HISTOIRE GÉNÉRALE DE PARIS
COLLECTION DE DOCUMENTS
Pt'iuic
80D8 LES AUSPICES DE L KDILITÉ PARISIENNE
REGISTRES DES DÉLIBÉRATIONS
00
BUREAU DE LA VILLE DE PARIS
L'Administration municipale laisse, pour chaque volume, la responsabilité de rédition
aux collaborateurs nominativement désignés à cet effet.
TOUS DROITS RÉSERVES.
HISTOIRE GÉNÉRALE DE PARIS
-t>*<j-
REGISTRES
DES DÉLIRÉRATIONS
DD
BUREAU DE LA VILLE DE PARIS
PUBUÉS PAR LES SOINS DU SERVICE HISTORIQUE
TOME SIXIÈME
1568-1572
TEXTE iEdIT^ et ANNOTA
PAR PAUL GUÉRIN
IBOIITirri ACX «ICBIVES 51TI0ULU
no int^
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
f •*f-'>^.
M DGCC XCI
DC
102
P3
CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE PARIS.
SÉANCE DU 5 AOÛT 1880.
(Extrait.)
Étaient présents : MM. Bixio, Bocrmbvillb. de Bocteiller, Brileret, Cadet. Cattkix. (Iernrsson,
GuRiT, CouiH, François Combes, Cosskt, Dirlot, Dblibrodssb, Delittre, Dblpbch, Dobois, Oujarribr,
FousT, FRiRB, Grimacd, Yvcs Gotot, Emcst HtiiEL, Hattat. Hekiricy, de FIerbdia, Hoveucqub, Jacques,
JoRBi-DoTAL, Sigismond Lacroix, LàroNT, Lamodrocx. de Laxbssau, Lexbveix, Lbvbl, Levracd, I^isbad,
Maillard, Maiibr. Henn' Marbt, M*rsoila>. Antide Marti5i, le colonel Martin, Matu^, Métivibr,
MoRin, McRtT. L'ivsse Pariiit, R^ty, Rbtgeal, Ruht, RictiT. Jules Roche, Sick, Songeo.ii, Vii'zr.
Lb Co^iscil :
Vu le Rapport de sa 5' Commission ,
DÉLiBiM :
Article preiher. La publication des Regittrtt du Bureau de la Ville sera faite par les soins
du Service historique de la Ville de Paris.
Alt. 2. Cette publication sera limitée tout d'abord à la partie comprise entre 1^99
et 1610.
Lk Si^ATBim, Préfet de la Sei»,
Vu la délibération en date du 5 aoàt 1880, etc.,
Arrête :
Article premier. La délibération du Conseil municipal en date du 5 août 1880 est
approuvée.
Art. 2. La publication des Btgiitren du Bureau de la Ville sera faite par les soins du Ser-
vice historique de la Ville de Paris.
Art. 3. Cette publication sera limitée tout d'abord à la partie comprise entre les années
1/199 et i6io.
Fait à Paris, le a6 ao&t 1880.
Signé : F. HEROLD.
COMMISSION PERMANENTE
PRISE AU SEIN DE LA COMMISSION DES TRAVAUX HISTORIQUES
ET CHARGÉE DE LA SURVEILLANCE.
MM. DELISLE (Léopold -Victor), C. ^, I. il, Membre de l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres, Administrateur général, Directeur de la Bibliothèque nationale.
Président.
ROZIÈRE (Eugène de), 0. ^, Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,
Sénateur.
COUSIN (Jules), ^, Conservateur de la Bibliothèque et des Collections historiques de
la Ville de Paris.
GUIFFREY (Jules), ^, Archiviste aux Archives nationales.
MONTAIGLON (Anatole de), ,è , Professeur à l'École des Charles.
RENAUD (Armand), é, I. Q, Inspecteur en chef des Beaux-Arts et Travaux histo-
riques. Secrétaire.
LE VAYER (Paul-Marie -Victor), 1. Q, Inspecteur des Travaux historiques, Secré-
taire adjoint.
SOMMAIRES.
1568.
t janvier. . . Mmdwiwnt aux arcbers, arbal^trios et arquebusiers, pour \a sécurité du Roi i
3 Maiidement aui Quorteniers pour la oooTocation des capitaines de la milice bourgeoise 9
3 Mandement aux Quarteniers pour une revue de la milice bourgeoise, qui doit avoir lieu le lende-
main. 9
5 MandeoMOt aux Qoartenieri pour une reToe qui doit avoir lieu le lendemain 9
7 bitnidioot doonte au Quartaden pour l'élection des colonek de la milice bourgeoise. 9
7 Arrêt du ConadI privé eooeemant la* tvinea dn bâail 3
S Comoealioo d'une AwewUfc générale pour le lendemain h
9 AsMmbiée géoérale tenue pour dâibërer sur les moyens de recouvrer les fonds nécessaires ou Roi :
dédaon portant qoe laa Qoartenien fieront appel , dans ce but , aux babilauts les plus aisés de
iann cireomcription» reapectivea. k
!•> ■ Inatnictiona donnéaa aux Quarteniers pour la recfaerdie dea gêna abaenti on suspecta &
ta Le Bureau de la Ville invile lea ebefr de la forée armée k aller au-devant de la reine Catherine de
Médieia, qui doit rentrer à Paris le lendemain 5
ta Ordoonanee muniri|>ale |Kirtant que tous les bourgeois seront tenus de s'acquitter du service du
gnet, aous peine d'amende 5
a^ Instructions donnëea par le Roi pour l'élection des colonels de la milice bourgeoise : obligations
impoaéea h œs oflictera. 6
3t Lettrée du Roi recommandant k l'Échevinage de tenir la main h ce que les |)enonnM soupçonnées
d'Urérie, qm aont renlréea k Paria, sortent de cette ville dans les quarante-hnit heures 8
8 fSvrier Meaurea prîaea par rÉehennage pour la HÊtOÊt de la Ville : lettrée adresaéea aux municipalités
des villes voUnea ponr aasnrer lea appnmaooMBaola de Paria. 9
<.i Ordre aux capitainee d'arrtler tootea lea personnee appartenant au culte réformé 10
10 Mandement anx Qnarleniera poor rapprovisionncmeot des bahitanU 10
I « hatradiona dnnaéea anx eapitainea de la milice bourgeoise |)our la garde des portes to
17 Ordre anx eapitainea de se rendre sor les remparts avec vingt hommes de leur compagnie, |)our
aoiner le Roi, qui doit %isiter l'enceinte dans l'apr^a-midi 11
90 Ordre donné k trois capitaines de la milice bourgeoise pour la garde de la porte Saint-Jaopes. . . 1 1
ao. Instructions donnéaa ma eoionah pour la garde des portes 11
aS Lettres de rÉchevinag* aoBoocaot an lienr de Hougneville, commandant du Château-Gaillard, que
la Ville ne peot se deaaairir dea armea deBwaidéea par cet oflfcier 19
a3 Décision municipale portant que des livres et des |»apierR saisis sur le nommé Robert Tam|)onnet
aeront emùnét par maître Démodiarèa, inquisiteur de la foi 19
«7 Mandanort an Qnartauere pour le recouvrement des taxes 19
*-/■■■ MaademenI anx Quartenier» ponr la recenaemapt dea hommes arméa la
n. A
urftiMut
y REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS. ^^
27 février. . . . Indication des postes assignés aux divers capitaines de la milice bourgeoise i3
38 Ordre aux receveurs de chaque quartier d'envoyer la lis(« des personnes qui n'ont pas acquitte les
taxes établies pour la levée des troupes '3
gg Convocation des Quarteniers, des Ginquanteniers et des Dizainiers 1 4
3g Réception d'une ordonnance royale, en date de la veille, défendant aux soldats de commettre des
désordres dans les maisons où ils sont logés « 4
i3 mars Mandement aux Quarteniers pour le service du guet i4
i3 Convocation d'une Assemblée pour le même jour i4
,3 Décision municipale portant qu'une Assemblée générale aura lieu le surlendemain, afin de déli-
bérer sur les lettres par lesquelles le Roi demande i,4/(o,ooo livres pour le licenciement des
reîtres : texte des lettres du Roi «5
^5 Ordre aux Quarteniers d'envoyer leurs Ginquanteniers et leurs Dizainiers dans les nuisons des
particuliers, afin d'obtenir de ceux-ci une partie de la somme de i,44o,ooo livres demandée
par le Roi • "
1$ Ordonnance municipale prescrivant la vente des meubles saisis dans une des maisons du pont
Notre-Dame 16
ao Ordi-e aux Quarteniers d'apporter les rôles de leur quartier 17
90 Réception d'une ordonnance royale, en date du 18 , qui défend aux habitants des villes doses du
royaume d'acheter les grains mis en vente par les gens de guerre 17
a 4 Mandement aux Quarteniers pour la recherche des personnes rentrées à Paris depuis les dernières
perquisitions «7
94 Avis du Rureau de la Ville portant qu'il doit être permis aux habitants de Paris de fabriquer da
vinaigre pour leur propre usage 18
ai Le Procureur des causes de la Ville auprès du Châtelet est invité à soutenir devant cette juridiction
la plainte du notaire Bonaventure Heverard contre le notaire Croiset 18
96 Le Bureau de la Ville consent à l'entérinement des lettres de rémission obtenues par la veuve de
Jacques Le Jumentier 19
28 Mandement aux capitaines de la milice bourgeoise pour le guet et la garde des portes • 19
9 avril Ordonnance royale portant que les soldats ayant soutenu la cause des réformés pendant les derniers
troubles devront, s'ils rentrent dans la Ville, déposer leurs armes entre les mains des capi-
taines de la milice bourgeoise, mais qu'ils pourront garder ces mêmes armes s'ils veulent seu-
lement traverser Paris 19
9 Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement de la subvention demandée par le Roi 19
9 Convocation d'une Assemblée pour le même jour 90
9 Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Jean Lesueur, conseiller de Ville , démis-
sionnaire, et de Jean Croquet, également conseiller de Ville, décédé : admission de Nicolas
Lesueur en remplacement de Jean Lesueur, et de Nicolas Legendre, sieur de Villemoy, en rem-
placement de Jean Croquet 30
• 0 Ordre aux Quarteniers d'apporter les rôles des taxes de leur circonscription 91
1 3 Mandements adressés aux Quarteniers dans le même but aa
* 3 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de continuer le service des rondes et la garde des
portes, de faire déposer les armes à tous les réformés qui entreront en Ville, et d'arrêter tontes
les voitures où. l'on soupçonnerait qu'il se trouve des armes aa
>3 Convocation d'une Assemblée appelée à délibérer sur les lettres, datées de la veille, par lesquelles
le Roi, après avoir insisté sur la nécessité du licenciement des reîtres, demande que chacun des
habitants s'oblige en particulier pour le payement des sommes exigées dans ce but par le duc
Casimir de Bavière : texte des lettres du Roi ; texte du contrat de sûreté consenti par la Reine
Mère et divers autres personnages qui se portent caution pour le remboursement des fonds. ... a a
SOMMAIRES. III
Pig«.
tk arrii Aswmblëe tenue pour les motifs ci-<les6us mentionnés : décision portant qu'on satisfera à la
demande du Koi , mais qu'on s'obfigcn en corp et non en particulier a6
i5 Ordonnance municipale concernant la garde des portes pendant le jour de Pâtpies ay
SI Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement des fonds demandés par le Roi 98
91 Convocalioa des Conseillers et des Quarteniers pour la messe de la réduction qui doit se célébrer
le surlendemain 98
«3 Le Corps municipal assiste k la messe de la réduction 98
96 Lettres do Roi annonçant l'avis d'an règiement, en date du 99 a>Til, pour la répression des
troubles 98
96 Autres lettres du Roi , contenant des instractioas poor rexécutioo des règienients susmentionnés :
texte de oe dernier document 98
3o Lettres da Roi prescrivant k rÉcbevinage d'aceâérer le payement des taxes du dernier emprunt.
et ordoimaot Tarrestation des individus qui, la veille, ont taé une femme appartenant au culte
rnonne. 01
3o Mandement aux Quarteniers pour le lecomremeot de fonds ordonné par le Roi 3t
h mai Ordonnance royale contenant des instructions pour le recouvrement ci^cssus mentionné 3i
6 Le Roi défend k la Municipalité de procéder à aucune élection pour l'Evèché de Paris 39
7 Instructions données par le Borenn de la ViDe pour le guet et la garde des portes 89
10 Le Rureau de la Ville invite son Procureur auprès du Parlement è soutenir la cause de plusieurs
locataires du pont Notre-Dame, dont les droits de location sont contestés 33
19 Décision municipale accordant k Henri Simon, receveur des fortifications, le tiers des sommes,
dues pour lods et ventes, dont le recouvrement sera poursuivi |)ar cet officier 33
19 Ordre mi QuarteaJari de convoqoer les booigeois de leur cpiartier et de leur faire connaître les
intCBttow éa Roi «winniMit le gwt et la garde des portes 33
I i Les membres de l'ÉdieTiiiage assistent h on service célébré pour le rétablissement de la Reine
Mère. 34
i5 UmAtmimâ ma QuartaBier» pow le recensement dae étrangien logés dans les bfttellefies, et pour le
rwwuiwt ém ttmM qa% avoat en iev pnwwioa. 34
iS Ordonnance municipale intenlisant les brelans et antres jeux tenus par les maîtres des hautes
ornes 34
18 Manilement au capiioiae des arquebusiers (lour la garde de l'Anenal 35
to Mandement aux wpitainea des archers, des arbalétriers et des arquebusiers, pour la revue des
tlwfMU et des atmes de leurs compagnies 35
91 Dfcision mnniripale portant qoe les personnes qui ont empiété par des constructions sur la largeur
des éjgouls, entre le ponceau de la rue Saint-Denis et la rue du Temple, enlèveront leurs
■enUas de «i eeoilrMlioH dans le bps de troia jours 35
91 Ordre an malin ém tmnm de nuçotamie de procéder h Pdignement des égoots entre le ponceau
delà nnSaial-DimsetlaraeduTemple 35
iff Ordre au capitainea dea ardiers, des arbalétriers et des arquebusiers, de dreaaer nn rapport sur
rétat des chevan et des armes de leurs compagnies 35
3o Texte du contrat passé par les aiears de ViHeroy et de Chanteloup pour la vente de leur hAtel au
duc d'Anjou , Srère dn Roi. 36
Si Ordre aux capilaioes de la milice bourgeoise de faire clore les portes de derrière de toutes les
1* joio .... Ordre de cootinoer la garde d>- 1 Arst-nnl 87
t" Ordre aux capitaiaes de la milice booigeoise de reclicrcber tous les étrangers logés dans les hôtel-
leries et de dreaser pwcAs- verbal de leurs perquisitions. 87
•''> Ordonnance royale contenant des instraetians pour le service de la milice bourgeoise dans les corps
daganie 88
,^ REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS. ^^
4 juin Ordonnance municipale défendant aux marchands de poissons et d'autres denrées de s'installer sur
le Petit-Pont, dans la rue de la Bûcherie et autour du Ghâlelet, et les aulonsant à placer leurs
étaux dans les marchés neufs établis entre le Petit-Pont et le pont Saint-Michel 38
4 Mandement au colonel du quartier de la Cité pour le maintien de l'ordre pendant les jours de fête. 89
,0' Ordre aux capitaines de la milice des faubourgs d'établir des corps de garde dans leurs circon-
scriptions pendant les jours de fête 9
,3 Conformément aux ordres du Roi , le Bureau de la Ville prescrit d'observer les formes légales toutes
les fois qu'on procédera à une arrestation H
16 Mandement aux capitaines des archers, des arbalétriers et des arquebusiers, pour le maintien de
l'ordre pendant la procession du Saint-Sacrement "o
a, Nomination de Jacques Le Coigneux comme procureur des causes de la Ville auprès du Pariement,
en remplacement de son père, Gilles Le Coigneux, décédé 4o
3 9 Instructions données par le Bureau de la Ville aux capitaines de la milice bourgeoise, pour la sur-
veillance des portes et le service des corps de garde, ainsi que pour l'armement et la tenue des
hommes
1" juillet. . . Avis annonçant aux marchands de poissons et d'autres denrées que les eraplacemenU du nouveau
marché du quai Saint-Michel seront mis aux enchères le lundi suivant 4a
,0 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de s'assurer si leurs hommes sont pourvus d'armes
convenables *•*
16 Ordre à ces mêmes officiers de rechercher les étrangers logés dans les hêtelleries et d'expulser les
vagabonds et gens sans aveu '*
21 Convocation d'une Assemblée ^a
3i Le duc d'Anjou envoie au Bureau de la Ville les têtes de trois chefs de l'armée rebelle, avec re-
commandation de les exposer en public : conformément à ces ordres, le Bureau de la Ville
décide que l'exposition aura lieu en Grève 43
9 août En témoignage de satisfaction, le Bureau de la Ville décide que l'enseigne délivrée h la compagnie
du capitaine Daubray restera dorénavant entre les mains de cet officier 43
11 Lettres du Roi invitant le Bureau de la Ville à lui envoyer, sous scellé, le résultat du scrutin
qui doit avoir lieu prochainement pour l'élection du Prévôt des Marchands 43
i3 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain, et d'une autre Assemblée pour le 16 du mois. . 44
i4 Assemblée tenue pour délibérer : i° sur le contenu des lettres du Roi, en date du 1 1 ; 3° sur la
question de savoir si trois Cinquanteniers , exerçant par intérim les fonctions de quartenier,
pourront, à ce dernier titre, prendre part à la prochaine élection : décision portant qu'on
priera le Roi de déclarer ses intentions relativement à ce sujet 44
1 4 Lettres du Bureau de la Ville au Roi 45
16 Assemblée tenue pour statuer sur le remplacement du Prévôt et des deux Echevins sortants : dé-
cision portant que, conformément aux intentions du Roi, Nicolas Legendre, seigneur de Vil-
leroy, sera maintenu dans ses fonctions de prévôt, et que Jacques Kerver et Jérôme de Varade
remplaceront les deux Echevins qui ont achevé leur temps d'exercice 45
17 Lettres du Roi confirmant le maintien du sieur de Villeroy comme prévôt des marchands, et de
Jacques Kerver et Jérôme de Varade comme echevins 47
19 Prestation de serment des echevins Jacques Kerver et Jérôme de Varade 47
1 5 Lettres du Roi concernant l'élection 47
1 5 Lettres du Roi annonçant au sieur de Villeroy qu'il a exigé le maintien de ce magistrat comme
prévôt, et déclarant que les trois Cinquanteniers exerçant par intérim les fonctions de quarte-
nier pourront prendre part à l'élection 48
*8 Prestation de serment de Nicolas Legendi-e, sieur de Villeroy, comme prévôt des marchands .... 48
23 Instructions données aux Quarteniers pom' la garde des portes 48
2 3 Règlement donné par le Roi pour la surveillance des portes et le service des corps de garde 49
SOMMAIRES. V
"■^
9 A aoât Lettres du Roi prescrivant h l'Échevinage de tenir la main à ce qxie les chevaux des reformes soient
arrélt^ aux portes de la Ville , et à ce qu'aucun marchand de chevatu ne vende des montures aux
réformés avant d'en avoir prévenu le Bureau de la Ville 5o
97 Avis annonçant que les emplaeemeots do nouveau marché du quai Saint-Michel seront mis aux
encbèm ie 3o du mois 5 1
3o AssemUëe team pour délibérer : i* sur le recouvrement des fonds demandés par le Roi; a' sur
les mesares recommandées par ie Roi pour la sûreté de la Ville : décision portant : 1° que la
Vflle ouvrira une souscription ; 9* qu'on établira un conseil chargé de juger sommairement les
«liBfetad» SDalevës eolre les babilants et les officiers de la milice bourgeoise, et qu'on prendra
divenet aalres mesares nëeess sires pour le maintien de l'ordre 5s
3 1 Ordonnance municipale prescrivant aux mariniers et aux passeurs d'eau d'amarrer leurs bateaux
aux Iles de la Seine, et leur défentlant de faire passer le fleuve & aucun voyageur avant que le
Roi n'en ait autrement décidé. 53
t aseplembre . Convocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 53
la Lettres dn Roi demandant k la Ville un subside de 600,000 livres 53
i3 AsMOiUëe générale tenue ponr délibérer sur la demande ri^dessus menlioimée : décision portant
qo'oo aeeixdera au Roi la somme de 3oo,ooo livres 5â
t & Handement aux Quarteoiers pour la répartition des taxes k établir en vue du recouvrement de la
•oame susmentionnée 56
90 Miwfamwit am Coaaeillfr» de Ville pour les obsèques de don Carlos, (Ils du roi d'Espagne 56
91 Le Girps manicipai aantle aux <Aaèqaei de don Cartes 56
93 Ordre an commissaire des salpêtres de se transporter avec les Quarteniers dans chacun des quar-
tiers, afin de constater quelles sont les armes k fcu possédées par les habitants 57
•& Lettres du Roi aorrétlitant aupivs d<< l'hVlievinage le sieur de Chailly, chargé de s'entendre avec la
Ville pour le recouvrement des fonds demandA par ce prince. 57
98 Ordre aux oolonds de la milice bourgeoise de renforcer les corps de garde le lendemain 58
98 Arrêt du Parlement râlant les conditions suivant lcs<{uellcs la VQle et le ChAtelet jugeront les
aAùres aHlitaires soumises k leur examen 58
98 Le Bureau de la ViBe invite le Corps municipal et les capitaines des archers, ariMiéiriers et arque-
busiers, k assister k une procession gën^vle, qui doit avoir lieu le lendemain pour remercier le
CiddelaguériaoodaRoi 59
99 Proete-veriial de la eérémooie susmentionnée 59
soetolm. . . Ordre aux Quarteniers de contraindre su payement les liabitants taxés pour tes 3oo,ooo livres
qui ont été aeeordte an Roi. 60
9 l/iin» dn Roi déclarant que ce prince se propose d'ajoaler un son par livre k tontes les taxes qui
ont M étalilies pour le recouvrement des 3oo.ooo livres susmentionnées 61
5 Arrêté du PrévAt de Paris qni renvoie devant l'HAtel de Ville un homme de la milice bourgeoise
eoupabie de fautes eootre la discipline et détenu dans les prisons du ChAtdet 61
5 Ordonnanee royale prescrivant la revision des rAles dressés pour la taxe des 3oo,ooo livres 6t
7 Ordre aux Quarteniers de presser le recouvrement des 3oo,ooo livres 61
8 Mandement aux Quarteniers pour la revision des râles 61
9 octolm et Lee Quarteoien proeêdeut k la révision des rMes avec leurs Cinquantenicrs, en présence de
jours suivants. l'Kciwvinage et des fiiinMiiisaiin nommés pour surveiller cette opération 6a
ii I>?llres du Roi proposant l'aliénation d'une rente de t95,ooo livres sur les fermes du vin 63
si Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 69
t^ AMemUée tanna pour délibérer sur le contenu des lettiM du Roi en d.ite du lU : d«^ihiun (tortant
qn'oa aewptara l'ahénatiou proposée, pourvu qm les fermiers du vin et les receveurs se portent
I envers la VUle 63
a
a
„ REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
a 3 octobre. . . Ordre aux Quarteniei-s de se faire représenter les quittances des contribuables taxés pour les
3oo,ooo livres qui ont été accordées au Roi 63
.j3 Lettres du Roi ordonnant que des contraintes seront exercées contre les personnes qui n'ont pas
acquitté les taxes des 3oo,ooo livres 63
23 Le Bui-eau de la Ville invite les Conseillers à assister à un service religieux qui doit être célébré le
lendemain pour le repos de l'âme d'Elisabeth de France, reine d'Espagne 64
5 Ordre aux sergents de la Ville de saisir les meubles des contribuables en retard 64
35 Mandement aux Quarteniers pour les contraintes à exercer contre les reUrdataires 64
6 Lettres de l'Échevinage parisien priant les municipalités des villes voisines de lui signaler toutes
les entreprises qui seraient formées contre l'autorité royale 65
9 novembre. Ordre aux capitaines des archers, arbalétriers et arquebusiers, de se faire représenter les quittances
des taxes 65
li Mesures prescrites par le Bureau de la Ville pour assurer les approvisionnements de bois de
chauffage 65
6 Mise à exécution des mesures susmentionnées 66
(j Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de saisir les armes des réformés logés dans les hôtel-
leries, et d'expulser les vagabonds dans les vingt-quatie heures 66
10 Nouveaux mandements aux Quarteniers pour le recouvrement de la taxe de 3oo,ooo livres 66
1 3 Ordre aux bourgeois de faire amener h Paris les vivres et les grains qu'ils possèdent dans la ban-
lieue 67
18 Ordre aux habitants de se pourveoir de tous les instraments nécessaires pour les travaux de ter-
rassement 67
1 8 Ordonnance municipale enjoignant aux propriétaires des maisons situées près des portes de la Ville
de faire abattre immédiatement ces constructions 67
18 Ordonnance municipale enjoignant aux bourgeois de se pourvoir, dans les quarante-huit heures,
d'armes offensives et défensives 67
18 Ordomiance municipale portant que les capitaines de la milice bourgeoise passeront leurs hommes
en revue afin de constater s'ils sont bien armés, et que les habitants présenteront une ou plusieurs
personnes pour le service du Roi 68
18 Ordre aux bourgeois de faire amener à Paiis tous les grains et les foins qu'ils possèdent dans la
banlieue 68
18 Réception des lettres, en date du i5, par lesquelles le Roi annonce à l'Echevinage qu'il a dressé
un règlement pour la sûreté de la Ville ; texte de ce règlement 68
19 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de lever six hommes de chaque dizaine, pour la
garde des passages par oîi pourrait s'introduire l'armée du prince d'Orange 70
<9 Ordre aux Quarteniers de lever la somme de 35 livres tournois sur chacun des boui^geois notables
de leur quartier, pour la solde des hommes chargés de garder les passages 70
19 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de tenir la main à ce que les hommes de leur compa-
gnie soient suffisamment armés 70
20 Le duc d'Alençon, gouverneur de Paris par intérim, invite l'Echevinage à lever a,ooo pionniers
pour les travaux de fortification 71
20 Mandements adressés aux Quarteniers pour l'exécution des ordres du duc d'Alençon 70
22 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de faire connaître le nom , le prénom et le domicile de
chacun des hommes levés pour la garde des passages 79
^* Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement de la solde des hommes chargés de garder les
passages n^
^^ Convocation d'une Assemblée pour le même jour 79
^ ' Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Thierry de Montmirel, sieur de Cham-
bourcy, conseiller de Ville , démissionnaire : admission de Jacques de Longueil en remplacement
du démissionnaire 79
SOMMAIRES. vn
16 novembre. Lettres de i'Ecbevinage parisien invitant les municipalité de plusieurs villes voisines h prendre
des mesures pour empêcher l'invasion ^3
»•] Ordre aux capitaines de la milice boargeoise d'amener à l'Hôlel de Ville les six hommes lèves dans
chaque dizaine 78
vj Ordre aux Quarteniers d'envoyer les deniers qu'ils ont reçus pour la solde des hommes levés dans
chaque dizaine, et d'amener les pionniers h l'HAlel de Ville yâ
6 décanbre. Ordre aox Quarteniers de licencier les soldats levés dans chaque dizaine, dont les services sont
devenus inutiles, et de rembourser aux ayants droit ce qui restera sur la solde -jh
6 Réception des lettres, en date de la veille, par les<(nelles le Roi promet de constituer rente au denier
douze pour tous les contribuables qui payeront le double de la somme à laquelle ils ont été taxés. 7 i
6 Ordonnance municipale enjoignant aux contribuables retardataires de s'acquitter immédiatement,
tous peine de payer taxe double, et indiquant les promesses faites pr le Roi dans la lettre ci-
deasos mentioiui^ 78
10 Ordonnance roonicipale défendant de faire pitre le bétail dans le voisinage des remparts, et enjoi-
gnant aux charretier* (pii transportent des gravois et immondices de décharger leurs véhicules
près des nouvelles fortifications et non ailleurs 78
Il Arrêt du Parlement défendant aux ouvriers qui professent le culte réformé de sortir de leurs mai-
sons |>endanl les jours de fête 76
Il Ordonnance municipale (Mendant aux marchands de bois de vendre ce combustible h un prix plus
Strié que ne le comportent les règlements 76
17 Ordre aox Qnartaniars de dreMer Finventairc du bois «le chaufTage qu'ils trouveront dans les chan-
tien et de» ki maisons 77
17 Lettres da Roi eoofirmant la résignation que François de Vigny, receveur de la Ville, a faite en
fcvev de son fils, Franfoie de Vigny, k litre de sanivance 77
t8 Lettres par lesquelles le Roi interdit l'entrée de toat étranger appartenant an culte réformé 78
«o Ordre k Mtthnnn Bon, capitaine dans la milice bourgeoise, d'arrêter tous les réformés qu'il ren-
emlnri dans les mes de la Ville 78
•0 Rëeeptioo des lettres, en date du 5, par lesquelles le Roi se plaint de l'état du pvage et recom-
■nde à l'ÉcheviM^ d'y veiller attentivement 79
1* OrdoB— ce nnaieipaie portant qoe ions les bniMu aaiarrés aa-dessus du |)ort de l'Arche-Reaulils
seront rsoMoés en aval; que, pour cela, 00 ereusera on passage k travers la glace, et, enfin, que
les propriétaires des bateaux tap|iorteront les frais de cette dernière opération 79
•• Ordres dn Roi portant ipie le contenu de plusieurs tonneaux de mtkal, saisis sur le baron de Cour-
leany pv l'Échevin^ge, sera fonda et converti en annes à feu 80
3i OrdowMBee «nniriprie défendant mn regnttiers et antres marchands de vendre le charbon & un
prix phM ék<ié qoe ne le oomporlent les règiemenls 80
15A0.
s janvier . . . Lettres du Roi enjoif^nant h ri^flifliiimn de bire prêter aux Conseillers municipaux le serment de
(UAité exig>< des officiers de h ■Ame Mtdyorie dans les antres nlles 81
e Lettres dn Roi rfwmmwdaiit k PÉchevinage de rechercher, parmi les oflTiciers de la Ville, les
persooues suspectes dTrfrésie, et de pourvoir 1 leur remplacement 81
S Ordre an «ioaeb de b nffiee bourgeoise d'établir, dans la matinée du lon<lemain , des corps de
garde au Keux aceontnmÀ. et de dresser pracès-verlMii de tout ce qui se passera dans la
journée 8a
5 Ordre an chevalier du guet de parcourir les rues de la Ville avec ses homme», dans la journée du
lendemain, et de réprimer tous les troubles qui [murraient se produire 8s
* * Lettres de TEdievinage invitant les municipalités des villes voisines k surveiller les gens suspects
qui IraveneroBt leur territoire 83
T„, REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
19 jaiivief . . . Ordonnance municipale enjoignant aux fermiers et receveurs des bourgeois parisiens de battre les
grains que ceux-ci possèdent dans la banlieue et de les faire conduire à Paris 83
,5 _ Lettres du Roi annonçant qu'il a nommé son frère, le duc d'Alençon, gouverneur de Paris pendant
son absence "''
j„ Le Bureau de la Ville charge le commissaire des salpêtres d'installer, dans les écuries des Tour-
nelles, un atelier pom- la fabrication de la poudre à canon 84
1 o février Arrêt du Conseil privé portant que les contribuables figurant sur le rôle de la taie des 3oo,ooo li-
vres seront sommés de s'acquitter dans les trois jours 84
,0 Signification dun arrêt du Pariement, en date de la veille, qui enjoint à l'Échevinage de remettre
à cette cour les papiers et les livres saisis précédemment sur les réformés et consenés à l'Hôtel
de Ville; remise de ces objets à l'huissier qui a signifié l'arrêt 86
jQ Avis de l'Échevinage concluant qu'une commission doit être délivrée au général des finances en
Touraine , pour la mise aux enchères de la ferme des cinq sous tournois imposés sur les vins
dans celte province 86
g- Ordonnance municipale défendant le port des armes h toute personne qui ne serait pas autorisée
pai- les règlements ou par une permission spéciale du capitaine de sa circonscription 87
!i mars Ordre aux sergents de la Ville de sommer les contribuables qui n'ont pas encore acquitté la taxe
des 3oo,ooo livres, et de saisir leurs meubles en cas de refus de payement 87
h Nomination de Jean de la Bruyère comme gai-de de l'artillerie 88
5 Ordonnance municipale défendant : 1° de vendre le bois de chauffage à plus haut prix que ne le
comportent les règlements; 2° de déposer sur les quais ou de jeter dans la rivière des gravois
ou des immondices; 3° d'étaler des peaux sur les quais ou les barres de fer de la M^sserie. . . 88
11 Décision du Conseil du Roi portant que l'Echevinage revisera les rôles de la taxe des 3oo,ooo livres,
et tiendra compte de la situation des contribuables les plus pauvres , particulièrement dans les
faubourgs 89
19 Convocation des officiers commandant les compagnies des archers, arbalétriers et arquebusiers.. . 89
ta Avis annonçant, pour le 19 du mois, la mise aux enchères des emplacements qui sont encore
vacants dans le nouveau marché du quai Saint-Michel 90
16 Mandements aux Quarteniers pour une revue générale de la miUce bourgeoise, qui est fixée au
20 du mois go
i8 Le Bureau de la Ville apprend la nouvelle d'une victoire remportée à Jarnac, le i3 mars, sur
l'armée rebelle; il assiste h un Te Deum chanté dans l'église Notre-Dame à cette occasion, et,
après avoir fait préparer des feux de joie, il assiste à un autre Te Deum dans l'église de Saint-
Jcan-en-Grève : texte du mandement adressé aux Quarteniers pour les feux de joie 90
20 mars Convocation d'une Assemblée pour le lendemain os
24 Réception des lettres, datées du i4 et transmises par le duc d'Alençon, dans lesquelles le duc
d'Anjou annonce le résultat de la bataille de Jarnac et indique ses projets pour la suite de la
campagne , 09
94 Lettres du Bureau de la Ville en réponse h la missive du duc d'Anjou 93
94 Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Jacques de Longueil, seigneur de Sè^Te,
conseiller de Ville, démissionnaire : admission de Louis Huault, seigneur de Montmagny, en
remplacement de Jacques de Longueil q3
3' Avis portant que la ferme de l'entrée des draps, d'abord baillée k un adjudicataire, sera, pour
insuffisance des cautions fournies par ce dernier, de nouveau mise aux enchères le a du mois
suivant «4
•^' A la suite d'un différend surgi entre un des capitaines de la mihce bourgeoise et son lieutenant, le
Bureau de la Ville décide qu'une élection aura lieu pour le remplacement de ce lieutenant 98
' Sur la requête du Procureur de la Ville, l'Échevinage décide que les officiers municipaux feront
leur profession de foi et prêteront serment de fidéUté au Roi 96
SOMMAIRES. IX
P.gM.
k avril Ordre aux capitaines de ia milice bourgeoise de conlinuer le service du guet et la garde des portes. 96
t3 Mandements aux Conseillers de Ville, aux Quarteniers et aux capitaines des archers, arbalétriers
et arquebusiers, pour la messe de la réduction qui doit être célébrée le surlendemain 97
i5 Le Corps municipal assiste h la messe de la réduction dans l'élise Notre-Dame 97
i5 Solution d'an différend surgi, à l'occasion d'un office de courtier de vins, entre l'Echevinage et
Jean Debray, et soumis à l'arbitrage de Christophe de Thou , premier président au Parlement ,
et d'Adrien Du Drac, conseiller à la même cour 97
t8 Convocation d'une Assemblée pour le même jour 98
18 \ssemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Martin de Bragelongne, conseiller de
Ville, démissionnaire : admission de Jérôme de Bragelongne, Gis du démissionnaire, en rem-
placaaenl de son père 98
19 Arrêt du Parlemoit révoquant deux officiers de ia mflice bourgeoise coupables d'arrestation arbi-
traire 99
to Dédsioa du Bureau de la Ville portant que, k l'avenir, on n'admettra aucune résignation d'office
•vaol de s'èm amiré de l'existence du démissionnaire, et qu'aucune torche aux armoiries de la
ViBe ne ten forté» au ooavoi des officiers municipaux s'ib ne sont morts en possession de leur
«nploi 99
tS. . . CooTOcation dune Assemblée pour le 96 du mois 100
a€ kÊÊtaHÀée tenue pour délibérer sur les propositions du Koi, (|ui demande la somme de
600.000 livres ea offrant pour garantie les plus-values des aides : décision portant (]u'on fera
droit k la 4mmii4f du Itoi , mais qu'on lui adressera des remontrances 100
•8 Ordre à Jacques Deidb, procureur k la Chambre des Comptes, d'envoyer k l'Hôtel de Ville tous les
rMes dressés Tanoée prMdente pour le payement des soldats 100
> mai Ordonnance municipale eoMenant la distribution du bois de chauffage. toi
6 Menue» adopite par le Bureau de la Ville k r<%ard des oonlriboaUes retardataires lot
6 Ordonnanee naaidpale enjoignant aux marchands de bois de faire amener k Paris toutes les pro-
visions de ce eombustible qu'ik [KiMc-dent au dehors, et aux voituriers par eau de laire monter
M daMOidre leurs balemx vides a6n de recueillir tout le bois qu'ils trouveront dans les ports. 101
Il Ordre ft on dea Qoartanim de pne^der k Tâectioa d'un lieutenant de la milice bourgeoise , en
rempiacement d'an officier du même rang révoqué par un arrêt du PaHement 1 o3
II.. Décision municipale portant que la pension de huit livres dont jouissait Jean de Bragelongne sera
aceotdée à Hemoo, avocat au ChAtelet, et que la pension de cinq livres dont jouit actuellement
ee daraier sera sup|triroée io3
i3. Coovoeatîaa d'une Assemblée k laf|uelle sont ap|)eléi plusieurs marchands de bois toi
I i AssenhkV tenue pour dAbérer sur ia police du bois de chauffage : renseignements fournis par les
marchands de bois prteDto k k séaoee; décision fixant le prix du gros bois et permettant la
wle Kbre du menu bois 106
I ^ Ordre aux capitaines des ardicn et des arquelmsiers de faire bonne ganle k l'Arsenal io5
I & Ordre aux capitaines des ardwrs de garder les {loudres du Temple loS
ti Ordre analnyM adiiiissé k no des eapiiaines de |)ort pour les poudres des Tournellcs 106
tk MaadoMDl adraHé M dievalier du guet pour la garde des (mudres du Temple 106
I k Ordre an eolooel» de la miliee bourgeoise de commencer, dès le lendemain , la recherche des
t k Lettres du Roi déclarant que l'Echevinage peut bire exécuter les réparations nércssairos dans les
granges qoe ee prince a looées k la VDle, et que les frais des travaux seront déduits du loyer. . to6
< k Ordre aux rapiNiae» des arebers, des arbalétriers et des arquebusiers , de tenir leurs compagnies
prêles pour le sarviee da Roi to6
16 . . Réitération de l'ordre susmenlioQné 107
nrUKIMI «âTI*l4LC.
, REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
16 mai Ordi-e aux colonels de la milice bourgeoise de dresser l'étal des chevaux qui se trouvent dans leur
quartier et de tenir leurs compagnies prêtes h aller au-devant du Roi 107
ai Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de remettre à leurs colonels un état exact du nombre
des fantassins et des cavaliers figurant dans leurs compagnies 107
? Tableau des aides des différentes villes, dressé pour l'année courante 108
3o Lettres du Roi accréditant auprès du Bureau de la Ville le contrôleur des Gnances Guillaume de
Marillac 108
1" juin .... Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 108
a Assemblée tenue pour délibérer sur les propositions du Roi , qui demande k échanger une rente de
100,000 livres contre un capital de 1,200,000 livres : décision portant qu'on fera droit à cette
proposition, pourvu que le recouvrement se fasse de gré à gré 109
3 Mandement aux Quarteniers pour l'élection des colonels de leurs quartiers respectifs 110
7 Mandement à un Quartenier pour l'élection d'un capitaine, en remplacement de Jean Desprez,
absent 1 J o
7 Mandement à un autre Quartenier pour l'élection d'un lieutenant dans son quartier 110
8 Le Bureau de la Ville communique aux Quarteniers un arrêt du Parlement, en date du 4, pres-
crivant diverses mesures pour le maintien de l'ordre pendant la procession du Saint-Sacrement :
texte de cet arrêt 1 to
8 Mandements aux capitaines des archers , des arbalétriers et des arquebusiers , pour la procession
du Saint-Sacrement, qui doit avoir lieu le lendemain lit
1 4 Déclaration du Procureur de la Ville , qui s'oppose h ce qu'aucune taxation soit établie au profit
du sieur de la Bruyère pour confection de poudre à canon 111
33 Mandement à un Quartenier pour l'élection d'un colonel dans son quartier 111
ai Réception des lettres, en date du h , par lesquelles le Roi invite le Bureau de la Ville à assister au
convoi funèbre de Timoléon de Cossé, comte de Brissac 111
31 Mandement aux Quarteniere pour le convoi funèbre du comte de Brissac 11s
9 5 Mandement adressé au capitaine des archers pom* le même motif ,. 119
9 5 Convocation des Conseillers dans le même but lia
a 5 Nouvelles instructions données aux Quarteniers en vue du convoi du comie de Brissac ii3
27 Le Corps municipal assiste au convoi du comte de Brissac : ordre du cortège ii3
5 juillet .... Ordonnance municipale enjoignant aux charretiers qui transportent des gravois et immondices de
décharger leurs tombereaux sur un emplacement situé entre la porte Saint- Antoine et celle
du Temple, et destiné à la construction d'un moulin à vent ni
6 Ordres donnés au capitaine de la milice de Saint-Germain-des-Prés, pour la garde de la porte de
Bucy n5
7 Ordre aux quarteniers Oudin Petit, Nicolas Langlois et Pierre Pellerin, de comparaître devant le
Bureau de la Ville 1 ig
? Serment de fidélité imposé aux capitaines de la mihce bourgeoise 1 15
? Texte des lettres patentes, en date du a 5 septembre i5(i8, par lesquelles le Roi exclut des charges
de l'Etat toute personne professant le culte réformé n6
? Texte d'un arrêt du Parlement, en date du aa décembre i568, déclarant vacants les oiEces de
plusieurs fonctionnaires qui professent le culte réformé 117
^ Texte d'un arrêt du Parlement, en date du 1 9 janvier 1 869 , révoquant Nicolas Dugué et ordonnant
qu'information sera faite contre ce personnage à raison de sa participation aux actes des rebelles. 1 19
2 3 juin Arrêt du Parlement défendant à tous les fonctionnaires dont les emplois ont été déclarés vacants
d'exercer leur charge avant qu'autrement en soit ordonné 119
SOMMAIRES. XI
Ptgw.
5 joiHel Arrêt du Pariement déclarant >-acants les offices de conseiller de Ville occupés par des fonclion-
naires de l'Étal qui oui élé révo«jués i ao
y G>nvocation d'une Assembk'e pour le lendemain lai
8 Assemblée tenue pour l'élection de deux Conseillers de Ville, en remplacement de Nicolas Dugué
et de Guillaume de Courlay, qui ont été privés de leur office conformément & l'arrêt du Parle-
ment en date du 5 juillet : élection de Jaapies Sanguin et de Claude Leprestre comme conseil-
lers de Ville, en remplacement de Nicolas Dugué et de Guillaume de Courlay i9i
8 Le Procareor de la Ville demande qu'en cas de vacance d'un oflice de conseiller, les membres de
l'hicfaevinage soient praires à tout autre pour l'exercice de cet office 1 99
1 & Le Procureur de la Ville deoiaode que dea Mq^enls aoient envoyés dans les divers ports du voisi-
nage, afin de recueillir les provisions de bois, de grains et d'autres denrées, et de les diriger
sur Paris 199
i5 Sur la requête do Procureur de ta Ville, le Bureau déclare vacants les offices des quarteniers Oudin
Petit et Pierre Pellerin, et décide qu'on procédera à une nouvelle élection pour leur rempla-
cement 193
16 Mandoment adressé aux Cinquanleniers des quartiers d'Oudin Petit et de Pierre Pellerin jiour
l'élection de deux Quarteniers en remplacement de ces deux personnages 1 93
t8 Election d'Antoine Uoot, comme quartenier, en remplacement d'Oudin Petit 1 93
18 Protestation de Jean Bdlier, l'alné, qnartenier par intérim, qui s'oppose i l'élection d'un Quar-
tenier en remplacement de Pierre Pdierin, ou demande que, du moins, on le choisisse pour
rempiaeer Pierre Pellerin 1 93
19 Nouvelle protestation de Jean Bcllier, l'aîné : élection de Nicolas Parent en remplacement de Pierre
Pellerin 196
«0 Lettres du Roi demandant k la Ville la somme de 60,000 livres destinée à la solde des troupes. . . ii5
so Ordre aux capitaÎMa des archers, des arMélriers et des arqoebiisier>, d'amener dans la cour du
Pldais cimiuanle hommes de leurs compagnies 1 afi
aa Ordonnance du due d'Alen^on enjoignant à tous les habitants de Paris de suivre les instructions
qui leur seront données par les officiers de la milice bourgeoise 196
a3 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise d'apporter à l'HAtcl de Ville le rAle des hommes de
leur conqtagnie qui négligeraient le service du guet et de la garde des |K)rtcs 197
a6 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 197
VJ. \ssemblée tenue pour délibérer : 1* sur la demande de 60,000 livres adressée par le Roi à la Ville;
a* SOT le remplacement de Jean Aubery, conseiller de Ville, démissionnaire : décision portant
qa'oo soumettra k une Assfihtée générale la demande du Roi; admission de Claude Aubery, fils
de Jean Aubery. en remplaeement de son père 197
a9 Goovocation d'ooe Assemblée générale pour le lendemain 198
3i Lettres dn Roi pmsaot le recouvrement des sommes qui restent encore dues sur les 3oo,ooo livres
qui ont été aeeordées k oe prince, et demandant en outre 60,000 livres pour la solde de
4,000 Suisses 198
a ao6t AiseoiUée lenoe pour dâibérer sur le contenu des lettres susmentionnées : décision portant qu'on
oflHra an Roi 80,000 ou 100,000 livres, à constitution de rente sur la ferme du vin, et que
Toa eooIraiDdra les contribuables qui n'ont |)as encore acquitté la taxe des Soo.ooo livres .... 199
s Lettres dn Roi invitant le Prévôt des Marchands h réintt^rer le sieur Du Perrier dans sa chai^ de
capitaine i3o
^ Ordre aox Qnarteniersde sa préwnter chez les bourgeois les plus aisés de leur circonscription, et
de leur demander qneBes sommes ils veulent mettre h k disposition du Roi 1 3o
6 Le Bureau de la Ville notifie la râot^ration du sieur Du Perrier dans sa charge de capitaine ... 1 3 1
91.
39.
99.
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
XII nysia
8 août Mandement aux Quaiteniere pour le recouvrement de 6,ooo livres toamois à constitution de rente
sur la ferme des vins
8 . Ordonnance municipale enjoignant aux procureurs et aux jurés de la marchandise et des métiers
de s'assembler et de donner leur avis sur un édit royal et un arrêt du Parlement qui leur sont
, i3i
communiques
i3 Convocation d'une Assemblée pour le 1 6 du mois »39
j6 Assemblée tenue pour délibérer sur le choix de deux Écbevius en remplacement de ceux de ces
magistrats qui ont achevé leur temps d'exercice : transmission du scrutin au duc d'Alençon;
élection de Pierre Poulin et de François Dauvergne comme échevins i3»
Ordonnance du duc d'Alençon invitant le Bureau de la Ville à faire dresser, par les colonels et les
capitaines de la milice bourgeoise, un état exact des hommes de leur compagnie qui consen-
tiront à se tenir prêts pour le service du Roi > 34
Ordonnance municipale rendue en conformité des intentions du duc d'Alençon i34
Mandement adressé à quatre Quarleniers pour une revue générale de la milice bourgeoise qui
doit avoir lieu le surlendemain * 35
3 2 Requête présentée par Augustin de Thou, avocat au Parlement, qui demande que l'office de lieu-
tenant de la Prévôté des Marchands, naguère cédé par lui à Denis Dumesnil, soit, par suite de
la démission de ce dernier, accordé à Jacques Sanguin , conseiller de Ville 1 35
a6.. Mandement adressé à quatre Quarteniers pour une revue générale de la milice bourgeoise qui
doit avoir lieu le surlendemain 1 35
a 6 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de tenir la main à ce que la garde des portes se fasse
avec plus d'exactitude 1 36
27 Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement de la somme de 100,000 livres due au Roi. . i36
27 Décision municipale portant que les commissaires des quais arrêteront toutes les personnes qui
s'approcheraient des tranchées de l'Université et saisiront les bestiaux qui se trouveraient dans
le même cas 187
97 Mandements pour l'élection de trois capitaines de quartier, en remplacement de Jean Desprez, de
Barillon et de Saunart • • • » 87
99 Lettres du duc d'Alençon priant l'Échevinage d'assembler le Conseil de Ville, afin de délibérer sur
l'aliénation d'une rente de 5o,ooo livres proposée par le Roi 187
99 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 187
3o Assemblée tenue pour examiner les propositions du Roi , qui demande à aliéner une rente de
5o,ooo livres sur les impositions foraines de plusieurs régions : décision portant qu'on ouvrira
une souscription pour le recouvrement du capital demandé, pourvu que l'opération se fasse de
gré à gré 1 38
99 Ordre au maître des œuvres de maçonnerie de creuser une fosse d'aisances auprès de la porte
Saint-Marcel et de faire transporter tous les gravois et immondices vers les remparts voisins de
la porte Saint- Victor i38
3o Ordonnance du duc d'Alençon invitant l'Echevinage à faire retirer les bateaux qui se trouvent sur
les rivières dans le voisinage de Paris i38
3i Ordres donnés par le Bureau de la Ville conformément aux intentions du duc d'Alençon 1 89
3o Lettres' du Roi pressant le recouvrement de la somme de 100,000 livres qui lui a été promise par
la Ville i39
1" septembre. Admission de Jacques Sanguin comme heutenant de la Prévôté des Marchands 189
3 Arrêt du Parlement enjoignant à l'Echevinage de contraindre , par voie de garnison , les contri-
buables qui n'ont pas acquitté la taxe des 100,000 hvres 1 4o
6 Les capitaines des archers, des arbalétriers et des arquebusiers, sont convoqués à l'Hôtel de Ville
avec douze hommes de leurs compagnies respectives 1 4o
SOMMAIRES. xm
7 septonbre. Manciement aux Conseillers de Ville pour une procession qui doit avoir lieu le stirlendeinain i &o
7 Mandement analogue adressé aux Quarleniers 1 4 1
9 Ordre aux officiers chargés de la garde des portes d'arrêter tous les courriers qui arriveront à Paris
et de les conduire au duc d'Mençon; défense à ces mêmes officiers de laisser sortir les courriers
qui ne seraient pas munis d'un passe|)ort lAi
10 Ordonnance municipale chargeant les maîtres des œuvres de maçonnerie et de charpenterie et
d'autres experts de faire un rapport sur la requête de Pierre Hotmail, orfèvre, propriétaire
(TiiiM inaiaoa situ^ k l'extrémité du Pont-aux-Meuniers 1 6 1
s3 Ordre aux capitaines de la milice bourgeoise de constater combien il y a d'hommes dans leur com-
pagnie qui puissent servir, soit k cheval, soit à pied, et qui soient munis d'armes suffisantes. . i&a
«7 Ordonnance du duc d'Alençon prescrivant à l'Echevinage de rassembler, dès' le lendemain, deux
cents fantassins et autant de cavaliers, qui devront se tenir prêts pour le service du Roi 1 43
97 Mandement aux Qiiartenîers pour l'exécution de l'ordonnance ci-dessus mentionnée 169
98 Mandement aux Qnarteniers pour le recouvrement de la solde des fantassins et des cavaliers levés
duM chaque quartier 1 43
98 Ordre aux Dixainien de te prJMDter dans les maisons et de mettre en réquisition tous les chevaux
qu'ils y trouveront 1 43
98 Ordre du duc d'Alençon portant que rEchevinage k fera délivrer cent che\aux exigés |M)ur le ser-
vice du Roi 1 43
98 Ordonnance municipale portant que les personnes qui, après avoir promis leurs services comme
cavaUers, n'ont pas tenu parole, seront contraintes par voie de garnison 1 44
a8 Dédfloo municipale portant que trois dixainiers seront ajoutés h ceux qui exercent dans le fau-
bourg Snat-Germain 1 44
*9 DMgnaiiaa du capitaine Dumas eomme chef d'une eteorte qui doit se transporter à Élampes pour
le wnrieedu Roi i44
99 Ordre aux officiers de la milice bourgeoise de eontraindre, par voie <le saisie, tous les contribuables
en retard 1 45
99 Ordonnance mmaiéfil» wqiirfraat aide et pratoctioo pour Georges Ruyilon, raaréciial des logis
dans ■» eaeorte qui doit accompagner jusqu'au camp un convoi de munitions 1 45
5 octobre. . . Le Boreeu de b Ville apprend la nouvelle de la victoire de Moncontour, gagnée par le dur d'Anjou .
et il assiste k un Te Deum chanté k roocasion de cet événement i45
8 Le Corps munidpaJ aaiiate k une proeenion générale organisée à Foccasion de ce même évé-
■encnt i46
7 GooToeatiaa de* ConaeiBen de Ville pour la cérémonie susmentionnée 1 46
7 Feo de joie sur la plaee de Grève et distribution de vivres k l'occasion de la victoire de Mon-
contour 1 46
8 Ordres donnés aux Quarteniers pour la préparation des feux de joie dans tous les quartiers 1 46
1 1 Ordre k chacun des Quarteniers d'apporter Pétat , en recettes et en dépenses, des sommes destinées
k solder les hommes i|ui ont été letés pour le service du Roi 147
3 1 Déeiaoo municipale portant que les bourgeois de certain quartier comparaîtront è l'Hdtel de Ville
pour donner leur avis sur un dilTéreod sorgi entre lea capitaines de ce (|uarlier 147
16 ■Ot— liw. Ordonnance du duc d'Alençon enjoignant k l'Echevinage de faire comiuire devant ce prince les
eooniers et lea aatrea peraoonea qui viendront du camp 147
91. Ordre k tooa les QwrteaMt, aanfdeux, d'apporter l'état des deniers recueillis pour la solde des
hommes qui ont 4id levés rfaemment 1 48
99 Lettres du duc d'AleoçoB amoaçant que le Roi a l'intention d'aliéner une rente de 5o,ooo livres,
et priant l'Echevinage de convoquer une Assemblée pour délibérer sur cette proposition i49
j,v REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
a3 novembre. Leitres du duc d'Alençon demandant que les habitants prêtent au Roi tous les objets d'or et
d'argent qu'ils ont en leur possession, et promettant que la valeur de ces objets sera consdtaée
en rente au denier douze au profit des prêteurs i ig
9/, Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement des objets d'or et d'argent demandés par le Roi . i5o
a/, Assemblée tenue pour délibérer sur les lettres patentes, en date du 9, par lesquelles le Roi
demande la somme de 900,000 livres à constitution de rente sur les tailles et les plus-values
de l'Hôtel de Ville : décision portant qu'on ouvrira une souscription pour le recouvTement de la
somme demandée, pourvu que l'opération s'effectue de gré à gré i5o
._,/, L'Échevinage accorde une pension annuelle de 200 livres à Claude Perrot, procureur de la Ville,
en considération des services rendus par ce magistrat i5t
26 Ordre donné par le duc d'Alençon aux capitaines qui gardent les portes de faire conduire an
Louvre tous les courriers arrivant à Paris iSs
5 décembre. Lettres du Roi accusant réception de la missive par laquelle le président de Thou, conseiller de
Ville, a annoncé à ce prince le résultat de la délibération du a4 novembre iSa
5 Lettres de Catherine de Médicis relatives au même sujet iSa.
4 Mandement aux Quarteniers pour l'établissement des corps de garde dans la Ville et les faubourgs. i53
1570.
9 janvier . . . Ordre aux Quarteniers d'envoyer à l'Hôtel de Ville les rôles de recensement 1 53
11 Ordre aux Quarteniers de procéder à la recherche des personnes suspectes 1 54
17 Décision municipale portant qu'aucun corps de garde ne sera établi dans la maison de Jean Dehe-
netz, qui est située sur les fossés de Saint-Germain-des-Prés; texte de la requête présentée à ce
sujet par Jean Dehenetz ; consentement du Procureur de la Ville i54
3i Ordonnance municipale contenant diverses instructions pour la garde des portes du faubourg Saint-
Germain pendant la foire qui doit se tenir dans cette i-égion i55
3 février.. . . Ordre dans lequel les capitaines des archers, des arbalétriers et des arquebusiers se succéderont
pour, le maintien de la tranquillité publique pendant la foire de Saint-Germain i55
3 Ordre dans lequel les capitaines de la milice bourgeoise se succéderont pour la garde du faubourg
Saint-Germain pendant la durée de la foire i56
6 Mandement aux Quarteniers pour la répartition des taxes de fortiQcation i56
90 Ordonnance municipale enjoignant aux colonels de la milice bourgeoise de rechercher tous les
étrangers logés dans les hôtelleries et de faire conduire dans la conciergerie du Palais toutes les
personnes suspectes 1 56
90 Ordre aux habitants des faubourgs de garder les barrières de leur territoire i56
â2 Injonction aux colonels de la milice bourgeoise d'apporter à l'Hôtel de Ville les procès-verbaux
des perquisitions qui leur ont été commandées récemment 167
6 mars Mandements aux capitaines des archers , des arbalétriers et des arquebusiers , aux Quarteniers et
aux Conseillers de Ville, pour l'entrée de Pierre de Gondi, évêque de Paris, fixée au 9 du
même mois 157
4 Comparution d'un prêtre qui annonce à l'Echevinage l'arrivée de l'évêque de Paris pour le 9 du
mois 1 57
7 Ordres divers donnés par le Bureau de la Ville pour la réception de l'évêque de Paris i58
9 Réception de Pierre de Gondi, évêque de Paris : ordre du cortège; incidents de la cérémonie;
harangue du Prévôt des Marchands; réponse du prélat i58
i4 Lettres de commission délivrées par le Bureau de la Ville à Honoré Chauveau, pour la recette des
deniers provenant de la généralité de Tours 160
SOMMAIRES. XV
Pi|5«.
S 3 mars Recommandatinns adrestëes aux colonels de la milice bourgeoise ponr le maintien de l'ordre pen-
dant les fêtes de Pâques 161
ti Ordonnance municipale prescrivant l'ouverture du guichet de la porte Saint-Victor et chargeant les
habitants du faubourg du même nom de la garde de cette entr^ 161
sg Mandements admaés aux Quarteniers et aux Conseillers de Ville pour la messe de la réduction,
qui doit être tAébrée le 3i du même mois 161
1" avril .... Nomination de Jacques Delacroix comme receveur des deniers provenant de la gën«!ralité de Caen . 161
18 Déclaration de Jacques Perdrier, secrétaire du Roi, et de Jeanne de Fourcroy, sa femme, qui se
portent cautions de Jacques Delacroix 1 63
9 mai Enregistrement de la déclaration susmentionnée 1 69
9 Enregistrement des lettres, en date du 91 avril, en vertu desquelles Jeanne Nau et Marie Moreau
te portent cautions d'Honoré Chauvean, receveur des deniers provenant de la généralité de
Tours t6a
10 Désignation de François Dauvergne comme avocat du Conseil de la Ville au Parlement , en rempla-
cement de Tronsart , décédé i63
ti Mandement au capitaine des archers pour le maintien de l'ordre pendant la procession du Saint-
Sacrement qui doit avoir heu le lendemain 1 63
lA Ordre aux Quarteniers de tenir la main à ce que des tentures soient placées devant les maisons, le
jour et l'octave dn Saint-Sacrement 1 6&
T Ordre k un eapilaiiie de port de se rendre k Cbaiilot, d'y saisir les bateaux portant des chevaux et
d'avertir les paason d'eau qu'ils ne pourront dorénavant recevoir dans leurs embarcations des
bomoea armés ou des chevaux 1 6â
7 Injonction aux colonels et aux capitaines de la milice bourgeoise de se tenir dans leurs quartiers.
a&n que l'ordre ne soit pas troublé |>endant la procession 1 64
3i Onionnance du duc d'Aieoçoo enjoignant aux gardiens des portes et aux passeurs d'eau de conduire
au Louvre tous lea eoarriers qui arriveront par la Seine i65
3o Ordre aux colonels de la milice bourgeoise de transmettre aux officiers qui leur sont subordonnés
rordonnanoe du doc d'Alencon , et de la faire exécuter 1 65
9 jain Convocation d'une Assemblée pour le lendemain t65
3 Assemblée tetmc pour délibérer sur une proposition du Roi qui consiste k transférer sur les impo-
titioas du vin en Rretagne une rente de 5 1 ,000 livres , aliénée par ce prince et perçue jusqu'alors
sur l'imposition foraine d'Anjou : décision portant «pi'on acceptera la pm|)osition du Roi,
pourvu que le recouvrement s'opère dans les conditions Gxées au contrat précédent 1 65
9 Ala suite d'une rixe entre des maquignons et des écoKers, les capitaines et les gardiens des portes
voisines de TUniversité sont invités k une stricte surveillance , afin que le désordre ne se renou-
velle pas 167
10 Ordre au capitaine du pont de Charenton de faire descendre jusqu'à ce pont les bateaux qu'il trou-
vera entre Charenton et Créteil 1 67
I & Ordre aux capitaine* dea fimboorgs de fermer diaque soir les barrières établies dans leur cir-
eonseription 167
i5 Lettbrm dn Roi remerciant la Ville d'avoir consenti au traosCsrt de la rente de 5i,ooo livres, et
demandant 60,000 livres pour la solde des troupes 167
17 ConvocatÏM des Qaarteoien h ane Aaaembiée générale qui est fixée an 90 du mois 168
19 CooToeatiaa d«a Connfllan de Ville k l'Assemblée da 90 1 68
19 Ordonnance municipale prescrivant aux colonels de la milice bourgeoise de rechercher les vaga-
bonds et les étrangers logés dans les bêtelleries, et de dresser procès-verbal de leurs perqoi-
168
x„ REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
30 juin Assemblée tenue pour délibérer sur la demande de 60,000 livres adressée par le Roi pour la solde
des troupes : décision portant qu'on représentera au Roi la situation financière de la Ville, et
qu'on le priera de n'exiger aucune subvention pour la solde des troupes 169
25 Convocation à une Assemblée générale pour le lendemain 170
a 6 Assemblée tenue pour délibérer sur les propositions du Roi, qui voudrait échanger une rente de
3o,ooo livres contre un capital de 872,000 livres : décision portant qu'on ouvrira une souscrip-
tion pour le recouvrement du capital demandé par le Roi, et que, pour parer aux besoins les
plus pressants de ce monarque, on empruntera la somme de aoo,ooo livres, dont le rembour-
sement se fera h l'aide des deniers provenant de la rente de 3oo,ooo livres 170
2 y Ordre à Nicolas Duresnel de se rendre à l'Hôtel de Ville pour le service du Roi 171
7 juillet. . . . Ordre aux Quarteniers de s'assurer si les barrières des faubourgs sont bien entretenues et si elles
fonctionnent d'une manière satisfaisante »79
1 3 Injonction aux capitaines de la milice bourgeoise de renforcer la garde des portes 17a
1 3 Décision municipale portant qu'à l'avenir des gardes de nuit se feront dans les faubourgs 179
1 4 Ordre de renforcer la garde de la porte Saint-Marcel 179
i4 Mandement aux Quarteniers pour la recherche des étrangers logés dans les hôtelleries 178
tU Ordre aux capitaines de port et aux gardiens de la rivière d'empêcher le passage des bateaux, de
8 heures du soir à 6 heures du matin; injonction aux bateliers de tenir leurs embarcations
amarrées pendant la nuit >73
1 à août Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 1 78
? Tableau du nouveau Rureau 176
a6 Assemblée tenue pour l'élection d'un Prévôt des Marchands et de deux Échevins, en remplacement
de ceux de ces magistrats qui ont achevé leur temps d'exercice : communication du résultat du
scrutin au Roi , qui accepte comme prévôt Claude Marcel , et comme échevins Simon Rouquet
et Simon de Gressé 176
16 Prestation de serment de Claude Marcel comme prévôt , et de Simon de Cressé comme échevin ... 177
17 Prestation de serment de Simon Rouquet comme échevin « 78
17 Comparution de plusieurs capitaines de la milice bourgeoise, qui demandent à être présentés au
Roi par le Rureau de la Ville 1 78
18 Le Rureau de la Ville présente au Roi les capitaines de la milice bourgeoise, et ce prince les
accueille favorablement 178
19 Décision municipale portant que deux Échevins visiteront l'égout de Rièvre et constateront quelles
sont les réparations nécessaires pour le remettre en bon état : désignation de François Dau-
vergne et de Simon Rouquet pour cet examen 1 78
20 Ordonnance royale défendant le port des armes à feu 1 78
ao Ordonnance municipale rendue en conformité de la précédente 179
21 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 179
9 1 Lettres du Roi priant le Rureau de la Ville de convoquer une Assemblée qui délibérera sur le
recouvrement d'une somme de 1,800,000 livres destinée au licenciement des reîtres et garantie
par une rente de i5o,ooo livres que le Clergé offre à ce prince 179
9 9 Assemblée tenue pour délibérer sur la proposition ci-<lessus mentionnée : décision portant qu'on
ouvrira une souscription pour le recouvrement du capital demandé, sous la condition que le
Roi et le Clergé s'engageront pour le payement de la rente de i5o,ooo livres 180
92 Comparution du chevalier du guet, qui déclare ne pas s'opposer à la proposition d'un nommé
Pichon pour rétablissement d'un corps de garde 181
93 Décision municipale autorisant l'ouverture du guichet de la porte de Rucy, sous la condition que
-> les habitants du fauboiu-g Saint-Germain feront bonne garde à cette entrée 181
SOMMAIRES. xTii
96 août Ordonnance municipale enjoignant : 1° aux propriétaires et aux locataires qui ont établi des lieux
d'aisances sur Tégont de Bièvre de démolir ces constradions; a° aux bouchers de Sainle-tiene-
\iève d'empécber que le sang des animaux altattus se déverse dans r(^ut; 3° au boueur du
quartier de nelloyer l'égont de deux jours en deux jours 18a
98 Décision du Bureau de la Ville relative & une requête du Prévôt des Marchands, qui a emprunté
aS.ooo livres pour le payement de la solde des troupes i83
3o Ordonnance municipale portant que le capitaine Régnier, chargé de la garde du pont de Saint-
Cloud , et le capitaine Grignon , commis h la garde du |>ont de Charenton , cesseront leur ser-
vice i84
3 1 Communication de l'ordonnaoce ci-dessus au capitaine Grignon 1 8i
t" septembre. Le Bureau de la Ville décide qu'information sera faite contre certaines personnes qui, après avoir
touché les rentes des bo<urgeoig, payent ces mêmes bourgeois en monnaies autres que celles'
qu'ils ont reçues 1 84
9 Mandements aux Quarteniers et aux Conseillers de Ville pour une procession générale qui doit
avoir lieu le lendemain 1 8/i
10 Procession générale de la châsse de sainte Geneviève, Gxëe d'abord au 3 du mois : compt<' rendu
détaillé de la cérémonie 1 85
t6 Sur la requête de plusieurs habitants, le Bureau de la Ville décide <|ue le guichet de la porte Saint-
Michel sera ouvert an public, sous la condition que les rei|uéranls Cutsenl bonne garde h cette
eotrée : ordres donnés an maître des œuvres de maçonnerie pour l'exécution de cette décision . 1 88
•o Ordonnance royale onjnignant k l'Echevioage de procéder discrètement h la recherche des étran-
gers logés dans lo« hAlelleries. 1 88
io Maniement aux Quarteniers pour l'exécution de l'ordonnance ci<dessas 189
19. Réception des lettres, datto do 17, par lesquelles le Roi prie le Bureau de la Ville de veiller h ce
que tes léhrwé» naSruà à Paris puissent occuper leur ancien domicile 1 89
90 Le PrévAt des Marehands se rend auprès du Roi et lui représente que plusieurs réformi's , loca-
taires de maisons appartenant h la Ville, ont aiiandonné leur domicile, et qu'alors la Ville a
baillé ces maisons à d'autres locataires; puis ce magistrat prie le Roi de permettre que les nou-
veaux locataires ne soient pas troublés dans leur possession 1 89
90 Expropriation de |>iusiean maisons qui doivent être démolies pour l'entrée du Roi 190
93 Convocation d'une Assemblée pour le sS 1 90
93 Ordre aux sergents de la Ville de se présenter chez les contribuables en retard, et de leur (aire
une nouvelle sommelion 191
38 Assemblée tenœ pour délibérer snr la requête de Jacques Sanguin et de Claude Leprestrc, conseil-
lers de Ville par intérim , ipii fleuiandent i être maintenus dans leur office : décision jiortani
que les deux requérants assisteront aux .4ssembiëes générales , mais non aux Assemblées ordi-
naires, et que les deux premiers sièges de conseiller vacants leur seront réservés 191
1 octobre. . . Mandement aux Quarteniers pour le reeensement des jeunes habitants notables 199
9 Lettres du Roi proposant l'aliénation de ses revenus jusqu'h concurrence de 5o,ooo livres, en
édiange d'un capital de 600.000 livres. 1 98
3 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 198
k Ordonnance munici[>ale défendant de troubler les porteurs de grains et les déchargeurs de vin dans
l'exercice de leur office 1 «ji
h Assemblée tenue pour délibérer sur l'aliénation d'une rente de 5o,ooo livres proposée par le Roi
en échange d'un capital de 600,000 livres : remise de la délibération au lendemain 196
k Convocation d'une nouvelle Assemblée pour le londomain 19^
5 Assemblée tenue pour délibérer sur la proposition du Roi : nniivrllc n^inisc 198
5 Convocation dune nouvelle Assemblée pour le lendemain 196
UIPfttaiMI lATIVIâU.
„ui REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
PagM.
6 octobre.. . Assemblée tenue pour délibérer sur la proposition du Roi : décision portant qu'on ouvrira une
souscription pour le recouvrement des 600,000 livres demandées par ce prince 196
4 Retiuête par laquelle Henri Simon, commis h la recette des deniers des fortiBcations , démission-
naire de son office, propose Hector Gedoyn pour le remplacer 1 96
5 Hector Gedoyn demande acte de la requête ci-dessus mentionnée 196
6 Admission de Hector Gedoyn comme receveur des deniers des fortifications, en remplacement de
Henri Simon 19^
10 Mandement à un Quartenier pour l'ouverture de la porte Saint-Honoré 196
1 4 Le Receveur de la Ville remet entre les mains du Prévôt des Marchands et des Écbevins un présent
destiné au Roi 1 97
3i Ordonnance municipale défendant aux marchands et aux voituriers de transporter à Paris des
draps d'or, de soie ou de laine, avant d'avoir acquitté les droits d'entrée auxquels ces marchan-
dises sont assujetties 1 97
i/l novembre. Ordonnance municipale contenant diverses mesures de police à l'égard des indigents valides qui
travaillent aux fortifications 1 98
16 Réception des lettres par lesquelles le Roi , après avoir annoncé son prochain mariage avec Eli-
sabeth d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien, recommande à l'Écbevinage de préparer des
feux de joie et autres réjouissances publiques pour fêter cet heureux événement 1 98
16 Ordres donnés par le Rureau de la Ville conformément aux intentions du Roi 199
a6 Le Rureau de la Ville assiste à une messe célébrée dans l'église Notre-Dame à l'occasion du ma-
riage du Roi : feu de joie, tir d'artillerie et distribution de vivres après la cérémonie religieuse. 199
7 décembre . Ordonnance municipale enjoignant aux mariniers et aux bateliers dont les bateaux se trouvent au-
dessus des ponts d'amarrer solidement ces embarcations, afin qu'elles ne soient pas emportées
par les hautes eaux 200
i3 Réception des lettres, en date du 8, par lesquelles le Roi remercie la Ville de ses démonstrations
d'allégresse 901
1 3 Réception des lettres de la Reine Mère , datées du 8 et relatives au môme sujet a 0 1
i3 Réception des lettres du duc d'Anjou, également datées du 8 et se rapportant au même sujet. ... 961
1 4 Mandements aux Quarteniers pour la garde des portes 909
1571.
i3 janvier. . . Le Prévôt des Marchands expose au Bureau de la Ville ce qui s'est passé dans des réunions tenues,
chez le duc de Montmorency, par les députés du Clergé, les députés des cours souveraines et
les délégués de l'Hôtel de Ville, afin d'aviser au recouvrement des fonds dont le Roi a besoin
pour le licenciement des reitres : décision du Rureau portant que des remerciements seront
adressés au duc de Montmorency, à l'évêque de Paris et au premier président du Parlement. . . aoa
i5 Mandements adressés à trois Quarteniers pour l'ouverture de la porte Saint-Honoré 9o5
»6 Convocation des capitaines des archers, arbalétriers et arquebusiers 9o5
25 Décision du Bureau de la Ville portant que les jurés mouleurs de bois s'informeront, aussi secrè-
tement que possible , de la quantité de bois possédée par les monastères ou contenue dans les
chantiers, et qu'ils dresseront procès-verbal de leurs recherches ao5
26 Mandement aux procureurs de la communauté des mouleurs, pour l'exécution de la décision sus-
mentionnée .J06
^ Décision municipale portant (pie l'on consultera les marchands sur les moyens de parer à la cherté
du bois de chauffage, et qu'on priera le Roi de prendre des mesures pour que le bois en vente
dans les ports voisins soit amené à Paris ao6
SOMMAIRES. m
? Comparution de plusieurs marchands de bois, qui sont consulta sur les moyens d'approvisionner
la \ ille en combustibles ao6
4 7 janvier. . . Le Bureau de la Ville décide qu'il demandera au Roi la permission d'exploiter le bac que ce prince
veut faire construire vis-à-vis du Louvre 906
î Le Roi accorde la {)ermission ci-di>ssus mentionnée aoy
37 Lettres du Roi portant que la milice bour^ise cessera les gardes ordinaires, mais que quatre
hommes, au plus, stationneront à cha<{ue porte, depuis l'ouverture jusqu'à la clôture, afin de
s'assurer des personnes qui entrent ou qui sortent, et que le chevalier du guet continuera les
rondes accoutumées -j 07
a^ Décision du Bureau de la \'ille admettant la requête de Honoré Chauveau, receveur des dem'ers
provenant de la généralité de Tours, qui demande h être remboursé des frais qu'il a avancés
pour ses recoavrcaients ao8
3o Ordre aux Quartenicrs de s'informer des quantités de bois (|ni se trouvent dans les maisons, et de
dcmauder une portion de ce combustible |iour l'approvùtiounement de la Cour aoy
1" février. . . Après avoir consulté les marchands de bois et les jurés mouleurs sur la possibilité d'approvisionner
la Ville en bois de chaullàge, l'Échevinage prend diverses résolutions dans ce but ai u
3 .Mandement k on Qnartenier pour l'ouverture et la clôture des portes de Nesie, de Saint-Germain
et de Bucy, |)efidant la durée de la foire Saint-Germain 9 1 a
3 Mandements aux Quarteniers |>our la garde de^ (tortes, pour la tenue des bourgeois qui doivent
fignrer à l'entrée du Roi, et pour le nettoyage des voies pui)lii|ues a 1 a
& Après avoir assisté k une mmu eâArfe spécialement pour les capitaines de la milice bourgeoise,
rÉchevioage communique k ces officiers les intentions du Roi concernant l'allégement de leur
lerviee a 1 3
9. Gonvocaiioo d'une Assemblée pour le lendemain a 1 3
t o Mesures prises par le Bureau de la Ville pour atténuer les dt'sastres que cause la crue de la Seine. . a 1 4
10 .\88embtée tenue pour dâibérer sur le remplacement de Jean Prévost, sieur de Villebry, conseiller
de Ville, démissioonaire : admission de Bernard Prévost, frère du démissionnaire, en rempla-
Dt de ce dernier a 1 4
1 5 Arrêt do Pariement concernant les saillies de deux maisons situées dans la nie Saint Jaa|ues-<le-la-
Boodierie a 1 .S
17 Ordre k François de Vigny, receveur de la Ville, de payer, soit en écus d'or, soit en monnaie cou-
rante, k raison de 5à sous par écu, les arrérages delà reoie due k Jean de MacbaulL ai(>
18 AasenbUa leoae pour délibérer sur le remplacement d'Adrien II Du Drac, conseiller de Ville,
démtssionRaire : admission d'Olivier Do Drac, sieur de Beaulieu et fils du démissionnaire, en
reuiplaremeot de ce dernier; maintien de eette déciaioD malgré les protestations du conseiller
Jaeques Sanguin, de l'écbevin Bouquet et du Procureur de la Ville; prestation de serment d'Oli-
vier Du Drac 917
aa Le Procureur de la Ville se désiste de son opposition a 1 8
19 Coovocalion d'une Assemblée pour le lendemain 918
90 Lettres du Roi priant le Bureau de la Ville de convoquer une Assemblée qui déliliérera sur le re-
eoavrementde la somme de 600.000 livres, dont ce prince a besoin pour le licenciement des
rdlni ai8
90 Assemblée tenue po<ir délibérer sur le contenu des dernières lettres du Roi : remise de la solution
h une Assemblée générale qui aura lieu le lendemain 319
ao Mandements aux Conseillers et aux Quarteniers |>our l'Assemblée générale du lendemain 990
ai Assemblée gén^le tenue pour délibérer sur la demande du Roi : décision |>ortant qu'on adressera
des remoiitranecs k ce prince, et qu'en même temps on le suppliera de prendre des mesures
pour empêcher les d^its commis par les gens de guerre. aao
c.
XX
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
2i» février. . . Le Prévôt des Marchands, accompagné des Échevins, se rend auprès du Roi et expose à ce prince
Jes difficultés qu'on trouverait à lever le subside de Coo,ooo livres deniandé pour le licen-
ciement des reîtres; réponse du Roi, qui insiste pour que ce subside lui soit fourni, et qai
promet que les désordres commis par les gens de guerre cesseront après le licenciement aai
29 Injonction aux propriétaires de quatre maisons dont la démolition a été ordonnée précédemment
de faire enlever les gravois qui sont accumulés près de ces édiOces aaS
aS Convocation d'une Assemblée générale pour le lendemain aaâ
.,(} Assemblée générale tenue pour délibérer sur le recouvrement des 600,000 livres demandées par
le Roi : décision portant qu'on adressera à ce prince de nouvelles remontrances et qu'on lui
offrira la somme de 200,000 livres aa6
.38 Convocation pour une Assemblée générale, qui doit avoir lieu le lendemain aa6
98 Sentence du Bureau de la Ville réglant une question de préséance soulevée, h l'occasion de la pro-
chaine entrée du Roi, entre les maîtres de la mercerie et de la pelleterie, d'une part, et ceux de
l'épicerie, d'autre part 2*7
1 " mars. . . . Assemblée générale tehue pour délibérer sur le subside demandé par le Roi : décision portant que
l'on offrira de nouveau la somme de 300,000 livres 3»8
3 Assemblée tenue pour délibérer sur l'ordre du cortège municipal , lors de l'entrée du Roi : décision
portant que le Prévôt des Marchands et les Échevins marcheront en tête du cortège; que le Pro-
cureur de la Ville, le Receveur et le Greffier viendront ensuite, et que les Conseillers marcheront
après eux aag
5 Lettres du Roi approuvant l'ordre fixé par l'Assemblée de Ville pour la marche du cortège muni-
cipal aag
6 Le Bureau de la Ville donne acte aux maîtres de la mercerie de ce que, nonobstant leur appel de
la sentence du 28 février, ils consentent provisoirement à ne porter le dais royal qu'après les
maîtres de l'épicerie aSo
1570.
Rappel des documents relatifs à l'entrée du Roi :
20 septembre. Lettres du Roi annonçant l'arrivée de ce prince et de la Reine sa femme vers la fin de novembre. a3i
a 3 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain a3a
25 Assemblée appelée à délibérer sur les préparatifs de l'entrée du Roi : remise de la discussion au
98 du mois aSa
98 Assemblée tenue pour délibérer sur l'affaire ci-dessus mentionnée : décision portant qu'on déploiera
toute la magnificence possible dans la cérémonie projetée; résolutions concernant les fi^is de la
solennité et les costumes municipaux a3a
? Adoption de diverses mesures en conformité de la délibération ci-dessus 233
2 octobre... Ordre aux Quarteniers de dresser la liste de tous les Enfants notables de dix-huit ans à trente-
cinq ans • a3&
? Les jeunes notables recensés par les Quarteniers sont mandés par le Prévôt des Marchands, à qui
ils promettent de s'équiper pour l'entrée du Roi : texte de l'engagement signé par eux en cette
circonstance. a34
? Instructions données aux gens de métier sur le rôle qu'ils doivent jouer à l'entrée du Roi 23i
i3 Texte d'un des mandements adressés aux gens de métier dans le but ci-dessus mentionné a35
j3 Mandements adressés dans le même but aux agents municipaux a 35
1^ • • Marché conclu avec les orfèvres Richard Toutiz et Jean Regnard pour les présents qu'on doit offrir
au Roi et à la Reine a35
SOMMAIRES. ixi
96 septembre. Marche coodu avec Charles Leconte pour les travaux de charpenterie qui doivent être exécutes en
vue de l'entrt^e royale a36
1 1 octobre. . . Indication détaillée des travaux d'architecture et de sculpture qui doivent être exécutes 988
Il Marché conclu avec Germain Pilon , sculpteur, et Nicolas L'Abbé, peintre , pour l'exécution de diverses
œuvres d'art aiS
16 Marché conclu avec l'orfèvre Jean Rcgnard pour des modiGcations qu'il doit apporter au présent
du Roi q44
17 Texte de rengagement de Jean Regnard a44
17 Mardié conclu avec le peintre Pierre d'Angers pour l'exécution de divers travaux d'art a45
19 Marché conclu avec Jacques Messier, cbasublier, pour la fourniture de deux dais, l'un destiné au
Roi, l'autre à la Reine a 45
*h décembre. Marché conclu avec Pierre d'Angers pour la décoration de la grande salle de l'Évécbé a46
1571.
Rappel des documents relatifs h Tentrëe royale :
8 janvier. . . Mardié conchi avec Nicolas et Camille Labl)é pour la décoration de la grande salle de l'Evéché. . . a47
ig mars Marché conclu avec Liénard Habert pour la fourniture du poisson qui figurera dans le banquet
offert à la Reine 348
90 Janvier. . . Achat d'une armure destinée an capitaine qui commandera les Enfants de Paris lors de l'entrée
royale 949
93 Marthe coodu avec Louis Marchant pour la peinture des armoiries, des chiffivs et des devises. . . ■ aSo
1 9 mars.. . . . UatM eoodu pour la fourniture dea nattes qui doivent tapisser la grande salle de l'Evéché aSi
17 Réanaë des travaux décoratifs k exécuter pour l'entrée de la Reine a5i
17 Mardié oonda avec Germain Pilon pour l'exécution des travaux susmentionnés 953
1570.
Rappel des documents relatib k l'entrée royale :
90 octobre.. . Moyena employés pour subvenir aux fnis de l'équipement des gens de métier 353
90 Mandements adressés aux Quarteniers dans le but ci-dessus indiqué 963
T Coin|>anition de ploMnn geos de métier, qui alligaeot divers motifs pour élie exemptés des frais
d'é(|uipement. 954
91 Instructions données aux maîtres de la Marchandise en vue de l'entrée royale a54
9 4 Mandements aux Quarleniers pour l'élection des oflSders de la milice bourgeoise a54
95 Comparution d'un grand nombre de bourgeois, qui procèdent h l'élection des officiers 954
95 Mesures prises par le Bureau de la Ville pour que l'exécution des travaux décoratifs ne soit pas
entravée a64
90 décembre. Réception des leltreo du Roi. en date du 16, relatives à la cessation de la crue de la Seine, au
maintien de l'ordre dans la Ville et au jour fixé pour Tentrée de ce prince a55
30 Réception des lettres de Catherine de Médicis jtortant la même date que les précédentes et re-
latives an même sujet 956
97 Mandements aux Quarteniers |)our l'éipiipcment des bourgeois qui doivent figurer dans le cortège
municipl a56
96 Lettres du Roi, qui remet son enln-e au i5 février a66
x„, REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
1571.
Rappel des documenls relatifs à l'entrf^e royale :
i" janvier . . Élection des officiers qui doivent commander les Enfants de Paris a 56
5.. ...... . Instructions données aux maîtres de la Marchandise pour leur équipement 267
? Élection des capitaines qui doivent commander les gens de métier 367
aa Les Enfants de Paris sont mandés par leur capitaine, qui les prépare à l'entrée royale 268
2 2 Instructions transmises par les Quarteniers aux Enfants de Paris 268
22 Décision portant que la Ville prendra à sa charge les frais qui incombent au capitaine Desprez , com-
mandant des Enfants de Paris 258
3i Nouvelles instructions transmises par les Quarteniers aux Enfants de Paris 259
2 février Letires du Roi annonçant que ce prince remet son entrée au 5 mars 269
i4 Mandements aux Quarteniers pour une revue qui doit être passée, le lendemain, par les Enfants de
Paris 209
17 Instructions données à un Quartenier pour la tenue de la milice bourgeoise de son quartier 269
9 mars Lettres du Roi rappelant que l'entrée de ce prince est fixée au 5 du mois 260
2 Avis publié par l'Échevinage en conformité des lettres du Roi 260
3 Lettres du secrétaire d'État Pinart annonçant que l'enti'ée royale est remise au G du mois 260
3 Ordre au maître des œuvres de charpenterie d'établir des barrières dans les ruelles qu'on a coutume
de fermer lors des entrées royales 260
3 . Instructions données à plusieurs Quarteniers pour les préparatifs qui doivent être faits par les boui^
geois de leur quartier 260
4 Recommandations adressées aux Quarteniers pour leur costume et celui des bourgeois qui doivent
les accompagner 261
4 Recommandations analogues adressées aux Conseillers de Ville 261
5 Instructions données aux gardiens des portes de la rive gauche pour empêcher le passage des
charrettes sur le pont Notre-Dame / . a6i
5 Injonction à tous les bourgeois requis pour l'entrée royale de se tenir prêts à marcher dès le len-
demain matin 26a
5 Mandements adressés, dans le même but, aux capitaines des archers, des arbalétriers et des arque-
busiers 96a
5 Instructions données dans le même but au capitaine des Enfants de Paris et aux Quarteniers 26a
5 Ordre aux Quarteniers de la rive gauche de tenir fermées les portes de leur circonscription et
d'ouvrir seulement le guichet , afin d'empêcher le désordre que l'encombrement des charrettes
produirait pendant l'entrée royale 262
6 Mandements aux Quarteniers pour les feux de joie qui doivent être allumés à l'occasion de l'entrée
royale 963
? Description détaillée des divers ouvrages d'art exécutés pour l'entrée royale 203
6 Entrée du Roi : ordre du cortège; épisodes divers de la cérémonie; banquet offert au Roi dans la
grande salle du Palais 379
7 Pièce d'orfèvrerie offerte au Roi par la Ville: description de ce présent 288
7 Le Roi invite le Rureau de la Ville à assister, le lendemain, au replacement des Corps Saints dans
l'église de Saint-Denis 989
7 Convocations diverses pour la cérémonie du lendemain 990
8 Le Corps municipal assiste au replacement des Corps Saints dans l'église de Saint-Denis : compte
rendu de la cérémonie 900
SOMMAIRES. xxiii
Pages.
1 o mars Ordonnance municiple interdisant le port des dagues aux crocheleurs , aux débanleurs et aux gagne-
deniers, et défendant de jeter des immondices ou d'exposer des peaux sur les quais el les
ports 99a
10 Mandements adresses aux Conseillers de Ville et aux Quarteniers pour une procession générale qui
doit avoir lieu le lendemain 399
10 Ordr« à trois Quarteniers de veiller à ce que les maisons devant le-<quelles psscra la procession
soient tendues pendant cette cérémonie agS
10 Mandement aux capitaines des archers, des arbalétriers et des arquebusiers, pour la procession du
lendemain 998
11 Le Corps municipal assiste à la procession générale 998
19 Coorocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 99a
t3 .assemblée générale tenue pour délil)érer sur le subside de 600,000 livres que le Roi persiste n
enger : décision portant qu'on oflrira h ce prince la somme de 3oo,ooo livres agi
16 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 998
17 Assemblée générale tenue pour délibérer sur le recouvrement des 3oo,ooo livres promises au Roi :
dëcÏMon portant qu'on répartira cette somme entre les habitants de la Ville et des faubourgs;
élection d^t répartiteurs 996
19 Mandements aux capitaines des archers, des arbalétriers et des arquebusiers, pour la procession
des pauvres qui doit avoir lieu le «3 du mois 997
19 Ordre au maître des œavre* de maçon nme (r(>nlever rlivers ouvrages d'art qui ont servi pour l'en-
trée du Roi et qne l'on se projwsc de mo<iitior pour l'entrée de la Reine 997
90 Mandement aux Quarteniers pour le recouvrement des 3oo,ooo livres promises au Roi 997
91 Décision municipale portant que les vagabonds et gens sans aveu seront enchaînés et employés aux
(ravaux d'utilité publique 398
11 Ordre d'arrêter et de comluire au Bureau de la Ville toute personne qui démolirait les coq)s de
ganle 998
99 Entn^ de la reine Elisabeth d'Autriche : description des travaux décoratifs exécutés en vue de cette
solennité ; ordre du cortège ; harangue prononcée par le PrévAt des Marchands ; épisodes divers
de la cérémonie; repas olfert h la Reine 999
3o Banquet offert à la Reine dans la grande salle de l'Évéché : description des oeuvres d'art et des em-
faiènws préparés pour la drconslance ; pièce d'orfèvrerie présentée à In Reine par la Ville 3ii
4 avril Pour arriver au recoovrement de» 3oo,ooo livres promises au Roi , le Bureau de la Ville décide
qu'on (ara appel & quatre membres du Parlement, précédemment désignés comme répartiteurs,
et qu'on iear demandera leur avis sur les meilleurs moyens de lever le subside 3\h
5 Mandements adressés aux Quarteniers en vue de la ré|)arlition des 3oo,ooo livres promises au
Roi 3i6
5 Décision du Boraan de la Ville portant que, dans la n'partition des taxes du subside de 3oo,ooo li-
vres, les habitants seront im|>osés suivant leur fortune, c'est-à-dire le plus équitablement pos-
sible 3i6
6 Ordre aux Quarteniers d'apporter les WUes qu'ils ont dressés pour la répartition des 3oo,ooo li-
vres 817
6 Avis annonçant, jiour le lendemain, la mise aux enchères des baux des maisons situées sur le
P.lit-PonU 317
i3 (Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 3i8
i & Assemblée tenue pour délibérer sor nae proposition du Roi , qui offre de céder une rente de
1 0,000 livres, i prendre sur les fermes des draps et du poisson de mer, en échange d'un capital
de 190,000 livres: décision portant que, pour satisfaire le Roi, on ouvrira une souscription,
sons la condition que l'opcration se fasse de gré à gré 3 1 8
„„ REGISTRES DU RUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
Pag«.
18 avril Mandements adressés aux Gonseaiers de Ville, aux Quarteniers et aux capitaines des archers, des
arbalétriers et des arquebusiers, pour la messe de la réduction, qui doit être célébrée le surlen-
demain 319
•20 Le Corps municipal assiste à la messe de la réduction 819
a o Arrêt du Conseil privé révoquant des lettres qui autorisaient Pierre Geoffroy, boucher, à dresser des
étaux sur la place du cimetière Saint-Jean 820
5 mai Assemblée tenue pour régulariser l'approvisionnement et la distribution du bois de chauffage : ex-
plications de la cherté de ce combustible données par plusieurs marchands présents à la séance ;
décision portant que l'on demandera au Roi ou au Parlement l'autorisation d'envoyer sur les
ports un Échevin et le Procureur de la Ville, qui feront amener à Paris tout le bois qu'ils trou-
veront 330
6 Ordonnance municipale enjoignant aux marchands de bois d'observer les règlements relatifs à la
vente de ce combustible, et prescrivant aux mariniei-s qui ont des bateaux vides de conduire
ces embarcations dans les ports et de les charger de tout le bois qu'ils trouveront Saa
10 Extrait des instructions données par le Roi pour accélérer le recouvrement des sommes qui lui sont
dues 3aa
11 Ordonnance municipale défendant aux voituriers de séjourner sur les ports de la Ville s'ils n'ont
pas avec eux leurs charrettes et leurs chevaux, et enjoignant aux débardeurs et aux gagne-
deniers d'apporter leurs crochets toutes les fois qu'ils se rendent sur les ports SaS
11 Ordonnance municipale prescrivant aux marchands de bois et aux voituriers dont les charrettes
sont chargées de bois de livrer immédiatement ce combustible au public, aux prix fixés parles
règlements 3^3
11 Ordonnance municipale enjoignant aux maîtres des bateaux chargés de bois de faire remonter ou
descendre ces embarcations sans séjourner aux îles, excepté aux heures de leurs repas Sa 4
i4 Mandement au quartenier Jacques Kerver pour la répartition du subside de 3oo,ooo livres dans
le faubourg Saint-Marcel 3a6
16 Arrêt du Parlement ordonnant la comparution des marchands de bois et des voituriers par eau, qui
am'ont à répondre aux conclusions de l'Echevinage 3a à
2 Lettres du Roi pressant le recouvrement des 3oo,ooo livres promises à ce prince 3a5
a4 Lettres du Roi relatives au même sujet que les précédentes 3a6
ai Lettres du duc d'Anjou relatives au même sujet 3a6
ai Lettres du maréchal de Montmorency concernant : 1° le recouvrement des 3oo,ooo livres; a" un
différend motivé par la cession de l'hôtel de Nesie au duc de Nevers 3a6
aS Lettres du Roi déclarant que ce prince, en cédant l'hôtel de NesIe au duc de Nevers, n'a pas en-
tendu comprendre dans cette cession les murailles de Nesle , ni la porte et la tour du même
nom 3a7
27 Lettres du Roi invitant le Rureau de la Ville à faire distribuer immédiatement les bulletins de co-
tisation des 3oo,ooo livres 3a8
28 Mandement adressé à un Quartenier pour l'exécution des ordres du Roi susmentionnés 3a 8
3o Mandement adressé dans le même but h ce même Quartenier Sag
1" juin . . , . Ordonnance municipale enjoignant à toutes les personnes taxées pour le subside de 3oo,ooo li-
vres d'envoyer immédiatement au Rureau de la Ville le montant de leur cotisation Sag
5 Arrêt du Parlement enjoignant à tous les marchands de bois: 1° de fournir à la population, dans
la quinzaine, la quantité de bois qui lui est nécessaire; a" de s'approvisionner de ce combus-
tible dans les trois jours 339
^ Ordre à un sergent de la Ville de signifier aux marchands de bois l'arrêt susmentionné 33o
" Ordonnance municipale portant que tous les bateaux qui se trouvent à Paris ou qui arriveront dans
cette ville, ce jour-là et le lendemain, seront mis en réquisition pour le transport du bois de
chauffage 33o
SOMMAIRES. XXV
9 juin Mandement adressé aux capitaines de port pour l'exëculion de l'ordonnance ci-dessus 33 1
8 Lettres du Roi , qui se plaint du retani apporté au recouvrement des 3oo,ooo livres 33 1
11 Injonction aux Quarleniers de menacer de la contrainte les contribuables qui n'ont pas encore ac-
quitté leur part du subside de 3oo,ooo livres 33a
Il Lettres du i{oi ordonnant de contraindre par voie de garnison les contribuables en retard 333
1 a Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 333
1 3 Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Guillaume Larcher, conseiller de Ville ,
démissionnaire : admission de Pierre Poulin, en remplacement du démissionnaire 333
i3 MamIpmcnLs aux capitaines des arbalétriers, des archers et des anpiebusiers, pour les processions
de la (^éte-Dieu : désignation des lieux où cette force armée doit stationner 33&
V Décision municipale portant que les lettres par lesquelles le Roi presse le recouvrement des
3oo,ooo livres seront communiquées aux maîtres de la Marchandise dZk
i3 Ordre à un des Quarteniers de rendre à certains habitants de son quartier les requêtes que ceux-ci
ont présentées à la Ville 335
1 5 Lettres du Roi déclarant que les personnes exerçant des fonctions à la Cour ne doivent être taxées
qu'au prorata de ce qu'elles payent pour leurs maisons dans la levée des deniers de fortifi-
cation 335
iG Mandement aux Quarteniers pour la répartition des taxes du subside 335
ai Henri Simon, recerear det sommes qui restent encore k payer pour compléter les 3oo,ooo livres,
est invité à prëteoter set rôle* au Bureau de la Ville 336
96 Le Bureau de la Ville invite les jurés fripiers à prévenir les contribuables du métier qu'ils ont vingt-
quatre heures seulement pour ac({uitter la taxe des 3oo,ooo livres 336
96 Ordres du Roi |)ortant que les contribuables qui n'ont pMeaeore payé la taxe des 3oo,ooo livres
seront tenu» de s'acquitter dans les vingt-quatre heures, et qu'h défaut de payement leur taxe
■en quadrupléc 336
■j~ Publication des ordres susmentionnés 337
97 Onlonnance municipale enjoignant sut marchands de bois qui ont des griefs à faire valoir contre
les |>ropriétaires et les fermiers de remettre leurs plaintes entre les mains du Procureur de la
Ville 337
98 Ordonnance royale prescrivant une nouvelle répartition des taxes pour le subside de 3oo,ooo li-
vres 338
3o Mandement aux Quarteniers pour le recouvremenl des 3oo,ooo livres SSg
& juillet .... Ordonnance municipale enjoignant à tous les poiscuenrs de bateaux vides de conduire ces embar-
cations dans tes ports de la banlieue pour les charger de bois de rhauffage, et défendant aux
gagne-deniers, aux croebeteurs et aux débanieurs, d'entrer dans les bateaux chargés du bois s'ils
n'y sont autorisés par les marchands auxquels ce bois ap|tartient 339
à Lettres du Roi priant la Ville d'envoyer à ce prince, sur les 3oo,ooo livres qui lui sont
dues, la somme de 100,000 ou 190,000 livres, qui lui est indispensable pour le payement des
retires 34o
4 I.ettr«» de Cnliierinc de Mi-diris n-lnlives au même sujet 34o
7 l-ettres du Roi expliquant l'urgeiia,' de l'envoi des fonds demandés par ce prince 34 1
8 Lettres du Roi priant la Ville de constituer 3o.ooo livres de rente sur la plus-value des di^cinies
de la subvention offerte par le Clei^ 34 1
«0 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 349
« • .assemblée tenue pour délibérer: 1* sur les lettres, datées du 8. par les<iuelles le Roi demande la
constitution d'une rente de 3o,ooo livres sur les pliLs-values de la subvention accordée par le
Clergé ; 9* rar les lettres, paiement datées du 8 juillet, par lesquelles ce même prince transmet
k l'hclievinage la proposition cl'un marchand d'Anvers qui désire établir une blanque à Paris :
remise des décisions au lendemain 349
ti. u
„„ REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
P«gM.
1 , juillet Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 343
,3 Assemblée tenue pour délibérer sur les deux affaires qui ont motivé la réunion de la veille : décision
portant qu'on fera droit à la demande du Roi, pourvu que l'opération s'exécute de gré à gré;
rejet de la proposition relative à l'établissement d'une blanque 343
i4 SUtuant sur la requête de Claude Berziau, sieur de la Marcillière, qui se prétend indûment taxé
dans la répartition des 3oo,ooo livres, le Bureau de la Ville invite le requérant à se pourvoir
près des commissaires royaux 344
j 4 Avis de l'Échevinage sur une requête de plusieurs cuisiniers , tendant à obtenir l'érection de leur
métier en métier juré 344
i4 Lettres du Roi, qui se plaint du retard apporté au versement des 3oo,ooo livres 346
i8 Nomination de Christophe de Harlay, président au Pariement, et de Jean Lefèvre, sieur de Cau-
martin, comme gouverneurs de l'hôpital des Enfants-Rouges 346
i8 Exécution d'un arrêt du Parlement confirmant une sentence du Bureau de la Ville qui condamne
au fouet un croclieteur, nommé Pichonnet, j)our contravention à la police du bois de chaiiOuge. 347
91 Ordonnance municipale enjoignant à tous les marchands ou mariniers qui ont acheté du bois hors
de la Ville d'amener immédiatement leur provision à Paris 348
9 4 Lettres du Roi insistant sur l'urgence du payement des 3oo,ooo livres 348
2^ Lettres du Roi, qui recommande à la Ville de décharger delà taxe un de ses valets de chambre, in-
dûment porté sur les rôles de la contribution 35o
3o Lettres du Roi invitant l'fxhevinage à prendre des mesures pour que l'on cesse de porter des im-
mondices sur le marché aux pourceaux 35o
3 août Ordonnance municipale défendant aux maîtres des ponts de Poissy, Meulan, Mantes, Vernon et
Pont-de-l' Arche, de laisser passer les bateaux chargés de bois de chauffage qui descendraient la
Seine 35 1
3 Lettres du Roi enjoignant à l'Echevinage de faire nommer trois bourgeois par quartier et d'envoyer
la liste des élus 35a
4 Convocation d'une Assemblée pour le jour même 359
4 Assemblée tenue pour délibérer: 1° sur les lettres du Roi qui ordonnent la nomination de trois
bourgeois par quartier; a° sur les difficultés soulevées par la réintégration de Nicolas Dugué et
de Guillaume de Gourlay dans leurs offices de conseiller : décision portant que l'on demandera
de plus amples instructions au Roi pour l'élection des trois bourgeois ; autre décision portant que ,
pour l'affaire de Nicolas Dugué et de Guillaume de Gourlay, on s'en tiendra à la délibération du
28 septembre précédent 359
4 Remerciements votés par l'Assemblée municipale à la Reine Mère, pour la fontaine qu'elle a cédée
à la Ville 353
6 Déclaration du Roi concernant le choix des trois bourgeois qui doivent être nommés dans chaque
quartier 353
6 Déclaration du Roi concernant le payement de ce qui reste dû sur les 3oo,ooo livres 354
10 Lettres du Roi proposant l'aliénation d'une rente de q5,ooo livres sur la ferme des drogueries et
épiceries de Marseille 354
10 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 355
n Assemblée tenue pour délibérer : 1° sur la déclaration du Roi relative à l'élection des bourgeois;
2° sur les lettres par lesquelles ce même prince propose l'aliénation d'une rente de a5.ooo livres
sur la ferme des drogueries et épiceries de Marseille : décision portant qu'on procédera à l'élec-
tion conformément aux instructions du Roi, et que l'on constituera une rente de a 5, 000 livres
sur la ferme des drogueries et épiceries de Marseille , pourvu que la responsabilité de la Ville de
Paris ne soit pas engagée 355
>3 Mandement aux Quarteniers pour l'élection des trois bourgeois par quartier 356
SOMMAIRES. xxTii
Pagps.
t3 aoât Arrêt du Conseil poriant que l'Assemblée municipale se réunira de nouveau, et que le Prévôt des
Marchands lui proposera de s'engager pour la constitution de la rente de aS.ooo livres sur les
drogueries et épiceries de Marseille, comme elle l'a fait précédemment pour des opérations du
m(*nie genre 356
1 â Convocation d'une Assemblée pour le jour même 867
1 4 Assemblée tenue pour délibérer sur l'arrêt ci-dessus mentionné : remise de la solution 367
t i Convocation d'une Assemblée générale pour le surlendemain 357
1 i Ordonnance municipale enjoignant à tous les vagabonds et gens sans aveu de se rendre auprès des
entrepreneur» de la fortification, afin que ceux-ci les emploient aux travaux de terrassement. . . 357
t6 Assemblée tenue pour délibérer sur l'affaire de la rente de dS.ooo livres : dt^ision |>or(ant qu'on
ouvrira une souscription pour le recouvrement de cette rente, mais qu'on suppliera le Roi de ne
plus proposer à la \ ille aucune opération de ce genre 358
16 .assemblée générale tenue pour statuer sur le remplacement des deux Écbevins qui ont achevé leur
temps d'exercice : transmission du résultat du scrutin au duc d'Anjou, qui représente le Roi
pendant l'absence de ce prince 358
16 Lettres du Roi invitant la Ville k payer elle-même la somme qui reste due sur les 3oo,ooo livres,
et dont l'avance sera semboursée par les contribuables ,')6u
t8 Assemblée tenue pour la lecture des lettres du Roi relatives au scrutin du 16: texte de ces lettres,
qui agréent pour écbevins Guillaume Leclerc et Nicolas I^escalopier 36o
18 Liste des bourgeois nommés, à raison de trois par quartier, conformément aux intentions du
Roi 36i
■jo Assemblée tenue pour délibérer sur les lettres du Roi relatives au choix des denx Écbevins nou-
veaux : dérision |>ortant <|u'on se conformera à la vol<m(é du Roi et que les Kchevins sortants se-
ront remplacés par Guillaume l>>rlerc et Nicolas Lescalopicr 363
? Prestation de serment des deux Échevins nouveaux 369
*h Lettres du Roi concernant : 1* le venement de ce qui reste dd sur les 3oo,ooo livres; 9* une af-
faire antérieurement communiquée h la Ville par le chevalier du guet 363
97 Lettres du Roi pressant le reeouvreinent de la somme de 1 60,000 livres, qui est encore due par la
Ville 363
97 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 364
98 Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Nicolas Dugiié. conseiller de Ville, démis-
«ionn>ire : admission de Louis Abelly comme conseiller, en remplacement du démissinimaire . . 365
99 Décision du Rureaii de la Vill<> poriant mainlevée de la saisie pratiqué- sur les biens de Rose Le-
blanc, veuve de Jeto Vallée 365
t'ieplembre. Convocation d'ane AsHmlilée pour le jour même 366
i" \M«'mbl»« tenue pour «lélibérer sur certaines lettres du Roi relatives aux 3oo,ooo livres : remise
de la décision au suriendemain 36(i
3 Assemblée tenue pour délibérer sur l'affaire des 3oo,ooo livre» : décisinn portant qu'on envi'rra ou
Roi le* rôles îles taxes de fbrtiGcation, et qu'on discutera le fond de la question dans une As-
Kmblée générale. 367
5 ( invocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 367
S .Assemblée générale Icmm pour le même motif que la réunion précédente : remise de la décision au
I o du mois 368
7 Convocation d'une nouvelle Assemltlée générale pour le 1 o du mois 368
"> Assemblée générale tenue pour délibérer sur l'affaire des 3oo,ooo livres : décision portant qu'on
priera le Roi de ae coBlcntor de 900,000 livres, et qu'en cas de refus on lui demandera l'auto-
risation de parfaire la somme de 3oo,ooo livres k l'aide d'une imposition sur les marchan-
dises 369
XXVIII
REGISTRES DU RUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
19 septembre. Lettres du Roi, qui exprime son mécontentement au sujet de la délibération du 10 du mois, et
enjoint aux membres du Bureau de la Ville d'emprunter, en leurs propres et privés noms, la
somme encore due sur les 3oo,ooo livres 869
ai Lettres du Roi enjoignant au Bureau de la Ville de constituer aux personnes qui lui seront dési-
gnées une rente de 26,000 livres sur la ferme des drogueries de Marseille 871
•a Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 87»
aa Assemblée générale tenue pour délibérer sur le recouvrement du complément des 3oo,ooo livres :
décision portant qu'on sommera de nouveau les contribuables en retard, et qu'on traitera l'aiTaire
dans une autre Assemblée 873
a a Mandement aux Quarteniers pour les contraintes à exercer contre les retardataires 878
99 Convocation d'une Assemblée générale pour le surlendemain 878
a4 Assemblée générale tenue pour délibérer sur le recouvrement du complément des 800,000 livres :
décision portant : 1° que le Roi sera prié de considérer comme reçu le montant des taxes dont
il a fait gracieusement la remise aux personnes de sa suite ; 9° que les Quarteniers arrêteront le
rôle des bourgeois qui sont réellement dans l'impossibilité de payer leur cote; 3° que l'on sup-
pléera aux non-valeurs au moyen des plus-values de certaines fermes provisoires 874
9 4 Ordre aux Quarteniers de constater quels sont les contribuables qui ne peuvent acquitter leur taxe,
et de contraindre ceux qui sont en retard par mauvaise volonté plutôt que par indigence 874
94 Ordonnance municipale enjoignant aux retardataires de s'acquitter dans le laps de trois jours. ... 876
96 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 876
27 Assemblée tenue pour le remplacement de Nicolas Le Sueur, conseiller de Ville, démissionnaire :
admission de René Vivien , en remplacement du démissionnaire ; prestation de serment du nou-
veau Conseiller 876
97 Nouvelles instructions données aux Quarteniers pour l'établissement du rôle des contribuables qui
sont dans l'impossibilité de payer leur taxe 876
28 Lettres du Roi relatives au payement du solde des 800,000 livres 877
a8 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 878
29 Assemblée tenue pour délibérer sur le rapport de Baptiste de Machault relatif aux approvision-
nements de bois de chauffage : décision portant que le Prévôt des Marchands, Baptiste de Ma-
chault et le Procureur de la Ville se concerteront pour rédiger une ordonnance qui sera soumise
au Parlement 878
i" octobre.. Lettres du Roi enjoignant à la Ville de tenir le sieur de Marchaumont, secrétaire des finances.
quitte de toute contribution moyennant le payement d'une somme de 100 livres 879
4 Lettres du Roi pressant le versement du solde des 3oo,ooo livres 38o
4 Lettres de Catherine de Médicis relatives au même sujet 38o
4 Lettres du duc d'Anjou relatives au même sujet 38o
8 Lettres du Roi invitant le Bureau de la Ville à presser le recouvrement du solde des 800,000 li-
vres, et déclarant sa résolution de faire démolir la Croix de Gastines 38 1
10 Ordre au Bureau de la Ville de constituer aux personnes qui lui seront désignées par le banquier
Oralio Ruccellaï une rente se montant au tiers de celle de 2 5, 000 livres qid a été assignée sur
la ferme des drogueries de Marseille 88i
10 Ordre au Bureau de la Ville de suspendre le payement des rentes dues aux contribuables retarda-
taires 38a
11 Ordre aux entrepreneurs des travaux de la porte Saint-Antoine de changer le pont de cette entrée,
et de mettre en réquisition les ouvriers nécessaires pour cette opération 38â
*^ Décision municipale autorisant Martin Jamart, commissaire des pauvres et quartenier, à constituer
prisonniers tous les vagabonds qu'il rencontrera dans les rues, et à les livrer aux entrepreneurs
des travaux publics 38a
SOMMAIRES. XXIX
p.g«.
ai octobre.. . Ordonnance municipale concernant les approvisionnements en bois de chauffage 383
a 4 Mandement à un Quartenier {«ur la rr cherche du bois de chauffage qui se trouve dans les maisons
de son quartier 384
3 novembre. Mandement aux Conseillers de Ville pour une procession solennelle qui doit avoir lieu le lendemain,
h l'occasion de la victoire remportée à Lépanle par don Juan d'Autriche 384
3 Mandements adressés dans le même but aux Quarleniers et aux capitaines des archers, des arbalé-
triers et des arquebusiers 385
4 Le Corps municipal assiste à la procession solennelle 385
5 Ordre aux Quarleniers de sommer une dernière fois les contribuables en relard, et de dresser
procès-verbal des exactions commises par les archers et les sergents de la Ville 386
5 Décision municipale portant que la fabricalion des poudres sera $us|)endue jusqu'à nouvel ordre. . 386
6 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 386
- Assemblée tenue afin de délibérer sur un marché proposé par Klienne Perret, Anversois, pour l'ap-
provisionnement de la Ville en bois de chauffage : 8<loplion de cette proposition 387
8 Texte du mardié conclu avec Etienne Perret |)our l'approvisionnement du bois de chauffage 387
1 3 Réception des lettres, en date du 7, par lesquelles le Roi donne i la Ville de nouvelles instructions
|)Our le recouvrement du solde des 3oo,ooo livres '. 388
1 3 Convocation d'une Assemblée |)our le lemlemain 388
i3 Décision municipale nommant Jean Amelot avocat de la Ville au Parlement, et lui ollouant un sa-
laire annuel de 1 00 sous parisis 389
1 4 Assemblée leiuie pour délibérer sur U nouvelle répartition ordonnée par le Roi : remise de la so-
lution au lendemain 389
• 4 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 389
i5 AiéembMe tenue pour le même motif que la précédente : renvoi de la solution k une Assemblée gé-
nérale 390
16 Convocation d'une .assemblée gi-nérab; (wur le lendemain 390
17 Assemblée générale tenue pour dt-libérer sur la nouvelle répartition : renvoi de la discussion au a t
du mois 391
19 Convocation d'une Assemblée générale pour le surlendemain 391
ao Lettres du Roi enjoignant h l'Écbevinage de procéder sans retard au recouvrement du solde des
3oo,ouo livres 39a
to Lettres du duc d'Anjou relatives au même sujet 39a
90 LeUrei de Catherine de Médicis relatives ou même sujet 393
91 AwiiWw géaénie tenue pour délibérer sur la nouvelle répartition ordonnée par le Roi en vue du
recouvrement des 3oo,ooo livres : décision portant qu'on exposera à ce prince la situation dillî-
cile des finances de la Ville, et qu'on le suppliera de nouveau de se contenter des a 00,000 livres
qui lui ont été offertes 393
94 Le PrévAt des Marchands, accompagné d'un Echevin, se rend au parquet du Parlement, et de-
mande un r^ement sur la participation de la Ville aux frais du pavage des chaussées Sgi
• "décembre. Instructions donn*^ au maître des œuvres de maçonnerie et ou plombier de la Ville, pour la con-
servation du pliimb qui sert h n^rer les fontaines 390
i" Ordre au maître des oeuvres de maçoDoerie de trier les [>avés qui entrent à Paris, et de mettre h
prt, pour la réparation des chaoïiëes, ceux qui seront de dimensions convenables 396
7 Lettres du Roi priant l'Fxrhevinage de rayer du nlle des taxes le nom du sieur Du Hauqucl SgC
>o Lettres du Roi proposant la vente d'une rente de a9,i66 livres i3 sons 4 deniers sur les gabelles
du Daupbiné 396
•9 Convocation dune Assemblée pour le jour même 897
»x
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
aq décembre. Assemblée tenue pour délibérer sur la proposition ci-dessus mentionnée : décision portant qu'on
ouvrira une souscription pour le recouvreineat de la rente de 29, «66 livres i3 sous It deniers,
mais qu'on suppliera le Roi d'ordonner que les adjudicataires des gabelles s'obligent comme
caution pour le remboursement «'97
a Conformément aux ordres du Roi, le Bureau de la Ville prend des mesures pour la translation de
la Croix de Gaslines dans le cimetière des Innocents 898
5 Intervention de la force armée pour la translation de la Croix de Gaslines 899
6 Obstacles apportés par les émeutiers aux ordres de l'Écbevinage 399
7 Ordres donnés par l'Écbevinage pour mettre fin aux troubles 899
8 Désordres commis par les émeutiers dans le cimetière des Innocents 4oo
8 Nouvelles mesures prises pour résister à l'émeute ioo
8 Mesures de police proposées au Châtelet par le Bureau de la Ville 4oi
8 Lettres du Bureau de la Ville annonçant au Roi, à Catherine de Médicis et au maréchal de Mont-
morency, les mesures prises pour la répression de l'émeute 4oa
8 Réponse du maréchal de Montmorency aux lettres de la Ville 4o3
8 Ordre aux Quarteniers de dénoncer les séditieux kok
g Le Bureau de la Ville invite les prédicateurs à conseiller le calme et la modération au lieu de sur-
exciter leurs auditeurs 4o4
Q Ordre à trois Quarteniers de se transporter dans les hôtelleries de leur quartier, et d'y retenir un
logis pour cent cavaliei's 4o4
g Instructions donnés aux Quarteniers pour le maintien de l'ordre 4o4
q Ordre à une maîtresse d'hôtel de congédier lous ses locataires et de œetti-e sa maison à la disj)0-
sition d'un détachement de cavalei-ie qui doit y loger 4o5
q Ordre à divers Quarteniers de saisir les clefs des portes dont ils ont la garde, et de ne laisser
ouvert que le guichet 4o5
q Le Bureau de la Ville se concerte avec le Châtelet pour la répression des désordres 4o5
q Convocation des capitaines des archers , des arbalétriers et des arquebusiers 4 06
9 Pillage d'une maison située sur le pont Notre-Dame ' . . 4o6
Q Mandement à un Quarlenier pour le maintien de l'ordre dans son quartier 4o6
9 Le quartenier Mathurin de Beaussc est assiégé dans sa maison par les émeutiers 4o6
9 Mandement adressé à ce même Quartenier pour le maintien de la tranquillité publique ko"]
g Assemblée tenue pour délibérer sur les moyens de pacification : décision portant qu'on priera le
Parlement de permettre que les bourgeois se choisissent un chef, chargé de les conduire partout
où leur présence serait nécessaire ^07
g Nouvelles mesures prises pendant la nuit 4o8
10 Lettres du Bureau de la Ville relatantau Roi, h Catherine de Médicis et au secrétaire d'État Pinart,
les principaux épisodes de l'émeute 4o8
11 Rapport adressé au maréchal de Montmorency concernant ces mêmes événements 4i 1
10 Ordonnance municipale portant que les archers qui refuseront de prêter main-forte pour la répres-
sion de l'émeute seront considérés comme rebelles au Roi et punis de confiscation 4i4
10 Le Bureau de la Ville se concerte avec le chevalier du guet pour les mesures à prendre 4 1 4
11 Lettres adressées par le Bureau de la Ville au Roi et à la Reine Mère , concernant la situation .... 4 1 4
11 Comparution d'un grand nombre d'archers, d'arbalétriers et d'arquebusiers, à qui le Prévôt des
Marchands reproche d'avoir négligé leur service 4 1 5
13 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 4i5
12 Le Bureau de la Ville envoie un des Échevins au maréchal de Montmorency, avec la mission d'expli-
quer à ce dernier personnage les événements les plus récents : texte des lettres adressées au
maréchal en cette circonstance 4 1 5
SOMMAIRES. XXXI
P.JM-
1 3 décembre . Assemblée tenue pour délibérer sur la siluation : décision poi-lant que la Ville doil i-equérir la force
armée pour mettre On aux troubles 4i6
i 3 Lettres par lesquelles le Bureau de la Ville s'efforce de justiGer, auprès du Roi , sa conduite dans
les dernière évéïiemenls 4j6
là Instructions données aux Quarteniers pour le maintien de l'ordre ii y
i5 Défense aux passeurs d'eau de transporter des voyageurs d'une rive à l'autre pendant la journée
du lendemain Aiy
i5 Ordre à plusieurs Quarteniers de fermer les portes dont ils ont la garde, s'ils aperçoivent quelques
signes d'agitatioi) 4i8
1 5 Réception de la réponse du maréchal de Montmorency aux lettres qui lui ont ét^ envoyées le i a
par le Bureau de la Ville 4i8
« 5 Mandements aux Quarteniers pour le maintien de l'ordre 4i8
i6 Lettres par lesquelles le Bureau de la Ville informe le Roi, la Reine Mère, !e duc d'Anjou et le
maréchal de Montmorency, des mesures qu'il a prises |KHir rétablir la tranquillité 4i9
17 Ordre aux arquebusiers d'apporter leurs armes à l'HAtel de Ville hao
17 Ordre à chacun des bourgfeois de la nie Saint-Denis de tenir un homme armé dans sa maison ... âai
17 Réception des lettres, en date du i5 , par lesquelles le Roi, la Reine Mère et le duc d'Anjou re-
oommandent i i'Échevinage la translation immédiate de la Croix de Gastines et la punition des
a^tieux 42 1
ig Mesures prises par le Bureau de la Ville, conformément aux ordres du Roi 493
19 La démolition de la Croix de Gastines est accomplie pendant la nuit, avec le concours de la force
année 4ï3
40 Lettres par lesquelles le Rureaii de la Ville annonce la démolition de la Croix de Gastines au Roi,
à la Reine Mère, au duc d'Anjou et au secrétaire d'Etat Pinart 4a3
ao Mesures de priraution prùet par le Boraaa de la Ville 494
90 Nouveaux désordres : incendie des maisoos de la Perle et du Marteau-d'Or, situées sur le pont
Notre-Dame; intervention de la force armée 4<i5
90 Lettres par lesquelles le Bureau de la Ville signale au Roi les derniers événements 496
ao Lettres du Rureau de la Ville au secrétaire d'Ltal Pinart 497
90 Ordres donnés pour l'armement des boui*geois 497
90 loceodie des restes de la maison de Gastines 497
90 Ofdre aux maîtres des œuvres de char|>enterie et de maçonnerie de barrer le Petit Pont afin d'em-
pècfaer le pavage des écoliers armés 498
•io Mesures prise* par le Pariement jwur la répression des désordres 498
90 Onlre an\ bourgeois de prendre les annes 499
90 Mandement au maître des œuvres de maçonnerie pour la translation de la Croix de Gastines dans
le cimeliire des Innocents 499
-^o Lettres du Bureao de la Ville accréditant l'échevin Simon de Cressé auprès du maréchal de Mont-
morency 499
'il Lettres dn maréchal de Montmorency, conseillant de punir sévèrement les émeutiers 43o
3 1 Ordre i l'un des Quarteniers de tenir, tout prêts ë agir, quarante hommes armés dans sa circon-
scription 43o
9 1 Lettres adressées par le Bureau de la Ville au maréchal de Montmorency, au Roi et au duc d'Anjou ,
concernant les derniers troubles 43o
99 Règlement, arrêté par la Ville de concert avec le chevalier dn guet, concernant le sen'ice des ar-
chers, des arbalétriers et des arquebusiers 439
99 Ordre aux archers, aux arbalétriers et aux anjuebusiers, de se pourvoir de chevaux suffisamment
forts 439
jxxii REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
as décembre. Réception des letlres écrites par le Roi, ia Reine Mère et le duc d'Anjou, sous la date du ao, et
relatives aux troubles i3a
2 3 Réception des lettres, en date du a i, par lesquelles le Roi, après avoir annoncé qu'il a donné des
ordres pour la punition des coupables, engage le Bureau de la Ville à prendre toutes les mesures
nécessaires pour le maintien de la tranquillité publique 434
1572.
5 janvier. . . Recommandations adressées au Bureau de la Ville par les avocats du Roi au Parlement 435
5 Ordonnance municipale concernant le transfert des baux des maisons situées sur le pont Notre-
Dame 436
7 Le Rureau de la Ville invite le chevalier du guet à envoyer sur la place de Grève les soixante-
dix hommes récemment placés sous les ordres de cet officier 436
■j Convocation des capitaines des archers, arbalétriers et arquebusiers 436
11 Ordre aux maîtres des œuvres de réparer le Marteau-d'Or et la Perle, c'est-à-dire les deux mai-
sons du pont Notre-Dame incendiées pendant les troubles du mois précédent 437
a 4 Mémoire composé de divers articles relatifs aux affaires de la Ville, présenté au Roi par le Prévôt
des Marchands et portant la réponse de ce prince à chacun des articles 437
a 8 Déclaration du Roi portant que, jusqu'à nouvel ordre, tout le produit des amendes et des confis-
cations sera réservé à ce prince 44 1
6 février. . . . Ordre au maître des œuvres de maçonnerie de démolir une constiiiction élevée entre la rue de la
Ven-erie et le marché Saint- Jean 44 1
7 Ordonnance municipale défendant de jeter des pierres ou des immondices sur les deux maisons du
pont Notre-Dame incendiées en décembre et nouvellement réparées 44a
i3 Lettres par lesquelles le Roi témoigne à l'Echevinage sa satisfaction pour l'empressement qu'on a
mis à réparer les maisons de la Perle et du Marteau-d'Or 443
11 Lettres du duc d'Anjou relatives au même sujet 443
i5 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 443
16 Assemblée tenue pour délibérer sur les prétentions du duc de Nevers concernant la tour de Nesle :
remise de la solution à un autre jour 443
16 Ordre au Receveur de la Ville d'encaisser la somme de 5oo livres, reliquat de 3oo écus reçus par
le sieur de Chailly pour achat de blé 444
18 Ordre à Jacques Lesecq, procureur de la Ville auprès du Chàtelel, de soutenir devant cette juri-
diction les intérêts de la Municipalité, à qui on réclame indûment des indemnités 444
a6 Ordonnance municipale concernant la vente du bois de chauffage 445
26 Ordre aux Quarteniers de constater les quantités de bois déposées dans les chantier ou conservées
chez les particuliers 445
a 7 Arrêt du Parlement ordonnant l'enregistrement des lettres patentes, en date du a 4 janvier, par
lesquelles le Roi fait remise à la Ville de 5o,ooo livres sur la somme de 100,000 livres due à ce
prince 445
) " mars. . . . Décision municipale portant que les contribuables qui n'ont pas encore acquitté leurs taxes de
l'année précédente seront contraints par toutes les voies de droit 446
1" Mandement aux sergents de la Ville pour l'exécution de la décision susmentionnée 446
3 Mesures de précaution prises h l'occasion du dégel 447
7 Ordre aux sergents de la Ville de saisir les bateaux vides qu'ils trouveront dans les ports ....... 447
7 Ordre aux sergents de la Ville d'assigner devant la pohce générale les propriétaires de bois de
chauffage qui vendent ce combustible à prix excessif 448
SOMMAIRES. XXXIII
P>ges.
39 mars .... Injouclioo à toutes les jjersoiiues qui possèdent des places à laver sur les bords de la Seine d'exhiber
les litres qui jusliiienl celte possession 468
9 avril Le Bureau de la Ville, blâmé par la Cour des Comptes pour une dépense excessive qui aurait élé
faite lors du mariage du Roi, décide qu'à l'avenir on modérera les dépenses de ce genre 448
(f Mandements aux Conseillers, aux Quarleniers et aux capitaines des archers, arbalétriers et arque-
busiers, pour la messe de la réduction ([ui doit être célébrée le surlendemain 669
16 Lettres du Roi proposant l'aliénation d'une rente de 100,000 livres assignée sur les revenus
d'Amiens, de Poitiers, de Toulouse, de Montpellier et de Rouen 449
t8 Ordonnance des commissaires du Roi réglant l'achat et la vente du bois de chaufTage, fixant les
salaires des ouvriers et prescrivant diverses mesures dans l'intérêt de la salubrité publique... . 45o
II) Publication de rordonnance susmentionnée 453
1 <) Convocation dune Assemblée pour le jour même 453
19 Assemblée tenue pour délibérer sur le remplacement de Pierre Cro<piet, conseiller de Ville, démis-
sionnaire : admission de .Nicolas Le Clere, en remplacement du démissionnaire 453
19...... Nomination de Jacques Brunon comme receveur des deniers assignés par le Roi sur les sels re-
montant la SaAne et le RbAoe 454
•i5. Assemblée tenue |K)ur délibàvr sur les lettres, en date du 16, par lesquelles le Roi propose
d'échanger une rente de 100,000 livres contre un capital de t,<ioo,ooo livres : décision portant
qu'on adressera des remontrances au Roi, et qu'on le priera d'assigner la rente de 100,000 li-
vres sur des fermes comprises dans le ressort du Parlement de Paris 454
t" mai Lettres du Roi recommandant à l'Échcvinage de faire ol)server strictement l'édit de pacification. . . 455
■i Convocation d'une Assembhfe pour le lendemain 45C
3 AMembiée tenue pour délibérer sur le contenu de certaines lettres du Roi : renvoi de la discussion
k une Aawmblëe génëraie qui aura lieu le G du mois 456
3 Lettres pr lesquelles le Roi répond aux remontrances de la Ville 457
7 Convocation d'une Assembiëe pour le lendemain 457
8 Assemblée tenue pour délibérer sur la réponse du Roi aux remontrances de la Vilie : remise de la
discu8.Mon au surimdemain 458
9. . Convocation dune As.scmblée pour le lendemain 458
10 . Assemblée tenue pour délibérer sur l'aliénation de rente proposée par le Roi : décision |iortaDt
qu'on ouvrira une souscription pour le recouvrement du capital demandé, pourvu que l'opé-
ration se iassede grek gré et que les remboursements aient lieu trois mois après cha({ue échéance. 458
I r> Lettres du Roi anoooçiJit au Bureau de la Ville que ce prince a donné des ordres pour la répres-
sion du vagaboodsige 459
. Lettres du Roi invitant l'Échevinage à lever en toute diligence la somme de 900,000 livres qui
forme le montant de la subvention de la Ville pour l'année 1S79 46o
11 Décision du Bureau de la Ville relative au remboursement des rentes assignées sur le Clergé en
l'année 1 536 46 1
17 Ordre aux hôteliers et iogeun de bire connaître les noms et qualités de leurs locataires 46 1
3i Ordre aux maîtres des œuvres de maçonnerie et de char{>enterie d'établir ime passerelle sur tes
tome» de la porte du Temple 46^
3 ! Convocation d'une Assemblée pour le 9 juin 46»
4 juin Mandement au capitaine des arbalétriers pour la procession de la Féle-Dieu (|ui doit avoir lieu le
leudemain 469
7 Assemblée tenue pour délibérer sur les prétentions du duc de Nevers à la propri<-té des murailles
de la Ville, depuis la porte de Bucy jus(|u'à la porte de Nesie : déci'^ion portant qu'on transigera
avec le duc et qu'on lui cédera en location les murailles dont il revendique la propriété 463
1 3 Convocation d'une Assemblée générale (raur le lendemain 463
t«»«t«rrit iirto^iiB.
x„,T REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
,4 juin Assemble générale tenue pour délibérer sur la levée de la somme de 200,000 livres, réclamée
par le Roi à la Ville : remise de la discussion à un autre jour 463
18 Convocation d'une nouvelle Assemblée générale 464
, g Assemblée générale tenue pour le même motif que la précédente : décision portant qu'on exposera
au Roi l'impossibilité où se trouve la Ville de satisfaire à sa demande 464
ai Mandements aux capitaines des archers , des arbalétriers et des arquebusiers , pour la cérémonie du
feu de la Saint-Jean, qui est fixée au surlendemain 464
23 La Municipalité charge le Procureur de la Ville de faire connaître au Roi les dispositions prises
pour le feu de la Saint- Jean 465
•j3 Ordonnance municipale défendant aux curieux d'approcher du bûcher dressé pour le feu de la
Saint-Jean 465
26 Ordonnance municipale concernant la vente du menu bois 465
•3 juillet. . . . Convocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 46C
3 Assemblée générale tenue pour délibérer sur la demande du Roi : renvoi de la décision à un
autre jour 466
6 Le Bureau de la Ville, informé de l'arrivée prochaine de Henri de Navarre, décide qu'on chargera
l'échevin Bouquet de s'entendre avec le Roi pour les préparatifs de la réception 460
7 Lettres du Roi recommandant à la Ville de recevoir honorablement Henri de Navarre, qui vient
épouser sa sœur Marguerite 466
7 Mandements adressés aux Conseillers de Ville, aux Quarteniers et aux capitaines des archers, ar-
balétriers et arquebusiers, pour la réception du roi Henri de Navarre 467
7 Convocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 467
8 Assemblée tenue pour délibérer sur la réponse du Roi aux remonti'ances de la Ville : remise de la
discussion à un autre jour 468
8 Réception du roi de Navarre : harangue adressée à ce prince par le Prévôt des Marchands; réponse
du prince; réplique du Prévôt des Marchands; incident de la cérémonie 468
11 Les Échevins se rendent au Louvre pour saluer le roi de Navarre 4O9
1 5 Convocation d'une Assemblée générale pour le lendemain 470
16 Assemblée générale tenue pour délibérer : 1° sur l'affaire des 200,000 livres demandées par le
Roi; 2° sur le remplacement du sieur de Villeroy, conseiller de Ville, démissionnaire; 3° sur la
requête d'Etienne Perret tendant h l'établissement d'une blanque : décision portant qu'on sup-
pliera le Roi de modérer le chiffre de sa demande; admission du sieur Le Breton comme
conseiller de Ville, en remplacement du sieur de Villeroy; rejet de la proposition d'btienne
Perret 470
2 » Lettres du Roi proposant de constituer sur l'Hôtel de Ville une rente de 5o,ooo livres assignée sur
la nouvelle ferme des draps 470
23 Convocation d'une Assemblée pour le lendemain 47 1
24 Assemblée tenue pour délibérer : 1° sur la proposition ci-dessus mentionnée; 2° sur une autre pro-
position tendant à ahéner une rente de 28,000 hvres sur les aluns : remise de la discussion au
surlendemain 471
2 4 Convocation d'une Assemblée pour le surlendemain 471
26 Assemblée tenue pour le même motif que celle du 24 : renvoi de la discussion au 99 du mois. . . 472
26 Convocation d'une Assemblée pour le 29 47a
29 Assemblée tenue pour délibérer sur les deux propositions du Roi : décision portant qu'on suppliera
le Roi de s'abstenir d'opérations de ce genre; qu'on ouvrira une souscription pour le recou-
vrement de la rente de 28,000 livres sur les aluns; enfin qu'avant d'accepter la constitution
de rente de 5o,ooo livres sur la nouvelle ferme des draps, on priera le Roi d'attendre que
cette ferme ait donné des résultats satisfaisants h-ji
SOMMAIKES. ixxv
8 août Convocalion d'une Assemblée pour le lendemain 678
Q Assemblée tenue pour délibérer sur la réponse du Roi aux dernières remontrances de la Ville :
renvoi de la solution à un autre jour 476
9 Convocation d'une Assemblée pour le 1 a du mois It-jU
I a Remise de l'Assemblée au lendemain 476
19 Convocation d'une nouvelle Assembli-e pour le lendemain 476
1 3 Assemblée tenue pour délibérer sur la réponse du Roi aux remoutrances de la Ville concernant le
subside de aoo.ooo livres : décision portant qu'on suppliera le Roi de se contenter de la moitié
de celte somme 478
REGISTRES
DU
BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
REGISTRE DES ORDONNANCES,
MANDEMENS ET AUTRES EXPEDITIONS
FAICTES AD GREFFE DE LA VILLE DE PARIS,
COMMAKÇAxM LE PREMIER JOUR DE JA?iVIER MIL CII«iQ CE^S SOIXANTE UUIGT''.
■ B ■
1568.
I. [Ma>DEME!<T AI'X] ARBALESTRtERS.
t jurier i568. (Fol. Si v*.)
Du deuxiesme jour de Janvier mil v* soixante
liuirt.
ir Cappitaine des cent arbalcstriers, pislolliers de
ceste ville de Paris, nous vous mandons que ayez
à choisir vingt hommes de vostre compaignie, propres
et adroictz aux armes, iesquelz avec la harqucbuze
et morion se tiendront tousjours prestz à pied, quant
ilz seront mandez, pour assister et asseurer le che-
min, quant il plaist au Roy aller à Tasscmblëe,
au bois de Vincenes, ou ailleurs, ainsy que faisoient
par cy devant les soldatz par nous levez, et qui de-
puis peu de jours ont cst^ licentiez par congë; et
qu ilz soient conduictz par vous, cappilaine, seul à
cheval seullement, ou autres des officiers de vostre
compaignie. Si nyfaictes faulte ''*'.'»
Pareilz mandemens ont este expédiez aux deux
autres cappitaines '').
I
«) Le pr^ot Toliiine conpnodn : i* 1m it6 derniers TeuilieU du RcguIreH 1780 (bl. 5s i' i si8 v*), dont les dates extrêmes
sont le « janvier i568 et le i& aoOt 1570; 1* le Registre entier H 1786 \ dont il existe un double sous la cote H 1786 *, et
qui s'étend du 16 aoât 1870 an 1 3 aoiit 1 57*. La première partie pr^nlerelteparticularitë que, au contraire des autres Registres,
pile ne contient que fort peu de procès-verbans deaaaMmblëes municipales. Comme son litre l'indique, c'est plulùt un recueil de lettres
et mandaiMiili expédiât par le Greffe en verta de délibérations du Bureau de la Ville. Ce titre est transcrit en télé du folio 5 a r%
dont il oceope troia lignes. Le reste de la page eat en blanc.
"> CeoMadMMirtealMMljaédansl'WslsM^b FiAs^s Arù. par dom Pélibien, 1795, in-fol., U\(Pr*uvtM, III), p,&o3.
(f Cest-i-4ire ra capitaine de* arcbers et an capit.iine des haqueliuticrs ou arquebusiers. Les oflidcrs ot miliciens des trois com-
pagnies parisienne* obtinrent, à la requête de plusieurs d'entre eux, par lettres patentes du U férrier 1 568 , un singulier privilège.
Pour leur donner meilleur moyen de senrir le Roi et la Ville et de s'entretenir, eux, leurs armes et leurs chevaux, il leur fut permis
'de vendre et débiter en gros, détail et aasiette en noatre ville et faulibourgs de Paris, assavoir lesd. cappitaines le nombre de soixante
■n|ds de vin, leurs lieutenant* et en*dgne*, chascun cinquante muidi, et lesd. arbalestriers, arcbers et harquebuiiers, la quantité de
Iraaia Bmjrdx chascun, soit de leur créa on d'acbapt, à eooHiineer dn premier jour d'octobre prochain venant». (Origimii, Archive»
»êL, K 969 , n* «7.) L'exercice de ce droit était subordonné i de* conditions et i une réglementation qui en restreignaient considô-
t le bénéfice. Aom , quand il s'agit de faire entériner le* lettres à la Cour des Aidei, les dMtinatairei se partagèrent eu deux
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
II.
Pour l'élection de seize colonnelz et cappit aines.
3 janvier 1 568
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.
ttSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Viiie,
nous vous mandons que, incontinant ceste présente
veue, vous ayez à mander à tous les cappitaines de
vostre quartier qu ilz ayent à eslire ung d'entre eulx
pour estre chef et coulonnel de vostre quartier, affin
d'entendre et recepvoir le vouloir et mandement du
Roy et de nous , et iceulx faire entendre aux autres
(Fol. 5.3 r°.)")
cappitaines dud. quartier, dont il nous fera rapport.
Et à faulte de ce faire dedans demain midi, sera
proceddé par nous à la nomination d'un, lequel sera
admoneste accepter lad. charge. Et à ce ne faict«8
faulte, sur la suspention de vostre estât.
ffFaict le iii° jour de Janvier mil v' lxviii'^'.i»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
III. — Pour la monstre.
3 janvier j568. (Foi. 53 r'.)
tfSire Jacques Kerver, Quartenier de ceste Ville,
nous vous mandons que, suivant le vouloir du Roy,
vous ayez à admonester les cappitaines de vostre quar-
tier de mener demain , à unze heures du matin , au
Pré aux Clercs, toutes leurs compaignies, armez de
bonnes armes et le mieulx qu'il sera possible, pour
aud. lieu faire monstre et les mectre en bon ordre,
selon que vous ordonnera celui qui sera depputépar
le Roy. Et à ce ne faictes faulte, et nous certiffiez
dedans cejourd'huy de la responce que vous auront
faictes lesd. cappitaines.
crFaict led. jour.»
Pareilz mandemens à Philbert Bourlon, et Guil-
laume Guerrier.
IV. — Pour la monstre.
Du cinquiesme jour de Janvier mil v" lxviii.
tf Guillaume Guerrier, Quartenier de ceste Ville,
faictes entendre à tous les cappitaines de vostre
quartier qu'ilz ayent à faire demain equipper en
armes tous les bourgeois, manans et habitans de
leurs dixaines, pour passer par devant le Louvre, à
5 janvier 1 568. (Fol. 54 r°.)W
neuf heures du matin , et s en aller de là faire
monstre generaile au Pré aux Clercs, a vecq les autres
quartiers qui led. jour doibvent faire lad. monstre,
suivant le vouloir de Sa Majesté, et leur enjoignez
qu'ilz se tiennent aud. Pré, à ce qu'ilz ne gastent
les bledz. Si n'y faictes faulte. n
V. — [Election des] coulonnelz.
7 janvier i568. (Fol. 54 v°.)
Du septiesme jour de Janvier mi! v' lxviii.
cril est enjoinct à tous les Quarteniers de lad. Ville
de se transporter es maisons de tous les cappitaines
de leurs quartiers, affin de eslire l'ung dosd. cap-
pitaines dud. quartier pour la charge de coionuel
d'iccUuy, et icelle élection faicle, la signer. Lequel
colonnel ainsy eleu fera le serment de bien et fidel-
lement rapporter et faire entendre aux autres cappi-
camps, les uns réclamant, les autres repoussant l'enregistrement. Les opposants diriges par Jean Le l'euple, capitaine des cent arque-
busiers, paraissent avoir été les plus nombreux, si l'on on juge par un acte du 5 mai 1069, anneié aut lettres du 4 février, où Ggu-
rent les noms des partisans du privilège, au nombre de quatre-vingl-neul' seulement. Or les trois compagnies réunies formaient un
ensemble de trois cents miliciens.
"' La seconde moitié du folio 52 v" est restée en blanc.
<« Voir Félibien , //ùtoi're de la Ville de Paris, t. V (Preuves, 111), p. 4o3. Le 29 septembre précédeni, le Roi avait ordonné que les
bourgeois et les habitants de Paris seraient armés, comme ils l'avaient été durant les derniers troubles, et que les Prévôt des Marchands
et Échevins établiraient des capitaines pour la garde des portes, les gueU et la sûreté de la Ville. ( Original, Archive» nat., K 909 , n' a 1 .)
'^> Le folio 53 v" du Registre est entièrement blanc, ainsi que les deux derniers tiers du folio 54 r*.
[iSC8]
(aines la volunté du Boy et la nostre pour le service
de Sa Majesté' et de lad. Ville; et aussi rapporter à
icelle ville les plainctes et doléances de chascun quar-
tier, pour sur ce estre ordonne par le Roy et nous
ce que Terrons estre à faire par raison. Lesquelz
DE LA VILLE DE PARIS.
Quarteniers nous feront rapport de ce que par eulx
aura este' faict de ce que dessus , le lendemain de la
signillication par eulx faicte. Faict led. jour et an'').D
Pareilz niandeuiens ont esté envolez aux seize
Quarteniers de lad. Ville'*'.
VI. — [Arbêt du Conseil privé touchant les] fermes [du pied fourché].
7 janvier i568. (Fol. 55 i'.)'"
r^Aujourd'huy septiesme jour du mois de Janvier,
après que le Roy a faict publier en son Conseil prive,
à la chandelle esteincte, la délivrance des fermes et
impositions des marché et autres du bestial à pied
fourché de la ville de Paris, suivant ses lettres don-
nées à Vigny, le troisiesme jour de Septembre der-
nier'*', sans diminution neantmoins de l'imposition
des autres de lad. ville, et ce à commencer à en
jouir le premier jour de ce présent mois de Janvyer,
jusques à cinq ans prochainement venant, et finis-
sant à pareil jour, sur l'offre qui avoit esté faicte
par Mathurin Gouince de la somme de cinquante
mi! livres tournois, l'enchère vallant cinq cens livres
tournois; pendant lesquelles proclamations elle au-
roict esté encherio par André Delaporte, bourgeois
de lad. Ville, à cinquante ung mil livres tournois;
auquel elle seroict demourée au feu, à la charge
des liercemens et doublemens, lesquelz Sa Majesté
a renvoyé et renvoyé par devant les Prévost des
Marchans et Eschevins de lad. Ville, pour estre
faictz en l'Ifostel d'icelle, en la présence du Procu-
reur de Sa Majesté et de lad. Ville; sçavoir est lesd.
liercemens samedy prochain, à trois heures après
midy, et les doublemens le samedy après ensuivant,
i pareille heure, sur lesd. offres de cinquante
ung mil cinq cens livres tournois. Et led. temps et
heures preGgez passez, personne de quelque estât,
qualité ou condition qu'il soit, ne sera receu à
les tiercer ne doubler, en quelque manière que ce
soit.
«Et sur les renionstrances faites par le Procureur
de Sa Majesté et de lad. Ville des diUîcultez qui se
presentoient en l'exécution des ordonnances qui ex-
cluent les bouchers de enchérir directement ou in-
directement lesd. fermes du bestial à pied fourché,
contre lesquelles lesd. bouchers depuis peu auroient
obtenu lettres, pour estre receuz à les enchérir'*',
actendu la nécessité du temps; Sa Majesté a declairé
et declairé qu'il entend que ses edictz , tant de la police
generaile pour l'exclusion desd. bouchers que autres,
soient executtez selon leur forme et teneur, déboutant
lesd. bouchers, entend que besoing seroict, du bénéfice
de leursdictes lettres, en deffendant très expressé-
ment ausd. Prévost des Marchans et Eschevins de
les recepvoir h tiercer ou doubler lesd. fermes, en
quelque sorte et manière que ce soit, ny s'associer
directement ou indirectement avecq lesd. fermiers,
suivant ses ordonnances.
tr Faict au Conseil privé du Roy tenu à Paris, le
septiesme jour de Janvier mil cinq cens soixante
huit.n
Ainsy signé : (tBrulaht.^
<'> Une aaaljM 4e ce mandement a élé publiée par dom Félibien, Hitlnm J» la rilU de Pari», t. V (Pnarm, III), p. io3.
(*> Neaveeii Umc de dix ou douie ligne*.
") N'oiu rélabliaiom Tordre cbronelegiqM ialerverli dam le Registre entre ce paragraphe et le auivanl.
<*> Ces lettres ont éii tranicrile* sar le Cartulaire de la Ville de Paris au x<ri' mtde {ArdtHm nal., KK loii, Toi. a83). Une or-
donnance du 17 mars précédent, rendue sur ri'adiris de pliisieura notables ofTiciers et boargcois de la Viilen, fixait ainsi <|u'il suit les
droits i percevoir sur le bétail à pied fourché entrant dans Paris : 1* is deniers par livre au profit du trésor royal, ce qui était le
tarif ancien; s* pour le profit commun et octroi de l'IiAtel de Ville, au lieu des six deniers par livre prélevés depuis quelque temps,
•S iobper chaque bonif. 3 sols parmottlon et parreau, au Keu de 18 deniers parisi*; 5 sob tournois par porc, au lieu de 3 sols
pariait; 19 aob lonmoit par vadie, an lieu de 7 mJk 6 deniers. Le public s'émut de cette élévation de l'impôt; les Imucbcrs de
la vilie Miteat firent de «grandes plaiades et remoattraneetii. Après différents pourparlers avec le fermier de cette imposition , il fut
eonvenn qu'on paierait seulement ao soi* par boeuf et 3 sob par mouton et par veau, ce qui était un soulagement notable. Les lettres
da 3 anilimhie 1 667 , risée* id , ea cbomhmI cette dimmition , avaieat poar but de donner au Prév6( des Marchands et aux Échevins
I <■ coméqnenee peur le nomeen befl de celle imiie. L'arrit du Conseil privé sert i ces lettres d'iiilcrprélation et de
• <|n ceaceme la prétention des bouchers de s'en rendre adjudicataires.
O En regard de ce pewege , on lit à ta marge do Registre, d'une écriture plus récente : Le$ bouckert dt Paru ne peuvent eitrtfer-
mvn du pitd fownU.
REGISTRES DU RUREAU
[i568]
VII. — [Convocation pour l'Jassemblée generalle.
8 janvier 1 568. (Fol. 55 r°.)
Du huictiesme jour de Janvier mil v'' lxvui.
(tSire Jacques Kerver, Quartenier de ceste Ville,
appeliez trois notables bourgeois de vostre quartier, et
vous trouvez tous demain, à une heure précisément,
en l'assemblée generalle qui se fera en la grand salle
de l'Hostel de lad. Ville, pour entendre la volunté
du Roy. Si n'y faictes faulte.»
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville, chapitres et communaultez
d'icelle.
K Monsieurle Président, plaise vous trouver demain,
à une heure précisément de relevée, en l'assemblée
generalle qui se fera en l'Hostel de ceste Ville, pour
entendre la volunté du Roy ; et vous prions n'y voui-
loir faillir. Faict led. jour.»
VIII. — Assemblée generalle.
9 janvier i568. (Fol. 56 r°.)
Du neufviesme jour de Janvier v" lxviii.
En assemblée generalle faicte le jour d'huy, en
l'Hostel de lad. Ville, suivant les mandemens pre-
ceddansf, et aux fins y contenues, a esté conclud
et aresté que les Quarteniers de lad. Ville se trans-
porteront par les maisons des habitans de leur
quartier, qu'ilz congnoistront avoir moiens et facul-
tez , lesquelz ilz exhorteront de secourir de leurs de-
niers Sa Majesté; et pour à ce plus les inciter, [leur
reciteront '^'] les remonstrances faictes à lad. assem-
blée; et mectront par escript l'offre qui sera faicte
par eulx, chascun selon sa capacité. Et prendront'^)
leurs offres sans riens reffuzer.
Et affin que ceulx qui ont deniers à mettre en
rente ne soient destournez de les mettre à lad. Ville
pour le secours de Sad. Majesté, faire deffence à tous
notaires et tabellions de passer aucuns conlractz de
rente entre les particuliers, que les rentes du Roy
ue soient préalablement remplies, sans à ce user de
contraincte ou capitation, mais de gré à gré, pour
plusieurs bonnes et justes causes. Et oullre supplier
Sad. Majesté vouloir soulager lesd. habitans, avoir
esgard aux ruynes qu'ilz ont souffertes et ne les con-
traindre oultre leur pouvoir, ains de prandre, à leur
soulagement, faire saisir et vendre les biens des
absens pour le faict de la religion , d'autant que ce
sont eulx qui iuy font la guerre, pour ayder à soul-
doier sa gendarmerie '*'.
IX. — Pour les
ABSENS
(5)
Du dixiesme jour de Janvier mil v' lxviii.
[fSire Jacques Kerver, Quartenier de ceste ville
de Paris, nous vous mandons que, suivant la vo-
lunté du Roy, vous ayez à faire entendre à tous les
cappitaincs de vostre quartier que, chascun en sa
dixaine, ilz appellent quatre notables personnaiges
10 janvier i568. (Fol. 57 r°.)
non suspeclz, et le dixinicr, ensemble le lieute-
nant et enseigne; et que, après serment par eulx
faict, es mains du plus notable de la compaignie, de
ne juger d'aultruy que en seine consience, par les
dessusdiclz ilz nomment par scrutin et ballottes
les notoirement diffamez et suspectz d'hercsies eu
") Dans la malinée du 9 janvier, deux des Échevins, Jean de Bray et Jacques Sanguin, étaient allés prier le Parlement de délé-
guer quelques-uns do ses membres (tjusques à huict ou dix des presidens ou conseilliers» pour assister à l'assemblée générale qui
devait avoir lieu le même jour, à une heure de relevée, ainsi que le Roi l'avait commandé la veille, pour délibérer sur tchose important
grandement à son service et à la seureté d'icelle ville. . . Et pour cest effect, ont à l'insUnt esté commis, quant à la grand'chambro,
maistres Ogier Pinterel et Thibault Lesueur, conseilliers ; et quant aux autres chambres, y a esté euvoyé m' Eslienne Dugué, con-
seillier, pour les en advertir, afin d'y en commettre deux de cliascune chambre.» (Registre du Comeil , Archireinat. , X" 16s a, fol. 63 v°.)
'^) Les mots entre crochets sont omis au Registre.
''' Le texte porte prandre au lieu de prandront.
(" A la suite, une page et demie de blanc. Le procès-verbal de cette assemblée est donc incomplet.
W En ce qui concerne les religionnaires fugitifs par suite des troubles, voir ci-dessous au 3i jaovier, le paragraphe XIH et la note.
[i568] DE LA VILLE DE PARIS.
leursdicles dixaines , tant de ceuk qui se sont absentez
que ceuh qui sont retournez en leurs maisons, que
ceulx aussi qui sont demeurez en ccste ville, qui
seront escriptz séparément et distinctement, pour
nous envoier le roolle que eu aurez faict. Si n'y faicles
fauite").'»
X. — Pour la vexuk de la Roy>e du camp.
13 janyier i568. (Fol. 67 y°.)
Du XII* Janvier i568.
tr De par les Prevott des Mardums et Etchevin»
de la Ville de Paris.
« Cappitaines , nons vous prions eslre demain prestz
à dix heures du matin, avec voz lieutenans, ensei-
gnes et aucuns bons bourgeois de voz dixaines, dans
la court du Temple, pour, à cheval et armez au
meilleur equipaigc que pourrez, marcher en bon ordre
et aller au devant de la majesté de la Royne'^', pour
à son retour luy faire la reverance. A quoy nous
vous prions ne faire faulte.
ir Faict led. jour.i
Autres mandemens à la mesme fin ont esté en-
volez aux cappitaines des archers, arbalestriers et
harquebuziers '*'.
XI. — Pour les guetz.
9« janvier t568. (Fol. 58 i'.)
t De par le Boy et les Prévost des Marchons
et Esduvins de la vilU de Paris.
ft Sur les plainctes et doléances à nous faictes par les
cappitaines de la Ville, pour la négligence, peu de
soing et désobéissance que font les bourgeoys d'aller
aux gardes et sentinelles de la nuict, et affin d'ob-
ryer aux inconvenians quy, i cause de ce, pourroyent
survenir, a esté ordonné que doresnnvant tous bour-
geoys et habitans de ceste ville, de quelque quallité
et condiction qu'ilz soyent, exceptez ceulx qui par
les ordonnances du Roy sont et ont esté cxenptz,
seront tcnuz assister et faire résidence en personne
ausdiclz guelz de nuict, ccntinclles et gardes, en
armes etequipaige suffisant, à sçavoyr depuis sept
heures du soir precyzement jusques 4 six heures de
lendemain matin, es lieux où ilz seront mys et assis
par leurs cappitaines ou députez, sur peine de huict
livres parisis d'amende quy sera prise et levée pronp-
tement, et oullre de confiscation des armes que por-
teront les serviteurs au lieu des maistres dcfnilinns.
Et pour le regard des exenptz, seront tcnuz gens
capables et sufiisans en mesmes equipaige, sur les
mesmes peines de confiscation (>t amandes, dos faultes
desquelzilz respondronl. Et neantmoingsestenjoinct
à tous lesdiclz bourgeoys et habitans, exenptz et non
exenptz, d'hobeyr aux commandemans de leurs capi-
taines, sur peine de vingt livres parisis d'amende et
privation de leur droiclz de bourgeoisie.
ffPour le regard des portes du jour, sera observée
l'ordonnance cy devant faicte par le Roy, sans qu'il
'') La taeande moili^ de la paga eat en blanr.
'*> Calbenne de llédid* ëUit partie pour le ramp qai se Iroufail du cAté de Cbâloiu-Mir-Marne, te 3 janvier précédent, on
compagnie da cardinal de Bourbon, des maréchaux de Montmorency et de Damrillo, et des genlilsbommcs de la maison du Roi.
Aprfi la mort do coooétable (11 novembre 1567 ), le duc d'Anjou, frère du roi, i peine Agé de dix-sept ans, le remplaça avec le
titre e( le* pouvoir* de Lieutenant {'«'■néral. L'armée ratiioliqne, divùéc par les distensions des chefs, que le jeime prince n'avait point
asset d'autorité pour faire cawer, dcoiMirait dans l'inaclioa. Ce sont cesdilTérends, que la reine-mère avait pris h (dche d'apaiser,
qui motivèrent ion vojago. 80a raionr à Paris eut lieu en eOel le i.l janvier. (Pierre Brulart, Journal dtt chotei pltu mnai-quahlei
ttrrn*n m Franet ttrpuù la mort tHinni mnmd. . . jutqim à la hataSU il UtMlcontovr. . . publié par Secousse, dans les Mimoirf»
de Oméi, in-&*, Paris, t7&3, t. i", p. 190-191.)
"> Dom Félibien a donné une analyse de ce mandement (llitloirt J* la VUle d» Paru, t. V, Pnwott, III, p. &o3.) — A la suite, un
constate dans le Regisire une nouvelle lacune, plu* considérable que les précédentes. Les deux tiers seulement du folio h-j v* sont en
blanc, et cependant on ne trouve rien entre le 19 et le as janvier. La liasse des minutes contient i celte dernière date un acte qui
n'est point mentionné au Registre. En attendant que le pont de Cbarenton fut rcédifié , un bac y avait été installé pour lo passage de la
Marne et était affermé par la ville de Paris. L« as janvier t568, les Prévit des Marchans et Échevins baillèrent cette fcnnc pour im
an i Patrice Lixier, Claude Grisari, Philibert Verne et Henri Martin, votiaricrs pm mw, demeurant au pont de Cliarcnlon, aux
mémaa droits e( charges que les fermiers du Inc établi au pont de Neuilly. En échange des droits tarifés perçus sur l<<s pii-lons, les
ckavam, les voilmc* et les marchandises, las preneurs devaient entretenir le bac et son cordeau à leurs frais et payer à la fin do
I mois an Reeevenr de la Ville la sonmia de Ao livras totimois. (Arckint tuit., H 1881.)
\
REGISTRES DU BUREAU
y soit commis aulcun abus; et ailaquelle garde du
jour seront tenuz d'assister toutes personnes indi-
feremment delà dizaine et compaignye, de quelque
estât, condition et aagc qu'ilz soyent, sur peine de
vingt livres parisis d'amende, qui sera leve'e sur le
champ.
itEt cil ilz envoiroient leurs serviteurs, leurs ar-
mes seront confisque'es, oultre ladicte amende, et ce
sans avoyr esgard à aucun privilège.
ttFaict au Bureau de la Ville, le vingt deuexiesme
jour de Janvyer mil cinq cens soixante buict.n
Ainsy signe': ttBAcnELïER.fl
[i568]
ff L'an mil cinq cens soixante huict, le vingt deul-
xiesme jour de Janvyer, le contenu de l'autre part
a esté leu, cryé et publyé à son de tronpes et cry
public par les carrefours de ceste ville de Paris,
accoustumez à faire crys et proclamations, par
moy Pierre Gaudin, sergent à verge au Chastellet,
Prevosté et Viconté de Paris, commis de Pasquier
Rossignol'*', crieu juré du Roy nostre sire csd. lieux,
aconpaigné de Michel Noyret, commis tronpele
par ledict seigneur, aussy èsd. lieulx, et ung autre
tronpete. «
Ainsy signé : tOAUDis.';
XII. — Règlement pour les colonnelz.
a4 janvier 1 568. (Foi. 58 v°.)
Ordre et police que le Roy vcult et entend estre tenue
et gardée sur l'élection de seize colonnelz de ceste ville de
Paris , affin de maintenir les capitaines et bourgeoys por-
tons les armes, avec tel ordre que la Ville et citoyetis
soient maintenuz en seureté.
tt Premièrement que lesdiclz colonnelz qui sont
esleuz seront, cbascun en leur cartyer, recongneuz et
rêverez comme chefz, et auront l'œil et soing sur les
autres, et se conduiront avec foute douceur et hon-
nesteté avecq les capitaines chefz de bandes.
rltem, s'assanbleront lesdictz colonnelz doresna-
vant, les jours de jeudy et samedy, de deux ou trois
heures après digncr, pour adviser des affaires qui
se présenteront en la sepuiaine, el pour entendre
de Messieurs de la Ville sy leur plaisl aucune chose
commender.
«Et ou le nombre des seize ne se Irouveroit en la-
dicte assenblée, s'il s'en trouve huict ou neuf, ceux là
ne laisseront de besongner et arrester ce quy aura
par eulx esté advisé, pour après advertyr les autres.
(tltem, auront lesdictz collonnelz la congnoissance
première de tous les differentz quy pourroyent sur-
venir à cause des armes et fautes, chascun en son
regard et quartier, et s'enployront à faire raison et
justice à chascun, avec toute modestye, et sy besoing
est prendre l'advys des autres capitaines de quartier,
toutesfoys où le cas seroit d'inport-ince et qu'il me-
ritast conseil, en fera recyt à la conpaignye pour en
estre par eulx ordonné, ou bien en conférer sur ce
avec Messieurs de la Ville.
cltem, visiteront lesdictz colonnelz quelques fois
la garde des portes, et la oii ilz troveroyent desordre
ou quelque faute, et que les mètres n'y soient en per-
sonne, ou qu'ilz soient mal armez, en advertiront les
capitaines pour leur donner la réprimande, sellon
la faute et pouvoyr qu'ilz en ont; et oîiilz n'ypour-
royt donner ordre tel qu'il seroyt requis, en faire
recyt à la première assenblée desdiclz colonnelz,
pour y pourvoyr.
«Item, pour obvyer qu'aucune pillerie ou voUerye
ne se commecte es environs de ladicte ville, el affin
de donner seuretté aux vivres, sassenbleront quel-
quefoys lesdictz colonnels avec les capitaines de leurs
cartiers, pour ensenble adviser à amasser le plus
de gens de chevail pour aller à deux ou trois lieues
es environs de la ville eulx informer s'il y a poinct de
mauvaises gens par les chemins, poury donner ordre,
s'il en ont le moyen, et eux enquérir des nouvelles
des paisans sur les advenues des chemins, pour en
advertyr le Roy ou Messieurs les Prévost des Mar-
chans et Eschevins, sy besoing est.
irltem, lesdictz colonnelz tiendront la main que
chacun en son quarlyer face bon guet et centinelle,
et que l'ordonnance sur ce faicte soictgai"dée et ob-
servée. Et aussy fera chacun capitaine à son tour ia
ronde en quartyer, et des fautes qu'ils trouveront en
advertiront ledict colonne!.
ttltem, pour pourveoyr qu'il n'advienne de nuict
aucun inconveniant en la Ville, à cause des portes et
ranparlz, dont dépend la seureté d'icelle, sera advisé
par les capitaines proches desdictes portes, ausquels
en est commis la garde, d'asseoyr en leurs corps de
''' Ce nom est complètement illisible sur notre Registie. Mais nous avons trouvé une autre mention de ce crieur juré sur un
volume des Bannières du Chàtelel , à la date du 26 mars i568. (/trc/iirci «a(., Y 12, fol. 19a >°.)
[i568] DE LA VILLE
garde èsdictes portes vingt cinq hommes pour ie |
moins, el aussy de mectre cenlinelle sur les adve-
nues des renparU et boulleverlz, afin de descou-
vrir les inconveniens quy en pourroient survenir.
ir Pour le regard des gardes des portes de jour, sera
observée l'ordonnance cy devant faictc par le Roy,
sans qu'il y soyt commis aucun abus, et en laquelle
garde de jour seront tenus d'assister.toules personnes
de la dizaine indifféremment, de quelque estât, qua-
lité', condiction, aage qu'ilz sovent, sur peine de
vingt livres parisis d'amande quy sera levée sans
déport. Et où ils y envoyront leurs serviteurs, leurs
armes seront confisquez à la discrection du capitaine,
outre ladicte amande, sans pour ce avoyr aucun es-
gard à leurprevilege.
* Item , et pour ce que par désobéissance les capi-
taines ne peuvent donner l'ordre nécessaire pour les
gardes desdirles portes, de jour et nuici, cenli-
nelle, recherches et exécutions des mandemens, tant
du Roy que des Messieurs de la Ville, sera enjoinct
à toutes personnes, de quelque estât et qualité quy
se soyent, d'obéir à ce que par leur capitaine sera
ordonné, sur peine de vingt livres parisis d'amende
qui sera levée sans déport, cl autres plus grandes
peines, s'il y eschet.
r Item , est aussy défendu à toutes personnes habi-
tans èsd. dizaines de ne porter armes quelconques,
soict de jour ou de nuirt , sans congé et permission
expresse des cappitaines d'icellcs dizaines, chacun
en son regard, sur peine de confiscation dosdictes
armes, pour la première fois, et de punition corpo-
relle, pour la seconde.
(T Item, d'autant que lesdictz capitaines, leurs lieu-
tenans, anseignes, faisans leurs devoyrs de leurs
charges, pouvant tomber en malveillance d'aucuns
du peuple, pourroyt venir dangier en leurs per-
sonnes, s'ilz estoient desarmez, et considérant que
telles charges n'ont esté baillées qu'à gens esleuz et
personnes capables {>our contenir et empescher les
esmeutes et insolcnr4?s du peuple; à ceslc cause, sera
permis aux dessusdictz capitaines, lieulenens el en-
seignes, 8ergens,corporaux, leurs servicicurs avouez,
de porter toutes sortes d'armes, tant offensives que
deffenci^es, soyt hanjucbouzes , pislolelz, jaque de
maille et autres quelconques, tant de jour que de
nuict, non seullement dans ladicte Ville, mais aussv
allieurs et partout, et aux chanps, pour la tuition
de leurs personnes.
«Item, et au cas qu'il adveint en la Ville aucune
sédition, tumulte ou desordre, lesdiclâ capitaines don-
DE PARIS. 7
neront confort et ayde les uns aux autres. Et ou il
orroit effort [ou] alarme, se retireront chascun aux
places et lieux ci devant departiz et ordonnez, soubz la
charge de leurs capitaines, el empescheront, en tout
ce qui leur sera possible, losdicls effors, ne qu'il se
face aulcunc surprinse en lad. Ville, et mesmes
pourvoiront, sy besoin est ou la nécessité feust telle,
à faire tendre les chênes de leurs carlyers.
(T Aussy pourvoiront Icsdicts colonnelz proches des
portes de faire renforcer en ce cas la garde desdictes
portes et ranpartz des quartiers qui sont les plus
proches d'icelles.
ff Item, pour obvyer aux inconvcnians qui sont ad-
venuz et quy pourront encorcs advenir aux gardes tant
des portes que des ranpartz, pour l'entreprinse que
font aulcuns bourgeoys de ladicte Ville, est deffendu
à tous lesdictz bourgeoys de faire aucune arrest ou
interrogatoire aux personnes entrans et sortans par
lesdictcs portes, et autres passans et rapassans aus-
dictz corps de gardes et centinelles, s'il ne leur
[est] commendé et enjoinct par leurdict cappilaine
ou celluy <|uy roiimiendera en son lieu et absence.
Rllem, advenant qu'aucuns mandemens feussent
doresnavant envoyez aux Quarleniers, s'ilz consernent
la charge et dehvoyr des cappitaines , en advcrtira
incontinant ledirt quartenicr le colonnel. El ou
faudroict faire quelque département, ou bien pour-
voir de quelque ordre entre lesdictz capitaines pour
l'exécution dudict mandement et devoyrde chascun,
ledict ordre et département se fera par ledict colon-
nel, appeliez les autres cappitaines de son cartyer.
itltem, est enjoinct à tous hosteliers, cabaretiers
et autres tenans maisons elchanbres à louages, sur
peine de vingt livres parisis d'amande, de ne rece-
voyr, loger ne retirer en leurs maisons aulcuns dcs-
dicts habilans, estrangers, ny autres quelzconques,
qu'à mesme instant et dans le jour, ils viennent
pardevant le cappitaine de sa dizaine apporter les
noms, surnoms, qualitez et déclaration des armes et
chevaulx quilz auront; et lequel cappitaine en adver-
tira incontinent le colonnel, pour y cstre ensemble-
mcnt pourveu.
ff Aussy seront tenuz tous lesdictz magnans ethabi-
tans, de quelque estât, qualiti; et condiction qu'ilz
soyent, quant il deslogeront d'une dizaine pour aller
loger en ung autre, d'apporter certiflical du capitaine
delà dizaine dont ilz sont sortyz, portant derlarntion
el lesmongnnige de leur bonne vye, comme ilz sont
catholiques, vivant sellon l'esglize romaine ; autrement
ne seront receuz aud. quartyer.
8
REGISTRES DU RUREAU
et Que pour obvyer aux secreltes derrobëes , venues ,
essues et entiëes de ladicte Ville, et plusieurs illicites
assemble'es que pour ce respect se pouront faire , est
permis ausd. cappitaines de faire buseher [et] mu-
rer les huictz du derrière des maisons de ceux qui
ont este' [et] sont notez et suspectz, et aux despens
des proprieleres d'icelles maisons.
rltem, ad ce que les ordonnances et mandemans
[i568]
cy dessus puissent estre exécutez et ne demeurent
sans effect, est permys ausd. colonelz et capitaines de
faire exécuter lesdictz mandements, tant par leur ser-
gent de bande, corporaux et sergens de la ville que
aultres sergens royaux, èsquelz est enjoinct d'obeyr.
(tFaict au Bureau de la Ville, le vingt quatriesme
jour de Janvyer mil v' lxviii'''.»
Ainsy signé: (tBachellter'^'.b
XIII. — Lettres du Roy pour les absens.
3i janvier i568. (Fol. 6i r°.
kDe par le Roï.
«Très chers et bien amez, encores que nous ayons
fait deffence à tous ceulx qui se seroient absentez de
ceste nostre bonne Ville de Paris, estans delà relli-
gion nouvelle, depuis le commancement des troubles
qui sont en nostre royaulme, de ne faire instance de
tenlrer es maisons qu'ilz ont en icelle; toutesfois,
nous avons esté advertiz que plusieurs seroient rentrez
en nostredicte ville, demeurans en leurs maisons, au
mespris et contempnement de nosdictes deffences'^).
A ceste cause, nous vous mandons et ordonnons que
ayez à les admonester ou faire admonester, chacun
particullierement, leur faisant commandement exprès
de se retirer, sortir et vuyder de cestedicte ville , de-
dans deux fois vingt quatre heures après la signiffi-
cation à euix faicte de nostre présente intention, sur
peine d'esire punitz et chastiez comme contrevenans
à noz edictz et ordonnances, se retirans es environs
de cestedicte Ville où ilz vouldront, jusques à ce que
ceulx qui ont pris les armes contre nous les ayent
mis bas; estans asseurez qu i ne leur sera faict aulcun
trouble, moleste, ny facherye en leursdictes mai-
sons, oii ilz vouldront demourer hors cestedicte
Ville, pourveu qu'ilz y vivent suivant nosdictes or-
donnances, et sans donner faveur, ayde, ny conseil
à ceulx qui troublent nostredict royaulme. Et de ce
ne faictes faulte ; car tel est nostre plaisir.
r Donné à Paris, le dernier jour de Janvier v'liviu.ti
Signé: «CHARLES...
El au dessoubz : n de Neofvillk. »
Et audoz desd. lettres estoit escript: «A noz chers
et bien amez les Prévost des Marchons, Eschevins, bour-
geois et habitans de nostre bonne vUle de Paris '*'. -n
(') Dom Félibien a publié le texte de celte ordonnance dans son Histoire de la Ville de Paris, t. III (Preuves, I), p. 707, d'après
un imprimé du temps, contenant une leçon plus correcte que celle de notre Registre.
'') A la suite, une demi-page de blanc (fol. 60 ï°).
<'> Les ietties portant défense aux réformés qui avaient quitté Paris d'y rentrer, auxquelles il est fait allusion ici , portaient la datedu
24 décembre 1 667. Le texte ne s'en trouve point dans les collections d'ordonnances; elles ne sont même pas mentionnées dans la Com-
pilatirm chronologique de Blanchard. Mais elles sont visées dans un mandement de Charles IX, adressé le i" fémer i568 aux Prévôt
des ilarchands et Echevins de Paris, et conservé dans le Cartulaire de l'Hôtel de Ville. cNous avons esté advertiz, y est-il dit, que
plusieurs colonnelz, cappitaines, iieutenans, enseignes, par nous et de nostre authorité establiz en nosfredicle Ville, font difficulté d'exé-
cuter nostre ordonnance du xxiin'jour de Décembre,. . . soubz couleur qu'ilz djent lesd. lettres n'estre à vous addressanles ne l'exé-
cution d'icelles à vous commise, dont pourroyt ensuivre plusieurs troubles, confusions et perturbations en nostredicte Ville, d'autant que
contre nostie vouloyr et intention toutes personnes s'y retirent et reffugient indifféremment. . . Avons ordonné et derechef ordonnons
par ces présentes que, suivant nostredicte ordonnance du xxiiii' jour de Décembre dernier, en exécutant icelle modestement et le plus
doulcement que faire se pourra, vous ayez à faire commandement à tous ceulx de la religion prétendue reformée et qui se sont absen-
tez de nostredicte Ville au commancement de ces presens troubles et depuis retournez en icelle, qu'ilzayent à sortir etvuvder de nostredicte
Ville , suivant nostredicte ordonnance et aux conditions portées par icelle , et quand aux autres qui ne sont encores retournez, vous n'ayez
à les recepvoir en nostredicte Ville ne permettre qu'ilz y demeurent , leur permettant neantmoins se retirer es lieux portés par nostredicte
ordonnance, etc. Donné à Paris, le premier jour de Février l'an de grâce m. v'ixviii.» {Archives nat., KK 101a, foL 287 ï°). Ce
mandement et les lettres missives de la veille, contenues dans notre Registre, se complètent mutuellement, comme on le voit. Cf. le
mandement de la Ville aux capitaines, le 9 février, ci-dessous n° XV.
(') 11 n'y a, dans notre Registre, entre le 3i janvier et le 8 février, ni acte transcrit, ni espace laissé blanc. Et cependant dom
Félibien a publié, à la datedu h février, un mandement aux capiUines de la Ville pour faire sortir dans les ringt-quatre heures les
suspects qui étaient retournés en leurs maisons. 11 le dit copié sur un imprimé du temps faisant partie d'un recueil de la bibliothèque
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
XIV. — Ordonnance polr fortiffier la Ville.
8 février i568. (FoL 6t »'.)
Le huictiesme jour de Febvrier mil t' lxtiii, fut
délibéré au Bureau de la Ville de Paris, où estoient
mess" les Prévost des Marchans et Eschevins de lad.
Ville, pour le bien et conservation d'icelle et par ex-
près commandement du roy, que en toute diligence
l'on parTeroit les tranchées encommancées du costéde
l'Université, et que les fossez de la Ville seroient
nectoiez, les tours ilanquées et percées et les gardes
renforcées, et les grans gardes et sentinelles admo-
nestez de mieulx faire que par cy devant; qu'il sera
faict mandemens aux Quarteniers de lad. Ville pour
faire commandement à tous les habitans et citoiens
de cesledicte Ville de soy fournir de vivres le plus
commodément que faire se pourra, et que chascun
achepte promptement ung pic, pelle, boyau et botte,
pour s'en pouvoir servir en temps et lieu. Pareille-
ment a esté ordonné que l'on rescriproit es villes de
Meaulx, Melun, Corbeil, Provins, Morel, Senlis,
Ponthoize, Poissy, Meulan, Mante, Vernon, Andely
et aulres les lettres cy après insérées") :
8 rérrier 1 568.
TMess", pour ce que nous sommes bien informez
que les rebelles feront tout leur effort desurprandre
les villes circonvoisincs de ceste capitalle'^', tant
pour les saccager et donner en proye à leurs soldatz
au lieu de leur solde, que pour tascher à empescher
l'abort des vivres et autres commoditez qui en vien-
nent jusques icy, nous vous en avons bien voulu
advertir, affinquc, comme par la grâce de Dieu, sage
conduicle et providence de nostre Roy, nous avons
esté jusques aujourd'huy sainement conservez, vous
faictes doresnavant bonnes et continuelles gardes, de
jour et de nuict, par tous les endroiclz de voslre ville,
que l'on ne y puisse riens entreprandre à vostre
péril, et à nostre grand préjudice et de tout le public
de ce royaulme, faisant pour cest effcct promptement
admener et serrer en icelle vostre ville tous les grains,
vins, lardz, foings, avoines et autres provisions des
environs, et contraindre à ce faire tous reulx qu'il
appartiendra, sur peine de mettre le feu es granches
et maisons des delaians, ainsy que Sa Majesté entend
que nous facions de nostre part, si mieulx n'ayment
les faire acheminer en cesledicte Ville ; en quoy vous
les favoriserez, s'il vous plaist, de toutes les scurelez
requises, ce que vous exécuterez roidement et pru-
demment, comme la nécessité et l'affaire le requiè-
rent. Nous espérons veoir lesd. rebelles reduictz en
grande extrémité; et vous prions. Mess", de ne vou-
dc Saint-Gernuin.<le*-Pré*. Comme le cartct^ de ce documenl le rattache esseotiellemeal i notre publication , nous en donnons ici
leteite:
rDt par Im Pmott dt* Mardtam tt E»ekniiu i» ta vilU dt Paru.
'Capitaine, ne laillet, incontinent la pretenle* veuet, de rechercher en vottre dizaine Ions ceux qui sont suspectz de la prétendue
iMMvalle r«ii|pon, letqudi te mniI cy devant alMentei et depoia reloamei en leurs maisons, et leur faicl<>« commandement de vuider
de eeite rilte et faolxboom» dedans vingt quatre heures apri* le corouMiideraent que leur aurei faict, suyvant ce qui est mandé par
lettres patentes du Roy du xiiv* jour de décembre el premier jour de février derniers paawt, qui sont ci insérées, et sur les peines
eoalaaaea en icrfles, leaqoelle* voim exacaterei diligemment, selon leur fonne et teneur, sans y faire aucune dissimulation ou lon-
giwiir. Bt povr éviter à la cooniriet qM Ton pourroit faire à l'execuliun entière dead. lettres, permettons ani coionnelz et tous aulres
capitaines de pouvoir faire letd. recherches et vacquer à l'eieculion des<l. lettres es quartiers et dixaines les uns des autres et par
loate lad. Ville el fauliboargs, encore qu'il ne fussent dud. quartier el dixaine. En quoy faisant, mandons à tous citoiens de vous
obéir el donner confort et ayde, si mestier est et requis en sont. Et de ce que aurez faict vous envolerez vostre procez verbal dedans
deuj jours après.
'Fairt au Bureau de lad. Ville, le iv' jour de Febvrier a v' lxtui.» Signe : ffBicnzLiEi.n {Butoir* d* la VilU i* Parié, in-fol. L III,
PmttÊ, I, p. 709.)
On remarquera que la texte de ee maiideiDeiit diiiîra de celui que l'on trouve dans le Registre , à la date du g février, mais
qne te fond en ect le mtaie i peu de dioaa prte.
"> l.a fin du folio 61 v* est real^ en blanc, et la circulaire aux villes voisines n'a été insérée au Registre qu'au bas de la page
savante, après les mandements des 9 M 10 février. Nous la rétablissons i sa véritable place.
M Les protestants s'étaient emparéa lea jours précédents d'Orléans et de Blois et se préparaient i assiéger Chartres ( J.-A. de Thou ,
Hitloiri tmmrtelle, Irad. franc., in-à*, t. V, p. 386, 388, 4o6, 'log et 4 10). Un chroniqueur contemporain ajoute que le i5 février
les ennemis coururent jusqu'à Essonnes, menaçant la capitale, et que les Siiiaies furent envoyés aux tranchées pour garder les faubourgs
Saint-Marceau, Saint-Victor, Saint-Jacques et Saint-Germain. (Pierre Brulart, Jourrud cité, p. 198.)
10
RKGISTRES DU BUREAU
loir négliger le présent advertissement, et nous don-
ner advis de jour en jour, si entendez quelque chose
de l'ennemy, selon les moiens que vous pouvez avoir
plustost, à noz propres despens. A tant nous supplions
[i568]
nostre Seigneur vous vouloir maintenir en sa saincte
garde.
trDe l'Hostel de la Ville de Paris, led. jour et an.
itVoz frères et meilleurs amys, les Prévost, etc. d
XV. — Pour ceulx de la nouvelle prétendue religion.
9 févrieri568. (Fol. 6a r°.)
Du neufiesme jour de Febvrier v° lxvii.
tr Capitaines, ne faillez mercredi prochain, à une
heure de relevée, à faire recherche, chascun en voz
dixaines, en exécutant les lettres et mandemens du
Roy, à saisir et prandre au corps tous ceulx de la
prétendue nouvelle religion , ausquelz avez faict par
cy devant commandement de vuider; et de tout ce
que en aurez faict apportez voz procès verbaux dans
deux jours.
«Faict au Bureau led. jour et an '').»
XVI. — [Mandement relatif aux approvisionnements des particuliers.]
10 février i5f>8. (Fol. 6a r'.)
Du dixiesme jour desd. mois et an.
ttSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
faictes commandement à tous les habilans de vostre
quartier qui ont moien et faculté, qu'ilz aient à se
garnir de vivres le plus commodément que faire
pourront; et aussi qu'ilz aient à avoir ungpic,hoyau
et hotte, pour si l'on en avoit à faire, s'en pouvoir
aydcr, le tout en la plus grand diligence que faire
ce pourra. Si n'y faicles fauile.
n Faict led. jour et an. •»
XVII. — Pour les guetz et gardes.
13 février i568. (Fol. 63 r°.)
Du X!i° jour de Febvrier m. v° lxviii.
ttCappitaines, en ensuivant l'exprès commande-
ment du Roy à nous présentement Caicl '->, nous vous
commandons que es sentinelles et gardes de portes
de nuict, ayez à renforcer et redoubler les gardes el
icelles asseoir à six heures du soir précisément jus-
ques à six heures du matin; et aussi que à la garde
des portes de jour ne laissez entrer aucun homme dt;
<'' A la suite un blanc de liuit à dix lignes.
<') C'est par lettres datées du i" février précédent que Charles IX manda aux Prévôt des Marchands el Échevins de veiller à la
stricte observation des ordonnances relatives à la garde des portes et des remparts. Comme elles ajoutent quelques renseignements
nouveaux à ceux que fournit notre licgistre sur les mesures prises, depuis le commencement de la seconde guerre de religion, pour
mettre Paris à l'abri d'un coup de main , nous en donnons ici le texte :
(t Charles, etc. A noz très chers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris, salut.
Nous avons esté adverliz que plusieurs de noz sujeclz font dilTiculté d'exécuter les mandemens, ordonnances et reiglemens que vous
advisez en vostre Bureau nécessaires pour la garde des portes et rampartz de nostredirtc Ville, tuition, seureté el defTence des habiUiM
d'icelle, combien que dès le xxix* jour du moys de Septembre dernier, nous vous en ayons ordonné et permis de reprendre les armes,
establir et remettre les cappitaines, enseignes et chefz de bandes, ainsi qu'il a esté cy devant faicl, durant les derniers troubles, el à
vous permis de procedder contre les reffuzans ou delayans d'aller ausdictes gardes par amandes pécuniaires , prison et autres peynes
extraordinaires que verriez une discipline et pollice de Ville le requérir. A quoy désirant pourveoir et ne voulant nostredicte ordonnance
demeurer plus longuement illusoire, nous avons ordonné et ordonnons que vous ferez incontinent icelle exécuter par voi colonnelz,
cappitaines, lieutenans, enseignes, quarteniers, dixiniere et cinquanteniers, ausquelz, comme à tous les habilans de nostredicte Ville,
et autres nous mandons y obéir, recepvoir aussi et exécuter toutes les ordonnances , reiglemens et establissemens qui seront par vous
arrestez en vostredict Bureau , pour l'ordre , seureté et pollice de nostredicte Ville. A l'exécution desquelz voz jugemens el condempnacions
d'amandes nous voulions que puissiez passer oultre contre les réfracteurs et refuzans d'allerausd. gardes des portes, sentinelles el rara-
pars, jusques à la somme de quatre livres parisis d'amende pour chascune foys et au dessoubz, selon l'exigence du cas, nonobstant
oppositions et appellations quelzconques ; vallidant et aulhorisant tout ce qui sera par vous ordoimé el par eulx exécuté pour le faict de
lad. pollice, seureté de nostredicte Ville, repos et tranquilité de noz sujectz, conformément ausd. mendemens et ordonnances. Car tel
est nostre plaisir. Donné à Paris, le premier jour de Febvrier l'an de giace i568, et de nostre règne le huicliesme. -i {Archivet nat.^
KK 1019, fol. 387 v°.)
[i568]
guerre, soit de cheval ou de pied, avec armes ou saus
armes, sans passeport siguë de la main du Roy ou
de monsieur son Lieutenant gênerai, et non d'autres.
DE LA VILLE DE PARIS.
11
Laquelle garde ferez plus soigneusement et à plus
grand force que n'avez cy devant faicl.
(fFaict led. jour et an '''.n
XVI 11. — [Convocation d'hommes d'armes pour aller saluer le Roi aux remparts.]
17 février i568. (Fol. 63 v*.)
Du xvii"" Février.
nCappitaines, ne faillez à faire lever en chascune
de voz dixaines vingt hommes, assavoir les deux tiers
harquebuziers niorionncz, et l'autre tiers picquiers
armez de corseletz, pour culx trouver, conduictz
par vous ou aucuns de voz ofliciers, le long des tran-
chées estans depuis la porte Sainct Germain des Prez
jusques à la porte Sainct Victor, à douze attendant
une heure précisément de relevée, pour ësd. lieux
attendre la présence du Roy qui est délibéré y aller,
et faire la reverance à Sa Majesté. Et advertissez
tous les cappitaines de vosire quartier de faire le
semblable. Et en ce ne faictes faulte.
B Faict led. jour et an. 1
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux seize
Cappitaines colonnelz de lad. Ville '^'.
XIX. — [Garde de kuit à la porte Saint-Jacques.]
10 février i568. (Fol. 64 r».)
Du XX* jour desd. mois et an.
•rCappitaine Desprez, coulonnel au quartier de
Guillaume Guerrier, faictes entendre à tous les cappi-
taines de vostre quartier qui doibvenl faire la garde
de la porte Sainct Jacques, qu'ilz faccnt de telle
sorte que la garde d'icellc se face la nuicl, ainsy
qu'ilz adviseroni, de sorte que le Quartenier et dixi-
nier qui y fera demeure la nuict pour l'ouverture
d'icelle. tant à Monsieur frère du Roy, estant de pré-
sent logé au couvent des Chartreux (*>, que autres
' seigneurs (|ui vont ordinairement par lad. porte, y
puisse estre asseuré , et que lad. porte ne se ouvre
qu'elle ne soit forte et fort bien acompaignée;etque
cesie garde commance ceste nuict, selon le départe-
ment des gardes (|ui en est faict avecq les quartiers
de Perlan et Danès. Si n'y faictes faulte.
ff Faict led. jour et aa.n
Pareilz mandemens ont esté expédiez à m* Loys
Lerocq, colonnci au quartier de Danès, et Nicolas
Thierrée, colonnci au quartier de Perlan.
XX.
lARDES DE PORTES.
«o février i568. (Fol. 6& r".)
«Colonnel du quartier de Guillaume Guerrier,
faictes entendre et donnez ordre que tous les cappi-
taines de vostre quartier , et vous pareillement, facent
la garde aux portes de cestedicte ulle qui leur sont
départies , pour icelles garder de jour en toute dili-
gence et bien forte; et que lesd. portes soient
ouvertes i six heures du matin au plus tard, [tant]
pour recepvoir ceuU qui apportent vivres en ceste-
dicte Ville, que pour autres affaires qui conscernent
ie bien d'icelle.
(rEt s'il y a aucuns beourgeois ou citoiens deffail-
lans à eulx trouver à l'ouverture desdictes portes,
vous nous en envoirez les noms et qualitez , pour les
condanner en telles peines et amendes qu il sera
advisé. Si n'y faictes faulte.
ir Faict au Bureau, le xx* Febrrier m v' Lxviii.n
<') Ltê deux tiers du folio 63 r*, à la suite d« ca puagrapbi>, sont demeuré!) en blanc
"' Blanc d'une demi-page à la suite.
<* l« couvent de Vaavert, où élaienl établi* les Cbartrenx depuis le milieu du un' siècle, était situé rue d'Enfer.
12
REGISTRES DU RUREAU
[i568]
XXI. — Lettres au s' de Hougueville, chevalier de l'ordre,
23 février i568. (Fol. 64 v°.)
en ont affaire, ilz en auront bon marché, s'ilz en
veullent achapter. Vous remerciant du bon zelle et
affection que nous portez, que nous vous prions
continuer d'aussi bonne volunte', comme après nous
estre recommandez à vostre bonne grâce, nous pri-
rons le Créateur vous donner. Monsieur, ce que plus
desirez.
(tDe Paris, ce xxiii' de Febvrier.
trPar voz frères et bons amys, les Prévost, etc.»
Du xxui° jour desd. mois et an.
tt Monsieur, nous avons receu vostre lettre du Chas-
teau-Gaillard ''', le xvi' de Febvrier, par laquelle
faictes entendre que vous avez receu la nostre, et
que en toute diligence faictes exécuter i'advertisse-
ment contenu en icelle, tant à la garde que à serrer
les munitions et vivres ; et neantmoins desirez que
vous soiez secouru d'armes, assavoir de cent harque-
buzes, cent picques et cinquante hallebardes et quel-
ques pièces légères de campaigne; de quoy vous
espérez, avecq l'ayde de Dieu, rendre compte, tant
pour la deffence dud. Chasteau-Gaillard que seureto
des vivres qui viennent en cesle Ville. Et parce qu'il
faut que nous parlions au Roy pour le recouvre-
ment de ces armes, nous ne ferons faulte de luy
remonstrer au jour d'huy et en hasler la depesche;
mais nous n'avons nulles armes de celles que vous
demandez pour vous en pouvoir secourir, parce qu'il
fauit qu'ilz nous servent encores.
«Toulesfoisil y a marchans qui en ont nombre à
vendre en cestedicte Ville; sy les citoiens des lieux
[Livres et papiers saisis et soumis à l'Inquisiteur.]
ttll est ordonné que les livres, papiers et lettres
missives prins cy devant, de nostre ordonnance, et
apportez céans par le cappitaine Delavau, et qu'il
dict appartenir à Robert Tamponnet'^', solicitteur de
procès à Paris, seront visittez par nostre maistreDe-
mocalès (^', lequel sera prié d'en faire ung procès
verbal. Et partant led. capitaine et son hoste, nommé
Nicolas Guillier, demourant rue Galande, à la Le-
vriere, en seront deschargez.
(tFaicl led. jour et an'*', -n
XXII. — [Pour la levée des] taxes.
27 février t568. (Fol. 65 r°.)
Du xxvii" Febvrier oud. an.
ttAmbroisBaudichon, Quarlenier delad. Ville, ne
faillez à aller présentement en toutes les maisons de
vostre quartier admonester les habitans d'icelluy de
envoier, dedans vingt quatre heures, les deniers des
taxes èsquelz ilz ont esté cotisez, pour subvenir aux
urgens affaires de Sa Majesté; autrement il y sera
pourveu par le Roy.
trFaict au Bureau de ladicte Ville, ledict jour et
an.fl
XXIII. — Recherche et reveue.
37 février i568. (Fol. 65 r°.)
ttM° Robert Danès, Quartenier, vous ferez sçavoir
à tous les capitaines de vostre quartier, qu'ilz ayent
à eulx assembler au logis du coulonnel de vostre-
dict quartier, oiî vous [vous] trouverez semblable-
''' Château fort construit par Richard Cœur de lion, pris le 6 mars i2o4 par Pliilippe- Auguste, après un siège de cinq mois; il
défendait le Petit-Andely (Eure) et commandait le cours de la Seine. La correspondance de la municipalité parisienne avec le capi-
taine de cette forteresse s'explique par l'importance qu'elle présentait au point de vue de l'approvisionnement de la capitale. Louis Xlil
la fit démanteler. Il reste des débris considérables des trois enceintes qui la composaient et du donjon, l'un des monuments les plus
remarquables de l'architecture militaire du moyen âge.
'*' Ce Robert Tamponnet avait dû quitter la Ville pour cause de religion.
W Antoine de Mouchy, dit Démocharès, théologien, Inquisiteur de la foi en France, né à Ressons-sur-Mali (Oise) en ligi, mort
à Paris en 1574. Il exerça ses fonctions d'Inquisiteur contre les partisans des opinions nouvelles qu'il faisait épier et poursuivait avec
un zèle immodéré. Lié avec le cardinal de Lorraine, il avait été désigné par Henri 11 pour instruire le procès d'Anne Du Bourg et des
autres conseillers au Parlement arrêtés avec lui pour cause d'hérésie. Pendant les nouveaux troubles, il fut chargé, de concert avec
le Recteur de l'Université, de faire la visite de tous les collèges pour s'assurer de l'orthodoxie des maîtres et de leurs disciples, cl priver
les premiers de leur chaire, si leur foi lui paraissait suspecte.
('' Blanc de quelques lignes à la suite.
[iS68]
ment, pour en vostre présence faire et dresser estât
de quel nombre d'arquebuziers et picquiers, armez
de corseielz, chascun d'eulx peult avoir et dont l'on
se puisse asseurer, pour les faire marcher en cas
DE LA VILLE DE PARIS.
13
de nécessité aux tranchées des faulxbourgs de lad.
Ville, selon que Toccasion le requerra. Et de ce
nous ferez certain rapport, le plus tost que faire ce
pourra. Faict led. jour et an.n
XXIV. — [État des Coloxnels et Qlarteniebs.]
»7 Kïrier 1 568. (Fol. 65»'.)
Ordre qu'il SEaitE debtoir bstre observé ek la ville de Paris pour faire assembler tous les bourgeois en
ARMES, SOUBZ LES CAPPITAIXES ET E^iSBIGflBS, ÈS PLAGES DE LA ViLLE, ÈSQUELLES CHASCUN CAPPITAINE CONDUIRA
SA COHPAIGNIE, EN CAS DE NÉCESSITÉ, SOUBZ LA CONDUICTE DE LEUR C0UL0>NEL.
Premièrement.
COLOnHIU. [QCilTKNIBKS.]
Pigneron
Masurier .
Pour la place Maubert .
Kerver.
Bourlon
Thierrée Pour le bout du pont Sainct Michel Perlan.
Desprez Pour le Pallais Guemer.
Chevalier L'Aport de Paris Beauquesne.
Michon Le cimetière Sainct Jehan Bergeon.
r, „. La Croix Saincte Catherine, rue Sainct Anthoine _,
Uallier Uuru.
Lecocq < » , . ^ ( Paulmier.
n , I La place de Grève .. ,
Drouard ) ( Uanes.
Goûtant 1 i u ii ^ Bourlon.
Ladvocat j ( De Beausse.
De Vijînolles ) » /, • • «.- Baudichon.
r. „ S La Croix du Tirouer „
De Oranrue ) Bourgeois.
Leconte La Croix Neufve, près Sainct Eustache Bellier.
Legresie Devant Sainct Nicolas des Champs Leconte.
Le tout estant conduict paries cappitaines soubz leur coulonnel qui les conduiront es places cy dessus.
Faict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an '>.
XXV. POCB LES SOLDATZ LEVEZ PAR LA ViLLE.
*8 février i568. (Fol. 66 «*.)('>
Du xxviii"* Febvrier h. v' liviii.
«Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
advertissez les Itecepveurs de vostre quartier qui ont
faict la recepte pour le paiement des soldatz levez en
ceste Ville pour la tuitioii et delTence d'icelle , qu'ilz
nous envoient, dedans lundi matin, les noms des
personnes qui restent à paier leur cotizalioii avec
les sommes à quoy ilz sont cotisez pour led. paie-
ment, tant pour le mois de Novembre que Décembre,
pour chascun mois séparément par ung estât signé
de leur main, allin de faire contraindre les reffuzans
paier lesd. restes et taxes, suivant la rigueur conte-
nue en l'ordonnance faicte par le Roy, et que lesd.
Receveurs à ce ne facent faulle, sur paine de s'en
prendre à eulx.
If Faict led. jour et an !".n
" Voir lliiloindt la vUUi* Pari», par Félibieii. I. V (Prturti, iil), p. io3.
'' Le* deui dernien tien du fdio 66 r* aonl en Uanc.
") Qociquci lignes de blanc i la tuite.
14
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
XXVI. PoCR LE SERVICE DU Roï.
39 fémer i568. (Fol. 66 v°.)
Du xxix"" jour de Febviier mil v' lxviii.
ffM" Robert Danès, Quarlenier de lad. Ville, ne
faille/ à vous trouver ce jour d'huy, heure présente,
au logis de monsieur de Villcroy, avec voz cinquan-
teniers etdixiniers, pour exécuter le commandement
du Roy. Si n'y faictes faulte.
(tFaict led. jour et an.i
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux seize
Quarleniers de lad. Ville, à la mesme fin.
Ordonnance. — Soldais.
Lcdict jour a esté apportée au Bureau l'ordonnance
cy après :
a8 février i568.
kDe par le Roy.
«D'autant que nous sommes deuement informez
que plusieurs soldatz et autres de noslre armée font
plusieurs insolences et desordre es maisons oii ilz
sont logez, tant en ceste ville de Paris, fauxbourgs
d'icelle que es autres endroiclz par oii ilz passent,
gastent et brisent les meubles et mesnaige d'icelles,
brûlent le bois des édifices et rançonnent leurs hostes,
leur faisant fournir avec excessive despense telz vivres
que bon leur semble, desrobbent et enlèvent des
meubles desd. maisons et eschallas des vignes , pour
les vendre oii ilz peuvent'^'. Pour à quoy obvier et
empescher '^' que par cy après ne se commettent telz
desordres, nous avons inhibé et deffendu à toutes per-
sonnes de quelque estât, qualité et condition qu'ilz
soient, eslans à nostre soulde et en ceste armée, et
par ces présentes signées de nostre main leur inhi-
bons et delîendons, sur peine de la vie, qu'ilz n'avent
à vivre doresnavant en telles insolences et desordre,
et ne gaster, briser les meubles des maisons où ilz
seront logez, brusler le bois des edifSces, rançonner
leurs hostes ne les contraindre par force à leur four-
nir vivres, ne desrobber, enlever ou vendre lesd.
meubles, eschallas des vignes ne autres chosesquelz-
conques en cesledirte ville de Paris, faulxbourgs
d'icelle, ne ailleurs, où est ou sera logée cy après
nostredicte armée; et sur mesmes peines défendons
à toutes personnes de n'achapler, ne receller aucuns
desd. meubles ou eschalas.
«Et affin que ceste présente nostre ordonnance
soit notoire à ung chascun, il est ordonné au Pré-
vost de nostre Hostel icelle faire publier à son de
trompe et cry public es lieux et endroictz qu'il ap-
partiendra, ensemble la faire entretenir et garder
par tous ceulx de lad. armée, chastier et punir les
contrevenans à icelle de la peine cy dessus declairée.
et Donné à Paris, le xxviii* Febmer i568.»
Signé: <r CHARLES.»
Et au dessoubz: rBROLiRT.n
XXVII. — Pour le guet.
i3 mars i568. (Fol. 67 v°.)
Du xm"" jour de Mars h v" lxviii.
itSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
faictes entendre à tous les cappitaines de vostre quar-
tier qu'ilz ayent, chascun en droictsoy, à faire corps
de garde et renforcer le guet, tant de jour que de
nuict, chascun en sa dixaine, et qu'ilz se comportent
doulcement, estans assistez par ung officier de com-
paignie , pour éviter tout tumulte. Si n'y faictes faulte.
rFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an.n
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de ladicte Ville.
CoNTOCàTION À l'assemblée DE TILLE.
tt Monsieur le Premier Président, nous vous prions
vous trouver ce jour d'huy, deux heures de relevée,
en l'Hostel de ceste Ville , pour adviser sur ce qu'il
vous sera remonstré et proposé pour le service du
Roy, vous priant n'y vouUoir faillir. Faict led. jour
et an. 51
Semblables mandemens ont esté expédiez aux
autres Conseillers d'icelle Ville.
'" Pierre Bnilart rapporte que déjà, après l'abandon de Saint-Denis, d'Aubervilliers et de Saint-Ouen par l'armée protestante, les
gens d'armes à la solde du Roi occupèrent sans résistance ces localités et pillèrent les maisons et les liabitants, comme s'il s'était agi
de villes prises d'assaut, trqui estoit chose piloiablen. (Journal cité, p. i84.)
<^' Le scribe a écrit par inadvertance empetchent.
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
ts
XXVin. — Pour xini" xl' livres demandez par le Roy.
i3 mars i568. (Fol. 67 v°.)
Mess" de Sainct Victor;
Mess" les religieux, abbt^ et couvent de Sainct
Germain des Prez.
Lkttkes do Roy à ladicte fin.
i3 mars i568.
itDe par le Rot.
irTrès chers et bien amei, estant besoing, à cesle
heure qu'il a pieu à Dieu nous mettre au chemin
d'une bonne pacification qui sera conclue, moien-
nant sa grâce, dedans peu de jours d, d'adviser à
licentier les [bandes] '*' tant d'eslrangers que Fran-
çois qui sont en nostre service, pour remettre parmy
noz subjectz ung bon et heureux repos, et garder
qu'ilz ne reçoivent plus grande oppression que celle
qu'ilz ont reccue par cy devant; pour à quoy parve-
nir'", il est nécessaire d'avoir promptement quelque
bonne somme de deniers, nous avons advisé de
vendre jusques à six vingtz mil livres de rente à
l'Hostel de nostre Ville de Paria, à iceulx avoir et
prandre sur les deniers de noz aydes et tailles, et
plus clairs deniers de nostre Recepte generalle dud.
Paris, pour recouvrer promptement quatorze cens
quarante mil livres tournois. Et pour ce qu'il Tault
proredder en cest affaire avec toute diligence, nous
voulons et vous mandons que vous ayez à faire con-
Tocquer pour dimanche prochain tous les estalz,
corps et communaullez et autres notables habitans
de ceste noslrediete ville de Paris, et d'iceulx faire
assemblée en l'Hostel de ladicte Ville, pour adviser
des moiens qui se pourront tenir pour le prompt
recouvrement d'icelle somme, ainsy qu'il est très re-
quis et nécessaire, tant pour le bien commun et
universel des habitans de ceste nosiredicle Ville,
que de tous les autres habitans de nostre roiaulme
qui ne peuvent par meilleur chemin estrc retirez
du mal que la présente guerre leur a apporte', et
remis en leur pristin repos et (ranquilité.
ir Donné à Paris, le xiii* Mars lûGS.n
Signé :•( CHARLES.»
et «Brulart'''.'»
" La paii fui en effet agnée i Loogumeau , le «3 oian tuirant.
' L,e mot est en bhnc ao Regiiire.
'' Le Refpstre porte rautitreineat:^o«r«Mir fartuùr.
' Le foKo 69 r* et V* at resté eoliireiiMiil Umk. Cette lacune devait être comblée sans doute par le procès-verbal de l'assemblée
de Ville tenue le lundi i5 man, en conaéqMUca dat «lélilwrationa de laquelle furent expédiés li?s raandemenis qui suircnl immédia-
temeot (foL 70).
En assemblée faicte ledict jour, de relevée, de I
Mess" les Prévost des Marchans et Eschevins de lad.
Ville, suivant lesd. mandemens cy dessus, et lecture
faicte de certaines lettres missives du Roy cy après
insérées, a esté conclud de faire assemblée gene-
ralle en l'Hostel et grand salle dicelle Ville, lundi
prochain, pour adviser sur le contenu èsd. lettres.
Et pour cest effect ont esté expédiez les mandemens
qui s'ensuivent :
- Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver lundi prochain, à deux heures de relevée, en
l'assemblée generalle qui se fera en la grand salle
de l'Hostel de lad. Ville, pour adviser sur les urgens
afiaires qui se présentent pour le service du Roy,
et vous prions n'y voulloir faillir. Faict led. jour
et an.
irLes Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres.')
rSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostre quar-
tier, et vous trouvez tous lundi prochain, à deux
heures de relevée, en l'assemblée generalle qui se
fera en la grand salle de l'Hostel de lad. Ville, pour
adviser sur les urgens affaires du Roy qui se pré-
sentent. Si n'v faictps faulto. Faict led. jour et an."
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux Chap-
pitres et Communaullez de lad. Ville, pour le mesme
effect, assavoir :
A mess" les Celestins;
Mess" les religieux, prieur et couvent de Sainct
Martin des Champs ;
Mess" les religieux, prieur et couvent de Sainct
I^dre;
Mess" de Sainct .Magloire;
Mess" les doyen, chanoines et Chappitre de Pa-
ris;
Mess" les religieux, abbé et couvent de Saincte
Geneviefve;
Mess" les religieux, prieur et couvent des Char-
treux;
16
REGISTRES DU BUREAU
[!568]
XXIX. — Pour les xiiii" xl" livres
i6 mare i568. (Fol. 70 r°).
Du x\i"" jour de Mars m v' lxviii.
tr De par les Prévost des Marchons et Eschevins
(le la Ville de Paris.
trPhilbert Bourlon, Quartenier de lad. Ville, as-
semblez incontinant voz cinquanteniers et dixiniers
de vostre quartier, et les envoiez en toutes les mai-
sons de chascune desd. dixaincs, et faictes entendre
aux habitans de ceste Ville demeurans en vostredict
quartier la nécessité des affaires du Roy, et que be-
soing est recouvrer promptement la somme de qua-
torze cens quarente mil livres tournois pour soul-
doier les reytres almaas et tous autres estrangers, et
pareillement la gendarmerie et gens de pied Fran-
çois, pour les licentier et descbarger les villes et plat
païs de la fouHe desd. gens de guerre, les priant de
par Sad. Majesté el de par nous se esvertuer à se-
courir promptement d'argent monnoié, vaisselle
d'argent, chesnes d'or et toutes autres sortes qu'il
leur sera possiblo, leur déclarant que de ce qu'ilz
fourniront leur sera assigne rente. Et 011 ilz ne
vouidront fournir, vous leur déclarerez qu'il sera
contre eulx proceddé, comme Sa Majesté verra estre
à faire. Faict led. jour et an.»
XXX. — Pont Nostre-Dame; vente de biens.
16 mare i568. (Fol. 70 r°.)
(tll est ordonné que les meubles eslans en la mai-
son des Trois Couronnes assizes sur le pont Nostre-
Dame seront venduz et délivrez au plus offrant et
dernier enchérisseur, en la manière acoustumée, à
la requeste du Procureur du Roy et de la Ville ; et
les deniers provenans de lad. vente seront baillez au
Recepveur de ladicte Ville pour le louaige de lad.
maison, jusques à la concurance de ce qui lui pour-
roit [estre] deu; et le surplus des deniers seront
mis entre les mains du Recepveur du domaine du
RoyC).
ff Faict led. jour et an.»
f On peut s'étonner de celte exécution faile quelques joure seulement avant la signature de la paix. Par lettres du 1 9 novembre
1567, commission avait été donnée aux Prévôl des Marchands el Éclievins «de rebailler à louaige les maisons du Pont Nostre Dame . . .
cstatis vuides, fermées et catcnassées par l'absence des locatairesn qui avaient dû quitter la ville depuis le commencement des
troubles, et de vendre à l'encan les meubles qui y avaient été laissés. Celle mesure ne paraissait devoir être appliquée qu'-à l'égard de
ceux qui avaient pris les armes contre le Roi ; mais il était fort dilTicile de savoir à quoi s'en tenir à ce sujet, l'ordre ayant été donné
indistinctement à toutes les personnes suspectes de sympathie pour la nouvelle doctrine de sortir de Paris et de n'y point rentrer
tant que durerait la guerre civile. La plupart des fugitifs atlendaicnl paisiblement la fin des troubles dans les localités où ib s'étaient
retirés; quelques-uns seulement étaient allés grossir les rangs de l'armée du prince de Condé. Le Bureau de la Ville ne pouvait ni
ne voulait agir sans informations préalables, et comme il lui était presque impossible d'obtenir des renseignements positifs, l'ordon-
nance du 19 novembre avait à peine reçu un commencement d'exécution. Le 98 janvier, de nouvelles lettres enjoignirent aux Prévôt
des Marchands el Échevins de procéder aux nouveaux baux de toutes les maisons abandonnées, sans chercher à établir de distinctions.
«Ne voullans lesd. maisons demourer plus longuement désertes el inhabitées, après avoir faict veoir en nostre Conseil privé nosd.
lettres du xix° Novemlire dernier, l'arrest de nostre Court et les informations qui ont esté faictes par auctorité d'icelle. . ., avons. . .
rellevé et rellevons lesd. Prévost des Marchans et Eschevins de plus amplement informer de l'absence desd. locataires, et en revoc-
quant, cassant et adnullant les baulx à louaige desd. maisons, à eulx cy devant faiclz par nostredicle Ville, ordonné el permis, per-
mettons et ordonnons par ces présentes à iceulx Prévost des Marchans et Eschevins de pouvoir incontinant, appelle le Procureur de
nous et de nostredicle Ville, procedder à nouveaulx baulx à louaige de toutes lesd. maisons qui se Irouverront à présent vuides, fer-
mées et calenassées sur led. Pont, sans entrer en congnoissance de cause et sans plus amplement informer de l'absence légitime ou
forcée desd. loccataires, en quelque manière el pour quelque occasion que ce soit, et ce pour tel temps et à telles personnes que bon
leur semblera, et ainsi qu'ilz verront estre à faire pour le bien, ulillité el commodité de nostredicle Ville. . . Donné à Paris, le
KTiii' Janvier l'an de grâce mil v° Liviii.» (Arcliive» nat., KK ion, foL 987.)
En conséquence de ces lettres, la Ville fit réadjuger, dès le 7 février suivant, les baux de huit maisons du pont Noire-Dame, parmi
lesquelles nous trouvons efTeclivement la maison des Trois-Couronnes, qui était la quatorzième sur le pont. Philippe Duquesnoy la
prit moyennant un loyer annuel de six cents livres. Le nom du précédent locataire est resté en blanc, mais un passage de noire
Registre (ci -dessous art. LV) nous apprend qu'il s'appelait Denis Rarjol. Les antres maisons louées ce même jour étaient :
1° la 11', enseigne la Cigogne, à Charles Péan, au lieu de Barthélémy Du Tillet, moyennant 5oo livres; a° la 19', au Marteau
d'or, à Jean Lenfanl, au lieu de Nicolas Le Mercier, pour 796 livres; 3° la 39*, enseigne la Perle, à Pierre Le Roy, au lieu de
Nicolas Dalencourt, moyennant 65o livres; 4° la 35', enseigne la Pomme d'or, à Maihurin Bigot, au lieu de Bertrand Coaldray.
[t5681
DE LA VILLE DE PARIS.
17
XXXI. POCR LES XIIIl" Xl" livres.
so mare i568. (Fol. 70 ï°.)
ir Jacques Kerver, Quarleoier de lad. Ville, nous
vous mandons que ayez à nous envoier présentement
le roolle de vostre quartier, suivant le mandement
dernier qui vous a este par nous envoyé. Si ny
faictes faulte. Faict au Bureau de lad. Ville, le
xx' jour de .Mars i568.»
XXXII. — Ordonnascb du Roy pour les bledz.
so mare i568. (FoL 70 v*.)
Du xx™ jour de Mars m. f' lxviii.
t8
i568.
«tDk pu le Rot.
-D'autant que nous sommes deuement informez
que plusieurs de noz subjectz, estans tant en nostre
armée que ailleurs, prenent et emportent par force
et violence les bledz, avoines et autres grains qu'ilz
trouvent es maisons scituëes es villaiges et autres
lieux hors des villes de nostre roiaume, et qu'ili
font porter lesd. grains dans icelles villes, et en
icelles les vendre et débiter, laissant par ce moien
le paouvre peuple du plat pals en extrême nécessité
de vivres et sans moien d'en pouvoir recouvrer, si-
non dedans lesd. villes et avec pris excessif. A cesle
cause, il est detlendu tn>s expressément à tous
manans et habitans des villes clauses de nostre
roiaume, d'acbepter aucuns bledz, avoines ne autres
grains des gens de guerre eslans tant en nostre-
dicte armée que hors d'icclle, sur peine de la vie
et de confisquation desdictz grains et de leurs biens.
(tEI pour veriffier plus aisément à qui appartien-
nent lesd. grains ainsy pillez et desrobez, et en quelz
endroictz ilz auront esté prins, il est enjoincl très
expressément ausd. manans et habitans desd. villes
de nostre roiaulme de se saisir desd. bledz et autres
grains qui leur seront portez à vendre par lesd.
gens de guerre, et iceulx mettre en lieu seur, pour
après lad. verillication faicte, en estre ordonné
comme il appartiendra par raison.
s El affin que ceste nostre présente ordonnance
soit notoire à tous etchascuns de noz subjectz, nous
voulions icelle estre publiée en noslredicte armée
et par toutes les villes de nostre roiaulme, par noz
juges et autres officiers qu'il appartiendra, ausquelz
nous mandons ainsy le faire, sans y faire faulte.
"ï Faict à Paris, le xvm' jour de Mars v' lxviii '".a
Signé : <r CHARLES «.
Et au dessoubz : itFizbst!.
XXXIII. PoiR FAIRE RECHERCHE PAR LES MAISONS.
i4 man i568. (Fol. 70 v*.)
Du xxiiii"* jourde Mars ■. v* lxtiii.
■7 M* Robert Danès, Quartenier de lad. Ville, ne
l'aillez, incontinent le présent mandement receu, par
>oz cin(|uantcniers et dixiniers à faire recherches
par toutes les maisons de [vostre] quartier des per-
sonnes qui peuvent estre retournées en ceste ville
de Paris, depuis vostre dernière recherche; et nous
en faictes fidelle rapport dedans vingt quatre heures
pour le plus, et ce pour affaire de conséquence,
r Faict au Bun^au de la Ville, led. jour et an.y>
Pareilz inandomens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers.
poor 5oo livres; 5* la &7', «Meigne VAigU mpérial, i Jean Jotie, aa lieu de Thomas Boulanger, pour 700 livres; 6* la 58', où
demeurait Antoine Saulnier, à l'enseigne i'Adam *t £m, baillée à Jacques DeUboissitw, marchand et bourgeois de Paris, moyennant
35o livres; 7* la 61*, enseigne U Ftutrt d'Etpognt, k Michel PlamonI, au lieu de Jacques de I.a Noue, pour 5oo livres. (Baux
du domatM de la VtUt, de i568 i i585, Arckiv*$ nat., Q* 1099*", fol. 1 i 3.)
"' Cf. le* leUrea patentes datées de Roussillon, le 1 s juillet 1 56& , adressées au maréchal de Montmoreney, Lieutenant général et
Goarerneur de rue-de-France,etaa Prévit de Paris, portant règlement pour la traite des blés. (ArcKiiMinat. ,Kii 101 a, fol. a54.)
18
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
XXXIV. — Vinaigres.
ai mars >568. (Fol. 71 v°.)
(tVeu par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris les lettres patentes du Roy don-
nées à Sainct-Germain en Laye, le dixiesme jour de
Juillet mil v" soixante septdernier passé , obtenues par
les bourgeois, manans et liabitans de cesle ville de
Paris C, ensemble Tarrest de la court de Parlement
donné en conséquence d'icelles, le dix septiesme jour
de Novembre dernier passé t^', par lequel lad. Court,
avant que procedder à la veriffication desd. lettres,
auroit ordonné qu elles seroient communiquées ausd.
Prévost et Eschevins, pour en communiquer avecq
les vinaigriers de ceste Ville.
(tLesd. Prévost des Marchans et Eschevins sont
d'advis, soubz le bon plaisir de lad. Court, qu'il
doibt estre loisible à tous lesd. bourgeois, manans
et liabitans d'icelle Ville, de faire vinaigre du vin,
tant de leur creu que d'achapt, duquel ilz pourront
user en leurs maisons seullenient, sans achapter vin
gasté ou corrompu ailleurs, à la charge aussi qu'ilz
ne le pourront vendre, en gros ne en détail, aux ha-
bitans de lad. Ville, ne faulxbourgs, mais seuHement
aux forains demourans hors icelle ville et faulx-
bourgs, sur peine de conGsquation d'icelluy, ou telles
autres peines et amendes qu'il plaira à lad. Court
ordonner.
T Délibéré led. jour et an, au Bureau de lad. Ville, n
XXXV. — [Aff
a/i mars i568.
trM' Jacques Lesecq , Procureur des causes de lad.
Ville au Chaslelet de Paris, joignez pour icelle Ville
en cause pendant oudict Chastellet, entre m'Bona-
venture Heverard, notaire en icelluy, demandeur, à
rencontre d'un nommé Croiset, aussi notaire, et
requérez que le contract de vingt-cinq livres tour-
nois de rente sur lad. Ville, signé par ledict Croiset
pour Lois Bobie, soit déclaré nul, fauk et abusif,
comme ayant esté signé par ledict Croiset, sans
charge ne adveu d'icelluy passer ne recepvoir, ains
aud. Heverard qui l'avoit auparavant enregistré et
ure] Heverard.
(Fol. 73 r'.)
signé avecq m' François Imbert sur le registre de
noble homme m" François de Vigny, Rccepveur de
lad. Ville, lequel seing dud. Heverard led. Croiset
auroit rayé, et au lieu d'icelluy mis le sien: et
pour avoir ce faict, qu'il soit condamné en telle
amende et réparation que de raison, attendu mesmes
que c'est nous qui sommes obligez par led. conlract,
et lequel nous paions, et autres justes et raisonnables
causes que entendons dire et déclarer en temps et
lieu. Requérant à ceste fin l'adjonction de mess" les
gens du Roy. Faict led. jour et an t^>. n
'■' Ces lettres portent que «du vin que les bourgeois, manans et liabitans decestedicle Ville, de quelque estât ou condition qu'ilz
soient, auront de ienr creu ou qu'ilz achepteront pour leur provision, pour vendre et débiter, qui par tonnerre, intempérance d^air,
ou autrement, sera demouré aigre, fusté ou détérioré en leurs maisons ou es autres lieux, èsquek ilz auront esté mis, pourront et
leur sera loysible en faire vinaigre en leurs maisons, et le vendre ou autrement en disposer, ainsi qu'ilz adviseront, sans fraulde, ce
que led. seigneur leur permect et octroyé, sans ce que, au moyen des ordonnances du meslier de vinaigrier ne autres, ili puissent
estre aucunement troublez ne empeschcz, etc.» Elles furent enregistrées définitivement au Parlement, le 8 janvier 1569. (5' vol. des
Ordonnances de Charles IX, Archives nat., X" 86a8, fol. a5.)
'^' L'arrêt en question est transcrit sur le registre du Conseil, à cette date. (Archives nat, X" 16a a, fol. 8.)
'^' Il est certainement question, dans cet acte, do l'emprunt de i,44o,ooo livres dont il fut question à l'assemblée de la Ville du
1 5 mars précédent (cf. ci-dessus , art. XXVIII ). On conserve des lettres de Charles IX , données à Paris, le a3 mars 1 568 , pour le recouvra
ment de cette somme par le moyen de rentes constituées sur l'Hôtel de Ville. Elles portent en même temps défenses expresses aux notaires
du Chàtelet et de la Prévôté de Paris «de ne recepvoir aucuns contractz de constitutions de rente, de quelques personnes que ce soit,
tant des communaultez que des particulliers ou privées personnes , pour quelque petite ou grosse somme que ce soit, ains voulions qu'ilz
ayent incontinant à aller dénoncer et advertir nosd. très cliers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins de nostredicle ville
de Paris, ceuix qui vouldront passer aucun desd. contractz, pourprandre les deniers pour servir à l'effect que dessus, jusquesad ce
que lad. somme de xiiii" xl" livres ayt esté fournyc et receue». {Bannières du Chàtelet, Archives nat., Y 1 1 , fol. 198.) Celte ordon-
nance fut lue et publiée à son de trompe et cri public par les carrefours de Paris, le vendredi a6 mars, par Pasquier Rossignol (voir
ci-dessus, page 6, note 1), crieur juré du roi, accompagné de deux trompettes.
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
19
XXXVI. — [Affaire] Le Jcmentier.
a6 mars» 568. (Fol. 78 r'.) ">
Du xïïi"** jour de Mars.
irVeu par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris certaines lettres de quictance et
rémission du Roy, données à Paris , le xii* jour de
Febvrier dernier, obtenues par Michelle Soret, vefve
de l'eu Jacques Le Juinentier, avec certaine requeste
par elle présentée à noss" des Comptes, le xii' jour
du présent mois de Mars, par laquelle, après avoir
oy noble homme maisire François de Vigny, Recep-
veur de lad. Ville, auroit esté ordonné que lesd.
lettres et requeste nous scroient monstrées et com-
muniquées, pour sur le tout donner noslre advis et
consentement par escript ;
cLesd. Prévost des Marchans et Escbevins, adhe-
rans à la volunté du Roy, consentent lesd. lettres
estre entherinées à lad. vefve, selon leur l'orme et
teneur.
1 Faict led. jour et an. r>
XXXVII. MA5DEME5S POUR LE GLET EKTOIEZ AUX COLONKELZ POUR EXECUTER.
«8 mars «568. (Fol. 78 r".)
"Cappitaines, en ensuivant la voluné du Roy, cl
pour l'asscurance de la Ville, bourgeois et habitans
d'icelle, continuez à faire les guelz et gardes des
portes, de jour et de nuict, es lieux acoustumez, tout
ainsy que vous a\ez faict par cy devant et mieulx,
si faire se peult. Et à ce faire contraignez toutes per-
sonnes, de quelque estât, qualité et condition qu'ilz
soient, d'y obéir, sur les peines portées parles ordon-
nances sur ce parcy devant faictes et à vousenvoiées.
Etoultre prenez garde que aucun n'entre dedans la
ville avecq armes oiTencives et bastons à feu , sans
congé et permission de la Majesté du Roy ou de nous,
desquelles armes vous saissirez, pour en respondre
ainsy qu'il sera ordonné.
<r Faict au Rureau de lad. Ville, le xxviii' jour de
Mars H. y' lxviii.d
XXXVIII. — Pour les soldatz de la nouvelle religion.
9tmli568. (Fol.73»*.)
r L'intention du Roy est que les soldatz qui se reti-
rent maintenant en ceste ville, ayant, durant ces
derniers troubles, suivy le party de ceulx de la reli-
gion prétendue reformée, ayent. s'ilz sont de lad.
Ville et ilz y veullent demourer, à laisser leurs
armes aux rappitaines des portes par où ilz entre-
ront, pour estre irelles incontinant portées à l'IIos-
lel de lad. Ville et vendues à leur prollîrt.
<? Et s'ilz sont des autres païs circonvoisins, et qu ilz
ne veullent faire seullcment que passer par lad.
ville, que lesd. cappilaines des portes les faceul con-
duire jusques hors lesd. portes de lad. ville et faulx-
bourgs, sans leur oster riens de ce qu'ilz porteront,
n'y souffrir leur eslre faict aucun desplaisir ny in-
jure, sur peine aux coutrevenans d'estre puniz sui-
vant la rigueur des ordonnances et edictz de Sa Ma-
jesté.
f Faict le ix"* jour d'Apvril i568. Signé: Charles,
ROURTET. Tl
Coppie de la présente ordonnance a esté envolée
aux seize Quarteniers, pour faire exécuter par les
cappilaines de lad. Ville.
XXXIX. — Pour les xiiii' xl" livres.
garril 1068. (Fol. 74 K.)
<r Guillaume Guerrier, Quartenier de lad. Ville, [ vaut les derniers roolles, et ce à constitution de
allez présentement par devers toutes les personnes ' rente'*', qu'ilz ayent dedans demain à porter ou en-
de vostre quartier qui doibvent fournir deniers, sui- J voier lesd. deniers au Recepveur de la Ville, pour
<" Entre ce piragiaphe et le précédent, il y a une pa^c ontièir de lilanc (fol. 73 v°).
"> L.n pei'fMiueR aimi lait» par le* Quarteniert «ertuient la Mnnme , qu'elles étaient contrainte* de prêter, entre les mains du
Raeevear de la Ville et reeevmnt en échange un litre de rente sous forme de contrat notarié. On conserve celui qui fut délivré.
90
subvenir aux urgens affaires du Roy, suivant l'exprès
commandement de Sa Majesté à nous faict, sur les
peines contenues es mandemens qui leur ont este'
declairez. Si n'y faictes faulte.
REGISTRES DU BUREAU [i568]
(T Faict led. neufviesme Apvril.îi
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers d'icelle Ville.
XL. — Lesueur, pour l'office de Conseiller de Ville.
9 avril i568. (Fol. 74 r*.)
homme m' Nicolas Lesueur, Greflîer de la Court des
Aydes, son frère; vous priant n'y voulloir faillir,
tt Faict led. ix" Apvril m. v' Lxviii.n
(t Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'iiuy, de quatre attendant cinq heures de
relevée, en THoslel de cesle Ville, pour adviser sur la
résignation que eutend faire par procuration sire
Jehan Lesueur, Conseiller de lad. Ville, de sondict
office de Conseiller, en faveur et au prolFict de noble
Pareilz mandemens ont esté envoiez à mess" les
autres Conseillers d'icelle Ville, à la mesme fin.
XLI. — Pour ladicte résignation Lesueur.
9 avril i568. (Fol. 76 v".)
En assemblée faicte, led. neufviesme Apvril oudict
an , en l'Hostel de la dicte Ville, de mess" les Prévost
des Marcha ns etEschevins et Conseillers d'icelle, pour
adviser sur lad. résignation que entendoit faire ledict
sire Jehan Lesueur par m' Guillaume Moisant, son
procureur, de sondict office de Conseiller de lad.
Ville , au proffict de noble homme m' Nicolas Lesueur,
Greflier de la Court des Aydes, son frère.
Sont comparuz :
Mess" le président Hennequin, président Lhuil-
précisément en cette circonstance, à Hervé de Grantrue, Conseiller, Notaire et Secrétaire du Roi et Maître ordinaire en la Chambre des
Comptes , qui fut à plus d'une reprise , comme nous aurons occasion de le voir, délégué par sa compagnie aux assemblées de la Ville. A ce
titre, et particulièrement pour donner une idée exacte de l'opération financière , il nous semble intéressant de faire figurer ici un fragment
important de ce contrat : «ParJevant René Barrière et Lambert Chartain, Notaires du Roy nostre dit seigneur au Cbastelet de Paris,
furent presens noble homme mossire Nicolas Legendre, chevalier, seigneur de Villeroy, baron de la Chapelle la Royne, Magny et Hal-
lincourt, Conseiller du Roy, Secrétaire de ses finances. Trésorier de son ordre, Prévost des Marcbans, bonnorables hommes, sires Ni-
colas Hourgeois et Jehan de Bray, marchans bourgeois de Paris, noble homme m* Jacques Sanguyn, seigneur de Livry, Conseiller du
Roy en sa Chambre des Eaues et forestz, et honorable homme sire Claude Leroy, aussy marchant et bourgeois de Paris, Eschevins de
la dite Ville, disans que pour recouvrer par le Roy la somme de quatorze cens quarante mil livres tournois, pour subvenir au paiement
des gens de guerre, tant estrangers que aultres estans en ce royaulme, à la grand foulle du peuple, led. seigneur leur a, le nix' jour
de mars dernier, faict vendre par ses procureurs speciaulx les aydes et equivallens de Senlis, Compiengne, Bcaidmont, Soissons,
Beauvais, Chartres, Montargis, Sens, Tonnerre, Auxerre, Chaalons, Laon, Langres, Troyes, Vezelay, jusques à la somme de six
vingtz mil livres tournois de rente, selon et ainsy qu'il est declairé par la dicte vendition, laquelle vendition led. seigneur a ratifliée
le i" jourd'april ensuivant. A ceste cause, pour fournir aud. seigneur la somme de nui' il" livres tournois, icetilx Prévost des Mar-
chans et Eschevins recongneureiit et confessèrent a>oir vendu, constitué, assis et assigné à lousjours et promectenl aud. nom garantyr
de tous empeschemons, à noble homme m' Hervé de Grantrue, Conseiller, Notaire et Secrétaire du Roy et Maistre ordinaire en sa
Chambre des Comptes à Paris, à ce présent acheptenr et acquesleur, pour luy, ses hoirs et aians cause , douze livres dix solz tournois
de rente annuelle et perpétuelle, paiable par chascun aft, aux quatre quartiers de l'an, deux mois après chascun quartier escheu, pre-
mier terme de paiement escheant le dernier jour de juing prochainement venant, sur lesd. aydes qui en demeurent obligez et ypolhé-
quées. . . Cesle vente et constitution faicte moyennant la somme de sept vingt dix livres tournois que led. Prévost des Marcbans et
Eschevins en confessent avoir eu et receu dud. achepteur, et laquelle somme, de leur ordonnance, a esté par luy mise es mains de
noble homme m* François de Vigny, Receveur de lad. Ville de Paris , à ce présent , en testons bons , aians de présent cours , dont ilz se
tiennent pour coiitans, et se sont dessaisiz desd. aydes et equivallens, et aultres choses declairez par lesd. lettres de vendition jusques
à la valleur desd. douze livres dix sulz tournois de rente, racheptables à tousjours lesd. douze livres dix solz tournois de rente, en
rendant à une foys pareille somme de sept vingt dix livres tournois avec les arrérages et tous loiaulx coustz. Promeltans, etc. L'an mil
v' Lxviii, le samedi premier jour de May.n Signé : ttBarriere, Chartainji. (Minutet du Bureau de la Ville, H. 1881.) — On remar-
quera que la vente des aides et équivalents de Senlis, Compiègne et autres lieux, visée dans ce titre, n'est point mentionnée dans
notre Registre.
Un autre contrat de constitution de rente passée dans ces conjonctures a été conservé. C'est celui de Charles II, duc de Lorraine
et de Calabrc, qui en fit acheter pour 6,95o livres par le Receveur général de ses finances, Pierre Le Clerc. {Archives nationalet,
K959,n°36.)
[,568] DE LA VILLE
lier, Dudrac, Perrot, d'Athis, de Charmeau, de Vil-
labry, de Brageloigne, Dugué, Lelievre, de Courlay,
Marcel, de Chomedei, de Cressé, de Jumeaux ille,
Conseillers de lad. Ville, avecq lesd. s" Prévost et
Eschevins.
En laquelle assemblée, led. s' Prévost des Mar-
chans a dict que la compaignie estoit assemblée pour
deux occasions, assavoir Tune pour adviser et pn>-
ceder à l'élection d'un Conseiller de ladicte Ville au
lieu de feu sire Jehan Crocquet'", en son vivant Con-
seiller d'icclle Ville, (jui est deceddé puis quelque
temps, ensemble sur lad. résignation dud. Lesueur,
sur le controverse qui s'est présenté, savoir si l'on
procedderoit à lad. élection, d'autant qu'il n'y avoit
eu aucuns mandemens envoies à cesle fin ausd. s"
Conseillers, ou si l'on la diiïereroil;
A este advisé que, puisque la compaignie estoit
en nombre suflizant, que l'on debvoit passer oultre
et procedder à icelle élection sans aucune dilation
ou remise, commençant premièrement par icelle
résignation.
Au nioien de quoy a esté mandé ledict Moisant,
lequel en vertu de la procuration à luy passée par
led. sire Jehan Lesueur, a declairé qu'il resiguoit
ledict office de Conseiller de lad. ville es mains de
Mess", au proflîctdud. s' Lesueur, Greffier.
Sur quoy, la matière mise en délibération, a esté
conclud, attendu que de toute antiquité l'on aroit
acoustumé à la Ville admettre les résignations de
DE PARIS.
n
père à filz, frère à frère, l'oncle au nepveu, beau-
pere à gendre, et que plusieurs, ssns aucune diffi-
culté, avoient esté pourveuz desd. offices, en cas
semblable, mesmes sans avoir esgard s'ilz estoient
Officiers du Roy ou marchans, ne si le nombre desd.
Conseillers estoit remply de personnes de la qualité
portée par ledict du Roy sur ce faict, que lad. rési-
gnation debvoit estre admise, et led. Lesueur, de la
capacité, literalure et prcudhoniinie duquel l'on ne
pouvoit doubter, receu au serment acoustumé.
Lk s' de Villerot'^I ksleu Conseiller de Ville.
Et pour le regard de lad. élection, a esté declairé
par lad. compaignie que led. office de Conseiller de
Ville ainsy vacrant, de toute antiquité apparlenoit au
Prévost des Marchans de lad. Ville, qui estoit lors
delad. vaccation, pourveu qu'il ne feust Conseiller
de Ville.
Prians led. s' Prévost des Marchans, qui a tant
honoré la Ville que de s'estre emploie aux affaires
d'irelle, de vouloir accepter led. office de Conseiller
au lieu dudict feu Crocquet, lequel pour cest elfect
ilz ont esleu. Ce que led. s' Prévost auroit faict. Au
moien de quoy, auroit faict le serment d'icelluy, en
tel cas requis et acoustumé.
El à l'instant auroit esté mandé led. Lesueur,
Greffier, lequel auroit pareillement faict et j>re8té
pareil serment, aud. office requis et acoustumé.
XLII. — Pour les \im' xl" livres. — Quartemers.
loitril ir.C8. (Fol. 75»*.)
rGuillaume Guerrier, Ou'>''lcn'p''<Ip 'ad. Ville, en-
voyez dedans le jour d'huy la coppie du roolle de
la taxe faicte sur les habilaiis de vostrc quartier k
monsieur de Vigny, Recepveur de lad. Ville, pour
enregistrer ceuU qui apportent deniers, en la plus
grand diligence que faire ce pourra. Si n'y fuicles
faulte. Faict au Bureau de lad. Ville, le dixiesine jour
d'Apvril u. v'lxviii.d
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarleniers d'irelle ville.
"' Uo d« te* procbet pirenU, Nicola* Croquel, mareliaïKl et bourgeoi* de Paru, qui fanail ouvertement professioa de la religion
réformée et aviil été déjà rondamné, inait par cnnlumare. Ion dn premien troubles (i56i), fut pondu, au mois de juin 1560,
avec Philippe et Richard Gastincs, par arrêt du Paricm ;nl. ( Pierre Bruiarl, Journal, p. io3; de Thou, liUtont vmnmtlU , traduc-
tion, L VI, p. 9/1.)
C NicolM de i\ear«iUe, seigneur de Villeroy, tirait été élu Prévôt des Marchands le iG aoât i566, au lieu de Claude Guyol.
tcignenr et CkanoMux, et fut maintenu en i368, sur le désir formel oiprimc |>ar le Roi, comme nous le vnrrons. Il était en oiitro
Secrétaire do Roi et Tréeorier Ai l'ordre de .Saint-Mirhel. Dans l<>s Regittrcs de l'IIotel de Ville et dans les actes oITicicIs il nVst connu
que sous le nom de Nicolas Li Gendrt, seigneur de Villeroy, d'Alincourt et dn Magny, parce qu'il avait pris ce nom et les amie» de
la (tmille Le Gendre, pour jouir de Teffet du testament de Pierre Le Gendre, son grand-oncle palernel, seigneur d'Alincourt et de
Magny, leslameiil daté du i5 novembre i5a&. Set desceodanls se sont depuis fait relever de celte obligation par lettres palen(es.
Nicolas de Neofrille ou Le Gendre n>ourut i^ de toixante>^uatone ans, en i5g8. Son fils, de même prénom, avait été créé Secré-
laire d'Elat au mois de novembre 1567; il joua un grand rôle politique toas le* rignes d? Charles IX , Henri III et Henri IV.
22
REGISTRES DU BUREAU
[i5C8]
XLIII. — Pour les xiiii" xl" livres.
i3 avril i568. (Fol. 76 r°.)
Du xiii"" jour d'Apvril m. y' lxviii.
«Sire Jacques Kerver, Quarlenier de lad. Ville,
trouvez vous en l'Hostel de cesle Ville, avecq l'un de
vozcinquantenierscejourd'huy, dix heures du matin.
et apportez les roolles des dernières taxes faicles en
voslre quartier, pour vous faire entendre la voluntë
du Roy. El en ce ne faicles faulte , sur peine de nous
excuser sur vous. Faict ied. jour et an.n
XLIV. — Mandement pour vendre les armes et
i3 avril i568.
«Il est enjoiuct de par le Roy à tous cappi laines
des bourgeois de lad. Ville de continuer, tous les jours
el toutes les nuictz, diligemment les corps de garde
par cy devant à eulx ordonnez.
« Et aflin qu'il n y ay l aucune négligence , sera faicte
toutes les nuictz par iceulx cappilaines une ronde,
alternativement l'un après l'autre, chascun en son
quartier.
«Et pareillement de continuer les gardes des portes
et ne laisser entrer aucuns de la prétendue religion
nouvelle avecq armes à feu ou autres armes offen-
cives, ains s'en saisir pour les envoier en l'Hostel de
lad. Ville, aflin de les vendre au proflicl de ceulx à
qui ilz appartiennent.
«Et oiî il se trouverra quelques estrangers qui
veuUent passer oullre, sans s'arrester en lad. ville, de
CONTINUER les GUETZ, ENVOIE/. AUX CAPPIT AINES.
(Fol. 76r°.)
les faire conduire par aucuns de leur compaignie
jusques hors la porte 011 ilz vouldront sortir.
«Et oultre, il estenjoinci ausd. cappilaines qui se-
ront à la garde des portes de lad. Ville, que, s'il passe
aucuns chevaulx de charge ou charrettes suspectes
d'estre chargées d'armes ou quelques meubles pro-
venuz de pillaige, de les admener aud. Hoslel de
Ville, sans toutesfoys les fouiller ne visitter dedans,
en quehjue manière que ce soit.
«Ains seront visitiez par nous, pour en ordonner
comme de raison, le tout par le commandement
du Roy et jusques à ce que Sa Majesté en ayt autre-
ment ordonné.
«Faict Ied. jour et an.n
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux cappi-
laines des faulxbourgs de lad. Ville.
XLV. — Pour le paiement des estrangers.
i3 avril i568. (Fol. 76 v°.)
« Sire Jacques Kerver, Quarlenier de lad. Ville, ap-
peliez quatre notables bourgeois de voslre quartier,
dont y en aura deux officiers des Cours souveraines,
si faire ce peult; et vous trouvez tous demain, deux
heures de relevée, en l'assemblée generalle qui se fera
en la grande salle de l'Hostel de lad. Ville, pour en-
tendre la voiunté du Roy.
«Faict Ied. jour et an.»
Pareilz mandemens à mess" les Conseillers, Chap-
pitres et Communauitez de lad. Ville.
Lettres du Roy pour obliger l\ Ville
AU paiement des reistres.
13 avril i568.
«De par le Roy.
«Très chers et bien amez, pour ce qu'il n'est pos-
'" Sic. Jean-Casimir de Bavière , comte palatin du Rhin , second fils de Frédéric, troisième comte palatin du Rhin , électeur de l'Em-
pire, avait été élevé à la cour de Henri II. Sur les secours qu'il amena au prince de Condé, pendant la seconde guerre de religion,
sible que puissions recouvrer en deniers comptans
les grandes sommes que, pour parvenir à la paciGca-
tion , laquelle il a pieu à Dieu nous octroier, nous
avons promis fournir aux Almans et autres nations
eslrangeres, eslans entrez en armes dedans nostre
roiaume, pour les faire sortir d'icelluy le plus tost
que possible sera, aflin de descharger uoslre paouvre
peuple des pilleries, rençonnemens et maulx exé-
crables qui leur sont faiclz chascun jour par lesd.
estrangers, il nous convient bailler cautions et res-
pondans à iceulx estrangers pour les sommes que
nous ne leur pouvons présentement fournir, mes-
mement au duc de Cazimier''', pour la somme d'en-
viron ung milion de livres, paiable nioictié au mois
de Septembre prochain, dedans la ville de Francfort,
et l'autre moictié le premier jour de Janvier aussi
[i568]
prochain venant, dedans la ville de Strasbourg, pour
laquelle somme, entre autres seuretez que demande
led. duc, il requiert que tous noz bons et loyaux
subjcclz de noslre bonne ville et cité de Paris, tant
en gênerai que en particulier, en passent obligation
specialle, combien que pour icelle somme nous luy
facions obliger nostre très cher et très amë beau
frère, le duc de Loraine!", et le s' Israël .Minkel, et
Georges Obrelh, Ailemans, ausquelz nous Taisons
bailler et fournir assignations des susdictes sommes,
tant certaines et asseurt^s que à eulx ny à autres
il n'en pourra adv«uir aucune perte ny empesche-
ment.
(rToutesfois, puis que sommes contrains, pour le
soulagement de nosd. paouvres subjectz, de bailler
et fournir aud. duc les obligations et seuretez <|u'il
demande, nous vous mandons et ordonnons faire con-
vocquer et assembler nosdiclz manaus et habitons de
nostredicte ville et cité de Paris, comme il est acous-
lumé en tclz affaires, et leur faictes entendre ce que
dessus, et que sans la susdictc obligation il n'est pos-
sible de descharger noz paouvres subjectz de la charge
et oppression desd. reislres, les requerans de nostre
part quilz veullent passer lad. obligation; la(|uclle,
comme bien vous leur ferez entendre, ne leur peull
apporter aucun préjudice, perte et dommaige, tant
i cause des susdictes cautions que faisons bailler aud.
duc, pour ceste niesme somme, des biens de nostre-
dict beau frère le duc de Loraine, et de ceuls desd.
Minkel et Obretb, que pour la provision que nous
DE LA VILLE DE PARIS.
93
faisons faire de deniers comptans pour paier la sus-
dicle somme, aux termes cy devant declairez.
irEt oultre que nous avons faict expédier lettres par
lesquelles nous, la Royne nostre très honore'e dame
et mère, et tous les Princes et seigneurs de noslre
Conseil sommes obligez à indampniser et garentir
iceulx habitans de leurdicte obligation. Si n y faictes
faulte. Car tel est nostre plaisir.
irËscript à Paris, le xii' jour d'Apvril 1 568.1)
Signé : ff CHARLES «.
Et au dessoubz : <rBRUi.ART'^)i>.
Co>TRACT DS I>DA1IPMTB À LA MESME FIN.
«A tous ceulx qui ces présentes lettres verront,
Anthoinc Duprat ^', chevalier et Chambellan ordi-
naire de Sa Majesté, seigneur de Nautoillet, Precy,
Rosay et Fornieries, baron de Thierl, de Toury et
de Vileaux, et Garde de la Prevosté de Paris, salut.
Savoir faisons que, pardevant Gilles Bourgery et
Pierre Viard, .Notaires du Roy nostredict seigneur
ou Chastelet de Paris, furent presens et compa-
rurent personnellement très hault et très puissant
prince Charles, par la grâce de Dieu Roy de France;
très haulte et très puissante prince.«se Katherine de
Medicis, Royne de France, sa mère; haultz et puis-
sans |)rinces Henry duc d'Anjou, Alexandre duc
d'Alençon '*', frères de Sa .Majesté; monseigneur
Charles, cardinal de Bourbon ^); monseigneur Lois,
duc de Montpensicr "' ; monseigneur Charles, car-
«oir im Mémti-u ie MidMl d« Cutdiua , ia-fol., 1731, t. 1". p. sio-4ii, et te Journal de Pierre Bniiart, p. t88, igo, 191. Ce
fut, apr^ la paix sign^, le taéme %' de Caiteinau qui eut miiHon de traiter avec Jcan-Ca«itnir Je réioignement de ses reitres et de
riodemnité qui lui devait être alloaée. (Mhmoirti, id., L I", p. tio «t aaiv.) Le Laboureur a publié, dans les additions A ces Mémoires,
une quittance du ai mars 1 568 «t ooe laUre du i3 juin 1571 du romlp palatin, ainsi que des nolei historiques sur ce personnage
(1611^, t II, p. 5&&-ûi6). Calberioe i» Médicis comprit qu'il était important de donner ralisfaction i un prince qui pouvait trouver
de nouvellef occanons de lui créer des embarras, et elle ajouta à l'indemnité convenue une pension et des présents qui le firent
tenir en repos jusqu'en t575. Vers celte époque, Jean-Casimir conclut un nouveau traité avec Henri !!( et lui Gt payer son amitié
encore plus cher qu'il n'avait bit 1 son prniécessur. Il moonit en i .'igt.
"> Charles II ou III, dit le Grand, né i Nanc; le 18 février i5&3, avait épousé, le i5 février lâSg, Claude de France, fille de
Henri II. Il fut duc de Lorraine du 11 juin i5&5 au i& OMÏ 1608, date de sa mort.
Cl Ce* lettres et le contrat de garantie qui suit ont M aoalyaés par Dnm FélihiRn, Hutoirt dé la ville <U Parit, t. V (/Vniwa,
t. III). p. &0&.
''' Antoine IV du Prat, seigneorde Nanlmiillcl et de Précy. petit-fils du Chancehcr, reju Prévit de Paris le ig février i553, a
la place de son père, mourut en t58g.
") Hercnle-François, duc d'Aleoçon, puis d'Anjou, cinquième Gb d^Henri II et de Catherine de Médicb, né le 18 mars i554,
mort à Cbltean-Thierry le 1 o juin 1 38&.
''' Chariet de Bourbon, cardinal, archevêque de Rouen, frère d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et de Louis, premier prince
de Coudé, fut proclamé roi par les Ligueurs. Il naquit i la Ferié-sous-Jouam^ h ga décembre i5a7, et mourut i Fonten«y-le-
Cooile le 9 mai tôgo.
"' Louis de Boarboo, duc de Monipensier, prini-<; de la Rochç-sur-Yoïi , dauphin d'Auvergne, né le 10 juin i5i3, mort le sa sep-
tembre i58i, 1 Cbempign}. Il était Gis de Louis de Bourbon, prince de la Boche-sur- Yon , et de Louise de Bourbon, sœur du
Connétable.
2i
REGISTRES DU BUREAU
dinal de Loraine '■' ; monseigneur Lois, cardinai de
Guise '"^'; monseigneur Jacques de Savoye, duc de
IVemoux'^l; monseigneur François, duc de Montmo-
rancy '*'; messires Michei deL'Hospilal '^', chancellier
de France; François de Speaux, s"" de Vielleville '**,
Arllius de Cosse', s' de Gonnor (■", mareschaulx
de France; Nicolas de Peleve' ("', archevesque de
Sens; Jehan de Morviliier ''■", Loys de Sainct Ge-
lais''•">, seigneur de Lansac; Lois Prévost, s' de
Sansac <'^' ; Philippes de Lenoncourl C"^', abbé de
Barbeau C^' et de Rebelz !'*' ; Sébastian de Lau-
bespine ''^s evesque de Limoges, conseillers dud.
seigneur Roy en son Conseil privé ; nobles hommes
maistres Jehan Leconte, s' de Voisinlieu, Charles
Le Prévost, s' de Granville '""'), Nicolas de Verdun''^',
s' de Plasse, conseillers du Roy et intendans de
ses finances; Raoul Moreau, s" de GrosboisC*', et
Pierre de File, seigneur de Soucy, aussi conseillers
dudict seigneur et trésoriers de son Espargne ;
trLesquelz, de leurs bon grez, pures, franches vo-
lunlez, sans contraincte aucune, recongncurenl et
confessèrent que, pour satisfaire aux articles et con-
ditions accordées au duc de Casimier, ses coulonnelz
et cappitaines, tant de reistres que de gens de pied
lansquenetz, pour les licentier et mettre hors de ce
roiaulme, et entre autres à la promesse qui faicle
leur a esté par Sa Majesté ou celluy qu'elle a à ce
depputté, de leur bailler et fournir des seuretez et
cautions pour ung million vingt six mil quatre cens
vingt une livres dix solz tournois qui leur resteront
t'I Second fils de Claude de Lorraine, premier duc de Guise, naquit à Joinville le 17 février iSaâ. Archevêque de Reims (t538),
cardinal (1547), il mourut à Avignon le a6 décembre 1674.
(') Frère cadet du précédent, archevêque de Sens, évêque de Troyes, de Metz et d'Alby, abbé de Saint-Victor de Paris, de Moissac
et de Saint-Pierre de Boiirgueil, né le ai octobre 1527, créé cardinal le 23 décembre i553, mort à Paris, le a4 mars 1578.
(') Fils de Philippe de Savoie, duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans, né le 1 a octobre i53i,à l'abbaye de Vauluisant (Yonne),
mort à Annecy (Savoie) le i5 juin i585.
<•' Maréchal de France, fils aine du Connétable et de Madeleine de Savoie, né le 17 juillet i53o, mort à Ecouen le
j5 mai 157g.
'»' Né à Aigueperse (Puy-de-Dôme) vers 1607, mort à Bellebal (Seine-el-Oise) le i3 mai 1573. Chancelier de France depuis
le mois de mars i5tio, la haine que lui portaient les Guise et les calhoUques lui fit quitter la cour et rendre les sceaux au mois d'oc-
tobre i568; il passa le reste de sa vie dans la retraite.
(') François de Scépeaux, comte de Duretal, né en i5to, maréchal de France après la mort de Saint-André (i56a), décédé le
i" décembre 1571, au château de Duretal (Maine-et-Loire). On a publié sous son nom des Mémoire! rédigés par son secrétaire Vin-
cent Carloix. (Collection Michaud et Poujoulat, 1" série, t. IX.) Voir son éloge par lie Liaboureur, dans les additions aux A/«m(nr«s de
Michel de Caslelnau, in-fol., Bruxelles, 1731, t. II, p. i54.
('' Artiis de Cossé, seigneur de Gonnor, comte de Secondigny ( i5ia - i5 janvier i589), dit aussi le maréchal de Cossé, fut
d'abord Surintendant des linances, puis Maréchal de France en 1567.
'*) Évêque d'Amiens (i55a), archevêque de Sens (i56a), puis de Reims (iSga) et cardinal (1573), fameux par son attache-
ment à la Ligue. Né le 18 octobre i5i8, à Jouy-en-Josas (Seine-et-Olse), il mourut à Paris le a6 mars tSgi.
C Né à Blois le 1" décembre 1006 mort à Tours, le 93 octobre 1677. Évêque d'Orléans (i55a), ambassadeur à Venise, il
fut nommé Garde des sceaux après la disgrâce de Michel de l'Hôpital, et les conserva jusqu'en 1670.
('°) Il avait été ambassadeur à Rome (i55/i) et au concile de Trente. Chevalier d'honneur et confident de Catherine de Médicis, il
prit le parti de la Ligue et mourut au mois d'octobre 1089. Son éloge et celui de son fils, Guy de Saint-Gelais, se trouvent dans les
additions aux Mémoire» de Caslelnau, t. 11, p. 646.
'"' Chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes.
C^' Fils de Henri de Lenoncourt, comte de Nanteuil-le-Haudoiiin, et de Marguerite de Broyés, devint sous Henri III évêque de
Châlons, puis d'Auxerre, fut créé cardinal par Sixte V (i586) et nommé archevêque de Reims en 1589. Il mourut à Rome le
i3 décembre iSgi , âgé de soixante-cinq ans.
'"' Barbeaux (Seine-et-Marne), abbaye de Cisterciens sous le vocable de Notre-Dame, fondée en 1147 par Louis VII qui y fut
enterré , faisait partie du diocèse de Sens.
("> Rebais, abbaye de Bénédictins dans la Brie champenoise (Seine-et-Marne), diocèse de Meaux, fondée vers 610 par saint Ouen,
archevêque de Rouen.
<"' Diplomate célèbre (i5i8-i583), fut évêque de Vannes (1557), de Limoges (i558) et ambassadeur en Espagne (i56i). Sa
correspondance a été publiée dans la collection des Document! inédits.
""' Jean Lecomle, seigneur de Voisinlieu, et Charles Le Prévost, seigneur de Granville et de Brou, étaient Secrétaires du Roi cl
Intendants des Finances; ils avaient été chargés pr le Roi d'une mission à l'assemblée de Poissy en i56i. (P. Brulart, Journal
cité, p. 5o.)
("' Il était aussi Trésorier des parties casuelles et avait épousé Nicole de L'Aubespine. Leur fib devint premier Président du Parie-
ment de Paris en 1616.
<'*) Raoul Moreau était aussi seigneur d'Auteuil. Par lettres d'avril i568, Charles IX unit en sa faveur à la châtellenie d'Auteuii
les seigneuries du Tronchay et d'Andeiu, mouvant du comté de Monlfort-l'Amaury. (X'* i6a3, fol. 5 t°.)
[i568J
deues, assavoir ausd. reistres ,pour trois mois escheans
au quatoraeiesme jour du présent mois d'Apvril, et
ausd. lansquenetz, pour trois mois et demy esclicans
au vingt cinquiesme jour dud. présent mois, à
cause de leur soulde, oultre les deniers qui leur
doibvent estre fourniz comptant, avant qu'ilz sortent
la frontière de ced. roiaulme, ladicle somme paiable
moictié dedans la ville de Francfort, aux paiemens
de la foire qui se tiendra en lad. Ville, au mois de
Septembre prochainement venant, et l'autre moic-
tié dedans la ville de Strasbourg, au premier jour
du mois de Janvier prochainement venant, Icurs-
dictes Majestez ont faict re<iuerir les Prévost des
Marchans, Eschevins et tous autres bourgeois, ma-
nans et habilans de la ville et cite' de Paris, de eulx
vouloir obliger in solidum et tous et chascuns leurs
biens, meubles et inmeubles, au paiement de lad.
somme, aux lieux et tenues dessus déclarez, ce
que leursdicles Majestez estiment leur estre accordé
par lesd. Prévost des Marchans, Eschevins, bour-
geois, manans et habitans d'icelle ville et cité de
Paris, continuant le grand et affectionné debvoir
duquel ilz ont tousjours usé |M)ur le service de
leursdictes Majestez, Ies<|uelle8, ensemble tous les
dessus nommez princes et seigneurs de leurdict
privé Conseil, voulans faire congnoistre combien ilz
désirent empesrherque ladicte obligation ne puisse
apporter aucune perte ne dommaige aux dessus-
dictz, soit en général ou particulier, ont promis et
accordé, promectent et accordent de pourveoir et
donner tel ordre et provision que ladicte somme de
ung milion vingt six mil quatre cens vingt une livres
dix solz tournois sera paiée dedans les villes et aux
tonnes dohus déclarez, sans que pour ce faire les
dessusdictz Prévost des Marchans, Eschevins, bour-
geois, manans et habitans en ayent aucune peine,
soing et diligenci', ny (jue pour ce faict il leur con-
vienne fournir aucuns deniers, desquelz et de tout
le contenu en l'obligation, laquelle sera par eulx
passée comme dict est, leursdicles Majestez et antres
devant nommez les promettent indempniser, ac-
quicter et desdommager envers ledict duc de Casi-
mier, sesd. colonnelz, cappilaines et reistres, et
tous autres (|u'il appartiendra; et pour l'arcomplis-
sement et entière satisfaction de la présente pro-
messe et indempnilé, ont obligé, affecté et ypo-
thecqué, obligent, affectent et ypothec(|uent tous et
chascuns leurs biens, meubles et inmeubles, pre-
sens et advenir, lest|uelz ilz ont pour ce soubz-
mis à la jurisdiclion, cohertion et contraincte de
DE LA VILLE DE PARIS.
95
toutes justices et jurisdictions, oij trouvez seront.
(tRenonccans à toutes choses generallement quel-
conques à ces lettres contraires, et au droict disant
generalle renonciation non valloir, mesmement la-
dicte dame Royne au droict de Velleyen introduict
en la faveur des femmes, l'effect duquel luy a esté
declairé et donné à entendre par l'un desd. No-
taires, l'autre présent, estre tel que, quant une
femme s'est obligée ou a respondu pour aultruy,
elle n'en peult estre poursuivye, si elle n'a faicte
ladicte renonciation, duquel bénéfice et droict de
Velleyen elle a promis et juré ne se poinct ayder.
Et oultre ladicte obligation generalle, le Roy nos-
tredict seigneur a, pour ledict acomplissement du
contenu en cesd. présentes, speciallement affecté,
obligé et ypothecqué tous et chascuns les deniers,
tant ordinaires que extraordinaires, de ses Receptes
generalles de Paris, Rouen, Caen, Nantes et Tours,
du présent quartier d'Apvril, May et Juing et de
cculx de Juilliet et Octobre prochainement venans,
tous lesquelz il veult et oi-donne la susdicte somme
d'un million vingt six mil quatre cens vingt une
livres dix solz tournois estre prinse premièrement
et avant toutes autres assignations, qui ont esté et
pourront estre cy après levées sur lesdiclz deniers,
sans ce que le Trésorier de son Espargne ny les Re-
cepveurs desd. lieux en puissent autrement disposer,
sur peine de privation de leurs offices et de tous des-
pens, dommages et interestz (jui s'en ensuivront;
voullant, à ceste Gn, ces présentes leur estre signif-
fiées, à ce qu'ilz n'en prétendent cause d'ignorance.
irEt pour ce que, pour la mesme somme de ung
million vingt six mil (jualrc cens vingt une livres
dix solz tournois, semblables obligations seront
passées par les manans et habitans des villes de
Lion, Rouen et Troyes, la susdicte assignation sur
lesd. Receptes generalles servira pareillement pour
l'indempnité d'icelles villes, comme pour celle de
Paris. Toutes lesquelles promesses et choses con-
tenues en ces présentes stipullées et acceptées par
lesd. Notaires pour lesd. Prévost des Marchans, Esche-
vins, bourgeois, manans et habilans de ladicte Ville,
pour leur absence.
(tEu tesmoing de ce, nous, à la relation desd.
Notaires, avons faict mettre le scel de lad. Prevosté
de Paris à ces présentes, qui ainsi furent fairtes et
passées, le mardi treizeiesme jour du mois d'Apvril
{'an mil \' soixante huict.n
Signé: rRoiBCERY et Viabdi.
Et scellé du scel de lad. Prevosté.
VI.
tarBimiii lATiexiu.
26
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
XLYI.
Assemblée gêner allé à la mesme fin.
ili avril i568.
Du xiiii"" desd. mois et an.
EnassemMëe, lejourd'huy faicle en la grand saile
de THostel de lad. Ville , de mess" les Prévost des
Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarteniers, bour-
geois et communaultez de lad. Ville , aux fins que des-
sus, se sont trouvez:
Lesd. s" Prévost et Eschevins,
Mons' le Président Hennequin''',
Monsieur Dudrac,
Monsieur de Charmeau,
Monsieur le Lieutenant particulier,
Sire Guillaume Larcher,
Sire Pierre Crocquet,
Monsieur Pailuau,
Monsieur Sanguin,
Monsieur de Chaumedey,
Monsieur de Cressé,
Monsieur de Jumeauville,
Sire Jacques Kerver,
M° Jehan de Beauquesne,
Guillaume Guerrier,
M' Robert Danès,
Ambrois Baudichon,
Nicolas Bourgeois, le jeune,
Mathurin de Beausse,
Philbert Bourlon,
Noël Sucevin, pour Jehan Leconte,
Mess" les déléguez du Chappitre de Paris ,
Mess" les déléguez des Chartreux,
Mess" les déléguez de Sainct Martin des Champs,
Monsieur le Président Brissonnet ,
Monsieur Picart,
Monsieur Gayant,
Monsieur Dugué,
Monsieur Bouyn,
Monsieur Marillac,
Monsieur Delafie,
Monsieur l'advocat de Thou,
Monsieur Laisné,
Sire Henry Ladvocat,
(Fol. 80 v°.)
Sire Jehan Merault.
En laquelle assemblée monsieurdeLansac'^',acom-
paigné de monsieur de Granville '•", a declairé que le
Roy luy avoit donné charge de faire entendre à lacom-
paignie que, pour descharger son paouvre peuple des
pilleries, rançonnemens et maulx exécrables qui luy
estoient par chascun jour [causés, tant] par les gens
de guerre de ce roiaume que par les estrangers, il
auroit convenu bailler, pour ne pouvoir promptement
recouvrer les deniers nécessaires, cautions et res-
pondans à iceulx estrangers pour grandes sommes
que Sa Majesté ne pouvoit présentement fournir,
mesmement au duc de Casimier pour la somme
d'environ ung million de livres, paiables moiclié
au mois de Septembre prochainement venant, de-
dans la ville de Francfort, et l'autre moiclié le pre-
mier jour de Janvier aussy prochainement venant,
dedans la ville de Strasbourg.
Et combien que pouriceile somme monsieur le duc
de Loraine .se soit obligea eulx, ensemble le s' Ysrael
Ninkel'*' et Georges Obreth, Almans, ausrjuelz Sa Ma-
jesté faict bailler et fournir assignations desd. sommes,
tant certaines et asseurées que à eulx ny à autres il
n'en pourra advenir aucune perte ne dommage, si
est ce que ledict duc Casimier, entre autres seuretez,
demandoit que ceulx des villes de Paris, Rouen,
Lion et Troyes, tant en gênerai que particulier, en
passent obligation specialle, et que sans lesd. obliga-
tions il estoit impossible au Roy de descharger ses
subjectz de l'oppression desd. reistres. Ka moien de
quoy, auroit led. s' de Lansac prié ladicle compai-
gniede vouloir continuer en ceste nécessité les bous
et fidelles services que l'on avoit acoustumé faire au
Roy, lesquelz ledict seigneur Roy avoit imprimez en sa
mémoire, pour luy en souvenir et favoriser et rému-
nérer en temps plus heureux lesd. habilans de ceste-
dicte Ville.
Ce faict, se seroit led. s' de Lansac relire. Au
moien de quoy, mond. s' le Prévost des Marchans
auroyt prié la compaignie de délibérer et donner
'') Pierre Hennequin, pourvu de l'olTice de sixième président aii Parlement de Paris, créé par lettres patentes du mois de février 1 568
{Archives nal. X." 8627, fol. 198), que la cour avait fait toute sorte de difficultés à enregistrer, avait été enGn reçu le y avril pré-
cédent. (Registre du Conseil, X'' iCaa, fol. 287.)
'') Louis de Saint-Gelais (voir ci-dessus, page si, note 10).
'" Charles Le Prévost, seigneur de Granville et de Brou, Secrétaire du Roi et Intendant des finances.
'*) Cf. ci-dessous, page 28, oîi le nom est écrit Minkel.
[i568]
leur advis sur ce qui avoit esté proposé par ledict
s' de Lansac.
Et pour tant, après avoir oy la teneur des leltres
du Hoy tt'ndaiites à mesme fin, auroit esté advisé par
la pluralité des personnes de ladicle assemblée (|ue
l'affaire qui se proposoit estoit de grandissime consé-
quence, tant pour les marchans que pour toutes
sortes de personnes, de tous estatz, habitans en ceste-
dicte ville de Paris, d'autant que si le marchant,
après s'estre obligé, estoit trouvé en paîs estrange, ii
pourroit esire pris au cor[>8, retenu et emprisonné
pour ung million de livres, à quoy il seroit obligé
|)our estre de Paris, et que par ainsy se seroit ung
moien de faire cesser le commerce;
Quant à ceulx qui ont des terres aux champs, à
Taulte de paiement, ilz pourroient donner occasion
aux Allcmans de rentrer, voire avecq quelque droict,
dans quelque temps, en armes en ce roiaulme, pour
prandre possession des terres de leurs créanciers;
que ayant par eulx choisy Paris et les plus fidelles
au Roy et calholicques, il estoit à craindre qu'il
y eust là dessoubz quelque chose de caché; bref
que l'on craignoit grandement la conséquence de
l'obligation requise par led. duc, qui concernoit et
touchoit tant tous les estatz et |)articuliers de ceste-
dictc Ville qu'ilz estoient d'advis qu'ilz y feussent
assemblez en plus grand assemblée, avant que pas-
ser oultre;joinct que lad. oblij,'ation ne pouvoit estre
que honteuse, estant faicte à nostre ennemy.
A l'instant auroit esté rapporté à ladicte assem-
blée que ledict s' de Lansac estoit dehors, attendant
la responce de ladicte compaignie. El pour ce qu'il
auroit esté trouvé bon de le faire rentrer en ladicte
grand salle et luy proposer les diflicultez qui se
presentoienl, auroit esté prié par l'un de mesd. s"
DE LA VILLE DE PARIS.
S7
les Eschevins de vouloir entrer en ladicte assemblée :
ce qu'il avoit faict.
Et de faict, seroit entré en icelle avecq mond.
s' de Granville, ausquelz mondict s' le Prévost des
Marchans auroit declairé les diOicultez dessusdictes
et combien l'on trouroit lad. obligation dangereuse,
pour les causes cy dessus touchées.
Lequel auroit faict responce qu'il ne falloit aucu-
nement craindre de passer ladicte obligation pour
toutes lesdictes diflicultez, d'autant que la Ville avoit
le Roy, niesseigneurs ses frères, la Roy ne, mess" les
Cardinaulx de Guise et de Loraine, mess" les Mares-
chaulx de Montmorency '•', d'Amville i^' et de Cossé,
mess" les Intendans des finances, Trésoriers del'Es-
pargne, luy et plusieurs autres du Conseil du Roy,
pour les indempniser, tant solvables qu'il ne falloit
que la Ville feist aucune diflficulté de passer lad.
obligation, et que, en ce faisant, elle ne faisoit que
presler son nom. Les priant, pour ce regard, ne vou-
loir aucunement différer, ains de considérer combien
nous estoit [wniicicux le long séjour desd. estrangers
en nostre France. Puis se seroit nUiré.
Au moien de quoy, auroit esté conclud par la plu-
ralité des personnes de lad. compaignie de ne remet-
tre la matière en plus grand longueur, ains passer
les obligations que le Roy demande, en corps et en
gênerai, et non en particulier ; et ce soubz toutesfois
et nioiennant les indempnitoz susdictes. Et au surplus
supplier Sa Majesté, en ce faisant, de ne vouloir con-
traindre lesd. habitans pour les xiiii'xl" livres par
cy devant demandez à icelle Ville, ayant esgard à
ladicte obligation et autn>s grans deniers qu'ilz ont
par cy devant l'ourniz pour son service, ains recepvoir
seullement de gré à gré ce qui sera apporté par lesd.
habitans, selon leurs facultez.
XLVII. — Obdo*i!<iai<ick pour l4 gardb des portes le jour de Pasques.
i5 avril i568. (Fol. 83 «*.)
T De par le» Prévoit de$ Marekmu et EtcKeviM
de la ville de Paru.
' Pour obvier à tout desonirc qui pourroit advenir
en cesie Ville, le jour de Pasques prochain, il est
ordonné que les cappitaines et bourgeois qui feront
la garde des portes, ledirt jour, tiendront la baculle
ou lappecul de devant lesd. portes avallé et fermé , pour
ne laisser entrer nulles charrettes ou autres charges.
sans passeport, et ne tenir que le guichet ouvert, si
ce n'estoient seigneurs remarquez et bien congneuz,
logez es faulxbourgs, ausquelz l'on ne donnera aucun
empeschement
r Faict au Rureaudelad. Ville,lexv* Apvril i568.i»
Pour l'exécution du présent mandement, en a esté
envoyé une coppie à chascun des seize Quarteniers
d'iceile Ville.
") François de Monlmorenrjr, fils aloé du ConnteUe. (Voir d-dcMOS, page *4, note &.)
'*' Henri de Monlmorenr}, comte de Danifillp, frère piilné du précédent, né le i5 jain i53& à Chantilly, mort le i avril 161&,
i Agde. Henri IV le noronw Connétable de France en décembre iSqS.
h.
38
REGISTRES DU RUREAU
[i568]
XL VIII. — Pour les xun° xl' livres demandez par le Roy.
9t avril i568. (Fol. 83 v'.)
tt Sire Jacques Kerver, Quartenier de ladicte Ville ,
faictes iterativement entendre à tous les habitans
de vostre quartier qui sont cotisez par les derniers
roolles à fournir deniers en rente pour le service du
Roy, que, pour la nécessité urgente, ilz aient à porter
les deniers èsquelz ilz sont taxez au Recepveur de
lad. Ville. Faict le xxi" Apvril mil v' lxviii. «
Pareilz mandemens que celiuy cy dessus ont esté
envolez aux autres Quarleniers de lad. Ville, pour
l'exécution d'iceulx.
XLIX. — Pour la [messe de] réduction.
31 avril i568. (Fol. 84 r'.)
(fMons"^ le Président, plaise vous trouver vendredi
prochain, à six attendant sept heures du matin, en
l'Hoslel de ceste Ville, pour nous acompaigner à aller
à la messe de la réduction de ladicte Ville!'', en la
manière à tel jour par chascun an acoustumée. Et
vous prions n'y vouloir faillir.
rt Faict au Rureau de lad. Ville, lexxi'jourd'Apvril
mil y' LXVIII. 1
(tSire Jacques Kerver, Quartenier de ladicte Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostre quartier
et vous trouvez tous, vendredi prochain à six atten-
dant sept heures du matin, en l'Hostel de ceste Ville,
pour nous acompaigncr à aller à la messe de la ré-
duction de la dicte Ville qui se dira en la manière
par chascun an acoustumée. Si n'y faictes faulte.
rt Faict led. jour et an.»
Suivant les mandemens cy dessus, iedict jour de
vendredi, lesd. s" Prévost et Eschevins partirent de
l'Hostel de lad. Ville, vestuz de leurs robbes de livrée,
et allèrent, acompagnez desd. s" Conseillers, Quar-
leniers et bourgeois, oyr lad. messe de la réduction
en icelle église de Paris, ainsi qu'il est acoustumé
faire à tel jour par chascun an.
L. — Lettres du Roy à Mess" pour l'exécution du règlement faict par Sa Majesté.
96 avril 1 568. (Fol. 84 v*.)
«De par le Roy.
(tTrès chers et bien amez, nous vous envolons le
règlement et ordonnance que nous avons faict dres-
ser en nostre Conseil, pour empescher qu'il n'advienne
aucuns troubles, tumultes, séditions ou desordres
en nostre bonne ville de Paris; après la publication
desquelz, nous desirons singulièrement que vous
tenez la main ferme pour les faire inviolablement
garder et observer, selon leur forme et teneur, comme
nous en avons en vous parfaicte fiance, comme aussi
nous mandons à nostre amé et féal Prévost de Paris
ainsy le faire de sa pari.
(f Et d'autant que c'est chose que debvez avoir en
singulière recommandation, pour estre par nous or-
donnée pour la conservation de voz ville, biens et
liberté, nous en remettons la cure et principal soing
à vous et à vostre diligence.
«Faict à Paris, le xxvi' jour d'Apvril i568.'»
Signé : « CHARLES r..
Et au dessoubz : itEizesi.
A MESHE FIN.
36 avril 1Ô68.
(tDe par le Roy.
tr Très chers et bien [amez t"^'], nous vous avons cy
devant envoyé ung règlement que nous entendons
esfre gardé , durant ceste paix que Dieu nous a donnée ,
affin d'icelle maintenir par la bonne garde et soing
que nous entendons estre par vous et noz bons ci-
toiens faictc.
''1 Cérémonie comméraorative de la réduction de Paris et de l'expulsion des Anglais sous Charles VII.
!*' Mot omis par le clerc du greffe chargé de la transcription.
[i568]
(rEt parce qu ii est besoing, selon le contenu aud.
règlement, eslire ung chef en chascun des seize quar-
tiers de ceste ville, et que desirons l'avoir tel et si
capable, qu'il puisse suivre noz vouloir et intention,
nous voulons et vous mandons que vous ayez à man-
der à nostre Hostel de Ville vingt personnes de chas-
cun quartier, des plus notables officiers, bourgeois
et marchans, cappitaines, quarteniers, cinquante-
niers et dixiniers dud. quartier, chascun quartier
l'un après l'autre; lesquelz, en la présence de vous,
nous voulons et entendons qu'ilz proceddent à l'es-
iection dud. chef du quartier, lequel nous voulions
et entendons estre obey et respecté pour le regard
dudict règlement, par nous envoie, tant par lesd. esii-
zans comme par tous les bourgeois dud. quartier, de
quelque qualité qu'ilz puissent estre, le tout ailin
que nostredicte Ville soit maintenue en paix et con-
servée avecq tel règlement que, s'il y a aucun qui y
face faulte, il soit faict démonstration telle qu'elle
soit exemplaire â tous autres. Si n'y faictes faulte; car
tel est nostre plaisir.
«Donné à Paris, le xxvi* jour d'Apvril Tan mil
»* LXTIII. '»
Signé: r CHARLES i>.
Et aa dessoubz : «Fuesd.
Reglemixt.
11 «Tril 1368.
«Le Roy, désirant pourveoir au repos et seureté
de la ville de Paris et empescher que aucun trouble et
desordre n'y sunienne, durant la paix qu'il a pieu h
Dieu restablir en ce roiaume, veult et entend (|uc
l'ordre et règlement cy après contenu soit doresna-
vant obsené et praticqué, tant en lad. Ville que è^
autres lieux et endroictz des<juelz dépend la con-
servation d'icelle.
1 . r Assavoir que, pour soullager les bourgeois et
habitans de ladirte Ville de la continuelle garde des
portes, à laquelle les troubles passez les ont assub-
jectiz, que les [lonli de Poissy, Pontboise, Cbaren-
lon. Sainct Cloud, Laigny et Sainct Maur seront ra-
coustrez et garniz chascun de pont leviz; à la garde
des«]uelz monseigneur le duc d'Anjou, son frère et
Lieutenant gênerai, rommettera telles personnes et
en tel nombre (|u'il verra estre nécessaire, aflin de
observer et recongnoistre ceulx qui viendront vers
lad. Ville, pour advertir le chef qui sera en icelle,
s'ilz y voyent nombre duquel l'on puisse avoir
soubson.
2. T El là où se trouverra bon , ny aura autres portes
DE LA VILLE DE PARIS.
29
en la ville ouverîesque celles qui le sont de présent,
que les bourgeois pourront garder en nombre de
vingt personnes, sinon que l'on entende qu'il soit
besoing de daventaige, auquel cas les Prévost des
Marchans et Eschevins augmenteront le nombre.
3. «Voulant Sa .Majesté' que les cappitaines ordon-
nez en lad. Ville demeurent en Testât (|u'ilz sont esla-
bliz, entend qu'il soit faict esleclion , en chascun quar-
tier, de certain personnaige de qualité, qui soit de la
religion catbolicque, lequel aura la surintendance des
cappitaines du quartier, tant au faict des armes
comme des guetz, gardes des portes, séditions, si
aucune en advient; le tout soubz l'auctorité desd.
Prévost et Eschevins. Et partant seront seize person-
nes chefz, assavoir en chascun (|uartier ung, qui se-
ront obeiz et maintenuz en leurs charges.
à. «Et là où il adviendroit quelque scandalle ou
sédition en la Ville, que Dieu ne vueille, ou quelque
|)crsonne face aucun desordre, sera incontinantprins
et saisy celluy ou ceulx qui auront faict le delict, pour
rstre mené au chef de quartier, lequel l'envoira au
juge ordinaire, avecques les noms, seurnoms et de-
mourances des tesmoins, qu'il fera instruire par le
commissaire, lequel sera tenu d'en informer aussy
tost qu'il en sera adverty, et d'en faire faire la jus-
tice et le deu de sa charge, et d'y vacquer toutes
autres choses laissées.
5. «Tous les Commissaires du Chastelet feront
bonne diligence de faire peniuisition , chascun en leur
quartier, pour savoir et congnoisire ceulx qui y ar-
riveront, et tiendront la main à faire garder l'ordon-
nance contre les hostelliers et autres (|ui louent mai-
sons et chambres garnies. Et là où aucuns arriveront
avecq liarquebuzes et pistolles, lesd. hostelliers ad-
vertiront le chef du quartier avecq le Commissaire,
pour estre par eulx les armes à feu saisies et gardées
jus<|uesà leur partement, sinon qu'ilz soient person-
naiges iiians pouvoir de Sa Majesté de porter à toutes
heures et par tous les lieux de son roiaulme lesd.
armes. Et au cas qu'ilz y facent aussy mauvais debvoir
qu'ilz ont fairt par le passé, pour la première fois,
ilz seront suspenduz de leurs estatz, et à la seconde,
privez d'iceulx.
6. «rl^s Quarteniers et dixiniers feront diligence
d'eulx enquérir des personnes qui logent en leur quar-
tier, et les autres maisons et chambrettes, adin d'en
advertir ledict chef du quartier; lequel chef, comme
il >erra et saura qiiel<|ue chose d'importance, en ad-
vertira sur l'heure le Prévost des Marchans, pour le
faire entendre au Gouverneur et Lieutenant gênerai.
30
REGISTRES DU RUREAU
7. (tEt pour éviter que les bourgeois ne soient
travaillez la nuict, ainsi qu'ilz ont esté durant ces
troubles, il semble qu'il suffira de faire dedaas Paris
la garde de la nuict, en seize places seuUement; et
en chascune place, vingt ou trente hommes, qui se-
ront commandez par lesd. chcfz du quartier et esta-
bliz, selon que lesd. chefz adviseront avecques les
Prévost des Marchans, Eschevins et Lieutenant cri-
minel.
8. (rLesquelz chefz du quartier feront service gratis
pour tel temps qu'il sera advise', et tiendront la main
à l'exécution de ce que dessus. Et seront esleuz par
nonlbre de bourgeois notables du quartier, qui pour
ce seront assemblez, et commanderont aux bour-
geois de leur quartier qui ont les armes soubz eulx.
9. ttQue nul ne pourra prendre les armes sans
commandement de son chef du quartier, qui aura
ung lieutenant en son absence, et tiendra la main
pour sçavoir si ceulx (jui auront licence d'avoir
armes les tiendront en bon estât; aussy ceulx qui
n'en debveront avoir, pour les leur oster et en ad-
\ertir la justice, pour estre chastiez et puniz selon
qu'il escherra.
10. tcLesd. chefz du quartier yront à pied ou à
cheval par la ville de tour '•', et là où ilz congnoistront
aucunes personnes qui y seront arrivées, ou avec
armes deffendues, ou qui n'y auront que faire, les
feront retirer et enjoindre de sortir, et là oij ilz les
trouverront sans adveu, les mecteront entre les mains
de la justice pour les chasiier.
1 1. tt Aussy lesd. chefz du quartier admonesteront
souvent les Commissaires pour les faire aller par la
Ville, faisans les visitations requises en leurs charges.
[i568]
dont ilz feront leurs rapportz au juge ordinaire, sui-
vant l'ordonnance. Et où il y auroit faulle, en adver-
tiront le Gouverneur et Lieutenant du Roy.
1 2. tr Veult et entend Sa Majesté que le Prévost de
Paris, ses Lieutenans ci\il et criminel ayent à di-
ligemment vacquer au faict de leurs offices et exer-
cice de justice, sans exception de personne, de ma-
nière que Sa Majesté n'en reçoive aucune plaincte ne
importunité.
13. ff Pareillement, que le guet à cheval de lad.
Ville face, par chascune nuict, les reveues acoustu-
mées, et ie guet de pied soit mis es places autres que
celles que les bourgeois garderont, dont le Chevalier
du guet conviendra avecques le Prévost des Marchans,
Eschevins et chefz des quartiers.
14. ir Suivant ce qu'il est porté par l'eedict de pa-
cification dernièrement faict'^'. Sa Majesté veult et
entend qu'il n'y ait aucune presche ny exercice de
la religion prétendue reformée en lad. Ville et faulx-
bourgs, et enjoinct très expressément, tant ausdictz
Prévost de Paris, ses Lieutenans civil et criminel.
Commissaires du Chastelet, et aussy ausdictz Prévost
des Marchans et Eschevins, Quarteniers, dixiniers et
chefz du quartier, d'y tenir la main et empescher que
lesd. presches et exercice n'y soient faict aucunement,
voulant que les lieux et maisons où l'ou trouverra
qu'il en soit faict, soient démolies et razées , et ceulx
qui contreviendront à nostredict edict, puniz et
chastiez comme infracteurs et contrevenans à icelluy.
«Faict et ordonné à Paris, le Roy estant en son
Conseil , le xxii' jour d'Apvril mil v' soixante huict '''. d
Signé: «CHARLES^.
Et au dessoubz : frFizEsn.
''' En faisant des tournées, ou bien à tour de rôle.
<^' H porte la date de Paris, le aS mars i568, et confiriiie l'édit de paciGcation qui mil Gn à la première guerre de religioa
(ig mars i563, n. s.). JjC Parlement de Paris l'enregistra, le n'j du même mois. (Archives nal., X" 8637, fol. i83.) 11 a été publié
par Fontanon, Edili et ordonnances, in-fol., t. IV, p. 289.
'" Félibien , qui a publié ce règlement d'après un imprimé du temps , conservé dans un recueil de la Bibliotbcque de Saint-Ger-
main-des-Prés, le fait suivre du procès-verbal de publication suivant :
(fLeue et publiée à son de trompe et cry public par les carrefours de ceste ville de Paris, lieux et places accoustumez à faire cris et
publications, par moy, Pasquier Rossignol, crieur juré pour le Roy èi Ville, Prevoslé et Viconlé de Paris, accompagné de Michel
Noiret, commis par le Roy pour trompette èz dicts lieux, et d'un autre trompette, le mardy xxvii* jour d'Avril mil v' lvtiii. Signé :
Rossignol.» {Histoire de la Ville de Paris, io-fol., 1725, t. III, Preuves, I, p. 710, 711.)
Ce règlement est complété, en ce qui concerne la baidieue et les localités voisines, par une ordonnance émanée du Parlement,
enjoignant aux Prévôts des maréchaux d'aller faire leurs chevauchées :
K Du mardy xxvii" Avril mil v° lxïiii. — Sur la requeste verballement faicte à la Court par le Procureur gênerai dn Roy des grandes
pilleryes, volleries, exactions, meurtres et hommicides qui sont commis chacun jour sur les champs et bore les villes et qui procèdent,
parlye de la négligence des Prevostz des mareschaulx , vibaillifz, viseneschaulx, ou leurs lieutenans, iesquelz ne font leur debvoir el
chevaulchées, ains font leurs résidences ordinaires, tant en ceste ville de Paris que autres villes de ce royaulme, qui est contre leur
institution et contravention aux ordonnances royaulx, mesmes celles faicles à Molins, ou nioys de février mil v'lxti; la Court enjoinct
à tous lesd. Prcvoslz dos mareschaulx, vibaillifz, el viseneschaulx, leurs lieutenans et archers, qu'ilz ayent, dedans trois jours pour tous
delaiz, à sortir la ville de Paris, faire leurs chevaulchées par les champs et vacquer continueUement, sans séjourner aux villes, et (aire
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
St
LI. — Ordon>ance du Roy pour les
3o avril 1 368.
T Le Roy estant en son Conseil a enjoincl et expres-
sément commande aux Prévost [des Marchands et]
Eschevins de sa bonne ville et cité de Paris, d'aller
faire diligence pour accellerer les deniers des em-
pruntz que Sa Majesté a commandé estre faictz et
levez sur les habitans de lad. Ville, et ceuix qui se-
ront reiïuzans ou dilaians de ce faire, soient con-
trains, suivant le roolle et cotisation qui en a esté
faicte, et y mettre garnison dedans leurs maisons
jusques à ce qu'ilz aient entièrement paie et satisfaict.
Et toutesfois, où librement iiz paieront leur cotte
dedans demain, suivant la première colizntion, ilz ne
seront molestez pour le reste.
ffAussyleurestcommandédesçavoirdescappitaines
des quartiers quelle diligence et debvoir ilz ont faict
d'informer contre ceulx qui tuèrent hier une femme
de la religionpretendue reformée, et de faire prandre
et constituer prisonniers ceulx (|ui se trouvent char-
gez et couipables dudict cas, voulant Sa Majesté que
l'eedict de pacification dernièrement faict soit gardé
et entretenu.
ir Pareillement veull Sa Majesté (ju'ilz facent garder
et observer l'ordonnance qui fut hier faicle, par la-
quelle est ordonné de faire vuider hors la Ville tous
xini° xl" livres et autres affaires.
(Fal. 8- »°.)
soldalz et vagabondz, selon qu'il est plus particu-
lièrement declairé par icelle ordonnance, et icelle
faire mellre inc^ntinant à exécution.
(f Faict à Paris, le dernier jour d'Apvril t568.ii
Signé : T CHARLES».
Et au dessoubz : nPizEs^).
MA:«DB]iE:<iT POUR l'execdtiox de ladicte
ORDONNANCE.
frSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
faictes ou faictes faire par les cinquanteniers et di-
xiniers de vostredict quartier commandement h tous
les bourgeois, manans et habitans dud. quartier, (|ui
ont esté cotizés pour le dernier emprunt, de paier
et mectre es mains du Recepveur de ladicte Ville
les deniers à quoy ilz ont esté cotisez dedans demain;
alias et à faulte de ce faire, seront à ce contrains,
mesmes par garnisons en leurs maisons.
ff Toutesfois, où librement ilz paieront leur oITre cy
devant faicte dedans ledict temps, suivant la première
cotisation, ilz ne seront molestez pour le reste; le
tout suivant l'ordonnance du Roy du jour dhuy. Si
n'y faictes faulte.
«Faict led. dernier jour d'Apvril i568'''.'>
LU. OrdO?I!VA!«CB du RoY POUR LESD. Xllll" XL" LIVRES.
Il nui 1568. (Fnl. 8i) r*.)
-Le Roy voyant que, quelque semonce et prière
qu'il ayt cy devant faict faire à aucuns des habitans
de ceste Ville qui ont esté cotisez aux empruntz que
Sa Majesté entend estre levez à constitution de rente,
ilz se sont monsirez jusques à icy fort negligens d'y
satisfaire, au grand retardement et reculement du
bien de ses aiïaires, enjoiiict et ordonne aux Prévost des
Marrhans et Eschevins de cestedicte Ville que chas-
cun desd. Eschevins ayent à se départir par les quar-
tiers d'icelleet, acompaignez d'un Quartenier, avi-cc]
bon nombre d'archers de lad. Ville, se transportent
es maisons des particuliers habitans d'icelle qui
n'ont encores fourny les sommes de leurs taxes,
ausijuelz ilz ordonneront de les aller promptement
paier à l'Hostel de lad. Ville, sans y user d'aucune
longueur ou remise; voulans(]uc, là où ilz n'y satis-
feront, lesd. Prévost des Marchans et Eschevins es-
tablissent incontinant après, reaument et de faict,
garnisons en leurs maisons, les(|uelles y vivront à
leurs despens et n'en bougeront jusques à ce que,
pour le tort et préjudice qu'ilz auront faict au service
de Sad. Majesté parleur longueur et retardement, ilz
aient fourny aud.Hostel de Ville le double de lours-
dictes taxes.
«Faict au Conseil tenu en la présence de Sad. Ma-
jesté, le iiii* jour de May mil v" Lxviii.n
Signé : ff CHARLES».
Et au dessoubz : tRrulart".
procès verlMuli de leur» clieviulcliées, et en cerlidier itelle Court, cl ce on peyne de prison ol de privation de leur» csUlz, le loiil solon
et en ensuivant lesd. ordonnances; et enjoincl au Prévost de Paris, ses lieutenans, inrormer dilligemmeiit de la contravenlion, s'aulcunc
nt faicte i ce présent arresl. Lequel sera Ipii et publyé à son de trompe et cry publicq, par les lieux acousliimei, ad ce que nul n'en
prétende caus.? d'ignonncen. {Ardùcm nat., X" i6*3, fui. 5 v'.)
<■) A la suite, deux lien de page en Manc (fol. 88 v').
32
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
LUI. — Pour l'evesché de Paris.
6 mal i568. (Fol. 89 v'.)
Ce jour d'huy, slxiesme jour de May mil v' lxviii,
trois heures de relevée, monsieur le Lieutenant civil
est venu en l'Hostel de ladicle Ville dire qu'il avoit
esté faictes présentement delTences par le Roy à
Messieurs, qu'ilz n'eussent à procedder à aucune
élection de personne, pour estre pourvcu de Teves-
ché de Paris, et que le Roy a délibère' de nommer à
nostre sainct Père le Pape homme capable pour en
estre pourveu, suivant les concordatz, et n'entend
ledict seigneur que son ordonnance faicte à Or-
léans, en l'assemble'e des Estatz, ayt lieu pour ce
regard O.
LIV. — Pour continuer les gardes.
7 mal i568. (Fol. 89 v°.)
tf Attendu le peu de debvoir qui se faict es gardes
des perles, et aussi à la garde et guet de nuict, tant
de ladicte ville que faulxbourgs d'icelle, suivant le
commandement du Roy, nous avons arresle', pour le
bien, repos et lranquilitéd"icelle Ville, que l'on con-
tinura les gardes des portes, le guet et garde de
nuict, ainsi et en la mesme forme que ilz ont esté
l'aiclz durant le temps des troubles, tant en la dicte
Ville que faulxbourgs. Et pour forliffier ledict guet,
il se fera une ronde de gens de cheval qui sera con-
duicle par deux cappitaines de chascun quartier qui
seront assistez du plus grand nombre de chevaulx
qu'ilz pourront trouvera chascune de leurs dixaines;
Lesquelz, avecq le guet ordinaire achevai, feront
département par moictié, dont l'une des parties
prendront le cours du costé de la Cité et Université,
l'autre du costé de la Ville. Et seront semons les cap-
pitaines des dixaines, par l'advis du Coulonnel du
quartier, les ungs après les autres alternativement,
laquelle ronde sera commancée par le Coulonnel d'un
quartier, et les cappitaines l'un après l'autre par
ordre, ainsy qu'il sera advisé par eulx, et ce depuis
dix heures de soir jusques à trois heures du matin.
Lesquelz feront vray et loiai rapport au Bureau de
(') L'évêque de Paris qui venait de mourir, le 6 mal, dans son Palais éplscopal, Guillaume Viole, occupait ce siège depuis le
ai juin i564; il avait succédé à Euslache Du Bellay, seigneur de Gucrmanles (Seine-et-Marne); abbé de Ham en Picardie, il avait
d'abord exercé l'office de conseiller clerc au Parlement de Paris. Sa réception est inscrite dans les registres de cette conr au So.avril 1 55o.
Il était le quatrième fils de Nicolas Viole, seigneur du Chemin, Azay, Roquemont, etc. , maître ordinaire en la Chambre des Comptes,
mort le 18 août i.^)û8 et inhumé, le 19, à Saint-André-des-Arts, sa paroisse, et de Claude de Chambon, sa femme, fille de François
de Chambon, conseiller au Parlement de Paris (voir la généalogie de la famille Viole dans VHitloire du Gdtinai$ de dom Guillaume
Morin, Paris, Chevalier, )63o, in-4°, p. 46 1). Les obsèques de Guillaume Viole eurent lieu le 7 mai, à trois heures de relevée, et le
Parlementy assista en corps (X'' 1628, fol. .34 v°); il fut inhumé dans le chœur de son église. Les cérémonies sont décrites au long
dans le Registre capilulaire. (Archives ««(., LL. a58, fol. 358-365, pa»sim.)
Aux termes de l'ordonnance d'Orléans (janvier i56i ), aussitôt la vacance d'un siège épiscopal déclarée, on devait procéder à une
nouvelle élection. L'article i " porte que les évéques seront élus «par li>s archevêques et évoques de la province et chanoines de l'église
épiscopale, appeliez avec eux douze gentilshommes, qui seront élus par la noblesse du diocèse, et douze notables bourgeois, qui
seront élus en l'hostel de la ville archiépiscopale ou épiscopale. Tous lesquelz , convoqués à certain jour par le chapitre du siège vaquant
et assemblez comme dit est, s'accorderont de trois personnages de suffisance et qualitez requises par les saints décrets et conciles, âge»
au moins de trente ans, qu'ilz nous présenteront pour par nous faire élection de celui des trois que voudrons nomment. (Fontanon,
EditB et ordonnances, in-fol., t. I,p. 47; Isambert, Anciennes lois, in-8°, t. XIV, p. 64.)
Dès le lendemain de la mort de Guillaume Viole, le Lienteiiant civil et le Procureur du Roi au Chàtelet se rendirent au Chapitre
et adjurèrent les chanoines de se conformer à celte disposition. Ceux-ci répondirent qu'ils traiteraient cette question après la céré-
monie des obsèques. Cependant, le bruit se répandait que l'ordonnance d'Orléans serait éludée et que l'on en reviendrait, pour le
remplacement de i'évèque, aux dispositions du Concordat. Alors, dans l'après-midi du même jour, la Municipalité fit auprès du Cha-
pitre une démarche semblable à celle des deux magistrats, mais plus accentuée. Claude Perrot, Procureur de l'Hôtel de Mlle, accom-
pagné d'un grand nombre de bourgeois, cum magna comiliva civium dicte Ville, vint dans la salle des délibérations capitulaires, porteur
des remontrances du Bureau. Il protesta de la nullité de l'élection, dans le cas où elle serait faite contrairement à l'ordonnance de
janvier i56i, et déclara se porter dès lors appelant comme d'abus, en vertu des pouvoii-s de la Ville qu'il avait sur lui el remit aux
chanoines. Il n'obtint aussi qu'une réponse évasive el se fil donner acte de sa protestatiou (LL. a58, fol. 36o, 36a v°). On voit, par
ce passage de notre Registre, que les remontrances de la Ville demeurèrent absolument sans effet. Pierre de Gondi, le successeur de
Guillaume Viole, ne fut d'ailleurs intronisé que le j4 décembre iSôg. (Gallia christ., t. VII, col. 166.)
[i568]
ia Ville des defTailIans des portes, du guet gênerai
et particulier d'icelle Ville, pour iceulx condanner es
amendes indictes par les ordonnances preceddentes.
En quoy nous admonestons tous universellement
DE LA VILLE DE PARIS.
3S
vacquer soigneusement et diligemment à l'exécution
du présent establissement.
ffFaict au Bureau de lad. Ville, le vu* jour de
May mil \' lxviii.d
LV. — Pont Nostbe Dame.
to mai t568. (Fol. 90 r°.)
f M' Gilles Lecoigneux, Procureur des causes de
ladicte Ville en la court de Parlement, prenez la
cause pour Jehan Josse, Charles Païen, Pierre Le-
roy, Gilles de La Boissiere, Jehan Lenffant, Jacques
Plamont, Mathurin Bigot et Philippes Duquesnoy,
tous marchans demourans sur le Pont Nostre Dame,
à rencontre de Rem? Moreau, Berthelemy duTillet,
Denis Barjot, Nicolas Mercier, Anthoinc Le Saulnier
et aultres. Et en ce faisant, soustenez pour icelle
Ville que lesd. Josse et consors doivent joir des
maisons appartenans à icelle Ville, èsquelles ilz sont
demourans, suivant les baux qui leur en ont esté
faictz,pour plusieurs causes et raisonnables considé-
rations que entendons dire et déclarer à lad. Court '".
Si n'y faictes faulte.
irFaict au Bureau de lad. Ville, le x* jour de May
mil T* Lxvni. 71
LVI. LOTZ ET VESTES SiMON.
i% mai i568. (Fol. 90 v*.)
Au jour d'huy xn'jour de May oud. an, en la pré-
sence de m* Claude Perrot, Procureur du Roy et
de lad. Ville, a esté accordé à m" Henry Simon,
Recepveur des fortiflicatious d'icelle Ville '^), que de
toutes les parties qui doibvent des lots et ventes
recellées h lad. Ville cl qui seront poursuivies par
sa recherche et diligence, il aura et prandra par
les mains de mons' le Recepveur de lad. Ville,
m' François de Vigny, le tiers de ce qui est et se
trouverra deu par lesd. parties, suivant la coustume
de la Prevostë et Viconlé de Paris.
LVII.
Pour le guet.
I* mai i568. (Fol. 91 v*.)
-Sire Jacques Kener, Quartcnierde ladicte Ville,
ne Taillez de faire assembler tous les bourgeois de
chascunc dixaine de vostre quartier chez le cappi-
taine, cbascun rndroirl soy, appeliez avecq vous le
cinquantenier et dixinicr, pour leur faire entendre
la volunté et intention du Roy et de la Ville de
continuer, pour la seureté de ladicte Ville, les gueli
et senlinelles de nuict et portes de jour, ausquelz as-
sisteront les chcfz des maisons en personne, et que.
sur peine de dix livres parisis d'amende et privation
du droict de bourgeoisie, que es exécutions de noz
mandemens ilz ayent à obeyr à leur cappitaine, leurs
lieutenans, enseignes et autres chefz de compaignie,
tant(|u'il plaira h Sad. Majesté.
ffFaicl le xii* jour de May ji. v' Lxvm.n
Pareil/, mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers d'icelle Ville.
O II s'agil d'un procès intenté par le* locataires des maisons du Pont Notre-Dame, dépossédés au mois île février précédent parce
qu'ils avaient <\ù s'abaenler pour cause de religion pendant les troubles, contre les nouveaux locataires, auxquels la Ville, sur l'ordre
exprès du Roi, avait passé les baux, le 7 février i568, comme nous l'avons vu d-dcssus, page t6, note 1. Denis Bai^ot , nommé ici,
était sans doute l'ancien locataire de la maison des Trois-Couronnes, dont le nom était resté en blanc dans le bail. {ArchivtM nat.,
(y i099««. fol. 3v*.)
Cl II existe aux Archives nationales on petit registre de comptes, s'étendant du la mars 1670 au is mars 1571, intitulé: Forliffi-
catioiu et rrparaliotu detfo$m, porte», murnUIf, rampar», quaiz tt fontaine» de la ville de Parie (KK 386'). Le nom de M' ilcnri
Simon n'y figure point, non plus que celui d'aucun autre receveur spécial des fortifications. Il est probable que cet office avait été réuni
1 celui de Receveur de la Ville, exercé alors par François de Vigny.
VI.
IMr*l«l«IC tlTIOTlil.
34
REGISTRES DU RUP.EAU
[.5C8]
LVIII. — La Roïne malade.
i4 mai i568. (Fol. 92 r°.)
Le jour d'hier vendredi xiiii"''' desd. mois et an,
lesd. s" Prévost et Eschevins allèrent de i'Hostel de
ladicte Ville, vestuz de leurs habilz ordinaires, les
sergens d'icelie vestuz de leurs robbesde livrée mar-
chans devant, en l'église mons' Sainct Jehan en
Grève, en laquelle ilz feirent dire une messe haulle
pour la disposition de la Royne'^'.
LIX. — Pour les recherches.
i5 mai i5fi8.
(rSire Jacques Kerver, Quartenier d'icelie Ville,
appeliez voz cinquanleniers et dixiniers, ensemble
quatre notables bourgeois de vostre quartier et les
cappitaines, chascun en sa dixaine, et avecq culx
allez mardi prochain , suivant le commandement du
Rov, faire perquisition et recherche bien exactement
en toutes les maisons dud. quartier, tant hostelliers,
chambres garnies que autres, èsquelles penserez y
(Fol. 9. r°.)
avoir gens estranges logez et incongneuz, ensemble
les armes que trouverrez èsd. maisons et la qualité
dicelles, vous adjoignant avecq le Commissaire d'i-
celluy quartier, et de tout nous faictes rapport. Si n'y
faictes faulte.
"Faict le xv' May m. v" lxviii.h
Pareilz mandemens ont esté envolez aux autres
Quarteniers.
LX. — Brelans et jeuz de quilles deffenduz.
iSmai 1.568. (Fol. 91 v°.)
îtDe par le Roy elles Prévost des Marchans
et Eschevins de la ville de Paris.
«Sur les remonstrances qui ont este' faictes par
le Procureur du Roy et de ladicte Ville des incon-
veniens, querelles et meurtres qui pourroient sur-
venir à cause des brelans, jeuz de quilles et autres
que les maistres des haultes œuvres entretiennent
es faulxbourgs de lad. Ville, il est expressément
inhibé et deffendu ausd. maistres des haultes œuvres
de ne tenir ausd. faulxhourgs brelans, jeuz de
quilles ne autres, sur peine de punition corporelle.
(tEt, sur les mesmes peines, est enjoinctaux ma-
nans et habitans desd. faulxi)ourgs se contenir et
porter modestement avecq les bourgeois de lad. Ville
et les gardes des portes d'icelie, et aux cappitaines
de lad. Ville et faulxbourgs, chascun en son-endroict,
de empeschcr toutes querelles et y tenir la main
soigneusement.
trFaict au Rureau de lad. Ville, le xv^'jour de
-Mav M. v'^ Lxviii. 1
'"' Ce paragraplie se trouve dans le Registre après les deux suivants; nous l'avons rétabli à son rang chronologique, malgré la for-
mule de début : Le jour d'hiei:..
(*' Les prières et processions eurent lieu dans Paris les i3, i4 et t5 mai. On lit dans le registre du Conseil du Parlement, à la
date du i3 :
itCe jour, la Court a arreslé qu'elle se lèvera à neuf lieuies pour aller en l'église de Paris faire prières à Dieu pour impetrer la
santé de la Royne, mère du Roy, griefvement malade.Ti (Archives nal., X'* 1638, fol. 5,3 v°.)
Et dans le Registre capitulaire, le j5 :
nSabbati lequente décima qumta maii, congregatis dominit in vestiaro po»t Ave rcgina, in magno nuinei-o, domino Cantore ibidem
préside, ordittalum estfieri preces et processiones cum ecclesiis subditis, per circuitum civitatis , pro impetrnnda saniinte et rera incolu-
mitale domine Régine infirme, ac domini nottri Régis christianissimi et principum catholicormn prospéra etfelici successu, pace et iinione
regni et urbis, bonorum et Jructuum terre preservnlione et augmenta, hereswn extirpatione et aliis a Deo optitno maximo impelrandis.n
(LL. a58, fol. 368 v°.)
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
35
LXI. PoiB Vk GABDE DE l'ArCENAC.
18 mai i568. (Foi. 91 r°.)
<r Cappitainedes cenl hurquebuziers de ladicle Ville,
nous vous mandons que, suivant la voluntédu Roy,
\ous aiezà faire département de voslre compaignie,
el dicelle envoier par chascun jour vingt hommes
bien armez en TArsenac, pour y faire la garde, à
commancer à quatre heures du malin, lorsque le
guet de nuict sortira de garde, el sortiront ii huict
heures du soir, lors que le guet de nuict entrera en
garde, à commancer demain, pour continuer avecq
les cenl archers de ladicle Ville, qui vous sont dépar-
tis, el qui ont jà commancé ladicte garde, pour y
continuer tant qu'il plaira au Roy, en peine aux def-
faillaus de quatre livres parisis d'amende, applicables
aux nécessitez de la compaignie qui seront levez sans
déport. Si n'y faictes faulte.
fFaict le xviii' jour de May m. v° lxvui."
LXII. — [Revue des chevaux et des armes de la compagmie des arquebusiers.]
10 mai i568. (Fol. g-i v*.)
ffCappilaine des cent harquebuziers de lad. Ville,
nous vous mandons que, incontinant la présente
receue, vous ayez, avecq les officiers de voslre com-
paignie, à vous transporter es maisons de tousceulx
d'icelle compaignie, pour recongnoistre les chevaulx
el armes qu'iizont pour faire service, suivant le ser-
ment qu'ilz ont preste; dont vous nous ferez vostre
rapport. Si n'y faictes faulte.
(f Faict le xx°" jour de May m. v' Lxviii.'n
Pareitz mandemens que les deux preceddens ont
esté envoiez aux autres cappitaines desd. nombres.
LXIII. — EsGOUTz [de la bue Sai>t-Dems au Temple].
11 mai i568. (Fol. gs v*.)
tSoïI faict commandement à tous ceulx qui ont
cntreprins sur la largeur ancienne des esgoutz du
Ponceau de la rue Sainct Denis tirant à l'esgoust du
Temple, de retirer leurs meubles et bastimens, fem-
mes et familles dans trois jours, aullrement leur
declairerque à faulte de ce faire, l'on metlera le mar-
teau dedans pour procedder à la démolition desdiclz
lieux anticippez, comme de raison.
f* Faict au Bureau de lad. Ville, le xxi'jour de
May m. »* litiu.»»
irM' Guillaume Guillain,Maislrc deseuvresdelad.
Ville, nous vous mandons que, mercredy prochaine-
ment venant, vous ayez à pauser ^ozalligeml>ns pour
mectre le cours de l'eaue des esgoustz du Ponceau de
la rue Sainct Denis tirant vers le Temple, en largeur
de six thoises, el si trouvez qu'il y ayt quehjue cmpes-
cliement d'entreprinses, vous les ferez incontinant
abuslre el desmolir, ainsi que verrez estre à faire par
raison. Si n'y faictes faulte.
r Faict led. jour.i
LXIV. — Pour faire le raport de l'estat et monture des harquebuziers*''.
ig mai |5G8. (Fol. g3 r*.)
-Cappitaine des cenl harquebuziers de lad. Ville,
nous vous avons depuis |)eu de jours mande que vous
nous eussiez à rerliffier Testai el monture de tous les
har(|uebuziers de voslre compaignie, el de ce nousen
faire vostre rapport el procès verbal , pour pouneoirà
reulx qui ne seront de la qualité et qui n'auront satis-
faicl à nosd. mandemens. Ou cas de nonchallance et
mauvais debvoir en >08lre endroict, nous prandrons
à vous, Cappitaine, en vostre propre et prive nom,
d'aultanl qu'il est question du service du Roy, bien,
repoz et seurellë de cesledicte Ville.
If Faict au Bureau d'icelle, le xxix' jour de May
■ . V' LXVIII. îi
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux cappi-
taines des arbaleslriers et archers.
'' A partir d'ici jiuqu'à la fin du volume, sauf de très rares excepliona, les rubriques ne sont plus d'une écriliirc cunicnipurainc
du coqM du Rcpstre. Elles ont élé tracées à la marge vers la fin du itu* siècle. Nous les (onserverons telles quelles cependant, à
moins qu'elles ne soient inexactes ou trop développées.
5.
36
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
LXV.
CONTRACT DE VENTE, PAR LES S" DE ViLLEROY ET DE ChANTELOU,
AU DUC d'Anjou, frère du Roy, de l'hostel de Villeroy.
3o mal i568. (Foi. 94 ¥°.)
(1)
«Par devant Quiriace ChampyetLoys Legendre,
Notaires du Roy nostre sire ou Chastelet de Paris
soubzsignez, furent presens et comparurent person-
nellement niessires Nicolas Legendre, chevalier, sei-
gneur de Villeroy '->, baron de la Chappelle la
Royne, Maigny et Halaincourt, Conseiller du Roy,
Secrétaire de ses finances et Thesaurier de son
Ordre, et Jehan de Neufville '^', son frère, aussy che-
vallier, seigneur de Chantelou, Conseiller du Roy,
Thesaurier de France, demourans à Paris, d'une
part, et nobles hommes m" Philippe Hurault, sei-
gneur de Cheverny (^', Conseiller du Roy, Maistre
des Requestes ordinaire de son Hostel, et Chancel-
lier de monseigneur le duc d'Anjou, frère du Roy,
et Henry de Sanoys, seigneur de Chasteaudieux, Con-
seiller dudict seigneur et gênerai Superintendant de
ses finances, ou nom et comme eulx disans avoir
charge et slipullant en ceste partye pour monsei-
gneur le duc d'Anjou, frère du Roy, d'autre part;
lesquelles parties, èsd. noms, de leurs bons grez,
sans aucune contraincte, si comme ilz disoient, re-
congneurent et confessèrent et confessent que, en fai-
sant et passant ce jour d'huy entre eulx, pardevant
lesdictz notaires soubzsignez, certain contract par
lequel lesd. s" de Villeroy et de Chantelou avoient
vendu et promis, chascun pour le tout sans division
ne discution, garentir de tous troubles et empesche-
mens quelconques audict s' duc d'Anjou, frère du
Roy, stipullant et acceptant par iceulx seigneurs de
Cheverny et de Sçanois, une grande maison contenant
plusieurs corps d'hostelz, courtz, puis, galleries,
chappelle, escurye, jardin et autres ediffîces, lieux,
aisances et appartenances, vulgairement appellée
hostel de Villeroy, et anciennement Ihostel d'Alen-
son!^', assize et scituée à Paris, rue des PouUyes et
des Fossez Sainct Germain, ayant ysseue par der-
rière rue d'Aultruche, devant lechasteau du Louvre,
qui appartenoit ausdiclz s" de Villeroy et de Chan-
''' Cel acle n'est pas à sa place chronologique dans le Registre i il ne vient qu'après le sixième paragraphe en suivant, c'est-à-dire
après un niamlement du 4 juin. Il est probable qu'il ne fut enregistré qu'après cette dernière date ; mais comme rien ne l'indique
d'une manière formelle, il nous a semblé préférable de le classer à sa véritable date.
'^' Voir ci-dessus la note 2 , page 2 1 .
'^' Jean de Neufville, seigneur de Chanteloup, de Bouconvilliers et d'Hardeville, Secrétaire de la Chambre du Roi en loig, morl
le 22 Septembre iSgy et enterré en l'église Saint-Eutrope de Chanteloup. De sa femme Geneviève Alaixl, ûUe de Guillaume, con-
seiller au Parlement, il eut un fils, Jean, qui fut aussi Secrétaire de la Chambre du Roi en survivance de son père, le a mai i558,
et deux filles, Madeleine, mariée à Jean Bochard de Champigny, et Anne, femme de Christophe de Thou.
'" Cinquième fils de Raoul Hurault, seigneur de Cheverny, et de Marie de Beauuo, né le aô mars i528, il fut d'abord Conseiller
au Parlement (9 mars i55â). Maître des Requêtes par lettres données au Bois de Vincennes, le i" août i56a. Chancelier d'Henri
de France, duc d'Anjou, en 1670, Garde des sceaux de France, le 26 septembre 1378, Chanceher de l'ordre du Saint-Esprit,
lors de la création, Chancelier de France, après la mort de Birague, en i583. Pendant les troubles de la Ligue, les sceaux lui furent
ôtés. Henri IV les lui rendit au mois d'aoùl lôgo et il les conserva jusqu'à sa mort, arrivée le 3o juillet lôgg. La terre de Cheverny
fut érigée en comté en sa faveur (janvier 1677). Philippe Hurault a laissé des Mémoires qui vont jusqu'à l'année de sa mort et ont
été continués jusqu'en 1601 par son iil». Publiés pour la première fois en i636, ils ont été réimprimés dans les grandes collec-
tions de mémoires.
'^' M. Berty a tracé tout au long l'historique de cet hôtel, dont il suit la trace en remontant jusqu'au milieu du iiii* siècle. AUbnse
comte de Poitiers avait dans la rue d'Autriche un hôtel peu considérable, qu'il agrandit par l'acquisition de maisons voisines et de
jardins jusqu'à la rue des Poulies. Il fut acheté, après la mort d'Alfonse, par Archambaud H, comte de Périgoi"d, qui en vendit la
moitié, en 1281, à Pierre de France, comte de Blois et d'Alençon. L'hôtel, dit d'abord hostel d'Hosteiùche, appellation encore en
usage en liai, commença alors à se nommer holel d'Alençon, désignation sous laquelle il a été connu jusque dans la seconde moitié
du xvi' siècle. Après beaucoup de péripéties et de nombreux changements do maîtres , l'hôtel d'Alençon était au commencement du
Xïi' siècle, la propriété de Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, qui le fit reconstruire entièrement avant 1 5 1 g . Le duc d'Anjou qui
en devint acquéreur, comme nous le voyons ici, chargea son favori Du Gast d"y établir un arsenal d'armes magnifiques destinées
aux six mille Gascons dont celui-ci était colonel général. 11 fut acheté, en i58i, par Marie de Bourbon, duchesse de Longueville, et il
resta dans sa famille , dont il prit le nom , jusqu'au 1 3 août 1 66a , époque oii il fut échangé avec le Roi par Henri de Longueville contre
l'hôtel de Chcvreuse, sis rue Saint-Thonias-dii-Louvre. Après avoir servi de demeure au marquis d'Antin, Surintendant des Bâtiments ,
ce qui le lit appeler hôiel d'Antin ou de la Surintendance, il fut rasé à la suite des lettres patentes de 1-58, relatives au dégagemeot
des abords du Louvre. (Topographie historique du vieux Paris, par Adolphe Bcriy, \a-!\°, 1866, t. I, p. 88-92.)
[t568]
telou , frères, de leur propre par le decedz et Irespas
de feu uiessire Nicolas de Neufville 1'', leur père, en
son vivant chevalier, seiyneur de Villeroy; et ce,
moyennant le pris et aux charges, selon et ainsi qu'il
appert plus à plain par les lettres de lad. vendition,
cession et transport, auroirt et a este par exprès con-
venu et accordé entre icelles parties, èsd. noms,
oultrc et par dessus les autres charges et clauses
contenues et portées par icelluy contract d'acquisi-
tion, du consentement et exprès commandement de
mond. s' le duc d'Anjou, avecq l'adviz et conseil de la
Royne, sa mère, comme ilz disoient, pour le regard
de la fontaine ''^> qui est de présent en iadicte mai-
son et hostcl de Villeroy, cy devant acquise par ledict
deffunct niessire Mcolas de Xeufville, père, des Pré-
vost des Marchans et Eschevins de lad. ville de Pa-
DE LA VILLE DE PARIS.
M
ris, que led. messire Nicolas Legendre en pourra rete-
nir en propriété la moictié de lad. fontaine, pour la
commodité et usance de sa maison, seize rue des
Bourdonnois, ou tel autre lieu que bonluy semblera;
le tout, nonobstant que par led. contract de vendi-
tion de ce ne soit faicte aucune mention; laquelle,
autrement et sans le présent accord, n'eust esté
faicte, passée ne accordée entre eulx.
«Promectans, etc., obligeans, etc., chascun en
droict soy et l'un envers l'autre, èsd. noms, etc. Re-
nonç;ins,etc.
tfFaict et passé double, cestuy pour lesd. s" de
Villeroy et de Chantelou, l'an mil cinq cens soixante
huict, le dimanche xxx* et penultiesme jour de
May.i)
Ainsy signé: rLege!«dre et CiiAMPTn.
LXVI.
^11 est ordonné à tous cappitaines de faire bou-
cher les portes et huis de derrière des maisons sus-
pectes, nonobstant quelques permissions qu'ilz en
Pour faike boucher les portes de derrière des maisons suspectes.
3i mai i568. (Fol. 93 r".)
pourroient avoir obtenues, auxdespens des habllans
desd. maisons. Faict au Bureau de lad. Ville, le
dernier jour de May m. v' lxtiii.
LXVII. — Pour garder l'Arce.nal.
1" juin i568. (Fol. 98 i'.)
•rCappitaine Lepeuple, nous vous mandons que
ayez à continuer, avecq ceuh de vostre compaignie,
dès ce jour d'huy, la garde qu'il est nécessaire en l'Ar-
senac, ainsy que avez faict par le passé, et ce pour
obvier à tous inconvcniens qui en peuvent advenif*.
Si n'y faictes faulte.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le premier jour
de Juing m. v' lxtiii. n
LXVIII. — Pour faire recherche des étrangers.
i"juin i568. (Fol. 98 »•.)
^11 est ordonné que les Cappitaines de lad. Ville
se assembleront promptcmcnl, en tel lieu commode
qu'ilz adviseront, et illcc par ensemble commande-
ront le jour et heure en mesmc instant, pour aller
chascun en sa dixaine pour faire recherche bien
exactement de tous les esirangers qui y seront logez,
avecq le nombre, qualité et quantité de chevaulx et
armes qu'ilz auront, et l'occasion de leur séjour en
ceste Ville, le tout suivant la volunté du Roy, dont
ilz seront lenuz nous cerliflîer et apporter leurs
procès vcrhaulx dedans trois jours prochainement
venans, pour en estre ordonné par Sa Majcsli; ainsy
que de raison.
irFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour. t>
'') SecréUire do Roi en i5o7, Audirncier de la Chancellerie, puis Trôner de France, Secrétaire des finances cl de la Chambre
du roi Françoia I", Trésorier de l'ordre de Sainl-Michel , en 1 ja 1 , Adroinisiraleur de l'Hôtel-Dieu de Paris, etc., il mourut en 1 553.
Cesl lui qui avait échangé avec le Roi la maison de» Tuileries à Pari» contre la terre deChanleloup, le la février iSig.
'*' Il a été ({uestion de celle Tontaine dans le tome il I des DéUbéralimu du Bureau de la Ville, pajje 1 98 , note i . L'IuMel de Villerov
fut l'un des cinq privilégiés que n'atteignit point l'ordonnance du 1 i mai 1 551 , portant suppression fies prises d'eau particulières.
zn
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
LXIX. POIR SARiMER ET SE RENDRE AUX CORPS DE GARDE, AU MOINDRE BBUIT ET TUMULTE ('^
3 juini568. (Fol. gS v°.)
(tDe par le Rot.
(c H est enjoinct à lous bourgeois, manans et habi-
tans de ceste ville de Paris que, incontinent qu ilz
seront advertiz de quelque sédition ou tumulte pré-
paré ou advenu en quelque quartier de ladicte Ville,
de s'armer et de se rendre au corps de garde de son
quartier, pour dudict lieu s'acheminer la part oii leur
sera dcclairé par celluy qui commendera audict corps
de garde, pour remédier et appaiser toutes séditions
et querelles, sur peine, oii iesd. bourgeois connive-
ront et ne se y vouldront rendre, de se prendre à
eulx du danger qui pourroit advenir, en leur propre
et privé nom, et d'estre pugnis comme infracteurs
des ordonnances du Roy et contempteurs du repoz
public.
«Et à ceste fin, seront faictz chascun jour de feste
seize corps de gardes, es places les plus commodes
de chacun quartier, où se trouveront en nombre de
trente hommes pour le nioings, prins des dixaines
respondantes respectivement de chacun quartier,
assçavoir vingt harquebuziers et dix hallebardiers.
ausquelz corps de gardes seront tenuz de commander,
chacun en leur tour, ung cappitaine du quartier ou
son lieutenant, qui y feront residance continuelle,
sans divertir en autres actes, depuis six heures du ma-
tin jusques à six heures au soir.
trEt pareilles deffences sont faictes à lous, de
quelque estât et qualité quilz soient, de n'entrer de
leur authorilé privée en quelque lieu et maison que
ce soit. Ains, s'ilz entendent qu'il se face quelque
chose contre les ordonnances du Roy, en viendront
advertir les officiers de Sa Majesté et ceulx qui com-
manderont ausdictz corps de gardes.
rr Et seront les commandemens réitérez à tous bour-
geois d'obéir à leurs cappitaines et ne lascher har-
quebuzes ne autres bastons à feu , depuis huict heures
du soir jusques à six heures du matin, sur les peines
cy devant declairées.
«Faict à Paris, le troisiesme jour de Juing
M. V' LXVIIl.fl
Ainsi signé: (tCHARLESd.
Et plus bas : tEizesd '^1.
LXX. — Poisson. — [Changement de marché.]
4 juin io68. (Fol. 94r°.)
tr On faict assçavoir que deffences sont faictes à tous,
de quelque marchandises qu'i se puissent mesler, de
ne plus s'assembler pour vendre ny débiter aucune
marchandise de mer, fraiz et salle '^', et toute sorte
de poisson d'eaue doulce, beurres, œufz, formaiges,
herbes et toutes sortes de fruictz, au lieu où l'on a
par cy devant faict le marché, tant à Petit Pont, rue
de la Buscherye, que pourtour du Petit Chasleliet,
'■' Cette pièce a été imprimée sous le litre d'Ordonnance du Roy pour l'eitxthlUtement de certains corp» de garde en sa ville de Paris,
pour remédier et apaiser les séditions et querelles qui y pourraient advenir. (Voir Catalogue de l'Histoire de France île la Bibliothèque
nationale, in-4°, i855, t. I, p. 273.)
<^' Ici se place un acte intéressant du 3 juin conservé parmi les Minutes du Bureau de la Ville. Il s'agit d'une requête adressée à
la Chambre des Comptes par le l'révôt ilcs Marchands et les Eschevins trpour faire apparoir du bon droit qu'ilz ont en ung procès
pour raison d'un basteau prins en l'année mil v" lxii , durant les troubles, el applicqué à faire un corps de garde sur la rivière pour la
delTence de lad. Villen. Ce corps de garde avait été établi par ordonnance du Bureau de la Ville, en date du U juillet iSGi. Robert
Tamponnet, marchand de Paris et propriétaire du baleau, mécontent de l'indemnité qui lui était offerte, intenta à la Ville un procès
que le Parlement lit traîner en longueur. Finalement les parties conclurent un accord, en conséquence duquel la Ville paya quatre-
vingt-dix livres à Tamponnet, le 3 avril i566. Mais celui-ci émit dans la suite de nouvelles prétentions et recommença le procès.
C'est alors que le Prévôt des Marchands et les Echevins demandèrent à la Chambre des Comptes de leur délivrer un extrait collationnc
du compte du Receveur de la Ville, clos le 27 mai 1667, sur lequel se trouvait la mention de la somme payée au demandeur avec
l'exposé des motifs. (H. 1881 , à la date 3 juin i568.)
''' Il y avait un Contrôleur général sur le fait de la marcliandiso de poisson de mer, etc., dont l'office fut supprimé par édit de
mars i563, renouvelé à Paris le 16 janvier i568. Ce dernier fut enregistré au Parlement, le 16 octobre suivant (Archives nat.,
X" 8627, fol. 386). Voir aussi des lettres patentes données à Paris, le ag janvier i568, pour le renouvellement du bail des fermes de
douze deniers pour livre et de six deniers pour livre sur le poisson de mer ( Carlulaire de l'HoIel de Ville, KK 1 0 1 9 , fol. 3o 1 ). Il est
de nouveau question ci-dessous, à la date du 37 août, du changement d'emplacement du marché du Petit Pont ou de» GlorieUcs
(voir notre n° XCI).
[i568]
que es autres lieux et es environs, sur peine de
cent livres parisis d'amende et de conGscalion de la
marchandise. El neantmoinfjs, pour subvenir au bien
commung, que tous ceulx et celles qui auront
volunte' de vendre et débiter marchandises, ([u'ik
ayenl à soy retirer entre le pont Sainct Michel et
DE LA VILLE DE PARIS.
89
Petit Pont, aux Halles et Marche neufz qui, pour la
commodité publicque y ont estez nouvellement bas-
liî,et (jne, pour avoir baulx dos places marquées, ilz
se retirent par devers lesd. Prévost des Marchans et
Eschevins de lad. ville de Paris.
itFaictle nii'jourde Juing m. v'lxvui. d
LXXl. — Pour kaire dresser corps de gardes.
4 juin i568. (Fol. gà v*.)
-Cappitainc collonnel du quartier de Guillaume
(îuerryercn la Cité, nous \ous envoyons la coppye
du mandement ordonné par le Roy nostre sire estre
faict et exécuté en ccste Ville, durant les jours de
Testes, pour empescher toute esmotion et tumulte
|>opulaire qui peuvent advenir en ceste Ville.
".K reste cause, appeliez tous les cappilaines de
vostre quartier et avecq iceulx faictes dresser le corps
de garde, pour y loger les bourgeois armez, mention-
nez audict mandement; et en conclusion, faire et
exécuter tout ce que porte led. mandement pour le
bien, repoz et tran(|uilit(- de cestedicle Ville. Sy \ous
prions n'y riens oublier de vostre debvoir.
ff Faict au Bureau de lad. Ville, ledict jour.n
LXXI!. — Pour faire corps de gvrde chaqde jour de feste [dass les faubourgs].
10 juin i568. (Fol. gb v*.)
ir Suivant l'exprès commandement du Roy, derniè-
rement publié par toute la Ville, pour empescher tout
desordre et tumulte qui pourroit advenir par aucu-
nes personnes mal disciplinés et séditieux, etsingul-
liairement es jour de Testes, en quoy les habitans de
la Ville font tout debvoir, soubz la discipline des
rappitaines de leurs dixaines; neantmoins que la
Ville face debvoir, de sa part, les habitans des faulx-
bourgs négligent tout bon office, et, sur le petit
ordre qui y est donné, beaucoup de mauvaises per-
sonnes, soubz tiltrc d'escolliers ou aultrement, font
beaucoup d'insollanccs, et en viendroict enfin ung
1res grand péril et scandalle.
-A ceste cause, il est ordonné à tous les rappi-
taines des faulxbourgs de cestedicte Ville de faire,
chascunjour de feste, corps de garde qui sera assisté
par le cappitaine ou autre chef de bande, auquel
oITicier seront tenuz tous les citoyens obeyr, sur
peine de grosse amande, et d'empescher toute sédi-
tion et scandalle ausd. faultes, et de faire retirer
doulcement ceulx qui vouldront faire des insolences,
el, à leur reffuz, les ronduire prisonniers et faire
de telle sorte que le repoz puisse demeurer, le tout
suivant la volunté du Roy.
<r Pareillement est enjoinct aux habitans des faulx-
bourgs n'user de parolles injurieuses aux personnes
passantes par lesd. faulxbourgn, ains passer en toute
bonnesteté et doulceur, sur les mesmes peines.
•r Faict au Bureau de la Ville, le x* jour de Juing
M. V' LXVIII.fl
LXXIII. — Affaire criminelle.
is juin i568. (Fol. 96 r'.)
Du xii"* jour de Juing m. y' lxtii.
Sur les remonstrances qui ont esté faictes par le
Procureur du Roy et de la Ville de ce que le Roy et
nosseigneurs de son Conseil privé l'auroient hier
mandé, pour sçavoir quelles charges et informations
l'on avoit mises entre ses mains contre ...'" Pri-
rnardiz, marchant demourant à Lvon, arresté et con-
Sa Majesté entendoit que es captures et emprisonne-
mens l'on suvist la forme et l'ordre judiciaire;
Il a esté ordonné que doresnavant aucune cap-
ture, emprisonnement ou exécution ne sera faicle
que comme l'on a anciennement acoustumé, toute
ordre et justice préalablement gardé, et qu'il n'ait
esté par deux ou trois de nous délibéré, signé ou
arresté.
stitué prisonnier es prisons de ladicte Ville, et que
''> Le prénom ert nUé en blanc Le Regittre de la juridiction des Prévôt des Marchands et Èchevint pour cette époque, qui
permntlrail >ip combler c«Ue lacune et sans doute de donner des détails sur l'aflairc , est en déficit.
iO
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
LXXIV. — Procession [du Saot-Sacremem].
16 juin i568. (Fol. 96 r°.)
tfCappilaine des cent harquebuziers de la Ville,
faictes faire commandement à tous les harquebuziers
de vostre compaignc^e qu'ilz ayent à eulx trouver en
armes, vestus de leurs hocquetonsetàpied, demain
à six heures du matin précisément, devant l'Hostel
de cesle Ville, sauf de ceulx que vous aurez mis en
garde, tant en TArsenac que au Temple, pour nous
acompaigner en la procession du Sainct Sacrement,
qui se fera ce jour en toute la Ville '^', et pour don-
ner ordre qu'il ne vienne quelque scandalle. Si n'y
faictes faulte.
«Faict au Bureau de la Ville, le ivi'jour de Juing
M. V' LXVIII. »
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux cappi-
taines des arbalestriers, pistoUiers et archers.
LXXV. — Commission de Procureur pour la Ville \u Parlement.
ai juin i568. (Fol. 96 v°.)
r.k tous ceulx qui ces présentes lettres verront,
Nicolas Legendre, chevalier, seigneur deVilleroy, ba-
ron de la Chappelle la Roy ne , Maigny et Halaincourt,
Conseiller du Roy, Secrétaire de ses finances , Thesau-
rier de son ordre, Prévost des Marchans, etles Esche-
vins de la ville de Paris, salut.
rcSçavoir faisons que nous, deuement informez de
la sufiizance, cappacitte' et bonne dilligence de m"
Jacques Lecongneux, Procureur en la court de Par-
lement à Paris >-l, iceliuy Lecongneux, pour et ou
nom de ladicte Ville, en la présence de m' Claude
Perrot'^1, Procureur du Roy et de lad. Ville, et luy
sur ce oy, ce requérant, le présentant et certiffiant de
la qualité' et suffizance susdictes, avons faict, nommé,
ordonné, créé, constitué et estably, et par ces pré-
sentes faisons, nommons, ordonnons, créons, cons-
tituons et establissons Procureur en ladicte court de
Parlement, au lieu et par le trespas de feu m* Gilles
Lecongneux; auquel m' Jacques Lecongneux, pour
et ou nom de lad. Ville, avons donné et octroyé,
donnons et octroyons plain pouvoir, charge et man-
dement especial de assister en toutes courtz et par
devant tous juges, plaider, poursuivre, souslenir et
deffendre tous et chacuns les droictz, négoces, be-
songnes et affaires, tant du domaine de lad. Ville
que des aydes, greniers à sel, gabelles et autres
impositions vendues et allienées par le Roy à lad.
Ville, tant en demandant que en deffendant, meues
et à mouvoir, contre toutes personnes, faire toutes
adjonctions , requérir et demander tous renvoys , [assi-
gner tous] subjectz et justiciables, se présenter aux
assignations qui nous seront baillées, tant par devant
les gens tenant les Requestes du Pallais en ladicte
court de Parlement, Court des Aydes, et partout ail-
'■' Le Parlement s'était préoccupé, les jours précédents, des mesures à prendre pour que rien ne vînt troubler cette cérémonie et
remit en vigueur un arrèl du 26 mai j563 relatif à l'obligation de tendre les maisons sur le passage de la procession : ttDu sabmedy
xii' de Juing m. \' nvni. — Sur la renaonstraiice faicte à la Court par le Procureur gênerai du Roy, à ce que l'arrest d'icelle du vingt
sixiesme mai mil cinq cens soixante trois, donné pour le faict des personnes qui au devant de leurs maisons ne veullent tendre et parer
les rues, les jours et octaves de la feste du Sainct Sacrement, feust exécuté à ceste présente année; la Court a ordonné et ordonne que
l'arrest susdicl sera exécuté selon sa forme et teneur, et à ceste Cn, le substitud du Procureur gênerai du Roy au Cliastelet de Paris
présent, a esté donné led. arrest et le présent pour y satisfaire et pourveoyr.7) {Archives nat., X'' 1628, fol. 161.) Cette ordonnance
de i563 prescrivait au commissaire de chaque quartier, au quartenier, cinquantenier et à un marguillier de chaque paroisse de se
rendre dans chaque maison sur le parcours des processions et de s'informer auprès des habitants quelle était leur intention au sujet de la
tenture, de prendre par écrit les réponses de ceux qui refuseraient, pour un motif ou pour un autre, et de faire tapisser leurs devan-
tures aux frais de la fabrique, pour éviter tout scandale. ( Félibien , //i»(oire de la ville de Pari», 1725, in-fol., t. IV, Preuvet, t. II,
p. 81 5). 11 n'y eut d'ailleurs point do trouble.
'-' Fils de Gilles Le Coigneux, qui occupait cette charge avant lui, et de Geneviève Legendre, il devint Conseiller au Parlement de
Paris au mois de décembre i582. De son mariage avec Geneviève de Montholon, fille de François de Montholon, Garde des sceaux
de France, il eut : Edouard Le Coigneux, aussi Conseiller au Parlement de Paris; René, Conseiller au Parlement de Rouen; Marie,
femme de Matbias Maréchal, avocat au Parlement, et Anne, femme de Nicolas Sachot, Conseiller au Chàtelet. (Blanchard, Catalogue
des conseillers au Parlement de Paris, in-fol., p. 97.)
P> Claude Perrot avait élé institué Procureur de la Ville par lettres de Claude Guyot , Prévôt des Marchands , datées du » 3 octobre 1 565.
Elles ont été enregistrées dans le Registre précédent.
[i568]
lieurs ou mestier sera, opposer en tous cas et à toutes
Ans, comparoir et assister pour nous à toules les reddi-
tions et claustures des comptes qui seront rendus par
les fermiers de lad. Ville, ou par les commissaires
establiz au régime et gouvernement des biens saisis
entre lesd. fermiers , et à toutes les confections d'en-
questes ou assignations, où ladicte Ville aura inte-
rest,appellerde tous lortz et griefz,les appellations
rellever, poursuivir et soustenir, ou y renoncer, si
mestierest; substituer autres procureurs, ungou plu-
sieurs, qui ayt ou ayent le pouvoir dcssusdict ou partye
DE LA VILLE DE PARIS.
âl
d'icelluy, les revocquer ou aucuns d'eux, ces pré-
sentes demeurans en leur force et vertu, etgeneralle-
ment de conduire et démener tout le faict et ordre
de plaidoirie, et que vray et loyal Procureur doibt
faire en tel cas, aux gaiges, pensions, taxes, droiclz,
sallaires et prouflîctz pour ce deubz et acoustumez,
et qui y appartiennent, tout ainsy et par la forme
et manière que en a jouy par cy devant ledict feu
m* Gilles Lecongneux. En tesmoing de ce, etc.
irCe fut faict au Bureau de lad. Ville, le xxi* jour
de Juing m. v° lxviii.
LXXVI. POLR MONTER LA GARDE EN PERSONNE ET Y PAROITRE EN HABITS DE GUERRE.
39 juin i568. (Fol. 97 v*.)
ff Cappitaine Du Perier, qui debvez faire la garde de
la porte, tant de jour que de nuict, que sentinelles et
corps de garde en ceste Ville, selon le département
qui vous a esté faict, avecq les bourgeois, manans et
habitans estans souhz vostrc enseigne, nou.s avons
recongneu le peu de debvoir et ordre qui se garde
èsdictes portes, sentinelles et corps de gardes, soit par
connivence ou doulceur, et souffrez estrc assiste de
vosdictz bourgeois en peu de nombre, ou que se face
par malice et négligence desd. bourgeois qui se
rendent peu subjectz à y assister, et qui est pis, si
peu de personnes qui s'i treuvent si mal armez cl en
deshonneste équipage, qui redonde en honte, moc-
(juerie, et en très mauvaise réputation de nous, et à
tous cenlx qui viennent et retournent de ceste Ville,
el donne couraige à plusieurs d'y praticquer quelque
sinistre et malheureux desseing, au mespris de tout
le corps de cestedicte Ville qui a ccst honneur d'estre
appcllëe du lloy capitalle de son royaulme, mirouer
et exemple quand aux actions, en ce temps encores
mal asseur»? de repos, île toutes les villes d'icelluy;
r A ceste cause , pour remédier à ce desordre et ester
toute mauvaise réputation de nous, et que les habi-
tans de cestedicte Ville (jui ont si bien faict leur deb-
voir par cy devant, pour le service de Dieu et du Roy,
ne soient excusez de paresse et vous de négligence,
nous vous mandons que doresnavani, quant se viendra
le jour de vostre garde de porte, sentinelle et corps
de garde, de nuict ou de jour, vous faciez de telle
sorte que ceulx qui vous doibvent assister y aillent
en personne, bien armez, selon la qualité des per-
sonnes et des armes que par cy devant leur avez
'' MoU omi» par le scrilie.
commande s'armer, et que en allant ou retournant
desdictes portes, tant de jour que de nuict, ou durant
la garde et retour d'icelles, ilz ne soient veslus de
leurs manteaux, cappes et cha|>pcaux, sinon cju'ilz
soient hors de garde, ne cachans ce qu'ilz doibvent
le plus monslrcr à faire aparoistre.
ffEt, incontinent qu'ilz seront arrivez en ladicte
porte, sentinelle et corps de garde, ilz ayent à poser
lesd. armes sur les rastelliers, qui pour ce seront
dressez en monstre, et que durant le jour et nuict
que se feront lesd. gardes, vous ayez h faire tenir
une escouade de douze hommes armez, assçavoir
six harquebuziers morionnez et six hallebardiers
ayans corscletz, ou tel autn; nombre que verrez estre
bon de faire; lesquelz, ainsy armez, selon le départe-
ment par heures que vous en ferez, ilz semonstrenl
se promenans à l'entour du corps de garde, conti-
nuans jusques ad ce qu'ilz changent et que ladicte
porte soit fermée, sentinelle et corps de garde levez;
le tout, suivant les ordonnances et reiglement parcy
devant faictz, sur peine, [en cas]'" de connivence ou
deiïault de vosirc part, de s'en prendre à vous, en
vostre non privd, et de cent livres parisis d'amende,
aciendu la conséquence du faict et les causes pour les-
quelles l'on vous faict le présent mandement, et aux
rciïuzans de vous obeyr, de vingt livres parisis d'a-
mende. Si n'y faictes faulte.
rf Faict au Bureau de lad. Ville, le xxii* jour de
Juing M. ï' LXVIII. -
Ainsy signé : f Bachelier n.
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux autres
cappitaines de ladicte Ville.
mPtlMKIll RlTIOtâLI.
'i2
REGISTRES DU RUREAU
[i568]
MOIS DE JUILLET
LXXVII. — [Marché au] poisson [du quai Saint-Michel].
i" juillet i568. (Fol. 98 v".)
tt On fait assçavoir à toutes personnes vendans pois-
son, tant fraiz que salle, beurres, œufz et autres
vendans vivres, que lundy prochain, à deux iieures de
relleve'e , a u Rureau de ladicle Ville , se feront les bauk
à louaige des places estans sur le quay Sainct Michel,
pour vendre poisson et autres vivres , selon le numéro
et marque qui pour ce a esté cocte' cy dessoubz f'^'. Et
seront receuz toutes personnes à y mectre enchère,
selon le temps qui pour ce sera advisé.
trFaict au Rureau de ladictc Ville, le premier jour
de Juillet m. v' lxviii.u
LXXVIII. — Pour visiter les maisons, s'il y a armes requises.
10 juillet i568. (Fol. 98 v°.)
tril est ordonné que les cappitaines, chascun en
droict soy, feront les recherches acoustume'es en leurs
dixaines, le plus songneusement et exactement que
faire ce pourra, à telz jours et heures que par eulx
sera advisé; visitteront aussi les maisons de leurs
bourgeois, s'ilz ont les armes requises et à eulx
ordonnées. Et oià il se trouveroit aucuns desdictz
bourgeois n'avoir lesd. armes et equipaige requis,
est permis ausdictz cappitaines leur fa ire commande-
ment en avoir, selon leur qualité, sur peine de l'a-
mende et d'en achepter à leurs despens.
«Faict au Rureau de la Ville, le x" jour de Juillet
M. V" LXTIII.D
LXXIX. — Pour faire recherche des estrangers.
16 juillet i568. (Fol. 99 r°.)
ffCappitaine Guignaut, nous vous mandons que,
incontinent la présente receue, vous faciez recherche
des gens estrangiers nouvellement venuz, depuis
voz dernières recherches, qui sont en vostre dixaine,
et ceulx que congnoistrez estrc sans adveu et telz
par vous recongneuz, vous leur faciez commande-
ment qu'ilz ayent à vuyder hors la Ville dedans vingt
quatre heures, et se retirer en leurs maisons, en
peine de prison. Et de ce vous nous en ferez Tostre
déclaration, dedans dimanche prochain, suivant la
volunté du Roy. Si n'y faictes faulle.
ttFaict au Rureau de lad. Ville, le xvi' jour de Juil-
let M. V' LXVni. fl
Parcilz mandemens ont esté envoyez aux autres
cappitaines de ladicte Ville.
LXXX. — [Convocation à l'assemblée de Ville.]
3 1 juillet i5()8. (Fol. 99 r'.)
r Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver, vendredy prochain deux heures de rellevée, en
l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la volunté du
Roy, et sur ce donner advis, vous priant n'y voulloir
faillir.
trFaict le xxi' jour de Juillet )i. \' lxviii.
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
ville de Paris, tous vostres.n
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux autres
Conseillers de lad. Ville.
"' Celt3 menlion rii;uresnp le Registre, ainsi disposée, ]"Our ce mois et les suivants.
''I II a été question déjà de ce déplacement de niarché (voir ci-dessus n" LXX); on trouvera à la date du 37 août la suite de ccUe
alîaire (S XCl).
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
43
LXXXI. — Pour apposer ex place de Grève trois testes de chefz [rerelles].
3i juillet i568. (Fol. 99 v°.)
Ce jour d'huy dernier jour de Juillet mil v' soixante
huict, [est venu] noble homme Florend Roux, filz et
lieutenant du grand Prévost de monseigneur le duc
d'Anjou, frère du Roy, Lieutenant gênerai de Sa Ma-
jesté, lequel a declairé que, par commandement du
Roy, de la Royne et de mondict seigneur, il a faict
apporter par Alexandre Chantier, archer dudict Pré-
vost , ti-ois lestes des corps des personnes cy après nom-
mées, assçavoir l'une du cappitaine Cocqueville "),
chef et gênerai de l'armée des séditieux, rompue et
delfaicte à Sainct-Vallery par mons' de Cossé ''^', ma-
reschal de France, l'autre du cappitaine Vaillant,
maistre de camp de ladicte armée, et la troisiesme du
cappitaine Lambin, cappitaine des gens de cheval de
lad. armée. Les(|ueHes testes le Roy, la Royne et
mondict seigneur commandoient à Mess" les Prévost
des Marchans et Eschevins faire mectre et apposer
sur posteaux en telles places et marchez publicqz qu ilz
adviseroient, pour l'exemple public, avec ung tableau
contenant les noms desdictz séditieux; et, pour sa
décharge, en demandoit acte.
Ce faict, a esté ad visé par mesd. s*^ que lesd. testes
seront mises en la place de Grève sur une potence
double, pour les occasions dessusdictes , comme lieu
le plus eminent. Ce qui a esté faict et exécuté ledict
jour, de rellevée.
MOIS D'AOUST.
LXXXII. — Enseig^je deposbb is mains d'un capitaine polr marque d'honneur.
9 MÙt i568. (Fol. too i'.)
r. Lesdictz sieurs, considerans les bons et vertueulx
offices que le s' Daubray, bourgeois de ladicte Ville,
et l'un des cappitaine des gens de guerre soldoiés
par icelle, a faictz cy devant h lad. Ville audirt estât,
et en faveur d'iceulx, ont ordonné et ordonnent que
l'enseigne qui luy a esté baillée pour servir en sa com-
paignée, demourera entre ses mains, pour luy servir
à l'advenir de lillre, mémoire et marque d'honneur.
«Faict au Bureau, le ix' jourd.Aoust m. v" l^viii."
Signé: rDEBRAïn.
LXXXIII. — [Lettre du Roi pour l'e'lection du Prévôt des Marciiknds W.]
11 août 1 568. (Fol. 101 r*.)
^De pàb lb Rot.
irTrès chers et bien amcz, d'aultant que, s'apro-
chant le temps auquel, [suivant] les anciennes cous-
tumes et statuz de nostre bonne ville de Paris, vous
" Franfoia de Cocqiieviile, gentilhomme picard, l'un des chefs les plus énergique:» de la Conjuration d'Amboisc. La paix ne con-
venait pu i son activité, aussi avait-il accepte avec empressement b mission de conduire dans les Pays-Bas des secours au princp
d'Orange qui avait grand'peine 1 résister au duc d'Albe. Secondé par Vaillant, Saint- Amand et d'autres capitaines licenciés lors du
traité de Lon)<jumeau, il assembla en Picardie un corps d'environ 600 arquebusiers et aoo chevaux, avec lesquels il s'empara de
Doullens, puis livra au pillage l'abliaye de Dammartin. Le duc d'Albe, in<tlruil de ce mouvement, se plaignit à (Charles IX. Le prince
de G>ndé, au rapport de Castcloau, <lésavoua Cocqucville, et, d'apn'^ Tavannes, l'amiral de (^oligny rejeta également toute responsa-
bilité dans cette entreprise. Alors le Roi envoya en Picardie le maréclial de Cossé qui fut introduit par trahison dans Saint- Valéry, où
le chef huguenot s'était renfermé. Après s'être vaillamment défendu dans la maison qu'il habitait, Cocqueville se rendit sans la pro-
messe, dit-on, de la vie sauve. Conduit prisonnier à Ablieville, il y eut la tête tranchée avec six de ses principaux oflieiers. (Voir
Haag, La Franet fnttttanti, édition H. Bordier, t. IV, col. &86.)
'*' Artus de Cosaë, comte de Secondigny et seigneur de Gonnord, frère cadet du maréchal de Brissac, né vers 1 5i 3 , mort au châ-
teau de Gonnord (Maine-et-Loire) le |5 janvier i583. Il fut soeceasivement Surintendant îles liniuices (l^CS), gr.ind Paneticr de
France ( iSfi'i ), Maréchal de France ( 1367), puis Gouverneur de l'Orléanais ( 1370).
'" Cette lettre a été transcrite sur le Registre après les trois mandements qui suivent. Il nous a semblé plus logique de la faire
figurer i sa date, faute d'indication du jour de son enregistrement.
6.
ai
avez acouslumé de procedder à Teslection du Prévost
des Marchans d'icelle, et que nous desirons que l'isseue
de vostre assemble'e et l'élection dud. Prévost soit
au bien et utilité de lad. Ville et de nostre service,
de laquelle, pour y avoir plus grand interest que
nul autre, à cause de l'importance dont elle est pour
nostre service , nous desirons avant tous autres sçavoir
qui sera esleu aud. estât, et pour ce nous voulons,
vous mandons el très expressément enjoignons que.
REGISTllES DU BUREAU [i568]
incontinent les sufraiges reccueilliz et le scrutin faict,
vous ayez à me l'envoyer cloz et scellé, sans que per-
sonne l'ait veu, pour après eslre par nous ordonné
ce que nous adviserons estre à faire; sans y faire
faulle.
«Donné au cliasteau de BouHongne, ie xi" jour
d'AoUSt M. \' LXVIII."
Ainsy signé: t CHARLES').
Et plus bas : frFizEsn.
LXXXIV. — [Mandements] pour l'élection d'un
i3 août t568. (Fol. loo r°.)
Prévost des March\ns et de deux Eschevins.
tt Sire Claude Marcel '■', plaise vous trouver demain ,
deux heures de rellevée , en l'HosIel de ceste Ville , pour
donner vostre adviz sur les lettres du Roy à nous
envoyées, vous priant n'y vouUoir faillir.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le xiii'jourd'Aoust
M. V" LXVIII.fl
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
tfM' Hervé Bergeon, commis à l'exercice de Testât
de Quartenier de lad. Ville, appeliez voz cinquante-
niers et dixiniers avecq huict personnes des plus
apparens de vostredict quartier, tant officiers du Roy,
s'il s'en treuve aud. quartier, que des bourgeois et
notables marchans non mecanicques,lesquelz seront
tenuz de comparoir, sur peine d'estre privez de leurs
privileiges de bourgeoisie, franchises et libériez, sui-
vant l'eedict du Roy, lesquelz feront le serment, es
mains du plus notable desd. huict personnes, de eslire
quatre notables personnes desd. huict , ausquelz esleuz
dictes et enjoignez qu'ilz se tiennent en leurs mai-
sons, lundy prochain jusque? après neuf heures du
matin, que manderons deux d'iceulx venir en IHoslel
de lad. Ville, pour procedder à l'eslection d'un Pré-
vost des Marchans et de deux Eschevins au lieu de
ceulx qui ont faict leur temps. Et nous rapportez
led. jour, à sept heures du matin, cloz et scellé ce que
faict en aurez , suivant l'ordonnance et antienne cous-
tume. Si n'y faictes faulte.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le xiii* Aoust.fl
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
(t Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver lundy prochain , à sept heures du matin , en l'Hos-
tel de ceste Ville de Paris, pour procedder à l'eslection
d'un Prévost des Marchans et de deux Eschevins nou-
veaulx, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps. Et
vous prions n'y voulloir fallir.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, led. jour.')
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
LXXXV. — [Délibération sur des questions relatives aux élections prochaines.]
lU août i568. (Fol. 101 r°.)
Du samedy xiiii"'" jour d'Aoust m. v' soixante huict.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hoslel de
ceste Ville de Paris, de messieurs les Prévost des
Marchands et Eschevins de lad. Ville, el Conseillers
d'icelle, pour adviser sur les lettres du Roy envoyées
ausd. s" Prévost et Eschevins, le xr'du présent mois
d'Aoust, cy dessus transcriples, [où estoient:]
Monsieur de Villeroy, Prévost des Marchans;
Messieurs Bourgeois, Debray, Sanguyn, Hervy,
Eschevins ;
Messieurs le Président Hennequin , d'Athis, Perrot,
de Charmeau, de Villabry, Larcher, Crocquet, Au-
bry, Marcel, Chomedey, Lelievre, de Jumeauville,
Dugué, Lesueur, Conseillers ;
A esté conclud et délibéré que, suivant la volunté
da Roy, ledict scrutin sera porté à Sa Majesté si tost
'" Claude Marcel, maixliand orfèvre sur le Pont au Change, Conseiller de Ville, qui avait été Échevin en i557 el en i56a. Très
populaire, il fut élu Prévôt des Marchands le 16 août i5-o, comme nous le verrons, et depuis il remplit les fondions de Secrétaire
du Roi, d'Intendant et de Contrôbur général des finances. Il mourut en iGgo.
[i568]
et inconlinent que lad. esleclion sera faicle et led.
scrutin arresté, cloz et scellé, pour icelle volunte'
recepvoirety obeyr, et le supplier neantmoings vou-
loir entretenir ladicte Ville en ses anciens previleiges
d'eslire.
Ce faict, led. s' Prévost a remonstn? qu'il y avoit
trois commis Quarteniers qui exerceoient ledict estât
par commission durant les troubles, qui estoientem-
[teschez à présent, mesmes aucuns d'eulx, au lieu des-
quelz ilz estoient commis, estoient appellans, deman-
dant adviz ausd. s" Conseillers si lesd, commis avoient
voix eslecti\eetdeliberative à lad. esleclion prochaine,
ou non.
Sur quoy, la matière mise en délibération , a esté
conclud et délibéré que l'affaire et négoce seroict
remvs soubz la bonne volunte du Roy, lequel seroict
à cesie fin supplié faire déclaration de ses bons voul-
loir et intention; et à cesle fin luy cscriprc ad ce que
ce soit loy pour {"advenir.
El pour cest effect, ont esté commis lesd. »" San-
guyn et Bourgeois, Eschevin»"*.
li août i568.
irSire, d'aultant que tundy prochain l'on proced-
DE LA VILLE DE PARIS.
45
dera à l'eslection des Prévost des Marclians et de
deux Eschevins de ceste Ville, ainsy qu'il est acous-
tumé faire, et qu'il s'est trouvé que, durant ses der-
niers troubles, trois des Quarteniers de lad. Ville n'ont
faict le service'"^', ains trois cinquanteniers commis en
leurs lieux, lesquelz demandent avoir voix eslective
en lad. esleclion au lieu desd. Quarteniers, sur quoy le
Conseil d'icelle Ville n'a voulu aucune chose ordonner,
ains remectre la négoce soubz le bon plaisir de
Vostre Majesté.
r\ ceste cause. Sire, nous vous supplions très
humblement faire sur ce déclaration de \oz vouUoir
et intention, à ce qu'elle puisse à Tadvenir faire loy,
et telle difficulté n'estre remise en doubte. El pour
vostre volunte recepvoir, nous envoyons deux de
nous.
(rEt à tant, Sire, nous prions le Créateur vous
donner, en parfaicte santé, très longue et heureuse
vye.
ffDe Paris, ce xiiii* Aousl ii. >' lxviii.
« Voz très humbles et très obeissans serviteurs et
subjectz ,
ir IjCS Prévost, etc. t>
LXXXVI. — [Électioîi du Prévôt des Marchands et des Éciievins.]
i6 aoùl i568. (Fol. io3 r^.)
Du \vi' jour d'Aoust n. v* lxtiii.
En assemblée generalle faicle en l'IIostel de lad.
Ville, pour procedder à l'esleclion d'un Prévost des
Marchans et de deux Eschevins d'icelle, au lieu de
cculx qui ont faict leur temps, sont comparai les
personnes cy après nommées, assçavoir:
Messire Nicolas Legendre, chevalier, s' de Villc-
roy, Prévost des Marchans ;
Sire .Nicolas Bourgeois, sire Jehan Debray, mons'
m* Jacques Sanguyn, s' de Livry, sire Claude Hervy,
Eschevins;
Conseillers de Ville :
Mons' m* Adrien Dudrac, Conseiller du Roy en
sa court de Parlement ;
Mons' m* Martin de Bragelongne, Conseiller du
Roy et Lieutenant particulier de la Prevosté de
Paris ;
Messire Christofle de Thou ">, chevalier, Con-
seiller du Roy en son Privé Conseil et Premier Prési-
dent en sa court de Parlement ;
Mons' m* Jehan Prévost, s' de Villabry, Conseiller
du Roy en sa Court des Aydes ;
.Mons' m* Thierry de Montmiral, s' de Cham-
boursy ;
<'> La «econde moitië du folio toi r* est ral^e en blanc. La lettre au Roi rédigée en conséquence de la délibération qui précède a
été Inmcrik au vcreo , dont elle occupa les deux lien.
<■) En comparaot une liste de Quarteniers, insérée dans le précédent volume, i la date du ai juillet iSôy, et celle qne nous
avons vue ci^^IcMUs, au 97 février i568, on constate que les trois qui avaient cessé leur service pendant les troubles sont Pierre
Pdlerin, Oudio Petit et Nicolas Langlois. Nous ferons observer en outre que les deux derniers figurent encore sur une liste du mois
d'iKtolire 1567. Pellerin seul quitta la Ville, dès le commencement de la guerre civile, et fut remplacé par Jean Bellier, l'alné. Plus
tard , Philibert Bourion fut commis au lieu d'Oudin Petit et Hervé Bergeon i la place de Nicolas Langlois. On voit que le traité de paix
n'avait pas eu pour effet de faire réintégrer ce» trois Quarienien dans leur» offices. Pierre Pellerin , qui exerçait déjà cette charge lors
de la première guerre de religion , avait déjà alors été expulsé comme |>artisan de la doctrine calviniste. Mais il avait obtenu d'être
rétabh dans ces fonctions, par lettres du i5 octobre i563. {Archiva mil., KK 1012, fol. a35 v*.)
'' En regard de ce nom, on lit i la marge, d'une écriture contemporaine du Registre, le mot: Ab$ntl.
46
REGISTRES
Sire Guillaume Larcher :
Mous' m' Claude Guyot, s'' de Charmeau, Con-
seiller du Roy et Maistre ordinaire en sa Chambre
des Comptes ;
Mons''m''PhilippesLelievre , Ad vocal en Parlement ;
Mons' m" Guillaume de Courlay, Notaire et Secré-
taire du Roy, Controlleur de l'audience ;
Sire Pierre Crocquet '" ;
Mons' m" Jehan Palluau f^', Notaire et Secrétaire
du Roy ;
Mons' m* Pierre Violle , s' d'Athis, Conseiller du
Roy en sa court de Parlement et es Requestes du
Palais;
Mons' m" Jehan Sanguyn, Notaire et Secrétaire
du Roy ;
Mons^ m" Pierre Hennequin, Conseiller du Roy et
Président en sa court de Parlement;
Mons"" m° Nicolas Dugué, Conseiller et Advocat du
Roy en sa Court des Aydes ;
Mons' m° Nicolas Luillier, s' de Sainct Mesmyn,
Conseiller du Roy et Président en sa Chambre des
Comptes ;
Mons'' m" Nicolas Perrot, Conseiller du Roy en sa
court de Parlement;
Sire Claude Marcel ;
Sire Jehan Aubry;
Mons"^ m" Jherosme Chomedey, s'' du Genestoy '^';
Sire Simon de Cressé, s' dudictlieu;
Mons' de Jumeauville ;
Mons'' m" Nicolas Lesueur, Greffier de la Court
des Aydes.
Quarteniers'^' :
Sire Jacques Kerver ;
Mons' Pinart, Maistre des Comptes ; mons' Leroux,
Auditeur des Comptes;
Sire Nicolas Paulmier;
Mons'' le Commissaire Duchemin'*'; mons' Dan es.
Auditeur des Comptes ;
Sire Guillaume Parfaict ;
Mons' de Herbelay AUegrain '•'', Correcteur des
Comptes ; mons' le Commissaire Raconis;
DU BUREAU [i568]
Pierre Perlan ;
Mons' de la Roche Thomas ; mons' Favier, Con-
seiller en la Court;
Jehan de Beauquesne ;
Pierre Bourcier; m" Henri Aleps;
Mace' Bourlon ;
Nicolas Hac; mons' Duval, Maistre des Comptes;
Guillaume Guerrier;
Mons' Hesselin , Maistre des Comptes ; mons' Ver-
sons , advocat ;
Matimrin de Beausse ;
Mons' de Mailly, Conseiller en la Court; Michel
Barillon;
Ambroise Baudichon ;
Mons' Boucher, Conseiller en la Court; mons'
de (^);
M' Robert Danès;
Jacques Nicolas; mons' Foumier, Notaire;
Jehan Leconte;
Mons' Barillon , Maistre des Comptes ; Augustin
le (81;
Nicolas Bourgeois, le jeune;
Mons' de Varade, Conseiller en la Court; mons'
de Grantrue, Maistre des Comptes;
M° Thomas Duru ;
M* Léonard Fontaines; Philbert Chesneau;
Jehan Bellier, l'aisné, commis à l'exercice de
Testât de Quartenier au lieu de m' Pierre Pellerin ;
Mons' Chasteau , Conseiller du Roy en sa Court
des Aydes; mons' de Brion, Conseiller aux Re-
questes ;
Philbert Bourlon, commis au lieu de Oudin Petit ;
Mons' Galoppe, l'aisné; Simon Courtillier;
M" Hervé Bergeon , aussi commis à l'exercice du-
dict estât, au lieu de m' Nicolas Langloix ;
Mons' de Verdelay, Conseiller du Roy en sa Court
des Aydes ; Mons' l'esleu Prévost.
En laquelle assemblée, après lecture faicte des
ordonnances de lad. Ville, ainsy qu'il est acoustumé,
ledict sieur Sanguyn, Eschevin, a remonstré que,
'" A la marge , en reganl de ce nom , se trouve le mot : Abtent.
'« Id.ibid.
W Le Génetay, commune d'Élrepagny (Eure).
'" Sur cette liste, le nom de chacun des Quarteniers est suivi des noms de deux bourgeois notables de son quartier.
'*' Le mot absent est à la marge, en regard de ce nom.
<"' Eustachu Ailegrain, seigneur d'Herblay-sur-Seine (canton d'Argenteuil , Seine-et-Oise), Conseiller du Roi et Correcteur en la
Chambre des Comptes, troisième fds d'Eustache, seigneur de Précy-sur-Mame, Maître des Requêtes de l'Hôtel. La généalogie de cette
célèbre famille parlementaire se trouve dans Blanchard, Le» Généahgies des Matlret des Reqiie'Us, in-fol., Paris, 1670, p. 916 et suiv.
''' Ce blanc est au Registre.
W Id.ibid.
[i568]
suivant la délibération du Conseil cy dessus (rans-
cripte, il avoit este' vers Sa iMajesté, laquelle, ayant
entendu la dilliculte portée par ladicte délibération,
auroit ordonné que lesdictz Bellier, Bourlon el Ber-
geon, commis Quarteniers, auroient voix deliberative
el esleclive en icelle élection de Pre\ost des .Mar-
rhans et Eschevins de lad. Ville; el au surplus, que
sa voiunlé estoit de continuer audict estai de Prévost,
iedicl s' de Villeroy '■', auquel il donnoit sa voix; el
à ces Ans en avoil rescript lettres tant à lad. Ville que
aud. s' Prévost, qui ont esté leues et cy après insé-
rées.
Ce faicl, a esté proceddé à l'élection de quatre
scrutateurs, pour recepvoir el recueillir les voix de
ladicte élection, suivant l'ordonnance.
Et par icelle ont esté esleuz, assçavoir : pour oiCcier
du Roy, monsieur le président Luillier; pour Con-
seiller de Ville, mons' Guyot, s' de Charmeau; pour
Quartcnier, Guillaume Parfaict; et pour bourgeois,
m* Pierre Prevosl, Esleu de Paris, qui ont faict le
serment es mains desd. s" Prévost et Eschevins, eu
la manière acoustumée.
Et après la dicte eslection faicle et parfaicle el le
scrutin par eulx faict, signé, cioz el scellé, a esté
adviséet délibéré, suivant lesd. lettres dudicl seigneur
el assemblée preceddenle, que led. scrutin seroit
porté à Sad. Majesté. Ce (|ui a esté faicl.
Et à ceste fin ont esté depputtez lesd. s" de Livry,
Eschevin, Guyol, de Montmiral, Aubry et Parfaicl;
lesquelz, après avoir présenté icelluy scrutin ...<*'
avoil continué led. s' de Villeroy, pour Prevosl el con-
firmé l'eleclion de sire Jacques Kerver ''l el m' Jbe-
rosnie de Varadde'*', pour Eschevins, ainsy quil
appert par les lettres de Sad. Majesté, cy insérées:
17 août i568.
-De PiB LE Ror.
■îTrès chers el bien amei, nous vous avons bien
DE LA VILLE DE PARIS.
àS
voulu advertir comme, après avoir veu le scrutin de
l'élection par vous faict de ceulx qui doibvent eslre
Prevosl des Marcbans et Eschevins de nostre bonne
ville et cité de Paris, nous avons, en ensuivant les
eediclz et ordonnances de noz prédécesseurs, continué
le s' de Villeroy audict estât et charge de Prévost
des Marcbans, comme ayant le plus de voix de ceulx
qui ont esté nommez el proposez, estans de la qualité
portée par iceulx eediclz faiclz sur le reigleraent de
l'eslection desd. Prévost des Marcbans el Eschevins,
et pareillement confirmé lesleclion (jui a esté faicte
de Jac<|ues Kerver, comme ayant le plus de voix, eldu
médecin Varade, qui en a eu le plus après luy, comme
nous feismes hier entendre à ceulx qui nous fureul
envoyez de voslre part, dcsquelz s' de Villeroy, Pre-
vosl, el Eschevins nous mandons pi-esentement à la
Chambre du Conseil de prendre el recepvoir le ser-
ment, ainsy qu'il fust hyer par nous ordonné. Et pour
ce vous ne fauldrez de les recepvoir et avoir pour
aggreables.
ff Donné au chasleau de Boulongne, le xvu' joui-
d'Aousl i5G8.n
Ainsy signé: rr CHARLES-.
Et plus bas : rFizes^.
Suivant lesd. lettres cy dessus et eslcction fnictc
desd. s" Kerver et de Varadde, iceuk Kerver et de'
Varadde ont faict et preste le serment acoustumé
desdictz eslalz de Eschevins de lad. Ville es mains
de noss" du Conseil du Roy, estably lez la Chambre
des Comptes, le xix' desd. mois et an. Et ([liant aud.
s' Prévost, l'avoit auparavant faict es mains du Roy,
ainsy (|u'il appert par sa réception de serment cy
après declairée '*•.
i5 août i568.
tDe pab le Rot.
«Très chers et bien amez, nous avons entendu par
voz déléguez ce qu ilz nous ont faict entendre de
'■> Voir d-dcHot, pane ai, la note coniMrfi) i ce panonntge.
"> Bien qu'il n'y ait pM «le iiUnc ici, on doil supposer que le scribe a puK par dislraclion tout un membre de pbrase nécessaire
au seiw, comme ... oui rapparié qtu Mil nigMur acoi'l, tic.
(4 Jaeqoe* Kerver, libraire juré, demenrant en la rue Saint-Jacques, i la Licorne, était le doyen des Quarteniers de Pnris. Il y
avait Irenle-quatre ans qu'il en exerçait les fonctions et il y était d'autant plus attaché. Un cdit de mai i554 s'opposait â ce qu'il
piit reprendre sou service de Qoarienier, après avoir été bonoré de l'éclievinat. Celte loi lui paraissait dure et il trouva moyen de s'y
soustraire. Faisant valoir se» longs «enriees, il demanda et olitint ime dérogation personnelle a cette prescription. Des lettres datées
du Pleaais-tès-Tours, le a.l septembre i.')6g, lui permirent de reparaître dans les cérémonies de la Ville en léte des cinquanteniers
etdiieniert de son quartier. Elles furent enregistrées au Parlement, le 7 décembre suivant. (Cartulairt de l'Ilotel de Ii7/c, Irr/iMv»
imu, KK toi*. fbl.3i6 v*.)
'•' Fils de Jacques de Varade, dont la famille était ori/pnaire de Mdan, et qui avait été reçu Conseiller .m Parlement de Paris
le s3 août i5&i. Son pire mourut le 10 novembre 1571 et fut enterré dans le cimetière des Saints-Innocents.
<" Voir le paragraphe suivant.
48
REGISTRES DU BUREAU
vostre pari; ausquelz nous avons commandé et donné
charge expresse de vous dire sur ce nostre volunté,
qui nous gardera, nous en remectant sur euix, de
vous faire pius longue lettre.
r Donné au chasteau de Boulongne, le xv' jour
d'Aoust. 1)
Ainsy signé : t CHARLES w.
El au dessoubz : trFizEsn.
i5 août i568.
crMons' de Villeroy, sachant le zclle, dévotion et
affection que vous avez à mon service et d'obéir à
tout ce qui sera conforme à ma volunté, je vous ay
bien voulu adverlir comme j'ay donné charge expresse
aux déléguez de ma ville de Paris que je desirais que
vous feussiez continué eu la charge que vous avez.
[i568]
et que, pour cest effcct, l'on n'en esleust poinci
d'autre que vous; ce que je m'asseure que vous au-
rez à plaisir aggreaable, puisque je le veulx et désire
ainsy.
ff Au demeurant, il y a trois commis Quarleniers
qui ont seiTy en la place d'autres trois, qui deman-
dent avoir voix et opinion deliberative, ce que je ne
leur ay accordé '^\ ainsy que iesd. déléguez vous
diront plus particuliairement de ma part, qui me
gardera de vous faire plus longue lettre que de prier
le Créateur, mons' de Villeroy, qu'il vous ayl en sa
saincte garde.
cEscript au chasteau de Boulongne, le xv* jour
d'Aoust. n
Signé: -T CHARLES r.
Et au dessoubz : tfFiZESr).
LXXXVII. — [Acte de prestation de serment de M. de Villerot.]
18 août )568. (Fol. 106 r°.)
tr Aujourd'huy xvm'jour d'Aoust l'an mil v' soixante
huict, le Roy estant en son chasteau de Boulongne
près Paris, a esté preste par le s'' de Villeroy le ser-
ment entre les mains de Sa Majesté , que led. s' de
Villeroy estoit tenu de faire pour la charge qui luy
a esté continuée de Prévost des Marchans de la
ville de Paris, suivant la forme acouslumée en telle
chose.
tr Et pour raison de quoy Sa Majesté a commandé
estre expédié le présent acte de la prestation dudict
serment , à moy, son Secrétaire d'Estal etdes finances, n
Ainsy signé : pRobertet'b.
LXXXVlll. — Pour aller ensemble chacun en son rang a la garde des portes.
a3 août i568. (Fol. 106 v°.)
tSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
encores que, suivant la volunté du Roy et infiniz
mandemens que vous avons envoyez, ayent esté
faictz par vous et les cappitaines de vostre quartier,
plusieurs commandemens aux bourgeois, manans et
habilans de vostredict quartier, de aller ou envoyer
aux guetz, centinelies et gardes des portes, ueant-
moings la pluspart desd. bourgeois et habitans, ou-
blians leur debvoir et mectans Iesd. commandemens
à nonchaloir, ne vont ny ne envoyent; et s'ilz y en-
voyent, ce sont gens mal armez et incapables de
porter armes '-', de sorte que le plus souvent le nombre
de personnes limilté pour faire lesdictes gardes n'est
tel ny si fourny qu'il est très requis et nécessaire;
aussy que voz cinquanteniers et dixiniers, pour les
mesmes causes que dessus, ne assistent ordinaire-
ment, comme ilz sont tcnuz, à l'ouverture et ferme-
ture des portes de ladicte Ville, ains y envoyent, au
moings aucuns d'eulx, quelques jeunes garsons et
autres personnes indignes <le telle charge, dont peu-
vent advenir grans inconveniens.
K.A ceste cause, nous vous mandons que faictes
exprès commandement, de par le Roy et nous , à tous
Iesd. bourgeois et habitans de aller en personnes,
chascun à son rang, à la garde des portes, ensemble
aller, ou envoyer gens bien armez et capables de
porter armes, ausd. guetz et centinelies, suivant les
eedictz et ordonnances et sur les peines y contenues,
sans espérance d'icelles, pour quelque occasion que
ce soit, aucunement faire remectre, diminuer ou
modeler; commandant ausd. cinquanteniers et di-
xiniers, desquelz serez responsables, assister en per-
<'' Sic. Au commencement de la séance, il est annoncé, au contraire, que Bellier, Bourlon et Bcrgeon auront voix deliberative et
élective.
(" Ce passage : <sel t'ilz y envoientrt, etc. , vient dans le Registre immédiatement entre «gardes des porte»» et «neantmoings». Nous
l'avons remis à la place que le sens lui assigne.
[i568]
soones ausd. ouverture et fermeture de portes, chas-
cun en droicl soy, sur peine de dix livres pariais
d'amende, et à vous y avoir i'œil et tenir la main, sur
pareilles peines, en vostre propre nom. Si n'y faictes
DE LA VILLE DE PARIS.
49
faulte , sur peine de nous en descharger et prandre
à vous.
(tFaict au Bureau de ladicte Ville, le xiiii' jour
d'Aoust H. T° LXTIII. T>
LXXXIX. — [Règlement pour la garde de la Ville.]
a3 août i568. (Fol. 107 r°.)
Police qce le Rot et les Pbetost des Marchans et
EsCHEVINS DE LA VILLE DE PaRIS, PAR LE COMMANDE-
MENT DE Sa Majesté, entendent et commandent
ESTBE observée À LA GARDB DBS PORTES ET CORPS DE
GARDE DB SA TILL8 DB PaBIS, TAKT DB JOUR QUE DE
BUICT.
rEt premièrement :
1 . " Que les Quartenient ou cinquanteniers d'icelle
Ville assisteront en personne à l'ouverture et fer-
meture des portes, sans bailler charge à leurs dixi-
niers ou serviteurs, sinon en cas de malladye ou
absence de la Ville; auquel cas seront tenuz y com-
mectre ung dixinier, le plus apparent de leur quar-
tier.
2. cQuc les cappitaines, lieutenans et enseignes
assisteront à la garde de la porte en personne, ou
bien l'un après l'autre alternativement, de sorte qu'il
y ayt tousjours ung desd. chcfz pour commender ou
policer leur compaignie.
3. r Que l'ouverture des portes ne sera faicte, si-
non en présence de l'un desd. trois chefz avecq suf-
fizante compaignie, lesquelz, avant (|ue le pont leviz
soitavallé, feront sortir quatre ou six harquebuzicrs
de leur compaignie, pour descouvrir s'il y aura poinct
embuscade dehors.
à. ir Que les chefz d'hostel de chascune dixaine as-
sisteront à la garde des portes, ou bien, pour iceulx
supporter, sera faict par le cappitaine, si bon luy
semble, ung département desd. chefz d'hostel, pour
y assister, ou par demy jour ou quart de jour, de
manière <|ue il y ayt lousjours quatre ou six chefz
d'hostel pourservir de conseil, si besoing est.
5. (rQue les centinelles et corps de gardes'') de
nuict seront continuez, comme il a par cy devant
esté ordonné en chascune dixaine.
6. !t Que les corps de garde de jour ordonnez par
les quartiers seront pareillement continuez les jours
des festes, au lieu le plus commode.
7. «Que l'obéissance deue aux cappitaines sera
observée pour le service du Roy et la Ville, et aussy
que les cappitaines observeront les mandcmens du
dict seigneur et ceulx de la Ville.
8. irQue les cappitaines feront lire, deux fois le
jour, le roolle de leurs bourgeois mandez pour la
garde de la porte, corps de garde, les festes (tic), et
centinelle de nuict, h icelle heure qu'ilz verront bon
esire; et ceulx qui seront deffaillans et qui n'auront
leurs armes ordonnées par cy devant par leurs cap-
pitaines, seront condempnez à l'instant en l'amende
acoustumée, en apportant ou envoyant le roolle cer-
tiflié par l'un desd. trois chefz à l'Hostel de la Ville.
Et à faulte de payementz, sera mis garnison de
deux archers de la Ville, ou autres de leurs officiers,
es maisons desd. delTaillans, à leurs dcspcns, jusques
à plaine satisfaction desdictes amendes.
9. (tQue si aucuns bourgeois avoient vendu leurs
armes, ledict seigneur enjoinct d'en achepter d'autres,
et, à faulte de ce faire, [sera] permis au cappitaine
d'en achepter, telles que pourra porter la capacité
d'iceulx bourgeois, et à leurs despens.
1 0. t Que les rondes de la nuict seront continuées
par toute la Ville, en chascun quartier, par les cap-
pitaines du quartier alternativement, l'un après les
autres; en quoy les Collonnelz et Quarleniers y tien-
dront la main, chascun en son quartier, et feront
Gdel rapport des cappitaines delTaillans.
I'> Entre autres corpa de gardw, il y en avait an sur la Seine pria la poite de Neale, qui avait été établi Ion des premiers
troubles, en 1 '169. Depuis, il avait été lou)' i un inalire passeur d'eau es ports de Paris, nommé Georf^cs Régnier, qui ét<iit en même
temps capitaine et garde de la rivière et du fort de Saint^oud. Pendant la seconde guerre de religion, ce bltiment avait été rendu à sa
destination première ei il «n itmean «toutraynéet desmoUx. Le doauDage avait été canté, parait-il, par les bourgeois qui avaient
fait k gutie aud. lieu durant les troublai. Cependant le passeur, dont le bail était eipiré, demandait qu'il lui fût renouvelé, ce qui
hn (bt •eeordé par la niunici|iaiité, après one visite et un rapport des Maîtres des œuvres de la Ville, à condition que toutes les
réparations seraient i sa charge et qu'il paierait un loyer annuel de cent sous tournois. Ce nouveau bail porte la date du 1 3 aoât 1 56H
et le commencement tcwl en est transcrit sur le registre des baux (Arehivtê nat., Q' 1099***, fol. 13). Les événements vinrent, sinon
l'annuler, du moins en wptadre l'effet. Les protMiant* ayant reprit Ict armes, la maisonnette du passeur redevint sans doute un
eoqw de garde.
5Q
REGISTRES DU RUREAU
11. irQue tous ceulx de la compagnie qui garde-
ront les portes , corps de gardes et sentinelles lais-
seront parler aux passans les chefz seullement,sans
s'ingérer de les interrompre.
12. (T Quant il passera quelques messaigers ou
autres portans lettres ou pacquetz, soit en entrant
ou sortant, le cappitaine les fera conduire par
quelques ungs de sa compaignie en l'Hostel de Ville ,
ou à i une des maisons des Prévost des Marchans et
Eschevins, pour audict lieu estre visittées.
1 3. n Que les armes qui seront arreste'es à la porte
seront porte'es à l'Hostel de Ville, pour en estre dis-
pose' comme de raison.
là. ttQue ceulx qui sont au corps de garde, cen-
tinelle et à la gaide de la porte, ne l'abandonneront
poinct, mais y résideront, tant au corps de garde que
.«ur le pavé, en laissant tousjours entre deux portes
six ou huict hommes ayans leurs armes, faisans
forme de centinelle.
15. trQue le cappitaine ne laissera passer hors la
ville aucunes personnes , chariotz, charrettes, mul-
letz, chevaulx de somme, poullaliers, cocquetiers
ou autres, sans avoir passeport du Roy ou du Pré-
vost des Marchans et Eschevins, soit qu'ilz aient
armes à feu, ou non, silz ne sont gens de bien re-
congneuz estre fidelles au Roy, ou bons bourgeois de
ia Ville, mais seront arrestez, et sera prius leurs
noms, seurnoms et logis par escript, pour en faire
rapport à l'Hostel de Ville.
16. «Si quelques ungs, de quelque qualité qu'ilz
soient, se ingèrent de faire passer grans chevaulx de
[t568]
service , sans avoir passeport comme dessus , seront
pareillement arrestez par iceulx cappitaines, et le
nom et seurnom de ceulx à qui ilz appartiennent, et
leur logis prins par escript, et en faire rapport
comme dessus, affin d'en ordonner comme de rai-
son.
17. «Si aucuns de la relligion prétendue reffor-
mée veuUent sortir la Ville, soit à cheval ou à pied,
le cappitaine leur demandera oiî ilz vont et la raison
de leur parlement, eu les admonestant de rentrer
dedans la Ville, et que le Roy les veult conserver
en paix et tranquilité, et qu'ilz s'adressent aux
Prévost des Marchans et Eschevins, pour leur dire
la cause de leur département, et qu'ilz preignent
d'eulx congé et permission de sortir la Ville, si be-
soing est.
18. T Pareillement est commandé aux cappitaines
qu'ilz facent deffences à tous leurs bourgeois, sur
peine de punition corporelle, de ne tirer, après la
garde assize la nuict, de harquebuze ou pistolle, en
quelque façon ou manière que ce soit.
tTous lesquelz articles cy dessus le Roy entend
esire observez inviolablement, sur les peines et
amendes indictes par les ordonnances preceddentes,
lesquelles amendes seront exécutées sur les deffail-
lans, inconlinant que il aura deux faultes pour le
plus, et ce aflin de remémorer souvent le debvoir
que le Roy entend estre par lesdiclz bourgeois ob-
servé en sa ville de Paris.
tf Faict au Bureau de la Ville, le lundy x*nr jour
d'AoUSt M. V' LXVIII.D
XC. — Pour arrester les chevaux des sujets de la religion nouvelle aux portes de la Ville.
24 aoùl i568. (Fol. 109 r°.)
ftDE p\R LE Roy.
trTrès chers et bien amez, nous sommes advertis
(jue plusieurs de noz subjectz de la religion nouvelle
font provision de grandz chevaulx en nostre ville
de Paris ''', lesquelz ilz conduisent et mènent pour
monter ceulx qui s'assemblent en armes , contre nostre
"' Après siï mois d'une paix mal observée de part et d'autre, la troisième guerre de religion allait éclater. Les garanties de liberté
et de sécurité pour les Réformés inscrites au traité de Longjumeau étaient méconnues ou violées. Charles l\ le constatait quelques
jours plus tôt, lorsqu'il écrivait au Parlement de Paris, le 7 août i568 : crNous vous avons cy devant par plusieurs foys escript ijue
vous eussiez à tenir la main et vifvement vous employer à faire entretenir et observer nostre dernier edict de pacifficalion; toules-
foys nous congnoissons évidemment, par les grandes plainctes qui nous sont faictes ordinairement, de tous les cndroicli de nostre
royaulme, des meurtres, pilleries, saccaigemens et autres excez et voyes de faict qui se commectent de toutes pars et dont il n'en est
faicle aucune punition, que l'on n'y a procédé avec tel seing et dilligence que nous espérions et qu'il vous a esté mandé. . . -y Après
lecture faite de cette lettre dans la séance du 1 1 , la Cour fit venir les officiers du Chàtelet et deux des Échevins et les admonesta
«de faire toutes les diligences à enlx possibles de purger les maléfices, tant d'un costé que d'autre, vacquer, chascun à leurs charges,
à l'observance de l'eedict de pacifficacion et d'en advertir les cappitaines de la Ville.n {Archive» nat. , X" 1 6a3 , fol. 446.)
Les Protestants, de leur coté, sentant bien qu'une situation si mal atsise ne pouvait durer, se préparaient dans beaucoup d'endroits
a rentrer en campagne. Sur ces entrefaites, la Reine-Mère se croyant en mesure de frapper un coup de maître , résolut de faire enlever
à la fois les deux principaux chefs calvinistes, qui vivaient retirés en Bourgogne, à cinq lieues de distance l'un de l'autre, Condé
[i568]
dernier eedict de pacification et nostre voluntë, à la
grande foulle et oppression de noz subjectz, et au
mespris et conlempnement de nostre aulhorilé.
"A ces causes, nous voulons, vous mandons et
très expressément enjoignons que, incontinent la
présente receue, vous ordonnez aux cappilaines
de nostredictc Ville, qui seroit de la garde des
portes d'icelle, qu'ilz ayent à arresler iceulx grandz
chevauh, et qui seront de senice, s'ils ont noz
rongé et permission, de les pouvoir passer et en-
mener.
<^Et si vous voyez que besoing feust faire recherche
par les estables des marchans de chevaulx et autres
DE LA VILLE DE PARIS.
Sf
lieux et maisons que vous ad viserez, nous voulons
icelle recherche estre par vous faicte avecq inhibi-
tions et deffences de par nous, tant ausdictz mar-
chans de chevaulx que autres qu'il appartiendra,
qu'ilz ayent à les vendre ny délivrer aucuns chevaulx ,
sans vous faire sçavoir les noms de ceulx à qui ilz
les auront vendus, ou vouldront vendre, pour con-
gnoislre silz sont de la qualité susdicte. Et à ce ne
faictes faulte; car tel est nostre plaisir.
nDonné au chasteau de Boulongne, lexxiiii'jour
d'AoUSt M. V' LXVIll.D
Ainsi signé : r CHARLES».
Et au dessoubz : ^PizEsn.
XCI. — Affiches poub le bail des places au mabché scb le qcay Sainct Michel.
«7 aoât i568. (Fui. log y*.)
irOn faict assçavoir que les places pour faire mar-
chez assizes sur le quay Sainct Michel qui restent à
bailler seront délivrées au plus offrant et dernier
enchérisseur, lundy prochain deux heures de rellevée,
au Bureau de ladicte Ville, pour le temps et à telles
charges qui sera advisé lors dudict bail. Et y seront
toutes personnes receues.
«rEt faisant droict sur les requestes et conclusions
du Procureur du Roy et de la Ville, il est très ex-
pressément inhibé et dciïendu à tous poissonniers,
poissonnières et autres personnes, de ne débiter ou
vendre leurs denrées et marchandises, aux poisson-
neries de Petit Pont, huict jours après la publica-
tion de ces présentes, sur peine de confiscation des-
dictes denrées et n)archandises. Enjoignant aux
Maistres des œuvres de lad. Ville, en cas de contra-
vention, incontinent abatreet desmolir lesd. boutic-
ques et eschoppes de poissonneries; et aux sergens
de lad. Ville de se saisir desd. denrées et marchan-
dises, pour les porter vendre et débiter ausd. places
du quay Sainct Michel, ordonnées par le Roy pour
faire le marché dud. poisson.
ffEt sera la présente ordonnance publiée à son de
trompe, à ce que aucun n'en prétende cause d'igno-
rance.
<f Faict le xx vu* jour d'Aoust m. v' LXïiii'''.fl
à Nojerf, Coligny à Taolay. Prëvenui i tempt, ibquiUèrent leur retraite le i& août et parvinrent A se mettre en aârelé i La Ro-
chelle, où ils rallièrent la nobleai« protettante de Poitou, de Sainlonge et des provinces voisines. En parlant, Condé avait adressé i
Cliaries l\ une tellre où il exposait les gripfii des Réfomiés et rejetait la cause de tout le mal sur les Guise. L.e Roi y répondit par un
édit prohibant rexercicc de la nouvelle religion dans tout le royaume.
Rien que !•> centre de* opérations militaires se trouvlt éloigné de la capitale, on renouvela les mesures qui avaient été prises l'année
précédente pour mettre Parit en sâreté.
('' nadéji été question , au 6 juin précédent, du changement de ce marché (d-desaut S LXX et LX\ VII) qui était connu sous le nom
de Glorietles. Ce ne fut toutefois que le .3 juillet qu'il fut accordé i la municipalité parisienne, par anvt du Conseil privé, arrêt qui
a M IniMcrit sur le Cartulaire de rU6tel de Ville. Il règle encore deux autres alTaires intéressantes sur lesquelles notre Registre est
muet. A ce double titre, il nous a semblé mériter de prendre place id :
«Snr les trois reqnesles vertnllement faictes par le Procureur de la rille de Paris pour les Prévost des Marchans et Eschevins; In
première, afin qu'il plaise au Roy ordonner que les boucheries et poissonneries du Petit l'ont de Paris, appellée* Gloriettes, seront trans-
leréef par lesd. Prévost de* Harcbani et Eseberiu èa boucheries, poissonneries et places de nouvel basties au bout du Petit Pont,
nenobstant opposition* on tppelhlioa* qaebcoaquM, 1 la charge de recompenser les propriétaires, et s'il se treuve que lesd. places
aoient en la censive du Roy et chargée* de quelque* rente* ou redevances, qu'il plaise à Sa Majesté les leur donner et remectre;
(^L'aullre, que le s' de La Rourdaiiiere délaissera et remectra es mains desd. Prévost des Marchans et Eschevins cinq moicnnes pièces
d'artillerie aux armes du feu roy Henry, nue moienne d'Allemaigne, trois faoconneaulx amenei du Casiellet, aux annes de lad. Ville,
six aultres (auconneaulx amenez d'Allemaigne, A eulx baillez par commandement du Roy, au commencement des derniers troubles,
|iour servir aux lioullevartx et rempartx de lad. ville, et lesqueit ont esté montez aux despens de lad. Ville, et sont serrez en la Granfje
d'irelle ;
«La troisiesnie, A ce qu'il plaise au Roy acconler au9<l. Prévost de* Marchans et Eschevins de prendre aux Tournelles quelque place
vague et estant encore* A bailler, tant pour leur servir d'Arsenac A fiiire foumeaulx pour fondre artillerye, moulins et engins à pouldrc
et aulre* proriaioa* necceisaires pour son service et de lad. Ville, que pour aMeoir moulins A bras et A chevaulx, à mouidre farines.
52
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
XCII. — Pour ix" m. livres tournois,
Soaoût i568. (Fol. 109 v°.)
Du lundy, xxx° jour d'Aoust m. v'' lxviii.
En assemblée ce jour d'huy faicte, en J'Hostel de la
Ville de Paris , de messieurs les Prévost des Marchans ,
Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour adviser
sur le recouvrement de la somme de ix" m. livres de-
mandée par Messieurs du Clergé de France, et ac-
cordée au Roy pour son service, que lesdictz sieurs
du Clergé entendent vendre et constituer aux parti-
culiers qui fourniront deniers pour cest effect, sont
comparuz :
Messieurs Legendre , Prévost des Marchans ;
Sanguyn, Hervy et Kerver, Eschevins;
Messieurs le Président Hennequin, Dudrac, Per-
rot, Prévost, Bragelongne, de Montmiral, Sanguyn,
de Choniedey, Larcher, Crocquet, deCressé, Aubry,
Conseillers.
En laquelle assemblée, et après avoir exposé par
ledict s' Prévost des Marchans les causes d'icelle, et
lecture faicte de certaine lettres patentes et permis-
sion, et ratiffication faicte par ie Roy, en dacte du
xxv'jour d'Aoust dernier, signé cr Charlesd , et au bas,
ftpar le Roy en son Conseil, Claussed, et scellées du
grand scel de cyre jaulne; et autres lettres clauses
de Sa Majesté, du xxvii" Aoust mil v" soixante huict,
signé K Charles », et plus bas , t Clausse n , a esté con-
clud et délibéré, sans faire plus grande assemblée,
actendu la nécessité et estât des affaires de Sa Ma-
jesté, que ouverture sera faicte du Rureau de ladicte
Ville, pour le recouvrement de la somme de soixante
quinze mil livres tournois, à la charge de fournir
incontinant par lesd. s" du Clergé estans en ceste
Ville des procures des s''' Cardinaulx de Rourbon, de
Lauraine, de Guise, archevesques de Sens('\ de
Morvillier et de Limoges'"^', et des procures des Chap-
pitres de Paris, Reims, Sens et des autres dio-
cèses, selon et ainsy qui viendront de jour à autre,
pour consentir à ladicte constitution, mesmes que le
Roy permectera et s'obligera à ladicte ville de faire
fournir des procurations vallables cy après par le
dict clergé de son royaulme et de les faire ratiflSer cy-
après, et que lesdictz sieurs Cardinaulx etEvesques
qui sont icy se obligeront en leurs noms de faire
fournir lesdictes procurations.
Pour établir un Conseil
pour juger sommairement des differends
entre les capitaines et bourgeois.
Ce faict, ledict s' Prévost des Marchans a présenté
certaines lettres missives du Roy, pour adviser et pro-
cedder sur le repos et seuretté des bourgeois et ha-
bitans de ladicte ville, ensemble en dresser articles.
A esté advisé qu'il sera nécessaire establir ung Con-
seil composé tant de messieurs de la court de Par-
lement, des Comptes, Aydes, et de ladicte Ville,
pour juger sommairement, en première et dernière
instance, du différend d'entre les cappitaines et bour-
geois de lad. Ville, pour obvier aux fraiz et longueurs
de procès, ainsy qu'il y a voit es premiers troubles;
Aussy de faire restablir les corps de gardes né-
cessaires en icelle Ville;
De faire le marché aux chevaulxau parc desTour-
nelles;
Réitérer les ordonnances des hostelliers.
Faire deffences aux passeurs d'eaue de passer
l'eaue, jusques ad ce que autrement en ayt esté or-
donné.
et ce en recompense des places et granges appartenans à lad. Ville, prises par les feui roys François premier et Henry, oîi est de pré-
sent l'Arsenac, et pour ce faire commander le pouvoir aux commissaires depputez pour la vente desd. Tournelles;
(fLe Conseil a esté d'advis, quant au premier article, que le Roy le leur doibt permectre, à la charge d'assigner rento aux proprié-
taires des estaulx desd. boucheries et poissonneries, laquelle courra du jour de la translation, et sera lad. rente arbitrée par deux
Conseillers de la court de Parlement, deux Maistres des Comptes et des Prévost des Marchans et Eschevins, appelé ie Procureur de
lad. Ville; et desd. deux autres requestes, remis en parler au Roy.
(rFaict aud. Conseil, tenu au chasteau de Boullongne lez Paris, le troisiesme jour de juillet mil v° lttiii. Signé : Cmiis.» (ArclmtM
na(., KK 1012, fol. 3oo.)
"' Nicolas, cardinal de Pellevé, était alors archevêque de Sens (16 décembre i56a - 4 octobre iSga).
'*' Sébastien de L'Aubcspine, évoque de Limoges (octobre i558-a juillet 1583), Maître des Requêtes de l'Hôtel , diplomate célèbre.
[i568]
DE LA VILLE DE PARIS.
53
XCIII. — Pour garrer et enchaisner les bateaux aux îles de la Ville.
3i août i568. (Fol. m r».)
ff Pour obvier aux frauldes et abbus qui se commec-
tent ordinairement à la garde des portz et advenues
de la rivière, il est enjoinct à tous pescheurs, bas-
lelliers, mariniers et autres passeurs d'eaue, et leurs
apprentifzès portz de ladicte Ville, de garrer et en-
chesner leurs basteaux aux isles de ladicte Ville, et
aux autres lieux et places acoustumces, dedans deux
heures après la publication de la présente ordon-
nance, sur peine de punition corporelle et confisca-
tions de basteaux; leur faisant inhibitions et deOences
de ne passer jour ne nuict aucunes personnes, de
quelque estât, qualité et condition qu'ilz soient *'',
pourquelque occasion qui se puisse présenter, jusque»
ad ce que par le Roy autrement y ayt esté pourveu.
« Et sera la présente ordonnance leue et publie'e à
son de trompe et cry public, partout oii il appartien-
dra, à ce que personne n'en prétende cause d'igno-
rance.
ffFaict au Rureau de lad. Ville, le dernier jour
d'AoUSt M. V' LXVIIl'^'.fl
MOIS DE SEPTEMBRE.
XCIV. — [Convocation pour l'assemblée générale.]
11 (eptembrc i568. (Fol. lia r*.)
c Sire Nicolas Paulmier,Quartenier de ladicte Ville,
appeliez quatre des plus notables bourgeois de vostre-
dict quartier et vous trouvez demain, heure d'une ac-
tendant deux heures de rellevée, en l'Hostel de lad.
Ville, pour entendre ce que Monsieur, frère du Roy,
a charge de vous dire de par Sa Majesté, en l'assem-
blée generalle, pour ses urgens affaires. Si vous prions
n'y voulloir faillir.
fFaict au Rureau de lad. Ville, le xii* jour de
Septembre x. v' lxviii.">
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
«Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain en l'Hostel de la Ville de Paris, à une
heure actendant deiu heures de rellevée, pour enten-
dre ce que Monsieur, frère du Roy, a charge de vous
dire de par Sa Majesté, en l'assemblée generalle,
pour ses urgens affaires. Si vous prions n'y voulloir
faillir.
f Faict au Rureau de lad. Ville, led. jour.^»
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
XCV. — [Lettre du Roi \ la Ville pour lui demander un subside de six cent mille livres.]
Il septembre i568. (Fol. ii3i^.)
-De PAR LE RoY.
" Très chers et bien amez , voyans la nécessité de
nos'" affaires telle qu'elle ne peuit estre plus grande,
et que nous ne pourrons jamais estre secouruz en
<') Cette interdictioa fut mainlram et k leraM det paaMura (Tean suspendu pendant tout le mois de septembre et la plus grandu
partie d'octobre. Le |8 de re mois, ib adrcMirent ane requête aux Prévàt des .Marchands et Écbcvins pour se plaindre du tort
qui leur était fait Après aroir pris le bon plaisir du Roi, le Bureau de la Ville répondit, le lendemain ig, par un règlement
qui permettait de paaaer l'eau désormais de huit heures du malin i cinq heures du soir, à la charge pour les passeurs de faire le guet
«ou» les ordres d«« capitaines établis sur le» porls de la Ville et de leur prêter main-forlc, et avec défense en outre de ne passer aux
champ<i aucune personne armée, sans passeport du Roi ou de la municipalité, sous peine de punition corporelle. {Archivée nat., Juri-
diction du liureau de la VUlt, Registre d'audience, Z 6']Sk , i la date du 19 octobre 1 568.)
''I Le bas du folio iti recto et le verso tout entiers sont restés en blanc, rien n'ayant été enregistré entre le 3i août et le
I s septenore.
"> I^ ee{Mte • lu et écrit met. La première personne du singuUer étant peu dans les usages et les formules de la Chancellerie ,
nous l'arons rempUoée par le pluriel.
bà
REGISTRES DU BUREAU
occasion plus importante que celle qui se présente
aujourd'huy, de ceulx de noz bons subjectz qui ont
tousjours monstre' porter une singulière affection au
bien de nostre service, nous avons estimé qu'il
estoit nécessaire, pour satisfaire aux promptes des-
pences de la guerre, que nostre bonne ville et cité
de Paris nous secoure , par don gratuit, de la somme
de six cens mil livres, laquelle se pourra lever sur
toutes les maisons de nostredicte Ville et autres per-
sonnes qui ont cy devant payé les fortiffications et la
solde des cinquante mil hommes, voulians que vous
ayez , pour ceste cause , à faire une assemblée de Ville ,
ainsy qu'il est acoustumé en tel cas, pour y proposer
[i568]
ce que nous vous mandons présentement, admonester
ung chacun que, sur toute l'affection qu'ilz nous
portent, ilz ayent à s'évertuer à nous secourir à ce
besoing et adviser des moiens qui seront plus pro-
pres pour recouvrer promptement la susdicte somme ,
pour les faire puis après entendre à nostre très cher
et très amé frère le duc d'Anjou, nostre Lieutenant
gênerai, représentant nostre personne par tous noz
royaulmes et païs, auquel nous avons donné charge se
trouver en lad. assemblée.
ff Donné à Sainct Maur des Fossez, le m* jour de
Septembre 1 568. " Ainsy signé : rt CHARLES".
Et plus bas: rdeL'Aubespineti.
XGVI. — [Assemblée génébale. Délibébation sur la lettre qui précède.]
i3 septembre i568. (Fol. ii3 ï°. )
Du treiziesme jour de Septembre mil cinq cens
soixante huict.
En assemblée generalle le jourd'huy faicte, en la
grande salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de mess"
les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers de
ladicte Ville, de noz sieurs des Cours souveraines,
Chappitres, Communaullez, Quarteniers, et quatre
notables bourgeois de chascun quartier d'icelle Ville,
ainsy qu'il est acoustumé faire en tel cas , pour advi-
ser sur les lettres du Roy envolées à lad. Ville pour
raison de la somme de six cens mil livres tournois
qu'il demande, par don gratuit, pour satisfaire aux
promptes despences de la guerre, sont comparuz :
Messieurs Legendre , seigneur de Villeroy, Prévost
des Marchans ;
Sanguin, Hervy, Kerver, de Varadde , Eschevins;
Messieurs de Thou, Premier Président, Henne-
quin. Président, Lhuillier, Président, Dudrac, Per-
rot, Viole, Larcher, Lelievre, Crocquet, Marcel,
Conseillers de Ville ;
Messieurs Baillet, Seguyer, de Harlay, Prévost,
Dormy, de Varadde, Présidons;
Monsieur Machault, de Fortia, Allegrain, de
Nully, Pinart, Hesselin, Conseillers de la Court '^';
Et autres depputez desdicfes Courtz ;
Les deputtez des Chappitres et Communaultez de
ladicte Ville ;
Quarteniers :
Sires Nicolas Paulniier, Guillaume Parfaict, Pierre
Perlan, Jehan de Beauquesne, Macé Bourlon, Guil-
laume Guerryer, Mathurin de Beausse, Ambroise
Baudichon, M* Robert Danetz, Jehan Leconte, Nico-
las Bourgeois, le jeune, M' Thomas Duru, Jehan
Bellier, l'aisné. M' Hervé Bergeon, Philbert Bourlon,
Nicolas Becquet'^';
Et quatre bourgeois de chascun quartier desd.
seize quartiers.
En laquelle assemblée estoit Monsieur, frère du
Roy, acompaigné de messieurs les Cardinaulx de
Bourbon et de Lauraine, duc de Guise, mareschal
Dampville, de Morvillier, evesque d'Orléans, et plu-
sieurs autres seigneurs et gens du Conseil Privé du
Roy, en grand nombre;
Qui a dict, entre autres choses, que, encores que
le Roy eust dict ausd. s" Prévost des Marchans la
nécessité des urgens affaires de ses guerres qui sont
telz que chascun sçait, il y estoit bien vouUu venir luy
mesmes, pour faire plus amplement entendre à la
compaignée la volunté de Sa Majesté, qui estoit acom-
paigné de la requeste qu'il faisoit en particulier, qui
est luy octroyer la somme de six cens mil livres par
don gratuit, pour emploier aux promptes despences
de la guerre ; les priant ne le reffuzer pour la pre-
mière requeste qu'il avoit faicte à icelle Ville, ains
que chascun eust à s'évertuer pour y satisfaire. Les
asseurant que, outre la recongnoissance que Sa Majesté
en fera, ce luy sera une obligation particulière en-
vers lad. Ville, ainsy que plus amplement le s' de
Morvillier feroit entendre à lad. compaignée.
Led. s' de Morvillier a dict, entre autres choses, que
'■' Un échevin était allé la veille prier le Parlement de députer quelques-uns de ses membres pour assister à cette assemblée.
{Archive» naU, X" tôai, fol. ii5 v°.)
'*' Ce dernier, commis Quartenier pour faire la charge de Jacques Kerver, pendant la durée de son échevinat.
[i568]
Sa Majesté avoit volunté sur toute chose de mectre fin
et prompt remède à la guerre et que , pour ce faire ,
Monsieur estoit prest aveeq ses trouppes et compai-
gnée monter à cheval, mais que à cesteffect, pour y
parvenir, est besoing et nécessaire promptemenl re-
couvrer de son peuple, mesmes en ladicte Ville, la-
dictc somme de vi' m. livres, sans ce qu'il entend les
charger plus que les autres villes et estatz, qui avoient
faicl et faisoient ce qu ilz pouvoient.
Quant à l'Eglise, elle avoit fourny cy devant sept
cens mil livres et trois millions, qu'elle avoit encores
promis '".
La noblesse y a emploie et emploie ses personnes
et biens.
Et pour le regard du plat pays, encores qu'il ayt
esté foullé et oprimé des gens de guerre, comme
chacun sçait, en a esté tirée la taille, et si en recep-
vpraSad. Majesté ce qu'elle poura.
Neantmoings, aflin de facilliter les moiens de
l'etecution de sad. volunté et que la charge soit
comme à tous, a advisé requérir ladicte Ville de lad.
somme de vi' ii. livres, par don gratuit, à prendre
sur les bourgeois, manans et habitans de lad. Ville,
le fort portant le foible, ce qu'il estime se pouvoir
aisément faire, d'aultant qu'il dict y avoir quatorze
DE LA VILLE DE PARIS.
55
milles maisons ou environ, dont nul ne sera exempt ;
consideroit que par le passé luy a esté fourny grans
deniers, mais que ce a esté avecq proufEct honnesle.
Et finablemenl Monsieur la supplioit à ce voulloir
adviser et délibérer, et en rendre prompte responce,
pour ce que l'affaire nepouvoit endurer aucune lon-
gueur, et que ce regarde le bien commung de tous ;
aussy que c'estoil la première requeste qu'il avoit
faicte à icelle Ville.
Et sur ce Monsieur et sa compaignée s'est retiré
au grand Bureau, oii luy a esté présentée et prinse
la collation, actendant la responce de la conclusion
de ladicte assemblée.
A l'instant, la matière mise en délibération, a esté
conclud et délibéré par la plus grande et seine partye
desassistans à ladicte assemblée de donner et octroyer
gratuitement à Sad. Majesté, pour l'effectdessusdict,
la somme de trois cens mil livres, à prendre sur tous
les dctempteurs des maisons et jardins assis en ladicte
Ville et fauUbourgs, soient propriétaires ou localifz,
le fort portant le foible, et que au payement et
contribution de ladicte somme [tous], tant exempt
que non exempt, previlcgiez ou non previlegiez, de
quelque estât, qualité ou condition qu'ilz soient, se-
ront conlrainctz en la manière en tel casacoustumée''^'.
") Pierre Bruiart dit i ce «ujet: <rFul, eo ce metiiH! temps, iaicle une distriliulion sur toutes les communautés, chapitres, abbaies
et prieures, pour le despartemcnt de la subvention qui aroit esté accordée au Rojr, de la somme de dix buict cent mil livres, outre
les «lédmes ; et cette distriliulion fut faicte fort incitgalemenl par les s" Cardinal de Bourlmn, Lorraine et de Guise, et exemptèrent
dcileim eeux qu'ils voulurent et chargèrent sur les antres U-ni-ficiers du dioo'-se, dont il y eiist de grandes clameurs et plaintes
enven k Roy.s (Journal cité, p. 193). L'auteur des lignes qui précèdent était intéreaaé dans la question et bien renseigné, car il
était abbé de Jojenval et chanoine de Molre-Uame.
^ Dès le 17 du mi'-me moi*, Charles IX, qui avait un pressant besoin d'argent, adressa de Saint- MauiMles-Fossés un mande-
ment exprè* au PrevM de* Marchand* et aux Échevins, pour les inviter à procéder sans relard à la répartition sur les bourgeois de
la ViBe et i la levée de cette aonuiM de 3oo,ooo livres. Nous en donnons les principales dispositions : «Comme pour l'entrelenement
de Tannée qu'il non* convient mectre sus, pour rompre les deaseings et mauvaises entreprinses de ceulx qui se veullent encores emparer
de noi villes, piacw et diMteanx et deredMf iroubler nosire estât et le repos de nostre pauvre peuple, il nous soit besoing de recou-
vrer en toute dilligeoee k «1111010 de trois een* mil livres tournois qui nou* a esté depuis peu liberallcment octroyée et en don gratuit,
en l'assemblée geoeralle qui a esté faicte de tous le* edatx de nottredicte Ville, en l'HosIel d'icelle ; aultrement il nous soroit du
tout impossible de pouvoir camper ny dresser nostredicte armée ailleurs que es environs de noslrcdicte Ville, qui tourneroil à la foulle ,
oppr<>ssion et lotalle ruyne de noz pauvres subjectx, les manans et habitans de noHtredicte Ville. A ces causes, nous voulions, vous
mandons et très expreatemeal «njoignoa* que appelle! avecq vous les seize quarteniers, dizainiers et cinqiiantoniers di> nostredicte
Ville, et, en la preaeaee d« deux offieien de oot Coartx Muveraines et deux notables bourgeois de chascune dizaine, vous faciez en
toute dilligence imposer et lever lad. somme de m* ■. livrei sur tous les detenipteurs des maisons, eschoppes et jardins scituez et
assis en lad. Ville et Canlxboiirgi, soient pmprielaini oo kcatifz, le fort portant le fuible, et que au payement et roniribntinn do lad.
somme toutes personne*, taatexemptz que non etonpis, privillcgiez ou non privillegioz, de quelque estât, qiulitt.' et rondilion qu'ils
soient, tant d'église que leculien, seront contrainctz, selon les roolle* qui en seront signez et expédiez par vous et lesd. deppiitez
et commisaaire*, et ce par toutes voyes et manières daiM*, mcmiiiii par saisie et vente de biens, elc.t (Original, Archive» nal.,
K 959,0**9.)
D'après un chroniqueur, le maximum de l'impofiilinn pour les pins riches ne dépassait pas 3co livres ; mais on eut toutes les peines
du monde i faire une répartition équitable en prenant pour base la fortune de chacun , qui ne pouvait être que Hvrée à l'apprécia-
tion plus on moini joaie des commissaire*. <rEn quoy il y eust de grandes inesgalilés et plaincte* sur ce faictes. Tant y a que le Roy
ne peust onc trouver b soauM, à quarante mil livres prés-<. {Journal de Pierre llriilarl, dans les Mimoirmde Conde, \n-li°, 17^18, t. I,
p. 195.) On verra d-deawas m sSet que les fonds n'étaient point encore rentrés an mois de décembre, et qu'on dut avoir recours i
de nouveaux expédients.
56
Ce faict, Monsieur est rentré , acompaigné comme
dessus, en ladicte assemblée, en laquelle mondict s'
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
le Prévost des Marchans luy a faict entendre la pré-
sente conclusion cy dessus. Et ce faict, s'est relire '".
XCVll. — [Mandement pour la bépartition par quartier de la somme de 3 00,000 livbes
ACCORDÉE AU Roi.]
i4 et i5 septembre i568. (Fol. 112 v°.) W
K Guillaume Guerrier, Quartenier de lad. Ville , ne
faillez demain , heure de sept heures du matin , de ad-
mener en l'Hostel de lad. Ville quatre notables bour-
geois de vostre quartier, dont deux d'iceulx officiers
de Court souveraine , s'ilz se peuvent trouver, et oultre
voz cinquanteniers et dixiniers, avecq deux bour-
geois de chascune dixaine,pourprocedderàla taxe,
selon le département qui en sera faict pour chascun
quartier, de la somme de m" m. livres accordée au
Roy en don pour ses urgens affaires ; en laquelle taxe
y comprenderez toutes personnes, sans nul excepter.
Si n'y faictes faulte.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xiiii" jour de
Septembre m. v" lxviii. »
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
(t Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, à une heure de rellevée, en fHostel
de ceste Ville, pour entendre la volunté du Roy,
et sur ce donner advis; vous priant n'y vouUoir
faillir.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le xt* jour de
Septembre h. v" lxviii (''. »
Pareilz mandemens ont esté envoyez à aucuns
Conseillers de lad. Ville.
XCVIII. — Obsèques d'un prince d'Espagne.
20 et 21 septembre i568. (Fol. ii5 v°.)
«Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, deux heures de rellevée, et demain
neuf heures du matin, en l'Hostel de ceste Ville,
pour nous acompaigner aux obsecques et funérailles
de feu mons"' le prince d'Espaigne'^', qui se feront
lesdictz jours, en l'église de Paris; vous priant n'y
voulloir faillir.
tf Faict au Bureau de ladicte Ville, le xx'jour de
Septembre m. v' lxviii.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres.n
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" le»
autres Conseillers de lad. Ville.
Suivant le présent mandement, sont venuz au
Bureau de ladicle Ville grand nombre desd. s" Con-
seillers pour l'effect dessusdict. Toutesfois ne furent
ced. jour aux obsecques et funérailles, obslant les
urgens affaires estans en l'Hostel de lad. Ville, qui
les en empescherent (^).
Et le lendemain , environ l'heure de neuf acten-
<'' Le procès-verbal de celle assemblée a été analysé par dom Félibien, Histoire de la Ville de Parti, 1725, in-fol., t. V
(Preuves, t. 111), p. 4o4.
'*' Ce mandement a été intercalé par inadvertance entre les deux lettres de convocation (n" XCIV) et l'assemblée générale du
i3 septembre. Sa place ne peut être qu'après le procès-verbal de cette séance, et c'est celle que nous lui assignons ici.
'" Cette convocation nous fournit la date d'une nouvelle assemblée de Ville, dont les délibérations ne sont pas consignées sur le
Registre. Il y fut traité, selon toute apparence, de la répartition des trois cent mille livres accordées au Roi dans la séance du i3.
'" L'infant don Carlos, fils aîné de Philippe 11 et de Marie de Portugal, sa première femme, né le 1 2 juillet i545. 1.as des rigueurs
que son père exerçait vis-à-vis de lui , il entretint des correspondances avec les rebelles des Pays-Bas et songeait à aller se mettre à
leur léte. Le roi, soupçonnant son dessein, vint le surprendre dans son lit, le 18 janvier i568, saisit ses papiers et le fit mettre en
prison. Le jeune prince y mourut, le aà juillet suivant, pour avoir mangé avec excès après une longue abstinence, si l'on en croit les
écrivains espagnols. Philippe II fut fortement soupçonné de l'avoir fait empoisonner.
'*' Le greffier du Parlement attribue l'absence de la Ville à une compétition de préséance qui existait entre l'Université et le
Prévôt des Marchands. Celte explication est d'autant plus admissible, malgré le silence de notre Registre, que le premier jour, c'est-
à-dire le 20 septembre, l'Université assista à la cérémonie, tandis que le lendemain elle était absente à son tour, et que les
sièges qui lui avaient été assignés la veille étaient occupés par les officiers municipaux. Voici d'ailleurs, d'après le Registre du Parle-
[t568]
dant dix heures du matin, lesdictz s" Prévost, Esche-
vins et Conseillers d'icelle Ville sont partiz en leure
robbes ordinaires, et sonlallez en lad. ejjliseNostre-
Dame, au service qui y fut pour ce faict, en tel cas
DE LA VILLE DE PARIS.
57
acoustumé, oil iceulx s" Prévost et Eschevins et Con-
seillers ont assisté, cstans assis es haultes et pre-
mières chaises du cœur de lad. église, du costé
senestre.
XCIX. POLR FAIBE DESCRIPTION DES HABQLEBLZES À CROC, FACLCONS ET FAUCONNEAUX
QUI SONT ES MAISONS DES HABITANS DE CESTE ViLLE.
a3 septembre i568. (Fol. 116 r°.)
^ De par Ut Prevotl du Marchaits et Etckevins
de la viUe de Pari*.
«Seigneur de La Bruyère, Commissaire des sal-
pestres de lad. Ville, transportez >ous en toute dilli-
gence , avecq les Quarteniers d'icelle Ville, chacun en
son quartier, par toutes les maisons des bourgeois, ma-
nans et habitans de lad. Ville, pour faire description
et procès verbal de toutes les baniucbuzes à crocqs,
faulcons et fauconneaux, et autres pièces de service
qu'ilz auront ; les quelles nous leur prions vous declai-
rer, sans en faire aucun reHuz et difficulté. Ce que
nous espérons qu ilz feront de bonne volunté, d'aultant
que c'est pour le senice du Roy, tuilion et deffence
de ladicte Ville seullement, et leur conservation.
ff Faict au Bureau de ladicte Ville, le xxiii* Sep-
tembre H. V' LXVllI. I)
C. A CAUSE DES 111*= M. LIVRES ACCORDEES AU RoY SUR LES Vl<= M. LIVRES.
*.'> septembre i56!i. (Fol. 116 v*.)
-De ptR LE Rot.
r Très chers et bien amei , nous avons donné charge
au s' de Chailty ">, nostre Conseiller et Maistre d'Hos-
tel ordinaire, d'aller par devers vous, pour veoir (|uel
advancement vous avez ja donné à la levée des m' m.
livres qui nous ont esté accordez par noz bons et
loyaulx subjectz, les manans et habitans de nostre
bonne ville et cité de Paris, quelz deniers en ont ja
esté receuz, et vous prier et admonester de nostre
part de vacquer en toute dilligence à ladicte levée, af-
fîn que nostre très cher et très amé frère le duc d'An-
jou , nostre Lieutenant gênerai , représentant nostre
personne par tout noz royaulme et pays, se puisse
incontinent acheminer avec nostre armée, n'estant
son partemcnt retardé que par fauite d'estre lesd.
III* M. livres fourniz; chose qui vous doibt grande-
ment faire évertuer à ladicte levée, de tant que vous
pouvez juger que la longueur du temps pourroit
prejudicier infiniment au bien de nostre service,
r Au moien de quoy, nous vous prions de vous y em-
ment, la detcription de b cérémoaie : vLa GHirt s'est assemltlée au Pallais, en robbes noires et chapperons à bourlet, en est partie
i pied, è trois heure* après midy, et allée par la rue de la Cailende i Pegiise Nostre Dame, a assiste i Vespres des morts, faisant
l'office Tarcberesque de Sens (Nicolas de Pellevé) et tenans le cueur l'evesque de Meaulx (Jean du Tillel) et ung evesque portatif
suiTragaot de cetluy d'Angiers, pour l'exeque de feu domp Cbarles, prince d'Espaigne, (ilz unique du roy Philippe» d'Espaigne. A
e*lé la ieance et ordre tel qu'il ensuici: A la main droicte, è« premiers baullz sièges du cueur, estoicnt .Monsieur et monseigneur le
doc, frère* du Roy; deux chaires vuides entre deux, estoit mons' le duc de I>ongueville, tous les trois ayans les grandi colliers et
l'ordre dud. Roy. Et après estoit mons' le marquis d'Elbeiif ; ces quatre conduisans les quatre faisans le deuil ; et encore deux chaiies
vuides entre deux, seoit lad. Court es haulti et bMMigM dud. costé droict. A la main senestre, è* premiers liaullz sièges <liid. cueur,
estoient lesd. quatre faisant* le deuil, deux cbaiu* vaille* entre deux. Estaient après les gens do Gnnptcs, Generaulx des Aydes, et
au bout devers la nef les Recteur et Université de Paris. La VilU fai wouUoit fr$e*dd*r lad. UnivernU laiué <fy ttitir, pour leur
differtnt. Au coaté droict do ffwui hoilei, aur une forme, estoient meMieiin le* cardinaulx de Bourbon, de Lorraine, de Guyse et de
Clervaulx, et derrière enlx, iar edire ferm, ie* eveaqne* et abbés. Ao omU «eneslrc dudict grand aultel, sur aultre forme, estoient
le* amluMadi-urs d'Eipaigne et Venise, et pour le difTerent d'entre ceuli de Florence el Ferrare pour la préséance, ilz se relirerenl.
En hault dud. cueur csloit la chappelle ardente, soubi laquelle avoit un,'; scrcueil couvert de drap d'or. Et devant estoient les heraultz
revestuz de leurs cottes d'armes, ayans le lienoistier auprès d'eulx. I.a Royne et Madame estoient au jubé. ■> — Le lendemain , le service
et la graiMfiDcsae, dite par l'archevêque de Sens, furent célébrés avec la même assistance el dans le même ordre que la veille, sauf
rabtenee de rUniversité et la présence de* officiers de la Ville. \j» cérémonie ne fut terminée que vers une heure de l'après-midi.
(Archittt Mt., X" 16*4, fol. i&i, t45 V*.)
<" François de Villiers, chevalier seigneur de Chailiy, Livry et Monligny-sur-Loing, Maître d'h6tel du Roi, et grand Louvelier de
France, Inilli de Melon, mort le a3 décembre ifiSi el enterré en l'église de Cliailly-en-Bierre (Seine-ol-Marno). I^e P. Anselme a
donné la généalogie de cette famille et une courte notice sur le grand Louvetier. (Hittoirt génial, t. VII , p. 1 4 , el l. VIII, p. 786.)
n. 8
58
REGISTRES DU BUREAD
ploier avecq toute la challeur que vous pourrez, selon
ijue ledict sieur de Chailly le vous fera entendre de
noslre part; dont vous le croirez, ainsy que feriez
noslre propre personne.
(r Donné à Sainct Maur des Fossez, led. jour et an
que dessus. i>
Ainsy signé: « CHARLES».
Et audessoubz: kBrulabtt).
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris,
cf 11 est ordonné que les depputtez à faire les cottiza-
[i568]
tions pour les m" h. livres octroyez au Roy, au quar-
tier de m'HervéBergeon, feront extraict des maisons
qui ont esté taxées le plus hault, le nom des chefz
desdictes maisons, et à quelles sommes ilz ont esté
chacun particuiiaireuient coltizés, suivant la volunté
du Roy, et iceiluy extraict apporter au Bureau
de ladicte Ville dedans ce jour d'huy, sans y faire
faulte.
ffFaict au Bureau de lad. Ville, le xxv* jour de
Septembre m. v'lxviii.ii
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de iadicte Ville.
CI. — Pour renforcer les corps de garde.
a8 septeml)re i568. (Fol. 117 r'.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
rII est enjoinct à François Poncet, clerc des cappi-
taines de lad. Ville, de dire aux seize Colonnelz
d'icelle Ville qu'ilz ayent à advertir tous lesdictz
cappitaines de renforcer demain les corps de gardes,
chacun en son quartier ou dixaine, de jour et de
nuict, et de continuer ainsy qu'il a esté cy devant
ordonné faire, sans à ce faire faulte.
(tFaict le xxviii' jour de Septembre v' lxviii.»
GII.
R
EGLEMBNT ENTRE
Mess
DE LA VILLE ET LE
Gh
ASTELET
POUR LE CAS DE LEUR JURISDICTION MILITAIRE.
28 septembre i568. (Foi. 117 v°.)
Extraict des Registres de Parlement.
r Entre les Prévost des Marchans et Eschevins de la
ville de Paris, prenans la cause pour Richard [et]
Sommyer, cappitaines et chefz cstabliz en ceste Ville
pour seuretté d'icelle, demandeurs en reiglement,
d'une part, et le Procureur General du Roy, prenant
la cause pour m" Satur Dreux, Nicolas Pean et autres,
Commissaires et examinateurs du Chastelet de Paris,
defl'endeurs , d'autre part; ia Court, pour éviter à tout
desordre et confusion et par provision, ordonne que
le faict de la convocation, assemblée, conduicte et
direction des corps de gardes,- sentinelles, gardes de
portes, rondes et visitations ordonnées et enjoincles
ausd. cappitaines , ensemble la correction des faultes
militaires qui es dictz lieux seront faictes et com-
mises sera et appartiendra ausdict/. demandeurs, et
feront mectre et enregistrer en l'escroue les causes
de l'emprisonnement, et en advertiront lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins; lesquelz, selon l'exigence
des cas, pour réparation desdictes faultes, pourront
user de mulctes pécuniaires. Et seront leurs juge-
mens ne excedans la somme de huict livres parisis
exécutoires, nonobstant oppositions ou appellations
tjuelzconques et sans préjudice d'icelles. Et où le cas
requerroit pugnition corporelle ou exemplaire , en ce
cas ilz délaisseront et rendront les accusez au Prévost
de Paris ou son Lieutenant.
rEt quant aux crimes et delictz qui seront commis
en la Ville et faulxbourgs, hors lesdictes gardes et
.sentinelles et choses susdictes, et mesmes par ceulx
qui delaissans leur ordre, se desbanderoient desd.
gardes, sentinelles, portes et choses susdictes et hors
icelies, pour mal faire ou excedder aucuns habitans,
la capture, rapport, correction et punition appar-
tiendra à la justice ordinaire. Seront neantmoings
lesd. cappitaines et chefz tenuz prester confort et ayde
à ladicte justice ordinaire, si de ce sont sommez et
interpellez. Et pourront lesdictz cappitaines et chefz,
en flagrant delict et pour empescher à l'advenir les-
dictz mnlfaictz et delictz, en l'absence de la justice
ordinaire, faire captures des delinquans et iceulx
mectre es prisons ordinaires du Roy, et faire escripre
es registres des geoiles l'escroue de l'emprison-
nement.
fr Et quant aux captures de ceulx qui delinqueroient
de nuict, après les gardes et sentinelles assizes, lesd.
Commissaires ne s'enentremecteront, ains demeurera
ce faict et charge aux gens du Guet royal et ausdictz
[i568]
demandeurs par concurrance. Et enjoinct ladicte
court aux officiers du Cliastelet, mesmes au\ Com-
missaires, 011 iiz feroient aucunes informations et
rapportz contre aucuns cappitaines etchefz susdictz,
en ce cas, leur enjoinct de mectre et insérer leurs-
dictes qualitez.
rEt enjoinct ladicte court ausdictz cappitaines et
chefz de faire leur rapport de ceulx qui auront esté
delTaillans es dictes portes et centineiles, et rondes; et
ce dedans trois jours pour tous delaiz, aprîs lequel
temps ne seront plus receuz en faire rapport ou
DE LA VILLE DE PARIS.
S9
recherche. Enjoinct aussy lad. Court ausd. parties
respectivement de garder, observer, et entretenir le
règlement susdict et leur faict inhibitions et deffences
de y contrevenir ; et oii aucune contravention auroit
esté faicte, en advertir le Procureur gênerai du Roy,
pour y eslre par la Court pourveu exemplairement,
ainsy que de raison.
(t Faict en Parlement , le xxviii' jour desd. mois et
Ainsy signe : ir De Tillet. Collation est faicte. Lr-
CONGNEUX.n
cm. POLB FAIRE PBOCKSSIOJi GENERALLE ET ACTIONS DE GRACES
DE LA SAXTÉ DU Roï RECOLVERTE '*'.
18-19 septembre |568. (Foi. lai v*.)
generalle qui se fera, ledict jour, de l'Eglise de Paris
à Saincle Geneviefve. Vous priant n'y vouUoir faillir.
R Faict le xxviii* septembre m. \' lxviii.
ir Les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris , tous vostres '*'. ^
Pareilz mandemens ont est»? envoiez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
Pareil mandement a esté expédié aux Quarteniers
et deux bourgeois de chacun quartier.
Pareil mandement a est(> faict aux cappitaines des
trois nombres de cestedicle ville.
L'an mil cinq cens soixante huict, le . . . ''> jour
de Septembre, le Roy estant relevé d'une maladye
à Sainct Maur des Fossez, et se voulant préparer
pour aller en personne à la guerre contre les sé-
ditieux rebelles'*), et ceulx de la nouvelle oppinyon
s'pslans retirez à î^a Rochelle, pour le remercier
de sa santé recouverte et faire prières et oraisons
pour la victoire contre ses ennemis, commenda de
faire procession generalle, où seroient portez les
corps sainctz de Sainct Denis et tous les reli-
quaires de la Sainctc Chappelle,et la chasse saincte
Geneviefve. Et pour ce faire, se seroient deux des
Eschevins de la ville transportez en l'abayc Saincte
Geneviefve, suivant la forme antienne, pour advertir
l'abbé et couvent dudict lieu de eulx préparer pour
icelle procession. Et oultre fut expédié mandement à
messieurs les Conseillers de la Ville et deux Quarte-
niers et bourgeois, en la forme qui ensuict :
-Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, six heures du matin , en l'Hostel de ceste
Ville, pour nous acompaigner à aller à la procession
Suivant les mandemens cy dessus, mesd. s" les
Prévost des Marchans et Eschevins de lad. Ville
sont partiz de l'Hostel d'icelle, environ sept heures
du matin. Et sont allez , vestus de leurs robbes my par-
lies, acompaignez d'aucuns desd. s" Conseillers, Quar-
teniers et bourgeois, estans les archers, arbaleslriers,
harquebuziers et les dix sergens de la Ville devant
eulx, en l'église Nostre Dame de Paris, et de lad.
église allèrent, avecq les processions de ceste Ville,
en l'église Saincle Geneviefve, en laquelle fut prinse
" Voir Félibien, llitloindtla ville dt Paru, t. V (Preuvtê, III), p. &0&. La date du 18 septembre est prol>ableroent inexacte,
rar nous avons vainement cherché cet arr^l dans les Registres du PariemenI, au Conseil, aux Jugés et aux Plaidoiries. Le Registre
criminel correspondant, il est vrai, est en déficit.
") Ce paragraphe n'est pas à sa place sur le Registre; il se troove intercalé entre le procès-verbal de \a séance du i5 octobre et un
mandement du aS octobre (ci-deasous S CVIII et CIX). Il ne parait pas rependant avoir été enregistré après coup. Cette erreur tient
sans doute i un classement défectueux des minutes, dont le copiste se sera aperçu trop tard. Quoi qu'il en soit, nous rétablissons
tout ee ptM*ge i son ordre chronologique.
'" Leqaaalièine eat en blanc au Registre. Il faut sans doute lire xifi'. Ce fut le »6 septembre, en effet, que Charles I\, ayant
mandé le pranwr Préadent du Parlement, Christophe de Thou , à Saint-Maur, lui fit part de son intention de faire faire une prucog-
sion solennelle le jour de saint Michel. (jlrefciMs nat., Reg. du Cotueil, V j6a4, fol. 167.)
<" Le 6 octobre suivant, le duc d'Anjou, frère de Charles IX et ion Lieutenant général, partit pour Orléans dans le but de (rdrcsser
une armée pour le Rojti. (Pierre Rrulart, younui/cilé, p. 196.)
^" C« mandement est transcrit une première fois sur le Registre, au folio 117, i son ordre chronologique.
8.
60
REGISTRES DU BUREAU
la chasse de lad. dame, qui fut porte'e jusques devant
l'egliso de la Saincte Chappelle, où estoit le Roy,
acompaigné de la Royne, sa mère, messieurs: ses enf-
l'ans. Princes du sang et Cardinaulx. Et estahs passez
oultre par la Salle des Merciers ''', descendirent par
les grans degrez du Pallais. Et furent portez les corps
sainctz par evesques, la chasse sainct Loys par che-
valliers de Tordre , et plusieurs autres relicques de
la Saincte Chappelle par evesques. Tous les relicques
passées, estoit porté ung poilie par messieui-s les
quatre frères de Montmorency (^1, soubz lequel estoit
portée la saincte hostie par mons' le Cardinal de Lau-
raine. Et après, suivoit mons"^ de Longuevillc, por-
tant la main de justice, mons' d'Allenson, portant
[i568]
le septre, et puis Monsieur, aussy frère du Roy,
portant la couronne royalle. Et suivoit le Roy, la
Royne mère du Roy et madame Marguerite, sa seur,
et plusieurs grans seigneurs; Messieurs de la court
de Parlement, ayans leurs robbes rouges, du costé
dextre; Messieurs des Comptes, du coslé seneslre; et
après, les Presidens et aucuns Conseillers, Messieurs
de la Ville, estans entre la Court et les Comptes.
Du Pallais fut passé par le Pont au Change et par
le Pont Nostre Dame, lesquelz pontz estoient ornez
de tapisseries et couvers de thoilles. El estant en l'é-
glise de Nostre Dame de Paris, y fut célébré une
messe de Sainct Sacrement fort solempnelle, qui fut
célébrée parlcd. s' Cardinal do Lauraine'^'.
MOIS D'OCTOBRE M. T LXVIH.
CIV. A CAUSE DES 3oO,00 0 LIVRES ACCORDEES AU RoT
a octobre i568
t M' Hervé Bergeon , commis Quarlenier de lad.
Ville, envolez présentement les billetz aux bourgeois
de vostre quartier, taxez pour les m" mil livres ac-
cordez au Roy ("', à ce qu'ilz ayent à payer les
sommes à quoy ilz ont esté cottizées, chascun pour
son regard , dedans dimanche prochain , pour toutes
préfixions et delaiz, sur peine à ceulx qui fauldront
d'estre taxez ung tiei's daventage, et deslablir gar-
nisons en leurs maisons jusques à plain payement,
comme plus amplement il a esté ordonné au Con-
seil privé dud. seigneur. Si n'y faictes faulte.
(Fol. ii8 r\)
<r Faict au Bureau de lad. Ville, le deuxiesme jour
d'Octobre mil v' soixante huict.n
Pareilz mandemens ont esté envolez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
s octobre i568.
bDe par le Roy.
rrTrès chers et bien amez, nous avons bien veu
les rooUes qui avoient esli? faictz par les Quarteniers
et dixiniers de ceste Ville, pour la levée des m' mil
livres qui nous ont esté gratuitement accordez par
nozbons et loyaulx subjectz, les manans et habitans
''' L'une des galeries du Palais.
'-' t° François, fils aîné d'Anne de Montmorency, connu sous le nom de marécbal de Daniville, mort le 6 mai 1579; a° Henri,
ilucde Montmorency après son frère, créé connétable de France par Henri IV, mort en 161 4; 3° Charles, que le roi Louis XIII 6t
duc de Damville, pair et amiral de France en 1610, mort en i6ta ; 4° Guillaume de Montmorency, seigneur de Tboré et de Dangu,
colonel général de la cavalerie légère de Piémont, mort vers iBgB. Un autre fils du Connétable, le quatrième dans l'ordre de pri-
mogôiiiturc, Gabriel, baron de Monlberon, capitaine des cbàteaux de la Bastille et du bois de Vincennes, avait été tué à la bataille de
Dreux, en 1662 .
'•"' Au dire de Pierre Brulart, dont nous analysons la relation, cette procession fut «la plus célèbre et solennelle dont il y oust mes-
moire en la ville de Paris.n Charles IX y assista à cheval, parce qu'il itn'estoil assez fort pour y aller à pied.i Devant lui marchaient
ses deux frères, l'un portant la couronne royale, l'autre, le sceptre de justice. La Reine-VIère, plusieurs princes du sang et grands
seigneurs, les cardinaux de Bourbon, de Lorraine et de Guise faisaient partie du cortège. On y remarquait aussi les membres du
Parlement en robes rouges. Le cardinal de Lorraine en habits pontificaux, pieds nus, portait le Saint Sacrement. Derrière lui mar-
chaient les religieux de Saint-Denis, aussi nu-pieds, avec ia châsse et les reliques de leur saint patron, puis les châsses de sainte
Geneviève et de saint Marceau, portées à la" manière accoutumée. Partie de la Sainte-Chapelle, la procession se rendit à l'église
cathédrale par le Pont au Change, le Pont Notre-Dame et la rue JNeuve. {Journal cité. p. 196.) Le greffier du Parlementa consigné
dans les Registres de cette Cour une description extrêmement circonstanciée de cette imposante cérémonie. {Archicet nat., Reg. du
Conseil, X" i6a4, fol. 171.) Une troisième relation, presque aussi développée, se trouve dans le Hegiitre capilulaire (LL a58,
p. 863).
"' Voir ci-dessus le paragraphe XCVII et la note 3, page 56, et plus bas l'ordonnance du 6 décembre i568.
[»568]
de cestedicte Ville, ausquelz roolles, encores que nous
ayons faict faire quelques augmentations, si est ce
qu'il s'en fault quarente ou cinquante mil livres
qu'ilï n'arrivent à ladicte somme de m' mil livres'*';
de laquelle ayans faict estai et estant de besoing
que nous soyons secouruz , nous avons estimé qu'elle
ne se pouvoit mieulx achever de lever que en taxant
sur ceulx qui sont ja cottizcs et desnommez èsd.
roolles au sol pour livre , ce qui reste à fournir de
DE LA VILLE DE PARIS.
61
lad. somme de m" mil livres. Ce que nous voulions
que vous faictes entendre à nosd. bons et loyaulx
[subjeclz] les uianans et habitans deceste nostredicle
Ville, desquelz vous ferez assemblée en l'Hostel d'i-
celle Ville, à ceste fin et avecq les solempnitez en tel
cas requises et acoustumées.
r Donné à Paris, led. jour oudictan.D
Ainsy signé : «CHARLES''.
Et plus bas : rrBRULART».
CV. — Prisonsier du Ciiatelet nENvoiÉ À l'Hôtel de Ville.
5 octobre i568. (Fol. 119 r*.)
f De par le Prevotl de Paris.
irll est ordonné que Martin Toutvoye, prisonnier
es prisons du Chastelet de Paris, pour avoir délaissé
le corps de garde près les Celestins et estre allé, en
la compaignée de trois hommes de ladicte garde, ar-
mez et garniz de harquebuzcs, jusques au corps de
garde pri-s le Fourt ITilvesijue, illec soy estre esforcé
d'entrer, de son authoritë privée, en une maison &
l'heure de minuict, et, en ce faisant, dictet publié i
haulte voix le mot du guet, qui avoit esté baillé pour
ceste nuicl, chose prohibée et deffendue, sera ren-
voyé par devant les Prévost des Marchans [et Esche-
vins] de ceste ville de Paris, et mené en l'Hostel de
Ville, pour y estre contre luy proceddé ainsy que
de raison.
T Faict par délibération de Conseil, le mardy cin-
quîesme octobre ». v'lxviii.d
Ainsy signé : «de BsACELOîicîiEWfl.
CVI. — [Révision des] taxes poub les 3oo,ooo livres.
5-11 octobre i568. (Fol. 119 r*.)
'tLc Roy ffyant esté adverly que, par le mauvais
debvoir des Quarteaiers et dixiniers de ceste Ville,
il s'est trouvé une grande inégalité aux taxes qui ont
esté faictes, et mesnies qu'il y a plusieurs personnes
fort riches et aisées qui ont esté taxées à bien pe-
tites sommes, et grandement esloignéesde ce qu'elles
peuvent raisonnablement porter, pour le don gratuit
(|ui est faict à Sa Majesté, a ordonné et ordonne que
lesdictz roolles seront reveuz par les Prévost des
Manhans et Eschevins deceste bonne ville de Paris,
appelle avcci|eulx quelques notables bourgeois, pour
augmenter ceulx qui ne se Irouverront raisonna-
blement taxez, et pour accoler ausdiclz roolles les
personnes qui y sont obmis, et faire en sorte que
les sommes contenues èsd. roolles soient augmentées
et puissent approcher de plus près qu'elles n'ont
faict jusques ici de la somme qui a esté accordée à
Sadirte Majesté; laquelle, en tesmoingdece, a vonllu
signer ceste présente ordonnance, qu'elle veull estre
exécutée par lesdictz Prévost des Marchans et Es-
chevins.
r Faict à Paris, led.cinquiesme Octobre oud. an.n
Signé: r CHARLES'..
Et plus bas : tBiuLiRTn.
»rM* Hervé Rergeon, Quarlcnicr de ladicte Ville,
allez présentement avecq voz rinquanteniers et dixi-
niers advertir les bourgeois de leurs dixaines de
porter leur cottisalion, sur peine du garnison. Et à
ce ne faictes faulte.
f Faict le vii°" jour d'Octobre m. v lxviii.h
Parcilz mandemens ont esté envoyez aux autres
Quarteniersde ladicte Ville.
r De par les Prévost des Marchans et lùcheviiu
de la ville de Paris.
rrPhilbert BouHon,Ouarlenierde ladicte Ville, ne
faillez, suivant le commandement au Roy, de adme-
''' C'c»t bien le chifTrc du déficit mentionné p«r Pierri- BnilaK [Journal cilé, p. iga).
'' Voir dom Félibien, /Autorr» de la tille dt Parit, l. V (Pnurt$, III), p. 4oA. Nom avons cherché vainement les suites di>
celle affaire dans le Regialrc de la juridiction du Prévôt do» Marchandé el des Échevins (Z 6784).
62
REGISTRES DU BUREAU
ner en l'Hoslel de ladicte Ville, demain heure de six
actendant sept heures du matin, tous voz dixiniers
et cinquanleniers, et deux notables bourgeois de
chacune dixainc, pour procedder à la reveue des
taxes par cy devant faictes.
ttFaict au Bureau de la Ville, le viii' Octobre
M. v' IXVlIl.n
Pareilz inandemens ont este' envoiez aux seize
Quarteniers de ladicte Ville.
Lesquelz, suivant ledict mandement, se sonttrou-
[i568]
vez avecq leurs cinquanleniers, dixiniers et deux
notables bourgeois de chacun quartier, en l'Hostel
de lad. Ville, le lendemain samedi neufviesme jour
dudict mois d'Octobre, où estoient messieurs les
Prévost des Marchans, Eschevins, Présidons de la
court de Parlement, Chambre des Comptes, Court
des Aydes, et autres commissaires depputez par le
Roy à la revision et correction des roolles desd.
taxes, oii ilz auroient tous vacqué, sans intermission
ny vacquer à autres affaires, jusques au mercredy en-
suivant xn' jour dud. mois d'Octobre.
CVII. — Pour la vente de 126,000 livres de rente sur les fermes du subside de 5 solz
POUR MUID de vin DE PLUSIEURS GENERALITEZ.
%li octobre i568. (Fol. 120 i'°.)
kDë par le Roy.
te Très chers et bien a mez , ay ans trouvé que , oultie
le bon et notable secours et subvention que nous
font ceulx du cierge' de nostre royaulme, il est né-
cessaire, pour recouvrer promptcment une bonne
somme de deniers, de faite (juelque vente etalliena-
tion de noz fermes, nous avons faict depescher noz
lettres de procuration à noz amez etfeaulx m" Chris-
tofle de Thou ''\ Conseiller en nostre Conseil prive' et
Premier Président en nostre court de Parlement,
Anthoine Nicolay f^', Premier Président en nostre
Chambre des Comptes, et autres dénommez èsd.
lettres de procuration , leur donnant plain pouvoir de ,
pour et en nostre nom, vendre en l'flostel de caste
nostre bonne ville de Paris jusques à la somme de
six vingtz cinq mil livres de rente sur les fermes du
subside de cinq solz pour muid de vin des genera-
lilez de Lion , Tours , Champaigne , Picardye , Rouen ,
Caen, Bourges et Bourgongne, selon qu'il est plus à
plain declairé par icelles lettres.
tf Et pour ce que , pour passer ledict contracl, il est
besoing de faire assemble'e de Ville , nous voulons et
vous mandons que vous aiez à faire ladicte assemblée ,
selon qu'il est acoustumé de faire en semblables cho-
ses, et passer ledict contract au plus tost qu'il vous
sera possible, ad ce que, selon la nécessité de noz af-
faires, nous puissions estre secouruz. Enjoignant à
nostre Procureur audict Hostel de Ville d'y tenir la
main de sa part.
tf Donné à Paris, le xiiii' jour d'Octobre m.
t'lxvui.t
Ainsy signé : «CHARLES').
Et plus bas : trBRULARTfl.
tt Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, deux heures de rellevée, en l'Hostel de
ceste Ville, pour entendre la volunté du Roy, et sur
ce donner adviz; vous priant n'y voulloir faillir.
tr Faict au Bureau de ladicte Ville, le xiiii' jour
dud. mois d'Octobre.
K Les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres."
Pareilz mandemens ont esté envoiez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
<•' Seigneur de Bonneuil et de Cély, fiis aîné d'Augustin de Thou, président au Parlement de Paris, cl de Claude de Marie, il naquit
au mois d'octobre i5o8, à Paris, et mourut dans cette ville le i" novembre i58a. Henri II lui avait donné l'office de président au
Parlement en 1 554 et, à la pnort de Gilles Le Maître (5 décembre i56a), il devint premier Président. Il fut aussi Chancelier des ducs
d'Anjou et d'Alcnçon
P' Antoine Nicolaï, fils d'Aymar, fut installé comme premier Président à la Chambre des Comptes en survivance de son père, le
g mars i553, et exerça cette charge pendant trente-quatre ans; il mourut le 5 mai 1587, à l'âge de soiiante-deui ans, en sortant
d'une séance du Conseil du Roi. (Cf. A. de Boislisle, Chambre des Comptes de Paris, pièces justificatives pour servir à Phistoire des pre-
miers Présidents , in-6°, 1878, p. 71, 180.)
[t568]
DE LA VILLE DE PARIS-
68
CVIII. — [Assemblée pour délibérer scr udite vente.]
i5 octobre 1 568. (Fol. iaov°.)
Du vendredy, xv' jour d'Octobre m. y' lxviii.
En assembiée faicte, au Bureau de la Ville de Paris,
de messieurs les Prévost des Marchans, Eschevins
et Conseillers de ladicte Ville, pour adviser sur la
vente et aliénation de la somme de six vingtz cinq
mil livres tournois de rente, que le Roy veull faire à
icelle Ville, à prendre sur le subside de cinq solz
pour muid de vin des generalilez de Lion, Tours,
Champaigne, Picardye, Rouen, Caen, Bourges et
Bourgongne, sont comparuz :
Messieurs Legendre, Prévost;
Sanguyn, Hervy, Kerver, de Varadde, Eschevins;
De Villabry, Sanguyn, Leiievre, Larcher, Marcel,
de Chomedey, de Jumeauville, Lesueur, Conseillers.
La matière mise en délibération , et actendu que
ladicte ferme et imposition des cinq solz n'est créé
que pour six ans, a esté advisé que ledict seigneur
doibt bailler, à la fin desdictz six ans, quelque autre
assignation ([ui demeurera affectée et obligée au
payement et continuation de ladicte rente, et que
l'on doibt bailler, par le menu et par chacune géné-
ralité, les fermes baillées en chascune ville ou bour-
gade, et que les fermiers desd. fermes se obligent
envers ladicte Ville comme subroguée au lieu du Roy ;
lesquelles fermes ne pourront estre baillées, sans y
appeller quelque personnaige qui à ce sera depputé
par ladicte Ville;
Que les Recepveurs se obligeront, en ladicle qua-
lité de Recepveurs, envers icelle Ville, de payer les
sommes contenues en leurs obligations, des premiers
et plus clercs deniers de leurs receptes;
Que aucuns de Mess" des Comptes seront priez
de veoir si lad. imposition des cinq solz a poinct
estéengaigée à aultre(|ue à ladicle Ville.
CIX. POLR ALLER PAR TOUTES LES MAISONS FAIRE FAIRE LES EXHIBITIONS DES QUITTANCES DES TAXES
POUR LES 3oO,000 LIVRES
•3 octobre i568. (Fol. i*ï t*.)
- De par les Prévoit Aet Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
r Vous, sire Nicolas Paulmier, Quarlenier de ladicte
Ville, ne faillez, incontinent le présent mandement
receu, de vous en aller en toutes les maisons des
bourgeois de vostredict quartier, ausquelz vous ferez
faire commandement de monstrer et exhiber les
quiclances c|u'ilz auront de m* François de Vignv,
Recepveur de ladicte Ville, de la taxe qu'ilz auront
payée du don des m' mil livres, et ce sur peine de
garnison que vous leur nolilTirez avoir charge de y
laisser et establir, pour leur reffuz. Elpourcesleffect,
nous vous envoyons des archers pour vous acompai-
gnerà l'exécution delavolunlédu Roy.
rpairl au Bureau de lad. Ville, le xxiii' jour d'Oc-
tobre M. V soixante huict.'*
ï-Aujourdhuy fxxiii']!'* jour d'Octobre mil v'
soixante huict, le Boy a très expressément enjoinct
aux Prévost des Marchans et Eschevins de sa ville de
Paris denvoyer derechef les Quarteniers, dixinierset
cinquanteniers de lad. Ville aux maisons des bourgeois
qui n'ont encores satisfaict et payé la taxe, à la(|uelle
ilz ont esté coltizés, pour le don des trois cens mil livres
tournois, ausquelz Sa Majesté ordonne commande-
ment estre faict par le premier sergent de payer
lesd. soumics et cottizalions, ou en communicquer
([uiclancc du Recepveur de lad. Ville; et jusques à
ce, Sad. Majesté a inhibé etdeffendu, inhibe et def-
fend, parces présentes, aux archers, liar(|uebuziers et
arbalestriers de Ind. Ville, ou autres (|u'elle entend,
vcult et ordonne estre estnbliz et délaissez en garni-
son èsd. maisons, d'en sortir sans veoir lesd. quic-
lances et avoir communicquation de l'entier paiement
desd. taxes et cottizalions, à la charge du payement
des séjours, veoiages, contraincles et exécutions
desd. officiers que Sad. Majesté a dès à présent taxez,
pour chascun archer ou sergent, par chascun jour,
à vingt cinq solz parisis.
r Faict au Conseil tenu à Paris, led. xxiii* Octobre
N. v' LXVIfl. I)
Ainsy signé: r CHARLES î>.
Et plus bas : rdr L'Aubespinb'*.
'" 1« qtuntièmc est m Uanc; nous le réiablissons d'après la date qui se trouve i la lin de ce paragraplii
6à
REGISTRES DU RUREAU
fi568]
ex. A CAUSE DES OBSEQUES ET FUNERAILLES DE LA FEUE ReINE d'EsPAGNE.
23 octobre j568. (Fol. ia3r\)
ff De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tf Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, deux heures de rellevée, el lundy pro-
chain, sept heures du matin, en i'Hostcl de caste
Ville, pour nous acompaigner aux ohsecques et funé-
railles de la feue Royne d'Espaigne <'', qui se feront
en l'église de Paris; vous priant n'y voulloir faillir.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, ied. xxiii' Octobre
oudict an.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres.T)
Pareilz mandemens ont esté envolez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
Suivant le présent mandement, sont venuz au Bu-
reau et Hostel de ladicte Ville bon nombre desd. s"
Prévost des Marchans, Eschevins et Conseillers pour
reffect dessusdicl. Lesquelz, Ied. jourde dimanche et
le lundy, èsd. heures, sont allez en leurs robbes ordi-
naires en lad. église Nostre Dame aux Vigiiles, ser-
vice, obsecques el funérailles de ladicte dame, ainsy
qu'il est acoustumé faire en lel cas; où iceulx s" Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers ont as-
sisté, estans assis es haultes chaizes du costé de lad.
église.
CXI. Poun FAIRE EXHIBER LES QUITTANCES DU PAIEMENT DES TAXES POUR LES 3oO,000 LIVRES.
25 octobre i568. (Fol. 128 v°.)
tDe par le Roy et les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
r Vous , le premier sergent ou archer de la Ville sur
ce requis, allez présentement en toutes les maisons
des bourgeois du quartier de sire Nicolas Paulmier,
ausquelz vous ferez commandement de par le Roy de
exhiber et communicquer.les quictances du paiement
qu'ilz ont faict de la taxe à laquelle ilz ont esté cot-
tizés, pour le don des m"' mil livres. Et à faulle de
ce, il vous est enjoinct de y laisser et establir gar-
nisons, ausquelz ii est très expressément inhibé
et deffendu d'en sortir, jusques à l'entier payement
desdictes cottizations et communicquation de quic-
tence, suivant le très exprès commandement du Roy.
Et s'il se treuve des maisons ou chambres fermées,
il vous est permis faire faire ouverture, appelle aveq
vous le cappitaine ou dixinier de la dixaine, et deux
bourgeois, et vous saisir des biens meubles que vous
quoy la taxe se montera, et serez payez de voz sal-
laires raisonnables. De ce faire vous avons donné et
donnons pouvoir et authorité.
ff Faict au Bureau de la Ville , le xxv* jour d'Octobre
M. V° LXVIII.'ï
ff De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttVous, Philbert Bourlon,Quartenier delad. Ville,
faictes présentement accompaigner par voz cinquan-
teniers ou dixiniers mons' le Prévost de THostel ou
ses Lieutenans, avecq ses archers que le Roy a ordonné
estre establiz et mis en garnisons aux bourgeois de
vostre quartier qui n'ont payé les taxes auxquelles
ilz ont esté cottizés, pour le don des m' mil livres. Et
n'y faictes faulte , sur peine d'en respondre en vostre
propre et privé nom.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xxv Octobre
oudict an."
trouverrez, jusques à la concurrance de la somme à
''' Elisabeth de France, fille de Henri II et de Catherine de Médicis, née à Fontainebleau, le vendredi 2 avril i5i5, avait épousé
Philippe II, roi d'Espagne, le 22 juin iSSg, après avoir été promise à son fils don Carlos. Elle mourut on couches à Madrid, le di-
manche 3 octobre i568 ; son corps fut diposé au monastère royal de l'Escurial, le 8 juin 1578. Certains historiens ont rattaché cette
mort à celle de don Carlos (voir ci-dessus, p. 56, note U) et ont accusé le Roi catholique de n'y être pas resté étranger, par jalousie
et à cause du soupçon qu'il aurait conçu sur les sentiments de son fils pour la Reine, qui avait été sa fiancée. Le Roi de France fut
instruit de ce fatal événement, le 19 octobre, par l'ambassadeur d'Espagne, itdont il y eust de grands douleurs et lamentationsn .
(Brulart, Journal cité, p. 197.) Le service eut lieu le dimanche ai et le lundi 2 5. La longue relation qu'en a tracée le greffier du Par-
lement {Reg. du Conteit, X" 1624, fol. 265-267) ^ ^'^ publiée en partie par dom Félibicn, Histoire de la ville de Parit, t. IV
(ft-eutie», t. II ), p. 8a 7. Le Registre capilulaire se contente d'annoncer cet événement en quelques lignes. ( Archives nat., LL , 2 58 , p. 885.)
[i5C8]
DE LA VILLE DE PARIS.
68
CXII. POLR DONNER AVIS DE TOUT CE QDI SE FERA CONTRE l'aUTORITÉ DU Roï ET DE LA VlLLE.
a6 octobre i568. (Fol. ia4 r'.)
«Messieurs, la bonne volunte que portons au ser-
vice du Roy el repoz conimung nous ont occasion-
nez vous escripre la présente, pour vous prier, comme
faisons bien fort, de nous donner advis prompt de
tout ce que congnoistrez qui se fera contre son autho-
rité et ceste Ville, à ce que par vostre bonne provi-
dence y soit incontinent pourveu. Ce que nous asseu-
rant que ferez aussi tost, nous ne vous en ferons plus
longue lettre, sinon que nous prions le Créateur
vous donner ce que plus desirez.
cDe Paris, ce xxvi' Octobre i568.
«Voz frères et meilleurs amys,
«Les Prévost des Marchons et Eschevins de la
ville de Paris. «
MOIS DE NOVEMBRE.
GXIII. — Pour l'exhibition
s novembre i568.
ir De par le» Prévost des Marchant et Eschevins
delaviUede Paris.
irCappitainedesharquebuziers de lad. Ville, enjoi-
gnez à tous ceulx de vostre nombre que, suivant les
rooUes des cotlizations des m' mil livres accordez au
Roy, ilz facent de recbef commandement à tous les
bourgeois de leur département et quartier de exhiber
et communicquer les quictanccs du paiement qu'ilz
ont faict de la somme à laquelle ilz ont este imposez;
DES QUITTANCES DES TAXES.
(Fol. 11& 1*.)
et à faulte de ce, de y demourer et eslablir gar-
nisons, jusques à plain paiement par eulx faict, sui-
vant les preceddcntes commissions et ordonnances.
Si n'y faictes faulte.
it Faict le dcuxiesme jour de Novembre mil v«
soixante huict.'^
Pareilz mandemcns ont esté envolez aux archers,
arbaleslriers, pistolliers de lad. Ville.
CXIV. — Police pour le bois,
i et 6 novembre i568. (Fol. ia& v*.)
Extraict des registres de FHostel de la Ville de Paris ,
du 1111" jour de Novembre.
rSur la requesie faictepar le Procureur du Roy et
de lad. Ville à i'encontre des jurez moslcurs el autres
marchans de bois et charbon frequcntans les portz de
lad. Ville, et en icelle entherinée, il est ordonné que
lesd. mosleurs apporteront, parchascun jour, au Bu-
reau de ladicte Ville, l'arrivaige de tous les basteaux
chargez de bois, costeretz, fagotz et bourrées, le
mesme jour quiiz arriveront ausdictz portz'*), soit
que lesdictz marchans ayent prins planche et ledict
bois exposé en vente, ou non, et nonobstant que
lesdictz marchans ayent en mesme instant plusieurs
basteaux ausdictz portz, pour, après les trois jours
ordonnez ausdictz marchans pour vendre en liberté
leur dicte marchandise, estre icelle apportée et mise
au rabbais, suivant l'ordonnance.
K Enjoignant aussy aux desbacleurs de fournirtoutes
planches nécessaires, si tost que lesdictz basteaux
seront arrivez, sans acception de personne, et sans
'') Poar facilitoret augmenter l'approvisionnomont de Paris, Charles IX avait adressé, le 30 septembre précédent, un mandement
aox baillis d'Auierrc, d'Aoxois et de Saint-Pierrc-le-Moutier, et aui Prévôt des Marchands et Échevins de Paris. Aux premiers, il
ordonnait de fournir tous les moyens à Charles Locomte, marchand ot bourgeois de Paris, d'amener en cette ville par le flottage
une grande (Quantité de bois de haute futaie, qu'il avait acheté aux sieurs de Chastcllux, de La Tournellc et de Rugny, à proximité
des rivières de Cure, de Cousin et d'Yonne. Ce bois était destiné i faire irmousle , bois carré et merriens. . . pour l'usaige et com-
modiU des babitaos d'icelle Ville.» Il était de plus enjoint i tous ces officiers de prendre les mesures nécessaires pour que les autres
mardiaiids debois qui avaient droit de faire flotter sur ces rivières, ou leurs affluents, n'entravassent point ledit Lecomtc dans celte opé-
ration, et de lui prêter main-forte au besoin. (Ci>r(H/<w« d» l'Hôtel de Ville, KK ici a, fol. 3o6 v°.)
mmiNKiiii iiTiomu.
66
REGISTRES DU BUREAU
prendre autre sallaire que celluy qui est ordonné
par les arreslz de la Court.
(tEt est inhibe' et deffendu ausdictz marchans et
voicturiers par eaue de ne mectre leursdictz basteaux
à travers les porlz, ains de poincte, alTin que plu-
sieurs se puissent mectre en offre et vente ensera-
bleinent, sur peine d'amande arbitraire. Et seront,
incontinent après, tous les basteaux vuydes remontez
et mis hors des portz par lesdictz debacleurs, selon
l'ordonnance. Et en cas d'empeschcment, seront iceulx
basteaux martelez et osiez par les officiers de ladicte
Ville, auxdespens desd. marchans, avecq lesquelz les
jurez ne pourront avoir aucune convoccation de
[i568]
boire ne manger, ains feront tout debvoir de mectre
le gros bois en l'anneau"', pour estre délivré sans
fraulde ne collusion, et sans niesler ledict bois de
mosle.
f Et est enjoincl ausdictz jurez de bois et charbon
rapporter lesdictz rabbaiz en la forme que dessus, et
dénoncer tous les abbuz, monnpolles et frauldes, tant
desd. marchans, gaigne deniers et ciiartiers, sur
peine de privation de leurs offices et pugnition cor-
porelle, ausdictz gaigne deniers et charticrs. Et sera
la présente ordonnance publiée sur les portz de lad.
Ville f'^).„
Ce qui a esté fait, le vi* desdictz mois et an.
GXV. — Pour faire recherche des prétendus reformez et de tous les vagabonds.
9 novenriLre i568. (Fol. laSi*.)
tt De par Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
" Cappitaine . . . '^', nous vous mandons que , incon-
tinent la présente receue, et suivant le commande-
ment exprès du Roy, vous aiez à faire recherche
exacte en vostre dixaine, tant ville que faulxbourgs,
appeliez avecq vous les Quarteniers et dixiniers du
quartier, de tous ceulx qui sont de la prétendue nou-
velle relligion, ensemble de tous vagabons et gens
sans adveu, et autres estrangers que trouverrez logez
tant es hostelleries, cabarelz, que maisons bourgeoises
et chambres garnies, et saisirez toutes sortes d'armes
à eulx prohibées et deffendues par les ordonnances.
Et, pour cefaire, ferez faire toute ouverture nécessaire
èsdictes maisons soupçonnées. Et quant aux vagabons ,
leur ferez injonction, de par le Roy et nous, de vuy-
der ladicte Ville et faulxbourgs, dedans vingt quatre
heures, sur peine de la hart; et aux gens de guerre
et autres des ordonnances d'eulx retirer au camp,
dedans ledict temps, sur pareilles peines. Et de ce
ferez fidel procès verbal et roolle que nous appor-
terez ou envoirez, le lendemain ensuivant vostredicte
recherche.
tEaict au Bureau de lad. Ville, le neufiesme jour
de Novembre m. v"" lxviii.u
Pareiiz mandemens ont esté envoiez aux autres
cappitaines de lad. Ville.
CXVI. — Pour contraindre les delaians à paier leurs taxes pour les 3oo,ooo livres
la novembre «568. (Fol. ia5 v°.)
«De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
ne faillez de vous transporter ce jour d huy, une
heure de rellevée, acompaigné de voz cinquante-
niers et dixiniers, avecq le commissaire et sergens
de vostre quartier, es maisons de ceulx qui restent à
payer les sommes, à quoy ilz ont esté cottizés pour
les m' mil livres accordez au Roy, pour l'effect dudict
paiement; sans à ce faire faulte, sur peine de nous
en descharger sur vous.
itFaict au Bureau de lad. Ville, lexii'jourde
Novembre oudict an. d
Pareiiz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
"' Ou moule; c'était, suivant le Dictionnaire de Trévoux, une sorte de grand cercle de fer, ayant deux pieds un pouce de diamètre,
sur six pieds trois pouces de circonférence, qui servait aux mouleurs de bois à mesurer des bois de compte el d'andelle.
''' La minute de cette ordonnance se trouve, à la date du /i novembre, sur le Registre de la juridiction de la Prévôté des Mar-
chands [Archives nal., Z 6784). Elle a été ensuite biffée cl le scribe a écrit à la marge les mots : an nect.
''' Le nom du capitaine est en blanc.
[i5C8]
DE LA VILLE DE PARIS.
67
CXVIl. — Pour FAIRE battre et amener les grains de dix ueues à la ronde.
i3 novembre i568. (Fol. 196 r°.)
(f De par Ut Prévost des Marchons et Eschevitu
de la ville de Paris.
If Vous, sire Nicolas Pauimier, Quartenier de lad.
Ville, ne failiez à advertir présentement tous les
bourgeois de vostre quartier quilz ayent à faire
battre ctadmcner en toute dilligence et dedans buict
jours, pour tous delaiz, tous les grains et \ ivres qui
sont à présent en leurs maisons et granges de dix
lieues à l'entour de ladicte ville. Autrement et led.
temps passe, il y sera pourveu, ainsy que la néces-
sité le requerra.
«tFaict au Bureau de lad. Ville, le xm' Novembre
m. v' LXïiii.»
Pareilz mandemens ont este enroiez aux autres
Quarleniers de lad. Ville.
ex VIII. — Pour faire provision de piqles, hoiaux, pelles et hottes.
18 novembre t568. (Fol. ti6 i'.)
iT De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«Sire Nicolas Pauimier, Quartenier de lad. Ville,
signiiBez et faictes commandement à tous les bour-
geois, manans et babitans de vostre quartier, qu'ilz
ayent promptement à eulx garnir et faire pro\ision
de picz, hoiaux, pelles et hottes, pour s'en servir et
ayder si la nécessite le requiert, sans à ce faire
faulte.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xviu* jour de
Novembre oudict an.'»
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
GXIX. PoiR FAIRE ABBATRE MAISONS ÈS ENVIRONS DES PORTES SaINCT DbNIS ET SaINCT MaRTIN.
18 novembre i568. (Fol. 116 v*.)
<r De par les Prévost des Marchons et Eschevitu
de la vUle de Paris.
-Il est ordonne que commandement sera faict à
toutes personnes, de quelque qualité que ce soit, de
faire abastreet desmolir, dedans vingt (|uatre heures,
les maisons estans devant et le long des portes, et
près les barses des portes Sainct Denis et Sainct Mar-
tin. Ht à faulte de ce faire dedans led. temps, seront
faictz abbatre par lad. Ville, aux despens des per-
sonnes qui tiennent et occuppenl Icsdictes maisons.
irEt leur est cnjoinct d'en vuyder eulx et leurs
biens, dedans ce jour d'Iiuy pour tous delaiz. Et
oultre faire commandement aux habitans du boul-
levert desd. portes qu ilz aient à vuyder, eulx et
leurs biens, desd. maisons, dedans vingt quatre
heures.
" Faict au Bureau de lad. Ville, le xviii' Novembre
oudict an.n
CXX. — Pour acheter et se munir d'armes.
«De par ïe$ Prévost des Marchaiu et Etehevitu
de la ville de Paris.
r 11 est ordonné et très expressément enjoinct à tous
les bourgeois de ceste ville de Paris, de quelque
estât, qualité ou condition qu'ilz soient, d'achepter
et se munir de toutes armes, dedans deux jours
après la publication de la présente ordonnance; et
pour leur reiïuz, il est permis à tous les coUonuelz
18 novembre i568. (Fol. 136 v*.)
et cappilaines d'en achepler à leurs despens. Et se-
ront contrainctz lesd. bourgeois au remboursement
desdictes armes, par toutes voyes et manières deues,
mesmes par saisie, vente et exploictation de leurs
biens.
f Faict au Bureau de lad. Ville, led. xviii* No-
vembre. 1
Publiée h son de trompe, led. jour et an.
M
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
CXXI. — Pour faire la revue des bourgeois armez.
18 novembre i568. (Fol. 127 r°.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
fil est ordonné que tous les cappitaines de lad.
ville de Paris feront monstre et reveue, particuliai-
rement en leurs quartiers, de tous leurs bourgeois,
pour recongnoistre et visitter leurs armes et sçavoir
s'ilz sont en equippaige de guerre. Enjoignant très
expressément à tous les bourgeois et chefz d'hostel,
de quelque qualité, estât ou condition qu'ilz soient,
dénommer et présenter à leursdietz cappitaines une,
deux, trois ou plusieurs personnes, selon leurs fa-
cullez et puissance, pour cstre emploiez au service
du Roy et de lad. Ville, à toutes heures, selon et
ainsy qu'il leur sera commandé par leursdietz cappi-
taines, ausquelz il est mandé de prendre et recep-
voir d'eux serment, et les enroller en la manière
acoustumée.
ffFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an
que dessus. 5)
Publie'c led. jour.
CXXII. — Pour faire venir des champs les grains et foins.
18 novembre i568. (Fol. 127 r°.)
n De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
rtSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous aiez à faire sçavoir par
voz dixiniers aux bourgeois de vostre quartier qui
ont des grains et foings aux champs, qu'ilz ayent, de-
dans huictaine, à les faire admener en cestedicte
Ville; leur signiffiant que, à faulte de ce faire, sera
mis le feu dedans les granges oiî seront leursdietz
grains. Si n'y faictes faulte.
tfFaict au Bureau de lad. Ville, le xvm' jour de
Novembre m. v" Lxviii'^'.n
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Qnarteniers de lad. Ville.
CXXIII. — Pour faire partir les officiers pour l'armée.
18 novembre i568(''. (Fol. 137 v°.)
i5 novembre i568.
«De par le Roy.
«Très chers et bien amez, nous avons advisé de
vous envoyer ung reiglement de ce que nous voulions
et entendons eslre observé en nostre bonne ville de
Paris, pour la conserver et maintenir en plus grande
paix et seuretlé. A quoy vous tiendrez la main, et
ferez en sorte qu'il soit suivy et gardé de poinct en
poinct, et que ceulx qui y contreviendront soient
chasliez, de façon que nous en puissions recepvoir le
contentement que nous en actendons. Et, d'aultant
que nous avons entendu qu'il est demeuré à Paris
ung bon nombre de gentilzhommes, cappitaines et
autres qui nous pourroient bien faire service en
nostre camp et armée '^'. nous envoyons une ordon-
nance pour leur faire commandement d'en sortir
incontinent, et s'en aller trouver nostredict camp;
laquelle vous ferez publier par ladicte Ville, affin
qu'ilz n'en prétendent cause dignorence, ayant au
surplus mandé à mon frère le duc d'Anjou et à mon
'■' Renouvellement pur et simple de l'ordonnance publiée le 1 3 novembre précédent. (Voir le n* CXVII.)
''' La lettre du Roi est enregistrée ici non à sa date, mais à la date de sa réception, le 18 novembre, sans doute, d'après la place
qu'elle occupe sur le Registre. Il en est de mémo pour le règlement de police du paragraphe suivant, qui parait avoir été dressé au
moment du départ de Charles IX pour l'armée.
'"' Le même jour Charles IX adressa une lettre au Parlement, lui ordonnant de tenir en surséance tous les procès et affaires des
gentilshommes aestans de présent en nostre ville de Paris pour la sollicitation de l'expédition de leurs causesn, de façon à leur enle-
ver tout prétexte pour ne pas rejoindre l'armée. Cette lettre est enregistrée le 18 novembre. {Archives nat., X" i6a5, fol. 8.)
[i568]
cousin le duc de Montmorency''' qui sont par delà,
de vous faire entendre plus particuliairement ce que
TOUS aurez affaire. A quoy nous asseurons que satis-
ferez, qui nous gardera de vous en dire davenlaige.
DE LA VILLE DE PARIS.
69
ff Donné à Orléans, le xv' jour de Novembre m.
V' LXVIII.-'
Ainsy signé : itCHARLESn.
Et plus bas : tde L'AcBESPixEn'^'.
CXXIV. — [Règlement de police pour la ville de Paris.]
i8 novembre i568. (Fol. ia8 r°.)
n Le Boy voullant pourveoir à la garde et seuretté de sa
bonne ville de Paris , et ad ce que aucune chose n'y soit
enlreprinse ny exécutée au préjudice de son service et du
repoz de ses bons et loyaulx subjectz , habitons en icelle ,
a ordonné y estre doresnavant tenu et observé tordre qui
s'emuict :
1. (fQue tous cculx qui sont de la nouvelle relli-
gion, s'estans habituez en ladicte Ville depuis ung
an ou six mois en ç^, et ceulx qui ont porté les armes
à ces derniers troubles contre Sa Majesté ayent à
vuyder et sortir ladicte Ville, dedans deux jours après
la publication de ces présentes, sur peine d'estre
chastiez et pugnis corporellcmcnt, deffendaut Sad.
Majesté à tous maistres d'hostelleryes et locatifz de
recepvoir ou loger aucuns d'culx sur les mesmes
peynes.
2. r Railleront tous princes, seigneurs et gentilz-
hommes demourez en ladicte Ville depuis le parle-
ment de Sad. Majesté ung estât signé de leurs mains,
où seront dénommez bnirs domesticques et autres
qu'ilz advouerunt, pour estre mis et enregistrés en
l'Hostcl de lad. Ville.
3. tr Voullant Sad. .Majesté que tous gentilzhommes
de lad. religion en ladicte Ville, n'estans advouez
desd. princes et seigneurs, ayent à se retirer en leurs
maisons hors de lad. Ville, dedans le mesme temps.
à. irEt affin que tous moicns d'entreprendre et
riens exécuter au préjudice de son service soient
estez, veult et entend Sad. Majesté que les armes de
ceulx de lad. nouvelle relligion soient mises en ia
maison de la Ville, et que ung chascun d'eulx ne
puisse avoir plus de deux ou trois hommes pour le
senir.
5. trSe feront par chascune sepmaine en tous les
logcys de lad. Ville, les recherches tant des armes que
des personnes; et pour le faire avccq plus de lidclité,
il y aura en chascune dixaine deux commissaires, dixi-
niers, cappilaines et autres personnes nécessaires à
faire lesd. recherches, ung de chascune qualité, et
que l'un soit d'un quartier et l'autre [ de ] l'autre quar-
tier eslongné, pour obvier à la faveur qu'ilz pourroient
faire par corruption ou autrement, ceulx dud. quar-
tier estans seuix, et que les cappitaines qui feront
lesd. recherches soient nommez à l'HosIel de Ville,
seulement le soir preceddent du jour qu'ilz feront
icelles recherches.
6. «Et que les cappitaines, commissaires et dixi-
niers, au quartier desquelz aura esté faicl recherche,
ne feront celle du quartier des cappitaines, commis-
saires et dixiniers qui auront faict lad. visite avecq
luy, mais en feront une autre dont la charge leur
sera baillée à l'improviste. Et pour ceste occasion,
qu'il soit faict, à chascune recherche, ung estât de
toutes les dixaines, surlequel l'on cottera aud. Hostel
de Ville les cappitaines et officiers qui devront estre
envolez es autres dixaines, de manière que la re-
cherche soit faicte en la moictié de la Ville tout à ung
coup; et après, que led. estât soit refaict, pour faire
faire la recherche en l'autre moictié de la Ville à
ung autre coup,
7. « Veull et ordonne en outre Sa Majesté que es
seize quartiers de lad. ville de Paris l'on choisisse
ino[>inemcnt des personnes pour faire les rondes à
chascune heure de la nuict, au quartier qui leur sera
commandé, et qu'il soit proceddé audict corps de
garde particulier et sentinelles avecq tout soing et
dilligence qu'il est requis et nécessaire.
8. (fEt pour myeulx pourveoir à ladicte garde,
qu'il soit prins la moictié de douze compaignies, qui
sera la valieur de six, lesquelles par chascune nuict
facent deux gros corps de garde es lieux plus com-
modes, pour la seuretté et garde de la Ville, l'un de
") It but lire «ans doute le duc d'Alençon et le doc de Montinorcncy; car le duc d'Anjou, Lieutenant général du Roi, opérait en
ec moment contre l'armée du prince de Comté en Poitou. Voir sur celte campagne les Mémnirtt ài' Castoinau, du maréclial
de VicilleYiHi- , et wirtout de La Noue, trois témoins oculaires. (Collcct. Micliaud et l'oujoulat, i" gcric, t. IX, p. 364 etsuiv., 53» et
(air., 63< et suir.)
<>> Le dernier liert du folio 197 v* e«l resté en blanc.
70
REGISTRES DU BUREAU
six demies compaignies dans le corps de lad. Ville,
et l'autre des autres six demies compaignies dans le
corps de l'Université', et ce outre et par dessus les
autres corps de garde particulliers qui ont accus
[i568]
tumé d'estre faictz. El que nul ne saiclie quelle nuict
il debvra estre departy de la Ville ou à rUniversitéi).
Ainsy signé : rtCHARLESn.
Et au dessoubz : trDE L'Aubespinea.
CXXV. Poun FAIRE GARDER LES PASSAGES PAR LES BOURGEOIS.
19 novembre i568. (Fol. 1^9 r°.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tf Monsieur de VignolleSjCollonnel du quartier de
Ambrois Baudichon, nous vous mandons que vous
aiez à lever six hommes de chascune dixaine de vostre
quartier pour estre conduictz avecq les autres que
l'on lieve, lesqueiz seront paiezpar les bourgeois de
la dixaine pour dix jours, à raison de dix solz tour-
nois pour chascun jour, qui sont trente livres tour-
nois, que nous vous mandons à vous, Ambrois Bau-
dichon, Quartenier, de les faire lever sur les plus
aisez ; mais qu ilz soient presf z dedans huy, pour partir
incontinent et estre conduictz auxpassaiges qu'il fault
garder pour empescher que le prince d'Orange '•', ou
son armée ne s'en puissent ayder. Lesqueiz hommes
seront armez de harquebuzes et morion,dont l'un
des six aiant corcellet, et qu'ilz se treuvent devant
la Grève, ayant leur equipaige pour sortir la Ville.
ttFaict au Bureau d'icelle, le xix' jour de Novembre
i568«.
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Colionneiz.
CXXVI. — Taxe de 35 livres par dizaine pour la solde des hommes commandez par quartier
POUR marcher hors de la Ville.
19 novembre i568. (Fol. 129 v°.)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ftAmbroise Baudichon, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous aiez à appeller les
cinquanleniers et dixiniers de vostre quartier avec
deux bourgeois notables de la dixaine, et faictes
assiette sur les principaulx de chacune dixaine de la
somme de trente cinq livres tournois, pour la solde
des six hommes de pied qui ont esté commandez aux
cappitaines de vostre quartier estre levez , pour mar-
ciier hors la Ville et faire en sorte ce qu'il leur sera
commandé. Mais faictes que les deniers soient prestz
dedans demain pour tout le jour, faisant entendre
ausd. principaulx bourgeois que la nécessité y est.
tcFaict au Bureau de lad. Ville, led. xix' Novembre
oudict an. 7)
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
CXXVII. — Pour acheter des armes et s'armer.
19 novembre i568. (Fol. i3ov'.)W
V De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ft Cappitaine des dixaines du quartier
de '^> , faictes sçavoir à tous les autres cappi-
taines dudict quartier que chascun d'eulx ait à ap-
peller et assembler les bourgeois de sa dixaine, et
vous semblablement faictes de mesnie pour leur faire
entendre qu'il est plus que requis et nécessaire de
'■' Guillaume de Nassau, prince d'Orange, auquel Genlis, malgré les défenses du Roi, avait mené dans les Pays-Bas trois mille
hommes de pied et q\ielques cornettes de cavalerie, venait de pénétrer en France avec son armée, à la sollicitation du prince de
Condé. Les craintes que la nouvelle de cette invasion fit naître à Paris étaient vaines. Le prince s'avança jusqu'à Soissons; craignant
sans doute de se trouver pris entre le duc d'Albe et le maréchal de Cossé, il refusa d'aller plus loin, et même il se rendit asseï
facilement aux prières que Gaspard de Schomberg alla lui faire de la part du Roi de ne point passer outre. Il se retira en Allemagne,
sur la promesse qu'on lui fit de lui donner de quoi payer ses troupes, promesse qu'on ne lui tint pas d'ailleurs, sous prétexte que, s il
était sorti du royaume, c'était malgré lui et parce que ses troupes s'étaient mutinées.
(^1 L'ordre chronologique est interverti sur le Registre entre ce paragraphe et le suivant ; nous le rétablissons.
(3) Noms en blanc au Registre.
[i568]
faire meilleurs gardes que jamais en reste Ville, pour
la conservation d'iceile et selon la confience que le
Roy en a sur nous, ainsy qu'il vous a par nous este
dict et proposé; et à ceste 6n, suivant l'ordonnance
par nous faicte et publiée, que chacun desdictz
bourgeoys ayt à se eciuipper d'armes et en achepter,
telles que par vous et lesdictz autres cappitaines leur
sera ordonné, et verrez le moien qu'ilz auront de les
pouvoir avoir et recouvrer, dont il sera faict après
reveue par chacun de vous, soit en leurs maisons
publicquement par la Ville, ou aullrement, comme
il sera par chascnn de vous advisé. Et oi!i vous trou-
verriez que aucuns desdictz bourgeois seroient de ce
faire negligens ou du tout refuzans, nous ordonnons
que chacun de vous ayt à leur en achepter, à leurs
despens, et dont il vous sera par eulx faict rembour-
sement. Et en cas de reiïuz, sera proceddé allen-
contre d'eux par exécution de leurs biens meubles,
jusques à la valleur desdictes armes à eulx baillées,
sans autre mandement ou ordonnance de nous que
la présente.
«El davantaige vous et lesdiclz autres cap|)i-
taines ordonnerez à ceulx desdictz bourgeois qui
ne peuvent en personne »c trouver ansdictes gardes
de portes, reinpars et autres di; jour et de nuict,
quant l'occasion se présente, la nécessité le requiert,
et qu'il vous est par nous mandé, (|u'ilz ayent
chacun à vous nommer et présenter hommes ca-
DE LA VILLE DE PARIS.
7Î
pables et de service pour eulx, desquelz vous pran-
drez les noms et seurnoms par escript, iceulx encol-
lerez et prendrez d'eux serment qu'ilz ne feront
faulte d'eulx trouver et présenter avecq leurs armes
et equippaige, tel que leur aurez ordonné, toutesfois
et quantps que vous les manderez, et au premier son
de tabourin, et ce afiin que lesdictz hommes servant
ainsy pour leurs maistres vous soient mieulx con-
gneuz,et que lesdiclz maistres n'en changentcomme
ilz font ordinairement, et les preignent aujourd'huv
sur une dixaine et sur ung quartier, et demain sur ung
autre, que quant le besoingle requiert, pour aller en
garde aux portes, rempars ou ailleurs, il fault long-
temps attendre après eulx; et encores ne se y trou-
vent pas que deux ou trois heures après les autres,
et averq ce n'en peult on tirerservice, dont les incon-
veniens (jui en peuvent advenir sont par trop evi-
dens. Et aussy où lesdictz bourgeois ne vouldroient
à ce entendre et y obeyr, nous ordonnons senibla-
blement (juc chacun de vous ait à mectre etenroller
lesdictz hommes en leur lieu et place, pour servir
])our eulx et à leurs despens, exécutables sur eulx
comme dessus.
If Faict et ordonné au Rureau de la Ville, le dix
noufiesme jour de Novembre m. \' lxviii.i
Signé: «Racueliert.
Pannlz niandemcns ont esté envoiez aux autres
cappitaines de ladicte Ville.
CXXVIII. — Pour lever 12,000 pio>mers à travailleh alx fortificacioss de la Ville.
10 novembre i568. (Fol. t3o r*.)
I? De par monseigneur le Due '''.
-Au Prévost des Marthaos et Eschevins de ceste
ville de Paris, salut. Nous vous mandons que, eu
esgard à l'urgente nécessité qui ce présente, pour les
nouvelles que nous avons du costé de Picardye'^',
vousaiez en toute dilligence et dedans huy faire lever
la quantité de deux mil pionniers ou autres maneu-
vres pour travailler à la fortifllration ; lesquelz pion-
niers vous ferez lever par les quartiers et selon la
forme qu'il a cy devant esté faict; mais que In taxe
ne se face que sur les bourgeois plus aisez. Lesquelz
pionniers seront garniz des oustilz nécessaires pour
faire travailler à lad. fortllfication. Et surtout faictes
y user de dilligence, car la nécessité le requiert.
T Faict à Paris, ce x\°" jour de Novembre i568.fl
Ainsy signé: r FRANÇOIS^.
Et plus bas : cPar mondict seigneur séant au
Conseil, CLAUssEflW.
'') Frenroit, duc d'Alençon, était i-Mié i Paris pendant l'alMence du Roi et du duc d'Anjou, set frères.
'*' Ces noavettpt venues de Pirjirtlie avnjpnt trait corlainemenl à l'invn<iion du prince d'Orange avec deux ctiefs liugiienol.i, Genlii*
el de Moay-S«iil-Phalle; niais dans ce pays ils ne parvinrent pas à s'emparer de la plus petite bourgade. En se dirifjpant vrrs l'AIIe-
nMune, eonine on Ta vu dans une note précédente (page 70, note 1), ils entrèrent en Champagne, où ils prirent Vilry-le-Françoi»,
qu'ils occupèrent quelque temps. Pour s'opposer ii leurs entreprises, un» armée fut formée dans celle province sous les ordres du
duc d'Auroale, qui était allé pour le service du Roi faire une levée de C,ooo retires. (P. Brulart, Journal cilé, p. 900.)
W Cette ordonnance et les mandements des 1 8 et 1 9 novembre qui précèdent ont été donnés en analyse par dom Félibien , Hi$-
tnirt d» la tilU dt Paru, L V (Prtmn, l, III), p. /ioA.
7S
REGISTRES DU BUREAU
rt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tr Nicolas Becquet, Quartenierde lad. Ville, appel-
iez voz cinquanteniers et dixiniers, et six notables
personnes de chacune dixaine, et avecq eulx faictes
taxe et cottizalion sur les plus aisez bourgeois, ma-
nans et habitons dud. quartier, du nombre de...''>
pionniers, pour employer à la fortifficalion de lad.
[i568]
Ville, et ce dedans demain pour toutes préfixions et
delaiz. Si vous gardez d'y faire faulte, suivant le
mandement a nous envoyé par monseigneur le duc
d'Alançon, frère du Roy.
trFaict au Bureau, le xx' jour de Novembre
1568.T,
Pareilz mandemens ont este envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
CXXIX. — Pour faire et envoier le rôle des gens commandez.
3 3 novembre i568. (Fol. i3i v°.)
ttDe par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tr II est ordonné au premier sergent de ladicte Ville
de advertir les seize Quarteniers de dire aux cappi-
taines de leurs quartiers que dans le jour d'huy ilz
nous envoyent les noms et seurnoms, leurs demou-
rances, des six hommes levez en chacune dixaine,
pour puis après en ordonner ce qu'il sera besoing,
pour la garde de la Ville et autres lieux.
rtFaict le xxii'jourde Novembre 1568.'^
CXXX. — Pour contraindre à paier la solde des soldats ordonnez estre levez.
32 novembre i568. (Fol. i3i v°.)
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
trSire Jehan Leconte, Quarlenier de ladicte Ville,
faictes contraindre présentement les bourgeois, ma-
nans et habitans taxez en vostre quartier pour les
soldatz ordonnez eslre levez, pourla tuition et deffence
d'icelle Ville, parlessergens débande des cappilaines
dudict quartier, à paier les sommes à quoy ilz ont
esté cottizés pour ladicte solde, et ce par exécution et
vente prompte, sans figure de procès, de leurs biens.
nonobstant oppositions ou appellations quelconques,
et sans préjudice d'icelles, aclendu l'urgente néces-
sité qui se présente. Et pour faire ladicte exécution ,
avons commis le cappitaine du quartier ou le pre-
mier sergent de lad. Ville sur ce requis. Si n'y faictes
faulte, sur peine de nous en descharger sur vous.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le xxii' jour de
Novembre oudici an.»
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
GXXXI. — [Assemblée pour] la résignation d'un office de Conseiller de Ville.
aS novembre i568. (Fol. iSa r".)
tt Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, deux heures de rellevée, en l'Hostel
de ceste Ville, pour adviser sur la resignalion que
le s"^ de Chamboursy, Conseiller de ladicte Ville,
entend faire dudict estât de Conseiller de Ville au
prouffict de. . . . î^' de Longueul, son gendre; vous
priant n'y voulloir faillir.
trFaict le xxiiii' jour dudict mois de Novembre.»
Pareilz mandemens, etc.
Du xxiiii° jour de Novembre 1 568.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de ladicte Ville, pour
"' Le cbiffre est resté en blanc, la répartition du nombre des pionniers par quartier n'ayant pu encore être faite.
'*' Le prénom est en blanc au Registre. 11 s'agit évidemment de Jacques de Longneil, 5" fils de Jean Vil, seigneur de Maisons,
conseiller au Parlement de Paris (de iSag à i55i, date de sa mort), et de Marie de Dormans. Il était seigneur en partie de Sèvres,
chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et venait d'épouser, le i4 août précédent, Catherine de Montmircl, 611e de Thierry de Mont-
mirel, que les généalogies qualifient de seigneur d'Aulnoy, la Rivière, la Vaudoire, etc., et qui n'est autre que le s' de Chambourcy,
dont parle le Registre. Nous avons rencontré du reste, en maintes circonstances, le nom de Thierry de Montmirel parmi les Conseil-
lers de la ville de Paris.
[i5681
adviser sur la résignation que entend faire le s' de
Chamboursy de son office de Conseiller de lad. Ville,
au prouffict de noble [Jacques] de Longueul, sei-
gneur de Sevré, sont comparuz :
Messieurs Sanguyn, Hervy, Kerver et de Va-
radde, Eschevins.
Messieurs le President Luillier, Du Drac, Per-
rot, de Charineau, de Villabry, Lieutenant particu-
lier, Dugue', Marcel, de Gourlay, Larcher, de Cressé,
de Jumeauville, Lelie^re, Lesueur, de Cbomedey,
Conseillers.
A laquelle assemblée est venu noble liomme m*
Nicolas Le Berruyer '', Conseiller du Roy etMaistre
des Requestes ordinaire de son Hostel, lequel, en
vertu de la procuration à luy passée par iedict s' de
DE LA VILLE DE PARIS.
73
Chamboursy, pardevant Parque et Thireul, notaires,
le xxii* du présent mois de Novembre dernier, a
resigné Iedict office de Conseiller de Ville au prouffict
dudict s' de Longueul.
Sur ce sire Claude Hervy, Eschevin de ladicte
Ville, a requis que lesdictz sieui-s Conseillers n'ayaus
faict profession de foy, ayent à la faire avant que
passer outre, suivant la volonté du Roy.
La matière mise en délibération, a esté ordonné
que ladicte résignation sera admise comme favorable
et faicte de père à gendre. Et en ce faisant, a esté
Iedict s' de longueul receu au serment dudict estât
et office de Conseiller de ladicte Ville, en tel cas
acoustumé.
CXXXII. — Pour garder les passages es environs de cette Ville.
16 noTerobre i568. (FoL i33 i'.)
e Messieurs, nous vous envoyons ce porteur exprès,
pour TOU8 advertir comme (tic) tous les adverlisse-
inens que nous recepxous de la descente du prince
d'Orange'*', soit qu'il se dflil>ere de passer par le
Bcauvoisis, et de là passer la rivière à Poissy, Mante
et Melun -*), ou par quelque autre endroict, pont ou
passaige de la ritiere de Seine, qui est cause que
nous vous prions vous assembler et adviser à la tui-
tion et deOence de vostre ville, pont et passaige; et
en cela y faictes telle dilligence que le service du
Roy le meritte et requiert. Vous priant nous rendre
respoDce, d'heure k autre, des nouvelles que vous
recepverei et de la force que vous pouvez avoir et
mwtre sus. Et de ce nous ne fauldrons à vous en-
voyer tousjours des nouvelles. Mess", nous prierons
Dieu vous donner en santé longue et heureuse vye.
«De Paris, ce xxTi* Novembre i568.t
Pareilles lettres ont esté envolées à plusieurs
villes.
CXXXIII. — Pour paire armer les
97 novembre i568,
rr De par k$ I*revost det Marchant H Etckeviiu
de la ville de Paris.
-Monsieur de Vignolles, collonnel du quartier de
Ambroise Baudichon, nous vous mandons que vous
aiez à nous admcner, à deux heures de rellevée, les
six hommes qui vous ont esté cy devant mandez pour
clia-icune dixaine de vostre quartier, dont cinq harque-
buziers avecq morion , et ung picquier avec corcelet
SIX HOMMES COMMANDEZ r\R DIZAINE.
(Fol. i33 **.)
et bourguignotte ''*> ; lesquelz, ou cas qu ilz ne soient
armez, vous contraindrez en chascune dixaine cculx
qui ont moien avoir des armes plus qu'il ne leur est
liesoing en leur maison, de on ayder, en prenant
obligation de ceulx ausquelz elles seront délivrées.
Lesquelz six hommes seront paiez par les Quarte-
nyers, auquel nous mandons apporter ou faire appor-
ter par leurs cinquanleniers et dixiniers les deniers
"* Plu» ordinairement appelé Nicolas Bemiyer, 61s d'un Conseiller an Parlement de Paris, de même prënom. Il fui lui-ménic
(ionviller au Purlt-nu-nl de Bretagne, puis à celui de Paris, et enfin Maitre des ftequMps de l'Hôtel, par lellres du G novembre 1567.
Il détint peu de temps apr*» Président en la Chambre des Comptes, charge qu'il exerça jusqu'en 1573, date de sa mort. (RIanchard,
Lf» Généalogieê det Maittre$ de* Rfquetlet, Paris, 1670, p. a95.) Il était beau-frère de Jacques de Lungiieil, dont il avait épousé la
sœur, Marie.
•'• Voir ci-dessus page 70 . note 1, et page 7» , note i.
''' Il semble qu'il faudrait lire etou Meulaon, au lieu de «et Melun».
") Arme défensive pour couvrir la lélc, ecpèce de casque ou de salade.
IVriiaKBtl RATIOULK.
là
REGISTRES DU RUREAU
qu'ilz ont levez pour cest effect, afiiii de faire payer
Jesd. six hommes, pour partir demain du matin.
Mais faicles tant qu'il n'y ayt faulte.
[i568]
tf Faict au Rureau de lad. Ville, le xxtii' Novembre
oudict an.n
Pareilz mandemens, etc.
CXXXIV. — Pour faire aporter les deniers
LEVEZ POUR LA SOLDE DES SOLDATZ LEVEZ ET LES PAIER.
27 novembre i568. (Fol. i34 r°.)
OU bien vous saisirez des deniers, pour ceulx qui
n'auront recouvert des pionniers le lieu pour travail-
ler demain du malin (sic); mais qu'il n'y ayt faulte.
(f Faict au Rureau de lad. Ville, le xxvn' dud.
mois de Novembre 1 568. 15
Pareiiz mandemens ont esté envolez aux autres
Quarteniers de lad.Viile.
(f De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tfSire Guillaume Parfaict, Quartenier de ladicte
Ville, nous vous mandons que vous aiez à faire
apporter les deniers qui ont este levez pour les six
hommes de soldatz, affin de les payer. Vous ferez
aussv admener les pionnyers pour demain du matin.
GXXXV. — [Mandement pour le payement et le licenciement des gens du guet
ENVOIES À GOMPIÈGNE.]
6 décembre i568. (Fol. iSh r°.)
t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttSire Jehan Leconte, Quartenier de lad.Viile, ne
l'aillez à envoyer, dedans ce jour d'huy, à m" Jehan
Quetin, concierge de lad. Ville, la somme de qua-
rente cinq livres tournois sur les deniers que vous
avez levez, ou deu lever, pour le payement des sol-
datz que le Roy avoit ordonné estre levez et envoiez
aux portz, passaiges et autres lieux circonvoisins de
ladicte Ville, ou les gens du guet qui ont esté envoiez
en la ville de Compiengne, pour leur prompt licen-
tiement et payement; et n'estant à présent besoing
que celuy, nous avons taxé et amoderé vostre
quartier à la somme de soixante dix livres tour-
nois, le surplus de laquelle vous ferez rendre et
restiluer à vosdictz bourgeois, paresgalle portion et
ainsy qu'il sera advisé à vostredict quartier, appelle
avecq vous six notables bourgeois et officiers du
Roy ou autres.
(t Faict le vi' Décembre i568.i!
Pareiiz mandemens ont esté envoyez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
CXXXVI. — Pour constituer rente au denier douze
À CEUX qui paieront le DOURLE de leur COTIZATION POUR LES 300,000 LIVRES.
6 décembre i568. (Fol. i34 v°.)
5 décembre i568.
«De par le Roy.
tfTrès chers et bien amez, nous avons cy devant
congneu le dehvoir que aucuns des bourgeois et
habitans de ceste Ville ont faici , pour le don et octroy
de 111'^ M. livres accordez au mois de Septembre
dernier; et au contraire, avons congneu la mauvaise
volunté que aucuns ont monstre au payement de
leur taxe, de sorte que le retardement qui a esté
nous apporte dommaige et retardement de noz
alTaires. Et afiGn que ceulx qui ont faict debvoir
congnoissent la bonne volunté que nous leur por-
tons, nous avons advisé que ceulx qui ont cy devant
payé leur cotisation, que, en fournissant par eulx
le double d'aultanl que monte la quittance du
payement qu'ilz ont faict, que vous aiez à leur
constituer rente au denier douze, que vous leur assi-
gnerez sur les rentes jà assignées, payables suivant
le contenu es lettres patentes ja expédiées. Et quant
à ceulx qui n'ont payé, nous entendons quilz payent
le double de leur taxe, suivant ce qui a ja esté cy
devant ordonné. Car tel est nostre plaisir.
f Donné à Melun, le cinquiesmc jour de Dé-
cembre 1 568.11
Ainsy signé: «CHARLES".
Et au dessoubz : «de Neufvilleb.
[i568]
nDt PAR LE Roy.
cOn faict assçavoir que tous manans et habitans
de ceste Ville et faulxLourgs qui n ont encores payé
au Recepveur de ladicte Ville la somme à laquelle
ilz ont esté cottisez, pour leur part et quolte du don
des m' H. livres accordez au Roy par lad. Ville, pour
ses très urgens alTaires contre les rebelles de Sa Ma-
jesté et de son estât, ayent promptement et dedans
vingt quatre heures à payer et en\oyer leur colhe
audict Recepveur, pour tous delaiz; aultrement et le-
dict temps passé, seront contrainctz et exécutez pour
le double de leurdicte eotbe, sans aucune modéra-
tion, tant par vente de leurs biens, emprisonnement
de leurs personnes, que par garnison en leurs maisons
et toutes les autres voyes, comme pour les propres
deniers et alFaires du Roy. ^
^On faict aussy sçavoir, de par le Roy, que toutes
les personnes qui, par cy devant et jusques à ce jour
d'huy, ont liberallement et sans contrainclc foumy
DE LA VILLE DE PARIS.
75
et mis es mains du Recepveur de ladicte Ville les
sommes èsquelles ilz ont esté cottisez pour ledict don
de m' M. livres, jusques à la somme de cent livres et
au dessus, en fournissant par eulx et mectant es
mains dudict Recepveur, dedans trois jours, deuxfois
aultantquese monte leurdicte colhe par eulx payée, il
leur sera baillée et assignée rente sur THostel de lad.
Ville de toute la somme entière. Etquantàcculx qui
ont esté cottisez au dessoubz de ladicte somme de
cent livres tournois et icelle payée liberallement.
comme dict est , se pourront assembler deux , trois ou
quatre, pour leur estre assigné rente par une seule
constitution, jusques à la concuirance de lad. somme
de cent livres tournois, et des deux autres tiers qui
seront par eulx parfourniz dedans ledict temps.
(T Faict au Bureau de lad. Ville, le vi* jour de Dé-
cembre t568 '".'>
Et a esté la présente ordonnance publiée led.
jour.
Publiée à son de trompe led. jour.
CXXXVII.
Remparts.
10 décembre i568. (Fol. i35 v*.)
^ De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de l'arù.
ffOn faict assçatoir que inhibitions et deflenccs
sontfaictes k toutes personnes, de quelques eslatz,
qunlitez ou condition qu'ilz soient, ayans toutes sottes
de bestial comme beufz, moutons, vaches, pourceaulx
et autres bestes pasiurans, et mesmes à tous bou-
chers, preveoieurs et bergers, de ne mener ne faire
mener aucun bestial à pied fourchif paistre le long
des boulleverlz, courtines, plat de fous, fossez, rem-
pars, tant de dehors lad. Ville que dedans, ne sur
iceulx, sur peine de confiscation dudict hestial et
d'amende arbitraire.
ir Faisons aussy deflence à tous lombeliers, loueurs
et autres voicturiersmenansgravoirs et imundices, de
ne les plus descharger dedans le marché aux chevaulx,
ains les aller descharger aux boullevertz, rempars
et courtines de la nouvelle forliflication, sur peine
de confiscation de leurs chevaulx et tumbereaulx,
et de pugnition corpondlc, et mesmes à toutes per-
sonnes de ne faire aucuns chemins et passaiges le
long desdictes courtines, fossez et rempars, sur les
mesmes peines que dessus.
»f Faict au Bureau de lad. Ville, le x' jour de Dé-
cembre t568.n
■'' Le» ifUres patonlt-s i|iii régiilariwrenl ceUe nouvelle opération furent données à Melun , le i a décembre seuiemenl. Conçues à peu
près dans let même* lerrae* que la présente ordonnance et que le mandement de la veille, elles en diffèrent cependant en un point
essentiel. Ce privilège de conslitulion de rentes n'est pas accordé seulement aux bourgeois dont la cotisation s'élevait au moins à cent
livres, mais il est étendu à tous les Parisiens qui ont pa)é quarante livres et au-dessus, toujours ^ condition qu'ils doublent leur
cotisation en deniers comptants, versés dans le plus bref délai entre les mains du Receveur de la Ville. Les rentes ainsi constituées sont
■wignéM snr la ferme de cinq sous par moid de vin pour droit d'entrée en diverses villes, ferme récemment engagée par le Roi à lu
ViUe. Cm lettres patentes furent enregittrée* au Parlement le ao décembre, à la Chambre des Comptes le 3o, et à la Cour des Aides
le 13 janvier 1669. (Original, Arehivet nal., k 909, n* 3o.)
76
REGISTRES DU RUREAU
[i568]
CXXXVIII. — [Ordonnance
1 1 décembre i
Extraict des registres de Parlement ^'^\
«La Court, sur la requcsle du Procureur General,
oiz les Lieutenans civil et criminel de la Prevostt? de
Paris, pour ce mandez, a ordonné el ordonne, pour le
repoz [et] seurette' des bourgeois, manans et habilans
de ceste ville de Paris et fauixbourgs d'icelle, que,
chacune sepmaine par deux fois, sera faicte reveue
el recherche, par la Ville et fauixbourgs, de ceulx qui
demeureront es maisons, soient d'hostelleries ou d'au-
tres de U qualité d'iceulx, et de la cause pour la-
quelle ilz sont en ceste Ville, dont sera faict procès
verbal, pour, icelluy veu et rapporté, estre en la police
ordonné ce que de raison ; à quoy faire les officiers
du Chastelet vacqueront et cntenderont, tous aulres
affaires poslposez.
(f Et pour obvier aux meurtres et inconveniens qui
pourroient advenir, si la police publicque n'estoit
uniformément gardée et entretenue, tant par les ca-
tholicques que par ceulx qui se dient et font appeler de
la prétendue relligion refformée; enjoinct la Court à
toutes personnes, de quelque estât, qualité et condi-
tion qu elles soient, de garder et entretenir la police
publicque, et de ne faire chose par la contravention
de laquelle soit faict offense ou scandai au public,
niesmes de ne violler les dimanches et festes com-
mandées par TEglise et aux prosnes des paroisses,
sur peine de confiscation de corps et de biens.
trEt à ce que ceulx qui se dient de la nouvelle pré-
tendue religion , pour vaguer par les rues et sortir hors
de leurs maisons, ne tunibcnten aucun inconvénient,
faict la Court inhibitions et deffcnces aux pauvres
POUR LA POLICE DE LA ViLLe'"',]
568. (Fol. i38r°.)
mecanicques qui gaignent leurs vyes au jour la jour-
née, sans avoir aultre moien de eulx pouvoir sub-
stanter, de sortir el partir de leui-s maisons aux jours
de festes et aultres commandées aux prosnes des
églises parochialles, leur permettant neantmoings
aux autres jours de partir hors leurs maisons, pour
aller en besongne gaigner leur vye, et non pour autre
cause, gardant et observant la police publicque,
comme dict est.
ttEt quant aux autres non mecanicques, la Court
leur faict inhibitions et deffences de ne partir aulcu-
nement et pour quelque cause que ce soit, de leurs
maison^!, soit à jours de festes ou autres, ains leur
enjoinct de demeurer et faire residance en icelles,
eulx contenant doulcement et modestement, sans
faire aucun scandai, le tout sur peine de prison et
de telle plus grande qu'il sera advisé debvoir eslre
imposée par raison.
(tEt enjoinct très expressément à tous commis-
saires, huissiers ou sergens, de mectre et constituer
prisonniers les contrevenans à ce que dessus, et au
Prévost de Paris, ou ses lieutenans civil et criminel,
de faire par tout signiffier le présent arresl, icelluy
faire publier, s'il est besoing, à son de trompe et cry
public, es lieux acoustumez, le tout par manière de
provision, etjusques ad ce que par la Court aultre-
ment en ayt esté ordonné.
«Faict au Parlement, le xi' jour de Décembre
mil v' Lxviiii.
Ainsy signé: «Malon.'»
Et au dessoubz : «RAnBEDOR'».
GXXXIX. — De ne vendre bois à plus haut prix qu'il n'est permis.
i3 décembre i568. (Fol. i36 r\)
« De par es Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
fr On faict deffence à tous marchans de bois et autres
qu'il appartiendra de ne vendre ne débiter leurs
marchandises de bois, costeretz, fagotz et bourrées,
à plus hault pris que celluy qui leur est permis et
(" Il existe pour ce paragraphe une rubrique écrite au xtii* siècle, comme les précédentes. Elle est ainsi conçue : trPour/airt
reclierche deux fois par semaine par la Ville et fau'xbourjr$ , de ne violer les dimanches et k» festes, et de ne sortir let autres jottrt de M
maison que pour aller travailler i. Sa longueur nous a détourné de la disposer en litre.
'• Gel extrait a été transcrit sur le Registre du Bureau de la Ville après les quatre suivants qui lui sont postérieurs en date. Faute
de savoir quel jour l'ordonnance a été enregistrée au Greffe de la Ville, nous la plaçons au rang chronologique que lui assigne sa
date. Elle ne figure pas sur le Registre du Conseil du Parlement, ni au 1 1, ni à aucun autre jour du mois de décembre, non plus
d'ailleurs (pie sur les autres séries d; registres civils. Comme il s'agit de la police de Paris, elle figurait sans doute sur un registre cri-
minel aujourd'hui en déficit.
[i568]
toléré, sur peine de confiscation de lad. marchan-
dise et pugnilion corporelle'''; ausquelz marchans,
voicluriers et autres est enjoinct de bien et deue-
Bienl fermer et attacher leurs basteaux, tant chaînez
que vuvdes, de sorte qu'il n'en advienne aucun incon-
vénient, et ([ue les pontz de ladicte Ville ne puissent
eslre esbranlez et endommaigez sur lesd. peines, et
DE L.\ VILLE DE PARIS. 77
de tous despens, dommaiges et interestz qui en
pourroient advenir.
trFaict au Bureau de lad. Ville, le xiii' Décembre
M. y' Lxvni.D
Publiée par les carrefours et poitz de ceste Ville,
le xim' desd. jours et an.
CXL. — Pour visiteb les chantiers et maisons des regratiers de bois de chauffage.
17 décembre i5C8. (Fol. i36 v*.)
taire et procès verbal que nous envoirez dedans de-
main, pour y pourveoir ainsy que de raison.
rFaict au Bureau de lad. Ville, le xvii' Décembre
mil v' soixante huict. ^i
ff De par les Prevott de» Marchans et l'schevitu
de la ville de Paris.
ff Sire Nicolas Paulmier, Quartenierde ladicte Ville,
transportez vousavecqvoz cinquanleniersetdixiniers
es maisons des chantiers et maisons des regratiers,
et autres lieux aians et vendans bois de chauiïaige,
costerctz, fagotz et bourrées, et de tout faictes inven-
Pareilz mandemens ont esté envolez aux. autres
Quarteniers de lad. Ville.
CXLI. — Confirmation' de la résignation \ survivance de m' François de Vigny,
Receveur de la Ville '^'.
17 décembre i568. (Foi. i36 v'.)
irCharles, par la grâce de Dieu Roy de France, à
noz très chers et bien amez les Prévost des Marchans
et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris,
salut.
<r Après avoir entendu que la resignalion que m*
François de Vigny, Recepveurdenosirrdicte Ville, a
faicle de sondict oITice à la surviiancc de luy el de
François de Vigny, son filz, a esté reteue et admise
en l'assemblée gencralle faicle pour cest effect en
l'Hoslel commung de lad. Ville, le vingt huictiesme
jour de Juillet mil v' soixante (jualre--", où estoient
voz prédécesseurs Prévost des Marchons el Esche-
vins, et les vingt quatre Conseillers, seize Quarte-
niers et plusieurs notables bourgeois de nosiredicte
Ville, ainsy (|iril est acousluuié faire en semblable
cas; nous, eslans bien informez du bon, grand et
loyal debvoir que led. m* François de Vigny a faicl
et continue chacun jour en l'exercice de sondict
office, et au service que recepvous journellement de
luy en noz urgens affaires, etau gênerai contentement
de tous ceulx qui ont affaire à luy, chose qui merilo
bien (|ue la grâce et rémunération en redonde au-
dict François de Vigny, son filz, et, pour l'espérance
qu'il donne d'ensuivre ses vestiges, se ressente du
fruict des labeurs et services de sondict père;
«Pour ces causes et autres bonnes cl raisonnables
considérations à ce nous mou vans, avons eu et avon.4
pour aggreable et, en tant que besning seroit et en
ce qu'il nous peult toucher, confirmé et confirmons,
par ces présentes signées de nostre main, la susd.
résignation, voulions qu'elle sortisse son plain et
entier effect. Si voulions et vous mandons que ces
présentes noz le! 1res vous faictes enregistrer es re-
gistres du Greffe de l'Hoslel de lad. Ville, et du
contenu en icelles joir et user lesd. père et filz,
sans leur donner ou souffrir leur estre faict ou donné
" Celle ordonnance était motivée par les froids exceptionnels de l'hiver de i568-i569, sur lesquels le* marchands d^ liois leii-
daienl i spéculer. Le mois de décembre fui parliculièrement rif^oureui. frLes froiduresel glaces furenl si |;randi'9, dit Bnilart, que
l'armée ne peu»! faire aucun exploicl ; de sorie que l'une el l'antre des armées furent contraincLi se retirer dedans Ivs villt>s>. [hic.
cit., p. 199.
'*' Une partie de ces lettres a été transcrite sur le llegistre d'audience de la Juridiction du Pi-évôt des Marchands el des Kclievins
(Archiva nal., Z 678'!), h la date du 18 décembre. François de Vignj, le père, était Receveur de la Ville depuis douze ans seule-
ment. Philippe Macé, son p.-édi'-cesseur, ayant résigne l'ulTicc en sa faveur, avait obtenu facilement l'agrémont du Bureau de la
Ville, et François de Vigny avait été reçu en assemblée publique le la avril t.'îBG. (Registre H 1783, furniant une partie du
tome IV de la publication, fol. 181 v*.)
''' Le procès-verbal de cette séance se trouve dans le Regûtre H 178'!, fol. 9 A9 (I. V de la présente publication).
78
REGISTRES DU RUREAU
aucun destourbier ou empeschement au contraire ;
lequel si faict ou donné leur estoit, mectez les et
faictes mectre à pleine et entière délivrance. Car tel
est notre plaisir.
fr Donne' à MeJun, le xi' jour de Décembre l'an
de grâce mil cinq cens soixante liuict, et de nosti-e
règne le huictiesme.7)
Signé: rr CHARLES r.
[i568]
Et plus bas: trPar le Roy, la Royne sa mère pré-
sente, DE NeUFV1LLE55.
Et scellées, sur simple queue, de cire jaulne.
El au doz est escript:
tf Enregistrées aux Registres des délibérations de la
Ville, par ordonnance de Messieurs et y consentant
le Procureur du Roy et d'icelle, le xvii" jour de
Décembre 1568."
Signé : rRAcnELiEB».
CXLII, POUK qu'aucun ESTRAINGER DE LA NOUVELLE RELIGION n'eNTRE EN CESTE ViLLE.
18 décembre io68. (Fol. 189 r°.)
ccDe par le Roy.
«Très chers et bien aniez, s'en retournant nostre
1res cher et bien amé cousin le duc de Montmorency
en nostre ville de Paris, nous luy avons donné charge
de tenir la main à ce que aucun estrangcr de la nou-
velle religion n'aytà entreren noslredicte Ville, et que
ceulx de iadicte relligion qui sont habitans d'icelle
y estans de présent, y vivent et s'i comportent sui-
vant les reiglemens et ordonnances par nous faictes,
lesquelles nous voulions estre entretenues et obser-
vées.
«Et encores que nous soyons asseurez de vostre
bon debvoir el dilligence, en tout ce qui deppendra
de nostre service el conservation de vostre Ville,
neanmoings nous vous en avons bien voulu faire la
présente par nostredicl cousin, vous priant pour ce
regard y avoir l'œil, comme il est requis, et, pour
plus grande seuretté de lad. Ville, renforcer les gardes
etguelz, de façon qu'il n'en puisse advenir aucun
inconvénient. En quoy nostredict cousin s'emploira
de son coslé, selon l'affection el bonne voiunlé qu'il
porte à nostredict service.
n Donné à Melun , le xviii' jour de Décembre 1 568. 1
Ainsy signé: (tCHARLESi).
Et au dessoubz : itde L'Aubespine^'''.
CXLIII. — Pour constituer prisonniers ceux de la nouvelle religion.
ao décembre i568. (Fol. 187 v°.)
trMathurinBon, l'un descappilaines de ceste Ville,
pour ce que sommes deuement adverliz que plusieurs
de ceulx de la nouvelle oppinion residens en ceste
Ville vont et viennent ordinairement par Iadicte Ville
à toutes heures, contre les edict/. du Roy et arrestz de
la court de Parlement, dont peuvent advenir grans
inconveniens;
(tEl pour à iceulx obvier, nous vous mandons el
ordonnons, p;ir ces présentes, que prenez et appré-
hendez au corps et admenez es prisons de lad. Ville
tous ceulx que trouverrez vacquer et aller par icelle
Ville, qui ne sonl de la qualité de ceulx ausquek est
permis ce faire, pour en estre ordonné ainsy que de
raison'"^*.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le xx° Décembre
M. V" LXVIII. 1
"' Le dernier licrs du feuillel 189 r" est resté en blanc.
(^> Ce mandement lut publié à la suite d'une lettre missive écrite par Charles IX aux Prévôt des Marchands el Échcvios de Paris,
à Melnn , le 5 décembre précédent, qui aurait dû être transcrite sur ce Registre. Le Roi recommandait au Bureau de la Ville de donner
ordre aux capitaines d'opérer les airestations, et, quand ils auraient fait quelque capture, de conduire les prisonniers devant le Prévôt
de Paris ou son Lieutenant, ttpour en faire la justice qu'ilz auront mérittéen. Une lettre de même date fut adressée aux officiers du
Cliàlelet pour leur notifier cette décision et leur ordonner de tenir la main à ce qu'elle fût exécuté?. Cette lettre, rapportée à M. le
Lieutenant civil par la posie, le \\i' dcccmbren, a été insérée au registre des Bannières du Cbàtelet de Paris. [Archirct nat., Y la ,
fol. 92 1 v°.)
[i568J
DE LA VILLE DE PARIS.
79
CXLIV . POLR VISITER LES ENDROITS OU IL EST BESOIN DE PAVER.
so décembre i568. (Fol. lAo r°.)
-De par le Roy.
f Très chers et bien amez, nousavons eu quelques
plainctes du peu de compte que l'on lient d'entre-
tenir lez pavez de nostre bonne \\\lc de Paris, et
mesmement des faulxbourgs des envyrons d'icelle,
et d'autant que c'est chose qui est grandement né-
cessaire pour le bien et utilité publicque, à ceste
cause, nous vous mandons et ordonnons que en ce
qui est de vostrc appartenance, vous aiez à faire
visitter les lieux et endroictz où il y a besoingdudict
pave, et ce qu il y aura de rompu faire incontinent
racoustrer et reparer, de sorte que le trafficq et com-
merce ne soit pour en diminuer, en façon ne manière
que ce soit; ce que nous aurons bien aggri-able.
Donné à Melun, le cinquiesme jour de Décembre
1568 0.'.
Ainsi signe' : tf CHARLES «.
Et plus bas : ^dk Neuftilled.
Les présentes ont esté apportées au Rureau de la
Ville par Colletet, clerc au Greffe du Chastelet de
Paris, lesquelles ont esté à l'instant communicquées
à m' Guillaume Guillain, Maisire des œuvres de lad.
Ville, pour satisfaire au contenu d'icelles,ce qu'il a
promis faire, le \x' Décembre m. v' lxviii.
CXLV. — Pour descendre les bateaux au dessous des ponts de cette Ville.
is dcc(!inl>re i568
T De par les Prévost des Marchons et Esckevins
de ceste \ iUe.
<rSur la requeste faicte par le Procureur du Roy
et de lad. Ville, et sur icelle oïz m* Léonard Fon-
taine, Maistre des œuvres de charpenterie du Roy,
les maisires des œuvres de maçonneryc et charpen-
terye, les maistres des pontz et desbarlcurs de bois
du port de Grève, il [est] ordonné que les basteaux,
tant vuydes que chargez, estans depuis les moulins
des Chambres m* Hugues jusques au port de l'Arche
Beaufilz'^) et es environs, seront avaliez et descen-
duz au dessoubz des pontz d'icelle Ville, au lieu le
plus commode que faire ce pourra, pour obvier aux
, (Fol. 1 39 y*.)
inconveniens des glaces qui en peuvent advenir.
irEl pour ce faire, sera faicle tranchée de lad. glace
par tous les lieux où besoing sera, aux despens de ceulx
auxquelz appartiendront lesd. basteaux, à raison,
assçavoirles grans basteaux portansdeux matières'^'
[et] au dessus, la somme de cent solz tournois cha-
cun, et pour les pelilz, soixante solz tournois. Sera
à cesie raison délivré exécutoire ausd. desbacleurs.
-Faict le xxii'jour de Décembre mil \' lxviii !*'. d
Ledict jour a esté délivrée à Pierre Dul'our, Pierre
Turpin, Pierre Renard, Jehan Deschamps et autres,
qui ont promis icelle exécuter, selon sa forme el le-
neur '*'.
'> Cf. celte lettre arec une autre, datée du même jour et adreaaée au Prévôt de Paria, loudiant la réception des maîtres paveur*
et la vente de» pavé*. Il y avait à Paris, en ce moment, un grand nombre de compagnons paveurs expérimentés dans leur métier, qui
ne demandaient qu'à faire le sormenl pour être reçus à la maîtrise. Ln Roi ordonnait au Prévôt ou â son Lieutenant civil do fuire pas-
ser uu examen à tous ceux qui se présenteraient el de recevoir au serment ceux qui nuraient été reconnus capables. Il lui prescrivait en
outre, i cause de l'insuflisanci' du pavé de Paris et de l'urgence qu'il y avait d'y remédier, d'en faciliter le transport cl la vente à
toutes le* personnes qui voudraient en amener. Touti'fois, avant d'être livrée, la marchandise devait é(re soumise à la visite d'un juré
paveur, en présence d'un commissaire au CUltelet ou d'un Iwurgeois intendant de la police de la ville. Cette lettre, datée de Melun le
't décembre i568, fut (rapportée i Monsieur le Lieutenant civil par la poste, le xvi* décembre» seulement. {Arehitu nal., Bannière»
du ChdteUtde Parig, Y 11. foL asi v*.)
'*) Le port de l'Arche-BeauGIs n'était autre que le port Saint-Paul; il avait pris le nom d'une nie qui y atrautissait, appelée pri-
mitivement rue de l'Étoile, puis de l'Arcbe-Doréo, suivant Jaillot, et enfin de l'Arche-Beaiinis, par corruption Monfils ou Mofils.
{Riekercke» eritiquti iiir l'arit, t. lil, quartier Saint-Paul, p. 16.) Quant aux moulins des Chambres maistre Hugues, nous n'avons
pu déterminer leur emplacement.
-') Terme de charpenterie navale, signifiant les pièce* de Imis qui traversent un bateau et servent â maintenir ses plats-bords.
"I A celle même date du si décembre, on lit sur le registre du Conseil du Parlement celle note qui se rapporte au Bureau de la
Ville : «Ce jour, deux des Eschevins do ceste ville, en présence des gens du Roy, ont présenté â la Court pour receveur (blanr)
Merault, niarcbant bourgeois de Paris, lequel a faict le serment accousiuméx. (Architei nat., X" i6a5, fol. 109 v°.)
'*' Ce paragraphe a été transcrit par erreur »ur le Registre avant le précédent; nous le* avons replacés suivant l'ordr»* chrono-
logique.
80
REGISTRES DU BUREAU
[i568]
CXLVI. — Confiscation de onze tonneaux de metail saisis sur le baron de Gourtenay.
aa décembre i568. (Fol. )4a r°.)
-rAujourd'huy, xxii' jour de Décembre mil v°
soixante huict, le Roy estant à Meluii, ayant esté
adverty que les Prévost des Marchans et Eschevins
de sa ville de Paris auroient faict saisir et arrester
sur le baron de Gourtenay ''' unze tonneaux de mes-
tail, a ordonné et ordonne que lesdiclz Prévost et
Eschevins feront fondre et eniploier tous lesd. mes-
tail au proffict de lad. Ville en harquebuzes à crocq
et pièces d'arliilerye, pour la deffence d'icelle, leur
faisant don, en tant que besoing seroit, de tout led.
mestail et matières qui se trouverra dedans lesd.
tonneaux, à quelque somme de deniers que le tout
puisse monter.
ftEn tesmoing de ce. Sa Majesté a commandé leur
en expédier le présent brevet, ensemble toutes lettres
qui leur seront pour ce requises et nécessaires.!)
Ainsy signé : «De L'AoBESPnE'^'i).
CXLVII. — De ne vendre le charbon plus de xii solz tournois le minot.
3i décembre i5C8. (Fol. lio r°.)
f De par les Prévost des Marchans cl Eschevins
de la Ville de Paris.
tOn faict deffences à tous marchans regratiers et
autres qu'il appartiendra de vendre ne débiter en
ladicte Ville et faulxbourgs aucun charbon, à plus
bault pris que de douze solz tournois le minot;
auquel pris leur est permis vendre et délivrer ledict
charbon par provision et actendu la nécessité et pénu-
rie qui en est à présent en icelle Ville, sur peine de
confiscation d'icelluy et amende arbitraire. Et neant-
moins est enjoinct aux mesureurs dudict charbon
de [ne] le souffrir vendre et débiter à plus hault pris,
sur peine d'amende arbitraire.
(f Faict le xxxi' et dernier jour de Décembre mil
\° soixante huict. ■«
<" Le baron de Gourtenay élait huguenot et par suite traite comme rebelle; du reste, c'était un personnage peu recommandable,
comme on le verra. Il se nommait Gabriel de Boulainvilliers et était le cinquième et dernier fils de Philippe de Boulainvilliers, seigneur
dudit lieu, de Verneuil et de Saint-Martin-sur-l'Averon , baron de Préaux et de Rouvray, vicomte «hérédital» de Dreux, comte de Dam-
martin et de Fauquemberge , seigneur de Gourtenay, et de Françoise d'Anjou, sa femme, morte en i555; elle était fdie elle-même
de René d'Anjou , seigneur de Mézières , et d' AntoinetI e de Ghalrannes-Dammarlin. De Thon , parlant de la discipline sévère que lesliuguenol»
observaient dans le commencement des troubles, ajoute : r Nulle faute ne demeuroit impunie. Gabriel do Boulainvilliei-s de Gourtenay, qui
viola la fille d'un villageois, fut le seul qui se déroba au châtiment qu'il avoit justement mérité. La plupart en marquèrent publique-
ment leur indignation; mais Dieu, qui ne laisse pas impuni ce que les hommes pardonnent ou dissimulent, permit qu'il fût pris
quelque temps après à Paris pour d'autres crimes et qu'il fût puni demorlr. {Histoire univers., trad. franc., t. IV, p. ai. 3.) Ge fut le
3 0 juillet 1 569, suivant le journal de Pierre Brulart, que le baron de Gourtenay r.l'un des priitcipatu faclietu: et insigne voleur, jds du
feu comte de Dampmartin, eut la leste tranchée en la place de Grèven. (Mémoires de Condé, Paris, 1748, in-4°, t. I", p. ao5.)
Gourtenay, alors ville close, était sans doute occupée par une petite garnison proleslanle, car il avait été décidé, quelques mois aupara-
vant, que le sergent royal du lieu résiderait à Sens pendant les troubles. (Voir un arrêt du Parlement du ai novembre i568.
Archives nat., X" i6f!5, fol. a8 v°.)
'" Ge brevet a été transcrit entre deux mandements , l'un du 1 a , l'autre du 1 7 janvier 1 669 ; la place qu'il occupe sur le Registre
est peut-être une indication approximative de la date de sa réception à la Ville, ou de sa mise à exécution. Cependant le jour n'étant
point indiqué d'une façon formelle et précise, nous avons reporté et classé la pièce, comme nous le faisons toujours en pareil cas,
h sa date d'envoi, c'est-à-dire au a 2 décembre 1 568.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
81
1569.
MOIS DE JANVIER MIL V" SOIXANTE NEUF.
CXLVIII. — Pour f.ure prester serment aux Conseillers de la Ville.
a janvier 1569, (Fol. iho v*.)
«Très chère el bien amez, afEn que les affaires
de vostre Ville puissent esire régies et administrées
avecq tant plus de scuretle' et fidélité, nous avons
advisé de faire faire le sermenl'*' aux Conseillers du
corps d'icelle vostredicte Ville, ainsy que l'ont faicl
ceulx de noz autres villes. Vous mandons et ordonnons
à cesle cause que, incontinent la présente rcceue,
voos aiez à faire assemblée et convocation desd.
Conseillers et prendre d'eux le serment de fidélité,
ainsy et en la forme qu'il a esté faict es autres villes
de cesluy nostre royauime, et vous ferez chose que
nous aurons fort aggreable.
t Donné à Sainct Maur des Fossez, le 11* jour de
Janvier 1669. d
Ainsy signé : « CHARLES n.
Et au dessoubz : ^de L'AuBESPiiiEn.
CXLIX. — Pour exclure ceux de la nouvelle religion des assemblées de la Ville.
• janvier iSGg. (Fol. i&t r*.)
(tDe par le Rot.
If Très chers et bien amez, comme nous ne voulions
et n'entendons doresna\ant nous servir de ceulx qui
sont de la nouvelle relligion '°^), aussy ne voulions
nous pas que au maniement des affaires de vostre
Ville ilz se trouvent et assistent aucuns qui soient
recongneuz et remerquez pour lelz, à ce que les
affaires de vostrcd. Ville soient tant mieulx régies el
gouvernées. A ceste cause, nous voulons et vous man-
dons que vous aiez à faire exacte perquisition de
ceux du corps d'icelle vostredicte Ville qui seront de
ladicle qualité, et que à ceux qui s'en trouverront
vous faictes faire deffence d'assister el se trouver es
assemblées qui se feront pour les affaires et négoces
de vostredicte Ville, et en leur lieu en cslire et com-
mectre d'autres de la bonne vye, meure el conver-
sation catholicque, desquelz vous aiez de longtemps
faict preuve. El vous ferez chose fjrandement prouf-
fitable au bien el prospérité de voz affaires, et à
nous très agréable.
R Donné à Saincl Maur des Fossez, le 11' jour de
Janvyer 1669.11
Ainsy signé : f CHARLES n,
El au dessoubz : itde L'Adbespine^.
'*> Dès le lï décembre prêchent, Charle* IX avait écrit au Pariemcnt, au sujet du acmient des boui^eoisel habitants de Paris, la
lettre suivante : <rDe par le Roy. No* amei et feaulx, dcsirans tousjonrs nous assurer de plus en plus des liabitans de nostre ville de
Paris et les ganlor de surprins?, nous avons advisé faire réitérer ansd. liabitans le serment de fidélité et de bons et loiaulx subgectz
i|u'ilz ont cy devant faict el preste. A cesle cause, nous vous prions el neantmoings mandons el ordonnons que, incontinaiit la pi-esenle
receue, vous aiez i procéder A la réception du serment desd. inanans et habitaiis, ainsy cl en la forme que avez cy devant faict, de
laquelle voua devez avoir aullanl par devers vous; el voua ferez rhosc que nous aurons fort aggreable. Donné à Mcieun, le ixini'jour
de Décembre i568ii. Signé : <rCHiiLEsn, et plus tws : tde L'Aulicspinen. Et sur la superacription : nA nos amez et feaulx les gens
tenans nostre Court de Pariemenl i Paris». Receuet le xxix' Decenil>re i568n. (Arekive$ mil., Parlement, reg. du Coniril, X'* i6a5,
fol. 19 t.)
>'' Charles IX avait rendu, dès le a5 septembre |568, i Saint-Manr-des-Fossés, une ordonnance portant que les partisans de la
religion réforniée seraient exclus des charges de judicaturc et de finances, el de tous ofTices royaux en général. Elle sera publiée
ri-dessous p. 1 1 6, à l'occasion d'un mandement du 7 juillet 1 5G9, relatif à la révocation de trois Quartoniers qui faisaient profession
de la nouvelle religion.
Il
82 REGISTRES DU RUREAU [1669]
CL. — Pour estabur corps de garde.
5 janvier iBôg. (Fol. i4i r°.)
rt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttll est ordonné et très expressément enjoinct aux
Colonnelz et capitaines de lad. Ville''', de faire et es-
tablir demain , dès sept heures du matin , bons corps
de garde aux lieux ordinaires et acoustumez, lesqueiz
ilz feront tellement renforcer qu'aucun inconvénient,
scandalle ouesmotion n'en puisse [advenir'^'], et de
re qu'il se sera passé ledict jour, en rapporter leurs
procès verbaulx au premier jour.
ffFaictau Rureau de lad. Ville, le cinquiesme jour
de Janvier m. v" lxix. a
f Monsieur le Chevalier, nous vous prions de ne
faillir à marcher et faire marcher demain voz gens
par loule la Ville, depuis le matin jusques au soir,
pour empescher qu'aulcun inconvénient, scandalle
ou esmotion ne puisse advenir. Faictled. jour.
tf C'est suivant le commandement du Roy et de
nosseigneurs de la court de Parlement, v
''' Il peut êlre intéressant de connaître les chefs de la milice municipale, alors chargés à tour de rôle de la garde de Paris. Voici
leurs noms, d'après un état officiel des mois de mai et juin 1569, conservé aux Archives nationales, parmi les Acquits du domaine de
la ville.
tfRolle de mess" les Eschevins, (^oulonnelzetcappitaines qui parleur ordre ce jour cy feront la ronde, en ensuivant le mandement du
septiesme dud. moys de may :
Mons' de VignoUes, conscillicr du Roy, commencera sa ronde le mecredy m* dnd. moys de may.
Mons' de Grandru, maistre des Comptes, le jeudy xiii' dud. moys.
Mons' Michon, auditeur des Comptes, le vendredy xiiii' dudict moys.
Mons' Pigneron, le xv' dud. moys.
Mons' Thiorrée , le dimenche xvi' dud. moys.
Mons' Drouart , le lundy xvn* dud. moys.
Mons' Desprez, le mardy xvni' dud. moys.
Mons' Ladvocat, le mecredy xix' jour dud. moys.
Mons' Lecoq, le jeudy w.' dud. moys.
Mons' Chevallier, le vendredi xxi* dud. moys.
Mons' Dallier, le samedy xxii" dud. moys.
Mons' Coulant, le dimenche xxiii* dud. moys, ou, en son absence, son lieutenant on le cappilaine Boucher.
Mons' Vaspazien Mazere, lundy xsnii" dud. moys.
Mons' Du Perier, le mardy xxv* dud. moys.
ifons' Mazurier, le mecredy xxvi' dudict moys.
Mons' Le Gresie, lejeudy xxvii' dudicl moys.
Mons' Hoteman, le vendredy xxviii' dudicl moys.
Mons' de Marie, le samedy xxix' dud. moys.
Mons' Cliarticr, le dimenche xxx' dud. moys.
Mons' Dauhray, le lundy dernier jour dud. moys.
Mons' Poupart, le mardy premier jour deJuing.
Mons' Huve, le mecredy second dud. moys de Juing.
Mons' Leconle, rue Neufve Sainct Paul, lejeudy m' dud. moys.
Mons' Sauvai, le vendredy nu' dud. moys.
Mons' Guynaut, le samedy v* dud. moys.
Mons' Bourgeoys, cappitaine, le dimenche vi' dud. moys.
Mons' Harvy, le lundy septiesme dud. moys.
Mons' Sanguin , le mardy huictiesme dud. moys.
Mons' Dubray, le mecredy ix* dud. moys.
Mons' Bourgeois, le x* dud. moys.
Mons' de Vignolles recommencera le unziesme, et chascun après suivant ledict ordre.»
Signé : tt Bachelier i. (Original annexé à un mandat de payement de 5o livres touraois pour le capitaine des Arquebusiers, Jean
Lepeuple, du 3 juillet 1069, Archives nat., H 2o65'.)
''' Mot omis par le scribe.
['569]
DE LA VILLE DE PARIS.
83
CLI. — Pour faire garder les passages.
ti janvier 1569. (Fol. lài »*.)
t Messieurs, d'aultant que nous avons eu advis
(|ue aucuns ennemys du Roy passent cl râpassent
d'heure à autre, tant par eaue que par terre, pour eulx
assembler contre sa Majestt?, nous vous avons bien
voullu advcrtir et vous escripre la présente, et par
icelle vous prier de vouloir prendre garde et avoir
l'œil que aucun ne passe par voz destroiclz et pas-
saiges, sans estre recongneu ou certillië, et de tout
ce qui proviendra jusques à vous des desscings desd.
ennemys nous advertir, aflin d'y donner ordre, en
ce qui deppendera de nous, qui sera d'aussy bonne
voiunté que, après vous avoir présenté noz humbles
recommandations, nous prirons le Créateur vous
donner. Messieurs, l'entier accomplissement de voz
bons désirs.
!fDe Paris,ce II* Janvyer 1569.1
Semblables lettres ont esté envoiées ù Coui-
piengne, Senlis et Noyon.
CLII. — Pour faire battre les grains et les avenes en cette Ville.
is janvier 1569. (Fol. lia r*.)
ir Dt par le* PrtVMt 4e$ Marchons ei Eatkmiu
de la ville de Pari*.
r II est ordonné, à la requeste du Procureur du Roy
et de la Ville, que très exprès commandement sera
faict aux fermiers et recepveurs des bourgeois de
iadicte Ville, qu'ilz ayent à battre leur bled, avoines
et autres grains, pour les admener et conduire en
lad. Ville, pour la provision et fourniture d'icelte,
sur peine, quant ausd. fermiers et recepveurs, de
confiscation de leurs biens, et aux bourgeois, en cas
de connivence, de |)rivation de leurs droictz de bour-
geoisie. Et sera publiée la présente ordonnance
k son de trompe et cry public, partout où il appar-
tiendra.
rFairl au Bureau de lad. Ville, le xii* jour de
Jaovycr m.v'lxix.d
CLUi. — Le dlc d'Alençon commandant en cette Ville.
i5 janvier 1569. (Fol. i&a v*.)
rDc PAR LE RoT.
rTrès chers et bien amcz, nous ncheminans en
l'aimée que nous voulions assembler sur la frontière
de Lorraine, pour nous mesnics la conduire, et à ce
coup nous einpioier non seullement à chasser de
tout le prince d'Orange''' hors nostre royaulmc,
comme il a jà commencé à en sortir, ainsy que hier
soir nous en eusmes certaines nouvelles, mais aussy
cmpesrher l'entrée à tous ceulx qui en vouidroient
faire quel(|ue enireprinse, nous avons advisé de
renvoyer en nostre bonne ville de Paris nostre très
cher et très amé frère le duc d'AUençon, pour en
nostre absence y estre et demeurer, tout ainsy qu'il
faisoit par cy devant; vous prians etneanmoings or-
donnons luy obeyr, comme feriez à nous mesnics, en
tout ce qu'il vous fera entendre de nostre part et
Muiïrira pour le bien de nostre service. A quoy nous
asscurons que ne ferez faulte, pour l'asscurancc que
nous avons de vostre promptitude et grande obéissance
en tout ce qui concerne nostredict service.
((Donné à Chastcau Thierry, le xv* jour de Jan-
vyer 1569 f*'.'»
Ainsy signé : » CHARLES t.
El plus bas : "DZ L'Aubespiket).
"' Voir ci-it«»us 1-* noie» i, page 70, et s , page 7» de ce volume.
"' A défaut d'indication du jour de réception de celte lettre, nous la plaçons à l'ordre chronologique que lui assigne sa date
d'envoi, bien qu'elle soit transcrite sur le Registre après le mandenienl du 17 janvier qui suit Cf. les lettres patentes données le
16 janvier à (Château-Thierry, portant que, |>endant l'eipédition du Roi sur la frontière de Champagne, les taies dos oiliccs faites
an Conseil du duc d'Alençon , son frère , seraient tout aussi valides que si elles avaient été décidées an Conseil privé. Le l'arlcment reçut
ces lettres le ao janvier et délibéra sur-le-champ au sujet de leur enregistrement, qui fut prononcé le jour même. {Archiva nat.,
X" i6a5, fol. 178 V*.)
84
REGISTRES DU BUREAU
[.569]
CLIV. — Pour dresser des ateliers à faire poudre à canon.
17 janvier 1569. (Fol. lia ï°.)
«De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(tCe jour d'huy a esté ordonné au Bureau que le
s"' Jehan de Labruyere ''', Commissaire des salpes-
tres de lad. Ville, fera dresser l'astcUier et engins à
l'aire la pouldre à canon, qu'il faicl faire en l'Hostel
de lad. Ville, es lieux des Tournelles, dedans les
escuyries que ladicte Ville a prins à louaige dudit
Seigneurî'^'; et à ceste fin est ordonné aux Maistres
des euvres de faire acommoder les lieux tant de
moulins, plate formes, estuves, fourneaux et autres
choses à ce nécessaires, le tout pour éviter aux in-
conveniens du feu qui pourroit luy advenir aud.
Hostel de Ville.
tFaict au Bureau, le ivii' jour de Janvyer
1869.»
CLV, — Pour signifier à paier la taxe pour les 3oo,ooo livres.
10 février iSGq ">. (Fol. 1 43 r°.)
Exlraicl des registres du Conseil privé du Roy.
«Veuz au Conseil estably près monseigneur le
Duc les roolles par quartiers et dixaines des restes
à recouvrer de l'octroy des m" m livres cy devant ac-
cordez au Roy, de la part des habitans de ceste Ville
et faulxbourgs d'icelle, le Conseil a ordonné qu'il
sera signiffié au domicilie de chacune des personnes
nommez èsd. roolles de payer, dans trois jours pour
tout delay, sa taxe ou ce qui restera d'icelle, auti-e-
ment, à faulte de ce faire et d'avoir payé dans led.
temps es mains du Recepveur de la ville de Paris,
m'' François de Vigny, ledlct Conseil a condempné
et condenipne , dès à présent comme dès lors, les re-
fuzans ou delayans, à payer le double de leur taxe
ou reste d'icelle, sans que, pour quelque considéra-
tion ou cause que ce soit, ledict double leur puisse
estre remis. Et à ce seront conirainctz par saisie de
leurs gages, rentes et debtes quelconques., louaiges
de leurs maisons, fruictz et revenu de leurs heri-
taiges et immeubles et autres voyes de justice'^'.
itEt a renvoyé et renvoyé l'exécution de cest arrest
aux Prévost de Marchans et Eschevins de ceste Ville.
"' Ce Jean de Labruyere fut nommé, le 1 mars suivant, par le Prévôt des Marchands et les Echevins garde de Parlillerie de la
Ville. Ses provisions seront publiées ci-dessous, à celle date.
!') (rSeijjneur» se rapporte évidemment au Roi, qui avait loué à la ville les écuries des Tournelles, bien qu'il ne soit pa? question
de Charles IX dans ce qui précède.
'') On remarquera que le Registre ne contient rien enire le 17 janvier et le lo février. Nous signalerons seulement, pour combler
en partie celte lacune, une imporlanle ordonnance pour la police de Paris, particulièrement en ce qui concernait les étrangers, faite
au Parlement, le 29 janvier, (taprès avoir oy les remonstrances faicles par les cappitaines de c«8te ville et faulxbourgs de Paris, en la
présence de trois Eschevins et Procureur d'icelle». Le texte en est transcrit sur le registre criminel du Parlement. (Archives nat.,
X'* 187, à la date du aa janvier 1569.)
"' Nous avons déjà constaté à plusieurs reprises (voir notamment aux 2, la, aS et a5 oclobre, et 12 novembre i568, p. 60, 61,
63, 64 et 66) les diflicultés que rencontraient les ofliciers de la Ville pour la levée de celle imposition. Les menaces de saisie
et de garnisaires, reitérées dans le présent arrêt du Conseil privé, ne produisant que peu d'effet, on avait imaginé de combler le dé-
ficit en obtenant des souscriptions volontaires. Le .5 décembre précédent, le Roi prescrivait à la Ville de constituer des rentes au denier
douze en faveur des bourgeois qui apporteraient le double de leur cotisation, et ce pour la somme totale qu'ils auraient versée (ci-des-
sus n* CXXXVl et note 1, page 76). Par lettres patentes données à Saint-Maur, le 6 janvier iSôg, celte mesure fut étendue, en guise
de faveur, aux officiers militaires de la municipalité : ttde.sirans favoriser, y est-il déclaré, les Colonneli, capitaines, lieulenans et en-
seignes de la Ville, eu esgard aux grans fraiz qu'ilz ont supporté et supportent pour noslre service et celuy de la Ville, et à ce qu'ili
aient meilleur moyen de continuer, ordonnons que, fournissant pour eux au Receveur de lad. Ville, d'ici à la Gn de janvier pour loule
limite, une fois autant que chacun d'eux porte de cotisation (c'est-à-dire le double de la somme taxée) pour le don des 3oo,ooo livres
accordé parla Ville, au mois de septembre précédent...» (Original, Archives nat., K gSg, n° 3i.) En même temps le délai primitive-
ment fixé à fin décembre aux bourgeois el habitants de Paris, pour faire leur second versement, était prorogé jusqu'à la fin de jan-
vier. La limite fut de nouveau reculée, pour les uns et les autres, de concert avec le duc d'Alençon, Lieutenant du Roi à Paris, jus-
qu'au 25 mars suivant, et celte décision fut ratifiée par lettres patentes de Charles IX, à Metz, le 5 avril 1069. (Original, id. ibid.)
Au début, les bourgeois, pour avoir droit à celte faveur, devaient avoir été taxés au moins à cent livres, puis on y admit ceux qui
n'avaient à payer que quarante livres; en ce qui concerne les officiers militaires, la somme n'est pas spécifiée. Les extensions de la
mesure et les ajournements successifs des termes de payement prouvent que cet expédient ne produisit pas non plus tous les effets
qu'on aurait pu d'abord en attendre.
[.569]
enjoijfnanf, pour ccst cffect, aux quatre Eschevins
distribuer entre eulx les roolies des seize quartiers,
elles faire signiffier particuliairement dans demain,
par les archers de lad. Ville, à chascun de ceulx qui
sont taxez et cottisez. Et à faulte de payer dans lesd.
trois jours, faire procedder, sans accption de per-
sonne, à la conlraincte du double parlesvoyes que
dessus; leur permectanten oullre establir, es maisons
de ceulx qui n'aurontsatisfaict , (jarnison de tel nombre
d'archers que lesd. Eschevins arbitreront, eu esgard
DE LA VILLE DE PARIS.
85
à la qualité des personnes; à chascun desquelz ar-
chers led. Conseil a taxe' et limité son sallaire à raison
de vingt solz parisis par jour entier; et neanmoings
au cas qu'il ne tiendra garnison que demy jour, ne sera
payé que pour moictié, sans qu'il puisse prendre ny
exiger aucune autre chose, à peine de restitution du
quadruple et de pugnition arbitraire, s'elle y eschet.
ffFaicl aud. Conseil tenu à Paris, le x* Février mil
v' soixante neuf."
Ainsy signé : rLe Camuse.
CLVl. SiGMFICATION À VJi EcDEVlN DE REMETTBK LES PAPIERS ET LES LIVRES
PRIS SLR AUCUNS DE LA NOUVELLE RELIGION.
10 février iSGg. (FoL 167 r'.)
ifSuvvant certain arrcst de la court de Parlement
du neufiesme Febvrier dernier"', a esté mises mains
de riiuissier Cordelle plusieurs lettres cy devant ap-
portez en l'Hostcl de lad. Ville, comme appert par le
procès dont la teneur cnsuict :
«L'an mil cinq cens soixante neuf, le dixiesme jour
de Février, par vertu de certain arrest de la court
de Parlement dacté du ix* desd. mois et an, signé :
Malom , et à la requeste de mons' le Procureur gê-
nerai du Roy, j'ay Nicolas Cordelle, huissier du Roy
nostrc sire en sad. court de Parlement , me suis trans-
porté en l'Hostel de Ville de Paris, auquel lieu j'ay
trouvé Jacques Kerver, l'un des Esclicvins de lad.
Ville, auquel , tant pour luy que pour les Prévost des
Marchans et autres Eschevins dicelle Ville, j'ay faict
commandement de par le Roy et lad. Court qu'il
eust présentement à me exhiber et mecire en mes
mains tous et rhasrnns les libvres et autres pappiers
qui par cv devant ont esté prins sur aucuns de ceulx
de la nouvelle relligion , et mis en garde aud. Hostel
de Ville. Lequel Kerver, obtempérant à mon dict
commandement, m'a iceulx libvres et autres pappiers
monstrez «t exhibez, «stans en ung grenier à part
aud. Hostel de Ville, et à mcsme le plancher. Ce que
voyant, j'ay iceulx libvres et pappiei-s faict mecire
dedans vingt cinq sacz.
« El après avoir ce faict , m'a ledict Kerver declairé''^^
'') A celle date, il n'y a dans les registres civils et criminels du Parlement aucun arrêt qui viw spécialement la rcmisi; par la-
Ville ao Greflîer du Parlenient «les livres et papiers saisis sur les protestants. Une décision relative d'une façon (rénéralc à toute sorte de
bien» conCsqués, qui Cgure sur le Registre du Conseil de ce jour, pourrait cependant s'appliquer jusqu'à un certain point à cette
affaire. H s'agit d'un arr^l rendu à la rcquélc d'Ëlienne Gprl>ault,s' de (^liamplav, Notaire et Secrétaire du Roi, et flenant à main
fermt $on domaine à Parity>, portant que le» biens saisis sur les prisonniers et ceux dont les biens seront arrêtés par ordonnance de
justice, et les confiscations qui seron(«djugées *u Roi , pendant le temps de la ferme du suppliant , seront remis entre ses mains et que
les registres mentionnant les tlisies et conGscations devront lui être commimiqués , quand il le requerra. {Archive» nal., \" iCt-io,
fol. s6.'i V*.) On doit recoimeltre loalefais que le dépôt, entre les mains du fermier du domaine, dos livres entassés dans les greniers
de i'Hùtel de Ville, est dilTicile à concilier avec le passage du présent procès-verbal, où il est question de leur remise sous la garde
du Greflier criminel du Pariement, è moins que ce dernier n'en dât l'ire qu'un second dépositaire provisoire.
!'l Douze livres imprimés avaient été saisis, le 16 octobre précédent, à la requête du Procureur du Roi et de la Ville, chez André
Bidelly, marchand chau<selier, demeurant place Maulwrl, i fenseigne de la Croijr de fer, auquel ils avaient été confiés en dépôt p.ar
la scpur d'Etienne Douart. Le même jour Bidelly fut enfermé dans les prisons du Cbtielet et l'alTaire renvoyée, ainsi que les livres,
au Prévôt de Paris, ou i son Lientenant criminel , pour en ordonner, suivant un mandement du Bureau de la Ville exécuté par Jean
Popioean, sergenU (Pièce annexée i un mandat de |>ay>>ment dudit sergent, en date du 6 août iSCg, Archives nat., Hao65'.)Les
livres dunt il est question dans notre Registre sont par conséquent dlITérenIs de ceux-ci; ils furent sans doute saisis au domicile
même d'Etienne Douart et ne formaient, comme en le voit, qu'une minime partie de l'amas formé dans les greniers de la Ville.
Le la novembre 1 568 , des livres saisis rue Saint-Jacques, sans commission, avaient été brûlés |)arles rues, en présî>ncc de plusieurs
capitaines dr? la Ville avec leurs gens en armes, accompagnés de quelques docteurs en théologie. Le lendemain, Baptiste Dumesnil
Avocat du Roi, dénonça le fait au Parlement. La cour s'émut, car c'était â elle et aux décisions judiciaires qu'il appartenait de livrer au
feu les livres hérétiques. On informa; les oITiciers du Cliâtviel, puis les Échevins furent interrogés, mais nul ne put donner d'éclaircisse-
ment sur l'origine de cette exécution, et l'on ne parvint jamais savoir sur qui en bire peser la responsabilité. {Archiva nat.,
X" i6s5, foL 3.
86 REGISTRES
que iceuk libvres appartiennent à Estienne Douart,
Jehan Charron, Jelian Petit et Richard Rreton, et
auroient este' prins sur eulx, et que, suivant icd.
arrest, j'eusse à les enlever, aflin que par cy après
luy et ses autres compaignons Eschevins en soient
deschargez. Et en faisant ce que dessus, j'eslois
assisté de Nicolas Pezon, l'un des cappilaines de
cestc ville de Paris et dénommé par led. arrest.
«Et suivant le rcquistoire dudictKerver, [ont esté,
tant luy"'] (juc ses autres compaignons Eschevins des-
chargez desd. libvres et autres pappiers, et iceuk
DU BUREAU [1669]
enlevez, menez et conduictz au Pallais à Paris, en la
Chambre du Domaine, et iceuk mis et baillez en
garde à m' [Claude''^'] Malon, Greffier criminel de
lad. court, lequel s'en est chargé et les a pris en sa
garde, en m'en deschargeant. Et tous lesquelz sacz,
plains desd. libvres et autres pappiers, j'ay monstrez
et exhibez l'un après l'autre aud. Malon, le tout en la
présence dud. Pezon.
trEt tout ce que dessus je certiffîe estre vray et par
moy avoir esté faict, les an et jour que dessus, a
Ainsy signé : crCoBDELLEf''».
CLVII. — Pour délivrer commission de donner à ferme les subsides des cinq sols
PAR MUID DE VIN ENTRANT ÈS VILLES DE LA GENERALITE' DE ToURAINE.
ig février i56()<*'. (Fol. i43 v°.)
(T Les Prévost des Marclians et Eschevins de la ville
de Paris, après avoir ouy les Procureurs et Recepveur
dicelle, sont d'adviz, .soubz le bon plaisir du Roy et
de nosseigneurs de son Conseil Privé, que commis-
sion doibt estre délivrée au General de la charge de
la généralité de Thouraine, pour bailler à ferme le
subside des cinq solz tournois pour muid de vin
entrant es villes de sa généralité, pour une année
seuUement, nonobstant oppositions ou appellations
quclzconqucs, estimant que si led. subside se levé
soubz la main du Roy et par commissaires, que les
deniers de ia recepte, ou la pluspart d'iceuk, s'en
yront en fraiz;et que si, d'autre part, bail s'en faisoit
à plus longues années, il est à doubter que pour les
troubles qui sont à présent en ce royaulme, ledict
subcide ne se delivrast comme il doibt, et que le
Roy y seroit intéressé, estant plus expédient pour
sad. Majesté d'attendre encores quelque temps à y
pourvoir diffinitivement'^'.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le xix' Febvrier
1569. n
(') Les mots entre crochets ont été suppléés; le Registre présente un blanc à cet enJroit.
(') Nous rétablissons le prénom qui était resté en blanc. Claude Malon avait obtenu, par lettres du 5 mai i556, ia survivance de
son père, Nicolas Malon, qui exerçait depuis trente-cinq ans la cliarge de Greffier criminel du Parlement. Claude l'occupa -à son tour
pendant vingt-cinq ans. Après son décès, qui eut lieu à la fui de l'année i58i, l'office fut réuni au domaine et vendu moyennant
io,.5oo écus i Esprit Boucher, avocat, qui fut reçu au Parlement le 16 janvier i589.
'') Ce procès-verbal ne porte point d'autre date que celle du 10 février iSCg; il devait donc prendre place ici et non point entre
les actes du 18 et du 20 mars, comme sur le Registre.
'*) La liasse des minutes du Bureau de la Ville, très incomplète pour ces années, contient cependant parfois des actes qui ne sont
point transcrits sur le Registre, bien qu'ils paraissent y avoir leur place marquée. Nous donnerons ici une lettre missive adressée au
Prévôt des Marchands, pour lui donner des nouvelles de l'armée du duc d'Anjou et de sa campagne en Poitou: trMonseigneur, ce
soir, ainsy que Monseigneur arrivoit en ce lieu , est arrivé ung gentilhomme envoyé de la part de mons' le conte de Brissac qui est à la
guerre, il y a quatre ou cinq jours, le quel a apporté troys enseignes de gens de pied que le dict seigneur a delTaictes près Saint-
Maixant et a prins prisonnier le plus jeune des frères de Montgommery. Je croy bien, que si les reistres estoient arivez, nous n'arcs-
terions guère à bien aller à la guerre. Nous les attendons en grande dévotion. De ce qui ce passera , je ne feray faute vous adverlir
incontinent. Actendant je prieray le Créateur vous donner, Monseigneur, en parfaicle santé très heureuse vye et longue. Du camp à
Confoullans, le \i' jour de febvrier 1669. — Vostre très humble et très obéissant serviteur, Dumas». Snscription : «A Monseigneur,
monseigneur de Villeroy, Conseiller du Roy en son Conseil privé, Prévost des Marclians en sa ville de Paris». (Ordinal, Archiv$M
nat., H 1881.)
'*) L'on a vu aux 1 4 et i5 octobre (n"' CVII et CVIII) que le Roi proposait à la ville de Paris de lui vendre i95,ooo livres de
rente sur les fermes des cinq sous par muid sur l'entrée du vin dans les villes des généralités de Lyon, Tours, Champagne, Picar-
die, Rouen, Caen, Bourges et Bourgogne. Ce projet fut réalisé, au moins partiellement, dès la fin de ce mois. Le 99, les Commis-
saires de Charles IX engagèrent aux Prévôt des Marchands et Echevins le revenu de ce subside dans les généralités de Tours et de
Bourges pour la somme de 35, 000 livres tournois. Par lettres du 9 avril i569, une somme de 8,200 livres rétrocédée à la Ville fut
disiraile desdites assignations. Restait donc la somme de 26,800 livres à prélever sur la recette de cet impôt en Touraine et en
Berry. Mais par suite de la guerre, d'oppositions faites à la publication de cet arrangement, et de divers autres empêchements, les
Prévôt des Marchands et Éclievins n'en purent rien recouvrer. Alois, par nouvelles lettres données au Plessis-lès-Tours, le 7 octobre
1569, Charles IX assigna celle somme do 26,800 livres sur les deniers provenant des tailles de l'élection de Paris, à partir du
[i569]
DE LA VILLE DE PAHIS.
87
CLVIIl. — Deffenses de porter armes par la Ville.
37 février iSGg. (Fol. iii4 r'.)
»De par lk Roy, monseigneur le Due
et les Prévost des Marcham
et Eschevins de la Ville de Paris.
fil est inhibé et deffendu à toutes personnes, de
quelque (jualilé qu'ilz soient, de porter armes par
ladicte Ville, sinon à ceulx quil est permis par les
ordonnances et par le congé et licence expresse des
cappitaincs de la dixaine dont ilz sont '*', sur
|)eine de confiscation d'icelies et d'amende arbi-
traire. Et à ceste fia, est permis ausd. cappitaines,
lieutenans et enseignes de se saisir desdicles
armes t"^'.
ffEt oullre est enjoinct à tous les manans et
Iiabitans de ladicte Ville de continuer les gardes,
tant des portes que centinelles de nuict, mieulx
qu'ilz n'ont faict par cy devant, et ausd. cappitaines
y tenir la main et faire ronde par chacune nuict,
pour nous certillier des faultes qui se trouverront,
aflSn d'y estre pourveu, comme de raison.
t Faict le xxvii' Febvrier iSôg ('>.»
CLIX. POL'B FAIRE exhiber LES QUITTANCES DU PAIEMENT DE LA TAXE POUR LES 3oO,000 LIVRES,
fi mars iSôg. (Fol. lAA v°.)
f De par let Prévost des Marcham et Eichevins
de la ville de Paru.
(rVous, le premier sergent ou archer de ladicte
Ville, signifiiez aux personnes dénommez en ces pre-
sens roolles, qu'ilz aycnt à vous monstrer et exhiber
quictance de m' François de Vigny, Recepveur de
lad. Ville, du payement des sommes à quoy chascun
d'eux ont esté cottisez pour le don des m' h livres
faict au Roy'*', et à faulte de ce faire, vous les
conlrainderez, tant par garnisons que par exécutions
de leurs biens meubles, Icsquelz venderez après l'in-
ventaire d'iceulx faictz, es présences de deux bour-
geois notables. Et oîi trouverez les maisons fermées,
ferez ouverture d'icelles es présences du dixinier et
deux notables bourgeois dudict quartier, et des
biens meubles trouvez en icr-lles ferez inventaire et
vente,jusquesà la concurrance des sommes èsquelles
ilz ont esté cottisez et fraiz de l'exécution; dont
du tout ferez le procès verbal. Et à ce n'y faictes
faulte.
wFaict au Bureau de lad. Ville, le nu* jour de
Mars M. V' soixante neuf».
■ "janvier 1570. Contrat en fut ptMë, le ig octobre, entre les Commissaires du Roi et la Ville. SigniGcatlon fut faite, par acte du
3o décembre 1569, à Denis Simon eti Jean Delacroix, Receveurs des tailles de l'élection de Paris, d'avoir désormais à verser ladite
somme sur le montant de leur recette entre les mains de François de Vigny, Receveur de la ViUe. (Acte* originaux, Archivet nat.,
H 11 53, liasse relative aux Aliénation» de rente* à la Ville de Pari*.)
C Nous supprimons le mot permit, qui est répété ici dans le texte, sans aucune nécessité.
W En vertu sans doute de cette ordonnance, le lendemain, a8 février 15C9, un sergent de la ville, Jean Popineau, fut envoyé
rédamer des armes dans quatre couvents de Paris : aux Augustins, vingt corselets, huit à manches et douze sans manclies, et trente
demi-piques, Uvrécs i frère Jacques Guilloteau; — aux Cordeliers, trente corselets, dont vin(;l garnis de hrassarts, trente piques et
halleliardes, et doute arquebuses, délivré» à frère Jean Delalive; — aux Cannes, vingt corselets, dont douze sans hrassarts,
vingt hallebardes ou piques et six arquebuses, délivrés â frère Jean Bourdery; — aux Jacobins, vingt corselets garnis, cinquante halle-
bardes et cinquante demi-piques, avec ordre de les rapporter 1 l'Hôtel de Ville au premier jour. Citons encore un acte de la même
époque relatif k la recherche des armes. Le 10 mars 1669, le Prévit des Marchands et les Échevins firent porter commandement
aux capitaines Dclarue et Huve de rapporter sous trois jours à l'IIotel de Ville, quiiue corselets garnis de leur bourgiiignotle
appartenant à la Ville, à eux baillé* précédemment par Rolwrt Danès, Quartenior, savoir : trois à Dclaruc et douze à Huve. (Ori-
ginal joint, avec d'autres pièces jiu>ti6catives, à un mandat de payement en faveur de Jean Popineau, sergent de la ville, en
date du 6 août 1569, Archivet nat., Il 3o6.5'.)
'') La seconde moitié du folio ihU r* est en blanc au Registre.
W Exécution de l'arrêt du Conseil privé, en date du to février i56g, publié ci-desMi4 (n'CLV).
88
REGISTRES DU RUREAU
[i5G9]
CLX. — Commission de garde d'artillerie au s' Jehan de La Bruiere.
4 mars iSôg. (Fol. iliU v°.)
trA tous ceulx qui ces présentes lettres verront,
Nicolas Legendre, etc. A vous, Jehan de Labruycre,
Commissaire des salpestres et composition des poul-
dres à canon de lad. Ville, salut. Comme il soit très
requis et nécessaire faire provision et fourniture de
Lon nombre d'artilleries, harquebuzes à croc, armes
tant offensives que deffensives, et autres munitions
de guerre pour la tuition et deffence de lad. Ville,
et pour iceulx feablemeut garder et tenir en estât
de service, tant celles y estans de présent, et faire
retirer celles qui ont esté baillées aux relligions et
bourgeois de lad. Ville et faulxbourgs d'iceile'^', que
celles que vous ferez fondre ou achepter par cy après,
comniectre et depputter homme ad ce congnoissans,
exercité et dilligent; sçavoir faisons [que], à plain
contiens de voz sens, suffizance , expérience et dilli-
gence, pour ces causes, vous avons commis et dep-
puttez, commectons et depputtons par ces présentes,
tant pour i-ecepvoir, garder, délivrer, retirer lesd.
armes et munitions de guerre, faire fondre, achapter
des matières et autres choses à ce nécessaires, et le
tout faire tenir en estât de service , et d'en faire par
vous bonne inventaire et registre, pour estre mis en
nostre Bureau, selon et ainsy qu'il vous sera par nous
ordonné. Et à ceste fin seront les clefz des chambres,
magazins, granges, arsenacdesd. armes et munitions
mises entre voz mains, et dont serez tenu rendre
compte. En tesmoing, etc.
tf Ce fut faict led. iiii° jour de ce présent mois de
Mars. i>
CLXI. — Défenses de vendre le
BOIS A PLUS haut PRIS QUE LA TAXE.
5 mars iSGg. (Fol. i45 r°.)
tf De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
te On faict assçavoir à tous marchans de bois de
chauffaige vendans bois, cosleretz, fagotz et bourrées
sur la rivière et poriz de cesledicte Ville , de ne vendre
icelles marchandises à plus hault pris que le taulx
qui a esté mis par provision ('^\ sur peine de confisca-
tion d'icelles marchandises etdepugnilion corporelle,
s'il y eschet, et venir apporter au rabais, de trois
jours en trois jours, au Bureau de lad. Ville, par de-
vant lesd. sieurs, leursd. danrées et marchandises,
suivant l'ordonnance et sur les peines y contenues.
t Aussy est enjoinct aux jurez moslcurs de bois de
ne compter ne souffrir vendre lesd. marchandises à
plus hault pris que dessus, et qui leur a esté
enjoinct par cy devant, et de venir et faire apporter
au rabais, de trois jours en trois jours, lesd. marchan-
dises et danrées, ainsy qu'il est contenu cy dessus,
et de ne eul\ entendre, comuniquer ou convier aveeq
lesd. marchans, ains ?ssister actuellement au compte
d'icelles marchandises, et de observer et garder lesd.
ordonnances, sur peine de privation de leursdictz
estatz et offices.
tEn semblable est permis à tous bourgeois et
autres personnes de venir dénoncer ausd. s" Pré-
vost et Eschevins, ou au Procureur du Roy et de lad.
Ville, de ce qu'ilz congnoistront lesd. marchandises
estre exposées et vendues à plus hault pris que led.
taulx à eulx ordonné; lesquelz dénonciateurs auront
le quint desd. confiscations ou amendes, s'il se
trouve que lesd. marchandises ayent esté exposées et
vendues à plus hault pris que icelluy taulx et rabbais.
tr Aussy est enjoinct à tous lesd. marchans de bois et
danrées de chauffaige de ne exposer en vente aucunes
d'icelles marchandises, si elles ne sont de la largeur,
grosseur et moison de l'ordonnance, et garder et
observer le contenu en icelles, sur les peines y con-
tenues, mesmes que le bois de corde sera cordé, sui-
vant lad. ordonnance, assçavoir la corde à raison de
huict piedz de long, quatre piedz de hault et quatre
piedz de large, et la demye corde quatre piedz en
trois sens.D
. t') Voir la note a de la page précédente.
''' Une taxe définitive fut faite quelques jours après, le i5 mars, par le Liontcnant civil de la Prévôté de Paris et ratifiée
par le Parlement, le 9 avril, d'après l'extrait suivant du Registre du Conseil : trCe dict jour (ii* avril mil ï° lxix) la Court, ayant oy
le Lieutenant civil de la Prevosté de Paris, et le substitud du Procureur gênerai du Roy audict lieu, a auctoriié et auclorize la taxe
et modération faicte par iod. Lieutenant civil en la police sur le taux du gros boys, le xiiii" de mars dernier, et lui a esté enjoioct
pourvoir aux autres denrées, pour le soulagement du menu pcuplen. (Archice$ nat., X" i6a5, fol. 484 v°.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
89
De ne jetter aucunes immondices
le long des quais de la ville.
« Item, sont faictes defiences à toutes personnes de
ne mectre ny descendre aucunes ordures. Cens et
immondices sur et le long des quais de lad. Ville,
mectre ne gecter en la rivière aucuns gravoirs et
inmondices, sur peine d'amende arbitraire et de
pugnition corporelle. Et pour obvier ad ce, est
permis à toutes personnes qui verront ce, saisir les
personnes, clievaulx, bacquetz et hottes, et les ad-
mener en IHostei de lad. Ville, pour en estre or-
donné; lesquelz seront sallariez de leurs peines. ^
De ne mettre aucunes peaux sur les quais
ET BARRES DE FER DE LA MeGISSERIE.
irAussy est delTendu à tous megissiers et peaus-
siers de ne mectre aucunes peaux sur les quais et
barres de fer de la Mégisserie, sur peine de confis-
cation d'icelles peaux; lesquelles nous enjoignons
aux sergents et commissaires des quais d'icelle Ville
faire apporter en l'Hostel d'icelle, pour y estre pro-
cedde, qui seront sallariez sur les confiscations ou
amendes.
(îFaict au Bureau de lad. Ville, le cinquiesme
jour de Mars m. v' lxix.i
CLXII. — D'avoir égard aux pauvres taxez pour les 3oo,ooo livres.
11 mars iSGg. (Fol. ii6 r''.)
irFaict audict Conseil, le xi' Mars iSGg.v
Ainsy signé : rClausse-^.
El a cousté, est escript ce qui s'ensuict :
«Après avoir oy plusieurs plainctes de pauvres
gens taxez pour la cotisation des m" m livres, ie
Conseil a ordonné que les Prévost des Marchans
et Eschevins de ceste ville de Paris, appelle avecq
eulx quelques marchans des plus notables, auront
esgard principallement aux faulxbourgs de Sainct
Marceau, Sainct Germain et aux autres, et ce qui
aura esté par eulx résolu tiendra.
«Et demeureront les modérations faictes pour
semblables causes par le Lieutenant civil O.n
CLXIII. — Aux arqlehusiers de se trouver \ la Ville.
is mare 1669. (Fol. 1&6 r*.)
« De par let Prevotl de» Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
R Cappitaine des harquebouzicrs de lad. Ville , trou-
vez vous ce jour d'huy, trois heures de rcllevée, en
l'Hostel de ceste Ville, acompaignez de voz lieule-
nans et enseignes, pour entendre ce que avons à vous
dire pour le service du Roy et bien commungde tous.
Si n'y faictes faulte.
tPaict au Bureau de lad. Ville, le xii* Mars
T' LXIxW.»
Pareilz mandemens ont esté envolez aux autres
cappitaines des archers et arbalestriers de lad. Ville.
'■' Le» leltrw patentes du a «lécemhre 1.568, données â Mclun, commetlant le Lieutenant civil en la Prévôté de Paris, le premier pré-
sident Christophe de Tliou , !>' présideut Heiinequin , Dudrar , conseiller au Pariemcnt , le s' de Villabry, conseiller à 1» Cour dos Aides ,
Guyot de Charmeaux et de Grandrue, maltrea des comptes, les s" Palluau, Claude Marcel et Aubry, pour examiner et reviser les
rôles de répartition de cet impôt, prescrivaient entre autres choses à ces commissaires de pourvoir irsur les requesles qui auroyenl
esté et pouroyont estre présentée* par plusieurs pauvres et misérables personnes, metmemmt det faulxbourgt do lad. Ville, Iroys
jours après l'exécution faicte en leure biens, k deflault de payement de leurs coltitezn. (Lettres enregistrées au Ghâlelet de Paris,
Arckim nal., V 11, fol. s33 v*.)
(') L'original de ce mandement se trouve annexé i une requête de Jean L^peuple, capitaine des Arquebusiers, adressée aux Prévôt
des Marchands et Échevins, pour obtenir payement de ce qui était dA à sa compagnie pour l'année échue, septembre i568-aoAt 1669
(Arehivet nat., H îo65 '), mais il n'est accompagné d'aucune pièce qui en précise l'objet.
Peut-être b convocation avait-elle trait à la procession et i la messe solennelles qui furent célébrées le lendemain dimanche ù
Notre-Dame, pour le rétablissement de la Reine-Mère qui était tombée malade le 3 mars, i Metz, où elle avait accompagné le Roi,
son fils. Le cardinal de Pellcvé, archevi^que de Sens, pontifia, assisté des évéques d'Evreux, d'Auxerre et de Sainl-Flour. Leduc d'Alen-
çon, Lieutenant du Roi à Paris, le s' de Saint-Sulpico, chevalier de l'ordre, le Prévôt des Marchands et autres seigneurs, ainsi
que le Paricment en corps, se réunirent à la cathédrale pour cette double cérémonie. Le jour même arriva la nouvelle d'une amé-
lioration notable dans l'état de santé de la Reine. {Archnts nat., Reg. du Parlement, X'* i6a5, fol. luit.)
la
n»U«ttll MTlOtAU.
90
REGISTRES DU RUREAU
[i569]
CLXIV. — Affiches pour le faict des estacx es halles codvertes.
i4 mars iBôg. (Fol. i46 v°.)
K De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(t On faict assçavoir que les estaulx , estans en trois
halles couvertes, servans à faire boucheries et poisson-
neries nouvelles, ensemble les places qui restent à
bailler du quay Sainct Michel, seront baillées et déli-
vrées au plus offrant et dernier enchérisseur*'', à la
chandelle , au Rureau de lad. Ville , le samedy dix neu-
fiesme jour de ce présent mois, deux heures de relle-
vée pour en joyr, assçavoir lesd. boucheries, du jour
de Pasques prochain, et les autres, du jour de l'ad-
judication desd. lieux, jusques au jour sainct Jehan
Raptiste que l'on comptera mil v' soixante et douze,
aux charges contenues au bail preceddent, à la
charge que, au jour de Pasques prochain venant, les
boucheries de Gloriettes seront clozes et fermées. Et
à ce seront toutes personnes receues.
(t Faict au Rureau de lad. Ville, le xiiii'Mars 1 569. u
GLXV. — Pour la montre générale.
16 mars iBôg. (Fol. i46 v°.)
T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(tSire Guillaume Parfaict,Quartenier de lad. Ville,
faictes entendre aux cappitaines de vostre quartier
qu'ilz ayent à euix trouver, avecq tous les bourgeois,
manans et habitans dud. quartier, capables de por-
ter armes, dimanche prochain, dedans le parc des
Tournelles, pour y faire monstre generalle, ainsy
que ont faict cy devant les autres cappitaines et col-
lonnelz des autres quartiers, sans ad ce faire faulte,
sur peine de vingt livres parisis d'amende chascun
deffaillant.
R Faict le xvi' Mars v" lxix. v
Pareilz mandemens ont esté envolez à Rergeon,
Duru et Paulmier.
CLXYI. — Nouvelle de la bataille gagnée près Coignac en Poictou.
18 mars iSôg. (Fol. 167 v°.)
L'an mil cinq cens soixante neuf, le vendredy
xviii" jour de Mars, monseigneur le duc d'Anjou,
frère du Roy, Lieutenant gênerai de Sa Majesté, en-
voya monsieur de Losse, Chevalier de l'ordre, à Sad.
Majesté estant à Metz, et à monsieur le duc J'Allen-
çon, aussi frère du Roy, Gouverneur pour lors de la
ville de Paris, pour les advertir de l'heureux succès
qu'il a eu en la bataille qu'il donna dimanche der-
'■' Les élaux et places du nouveau marché furent d'abord, comme on le voit, loués individuellement avec bail de trois ans aux marchands
qui en offraient le plus haut prix. Mais, à la Gn de la même année, ils furent affermés en bloc. Les dix-sept loges couvertes «servant à
faire Irampis et vendre poisson de mer fraiz et salle, estant le long du pan de mur du quay Sainct Michels, furent prises à bail de
la Ville, pour trois ans, pai' Ravend Montrouge, André Marion, Guillaume Durant, Jean Montrouge, tous marchands et bourgeois de
Paris, et Gaspard Tabour, sergent au Châtelet de Paris, de la compagnie de M* Jean Tanchon, Lieutenant criminel de robe courte,
demeurant tous à Paris, rue de la Bucherie, moyennant 800 livres parisis de loyer pour chaque année, le 38 novembre iSCg. Cette
somme devait être payée en quatre termes au Receveur de la Ville , François de Vigny. Les preneurs s'engageaient à faire toutes les répa-
rations nécessaires aux dix-sept logos et à les rendre en bon état, et à ne déposséder aucune des marchandes qui y étaient installées,
tant qu'elles acquitteraient la redevance qui leur avait été fixée par la Ville. Tous les autres baux particuliers faits antérieurement aux
poissonnières et harengères furent par suite résiliés et annulés. (Original, Archives nal., H ao65'.)
Le même recueil renferme un autre mandement des Prévôt des Marchands et Echevins, daté du 9 mars précédent, touchant le marché
du quai Saint-Michel, lequel par sa nature aurait dû, semble-t-il, être transcrit sur notre Registre. En voici le texte : »De par les Pré-
vost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. Il est inhibé et deffendu à toutes poissonnières et harengères, et autres tenans
boutique sur le quay Sainct Michel, de ne payer aucuns deniers pour l'occupation de leurs places, tant de poisson salle que de fraiz,
et à tous autres vcndans marchandises de poisson que gerbes et autres fruictz , de ne payer lesd. deniers , comme dict est , sinon au Rece-
veur de lad. Ville, m' François de Vigny, et ce sur peine de répétition sur eulx. Faict au Bureau de lad. Ville, le ix' jour de Mars
v' LMir. Signé : ttBACiiEUEB». Cette ordonnance fut signifiée aux intéressées le lendemain par Nicolas Isambert, sergent de l'Hôtel
de Ville. (Original annexé au mandat de payement des gages dudit sergent pour l'année iSfig, en date du i3 août, Archives nat.,
H 30651.)
[iSCg] DE LA VILLE
nier contre les ennemys de Dieu et du Roy, près
Congnac en Poictou, en laquelle le prince de Gondé,
chef de l'armée des rebelles, fut occis avecq plu-
sieurs notables et grans seigneurs de France , estans
de sa lignée et suitle, et autre grand nombre prins
prisonniers. Et par la grâce de Dieu nul person-
naige notable de la part de l'armée du Roy, soubz la
conduicte de mond. seigneur duc d'Anjou, a esté
occis, et bien peu de soldati'''.
Et pour rendre grâces à Dieu de lad. victoire, auroit
led. seigneur duc d'Alençon, Gouverneur de Paris,
commandé de chanter à leglise Nostre Dame ung
Thedeon, auquel Messieurs de la court de Parle-
ment, et Messieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins auroient, par le commandement dud.
seigneur, assisté.
Et led. jour de rellevée, mesd. sieurs les Prévost
des Marchans et Eschevins auroient faict faire ung
feu de joye devant i'tlostel de Ville; et estant allumé,
DE PARIS.
91
se seroient transportez en l'église Sainct Jehan en
Grève, oii auroient faict chanter ung Salut et ung Te
Et ce faict, fut expédié mandemens aux Quarte-
niers de la Ville, dont la teneur ensuict:
tDe par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ffM" Robert Danetz, Quartenier de lad. Ville,
faictes signiffier à vos cinquanteniers et dixiniers
qu'ilz facent commandement à tous les bourgeois de
vostredict quartier qu'ilz aient à faire ce jour d'huy
feux de joye , en louant et priant Dieu pour la vic-
toire que le Roy a obtenue contre les rebelles et en-
nemys de Sa Majesté. Et à ce n'y faictes faulte.
(f Faict au Bureau de lad. Ville, le xviii' Mars
iGGg.r
Pareilz mandemens ont esté envolez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
''> Lei'de Lossp, apr^savisitei PHâtoI de Ville, le rendit, accompagne du Prévôt des Marchands, au Pariement, où il fità nouveau
le récit de la bataille de Jarnac. Le GrelGer de la Cour transcrivit sur son registre le détail de son discours; nous le reproduirons ici
pour suppléer au laconisme du Greflier de la Ville : «Ce jour [vendredi iviii* Mars a. i' lux], le s' de Losses, chevalier de l'ordre du
Roy, l'un des capitaines de ses gardes, assisté du s' de Villeroy, Prévost des Marchans, qui a dict accompaigner led. sieur de Losses pour
les bonnes nouvelles qu'il portoit, est venu en la Court et a dict que, passant icy pour aller vers le Roy, par commandement de mon-
idgiieur son frcre, il n'avoit voulu faillir advertir monseigneur le Duc, aussi frère du Roy, et ceste coropaignie que, dymanche dernier,
treiiiesiM de ce moys, l'année de tnond. seigneur, voulant entrer dedans Jarnac, celle des ennemys la voulant empescher, chacun
•*M(oit ù bien joinct aux mains qu'il y eut bataille, et la victoire est demourée â moud, seigneur. Y sont demourez tuez par l'infanterie
de France le prince de Condé et le conle de Montgommery, s' des Chastelier<>, Portault et Stuard, Ecossoys; de prisonniers le conte
de Choizy, La Noue et aullres plusieurs, desquelz il n'a, i son partenient soudain, sceu sçavoir les noms. L'admirai que l'on dict blessé
en une espauUe et le prince de Navarre se sont mis en fuytte. Une partie de la gendamierie desdictx ennemys a esté contraincte se
sauver dedans Coignac, Xainctes et Sainct Jehan d'Angely i vauderoutte, comme perdriaui esgarez. Des nostres, le s' de Monisallez, lo
jeune ClermonI Tallart et ung GIzde luyde Losses, avecques peu d'aultres, ont été blecez. Ne veult obmectre à dire qu'il ne vit jamais
prince ny gentilhomme plus en ardeur de poursuyvre en bataille t'enncmy, que mond. seij^eur frère du Roy ; et furent tous ceulx
qui estoieol prés sa personne d'advis de mecire au devant de luy quarante clievaulx pour le gardor de dangier et de se dcsbandcr, mais
il luy fallut faire «oye. Aaseure lad. Court avoir veu ce que dessus et led. prince de Condé mort , en chausses et pourpoincl , despouillé
de se* babillemens et denbolté d'une bollo, ayant sur l'aiiltre ung espron damasquiné. Jamais ne fut possible le sauver des mains des
•oldatz, combien qu'on leur criast à haulte voix : ffSauvcz monsieur le Prince; vous aurez deux cens mil escuz de rançon". Il eut après
sa mort cent mil coupz. Et lorsque son corps fut porté devant mondicl seigneur, il prononeea : irHelas! que ce pauvre homme a faict
de maulxK. A tant M. s' de Lames s'est retiré. •> {Archnn nal., \" i6q5, fol. lig.) — Nous avons donné ce récit, parce que tel quel,
c'est évidemment, i peu de cbow près, celui qui futexpoaëau Bureau de la Ville. S'il est incomplet et inexact en quelques points, tels que
la mort de Montgommcry et la blessure de l'Amiral , c'est que le s' de Loese, comme il nous l'apprend lui-même, était parti du champ de
bataille même , avant d'avoir pu élre complètement renseigné ; il a par suite l'avantage de faire connaître l'impression première de l'en-
tourage du duc d'Anjou, i l'issue du combat. Cf. les relations de deux témoins oculaires, Castelnau-Mauvissière et La Noue. (Mémoires,
coll. Michauil et Poujonlat, r " série, t. I\, p. 5.35 à 537 *' 63o.) Voir aussi Le vray dUcourt il la bataille donnée par Moruieur, le
I J mar$iô6g , entre Chaiteauneuf et Jarnac , publié dans Ui Arclutu curinuu de l'histoire d» France, par Cimber et Danjou , t " série ,
U M, p. 365, et la description technique de la bataille de Jarnac par M. le duc d'Aumale, Hietoirt dei princu de Condé, in-8*, t. Il,
p. 60-7!) . M. B. Ledain a publié, dans le tome .XII des Ardtivit KUtoriquet du Poitou (Poitiers, 1889, in-8°), les Lettres adressées à
Guy de Daillon, comte du Lude, gouverneur de Poitou (1657-1 585), dans lesquelles on trouve des renseignements importants sur cette
enpigiie.
^ Ifoiu eaprnateron* encore au Greffier du Parlement la description il'^s fi-los qui eurent lieu i Poccasion de la victoire de Jarnac.
La cérémonu rdigiwiM y est plus circonstanciée que dans le Re|pslre di; la Ville. Après que le s' de Losse, porteur de la nouvelle , se fut
retiré, la Cour envoya un de ses présidcnLs , René Baiilet, vers le duc d'Alençon pour lui demander s'il ne conveuait pas de faire chanter
immédiatement un Te Deuin. Le prince, ayant approuvé celle proposition, «lad. court, toutes les chambres d'icelle assemblées , est sur
l'heure partie et allée i pied à l'église de Paris, s'est sLseez liaultzel bM uigei du cueur.Tost après y est arrivé mond. seigneur le Duc,
accompaigné des evesques d'Aucerre (Philibert Babou, cardinal de La Bourdaisière), de Meaulx (Jean Du Tillet), et de Saint-Flour
I*.
92
REGISTRES DU RUREAU
[.569]
CLXVII. — Pour la résignation du s' de Sevré, Conseiller de la Ville.
20 mars iSôg. (Fol. 167 r°.)
K Monsieur, plaise vous trouver demain, deux
heures de rellevde, en l'Hostel de caste Ville, pour
adviser sur la résignation que entend faire le sieur
de Sevré de son estât de Conseiller d'icelle Ville, au
prouflict de m° [Louis'''] Huault. Vous priant n'y
voulloir faillir.
«Faict au Rureau de lad. Ville, le xx' Mars v'
LXIx'^'.n
Pareilz mandemens ont esté envoiez à messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville.
CLXVIII. — Aux PASSEURS d'eaue du port du Louvre de faire corps de garde
SUR le bord de la RIVIERE.
sa mars i56g. (Fol. i48 r°.)
tf De par les Prévost des Marchands et Escheviiis
de la ville de Paris.
f \\ est ordonné et enjoinct aux maistres passeurs
du port du Louvre de faire ung corps de garde sur
le bort de la rivière, oii assisteront ordinairement six
hommes d'entre eulx avecq armes , pour congnoislre
coulx qui passeront et repasseront. Faisons aussy
deffence ausd. passeurs de ne passer et rapasser
aucunes personnes, de quelque estai et qualité' qu'ilz
soient, sinon depuis six heures du matin jusques à
six heures du soir, sur peine de privation de leurs
estalz.
«Faict au Rureau de lad. Ville, le xxu' Mars
1669. n
CLXIX. — [Lettre du duc d'Anjou touchant la bataille de Jarnac]
34 mars 1069. (Fol. i48 v°.)
fr Messieurs, j'escriptz présentement à mon frère
mons'' le duc d'Allençon, et luy envoie le discours
particulier de tout ce qui s'est passé au comhat qui
fut faict, le jour d'hier, entre nous et noz ennemys,
oil le prince de Condé et grand nombre de ses sei-
gneurs, gentilzhommes et cappitaines furent tuez
et demeurèrent sur la place, et plusieurs person-
naiges d'importance prins prisonniers. Et pour ce
que je m'asseure que vous aurez très grand plaisir
et contentement d'une si bonne et heureuse nouvelle,
comme bons et loyaulx subjeclz que vous estes du
Roy mou seigneur et frère, je luy ay escript que je
le priois vous en faire part, et vous comunicquer
le recueil et discours que je lui en ay envoyé, ce que
je m'asseure qu'il fera.
tt Je suis aprèsà mectre fin ad ce qui reste afTaire,
pouravoirla raison de l'Admirai et d'AndeloI, qui se
sont sauvez, ayant ce jour d'huy faict passer la Cha-
rente à toute l'avangarde, et faict faire les pontz né-
cessaires sur lad. rivière, pour passer le demeurant
de l'artillerye et le reste de l'armée, en intention
de m'acheminer dès demain avecq toutes les forces
droict à Congnac, oii dès hier se sauvèrent une par-
tie des ennemys, et ne riens obmectre de ce qui sera
nécessaire et à propos pour remectre led. Coignac
et les autres villes qu'ilz tiennent en l'obéissance du
(Jean-Paul de Selve), dudit s' de Villeroy et plusieurs gentilzliomracs et autres, s'est retiré en son siège devant le grand autel. A esté
led. Te Deum clianlé solennellement et devotieusenient. A dict l'oraison l'archevesque de Sens (Nicolas, cardinal de Pellevé). Esloit
lad. église toute plaine de peuple dedans et dehors, et le soir par toute la Ville furent par les rues falcti feuz de joye, laquelle fut plus
grande en lad. Ville ced. jour qu'elle n'avoit esté de la niemoire des hommes». (Archives nat. , Parlement, Reg. du Conseil, X" 1 6a5 ,
fol. 419 v°.) — Le Registre capitulaire mentionne le Te Deum, ii ajoute que le même jour, vendredi 18 mars, après Compiles, lesclia-
noines assemblés décidèrent de faire, le dimanche suivant, une procession à Saint-Martin-dos-Champs, pour rendre grâces à Dieu de
la victoire et en même temps le prier pour le rétablissement de la paix. (Archives nul., LL. a5g, fol. 20 v°.)
"' Le prénom est resté en blanc sur le Registre. On verra ci-dessous, au procès-verbal de l'assemblée dans laquelle eut lieu rélection
(94 mars), qu'il s'agit de Louis Huault, seigneur de Montraagny.
f^' Ce mandement a été transcrit par erreur avant les nouvelles de la bataille de Jarnac, qui arrivèrent le 18 mars; nous le réta-
blissons à son ordre clironologi(jue.
[1569]
Roy mondicl seigneur, et avoir la raison de ceulx
qui sont dedans. Vous pouvant asseurer que je n'ay
riens en plus grande recommandation que de pou-
voir mectre bicntost un à ceste guerre, et remectre
et establir en ce royauime la paix et le repoz, ainsy
que y est nécessaire. Priant Dieu, Messieurs, vous
avoir en sa saincte et digne garde.
DE LA VILLE DE PARIS.
93
«Escript au camp de Jarnac, le xini° jour de Mars
1569."
Ainsy signé, etc.
Et escript plus bas :
itVostre bon amy : FRANÇOIS (D.»
Receu les présentes, le xxiiii' dudict mois oud. an.
CLXX. — [Réponse de l\ Ville au duc d'Anjou.]
35 mars lûGg. (Fol. lig r*.)
ff Monseigneur, nous receusmes hier les lettres
qu'il vous a pieu nous escripre, dès le xiiii* jour de
ce mois, ({ui est cause que plus tost nous ne vous
avons remercié et gratiffié de voz bonnes nouvelles,
et de la victoire que Dieu vous a donnée. Nous es-
pérons par vostre moien avoir bientost la fin de ceste
guerre, et que les villes rebelles retourneront enlV
beissance du Roy nostre souverain seigneur, ce que
nous et tous les bons loyaulx subjectz du Roy de-
sirons le plus, pour l'asseurance que nous avons de
veoir restablir en ce royauime la paix et le repoz
qui y sont nécessaires. .Monseigneur, tous les estatz
de ceste ville en gênerai et particulier en ont rendu
grâces à Dieu et faict prières particulières pour vos-
tre prospérité, avecq feux de joyc et tous actes de
gratulation, en tesmoignaige de la bonne affection
qu ilz ont au bien et service du Roy. Et vous sup-
plions très humblement de voulloir continuer vostre
bonne vollunté envers ceste Ville, laquelle vous sera
tousjours obligée et preste à vous faire très humble
service. Monseigneur, nous prirons Dieu vous donner
très longue et heureuse vye.
(fDe Paris, ce xxv* .Mars v' lxix.
nVoz très humbles et très obeissans serviteur»,
ffLes Prévost des Marchans et Escbevins de la
ville de Paris, n
GLXXI. A CAUSE DE LA RESIGNATION* DU S' DE SeVRE, CONSEILLER DE LA VlLLE.
*& mars iSôg. (Fol. i&g t*.)
Du jeudy, iiit"* jour de Mars m. ?* soixante
neuf.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
la ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Esclievins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser sur la résignation que entend faire Jacques
de Longueul, escuyer, sieur de Sevré '*', Conseiller
de lad. Ville, au proufTîct de noble homme m* Loys
Huaull, s' de Montmaigny ''>, sont comparuz:
Mess" Legendre , Prévost des Marchans ;
Sanguyn,Hervy, Kerver, de Varadde, Escbevins;
Messieurs les Presidens Hennequin, Président
Lhuillier;
Perrot, d'Athis, de Charmeau, de Villabry, Lar-
cher, Leliepvre, Sanguin, Marcel, de Chomedey,
de Palluau, Aubry, de Cressé, de Jumeauville, Le-
sueur, Conseillers.
En laquelle assemblée est venu noble homme m*
Claude Dufaulcon '*', Conseiller du Roy en sa court
de Parlement, procureur speciallcment fondé de
'" C'est une copie delà lellre du duc d'Anjou, son Wre, que François, due d'Alençon, communiqua au Prévôt des Marchands, et
qui fut transcrite «ur le Registre. Le Parlement reçut, le 36 mars seulement, une letli-e aussi datée du camp de Jamac, le i4, et
conçue dans le* mêmes termes; elle est Innscriie sur le Registre du Conseil, avec la réponse do la Cour. (Arckivei nat., V i6ib,
fol. 45 1 Y*.)
<'> Jacques de Longueil arait été reçu Conseiller de la Ville, quatre mois auparavant, jour pour jour, le a 6 novembre t568.
(Voir ci-dessus, page 71 et la note 3.)
''' D'une famille originaire de Touraine, établie â Paris dès l'année iii8. Suivant La Chenaye-Dcsbois et Moréri, Louis Huault
fut le fondateur de la branche de Montmagny et mourut le ig novembre 1576, laissant de Claire de Dillon, dame de la Grange,
sa femme, Charles Huault, seigneur de Montmagny et de Richi^boiirg, qui fut reçu Conseiller au Grand Conseil, le 7 juin 157g, et
cinq filles. (Dielionnain de la nobUue, t. VIII, p. 1/16; Grand dictionnaire hùtorique , t. VI, p. ita.)
") Le nom de ce Conseiller est écrit partout dans les Registres du Parlement Faulcon et non Dufaulcon, comme on le lit ici et
quelques lignes plus bas. Claude Faulcon de Riz avait été reçu Conseiller au Parlement, le 1 1 janvier 1067; il devint plus lard pré-
9à
REGISTRES DU BUREAU
lettres de procuration dud. s' de Longueul, en dacte
du huictiesme jour du présent mois de Mars dernier,
signe' : ttFouRMER et Brdslé»; lequel, en vertu de
ladicle procuration , a resigné es mains de Messieurs
led. office, au proffict dud. s' Huault, suivant icelle
procuration, de laquelle a esté faict lecture en lad.
assemblée.
Ce faict, s'est retiré.
Et la matière mise en délibération, a esté mandé
led. s'' Dufaulcon, et à luy demandé s'il avoit autre
procuration, pour remeclre led. office de Conseiller
entre noz mains purement et simplement, pour en
pourveoir telle personne qu'il nous plaira, qui a dict
qu'il y adviseroit.
Et quelque temps après, a présenté aud. Bureau
autre procuration passée pardevant lesd. notaires,
led. jour, et, suivant lad. procuration, remis icelluy
office purement et simplement es mains de Messieurs,
les supplians neanmoings préférer et eslire aud.
estât led. s' Huault, qu'il recommandoit à lad. com-
paignie.
Sur quoy, veue lad. procuration dernière et la
[i569]
matière mise en délibération, a esté par toute la
compaignée nommé, choisy et esleu led. s' Huault
aud. office de Conseiller de Ville, au lieu dud. s' de
Longueul, par démission. Lequel à ceste fia a esté
receu au serment acoustumé d'icelluy office par led.
s' de Villeroy, Prévost des Marchans, présent toute
la compaignée.
Ce faict, led. sieur d'Athis a présenté une requeste
à luy baillée par m' [Pierre ''>] Lecointe, pour raison
de la résignation de Testât de Conseiller de Ville à
luy faict par m' Guillaume de Courlay (^', son beau
frère, laquelle led. Lecointe supplioit à la compai-
gnée admettre.
Monsieur de Charmeau a dict luy avoir esté baillé
pareille requeste et procuration par monsieur le
Cbancellier de l'Université de Paris ''' , pour pareil
office , au prouffict de m" '*' Duvivyer, suivant
la résignation à luy faicte par mons' Dugué'^'.
Ausquelz a esté faict responce que l'assemblée
n'estoit faicte à ceste fin, et que, après avoir veu les
arrestz donnez contre lesd. sieurs Dugué et de Cour-
lay, l'on y advisera.
CLXXII. — Affiches pour rebailler à ferme l'entre'e des dras de soie et de lmne ,
d'or et d'argent.
3i mars 1669. (Fol. i5o v\)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de h ville de Paris.
tt On faict assçavoir que la ferme de l'entrée des
draps d'or, d'argent, de soye et de layne , entraus en
ceste ville et faulxbourgs de Paris, pour une année
commençant le treiziesme jour de Novembre, dernier.
sident aux Enquêtes, le i4 mars 1579, et enfin premier Président du Pariement de Rennes. Son père, Alexandre Faulcon, né à
Montpellier, se prétendait d'une famille originaire de Florence et alliée à celle des Médicis; sa mère, Françoise d'Albiac, était fille
de Charles d'Albiac, premier Président de la Chambre des Comptes de Languedoc. Claude Faulcon était depuis deuï ans le gendre
de Louis Huault de Montmagny, en faveur de qui Jacques de Longue!! avait résigné son office de Conseiller de la Ville de Paris,
ce qui explique son intervention. (Voir F. Blanchard qui donne des renseignements sur leur descendance. Catalogue de tou» fc«
comeillers du Parlement de Paris, p. 82-88, et Moréri, Grand dictionnaire hiitorique, t. VI, p. 1 la.)
'■' Le prénom est resté en blanc en cet endroit du Registre. On verra plus loin, à la date du 8 juillet 1669, qu'il s'agit de Pierre
Lecointe, avocat en Parlement. Il était fils d'Antoine Lecointe, Conseiller au Châtelet de Paris, qui avait été élu Echevin de Paris au
mois d'août 1 689; il figure dans nos Registres en cette qualité et en colle de Conseiller de la Ville depuis cette date jusqu'au 10 oc-
tobre 1 553, époque où il résigna l'office de Conseiller en faveur de Guillaume de Courlay, son gendre. (Voir t. IV, p. a3i.) Il était du
reste à la dernière extrémité et mourut ce jour-là ou le lendemain. Pierre Lecointe était trop jeune alors pour remplacer son père;
c'est pourquoi son beau-frère lui fut préféré. Par suite d'une lecture défectueuse, le nom d'Antoine Lecointe a été légèrement défiguré
dans le IIP volume et au commencement du IV', et imprimé Le Comte.
"' Guillaume de Courlay était Notaire et Secrétaire du Roi, quand il devint Conseiller de Ville, le jo octobre i553. Elu Echevin
le 16 août i556, il prenait alors la qualification de Contrôleur de l'Audience. Il avait été privé de son office parce qu'il faisait pro-
fession de la religion réformée, comme on le verra plus loin.
''1 Antoine Du Vivier ou Duvivier, curé de Saint-Gervais , ptiis chanoine de Notre-Dame et chancelier de l'église de Paris et de
l'Université.
W Ce blanc est au Registre.
'" Nicolas Dugué, Avocat du Roi à la Cour des Aides, avait clé nommé Echevin le 16 août i558, mais son élection ne fut pas
ratifiée par le Roi , parce qu'il y avait incompatibilité entre ces deux fonctions. Il fut remplacé par Guillaume Larcher, celui qni avait
eu le plus de voix après lui. (Voir t. V de cette collection, p. 3-4.) Dugué avait aussi été obligé de se démettre de son office de
Conseiller de Ville pour cause de religion. Duvivier, en faveur de qui il avait fait sa résignation , était fils du premier lit de sa femme.
[i569] DE LA VILLE DE PARIS. 95
et qui finira à pareil jour exclud l'an révolu, cy de-
vant cncher^e et adjugée à Jehan Bellier le jeune»'';
et à faulte de soy estre appleigé par led. Bellier du
pris de lad. ferme, sera baillée et délivrée au plus
offrant et dernier enchérisseur, en la manière acous-
tumée, saniedy prochain , heure de trois heures de
rellevée', au Bureau de lad. Ville, suivant la sentence
contre luy donnée, le deuxiesme jour de Décembre
ensuivant, confirmée par arrest de la Court des
Aydes du xuu' jour de ce présent mois de Mars. Et
y seront toutes personnes receues d'y mectre en-
chère.
cFaict au Bureau de lad. Ville, le dernier jour de
Mars M. v' soixante ueuf.n
CLXXIII. PotR PROCEDER À NOUVELLE ELECTION d'uN AUTRE LIEUTENANT DE QUARTIER.
3t mars i56g. (Fol. i5o i°.)
de lad. Ville, et m' Hilaire Rambault, son lieutenant.
« Veu le procès verbal et rapport faict au Bureau
de la ville de Paris par m" Jehan Legresle et Jehan
Du Perier, advocatz en Parlement, cappitaines et
coUonnelz de cestedicte Ville, suivant certaine ordon-
nance par nous pour ce cy devant expédiée ausd.
Legresle et Du Perier, pour raison du différend
d'entre Thiellement Kerver '*', l'un des cappitaines
et sur ce oy le Procureur du Roy et de la Ville en
ses conclusions, nous ordonnons, pour maintenir les
bourgeois et habilans de la dixaine dont led. Kerver
est cappitaine, en paix et discipline militaire, que
led. Rambault s'abstiendra de l'exercice dud. estât
de lieutenant, et en ce faisant, que mandement sera
") Cëtait au moi* de jaillet 1 568 qne Jean Bellier s'était fait adjuger la ferme des droits d'entrée sur les draps. On était alors en
pait, et le trafic s'eierçait d'une façon normale. Dès la fin du mois suivant les troubles recommencèrent, suspendant à peu près com-
plètement les transactions commerciales. Bellier, qui regrettait déjà son marché, estimant qu'il s'était engagé pour un prix trop élevé,
saisit ce prétexte et demanda â la Ville de lui accorder une notable réduction. Claude Perrot, le Procureur de la ville, combattit cette
prétention et la fit rejeter par sentence du Bureau de la Ville, le a décembre i5C8. Il fut ordonné à Jean Bellier de se faire rapple-
gier de lad. ferme dedans trois jours prochains, et à faulte de ce faire que lad. ferme sera recriée et led. Bellier condcmpné à payer
U «omme è laquelle lad. ferme sera moings baillée, et en tous les despens, dommages et interesix que le Roy pourra souiïrir à cause
de lad. diminulionn {Architn nat., Z 6786, à la date, et KK lois, fol. 3i6). La Cour des Aides, jugeant sur appel, maintint
cette décision, ainsi que le porte notre Registre, queltjues lignes plus bas, et son arrêt du i /i mars i56g fut lran.<crit sur le Cailiilaire
de l'Hdtel de Ville. (/</., KK 1011, fol. 3i&, 3i3.)
Dans l'intervalle, Jean Bellier s'était rendu adjudicataire d'une autre ferme de la Ville, celle du vin vendu en détail et dans les
tavernes aux faubourgs Saint-Victor, Saint-Marcel, Saint-Jacques et Saint-Germain-des-Prés. Iji mise aux enchères eut lieu le
10 octobre 1 5C8 ; Jean Bellier ayant offert de prendre la ferme pour six ans, à partir du 1" octobre 1 568 jusqu'au 3o septembre ii'jlt,
moyennant le payement de 70A0 livres parisis chaque année au Receveur de la Ville, elle lui fut adjugée et confirmée par arrêt du
Conseil privé du aa octobre, malgré l'opposition du précédent fermier. Huit jours après, il présenta quatre bourgeois de Paris qui
lui ferraient de cautions et fit la iléclaration de ses biens. Ce dernier acte nous apprend qu'il demeurait rue i\euve-des-Halles (alors
Neuve des Jeux de Paume des Halles), près la boucherie de Bcauvais, dans une grande maison qu'il avait fait récemment construire,
comprenant trois corps d'hôtel et trois cours. Il était aussi propriétaire dans la même rue de deux autres maisons , l'une attenant
i celle qu'il habitait et l'autre portant pour enseigne la Pommt d'Or, et d'un grand liâliment neuf de quinze travées de façade, ser-
vant de magasins au rez-de-chaussée et de greniers au premier éta^e, tenant â la grande Halle aux draps en gros. Il possédait encore
une maison rue de Bélhisy, deux autres conligui?s rue Montmartre, li la Croix-Vtrte, une quatrième à l'enseigne du Cygne, avec un
grand jardin rue Saint-Sauveur; trois maisons avec jardin au faubourg Saint-.Martin , près l'église Saint-Laurent; une maison et jardin,
avec quatre arpents de vigne et seiie arpents de terre labourable, au village de WisMus près Longjumeau; une tuilerie et trois maisons
au bourg Sainl-Germain-des-Prés; une autre maison rue d'Orléans , au faubourg Saint-Marcel; une ferme et métairie, avec granges,
cour», colombiers, preMoirs, etc., et i4o arpenls de terre labourable, au Breuillet près Cliâtres-sous-Montliiéry. — Tous les docu-
ments relatifs à celte affaire sont trtnscrils sur le cartulaire de l'Hôtel de Ville. {Archives nat. , KK loia, fol. 3o8 i 3i3.)
Un mandement conservé parmi le« Acquili du domaine de la Ville nous apprend que Jean Bellier le jeune était de plus fermier de
la même imposition dans le quartier de la Cilé. Le la octobre i568, il lui avait été fait commandement, ainsi qu'à Jean Pellerin,
pour la fenne du vin vendu en gros, à Guyon (iosleret, pour celle du huitième du faul>ourg Saint-.\ntoine, à Jean de Mauregard, pour
les 18 deniers tournois par muid sortant de la Ville, et i Jean Guenault, pour la ferme du boismerrien, de se faire ssutlizamment
applegier desd. fermes, chacun pour son regard , dedans demain» , faute de quoi on se pourvoirait d'autres fermiers. Jean Popineau et
cinq autres lergenLs de la ville leur signifièrent celle ordonnance, le lendemain i3 octobre. (Original annexé au mandat de payement
des gagea dud. Popineau, du 6 août iSCg, Archives nat., H aoliâ'.)
"' Thiciman II Kerver, frère de Jacques, le Quarlenler et Echevin de Paris, dont le nom figure presque à chaque page de notre
Registre. Fils de Thielman I", célèbre dans l'histoire de l'imprimerie et de la librairie parisiennes, et d'Yolande Bonhomme, ils conti-
nuèrent tous deux l'œuvre paternelle. En i /iga , Thiciman I" demeurait sur le Pont Saint-Michel, i l'enseigne de la Licorne. Trois ans
plus lard, il céda sa boutique et son enseigne i Gilles Remacle, et s'installa rue Saint-Jactiues, où on le trouve en t5o6, ad inttr^
96
REGISTRES DU BUREAU
expédié à Philbert Bourlon, Quarlenier de lad. Ville,
affin de procedder à nouvelle eslection d'un autre
lieutenant dud. Kerver, au lieu dud. Rambault, ei
sans aucune notte d'infamye;
r Lequel Rambault neanmoings, en faveur des ser-
vices qu'il a faictz aud. estât, demeurera exempt et
deschargé d'aller ne envoyer aux guelz , centinelles et
[1669]
garde de portes , et sans ce que la sauvegarde signiffiée
aud. Kerver luy puisse nuire ne prejudicier. Ausquelz
Kerver et Rambault faisons defTences respectivement
de meffaire ne mesdire l'un à l'autre, sur peine
d'amende arbitraire.
trFaict au Bureau de lad. Ville, le dernierjourde
Mars mil \° soixante neuf.?)
CLXXIV. — Pour faire prester serment aux officiers de la Ville.
(Fol. i5i r».)
r A messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tf Supplye le Procureur du Roy et de la ville de
Paris, comme Sa Majesté ayt ordonné par plusieurs
lettres que les officiers de la Ville feroient serment
de fidélité à Sa Majesté et profession de foy'*'; ce
considéré, Messieurs, il vous plaise ordonner man-
demens estre expédiez en la manière acouslumée,
pour procedder à la prestation et réception desd.
foy et serment, conformément à la volunté de Sad.
Majesté, et vous ferez bien'^'.D
Ainsy signé : (tPerrott;.
tf Soit faict ainsy que led. Procureur du Roy et de
la Ville l'a requis, n
Ainsy signé itrHERVï, Kerver et de Varadded.
Signé : (tLegendre et Prevostd.
CLXXV. — Pour faire continuer les guets et gardes des portes de la Ville,
4 avril 1569. (Fol. i5i v°.)
K De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttCappilaine Legresle, encores que vous ayons cy
devant par infiniz mandemens ordonné etenjoinct,
suivant la volunté du Roy, faire faire et continuer
les guetz, centinelles et gardes de portes, et que ce
soit aussy l'equis et nécessaire qu'il fut oncques,
neanmoings les bourgeois et liabitans de vostre
quartier négligent et s'obligent tant en leur debvoir
qu'ilz ne vont ou envoyent que bien peu ou poinct
èsd. gardes et centinelles, dont peuvent advenir
grans inconveniens, mesmes les festes prochaines.
A ceste cause , nous vous mandons que aiez à faire
faire et continuer lesd. guetz et gardes, le plus
exactement que faire ce pourra , suivant les edictz et
ordonnances du Roy et sur les peines y contenues;
et si aucuns sont ad ce contrevenans ou deffaillans,
nous envoyer incontinent les roolles , pour les exécuter
et condempner en telles amendes ou pugnition
exemplaire que de raison.
T Faict au Rureau de lad. Ville , le quatriesme jour
d'Apvril M. v' Lxix.T»
Pareilz mandemens ont esté envolez aux autres
cappilaines colonnelz de lad. Ville.
tignium Craticulœ, c'est-à-dire à l'enseigne du Gril. Il y mourut le 11 octobre i5a9. Sa veuve lui succéda, ses fils étant encore mineurs,
et un peu plus tard, elle fonda une seconde maison dans la même rue, au-dessus des Mathurins, où elle releva l'enseigne de la
Licorne. Yolande Bonhomme vécut jusqu'au i5 juillet i557; elle fut inhumée à côté de son mari dans l'église des Mathurins. Thiel-
man II eut la maison du Gril, qu'il dirigeait dès l'an iSSa (Heures de Paris, citées par Brunet), et Jacques la boutique de la Licorne,
comme nous l'avons dit ci-dessus (page li'j, note 3). Ils avaient une sœur, Madeleine Kerver, qui avait épousé Thomas de Bragelongne,
Lieutenant criminel de la Prévôté de Paris, dont le nom est aussi mentionné fréquemment dans nos Registres. (Moréri, Grand dic-
tionnaire historique, t. VI, p. lia.) Voir sur les Kerver, A. Firmin-Didot, Essai sur la typographie, dans l'Encyclopédie moderne,
l. XXVI, col. 754, 756; Essai sur Vhisloire de la gravure sur bois, par le même, Paris, i863, in-S"; Ed. Werdet, Histoire du
livre en France, 3' partie ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, S'édit., i864, t. V, col. i6i4.
''' Une lettre de Chartes IX du a janvier iSôg, enregistrée ci-dessus (n° CXL VIII), prescrivait aux Prévôt des Marchands et Éche-
vins de faire prêter serment aux Conseillers de la Ville (page 81 et note ) ).
'*' Cette requête ne porte pas de date; nous lui laissons la place qu'elle occupe dans le Registre.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
97
CLXXVI. — Messe de la Réduction.
j3 et i5 avril iSGg. (Fol. i5i v".)
» Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver vendredy prochain'", à six actendant sept
heures du matin, en i'Hostel de ceste Ville, pour nous
acompaigner à aller à la messe de la Réduction de
lad. Ville, en la manière à tel jour par chascun an
acoustumée. Et vous prions n'y voulloir faillir.
(Tpaict au Bureau de lad. Ville, le xui* Apvril
v' LII\.i>
Pareilz mandemcns ont esté envolez à messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville.
- De par Us Prévost de* Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«rSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez deux notables bourgeois de voslredict quar-
tier, et vous trouvez tous vendredy prochain, à six
actendant sept heures du malin , en THostel de ceste
Ville, pour nous acompaigner à aller à la messe de
la Réduction de lad. Ville, qui se dira en Teglise de
Paris à tel jour, en la manière par chacun an acous-
tumëe. .Si n'y fairtes faulle.
rFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an
que dessus, n
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
n De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de lad. ville de Paris.
TCappitaine des archers de lad. Ville, trouvez
vous vendredi prochain, six heures du matin, avecq
ceulx de vostre nombre, veslus de leurs hoctons de
livrée, en I'Hostel de lad. Ville, pour nous acompaigner
à aller à la messe de la Réduction de lad. Ville, en
la manière à tel jour par chascun an acoustumée.
Si n'y faictes faulte.
irFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an
que dessus. i
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
cappitaines des arbalestriers et harquebuziers de
lad. Ville.
Et suivant iceulx, ont esté mesd. sieurs, accom-
paignez des dessusdictz, faire chanter lad. messe
en icelle église, en la manière acoustumée par chas-
cun an.
CLXXVII. A CAUSE d'un office de JURi COURTIER DE VIN.
r Nobles hommes, messire Nicolas Legcndre, che-
valier, sieur de Villeroy, m' Jacques Sanguyn, sires
Claude Hcrvy, Jacques Kener et m' Jlierosme de
Varadde, Eschevins de la ville de Paris èsd. noms,
d'une part, et honnorabic homme sire Jehan Debray,
bourgeois et naguiercs Eschevin de lad. Ville'*',
d'autre part; lesquclz, de leurs bons grez et bonnes
voluntez, pour obvyer à procès et demourer en per-
pétuelle amytié, ont confessé et confessent avoir faict
entre eulx les accordz et compromis cy aprez de-
clairez, c'est assçavoir que, pour juger, décider et
terminer le différend d'entre lesdictes parlyes, pour
raison de l'office de juré courtier de vins à Paris,
que led. sieur Debray prétend luy estre advenu et
escheu en son ran et ordre, luy estant Eschevin d'icelle
Ville, auquel pondant ledict temps il n'a pourveu,
mais à faulle d'avoir voullu recepvoir celluy par lay
'■' C'esl-à-dire le surlendemain.
'*) Jean Debrajf avait (ait partie de rÉcbcfinagi! du i5 août i566 au i5 août i5G8.
i5 avril 1569. (Fol. t5i i'.)
présenté depuis deux mois en ça, il auroit appelle; et
au contraire , lesd. s" Prévost des Marclians et Esche-
vins soustenoient la collation et provision dudictoflice
leur appartenir, pour les causes qu'ilz entendent des-
duire; icelles parties se sont rapportées respective-
ment au jugement et décision qui en sera faict par
nobles hommes messire Chrislofle de Thou, che-
valier, Conseillier du Roy en son Conseil Privé, et
Premier Président de sa court de Parlement, et
m* Adrian Dudrac, aussi Conseiller dud. seigneur en
lad. Court, qu'ilz ont choisiz, nommez et esleuz pour
cest effect, oïez par eulx lesd. parties ou aucuns
desd. sieurs Eschevins, et noble homme m* Claude
Perrot, Procureur du Roy et d'icelle Ville. Promectenl
respectivement icelles partyes avoir aggreable tout ce
que pour raison de ce sera jugé et deciddé par lesd.
s" Président et Dudrac, en peine de cinq cens escuz
i3
mPBIMKKIt RATION* Lff.
98 REGISTRES
d'or soleil à celluy ou ceulx qui se pouroient trouver
contredisant à leur dict jugement. Promeciant etc.,
obligeant, etc., renonçant, etc.
tfFaictle quatriesme jour de Mars mil v'' soixante
neuf. V
Ainsy signé: ttLECENDRE, Sanguin, Hervï, Kerveb,
DE VaRADDE et DEBRAYn.
(T Sur le différant estant entre Jehan Dcbray, mar-
chant bourgeois de caste Ville de Paris et naguieres
Eschevin d'icelle, appellant de lu sentence donnée
par les Prévost des Marchans et Eschevins de ceste-
dicte Ville, le dix neufiesme jour de Février dernier '*',
DU BUREAU [1669]
d'une part, et lesd. Prévost des Marchans et Esche-
vins de lad. Ville, inthimez, d'autre;
nVeu ce qui a esté mis par devers nous, et après
avoir oy tant led. Debray, appellant, que le Procureur
du Roy et de lad. Ville, et tout considéré;
ir Nous sommes d'advis que, l'opposition interjectée
par led. Debray mise au néant, ce dont est appelle,
qui est la provision de Testât de courtier de vins du
xTiii' jour de Febvrier dernier, sortira son plain et
entier effect, sans despens, dommaiges etinterestz,
d'une part et d'autre. "
Ainsy signé : rde Thou et Du Dracti.
Mis au Greffe , le xv' Apvril mil v" lxix.
CLXXVIII. — Pour l\ résignation du Lieutenant particulier. Conseiller de Ville.
18 avril 1669. (Fol. i53r'.)
tt Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, de quatre actendant cinq heures
de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur
la résignation que entend faire mons' le Lieutenant
particulier de son office de Conseiller de Ville, au
prouffict de m° Jherosme de Bragelongne, son fllz'^'.
Et vous prions n'y voulloir faillir.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le xviii* jour
d'Apvril M. v° uxix.n
Pareilz mandemens ont esté envolez à messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville.
Du xvm° jour d'Ap\ril m. v'' lxix.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de la
Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Marchans ,
Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour adviser
sur la résignation que entendoit faire de son office de
Conseiller d'icelle, monsieur le Lieutenant particulier,
m' Martin de Bragelongne, au prouffict de m" Jhe-
rosme de Bragelongne, Ti-esaurier extraordinaire des
guerres, son filz, sont comparuz :
Messieurs Sanguyn, Kerver, de Varadde, Esche-
vins;
Président Hennequin , Perrot, de Charmeau , Lar-
cher, Sanguyn , Lelievre , Crocquet , Marcel , de Cressé ,
Lesueur et Huault.
En laquelle assemblée est comparu m' '^',
lequel, en vertu de la procuration à luy passée par
ledict sieur de Bragelongne, Lieutenant particulier,
le xvi' jour du présent mois d'Apvril, signée Trouvé
et Trouvé, notaires, a resigné et remis led. office de
Conseiller de Ville es mains de Messieurs, au prouffict
dud. m' Jherosme de Bragelongne, son filz, sui-
vant lad. procuration, requérant icelluy estre ad ce
receu.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud par toute la compaignée, sans aucune contra-
diction, en admectant lad. résignation, que icelluy
de Bragelongne filz sera receu aud. estât, faisant le
serment acoustumé d'icelluy. Ce qu'il a faicl es
mains de mesd. sieurs , led. jour.
'■' Le Registre d'audience du Bureau de la Ville porte en effet que Jean Debray comparut ce jour-là et demanda qu'il fût procédé
à la réception de Jacques Tacher, qu'il avait présenté le i a de ce mois en qualité de courtier de vin juré. Les Esclievius Kerver et de
Varade lui répondirent qu'ils communiqueraient celte requête à leui-s collègues de 1" Échevinage , pour le moment absents, mais que de
toute façon ils pouvaient toujours lui annoncer qu'ils avaient déjà pourvu à cet office de courtier juré. C'est alors que Debray dé-
clara qu'd se portait appelant de ladite provision. (Archives na(. ,26784, au 19 février i56g.)
'*' Martin de Bragelongne, d'abord Conseiller au Cliàlelet, puis Lieutenant particulier de la Prévôté de Paris en j556, avait été
Prévôt des Marchands en i558; il mourut très peu do temps après avoir fait pourvoir ses fils des charges qu'il avait occupées, le
27 avril 1 569. Son fils aîné Jean , Conseiller du Roi aux Eauxet forêts, l'avait remplacé à la Lieutenance particulière de la Prévôté, dont il
fut pourvu par lettres patentes données à Melun, le 37 décembre i568. Quant à Jérôme, dont il est ici question, il était le second fils
de Martin de Bragelongne et de Marguerile Chesnard, et remplissait l'office de Notaire et Secrétaire du Roi; il fut aussi Ti-ésorier général
de l'Extraordinaire des guerres. 11 avait épousé en i.'i65, Marie Goyet, fille de François Goyel, Avocat du Roi au Cliàlelet.
"'' Le nom et le prénom sont restés en blanc sur le Registre.
[tSGg]
DE LA VILLE DE PARIS.
99
CLXXIX. — [Les s" Prévost et
ig avril i56g
Extraicl des Registres de Parlement.
ir Veu par la Court les interrogatoires et responces
faictes, pardevant l'un des Conseillers d'icclle, par
Noël Basiier, marchant de Lyon , prisonnières prisons
de la Consiergerie du Palais à Paris pour la nouvelle
prétendue religion, attestation du septiesmedecemois
signée : Prévost, Lange, Brumen, Pinelz, Pierre et
Girard , et iceulx oïi et pareillement ledict prisonnier,
pour ce mandez en lad. Court, en la présence du
Procureur General du Roy; conclusions dudict Pro-
cureur General, et tout considéré;
"rLad. Court, après que de rechef lesd. Prévost,
Lange, Brumen, Pinctz, Pierre et Girard ont esté
mandez et blasmez, pour aucunes causes et conside-
Lange prive's de leurs offices.]
(Fol. i56 v'.)
rations à ce la niouvans, a ordonné et ordonne que
lesd. Prévost et Lange seront deschargez de leurs-
dictes charges, et en leur lieu commis autres par les
Prévost et Eschevins de ceste ville de Paris. Et à
ceste fin led. anest sera envoyé en l'Hoslel de lad.
Ville.
!t Et faict lad. Court deflencc ausd. Prévost et Lange
de plus se immiscer et entremectre en telles chai-ges,
sans encourir toutesfois par lesd. Prévost et Lange
aucune notte d'iniamye'''.
(t Faict en Parlement, ledix neufiesniejourd'Apvril
l'an mil v' soixante neuf'^'.»
Ainsi signé: (tMalosi; etaucosté : r Collation est
faicten.
CLXXX. — Certificat de vie du resignant, avant que d'admettre les résignations
des offices de la Ville.
so avril 1569. (FoL i55 r*.)
Du x!i* jour d'Apvril «. v'lxix''>.
Arresié au Bureau de la Ville.
If Sur ce que le Procureur du Roy et de lad. Ville
a remonstré que plusieurs abhuz pourroicnt survenir
aux résignations que font les ofliciers de la Ville,
desquelles l'on pourroit présenter et admeclre des
procurations après leur mort, sil n'y esloit par nous
pouneu; aussy qu'il s'est trouvé par les roolles de
Jehan de Labruyere, espicier de la Ville'*', que des
torches aux armoiries de lad. Ville ont esté fournies
aux obsèques de quelques ofliciers d'icelle, combien
que ilz ne soient deceddez en possession de leurs
charges etoQices, ains que leurs résignations cstoicnt
jà advisées, requérant très expresses inhibitions et
defTences estre faictes audict de Labruyere de n'en
fournir cy après pour tclz elTcctz, par protestation
que lesdictes marchandises tourneront en pure perte
aud. espicier, et qu'il en enipeschera pour le Roy et
ladicte Ville le payement des acquictz qui luy en
seront passez cy après pour tel elTect.
«A ceste cause, nous ordonnons que doresnavant
aucunes résignations des ollices de lad. Ville ne seront
''' On relroii»e sur le registre criminel du Parlement cet arrêt aaiet peu explicite, à la date du ig avril. (Architet nat., X" 187.)
Il est diflîcile de voir cxaclcmenl de quelle aiïaire il était question. Le» s" Prévost et Lange sont déclarés privés de leurs ofOces, cl
l'exécution de l'arrêt est commise aux Prévôt des Marchands et Échcvins; mais on ne dit même pas de quels offices it s'agit. En ce qui
concerne Prévost, on verra, par un mandement du 1 1 mai suivant, qu'il était lieutenant du capitaine Carrel. Le nom de Brumen ne
nous est fm incoimu non plus; il était aussi capitaine ou lieutenant de la Ville. Ces noms vraisemblablement sont ceux des officiers
qui avaient constitué prisonnier Noël Bastier, suspect d'Iiérésie ou de rébellion, et il» avaient signe une Fausse attestation. L'n autre
marchand de Lyon, Claude Terrât, avait déjà, au commencement de février, été arrêté par les capitaines de la Ville, et conduit dans les
priaoDS de la Conciergerie avec un jeune licenrié è« lois, fréquentant le barreau depuis doux ans, nommé Pierre Berthier. L'affaire
n'était sans doute pas très grave, car il fut remis en liberté par arrêt du 9 février iSGg, mais à la condition de quitter Paris dans les
trois jours et de retourner dans son pays. ( MinuU$ , X ** 55 , à la date.)
<*' Cet arrt-t a été transcrit sur le Registre de la Ville entre deux actes, l'un du 6 , l'autre du 1 1 mai; comme il ne porte pas de date
d'enregislreroenl, nous l'avons classé au 19 avril, jour où il fut prononcé.
'" Noua avons replacé cet arrêté à la date, bien que sur le Registre il se trouve intercalé entre le a et le C mai.
'" La lia<ue des Acquit» du domaine de la Ville pour les annéi» 1 ôOg et 1 570 renferme une grande quantité de mémoires i\v
founiitures livrée* par ce penounage pour les élrennes, cadenux aux olliciers de la Ville et â divers personnages, banquets et autres
cérémonies. Il s'y intitule ordinairement Jean de Lnbruyère, marchand et bourgeois de Paris, apothicaire et épicier de la Ville.
(Archivée nat., H ao65'). On ne saurait dire s'il doit être identifié avec Jean de Ijibrujère, qualifié ci-dessus de Commissaire des
salpêtres et garde de l'artillerie (n" CLIV et CLIX). Voir encore «-dessous, au 1 A juin 1 .^6g, n° CCUL
100
REGISTRES DU RUREAU
admises ne receues par procuration que l'on ait
tesmoinage asseuré de la vye du resignant, et que
pour cest effect seront, avant que de les admettre,
depputezdeux personnes de la compaignée, pour se
transporter au logis dudict resignant. Et pour l'advenir
[i569]
aucunes torches aux armoiries de lad. Ville ne seront
portées aux convois des officiers, d'icelle s'ilz ne sont
moriz en possession de leurs offices et sans avoir
resigné, sur peine de les rayer des rooUes ou acquictz
dud. espicier'^'.
GLXXXI. — [Convocation poo» l'assemblée du 96 avril.]
33 avril 1569. (Fol. 153 v°.)
(T Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver mardy prochain, d'une attendant deux heures de
relleve'e, en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la
volunté du Roy et délibérer de plusieurs affaii'es qui
concernent le service de Sa Majesté. Si vous prions
n'v voulloir faillir.
tcFaict au Rureau de lad. Ville, le xxiii* jour
d'Apvril M. v'^LXix,')
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les
autres Conseillers de lad. Ville.
CLXXXII. — A cause de 600,000 livres demandées par le Roy.
a6 avril iSôg. (Fol. i53 v°.)
Du mardy, xxvi* jour d'Apvril mil v" soixante
neuf.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Rureau de
la ville de Paris , de Messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser sur le recouvrement de la somme de six
cens mil livres tournois, deman4ée par le Roy à
icelle Ville, à constitution de rente, tant sur les
deniers revenans bons à Sa Majesté de la plus
valleur des aydes, equivallent et subside des cinq
solz tournois pour muid de vin, engagés à lad.
Ville pour les sommes de six vingtz mil livres
tournois de rente, d'une part, et six vingtz cinq
mil livres, d'autre, que sur les equivallens de plu-
sieurs esiections, cy devant cngaigés à icelle Ville
par led. seigneur.
Et la matière mise en délibération , a esté conclud
et délibéré que, actendu la nécessité urgente des af-
faires de Sa Majesté, l'on doibt accorder le fournisse-
ment de lad. somme de six cens mil livres tournois à
constitution de rente sur lesd. assignations, selon et
suivant les procuration et contractz qui ont esté pour
cest effect passez et expédiez; et neanmoings que
remonsirances et prières très humbles luy seront
faictes de faire entrer au présent party les restes des
deniers levez pour les m' h livres accordez à Sad.
Majesté, en fournissant deux fois aultant que la somme
à quoy se monteront lesd. sommes'"^'.
GLXXXIII. — Pour apporter au Bureau de la Ville les comptes de la levée des deniers
POUR LE paiement DES SOLDATS.
a8 avril 1569. (Fol. i^U v°.)
T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(tll est ordonné et enjoinct à tn' Jacques Delafa,
Procureur en la Chambre des Comptes et cappitaine
d'icelle Ville, de apporter ou envoyer au Rureau de
lad. Ville, dedans le jour d'huy, tous les rooUes et
comptes qu'il a par devers luy, pour raison de la
levée des deniers pour le payement des soldatz levez
l'année passée, pour recepvoir et faire venir eus tous
les deniers qui restent à payer, sur peine de s'en
prendre à luy, en son propre et privé nom, et de tous
despeus, doramaigcs et interestz.
frFaict le xxvin' jour d'Apvril v'lxix
(3).
<" ttPlus de torclies aux armoiries de la Ville aux convois des officiers, s'ilz ne sonl morU en possession.» {^ole marginale du
Registre.)
C A la suite une demi-page de blanc, la moitié du folio i5!i r°.
"' Il s'agit des soldats levés et équipés par la Ville, au moment où l'on Craignait une marche de l'armés du prince d'Orange sur
Paris (voir ci-dessus, page 70 et note). L'original du mandement adressé au capitaine Delafa et les significations qui lui en furent faites.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
101
MOIS DE MAY.
CLXXXIV. — Pour faire délivrer du bois aux bourgeois de cette Ville.
1 oiai i56g.
ir De far les Prévost des Marchant et Eêchevins
de la ville de Paris.
ffSur ia requesle présentée par le Procureur du
Roy et de lad. Ville, il est enjoinct à tous controul-
leursetjurez mousieursde bois de cesledicle Ville de
eulx trouver présentement es portz de Grève, pour
délivrer aux bourgeois, manans et habitansdeceste-
dicte Ville, le bois y estant, sur peine de confisca-
tion de leurs offices, et aux marchans de bois de se
tenir en personnes sur les portz èsd. basleaux, faire
mectre les planches, tout leur bois à terre, à leurs
(Fol. 1 54»'.)
I despens, suivant les arrestz de la Court, lesquelz ilz
I garderont de poinct en poinct, sur peine de perte et
confiscation de leur marchandise.
tr El est aussi inhibé et deffendu aux crocbeteurs et
chartiers de ne rien enlever ou charger pour lesd.
bourgeois que lesd. jurez n'ayent compté et nombre,
et lesd. marchans n'ayent esté payez et satisfaictz de
leursdictes marchandises, sur peine de pugnition
corporelle'''.
rFaict au Rureau de lad. Ville, le ii* jour de May
H. v'liix.s
CLXXXV. — Règlement pour obvier aux dificultez des exécutions
CONTRE LES REFUSANTS DE PAIER LEURS TAXES.
6 mai i56g.
Sur les difficultcz intervenues et qui interviennent
aux exécutions qu'il convient ordinairement faire,
tant contre ceulx qui ont esté et qui sont encores
reffuzans payer la taxe faicte sur eulx, à cause da
don des iii'm livres accordé au Roy, en l'an v'lxtiii,
de la taxe des soldatz levez pour la garde de lad.
Ville, durant les années m. v' lxvii et v' lxviii, des
deniers pour la fortiffication de lad. Ville, et ouy
au Rureau d'icelie les plainctes faictes par le Procu-
reur du Roy et d'icelie Ville, qui a remonstré les
grandes exactions de deniers commancez, longueurs,
delays et autres extrêmes insolences que font ordi-
nairement aucuns officiers de lad. Ville, emploies en
(Fol. i55v*.)
telles contrainctes; a esté advisé au Rureau de lad.
Ville, par messieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins, ce qui s'cnsuict :
Premibrement,
ffQue au Recepveur de lad. Ville, ou autre soubz
luy commis, sera par lesd. s" Prévost des Marchans
et Eschevins nommé et commis tel homme qu'ilz
congnoistront eslre suffizant pour les contrainctes
nécessaires, pour led. effect dessusdict tant seulle-
ment.
«Que les roollcs signez dudict sieur Recepveur,
ou sond. commis, seront par led. nommé desd. Pré-
vost et Eschevins exécutez, en vertu d'iceulx rooUes,
l« jour même et le lendemain, par Jean Popineau , sergent de la ville, sont annexés, avec la requête faite i la Ville par cet officier
pour être payé de ses gages, i un mandat de payement du 6 août iSCg. {Archnet nat , H ao65'.) Voici un autre document des
jour» précédents, qui se rapporte à la même affaire : «De par les Prévoit de» Marclians cl Eschevins de la ville de Paris. Vous,
le premier sergent de lad. Ville sur ce requis, contraignez par toutes voies deues cl raiiionnables Pierre Perlan, Quartenicr d'icelie
Ville, à paier et mettre promplement es mains de M* Jehan Quctin, consierge de céans, la somme de cent soU tournois, pour le
paiement des soldati envoiei i Compiegne, et ce comme pour deniers roiaulx, sauf son recours contre qui il apai-tiendra. Faicl le
XI* Apvnl »' mxn. Signé : cHeverardn. El au-dewous : <r Faicl comme dessus, parlant à sa femme, et le<iucl Perlan a mis èa mains
dud. Quelin lad. somme de c. soix, le «m* Apvril v' lxh». Signé : itG. Lasnier». (Pièce annexée è un mandai de payement adressé
è François* do Vigny, Receveur de la ville, en tiveur de Georges Lasnier, sergent de la ville, le la août iSSg, Archive$ nat.,
H 3o65 '.)
<" Le service d'ordre i ces distributions de bois de chauffage était fait par des arquebusiers de la Ville, commis spécialement pour
veiller  ToWrvation des règlements, de police. Une somme de dix livres tournois fut allouée â l'un d'eux, Nicolas Bastellart, qui
av.TÎt rempli cet office pendant une partie de l'année iSGg, sur les ports de Grève, de l'École Saint-Germain, le Pavé et autres
lieux, «pour avoir, est-il dit dans le mandat de payement daté du ag décembre de cette année, prins garde aux rabais cl faicl mettre
les lonncrollrs es liasteaui ostanU sur lesd. portz, ad ce qu'il ne s'y commrctent aucuus ahbuz et monopolles, et autres services par luy
faicU à la distribution dud. Iwis de chauffage •-. {Archive! nal., Acquit» du domaine, H 2o65'.)
102
REGISTRES DU BUREAU
y mectant en son exploict sa qualité de commis par
mesd. sieurs pour le recouvrement des deniers de-
vant declairez.
tr Que ledict commis sera tenu rendre par chascun
jour la raison de ce qu'il aura faict, et apporter les
deniers es mains dud. sieur Recepveur, sur peine,
pour la première fois, de prison, pour la seconde,
de l'amende honnorabie.
rQue ledict commis pourra prandre jusques à
trois hommes, et non plus, pour ses tesmoings et
recordz, desquelz ilrcspondra, qui auront pour leurs
journées de vacquer en telles conirainctes, chascun
six solz parisis, et led. commis aura, pour chascune
exécution et transport de meubles douze solz parisis;
et s'il fault vendre les meubles pris, aura, oultre
ce que dessus, douze deniers tournois de chascune
livre que monteront lesd. meubles venduz, sur les-
quelz deniers d'exécution se prendront les saliaires
desd. recordz '^).
[1669]
ttQue led. commis, ny autre qui exécutera, ne
pourra demander ny prendre aucune chose pour son
sallaire que preallablement l'exécution ne soit faicte
et parfaicte.
tfEt oiî les parties payeront, avant que d'estre
exécutées, led. commis pourra prendre des meubles
pour son exécution, pourveu que véritablement led.
commis ayt esté faire commandement de payer.
«Que toutes lesd. poursuictcs et contrainctes se
feront, comme l'on a acoustumé, à la requesle du
Procureur du Roy et de l'Hoslel de lad. Ville.
r Que chascun oUicicr de lad. Ville, sergent, archer,
arbalestrierouharquebuzier,serareceuàentreprendre
les commissions que dessus, aux conditions et charges
contenues en ce présent mémoire.
rr Délibéré le contenu cy dessus au Bureau de lad.
Ville, le vi°" jour de May h. v° lxix. r
Ainsy signé: «Legendre, Sasgutn, Herty et
Kerverti.
CLXXXVI. — Pour faire faire la provision de bois en cette Ville.
6 mai 1569. (Foi. i56 r".)
^De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
trSur la requeste faicte par le Procureur du Roy
et de lad. Ville, il est expressément enjoinct à tous
marchans de bois de faire arriver en lad. Ville, en
toute dilligence et dedans ung mois pour tous delaiz,
tout le bois qu'ilz ont en leurs ventes et sur les
portz, sur peine de confiscation de la marchandise
qui y sera trouvée led. temps passé, et aux mariniers
et voicturiers par eaue de monter ou avaller pré-
sentement les hasteaux vuydes ausd. portz et le long
des rivières, pour y charger le bois qui s'i trouverra,
sur peine de confiscation de leurs hasteaux.
rr Faict au Bureau de lad. Ville, le vi"" jour de ced.
présent mois de Mayf'^'.n
Publiée lad. ordonnance à son de trompe et cry
public, led. jour.
'') «Seront veiies les lettres anciennes de ta fortilEcation pour lad. taxe, et selon lesd. lettres sera taxé led. exécuteur» {Note m
marge du Registre.)
'^' Trois jours avant, le 3 mai, commission avait été donnée par le Prévôt des Marchans et les Echevins à Jean Popineau, l'un
des quatre sergents de la Ville sur le fait de la marchandise de l'eau, de descendre la Seine jusqu'à Conflans et de remonter les bords
de l'Oise jusqu'à Pont-i'Evêque par delà Compiègne, de visiter les ports, d'y recliercher les approvisionnements de bois de chauffage
et de faire commandement aux marchands et voiluriers de les amener à Paris. Les localités où il trouva des marchandises en chan-
tier ou des bateaux tout chargés sont consignées fidèlement, avec l'indicatiou des quantités de bois qu'il fît diriger sur Paris, dans son
procès-verbal, qui nous a été conservé. Parti le 7 mai, Popineau s'arrêta successivement, pour remplir sa mission, au pont de Sainl-
Cloud, à Saint-Denis, Conflans, Pontoisc, Stoi-s, l'Isle-Adam, Beaumont, Saint-Leu-d'Esserent, Creil, Vcrneuil.Pont-Sainte-Maxence,
Venelle, Compiègne et Pont-l'Evèque. Son voyage dura onze jours; il était à cheval cl accompagné d'un homme de pied. Chaque
journée lui fut taxée par le Bureau de la Ville à trois livres, soit pour la durée de sa mission, trente-trois livres, qui lui furent payées
par le Receveur de la Ville, François de Vigny, le 97 août iSôg, sur mandement du 6 août précédent. (Voir procès-verbal el pièce»
annexées. Archives nat., Acquits du domaine, H 3o65'.) Sans nul doute, un autre sergent de la Ville fut chargé de remplir la même
mission sur les ports de la Seine et de ses affluents, situés en amont de Paris, comme nous verrons qu'il fut fait le i5 juillet de la
même année.
[i569]
DE LA VILLE DE PARIS.
103
CLXXXVII. — Pour procéder à l'élection d'un lieutenwt de quartier.
11 mai 1569. (Fol. 167 r°.)
ttDe par les Prevotl des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ifPhilbert Bourion, commis Quarlenier de lad.
Ville, appeliez les bourgeois el habilans de la di-
xaine de. . . '', etavecquesculx proceddez à l'eslec-
tion d'un lieutenant du cappilaine Carrel, au lieu
de Prévost, suivant certain arrest de la court de
Parlement du dixneufviesme Apvril dernier'"-', que
vous envoyons. Et outre signifiiez et faites sçavoir
aud. Carrel qu'il ait à choisir et eslire ung enseigne,
ainsy qu'il est contenu audict arrest.
nFaictau Bureau de lad. Ville, le xi"" jour de May
M. V' LXIX.n
CLXXXVIII. — Gratification d'une pension.
11 mai 1669. (Fol. 157 r°.)
Aujourd'huy, xi"* jour de May u. y' soixante neuf,
a este ordonne au Bureau de la ville de Paris que la
pension de huict livres parisis par an, dont jouissait
m' [Jehan'"] de Bragelongne, à présent Lieutenant
particulier de la Prevostë de Paris, sera baillée et
délivrée à m'. . . * Hemon, advocat ou Chastelet
de Paris, actendu qu'elle est affectée à ung advocat
dud. Chastelet, et en ce faisant, que la pension de
cent solz parisis par an, que tient à présent de lad.
Ville led. Hemon, sera suprimée, et neantmoings
que m'. . . ■'' de Bragelongne, advocat en Parlement,
Conseiller aux Eaues et forestz, auquel led. s*^ Lieu-
tenant particulier avoit resigné lad. pension de huict
livres tournois, sera gratiflié de la première pension
d'icelle Ville qui vacquera et adviendra cy après en
lad. court de Parlement.
(" Ce Manc est au Registre.
") Prévoat avait été destitué de sa charge de lieutenant par cet arrêt du Pariement. (Voir ci-dessus page gg et note 1 .)
''' Le prénom e(t resté en blanc Jean de Bragelongne, fils aîné de Martin, avait été pourvu de l'oiricc de Lieutenant particulier de la
Prévôté de Paris en survivance de son pèrfl , par lettres datées de Mclun , le 37 décembre 1 568. ( Archiret nat. , Banniiret du Chdlelet, Y 1 a ,
fol. îîS v°.) Par arrêt du 1 1 mars i56g, le Parlement chargea un de se* membres, Pierre de Longiieil, de faire une enqucHe «sur sa
vie, meurs et conversation en la relligionn. Le ûi mars, après avoir vu celle information et les conclusions du Procureur général , ira esté
arresté qu'il sera reçeu , s'il est trouvé suflixant , ayaut esté examiné. Ce faict luy mandé , luy eit advenu , à l'ouverture du livredu code , la loy
I Traauaclitmê matrù As trtmsaetiimihtu Ci. Enfin le a avril suivant, «après avoir par la Court oy et examiné m' Jehan Bragelongne,
pourveu par le Roy de l'estat et office de conseillier et Lieutenant particulier en la Prevosté et Viconté de Paris, que tient de présent
m* Martin de Bragelongne k condition de survivance, sur la loy à luy dernièrement advenue par la forliiile ouverture du livre du code.
led. Bragelongne retiré, la matière mise en délibération, a esté arresté que le<l. Bragelongne est suflizant et capable et comme tel
•era reccn i faire le serment oud. estât aparlenant, faisant profession de sa foy. Et à tant remandé, après serment par luy faict, sur ce
enquis si, pour parvenir aud. estât et office, il a donné ou faict donner, promis donner or, argent ou autre chose e<|uipolent, et qu'il
a dict que non, a fait le serment oud. estât apartenant, et y a esté receu». {Archivtt nat., X'' iGab, fol. 396, &5l et liHh y'.) Il ne
restait plus à Jean de Bragelongne qu'à être mis en possession de son office; il adressa à cet effet une requête à la Cour, demandant
qu'un conseiller fut dé«gné pour l'ioataller. Pierre de Longueil fut chargé de ce soin par décision du 5 avril (Y 13, fol. aa8). Jean
de BragdoogiM était seigneur de Villejuif près Paris; il avait épousé Claude Parent, dont il eut six fils et deux filles.
<') Le prénom est resté en blanc.
''' Nous avons dû laisser le prénom en blanc, tel qu'il est au Registre, les généalogies de la famille de Bragelongne (La Chenaie-
Desbois, Moréri, etc.) n'indiquant point lequel des six fils de Martin remplissait alors ces fondions d'avocat au Parlement et de
Conseiller aux eaux et fon-ts. Jean, l'ainé, avant d'êlre Lieutenant particulier de la Prcvélé, avait exercé l'office de conseiller aux eaux
et forets, et depuis la mort de son père (37 avril i.'iGg, voir ci-dessus page g8, noie 3) il avait du céder cette charge ù l'un de
ses jeunes frères; il y a beaucoup d'apparence que ce fut à Martin, le quatrième dans l'ordre de priniogéniture, seigneur de Cha-
ronne, qni devint l'année suivante Conseiller au Pariement; lesiïcond, Jérôme, était alors Notaire et Secrétaire du Roi, et le troisième
Thomas, Trésorier de France i Bo<il]gas.
104
REGISTRES DU BUREAU
[1569]
CLXXXIX. — Pour aviser sur le fait de police et prix du bois.
i3et lit mai 1569. (Fol. 167 r°.)
Du vendredy, xiii"" jour de May m. v" lxis.
Suyvant certain arrest de la court de Parlement
dujour d'huy, xiii" du présent mois de May''', mes-
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevius de la
ville de Paris ont faict prier plusieurs notables
bourgeois de lad. Ville, tant d'église, officiers du
Roy, que bourgeois et marchans n'ayans interest
au faict et traflicq de la marchandise de bois, cy
après nommés, d'eulx trouver demain, à une acten-
dant deux heures de relevée , en l'Hostel d'icelle Ville ,
pour adviser sur le faict, police et pris du bois de
chauffaige admené en icelle Ville, assçavoir :
Messieurs Legendre, Prévost des Marchans;
Sanguyn, Hervy, Kerver, de Varadde, Eschevins;
Monsieur le curé de Sainct Gervais, Chancellier
de l'Université '^' ;
Monsieur de Bragelongne,
Monsieur le Président de Neully f^',
Monsieur de Gharmeau,
Monsieur de Villabry,
Monsieur Rarillon,
Monsieur Larcher,
Monsieur le Lieutenant civil.
Monsieur le Lieutenant criminel.
Monsieur Palluau ,
Monsieur de Villenior,
Sire Pierre Poulain,
Sire Pierre Crocquet,
Monsieur Sanguyn, secrétaire.
Monsieur Merault,
Monsieur Ladvocat,
Sire Jehan Menant,
Sire Glaude Leprestre,
Sire Pierre Delacourt,
Monsieur le Recepveur de la Ville,
Monsieur Fornié, advocat,
Sire Nicolas Paulniier,
Monsieur de Tasnieres,
Monsieur de Monlmagny,
Monsieur Leclerc , advocat ,
Sire Nicolas Simon,
Monsieur Lelievre,
Monsieur le gênerai de Lantier,
Monsieur Saunart, Controlleur de l'audience.
Monsieur de Marie, Commissaire des guerres.
Sire Nicolas Bourgeois,
Sire Jehan de Labruyere.
Et le xiiii' desd. mois et an, de rellevée, sont
comparuz lesdicts sieurs Prévost, Eschevins et bour-
geois cy dessus nommez, borsmis les absens y dé-
nommez, lesquelz ont esté priez. [Et a led. s' Pré-
vost demandé à (*' ] la compaignée de adviser, délibérer
et donner advis sur le faict et pris dudict bois, en
sorte que ladicte Ville en soit à l'advenir fournye à
pris raisonnable, avecq gaing honneste ausd. mar-
chans de bois.
A esté advisé , avant que ad ce délibérer, que l'on
doibt mander et oyr lesd. marchans de bois. Au
moien de quoy , ont esté appeliez plusieurs marchans
de bois, tant de cesle Ville que forains admenant or-
dinairement bois de chauffaige, costeretz, fagotz et
bourrées en ceste ville de Paris, pour la provision et
fourniture d'icelle, pour leur faire entendre l'occasion
de ladicte assemblée.
Et à ceste fin sont comparuz : m" Charles Le-
conte, Martin Leconte, François Guignant, Gui-
'•> Nous n'avons point trouvé , à la date du 1 3 mai , d'arrêt du Parlement relatif à la police du bois, ni dans le registre du Conseil ,
ni dans ceux du criminel.
'*) Antoine Du Vivier, curé de Saint-Gervais (voir ci-dessus page gli , note 3).
'" Le mot absent a été placé, à la marge du Registre, en regard des noms suivants : le président de Neuilly, de Villabry, Barillon,
le Lieutenant civil elle Lieutenant criminel, de Villemor, Pierre Poulain, Pierre Crocquet, Merauit, Jean Menant, Claude Leprestre,
Fornié, Nicolas Paulmier, Nicolas Simon, Saunart, de Marte et Nicolas Bourgeois. Il y avait donc à peine la moilié des membres
présents. Cependant ils avaient été régulièrement convoqués par les sergents de la Ville, suivant un mandement ainsi libellé : «De par
les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. Seront les dessusdictz priez de eutx trouver demain, à une actendant deux
heures de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour, suivant certain arrest de la court de Parlement, adviser sur le faict el police du
bois de chauffaige. Faict au Bureau de ladicte Ville, le xiii° jour de May m. v° lxixji. Signé : «Bachelier!». En léle se trouvent les
noms suivants : «Monsieur de Saint-Gervais, chancellier; monsieur de Breda, chanoyne; monsieur le Lieutenant civil, Noël Dehere,
marchant; monsieur le Lieutenant criminel; M. le gênerai Lantier; M. Saunart, ControuUeur de rAudiencen. Cet acte est annexé,
avec d'autres pièces, à un mandat de payement de 8 livres pour les salaires el vacations de Georges Lasnier, sergent de la Ville, en
date du la août iSôg. (Archives naU, Acquits du domaine, H aoO.")'.)
<•' Mots omis au Registre.
[i569]
chard Grandemy, René Arnoul, François Charpen-
lier, Eslienne Philippes, Pierre Bourdin, Germain
Herraent, Pierre Mercier, Martin Surgis, Geoffroy
Chaillou, Claude Raloire, Ânthoine Bertrand, De-
nis Ternois, Philippes Sergent, François Gaultier,
Thomas Boyau, Jehan Grandjehan, Guillaume
Thevenyn, Pierre Cocquard, Adan de Moussy, Jhe-
rosme Biard, RauUin Chaillou.
Lesquelz ont remonstré, par ledict Martin Leconte,
qu'il leur est impossible bailler et délivrer led. bois
au pris qu'ilz l'ont délivré cy devant, et suivant
le laulx que Messieurs de la Court y ont cy devant
mis '", à la requestedu Prévost de Paris ou son Lieu-
tenant civil, actendu les grandz fraiz, pertes et in-
terestz qu'il leur convient à présent faire et souffrir,
pour faire coupper, charrier et admener leur bois
en cesledicte Ville, proceddens tant à l'occasion des
guerres, malice et exactions des gentilshommes ,
leurs meusnyers et autres, par les moulins et des-
troictz desquelz il leur convient passer, cherté de
vivres, gens, ouvriers, chevaulx et basteaux,à plain
contenuz et declairez en deux requcsics par eulx
pour cest effect présentées à ladicte assemblée,
requérant que eussions à en faire essay, avant que
d'en arrester le taulx et pris.
Ausquelzmarchans, iceulx amplement ouïz, a esté
ordonné de adviser ensemblemeut à quel pris ilz pour-
ront admener, vendre et debitter led. bois en ceste-
dicte Ville, etàquelz pris ilz se vouldroient obliger en
fournir lad. Ville, et de ce rendre promptement res-
ponce, ce qu'ilzont promis faire. Et surce se sont retirez.
Depuis, cstans rentrez audict Bureau, ont dict
qu'ilz ne peuvent bailler la voye de bois non flotté
DE LA VILLE DE PARIS.
105
à moindre pris que quatre livres dix solz tournois,
et quatre livres tournois la voye de bois flotté, ac-
tendu les grans mises et despences qu'il leur convient
faire pour l'achapt, voiclure et délivrance dudict
bois, et considérations susdictes. Et quant à la me-
nue denrée, assavoir costeretz, fagotz et bourrées, a
esté dict que le plus expédient est ne mectre aucun
taulx sur lad. marchandise, ains la laisser venir et
vendre en toute liberté, et ce faisant, que chascun
s'esforcera d'en admener en lad. Ville.
Sur quoy, la matière mise en délibération , ladicte
compaignye est d'advis, soubz le bon plaisir de la-
dicte Court, actendu ce que dessus, que l'on doibt
par provision et sans tirer à conséquence à l'advenir,
permectre ausd. marchans vendre et debitter leur
bois jusques au jour de Pasques prochain, assçavoir
le bois non flotté quatre livres cinq solz tournois la
voye, et le flotté soixante diz solz tournois aussy la
voye.
Et quant à la menue denrée, comme costeretz,
fagotz et bourrées, la laisser vendre et distribuer
ausd. marchans en liberté, à la charge toutesfois
que lad. menue denrée sera de la moison et eschan-
tillon porté et contenu par les ordonnances de lad.
Ville, et icelle mise au rabaiz, suivant icellc, et
neanmoings que les ordonnances cy devant faictes
sur lad. moison , grosseur et longueur du bois, seront
publiées de rechef, avecq deffence de ne faire coste-
retz de quartier, mais de garder par lesd. marchans
lesdictes ordonnances de poinct en poinct, sans y
contrevenir ny vendre leur bois à plus liault pris
que ceulxcy dessus declairez, sur peine de confisca-
tion dudict bois et pugnilion corporelle, s'il y eschet.
CXG. PoLR FAIRE FAIRE GARDE À L ARSENAL [aU TeMPLE ET X LA ToURNELLe].
ih mai 1869. (Fol. 1&9 r*.)
rtDe par le$ Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tII est ordonné que les cappitainesdes archers et
harquebuziers de lad. Ville commenceront, demain
au soir, à faire faire les gardes acoustumées en l'Ar-
senac, et leur sera la presente ordonnance signilBée,
aflin qu'ilz n'en pretendent cause d'ignorence, et y
obéissent promptement, sur peine de s'en prendre à
eulx.
ffFaict au Bureau de lad. Ville, le xiiii°" jour de
ce present mois de May v' lxix. »
(T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
sCappitaine Ragueneau'*', ne faillez demain au
soir de aller au Temple, avecq quelques ungs de
vostre compaignie, pour y garder les pouldres qui
y sont, ainsi que vous avez acoustumé de faire
(■> Voir i ce sujet au 5 mars 1569 (n* CLXI ci-deMUs), un mandement de la Ville louchant la taxe du bois, et la note 3 de la
page 88.
"' na(][uoncau élait capitaine de la compagnie d'archer» de la ville de Paris. Le mois préctkleni, il avait encouru une amende
pour manquement à «on scnicc : iDe par le» Prévost de* Maixhans cl Eschevins de la ville de Paris. Soit faici commandement au
106
REGISTRES DU RUREAU
cy devant , sur peine de nous en prendre à vous.
ttFaictau Bureau de lad. Ville, led. xim'May oud.
an.»
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
itH est enjoinct au cappitaine Grignon, ou son
lieutenant, de faire bonne et seure garde aux poul-
dres estans à la Tournelle, ad ce qu'il n'en advienne
aucun inconvénient, sur peine de s'en prendre à luy.
«Faict aud. Bureau, led. jour et an.-n
[.569]
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Pari».
tf Monsieur le Chevallier du guet, nous prions et
neantinoings enjoignons, suivant la volunté du Roy
et pour son service, que vous recommenciez dès
demain à faire la garde la nuict des pouldres qui
sont tant au Temple, Arsenac que aillieurs en ceste-
dicte Ville, selon et ainsy que vous faisiez cy de-
vant. Et n'y faictes faulte.
irFaict au Bureau de lad. Ville, led. xmi°" May
oud. an.»!
CXCI. — Pour faire recherche: des armes aux maisons suspectes.
ih mai iSGg. (Foi. 169 v'.)
t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tril est ordonné et très expressément enjoinct à
tous Collonnelz , cappi laines, lieu tenans et enseignes ,
de faire lundy prochain, heure de sept heures du
matin, les recherches des armes qui sont es maisons
suspectes, et faire bon procès verbal des personnes
qui seront èsd. maisons, selon les edictz du Roy et
reglementz de la court de Parlement.»)
cFaict au Bureau de lad. Ville, led. jour.»;
CXGIl. — Pour réparation de granges.
i4 mai iSGg. (Fol. 160 v°.)
tt Messieurs , pour responce ad ce qu'il vous a pieu
m'escripre touchant les réparations des granches que
je vous ay louées ^^\ il me semble qu'il n'estoit besoiug
pour si peu de chose envoyer jusques en ce lieu,
parceque toutes les réparations que y trouverrez estre
nécessaires, vous les pouvez faire faire, lesquelles je
vous deduiray sur le loyer qui en proviendra; et
de ce qu'ilz cousteront et de plus grand chose, je
n'en veulx autres juges que vous. Si je puis faire
GXGIII.
quelque chose daventaige, je vous prie ne me voulloir
espargner, parceque je suis du tout à voslre com-
mandement en cest endroict. Je vous présente mes
recommandations à voz bonnes grâces, etpi-ieDieu,
Messieurs, vous donner en santé longue et heureuse
vye.
irDe la Muette de Fresnes, ce xiiii* May v' lxix.
t Vostre enthierement bon amy à vous obeyr.
T CHARLES !2).„
Aux archers, arquebuziers et arbalestriebs de se tenir prestz.
1 '1 et i6 mai iSGg. (Fol. iSg v°.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
«Il est ordonné et très expressément enjoinct aux
cappitaines des archers, harquebuziers et arbales-
triers,de tenir leurs trois conipaignies de lad. Ville
prestes et en bonne couche, pour faire service au Roy
et à ladite Ville, à toutes heures qui leur sera com-
mandé, mesmes de advertir ceulx de leur compai-
gnye qui nous ont faict naguieres serment au Parc
du Temple, de avoir et entretenir chevaulx pour le
cappitaine Raguencau de comparoir, à lieure présente, au Bureau île lad. Ville, pour se voir condempner en l'amende pour n'avoir
par luy, suivant le commandement à luy faict, envoyé des archers de son nombre en l'Hostel de lad. Ville, pour aller exécuter les
commandemens et arrcsti du Roy. Faict au Bureau de lad. Ville, le m* jour d'Apvril m. v" lxii.» Signé : tr Bachelier.-) Signification lui
fut faite à l'instant de cet ordre par Nicolas Isambert, sergent de l'Hôlel de Ville. (Original annexé à un mandat de payement de
gages en date du i3 août i56g, Archives nat., H 3o65'.)
(') 11 s'agit sans doute des granges ou écuries des Tournelles, louées par le Roi à la Ville, et dans lesquelles avaient été in-
stallés des ateliers pour la fabrication de la poudre à canon, suivant le mandement des Prévôt des Marchands et Echevins du
17 janvier iBfig (ci-dessus n° CLIV, p. 84). Mais on remarquera qu'il n'a pas été question précédemment de l'envoi de députés
pour cette affaire.
!'' Cette lettre a été enregistrée après le mandement du 2 1 mai i56g (n° CXCV), sans doute à la date de sa réception. Cependant,
faute d'indication précise, il nous a semblé préférable de la classer à sa date d'envoi.
[,569] DE LA VILLE
senice de lad. Ville, et les tenir tous preslz; et ce
sur peine d'en respondre en leurs noms privez, en
cas de deffault ou négligence.
rFaict aud. Bureau de lad. Ville, led. xiiii' jour
dud. mois de May oud. an.i
Pareilz mandemens ont estd envoyez aux cappi-
taines des trois nombres de ladicte Ville.
r De par les Prévost des Marchans et Etchevim
de la ville de Paris.
irll est enjoinct au cappitaine des harquebuziers,
DE PARIS. 107
archers et arbalestriers de lad. Ville, d'eux tenir preslz
avecq leurs armes , gens et chevaulx , pour faire service
au Roy et à lad. Ville, lorsqu'ilz en seront requis,
suivant la promesse et serment qu'ilz ont cy devant
faict, et que à ce ilz n'y facent faulle, sur peine de
s'en prendre à eulx, en leurs noms privez.
R Faict au Bureau de lad. Ville, le ivi' jour de May
y' LXix.»
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux trois cap-
pi taines des nombres de lad. Ville.
CXCIV. POLR FAIRE RECHERCHE DES CHEVAUX.
16 mai 1569. (Fol. 160 r'.)
rVous, cappitaine coUonnel du quartier de m"
Hervé Bergeon^, commis Quarlenier de lad. Ville,
signifiiez présentement à tous les cappitaines de
vostre quartier qu'ilz ayent à faire recherche bien
exacte de tous les chevaulx estans en leurs dixaines,
chascun pour son regard , et pareillement des gens de
pied harquebuziers, et ayent à enjoindre aux bour-
geois , auxquelz ilz appartiendront de les tenir preslz
pour aller au devant du Roy, et partir demain
matin.
f Faict au Bureau de lad. Ville, led. jour et an que
dessus. Ti
Semblables mandemens ont esté envoyez aux seize
Collonnelz de lad. Ville.
CXCV. — [Convocation des colonels kt capitaines de la Ville, pour aller saluer le Roi.]
*i mai i56g. (Fol. 160 r".)
fCollonnelz et cappitaines de la ville de Paris, ne
faillez à commander par vos Quarteniers et dixiniers
que voz gens de cheval et de pied soient preslz et le
mieux armez que faire ce pourra , pour eulx se rendre
au lieu 00 sera ordonné par les Collonnelz esleuz
pour conduire tant lad. quevaller^e que infanterye,
pour aller faire la révérence au Roy"^', et pour cest
elTect, ne faillez à faire ce qui sera ordonné par lesd.
Collonnelz ; car ainsy a esté advisé. Et apportez dedans
demain ausd. Collonnelz de quevallerye et infanterye
le nombre des hommes , des gens de cheval et de pied ,
affin que lesd. Collonnelz puissent faire leur estât
certain, et que toutes choses se conduisent sans
confuzion.
(rFaict au Bureau de lad. Ville, le xxi* May
V' LXIX.I
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux seize Col-
lonnelz de cestedicte Ville.
'" Henrë Bergeon avait ^lé commis Quartonier à la place de Nicolas Langlois, destitué pour caase de religion. (Voir ci-dessus
p. lib, noie 9.) Il était notaire au CMlelet de Paris et avait pourcollègue et associé son fils, Noël Bergeon. Un arrêt de la Cour du
mois de mai i55o interdisait cette association entre parents i un degré aussi rapproché. Cependant le père et le fils obtinrent des
lettres du Roi, datées de Paris, le 1 1 décembre 1 568 , leur permettant de continuer ensemble l'exercice de leur charge, et le Parle-
ment, revenant sur sa décision antérieure et se fondant sur de nombreux précédents, consentit à l'enregistrement de ces lettres, le
5 janvier suivant. (Architet nal., Parlement, registre du Coiueil, X" i6a5, fol. i3a v°.)
") Charles IX était de retour de son cipédition sur les frontières de Champagne et de Lorraine, depuis le commencement du mois.
li.
108
REGISTRES DU BUREAU
[,569]
GXGVI. — [Tableau des aides pour l'année courante'''.]
(Fol. 160 v'.)
AïDES ANNÉE M. y' LXIX :
Chaallons, xxix" un' lu livres vu solz i denier
tournois.
Amyens, xxix" v" lxiiii livres i sol un deniers.
Rouen, xxu" lviii livres xv solz tournois.
Caen, xxiii" un" l livres m solz xi deniers.
Bourges, aydes, vi' ix" vi livres trois solz 1 denier
obole.
Greniers, xxni* ni" xLnn livres xn solz x deniers.
Tours, aydes, xxx" cxxxii livres i sol nn deniers
tournois.
Equivallent, nu' vni" lv livres n deniers tournois-
Greniers , xx' II' Lxxui livres u solz xi deniers.
Somme des susdictes parties : vu" nn" v" xxvn li-
vres vni solz IX deniers tournois'^'.
CXGVII. — Constitution de 100,000 livres tournois de rente.
3o mai 1669. (Fol. 161 r".)
ttDE PAR LE Roy.
«Très chers et bien amez, ayant advisé de l'assi-
gnation que nous entendons vous donner pour la
constitution des cent mil livres tournois de rente,
dont nous desirons estre secouruz de vous, nous
envoyons présentement devers vous nostre amé et
féal Conseiller et Controlleur gênerai de noz finances,
m° Guillaume de Mariliac'^', présent porteur, pour
vous faire entendre la resoUulion que nous en avons
prinse, en quoy nous vous prions et ordonnons le
croire et adjouster foy ad ce qu'il vous dira là dessus
de nostre part, ainsy que à nous mesmes. Et comme
vous vous estes tousjours monslrez promptz et affec-
tionnez à nous secourir, lorsque vous avez congneu
qu'il y est allé du bien de noz affaires et service,
ainsy et en vous asseurant que l'occasion s'en pré-
sente, nous vous prions de rechef nous voulloir sa-
tisfaire en cest endroict.
«Donné à Sainct Maur, le xxx"" jour de May
1569.1
Ainsy signé : « CHARLES".
Et au dessoubz : «de Neufvillbd.
MOIS DE JUING 1569.
GXCVIII. — [Convocation d'une assemblée pour le lendemain.]
1" juin lôôg. (Fol. 161 r°.)
(t Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain , à une actendant deux heures de rellevée ,
en l'Hoslel de cesle Ville , pour entendre la volunté
du Roy. Vous priant n'y voulloir faillir.
ttFaict au Bureau, le premier jour de Juing
M. V° LXlX.n
Pareiiz mandemens ont esté envolez à messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville '*'.
'') On a vu, à la fin de l'année précédente, que le Roi avait proposé à la Ville de lui engager les fermes de l'imposition de cinq
sons par muid pour l'entrée du vin dans les généralités de Lyon, Tours, Champagne, Picardie, Rouen, Caen, Bourges et Bourgogne
(ci-dessus n°' CVII et CVIII, à la date des i4 et i5 octobre j568). Le tableau qui figure en cet endroit du Registre, sans aucune
indication de date ni d'emploi, se rapporte vraisemblablement a cette opération financière et aux autres aliénations de revenus dans ces
généralités. Voir aussi le n° CLVII , oîi il est question de la ferme de cette imposition pour la généralité de Touraine particulièrement.
(') Nous ferons remarquer que, si les chiffres indiqués dans cet état étaient exacts, le total serait non pas 1/14,537 l'^^re" 8 sous
g deniers tournois, mais 190,086 livres 8 sous.
'" Guillaume de Marillac, seigneur de Ferrières, Général des monnaies en i553, Maître des comptes en t555, nommé, au commen-
cement de cette année )569, Intendant et Contrôleur général des finances, mourut en 1578. De son premier mariage avec Marie
AUigret, fille d'Olivier, seigneur de Charentonneau, Avocat général au Parlement, il laissa, entre autres enfants, Michel de Marillac,
le c^èbre Garde des sceaux do Louis XIII, et Louis de Marillac, comte de Beaumont, maréchal de France.
'" Le recto du folio 161 se termine par quelques lignes de blanc.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
109
CXCIX. A CAUSE DO RECOUVREMENT DES 1,2 00,000 LIVRES TOURNOIS DEMANDEES PAR LE RoY.
•1 juin 1069. (Fol. 161 V*.)
Du jeudy, deuxiesme jour de Juing m. v' lxix.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
lad. Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des
Marchands, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
pour adviser sur le recouvrement de la somme
de douze cens mil livres tournois, demandée par
le Roy à icclle Ville à constitution de rente, sont
comparuz :
Messieurs Sangiiyn, Kerver, Eschevins;
De Villabry, Larcher, Lelievre, Palluau, Marcel,
Aubry, de Chomedey, de Cressé, Lesueur, Huault,
de Bragelongne [Conseillers de lad. Ville].
Et aprèsavoir ouy en ladicte assemblée la créance"'
de m* Guillaume de Marillac, Conseiller du Rov et
Controlleur gênerai de ses finances, et la matière
mise en délibération;
A esté conclud et délibéré, actendu lesgrandz et
urgens alTaircs du Roy, que ouverture sera faicte du
Bureau de lad. Ville, pour le recouvrement de lad.
somme de xii' m livres tournois demandée par le Roy
pour c" livres de rente, à la charge toulesfois que
ce soit de gié à gré et sans aucune contraincte '"•^', et
que les generaulx et recepveurs generaulx enverront
certilTicationsudizante soubz leurs seings à lad. Ville,
avant que de contracter, pour veriflîer comme lesd.
aydes et assignations contenues en Testât présenté
par ied. sieur de Marillac n'ont esté et ne sont
aucunement chargées, affectées ny obligées à lad.
Ville, ne à autres, et que Ied. seigneur Roy a baillé
à icclle Ville jusques à la somme de vi'" m livres
tournois de rente, pour la seuretté desd. c" livres
tournois de rente; à la garantie desquelz nean-
moings, et en cas de diminution, les receples gene-
ralles, tant de la ville de Paris que des autres villes
plus prochaines, seront subsidiairement obligées et
affectées, comme generallement toutes les aydes et
tailles de Sa Majesté, laquelle encores sera suppliée
de voulloir préférer, à l'ouverture du présent party,
les bourgeois d'icelle pour les dettes qui leur peuvent
estre deues (".
''I Le texte du Registre porte «itmIioiid.
<1 Pour arrif cr plus rapidement k un rémillat , Ciiarios IX renouvela les facilités données aux bourgeois de Paris pour rempnuit du
mois de septembre précédent (voir ci-dessus n'CWXVI, p. 7'< . et note t, p. 75), c'est-à-dire que, par lettres patentes données à Paris,
le lendemain 3 juin , il ordonna aux Prévùt des Marchands et Écbevins que , <ren fournissant promptemcnt par ceulx qui ont contribué à
l'octroy des 3oo,ooq livres tournois  nous accordées ou mois de Septembre dernier, deux fois aultant que ce â quoy se montera ce qu'ilx
auront payé de leurs taxes dud. octroy, il leur soyt par vous constitué rente au denier douze dosd. deniers, sur l'assignation desd. cent
mil livres tournois de rente, et ce toutesfois jusqoes â la somme de trente mil livres tournois seullement, et non pour plus grande
somme. Lesquelles constitutions de rente aiosy par vous faictcs nous avons vallidées et auctoriiées, vallidons et auctorizons par ces
preieoles, combien que la tierce partie soit faicte pour don et pir forme d'octroy. De ce faire vous donnons plain pouvoir et auclorilé;
mandons i ooz amez et feaulx les gens tenans nostre Cliambre des Comptes que du contenu cy dessus ilz facent joyr et user tous ceulx
qu'il ap|>artiendra n. L'n arrêt du Conseil du li juin, y annexé, et portant exactement la même décision, débute ainsi : «Le Roy estant
en son Conseil, ji SainctMaur des Fosset, voullant accélérer en toutes sortes possibles le recouvrement de la constitution de c' livres
de rente, qne S. M. a advisé de vendre à l'Hostel de Ville de Paris, a ordonné et ordonne aux Prévost des Marchans et Esche-
vins, etc.» {Original, Archivai nat., K 9^9, n* 3i.)
I>es souscriptions n'arrivaient pes cependant aussi abondantes qu'on l'avait espéré, cl, pour compléter les i,soo,ooo livres, le Conseil
des Gnances dut recourir, quelques mois plus tard , i un nouvel expédient. Par lettres patentes données i Saint-Germain-des-PrésJès-
Paris, en août iSGg, Charles IX déclara que les deniers fournis tant au feu roi Henri II par les Conseillers créés au Parlement l'an
1 554 , qu'au nouveau Roi par les Maîtres des Requêtes, Présidents des Enquêtes et Requêtes du Palais et par les Conseillers au Parlement
de la nouvelle création faite en 1367, deniers versés pour payer leurs provisions, seraient assimilés i un prêt fait au Roi, à condition de
verser de nouveau et comptant entre les mains du Receveur de la Ville une somme égale i celle qu'ils avaient payée une première
fois pour être pourvus. 11 s'engageait en conséquence i faire constituer par la Ville de Paris à ceux qui feraient ce second versement
une rente au denier douze pour la somme totale, sur les 100,000 livres vendues, au mois de juin précédent, aux Prévôt des Mar-
chands et Kchevins sur les deniers revenans bons des aides, impositions, équivalents et greniers à sel déclarés dans les lettres de vente.
Cette dédaration fut enregiairée au Parlement, le 1 1 août 1569, et i la Chambre des Comptes, le la. (Orignal $ceUé, Archivée nat.,
K 959, n* 35).
"' «Les boui^geois de la Ville doibrent estre préférés aux debtes.;) {Noie m marge du Regietre.)
110
REGISTRES DU RUREAU
[i569]
ce. — [Convocation pour l'élechon d'un colonel.]
3 juin jBôg. (Fol. 1621°.)
trVous, Quarlenier de lad. Ville, assemblez tous
les cappitaines de voslre quartier, pour procedder
à nouvelle esleclion ou continuation en l'eslat de
CoUonnel, ainsy qu'il sera par eulx advisé, et ce
pour le temps de trois mois.
trFaict au Rureau de lad. Ville, le troisiesme jour
de Juing v° Lxix.n
Pareilz mandemens ont este envolez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
CCI. — [Convocations pour l'élection d'un capitaine et d'un lieutenant.]
7 juin 1569. (Fol. 163 r°.)
fFaict le vu* jour dud. mois oud. an.n
nSire Guillaume Guerrier, Quartenier de lad.
Ville, assemblez les bourgeois de la dixaine de
Jehan de Compans, pour procedder à nouvelle eslec-
lion d'un cappitaine au lieu de Jehan Desprez, qui
est demourant hors du quartier.
Autre mandement délivré à Philbert Rourlon,
Quartenier, pour procedder à nouvelle eslection d'un
lieutenant soubz la dixaine de Jehan Vilart.
CCII. — [Règlement de police et convocation polr la procession dc Saint-Sacrement.]
8 juin 1669. (Foi. 162 i°.)
de la feste du Sainct Sacrement et des octaves,
ftSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous envolons certain arrest de la court de
Parlement, louchant la solempnité de la procession
du Sainct Sacrement de l'autel, du jour de demain,
lequel vous ferez exécuter de poinct en poinct, selon
sa l'orme et teneur. Et oultre avertissez les cappitaines
de vostredict quartier qu'ilz ayent à faire corps de
garde par lad. Ville, ainsy qu'ilz ont faict par le passé
en pareil cas. Si n'y faictes faulte.
trFaict le vin' jour de Juing v"^ Lxix.n
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville, avecq l'arrest cy après
transcript :
Extraict des Registres de Parlement ^^'1 .
(rLa Court, ouy le Procureur General du Roy en
ses remonstrances, a ordonné que, pour l'honneur de
Dieu, service du Roy, repoz et tranquillité des habi-
lantz de ceste ville de Paris, que le Commissaire de
cbascun quartier avec le Quartinier d'icelluy, cin-
quantinier et dixinier, et l'un des marguilliers des
parroisses de ceste Ville et faulxbourgs, se trans-
porteront particulièrement es maisons de chascune
parroisse,pour advertir les demeurantz es dictes mai-
sons de faire ce qu'il est accoustumé de faire es jours
affin d'entendre s'ilz sont pas en ceste volunté de
faire et continuer ce qui est de bonne coustume de
faire, et ce que de tout temps a esté faict, mesmes
de tendre devant leurs maisons, selion ce qu'on
peult en avoir le moyen, aysance et commodité, et
de mectre et rédiger par escript la responce qui
aura esté faicte, sans entrer en aulcune contention
ne dispute, soit avec ceulx qui voluntairement se
accorderont de faire ce qui est de coustume, soit
pour le regard de ceulx qui en pourroient faire diflS-
culté pour cause de remors de conscience ou aultre
occasion.
«Et quant à ceulx qui feront responce ne vouUoir
ou pouvoir tendre devant leurs maisons, et faire ce
qui est de coustume, le marguillier qui sera présent
prendra la responce par escript, aflin de faire tendre,
aux despcns de l'œuvre de l'église, au devant des
maisons de ceulx qui se trouveront reffuzans'"^',
pour obvier au scandalle et tumulte qui s'en pour-
roient ensuyvir, tant pour le regard du jour que des
octaves, pour, led. jour et lesd. octaves passées, estre
ordonné ce que sera à faire par raison.
(fEt enjoinct la Court, tant au Prévost de Paris et
ses Lieutenans et officiers du Cfaastelet,que au Pre-
C En cet endroit le Registre porte pour rubrique ces mois : Pollice partagée entre le Chasielet et la YUle. Nous l'avons supprimée
parce que, dans leur généralité, ces termes ne sont pas exacts.
''' La même recommandation avait été faite déjà Tannée précédente (ci-dessus p. 4o, note j).
[i569] DE LA VILLE
vost des Marchans et Eschevins de ceste ville de
Paris, chascun en tant que à luy apartiendra, de
faire garder estroictement ceste ordonnance, et icelle
exécuter, y commençans dès le jour de demain, et
de disposer ceulx qui sont de leur famille et offi-
ciers, tant du Roy que lad. Ville, par les quartiers
et endroiclz d'icelle, soit le jour de la feste, soit le
jour des octaves, en telle manière qu'il n'en advienne
aucun inconvénient et scandalle, sur tout ce quilz
désirent faire service agréable au Roy, pour le
bien, repoz et tranquillité' des habilantz de ceste
Ville, sauf après à faire taxer par ledict Prévost de
Paris, ou son Lieutenant, ausd. marguilliers, pour les
fraiz qu'ilz ont cy devant faiclz et feront, à l'encontre
des relTuzans, qui seront exécutez, nonobstant oppo-
sitions ou appellations (]uelzconques, et sans préju-
dice d'icelles.
DE PARIS.
111
trFaict en Parlement, le quatriesme jour de Juing
V' soixante neuf f'.n
Ainsy signé: «Du Tillet».
ffCappitaine des cent harquebuziers de lad. Ville,
ordonnez à ceulx de vostre nombre de assister demain,
garniz de leurs hocquetons de livrée et hallebardes,
chascun en sa parroisse, à la procession du Sainct
Sacrement qui se y fera led. jour, pour donner ordre
qu'il n'y soit faict aucun tumulte ou scandalle, sans
ad ce faire faulte.
ir Faict au Bureau, le viii* jour de Juing v* lxix.h
Semblables mandemens ont este envolez aux
autres cappitaines des archers et arbalestriers de
lad. Ville.
CGIII. G0NCERNA!«T LE S' DE LaBRUYERE, GARDE HAGAZIN DE L ARTILLERIE.
1 4 juin 1569. (Fol. i63 r*.)
Ce jour d'huy, xiiii* jour de Juing \' lxix , le Pro-
cureur du Roy et de la Ville a declairé au GrelTe de
la Ville qu'il empeschoil et empesche que aucune
taxe soit faictc à Jehan de I^bruierc '-', pour raison
de la confection des pouldrcs à canon qui ont este et
seronlcy après faictes pour icelle Ville , pour les causes
qu'il entend desduire. Et oi!i aucune ordonnance en
auroict esté arreslée, il en appelle, empeschant aussy
que aucun payement en soit faict audict de Labruiere
par m* François de Vigny, Recepveur de lad. Ville,
jusques ad ce que, luy oy et autres qu'il appartiendra,
il en soit ordonné.
CCIV. — [Convocation pour l'élection d'un colonel.]
tSjuin 1669. (Fol. i63«*.)
Collonnel en icelle, suivant la volunté du Roy, et
plusieurs lettres expresses de Sa Majesté. Si n'y faictes
faulte.
(t Faict au Rureau, le xxui' Juing y' lxix.»
" Sire Guillaume Parfaict, Quartenier de lad. Ville,
appeliez les cappitaines de vostre quartier, et avccq
culx proceddez à l'eslection d'un Collonnel de vostre-
dict quartier, au lieu de m* .... ''' Du Perier '*',
CCV. — Pour les obsèques du comte de Brissac.
4-17 juin 1569 C). (Fol. i63 y*.)
rons, estant arrivé en nostre bonne ville de Paris le
corps de feu nostre cousin le conte de Brissac'''',
-De par le Roy.
rTriis chers et bien amez, pour ce que nous desi
'■' Cet arrêt est transcrit sur le registre du Cnn«eil du Parlement {Archivet nul., X" i6a6, fol. aa5 v"); les deux textes ont ëlé
soigneusement compara et collationnés. Félibien l'a public en partie seulement, dans son i/Mloir«(ie laVmedeParU,i.\S (Prtuven,
t II), p. 8*9.
'•) Sur ce personnage, voir ci-dessos n" CLIV, CLX et CLXXX et la note A de la page 99.
''' Le prénom est eu blanc
!" T Ledict Du Perier a esté remis et réintégré aud. estât de Colonnel et cappitaine par lettres du Roy du 11' Aoust ensuivant,
enregistré cy après. n (A'ote marginal» du Regiitre.)
(•' Nous avons laissé réunis, tels qu'ils sont au Registre, la lettre du Roi et les mandements de convocation pour la cérémonie
des obsèques, malgré les diiïéronccs de dates.
<•' Timoléon de Cessé, comte de Brissac, fils ajné de Charles de Cossé, maréchal de France, et de Charlotte d'Esquctot. Il était
112
pour estre enterré en la chappelle d'Orléans aux
Celeslins dud. lieu ''', que tout l'honneur, suyvant ses
mérites et actes genereulx par luy faictz à nostre ser-
vice, y ayant esté tué à nostre grand regret, luy soit
faict et rendu. A ceste cause, nous vous pryons et
neantmoins enjoignons, sur tant que desirez nous
l'aire service très aggreable, que vous ayez à l'honorer
de tout ce que congnoissez que tel personnaige, estant
yssu de sy noble lieu , le mérite, tant en sa sépulture ,
convoY, enterement que funérailles, et que rien de
voslre part n'y soit espargné; ce que les sieurs
d'Evreux'^' el de Marivault'''' vous feront plus parti-
cullierement entendre de nostre part. Car tel est nostre
plaisir.
(t Donné à Sainct Maur des Fossez,lequatreiesme
jour de Juing v° lxix.u
Ainsy signé: rt CHARLES «.
Et au dessoubz : kde NEurviLLEn.
Pour satisfaire ausquelles lettres, ont esté expé-
diez plusieurs mandemens aux Quarleniers, cap-
pitaines, archers, arbalestiers et harquebouziers de
lad. Ville, dont la teneur ensuyt :
ir De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ffSire Nicolas Paulmyer, Quartcnier de lad. Ville,
appeliez les cappilaines de vostredict quartier, et
REGISTRES DU RUREAU [1869]
avecq eulx proceddez à l'élection de deux d'entre
eulx, l'un pour estre cappitaine et l'autre enseigne;
ausquelz esleuz dictes et enjoignez d'eulx trouver,
avecq cinquante harquebuziers morionnez, lundy
prochain, sept heures du matin, devant l'Hostel de
Ville, pour assister à la pompe funèbre de feu mons'
le conte de Rrissac, suyvant la volonté du Roy, sans à
ce faire faulte, et nous envoyez les noms desd. esleuz.
(tFaicl au Rureau, le xxi" jour de Juing v' lxiï.b
r. De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
f Cappitaine des archers de lad. Ville, trouvez
vous lundy prochain, six heures du matin, avecq tous
ceulx de vostre nombre, devant l'Hostel de lad. Ville,
garniz de leurs sayesde livrées et hallebardes, pour
nous acompaigner à la pompe funèbre de feu mons'
le conte [de] Rrissac. Si n'y faictes faulte.
tr Faict le xxv° Juing v'' Lxix'^'.n
ft Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver lundy prochain, sept heures du matin, en
l'Hostel de ceste Ville, pour nous acompaigner à la
pompe funèbre de feu mons' le conte de Rrissac,
suyvant la volonté du Roy. Vous priant n'y vouUoir
faillir.
tt Faict le xxv' jour de Juing v° lxix.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris, tous vostres.T»
Colonel des bandes de Piémont (le P. Daniel, Milice française , l. I, p. 276), d'autres auteurs disent Colonel de l'infanlerie fran-
çaise, premier Panetier du Roi, grand Fauconnier de France depuis la mort de son père ( décembre i563), capitaine et gouverneur
de la ville et du château d'Angers. Le comte de Cessé s'était particulièrement distingué dans celte campagne, à la rencontre de
Messignac et au combat de Jarnac; il fut tue d'un coup d'arquebuse au siège de Alussidan, en reconnaissant la brèche, au mois de
mai. Il n'était âgé que de vingt-six ans.
''' Sur la chapelle d'Orléans aux Célestins de Paris, voir Sauvai, Hittoire et antiquité» de la ville de Paris, t. I, p. 46o, 46i.
'-' Gabriel Le Veneur de Tillièrcs, évoque d'Iîvreux de i53a au 16 mai iSyS, Chancelier de l'ordre de Saint-Michel.
W Jean de l'Isle, seigneur de Marivaux, Ivry-le-Teraple , etc., Mailre d'hôtel du Roi, chevalier de l'Ordre, capitaine de Beauvais.
bailli de Mantes et de Meulan, né le 8 juin i5oo, mort à Marivaux, le aa mars 1572. (Voir le P. Anselme, Histoire généal. , etc.,
t. VIII, p. 792.)
'•) Les capitaines des arbalétriers et des arquebusiers reçurent un mandement identique. L'original de celui qui fut adressé au
capitaine des arquebusiers, Jean Lepuuple, nous a été conservé; il est annexé à un état des gages dus par la Ville pour les services
faits par cet officier et sa compagnie, suivant les ordres du Prévôt des Marchands et desÉchevins, depuis le 16 août i568 jusqu'au
3 juillet 1669. D'autres mandements qui ne figurent pas dans notre Registre y sont joints, avec le mandat de payement adressé à
François de Vigny, Receveur du domaine de la Ville, d'une somme de 5o livres tournois taxée au capitaine des arquebusiers pour ces
onze mois. Nous citerons un seul de ces mandements, qui, par sa nature et sa date, devrait èlre inséré vers cet endroit du présent
Registre :
irDe par les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris.
tt Cappitaine des harquebouziers de ladicte Ville, nous vous mandons que vous ayez à vous trouver présentement avec toute voslre
compagnye, avec leurs armes et hoctons, devant l'Hostel de ladicte Ville, pour faire ce qui vous sera par nous commandé et pour
donner confort et ayde à la justice qui doibt ce jour d'huy estre faicte, affin qu'il n'en advienne aucune sédition. Si n'y faictes faulte.
Faict au Bureau de ladicte Ville, le dernier jour de Juing ii.v' liixh. Signé: aHervyr). (Archives nat., Acquits du domaine, H ao65'.)
Il s'agissait très probablement du supplice de Nicolas Croquet et de Philippe et Richard Gastincs, trois notables marchands de
Paris, qui furent pendus par arrêt de la Cour pour avoir fait la Cène dans leur maison, rue Saint-Denis, malgré les édits. (Voirie
Journal de Pierre -Brulart, p. ao5.)
[i569]
DE LA VILLE DE PARIS.
113
K De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«Sire Nicolas Paulmyer, Quartenierde lad. Ville,
nous vous mandons que, ouitre le nombre de per-
sonnes que vous avons demandez pour assister à la
pompe funèbre de feu mons' le conte de Brissac,
TOUS nous envoyez encores, lundy prochain six heures
du matin, deux hommes de vostre quartier, habillez
de noir, pour porter les enseignes dud. feu seigneur
conte. Et ouitre envoyez aud. jour, lieu et heure, ung
des enseignes de vostre quartier, habille de noir,
garny de l'enseigne de sa dixaine, pour Teffect dessus-
dict. Si n'y faictes faulte.n
[Obore dd convoi.]
Suyvant lesd. niandemens dessusdictz. Messieurs
les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers,
Quarteniers, cappitaines, enseignes, archers, arbales-
triers et hanjuebuziers de lad. Ville sont partit, le
vingt septiesme desd. moys et an, environ l'heure de
neuf heures du matin, de l'Hostel de lad. Ville, et
allez en l'église du Sainct Esprit en Grève, où a esté
prins le corps dudict feu seigneur conte, et porté en
l'église des Celestins, ainsy qui s'ensuyt :
Premièrement, vingt archers de la Ville, marchans
devant, ayans chascun ung baston noir, pour faire
serrer le peuple par les rues ;
Dix huict cricurs, ayans escussons devant et der-
rière, de ses armoiryes;
Les EnlTans de la Trinité '", avecq la croix et deux
torches ayans escussons doubles;
Les Minimes;
Les Cordelliers;
Les Augustins;
Les Carmes;
Les Eniînns Rouges;
Les EnfTans du Sainct Esprit, tous de mesures;
Les parroiss<'s de Sainct Eustace, Sainct Paul,
Sainct Jacques de la Boucherye, Sainct Gervais et
Sainct Jehan en Grève, marchans les croix desd.
paiToisses devant, deux à deux, avecq chacun deux
torches ayans chacune doubles armoiryes, et les gens
d'eglize desd. parroisses ensemble;
Les Blancqz Manteaulx^
Les Rillettes;
Saincle Catheryne du Val des Escoliiers;
L'Hostel Dieu;
Huict cens harquebuziers morionnez de ladicte
Ville, asstivoir cinquante de chacun quartier, con-
duitz par seize cappitaines des seize quartiers
d'icelle, marchans cinq à cinq, avecq leurs tabou-
rins;
Les torches de la Ville, jusques au nombre de cin-
quante, armoiéesdes armoiryes de lad. Ville, portées
par cinquante archers d'icelle;
Quatorze t^ibourins, couvcrtz de dueil;
■ Les seize enseignes noires de la Ville, armoyées
d'un costé aux armoyries de lad. Ville, et de l'autre
de celles dud. seigneur feu, portées par cappitaines
de lad. Ville vestuz de noir;
Cent pauvres vestuz de dueil, ayans chacun une
torche ardente aux armoiryes dud. feu seigneur conte ,
conduictz par l'huissier du Rureau des Pauvres
.... (^', et deux autres portans chacun une torche à
doubles escussons ;
Les ofliciers de la maison, genlilzbommes et mais-
tres d'hostel;
Quatre labourins couvertz de noir;
IjCs trente enseignes des bandes dud. deffunct,
marchans deulx à deux, le labourin gênerai avecq
ung flfre;
L'enseigne coulonnelle seule portée;
La bourguygnotte;
La piccjue traisnée;
La rondelle;
Les trompettes de la compaignée de gens d'armes;
Le lieutenant, l'enseigne et le guydon, le lieu-
tenant marchant au millieu, l'enseigne à la dextre,
et le guydon à la sencstre;
Troys paigcs montez sur chevaulx couvertz de
velours noir, ayans le chapperon en teste avallée.
Les espérons;
Les gantelletz;
L'cscu ;
La cotle d'armes;
L'espée d'arme dedans le fourreau ;
La lance avecq la cornette;
") L'hApiUl de la Trinité était (itaë nie Saint-Denis et rue Grenela. Le passage actuel de la Trinité, allant de la rue Saint-Denis
à la me de Paleslro, occupe une partie de remplacement de cet hôpital.
"' Ce blanc est au Registre. Le Bureau des Pauvres de la ville de Paris était installé â celte époque dans la maison dite du Grand
Godet sur la place de Grève, dont il occupait une partie. Le reste était habité par le propriétaire de cette maison, maître Etienne
Souchi'l, procurpur nu Parlement, qui recevait de la Ville 80 livres tournois de loyer par an. On le paynit par quartier. Plusieurs de
ses quittances se trouvent dans la liasse des Acquiu du domaine de la Ville, de iSfîg à 157a. (Archivée nal., H !ioC5'''.)
IHPUMIIll «ITIOVALI.
lU
REGISTRES DU BUREAU
Le cheval bardé, amené par deux paiges;
Le chappitre Nostre Dame '^', avecq quatre torches
et deux cierges ayans armoiryes doubles;
Arcevesques, evesques et abbez;
Mons' Tarcevesque de Sens '^' ;
Les heraulx allentour d'icelluy;
Deux gentiiz hommes portans le manteau de
rOrdre et le collier;
Le corps porté par douze gentilz hommes, [suivy]
[1569]
de douze autres en robbe de dueil, et le chapperon
en leste;
Les quatre coings du drap, portez par quatre che-
valliers de l'Ordre;
Le grand dueil à destre;
La court de Parlement à dexlre, le Corps de la
Ville et autres Courtz, aux ordres acoustumez;
Grand nombre d'archers de lad. Ville, pour em-
pescher la presse et foulle du peuple (^'.
ce VI. — Pour mener gravois et autres immondices
SUR LE FORT ENTRE LA PORTE SaINCT AnTOIN'E ET LA PORTE DU TeMPLE,
5 juillet 1569. (Fol. 173 r°.)
tt De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
itR est enjoinct à tous tombeliers et autres me-
nans gravoirs et autres immondices sur les rampartz
et pourtour d'icelie Ville, qu'ilz ayent à les mener
sur le fort scitué entre la porte Sainct Anthoine et
la porte du Temple , ou au lieu le plus commode que
faire se pourra, pour asseoir en lad. place uiigmoullin
à vent'*', pour l'uthillité publique, suyvant la Visi-
tation faicte par nous et les Maistres des œuvres
d'icelle Ville.
tr Et est aussy enjoinct aux Commissaires des quaiz
et pourtour de lad. Ville '^', de tenir la main à l'exe-
''' Dans le registre capitulaire de Notre-Dame, la cérémonie est rapportée en quelques lignes. (Archives nat. , LL. aSg , fol. 87 v*.)
'-' Nicolas, cardinal de Pellevé, archevêque de Sens du 16 décembre iSGa au 4 octobre jSga.
W L'ordre du convoi du comte de Brissac, tel qu'il est décrit ici, a été publié par Dom Félibien, Ilittoire de la ville de Paris, t. V
(Preuves, t. III), p. 4o5. Le greffier du Parlement a consigné sur les registres de la Cour les délibérations relatives aux obsèques et
une courte relation de la cérémonie. Le 1 8 juin la participation du Parlement l'ut réglée , et quarante-neuf membres désignés nomina-
tivement pour y assister, savoir : deux des Présidents de la Cour; six conseillers clercs et six conseillers lais de la Grand'Chambre,
Jean Texier, président et six conseillers de la première des Enquêtes; Jean Vaillant, président, et six conseillers delà seconde;
Florentin Regnard et six conseillers de la troisième; François Dury, président, et six conseillers de la quatrième; Jean Le Prévôt,
président, et six conseillers de la cinquième. Ils devaient s'assembler en la Salle du Palais, en robes noires et cbaperons noirs et se
rendre, conduits par les huissiers, jusqu'en une des salles de THotel de Ville, ttpour plus commodément et à l'Iieuie so trouver à
l'église Sainct Jehan de Grevei. Le samedi 25, la Cour fut invitée officiellement par madame la Maréchale, mère du défunt, et par
le seigneur de Monlfort, chevalier de l'Ordre du Roi. La relation du greffier du Parlement pour la cérémonie du 37 juin n'ajoute rieo
à celle du Registre de la Ville. (Archives nat., X" i6a6, fol. 267 v", 39g et 3a6 v°.)
(*) Un maître charpentier, Guillaume Régnier, demeurant rue Saint-Antoine, avait fait construire tout récemment deux moulins
à vent sur le boulevard de la Porte Saint-Antoine. Son droit étant contestable, les Prévôt des Marchands et Ecbevins, par mande-
ment du 22 avril iSCg, ordonnèrent à un sergent de l'Hôtel de Ville de l'assigner à comparoir au Bureau de la Ville et de produire
tries lettres et lillres en vertu de quoyn il avait fait édifier ces deux moulins. Nicolas Isambert lui porta celte signification le 3o avril,
mais il refusa d'obéir. Deux nouvelles sommations qui lui furent faites les 3 et 4 mai restèrent également sans résultat. Alors la Ville
fit saisir ses appareils et ustensiles par le même sergent, ce qui fut exécuté le 3 juillet suivant. Pièces annexées à un mandat de paye-
ment des gages de Nicolas Isambert, daté du i3 août iBGg. (Archives nat., Acquits du domaine, H 9o65'.) La construction du
moulin à vent, dont il est ici question dans notre Registre, fut sans doute décidée en conséquence de l'interdiction de moudre faite à ce
Guillaume Régnier. Du reste les moulins des alentours de Paris avaient été ruinés pendant la seconde guerre civile et leur réédiCca-
lion était encore urgente sur plusieurs points. Le 10 mars iSCg, François Imbert, notaire au Chàlelet, demandait la reconstruction
d'un moulin lui appartenant, assis sur la chaussée Saint-Denis, entre le faubourg et la Chapelle, qui avait été brûlé parles Huguenots.
Une aulre requête, datée du 8 juillet i56o, était adressée à la Ville par Jean Marie, meunier demeurant sur le Pont-aux-Meuniers,
pour qu'il lui fût permis «de faire construire et ediffierung moulin à vent sur le fort du rempart du Temple, au dedans du fort et
fossez dud. rempart, selon et en la mesme manière qu'il en a esté puis nagaires ediffié sur le rempart de la porte du Temple. . ., aux
charges et conditions des aultres bourgeois qui en ont faict basiir sur les aultres boulevertz et rampartz, depuis que lesd. ennemys
estoient partis de Sainct Denis en France". (Archives nat., Q' logg"", fol. 18 v°, ao v°.) Ce registre contient encore d'autres ren-
seignements sur la reconstruction des mouhns parisiens à cette époque.
'*' En iSôg, les Commissaires des «cays, rivière, fossez, rempartz et pourtour» de la Ville, se nomment Jean Jacquet, Philippe
Dubois, Jean Auger, Philippe Lair, Hector Duchemin, Lucas Pommereux et François Vacher. A la date du la août iSGg, on trouve
parmi les Acquits du domaine, deux mandements adressés à François de Vigny, Receveur de la Ville, pour leur payer : i° 8 livres pa-
risis, «pour leurs peines etsallaires d'avoir faictz plusieurs exécutions et commandemens à plusieurs personnes, durant le temps d'un
[.569]
cution de la présente ordonnance, le tout sur peine
de vingt livres parisis d'amende.
DE LA VILLE DE PARIS.
115
tFaict au Bureau de lad. Ville, le cinqiesmejour
de Juillet mil v' lxix '•'.»)
CCVII. — Pour garder la porte de Bucy.
6 juillet i569. (Fol. t66 v°.)
ff De par les Prévost de* Marchans et Eschevins
de la ville de Paru.
rll est enjoinct à mons' Dumas, cappitainc de
Sainct Germain des Prez, ou son lieutenant au
quartier de Philberl Bourlon, de faire mectre à l'ou-
Tcrlure du guyc het de la porte de Bussy, par chacun
jour, six hommes alternativement, pouricelle garder,
faire ouvrir et fermer par le portier d'icelle porte ^'^\
auquel est enjoinct porter les clefz dud. guychet au
Quartenier dud. quîirlier, par chacun soir, et icelles
reprendre par chacun matin, et d'icelles en faire
ouverture le matin, à la charge qu'ilz auront esgard
à ceulx qui entreront et sortiront et de garder les
ordonnances du Roy et de la Ville, le tout pour la
[conservation '''] et deffence de lad. Ville.
(fFaict le sixiesme Juillet v' lxix.»
Maistre Claude André, advocat en Parlement,
m* Jehan Martin, procureur en la Court, Gabriel
Montaigre, procureur en icelle et fiscal, et l'un des
marguilliers aud. Sainct Germain, ont promis faire
garder lad. ordonnance de point en point, selon sa
forme et teneur.
CCVIII. — [Assignation X Oudin Petit, Nicole Langlois et Pierre Pellerw.]
7 juillet iSOg. (Fol. 167 r*.)
R De par les Prévost des Marchant et Eschevins
de la ville de Paris.
tSoit faict commandement à Oudin Petit, à
maistre Nicoilc I^ngloix et à Pierre Pellerin de
comparoir demain , huict heures du matin , au Bureau
de lad. Ville, pour respondre sur les conclusions du
Procureur du Roy et de lad. Ville, suyvant larrest
de la court de Parlement'**.
ff Faict au Bureau, le scptiesme Juillet v' lxix.d
CCIX. — Sekment de fidélité par un capitaine.
(Fol. 167 i*.)
tVous jurés Dieu le Créateur, et par la part que
vous prétendez en Paradis, que en la charge de ca-
pitaine où vous avez esté esleu, bien et loyaulment
vous servirez le Roy et la Ville; et si vous sçavez
«a esclieu au jour de la Noslre Dame de la my aoust prochaine, «uyvant leur commission, avecq aultres services qui se sont présentez,
le (out pour les affaires de lad. Villen; — 3* soixante douze sous parisis irpour leurs peines, saliaires et varcalions d'avoir exercé le
faict de leurs commissions, depuis le jour et fesles de Penlecousles dorrenieres passées jusques à présent, nui'cf el jour, en dengitr de
leur» fertonnetn. [Arehnet naU, H 9o65'.) Cette seconde somme qui leur est allouée a tout le caractère d\iu supplément de
gages, d'une grati6cation octroyée pour senrice eilraordinaire. L'un de ces Commissaires, Philippe Dubois, est qualifié aussi, dans un
acte du 96 férrier i56g, fermier des portes et chaussées des portes Saint-Denis et Sainl-Marlin pour l'année présente. (Annexe à un
mandat de payement pour Jean Popincau, sergent, du G août 1669, id., ibid.)
"I Ce mandement est transcrit sur le* Registres aprvs celui du 7 juillet (n* CCXI); nous l'avons reporté â son ordre chrono-
logique.
C) Le portier el garde des cleb de la porte de Bucy se nommait alors Etienne Morin; il occupait encore cette charge le a& mars
■ 579 el était logé avec sa mère, Catherine Boudan, dans l'une des vieilles tours de la porte, que la ville avait mise à leur disposition.
(Archiret nal., Q' logg'", fol. 5'.>.) Morin recevait cinquante sous tournois de (;ages par an, ainsi que les autres portiers de
l'enceinte fortifiée. Plusieurs quittances de ce garde et de ses collègues pour les années iSGg et 1370 se trouvent parmi les Acquit*
du ifoaMHW de la Ville. (j^rcAirrs nal., H 9o65'.) Nous donnerons ici les noms de ceux qui figurent dans celle liasse : Simon
Diival était portier de la porte Montmartre; Denis Aubcry cl Adrien Feusire, gardes des clefs de la porte Saint-Denis; Laurent
Pelarl, portier de la porte du Temple; Jean Aubery, de la porte Saint-Antoine. El sur la rive gauche : Jean Brunien, portier el
garde des clefs de la porte Saint-Jacques; Philippe Dubois et Félix Lemoyne, de la porte Saint-Michel; Girard de Bourdonné, de
la porte Saint-Germain ; el Quentin Marie, de la porte de N'esle.
''• Le mot est resté en blanc sur le Registre.
"' An cl du 5 juillet précédent, dont le texte se trouve ci-dessous, p. 1 90-1 91. Le 1 8 el le ig juillel il fui pounu, comme on le
verra, au remplacement d'Oudin Petit el de Pierre Pellerin dans leurs charges de Quarteniers.
i5.
116
REGISTRES DU BUREAU
chose qui soict conlre ne au préjudice de Sa Majesté'
et de lad. Ville, vous nous en viendrez incontinant
[advertir], et garderez et observerez les reglementz
[15C9]
et mandementz qui vous en seront pour ce baillez.
Ainsy vous le promectez et jurez, n
CCX, — Exclusion de toutes charges de judicature et de finances aux religionnaires f''.
(Fol. 1G7 i°.)
n Charles , par la grâce de Dieu Roy de France , à
tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut.
tfLe mauvais debvoir que nous avons cy devant
congneu à plusieurs de noz officiers, tant de judica-
ture que des finances, qui sont et font profession de
la nouvelle prétendue religion, s'eslants monstrez sy
aveuglez en leurs passions et peu se souvenans de
ce que ilz nous debvoient, que les uns, au lieu d'en-
tendre à bien et légitimement administrer leurs
charges, ont faict surprendre aucunes de noz villes
et icelles distraire hors de uostre obeyssance, les
autres se sont saisiz de noz deniers et d'iceulx ont
ayde, secouru et favorisé ceuk qui se sont eslevez
en armes contre nous, au grand détriment, dom-
niaige et préjudice de noz affaires, nous admonneste,
en ce temps de troubles qui nous ont esté renou-
veliez par ceulx qui font profession de lad. nouvelle
prétendue religion, s'estantz de rechef eslevez en
armes contre nous et exerceans tous actes d'hostilité
et inhumanité allencontre des catholicques, noz bons
et loyaulx subjectz, de adviser à y donner quelque
bon ordre pour la conservation de nosd. bons et
loyaulx subjeclz, qui se persuadent ne pouvoir recep-
voir aucune légitime administration de justice de
ceulx de lad. nouvelle prétendue religion, et aussy
peu que les deniers qu'ilz nous payent soient par
eulx fidellcment maniez et employez pour nostre
service. Et à ceste cause, desirans y pourveoir à con-
server et maintenir nostre estât en seureté;
trSçavoir faisons que nous, par l'advis et délibéra-
tion de la Royne nostre très honorée dame et mère,
de nostre très cher et très aymé frère le duc d'Anjou
et de Bourbonnoys , et nostre Lieutenant gênerai ,
représentant nostre personne par tous noz royaulme,
pays et subjectz, Princes de nostre sang et autres
princes, grandz et notables personnages de nostre
Conseil privé, avons declairé et déclarons, par ces
présentes, que nous ne nous voulons plus doresnavant
servir de ceulx nosd. officiers qui sont de lad. nou-
velle religion, soit de nos courtz de Parlement,
Chambres des Comptes, Grand Conseil, Trésoriers
de France et Generaulx de noz finances, Generaulx
des monnoyes, Baillifz, Seneschaulx, Prevostz, ou
leurs lieulenans et autres officiers quelconques
estans de lad. nouvelle religion, tant de judicature,
de finances que d'autre qualité, les ayans à ccst
efifect deschargez, comme d'abondans nous deschar-
geons de iceulx estatz et offices, pour en estre cy
après par nous disposé, et y estre pourveu de telles
personnes catholicques, suffisantes et cappables, que
bon nous semblera '■'L
frEt neantmoins, d'autant que entre ceulx de noz
officiers de lad. religion, il y en a les uns qui sont
en armes avecq ceulx qui se sont de nouveau es-
"' Ces lettres patentes et les extraits des registres du Parlement qui suivent ont été transcrits en cet endroit, comme pièces à l'appui
du remplacement des deux Conseillers de Ville, Guillaume de Courlay et Nicolas Dugué, révoqués pour cause de religion. Le man
dément pour l'élection de leurs successeurs, daté du 7 juillet, vient immédiatement après. Nous avons dû laisser à ces documents
ta place qu'ils occupent sur le Registre du Bureau , bien qu'ils soient très antérieurs en date.
<'l II ne suffisait pas pour être maintenu de faire profession publique de la religion catholique; il fallait encore n'avoir point la ré-
putation d'avoir fait acte d'adhésion à la Réforme. Aussi, dès le i3 décembre i568, le Procureur général fit entendre au Parlement
que certains officiers du Roi, trqui avaient ci devant fait profession de la prétendue nouvelle religion et exercice d'icelle depuis l'edict
du mois de septembre dernier, par lequel le Roy a déclaré qu'il n'enlondoit plus se servir d'eulx, se sont oITerli et offrent journelle-
ment faire profession de foy selon la doctrine de l'Eglise catholicque, apostolicque et romaine, afin de rentrer en l'exercice de leurs
estatz, chose de perileuse conséquence, d'aultant qu'il y a grande aparence qu'ilz ne le font de bon zèle, ains par simulacion et de
crainte de perdre leurs eslatz». Le Procureur général requérait en conséquence qu'ils ne fussent point reçus à rentrer dans leurs
charges. Les présidents Pierre Séguier et Pierre Hennequin ajoutèrent que le Roi leur avait déclaré en effet qu'il n'entendait point que
ceux qui avaient fait acte et exercice de la nouvelle religion fussent maintenus en leurs offices, lors même qu'ils offriraient de faire
profession do foi catholique. Si cependant ils persévéraient un an entier et suivaient les exercices de la religion catholique, selon la
forme ancienne, ils pourraient, au bout de ce temps, être jugés capables de tenir d'autres offices royaux. La Cour prit une décision en
conséquence et elle y ajouta que le Roi serait prié d'expédier une déclaration pour faire connaître sa volonté à cet égard. [Archive»
nat., Parlement, Reg. du Con$;il, X" iGaS, fol. 75 v°.)
t
[.569]
levez contre nous, qui leur adhèrent ou les aydent
et favorisent de leur conseil, moyens et facullez,
d'autres qui se sont doucement contenuz et con-
tiennent soubz la loUerance de nos edictz , des-
([uelz il est bien raisonnable de faire quelque dif-
fcrance et distinction et qu'ilz ne soient traictez de
mesrae façon que les aultres, nous voulons et ordon-
nons que ceulx de nos officiers de lad. nouvelle re-
ligion qui n'ont porte les armes avecq lesd. eslevez,
ny eu aucune participation ou intelligence avecq
eulx, ayent, dedans vingt jours après la publication
de ces présentes, à nous envoyer leurs procurations
pourremectre en noz mains leursdictz estatz et offices,
ausquelz sera par nous pourveu de personnes calho-
lirques, suOisantes et capables, comme dict est; et
des deniers qui proviendront de la composition
d'iceuh nous leur ferons assigner rente sur l'Hostel
de nostre bonne Ville et cité de Paris, pour en joyr
par eulx et leurs héritiers plaincmcnt et paisible-
ment.
<rSy donnons en mandement à noz amcz et fcaulx
les gens de noz courtz de Parlements, de noz
Comptes, Court des Aydes, Baillifz, Sencschaux,
Prcvostz, ou leurs licutenans, et à tous noz autres
justiciers et subjectz,que nos présentes déclaration,
vouloir, intention et contenu cy dessus ilz facent
lire, publier et enregistrer, entretenir, garder et ob-
server inviolablcment, sans y contrevenir, ny souffrir
y estre contrevenu; cessans et faisans cesser tous
troubles et empcschciuens au contraire. Car tel est
nostre plaisir. En lesmoing de quoy, nous avons si-
DE LA VILLE DE PARIS.
il7
gne ces présentes de nostre propre main, et à icelles
faict mectre et apposer nostre scel.
«Donne à Sainct Maur des Fossez, le vingt cin-
qiesme jour de Septembre l'an de grâce mil cinq cens
soixante huict et de nostre règne le huictiesme '''.i»
Signé: >r CHARLES».
Et sur lereply : «Par le Roy estant en son Conseil,
FlZESn.
Et à costé : it Visa n , et scellées de cyre verd en laz
de soye rouge et verte.
Pldsieubs religionnaires decbds db leurs charges
ET offices.
Extratct des registres de Parlement.
«Veu par la Court les informations faictes, à la
requeste du Procureur gênerai du Roy, à l'encontre
d'aulcuns officiers du Roy qui se dient de la pré-
tendue nouvelle religion reformée, exploictz d'aul-
cuns des huissiers de lad. Court, contenans les com-
niandemens faictz, par ordonnance de lad. Court, à
la requeste dud. Procureur gênerai, à Forget, de
Courlay et Danelz, Secrétaires du RoyC^', Chesneau,
chauffecire'**, Cyrano, marchant et garde de la ma-
rée, Ribicr, gênerai des monnoyes, de La Place'*',
Premier Président en la Court des Aydes, Thomas
Turquan, General des Monnoyes, Bonnault, Secré-
taire du Roy'^', Larbalesle, s' des Bordes f*', Président
des Comptes , m* Gilles Dupré, Commissaire et
examinateur ou Chaslellet de Paris, m' Rouilant
") Ces lettres patentes furent enregistn^ au Parlement, le 38 du mdnie mois, et se trouvent au W volume dvs Ordonnances
de Charles l\. (Archiva nationaU$, \" 8637, fol. 337.) Elles ont été publiées par Fontanon, Editi el Ordonnance!, in-foi., I. IV,
p. »94-
''' Raymond Forget avait été pourvu de cet oITicc de Secrétaire du Roi, le 7 mai i558; rétabli après les troubles, il le résigna, le
*o avril 1071, en faveur de César Forget, son cousin. Guillaume de Courlay, reru à la place d'Etienne Laleuiant, le 5 octobre i55i,
aurait résigné son office, suivant Tesscrrau, le 5 juillet iSôà, en faveur d'Adrien de Thou. De Courlay était privé aussi de sa charge
de Conseiller de la ville de Paris. Quant à Daiiès, il y avait à celte épo(]ue deux Secrétaires du Roi de ce nom : Jacques, reçu le 19 dé-
cembre i36l, et Robert, reçu le sg juillet iâ68. (Voir A. Tessercau, llUtoire de la Chancellerie de France, in-fol., t. 1, p. in, lai,
i3i, i36, i53, i63.)
('' Guillaume Chesneau, cbauiïedre de la Chancellerie de France. Il fut réintégré dans son poste après les troubles, car son nom
figure dans des lettres patentes de février 1571, conlirmanl les privilèges des quatre chaufTccires héréditaires. {Id., p. 161.)
'' Pierre de La Place, né à Angouléme vers i5ao, fit ses études avec distinction à l'université de Poitiers. D'abord Avocat du Roi
i la Cour des Aides, il en fut créé premier Président sous Henri 11. Son adhésion à la doctrine c^ilviniste lui attira de nombreuses
persécutions. Il avait été révoque au commencement de la seconde guerre de religion et remplacé par Élienuc de iNully ou de Neuilly.
Ia paii de Saint-Germain lui rendit sa charge de premier Président, qu'il exerça jusqu'à la Saiiit-Barthélemy; il périt assassiné dans
le massacre de ses coreligionnaires. (Voir Haag, La France proiettanle , in-8°, t. VI, i856, p. 3«a.)
'" Jean Bonneau ou Bonnault avait été reçu Secrétaire du Roi le 30 février 1367; on trouve sa résignation au 30 avril 1673.
(Teaserean, op. cit., p. 1/18, 1^9. )
'*> Guy Arbaleste ou l'Arluleste, seigneur de la Borde, vicomte de Melun, président en la Chambre des Comptes de Paris. Sa fille
Chariotte épousa en secondes noces le célèbre Philippe Du Plessis-.Mornay. (Lu Chcnaye-Desbois, Dictionnaire de la nobleiee, t. I,
p. 33o; Uaag, La France proteetanle , édil. II. Bordier, t. I, 1877, col. 3oi. )
118
REGISTRES DU BUREAU
Brissel, Secrétaire du Royf, m' Jehan Gobelin,
Eleu de Paris, m' Jacques de Fontenay, Martial
de Lonienye!'^', Lcconte et Congnet, Secrétaires du
Roy"', m' Loys Henncquin, substilud du Procu-
reur gênerai du Roy aux Generauk des Monnoyes,
m' Jehan Ragonis, Secrétaire du Roy'*', m' Jehan
Hatte, Notaire et Secrétaire du Roy'^\ m" Eustace
Goguyer, notaire au Chastellet de Paris, Nicolas
Guerin, vendeur de marée, Estienne de La Planche,
l'un des quatre chauffecires de ce royaulme'^', m" An-
thoine Leal'^', notaire ou Chastellet de Paris, de
comparoir en personne en lad. Court, au vingtiesme
de ce présent moys de Décembre, pour dire ce que
bon leur sembleroit, pour empescher que leursdictz
estatz et offices ne fussent declairezvaccans etimpe-
trables; et à faute de ce faire, seroit proceddé en
oultre comme de raison; requeste présentée à lad.
Court par led. Procureur gênerai , pour déclarer les
offices des dessusdictz vaccans et impetrables, pour
n'avoir porté ou envoyé par devers le Roy les pro-
curations pour resigner leursdictz offices, suyvantles
edictz publiez en lad. Court, et n'avoir comparu et
obey à l'ordonnance de lad. Court; oy sur ce ver-
baliement les gens du Roy, et tout considéré;
trDict a esté que lad. Court a déclaré et déclare les
estatz et offices desd. Forget, de Courlay, Danetz,
Chesneau, Cyrano, Ribier, de La Place, Turquan,
Bonnault, Larbaleste, Dupré, Brisset, Gobelin, de
[.569]
Fontenay, de Lomenye, Leconte, Congnet, Henne-
quin, Ragonies, Hatte, Goguyer, Guerin, de La
Planche, Leal, vaccans et impetrables, pour n'avoir
par eulx porté ou envoyé par devers le Roy les pro-
curations pour resigner leursdictz estatz et offices,
suyvant les edictz publiez en lad. Court.
trEt neantmoings ordonne lad. Court que, à la
requeste du Procureur gênerai du Roy, il sera in-
formé contre les dessusdictz et autres de la faveur,
ayde d'argent, revellation et adverlissemens qu'ilz
auront faict et preste aux rebelles, qui se sont
eslevez et prins les armes contre le Roy, circons-
tances et deppendances, pour, les informations de ce
faictes apportées par devers le Greffe criminel de
lad. Court, estre proceddé comme de raison. Et or-
donne la Court que ce présent arrest sera ieu es
Chambres des Comptes, Generaulx des Aydes, Chan-
cellerye, Generaulx de Monnoyes, Chastellet de
Paris et Chambre des Esleuz, à ce que aulcuns n'en
prétendent cause d'ignorance.
«Faict en Parlement, le vingt deuxiesme jour de
Décembre.
ff Prononcé à la barre de lad. Court, Ieu en la
Chancellerye et aux Generaulx des Monnoyes, le
vingt troysiesme jour dud. moys de Décembre l'an
mil cinq cens soixante huict '*'.■»
Ainsy signé : itMalond.
") La réception de Roland Brisset comme Secrétaire du Roi est relatée par A, Tcssereau, au ii février i555 a. s. (Histoire de la
Chancellerie de France , t. I, p. 1 2/1.)
'*' Martial de Loménie, troisième fils d'Aimery de Loménie, seigneur de Fayc, près de Limoges, fut remis en possession
de son office à la paix; car au moment de la Saint-Bartliélcmy, dont il fut aussi l'une des victimes, il clail Secrétaire du Roi et des
finances et Grelfier du Grand Conseil. Il possédait la terre de Versailles, pour laquelle il était alors en procès avec le comte de
Retz. De son mariage avec Jacquetle l'inault, de Blois, naquit Antoine de Loménie, seigneur de la \ille-aux-Clerc5, créé Secrétaire
d'État en 1606; il abjura le protestantisme vers celle époque et mourut en i638. (Haag, La France protestante, anc. édit., t. VII,
p. 119.)
C' On trouve que Jean Lecomte fut reçu Secrétaire du Roi, le 23 août iSCg, à la place de Jean Lecomie, son père, duquel office
il avait été pourvu, à condition de survivance, dès le 8 septembre i5Ci. François Coignet était Secrétaire du Roi depuis le 2 septembre
i55o; il s'en démit en faveur de Raoul son fils, le 16 décembre 1677. (Tessereaii, op. cit., p. 111 , i33, i53, 3o3.)
<*' Jean Ragonis n'est pas mentionné dans VHistoire de la Chancellerie.
Cl Tesscreau nomme un Jean Ilasle, Secrétaire du Roi, décédé en septembre i568, et un Nicolas Hatte, reçu le 18 juillet i554,
démissionnaire en novembre 157a. (Op. cit., p. 121, i3o, J73.)
<"> Etienne de La Planrbe avait été nommé cIiaulTecire de la Cliancellerie dès le mois de février i534. Ce qui a été dit ci-dessus
(note 3 de la page précédente) de son collègue Guillaume Chesneau, s'applique également à lui.
<') A ces noms d'officiers royaux , partisans de la Réforme , nous pouvons en ajouter quelques autres. Par un second arrêt du Pariement
du 9 février iBGg, furent aussi déclarés vacants et impetrables les offices d'Henri Groslet, conseiller au Grand Conseil, de Jean
Bigot, Procureur du Roi au Grand Conseil, de Vilientray, secrélaire, de Claude Baudonnet, receveur, de Guillaume Arthuis, payeur,
de Baptiste Musnier et de Guillaume Courlin, huissiers, et de m" Pierre Le Juniel, rapporteur audit Grand Conseil. Il fut de plus
ordonné par cet arrêt qu'une information serait faite louchant tria faveur, ayde d'argent, révélation et advcriissement qu'ili avoient
faict et preste aux rebelles qui se sont élevez et prins les armes contre le Roy, etc.» (Archives nat., registre criminel du Parlement,
X" 187, à la date).
"' Cet arrêt est extrait du Registre criminel du Parlement, sur lequel nous Tavons collationné, ainsi que les suivants. (Architet
nat., X" 187, à la date du 28 décembre i5C8.)
[.569]
Extraict des Registres de Parlement.
rVeu par la Court les informations et procès
Tcrbaulx faictz, à la requeste du Procureur General
du Roy, à l'encontre d'aucuns ofliciers qui se dient
de la nouvelle prétendue religion, exploictz d'aucuns
huissiers contenans les commandemens faiclz à Du-
gué, Advocat du Roy aux Generaulx des Aydes''', de
comparoir en personne en icelle, pour dire ce que
bon luv sembleroit, pour empescher que ses estatz et
ollices ne fussent declairez vaccans et impetrables,
pour n'avoir fourny et obey à l'ordonnance du Roy
et, dedans le temps y contenu, envoyé procuration
pour remectrc ses estatz et offices es mains dud. sei-
gneur; requeste présentée à lad. Court à ceste On par
led. Procureur General; et après que led. Dugué
ne s'est aucunement présenté à lad. Court, à l'assi-
gnation à luy donnée, et n'a aucunement obey à
l'ordonnance d'icelle, appelle par l'un des huissiers
d'icelle à la barre de lad. Court. La matière mise en
délibération et tout considéré ;
ffDict a este que lad. Court a declairé et de-
claire les estatz et offices dud. Dugué vaccans et im-
petrables, pour y eslrepar le Roy pourveu.ainsy qu'il
verra estreà faire par raison. Et neantmoins ordonne
la Court que, à la requeste du Procureur General du
Roy, sera informe' contre led. Dugué et autres, de la
faveur, ayde d'argent , rcvellation et advertissemens
qa'ilz auroient faict et preste aux rebelles , qui se sont
eslevez et prins les armes contre le Roy, circon-
stances et deppendances, pour, les informations de
ce faictes apportées par devers le Greffe criminel de
lad. Court et veues, cstre procédé comme de raison.
'rFaicl en Parlement, le dix neafviesme jour de
Janvier.
<r Et prononcé h la barre de lad. Court, le vingt
septiesme jour dud. moys l'an mil v' lxix '^'.d
Ainsy signé : tMalo?!^.
Extraict des Registres de Parlement.
ffSur la requeste ce jourdhuy verbailementfaicle
par le Procureur General du Roy, par laquelle il
remonstroit que, pour exécuter l'eedict du mois de
Septembre et déclaration du moys de Décembre der-
niers passez, par lesquclz le Roy a declairé pure-
ment et simplement vaccans et inipclrablcs tous les
estatz et offices tenuz et possédez par ceulx de la nou-
velle prétendue religion, qui dedans le temps porte
par lesd. edict et déclaration , ne auroient apporté ou
'•' Nicolas Diigiié, l'un des deux Conseiller* de Ville réïoqués.
DE fcA VILLE DE PARIS.
119
envoyé, par devers luy et les gens de son Conseil
privé, leurs procurations pour resigner leursdiclz es-
tatz et offices, il auroit faict journellement informer
et sur lesd. informations bailler assignation en lad.
Court à plusieurs officiers, tant du ressort dud. Par-
lement que autres, atribuez à icelluy par lettres pa-
tentes dud. seigneur, qu'il prétend estre delà qualité
susdicte , pour veoir en particulier, en tant que besoing
seroil, deciairer leurs estatz et offices vacans et impe-
trables, pour n'avoir envoyé leursdictes procurations
pour resigner dedans le temps porté par lesd. eedictz,
la pluspart desquelz se rendent contumax et deffail-
lans; et cependant taisant lad. prévention, comme
il est vraysemblable, treuvent moien de faire ad-
mettre la résignation de leursdictz estatz, en faveur et
au proffil de telz personnages que bon leur semble,
et en prennent les deniers à leur proffict, sans que
le Roy en soit accommodé ne que iceulx entrent aul-
cunemcntau fonds de ses finances, pour s'enayder au
faict de la guerre qu'il a à soustenir contre les rebelles,
comme il est requis par lesd. eedictz, ou bien les
mettent es mains de certains personnaiges, leurs
amys et alliez, tjui ne font que leur prester leur
nom; les autres comparent aux jours à eulx as-
signez, niays voyans qu'ilz ne peuvent estre sy
promptement expédiez qu'ilz desiroient, pour les dif-
ficultez qui se treuvent en leur faict, au moyen de
plusieui-s faiclz justifficatifz qu'ilz mettent en avant,
s'en retournent sans avoir obtenu congé de lad. Court,
et se immiscent en l'exercice de leurs estatz, comme
ilz souUoient faire auparavant, au grand scandalle
du peuple et préjudice de Testât du Roy. Partant
requeroit deffences estre faictes generallemcnt à tous
officiers du Roy, prevenuz du faict de lad. prétendue
nouvelle religion, et assignez en lad. Court à sa re-
queste, pour veoir deciairer leursdictz eslatz et offices
vaccans et impetrables, de euK aulcunement immiscer
au faict et exercice de leursdiclz estatz, jusques à ce
qu'ilz ayent obtenu arrest à leur proffit, et que ce
pendant ilz ne les puissent resigner, sur peine de nul-
lité de ce qui s'en seroyt par eulx faict. La matière
mise en délibération ;
•rLadicte Court, en entherinant la requeste du
dict Procureur General du Roy, a faict et faict inhi-
bitions et deffences à tous officiers du Roy, tant de
ce ressort que autres, dont la congnoissance a esté
attribuée aud. Parlement par lettres patentes dud.
seigneur, de quelque estât, qualité ou condition
'•l Arrél «Irait du Rejjislrc criminel du Parlement. (y4rc/iii-« iiat., X'' 1.37, à la dale du 37 janvier iSGg.)
130
REGISTRES DU BUREAU
qu'ilz soient, prevenuz du faict de ladicte nouvelle
prétendue religion etassignez en icelle, à larequeste
dud. Procureur General , pour veoir declairer leurs
eslatz et offices vaccans et inipetrables, de s'entremettre
aulcunement du faict et exercice de leursdictz estatz
et offices, jusques à ce qu'il ayt esté entièrement dis-
cuté du faict dont ils sont prevenuz et chargez, et
qu'ilz ayent obtenu arrest de lad. Court à leur prof-
flt, par lequel il leur soyt expressément permis de
rentrer en l'exercice de leursdictz estatz ; et ne seront
lesd. prevenuz receuz à iceulx resigner, soit pure-
ment et simplement, ou en faveur d'aulcunes per-
sonnes, jusques ad ce qu'ilz soient purgez par arrest
de lad. Court, comme dict est. Et a dès à présent
declairé et declaire nulles et obreptices toutes les
provisions qui pourroient avoir esté ou seroient cy
après expédiées parla résignation desd. prevenuz.
(tEt ordonne la Court que ce présent arrest sera
leu, publié et enregistré en tous les sièges de ce
ressort, et signiffyé aux gens du Grand Conseil, gens
des Comptes, des Generaulx des Aydes, et à tous
ceuh qu'il apartiendra, à ce qu'il n'en soyt prétendu
cause d'ignorance; enjoinet aux substitudz dud. Pro-
cureur General y tenir la main et advcrtir lad. Court
incontinent de la contravention, si aucune y a, sur
peine de suspension de leurs estatz et amendes ar-
bitraires. Et sera décerné commission pour informer
de ceulx qui ayans esté prevenuz par information et
adjournez en lad. Court, à la requeste dud. Procu-
reur General , ont neantmoings exercé leursdictz
estatz ou iceulx resigné, pour, les informations
faictes apportées par devers le Greffe criminel de
lad. Court, estre ordonné ce que de raison. Sera ce
présent arrest exécuté par extraict.
tf Prononcé à la barre de lad. Court, le vingt troi-
siesme jour de Juing l'an mil cinq cens soixante
neufC. n
Ainsy signé: ttMALONn.
Extraict des Registres de Parlement.
ff Sur ce que le Procureur General du Roy a re-
monstré que , combien que es arrestz de la Court de
céans, par lesquelz les estatz et offices d'aulcuns pre-
venuz du faict de la prétendue relligion , ont esté de-
clairez vaccans et impetrables, il n'y ait difficulté ne
ambiguité quelconque, et que l'on congnoisse clai-
rement que l'intention de la Court a esté et est de
[1569]
les priver, parmesme moyen, de tous autres estatz et
offices de Ville, soit à temps ou à perpétuité f^l, et de
tous autres estatz apartenans aux seigneurs de ce
royaulme, qu'ilz soulloient tenir conjoinctement avec
leurs offices royaulx, par dispence du Roy ou aultre-
ment, comme en ceste ville de Paris les officiers du
Roy peuvent estre Conseillers de la ville de Paris et
tenir leurs estatz de Ville avec les offices du Roy, ainsy
que de tout temps a esté permis par le Roy et ses pré-
décesseurs; neanlmoins parceque, ainsy qu'il a en-
tendu, l'on a faict des dilficultez, encores que ce soit
sans apparence, a requis qu'il pleust à la Court vou-
loir sur ce donner son interprétation , ad ce que ceuU
à qui la provision apartient des estatz de villes, ou
aultres qui ont estédeclairez vaccans, aventày pour-
veoir comme estans vaccans par privation, aultre-
ment que, à faulte de ce faire, y feusl par le Roy
pourveu de personnes ydoines, cappables et catho-
licques, ainsy comme il verroit à faire par raison.
La matière mise en délibération ;
tfLa Court, ayant esgard à la requeste dud. Procu-
reur gênerai, a dict et declairé, dict et declaire que ,
par les arrestz qu'elle a par cy devant donnez, par
lesquelz elle a declairé les offices et estatz de ceulx
qui auroient esté prevenuz du faict de la prétendue
relligion et adjournez en icelle, à la requeste dud.
Procureur General, vaccans et impetrables, elle a
entendu et entend avoir declairé les offices de Con-
seillers de ceste ville de Paris, tenuz par les officiers
du Roy qui ont esté privez de leurs estatz royaulx et
aultres offices des villes ou des seigneurs, sy aulcuns
cy devant ont tenuz, vaccans et impetrables, pour à
iceulx estatz estre pourveu, par la privation des des-
susdiclz, par ceulz à qui la provision en apartient,
comme de sa part le Roy y a pourveu en ce oii la
provision luy a apartenu. Enjoinet au subslitud du
Procureur General du Roy en ceste ville de Paris,
et à tous aultres qu'il appartiendra , de faire mectre
ce présent arrest à exécution dedans buictaine après
la réception d'icelluy.
ff Et à faulte de y pourveoir par ceulx à qui la pro-
vision en apartient, y sera pourveu par le Roy, ainsy
qu'il verra estre à faire par raison. Enjoinet aussy à
tout les Prevostz, Maires et Escbevins des villes de
ce ressort, de faire informer contre les officiers de
ville, temporelz ou perpetuelz, qui ne sont de la reli-
gion catholicque, aposfolicque et romaine, pour, les
(') Cet arrêt a été extrait du Registre criniinei du Parlement de Paris. [Archives nal., X" i38, a la date du a3 juin.)
'^) Ce membre de phrase : tde tout aulres eiiatz et offices de ville, toit à tempi ou à perpéluilé , et den manque dans le registre du
Parlement.
[i569]
informations faictes , procéder à l'encontre d'eux , à la
depposition et privation d'iceuk, ainsy que de rai-
son , et de ce en avoir fait certiffier iad. Court dedans
quinzaine après la réception de ce présent arrest '''.
DE LA VILLE DE PARIS.
121
ir Prononcé à la barre de lad. Court, le cinquiesme
jour de juillet l'an mil v" lxix.»
Ainsi signé : k Malon ».
CCXI. — Pour l'élection de deux Conseillers de Ville.
7 et 8 juillet 1669. (Fol. 178 r°.)
tt Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver, à une attendant deux heures de relevée, en
l'Hostel d'icelle Ville, pour procedder à l'eslection de
deux Conseillers d'icelle, au lieu de m* Guillaume
de Courlay et m* Nicolas Dugué, lesquelz ont esté
privez de leurs estalz et offices de Conseillers par
arrest de la court de Parlement; vous priant n'y
vouloir faillir.
itFaict au Bureau de lad. Ville, le vu* jour de
juillet mil v'lxix.
irLes Prévost des Marchans et Eschevios tous
vos très, a
Du vendredy, huictiesme jour de Juillet mil cinq
cens soixante neuf.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
iad. Ville, de messieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins, et Conseillers de lad. Ville, pour proced-
der à l'eslection de deux Conseillers d'icelle Ville, au
lieu de m" Guillaume de Courlay et Nicolas Dugué,
suyvant certain arrest de la court de Parlement, du
cinqiesme jour de Juillet dernier passé, sont com-
paruz :
Messieurs Legendre , Prévost des Marchans;
Sanguyn, Hervy, Kerver, de Varadde, Eschevins;
Messieurs le Premier Président de Thou ;
Président Hennequiu;
Président Lhuillier;
Messieurs Du Drac, Violle, Prévost, Guiot, Lar-
cher, Lelievre, Sanguyn, de Paliuau, Marcel, Au-
bery, de Chomedey, de Cressé, de Paillard, Huauit.
A laquelle assemblée, après lecture faicte de plu-
sieurs edictz du Roy et arrest de la court de Parle-
ment cy devant enregistrés f^* , ledict sieur Violle a
dict qu'en entrant céans, il luy avoit esté baillé par
maistre Pierre Lecointe, advocat en Parlement, cer^
laine requeste qu'il auroict présentée à lad. assemblée ;
et icelle veue, a esté mandé led. Lecointe, lequel,
entre autres choses, a remonstré que l'un desd. estatz
de Conseillers de lad. Ville, cy devant exercé par feu
son père, avoit esté par sond. feu père baillé en
garde aud. de Courlay, son gendre ''', jusques à ce
que led. Lecointe, beau frère dud. de Courlay, feust
en aage pour l'exercer ; lequel il luy auroit par plu-
sieurs foys demandé. Au moyen de quoy, et pour
plusieurs autres causes et remonstrances par luy
faictes, requérait estre préféré aud. estai de Conseiller
de Ville, a luy affecté, comme il pretendoit, au lieu
dud. de Courlay, suyvant la résignation qu'il luy en
avoit faicte par procuration.
Est aussy venu aud. Bureau m* [Antoine'*'] Du-
vivier, curé de Sainct Gervais '*>, lequel auroict pa-
reillement remonstré que led. Dugué avoit cy devant
resigné sond. estât de Conseiller d'icelle à m* . . . !*'
Duvivier, filz de sa femme, requérant, pour ces
causes et aultres, lad. résignation à luy faicte par
procuration estre admise, mesmementen faveur des
services faictz par led. Dugué , tant au Roy que à lad.
ViUc.
Sur quoy, la matière mise en délibération et après
avoir veu les requestes et procuration, tant dud. de
Courlay que Dugué, a esté conclud et arresté, sans
aToir esgard ausd. requestes, procurations et re-
monstrances, tant dud. Lecointe que dud. Duvivier,
et nonobstant icelles , que aux estalz de Conseillers
de Ville, tant dud. de Courlay que Dugué, comme
vaccans, suyvant les edictz et arrestz de lad. Court,
sera proceddé à l'eslection de deux autres de la reli-
gion requise par lesd. edictz cl arrestz.
Et ce faict, a est^ proceddé à lad. eslection. Et
<" Cet arrêt est transcrit sur le Registre criminel du Parlement. (Archive! nat. , X** 1 38 , à la date.)
") Lettres patentes du 9 5 septembre i568, arrêts du Partement des 39 décembre i568, 19 janvier, aZ juin et 5 juillet 1569,
imprimés ci-dessus, p. 116 à 130.
'*' Voir ci-dessus, au 9 A mars 1569, le numéro CLXXI.
'" Le prénom est en blanc.
W Voir d-desMis la note de la page p. gi.
(•) Mot en blanc
16
133
REGISTRES DU BUREAU
par la plus grande et senne partye d'icelle compai-
gnée, ont esté esleuz pour Conseillers d'icelle Ville
m' Jacques Sanguyn ''), l'un des Esclievins de lad.
Ville, et sire Claude Leprestre, marchant et bour-
geois de Paris, lesquelz auroient esté à l'instant re-
ccuz ausd. estalz, et faict serment en tel cas requis
et acoustunié.
Remonstrances pour Messieurs du Bureau.
Et par le Procureur du Roy et de la Ville a esté
[tW9]
remonstré que la coustume estoit que, quant il vac-
quoit quelques estatz de Conseillers de Ville, on
souUoit, pour les services que pouvoient avoir faictz
Messieurs du Bureau de la Ville, les préférer à autres;
requérant, aclendu que l'on n'auroit esleu sire Claude
Hervy, l'un des Eschevins, que à l'advenir, où il vac-
queroit semblable estât, le voulioir préférer. Sur
quoy auroit esté ordonné que lesd. remonstrances
seroient enregistrées.
CCXII. — [Envoi de sergents pour faire amener à Paris les approvisionnemems de bois,
BLÉS, VINS ET AUTRES DENREES PREPARES DANS LES PORTS EN AMONT ET EN AVAL DE LA SeINE.]
i4 juillet 1669. (Fol. 175 r".)
Ce dict jour, quatorzeiesme Juillet cinq cens soi-
xante neuf P', le Procureur du Roy et de la Ville a
remonslré que, en exécutant les arrestz de la Court,
et pour la provision et fourniture de ceste Ville, il
esloit besoing de envoyer en dilligence les sergentz
de la Marchandise de l'eaue sur les portz et le long
des rivières, pour faire voicturer et conduire en lad.
Ville tous les bledz, avoynes, vins, boys, foins et
autres espèces de denrées et marchandises qui se
Irouverront le long desd. rivières, requérant à ceste
fin commission luy en estre décernée'^'; et par
mesme moyen que les sergentz exécuteurs de lad.
commission ayent à advertir et signifEer à tous les
Maires, Prevostz et Eschevins des villes qui sont sur
lesd. rivières, qu'ilz ayent à faire reserrer dedans
leurs villes toutes les provisions de bledz, vins et
autres grains qui sont au plat pays de leurs des-
troictz et ressortz, affin que les soldalz et gens de
guerre qui vont au camp du Roy n'ayent à s'amuser
et faire plus long séjour aux villages, fermes et mai-
sons, estans à la foulle et ruine du pauvre peuple,
les villes, pontz, portz et passages demourantz d'au-
tant plus munis et fortifiiez, et que de tous les ad-
vertissemens et signifBcations iesdictz sergens en
rapportent bons et amples procès verbauh.
''' Jacques Sanguin était seigneur de Livry et conseiller du Roi en la Chambre des eaux et forêts. Il fut peu de temps après
pourvu de roffice de Lieutenant des Prévôt des Marchands et Echevins (voir ci-dessous au 23 août et au 1" septembre iSCg). Il avait
épousé Barbe de Thou, l'une des fdies d'Auguslin 1", seigneur de Bonneuil, de sorte qu'il était le beau-frère du premier Président
du Parlement, Chrislopbe de Thou, et d'Augustin II, Avocat général à la même Cour.
'*) La remontrance du Procureur du Roi ci-dessus ne porte pas de date dans le Registre. Il semblerait, d'après le commencement
de ce paragraphe, qu'elle eut lieu le ii juillet. Cependant, comme elle se rapporte à l'élection des Conseillers de Ville, nous l'avons
jointe au procès-verbal de l'assemblée du 8.
''' En conséquence de celte décision, deux sergents de l'Hôtel de Ville sur le fait de la marchandise de l'eau furent envoyés en
reconnaissance, l'un en amont, l'autre en aval de la Seine, et en remontant les principaux affluents, avec mission de rechercher les
approvisionnements en bois, foin, blé, avoine, vin et autres denrées, et de prendre les mesures nécessaires pour les faire diriger sur
Paris. Les procès-verbaux de ces deux voyages d'inspection nous ont été conservés. Voici le début du premier : cL'an mil cinq cens
soixante neuf, le seiziesme Juillet et par vertu de certaine commission donnée de Messieurs les Prévost dos Marchans et Eschevins de la
ville de Paris, en dalle du xv'jour dudit mois et an, signée Bacbellier et scellée, sur double queue, de cire rouge du scel de lad. Ville,
et à la requeste de mons' le Procureur du Roy et de lad. ville de Paris, je Estienne Simon, l'un des quatre sergens .sur le faicl de
la marchandise de l'eaue de l'Hostel de lad. Ville, et suivant icelle, me suis transporté le long de la rivière de Seine cl Yonne en
amont jusques en la ville d'Auxerre, avecq ung homme de pied, pour yllecq veoir et visiter toutes et chacunes les marchandises estans
sur les portz et chantiers, et faire commandement à ceulx à qui apartienl lesd. marchandises de faire charger icelles, pour icelles amener
à Paris, et porter lettres par les villes de Monseigneur le duc d'Alençon, adressantes aux Slaires et Eschevins d'icelles Villes, etc.. . »
Etienne Simon commença sa tournée par Villeneuve-Saint-Georges, où il trouva de cinquante à soixante milliers de cotcrels, et de là
il se rendit successivement dans les villes et sur les ports d'Elioiles, de Corbeil, du Coudray, Mclun, Fontaine-le-Porl , La Bosse-de-
Loing et Moret, Montereau, le Port-Saint-Denis, Sens, Villeneuve-le-Roi , Villevallier, Armeau, Joigny, Bassou et enfin Auxerre, où
il arriva le ai juillet.
Son collègue, le sergent Gabriel Vassé, chargé de parcourir les localités situées eu aval de la Seine, parti le même jour, i() juillet,
de Paris, se transporta d'abord à Poissy, puis à Triel, à Meulan, à Mantes, d'où il revint à Pontoisc. De là, remontant TOise, il
s'arrêta à Bcaumont, à Creil, à Pont-Sainle-Maxence, à Compiègne, à Noyon, à Chauny, et finalement à Boissons, où s'arrêta son
[i569]
DE LA VILLE DE PARIS.
123
CCXIII. — Les s" Pèlerin et Petit déchus de leurs estats de Quarteniers.
— Les s" Huault et Parent élus en leurs places.
i5-i9 juillet 1569. (Fol. 176 r\)
ffVeui plusieurs commendemens faictz, à la re-
queste du Procureur du Roy et de la Ville, à
m* Pierre Pellerin et Oudin Petit, Quarteniers de
lad. Ville f, délierez et notoirement diffamez de la
nouvelle prétendue religion, de comparoir au Rureau
d'icelle Ville, pour respondre aux conclusions dud.
Procureur du Roy et d'icelle Ville, qui estoient à ce
qu'ilz eussent à dire ce qu ilz voudroient pour empes-
cher que ieursdictz estalz de Quarteniers ne feussent
declairez vaccans et impetrables, et en leur lieu eslire
d'autres personnes, de la qualité portée par les edictz
et ordonnances du Roy; les deffaulx sur ce prins et
obtcnuz par iedict Procureur du Roy et de lad. Ville,
et tout veu, nous, ce requérant icelluy Procureur du
Roy et de lad. Ville, déclarons lesd. estalz de Quar-
teniers desd. Pellerin et Petit vaccans, pour les causes
dessusdictes, et en ce faisant ordonn[on8] qu'il sera
prooeddé à l'esleclion nouvelle d'autres personnes
suffisantes, cappables et de la qualité portée et con-
tenue par les edict, ordonnances et arrestz de la
court de Parlement et suyvnnt iceulx.
•rFaict le quinzeiesme Juillet m. v'lxix.d
rVous, Charles Rourlon, cinquantcnier, demain
mandez les dixainiers cslans soubz vostrc cinquan-
tcine, ausquelz commanderez, de par nous, que de
chacune de leurs dizaines ilz mettent par escript les
noms de quatre notables bourgeois non mecanic(|ues,
les noms descjuel/. ilz vous apporteront cloz, signés et
scellés, pour, lundy matin heure de huict heures,
nous les apporter, acompagné desd. dixainiers, cl
procedder à l'esleclion d'ung Quarlenier, au lieu dud.
Oudin Petit, privé d'icelle Quartenerye, suyvant les
edictz et arrestz de la Court. Si n'y l\uctes faulte.
ffFaict le xvi' jour de Juillet m. v'lxix.d
Pareil mandement a esté expédié à Anthoine Roy-
vin, cinquantcnier aud. quartier.
Pareilz mandemens ont esté envoyez à Vaspazian
Massecrez et Jehan Roué, cinquantcnier, pour pro-
cedder à l'esleclion d'un Quartenier, au lieu de
m' Pierre Pellerin.
Faict led. jour.
Et le dix huictiesme desdictzmois et an, suyvant
lesd. mandemens envoyez ausdictz Rourlon et Roy-
vin, cinquanteniers, sont comparuz au Rureau de
lad. Ville lesd. cinquanteniers, dixiniers et deux
bourgeois de chacune dizaine dud. quartier, par
lesquelz, après serment par eulx respectivement et
séparément, en tel cas requis, faict, a esté proceddé
à lad. élection d'un Quartenier dud. quartier, au lieu
dud. Petit, privé comme dict est, suyvant l'ordon-
nance de lad. Ville. Et par la plus grande et seine
partye d'iceulx a esté esicu Anthoine Huault'^', bour-
geois, demeurant en icelluy; au moyen de quoy, avons
led. Iluauit à l'instant rcceu au serment acoustumé
d'icelluy estât de Quartenier.
Du lundy, dix huictiesme jour de Juillet m. v° lxix.
Ce dict jour, suyvant les mandemens expédiez
samedy dernier aux cinquanteniers du quartier de
maistre Pierre Pellerin, pour eux trouver ce jour
d'huy matin, en l'Hoslel de lad. Ville, et procedder à
Toyage qni avait duré douie jours. Les frai» d'Élienne Simon furent taxés par la Ville à trente livres tournois, et ceux de Gabriel
Vass^ i quarante-six livre» six sou» , par mandements du Prévôt des Marchands et dos Ëchevins , adressés à François de Vigny, Receveur
du domaine, des 1 1 et 13 août ih6ç), annexés aux procès-verbaux des deux sergents, ainsi que leurs quittances des a a et 37 août.
{Archive! nat., AcquilM du domaine, H 3o65'.)
C Oudin Petit et Pierre Pellerin, qui avaient ëi2 assignés â comparaître au Bureau de la Ville, quelques jours auparavant, n'exer-
çaient di>jà plus leur ofllcc pendant les seconds troubles. Un troisième Quartenier, Nicolas Lmglois, professait aussi la nouvelle religion
(voir p. 45 , note a ). l^ Registre ne renferme point d'acte relatif à son remplacement, mais les listes de Quarteniers qui figurent aux
procès-verbaux des assemblées de Ville fournissent la preuve qu'il eut le même sort que ses deux collègues et qu'on lui donna pour
SDCOCSseur Charles Maheut. (Voir notamment au 16 août i56g.)
'•> On verra par la suite que le nom du nouveau Quartenier est écrit le plus ordinairement IIuol. Il ne devait pas appartenir à la
famille Iluaiiit, dont un membre Louis Uuault, s' de Montmagny, a donné lieu â une note (ci-dessus p. 93). Jusqu'alors la charge de
Quartenier d'Oudin Petit avait été exercée par commission par Philibert Bourlon (ci-dessus p. 45, noie 9). Ce dernier avait, pendant
cet exercice, fait pour le service de la Ville des dépenses s'élevaut à 35 livres, qui ne lui furent payées, sur sa réclamalion, que le
ta juin 157a. {Archiveinat. , Acquiu du domaine, H so65'.)
16.
124
REGISTRES DU BUREAU
l'élection d'un Quartenier audict quartier, au lieu
dudict Pellerin, privé dud. estât, suyvant l'arrest de
ia Court du cinqiesme du présent moys, et en
iceiluy exécutant, et sentence de nous contre luy
donne'e, le quinzeiesme desd. mois et an, sont com-
paruz les personnes qui auroient esté mandées par
les dixaines pour proceddcr à l'élection qui ensuyt.
Et avant que procedder à lad. élection, le Procu-
reur du Roy et de lad. Ville a remonstré qu'il avoit
veu, en passant par le grand Bureau, es mains de
Jehan Beilier, l'aisné'^', des conclusions qu'il avoit
cy devant prises, et sur lesquelles luy avoient esté
expédiées, pour l'absence et retraict dud. Pellerin,
des lettres de commission pour Testât de Quarte-
nier; requérant que led. Beilier, cy devant commis
à l'exercice dud. estât de Quartenier, eust à remcctrc
au Greffe de céans lesd. conclusions et le dicton de
Messieurs, pour estre mis et gardé à la liasse.
Et par led. Beilier a esté dict qu'il est prest rendre
lesd. conclusions, mais soustient qu'il doibt joir dud.
estât de Quartenier, suyvant les lettres de provision
qui luy en ont esté délivrées et élection faicte de sa
personne. Et de faict a remis aud. Greffe lesd. con-
clusions et dicton.
Et par led. Procureur du Roy et de lad. Ville a esté
dict que, où lesd. lettres excedderoient les termes
portées par cesdictes conclusions, appelle de l'octroy
d'icelles, joinct que led. Pellerin n'a esté jusques à
présent privé dud. estât, ny proceddé à aucune élec-
tion d'icelluy en l'Hostel de lad. Ville, suyvant l'or-
donnance, d'autant que led. Pellerin n'estoit que
suspendu et non privé; que à présent qu'il y a eu
arrest, et que par m' Jacques Delafa et Vaspazian
Massecrez et autres cinquanteniers et dixiniers dud.
quartier, a esté dict qu'ilz se opposoient à lad. élec-
tion, d'autant qu'ilz ont esté receuz èsd. estatz à la
présentation dud. Beilier, laquelle réception ne pour-
roit valider, s'il n'estoit pourveu dud. estât en tiltre
d'oflSce, et d'icelluy joist suyvant sesd. lectres.
A esté faict responce ausd. Massecrez, Delafa et
[1669]
aultres que, par lettres et déclaration du Roy, Sa
Majesté a approuvé tout ce qui a esté faict par led.
Beilier pendant l'exercice de lad. charge, mesmes a
vouUu qu'ilz eussent voix à l'élection dernière de deux
de nous Eschevins'^', et que lad. Ville n'entend aucu-
nement toucher à leursdictz estatz de cinquanteniers
et dixiniers.
Aquoy lesd. Delafa et Massecrez ont faict responce
qu'ilz se contentoient de ce et demandoient acte.
Sur quoy, ce requérant led. Procureur du Roy, a
esté ordonné que, nonobstant lesd. remonstrances et
opposition cy dessus, il sera passé oultre à lad. élec-
tion, suyvant l'ordonnance de lad. Ville; et à ceste
fin, a esté enjoinct aux dixiniers dud. quartier, à ce
presentz, d'eux trouver demain en l'Hostel de lad.
Ville, pour l'exécution desdictz mandemens à euxcy
devant envoyez.
Et le dix neuGesme desd. mois et an, lesd. sieurs
Eschevins, estans audict Bureau, ont declairé au Pro-
cureur du Roy et de lad. Ville qu'il leur avoit esté
signiffyé ung acte et déclaration faicte par led.
Beilier, l'aisné, par devant Contesse et Bourgery, no-
taires, en dacte du jour d'huy, par lequel, entre autres
choses, il empeschoit formellement lad. élection et
nomination, soit au lieu de luy ou dudict Pellerin, et
de faict se opposoit à icelle élection, pour les causes
qu'il entend desduire. Et où lesd. sieurs Prévost et
Eschevins vouldroient faire procedder à lad. élection ,
sans estre oy, declaroit que de toutes élections et no-
minations qui seront faictes au lieu dud. Pellerin ou
de luy, il s'en portoit pour appellant à ia court de
Parlement, ainsy qu'il est contenu aud. acte.
Et par led. Procureur du Roy et de lad. Ville a esté
requis que, nonobstant lesd. oppositions ou appella-
tions, ou autres empeschemensquelzconques, il feusl
passé oultre à ladicte eslection , suyvant fesd. ordon-
nances et arrestz, actendu qu'il est chargé par led.
arrest de le faire exécuter dedans huictaine, et en
certiffier la Court.
'") Sans doute le père de Jean Beilier, le jeune, sur lequel voyez ci-dessus p. gS et la noie 1 . Dans un procès qu'il soutenait contre
François Jacob, payeur des officiers du guet, le 4 décembre iSôg, Beilier prend la qualité de fermier de l'évêché de Paris. {Archivet
nat., X" lôaS, fol. 5o v".) Un autre membre de cette famille, François, peut-être le frère de Jean Beilier, le jeune, demeurait à cette
époque rue Saint-Sauveur. Il était aussi marchand et bourgeois de Paris et possédait plusieurs immeubles dans cette ville, entre autres
une maison neuve, composée de deux corps d'hôtel, rue Tirechappe, (tdevant ia maison de monsieur de Villeroyn. {Archivet nat.,
Carlulaire de l'Hôtel de Ville, KK 1013, fol. 3ii.)
<') Le i4 août i568, les Prévôt des Marchands et Échevins écrivirent au Roi pour lui demander si les trois cinquanteniers, Jean
Beilier, Philibert Bourlon et Hervé Bergeon , commis provisoirement à exercer la charge des trois Quarteniers suspendus pour cause
de religion, pouvaient prendre part, comme les autres Quarteniers, à l'élection de l'Échevinage. Ce à quoi il fut en effet répondu
affirmativement. (Voir ci-dessus p. 4.5 et 48.)
[iBGg] DE LA VILLE
La matière mise en délibération, a esté ordonné,
ce requérant le dict Procureur du Roy et de lad.
Ville, que, nonobstant lesd. empeschemens, opposi-
tions ou appellations, il seroit proceddé à lad. élection
par les personnes pour cest effect mandez et estans
au Bureau de lad. Ville, suyvantlesd. edictz du Roy,
arrest de la court de Parlement, sentence et man-
demens sur ce donnez et expédiez ; ce qui a esté à
l'instant faict.
Et à ceste fin, les cinquanteniers et dixiniers
dud. quartier ont présenté ausd. sieurs Eschevins le
rooHe des quatre notables bourgeois par eulx ap-
peliez en chacune dixaine, les noms desquclz bour-
geois ont esté mis séparément, en quatre petitz bil-
lottes ou ballottes, dedans ung chappeau, desquelz
en a esté tiré deux par lesd. dixiniers qui ont esté
mandez, et les deux aultrcs rompuz en leur présence,
ordonnant ausd. cinquanteniers et dixiniers, et deux
bourgeois de chacune dixaine, de nommer, choisir
et es) ire ung personnage de bonne vye, meurs, de
la relligion catholicque et romaine, dilligent et cap-
pable pour led. estât excercer, au lieu dud. Pcllerin,
privé comme dessus, leur faisant faire à ceste fin le
serment en tel cas acoustumé, l'un en l'absence de
l'aultre, ce qu'ilz ont tous promis et juré faire. Et
par la plus grande et seyne parlye desquelz a esté
nomme ctesleu Jehan Bellier, l'esné, par la seconde
DE PARIS.
125
partye Nicolas Parent , et par la moindre en nombre
de voix Martin Lccontef*>, marcbans bourgeois, de-
mourans audict quartier.
Après laquelle élection, ainsy que dict est, faicte
par les dessusdictz, a esté mandé led. Bellier, et à
luy renionstray l'importance de l'exercice dud. estât
de Quartenier, auquel entre autres choses est requis
user d'extrême diligence, sçavoir lire et escripre soy-
mesme, sans conimcctre le secret des mandemens du
Roy et de lad. Ville à aultruy. Et à luy demandé s'il
sçait lire et escripre, qui a dict que oy; toutesfois
interpellé de ce faire, n'a peu lire, ains seullement
a escript son nom, déclarant estre aagé de soixante
cinq ans ou environ.
Sur quoy, la matière mise en délibération et at-
tendu l'ancien aage dud. Bellier, indisposition et in-
capacité de sa personne, a esté ordonné, ce requérant
led. Procureur du Roy, que led. Nicolas Parent,
comme ayant le plus de voix en lad. élection après
led. Bellier, suffisant et cappable pour led. estât ex-
cercer, sera receu en icelluy, faisant le serment en
tel cas requis et pour ce acoustumé, ce qu'il a faict;
dont led. Bellier a appelle.
Nonobstant- lequel appel, a esté ordonné, ce re-
quérant led. Procureur du Roy et de lad. Ville, que
led. Parent joira dud. cslat de Quartenier, suyvant
lesd. edictz, ordonnances et arrestz'^).
CCXIV. — [Lettres du Roi dehanda:st X la ville de Paris une somme de 60,000 livres
POUR LA solde des TROUPES.]
>o juillet i56g. (Fol. iSi i*.)
trDs PAR LkRoT.
<T Très chers et bien amez , l'une des choses qui nous
est plus odieuse est les charges que nous sommes
contrainctz faire porter à noz subgectz, desquelles
aussy nous nous dispensons'" jusques à ung extrême
besoing et nécessité advenant, [pour] laquelle nosd.
subjectz doibvent, comme bons, loyaulx et affection-
nez envers nous et ie bien commun de ce Royaulme,
volontairement entrer en la contribution des deniers
que nous sommes, à nostrc grant regret, contraintz
faire lever sur eulx. Et pour ce que noz affaires sont
aujourd'huy rcduittes à tel poinct qu'ilz peuvent estre
bien recongneues pour plus grandes que noz prédé-
cesseurs ayent jamais eu , et que pour en sortir, comme
nous espérons faire par la bonté de Dieu et moyen-
nant son ayde et support de nostre juste querelle, il
nous fault entrer en une telle et sy incroiablc des-
pence qu'elle ne pourroit estre supportée sans faire
lever sur noz subjectz de celles de noz villes qui ont
jusques icy esté les moins fouUées, une somme de
deniers equipoUent à celle qui autrefois a esté levée
pour la solde de cinquante mil hommes de pied.
«Et vous avons faict faire en nostre Conseil
privé ung département de lad. somme, par lequel
département, encores que l'année dernière nous
ayons esté secouruz par noz bons et loyaulx subgectz
'■' Martin Lecomte éUit un des principaux marchands de trais de Paris. (Voir ci-dessus p. io4.)
'" On remarquera toutefois que le nom de Jean Bellier figure encore par la suite, au lieu de celui de Nicolas Parent, sur les listes
de Quarteniers, jusqu'au règlement de cette contestalion.
" Le Registre porte «iitpotoiun.
126 REGISTRES
de nostre bonne ville et cité de Paris d'une bonne
et notable somme de deniers, neantmoings nous
n'avons peu moings faire que de y comprendre
noslredicte ville de Paris pour la somme de soixante
mil livres tournois, laquelle nous estimons que noz
subgectz, manans et habitans d'icclle, fourniront
aussy liberallemcnt qu'ilz se sont tousjours monstrez
promptz à noslre secours, y estant la nécessite plus
grande que jamais. Ayant bien voullu escripre particu-
lièrement la présente, par laquelle nous vous prions
et neantmoings ordonnons q ue, incontinant la présente
receue, vous ayez à conférer avec noslre Prévost de
Paris, ou son Lieutenant, sur l'assiette et levée de lad.
DU BUREAU [1669]
somme, suivant les lettres de commission que nous
luy en avons présentement faict expédier et en-
voier ''', tenant main de tout vostre pouvoir à l'en-
droict de nosd. subgectz , manans et babitans de noslre-
dicte ville de Paris, ausquek vous ferez entendre
lestât de nosd. affaires, ad ce que chacun d'eux four-
nisse liberallemcnt sa taxe et coctictc, et soit lad.
somme de soixante mil livres aussy promplement
recouverte que vous sçavez noz affaires le requérir.
Donné à Orléans , le xx' jour de Juillet m. v° lxix f^'. »
Signé: <r CHARLES.»
Et plus bas : trBBUSLART».
CCXV. — Pour se rendre en la coort du Palais.
go juillet 1569. (Fol. 178 r°.)
« De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trCappilaine des harquebuziers de lad. Ville, en-
voyez cinquante hommes de vostre nombre, moictyé
à pied '*' et l'autre partye achevai, armez, en la court
du Palais, le jour d'uy à une heure précisément de
relevée, pour faire ce qui leur sera commandé et
ordonné, sans à ce faire faulte.
KFaict au Bureau de lad. Ville, le xx""jour de
Juillet M. V" LXlX.n
Pareilz mandemens ont esté faictzaux cappitaines
des arbalestriers et archers. «
CGXVI. A TOUS MANAMS ET HABITANS DE CESTE ViLLE DE FAIRE GARDES ET SENTINELLES.
ao juillet iSGg. (Fol. 178 v°.)
kDe par le Roy.
tt II est ordonné et commandé à tous manans et
habitans de ceste ville et citté de Paris, de quelque
estât, qualité et condition qu'ilz soient, sans ex-
ception aucune, de faire bonnes et seures gardes et
sentinelles, suyvant ce qui leur sera ordonné et
commandé par les cappitaines, lieutenans , enseignes
de chacun quartier, et à ces fins leur obeyr à tout ce
qui par eulx leur sera à cest effect ordonné, sur
peine des amendes contenues par les ordonnances à
cest effect faictes; mandans et ordonnans aux Prévost
des Marchans et Eschevins de lad. Ville tenir la
main à ce qu'ilz soient obeiz, et faire publier le
présent [mandement] par les lieux acoustumez en
cesledicte Ville à faire proclamations.
tt Faict et ordonné au Conseil Privé dud. seigneur
tenu à Paris, près de la personne de monseigneur le
Duc, le xx""" jour de Juillet m. v'lxix.i
Signé: tr FRANCO YS'j.
Et au dessoubz : kde Souries.'»
f) Les lotlros visées ici devraient êlre transcrites sur le registre des Bannières du Chàtelet; avec l'état de répartition dont il est
question plus haut; car on y trouve des lettres semblables, ordonnant la levée du même impôt pour l'exercice suivant, en date des
6 et i5 mars 1570. {Archives nat., Y la, fol. 257, 2 58.) Nous aurons occasion de revenir sur ces dernières.
''! Ces lettres ont été transcrites sur le Registre immédiatement après la séance du 27 juillet suivant, oii il n'en fut question que
pour renvoyer l'examen de leur contenu à une assemblée ultérieure. Nous les replaçons à leur date , le jour de leur réception n'étant
pas indiqué.
(3) Par suite d'une distraction du commis du greffe chargé de la transcription, le Registre porte la répétition rô chevaln; nous cor-
rigeons d'aprè'* l'original d'un même mandement adressé au capitaine Lepeuple, qui est annexé à une quittance de cinquante livres donnée
par cet officier au Receveur de la Ville, le 10 août i56g. {Archives nat., H ao65'.) Cette convocation avait sans doute pour but le main-
lien de l'ordre dans la foule qui devait assister à l'exécution du baron de Courtenay; il fut en effet décapité ce jour-là sur la place de
Grève. (Voir ci-dessus p. 80, noie 1.) Huit jours avant, suivant Brûlart, avait eu lieu le supplice d'unaulre huguenot célèbre, Guillaume
de La Chesnaye, q{ii avait été conseiller clerc en la grand'chambre du Parlement à Paris, puis avait vendu ses bénéfices, trois
abbayes à la tète desquelles il se trouvait, et s'était marié à une demoiselle de Saint-Pré. {Journal, loc. cit., p. 200. ) Le Parlement
disposa des biens de Guillaume de La Chesnaye et une partie fut appliquée au payement des dettes de la cour. {Architet nal. ,
X'' 1627 fol. 1 2).
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
127
CCXVll. — [Mandement pour l'exécution de la précédente ordonnance.]
a3 juillet io6g. (Fol. 179 r°.)
ff De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
If Sire Nicolas Paulmier, Quarlenier de cesle Ville,
portez dedans demain à tous les cappitaincs de vostre
quartier le mandement qui fut hier publié par le
Roy, et les advertissez qu'en icelluy exécutant en
toute diligence, ilz nous apportent par chacun jour
ung roolle des dcffaillans d aller aux rondes, gardes
de portes et sentinelles, quilz leur seront enjoinctes
et commandez, pour eslre par nous rondemnez suy-
vant les edictz et règlement dud. seigneur. Et adver-
tissez tous Yosdictz bourgeois qu'ilz seront exécutez
et conlrainclz, à la requeste du Procureur du Roy
et de la Ville , par vente et exploictation sommaire
de leurs biens, nonobstant oppositions ou appella-
tions quelconques, et sans préjudice d'icelles.
(tFaict lexxm' jour de Juillet m. v' l.\ix.t)
Pareilz mandemens ont esté envoyez à tous les
aultres Quarteniers de cestedicte Ville.
CCXVIII. A CAUSE DE LA RESIGNATION DO S' AuBRY, CONSEILLER DE ViLLE, À SON FILS.
a6 juillet tSBg. (Fol. 179 r".)
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xxvi' Juillet
<f Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de rele-
vée, en rilostel de ccste Ville, tant pour entendre la
volonté du Roy que adviser sur la résignation que
entend faire syre Jehan Aubry à son filz de l'cslat
de Conseiller d'icellc Ville; vous priant n y voulloir
faillir.
M. \' LUI.
(tLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
ville de Paris. «
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les
aultres Conseillers de lad. Ville.
CCXIX. — Pour la levée des 60,000
DE cinquante
17 juillet 1569.
Du mercredy, [x]xvii*''' jour de Juillet mil v'lxix.
En assemblée faicte le jour d'huy, au Bureau de
la ville de Paris, de mess" les Prévost des Marchans,
Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour entendre
la volunté du Roy, qui est entre autres choses
d adviser au fournissement des sommes de soixante
mil livres demandées par le Roy à icellc Ville, pour
sa cotization de la solde de cinquante mil hommes,
d'une part, et les deniers qui restent à fournir des
trois cens mil livres accordez au Roy en don, d'autre
part, et sur l'appoinctcment de quatre mil Suisses
que Sa Majesté a advisé mectre sur en lad. Ville,
pour son service, tuition et defience d'icelle, durant
deux mois seullement; ensemble sur la résignation
que entendoit faire sire Jehan Aubery de son estât
de Conseiller de lad. Ville, au proufOct de Claude
Aubery, son fdz, sont comparuz :
LIVRES POUR LA COTISATION DE LA SOLDE
MIL HOMMES.
(Fol. 180 i'.)
Messieurs Legendre, Prévost des Marchans;
Sanguyn, Hervy, Kerver, do Varade, Eschevins;
Messieurs le Président Henne([uin, Perrot, Guyol,
Prévost, Larcher, Lelievre, de Palluau, Sanguyn,
Marcel, de Paillard, de Cressé, Aubery, de Chome-
dey, Lesueur, Huault, Leprestre, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que led. sieur Pré-
vost des Marchans a faict amplement entendre les
causes d'icelle, et la matière mise en délibération, a
esté conclud et délibéré, pour le regard desd. soi-
xante mil livres tournois, pour la solde desd. cin-
(|uautc rail hommes, fournissement du reste desd.
m' M livres tournois, levée et appoinctement desd.
quatre mil Suisses, qu'il sera faict assemblée géné-
rale au premier jour, pour y adviser et en délibérer,
ainsy qu'il est acoustumé faire en tel cas.
Et après que ledict syre Jehan Aubery a resigné
'*> Le Regiitre porte par erreur ttvii* jour de Juillet». L'on a vu ci-dessus que la convocation à cette assemblée fut fsito le
36 juillet pour le lendemain. D'ailleurs le 37 était bien un mercredi, tandis que le 17 tombait un dimanche.
128
REGISTRES DU RUREAU
es mains desd. s" Prévost des Marchans, Eschevins
et Conseillers d'icelle Ville, sondict estât de Conseiller
de Ville au prolBct dud. Claude Aubery, son filz , tant
verballement que par procuration, par luy pour cest
effect passe'e par devant Bergeon et Bergeon (^', no-
taires, le jour d'huy dix septiesme jour de Juillet'^';
[.569]
Et la matière mise en délibération , et après avoir
oïz lesdictz Aubery, père et filz, séparément, a este
ladicte résignation admise comme favorable, et en ce
faisant iedict Claude Aubery receu au serment acous-
tumé de Conseiller de Ville, au lieu dudict Aubery,
son père.
CCXX. — [Convocations pour l'assemblée générale.]
29 juillet 1669. (Fol. 18a r°.)
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
ville de Paris, tous vostres.»
«De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(t Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre des plus notables bourgeois de vostre
quartier, et vous trouvez tous demain, à une atten-
dant deux heures de relevée, en l'Hostel de ceste
Ville, en l'assemblée générale qui se y fera, pour
entendre la volunté du Roy. Si n'y faictes faulte.
(fFaict au Rureau de lad. Ville, le xxix" jour de
Juillet M. V" Lxix.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers.
T Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver demain, à une attendant deulx heures de
relevée, en l'Hostel de ceste Ville, en l'assemblée
générale qui se y fera, pour entendre la volunté
du Roy; vous priant n'y vouHoir faillir.
T Faict au Bureau, le vingt neufîesme jour de Juil-
let M. V'^LXIX.
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux chappi-
tres et conventz de lad. Ville , cy après nommez :
Mess" l'Evesque de Paris;
Le Chappitre de Paris ;
Les religieulx, abbé et convent de Sainct Ma-
gloire;
Les religieulx, abbé et convent de Sainct Victor;
Les religieulx, abbé et convent de Saincte Gene-
viefve ;
Les religieulx, abbé et convent de Sainct Germain
des Prez;
Les religieuk, prieur et convent de Sainct Martin
des Champs;
Les religieulx, prieur et convent des Celestins;
Les religieux, prieur et convent des Chartreux;
Les religieux, prieur et convent de Sainct Ladre.
GGXXI. — [Lettres du Roi relatives à la solde de û,ooo Suisses,
pendant deux mois seulement.]
3» juillet 1669. (Fol- »79 v°-)
sDe par le Roy.
(tTrès chers et bien amez, nous avons nagueres,
à l'occasion de noz affaires de la guerre et pour l'ex-
trême et incroiable despence que nous sommes
journellement contrainct de supporter par le moien
d'icelle, faict expédier noz lettres de commission ad-
dressantes au Prévost de Paris ou son Lieutenant,
avec ung département pour lever sur noz bons et
loyaulx subjectz des villes dud. ressort, qui ont esté
les moins fouUées, une bonne somme de deniers
equipollent à celle qui aultrefoys a esté levée pour
la solde de cinquante mil hommes de pied, par
lequel département nous avons comprins nostrc
bonne ville et cité de Paris, pour la solde de soixante
mil livres'^'.
(t Et d'autant que nous vous avons mandé cy de-
vant que, comme bons, loyaulx et affectionnez sub-
gectz que vous nous estes, vous eussiez, pour la
seureté et deffence des tranchées de nostredicte
Ville [à] lever et entretenir jusques au nombre de
six mil hommes de pied françoys; et neantmoings,
considerans lesd. gens de pied ne pouvoir sy tost que
(■' Hervé et Noël Bergeon, le père et le fils. (Voir ci-dessus p. 107, note 1.)
"' Il y a lieu sans doute de substituer ici encore 37 à 17 juillet.
'^' Ni les lettres adressées au Prévôt de Paris ni l'état de répartition mentionnés ici ne se trouvent sur le registre des Bannières
du Châtelet, où les documents de cette nature sont ordinairement transcrits.
[,569]
le desirons estrc levez, sans estre tirez de nostre camp
et armée, nous avons depuis advise', voulu et ordonne'
que, au lieu desd. six mil hommes de pied françoys,
sera par vous doresnavant soldoyé le nombre de
quatre mil Suisses, payez pour deux mois seuUemcnt.
rA cesle cause, nous vous prions et neantmoins
ordonnons que, considerans noz affaires telz quilz
sont, vous ayez, comme promptz que vous avez tous-
jours esté à nostre secours et subvention, à adviser
aux movens plus promtz, faciiies et aisez pour dé-
partir, cuillir et lever tant ce à quoy ce pourra
monter lad. solde que ce qui reste à nous fournir du
don que nous avez cy devant octroyé de la somme
DE LA VILLE DE PARIS.
129
de trois cens mil livres, montant led. reste à la
somme de soixante mil [livres] et plus, laquelle pour
le besoing que nous avons d'en estre secouruz, nous
entendons nous estre incontinant fournye. A quoy
vous ne ferez faulle, pour le préjudice que le retar-
dement de reste leve'e pourroit apporter à noz af-
faires, desquelles nous avons asseurance que vous
desirez la prospérité aultant que nulz de noz autres
subgectz.
(T Donné à Sainct Germain des Prez lez Paris, le
dernier jour de Juillet h. v° lxix '".n
Signé : tr CHARLES «.
Et au dessoubz : tBruslard').
CCXXII. [DÉLIBÉnATIOS SUR LA COTISATION DE 6o,000 LIVRES DEMA^iDEE PAR LE Roi. ]
a août tSGg. (Fol. 183 «*.)
Du mardy, tt* jour d'Aoust mil cinq cens soixante
neuf.
En l'assemblée générale faicte, en la grand salle
de rilostel de la Ville de Paris, de mess" les Prévost
desMarchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
les Courtz souveraines, corps, collèges et commu-
naut«z, avecq quatre notables bourgeois de chacun
quartier, pour entendn; la volunté du Roy, t|ui est
pour adviser sur le recouvrement de la somme de
soixante mil livres demandée à lad. Ville par le
Roy, pour sa cotization des cinquante mil hommes,
d'une part, et de la somme qui reste à fournyr de
trois cens mil livres accordée à Sa Magesté cy de-
rant, ensemble sur la levée et appoinctement de
quatre mil Suisses pour deux moys seuUement, sont
comparuz :
Mess" Legendie, Prévost des Marchans;
Sanguyn, Hervy, Kerver, de Varade, Eschevins;
Hennequin, Président; Lhuillier, Président; Du-
drac, Perrot, Violle, Guiot, Prévost, Larcher,
Lelievre, Marcel, de Chomedey, de Paillard, de
Cressé, Huault, de Bragelonne, Aubery, Conseil-
lers;
Mons' de Tambonneau, Président;
Brissonnet, Favier, Violle, Duval , de Forlia, de
Mailly, Aurillot, de Fleury, Lesueur'*';
De Courlanges, Aurillot, maistre des Comptes,
Hesselin, de Vallée, Feu;
Mons' le Lieutenant particulier;
Le Procureur de mons' l'Evesque de Paris;
Le Procureur du Cliappiire de Paris;
Le Procureur de Sainct Magloire;
Le Procureur de Sainct Martin dos Champs;
Le Procureur de Saincte Geneviefve;
Le Procureur des Celestins;
Sire Nicolas Paulmier, Guillaume Parfaict, Pierre
Parlan, m* Robert Danès, Macé Bourlon, Guillaume
Guerrier, Mathurin de Bcausse,AnibroiseBaudichon,
Anthoine Huot, m* Charles Maheut, Nicolas Parent,
sire Henry Ladvocat, m* Jacques Lesecq, mons' de
Tasnieres, sire Nicolas Hac, mons' Fornié, mons' de
La Briere, sire Jehan Merault, mons' Chevallier,
mons' Picart, Pasnier, Pasquier, et autres bourgeois
en grand nombre.
Sur quoy, lecture faicte des lettres du Roy des
vingt et dernier jours de Juillet dernier >••', et la ma-
tière mise en délibération, a esté conclud et délibéré
par la pluralité des voix de lad. compaignée, ac-
tendu les giandz et urgens affaires du Roy, que l'on
doibt offrir au lieu desd. lx' livres tournois pour la
solde de cinquante mil hommes , d'une pari , appoinc-
tement des Suisses et reste des m' m livres tournois
montant pareille somme de n" livres en plus,
d'autre, la somme de 1111" ou c" livres à constitution
de rente sur dix deniers tournois pour muid de vin
entrant en ceste Ville et faulxbourgs de Paris, qui
'*> Ces ifllres ont été transcrites par erreur avant le procés-verbal de l'assemblée da 37 juillet. Elles sont ici rétablies à leur véri-
table place.
'') Les noms compris dans cet alinéa sont ceux des Conseillers au Paricment.
« Ci-dessus, n- CCXIV et CCXXI.
«7
«PfilMrflIt ^AnOSAlK.
130
REGISTRES DU RUREAU
sera mis sus de creue et augmentation ''>; et neant-
moings que ceulx qui n'ont payé les sommes à quoy
ilz ont esté cotizez pour lesd. m" m. livres seront
contrainctz au payement desd. sommes, et les de-
niers provenans de ce empioiez au fournissement
[.5«9]
desd. un" ou c" livres; et au suiplus que Sa Majesté
sera suppliée de exempter du tout à l'advenir de lad.
solde de cinquante mil hommes, ainsy qu'il luy a
pieu cy devant faire, cesledicte Ville.
GCXXIII. — Pour remettre le capitaine Du Perrier en sa charge.
2 aoùl 1569. (Fol. i84 r'.)
(f Monsieur de Vilieroy, désirant satisfaire à la re-
queste qui m'a esté faicte en faveur du cappitaine
Perrier''^' par les cappitaines de cesto Ville, pour le
remectre en sa charge, j'ay voullu vous cscripre ce
mot de lettre, et vous tesmoigner que mon voulloir
et intention est que led. Perrier soit par vous réin-
tégré en sad. charge; vous priant et neantmoins or-
donnant d'ainsy le faire, sans que l'élection qui
pourroit jà avoir esté faicte de quelque autre en lad.
charge luy puisse aucunement prejudicier. Priant
Dieu, mons'' de Vilieroy, qu'il vous ait en sa saincte
garde.
tEscript à Sainct Germain des Prez lez Paris, le
deuxiesme jour d'Aoust m. v'lxix.»
Signé : rrCHARLESr,.
Et plus bas : irRROSLARTn.
GCXXIV. — Pour sçavoir des rourgeois de quelz deniers ilz veulent secourir le Roy.
Fol. i8i ï°.)
leur sera constituée rente, suyvant la resolution de
6 août 1569. (
K De^par les Prévost des Marcham et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez voz cinquanteniers et dixiniers, et vous
transportez demain par devers les bourgeois de vostre
quartier, mesmes les plus aysez et ceulx qui auront
moien, pour sçavoir d'eulx de quelz deniers ilz veul-
lent promptement secourir et ayder le Roy, desquelz
l'assemblée generalle faicte mardv dernier; et nous
apportez par escript, lundy matin, au Rureau de lad.
Ville, les offres qu'ilz vous auront laides. Sy n'y
faictes faulte.
ffFaict au Rureau, le vi' jour d'Aoust m. v'lxu.d
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarleniers.
''' Celte proposition fut agréée par le Conseil du Roi, comme on en peut juger parle texte des lettres patentes, données à Amboise
le i4 août suivant. Elles portent que, pour subvenir au payement de la somme de 100,000 livres tournois accordée au Roi par la
Ville do Paris pour soudoyer 4, 000 Suisses pendant deux mois, au lieu de 6,000 hommes de pied français, qu"on lui avait ordonné
précédemment de lever et entretenir pour la défense de ses tranchées et faubourgs, Charles IX autorise les Prévôt des Marchands et
Echevins à établir un nouveau subside de dix deniers tournois par muid de vin entrant en la ville et faubourgs de Paris, ou en sor-
tant, tant par eau que par terre, subside de même nature que Taide de quatre sous deux deniers et s'y surajoutaul. Le produit de
ce nouvel octroi devait être employé au payement de la rente de ces 100,000 livres, que le Roi permettait à la Ville de constituer au
denier douze. Ces lettres furent vérifiées au Parlement le 29 août. L'original en est conservé avec l'arrêt d'enregistrement, aux Archive*
nal., K gSg, n* 34. (Voir aussi le Cartulaire de l'Hôtel de Ville, KK 1012, fol. 3ao.) On procéda tout de suite aux opérations de ce
nouvel emprunt forcé. Dès le 3o avril, Philibert de Thurin, conseiller au Parlement, souscrivit i5o livres, ou pour mieux dire fut
taxé à celte somme, qu'il versa entre les mains de François de Vigny, Receveur de la Ville, et reçut en échange un titre de rente de
douze livres dix sous, suivant le contrat de cette date, dont une copie collationnée se trouve parmi les minutes du Bureau de la Ville.
[Archive! nat., H 1881.) D'autre part, la nouvelle taxe de six deniers sur le vin fut appliquée dès le 1" septembre, comme le prouve
un mandement de la Ville du 3o août, qui fut lu et publié à son de trompe et cri public par les carrefours de Paris, le dernier jour
de ce mois. «De par le Roi et MM. les Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. On fait assçavoir que les dix deniers
tournois pour miiid de vin entrant et yssant en ceste Ville et fauixbourgs, de nouvelle création, se commenceront à cueillir et lever
le jour de demain premier Septembre, sous la main de lad. Ville, tout ainsi et de même nature que les quatre solz deux deniers
d'entrée, etc.» Le texte de ce mandement est placé à la suite des lettres données à .\mboi$e, le i4 août, dans une copie ronscivéc
parmi les Archives de la Cour des Aides. (Archives nat., Z" Sag.)
"1 Voir ci-dessus n° CCIV, p. 1 1 1.
[i569]
DE LA VILLE DE PARIS.
131
CCXXV. — Le CAPiTAmE Du Perrier remis en sa charge.
6aoùt 1569. (Fol. j84 ?°.)
en sa charge, sans que l'élection qui pourrait jà
avoir esté faicte de quelque autre luy puisse aucune-
ment prejudicier, par tant qu'en sad. charge y soit
obey, et que aucun n'en puisse prétendre aucune
cause d'ignorance.
(tFaictauBureau, lesixiesnicjourd'AoustM.v°Lxix.7)
sue parles Prévost des Marchons et Esclievins
de la l ille de Paris.
it Guillaume Piirfaict, Quarlenier, faicles entendre
à tous les capitaines de vostre quartier que, suyvant
l'ordonnance du Roy, signée de sa main et Bruslart,
Secrétaire destat, le cappilaineDu Perrier est remis
CCXXVI. POLB RECOIVHER 6,000 LIVRES À COSTITUTIO DE RENTE
SIR LES DIX DENIERS PAR HlID DE VIN.
8 aoiH i56g. (Fol. i85 v*.)
<r De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
tSire Pierre Pcrlan. Ouartonier de lad. Ville, nous
vous mandons (|ue, appeliez quatre notables per-
sonnes de vostre quartier, dont deux oQIciers du
Roy avec ung cinquantenier et dixinier, pour faire
roolle des personnes que verrez ensemble en voz
consciences, pour recouvrer aud. quartier la somme
de six mil livres lournoys à constitution de rente
.sur les dix deniers lournoys pour muid de vin, dont
ferez description que nous cnvoirez , signé de vous, de-
dans troys jours, et à ceulx qui auront esté parvous
ensemblement taxez, vous ferez commandement de
porter es mains de m* Françoys de Vigny, Recepveur
de lad. Ville, chacun sa taxe dedans led. temps,
sur peine, après led, temps expiré, du double, au
payement duquel ilz seront contrainclz, suivant lin-
tention du Roy. Et èsdictz roolles ne comprendrez
les gens d'église ny ceulx qui sont à la guerre, au
service du Roy. Et à ce ne faictes faulte, sur peine
de s'en prendre à vous, en vostre propre nom.
ff Faict au Bureau de lad. Ville, le vin* jour d'Aoust
M. V*LXIX. "
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
cinquanteniers.
CCXXVII. Aux PROCUREURS DES COMMU>'AUTEZ, GARDES DES MARCHANDISES ET JUREZ DE METIERS,
DR FAIRE ASSEMBLÉE, POUR CONFEREK ENSEMBLE SUR DES LETTRES DU RoY ET l'aRRET DU PARLEMENT.
8 août 1569. (Fol. i85 r°.)
T De par les Prévost des Marckaiu et Eschevins
de la ville de Paris.
tII est ordonné que les Procureurs des commu-
naultez, gardes des marchandises et jurez des mes-
tiers de reste ville et faiilxbourgs de Paris se assem-
bleront, chacun estât ou meslier ensemblement,
jusques au nombre de vingt ou trente de chacun
estât, au lieu où ilz ont acroustumé eux assembler
pour les affaires de leurs estatz ou mesliers, pour
conférer ensemblement du contenu es lettres pa-
tentes du Roy et arresl de la court de Parlement,
pour dire sur iceulx ce que bon leur semblera, sui-
vant l'edict et arrest '". Et troys jours après, sans
aultre deiay, seront tenuz apporter ou envoler au
Bureau de lad. Ville ce qu'ilz auront sur ce advisé,
pour le tout renvoyer par devers lad. Court, affin
d'en ordonner ce qu'elle verra bon estre.
T Faict au Bureau de lad. Ville, le vni* jour
d'Aoust u. \' LX1X.71
•') A quel édil et à quel arrêt ost-il fait allusion en cet endroit T L'absence de date rend toute recherche difficile. Le dépouille-
ment des registres du Parlement, entre le 90 juillet et le 35 août, ne nous a fourni aucun renseignement.
132
REGISTRES DU BUREAU
[.569]
CCXXVIII. — [Convocations] pour l'élection de deux Echevins nouveaux.
i3 août 1569. (Fol. i85 v°.)
(t Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver mardy prochain, à sept heures du malin, en
l'Hostel de caste Ville, pour procedder à l'élection de
deux eschevins nouveaulx, au lieu de ceuk qui ont
faict leur temps. Et vous prions n'y vouloir faillir.
«Faict au Bureau de la Ville, le xiu' jour d'Aoust
M. y" LXIX.
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres.»
Pareiiz mandemens ont esté expédiez à messieurs
les autres Conseillers.
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez voz cinquanteniers et dixiniers, avec huict
personnes des plus apparans de vostredict quartier,
tant des officiers du Roy, s'il s'en trouve aud. quar-
tier, que des bourgeois et notables marchans non
mecanicques, lesquelz seront tenuz comparoir, sur
peine d'estre privez de leurs previleges de bourgeoi-
sye, franchises et libériez, suyvant l'eedict du Roy,
iesquelz feront le serment es mains du plus notable
desd. huict personnes de eslire quatre notables per-
sonnes desd. huict. Ausquelz esleuz dictes et enjoi-
gnez qu'ilz se tiennent en leurs maisons, mardy pro-
chain jusques après neuf heures du matin, que
manderons deux d'iceulx venir en l'Hostel de lad.
Ville, pour procedder à l'élection de deulx Eschevins
nouveaulx, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps;
et nous rapportez, ledict jour à sept heures du ma-
lin, cloz et scellé, ce que faict en aurez, suyvant
l'ordonnance et antienne coustume. Sy n'y faictes
faulle.
(t Faict au Bureau de lad.Ville, le xiii* jour d'Aoust
H. V" LXIX. î)
GCXXIX. — [Élection du nouvel Échevinage.]
»6 août tSGg. (Fol. 186 r°.)
Du mardy, seizeiesme jour d'Aoust l'an mil cinq
cens soixante neuf.
En l'assemblée generalle faicte le jour d'huy, en
l'Hostel de la Ville de Paris, suivant les mandemens
pour ce expédiez, affin de procedder à l'eslection de
deux Eschevins nouveaux de lad. Ville, au lieu de
ceulx qui ont faict leur temps, à la manière acous-
tumée'*', sont comparuz les personnes cy après nom-
mez , asçavoir :
Messire Nicolas Legendre, chevalier, s' de Villeroy,
Conseiller du Roy en son Privé Conseil , Prévost des
Marchans ;
Mons'' m' Jacques Sanguyn, s' de Livry, sire Claude
Hervy, sire Jacques Kerver, mons' m' Jherosme de
Varadde, Secreltaire du Roy, Eschevins;
Mons"^ m" Adrian Dudrac, Conseiller du Roy en sa
court de Parlement;
Messire Christofle de Thou, chevallier. Conseiller
du Roy en son Privé Conseil et Premier Président
en sa court de Parlement;
Mons' m' Jehan Prévost, s' de Villabry, Conseiller
du Roy en sa Court des Aydes;
Sire Guillaume Larcher;
Mons' m' Claude Guyot, s' de Cliarmeau, Con-
seiller du Roy et Maistre ordinaire en sa Chambre
des Comptes;
Mons' m° Philippes Lelievre, Advocal en Parlement ;
Sire Pierre Croquet P';
Mons' m° Jehan de Pailuau, iNotlaire et Secrétaire
du Roy;
'■' Chaque année on célébrait, le jour de l'élection du Prévôt des Marchands et des Échevias, une messe solennelle à rHôpitiil
du Saint-Esprit en Grève, aux frais de la Ville. Voici une quittance qui se rapporte à cette cérémonie pour Tannée i56q : eje
Olivier Benoist, prestre, ministre de l'Hospital du Sainct Esprit en Grève à Paris, confesse avoir receu de Mess" les Prévost des
Marchans et Eschevins de la ville de Paris, par les mains de noble homme M* François de Vigny, Receveur du domaine de lad.Ville,
la somme de trente solz tournois pour avoir dict et célébré en la chappeile dud. Hospital une messe du Sainct Esprit à nette, avec
diacre, souhzdiacre, choristes et orjjres, le xvi° jour d'Aoust, jour de l'élection du Prévost des Marchans et Eschevins de iad. Mlle
et comme on a acoustumé par chascun an . . . Faict soubz mon seing manuel et sceau dud. Hospital , le ixiih* jour d'Aoust mil v' lui. '
Signé : «Benoist». {Original, Archives nal., H 3o65'.)
'') En marge, à gauche de ce nom, ou lit : absent.
[i569] DE LA VILLE
Mons' m* Pierre Violle, s'" d'Hatis, Conseiller du !
Roy eu sa court de Parlement et es Requestes du
Palais;
Mons' m* Jehan Sanjjuyn, Nollaire et Secrétaire
du Roy;
Mons' m* Pierre Hcnnequyn, Conseiller du Roy
en son Privé Conseil et Président en sa court de
Parlement;
Mons' m* \icolas Luillier, s' de Sainct Mesmyn,
Conseiller du Roy et Président eu sa Chambre des
Comptes;
Mons' m" Nicolas Perrot , Conseiller du Roy en sa
court de Pariemenl;
Sire Claude Marcel;
Mons' m* de Choniedey, s' de Genetoy;
Sire Symon de Cressé, s' dud. lieu;
Mons' m' Jac<|ues de Paillard, s' de Jeumeauville;
Led. s' de Villeroy;
Mons' m' Nicolas Lesueur, Greffier de la Court des
Aydes ;
Mons' m' [Louis] '" Huault, s' de Montmagnye;
Mons' m' de Bragelonne, Conseiller du Roy;
Ledict s' de Livrv;
Sire Claude Leprestre;
Sire Claude Aubery;
QniRTE<«lERS :
Sire Nicolas Paulmier '■'',
Mons' le Premier Président de Nully,
Monsieur Danès, correcteur;
Sire Guillaume Parfaict,
Mons' de Cresne, conseiller,
Mons' de Bragelonne, Lieutenant particullier;
Sire Pierre Perlan,
Mons' Brissunnel, conseiller,
Mons' Vivian, secrettaire;
Sire Macé Bourlon,
Sire Pierre Delacourt,
DE PARIS.
133
Mons' de Tasnieres;
Sire Guillaume Guerrier,
Mons' le Lieutenant,
Mons' Cosanot, recepveur de l'Hostel Dieu;
Sire Mathurin de Beausse,
Mons' de Mally, conseiller,
Sire Jehan Merault;
Sire Ambroise Baudichon,
Mons' de \ ignoHes, conseiller,
M* Charles Leconte;
Maistre Robert Danès, Secrétaire du Roy,
Mons' Lesueur, Conseiller en Chastellet,
Sire Simon Feillet;
Sire Jehan Leconte,
Mons' de Hellyn, conseiller,
Syre Jehan Aubery;
Sire Nicolas Bourgeois,
Mons' Auroux, conseiller,
Sire Jehan Carron W;
Maistre Thomas Duru,
Mons' le Président Dolu,
Mons' Drouel, commissaire;
Sire Nicolas Becquet,
Mons' Courlin, conseiller,
Mons' Leroux;
Sire Jehan Perrot,
Syre Estienne Deladehors,
Mons' de Viliemor;
Sire Anthoine Huot,
Mons' de Chanlecler,
Mons' Boucjuet;
Sire Nicolas Parent,
Mons' Bouyn, Conseiller en la Court,
Et sire André Roch;
M" Charles Mahcutf»),
Mons' de Courlanges,
Mons' le Président Charon.
Après lecture faicle des ordonnances, en la pre-
'" Le prfoom est râlé en blanc an R<>gi!)tre. (Voir d-<le««us p. 93, note 3.)
'*) Le nom de chaque Quartenier est suivi des noms de dent notables oflîriers du Roi ou bourgeois de son quartier.
'" "I.^d. Carron n'a eu voix en lad. élection, pour ce e«l il cinquantenier». (Noie marginale et de la même écriture que le cm-pi
du Registre.)
'•> C'est la première fois qu'apparaît ce nom sur la liste des Qunrtenicrs; bien que sa nomination ne «oit point mentionnée sur
le Regwire, on peut aflirmer qu'il fut élu en remplacement de Nicolas Langlois, révoqué pour cause de rcli|;ioD, et dont l'oflice
avait été commis d'abord par provision à Hervé Bergeon. (Voir ci-dessus p. A5, note a.) Le Garlulaire de l'Hùtcl de Ville contient
des lettres patentes données i Paris, le 1 1 mars 1670, en faveur de Charles Maheut, qui est qualifié notaire et Quartenier de la >ille
de Paris, héritier de Nicolas Maheut son frère et ayant le droit cédé de Barbe Le Nonnant, veuve de ce dernier. Nicolas .Malieut était uvev
Jehan Bcllier, l'ainé, et Pierre Boucher, fermier de l'imposition du huitième denier sur le vin vendu en détail et dans les taverne»
dans le quartier du Petit Ponl. Beaucoup de débitants, par suite des troubles du royaume, étaient en retard depuis huit ans pour
acquitter le» droits. Permission est accordée aux fermiers de les poursuivre ou de reprendre le» procédures commencées contre le»
débiteurs devant la juridiction du Prévôt des Marchands et des Échevins de Paris. (Archivée nat., KK loia, fol. 33i.)
13&
REGISTRES DU BUREAU
sence de la compaignye, et serment par elle faict es
mains dud. s' Prévost des Mnrchans, de bien et jus-
tement faire lad. élection, au bien du Roy et de la
cliose publicque, il les auroit priez de eslire quatre
personnes pour scrutateurs, recepvoir les voix et les
tenir secrettes. Et par la plurallité des voix auroient
este' esleuz, assavoir pour officier du Roy led. s''
Premier Président de Nully ''), pour conseiller de
Ville led. s"' Dudrac, pour Quartenier led. Parfaict,
et pour bourgeois led. s' de Tasnieres; iesquelz,
après serment par eulx respeclivement faict, es mains
[1669]
desd. s' Prévost et Eschevins, se sont assis en la place
desd. s" Prévost, Eschevins, scrutateurs et Conseil-
lers de Ville. Ont porte' le scrutin d'icelle élection,
signe et scellé, à mons"^ le duc d'Alençon, frère du
Roy. Lequel l'ayant ouvert et trouvé que Je syre
Pierre Poullin C^' et m* Françoys Dauvergne <^', Con-
seiller du Roy en sa Chambre du Trésor, avoient la
pluralité des voix en ladicte élection, auroient esté
mandez par led. seigneur. Lesquelz venuz, ilz [furent]
receuz au serment acoustumé de Testât de Eschevin
d'icelle Ville, en la manière acouslumée.
CCXXX. — Pour faire un rolle et description du nombre d'hommes qui voudront s'obliger
DE porter les armes POUR LE SERVICE DU Roï ET DE LA ViLLE.
21 et 32 août 1.569. (Fol. 188 v°.)
ftPour les occasions qui se pourroient présenter
pour le bien et seuretté des villes, Prevosté et Vi-
conté de Paris, est ordonné aux Prévost des Marchans
et Eschevins de ceste Ville de faire faire par les Co-
lonnelz et cappitaiues de lad. Ville ung roolle et
description du nombre d'hommes de leurs dizaines
et compagnyes qui voudront s'obliger ausd. Prévost
des Marchans et Eschevins de porter les armes pour
le service du Roy et de lad. Ville, à toutes heures
qu'il leur sera commandé, ensemble de la quantité
et qualité de leurs armes, dont lesd. Coilonnelz et
cappitaines meclront les roolles signez de leurs
mains par devers le Greffier de lad. Ville. Et ceulx
qui seront enroollez et serviront seront paiez par le
Receveur de lad. Ville, à la raison rie la paye qui leur
sera ordonnée par lesd. Prévost des Marchans et Es-
chevins.
«Faict au Conseil du Roy estably et tenu à Paris,
le xxi' jour d'Aoust m. v' lxix.t)
Signé: ^FRAXÇOYSr,.
Et plus bas : « CAUusn.
r De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tril est ordonné, suivant le mandement de mon-
seigneur le Duc du XXI* jour de ce moys, et en iceiluy
exécutant , [que] les Coilonnelz et cappitaines de ladiole
Ville feront ung roolle et description du nombre
d'hommes de leurs dizaines et compagnies qui vou-
dront s'enrooller et porter les armes pour le ser-
vice du Roy et de ladicte Ville, et à toutes heures
qui leur sera commandé, tant à ladicte Ville que
aux champs, ensemble de la quantité et qualité de
leurs armes, dont lesdictz Coilonnelz mecteront les
roolles signez de leurs mains au Bureau de ladicte
Ville. Et ceulx qui seront enroollez et qui servi-
ront seront paiez par le Recepveur de ladicte Ville,
à la raison de la paye qui leur sera par nous or-
donnée.
r Faict
LXIX'*!.
au Bureau , le wif jour d'Aoust
'■' Etienne de Nenilly, d'abord Conseiller au Parlement de Bretagne, avait été nommé premier Président de la Cour des Aides au
lieu du célèbre Pierre de La Place, au commencement de la deuxième gueire de religion. Ce dernier fut réintégré dans sou poste
en décembre 1 570 ; il périt dans le massacre de la Saint-Bartbélemy. Etienne de Neuilly le remplaça de nouveau, le 3 septembre 1373,
et occupa la charge de premier Président jusqu'au 2 décembre i5g!, époque à laquelle il fut pourvu, par le duc de Mayenne, d'un
ofTice de Président au Parlement de Paris. 11 fut Prévôt des Marchands do i58a à 1086. (D'Affry de La Monnoye, Let jetons de
l'Echevinage parisien, 1878, p. 43.)
'-' Pierre Poulin s'intitule simplement bourgeois et Edievin de Paris, le 10 novembre 1 069, dans luie quittance de 48 livres parisis
à lui payées par François de Vigny, Receveur de la Ville, pour son droit de robe du jour de la Toussaint, en qualité d'Echevin.
Dans a'autres actes de septembre à novembre 1 SCg , il est quaHfié bourgeois et marchand joaillier de Paris. Peu de temps après, il se
fit pourvoir de l'olTice de Notaire et Secrétaire du Roi, qualité qu'il prend dans une quittance semblable, du i3 avril 1570, pour
son droit de robe du jour de Pâques. {Archives nal., H 206.")'.)
'^' François Dauvergne était seigneur de Dampont et Conseiller du Roi en son Trésor à Paris. (Quittances de mêmes dates, id. ibid.)
Cl Ce mandement et l'ordonnance du duc d'.\lcnçon qui précède nul été analysés par Dom Félibien, Histoire de la ville de Pari$.
I. V {Preuves, 111), p. 4o6.
[.569]
DE LA VILLE DE PARIS.
135
CCXXXI. — Pour faire la monstre generalle.
a a août iSôg. (Fol. 189 r°.)
(t De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
rSire Nicolas Paulniier, Quartenier de lad. Ville,
signifiiez aux Gollonnelz et cappitaines de vostre quar-
tier qu'ilz ayent à faire monstre generalle de tous
ceuh de leur compagnye '•', dedans le parc des Tour-
nelles, mercredy prochain du matin, suyvant l'or-
donnance du Roy et Mess" de son Conseil Privé, sans
à ce faire faulte.
ffFaict au Rureau, le xxii" jourd'Aousl m. v'lxix.d
Pareili mandemens ont esté expédiez à m* Charles
Maheut, Parfaict et Duru.
CCXXXII. — En faveur uu s' Sanguin, pour estre admis Lieutenant de la Ville,
au lieu du s' Dumesnil, auquel le s' Augustin de Tiiou l'avoit destiné.
9S août 1569. (Fol. 189 r'.)
Aujourdhuy, xxii* jour de ce présent mois d'Aoust,
noble homme m* Augustin de Thou -', Conseiller et
Advocat du Roy en la court de Parlement, est venu
au Rureau de la Ville declairer que cy devant il avoil
remis en nez mains Testât de Lieutenant de lad.
Ville, dont il estoit pourveu, en faveur de m° Denis
Dumesnil, advocat en la Court; et quayaut entendu
que, pour plusieurs empeschemens survenuz aud.
Dumesnil, il s'en vouloit déporter, comme de faict il
l'avoit remis et resigné entre noz mains, en faveur
de m' Jacques Sanguyn, Conseiller de la Ville ''', et
nagueres l'un des Eschevins d'icelle; que il'prioit
lesd. s" de la Ville vouloir gratilTier en sa faveur led.
s' Sanguyn, auquel, en tant que besoing seroit,
mesmes il resignoit tout le droict qu'il pouvoit pré-
tendre aud. estât. Dont il a requis acte.
CCXXXIII. A CAUSE de la monstre GENERALE.
36 août 1569. (Fol. 189 T*.)
- De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
K Guillaume Parfaict, Quartenier, faicles entendre
à tous les cappitaines de vostre quartier que di-
manche prochain , que sera faicte la monstre gene-
ralle, ilz ayent à commander à tous leurs bourgeois
ne charger leurs harquebuzes de balles, papier
mouillé ne mâché, pour obvier aux inconveniensqui
'" Il ne l'agit, eomme oo le voit, que des milices communales de Paris. La gendarmerie du Roi et les gentilshommes du ban et
de l'arrière-bao avaient éié convoqués aussi à des montres générales par bailliagifi. Le Prévôt de Paris avait reçu une lettre de
Charles IX, datée d'Orléans, le 9.3 juillet 1669, contenant ses instructions à col égard. Elle ne fut publiée à son de trompe par les
carrefours de Paris que le lundi 1 3 septembre suivant. {Architet nal., Bannière» du Châtelel, Y 1 3 , fol. 3&6 v*.)
' Augustin II, fds cadet d'Augustin l", seigneur de Bunnvuil, et de Claude de Marie, fut Avocat du Roi au Chàlelet de Paris et
exerça pendant plusieurs années les fonctions de bailli du For-l'Kvéque. Charles IX l'avait choisi en 1567 pour son Avocat général nu
Parlement de Paris, et Henri III lui donna une charge de Président, vacante par la mort de Guy Du Faiir, s' de Pibrac. Il y fut reçu
en 1 .'>85 et s'en démit en 1 59.5 , après dix ans d'exercice. ( Blanchard , Let Prétidenlt au Parlement , p. 3 1 5.) Il avait épousé Anne Bour-
geois. En souvenir des services qu'il avait rendus à U Ville dans sa charge de Lieutenant, le Prévôt des Marchands et les Kchevins lui
firent cadeau, le 1 1 septembre lâGg, d'un grand coffre couvert de maro<|uin du Levant bleu turcain, doré partout, avec ses armoiries,
le tout doublé de satin de soie cramoisi, la ferrure dorée, du prix de dix-huit livres, fourni par Pierre Lefort, libraire, doreur sur
cuir à Paris. (Mémoire et mandat de payement du ai nnars 1670, Archiveinat., H ao65'.)
Le même mémoire porte qu'il fut remis de la part de la Ville, le lundi k décembre i.'iGg, au premier Président, Christophe de
Thou, son frère, un grand coffre â mettre du grand papier, couvert de maro<|uin violet, doré, aux armes dudit seigneur, la ferrure
dorée, et doublé de satin de sole cramoisi, du prix de vingt livres. Déjà, six mois auparavant, la Ville avait fait présont à Christophe
de Thou, pour son moulin de la Chaussée près le pont de Charcnton, «cy devant brûlé et ruyné par los ennemis du Royn, de deux
grandes meules de six pieds de diamètre, qui furent payées la'i livres 1 1 sous, suivant mandement adressé à François de Vignv.
Receveur, le i5 juillet iSôg. {Original, Il ao6.ï'. )
'" Jacques Sanguin, s' de Livry, avait été élu Conseiller de la Ville le 8 juillet 1 869 (ci-dessus p. lai et laa); ses provisions de
Lieutenant de* Prévôt des Marchands et Echevins sont du 1" septembre suivant (ci-dessous n" CCXLIV).
136
REGISTRES DU RUREAU
en pourroient advenir, sur peine de nous en prendre
ausdictz cappitaines, oii il en adviendroit aucune
faulte ou inconveniens.
[i569]
(T Faict au Rureau , le xxvi* jour d'Aoust m. v' lxu. ^i
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Duru,
Maheut et Pauimier.
CCXXXIY. — Que les officiers montem eux hesmes la garde.
26 août 1569. (Fol. tgo r°.)
frCappitaine Miclion, pour ce que nous avons
entendu que, en faisant la garde des portes de ceste
^ille, il se commect plusieurs abuz, querelles, sédi-
tions, bateries, meurtres, et plusieurs insolences, in-
jures et moqueries à ceux qui sortent et entrent en
ceste Ville, par ceulx qui sont en garde desd. portes,
ce qui provient par la négligence, parresse et mau-
vais seing des cappitaines, lieutenans et enseignes
qui n'assistent à la garde desd. portes, s'excusans
les ungs sur les autres, et que la pluspart des lieu-
tenans n'y veullent assister, sy le cappitaine n'y est
en personne, ne pareillement l'enseigne, s'il n'est ac-
compagné du lieutenant; à ceste cause et pour éviter
à telz abuz, et aiïin que nostredictc Ville soit dores-
navant mieulx conservée et gardée qu'elle n'a esté
par cy devant, et que les passans ne soient tra-
vaillez ne molestez par ceuk qui sont en garde desd.
portes, nous vous mandons et expressément enjoi-
gnons qu'aiez doresnavant à assister à l'ouverture et
fermeture de lad. porte, conduisant et ramenant
vostre compaignye, ety séjournant tout le jour, estant
acompagné de vostre lieutenant et enseigne, lesquelz
seront tenuz vous acompagner et y séjourner, afliu
qu'en vostre absence il y ait tousjours ung chef pour
commander, et ce sur peine de cinquante livres pa-
risis d'amende, où lesd. lieutenant et enseigne ne
vous voudront acompagner, qui sera mise es mains
de nostre Greffier, pour le tiers estre departy aux pau-
vres, l'autre tiers pour les affaires de lad. Ville, et
l'autre tiers pour la despence qui aura esté faicte en
faisant la garde desd. portes. Et pareillement vous
assisteront voz caporaulx et sergens, sur peine de
vingt cinq livres parisis d'amende qui sera departye
comme dessus, s'ilz ne sont par vous excusez; et de
tout nous ferez fidelle rapport, le lendemain du jour
qu'aurez esté en garde.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le xxvi' jour
d'Aoust M. v'lxix'**.»
CCXXXV. — Pour aporter par les bourgeois les deniers ausquelz ilz ont esté cotisez
POUR l'octroy des 100,000 livres.
37 août 1669. (Fol. 190 r°.)
K De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
rtSire Nicolas Pauimier, Quartenier de lad. Ville,
envoyez présentement voz dixiniers par toutes les
maisons des bourgeois de vostre quartier, leur si-
gniffier qu'ilz ayent à porter dedans deux jours pour
tout delaiz les deniers à quoy ilz ont esté cotizez
pour l'octroy des cent mil livres '"^', autrement et led.
temps passé, qu'il sera envoyé garnisons en leurs
maisons, qui viveront et seront taxez à leurs despens,
suivant les lectres très expresses du Roy, actendu
qu'il est question du paiement des Suisses et autres
affaires et nécessitez de la guerre.
tt Faict au Rureau de lad. Ville, le xxtii' jour
d'Aoust M. v'lxix.ï)
Pareilz mandemens ont esté expédiez à tous les
aultres Quarteniers.
"' Ce mandement a été Irafiscrit sur le Registre après les deux suivants. Nous l'avons rétabli à son ordre chronologique.
W Voir ci-dessus au 2 août, n° CCXXII, et la note 1, p. i3o, ainsi que les n°' CCXXIV et CCXXVI.
[,569]
DE LA VILLE DE PARIS.
137
CCXXXVI. — Pour constituer prisonniers toutes les personnes et bestail
QUI aprociieront des tranchées de l'Université plus près de six toises.
97 août 1569. (Fol. 190 r°.)
(rll est ordonné que les Commissaires des quaiz
de lad. Ville''' se tiendront doresnavant à la garde
des nouvelles tranche'es faictes du cosle' de l'Univer-
sité, et leur est enjoinct de admener et constituer
prisonniers toutes les personnes et bestial qui apro-
cheront desd. tranchées de six toises près; et seront
salairiez par nous selon qu'ilz auront mérité.
tFaict led. jour et an.»
CCXXXVII. — Pour l'élection d'un Colonel.
37 août 1669. (Fol. igi r°.)
f De par les Prévost des Marchons et Eschevint
de la Ville de Paris.
T Guillaume Guerrier, Quarlenier de lad. Ville, as-
semblez tous les cappitaines de vostrc quartier pour
procedder à nouvelle élection en lestai de Collonnel,
au lieu de sire Jehan Desprez '^1, et ce dedans demain.
Si n'y faictes faulte.
wFaict au Bureau de lad. Ville, le xxvu* jour
d'ÂOUSt M. T° LXIX. 1>
Parcilz mandcmens ont esté expédiez à Jehan
Leconle, pour procedder comme dessus, au lieu de
mons' Barillon, et à syre Anthoine Huot, au lieu de
mons' Saunart.
CCXXXVIII. — A cause de 5oo,ooo livres de rente \ constituer sur la Ville.
*9 tout 1669. (Fol. igi r'.)
«Messieurs, d'autant que le Roy mon seigneur
et frère par mesgarde ne vous a escript particulière-
ment pour le party des cinquante mil livres de rente
qu'il faict de nouveau sur vosire Ville, je vous ay
faict la présente, par laquelle je vous prie de faire
assembler le Conseil de la Ville, comme il est acous-
tumé de faire en pareil cas, et au surplus faire et
croire en ce faict tout ce que mons' de Villeroy
vous en dira, et comme luy avons ordonné pour le
service de Sa Majesté, laquelle se tient tant asseurée
de vostre bonne volunlé en toutes occasions néces-
saires pour son service, comme est ceste cy, que
TOUS en userez comme bons et loyaulx serviteurs que
luy estes, et que jà avez tousjours faict congnoistre.
Sur ce je prye [Dieu] de vous donner, Messieurs,
en santé sa grâce.
«De Paris, ce xxix'jour d'Aoust 11. v'lxix.d
Ainsy signé: « FRANÇOYS 7>.
CCXXXIX. — Pour entendre lecture des lettres patentes.
19 août jSôg. (Fol. 191 r*.)
If Faict au Bureau, le xxix'jour d'Aoust m. v' lxix.»
-Mons' le Premier Président, plaise vous trouver
demain, à une heure de relevée, en l'Hostel de ceste
Ville, pour entendre la lecture de certaines lettres
patentes du Roy, et sur ce donner advis; vous priant
n'y vouloir faillir.
Pareilz mandemens ont esté envoiez à mess" les
autres Conseillers.
'" Sur les Commissaires des quais, voir la note 5, p. ni.
''' L'élection du remplaçant de Jean Desprez avait été ordonnée déjà, le 7 juin précédent (ci-dessus p. 1 10, n° CCI).
Tl.
i8
larUlICIIK lATIOIAtl.
138
REGISTRES DU BUREAU
[1669]
GCXL. — Pour le recouvrement de 600,000 livres, ou à tout le moins de 3oo,ooo livres.
3o août 1569. (Fol. 191 v°.)
Du mardy, Irentiesme jour d'Aoust l'an mil cinq
cens soixante neuf.
En assemblée faicte le jour d'huy, au Bureau de la
ville de Paris, de messieurs les Prévost des Marchans,
Esclicvins et Conseillers de lad. Ville, pour entendre
la lecture de certaines lettres patentes et procuration
du Roy, données à Tours, le vingt quatreiesmejour
d'Aoustdernier, signées :rt CHARLES», etsurlereply:
tpar le Roy estant en son Conseil, Bruslart», pour
le recouvrement de la somme de six cens mil livres ,
ou a tout le moins trois cens mil livres en deniers
contans, et le surplus en debtes, comme il a esté faict
cy devant en pareil cas, moyennant la somme de cin-
quante mil livres tournois de rente, à prendre sur les
traicle et imposition foraine d'Anjou, duché de Beau-
mont, la viconté de Tliouars, Sainct Florent le \'iel et
membres qui en despendent, la traicte et imposition
acoustumée estre levée à Laval , estant de la généralité
de Tours ''', et sur ce donner advis; sont comparuz :
Monsieur Legendre, Prévost des Marchans;
Messieurs Kerver, de Varade , Poulin, Dauvergne,
Eschevins;
Messieurs Luillier, Président; Prévost, Larcher,
Lelievre, de Bragelonne, Sanguyn, s' de Livry, de
Jeumeauville, de Chomedey, Aubry, Conseillers.
Après lecture faicte desdictes lettres et procuration
en ladicte assemblée, et la matière mise en délibé-
ration, a esté conclud et délibéré par ladicte com-
paignée , actendu les grans et urgens affaires du Roy
qui se présentent, que l'on doibt faire ouverture
du Bureau de ladicte Ville, pour le recouvrement
de la somme de six cens mil livres tournois à con-
stitution de rente, ainsy qu'il est contenu cy dessus
èsdictes lettres, pourveu que ce soit de gré à gré,
sans aucune contraincte, et que les contractz néces-
saires qu'il conviendra pour ce passer soient bien et
deuement verilliez , ainsy qu'il a esté faict cy devant
en pareil cas.
GGXLI. — Pour faire une fosse et privé au bastiment de la porte Sainct Marcel.
ag août 1069. (Fol. iga v°.)
ttll est ordonné à Guillaume Guillain, Maistre des
euvres de ladicte Ville, de faire faire en toute dili-
gence une fosse et privé eu une petite court pour ser-
vir au bastiment et edifficc de la porte Sainct Marcel ,
pour la commodité dud. lieu, et mectre et porter
toutes les vuidanges de terres et gravoirs contre les
gros murs de lad. ville, allant vers la porte Sainct
Victor, pour faire rampart de tcn-e contre lesd. murs,
pour la force et deffence de lad. Ville.
(fFaict au Bureau, le xxix" jour d'Aoust m. v'lsiih.
GCXLII. — Pour faire retirer et serrer tocs bacs et bateaux
QUI SONT SUR les RIVIERES d'aLENTOUR DE CETTE ViLLE.
3o août i56g. (Fol. 193 v°.)
et H est ordonné que les Prévost des Marchans et
Eschevins de la ville de Paris donneront prompte-
ment ordre de faire retirer et serrer, pour le temps
qu'ilz verront estre à propos, jusques ad ce que aul-
trement en soit ordonné, tousbacz etbasteauxestans
sur les rivières d'icy à l'entour, sur peine aux reffu-
"' Il s'agissait d'un nouvel emprunt de 600,000 livres au denier douze, dont la ville de Paris payerait la rente à l'aide de l'im-
position foraine d'Anjou, du duclio de Beaumont, etc., et de la traite levée à Laval, que le domaine royal engageait ou vendait à
réméré aux Prévôt des Marchands et Èchevins. Les commissaires nommés par ces mêmes lettres du a4 août, pour conclure ce marché
au nom du Roi avec la Ville, furent Nicolas de Pellevé, archevêque de Sens, Christophe de Thou, premier Président, Jean de
Neufville, s' de Chanteloup, Trésorier de France, et Jean Lcfèvre de Caumartin, Général des finances. Le contrat de vente fut dressé
sans relard et signé par les parties, le 3i août, lendemain de la délibération municipale. Charles IX le confirma par lettres patentes
données à Marmoutier le i3 septembre suivant. Ces trois actes furent enregistrés au Parlement de Paris le aC septembre, à la
Chambre des Comptes le i3 octobre, et à la Cour des Aides le 2 3 novembre, et cependant le texte ne s'en trouve point sur les
registres de ces Cours souveraines. L'original est conservé dans une liasse intitulée : Aliénations de rentes à la Ville de Paris. [Archives
net., H 2i53.)
DE PARIS.
[1069] DE LA VILLE
zans de faire mecire à fondz tous leiirsdiclz bacz et
basleaulx, et d'eslre pugnis corporelleinenl'^'.
ffFaict à Paris, le xxx' jour d'Aoust m. \' lxix.u
Signé: ttFRANÇOYST,.
Kt plus bas : r Aubelinii.
tMons'dcLa Salle, nous vous envoions une or-
donnance du Roy pour faire reserrer les bacz et bas-
tcaulx qui sont le long des rivières de voslre quar- Georges.
139
tier, pour quelzques advertissemens que monseigneur
le Duc a receuz. Et vous prions la faire exécuter, jus-
ques à ce que autrement en ait esté ordonné.
r Monsieur, nous prions Dieu vous donner en
santé longue et heureuse vye.
tDe Paris, ce dernier jour d'Aoust m. v'^lxix.t)
Pareille commission a esté expédiée au cappitaine
CCXLIII. — Pour le fournissement des 100,000 livres
AU LIEU DE LA SOLDE DES 5o,000 HOMMES.
3o août i56g. (Fol. 198 r°.)
tDE PAR LE Rot.
tTrèà chers et bien amez, pour ce que estans sur
le poinct d'exécuter une entreprise qui sera grande-
ment utiiic et proGtable au bien gênerai et universel
de nostre Hoyaulme, il est nécessaire, pour disposer
plus alcigrement les gens de guerre estrangiers qui
sont à nostre service à en faire l'exécution ('-', de leur
donner sur plusieurs mois qui leur sont deubz
quelque bonne somme qui les puisse contenter, et
que pour cest efFect nous soions promptement secou-
ruz de tous les deniers desquelz nous faisons estât.
A ceste cause, nous avons advisé de vous remectre
en mémoire la somme de cent mil livres que vous
avez promis de nous fournir, au lieu de la solde des
cinquante mil hommes, et de vous dire que surtout
le service que nous desirez jamais faire et l'affection
que vous portez au bien de noz affaires, vous faictes
user de toute la grand promptitude et diligence qui
sera possible à fournir la susdictc somme, afiin que
nostre Irt's cher et très amé frère le duc d'Alençon la
nous puisse inconlinant envoier, selon ce que luy eu
escrivous présentement.
B Donné au Plessis les Tours, le xxx" jour d'Aoust
M. V' LXIX '". v
Signé : «CHARLES a.
Et plus bas : rBrdslàbtd.
CCXLIV. — Le s' Sanguin, Lieutenant des Prévost des Marchans et Eschevins.
1" septembre iSôg. (Fol. 198 r*.)
Aujourd'huy, premier jour de Septembre l'an mil
cinq cens soixante neuf, après que m* Denis Dumes-
nil, advocat en la court de Parlement, resignataire
de m" Augustin de Thou, Conseiller et Advocat du
Roy en sad. court de Parlement, Lieutenant des
Prévost des Marchans et Eschevins de la ville de Pa-
") Cette ordonnance fut exécutée immédiatement par deux sergents de la ville, l'un en amont, l'autre en aval de la Seine. Georges
Lasnier fut cbargé de l'opération au pont de Cliarenton, au Porl-i-Langlaù et au bac de Cboisy sur la Seine, au pont de Saint-Maur-
des-Fosscs cl au bac de Cbennevières sur la Marne, rpour faire serrer et avaller Ips baci estans ausdiclz lieux et obvyer aux inconve-
niens qui en pourroient advenir, suyvant le commandement de monseigneur le duc d'Alençon, frère du Royn. Il y employa deux jours
entiers, i cbeval, avec un homme de pied qu'il avait mené avec lui. L'écbevin Kerver lui taxa pour son salaire, le 10 septembre,
st'pl livres tournois, qui lui furent payées par le Receveur François de Vigny, le a3 du même mois. [Archiiei nat., H ao65'. )
'' L'entreprise è laquelle il est fait allusion ici est le siège de Clultellerault que le Roi et le duc d'Anjou avaient résolu, dans l'espé-
rance de faire lever celui que les lluguenoU avaient mis depuis plus d'un mois devant Poitiers. Les troupes étrangères de l'armée du
duc d'Anjou se composaient de contingents flamands, allemands et ilatiens; après la bataille de Jarnac, Micbel de Gasteinau avait été
envoyé en mission auprès du marquis de Bade, pour le presser de lever les reitres qu'il avait promis, et près du duc d'Albe dans les
Pays-Bas, qui mil à sa disposition deux mille hommes de pied et deux mille cinq cenis reitres.
Cette petite armée, envoyée d'abord sur les frontières de Champagne pour s'opposer â l'entrée du duc des Deux-Ponts qui amenait
un secours important aux Protestants, échoua complètement dans celle tâche. Ce qu'il en restait fut alors dirigé sur le Poitou pour
renforcer l'armée royale. Le Pape avait aussi envoyé à Charles IX un secours de trois mille hommes de pied et douze cents chevaux,
sous la conduite du comte de Santeliore, son neveu. (Voir les Ménoiru de Cattelnau, édit. Michaud etPoujoulat, t. IX , p. 537 et siiiv.,
5ât,5&3.)
('> Cette leUre close est transcrite sur le Registre, entre le 1" et le 3 septembre. Le jour de sa réception i la Ville n'étant pas
indiqué, nom la classons i sa date propre.
18.
IdO
REGISTRES DU BUREAU
ris, s'est desmis es mains desd. Prévost des Marchans
et Eschevins dud. estât de Lieutenant, en faveur de
m' Jacques Sanguin, Conseiller du Roy èsEaues et
forestz, s' de Livry, et ayant aucunement esjjard à
la démission faicte par led. de Tou dudict estât es
mains desd. Prévost des Marchans et Eschevins, en
faveur dud. Sanguyn, et déclaration réitérée et par
luy faicte au Bureau de lad. Ville, le xsu^jourd'Aoust
M. V°LXIxt''.
[i569]
Et après qu'il a esté deuement informé des vye et
meurs dud. Sanguyn, et oy sur ce le Procureur du
Roy et de lad. Ville et de son consentement et ce
requérant, icelles démissions et résignations ont esté
admises et acceptées par lesd. Prévost des Marchans
et Eschevins, et led. m" Jacques Sanguyn a esté receu
audict estât de Lieutenant, et faict es mains desd.
Prévost des Marchans et Eschevins le serment en tel
cas requis et acoustumé.
GCXLV. — Pour envoyer garnison chez les refusans oe payer leurs taxes.
3 septembre iBGg. (Fol. ig3 v^)
Extrakt des Registres du Consed Privé du Roy.
tfPar ce que, pour subvenir à l'urgente nécessité
de ses finances, le Roy a faict estât de la somme de
centmil livres tournois, accordée par les habitans de
ceste ville de Paris, moiennant constitution de rente
sur les dix deniers tournois d'imposition sur chacun
muid de vin entrant en ladicle Ville; est ordonné
aux Prévost des Marchans et Eschevins d'envoier
garnison es maisons des relTuzans ou dclaians de
paier leurs taxes pour y demeurer à leurs despens,
à raison de vingt solz tournois par chacun jour.
cr Faict au Conseil Privé du Roy estably près mon-
seigneur le Duc et tenu à Paris, le m' jour de Sep-
tembre M. \' LXIX.n
Signé : « Camus n.
CCXLYI. — Pour se rendre à l'Hôtel de Ville.
6 septembre iSGg. (Fol. ig4 r°.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttCappitaine des cent harquebuziers de lad. Ville,
ne faillez vous trouver cejour d'huy, à une heure pré-
cisément de relevée, en l'Hostel de ceste Ville, avec
douze de vostre nombre ayans leurs hoquetons et
hallebardes, pour faire ce qui vous sera par nous
commandé; sans à ce faire faulte.
«Faict au Bureau de ladicte Ville, le vi* jour de
Septembre m. v^lxix.h
Pareilz mandemens ont esté expédiez auj cappi-
taines des archers et arbalestriers.
CCXLVII. — Pour une procession de l'église de Sainct Jehan aux Celestins.
7 septembre 1669. (Fol. 194 r'.)
ttMons' le Premier Président, plaise vous trouver
vendredy prochain, à sept heures du matin , en l'Hos-
tel de ceste Ville, pour nous acompagner à aller à la
procession qui se fera led. jour, de l'église Sainct
Jehan au monastère des Celestins (■*'. Vous priant n'y
vouloir faillir.
(T Faict au Bureau de lad. Ville, le septiesme
jour de Septembre m. v'lxix.ti
(T Les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostres.i
Pareilz mandemens ont esté expédiez à mess" les
autres Conseillers.
'■' Voir ci-dessus le n° CCXXXII. Les provisions de Rl'ung des Lieutcnans generaulx en la Prevosté cl Eschevinaigc», données par
Nicolas Legendre, seigneur do Villeroy, Prévôt des Marchands, et les f^lievins de Paris, en faveur de Jacques Sanguin, seigneur de
Livry, Conseiller du l\oi aux eaux et forets, au lieu d'Augustin de Thou, sonbeau-frère (p. laa , note 1 ci-dessus), portent la datedu
1" septembre. Le texte nous en a été conservé dans une copie coUationnée, annexée à une quittance délivrée par ledit Sanguin à
François de Vigny, Receveur de la Ville, ttde la somme de douze livres dix sous tournois, pour une année de mes gaiges do Lieute-
nant, esclieue au jour Sainct Jehan Baptiste dernier passé», le 1/1 novembre 1570. {Archives nal., H 3o65'.)
'^' Il s'agit d'une procession particulière faite par le corps de Ville pour le succès des armes du Roi, comme celles que les offi-
ciers du Parlement firent chaque jour de cette semaine. Catherine de Médicis avait écrit au duc d'Alençon une lettre lui annonçant
que l'armée commandée par le duc d'Anjou était trassez proche des ennemis et rebelles qui tiennent la ville de Poitiers assiégée, plus
ir De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la vdle de Paris.
rSire Nicolas Paulinier, Quartenierde lad. ville,
trouvez vous vendredy prochain, à sept heures du
matin, en l'Hostel de cestedicte Ville, pour nous
DE LA VILLE DE PARIS.
l&l
acompagner à aller à la procession qui se fera de
l'église Sainct Jehan au monastère des Celeslins.
Si n'y faictes faulte.
itFaict au Bureau, le septiesme jour de Septembre
K. v'lxix'^I.ij
CGXLVIII. — Pour arrester tous couriers et postillons.
g septembre 1569. (Fol. agi v*.)
de monseigneur le Duc et nosseigneurs de son
Conseil Prive', et ne laisser passer les couriers,
postillons et courans postes, sortans de cestedicte
Ville sans passeport de mondict seigneur Duc ou de
nous.
ttFaict au Bureau, le ix' jour de Septembre ».
v' LXIX. fl
(f De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
<rll est enjoinct aux capitaines, lieutenans, en-
seignes et gardes des portes de cesle ville de Paris
arrester tous courriers, postillons et courans la poste,
entrant dans cestedicte ville de Paris, et iceulx faire
mener et conduire au Louvre, par devers la personne
CCXLIX. POCB VISITER USE MAISON AO BOUT DU POST AUX MeUMERS.
io»cplcmbre lâCg. (Fol. 19a v*.)
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
<tll est ordonné que, pour satisfaire au contenu de
l'ordonnance de mess" du Prive' Conseil du Roy, sur
la requeste présentée par sire Pierre Hotman'^', mar-
chant orfebvre et bourgeois de Paris, aflin de faire
Visitation en une maison assizc au bout du Pont aux
.Musniers appartenant aud. Ilotman, que m* Guil-
laume Guillain, Maistre des œuvres de maconnerye,
Charles Leconte, .Maistre des œuvres de charpen-
ries de ladicte Ville, Pierre Turpin et RoulinGuyard,
Maistre des pontz, Thibault Mercier et Pierre Co-
quart, maistres mariniers, seront appolkz pour eux
trouver mardy prochain, Ireizicsme jour du présent
mois de Septembre, à huict heures du matin, devant
rOrloge du Palais, pour, avecq ceulx qui seront appel-
iez par messieurs les Trésoriers de France et Prévost
de Paris, donner advis sur la commodité ou incom-
modité du contenu en ladicte requeste, et en faire
rapport, qu'ilz nous en voiront cloz et scellé, pour
après ordonner ce que de raison.
nFaict au Bureau de lad. Ville, le dixiesme jour
de Septembre h. y' lxix.d
d'un mois a», et lui demandant do faire dire des priiVes publiques. Le premier Président de Tliou fit part à la Cour du désir de la
Reine-Mère, le 5 septembre, et il fut décidé séance tenante que nce jourd'liuy, mardy et niercredy prochains clic se lèvera à 11 heures
et yra en procession àl'entourde Pcnclos nu <killc du Palais, avec k-s Tn>soricr, chantre, chanoines et chapitre de la Sainctc Chapelle,
et là sera la messe célébrée et chacun se nieltcra en prière et oraison pour impetrer de Dieu la grâce de ia délivrance de lad. ville
assie^ et liberté du pauvre peupler. Le vendredi 9 septembre, la Cour résolut de continuer ce jour-là et le lendemain la procession
faite les jours précédents, itpour faire prière à Dieu de favoriser l'armée du Roy qui est dressée pour faire lever le siège aux rebelles,
assis sii sopmaines a, ou environ, devant la ville de Poitiers». [Archivée uni., Parlemenl, Regitlre du Coiueil, X'' 1637, fol. 1 17 v"
et i.3'i t*.) En même temps, le 7 septembre, la Cour des Monnaies se rendait aussi en procession aux Augustins, puis à Saint-
Warlin-des-Champs. (Archiret nat., Z'' 67, fol. 53.) Ces cérémonies particulières se terminèrent le dimanche 1 1 septembre par une
procession générale qui se rendit à l'église Sainte-Geneviève, (fle^lre du Chapitre Noire-Dante, LL a.'jg, fol. 189 ï°.)
') Quelques jours après le sieur de Snuger, Secrétaire de la Reine-Mère, apporta à la Ville la nouvelle de la levée du siège de Poi-
tiers par les Huguenots, qui avait eu lieu le 7 septembre. En récompense de cet heureux message, les Prévol des Marchands et
Ecbevins lui firent don d'une chaîne d'or pesant cinq onces et quatorze grains, qui leur fut livrée le a3 novembre par Jean Girard,
joaillier de Paris, pour le prix de iZ-i livres 10 sous. (Mandat de payement adressé à François de Vigny, Receveur de la Ville, en date
du ao décembre i-iC>() et quittance de Jean Girard, du h mars 1570, Archive» nat., Acquit» du domaine de la Ville, Il 3o65'.)
'" Pierre Ilotman avait été élu juge coasul de la marchandise à Paris au commencement de l'année i568 ; mais il se fit excuser le
3 1 janvier, prétextant le mauvais état de sa santé et les multiples occupations que lui créaient à la fois sa maison et sa charge de
capitaine de sa dizaine. (Archive» nat., \'' iCaa, fol. 108.)
1Â2
REGISTRES DU BUREAU
[.56<j1
CCL. — Pour sç avoir le nombre d'hommes qui pourront faire service à cheval,
ARMEZ ET EQUIPEZ.
a3 septembre iGCg. (Fol. lyS r°.)
(t De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
ft Guillaume Guerrier, Quartcnier de ladicte Ville,
nous vous mandons que aiez à faire sçavoir de nosire
part aux Collonnelz et cappitaines de vostredict quar-
tier que chascun d'eux aict à faire diligence de sça-
voir dedans sa dixaine quel nombre d'hommes se
pourra trouver, pouvant faire service à cheval , avec
corps de cuirasse et bourguignotte,la couple de pis-
toiles, ou au lieu la longue harquebouze, et sçauront
lesd. cappitaines ccuk qui voudront marcher avec
l'un de nous, ou tel autre chef qu'il plaira à monsei-
gneur le Duc ordonner pour le service de Dieu, du
Roy, et la tuition de la Ville et plat pais de la Pre-
vosté et Viconté de Paris, quant l'occasion ce présen-
tera. Aussy feront perquisition de ceux qui auront le
moien d'ayder d'un homme à cheval armé comme
dessus, qui neantmoings auront dict n'avoir moien,
et toutesfois le pourroient bien faire.
«Et pareillement feront lesd. cappitaines la des-
cription des hommes qui voudront aller à pied avec
harquebouzes, morion oupicque, avec corsellet, ca-
basset ou bourguignotle, lesquelz aussy voudront
aller, quant ilz en seront requis, pour le service de
Dieu, du Roy et de la Ville au plat pays, qui seront
paiez de sallaire raisonnable, ou cas qu'il soit be-
soing sortir et aller hors la Ville en la campaigne, et
cependant chacun desdictz cappitaines feront tenir
prcst dix hommes armez en chacune dixaine, dont
huict harquebuziers garniz chacun d'un morion, et
deux picquiers chacun garny d'un corsellet, qui se-
ront paiez aux despens de la dixaine, quant il se
présentera occasion de les emploier et marcher. El
chacun cappitaine nous envoirra ung roolle de ce
qu'ilz auront trouvé, dans lundy prochain pour tout
delaiz,de la quantité d'hommes qu'ilz auront trouvé,
tant de cheval que de pied, et garderont autant des
roolles par devers eux, et cependant lesd. cappitaines
feront tenir prcstz ceux qui voudront servir pour
l'efliect, soit de cheval ou de pied, qui leur sera fairt
sçavoir ung jour devant pour aller la part où il leur
sera par mondict seigneur ou nous commandé, en
gardant et faisant garder les ordonnances faictes par
led. seigneur Duc.
tr Faict au Bureau , le xxiii* jour de Septembre '''
M. V'^LXIX.7)
GCLI. — Pour avoir promptemest 200 hommes de cheval et 200 hommes de pied^
tOe PAU MONSEIGNEUR LE DuC.
ft Messieurs , pour aucuns affaires d'importance
concernant le service du Roy mon seigneur et frcre,
il est besoing d'avoir promptement et dans demain
matin deux cens hommes de cheval armez et equip-
pez, et deux autres cens hommes de pied harquebu-
ziers qui seront conduictz par personnes que vous
nommerez, pour avoir congnoissance lousjours d'i-
ceux, et ausquelz nous baillerons ung gentilhomme
pour sçavoir nostre intention. Et ferez advertir ceulx
qui feront ladicte conduicte que le voiage durera
trois jours à aller et trois jours à retourner, à quoy
je vous prie user de dilligence, et qu'il n'y aict au-
cune faulte qu'ilz soient prestz demain matin.
TOUS ARMEZ ET EQUIPEZ.
37 septembre iSôg. (Fol. igô v°.)
«Faict à Paris, le xxvn' jour de Septembre mil
v'' soixante neuf.»
Pour l'exécution de laquelle ordonnance ont esté
promptement expédiez les mandemens aux Quar-
teniers, cappitaines des archers, arbalestriers et
harquebuziers de ladicte Ville, desquelz la teneur
ensuict:
Pour faire tenir prestz en la place de Grève
VINGT hommes par QUARTIER À CHEVAL BIEN ARMEZ.
ff Charles Maheut, Quartcnier de lad. Ville, nous
vous mandons que appeliez ou faictes sçavoir aux
Collonnelz et cappitaines de vostre quartier qu'ilz
ayent à faire tenir prestz, demain midy, en la place
'■' Le Registre porte Octobre. Nous pensons que c'est une erreur et qu'il faut lire Septembre, tant à cause de la place occupée par
ce mandement que parce que tes actes qui suivent paraissent eu être une conséquence immédiate.
[lôCg]
de Grève, vingt hommes à cheval, bieu armez de
corps de cuirasse et deuxpistoUes, et vingt hommes
de pied avec morion , harquebuze , flasque et pouldre ,
pour estre menez et conduictz par trois jours à aller
et trois jours à revenir, par tel chef et la part qu'il
plaira à monseigneur le Duc ordonner, pour le ser-
vice de Dieu, du Roy et de lad. Ville. Et leur nolil-
fiez que Ihomme de cheval aura et sera paie à raison
de vingt cinq solz tournois par jour, et l'homme de
pied dix solz tournois par jour, laquelle somme sera
prinse et levée survostre quartier par vous, Quarte-
DE LA VILLE DE PARIS.
143
nier, ou de celluy que ceuk de vostredict quartier
esliront, lequel, pour advancc qu'il fera desd. deniers
et cueillette d'iceulx, il aura deux solz tournois pour
livre, à la charge de vivre et paier par lesd. gens do
cheval et de pied de gré à gré, gardant les ordon-
nances du Roy.
ffFaict au Bureau, le xxvii" jour de Septembre
mil \' soixante neufC^»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers, pour le nombre d'hommes etchevaulx
declairez particullierement èsd. mandemens.
CCLII. POLB LEVER SOMME EN CHAQUE QUARTIER POUR LA SOLDE DU DETACHEMENT
DES VINGT HOMMES PAR QUARTIER.
a8 septembre i56g. (Fol. 196 V*.)
«tM* Charles Maheut, Quartenier de ladicte Ville,
nous vous mandons que, pour satisfaire au paiement
des vingt hommes de cheval et vingt hommes de pied
qui se lèvent en vostredict quartier, pour le service du
Roy et de lad. Ville, vous ayez à faire lever promptc-
ment et dedans ce jour dhuy la somme de 11' x livres
tournois, et oultre deux solz tournois pour livre,
pour les fraiz de l'advance desd. deniers et cuiliette
d'iceulx. Si n'y faictes faulte.
ifFaict au Bureau, le xxtiii* jour de Septembre
M. V' LXIX.'»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad.Ville,pourla levée desd. deniers,
suivant le département esgal qui en a esté faict.
CCMII. — Pour commander à ceux qui ont des chevaux de les donner pour le service bu Roy.
a8 septembre i56g. (Fol. 196 v°.)
f Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que ayez présentement à envoler
voz dixiniers en chacune maison de leurs dixaines,
accompagnez de deux sergens que leur baillera le
cappilainedelad. dixaine, pour faire commandement
à cculx qui ont chevaulx de les envoier pour le ser-
vice du Roy, selon le mandement de monseigneur
le Duc, et à leurs reffuz saisissez lesdictz chevaulx
et les mectez aux hoslelleryes de vostredict quar-
tier, et nous envolez ung rolle du nombre desdictz
chevaulx, et les noms de ceulx à qui ilz apartien-
nent.
T Faict au Bureau, le xxvm' jour de Septembre
H. V° LXIX.n
CCLIV. — Pour les loo chevaux demandez pour lb service dd Roy jusqu'à Etampes.
s8 septembre 1569. (FoL 197 r*.)
If II est ordonné et cnjoinct aux Prévost des Mar-
chans et Eschevins de ceste Ville de faire réitérer
le commandement, par quartiers et dixaines, des
cent chevaux (|u'on a demandé pour le service du
Roy jusfju'à Estampes, soubz la charge et conduicte
du controllcur Dumas, et leur est permis à cest
elTect de faire présentement prendre des chevaulx où
ilz en trouverront, jusques aud. nombre, pour les
faire partir demain du matin au plus tart.
ff Faict au Conseil Privé du Roy estably près mon-
seigneur le Duc et tenu à Paris, le xxvm' jour de
Septembre h. v' lxix '"^'.i
Signé: ^FRANÇOISfl.
Et plus bas : itCamosti.
' Le mandement cl rordonnanec du duc d'Alençoo ont été analysés dans VHUtoire de la ville de Parie , de Dom Fëlibicn , t. V ( Preuves ,
I. III), p. .'106.
'" Cette ordonnance a été transcrite une seconde fois sur le Registre, en létc do folio 198 r*".
\àà
REGISTRES DU BUREAU
[1569]
CCLV. — Pour mettbe garmson chez les deffaillans.
28 septembre iSGg. (Fol. 197 r°.)
r De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
itSur le rapport faict par Jehan Perrot, Quarte-
nier de lad. Ville, pour le reffuz faict par, aucuns
du quartier qui avoient promis monter à cheval
pour aller à la conduicte de ce qu'il a pieu à mon-
seigneur le Duc ordonner, et que roolie avoit esté
faict de ceuix qui avoient esté ordonnez pour partir
ce jour d'huy, a esté ordonné qu'il sera mis garnison
en toutes les maisons des deffaillans, tant de ceux
qui avoient promis que de ceux qui avoient esté
advisez, et à eux signiffier de eux tenir prestz par
les Quarteniers et cappitaines; laquelle garnison ne
bougera jusques à ce qu'ilz ayant satisfaict à ce qui
est ordonné, qui est de venir ou envoler bien armé
et bien equippé en armes à cheval , ou de paier chacun
deffaillant la somme de vingt livres parisis d'amende,
avec sallaire raisonnable de la garnison.
(f Faict au Bureau de lad. Ville, le vingt huictiesme
jour de Septembre l'an mil v"" soixante neuf "'. ti
CGLVI. — Création de trois nouveaux dizeniers au fauxbourg Sainct Germain.
28 septembre iSCg «. (Fol. 198 v°.)
(tSur ce que Anthoine Huot, Quartenier de ceste
ville de Paris, a remonstré que, depuis la création
et érection par nous faicte de trois dixaines es faulx-
bourgs Sainct Germain des Prez, lesd. faulxbourgs
sont grandement multipliez et acreuz, tant en mai-
sons que habitans en iceulx, ensemble les affaires et
exécution de noz mandemens qui luy sont journel-
lement par nous envolez pour le service du Roy et
de lad. Ville, de sorte que les trois dixiniers desd.
faulxbourgs ne sauroiciit promptemcnt et en telle
diligence exécuter lesd. mandemens qu'il est requis;
au moyen de quoy est nécessaire créer et ériger
encores trois autres dixiniers èsd. faulxbourgs, pour
l'efifect et causes cy dessus;
ftEt après avoir sur ce oyz Claude Guignard, cin-
quantenier, Thibault Maillard et m" Simon Caillot,
dixiniers, Michel Millot, lieutenant du cappitaine
Dumas, Michel Chasteau, Guillaume Marestz, Jehan
Delarue, Lois Corbonnois, Jacques Cochart, Geof-
froy Lambert, Charles Moret, Jehan Baudet, tous
bourgeois demourans èsd. faulxbourgs Sainct Ger-
main des Prez; lesquelz, après serment par euix
respectivement faict, nous ont tous concordablement
dict et declairé qu'il est très requis et nécessaire
créer et ériger encores de nouveau en iceulx faulx-
bourgs trois dixiniers, oultre les trois dixiniers qui
y sont à présent;
ttNous, pour ces causes, et oy sur ce le Procu-
reur du Roy et de lad. Ville, et de son consente-
ment, avons ordonné et ordonnons par ces pré-
sentes qu'il sera encores par nous créé, estably et
érigé, créons, establissons et érigeons trois dixiniers
èsd. faulxbourgs, pour l'effect dessudicl, oultre les
trois qui y sont à présent, pour en joyr et iceulx
estatz exercer par ceulx qui en seront par nous
pourveuz, ainsi que les autres dixiniers de lad.
Ville.
tf Faict le xxtiii' Septembre h. t' liix.»
CCLVII. — Election d'un capitaine pour envoier avec l'escorte jusqu'à Etahpes.
29 septembre 1669. (Fol. 197 v°.)
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttCe jour d'huy, vingt neuflesme jour de Sep-
tembre M. v" Lxix, suivant le mandement de mon-
seigneur le Duc, pour envoier escorte de gens de pied
et de cheval pour la conduicte de ce qu'il luy a pieu
(') Ce mandement a été analysé par Dom Félibien, Hûtoire de la ville de Paris, t. V (Preuves, t. III), p. 4o6.
''' Ce paragraphe et le précédent sont transcrits sur le Registre après ceux du 99 septembre. Nous les avons replacés à leur ordre
chronologique.
DE LA VILLE DE PARIS.
[i569]
ordonner envoyer à Estampes, a esté nommé et
esleu. . .'■' pour i'un des cappitaines de gens de
pied, lequel a juré et promis faire son devoir en
ceste charge, soubz la conduicte du cappitaine Du-
CCLVIII. — Pour faire
29 septembre iSGg
« De par les Prévost des Marchons et Esckevins
de la ville de Paris.
tf Vous, le premier sergent de lad. Ville, capitaine,
lieutenant, enseigne et sergent de Lande de lad.
Ville, chacun en sa dixaine et quartier, faictes com-
mandement aux dénommez es roolles qui vous seront
présentez par IcsQuarteniers de lad. Ville, signez de
leur maiu , de paier promptement les sommes aux-
quelles ilz se trouveront y estre taxez pour les urgens
145
mas comme Colonnel pour la conduicte tant des
gens de pied que de cheval.
irFaict au Bureau de lad. Ville, les an et jour
dessusdictz. » ^
PAIER LES COTISATIONS.
(Fol. 197 v°.)
affaires de la guerre, et au reffuz de ce faire, vous ayez
à les exécuter et contraindre sur le champ, pour le
double de ce qu'ilz seront taxez sur lesd. roolles, et
vendre leurs biens sur le champ, actendu l'urgent
affaire (jui se présente. De ce faire vous donnons
pouvoir.
(fFaict au Bureau de ladicte Ville, le vingt neu-
Gesme jour de Septembre mil v' soixante neuf.»
CCLIX, — Pour fourmr l'étape ad détachement.
19 aeptembre 1569. (Fol. 198 r*.)
(tDe par le Rot et Messieurs de h ville de Paris.
-•A tous Gouverneurs, Maires, Eschevins, mar-
guilliers et procureurs des villes, bourgades et vil-
lages, et tous lieux qu'il appartiendra, nous, suivant
rintcntiou du Roy et commission à nous délivrée de
monseigneur le Duc d'Alençon, frère de Sa Majesté,
et suivant la charge qu'il luy a pieu nous donner à
la conduicte des gens de cheval et de pied qu'il a
ordonné estre mis sus, pour la conduicte de quelques
munitions qu'il envoie jusques au camp, certifllons
que Georges Ruyllon est mareschal des logis des
bandes que nous conduisons. A ceste cause, nous
prions et requérons tous qu'il appartiendra de le
favoriser et ayder de logis, vivres et fouraiges pour
les compaignics que nous debvons conduire; et en
ce faisant, sera ce paie à pris raisonnable. Et d'au-
tant qujB à nous est et suivant le pouvoir à nous
donné par mondict seigneur le Duc, mandons à
tous qu'il apartiendra de y obeyr.
tr Faict le ixix* jour de Septembre y' txn. u
CCLX. — Bataille de Montcontocr.
5-8 octobre 1569. (Fol. 199 r°.)
Le mercredi, cinquiesme jour d'Octobre mil v'liix ,
furent apportées les nouvelles à Messieurs les Pré-
vost des Marcbans et Eschevins de ladicte Ville do
l'heureuse victoire qu'il pleut à Dieu donner au Roy,
le m* du présent mois et an, au lieu de Mont-
contour en Poictou '^', par la saige et vertueuse con-
(» Le nom du capitaine éln a été omis.
(') Ce fiil un cbevaucheur ordinaire de l'Écurie du Roi , Guillaume Béroudier, qui apporta i Paris la nouvelle de la victoire de
Moncontour. Pour le récompenser, le Prévôt des Marchands et les Échevins lui Grent donner par François de Vigny, Receveur de la
\ illo, par mandement du 1 o octobre, une somme de quarante écas ou cent si\ livres tournois, qu'il toucha le même jour. (Archieet nat..
Acquit» du Domaine, H so65'.) Quelques jours apn'-s, Gaspard de Tavanes, Lieutenant du Roi en Bour|]0(jne, et depuis Maréchal de
France, apporta plusieurs enseignes prises sur les tlugnenols pendant la bataille où il s'était lui-même particulièrement distingué, et
en fit ofEciellemeot présent i la Ville, au nom du Roi et du duc d'Anjou, en souvenir de cette heureuse journée. L'Echevinagc,
reconnaissant, fil don i Tavanes d'un bassin en vermeil ciselé à personnages, pesant dix marcs six onces et demie, et un vase de pa-
reille façon, pesant dix marcs moins une demi-once, aux armes de la Ville, ces deux pièces enfermées chacune dans un écrin. La
remise de ces présents fut opérée le 19 octobre. Jean Regnard, orfèvre de Paris, qui avait fourni ces deux objets d'art pour le prix
de 65o livres 9 tous, fut payé six jours après, le a3 octobre, par le Receveur de Vigny. (Mandat de payement et quittance, id.,ilnd.,
H!io63>.)
Une relation oITiciello, fort développée , de la bataille de Moncontour a été insérée par le GrelTier du Parlement dans les registres du
Conseil de celte Cour, avec la description des cérémonies commémoratives. (Archivet nat., X" 1C27, fol. 387.) Ce récit a été imprimé
à Paris, chex Nyverd, 1669, pièce in-8°, et en même temps à Tours, à Oriéans, à Dijon, à Lyon, etc. Cf. la relation de Michel
de Caslclnau et les réflexions de François de La Moue, tous deux témoins oculaires, l'un dans l'armée catholique, l'autre dans le
TI.
«9
UlrttlIKItU KATIORALI.
146
REGISTRES DU BUREAU
duicte de monseigneur le Duc d'Anjou, son frère et
Lieutenant gênerai, contre les rebelles à Sa Majesté';
et pour en rendre louange et grâces à Dieu, fut
chante' le TeDeum en l'église NostreDame de Paris,
le cinquiesme Octobre, oiî mesd. sieurs de la Ville
allèrent et assistèrent en leurs robbcs ordinaires; en
laquelle église ilz furent conduictz par les sergens
d'icelle, ayans leurs robbcs de livrée, en la manière
en tel cas acoustumée'''.
Le viii" jour desd. mois et an, fut pour ce faicte
procession gcneralle en l'église Nostrc Dame de Paris,
où mesd. sieurs assistèrent, vestuz de leurs robbes my
parties, avecq les Conseillers, Quarteniers et autres
officiers de lad. Ville, aussi en la manière par chacun
an acoustumée ''^'. Et à ces Gns furent expédiez les
[1669]
mandemens qui ensuivent ausd. s" Conseillers par-
ticulièrement :
trMons'' le Premier Président, plaise vous trouver
demain, à sept heures du matin, en l'Hostel de lad.
Ville, pour nous acompagner à aller à la procession
generalle qui se fera led. jour,en l'église \ostre Dame
de Paris, pour louer et remercier Dieu de l'heureuse
victoire qu'il luy a pieu dernièrement donner au Roy
contre ses ennemys. Et vous prions n'y faire faulte.
«Faict au Bureau, le \\\' Octobre 1669.»
Led. jour de relevée, de joye et allégresse furent
faictz feuz de joye en la place de Grève, devant
l'Hostel de lad. Ville, l'artillerie tirée, du pain et
ung muid de vin défoncé et donné publicquement
au peuple.
GCLXI. PoUfi FAIRE FEUX DE JOIE, À CAUSE DE LA VICTOIRE REMPORTf'e À MoNCOSTOUR.
8 octobre iSGg. (Fol. 199 v°. )
(f De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttAnthoine Huot, Quartenier de lad. Ville, nous
vous mandons que vous ayez à commander, de nostre
part, à voz cinquanteniers et dixiniers d'aller à toutes
les maisons de leur dixaine, disant qu'ilz ayent à
faire faire des feuz de joye pour l'heureuse victoire
qu'il a pieu à Dieu donner au Roy '''.
tf Faict au Bureau, le vin' jour d'Octobre m.v'lxix.d
Pareiiz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
camp huguenot. {Mémoire», coll. Michaud et Poujoulat, 1" série, t. IX, p. 546 et 635.) Voir aussi, sur la bataille de Moncontour,
la notice placée en tète des deux gravures représentant deux épisodes de cette journée, dans le recueil de Tortorel et Perrissin ; Qua-
rante tableaux ou histoires diverses touchant les guerres, massacres et troubles, etc., nouvelle édition, dirigée par M. A. Franklin,
Paris, i88i-i883.
''' Le duc d'Alençon était malade, quand il reçut la lellrc de la Reine-Mère lui annonçant la victoire remportée par le duc d'Anjou.
Il en fit part au sieur de Villeroy, Prévôt des Marchands, qu'il chargea d'en aller porter la nouvelle au Parlement et de prendre les
mesures nécessaires pour faire chanter un Te Deum à Notre-Dame ; en même temps il faisait mander les chantres de la Sainte-Cha-
pelle, pour le chanter dans sa chambre au Louvre, et les présidents de la Cour, qu'il désirait entretenir. Ceux-ci, après avoir conféré
avec le Duc, retournèrent au Palais. Il était environ neuf heures. La Cour était assemblée, en robes noires et chaperons à bourrelets;
elle se rendit à pied, ses présidents en tête, par la rue de la Calande, à l'église Notre-Dame, tioîi a esté solennellement chanté le
Te Deum, auquel les gens dos Comptes et la Ville, siz à la senestre du cœur et mesicz avec aulcuns seigneurs de lad. Court, ont
assisté, et peuple inûny, louant Dieu de sy heureuse nouvelle, laquelle a remply toute lad. Ville de joye, tout led. jour et les
suivantz». (Archives nat.. Parlement, X" 1627, fol. 286 v°, et Re[;islre capitulaire, LL aSg, fol. i56.)
''' La pluie n'ayant cessé de tomber toute la matinée, la procession eut lieu à l'intérieur de la cathédrale, dont on fit trois fois le
tour. Y assistaient le Parlement en corps, les gens des Comptes, les Généraux de la justice de» Aides, rqui y sont venux, remarque
le Groflier du Parlement, combien qu'ilz n'eussent assisté au Te Deum, chanté en icelle église, le v' jour de ced. mois b , et les offi-
ciers du Bureau de la Ville. Les membres du Parlement, partis du Palais à huit heures, n'arrivèrent pas pour la messe qui fut
célébrée devant les officiers de la Ville et les deux autres Cours. La cérémonie fut présidée par l'archevêque de Sens, qui porta la relique
delà vraie Croix sous le dais. Un sermon fut ensuite prononcé par Simon Vigor, alors chanoine théologal de Paris et curé do Saint-Paul,
depuis archevêque de Narbonne (X'* 1627, fol. slilt). A l'issue de cotte procession, les Prévôt des Marchands et Échevins donnèrent
un grand banquet, dont il serait facile de reconstituer le menu, grâce aux pièces de comptes de fournisseurs qui nous ont été conservées
et sont annexées à un mandat de payement, adressé au Receveur de la Ville, le 19 décembre 1669. Une somme de 189 livres la sons
6 deniers y est ordonnancée au profit de Jean Jacquet, buvetier de l'Hôtel de Ville, «pour son remboursement de pareille somme par
luy mise et fraiée en la despence d'un disner qui fut faict au retour de la procession gcneralle, faicte en l'église Nostre Dame, le
Tiii' jour d'Octobre dernier, pour louer et remercier Dieu de l'heureuse victoire qu'il luy a pieu donner au Roy allenconlre de ses
ennemis.. . . n (Archives nat., H 3o65'.) Il y eut encore une procession générale à l'église Sainte-Geneviève, le lundi 10 octobre,
d'après le registre du Chapitre de Paris (LL 269, fol. 157 v°).
'■'' De nombreux feux de joie particuhers furent allumés dans les seize quartiers de la Ville. Le principal fut naturellement celui de
[t569]
DE LA VILLE DE PARIS.
Ml
CCLXII. — [Mandement] d'aporter l'état de la recette et dépense des deniers levez
POUR LE PAIEMENT DES SOLDATZ EMPLOIEZ AU SERVICE DU RoY.
(fSire Nicolas Paulmier, Quartenier d'icelle Ville,
trouvez vous demain, à huict heures du matin, en
l'Hoslel de lad. Ville, et apportez Testât de la recepte
et despence des deniers levez en vostre quartier, pour
le paiement des capitaines et soldalz emploiez au
service du Roy, ensemble les deniers que avez de
11 octobre iSGg. (Fol. 199 v°.)
reste, aflin de leur parachever ledict paiement. Si
n'y faictes l'aulte.
irFaict au Bureau, le xi' jour d'Octobre si.v"
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers.
CCLXIII. A CAUSE DE LA REUMON DE DEUX DIZAINES ET DE l'eLECTION d'uN CAPITAINE.
3i octobre 1569. (Fol. 199 v°.)
rAujourd'huy, oyz au Bureau de lad. Ville les cap-
pitaines de Villepinte, Du Saussay et Delaplisse sur
leur différend pour raison de la reunion des deux
dixaines de Penelie et Dularris, ensemble a esté
esleu pour cappilainc led.s'Du Saussay'*', ensemble
le Procureur du Roy et de lad. Ville, il est ordonné
que les bourgeois dénommez au procès verbal de lad.
reunion et eslection comparoitront au premier jour
par devant nous, pour, eulx oyz, faire droict sur le rè-
glement requis par les parties, ainsi que de raison.
(fFaict au Bureau, le dernier jour d'Octobre
M. V* LXIX.V
CCLXIV. — Pour arrester tous cooriers ou autres personnes venant du camp.
16 novembre 1869. (Fol. aoo r*.)
de nous admener lesd. courriers et de satisfaire à la
présente ordonnance, et à la subséquente faicte na-
ît De PIB MO?ISEIG>ElR LE DcC, FRERE DC RoT.
ffll est ordonné au Prévost des Marchans et Es-
chevins de la ville de Paris de faire conduire et nous
admener tous courriers et autres personnes venans
du camp, soit en poste ou à leurs journées, sans
souffrir qu'ilz puissent aller descendre en autre lieu,
que j)remicrcment ilz ne les nous ayent consignez,
et ordonneront aux cappitaines et gardes des portes
gueres pour mesme faict, sans y faire faultc.
(fFaict à Paris, le xvi* jour de Novembre 1669.'
'Signé: rr FRANÇOIS 55.
Et plus bas :
nPar mondict seigneur le Duc, Aubelin».
CCLXV. — Emprunt de 26 milliers de poudre à canon fait à la Ville,
pour estre conduits au camp.
16 Doverabre 1569. (Fol. soo r*.)
- Aujourd'huy, xvi' jour de Novembre mil v'lxu,
monseigneur le Duc d'Alençon, frerc du Roy, et
messeigneurs de son Conseil Privé, estably en ceste
ville de Paris près mondict seigneur le Duc . . . '^', et
emprunter des munitions de cestedicte ville de Paris
jusques au nombre de vingt cinq milliers de
la place de Grève, devant l'Hôlcl de Ville. Une pièce de comptabilili^ de la liasse des Acquit» du domaine de la Ville nous révèle cette
parlicularilé curieuse que l'amiral de Coligny y fut brûlé en effigie ; le mois préccdcnl déjà il avait été pendu , é(|;alemcnt en effigie ,
par arrêt du Parlement. Les salves d'artillerie qui accompagnaient le feu de la place de Grève furent tirées par Jean Durand, le
maître de l'artillerie de la Ville, en personne. Pour l'indemniser des frais faits en cette circonstance, le Bureau lui fit payer 7 livres
1 & aous par François de Vigny. (Mandai de payement du 39 octobre lûGg, yircAiVet tuif., II ao65'.)
") Le scribe a écrit par distraction : r m. v* Lixin.
'"l Sic. Le sens serait plus clair si ce membre de phrase était rédigé ainsi : irensemble de l'élection pour capitaine dud. s' Du
Saussay. «
C Évidemment le clerc chargé de la transcription a omis ici un important membre de phrase.
19.
U8
REGISTRES DU BUREAU
pouldre à canon 'i', pour, en la plus grande dili-
gence que faire ce pourroit, les faire conduire et
voicturer, par terre ou par eaue, comme se trou-
verra le plus commode et propre pour le service
de Sad. Majesté, et à ce qu'elle en puisse cslre
plus promptement secourue en son camp et armée,
oïl elle est de présent en personne''^', ont pro-
mis et promettent aux Prévost des Marchans et
Eschevins de ladicte Ville d'en faire faire le paie-
ment, à tel raisonnable pris qu'il seroit advisé avec
eulx, aflîn que ladicte Ville n'en demourast despour-
veue, et que lesd. Prévost des Marchans et Esche-
vins eussent moien de faire faire et recouvrer d'autre
et pareille quantité, si bon leur sembloit, pour
d'icelle quantité de vingt cinq milliers pour le
moings remplir la munition de cestedicte Ville, et,
à ceste fin , leur en faire paier au Receveur d'icelle
la somme de huict mil deux cens livres tournois, à
quoy a esté cedict jour convenu et accordé par le-
dict Conseil, tant avecq lesd. Prévost des Marchans
et Eschevins que avecq le Procureur du Roy en lad.
Ville, qui est ii"viii° livres tournois pour sept mil-
liers desd. pouidres, qui est à raison de huict solz
tournois la livre, et le mesme pris auquel lesd. Pre-
[1569]
vost des Marchans, Eschevins et Procureur du Roy
et de lad. Ville ont dict et declairé leur avoir esté
fourny et faict délivrer par Sad. Majesté, et v'ini'
livres pour le surplus, montant dix huict milliers,
qui a esté par eulx recouverte d'ailleurs, à raison
de VI solz tournois la livre tant seuHement, laquelle
somme de viii" 11° livres il leur a esté accordé et
promis faire paier, en dedans le jour de Chandelleur
prochainement venant, par m' Claude Marcel, des
deniers dont il a charge faire le recouvrement, pro-
venant tant de l'octroy faict à Sad. Majesté par mes-
sieurs du Clergé de ce Roiaulme que de la vente de
partie de leur temporel. Auquel Marcel est dès à
présent mandé ce faire et permis d'en faire sa debte,
soubz asseurance et promesse que mond. seigneur
le Duc et ledict Conseil ont promis et prometlent
luy en faire expédier tel acquict et descharge val-
lahle que besoing luy sera, pour icelle somme luy
estre desduicte et allouée en ses comptes, par tout
oi!i il appartiendra.
tf Faict aud. Conseil, led. xvi* jour de Novembre
M.v" soixante neuf.n
Signé :tt FRANÇOIS 7,.
Et plus bas : «de Souries^.
CCLXVI. PoiIR APORTER l'eTAT DES DENIERS LEVEZ POUR LE PAIEMENT DES SOLDATS.
ai novembre iSCg. (Fol. 20] r°.)
«Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
apportez ou envoyez, dedans demain malin, au Bu-
reau d'icelle Ville, Testât contenant la recepte et
despence des deniers cy devant levez en vostre quar-
W Dans le cours de cette année, l'Échevinage parisien s'était occupé, à plusieurs reprises, de la fabrication de la poudre à canon.
Le 17 janvier notamment (n° CLIV cinlessus), Jean de Labruyère, Commissaire des salpêtres, avait été chargé d'approprier un ate-
lier et de réunir les engins nécessaires (voir aussi au i4 juin, n° CCIll). Ce droit de fabrication avait été octroyé d'une manière
permanente à la Ville de Paris, par lettres patentes du 3i décembre 1567. Antérieurement, des permissions spéciales lui étaient ac-
cordées en certains cas; mais quand l'Eclievinage voulait s'approvisionner de salpêtre et de soufre, la plupart du temps il en résultait
des démêlés avec les Commissaires ordinaires de l'Artillerie du Roi. Les lettres du 3 1 décembre portent que les Prévôt des Marchands
et Écbevins en exercice et leurs successeurs pourront désormais, sans crainte d'être inquiétés par qui que ce soit, «faire amas, cueil-
lette, magazins, et provisions de sallepestres et souffre pour composer pouldre à canon, en telle quantité et par telles personnes
que bon leur semblera, avoir et dresser moulins et ustancilles propres et nécessaires à la confection desdicles pouidres, en l'Hostel
de nostredicte Ville et en leur Arsenac, en vendre et achepter, et generallement en disposer pour nostre service, seuretté, commo-
dité et usaigc des habitans d'icelle, ainsy qu'ilz adviseront en leur Bureau-). A la suite, défense est renouvelée à tous particuliers ,
quels qu'ils soient, de se mêler de cette fabrication ou même de faire des approvisionnements des matières entrant dans la composi-
tion de la poudre à canon. Ces lettres patentes furent enregistrées au Parlement do Paris, le 1 7 janvier 1 568 ; le texte en a été tran-
scrit sur le Cartulaire de l'Hôtel de Ville. {Archives nal., KK loia, fol. agS.)
W Au moment où fut livrée la bataille de Moncontour, Charles IX se tenait à Tours; c'est là qu'il reçut la nouvelle du succès
de son frère. Quand le duc d'Anjou alla, quelques jours après, mettre le siège devant Saint-Jean-d'Angély, défendu par Armand de
Clermont, seigneur de Piles, le Roi résolut d'aller rejoindre l'armée qui, suivant Brulart, était en proie à de sérieuses dissensions.
(Journal cité, Mémoi7-es de Condé, t. I, p. 210.) Michel do Castelnau, qui faisait partie de l'armée du duc d'Anjou, dit que ce fut le
36 octobre que Charles IX arriva à Coulonges-les-Royaux (arr. de Saiut-Jean-d'Angély), «en résolution de n'en partir que la ville ne
fust prise; ayant par sa présence autant animé le courage des soldats, que celuy de Piles rendit obstiné les siens de soutenir l'assaut
que les nostrcs luy tirent. . .; auquel plus de Catholiques que de Huguenots finirent leurs jours». (Mémoires, coll. Michaud et Pou-
joulat, i" série, t. IX, p. 5^9.)
[làGg]
lier, pour le paiement des soldatz levez pour le ser-
vice du Roy et d'icelle Ville, ensemble le reste des
deniers que avez entre voz mains, pour en ordonner
ce que de raison. Si n'y faictes faulte.
DE LA VILLE DE PARIS. 149
trFaict au Rureau, le xxi' Novembre y" lxix.u
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville, excepte' Perlan et Maheut.
CCLXVII. A CAUSE DE 5o,000 LIVRES DE RENTE À CONSTITUER SUR LA ViLtE.
33 novembre 1669. (Fol. soi r°.)
K Mess", ayant le Roy mon seigneur et frère ré-
solu de vendre encores cinquante mil livres de
rente, dont il m'a envoyé ses patentes et procuration
à ces lins, pour subvenir à l'urgente nécessité des
affaires de la guerre, je vous ay faicle la présente,
par laquelle je vous prie de vous assembler et faire
assembler à cest effect le corps acoustumé de la
Ville en tel cas, et croire sur ce le s' de Gonlliery,
présent porîeur, de ce qu'il vous en dira, et en ce
faicl y faire la plus prompte resolution, suivant l'in-
tention du Roy, qu'il sera possible. Ce que je m'as-
seure que ferez, pour l'affection et zelle que vous
avez à son service, bien et repos de ce Roiaulme.
Priant Dieu, Messieurs, vous donner sa saincte
grâce.
pEscript à Paris, ce xxii" Novembre iBGg.n
nVostre bon amy,
«FRANÇOIS».
CCLXVIII. — Pour aporter à la Monhoie vaisselles d'or ou d'argent,
CHAINES d'or, BBASSELETS, BOUTONS ET d'aUTRES SORTES,
DONT IL SERA FAICTE CONSTITUTION DE RENTE AU DENIER DOUZE SUR l'HÔTEL DE ViLLB.
• 3 et 3& novembre i56g. (Fol. soi v*.)
•tDe par moxskicsecb Dtc n'ALERÇOR , //z et frère de
Boy, et suivant Texprèt commandement du lioy, par
tes lettres du jr' du présent mois.
«Messieurs, comme pour subvenir aux affaires
urgens et pressés de la guerre présente contre les
rebelles au Roy, soit bcsoing et nécessaire, pour
soustenir et fraier aux grandes desj)ences qu'il con-
vient faire journellement pour cest effect, et à ces
fins l'ayder et secourir de tous les moiens qu'il sera
possible, suivant lesquelz nous ayons advizé de
prandre de ses bons et loyaulx subgectz les vaisselles
dor ou d'argent verées et vermeille dorées, avecq
toutes sortes de chcsnes d'or, dorures, brasseletz, bou-
tons, fers d'or et autres espèces d'or, pour le tout faire
con\ertir et fabricquer en monnoie d'or el d'argent,
aux armes du Roy. Et à ces fins, pour convenir et
arbitrer des pris et valleurs desd. vaisselles, chesnes
et autres choses dessusdictes, ayent esté commis les
sieurs Président Nicolay, de Chanlcloup, Tresorierde
France, de Charmeau, Maistre des Comptes, et
Lefebvre '■', gênerai des finances, pour eulx assembler
au logis de la Monnoie de ceste Ville, à cest effect.
it A cesie cause, nous vous mandons que, incon-
tinant la présente receue, vous aiez à faire signiflier
par les Quarteniers de cesledicte ville de Paris à
tous les bons subgectz du Roy, tant gentilzhommes,
officiers du Roy, bourgeois, marcbans, artizans,
que tous autres y demourans et residens, de quel-
que qualité et condition qu'ilz soient, qui auront
pouvoir et moien d'apporter ou envoler par devers
lesd. Commissaires susnommez, en ladicte maison
de la Monnoie de cestedicte Ville t^', toutes sortes
de vaisselles d'or ou d'argent verées et vermeilles
dorées, chesnes d'or, dorures, boutons, brasseletz
et toutes autres sortes d'or, desquelles choses leur
sera faicte constitution de rente, à raison du de-
nier douze, sur l'Hostel de cesledicte ville de Paris,
au pris de ce qu elles vauldront et auront esté pri-
sées «t estimées par lesd. Commissaires, tant pour
la valleur que façon, sans qu'il y vienne aucune
perle ny diminution à ceulx qui la bailleront, ains
sur le Roy qui la portera.
tFaict au Conseil du Roy tenu à Paris, le xxiu*
jour de Novembre 1 5 69.1»
Signé: «FRANÇOIS T..
Et au dessoubz : «de SouniES».
'" Anloine Nicolaî, Jean de Neufville, s' de Cbanteloup, Claude Guyol, s' de Charmeau , el Jean Lefèvrc, s' de Caiimarlin.
<^ Le registre des ordonnances de la Cour des Monnaies ne contient aucun renseignement sur cet envoi à la fonte des vaisselles
d'or et d'argent, et les registres civik sont en déGcit pour les derniers mois de raonée iâ6g.
150
«De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ftSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que sijjnil'fiez à lous les bour-
geois, manans et habitans de vosire quartier, de
quelque estât, qualité' et condition qu'ilz soient, qui
auront pouvoir et moien, de porter ou envoler par
devers les sieurs Commissaires pour ce députiez, en
la maison de la Monnoie de cestedicte ville de Paris,
toutes sortes de vaisselles d'or ou d'argent verées et
vermeilles dorées, chesnes d'or, dorures, boulons,
brasseletz et toutes autres sortes d'or, desquelles leur
REGISTRES DU BUREAU [1669]
sera faicte constitution de rente, à raison du denier
douze. Et seront prisées et estimées par lesd. Com-
missaires, tant pour la valleur que façons, sans qu'il
vienne aucune perte ou diminution à ceulx qui la
bailleront, ains sur le Roy qui la portera, suivant la
volunté dud. seigneur et ordonnance de monsei-
gneur le Duc. Sy n'y faictes faulte.
wFaict au Bureau, le xxuu'' jour de Novembre mil
V' LXIX. r>
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarleniers de lad. Ville.
CCLXIX. A CAUSE DE 600,000 LIVRES À CONSTITUTION DE RESTE SUR LES TAILLES
DEMANDÉES PAR LE RoY.
ai novembre iSGg. (Fol. aoa v°.)
Du xxiiii" jour de Novembre mil v" lxix.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
la ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
entendre la lecture de certaines lettres patentes du
Roy, données au camp près Sainct Jehan d'Angely,le
ix° jour de ce présent mois, signées : tt CHARLES u,
et au dessoubz : tr par le Roy, Fizesii, et scellées du
grand scel ''' ; par lesquelles et pour les causes y
contenues Sa Majesté demande à ladicte Ville la
somme de vi" m livres à constitution de rente, à
prandre moictié sur les plus valleurs de l'Hostel
d'icelle Ville, et l'autre moictié sur les tailles, et
sur ce donner advis, sont comparuz :
Mess" Legendre, Prévost des Marchans;
Kerver, deVarade,Poulin, Dauvergne [Eschevins];
Mess" le Premier Président, Président Henne-
quin. Du Drac, Guiot, Lelievre, de Palluau, Marcel,
de Chomedey, de Cressé, Sanguin.
En laquelle assemblée, après que lecture a esté
faicte desd. lettres de procuration, et que mond. s"
de Villeroy a faict entendre Testât des affaires du
Roy et les nécessitez de la présente guerre, et comme
pour l'issue et exécution d'une grande et heureuse
victoire qu'il avoit pieu à Dieu donner au Roy, il
luy estoit encores besoing de recouvrer promplement
de ses bons et fidelles subjeclz jusques à la somme
de vi" M livres à constitution de rente, sur les assi-
gnations contenues èsd. lettres de procuration, et
que, pour cest effect. Sa Majesté avoit despesché
Gontery à lad. Ville, avecq lettres de créance; a
esté ordonné qu'il seroit oy.
Et après que , entre autres choses , il a declaii'é pour
sa charge que le Roy avoit grand contentement des
bons offices et des très fidelles services que le corps
de la ville de Paris luy avoit cy devant faictz en la
présente guerre, mais que, pour y mettre fin et
donner quelque repos et seurelté à tous ses bons sub-
jeclz, Sa Majesté desiroil encores estre promptement
secourue de lad. somme de vi" m livres à constitution
de rente, et sur les dessusdictes assignations, il a
esté conclud, en considération des grans et urgens
affaires du Roy, que encores pour ceste fois ou-
verture du Bureau de ladicte Ville sera faicte, pour
'") L'original de ces lettres patentes est conservé dans la liasse intitulée : Aliénations de rentes à la Ville. (Archives nat., H a 1 53.)
Pour payer les rentes de ce nouvel emprunt de 600,000 livres au denier douze, Charles IX donna commission à Christophe de Thou,
premier Président au Parlement, Antoine Nicolaï, premier Président de la Chambre des Comptes, Jean de Neufville, s' de Chante-
loup, Trésorier de France, et Jean Lefèvre, s' de Caumartin, Général des finances en la charge d'Outre-Seine et Yonne, de vendre à
réméré ou d'engager aux Prévôt des Marchands et Échevins do Paris 5o,ooo livres de rente, à prendre moitié sur les plus-values de
l'Hôtel de Ville, moitié sur les tailles. Le contrat fut passé le 97 novembre iSôg et ratifié par lettres patentes, données à Coulonges,
le a7 décembre suivant. Ces trois actes furent enregistrés au Parlement le la janvier iBjo, à la Chambre des Comptes le ao jan-
vier, et à la Cour des Aides le 3 février suivant. Cette aliénation fut signifiée par Jean Boudet, huissier du Roi, de la part des Préiôt
des Marchands et Echevins, à Denis Simon, Receveur ancien , et à Jean Delacroix, Receveur alternatif des (ailles et équivalents de l'Elec-
tion de Paris, afin qu'ils aient désormais à verser le produit de leur recette, jusqu'à concurrence de ladite somme de 5o,ooo livres,
entre les mains de François de Vigny, Receveur de la Ville. (Acte du 17 février 1570, annexé aux précédents, id. ibid.)
[.BCg]
proinptcmenl recouvrer à constitution de rente des
bourgeois de ladicte Ville et autres subjectz du Roy
ladicle somme de vi' u livres, assavoir la somme de
.\xv" '1 livres sur les plus valleurs des greniers à
sel, aydes, gabelles et impositions cy devant vcnduz
par Sa Majesté à lad. Ville, et la somme de xxv" li-
vres sur les deniers des tailles, à la charge que
ladicte constitution se fera de gré à gré et sans con-
trainte, et que, pour les fraiz et vaccations des
notaires et autres, oultre et pardessus lad. somme
de cinquante mil livres tournois, le Roy venderoit et
assigneroit à lad. Ville la somme de cinquante ung
mil livres, et neantmoins que lad. rente de xiv* li-
vres, ainsi assignée ([ue dessus, sur lesd. deniers des
tailles, sera extaincte et amortie par le Receveur de
lad. Ville des premiers deniers qu'il aura des plus
valleurs, tant des années passées que de celles qui
escherront cy après, de quelque nature d'ayde que
DE LA VILLE DE PARIS.
151
puissent estre lesd. deniers, lesquelz ne pourront
estre emploiez à autre effect que à l'entier rachapt
desd. rentes des tailles, après neantmoings que les
rentes, charges et assignations seront paiées et ac-
quictées, rabaiz et modérations desduictz et acquic-
tez, et autres pertes, dont il y a faulte de fondz sur
les assignations cy devant baillées par le Roy à lad.
Ville, préalablement desduicteset défalquées.
Pour la conséquence de laquelle assignation , re-
monstrances très humbles seront faictes par lad. Ville
à monseigneur le Duc et à nosseigneurs du Conseil
du Roy, aflin qu'il luy plaise de faire entendre à
Sa Majesté les diflicultez qui ont esté ouvertes en
lad. assemblée, et les protestations que le Conseil
de ladicle Ville a ordonné estre enregistrées, de ne
passer à i'advenir aucunes assignations ou consti-
tutions de rente sur les deniers des tailles d'icelle
Ville, ny des autres élections de ce Roiaulme.
CCLXX. 900 LIVRES DE PENSION AU PROCUREUR DU RoY ET DE LA ViLLE,
ai novembre 1069. (Fol. aoà r*.) •
Dud. xxiiii* Novembre v' lxix.
Et ledict jour, et en ladicte assemblée de niesd.
sieurs les Conseillers, m* Claude Perrot''^', Procureur
du Roy et de ladicte Ville, a rcmonslré comme cy
devant, et dès le six"" jour du mois de iS'ovenibre
M.v*LXTii'", le Roy, pour aucunement le recom-
penser de plusieurs services qu'il avoit faictz et
faisoit ordinairement au bien de lad. Ville, avoit
ordonné à mess" les Prévost des Marclians et Esche-
\ins d'icelle (ju'ilz eussent doresnavant à paier aud.
Procureur du Roy la somme de 11' livres par an, sui-
vant lesquelles lettres de Sa Majesté, mcsd. sieurs
de lad.Nille auroient expédié leur mandement, du
xiiti' jour du mois d'Aoust h m* François de Vigny,
Receveur de lad. Ville, pour paier aud. P-ocureur
la somme de cent livres tournois, pour une demye
année escheue, à cause de lad. crcue ae 11° livres
par chascun an, ainsi que dessus à luy ordonnée
par le Roy.
Et d'autant que, depuis lesd. lettres et h cause des
troubles de ce Roiaulme, plusieurs aliénations et
constitutions de rente avoicnt esté faictes à lad. Ville,
au moien desquelles il disoit luy estre du tout im-
possible de pouvoir vacquer ailleurs que à la seulle
conduicte et poursuitte des procès et affaires d'icelle,
mesmes qu'il y avoit plusieurs saisies, oppositions
et criées en la Court des Aydes, qui pourroient de-
meurer indécises, s'il ne leur plaisoit, en confirmant
de rechef et en ladicte assemblée generalle lesd.
lettres du Roy, donner encores quelque autre hon-
neste moien audict Procureur de se pouvoir main-
tenir au service de ladicte Ville, et luy pourveoir de
gaiges raisonnables, et telz que ses services et vac-
cations extraordinaires le pourroient requérir et mé-
riter.
Sur quoy, la matière mise en délibération, et veues
lesd. lettres du Roy, du vi* jour de Novembre
m.v'lxvii, la v'eriffication d'icelles du vu' jour dud.
mois, avecq ledict acquict et mandement dud.
xiiii* Aoust, et en considération de plusieurs grandz
services et vaccations extraordinaires que faict jour-
nellement ledict Procureur du Roy, et pour luy don-
ner meilleur moien de continuer la poursuitte des
affaires et procès de lad. Ville, et les oppositions et
"> Le texte du regidn porte par erreur imri' u Imrttii.
■'' Le» liasses de» Acquits du domaine de la ville de Paris (1 569-1573) renferment un grand nombre de quittances de gages de
Claude l'errolel particulièrement des (juarticrs de cette pension. (Archivet nul., H ao65' à *.)
W Le mandement visé ici ne figure pas sur le précédent Registre, qui s'étend cependant jusqu'à la fin de l'année 15G7.
152
REGISTRES DU BUREAU
criées qui sont pendantes et indécises aux Courtz sou-
veraines ;
H a este' ordonné que m* François de Vigny,
Receveur de iad. Ville, paiera doresnavant audict
Procureur du Roy et de lad. Ville, des deniers du
domaine d'icelle, la somme de u" livres par chacun
an, de quartier en quartier, et comme les autres gaiges
affectez aud. estât de Procureur, et oultre et par dessus
iceulx , ensemble tous les arreraiges de lad. pension de
n' livres tournois, escheuz depuis ledict vi°jour du-
dict mois de Novembre mil v'lxvii, qui est le jour
de la dacte desd. lettres du Roy, jusques à présent,
et tous les arreraiges qui esclicrront cy après, et ce
par forme de pension annuelle, tant et si longuement
[1669]
qu'il sera audict office de Procureur, et sans le tirer
à conséquence pour ses successeurs ; et que rapportant
la coppie des lettres qui seront expédiées sur ia pré-
sente délibération et assemblée, pour la première fois
seullement, avecq quictance dud. Procureur, sans
autre mandement ne rescription de mesd. sieurs pour
l'advenir, que lad. somme de 11" livres et tous lesd.
arreraiges escheuz, ainsi paiez comme dessus, à
compter dudict vi" jour de Novembre m. y' lxtii
seront passez et allouez audict Receveur de ladicte
[Ville], en la réduction des Comptes du domaine
d'icelle. Auquel Receveur dès à présent il est mandé
et enjoinct de ainsy le faire et acquicter cy après,
sans aucune difficulté.
CCLXXI. — Pour conduibe tous les codriers au Louvre, venant du camp ou d'ailleurs.
26 novembre iSGg. (Fol. 2o5 r°.)
kDe par monseigneur duc d'Alexçon, filz et frère
de Roy.
ftll est mandé et enjoinct à tous cappitaines et
gardes des portes de ceste ville de Paris qu'ilz aient
à mener ou faire mener et conduire par les soldatz
de lad. garde, chascun en son jour, tous les couriers
venans en poste du camp ou de la court, ou d'ailleurs,
de quelque estât ou condition qu'ilz soient, par
devers nostre personne au Louvre , ou la part que
nous serons, premièrement que d'aller ny parler à
d'autres, sur peine d'amende et d'autre punition
exemplaire.
K Et afiin que chascun n'en prétende cause d'igno-
rance, voulons et ordonnons, par ces mesmes pré-
sentes, au Prévost des Marchans de cestedicte Ville
que la présente soit affichée et mise aux portes et autre
lieu emineut, à l'entrée de lad. Ville, et icelle faire
garder et observer de poinct en poinct , selon sa forme
et teneui", sans y faire aucune faulte.
T Donné à Paris, le xxvi' jour de Novembre m.
y- Lxix. V
Signé : -t FRANÇOIS 1».
Et plus bas : itDe Soubiest).
GCLXXII. — A cause de la constitution de rejjte sur les tailles.
5 décembre i5fig. (Fol. ao5 v°.)
Mons"' le Président, j'ay receu voz lettres du
xxiiu° du passé, par lesquelles j'ay entendu les dif-
ficultez qui se sont trouvées sur l'exécution de la
procuration que je vous ay envolée , pour constituer
cinquante mil livres de rente sur mes tailles et plus
valleurs par moictié, et trouve bon que vous ayez,
nonobstant Icsd. difficultcz , faict accorder lad. con-
stitution, à la condition que le rachapt d'icelle se
face des premiers deniers qui procedderont des plus
valleurs presens et advenir, suivant ce que m'en avez
escripl; qui est tout ce que je vous puis dire pour
ceste heure, sinon que je prie Dieu, mons' le Prési-
dent, vous avoir en sa saincte garde.
(tEscript au camp de Lheuret '^', le v" jour de Dé-
cembre 1569.7)
Signé : te CHARLES T-.
Et plus bas : (tFizEsn.
tcMons' le Président, j'ay receu voz lettres du
xxim' du passé, par lesquelles j'ay entendu les dif-
flcultez qui se sont trouvées sur l'exécution de la pro-
curation que le Roy mons' mon filz vous a envolée ,
(1)
Alim Luret, près Saint-Jean-d'Angély ; sans doute Loire, canton d'Aulnay, arrondissement de Saint-Jean-d'Angéiy.
[«570]
pour constituer cinquante mil livres de rente sur les
tailles et plus valleursparmoiclié,et trouve bon que
vous aiez, nonobstant lesd. difficultez, faict accorder
ladicte constitution, à la condition que le rachapt
d'icelle se face des premiers deniers qui proccdde-
ront des plus valleurs presens et advenir, suivant ce
(jue m'en avez escript; qui est tout ce que je vous
DE LA VILLE DE PARIS.
153
puis mander pour cesie heure, sinon que je prie
Dieu , mons' le Président , qu'il vous ayt en sa saincte
garde.
(t Escript au camp de Lheuret, le \' jour de Dé-
cembre 1669.»
Signé: tCATERINEt).
Et plus bas : rFizesii.
GCLXXIII. PoiB OBVIER AU DESORDRE OU À QUELQUE MAUVAISE ENTREPRISE
PENDANT LES PESTES DE NoEL.
sS décembre 1569. (Fol. ao6 i*.)
r De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
rSire Nicolas Paulmier, Quartenier de ladicte
Ville, signifiiez à tous les cappitaines de vostre quar-
tier qu'ilz aient à faire, ces festes prochaines, corps
de garde cliascun en sa dixaine et charge de leurs
bourgeois, à ce qu'il ne soit faict aucun desordre ou
entreprinse mauvaize en lad. Ville et faulxbourgs,
sans y faire faulte.
ff Faict au Bureau, le xxiin* jour de Décembre
1669. 1
Pareilz mandemens, et aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de ladicte Ville ,
chascun pour son regard.
1570.
CCLXXIV. — Pour procéder à la cotisation de la nouvelle fortification.
9 janner 1870. (Fol. ao6 v*.)
tr De par les Prévost des Marchant et Eschevins
de la ville de Paris.
irSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à nous envoier au
Bureau d'icelle Ville , dedans mercredi prochain pour
tous delaiz, les rooUcs de la description des maisons
de vostre quartier, pour procéder à la cotization de la
somme ordonnée estre levée pour la nouvelle fortif-
fication. Si n'y faictes faulte ''>.
ir Faict au Bureau, le ix° jour de Janvier mil
V'LXX.»
Semblables mandemens ont esté expédiez aux
autres Quarteniers de lad. Ville.
") L'ann^ précMeale, par ietlres patentes données i Verdun le ao avril 1569, Cbaries iX avait ordonné aux Prévôt des Mar-
cliands et Échevinsde l'aris de prendre et lever par colisaliou sur les habitants de la ville et faubourjjs, ria soniine de 4o,ooo livres
qui eit ordinaire, pour employer tant es œuvres de maçonnerie, remuements et vaidangcs de terre, que pour faire les fosscz, tranchées,
houllevertx, rontre-eicarpes, marailles, reveslemeniz, rlostures, pontz levis, Iraculles, bastimens, ediflices et forteresses aux portes
de iiosirediclc Ville, achaplz de moillon, pierre dure, paiementt d'ouvriers, que autres œuvres generallemcnt quelconques que vous
ordonnerez en vostre Bureau... n (Original, ArchiceM nat., K 969, n° 33.) Des lettres semblables, datées d'Angers le 11 jan-
vier 1570, ont été transcriles sur le Cartulaire de l'Hôtel de Ville. {Idem, KK 101a, fol. 3i8.) D s'agit ici par conséquent de la
répartition de O'tle somme de 4o,ooo livre» imposée à nouveau pour l'année 1570. Un petit registre de comptes de François de
Vigny, Receveur de la Ville, pour les travaux exécutés aux fortifications pendant l'année 1570-1571, fournit des renseignements dé-
taillés sur les terrassements, maçonneries, serrurerie, etc., qui furent opéré» pendant ce laps de temps, et dont le chiffre total s'élève
à to,&8i livres. On n'y remarque point de travaux extraordinaires. (Archivée nat., KK 386', registre de a6 pages.)
ao
tarkimitti natiomli.
154
REGISTRES DU BUREAU
Li57o]
CCLXXV. — Pour faire perquisition es maisons suspectes.
1 1 janvier 1570. (Fol. ao6 v°.)
(tll est ordonné, suivant la voluuté du Roy et
mandement de monseigneur le Duc, que les Quarte-
niers de ladicle ville, appeliez avec eulx les Colon-
nelz d'icelle, avecq le capitaine et deux notables
bourgeois de chacune dixaine, feront ensemblement
recherche et perquisition exacte es maisons suspectes
des estrangers, vagabondz et autres personnes qui
sont interdictz par les edictz du Roy de se trouver en
ladicte ville et faulxbourgs d'icelle, ensemble des
armes et chevaulx, et de leurs recherches feront bon
et fidèle procès verbal, lequel ilz rapporteront incon-
tinent au Bureau de lad. Ville , pour après estre renvoie
au Roy ou à monseigneur le Duc.
ttFaict au Hureau, le xi' jour de Janvier mil
V'LXx'^>.t>
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de ladicte Ville.
CCLXXVl. — Pour changer le corps de garde de la porte de Bccy.
17 janvier 1670. (Fol. 307 i'°.)
trSur la requeste à nous présentée par m' Jehan
Dehenetz, dict Valeran, l'un des quatre Notaires et
Secrétaires de la court de Parlement, par laquelle il
requeroit que, quant on ouvrira la porte de Rucy
(]ui est à présent cloze pour les guerres, qu'il ne se
feist aucun corps de garde en une maison à iuy appar-
tenant, qui estassize sur les fossezà main gauche, du
costé de la porte Sainct Germain des Prez, ayant es-
gard à la grand perte qu'il a eue depuis les troubles
premiers et secondz, à cause des tranchées que l'on a
faictes en plusieurs pièces de terre qu'il a , assizes au
terrouer de Sainct Germain des Prez, au boulvert
près les Chartreux, au lieu dict la Carrière des Tro-
ches f"^', aussi de la grant perte qu'il a eue en. une
maison à Iuy appartenant, assize rue Vaugirard ausd.
faulxbourgs, pour raison de quoy il pretendoit de-
mander recompence, laquelle il remettoitàlad.Ville,
sans en demander aucune chose, pourveu que led.
corps de garde ne se feist en sad. maison.
ttVeue par nous lad. requeste du xin' de ce mois
de Janvier, les conclusions du Procureur du Roy, et
tout considéré, il est ordonné, en considération des
offres susdictes contenues en lad. requeste, et accep-
tant icelles au proffict de ladicte Ville, qu'il ne sera
faict, quant à présent, aucun corps de garde en lad.
maison aud. Dehenès appartenant, pour la garde
de la porte de Bucy, aius en autre lieu propre et com-
mode. Et à ceste fin, sera lad. requeste et ordonnance
enregistrée es Registres dud.Hostel de Ville.
ttFaict au Bureau, le xvii' jour de Janvier mil
V' LXX. n
(t A messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tt Supplie humblement Jehan Dehenès, dict Vale-
ran, l'un des quatre Notaires et Secrétaires de la court
de Parlement, qu'il vous plaise ordonner que, quant
on ouvrira la porte de Bucy, qu'on ne fera le corps
de garde en une maison appartenant aud. Dehenez,
comme on n'a acoustumé, laquelle estassize sus les
fessez à main gauche du costé de la porte Sainct
Germain, à cause de la grand perte que a eue ledict
Dehenez, depuis les troubles premiers et secondz, à
cause des tranchées qu'on a faictes dedans plusieurs
pièces de terres qu'il a, assizes au terrouer de Sainct
Germain des Prez, au boulvert près les Chartreux et
au lieu dict la Carrière des Troches; aussi qu'il a eu
grande perte en une maison qu'il a, assize en la
grand rue de Vaugirard ausd. faulxbourgs; pour quoy
et pour Icsd. terres avoit délibéré vous demander re-
compense. Toutesfois, à cause qu'il a entendu qu'il y
a quelque capitaine qui a tenu quelque propos de
faire le corps de garde en sad. maison, près la porte
de Bucy, il ne demande autre chose, sinon qu'il vous
<" Ce mandement est analysé dans VUiiloirede la Ville de Paris, de Dom Félibien, l. V (Preuves, III), p. 4o6.
'" Il nous est impossible de déterminer l'emplacement exact de celte carrière. M. Tisserand, qui la mentionne, dit seulement :
trPrès du boulevard des Cliarireux, il y avait en 1670 un lieu dit la Carrière des Torches sic)it, indication qui paraît empruntée pré-
cisément à notre Registre. {Topographie historique du vieux Paris, t. IV, p. 64.)
h 570]
plaise ordonner qu'il ne sera faict, et vous ferez
bien.t
Signé : (tDEHENEZD.
ffSoit monslre' au Procureur du Roy et de la Ville.
Faict au Bureau, le xin' Janvier t'lxx.i
Signé : tPooliht».
DE LA VILLE DE PARIS.
15S
(f Je le consens, pour le Roy et la Ville, et requiers
la présente ordonnance eslre enregistrée, pour nous
servir d'icelle en temps et lieu. Faict ce .xiii" jour de
Janvier 1570.1»
Signé : tPerrott.
CCLXXVII. — Pour faire le corps de garde pendant la foire Sainct Germain.
3i janvier-3 février 1570. (Fol. ao8 i'.)
t De par les Prévost de* Marchons et Eschevùu
de la ville de Paris.
(rll est ordonné que, pour la garde, tuilion etdef-
fence de la Ville, et obvier") aux inconveniens qui
pourroienl advenir pendant la foire Sainct Germain
des Prez'-', que des seize Colonneiz qui sont esleuz
en lad. Ville y en aura deux, lesquelz chascun jour,
pendant que durera lad. foire, se transporteront en
personne aux laulxbourgs dud. Sainct Germain, ad-
venues et barrières dudicL lieu et tranchées, avecq
les cappitaines de leur quartier, leurs lieutenans,
enseigne, pifres, tabourins et compaignies coni-
plettes, pours'i tenir depuis la porte ouvrant jus<juo8
à la porte fermant, non comprins ceuix de la garde
qui seront ce jour de porte, tous bien armez, les ungs
de harquebuzes et morion, et les autres de corselet,
picque et hallebarde, pour donner ordre qu'il ne se
face aucun tumulte èsd. faulxbourgs, selon le depai^
tement cy dessoubz transcript, enjoignant h tous
d'obeyr ausd. Colonneiz, sur peine de xx livres parisis
d'amende et autres plus grandes peines, s'il y
esrhet.
"Faict le dernier jour de Janvier m.v'lxx.iî
Heglement que les Prévost des Marchans et Eschevins de
la ville de Paris entendent eslre gardé et observé par
les archers, arbalestriers et harquebuziert de ladicte
Ville, en faisant garde , etempescher tout tumulte et de-
sordre durant le cours de la foire Sainct Germain des
Prez.
ir Premièrement,
«Le cappitaine Le Peuple et sa compaignie, les
jours de vendredi, sabmedi et lundi prochains;
Le capitaine Du Ru et sa compaignie, les mardi,
mercredi et jeudi ensuivans;
Le capitaine Ragueneau et sa compaignie, les jours
qui resteront.
Et pour le soulagement de cculx desd. compai-
gnies, il est ordonné que chacun départira ses gens
également en trois, ou autrement, ainsi qu'il verra
bon estre, de sorte qu'il n'en advienne aucun incon-
vénient ne plaincte.
«Faict au Bureau, le m' jour de Febvrier m. v'
soixante dix.n
Département des capitaines ordonnez pour la garde de
jour des faulxbourgs Sainct Germain, durant le temps
que tiendra la foire, pour estre à la porte ouvrant et
»'y tenir jusques h la porte fermant.
Le capitaine Dupericr .... 1 pour le vendredi, m'
Le capitaine Laplisse j Febvrier.
Le capitaine Dallier 1 pour le samedi ensui-
Le capitaine Drouart j vant.
Le capitaine Lecocq j ... ,
, . . ,„ ,. } pour le dimanche.
Le capitame Chevalier . . . . )
'" Le texte du Registre porie ««fwmrn «a lien d'obvier.
'' L'époque de la foire Sainl-Germain, Giée d'abord du 1" au 8 octobre par les lettres patentes de Louis XI, mars 1&83, fut
transférée, deux ou trois ans après, du 3 au 10 février, à la suite d'un procès intenté à Saint-Germain-des-Prës par l'alibaye de
Sainl-Dpnis qui se plaignait du dommage notable que ne pouvait manquer de causer la nouvelle foire à la sienne, qui comuiençait le
I) octobre. >rVers le milieu du tvi' siècle, la foire Saint-Germain était devenue fameuse, mais elle devait sa renommée moins encore à
l'nxIeMMon de son commerci* qu'aux désordres dont elle était le théâtre". On a remorqué que l'époque de sa tenue coïncidait avec le
rnmaval. Les troubles religieux du royaume v avaient aussi leur contrecoup. Les excès qui s'y commirent eurent pour résultat de
la faire interdire en i 5f>'i , puis en 1 566 et les années suivantes. On cite un arrêt du Parlement de janvier i 569 , maintenant pour
rette année-là fintenliction de» années précédentes, malgré les requêtes des ollicicrs de Sainl-Gerraain-des-Prés. La foire eut-elle
lien en 1670? Il semblerait que oui, d'après le présent mandement et le règlement qui suit. Cependant un auteur récent qui a tracé
nn curieux tableau de celle foire, dans la seconde moitié du ivi* sii'cle, et lui a consacré une étude approfondie, aflirme que la réou-
»erlure ne fui pas autoris'-e avant le mois de février 1674. (Léon Rouland, La fuir» Saint-Germain «on» les règne» de Charlei IX,
UrnrilUet Henri IV, dans les MAium-ei de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Isle-de-France. L III, 1877, p. iga et suiv., 198.
*0.
156
REGISTRES DU BUREAU
Le capitaine Ladvocat . .
Le capitaine Le Febvre. . . . j
Le capitaine Bélanger. . .
Le capitaine Girard. . . .
Le capitaine de Vifl[noIies . . / ,.
_ . . , /, , ; mercredi viii'
Le capitaine de Grandrue. . )
Le capitaine Thierrée
Et les cappitaines de la Cité .
lundi vi'.
mardi vu'.
jeudi IX".
x' vendredi.
[1070]
Le cappitaine Courtillier. . . ,
Le cappitaine Pigneron . . . '
Et pour la garde de la porte Sainct Germain et
Bucy, pendant lad. foire, les cappitaines des quar-
tiers des Collonnelz Courtillier et Pigneron se parti-
ront par moictié, sçavoir le cappitaine en une porte
et le lieutenant en l'autre, avecq moictié de leurs
hommes à chacune.
CCLXXVIII. — Pour procéder à l\ taxe de la nouvelle fortification.
6 février 1570. (Fol. 209 v°.)
TNicoias Bccquet, Quartenier de lad. Ville, nous
vous mandons que, appeliez voz cinquanteniers et
dixiniers, avecq deux olliciers du Roy de l'une des
Cours souveraines et deux bourgeois de chacune
dixaine, vous vous trouvez mercredi, à sept heures
du matin précise, en l'Hostel de ceste Ville, pour
procedder à la taxe qui se doibt faire en vostredict
quartier, pour besongner et continuer la fortiffica-
tion de cestedicte Ville, suivant le vouloir et inten-
tion du Roy. Si n'y faictes faulle.
tr Faict au Bureau , le vi' jour de Febvrier h. v' lxx.
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
CCLXXIX. — Pour faire recherche des étrangers, vacarosds et non domiciliés.
ao février 1670. (Fol. 209 v°.)
((De par les Prévost des Marcham et Eschevitis
de la ville de Paris.
ttll est ordonné et très expressément enjoinctaux
seize Collonnelz de lad. Ville que, acompaignez de
tel nombre de capitaines et bourgeois qu'ilz advi-
seront, ilz ayent à faire recherche et perquisition
bien exacte des estrangers, vacabondz, et non do-
miciliés qui sont en lad. Ville et faulxbourgs, de
leurs armes et chevaulx; informeront de leur de-
meure et séjour, et ce tant aux hostelleries , chambres
garnies que aux autres maisons suspectes. Et leur est
mandé se saisir de ceulx qu'ilz trouveront estre en lad.
Ville, contre le bien et service du Roy, et seuretté des
citoyens d'icelle, lesquelz ilz feront conduire seure-
ment en la Conciergerye du Palais, pour y estre pour-
veu par la Court. Desquelles recherches ilz feront
bon et fidelle procès verbal, qu'ilz rapporteront au
Bureau de lad. Ville, dedans demain pour tous de-
laiz. Et si il est permis ausd. Collonnelz, pour la
nécessité urgente , de aller indifféremment avecq leurs
cappitaines sur les quartiers les ungs des autres.
«Faict au Bureau, le xx'jour de Febvrier iS^o'''.»
GCLXXX. Aux HABITANS des FAUXBOURGS de garder et entretenir les BARRIERES DICEULX.
30 février 1570. (Fol. aïo r°.)
«Il est enjoinct aux Quarteniers de la Ville, cha-
cun en son regard, de l'aire assçavoir et enjoindre de
par nous aux habilans des faulxbourgs qu'ilz ayent
à garder et faire garder et entretenir les barrières
desd. faulxbourgs, el nous nommer et depputter
dedans demain quelqu'un qui fera la garde desd.
barrières, tant de nuict que de jour; autrement et à
faulte de ce faire, lesd. barrières et advenues seront
murées. Et est mandé aux Maislres des euvres de
lad. Ville, pour le reffuz ou delay desd. habitans, de
faire le tout clore et murer.
K Faict au Bureau de la Ville , le xx' Febvrier v' lxx. •>
''' Dora Félibiena donné une analyse de ce mandement, dans son Histoire de ta ville de Paris , t. V [Preuves, III), p. 4o6.
[t570]
DE LA VILLE DE PARIS.
157
CCLXXXI. — Pour aporter les procès verbaux de la recherche es maisoas.
33 février 1570. (Fol. aïo v°.)
vDe par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la vUle de Paris.
If II est enjoinct aux seize Collonnelz de lad. Ville
de apporter, dedans lejourd'huy, au Bureau de lad.
Ville, les procès verbauk qu'ilz ont faictz ou deu
faire de la recherche par eulx faicte, le jour d'hier,
pour, iceulx par nous veuz, estre incontinent envoiez
à monseigneur le Duc.
(f Faict au Bureau, le xxii* Febvrier h. v' lxx.d
CCLXXXII. — Pour l'entrée de mons' l'Evesque de Paris.
& i 9 mars 1370. (Fol. 31a r°.)
ir De par Us Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
rCappilaine des harquebuziers de ladicte Ville,
trouvez vous jeudy prochain, à six heures du matin,
en l'Hostel d'icelle Ville, avecq quarente de vostre
nombre, garniz de hallebardes et hocquetons de li-
vrée, pour nous acompaigner à l'entrée que fera Icd.
jour mons' l'Evesque de Paris en cestcdicte Ville.
Si n'y faictes faulte.
<f Faict le ti' Mars m. t* lxx. »
•r De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ffSire Nicolas Paulmier, Quartenicr de lad. Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostre quartier,
desquclz le Colonnel d'icelle sera l'un, et vous trou-
vez tous jeudy prochain, six heures du matin, en
i'Hoslel d'icelle Ville, pour nous acompaigner à l'en-
trée de nions' l'Evesipie de Paris, qui se fera led.
jour en cestcdicte Ville. Si n'y faictes faulte.
«Faict le vi' Mars 1570.»
Pareilz niandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
trMons' le Premier Président, plaise vous trouver
jeudy prochain, sept heures du matin, en l'Hostel de
ceste Ville, pour nous acompaigner à l'entrée de
mons' l'Eves(jue de Paris en cestedicte Ville; vous
priant n'y voulloir faillir.
ff Faict au Bureau de lad. Ville, le vi' Mars
V'LXX.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à mess" les autres Conseillers de lad. Ville,
chacun pour son regard.
L'an mil \° soixante dix et le samedy qualriesme
jour de Mars, à la suputation nouvelle, lut envoyé
de la part de messire [Pierre de Gondi")], Evesque
de Paris, ung chanoine dud. lieu'"^', acompaigné de
deux gentilzhommes qui, de la part dud. sieur,
prièrent iesd. s" de la Ville de vouloir recevoir led.
[de Gondi] comme leur Evesque, et qu'il deliberoit
faire son entrée le jeudy ensuivant, ix' dud. mois de
Mars, et les priant de assister à snd. entrée. Aus-
quelz par ung des Eschevins estant aud. Bureau, et
en l'absence de mons' le Prévost, fut faict responce
que la Ville se metteroit en debvoir de recepvoir led,
sieur, louant Dieu d'esire prouveuz d'ung tel pasteur.
'" Le nom est en blanc au Registre. Pierre de Gondi avait été nommé évéque de Paris en remplacement de Guillaume Viole,
mort le /i mai i568. (Voir ci-dessus p. 3» et note.) Il avait été auparavant évéque de Lanjyres et était alors âgé de trcnte-sopt ans,
étant né à Lyon , eu 1 563, d'Antoiue de Gondi , gentilhomme florentin , et de Marie de Pierrcvive , lorsque Catherine de Médicis passa
en France pour épouser le duc d'Oriéans, depuis Henri II. Sa famille, toute dévouée aux Médicis, s'éleva par la faveur des deux reines
de ce nom, Catherine cl Marie , aux premières charges do l'Eglise et de l'État. Quatre Gondi occupèrent succes.sivcmcnl , et pendant près
de cent ans, le siège épiscopal de Paris (1570-1663). Grand aumônier de Catherine de Médicis ot d'Elisabeth d'Autriche, confesseur
de Charles IX, proviseur de Sorbonne, cardinal, et successivement ambassadeur de Franco près des papes Pie V, Grégoire XIII,
Sixte Vet Clément VIII, Pierre de Gondi conserva le gouvernement de l'église de Paris pendant vingt ans; il s'en démit, l'an lûgS, en
faveur de son neveu Henri de Gondi et vécut encore dix-huit ans. Il mourut le 1 7 février 1 6 1 6 , et fut enterré en sa cathédrale de Paris ,
dans une chapelle ilerrière le cha'ur. Son cœur fut déposé en l'égliso de l'Hôpital des Quinio- Vingts. (Voir Gallia christiana, I. VII,
col. i65; le P. Anselme, Hùt. généal., t. II, p. 337 et t. UI, p. 8cj3.)
fl Ce chanoine parait avoir été Pierre Dreux, d'après le Registre capilulaire de Notre-Dame. (Archive» nat., LL aSç), p. 361,
161 V'. )
158
REGISTRES DU BUREAU
duquel ilz esperoient par son moien les bourgeois et
citoyens de lad. Ville estre maintenuz en la religion
callioliequc et romaine, comme tousjours elle avoit
esté sous ses prédécesseurs, et les hérésies extir-
pées.
Le mardy ensuivant, vii'dud. mois, fut faict mande-
ment de par lad. Ville aux Conseillers de Ville et aux
Quarteniers, et à deux notables bourgeois de chacun
(juartier, pour eul\ trouver led. jour de jeudy ix' dud.
mois aud. Hostel de Ville, à sept heures du matin
précise, pour acompaigner lesd. Prévost des Mar-
chans et Eschevins, pour aller recevoir leur Evesque.
Et parceque c'estoit pendant les troubles et que en
lad. Ville il y avoit cappitaines et Collonnelz, fut
mandé ausd. Quarteniers que des deux bourgeois
mandez fut prins le Colonnel du quartier et quelques
cappitaines.
Aussy fut faict mandement aux cappitaines des
archers, harquebuziers et arbalestriers de lad. Ville,
que ilz eussent à eulx trouver, à lad. heure, avecq
quarente personnes de chacune de leurs compagnies,
qui estoict six vinglz en nombre pour donner ordre
à lad. procession, ad ce que la presse et foulle nV
feust, et mesme sur le derrière.
Et led. jour de jeudy ix' dud. mois, partirent lesd.
sieurs de la Ville sur les huict heures, mais fut une
demye heure trop tard, et debvoit on partir à
VII heures, par ce que mess" de la Court ''' et autres
estoient desjà à Saincte Geneviefve. Et marchoient
devant lesd. Prévost des Marchans et Eschevins à
pied, les vi" tant archers, harquebuziers que arba-
lestriers, avecq leurs hallebardes et hocquetons, et
après eulx, les dix sergens avecq leurs robbes mi
partyes et navires d'argent sur le bras droict, aussy à
pied; et puis les bourgeois, Quarteniers et Conseil-
lers à cheval et honorablement vesluz. Et après eulx ,
le Prévost des Marchans et les quatre Eschevins, avecq
leurs robbes my parties. Et allèrent droict à Saincte
Geneviefve par la grande rue Sainct Jacques, tour-
nant au coing de Sainct Eslienne des Grez.
Et entrèrent dans Saincte Geneviefve, et trouvèrent
[1570]
desjà led. s' Evesque qui estoict à l'autel, et l'abbé
de Saincte Geneviefve'^' à costé de luy, vestuz de
leurs habilz pontificaulx, en deux chaises, qui au pré-
cèdent estoient à une chappelle à costé, [auquel ^>]
autel led. seigneur recepvoit la congratulation d'un
chacun qui l'alloit saluer. Et là attendoient lesd.
Prévost des Marchans et Eschevins, lesquelz vérita-
blement furent ung peu trop tard, car il estoit entre
huict et neuf, quand ilz arrivèrent, ety failloit estre
à huict heures précises, et partir dud. Hostel de
Ville à sept heui-es, ce qui sera gardé à l'adve-
nir.
Et desjà y estoient Mess" des Courtz souveraines
et autres, et chanloit on le Te Deum, combien qui
ne debvoient ce faire avant que lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins feussent venuz; car c'est à
eux à recepvoir leur Evesque, comme représentant
tous les estatz de la Ville, de sorte que led. Evesque
ne faict sçavoir ny dénoncer son entrée à aucun
corps que au corps de la Ville, ce qu'il doibt faire
huict jours devant son entrée. Car mess" de la court
de Parlement, mess" des Comptes et des Aydes, Pré-
vost de Paris, ses Lieutenans et Procureur du Roy
au Chastelet sont semontz et appeliez en leurs mai-
sons particuliairement,telz qu'il plaist aud. s' Evesque
appeller.
Arrivez aud. maistre autel, mons' de Villeroy,
Nicolas Legendre, pour lors Prévost des Marchans,
acompaigrié de sire Jacques Kerver, marchant,
m° Jherosme de Varadde, Médecin et Secrétaire du
Roy, m' Pierre Poulain, aussi Secrétaire dud. sei-
gneur, et m' François Dauvergne, s' d'Ampont,
Conseiller du Roy en la Chambre de son Trésor,
pour lors Eschevins, luy feist led. s' Prévost la salu-
tation , et luy dict ce qui s'ensuict :
(t Monseigneur, nous sommes icy venuz, représen-
tant tous les estatz de ceste Ville, tant magistratz,
officiers que autres noz bons frères et concitoyens,
pour vous saluer et faire la révérence, comme à
nostre pasteur digne de cest estât, que nous recep-
vons de bonne volonté et d'affection , et ce que nous
attendions longtemps y a. Et puisque il a pieu à
'"' Le Parlement. Contrairement aux usages, le Greffier de celte cour n'a point transcrit la relation de celle cérémonie sur ses
registres. A la date du jeudy 9 mars, il s'est contenté d'écrire : «Ce jour d'Iiuy la Court a vacqué, pour l'entrée de messire Pierre de
Gondy, evesque de Paiis. {Archives nat., X" i6a8, fol. 53i v°.)
'^' Joseph Foulon, issu d'une noble famille de Paris, était alors abbé de Sainte-Geneviève. Il avait succédé en i557 à Philippe
Lebel, de Luzarches, démissionnaire, et conserva celle charge jusqu'au 7 août 1607, jour de sa mort. (Gallia chritliana, t. Vil,
col. 771.)
<') Mot en blanc au Registre.
['570]
Dieu et au Roy vous y appeller, nous espérons ung
jjrand fruict jiour servir de '", comme un bon
berger doibt faire à ses brebis, lesquelles ont bien
besoing d'un bon mirouer pour leur servir d'exemple,
espérant, monseigneur, que vous en sçaurez si bien
acquiter, en l'bonneur de Dieu , comme très digne
et verlueulx prélat, que vous ramènerez à vostre
Irouppeau voz brebis esgarées, qui sera ung grand
exemple pour toute la crestienté, comme estant ceste
Ville la capitalle et le de toutes les autres, et
non seulement de ceste nostre , mais de toute
la crestienté, d'aultanl que en icelle est une
de gens et de vertu qui se semble et
Or, monseigneur, nous prions Dieu vous en faire la
grâce et à nous aussy.
irEt d'aultant que vostre charge est grande, plus
d'honneur et de meritte se vous sera, en ce temps
si calamiteux, de veoir ses peuples reduictz et tout
d'une voix honorer et louer Dieu , ainsy qu'il apar-
tient.n
Led. s' Evesque respondit:
«Je vous remercye grandement, mons' le Prévost,
vous mes" les Eschevins et tous mess" de la Ville, de
la peine (ju'avez prinse d'estre venuz à ce lieu. Et
puisque il a pieu à Dieu me appeller en cesl estai, je
prie sa divine bonté' que je m'en puisse acquicter à
son honneur et descharge de ma conscience, espé-
rant faire tout debvoir qu'un bon pasteurdoibt faire,
et tenir la main à la manutention de la relligion et
extirpation des hérésies, ayant ce ferme espoir en
Dieu qu'il aura pityé de son peuple fidèle, nous don-
nant meilleur temps et ramenant les brebis esga-
DE LA VILLE DE PARIS.
159
re'es à son Irouppeau, ce que je le supplye par sa
divine bonté, i
Après que ledict s' Prévost des Marchans eust
faict sa harangue et led. s' Evesque eust respondu,
l'on ordonna aux églises de marcher, ce qu'ilz firent,
sçavoir les (]ualre Mandiens, et puis les parroisses,
finablement Mess" de Nostre Dame, marchans d'un
costé, et les relligieux de Saincte Geneviefve de
l'autre; et il leur queue, ceulx qui portent les crosses
desd. s" Evesque et abbé de Saincle Geneviefve; et
devant eulx ccuIx qui portent les chandelliers d'ar-
gent et sierges. Et sortant de l'église, la cousiume
est que l'abbé de Saincle Geneviefve est tenu de
bailler une chaise de drap d'or, pour porter les
Eves(|ues de Paris faisans leurs entrées.
Et n'ayant lesd. s" Prévost des Marclians et Esche-
vins trouvé lad. chaise, fut demandé aiid. s'" abbé où
elle estoict, qui feit responce que il l'avoit offerte aud.
Evesque, mais qu'il s'cnestoit contenté, el qu'il n'en
vouloit poinct. Et combien que, à l'entrée des Eves-
ques precedens, mesmes du dernier, nions' [Guil-
laume Viole'-'], lad. chaise eust esté poriée par les
quatre barons qui souloient le temps passé porter
lesd. Evesques depuis led. lieu de Saincle Geneviefve
jusques à Nostre Dame, toutesfois ne fut poinct
porté, dont l'on murmura. Et au lieu de lad. chaise,
estoient les <|uatre barons immédiatement devant les
crosses et sierges.
Puis, marcboient lesd. s" Evesque et abbé de
Saincte Geneviefve coste à coste, vesluz de leurs
liabilz pontificaulx et mittre en teste; après mar-
cboient nions' de Lansac'*', m' Du Peron'*', le che-
valier de Seure'*', m' de Carnavalet'**, '''
'') Il y a un blanc en cet endroit du Registre, ainsi qiip plus l>as, pour les mots remplaces par des points.
(*> Le nom e«t encore une fois resté en blanc au Registre.
'*' Louis de Sainl-Gelais, dit de Lusignan, seigneur de L^nsac. baron de la Mothe-Sainl-Ilérayc, etc., rhovalicr de l'ordre,
conseiller d'État, cberalicr d'honneur de Catherine de Mëdicis, capitaine des cent gentiisbonimes de la maison du Roi depuis i5G8,
charge dont il se démit au mois d'arril 1 578 , mort au mois d'octobre 1 58g , Agé de soixante-seize ans.
'•' San» doute Albert de Gondi, depuis duc de Reli, pair et maréchal de France, mort en 1O02, frère aine du nouvel cvtfque. Il
porta d'al>ord le nom de s' Du Perron. (Métnoim de ùmd», in-4°, I7'i3, 1. I, p. i5.3.)
''' Michel de Sèvre ou de Seurre. rheralier de l'ordre de Malte depuis le mots de juin 1.5.39; il était gentilhomme ordinaire de
la Chambre du Roi et devint, en 1371, Grand-maitre, administrateur et réformateur de tout l'ordre de Saint-Lazare de Jénisaicm.
(Voir id. Und., p. 533.)
''' François de Kemevenoy, dit de Carnavalet, gentilhomme breton, grand écuyer el gouverneur du duc d'Anjou, depuis Henri III.
(Voir Michel de CasteInau, Mémoire», add. de Le Lalraurcur, in-fol., t. il, p. 755.)
<" La relation fort circonstanciée jusqu'ici est bnisqucment interrompue, et la page entière qui suit est demeurée blanche
(fol. 91 & v"). Elle peut être complétée à l'aide du Registre rapitulairo de Nolre-Dainc, qui insiste précisément sur la seconde
partie de la cérémonie. Nous n'en donnerons (|u'un résumé rapide. De l'abbaye de Sainte-Geneviève le cortège, qui se composait en
outre des évéïpii^s de Clermont, de Noyon, de Sisteron, de (ih.irtres, de Digne et de Boulogne, se rendit devant l'église Sainte-
Geneviève-de»-Ardents en la (;ité, où il arriva vers dix heures du matin et trouva le doyen, le chantre el tous les chanoines de Paris
ipii Patlendaient pour l'introduire dans la cathédrale. Le doyen fit i son tour un discours de bienvenue, auquel rév(''que répondit, puis
on se remit en marche vers Notre-Dame, dont les portes étaient closes. Elles ne s'ouvrirent qu'après le serment prêté par Pierre de
160
REGISTRES DU RUREAU
[1670]
CCLXXXIII. — Commission pour faire la recette et le recouvrement
DES DENIERS PROVENANT DES GRENIERS À SEL ET AIDES, ET AUTRES IMPOSITIONS ET FERMES
EN LA GENERALITE DE ToURAINE.
16 mars 1570. (Fol. aïo v°.)
trNous, Prévost des Marchons et Eschevins de la
ville de Paris, adverliz du deccdz de feu m" Pierre
Philippeaux'^i, commis par m.° François de Vigny,
Recepveur de lad. Ville, pour faire la receple et
recouvrement des deniers provenans des greniers à
sel, avdes et autres impositions et fermes qui ont
esté cy devant vendues et aliénées par le Roy à lad.
Ville, en la généralité de Touraine, et que, au moyen
dud. Irespas, il nous estoict nécessaire depputter et
commettre en lad. charge ung homme cappable, suf-
fizant et bien expérimenté, et veu les contractz faictz
par le Roy avecques nous, les Registres de lad. Ville
par lesquelz il nous est apparu comme cy devant,
en fan i56a et pour l'absence dud. Philippeauk,
m" Honoré Chauveau avoit esté employé à faire la
receple et recouvrement des deniers de lad. gene-
rallité, en laquelle charge il se seroict acquicté au
bien et service du Roy et à nosire contantement, et
que depuis il avoit tousjours continué nous faire
service , au recouvrement de plusieurs autres deniers
d'icelle, et oy sur le tout led. de Vigny, et ce requé-
rant le Procureur du Roy et de lad. Ville, icelluy
Chauveau'-', pour ces causes, avons estably, dep-
putté et commis, establissons, depputtons et com-
mectons pour, au lieu dud. Philippeauk et soubz
ledict de Vigny, faire la recepte et recouvrement des
deniers de lad. généralité de Touraine, et pour jouyr
et exercer lad . commission , aux mcsmes gaiges , droictz
et proffictz que souloit nagueres avoir led. Phili-
peaulx, et aux charges, conditions et réservations
plus amplement contenues et speciffiées aux lettres
de commission du Roy données à Sainct Germain
des Prez lez Paris, le xvii' jour de Juing i56i.
«De ce faire luy avons donné pouvoir et com-
mission.
rrFaict au Rureau de la Ville, le xiiii' jour du
mois de Mars i57o'^'.t)
tll est ordonné que les lettres de commission
que dessus seront enregistrées au Registre de la
Ville, pour joyr par led. Honoré Chauveau de feffect
d'icelles.
«Faict les an et jour que dessus, d
CCLXXXIV. — Pour obvier au tumulte ou surprise pendant les festes de Pasques <*'.
93 mars 1370. (Fol. 21 5 r°.)
kDc par les Prévost des Marchans et Eschevins.
rli est ordonné et très expressément cnjoinct aux
Collonnelz et cappitaines de ceste ville de Paris de
faire si bonne et seure garde aux portes d'icelle, qu'il
ne puisse survenir aucun inconvénient, tumulte ny
surprise , tant en lad. Ville que aux faulxbourgs d'icelle ,
Gondiqui pénétra alors dans l'église nu chant du Te Deum, accompaijné par les orgues et les cloches. Après son installation, le nouvel
Évèque pontifia et chanta la messe solennelle, en présence du duc d'Alençon et des seigneurs de sa suite, qui étaient venus se joindre
aux évêques, oUiciers des cours souveraines, Prévôt des Marchands et Échevins et autres assistants nommés ci-dessus dans le Registre
de la Ville. (Archives nat., LL aBg, fol. 263, a63.)
Le lendemain de son entrée, Pierre de Gondi reçut en présent de la Ville quatre quartes d'hypocras blanc et clairet, dix-huit boîtes
de confitures de Gênes et de Madère, douze boîtes de canneias, citronnât et girollat de Milan et tanichons musqués, six Iwîtes de
dragées à ia rose, dragées musquées d'Avignon, coriandre de Verdun et fenouil de Florence, fournis par Jean de Labruyère, bour-
geois de Paris, marchand apothicaire et épicier de la Ville, (Mémoire du 10 mars et mandat de payement du 8 juin 1070,
Archives nat., H 2oG5'.)
1') Ce personnage appartenait sans doute à la famille Phelypeaux, originaire du Blésois, iltustrée aux xvii' et xviii' siècies par les
comtes de Pontcliartrain et de Maurepas, les marquis de La Vrillière, etc. Les généalogies de cette famille ne remontent pas au delà
du xn' siècle et sont très incomplètes pour cette époque. La plus récente est celle qui a été donnée par M. P. Potier de Courcy, dans
son supplément à VHisloire généal. de la Maison de France du P. Anselm?, in-fol., Paris, Didot, 1873-1881, p. lilti. Le nom de
Pierre Phelypeaux n'y figure pas.
'^) On trouvera plus loin, à la date du 2 mai 1670, la caution fournit^ par Honoré Chauveau.
'^' Cette commission a été transcrite par erreur sur le Registre avant les convocations pour l'entrée de l'évèque de Paris, et la
relation de cette cérémonie, qui sont antérieures en date.
"' Pâques tomba en 1,^)70 le 26 mars.
[i57o]
pendant les festes cy après, et leur est aussy mandé
establir tous corps de gardes nécessaires en lad. Ville,
ausd. lieux et endroictz acoustumez, pour obvier à
DE LA VILLE DE PARIS.
161
toutes séditions et scandailes, sans y faire faulte.
ffFaicl au Bureau de lad. Ville, le xxiii" Mars
1670. fl
CCLXXXV. — Pour l'ouverture du guichet du fauxbourg Sainct Victor.
93 mars 1678. (Foi. ai 5 r°.)
(f De par tes Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
rll est ordonne que, pour la commodité' publique
de lad. Ville, mesmes des habitans des faulxbourgs
Sainct Victor, que le guichet de la porte Sainct Victor
sera ouvert, et icelluy gardé par les habitans desd.
faulxbourgs dud. Sainct Victor, au corps de garde et
ainsy qu'il a esté cy devant faict; et à ce faire con-
Irainct le propriétaire de la maison de souffrir led.
corps de garde comme a esté cy devant, et sauf à
pourveoir cy après d'autre lieu plus commode,
tf Faict au Bureau, le xxiii* jour de Mars v' Lxx.n
CCLXXW I. — Messe de la réduction de cette Ville.
39 mars 1570. (Fol. ai 5 r°.)
(f De par Ut Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
"rSire Nicolas Paulmier, Quarlenier de lad. Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostredict quar-
tier, et vous trouvez tous vendredy prochain'", à six
attendant sept heures du matin, en l'Hostel de lad.
Ville, pour nous acompaigner à aller à la messe de
la réduction de lad. Ville, qui se dira en l'église de
Paris à tel jour'^', en la manière par chacun an
acoustumée. Si n'y faictes faulte.
r Faict au Bureau, le xxix' jour de Mars m. v' lxx.d
Pareilzmandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
tMons' le Premier Président, plaise vous trouver
vendredy prochain, à six attendant sept heures du
matin, en l'Hostel de lad. Ville, pour nous acom-
paigner à aller à la messe de la réduction de lad.
Ville, qui se dira en l'église de Paris à tel jour, en
la manière par chacun an acoustumée. Si n'y faictes
faulte.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xxix' jour de
Mars 1670. 1
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à mess" les autres Conseillers de lad. Ville,
chacun pour son regard"*.
CCLXXXVII.
1
OLR LA commission DE LA RECETTE ET DU RECOUVREMENT DES DENIERS
DES QUATBIESMES DES VINS ET CIDRES , ET AUTRES AIDES EN LA GENERALITE DE CaEN.
i" avril 1670. (Fol. ai6 r'.)
Cejourd'huy, premier jour du mois d'Apvril mil
\' soixante et dix, il a esté ordonné, en la présence
et du consentement du Receveur de la Ville, que,
pour faire soubz luy la recepte et recouvrement des
deniers des quatriesmes des vins et cildres et autres
aydes, à nousvenduespar leRoy, en la généralité de
Caen'*', pour le paiement des rentes de lad. Ville,
lettres de commission seront délivrées à m' Jacques
''*> C'est-A-dire le 3i mare. Ce jour, on lit dans le registre du Conseil du Parlement : nDeux des Eschevins de teste Ville sont
veniu supplyer la Court assister au service el actions de grâce qui se ceiiehrent chascun an en i'ojjlise de Paris â mcsme jour, depuis
l'an mil cinq (li$ei quatre) cens trente six, en mémoire de la libération de cestedicle Ville de la captivité des Anglois. Auxquclz a esté
respondu par mons' le Premier Président que la Court fera ce ([iie de bonne coustume elle a acouslumé faire. Et se sont retirez, n
{Archivée nul., X" 1639, fol. a \°.) Ordinairement ceUe invitation n'est pas consifjnée sur les registres du Parlement.
'*> Le vendredi de la semaine de Péqties.
<•) Le dernier tiers du folio ai5 v°, i la suite, est resté en blanc.
'*' L'on a vu, aux i4el i5 octobre i568 (n" CVII elCVlIl ci-dessus), que Charles IX aliéna alors â la ville de Paris iq5,ooo livres
de renie sur les fermes des cinq sous par muid de vin entrant dans les villes des généralités de Lyon, Tour», Champagne, Picardie,
Rouen , Caen , Bourges cl Bourgogne.
nritiiCKit lATioflAii.
162
REGISTRES DU BUREAU
Delacroix, à la charge qu'il baillera bonne et suffi-
zante caution, dedans cestedicle Ville, de peyer et
apporter les deniers de lad. commission es mains
dud. Receveur, de quartier en quartier et selon qu'il
est contenu es contractz sur ce faiclz par led. sei-
gneur Roy, et que lad. commission sera neantmoings
revocable soubz nostre bon plaisir, et qu'il sera
destituable toutesfois et quantes qu'il sera advisé par
led. Receveur.
Caution.
ttPardevant Esme Parque et Jehan Quetin, no-
taires du Roy nostre sire ou Chastelet de Paris, furent
presens noble homme m" Jacques Perdrier''\ No-
taire et Secrétaire du Roy, seigneur de La Barre, et
dame Jehanne de Fourcroy, sa femme, de luy auc-
torisée, pour avecques luy faire et passer ce qui s'en-
suict : Lesquelz confessent eulx estre constituez et
constituent, par ces présentes, pleiges et cautions,
chascun d'eux seul et pour le tout, sans division ne
discussion, pour m' Jacques Delacroix, commis par
Mess" les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris à la recepte des deniers et greniers à
sel de la généralité de Caen, à eulx venduz et alié-
nez par le Roy, et ce pour jusques et à la concur-
rance de la somme de huict mil livres tournois pour
une fois seuUement, si tant led. Delacroix demeure
redevable envers lesd. s" Pievost des Marchans et
Eschevins, à cause de ladicte recepte; laquelle somme
ilz promectenl gaiger, bailler et payer, chacun d'eux
[1570]
seul et pour le tout, sans division ne discussion,
ausd. Prévost des Marchans et Eschevins, ou au Re-
cepveur de lad. ville de Paris, ou au porteur, si tost
et incontinant que ledict Delacroix se trouverra
reddevable d'icelle somme ou partye, sans faire au-
cune poursuicte ne action sur led. Delacroix, avant
lesd. Perdrier et sa femme, si bon ne semble ausd.
Prévost des Marchans et Eschevins, et Receveur d'i-
celle Ville. Promectant, etc., obligeant, etc., chacun
d'eux seul pour le tout, sans division ne discussion,
comme pour debte royal; renonçant au bénéfice de
division, ordre de droict et de discussion, et encores
lad. de Fourcroy, de rauctorifé que dessus, au béné-
fice de Veleyan et autenticque Si qua mulier, à elle
donnez à entendre estre telz que une femme ne se
peult obliger respondre ne intercéder pour aultruy,
mesmes pour son mary, et que telle obligation est
nulle, et en peult estre rellevée et restituée, si preal-
lablement elle n'a renoncé ausd. droictz, à quoy
elle renonce par ces présentes , et à tous autres droictz ,
loix,statutz, previleiges, franchises et libertez faictz
et introduictz pour les femmes et en leur faveur.
ff Faict et passé l'an mil ¥° soixante dix, le xvm' jour
d'Apvril. ri
Signé : (tQuetis et Parque n.
Ces présentes ont esté enregistrées au Greffe de
céans, de l'ordonnance de mess" les Prévost dos Mar-
chans et Eschevins de lad. Ville, le 11' jour de May
1670.
CCLXXXVIII. — Caution [pour Honoré Ghauveau, commis par la Ville
À la recette de Touraine'^'].
a mai 1670. (Fol. an r°.)
trSaicheiit tous presens et advenir que, en la Court
du Roy nostre sire à Tours, pardevant Berthelemy
Tereau , notaire royal aud. Tours , furent présentes en
leurs personnes et deuement soubzmises honnorable
femme Jehanne Nau, veuve de feu René Moreau,
dame de la Galée aud. Tours, et Marye Moreau,
femme de Honoré Ghauveau, aussy demeurant aud.
Tours, lad. Marye Moreau de sond. mary auctori-
sée pour le faict qui s'ensuict; lesquelles, adverties
que noble homme m" François de Vigny, s'' de Vil-
lequyer, et Receveur de la ville de Paris, veult com-
mettre led. Ghauveau à faire la recepte des deniers
''' Pierre Perdrier, seigneur de Bobigny, Greffier de la ville de Paris depuis le i4 octobre i5a7 jusqu'au a8 avril i55a, date de
sa mort (voir Registres du Bureau de la Ville, imp. , t. III, p. 3oi, 3o3), avait laissé plusieurs fils. L'afné, Jean, qui fut aussi
s' de Bobigny, mourut un peu avant le 17 décembre i568. Un arrêt du Parlement de ce jour, rendu sur la requête de son frère
cadet et exécuteur testamentaire, Guillaume Perdrier, prononce l'éviction d'un coexëcuteur, nomme Pierre de Saint-Aubin, écuyer,
seigneur de Plainville, accusé de professer la religion reformée. (Archives nat., X" i6a5, fol. 83 v'.) Jacques Perdrier, s' de La Barre
nommé ici éltiit plutôt un neveu que le troisième fils du Greffier; il avait été pt^urvu de l'office de Notaire et Secrétaire du Roi, le
10 mai i566, sur la résignation d'Antoine de Saveuses, pourvu d'un office de conseiller au Parlement de Paris, et il se démit lui-
même, le a3 juillet 1578. (A. Tessereau, Hist. de la chancellerie de France, in-fol., 1710, t. I, p. 147, ao5.)
'•) Le texte de la commission d'Honoré Cbauveau se trouve ci-dessus, au i4 mars 1670 (n° CCLXXXIII).
[.570]
provenans des aliénations et engaigemens faiclz par
le Roy à messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de lad. Ville, en la charge et généralité de
Touraine, lesd. Jehanne Nau et Marie Moreau, de l'auc-
torilé que dessus, et chacune d'elles, se sont obligées
et obligent envers lesd. Prévost et Eschevins, et Re-
ceveur de lad. Ville, du maniment que fera en lad.
charge et commission led. Chauveau, et qu'il en
rendra bon et loyal compte aud. s' de Villequyer.
Et à ce faire et accomplir ont obligé et obligent elles
et leurs hoirs, biens meubles et immeubles, presens
et advenir, comme pour les propres deniers et af-
faires du Roy, nostredict seigneur. Renonçant au
bénéfice de division , priorité, postériorité, et à toutes
discussions, et aux bénéfices de Velleyan et auten-
licque 5» qua mulier, par lesquelz est dict que si
femme intercedde, pleige, proraect ou se oblige pour
faict d'aultruy, mesmement pour leurs mariz, telle
DE LA VILLE DE PARIS.
163
obligation est nulle ou se peult adnuller, et n'en
peult eslre tenue, sinon d'aultant et pour tant qu'il
en seroit trouvé à son proffict, de ce acertenez, et
nous notaire soubzsigné stipuUant et acceptant pour
lesd. s" Prévost, Eschevins et Receveur susdictz, dont
de tout ce que dessus avons jugé et jugeons lesd.
femmes.
rEn tesmoing de verilté, a esté mis et apposé le
scel royal, ordonné et estably aux conlractz royaulx
dud. Tours, à ces présentes, qui furent faictes et pas-
sées aud. Tours, le xxi' jour d'Apvril 1670, es pré-
sences de sire Michel Berard, passementier, et Jac-
ques Baudet, chaussetier.n
Signé : (tCiiauveac, Jehanne Nau, Marie Moreau,
Jacques Baudet, Michel Bkrard, B. Tereaui).
Ces présentes ont estéenregistrées, de l'ordonnance
de mess" les Prévost des Marchans et Eschevins de
lad. Ville, le ii* jour de May v' lxx'''.
CCLXXXIX. — Le s' Dauvergne, avocat au Parlement, et un des pensionnaires
DU Conseil de la Ville.
10 mai 1570. (Fol. 317 r".)
•rSur les remonstrances qui nous ont esté faictes
par le Procureur du Roy et de la Ville de ce qu'il
avoit esté adverty que m* Tronsart, advocat en
la court de Parlement, l'un des pensionnaires du
Conseil de la Ville, esloit naguieres deceddé, au
lieu duquel il estoict besoing de choisir et eslire
par nous ung homme cappable et qui ayt longue-
ment versé au Palais, pour assister aux délibéra-
tions des causes et affaires que ladicte Ville a au
Palais; et après avoir ouy ledict Procureur du Roy,
(jui nous a declairé ne sçavoir homme plus cap-
pable pour faire ladicte charge que m' François
Duuvergne, advocat eu ladicte Court, l'un de nous;
irNous, pour ces causes et autres à ce nous mou-
vans, avons icelluy Dauvergne retenu et retenons
pour advocat du Conseil de lad. Ville en la court
de Parlement, au lieu dudict Tronsart, à la pension
de cent solz parisis par an , dont souioit joir led.
Tronsart. En foy de quoy, nous avons signé les pré-
sentes et ordonné que lettres luy en seront expé-
diées, par lesquelles il sera mandé à m' François
de Vigny, Receveur de lad. Ville, de le payer dores-
navant de lad. pension.
«Faict au Rureau, ce x" jour de May 1670.»
CCXC. — Pour assister à la procession du Sainct Sacrement.
aà mai 1570. (Fol. «17 r*.)
r De par les Prévoit des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ir Cappitaine des cent archers de lad.Ville, ordonnez
à ceulx de vosire nombre de assister demain, garniz
de leurs hocquetons de livrée et hallebardes, chacun
en sa paroisse, à la procession du Sainct Sacrement
qui se y fera led. jour, pour donner ordre qu'il n'y
soit faict aucun tumulte ou scandalle, sans ad ce
faire faulte.
tt Faict au Rureau, le xxiiii" jour de May 1570.»
<') Cet acte, bien que la date de son enregistrement soit spécifiée, est transcrit sur le Registre avant la convocation pour la
cérémonie de l'entrée de l'évèque de Paris. Nous l'avons rétabli â son ordre chronologique.
91 .
i6&
REGISTRES DU BUREAU
[1670]
CGXGI. — Pour tendre devant les maisons le jour et octave du Sainct Sacrement.
24 mai 1670. (Fol. 217 v°.)
r^ De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
cSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que, suivant certain arrest de la
court de Parlement, du iiii' jour de Juing mil v°lxix
dernier passé ''', vous vous transportez, acompaignez
de voz cinquanteniers et dixiniers, avecq le Com-
missaire et marguilliers des parroisses de vostre
quartier, es maisons dud. quartier, pour les advertir
de tendre devant leurs maisons le jour et les octaves
de la feste du Sainct Sacrement de l'autel prochain ,
ainsy qu'il est acoustume' faire. Et oii il s'en trouverra
aucuns qui declairent ne le vouloir faire, prenez leur
responce par escript, aflSn que les marguilliers de
la parroisse facent tendre devant leursdictes maisons ,
pour obvier à tout scandalle qui en pourroit advenir,
ainsy que feistes l'année dernière passée. Et à ces
fins, advertissezlescappilainesde vostredict quartier
qu'ilz ayent à faire corps de garde par lad. Ville,
comme ilz ont faict par le passé, en pareil cas. A
quoy ne faictes faulte.
re Faict au Bureau de lad. Ville, le xxuu* jour de
May M. v"^ Lxx.r
Pareilz mandemens, aux fins que dessus , ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
CCXCII. — Pour saisir près des Bonshommes tous bacs et flettes
QUI pouhroient passer des chevaux.
Mai 1570. (Fol. 218 r°.)
« De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
t Cappitaine Georges, ne faillez, la présente receue,
de vous en aller aux Bonshommes ''^', el là saisissez
vous du bac et autres flettes'^', qui pourroient passer
des chevaulx, lesquelz vous ferez admener en ceste
Ville ou bien à vostre port, faisant deffence de par
le Roy aux passeurs de ne passer doresnavant au-
cunes personnes ayans armes ou chevaulx, sur peine
de pugnition corporelle, et faictes bailler ausdiclz
passeurs assignation par devant nous , pour respon-
dre aux conclusions du Procureur du Roy et de la
Ville.
«Faict au Bureau, ce . . .1^' jour de May 1670.5»
CGXGIII. — Pour qu'il n'avienne aucun scandalle pendant la procession.
Mai 1670. (Fol. 318 r°.)
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ff Poucet, advertissez tous les CoHonnelz et cappi-
taines de ceste Ville qu'ilz ayent demain à se tenir
en leurs quartiers , pour donner ordre ad ce que , pen-
dant la procession ou après, il n'advienne aucun de-
sordre ou scandalle, et qu'ilz y veillent et tiennent
la main, suivant le commandement du Roy et de
monseigneur le Duc '^'. n
'■' Le texte de cet arrêt, transcrit sur le présent Registre, se trouve sous le n° CCII, p. 1 10 ci-dessus. Le Parlement ne prit point
de nouvelles dispositions cette année-ci.
'^' Il s'agit ici évidemment des Bonshommes de Nigeon ou de Chaillot, et non de ceux du Bois de Vincennes. Le couvent des Minimes,
dits Bonshommes, de Chaillot avait été fondé par Anne de Bretagne sur l'emplacement d'une ancienne maison de plaisance des ducs
de Bretagne; elle y ajouta un hôtel voisin acheté, en 1696, de Jean de Censy, bailh de Monlfort-l'Amaury. (I^cheuf, Hist. de la banlieue
ecclésiastique de Paris, t. III, p. 54.) L'enclos des Bonshommes, situé entre le Trocadéro et Passy, descendait en pente jusqu'à la
Seine. L'entrée du couvent se trouvait dans une voie adjacente, appelée au siècle dernier rue de la Montagne des Bonshommes.
Elle se nommait encore rue de la Montagne on i864; c'est aujourd'hui la rue Beethoven. (Voir aux Archives nat., deux plans cotés
N' Seine 3i et 38.)
'■'' Bateau servant de voiture publique sur l'eau.
'•' Le quantième est resté en hlanc.
'*' Ce mandement n'est pas daté. Il doit être du a 4 mai, ainsi que les autres relatifs à la procession du Saint-Sacremenl. Cette fête
fut célébrée le a5 mai 1670.
[.570]
DE LA VILLE DE PARIS.
165
CCXCIV. — Pour amener et conduire au Louvre tous les couriers.
3o mai 1070. (Fol. ai8 r°.)
rDb par MOXSEIGNEl'K LE DUC d'AlENÇON, filz
et frere du Roy-
ff II est ordonné et cnjoinct à tous les cappitaines
et gardes des portes de ceste ville de Paris, et sem-
blablement aux cappitaines ayans la garde et charge
de la rivière et basteliers passans icelle, tant du
costé du Louvre que de l'Arsenac, quilz ayent à
mener et conduire doresnavant tous les courriers qui
entreront en ceste Ville , ou passans par lesd. bas-
teaux,par devers mond. seigneur le Duc au Louvre,
ou la part qu'il sera en ceste Ville, de quelque part
et lieu quilz puissent venir, quelz qu'ilz puissent
estre, sans exception de personne, et ce sur peine
d'une bonne amende à ceulx qui seront en garde le
jour d'y désobéir. Enjoignant, pour cest effect, aux
Prévost des Marchans et Eschevins de cestedicte
Ville de faire publier la présente ordonnance et icelle
faire entretenir, garder et observer, sans avoir re-
dicte, et procedder contre les delinquans à la pu-
gnition de l'amende.
tfFaict et ordonné au Conseil Privé du Roy tenu
à Paris, le trentiesme de May 1570.»
Signé : «FRANÇOIS 7,.
Et an dessoubz : (tDe Sodries^'.
tf De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la VUle de Paris.
(tVous, cappitaine Gollonnel du quartier de sire
Mcolas Paulmier, Quarlenier de lad. Ville, nous
vous envoions l'ordonnance de monseigneur le Duc
cy dessus transcripte, laquelle vous signiffirez et
communicquerez aux autres cappitaines de vostre
quartier, ad ce qu'ilz ayent à icelle exécuter, entre-
tenir, garder et observer de poinct en poinct, sans
y contrevenir, sur les peines y contenues.
ifFaict au Rureau, le xxx* de May v" lxx,t)
CCXCV. — [Convocation à l'assemrlée du lendemain.]
* juin 1570. (Fol. 9ig r°.)
If Monsieur le Premier Président, plaise vous trouver
demain, à une attendant deux heures de rcllevée,
en l'Hostel de cesic Ville, pour entendre la lecture
de certaines lettres patentes du Roy, du vn'Febvrier
dernier passé, et sur ce donner adviz; vous priant
ny voulloir faillir.
irFaict au Rureau, le 11* jour de Juing 1570."
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à mess" les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard.
CCXCVl. — A CAUSE DU transport que le Roy veut faire à la Ville
de 5 1,000 livres de rente,
À prendre sur les IMPOTS ET RILLOTS DE BrETAGNE.
3 juin 1870. (Fol. a 19 r°.)
Du samcdy, troisiesme jour de Juing m.v' ni.
En assemblée faictc le jour d'Iiuy, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser sur certaines lettres de procuration et pouvoir
du Roy, données à Angers, le xii'Febvrier dernier''',
signées : npar le Roy en son Conseil, de Laubespine ■» , et
scellées du grand scel, pour raison de la vente,
f Nous n'avons point retrouvé le texte de ces lettres patentes, non plu» que celles du 7 mars mentionnées plus bas; mais le
contrat de renie de ces 5 1,000 lirre» de rente sur les billots de Breta^e faite à la Ville de Paris est conservé avec d'autres pièces
annexées dans la liasse des Aliénatioiu dt rente» de la Ville. (Archivée nat., H a 153.) Il porte la date du a3 juin 1670 et fut passé
par-devant François Itnbert et Jean Quctin, notaires au Châlelet, entre les Commissaires du Roi, Christophe de Thou, s' de Cély,
premier Président du Parlement, et Antoine Nicolaï, premier Président de la Chambre des Comptes, d'une part, le s' de Villeroy,
Prévét de» Marchands et les quatre Echevins, d'autre part, conformément â la délibération du Bureau de la Ville. Les pouvoirs donnés
par Charles IX i ses deux Commissaires sont datés d'Argentan , le 1 5 juin 1 570 , et il ratifia leurs opérations par des lettres patentes
166
REGISTRES DU BUREAU
cessioa et transport que Sa Majesté entend faire à
lad. Ville de la somme de cinquante ung mil livres
tournois de rente, à prandre sur les impostz et bil-
lotz de la duché de Bretaigne ''', au lieu de pareille
somme de rente cy devant vendue à icelle Ville par
Sad. Majesté, sur la traicte et imposition foraine
d'Anjou '^', dont il a faict don à monseigneur le duc
d'Anjou , son frère , comme le contiennent lesd. lettres ,
sont comparuz :
Messieurs Le Gendre, Prévost des Marchans;
De Varadde, Poulain, et Dauvergne, Eschevins;
Monsieur le président Lliuillier, Larcher, de
Palluau, Sanguyn, de Chomedey, de Cressé, de
Jumeauville, Huault, de Bragelongne, Sanguyn, Le-
prestre, Aubery, Conseillers.
Sur quoy, la matière mise en délibération, et
après lecture faicte d'autres lettres du Roy, données
à Angers, le troisiesme jour de Mars dernier, signées :
tf CHARLES 7! , et au dessoubz : tr Fizes « , a esté conclud
et délibéré, en considération des grandz et signalez
services faictz par monseigneur le duc d'Anjou au
Roy, le zelle et singulière affection qu'il a au bien
de tout le Royaume, et affin qu'il luy plaise avoir
tousjours les affaires de lad. Ville en recommenda-
tion, que lettres en forme de contract seront passées
avecq messieurs les Procureurs desnommez èsd.
lettres de procuration , pour la commutation et délais-
sement de la somme de cinquante ung mil livres de
rente, cy devant vendue et aliénée par Sa Majesté à
lad. Ville, sur la ferme et traicte foraine d'Anjou,
et au lieu d'icelle accepter par lad. Ville autres
pareilles assignations de la somme de l* livres de
rente sur lad. ferme des impostz et billotz du duché
de Bretaigne, aux mesmes charges et conditions por-
tées par led. premier contract, et pourveu que lad.
[1670]
ferme desd. impostz et billotz du duché de Bretaigne
ne soit à présent obligée ny ypothecquée ailleurs,
quoy que soit, jusques à la concurrance de lad. somme
de cinquante ung mil livres tournois de renie ; laquelle
sera payée par chacun an, aux termes et selon qu'il
est plus amplement porté par led. premier contract;
que les deniers provenans de lad, ferme seront
apportez en ccstedicte Ville par les fermiers d'icelle ,
es mains du Recepveur de lad. Ville, aux despens de
Sa Majesté ou desd. fermiers, et que si, pour raison
de lad. ferme desd. impostz et billotz, il y intervenoit
quelque procès ou différend contre lesd. fermiers ou
autres personnes, que iiz seront Iraictez et jugez
en première et dernière instance en la Court des
Aydes de cestedicte ville de Paris, et non aillieurs;
et outre ce, à la charge que lad. ferme et traicte
foraine demeurera subsidiairement affectée et ypo-
thecquée à lad. Ville, à la garentye desd, l" livres
de rente, et que Sa Majesté baillera assignation des
arreraiges deues à iad. Ville, à cause desd. cinquante
ung mil livres de rente vendue sur lad, traicte,
desquelz jusques icy aucune chose n'a esté receue
desd. fermiers; et que lad.Ville n'entend aucunement
se deppartir de l'effect de sad. constitution première
ny aucunement contracter, que preallablement Sa
Majesté et led, seigneur duc d'Anjou ayent veu les-
dictes conditions et charges, et declairé s'ilz enten-
dent que ladicte commutation soit faicte avecq icel-
les; et encores que le contract qui s'en passera et
les lettres de ratiffication soient préalablement pu-
bliées aux Courtz souveraines [du] duché de Bre-
taigne, le Procureur du Roy et d'icelles ce requé-
rant et consentant, et après en la court de Parle-
ment, Chambre des Comptes et Court des Aydes
de lad.Ville.
données au Pont-de-i'Arche, le a8 juin suivant, qui furent enregistrées à la Chambre des Comptes le 3 octobre iSyo, au Parlement
le 9 juillet 1571, et à la Cour des Aides le 1" août de la même année. Ce retard dans la publication créa des difficultés aui Prévôt
des Marchands et Echevins. Aux termes du contrat, ils devaient être pajés à partir du 1" avril 1570, le premier quartier échéant le
i" juillet; or le 10 août ils n'avaient encore rien touché. L'on a, sous cette date, un mandement du Roi au Général des finances établi
en la généralité de Bretagne, lui enjoignant de faire assigner et payer la Ville et son Receveur sur les deniers de la ferme desdits
impôts, ((nonobstant que les originaulx de nostredict contract n'ayent esté encores leuz ne publiez en nez Courtz souveraines». Ce fut
toutefois le 3i janvier 1671 seulement que Pierre Comulier, s' de la Touche, Trésorier de France, Général des finances en Bretagne,
par acte passé à Nantes, consentit, en ce qui le concernait, à la vérification et entérinement de ces lettres patentes et du contrat, et or-
donna à Vital de Contour, Receveur général , de payer dorénavant au Receveur de la Ville de Paris la somme annuelle de 5 1,000 livres,
quartier par quartier, sur les revenus desdits impôts et billots de Bretagne. (W. 161V/., aux dates.)
") Droits et impositions qu'on levait sur les vins en Bretagne. Le billot consistait dans la quantité de douze pots par pipe de vin,
cidre ou bière, de quelque crû que ce fût, et se payait à proportion de la vente et du prix que chaque pot était vendu en détail par
le cabaretier. [Dicliotmairc de Trévoux.)
(^) Les 5o,ooo livres do rente sur la traite et les impositions foraines d'Anjou avaient été aliénées par le Roi à la Ville de Paris
l'année précédente, par contrat du 3i août i56g. (Voir ci-dessus n°CCXL, p. i38 et note.)
[i57o]
DE LA VILLE DE PARIS.
167
CCXCVII. A CAUSE d'un DESORDRE ARRIVE ENTRE LES ECOLIERS DE l'UmVERSITÉ
ET DES MAQUIGNONS.
9 juin 1570. (Fol. 320 v'.)
Ce jour d'huy, neufviesme jour de Juing mil v'
soixante dix, ont esté mandez et sont comparuz au
Bureau de la Ville de Paris les cappitaines et por-
tiers des portes de lad.Viile du coste' de l'Université,
ausquolz, après leur avoir faict entendre l'ordonnance
et commandement de la court de Parlement C tou-
chant le desordre et tumulte qui estoit advenu cy
devant entre les escoUiers et aucuns maquignons de
chevaulx, a esté ordonné ausd. cappitaines de prendre
garde et avoir l'œil que aucun tumulte ne advienne
aud. quartier de l'Université, et qu'ilz ne laissent
sortir aucuns avecq harquebuzes et pistolles sans
congé, suivant l'ordonnance, et favorisent de tout
leur debvoir la justice; et quant ausd. portiers,
qu'ilz ne logent et retirent es maisons assizes entre
deux portes aucunes personnes, sur peine d'amande
arbitraire.
CCXCVIII. — Pour serrer et mettre en lieu sur les bacs et bateaux
QUI sont depuis Creteil jusqu'au pont de Charenton.
10 juin 1570. (Fol. aai r°.)
<r De par le$ Prévost des Marckatu et Eschevms
de la ville de Paris.
ffll est ordonné et enjoinct au cappitaine Gri-
gnon, cappitaine du pont de Charenton, que, au
delTault d'avoir par les passeurs et passagers admené
les bacz et basteauU qui sont depuis la ville de Cre-
tail jus<]ues aud. pont, de iceulx faire descendre.
serrer et mettre en lieu seur, depuis led. lieu jus-
ques aud, pont, lesquclz demeureront en la garde
dud. Grignon ; et à ce qu'il n'en puisse advenir aucun
inconvénient, de tout en faire son rapport, et def-
fence aux passeurs ayanlz flettes, de passer hommes
ne chevaulx, tant ayans armes que sans armes,
(f Faict au Bureau de la Ville, le 10' Juing iByo."
CCXGIX. — Pour fermer les barrières et les avenues des fauxbocrgs tous les soirs.
i& juin 1570.
(t De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
r Aux cappitaines des fauxlbourgs de ceste ville de
Paris. Pour ce que nous avons esté advertiz (jue aucuns
coureurs, voUeurs et autres s'approchent de ceste
ville de Paris et continuent de jour à autre à faire
courses, ravaiges et incursions, à quoy est besoing
pouneoir et donner ordre. A cesie cause et pour y
obvier, nous vous mandons et enjoignons de fermer
(Fol. aai r*.)
toutes et chacunes les barrières et harses desd. faulx-
bourgs par chacun soir, chacun en son regard, et
à icelles et autres lieux des advenues d'iceulx faulx-
bourgs, les plus nécessaires que congnoistrez, faictes
faire bonne et seure garde la nuict, guet et centinelle,
de sorte qu'il n'en puisse advenir aucun inconvénient.
Si vous gardez d'y faire faultc, d'autant que desirez
faire service fidelle au Roy et à icelle Ville.
(f Faict au Bureau, le xiiii' jour de Juing v'i.xx.'"
CGC. — Concernant le transport des 5 1,000 livres.
i5 juin 1570. (Fol. aai V.)
itDe par le Rot.
»Trés chers et bien amez, nous avons entendu de
m' [Claude ''^1] Perrot, nostre Procureur en l'Hostel
de nostre bonne Ville de Paris, ce qu'il a eu charge
de nous remonstrer de voslre part. Sur quoy nous
luy avons faict entendre nostre intention, telle que
vous la verrez contenue sur le mémoire qu'il nous a
présenté, à quoy nous n'adjousterons riens, si ce
") Cette ordonnance ne se trouve point dans ie registre du Conseil du Parlement. Celui du criminel, où elle dut être transcrite.
Pi tes minutes pour cette époque sont en déficiL
'*> Le prénnm est en blanc sur le Registre.
168
REGISTRES DU BUREAU
n'est de vous dire que nous avons esté fort satisfaictz
de la bonne dévotion que vous avez de vous accommo-
der à ce que nous desirons de vous, pour le regard
des cinquante ung mil livres qui ont esté cy devant
venduz à l'Hostel de nostredicte bonne Ville, sur la
traicle foraine d'Anjou, ce que nous vous prions de
faire selon que le vous dira de nostre part led. Perrot,
et aussy de donner ordre au prompt recouvrement de
la somme de soixante mil livres pour la solde des
cinquante mil hommes, de laquelle nous avons faict
estât, pour estre employée à noz pressez et urgens
[1670]
affaires, ne vous pouvant exempter du paiement
d'icelle, en quelque sorte que ce soit, non plus que
beaucoup d'autres villes, lesquelles ont reccu de
grandes pertes et dommaiges, aiiisy que nous l'avons
plus parliculiairement declairé aud. Perrot, que vous
croirez de ce qu'il vous dira sur ce de nostre part,
comme feriez nous mesmes.
tt Donné à Argentan, le xv" jour de Juing 1570.'»
Signé :tr CHARLES 7).
Et au dessoubz : kBrulartti.
ceci. — [Convocations] à cause de 60,000 livres demandées pab le Roy à la Ville.
17 et 19 juin 1070. (Fol. aaa r°.)
« De par les Prévost des Marchatis et Esckevins
de la ville de Paris.
(fSire Nicolas Paulmier, Quarlenier de lad. Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostre quartier,
et vous trouvez tous mardy prochain, à une atten-
dant deux heures de relevée, en l'assemblée gene-
ralle qui se fera en la grand salle de l'Hostel d'icelle
Ville, pour entendre la volunté du Roy, pour raison
de la somme de soixante mil livres tournois qu'il
demande à lad. Ville '^'. Si n'y faictes faulte.
(r Faict au Bureau, le xvii" jour de Juing m.v" lxx. n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chas-
cun pour son regard.
ttMons'' le Premier Président, plaise vous trouver
demain, aune attendant deux heures de relevée, en
l'assemblée generalle qui se fera en la grand salle
de l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la vo-
lunté du Roy, pour raison de la somme de soixante
mil livres tournois qu'il demande à lad. Ville; vous
priant n'y voulloir faillir.
rFaict au Bureau, le xix' jour de Juing 1570.1
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à mess" les autres Conseillers de lad. Ville,
chacun pour son regard.
CCCII. — Pour faire perquisition des vacabondz et étrangers.
19 juin 1670. (Foi. aaa v°.)
« De par les Prévost des Marchatis et Eschevim
de la ville de Paris.
tt II est ordonné et très expressément enjoinct aux
CoUonnelz de lad. Ville que, appeliez les cappi-
taines et dixiniers chacun de sa dixaine et tel nom-
bre de bourgeois qu'ilz adviseront, ilz facent per-
quisition et recherche bien exacte des vaquabondz,
estrangiers et autres logez en ceste Ville et faulx-
bourgs es hostelleries, chambres garnies et ailleurs.
Et à ces fins, se informeront du nombre de leurs
chevaulx, armes et occasion de leur séjour, sans
passer oullre, sinon que desd. recherches et perqui-
sitions Jlz facent le procès verbal , et icelluy nous
envoient dedans demain , pour en envoyer la coppye
au Roy, aflîn de certiffier Sa Majesté de Testât de
cestedicle Ville, et y esire pourveu, ainsy qu'il verra
bon estre ; et qu'ilz facent tousjours bonnes et seures
gardes es portes, en contraignant à y aller ceulx qui
y sont tenuz, suivant les ordonnances, et es jours
pour ce destinez, sans à ce faire faulte.
(t Faict au Bureau, le xix^ jour de Juing 1570.'»
'" C'était ia part de la Ville dans l'imposition établie pour la solde et l'entretien de 00,000 hommes de pied. Dès le 6 mars précé-
dent, le Prévôt de Paris avait reçu mission de procéder à ia répartition et levée de cet aide sur les villes et gros bourgs de la Prévôté,
en se conformant strictement à ce qui avait été fait l'année précédente. (Voir ci-dessus le n'CCXlV, sous la date du ao juillet 1569).
Lettres patentes données à Angers, accompagnées de lettres missives adressées audit Prévôt, de Duretal, le i5 mars 1570, pour le
même objet. (Archives nat., Bannièi-e> du Chdtelet, Y la", fol. 307, 258.)
[i57o]
DE LA VILLE DE PARIS.
169
CCCIII. — [Assemblée] à cause des
POUR LA SOLDE DES 5o
30 juin 1670.
Du mardy, xx' jour de Juing iSyo.
En assemblée generalle, faicte en la grand salie
de THostel de la Ville de Paris, de messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, les Courtz souveraines, corps, colleiges et
communaultez, Quarteniers et deux bourgeois de
chacun quartier, pour entendre la volunté du Roy,
pour raison de la somme de l\" livres qu'il demande
à icelle Ville, pour la solde des cinquante mil
hommes de pied, sont comparuz :
Messieurs Legendre, Prévost des Marchans;
Mess" Kerver, de Varadde, Poulain, Dauvergne,
Eschevins;
De Charmeau, de Chomedey, de Cressé, de Bra-
gelongnc. Conseillers de Ville;
Messieurs le Président de Tambonneau, le Pré-
sident Berruycr, Violle, Avrillot, de Forlia, Be-
zançon, Heune(|uin, Huraull, de Pardessus, Jabin,
Hesseliu, de Buleroude, d'Argillieres, de Cossigny,
Lambert, Huault, de Villemonté;
Les depjtuUez de nions' l'Evesque de Paris;
Les depputlez du Chappitre de Paris;
Le Procureur de Sainct Martin;
Le Procureur de Sainct Magloire;
Le Procureur de Saincle Geneviefve;
Le Procureur des Celestins;
Sires Nicolas Paulmier, Guillaume Parfaict, Pierre
Perlan, Guillaume Guerryer, m* Robert Danès,
Jehan Lccoute, Nicolas Bourgeois, m* Thomas Duru,
60,000 LIVRES DEMANDEZ PAR LE RoY
,0 0 0 HOMMES DE PIED.
(Fol. aaa v°.)
Nicolas Becquet, Anthoine Huot, Jehan Bellier
Taisné, Quarteniers;
Jehan de Coulonip, cinquantenier, au lieu de
m* Charles Maheut;
Duperier, sire Henry Ladvocat, Jacques Dubois,
Pierre de Paris, Becquet, Symon Courtillier, Pi-
gneron, m* Estienne Grandremy, Lugolis''', Damp-
martin, Quantault, et autres bourgeois de ladicte
Ville.
Sur quoy, après lecture faicte de certaines lettres
du Roy données à Argentan, le xv* jour du présent
mois de Juing dernier, et que led. s' Prévost des
Marchans et le Procureur du Roy et de lad. Ville ont,
assçavoir led. s' Prévost des Marchans iaicl entendre
à lad. assemblée les occasions d'icelle, et led. s*^ Pro-
cureur du Roy et de la Ville la créance qu'il avoit
deSaMiijesté, suivant lesd. lettres, pour i'cffcct des-
susdict, a esté conclud et délibéré que iteratifves et
amples remonstrauces seront faictes à Sad. Majesté
des grandes charges, fraiz et despcnccs (|ue icelle
Ville a faictes durant les guerres , qui seront plus par-
ticuliairement dressées et advisées, ad ce qu'il luy
plaise descharger lad. Ville, tant pour le présent que
à l'advenir, de lad. solde de l* hommes, ainsy qu'il
a faict cy devant, et lorsim'il hiy fut fourny cent
mil livres tournois pour ses urgens affaires; pour,
icelles remonstrauces faictes, et oye la responce de
Sad. Majesté, satisfaire et obeyr du tout à la vo-
lunté cl commandement d'icelle '-'.
'" Gérard Lugolly, docteur en droit, avocat et procureur au Grand Conseil, nommé, par lettres du 8 mars 1670, au lieu H sur
la résignation de Pierre Lugolly, son père, procureur des causes de la Ville de Paris au Grand Conseil, avec pension de cent sous
parisis par an. {Archiret nal., H so65'.) On retrouve, quelques années plus tard, un Pieri-e Lu(jolly, Lieutenant général do la Pré-
vôté de l'Hôtel, qui fut élu Échevin le iG août i586 et resta en exercice jus(|u'au l'i mai i588, époque à laquelle il fut dépossédé.
Il fut un de ceux qui empêchèrent le sac des Jésuites (collège de CIcrmont), lors de la tcnlalivn d'assassinal conunisn sur la personne
de Henri IV par Jean Cliâtel, le 97 décembre i3g7. Un jeton de ce personnage a été publié par M. d'AITry de la Monnoye, Let
jeloM de l'Eckevinagt parintn, 1878, page 5o.
'" Ces remonstrances eurent un résultat favorable aux intérêts de la Ville de Paris. Par lettres patentes données à Saint-Germain-
en-Laye, le 17 juillet 1670, CliaHes IX l'exempta complrlement de contribuer à l'aide pour la solde des 5o,ooo hommes. ttPar
l'advis de noslre Conseil, avons lesd. Prévost des Marchans et Eschevins et tous les bourgeois, citoyens et habitans de nostredicte
Ville, par previllege singtillier, sperialle grâce, plaine puissance et auctorité royale, exemptez, affranchiz et deschargei, exemplons,
affranchissons et deschargeons, tant pour cesle année que pour l'advenir, de plus paier ou contribuer A la levée de lad. soulde. . .1
Ces lettres furent enregistrées au Parlement le 37 juillet suivant, à la Chambre des Comptes le 90 octobre, età la Cour des Aides
le a» novembre iii70. (Original, Archives nal., K 960, n" a ; Copie, Cartulaire de l'UoIel de Ville, KK loia, fol. 33o v°.)
aa
IVNIIICRII RiTIOTltt.
170
REGISTRES DU BUREAU
[.570]
CCGIV. — [Convocations
35 juin 1570
n De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ftSire Nicolas Paulmier, Quarlenier de lad. Ville,
appelle/, deux notables bourgeois de vostre quartier
et vous trouvez tous demain , à une attendant deux
heures de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, à l'as-
semblée generalle qui se y fera, pour entendre la
lecture de certaines lettres du Roy; vous priant n'y
voulloir faillir.
«Faictau Bureau, le xxv' jour de Juing 1070. b
Pareilz inandeniens, aux Ans que dessus, ont esté
POUR UNE NOUVELLE ASSEMBLEE.]
('). (Fol. 394 r°.)
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
(tMons' le Premier Président, plaise vous trouver
demain, à une attendant deux heures de releve'e, Qp
l'Hostel de ceste Ville, à l'assemblée generalle qui se
y fera, pour entendre la lecture de certaines lettres
du Roy; vous priant n'y vouloir faillir.
ttFaict au Bureau, le xxv' jour de Juing 1570.')
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à mess" les autres Quarteniers de lad.Ville,
chacun pour son regard.
CCGV. — [Assemblée à cause de 872,000 livres pour 3o,ooo livres de rente
DEMANDÉES PAR LE Roi.
3f> juin 1070. (Fol. 996 v°.)
Du lundy, xxvi° jour de Juing 1570.
Eu assemblée generalle faicte, en la grand salle
de l'Hostel de la Ville de Paris, de mess" les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, les Courtz souveraines, corps, coUeiges et
communaultez, Quarteniers et deux bourgeois de
chacun quartier, pour entendre la volunté du Roy,
pour raison de la somme de m' Lxxn" livres pour
xxx" livres de rentes demandées, par Sa Majesté à
icelle Ville pour ses urgens affaires de la guerre '^',
sont comparuz :
Messieurs Legendre, Prévost des Marchans;
") Il n'est point question dans te Registre du feu de la Saint-Jean qui fut allumé cette année, comme d'habitude, par les Prévôt des
Marchands et Kchevins. Nous citerons cependant ici, pour mémoire, deux curieuses pièces de comptes qui fournissent le&délails les
plus précis sur cette cérémonie. La première est le ifRolte des parties et sommes île deniers paiées, baillées et délivrées comptant, de Vor-
donnance de messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris , par m' François de Vigny, Recetetir de ladule I ille
pour et à cause des fraiz faictz pour lefeufaict en la place de Grève, la vigile mons' Sainct Jehan Baptiste en l'année mil r' iixn. Le
total des dépenses s'élève, pour la plantation de l'arbre et la construction du bûcher, à 178 livres 17 sous 9 deniers. (Original con-
servé panni les Acquits du domaine, Archives nat., H 9o65'.) 11 fut payé en outre 386 livres 10 sous à Jean de La Bruyère, épicier
de la Ville, pour les torches et les dragées de sept sortes distribuées aux seigneurs, dames, demoiselles et bourgeoises; il y avait
iJlo hvres de dragées. (Mémoire et mandat de payement du 99 juillet suivant, id. ibid.)
f La somme demandée par le Roi à la Ville était de 36o,ooo livres; les 13,000 autres livres étaient destinées à couvrir les frais de
l'emprunt. En échange le Roi ne cédait plus seulement trente, mais trente et un mille livres, à payer chaque année au Receveur de la Ville,
sur la recette générale de Paris et sur les deniers du domaine royal, aides et greniers à sel, ou bien sur les tailles et taillons de Ttleclion
de Paris, au choix des Prévôt des Marchands et Éclievins. Par lettres données à Beaumont-le-Rogcr, le a'i juin 1570, Charles 1.V
commit le premier Président de Thou et Jean Lefèvre de Caumartin, Général des finances, pour traiter celte affaire avec le Bureau de
la Ville. Le contrat fut passé quatre jours après, devant Jean Quetin et François Imbert, notaires au Chàtelet. La ratification du Roi
ne se fit pas attendre; elle est datée du Pont-de-i'Arche, le 9.Ç) juin 1670. Ces divei's actes furent enregistrés au Parlement de Paris le
3 juillet, à la Chambre des Comptes le It, et à la Cour des Aides le 7, et le tout fut signifié par huissier, à la requête des Prévôt
des Marchands et Echevins, pour être exécuté sans difficulté, à m' Alain Veau, Receveur général de Paris, à Jean Delacroix, Receveur
des tailles et taillons de l'Élection , à Pierre Chaillou , Receveur général alors en exercice , et à Denis Simon , aussi Receveur des tailles en
exercice, par actes des 98, 99 et 3o août suivant. Tous ces documents existent en original dans la liasse des Aliénations de rente à
la ville de Paris. {Archives nat., H 91 53.) Jusqu'à ce que cette somme de 36o,ooo livres eût été souscrite pour les besoins de l'Etat,
il fut interdit aux notaires du Chàtelet et à tous ceux de la Prévôté et Vicomte de Paris de passer ou recevoir d'autres contrats de con-
stitutions de rentes. (Lettres patentes données au Pont-de-i'Arche le 39 juin 1 570, publiées au Chàtelet de Paris le 4 juillet suivant.
Archives nat., liannières, ¥19, fol. 971 v°.) Voir aussi une lettre close du 95 juillet 1570, adressée par le Roi au Prévôt de Paris
et prescrivant des mesures de rigueur à prendre contre ceux qui refusaient ou ajournaient de payer leurs cotisations. (Id. ibid.,
fol. 374.)
[i57o]
De Varadde, Poulain, Dauvergne, Eschevins;
De Charmeau , Marcel , de Chomedey, Huault, San-
guj-n, s' de Livry, Leprestre, Conseillers de la Ville;
Mess" le Président de Tambonneau, Duval,
Lesueur, Janin, Feu, Masurier, Holman, Hesselin;
Les depputtez de mons' TEvesque de Paris;
Les depputtez du Chappitre de Paris;
Le Procureur de Saincl Martin des Champs;
Le Procureur des Celestins;
Sire Nicolas Paulmier, Pierre Perlan, de Beausse,
Perrot, Duru, Becquet, Huot, BelUer, Quarteuiers;
Messieurs Duperier;
Charles Lecointe;
Jehan Merault;
Dallier;
Henry Ladvocat;
Becquet;
Pigneron ;
Duboys;
Courtillier;
Maupeou ;
Baudart;
Guillaume;
Monthelon;
de Reins;
Jacques Nicolas, et autres.
En laquelle assemblt^e, après avoir entendu la
créance que led. s' Marcel avoit du Roy, et lecture
DE LA VILLE DE PARIS.
171
faicte de certaines lettres du Roy, données à Argentan,
le. . . W jour du présent mois, et la matière mise en
délibération, a esté conclud, advisé et délibéré par
toute lad. assemblée que, attendu la grand et urgente
nécessité des affaires de Sad. Majesté, Von doibt
faire ouverture du Bureau de lad. Ville, pour le re-
couvrement de lad. somme de m' lxxu" livres pour
lesd. XXX" livres de rente; et neantmoingsque, pour
promptement fournir la somme de ii' m livres pour
l'effect contenu èsd. lettres, l'on doibt prandre icelle
à interest, soit d'aucuns Italiens ou autres, à Lyon
ou ailleurs, à la charge de iceulx rembourser des
premiers deniers qui procedderont desd. xxx" livres
de rente, le plus tosl que faire ce pourra; et à ces
fins, eslire et mander aucuns bourgeois de ceste
Ville, qui en responderont ou s'en obligeront envers
ceulx qui fourniront icelle somme de n' u livres, à la
charge de les en indempniser, et neantmoins prier
ceulx qui ont deniers de en secourir Sad. Majesté,
dont leur sera constitué rente, suivant lesd. lettres.
Et où ilz seroient de ce faire reffuzans et lad. somme
ne peust eslre receue de gré à gré, les y contraindre,
ainsy qu'il a esté faict par le passé. Desquelz deniers
leur sera conslituée lad. rente, du jour qu'ilz auront
baille iceulx deniers es mains du Receveur d'icelle
Ville, nonobstant que les contracta n'en soient en-
cores passez avecq le Roy et vérifiiez es Cours sou-
veraines.
CCCVI. POUB LE SERVICE DU RoY.
17 juin 1570. (Fol. ai6 r*.)
it De par le* Prévost de» Marrkatu et Eêchevint
de la ville de Pari».
irSire Nicolas Duresnel, nous vous prions vous
trouver présentement en l'Hostel de lad. Ville, pour
entendre ce que avons à vous dire pour le service
du Roy, vous priant n'y voulloir faillir.
r Faict le xxvii* jour de Juing v' lxx Phn
"' Le quantième est en blanc au Re|rislre. Nnus ne aaTOns point d'ailleurs à quelles lettres il est fait allusion ici, celles qui
concernent l'engagement de 3o,ooo livres de rente à la Ville étant datées de Beaumont-le-Roger, le ai juin, comme il a été dit dans
la note précédente.
'" Les minutes du Bureau de la Ville contiennent, à la date du 99 juin 1370, une lettre originale du s' Vincent, Lieutenant
ordinaire k Montcreau, adressée aux Prévôt des Marchands et Échevins de Paris. Les actes du Bureau de la ^ ille pour l'année 1670
sont tellement incomplets qu'on nous pardonnera de donner i<i une analyse de celte pièce. C'est une réponse à une lettre di> l'Éclie-
vinage, datée de la veille, 38 juin. Il annonce qu'il a fait assembler aussitôt le Procureur et les Echevins de Monlereau, avec
une t>onne partie des habitants et tes a informés sommairement que les trois prisonniers étaient notoirement suspects à la Ville
pour avoir porté les armes, comme on le verra par son procès-verbal , qu'il leur envoie avec le procès de l'espion et des personnes
dénommées dans lesd. lettres du 38, aGn qu'il en soit ordonné au Conseil privé. Il assure qu'il fait bonne et exacte garde à Mon-
tercau et qu'il les avertira incontinent des entreprises qui se feront par deçà. «Quant aux bacs et basteaulx estans es portz des
rivières de Seyne et Yonne circonvoisins et de noslre ressort, l'on a en tout et partout executlé vostre mandement cy devant receu.
Mais je puis vous asaeurer, selon le commun rapport, que l'on passe ordinairement et aisément par le gay des rivières, sans bac ne
basteau, è cause que les rivières sont basset. . . A Montervau, ce ixix* Juing iSyori. (ArcKitu nat., H tSSi.)
172
REGISTRES DU BUREAU
[1670]
GCGVII. — Pour visiter les barrières du fauxbourg Sainct Marcel.
7 juillet 1670. (Foi. 226 r°.)
«De par les Prévost des Marchans el Eschevins
de la ville de Paris.
(tSire Nicolas Becquet, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que aiez à visitter, acompaignë
de voz cinquanteniers et dixinicrs, les barrières des
l'aulxbourgs Sainct Marcel, sçavoir si lesd. barrières
sont bien entretenues et ferment bien, ad ce qu'il
n'en advienne aucun inconvénient, et nous en faictes
vostre rapport dedans lundy matin.
trFaict au Bureau de lad. Ville, le \n' jour de
Juillet M. v'^ LXX.7)
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chas-
cun pour son regard.
GCGVIII. — Pour renforcer les gardes des portes
ET GARDER LES BARRIERES DES FAUXBOURGS.
i3 juillet 1570. (Fol. 226 v°.)
« De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tf Cappilaine. . . '•', nous vous mandons que, pour
la seurette' des citoyens et bourgeois de la Ville,
vous laciez renforcer les gardes de la porte de . . . '*',
y establissant tous les jours vostre compagnye entière,
de laquelle neantmoings vous ferez tirer et distribuer
ung bon nombre de vosd. bourgeois, pour garder les
barrières des l'aulxbourgs de vostredicte porte, les-
quelles nous vous enjoignons de garder de jour,
avecques toute seurettci et pareille garde que les
autres portes, se donnant les gardes d'icelle adviz
réciproque les ungs aux autres.
tt Et si vous ferez bons rooUes des chefz de maisons
qui defauldront de se trouver ausd. gardes en per-
sonne, pour eslre par nous condempnées comme nous
verrons bon estre.
tFaict au Bureau, ce xiii' Juillet m. v' lxs.v
GGGIX. — [Gardes de nuit aux fauxbourgs.]
i3 juillet 1570. (Fol. 296 v°.)
T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tt Au jour d'huy, au Bureau de l'HosIel de la Ville
de Paris , a esté arresté que dorcsnavant il sera faict
garde de uuict, en ciiascun faulxbourg, par les cap-
pitaines et habitans d'iceulx, faisant bonne garde
aux barrières, depuis la levée de la garde qui y aura
esté du jour jusques au lendemain matin, que fautre
garde retournera pour la garde de la porte et liar-
rieres; [et est] ordonné à chacun cappitaine desd.
faulxbourgs de y tenir la main , à l'exécution du man-
dement cy dessus.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le xm° Juillet
V" LXX. T>
GGGX. — [Renfort de garde à la porte Saint-Marceau.]
x4 juillet 1670. (Fol. f!27 r°.)
If De par les Prévost des Marchatis et Eschevins
de la ville de Paris.
ttVous, cappitaine Pigneron, Collonnel de lad.
Ville, nous vous mandons que, pour la seurette des
citoyens et bourgeois de la Ville, vous laciez entendre
aux cappilaines qu'ilz renforcent gardes à la porte
Sainct Marceau , et y estabiissent tous les jours vostre
compagnye entière, de laquelle neantmoings ilz feront
tirer et distribuer ung bon nombre d'archers de vos-
dictz bourgeois, pour garder les barrières des faulx-
bourgs de lad. porte, chacun pour son regard; les-
quelles nous vous enjoignons de garder de jour,
avecques toute seurette et pareille garde que ausd.
portes, se donnansles gardes d'icelles adviz réciproque
0 Ces blancs sont au Registre.
[i57o]
les ungs aux autres. Et si vous ferez bons roolles des
chefz de maisons qui deffaulderont eulx trouver ausd.
gardes en personne, pour estre par après par nous
procède' par condempnalions d'amandes, ainsy qu'ilz
verront bon estre. Aussy vous ferez faire bonnes sen-
DE LA VILLE DE PARIS.
173
linelles, ainsy que vous soûliez par cy devant faire
pendant les urgens affaires.
ifFaict au Bureau de lad. Ville, le xiiii" jour de
Juillet 1570.1
CCCXI. — Pour faire recherche des personnes logées aux hôtelleries
ET CHAMBRES GARNIES.
lû juillet 1670. (Fol. «37 v'.)
«De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«tSire Nicolas Pauimier, Ouartenier de lad. Ville,
ne faillez à faire recherche des personnes (jui sont
logées aux hostelleries et chambres garnies de vostre
quartier, vous informant secrètement des voisins
desd. iiostelleries et d'autres bourgeois s'ilz ne voyent
poinct loger ne entrer es maisons particuliaires de
tume; et s'il s'en trouve, enquerez vous de qui
elles sont advouées, et qu'elles font en lad. Ville;
dont vous nous envoirez, dedans demain, vosire pro-
cès verbal.
ffFaict au Bureau de lad. Ville, le xim' Juillet
1670. fl
Semblables mandemens.aux fins que dessus, ont
este' expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
Tostredict quartier plus de personnes que de cous- ; chacun pour son regard.
CCCXII. Aux GARDES DES AVENUES ET TRAVERS DE LA RIVIERE
DE NE LAISSER PASSER AUCUNS BATEAUX \ PESCHEURS.
là juillel 1570. (Fol. 347 \°.)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
fil est très expressément inhibé et dofîendu aux
cappitaines establiz aux gardes des avenues et travers
de la rivière de ne laisser passer, entrer ne sortir
aucuns basteaux à pescheurs ne autres, depuis six
heures du matin jusques à huict heures du soir. Et
seront lesd. pesseurs et pescheurs lenuz enchesner,
aux portz ordinaires de ladicle Ville, leursdictz bas-
teaulx et fletles après lesdicles heures, sur peine de
pugnition corporelle et de confiscation de leursdictz
basteaux.
" Faict au Bureau, ce xiiii' jour de Juillel m. v' lxx. t»
Pareilz mandemens ont esté baillez aux cappi-
laine de Charcnton, cappitaine du pont de Sainct
.Cloud, cappitaine de la Tournelle, et cappitaine du
boulleverd, aux fins que dessus.
CCCXIII. — Pour l'élection d'un Prévost des Marchans et de deux Eschevins.
ifi août 1570. (Fol. 338 r*.)
«tMons' le Premier Président, plaise vous trouver
mercredy prochain , à sept heures du matin , en l'Hos-
tel de ceste Ville, pour procedder à l'esleclion d'un
Prévost des Marchans et de deux Eschevins nou-
veaulx, au lieu de ceulx qui ont faict leur t«mps.
Et vous prions n'y voulloir faillir.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xnii*jourd'Aoust
1570.1
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à mess" les autres Conseillers de lad. Ville,
chacun pour son regard.
!T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
«rSire Guillaume Guerryer, Quartenier de lad.
Ville, appeliez voz cinquantcniers et dixiniers, avec([
huict personnes des plus apparens de vostredict
quartier, tant des officiers du Roy, s'il s'en trouve
aucuns aud. quartier, que des bourgeois et notables
marchans non mecanicques, lesfjuclz seront tenu/,
comparoir, sur peine d'estre privez de leurs previlei-
ges de bourgeoisye, franchise, liberté, suivant l'edict
du Roy. Lesquelz feront le serinent, es mains du
i74
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS
plus notable desd. huict personnes, de eslire quatre
notables personnes desd. huict. Ausquclz esleuz dictes
et enjoignez qu'ilz se treuvent en leursdictes mai-
sons, mcrcredy prochain jusques après neuf heures
du matin, que manderons deux d'iceulx venir en
l'Hostel de iad. Ville, pour procedder à l'eslection
d'un Prévost des Marchans et de deux Eschevins
nouveaulx, au lien de ceulx qui ont faici leur temps.
[1670]
Et nous rapportez led. jour, à sept heures du matin,
cloz et scellé ce que i'aict en aurez, suivant l'ordon-
nance et antienne coustume. Si ny faictes faulle.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le xiiii' jour
d'Aoust 1570."
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
REGISTRE
DES ORDONNANCES, MANDEMENS,
ASSEMBLÉES, DELIBERATIONS ET AUTRES EXPEDITIONS
FAICTES AU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS,
COMMANÇA.NT LE MECREDY SEIZEIESME JOUR D'AOUST
MIL CINQ CENS SOIXANTE DIX.
Monsieur Marcel, Prévost des Marchans.
Messieurs Poulin, Dauvergne, Boucqubt et de Gressé, Eschevins.
Monsieur Baschellier, Greflier.
Nota que le présent registre est double, d'aullant qu'il y en a ung pareil qui est couvert
de rouge avec les armoiries de la Ville par dessus; et partant l'ung ou l'aultre ne sert de
rien ''^
'' I^s Jeux exemplaires signales dans cette note, d'une écriture contemporaine du Registre, existent encore; ils
|>ortent aux Archives nationales le» cotes H 1786' et H 1786'. Pour plus de commodité et pour simplifier les renvois,
nous les désignerons seulement par les lettres A et B. \^. premier, de grand format, mesure Ao5 millimètres sur 3."5o,
hors la reliure, et contient ^'lo feuillets, sans compter le titre et les tables. Les dimensions du second sont de a g.') milli-
mètres sur i85, et ses feuillets se nomhrent par 36.3, y compris le titre; il est dépourvu de tables. La couverture rouge
avec les armoiries de la Ville a été remplacée par une reliure moderne, la même que pour les autres registres de la
collection. Contrairement à cette assertion que "l'ung ou l'aultre ne sert de rien, ri ces deux registres, au contraire, se
complètent mutuellement en plusieurs endroits. Tels actes qui n'ont j)oint été transcrits siu- le premier sont insérés dans
le second , et réciproquement. Une collation minutieuse des deux textes nous permettra d'indiquer en notes ces diver-
gences et d'autres moins importantes, telles que les différences de rédaction et les variantes de noms propres.
176
REGISTRES DU RUREAU
[1570]
CCCXIV [I]'^'. — Assemblée pour l'élection de Messieurs (^'.
16 août 1570. (A et B, fol. 1 r'.)
Premièrement'^'.
Du mercredy '*', seiziesme jour d'Aoust mil cinq
cens soixante dix.
En l'assemble'e generalle le jour d'huy faicte, en
THostel de la Ville de Paris [de messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarteniers
et deux bourgeois de chascun quartier'^)], suivant les
mandemens pour ce expédiez'*', affin de procedder
à l'esleclion d'ung Prévost des Marchans et de deux
Eschevins nouveaux au lieu de ceulx qui ont faict
leur temps, à la manière accoustuméc '"'l, sont com-
paruz les personnes cy après nommez, assçavoir:
Messire Nicolas Legendre, chevalier, seigneur de
Villeroy, Conseiller du Roy en son prive Conseil,
Prévost des Marchans;
Sire Jacques Kerver, monsieur m" Hierosme de
Varadde, Secrétaire du Roy, monsieur m" Pierre
Poulin, Secrétaire du Roy '^', monsieur m* Françoys
Dauvergne, Conseiller du Roy en sa Chambre du
Trésor à Paris, Eschevins;
Monsieur m" Adrien Dudrac, Conseiller du Roy
en sa court de Parlement;
Messire Christofle de Thon, chevalier, Conseiller
du Roy en son privé Conseil et premier Président
de la court de Parlement;
Monsieur m° Jehan Prévost, Conseiller du Roy
en sa Court des Aydes;
Sire Guillaume Larcher, absent '°' ;
Monsieur m" Claude Guyot, Conseiller du Roy et
Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes;
Monsieur m' Philippes Le Liepvre, advocat en
Parlement ;
Sire Pierre Crocquet ;
Monsieur m° Jehan de Palluau , Secrétaire du Roy ;
Monsieur m" Pierre Violle, Conseiller du Roy en
sa court de Parlement et es Requestes du Palais;
Monsieur m° Jehan Sanguyn, Secrétaire du Roy;
Monsieur m" Pierre Hennequin, Conseiller du
Roy en son privé Conseil et Président en sa court
de Parlement;
Monsieur m° Nicolas Luillier, Conseiller du Roy
et Président en sa Chambre des Comptes ;
Monsieur m° Nicolas Perrot, Conseiller du Roy en
sa court de Parlement;
Monsieur Marcel, Conseiller de lad. Ville;
Monsieur m" Jherosme de Chomedey, s' de Ge-
netoy;
Sire Synion de Cressé'^"', s' dudict lieu ;
Monsieur m' Jacques Paillart, s"^ de Jumeauville;
Monsieur m* Nicolas Lesueur, Greffier de la
Court des Aydes;
Monsieur m" Loys''^' Huault, s' de Montmagnye;
Monsieur m' Jherosme de Rragelongne, Conseiller
du Roy, Trésorier de l'Extraordinaire des Guerres;
Monsieur m" Jacques Sanguin, Conseiller du Roy
en sa Chambre des Eaues et forestz;
Sire Claude Le Prebstre;
Sire Claude Aubery, tous Conseillersde la Ville '^*'.
Quarteniers et Bourgeois '^^' :
Sire Nicolas Paulmier:
Monsieur m" Raoul Avrillot, Conseiller du Roy
en sa court de Parlement ,
Sire Pierre Le Goix;
''' Les chiffres romains entre crochets représentent les numéros d'ordre des actes contenus dans le double Registre H 1786
comme s'il était publié séparément.
'*' Les rubriques sont toutes empruntées au Registre R , le Registre A en étant complètement dépourvu.
W (tPremierementn manque dans R.
'*' (tMercredyn manque dans R.
'') Les mots entre crochets oianquent dans A.
'*' Les mots : «suivant les mandemens pour ce expédiez» ont été omis dans B.
''' (tA la manière accoustuméen manque dans R.
'*' Var. trAussy Secrétaire dud. seigneur» (R).
'*' «Absent» manque dans R.
"") «Simon de Coussé» (A), leçon fautive. ttSire Simon de Cressé, s' dudict lieu de Cressé» (R).
"" Le prénom est en blanc dans A.
"^' Cinq mots omis dans A.
''^' «Et bourgeois» manque dans A. Le nom de chaque Quartenier est suivi des noms des deux bourgeois de son quartier spécia-
lement désignés pour assister à l'élection de l'Échevinage.
[i57o]
Sire Guillaume Parfaict:
Monsieur Morin, s' de La Chesnaye,
Mons'de La Mothe, advocat;
Sire Pierre Perlan :
Monsieur Blandin, Secrétaire des finances,
Monsieur Boudart'^', advocat au Conseil privé
du Roy;
Sire Macé Bourlon:
Monsieur Dufour, Conseiller,
Sire Nicolas Hac;
Sire Guillaume Guerrier :
Monsieur le Président Jambonneau,
Estienne Masure;
Sire Malhurin de Beausse :
Monsieur de Mailly, Conseiller du Roy en sa
court de Parlement et es Requestes du
Pallais ,
Sire Jehan Merault;
Sire Ambroise Baudichon , absent '■^> :
Monsieur de Vignolles, Conseiller [en ladicte
courte'].
Monsieur Lesné'*\ Conseiller en Cbastcliet;
Monsieur Robert Danetz:
Sire Jacques iNicolas,
Monsieur Du Moustier, procureur en Chaslelet;
Sire Jehan Leconte :
Monsieur le Trésorier Le Jars,
Monsieur Boudet, Conseiller;
Sire Nicolas Bourgeois:
Monsieur Le Sec,
Monsieur le Secrétaire de Sainct Germain;
Monsieur Thomas Du Ru:
Monsieur de Masparrault'^', Maistre des Re-
questes.
Monsieur Poussepin, Conseiller en Cbastellet;
Sire Nicolas Becquet :
Monsieur le Président Le Cirier,
Monsieur Le Roux, Auditeur des Comptes;
Sire Jehan Perrot:
Sire Jehan Godeffory,
DE LA VILLE DE PARIS.
177
Sire Pierre Boursier;
Sire Anthoine Huol :
Monsieur Boulin, Conseiller, absent,
Monsieur le Commissaire Lallement;
Sire Jehan Bellier, l'aisné :
Monsieur de Brion, advocat.
Sire Anthoine '^1 Bellenger;
M' Charles Maheut:
Monsieur le Président d'Orsay,
Monsieur le Greffier Malon.
Après lecture faicte des Ordonnances de lad.
Ville, en la présence de la compaignie, et serment
faict par icelle es mains dud. s' Prévost, en la ma-
nière accoustumée, auroict esté proceddé à l'eslectiou
de quatre personnes pour scrutateurs, recepvoir les
voix et les tenir secrettes. Et par la pluralité des
voix, aaroient esté esleuz, assçavoir : pour officier
du Roy, led. s' Premier Président, pour Conseiller
de Ville, led. s' Président Lhuillier; pour Quarte-
nier, Jehan Leconte; et pour bourgeois, Pierre Le
Goix. Desquelz led. s' Prévost des Marchans auroit
prins et receu le serment requis et porté par les
ordonnances dicelle Ville '''.
Et led. jour de relevée, iceuK sieurs Prévost
des Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarteniers
et bourgeois seroient, vestuz de leurs robbes de li-
vrées, partiz de Tliostel de lad. Ville, et seroient
allez présenter au Roy estant en l'hoslel d'Anjou <"',
le scrutin de lad. eslection. Et après ouverture et
lecture faicte d'icelluy par Sa Majesté, elle auroit
voullu et ordonné pour Prévost des Marchans led. s'
Marcel '", et pour Eschevins messieurs Bouquet et
de Cressé.
Au moyen de quoy auroient esté iceulx sieurs
Prévost et Eschevins mandez, et estans vcnuz iceulx
sieurs Marcel et de Cressé devant Sa Majesté, elle
les '"*' auroit receuz au serment acouslumé desdictz
eslatz. Et quant aud. s' Bouquet absent. Sa Majesté
auroit ordonné aud. s' premier Président le recepvoir
aud. serment en la Chambre du Conseil.
<" Var. rBaudort» (B).
''' rAlMentn manque dans B.
"> Ces mots onl été omis dans A.
<« For. Laisné (B).
"' Var. «de Masperraullen (B).
(•> Var. (rJehan Bellenger» (B).
^ Var. irPar Icsdiclcs ordonnances!) (B).
") Hôtel que le duc d'Anjou, frère de Charles IX, avait acheté du s' de Villeroy, par contrat du 3o mai i568. Voir ci-detsus
page .36, et la note 5, où se trouve retracé rhisloriquc sommaire de cet h6lel.
<'' Sur Claude Marcel, voir la note i, page liU ci-dessus.
"•' Var. «Elle auroit iceulx» (B).
Tl. 33
laraiHKiii iutiohali.
178
REGISTRES DU BUREAU
[Prestation de serment du s' Bouqcet.]
Et le dix septiesme jour d'iceulx mois et an , led.
sieur Bouquet auroit faict et preste iceliuy serment
en tel cas requis dud. estât d'Eschevin d'iceile Ville '^',
[1570J
es mains de Messieurs de la Chambre du Conseil
establye en la Chambre des Comptes, suyvant led.
commandement et ordonnance.
CGCXV [II]. — Remontrances des capitaines'^).
17 et 18 août 1570. (B, foi. à r°.)
Ce jour d'huy xvii" jour d'Aoust v' lxx , sont venuz
au Bureau de ladicte Ville bon nombre de capi-
taines d'icelle Ville, lesquelz, par l'organe de mon-
sieur de Vignolles f^', conseiller du Roy en sa court
de Parlement et l'un desd. capitaines, ont remons-
tré à Messieurs qu'ilz avoient désir de aller faire la
révérence au Roy à sa bien venue en ceste ville, les
prians les vouloir présenter à Sa Majesté, ce qu'ilz
ont promis faire. Et pour ce faire ont esté depput-
tez les sieurs Prévost des Marchans, de Dampont et
Bouquet, Eschevins.
Et le xviii° desd. mois et an, iceulx Prévost et
Eschevins dessus nommez se seroient retirez par
devers Sad. Majesté, à laquelle ilz auroient présen-
tez, et à monseigneur le Maréchal de Montmo-
rency *'*', lesd. capitaines pour l'effect dessusdict. Et
après les révérences deues et accoustumées faictes
par lesd. capitaines à Sad. Majesté, iceliuy sieur de
Vignolles luy auroit faicte une fort docte oraison,
qui n'est cy insérée pour éviter prolixité; mais la
conclusion en estoit en substance qu'il supplioit
très humblement Sadicte Majesté croire que tout ce
que lesd. capitaines, ses très humbles et très fidelles
subjectz et serviteurs, ont cy devant faict a esté pour
l'honneur de Dieu et son service, pour lesquelz ilz
luy ont promis tout ce qui deppend d'eulx, ie
suppliant aiissy les vouloir tenir, conserver et main-
tenir pour telz par tous bons actes de sa bonne
justice.
Ausquelz capitaines Sad. Majesté auroit faict res-
ponce qu'elle tenoit lesd. capitaines pour ses bons,
loyaux et fidelles subjectz, trouvant fort bon tout
ce qu'ilz avoient faict, les priant et neantmoings
admonestant de faire et continuer leur debvoir tant
etaussy bien pendant la paix, qu'ilz avoient faict du-
rant la guerre, au bien de son service et enlretene-
ment de ses edictz.
CCCXVl [III]. — Ru DE BlEVRE.
19 août 1670. (B, fol. 4 v°.)
Du xix'"" desd. mois et an.
Cedict jour, sur la requeste faicte par le Procu-
reur du Roy et de lad. Ville à ce que, en exé-
cutant certaine ordonnance pour le faict du ru de
Bievre, il nous pleust commettre deux de nous
Eschevins, pour veoir et visitter les lieux et savoir
quelle despence il convient faire pour les remettre
en bon et suffizant estât, suivant lad. ordonnance.
Ont esté commis pour ce faire messieurs Dauvergne
et Bouquet, Eschevins.
CGGXVIl [IV]. — Ordonnance du Roy touchant les deffences de porter armes à feu
À Paris.
90 août 1670. (A, fol. 3 v°; B, fol. 5 r°.)
(tLe Roy ayant entendu qu'il se porte harquebuzes,
pislolles et pistolletz en ceste ville de Paris, dont il
peult advenir plusieurs meurtres et assassignatz , el
desquelz il a ja entendu plaincles, désirant y pour-
''' Les mots fteii tel ras requis. . . Ville» manquent dans B.
'') Ce paragraphe n'a pas été transcrit dans A, non plus que le suivant.
'^' Antoine de Vignoles, d'abord avocat au Parlement de Paris, avait été reçu conseiller en cette cour, sur la résignation de Jean-
Baptiste Regnault, le 8 février i565. {Archives nnt., X" i6i5, fol. 48a.)
"' François, duc de Montmorency, maréchal de France, ûls atné du Connétable et de Madeleine de Savoie, né le 17 juillet i53o.
mort à Ecouon le i5 mai 1679.
[i57o]
voir, a deffendu el deffend à quelque personne que
ce soit de ne porter harquebuzes, pistolles ny pis-
toUetz, soit à couvert ou à descouvert, et ce sur
peine destre descapitez ou penduz sur le champ,
selon la qualité des personnes, voullant neant-
nioings excepter loules ses gardes, celles de la Royne
sa mère, de Mcsseigneurs ses frères, les archers du
Prévost de i'Hostel, de messieura les Mareschaulx
el pareillement le Guet et garde de la Ville ordi-
naire et des portes de lad. Ville, faisans l'exercice
et debvoir de leurs charges.
s Sera cnjoinct aussy aux cappitaines et gardes
des portes de lad. Ville d'admonester tous ceulx (jui
entreront en lad. Ville avecques lesd. armes, qu'ilz
ayent à les consigner entre les mains de leurs hostes
jusques à leurs partemeas, pour l'observation de la
présente, et aux hostes de signifBer cestedicte or-
donnance à ceulx qu'ilz logeront.
DE LA VILLE DE PARIS.
179
irFaicl à Paris, le vingtiesme jour d'Aoust mil
T* LXX. 1>
Ainsy signé : « CHARLES r).
Et au dessoubz : (tFizEsi.
(f De par les Prévost des Marchans et les Eschevins
de la ville de Paris.
<r II est ordonné que le contenu cy dessus sera si-
gniffié aux cappitaines et gardes des portes de ceste
Ville de Paris, pour observer l'ordonnance du Roy,
suivant le contenu en icelle, en enjoignant aux por-
tiers de chascune porte que, ouvrant''' la porte le
malin, ilz ayent en advertir le cappitaine ou chef
de la garde qui y arrivera, pour observer el entrete-
nir le tout''^', suivant l'intention de Sa Majesté.
«Faict au Bureau de l'Hoslel de la Ville de Paris,
le vingtiesme Aoust mil y' lxx.5)
Ainsi signé : (t Bachelier et de Cressé^'^K
CCCXVIII [V].
Mandemens pour faire assemblée touchant les xviii<= mil livres tournois
demandez par le rot à rente '*'.
SI août 1570. (B, fol. 5 v°.)
ir Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en l'Hoslel de ceste Ville, pour entendre la lecture
de certaines lettres du Roy, pour raison du recouvre-
ment de la somme de xvin° mil livres tournois pour
cent cinquante mil livres de rente sur le Clergé de
France, et qu'il veult vendre à lad. Ville; à la ga-
rantie de laquelle somme led. seigneur Roy veull
subcidiairement obliger les plus clairs deniers de sa
recepte gencralle. Vous priant n'y vouloir faillir.
(tFaicl le xii* jour d'Aoust v' lxx.d
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres
Conseillers de lad. Ville.
CCGXIX [VI]. — Lettres du Ro\ à la mesme fin.
91 août 1570. (A, fol. 4 r»; B, fol. 6 r'.)
tDe par le Roy.
«Très chers et bien amez, ayant faict rechercher
en tout nostre Estât quelque bon moyen pour promp-
tement licentier les Reistres et aultres estrangers qui
sont à présent en nostre Royaulme '^', à la foulle et
oppression de nostre pauvre peuple, et, à nostre
"> Var. «Qui ouvronl» (B).
W For. (tPoiir ol>server et entretenir le conlena ci deacus» (B).
"> Les deux gif^lures manquent ilans B.
'*> Cet article a été omis dans A.
'" A la fin de la seconde guerre de religion déjà, le licenciement des reltres et autres sondoyers étrangers avait été pour k Cour
une source de graves embarras. (Voir la note consacrée à Jean-Casimir de Bavière, comte pnlatin du Bhin, ci-dessns p. 99.) Après
la paix de Saint-Germain, les diOicullès ne furent pas moindres. Les troupes auxiliaires engagées dans l'armée royale comme dans
l'armée protestante comprenaient des Allemands, des Suisses, des Espagnols et des Italiens; elles étaient aussi exigeantes que nom-
breuses. Il fallut bien des négociations et surtout beaucoup d'argent pour obtenir qu'elles délivrassent le pays de leur présence. On
retrouvera plus loin (n° CCCXXXVll) les trace» de ces mêmes préoccupations. Parmi les autres mesures financières prises par le
Conseil du Boi pour se procurer l'argent nécessaire au renvoi des reitres, on peut citer la mise en vente des liôtels el terrains du
grand et du petit Nesle. Par lettres patentes du a septembre 1570, Charles l\ nomma des commissaires et leur donna pouvoir
d'aliéner celle portion du domaine royal. Augustin de Tbou, avocat du Roi, présenta ces lettres au Parlement le 16 novembre sui-
vant, demandant qu'elles fassent vérifiées el enregistrées. {Archivei nat., Rtg, du Conteil, X" i63i, fol. 6 v°.)
9.S.
180
REGISTRES DU BUREAU
grand regret, nous n'avons rien trouve' plus à pro-
pos que de nous ayder du secours que les prelatz et
beneficiers de nostre Royaulme nous ont liberalle-
ment présente', et offert de nous secourir eucores de
la somme de cent cinquante mil livres tournois de
rente sur tous les biens temporelz de nostre Clergé,
pour le recouvrement de la somme de dix huictcens
mil livres tournoiz, laquelle leur estant du tout im-
possible de pouvoir si promptement fournir que nous
en avons besoing, sans vostre moyen;
t A ceste cause, nous vous avons bien voullu man-
der que vous ayez à faire assembler le Conseil de
nostredicte Ville, pour veoir les offres, conditions et
seuretez que les depputcz de nostredict Clergé vous
veullent ouvrir pour la passation du contract qu ilz
entendent aussy de faiie avecques vous, vous priant,
pour la facillilé de noz deniers, de les accommoder
de l'ouverture de vostre Bureau et de toutes choses
dont ilz auront besoing, comme nous mesmes. Vous
[ir,7o]
voulant bien tousjours asseurer, oultrc les seuretez
que vous sçaurez bien tirer d'eux, que au paye-
ment desd. rentes nous voulions subcidiairement et
speciallement affecter et obliger les plus clairs de-
niers de nostre Recepte generalle de lad. Ville, et
vous en passer toutes lettres et obligations seures
pour l'indempnite' de nostredicte Ville. Si vous prions
n'y faire faulle. Car tel est nostre plaisir.
(f Donné à Paris, le vingtiesme jour d'Aoust mil
V' LXX.v
Ainsi signé: "CHARLES. d
Et au dessoubz : nCLAUssEn.
Et au doz est escript : « A noz très chers et bien
amez les Prévost des Marchans et Eschevins de nostre
bonne Ville de Paris : CLiussEu.
Lettres du Roy touchant les xvni" mil livres. Re-
ceu le xxCAoust 1570'''.
CCGXX [VII]. — Conclusion de ladicte assemblée,
32 août 1570. (A, fol. Il y°; B, fol. 6 v°.)
Du mardy, vingt deuxicsme jour d'Aoust mil v"
soixante et dix.
En l'assemblée faicte le jour d'huy, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser et donner advis sur certaines lettres du Roy,
données à Paris, le xx"" jour d'Aoust dernier, si-
gnées : «Clausse", pour raison du recouvrement de
la somme de xviif m livres tournoiz pour cl mil livres
tournoiz de rente sur le Clergé de France, qu'il
veult vendre à lad. Ville, à la garentie de laquelle
somme led. seigneur Roy veult subsidiairement obli-
ger les plus clairs deniers de sa Recepte generalle,
comme ie contiennent lesd. lettres;
A esté conclud, advisé et délibéré que l'on doibt
faire ouverture du Bureau de lad. Ville ausd. sieurs
du Clergé de France, pour le recouvrement de lad.
somme de cl" livres de rente '^>, attendu les grandz
et urgens affaires du Roy, et que c'est pour licenlier
les estrangiers et les envoyer hors du Royaulme,
oiî ilz sont à la grand foullc du pauvre peuple, et
que le retardement que l'on pourroit faire du four-
'■' La suscription, le litre et la date de réception n'ont pas été transcrits dans B.
'-' En vertu de cette délibération, un contrat fut passé dès le 2 4 août, par-devant François Imbcrt et Jean Qualin, notaires au Châ-
teiet, pour la vente à la ville de Paris, non pas de i5o,ooo, mais seulement de 100,000 livres tournois de rente annuelle, à percevoir
r tant sur le surplus de la subvencion et décimes accordez au Roy par le Clergé de France , pour les paiemens et racbapts des rentes deucs
par icelluy Clergé aud. Hostel de Ville, en l'acquicl et descharge dud. seigneur Roy, que sur tous les autres biens et revenuz temporelz
et dommaine dud. Clergé, nonobstant que par autres contractz faictz tant par led. seigneur que par lad. Ville avec led. Clergé, led. sur-
plus desd. décimes soit destiné et affecté au rachapt desd. rentes deuos par icelluy Clergé à lad. Ville;». Les vendeurs, agissant comme
délégués du Pape et au nom du Clergé de France, étaient Charles, cardinal de Lorraine, archevèque-duc de Reims, Charles, cardinal
de Bourbon, archevêque de Rouen, et Nicolas de Pellevé, cardinal, archevêque de Sens. Le payement annuel de cette somme de
1 00,000 livres tournois fut garanti par le Roi sur les plus clairs deniers des Recettes générales d'Outre-Seine et Yonne, Picardie <t
Champagne. Cliristophe de Thou, premier Président du Parlement, Antoine Nicolai, premier Président de la Chambre des Comptes,
et Jean de Neufville, seigneur de Chanteloiip, commissaires royaux spécialement fondés de pouvoirs, intervinrent en conséquence au
contrai et promirent de le faire ratifier par Charles IX , ce qui eul lieu en effet deux jours après. L'original des lettres de ratiUcalion ,
annexé au contrat, porte la date de Paris, le 36 août 1670, avec la mention dos enregistrements au Parlement le 28 août, à la
Chambre des Comptes le 16 octobre, et à la Cour des Aides le 22 novembre suivant. Les 100,000 livres de rente engagées par le
Clergé représentaient l'inlérét annuel au denier douze d'une somme de 1,200,000 livres tournois, qui fut souscrite les jours suivants
au Bureau de la Mlle, ouvert à cet effet. L'historique de celte négociation financière entre le Roi et le Clergé est retracé en détail
dans le contrat de vente que nous signalons ici. (Archives nat., K 960, n" 3.)
[.570]
nissement de lad. somme pourroit apporter grand
dommaigc à Sa Majesté et à son grand interestz,
pour la soulde qui continuroil et courroit sur luy à
cause dud. retardement.
Laquelle ouverture dud. Bureau se fera, comme
dict est, à la charge que Sad. Majesté et Messieurs
du Clergé de France, tant en leurs noms que eux
faisans et portans fort des aultres Prelatz et deppu-
tei generaulx du Clergé de ce Royaulme, venderont
ensemblement Tung pour l'autre, et l'ung d'eux seul
pour le tout, sans division, et obligeront à la garen-
tie et continuation desd. cl mil livres de rente spe-
ciallement (^>, tant sur le surplus de la subvention
des décimes accordez {«r led. Clergé à Sad. Majesté,
que aultres biens, fondz de terres, heritaiges et
retenu temporel de l'Eglise; et promectront '^' de
faire ratiflier par lesdictz du Clergé lesd. venditions,
obligations et allienalions par le plus grand nombre
des seigneurs archevesques, eves([ues et beneficiers
de ccd. Royaulme qu'il sera possible; et oultrc que
DE LA VILLE DE PARIS.
18i
led. seigneur Roy obligera speciallement et solidai-
rement, comme dessus, tous les plus clairs deniers
de SCS Receples generalles d'Oullre Seyne, Yonne,
Champaigne et Picardye, pour se addresser tant sur
lesd. Recettes generalles que sur lesd. décimes et
biens patrimoniaulx desd. du Clergé, aux choix et
option de lad. Ville.
Etoullre sera suppliée Sad. Majesté de intervenir
à l'entretennement et continuation du payement des
soixante quinze mil livres de rente que lesd. sieurs
du Clergé ont cy devant venduz à lad. Ville, au
deiTault de payement faict d'iceulx par lesd. sieurs
du Clergé de France, et enjoindre à ses Procureurs
generaulx requérir la publication et veriflication '^1
es Courtz souveraines, des contractz, venditions,
ratiflScations desd. cl mil livres de rente et toutes
autres expéditions pour ce nécessaires, et que tous
les fraiz qu'il conviendra pour ce faire seront faictz
aux despens dud. Clergé.
CCGXXI [VIII]. — PicHOif.
ai août 1870. (B, fol. 7 r*.)
Dudict jour.
Cedict jour, suivant la requeste présentée au Bu-
reau par Remy Pichon, est comparu noble homme
Laurens Teste, chevalier et capitaine du Guet de
ceste Ville, lequel a déclaré qu'il aempescbe bail
estre faict audicl Pichon du corps de garde men-
tionné en lad. requeste, à la charge qu'il en fera
ouverture, quant il en sera requis par ledict cheva-
lier ou ses officiers du Guet '*'.
CCCXXIl [IX]. — Porte de Bucy.
iSaràt 1570. (B, fol. 7 v*.)
Du xxiii' d'iceulx mois et an.
Sur la requeste faicte par Monseigneur le Cardinal
de Bourbon '^', il est ordonné que le guichet de la
porte de Bucy sera ouvert pour la commodité des
habitans des faulxbourgs Sainct Germain des Prez,
qui seront tenuz y faire bonne et seure garde. Et pour
le regard de l'ouverture requise de lad. porte, en
sera cy après ordonné.
'" iT Speciallement Ti manque dans A.
'«' For. «PromeUent» (A).
''' f Et veriffication !» manque dans A.
'*' Ce paragraphe et le suivant ne figurent pas sur le Registre A.
<») Charles, cardinal de Bourbon, né le aa décembre i5»o, mort le 9 mai iSgo, fils de Charles de Bourl)on, quatrième comte
de Vcnddme, était abbé de Saint-Gemiain-des-Pres, depuis le décès du cardinal de Toumon (lûGa). Il réunissait à plus de dii
abbayes l'archevêché de Rouen, la légation d'Avignon, l'évéché de Beauvais, la dignité de pair de France et celle de commandeur de
Tordre du Saint-Esprit.
182
REGISTRES DU BUREAU
[1570]
CCCXXIII [X]. — Rl de BlEVRE.
26 août 1570. (A, fol
Du xxvi' jour d'Aoust'''.
«Sur la remonstrance faicte par le Procureur du
Roy et de la Ville, joinct avec les manans et liabi-
lans du quartier et rue Sainct Victor près Sainct
Kicollas du Chardonneret en cesle ville de Paris, de
l'incommodilé, péril et danger de peste, et aultres
maladies contagieuses, que peult apporter ausd. ha-
bilans l'exhala lion et puanteur qui provient d'ung
esgout ou canal voulte qui est en lad. rue, appar-
tenant à lad. Ville, à cause que aucuns particuUiers
qui ont les maisons au dessus dud. canal ont faict
percer les voulles d'icelluy canal, pour y faire en-
trer et descendre leurs immondices, retraictz et la-
trines, contrevenans aux lettres patentes du Roy,
sentence et arreslz de la Court sur ce donnez ; après
que aulcuns des Eschevins de lad. Ville, appeliez
avec eulx les maistres jurez et expertz ad ce deppu-
tez, se sont transportez sur les lieulx, et oyz aulcuns
des apparens desd. habitans;
(f Avons dict et ordonné, disons et ordonnons que
commandement sera faict à chascun des propriétaires
ou locataires, demeurans es maisons assizes suret au
long dud. canal, d'abattre et desmollir les sièges à
privez qui ont este' érigez en et sur led. canal, repa-
rer les voultes et ouvertures, de manière que la
voulte n'en soit empire'e, et que à l'advenir il n'y
puisse plus rien entrer, et ce à leurs propres coustz
cl despens dans quinzaine après ensuivant, avec
deffeuces de n'en ériger aulcuns par cy après, sur
peine, pour la première foys, de cent livres parisis
d'amende, applicable moictié aux pauvres de l'Hoslei
Dieu, moictié pour les réparations de ladicte Ville;
et pour la deuxiesme de prison. Et oultre, seront
adjournez par devant nous ceulx qui se trouverront
avoir érigé lesd. sièges et faict percer et ouvrir lesd.
voultes sur ledict canal, et sur icelluy faict ou faict
faire lesd. descentes, retraictz et latrines, pour eulx
veoir condempner aux fraiz ou partie d'iceulx, qui
conviendra faire pour purger, nettoyer et vuidanger
led. canal, chascun en droict soy, attendu qu'il est
remply des ordures et immondices y descendues de
leurs maisons, et ce par leur faulte et enlreprinse.
irEt à faulte de faire par lesd. propriétaires ou
5 v"; B, fol. 7V°.)
locataires démolir et abattre lesd. sièges, latrines et
reparer lad. voulte, et faire les vuidanges, chascun
en droict soy, à leurs despens, dans lad. quinzaine,
ordonnons qu'ilz seront abbatuz reaulment et de
faict. Et pour ce faire est enjoinct au premier ser-
gent leur faire commandement d'ouvrir leurs mai-
sons, et à faulte de ce faire, que ouverture sera
faicte reaulment et de faict, en la présence de nous
et du Procureur du Roy et de la Ville, pour y
mectre maçons et ouvriers et faire faire ladicle
démolition et réparation et vuidanges, aux despens
desd. propriétaires; avec lesquelz ouvriers et ma-
çons et vuidangeurs sera convenu de pris et somme
pour laquelle seront exécutez ceulx qui seront de-
mourans èsd. maisons, ensemble pour les vidanges
qui sont aud. canal, chascun en droict soy, qu'ilz
seront tenuz aussi faire à leurs despens, et s'ilz sont
locataires, leurs recours reservez sur les proprié-
taires par rétention du louage de la maison et aul-
trement, ainsi que de raison.
tf Aussi est enjoinct aux bouchers de la boucherie
de Saincte Geneviefve de rellever leurs ttiries et
faire en façon que le sang des bestes ne descoulent
aud. canal, et ce sur peine d'amende comme dessus.
Aussi que delTences seront faictes à tous boueurs
et aultres personnes quelzconques de gecter ou faire
gecter et descouler aulcunes boues et ordures, ou
aultres immondices en et au dedans led. canal. Et
enjoinct au boueur dud. quarlier de nectoyer de
deux jours en deux jours au devant icelluy canal,
et ce sur peyne de prison et amende arbitraire,
nonobstant oppositions ou appellations quelzconques
et sans préjudice d'icelles, attendu qu"ii est ques-
tion du faict de pollice, et de péril et danger de
peste, et mortallité eminanle. El à ce que personne
n'en prétende cause d'ignorance, sera la présente
sentence publiée, tant audict quartier que à la place
Maubert et aux boucheries Saincte Geneviefve, mise
et affichée à ung tableau au dessus d'icelluy canal'-'.
tt Faict au Bureau de la Ville, le xxvi"" jour
d'Aoust mil v' soixante et dix'''.?)
Ainsi signé : « Marcel, Bouquet, Dauvergne et
PouLiN, s' de Cressét).
'" Cette date est empruntée au Registre B; elle manque dans A.
(*' L'acle se termine ici dans B.
('' Une copie coliationnée , signée de B. Héverard, et un exemplaire imprimé de celle sentence du Bureau de la Ville sont con-
[.570]
DE LA VILLE DE PARIS.
tS3
CCCXXIV [XI]. TOUCHAM LES 111'= M LIVRES TOURNOIS*''.
a8aoûl 1570. (B, fol. 9 r°.)
Du xiTiii* jour d'Aousl oudict an v' lxx.
Gedicl jour, messieurs les Prévost des Marchans
et Recepveur de la Ville de Paris ont remonslré au
Bureau de ladicte Ville, oii estoient messieurs les
Eschevins d'icelle que, pour recouvrer promplement
la somme dv cinquante mil livres tournoiz, faisant
partye de m' lx" livres tournoiz accordée au Iloy cy
devant par lad. Ville à rente pour ses urgens affaires,
et pour descliarger la Ville des lx mil livres tournoiz
que le Roy a remys pour la soulde des cin(|uante
rail hommes de pied -', ilz avoientenpruntéen leurs
noms, faveurs et soubz leurs promesses et seings la-
dicte somme de l mil livres d'aucuns particuliers,
doni les termes de la restitution d'icclle somme
approchent fort, sans toutesfois que led. sieur Re-
cepveur eust aucun fondz pour y satisfaire, mesmes
à la partye de xxv" livres tournoiz deue au s' Julles
Reste, à payer à Lion, à la foire d'Aoust pro-
chain, et de laquelle led. sieur Prévost luy a faict
sa promesse en son nom, soubz autre promesse à
luy cy devant baille'e par messieurs les Prévost des
Marchans et Eschevins de lad. Ville qui estoient
lors passe'e par devant Quetin et Ymbert, notaires,
le. . . . jour de. . . . '^'. Et pour ce qu'il y alioit de
l'honneur et du crédit desd. sieurs Prévost des Mar-
chans et Receveur, auroient priez iceulx sieurs Es-
chevins y pourveoir et donner ordre.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
advisé, attendu que les deniers ne se peuvent recou-
vrer si lost et qu'il n'est possible les envoyer à Lyon
durant ce temps, que led. sieur Prévost sera en-
cores supplyé de payer le s' Jehan Baptiste de Gon-
dis(*' à Paris, ou le s' de Bonvisy à Lyon, de fournir
aud. Julles Reste, ou ses facteurs, lad. somme de xxv
mil livres tournoiz aud. Lyon, à la charge de rendre
icelle aux prochains payemens de la foire de Tous-
sainctz prochaine, avecq le change de la foire, au
pris qu'il aura vallu en ladicte foire de Lion, aux
fraiz et despens de cesled. Ville de Paris, et de ce
bailler par led. sieur Prévost lettres de change et
autres seurettez nécessaires audict s' Ronvisy ou au
8' Jehan Baptiste de Gondis, ce que led. s' Prévost a
promis faire. Et de faict en a expedyée lad. lettre
de change.
serves dans le dossier des minutes {Architf nat., H i88t), avec rorigioal des ieUres palcnlcs de Charles IX ordonnant sa mise à
exécution, datées de Paris, le 1" septembre 1670. D'autres pièces jointes nous apprennent que la Ville eut beaucoup de peine à se
faire obéir complètement. Trois boucbcrs de la boucherie de Saint6-Geneviè\e, Jean Pinson, Pasquivr Paulmicr et Pierre Lie Juge,
refusèrent de s'exécuter et se pourvurent devant le Prévôt de Paris, qui leur ordonna, le 3 octobre suivant, de produire les litres A
l'appui de leur prétention. Comme ils ne purent ou ne voulurent point remplir celle condition, le Procureur du Roi les fit assigner,
une première fois le «3 octobre, et aae seconde fois le i& novembre, à comparaître en personne au Châtelet, en la Chambre de la
Police, «pour veoir ordonner que les tueries de leurs bestes par eulx érigées seront démolies». Quant aux propriétaires des maisons
situées au-dessus du canal voûté, qui avaient transformé cet égout en fosses d'aisances, les uns ne tinrent aucun compte de l'ordre qui
leur fut signifié, les autres ne s'y soumirent que provisoirement et ne lardèrent pas à réinstaller leurs latrines aux endroits prohibt'-s.
Au bout d'un an la défense dut être renouvelée, et la sentence du aC août 1570 fut allïchée une seconde fois. Le 26 octobre 1571,
Pierre Manchon, sergent i verge au Cbâielcl, en placarda des exemplaires sur la maison faisant le coin des rues Saint-Victor et
des Bernardins, maison ronsiniite sur le canal voûté, à l'encoignure de la rue Saint-Nicolas-du-Chardoniiet, montant vers le Champ
Gaillard, du c6lé de la porte Saint-Victor, sur le portail de l'église Saint-Nicolas, sur la porte Saint-Victor, au coin de la rue de
BièvT« et au coin des boucheries Sainte-Geneviève, du c&té du Champ Gaillard. De plus, la même sentence fut signifiée verbalement
i chacun des bouchers et des propriétaires des maisons visées, ainsi qu'à Aignan Couppey, chargé de l'enlèvement des boues du
quartier et du curage de l'égouL Malgré tout, le sang des abattoirs et les matières fécales conlinuèrt^nt à empester le canal, comme
par le passé, si bien qu'en avril 1671 , les habitants du quartier Saint-Victor adressèrent une nouvelle plainte au Bureau de la Ville.
l,e a3 de ce mois, Guillaume Guillain et François Regnard, maître des lusses-oeuvres de la Ville, furent commis pour visiter de nou-
veau l'égoul et les maisons voisines, en présence d'un Échevin et du Procuriîur du Roi.
W Les paragraphes CCCXXIV et CCCXXV n'ont pas été transcrits dans A.
'•' Voir ci-<iessu9 les paragraphes CCXIV, page i35, et CCCI, page 1O8.
"' La date est restée on blanc ici et sur la minute de cette délibération, cette dernière conservée aux Archive» nationale$, dans la
liasse H 1881. C'est le texte de la minute, bien préférable â celui du Registre B, qui a été suivi.
■" Fils de Jérôme Gondi et de Françoise Tornaboni, né le to novembre ).5oi, vint en France avec Catherine de Médicis, dont
il fat maître d'hôtel. Au mois de septembre t568, la Reine-Mère lui avait fait don d'une maison qu'elle possédait au faubourg Saint-
Germain. Il fit son testament la même année, et mourut l'an i58o, riche de àoo,ooo écus, suivant l'Kloile, ne laissant point d'en-
fants de Mailcicine Bunaiuli, dame d'atour de la Reine. Jean-Baptiste de Gondi et sa femme furent enterrés dans l'église des Grands-
Augusiins. (Le P. Antelme, Hùt. généal., L lit, p. 890.)
184
REGISTRES DU BUREAU
[1570J
GGCXXV [XII]. — PoNTz DE Sainct Cloud et Ghabenton.
3o août 1570. (B, fol. 9 V».)
Du xxx"" desd. mois et an.
Cedict jour, pour relever le plus qu'il sera pos-
sible la Ville des grans fraiz et despens qu'il luy con-
vient faire chascun jour, et conformément à la volunté
du Roy, a esté ordonné au Bureau que doresnavant
Georges Régnier ''', commis à la garde du pont de
Sainct Cloud, et ses soldatz se abstiendront de ladicte
garde pour l'advenir. Et en ce faisant, sera tenu
ledict Régnier rendre à icelle toutes et chascunes les
harquebuzes à crocq et aultres armes et munitions
de guerre qui luy ont esté cy devant baillées à cest
effect. Et neantmoings, ad ce qu'il ne soit faict aucun
dommaige ou démolition au fort dud. pont, seront
retenuz deux desd. soldatz, et en ce faisant en
cassons deux de la garde establie sur la rivière au
basleau du Roy près le Louvre, jusques ad ce que
autrement en ayt esté ordonné. Et à l'instant a esté
mandé ledict Régnier, auquel a esté prononcé la
présente ordonnance, à ce qu'il ayt à y satisfaire et
obeyr. Ce qu'il a promis faire.
Et ledict jour a esté faicle pareille ordonnance
pour le regard de Simon Grignon'^', commis à la
garde du pont de Charenton. El en ce faisant seront
retenuz deux soldatz pour l'effect dessusdict et cassé
pareil nombre de deux, assçavoir l'un à la Tournelle
et l'autre du bouUevert de la rivière.
Et le lendemain, dernier jour desd. mois et an,
a esté ladicte ordonnance prononcée aud. Grignon,
pour ce mandé, qui a pareillement promis y obeyr
et satisfaire.
CGGXXVI [XIII]. — Ordonnance pour informer.
1" septembre 1570. (A, fol. 6 v"; B, fol. 10 r°.)
(r De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
r Sur la requeste faicte par le Procureur du Roy
et de la Ville de ce qu'il y a quelques personnes de
Paris, lesquelz s'ingèrent de recepvoir les deniers
des rentes pour les bourgeois de cesle Ville, aux
quartiers et selon qu'ilz sont escheues, mais au lieu
de payer lesd. bourgeois en telles monnoyes ou
espèces qu'ilz ont receu lesd. rentes, ilz les payent
en aultres pièces et à plus hault pris qu'on ne les
peult exposer par les ordonnances du Roy, qui est
au scandalle publicq et dont la correction en appar-
tient à l'exemple; il est ordonné qu'il sera informé
desd. faictz et contenu que dessus, et est commis
Lasnier, l'un des sergeniz de lad. Ville, pour som-
mairement s'en enquérir.
ff Faict au Bureau de lad. Ville, le premier jour
de Septembre mil v"' lxx.i
CCGXXVII [XIV]. — Poun la procession generalle.
9 septembre 1670. (A, fol. 7 r°; B, fol. 10 v".)
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
trouvez vous avec deux notables bourgeois de vostrc
quartier, demain, sept heures du matin, à cheval
en l'Hostel de cested. Ville , pour nous accompagner
'■' Dans le bail que lui fil la Ville, le i3 août i568, d'un corps de garde abandonné, établi sur la Seine près la porte de Nesle.
bail qui a été mentionné précédemment (p. ig, note), Georges Régnier est qualifié «Maitlre pasteur d'eaue èi porlz de Paru,
cappitaine et garde de la rivière et du fort de Sainct Cloun. (Archive» nat., Q' 1099"°, fol, la.)
'^' Simon Grignon figure aussi sur le registre des baux de la Ville de Paris. Il demeurait à la Tournelle Saint-Bernard, et comme
le bail de celte habitation venait d'expirer, il en avait demandé le renouvellement et une diminution sur le prix du loyer, attendu que
pendant les troubles précédents il avait été dépossédé de son domicile et qu'il n'avait cessé cependant de vaquer aux affaires de la
Ville et de lui payer régulièrement ses termes. Après avoir pris l'avis du Maître des œuvres qui visita les lieux, l'Eclicvinage accéda
à la requête de Grignon et lui renouvela pour neuf ans aie bail de la grande tour Sainct Bernard et ses appartenances, à la reserre
de la petite tour, à la charge d'entretenir ladicte tour de toutes réparations quelconques hors les gros murs-i, moyennant un loyer
annuel de trente-deux livres payable aux quatre termes. Ce bail porte aussi la date du i3 août i568. (Q' logg'", foi. 11.)
\
[i57o]
à aller à la procession generalle qui se fera led.
jour, de Teglise madame Saincte Geneviefve à
l'église Nostre Dame de Paris, en la manière accous-
tumëe, et ce suivant le commandement du Roy, et
où Sa Majesté se doibt trouver. Et à ce n'y faictes
faulle.
DE LA VILLE DE PARIS.
185
ffFaict au Bureau de lad. Ville''', le neufviesme
jour de Septembre mil v' Lxx.-n
A la mesme fin ont esté expédiez iedict jour pa-
reilz'^' mandemens à messieurs les Conseillers de
lad. Ville.
CCCXXVIII [XV]. — Procession generalle.
10 septembre 1670. (A, fol. 7 r*; B, fol. 10 y°.)
L'an mil cinq cent soixante dix, lejeudy"* dernier
jour d'Aousl, fut mandé par le Roy et nosseigneurs'*'
de son Conseil aux Prévost des Marchans et Esche-
vins que son intention esloit de faire procession
generalle et faire descendre la chasse de madame
Saincte Geneviefve, le dimanche m* jour du moys de
Septembre, et faire la procession à ce accoustumée,
à laquelle Sa Majesté et Messieurs ses frères, et la
Royne, et aultres Princes et Princesses délibéraient
assister, pour prier Dieu et h l'intercession de lad.
Vierge qu'il lui pleust faire cesser les malladies de
fiebvres dont plusieurs estoient malades en la Ville
et villages circonvoisins, et aussi qu'il pleust à sa
divine bonté de faire cesser les pluyes et donner le
beau temps pour parachever de cueillir les fruictz
de la terre, comme cueillette de vins, fruictz et
aultres biens que l'on ne pouvoit recueillir à cause
des pluyes.
Et tel et semblable commandement aurait Sad.
Majesté fait à l'Evesque de Paris, et, suyvant led.
mandement faict ausd. Prévost des Marchans et
Eschevins, auraient depputez deux d'icculx Eschevins
pour aller par devers mons' le Premier Président,
pour en faire rapport et adverlissement à la court
de Parlement, et aussy à mons' l'abbé de Saincte
Geneviefve, pour s'en tenir presl.I^esquelz Eschevins,
après avoir faict entendre aud. abbé de Saincte Ge-
neviefve le vouloir du Roy, irelluy abbé declaira qu'il
n'esloit possible en si brief temps observer les so-
lempnitez requises que l'on a accoustumé de faire,
quant on descend lad. cha.sse de madame Saincte
Geneviefve, d'aultant qu'il estoit besoing qu'il et ses
relligieuxjunassent'*' trois jours devant, et une partie
desquelz estoient absens pour les affaires du couvent,
et aussi que il estoit accoustumé faire procession ge-
neralle des parçoisses le dimanche de devant que l'on
dessendist lad. chasse, et que de sa part il seroit
le matin au levé du Roy pour en faire les remons-
trances, partant que si lesd. Prévost des Marchans
et Eschevins s'i vouloient trouver, qu'il en seroit ré-
solu par Sa Majesté.
Et led. jour de lendemain, au levé du Roy,
après les remonstrances dud. s' abbé et ouy mons'
l'Evesque de Paris , fut arresté par la majesté du Roy '*'
que, dimanche Iroisiesme dud. mois, seroit lad. pro-
cession generalle des parroisses accoustumée faicte '^',
et le dimanche ensuivant, que l'on descendrait la
chasse Saincte Geneviefve et feroit on la procession
accoustumée; ce qui fut signifEé à messieurs de la
court de Parlement.
Et pareillement fut faict mandementz aux Con-
seillers de lad. Ville et aux Quarleniers et deux no-
tables bourgeois de chascun quartier de eulx trou-
ver led. jour de dimanche, à sept heures, aud.
Hostel de Ville, pour accompaigner lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins, comme en semblable fut
mandé aux cappitaines des archers, arquebouziers
et arballestriers de lad. Ville, de eux y trouver avec
vingt archers de chacune de leurs compaignées,
pour donner ordre au tumulte qui pourroit advenir
et garder la foulle et presse'*!.
Et le dimanche dixiesme dud. mois, à sept heures
'•" «De tadiete Vitlen manque dans A.
"' «Pareitin manque dans B.
(" iLandyn, suivant B; mais le 3i août 1570 tomba réellement un jeudi.
<•' Var. «raesseigneursj) (B).
'*> ir Jonaase» au singulier dans A et B.
'*' Var. (tpar la Majesté dudict seigneum (B).
"' tFaicten manque dans A.
<*) L'original du mandement adressé è cet effet, le 9 septembre 1570, i Pierre Duru, capitaine des cent archers de la Ville, se
IMfRjaiKII «ATIOSALK.
186
REGISTRES DU RUREAU
du matin, se trouvèrent messieurs Marcel, Prévost
des Marchans, m" Pierre Poulin et François Dau-
vergne, Symon Boucquet et Symon de Cressé, Es-
chevins, iesqueiz avec leurs robbes mi parties par-
tirent, sur les entre sept et huict heures, dud. Hostel
de Ville. Et marchoient devant eux lesd. archers
jusques au nombre de soixante et plus; et après, les
sergentz de lad. Ville, avec leurs robbes mi parties
et navires d'argent sur l'espaulle; le tout à pied. Et
derrière eulx lesd. Conseillers de Ville, Ouarteniers
et bourgeois en bon nombre, tous montez sur mulles
ou chevaulx.
Et en tel ordre allèrent droict à Nostre Dame de
Paris, passèrent sur le pont et par la rue Neufve
Nostre Dame, et descenduz de leurs monstures en-
trèrent à l'église, oij trouvèrent led. sieur Evesque
de Paris et messieurs les chanoines ''' prestz à par-
tir, avec la chasse de mons" Sainct Marcel, laquelle
ilz accompaignei'ent en ordre de procession, mar-
chant lesd. Prévost des Marchans et Eschevins à
pied, lost et inconlinant après derrière led. s'
Evesque; et après eulx lesd. Conseillers, Quarte-
niers et bourgeois. El allèrent droict à Saincte Gene-
viefve tout le long de la rue Sainct Jacques, jusques
au coing de Sainct Estienne des Grès, oii ils tour-
nèrent pour aller à Saincle Geneviefve, oiî estoient
jà assemblez messieurs de la court de Parlement,
aultres princes et seigneurs cy après nommez, parce
que le Roy estoità Monlceaulx et la Royne se trouva
mal disposée, qui fut cause que led. seigneur ne
[1670]
s'i trouva, combien qu'il en eust bonne volunté'^'.
Et après que lesd. sieurs de Noslre Dame eurent
chanté l'enlaine accoustumée et oraison par i'Evesque ,
et les orgres eussent sonné, fut ordonné de marcher
en ordre que l'on a accoustumé faire, sçavoir les
quatre Mandiens, parroisses, chasses, reliques. Et
puis marchoient messieurs du Clergé de Paris,
doyen, chantre, chanoynes et aultres d'ungcosté, et
les relligieulx Sainte Geneviefve, de l'auUre; puis
immédiatement les chasses Saincte Geneviefve et
Sainct Marcel; et à costé messieurs le Lieutenant
criminel et Procureur du Roy, avec leurs robbes
rouges, avec grand luminaire, et sergens du Chas-
tellet et de la Ville, et le Chevalier du Guet qui
avoil dispersé ses gens aux carfours et advenues de
la grande rue pour éviter à la presse et confusion;
lesd. chasses portées, sçavoir la chasse Saincle Ge-
neviefve par les orfèvres, et celle de Sainct Marceau
par les confraires d'icelle confrairie Saincte Gene-
viefve, nudz piedz et en chemises, el jusques hors
le monastère Saincte Geneviefve, où illec changèrent
les orfebvres avec les confraires du port desdicles
chasses. El après suivoyenl messieurs lesd. Evesque
de Paris el abbé de Saincte Geneviefve, vestuz de
leurs habilz ponlifliciaux, avec leur miltre et crosses
portées devant eux, el cierges aux armoiries de la
Ville avec chandeiliers d'argent.
Suyvoienl inmediatement lesd. sieurs Evesque et
abbé, messieurs les princes de Montpensier >" cl
prince Daulphin'*', le duc d'Uzès'*', maresdial de
trouve avec iino liasse d'autres mandements semblables des années ib6S-ib']t, annexés à litre do pièces justificatives d'un mandat
de payement de 18 livres tournois adressé au Receveur par les Prévôt des Marchands et Echevins, le i3 août 1671. {Archives ntil.,
Acquit! du domaine de la Ville, H 9o65^)
''' Le Registre capitulaiie de Notre-Dame annonce en quelques mots les processions du 3 et du 10 septembre, mais il n'en donne
point la description. (Archive! nat., LL 9.59, p. 366, 368.)
''1 Celte indisposition de la reine Callierine n'avait rien de grave. Voici la lettre que Charles IX écrivit au premier Président de
Tbou à ce sujet, et pour lui annoncer qu'il se ferait représenter à la procession générale par le duc de Montpensier : tr Monsieur
ic Président, pour ce que la Royne madame et mère, arryvant ici, s'est trouvée ung peu mal d'un rheusmo, elle a esté conlraincte
de prendre des pilulles, et cncores qu'elle se porte bien maintenant, Dieu mercy, toutesfois les médecins ne sont point d'advis
qu'elle parte plus lost que lundy pour s'en retourner à Paris. Et d'aultant que, comme vous pouvez penser, il ne seroil pas raison-
nable que je la laisse, j'ay résolu de ne bouger d'icy jusques à ceste heure. Dont je vous ay bien voullu adverlir el prier de voulloyr
assister, avecq ceulx de ma court de Parlement, à la procession generalle qui se doibt faire à Paris, dimeoche prochain, où se trou-
verra pour moy mon cousin le duc de Monlpensier, ainsy que je luy cscriptz présentement, ensemble à I'Evesque de Paris. Et estant
tout ce que j'ay à vous dire pour ceste heure, je prye à Dieu vous avoyr, monsieur le Président, en sa saincte et digne garde. Escript
à Monceaulx, le vin' jour de septembre m. v' hsd. Ainsy signé : kCHARLESîi, et plus bas : ïFizbs-^. (Archives nat.. Parlement,
X'" i63o, fol. 290 v°.)
''' Louis de Rourbon, duc de Montpensier. Voir ci-dessus page ali, noie 6.
''^ François de Rourbon, fils du précédent, porta le tilje de prince dauphin d'Auver-gne, du vivant de son père, et lui succéda
comme duc de Montpensier et de Cliàtelleraull, etc. 11 mourut à Lisieux, dans sa cijiquantième année, le U juin iSga.
<^' Antoine de Crussol, d'abord comle do Crussol et vicomte d'Lzès, fils de Charles, et de Jeanne de Genouilliac, fut premièrement
sénéchal de Quercy, office dont son grand-père maternel, le fameux grand maître de l'artillerie Jacques de Genouilhac, se démit en sa
faveur, le a3 novembre i544; conseiller d'Etal, le i4 février i56o, chevalier d'honneur de la Reine, capitaine de 5o hommes
d'armes, chevalier de l'ordre, il eut commission de Lieutenant du Roi en Dauphiné, Languedoc et Provence, le 10 décembre 1061.
[i57o] DE LA VILLE
VieiHeville'*', comte deRaiz'*', comte de ChavignyW,
le s' Carnavallet, chevalier de Seure'*', portant le
grand colier de l'Ordre du Roy par dessus leurs
robbes, et plusieurs autres chevaliers de l'Ordre
portant le petit Ordre, et plusieurs seigneurs et
gentilzhommes. Après, suivoient les huissiers de la
Court, greffiers et quatre notaires, messieurs de
Thou, premier Président, Presidens Baillet, Seguier,
Prévost et Hennequin '*', vestuz de leurs robbes
d'escarlates , manteaux fourez de rouges f*! et mor-
tiers dessus leur teste, et ung bien grand nombre
de messieurs de la court de Parlement'^*, tous vestuz
de leurs robbes d'escarlattes et chapperons fourrez,
plusieurs advocatz et procureurs de lad. Court, te-
nant l'un des costez de la rue à main dextre; et de
l'autrfï costé de lad. rue à main seneslre lesd. ser-
gens de la Ville, lesd. sieurs Prévost des Marchans
et Eschevins, Conseilliers, Quarteniers et bourgeois,
vestuz comme dessus, et le tout deux à deux; et à
costé desd. sieurs et derrière eux lesd. archers, à ce
que personne ne fut fouilé.
Et en tel ordre allèrent jusques à Teglise Nostre
Dame, chascun en leur place accousiumée. Et au
milieu du cœur furent posées les deux chasses sur
certaines formes à ce ordonnées, avec la chasse
de... '*', couverte de drap d'or'*'. Et illec fut célé-
brée la messe par TEvesque de Paris, y assistant
DE PARIS.
W
pour diacre et soubzdiacre deux religieulx de Saincte
Geneviefve, et la messe chantée par les religieulx
dud. monastère, synon le Credo qui fut chanté en
musicque par ceulx de Nostre Dame; estant l'abbé
de Saincte Geneviefve en une chaise en bas du rang
de messieurs les Presidens et ayant le premier lieu.
A la fin de la messe, fut donné bénédiction par
i'Evesque, puis dict ung salut, oit l'abbé de Saincte
Geneviefve dist l'oraison. Et pendant la messe plu-
sieurs seigneurs , dames et damoiselles venoient baiser
lesd. chasses et faire leurs oraisons, ceulx toutesfois
qui y pouvoient abborder, d'au liant que l'on ne
laissoit pas entrer ung chacun, pour éviter à la
foulle et confusion.
Ce faicl, les orfaivres prindrent et levèrent de
rechef la chasse Saincte Geneviefve, et ceulx de la
confrairie Saincte Geneviefve prindrent et levèrent
celle de monseigneur Sainct Marcel, et aussi l'autre
petite chasse couverte de drap d'or portée par gens
d'église, et sortirent du coeur les orgues sonnant.
Lesquelles chasses suivirent les habituez Nostre
Dame avec lesd. sieur-s doyen et chanoynes de
Nostre Dame d'ung costé, et les religieux de Saincte
Geneviève, d'autre costé; et après, lesd. sieurs
Evesque de Paris et abbé de Saincte Geneviefve,
en tel ordre qu'ilz estoient venuz. El après eux,
lesd. Prévost des Marchans et Eschevins, Conseillers,
Ce fut en h faveur que la «icomlé d'Uzès fut érigée en duché par lettre» de mai i565, puis en pairie, au mois de janvier 157a. (Le
P. Anselme, Hùu généal., I. 111, p. 789, 768.) Il mourut le i5 août 1573, tans enfants de Loaise de Clermont, comtesse de Tonnerre,
qu'il avait épousée par contrat du 1 o avril 1 536.
•■) François de Scépcaux, comte de Duretal, ci-dessus page au, note 6.
"' Voir page i5g, note 4.
'" François Le Roy, seigneur de Cbavignjf, comte de Clinchamp, capitaine des gardes du Roi, puis gentilhomme ordinaire de la
Chambre, créé chevalier de l'ordre de Saint-Esprit par Henri III, mourut fort âgé, le 18 février 1606, sans laisser d'enfants de ses
deux femmes, Antoinette de La Tour et Renée do Bretagne. {Mimoint de Casteinan, add. de Le Laboureur, in-fol., t. I, p. 607;
le P. Anselme, Hiit. génial., t. Vlll, p. sAg; IX, p. 50.)
"' Michel <le Serre ou de Seurre, et François de Kernevenoy, dit de Carnavalet (ci-dessus page iSg, notes 5 et 6).
'') René Baillet, Maître des Requêtes, premier Président au Parlement de Bretagne, second Président au Parlement de Paris,
depuis le g juin i554 jusqu'à sa mort arrivée en 157g. — Pierre Séguier, chevalier, seigneur de Sorel, conseiller du Roi en ses
Conseils d'État cl Privé, président à mortier du 3o juin i554, mort le a5 octobre i58o. — Bernard Prévost, conseiller du Roi en
SOS Conseils, seigneur de Morsan et de Villabry, reçu président au Parlement, sur la résignation de François de Saint-André, le
■'■i septembre i563; il mourut le a a septembre i585. — Pierre Hennequin, chcvaUer, seigneur deBoinville, d'abord conseiller an
Parlement sur la résignation de Jean Anjorant, le a6 novembre i556, fut pourvu de la charge de sixième président créée par édit
de février i568 et reçu seulement le g avril suivant, par suite de l'opposition de la Cour à l'enregistrement de celte création. Son
décès advint le 1 1 août 1577. (F. Blanchard, Lu préiidem au mortier, etc., in-fol., 1647, pages ai5, aig, 35i et 355.)
'* Var. ïErmine" dans B.
'^ Le greffier du Parlement a transcrit sur le registre du Conseil une relation de celte cérémonie beaucoup moins circonstanciée
i|ue la présente. Elle n'offre de particulier que ces paroles du duc de Monlpcnsier au premier Président, qui prouvent une fois de
plut l'importance que la cour attachait à sa préséance : «Aux précédentes processions, lui dit-il, j'ai marché i côté de vous et sur le
mi^me rang que le Parlement, ce qui était juste; mais aujourd'hui je représente la personne du Roi. Ne trouvez donc pas mauvais
ipip ma compagnie et moi nous vous précédions^. [Archittt nal., ParlemenI, X'* i63o, fol. 291.)
■) Blanc dans A et B.
'*) «Couverte de drap d'orn manque dans A.
a4.
188
REGISTRES DU RUREAU
Quarteniers et bourgeois seullemenl, marchant de-
vant eux lesd. sergens de Ville, parce que, la messe
dicte et les chasses sorties hors du cœur, lesd.
sieurs de Monlpensier, princes, ducz, comtes et che-
valiers de l'ordre , ensemble messieurs de la court de
Parlement, se retirèrent chascun où bon luy auroit
semblé.
Et suivirent seullement lesd. Prévost des Mar-
chans etEschevins, lesquelz accompaignanl leurdict
Kvesque, allèrent jusques au droict de Saincte Gene-
viefve des Ardans, oii l'Evesque et lesd. chanoynes
font station ''', attendant le retour de la chasse
Sainct Marcel. Et au droict d'icelle église, prend led.
abbé congé de l'Evesque, et l'Evesque de luy, après
les salutations deuement faictes l'ung à l'aultre; et
suyt led. abbé ses moynes et chasse Saincte Gene-
viefve. Cependant lesd. chasses Sainct Marcel et
Saincte Geneviefve se accompaignent l'un l'autre,
jusques au droict de la grand porte de l'Hostel Dieu ,
auquel lieu les orfaivres délivrent à ceulx de la con-
frairie Saincte Geneviefve, qui sont nudz piedz et
en chemises, lad. chasse Saincte Geneviefve, et les
[1570]
orfaivres repraignent la chasse Sainct Marcel que
portoient ceulx d'icelle confrairie, et tost après, les
congé desd. Evesque et abbé prins, retourne lad.
chasse Sainct Marcel à Nostre Dame, laquelle lesd.
chanoynes et Evesque accompaignent, comme font
en semblable lesd. Prévost des Marchans et Esche-
vins, leurs Conseillers, Quarteniers et bourgeois,
lesquelz allèrent jusques à l'entrée du cœur, auquel
lieu prindrent congé de l'Evesque, après les reve-
rances et salutations faictes d'une part et d'autre.
Et ce faict, se retirèrent lesd. s" Prévost des
Marchans et Eschevins, Conseillers, Quarteniers et
bourgeois en ung logis sur la rivière, près le port
Sainct Landry, qui appartient à la vefve et héritiers
feu monsieur Des Moulins''^', où estoient le disné
apresté pour eulx de troys plats. Et s'i trouvèrent
monsieur noslre maistre Hugonis, docteur en théo-
logie, monsieur de Versigny'^*, chevalier de Tordre,
qui avoit esté Prévost des Marchans, et aultres sei-
gneurs
(4;
Et après disné, chacun se retira.
CGGXXIX [XVI]. — Ouverture de l;^ porte Sainct Michel.
16 septembre 1570. (A, fol. 11 1°; B, fol. li r°.)
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tfll est ordonné que le guichet de la porte Sainct
Michel sera ouvert, pour la commodité des bourgeois,
manans et habitans dud. quartier, à la charge que
lesd. bourgeois, manans et habitans qui ont seine
les requestes présentées à monsieur le Duc, feront
si bonne garde aud. guichet qu'il n'en puisse venir
aulcun inconvénient, sur peine de s'en prendre à
leurs propres et privez noms.
tt Et pour faire l'ouverture dud. guichet , est ordonné
à Guillaume Guillain, Maistre des œuvres de lad.
Ville de Paris, de faire rompre la muraille qui
bouche lad. porte, la grandeur du guichet, pour
icelluy ouvrir, lever la harse qui est descendue, el
faire racouslrer lesclefz des serrures desd. guichetz,
pour mieulx fermer lad. porte. Et quand au pont
qui est rompu, lesd. bourgeois et habitans l'accom-
moderont ainsi que bon leur semblera pour leurdict
passaige, à leurs despens.
(f Faict au Rureau de la Ville, le seizeiesme Sep-
tembre M. V' LXX.^
CGCXXX [XVII]. — Pour faire recherche en la Ville.
20 septembre 1670. (A, fol. 11 r"; B, fol. li v°.)
«De par le Roy.
f II est enjoinct aux Prévost des Marchans et Es-
chevins de ceste Ville de Paris de faire incontinant.
et neantmoings le plus doulcement et gratieuzement
que faire se pourra, recherche et songneuse inquisi-
tion, qu'ilz feront mectre par escript, des personnes
"' «Station n, mot laissé en blanc dans A.
''' Le sieur Des Moulins était de son vivant procureur des causes de la Ville.
>'l Guillaume de Marie, seigneur de Versigny, maître des Eaux et Forêts de l'Ile-de-France, Brie el Cbampgne, maître d'hotcl du
Roi, élu Prévôt des Marchands en i56q et continué en i56a, fui chevalier de l'Ordre et mourut en iSgi.
f La dépense et le menu de ce dîner se trouvent parmi les pièces justificatives des comptes du Uecevcur de la Ville, François
de Vigny. [Acquilg du domaine, pièces non classées, Archives nat., H DI65'. )
[i57o]
qui soni logées tant en cesle Ville que fauixbourgs , qui
n'y sont poinct ordinaires, et de la Court, pour dès
ce jourd'huy, ou le plustot que faire se pourra, le
faire entendre et en bailler le niemoyre à Sa Majesté
qui en a voullu signer ceste ordonnance audict Paris,
le XX' jour de Septembre mil v lxx. »
Ainsi signe' : «CHARLES».
Et au dessoubz : rPiNART»'^'.
DE LA VILLE DE PARIS.
189
vDe par ks Prévost des Marchans el Escheviiis de la
ville de Paris.
«Il est ordonné à sire Jehan Perrot, Quartenier de
la Ville, de exécuter avec ses cinquanteniers etdixe-
niers fordonnance du Roy cy dessus transcripte et
faire bon procès verbal de leur recherche dedans
demain.
(fFaict le xx' jour de Septembre m. \' lxx.b
CCCXXXI [XVIII]. — Touchant le Pont Nostre Dame.
ao septembre 1670. (A, fol. 11 v°; B, fol. i5 r°.)
• S' Marcel , vous sçavez comme par mon eedict de
pacillicalion est dict que ceulx de la nouvelle oppi-
nion et prétendue relligion, desquelz les maisons
avoient esté baillées à d'aultres pendant les troubles,
rentreront dedans leursdictes maisons'"^). Ce neant-
moings ilz me font plainctc que jusques à présent
nui d'eulx, ou à tout le nioings bien peu se sont
encores ressentis dud. eedict, estans leurs maisons
occuppées par ceulx qui les tenoient durant leur ab-
sence; chose, ainsi (|ue vous pou\ez assez cognoistre,
que je ne puis aucunement louer, pour Tenvye que
j'ay de veoir mond. eedict observé el gardé de poinct
en poinct, affin de maintenir le repos, lequel, grâces
à Dieu, est de présent restably en mon Huyaulme.
Qui est cause que je vous prie, inconlinant la pré-
sente receue, regardera donner si bon ordre à ceiia,
que ceulx de lad. religion |>retendue reformée n'ayenl
plus occasion de retourner \ersmoy pour s'en plain-
dre; estant, ainsy que vous sçavez, mon intention
qu'ilz rentrent en la joissance de leursdictes maisons
dès l'heure qu'ilz arriveront en ma ville de Paris. Et
pour ce que je m'asseure que vous n'v ferez aulcune
faulte, je ne vous feray plus longue lettre, priant
Dieu, 8' Marcel, vous avoir en sa garde.
sEscript à Monceaux, le xtii°" jour de Se[)tembre
M. V' l.XX.-!
Signé: r CHARLES-.
El au dessoubz : n dk iNeukvillb» "'.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : k Au s' Mar-
cel, tun de mes valleli de chambre ordinaire et Prévost
de» Marchans de ma bonne ville de Paris n.
Lettres missives du Roy du xvii"* Septembre 1 570.
Receu le xix°" Septembre oud. an '*'.
Du vingliesme jour de Septembre mil v' soixante
etdix(*>.
Ayant monsieur le Prévost des Marchans receu
les lettres du Roy cy dessus transcriptes, s'est led.
sieur Prévost, accompaigné de aulcuns de messieurs
les Eschevins d'icelle Ville, relire vers Sa Majesté à
laquelle il auroit reinonstré que, s'estant cy devant
retirez de ceste Ville aulcuns particuUiers locataires
des maisons appartenans à lad. Ville, assizes sur le
Pont Nostre Dame, de leur gré el sans aucune con-
traincte ou commandement, sans en advertir les Pré-
vost des Marchans et Eschevins qui estoieut lors, et
délaissé lesd. maisons vagues et vacues, du louage
desquelles ilz debvoient grandes sommes de deniers
au Receveur de lad. Ville ; et, suivant les lettres pa-
tentes de Sa Majesté pour cest effect dès lors expé-
diées, les Prévost des Marchans et Eschevins qui
estoient lors auroienl faicl bail de nouvel desd.
maisons à aultres personnes '*', en faveur duquel ilz
auroienl payé grandes sommes de deniers, mon-
tans bien de iiii à v. mil livres tournois qui ont esté
employées aux fortifTicalions cl aultres fraiz qu'il a
') Ce mandement est transcrit deux fois à la suite dans le Registre A.
'' L'aiiicle 38 de l'ëdil de paciGcation de Saint^Germain (aodt 1370) est ainsi conçu : «Et pour le regard des fruicts des im-
meubles, un chacun rentrera en sa maison cl jouyra réciproquement des fruicts de la cueillette de la présente annëe, nonobstant
toutes saisies et empescliemcns fails au contraire durant les troubles ; comme aussi chacun jouyra des ari'erages des rentes qui n'aurunt
par nous esté prinsos, ou par noslre commandement, permission ou ordonnance de nous ou de noire justice.» (Fontanon, Lei édicU
et ordtmttancet det roi$ de France, in-fol., 161 1, t. IV, p. .loa.)
"> Nous laissons cette lettre à la place qu'elle occupe dans le Registre, quoiqu'elle ait été écrite el reçue avant la précédente, pour
ne point la réparer de la n^ponse.
" L'adresse et la mention du jour de réception manquent dans B.
"> Yca: 7 Du sa' jour dud. mois oud. an» (B).
•' Il a été question au 16 mars 1068 (ci-dessus n* XXX, p. 16 et noie) de la mesure prise par rÉche>inage relalirement aux
190
REGISTRES DU BUREAU
convenu faire à lad. Ville durant les troubles, pour
la tuition et deffence d'icelle.
Pour ces causes et contraventions faictespar lesd.
pretenduz locataires absens aux baulx qu'ilz disent
avoir d'icelle Ville, il aiiroit supplyé très humblement
[1670]
Sad. Majesté conserver les locataires de présent desd.
maisons en leurs baulx, qui leur en ont esté faictz de
l'ordonnance et auctorité d'icelle Sa Majesté, et ilz
seront tenuz prier Dieu pour Sad. Majesté. Sur quoy
Sad. Majesté auroit faict responce qu'elle y adviseroit.
CGCXXXII [XIX]. — [ExpROPRiATio> de] Godeffroy et autres.
30 septembre 1570. (A, fol. 12 v°; B, fol. i5 v°.)
r De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
rll est ordonné à Jehan Godeffroy, Marin Le
Bourg, Escoffier, Estienne Bonnel '■', Pierre Lyon et
Denys Peaudeloup de vuider eulx, leurs biens et
familles, de leurs maisons, dès le premier jour d'oc-
tobre pour tous delaiz, attendu la commodité pu-
blicque et la nécessité que la Ville a de faire le retran-
chement desd. maisons pour l'entrée prochaine du
Roy.
«Faict au Bureau, le xx°" jour de Septembre
M. V'LXX.n
CCGXXXIII [XX]. — Pour l'entrée du Roy(^).
aS septembre iSyo. (A, fol. la v°; B, foi. )6 r'.)
rr Monsieur le Premier Président, nous vous prions
de VOUS trouver lundy prochain, xxv'"" du présent
moys, à une attendant deux heures de relevée, en
l'Hostel de la Ville, affin de nous donner advis sur
les lettres missives du Roy'*', qu'il luy a pieu nous
envoyer, par lesquelles il nous mande quil désire
maisons du Pont Notre-Dame abandonnées à cause des troubles religieux par les localaires appartenant à la religion réformée. Leurs
baux furent annulés el leurs maisons louées » d'autres personnes. Les meubles qui s'y trouvaient furent saisis cl vendus aux enchères
pour le payement des arrérages de la location. Si par hasard les locataires ne devaient rien à la Ville, leurs meubles, pour faire place
aux nouveaux venus, étaient enlevés el entassés dans tes greniers de l'Hôtel de Ville, en attendant que les circonstances permissent
de les restituer à leur légitime propriétaire. Tel était le cas pour Nicolas Le Mercier et Antoine Le Saunier qui occupaient, avant la
seconde guerre civile, le premier la maison du Marteau d'Or, le second la maison portant pour enseigne Adam et Eve, et qui avaient
été dépossédés, par le fait de leur absence, dans les derniers mois de l'année 1567. Le 16 juillet 1669, Nicolas Isambert, stflrgent de
l'Hôtel de Ville, reçut l'ordre de leur signifier d'avoir, dans les trois jours, à venir enlever leurs meubles remisés dans les greniers de
la Ville, et que, faute de ce faire dans le délai prescrit, lesdits meubles seraient vendus aux enchères et les deniers en provenant
remis à l'Hôtel-Dieu, déduction faite des frais. Le sergent n'ayant pas trouvé les intéressés fil son commandement à Blanche Lefaur,
sœur de Le Mercier, et à Nicolas Le Saunier, frère d'Antoine, le ai juillet. (Original annexé à un mandat de payement de gages
dud. Isambert, du i3 août iSGg, Archives nat., H ao65'.)
Une autre basse des Acquits du domaine de la Ville contient cinq reprises de baux de maisons du Poiil Notre-Dame pour l'an-
née 1671. Nous en donnons ici les noms pour compléter les renseignements donnés dans la note » de la page 16 ci-dessus : 1° Pierre
Compant, marchand bourgeois de Paris, loue à partir du i5 juillet 1671, la ai' maison, enseigne du Plat d'Or, pour terminer le
temps du bail de feu Liénard Tissot; 3° Jacques Bâillon, bonnetier, prend à son nom, à dater du a3 juillet, le bail de la 36* maison,
occupée précédemment par Jean Girard, aussi bonnetier; 3° la maison des Trois-Couronnes (là" du pont), habitée par la veuve de
Denis Berjot, est louée, à partir du 6 septembre 1571, à Gilles de La Boissière, marchand passementier; 4° Elle Conseil, mercier,
s'installe, le 26 octobre, au Cœur royal, 56* maison du pont, au lieu de Gilbert Richaudeau; .5° un autre mercier, Jean Berton,
reprend le bail de Bertrand Baudichon pour la 53*, à partir du 1 1 avril 1579. Le loyer annuel de ces cinq maisons est de 80 livres.
Les locataires ont en plus à payer comptant en prenant possession, les uns 900, les autres 3oo livres, au Receveur de la Mlle, el
prennent l'engagement de contribuer pour leur part à l'entretien du pavé du pont et au nettoyage du dessous de la première arche
du côté de la Planche Mibray. (Actes originaux des 5 juillet, la septembre, 39 octobre, i5 novembre 1671 et 17 avril 1673,
H 3o65'.)
"> Var. (rMarin Le Brion , Lescoflier, Estienne Brunel» (B).
W La rubrique complète (Reg. B) est : «Pour l'enibék du Rot, ikscbipte es vue cahieii à pakt». En effet la relation de l'entrée de
Charies IX à Paris ne figure pas à son ordre chronologique dans ce Registre. Le volumineux cahier qui la contient a été relié évidem-
ment par mégarde, entre les actes du 9 avril 1073 et ceux du 19 du même mois; il occupe les feuillels aaa à 3i8. ( Voir ci-dessous
le paragraphe CCGLXXXVIII.)
W Ces lettres étaient datées du 90 septembre; on en trouvera le texte au commencement de la relation des cérémonies de l'entrée
du Roi à Paris (ci-dessous n° CCCLXXXVHI).
[»57o]
faire son entrée en ceste Ville dedans la fin du moys
de Novembre prochain, et pareillement celle de la
Royne future son espouse. Vous priant n'y voulloir
fail'lir.
DE LA VILLE DE PARIS.
191
ffFaicl au Bureau de la Ville, le xxni* Septembre
mil y' Lxx.-n
Pareilz mandemens ont esté envoyés à messieurs
les aultres Conseillers de lad. Ville '''.
CCCXXXIV [XXI]. — Pour les iii'= m. livres tournois.
a3 septembre 1570. (A, fol. i3 r°; B, fol. 16 r'.)
ff De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
itVoug, le premier sergent delà Ville ou cappi-
taine des archers sur ce requis, ne faillez de aller
signiffier de rechef à tous les bourgeois de lad. Ville
qui ont esté cy devant cottizez pour fournir argent
au Roy à constitution de rente sur les partis qui
sont à présent ouvertz , quilz ayent à envoyer l'argent
entier de leurs taxes, dedans lundy pour tousdetaiz,
aultrement que la garnison des Gardes du Roy et de
lad. Ville y demeurera à leurs despens.
(tPaict ce x.xm°" jour de Septembre m. y' lxw (*).
CCCXXXV [XXII]. — Touchant Messieurs de Livry et Le Prebstre'*'.
•8 septembre iSyo. (A, fol. i3 r°; B, fol. 16 v°.)
Du vingt huictiesme jour de Septembre l'an mil
V soixante et dix.
En assemblée ce jourd'huy faicte en l'Hostel de la
Ville, de messieurs les Prévost des Marchans, Esche-
vins et Conseillers de la Ville, pour adviser sur l'en-
trée du Roy, dont cy dessus est faicte mention et in-
séré au cahier de ce fairt '*', noble homme m' Jacques
Sanguyn, Conseiller du Roy en sa Chambre des
Eaux et forestz, et sire Claude Le Prebslre, nous au-
roient présenté et demandé l'entérinement de cer-
taines lettres patentes du Roy, données à Paris, le
xxii' jour de Septembre dernier, signées « CHARLES i,
et au dessoubz, irPar le Roy en son Conseil,
Clausse", et scellées du grand scci '^l ; et icelles estre
enregistrées céans pour joyr du contenu èsdictes
leltres par lesd. sieurs Sanguyn et Leprebstre, selon
leur fonne et teneur, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
") Ce* deni ligne» manquent dans A.
'1 Yar. irFaict leiid. jour et an que ileMus" (B).
I*) Claude Leprcslrc avait été élu Échevin do Paris le 16 avril i563 pour terminer le temps de Mathurin Le Camus, décédé pen-
dant l'exercice de sa magistrature. (Voir le tome V de cette Collection, p. 317.)
**) Ce passage, depuis vdont ry dessus. . . n , a été bilTé dans A.
"> Ces lettres pmrtent â la fuis la remise en fonctions de Guillaume de Conriay et de Nicolas Dugué, révoqués pour cause de reli-
gion pendant les (roubles (ci-dessus p. 1 16 et suir.), et le maintien de ceus qui les avaient remplacés. L'original en est conservé aux
Archives natùmatet (K 960, n° i), et le Cariulaire de Paris au xvi* siècle en renferme une copie (KK 1013, fol. 336 v°). Nous en
donnons ici le texte, qui est nécessaire pour Tintelligence de la délil>ération du Bureau de la Ville : «Charles, par la grâce de Dieu, roy
de France, à noi très chers et bien amex les Prévost des M.irchans et Eschevins de nostre bonne ville de Paris. Pour aucunes bonnes
considérations à ce nous mouvans, et faire cesser toutes difllcnltei en l'exécution de nostre ecdict de pacilication, pour le regard des
Conseillers et Quarteniers de nosiredicte Ville, de l'advis de nostre très honorée dame et merc, de noi tiès cliers et très amez frères
les ducs d'Anjou et d'Alençon, princes et seigneurs de nostre Conseil, avons par ces présentes, signées de nostre main, declairé et
declairons nostre intention estre que m" [Nicolas] Ougué et (juillauuie de Couriay rentrent en l'exercice de leurs eslalz et charges
de (Conseillers de Ville, pour les continuer comme ilz faisoient auparavant les troubles derniers, et que m" Jacques Sanguin et
Claude 1.6 Prelistre, eslenz Conseillers de nostredictc Ville, es lieux et places desd. Diigiié et de Couriay, exercent aussi lesd. estatz cl
charges, assistent au Conseil de nostn-dicle Ville et joissent des droictz et privileiges dont joissent les autres Conseillers de Ville, à la
charge que, varcalion advenant par mort, les deux siipemumeraires demeureront suprimez, et seront reduictz au nombre antien et
ordinaire de vingt quatre, sans que |)our quelque cause ou occision que ce soict, il puisse estre procédé à aucune nouvelle eslection
de» deux Conseillers qui vacqueront, comme dict est, par mort. Et quant à Pierre Pèlerin et Oudin Petit, Quarlinicrs, joiront seul-
lement des droird et privilleiges de Quartiniers, sans pouvoir prétendre autre exercice de ladicte charge, lequel exercice entendons et
voulons demeurer enlieivinent à Jehan Bélier et Antlioine llu.iul(, esleuz Quardnicrs durant lesd. troubles, en leurs lieux et places. Si
»ou» mandons et ordonnons faire lire ces présentes noz let(rcs de déclaration en la première assemblée qui sera faicte du Conseil de
nosiredicte V ille, et le contenu en icelles faire garder et entretenir, nonohstant oppositions ou appellations quelconques, cediclz, ordon-
iMDce*, lettres, stalutz et privileiges qu'on pourroit prétendre à ce contraires. Donné à Paris, le un' jour de Septembre l'an de
grâce mil cinq cens soixante dix; et de nostre règne le diiiesme».
\M
REGISTRES DU BUREAU
Poulin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins;
Président LhuiHier, Du Drac, Perrot, d'Athis,
Larcher, Le Lièvre , Sanguyn , de Chomedey, de Pal-
luau, de Jumeauville, Huault et Aubery, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, et après
que lecture a este' faicte desd. lettres patentes du
Roy et de l'arrest donne' en la court de Parlement, le
cinquiesme'^' jour de juillet mil v° soixante et neuf,
par vertu duquel lesd. Sanguyn et Le Prebstre au-
roient esté pourveuz desd. estalz de Conseillers de
Ville '^', et oy sur ce le Procureur du Roy et de lad.
Ville ;
Aestéconclud et délibéré'^' que, sans avoir aucun
esgard ausd. lettres patentes du Roy, attendu que la
plaine disposition et provision des offices de lad.
Ville en appartient nuement et en plain droict à
mesd. sieurs les Prévost des Marchans, Eschevins
et vingt quatre Conseillers et non à aullres, que
neantmoings, pour recompenser et recongnoistre les
services que lesd. Sanguyn et Le Prebstre ont cy
devant faictz au bien de la Ville, tant es charges
d'Eschevins que èsd. estatz de Conseillers, nommé-
ment pendant les guerres et troubles derniers de
ce Royaulme, auquel temps ayant esté esleuz et
appeliez par les Estatz de lad. Ville èsd. charges
de Conseillers, il sembleroit peu raisonnable de les
en vouUoir aujourd'huy destituer, que le temps est
calme et la ville plus deschargée d'afliures, et pour
aultres bonnes et justes considérations, que lesd.
Sanguyn et Le Prebstre joyront des droictz, previl-
[1670]
leges, franchises, libériez et exemptions d'hostes, et
dont à présent joyssent lesd. Conseillers, sans le
tirer à conséquence pour l'advenir, pour quelque
occasion ou personnes que ce soict;
Seront mandez par mandement particulier à
toutes assemblées generalles qui se feront en THostel
de Ville;
Seront mandez aux assemblées qui se feront pour
l'eslection des Prévost des Marchans et Eschevins,
et en icelles auront voix deliberative et eslective;
Auront siège en la grand salle dud. Hostel de
Ville après les Conseillers d'icelle,et après eulx au-
ront voix deliberative;
Seront mandez à (outes congrégations, proces-
sions où seront appeliez les Quartenicrs et bour-
geois, et en icelles marcheront devant lesd. Quar-
teniers et bourgeois;
Mais quand aux assemblées 011 seront seullement
mandez les vingt quatre Conseillers en l'Hostel de
la Ville, pour délibérer sur quelques affaires, ne se-
ront aucunement mandez.
Et au surplus a [esté] ordonné et arresté en lad.
assemblée que, advenant vaccation par mort de l'ung
des vingt quatre Conseillers, du premier vaccanl en
sera pourveu led. sieur Sanguyn, et du deuxiesme
led. Le Prebstre, sans qu'il soict proceddé à l'eslec-
tion'*) d'aultres, ny faire assemblée nouvelle, ny
qu'ilz soient tenuz prester nouveau serment, attendu
que par cy devant ilz l'ont faict pour raison desd.
estalz de Conseillers es mains des Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville.
CCCXXXVI [XXIII]. — Pour l'entre'e du Roy .\ Paris.
3 octobre 1570. (A, fol. i4 v°; B, fol. 18 r°.)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
rSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez voz cinquanteniers et dixiniers, et avecq
eulx faictes roolle et description de tous les notables
enfans de ceste Ville, depuis l'aage de dix huict
ans jusques à l'aage de trente cinq ans; lequel roolle
nous apporterez ou envoirez dedans demain '*'. Si
n'y faictes faulte.
f Faict au Bureau, ce deuxiesme jour d'octobre
l'an mil y' lxx.b
Semblables mandemens ont esté envoyez aux
autres Quarteniers de lad. Ville.
(') Le quantième est resté en blanc dans A. 11 s'agit de l'arrêt publié ci-dessus, page 190.
('' L'élection de Jacques Sanguin et de Claude Le Prestre comme Conseillers de Ville, à la place de Guillaume de Courlay et de
Nicolas Dugué, eut lieu le 8 juillet 1669 (ci-dessus n° CCXI, p. 191).
<^' «Le présent arresté a esté confirmé en autre assemblée du 1111° aoust y° lxxd). (Note marginale du Registre B.)
'*' Le Registre A porte par erreur «exécution».
'^! Il sera plus amplement question de ces rôles des enfants de Paris au commencement de la relation de l'entrée de Gharies l\
(n- CGCLXXXVIII).
[i57o]
DE LA VILLE DE PARIS.
193
CCCXXXVIl [XXIV]. — Lettres du Roy pour les vi*^ mil livres tournois.
9 oclobre 1570. (A, fol. i4 V»; B, fol. 18 r°.)
«Dk par le Roï ■''.
If Très chers et bien amez, combien que par cy
devant, à l'occasion des troubles et guerres civiiles
advenues en nostre Royaulme, nous ayons vendu et
allienë de noz domaine, aydes, gabelles et aullre
noslre revenu pour subvenir au payement des gens
de guerre qu'avons esté contrainctz entretenir et sol-
doier pour la conservation de noslre estât, repoz et
tranquilité de nozsubjeclz; toutesfois, d'aullant que
cela n'a peu suffire pour licencier et renvoyer hors
nostred. Royaume les gens de guerre estrangers qui
y ont esté par nous entretenuz pour nostre service,
durant Icsd. troubles, nous avons advisë, pour le plus
expédient et prompt secours de deniers qui nous
faict besoing, vous faire encores vendre et consti-
tuer de Dostredict revenu jusques à la somme de
cinquante mil livres tournois de rente, à prendre
tant sur les fermes des imposlz et billotz de nostre
pays et duché de Rrelaignei^', que sur la creue de
cinquante cinq solz tournois qui se lieve à nostre
proflict sur chascun muyd de sel qui passe et est
ntesuré à Ingrande '", pour en recouvrer la somme
de six cens mil livres tournois à raison du denier
douze, suyvant noz ordonnances et ainsi qu'il est
plus à plain contenu et speciffié par noz lettres pa-
tentes du xxvi"* du mois passé *'.
trEt neantmoings pour ce que depuis avons con-
sidéré que le recouvrement de lad. somme pourroit
tourner en longueur, et que en pourrions avoir tar-
dif secours, s'il n'estoit par nous permis et accordé
prendre de noz debtes pour partie d'icelle, avons
aussi advisé à faire ainsi qu'il est dict et porté par
aultres noz lettres patentes à vous addressans. Dont
vous avons bien voulu advertir, à ce que facie/, con-
vocquer et assembler noz bons et loyaulx subjectz
habitans de ceste nostre bonne Ville et cité de Pîiris,
on tel nombre qu'adviserez, pour leur faire entendre
nostre vouloir et intention et icelluy effectuer. A cesie
cause, vous prions et neantmoings mandons ce faire
le plus promplement et dilligemment que faire se
pourra ;quoy faisant, nous forez service bien agréable.
Et nous asseurant que n'y ferez faulte, prierons Dieu
vous avoir en sa saincte el digne garde.
«Donné à Paris, le premier jour d'Octobre
M. V* IXX. 1)
Signé : rCH ARLES 7^.
Et au dessoubz : « Pinabtw.
Et au doz est escript : "A not très chers el bien
amez les Prévost des Marchans et Escheviru de nostre
bonne ville de Paris -n.
Lettre du Roy receue le 11"" octobre 1670
(5)
CCCXXXVIII [XXV]. — Mandemens à la mesme fin.
3 octobre 1570. (A, fol. i5 v°; B, fol. 18 v°.)
w Monsieur le Premier Président, nous vous prions
vous trouver demain, à une attendant deux heures
de rellevée, en l'Hostel de cesIe Ville, pour ouyr la
lecture de certaines lettres du Roy pour raison du
recouvrement de la somme de vi' mil livres, pour
cinquante mil livres tournois de rente demandez à
constituer''' à lad. Ville, à prendre sur les assigna-
tions portées par lesd. lettres, et levez par la forme
contenue en ses lettres patentes. Vous priant de re-
chef n'y vouloir faillir.
(f Faict au Rureau de la Ville, le troisiesme jour
d'octobre m. v'lxx."
Semblables mandemens ont esté envoyez à mes-
sieurs les autres Conseillers de lad. Ville'''.
"' Cette formule manque dans A.
") Voir, au 3 juin prcct-dciit , la délibération du Bureau au sujet du transport que le Roi voulait faire à la Ville de 5o,ooo livres
de rente sur les impôts et billots de Bretagne (n° CCXt^VI, p. i63-i66 et les notes).
"' Ingrandes, canton de Saint-Georges-sur-L.oire (Maine-et-Loire), à 33 kilomètres d'Angers. Pont sur la Loire.
'*) Ces lettres ne sont mentionnées ni dans la Compilation chronologique de Blanchard, ni dans les collections imprimées d'édih
et ordonnances.
''' l.a suscriptioD et la date de réception ont été omises dans B.
(') Var. ffi constilulion» (B).
'" Ces denx lignes manquent dans A.
IMPRIMIKII RiTIOMaLX.
\9i
REGISTRES DU BUREAU
[1670]
GCGXXXIX [XXVI]. — [Défense d'entrer
4 octobre 1570.
ff De par les Prévost des Marchans et Eschevim
de la ville de Paris.
. ff Sur la requeste faicle par le Procureur du Roy
et de ia Ville et suyvant les ieltres patentes du Roy
du xxviii"" jour du mois de Septembre dernier (i>,
il est très expressément inhibé et deffendu à tous
gangue deniers, crocheleurs, plumelz '^' ou gouf-
faulx '^', compaignons tonneliers, mariniers ou
aultres de quelque qualiité qu'ilz soient, de n'en-
trer dedans les basteaulx chargez de marchandises
DANS LES BATEAUX CHARGES DE MARCHANDISES.]
(A, fol. 16 r°.)
de grains et vin, icelles descharger, troubler ou
empescher les porteurs de grains et deschargeurs
de vins, officiers de ia Ville, en l'exercice de leurs
charges, sur peyne du fouet.
«Et sera la présente ordonnance et lettres du
Roy y attachées publiées sur les portz ordinaires de
lad. Ville, affin que personne n'en prétende cause
d'ignorance.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le iiii' d'octobre
1570W.D
GCGXL [XXVII]. — Assemblée [touchant les \f m. livres tournois''*'.]
l> octobre iSyo. (A, fol. 16 v°; B, fol. 19 r".)
Du quatreiesme jour d'Octobre l'an mil v" soixante
et dix.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
oyr la lecture de certaines lettres du Roy du pre-
mier jour du présent mois d'Octobre, cy dessus
transcriptes [sont comparus] :
CGGXLI [XXVIII]. — Mandement
A octobre 1570. (A, fol.
(tMonsieur le Premier'®' Président, plaise vous
trouver demain, à une attendant deux heures de re-
levée, en l'Hostel de cesie Ville, affin de oyr la lec-
ture des lettres du Roy que Sa Majesté a envoyées
à la Ville, pour recevoir à constitution de rente la
somme de vi" mil livres tournois pour l mil livres
tournois de rente, suyvant ce ([ue nous vous avions
prié le jour d'hier de vous trouver ce jour d'huy; à
quoy nous n'avons peu vaquer par faulte que la
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Pou lin, Dauvergne, Bouquet, de Crcssé, Esche-
vins ;
D'Athis, Larcher, de Palluau, Conseillers.
Pour ce que la compaignée ne s'est Irouvée en
nombre suffisant, a esté lad. assemblée remise à de-
main, à une attendant deux heures de relevée. Et à
ceste fin seront expédiez nouveaux mandemens.
[pour l'assemblée du lendemain.]
1.5 y°; B, fol. 19 v°.)
compaignée n'csloit suffisante. Vous priant n'y voul-
loir faillir, à ce que le Roy ne nous accuse de né-
gligence et que le retardement de ses affaires ne
tombe sur nous. Priant Dieu de vous donner sa
grâce.
tr Fait au Bureau , le quatreiesme Octobre 1670'^'. ■»
Pareilz mandemens ont esté envoyez à messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville.
"' Ces lettres portent règlement pour les fonctions des portems de grains et des gagne-deniers de la ville de Paris, et sont
datées de celle ville, le 98 septembre 1570. Elles sont publiées dajis le recueil des Ordonnances royaux tur le JaicI et jurisdiction de
la PrevosUdet marchands et eschevinage de la ville de Paris, etc., in-fol., iCVi, Paris, Rocolet, p. 999. Le même ouvrage contient un
long arrêt du Parlement de Paris, rendu le 39. octobre 1579, Umchanl le reiglement du bois, debarde\tr$ et gaigtie-deniers , p. 3o4.
<*' Plumet, nom donné autrefois sur les ports à ceux qui portaient sur la tête le charbon, le blé ou le sel, sons des maîtres reçus
en litre d'olfice dans ces charges. {Dictionnaire de Trévoux.)
O Peut-être faudrait-il lire goussauls , adjectif employé au xvii' siècle pour désigner un cheval court de i-eins . à l'onrolure épaisse ,
ou encore un homme stupide et pesant. {Idem.)
'*' Cet article tout entier manque dans B.
'" Le Registre B porte comme rubrique : «Assemblée à mesmejinn. Ces mots s'expliquent par l'omission de l'article qui précède.
'*' ^Premier» manque dans A.
(') Dans le Registre A, ce mandement a été inséré par erreur immédiatement après celui du 3 octobre (n°CGCXXSVII[),
[i57o]
DE LA VILLE DE PARIS.
195
CCCXLII [XXIX]. — Assemblée pour la mesme fin.
5 oclobre 1570. (A, fol. 17 r°; B, fol. 19 \°.)
Du cinquiesme jour d'Octobre l'an mil v' soixante
et dix.
En assemblée le jour d'huy faicle pour deuxiesme '■>
fois, au Bureau de la Ville de Paris, de messieurs les
Prévost des Marchans, Eschevins et Conseillers de
lad. Ville, pour oyr la lecture de certaines lettres
missives du Roy pour le recouvrement de la somme
de VI' mil livres demandée par Sa Majesté pour la
coDStilution de l mil livres de rente, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Pouliin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins;
Messieurs d'Athis, Larcher, de Palluau, Le Lièvre,
Conseillers.
A esté l'assemblée remise à demain pour n'estre
la compaignée suffizanle en nombre.
Et à ccste fin seront expédiez nouveaulx man-
demens.
CCCXLIII [XXX]. — Pour
5 octobre 1670. (A,
■r Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en l'Hostel de ceste Ville, pour donner advis sur les
lettres du Roy pour le recouvrement de la somme
de vi' mil livres tournoiz demandée par Sa Majesté
pour la constitution de l mil livres de rente, ainsi
que vous avons mandé par deux diverses fois, et
dont n'a peu estre prins aulcune conclusion, pour
LESDICTES Vf M. LIVRES TOURNOIS,
fol. t6 y°; B, fol. ao r°.)
ne s'estre trouvée la compaignée suffizante. Vous
priant n'y voulloir faillir; aultrement nous serions
contrainctz, à nostre grand regrect, nous en excuser
et descharger sur vous.
^Faict au Bureau de lad. Ville 1"^', le cinquiesme
jour d'octobre mil v'lxx'*'.»
Pareiiz mandemens ont esté envolez à messieurs
les aullres Conseillers'*'.
CCCXLIV [XXXI]. — [Nouvelle
fi ociohre 1570. (A, fol.
Du vendredy, sixiesme jour desd. mois et an.
En assemblée faicte pour la troisiesme fois, pour
l'effecl dessusdict, desd. sieurs Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de la Ville, sont
comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Pouliin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins ;
D'Athis, Dugué, Larcher, Crocquet, Leiievre, de
Palluau, deCourlay, de Jumeauville, Conseillers.
Sur quoy, après lecture faicte des lettres du Roy
(lu premier jour d'Octobre dernier, et que led.
»' Prévost des Marchans a faict entendre à la com-
paignie les grandz et urgens aifaires du Roy, oultre
assemble'e] pour les vi<^ h. livres.
17 »•; B,fol. aov°.)
le contenu èsd. lettres, a esté conclud et délibéré
par lad. compaignie, attendu les aifaires de Sad. Ma-
jesté, que ouverture doibt estre faicte du Bureau de
lad. Ville, pour le recouvrement de lad. somme de
six cens mille livres tournois sur les impostz et bil-
lotz de Bretaigne, et creue de cinquante cinq solz
tournois qui se lievent au proffict du Roy sur chas-
cun muid de sel qui passe et est mesuré à Ingrande,
et ce de gré k gré, sans aucune contraincte, pourveu
que les assignations cy dessus soient bonnes et suf-
fizanles, et que si aulcuns diffcrendz interviennent
pour raison de ce, seront traictez en la Court des
Aydes h Paris et non ailleurs, le tout sans tirer à
conséquence pour l'advenir'^'.
'> Var. «aecoode» (B).
" cDe lad. Ville" manque dans A.
'> Var. ffl^e cinquiesme octobre oud. ann (B). Ce mandement figure i tort dans A avant la séance du 5 octobre.
>'' Cet deux. lignes manquent dans A.
'' Le a3 octobre suivant, Augustin de Thou, avocat du Hoi au Parlement, assista du Procureur général, présenta h la Cour le
contrat passé entre les commis.siires du Roi et les Prévôt des Marchands cl Échcvins pour la constitution de C03 cinquante mil livres
de rente, ainsi que les lettres de ratification de Charles IX, datées de Paris le t8 octobre 1670, et déclara que «attendu la ncces-
95.
196
REGISTRES DU BUREAU
[1670]
CGGXLV [XXXII]. — [Réception de] Gedoyn, commis à la becepte
DES DENIERS DE LA FORTIFFICATION.
6 octobre 1570. (A, fol. 18 r"; B, fol. ai r'.)
Ce jour d'huy quatreiesme jour d'octobre mil v"
Lxx, au Bureau de la Ville de Paris, où estoient mes-
sieurs les Prévost des Marchans, Eschevins et Pro-
cureur du Roy et de lad. Ville, m' François de
Vigny, Receveur de lad. Ville, leurauroyt reinonstré
que m" Henry Symon, commis soubz luy à faire la
recepte des deniers des cottizations faictes sur les
bourgeois, manans et habitans de cesle Ville, pour
la nouvelle fortiffication d'icelle, se seroit puis peu
de temps ença retire' vers led. s'' Recepveur, auquel
il auroit déclaré qu'il avoit esté pourveu d'un office
de la Maison du Roy, pour le deu et exercice duquel
il ne pourroit bonnement cy après vacquer au f;iict
de la recepte desd. fortiffications, au moyen dequoy
l'auroyl supplyé l'en descharger et y pourveoir d'aultre
personne pour le deu de son office, ainsy qu'il verra
bon estre, pour l'année prochaine qui commencera
au jour de Pasques.
Et pour ce que icelluy sieur Recepveur avoyt de
longtemps nourry et insiruictau faict et manyement
de sa recepte Hector Gedoyn, l'un de ses clercs et
commis, auroit supplyé lesd. sieurs Prévost et Esche-
vins vouloir recevoir la nomination et présentation
dud. Gedoyn en lad. charge et commission soubz
luy. Auquel auroit esté faict responce qu'il y seroit
advisé.
Et le cinquiesme desd. mois et an, seroit venu
au Bureau de lad. Ville led. sieur Simon, lequel
auroit faict à mesd. sieurs les Prévost des Marchans
et Eschevins pareille déclaration que celle cy dessus,
dont il leur auroit requis acte, qui luy auroit esté
octroyé.
Et le sixicsme d'iceulx mois et an, eslans mesd.
sieurs tous assemblez aud. Bureau, icelluy .s' Rece-
veur les auroit de rechef priez, en ayant lad. no-
mination et présentation par luy faicle de la personne
dud. Gedoyn pour agréable, qu'il leur plust le voul-
loir recevoir à lad. charge et commission, pour
icelle exercer aux mcsmes charges et conditions que
faict led. Simon. Auquel a esté faict responce qu'il y
seroict advisé.
Et à l'instant, la matière mise en délibération,
oy sur ce et ce requérant le Procureur du Roy et de
lad. Ville, a esté conclud et ordonné que, en ayant
esgard à icelle nomination et présentation d'icelluy
sieur Recepveur, et le voullant bien graliffier, que le
dict Gedoyn seroit receu, et le recepvoient lesd. sieurs
Prévost des Marchans et Eschevins en lad. charge et
commission au lieu dud. Symon, à la charge que
led. Gedoyn baillera bonne et suffizante caution
desd. deniers et en rendra compte par chascun an,
fera et exercera en oultre lad. commission aux mesmes
gaiges, conditions et taxations, tout ainsi que a faict
led. Symon.
CCGXLVI [XXXIII]. — [Pour l'ouverture de la porte Saint-Denis.]
10 octobre 1070. (A, fol. 18 v°.)'''
tr De par les Prévost des Marchans et Eschevins
do la ville de Paris.
«Mathurin de Beausse, l'un des Quarteniers en
icelle ville de Paris, nous vous mandons que ayez
à tenir la main que la porte Sainct Denys soit jour-
nellement ouverte de grand matin et fermée plus
lard qu'elle n'a accoustumé, durant que leui's Ma-
jestez seront à Escouen'"-'. Et ferez sça voir cette pré-
sente ordonnance à ceulx de voz compaignons les-
quelz ont charge des clefz d'icelle porte avecques vous ,
pour faire le semblable; ensemble, que durant la
nuict y donnez tel ordre que les postes allans et
\enans puissent passer sans les faire attendre; fai-
silé du temps, ilz ne voulloient einpescber la veriffication desd. lettres cl contract, en tant que toucbe le doniaiiien. La Cour décida
en conséquence que le contrat et sa confirmation seraient lus, publiés et enregistrés le lendemain. (Archives not., Conseil da Pari.,
X'" i63o, fol. 4oa v°.)
C Ce mandement n'a pas été transcrit dans B.
C Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Pontoise (Seine-et-Oise).
[.570]
DE LA VILLE DE PARIS.
197
sanl lousjours neantmoings bonne garde pour la
seureté de la Ville.
fFaict au Bureau de lad. Ville, le dixiestne jour
d'Octobre l'an mil v'' i.xx '•'.?)
CCCXLVII [XXXIV]. — Pour le présent faict aii Roy.
i4 octobre 1670. (B, fol. aa r°.)
Du xiiii' jour d'Octobre v" lxx.
Cedict jour, noble homme m* François de Vigny,
Receveur de lad. Ville, a faict rapporter au Bureau,
et mis es mains de messieurs les Prévost des Mar-
chans et Eschevins d'icelle Ville, le présent que lesd.
sieurs Prévost et Eschevins entendent présenter au
Roy, à sa joyeuse entrée en ceste Ville, lequel pré-
sent luy avoit este' baillé en garde dès l'an v' lxii'-'.
Au moyen de quoy, a este ledict s' Recepveur des-
cbargë dud. présent, qui a este' mis en l'une des
chambres de l'Hoslel d'icelle Ville, dont lesd. sieurs
ont la clef>*).
CCGXLVIII [XXXV]. — Touchant les draps d'or entrant.
3i octobre 1870. (A, fol. 19 r°; B, fol. aa r°.)
If De par les Prevosl des Marchan» et Etchevim
de la ville de Paru ''K
irSar la requeste faicte par Loys de Monligny,
fermier des draps d'or, d'argent, soye et layne en-
trant en rote Ville, faulxboui-gs, banlieue, blancz
murs de Paris et appartenances, pour l'année pro-
chaine (*', le Procureur du Roy etdelad. Villejoinct;
icelle requeste enlherinant, et pour obvier aux fraiz
des monopolles et abbuz qui pourroient esire com-
mis au faict de lad. ferme, on faict inhibitions et
deflences , de par le Roy et lad.Ville , à tous marchans ,
roulliers, voicturiers et aultres qu'il appartiendra de
faire entrer aucunes desd. marchandises, à com-
mencer du vi"' jour de Novembre prochainement
venant, en lad.Ville, faulxbourgs, banlieue et blancz
murs, sans avoir esté preallablemenl acquittées dud.
droict d'imposition au bureau de la recepte de lad.
ferme, establye rue Quinquempoix, sur peine de
confiscation desd. marchandises, suivant l'eedict du
Roy sur ce faict.
«Et affin que led. fermier, ses commis et deppulez
ayent certaine congnoissance desd. marchandises, et
qu'elles ne soyent deschargées et latitées es vilbiges,
bourgs ou faulxbourgs '*> des environs de lad. Ville,
ains soient icelles marchandises'"' admenées droict
en lad. Ville sans séjourner, il est enjoinct ausd.
marchans, roulliers et voicturiers les faire entrer,
assçavoir du costé de l'Université, par les portes
Bordelle et '*'. et du costé de la Ville, par
les portes Sainct Denys et Sainct Anthoine, et non
par autres lieux, sur les peines que dessus.
ir Faict au Bureau de lad. Ville, le dernier jour
d'Octobre mil y' lxx.ti
Signé : rPoolin et de CRESsin.
(') Ao-dcMOQs de cette date, 10 octobre 1670, est érrit d'une autre main : tLi li' octobr» tS'jon.
'*> Le lundi 6 avril iSCa, Charie» IX avait déjà fait son entrée à Pari», mais sans aucune solennité (voir le tome V des Délibé-
ralùxu du Bureau de la Ville, p. 1 ig et lao, noie) à cause des circonstances (la première guerre civile allait éclater). L'Ëchevinage
avait, comme on le voit id, conservé le présent qu'il destinait au Roi pour le jour- de l'entrée solennelle. Ce présent, oeuvre curieuse
d'orfèvrerie et de ciselure, consistait en un char triomphal porté sur un piédettal soutenu par quatre dauphins. On en trouvera
une description minutieuse à la fm de la relation de l'enlrcc du Roi, au 7 mars 1571.
''' Le n* CCCXLVII manque dans A.
(') L'intitulé manque dans B.
(*> L'adjudication de la ferme i Louis de Montigny avait eu lien depuis peu de temps. Son prédécesseur, Claude Louvcl, n'avait
point encore, à cette époque, rendu ses comptas. Le mandement suivant de l'Échevina,';e en fait foi : irDe par les Prévaut de$ Marchant
tt EMcheviiu de la Ville de Paria. Vous, le premier sergent de lad.Ville, faictcs commandement à Claude Louvct de venir compter
par devant nous de la rjiarge et commission qu'il a eue de la recepte de l'imposition des draps d'or et de soye et laine pour
l'année v' uvm. Si n'y faictes faulte. Faict au Bureau de lad. Ville, le il* jour de Décembre mil »' m». Signé : ftHsvEHiKDii.
En vertu de cette ordonnance, G. l>asnier, s<;rgent de l'Hôtel de Ville, l'assigna à comparaître, le surlendemain, 4 décembre, à dix
benres du malin, au Bureau de la Ville. {Original, Archivet nnt., H ao65'.)
'*> Au lieu de stiourgs ou faulxbourgs», ce dernier mot est répété dans A.
C Var. «Ains qu'elles soient» (B).
'*) Le nom de ]■ seconde porte erl en blanc dans les deux Registres.
198
REGISTRES DU RUREAU
[1670]
CCCXLIX [XXXYI]. — [Règlement pour les pauvres valides
EMPLOYÉS AUX TRAVAUX DE LA ViLLE.]
i4 novembre 1670. (A , fol. 19 v°.)(')
t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
«Il est enjoincl aux pauvres vallides besoignant
aux fortilli cations et autres lieux publlcqz, où il
plaist ausd. sieurs et Maistres des œuvres les mecire
et employer, qu'ilz ayent à leur trouver, entre six et
sept heures du malin, pendant l'iver, et à cinq et
six heures du matin, pendant l'esté, à laquelle heure
se fera la reveue. Et ceulx qui ne se Irouverront pas
à lad. reveue seront cassez pour le jour.
et Aussi deffences de ne partir de l'astellier, sur peine
d'estre cassez; ne jurer le nom de Dieu, ny de ses
sainctz sur mesme peine, ne semblnbleraent mes-
dire aux hahitans passans par leur astelier, ne mes-
dire l'un à l'aultre sur lesd. peines et du fouet.
(f Leur est enjoinct de oheyr aux chassavans ''^' qu'il
a pieu à mesd. sieurs leur bailler.
tt Semblablement est deffendu ausd. vallides de
mandier par la Ville, ne églises, et de ne dire au
peuple qu'ilz ne gaignent que ung solz ou trois
blancz par jour, qui est contre vérité.
«Est enjoinct aux chassavant avoir la main à ce
que dessus et faire observer lesd. ordonnances, sur
peine de s'en prendre à eulx, et de eulx trouver en
personne journellement, sans y faire faulte, pour
l'accomplissement des choses susdictes, sur peyne
d'estre desmis de leurs charges.
ft Donne' au Rureau de la Ville, le xiiii"" jour de
Novembre 1570.1)
CGGL [XXXVII]. — Touchant le marlvge du Roy.
i6 novembre 1670. (A, foj. ao v"; B, foi. 28 v°.)
Le seizeiesme jour de novembre mil y" lxx, le
Roy estant à Rozay en Terache '•*', voullant effectuer
le mariage d'entre luy et très haulle et très exelante
princesse Elizabel'^' d'Austriche, 011e de l'Empereur
Maximilian , et de ce eslre faictes mesmes en ceste-
dicte ville de Paris toutes les démonstrations de joye
et allégresse qu'il seroit possible faire, auroict en-
voyé' à messieurs les Prévost et Eschevins de la ville
de Paris, ouitre la déclaration que luy mesmes leur
en auroit faite, ensemble la Royne sa mère, avant
leur parlement de ceste Ville, qui fut le f^'
dud. mois de no\embre, pour aller à Messieres '*',
solempniser sond. mariage, ses lettres missives dont
la teneur ensuictC' :
(fDE PAR LE RoY.
tfTrès chers et bien amez, nous vous comman-
dasmes dernièrement, comme aussi feit de nostre part
nostre très honnore'e dame et mère, de faire faire,
comme il est accoustumé, feuz de joye en nostre
bonne ville de Paris le jour de noz espouzailles. Et
pour ce que nous ne vous peusmes dire le jour
certain de nosd. espouzailles, ayant résolu certaine-
ment que ce sera, Dieu aydant, le vingt troisiesme
jour de ce présent mois'*', nous avons advise' de
vous en advertir incontinant, poyr vous prier et
neanlmoings commander que, comme nous vous
dismes et que vous feit entendre de nostre pari
nostredicte très honnorée dame et mère, vous avez à
'■' Ce règlement n'existe pas dans B.
(^' Chasse-avant (Dictionnaire de Trécoux). C'est un homme préposé dans les grands ateliers à la sui-veillance des manœuvres el
journaliers, avec charge de leur faire activer la besogne.
<'' Rozoy-sur-Serre, dans l'ahcienne Thiérache, aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement de Laon (Aisne).
(*) Var. <rYsabeli> (B).
W Blanc dans A et B.
(') Mézières, aujourd'hui chef-lieu du département des Ardennes.
C Var. «Dont la teneur est cy devant transcriptei (A). En effet, dans ce Registre, la lettre du Roi est placée en lêle du para-
graphe. Nous avons suivi l'ordre du Registre B comme plus rationnel.
(') Le mariage de Charles IX avec Elisabeth d'Autriche, fille de Maximilien II, célébré à Mézières, n'eut lieu en roalité que le
flô novembre. Le lieu et la date de la cérémonie avaient d'ailleurs été changes à plusieurs reprises. Ainsi les cent gentilshommes et
les archers de la Garde du Roi. ceux du moins qui ne demeuraient pas à plus de quarante lieues de Paris, avaient été invités, par
lettre de Charles IX datée d'Ecouen, le 19 octobre 1670, à se réunir à Soissons, le 13 novembre, pour assister aux noces royales qui
[.570]
faire faire, led. xxiii'de ce moys, lesd. feuz de joye
et toutes resjoyssances , ainsi qu'il est accoustumé et
qui se faict tousjours en telle occasioa. Car tel est
uostre plaisir.
«Donné à Rozay enTeraiche, le xvi"" jour de
Novembre 1670.')
Signé : it CHARLES».
Et au dessoubz : «Pinabib.
Et au doz est escript : fA noz très chers et bien amez
les Prévost des Marcha»» et Eschevim de nostre bonne ville
de ParUv'^^'i.
Inrontinant ces lettres et nouvelles receuz, lesd.
sieurs Prévost des Marcbans et Eschevins de lad.
Ville, voullans en tout et partout satisfaire et obeyr
à Sad. Majesté, donnent aussitôt ordre à tout ce qui
esloit nécessaire j)our les preparatifz d'ung tel si
joyeulx et heureux succès, tant pour le regard des
habitz qu ilz debvoient porter, feuz de joye que l'on
feroict en la place de Grève et parmy la Ville, son
d'artillerie, festin en l'Hostel d'icelle, semonce des
plus notables dames, damoiselics et bourgeoises de
la Ville, qui doibvent assister à tel triomphe et
festin, que aultres choses pour ce requises et ncces-
DE LA VILLE DE PAUIS.
199
saircs; estimant les espousailles de Sa Majesté estre
faictes led. ixiii""" Novembre, ce qui toutesfois fut
suspendu et continué jusques au dimanche ensuivant,
xxvi"" jour desd. mois et an, que Sad. Majesté aurait
faict sçavoir à mesd. sieurs que se feroict led. mariage
en la ville de Mesieres.
Ce pendant lesd. sieurs font expédier mandemens à
messieurs les Conseillers de lad. Ville et Quarte-
niers d'icelle, affin d'eulx trouver led. jour de di-
manche, huict heures du matin, en l'IIostel d'icelle,
pour les accompagner à aller à cheval à l'église Nostre
Dame de Paris, oiî se celcbroict la saincte Messe
pour Iheur dud. mariage, et oultre ordonner ausd.
Quarteniers faire faire en leurs quartiers feuz de
joye particulliers, led. jour advenu, le soir, et sem-
blables mandemens au cappitaine des archers, arba-
lestriers et harquebuziers d'icelle Ville de se trouver,
avec douze personnes de chascun nombre, vestuz de
leurs hocquelons de livrée et garniz de leurs halle-
bardes, pour les accompaigner à aller du matin en
lad. église, et iceiluy jour de relevée eulx trouver
tous à deux heures devant l'Hostel de la Ville, pour
donner ordre qu'il n'y feust faict aulcun tumulte ou
confusion.
CCCLI [XXXVIIl]. — [Fêtes
a6 novembre tS^o. (A
Et ledict jour de dimanche, vingt sixiesme No-
vembre oudict au, environ de sept à huict heures
du matin, les s" Prévost des Marclians et Eschevins
se trouvèrent en l'Hostel d'icelle Ville, oij ayant esté
quelque temps pour donner ordre à tout ce qui estoit
nécessaire pour l'occasion dessusdicte, partirent
dud. Ilostel de Ville, vestuz, assçavoir messieurs les
Prévost des Marcbans et Eschevins et Greffier de
i l'occasion du] mariage du Roi^*).
fol. SI r"; B, fol. s4 f.)
( chacun une robbe de velours cramoisy de haulte
' couleur, my partie de noir et rouge, et messieurs les
i Procureur et lleceveur de chacun une robbe aussi
dud. velours, celle dud. s' Procureur toute rouge, et
celle d'icelluy Receveur toute noire, et non mi parties,
qui ont est^ données par Sa Majesté ausd. s" Pré-
vost, Eschevins, Greffier, Procureur et Receveur'*'.
Et allèrent en leur ordre accoustumé à cheval jusques
devaient te célébror à Coinpii''(j;no , le i.'i du même mois. {Archire$ nal,, Y la, Regittre du Châlehl, fol. agS v°.) Sous forme de lettre
adrenëe aux ducs d'Anjou et d'AI>>nçon, Papirius Masson a laissé une relation de cette solennité. Elle porte pour titre : ftEntier
ditcimn dtt choie* ifui le font pattéet en la recefttion de la Royne et mariafre du Royn, Paris, imp. de N. du Mont, 1570, in-8°, pièce.
Parmi le» autres rédb contemporains, nous citerons encore celui que l'on attribue au Secrétaire d'Ltat Pinarl : r Véritable dùcourx
du mariage de Charles neujie*me de ce nom,roy de France, et de ... madame FAimhelh , fille de l'empereur Maximilien , faicl et célébré
en la ville de Mezièree, le xxn' jour de novembre iSjov, Paris, par J. Dallicr, 1570, ia-8*, pièce.
<') L41 Buscriptinn manque dans R.
'" La rubrique telle qu'elle existe dans le Registre B, e'esl-i-dire : Roibes dk velours pour le iiiru6e dv roi, est trop spéciale
pour que nous rnpplir|uiuns à tont ce paragraphe.
") Le don de ces vêtements de cérémonie ou plutôt de la somme nécessaire à leur acquisiliou avait été accordé par le Roi aux
oITicicrs de la Ville, par lellres datées de i'aris, le 3 novembre 1570, non pas en vue des fêtes de son mariage, mais bien pour la
solennité de son entrée à Paris et de celle de la nouvelle Reine. Kn voici le dispositif : itNous, en considération des frais qu'il vous
conviendra et aux autres olliciers faire pour vosd. accoustremrns, et de l'auguicntalion et charte desd. vellours et soyes, et que toutes
les choses dont vous aurez Iwsoing sont doublées de moictié en valleur ou plus, vous avons permis et accordé, pernieclons et accor-
dons par ces présentes de prandre, tant pour l'achapt que façon des deux robbes de velours, doubieures de martres ou pannes ih soie
200
REGISTRES DU BUREAU
à l'entrée de lad. église'^', marchans devant eulx lesd.
archers, arbalestriers, arquebusiers et sergens de
lad. Ville, à pied, ayans leurs robbes de livrées. Et
après lesd. sieurs, alloient les Quartiniers de lad.
Ville aussi à cheval.
Et estans arrivez en lad. église, où estoient jà
messieurs les Presidens et bien grand nombre de
Conseillers, Procureur et Advocatz du Roy de la
court de Parlement, vestuz de leurs robbes rouges,
assis au plus hault lieu aux iiaultes chaises à main
senestre, mesd. sieurs prindrent séance èsd. chaises
dud. costé, au lieu accouslumé, ensemble lesd. sieurs
Procureur, Receveur el Greffier'^', chacun selon son
ordre. Et oyrent la saincle Messe qui y fut célébrée par
l'un des chanoines de lad. église à diacre el soubz-
diacre, et musicallement chantée par les chantres or-
dinaires d'icelle, en fort grande dévotion et reverance.
La Messe dicte, mesd. sieurs relornerent au
mesme ordre en l'Hostel de lad. Ville, oi!i estoit pré-
paré le disner en la manière accoustumée en tel
cas, oili se trouvèrent partie desdictz sieurs Presi-
dens et Conseillers de la Court, des Presidens et
Maistres des Comptes et aultres.
Ce pendant le Maistre de l'Artillerie auroit, par le
commandement desd. sieurs, faict mener et charger
grand nombre d'artillerye et de boettes en lad.
place de Grève.
Ensemble auroict esté dressé devant l'Hostel de
la Ville une grand piramide de boys, haulte esievée,
pour faire led. feu de joye, à laquelle y avoit force
fuzées et lances à feu.
[1670]
Et après disner, se trouvèrent en l'Hostel de lad.
Ville plusieurs desdictes dames, damoiselles et bour-
geoises de lad. Ville, ausquelles et aux sieurs et
bourgeois y estans fut donnée, environ l'heure de
trois heures de rellevée , par lesd. sieurs une fort excel-
lante collation de confitures, dragées, pâtisseries de
toutes sortes, et aultres choses en tel cas requises,
avec instrumens et musicque aussi fort excellante.
Au mesme instant, mesdictz sieurs feirent allumer
led. feu, tirer l'artillerie et donner ung muyd de
vin au peuple, qui fut deffoncé et beu publicquement
en lad. place de Grève, avec gasleaux ; ayant aupara-
vant faict publier à haulte voix par l'ung des sergens
d'icelle Ville ces motz ou semblables :
A LA UEHOYRE DU MARIAGE DU ROY ET DE LA ROT.>«E
GESTE PIRAMIDE ET FEU DE JOTE ONT ESTÉ BASTIZ.
PAIX ET ALLEGRESSE PERPETUELLE 'a TOUS LES ESTATZ
DE LA TILLE.
Ce qui estoit fort excellant à veoir, pour estre les
choses si dextrcment faictes et exécutées quelles
furent par la bonne et grande providence desd.
sieurs, et avec une grande joye et aplaudissement
du peuple qui par là demonstroict l'aise qu'il avoit
de tel mariage.
Ce trophée de joye faict, exécuté et passé comme
dessus, au grand contentement d'ung chacun, sans
aulcun desordre, mescontenlement ou tumulte, cha-
cun se retira en son logis '^'.
CCGLII [XXXIX]. — Touchant les haultes eaues.
7 décembre 1670. (A, fol. aa v°; B, fol. a5 v°.)
rtDE PAR LE RoY et ks Prevost des Marchans et Es-
chevins de la ville de Paris.
«Pour obvier à tous inconveniens et nauffraiges
qui peuvent advenir à l'occasion des haultes eaues.
il est très expressément commandé et enjoinct à tous
marchans voicturiers par eaues, gardes de basteaux
et autres qu'il appartiendra, ayans basteaulx au
dessus des pontz de ceste ville de Paris, de iceulx
que vous, avecques le Procureur, Receveur et Greflior, avez acoustumé d'avoir, que pour i'équippage de voz servileurs et montures
pour lesd. deux entrées, c'est assavoir à chacun de vous, Prevost des Marchans et Eschevins, Procureur, Receveur et Greffier, la somme
de cinq cens livres tournois; et quant aux Conseillers et Quartiniers et autres officiers de notredicte Ville, suivant que vous en advi-
serez el ordonnerez...» {Archives nal., Carlulaire de la Villeauin' siècle, KK loia, fol. 33o v°.)
'■> C'est-à-dire à Notre-Dame, comme on le voit à l'article précédent. Le Registre capitulaire de cette date est muet sur la céré-
monie religieuse célébrée dans la cathédrale.
'-' Ces trois mots ont été raturés dans A.
f-') Dans le Registre R, le dernier quart du folio a5 r°, à la suite de cette relation, est resté en blanc.
li57o]
basteaux bien et deuement garrer et fermer, de sorte
qu ilz ne se puissent aulcunement lascher ou des-
cendre, et n'en advienne aucun inconveniant, sur
peine de confiscation desd. basteauix, marchandises
DE LA VILLE DE PARIS.
201
estans en iceulx et pugnition corporelle, s'il y eschet.
Et sera la présente ordonnance publiée.
(tFaict au Bureau de lad. Ville, le sepliesme jour
de Décembre mil v' lxx. a
CGCLIII [XL].
[Lettres de Charles IX, de la Reine Mère et du duc d'Anjou]
TOUCHANT LE MABLAGE [dU Roi].
8-1 3 décembre 1670. (A, fol. a3 r°; B, fol. 36 r°.)
rDe PAR LE Roï.
sTrès chers et bien amez, nous avons veu par
voz lettres du xxvi°" jour du moys passé les grandes
démonstrations d'allégresses que vous et voz bons
concytoyens avez faicles pour la nouvelle de nostre
mariage. Ce que nous nous promettions de vostre
grande et dévote aiTection en tout ce qui nous touche,
laquelle nous est d'aultant plus rongneue que cha-
cun en parlicullier s'en est esjouy, chose qui nous a
donné ung foi1 grand plaisir et contentement. Et
aussy que l'on commancc à faire la justice des vol-
leurs qui ont esté pris; contre lesquelz je désire qu'il
soict procceddé exemplairement, ne congnoissant
riens plus fort pour entretenir et nourrir le repos en
cestuy nostre royaulme que la justice; laquelle je veulx
et entendz estre esgaliement administrée à tous mes
subjcrtz. Au demeurant, alTîn que vous sachiez bien
particullierement comme toutes choses sont passées
en nostre mariage, nous vous en envoyons présente-
ment ung discours bien ample qui est tout ce que
nous vous pouvons escriprc pour le présent, après
vous avoir recommandé la continuation du repoz de
vostre Ville.
«Donné à Villiers Cotterez, le vin* jour de Dé-
cembre mil V' Lxi.»
Ainsi signé : (tCHAULESn.
Et au dessoubz : (rPisARTi.
Au doz est escript : <rA noz très cher» et bien amez
le* Prévost des Marchans et Esckevins de nostre bonne
ville de Paris. -^
Lettre du Roy du vin* Décembre 1670, reccuc le
xiu* Décembre O.
d'avoir entendu la joye et démonstration d'allé-
gresse que en gênerai et parlicullier vous et voz bons
concytoyens avez faicte du mariage du Roy mon filz,
les ceremonyes duquel vous verrez bien amplement
desduictes par le discours que nous vous envoyons,
lequel et les lectres du Roy mond. filz m'empes-
cheront vous faire ceste cy plus longue, synon pour
prier [Dieu'^'], Messieurs, vous avoir en sa saincte
garde.
T Escript à Villiers Cotteretz, le viir'jourde Dé-
cembre 1 5-70.1)
Ainsi signé : tr CATHERINE i».
Et au dessoubz : kPinart^».
Et au doz est escript : «A Messieurs les Prévost des
Marchans et Eschevitis de la vUle de Paris -n .
Lettre de la Royne mère du Roy du viii""* Dé-
cembre 1670, receu le xiu* dud. moys'".
«Messieurs, ce a esté ung fort grand plaisir et
contentement au Roy monsieur mon filz et à moy
ff Messieurs, j'ay bien voulu acompaigner de ceste
lettre celles que le Roy monseigneur et frère et la
Royne madame et mère vous escrivenl présentement,
pour vous tesmoigner la bonne part que j'ay eu au
grand contantement qu'ilz ont receu, entendans la
grande démonstration d'allégresse et rcsjouissances
que vous avez faictes en la nouvelle de la consom-
mation de son mariage, dont les ceremonyes sont si
particulièrement contenues par le discours qui en a
esté dressé et vous en est présentement envoyé, que
je ticndrois superflu d'en faiie plus longue lettre,
faisant partant fin à ceste cy par prières à Dieu
qu'il vous ay t , Messieurs , en sa saincte et digne garde.
ff Escript à Villiers Cotteretz, le vin* jour de Dé-
cembre 1570.
(r Vostre bon amy,
<rHENRY(4).)î
") La suscription et la date de réception ne sont pas mentionnées dans B.
'"' Ce mol manque dans A et B.
'*> L'adresse et la date de réception ont été omises dans B.
'*' La lettre du duc d'Anjou n'a pas été transcrite dans A.
a6
IWfKIMIllll «ITIOlKltl.
202
REGISTRES DU RUREAU
[i57.]
CGCLIV [XLI]. — Mandemens envoiez \dx Quarteniers pour garder les portes,
SUIVANT LE DEPARTEMENT À EULX ENVOIE.
i4 décembre 1570. (A, fol. aa v"; B, fol. aS v°.)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschcvim
de la ville de Paris (''.
(f Sire Jacques Kerver, Quartenier de ceste ville de
Paris, nous vous mandons et ordonnons que faziez
sçavoir aux cappitaines de vostre quartier quilz
ayent doresnavant par chacun jour à donner ordre
que la garde des portes se face par journées, selon
qu'il est escript cy dessus, et faire '^' que chacune
dixaine yra subsequemment, selon qu'il est cotté en
appostilles. Qui nous a semblé au soullagement des
bourgeois, que ferez bien admonester n'y faillir ''',
afBn que l'on puisse sçavoir au vray quant il s'est '^'
faict quelque vollerye et que le voUeur vienne'^' loger
dedans la Ville, l'on les puisse prendre, pour en faire
pugnitiou ; et aussi que les soldatz et vagabons que
le Roy n'entend qu'ilz facent séjour, l'on les puisse
mectre hors, et ny séjournent. Pour admonester les-
dictz cappitaines que l'on puisse vacquer tousjours
ung chef auquel l'on puisse parler t^', alfin que s'il est
besoing que l'ung de nous y aille, il sache à qui il
se doibvera adresser; lequel sera saisy du roolle des
noms et surnoms de ceulx qui y doibveront aller,
ausquelz nous enjoignons ne partir ny bouger de
la garde depuis le matin jusques au soir. Et sera'''
tousjours le rooHe signé du cappitaine, par chacun
jour, de ceulx que l'on doibvera trouver, pour con-
dempner en l'amende les deffaillans.
T Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le
xiiu' jour de Décembre mil v" lxx. v
1571.
CGGLV [XLII]. — Pour les deniers demandez par le Roy
POUR le paiement des estrangers.
i3 janvier 1571. (A, foi. a3 y"; B, fol. 37 v°.)
Ce jour d'huy treiziesme t^' jour de janvier mil
v° Lxxi, Messieurs les Prévoit des Marchans et Dam-
pont, Eschevin, ont dict que, en l'assemblée qui s'est
faicte au logis de monseigneur le duc de Montmo-
rency, pour raison de certaine commission envoyée
par le Roy, adressante tant audict s' de Montmorency
comme à messieurs les Evesque de Paris, premier
Président en la court de Parlement, Président
Seguyer, tiers Président en lad. court. Président
Nicolay, premier Président en la Chambre des
Comptes, Charron , Président en la Court des Aydes,
le s'' de Chantelou , Trésorier de France, le s' Lefevre .
"' Cet en-tèta manque dans A.
") Far. «Ferez :i(B).
''> Dans A et dans B le texte portait «n'y faillez». La leçon «faillirn, plus correcte, est une correctioD faite sur le Registre B.
") Var. «Quand il se fnictn (B).
"' Var. «Et que les voleurs voyent. . . ji (B).
'"l Dans le Registre B, ce passage est plus intelligible : «Vous admonesterez lesdiclâ cappitaines que l'on puisse venir tousjours ung
chef auquel on puisse parler».
('' Var. «Estant toujours. . . n (B).
'*' Dans A, au-dessus du mot treiziesme on 0 tracé le chiffre 3. C'est une correction que paraîtraient justifier les dates anlérieures
indiquées dans la suite de ce paragraphe. Le Registre B porte xiii* en chiffres.
[1671] DE LA VILLE
General des finances, le s' Fumée '^^ Maistre des
Requestes ordinaire de l'Hoslcl du Roy, m" f"^' Roger,
conseiller du Roy en sa court de Parlement, Claude
Guiot, aussi conseiller du Roy et Maistre ordinaire
de ses Comptes, s' de Charmcau, led. s' Marcel, Pré-
vost des Marchans, led. s"^ Dampont, Eschevin, m*
Pierre Prévost, Esleu de Paris, et sire Jehan Aubry,
marchant bourgeois de Paris, tous dénommez en
certaine commission à eulx adressante, à laquelle
estoit aussi nommé m' Gabriel Miron, Lieutenant
civil de la Prevoste' et Vicontt' de Paris, qui nau-
roit [)eu comparoir à cause de son indisposition;
Et fut propose' par moud, s' de Montmorency
comme, suivant la dernière résolution prinseen l'as-
semblée faicte, au mois de décembre dernier '*', en
sond. logis, en laquelle avoit esté conclud que led.
s' Fumée, dénommé en lad. commission yroit vers
le Roy estant à Villiers Gotterelz faire très humble
remonstrance à Sa Majesté, et lad. commission es-
tant leue en plaine assemblée, par laquelle il veult
et entend qu'il soit levé sur tous et ung chacun de
son'Royaulme, de quelque estât qu'il soyt, certaine
somme de deniers pour satisfaire au payement des
estrangers, ausquels Sa Majesté la Royne sa mère,
Messieurs ses frères et aultrcs princes et seigneurs
sont obligez, avec telles conditions qu'il n'y peult
faire faulte sans faire grand dommaige à son Roy-
aulme.
A laquelle commission estoit attachée certaine
instruction pour faire la cottisation et levée des de-
nier» qu'il veult eslre levez, sçavoir est : sur celuy qui
se trouvera avoir six mil livres tournoiz de rente, soit
en fondz de terre, gaigcs, constitutions de rentes ou
industrie de l'homme, ou ayant lx à iiii" mil livres
vaillans et au dessus, qu'il payeroil 11" escuz; et sur
celiuy qui auroyt 11" y' livres de rente ou soixante
DE PARIS.
203
mil livres vaillant , cent escuz ; et ainsi chacun selon
sa faculté de moings à nioings, dont les moindres
taxes seront jusques à vingt soii pour le regard des
villes closes, et pour le regard des villages jusques à
dix solz tournois.
Lequel s' Fumée a faict son rapport, en la pré-
sence de la compaignie, déclarant que led. seigneur
Roy vouUoyt qu'il feust proceddé à l'exécution de la
commission en toute dilligence, mais que pour facil-
liter ce négoce, que led. seigneur Roy voulloit, si
led. s' de Montmorency et la compaignie trouvoient
bon d'assembler plus grande compaignie, qu'il leur
remettoit, sauf le bon advis qu'ilz en prendroient.
Auquel jour fut résolu que l'on appelleroit plus
grande compaignie et dont fut prins charge, sçavoir
est par Monsieur de Paris d'amener des gens de son
Clergé, par monsieur le premier Président aucuns
de messieurs de la court de Parlement, par led. s'
Président Nicolay aucuns de messieurs des Comptes,
par led. s' Président Charron aucuns de messieurs
de la Court des Aydes, et par led. s' Marcel, Prévost
des Marchans, et Dampont, Eschevin, aucuns no-
tables bourgeois de lad. Ville.
Laquelle assemblée fut remise au landemain , que
se trouvèrent avecq les dessusdiclz, pour le Clergé,
messieurs l'abbé de Saincte Geneviefve et prieur de
Sainct Martin (*', m** [Nicolas] (*' de Thon, conseiller
du Roy en sa court de Parlement et grand arche-
diacre de Paris '*' , Anthoine Du Vivier, cbancellier de
l'Université et chanoine de Paris, et Pierre Mariau,
aussi chanoine de Paris, depputez du Clergé de
France; et pour la court de Parlement, messieurs
Du Drac'"' et N. VioUe, seigneur d'Aigremont, con-
seillers en lad. court de Parlement; et pour lad.
Chambre des Comptes, m* [François] Dolu, con-
seiller du Roy et Président en lad. Chambre des
"' AnloinR Fumée, chevalier, «cignear de Blandë, fils d'Adam II Fumée, amsi Maître des Requêtes, cl de Catherine Burdelot,
petit-fiU d'Adam I", Garde d(>s sccaui sons Louis XI. Il élait conseiller au Pariemcnt de Paris et Président en la Chambre des En-
quêtes, quand il fat pounu par Charles IX d'une charjje de Maître des Requêtes, des treize de nouvelle création. Il y fut reçu le
10 décembre 1667 et l'exerça quatre ans seulement, ayant été créé premier Président au Parlement de Rennes en 1571. (Blanchard,
Le$ gétéaiotpeê det MaUtrtê det Requetlet, in-fol., 1C70, p. 819.)
(*i A la suite, ii y a un blanc pour le prénom du conseiller Roger dans B. Il s'appelait Simoo et avait été reçu au Parlement, le
10 janvier i55g.
'" Le procès-verbal de celte asaemblée ne nous a pas été conservé.
'*' Joseph Foulon, abbé de Sainte-Geneviève, et Antoine Vialart, prieur de Saint-Martin-des-Champ».
'*• Les noms que l'on trouve entre crochets dans cette colonne sont en blanc dans A cl B.
<•' Nicolas de Thou, troisième fils d'Augustin 1" et frère puîné du premier Président Christophe de Thou. Il avait succédé comme
conseiller clerc au Parlement à Christophe de Marie, son oncle maternel, devint évéque de Chartres, sacra Henri IV, l'an 1694, et
mourut âgé de 70 ans, en 1698.
C II y avait alors deux conseillers du nom de Du Drac au Pariemcnt de Paris, Olivier, vicomte d'Ay, seigneur de Beaulieu, reçu
le 16 mars i568, et Adrien, seigneur de Mareuil, reçu le 39 août i56g. (Voir leur généalogie dans Blancliard, Lu Préndmu au
mortier, in-foL, p. Sg-i».)
«6.
'20à
REGISTRES DU BUREAU
1571]
Comptes^ , et pour lad. Court des Aydes, m" [Jean]
Machault '■■'' et '^' Demonceau'*', aussi conseil-
lers en lad. Court des Aydes; et pour la Ville, sire
Pierre Croquet, marchant et l'un des vingt quatre
Conseillers de lad. Ville, m° Jehan Sanguyn, s' de
Livry, conseiller du Roy aux Eaues et forestz, m°
Pierre Versoris, advocat en Parlement, et sire Claude
Le Prebstre, marchant bourgeois de Paris.
A laquelle assemble'e fut proposé de rechef et com-
municque', tant les lettres de commissions que in-
slruction, par mond. s'' de Montmorency, requérant
i celle compaignie donner conseil etadvis pour l'exé-
cution d'iceiie. Là où fut l'affaire mis eu délibération,
et fut trouve' que de lever les deniers que le Roy
pretendoit, selon le contenu en la commission et mé-
moire, que la forme de tel secours ne luy tourneroyt
à si grand fruict comme il pensoit, et que le denier
que Sa Majesté pensoit lever ne monteroit à grand
somme, estant encores l'exécution de ce fort dan-
gereuse, et que partant il failloit continuer les re-
monstrances, joinct que la saison ne permelloit pas
de lever de ceste façon, estant ung chacun résolu
en son partieuUier de le secourir de ce qu'il pou-
roil, comme s'asseurant aussi que ung chacun se
deliberoit d'aider au Roy pour le tirer d'affaire;
mais qu'il doibt estre supplyé de considérer le peu
de fruict qui proviendroit de ceste levée et que le
demandant de ceste façon, il en seroit plus tosl sa-
tisfaict.
A ceste cause fut advisé y envoyer de rechef, et
pour faire icelle seconde remonstrance , auroient
esleu led. s' Marcel, Prévost des Marchans, qui auroit
remonstré que ceste cause ne touchoit seuUement
la Ville, mais toutes les autres villes de ceste Gene-
raUité et aultres Estatz et qu'estant ceste maliere de
tel poix, qu'il luy sembloit que mond. s'' de Mont-
morency et quelques aultres qu'ilz adviseroient
debvoient eslre delleguez, ausquelz il offroit faire
compaignye.
Sur quoy la matière remise encore en délibéra-
tion, fut arresté que mond. s' de Montmorency,
messieurs l'Evesque de Paris, premier Président,
Président Nicolay, Président Charron et ied. s' Mar-
cel, Prévost, seroient commis pour aller faire les re-
monstrances au Roy, telles que dessus et le supplier
très humblement de ne permettre ceste forme en
son Royaume, tant pour le petit secours qu'il en
pourroit tirer que pour une difficulté et impossibi-
lité qui V estoict, le suppliant très humblement tenir
pour excusez lesdictz commissaires.
Et le lundy, huictiesme jour dud. mois, sont partis
lesd. s" depputez de la Ville de Paris pour aller à
Chantilly, là oii le Roy debvoit arriver.
Et le treiziesme jour dud. moys de janvier, estant
de retour, led. s"^ Prévost revenant de la Court avec
la compaignye, a dict au Bureau que les remons-
trances ont esté faictes dès le jeudy unziesme, le
Roy estant à Chantilly, tant par mond. s' de Mont-
morency que la compaignye depputez pour aller
vers le Roy, que Sa Majesté a très bien receuz,
estant présente la Roy ne sa mère, qui a dict que
jamais n'ont entendu sinon que pour essaier à se
tirer d'affaires, pour la conservation de Testât de ce
Royaume, ilz avoient assemblé grande compaignie
des plus notables de son Conseil qui avoyent en-
semblement advisé ceste forme, laquelle n'estant
trouvée bonne, il ne voulloit estre suyvie; et que
quant à luy, il ne luy chailloyt la forme, par tant
qu'il peust estre secouru. Toutesfois ayant esté
prinse ceste délibération première avec si grande
compaignye, qu'il requeroit lesd. depputez âdviser
quelque autre moyen plus propre et commode, tant
pour son service que pour la commodité de ses sub-
jectz, et que cela fust rapporté à Sainct Germain
en Laye, là oii Sa Majesté se deliberoit aller pour y
estre la sepmaine d'après, et là se debvoient trouver
plusieurs aullres princes et seigneurs, et de ceulx
mesmes qui avoient esté à la première resolution; et
que lors de l'assemblée audict Sainct Germain, ayant
entendu autre moyen pour le secourir, qu'il se ren-
droit curieux pour le recevoir et changer la pre-
mière forme, pour ne voulloir aultre chose, sinon
que secours. Lequel il prye de trouver, et de faire
"' François Dolu ou Doilii, reçu maître des comptes le 19 juin i56i, au lieu de Guillaume de Reilhac, puis Président, l'un des
deux créés par l'édit de décembre 1567, institué le 1 1 desdits mois et an, exerça celte charge jusqu'en mars i588. (Archives nat. ,
Officiers de la Chambre des Comptes, P. 2635, fol. 10 et 68.)
'*) Jean Macliaul , seigneur de l'Arbre-au-Vivier et de Saint-Soupplet, né le 90 jan\ier j5a) , Conseiller à la Cour des Aides en
i554, mort en décembre i58g. (Potier de Courcy, Conlimialion de l'ilist. généal. de la maison de France, in-fol. , Didol, 1873-1881,
p. 463.)
(') Le prénom est en blanc dans A et B.
'*) Dumonceau dans B.
[•57']
entendre à uog chacun de chercher tous moyens
que Ton pourra pour y parvenir, comme chose très-
nécessaire ; et que quant à lad. première forme, il ne
s'en soulcioyt aultrement.
Ce qui a semblé à mesd. s" les Eschevins estre
resolution bonne et avec espérance que, lorsque led.
seigneur Roy sera à Sainct Germain eu Laye, il se
DE LA VILLE DE PARIS.
205
trouvera quelque autre moyen pour oster la consé-
quence qui peult estre à ceste forme de lever deniers;
ayant advisé de remercyer par lettres led. s' de
Montmorency, ce qui fut faict, aussy i'Evesque de
Paris et premier Président, ce qui fut faict, le lan-
demain, par deux desd. Eschevins, Poulin et Dam-
pont.
CCCLVI [XLIIl]. — PoDR l'ouverture de la porte Sainct Hoksoré.
i5 janvier 1571. (A, fol. 97 v'; B, fol. agv'.)
it De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
«Sire Ambrovs Baudichon, Quartenier de lad.
Ville, d'aultaut que dedans peu de jours le Roy arri-
vera à Madery''>, où plusieurs seigneurs, tant de son
Conseil que aultres, sont tenuz aller ordinairement
pour leur debvoir, soir et matin, et passer et re-
passer parla porte SaincI Honoré, dont vous avez à
présent la garde des clefz. A ceste cause, nous vous
mandons que ayez à signiffier et faire sçavoir aux
cappitaines de vostre quartier qu'ilz ayent doresna-
vant à faire ouverture de lad. porte, à six heures du
matin pour le plus tart, et la fermer à sept heures
du soir, tenant neantmoins le guichet ouvert jusques
à huict heures aussi du soir; et pour la garde dicel-
luy laisser six de ceulx de leurs compaignies. Si n'y
faictes faulle.
ffFaict au Bureau, le quinzeiesmejour de Janvier
mil v° soixante unze.n
Pareils mandemeniz ont esté envoyez à i\icolas
Bourgeois et Jehan Bélier, Quarteniers de lad. Ville.
CCCLVII [XLIV]. — Mandemens aux archers, arbalestriers et harquebuziers.
16 janvier 1571. (A, foi. 37 r'; B, fol. 3o r°.)
s De par les l\evost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(tCappitaine des harquebuziers de lad. Ville, en-
voyez nous au Bureau de la Ville par chacun jour,
sept heures du malin, (|ualre personnes de vostre
nombre, vestuz de leurs becquetons de livrée, garniz
de leurs hallebardes, pour faire ce qui leur sera par
nous commandé. Si n'y faictes faulte.
«Faict au Bureau, le xvi"" jour de Janvier
mil y' Lxxi'^'.fl
Semblables mandcmens ont esté envoyez aux
aultres cappitaines de lad. Ville.
CCCLVIIl [XLV]. — Touchant le bois.
a5 janvier 157t. (A, foi
Du vingt cinquiesmejour de Janvier h. v*lxxi.
Pour ce «jue, à l'occasion des grandes eaues et
gellées qui ont eu cours ceste année, depuis trois
mois ença ou environ, mesmement sur la rivière
de Seine, n'a peu estre admené et conduict (juc bien
peu de bois à brusier en cested. Ville de Paris, et
■ a^ V'; B, fol.3o V*.)
encores ce qui y a esté admené ou la pluspart a esté
prins el mis en chantiers ou autres lieulx, de sorte
que à présent y eu a fort grand nécessité, chei'té et
pénurie ''', combien que en brief temps le Roy et la
Roync feront leur entrée en lad. Ville, en laquelle
est besoing faire pour cest effect bonne provision et
<') Le château de Madrid, appelé aussi de Boulogne, conslriiit par François I" dans le bois de Boulof^ne.
<*) Des mandements de celte nature, sans indication de l'objet spécial de la convocation, étaient adressés journellement aux trois
capitaine! des milicps parisiennca. Ils ne sont que par exception transcrits sur nos Registres. On trouve un assez grand nombre de
C("s mandements en originaux parmi les Acquitt du domaine de la Ville, comme pièces à Tappui des comptes de François de Vigny.
Ainsi le 13 et le 90 janvier i.')7i, Pierre Du Ru, capitaine des cent archers, fut invité à envoyer le lendemain à l'Ilotel de Ville, la
première fois six, el la seconde, huit de ses hommes avec hallebardes et hoquetons de livrée. {Archives nat., H 9o6â *.)
''' On verra â maintes reprises, dans le cours de cette année, combien vivement la disette du liois de chauflage se fil sentir à Paris
et k quel point l'approvisionnement de la Ville fut une source de préoccupations et de soucis pour le Prévôt des Marchands et les Éche-
20G
REGISTRES DU BUREAU
amas dud. bois à brusier pour le service de Sa Ma-
jesté et fourniture des princes et seigneurs de sa
suicte qui seront en grand nombre.
Au moyen de quoy, désirant messieurs les Prévost
des Marchans et Esclievins de lad. Ville à ce pourveoir
aultant qu'il leur sera possible, cslans assemblez au
Rureau d'icelle Ville, ont, la matière mise en déli-
bération, ordonné et ordonnent que les jurez mos-
leurs de boys de la Ville seront mandez au premier
jour, ausquelz sera enjoinct de eulx informer secrette-
ment , tant es relligious f^' de ceste Ville que chantiers
et autres lieux oià y a amas et quantité de bois, eulx
enquérir quel nombre et quantité y en peult avoir
pour en tirer secours, quant besoing sera , et de tout
nous faire leur rapport et procès verbal.
Ce qui fut faict le landeuiain xxvi"" jour desd.
mois et an, et lad. injonction et commandement
faict aux procureurs de la communaulté desd. mos-
leurs, pour ce mandez, qui prosmisdrent en faire leur
debvoir incontinant.
Aussi a esté ordonné que les marchans qui ont
cy devant faict et autres qui font encores trallicq
dud. bois en lad. Ville seront pareillement man-
[1571]
dez, pour donner leur advis et esire oyz sur le rei-
glement que lesd. sieurs y entendent faire, et que ce
pendant Sad. Majesté sera supplyée de commander
lettres estre expédiées à ses Bailliz, Prevostz et Offi-
ciers des villes d'Auxerre, Sens, Montereau, Melun,
Corbeil et aullres villes assizes le long et près de
lad. rivière de Seyne, et aultres descendans en icelle,
à ce qu ilz ayent à faire charger et admener en cesle-
dicte ville tous les bois estans es ventes et sur les
portz de leurs jurisdictions pour i'effect dessusdict,
et ce'^' réaniment et de faict.
Depuis ont été mandez m" Charles Leconte, Fran-
çoys Guignant , Guillaume Dupuis, Geoffroi Chaillou,
et aultres marchans de bois de lad. Ville, lesquelzont
dict sur ce enquis qu'ilz ne savent à présent moven
plus expédient pour recouvrer dud. bois, sinon que
ceulx qui en ont en ceste Ville en aydent aux aultres
qui n'en ont, et envoyer à Crevant (^> et autres lieux
où il y en a, pour le faire charger et admener en
ceste Ville en toute dilligence.
Ce qui a esté faict, et ont esté expédiez et en-
voyez lettres du Roy à ces fins aux officiers dessus-
dictz.
CGCLIX [XLVIj. — Pour l'establissement d'un bac au port du Louvre.
37 janvier 1671. (A, fol. 28 v"; B, fol. 3i v°.)
Ce XX vu"" jour de Janvier v" lxxi, messieurs les
Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville de
Paris estans assemblez au Rureau pour les affaires
d'icelle Ville, mond. s'' le Prévost des Marchans a dict
que , estant le jour d'hier au Conseil privé du Roy, il luy
auroit esté dict de par Sa Majesté que son intention
estoit de faire mettre , ériger et establir ung bac sur la
rivière, pour passer à l'endroicl du Louvre ou es en-
virons , du costé de Sainct Germain des Prez *', tant
les pierres et autres matières nécessaires pour le
vins. Beaucoup de délibérations, de résolutions et d'ordonnances sur ce sujet sont retracées dans nos Registres; nous serons à même
de les compléter au moyen de mandements, commissions, procès-verbaux et autres actes variés que l'on rencontre parmi les Acquits
du domaine de la Ville. (Voir particulièrement ci-dessous n° CCCLXIII et la note.)
''' Dans les monastères.
(" Les mots (rdessus dict, et ce» manquent dans B.
C Gravant, canton de 'Vermenton (Yoime).
'" L'établissement de ce bac avait été décidé en 1 55o, puis en i56i. (Voir Topographie hisl. du vieux Paris, I. IV, région du fau-
bourg Saint-Germain, p. 44-4.5.) Le présent texte paraît avoir échappé à l'auteur de ce volume, de sorte qu'il assigne une date
trop ancienne à la mise à exécution de celte mesure. Cbarles IX était d'autant plus à même de se rendre compte de la nécessité
d'un bac tixe, à défaut de pont, en cet endroit, que, à la fin d'octobre et au commencement de novembre précédents, il avait séjourné
avec sa cour à Saint-Gcrmain-des-Prés, et que pour lui faciliter l'accès du Louvre, on avait dû installer un bac provisoire en réqui-
sitionnant le càl)le nécessaire chez un maître passeur du voisinage. (fJe François Beaugendrc, sergent de l'Hostel de la Ville de
Paris sur le faict de la marchandise de l'eaue, certitTye à mess" les Prévost des Marchans et Eschevins de cestedicle ville que, suivant
lenr commandement et ordonnance verballe, j'ay puis naguieres cy devant prins et faict enlever une corde hune du basieau de Pierre
Cocqiiart estant au Port de l'Escole Sainct Germain, et icelle corde en l'instant délivrée et baillée à Claude Lesecq, Martin Rachat,
Jehan Verset, Nicolas Jougan et aultres passeurs dudit port de l'Escole, laquelle ilz ont applicquée au bacq d'icelle Ville, dressé de
l'arche du Louvre au port de Nesle , du costé de Sainct Germain des Prez , pour passer et repasser le Roy et ceulx de sa court logé
au faukbourg dud. Sainct Germain, tesmoing mon seing manuel cy mis, le x* jour de novembre mil t' lx\-. Signé : irBeaugendre».
A ce procès-verbal sont annexés : 1° une requête de Pierre Cocquart pour être payé de son câble, dont il fixe le prix à 80 livres;
[i57i] DE LA VILLE
baslimenl du Palais de la Royne''', sans aucune chose
pour ce payer, que autres choses qui se y présenteront,
au profSct de Sad. Majesté' ou de lad. Ville, et ce à
pareilz et semblables droictz que ceuix que Ton a
accoustumé lever au bac de Nully. Et qu'ilz eussent
à y adviser.
Sur (|uoy, la matière mise en délibération, a esté
conclud que icelle Sa Majesté sera suppliée de oc-
troyer lad. permission pour et en faveur de lad. Ville,
DE PARIS.
207
et que après icelle accorde'e, sera levé extrait à la
Chambre des Comptes de la taxe et droictz que l'on
a accoustumé prendre aud. bac de Nully.
Laquelle permission et érection Sa Majesté auroit
depuis accordée aud. s"^ Prévost, suivant laquelle au-
roit esté commandé aux Maistres des œuvres d'icelle
Ville faire faire les chaussées et aultres choses né-
cessaires pour Teslablissement dud. bac, ce qu ilz ont
promis faire.
CCCLX [XLVIl]. POUB CESSER LES GUETZ ET GARDES DES PORTES.
«7 janvier 1571. (B, fol. 3i ï°.)'»>
itDe par le Rot.
(tTrès chers et bien amez, desirans tousjoursaul-
tant qu'il nous sera possible soulaiger les citoyens de
nostre bonne Ville et cité de Paris, y réduire peu à
peu toutes choses en Testât qu'elles estoient aupara-
vant les troubles, et faire jouyr tous noz subjeclz du
bien de la paix qu'il a pieu à Dieu nous donner,
nous avons advisé, pour monstrer par cffect la grande
volunté que nous avons de conserver nostre peuple
en repoz, le remectre en parfaicte amilyé et osier
toute occasion de deffiance ou inimityé entre nos-
dictz subgectz, que doresnavant il ne se fera plus, de
jour ny de nuict , par les habitans et citoyens de nostre
dicte bonne ville et cité de Paris, aucun guet ou garde
aux portes ny en autres endroictz de nostredicte
Ville et cité. Ce que nous voulons et vous mandons que
vous faciez entendre d(! nostre part aux Collonnelz
et cappitaines des dizaines de nostredicte Ville, en-
semble le grand contentement que nous avons du
bon devoir qu'ilz ont faict en tout ce qui leur a esté
commandé, pour nostre service, à la garde de la
Ville.
«rEt neantmoings, pour veoir et sçavoir qui entrera
et sortira en icelle, nous avons aussi advisé et résolu
que doresnavant il sullira qu'il aille par chascun
jour en chascune desd. portes, sans tabourin ny
enseigne, jusques au nombre de deux, trois ou quatre
pour le plus, des bourgeois et citoyens, chefi dhos-
telz de nostredicte ixjnne Ville et cité de Paris, qui
y porteront, si bon leur semble, leur espée et dague
et non autres armes; lesqueiz seront tenuz d'y de-
mourer depuis le matin que l'on ouvrira la porte
jusques au soir que l'on la fermera, pour en toute
modestie observer ceulx (jui entreront et sortiront,
sans loutesfois les fouiller n'y faire inquisition ou
aultre chose qui les puisse fascher ou offenser; mais
bien vous en faire rapport en vostre Hostel de Ville
tous les soirs, ou si besoing est, sur jour par l'ung
d'calx, selon qu'ilz verront que l'occasion s'en pour-
roit présenter, comme s'il y ariivoit quelque prince
ou seigneur qui merilast d'estre visité et honoré de
la part du corps de nostredicte Ville, ou qu'il y vint
quelque autre grand train ou nombre d'iiommes, sur
quoy il feusl nécessaire faire considération.
•t Et ou cas que par leurdict rapport et veriilica-
tion qui vous eu sera faictc, il survinst chose qui
ineritast prouipte provision, et que nostre justice et
les oiEciins et ministres d'icelle avec({ le Chevalier du
Guet, sergens et archers de lad. Ville ne feussent
assez suilizans pour contenir toutes choses en bon
estât, et qu'il feust nécessaire de venir à plus grande
force, nous voulions aussi et vous mandons que, sans
entreprendre aucune chose d'avanteige, vous nous en
advertissez incontinent, ou nostre très cher et très
amé frère le Duc d'Anjou, nostre Lieutenant gênerai
représentant nostre personne par tous noz Royaume
et pays, si nous sommes si près que promplement
y puissions remédier, ou à nostre très cher et bien
amé cousin le duc de Montmorency, Gouverneur et
Lieutenant gênerai en nostredicte bonne Ville de
»* un certificat des matlres poMcurs noninx^s ci-dossiis qui prisent el estiment ladite eorde Lune à cinquante livres tournois. 11 est
daté du 8 novembre 1570; 3' le mandement du Pn-vot des Marchands el des Ecbcvins au Receveur de Vi(jny, de payer 5o livres
audit Pierre Cocquarl, le 5 février 1073. {Archiva nal., H ■joGa*, pièces non cotées.) Il résulte de ces difTérenls textes que le bac
provisoire partait du port aux Passeurs du Louvre, cl alioutlsg.-iit du côté de Saint-Germain-des-l'rés au port de Nesles.
''' Les carrière» qui fournirent la pierre pour la construction des Tuileries furent celtes de \otre-Dame-des-Champs el de Vaugirard.
'*' Ces importantes lettres n'ont pas été transcrites dans A.
208
REGISTRES DU BUREAU
Paris et Isle de France, pour y pourveoir promple-
menl, ainsy que le cas le requerra.
«Et afin que le tout puisse estre conduict suivant
noslre inlenlion, nous voulions et entendons aussi
que par vous en vostredict Hoslei de Ville soient faictz
les roolles desd. citoyens et chefz de famille qui
iront par chacun jour èsd. portes, pour estre ad-
verliz par le Quarlenier ou cinquantenier de cha-
cun quartier, de manière que nostre intention cy
dessus declare'e soict de poinct en poinct suivie et
execute'e. Desquelles gardes nous avons dispensez et
dispensons noz amez et feaulx les Presidens et Con-
seillers de nostre court de Parlement, Presidens,
Maistres , Correcteurs et Auditeurs de nostre Chambre
des Comptes, Generaulx de la justice. Trésoriers de
France et Generaulx de noz finances. Notaires et Se-
crétaires de nostre maison et couronne, pourcequ ilz
[i57i]
sont journellement occuppez et assiduz à nostre
service.
«Donné au chasteau de Boullongne,le xxTn'jour
de Janvier i5']i.v
«Très chers et bien amez, nous entendons que le
Chevalier du Guet avecq ses gens, tant de pied que
de cheval, continue à faire si bien le guet et pa-
trouille toutes les nuictz par nostredicte ville, quung
chacun y puisse vivre en repoz et que les larrons
et autres gens mal vivans puissent estre par luy
aprehendcz et tenuz en crainte. Et pour ceste cause
vous l'en advertirez de nostre part, afin que, comme
il a bien faict par le passé, il continue, s'il est pos-
sible, à faire encore mieulx.»
Signé: «CHARLES t.
Et au dessoubz : «Pinartt).
GCGLXI [XLVIII]. — [Taxe faite à Honoré] Chauveau [commis à Tocrs
DU Receveur de la ville de Paris, pour frais de recouvrement].
39 janvier 1571. (B, fol. 38 v°.)(')
« A Messieurs les Prévost de Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
«Supplye humblement Honoré Chauveau, com-
mis à Tours '^' de mons'' de Vigny, Receveur de lad.
Ville de Paris , à faire la recepte des deniers prove-
nans des allienations des greniers à sel des General-
iitez dud. Tours et Bourges, comme par plusieurs
contractz faictz par le Roy avecques lad. Ville, Sa
Majesté vous ayt vendu , oultre la première alliena-
tion des greniers montant la somme de cent sept
mil cent soixante douze livres treize solz deux de-
niers tournois, encorcs la somme de quatre vingtz
neuf mil quatre cens quatre vingtz quatorze livres
unze deniers tournois, à icelle prendre sur plusieurs
greniers, aydes et equivallens desd. Generallitez de
Tours et Bourges, de laquelle somme led. sup-
pliant est ciiargé de faire la recepte et dilligence, et
en a faict les fraiz tant pour le recouvrement que
port et voicture et conduicte d'icelle en ceste Ville de
Paris , es mains dud. s'' de Vigny, dont il n'a eu au-
cune taxe ni recompense ; et le remect et renvoyé
led. s'' de Vigny vers vous nosd. sieurs, pour luy
estre sur ce pourveu;
«Ce considéré et attendu que led. suppliant est
contrainct faire par chacun quartier de Tannée de
grandz fraiz pour le recouvrement desd. deniers, le
payement desquelz n'est que en monnoye, port,
voicture et conduicte d'iceulx encestedicte Ville, qui
luy est de grand coust et charge , eu aussy esgard à
la charte des vivres et au bon debvoir et dilligence
que led. suppliant a faict de longtemps et continue
de faire chacun jour en lad. charge, et autres services
de lad. Ville, il vous plaise luy faire taxe des fraiz
dud. recouvrement de lad. somme de im"ix"iiii'
nu" xiiii livres xi deniers, oultre et par dessus la
taxe antienne de mil livres tournois qu'il a pour
le recouvrement de lad. première allienation des
cvii" cLxxii livres xiii solz 11 deniers tournois, et ce
à commencer du premier jour d'avril mil v" soixante
neuf que led. suppliant est entré en l'exercice de
lad. commission, et faict la recepte, port et voicture
des deniers d'icelle, et continuer à l'advenir par
chacun an durant sad. commission, affin qu'il ayt
moyen de s'entretenir et continuer le service qu'il
désire faire à lad. Ville, et à vous nosd. sieurs en
particulier. Et vous ferez bien.»
Ainsy signé: «Chauveau».
f) Ce paragraptie , ([ui occupe trois pages du Registre B immédiatement après la délibération du 10 février, avec I>eaucoup de
corrections inlerlinéaires et marginales, est replacé ici à son ordre chronologique. Il ne figure pas dans A.
W Les textes de la commission d'Honoré Chauveau et de l'acte notarié de son cautionnement se trouvent ci-dessus au 1 4 mars cl
au 3 mai 1670 (n"' CCLXXXIII, CCLXXXVIII).
['57.]
irVeues les lettres patentes du Roy, veriffiées par
nosseigneurs des Comptes, le ix°"jour de Juillet
mil v' soixante ung , par lesquelles et pour les
causes contenues en iceiles le Roy et nosseigneurs
de son Conseil ont ordonné à feu m' Pierre Philip-
peaux''' la somme de mil livres tournois par cha-
cun an, pour faire le recouvrement de la somme de
cent sept mil cent soixante douze livres treize solz
deux deniers tournois vendue par le Roy à lad. Ville
sur la Gcncrallite' de Tours; et après avoir veu
comme, depuis lad. première assignation et taxe
dud. Philippcaux, le Roy a encores vendu et alliené
à lad. Ville la somme de quatre viiigtz neuf mil
(|uatre cens quatre vingtz quatorze livres unze de-
niers tournois de rente sur les Generalilez desd.
Tours et Bourges, c'est assçavoir sur les greniers
d'Yenville, Moulins, Monlusson de lad. Généralité'
de Bourges huicl mil huict cens quatorze livres
unze solz quatre deniers tournois; sur les Aydes
de Touraine trente mil cent trente deux livres ung
sot quatre deniers tournois; sur l'equivallent dud.
Tours quatre mil quatre vingtz dix huict livres
seize solz deux deniers tournois ; sur les plus valleurs
desd. greniers desd. Generalitez vingt sept mil cinq
cens quarante deux livres quatorze solz; sur les
Aydes de Bourges six mil neuf cens six livres trois
solz ung denier tournois; sur la creue d'Ingrande,
estant d'icelle Generallite' de Tours douze mil livres
tournois, pour le recouvrement, port, voicture et
conduicle desquelles assignations jusques en ceste
Ville de Paris, ledict suppliant requiert taxe luy estre
faicte, oultre et par dessus lad. première et antienne
taxation qui a este ordonnée à luy ou à son prédé-
cesseur en sa charge et commission; etoys sur ce les
Procureur et Recepveur de lad. Ville ;
rll est ordonne que, outre et par dessus ladicte
première et antienne taxe de mil livres tournois par
DE LA VILLE DE PARIS.
209
chacun an , laquelle avoit esté ordonnée audict feu Phi-
lippcaux, pour faire le recouvrement et conduicte de
lad. somme de cent sept mil cent soixante douze livres
treize solz deux deniers tournois, aultre pareille et
semblable somme de mil livres tournois par chacun
an sera payée à ladvenir aud. Chauveau, suppliant,
à la charge de faire les fraiz du recouvrement, con-
duicte et voicture desd. assignations dernières, mon-
tant à lad. somme de iiii" ix" iiii' nu'" xiiii livres
XI deniers tournois, qui est le prochain terme du
jour de la vendilion, et ainsy que dessus vendues
par le Roy sur lesd. Generallilez de Tours et Rourges,
jusques en ceste Ville de Paris, et à ses despens; et
ce à commencer du premier jour d'avril mil v"
soixante neuf, qu'il est entré en l'exercice de lad.
commission, et fait lad.recepte,port, voicture et con-
duicte des deniers d'icelles es mains dud. s' de
Vigny. Et de la quelle somme de mil livres tournois
par chacun an, oultre et par dessus lad. première et
antienne taxe de mil livres tournois ordonnée, ainsy
quedict est, aud. Chauveau ou à son prédécesseur,
dès l'an v° soixante ung, il est enjoinct à m' Fran-
çoys de Vigny, Receveur de lad. Ville, de payer et
acquicter à l'advenir et par chacun au aud. Chau-
veau, à commencer comme dessus, par ses simples
quittances et sans attendre de nous autre mande-
ment ny ordonnance que la présente, laquelle rap-
portant pour la première fois à la reddition de ses
comptes, avecques une coppye dcuement colla-
lionnée aux originaulx de la provision dud. Chau-
veau, avecq ses quittances desd. sommes de u" li-
vres par chacun an, nous consentons ycelles sommes
estre passées et allouées aud. de Vigny, à la reddi-
tion de ses comptes par nosd. sieurs des Comptes,
lesquelz nous prions de ainsy le faire.
(rPaict au Bureau, ce vingt neufiesme jour de
Janvier 1571.'»
CCCLXII [XLIX].
3u janvier 1571. (A
«f De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
ffSire Nicolas Paulmier, Quartenierde ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à vous
en(|uerir, avec les cinquanteniers et dixiniers de
vostre quartier, des maisons où il peult avoir du
boys gros et menu, pour ayder à secourir les ordi-
— Touchant le bois.
, fol. a8 ï°; B,rol.33r°.)
naires du Roy et de la Royne, de Messeigneurs les
Princes et aultres seigneurs et gentilziiommes, es-
tans à la suitte de Leurs Majestez, qui ne peuvent
recouvrer es places communes, à cause de la rivière
que chascun veoit n'estre navigable, lequel bois sera
payé de gré à gré et avant que de lever du logis.
Priant et admonestant ung chascun de nostre part
(') Voir ci-de«iu page 160, note 1 .
"7
IMPBIIIIKIS aAtlOUAlS.
210
REGISTRES
qui en peult avoir et qui en peult sccourii- de
quelque peu , quilz feront service agréable au Roy et
grande commodité à la Ville; et neantmoings, où il
se trouveroit quelque ingratitude, que Ton seroit
en danger de le veoir prandre de force avecq toute
disgrâce; priant de rechef ung chascun d'en ayder
et d'en retenir seuUement quelque peu, jusques ad
ce que le mauvais temps soit passe'.
DU BUREAU [1671]
tVous adviserez aussi à satisfaire à l'arrest de
messieurs de la court de Parlement qui se doibt pu-
blier ce jourd'huyO, dont neantmoings vous nous
rapporterez ce qui vous en aura este' baillé par escript.
irFaict au Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris,
le xxx° jour de Janvier mil y' l\%ut>
Semblables mandemens ont esté envoiez aux aul-
tres Quarteniers de lad. Viile'^'.
GCCLXIII [L]. — Touchant ledict bois.
1" février 1571. (A, fol. ag v"; B, fol. 33 v°.)
Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, suyvant la resolution prinse par
i'advis de '^> monsieur le Procureur gênerai du Roy
avec monsieur de Montreul, chevalier de l'Ordre et
grand Prévost de France, et Monsieur le Lieutenant
criminel en la Prevosté et Viconté de Paris, ont faict
appeller les marchans de boys , jurez mosleurs de
cested. Ville, pour avoir advis de ce qui se peuitfaire
pour la commodité publicciue et secourir la nécessité
qui se présente de gros boys et menu, tant pour la
suitte de la Court qui est de présent au chasteau de
Boullongne, que pour cested. Ville.
Dont les jurez molleurs ont rapporté, suyvant ce
qui leur avoit esté commandé dès le vendredy xxvi"""
du moys passé, comme il s'est ja beaucoup débité
de boys que quelques bourgeois et marchans de la
Ville avoient réservé pour chantier durant le grand
froid qu'il a faict, tellement quiiz n'ont peu rap-
porter au vray combien il y avoyt de menu boys,
mais quant au gros bois, ilz ont nommé plusieurs
maisons , tant de reiligionsque maisons bourgeoises,
èsquoUes ilz disent y en avoir plus que pour leurs
provisions, à tout le moings pour passer ce mauvais
temps, jusques à ce que la rivière soit plus navi-
gable, dont le rooUe a esté baillé au Bureau de la
Ville, pour y estre pourveu.
Et quant ausd. marchans de boys, ont dict que la
pluspart d'eulx ont perdu la pluspart du boys qu ilz
avoient mis sur les portz, prcst à charger, lequel les
grandes caues ont emporté, et disent jusques au
nombre de quinze mil mosles pour le moings qui
ont estes perduz ; et n'y a eu que l'un d'eulx qui a
dict en avoir encores cent ou six vinglz mosles,
qu'il dict qu'il fora venir inconlinant. Toutesfois Ja
plurallité est d'advis, pour éviter plus grande néces-
sité, que l'on envoyé jusques à Crevant, là où ilz
disent qu'il y a moyen d'en avoir en grand quan-
tité, qu'il fauldroit faire charger en toute dilligence
et arresler les basteaux que l'on pourroit charger
de vin , pour secourir ceste nécessité. Puis ont dict
aulcuns desd. marchans qu'ilz ont vendu grande
quantité de boys aux Gobelins de Sainct Marcel
qui en peuvent avoir de reste, et aux plastriers de
cestedicte Ville, qui en ont aussi provision.
A ces causes, ont été commis messieurs Poulin.
Boucquet et de Cressé, Eschevins de lad. Ville, pour
aller en plusieurs maisons d'icelle, à sçavoir lesd.
s" Poulin et de Cressé pour le coslé de la Ville, et
ledict s"^ Boucquet pour le costé de l'Université et
faulxbourgs Sainct Marcel , pour et aflfin de mener
archers avec eulx et fouiller es maisons dénommées
aud. roolle, et faire mectre lesd. bois en arrest et
'') L'arrêt du Parlement du 3o janvier 1671, mentionné ici , ne visait pas seulement le bois , mais encore le vin , le foin et l'avoine.
Il faisait commandement à tous marchands de vin, hôteliers, laverniers, revendeurs, rcjjratiers, bourgeois et habitants de Paris, de
se présenter dans les vingt-quatre heures devant le chef de leur dizaine et de lui faire la déclaration des provisions qu'ils avaient
des susdites denrées chez eux ou dans des maisons, caves ou greniers empruntés dans la ville et les faubourgs, le tout sur peine
de confiscation et d'amende, avec injonction à tous de révéler à la justice les personnes qui auraient fait de fausses déclarations,
promettant aux dénonciateurs le quart de la confiscalion. Le même arrêt ordonnait en outre aux bateliers de la Seine en amont et en
aval d'amener le plus de bois possible en Ville et de ne point charger de vins jusqu'à co que l'approvisionnement en bois soit com-
plet, et aux marchands de Paris ayant en chantier ou sur les ports des bois destinés ou chargés pour être amenés en cette Ville de les
faire arriver dans la quinzaine, et de les vendre et débiter sur-le-champ, suivant la taxe qui sera fixée, etc. (Archivée nal., X" if>3i.
fol. a55.)
f) Ces deux lignes manquent dans A.
'') ttL'advis de» manque dans B.
[i57i] DE LA VILLE DE PARIS. 211
garde, pour en eslre pourveu à ceulx qui en au-
roient le plus bcsoingf'.
Plus a esté arresté, pour le secours de la néces-
sité qui se présente, d'envoyer aux seize Quarteniers
de la Ville de Paris, à cliascun ung mandement de
la Ville pour faire debvoir envers les bourgeois cl ci-
toyens dicelle qui en peuvent avoir provisions en
leurs maisons, et les admonester d'en secourir tant
[)our la suilte de la Court que pour la nécessité de la
Ville, en payant de gré àgré, leur faisant sçavoir (jne
là où il se trouveroit quelque ingratitude ou relTuz
de secours à ce grand besoing, le boys leur sera
oslé et en pourroient encourir grande peyne, comme
estans causa du trouble qui en pourroil advenir.
Et pour pourveoir au secours loingtain pour la des-
cente du boys, a esté ordonné qu'il sera envoyé ung
des Escbevins ou Procureur de la Ville, avec un ser-
gent de la marchandise, affin de faire charger tout
le boys qui se poura charger en toute dilligcnce, et
donner ordre que partie des basteaulx ne soient em-
peschez pour le faict du vin, à ce que ccste nécessité
soyl promptement secourue. Et pour ce faire, sera
délivré commission pour y estre pourveu, et au sur-
plus seront cherchez tous les moyens possibles pour
informer ailencontre des vendeurs regratiersqui ont
faict monopoUe à la revente dud. boysî"-', et qui ont
vendu bois en chantier à pris excessif, de leur auc-
torité et sans pouvoir ny permission '''.
>*' Celte dvrision fui prise le ag janvier. Voici lu Icxle de la noIiGcalion qui fut faite de la commission donnée à l'oulain cl de
Cressé. Elle se Irouve parmi les pièces juslificalives du compte de Pierre Du Ru , capilaine des cent archers, qui dut prêter main-furie aux
deux F^clievins : s De par les Prévost des Marthans et Eschcvins de la Ville de Paris. Sur les plaintes faictes par plusieurs seigneurs
maisires d'bostelz du Hoy, do la Royneet d'autres princes, seigneurs et autres, du peu de bois qu'il y a en vente en ceste Villa et de
la grand nécessité qu'ilz en ont, spcciallcment au chasteau de Boulongne, où leurs Majeslez font séjour. Et pour à ce pourveoir, n
esté ordonné que mess" Poulain et de Cressé, Eschcvins, se transporteront, acompaignez de tel nombre d'archers que hesoing sera,
es maisons des Celeslins, SaincI Anthoine, le Temple, Saint Martin des Champs et Jehan Cressé plaslrier, et autres liculx où ilz
tçauronl y avoir quantité de liois, pour illecq prandre piir cscripl et inventaire le bois à brusier y estant, le saisir et à icelluy com-
mettre et délaisser lionne et seurc garde, pour en secourir leursdiclcs Majestcz et autres, en paiant raisonnablement, quand besoing
sera. Faicl au Bureau de lad. Ville, le xxix"" jour de janvycr mil »* lixi". Signé: nBAcuELiEB». (Archivée nat., Et aoOô'.)
Le plâtrier dont il est question plus haut demeurait rue Saint-Antoine et est nommé Jehan Ducrocq dans un mandement du
i" février, ordonnant à G. Lasnier, sergent de la Ville, de se transporter chez lui avec des archers tfpour éviter et empcsrhor que
aucun bois ne soit enlevé par force, ne distribué sans le consentement de Messieurs de la Ville». Au-dessous on lit : irFaict comme
dessus par moy sergent soubzsignc, et a esté distribué parlye dudit boys pour la maison de la Royne». (Id., ibid.)
On trouve en outre dans la même liasse le procès-verbal de la visite faite par l'Écliovin Bouquet dans le quartier de l'Université ol
le faubourg Saint-Marcel, procès-verbal des 3o et 3i janvier 1.Ï71, rédigé par Gabriel Vassé, sergent de l'IIùtel de Ville, qui accompagna
l'Echevin, avec Jean Pcrrier et Pierre Rousseau , jurés mouleurs de bois , et plusieurs archere. A l'abbaye de Saint-Victor, ils trouvèrent
vingt voies de gros bois de chauflagc, tout charme et lièlre, appartenant à Mons' de Gondi; au logis de l'évèque de lançon, à Saint-
Marcel, aussi >ingt voies environ du même bois; au logis do Mons' de La Barre, cinq à six cents de cotrels. Ils saisirent aussi une
assez grande quantité de bois chez les grands teinturiers du faubourg Saint-Marcel, Jean Gobehn, Claude Jallon, Jean Marct, Phili-
bert Canaye. Jean de Miraumonl, Nicolas Boulle, Pierre Gaultier, auxquels il fut défendu d'alimenter leurs fourneaux. Ils durent fermer
leurs ateliers et cesser tout travail jusqu'à ce que Messieurs du Bureau en aient ordonné autrement. Une partie de ce bois fut
distribuée sur-le-champ au commun moyennant deux ou troii $uls la bûche, et le reste mis en réserve pour des distributions
ultérieures.
Le mémo sergent Gabriel Vassé conduisit, le .3 février, les fourriers du Roi et de la Reine à Saint- Marcel , chez Pierre Gautier, et leur
lit délivrer, sur l'onlro de rtcheviiiagc, quatre voies de bûches, et choz un s' Gréaumc, médecin devant l'église Saint-André-des-Arts,
quatre autres voies. Pendant tout le mois de février et li"» premiers jours de mars des distributions semblables furent faites, lanl pour
les hôtels du Roi et des deux Reines que pour les nécessités des particuliers. D'autres fois c'était le contenu d'un bateau sur le port
de Grève ou sur le port de l'École que l'on vendait en détail au peuple, sous la surveillance des sergents de la Ville et des archers.
( H ao65'.)
'" Le a a février suivant, les Prévôt des Marchands et Ecbcvins donnèrent mission i Gabriel Vassé, sergent de l'Hôtel de Ville, d'aller
informer à Sainl-Denis en France et aux environs de faits de cette natare. ir\oas avons esté advcrtiz que plusieurs per-sonnes vont et
envoient chacim jour au devant de plusieurs marchandises destinées et eu chemin pour eslre admcnées en ccste ville de Paris, pour le
service du Roy et provision d'icelle Ville, mesmes que en la ville de SaincI Denis en France y a esté arrcslo grande quaulilé du bois,
l'agotz et costoretz, (|ni y est prins et enlevé par plusieurs regraliers, gagne deniers ol autres, contre les ordonnances, y commeclanl
inCniz aliliuz et monopolles. . . . n. La mission de Gabriel Vassé avait pour but d'obtenir des renseignements exacts sur les arri-
vages de bois à Saint-Denis et sur leur destination et leur emploi. Il dut faire son rapport par écrit et le remettre au Procureur
du Roi.
'>> Dans B , le dernier tiers du folio 3& v* est resté en blanc.
»7-
212
REGISTRES DU BUREAU
[,571]
CGCLXIV [Ll]. — Pour la garde
PENDANT LA FOIRE
3 février 1571. (A, fol. 3o v"; B, fol. 35 r°.)
des portes et ouverture d icelles
Sainct Germain,
t De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
tt AnthoineHuault, Quartenier de cestedictc Ville,
nous vous mandons que vous faiziez ouvrir par
chascun jour, durant la foyre Sainct Germain '■>, la
porte de Nesle que ouvrirez à six heures du ma-
tin, pour la tenir ouverte jusques à sept heures du
soir, à laquelle heure vous la ferez fermer, et gar-
derez les clefz qui vous seront délivrées, et lad.
ouverture faicte par les cinquanlenicrs et les di-
zeiniers, chascun en son tour; dont ferez le sem-
blable à la porte de Sainct Germain. Et quant à la
porte de Bussy, vous la ferez ouvrir à cinq heures
du matin pour estre fermée à neuf heures du soir
au plus tard, pour la commodité des marchans. Et
ferez le département de voz cinquanteniers et dizei-
niers, ainsi qu'adviserez pour le mieulx, ausquelz
nous mandons obeyr à la présente ordonnance et à
ce que vous leur ordonnerez pour cest effect. Et après
lad. foire achevée, vous refermerez lad. porte de
Nesle. Et quant aulx deux aultres, vous viendrez
vers nous, à la fin de lad. foyre, pour vous faire en-
tendre nostre volunté.
tFaict au Bureau de ladicte Ville, le troisiesme
jour de Febvrier fan mil v' Lxxi.-n
CGGLXV [LU]- — Mandement pour envoier garder les portes par quatre bourgeois.
3 février iSyi. (A, fol. 3i r"; B, fol. 35 r°.)
it De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ffMathurin de Beausse, Quartenier de ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que, suivant la lettre
missive du Roy qu'il a pieu à Sa Majesté nous
escripre, et de monseigneur d'Anjou, son frère et
Lieutenant gênerai, en datte du vingt septiesme jour
du mois passé ''•^', vous ayez dorcsnavant à faire ap-
pellerparvoz dixiniers quatre bourgeois par chascun
jour, par rooUe et tour de vostre quartier, à la garde
de la porte, qui seront tenuz y aller en personne,
excepté messieurs de la court de Parlement ,
Chambre des Comptes, Court des Aydes, Secrétaires
du Roy, Trésoriers de France et Generaulx des
finances, que le Roy veult et entend excepter durant
le temps de la paix. Et tiendrez la main à ce que
ung chascun ne faille au présent mandement, enjoi-
gnant aux bourgeois qui seront commis pour lad.
garde, qu'ilz n'ayent à en partir depuis le ma-
tin jusques au soir, à la porte fermant, le jour
qu'ilz y doibveront aller, sur peine de l'amende et
que au soir ilz vous savent à'^' dire à peu près ce
qui pourra estre passé, pour nous en adverlir, ou cas
que voyez que soit chose qui le mérite.
«Vous ferez aussi sçavoir aux bourgeois du quar-
tier nommez par lettres du Roy et de la Royne '*',
qu'ilz se tiennent prestz pour le'^' cinquiesme mars
prochain, auquel jour la Majesté du Rov a arrestéde
faire lad entrée. Et direz à cculx qui doibvent estre
à cheval, soubz la charge du cappitaine Desprez,
qu'ilz donnent ordre à eulx apprester, suivant le
pourtraict qui leur a esté baillé ou envoyé, n'y
adjoustant ny diminuant, affin que tout soit dune
parrure , et que puissiez veoir dedans huict ou dix
jours la dilligence qu'ilz en auront faicte.
rt Aussi vous ferez sçavoir par les cinquanteniers
et diziniers qu'ilz advertissent les bourgeois de leur
dixaine de faire nettoyer la fange qui empesche le
cours des ruisseaux à ce dégel, à ce que le ruisseau
demeure libre, et la fange sèche f^' aux deux costez,
attendant que le tombereau y soict pour les mener
aux champs. Et n'y faictes faute.
C Ce mandement vient encore infirmer l'opinion d'un récent historien de la Foire Saint-Germain, que nous avons rapportée
dans une note précédente (p. 1 55 ci-dessus), et suivant laquelle la foire aurait été interdite chaque année depuis l'an 1 564 jusqu'au
mois de février 1676.
'•' Lettres publiées ci-dessus sous le n° CCCLX.
'" Dans B, on lit : s Et que au soir ilz ayent à vous dire r>.
'*' Dans B, on lit : «Nommez pour l'entrée du Roy et de la Royneji.
"' Var. (fie lundy cinquiesme mars» (B).
'"' Var. «la fange soict aux deux coftezn (B).
[t57i]
irFaict au Bureau de lad. Ville, le troisiesme jour
de Febvrier mil ?' lxxi.-d
DE LA VILLE DE PARIS. 213
Semblables mandemens ont esté envoiez aux
aultres Quarteniers de la Ville t''.
CCCLXVI [LUI]. — Gappitaixes remerciez par Messieurs.
4 février jS;!. (A, fol. 3i v"; B, fol. 36 r°.)
Le dimanche, qualreiesme jour de Febvrier mil
t' lxxi, messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de la Ville de Paris allèrent oyr la messe
au couvent des Cordelliers '-), qui y fut dicte et célé-
brée pour les rappitaines de ceste Ville de Paris,
ainsi qu'il a esté faict le premier dimanche de chas-
cun movsde l'an, depuis le commancement des der-
niers troubles jusques à pi-esent. Et après lad. messe
dicte, mesd. sieurs se retirèrent en l'une des cham
bres dud. couvent, où ilz mandèrent lesd. cappi-
taines qui y allèrent en grand nombre. Ausquelz led.
sieur Prévost des Marchans feit entendre comme le
Roy, désirant les soulager, ensemble les citoyens
de cestedicle Ville, y reduyre peu à peu toutes
choses en l'eslal qu'elles estoient auparavant les
troubles, et faire joyr ses subjcctz du bien de la paix
qu'il a pieu à Dieu nous donner et oster toute occa-
sion de defliance ou innimilié entre sesdictz sub-
jectz, auroyt dict à icelluy sieur Prévost et déclaré
par ses lettres missives, données au chasteau de
Boullongne, le vingt scptiesme jour de Janvier der-
nier''', que dorcsnavant il ne se fera plus, de jour
ne de nuict, par lesd. citoyens et bourgeois aulcun
guet ou garde aux portes ny en autres endroiclz de
lad. Ville, ainsi qu'il est plus à plain conlenu et
declairé èsd. lettres, dont leur a esté faicte lecture
de mot à aultre et cy devant transcriples.
Ce que led. sieur Prévost leur auroit bien voullu
faire entendre, affin de suyvre et obeyr par eulx à
la volunté et commandement de Sa Majesté, ainsi
qu'ilz avoient tousjours faict, ensemble le grand
conlenlement qu'elle avoyt du service et bon deb-
voir qu'ilz avoient faict durant lesd. troubles,
guerres et tumultes, tant pour le service de Dieu
et du Roy, que garde et conservalion de lad. Ville,
comme au semblable avoient mesd. sieurs, dont
icelle Ville et eulx denioureroient perpétuellement
tenuz ausd. cappitaines et leur postérité, et pour
recongnoissance et mémoire à l'advenir de ce que
dessus, qu'ilz les feroient tous, ensemble leurs lieu-
tenans et enseignes, enregistrer par noms et sur-
noms es Registres de lad. Ville.
A quoy lesd. cappitaines auraient tous accorda-
blement'*' faict responce qu'ilz estoient prestz obeyr
en tout et partout au commandement de Sad. Ma-
jesté et desd. sieurs, la remerciant très humblement
du bon contentement qu'elle avoit de leurs dictz
services.
CCCLXVIl [LIV]. — [Convocation à propos de la resioation du s' de Villabry,
Conseiller de Ville.]
9 février 1671. (A, fol. 3a v".)
f Monsieur le Président, plaise vous trouver de-
main sabmedy, dixiesme jour de Febvrier, à une
attendant deux heures de relevée, en l'Hostel de la
Ville, pour nous donner vostre advis et conseil sur
(■> Ce» dcui lignes manquent dam A.
(') Le couvent des Cordeliers était situé dans la rue du même nom, aujourd'hui de rÉcoie-dc-Médccine. Ces religieux venaient
aoasi dire la messe dans la chapelle de l'Hôlel de Ville, comme le prouvent des quittances et mandats de payement conservés dans la
liasse des Acquilt du domame : « . . .Maistre Françoys de Vigny. . ., baillez et payez au couvent des Cordelliers de ceste ville de
Paris la somme de «ic livres i solz, qu'avons ordoimé et ordonnons par ces présentes leur cstre payez, pour avoir célébré par iing des
religieux dud. couvent une messe ordinaire en la ciiappelle de l'Hostel de lad. Ville, pour le Roy et lad. Ville, et ce pour la dernière
année etebeulte le dernier jour de Juing de l'année mil v° lxxi. . . n. Un autre mandement ordonne au Receveur de payer aux gar-
dien, relligieux et couvent des Cordeliers, la somme de dix livres tournois, «que leur avons donnée et aulmosnéo en considération de
la grande pouvretté dud. couvent, et ad ce qu'ilz ayent occasion de prier Dieu pour le Roy et la conservation de lad. Ville, ainsy qu'il
est plus à plain contenu et déclaré en la requestepour ce à nous par lesd. relligieux présentée..., le xvii* jour d'Octobre mil cinq cens
soixante unze». {Architei nai., H ao65'.)
'') Ces lettres sont imprimées à leur date, ci-dessus n* CCCLX.
'*> Yttr. •concordablemeotn (B).
2U
REGISTRES DU BUREAU
la résignation faicte par monsieur de Villabry, con-
seiller du Roy en sa Court des Aydes, de i'ofllce
de Conseiller en iadictc Ville. Si vous prions n'y
faillir.
[.571]
(tFaict au Bureau de lad. Ville, le neufiesme Feb-
vrier mil v' lxxi.
ttLes Prévost des Marchans et Escbevins de la
Ville de Paris, tous voslrcs.i)'''
CCCLXVlll [LV]. — Touchant les halltes eaues.
10 février 1.571. (A, fol. 02 v"; B, fol. 87 r".)
Le sabmedy, dixiesmef^' jour de Febvrier mil v'
LXXI, messieurs les Prévost des Marchans et Esche-
vins de la Ville de Paris, voyans ia rivière de
Seyne fort haulte, impétueuse et agilte'e de ventz,
et icelle se accroistre et augmenter de jour à aullre
en lad. Ville, mcsmes qu'elle baltoit dessus et cou-
vioit le Iroisiesmc degré ou marche de la Croix de
Grève en montant, et s'estendoit jusques dedans la
principalle porte de l'Hoslel d'icelle Ville, de sorte
que Ton n'y entroit plus à pied secq, ains fut
faiclc ouverture do l'aullre porte qui est plus hault,
du coste' de l'église du Sainct Esprit, dont pou-
voient advenir grans inconveniens, tant es poulz
de lad. Ville, que aultres lieux, maisons et edif-
fices proches d'icelle rivière, ainsi qu'il avoict faict
reste anne'e en plusieurs villes et aultres lieux de ce
Royaulmc, et hors icelluy.
Et pour iceulx inconveniens prévenir f^) cty promp-
tement pourveoir mesd. sieurs auroient, la matière
mise en délibération, conclud de prier, et de faict
auroient prié mond. sieur le Prévost des Marchans
de aller, assisté du Procureur du Roy et de la
Ville, par devers Messieurs des Comptes, pour leur
faire remonstrances de ce que dessus, aflîu d'y estre
par eulx pourveu, pour le regard du Pont au Change
appartenant au Roy, ainsi qu'ib verroient bon estre
et en tant que à eulx appartenoict. Ce que lesd.
sieurs Prévost et Procureur du Roy et de la Ville
auroient aussy tost faict.
Et sur lesdictes remonstrances, auroient lesd.
sieurs des Comptes ordonné que Visitation seroit
faicte esdictz pontz '"'.
Ce qui auroit esté faict le mesme jour, tant par
monsieur le Lieutenant criminel, Maistres des
œuvres de lad. Ville, que aultres.
Et pour le regard de mesd. sieurs de la Ville,
ilz auroient icelluy jour, la nuict et jusques au len-
demain matin, encores qu'il i'eust jour de dimanche,
attendu l'importance de l'affaire, faict faire une
tranchée au bout du pavé de la chaussée estant hors
la porte Sainct Anthoine pour le passaige et éva-
cuation des eaues; et sur icelle tranchée faict faire
ung pont dormant servant de passaige à lad. porte
Sainct Anthoine; comme au semblable auroyt esté
faicte par lesd. Maistres des œuvres autre tranchée
es pontz dormantz de la porte Sainct Martin, pour y
attirer et faire passaige à ladicte eaue venant en
grand habondance du coslé de lad. porte Sainct An-
thoine.
Après ces choses faictes et exécutées comme des-
sus est dict, lad. rivière se seroit peu après abais-
sée et diminuée plus de demy pied de hault ou plus,
par chascun jour et nuici , ainsi que chascun a peu
veoir à l'œil.
CCCLX1X[LVI].
- Moss"" LE Président Prévost receu Conseiller de Ville.
10 février 1671. (A, fol. 33 v° ; B, fol. 37 v°.)
Du sabmedy, dixiesme jour de Febvrier mil v'
soixante et unze.
En l'assemblée faicte en l'Hoslel de la Ville de
Paris, de messieurs les Prévost des Marchans,
Escbevins et Conseillers de lad. Ville, suivant les
mandemens envoyez ausd. sieurs Conseillers, pour
adviser sur la résignation faicte par monsieur de
Villabry de son office de Conseiller d'icelle Ville, au
proffict de monsieur m' Bernard Prévost, conseiller
du Roy en son Conseil privé, et Président en sa
f) Ce mandemenl n'existe pns clans B.
>'^> B porte à tort rneiifiesmen.
''' Dans le Registre A on lit ttpreveoirr.
(*) Nons avons vainement cherché ia trace de cette décision de la Chambre des Comptes dans la collection des Mémoriaux recon-
stitués. {Archives na(., P 34i6.)
[.57.1
court de Parlement, son frère'", sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marclians;
Poulin, Boucquet, de Cressé, Esclievins;
Messieurs le Premier Président, Président Henne-
quin. Du Drac, Perrot, de Charmeau, de Courlay,
Sanguin, Dugue', Lelievre, de Chomedey, de Ju-
meauville, de Montmagnye, de Brageloigne, Aubry,
Conseillers'^'.
En laquelle assemblée est venu monsieur m" Jehan
de Refuge '^', conseiller du Roy en sa court de Parle-
ment, lequel, en vertu de certaine procuration à luy
passée par icelluy s' de Villabry, le jour d'hier, par
devant Bergeon et Bergeon, notaires, a resigné led.
office de Conseiller de Ville es mains de messieurs
les Prévost des Marchans, Eschevinset xxiii aultrcs
Conseillers de lad. Ville, pour, ou nom et au proflicl
dud. sieur Président Prévost, suppliant, mesd. sieurs
les Prévost des Marchans et Esclievins et Conseillers
voulloir admettre lad. résignation.
DE LA VILLE DE PARIS.
315
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud et délibéré par toute la compaignie, sans
aulcune contradiction, que lad. résignation, comme
favorable et faicte de frère à frère, doibt estre et a
esté admise, pour et au proffict dud. sieur Prési-
dent Prévost, suivant les ordonnances et reiglemens
faictes et données en pareil cas.
Et peu de temps après, est venu audict Bureau
icelluy sieur Président Prévost, lequel a accepté lad.
résignation, au moyen de quoy a esté reccu led.
sieur au serment accoustumé dud. ofiGce de Con-
seiller de Ville par mesd. sieurs.
Ce faict, led. sieur Bouquet, Eschevin, a déclaré
qu'il protesloit et proteste que, advenant vaccation
de l'un desd. estatz de Conseillers par mort, que ce
qui a esté faict en faveur do m* Jacques Sanguyn
cl sire Claude Le Prebstre, le xxvin' jour de sep-
tembre dernier'*', ne luy puisse nuire ne preju-
dicier, ainsi qu'il feist dès led. jour.
CCCLXX [LVII].
Exlrakt des liegittres du Parlement.
n Veue par la Court la requeste à elle présentée par
Marin Lebrun, maistre orfèvre à Paris, et Estienne
Bonnel, maistre drappier, aussi dcmourant à Paris,
rue Sainct Jacques de la Boucherie, viz à viz du pont
au Change, contenant que les supplians, par ordon-
nance des Prévost des Marchans et Eschevins de ceste
Ville, leur avoit esté enjoincl, tant pour le passaige du
charroy, gens de cheval qui par chascun jour et in-
cessamment passoicnt par ladicte rue, comme estant
la rue la plus fréquentée de tous les quartiers de
lad. Ville, coupper et retrancher la moictié et plus
de leurs maisons, ailln de rendre le passaige plus
aisé et commode, et obvier aux inconveniens qui le
Arrest de la Court de Parlement touchant les saillies.
i5 février iSyi. (B, fol. io/.)!»'
plus souvent estoienl advenuz et qui pourroient
encores advenir, d'aullant que le lieu esloit eslroict.
ir A laquelle ordonnance Icsd. supplians desirans la
décoration de lad. Ville, en considération plus du
prollict publicq que de leur particullier, entendoicnt
obéir; toutesfois ilz doubtoientque, au moyen des or-
donnances faicles pour le regard des saillyes, on les
voulsist empescher à faire employer et servir le bois
de charpcnterie desdicles deux maisons sur le devant
d'icelles et selon le retranchement, si par lad. Court
ne leur estoit sur ce pourveu. Veues les conclusions
du Procureur gênerai du Roy sur ce, et encores oy en
lad. Court, pour ce mandé, ayant communicqué avec
son substitut au Chastclet de Paris, et tout considéré;
<■' La famille Prévost, dont plusiimrs membre* eiercèrenl à Paris, pendant le cours du iti* siècle, des oHîces de jiidicalure, était
originaire de Blois. Jean II, fils de Jean I", conseiller au Parlement, était seigneur de Saint-Cire et de Villabry et conseiller à la Cour
des Aides. Son frère cadet, Bernard, seigneur de Morsan et aussi de Villabry, en faveur duquel il résigne sa charge de Conseiller
de la Ville, avait été d'abord conseiller clerc au Parlement, charge qu'il échangea, le ao mars i5'i8, contre une de lai, avec son
frère aîné Nicolas, chanoine de Notre-Dame de Paris et prieur de Meulan. Président des Requêtes du Palais sur la résignation
de son père, puis Président à mortier au lieu de François de Saint-André, le aa septembre i.")6.3, il exerça ce dernier oITice
jusqu'au ga septembre i585, date de sa mort. Il av.iit épousé Madeleine Potier, fille de Jacques, seigneur de Blancmesnil, conseiller
au Parlement, dont il n'eut point d'enfants. (Blanchard, Le$ Préiidem au nwrtier, Paris, 16/17, >n-l<>l-, p- a5i, 9 53.)
l'I «Conseillers» manque dans A.
''' Jean de Refuge ou du Refuge, reçu conseiller an Parlement de Paris, le \l\ janvier i56^i n. s., était fils de François de
Refuge, seigneur de Précy-sur-Mame, avocat général i la Cour de» Aides, et de Jeanne Allegrain, et beau-frère de Jean Prévost,
s' de Villabry, qui avait épousé sa so'ur Madeleine.
t») La date est restée en blanc dans A. Voir ci-dessus le n" CCCXXXV, page igi.
"> Cet arrêt n'a pas été transcrit dans A.
216
REGISTRES DU RUREAU
ctLadicle Court a permis el permect aux supplians,
sans le tirer en conséquence, faire parachever le re-
tranchement de leursdictes maisons, à la charge
que du re/. de chaussée jusques à i'esliaulscment du
premier estaige iiz seront lenuz faire faire les deux
['57. 1
costez de pierre de taille et le surplus de charpeu-
terie servant au devant de leursdictes maisons '*>.
(fFaict au Parlement, le xv' jour de Febvrier mil
cinq cens soixante et unze.n
Signé : (tRddÉ'b.
CCCLXXl [LVIll]. — [Pour le payement d'une rente sur la Ville à Jean] de Machault,
57 février 1571. (A, fol. 34 v°; B, fol. 4i r".)
rr Sur la requeste à nous présentée par m' Jehan de
Machault, conseiller [du Roy] et gênerai en sa Court
des Avdes, le huictiesme du moys de Janvier dernier,
sur ce qu'il requeroict que des arreraiges de la rente
de deux cens escuz sol à luy deue sur THosIel de Ville,
il fut payé par m" Françoys de Vigny, à raison de cin-
quante quatre solz tournoiz pour escu, suivant cer-
tain arrestcfu'il auroyt contradicloirement obtenu, le
xv™ Janvier mil v° lxiii ''^', attendu que l'escu a cours
et est permis de l'exposer aud. pris de liiii solz tour-
noiz, et que par Icd. arrest est ordonné que les arre-
raiges de lad. rente luy seront payées en escuz, ou
bien en monnove avant cours, selon l'estimation
des escuz.
t^Veue par nous lad. requeste, la constitution de
lad. rente faicle par les Prévost des Marchans et
Eschevins à m' Symon de Machault'^', le quinzeiesme
jour de juing mil v" quarante huict, de la somme
de deulx cens escuz d'or sol de rente, moyennant
deux mil quatre cens escuz d'or sol qui furent baillez
dès lors par ledict deffunct Machault ausd. Prévost
des Marchans et Eschevins; l'arrest de la court de
Parlement, donné lod. jour quinzeiesme Janvier
M. v° Lxni, entre led. m' Jehan de Machault, gêne-
rai en la Court des Aydes, demandeur, tant en prin-
cipal que par provision, et les Prévost des Mar-
chans et Eschevins de ceste Ville de Paris, prenant
la cause pour le Recepveur de cestedicte Ville, def-
fendeurs, par lequel appert lesd. Prévost des Mar-
chans et Eschevins avoir esté condempnez payer
et continuer à icelluy Machault et ses successeurs
ou ayans cause, les arreraiges de la rente dont est
question, en escuz ou bien en monnoye, selon l'esti-
mation des escuz qui auront lieu au taux du Roy,
pour le temps que la rente sera deue et que les
arreraiges d'icelle en debveront estre payées, le tout
aux'*) choix et option desd. Prévost des Marchans
et Eschevins, et le rachapt d'icelle rente, si et quant
elle sera racheptée, en espèce d'escuz d'or sol, suy-
vant la constitution ; veu aussy le cry et proclamation
faicte par le Roy et les Generaulx des monnoyes, de
ne prendre ny exposer l'escu à plus de cinquante
quatre solz tournoiz ; la permission faicle et donnée par
le Roy audict de Vigny, Receveur, de prendre et d'ex-
poser l'escu d'or sol à cinquante quatre solz tournoiz;
et après que sur ce avons prins conseil et advis des
advocatz et Conseil de la Ville , el ouy sur ce le Pro-
cureur du Roy et de la Ville, et de son consentement.
tril sera dict'^' que m' Françoys de Vigny. Recep-
veur de lad. Ville, payra doresnavant led. m' Jehan
de Machault, ses successeurs ou ayans cause, des
arreraiges de la rente dont est question, en escuz
soi, ou bien cinquante quatre solz de monnoye pour
escu, tant et si longuement qu'ilz auront cours aud.
pryx, et à l'advenir selon l'estimation de l'escu sol,
el au fur que led. de Vigny aura pouvoir et per-
mission de recepvoir et exposer icelluy.
ffFaicl le xvn'"" Febvrier m.v'lxxi.tj
Ainsi signé: tt Marcel, Dauvergne, Rocqlet et de
CrESSB7)(^'.
'■' Cet arrêt a été coliationné sur le Registre du Parlement dont le texte est plus correct que celui du Registre B. {Archives noi. ,
Comeil du Pari., X" i63i, fol. 3a3 v°.)
'*' Cet arrêt est transcrit sur le Registre du Conseil du Parlement, au i5 janvier j564 n. s. (Archives nat., X'" 1607, fol. 278 v°.)
C Simon de Machault, seigneur de l'Arbre-au-Vivier en Rethelais, receveur du Relhelais avant i5o4, auditeur des comptes en
i523, mort le 3o mars i5.55 et inhumé au cimetière des Innocents. Il avait épousé, le i3 janvier i5o4, Louise Bureau dont il eut
seize enfants, dont Jean, l'ainé, nommé plus haut, fut seigneur de TArbre-au- Vivier après son père, et de Saint-Soupplet du chef
de sa mère, et vécut jusqu'en décembre i58g. Louise Bureau était morte le 16 octobre i553 et avait été enterrée à Sainl-Jean-en-
Grève. (Potier de Courcy, continuation de VHistoire généal. de la maison de France, in-fol, Didot, 1873-1881, p. 463.)
'*' Le Registre A porte «audict choix».
W Far. «Nous disons» (B).
'•> Les signatures manquent dans B.
[.571]
DE LA VILLE DE PARIS.
217
CCCLXXII [LIX]. — MoNS' Du Drac receu Conseiller de Ville.
i8 et 39 février 1571. (A, fol. .3.^ v°; B, fol. 49 r°.)
Du dimanche, dix huiclie^mejourdeFebvrier mil
v' soixante et unze.
En assemblée faicle au Bureau de l'Hostel de la
Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
entendre la lecture d'une procuration que mon-
sieur Du Drac, conseiller en la court de Parlement
et lun des Conseillers de la Ville, a passée de son
estât de Conseiller de Ville, en laveur de nions' de
Beaulieu'*), son filz aisné, aussi conseiller du Roy en
sa court de Parlement, sont comparu/ :
Messieurs Poulin, Bouquet, de Cressé, Eschevins;
Messieurs les Premier Président, Président Pré-
vost, Président Henne(|uin, Perrot, de Charmeau,
Dugué, Larcher, de Courlay, de Chomedey, de Ju-
meauville, Aubery, Conseillers.
En laquelle assemblée est venu m* Jacques San-
guin, Lieutenant de iadictc Ville, lequel auroil re-
monstré que, dès le vingt huictiesme jour de Sep-
tembre dernier passé'-', en assemblée faicle en THosIel
d'icelle Ville , nuroit esté entre autres choses or-
donné que, advenant vaccation par mort de l'un
des vingt quatre Conseillers, du premier vaccant
led. Sanguyn en serait pourveu, sans (|u'il soit pro-
ceddé à esleclion d'aullres, faire assemblée nouvelle
ny prester nouveau serment, attendu que par cy
devant il l'avoit faict, pour rai.son de l'ung desd.
estai/, des Conseillers, es mains desd. sieurs Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers. Et d'aultant
qu'il estoit asseuré, à son grand regret, de la mort
dud. feu sieur Du Drac, en auroitbien voulu adver-
tir la compaignie, à ce (ju'il luy pleust ne passer
oultre, et le tenir pour receu, au lieu diceiluy feu
sieur Du Drac, déclarant que, où l'on vouldroit passer
oultre, d'en appeller;
Et que noble homme m' Augustin Le Prévost
sieur de Brevan'^', Notaire et Secrétaire du Roy, et
l'un des quatre Notaires et Secrétaires de la court de
Parlement , gendre dud. sieur Du Drac , père , fondé de
lettres de procuration du sabniedy xvii""jourdu pré-
sent moys de Febvrier dernier, passée par devant
Peron et Filsac, notaires, a, en vertu de lad. pro-
curation, resigné es mains de mesd. sieurs les
Prévost des Marchans, Eschevins et Conseillers led.
cslat et oflice de Conseiller d'icelle Ville, qu'il a
exercé par l'espace de trente huicl ans et demy'^',
qui l'avoyt eue par la résignation de feu son père,
pour, ou nom et au proflict de noble homme m' Oli-
vier Du Drac, son filz aisné, aussi conseiller du Roy
en lad. Court, et non d'aultre; requérant lad. rési-
gnation eslre admise; déclarant led. sieur Du Drac
estre encores vivant et tel l'a laissé cejourd'huy en
son hostel.
Sur quoy la matière mise en délibération, ouy
sur ce et requérant le Procureur du Roy et de lad.
Ville, a esté advisé et délibéré par la plus grande el
scyne partye de ceulx de lad. compaignie, que lad.
résignation doibt estre et a esté admise en faveur
dud. sieur Du Drac filz, encores que led. sieur Du
Drac père feust mort, comme favorable et faicte en
vertu de lad. procuration cy dessus datlée, en faveur
de plusieurs bons et vertueux oflîces que led. sieur
Du Drac père a faictz à lad. Ville, et espérance que
l'on a que led. sieur de Beaulieu y fera cy après,
qu'ilz eslisoient, comme de faict ontesleu, led. sieur
Du Drac filz, sans avoir esgard aud. arresté el deli-
"' Un grand nombre de membres de cette célèbre famille de robe parisienne furent pourvus d'oflices au ParlemeuL Jean Du Drac,
reçu conseiller en cette cour l"an i4oo, fut Président à mortier en i4io. Celui dont il est question iri, Adrien 11 Du Drac, était fils
d'Adrien l" et de Nicole Arbalesle, dame de La Hiviére, et fut après son père vicomte d'Ay, seigneur de Beaulieu et de Mareuil;
conseiller au Parlement depuis le i5 février i535 (n. s.}, il avait épousé Chariotte Rapouêl, dame de Bandcville, dont il eut trois Cb
el quatre fdies. Olivier Du Drac, seigneur de Beaulieu, était l'alné; il avait été reçu conseiller au Parlement le 16 mars 1 568 et devint
niailre des Requêtes de l'Hôtel le y avril i 572. (Voir leur généalogie dans Blanchard, Le$ Ih-éiidenlt ou mortier, in-fol., p. 38 et suiv.)
'•' Voir d-deuus le n* CCCXXXV, page 191.
'^' Augustin Le Prévost, fils de Paul Le Prévost, baron de Malval, avait épousé Marguerite, la troisième (illc d'Adrien II Du Drac.
'*' En effet Adrien II Du Drac était conseiller de la Ville depuis le a3 août i53a. Du Drac le père avait aUendu d'être à l'extré-
mité pour faire sa résignation , si bien que quand elle fut présentée au Bureau , il était mort depuis trois heures et que son fils fut reçu
pour le remplacer, non pas avec le bénéfice de cette résignation, comme il le fait dire ici par son fondé de pouvoirs, mais à la suite
d'une véritable élection qui lui fut favorable. (Voir le tome II de cette collection , p. 1 5o.) On voit qu'en cette matière Adrien Du Drac
se conformait aui usages de sa famille.
fi. aS
218
REGISTRES DU RUREAU
beration dudict vingt huictiesme Septembre dernier
passé; et en ce faisant qu'il doibt eslre receu au ser-
ment accoustumé dud. office.
Et à l'instant est revenu led. sieur Sanguyn,
lequel a déclaré qu'il appelloit, et de faict a appelle
de lad. délibération et ordonnance cy dessus, em-
peschanl qu'il soit passe' oultre à la réception dud.
sieur Du Drac fîlz, au préjudice et par dessus sond.
appel.
Et par le Procureur du Roy et de lad. Ville a esté
dict qu'il appelloit, et de faict a appelle de lad.
délibération faicte en l'Hostel d'icelle Ville, ledict
xxviu' jour de Septembre v° lxx dernier.
Et par ledict s' Rouquet, Eschevin de lad. Ville,
a esté dict qu'il appelloit et appelle aussi de lad.
délibération dud. xxviii' septembre oudict an, sui-
vant les protestations qu'il en a cy devant faictes.
Inconlinant après est venu audicl Rureau led.
s' Du Drac filz, s"^ de Reaulieu , requérant estre receu
au serment accoustumé dud. estât et office de Con-
seiller de Ville, suivant lad. délibération et ordon-
nance. Ce qui a esté empesché par led. sieur San-
[1571]
guyn, déclarant que où vouldrions passer oultre,
qu'il en appelle en adhérant et proteste d'atemp-
tatz.
Sur quoy la matière mise en délibération au petit
Rureau de lad. Ville, où estoient :
Messieurs Dauvergne, Rouquet, de Cressé, Esche-
vins.
Larcher, de Courlay, de Chomedey, de Jumeau-
ville, Aubery, Conseillers.
A esté conclud et délibéré par la plus grande et
seyne partye de ceulx de lad. compagnie que l'on
doibt recepvoir led. sieur de Reaulieu audict ser-
ment, nonobstant et sans préjudice dud. appel.
Et à l'instant, icelluy sieur a faict et preste led.
serment en tel cas accoustumé es mains de mesd.
sieurs, nonobstant et sans préjudice dud. appel,
attendu ce dont est question et ladicte ordonnance
cy dessus.
Et le vingt deuxiesme desdictz moys et an, led.
sieur Procureur du Roy et de lad. Ville a renoncé
aud. appel cy dessus par luy interjecté.
GCCLXXIII [LX]. — [Convocation pour l'Assemblée du lendemain.]
19 février 1571. (A, fol. 38 r";B, fol. 43v°.)
«Monsieur le Président, plaise vous trouver de-
main, à deux heures de rellevée, en l'Hostel de ceste
Ville, pour nous donner conseil et advis sur ce que
le Roy nous a commandé faire entendre aux bour-
geois de ceste Ville , pour le service de Sa Majesté.
ffSy vous prions n'y faire faulte.
«Faict au Rureau de la Ville, le xix"" Febvrier
milv'Lxxi.D
Pareilz mandemens ont esté envoyez à messieurs
les autres'*' Conseillers de lad. Ville.
CCGLXXIV [LXlj. — [Lettres du Roi] touchant vi"" mil livres
DEMANDÉES À LaViLLe'^'.
20 février 1571. (B, fol. 'l'i r°.)
«De par le Rot.
«Très chers et bien amez, nous vous feismes hier
bien amplement entendre comme pour satisfaire
aux estrangers qui ont esté à noslre secours durant
ses dernières guerres, nous avions, à nostre grand
regret, esté contrainct d'egaller '^' sur toutes les villes
clauses de nostre Royaume une partie de ce que nous
sommes tenuz et estroictement obligé de payer à la
sainct Jehan et à Noël prochains ausd. estrangers,
et vous requismes que, de vostrepart, vous eussiez à
proposer en vosire Hostel de Ville, en l'assemblée
que nous vous commandasmes de faire de noz bons
subjectz, bourgeois, manans et habitans de nostre
bonne Ville et Cité , le secours que nous demandons de
six cens mil livres à nosd. bons subjeclz, manans
et habitans d'icelle nostred. Ville et faulxbourgs. Et
combien que nous ne doubtions pas que, suivant
nostre intention, vous ferez faire lad. assemblée et
qu'en icelle vous n'oublirez aucune chose de tout
ce que vous avons dict du grand contantement que
'") «Autres» manque dans A.
'*' Ces lettres n'ont pas été transcrites dans A.
'■'' Le texte porte «d'y allcDi, leçon évidemment fautive; nous la remplaçons par le mol egaller, qui se retrouve plus loin.
[i57i]
nous avons de nosd. bons citoyens et de i'asseurance
que nous avons aussy qu aians de vous bien ample-
ment entendu tout ce que nous vous discourusmes, et
les inconveniens qui pourroient advenir si lesd. es-
Irangei-s n'estoient satisfaictz et payez au temps et
tenues que leur avons expressément [fixez], pour les
mectre hors nostre Royaulnie, ilz nous accorderont
lesd. VI' mil livres et regarderont''' à lad. assemblée
les moyens et ordre qui se tiendront pour les lever
sur eulx.
-Toutes fois nous vous avons bien voullu escripre,
pour vous prier et neantmoings mander et ordonner
que, sans aulcune dillation ou remise, vous prenez
DE LA VILLE DE PARIS.
219
lad. resolution, et pour ce que nous considérons
qu'elle ne pourra peult estre pas [esfre] faicte en
une seule assemblée, nous avons remis jusques à
jeudy prochain pour entendre de vous ce que aurez
faict en cella ; aiant advisé de vous en advertir, affin
que aujourd'huy et demain vous y vacquez, et que
led, jour de jeudy vous nous faciez entendre iad.
résolution et tout ce que aurez faict en cella. Car tel
est nostre plaisir.
«Donne au chasteau de Boullongne, le xx' jour de
Febvrier 1671.^5
Signé : -r CHARLES».
Et au dessoubz : «Pinariti.
CCCLXXV [LXII]. — [Assemblée] pour lesd. vi"= m. livres.
90 fénicr 1671. (A, fol. 38 r*; B, fol. 44 *'.)
Du mardy, vingliesme jour de Febvrier l'an mil
v' soixante unze.
En assemblée le jourd'huy faicte, au Bureau de la
Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins de lad. Ville de Paris et Con-
seillers d'icelle, pour donner conseil et advis sur ce
que le Roy a commandé faire entendre aux bourgeois
de ceste Ville, pour le service de Sa Majesté, sont
comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Dauvergne, Bouquet, Eschevins;
Messieurs le Président Prévost, Président Henne-
quin, Perrot, Violle, Dugué, Larcher, Leiievre, Pal-
luau, de Chomedey, de Jumeauville, Huault, Con-
seillers.
En laquelle assemblée mond. sieur le Prévost des
Marchans a amplement faict entendre les causes
d'icelle qui sont, entre aultres, que le jour dhier le
Roy l'auroit mandé avecq aulcuns desd. sieurs Esche-
vins, qui se seroient présentez à Sa Majesté estant en
l'iioslel d'Anjou '^', laquelle leur auroit dict que, pour
satisfaire au payement des estrangers qui ont esté
à son service les guerres dernières, il auroit esté
contrainct, à son grand regret, egaller sur toutes les
villes closes de ce Royaulme une partie de ce qu'il est
obligé leur payer aux jours de la sainct Jehan et Noël
prochains, dont il demandoit à reste Ville la somme
de vi' mil livres , ainsi qu'il est plus au long contenu es
lettres de Sa Majesté, données au chasteau de Boul-
longne le jour d'huy, dont lecture a esté faicte.
Auquel auroit faict plusieurs remonstrances, en la
présence d'aulcuns desd. Conseillers de lad. Ville assis-
tans en la présente assemblée, mesmes des pertes et
dommaiges souiïertz par les bourgeois, manans et
habitans de lad. Ville, tant à l'occasion des guerres
dernières, cessation de traiiicq, marchandise, de-
niers sur eulx levez et malice de temps, ainsi que
lesd. sieurs Conseillers pouvoient tesmoigner, qui le
gardera de faire plus long discours desd. remons-
trances; mais d'aultant que Sad. Majesté ne leur
avoyt donné aulcun lieu, ains commandé la présente
assemblée estre faicte, auroit prié lad. compaignie
sur ce adviser et donner advis.
Sur (juoy, la matière mise en délibération, a esté
conclud et délibéré qu'il sera faicte demain assem-
blée générale, en la grand salle de l'Hostel de lad.
Ville, pour sur ce que dessus meurement adviser
et délibérer, ainsi qu'il est accoustumé faire en tel
cas. Et à ceste fin , seroient priez messieurs des Courtz
souveraines, corps, collèges, communaultez, Quar-
teniers et quatre notables bourgeois de chascun
quartier y assister.
"1 Le Registre porte «raccordèrent n et it regardèrent- , alors que le sens non douteux exige le futur.
(*' Voir ci-dessus page 36, note 5.
«8.
220
REGISTRES DU RUREAU
[1571]
GCCLXXVl [LXIII]. — [Convocation poijr une nouvelle assemble'e.]
20 février 1071. (A, fol. 89 r"; B, fol. 65 v°.)
«Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de reieve'e,
en l'Hostel de ceste Ville, en l'assemblée generalle
que se y fera, pour oyr la lecture de certaines lettres
du Roy touchant la somme de six cens mil livres
que demande à lad. Ville pour son service, et sur ce
donner advis. Vous priant n'y voulloir faillir.
«Faict au Rureau, le xx' jour de Febvrier mil
v" soixante unze.11
Pareilz mandeinens ont esté expédiez et envoyez
à messieurs les autres''' Conseillers de lad. Ville.
T De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
fSire Jehan Perrot, Quartenier de ladicte Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de voslre quar-
tier, et vous trouvez tous demain, à une attendant
deux heures de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville,
en l'assemblée generalle qui se y fera pour oyr la
lecture de certaines lettres du Roy touchant la
somme de vi" m. livres qu'il demande à ladicte Ville
pour son service, et sur ce donner vostre advis. Sy
n'y faicles faulte.
ftFaict au Rureau de ladicte Ville, le xx' jour de
Febvrier m. v'' lxxi'^'.d
Semblables mandemens ont esté envoyez aux
aultres Quarteniers de ladicte Ville, corps, colleiges
et communaultez d'icelle Ville t^'.
GCGLXXVII [LXIV]. — [Délibération
21 février 1571. (A,
Du mercredy, vingt ungniesme jour de Febvrier
v" soixante et unze.
En assemblée generalle faicte, en la grand salle
de l'Hostel de la Ville de Paris, de messieurs les
Prévost des Marchans, Eschevins et Conseillers de
lad. Ville, les Courtz souveraines, corps, collèges et
communaultez , avec les Quarteniers et quatre notables
bourgeois de chascun quartier, pour entendre la lec-
ture de certaines lettres du Roy touchant la somme
de six cens mil livres qu'il demande à lad. Ville pour
son service;
A laquelle compaignie a esté proposé par ied.
sieur Prévost des Marchans, comme lundy dernier,
dix neufviesme jour du présent moys, le Roy estant
en ceste Ville de Paris au logis de monseigneur
d'Anjou, l'ayant mandé quérir, luy commanda en
la présence de messieurs les Presidens de la court
de Parlement, conseillers en son Conseil privé, de
l'aire lad. assemblée generalle des principaulx offi-
ciers, bourgeois et citoyens de sad. Ville, et là leur
faire entendre comme après qu'il a pieu à Dieu luy
donner la paix en son royaulme, et vouUant veoir à
ses affaires, il a trouvé qu'il estoit eiidebté envers
SUR les] vi'^ m livres [demandées par le Roi.]
fol. /lo r"; B, fol. i6 r°.)
plusieurs estrangers, comme Reistres et Suis.ses,
avec obligations qu'il fut lors contrainct passer pour
les licencier et evitter l'oppression que ses paouvres
subgectz du plat pays enduroyent, dont les condi-
tions sont si rudes et telles que nul de ses subjectz
ne pourroit sorlir hors le Royaulme qu'il ne fust en
la liberté desdictz estrangers de se saisir des' per-
sonnes pour les retenir et mectre à rançon, avec
aultres conditions telles et si rudes que Sa Majesté
ne peult éviter qu'il nadvienne grand inconvénient
contre ses pauvres subjectz, faulte de payement.
Oultre le dangier auquel il pouroit estre par faulle
dud. payement, lesdictz estrangers se pourroient as-
sembler, se joindre ensemble et courir sus à ced.
Royaulme, en danger de retumber en plus grandz
inconveniens que auparavant. Sad. Majesté, voullant
préférer cested. debte à toutes aullres qu'il doibt,
montans grandes sommes, auroyt assemblé son Con-
seil pour adviser s'il y auroit moyen sur ses finances
pour pouvoir parvenir à éviter cest orage, auroit
trouvé qu'il n'y avoit aulcun moyen, ayant jà em-
ployé son domaine et aydes.
Et lors fut advisé de demander secours par un
f" «AiitresB manque dans A.
''' Var. ffLed. jour et an que dessus n (B)
f' Ces Irois lignes manquent dans A.
[«571]
moyen, dont il avoyt envoyé les commissions par
tout son Royaulnie, et mesmes en cested. Ville de
Paris, adressant à monsieur de Montmorency et
aultres des principaulx et plus notables de la Ville.
Et lorsque Sad. Majesté pensa recevoir quelque fruict
desd. commissions , luy a esté faict remonstrance , tant
par led. sieur de Montmorency, monsieur le Premier
Président que aultres à ce commis, qui luy furent
tellement desduictes comme estant l'espérance de se-
cours par ce moyen impossible, que lors il se dé-
porta de ceste forme.
Mais après auroit encores assemblé son Conseil
j)0ur pourveoir à ce négoce, qui luy estoit de telle
importance qu'il y alloit de son Estât, lequel estant
en danger, ses subjectz n'en pouvoient espérer
moings, de sorte qu'il auroyt arresté avec sond.
Conseil de faire levée de deniers, dont il auroit com-
mancé sur son Clergé qui, pour ccst cffect, se seroit
jà assemblé et luy avoyt faicl oiVre Ici qu'il esperoit
en avoir contanlement; que Sad. Majesté avoit ad-
visé sur ses villes certaines sommes dont il auroit
faict le département, auquel il avoyt esté arresté
jwur sa ville de Paris de lever la somme de six cens
mil livres, de laquelle il avoyt besoingestre secouru,
moictié dans la Sainct Jelian et l'auitre à Noël, de-
mandant faire icelle assemblée pour la forme de
ladicte levée; el lesquelz deniers il entendoit n'en-
trer en ses finances, ains eslre employez au paye-
ment desd. debtes par personnes qui seront nommez,
les plus fidelles etsuflisans pour ceste affaire. A ceste
cause, il prioyl ses bons subjectz de le secourir pour
le redimer du danger qui luy pourroyl encourir
par faulte dud. payement, mais luy fournira) lad.
DE LA VILLE DE PARIS.
221
somme de vi' m livres ausd. lermes de Sainct Jehan
et Noël.
Et après que la compaignie en laquelle estoient
bon nombre de messieurs les Presidens et conseillers
de Parlement'"^', et aultres officiers el bourgeois de-
uiourans en cested. Ville qui ont tous donné leurs
oppinions et adviz à ceste affaire;
A esté advisé que l'on fera entendre au Roy que
les citoyens de sa Ville de Paris luy sont et seront
tousjoui-s très affectionnez subjectz pour luy faire ser-
vice et le secourir à ce besoing, au mieulx qu'il leur
sera possible, comme ilz ont tousjours faict, dont
Sa Majesté et ses prédécesseurs ont veu l'expérience
par plusieurs effectz; mais estant cesie somme si no-
table et si excessifve, et que oncques telle ne fut de-
mandée, sont d'advis de supplier Sa Majesté de
considérer le peu de moyen que l'on a eu cy devant
de lever ce qui avoyt esté promis, qui estoit beau-
coup moindre, et qu'il luy plaise déclarer ceulx que
Sa Majesté entend estre contribuables à cest octroy
qu'il demande à ses cytoyens, et à quel temps; aOin
que sur ce ilz puissent prendre quelque résolution
et luy offrir ce quilz pourront, à quoy ilz useront
de l'affection (|u'ilz luy doibvcnt, avecq la plus
grande dilligence que faire se pourra.
Et par niesme moyen sera supplié de faire don-
ner ordre que les gens de guerr* et gens de court
qui sont aux maisons des champs qui appartiennent
ausd. citoyens, puissent vivre d'aullre façon, et que
à ce temps de paix, puisque il a pieu à Dieu la
donner, le plat pays s'en puisse rescentir, et que
chascun puisse joyr de son bien et revenu aultre-
ment qu'il n'a faicl.
CGCLXXVIII [L\V]. — [Remojitrvnces du Corps de Ville au Roi sur le même sujet. ]'^'
aa février 1671. (A, fol. 4i v*; B, fol. 67 v".)
«rLe vingt deuxiesme jour de Febvrier mil v' soi-
xante unze, le Roy estant en Thostel d'Anjou de
ceste ville de Paris, accompaigné de monseigneur
le duc d'Anjou, son frcre el Lieutenant gênerai, re-
présentant sa personne par tous ses Royaulme el
païs, monseigneur le duc d'Alençon, aussi son
'■' Var. (tel luy faire fournir» ( B).
'*' Deux des Écbevins «'étaient rendus dans la matinée au Parlement pour prier la Cour de déléguer un certain nombre de ses
membres à l'assemblée de l'Hôtel de Ville. Voici, d'après le Rc(jistrc du Conseil, les noms des conseillers qui furent aussitôt choisis
par leurs collègues : Cbarles de burmans, Jacques de Varadc, Mutbicu Charlier el François Briçonnet, de la Grand'Cliambre; Claude
Anjorant, Micbel Quélain, Jean Poille et Jean Spifame, de la Toumelle; Jean Le Maistre, François AUegrain, Pierre Damoiirs cl
René Hennequin, de la première Cbambre des Enquêtes; Pierre Michon, Bernard Forlia, Pierre Ségiiier el Jean Bouette, de la
seconde Cbambre des Enquêtes; Jean Robert de Helin, Acbillc de Ilarlay, François de La Garde el Jean Courlin, de la troisième;
Germain Duval, Etienne Fleiiry, Martin de Bragelongne el Guillaume Bernard, de la quatrième; Antoine Coulel, Jérôme Auroux,
Philippe Turin el Claude Larcber, de la cinquième; Jacques Leclerc el N. Favier, des Requêtes du Palais. Le Parlement fut par con-
sëquent représenté par trente de ses membres à celle assemblée, (^rcfcire» nat., X' i63i, foL Sig v".)
*') En marge dans B : «Pova les vi° 11 litbisi.
222
REGISTRES DU RUREAU
frère, monseigneur le duc de Lorraine ''' et aultres
princes et seigneurs de son Conseil, le sire Claude
Marcel, Prévost des Marchans avec les quatre Es-
chevins et aulcuns aultres bourgeois, marchans et
citoyens de lad. Ville, auroit faict entendre à Sa
Majesté, de la part du Corps de lad. Ville, que,
suivant ce qu'elle luy avoit pieu leur proposer pour
la subvention des six cens mille livres demandez à
lad. Ville, pour ayder à payer ce qui est deu aux
estrangers qui ont servy en ceste dernière guerre,
ilz auroient faict le jour d'hier une assemblée en
l'Hostel de cested. Ville et bien amplement faict en-
tendre tout ce que Sad. Majesté leur avoit declairé
de Testât de ses affaires, pour prendre une reso-
lution sur le faict desd. vi" m livres; mais qu'après
avoir faict tout ce qu'il leur avoit esté possible, la
résolution de lad. assemblée avoyt esté qu'ilz re-
monslreroient à Sad. Majesté le peu de moyen
qu'ilz ont de lever icelle somme, considéré les pey-
nes oiî l'on s'est trouvé quant l'on en a voullu
lever une moindre; qu'il pleustà Sad. Majesté décla-
rer ceulx des habitans d'icelle Ville, cité et faulx-
bourgs qu'elle entend esire contribuables à cest
octroy, et en quel temps il sera payable.
tr Sur quoy Sad. Majesté leur a à l'instant respondu
qu'à son très grand regret il a esté contrainct de leur
demander lad. somme et que très voluntiers et de
bon cueur, non seullement il la diminueroit, s'il
pouvoit, mais les en deschargeroit du tout, tant il
a bonne volunté et affection de bien traicter, comme
il a tousjours faict et fera encores cy après, sad.
bonne Ville; mais qu'il est du tout impossible, d'aul-
tant que, comme il leurfeyt entendre dernièrement,
depuis qu'il a pieu à Dieu nous donner la paix, re-
gardant par plusieurs foys avec les princes et sei-
gneurs de son Conseil à Testât de ses affaires et des
debtes èsquelles il est encouru à l'occasion des
guerres dernières, dont les sommes se sont, sans
comparaison, trouvées beaulcoup plus grandes et
excessives envers les estrangiers qui ont esté licen-
tiez, que aultres debtes qui ayent jamays esté deues
à estrangiers, aiant pour ceste occasion Sad. Ma-
jesté reduict tant sa gendarmerye que ses gens de
pied nécessaires pour les garnisons de ses frontières ,
au plus petit nombre qu'il luy a esté possible, et
aussi les aultres despences ordinaires de son Royaulme
à la plus petite somme qu'il a peu, voire diminué
[t57i]
beaulcoup de ce qui estoit pour sa propre personne,
et davantaige esté contrainct de retrancher les pen-
sions et estatz des princes et seigneurs, tellement
qu'il a rongné et reduict toutes choses aultant que
faire se pouvoyt, pour souUager son pauvre peuple,
de peur d'estre contrainct de faire nouvelles levées
de deniers sur luy;
irMais d'aultant que si peu qu'il avoict trouvé à son
advenement à la couronne, tant de son domaine
que des aydes, qu'il avoyt dès le commencement de
son règne commancé à mesnaiger et donné ordre
pour le rachepler le plustost qu'il eust peu, en in-
tention de descharger le plus qu'il pouroit ses sub-
jeclz, comme il eust faict sans lesd. guerres, a esté
engaigé, et Tordre qui avoit esté mis pour led.
mesnaigement délaissé par contraincte, à l'occasion
d'icelles guerres, ausquelles il n'eust peu autrement
subsister; il s'en fault beaulcoup que sond. revenu
puisse satisfaire à la somme à laquelle se trouve
monter lad. exacte et estroicte réduction , comme ilz
entendirent de Sad. Majesté amplement à la dernière
assemblée, et que pour satisfaire aux Reistres et
Suysses qui ont servy ceste dernière guerre de ce
qui leur est deu, qui est une chose à part non
comprinse aud. estât, et aussi pour ester l'occasion
ausd. estrangiers qu'ilz pourroient prendre , s'ilz n'es-
toient payez aux termes portez par ses obligations,
de revenir demander leur payement, et en ce faisant
gaster ses pays, et arrester prisonniers ses sub-
jectz, comme par scsd. obligations Ton a esté con-
trainct leur permectre pour les faire sortir hors ce
Royaulme, ce qu'ilz n'eussent faict sans que Ton
leur feyt lesd. expresses conditions, Sad. Majesté
auroit esté, à son très grand regret, contraincte de
départir et esgaller, avec Tadvis de tout son Conseil,
sur toutes les villes closes de son Royaulme, une
partie de ce qui est deu ausd. Reystres et Suysses,
que si elle pouvoit elle rachepteroit de son sang
pour en descharger ses subjectz; et que en cela elle
avoit soullagé le plus qu'elle avoyt peu, comme
encores elle vouldroit faire, sad. Ville de Paris; mais
qu'il ne luy avoit esté possible de luy demander
moings, comme elle eust bien voullu, que desd.
vi'^ M livres.
tf Ayant Sad. Majesté, pour ces occasions, declairé
ausd. Prévost des Marchans et Eschevins, bour-
geois, marchans et citoyens y estans, que lad. somme
'-' Charles II dit le Grand, né en i549, duc de Lorraine de i5/i5 au itx mai 1608, date de sa mort, élait le beau-frère du roi
de France. Il avail épousé en i559 Claude de France, fille de Henri H, à la cour duquel il avait été élevé (iSSa-iS.ig).
[i57i]
de Ti' M livres tournois ne se peult diminuer, mais
qu'elle veult qu'ilz ayent à la lever sur tous ceulx
de lad. Ville, cité et faulxbourgs, sans que nul en
puisse estre exempt , de quelque quallité et condition
qu'il soit; et en ce faisant, se recueilleront aysenient
et promptement lesd. vi' h livres lesquelz il fault
nécessairement, et que Sad. Majesté veult aussi estre
payables, alfin qu'ilz soient employez à satisfaire lesd.
estrangers, assçavoir la moictie' qui est m' h livres
tournois dedans la feste de Sainct Jehan Baptiste, et
les aulties m' m livres dedans la feste de Noël, le tout
prochainement venant, sans espérance qu'il y ayt
moyen que lad. somme leur puisse estre modérée,
d'aultant que sesd. affaires, pour les grandes causes et
raisons qu'ilz ont entendues, ne le peuvent permeclre.
(rVouilanl et ordonnant, pour ceste cause, Sad.
Majesté qu'ilz ayent à procedder dilligemment à la
levée d'icelle, ne comprenant toutesfois en la cotti-
sation et département qu'ilz en feront aulcunement
les gens et maisons d'Eglise eslans en cested. Ville,
cité et faulxbourgs de Paris, pour ce qu'ilz contri-
buent pour le payement desd. estrangiers à part avec
le Clergé de ce Royaulme, si ce n'est les personnes
qui tiennent des maisons n'estans poinct de l'Eglise,
soyl qu'elles leur appartiennent de patrimoyne, ou
qui les tienent à louaige, lesquelles maisons Sad.
Majesté permect bien à ceulx de lad. Ville de taxer
raisonnablement, pourveu qu'ilz prennent le pied de
DE LA VILLE DE PARIS.
223
leur taxe au prorata de ce que payent lesd. maisons
pour les fortiflications, comme du double, triple,
quadruple, etc. VouUant aussi Sad. Majesté qu'ilz
en facent et usent ainsi et non autrement pour ceulx
de sa Court et suicte qui tiennent maisons en lad.
Ville, cité et faulxbourgs de Paris.
«Et pour le regard de ce que led. Marcel, lesd,
Eschevins et aultres estans avec luy ont remonstré
à Sad. Majesté des gens de guerre et aultres de sa
Court qui sont logez et logent ordinairement, et les
travaillent incommodement es villages, parroisses,
hameaulx et maisons estaus es environs de cested.
Ville, et des incommoditez que les citoyens dud.
Paris en reçoivent, Sad. Majesté a remis à mond. sei-
gneur le duc d'Anjou , son frère et Lieutenant gêne-
rai, qui y estoit présent, d'y pourveoir comme il a
bien commancé, aiant faict la réduction desd. gens
de guerre, ordonné pour leur discipline et de leur
payement qui se fera doresnavant, de sorte que cy
après iiz ne tiendront plus les champs, et n'y aura
plus aulcuos de cested. Ville ny d'aultres de ce
Royaulme qui ayent occasion de s'en plaindre.
rEn tesmoing de quoy, Sad. Majesté a voulu
signer ces présentes, et à moy, son Secrétaire d'Estat
et des finances, commandé de les contresigner, les
an et jour dessusdictz.''
Signé : rt CHARLES^.
Et au dessoubz : rPinart'».
CCCLXXIX [LXVI]. — [Ordre à quatre propriétaires de la porte de Paris
D'ENLEVER LES GRAVOIS ET IMMONDICES DEVANT LElJflS MAISONS.]
as février 1571. (\, fol. 44 r'; B, fol. 5o r°.)
(T De par les Prévoit des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
irSoict faict commandement aux quatre proprié-
taires des quatre maisons ordonnées''' estre retran-
chées à la porte de Paris '", de faire oster dedans
sabmedy prochain, fous lesgravois, boues et immon-
dices qui sont devant leurs maisons, affin de y paver
et rendre place nette pour l'entrée du Roy ; aliàs et
à faulte de ce faire, seront lesd. gravois, boues et
immondices ostées à leurs despens.
«Faict au Bureau, le xxii* jour de Febvrier mil
V* LXXI.fl
CCCLXXX [LXVIIJ. — [Convocation à l'assemrle'e du lendemain.]
a5 février 1571. (A, fol. Sg v*.) "'
IHostel de ceste Ville, à une attendant deux heures
de rellevée précises, affin d'entendre la responce
r. Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain en l'assemblée generalle qui se fera en
<" Les deux Regislres A et B portent ordinairei, faute évidente de transcription.
'*' Voir le mandement du ao septembre 1670 (art. CCCXXXIi) et l'arrêt du Parlement touchant le» saillies, le i5 février pré-
cédent (art. (iCCLXX), ri-dessus pages 190 et ai 5.
'" Les deiii mandemonts qui suivent manquent dans B vl ont été transcrits dans A par erreur immédiatement avant la séance du
a t février. Leur véritable place est ici.
224
REGISTRES DU BUREAU
qu'il a pieu au Roy nous faire sur la remonstrance
qui a esié faicte à Sa Miajesté pour les vi' m. livres
par luy demandez, dont fut parlé en Tassembie'e
faicfe mercredy dernier, et sur ce nous donner vostre
bon conseil et adviz. Vous priant n'y vouUoir faillir.
pFaict au Bureau de lad. Ville, le xxv° jour de
Febvrier mil v' lxxi.
fLes Prévost des Marchans et''' Esclievins de la
Ville de Paris tous vostres.T
(t De par les Prévost des Marchans et '^' Eschevitis
de ta ville de Paris.
trSire AnthoineHuot, Quarlenierde cesle Ville de
Paris, nous vous mandons que vous ayez à appeller
six notables bourgeois, sçavoir deux officiers du Roy
[1071]
et quatre bourgeois et marchans, mesmes de ceulx
qui ont este' Eschevins de vostre quartier, par ce que
nous prirons ceulx des Courtz souveraines en leurs
compaignées pour eulx trouver demain, à une atten-
dant deux heures de rellevée précisément, en la salle
de l'Hostel de la Ville, affin d'entendre la responce
qu'il a pieu au Roy nous faire sur la remonstrance
qui a esté faicte à Sa Majesté pour les vi' m. livrés
par luy demandez, dont fut parlé en l'assemblée
faicte mercredy dernier, et sur ce nous donner leur
bon conseil et advis. Et ne ferez faulte à vous y
trouver avec les dessusdictz.
«Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le xxv' '''
jour de Febvrier m. v' lxxi.d
CCGLXXXI [LXVIII]. — Poi'R les vi*= mil livres.
26 février 1571. (A, fol. Uli v"; B, fol. 5o r°.)
En l'assemblée generalle faicte le vingt sixiesme
Febvrier mil v' soixante et unze, en la grand salle
commune de l'Hostel de la Ville de Paris, là ou se
sont trouvez messieurs les Presidens de la court de
Parlement, bon nombre de conseillers d'icelle court,
de messieurs des Comptes, Trésoriers de France, de
la part de monsieur l'Evesque, Chappitre et commu-
naullé du Clergé de Paris , Court des Aydes '^', et
bonne quantité de bourgeois des plus notables de la
Ville, oultre les Conseillers d'icelle, tous assemblez
par le commandement du Roy, affin d'entendre la
responce faicle par Sa Majesté sur la resolution de
la dernière assemblée, qui fut faicte le vingt ung-
niesme jour du présent mois, sur la demande faicte
par Sa Majesté de la somme de six cens mil livres
tournois, qui fut lors proposée par messieurs les
Prévost des Marchans et Eschevins de lad. Ville,
avec les occasions de la demande qui fut discourue
en lad. assemblée; et à quoy led. seigneur Roy au-
roit faict responce que, à son très grand regrect,
il avoyt esté contrainct de faire ceste grande de-
mande pour les grandz et urgens affaires oiî il est
de présent, desquelz il ne peult sortir sans le se-
cours et ayde de ses bons et loyaulx subjectz, comme
de sa bonne ville de Paris, cappitalle de son
Royaulme, de laquelle il a tousjours esté secouru:
et que la demande qu'il faict est pour redimer non
seullement son Estât mais tous ses subjectz qui sont
obligez aux estrangiers, aux conditions predictes en
lad. première assemblée, tellement que l'on verroit
le Irafficq cesser et la liberté de pouvoir sortir hors
ce Royaulme.
Et quant à ce que les citoyens de la Ville desi-
roient sçavoir ceulx qui y seroient contribuables,
Sad. Majesté a declairé qu'il n'entend poinct estre
ceux de l'Eglise contribuables à cest octroy, pour le
regard des biens qu'ilz tiennent de l'Eglise, mais
bien pour le regard de leurs biens patrimoniaulx
n'estans de leurs bénéfices. Et pour le regard de
ceulx de sa suite demourans en lad. Ville, Sad. Ma-
jesté veult qu'ilz soient taxez modérément au pro-
rata du roolle de la fortiffication , comme du double,
tiers ou quart, avec recommandation expresse par
Sa Majesté de admonester tous sesdiclz bons sub-
jectz de le secourir à ce grand besoing, et jusques à
dire que si de son propre sang il pouvoit rachapter
ung chascun de la peyne et dangier oii il veoit son
Royaulme , il se vouldroit saigner pour se déporter de
faire la demande telle; remonstrant que si la somme
est notable, ses affaires sont encores plus grandz.
f Le mol «les» est répëlé par erreur en cet endroit.
'-' Même observation.
''' Le Registre porte « vxui'» , erreur évidente , puisqu'il s'agit d'une convocation pour le lendemain à ia séance où fut soumise aux
bourgeois de Paris la réponse du Roi aux remontrances du Corps de Ville, séance qui eut lieu le aC.
(*) Dans B les mots «Court des Aydesi ont été biffés en cet endroit et reportés plus liant, immédiatement après ctMessieurs des
(Comptes».
[.57t]
Laquelle chose a esté desduicte par lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins ea lad. assemblée, et
présentée par escript signé de la main dud. seigneur
Roy, et contresigné rPinart», Secrétaire de son
estât et finance, en datte du xxii""du présent moys.
Requérant led. sieur Prévost que chascun regardas!
à se contraindre, et sur ce donner advis de la res-
ponce qu'il convient faire à Sad. Majesté.
Sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin , Dau vergne , Bouquet , de Cressé , Eschevins ;
Messieurs les Premier Président, Président Pré-
vost, Président Hennequin, Violle, Dudrac, Guyot,
Dugué, Larcher, Le Lièvre, de Palluau, de Chome-
dey, de Jumeauville, Huault, de Brageloigne, Con-
seillers de Ville;
Messieurs le Président Seguyer, Anjorrant, de
Dormans, de Varade, Chartier, Quelin, Brissonnet,
Poille, de Helin, Avrillot, de Machault, Michon,
Cotel, Auroux, de Fortia, Desagne, Bouyn, Henne-
quin, Damours, de Brageloigne, Favyer, Conseillers
de la Court'';
De Courlanges, Barillon, de Pleurs, Maistresdes
Comptes;
Moreau, Trésorier;
Morin, Thiersault, Boette, de Megrigny, Gene-
raulx des Aydes '^1 ;
Le procureur de monsieur l'Evesque de Paris;
Le depputé du Chappitre de Paris;
Le procureur de Sainil .Magloire;
Kerver, Paulmier, Parfaict, Perlan, Guerrier, de
Beausse, Le Conte, Du Hu, Danès, Maheut, Huot,
Lecourt '-^>, Bourgeois, Perrot et Bellier, Quarteniers;
Ladvocat, de Hère, Merault, Nicolas, de Reins,
.Musnier, Hennequin, Couart, Hue '^', Boursier, An-
dré Thomas, Ducrocq, Pigneron, Roussellet, Dela-
porte, Rozée, de Creil et aultres bourgeois de lad.
Ville de tous quartiers, en grand nombre.
Et Taffaire et matière mise en délibération, et
après que chascun de la compaignie en a dict son
advis particullierement;
DE LA VILLE DE PARIS.
225
A esté advisé de faire très humbles remonstrances
au Roy, et continuer de iuy dire et déclarer l'im-
possibilité que l'on veoyt eslre de pouvoir par les
citoyens de lad. Ville fournir cestedicte somme, ac-
compaignée '^) d'une nécessité qu'ilz voyent d'aultre
costé en ses affaires, et que par la responce qu'ilz
voyent faicte par Sad. Majesté de la déclaration qu'il
faict des contribuables, qu'il sembleroit que la plus
grand partie de ceste somme si grande, ou ce qui
pourroict fournir, demeurassent si peu chargez mes-
sieurs de son Clergé et messieurs de sa suitle, le
surplus tumberoict sur le reste des citoyens de
ceste Ville, composé de ses officiers seuUement, de
plusieurs bourgeois vivans de leurs rentes, de mar-
chans et gens de meslier et artisans, et du reste
des pauvres maneuvres.
Que quant à ses officiers, il s'en treuve la plus
grand et sayne partie qui ont achepté leurs estatz,
et ont vendu quelques ungs leurs heritaiges et
constitué rentes sur eulx, les quelles rentes ilz sont
tenuz de payer sur le peu de gaiges qu'ilz ont; et
s'il leur est resté quelque peu de revenu aux champs,
ilz n'en peuvent pas joyr de la moictié, an moyen
de la calamité des guerres et que les fruictz que les
pauvn>s laboureurs ont recueilliz, ilz ne les peuvent
garder pour le grand dommaige qui se trouve au
plat pais.
Quant aulx bourgeoys vivans de leurs rentes, ilz
allèguent pareil inconvénient de la non joissance de
leurs revenuz, et que quant on les a contrainctz de
bailler argent à rente pour le service du Roy, ilz ont
esté contrainctz d'en prendre sur eulx mesraes.
Quant aux marchans, qu'il y a dix ou douze ans
que le traffîcq n'a eu liberté, qui a tousjours esté le
moyen de vivre qu'ilz ont eu, duquel ilz n'ont peu
joyr depuis led. temps, tant par la mer que par la
terre, et qu'il se trouvera plus de marchandise pillée
ou perdue depuis ce temps qu'il n'avoit faict long-
temps auparavant; tellement qu'il a fallu qu'ilz
ayent vescu de ce peuf"' qu'ilz avoyent durant ces
guerres, et attendre la fortune des aultres.
"' Comparez celle liste avec celle des délégués nommé!) par la Cour le ai février préoklenl (ci-dessus p. aai, note a). Dans le
R^istre du Conseil du a6 février, on lit : irCe jour, deux des Eschevins de la Mlle vinrent supplier la Court ordonner que ccuii de
Memiean qui furent députez le dernier jour pour entendre la volonté du Roy sur les vi" m. livres par Iuy demandez, se trouvent de
rellevée, de une à deux heures, pour en adviserri. (ArchiveM nat., X'* i63i, fol. 369.)
"' Dan» B, on a raturé : rGeneraulx des Aydes-i, et écrit à la place dans l'interligne : ^Conseillers de la Court des Aydes».
'') Sic dans A. On ne trouve sur les listes aucun Quartcnier de ce nom. Dans B le mot «Le Conte» est répété en cet endroit.
(*> Var. irHac» (B). Ce dernier nom parait plus exact, car il figure antérieurement sur im grand nombre de listes de Bourgeois.
'" Var. ^Aeompaignezn (B).
(•' Far. tSi peu» (B).
«9
IVPmilItlI PATIOXltt,
226
REGISTRES DU BUREAU
Quant aux gens de meslier et artisans, à la veritë
H y en a aucuns qui ont travaillé, mais il se trou-
vera que les louages de maisons, cherté de servi-
teurs que Ton ne pouvoit trouver à cause de la
guerre, cherté de vivres et aullres danrées de quoy
iiz avoient besoing, ont esté fort grandz, de sorte
que s'ilz ont gangné, il se trouvera qu'ilz en ont
beaulcoup despendu. Et quant aux pauvres nianou-
vriers, il y a si peu d'espérance que l'on n'en doibt
poinct faire d'estat, ne vivans qu'au jour la jour-
née.
Et qui plus est pour ne doubler de i'afléction que
chascun citoyen a, accompaigné de l'impuissance, a
lad. compaignie advisé de remonstrer la difficulté
qui s'est trouvée, après qu'il a este promis par deux
foys es années mil v' lxvii et \' lxviii, la somme
de ni' mil livres tournoiz, laquelle l'on n'a jamays
peu lever''', et n'y a peu le Roy estre du tout se-
[i57,J
couru et servy de la promesse entière qui iuy avoit
esté faicte de lad. somme.
Toutesfois sont d'advis lesdictz citoyens que , non-
obstant les mauix et incommodité?, cy dessus des-
duicles, avec auitres grandes considérations qui sont
assez notoyres, d'offrir au Roy jusques à la somme
de II" mil livres tournoiz, comprenant ung chascun
contribuable, et qu'il plaise à Sad. Majesté de laisser
la liberté ausd. citoyens de lever icelle somme, soit
par imposition ou capitation. Et par ce moyen es-
pèrent tenir promesse el ne tumber es inconveniens
cy devant advenuz''^' de promectre une chose non
asseurée, le suppliant très humblement de recevoir
la bonne volunté des citoyens, et ne faire estât de
ce qu'ilz ne peuvent, pour après que Dieu nous a
donné la paix, pouvoir joyr du fruicl du repos en
la joyssance de leurs biens, et en ce faisant conti-
nuer tousjours à prier Dieu pour sa noble prospérité
et santé.
CCCLXXXII [LXIX]. — [Convocations pour l'assemblée du lendemain.] î^'
a8 février iSyi. (A, fol. 48 r°; B, fol. 53 v°.)
rc De par les Prévost des Marclians et Eschevim
de la ville de Paris.
irSire Jacques Kerver, Quarlenier de ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à vous
trouver demain, à une attendant deux heures de rel-
levée, en l'Hoslel de cestedicte Ville, en la grande
salle commune, avec six notables bourgeois et mar-
chans de vostre quartier, sans appeller aulcun offi-
cier des Courtz souveraines, parce qu'ilz sont priez
appart en corps, affin d'entendre la responce que le
Roy nous a faicte en la présence des depputez, pour
le faict des vi" mil livres; les priant de nostre part
n'y vouUoir faillir, et si! est possible, que ceulx qui
y estoient dernièrement mandez y puissent venir.
Mais faictes, s'il est possible, qu'il n'y aict faulte,
parce qu'il est question de choses de conséquence,
et que parliez à ceulx que appellerez et qu'ilz vous
promectent.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le dernier jour
de Febvrier l'an mil v' soixante unze.n
Semblables mandemens ont esté envolez aux
auitres Quarteniers de lad. Ville'*'.
(t Monsieur le Premier Président, nous vous prions
de vous trouver demain, à une attendant deux heures
de relevée, en la grand salle de l'Hoslel de ceste
Ville, pour entendre la responce qu'il a pieu au Roy
nous faire, après la remonstrance faicte à Sa Majesté
pour le faict des vi' mil livres demandez. Si vous
prions n'y voulloir faillir.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le dernier jour
de Febvrier l'an mil v"' soixante unze.i
Pareilz mandemens ont esté envolez à messieurs
les auitres Conseillers de la Ville '^'.
"' Voir ci-dessiis, pages 53 et suiv. Le Roi avait d'abord demandé, par ses lettres du 19 septembre i568, 600,000 livres qui furent
réduites à 3oo,ooo. La levée de cette somme n'était pas encore terminée au mois d'avril i569 (page 84, note 4).
<*' Ce mot est emprunté au Registre R; le Registre A , que nous suivons habituellement, donnant la leçon fautive admis.
''• La rubrique du Registre B est une répétition des précédentes : «Pour les vi° m. iitresh.
'" Ces deux lignes manquent dans A.
'*' Même observation.
[,57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
227
CCCLXXXIII [LXX]. — Sentence touchant les gardes des marchandises'''
a8 février 1571. (A, fol. 48 v°; B, fol. 6'! v°.)
tfSur le différend nieu et pendant en jugement
devant nous, entre les maistres et gardes de la mar-
chandise de grosserye, draps de soye, geoalerye et
raercerye de ceste Ville de Paris, demandeurs à
l'entherinement d'une requeste du vingt cinquiesme
jour de janvier dernier passé, d'une part; et les
maistres et gardes de Testât de la marchandise de
grosserye, espicerie et appothicquairerie de ceste
Ville de Paris, deffendeurs, d'aultre part; et encores
les maistres et gardes de la marchandise de la
pelleterye de ceste Ville de Paris, demandeurs à
l'entherinement d'une requeste du vingt sixiesme
du dict moys de janvier aussi dernier passé, d'une
part, et les dictz maistres et gardes de la marchan-
dise de grosserye et draps de soye, geoallerye et
mercerie de ceste Ville de Paris, deffendeurs, d'aultre
part;
rVeu par nous ladicte requeste présentée par
lesd. maistres de la mercerye et jouallerye, du vingt
cinquiesme jour de Janvier dernier passé, tendant
ad ce que il leur feust par nous ordonné que,
immédiatement après les drappiers ilz yroient en
ordre, portant le ciel à l'entrée du Roy et de la
Royne, sans que les appothicaires et espiciers puis-
sent entreprendre de les precedder, et ce pour les
causes et raisons contenuz en leurdicte requeste, la-
quelle, de nostre ordonnance, auroyt esté signiiTyée
aux maistres et gardes de la marchandise de appo-
thicquairerie et espicerie, lesquelz, après avoir esté
ouyz au Bureau, auroient lesdictz espiciers em-
pesché le contenu en la requeste desd. grossiers
merciers, et ordonné que cbascune desd. parties
bailleront respectivement leurs moyens et raisons par
escript, et produyront ce que bon leur sembleroict;
(fVeu aussi Icursdiclz moyens et raisons, autre re-
queste présentée par les maistres et gardes de la
marchandise de pelleterie, tendant ad ce que il feust
ordonnt; que immédiatement après les espiciers ilz
yroient en ordre, portant le ciel à l'entrée du Roy
et de la Royne, sans que les merciers gi-ossiers les
puissent precedder, selon la sentence et jugement
donnée par noz prédécesseurs; cerlaine sentence
respectivement produicte par lesdictes parties, cbas-
cune en leur regard, donnée par les Prévost des
Marebans et Eschevins noz prédécesseurs, le vingt
neufviesmc jour de Novembre mil v' et quatre '-', et
par advis et délibération de plusieurs Conseillers,
Quarteniers et bourgeois par laquelle, sur pareil dif-
férend d'entre lesd. parties pour raison de ladicte
priorité et postériorité, auroit esté dict et ordonné
que les quatre maistres dud. estât d'espiciers por-
teront led. ciel sur la Royne en son entrée et so-
lempnelle réception en ceste ville de Paris, après
les quatre gardes de la drapperye à Paris, depuis le
devant de l'église Sainct Leu Sainct Gilles jusques
devant In fontaine Sainct Innocent, et que après
eulx les quatre maistres de Testât de pelli'tiers por-
teroient led. ciel depuis led. lieu devant l'église
Sainct Innocent jusques devant Teglise Saincte Ca-
therine, et que en ce lieu lesd. maistres de la mer-
cerye prendroyent led. ciel et le porteroient jusques
au coing et traverse du Chastellet; lequel ordre ilz
seroyent tenuz garder dès lors et à tousjours; les
Registres de lad. Ville, par lesquelz nous est apparu
lesd. espiciers avoir tousjours preceddé lesd. mer-
ciers, et iceulx merciers avoyr puis certain temps
èsd. entrées preceddé lesd. pelletiers ; la sentence
de nous donnée le quatorzeiesme jour de Febvrier
dernier passé, par laquelle aurions ordonné qu'avant
de procedder au jugement et règlement d'entre lesd.
parties, que ilz seroient appeliez par nous d'office
quatre Conseillers de Ville, quatre Quarteniers et
quatre marebans bourgeois (|ui seroyent par nous
nommez, pour avec leur advis ordonner ce que de
raison, ce qui auroyt esté faict; et tout veu, ensem-
blement ce que par lesd. parties a esté mis et pro-
duict par devers nous, et le Procureur du Roy
amplement ouy et ce requérant, et tout considéré ce
qu'il faisoit à veoir et considérer, et eu sur ce con-
seil W;
") Dao« B, ce paragraphe ne vient qu'après la relation de la procession solennelle du 1 1 mars; il est joint à l'appel qui fut inter-
jeté de la sentence de la PrévAté des Marchands, le 6 mars (ci-doasous n* CCCLXXXVI).
"' Il s'agissait alors de l'entrée à Paris de la reine Anne de Bretagne, qui eut lieu le 20 novembre i5d4 (voir Regiitrei des Uéli-
hèrationi du Bureau de la Ville, t. I, p. 96). La sentence du 39 novembre visée ici ne se trouve point dans ce volume.
''^ Ces cinq derniers mots sont empruntés au Registre B; ils manquent dans A.
«9-
228
REGISTRES DU BUREAU
(tNous disons, par advis et délibération desd.
Conseillers, Quarleniers, bourgeois et marchans de
lad. Ville, en faisant premièrement droict d'entre
lesd. marcbans merciers grossiers, demandeurs en
ladicte requeste, et lesd. appothicquaires etespiciers
deffendeurs, que nous avons ordonné et ordonnons,
tant pour l'entrée du Roy qui se fera de brief, que
pour l'advenir, et conformément à lad. sentence du
dixiesme novembre mil v' et quatre, que les quatre
maistres de Testât de la marchandise de grossiers,
espiciers et appothicaires marcheront et porteront
le ciel immédiatement après les quatre maistres
de Testai de la drapperye de Paris, es entrées et
solempnelle réception en ceste ville de Paris du
Roy notre souverain seigneur et de la Royne nostre
souveraine dame, et aultres entrées qui se pourront
faire cy après, tant des Roys et Roynes, Legatz,
prelatz que aultres, et porter par eulx lesd. cielz
depuis le devant de Teglise Sainct Leu Sainct Gilles
jusques devant la fontaine Sainct Innocent, auquel
lieu prendront lesd. marchans merciers grossiers
[1571]
led. ciel, pour le porter sur les Majestez desd. Roy
et Royne, depuis led. lieu de Sainct Innocent jusques
devant Teglise Saincte Catherine.
trEt faisant droict entre lesd. maistres de Testât
de la pelleterye de ceste ville de Paris, demandeurs
en ladicte requeste du vingt sixiesme jour de janvier
dernier passé, et lesd. marchans merciers grossiers,
deffendeurs; avons ordonné et ordonnons, par pro-
vision et sans préjudice des droictz des parties au
principal, que lesd. pelletiers porteront lesd. cielz
après lesd. marchans merciers grossiers, et ce depuis
led. lieu de Saincte Catherine jusques au coing et
traverse dud. Ghastellet; et sur le principal, que
lesd. merciers grossiers et lesd. pelletiers prandront
reiglement ainsi qu'ilz verront estre à faire par
raison, sans despens d'une part et d'aultre.
trFaict au Bureau de la Ville, le dernier jour de
Febvrier mil v" soixante et unze. n
Ainsi signé :
«Marcel, Dauvergne, Boucquet et de Cresséi,
GGGLXXXIV [LXXI]. — [Nouvelle assemblée] pour les vi'= m. livres.
1" mars 1571. (A, fol. 5o ï°; B, fol. 54 r°.)
Du premier jour de Mars mil v" soixante et
unze.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grand salle de THostel de lad. Ville, de messieurs
les Prévost des Marchans, Eschevins d'icelle Ville,
Cours souveraines, corps, collèges, chappitres, com-
munaultez, Quarteniers et six notables bourgeois
de chascun quartier, pour entendre la responce qu'il
a pieu au Roy faire sur les remonstrances faictes à
Sa Majesté pour le faict des vi' mil livres par luy
demandez à lad. Ville pour son service , sont com-
paruz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins;
Messieurs le Premier Président, Président Pré-
vost, Président Hennequin, Président Luillier, Per-
rot, d'Athis, Dudrac, Guyot, Dugué, Larcher, Le
Lièvre, Crocquet, de Palluau, de Chomedey, de Ju-
meauville, Huault, de Brageloigne, Aubery, Con-
seillers de Ville ;
Messieurs le Président Nicolay, Anjorrant, Char-
tier, Quelin, Poille, Duval, de Ilelin, Apvrillot,
Michon, Auroux, Desagne, Courtin, Damours, Ma-
surier, Favyer, Brissonnet, deCourlanges, Barillon,
de Pleurs, Thiersaull, Chasteau, de Megrigny,
Boesle ;
Le Procureur du Chappitre de Paris ;
Le Procureur des Celcstins ;
Sires Jacques Kerver, Nicolas Paulmier, Guil-
laume Parfaict, Jehan Perrot, Anlhoine Huot, Jehan
Leconle, Mathurin de Beausse, Guillaume Guerrier,
m" Charles Maheut, Bourgeoys, Jehan Bellier, Pierre
Perlan, m' Thomas Du Ru [Quarteniers];
Messieurs de Varade, de Beauvais, Mcolas, sire
Jehan Debray, Cottereau, Couart, Pasquier, Rozée,
de Raconis, Chappelle, Pignei'on, Hugues Brulart,
Courtillier, Bernabé Desprez , Cosme Carrel , Nicolas
Foissart C, Albiter, Charpentier, Godeffroy, Dallier,
Philibert Chesneau, Claude Guerin, Roussellet, sires
Claude Hervy, Jehan Merault, monsieur Dumoustier,
Jacques Nicolas, Jehan Gregis, Symon Feuillet,
messieurs Tesleu Prévost, Dubouchet, Leclerc, sire
Jehan Desprez, André Delaporle, Nicolas Gaillart,
Symon Boyvin,AnthoineFavereau, messieurs Gellée,
contreroUeur Cossart, Monthelon, Godarl, Esme
<'' Var. (rFroissartn (B).
[i57i]
Mestral, Robert Chaillou, Nicolas Philippes, Vic-
tor, Françoys Guyart, Jehan Gervays, monsieur
Drouart, monsieur Bonnet, Claude Ratoire, Bour-
din, Claude Dulau, Lamacque, Genlian, Pagevyn,
Philippes Descouy, Nicolas Maiot, Robert Ezin,
Jehan Marelz''*, Regnault Gaulmont, Pierre Bour-
sier, Nicolas de Bourges, Le Peultre, m' Pépin
Charles, tous bourgeois de lad. Ville.
En laquelle assemblée mond. sieur le Prévost des
Marchans a amplement exposé et recité par le menu
les remonstrances ordonnées et advisées estre faictes
au Roy par la délibération du xxvi™jourdu présent
moys, et par led. sieur Prévost faictes à Sa Ma-
jesté, en la présence de messieurs les depputez pour
le assister à cest effecl , ensemble la responce sur ce
faicte par Sad. Majesté, adhérante à celle par cy
devant faicte par icelle Sa Majesté et cy dessus
transcripte; et la matière mise en grand et meure
délibération;
DE LA VILLE DE PARIS.
229
A esté conclud, advisé et délibéré par la plus
grand et seyne partie de ceulx de lad. compaignie
que l'on doibt derechef offrir à Sad. Majesté la
somme de deux cens mil livres, payables aux termes
qui seront ad visez, et levez par cotlisation ou impo-
sition, à la moindre fouile des bourgeois, manans
et habilans d'icelle Ville, qu'il sera possible, sans
exception d'aulcune personne, sinon par pauvreté,
et supplier très humblement icelle Sa Majesté soy
voulloir contanter d'icelle somme, comme estant
tout ce que lad. Ville luy peult bailler et fournir,
pour les raisons cy devant desduictes et faictes en-
tendre par ledict s' Prévost à Sad. Majesté, mesmes
que luy ayant cy devant esté accordé ia somme de
trois cens mil livres tournoiz, il avoict esté impos-
sible les pouvoir du tout recouvrer et fournir.
Et pour ce faire, ont tous prié icelluy sieur Pré-
vost des Marchans soy retirer devers Sa Majesté,
assisté de telle compaignie qu'il luy plaira.
CCCLXXXV [LXXII]. — Pour l'ordre de marcher'^'.
3 nun 157t. (A, fol. 53 v*; B, fol. 60 i*.)
Du sai)medy, troisiesme jour de Mars mil t'lxxi.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de messieurs le Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
pour adviser sur le différend de la préséance d'entre
lesd. sieurs Conseillers et les sieurs Procureur du
Roy et Receveur de îad. Ville, sont comparuz :
Messieurs Marcel , Prévost des Marchans ;
Poulin, Dauvergne, de Cressé, Eschevins;
Président Hennequin, Violle, Dudrac, Guyot,
Dugué, Larcher, de Chomedey, de Jumeauville,
Huault, de Brageloigne, .\ubery, Conseillei*s.
Sur les remonstrances faictes par monsieur le
Prévost des Marchans à messieurs les Conseillers, en
l'assemblée faicte sur le différend d'entre lesd. Con-
seillers, d'une part, et les Procureur et Recepveur de
lad. Ville, d'auitre part, pour raison de la presceance
par eulx respectivement prétendue pour marcher au
jour de l'entrée du Roy, mardy prochain, et affin
d'obvier à desordre et confusion, ont lesd. parties
arresté ce qui s'ensuict. C'est assçavoir que, après
messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins,
iceulx Procureur et Recepveur marcheront avec le
Greffier de lad. Ville, eulx trois ensemblement, tout
d'ung mesme rang et coste à costc, et lesd. Con-
seillers après eulx, et ce par manière de provision,
sans tirer à conséquence pour l'advcnir ny aucune-
ment prejudicier aux droictz des parties au princi-
pal, faisant toutes protestations nécessaires les ungs
allenconlre des aultres, et sans que pour raison de
ce led. Greffier puisse prétendre sceance auparavant
lesd. sieurs Conseillers.
CCGLXXXVI [LXXIII]. — Lettres du Roy touchant l'ordre de marcher'^'.
5 m«r» 1571. (A, fol. 5g 1^; B, fol. 65 i*.)
(tDe par le Roy.
■ Très chers et bien amez, nous avons entendu
le différend qui s'est meu entre les Conseillers de
nostre ville de Paris et les officiers du Bureau
(') Var. sMarcek). (B).
f*) Dans B, celte délit;ëration n'a été transcrite qu'apris la relation des cërémonies pour la Remtie det Corp» tainU, les 7 et
8 man.
O Dans les deiu Registres, ces lettres ont été transcrites entre les actes du 1 1 et ceux du 19 mars, sans aucun motif apparent;
nous les replaçons à leur ordre chronologique.
230
REGISTRES DU BUREAU
d'icelle, pour raison de presceance et ordre qu'il est
besoing tenir en nostre prochaine entrée. A quoy
voulons pourveoir, pour le désir et affection que nous
avons que ung chascun face son debvoir, nous vous
avons bien voulu escriprc la présente pour vous ad-
vertir que nous avons ces jours passez, en présence
de vous, verballement faicl entendre à nos amez et
feaulx Conseillers on nostre Conseil prive' et Presi-
dens en nostre court de Parlement, mess" [Ber-
nard]''' Prévost et [Pierre] 'i' Hennequin, qui sont
du nombre des vingt quaire Conseillers de l'Hostel
de nostredicte Ville, que noslre intention a esté,
comme encores est, que par provision et sans tirer
à conséquence, que les Procureur et Receveur dud.
Hostel de Ville marchent après vous dictz Prévost et
Eschevins, et lesd. Conseillers après '-'.
tr A quoy vous ne faillerez de tenir la main , et que
aulcun ne face fauile d'assister à nostredicte entre'e,
[1571]
sur peyne d'estre par vous pourveu en la place des
deffaillnns, ainsi qu'il sera à faire par raison,
excepté loutesfois noz Officiers, Presidens, Conseil-
lers de noz Cours souveraines, autre court, Notaires
et Secrétaires [de nostre] Maison et Couronne de
France, et non autres, pourveu qu'ilz marchent en
corps en icelle nostredicte entrée, et ceulx qui se-
roient par maladye detenuz ou absens de nostre-
dicte ville de Paris. Et à ce ne faictes faulte; car
tel est nostre plaisir.
tt Donné aux faulxbourgs de Paris, le cinquiesme
jour de Mars mil v" soixante unze.n
Ainsi signé : tr CHARLES".
Et au dessoubz : aPiNARm.
Et au doz est escript : «A noz très chers el bien
amez les Prévost des Marchans et Eschevins de nostre
bonne ville de Paris-n '''.
CGGLXXXVII [LXXIV]. — Appel de l\ sentence [touchant les gardes des marchandises].
6 mars 1 071. (A, fol. hh r°; B, fol. 64 v°.)
Ce jour d'huy mardy, sixiesme jour du présent
moys de Mars mil v' soixante unze, sont comparuz
par devant nous, Prévost des Marchans, les maislres
et gardes de la marchandise de grosserie, mercerye
et joallerye, lesquels nous ont declairé que de cer-
taine sentence de nous donnée entre eulx et les jurez
espiciers et appolhicquaires, pour le regard du rei-
glement de porter le ciel ce jour d'huy, à l'entrée du
Roy'''', ilz s'en sont portez pour appellans; mais
parce que ilz n'entendent que par le moyen de leur
appel le service du Roy soit retardé et les cerinionies
accoustumées faire en son entrée soient obmises par
leur default, nous ont requis lettres de ce qu'ilz se
sont présentez pour le service du Roy, et que la souf-
france qu'ilz font de ce que ilz sont preceddez par
lesdictz jurez et appolhicquaires à porter led. ciel ne
leur puisse aucunement prejudicier, ny à l'appel
par eulx interjecté. Et ce qu'ilz en font est pour
obvier quant à présent aux scandalles et pour eulx
rendre obeyssance tant au Roy que à nous.
Dont et desquelles choses susdicles nous ont lesd.
maistres et gardes demandé lettres, lesquelles leur
avons octroyées, et accordé actes de leur protesta-
tion que (''' la souffrance de preferance desd. jurez
espiciers et appothicaires soit sans prejudicier à leur
droict et à leurs appellations par eux interjectées.
'') Les prénoms sont en blanc dans A et B.
"> Ce règlement provisoire fui donné sous la forme d'un arrêt du Conseil en date du 2 mars, qui devrait être transcrit ici, car
il figure parmi les minutes des Délibérations du Bureau de la Ville, avec cet intitulé : Extraict des Registre» de l'Hostel de Ville. Nous
en donnons les premières lignes seulement, puisque le dispositif est reproduit en quelque sorte dans ces lettres de Charles IX à
rÉchevinage : «Le Boy estant en son Conseil, tenu à Paris le deuxiesme jour du mois de Mars mil cinq cens soixante et unze. Du-
quel estoient monseigneur le duc d'Alençon, son frère, messeigneurs les cardinaux de Bourbon, de Lorraine, de Pellevé, monsei-
gneur le duc de Nevers, messieurs de Morvillier, de Limoges, de Lansac et de Birague, les sieurs de Foix, Chiverny et de Roissy,
tous Conseillers du Boy en sondict Conseil, les Presidens de Morsan et de Bourinville, aussy Conseillers d'Estat et Conseillers de
sad. ville de Paris, et après avoir ouy, en la présence de ses Advocatz et Procureurs généraux en la court de Parlement et des Pré-
vost des Marchans et Eschevins, m" Claude Perrot, son Procureur et de lad. Ville, des rcmonstrances qu'il a faictes de ce que de
tout temps immémorial, les prédécesseurs tant de luy que de m' François de Vigny, Receveur de ladicte \ille » (Archives nal.,
H 1881.) Ce litige n'était pas nouveau; il avait déjà été tranché de la même façon provisoire le ag avril iBig, lors de l'entrée du
roi Henri IL (Voir le tome III des Délibérations du Bureau de In Ville de Paris, page 161, note 3.)
P) La suscription manque dans B.
'*' Le a8 février précédent, ci-dessus n° CCCLXXXIII.
<') Les deux Begistres portent nde la souffrance").
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
231
CCCLXXXVIII [LXXV]. — [E>trée du roi Charles IX À Paris f^'.]
6 mars 1571. (A, fol. 7a r'-ii.î v"; B, fol. aaa r'-ago v°.)
Le Roy, après si dures guerres dont il a pieu à
Dieu jà par plusieurs et diverses anne'es visiter,
chastier et corriger ses peuple, royaume, pays et
estatz, dont sont sortiz les grandz maulx, ineonve-
niens et domniaiges que cliascun sçaict et a veuz,
finablement sa divine bontt?, nieue de son immense
miséricorde, a daigné tourner et regarder de son
œil de pitye ses pauvres créatures, changeant les-
dicles guerres, troubles et calamitez en une bonne,
finaiie et durable paix, qui a esld faicte et accordée
par Sa Majesté avec ceulx de ses subjectz qui avoient
prins les armes contre luy*"^', soubz prétexte et coul-
leur de la religion, auroyl délibéré et rosollu après
la celebratiou et consommation de Tlieureux mariage
d'entre Sa iMajesté et de très haulte, très excellente
et très illustre princesse Ysabel d'Austriche , sa future
cspouze, l'aire sa joyeuse entrée et de ladicle dame
en ceste sa bonne ville et cité de Paris.
fl. — LES PRÉPARATIFS.]
[ I . L'e.MHéE ou Roi d'aBOHD FIXÉK à la TlJi
DE Novembre.]
90 lepUmbrc 1570. (A, fol. 79 r*; B, fol. 39s r°.)
Et de faict. le sabmedy vingtiesme jour de Sep-
tembre mil cinq cens soixante dix, estons messieurs
Marcel, Prévost des Marcbans, Poulin, Dauvergnc,
BoucquetetdeGressé,Eschevinsde ladicte Ville, près
Sa Majesté pour aulcuns affaires d'icelle ville, elle
leur auroit declairé que son intention estoit faire
lesdictes entrées à la fin du moys de INoverabre en-
suivant, affin qu'ilz eussent adonner ordre à ce qui
estoit nécessaire à cest effect pour le regard de la-
dicte ville; et à ces fins leur auroict faict expédier.
Icdict jour, les lectres dont la teneur ensuict:
(tDe par le Roy.
«Très chers et bien amez, nous vous avons jà
advertiz comme nous avons délibéré, incontinent
après noz nopces que nous prétendons faire de brief,
arriver en noslre bonne ville et cité de Paris, avecq
nostre très chère et très amée espouze future, là où
nous espérons faire noz entrées, l'une à ung jour et
l'autre an jour subséquent, ou deux jours après; et
qui pourra eslre, selon le desseing que nous avons
jà advisé, à la fin du mois de Novembre; auquel
temps vous vous tiendrez preslz avecq noz bons ci-
toyens, que nous espérons que y feront tel debvoir
que l'on a de coustume de faire pour noz prédéces-
seurs. Sy n'y faictes faulle. Car tel est nostre plaisir.
tr Donné à Paris, le vingtiesme jour de Septembre
mil v' Lxx'^'.n
Signé : trCHARLESr..
Et au dessoubz : rPnART».
(■) Toutes les convocations, déiibéntions , devis, marchôs, etc. roncprnant les préparatifs dos pnirées de Charles IX cl de la reine
ÉliMbeU) d'Autriche ont élé fftoapé» dans tes Itegistres A et B, de façon à former comme une préface aux descriptions et aux relations
des deux cérémonies qui sont transcrites ensuite. Par une hiiarrcrie de copie ou de reliure, cet ensemble de pièces a été placé dans A
entre le» actes du 5 et ceux du 8 mai 1 57 1 , dont elles interrompent la série chronologique à une date que rien no justifie. Elles
occupent les folios 7a r° à iG3 v° de ce Registre. Dans B, l'anomalie est encore plus notable; les documents relatifs à l'entrée du
Roi y ont été insérés entre les délibérations desQ et 19 avril 1579; ils sont foliotés de 93a r° à 3i8 v*.
L'entrée de Charles IX eut lieu le 6 mars 1571 et l'entrée d'Elisabeth d'Autriche, le 99 mars. C'est i ces deux dates qu'il con-
vient de placer chacune des relations, en laissant groupés les actes qui les concernent tels qu'ils le sont dans les deux Registres. Tout
i-c qui a trait à l'entrée du Roi, composant un artirleH paît et unique, sera compris dans notre publication sous un seul numéro cou-
rant; mais nous y marquerons trois grandes divisions : I. Les rnipAiiATiPS. — II. Drsciiptioiis des arcs de tbiomphr, sculptures, peix-
TBiis, DicoiATioRS. — III. Lis ctiéiioiiiES, LE coiTKeE. Le premier chapitre sera subdivisé lui-même en un certain nombre de para-
graphes, pour rendre les recherches plus faciles.
La relation des entrées de Charles IX et de la Reine a été imprimée en 1571 à peu près telle qu'elle se trouve dans les Registres
du Bureau de la Ville, sauf la première partie que nous intitulons : Les PiiPARATirs. On trouvera dans une note subséquente, au
commencement du chapitre 11, la description du volume imprime et l'indication exacte de ce qu'il fournit en plus ou en moins, avec
le nom de son auteur.
''' La pain de Saint-Germain-en-Laye (if) août 1.570), dite paix boilevteet mal attiie, qui mit fin à la troisième guerre de religion.
('' Cette lettre a élé imprimée à l'époque avec d'autres pièces, sous le titre : Mandement du Roy pour le jour de $on entrée dans ta
ioMM nU> dt Parie. Plu$ l'ordonnance de Sa Majesté tur let défenttt de porter mrnqaet et armet. A Paris, de l'imprimerie de Guil-
laume de Nyverd, petit in-8° de 8 pages.
232
REGISTRES DU BUREAU
[2. — Assemblées de Ville des s 5 et 98 Septembre.]
(A, fol. 73 V"; B, fol. 323 v°.)
Ces commandement et lettres receues, lesdictz
sieurs Prévost des iMarchans et Eschevins , se mons-
Irans promptz et devotz envers leur prince et natu-
rel seigneur, auroient, le vingt troisiesme jour desd.
mois et an, faict expédier mandemens à Messieurs
les vingt quatre Conseillers de ladicte Ville au lundy
ensuyvant, affin de eulx trouver en l'Hostel d'icelle
Ville, pour oyr la lecture desdictes lettres et adviser
par ensemble à ce qui estoict nécessaire et requis
pour telle si sumptueuse et manificque entrée. Dont
ensuict la teneur dudict mandement f^'.
Le lundy vingt cinquiesme jour d'iceulx mois et
an, pour ce que lesdictz sieurs Conseillers ne se trou-
vèrent en nombre suflîzant audict Hostel de Ville
pour l'effect dessusdict, ladicte assemblée fut remise
et continuée au jeudy ensuivant. Et à ces fins furent
expédiez nouveaulx mandemens ausdiclz sieurs Con-
seillers.
A ce jour de jeudy vingt huicliesme de Septembre
audict an , en ladicte assemblée , seroient comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Boucquet, de Cressé, Esche-
vins;
[1571]
Président L'Huillier, Dudrac, Perrot, d'Athis,
Dugué, Larcher, Leliepvre, Sanguyn, de Chomedey,
de Palluau, de Jumeauville, Huault, Sanguyn, s' de
Livry, Leprebstre et Aubery, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que ledict sieur
Prévost des Marchans auroict faict bien amplement
entendre les causes d'icelle, et lecture faicte des-
dictes lettres du Roy cy dessus transcriptes , auroict
esté conclud, advisé et délibéré par toute la compai-
gnye que l'on doibt faire à Leurs Majestez, csdictes
entrées, pardebvoir, tout le service, honneur, sump-
tuosité, magnilTicence et Iriumphe qu'il sera pos-
sible, tant par démonstration de joye, allégresse,
poésie, perspective, sculpture, painctures, sump-
tueulx accoustremens que aultrement, et faire en
sorte que lesdictes entrées soient aussy excellentes et
non moindres qu'il fut faict par ladicte Ville es en-
trées du feu Roy Henry, que Dieu absolve, et la Royne
mère du Roy f"^'.
Et pour subvenir aux fraiz qu'il conviendra faire,
prandre et recouvrer jusques à la somme de qua-
rante huict mil livres tournois pour quatre mil livres
tournois de rentes à prandre sur les plus valleurs
des fermes cy devant allienées à ladicte Ville pour la
solde l^> des cinquante mil hommes de pied'*'.
Et pour oster et lever la difficulté qui pourroit
intervenir pour le regard des robbes que lesdictz
sieurs Conseillers et Quarteniers de ladicte Ville
(') Var. (t Ensuit le dit mandementn (B). Malgré cette annonce, les lettres de convocation n'ont pas été insérées en cet endroit. Elles
ligarent à la date du 28 septembre sur les deux Registres et dans lo présent Volume, sous le n° CCCXXXIII, page 190.
'^) L'entrée d'Henri II eut lieu le i6 juin iSig et celle de Catherine de Médicis, le 18 juin. La relation en est imprimée dans le
tome III de notre Collection, pages lôi-iSo.
<" Le Registre A porte fautivement rla somniei, au lieu de trsotdev.
'*' Les lettres patentes autorisant la ville de Paris à faire cet emprunt de 48,ooo livres sont datées de Paris, le 4 octobre 1570,
et furent enregistrées à la Chambre des comptes le 16 du même mois. Nous en donnerons la partie essentielle : ttComme nous ayons
naguère» résolu par l'advis de la Royne, nostre très honnorée dame et mère, de faire dedans brief temps noslre entrée en la ville de
Paris, avecqnes noslre très chère et bien amée la Royne noslre future espouze, et pour cesl effect eussions adverti et mandé noz très
chers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins de la dicte Ville de eulx préparer et donner ordre de bonne heure pour
nous y recepvoir, faisant les choses avecques telle honnesteté el despence qu'ilz ont accoustumé faire aux entrées de noz prédécesseurs :
sur quoy ayant faict assembler les Conseillers de nostredicte Ville, qui auroient advisé de nous faire dire et remonslrer que, à l'occa-
sion des autres grandes charges et affaires que noslrediclo Ville a cy devant euz à supporter el qu'il leur convient encores chacun jour
fiiire, pour les euvres el réparations requises et nécessaires à faire en nostredicte \ille, ilz ne pourroient supporter lesdiz fraiz et
n'auroient aucun moyen, si ce n'esloyl qu'il nous pleust leur permeclre de vendre et constituer rente à ceulx qui en vouldroient
acquérir jusques à la somme de quatre mil livres tournois par chacun an , pour promptement recouvrer la somme de quarante huict mil
livres tournois, et les assigner sur les plus valleurs des aydes et impositions qu'ilz lievenl par permission de noz prédécesseurs à nostre-
dicte Ville pour le faict de la soulde des cinquante mil hommes de pied, après les rentes cy devant sur ce constituées, charges el fraiz
sur ce payez, ainsi que en autre cas semblable a esté faict, et leur a esté permis, mesmes pour l'entrée du feu Roy nostre trèshonnoré
seigneur cl père.. . Sçavoir faisons que nous, voullans favorablement Iraicter lesdiz Prévost des Marchans cl Eschevins, el aflin que
lesdictes œuvres et réparations nécessaires à faire en nostre dicte Ville ne soient délaissées et discontinuées à l'advenir,.. . avons. . .
voullu, permis et octroyé, voulons, permettons et octroyons à iceulx Prévost des Marchans et Eschevins que, pour satisfaire et fournir
aux fraiz tant de nostre dicte entrée que de celle de la Royne, ...cl aux dons qui nous seront respectivement faictz, et mesmes pour
la despence des arcs triumphans, théâtres, portiques et eschaffaulx qui seront mis et apposez es rues et carrefours de ladicte Ville,
robes et habitz desdictz Prévost des Marchans et Eschevins, elautres officiers d'icelle Ville, ainsi qu'U a esté faict en semblable pour
[i57i]
doibvent porter èsdictes entrées, a esté ordonné '^'
(jue lesdiclz s" Conseillers auront chacun une robbe
de sattin, pour lesquelles leur sera payé par ladicte
Ville la somme de quatre vingtz livres parisis à cha-
cun, et iesdictz Quarteniers aussi chacun une robbe
de damas du pris de. . . . ''^^ aussi chacun.
Suyvant lesquelles lettres, commandement de Sa-
dicte Majesté, délibération et ad\iz de ladicte assem-
blée dessusdicte, mesdictz sieurs auroient pour icelles
effectuer mandez et priez venir en l'Hostel de ladicte
Ville les sieurs de Ronssard '^' et de Dorât'*', poètes
François très doctes etexcellens es langues grecque,
latine et françoise; lesquelz, après qu'ilz leur eurent
amplement communicqué de cest affaire, comme
très affectionnez au service de Sa Majesté et à l'hon-
neur de ladicte Ville, auroient prins sur eulx le faix
et charge de la facture et composition de la poésie,
ordonnance et deviz de la perspective, sculpture et
painclure, dont iiz se seroient très heureusement
acquittez, comme l'on verra cy après. Et de leur
advis et oppiuion, auroient mesdictz sieurs faict
plusieurs marchez séparément et appart, tant à
m' Charles Le Conte, Maistre des œuvres de ladicte
Ville, pour la charpenterye, eschauffaulx, Iheatreset
ares triumphans, Nicolas Labbé'*' et Pierre d'Angers,
paintres, pour les perspectives et painctures, que
m" Germain Pillonf''',architecque et sculpteur du Roy,
pour les sculptures et aullres choses deppcndans de
DE LA VILLE DE PARIS.
233
leurs estatz , composées et devisées par Iesdictz poètes ,
et aultres ordonnées par mesdicts sieurs, ainsi qu'il
est contenu èsdicts marchez passez par devant no-
taires. Et fust ordonné à m" Guillaume GuiUain,
Maistre des œuvres de maçonnerie de ladicte Ville,
de fournir'"' cequiseroict nécessaire pour son estât,
ensemble y avoir l'œil, afin que tout fust conduict
et rendu en bon estât.
Pour obbeyr et satisfaire'^' ausquelz marchez et
suivant iceulx, Iesdictz Leconte, Labbé, d'Angers et
Pillon dessus nommez travailiirent'''' et font travailler
incessamment et sans divertir à aultres affaires, au
faict et manufacture des choses dessusdictes, suivant
les pourtraictz, compositions, desseings et ordon-
nances desdictz sieurs de Ronssard et de Dorât, or-
dinairement assistez et commandez de mesdictz
sieurs de la Ville, qui à ce ont tousjours l'œil et la
supperintendence, comme chacun veoit.
[3. — Ordre de dresser des rôles par quartier
DES NOTABLES ENFANTS DE ParIS.]
■i octobre 1570. (A, fol. 76 v°; B, fol. aaâ v°.)
Et veoyans mesdictz sieurs ces choses en fort bon
ordre el acheminement, auroient, le deuxiesme jour
d'Octobre ensuivant, resoUu et advisé de expédier, et
de faict furent particullierement envoyé mandemens
aulx Quarteniers de ladicte Ville, contenant ce qui
s'ensuict '•"'.
la dicte entrée de nostredicl feu seigneur el père,.. . . ilï puissent vendre et constituer rente jusques à ladicte somme de quatre mil
livres tournois par cliacun an , pour le recouvrement de ladicte somme de XLriii" livres, etc. . . » ( Original, dans la liasse des Aliénation»
dg rente» à la ville de Paris, Archives nat. , Hai53,à la date). Cette somme fut dépassée. Un fragment de compte des sommes déboursées
à l'occasion des entrées du Roi et dp la Reine donne comme total des dépenses 6g,3a3 livres i4 sous 9 deniers. (Cimber et Danjou,
Archives curieuse* de l'histoire de France, 1" série, t. VIII, p. 867.)
(1) Par lettres patentes données à Paris, le 3 novembre 1670 (Archives nat. KK 1012, fol. 33o v°), dont il a été question déjà.
Les officiers de la Ville avaient étrenné ces robes pour les fêtes du mariage de Charles IX. (Ci-dessus, page 19g et note 3.)
'*> Le chiffre est en blanc dans A et B.
*'' Pierre de Ronsard, le plus célèbre poète du xvi' siècle, né le 11 septembre lîjai au château de la Poissonnière (Vendômois),
mort le 47 décembre t585 au prieuré de Saint-Cosme-cn-l'lsIe, près deToura. Il reçut 370 livres tournois «à lui ordonnées par Mes-
sieurs de la Ville, pour les intentions, devises et inscriptions qu'il Gt pour les entrées du Roi et de la Reinen. (Extrait du compte
publié par Cimber et Danjou.)
'') Jean Daurat ou Dorât, poète français, grec et latin, professeur de grec au Collège de France, né à Limoges, mort à Paris te
1" novembre i5S8. Sur le compte qui vient d'être cité, Jean Dorât, qui composa toutes les inscriptions latines et grecques (el elles
furent nombreuses, comme on le verra), ne figure que pour une somme de ag livres.
(" De son véritable nom, Niccolo del Abbate. On trouve un grand nombre de renseignements sur l«8 travaux de r«t artiste, peu
connu aujourd'hui, dans les Comptes des bâtiments du i?o» (i5a8-i57t), publiés par M. le marquis de Laborde, a vol. in-8°, Paris,
Baur, 1877 et 1880.
'•' Germain Pilon, ou Pillon, célèbre statuaire , contrôleur général des monnaies (1578), né vers t535 à Paris, où il est mort le
3 février 1 590.
O Var. rfaire» (B).
^" cEt satisfaire" manque dans B.
<•' Var. cttraviiilloyenln (B).
'"" Ce mandement a été transcrit une première fois, à sa date, sur les Registres A et B. (Voir ci-dessus le n' GCCXXXVI,
page iga.)
VI. 3o
mpatiftiii xiriovALt.
234
REGISTRES DU BUREAU
t SireNicolas Paulmier, Quarteiiicr de iadicte Ville ,
appeliez voz cinquantoniers et dixiniers et avecq eulx
faictes roolle et description de tous les notables
enffans de ceste Ville, aagez depuis dix huictjusques
à trente cinq ans, lequel roolle nous apporterez ou
envoyrez dedans demain.»
Ce que lesdictz Quarteniers auroient faict , quelques
jours après, chacun particullieroment^^'. Lesquelz
roolles veuz au Bureau de Iadicte Ville par mesdictz
sieurs, iiz auroient, tous aultres affaires postposez,
vacqué à mander chacun jour au Bureau d'icelle
lesdictz enffans de la Ville , tant ceulx desnommez
èsdictz roolles que aullres qu'ilz cognoissent propres
et de la sorte requise, pour assister à cheval et en
armes èsdictes entrées, iceulx receuz, oys, admones-
tez et excitez de ce faire, et pour cest effect qu'ilz
eussent à eulx fournir de cheval, armes, habitz et
accoustremens honnestes, suivant la déclaration et
pourtraict qu'ilz leur en auroient faict faire et bail-
ler par les Quarteniers de leurs quartiers, le plustost
que faire se pourroit.
Bonne partie desquelz affectionnez et à leur Roy
et à leur Ville, congnoissans que à ce ilz estoient obli-
gez par debvoir, auroient voluntairement et liberal-
lement promis ce faire; et les aultres n'ayans peult
estre les moyens, facultez ou dextérité telz qu'il est
requis à chose de si haulte entrcprinse, touchez
neantmoings de la mesme affection, s'en seroient du
commencement aulcunement excusez pour ne leur
rester que la bonne volunté, leur estant du tout def-
faillye la puissance, comme ilz disoient. Toutesfois
après plusieurs remonstrances et admonitions sur ce
à eulx faictes par mondict sieur le Prévost des Mar-
chans, la meilleure part d'iceulx auroict aussy pro-
mis et accordé ce faire. Et pour le regard de ceulx
qui estoient notoirement riches et oppulans en biens ,
propres et adextres à ce que dessus, et neantmoings
refroidiz et reffuzans, icelluy s"^ Prévost leur auroyt
commandé et enjoinct obbeyr et eulx garnir et
[,57i]
fournir de chacun ung beau cheval de service, ha-
bitz et accoustremens honnestes, et d'iceulx faire
monstre dedans quinzaine prochainement venant,
en peine de cent marcs d'argent chacun deffaillant.
et à mesure qu'ilz auroient promis, signe sur une
promesse oij estoit escript ce qui s'ensuict :
(tNous soubzsignez avons promis et promettons,
par ces présentes signées de noz mains, à nos-
seigneurs les Prévost des Marchans et Eschevins de
ceste ville de Paris, de nous armer, monter et équi-
per d'habitz, armes et chevaulx, selon les desseings
et pourtraictz qui nous seront communiquez, et nous
trouver en tel oidre et ecquipaiges aux entrées du
Roy et de la Royne, et à telle heure qu'il plaira à
nosdictz seigneurs de Iadicte Ville nous mander, et
obeyr à leurs commandemens et à celluy de nostre
cappitaine. Eu i'oy de quoy, nous avons signé ceste
présente, au giand Bureau et Chambre du Conseil
de Iadicte Ville, le quatorzeiesme jour de Décembre
l'an M. v° soixante dix '^'.n
[h. — Convocations des gens de métier.]
Octobre 1670. (A, fol. 75v''; B, fol. 22.5 v°.)
Et quant aux gens de meslier de Iadicte Ville, qui
de tout temps et ancienneté ont accoustumé et sont
tenuz assister ausdictes entrées , auroient esté mandez
séparément et à part au Bureau d'icelle Ville, du-
rant tout le mois d'Octobre oudict an; et après avoir
esté iceulx amplement certiorez et advisez de la vo-
lunté et commandement du Roy, excitez et comman-
dez par mesdiclz sieurs de eulx assembler et adviser
entre eulx à ce qui estoit nécessaire, chacun en leur
regard, pour le faict desdictes entrées, mesmes four-
nir, habiller et armer, aux despens des communaul-
tez desdictz mestiers, le nombre d'hommes vestuz et
armez des hahitz et armes qu'ilz leur auroient or-
donnez et commandez, leur auroit esté expedyé et
envoyé mandement, à chacun mestier particulliere-
ment, dont la coppie de l'ung d'iceulx seuHement .
pour éviter prolixité, est cy transcripte :
''' On conserve parmi les Acquit» du Domaine les rôles des trois quartiers de Maheut, Bottier et Parfait, compris entre la rue Mont-
martre, les Halles et ta rue Vieille-du-Tempie. C'est une minute avec les annotations marginales du sergent de l'Hôtel de Ville, chargé
d'aller faire les convocations à domicile. Les listes contenaient simplement les noms des fils de notables; le sergent y ajoutait l'adresse
par rue ou enseigne, quand il le jugeait à propos ou pour aider sa mémoire, la mention de la personne à qui il s'était adressé et les
refus qu'il avait essuyés. Au bas du rôle se trouve le petit procès-verbal qui suit : «De l'ordonnance verballe de Messieurs les Prévost
des .Vlarcbaiis et Eschevins de ceste ville do Paris, j'ay, sergent en l'Hoslel de Iadicte Ville soubzsigné, faict commandement aulx
personnes desnommez en ce présent rolle, en parlant selon et ainsi qu'il est contenu en la marge d'icelluy, de comparoir demain au
Bureau de Iadicte Ville, affin de signer sur le rolle des enfans de Paris, pour assister à l'entrée du Roy et de la Royne. Faict le
imi' octobre mil v^nx, prosens Pierre ïassart, Jehan Petit et aultres». Signé : rrG. LAssien!!. (Archives nat., H aoGô^)
<^' Cette formule d'engagement ne se trouve que dons le Registre B. La place est restée en blanc dans A.
[.571]
ir De par les Prevosl des Marchons et Eschevins
de ta ville de Paris.
tII est enjoinct aux jurez du niestier de de
cesle Ville de Paris de tenir prestz . . . >iî hommes
de leur mestier, bien en ordre et equippez , suivant
le pourlraict qui leur en sera baillé par leur cappi-
taine '"^', sçavoir tous harquebuziers habillez d'ung bon
pourpoiuct blanc avecq ung collet de maroquin ou
buffle, d'une paire de chausses de couleur de gris,
bouffées de taffetas ou bandes d'incarnat, avecq cein-
ture et espée, ung niorion bien net et cler, gravé et
doré, s'il est possible, avecq la harquebuze bien
nette et claire, et le fourniment et equippaige tout
tel qu'il fault à ung harquebuzier, pour l'entrée du
Roy '^' qui se fera de brief '*', au commencement de
Febvrier prochain. Et pour fournir aux fraiz, pourrez
contraindre tous ceulx dudict mestier tant de la Ville
que faulxbourgs, le fort portant le foible, et ce par
toutes voyes, manières dues et raisonnables. Et parce
que en attendant que l'on face, lesdictz accoustrc-
mens de chausses et poui-poinctz, nous attendrons
faire la reveue de voz hommes, le m' de Janvier
prochain'^', en la place des Tournelles, ne faillez
de les faire tenir prestz à ce jour, sur peine de l'a-
mende en voz propres et privez noms.
rFaict au Bureau de ladicte Ville, le xiii' jour
d'Octobre.»
[5. — Mandexemts aux officiers de la Ville.]
i3 octobre 1570. (A, fol. 76 r°; B, fol. 3a6r°).
Ce mesme jour et aultres ensuivans, auroient pa-
reillement esté envoyez aultres maudemens aux
DE LA VILLE DE PARIS.
235
procureurs des communaultez des officiers d'icelle
Ville, chacun en droict soy, dont la coppie de l'un
d'iceulx pour tous les aultres ensuict :
ff De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
tril est enjoinct aux officiers de ladicte Ville de
tenir prestz '^1 hommes de leurs compagnyes,
vestuz de robbes et casacquins de drap rouge et bleu ,
avecq ung baston blanrq en la main , pour nous ac-
compaigner à l'entrée du Roy et de la Royne, que
leurs Majestez entendent faire en cesle Ville, le quin-
ziesme jour de Febvrier prochain; et n'y faictes
faulte, sur peyne de suspenlion de voz estatz.
(fFaict au Bureau, le xiii' jour d'Octobre mil
v" LXx'^'.i'
Pareilz mandemens ont esté expédiez à tous les
officiers de ladicte Ville, horsmis aux porteurs de
grains qui n'ont que casaquins.
[6. — Mabché avec Richard Toustin et Jean Regnard,
orfèvres, pour le PRESENT DESTINÉ k LA ReINE.]
tti octobre 1670. (A, fol. 76 V'; B, fol. aa6v».)
Les quatorzeiesme et seizeiesme jours desdictz
moys et an , les marchez pour les presens d'orfaverye
du Roy et de la Royne ont esté faictz par Messieurs
avecq Richard Toustin et Jehan Regnard , maistres
orfebvres à Paris, ainsi qu'il est contenu èsdictz
marchez, desquelz la teneur ensuict, ensemble
d'au lires marchez '*' :
<r Honorable homme Richard Toulin, marchant
orfèvre et bourgeois de Paris, confesse avoir laict
(') Blanc dans les deux Registres.
''I Ce membre de phrase : «suivant le pourtroict. . . capitaines manque dans B.
'" Le uiaïuiscrit A porte : «pour l'entrée du Roy de PouHongnen. Ce fut seulement le 9 mai 1 678 que le duc d'Anjou fui élu roi de
Pologne par la diète polonaise. On en peut conclure que notre Registre fut transcrit postérieurement à cette date, au moment sans
doute où cet événement venait d'être connu à Paris, ce qui explique la préoccupation et l'erreur du copiste.
'*' irDe brief» manque dans B.
<" Var ftlc moù de janvier prochain)! (B).
'•' Blanc dans les Registres A el B.
'1 Cette date ne saurait être exacte, puisque six jours après, c'est4-dire le 19 octobre, le Roi étant à Écouen écrivit au Prévôt
de Paris de faire publier que son entrée était ajournée au i" janvier. Il ne pouvait donc être question , au i3 octobre, de l'ajourne-
ment au i5 février. tDe pab le Ror. On faicl attavoir à tout les chevaliers, seigneurs el genlihh/mmes estant en l'eslat dudict seigneur,
aux deux cens gentilzbcmmet de $a maison et aux quatre cens arcliers de sa garde que Sa Majesté a retardé à faire son entré' en la ville
de Paris jusques au premier jour de janvier prochain, auquel temps Hz nefauldront de se trouver avecq leurs chevaulx el equipaige requis
pour acompaigner Sad. Majesté à $ad. entrée, etc. Faicl à Escouen, le xjj' jour d'octobre Fan mil cinq cent soixante-dix-n. Signé :
ifCBA»LBS» et plus bas «Pihabtb. (Archives nat., Y la, fol. 388 v°.)
'•' Ce marché et tous ceux qui suiveut ont été publiés, dans unordre un peu différent, par M. Douet d'Arcq, dans laRevue archéo-
logique, .Vannée (deuxième partie, du i5 octobre 1848 au i5 mars 1849), en trois articles, pages 519, 678 et 661. Le savant éditeur
a placé en lêtc de ce travail une analyse exacte et asseï de'veloppée de la description des arcs de triomphe, décorations, statues el
peintures et des cérémonies de l'entrée, d'après les Registres du Bureau, et a donné en notes à ces textes quelques éclaircissements
techniques que nous lui emprunterons.
3o.
236
REGISTRES DU RUREAU
[1671!
marché à Messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de la Ville de Paris, à ce presens, de faire et
parfaire bien et deuement, au dicl de ouvriers et
gens à ce cognoissans, les pièces de vaisselle d'argent
vermeil dorées, cizelées et historiées pour le buffet
et présent que ladicte Ville entend faire et présenter
en don à la Royne, à son entrée en ceste Ville de
Paris, cy après declairées;
«C'est assçavoir deux grandz bassins poisans cha-
cun dix neuf marcs, qui est pour lesdictz deux bas-
sins trente huict marcs, deux grandz vases poisans
chacun treize marcs, qui est pour lesdictz deux vazes
vingt six marcs, deux aultres moyens vazes poisans
chacun huict marcs, qui est pour lesdictz deux vazes
moyens seize marcs, une buye poisant vingt huict
marcs, une navire couverte poisant trente deux marcs;
deux grandes couppes couvertes, cizelées, poisans
chacune sept marcs, qui est pour lesdictes deux
couppes quatorze marcs; deux aultres couppes cou-
vertes moyennes, poisans chacune six marcs, qui est
pour lesdictes deux couppes douze marcs; six chan-
deliers à termes, dont trois à hommes et les trois
aultres à femmes, poisans chacune cinq marcs, qui
est pour lesdictz six chandeliers trente marcs; trois
sallieres et ung couvescie, poisans ensemble quinze
marcs.
«Toute laquelle vaisselle, revenant et montant
ensemble à la quantité de deux cens unze marcs
d'argent, ledict Toutin a promis, sera tenu el pro-
mect faire et parfaire bien et deuement cizelée, his-
toriée et dorée dessus et dessoubz, ainsy qu'il appar-
tient, avec les armes de la Ville de Paris, esmaillées
de bonnes coulleurs,ct le tout rendre et livrer bien
et deuement faict, comme dict est, chacune pièce
du poix susdict ou environ, dedans le premier jour
de Décembre prochainement venant.
(fCe marché faict moyennant et parmy la somme
de trente cinq livres tournois, que pour chacun marc
deladicte vaisselle d'argentainsi faicte, dorée, cizelée,
historiée et du poix susdict, comme dict est, tant
pour or, argent que façon d'icelle vaisselle, lesdictz
Prévost des Marchans et Eschevins ont promis et
promectent faire bailler et payer par noble homme
maistre Françoys de Vigny, Recepveur de ladicte
Ville, audict Toutin ou au porteur, etc., en ceste
manière, assçavoir présentement la somme de mil
livres tournois sur et tant moings de ladicte vais-
selle, et le reste et le surplus au feur et ainsi que
ledict Toutin fera la dicte vaisselle, qu'il promect
fournir et livrer bien et deuement faicte du poix sus-
dict, dedans ledict temps. Promectant, etc. Obli-
geant, etc. Renonceant, etc.
tt Faict el passé l'an mil cinq cens soixante et dix,
le quatorzeiesme jour d'Octobre, w
Signé : «Ymbert et Quetin'''').
[7. — Devis et marché avec Charles Le Comte
pour les travaux de charpenterie. ]
a6 septembre 1670. (A, fol. 78 r°; B, fol. 926 v°.)
Cesi le devis des ouvraiges de charpenterijes qu'il convient
faire pour Messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de la Ville de Paris, pour faire et ériger quatre
arcst riumphans , dont trois à deux faces et deux pare-
mens , et l'aultre à une face seulle, pour T entrée du Roy
Charles neufiesme, avecq ung pan de charpenterye
pour servir de persepcetive '-' , le tout ainsi et en la
manière qui sensuict :
«Et premièrement fault faire la charpenterye de
l'arc triumphant, qui sera faict rusticque '^', à la
porte Sainct Denys, de la largeur que porte ladicte
porte et haulteur, lequel arc sera mis et assis sur le
devant du pont levis. Et pour icelluy tenir aplomb,
et aussi pour tenir les lierres et enrichissemens qui
seront mis par les painctres, fault assembler sa-
blières par voye depuis ledict arc jusques contre la
porte et faire la charpenterye des deulx jambaiges
portans face, ainsy que demonstre le portraict,
garny de poteaulx de longueur qu'il appartiendra,
revestu d'aultres toises par voye, et de liaisons, le
tout couvert et remply d'aiz joinctifz'*'. Et au dessus
dudict arc faire une cornisse ayant saillye tel que
le requiert l'arc tuscan. Et au dessus faire aultre
'■' Ces signatures ne figurent que dans B. Dans ce Registre, le marché avec l'orfèvre Toutin a été rejeté, malgré s.n date et Fan-
nonce qui en est faite en tête du chapitre, à la fin des actes de cette nature, après Y Estât en hrief de ce qu'il convient faire pour l'entne
de la Royne de France (fol. a/17 r°), ^^^^ doute dans le but de réunir ensemble les pièces spécialement relatives à l'entrée d'Elisabeth
d'Autriche. Pour éviter des modifications qui altéreraient la physionomie de la relation composée pour la Ville , nous suivons l'ordre
adopté dans le Registre A , bien qu'il ne soit ni méthodique ni strictement chronologique.
'■^1 Sic dans le Registre A, en cet endroit et ci-dessous. Le copiste du Registre B écrit partout ispertpectivev.
(') Rustique, c'est-à-dire à tètes de diamant.
■'•' De planches assemblées.
[i57i]
charpenterye d'admortissement, le tout bien lyc et
assemblé, et couvert par dessus d'aiz joinctifz, et
contre lesquelz seront posées et attacbées les figures
que demonstre le pourtraict. El aussi faire la ciiar-
penlerye du piédestal ou stillobate dudict arc, garny
de poteaulx, sablières, saillye et moulure , telles qu'il
appartiendra audict arc tuscan.
ffltem, dedans le petit boulvert de ladicle porle
Sainct Denis, fault faire ung carré au dessus du por-
tail, garny de sablières et portans moulures, pour sur
iceiluy carré y dresser figures telles qu'il §era advisé
pour le mieulx, soustenu par bas sur deux poteaulx,
qui prandra depuis le rez de chaussées jusques au
dessus de ladicte porte. Et illecq sera faict une
saiilye d'ung pied ou environ qui soustiendra ledict
carré.
(titem, fault faire la charpenterye de l'arc trium-
phans qui sera posé à l'endroict de Sainct Jacques
de l'Hospital '", à deux paremens, l'ung regardant la
porte Sainct Denis et l'aultre la porte de Paris f^', de
trente deux piedz de large, comprins les jambaiges
de dix à unze piedz d'espoisseur, et de haulteur de-
puis le rez de chaussée jusques au dessus du sodé
six toises de haulteur, garny de poteaulx, sablières,
entretoises, guettes et posteauk. Le tout revestu et
remply d'aiz joinctifz; ensemble les courbes porlans
le cintre de la porte dudict arc, depuis l'impost en
amont, et faire et placquer sur ledict arc les mou-
lures de corniches et arc qui trave {sic), ensemble
les corniches du sodé, et portant retour avecq la
moulure et au pourtour de l'arc qui porte sur l'im-
post; le tout de l'ordre Corinthe. Et faire et ériger
audict arc, sur chascune des deux faces, quatre coul-
lonnes de l'ordre Corinte. Et aussi faire les stiUo-
bates ou piédestal à l'endroict desdictes coullonnes,
revestuz de leurs ordres de moullures. Et à costé
desdictes coullonnes ériger la charpenterye de
huict niches, dedans les(]uelles seront posées les
figures.
ffltera, à l'endroict de la porle de Paris, fault
faire ung pan de boys, depuis contre lesboucherycs
jusques au coing de la rue Sainct Germain !'>, de six
toises de largeur et cinq toises de haulteur pour
DE LA VILLE DE PARIS.
237
servir de persepcetifve , garny de longs poteaulx par
voye de six toises de longueur, comprins six piedz
dedans terre, rempliz de sablières et poteaulx par
voye; le tout revestu d'aiz joinctifz, et sur lesquelz
sera posé la painclure de persepcetifve. Et sur le
hault dudict pan de boys est nécessité de faire une
corronisse '*' de l'ordre qui sera advisé.
(t Item, aux deulx boutzdu Pont Nosire Dame, fault
faire la charpenterye de deux arcs triumphans et à
deux paremens de six piedz d'espoisse, et chacun
de douze piedz de largeur; et le reste des jambaiges
qui se continuera jusques contre les maisons sur
cinq toises de haulteur, à prandre depuis le rez de
chaussée jusques au couronnement, où sera la corni-
che, garniz de poteaulx de longueur qu'il appar-
tiendra, avecq sablières par voyes de plusieurs lon-
gueurs, dont auculnes de quatre toises de longueur
remplis d'antre toises et poteaulx; et le tout recou-
vrir d'aiz joinctifz, tant d'ung costé que d'aultre; et
aussy assembler sablières entre toises et poteaulx
par voye, à l'endroict de l'espoisseur desdictz arcs
aussy rempliz d'aiz joinctifz. El sur le hault desdictz
bays'^', tant de costé que d'aultre, fault mectre et
asseoir corniches de l'ordre doricque, mesmcs les
impostz des arcs.
ttltem, faire la charpenterye d'ung grand eschar-
fault à Sainct Ladre (*■', de cinq toises et demye de
longueur et dix neuf piedz de largeur et de treize
piedz de hault, garny de longs poteaulx de bout
avecq leurs tirans, par voye, assemblez aux longs
poteaulx, soustenuz sur liens revestuz de potelletz;
peupler tout le plancher de sollives couvertes d'aiz
joinctifz et clouez sur lesdictes sollives, de dix neuf
piedz de longueur, aiz et plancher avecq deux grands
escalliers aulx deux boulz dudict escharfault, chacun
de longueur qu'il appartiendra, et de dix piedz de lar-
geur, servant de monter et descendre audict eschar-
fault; sur le pavé, garny de gros poteaulx par voye
avecq sablières, potelletz assemblez, soustenuz sur
liens mis en liaison avecq les rassignaulx*^' par voye
assemblez aux gros poteaulx soustenuz sur liens, et
le tout porté sur platteforme de boys ; et mectre et
asseoir sur lesdictz rassignaulx quatre sablières de
"' A la Porte aux Peintres, comme on le verra dans la description.
'»' Var. ffl'apporl de Parisn (B), ici et à l'alinéa suivant.
"' La rue Sainl-Germain-l'Auxerrois, allant du Grand Chdtelet à la rue de l'Arbre-Sec.
"' Corniclie.
^^' Var. ffarcsT? (B), mot qui semble préférable.
•' Sur cet écliafaud élevé devant le prieuré de Saint-Lazare fut placé le Irone du Roi.
''' Ou rouignoli, coins de bois que l'on fait entrer de force dans des mortaises.
238
REGISTRES DU BUREAU
longueur qu'il appartiendra, sur lesquelles seront
mises chantignolles de boys chevillées de fer; sur
iceiles lever les marches et contremarches.
ffltem, surledictescharfault faire ung tribunal de
sept pied/, de long sur six do large, avecq trois mar-
ches pour y monter, saillant sur ledict escharfault,
faict en forme de perron, garny de ce qu'il luy ap-
partient('\ et faire la charpenterye d'ung ciel de boys
au dessus dudict escharfault, à unze piedz de haul-
teur, garny de poteaulx ei^tre toises, le tout assem-
blé.»
[Marché avec Charles Le Comte.]
tcHonnorable homme Charles Le Conte, maistre
des œuvres de charpenterye de la Ville de Paris,
confesse avoir faict marché à nobles hommes
Claude Marcel, bourgeois de Paris, Prévost des
Marchans, maistre Pierre Poulin, Notaire et Secré-
taire du Roy, Françoys Dau vergue, seigneur [de]
Dampont, Conseiller dudict seigneur en son Trésor,
Symon Boucquet, bourgeois de Paris, Symon de
Cressé, seigneur dudict lieu de Cressé, Eschevins
de lad. Ville de Paris, à ce presens, de faire bien et
deuement, ainsi qu'il appartient, tous et chascuns les
ouvraiges de charpcnteryes et de menuyseries dessus
mentionnez es lieulx et endroictz, selon et ainsi qu'il
est contenu, specifiBé et declairé au devis dessus
transcript pour l'entrée du Roy en ceste Ville de Paris.
tfEt pour ce faire, sera tenu led. Conte fournir
tout le boys et generallement toutes choses requises
et nécessaires pour la perfection desdictz ouvraiges
de charpenterye et menuyserie , et rendre le tout bien
et deuement faict et parfaict, selon et ainsi que
dessus est dict, dedans six sepmaines prochainement
venant, et plustost, si besoing est. Et en ce faisant, a
esté accordé que, après l'entrée dudict seigneur et de
la Royne future en cestedicte Ville faicles, ledict Le
Conte reprandra tout le boys desdictz ouvraiges de
charpenterye et menuyserie, lesquelz il sera tenu
desmollir et faire oster à ses despens, et rendre
place nette le plustost que faire ce pourra.
ftCe marché faict moyennant et parmy la somme
de trois mil sept cens livres tournois, que pour
tous lesdictz ouvraiges de charpenterye et menuy-
serie, tant pour boys, penne d'ouvriers, que aultres
choses generallement quelconques, lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins seront tenuz, ont pro-
[157,]
mis et promectent faire bailler et payer audict Le
Conte par noble homme m' Françoys de Vigny,
Recepveur de la Ville de Paris, au feur et ainsi
que ledict Le Conte fera lesd. ouvraiges; lesquelz
il promect faire et parfaire, lever et dresser bien et
deuement es lieulx et endroictz, dedans le temps,
selon et ainsi qu'il est cy dessus et audict devis
contenu et declairé.
ftEt par ce que par le devis dernier y aura da-
vantaige audict arc triumphans de la Porte au
Painctre que ce qui est contenu cy dessus, a esté
convenu et accordé que ledict Le Conte aura pour
ce regard la somme de cent livres tournois, oultre
et par dessus lesd. trois mil sept cens livres tournois.
Et oultre a esté aussy accordé que de ce que led.
Le Conte fera davantaige et plus qu'il n'est contenu
par le devis cy dessus, tant à la porte Sainct De-
nys, devant le Sepulchre, Fontaine Sainct Inno-
cent, que ailleurs, par l'ordonnance et commande-
ment de mesd. sieurs lesd. Prévost des Marchans et
Eschevins, icelluy Le Conte en sera rescompensé
et satisfaict. Promectans, etc. Obligeans, chacun en
droict, etc. Renonceans, etc.
t Faict et passé l'an mil cinq cens soixante dix, le
vingt sixiesme jour de Septembre, -n
Signé : « Ymbert et QuEHNf'-''.n
[8. — Devis et marchés pour les ouvrages
d'architecture, sculpture et peixture.j
11 octobre 1670. (A fol. 81 r°; B, foi. aag v".)
Cest le devis des ouvraiges £ architecture , sculpture et
estoffe de plutte paincture qu^il convient faire pour l'entrée
du Roy et lioyne à Paris , es porticques et arcs triumphans
que ladicte Ville entend faire faire es lieulx et endroictz
après déclarez , qui sont la porte Sainct Denys , la fon-
taine du Ponceau , Porte au Painctre , devant le Sepulchre ,
fontaine Sainct Innocent et Pont Nostre Dame, selon et
ainsi qu^il s'ensuycl :
tt Premièrement, à la porte Sainct Denys , sera faict
ung portail d'unze piedz d'ouverture dedans œuvre,
qui aura de haulteur du rez de terre soubz clef,
quinze piedz; laquelle porte en, sa face sera de
forme rusticque en suivant l'ordre tuscanne, ainsi
nommé en architecture. Les piedz droictz pour la
face sur le devant auront neuf piedz de largeur pour
chascun costé, qui est pour le total vingt neuf piedz
que contiendra lad. face.
"' Var. (T appartiendra!! (B).
W Douct d'Arcq, Revue archéologique, tome V (seconde partie), i848, pages 575-678.
[.571]
trAchacun costé''', sur la largeur de neuf piedz, y
aura une stillobate ou piédestal de quatre piedz et
demy de haulleur et cinq piedz trois quartz ou en-
viron de largeur et deux piedz de saillye; icelluy
stillobalte orné de son basse et corniche, selon sa
forme, avecq assiettes de rusticque, ou y aura une
table pour escripre la description des figures qui
seront posées sur iceulx stillobaltes, ou sur leurs
piedz ; y aura de petitz pilliers pour servir de mar-
chepied ausd. figures pozées devant les niches desd.
costcz, lesquelles auront de haulteur huict piedz, et
trois piedz et demy de largeur ou environ, faicles
selon l'ordonnance de monsieur Ronssard, poêle.
Lesquelles figures, accompaignées de leurs orne-
mens et de deux festons et piédestal , seront de platte
paincture sur toille'-'.
(t El pour la première figure qui sera au costé dexlre ,
se nommera Majesté ^^\ laquelle ne sera poinct armée,
au visaige grave, au fronc redoubtable, vestue d'ung
fort liclie manteau de coulleur d'azur, tenant ung
grand septre en sa main et ung baslon de justice en
l'autre, et forces petitz septres et petites couronnes
fermées tout à Teatour d'elle. Aura ung tiare en la
teste presque de telle sorte que on le faict au Pa|)e.
Elle aura les piedz sur le sommet de plusieurs villes
et fera semblant de regarder l'autre statue et luy
monstrcr son septre. Et au dessoubz d'icelle figure,
en la table ou stillobate, sera escript. . . . !^'
ff Au costé senestre, sur lautre stillobate, au de-
vant de la pareille niche sera posée l'autre statue, en
forme d'une femme jeune, fort, armée à l'anticque,
qui tiendra Fortune, cl aiulro Fortune soubz ses piedz.
Elle aura des aesles rompues par le millicu et fera
semblant de bailler une branche de palme à la Ma-
jetté, et tiendra en l'autre main la teste de Gorgonne
ou Meduze. Et à la table de son pied d'estal sera
escript en grec ... 1^1
ffPour les ornemens d'architecture sur lesdictes
DE LA VILLE DE PARIS.
239
figures, y aura une saillye portée sur deulx consola-
teurs, 011 soubz le plat fondz, y aura ung gros feston
pendant pour l'enrichir, qui sera de paincture. Et
à icelle saillye, sur lesdiclz consolateurs, y aura une
table pour escripre, qui sera au dessoubz de la cor-
niche qui resne le long de la face dudict porticque,
parmy le rusticq et par dessus les clefz de l'arc ; dont ,
à la clef du millieu, sera taillé ung grand masque, et
à autres endroictz f"', semez parmy les pierres rus-
ticques , y sera faict C' et taillé comme herbes , liairre '*>,
lymatz et autres choses, faisans sembler et monslrer
la chose fort ruynée pour l'ancienneté. El au des-
sus de lad. corniche, se partira une composition le
long de lad. face, dont aux deux costez serviront
de pilliers ou piédestal, qui sera de platte paincture,
pour porter les figures qui auront de sept à huict
piedz de haull, qui seront de sculpture. Et aux costez
dextre et senextre, seront les statues de Francien et
de Pharamon, armées, se regaltdans l'une l'autre,
avec des espées nues en la main. Le hault de lespée
sera couronné d'une couronne royalle. Près la teste
de Francion fauldra mectre ung aigle voilant, et au
dessoubz des piedz dud. Francion, dedans son pié-
destal , composé sera comme ung loup courant, de
platte paincture.
(tPrès la teste dudit Pharamon, fauldra mectre un
corbeau qui portera en son bec des espis de bled,
qui sera de relief comme les statues.
irEt au dessoubz des piedz dudict Pharamon, de-
dans son stillobate, y aura une vache faisant myne
de paistre, qui sera de platte painture. Et sur le
millieu de la porte, resnant ladicte composition, son
admorlissement sera d'ung fronc d'cspit'^), parlye de
rustic''"*, oii au dessus seront exallées les Armes de
France, couronnées de couronne royalle et ordre. Et
pour friumphe, soubz lesd. armes et sur le timpan,
seront cornetz d'abondance, donnans fruictz qui se-
ront de rellief; qui sera faict par le sculteur, ea-
"' Snppl. rdos pieds-droitsji.
W Par oppoaltion aux fii^'ures soit de relief, soit de ronde bosse, qui elles aussi étaient peintes.
'" En termes héraldiques, un roi couvert du manteau royal et portant, d'une main, le sceptre et, de l'autre, la main de justice,
comme dans la figure dont il s'agit ici, est dit représenté en majesté. (Douot d'Arcq, op. cit., p. 579, note.)
'*' Blanc dans les deux Registres. Les inscriptions laissées en blanc dans les devis sont reproduites, comme on le verra plus Iciin,
dans les descriptions manuscrite et imprimée.
''' Même observation.
'•' Vor. «autre cndroictn (B).
(') Var. rpaiiictT (B).
(•) Far. fflieren (B).
'■''' Sic. Frontispice pour fronton.
!'•' Il faut comprendre qu'au milieu du couronnement de l'arc de triomphe, s'élèvera un fronton de pierres taillées, les unes dans
le style ordinaire, les autres eu rustique, c'est-à-dire en pointes de diamant.
240
REGISTRES DU BUREAU
[i57i]
semble autres ornemens et eurichissemens, ainsi
qu'il est designé par le desseing et portraict qui pour
ce a esté faict, et dont la menuyserie des corniche,
frize et arquitrave sera faict par le charpentier.
irPour la Fontaine du Ponceau, sera mise et posée
sur icelle la slatue d'une femme déesse, qui haulsera
ses deux mains sur sa teste, et dedans ses deux mains
tiendra une carte plaine de villes, rivières, forestz,
bourgs et villages; laquelle carte sera faicte par le
painclre, de platte painclure. Et aura ladicte déesse
le visaige semblant à la Royne, au plus près que faire
se pourra. Et dessus sera escript : Gallia. Ladicte
déesse fera semblant d'enhanner'''. Près de ses piedz,
fault mettre une grue, ung daulphin, ung liepvre
qui ayt les yeulx ouvertz, et à ses deux costez deux
termes qui seront de trois piedz de haulteur; et
la statue de lad. déesse sera de cinq à six piedz
de haulteur. Et pour porter lesd. statues, y aura
quelque ornement sur lad. fontaine. Et sur lesd.
termes, sera sur l'ung d'iceulx une pierre carrée et
autour de ladicte pierre des libvres bien fermez à
grosses boucles; du raillieu de laquelle pierre sortira
ung septre, et dessus ledict septre ung grand œil et
une oreille; et tout au bas du petit pillier une grue
et UDg liepvre. De l'autre costé, sur l'autre petit
pillier fauldra paindre une grand couppe et deux
mains qui la tiendront, et, au dessoubz des mains,
des cœurs attachez ensemble l'ung à l'autre d'ung
laz d'amours, qui yra tout à l'entour de la poignée de
la couppe. Et au dessus des cueurs fauldra mettre ung
lut, puis sur le hault de la couppe une espée qui
aura le bout cassé. Et soubz les piedz de la déesse
Abtf.mesie et LucRESSE, Camille''^', habillées en habit
royal. Puis, par cy par là, pour l'ornement de ladicte
fontaine, des couches et gueulles de lyons couvertes,
qui feront semblant de getler de l'eaue. Le tout de
sculpture paintte, selon qu'il sera nécessaire et
commandé.
(fPour la Porte aux Painclres, son ouverture sera
de douze piedz au rez dé terre, soubz clef, pour
haulteur vingt deux pieds et douze piedz ou environ
d'espoisseur, de dehors en dehors. Laquelle porte ou
arc triomphant sera faict à deux faces, qui sera de
l'ordre Corinthien enrichy en toutes ses particularitez.
trPour descripre chacune face, aura deux grandz
stillobates portans de plant en saillye, pour porter les
coullonnes toutes rondes, posées sur iceulx stillo-
bates'^'. Lesquelz stillobates seront ornez'*' de leurs
empietemens, basse et corniche; entre lesquelz y aura
comme ung encastrement, pourmectre ung tableau de
paincture. Sur iceulx stillobates entiers se poseront,
pour chacun costé, deux coullonnes; leur diamectre
sera de vingt deux poulces et demy, leur haulteur de
dix huict piedz, en ce comprins basse et cappiteau '^'.
Lesdictes coullonnes seront toutes rondes pour leur
saillye, et seront canellées ou striées depuis leur
tierce partie; seront aussy ornées et leur basse et
chappiteaulx enrichiz de feullaiges, calèches et ro-
zages, comme il appartient à tel ordre. Et pour
lesd. deux faces, seront huict coullonnes, quatre
pour chacun costé qui seront de sculpture, frizées
et canellées comme dict est. Et, entre icelles coul-
lonnes sur pilles enrichiz, y aura grandes figures de
sept à huict piedz de haulteur, ordonnez par ledict
Ronssard, lesquelles pilles seront de platte painc-
ture.
(T Se fera aussy l'arcade partant de dessus l'impost
enrichie de platte paincture. Sur les aynes dudict
arc'^',y aura trophée aussi de platte paincture, pour
accompaigner les Armoiries du Roy, tumbantes sur la
clef dud. arc, ornée de couronne royalle et ordre ''>;
le tout dedans ung grand chappeau de triumphe'*',
qui sera au millieu de ladicte porte, tenant contre
l'arcquitrave et frize, soubz la corniche. Lesquelles
Armoyries seront de sculpture.
«Sur les chappiteaulx posera l'arquitrave , frize et
f K C'est-à-dire que l'artiste devra lui donner une expression d'énergie et de contention d'esprit. Allusion laudative à la force
déployée par Catherine de Médicis pendant la guerre civile. Car c'est d'elle ici qu'il s'agit , et non pas de la jeune Reine , puisque à l'entrée
de cette dernière, cette figure de la France fut remplacée par une figure de la déesse Flora, ainsi qu'on le verra plus bas. i (Douet
d'Arcq, np. cit., p. 58 1, note.)
!*' Dans lu relation imprimée il est parlé d'une quatrième figure, Clélie; et sur les gravures on voit que ces personnages furent
habillés à Y antique et non pas en habit royal, preuve de bon goût donnée par l'artiste.
''' trlceulx stillobatesn manque dans B.
'*' Le Registre A, au lieu du mot isornezn, porte r.armein.
f' Les bases et chapiteaux.
<°) Les rr aynes dudit arcrt, ce sont les tympans.
''' L'ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI en liGg, dont le collier était formé par des coquilles et des entrelacs.
'*' Il s'agit d'une couronne d'ornementation qui encadrait l'écu. On disait alors couramment chapeaux de fleurs ou de perles, pour
couronnes de fleurs , de perles , etc.
[1071] DE LA VIL
corniche, qui feront retour pour la saillye desdictes
couiionnes. Lesd. corniclies et frize seront enrichies
de plattc painctiire, d'ung rinceau de feuIJagc; la
doulcine de l'arquitrave sera aussy enrichie de plalte
painclure et ie plat fons d'icelle arquitrave enrichie
de rosac pandant.
tAu dessus de lad. corniche, partira de plant
Tordre composé, enrichy en toute la face comme de
petites corniches, frize et encastremens de tableaux,
et au millieu se fera ung grand tableau de painc-
lure O. Et sur lesdictes couiionnes si en fera aussy,
ou escriplz, pour dcnotler et esoripre la représenta-
tion des figures ordonne'es estre en leurs lieulx, tant
sur lesd. costez que sur le millieu de lad. ordre
composée, ou sodé. Et pour exaller à cedict millieu,
y aura ung petit pillier, où sera une table pour
meclre Tinscription de ce qui sera posé sus.
tLe total de lad. œuvre pour l'archi lecture pourra
avoir de haulteur, du rez de terre jusques à la som-
mitlé et sodé'-', de six toises ou environ, et le tout
faict selon le desseing et pourtraict, et observant les
simeteries et beaullez, comme il appartient. Seront
les fruictz et vouites'^' de plalte painctures, selon
qu'il sera advisé; et quant aux saillye et corniches,
seront faictes par le charpentier.
trLa haulteur des figures posées en hault de lad.
Porte aux Painclres, à Tendroict de Sainct Jacques
de fHospilal, auront de haulteur sept piedz, celles
d'entre les couiionnes de six à sept piedz. Dont de
toutes lesdictes figures la description ensuict, selon
l'escript dud. poète.
"Sur le millieu, au hault, pour l'une des faces,
fault mettre ung urgne, au dessus ung cœur cou-
ronné et des pelitz enffans qui soustiendront l'urne,
et ung aigle qui fera semblant de sa griffe tirer et
monter vers le ciel led. urne, et faire quelques nues
à l'entour, qui feront dégoutter du mestail(*> ou de
la manne. Cecy appartiendra au feu roy Henry et
à Messieurs ses enffans, pitoyables en son endroict.
LE DE PARIS. 241
trDu costé droict de la pi'emiere façade sera ung
HercuUin '^', qui de ses mains fortes estouffera des
serpens; à l'aultre costé sera un grand Hercules,
surnommé Alexicaren, qui d'une main fera semblant
de crever Anthec; lequel Anthecq aura une main
contre la terre, et de la terre ("' fera semblant de faire
naître des hommes.
tr Au bas sur les pillés des entre couiionnes, pour
celle première face, seront faictes deux figures de
pareille haulteur de six à sept piedz, selon le devis
et portraict qui en a esté baillé.
(f A l'aultre façade, pour le mesme arc triumphant,
sur le hault, y aura ung Roy armé'^', et devant luy
deux Déesses qui se tiendront les mains, qui seront
Fortune et Vertu; et dessoubz les piedz de Fortune,
une balle W attachée contre terre.
fSur le piédestal, à main dexire, fault mectre
une Nimphe qui représentera Pam; aura à ses piedz
une Fleuve. A l'entour fauldra semer force livres et
la corne d'Almathée, et la Ballance. De ses mains
tiendra la caducée de Mercure et fera semblant de
présenter en toute obbeissance une navire d'argent,
oiî sur le hault de la hune aura ung Toison d'or, et
à costé d'elle, ung chien, qui aura la face tournée
sur le doz.
rDe l'aultre costé, fault mectre la figure d'une
grand femme qui aura la teste couronnée de villes
et de tours, et tiendra en sa main une lance,
et en l'autre main C^' des espies de bled et des
grappes de raisin; et aura ung pied d'or et l'autre
d'argent.
K Au bas, sur les pillés des couiionnes, reste pour
ced. costé deux figures '•"'.
ffPour la place de devant le Sepulchre et contre
la fontaine de Sainct Innocent, fault faire deux
grandes collosses :
(t Assçavoir deulx grandz piedestalz , ou slillobattcs,
selon l'ordre Tuscanne ou Doricque, et pour donner
gravité ausd. stillobates, les premières plaincthes
■'! On verra plus loin que l'on y peignit Cadmus semant le» denli du Dragon.
W Ce mot est expliqué dans un document que l'on trouvera plus bas, dans lequel on lit: fe tod» ou frondeipice. Frontispice, c'est-à-
dire fronton.
'^' Fruits ornant la »oùle.
'" Méteil , blé moitié seigle , moitié froment.
•'' Un Hercule enfant.
C Dans le Registre It, le copiste a oublié «fera semblant de crever Anthec, lequel Anthecq aura une main contre la terre, et de la
terre.. . ».
C On verra, par un document que l'on trouvera plus bas, que n'était une statue de Henri IF.
"' Un globe.
"' eMainn est omis dans le Registre B.
<"' On y mit celles des deux frères du Roi , le duc d'Anjou et le duc d'Alençon.
*!• 3i
NrillllEIIII HATIOtALI.
2i2
REGISTRES DU BUREAU
[1571]
seront à l'entour deux marches basses O, affin d'em-
pescher d'approcher chevaulx et hommes pour nuyre
ausd. collosses. Lesquels stillobaltes auront de haul-
leur, depuis le rez de chaussée, de douze pieds ou
environ. Sur la corniche dudict piédestal, qui sera
ung plaincte enrichy allentour des encoigneures,
seront fainctes par assiettes de restucq, ou entre
icelles, et pour chacune face sera fainct une grande
pierre miste. Plus la basse dudict stillobate sera
d'ung gros bossel ou membre rond avecq son carré '^',
et ce avecq telle cymeterie qu'il appartient, selon lad.
ordre de Tuscanne. Pour la haulteur que luy don-
nons, aura sa largeur convenable selon sa proportion.
Au dessus de la corniche ou plainthe enrichy aux
quatre coings, y aura grandz oyseaulx, comme aigles
qui sonbzleveront festons tout à l'entour. Au dessus
d'iceuk festons sera le pillé soubz la basse, qui por-
tera et servira de marchepied aux figures ou audicl
piliéC'. A l'entour sera escript ou painct ce que dé-
notent lesd. figures. Lesquelles painctures du pié-
destal seront faictes de platle paincturc par le
painctre.
tr Et pour l'aullre coUosse dextre , sera faict la statue
de Hymenée, couronnée de fleurs, environnez de
marjolaine et vestue d'ung long manteau retroussé
par dessus l'espauUe, qui sera de coulleur jaulne
oranger, ayant à la dextre ung flambeau, en la se-
nextre ung voille de coulleur jaulne, en ses piedz des
brodequins jaulnes comme safran, faict à l'antique,
une petite barbe follette et de grands cheveulx. A l'en-
tour de luy, fault mectre quatre flambeaulx et non
plus, avecq celluy qu'il tiendra en la main, qui se-
ront cinq, des petitz chevreaulx, corneilles et tour-
terelles. Il aura une main dessus ung petit Amour
qui sera ceinct d'une ceincture à large boucle; aura
son arc et sa trousse, une petite sphère qu'il fera
rouUer de ses piedz, et tout à l'entour force fleurs
de lys et pommes d'oranges, forces l'ozes et du pavot.
De l'aultre main, il s'appuyra sur une petite statue,
belle de visaige et forte, avecq grands cheveulx et
forces tayes fendues en deux. De l'une sortiront de
petites testes d'enffans, des autres des oyseaulx, et
des autres des animaulx, et l'inscriptz.
fDe l'aultre costé de l'Ymenée, sera une Déesse
dessus, tirant sur l'aage, qui aura les yeulx gros
comme ceulx d'ung bœuf, des patins dorez et ung
septre d'or, ung oyseau de proye sur sa teste, comme
ung esmouchet ou petit esprivier, qui aura les piedz
jaulnes et le becq non crochu; et auprès de la teste,
encores ung croissant. Ladicte Déesse se nomme /«-
non Nompride^'^'i. A l'entour de ses piedz , aura des que-
noilles et fuzeaulx. Lesdictes figures d'Ymcnée et
Déesse cy dessus auront de huicl à neuf piedz de
haulteur.
ttPour le Pont Nostre Dame, pour les deux portes
qu'il y convient faire pour l'ordre d'architecture,
seront faictes l'une comme l'aultre, approchant de
l'ordre Tuscan; et auront d'ouverture douze piedz,
vingt deulx piedz de haulteur soubz clef, et six piedz
d'espoisseur. Et pour raison de la forme et statue
qu'il y convient faire, ordonnez par Monsieur Rons-
sard, fauldra user d'une façon estrange et rustique,
de sorte que depuis le bas jusques à la haulteur de
l'arcquitrave, se fera comme des rochers, de quoy
l'ornement de l'arcade pour sentir du rocher, aux
pierres seront feinctes comme laissant leur mortier'^'.
Y aura coquilles de lymatz, poissons, pour l'eaue
qui se fainct audict rocher. Sur la clef, y aura deux
daulphins ou poissons marins, avecq ung cancre pen-
dant, et comme si lesd. poissons sousienoient une
grande table 011 sera l'inscription. Aux costez d'icelle
table , seront deulx grandes statues , d'ung viel homme
chenu et d'une femme, ayant grandz cheveulx et
barbe, tenant advirons, s'appuyant sur grandz vases,
dont sortira eaue. Lesquelles figures représenteront
les fleuves de Marne et Seyne. Et audessus de ladicte
table et corniche symulée, sera ung grand vaisseau
comme d'ung navire anticque, de l'eaue à l'entour,
avecq des jons et isles. Oii à chacun costé de navire,
y aura grandes statues, de haulteur de sept à huict
piedz. Le vaisseau sera orné de beaulx enriehisse-
mens, selon l'anticque, avec matz et voilles. Et
quant ausd. figures, seront faictes selon la descrip-
tion dud. poète, comme s'ensuict.
(f Fault. Sur la première porte dudit Pont Nostre
Dame, aux costez dudict vaisseau antique ou navire,
seront faictz deux jeunes beaulx hommes '*>, ayans
chacun une estoillesuria teste, qui feront semblant
(') Les plinllios porteront sur Jeiiit marclies basses.
'*! On dirait aujourd'liui : un tore avec sou réglet.
1') Une statue de Junon ayant la figure de la Reine Mère fut placée en cet endroit. Il en sera question ci-dessous.
"' Dans les deux Registres, le (exie porle k Limon Nompriden.
'^> CVst-à-dire que les pierres de l'arcade paraîtront n'être pas liées entre elles, afin d'imiter le rocher.
t") Castor et Pollux.
[i57i] DE LA VILLE DE PARIS
de toucher le navire et la secourir. Et sera mis soubz
la figure, de l'ung des costez et de l'autre, ung mors
243
et bride à cheval.
T Sur la seconde arche dudit Pont Nostre Dame ''',
fault mectre, au coste' dextre de la navire, ung lau-
rier et attacher audict laurier une Bellonne ou Fu-
rie, ou Mars, enchesné, ayant horrible face, ou ainsy
qu'il sera advisé par le poète.
«A l'autre costé, fauldra mectre ung olivier et at-
tacher audict olivier une Victoire à la riante face, et
laisser place pour les inscriptions, le tout ainsi qu'il
sera advisé.
- Lcsqueiz ouvrages de sculpture et Ggures seront
faictz par le sculpteur; et ce qui se doibt faire de
platle paincture sera faict par le painctre f^>. t)
[Mabché conclu avec Nicolas Labbé, peintbe,
ET GeBMAIS PlLLOX, SCULPTEUR DU Roi.]
^ Honnorables hommes , m* Nicolas Labbé , painctre
du Roy, demeurant à Fontainebleau, et m' Germain
Pillon, sculpteur dudict sieur, demeurant à l'Hostel
de Nesie à Paris, confessent, chascun en droict soy,
avoir faict marché a Messieurs les Prévost des Mar-
chans et Eschovins de la Ville de Paris, à ce pre-
sens, assemblez au Bureau de ladicte Ville, de faire
et parfaire pour ladicte Ville, bien et deuement, au
dict de ouvriers et gens à ce cognoissans, tous et
chacuns les ouvraiges de sculpture et paincture, à
plain contenuz et declairez au devis cy devant tran-
script, par eulx faict et baillé, qu'il convient faire
pour l'entrée du Roy en coste Ville de Paris; assça-
voir, ledict Nicolas Labbé, tous et chacuns les ouvrages
de paincture contenuz et déclarez audict devis es
lieulx etendroictz, selon et ainsi, et parla forme et
manière contenue et déclarée en icelluy devis, et
qu'il est cette sur les portraictz de ce faictz, paraffez
des nottaires soubzscriptz. Et oultre ce, sera tenu
led. Labbé faire les plaltes painctures, selon et ainsi
(|u"il sera advisé et ordonné par le poicte ayant charge
de ce. Et ledict Pillon, sculpteur, tous et chacuns
les ouvraiges de sculpture, qui sont aussi contenuz
(■t declairez par icelluy devis, es lieux et endroictz,
selon et ainsi, et par la forme et manière qu'il est
pareillement contenu et declairé par icelluy devis, et
cotté par lesdiclz portraictz qui sont demeurez es
mains desd. Labbé et Pillon, pour faire lesd. ou-
vrages. Lesquelz ouvraiges lesd. Labbé et Pillon se-
ront tcnuz, ont promis et promectent faire bien et
deuement, assçavoir ladicte paincture de bonnes
et vives couIleurs,et lesd. figures et autres choses de
bonnes matières et estoffes; le tout dedans six sep-
maincs prochainement venant. Et pour ce faire, se-
ront tenuz fournir et livrer toutes matières et estoffes,
escharfaulx, toilles, cordaiges et toutes autres choses
generallement quelconques, qui seront requises et
nécessaires pour la perfection desd. ouvraiges, fors
et excepté la charpeuterye et mcnuyserie que ladicte
Ville sera tenu faire à ses despens.
(tCe marché faict moyennant la somme de trois
mil cinq cens livres tournois que lesd. Prévost des
Marchans et Esehevins seront tenuz, ont promis et
promectent faire bailler et payer par noble homme
m* François de Vigny, Recepveur de lad. Ville,
assçavoir audict Labbé, painctre, la somme de unze
cens livres tournois, pour tous et chascuns les ou-
vraiges de paincture qu'il fera bien et deuement, de
bonnes et vives coulleurs, suivant ledict devis et l'or-
donnance dudict poète. Sur laquelle somme, luy
sera baillé et payé par advancc et sur et tant-
moings desd. ouvraiges, la somme de quatre cens
livres tournois. Et audict Pillon, sculpteur, la somme
de deux mil quatre cens livres tournois, pour tous
et chacuns lesd. ouvraiges de sculpture et autres
deppendans de son art, (ju'il fera bien et deuement
pour lad. entrée, selon et en ensuivant ledict deviz,
es lieulx et endroictz à plain déclarez par icelluy
deviz cy devant transcript. Sur laquelle somme luy
sera aussy baillé et payé par advance et sur et tant-
moings desd. ouvraiges de sculpture, la somme de
six cens livres tournois. Lesquelles sommes de quatre
cens livres tournois, d'une part, et six cens livres
tournois, de l'aultre, qui leur seront ainsi baillées
par advance, leur seront respectivement desduictes
sur ledict marché. Et le reste et surplus leur sera
baillé et payé par le Recepveur d'icelle Ville, au
leur et ainsi (|u"ilz feront lesd. ouvraiges de sculp-
ture et paincture; lesquelz ilz promectent faire et
parfaire bien et deuement, comme dict est, dedans
ledict temps, à peine de tous despens, dommaigcs
et interestz. Promectant, etc. Obligeant, etc. chacun
'■' C'e»l-à-dire sur le second arc de triomphe.
C' Voir ci-dessous le marrlié pa?sé avec Pierre d'Angers, maitre peintre, pour ce qui concerne la décoration des maisons (jui gar-
nissaient les deux cotés du Ponl A'otre-Damc (page aA5).
3i.
24A
REGISTRES DU RUREAU
endroict soy, lesd. Labbé et Pillon, corps et bien,
comme pour debte royal. Renonçant, etc.
(f Faict el passé l'an mil cinq cens soixante dix, le
mercredy unziesme jour d'Octobre, n
Signe' : t Ymbert et Quetis (•' ".
[9. — Marché passé avec Jean Regnard,
maître orfèvre,
pol'r des modifications à faire au present
DESTINÉ AU Roi.]
16 octobre iSyo. (A, fol. 88 v°; B, foi. 23G r°.)
ttPardevant Françoys Ymbert et Jehan Quetin,
notaires du Roy nostre sire ou Chastellet de Paris,
fut présent honnorable homme Jehan Regnard,
maistre orfebvre, bourgeois de Paris, lequel re-
congncut et confessa avoir faict marche' à Messieurs
les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, à ce presens, de reffaire le Roy qui est
sur le cheval du présent qui a esté cy devant faict
pour iedict seigneur Roy ''•*', reffaire et remectre les
couHonnes qui sont à présent torces, droictes, et
y mectre les devises telles qu'elles sont à présent;
faire la soubzbasse dudict présent, en laquelle se-
ront figure'es les quatre batailles dont le Roy a eu
victoire, pendant les guerres civilies, assçavoir :
l'une à Dreux, l'aultre à Sainct Denys, l'aultre à
Goignac, el l'aultre à Montconlour; refiaire aussy les
daulphins qui sont audict présent, de la grandeur et
haulleur qu'il a esté advisé; et faire tjuatre Roys sur
le platfons, ainsi qu'il a esté arresté;et y employer
jusques à la quantité de soixante et dix ou soixante
et douze marcs d'argent vermeil doré, ou environ,
oultre le poix que poise maintenant Iedict présent,
qui luy sera baillé à ceste fin par poix et compte.
Lesquelz ouvraiges Iedict Regnard sera tenu, a
promis et promect rendre bien et deueinent faictz,
parfaictz et dorez, ainsy qu'il appartient, au dict de
ouvriers et gens à ce congnoissans, dedans six sep-
maines prochainement venant.
trGe marché faict moyennant le pris et somme de
quinze escuz sol, à cinquante (}ualre solz tournois
pièce, pour chacun marc, tant pour or, argent que
[167.]
façon de ce que Iedict Regnard fera et employra da-
vantaige es ouvraiges qu il fera de nouveau audict pré-
sent , suivant le contenu cy dessus , oultre et par dessus
le poix dudict présent cy devant faict, comme dict
est. Et au regard de ce qu'il refera et restablira en
aultre forme, ainsi que dessus est dict, assçavoir le
Roy, les deux collonnes et quatre daulphins doubles
qui sont audict vieil présent, led. Regnard en sera
payé à raison de vingt trois livres tournoizseullement,
pour façon de chacun marc. I^esquelz pris lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins seront tenuz, ont promis
et promectent faire bailler et payer audict Regnard,
ou au porteur, pa»* noble homme maistre Françoys de
Vigny, Recepveur de la Ville. Sur lequel marché luy
sera baillé et advancé la somme de mil livres tour-
nois sur et lanlmoings desdictz ouvraiges quiluv sera
la première dcsduicte et rabattue; et le reste luy sera
payé au feur et ainsi qu'il fera lesd. ouvraiges cy
devant declairezî^'. Promectant, etc. Obligeant, etc.
Renonçant, etc.
«Faict et passé l'an mil cinq cens soixante dix, le
seizeiesme jour d'Octobre, i»
Signé : fr Ymbert et Quetin».
«Honnorable homme Jehan Regnard , maistre or-
febvre et bourgeois de Paris, confesse que Messieurs
les Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville de
Paris luy ont ce jour d'huy baillé et délivré le présent
du Roy, qui auroict esté cy devant faict pour pré-
senter en don aud. sieur à son entrée en. ceste
Ville de Paris, poisans quatre vingtz trois marcs
cinq onces six gros d'argent vermeil doré, garnv de
son estuy de cuyr doré, pour icelluy présent reffaire
et racoustrer, selon et ainsi qu'il est advisé et qu'il
est plus à piain contenu par le marché par luy faict
avec Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de ladicte Ville, le jour d'hier, seiziesme jour de
ce présent nioys d'Octobre. Lequel présent Iedict
Regnard sera tenu, a promis et promect rendre et
délivrer ausd. Prévost des Marchans, si tosl qu'il
l'aura reffaict et racoustré, suivant led. marché, de-
dans le temps contenu par icelluy. Promectant et
obligeant corps et biens. Renonçant, etc.
C Texte publié dans la Bévue archéologique , tome V, a* partie, i848, pages 579-589.
'*) On a vu ci-dessus (pa{;cs 1 97 et noie 9 ) que cette pièce d'orfèvrerie était prèle depuis l'année 1 5G'2. On en lira la description à la
fin de la relation des cérémonies, au moment où le IVévol des Marcbands et les Échevins la présentent au Roi.
'^' Jean Regnard reçut pour ce travail la somme de 3,334 livres ja sous tournois, suivant la mention qui figure sur un Extrait
de$ dépemef faites à l'entrée du Roy el de la Royne à Paris, en iSyi, publié par Cimber et Danjou dans les Archices curieuses de
l'Histoire de France, i"sèrie, tome Vlll, page 867. Ce fragment de compte reproduit l'exposé des modifications faites par l'orfèvre
conformément au devis contenu dans le présent marché.
[i57i]
tFaictet passé l'an mil cinq cens soixante dix, le
dix septiesme jour d'Octobre, t
Signé : (tYmbert et Quetin'^N.
[10. — Marché passé avec Pierre d'Asgers,
MAiTRE PEIMRE. ]
f] octobre iSyo. (A, fol. 90 y°; B, fol. 987 r°.)
ffHonnorabie homme Pierre d'Angers, maistre
paiuctre à Paris, demeurant à la Vieille Thisseran-
derie'^l, confesse avoir faict marché, promis et pro-
mect à Messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de la Ville de Paris, à ce prcsens, de faire,
fournir et livrer pour ladicte Ville la quantité de
soixante huict châssis de boys, bons, bien et deuement
faictz, en compartimens garnizdc bouyst'', lierres et
or cliquant, et boucles de rozes d'or d'estain doré
et semez d'armoiries, chiffres et devises [du Roy et
aultreschosesad ce convenables; faire aussyles armoi-
ries, chiffres et devises (*>] de la Royne, pour le tout
poser, asseoir et applicqiier, le jour (|ui luy sera
ordonné par lesd. Prévost des Marchans et Esche-
vins, au Pont i\ostre Dame, paindre de blanc et es-
toffer les visaiges des Nimphes, qui seront posées et
mises entre chacune des maisons dudict Pont Nostre
Dame, de bonnes et vives couleurs. Pour faire lesquelz
ouvraigcs, ledict d'Angers sera tenu fournir et livrer
de toutes matières et estoffes requises et nécessaires,
cschaffaulx.chables, ficelle, cordes, clous et de toutes
aultres choses quelconques, qu'il conviendra et sera
besoing avoir, pour la perfection desd. ouvraiges; et
le tout faire, fournir et livrer, poser et mectre es
places, lieulx et endroictz dudict pont et sur tout
le long et contenu dicelluy, selon l'ordonnance et
portraict de ce faict. Pareillement sera tenu pain-
dre de blanc le derrière du boys des deux arcs de
charpcntene, (|ui seront faictz et posez sur ledict
pont; et faire lad. paincturc en façon de pierre de
taille en rusticq, par dedans et dehors ledict pont;
et le tout rendre, bien et deuement faict etparfaict,
dedans six scpmaines prochainement venant, pour
l'entrée du Hoy et Koyne en ceste Ville de Paris.
Pendant lequel temps lesd. Prévost des Marchans
et Eschevins seront tenuz advertir ledict d'Angers
du jour au vray que se fera lad. entrée, quinze jour
DE LA VILLE DE PARIS.
2A5
auparavant icelle entrée , afiin qu'il puisse préparer
le tout, recouvrir et fournir pour le jour d'icelle en-
trée bouyz, lierre fraiz etverd, et satisfaire du tout
au contenu dudict marché.
tCe marché faict moyennant la somme de mil
livres tournois, que pour tous lesd. ouvraiges de
paincture, chassiz et aultres choses quelconques
dessus déclarées, lesd. Prévost des Marchans et
Eschevins seront tenuz, ont promis et promectent
faire bailler et payer audict d'Angers, ou au porteur,
par noble homme m" Françoys de Vigny, Recep-
veur de la Ville de Paris, au feur et ainsi qu'il
fera lesd. ouvraiges, qu'il promect faire et par-
faire bien et deuement, comme dict est, dedans le
temps susdict. Et advenant que ladicte entrée futre-
cuUée et retardée tellement que la verdure par luy
fournye et accouslrée audict pont, selon qu'il est
tenu, suivant led. marché, feust Iwrs de sa beaulté
et verdure, à cause dud. recuUement, en ce cas
lesd. Prévost des Marchaiwls et Eschevins seront
tenuz payer audict d'Angers, oultre lad. somme de
mil livres tournois, touS'Ies fraiz qu'il fera pour avoir
et recouvrer d'aullre verdure de buys et lierre, et
icelle accoustrer et mectre sur ied. pont, au lieu de
ceulx qui auront esté mis auparavant, qu'il fauldra
oster, à cause d'icelluy recullemenl de lad. entrée.
(tEt oultre a esté accortks que, après ladicte entrée
faiete, ledict d'Angers retirera et prendra à son
prouffict tous lesd. châssis, chables, cordaiges, et
aultres choses, fors et excepté les armoiries, chiffres,
devises, nimphes, medalies et aultres choses de son
art, lesquelles ledict d'Angers sera tenu rapporter
en l'Hoslel de ladicte Ville, suyvant la réservation
faiete par lesd. Prévost des Marchans et Eschevins.
Promeclans, etc. Obligeans, etc. Renouçans, etc.
(1 Faict et passé l'an mil cinq cens soixante dix,
le dix septiesme jour d'Octobre. 1
Signé: (tYmbert et Quetin'^U.
[11. — Marché pour la fourjiitlre de deux dais,
l'un pour l'entrée du Roi,
ET l'autre pour l'eMRÉE DE Li ReiNE. ]
i90Clobre 1570. (A, fol. 91 r°; B, fof. a38 r".)
(tHonnorablehommeJacquesMessier'"', marchand
(') Textes publiés dans la Reeue archéologique, tome V, i848, a* partie, pages 666-667.
C Var. «Tixerandcriei (B).
(') Vitr. rbuisî. (B).
'" Ces mois entre croclicls manquent dans A. Ils sont empruntés au Registre B.
<" Telle publié dans la Revue archéolo/ririue , tome V, 18^18, a" partie, pages 668-670.
W Fils sans doute de Jeun Messier, aussi marchand chasubiier, bourgeois de Paris, Échevin de i556 à i558, qui demeurait au
246
REGISTRES DU BUREAU
chazublier, bourgeois de Paris, confesse avoir faict
marché, promis et promect à Messieurs les Prévost
des MarchansetEschevins de la Ville de Paris, à ce
presens, de faire bien et deuement pour lad. Ville
deulx cielz, l'ung de velours pers doublé de satin de
lad. couUeur pour le Roy, et l'autre pour la Royne
de . . . ,''' pour servir à leurs entrées en ceste Ville
de Paris. Pour lesquelz deulx cielz lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins seront tenuz fournir et livrer
audict Messier le velours et satin quil conviendra
avoir sur les pentes et fons, desquelz ledict Messier
sera tenu faire et semer de broderye , assçavoir sur
le ciel du Roy cent fleurs de lys d'or faulx, doré
deux foys, quatre grands escuyssons de tailleure et
broderyes d'or fin, dont deux escuyssons dudict sei-
gneur et les deux aulti'es aux armes de la Ville, et
ung aultre grand cscuysson aux armes dudict seigneur
Roy, ayant l'ordre tout à l'entour, et une couronne
dessus faict de tailleure d'or faulx , garny de frange
de soye, et la crespine dessus d'or faulx, dorez deux
foys, fille sur soye. Et sur celluy de la Royne, faire
aussy et meclre quatre escussons faictz de broderie
et tailleure d'or fin, dont deux aux armes de la-
dicle dame et les deux aultres aux armes de ladicte
Ville, et ung aullrc grand escusson aulx armes de
ladicte dame, ayant le dessus»"^' faict de tailleure
d'or faulx; et garnir les panthes dud. ciel de frange
de soye, avecq la crespine d'or ou d'argent faulx;
et pour ce faire, fournir de toutes choses requises
et nécessaires pour la façon desd. cielz, mesmes
la toille pour doubler le fons, faire le contrefons, la
paincture qui sera aud. contrefons, par dessus faire
les Armoyries du Roy et Royne, le ruben, les ciiassis
de boys desd. cielz , la ferrure d'iceulx pour pendre
les basions, fournir lesd. basions pains à huille, et
semer ceulx du ciel du Roy de fleur de lys, et ceulx
du ciel de ladicte dame, semez de (''),etgeneral-
lement de toutes aultres choses requises et nécessaires,
fors et excepté le velours et satin, comme dict est, et
le tout rendre bien et deuement faict etparfaict, de-
dans six sepmaines prochainement venans.
ttCe marché faict moyennant le prix cy après de-
[1571]
claire, assçavoir pour lesd. cent de fleurs de lys d'or,
qui seront mises audict ciel du Roy, la somme de
soixante cinq livres tournois, qui est à raison de treize
solz tournois pour chacune fleur de lys ; pour les huict
escussons, dont quatre pour le ciel du Roy et les
quatre aultres pour le ciel de la Royne, cent quatre
livres tournois, qui est au prix de treize livres tournois
pour chascun escusson; pour les deux grands escus-
sons couronnez, dont l'ung pour le ciel dudict sei-
gneur et l'aultre pour le ciel de ladicte dame, quatre
vingtz livres tournois qui est à raison de quarenle
livres tournois pour chacun ; pour la façon desd. deulx
cielz, soixante dix livres tournois, qui est à raison de
trente cinq livres tournois pour chacun d'iceulx. Et
au regard des franges et crespinesdesd. deulx cielz,
ledict Messier en sera payé selon le poix qui se trou-
vera èsd. franges et crespines, au pris que la soye et
or vallenl à présent. Lesquelz pris lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins seront tenuz, ont promis et
promectent faire bailler et payer par noble homme
m'' Françoys de Vigny, Recepveur de la Ville, audict
Messier ou au porteur, etc., aufeur et ainsi qu'il fera
ladicte besongne, bien et deuement faicte, comme
dict est, dedans le temps susdict. Promectans, etc.
obligeans, etc. Renonccans, etc.
(t Faict et passé l'an mil v'' soixante dix, le dix neuf-
viesme jour d'Octobre, b
Signé : tYMBERT et Quetin^'U.
[12. — Marché pour la décoration de la grande salle
DE l'ÉvÈCHÉ,
LE JOUR DU FESTIN DONNÉ PAR LA VlLLE À LA ReINE.]
28 décembre 1570. (A, fol. 9a r"; B, fol. 389 r°.)
ttHonnorable homme Pierre d'Angers, maistre
painctre à Paris , demourant rue de la Tisserrande-
rye, confesse avoir faict marché, promis et promect à
nobles hommes Claude Marcel, bourgeois de Paris,
Prévost des Marchans, m" Pierre Poulin, Notaire et
Secrétaire du Roy, Françoys Dauvergne, seigneur
de Dampont, Conseiller dudict seigneur en son Tre-
bout du Pont-au-Change, du côté de l'Horloge du Palais, dans une maison qu'il avait achetée le h août i53-] et où pendait l'enseigne
du Croissant. Il était veuf en i546, de Blanche Cliandeilier, dont il avait à cette époque des enfants encore mineurs. Jacques Messier
était marguillier de la paroisse Saint-Barthélémy, dans l'église de laquelle il fut enterré le 28 novembre 1698. (Voir les Armoiries de
laville de Paris, 1874, gr. in-4°, t. I, p. aii.)
''' Les deux Registres ont ici un blanc d'une demi-ligne.
'*> Le Registre A porte «ayant la au dessus», leçon fautive.
'') Blanc dans les deux Registres.
'*' Texte pubhé dans \iiL Revue archéologique , tome V, )8i8, a* partie, pages 670-671.
[i57i]
sor, Simon Boucquetl'), bourgeois de Paris, etSymon
de Cressé, seigneur dudict lieu de Cressé, Eschevins
de ladicte Ville de Paris, à ce presens, de faire pour
lad. Ville, au dictdes ouvriers et gens à ce congnois-
sans, tous et cliacuns les ouvraiges de paincture et
aultres pour Tornenient de la grand salle de l'Eves-
che' de Paris et aultres lieulx,pour le festin qui sera
faict à la Royne, à son entre'e en ceste Ville de
Paris, assravoir faire le plat Ions de ladicte salle, de
toille la plus blanche que faire ce pourra , avec cordes
tendues le plus roidde que possible sera ; lesquelles
cordes seront couvertes de lierre et aultres choses do-
rées d'or clicquant, ledict fous par parquetz de com-
parliinensèsquelz seront applicqués les chiffres , ar-
inoyries et devises du Roy, de la Royne et de ladicte
Ville, et (elles aullres devises qui luy seront baillées
avec([ rozes et mullles, le tout doré d'or d'estain
azuré '^', et painct de belles et vives coulleurs, suivant
le portraict de ce faict, paraphé des noltaires soubz-
scripIz.En faisant lequel compartiment dud. plat fons,
led. Pierre d'Angers sera tenu de laisser aux quatre
coings dudict plat fons lieu et place pour mec! re ta-
bleaulx carrez, et au millieu d'icelluy ung aullre plus
grand tableau, soit carré ou en forme d'auvalle, selon
les mesures qui luy seront baillées. Lesquelz tableaux
led. d'Angers sera tenu applicquer,attachet et mectre
en leur lieu et place; et pour ce faire sera tenu four-
nir de toille, cordes, cordaiges, crampons de fer
et pièces de boys, tant à l'entour de lad. salle que
en travers, qui seront mises de deux toises en deux
toises, au cas qu'il en soit besoing, pour tenir ledict
plat fons, les attacher, fournir de lierres, or cliquant,
dorure et de toutes aultres choses qu'il sera besoing
et conviendra avoir pour ce regard.
ffltem, faire et fournir huict châssis de boys, de
cinq iiiodz et demy de hault et deux piedz et demy
de large, garniz de line loille blanche, painctz de
Grotesque de coulleurs et cirez de cire blanche, qui
seront mis et posez aux fenestres et croisées de la-
dicte grand salle.
tltem , faire ung berceau de lierre depuis la porte
de l'église Nostre Dame, du cosié de l'Evesché jusques
dedans ladicte grand salle, garny d'armoyries du
Roy et de la Royne et aullres armoiries, avecq
aultres devises et compartiuiens; le tout faict de
bonnes et vifves couUeurs et painctures. Et pour ce
faire, sera tenu fournir et mectre pièces de bois et
DE LA VILLE DE PARIS.
m
poteaulx de bout, de douze piedz en douze piedz, et
de la largeur qu'il sera advisé, avecq traverses, mor-
taises et entretoises, cercles, cordes, cordaiges et
lyerres.
itTous lesquelz ouvraiges ledict d'Angers promect
faire et parfaire bien et deuement, comme dict est,
dedans le quinziesme jour de Febvrier prochaine-
ment venant, et pour ce faire, fournir, comme dict
est, de toutes les choses devant dictes, eschelles,es-
chaufaulx, peine d'ouvriers et de toutes autres choses
pour ce requises et nécessaires, tant moyennant la
somme de sept cens cinquante livres tournois, que
Icsdiclz Prévost des Marchans et Eschevins pro-
mectent faire bailler et payer par noble bomme
m' Françoys de Vigny, Recepveur de lad. Ville, au-
dict d'Angers, ou au porteur, au feur et ainsi qu'il
fora lesdictz ouvraiges, comme à la charge que ledict
d'Angers reprendra à son prouHict tout le boys et
aultres choses et estoffes qu'il y aura mis et qu'il
pourra oster et emporter après le jour dudict festin,
faict à la Royne, passé; car ainsi a esté convenu et
accordé. Promectans, etc. Obligeans, etc. Renon-
ceans, etc.
T Faict et passé l'an mil cinq cent soixante et dix,
le vingt huictiesme jour de Décembre, v
Signé : ^Ymbert et QuetinCU.
[13. — Autre marché avec Nicolas et Camille Labbé
pour la décoration
DR L\ GRANDE SALLE DE l'EvÊCHÉ.]
8 janvier 1071. (A, fol. 98 v°; B, fol. aio v°.)
" llonnorables hommes Nicolas Labbé, painctre du
Roy, et Camille Labbé, son filz, aussi painctre, de-
mouransà Paris, confessent avoir faict marché, pro-
mis et promectent, chacun pour le tout, sans division,
à nobles hommes Claude Marcel , bourgeois de Paris ,
Prévost des Marchans, m" Pierre Poulin, Notaire et
Secrétaire du Roy, Françoys Dauvergne, seigneur
[de] Dampont, Conseiller dudict seigneur en son
Trésor, Simon Bouquet, bourgeois de Paris, Simon
de Cressé, seigneur de Cressé, Eschevins de ladicte
Villede Paris, à ce presens, de faire pour ladicteVille,
bien et deuement, au dict de ouvriers et gens à ce
congnoissans , en la grand salle du logis de Monsieur
l'Evesque de Paris , les ouvraiges de paincture et aultres
'•) Var. ffBocqueU (B).
"' Var. ffd'cslaing azur» (B).
<'l Imprimé dans la Rnue archéologique, tome V, 1848, a' partie, pages 678-674.
248
REGISTRES DU BUREAU
après declairez : assçavoir ufte frize de piclure tout à
i'entour de lad. salle, contenant seize toises de long
sur six de large, laquelle i'rize contiendra dix piedz
de liaultou neuf piedz et demy pour le moings, ornée
de sa comice et arquitrave. Laquelle frize ilz seront
lenuz orner de seize tableaulx d'histoires et figures
poétiques, telles que le devis leur sera baillé, et seize
paizaiges ou plus, selon que les lieulx le porteront,
avec armoiries par voye du Roy et de la Royne, de
la Royne mère, Messieurs et Madame, ensemble leurs
devises et chiffres de Leurs Majcstez, avecq tel orne-
ment qu'il y convient faire, soit de crotesque, tro-
phées que aultres choses qu'il y convient faire; et
le tout de bonne et ferme paincture, et dresser et
applicquer le tout ainsi qu'il appartient, et fournir
de toutes choses à ce nécessaires.
(tltem, seront aussi tenuz faire cinq tableaux de
toille clouée en bois formé de châssis, dont les quatre
seront d'une toise en carré et le cinquiesme de neuf
piedz en carré '■', ou en ovalle. Esquelz tableaulx
sei'ont painctz de vives coulleurs sur lad. toille les
histoires qui seront baillées ausd. Labbé pour estre
applicquez,sçavoir les quatre aux quatre coingtz du
plat ions, et le cinquiesme au millieu du plan-
cher et plat fons qui sera faict, en ladicte salle, de
lyerre par Pierre d'Angers, painctre, lequel applic-
quera lesd. tableaux audict plat fons, sans que lesd.
Labbé y soient tenuz , mais seullement délivrer iceulx
tableaulx, en la forme que dessus, dans le quin-
ziesme jour de febvrier prochainement venant, pour
le disner de la Royne, qui sera faict en lad. salle, et
fournir de toutes choses à ce nécessaires, soittoilles,
bois, cordes, cordaiges, eschelles que peine d'ou-
vriers; et ce moyennant la somme de sept cens livres
tournois que lesd. Prévost des Marchans et Eschevins
ont promis et promectent faire bailler et payer par
noble homme m'' Françoys de Vigny, Recepveur de
ladicte Ville, ausd. Labbé, au feur et ainsi qu'ilz
feront lesd. ouvraiges. Lesquelz ilz promectent faire
et parfaire bien et deuement, comme dict est, dedans
ledict quinziesme jour de febvrier prochainement
venant. Promectant, etc. Obligeant, etc., chacun
endroict soy, lesd. Labbé père et filz , chacun pour
le tout, sans division. Renonceantz mesmes iceulx
Labbé au beneffice de division , ordre de droict et de
discussion.
[157.]
tt Faict et passé l'an mil cinq cent soixante unze,
le lundy buictiesme jour de janvier.»)
Signé : ttYsiBERT et Quetin'^'».
[14. — Marché pour la fournitcre du poisson
AU FESTIN QUI SERA DONNE 'a LA ReINE.]
19 mars 1571. (A, fol.gi v°; B, fol. aii r°.)
(tHonnorable homme Lyenard Habert, prouvoyeur
de la Royne, mère du Roy, demeurant à Paris, rue
Quiquetonne, confesse avoir faict marché, promis
et promect à Messieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins de la Ville de Paris, à ce presens, de leurs
fournir et livrer en ceste Ville de Paris, dedans le
lundy vingt sixiesme jour de ce présent mois de Mars,
toutes les espèces et sorte de poissons de mer et
d'eaue doulce, cy après spécifiiez et déclarez, en tel
nombre et quantité, de la grandeur, eschanlillon et
qualité après déclarez, pour le festin que lesd. sieurs
[Prévost] des Marchans et Eschevins feront à la
Royne après son entrée en ceste Ville, qui sera le
mardy vingt septiesme jour dudict mois de Mars"',
et le tout rendre et livrer bon, fraiz et loyal mar-
chant, non Suzanne ne passé, pour les pris et
sommes de deniers qui ensuivent, assçavoir:
Quatre grandz saulmons fraiz, à raison de vingt
livres tournois chacun saulmon;
Dix grandz turbotz, à raison de sept livres dix solz
tournois pièce;
Vingt grandes solles;
Dix buict barbues, dix huict grenaulx appeliez
lumbes, et dix huict mulletz, le tout grand , à raison
de trente solz tournois pièce;
Trois maniveaulx grosesperlan, pour soixante solz
tournois chacun maniveau ;
Deux paniers huistres à l'escaille, à raison de six
solz tournois le cent;
Trois cent Irippes morues, à raison de trente solz
tournois chacun cent;
Cinquante livres de ballaine, au prix de sept solz
six deniers tournois la livre;
Ung panier d'huistre sans escaille grosses, au pris
de quinze solz tournois le cent;
Douze houmars, à raison de quarente solz tour-
nois pièce;
Demy cent de cancres!*', au prix de quatre livres
tournois le cent;
'■' Dans le Registre B, le copiste a omis «et le cinquiesme de neuf piedz en carré».
'') Publié dans la Revue archéologique, tome V, 1868, a' partie, page 675.
"> L'entrée de ia Reine eut lieu en réalité le 29 mars seulement.
"' Sans donle des crabes ou des écrevisses , mais ce dernier mot est écrit textuellement plus bas.
[i57i]
Neuf alozes freisches, à raison de quarante solz
tournois pièce;
Dix huict truicles de pied et demy, au pris de quatre
livres dix solz pièce;
Neuf grandz broclietz, ditz carreaulx, de deux à
trois piedz, et deux piedz les moindres, à raison de
quinze livres tournois pièce;
Douze grandz carpes de deux à trois piedz, douze
livres dix solz tournois pièce, et de pied et demy et
au dessus jusques à deux piedz, à raison de sept
livres dix solz tournois pièce;
Dix huict brochetz de pied et demy, au pris de
sept livres dix solz tournois pièce , et demy cent de
carpe d'ung pied, plus huict brochetz d'ung pied, à
raison de dix solz tournois pièce;
Dix huict lemproye, à quarente solz tournois
pièce;
Deux cens de gros lemproyons , à cent solz tour-
nois le cent;
Deux cens de grosses escrevisses, audict pris de
cent solz tournoiz le cent;
Deux cens haren blanc et deux cens haren sor, à
cinquante solz tournois le cent;
Vingt quatre pièces saulmon salIé, à raison de
quarente solz tournois chacun grand saulmon;
Ung panier de moulles, sept livres tournois, etung
millier grenoilles, douze livres tournois.
r Toutes lesquelles espères et sortes de poisson,
tant de mer que d'eaue doulce.de la grandeur, qual-
lite et au nombre susdict, ledict Habert sera tenu
fournir et livrer dedans ledict vingt sixiesme jour
de cedict présent moys de Mars, selon et ainsi que
dessus est dict, à peyne de tous despens dommaiges
et interestz, moyennant et parmy les pris et sommes
susdictcs , que lesd. Prévost des Marchans et Eschevins
promectent faire bailler et payer par noble homme
m* Françoys de Vigny, Hecepveur de ladicte Ville,
audict Lienard Habert, ou au porteur etc., en ceste
manière, assçavoir, comptant la somme de trois cens
livres tournois, qui luy sera baillée et advancc'e sur
lesd. pris et marché, pour faire les dilligences de
recouvrer ledict poisson, qui luy seront desduictz et
rabattuz sur led. marché; et le reste luy sera baillé
et payé incontinent après ledict festin faict à ladicte
dame.
«Et au regard de l'esturgeon, marsouyn, dorade,
tortues et maquereaux fraiz, ledict Habert sera tenu,
a promis et promect faire toutes les dilligences à
DE LA VILLE DE PARIS.
249
luy possibles, en recouvrer et fournir pour ledict
jour. Duquel poisson, ou cas qu'il en fournisse et
livre ledict jour, il en sera payé par lesd. Prévost
des Marchans et Eschevins, au pris que ledict pois-
son vauldra et se vendra aux Halles de ceste Ville,
suivant ce qui a esté accordé avecq led. Habert. Et
ou ledict Habert ne fournissoit dedans led. jour
toutes lesd. espèces de poisson pi-emicrs déclarez,
de la grandeur, quallité et au nombre susdict, et
neanlmoings s'en trouvoit aux Halles de cestedicte
Ville, ou es mains d'aultres pourvoyeurs de la court,
ou aultres marchans de poisson de ceste Ville, ou
aultres, en ce cas, lesd. Prévost des Marchans et
Eschevins pourront prandre et achaptor ce qu'il def-
fauldra à fournir par ledict Habert; lequel, oudict
cas, sera tenu payer l'oultre plus de ce que ledict
poisson coustera davantaige que les pris susdictz.
Car ainsi a esté convenu et accordé entre lesd.
parties. Promectant, etc. Obligeant chacun endroict
soy, led. Habert corps et biens, etc. Renonceans, etc.
ff Faict et passé l'an mil v° lxxi, le dix neufviesme
jour de Mars.n
Signé: ttYMBERT et QuetixdCI.
[15. — Achat d'u>k armure
POUR LE CAPITAINE DES ENFANTS DE PaRIS.]
33 janvier 1571. (A, fol. 96 v°; B.foi. aia v°.)
tr Charles Poille, marchant armurier, demourant
rue de la Heaulmerye, confesse avoir vendu à Mes-
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, à ce presens, ung harnoys d'homme
d'armes complet, garny de corps de cuirasse, tas-
setles, brassars, gantelletz, habillement de teste,
deux morioas, i'ung commung et l'aullre carré, une
rondache, trois armures de selles de cheval et trois
chamfrins, le tout h bandes dorées, le champ noir
remply de crotesque doré; le tout bon, leal et mar-
chant, bien estoffez et accoustrez ainsi qu'il appar-
tient. Lesquelles armes et aultres choses susdictes
ledict Poille sera tenu, a promis et promect, et gaige
rendre, fournir et livrer ausd. Prévost des Marchans
et Eschevins, dedans le dix huicliesme jour de Feb-
vrier prochainement venant, à peine de tous despens,
dommaiges et interestz, pour servir au cappitainedes
Enffans de Paris , à l'entrée du Roy en ceste Ville de
Paris.
tt Ceste vente faicte moyennant la somme de deux
0)
Imprimé dans la Revue archéologique, tome V, 1868, a' partie, pages 67G-C77.
3a
tlirillM£lltE XATtONALE.
250
REGISTRES DU BUREAU
cens soixante escuz soleil, sur laquelle somme lesd.
Prévost des Marchans [et Eschevinsl^'] seront tenuz
faire bailler etpayer comptant audictPoille, par noble
homme m' Françoys de Vigny, Recepveur de ia Ville
de Paris, la somme de deux cens livres tournois sur
et en desduction desd. deux cens soixante escuz so-
leil; et le reste et surplus luy sera baillé et payé,
en fournissant et livrant lesd. armes et choses sus-
dicles. Promectant, etc. Obligeant chacun endroict
soy ledict Poille corps et bien, etc. Renonceant, etc.
tt Faict et passé l'an mil cinq cens soixante et unze ,
le vingt deuxiesme jour de Janvier. «
Signé: (tHeverard et Quetin»'^).
[16. — Marché POUR des peintures d'armoiries,
CHIFFRES et DEVISES.]
23 janvier 1571. (A, fol. 97 r"; B, fol. 243 i°.)
tfLoys Marchant, maistre painctre à Paris et clerc
des Archers de ladicte Ville, deinourant à la porte
de Bussy, confesse avoir faict marché, promis et pro-
mect à Messieurs les Prévost des Marchans et Esche-
vins de lad. Ville de Paris, à ce presens, de faire et
paindre bien et deuemcnt pour icelle Ville, au dict
de ouvriers et gens à ce congnoissans, les enseignes
tant de gens de cheval que de pied , gu ydons , cornettes
et bannerolles pour les trompettes, pour l'entrée du
Roy et de ia Royne en ceste Ville , et en icelles mectre
et paindre les armoiries de la Ville, devises et chiffres
du Roy et de la Royne, ainsi qui luy a esté monstre,
et le tout faire et paindre de fin or et fin argent et
coulleurs fines et vives à huille, pour les pris après
déclarez et ainsi qu'il s'ensuict :
T Premièrement sera tenu ledict Marchant paindre
trois enseignes neufves de gens de pied, en chacune
desquelles seront painctes, comme dict est, les armoi-
ries et devises de ladicte Ville, les devises du Roy
en coullomnes droietes Î^J, et les chiffres dudict sei-
gneur et de la Royne, tant d'ung costé que d'aultre.
Pour la façon et paincture de chacune desquelles
enseigne, sera payé audict Marchant la somme de
sept livres tournois.
trSera aussi tenu de racoustrer et repaindre de
neuf trois aullres enseignes, lesquelles, combien
qu'elles soient neufves, loutesfois en a convenu oster
le taffetas jaulne, et au lieu d'icelluy y mectre du
taffetas gris, sur lequel taffetas gris sera tenu de re-
[157.]
paindre ce qui estoict painct sur le jaulne, d'ung
costé et d'aultre. Et pour ce faire luy sera payé qua-
rante solz tournois pour chacune des dictes trois
enseignes reffaictes.
nPlus sera tenu ledict Loys Marchant reffaire et
paindre trois enseignes et trois guydons, et paindre
sur le taffetas gris qui a esté mis de nouveau au
lieu du jaulne èsdictes enseignes et guydons, les de-
vises et chiffres du Roy, harquebuzes, boulletz, arcs,
fleiches, trousses, arbalestes, et toutes aultres choses
nécessaires, ainsi qu'ilz estoient sur ladicte coulleur
jaulne, tant d'une part que d'aultre. Pour chacune
desquelles enseignes et guidons reffaictes et painctes,
comme dict est, luy sera baillé et payé six livres
tournois.
ft Pareillement, sera tenu ledict Marchant paindre
tout de neuf douze bannerolles de trompettes faictes
de neuf, et sur ycelles paindre en la forme et ma-
nière que dessus les armoyries de ladicte Ville,
avecq les devises tant du Roy que de ladicte Ville;
et tout ainsi que sont les aultres preceddentes banne-
rolles cy devant faictes, suivant les chiffres et devises
qui pourront estre changez; auquel Marchant, pour
ce faire, luy a esté baillé l'une desd. vieilles ban-
nerolles. Pour la façon et paincture de chacune des-
quelles luy sera baillé et payé cent solz tournois.
rcSemblahlement sera tenu, a promis et promect
ledict Marchant paindre trois cornettes, tant d'ung
costé que d'aultre, en la forme que dessus, aux ar-
moiryes de ladicte Ville, devises d'icelle, et chiffres
et devises du Roy et de la Royne, pour chacune
desquelles luy sera aussy baillé et payé la somme
de cent solz tournois.
ce Aussy paindre par ledict Marchant les lances,
tant des guydons, enseignes que cornettes.
tf Toutes lesquelles enseignes, guydons, tant de
gens de pied que de cheval , bannerolles de trompettes
et cornettes, led. Marchant sera tenu, a promis et
promect paindre bien et deuement, selon et ainsi que
cy dessus est dict, et rendre le tout parfaict dedans
le quinziesmc jour de Febvrier prochainement ve-
nant, pour les pris et sommes devant dictes, reve-
nans et montans ensemble à la somme de six vingtz
dix huict livres tournois. Sur laquelle somme lesd.
Prévost des Marchans et Eschevins proinectent faire
bailler et advancer audict Marchant la somme de
quarente livres tournois, pour dilligenter lesd. ou-
''' Ces deux mots manquent dans A.
(2) Voir ia Itevue arehéolofrique , tome V, i8'i8, 1' partie, page 678.
'*' C'était Temblème du feu roi Henri II : deux colonnes avec sa devise Pietate et Justitia.
[1071]
vraijjes; et le reste et surplus de lad. somme luy sera
baillé et payé au feur et à mesure qu'il fera lesd.
ouvraiges. Promectant, etc. Obligeant etc. Renon-
çant, etc.
rrFaict et passé l'an mil cinq cens soixante unze,
le vingt Iroisiesme jour de Janvier, n
Signé : (tYmbert et Quetin, notaires royaulx
susdiclz?)''^.
[17. — Marché pour la fourmtlre des nattes
POUR tapisser la grande salle de l'Evècbé.]
la mars 1671. (A, fol. 98 v"; B, fol. a44 r°.)
frPoullet'"^' Mignan, maistre nattier, demourantà
Paris, rue des Mauvais Garçons, confesse avoir pro-
mis et promect à Messieurs les Prévost des Marchans
et Eschevins de la Ville de Paris de fournir et livrer
toute la natte neufve, bonne, loyale et marchande qui
sera nécessaire pour natter le parterre de la grand
salle de l'Evesché de Paris, et icelle salle natter bien
et deuement, ainsi qu'il appartient, de natte bien
serrée et liée à quatorze au pied, et rendre la salle
nattée, le sabmedy vingt quatreiesme jour de ce pré-
sent moys de Mars , pour l'entrée de la Royne en ceste
Ville, qui sera le mardy vingt septiesme jour dudict
moys, et pour ce faire, fournir de clous, ficelles et
toutes aultres choses nécessaires, moyennant dix solz
tournois pour chacune toise de ladicte natte, bien et
deuement faicte et assize en ladicte salle. Sur lequel
pris lesd. Prévost des Marchans et Eschevins seront
tenuz, ont promis et promectent faire bailler et ad-
vancer par noble homme m' Françoys de Viguy, Re-
cepveur de ladicte Ville, audict Mignan la somme
de quinze livres tournois, oultre et par dessus pa-
reille somme de quinze livres tournois'^' par luy
receuc, suivant aultre marché par luy faict avecq
lesd. sieurs Prévost des Marchans et Eschevins, pour
mesnie cause et effect que dessus, qui demeure cassé
DE LA VILLE DE PARIS.
251
et adnullé; et le reste iuy sera baillé et payé au feur
et ainsi qu'il fera ladicte besongne, qu'il promect
faire en toute dilligence et de beau feurre. Laquelle
natte demourera et appartiendra ausdictz Prévost
des Marchans et Eschevins, sans ce que après lad.
entrée, ledictMaignan'*' y puisse aulcune chose pré-
tendre et demander. Promectant, etc. Obligeant cha-
cun en droict soy, ledict Maignan corps et biens, etc.
Renonceans, etc.
f Faict et passé l'an mil cinq cens soixante unze ,
le lundy douzeiesme jour de Mars, n
Signé : kHeverard et Quetin '*)d.
[18. — Estât en brief de ce qu'il convient faire
POUR l'entrée de la Royne de France (*'.]
)7 mars 1671. (A, fol. 99 r°; B, fol. 24.5 r°.)
(f Premièrement , pour la porte Sainct Denys , fault,
au lieu de Pharamond et Francyon, faire et figurer
ungRoy Pépin et Charlemaigne, ornez demanteaulx
royaulx , couronnes , ordres , espées , lesquelz tiendront
de leurs mains les couloinnes qui ont servy et sont
encores à la Porte aux Painctres près la figure du
Roy Henry. Sur l'une desquelles coulonines fauldra
figurer et représenter une Eglise , et sur l'aultre ce qui
sera advisé pour représenter l'Empire, et couUourer,
enrichir et mectre en meilleure ordre que ce pourra,
tant lesd. deux figures que coullomnes; au millieu
desquelles figures, sur le sodé ou frondespic (^), faul-
dra l'aire et ériger de nouveau deux Nimphes ornées
selon l'anthicque, lesquelles tiendront et couronne-
ront d'une couronne de lorrier et chesne les armes
du Roy et de la Royne à présent régnant; dont, pour
ce faire, fauldra faire et ériger de nouveau les armes
de ladicte Royne, de pareille grandeur que celle du
Roy ; lesquelles il fauldra remectre au lieu et les ra-
commoder et racoustrer. Et au lieu desd. cornetz
d'abondance , fauldra figurer deux louffées ''> des deux
'" Publié dans la Revue archéologique, tome V, i848, a* partie, page 671.
'" Dans le Registre B, on lit RPaollet!i.
('> Ce membre de pbrase : «toallre et tournoisi est emprunté au Registre B; il a été omis dans A.
"> Ici et plus bas ce nom, écrit Mignan au commencement de l'acte, est orthographié Maignan dans A, et Meignan dans B.
"' Revue archéologique, ann. cit., page 677.
<•> Les travaux dont les devis el marchés précèdent, après avoir servi le 6 mars pour l'entrée du Roi, servirent de nouveau le 39
pour l'entrée de la Reine, sauf les modifications détaillées dans l'acte qui suit. La tâche d'accommoder la nouvelle décoration fut con-
fiée au seul Germain Pillon , dont le goût et l'habileté inspiraient toute confiance. Ce fut seulement le 1 7 mars que le marché en fut
passé avec lui. Une explication de ce retard est donnée dans la relation imprimée: la Reine ayant été un peu indisposée, on fit courir
le bruit qu'elle était grosse et que son entrée solennelle était ajournée à un an. (Bref el tommaire recueil, etc., foi. 5û v*.)
''' C'est-à-dire le sodé qui surmontait le frontispice ou fronton. Cf. ce passage de l'entrée de Henri II : «Et sur ce frontispice
estoit levé un »ode ou bien face carrée, peinte de pierre», etc. (Tome III de cette collection, p. 170, col. 1 bas.)
''I Var. «truffes» (B). Lire sans doute «trophées».
3a.
252
REGISTRES DU RUREAU
costez, et les cinq masques, tant ceulx de la clef
que des costez les ethimer et dorer, et racoustrer au
surplus ce qui se trouverra nécessaire pour l'arclii-
teclure et rusticque à ladicle porte, réservé toulesfois
les inscriptions et plattcs painctures qu'il y convient
faire.
tfPour le Ponceau, de la figure de la Royne en
fauldrn faire une déesse Flora, et pour ce faire fauj-
dra changer les bras d'aultre contenance, tenant des
fleurs en ses mains, faignans les présentera la Royne
à présent régnant. Et luy fauldra faire son veslement
dung drap d'or figure' de vert, avecq uiig voille
sur la teste d'une tocque d'argent. Et fauldra faire
tout le nud de lad. figure de cou Heur d'incarnation,
représentant le naturel, et l'aorner de ceincture et
cliappeau ''', fruirtz et fleurs. Et pareillement faul-
dra des aultres nimplies leurreffaire d'aullres testes
représentant plus grand jeunesse que en la forme
qu'elles sont, et coulourer leurs vesteuiens de coul-
leurs de satin rouge ou vert, avecq des enrichisse-
niens, ainsi qu'il sera advise' pour le mieulx; et ce qui
apparoist du nud èsd. ti'ois figures, le coulourer au
naturel, et mectre en leurs mains plusieurs fleurs de
plume ou aultrement, le plus près du naturel que
faire ce pourra, faignans faire des chappeaulx et
houquetz, entre lesquelles fleurs seront plusieurs
fleurs de lys.
(fPour la Porte aux Painctres, fault osier l'urne
avecq les petitz enflans qui sont au pourtour, la
couronne , l'aigle et les ornemens d'icelle, et l'Erculies
qui tue Anthée. Et à la place de l'HercuUes, fauldra
mectre la figure du Roy à présent régnant, ainsi assiz
qu'il est'^', et, pour ce faire, le racoustier et racom-
moder en ce qui sera nécessaire; aussy reblanchir
et racoustrer la figure du Roy Henry, et luy reffaire
d'aultres mains avecq ung sceptre qui tiendra de
l'aultre main, représentant la Foy. Au niillieu du
sodé, fauldra faire de nouveau deux grandz Fleuves
debout, de six à sept piedz de hault, qui tiendront
ung globe terrestre de six à sept piedz de diamectre,
et de leurs aultres mains se tiendront. A coste' des-
[157.]
quelz Fleuves , fauldra faire deux grandz vazes ou cru-
ches, et seront lesd. Fleuves couronnez de jons et
fleurs cressans aux eaues, et ethimez ou dorez. Faul-
dra aussy racoustrer les deux figures de Monsieur et
de Monsieur le Duc^*', ainsi qu'il sera advisé, et
faire une frize, selon l'anthicque, de rinceaulx, de
feuillaige (*' de rellief et maillerye de papier de
tboille'^', de vingt ung poulces de hault, selon la
grandeur d'icelle qui contient douze thoises. Les-
quelz feillaiges '•'' seront dorez et le fond painct de
blanc, représentant le marbre, et seront aussy dorez
ou les chappiteaulx et basses des coullomnes. Au lieu
de la navire, fauldra ung caducé de Mercure, et
noircir les niches représentant le marbre noir, pour
lever davantaige les figures; lesquelles figures fauldra
reblanchir et regarnir de leurs ornemens accouslu-
mez, réservé les plantes'"', painctures el rescriptions.
«Pour le pied d'estal de devant le Sepulchre, oiî
est représenté la figure de Juno, luy fauldra faire
tenir au lieu de septre ung nœu gordien ou indisso-
luble, ethimer et dorer les aigles qui sont aux
quatre coings et racoustrer ce qui sera nécessaire,
changer ses habitz et les paindre de telles coulleurs
représentant le satin et velours, qui sera advisé.
rrPour le pied d'estail de devant la Fontaine'''', de
la figure de l'Ymenée sera faict un Saturne aveccj
une grande barbe, tenant une faulx en sa main; et
de l'aultre main tiendra une navire que tenovt une
des figures de la Porte aux Painctres; et pour ce
faire, fauldra achever ladicte figure sur le nud, d'aul-
tant qu'elle est vestue et fault que serve nu; et luy
fauldra seullemenl ung linge pour cacher la partve
honleuze; et osier les petitz enffans, et dorer les
aigles et le tout racommoder et racoustrer le mieulx
que faire ce pourra.
«Pour la première porte!*'' du Pont Nostre Dame,
fauldra ester la figure du Roy et de Monsieur el le
navire, et au lieu du navire fauldra faire ung sodé
de deux ])iedz trois poulces qui viendra en sa dimi-
nution'^*'' par les deux costez, sur lequel fauldra
figurer ung Europe montée sur ung toureau qui
''' Couronne de fleurs que la déesse lient à la main, sur la figure gravée dans la relalion imprimée.
'*' C'est-à-dire, en termes héraldiques, en inajesté : assis, revêtu du manteau royal, et tenant le sceptre et la main de justice.
<') Le duc d'Anjou (Henri III) et le duc d'Alençon.
'') Var. rfeucillasmen (A).
'») Découpures de papier.
("' Ici encore le Registre A porte Rfeucillasmes qui ne peut être qu'une faute de lecture.
C Sic dans A et B. Il faudrait sans doule aplaties painclurcss, comme à la dernière ligne du présent devis.
f*' La fontaine des Innocents, qui était presque en face de l'église du Sépulcre.
'" C'est-à-dire l'arc de triomphe placé à l'entrée du pont.
''") Qui sera évidé.
[i57i]
faindra de nager; et pour ce faire, fauldra figurer une
dame, enrichiz ainsi qu'il sera advisé pour le mieulx.
Et au millieu de la table et porticque sera faict ung
grand coquille (jui sera argentée. Fauldra aussy re-
blanciiir les deux Fleuves et recouUouror ce qui sera
nécessaire, tant pour l'architecture que pour les
rochers.
r Pour l'aultre porte , fauldra garnir le grand navire
de voilles desployez et de cordaiges, et relfaire les
pavoys et armoiryes en ce qui sera nécessaire. Et au
Mars qui est enchesné, luy fauldra faire des aultres
bras en liberté, et reffaire une aullre teste plus gail-
larde; et de la Victoire en faire une Venus, et l'aorner
ainsi qu'il sera advisé par le poète; reblancbir aussy
les Fleu\es et figures et racouslrer l'archileclure de
coulleurs en ce qui sera nécessaire; le tout sans y
comprendre les plattes painctures et inscriptions.")
[Marché passé avec Germain Pillon.]
rFut présent m' Germain Pillon, sculpteur du
Roy, lequel recongneut et confessa avoir faict mar-
ché à Messieurs les Prévost des Marchans et Esche-
vins de la Ville de Paris, à ce presens, de faire bien
et deuement, au dict de ouvriers et gens à ce con-
gnoissans , tous et chacuns les ouvraiges cy devant de-
clairez; lesquclz il promect faire dedans le vingt qua-
triesme jour de ce présent mois, pour l'entrée de la
Royne en ceste Ville. Et pour ce faire, sera tenu
fournir de toutes choses generallement quelconques,
tant painctures, esrharfaulx, cordaiges que toutes
aultres choses requises et nécessaires pour la per-
fection desd. ouvraiges, et rendre le tout prcst de-
dans led. jour. Ce marché faict moyennant la somme
de chiq cens cinquante livres tournois, que lesd.
Prévost des Marchans et Eschevins seront tenuz faire
bailler et payer par noble homme m" Françoys de
Vigny, Recexeur de ladicte Ville, audict Pillon, ou
au porteur, au feur et ainsi que ledict .Pillon fera
lesdictz ouvraiges, qu'il promect faire en toute dili-
gence, pour ladicte entrée. Promectant, etc. Obli-
geant, etc. Renonceanl, etc.
ffFait et passé l'an mil cinq cens soixante unze,
le dix septiesme jour de Mars.-i
Signé : rHeverard et QuetinC'b.
DE LA VILLE DE PARIS.
253
[19. — Cotisation des gens des métiers.]
90 octobre 1070. (A, fol. 10a r°; B, fol. a68 r°.)
Lesd. mandemens envoyez et receuz, comme
dict est, tant par lesd. jurez des mestiers que pro-
cureurs des communaultez des officiers de ladicle
Ville, cy après nommez, ensemble les armes, figures,
pourtraictz, coulleurs et devises que mesdictz sieurs
vouUoient et ont ordonné quilz porteroient èsdicles
entrées, avecq le nombre de personnes qu ilz y deb-
voient fournir particullierement, chacun d'iceulx
officiers et jurez des mestiers se seroicl mis en deb-
voir de choisir, eslire parmy ceulx de leurs compai-
gnyes le nombre d'hommes à eulx pour cest effect
demandé, et iceulx armer et habiller desd. armes et
habitz.
Et pour le recouvrement des deniers qu'il leur
convenoitpour ce frayer et desbourcer, auroient faict
assiette et cotlizationt"^' sur ceulx desd. officiers et
mestiers de la somme à quoy se montoient les fraiz
desd. ai-mes et habitz. Et ladicte assiette et cotti-
zation faicte, le fort portant le foible, en leurs lovaul-
tez et consciences, suivant le serment en tel cas re-
quis, par eulx faict par devant mesd. sieurs, et les
roolles de ce faiclz, signez de ceulx qui auroient
assisté, auroict esté expédié à ceulx qui lauroient
requis à la fin de chacun desd. roolles, la commis-
sion et contraincte contre les delTaillans ou refTuzans
de payer qui s'ensuict :
n De par les Prévost des Marchans et Esclievins
de la ville de Paris.
et Vous, le premier sergent de lad. Ville sur ce re-
quis, contraignez toutes et chacunes les personnes
nommez au présent roolle à payer aux jurez ... '^1
de ladicte Ville et faulxbourgs les sommes à quoy
ilz ont esté cottisez, chacun pour leur regard , audict
roolle, et ce comme pour les propres affaires du Roy.
«Faict au Bureau, le viiigtiesme jour d'Octobre
mil v° soixante et dix.n
Lors aucuns de ceulx desd. officiers et gens de
mestiers, se voyans à ce taxez par leurs jurez mesmes
et contrainctz payer leur cotization, se seroient re-
tirez audict Bureau, par devant mesd. sieurs, aus-
''' Texle» publiés dam la Revue archéologique, tome V, i848, 2' partie, pages 6Gi-664.
f) Dans le Registre B, le copiste a passé depuis : «Et pour le recouvrement n jusqu'à t .
zationn,
''' Mots restés en blanc dans les deux Registres.
.et ladicte assiette et cotti-
2U
REGISTRES DU BUREAU
quelz ilz auroienl faict plusieurs requestcs et re-
inonstrances, les ungs pour estre surtaxez et les
aultres pour n estre contribuables, comme ilz pre-
lendoient, ausdictz fraiz et entrée. Sur quoy auroyt
esté pourveu par mesd. sieurs, selon l'occurence des
cas et matières, et sur ce esté par eulx donnez plu-
sieurs jugemens, qui sont enregistrez au Registre
des causes ordinaires d'icelle Ville '^'. Toutesfois nest
cy à obmettre que Ton a exempté aulcun des des-
Busdictz ou d'assister èsd. entrées en personne, ou
de contribuer ausd. fraiz, comme y estans tous tenuz
et obligez par debvoir. Et si aucuns se Irouvoient
estre du nombre des archers, harquebuziers et arba-
lestriers d'icelie Ville, ou bedeaux de l'Université de
Paris, ilz estoient tenuz y assister en personnes
avecq leurs cappitaines desd. nombres, ou Recteur,
et partant deschargez de contribuer ausd. fraiz, à
l'occasion de leursdictz mestiers ou offices de Ville,
et non aultres.
[20. — Invitation aux gardes de la marchandise.]
21 octobre 1570. (A, fol. io3 r'iB, fol. a/i8 v".)
Le vingt ungniesme jour desd. mois et an, au-
roient esté aussy mandez et sont venuz audict Bu-
reau les gardes des marchandises et eslatz de la
drapperye, espicerie, mercerie, pelleterie et bonne-
terie, et orfaverie, lesquelz auroient esté sembla-
blement admonestez de eulx fournir de robbes de
velours, des coulleurs cy après déclarez, pour porter
par eulx, chacun en son ranc et ordre , le ciel dessus
Leurs Majestez èsd. entrées. Ce qu'ilz ont promis
faire.
[21. — Convocation pour élire les officiers
DES Enfants de Paris.]
24-a5 octobre 1570. (A, fol. io3 r"; B, fol. aig r°.)
Le vingt quatreiesme dud. mois d'Octobre ou dict
[.571]
an, ont esté expédiez et envoyez mandement aux
seize Quarteniers de ladicte Ville, contenant ceste
forme :
tr De par les Prévost des Marchans et Escheviiis
de la ville de Paris.
trSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez les notables enffans de vostre quartier '■■^',
qui ont promis ou ont esté appeliez devant nous,
pour l'entrée du Roy, et vous trouvez tous demain,
deux heures de rellevée, en la grand salle de l'Hos-
tel d'icelie Ville, pour eslire ung cappitaine, lieute-
nant, guidon et enseigne, et adviser à ce qui est
nécessaire pour cest eiïect, sans à ce faire faulte,
sur la peine contenue au mandement du Roy, qui
sera sur eulx levée sans déport.
«Faict au Bureau de la Ville, ledict vingt qua-
treiesme jour d'Octobre cinq cens soixante et unze '". -n
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres
Quarteniers de lad. Ville.
Suyvant les mandemens cy dessus, seroienl venuz
le lendemain en l'Hoslel d'icelie Ville, à ladicte heure,
bon nombre desd. notables bourgeois d'icelie Ville;
desquelz mesd. sieurs auroient prins les voix et élec-
tion pour le faict desd. cappitaine, lieutenant, gui-
don et enseigne, de ciiacun particullierement. Et
pour le regard des absens, dict qu'il en seroict or-
donné'*'.
[22. — Mesures de police pour les travaux
DU Pont Notre-Dame.]
aS octobre 1670. (A, fol. io3 v°; B, fol. aig r".)
Et s'estans relirez , m' Charles Le Conte , maistre
des œuvres de charpenterie de la Ville , a remonstré
que, pour satisfaire au marché par luy faict avecq
icelle Ville, il luy convenoit dresser les arcs trium-
phans, théâtres, eschauffaulx et aultres choses ne-
<') Dans le Registre d'audiences Z 683 1 se trouvent en effet quelques jugements de celte nature des mois d'oclobre-décembrc 1 570;
mais ils sont d'une lecture extrêmement difficile.
'*' Voir ci-dessus, page a34 et note i, les actes relatifs à ia formation de la cavalcade composée des fils des plus notables bourgeois
et marchands de Paris.
W Sic dans A et B. Corrigez : «cinq cent soixante et dix.n
'*' Il n'est plus question ailleurs dans nos Registres des absems. Cependant leur nombre, qui fut considérable, émut la cour au
point que l'on prescrivit des mesures de rigueur. Deux jours après l'entrée de Cliarles IX, le 8 mars, furent expédiées des lettres pa-
tentes adressées aux Prévôt des Marchands et Echevins, leur enjoignant de procéder contre les réfractaires en les condamnant à l'amende
ou en les privant de leur droit de bourgeoisie et autres privilèges. trNostre amé et féal le Procureur de nous et de noslredicte Ville,
lit-on dans ces lettres curieuses, nous a faict entendre comme, pour nous recevoir aveques toute joye et allégresse en nostredicte Ville,
vous avez envoiez plusieurs mandemens tant aux enffans des plus aisés marchans de lad. Ville que aux jurez des mestiers et autres
personnes qui ont acoustumé de vous acompaigner avec les corps de nostredicte Ville, et sont tenui eulx trouver en telles solennités,
[.571]
cessaires sur ie Pont Nostre Dume el que, pour ce
faire, il luy estoil nécessaire avoir le cliemyn libre
audict pont, et non empesché de charrettes et liar-
nois. Au moyen de quoy, a este' ordonné qu'il sera
mis et cstably deux bacz pour passer par la rivière
lesd. charrettes et harnois, assçavoir l'ung au port
Sainct Nicolas du Louvre, à Tendroict de la rue de
Seyne, faulxbourgs Sainct Germain des Prez, et
Taultre au port de l'Arche Beaufilz; lesquelz y de-
moureront jusques à ce que lesd. arcz et aultres choses
dessusdictes soient dressées, faictes et parfaictes.
Ce que toulesfois n'a esté exécuté, pour les moyens
et commodité qui a esté donné par le conseil de
m' Guillaume Guillain, maistre des œuvres de ma-
çonnerye de lad. Ville, de sorte que, pendant que
l'on besongnoit d'ung costé dud. Pont, l'on passoit
par l'aultre.
[23. — Lettres du Roi et de la Reine
touchant les grandes eaux
ET l'entrée de Leurs Majestés.]
20 décembre iSyO. (A, fol. io4 r"; B, fol. sig y*.)
Le vingtiesme jour de Décembre ensuivant, le
Roy et la Royne, sa mère, auroyent expédiez et en-
volez à mesd. seigneurs les lettres dont la teneur
ensuit (•>:
De par le Rot.
«Très chers et bien aniez, nous avons esté bien
aises de veoir, par voz lettres du quatorzeiesme de ce
moys, que les grandes eaues qui ont naguieres eu
cours se seroient escoullées, sans, grâces à Dieu,
avoir faict aulcun dornmaige au pont de vostre Ville;
en quoy a beaulcoup servy le soing et prevoyence
dont vous y avez usé'^'. Nous avons veu aussy ce
DE LA VILLE DE PARIS.
25Î
I que nous escripviez des grandes volleryes qui se
font, lesquelles nuysent beaucoup à la liberté du
commerce. A quoy nous vous dirons que nous eusmes
dernièrement semblablement plainctes, sur lesquelles
nous escripvasmes à nostre très cher et féal cou-
sin le duc de Montmorancy, qu'il eust à y pour-
veoir et donner ordre qui y est requis. Et encores
que nous ne doublerons pas qu'il ne le face, selon
nostre intention, nous ne laissons toutesfois de luy
en escripre de rechef les lettres que nous vous en-
voyons , lesquelles vous luy ferez tenir. Voullanl bien
vous adverlir que nous avons résolu de faire nostre
entrée en vostre Ville, le quinzeiesnie jour du movs
de Febvrier prochain, à ce que vous regardiez que
toutes choses soient prestes en ce temps là. Nous vous
prions aussy d'avoir lousjours l'œil à faire continuer
vostre Ville au repos où elle est de présent, et croire
que vous ne sçauriez faire chose qui nous donne
plus de contentement, n
«Donné à Villiers Cosleretz, le seiziesine jour de
Décembre mil \' soixante et unze '■''.'»
Ainsi signé : t CHARLES tj.
Et au dessoubz : itPiNABTn.
Lettre de la Rovne.
ir Messieurs, ce a esté très bien advisé à vous
d'avoir prévenu le danger qui pouvoit advenir aulx
ponlz de vostre Ville , par le moyen des grandes eaues
qui ont eu cours. Et m'a esté grand plaisir de l'en-
tendre, ainsi comme je seray tousjours de veoir que
foutes choses prospèrent en vostre Ville; à laquelle
j'ay veu, parce que nous escripviez, que les volleryes
qui se font portent grand préjudice; pour quoy remé-
dier, le Roy monsieur mon filz, et mon filz le duc
d'Anjou, en escripvent bien expressément à mon cou-
pour l'iiilerest que chacun de vous, et en gênerai et particulier, pcull avoir à la confirmacion de voz statuz el previlleges; suyvant
lesquelles voz ordonnances et mandemens, plusieurs des oITiciers et bourgeois de nostredicle Ville sont venuz au devant nous, selon
et ainsi qu'ilz estoient plus devotieux et enclins au bien de noslrc service que let ttutre$ , tesqueh s'estan» renduz, par leur contumai et
abêence, indiffne» de nottre pretence et de la grâce que nous avons faicle aux bons et bieui obeissans citoiens et bourgeois de nosire dicte
Ville, pr la confirmation de tous les previlleiges que nous leur avons accordez, il est bien séant de faire quelque différence de re-
compense, recongnoislrc el faire jouyr noz bons et bien obeissaniz subjectz de l'effet de leursdictz previlleges et en priver les refrac-
laires et desobeissanlz . comme ilz le méritent, afin que telle correction serve d'exemple el soyl terreur à l'advenir à ceulx qui voul-
droienl entrer en pareilles diflicnitcz el faire reffus de obeyr â voz commandemens, nommément à l'entrée prochaine de nostre très
amée espouze la Hoyne. Pour ce est il que nous voulions, vous mandons et ordonnons, etc. . ., procedder contre les réfracteurs et
dtsobeissans par pnvaliun de leurs droilz de bourgoisie et previlleiges , mulctes et condamnations d'amendes telles que vous adviserez en
voz loiaullez et comciencps, et de l'effeci et jouissunce desqueh previlleiges nous les avons dès à présent déduirez et déduirons descheus
et privez, eulx, leurs enffans et successeurs, et de tenir jamais njfices de nous ou de nostredicle Ville, comme indignes habitateurs
d'icelle, etc.n. {Archives nat., Carlulaire de la ville de Paris an xvi' siècle, KK loiu, fol. 334 v°.)
'') Ces trois lignes de préambule sont empruntées au Registre B; elles n'ont pas été transcrites dans A.
'" La crue de la Seine s'accentua davantage au commencement dn mois de février suivant. Au sujet des craintes d'inondation el
des mesures prises pour en atténuer les effets, voir la délibération du lo février i57i (ci-dessiis n° CCCLXVIII, p. 9i4).
'^' Sic dans A el B. Lire 1570.
256
REGISTRES DU RUREAU
sin. Monsieur le duc de Montmorancy, lequel je m'as-
seure y sçavoir à bien pourveoir, selon l'intention du
Roy mondict filz. Lequel a résolu de faire son entrée
en voslre Ville, le jour qu'il vous escript, dedans
lequel temps je vous prie que toutes choses soient
prestes. Priant Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa
saincle et digne garde.
«Escript à Villiers Costerez, le xvi™ jour de Dé-
cembre mil v" Lxxi (^'. »
Ainsi signe : n Catuerixe».
Et au-dessoubz : tPi.NARi».
['2i. — Ensuict autre mandemekt
ENVOYÉ ALX SEIZE QuARTENlERS DE LAD. ViLLE,
POUR LE FAICT ET EQUIPAIGE DES NOTABLES BOURGEOIS
DE Paris
QUI DOlBVEiVT ASSISTER A CHEVAL ÈSD. ENTREES.]
37 décembre 1670. (A, fol. io5 r"; B, fol. a5o v°.)
tMathurin de Reausse, Quartenier de ceste ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir aux bourgeois de vostre quartier qui doibvent
assister es entrées du Roy et de la Royne , qu'ilz ayent
à eulx tenir prestz de habillement et de cheval,
avecq l'esquipaige à eulx ordonné pour assister èsd.
entrées du Roy et de la Royne, qui se doibt faire
environ le dix huictiesme jour de febvrier prochai-
nement venant. Et oiî il conviendra leur bailler la
coppie du double de Testât de leur accoustrement,
vous leur en baillerez aultant, leur faisant à entendre
que là 011 aulcuns feront faulle, qu'ilz seront privez
du previllege de bourgeoisie et tenuz doresnavant
comme pour marchans forains. Et si aulcuns n'es-
toient en ceste Ville, vous le ferez entendre à leur
père ou femme, en la présence de deux tesmoings,
dont nous rapporterez certifBcation, signée de vostre
main.
te Et oultre, leur direz que nous entendons veoir
le cheval et cquippaige dedans le quinziesrne jour
de Janvier prochain, pour ne faire faulte à ce que
nous debvons au service du Roy, et honneur que
sommes tenuz luy porter à l'entrée de sad. bienvenue
en ceste Ville de Paris, ainsi que ont tousjours faict
noz prédécesseurs à la conservation des privilleges de
cestedicte ville, que nous espérons demander, sui-
vant les bonnes et louables coustumes.
[1571]
«Faict au Rureau de ladicle Ville, le vingt sep-
tiesme jour de décembre inii v'lxx.b
25. — Autre lettre du Roy'-' [touchant son entrée].
a6 décembre 1570. (A, fui. io5 v"; B, fol. a")! r°.)
De par le Roy.
«Très chers et bien amez, nous avons receu voz
lettres et entendu ce que nous a dict de vostre part
nostre Procureur en vostre Ville, présent porteur;
lequel s'en retournant vers vous, nous luy avons
donné charge vous dire au jour que nous debvons faire
nostre entrée en vostredicte Ville, qui sera le quin-
ziesrne du mois de Febvrier prochainement venant,
sans aucune remises, ad ce que toutes choses soient
prestes dedans ledict jour. Et nous remectans sur ce
que vous en dira ce porteur, nous ne vous ferons pas
la présente plus longue.
«Donné à Villiers Costeretz, le vingt sixiesme jour
de Décembre mil v'lxx.h
Ainsi signé : « CHARLES «.
Et au dessoubz : «Pinarttî.
« Nous avons aussi veu que ce que nous avoit faict
entendre le Trésorier Petremol, avoit esté mal ve-
riffié; car il s'est trouvé icy, sur les estalz de ceulx de
mes finances, qui ne luy estoit quasy plus rien deu
par le Receveur de Vigny. Et pour ce ne soye;: pas
en peine que je ne soys très asseuré que vous n'estes
pas de ceulx qui retardent mes deniers, mais au
contraire que vous accellerez, en tout ce que pouvez,
ce qui concerne mes affaires, d
[26. — Election des officiers des Enfants de Paris.]
1" janvier 1671. (A, fol. 106 r"; B, fol. 35i v°.)
Le lundy, premier jour de Janvier mil cinq cens
soixante et unze, mondict sieur le Prévost des Mar-
chans auroict donné à disner à Messieurs les Ksche-
vins. Receveur, Procureur de lad. Ville et bon nombre
des bourgeois nommez, choisiz et esleuz pour assister
à l'entrée de Leurs Majestez, à cheval. Et après disner
auroict esté proceddé audict lieu par et entre eulx
àl'eslection d'ung cappitaine, lieutenant, enseigne et
guydon de leur compaignie. Et par la pluralité des
voix et de ceulx de lad. assemblée qui estoit jusques
au nombre de cinquante ou environ, auroient esté
esleuz , assçavoir : les sieurs Desprez '•*' pour cap-
t'> Dans le Registre B, où la dale est en chiffres arabes, la même erreur est commise : 1671 a» lieu de 1670.
<-) Dans le Registre B, on lit ; «Auibes lettres du Roy cï ixsERÉEsn.
"' Un Jean Desprcs était colonel du quartier de Guillaume Guerrier, en août lôGg (ci-dessus, p. 189, n° CCXXXVII).
pitaine; Dolu f*', lieutenant, et Mathieu Marcel'-',
filz de mond. sieur le Prévost des Marchans; pour
guydon, Nicolas Clersellier; enseigne, Pierre Le Lo-
rain O.
[27. — Mandement aux gardes de la marchandise
de se tenir prets.]
5 janvier iSyi. (A, fol. 106 r°; B, fol. aSa r".)
K De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
-Il est mandé aux maislres et gardes de la mar-
chandise de drappei-ye de ceste Ville de Paris eulx
tenir prcstz pour les entrées du Roy et de la Royne , au
nombre de quatre, dont ilz conviendront entre eulx,
vesluz de robbes de velours tanné brun "', et marcher
à cheval en housse jusques au lieu qui leur seradict,
pour porter le ciel sur la Majesté du Roy.
ffFaict au Bureau de ladicte Ville, le cinquiesme
jour de Janvier cinq cens soixante et unze.-n
Pareil/ mandemensont est»; envoyez aux maistres
de l'espicerye, pour estre vestuz de robbes de velours
lanné'*' èsd. entrées.
Semblable mandement a esté envoyé aux mar-
chans merciers, vestuz de robbes de velours viollet'®'.
Autre mandement a esté envoyé aux maislres de
la pelleterye, vestuz de robbes de velours pers, fou-
rées de loups serviers '"'.
DE LA VILLE DE PARIS.
257
Pareil mandement a esté envoyé aux maistres
de la bonneterie, vestuz de robbes de velours
tanné '*'.
Autre mandement à ces fins a esté envoyé aux
maistres de l'orfaverye, vestuz de robbes de velours
cramoisy
(9)
[28. — Élection des capitaines des gexs de métiers
et montres de leurs hommes.]
(A, fol. 106 v"; B, fol. 35a v°.)
Esiections faictes par les ofiiciers et jurez desd.
mestiers de lad. Ville, ensemble les rooUes, denom-
bremens et deppartemens faictz de ceulx de leurs
compaignies et communaultcz , qui debvoient assister
èsd. entrées, es habitz et armes à eulx, comme dict est,
ordonnez, et aflin de les dresser, conduire et rendre
plus aptes et suffizans à porter armes, marcher en
estât et ordre militaire, mesd. sieurs leur auroient
baillez, choisiz et esleuz pour chefz et cappi-
taines . . . . ''"> Aubery, Nicolas Garnier, Jehan Le
Febvre, Guillaume Marchant, Jehan Duinoustier et
Richard Gommyer, tous bourgeois et habitans de
cestedicte Ville, qui tous ont cy devant eu charge
et commandé en guerre, oh ilz ont faict preuve de
leur dexierité et hardiesse.
De tous lesd. officiers et gens de mestiers, dc-
partiz ausd. cappilaines, ainsi qu'il sera dict en
l'ordre de leur marche èsd. entrées, et enroollez
comme dict est, iceulx cappitaines auroient par plu-
sieurs et diverses fois faict monstres et reveues gene-
") René Dolu fut plus tard mattre de la Chambre aux deniers et grand Audiencier de France. Son père, Jean Dolu, seigneur de
Maiyoisinc, clait notaire et secrétaire du Uoi. Un membre de celle famille avait épousé Denise Marcel, fille du Prévol des Marchands.
"' Mathieu Marcel fut, en 1577, conseiller et receveur général des finances de Monseigneur frère du Roi (le duc d'Alençon),
puis conseiller au Grand Conseil cl conseiller d'Élat en 1596.
'' Var. du Registre H : «Assavoir les seigneurs Desprcz, pour cappitaine; Dolu et Mathieu Marcel, filz de mondict seigneur le
Prévost des Marchans, pour guidon; Nicolas CIcrselier, enseigne ; Pierre l* Lorrain, lieutenanln. Ces grades ne sont pas eiaclement
attribués, car, comme on le voit ci-dessous à la description du cortège, Dolu et Mathieu Marcel étaient lieutenants, Nicolas Clerse-
lier, enseigne, et Pierre Le Lorrain, guidon.
"' C'était leur couleur ordinaire, comme on le voil aux entrée» de la reine Anne de Bretagne ( 1 5o4) et de la reine Eléonore, en
i53i (tome I" de cette collection, p. 9.5, et tome II, p. t j3); mais ils portèrent en réalité à la cérémonie de 1671 des robes de velours
noir (voir ci-dessous la description du cortège), comme ils l'avaient fait déjà lors de l'entrée de Henri 11 (tome 111, p. 166).
'' Les robes des gardes de l'épicerie ci de l'apothicairerie étaient de velours noir en i5o4 (entrée de la reine Anne) et en i53i
(entrée de la reine Eléonore). Elles étaient de velours tanné à l'entrée de Henri II (voir tome III, p. 166), comme à celle de
Charles IX.
>*' Ils portaient celte couleur depuis i5/ig. Antérieurement leurs robes étaient do velours gris (ibolt et i53i ).
<'* Même remarque pour les gardes de la pelleterie. Leur couleur aux entrées de i5o4 et de i53i était le violet.
<•> Les gardes de la bonneterie étaient vêtus de robes de damas rouge en i5oA et en t53i. Ils prirent le velours tanné à partir
de l'entrée de Henri II.
C Le velours cramoisi brun était porté déjà par les gardes de l'orfèvrerie aux entrées de i5o4, i53i et iDig.
'"' Le prénom est en blanc dans les deux Registres.
Ti. 33
mmiMERIE NlTIO^All.
258 REGISTRES DU BUREAU
ralles et particullieres, tant au Temple, les Tour-
iielles, Nesle, le Pré aux Clercs, que aullres lieux
d'icelle Ville , visiter leurs armes et habitz pour l'effect
dessusdict.
[1571]
[29. — Préparatifs des Enfants de Paris.]
99 janvier iSyi. (A, fol. 107 r°; B, fol. 952 v\)
Et pour le regard dosd. Enfians de cested. Ville
qui doibvent assister èsd. entrées à cheval, mesdictz
sieurs se seroient reservez à y avoir l'œil, auroient
iceulx mandez par plusieurs et diverses fois, tant au
Bureau de lad. Ville, où ilz les avoient faict signer
led. roolle, et après auroient esté mandez en Thostel
dud. Desprez, leur cappitaine, oii ilz leur avoient
donné à disncr enrArsenac ou grange d'icelle Ville,
à Charenton , que aultres lieux , 011 ilz leur auroient
aussi donnez les collations et faictes toutes les cour-
toisies et congratullations qu'il leur a esté possible,
affin de les veoir faire dresser et picquer leurs che-
vaulx, et en fui les rendre dignes de se''' présenter
devant l'excellence de Leurs Majestez.
Aulx fins que dessus ont esté expédiez mande-
inens aux seize Quarteniers de ladicte Ville, l'ung
d'iceulx cy transcript :
tf De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
frMathurin de Beausse, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à faire sçavoir à
tous les bourgeois de vostre quartier, enroollez pour
aller à la compaignie de la cavallerie de cesle Ville,
soubz la charge du cappitaine Desprez, pour l'entrée
du Roy etdelaRoyne, qu'ilz aient à eulx tenir preslz,
leur faisant sçavoir que l'entrée du Roy se fera le dix
neufviesme jour de Febvi'ier, et l'entrée de la Royne
le vingt ungniesme jour dudict mois, et affin qu'il
n'y aict faulte, qu'ilz ayent à tenir chacun leur cheval
et habillement prestz. De quoyvous nouscerliffîercz,
pour nous estre monstrez ou à l'ung de nous, dedans
le temps que nous vous le ferons sçavoir. Vous enjoi-
gnant de veoir à l'œil la dilligence qu'ilz y feront,
affin de pourveoir aux deffaillans.
(T Faict au Bureau, le vingt deuxiesme jourde Jan-
vier mil cinq cens soixante et unze.Ti
'■' Var. «de eulx présentera (B).
'^' On a vn qu'un marché fut passé, le même jour, c'e.<t-à-dirc
l'achat d'une armure destinée au capitaine Desprez, moyennant la
[30. — La Ville décide qu'elle fera les frais
QUI INCOMBENT AU CAPITAINE DeSPREZ.]
22 janvier 1671. (A, fol. J07 v°; B, fol.a53 v°.)
Ce jour d'huy vingt deuxiesme jour de Janvier mil
cinq cens soixante et unze. Messieurs les Prévost des
Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, estans
assemblez au Bureau de ladicte Ville, pour adviser
et rechercher tous les expediens à eulx possibles de
accellerer et dilligenter les preparalifz nécessaires
pour la joyeuse entrée du Roy et de la Royne en
reste Ville, qui se doibl faire dedans trois sepmaines
ou environ, et ayant mis en considération que, pour
cest effect, ilz auroient mandez, longtemps avoit, au-
dict Bureau les sieurs Daubray, Parent et Desprez,
nommez, choisiz et csleuz par la meilleure partie de
ceulx des Enffans de cested. Ville qui doibvent as-
sister èsd. entrées, lesquelz s'en seroient très in-
stamment excusez, assçavoir lesd. Daubray et Parent
pour les grands et notables affaires qu'ilz ont, tant
en cesle Ville que hors icelle, et ledict Desprez pour
n'avoir biens et facultez suffizans, pour satisfaire aux
fraiz et despences qu'il y convient faire, offrant
neantmoings, pour son debvoir pour ce faire, sa ])ei-
sonne et trois ou quatre beaulx chevaulx qu'il avoict;
et qu'il ne s'est trouvé aulcun aultre qui aict vouUu
prandre la charge à ses fraiz; considéré aussy les
bonnes et louables meurs, dextérité, vertuz et expé-
rience dudict Desprez, tant en l'art militaire (jue in-
telligence es lettres latine, françoise, espagnolle et
itallianne, a esté ordonné que ledict Desprez sera
retenu et le retiennent mesd. sieurs pour faire led.
estât et charge de cappitaine et chef desd. Enffans
de Paris; et en ce faisant, que lad. Ville fera tous
et chacuns les fraiz requis et nécessaires pour l'ef-
fect dcssusdict ('-', hors mis de chevaulx que led.
Desprez sera tenu fournir et soy garnir, tant pour
luy que ses gens.
Et après avoir faict le calcul desd. fraiz et des-
pense, qui se sont trouvez monter à la somme de
dix huict cens à deulx mil livres tournois, a esté or-
donné que acquict sera expédié à noble homme
m' Françoys de Vigny, Recepveur de lad. Ville, pour
le payement d'iceulx fraiz, mises et despenses, à
prandre sur les deniers ordonnez pour lesd. entrées.
Et ce qui sera sur ce payé, luy sera alloué en ses
comptes de lad. entrée, où il appartiendra.
la 29 janvier, avec un armurier de la rue de la Heaunierio, pour
somme de 2O0 écus soleil (ci-dessus, p. 219, n' lô).
[»57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
259
[31. — Autres mandements aux Qdartemebs
TOUCHANT LES E>TAMS DE PaHIS.]
3i janvier tSyi. (A, fol. 108 v°; B, fol. a54 r°.)
Aullres mandemensaiisd. Quarteniers de lad. Ville
pour le laid desd. entrées, envoyez icd. jour et an,
pour faire dilligenter lesd. Enffans de Paris, de eulx O
appresler et dilligenter pour icelles entrées.
r De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«Sire Jehan Bellior, Quarlenier de lad. Ville,
nous vous mandons que, suivant les niandcmens que
nous vous avons ty devant envoyez, vous signifiiez
aux jeunes hommes bourgeois de ceste Ville de Paris,
qui doibvent assister à cheval à l'entrée dli Roy,
soubz la charge du cappitaine Desprez, qu ilz aycnt
à eulx tenir prestz, avecq leurs chevaulx, armes et
habitz, pour en faire la monstre et reveue au plus-
tost que faire ce pourra, au jour, lieu et heure qui
leur sera par nous ce pendant ordonné, sans y faire
faulte.
•rFaict le dernier jour de Janvier h. t" ixxi.it
A esté envoyé pareil mandement à tous lesd.
Quarteniers, chacun particuUieremcnt.
[32. — Le Roi annonce que so.n entrée aura lieu
LE 5 MARS. Mandements en conséquence.]
a a 17 février 1571. (A, fol. 108 v°; B, fol. 95'i v°.)
Le sahmedy , troisicsme jour de Febvrier ensuivant ,
mond. sieur le Prévost des Marchans a dicl que le
Roy luy a declairé que Sa Majesté avoil résolu faire
son entrée en ceste Ville, le premier lundy de Ca-
resme, qui sera le cinquiesme jour du mois de Mars
prochain, à ce que ron eust à tenir toutes choses
pour ce nécessaires prestes. Et de faict, en a présenté
les lettres de Sad. Majesté, dont la teneur ensuict :
Lettres du Roy
POUR LE faict de son ENTRÉE EN CESTE ViLLE.
De par LE RoY.
fTrès chers et bien amez, nous avons résolu de
faire nostre entrée en vostre Ville, le premier lundy
de Karesme prenant, qui sera le cin(iuiesine jourl'^l
du mois de Mars prochain, dont nous avons bien
voullu vous advertir, alfin que vous donnez ordre à
faire tenir toutes choses prestes pour ledict jour,
('> Var. rdc leur appresler...» (A).
^ Le quantième csl resté en blanc dans B.
ayans à cause de l'indisposition de la Roy ne, nostiv
très chère et très aînée compaigne, remis son sacre
et entrée en vostredicte Ville à un aultre temps et
lors(]ue sa santé le pourra porter; qui est ce que nous
avons à vous dire pour le présent.
ftDonné au château de BouUongne, le deuxiesme
jour de Febvrier mil v" lxxi. n
Signé: «CHARLES:..
El au dessoubz : «Pin art tj.
Suyvant lesquelles lettres, ont esté aussy expédiez
et envoyez mandeinens aux Quarteniers d'icelle Ville,
ledict jour, à ce quilz ayent à faire sçavoir aux bour-
geois de leur quartier, nommez pour aller à cheval
à lad. entrée, qu'ilz se tiennent prestz audict cin-
quiesme Mars, suivant le pourtraict qui leur a esté
baillé ou envoyé, n'y adjoustant ne diminuant,
affin que tout soit d'une parure et que puissions
veoir dedans huict ou dix jours la dilligence qu'ilz y
auront faicte, comme le contiennent plusieurs man-
deinens cy devant et cy après transcriptz, envoyez
ausd. Quarteniers d'icelle.
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(fMathurin de Reausse, Quarlenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous signifiiez aux bour-
geois de vostre quartier, choisiz et esleuz pour assis-
ter à l'entrée du Roy, soubz la charge du cappitaine
Desprez, qu'ilz ayent à eulx trouver demain, à une
attendant deux heures de rellevée, en la court de
l'Arsenac et grange d'icelle Ville, où ilz feront mener
leur cheval et faire porter leurs habitz et equippaige,
qu'ilz ont faict faire pour leur service le jour de lad.
entrée, pour les veoir et visiter par l'ung de nous,
qui pour cest effect se trouveront audict lieu et heure ;
et qu'ilz n'y facent faulte, sur peine de l'amende.
ff Faict le quatorzeiesme jour de Febvrier mil v'
soixante et unze.i)
(t De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
trMathurin de Reausse, Quarlenier de la Ville de
Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir à Charles Jubin et Françoys Robineau, et
aullres de vostre quartier, qu'ilz ayent à tenir prestz
leurs chevaulx et habillement pour l'entrée du Roy,
suivant le portraict qui leur en a esté monstre, pour
33.
260
les vous monstrer en la présence de sire Henry Lad-
vocat et Jehan Merault, marchans et bourgeois de
ceste Ville, demourans en vostre quartier, lesquelz
prirez de nosire part de vous y assister. Et certiffirez
le debvoir que lesd. Jubin'^' et Robineau ont faict,
(jue nous rapporterez, affin qu'il ne se treuve faulte
au nombre qui a esté arresté, et pour pourveoir
contre ceulx qui auront faict faulte.
rFaict au Bureau de l'Hostelde la Ville, le xvii""
Febvrier m. v" lxxi.»
33. — Autres lettres du Roy
aux fins de sadigte entree
[et MANDEMENTS EN CONSEQUENCE],
a mars 1571. (A, fol. 110 r"; B, fol. 255 v°.)
De par le Roy.
«Très chers et bien amez, pour ce que nous avons
résolu et délibéré, suivant ce que nous vous avons
plusieurs fois dict et escripl, de faire nosire entrée
en armes en nostre bonne ville et cité de Paris,
lundy prochain, cinquiesme C^l de ce mois, nous vous
l'avons bien voullu encores déclarer par ces présentes,
affin que vous faciez publier en nostredicte Ville,
ainsi qu'il est accoustumé, nostredicte entrée aud.
jour, et que toutes choses y soient prestes pour ceste
occasion.
rc Donné aux faulxbourgs Sainct Honoré lez Paris,
le deuxiesme jour de Mars mil cinq cens soixante et
unze.»
Ainsy signé : ft CHARLES n.
Et au dessoubz : kPinart».
Suyvant lesquelles lettres et pour l'exécution
d'icelles, mesd. sieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins de lad. Ville auroient à l'instant faict faire
la publication qui ensuict :
«De par le Roy et les Prévost des Marchans
et Eschevins de la ville de Paris.
« On faict assçavoirà tous que l'entrée du Roy en
ceste Ville, à son joyeulx advenement, se fera lundy
prochain, cinqiesme de ce présent mois, ad ce que
ceulx qui y doibvent assister n'en prétendent cause
d'ignorance et se tiennent prestz.
REGISTRES DU BUREAU [1571]
T Faict au Bureau de ladicte Ville, le vendredy
deuxiesme jour de mars mil v" mxi.v
La présente a esté leue, publiée à son de trompe
et cry publicq par les carrefours de cestedicte Ville
et faulxbourgs, à quatre trompettes, à ce que nul
n'en peust prétendre cause d'ignorence, led. jour
et an.
[34. — Ajournement définitif au mardi 6 mars.]
3 mars 1071. (A, fol. iio v"; B, fol. 256 r".)
Le troisiesme desd. mois et an, Monsieur Pinart,
Conseiller du Roy et Secrétaire d'Estat en ses finances,
a expedyé et envoyé à Monsieur le Prévost des Mar-
chans les lettres dont la teneur ensuict :
tt Monsieur, le Roy m'a présentement commandé
vous advertir qu'il ne fera son entrée que jusques
à mardy prochain; c'est ungjour de loisir davan-
tage, me recommandant humblement à vostre bonne
grâce. Priant Dieu, Monsieur, vous donner le bon-
jour.
ft Vostre bien humble serviteur,
R Pinart '*'.:5
[35. — Mandements concernant
les derniers preparatifs et les mesures de police
et de sécurité publique.]
3-6 mars 1671. (A, fol. m r°; B, fol. 356 v°.)
ft De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
(tM' Charles Le Conte, maislre des œuvres de
charpenterye de cested. Ville , nous vous mandons que
vous ayez à faire niectre des barrières de boys par
les ruelles que l'on a accoustumé fermer aux entrées
du Roy et de la Royne, oultre les chesnes que nous
faisons tendre, affin d'éviter la fouUe du peuple.
«Faict au Bureau, le troisiesme jour de Mare
mil v'' Lxxi. n
K De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
t: Guillaume Guerrier, Quartenierde ladicte Ville,
nous vous mandons que vous faictes sçavoir à tous
''' Le Registre A porte en cet endroit «HulinM au lieu de nJiibin», qu'il devrait y avoir et que l'on trouve dans le Regisire B.
(2) Les deux Registres portent (tsixiesmen au lieu de Bcinquiesnie». Le 6 mars fut définitivement choisi, comme on le voit à l'article
suivant, mais c'était un mardi.
W Cette lettre et la publication faite le a mars par la Ville ont été publiées par M. Douet d'Arcq dans la Revue archéologique ,
tome V, i848, a' partie, page 5a2.
les bourgeois et habitans de vostre quartier, estans
es rues là où doibl passer la Majesté du Roy, à sa
joyeuse entrée, qu'ilz ayent à faire mectre tapisse-
ries devant leurs maisons, sans toutesfois enipes-
cher la veue de ceulx qui désirent veoir. Plus leur
enjoignerez quilz ayent à tenir chacun en la rue,
devant leursdictes maisons, une torche ardente, à
laquelle ilz metleront les armoyries de la Ville, que
nous leur envoyerons; mais ilz fourniront de torche
en la manière accoustumée. Plus ferez sçavoir à voz
cinquanteniers et dixiniers , qu'ilz ayent chacun d'eulx
faire tendre les chesnes qui sont es rues ou ruelles,
qui entrent es rues par où la Majesté du Roy doibl
passer, aflîn d'evitter la foulle de peuple. Et ferez que
les dixiniers y puissent tenir si bien la main qu'il
n'advienne aulcun desordre. Et reservez la rue de la
Calende, par la quelle l'on pourra sortir pour aller
au Pallais; mais empescherez qu'il n'y aict aussy
aucune foulle; et à tout y ferez tenir si bien la main
qu'il n'y aict aulcunc confuzion. Si n'y faictes faulte.
fFaict au Bureau de ladicte Ville, le troisiesme
jour de Mars m. v'lxxi.j»
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux Quarte-
niers Danès, Perrot et de Beausse, hors mis la rue
de la Calande'').
it De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ffSire Jehan Le Conte, Quartenier de la ville de
Paris , nous vous mandons que vous faciez sçavoir à
voz cinquanteniers et dixiniers qu'ilz ayent chacun
d'eux à faire tendre les chesnes qui sont es rues ou
ruelles, qui entrent es rues par oii la Majesté du Roy
doibt passer, aflîn d'éviter la foulle du peuple, et ferez
que les dixiniers y puissent tenir si bien la main
qu'il n'advienne aucun desordre. Et réserverez la rue
aux Ours et rue du Bourg l'Abbé, là où Ton doibt
mectre des barrières. A quoy tiendrez la main qu'il
ny aict aulcune confuzion. Si n'y faictes faulle.
ffFaict au Bureau de la dicte Ville, le quati-eiesme
jour de Mars mil y' soixante et unze.^
Pareilz mandemens ont esté envoyés à Bourlon,
de Beausse, Bourgeois, Perrot, Perlan, Danès et
Guerrier, à la mesme fin.
DE LA VILLE DE PARIS.
261
« De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
ttSire Jacques Kerver, Quartenier de la ville de
Paris, nous vous mandons que vous ayez à vous
trouver veslu de la robbe qui pour ce vous a esté
ordonnée , avecques six des plus notables bourgeois de
vostre quartier, ayans leurs meilleurs habitz, mardy
prochain, à sept heures du malin, en la grand salle
commune de lad. Ville, pour nous accompaigner à
aller au devant du Roy, à sa joyeuse entrée en
cesledicte Ville.
tFaict au Bureau de lad. Ville ("^', le quatreiesme
Mars M. v'lxxi.d
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aultres
Quarlcniers de lad. Ville.
«Monsieur Larcher, nous vous prions de vous
trouver, vestu de la robbe qui pour ce vous a esté
ordonnée, le mardy sixiesme jour de ce présent
mois, à sept heures du matin, en la grand salle de
lad. Ville pour nous accompaigner à aller au devant
du Roy à sa joyeuse entrée. Si vous prions n'y voul-
loir faire faulte.
irFaict au Bureau de ladicte Ville, le quatreiesme
Mars H. v'Lxxi.n
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aultres
sieurs (*' Conseillers d'icelle Ville.
r De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
f: Vous, portier, fermiers ou aultres personnes qui
estes à la porte de Sainct Jacques, ne faillez d'advertir
ceulx qui entreront dedans la Ville avecq chariolz
ou charrettes, qui vouldronl passer deçà les Ponts,
qu'ilz ayent à tourner vers Sainct Germain des Prez,
vers le Pré aux Clercs, où il va ung bac ordonné
pour cest effect, affin d'y passer et gaigner la Porte
Neufve ou porte Sainct Honoré, pour evilter le pas-
saigc du Pont Noslre Dame, leur déclarant que là
où ilz approcheront près dudict Pont, l'on les fera
retourner.
trFaict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le cin-
quiesme Mars mil v^Lxxi.n
"' Ces trois lignes manquent dans B.
''' Cette première partie de la date manque dans A.
''' Far. »seigneuras (B).
262
REGISTRES DU BUREAU
Semblables manderaens ont esté envoyez aux
portiers des portes de Bussy, Sainct Germain des
Prez, Sainct Marcel et porte Sainct Victor.
tt De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
ftll est ordonné à tous bourgeois, archers, gens
de mestieret auilres, tant de pied que de cheval, (jui
sont ordonnez par la Ville pour l'entrée du Roy, qu'ilz
ayent à eulx tenir prestz pour demain au matin, au
lieu et heure qui leur a esté mandé, afiîn de marcher
et aller au devant de Sa Majesté.
rFaicl au Bureau de l'Hostel de la Ville, le cin-
quiesme Mars m. v'' Lxxi.n
La présente ordonnance a esté publiée à son de
trompe par lad. Ville.
tr De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
«Cappitaine des archers de la Ville, ne failiez à
vous trouver demain au matin, à huict heures, en la
place de Gresve, avecq ceulx de vostre nombre, au
meilleur equippagc que vous pourrez et selon ce
qu il vous a esté ordonné, pour nous accompaigner à
recepvoir le Roy en sa joyeuse entrée. Et en retenez
seuUement quatre à pied de vostredict nombre, les-
quelz vous envoyerez sur le Pont Nostre Dame, pour
garder les maisons de ladicte Ville, suivant ce qu'il
vous a esté cy devant commandé.
fïFaict au Bureau de ladicte Ville, le cinquiesme
Mars mil v' lxxi. -n
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux cappi-
laines des harquebuziers et harbalestriers de ladicte
Ville.
V De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
tfS'' Desprez, nous vous voulions bien advertir
que, suivant l'intention du Roy, nous avons faict
mandemens à tous les Quarteniers de ccste Ville,
pour advertir ceulx de vostre compaignye de eulx
trouver demain, à sept heures du malin, à Sainct
Martin des Champs, où nous vous prions assister
avecq les chefz de votredicte compagnye, pour les
recepvoir et ranger en ordre , pour de là nous venir
trouver incontinant, et à huict heures précisément,
en la place de Gresve, devant l'Hostel de lad. Ville.
[.57,]
Et avons mandé et enjoinct à tous ceulx de votre-
dicte compaignye de vous obbeyr en ce que vous
avez à leur commander. Si vous prions n'y voulloir
faire aulcune faulte.
ft Faict au Bureau de ladicte Ville, le cinquiesme
Mars mil cinq cens soixante et unze. n
îT De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la ville de Paris.
ttSire Jacques Kerver, Quarlenier de ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoiraux bourgeois, marchans et aultres ordonnez
pour l'entrée du Roy, de la compaignye du cappitaine
Desprez, qu'ilz ayent à estre prestz demain, à sept
heures du malin, et aller en l'equipaige qui leur a
esté ordonné, dedans le Prieuré de Sainct Martin
des Champs, là oiî nous faisons apprester le disner
pour la compaignye. Auquel cappitaine Desprez et
à ses lieulenans et chefz de bandes lesd. bourgeois
seront tenuz d'obeyr pour marcher. Vous n'oublirez
aussy à faire le contenu de ce que nous vous avons
cy devant mandé.
t Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le cin-
(juiesme Mars mil v"" lxxi.ti
Semblables mandemens ont esté envoyez aux
aultres Quarteniers de ladicte Ville.
n De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
trSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à tenir demain
la porte de Sainct Marcel et Bordelle fermées, ayant
seullement le guichet ouvert, jusques ad ce que
l'entrée du Roy soit parachevée, affin d'éviter la con-
fuzion des charriotz et charrettes entrans et qui
pourroient entrer dedans lad. Ville; laquelle vous
ferez ouvrir aussy lost que les gens de pied du guet
arriveront.
ffFaict au Bureau de ladicte Ville, lesd. jour et
an que dessus. »
Pareilz mandemens ont esté envoyez à Danès,
pour la porte Sainct Victor, Huault, pour la porte
Sainct Germain, Desprez et de Bussy'^', et Guerrier,
pour la Porte Sainct Jacques.
tt De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
tfSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
'■' Sic dans les deux Registres. On doit corriger sans doute : mDeipret. pour la porte de Bucyi>
DE LA VILLE DE PARIS.
263
[1571]
nous vous mandons que vous ayez à faire sçavoir
par voz cinquanleniers et dixiniers à tous les bour-
geois de vostre quartier, qu ilz ayent à faire feuz de
joye par les rues, en signe de la joye que Jes citoyens
reçoivent de lenlrée du Roy en sa bonne ville et
cité de Paris. N'oublians par vous à bien exécuter les
commandemens qui vous ont esté faietz de nostre
part pour ladicte entrée.
rFaict au Bureau de ladicte Ville, le sixiesme
jour de Mars mil y' soixante et unze.n
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aultres
Quarteniers de lad. Ville, à la mesme fin.
rDe par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la vUle de Paris.
r Guillaume Guerrier, Quartenier de ladicte Ville,
nous vous mandons que vous ayez à faire sçavoir
par voz cinquanteniers et dixiniers à tous les bour-
geois de vostre quartier, qu'ilz ayent à faire feuz de
joye par les rues, en signe de la joye que les ci-
toyens reçoivent de l'entrée du Roy en sa bonne
ville et cité de Paris. Vous ferez aussy commander
de nostre pari au maistrc et gardes du beuffct''* de
la Ville qu'il aici, incontinent après que Sa Majesté
sera entrée dedans lad. Ville, à sonner lorloge du
Pallais, dont il a la garde, à quarillon, aussy en
signe de joye de la bien heureuse entrée de Sa Ma-
jesté. N'oubliant par vous à bien exécuter les com-
(') Var. <tlwufroy»(B).
"' La relation et les descriptions qui suivent (n" II et III) ont été imprimées A l'époque, sous ce titre : rBnEF et sommaire
RECCelL DK CE QUI A ESTÉ FAICT ET DE u'oRDBE TESCB \ LA JOTEISE TBIUSIPUANTE EsTRÉE DE TRÈS-PLISSAST, TRÈS-UAGNAMME ET inis-CHRESTlEN
PrI5CEChARI.es IX DE CE ROM, Roi DE FrASCE, EJt SA B05NE VlLLE ET CITÉ DE PaRIS, CAPITALE DE SON RoTAlME, LE MaRDÏ SIIIESME JOUR
DE .Mars. Atec le cocroujiemeiit de rnàs-BAtiLTE, très-illcstre et trés-escelleme Princesse Madame Elizabet d'Actrichk, son
ESPOCSE, lE dimancde tirct cihqciesme, et extrée de ladicte Dame ex icelle Ville, le Jeudi xtu didict mois de Mars MDLXXI. A
Parti, de l'imprimerie de Dénia Du Pré, pour Olivier Codoré, t3ya, rue Guillaume Jo$ie, au Héraut d'armes, prè» la rue des Lom-
hars, pclil in-4°, avec 16 figures sur bois.
Le texte imprimé nous apprend, ce que ne fait pas le Registre, cette particularité curieuse que l'auteur de cette relation n'est
autre que rÉclicvin en exercice Simon Bouquet, Iwurgcois de Paris, et qu'il composa même une partie des vers et devises qui (i;;u-
rèrcnt parmi les décorations faites en cette circonstance. Le volume se compose de quatre parties : la première, Entrée du Roy, com-
prenant 54 feuillets. Après le titre, au verso du folio a , se trouve le privilège accordé à Simon Bouquet et à Olivier Codoré, pour l'impres-
sion de ce volume; il est daté de Paris, le 7 mars 1571. Au folio 3 r°, un sonnet signé wE. Pasquicr, parisiens; au verso, deux poésies
grecques de Jean Dorât, de chacune douze vers. Le recto et le verso du folio 4 sont occupés par un petit poème latin de vingt-huit
vers du même auteur, qui l'a signé : nio. Auratus, Poé'ta regiustt. Viennent ensuite deux sonnets : le premier (fol. 5 r"), de Ronsard,
est adres.sé à l'auteur; le second (fol. 5 v°)est l'œuvre de Simon Bouquet. Au folio 6 enfin commence le Bref recueil et sommaire de ce
quia esléjatcl, etc. Après un préliminaire d'une page et demie sur le mariage du Roi et l'annonce de son entrée au Prévôt des
Marchands, et un it Argument» contenant le sommaire des allégories et inscriptions (fol. 7 r" et v°), débute la relation proprement
dite, telle qu'elle est ici sur nos Registres : A la porte Saint Denis, par laquelle led. seigneur entra, etc. La deuxième partie a pour
titre : Couronnement de la Reine, 10 feuillets; elle ne figure pas dans le manuscrit. La troisième : Entrée de la Reine, 26 feuillets, est
suivie d'une page en latin, imprimée en italiques, de Simon Bouquet, dont il sera question plus loin (note a de la page a65). La
quatrième, de 9 feuillets, est intitulée : Au Roy. Con/rratulation de la paix faicte par Sa Majesté entre ses tubjectz, l'unziestne jour
d'Aoust t5-]o, poème par Est. Pasquier. Notons en passant que le traité de Saint-Germain est du i5 et non du 1 1 août. — Les
s-izc gravures sur bois, au trait un peu grossier, de ce beau volume sont l'œuvre d'Olivier Codoré, tailleur d'images, auquel fut
accordé un privilège pour dix ans, le 9 février 1571, sur son désir de rgraver ou faire imprimer par figures et lettres toute l'ordre
qui sera tenue à l'Entrée. . . ■•. Quelques-unes de ces planches ont été reproduites dans la Revue archéologique pour accompagner les
mandemens qui vous ont esté faietz de nosire part
pour ladicte entrée.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le sixiesme Mars
mil v' soixante et unze.»
Une infinité d'aultres ordonnances et comman-
demens ont esté faietz verballement par mesd. sieurs
pour l'effect et exécution de lad. entrée, affin de
icelle dilligenler et accélérer, qui ne sont cy trans-
criptz, pour n'avoir esté rédigez par escript, mais
aussi tost exécutez que ordonnez et commandez, par
ceulx qui en estoient chargez et en avoient receuz
l'ordonnance et commandement. Ce qui a esté con-
tinué jusques au jour d'ycelle entrée, qui fut faicte
par Sa Majesté en ycelle Ville, ledict sixiesme jour
de Mars v' soixante et unze, avecq triumphes, ma-
gnifficonces et joyes incroyables, ainsi qu'il sera cy
après declairé.
fil.— DESCRIPTION DES ARCS DE TRIOMPHE,
SCULPTURES,
PEINTURES ET DÉCORATIONS P).]
(A, fol. ii4v°; B, fol. a6o r".)
Et pour facillement faire entendre l'exécution de
tous les mandemens cy dessus, a esté mis par ordre
en ce présent Registre tous les arcz triumphans et
aultres preparatifz en ladicte Ville, suyvant lesd.
264
REGISTRES DU BUREAU
marchez cy devant transcriptz, ensemble l'ordre
lenu à i'entre'e (•', et hablUemens d'ung chacun, le
tout en la forme qui s'ensuict :
Premièrement, à la Porte Saincl Denys, par ia-
«luelle iedict seigneur entra, fut faict en lieu plus
commode qu'on n'avoit accoustume', ung avant por-
tail'^) à la rustique, d'ouvrage Tuscan, dédié à l'an-
tique source et première origine des Roy s de France,
fertilité et grandeur d'icelluy royaume, invincible
en quelque adversité que iuy ayt sceu venir.
Duquel portail la face, ouverture et haulteur, estoit
plus grande qu'aulfre qui aict esté veu cy devant,
car son diamecire par terre estoit de cinq toises en
largeur sur cinq toises et demye de hault, ayant de
douze à treze piedz d'ouverture dans œuvre, soubz
dix huict à dix neuf piedz soubz clef, le tout faict de
pierre de rustique, bien fort ressemblant le naturel,
à cause des herbes, limax et lézards entremeslez
parmy et dont les spectateurs esloient en singulière
admiration.
Au hault du milieu de cest arc estoit ung fron-
tispice, et sur le hault d'icelluy ung grand escu de
France d'azur à trois fleurs de lis d'or, couronné
d'une grande couronne d'or, soubz lequel et à chacun
costé esloient deux cornes d'abondance, remplies de
fruictz, faictes de bronze, pour monstrer que jamais
[157.]
ne fut que la France n'ayt esté abondante en tous
biens. A costé dextre estoict la figure d'ung Roy
conquérant, faicte aussi de bronze, vestue et armée
à l'antique tenant une espée nue couronnée, pour
représenter le grand Francion, duquel sont yssuz et
descenduz les Roys de France. Et pour ce que Fran-
cion surpassa tous les cappitaines de son temps en
grandes et glorieuses victoires, estoit ung aigle près
de sa teste, demonstrant la haulteur et magnanimité
de son couraige en l'exécution de ses entreprinses,
ainsi que l'aigle surmonte de son vol tous aultres
oyseaux, et aussy que c'est le propre signal des
hommes qui laissent à leurs successeurs quelque
marque (^' d'immortalité. Soubz les piedz de ce Fran-
cyon, estoit ung pied d'estall de proportion diago-
née, enrichy de moulures exquises, représentant le
marbre gris, dedans le fond duquel estoict un loup
courant signiffiant que Iedict Francyon ne feit que
passer et courir une bonne partie de la Gaule,
chargé de proye et d'honneur, sans jamais s'arrester
en ung lieu. Et signiffioit ceste besie l'heureuse con-
quesle de l'estranger, de la manière qu'il apparut à
Pirrhus, par l'imaige posée par Danaûs en la ville
d'Arge.
Au costé senestre, estoit une aultre figure royalle,
aussy de bronze, tenant pareillement une espée cou-
teiles publiés et commentés par M. Douët d'Arcq (voir ci-dessus, p. a35, noie 8). On trouvera dans les pages (|ui suivent la repro-
duction exacte de huit de ces gravures. — La Bibliotlièquo nationale possède deux exemplaires de ce curieux spécimen de la lypo-
grapliie parisienne an xvi* siècle; ils sont déposés dans la Réserve, sous la cote LW' 997.
Les Entrées de Charles IX et d'Elisabeth d'Autriche et le Couronnement de la Reine donnèrent lieu encore à d'autres publications,
dont voici les titres : i°Le Magnifique Tbiompbe et esjouïssasce des PAnisiEss, faictes en la décoration des Entrées du très chrestien
Roy Charles IX, faicle le vi mars, et de la Royne, faicte le xxix dudict mois l'an mil cinq cens soixante et unze, par N. N. D. L. F.
(Nicolas Natey de La Fontaine). Paris, G. de Nyverd, s. d. (1571), petit in-8° de 8 feuillets. Pièce en vers, signée de la devise de
l'auteur : Avec le temps. Le titre porte les armes accolées de Charles IX et de la reine Élisabjlh. Les deux pages suivantes sont
ornées de deux jolis portraits, gravés sur bois, de Charles IX et de ia Reine. — 2° Descriptios des appaheils, Akcs trujmphaelx,
FioiBES ET PoRTn.iiCTZ drcssez en l'honneur du Roy, au jour de son entrée en la ville de Paris, le sixiesmejour de Mars 1571. j4 Paris,
de l'impr. de Guitl.de Niverd, petit in-8° de 19 feuillets. La description est écrite sous forme d'Ai/mme en vers, par Jacques Pievosteau,
Chartrain, dont le nom se lit à la suite de i'épîlre dédicatoire à messire Ch. Guillard, évêque de Chartres. Le litre est orné d'un
portrait du Roi, et le livre contient, au verso du dernier feuillet, un très joli fleuron gravé sur bois. Le même poème a été réimprimé
sous le même litre, à Rouen, chez Martin Le Megissier, ». d., petit in-8° de ti feuillets, et à Paris, Aubry, t858, petit in-8°,
sous le lilre d'Entrée de Charles IX à Paris, le C mars iSyi. — 3° Allégbesses ad Peuple et Citoyens de Paris, sur la réception et
entrée de très illustre Princesse Elizabeth d'Autriche en sa bonne ville de Paris, Ensemble la Généalogie et aliances de la maison
d'Autriche, par F. D. B. C. (François de Belleforest, Commingeois). Paris, G. Mallot, iSyi, petit in-8° de 19 feuillets. Les Allégrestet
de Belleforest sont en prose, entremêlée de pièces do vers. — 4° C'est l'Ordiie et forme qui a esté tenu ac Sacre et Couronsemesi de
très puissante princesse Madame Elizabet d'Autriche, royne de France, fait en l'église de l'abbaye Saincl Denis en l'Vance, avec son
entrée fiicle à Paris, le sb' jour de Mars 1671. A Paris , chez Gille Robinol, 1610, petit in-8° de 86 pages. — Ces ouvrages sont
décrits dans le Catalogue des livres relatifs à l'histoire de la ville de Paris et de ses environs, composant la bibliothèque de M. l'abbé
L.-A.-N.Bossuet, curé de Sainl-Louis-en-l'lle, publié par Damascène Morgand, Paris, i888,in-8°.La vente de cotte belle bibliothèque
a eu lieu le lundi 9 avril 1 888 et jours suivants.
'■' l'ar. «tau longs (A), au lieu de «à l'entrée» (B).
'" A celte époque, la porte Saint-Denis était encore la bastille avec fossés et pont-levis, construite sous (.harles V. Elle ne fut
démolie qu'en 1671.
W Var. Signacle (B).
[i57.]
ronnée représentant Pharamond, premier Roy des
Françoys, ayant près de sa teste ung corbeau, oyseau
dédié à Appoilon qui préside aux colonies, portant
en son bec des espicz de bled, pour monstrer qu'il
avoit conduict son peuple d'ung païs stérile en ung
pais plus fertile, auquel il s'arresta, comme assez le
demonstroit une vache paissant, laquelle estoit dans
le fond d'ung aultre pied d'estalt, sur lequel estoit
porté ce Pharamond, de semblable ordonnance,
mesure et enrichissement que celuy de Francion.
Laquelle vache signiffie fertilité, comme il fut en
pareil manifesté par l'oracle donné à Cadmus, filz
d'Agenor. En signe de quoy nous voyons encores
aujourd'huy plusieurs grandes et anciennes maisons
de l'Europe, mesmes en France, porter la vache en
leurs armoyries, pour signiffier la bonté et fertilité
de leurs païs; car cest animal paist de son naturel
voluntiers en une terre franche et grasse, telle qu'est
la France. Et quant au corbeau, tel oiseau guida
Battus quand il abandonna l'isle de There et s'en
alla habiter Cyrene en Libye, ainsi qu'a escript Cal-
limach, poêle grec :
KopaS riyTJffaro Xaû
DE LA VILLE DE PARIS.
265
voulant dire que le corbeau est augure prospère à
conduire ung peuple pour fonder nouvelle colonie.
Ces deux figures se regardoient l'une l'aultre, re-
presentans les tiges des Rois de France, l'ung pour
avoir conquis une bonne partie de la Gaule, et, comme
ung esclair, fouldroyé ce qu'il avoit rencontré; l'aultre
pour avoir amené les colonies de Franconie sur les
bordz du Rhin et de Seine, lesquelles depuis, pous-
sées par Merovée et Claudion, plantèrent les bornes
de France jusques aux rives de Loire, et par leurs
successeurs jusques aux Alpes et monts Pyrénées.
Au dessoubz des piedz d'estaltz qui portaient les
dictes figures et frontispice cy dessus mentionné,
estoit une corniche représentant aussy le marbre
gris, laquelle decoroit grandement l'excellence de
cest ouvraige; et au dessoubz d'icelle, trois tables
d'attente, l'une desquelles, qui estoit au millieu et
dessus le ceintre de l'arc, avoit quatre piedz de hault
sur sept piedz de large, en laquelle estoient escriptz,
en grosse lettre noire sur fond blanc, ces vers :
De es GRAND Francion, ?rii tigk des rRANÇors,
Vint jadis Puaramond le premier de noz Roys.
LkQCEL PRINT DES TrOYENS ET GeRMAINS SA NAISSANCE,
Dont la race adjocbd'biii se rehocyelle en France [B]('>.
"> Cette citation, corrigée d'après la relation imprimée (fol. g r°), ne se trouve que dans le Registre B. Dans A, il y a un blanc
pour toutes les citations en langue grecque.
<•' Cette initiale signifie Bouquet. A la suite de ce qui est relatif à l'entrée de la Reine, dans la relation imprimée signalée ci-
dessus (page 363 , note a), on trouve un feuillet de texte latin dont la forme typographique aOecte celle d'un vase. C'est dans cette page
que l'échevin Simon Bouquet, sur lequel nous n'avons pu malheureusement trouver aucun autre renseignement, nous apprend que
non seulement il est l'auteur des descriptions qui précèdent, mais encore qu'il fut le principal ordonnateur de la fêle. Il le fait en
termes pompeux : Dictus Bowiuet provinciam Iriumphalium arcuum, tiatuarum, tabularum pictarum, imcriplionum H omnium quœ ad
onumu-ntum lanti >pectacuU erani neceiiaria, tartitui ett. Il ajoute ([ue les vers grecs et latins, excepté ceux lires de l'antiquité, sont
du poète du Roi, Dorât; que les vers français signés de la lettre R sont de Ronsard, et ceux signés de la lettre B, de lui Bouquet. Ces
derniers, on le verra, sont les plus nombreux, sinon les meilleurs; car nous reproduisons à la suite de chaque inscription l'initiale que
nous fournit le texte imprimé en 157». Cette versification ollicielle n'est le plus souvent qu'un tissu de banalités et de pauvretés plus
ou moins poétiques, même quand elle est signée d'un R. C'est donc moins dans l'espoir de rehausser la gloire littéraire du poète bien
connu, que dans le but de satisfaire la curiosité, que nous donnons ces indications. C'est au même titre que nous réimprimons ici le
sonnet de Ronsard à l'échevin Bouquet, qui sert de préface au récit de ce dernier dans l'imprimé :
Sonnet de Pierre de Rorsard à l'adtreiîi.
Comme une fille en toute diligence.
Voyant un pré csmaillc de couleurs,
Entre dedans, et choisissant les Heurs,
Un beau bouquet pur son .sein elle agence;
Ainsi, Bouquet, cueillant en abondance
Fleurs dessus fleui-s, dans le jardin des Sœurs,
Fais, choisissant les plus douces odeurs.
Un beau bouquet de ton livre à la P'rance.
L'honneur des Rois, de Paris la grandeur,
L'Iieur des François emplissent la rondeur
De ton bouquet , qui Qeunst davantage
Contre le temps, qui les autres deOTait.
Car ton bouquet, que les Muses ont fait,
Ne craint l'hyvcr ni l'injure de i'aagc. (Fol. 5 r°.)
n. 3U
IMPItKtftIC SATIO^liLB.
266
REGISTRES DU BUREAU
l57.]
Et ce d'aulant que Pharainond esloit tic la nation
d'AUemaigne, et que nostre Roy a voullu renouveller
ceste ancienne alliance par le mariage qu'il a faict
avec nosire Royne, fille de l'Empereur des Alle-
niaignes.
A costé droict et justement soubz le pied d'estalt
qui portoit la figure de Francion, estoit une aultre
d'icelles tables d'attente, en laquelle estoient escriptz
ces vers latins :
Fkakcio ab Iliacis vemens, ct fasia, nuiMS
Et XaNTHUM et SlMOÊNTA IN RUENUM MUTAT ET IsTHUM ,
Qii PRisiLS FnANCos Germanas DLXIT IS ORIS "'.
Et à faultre costé, au dcssoubz justement du pied
d'estalt qui portoit la figure de Pharamond, estoit
l'aullre table d'attente, en laquelle estoient escriptz
ces vers :
Re^ FrASCIS LEGES PllARtMUNDUS TRADIDIT AUCTIS
GaLLICLM n IMPERIUM; QIAS GEVTES CaROLUS AMBAS
Ut PRlMliS JUNXIT, SIC TD NU.XC, CaROLE, JURGIS '•''>.
A l'ung des costez de cest arc, plus bas que la
figure de Francion, esloit une niche dedans ledict
ouvrage rustique , en laquelle estoit posée une Majesté
de neuf piedz de hault, ayant ung visaige grave et
redoubté, tenant ung sceptre en une main, ung bas-
ton de justice en l'aultre, et plusieurs petites cou-
ronnes et sceptres à l'entour d'elle, pour uionstrer
que dès le commancemcnt la majesté de noz Roys a
esté grande et ne s'est seullement maintenue en sa
grandeur, mais s'est augmentée ct acrue en plusieurs
pais et provinces, qui furent aultresfois royaulmes.
Portoit ceste Majesté ung habillement à triple cou-
ronne, telle que les grands pontifes ont accoustumé
de porter, à cause que ce royaulme est seullement
tenu de Dieu, sans recongnoisire aultre supperieur;
et soubz ses piedz, plusieurs villes et chasteaux, pour
représenter l'abondance des villes, citez et bourgades
subjectes à la majesté de noz Roys. Son manteau re-
presentoit ung veloux pers, semé de fleurs de lis
d'or, fourré d'hermines, mais tant bien resemblant
le naturel que Ton ne pourroit mieux. Et estoit
escript soubz ses piedz :
QlIO PRIMUH KATA EST TEMPORE MAONA FUIT.
A l'autre costé, plus bas que la figure de Phara-
mond, estoict une aultre niche entourée de rustique,
en laquelle estoit aussi posée une Victoire armée à
f antique, de pareille baulteur de neuf piedz, ayant
des aisles au dos, rompues par la moictié, pressant
une Fortune soubz ses piedz, pour monstrer que la
Victoire est ung partaige héréditaire et perpétuel en
la maison de France, et qu'elle ne s'envoile jamais
de leur race, comme les aultres qui ont des aysles
inconstantes et ne peuvent arresler en ung lieu; la
puissance de laquelle Victoire abaisse et rompt toutes
fortunes, tant audacieuses qu'elles soient. Elle tenoit
eu sa main dextre une branche de palme, qu'elle pre-
sentoit à la Majesté susdicte, pour confirmer ce que
dessus, et de l'aultre main la teste d'une Méduse,
qui est le signe de la guerre, pour monstrer le
moyen qu'a la Fiance de résister et faire teste à
ceulx qui vouldroient envier sa victoire, et eux fas-
cher qu'elle est inséparable de noz Roys; que par-
tant le plus grand heur que puissent avoir noz voisins
est d'eux rendre tousjours bons amis et confederez
de nosd. Roys. Soubz les piedz de laquelle Victoire,
estoit escript en grec :
AniEPOS NiKH
qui signifie : Victoire sans ailes. Et au dessoubz, en
latin :
Staret lt hic, celeres Victoria perdidit alas.
Et ne fault oublier qu'au dessus de chacune des
niches desd. deux figures, estoit une saillye portée
sur deux consolateurs, oii, soubz le plat fond de cha-
cune desquelles, pendoit un gros feston de fruictz,
signiffîant fertilité, qui convenoit'^' fort bien pour
l'ornement desd. deux figures.
Au dessoubz de chacune desquelles figures, estoit
ung stilobate de proportion ct saillie convenable,
selon l'ordre d'architecture, dont le quaré de chacun
representoit le jaspe, bien fort resemblant le na-
turel.
Quand au berceau d'icelluy, depuis le haultjusques
à l'impost, c'estoit ung compartiment de fueillages
rozes et fleurs, bien etdextrement elabouré, au mi-
<" Nous corrigeons ainsi la tin de ce dernier vers, an lien de la leçon r.Germanit dixit in orisr) que l'on retrouve dans les deux
Registres.
<^1 A la suite de ces trois vers latins, l'autour a inséré dans la relation imprimée un petit poème de Pierre de Ronsard, «premier
poète de France», retraçant en quarante-deux vers la biographie de Francion ; ilesquels, pour le peu de place qui resloit vuide audict
arc. n'y auroient peu estre mis» (fol. lo r").
'^) Var. scontenoitn (A); le mot coiwenoil que donne le Registre B est évidemment préférable.
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTRÉE DE CHARLES IX.
1. — Arc de triomphe dresse en avant, de la porte Samv - Denis.
[i57i]
lieu du haull duquel estoil la devise du Roy, qui
sont les deux colonnes avec l'inscription :
PIETATE ET IVSTITIA
En Tune des joues de cest arc, estoil ung tableau
de riche et excellente peinture, représentant une
lemme couchée et appuyée sur son coulde, ayant
plusieurs mamnielles et petis enfans à l'entour d'elle,
environnée de toutes sortes de fleurs, fruictz, espicz
de bled et grappes de raisin, tenant en une main la
corne d'Amaltée et en l'aultre la boete de Pandore
demie ouverte; et au dessoubz ce quatrain :
FrAXCI nECEEDgE KK VlIME HAMHELLE,
CeMTE d'eSPIS et de RAISI5S,
NOCBRIT DES BIE^S QUI SONT EX ELLE
LeSSIE1«S et ses PROCHES VOISIHS. [R]
En l'autre joue estoit ung aullre tableau de pein-
ture très agréable, auquel esloient dcpeinctz ([uantité
de saules et serpes près les branches d'iceulx, signif-
fiant ceste France invincible en quelque adversité
qu'elle puisse avoir, comme l'on voit que les saules,
plus sont couppez tant plus foissonnent et multiplient.
Au dessoubz duquel , estoit escript cest autre (]uatrain :
Malgré la cierre, xostre Galle,
ricbe de sox doxmauk, croist
PlCS 0» LA COCPPE, COMME t>G SAULE,
Et PLCS FERTILLE ELLE APPAROIST. [R]
Telle fut la description de cest avant portail, au-
quel pour plus grande décoration estoient en aucuns
endroictz masques de bronze, mesmemeut à chacun
des costez et sur la clef du milieu, en quoy ce peult
considérer que cest ouvraige avoit esté faict et con-
duict de main de maistre ■". ( Voir planche I. )
Depuis cest avant portail jusques à l'entrée de la
Porte, estoit ung berceau de menuiserie couvert de
lierre, fort plaisant à regarder, ayant les mailles
dung pied de large; en chacune desquelles avoit des
grosses rozaces d'or de relief, qui convenoient si bien
avec la verdure qu'il scmbloit que ce fust chose
naturelle et proprement ung >ray berceau de jar-
din, tant il estoit bien couvert d'umbrage, à quoy
DE LA VILLE DE PARIS.
267
aidoit et portoit faveur le beau jour qu'il fiiisoit
lors. Ce berceau passé, se trou voit le boullevcrt de la
porte Sainct Denys, environné d'une ceinture de deux
gros festons de lierre et or clinquant, dedans la-
quelle estoiont les armoiries du Roy, de la Royne sa
Mère, de la Royne son Espouse, Monsieur, Monsieur
le Duc et Princes du sang, environnées aussi de
lierre et or semblable, qui ornoit grandement ce
boullevert. A quoy sa Majesté demonstra recevoir
grande délectation et plaisir.
Par lequel arc, figures, devises et peintures d'icel-
luy, estant représenté l'antiquité et première origine
de noz Rois, ensemble la grandeur et fertilité de ce
royauhne, de tout temps invincible en quelque adver-
sité qu'il luy ayt sceu venir; en passant, on a voulu
sommairement toucher par ([ui et comment il a esté
conservé de tant d'afflictions et assaulx, qui luy sont
survenuz durant les troubles et guerres civiles, les-
quelles depuis dix ans ont, par ne sçay quel mal-
heur, travaillé cest estât t"^'.
A ceste fin, ung peu plus loing que ladicte porte
Sainct Denis, à la fontaine du Ponceau'^', estoit la
figure d'une Déesse habillée à l'antique, dont le vi-
sage rapportoit singuUierement bien'*) à celuy de la
Royne, Mère du Roy, laquelle avoit les deux mains
ouvertes eslevées plus hault que sa teste, pour sous-
tenir à peine une carte Gallicanne, pleine de villes,
bourgs, bourgades, prez, forestz, rivières, mon-
laignes et vallées; aumillieu de laquelle carte estoit
escript en grosse lettre :
GALLIA
Au costé d'icelle, estoient deux petitz pil tiers ou
termes, sur l'ung desquelz s'eslevoit ung sceptre, et
a costé ung œil et une oreille. Au pied duquel terme
estoit une grue, ung liepvre et ung daulphin, pour
faire entendre que ceste Royne très vertueuse a sous-
tenu et supporté la France, renversée et desreglée,
au plus fort de son mal ; l'œil signifiiant, comme aussy
laictla grue, le lièvre et le daulphin, la vigilance et
promptitude dont elle a usé en si grandes affaires;
<'> La décoration si longuement décrite de la porte Saint-Denis est représentée par une gravure qui occupe le recto du folio i.3 de
la relation imprimée. Nous en donnons la reproduction ci-contre (planche I).
'"' Dans le Registre B on trouve cette inversion : «ont, ne sçay par quel mallieur, travaillé cest estatr.
'■''' La fontaine du Ponceau était située rue Saint-Denis, à l'endroit où fut ouverte en i6o5 la rue du Ponceau, lorsqu'on eut
couvert l'égout sur lequel était jeté ce petit pont. A l'entrée du cardinal d'Amboise, en i5oa, elle est appelée la Foniaine la Roine.
(Tome I" de celle collection, p. 68.)
'■ \'ar. fîbiea singulièrement n (B).
34.
268
REGISTRES DU BUREAU
el raureilie la facile audience quelle a preste, sans
jamais se fasclierd'impoituuité.
Sur l'autre terme , estoit une grande couppe et deux
mains qui la tenoient, et au dessoubz deux cœurs
attachez et liez ensemble d'un laqs d'amour, le([uel
se serroit au lourde la prinsede la couppe. Près des-
quelzdeux cœurs, estoit ung luth , et encores au dessus
de la couppe, une espe'e ayant le bout rompu, signii-
fiant le soing et extrême diligence dont ceste dame
a usé pour appaiser les troubles et guerres civiles de
ce Roiaume. Car la couppe est le signe de confédéra-
tion, les deux mains et les deux cœurs liez ensemble
d'ung laqs d'amour contre la couppe, la reconcilia-
tion des deux parliz qui se sont conjoinclz amiable-
ment ensemble, combien qu'ilz fussent auparavant
trèsennemis, par une bien heureuse paix et concorde
tant recherchée par ladicte Royne, represenle'e par
le luth; lequel, combien qu'il soit composé de cordes
différentes et divers tons, si est ce qu'estant poussé et
manié d'une main industrieuse, rend de très bons et
armonieux accordz, ainsi que, grâces à Dieu, a bien
sceu faire ceste Royne, laquelle a si bien et heureu-
sement accordé les parties discordantes, qu'il en est
sorty une très désirée paix, union et concorde. Et a
osté le moyen de la guerre, signiffiée par la pointe
de l'espée rompue. A la vérité, qui considérera comme
la dicte Dame s'est sagement conduicte en tant de
grandes affaires, survenues durant la minorité du
Roy et de noz seigneurs ses Enffans, et enfin avoir
rendu les choses si paisibles et conservé ceste cou-
ronne, ne peult nyer qu'elle n'ayt esté, par don et
specialle grâce, guydée de l'esprit de Dieu, estant
certain que la prudence et sagesse et tout le conseil
humain n'eust peu suffire à conduire et conserver ung
estât si battu et agité, comme nous avons veu cestuy
cy depuis dix ans.
A ses piedz, estoient les figures de Lucrèce, Arlhe-
mise, Camille et Clœlie en leurs habitz royaulx, pour
monstrer que ceste Dame a surpassé Lucrèce en
chasteté, n'ayant voulu depuis le deccdz du feu l'ioy
Henry, son seigneur et mary, rentrer en nopces,
[1671]
combien qu elle fust en aage médiocre et de virilité
pour ce faire; qu'elle a passé Arthemise en pieté' en-
vers sondict seigneur et mary, comme assez le de-
monstre l'entreprise indicible et admirable qu'elle a
faict commencer à Sainct Denis en France ''>, pour
honorer sa sépulture, ouvrage que l'on peult dire
l'ung des plus grands, merveilleux et admirables du
monde; quelle a aussy surpassé Camille en toutes
affaires d'importance, speciallement au faict de la
guerre où elle a, d'une grandeur héroïque et courage
invincible, tousjours accompaigné le Roy et Messieurs
ses Frères, ayant oultre le plus souvent elle seule faict
plusieurs grands, fâcheux et périlleux voyages, pour
la conservation de cest estât, mesmes au temps
d'hyver et des grandes gelées et glaces, ne trouvant
rien difficile pour l'amour naturel qu'elle a porté et
porte à nosdictz seigneurs ses Enfans, pour la manu-
tention de ceste couronne de France; et pour tant l'on
auroit dict d'elle ce que dict Virgile au second livre
de son Enéide :
.DUCEUTE DEO, FLIMIIAII INTERET HOSTES
Expediob'*'.
Et plus bas estoit ung tableau dedans lequel estoit
escript en lettres d'or sur fond d'azur :
De HAISTENIR GSG ESTAT FLOSISSINT
En SOM ENTIER n'est CHOSE TROP COMMUNE,
Mais le sauver , qiant il ta périssant,
Il n'est donné en ce monde qu'à cne. [ D. F.] '''
Et près desdictes Lucrèce, Camille, Arthemise et
Clœlie, estoient quatre aultres tableaux de pareille
grandeur et façon, dedans lesquelz, asçavoir celuy
qui estoit sous Arthemise, estoit escript :
ARTHEMISIA
Non apud antiquas ïiduas fiit altéra major
conjugis in cinehes pietas atque ossa sepdlti
quau hea, testitur ouud nosile hacsoledm.
to tvhen e tiduis he sola piissiml tincis.
CAMILLA
AuSA EGO SUM VIRGO JDTENDM TENTAIIE LA80REM ,
SCCTA SUDEMQDE TENENS; ET MARTIA EELLA FREQDENTANS .
FORTITER OCCDBUI. ÏdA SED NCNC GLORIA MAJOR,
Q\1S SENIOR MEDIAS AC1ES PRO ReGE SOBISTI.
''' Le tombeau de Henri II, œuvre en grande partie de Germain Pilon. Sur les autres artistes qui travaillèrent à ce monument
célèbre et snr la construction de l'église de Notre-Dame-la-Rotonde, entreprise par Catherine de Jlédicis pour servir d'abii au mau-
solée de son royal époux, voir l'intéressante notice de M. A de Boislisle, La sépulture des Valois à Saint-Denis. (Mémoires de la So-
ciété de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, t. III, 1877, p. aii-aga.)
'•' Virgile, Enéide, liv. H, vers 63s.
<*' Ces initiales ne sont pas expliquées par Simon Bouquet, mais elles doivent être mises pour Du Faur (Guy Du Faur, s' de
Pibrac).
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
269
LVCRETIA
NCLLI PDDICITI.S F IMA ME FO"MIN» TISCIT
1^TER MATnONAS VETERES, QC-E UOBTE PUTI
Nos ME.l PROBBA SIEÀ. SeB TE 1IL.^C VISCOR AB BNA,
Que sike horte probas fucbis qlam fida marito.
CLOELIA
Obses pro patria Régi data, «asclla tibgo,
Traxsnavi rdptis Ttbkriki FLIJHINA TIKCLIS;
Sertat Roma fidem ; Rex me solvitqie plellas.
At tu noji Tiberim, toia acmisa rumpis isermis.
ARTEMISE(')
De 9AIIICTE pieté ex IIN6 ROTAL TEl'FTAGE,
Quoique l'honreur premier jadis m'en fust donné,
La HERE DES TROIS DIEUX SUR SON CHEF COURONNÉ,
Emporte justement aujoird'uuï l'advantige.
Je lut cedde le loz de l'ihhortil octbaige,
Qu'a mon espoux j'avois pour sepulchbe ordonné;
Dont le Romain jadis de le veoib estonné.
Dans ces tebs le nomma miracle de son aage.
Autant que mon Macsol en roialle eonté
Fut tainco de Henri, d'aultant est surmonté
son tombeau par celiot qui la cb1ste cibuxe,
Pour deffier l'ourlt des siècles adtenii,
DeTOTE a CONSACRÉ AU TRISTE SOUVENIR
De Henri son espoux, qui vit tousjoors en elle.
CAMILLE
Le hazart des coibatz en mainte et mainte sorte
J'aLLOIS CHERCHANT PARTOUT, VIERGE ET FILLE DE RoT;
Le camp Troien j'avois lors mis en désarroi,
QoilID ArONS de SOR dard me FEIT TREBUCHER MORTE.
La MORT NE ME PBIVA DE l'hONNEUR QUE l'oN PORTE
Aux BRAVES COMBATANS QUI MEURENT COMME MOI.
TotHUS CE PREUX GUERRIER HONORA MON CONTOT,
ArPUIANT MON CERCUEIL SDR SON EBPAULE FOITE.
Une LANCE, UNG BOUCLIER, UNG COUTELAS TRANCHANT,
UnG ESCADRON CARRÉ EN RATAILLE MARCHANT,
Sont les plaisiis que j'ai sditib nia mon erfance.
Geste Roine a plus faict; car sans effort de bras,
Par victoire et merci a mis fin aux combats
Et uni les François bous une obéissance.
LVCRESSE
Souu l'effort malheureux de l'impudique force
Mon corps resta taincu, et mon esprit vainqueur.
Le sang du coup mortel dont je navrai mon coeur
Expia le plaisir de la charnelle amorce.
Je feis voir au Romain que la femme qu'os force.
Bien qu'il semble qu'entier lui demeure l'hoxnedr,
Absouldke l'on ne doibt, si son forcé malheur
EsTAINDBE PAR SA MORT DE SA MAIN NE s'eFFORCE.
Ainsi donc j'effaçai l'effort qu'on m'aïoit faict,
Et vengeant de ma main en mot l'aultrcï forfaict.
Honteuse ne voulecs X mon honneur survivre.
Mais toi qui ne teis onc ton esprit assaillir
De vice, ni le corps si proche de faillir,
Tu doibs, roine, vouloir ici longuement vivre.
CLOELIE
En la fleur de mes ans, par le sort inhumain
Au roi Tuscan je fcz en ostage livrée,
Mais à l'oeil de son ost je me suis délivrée ,
Passant sue ung coursier le creux Tibre romain.
L'OBJECT de ce HAULT FAICT RENDIT CE ROI HUMAIN,
Car lors que par noz loix je lui fus relivrée,
GUERDONART MA VERTU d'unE RICHE LIVRÉE,
Les ostages rendit qu'il tenoit sodbz sa ha».
Si pour avoir passé sur ung cheval X nage
Le Tibre, on va louant mon belliqueux courage.
Et Rome me reçoit en si pompeux arroi.
Que pourra mériter celle qui désarmée,
A d'ung coeur indompté traversé mainte armée.
Pour le salut communs de la France et dd Roi '''.
Et pource que la Porte aux Peintres (^) est une
place de tout temps dedie'e à telle solenipnité, y
avoit en ceste Porte un arc trumphal à deux faces,
d'ordre Corinthien, de la plus belle et riche architec-
ture que l'on pourroit inventer, aorné de toutes les
beaultez arlillicieiles qui se pourroient imaginer
pour ung tel ouvraige. Estoit cest arc dédié à la gran-
deur de nostre Roy, commémoration de ses ayeulx et
père, et honneur de Messieurs ses Frères, et ce d'aul-
tant que luy ayant esté cy devant représenté l'ori-
gine et antiquité de ses prédécesseurs Roys de France,
abondance et grandeur de son royaulme invincible,
et comme il s'est maintenu, nonobstant tant de di-
vers assaultz, par la providence de la Royne sa Mère,
futadvisé, pour continuer l'histoire, luy dédier cest
arc triumphal. La haulteur duquel, du rez de terre
jusques à la sommité et sodé, estoit de six toises ou
environ , son ouverture dans œuvre, de quatorze piedz
soubz vingt deux et demy soubz clef. A chacun costé
'') En tète de ces sonnets, on lit dans l'imprimé : «Sur laquelle devise desdictes quatre dames ont esté faictz les quatre sonetz
qui ensuivent par monsieur Du Faur, soigneur de Pvbrac, conseiller du Roy en son Privé Conseil et advocat gênerai de Sa Majesté».
!'' A la suite de ces vers , on lit dans le texte imprimé : "Le surplus des enrichissements qui esloient autour de ceste fontaine sont
représentées par la figure suivante». La gravure ainsi annoncée se trouve entre les folios 17 v° et 18 r°. L'élégante décoration de l.i
fontaine du Ponceau, qu'elle représente, a été reproduite dans la Revue archéologique, tome V (t848), planche CIV, n° 1, page 672.
'' La Porte aux Peintres était située rue Saint-Denis, entre la rue du Petit-Hurleur et la me aux Ours.
270
duquel esloient deulx {jiands stillobales, portans de
plan en saillie deulx colonnes de dix huict piedz de
hault, représentant le marbre mixte, faictes de sculp-
tures frizées, canelées et rudentées, striées jusques à
la tierce partie, et aorne'es do leurs vases et cliappi-
teaulx feinctz de marbre blanc, enrichies de feuil-
lages, cartoches et rosaces. Les sousbassementz tant
dedans que dehors estoient rempliz de fifres , labou-
rins, enseignes, arcs traictz, morions, pistollcs et
aultres armes feintes de bronze, qui y donnoit fort
bon lustre. Par dessus les chappiteaux de ces colonnes,
regnoient l'architrave, frize et corniche en leurs me-
sures esgaliemenl, selon led. ordre Corinthien, dont
l'architrave de la coi niche represenloit le raarbie gris
et la frize ung feuillage d'or eslevé sur ung fond d'es-
mail de couleur d'azur, si industrieusement faicl qu'il
n'y avoit celluy de bon jugement qui ne s'arrestast
pour le considérer.
Sur la clef de chacune face estoient les armoiries
de France, couronnées et entourées de chappeaulx
de triumphe, le tout de sculpture, qui donnoient
grand ornement à cest ouvraige.
Pardessus ccste corniche estoit ung susbassement,
au milieu du hault duquel, pour la mémoire de def-
funct très victorieux Roy Flenry, estoit ung vase à i'an-
ticque, lequel sembloit cslre tiré dans le ciel par le
bec et giiffes d'ung aigle estant au dessus. Le((uel
vase estoit poussé par dessoubz et eslevé desespaules
et mains des petitz enfans royaulx, sur lequel estoit
un cœur royal couronné, denionstrant les cendres de
ce bon feu Roy enfermées en icelluy, et le corps hu-
main estre Iranslatté en essence immortelle, comme
il est signiffié par l'aigle, oyseau dédié à Juppiter,
voilant plus près des cieux que nul aultre, où se
sont efforcez le pousser lesd. petitz enffans royaulx,
representans sa postérité ou ses héritiers par tous
honorables moyens, tant de sumptueuses sépultures
que très charitable pieté, en mémoire d'icelluy. Et à
l'entour estoit escript :
ÉPPÎKOT ÀnOGli£î212.
Et soubz lesd. enffans :
Ô.\BI02 Ô2TE eANÙN rÔNON EtSEBÉON AlOE TÉK-
REGISTRES DU BUREAU
Pour signiffier que
[1571]
Les uommes so.nt uecreux
El ES LEUnS MORTZ'^) LOl'ABLES,
Qci lAISSEKT APRÈS EIX
Des ESFFiKS pitoyables.
[B]
De telle façon usoient les Romains aux obsèques
de l'empereur Severe, pour monstrer qu'il estoit mis
et receu au nombre des Dieux.
Au dessoubz de ceste urne et en commémoration
du grand Françoys, son ayeul, lequel restaura les
bonnes lettres, estoit ung tableau représentant le
bronze, auquel estoit dépeint ung Cadmus semant
des dentz en terre d'ung dragon qu'il avoit tué; et ce
d'aullant que le Roy Françoys de son temps tua le
dragon, qui est l'ignorance, et planta en France les
bonnes lettres, tant hébraïques, grecques que la-
tines, représentées parles dentz du dragon semées.
Au coslé dextre de lad. urne, estoit la figure d'ung
prince couronné, représentant le feu Roy Henry,
estant entre deux colonnes, sous l'une desquelles
estoient plusieurs livres fermez à grosses boucles, et
ung éléphant, et soubz l'aultre ung grand œil eu
forme de soleil rayonnant; l'une signiffiant la Reli-
gion catliolicque par lesd. livres fermez, ausquelz
sont contenuz les sainctz misleres qui ne se doib-
vent communicquer aisément au peuple, et par Tele-
phant la reverance que nous devons avoir à la reli-
gion; et l'aullre, la Justice par le soleil rayonnant
qui estoit au dessoubz, qui siguiffie lœil de Dieu,
lequel jour et nuict nous regarde, comme dict Orphée
en ses hymnes :
OiTS SlX>7<T(
Aaôv virà axohifs oïrsfiiraXtv idvvonai.
C'est à dire rceulx qui font bonne ou mauvaise
justice au peuples , ce que Homère a confirmé, disant :
A(ôs êxhixov Ôjxtia,
tr l'œil de Dieu est justiciers.
Par lesquelles deux coulonnes le feu Roy Henry,
son père, et ses prédécesseurs Roys se sont mainte-
nuz ; et aussy sans telz appuiz ung royaulme ne peull
prospérer, ne longtemps durer; que, à leur exemple.
(') Cc9 deux vers grecs sont du Registre B; ie Registre A ne donne que la première lettre de cliacun. Il en est de même pour les
autres vers grecs que l'on rencontrera dans la suite de ces descriptions.
W Yar. "nieursn (B).
[t57i]
nostre Roy a embrassé la Religion et Justice, les-
quelles pour plus honorer il porte en ses devises.
Et au dessouLz eslcit escript en grec :
KiONAS ÉK nATÉP02 ÀPXflS AÂBEN tlÔS ÉPEI2MA.
voulant dire :
AfFIS de MVIMEXIR SOX ROTAIME PROSPERE,
Ces couoknes sobstient, aiîssi qu'a f.»ict son père. [B]
que, par ce moyen, la France se maintiendra tous-
jours et subjuguera en fin tous ses ennemis, comme il
estoit représente' par une auitre figure estant à l'aultre
costé, qui estoit ung Hercule, depainct comme pour
accrevanter Anthée; lequel Anthe'e touchant de la
main en terre feit sortir des hommes, cl fut à la fin
luy et ses gens déconfit par la valeureuse force d'Al-
cide. Et au dessoubz estoit escript en grec :
KAi HEP nTAlSMA OESÔNTI <I)ÉPEI HAAlNArPETON
[ÀKMIIN
'AAA'ÉMDHS ÉAÂMH KPATEPQTÉPOT Ï<W MAXHTOÎ. ]
Pour rinlerpretalion desquelz vers grecs ont esté
faictz les vers françois qui ensuivent, par le poète des-
sus nommé :
Bien qde tout ekremt se Fiance
ToccBtsT SA terre, covxe Anthé ,
Pour faire ïssir en abondance
Uno peuple aux armes redodbté;
Il sera tousjours scrvonté,
Car la France qui ne recule,
Pleine d'cnc couraige indompté.
Ressemble au magnanime Hercule,
Plus forte en son adîersité. [ R ]
Entre les deux colonnes, de l'ung des coslcz dudict
arc, estoit une niche dans laquelle y avoit une figure
représentant la Ville de Paris, bien richement rcves-
ture. Aux costez de laquelle estoient deux fleuves,
Seine et Marne, ayant des livres fermez soubz l'un
de ses bras, tenant d'une main des fasces et en
l'aultre une navire d'argent; sur la hune duquel estoit
attachée une toison d'or, soubz ses piedz ung chien
regardant derrière son dos, et ung coq. Cesle ville
est composée de Ville, Cité et Université, dont le
traficq et commerce de marchandise qui se faict en
icelle estoit représenté par la Toison d'or estant sur
le navire; et par les fasces le Sénat et Parlement
qui se lient au Pallais, assis en la Cité; et par
DE LA VILLE DE PAIUS.
271
les livres, les artz et sciences qui sont en l'Univer-
sité. Laquelle Ville chascun cognoist estre la plus
grande, riche, abondante en tous ariz, sciences et
plus peuplée que nulle aultrc qui soit au monde, et
en laquelle il n'y a jamais eu confusion nv desordre;
ains a tousjours esté bien gouvernée et poUicée par
la sagesse et vigilance des gouverneurs d'icelle,
signiflTiée par le coq estant soubz ses piedz. Et par le
navire d'argent (qui sont les armoiries de lad.
Ville), qu'elle tient en l'aultre main, comme l'offrant
et présentant, est demonstrée l'offre que font les ha-
bitans d'icelle à leur Roy de leurs vies, personnes et
biens en toute humilité, denoltée par le chien re-
gardant derrière son dos, d'aultant que cest animal
est le plus obéissant à son maistre que nul auitre.
Et au dessoubz estoit escript :
AETKETi', EtSEBlHS MIÏTHP, 20<I>fHS TE AIKÉS TE.
signifliant :
Paris la grand cité, des artz mère et nourrice,
Séjour de pieté, siège de la justice. [B]
A l'aultre coslé, dans une pareille niche estoit
une auitre figure représentant le génie de la Fpance,
ayant au tour de sa teste une couronne de villes et
citez, une lance en une main et en l'aultre des
espicz de bled et grappes de raisin, ung pied d'or et
l'aultre d'argent; signifliant que la Ville de Paris
n'est seullemont grande des grandeurs cy dessus
desduictes, dont elle est remplie, mais de ce qu'elle
est assize en ung pais fertille et habondanl en tous
biens. Avoit cesle figure le pied d'or et l'aultre d'ar-
gent, signiflfîant les thesors inexpuisables dont la
France est remplie, et la lance la dextérité du peuple
de cesle nation. Lesquelz nalurellemenl sont les meil-
leurs gendarmes du monde, et tousjours preslz eulx
deffendre, si quelqu'ung les veult assaillir. Et au
dessoubz estoit escript :
XAfPE, TPOtflN MÉTHP MEFAAÙ, MElZON AÈ KAt
[AnapHn.
comme voulant dire :
France, je te salue, heureuse tu te nommes.
Pour estre grande en biens, mais bien plus grande en hommes.
[B]
Telle estoit la première face de cest arc, duquel les
pilles feintes de pierre mixte convenoient for( bien a
la décoration d'icelluyf.
"' A la suite, dans le texte imprinx?, on lit : «El pour ne plus cnnuier ie lecteur des particularitez qui y estoient, en est ici repré-
senté le pourtraictn. Gravure représentant la décoration de la Porte aux Peintres (entre les folios ai v" et as r°). On peut s'en rendre
compte parcelle de l'entrée de la Reine, que nous reproduisons plus loin (planche VIII). L'arc resta le même, sauf quelques modifica-
272
REGISTRES DU BUREAU
[.57,
De l'autre coste', estoitune figure représentant le
Roy assis en sa chaire de majesté, devant lequel
esloient Vertu et Fortune se serrant les mains l'une
dedans l'aultre, ce Roy empoignant de sa dextre
leurs mains, pour monstrer que les empires ne se
peuvent eslever ne entretenir, si la fortune n'accom-
paigne la vertu, qui sont deux quallitez dont, oultre
tant d'aultres, nostredict Roy est doué. Et au dessus
estoit escript :
APXOMÉNHS ÂPETflS ÀrAeft TtXH AJEN ÔMAPTEl.
signifBant :
QdAND VeBTB ta devant, li DEESSE FORTDNE
AdX AFFAIRES DES RoïS EST TOUSJODRS OPPORTUNE. [B]
Au costé droict, y avoit une figure ressemblant à
Monseigneur le Duc d'Anjou, frère du Roy, portant
en sa main senestre deux grandes couronnes de
laurier, en la main dextre son espée nue, dans la-
quelle estoient des petites couronnes tant de feuilies
de chesne que d'herbes obsidionales et muralies ,
auprès duquel estoit ung fouldre aux rayons moussu
et non poinctu. Les couronnes grandes et petites et
ladicte espée represenloient les grandes et petites
victoires qu'il a pieu à Dieu luy donner, et le fouldre
couvert, la bonté et clémence de ce prince. Soubz
lequel estoit escript :
MEIÔTEPÔI STÉ<DANOI nPOAÉOAIA MeIZOSIn eIsIN
È220MÉN0I2 METÔniSSE NÉHS NÉÇt ÉK BASIAEIhS.
pour l'interprétation desquelz, ont esté faiclz ces
vers
Ces cotBOKKEs ke sont qbe l'erre
D'une pics grande qu'il doibt atoir ,
Quand i'ng roïaulme en aultre terre
Aura socbmis a son poutoir.
[R]
Au costé senestre, estoit une aultre figure tirant à
la face de Monseigneur le Duc d'Alençon, frère du
Roy, des piedz duquel sortoit une estoille semblant
monter au hauit de son chef, pour dénoter que la
bonne etnayve nature, ensemble tout le bonheur du
Roy Françoys, son ayeul, duquel il porte le nom,
est retournée en luy, comme nous voyons que les
planettes sont une partie de l'an soubz terre, sans
nous apparroistre, puis retournant sur nostre hé-
misphère, reluisent belles et claires au ciel, comme
devant.
Au dessoubz de laquelle figure estoit escript:
a>PArKisKOT MErÂAOïo *rÈN MEif2N AnepeIpei.
Sur quoy ont esté faictz ces vers françoys :
Du grand François, ornement des grands Rots,
La ronne indole et l'ancien génie.
Qui au tombeau lut feirent compagnie.
Sont retournez en ce nocteac Françoys. [R]
En l'honneur de tous les trois fut faict par led.
sieur de Pybrac le souet qui s'ensuicl :
Le premier est uon rot, duquel hoings je n'espère
Que de ces preux ateulx, qui par illustres faictz
D'héroïque tertd, feux ditins se sont faictz
Et vont ores boulant au plus hault de la sphère.
Le second est ung duc, que fortune prospère
A faict ïainci'.e et dompteb les guerriers plus parfaictz,
Lorsque mal conseillez nous nous sommes deffaictz ,
Pour asseurer l' estât du voisin adversaire.
Le tiers, use jour n'aura moings de grâce et bonuecb
Que de graver au ciel les traictz de son honneur,
i^ar la vertu qu'il a dedans son cueur ehprainte.
France, ie ne te puis souhaiter plus de bien
Que veoir ces trois unis par éternel lien,
Soubz l'honneste debvoir d'une amitié non faime.
Sur le milieu de l'arc, estoit ung tableau repré-
sentant le bronze, dans lequel y avoit ung Mer-
cure d'jEgiple ayant deux testes, comme Janus, l'une
vieille et ayant longue barbe pour le conseil, et-
l'aultre d'ung jeune homme pour l'exécution; dont
Ovide parlant en ses Fastes, dict :
Hec a>tas belliim siiadeat, illa gerat''';
et ce pour monstrer que rien ne se faict en France
sans conseil. Et au bas estoit escript en grec :
OtAÈN AtEP BOTAflS
qui veult dire : ttRien sans conseil».
De toutes lesquelles grandeurs de nostre Roy ne
se pouvant ensuivre qu'une liesse publicque et aage
doré renaissant en ce Rovaulme, furent mises en
deux niches qui estoient entre les colonnes de chacun
lions de détail, ttSurquoy, ajoute l'imprimé, furent faiclz les vers latins qui ensuivent par Jean Dorat, poète du Roy es langues
grecque et latine , que je puis dire sans faire tort aux autres le premier de l'Europe. Par lequel aussi ont esté faictz tous les vers
grecs et latins contenus en cest œuvre, excepté ceux qui ont esté tirez des anciens, ainsi qu'il est contenu en son epigramme estant
au commencement de ce livren. Suivent 38 vers latins (fol. 33 v° et 23 v°).
'■' Voici le texte exact de ce vers d'Ovide {Fastes, vi, vers 86) :
Hœc aitas bcilum suadet, at illa gerit.
[i57t]
costé, deux Nimphes; Tune représentant liesse pu-
biicque, dicte Aglaye, au coslé droict, revestue de pa-
remens honorables et beaux , ayant sur sa teste ung
chappeau de fleurs en toute honneste liberté, tenant
en une main ung chariot detriumphe, et en l'aultre
ung gros bouquet de fleurs, une girlande en escharpe
à l'entour d'elle, et plusieurs aultres girlandes et
pièces dor et d'argent, respandues à ses piedz. Au
dessus de laquelle estoit escript :
Li^Tl FERO GaLLIS LIDOS, SPECTACtLA, POMMS.
Et en l'aultre costé, une aultre Nymphe représen-
tant l'âge doré, laquelle semidoit descendre du ciel
au travers de plusieurs nues, dont elle estoit demy
couverte, ayant son vestement tout semé d'estoilles
et les bras plus hault eslevez que sa teste, pour sous-
tenir trois serpens dorez entrelassez l'ung dans
i'aullre et se mordans par la queue, signiffiantz les
trois aages. A costé d'icelle, estoit une faulx et plu-
sieurs ronses faulchces, signifiSant les noises et dis-
sentions estre couppées par le bénéfice de la paix.
Et estoit escript au dessus d'elle :
AcREt SECLA FERE.NS, TERRAS ASTR.ÏA RETISO.
Dont ne se pouvant ensuyvre qu'une augmentation
de l'empire et monarchie de nostre Roy, furent mis
deux tableaux dans les flancs et costez de cest arc,
en l'ung desquels estoit ung soleil levant, enrichy
de ses propres omemens, qui sont son chariot et
chevaulx, et une Aurore allant au devant, remplissant
tout le vuyde du ciel de girlandes rozes, safran et
fleurs de iiz. Sur l'une des roues duquel chariot
estoit ung coq, oiseau dédié à telle pianette, qui de
son naturel imite à son lever et coucher le cours du
soleil.
Au bas de la roue, estoit aussi ung Cancre, pour
représenter le chcmyn que le soleil faict à reculons du
troppicque estival jusques au Capricorne, troppique
hybernal. Au bas duquel tableau, estoit une grande
mer de laquelle sortoit à demy corps la belle déesse
Thetis, recevant entre ses bras le Soleil couchant. Au
dessus apparroissoit, entre plusieurs nues obscures et
DE LA VILLE DE PARIS.
273
rougeastres ''', l'estoille dicte 'Vesper. Soubz lequel
tableau, esloient escripz ces vers de Virgile :
OmsU SLB PEDIBUS, QUA sol BTRnMQBE RECCRRENS
AdSPICIT OCEANIM, VERTIQBE BEGIQUE VIDERONT '''.
Et à l'aultre tableau estoit dépeint ung grand
sceptre porté de biais par l'aire de l'air, qui du bout
d'embas touchoit la mer et de celuy d'en hault, orné
de deux aisles, touchoit le ciel, pour monstrer que le
sceptre de France n'aura aultres bornes de sa victoire
que l'Océan, et de sa renommée que le Ciel. Au tour
duquel sceptre, estoit escript cest aultre vers de Vir-
gile :
ImPERIDM OcEARO FAHAIi QUI TERMINET ASTBIs''^).
Et pour faire entendre que cela ne luy est seul-
lement acquis par les grandeurs susdictes, mais que
la destinée y consent, estoit une Juno au dessus, qui
nuict ordinairement aux enlreprinses des person-
naigesde grand cœur, et par mille traverses s'oppose
à leur vertu, tesmoing Hercule , Œnée et plusieurs
aultres vaillans'*) cappitaines de l'antique saison;
laquelle, assize sur le courbe de son arc en ciel, tou-
choit d'une main ce sceptre, comme consentant que
nostre Roy soit seigneur de l'Univers. Et près d'elle,
estoit escript :
I'aTA SINBNI.
et au dessoubz de ce tableau :
Rex coi talis atcs, genitor, mater PIA, FHATBES,
qu« ma6ra accepit, natis majora relinquet.
Au milieu de cest arc , dont le fond du berceau estoit
paré d'ung compartiment de feuillages, remply des
armes, chiphres et devises du Roy, pendoit ung ta-
bleau double, en l'ung des costez duquel, regardant
la porte Sainct Denys, esloient escriptz ces vers :
Vous AVEZ POUR AtEULI d'unE HEUREUSE NAISSANCE
TasT de rois COSQUEREURS et USG FRERE VAINQUEUR,
Ung Paris qui tous offre et ses biens et son cceur,
Et ung ai grand boïaulxe en tostre obéissance. [B]
Et à l'aultre costé, regardant le Sepulchre :
DONCQOES TOUS SURPASSEZ DE TOUS BoiS LA PUISSANCE,
Et RE s'en TBOUTERRA qui PUISSE ATOIR CEST BEUB
De POUVOIR X LA TOSTRE ESGALLER SA GRANDEUR.
Car Roi en terre n'est si grand qu'ung Roi de FR.kiiCE. [B]
'" For. «ronges astrf»»'- (A).
'" Nous avons rétabli le texte de ces deux vers de Virgile (t'ne'.rfe, liv. Vil, vers loo et ici). Dans nos Registres, ils sont ainsi
dëfigurës :
Omnia sub pedibus quam (dans A; qiia dans B) utrumque recurrens
Aspicit Oceanum, vertique regique videbit.
"' Enéide, liv. I, vers 387.
'•' On lit (TviliainsT au lieu de vaillans» dans A.
" 35
274
REGISTRES DU BUREAU
[1571]
Devant le SepulchreO.
Et pour ce que i'heureux et bien fortuné mariage
du Roy est la principalle cause de nostre félicité
présente, fut mis devant le Sepulclire une grande
forme de perron, à l'entour duquel estoient deux
marches basses, sur lesquelles estoit porté un grand
stillobate d'ordre tuscan et dorique, de douze piedz
de bault; duquel les plainctes à l'entour des encoi-
gneures estoient feintes par assiettes de ruslicque,
dont le fond de chacun carré representoit une pierre
de marbre mixte, sur laquelle estoit posé ung pied
d'estail. Aux quatre coings estoient quatre aigles
feintz de bronze, portans festons de lierres, et au
dessus une pille servant de marche pied pour porter
ung grand colosse de dix piedz de hault, qui estoit
une Nopciere Junon qui préside aux mariages, en
l'honneur de la Royue, sa Mcre, laquelle ne s'est
confantée d'avoir sainctement endoctriné Messieurs
ses Enffans et nourry dès leur jeunesse en la relligion
très saincle et catholique, soustenu à cause de leur
minorité tant de grandz et insupportables affaires,
auroil d'abondant comme très soigneuse mère pour-
chassé la plus grande et insigne alliance de toute
l'Europe, et marié nostre Roy avec Madame Elizabet
d'AusIriche, fille de l'Empereur Maximilian, en l'in-
tention de ne moings faire à l'endroictde Messeigneurs
ses frères, et de les allier avec le temps aux plus
grandz Monarques, afin d'avoir ce bon heur de veoir
des enffans yssuz des siens , qui à la façon des cicognes
la puissent honorer, révérer et soustenir en sa vieil-
lesse, ainsi qu'avec si grande diligence et soucy elle
les a nourriz et préservez en leur si bas aage, et
estans demeurez orphelins de leur père et sei-
gneur.
Geste Junon esloit faicte d'estuc si blanc el bien
taillé qu'il n'y avoit celluy qui ne le print pour vray
marbre. Elle estoit habillée à l'antique, ayant ung
sceptre d'or en la main , ung croissant près sa teste ,
en ses piedz des patins dorez, et l'Iris ou Arc en ciel
près d'iceulx, avec l'oyseau duquel Theocritfaict men-
tion en son livre. Au bas de laquelle estoit ung
grand tableau, dedans lequel estoit escripl ce son-
net (2) :
CvTHEBIiSE A REGI LE HAÏIIÏE DE FbASCE,
qcasd les vemz foncenez la tourmentoient de floiz ,
Mille et mille travaux a porté sir son dos.
Qu'elle a tous slrhoktez par longue patience.
Geste Rotne qui n'eut sa pareille en prudence.
Veillant pour ses enfans, noz princes, sans repos,
Au temps qu'un chaste amour tint allumer leup.s os.
Les paict Roïnes et Rois par nopciere alliance.
C'est ELLE qui l'olive en la France rameine,
Alliant nostre Roi à la race germaine,
D'où vient à ce ROÏAULME UNO BO.MIEUR RENAISSANT.
Et Paris qui la voit si sage et si prudente,
Luï donne de Junon la figure présente.
Ensemble corps et biens d'ung coeur obéissant.
Et à ung autre costé, estoient escriptz ces vers la-
tins:
JuNXERAT ItALIjK qu« kubens omine fausto
JuNO JoTi Gallos, nunc proxuba jungit eosdem
GeRMANIS, ut TRES POPULOS CONJUNGAT IN DNUM ,
InVICTUH RELIQUIS QUOS HAGNDS CONTINET ORBIS.
Et à ung autre costé, estoit escript en grec :
ElS rÂMON ÔPÛÛN FAIMIH nOTlÉPXETAI ÔPH.
Voulant dire :
Aux NOPCES DES GRANDZ RoTS JuNO FAISANT HONNEUR,
Assiste voluktiers, pour leur porter bonheur'^'. [R]
En l'honneur duquel mariage estoit devant la Fon-
taine de Sainct Innocent ung aultre grand colosse,
de pareille haulteur que celuy de Junon, porté sur
pareil pieddestail et stillobate de la mesme mesure,
forme et enrichissement. G'esloit la figure du dieu
Hymenée en forme d'ung jeune homme, embelly
d'une petite barbe follette, crespelue, el longs che-
veux. 11 avoit quatre flambeaux à l'entour de luy, et
ung qu'il tenoit en l'une de ses mains, faisant le cin-
quiesme, pour ce que le nombre quinaire est dédié
à ce Dieu. De laquelle façon ont usé les anciens Ro-
mains au jour de leur mariage, el en l'honneur
d'ieelluy Dieu, faisoient allumer cinq flambeaux du-
rant la première nuicl de leurs nopces.
De l'aullre main il tenoit ung voile de couleur
jaulne, duquel les espouzées souloient cacher leurs
visaige à la première veue de leur mary, à fin qu'on
'" Ce titre n'a pas été reproduit dans la texte imprimé ni dans le manuscrit R. L'église du Saint-Sépulcre était bâtie rue Saint-
Denis, entre l'église Saint-Leu et la rue Aubrj-le-Boucher. Elle fut vendue comme propriété nationale en 1791, et l'on construisit sur
son emplacement ce pâté de maisons qu'on a appelé la Cour balaie.
C Dans le texte imprimé, viennent à la suite ces mots (fol. 27), disposés en titre : Sonnet de Pierre de Ronsard.
^'1 En cet endroit , dans l'imprimé , se trouve la quatrième gravure représentant la décoration devant le Sépulcre (fol. 38 v°), précédée
de CCS mois : «Le surplus des singularités qui y estoient se pourra considérer par le porlraict qui en est ici represenlén.
X
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTKEE DE CHARLES IX.
Colosse de la Fontaine des Innocenis.
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
275
ue veit la honteuse rougeur de leurs laces. Il estoit
couronné de fleurs entremesle'es de marjolaine et de
mirlhe, vestu d'unglong manteau de couleur orange,
troussé sur respaule,et en ses piedz des brodequins
de jaulne doré.
A l'ungde ses costez, estoit ung petit Amour, serré
par le corps d'ungdemy ceint à grosse boucle, pour
denotter qu'il fault que l'amour de mariage soit
arresté , chaste et lié.
A l'aullre costé, estoit une jeunesse sur laquelle il
s'appuyoit, signiffiant qu'il fault entrer en nopces
durant la verdeur de l'aage, sans attendre si tard,
alïin de pouvoir veoir ses enfans grandz et avoir le
plaisir de les pourvoir et advancer, qui est le plus
grand heur et bien que puisse avoir ung grand
prince et monarque, par dessus ses aultres grandeurs.
Soubz les piedz de ce petit Amour, estoit une sphère
représentant le monde, pour monstrer que rien ne
vit en ce monde qui ne soict subject à i'amour, affin
de faire renaistre d'espèce ung espèce son semblable,
pourl'entrelenement de l'immortelle mortallilé, sui-
vant ce que dict Platon.
Autour de ceste sphère, estoienl forces pommes
d'orenge8,et girlandes faictes de rozes et de liz,qui
denotoient (|ue la jeunesse s'amuse plus volontiers
aux choses de plaisir qu'à son proQict. Quant aux
pommes d'orenges qui signiflient l'or, chacun sçaict
combien l'or est désiré en l'amour, tesmoing Atha-
lante qui en fut surprinse et vainque, et aussy que
les pommes, comme ayant formes rondes, sont tous-
jours dédiées à Cupido. Philostrate en ses ymages
en donne ample cognoissance. Soubz les piedz decest
Hymenée, estoit ung chevreau, animal lascif, pour
signiffier l'ardeur amoureuze de jeunesse, laquelle
est d'aultant plus desireuze du mariage qu'elle est
plus chaude et pleine d'humidité. Et tout auprès
estoit une corneille, denottant la fermette invio-
lable qu'on doibt s'entregarder en mariage, pour
ce que tel oyseau, comme la tourterelle, ne se ra-
couple jamais, après qu'elle a perdu son premier
party.
Il y avoit aussy des petitz enfl'ans et aultres ani-
maulx, qui sortoient de petites pellicules et thayes,
signiffiant le mot grec tMHN, hymen, bref pour
monstrer que toutes choses sont immortelles par le
succès de génération.
Au bas de cest Hymenée, estoit ce sonet dudict
Ronsard :
HeDKEU)( LE SIECLE, HEUREUSE LA JOURNEE,
Où DES Germains le sano très ancien
S'est remeslé avec le sang troten,
Par le rien rAicx d'ung heureux hïmenée.
Telle race est de recuef retournée,
Qui vint jadis du filz hectorien,
Que Puaramoiid, prince franconien,
Feit regermer souez bonne destinée.
0 bon hthen, bon pere des humains,
Qui tiens l'estat de ce monde en tes mains,
Bien favorable à ce sainct mariage,
Qu'on bon accord ne face qu'ung de deui.
Et QBE les fiu des filz qui viendront d'im
Tiennent la France, éternel heritaige.
Et à l'aullre costé, ces vers latins :
FoELII DCCIT HYMEN FOELICIt NUMINA SECUH ,
HiNC AMOR EST CISTUS, MATURA SED INDE JUVENTA ,
CaSTA PLACENT SUPERIS, TIGOR EST JUVENILIBUS ARNIS;
HlHC SOBOLES REGDM, PlITATE ABMISQDE POTENTHM.
Et à l'autre costé, en grec :
ArNOS ÉPÛS NEÔTHSTE NÉiîN eIS AÉKTPA KAI
[ÀrKûN.
comme voulant dire :
Ll DIED DE CHASTE AMOUR ET LA SAGE JEUNESSE
HoNOIIENT EN CE LIED NOSTRE PbINCE ET PRINCESSE. [ B |
Ne fault obmettre que, oultre tant de singuUaritez
qui estoient en ce théâtre, y estoient représentez les
elemens du feu et de l'eaue; assçavoir du feu par
lesd. cinq flambeaux brulans, faiclz d'un odeur
aromaticque, dont la fumée estoit plus odorante que
de la plus forte sivette , musc ou ambre gris , que l'on
pourroit trouver, et l'eaue naturelle par deux gros
mulïles de bronze venant de la Fontaine Sainct Inno-
cent, proche dud. théâtre: qui estoit une chose fort
belle à veoir. De laquelle Fontaine, qui merileroit'''
bien ungpourtraict à part, ne feray aulcune descrij)-
tion, pour ce qu'elle se peult encores veoir en son
esire. L'excellence de l'ouvraige de laquelle bien
considéré, se peult dire l'ung des chefz d'oeuvre du
monde en ouvraigede massonnerie et architecture '^'.
[Devant le Chàtelet.]
Passant plus oultre et venant devant leChastelIel,
''' For. r-moriloil-ï (A).
<•> Le Colof: de la Fontaine de» Innocenli, 5' gravure du volume imprimé, est placé en cet endroit (fol. 3o), tel qu'il est lepro-
duit ci-contre (planche II).
35.
276
REGISTRES DU BUREAU
[t57i]
en la place nommée l'Apport de Paris, se presentoit
ung aultre spectacle de platte peinture qui est bien
à remarquer. G'esloit une grande perspective , sur la-
quelle regnoit une corniche représentant le marbre
gris, laquelle avoit six toises et demye en lar-
geur soubz cinq toises et demie de bault, en la-
quelle on voyoit de loing ung double rang de
colonnes, représentant aussy le marbre gris, orne'es
de leurs bases''' et chappiteaux, tant bien dressez et
couchez, qu'il sembloit, combien que ce ne fut qu'une
pialte peinture, qu'elles fussent vrayemenl eslevées
et distantes bien loing l'une de i'aultre.
Au dessus d'icelle, se voyoit ung double rang de
fenestres, renfoncé bien avant en perspective, rem-
plies de dames et damoiselles regardant par ces fe-
nestres, comme s'il y eust eu une rue en icelle.
A l'un des costez,estoient deux grandes colonnes,
telles que le Roy les porte en sa devise, avec l'in-
scription : PIETATE ET IVSTICIA, au bas des-
quelles estoient les Ggures de Religion et Justice.
A l'aulre costé, estoient deux autres colonnes de
pareilles grandeur et proportion, en l'une desquelles
estoient les armoiries du Roy, et en l'autre celles
de la Royne; les deux colonnes represenlans les
maisons de France et d'Auslriche, qui se sont ainsi
alliées par ce mariage. Au bas d'icelles, estoient les
figures de Clémence et Fœlicité, comme ayant esté
ce mariage la principalle cause de la clémence dont
le Roy a usé envers ses subjeclz, par son edict de
paciffication , et par conséquent de nostre félicité pré-
sente et advenir.
Au millieu de ceste perspective, estoit ung paliiis
basiy d'aultres colonnes, à l'entrée duquel et sur ung
grand perron, auquel il l'ailloit monter par cinq ou
six degrez, seoit une Majesté soubz ung pavillon,
appuyée sur des coissins de velours verd, tenant ung
sceptre d'or en sa main dextre, ayant à ses piedz,
d'ung costé, une figure représentant Craincte, au bas
de laquelle estoit escript : Timor, et à l'autre costé,
une aultre figure représentant Honte, au bas de la-
quelle estoit escript : Pudor , signifliant que doresna-
vant la Majesté du Roy sera plus craincte, et que
chacun venant à son mieulx penser, la respectera
davantaige. Au bas duquel perron, y avoit une table
d'attente, en laquelle estoient escriptz ces vers :
MiCSA LICET NASCKKS MaJESTAS REÇU CREÏIT,
Qd^QDE SCO SUS BEGE, SED INCREHENTA BECEPIT
Maiika sdb mag.ms primo et te, Carole, KONO.
Et soubz lesfiguresde Religion et de Justice, estans
soubz les colonnes cy dessus mentionnées, estoit
escript :
JuSTITIA ET PIETAS, VETEROM CD8T0D1A REGUM,
MaJESTATIS IIABEKT ANTE ALTA PALATIA SEDEM ,
StIPASTES REGALE LATtlS, ÏI TITUS OMSI.
Et au dessoubz les figures de Clémence et Féli-
cité estant au bas des deux aultres colonnes, estoit
escript :
SfPE GRAVES REGIIM CLEHENTIA TEMPERAT IRAS;
Pacis OB IDQUE SACRAM FERT DEXTERA PIGNUS OLITAM,
Gui comes est foelu ccnctaruh copia bebdh.
Et plus bault, soubz Icsd. armoiries du Roy et de
la Royne, posées contre lesd. colonnes, represen-
tans les maisons de France et d'Austriche, estoit
escript :
DlM STAUIT JLSCTIS MAJESTAS FBLTA COlCMinS,
Francique Acstriacsque domls durabit in «ïdm '*'.
(l'oîV planche III.)
[Pont Notre-Dame.]
De là se trouvoit le Pont Nostre Dame, à l'entrée
duquel estoit un arc triumphal d'ordre tuscau et
d'une mode qui jamais n'avoit esté veue, duquel l'ou-
verture estoit de douze piedz dans œuvre, soubz
vingt et deux soubz clef, le bas jusques à la baulteur
de l'architrave faict de rochers, parmy lesquelz es-
toient meslez des coquilles de limax et herbages, telz
qu'on les veoit aux bordz des rivières.
Sur la clef de ce berceau, y avoit deux grandz
daulphins et ung cancre au milieu, lesquelz daul-
: phins soubstenoient une grande table d'attente; au
costé de laquelle estoient deux statues, l'une d'ung
viel homme chenu, ayant longue barbe, couronné
de rozeaux et de joncs, et I'aultre d'une femme
ayant grands cheveulx, tenant l'un et l'autre ung
grand aviron et une cruche jectant eaue en abon-
dance, sur lesquelles ilz s'appuyoient, pour représen-
ter les fleuves de Marne et de Seine qui se rendent
en ladicle Ville. A l'endroict de laquelle eaue res-
pandue, estoient force petitz arbrisseaulx et quantité
"' Var. « vases n (A).
''' Ici est placée la sixième figure de rimprimé : Peinture pet-ipeclive devant le Chdlelet, place dite l'Apport de Paris, grande planche
hors texte, entre tes folios 3a et 33, rattachée au texte qui précède par les mots : «La figure d'icelle ici représentée demonstrcra le
surplus». On en trouvera ci contre (planche III) la reproduction, réduite d'un tiers environ.
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTREE DE CHARLES IX.
3. — Peiniure décorative placée à l'Apport, de Pariô, devant le Chàielet.
b
[,571]
de mousse , entremeslez avec plusieurs petitz lezardz
et limax gravissans.
Au dessus de la corniche qui regnoit par dessus le
berceau et voulte de cest arc, estoit ung grand navire
d'argent, soubz laquelle se voyoit une rivière; à cosié
duquel navire qui representoit non seullenient la
ville de Paris, mais aussy tout le royaulme de France,
(d'aultant que ladicte ville est l'exemple auquel tous
les aultres se mirent), estoient les jumeaux Diocures,
qui sont les flgures de Castor et Poliux, ressem-
blans de visaige au Roy et Monseigneur, faictes d'or
et ayans chacun une cstoille d'or sur leurs testes;
lesquelz soustenoient ce navire comme l'ayant saulvé
d'une grande tempeste et orage. Et fut ceste repré-
sentation prinse sur ce que Castor et Poliux sontes-
toilles de très heureuse rencontre et certain presaige
de temps calme, quand ilz apparoissent aux mari-
niers, au plus fort de la tempeste. Aussy la présence
de ces deux grands princes frères nous signiffie
non seuUement la salvation du naufrage, mais toute
asseurance de repos et tranquilité à l'advenir.
Au dessoubz duquel navire, en la table d'attente
cy dessus speciffiëe, estoit escript:
Puisque ces astbes, clubs Diosccres, rods soirr
appmdz ek ce lied, après si giiaiid obige,
Geste kef et les sie>s doressataxt poubrost
VoCCEB LIBBES FAR TOCT, SAKS CBÀISTE DO KlcmAGE. [B]
Et à costé, dessoubz la figure de Castor:
Nobilium Castor quoïdah «oderator eqcobcm,
nv^lcqde batch gratis h.ec qco salta regeste carika.
Et à Taullre coslé, dessoubz Poliux:
DUM 6EIIIKCS GEMinO STABIT COU CaSTOBE PoLLOX,
non metdet 8stàs batis umc jactata pboceuab.
Sonet de Pierre de Ronsart (').
Qdahd le satire, esseicse de Paris,
(France et Paris s'est qc'use vesiik chose),
EsTOir DE TESrZ KT DE TAGCES ESCLOSE,
Comme usg taisseau de l'obaice surpris,
Lk Roi, Mossieur, Diosclres espbitz,
Frères , et filz dd ciel qii todt dispose ,
So»T apparu: à la iier qui repose
Et le satire ost saclté de ferilz.
De Jcppiter les deux Esrriss jumeaux
Ne sost là hault si si clairs se si beaux.
Jamais Arcos se fut si bies aidait.
DE LA VILLE DE PARIS.
277
Autres Thyphis, autres Jasoss encor
Ameserost la riche tovsos d'or
En kostre Frasce, et nos poisct de Medée.
Et affiu de faire cognoistre par quel moyen ces
deux princes sont aujourd'huy si beaux, clairs et
déifiiez, veu les orages et tempestes qui ont este'
depuis dix ans en la France, estoit ung tableau de
peincture, dans l'ung des flancs de cest arc, auquel
estoit dépeint une mer enfle'e et ung grand monstre
marin à l'un des boutz d'icellc, lequel faisoit conte-
nance de dévorer à gueulle bée les petitz glauques
ou daulphineaux, estantz prest de l'aultre bout de la
mer, soubz la garde et protection d'ung grand daul-
phin, leur progeniteur, lequel les couvroyt de ses
aisles le plus qu'il pou voit, mais se voyant pressé
par le monstre marin, les avaloit et receloit en son
estomach, comme en lieu de toute seureté,jusques à
ce que led. monstre fut passé oullre; lequel passé,
rendoit ce daulphin ses petitz sainz et entiers.
A l'exemple duquel daulphin, la Royne a bien
sceu garder noz Princes, ses enfîans, petitz et en
bas aage, contre toutes advenues et effortz, et enfin
iceulx rendus sains, entiers et apparens, lelz qu'ilz
sont aujourd'huy. De laquelle nature des daulphins
Oppian, poète grec, a doctement escript, duquel les
vers grecs qui estoient soubz ces tableaux ont esté
extraictz :
Amwxanùn KATEAÉKTO KATÀ ÏTÔMA, MÉ5:<D Ïote
[ AÈMA ,
XASSHTAI, TÔTE A'AÎeiS ÀNÉnTTÏE AEïKANIH-
eEN (').
signifliant :
Le DAULPais pour sauter ses glauques de dasger.
Quand le monstre maris dévorer les pourchasse,
Les remect es sos corps, faigsa.vt de les manger.
Pois le mosstre passa, les iend sains es là place ^'K
Et pour faire entendre d'abondant comme ceste
dame a sagement proceddé pour maintenir Testât
de la France, estoit ung aultrc tableau en l'autre
joue, dans lequel estoient deux ruches à miel, des-
quelles les mouches sorties avoient une cruelle
guerre les unes contre les aultres, chaque bande
conduicte par son cappitaine, et une main jectant
de la pouldre menue pardessus, à l'endroict où estoit
ie plus grand conflict, par le moyen de laquelle
0 Ce titre se trouTe dans le Registre B et dans l'imprimé, mais non dans ie Registre A.
'') Oppicn, Ilalieulica, tive de Piscatione, liv. I, vers 764-755.
'') Simon Bouquet a oublié d'indiquer l'auteur de ces quatre vers. Ils ne doivent pas être de lui.
278
REGISTRES DU BUREAU
pouldre s appaisoient et retournoient toutes en leurs
ruches.
Parceste main espandant la pouldre estoit signif-
fiée la prudence et sagesse d'icelleRoyne, laquelle a
accordé les deux partiz et faict i-etourner chacun en
sa chacune par l'edict de paciffication, duquel cy
après sera faict plus ample mention. Au dessoubz
duquel tableau, estoient escriptz ces vers de Virgille :
Hl MOTUS AÎHMOBIUI ATQUE H,ÏC CERTAMISA TANTA
PuLTEBIS EXlGUt JACTD COMPRESSA QDIESCCKT ''>.
Le reste de Tare par en hault esloit ung comparti-
ment dresse' fortinduslrieusement'-'. (Voir planche IV.)
Passant lequel arc et entrans dans le Pont Nosire
Dame, sembloit que ce fussent les Champs Elise'es,
tant il estoit revestu de toutes partz de décorations
et magnificence, n'y ayant maison celle part où il
n'y eust une nymphe ou nayade relevée en bosse, re-
présentant le naturel; les unes chargées de fruictz,
les aullres de fleurs, autres de rasins, aultres d'os-
picz de bled, comme les offrant et présentant au
Roy, pour monstrer l'abondance de toutes choses
estre retournée en France par le moyen de son
eedict de pacification. Entre lesquelles y avoit des
festons de lierre et grandes armoiries entre deux,
tant dudict sieur Roy, de la Royne sa Mcre, Messei-
gneurs ses Frères, que de la Ville de Paris, le tout
dressé et couché par mesure et proportion conve-
nable, sans qu'il y eust ung poinct qui passast
l'aultre.
Le dessus estoit ung double compartiment de
lierre, dressé en platte forme par parquetz et entre-
latz de mesure, parmy lesquelz esloient aullres ar-
moiries avec chiifres, devises et divers ornemens'^'.
(Voir planche V.)
A l'aultre bout estoit ung pareil arc de triomphe
décoré et orné tout ainsi comme le précèdent, au
hault duquel , pour représenter la bonté et clémence
de nostre Roy, après tant de grandes victoires, et
monstrer comme, se présentant l'occasion de son
[1571]
mariage, auroit, pour le bien et repos de ses pauvres
subjeclz , faict publier l'eedict de paciffication , s'eslant
rendu plus bening qu'il n'estoit victorieux, et voulu
mettre tout mallalent en oubliance, estoit sur le
hault dudict arc une figure tenant une palme, pour
représenter une grande Victoire; laquelle estoit at-
tachée et liée contre ung grand olivier; et en l'aultre
costé ung dieu Mars, avec ung visaige félon et cruel,
lequel estoit attaché et enchainé d'une grosse chesne
de fer contre le pied d'ung grand laurier, ayant son
corps de cuirasse, espée et armes près de luy, comme
signiffiant qu'il n'en avoit plus de besoing, par la
pieté, doulceur et debonnaireté de nosire Roy, lequel
auroit remis toutes les faulles passées, et en ce fai-
sant arresté du tout la guerre en France ; dont s'en-
suivra le repos d'icelle, commerce et traficq de la
marchandise, qui se pourra doresnavant exercer en
toute liberté, comme il estoit demonslré par ung
grand navire estant entre ceste Victoire et dieu Mars,
pouvant maintenant voguer partout en seureté. En
la table d'attente du milieu duquel arc, esloient ces
vers :
Charles tictobieux, au plus fort de sa gloire.
S'est mostré doux, clbmext et gratiedï guerrier,
AïAxi attaché Mars et sa grande Victoire,
L'dkg à cng olivier et l'autre i ung laubisr. [B]
Et soubz le dieu Mars estoient ces vers latins :
FoELU Mars alios postquam devicebat omnes,
vicit ad extremum se, dans ïeniam hostibus, ipsum;
Una TRIUM laurus PULCHERRIMA, quabta priorum.
Et soubz la Victoire, estoient ces autres vers :
MiLITIBUS DCCIBUSQIIE TRIPLES VICrORIA MULTIS,
CaROLE, PARTA TIBI EST, TUA SED VICTORIA QOARTA
Propria parta tiri, te milite, te duce solo.
Et pour faire entendre que ceste Victoire retenue
et ediel de paciffication est une chose ferme et stable,
que Sa Majesté veult et entend estre inviolablement
gardé et observé entre ses subjectz, y avoict ung ta-
bleau dansl'ung des costez, auquel esloit ung autel,
et sur icelluy une pierre carrée, signiffiant stabilité
et fermeté très assurée , avec une couppe de vin res-
<" Virgile, Géorgiquei, liv. IV, vers 86-87.
'*' Ici, dans l'imprimé, la septième gravure, représentant l'arc de triomphe à l'entrée du pont Notre-Dame (fol. 35 v°), est précédée
de ces mots : «Duquel le pourtraict est ici rapporté un peu plus près du natureln. C'est notre planche IV, que l'on peut voir à la page
suivante.
'■'' La décoration du pont Notre-Dame, dont la description, à côté des précédentes, parait un peu écourlée («dont pour n'ennuier le
lecteur, dit Simon Bouquet, est icy représenté ie pourtraict»), forme le sujet de la huitième figure dans la relation imprimée
(fol. 37). La Revue archéologique, tome V, a" partie, planche Clll, n" a, page 679, en a donné un dessin, dont l'aspect est loin de
rappeler la gravure du xvi' siècle. La reproduction que nous en donnons ci-contre (planche V) est au contraire d'une exactitude absolue.
I
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTRÉE DE CHARLES IX.
4 — Arc de triomphe dressé à l'entrée du pont Notre-Dame.
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
■■^■^^■i■^<^^MP^'w^^w*"■'*"'^■■■■'^'^i^ niw^»n.i
ENTRÉE DE CHARLES IX.
5 — Décoration du Pont Noire -Dame.
[i57i]
pandu sur icelle; et au devant de faute! ung pontife
ayant une mittre en teste, vcstu d'habitz sacerdo-
taux, tenant en Tune de ses mains ung; agneau prest
à immoler, el en l'autre ung gros caillou, duquel il
estoit prest à frapper l'agneau, comme disant que,
tout ainsi que le vin de ceste couppe est respandu en
terre, et cest agneau prest à immoler, puisse estre
respandu le sang et immolé le corps de celluy qui
contreviendra, en sorte que ce soit, aux pasches(sic)
et convenances de cest edict de pacification.
Aux quatre coings de l'autel y avoict des boucles
que quatre hommes (^) armez tenoient, pour ce que
il n'esloit permis, au temps passe', aux propbanes de
mettre la main sur la table de l'autel ; lesquelz quatre
hommes armez representoient les quatre mareschaulx
de France, commis et depputez pour l'exécution et
entretenement de cest eedict. Au bas duquel autel
estoit escript :
FCEDUS laifOBTALK.
et au bas du tableau ces deux vers d'Homère :
ÔnnÔTEPOI nPÔTEPOI tnÈ? ÔPXIA nHMHNEIAN,
t^AE 2*' ÈrKÉ<l>AAOS XAMÂAIS Ï>É01, Û2 ÔAE OÎ-
[NO2™.
sur lesquelz ont esté faictz ces vers françoys :
ToïT A1>SÏ QCE CE ÏM EST BESPiSDC ES TERRE,
Puisse estre respa^di; le sasg et le cerveau.
Et le corps ixnolé, al' lieu de cest agheac.
De celct qci todldra bcaoivcler la gcerre. [B]
En l'autre coslé, estoit ung tableau double, dans
lequel estoient forces corcelelz, morions, ganlelez,
rondaches et aullre sorte d'armes, parmy lesquelles
les abeilles faisoicnt leur cire et miel, signiffianl
qu'il n'est plus besoing d'armes en France, estant
cest eedict de paciffication bien entretenu. Et des-
soubz estoient ces deux vers d'Ovide :
ASPICE FELICI L.ETEKTUR IT OX.MA PAGE;
Arua CRCOR TINIIT, SUHC EA MELLE MADERT '".
Et plus bas, à mesme fin, pareilles sortes d'armes,
DE LA VILLE DE PARIS.
279
èsquelles les aragnes faisoient leurs toilles, et des-
soubz ces vers de Theocrit :
. . . ÀPÂXNTA A' eIs ÔnA' ÂPAXNAI
aedtà aiastlisainto, boas a' éti mha' ônom'
[eIh (»).
comme voullant dire :
l\ les aragnes font daks les armes leurs toilles,
Signe de seure paix et olbly de querelles. [R]
Dont s'ensuyvra, Dieu aydant, une bonne admi-
nistration de justice, affin de restablir et remettre
toutes choses en leur ancien estât, soubz l'obéissance
du Roy, telle qu'elle luy est deue, et d'autant plus
qu'il est père du peuple et Roy très véritable, estably
de Dieu pour rendre la justice egallement, tant au
grand qu'au petit, et que tout ainsi que par son
eedict de pacification nous a faict apparoir de sa clé-
mence et pieté, représentée en l'une des coulonnes
de sa devise, s'efforcera par sa justice, représentée
en l'aultre colonne d'icelle devise, à nous maintenir
en repos et reunir et incorporer tous ensemble en
son obéissance.
Voillà en somme quelle fut l'invention et intelli-
gence des ouvraiges susdictz. Reste à venir au faict
et ordre qui fut tenu à ladicle entrée.
[III. — LES CÉRÉMONIES, LE CORTÈGE W.]
Le mardy, sixiesme jour de Mars mil cinq cens
soixante unze, le Roy arriva, environ dix heures du
matin, au prieuré Sainct Ladre, assis aulx faulxbourgs
Sainct Denys; auquel lieu luy avoit esté dressé ung
eschaffault près le logis du Prieur, tant affiu deveoir
passer les compagnies des estatz de lad. Ville, que
pour ouyr et recepvoir les harengues et salutations
qui luy seroient faictes de la part d'iceulx. Et afiin
que n'y eust aulcun desordre, estoient deulx grands
escaliers, l'ung pour monter et l'aultre pour des-
cendre de cest eschaffault, lequel estoit couvert de
riche tapisserie, et au milieu dressé ung hault
dais de trois marches, couvert de tapisserie de Tur-
(') Far. (r boucles de quatre hommesB (A).
<*' Homère, Iliade, liv. lit, vers agg-Sco.
'"' Les eicellenles bbles de la collcclion des classiques latins de Lomaire, que nous avons consultées en vain pour retrouver ce
distique, nous pennellent d'affirnier presque à coup sûr que l'échevin Bouquet se trompe; ces deux vers ne sont pas d'Ovide.
'*' Tbëocrite, Idyllet, liv. XVI, vers gC-gy.
'•' Outre les relations imprimées que nous avons signalées ci-dessus (page s63, noie 9), cette troisième partie a été aussi publiés
entièrement par Dom Félibien, llùtoire de la Ville de l'ari», in-folio, 1795, tome V {Preuve», t. III), pages /io6-444, et par Godefroy,
Le Cérémonial franroit , Paris, in-4°, lOig, pages 48.3 et suiv.; et Paris, a vol. in-fo!io, iGig, tome I, pages .5ig et suiv.
380
quie , et dessus ung dez tendu, de riche valleur, soubz
lequel estoit posée ia chaire pour seoir Sa Majesté,
couverte d'ung riche lappis de velours pers, tout
semé de fleurs de lis d'or traict '''. Ledict eschaflault
ayant deux escalliers aux deux costez, l'un servant
à monter et l'autre à descendre , pour evitter la presse.
Toutesfois , loi-s de lad. entrée, fut sa cliaize tournée
du costé de Sainct Denys en France, ce qui fut
changé et rabiilé, à l'entrée de la Royne, comme il
sera dict cy après.
Sy tost que Sa Majesté y fut arrivée, commance-
rent à marcher au devant les quatre f^' Ordres men-
diennes, qui sont les Cordeliers, Carmes, Augustins
et Jacobins, et après eulx toutes les autres églises et
parroisses d'icelle,vestuz de leurs surplis, marchans
tous à pied, en ordre de dévotion et humilité.
L'Université de Paris suivoit après à pied, avec
bon nombre d'hommes de chacune des Facultez
dicelle, assçavoirdes Artz, Médecine, Décret et Théo-
logie , accompaignez des Lecteurs du Roy, tant en
lettres hébraïques , grecques , latines , mathématiques ,
que aultres parties de Philosophie, vestuz de leurs
chappes et habilz accoustumez, suiviz du Recteur,
portant robbe d'escarlatle et chapperon de menu
verd, ayant ses douze bedeaulx devant luy, portans
masses d'argent doré. Après lequel estoient les procu-
reurs et messaigers des nations, qui estoit une belle
chose à voir, veu le grand nombre d'hommes doctes
en toutes langues et sciences, remarquez en ceste
compaignie, sans que les longues guerres qui ont
esté en ce Royaulme ayent diminué le cours d'icelle
Université, la plus célèbre et florissante du monde.
Ceulx là passez , vint le Corps de la Ville , en l'ordre
et equippaige qui s'ensuict: c'est à sçavoir de dix
huict cens hommes de pied,choisizet esleuz de tous
les mestiers d'icelle'^', conduictz par leurs cappi-
taines, lieutenans et enseignes, dont furent faictz
trois bandes , avant garde , bataille et arrière garde ,
REGISTRES DU RUREAU
tous habillez des coulleurs du Roy (*>
[1571]
mais d'une
telle ordonnance et si bonne façon que l'on pouvoit
discerner chacune bande, l'une blanche, l'aultregrize
et l'autre rouge. Car ceulx de l'avant garde avoient
les chausses et pourpoinctz blancs, chamarrez et
bandez de veloux rouge, l'escharpe de tafl'etas gris;
ceulx de la bataille, les chausses et pourpoinct de
gris , bandez et chamarrez de veloux rouge , l'escharpe
de tafl'etas blanc ; ceulx de l'arriére garde, les chausses
et pourpoinct rouges, chamarrez et bandez de ve-
loux blanc, l'escharpe de taffetas blanc; et chacune
bande de six cens hommes, soubz deux cappitaines,
deux lieutenans et deux enseignes, ayans tous mo-
rions gravez et dorez, quant aux harquebuziers; et
quant aux picquiers,tous armez de corseletz et bour-
guignottes'^', la pluspart gravez et dorez, accompai-
gnez de fifl'res et tabourins en bon nombre, mar-
chantz sept à sept et tenantz si bien leurs rengs qu'il
n'estoit possible de mieulx.
Ceste compagnie passant par devant Sa Majesté, la
salua d'une escoppetterie sy bien faicle qu'elle mons-
tra en recepvoir grand contentement, d'au) tant plus
qu'elle les cogneut tous vraiz hommes de guerre, ex-
périmentez et bien adroictz au maniement des armes,
et dignes de luy faire ung bon service, si l'occasion
s'i presentoit.
Après eulx venoient les cent harquebuziers à che-
val, ayans trois trompettes devant eux, vestuz de
leurs hocquetons '*') d'orfeverye, aux devises dudict
seigneur et armes de lad. Ville, le bas duquel csloit
tout couvert et enrichy de broderye; marchant trois
à trois, après leur cornette, soubz leurs cappilaine,
lieutenant , et enseigne guydon , portans tous la longue
harquebuze à l'arçon de la selle, le feu en la main et
ayantz tous manches de maille et leurs sayes, de
leurs coulleurs ordinaires.
Cest avant garde, bataille et arrière garde à pied
passée, venoyent après les menuz officiers de ladicte
<'' Le passage qui suit, jusqu'à la fin de i'alinéa « . . . comme il sera dict cy aprèsn manque dans l'imprimé.
<•' «Quatre» manque dans B.
''' A l'entrée de Henri II, leur nombre fut plus considérable et la relalion, en ce qui les concerne plus détaillée, nomme tous les
corps de métiera qui y figurèrent, avec le nombre d'hommes de chacun. (Tome 111 de cette collection, p. ) 64.)
'*' Les couleurs du Roi étaient ordinairement le blanc, le bleu et l'incarnat. Voir sur ce point les Armoiries de la lille de Paria,
tome I, pages 29/-1 (note 1) et 297.
"' La bourguignotle était le casque des piquiers, comme le morion celui des arquebusiers.
(•' Le hoqueton était une sorte de pourpoint militaire rembourré de colon. La saie que l'on mettait par-dessus était un habit d'une
forme large et carrée. (Douët d'Arcq, Revue archéologique, l. V, 2' partie, p. 53o, note li.)
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTREE DE CHARLES tX.
6 — Représentation d'un Enfant de Pans taisant partis de la cavalcade.
[.571]
Ville, jusques au nombre de centcinquanle,portantz
robbes my parties de rouge et bleu, les chausses de
inesme, chacun tenant ungbaslon blanc en sa main,
conduiclz par deux sergentz de ladicte Ville à cheval,
vesluz de robbes my parties de pareilles coulleurs,
ayans sur les manches gaulches d'icelle uiig navire
d'argent, qui sont les armoiries de ladicte Ville''*.
Soubz aultant de drappeaulx, marchoient les cent
archers de ladicte Ville, de mesme ordonnance et pa-
rure, portans chacun la couple de pistolles à l'arçon
de la selle.
A leur queue, esfoient les cent arbalestriers, ainsi
armez, conduiclz et esquippez que les preccdentz,
ayant aussy chacun deux la coupple de pistolles à
l'arçon de la selle.
Ces compagnies passées, marchoient les jeunes
hommes , enffans des principaulx bourgeois et mar-
chans de ladicte Ville, conduiclz par le seigneur
Desprez, leur cappitaine, le s' Mathieu Marcel et
René Dolu,lieutenans, Nicolas Clairseillier et Pierre
Le Lorrain, enseigne et guydon, habillez de casaques
à manches pendantes de veloux rouge cramoisy,
haulte couleur, si fort chamarrez de passcmens, cor-
dons et canetille d'argent '^', qu'il restoit bien peu de
vuyde; couvertz de corps de cuyrasse soubz leurs
casaques, desquelz, par les brassartz parroissans ri-
chement gravez et dorez, se pouvoit considérer de
([uelle valleur pouvoit estre chacun de leurs harnois,
dontl'armet etganteletz estoient portez par ungpaige
que chacun d'eulx avoient devant soy, excepté le
cappitaine qui en avoit quatre, et les iieutenans,
enseigne et guydon, chacun deux.
Hz portoient chappeaulx de veloux noir, garniz de
pennaches des couleurs du Roy, dont les cordons,
faictz de grosses perles entremeslées de diamans,
rubis etaullres pierres précieuses, estoient de valleur
inestimable. Et n'y avoit celluy d'entre eulx qui ne
feust monté sur cheval d'Espaigne, ou aullre beau
cheval de service, sur lesquelz ilz s'estoienl exercez
DE LA VILLE DE PARIS.
281
quelque temps auparavant, en sorte qu'ilz estoient
quasy tous dressez au galop, en rond, à toutes mains,
à corbetlez et à passades lesquelz ilz faisoient quel-
que fois voltiger et pannader'-'', mais de si bonne
grâce, qu'ilz se rendoient tousjours à leur rang et
place. {Voir planche VI.)
Le sellegiret et harnois de leur cheval estoient
de mesme veloux cramoisy que leur casaque, cou-
vers et enrichiz de canetille, cordon, passementz et
houppes d'argent '"'. Les pages des cappitaines, Iieu-
tenans, enseignes et guydons estoient montez et
vestuz de mesme parure ou peu près que leurs mais-
tres, portans leurs equippages cy devant transcriptz.
Toute laquelle trouppequi estoit au nombre de cent
hommes à cheval, en fort bon ecjuipaige, comme dict
est, s'estoit assemblée à Sainct Martin des Champs,
duquel lieu ilz vindrent devant l'Hostel de la Ville,
pour marcher en l'ordre qui leur seroict ordonné par
mesdiclz sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins,
ayans leurs trompettes et clairons devant eulx. Et
après qu'ilz eurent faict la révérence à mesd. sieurs,
qui estoient preslz à les recepvoir, furent mis à la
queue des Enffans d'icelle Ville, pour estre les plus
proches du corps de la Ville,
Et marchans les dessusdicfz, furent suyviz par les
malstres des œuvres de charpenterie, massonnerie
et cappitaine de l'artillerye d'icelle Ville, aussy à
cheval, vestuz de casaques de veloux noir, passe-
mentées d'argent, et pourpoinctz de satin rouge cra-
moisy'^', marchant eulx trois d'ung rang.
Et consécutivement huict sergens de lad. Ville à
cheval , vestuz de pareilles robbes my parties , et ayant
chacun une navire d'argent sur l'espaule gaulche,
comme les deux precedens, desquelz est cy devant
faict mention.
Après eulx, marchoit m' Claude Marcel, Prévost
des Marchans, ayant une robbe my partie de veloux
rouge cramoisy brun et veloux tanné, fourrée d'une
"> DansB, ce paragraphe ne vient qu'après les deux suivants. Il précède immédiatement le paragraphe : «Cet compagniet . . . »
Dans rimprimé, au contraire, il est placé entre les deux paragraphes : rCette compagnie. . . n et ir Après eulx. . . n.
'•' Canni'lille, petite tresse qui servait à chamarrer ou broder les habils.
''' Ce mot était encore en usage au xvii* siècle, dans le style familier, avec le sens de $e pavaner.
'*' Après ces mots «houppes d'argents, on lit dans l'imprimé : «dont le surplus des singularilez se peult considérer par le pourlraict
qui en est icy représenté» (fol. Iti r°). En effet la 9" gravure du volume représente le portrait équestre d'un enfant do Paris, costumé
pour la cavalcade de l'entrée du Roi (fol. lia t°). C'est la gravure reproduite ci-contre (planche VI). La suite de l'alinéa : «Lei pages
des capitaines. . . proches du corps de la VUkv a été omise à l'impression.
"1 A l'entrée de Henri II, ils portaient un pourpoint de satin blanc. {Rej;istres, I. III, p. 166.)
VI. 3C
282
REGISTRES DU BUREAU
excellente marte sublime, le saye de salin rouge cra-
moisy à boutons d'or, sa muUe barnachée d'un har-
nois de veloux noir frangé d'or, à boucle et doux
dorez, la bousse bande'e et frangée de mesme, tray-
nant en terre!''. Au devant duquel marcboient quatre
hommes à pied, vestuz de ses couleurs, dont l'un
portoit devant luy sur son espaulle les clefz de la
Ville , attachées à ung gros cordon d'argent et de
soye, des couleurs du Roy, pendant à ung baston
couvert de veloux cramoisy, canetillé d'argent, et à
ses costez deux lacquayz vestuz de ses couUeurs'"^',
led. s' Prévost estant seul.
Après luy, marcboient les quatre Eschevins de lad.
Ville, assçavoir m' Pierre Poullain, Secrétaire du
Roy, m' FrançoysDauvergne, seigneur de Dampont,
conseiller au Tbesor, m' Symon Bouquet, bourgeois,
et Symon de Cressé, seigneur dudict lieu, vestuz de
pareilles robbes de veloux que celle dud. seigneur
Prévost, doublées de panne de soye noyre, portans
bonnetz de veloux; leurs mulles enharnachées de
veloux noir, bordé de passemens de soye noire, à
boucles et clous dorez, la housse bandée et bordée
de mesmes, ayant chacun deux lacquais, vestuz de
leurs couleurs, marchanlz devant eux '^'.
Les Procureur du Roy de la Ville, Greffier et
Recepveur d'icelle marcboient après ensemblement,
habillez : assçavoir le Procureur du Roy, de robbc
de veloux rouge cramoisy, baulte couleur; le Re-
cepveur, de veloux tanné brun , et le Greffier sem-
blable ausd. Eschevins; suyviz des vingt quatre
Conseillers d'icelle Ville, portans robbes de salin
noir.
[167. J
Les seize Quartiniers venoient après, habillez de
robbes de damas noir '*' ; et après eulx les maislres
de la marchandise, asçavoir : quatre gardes de la
drapperye, portans robbes de veloux noir; quatre de
l'espiccrye cl do iappothicairerie, de veloux tanné;
quatre de la grosserye et mercerie, de veloux violet;
quatre de la pelleterie, de veloux pers , fourré de loups
cerviers; quatre de labonnelerye, de veloux tanné; et
quatre de l'orfebverye, de veloux cramoisy brun; ac-
compaignez de trente deulx des principaulx bourgeois
et notables marcbandz de lad. Ville, fort honnestement
babillez. Lesquelles gardes portèrent au retour le
ciel el poisie sur la Majesté du Roy, ainsi qu'il sera
declairé cy après.
Toute '^' laquelle conipaignye de la Ville, parlant
de la Grève, allèrent par la rue de la Vennerye '^1 et
passèrent par la rue du Crucifix Saincl Jacques et l'A-
port de Paris par dedans la rue Sainct Denys, où fut
prins le cliemyn , combien que l'on pensoit aller par
la rue Sainct Martin. Mais fut advisé d'aller le long
de lad. rue Sainct Denys, à cause que Messieurs les
quatre Eschevins et les gardes qui debvoient porter
le ciel demourerenl en cbemyn, qui n'eussent esté
veuz, au moyen de quoy fut prins le cbemyn de lad.
rue Saincl Denys, pour trouver la compaignie par
la rue du Bourg l'Abbé, devant la Fontaine la Royne,
pourgaigner la porte Sainct Martin, et en ce faisant
evitter confusion '"'.
La compaignie du Chevallier du Guet venoit
après, estant de cent cinquante hommes, dont
cent barquebuziers à pied, marchanlz cinq à
cinq, tous morionnez, vestuz de mandilie de bro-
''> Sur les costumes du Prévôt des Marchands et des lîclievins, Greffier, etc., voir les oljservalions faites par les édileiu-s den
Armoiries de la Ville de Paris, 1. 1, 187/1, p. 397-298.
'^' Les couleurs du Prévôt Claude Marcel étaient blanc et noir, ses armes étant d'argent à la croix de Lorraine de sable. Il écarte-
lait ses armoiries de celle de sa bisaïeule paternelle , Anne Orlant , qui portait d'or à la bande d'azur, chargée de trois fleurs de lys d'or ;
mais les couleurs de sa livrée devaient être empruntées à son blason patrimonial. {Ibid., p. 29O, note.)
''' Couleurs et armoiries des quatre Échevins : Pierre Poulain , secrétaire du Roi , portait d'azur au chevron d'or, chargé de cinq besants
de gueules, accompagné en chef de deux molettes d'or et en pointe d'un souci de même. — François Dauvergne, s' de Dampont, conseiller
en la chambre du Trésor, écartelé au t et h d'azur à l'étoile d'or surmontée d'une couronne de gueules, au a et 3 d'argent à la fleur
d'azur tigée de sinople; une croix d'or losangée de gueules brochant sur le tout. — Simon Bouquet, d'argentan bosquet de sinople do
cinq arbres terrassés de même, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or. — Simon de Cressé , d'azur à trois massacres de cerf d'or. ( ibid.)
'" Les Quarteniers portaient des robes de satin tanné, aux entrées d'Anne de Bretagne, i5o4 {Registres, t. I, p. 96), de la reine
Eléonore, i53o (t. II, p. 1 ta), et d'Henri II, 1649 (t. III, p. 166).
Cl Tout cet aUnéa manque dans la relation imprimée.
(•) Var. Vannerye (B).
'1 Aux indications bibliographiques données ci-dessus, nous devons ajouter que tout ce passage relatif à la ville de Paris, depuis :
vCeulx là passez vint le Corps de la Ville.. .» (p. a8o), a été publié dans l'ouvrage intitule : Les Armoiries delà Ville de Paris, etc.
commencé par feule comte A. de Coëtlogon, refondu et complété par L.-M. Tisserand et le Service historique de la Ville de Paris,
t. I", «874, p. 994-297.
[i57i]
derye'^', des couleurs du Roy, et d'une mesme pa-
reure, conduictz par l'ung de ses lieutenans, accom-
paignez de bon nombre de labourins et fiffres; et
rinquante à cheval, tous bien armez, montez et
equippez, portans chacun la couple de pisloUes,
ayant sayes de broderyes, de mesme couleur et
pareure que les gens de pied, excepté qu'ilz esloient
plus richement estoffez.
A la teste desquelz estoit le seigneur Testu , Che-
vallier du Guet, armé d'ung fort riche corps de cuy-
rasse, revestu par dessus d'une casacque de veloux
rouge cramoisy, haulle couleur, chamarré de cordon
d'argent, ayant ses paiges et lacquais de mesme
livrée, accompaigné de ses aultres lieutenanlz et
guydon. Et tant lesd. hommes à cheval que de pied
avoient leur devise accoustumée, qui est une estoille
devant et derrière.
Venoient après les unze vingtz sergens à piedz,
tous habillez d'une pareure et des couleurs du Roy,
dont les deux tiers harquebuziers tous morionnez,
et le reste picquiers armez de corselelz blancs, excepté
dix ou douze portans hallebardes à l'entour de l'en-
seigne, accompaignez de bon nombre de tabourins
et fiffres, marchans cinq à cinq.
Tous suyvans les quatre sergens fieffez à cheval,
d'une mesme pareure.
Et consécutivement, les cent Notaires, suyviz des
trente deux Commissaires du Chastelet, vestuz de
robhes longues et de sayes de veloux ou salin noyr;
et après eulx les Audienciers dudict Chastelet , achevai.
Les sergens de la douzaine de la garde du Prévost
de Paris venoient après, à pied, habillez de leurs
haulquelons d'orfebvrie à la devise du Roy.
Le Prévost de Paris venoit après, fort bien monté
et richement armé et habillé, ayant deux pages de-
vant luy portant, l'un son armet et l'aullre ses gan-
teletz, et son escuyer au milieu, tous montez sur
braves chevaulx d'Espaigne.
Ledict Prévost estoit suivy des trois Lieutenantz
civil, criminel et parlicullier, portans robhes de es-
carlafteet dessus chapperons de drap noir à longues
DE LA VILLE DE PARIS.
283
cornettes, comme aussy faisoient les deux Advocalz
et Procureur du Roy, lesquelz marchoient les pre-
miers rangs, avec les vingt quatre Conseillers dudict
Chastellet; à la suitte desquelz estoient aulcuns des
plus notables et fameux advocatz et procureurs du-
dict siège.
Tous suyvant, estoient les sergens à cheval avec
leurs enseigne et guydon devant eulx, tous habillez
d'une pareure et des couleurs du Roy, ayant chacun
la couple de pistolles.
Ceulx là passez, venoyent Messieurs de la Justice,
eu l'ordre qui ensuict :
Et premièrement les Generaulx des Monnoyes,
ayant leurs six huissiers devant eulx avec le greffier,
suiviz des deux Presidens, portans robbes longues de
satin noir'-', et lesd. Generaulx, de damars ou taffetas
noir, partie desquelz de robbe longue et le reste de
robbe courte, accompaignez des principaulx officiers
de lu Monnoye et changeurs de ladicte Ville.
Les gens de la Court des Aydes venoyent après,
preceddez par leurs huissiers et greffier, dont les
Presidens portoient robbes de velours noir, avecq les-
quelz marchoit le General des finances en la charge
de Paris, vestu dune robbe de salin noir; et quant
aux Conseillers, de robbe d'escarlatte et chaperon
noir Cl, suiviz des esleuz et aultres officiers des Gre-
niers à sel de lad. Ville.
Tout suyvant, venoient Messieurs de la Chambre
des Comptes, ayant aussy leurs huissiers devant eulx
et leurs deulx greffiers consécutivement, portans
robbes de damars noir; après lesquelz marchoient les
six Presidens, vestuz de longues robbes de velours
noir, les maistres de satin, les correcteurs et audi-
teurs de damars et taffetas noir, suiviz d'aulcuns
des officiers comptables de ladicte Ville, aussy hon-
nestement vestuz.
Messieurs de la court de Parlement, souveraine
de ce Royaulme, marchoient après en l'ordre qu'ilz
ont accoustumé, ayantz devant eulx leurs huissiers
que suyvoient les quatre IVoltaires et Greffiers crimi-
nel et des présentations, vestuz de robbes d'escar-
latte; le Greffier civil après eulx, seul'*), portant sa
"' Furclière définit le mandillu une sorle de maolcau, tfque portoient il n'y a pas longtemps les laquais et qui les faisoit distinguer
des autres valets». Il était de trois pièces, dont l'une pendait sur le dos et les autres sur les épaules.
•'' Daas la relation de l'entrée de Henri II, il n'est question que d'un Président. Il est velu de velours noir, et les Généraux, de
satin de la même couleur. (liegislre», t. III, p. 167.)
"' Les Conseillers se nommaient encore Généraux sur le fait des Aides en i Sig. Ils étaient vêtus de robes rouges d'écarlate , portant
le chaperon sur l'épaule , noir, à bourrelet. (Ibid.)
'" Contrairement à un usage constant, le Greffier civil du Parlement n'a transcrit sur les registres de la Cour aucune relation des
entrées de Charles IX et de la reine Elisabeth.
36.
284
REGISTRES DU BUREAU
robbe iourree de menu verd; et après iuy, le premier
huissier aussy seul, portant robbe d'escarlatte, ung
bonnet carré de drap d'or, fourre' de menu verd
épuré'*).
Messieurs les six Présidons vcnoient après, vcsluz
de leurs grandes chappes d'escarlatte , leurs mortiers
de veloux noir, bandez de toilie d'or, en la teste, ainsy
qu'il est acccouslumé, ayant monsieur m" Christofle
de Thou, premier Président'-', sur l'espaulegaulclie
de sa chappe trois petites bandes de toilie d'or, à
la différence des aultres.
A leur queue, estoient les Presidens des En-
quesles et Conseilliers, tant laiz que ecclésiastiques,
avec les deulx Advocatz et Procureur gênerai mar-
chant au milieu desd. advocatz, tous porlans robbes
d'escarlatte et chapperon fourré de menu verd.
Ainsy que les dcssusdictz arrivoient audict lieu
de Sainct Ladre, montoientsur l'eschaffault cy dessus
mentionné, pour faire leurs harangues au Roy, en
toute révérence et humilité, près et autour duquel
esloit Monseigneur le duc d'Anjou, son frère et
Lieutenant gênerai, représentant sa personne en ses
Royaulme et pays; Monseigneur le duc d'Alençon,
aussy son frère; Monseigneur le duc de Lorraine,
son beau frère; Monseigneur le prince Dauphin'^',
et plusieurs aultres princes et grandz seigneurs; et
bien près de Sa Majesté, Monsieur le Président de
Biragues'*', conseiller en son Conseil privé et ayant
charge des Sceaulx de France, accompaigné des
Maistres des Requestes qui estoient en quartier, jus-
ques au nombre de dix.
[167.]
Auquel lieu , par (^' mond. sieur le PrevOst des Mar-
chans, accompaigné des Eschevins, suivy de la plus-
part des Conseillers, fut faicte la harangue à Sa
Majesté (•''. Et faisant icelle ung genoil en terre, bai-
sant les clefz, les présenta à Sa Majesté'^', qui les
print Iuy mesmes et commanda à mond. seigneur
d'Anjou les faire bailler à une garde escossoize (*',
qui les print et rapporta tost après au Bureau , dé-
clarant que le Roy les renvoyoit à la Ville, se con-
fiant en eulx comme ses très bons, très loyaulx et
fidelles subjeclz.
Ce faict, s'en retournèrent tous lesd. eslatz, après
avoir faict leurs harangues, au mesme ordre qu'ilz
estoient venuz'"'.
Peu de temps après, ont commancé à marcher
ceuix qui estoient de sa maison et suitte cy après
déclarez : assçavoir Messieurs les Maistres des Re-
questes, habillez de robbes longues de veloux noir,
les deux huissiers de la Chancellerye, portans robbes
de veloux cramoisy viollet, et leurs masses au poing,
les Grand Audiencier et commis du ContreroUeur,
vestuz de robbes de veloux noir; et puis estoit le
scel du Roy en son coffret, couvert d'ung grand
crespiî, posé sur ung coissin de velours pers, semé
de fleurs de liz d'or, porté par une haquenée blanche
caparassonnée et couverte d'une grande housse de
veloux trainant en terre, toute semée de fleurs de liz
d'or, lad. hacquenée conduicte par les resnes de
sa bride par deux grands lacquays dudict seigneur
de Biragues. Et à costé, estoient à pied les quatre
<'' A l'entrée de Henri H , les GrelFicrs du Parlement portaient à leur ceinture des écriloires dorées et le cbaperon sur l'épaule. In-
dépendamment de la robe du Greffier civil , il y est parlé de son épitoge.
'*' Fils aîné d'Augustin de Thou et de Claude de Marie, Christophe naquit à Paris, en octobre i5o8. Successivement conseiller
et avocat du Roi au siège de la Table de martire, contrôleur en la Chancellerie, Echevin et Prévôt des Marchands de Paris, il fut
pourvu par Henri II, l'au i554, de l'une des charges de Président au Parlement de Paris et remplaça Gilles Le Maistre dans celle
de premier Président, au mois de décembre iSCa. Christophe de Thou exerça la magistrature suprême jusqu'à sa mort, arrivée le
1" novembre i582. Il fut inhumé dans l'église Saint-André-dcs-Arts. (Blanchard, Les Eloges des premiers Presidens, Paris, i645,
in-fol., p. 78.)
I'' François de Bourbon, fils de Louis, duc de Monlpensier, qualifié prince Dauphin d'Auvergne jusqu'à la mort de son père
(33 septembre iSSa), puis duc de Montpensler, mort à Lisieux, dans sa cinquanlième année, le 4 juin iSga.
''' René Birago ou de Birague, né ïers iSog à Milan. Il s'attacha au service de François I" qui le créa conseiller au Parlement
de Paris, surintendant de la justice, président du Sénat de Turin. Quand les sceaux furent enlevés au chancelier de L'Hôpital, en
1.170, Charles IX les confia à Birague qui les conserva jusqu'en 1578. Il fut créé cardinal la même année et mourut à Paris le
ai novembre i583.
'*' «tParn manque dans A.
'•' Far. «harangue à Sa Majesté, dont la teneur ensuictn (B). Cependant le texte de la harangue ne se trouve pas plus dans ce
registre que dans A, mais une page avait été conservée blanche pour la transcrire (fol. 289 r°).
f «Ainsi qu'il est accoustumén, porte la relation imprimée, qui supprime les six lignes suivantes.
'") Var. «à la garde escossoize» (B).
'') Celte dernière phrase se trouve dans le Registre B, et non dans le Registre A. L'imprimé y ajoute : <t excepté ledict seigneur
Prévost de Paris, qui demoura avec le Roy pour marcher en la trouppo des Chevaliers de l'ûrdren (fol. 45 r").
[i57i] DE LA VILLE
Ghauflfecires, qui tenoientles couroyesdudict sceau,
nyans les testes nues.
Suyvant icelluy sccl, marchoit icelluy seigneur
Président de Birague, vestu d'une robbe de veioux
cramoisy brun, moûtë sur «a muUe enharnache'e de
veioux et couverte d'une housse de mesme couleur à
frange d'or, ayant autour de iuy ses lacquaiz; et
estoit suivy de son escuyer etde son secrétaire estans
à cheval.
Quelque espace après, suivoitles Prévost de Mon-
seigneur te duc d'Anjou , acompaigné de ses lieute-
nant et archers, centchevaulx legierssoubz la charge
du seigneur de MonstreuilC', Grand Prévost de
France, le seigneur deCamby, cappitainedesguydes,
suivy de ses quatre guydes, entretenuz à la suitle
du Roy.
Après vindreat les paiges des genlilzhommes de
la Chambre, cappi laines, contes et autres seigneurs;
et après, ceulx des Chevalliers de l'ordre, Mares-
chaulx de France, ineslez ensemble, montez sur
coursiers, roussins, chevaulx d'Espaigne et Turqs,
portant en leur teste les ungs les armetz et lances
de leurs maistres, garnies de banderoHes, et les
armetz de beaulx et riches pannaches; les aullres
portoient morions ayans aussy de riches pannaches,
cl aucuns avoicnt des rudcHes et corseques; lesd.
chevaulx fort richement enharnachez, une partie
bardez et l'autre parlie caparassonnez, mais tous
de diverses sortes, se rapportans toutesfoiz aux ha-
billemens des paiges qui estoient dessus.
Le dict seigneur de Monstreul, Grand Prévost
de France, marciioil après, bien monté et ann($, et
après iuy suivoienl ses lieulennns de robbe longue
et de robi)e courte, exemptz et archers, iceulx archers
portans hocquetons d'argent, à cheval, officiers et
sergens de lad. Prevosté.
Après eulx, estoient les cappilaines, lieutenajis
et enseignes de la garde de Monseigneur le duc
d'Alençon, frère du Roy, fort bien armez et montez
sur grands chevaulx, richement enharnachez et ca-
parassonnez, suiviz de cinquante six archers, com-
prins trois exemptz; tous lesquelz archers vcsluz de
casaques de veioux gris, fort richement bandées de
passement d'argent et de soye orenge.
DE PARIS.
285
Les cappilaines, lieutenantz et enseignes de la
garde de Monseigneur le duc d'Anjou, aussy fort
bien armez, montez sur grands chevaulx fort riche-
ment enharnachez et caparassonnez, suiviz pareil-
lement d'aultant d'archers et exemptz, les archers
vestuz de casaques de veioux verd, aussy fort riche-
ment passementez d'argent.
Puis marchoient les genlilzhommes de la Cham-
bre, et avec eulx aucuns grands seigneurs; puis les
Chevalliers de l'Ordre, tous richement armez, ayant
cazaques de drap d'or el d'argent, et fort bien mon-
tez sur grands et braves chevaulx.
Eulx passez, marchoit le conte de Maulevrier sur
ung petit cheval, comme lieutenant de Monsieur
le duc de Bouillon'^', son frère, pour son absence
et malladye, suivy des lieulenans dud. seigneur de
Bouillon, et des cappilaines des gardes des Suisses
de Messeigneurs d'Anjou et d'Alençon, et iceulx
Suisses du Roy et de mesdiclz seigneurs entremeslez
par reng, les ungs parmy les autres, chacun d'eulx
habillez de veioux, ceulx du Roy d'incarnat, blanc et
gris, ceulx de mond. seigneur [d'Anjou] de verd,
blanc et noir, et ceulx de mond. seigneur d'Alen-
çon de gris, blanc et orenge.
Lesd. Suisses passez, vindrent les haultz bois et
trompettes, sonnantz de leurs instrumens, revestuz
et habillez de veioux rouge.
Après, les poursuivans, treize Heraulx d'armes et
le Roy d'armes , vestuz de leurs cottes d'armes.
Suivant eulx, estoient quatre des paiges de Mon-
seigneur le duc de Lorraine, six de Monseigneur le
duc d'Alençon, six de Monseigneur le duc d'Anjou,
tous fort richement habillez et montez sur grands
chevaulx excellenlz, somptueusement enharnachez
et caparassonnez.
Marchoient derrière treize des paiges du Roy,
estanlz aussy très richement vestuz et montez sur
aulcuns des grandz et plus beaulx chevaulx de la
grande Escuiryc, fort richement enharnachez et ca-
parassonnez.
Puis le seigneur du Puizet, escuyer d'escuirye
du Roy, portant le manteau royal; le seigneur du
Rivau, aussy escuyer d'escuirye, qui portoit le chap-
peau royal; le troisième estoit le seigneur de Beau-
"' Var. nMonlerendn en cet endroit et ci-dessous. (Dans l'imprinid, fol. û5 v° el 46 r°.)
'" Henri-Robert de La Marck, duc de Bouillon, prince de Sedan, chevalier do l'Ordre, gouverneur de Normandie, capitaine des
Cent-Suisses de la garde, né le 7 février iSSg, mort le 3 décembre i57'i ; son frère Charles-Robert de La Marck, comte de Mau-
levrier, capitaine des Suisses après son frère, chevalier de l'Ordre (3i décembre 1578). Il prit le tilre de duc de Bouillon après le
décès de sa nièce, Charlotte de La Marck, et mourut au mois do septembre i 623 , âgé de 8i ans. ( Voir le P. Anselme, Hisl. géneal. .
l. VII,p. 1 68-1 6g.)
286
REGISTRES DU BUREAU
vau, pareillement escuyer d'cscuirye, portant les
gantelletz; et Monsieur des Roches, premier escuyer,
l'armet royal, couvert du mantelet royal de velours
pers, semé de fleurs de lis d'or traict, fourré d'her-
mines et couronné d'une grande couronne close. Et
estoient tous lesdictz escuyers richement armez et ha-
billez, et leurs chevaulx capparassonnez aussi très
richement.
Après marchoient Messieurs de Dampviile''' et de
Tavannes'->, Mareschaulx de France, aussy très ri-
chement armez et parez.
A leurs queues, venoient à pied les sommeliers
d'armes du Roy, vestuz de veloux des couleurs dud.
seigneur.
Et, suivant eulx, le cheval de parade du Roy,
entièrement couvert d'ung grand caparassoii de ve-
loux pers, semé de fleurs de iiz d'or traict, traynant
en terre. Il portoit au costé droict de sa selle la
masse dud. seigneur Roy, et de l'autre costé son
estoc; et estoit led. cheval mené par deux escuyers
d'escuirye allant à pied, ainsi qu'il est de coustume.
Monsieur le conte de Charny'^', Grand Escuyer de
France, marchoit après, armé et monté sur ung
aultre grand et brave cheval du Roy, couvert de
mesme caparasson que led. cheval de parade; il
portoit en escharpe l'espée de parade du Roy et avoict
aulcuns des aultres escuyers et cavalcadours à pied
auprès de luy.
Monsieur le duc de Guyse'*', Grand Maistre de
France, estoict à costé à main droicte, portant son
baston de grand maistre.
Le Roy ayant devant luy l'ordre dessusdict, arriva
à la porte Sainct Denys, ou il feut salué d'ung fort
grand nombre dartillerye , tant de son Arsenaq que de
ladicte Ville; auquel lieu luy fut présenté ung ciel de
velours pers, semé de fleurs de lis d'or traict, frangé
de mesme et fort enrichy de broderye dor, par lesd.
quatre Eschevins, lesquelz le portèrent sur Sa Majesté
depuis ceste porte Sainct Denys jusques devant l'e-
[1571]
glise de la Trinité; duquel lieu jusques devant l'église
Sainct Leu et Sainct Gilles fut porté par les quatre
gardes delaDrapperie,qui le mirent entre les mains
des quatre maistres Espiciers, lesquelz le portèrent
depuis icelle église Sainct Leu et Sainct Gilles jusques
à Sainct Innocent, oîi les Merciers le recourent. Et
depuis le délivrèrent aux Pelletiers qui le portèrent
jusques devant le Chasteliet; et là les Bonnetiers le
vindrent prendre pour en faire leur debvoir jusques
à Sainct Denys de la Chartre , oij ilz le délivrèrent aux
Orfebvres, qui le portèrent jusques à Notre Dame,
et encores depuis lad. église jusques au Pallais.
Ledict seigneur Roy estoit armé d'ung harnois
blanc curieusement poly, gravé et enrichy, et parc
par dessus d'ung saye de drap d'argent frizé d'ar-
gent; le reste de son habillement estant de mesme
fort sumptueux, son chappeau de toille d'argent
aussy bordé et enrichy, et davantaige garny dung
cordon ou y avoict grand nombre de pierres pré-
cieuses d'inestimable valleur, avec ung pannache
blanc semé de grand nombre de belles perles; estant
monté sur ung parfaictement beau, excellent et brave
cheval , bardé et caparassonné de mesme pareure que
son saie. Allant Sa Majesté et maniant ledict cheval
fort dextrement , ayant devant luy ses lacquaiz ri-
chement habillez, et escuyers de son escuirye estant
à pied, vestuz tous d'une pareure de veloux cramoisy,
enrichy de broderie d'argent, bottez de bottes blan-
ches, et espérons dorez.
A la queue desdictz escuyers, estoit l'ung de ses
portemanteaux, et après Nambut'^', huissier de
l'Ordre et de la Chambre du Roy, et Boisrigault,
aussy huissier de chambre, habillez de robbes de
veloux blanc, portans leurs masses.
Autour de Sa Majesté estoient, sur les deux costez,
à pied, les vingt et quatre archers de la garde du
corps, avec leurs hallebardes et hocquetons blancs,
faictz d'orfevrie, aux devises du Roy; et à sa dextre,
ung peu sur le derrière dudict poisle, estoit Mon-
C Henri I" de Montmoreucy, comte de Damville, puis duc de Montmorency, né le 1 5 juin i534 à Chantilly, maréchal de France
en 1567, connétable en décembre iSgS, mort à Ajjde le a avril i6i4.
''I Gaspard de Saulx-Tavanes, fils de Jean de Sauh, grand écuyor héréditaire de Bourgogne , et do Marguerite de Tavanes, naquit
à Dijon en mars 1609, fut lieutenant général en Bourgogne, créé maréchal de France après la bataille do Moncontour cl mourut au
château de Sully (Saone-et-Loire) le 19 juin 1673.
'') Léonor Cliahol, comte de Charny et de Buzançais, fils aîné de l'amiral Cliabot et de Françoise de Longvvy, avait été créé
l'année précédente grand écuyer de I<"rance, au lieu de Claude Goulfier, duc de Roannais. 11 mourut au mois d'août 1097.
'*) Henri de Lorraine, troisième duc de Guise, dit le Balafré, alors âgé de vingt ans. Né h 3i décembre t55o, il fut assassiné
au ciiàteau de Blois le 28 décembre 1 588.
") Philippe de Nambu, huissier de la Chambre du Roi et de l'ordre de Saint-Michel, fut fait huissier de l'ordre du Saint-Esprit à
rinstitution, en 1578.
[i57i]
sieur le marquis du Maine''', Grand Chambellan de
France, estant très richement arme et veslu, monté
sur ung beau grand cheval, enharnache' et caparas-
sonné de mesme [que] son habillement.
Derrière le Roy, près de luy, estoient mondict
seigneur le duc d'Anjou, son frère et Lieutenant
gênerai, et Monseigneur le duc d'Alençon, aussy
son frère à coslé de luy, à main gaulche, pareille-
ment excellentemenl bien et richement armez, vestuz
et montez sur beaulx et braves chevaulx, très somp-
tueusement enharnachez et bardez.
Aprèsesloicnt Monseigneur le duc de Lorraine, beau
frère du Roy, et à coste' dé luy, aussy à main gauche.
Monseigneur le prince Daulphin, aussy très riche-
ment armez, vestuz et montez.
Suyvoient après Messieurs les ducs de Nemours ("■'',
à main droicte, et d' Au malle''), à main gaulche, qui
estoient semblablementbien armez, vestuz et montez;
Messieurs de Merul'', au milieu, ayant Monsieur
de Thoré'^', son frère, à main dextre, et Monsieur
de Candalle'®', son beau frère, à senextre.
Et après marchoicnt Messieurs les contes de Retz
et de Lanssac''', cappitaines des deux cens Genlilz-
hommes de la Maison, suiviz de leurs compaignies
desd. deux cens Gentilzhommes, fort bien montez,
armez et caparassonnez, tous d'une parcure, et qu'il
faisoit fort bon veoir.
DE LA VILLE DE PARIS.
2S7
Puis marchoienl Messieurs de Nançay(*', le vi-
danie duMansC-'' et viconted'Auchy(i''),cappitaine des
gardes du Roy, suiviz des archers desd. gardes, es-
tans soubz leurs charges, tous bien armez et montez.
Et le seigneur de Chemauxt''), Maistre des céré-
monies, qui alloit et venoit pour ordonner tous les
ordres cy devant déclarez, estant aussy fort bien
armé et monté sur ung grand cheval , richement en-
harnache et bardé.
Et en cest ordre, compaignie et magniflîcence,
Sa Majesté entra en ladicte Ville et cité de Paris, où
il fut veu par les habitans d'icelle, avec une joye et
allégresse incroyable, crians à haulte voix : itVive le
noble Roy de France tj, et luy soubhaictant tout bon
heur, accroissement, prospérité et longue vie. Et
passant par la porte aux Peinctres, et cheminant par
la rue Sainct Denys qui se va rendre au Grand Chas-
tellet, et de là par le pont Nostre Dame, print grand
plaisir tant aux ouvraiges et devises qui estoient aux
arcs de Iriumphe et aullres spectacles, dont cy devant
est faict mention, qu"à diverses instrumentz de mu-
sique qui sonnoient par tous lesd. lieux, lors que Sad.
Majesté passoit.
Lequel, parvenu jusqu'à la porte de l'église de
Nostre Dame, descendict pour y aller faire son orai-
son, comme il est de bonne et louable coustume,
et avecques luy Messeigneurs les ducs d'Anjou et
'') Charles de Lorraine, marquis, puis duc de Mayenne, fils cadet de François, due de Guise, né le 36 mars i55/i , fut pair,
amiral et grand chambellan de France, dievalier des crdi-es du roi, gouverneur de Bourgogne, lieutenant général de la Ligue. 11
mourut à Soissons le 3 oclubre 1611.
<*' Jacques de Savoie, duc de Nemours, né le 13 octobre i53i, à l'abbaye deVauluisant (Youne), colonel général de la cavalerie,
mort à Annecy (Savoie) le i5 juin i585.
''' Claude II de Lorraine, duc d'Aumale, trorsième fils de Claude de Lorraine, comte d'Aumale et premier duc de Guise, né
en i533, tué au siège de la Rocbelle le l 'i mars 1573.
'*' Charles de Montmorency, seigneur de Méru, troisième fils du connétable Anne de Montmorency, amiral do France, créé duc
de Damville par Louis XIII, en septembre 1610, mort en 1613.
!'l Guillaume de Montmorency, seigneur de Tlioré, de Dangu et de Gandclus, cinquième fils du Connétable, mourut vers iSgS.
'*' Henri de Foix, comte de Candale, avait épousé, par contrat du 13 juillet )5G7, Marie de Montmorency, la quatrième des sept
filles du Connétable.
('> Sur les comtes de Reli et de Lansac, voir ci-dessus, page i.'ig, notes 3 et li.
(') Gaspard de La Châtre, s' de Nançay, chevalier de l'Ordre, gentilhomme ordinaire de la chambre de Charles IX, était capitaine
de l'ancienne compagnie des gardes du corps depuis l'année i568. Né vers 1 53g, il mourut le 30 novembre 1676. (Voir le P. Anselme,
t. VU, p. 368.)
<•) Nicolas d'Angennes , soigneur de Rambouillet , vidame du Mans , gouverneur de Melz cl du pays messin , conseiller d'Élat , lieu-
tenant général des armées des rois Charles IX et Henri III, et capitaine des gardes jusqu'en 1687, puis capitaine des gentilshommes
de la maison de Henri III. Il vivait encore le 5 février 161 1, âgé de 81 ans. [IiL, l. Il, p. iafi.)
""' Eusiache de Conflans, vicomte d'Ouchy, chevalier de l'Ordre, maréchal général des camps et armées du roi à la bataille de
Saint-Denis (1567), capitaine des gardes en 1570, mort en i5-]ti sur le point d'être fait maréchal de France, dont le brevet allait
lui être expédié, (Id., U'Vl, p. tliS.)
'"' Guillaume Pot, chevalier, seigneur de Rhodes et de Chemaut, prévôt et maître des cérémonies de l'Ordre. L'oflice de Grand
maître des cérémonies de France fut créé en sa faveur par Henri III, le a janvier 1687, et ne sortit pas de sa maison. Guillaume
Pot avait épousé, le 6 mai 1567, Jacqueline de La Châtre, fille de Claude, baron de la Maisonforl. (Voir sa généalogie dans Th. de
la Thaumassière, llitt. <ln Ren-y, Paris, 1O89, in-fol., p. 63C.)
288
REGISTRES DU BUREAU
d'Alençon, et de Lorraine, prince Daulphin et plu-
sieurs aultres princes et seigneurs qui raccompa-
gnèrent en ladicte église'''. Et afiin que ce pendant
il n'intcnint quelque desordre ou confusion de deux
cens gentilzhommes et quatre cens archers, s'arres-
terent partie sur led. pont Noslre Dame, et partie du
costé du Petit Pont, devant l'Hostel Dieu, jusques ad
ce que le Roy fust de retour de lad. église et passé
en la rue de la Callendre, pour aller au Pallais, où
il entra, accompaigné desd. princes et seigneurs par
le grand escallier qui conduict en la Salle des Mer-
ciers. Et trouva iediet Palais pare' et orné, non seul-
lement de très belles et riches tapisseries, mais aussi
de plusieurs singullaritez.
Le soir en la grand salle dudict Pallais, fut faict
le soupper royal , oiî Sa Majesté se rendict avec aultres
habitz que ceulx de ladicte entrée, ayant la robbe et
chausses de satin quarnadin f'^', tout faict de brode-
rye, couvert de perles; icelle robbe fourrée de loups
cerviers, le collet parfumé, le bonnet de veloux noir,
garny de fort riches pierreries et d'une plume blan-
che. Duquel soupper l'ordre fut tel :
A i'eodroict du milieu et au dessus de la Table de
Marbre, qui est à l'un des boulz de ladicte grand
salle, estoit tendu ung dez de velours perg, semé de
[1671]
fleurs de liz d'or traict, soubz lequel fut mise la chaire
en laquelle Sa Majesté s'assist pour soupper. A sa
main dextre, Monseigneur le duc d'Anjou, son frère
et Lieutenant gênerai; ung peu au dessoubz de luy.
Monseigneur le duc de Lorraine, son beau frère, et
Monseigneur le cardinal de Bourbon; à sa main gaul-
che, Monseigneur le duc d'AUençon, aussi son frère;
ung peu au dessoubz de luy, Monseigneur le prince
Daulphin. Aud. soupper Monseigneur le duc de
Guyse servit de son estât de Grand Maistre;. . . .(^>
servit de Pannetier; Monseigneur le duc de Nenioux
d'Eschanson, et Monseigneur le marquis du Maine,
d'Escuyer tranchant; et fut la viande portée par les
Gentilzhommes de la Chambre.
Au dessoubz de lad. Table de Marbre, à main
droicte, tirant jusques à la porte de la Salle des
Merciers, fut dressée une aultre table ordonnée pour
les aultres seigneurs, Ambassadeurs et Chevalliers de
l'Ordre; de l'aultre costé de lad. salle, à main gaul-
che, depuis la chambre du plaidoyer, tirant à la
Gliappelle, pour la court de Parlement et aultres; et
à l'opposile, de l'aultre part, depuis la porte de
ladicte Salle des Merciers, allant contre bas vers la
porte des petitz'*' degrez dud. Palais, pour ceulx du
Corps de la Ville (^>.
CCCLXXXIX [LXXVI]. — [Remise au Roi du présent de la Ville].
7 mars 1571. (A, fol. iU5 r°; B, fol. agi r°.)
Le lendemain, mondict s'' Marcel, Prévost des Mar-
chans et Eschevins, avec les Procureur, Receveur,
Greffier et aullres officiers de la Ville, furent au Pa-
lais présenter au Roy le présent qu'ilz luy avoient
dédié pour recognoissance de l'honneur qu'il avoict
pieu à Sa Majesté leur faire, le suppliant très hum-
blement qu'il luy pleust d'avoir celuy aultant ag-
greable , comme il luy estoit offert d'une entière dévo-
tion de la part de ceulx qui estoient près d'immoler
à ses piedz, pour son service, leurs vies, leurs corps
et tout ce qui estoit en leur puissance; que le Roy
accepta et receut de bon cueur, demonstrant mani-
''' Voici le passage des Registres capilulaires relatif à la réception de Charles IX en l'église cathédrale do Paris : «Hodie {ri° martii)
in receplione domini nostri Ilegis et prestatione juramenti ac promtssionis de privillegiis et jifibus ecclesie per evm observandis et tuendis,
proutfieri solet in novo et jucundo adventu regwn Francie ad dictam ecclesiam, dominus a. iquior canonicu» présent feret textum Eian-
gelii, et liber dicti juramenti ac promissionis ejusdem domini nostri Régis reverendo domino Episcopo Parisiensi tradetur per dnmmum
cantorem, ac omnia et tingula preparabuntur ad decenter et honorijice recipiendmn eumdem christianissimum dominum nostrum Begem. El
linguli domini dicte ecclesie ac ceteri de choro huic aderunt cum capisn. (Archives nat., LL aSg, fol. 46i v°.)
*'' On Irouve plus communément incarnadin, qui signifie rouge vif.
P> Blanc dans le Registre B et dans l'imprimé. 11 n'y en a pas dans le Registre A, ce qui produit quelque confusion. C'est bien le
nom du panetier qui manque.
'*' fPelitzn manque dans B.
''' Le texte imprimé continue ainsi : «Et pour ce que toutes choses portoient faveur à coste triomphante et joieuse entrée, furent
faiclz les sonetz qui ensuivent, tant sur la beauté du jour, qu'il sembloit que les astres eussent réservé en espargne pour plus grande
décoration de ceste solemnité, que en l'honneur et mémoire d'icelle, qu'il a semblé ne devoir eslre omis en ce lieu)!. Suivent deux
sonnets d'A. de Baïf (fol. 5o v° et 5i v°), et deux d'A. Jamin (fol. 5i v° et 62 r°).
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
ENTRÉE DE CHARLES IX.
7 — Pièce d'orfèvrerie donnée au Roi par la Ville de Paris.
[i57i] DE LA VILLE
festemenl qu'il l'avoit bien agréable'''. Duquel,
comme chose mémorable, na semblé impertinant
faire icy quelque mention.
C'estoict ung grand pied d'estail, soustenu par
quatre daulphins, sur lequel estoict érige' ung cha-
riot Iriumphant, embelly de plusieurs ornemens et
enrichissementz, traynné par deux lions ayans les
armoiries de la Ville au col. Dans ce chariot estoit as-
size Cibeile, mère des Dieux, représentant la Royne,
mère du Roy, accompaignée des dieux Neptune et
Pluton, et déesse Junon, representans Messeigneurs
frères et Madame seur du Roy. Geste Cibeile regar-
doit ung Jupiter représentant nostre Roy, eslevé sur
deux colonnes, l'une d'or et l'autre d'argent, ave<;
l'inscription de sa devise : Pietate et jcsticia , sur le-
quel estoict une grande couronne imperialle, souste-
nued'ung cosié par le bec d'un aigle posé sur la crouppe
d'ung cheval, sur lequel il estoit monté, et de l'autre
costé, du sceptre qu'il tenoict et comme estant deiflé.
Aux quatre coings du subassement de ce pied
d'estail,estoient les ligures de quatre Roys, ses prédé-
cesseurs, tous porlans le nom de Charles, asçavoir:
Charles le Grand, Charles le Quint, Charles sep-
tiesme et Charles huictiesme, lesquelz de leurs
temps sont venuz à chef de leurs entreprinses, et
leurs regne.s ont esté heureux et prospères, après
DE PARIS. 289
plusieurs affaires par eux mises à fin, comme nous
espérons qu'il adviendra de nostre Roy.
Dedans la frize de ce pied d'estail, estoient les ba-
tailles et victoires grandes et petites par luy obtenues ,
le tout faict de fin argent doré d'or de ducat, cizelé,
buriné, et conduict d'une telle manufacture que la
façon surpassoit l'estoffe '"^h
Au devant du subassement qui porloit le chariot,
estoit escript :
FoGLIX PROLE PABENS, QDALIS BERECIKTBIA HATER,
InVEHITCR CURRC PHRtGIAS TORRITA PER CREES,
LoETA DEDM PARTD , CENTCH COMPLEXA NEPOTES.
Et sur le reply du siège de Cibeile, estoit escript :
MaCTE, SEQI3EI<S EXEHPLA PATRCM, sic ITCn AD ASTRA.
Et près de Jupiter, ceste devise :
PlRCAM EGO StlBJECTIS, DEBELLABOQDE SDPERBOS.
Et près de Neptune, représentant Monseigneur ie
duc d'Anjou :
Magna tibi magso, Xeptdse, potentia ponto.
Et près de Pluto, représentant le duc d'Alençon :
Tertia pars nokdi cessit ditissima diti.
Et près de Juno, représentant Madame, seur du
Roy :
Me QUOQIE SCEPTRA MANENT; NIINO SBII TIBGCNCIILA JoNO <''.
(Voir planche VIL)
CCCXC [LXXVII]. — Pour remettre les Corps sainctz.
7 et 8 mars iSyi. (A, fol. 56 v°; B, fol. 56 v".)
Le mcrcredy, septiesme jour de Mars mil v'
soixante et unze, lendemain de la joyeuse et ex-
cellente entrée du Roy en sa bonne ville et cité de
Paris, et après tant de triumphes, manificences et
''' Voici, d'après un autre documcnl officiel de l'époque, un procès-verbal plus précis de la remise à Charles IX du présent de la
Ville : f Lequel prescot estant dedans son estuy, fut porté au logis du Roy en son Palais, le vu' jour de mars h. v° hxi; auquel lieu,
en sa chambre, en la présence de maisirc François Imbert et J. Quetin, notaires au Chastellel, le Prévost des Marchans, accompa-
(çné desd. Eschevins et dud. Procureur du Roy et plusieurs autres grans seigneurs et gentilshommes, le présenta aud. seigneur, luy
disant : trSire, voiry un petit présent que vos bons cytoyens de vostre bonne ville de Paris vous présentent par moy. Nous savons bien
rqu'il n'est tel qu'il vous appartient; mais nous vous supplions en recompense de recevoir noz bonnes volonlez et affection, que nous
-vous portons et porterons nous à vostre postérité, avec l'obéissance qui vous est dues. Auquel Prévost des Marchans led. seigneur feist
responce qu'il remercioit sa bonne Ville et les cytoyens d'icelle du présent, qu'il recevoit d'aussi bonne volonté qu'il .savoit que l'on luy
portoit en sadicte Ville, et qu'il le trouvoit très beau, et qu'il les p -ioit de continuer tousjours l'affection et obéissance comme l'on avoit
l'aict jusqu'à ce jour. Ce faict,. il commanda de le serrer. i {Extrait des dépenses j'aitet à l'entrée du Roy et de la Royne à Paris , m 1571,
publié par Cimber et Danjou, Archives curieuses de l'histoir.' de France, 1" série, t. VIII, p. 367.)
■'' Toute celte première partie de la description de la pièce d'orfèvrerie offerte au roi a été publiée par M. Douët d'Arcq, avec les
Devin et marchés passés par la Ville pour l'entrés de Charles IX (R^vue archéologique, t. V, 1 848 , 2' partie, p. 665 ). On peut voir dans
la relation imprimée, fol. 5.3 v°, un dessin de ce merveilleux chariot. Le trait un peu grossier ne reproduit pas le fini et l'élégance
de l'orfèvr-^rie de cette époque, mais il donne une idée nette de la composition. 11 est reproduit dans la planche Vit ci-jointe.
(') La remise au Roi du présent de la Ville fait partie de la relation de l'entrée de Charles IX, laquelle ne se termine pas ainsi
dans le texte imprimé. Son auteur, l'échevin Simon Bouquet, la fait suivre d'une page qui sert de transition entre l'entrée du Roi et
celle de la Reine. Comme elle fournit quelques détails intéressants sur les préparatifs de cette seconde cérémonie, nous la donnerons
on note au commencement de la relation de celle-ci, au 99 mars suivant (n° CCCCII). Dans le Registre B, il y a une page blanche
entre la description du chariot offert au Roi et la relation de l'entrée de la Reine (fol. 395 v°). Dans le Registre A, les deux récits
se suivent sans aucune interruption.
37
990
REGISTRES DU RUREAU
allégresses faicles en lad. Ville, que chacun a veues,
grattiffications faictes à son peuple de l'heur de ses
dernières victoires, délivrance de toutes oppressions
et crainctes, ensemble de son heureux mariage, Sa
Majesté, sachant que tous ces biens et félicitez ve-
noient de Dieu, prières et intercession des Sainctz,
et l'en voullant louer et remercier, auroict declairé
à Messieurs Marcel, Prévost des Marchans, Poulin,
Dauvergne, Houquet et de Cressé, Eschevins de lad.
Ville, estans près de Sad. Majesté, que son inten-
tion et désir estoict de aller le landemain , huictiesme
jour desd. mois et an, en l'église Monsieur Sainct
Denys en France, au service et cérémonies qui se y
feroient, pour remectre les Corps sainctz de lad.
eglize, qui avoient esté descenduz au commancement
des derniers troubles et guerres advenues en ce
royaulme, soubz prétexte de la religion, pour la
prospérité desdictes guerres.
Ce qu'il leur avoit bien voulu dire, à ce qu'ilz
eussent à eulx y trouver, en la compaignie et ordre
accoustumée en tel cas; ce que Messieurs auroient
promis faire. Et à ces fins, auroient incontinent faict
expédier mandemens à Messieurs les Conseillers et
aux cappitaines des archers, arbaliestriers et har-
quebuziers de ladicte Ville, cy transcriplz :
«Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à sept attendant huict heures du matin,
à Sainct Denys en France, pour nous accompaigner
au service qui se y doibt faire, à remonter les Corps
sainctz, là ou le Roy a commandé nous trouver, en
la manière accoustumée. Vous priant n'y vouloir
faillir.
tf Faict au Rureau, le septiesme jour de mars mil
\' LXXI.Tl
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aullres
Conseillers de lad. Ville.
TCappitaine des harqucbuziers de lad. Ville, ne
faillez à vous trouver demain , à sept heures du matin ,
à Sainct Denys en France, avecq quatre personnes de
vostre nombre à cheval, ayant chascun leur hoc-
quelon et hallebarde, pour nous accompaigner au
service qui se doibt faire h remonter les Corps sainctz.
Sy n'y faictes faulte.
«Faict au Rureau de lad. Ville, le septiesme jour
de mars mil v" Lxxi.n
Semblables mandemens ont esté expédiez aux
aultres cappitaines desd. archers et arbalestriers.
Pour satisfaire au contenu cv dessus, messieurs les
[157,]
Prévost des Marchans, Eschevins, Procureur, Rece-
veur et Greffier d'icelle Ville, et aulcuns s" Conseil-
lers d'icelle Ville, c'est assçavoir led. s' Prévost des
Marchans, avecques sa robbe de satin my partie de
cramoisy et de tanné, lesd. s" Eschevins en leurs
i-obbes miparties ordinaires et myparties {sic), et
led. Procureur du Roy et de lad. Ville avecques sa
robbe d'escarlatte, led. Receveur, sa robbe d'ung
camelot de soye fourrée, et le Greffier avecques sa
robbe mv partie, comme Messieurs, se seroient trou-
vez , led. jour huictiesme Mars, en lad. ville de Sainct
Denys en France, en la maison du greffier dud. lieu;
duquel ilz seroyent partiz, vestuz de leursd. robbes
de livrées dessus déclarées, et allez lesd. trois cap-
pitaines et leurs gens, jusques au nombre de douze,
et les sergens de lad. Ville en leurs robbes aussi de
livrée, marchans devant eux, en lad. église Sainct
Denys, où à l'entrée ilz auroient esté receuz avecq
fort grand courtoisie par monseigneur le illustris-
sime cardinal de Lorraine, abbé dud. Sainct Denys,
accompaigné de monseigneur le cardinal de Pel-
levé et aultres evesques, abbez et seigneurs. Et ce
faict, se seroient assis au premier cœur, aux hauites
chaizes, du costé senestre, vers la fin, près le cœur
et maistre autel. Au premier lieu et dessus les-
quelles, estoient Messieurs des Comptes en leurs
robbes ordinaires; et après eulx. Messieurs de la
Court des Aydes. Et de l'autre costé, estoient Mes-
sieurs de la court de Parlement, vestuz de leurs
robbes et chapperons rouges, et lesd. s" des Aydes,
aussi de robbes rouges et les chapperons noirs à
longues cornettes, hors mis les deux Presidens desd.
Aydes, qui avoient robbes de velours noir.
Et d'aultant que, incontinant après que niesd.
sieurs eurent pris leurs places de sceance en lad.
église, les Generaulx des Monnoyes arrivèrent, les-
quelz se mirent au dessus de mesd. sieurs, entre
Messieurs des Aydes et le Corps de ladicte Ville, en-
cores que auparavant l'on n'eust accoustumé de voir
èsd. assemblées les Presidens et Conseillers de lad.
Chambre des Monnoyes, mesd. s" adviserent en-
voyer m' Claude Perrot, Procureur du Roy el de lad.
Ville, par devers Messieurs les Presidens elgens du
Roy de lad. Court, pour leur remonsirer l'entre-
prinse que faisoient lesd. Conseillers desd. Mon-
noyes, et comme pour l'honneur de lad. Ville et le
lieu que tenoient lesd. Prévost des Marchans et Es-
chevins en icelle, ilz ne pouvoient souffrir lad. en-
treprinse, et qu'ayantz faict serment es mains du
Roy de garder les droictz et preeminances <pii ap-
[i57i]
partienneut à lad. Ville, ilz n endureroient que led.
Corps des Monnoyes les précédas! en allant à la pro-
cession , et que led. s' Procureur les supplioit de y
vouUoir promptement pourveoir'''.
Ce qui lut faict. Et fut dict par mesdictz seigneure
de la Court et gens du Roy aud. s' Procureur qu'ilz
trouvoient aussi estrange que lesd. sieurs de lad.
Ville la séance que pretendoient lesd. Generaulx des
Monnoyes , lesquelz n'avoient accoustume' de se trou-
ver en telz actes, et que s'ilz estoicnt à Paris, qu'ilz
leur envoyeroient faire commandement de sortir et
vider de leurs places; mais que le Roy y estant et
pour Sa Majesté le s'' de Chemaut, grand Maistre
des Cérémonies, que led. s'^ Procureur debvoyt s'a-
dresser à luy et en faire instance. Ce que ayant esté
rapporte à mesd. sieurs, ilz deppulerent incontinant
monsieur de Dampont, l'ung desd. sieurs Eschevins
et led. Procureur, pour faire entendre aud. s' de
Chemaut la resoUution de Messieurs de la Court, et
comme ilz n'esloient délibérez de laisser entreprendre
sur lad. Ville lesd. Generaulx, et qu'il eusl à y pour-
veoir, ou bien à en advertir le Roy, pour obvier à
toute confusion et desordre.
Ce qu'il alla incontinant faire et exécuter. Et ayant
de tout led. différend instruict et adverty Sad. Ma-
jesté, en entrant au cœur, par l'advis desd. sieurs
Presidens de la Court et gens du Roy d'icelle, après
avoir ouy mond. s' Marcel, Prévost des Marchans, et
led. s' Procureur contre le s' Faulchet '■'', Président
desd. Monnoyes et m" W Dan, General en
icelles, Sad. Majesté ordonna audict s' de Chemaut
que l'on ne innovast rien et que à lad. Ville il fit
garder son rang de séance, sans préjudice des droiclz
de lad. Chambre desd. Monnoyes en aultre endroicl.
Dont led. s' Perrot demanda acte aud. s' de Che-
maut pour lad. Ville.
Ayant esté quelques temps en ce lieu , mond. sei-
DE LA VILLE DE PARIS.
201
gneur le cardinal et lesd. sieurs evesques et religieux
allèrent attendre Sa Majesté à l'entrée de la porte
de lad. église, laquelle arrivée, led. seigneur cardinal
de Lorraine auroit receue, luy faisant une fort longue
harangue, et icelle achevée, auroient commancé à
chanter le Te Dettm en la manière accoustumée à
telle ceremonye. Et de là seroit allé Sad. Majesté au
second cœur d'icelle église, allant devant luy ses
trompettes sonnans et les cent Gentilzhommes de sa
maison, ayans chascun leur becq de faulcon.
Et quelque temps après, seroient allez à la pro-
cession qui a esté faicte à l'entour du cloistre, en
l'ordre qui s'ensuict :
Premièrement, marchoienl les retligieulx dudict
Sainct Denys, avecq leur croix ordinaire;
Après suy voient les sieurs evesques, portans les
Corps saiuclz, assçavoir : sainct Denys, sainct Rus-
ticq et sainct Eleuthere ;
Après alloient les heraulx du Roy, vestuz de leurs
cottes d'armes;
Les quatre Ambassadeurs, assçavoir d'Espaigne,
W;
Messieurs les Cardiuaulx de Pcllevé, d'Aist(*\ de
la maison de Ferrare, de Bourbon, de Guyse, allans
deux à deux;
De Lorraine, faisant l'office seul;
Monsieur de Guyse, Grand maistre, ayant le bas-
ton, seul;
Monsieur le prince Daulphiu, portant la main
de Justice;
Monseigneur le duc d'Alençon, portant le sceptre;
Monseigneur le duc d'Anjou , portant la couronne ;
Le Roy;
Monsieur d'Aumalle;
Monsieur de Nevers, suivy de plusieurs aullres
seigneurs.
Suyvant laquelle déclaration de la volunté du Roy
") Un conflit de préséance de même nature avait failli se produire déjà à une cérémonie antérieure, entre la Ville et l'Université.
On ne l'avait évité que par l'altstcntion volontaire du Corps de la Ville. (Voir ci-dessus, p. 56, note T).)
'*' Claude Fauchet, l'un des plus savants magistrats du nvi' siècle, né le 3 juillet i53o, mort à Paris en i6oi. Les archives de
la Cour de» Monnaies contiennent sur ce personnage un grand nombre de documents, parmi lesquels nous citerons seulement une
requête qu'il adressa à la Chambre des Monnaies à Toure, pour dire réintégré en sa charge de premier Président, dans laquelle il
raconte sa vie depuis la journée des Barricades jusqu'en 1591. Elle est classée au 9 juillet iSgi. (Archivet nat., Z'"" 556.) Claude
Fauchet fut inhumé en l'église Saint-Germain-l'Auierrois.
i'J Le prénom est en blanc dans A et dans B.
(') Les trois autres no sont indiqués ni dans A ni dans B.
'" H s'agit du cardinal d'Esté. Louis d'Esté, cardinal de Ferrare, archevêque d'Auch, était fils d'Hercule II, duc de Ferrare, et
de Renée de France, fille du roi Louis XII. Il naquit le a5 décembre i538, et fut à l'âge de dix ans créé par le pape Paul III coad-
juleur de l'évêché de Ferrare. Henri II le nomma â l'archevêché d'Auch, et Pie IV l'éleva au cardinalat en i56i. Il vint deux foi»
i-n qualité de Légat en France, sous les règnes de Charles IX et de Henri III, se trouva aux Etats de Bloi» en 1 576, et fut protec-
teur des affaire» de France en cour de Rome. Sa mort survint dans cette ville, le 3o décembre i586.
292
REGISTRES DU BUREAU
cy dessus , mesd. s" de la Ville, les Procureur, Gref-
fier, Receveur et Conseillers d'icelle marchèrent in-
continant en lad. procession, après nos seigneurs
des Comptes, et deux à deux, du costé senestre, la
court de Parlement et des Aydes, tenant le dextre,
sans que iesd. Generauk desd. Monnoyes se ingé-
rassent de les troubler ny empescher en leur ordre
de séance dedans l'église; au contraire, au retour
de lad. procession, Iesd. Generaulx des Monnoyes
se retirèrent sans ouyr la messe ne veoir les céré-
monies qui furent grandes et belles. Et fut rap-
porté à mesd. sieurs que on leur ferma la porte
du cueur.
Et ladicte procession faicte, led. s' cardinal de
Lorraine célébra la saincte messe à diacre et soubz
diacre.
[i57i]
Après laquelle dicte et celebrëe et ayant le Roy
faict ses oraisons, luy fut posée sa couronne royalle
sur son chef et mis en sa main dextre son sceptre,
et en l'autre la main de Justice, et en cest estât et
ordre, suyvit Iesd. Corps sainctz; et furent portez,
posez et remis au lieu où ilz ont accoustumé d'estre,
avecq fort grande humilité et révérence, oiî furent
priez seuUement trois de Messieurs, comme trois de
toutes les Courtz, pour assister derrière le grand
autel à voir remonster Iesd. Corps sainctz. Et fit lad.
semonce le s' de Chemaut.
Et ce faict, après les prières et grâces sur ce =en-
dues, chascun se retira, après avoir toutesfois p.ins
congé par mesd. sieurs du Roy, de la Roy ne et de
la Royne mère, qui assistèrent à lad. messe et ser-
vice'''.
CCCXCI [LXXVIII]. — Deffences alx gaigne deniers [de porter épe'es ou dagues.]
10 mars 1571. (A, foi. 57 v"; B, fol. 60 v".)
De par ks Prévost des Marchans et Eschevins
de la Viîk de Paris.
rt On faict deffences à tous gaignes deniers , desbar-
deurs de boys, chartiers et crocheteurs, frequentans
les portz de ladicte ville, de porter en cested. ville
et faulxbourgs aulcunes espées et dagues. Et ouitre
sont faicles deffences à toutes personnes de mettre
sur les portz et quaiz d'icelle ville aulcunes peaulx,
boues ni immondices, sur peine d'amende arbitraire,
(t Faict au Bureau, le dixiesme jour de Mars mil
v" LXXI. V
GGCXCII [LXXIX]. — Procession generalle.
11 mars 1571. (A, fol. 57 v°; B, fol. 61 r".)
te Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à six attendant sept heures du matin,
en l'Hosiel de ceste Ville, pour nous accompaigner
à aller à la procession generalle qui se fera de l'é-
glise Noslre Dame de Paris en l'église de la Saincte
Chappelle, où assistera le Roy en personne. Vous
priant n'y vouUoir faillir.
(t Faict au Bureau, le x""' jour de Mars m. V lxxi.
tLcs Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres.n
Semblables mandemens ont esté expédiez et en-
volez à messieurs les aultres Conseillers de lad.
Ville (2).
De par les Prévost des Marchans et lisckevins
de la VUle de Paris.
tSire Jacques Kerver, Quartcnier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à appeller deux
notables bourgeois de vostre quartier, et vous trou-
vez tous demain, à six attendant sept heures du ma-
''1 Après la cérémonie, le Corps de la Ville se réunit pour un banquet qui eut iieuà Saint-Denis, otdonl le menu, fourni en partie
par Guillaume Pelle, pâtissier ordinaire de la Ville, nous a été conservé avec les pièces de cbmptabilité des dépenses extraordinaires
de la Ville. Il se composait de «trois platz de gobetz feuilletez; trois postez do brochet on façon de veau ; trois tourtes italliennes feuil-
letées; trois pastez de grenoullcs; trois pastez de saulmon; trois pastez de truicte; trois pastez do marçouyn; trois paslez do turbot;
trois paslez de greuault; trois tourtes de pomme de capandu trois gasteaux feuilletez; trois platz degauffres; trois platz de petit mes-
tier; trois platz de biscuit; trois tartes seiches; trois tourtes feuillades; trois tourles de pigeonsr. Chaque article est coniplo invaria-
blement à 12 sous tournois, et le total s'élève à 10 livres 4 sous. (Archives nat., H ao65'.)
'•' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
[,57i]
tin, en l'Hostel d'icelle Ville, pour nous accompai-
gner à aller à la procession generalle, qui se fera
de l'cglise Nostre Dame de Paris en l'église de la
Saincte Chappelle, où assistera le Roy en personne.
Si n'y faictes faulte.
ffFaict au Bureau, le \' jour de Mars mil \'
soixante unze. ^
Pareilz mandemens ont esté envolez aux aultres
Quarteniers de lad. Ville W.
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tM* Robert Danès, Quartenier de lad. Ville,
faictes commandement aux bourgeois de voslre quar-
tier de lendre lappisserye devant leurs maisons, par-
devant lesquelles la procession generalle qui se fera
le jour de demain, où assistera le Roy en personne,
doibt passer. Et n'y faictes faulte.
«Faicl au Bureau de lad. Ville, le dixiesme jour
de Mars mil v' lxxi.^i
Pareilz mandemeniz ont esté expédiez à Guerrier
et à Perrot.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tCappitaine des archers de lad. Ville, trouvez
vous demain, à six heures du matin, devant l'Hostel
d'icelle Ville, avecq trente personnes de vostre
nombre, garniz de leurs hallebardes et vestuz de
leurs hocquelons de livrées, pour nous accompaigner
à aller à la procession generalle, qui .se fera de
l'église Nostre Dame de Paris en l'eglisc de la
Saincte Chappelle, où assistera le Roy en personne,
et donner ordre qu'il n'y soict faict aulcun desordre
ou tumulte.
DE LA VILLE DE PARIS. 29?
rt Faict au Bureau, le dixiesme jour de Mars
mil v"" Lxxi'"^'.»
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux arbales-
triers et harquebuziers de lad. Ville.
Suyvant la volunté du Roy et les mandemens cy
dessus, mesd. s" les Prévost des Marchans, Esche-
vins, Procureur, Receveur, Greffier, Conseillers,
Quarteniers et bourgeois de lad. Ville, ou aulcuns
d'iceulx, sont partiz de l'Hostel de lad. Ville, le
dimanche, unzeiesme jour du présent moys, environ
l'heure de huict heures du matin, et sont allez, es-
tantz mesd. sieurs Greffier et Procureur vestuz de
leurs robbes de livrées, lesd. archers, arquebuziers ,
arballestriers et sergens de lad. Ville, marchans de-
vant eulx, en l'église Nostre Dame de Paris (^', et de
ce lieu en l'église de la Saincte Chappelle; de la-
quelle ilz sont partiz en ordre de procession, en-
viron une heure de rellevée'*', et sont retournez en
lad. église Nostre Dame, marchans devant les gens
d'église, mesmes aulcuns evesques porlans les
sainctes relicques. Messieurs les Cardinaulx de
Guyse,Pellevé,de Lorraine et de Bourbon, l'evesque
de Paris faisant l'office, les cent gentilzhommes, le
Roy, Messeigneurs les ducs d'Anjou et d'Alençon
frères du Roy, duc de Guyse et plusieurs aultres
princes, princesses, seigneurs et dames; puis après,
Messieure de la court de Parlement, du costé dextre,
et de l'aultre costé, Messieurs des Comptes et de lad.
Ville. En laquelle église fut dicte et célébrée la saincte
messe par led. sieur evesque de Paris, en la ma-
nière en tel cas accoustumée, estans assis mesd. S"
de la Ville es haultes chaises de lad. église, du
costé senestre, tirant vers le principal autel. Et après
la messe dicte, mesd. sieurs allèrent reconduvre les
t') Ces (Icuï lignes ne se trouvent que dans B.
''' L'original de ce mandement, adressé au capitaine des archers, se trouve avec des Acquitê du Domaine {Archives nat., H 2o65*).
''' La procession est annoncée en ces termes dans le Registre capitiilaire, à la date du samedi lo mars : mCratùna die fiel processio
generali» ad Sacram Capellam regatis Patatii, reveriura ad eccletiam Pariiieniem , in qua celebrabitur missa solemnis per reverendum
dominum epiicopum Paritiement, cui asiùlent domini succentor et Fiiucqttel ad Evangelium et Epislolam. Et comparebunt hora octava
taane cum capi» omnet eccle»ie capitula tuhdite, juxta intentionem et d^votionem »ereni$simi et chrislianissiini domini liegi», ad exorandum
Deum eique gratiai agendum de prospéra et felici tuccetm domini nostri Régis et Régine, ejusque consortis. (Archives nat., LL 260,
p. 467.)
(" L'auteur d'un journal contemporain, Jehan de La Fosse, curé de Saint-Barthélémy, signale le relard du Roi et un incident
(|ui troubla un instant la cérémonie : «A la vérité le Roy fut tardif d'assister à lad. procession, et de faict il estoit plus de deux
heures d'après midy, dont le peuple se formalysa; loutesfois le Roy n'cstoil des paresseux à la messe. Durant ceste procession, il y
cust un page de M. de Guise qui fusl frappé par un archer, dont estant adverty led. s' de Guise chercha led. archer, et l'ayant trouvé
en service, en la présence de plusieurs, le fil mettre à genoux et commanda à son paye de luy rendre ce qui luy avoit preste, de sorte
(|ue le page donna aud. archer deux petits soulIleLs, puis M. de Guise le souffleta avec son ganln. {Journal d'un curé ligtieur de Paris,
publié par E. de Barlhûlemy, Paris, Didier, i865, in-ia, p. 127.)
39â
REGISTRES DU RUREAU
Sainctes relicques en lad. église de lasaincte Chap-
pelle, seulz, et non le Roy ne lesd. court de Parle-
[157.]
ment ne Chambre des Comptes. Et de retour, allè-
rent disner'"'.
CCCXCIII [LXXX]. — [Convocations à une assemblée pour le lendemain.]
ja mars 1671. (A, fol. Sgv"; B, fol. 65 v°.)
t Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à deux heures de rellevée, en la grand
salle de THostel de ceste ville de Paris, en l'assem-
blée generalle qui se y fera, pour entendre la der-
nière resolution et volunté du Roy, touchant les
vi' H. livres que Sa Majesté' demande à lad. Ville.
Vous priant n y voulloir faillir.
trFaict au Rureau de lad. Ville, le xn"" jour de
Mars M. v'lxxi.
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous voslres.n
Semblables mandemens ont este' envolez à mes-
sieurs les autres Conseillers de lad Ville (^'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevim
de la Ville de Paris.
(cSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que, appeliez quatre notables
bourgeois de vostre quartier, autres que de Messieurs
des Courtz souveraines, parce qu'ilz sont priez en
corps èsd. Cours, et vous trouvez tous demain, à
deux heures de rellevée, en la grand salle de l'IIostel
d'icelle Ville, en Tassemble'e generalle que se y fera,
pour entendre la dernière resolution et volunte' du
Roy touchant les vi' m. livres, que Sa Majesté' de-
mande à lad. Ville. Sy n'y faicles faulte.
ttFaict au Rureau, lexii' jour de Mars ». v' lxxi.d
Pareilz mandemens ont été envoiez aux autres
Quarleniers de lad. Ville '^'.
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux Chap-
pitre et convens de lad. Ville;
Messieurs l'Evesque de Paris;
Le Chapitre de Paris;
Les relligieux, abbé et couvent de Saincte Gene-
viefve;
Les relligieux, abbé et couvent de Sainct Victor;
Les relligieux, abbé et couvent de Sainct Ger-
main des Prez;
Les relligieux, prieur et convent des Chartreux;
Messieurs les relligieux, prieur et convent de Sainct
Ladre;
Les relligieux, abbé et convent de Sainct Ma-
gloire ;
Les relligieux, prieur et convent de Sainct Mar-
tin des Champs;
Les relligieux prieur et convent des Celestins '*'.
CCCXCIV [LXXXI]. — Assemblée [touchant les vi*^ m. livres.]
i3 mars 157». (A, fol. 60 r"; B , fol. 66 r°.)
Du mardy, treiziesme jour de Mars l'an mil v" lxxi.
En assemblée generalle faicte en la grand salle de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, les Courtz souveraines. Corps, Collèges et
communaultez, avec les Quarteniers et quatre no-
tables bourgeoisde chascun quartier, pour entendre
la dernière resolution et volunté du Roy touchant
les VI' M. livres que Sa Majesté demande à lad. Ville,
sont comparuz :
Cl trAu logis de feu mons' Du Mouiin?>, comme c'était l'usage pour les olFiciers de la Ville, à l'issue des processions faites à Notre-
Dame. Parmi les pièces de comptes du Domaine de la Ville pour l'année 1571, se trouve un mandement au Receveur, François de
Vigny, de payer 95 livres 4 sous 6 deniers à Pierre Beaudieu, maître queux à Paris, pour ria despense d'ung disner faict au Cloistre
Nostre Dame, au logis de feu monsieur Du Moulin, en son vivant, Procureur de lad. Ville, le xi' jour de mars», v' lxxi, à cause de
la procession générale led. jour faicte , etc. v. Ce mandement est daté du 6 décembre 1 57 1 . A celte pièce est annexé l'état des b partyes
fournies par led. PierroBaudieun. On n'y voit que du poisson. Le menu peut être complété à l'aide d'une autre pièce jointe aux pré-
cédentes, le relevé des pâtisseries consommées dans le même banquet, fournies par Guillaume Peilé, pâtissier ordinaire de la Ville.
(Archivée nat., H 9o65'.)
''> Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
'*' Même observation.
(»> Toute cette partie, depuis «Messieurs i'evesque de Paris n jusqu'ici, manque dans A.
[,57i]
Messieurs Marcel, Prévost des Marchaiis;
Poulin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins;
Messieurs les premier Président, Président Pré-
vost, Président Hennequin, Président Luillier, Du-
drac, de Charmeau, Larcher, Leiievre, Croquet, de
Paiiuau, Sanguyn, de Chomedey, de Jumeauville,
Conseillers de Ville;
Président Nicolay, Anjorrant, Apvrillot, Lemaistre
Michon, Auroux, AUegrin, Hennequin, Courtin,
Damours, de Bragelongne, Favyer, de Courlanges,
Hesselin , Bariilon, Thiersault, de Megrigny, Boette;
Le procureur de Monsieur de Paris;
Le procureur du Chapitre de Paris;
Le procureur de Sainct Germain des Prez;
Kerver, Paulmier, Parl'aict, Guerrier, de Beausse,
Danès, Leconte, Du Bu, Perlan, Perrot, Huot,
Maheul, [Qiiarleniers];
De Baconis, Duperier, Aubery, Ladvocat, Merault,
Leclerc, Versoris, Hemon, Gelle'e, Hervy, Pierre
Boursier, André Thomas, EstaceW Meslral, Dela-
barre, Cosme Carrel, Simon Coiirlillier, Pigneron,
Boyvin, Gentian, Du Crocq, de Bourges, Lesecq et
auttres bourgeois de la Ville.
En laquelle assemblée, après que led. s' Pré-
vost des Marchans a amplement faict entendre de
rechef à la compaignie les occasions d'icelles remon-
DE LA VILLE DE PABIS.
295
strances et offres faiclcs au Roy, suyvant la dernière
délibération, de la somme de ii'' mil livres, selon
qu'il avoyt esté advisé auparavant'^', continuant les
remonslrances premières au Boy de la nécessité et
impossibilité de lad. Ville, le suppliant très hum-
blement de s'en voulloir confanter; laquelle remon-
strance dernière luy feist en la présence de messieurs
les Presidens Prévost et Hennequin , Conseillers
d'icelle Ville, qui est qu'il ne pouvoit avoir ceste
somme pour agréable, ayans lesgrandz affaires qu'il
a à présent, et lesquelz deniers il ne veult aucune-
ment toucher, ains ses subjectz et citoyens de ceste
Ville, en son acquicl.
El la matière mise en délibération, a esté conclud,
advisé et délibéré par la plus grande etseyue partie
de ceulx de lad. assemblée, que, attendu les grandz
et très urgens affaires du Roy, l'on doiht offrir à Sa
Majesté la somme de iiT m. livres, de laquelle il sera
supplyé très humblement soy vouloir contanter, et
du surplus en faire bailler descharge etacquict à lad.
Ville. Lesquelz m" m. livres led. seigneur Boy sera
supplyé estre levez, selon et ainsi qu'il S( ra advisé
par lesd. bourgeois et citoyens, fourniz et payez à
deux termes, selon et ainsi qu'il s'est advisé, sçavoir
est moictyé au jour sainct Jean Baptiste, et l'aultre
moictyé'-" au jour de Noël ensnyvant, le tout pro-
chainement venant.
CCCXCV [LXXXII]. — [Convocations poun l'assemblée dci le\demai\.]
16 mars 1671. (A, fol. Oi v"; B, fol. 68 r°.)
ff De par les Prévost des Marchans et Eschevins
Je la Ville de Puris^'^\
ff Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostre quartier,
aultres que de Messieurs des Courlz souveraines,
parce qu'ilz sont priez èsd. Cours en corps, et
vous trouvez tous demain, à deux heures de rellevée,
en l'assemblée generalle qui se fera en la grande
salle de lOslel d'icelle Ville, pouradviser sur la levée
et recouvrement de la somme de ni' h. livres ac-
cordez au Roy pour ses très urgens affaires. Et qu'il
n'y ayt aulcune faulte, sur peyne de nous en excuser
sur les deffailians.
(r Faict au Bureau d'icelle Ville, le xvi" jour de
Mars M. \' Lxxi.fl
Semblables mandeniens ont esté envoiez aux
aultres Quarteniers de lad. Ville (^).
«Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain, deux heures de rellevée, en l'assem-
blée generalle qui se fera en la grand salle de l'iloslel
de ceste Ville, pour adviser sur la levée et recouvre-
ment de la somme de m' m. livres accordez au Roy
pour ses très urgens affaires. Vous priant n'y voulloir
faillir.
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le xvi' jour de
Mars u. v' Lxxi.
'' Car. tEsniei (B).
<*' Depuis le a octobre 1570, le Bureau de la Ville fui appelé fréquemment à examincrcelte question des Goo,ooo livres cxi{;i''es
par le Roi. Voir notamment les délibérations de» i3 janvier, 30, 91, :!2 el afi février, et i" mars précédents (ci-dessus, p. 19.'$-
195, 302, 2iS-a9i , 92^ el 998).
'" Ce passage, depuis rtau jour sainct Jolian Baptislei, manque dans A.
"' L'inlilulc manque dans A.
"' Ces deux lignes ne se trouvent que dan-; B.
296
REGISTRES DU BUREAU
[.571I
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de Ja
Ville de Paris , tous vostres. -n
Pareilz mandemens ont esté envolez à messieurs
les aultres Conseillers de lad. Ville '''.
GCGXCVI [LXXXIII]. — [Delibehations] touchant les vi<= mil livres.
fol. 6a r°; B, fol. 68 v°.)
17 mars 1571. (A,
Du sabniedy, dix septiesme jour de Mars mil cinq
cens soixante et unze.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grend salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de mes-
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins d'icelle,
Cours souveraines, Corps, Collèges, Chappitres,
Comniunaultez, Quarteniers et quatre notables bour-
geois de chascun quartier, pour adviser sur la levée
et recouvrement de la somme de iif m. livres ac-
cordez au Roy pour ses très urgens affaires; sont
comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins;
Messieurs Prévost, Président, Président Henne-
quin, Président Luillier, Dugué, Guyot, Larcher,
Croquet, de Palluau, de Jumeauville,Huault, [Con-
seillers de la Ville; ]
Messieurs Favier, Michon, Auroux, Chevallier,
Huault, Ervie, Forget, Boeste, Brissonnet, Da-
mours, Le Jau, de Brageloigne, Favier, de Cour-
langes, Hesselin,Barillon,Thiersault, de Mcgrygny;
Le Procureur de Monsieur de Paris;
Le Procureur du Chappitre de Paris;
Paulmier, Kerver, Parfaict, Perlan, Bourlon,
Guerrier, Maheu, Huot, Du Ru, de Beausse, Danès,
Leconte, Perrot, Quarteniers;
Aubery, Ladvocat, Merault, Legoix, Carrel,
Boucher, Leclerc, Delaportc, Thomas Thuillier,
de Foreslz, Fornié, Dulot, Dailier, Ducrocq, Ches-
neau, Victor, Denys Noiret, Jehan Gregis, Duperier,
de Raconis, Symon Boyvin, Gaillard, Dampmartin,
Lombart et autres bourgeois de lad. Ville.
En laquelle assemblée, après que mond. s"^ le
Prévost des Marchans a dict qu'il avoit faicl en-
tendre au Roy la conclusion et resolution de l'assem-
blée dernière, qui esloit, entre autres choses, de
offrir à Sa Majesté la somme de m' m. livres pour
ses urgens affaires , paiables à deux termes, assça-
voir Sainct Jehan et Noël prochains par moictié; le-
quel seigneur Roy en soy auroit faict responce, entre
autres choses, qu'il essaieroit l'offre, contant'^' de
la volunté de ses subjectz de lad. Ville. Au moyen
de quoy, auroyt icelluy s"^ Prévost prié la com-
paignye de adviser et dire présentement, chascun par-
ticullierement, les moyens qu'il leur sembleroient
les plus expediens pour la levée et recouvrement de
lad. somme de 111° h. livres'*'.
Et la matière amplement mise en délibération,
par la plus grande et seyne partie de ceulx de lad.
assemblée a esté conclud, advisé et délibéré que
l'on doibt départir, taxer et imposer icelle somme
de m' M. livres en lad. Ville et faulxbourgs, et pour
ce faire depputer quatre de Messieurs de la court de
Parlement, quatre de Messieurs des Comptes,
quatre de Messieurs de la Cour des Aydes, deux
Conseillers, deux bourgeois et deux marchans de
la Ville, avecq les Quarteniers, cinquanteniers et
dixiniers, et deux bourgeois de chascune dixaine;
lesquelz deux bourgeois de chascune dixaine seront
esleuz, cboisiz et tirez du nombre de douze no-
tables personnes de chascune dixaine. Et seront
appeliez par le Quartenier, lorsque l'on vouldra
besongner èsd. cottisalions, lesquelles les dessus-
dictz seront tenuz faire en leurs loyaultez et con-
siences, par le négoce (jui sera par eulx advisé et que
faire se pourra.
Ce faict et au mesme instant, ont esté esleuz
par la compaignie, assçavoir pour Conseillers de
Ville, messieurs de Charmeau et de Palluau, pour
bourgeois les sieurs Aubery et Ladvocat, pour mar-
chans, les sires Jehan Merault et Philberl Bourlon.
''' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
•*' Var. «qu'il essaieroit à se contantcr de la volunté" (B).
t'I 11 existe des lettres patentes du 2 avril 1571, dont il sera question plus loin (n° CCCCIV), par lesquelles le roi déclare accepter
celle somme de .3oo,ooo livres au lieu des 600,000 demandées d'abord, et désigne les commissaires qui seront chargés de la
répartir sur les liabitanis de Paris.
[.571]
DE LA VILLE DE PARIS.
297
CCCXCVII [LXXXIV]. — Procession des paouvres.
19 mars 1571. (A, fol. 64 r°; B, fol. 70 v'.)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
«tCappitaine des harquebuziers de lad. Ville, ne
faillez à envoyer huict personnes de vostre nombre,
vestuz de leurs boctons de livre'e, garniz de leurs
hallebardes, vendredy prochain, sept heures du ma-
tin, à Sainct Innocent, pour éviter la foulle de la
procession des pauvres de cested. Ville et faulx-
bourgz qui se fera led. jour, en la manière accous-
tumée'".
ttFaict au Bureau de lad. Ville, le \i\' jour de
Mars mil v'' soixante unze. n
Pareilz mandementz ont esté envoyez aux cap-
pitaines des archers et arbalestriers de lad. Ville.
CCCXCVIII [LXXXV]. — [Mandemem aux maîtres des oeuvres pour l'entre'e de la Reine.]
19 mars 1571. (B, fol. 70 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffll est ordonné à m' Guillaume Guillain, Maistre
des œuvres de lad. Ville, de faire oster les figures,
tableaulx et aultres choses qu'il convient oster pour
le rechangement que l'on prétend faire desd. figures,
pour l'entrée de la Royne '"■'', et iceulx faire mettre
au lieu qui luy a esté ordonné.
trFaict au Bureau, le xix' Mars 1671 '^'.-j
GCCXCIX [LXXXVI]. — Pour cotizer m'' mil livres sur la Ville.
QO mars 1671. (A, foi. 66 r*; B, fol. 71 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à appeller les cin-
quanteniers et dixiniers de vostre quartier, pour
avec eulx faire ung roolle de tous les bourgeois, ci-
toyens, manans et habitansdevostrediot quartier, de
quelque estât, qualité ou condition qu'ilz soient, avec
leurs demourances, qualitez et eslatz, soit gens d'é-
glise, dont vous enquesterez quelz biens patrimo-
niaulx ou acquestz ilzont en ceste Ville, faulxbourgs,
Prevosté et Viconté de Paris; ensemble des seigneurs
suivans la court, qui seront tous mis par maisons
et demourances d'iceulx, tant par rues que enseignes,
si aulcunes y a. Et quant aux maisons où y aura
plusieurs locataires ou facteurs, vous y mecterez le
■' Les articles 17 et 18 de l'ordonnance de police concernant les pauvres de Paris, faite au Parlement le 12 novembre i543 et
publiée le lendemain à son de (rompe par les carrefours de la ville, instituent et réglementent ainsi qu'il suit ces processions des
pauvres : irEt afin que chacun soit plus enclin à donner l'aumosne auxdits pauvres, a lad. Cour ordonné et ordonne qu'il sera advisé
par lesd. commissaires des pauvres, de faire par loute la communanté desd. pauvres quelques fois, selon la disposition du temps, et
qu'ils verront eslre bon, en loi lieu et en tel nombre qu'ils adviseront pour le meilleur, procession générale; et iront par ordre deux
à deux, portant le premier pauvre l'enseigne de noslre salut, la croix sur les espaules, avec telles autres enseignes de la Passion du
lienoist Sauveur que lesd. commissaires adviseront y estre mises; disans par lesd. pauvres, ceux qui les sçauront, les letanies, les uns
d'un costé, les autres respondront de l'autre, et les autres criant à Nostre Seigneur miséricorde. Et après eux incontinent viendront
aucuns des gouverneurs desd. pauvres, jusques au nombre de quatre ou cinq, et consécutivement les curez ou vicaires et prestres
d'aucunes des paroisses dont seront lesd. pauvres, jusques au nombre de six pour le moins. Et lad. procession faicte, orront une grand
messe en telle parroisse qui sera advisée par lesd. commissaires, dévotement et à deux genoux et testes découvertes, priant Dieu pour
la prospérité et la santé du Rny et de messieurs ses eiifans, de la ville de Paris, habitans d'icelle, et spociaieiuent pour les bienfaic-
leura. Et sera faicte une prédication par tel presclicur que les curez, vicaires ou marguilliers prendront ou esliront. . . » (Dom Féli-
bien, HUloire de la Ville de l'arU, in-fol, 1725, t. III, Preuve*, I, p. 626.)
") Ces changements sont notés dans le marché et le devis faits avec Germain Pilon, le 17 mars, qui se trouvent ci-dessus avec
les pièces relatives à l'entrée de Charles IX (p. 95i-253).
'^) Ce mandement est emprunté au Registre B; il n'a pas été transcrit sur le Registre A.
Ti, 38
uiFRijiEKit mnonàtK.
298
REGISTRES DU BUREAU
principal et preneur, ensemble les noms et surnoms
de tous les autres locataires par les facultez d'iceulx ,
et là où ilz tiennent leurs bouticques ou eschoppes,
sans y obniettre ung seul. Vous n oublirez aussi de
meclre les propriétaires des maisons et s'ilz sont ci-
toyens de cesle Ville, et là où ilz demeurent, pour
de tout estre faict led. roolle gênerai par vostred.
quartier, que specifiierez bien par le menu, sur
peyne de s'en prendre à vous pour ceulx qui auront
este' obmys, et le tout par les dixaines et rues, selon
[1571J
l'ordre cy après speciffié; et lequel roolle vous l'erez
bien escripre, et ferez double roolle, de quoy serez
bien remboursé. Et à tout y userez de la plus grande
dilligence que faire ce pourra, pour satisfaire à ce qui
a esté ordonné es assemblées generalies faictes en
l'Hostel de lad. Ville.
tt Faict au Bureau d'icelle, le vingtiesme jour de
Mars mil v° soixante et unze.D
Pareilz mandemens ont esté envolez aux aultres
Quarteniers de lad. Ville'''.
CCCC [LXXXVII]. — Vagabondz enchesisez.
ai mars 1671. (A, fol. 6i v°; B, fol. 71 v°.)
Ce jourd'huy, vingt ungniesme jour de Mars mil
v' soixante unze, messieurs les Prévost des Marchans
et Eschevins de la Ville de Paris, recherchans
tous les moyens et expediens à eulx possibles
pour dilligenler et accélérer les œuvres publicques,
ordonnées en lad. Ville pour la commodité et déco-
ration d'icelle, et donner moyen de vivre à infinis
caymans et aultres personnes, fois et puissans,
qui sont ordinairement vaguans en ladicle Ville et
faulxbourgs, sans maistre ne adveu, contre plusieurs
ordonnances du Roy et arrestz de la court du Parle-
ment; et après avoir de ce communiqué avec les
sieurs commissaires des pauvres, mesd. s" les
Prévost des Marchans et Eschevins ont, oy sur ce
le Procureur du Roy et d'icelle Ville, ordonné et or-
donnent'-' que tous ceulx de la quallité susdicte,qui
seront constituez prisonniers en aulcunes prisons de
ladicte Ville, de l'ordonnance desdictz sieurs Commis-
saires des pauvres, ou de leur bailly, seront prinz et
receuz , enmenottez ou enchesnez , ensemblement ou
séparément, ainsi qu'il sera advisé, et employez ès-
dictes œuvres publicques, soyt avecq les aultres val-
lides, ou à mener le tombereau pour cest elîecl
ordonné en lad. Ville, et payez de leurs journées
et vaccalions, ainsi que lesdictz valides; et ce tant
que les deniers pour ce destinez le pourront porter.
CCCGI [LXXXVIII]. — Corps de gardes.
21 mars 1571. (B, fol. 72 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
rrll est oidonné, ce requérant le Procureur du Roy
et de lad. Ville, à Jehan Feucher, archer de lad.
Ville, appelle deux de ses compagnons, aussy archers
d'icelle Ville, de prendre et admener prisonniers
èz prisons de lad. Ville tous ceulx qu'ilz trouver-
ront abbatans et desmolissans les corps de garde de
cestedicte Ville et faulxbourgs. De ce faire leur don-
nons pouvoir.
tf Donné au Bureau de lad. Ville, le xxi* Mars
1571(3).™
''' Ces deux lignes ne se trouvent (juc dans le Registre B.
'*' Var. trordoiiuonsn (A).
"' Ce mandement est emprunté au Registre B; il n'a pas été transcrit dans A.
f.57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
299
CCCCII [LXXXIX]. — L'ordre tenu à leîstrf'e de très haulte, très puissante <')
ET TRÈS CHRESTIEINNE PRINCESSE MaDAME EliZARETH d'AuSTRICHE, RoYNE DE FrANCE (^'.
39 mars 1571. (A, fol. i'i6 r°; B, fol. 996 r".)
Sa Majesté ayant esté sacrée et couronnée en
i'eglise Sainct Denys en France, ainsi qu'il a esté
discouru cy devant <*', il fut quand et quand advisé
et résolu que au jeudy ensuivant, vingt neufviesme
jour de Mars mil cinq cens soixante et unze, elle
feroit son entrée en ceste ville de Paris, comme elle
feit, ainsi qu'il sera cy après declairé; mais premier
que d'entrer en l'ordre , seront représentées les devises
et inscriptions qui furent mises es arcs de triumphe,
dressez es mesmes endroictz qu'ilz avoient esté à
l'entrée du Roy. Pour plus grande intelligence des-
quelles a esté faict ce petit sommaire.
[I. — Description des arcs de triomphe,
PElîfTURES ET DECORATIONS.]
Qui vouldra sommairement repasser quel fut l'es-
lat ancien de ce Royaulme, il trouverra que nostre
France, autrefois appellée du nom de Gaule, bien
qu'elle fut distincte et séparée de la Germanie par
ce grand enireject du Rhin, qui est comme une
grande barre entre l'un et l'autre pays, loutesfois
si avoient ces deux nobles nations plusieurs ren-
contres et conformitez de meurs ensemblement, et
estimèrent quelques notables autheurs , comme Stra-
bon , que le nom de Germanie eust esté donné à l'AI-
lemaigne pour la fraternité qu'elle avoit avec la
Gaule. Cela fut cause que Pharamond , duquel est cy
devant faict mention, extraict de la Franconie, pais
situé dans la Germanie, s'achemina plus aisément en
ce pais, où il estabiit sa demeure avec si heureux
succès que Clovis, l'un de ses successeurs, se veit
posséder comme luy l'empire de la Gaule et de la
Germanie, maintenant appeliez France et AUemaigne.
Ce que pareillement feit Charles le Grand, que nous
appelions Cbarlemaigne, vivanlz lors ces deux
peuples en paix, concorde et union. Par quoy cha-
cun de nous doibt louer Dieu que nostre bon Roy
Charles, à l'exemple de ses prédécesseurs, a vouUu
renouer ceste ancienne alliance par le mariage faict
avec la Royne Elizabet d'Austriche, sa chère espouze,
à la dilligence et poursuicle de la Royne sa inere,
laquelle ne se lassa jamais de vacquer au bien et
augmentation du Roy, son filz; alliance certainement
qui nous promect tout bon heur en ce royaume, et
une amytié inviolable et indissoluble entre ces deux
nations, voyrenous est certain pronoslicque , tout ainsi
qu'anciennement, estant unies ensemble, elles com-
battirent le superbe Romain, aussi subjugueront
elles l'Asie et planteront leurs bannières sur tout le
reste de l'Univers'^'.
'') T>^ PDissiHTE, manque dans le Registre A et dans l'imprime.
f" Voici quelques renseignements intéressants sur les préparatifs de l'entrée de la Reine, fournis par l'éclievin Rouquet, à la fin
de sa relation imprimée de l'entrée de Charles IX (fol. 54) : » L'entrée du Roy ainsi faicte, l'on ne pensoitrien moins que à l'entrée de
la Roine, d'auilant qu'estimant que Indicte dame feust enceinte, on tenoit qu'elle scroit différée pour un an, et courut ce bruit
jiisques au dimanche unziesmejour de Mars, que Sa Majesté avec la Roine, sa mère, et Messeigneurs ses frères , accompaignez de plu-
sieurs princes, seigneurs, dames et des estalz de ladicte Ville, furent en procession en l'église Nostre Dame, suivant la bonne,
louable et ancienne cotistume de ses prédécesseurs. Où b'sdictz Prévost et Esclievins, mandez en la maison episcopallc d'icelle, furent
advertis par icelle Roine, sa mère, (|ue le couronnement de la Roine estoit arresté à Sainct Denis, au dimanche vingt cinquiesme
dudict mois, et an jeudy ensuivant son entrée en lad. Ville; que partant eussent à eux tenir preslz et pourvoir à toutes choses, comme
ilz avoient faict pour l'entrée du Roy.
tDb cesie heure commencèrent à y donner ordre en toute diligence, mesmes à faire racoustrer les théâtres, portiques et arcz de
triomphe, dont partie estoit commencée à desmollir, ne voulans que rien de ce qui avoit servi à l'entrée du Roy feust reveu en icelle,
ce qui feut observé au mieux qu'il fcut possible. Mais la briefveté du temps fut cause que tous leurs desseins ne furent entièrement
exécutez, ainsi qu'ilz eussent bien voullun. En ce qui concerne l'impression de la présente relation de l'entrée de la Reine, voir la
note ï! de la page 26.3. De même que pour ce qui concernait l'entrée de Charles IX, nous avons comparé les deux leiles et noté les
différences, très peu nombreuses du reste.
'^' .Malgré ce renvoi, il n'est point question dans nos Registres du couronnement d'Elisabeth d'Autriche à Saint-Denis, cérémonie
qui eut lieu le dimanche aS mars et à laquelle assistèrent cependant les ofliciors de la municipalité parisienne. Le récit en a été
inséré dans le texte imprimé, entre les relations des deux entrées. Il contient dix feuillets paginés à part et commence ainsi : «Le Roy
et la Royne eslans, le vingt et troisicsme jour dudict mois de Mars, arrivez audict Saincl-Denis. . . i
'' Tout cet alinéa, depuis irQui vouldra sommairement^ , est en italique dans l'imprime.
38.
300
Pour doncques gratuler à ceste nouvelle alliance,
lut faict à la porle Saincl Denys ung avant portail
à la rusticque, presque de semblable ordonnance,
façon, mesure et enrichissement que celuy qui fut faict
pour l'entrée du Roy. Sur le haultdel'un des coslez
duquel, esloict une figure représentant Pépin, Roy
de France, vestu d'un grand manteau royal de ve-
loux pers , couvert de fleurs de lis d'or, fourre' d'her-
mines, tenant d'une main une espée nue, de la-
quelle il restablit la foy chrestienne, dechassa les
Sarrazins et infidelles, et remit le Pape Zacbaric en
son siège, quoy qu'il fust de petite stature et n'eust
que quatre piedz et demy de hault; mais sa magna-
nimité fut telle qu'il ne trouva rien impossible, pour
la conservation et augmentation de la foy chres-
tienne, en signe de quoy de l'autre main embrassoit
une colonne sur laquelle estoict posée une église.
A l'autre costé, esloict une autre figure représen-
tant Charles, filz de ce Pépin, depuis surnommé le
grand pour les haultz faiclz d'armes qu'il feit, tenant
aussy une espée nue en une main et de l'autre em-
brassant pareillement une colonne sur laquelle es-
toict une aigle, marque de l'Empire, d'aultanlque de
son temps l'empire d'Orient, fort alTeibly, fut trans-
féré en Occident et mis en sa protection; lequel il
ne defiendit seullenient contre les Sarrazins et infi-
delles, mais l'augmenta de plusieurs pais et provinces
qu'il subjugua et conquesta sur eulx, lesquelz après
il feit convertir à la foy chrestienne.
Entre ces deux figures, estoient les escuz du Roy
et de la Royne, posés sur ung sodé, environnés l'ung
de son ordre et thiare iniperialle et l'aultre d'une
cordelière sortant de dessoubz une couronne royalle;
à costez desquelz estoient deux Nymphes, l'une dicte
Gallia et l'autre Germam.v, tenantz au dessus ung
grand chappeau de laurier en signe des grandes vic-
toires que ces deux nations ont obtenues ensemble.
Au milieu du hault de ce porlraict, estoit une car-
locchc antique, en laquelle estoient cscriptz ces vers :
De L.i iiELicio.N Pépin fut défenseur.
Des PEnes sainctz lVppui; et $o^ filz Gharlemiigne
Remist la majesté de l'empire en grandeur
Tenant le septre en miN de France et d'Alemaicne. [B]''>
Et souhz le Roy Pépin, estoient ces vers latins :
Hanc olih sacram me substentante coldhnaii,
ReCNI CRETERUNT et opes et GLORIA FrANCIS.
REGISTRES DU RUREAU
Et soubz Cbarlemaigne ;
[1571]
Hanc quoque me imperii fbactam subeunte coliihuah,
ImPERIUM STBTIT et NOSTRA STAT STIRPE KEPOTUM.
Et pour ce que ceste entrée donna aullant ou
plus d'admiration aulx eslrangiers qu avoit faict celle
du Roy, tant pour le grand nombre de jeune no-
blesse qui s'i trouva davantaige, que pour le redou-
blement de magnificence qui y fut veu , speciallement
en la multiplicité des sumptueulx et riches habitz,
dont estoient revestuz les princes, seigneurs, dames
et damoiselles; lesquelz, outre le grand pris que ce
pouvoit estimer le fin drap d'or et d'argent frizé
dont ilz estoient, furent la plus part bordez et en-
tourez de grosses perles orientales et pierres pré-
cieuses à double rang, d'inestimable valleur, en sorte
que l'on eust pensé ce Royaulme avoir esté cent ans
paisible, — furent mis dans les flancs de ce portail
deux tableaulx bien à propos pour tel subjecl, et fort
plaisans à regarder.
A l'ung desquelz, estoit ung homme vestu estran-
gement, ayant ung visaige robuste et comme demy
furieux, lequel marchoit et foulloit de ses piedz
grande quantité de safran fleury et camomille, qui
se monstroient non seullement résister à ceste foulle,
mais encores reverdir et florir davantaige, comme
est la nature de ces deux herbes, ainsi que nous
voyons astre advenu en la France; la grandeur de la-
quelle tant s'enfault quelle aict peu diminuer, pour
les desastres qui luysontadvenuz, qu'il semble quelle
en soit augmentée, suivant l'ancien proverbe qui
dict la France plus invincible en adversité qu'en pro-
spérité. Au bas duquel, estoit escripl:
Tant plus on foulle aux piedz la fleur
du saffran, plus est fleurissante.
Ainsi de France la grandeur;
Plus on la foulle et plus augmente. [B]
En l'autre, estoict ung grand champ, eu l'ung des
boulz duquel y avoict ung beau verger rempliz d'ar-
bres, chargez de toutes sortes de fruictz. A l'aultre
bout, une quantité de hledz en espy, et vignes blanches
et noires, chargées de raizins, et au milieu toutes
sorle.-i de fleurs, sur lesquelles estoict une grande
femme nue, demy courbée, ayant le visaige beau et
gratieux et plusieurs mammelles à lentour d'elle,
d'oii sortoit laict en abondance, signifliant l'abon-
dance incompréhensible de toutes sortes de fruictz,
que la France produicl.
'■> B, c'esl-à-dire Bouquel. Voir ci-dessus la note 3 de la paije aôT).
[.571]
Au dessoubz'" estoict escripl:
La France riche et talcbeuse,
Est vere si fertille ek biens,
Qu'elle peult de mamhelle heureuse
NoERIlR l'eSTRANGIER ET LES SIEKS '''.
Par lesquelles figures et inscriptions estant rap-
porte'e la mémoire de l'antique alliance des Françoys
et Germains, pour faire mention de celle par qui
ceste alliance est renouvellée, et a poursuivyet solli-
cité ung si heureux mariage pour nostreRoy et aug-
mentation de son Royaulme, fut mis, à la Fontaine
du Ponceau, une figure vestue d'habitz royaulx, re-
présentant au naturel la Royne mère du Roy, tenant
en ses mains une couronne faicte de fleurs de lis
qu'elle monstroit voulloir poser sur le chef de lad.
Royne Elizabet, comme celle sur laquelle elle enten-
doit se démettre, avec le temps, des grandes charges
et insupportables affaires quelle a eu et a, à la con-
servîtlion de cest estât.
Au dessoubz estoict ung tableau, dans lequel ces
vers estoienl escriptz en lettres d'or sur champ
d'azur :
AcCIPE ET HiCC MtHIIIJII QVX SUIT MONIMENTA MEARDM,
ReGi:iA, ET LONGUH socni's testautur ahorem.
A ses piedz, estoient les trois Grâces : Thalia,
Aglia , EpiiROsiNA , faisant girlandes et chappeaulx de
Iriumphe de toutes sortes de fleurs, en signe de
joye et liesse publicque qui se doibt ensuivre du
renouvellement de l'alliance de ses deux belliqueuses
nations '''.
Passant plus oui (re et venant à la porte au Peintre,
estoit ung grand arc Iriumphal d'ordre Corinthien,
à deulx faces, quasi de semblable arcliitecture que
celuy qui fut faict pour l'entre'e du Roy, excepte
qu'il fut enrichy davanlaige et la frise, corniche et
architrave faiclz d'une autre mode, moulure plus ex-
quise et mieulx suivant les antiques; laquelle frize
fut enrichie d'ung feuillage et fleurons d'or de relief
sur ung fons blanc, qui embellissoit et decoroict
grandement cest ouvrage. Mesmes les bazes et chap-
pilteaulx des colonnes furent dorez de fin or, les
DE LA VILLE DE PARIS.
301
niches feintes de marbre noir et toutes les figures
enrichies et dorées en plusieurs endroictz, en sorte
qu'il ne se recognoissoit riens, de ce qui avoyt servy
à lad. entrée du Roy.
Sur le hault duquel, pour démonstration et
preuve de l'amitié inviolable de ces deux nations,
estoient deux grands colosses faictz d'argent, chacun
de dix piedz de hault, portans longs cheveulx et
par dessus force jons et rozeaulx, en forme de cou-
ronnes, et ayans longues barbes chenues, pour
représenter, l'ung le fleuve du Rhône, lequel pas-
sant par le lac de Genève, sans se mesler toutesfois
parmy, vient descendre à Lyon, et traversant le pais
de Provence, tirant vers le midy, se rend à Aigue-
morte, petite ville à costé de Marseille, et de là par
ung seul conduict entre en la mer Méditerranée;
l'aulre le fleuve du Danube, qui va vers Orient, tra-
versant tout le pays d'Allemaigne , jusques en Con-
stantinople, et passant par une petite isle nommée
Thomos (en la quelle Ovide fut banny), se va rendre
par sept conduictz en la mer Exine.
Ces deux fleuves comme principaulx, l'ung de
France et l'autre d'Allemaigne, representoient l'une
et l'autre province, et par ung accord mutuel sup-
portoient ung grand Globe terrestre, représentant le
Monde, que ces deux nations doibvent assubjectir à
eulx, et d'aultant plus que non seullement ces deux
fleuves, mais encores le Rhin qui va vers Occident,
et, passant parle Pays Bas de Flandres, se rend par
deux conduictz en la mer Occeane,et le Thesin qui
va vers le Septentrion, passant par le pais d'Italie, se
rend en la mer Adriatique, viennent de la forest Her-
sinia, située entre les Rhetez et Grisons, justement
entre le pays de France et d'Allemaigne; lesquelz
quatre fleuves, venantz d'ung mesme lieu proche et
tenant à l'une et l'autre nation, et se separaniz de
telle sorte qu'ilz se vont rendre aux quatre coings
du monde, contre le cours ordinaire des autres, les-
quelz viennent tous d'Orient et se vont rendre en
Occident, est ung signe et presaige certain que ces
deux peuples assubjectiront une fois tout le reste du
monde à eulx.
"' Var. raii-(les8iisi) (A).
') Simon Bouquet a omis de nous faire savoir si ce quatrain est de lui ou de Ronsard. A la suite, dans le texte imprimé, se trouve
une nouvelle gravure, représentant la décoration delà porte Saint-Denis. L'aspect général est le même que pour l'entrés du Roi; les
détails seuls sont légèrement modifiés.
"' rUont le portrait est icy rapporté)», ajoute l'imprimé. En effet on voit à cet endroit la fontaine du Ponceau, dont la décoratioi.
offre Ips différences indiquées plus haut, La gravure en a été reproduite dans la Revue archéologique, I. V, i8'i8 (deuxième partie),
planche CIV, entre les pages .179 et .57.3.
302
REGISTRES DU BUREAU
Audessoubz, esloit une grande lable d'attente, en
laquelle estoient escriptz ces vers :
Ut riuTii jnifGBNT m mctua fobdeba de\tras ,
GaLLICUS HINC RODAKI'S, GebMASICUS IsTEK AT ILIINC,
TeRRESTREMQUE GLOBUM SUSTENTAT CTERQIIE SINISTRA ;
Sic, donec firma, teibt olim, page manebit
Gallia Gebkanis juncta, et Gebmakia Gallis,
TeRRARDH IMPKRIUII gens UTRAQUE JU^CTA TENEBIT.
Et pour ce que ces deux fleuves et globe qu'ilz
soustenoient se voyoient aultant d'ung costé que
d'autre, furent ces vers latins traduictz en françoys
et mis en ung autre tableau, du costé de l'autre face
dudicl arc, telz qu'ilz sont icy rapportez:
COMIIE l'on VEOIT LE RoS\E ET LE DaNUBE ENSEMBLE,
L'un FLEUVE des Gaulois et l'autre des Germains,
D'un naturel accobd joindbe leurs fortes mains ,
Quant pour tenir ce globe à l'un l'autre s'assemble;
Ainsi, tant qce la paix chassant de nous la guerre.
Joindra comme jadis les Germains aux Gaulois,
Et l'une et l'autre cent tiendra dessoubz ses loix,
De deux n'estant plus qu'un, l'empire de la terre. [B]
Et pour revenir à l'amitié de ces deux nations, les-
quelles n'a jamais e'td possible desjoindre, quel(iuc
mutation ou laps de temps qui soict advenu, ne
pour quelque desunion que autrefois on aict pensé
entre eulx, délaissant ce que en a escript l'antiquité,
venant au récent et dernier secours qu'ilz se sont
donnez les ungs aux aultres, estoit à l'ung des costez
une figure représentant le Roy Henry, deuxiesme de
ce nom, ayant ses habitz et couronne imperialle, et
tenant son sceptre et main de Justice, l'ayde duquel
iceuix AUemans ayanlz imploré du temps de l'Em-
pereur Charles cinquiesme, se seroict aussy tost
rendu prompt et dilligent pour les secourir, les ayans
par sa présence conservez en leur liberté germanique;
eulx en semblable, voyantz les troubles derniers et
divisions de ce Royaulme, se seroient pareillement
divisez pour donner secours à l'ung etl'aullre party.
Au dessoubz ('' de ceste figure estoient escriptz ces
vers:
CoEPERAT HeNRICUS MOLIRI , FOEDERE UT ESSET
Gallia fida soror Germans juncta soroei.
A l'autre costé, estoict une autre figure représen-
tant nostre Roy Charles neufviesme, à présent ré-
gnant, lequel suivant les traces de sesancestres, n'a
seullement conservé ceste amytié des Françoys et
[i57i]
Allemans, mais d'abondant l'a corroborée par son
mariage, ainsi qu'il est cy devant specifiié. Au des-
soubz duquel estoient escriptz ces vers :
Henrici patris inceptum nunc perficii, ecce
Germanam jungens siri Carolus Elizabetax.
Du costé de l'autre face, estoient les figures de
Messeigneurs les ducs d'Anjou et d'Alançon, ses
frères, l'un tenant une espée nue couronnée, et
l'aultre une hache d'armes, comme estans tousjours
prestz pour eulx employer pour son service et aug-
mentation de sa grandeur. Soubz lesquelz, assçavoir
Monseigneur, estoit escript:
PrO patris et FRATRIS SOCIIS hic MILITAT EKSIS ,
et soubz Monseigneur le Duc:
Et uea fraterno pro foedere militât hasta.
En l'ung des costez du dedans de cest arc, es-
toit ung tableau de riche et excellente peinture, au-
quel estoict dépeint comme en une carte grande
partie de la terre, environnée de mers en plusieurs
endroiclz, pour rapporter à peu près du naturel les
parties de l'Orient et Occident. Plus hault, à chacun
des boutz, deulx grands soleilz, lung représentant
l'Orient, avec l'Aurore allant devant, et l'aultre le
Couchant, accompaigné de l'estoille dicte Vesper.
devise semblable et deppendant de la signiffication
desdictz fleuves, pour tousjours confirmer ce qu'a
esté dict, que ces deux nations unies ensemble do-
mineront tout le monde, et par conséquent l'Orient
et l'Occident. Au bas duquel estoient escriptz ces vers:
Qu/E divisa prius totum diviserat orbem.
Gens, itebdm conjcncti, occasuh jdnget et ortum.
A l'autre costé, estoict ung autre tableau aussy in-
dustiieusement élaboré, contenant ung grand et beau
païsaige, et au dessus l'arc en ciel, dict Iris, signe
de réconciliation, comme pronostic que ce renouvel-
lement d'amytié, advenu par ce mariage, sera
d'éternelle durée et non jamais violable. Au dessoubz
duquel, estoient escriptz ces vers :
iETERNI DEDERAT SIGNUM QUEM FOCDERIS ARCUM,
HuNC Gallis Deus hoc et Gebmanis dédit anko '' .
( Voir planche VIII.)
Et afin de faire entendre les grands biens qui
nous proviendront de ceste alliance, estoit devant le
"' Var. (tan-dessusB (A).
''' La relation imprimée porte, après ces deux vers : ttLe surplus des beautez artiCciclles qui estoient en ce théâtre se peuvent remar-
quer par le poiirtraict qui en est icy représenté». Puis vient la représentation de la porte aux Peintres avec sa nouvelle décoration.
Nous en donnons le fac-similé ci-contre (planche VIK).
REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
yy/'
ENTRÉE DE LA KSINE ELISABETH D'AUTRICHE.
8. — Arc 6.1 •noirohe de la Porte aux Pelnires-
[i57i]
Sepulchre ung grand pied d'estail, de mesme ordre
que celluy qui esloit à i'entre'e du Roy, dont les
moulures et pièces de relief furent enrichiz d'or.
Sur lequel esloit une Junon faicte d'argent, ayant
dix piedz de hault, tenant ung nœud gordien que
les anciens ont dict indissoluble, signiffiant que
telle sera ceste alliance entre ces deux peuples, qui
apportera à ce Royaulme abondance et grandes ri-
chesses, qui sont représentées par ceste Junon. Au
pied de laquelle, estoit escript:
SiT SP0RSI8, POPOLIS SIT !IO!l RESOLDBILE TIKCLDV ''>.
Un peu plus loing, devant la Fontaine Sainct In-
nocent, y avoyt ung semblable pied d'estail et de
pareil enrichissement, portant ung Saturne d'or de
dix piedz de hault, lequel dune main tenoit ung na-
vire d'argent et de l'aullre une faucille, pour faire
entendre quelz biens nous doibvent advenir par ce
renouvellement d'alliance; lequel ramenant i'aage
dore' en ce Royaume, fera que doresnavant le mar-
chant pourra Irafficquer et negotier librement par
tout, et le laboureur recueillir et serrer ses fruictz
avec seurté, comme il estoit signiffié par le navire
et faucille. Au bas de ce Saturne, estoit escript :
I'liII'Dite jtH Galli; bedeu!it Satubmv regsa.
FaLI DIBIT H«C SEGETES; BATIS II^EC FEBET l'KDIQIIE MEBCES '''.
Quand à la placedicte la porte de Paris, la mesme
perspective qui y estoict à l'entrée du Roy y fust re-
mise, tant pour ce qu'il ne fut possible en si peu de
temps, pour la grande espace de lieu, exécuter ce
qui avoict esté designé, que pour ce qu'elle y estoit
bien sceante,à cause de l'union des maisons de France
et d'Austriche, y représentées. Desquelles deux mai-
sons ainsi conjoinctes,et de nouveau confirmées en
aniytié, dépend le repos universel de la Chrestieulé,
et d'aultant plus que nous voyons aujourd'huy tous
les princes chrestiens estre, grâces à Dieu , en unyon ,
confédération, alliance et amylié, telle et si asseurée
que chacun estime qu'elle doibt durer éternellement,
qui sera l'augmentation du bien et repos de nostre
foy chrestienne, et confusion de l'ennemy d'icellc.
Et pour ce (|ue par les escriptz de plusieurs sainclz
et anciens grands personnaiges, a esté predict (jue
des Françoys et Allemans doibt sortir ung grand
Monarque, lequel subjuguera, outre l'Europe, non
seullement l'Asie, mais tout le reste du monde, que
DE LA VILLE DE PARIS.
303
nous espérons debvoir estre de ce mariage, fut mis
au premier portail du Pont Nostre Dame ung tho-
reau nageant en mer, portant une nimphe sur sa
croppe, dicte Asie, pour signiffier que, tout ainsi
que l'ancien Juppiter en pareille forme ravit Europe
(que iceulx Françoys et Allemans avec leui's confe-
derez occuppent), aussy le Juppiter nouveau ou Daul-
phin de France, qui doibt sortir de ce mariage, ra-
vira l'Asie et le reste du monde, pour joindre à son
empire et soy faire Monarque de l'Univers.
Au dessoubz, estoient escriptz ces vers :
Par le vieil Jvpiteb Europe put ravie.
Le jeeke ratira par Ysabel l'Asie.
Que d'Europe et d'Asie o> taise le besom ;
Framce Allevag^e soit de l'umvers le hom. [B|
A l'ung des costez :
Jupiter Europav rapdit yetcs, at sorus ecce
Jupiter hug Asiam ducta rapit Elizabeta.
A l'autre costé :
NOX Asl£, NON EuBOPf JAM KOMINA POSTHAC,
SeD JAM TOTUS EBIT GeRMANIA GalLIA IIIKDUS.
Dedans l'ung des costez de ce portail , pour honorer
le lict d'ung si heureux mariage, estoient deulx
ruches à miel, ausquelles les mousches entroient
paisiblement, combien qu'elles semblassent avoir eu
ung grand conflicl entre elles auparavant, qu'elles
monstroient avoir délaissé à la nouvelle de ce ma-
riage. Et dessoubz estoict escript :
RURSGS, apes, solitas post bella revisite cellas;
Mella super tualamos vrnis effundite plems.
Et à l'autre costé, pour mémoire de ce grand Mo-
narque qui doibt venir de ce mariage, estoict de-
peincte une grande mer, enflée de vcniz et orages,
qui couroient au dessus, pour lesquelz faire cesser
estoit y£olu8, dieu desventz, lequel avec son trident
les dechassoict et commandoit eulx retirer, rendant
par ce moyen ceste mer paisible et calme, pour don-
ner yssue à ung daulpliin, premier poisson de la
mer, le naturel duquel est tel qu'à sa venue toute
tourmente cesse. Du nom duquel sont surnommez
les premiers masles de France; qui sera ce grand
monarque cy dessus mentionné, que nous espérons.
Et dessoubz estoict escript :
igolds ecce fugat tlrbantes ;equ0ra ventos,
Tutus ut in placidas delpbir notus e«icet undas'^'.
"' Ici l'impriiné donne la gravure de \a Junon sur son pir'deslal, élevée devant l'église du Sépulcre.
'*' En cet endroit se trouve une autre image représentant le r Saturne de dix pieds de haut sur piede'ilali de la funlaine des
Innocents.
'^' La gravure que l'on trouve ici dans l'imprimé représente l'arc de Iriomplio de la porto de Paiis, devant lo Cliitolet.
304 REGISTRES
Quant au parement du Pont Nostre Dame, il fut
orné tout ainsy qu'il avoict esté à l'entrée du Roy.
Lequel aussi on n eust sceu faire autre en si peu de
temps, excepte' que les armoiries, devises et chiffres
de lad. dame y furent mises, au lieu de celles qui y
estoient.
Sur le portail de l'aultre bout dud. Pont, fut mis
ung grand navire d'argent représentant la Ville de
Paris, ayant les voilles tenduz et enflez du vent de
Septentrion, venant d'AUemaigne; duquel costé ap-
paroissoit aussy Festoille de l'Ourse grande et petite,
comme guyde de ce navire, pour le conduyre en scu-
rete' par tout. Au bout du hault du mas, estoict ceste
devise d'icelie Ville :
Tcmnis telis âqsilone secdndo.
Et au dessoubz , droict au milieu de l'arc, ces vers :
Puisque l'Ouesb APPiBOisT pocr gdider ce navire.
Et le tem Aquilo» faict ses voiles esflee,
Les Frakçois et Germaiss feboni un jour trehbler
Tout le reste du monde et joindre 1 leur empire. [B]
Et à costé ces vers :
Martia cosjugio Gallis si juncitur Arctos,
FlATIBUS ARCIOIS TUMEFIENT TELA SECUNDIS.
Et à l'aultre costé :
GaLLICA in OCCIDDO si SIDERE NUNC REGIT ArCTOS
Vela, quis «quoheis jam sit vagds erbor in undis.
Quant aux tableauk du dedans, ne fut aulcune
chose changé de l'invention, pour ce qu'ilz estoient
bien convenables. SeuHement ce qui estoit en grec
à l'entrée du Roy fui mis en latin.
A l'ung estoient ces vers :
ViRI "' SACRA MANU ÏIOLARIRT FCBDERA PRIMl,
Ut vinum hoc, sic diffluat iiis tellure cerebrum.
Et à l'aulre :
Arma super tenues distendat abanea telas
PoST H«C, AT BELLI NE SIT JAM NOMES IN ORBE.
Telles furent les inventions faictes en l'honneur
d'icelie dame, lesquelles on eust bien amplifiées si
le temps l'eust permis, dont je ne ferai plus ample
mention, pour venir à l'ordre d'icelie entrée.
[II. — Relation de la cérémonie (^).]
Doncques le jeudy vingt neufviesmc jour dud.
DU RUREAU [1571]
mois, estant lad. dame arrivée sur les neuf heures
du matin au prieuré de Sainct Ladre, est montée et
s'est assize au hault du mesme eschaffaull qui avoit
esté dressé pour le Roy, pour recevoir et ouyr les
harangues et salutations de la part de ceulx de lad.
Ville. Et estoient près et autour de lad. dame, sur
ledict eschaffault, plusieurs princes, princesses, sei-
gneurs et dames , et mesmement monsieur le Prési-
dent de Rirague '^', Conseiller du Roy en son Conseil
privé et ayant charge des Sceaux de France.
Quelque espace de temps après, se sont acheminez
au devant de lad. dame les quatre ordres Mandianes
et les parroisses , le Recteur avec les docteurs , lecteurs
et regens de l'Université de Paris, suivant eulx six
enseignes de gens de pied, esleuz des dix sept mes-
tiers, fort bien armez et en bon ordre, faisant le
nombre de dix huict cens hommes, tant harque-
bouziers que picquiers. Après ont suivy les deux
sergens de la Ville, à cheval, et les menuz officiers
d'icelie Ville à pied, vestuz de robbes mi parties de
bleu et rouge. Les trois compaignyes de la Ville , assça-
voir cent harquebouziers, cent arballestriers et cent
archiers, en fort bon ordre et equippaige, marchant
devant chacune compagnie la cornette, guydon et
enseigne desployez.
Cela passé, sont venuz les cent Enffans de la Ville,
tous fort bien montez, equippez et habillez d'une
parure, conduitz et menez par leur cappitaine, lieu-
tenantz, enseignes et guydons aussy desployez. Et
au lieu que le jour de l'entrée du Roy, ilz portoient
corps de cuirace et brassars dessoubz leurs cazaques,
ilz avoient tous pourpoinctz de salin blanc decouppez ,
marchans dix ou douze d'enli-e eulx devant le cappi-
taine, dont aucuns avoient changé d'accoustremens,
estans habillez de sayes de veloux blanc decouppez,
doublez do toille d'or, passementez de passemenf
d'or et semez d'une infinité de boutons d'or.
Après ont marché le Maistre de l'Artillerye de la
Ville, les deux Maistres des œuvres de charpenlerye
et maçonnerie, les huict autres sergens de la Ville
à cheval, portant à la main gaulche sur l'espaulle
ung navire d'argent, faict d'orfeverye, qui sont les
armes de ladicte Ville. Et après le Prévost des Mar-
chans, les quatre Eschevins, Procureur, Greffier et
Receveur, Conseillers, Quarteniers et bourgeois de
lad. Ville; lesd. Prévost et Eschevins vestuz de
0 Far «Utri» (A).
<* A partir d'ici la relation de l'entrée de la Reine à Paris se trouve dans VHistoire de la Ville de Paris de dom Féiibien, t. V
{Preuvei, 111), p. 4 1 4-4 2 2, y compris l'interprétation a des six histoires faictes de sucre pour la collatiun de la Roynen.
'■'> Sur ce personnage, voir ci-dessus la note 4 de la page 284.
[i57i]
robbes mi partyes de veloux cramoisy de haulte
couleur et de veloux tanné, au lieu que, le jour de
i'entre'e du Roy, elles estoient de veloux cramoisy
brun et veloux tanne'. Parvenuz devant Sa Majesté,
mond. s' Marcel, Prévost des Marcbans, luy dist ce
qui sensuict :
ff Madame, je ne vous puis assez déclarer la grand
joye, plaisir et délectation que recepveront aujour-
d'huy les bourgeois, cytoiens, manans et habitans
de ceste bonne Ville de Paris, cappilalie de ce
Rovaulme, très humbles et très obbeissans, très af-
fectionnez, fidelles et loyaulx subjectz du Roy, à la
joyeuse et nouvelle entrée de vostre Royalle Majesté,
accompagnée de messeigneurs les très haultz et très
illustres princes, messeigneurs les ducs d'Anjou et
d'Allençon, et de mesdames les très illustres prin-
cesses, Mesdames ses seurs. Et vous font dire par
moy noz concytoiens qu ilz se reputent très heureux
d'avoir une Royne et dame tant accomplyc en toutes
grâces et vertuz, issue <'> de l'antienne et bonne
tige de Valois, jadis roys de France, dont nous voyons
aujourd'huy ces deulx illustres branches eonjoinctes
par mariage, en ce temps de paix et patience , lequel
nous espérons veoir augmenter de bien en mieulx,
estant aujourd'huy la France et Germanie si bien
alliez. Vous remercient très humblement de vostre
très noble Visitation, vous offrant leurs personnes,
leurs cœurs affectionnez, biens et voluntez en tous
estatz , qu'ilz vous supplient vouUoir accepter et rece-
voir pour agréables , et qu'il plaise à vostre Royalle
Majesté les mainctenir tousjours en la bonne grâce
de nostre très souverain et naturel Prince, et à la
Vostre, s'asseurans que soubz umbre d'icelle et pro-
tection d'ung tant bon prince et bonne princesse,
ilz ne fauldront à eslre maintenuz et considérez en
tout ce qui leur sera besoing.
r Madame, pour n'estre long en mes propos et ne
retarder ceste heureuse entreprinse qu'avez faicte de
visiter ceste bonne Ville de Paris, je ne vous diray
plus, sinon que vous soyez plus que la très bien
venue, priant Dieu qu'il luy plaise vous conserver
et maintenir en toute félicité, avec le Roy nostre très
cher prince et souverain seigneur, en tel repos et
patience que ses bons et loyaulx subjects et les
vostres puissent participper au bien de paix tant
nécessaire à la prospérité de tous les subjectz d'ung
si bon Roy très chrestien'^'.»
"' Mots omis.
''' La harangue du Prévôt des Marchands ne flgiire pas sur le
DE LA VILLE DE PARIS.
305
Puys, suyvoient les maistres Jurez des six esliitz
de marchandise , tous achevai, chacun en son ordre
etquallitez, vestuz et habillez amsi que le jour de
l'entrée du Roy; le Chevallier du Guet, fort bien
monté, habillé de toille d'argent, ayant devant luy
ung paige monté et vestu de mesme, et après luy ses
lieutenanlz, sergens et archers, tant à pied qu'à che-
val; les unze vingtz sergens à verge, à pied, tous les
harquebouziers morionnez, hors mis quelques ungs
qui estoient autourde l'enseigne portans hallebardes;
les quatre sergens fleffez, les cent Notaires, les
trente deux Commissaires et les Audienciers du Chas-
tellet, tous à cheval, habillez selon leur estât, de
robbes longues noyres ; les sergens de la douzaine
du Prévost de Paris; icelluy Prévost fort bien monté,
et au lieu que le jour de l'entrée du Roy, il estoict en
armes, il estoict en robbe de drap d'or frizé, son
habillement enrichy d'ung fort large passement d'or,
la housse de son cheval de mesme. Et esloit devant
luy son escuyer, monté sur ung beau cheval, fort
bien enharnaché, et deux des pages et deux lacquais
dudict Prévost, vestuz de veloux verd, passementé
d'argent. Ledict Prévost, pour la maladie du Lieute-
nant civil, estoit suivy seullemenl de ses Lieutenantz
criminel et particullier, Advocat, Procureur et Con-
seillers dudict Chastellet. L'enseigne des sergens à
cheval marchoit après, suivye desd. sergens, portans
tous pistolles à l'arçon de la selle de leurs chevaulx ,
et ayans leurs casacques grises, passementées d'in-
carnat et blanc.
Les deulx Presidens des Monnoies marchoient
après et estoient suiviz des Generaulx et officiers
d'icelles Monnoyes, lesd. Presidens et partie desdictz
Generaulx, vestuz de robbes longues, et l'autre
partie de robbes courtes, de divers draps de soye.
Messieurs de la Court des Aydes après, ayans leurs
huissiers et greffier devant eulx; les Presidens por-
tans robbes de veloux noir; le General des finances
aud. Paris, vestu d'une robbe de satin, et les Con-
seillers vestuz de robbes d'escarlatte , suiviz des
esleuz et aultres officiers du Grenier à sel et des
Aydes de ladicle Ville.
Messieurs de la Chambre des Comptes veuoieut,
suyvant lad. Court des Aydes, et avoient aussy leurs
huissiers devant eulx; et estoient pareillement aul-
cuns d'eulx vestuz de robbes longues et les aultres de
robbes courtes, de draps de soye de diverses façons,
suiviz des officiers comptables establiz en lad. Ville.
Registre B ni dans la relation imprimée.
39
IWPBIHERIE KATIO^ALK.
306
REGISTRES DU BUREAU
Après eulx marchoient messieurs les premiers
Maislres d'iioslei du Roy et de la Royne, accom-
paiguez des aultres Maistres dhoslel dudict seigneur
et de la Royne.
Messieurs de la court de Parlement, souveraine de
ce Royaulme, semblablemenl prcceddez par leurs
huissiers; les quatre Notaires et Greffier criminel et
des Présentations de lad. Court, vestuz de robbes
d'escarlatte; le Greffier civil après eulx, seul, por-
tant sa chappe fourre'e de menu vert, et après luy le
premier huissier aussy seul, habillé de escarlatte, son
mortier de drap d'or en la teste , fourré de menu vert.
Les Presidentz estoient revestuz de leurs chappes d'es-
carlatte, les mortiers en la teste, ainsy qu'il est accous-
tumé.monsieur de Thou, premier Président, ayant,
pour différence des aultres, trois petites bandes de
loille d'or sur l'espaulle gaulche. Et suyvoient après
les Presidens des Enquesles et Conseilliers , avec les
deux Advocatz et, au milieu d'eux, le Procureur gê-
nerai du Roy, portans tous robbes d'escarlatte et
leurs chapperons de mesme, fourrez de menu vert.
Tous les dessusdictz ayant trouvé lad. dame sur
ledict eschalfault, marchans en l'ordre et comme
cy devant est dict, luy ont faict leurs très humbles
salutations et harangues, puis s'en sont retournez
en la Ville, au mesme ordre qu'ilz estoient allez.
Après les dessusdictz rentrez , fartillerye en grand
nombre a tiré et salué lad. dame. Et cela faict, ont
commencé à marcher ceulx de sa compaignie etsuicte,
assçavoir :
Le Prévost de Monseigneur le duc d'Anjou , frère
et Lieutenant gênerai du Roy, suivy de son lieute-
nant de robbe courte, de ses deux lieutenans de
robbe longue, et de ses greffier et archiers;
Les deulx compaignies de chevaulx legiers du
sieur de Monterud '^', grand Prévost de France et de
IHostel du Roy, conduittes par les cappitaines, lieu-
tenans et enseignes d'icelles ;
Le sieur de Camby '^), cappitaine des guydes, suivy
des quatre guydes du Roy, entretenuz à sa suitte;
Ledict sieur de Montrud (sic), accompagné de
ses lieutenans de robbe longue et de robbe courte ,
exemptz, greffiers et archiers de la Prevosté de
[157,]
l'Hostel à cheval, ayans leurs hocquetons d'orfevrie,
et chacun ung espieu au poing;
Les cappitaines, lieutenant, enseigne et exemptz
de la garde de Monseigneur le duc d'Alençon, frère
du Roy, suivys de cinquante archiers, vestuz de ca-
zaques de veloux gris, passementez de passement
d'argent et de soye orengée, bien montez et equippez,
ayans leurs harquebouzes à l'arçon de la selle ;
Le cappitaine, lieutenant, enseigne et exemptz de
la garde de mondict seigneur le duc d'Anjou, aussy
fort bien montez sur grands chevaulx et richement
vestuz et accoustrez, suiviz de pareil nombre d'ar-
chiers à cheval, portans cazaques de veloux vert,
passementez d'argent.
Après eulx sont venuz les gentilzhommes des
princes, princesses, dames et grands seigneurs qui
accompaignerent la Royne; et suyvant eulx, grand
nombre de gentilzhommes servant et escuyers d'es-
curie du Roy, habillez les ungs de draps de soye,
enricbiz de passement d'or, les autres ayans les dou-
bleures de leurs cappes et manteaux de toifle d'or
ou d'argent, fort bien montez sur beaux et grandz
chevaulx, avec les housses de mesme parure que
leurs habillementz.
Après, les gentilzhommes de la Chambre de Mon-
seigneur le duc d'Alençon, de Monseigneur le duc
d'Anjou, ceulx du Roy, et parmy eulx plusieurs cap-
pittaines et grands seigneurs, jusques environ le
nombre de mil, les ungs vestuz de drap d'or frizé,
les autres d'autres différentes sortes de drap d'or,
d'argent et de soye, la pluspart ayans par dessus le
drap d'or ou d'argent , du passement d'or ou d'argent '''
d'enrichissemens et belles façons de leurs manteaux,
et chappeaulx semez d'une infinité de grosses perles ,
pierreries, bouttons et fers d'or, tous montez sur
grands chevaulx d'inestimable valleur, fort sump-
tueusement enharnachez et ayans leurs housses de
mesme pareure que leurs habillemens.
Eulx passez, ont suivy deux huissiers de la Chan-
cellerie, portans robbes de veloux cramoisy violet,
brodées de passement d'or, et leurs masses; les
grand Audiencier, et, au lieu du ContreroUeur de
l'audience qui estoit mallade, son commis, revestuz
"' Sic ici et plus bas, ainsi que dans le texte imprimé. Le même personnage est appelé précédemment de >[onslreuil, dans le
manuscrit, et Monterend dans l'imprimé (ci-dessus, p. 285). Son nom est aussi écrit Monternd dans un mandement daté d'Anet,
le 9 mai 1571, par lequel Charles IX ordonne au Parlement d'enregistrer ses provisions de Grand Prévôt de France et de l'Hôtel.
(4rchive$ nat., X'" iG32, fol. 1 1 2, 19 mai.)
'•' François de Cambis, qui fut genfilhomme de la chambre de Henri II! et chevalier de son Ordre. Il obtint du Roi , au mois de
décembre 1674, l'érection de sa baronnie d'Alais en vicomte.
W «Du passement d'or ou d'argent» manque dans B.
[i57i]
de robbes de veloux noir ; et aulcuns des Secrétaires
de la Maison et Couronne de France, diversement
vestuz et accoustrez de draps de soye; messieurs les
Maistres des Requestes, habillez de robbes longues
de satin; monsieur le Président de Birague, mar-
chant après, vestu de robbe de veloux rouge cra-
moisy, monte' sur sa muUe, enharnache'e de veloux
et couverte d'une housse de mesme coulleur, à franges
d'or, ayant autour de luy ses lacquais; et esloit suivy
de son escuyer et de son secrétaire, ainsi qu'à l'entrée
du Roy W.
Après sont venuz les Ambassadeurs residens près
la personne du Roy, preceddez par leurs secrétaires.
Et estoil devant et le plus prochain desd. Ambassa-
deurs le s' Jeronime Gondyl-', commis à les recep-
voir.
L'ambassadeur de Venize (^> estoict accompagné du
sieur de Meillault , ciievalier de l'ordre du Roy ;
L'ambassadeur d'Escosse '*' estoict accompaigné de
monsieur le conte de Chaulne (^' ;
L'ambassadeur d'Espaigne'^' estoict accompaigné
de monsieur d'Espinay C';
Et monseigneur le Nonce du Pape estoict accom-
paigné de monsieur l'abbé de Vendosme '^>.
Lesdictz ambassadeurs passez, les Suisses de la
garde du Roy, de Messeigneurs les ducs d'Anjou et
d'AUençon suyvoient, ayans devant eulx le sieur
coule de Maulevriert^', frère de monsieur le duc de
Bouillon, habillé de veloux blanc à la Suisse, et
monté sur ung petit cheval, fort bien enliarnaché et
couvert d'une housse de toi Ile d'argent. Et après luy,
les cappitaines et iieutenans desd. Suisses, aussy
vestuz de veloux blanc à la Suisse, leurs bonnetz de
DE LA VILLE DE PARIS.
307
mesme, accoustrez tout autour de grands panaches
blancs, tous semez de pierreries, boutons et fers d'or,
lesd. Suisses de la garde du Roy et de mesd. sieurs
estant entremeslez par rengs les ungs parmy les
autres, vestuz de diverses livrées, ainsi qu'à l'entrée
du Roy.
Après marchoient les hautbois et cometz à bouc-
quin, et les trompettes et clairons estant à part al-
laient sonnant sans cesse de leurs instrumens.
Les poursuivans d'armes, dix heraultz et le roy
d'armes, tous revesluz de leurs cottes d'armes, sui-
voient après.
Après eulx, marchoient deux paiges de la Roy ne,
nues testes, vestuz et leurs chevaulx enharnachez
et couvers de toille d'argent, jusques en terre; le
premier ayant devant luy, àl'arson de la selle de son
cheval, le portemanteau de ladicte dame, et l'aultre
la boiste aux bagues, derrière luy, sur la croupe de
son cheval.
Joignant eulx, estoict ung escuyer de ladicte dame,
vestu de veloux blanc, monté sur ung fort beau
cheval blanc, enharnaché et couvert de toille d'ar-
gent, ainsy que ceulx desd. paiges.
Le cheval de crouppe de ladicte dame venoit
après, estant ung paige dessus, vestu de la mesme
parure que les deux aultres, et esloit ledict cheval
blanc tout couvert de toille d'argent frizée, traînant
jusques en terre, la housse et la planchette qui
estoit par dessus , de mesme.
Après estoict la hacquenée de parade de lad. dame
toute blanche aussy, entièrement couverte jusques
en terre de toilie d'argent frizée, la housse et la
planchette qui estoieut par dessus, de mesme. Et
'" Voir ci-dessus, page aSi.
(^> Jérôme de Gondi, né à Valence en Espagne, vers i5&o. Son oocle Jean-Baptiste de Gondi, maître d'bôtel de Catherine de
Médicis, l'avait fait venir en France et naturaliser, et lui donna la baronnie de Coudun, dont il porta le nom. C'est lui qui avait
négocié le mariage de Charles IX avec la fille de l'empereur Maximilien 11. 11 fut quelque temps après ambassadeur à Venise puis à
Rome. Sous Henri IV, il remplit aussi les fonctions d'introducteur des ambassadeurs et de chevalier d'honneur de Marie de Médicis.
(Le P. Anselme, Hiit. généal., t. Ill, p. 891.)
^> Alvise Contarini fut ambassadeur de la république de Venise en France, du 8 juin 1569 à la fin de novembre 1671.
"' Peu de temps après son retour en Ecosse, Marie Stuart avait accrédité à la cour de Charles IX l'archevêque de Glasgow, James
Beatoun, qui était encore son ambassadeur en 1671 et les années suivantes.
'" Charles d'Ongnies, comte de Chaulnes, seigneur de la Hargerie, conseiller d'Etat, capitaine de cinquante hommes d'armes.
''' Don Francès de Alava. Ses premières instructions sont du 9 novembre i563 et il fut remplacé au mois de mars 1674 par
don Diego de Zuniga. Mais en réalité il ne résida en France, comme ambassadeur de Philippe 11, que du mois d'août i 563 au mois
d'août 1571.
<'' François d'Espinay, seigneur do Saint-Luc, baron de Crèvecœur, chevalier des ordres du Roi. H fut depuis lieutenant génénil
au gouvernement do Bretagne et grand maître de l'aitillerie de France; il mourut au siège d'Amiens d'une arqucbusade à la tête, le
8 septembre 1697. (Le P. Anselme, t. VIII, p. i8'i.)
"' Louis de La Chambre, cousin et grand aumônier de Catherine de Médicis, grand prieur d'Auvergne, était alors abbé de la
Trinité de Vendôme. (Gall. chriit., t. Vlll, col. 1878.)
"> Voir ci-dessus, page a85, note 2.
39.
308
REGISTRES DU BUREAU
[157, J
estoit menée par deux escuyers de lad. dame, habillez
de robbes de veloux blanc et sayes de toille d'argent,
et les pans de ladicte housse portez par deux pages
habillez de toille d'argent.
Après eulx, est passé le s'' de Quelluz'^', lieute-
nant des deux cens Gentilzhommes de la maison du
Roy, suivy d'iceulx deulx cens Gentilzhommes qui
estoient à pied et faisoient haye des deux costez de-
puis la Royne en avant, ayans tous robbes de draps
de soye de diverses façons, enrichies de passemeniz
d'or et d'argent, ou de soye ; leurs haches en la main ,
et la plus part d'eux de grosses chesnes d'or au col.
Et estoient joignant eulx les sieurs conte de Retz '^1
etdeLanssac'3', leurs cappitaines, ayans leurs grands
ordres au col, estans aussi très richement vestuz et
parez.
Suy voient après, les lacquais de lad. dame, teste
nue, habillez de toille d'argent.
Monsieur le Prévost de Paris '*', vestu et monté
comme cy devant est dict, alloit après.
Luy passé , ont suivy cinq cardinaulx qui sont
Messeigneurs les reverendissimes cardinaulx de
Bourbon et de Lorraine, à costé l'un de l'aultre,
devant eulx Messeigneurs les reverendissimes car-
dinaux de Guyse (^) , de Pelvé <^> et d'Aix C), ensemble ,
tous revestuz de leurs rochetz , portans leurs chap-
peaulx de cardinaulx sur leurs testes.
Monsieur le conle de Fiesque '^', chevallier d'hon-
neur de ladicte dame, cstoict devant sa litière, tirant
sur la main gaulche, fort bien vestu et monté.
Monseigneur le duc de Guyse, Grand maistre de
France '^1, portant en sa main le baston de Grand
maistre, estoict sur la main droicte, plus près de la
lictiere de ladicte dame, monté sur ung beau cheval
d'Espaigne enharnaché, et luy 1res richement vestu.
Les deulx huissiers de la Chambre du Roy, vestuz
de veloux blanc , estoient à pied , portant leurs masses ,
comme ilz faisoient h l'entrée du Roy.
La Royne venoit après, dedans une lictiere des-
couverte , dont le fonds par dedans et par dehors es-
toict couvert de toille d'argent, traynant en terre;
les mulletz qui la portoicnt, tous couvertz de toille
d'argent frizée, aussy traynant en terre; et les
paiges qui montoient lesd. muletz et menoient ladicte
lictiere, habillez de toille d'argent, les testes nues.
Ladicte dame estoict habillée de surcot d'hermine,
couvert de pierreries de très grande excellence et
inestimable valleur, et de corset et manteau royal ,
portant sur la teste une couronne d'or, enrichie d'in-
finies perles et pierreries très exquises, curieusement
cipplicquées. Et estoict seuUe dedans lad. littiere. Aux
deux costez de laquelle, estoient mondict seigneur
le duc d'Anjou, frère et Lieutenant gênerai du Roy, à
la main droicte , et mondict seigneur le duc d'Alençon ,
aussy son frère, à la main gaulche, tous deux très
richement habillez, leurs habillementz semez d'une
infinité de pierreries. Et estoient montez sur grands
chevaulx d'Espaigne, bravement et superbement en-
harnachez.
Joignant la littiere de ladicte dame, estoient
quatre de ses Escuyers d'escurye, marchant à pied,
tous habillez de robbes de veloux blanc et sayes de
toille d'argent.
A l'entour de ladicte litière de ladicte dame, es-
toient les vingt quatre archiers du corps du Roy, à
pied, revestuz de leurs hocquetons tous blancs, faictz
d'orfevrie.
C Antoine de Lévis, baron puis comte de Quéius, ou mieux Cayius, chevalier des ordres du Roi, sénéchal et gouverneur du
Rouergue, fui aussi gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en 1.570. Henri III érigea sa terre de Cayius en comté par lettres de
septembre 157/1 > et le fit chevalier du Saint-Esprit à la promotion du 3i décembre i58i. Il mourut le jour de Pâques, 6 avril i586.
Son fila Jacques, comte de Quéius, mignon de Henri III, périt des blessures reçues dans un duel fameux, le 29 mai 1578.
<*) Albert de Gondi, comte puis duc de Retz, maréchal et général des galères de France, premier gentilhomme de la Chambre du
Roi, chevalier de l'Ordre, mort l'an 1603.
'*' Louis de Saint-Gelais et de Lusignan , seigneur de Lansac , baron de la Molhe-Saint-Héraye , etc. ( Voir ci-dessus , p. 1 Sg , note 3. )
<'> C'était alors Antoine IV Du Prat, seigneur de Nantouillet et de Précy, baron de Thoury. Il avait été reçu Prévôt de Paris à la
place de son père, le 19 février i553, et conserva cet office jusqu'à sa mort, arrivée en 1689.
'*> Des notes ont été consacrées à ces personnages en d'autres endroits de ce volume : page a3, note 5, pour le cardinal de Bour-
bon; et page ai, notes 1 et a. pour les cardinaux de Lorraine et de Guise.
<*' Nicolas de Pellevé (18 octobre i5i8 - 26 mars iSg'i), cardinal archevêque de Sens.
t" Leçon fautive; dans B on lit d'Est. Il s'agit en effet du cardinal d'Esle et non pas de l'archevêque d'Aix, qui n'était pas alors
cardinal. (Voir ci-dessus, p. 991, note 5.)
'" Scipion de Fiesque, comte de Lavagne et de Calestan, seigneur di; Bressuire el de Levroux, chevalier des ordres du Roi, con-
seiller d'État, chevalier d'honneur des reines Elisabeth d'Autriche et Louise de Lorraine, mourut à Moulins en 1698, âgé de soixanle-
dix ans, et fut enterré en l'église Saint-Eustache , à Paris. (Le P. Anselme, Hist. généal., t. IX, p. 56.)
'"' Henri de Lorraine, le troisième duc do Guise (3i décembre i55o - aS décembre i588).
[t57i]
Au dessus de lad. dame, estoict ung poisle de
drap d'or fort riche; et fut porte' ainsy et par ceulx
mesme qui portèrent celluy du Roy, le jour de son
entrée.
Madame la duchesse de Lorraine'^' et Madame
Marguerite (^*, sœurs du Roy, suyvoient après, dedans
une litière, couverte et pare'e tout ainsi que celle de
la Royne, acoustrées et vestuesde surcot et manteau
ducal, enrichiz dune infinité de pierreries et autres
singuUaritez convenables à leur grandeur. Et estoient
accompaignées de Monseigneur le duc de Lorraine, à
main droicte, et de Monsieur le prince Daulphin, à
main gaulche.
Après marchoient:
Madame la princesse de Condé (^>, accompaignée
de monsieur le duc de Nemoux (*);
Madame de Montpensier (*', accompaignée de mon-
sieur le marquis du Maine ("' ;
Madame la princesse Daulphin '"', accompaignée
de monsieur le marquis d'EllebeufW;
Madame la princesse de la Roche sur Yon C, ac-
DE LA VILLE DE PARIS.
309
compaignée de monsieur le mareschal DampvilleC");
Madame la duchesse de Nemoux (''', de monsieur
de MeruC^';
Madame la duchesse de Guyse ('^', de monsieur de
Thoré(i*);
Madame la Connestable ''^\ dame d'honneur de la
Royne, de monsieur de Candalles ^^^\ son gendre.
Toutes lesd. dames sur haquenées blanches, en-
harnachées de toille d'argent, et elles habillées de
surcot d'ermines, corsefz, manteaux et cercles de du-
chesses, les queues de leursdictz manteaux portées
par leurs escuyers, marchansà pied après elles, tous
vestuz de veloux ou satin blanc, et chacune d'elles
suivies de deux lacquais de mesme parure, ayans
lesd. dames leursdictz surcotz et manteaux enrichiz
de grande quantité de pierreries, excepté les veufves
qui portoient leurs accoustremens et couronnes sans
aucun enrichissement.
Suivant elles, marchoient :
Madame la mareschalle Dampville (>''>, accompa-
gnée de monsieur le viconle de Thuraine ('*';
'■' Claude, deuxième fille de Henri II, née le n décembre i547, mariée le 5 février i558 à Charles II, duc de Lorraine, morte
à Nancy le 20 février iSjS.
<•' Marguerite, troisième fille de Henri II, née le i4 mai i55a, mariée le 18 août 157a à Henri, roi de Navarre, morte à Paris
le 37 avril 16 1,").
'^1 Françoise d'Orléans-Longueville, seconde femme de Louis I", prince de Condé (tué à la bataille de Jarnac), qu'elle avait épousé
le ("novembre i565, morte le 11 juin 1601.
'" Voir ci-dessus, page 387, note 3.
'') Catherine de Lorraine, fille de François, duc de Guise, et d'Anne d'Esté, seconde femme de Louis II de Bourbon, duc de Mont-
pensier, mariée par contrat du l> février 1570, morte à Paris le 6 mai 1596.
'•) Voir ci-dessus, page 387, note i.
'1 Renée d'Anjou , marquise de Méiières, comtesse de Saint-Fargeau , 611e unique et héritière de Nicolas d'Anjou , était mariée de-
puis i566 à François de Bourbon-Montpensier, prince Dauphin d'Auvergne, depuis duc de Montpensier( voir ci-dessus, p. fi 8 4, note 3).
'** Charles de Lorraine, marquis d'Elbeuf (terre qui fut érigée en duché-pairie en sa faveur, au mois de novembre i58i ), était
petit-fils, par son père René de Lorraine décédé en i566, de Claude I"duc de Guise. Il mourut en 160g.
'" Philippe de Montespedon, veuve en secondes noces de Cliarles de Bourbon-Montpensier, prince de la Roche-sur-Yon, duc de
Beaupréau, comte de Chemillé, etc. (mort le 10 octobre i565), fut dame d'honneur de la reine Catherine de Médicis, et mourut
le 13 avril 1578.
''"' Henri comte de Daniville, puis duc de Montmorency après la moit de son frère aine (1679), connétable de France (iSgS),
second fils d'Anne de Montmorency, né le 1 5 juin 1 534 , mort le 3 avril t6i4.
'"' Anne d'Esté, fille d'Hercule, duc de Ferrare, et de Renée de France, veuve de François de Lorraine, duc de Guise, avait épousé
en secondes noces Jacques de Savoie, duc de Nemours. Elle mourut à Paris le 17 mai 1607.
'"' Charles de Montmorency, seigneur de Méru. (Voir ci-dessus, p. 987, note 4.)
(■') Catherine de Clèves, comtesse d'Eu, veuve d'Antoine de Croî, née vers i548, morte à Paris le 11 mai i633. Elle s'était
remariée en 1670 avec Henri I" de Lorraine, troisième duc de Guise.
'") Guillaume de Montmorency, seigneur de Thoré. (Voir ci^lessus, p. 287, note .').)
'"' Madeleine de Savoie, fille de René, bâtard de Savoie, comte de Villars, mariée par contrat du 10 janvier i5aC à Anne de
Montmorency, connétable de France, mourut en i586, à l'âge de soixante-seize ans.
('" Henri de Foii, comte de Caudale. (Voir ci-dessus, p. 387, note 6.)
'"5 Antoinette de La Marck, fille ainée de Robert de La Marck, duc de Bouillon, naquit le 20 mars 1.543, fut mariée par traité
passé à Écouen , le 3O janvier 1 558 , avec Henri de Montmorency, comte de Damville , et mourut au château de Pezénas en 1 69 1 .
<"' Henri de La Tour, vicomte de Turenne , né le 38 septembre 1 555 , avait été tenu sur les fonts par tienri IL Maréchal de France
en 1593, duc de Bouillon par son mariage avec Charlotte de La Marck, fillo unique d'Henri-Robert de La Marck, duc de Bouillon, il
mourut à Sedan le 20 mars 1638.
310
REGISTRES DU RUREAU
Madame la inareschaile de Cossé '^>, de monsieur
de Carnavallet '"-' ;
Madame la maresclialle de Tavanes ^^\ de mon-
sieur de la CLappelle des Ursins**';
Madame la contesse de Fiesque '">, de monsieur
de Sainct Supplice C^' ;
Madame la contesse de Retz P), de monsieur de
La Vauguyon (*' ;
Madame de Villequier l'aisne'e (^', de monsieur de
Montpezat^io);
Madame de Byron l^^', de monsieur de StrossyC^i;
Madame de Froze, de monsieur de Canaples ('^' ;
Madame de La Tour, de monsieur de Sourdis ''*'.
Toutes lesd. dames, vestues et parées de toille
d'argent, enrichies d'une infinité de perles et pier-
reries, et montées sur hacquenécs blanches, enhar-
nachées de housses de mesme parure.
Après lesd. dames, suivoient quatre chariotz de
ladicte dame Royne, attelez et tirez chacun de quatre
chevaulx hongres (^^', enharnachez de toille d'argent,
[.571]
conduictz par des cochiers Hongres de nation, vesluz
de mesme parure à la hongresque. Lesd. chariotz es-
toient couvertz seullcraent par le hault de toille d'ar-
gent, enrichiz de houppes d'argent et de soye blanche,
et les boys, rouaiges, lymons et tout ce qui dépend
èsd. chariotz, argenté d'argent fin. Eu chacun desd.
chariotz, esloient six damoiselles de la dicte dame,
toutes revestues de robbes de toille d'argent, enri-
chies d'une infinité de boutons d'or, de perles et de
pierreries.
Suivantz lesd. charriotz , estoient les cappilaines des
gardes du Roy, avec leurs lieutenant, enseignes et
guydons, les exemptz et tous les archiers desd. gardes
montez à cheval et revestuz de leurs hocquetons d'or-
fevrie, à la devise du Roy.
Ladicte dame Royne, en l'ordre et magnifficence
que dessus, entra dedans lad. ville de Paris, et passant
par la porte et rue Sainct Denys, et de là par le Pont
Noslre Dame , qu'elle trouva parez et racoustrez des
porticques d'arcs triomphans, devises et dictions"^> cy
f) Françoise du Bouchet, fille de Charles, seigneur de Puygriffier, et de Jeanne Du Bellay, femme d'Artus de Cossé, comte de
Secondigny, maréchal de France et Grand l'anetier du Roi (mort le j5 janvier i583).
W François de Kernevenoy, dit de Carnavalet. (Voir ci-dessus, p. i5g, noie 6.)
W Françoise de La Baume , seconde fille de Jean , comte de Montrevel , mariée le 1 6 décembre 1 546 à Gaspard de Saulx-Tavanes ,
depuis maréchal de France, fît son testament le 18 avril 1608. (Le P. Anselme, Hisl. généal., t. VII, p. 254.)
''i Christophe Jouvenel des Ursins, seigneur de la Chapelle-Gautier ou Chapelle-aux-Ursins (Eure), conseiller d'Etat, capitaine de
cent hommes d'armes, lieutenant général au gouvernement de Paris et de l'Ile-de-France, mort en i588. La terre de la Chapelle-
aux-Ursins fut érigée en comté par lettres de mars iGia, en faveur de sa fille Elisabeth, femme de Mercurin de Saint-
Chamanl.
'') Alfonsine Strozzi, nièce du maréchal Strozzi, femme de Scipion de Fiesque. Elle était dame d'honneur de la reiue Catherine
de Médicis en i586.
'"' Jean d'Ebrard, baron de Saint-Sulpice ou de Saint-Suplice , chevalier de l'Ordre, capitaine de cinquante hommes d'armes, mort
le 5 novembre i58i, laissant plusieurs enfants de Jeanne de Gontaut-Biron , sa femme. (Le P. Anselme, Hi»t. généal., t. IX,
p. 67.)
''' Claude-Catherine de Clermont, baronne de Retz, fille unique de Claude de Clermont, seigneur de Dampierre, et de Jeanne de
Vivonne, mariée : ]°à Jean d'Annebaut, baron de Retz, tué à la bataille de Dreux; a° par contrat passé à Cognac, le 4 septembre i565,
à Albert de Gondi, auquel elle apporta en dot la baronnie de Retz, érigée d'abord en comté, puis en duché-pairie en leur faveur.
Elle fut dame d'honneur de Catherine de Médicis et mourutà Paris en i6o4. (Le P. Anselme, t. III, p. 890.)
'*' Jean Des Cars, seigneur, puis comte de La Vauguyon, prince de Carency, chevalier de l'Ordre, conseiller au Conseil d'Etat,
maréchal et sénéchal de Bourbonnais, mort le 21 septembre 1595. {Id., t. II, p. a34; t. IX, p. 55.)
''' Renée d'Appelvoisin , fille do Guillaume, seigneur de la Roche, femme de Claude de Villequier, vicomte de la Guierche en
Touraine. (Id., t. IX, p. 60.)
'"" Melchior Des Prez, seigneur de Montpezat, maître des Eaux et Forêts et sénéchal de Poitou. (Id., t. VU, p. 190.)
'"> Jeanne dame d'Ornezan et de Saint-Blancard, fille et héritière de Bernard d'Ornezan , mariée, par contrat du 6 août iSSq, à
Armand de Gontitut, baron de Biron, depuis maréchal de France. (Id., t. Vil, p. 294 et 3o5.)
'"' Philippe Strozzi, seigneur d'Epernay et de Bressuire, colonel généial de l'infanterie française, né à Venise au mois d'avril i54i,
tué le a6 juillet i58a dans un combat navaL (Id., t. VIII, p. 218.)
''^) Sans doute Antoine de Blanchefort, fils aîné de Gilbert, baron de Mirebeau et de Sainte-Sévère, et de Marie de Créquy, héritière
de tous les biens de la maison de Créquy. (Id., t. VI, p. 785.)
(") François d'Escoubleau, seigneur de Sourdis, puis marquis d'Alluye, conseiller d'Etat, capitaine de cinquante hommes d'armes,
gouverneur de Chartres et premier écuyer de la grande écurie du roi, mort en i6oa. (Beauchet-Filleau, Dictionnaire de$/amillet de
l'ancien Poitou, in-8°, t. I, p. 3oo.)
'") Ce mot est pris dans son sens primitif de tt Hongrois», comme rin(fique le contexte.
'"1 For. ndictons)) et non diction» (B).
[i57i]
devant declairez, arriva à l'église Nostre Dame, où
elle descendict pour y faire son oraison'^'; et avec
elle, Messeigneurs les ducs d'Anjou et d'Alençon, et
de Lorraine, et prince Daulphin, duc de Guyse et
aultres princes, et Mesdames de Lorraine et Mar-
guerilte, sœurs du Roy. Et pour porter la queue de
la Royne, descendirent aussy madame de Montpen-
sier, madame la princesse Daulphin et madame la
princesse de la Roche sur Yon.
Quant à celle de mad. dame de Lorraine, elle fut
porte'e par l^' ;
Et celle de mad. dame Marguerite par ;
Et celle de mesd. dames de Montpensier, princesse
Daulphin et de la Roche sur Yon, par les seigneurs
pour cest effect ordonnez.
Après que lad. dame eut achevé son oraison, elle
s'en alla au Pallais où, à la descente, sa queue luy
fut aussy portée par lesd. dames, ainsi qu'en l'église
Nostre Dame.
Le seoir, s'est faict le soupper royal avec les céré-
monies et solempnitez qui seront dictes cy après.
DE LA VILLE DE PARIS.
311
La Royne s'est assize au mesme endroict que le
Royfut assis, le jour de sonenire'e, et soubz ungdaiz
de veloux pers, scme' de fleurs de iiz d'or. A sa main
droicte, estoient «ssizes madame la princesse de
Condé, madame la princesse Daulphin, madame de
Nemoux et madame la Conneslable, et à sa main
gaulche madame de Montpensier, madame la princesse
de la Roche sur Yon et madame de Guyse.
Monsieur de Guyse servoit audict souper de Grand
maistre, monsieur de Nemoux de Pannetier, mon-
sieur le marquis du Maine d'Eschanson et Escuyer
trenchant, pour ce que monsieur le prince Daulphin
qui debvoyt servir de Pannetier demoura trop à
venir.
Quand au reste du festin et des autres tables or-
données en la grand salle, il y fut tenu et gardé
ung mesme ordre que le jour de l'entrée du Roy, et
sans aucune différence, sinon que la table qui fut
servie à ladicte entrée pour aulcuns des princes et
seigneurs, a esté pour les autres dames et damoiselles
qui ont tenu rang à lad. entrée.
CCCCIII [XC]. — [Dîner offert à li Reine par la ville de Paris,
DANS LA GRANDE SALLE DU PaLAIS EPISCOPAL.]
3o mars 1571. (A, fol. 160 v"; B, fol. 3ia v°.)
Le lendemain, ladicte dame alla oyr la messe en
l'église Nostre Dame '^', accompagnée de madame la
duchesse de Lorraine, Madame Marguerite, sœurs du
Roy, et plusieurs princesses, dames ou damoiselles
et quelques gentilzhommes de leur suitte, où le
Prévost des MarchansetEschevins, suiviz du Greffier,
Recepveur, Procureur, Conseillers et aulcuns des Enf-
fans de la Ville vinrent au devant de Sa Majesté,
pour la supplier leur faire cest honneur vouUoir.
prendre son disner en la maison episcopalle d'icelle
église, suivant l'humble requeste qu'ilzluy enavoient
faict le jour précèdent, ce que volunctairement elle
leur octroya. Et fut conduicte par une gallerye faicte
exprès, régnant depuis la porte de l'église jusques
à ung escallier fort magnifiquement orné et décoré,
par lequel elle monta en la grande salle proparée
pour cest effect, où entrant, fut salluée d'ung grand
nombre de trompettes, clairons et cornelz, lesmoi-
gnans la joye incredible que chacun recevoit de sa
venue.
Arrivée en ce lieu, se mist et tous ceulx de sa
suitte à contempler les singularitez d'icelle salle, en
laquelle, oultre l'excellence de la tapisserie à per-
sonnaiges, faicle de soye rehaussée d'or et d'argent,
dont elle estoil tendue par fout, y avoit une frize au-
dessus de dix piedz de large, en la([uelle estoient
dix neuf tableaux, spatiez esgallement, entre les
pilliers en forme de termes, soustenant le plat fons
de ceste salle, lequel esloit d'une fine toille blanche
de lin sur compartimens de feuilles de liarre en
quadrature, enrichiz d'or cliquant, parmy lesquelz
estoient plusieurs rozases d'or eslevées, chiffres, de-
vises et armoiries, tant de ladicte dame que de la
Ville W.
En ce plat fonds estoient aussy cinq grands ta-
bleaux deppendans des dix neuf cy dessus menlion-
'') Le Registre capitulairc de Notre-Dame porte, à la date du 37 mars, quelques traces des préparatifs faits pour recevoir la Reine à la
cathédrale de Paris, mais on n'y trouve nulle relation de la cérémonie. {Archive» nat., LL 360, p. 478.)
<'' Blanc, ici et plus lias dans les deux Registres et à Timpiimé.
''' Le Registre capitulaire annonce, sans aucun détail de cérémonie, cette messe célébrée devant la jeune Reine. (LL a6o, p. 476.)
'*' Voir le marché passé pour cette décoration, à la date du 8 janvier 1,571 : ci-dessus, page 3/17.
312
REGISTRES DU RUREAU
[1571]
nez, qui font en tout vingt quatre, contenant une
fort belle histoire non auparavant veue ne mise en
lumière, laquelle fut cxlraictc du livre de Nonnus,
poète Grec, dont la conclusion estoit comprinse en
ces cinq derniers tableaux, desquelz le plus grand
estoict au milieu; auquel estoit dépeint uug grand
navire, dans lequel Cadmus, représentant ung Roy
ou prince du peuple estoict avec son espouse Har-
monie, qui est la paix, gouvernant quatre autres na-
vires, par lesquelz les quatre Estatz (^' estoient repré-
sentez, mis es quatre coings dudict platfons, tous
cinq flottans en mer, apparroissant au naturel en ce
liaull, qui donnoit fort bonne grâce et contentement
à l'œil d'ung chacun, et attachez à quatre chaînes
qui deppendoient du grand navire susdict. Tune
d'or, l'autre d'argent, ung autre de cuyvre et l'autre
de plomb. A quoy Sa Majesté' et ceulx de sa suitte
s'arresterent longuement, car oultre la beaulté du
subject de cesie histoire qui fut trouvée bien à pro-
pos, ces tableaux avoient esté faictz par le premier
peinctre de i'Europpe , de sorte que par la diversité
d'iceulx on ne se pouvoit soulier de les regarder. Ce
qui meritoit bien ung livre à part, mais pour n'en-
nuyer le lecteur, sont icy seullement rapportez les
distiques de chacun tableau, faictz par Jehan Dorai (^),
poète du Roy, duquel est cy devant faict mention.
Et quand aux cinq navires flottans en mer dedans
le plat fons, estoict au plus grand estant au mi-
lieu :
Au premier estoient ces vers :
1.
DUM lEClM, ALTITONANS PlUTO, FORMOSA QniESCI,
FuLMEN AMOBïE JoVI CLAM SURRIPIT, ANSE TïPHOBOS ?
Du METUUNT SVA TELA TIHEKDA GIGANTIBUS OLIH ;
NeC COELUH, SCD terra TONAT; STELLIS SOLA PU6NANT.
C0S8BLIAIST SUPERI ; PLACET H«C SENTENTIA TAMDEM ('' ;
FuRACEH CiLICEH Fl'RACIOR OPPRIMAT ArCAS.
4.
Cadme, reunqde ratem, pastoria sibila finge;
Fas supebare dolo, quem tis kon tiiscit aperta.
5.
InCANTAM VOLICBEM SIC CANTCS DECIPIT ADCEPS ;
FlSTIilA FUtMIMBUS POIITIIB , PASTOBQDE GIGANTE.
C La Religion, la Justice, la Noblesse et la Marcliandise.
'-' Dans A, le copiste a lu Dorar.
P' Tandam dans A, par erreur.
PlAIDITK PASTORI QUI ÏICIT FRAnDE TyPHOEUM ;
Plai'Dite Mebcubio qui furtuh a fube eecepit.
7.
ReDDUNTUR sua TELA Joïl ; SERTARE MEMENTO
TeLA, PATER, NE MOX SUBEAS GBAÏIOHA PERIGLA.
Eïcussus SOMNO, qUjErit cum fulmine fueem
Mercurium Cadmus, nebul* sedsbrtat amictc.
9.
Frustratus vanas exercet barbards iras;
Vastat agros Cilices, nymphas FUGAT ABïA colentes
10.
Adtocat acxilio socios ad bella gigantes,
Immanes coeunt fratbes, dus bella parantue.
11.
MoNTIBL'S INGESTI montes ad SIDERA SUBGUNT ;
Tela tbabes fiunt et mostebus ebuta saxa.
12.
SemIFEEI INVADUNT COELUM; TBEPIDANTIA RETRO
SiDERA DIFFUCIUNT, IT SAXEUS IMBEE IS ALTUM.
13.
JuPPITER OFFENSUS DIGNAS JoTE CONCIPIT IRAS;
IpSE sua VICTUS TCMDLATUR MOLE TtPUOEUS.
lit.
ECCE JOVI SUPERI LOETUa P«ANA CANENTES,
VlCTORl DUCUNT coelo plaudente tbiumphum.
15.
Jam ntmphs et satïri saltant; jam pascha, saltus
Et segetes gaudent, pulso terrore Tïphoei.
16.
Naïigat in Thracem Cadmus, caducifee adstat,
Et Pitho harmonise thalamum petit aete faïentum.
17.
Apparent .ibces Thbacis , dohds Ematbiohis;
Electrique iiospes, Cadmus venit, et oener ibit.
18.
Est opusarte de* Veneris Sdad^que fatobe,
nobilis harhoniiï, tir ut ignotds sit et hospes.
19.
Festa celebeantbb connubia; Juppiter adstat.
Musa canit, dus terba frequess est alter Olympus.
20.
quatuob una begit navis stans fiema per illas,
Concobdem harmoniam ïehit abs qua protida Cadmi.
[.571]
A celuy où estoit représentée la Religion :
HiEC Seveleu tebit et Baccudm, Jotis whe creatcm,
RelIGIOSA COHOKS, sacra cil Sl'îiT OBGIA CUR«.
A celuy oîi esloict represente'e la Justice :
PeNTHEDS HiC TEHITCB, SIPERCM TIXDEI, ET AoAVE
VisDEÏ JlSTICI^, QC« NEC SIA PTGSORA KOÏIT.
A l'autre, oîi estoict représentée la Noblesse :
h«c tehit aktoxœ» acitatoreiiqce ferarcii,
Acteoua; kotat qcjE sobiiis ordi.ms arma.
Et à l'autre, représentant la Marchandise :
Hac Joso ïebitur, maris et cui cira Paloemox,
qc« mcncatobcm est vaca per mabis ^eoiobi tlrba.
Sa Majesté ayant quelque temps contemplé les
beaultez de ceste salle, luy fut présenté l'eaue pour
laver, et aux princesses de sa suicte; puis se mist à
table, oij elle fut servie, selon la saison, de tous les
poissons rares et exquis, tant de la mer que des ri-
vières, que l'on pourroict souhaicter C.
Le Prévost des Marchans luy servit de maistre
d'hoslel, et portoient après luy les platz des gen-
tilzhommes et officiers de la maison de lad. dame,
marchant au devant les trompettes et clairons, à
chacun metz que l'on luy porloit.
Il y avoit quatre autres tables pour les seigneurs,
dames, gentilzhommes et damoiselles, qui s'i trou-
vèrent, èsquelles les Eschevins faisoient pareil office
de maistre d'hostel, suiviz des Enffans de la Ville
portans la viande!'-', vestuz de mesmes habitz qu'ilz
aboient esté le jour précèdent. Et fut le sei-vice si
bien ordonné, oultre l'excellence et diversité de
viandes et bons vins, que plusieurs des seigneurs et
gentilzhommes tesmoignerent n'en avoir veu de leur
vie le semblable.
Le Roy, pour la magnificence qu'il avoict entendue
de ce festin, s'y voulut trouver en personne, avec
Messeigneurs les ducs d'Anjou et d'Alençon, ses
frères, avec lesquelz print le plaisir au bal après le
disner, et autres grands seigneurs qui y survindrent,
ce qui dura assez longuement, et jusques à ce que
ladicte dame fut supplyée par lesd. Prévost des Mar-
chans et Eschevins prendre la collation en une
autre salle prochaine, où elle se rendit avec les prin-
cesses susdictes et dames de sa suitto. Comme aussy
pleut au Roy s'y trouver avec Messeigneurs ses frères
DE LA VILLE DE PARIS.
313
et plusieurs princes et grandz seigneurs, lesquelz
admirèrent tous la nouveaulté de ceste collation.
En laquelle, oultre le nombre infini de toutes sortes
de confitures seiches et liquides, diversitez de dra-
gées, cottiguac t^', massepains, biscuit et autres sin-
guUaritcz qui y ostoient, n'y a sorte de fruict qui se
puisse trouver au monde, en quelque saison que ce
soict, qui ne fust là, avec ung plat de toutes viandes
et poissons; le tout de sucre, si bien resemblant le
naturel, que plusieurs y furent trompez; mesmes les
platz et escuelles èsquelz ilz estoient, faiclz de sucre.
Davantaige, pour plus grande décoration, furent
entremeslezparmy six grandes pièces de relief, aussi
de sucre, dont n'a semblé impertinent faire quelque
mention.
L'iNTKBPRETATION DES SIX HISTOIRES FAICTES DE SUCRE,
POUR LA COLLATION DE LA RoYNE.
La première histoire contient la naissance de Mi-
nerve, laquelle nest du cerveau de Jupiter et est
receue par deux Déesses ou Nymphes; le tout es-
tant enveloppé d'une nue d'où sortoit une pluye d'or,
comme une largesse du Ciel. La iMinerve signilBe la
Sapience, laquelle ne vient que du Ciel, et n'a père
que Dieu, qui la départ aux Roys et Roynes, et toutes
gens de conseil, selon qu'il luy plaist. La pluye d'or
siguiflie la grande abondance de tous biens que ap-
porte la Sappience. Minerve naist toute grande, car la
Sapience qui vient de Dieu est tousjours parfaicte.
Le sens allégorie est tel; mais pour le présent, l'his-
toire représente par Minerve nostre Rovne Elisabet,
laquelle, comme toute céleste et divine, a esté par la
singulliere faveur de Dieu mise en terre pour estre
espouze d'ung Roy de France, et cause le bon heur,
paix et prospérité des Françoys.
La seconde histoyre contenoit la nourriture de
Minerve, estant assize au milieu d'ung jardin de
plaisance, auquel y avoyt une vigne enlrelassée
de rozes et plusieurs autres sortes d'arbres et fruietz,
comme oliviers, myrtes, cyprès et fleurs de lis.
Près ceste Minerve estoient trois Nymphes qui la
servoient, portans platz plains de fruiclz d'une main;
de l'autre l'une des trois porloit ung globe, la seconde
une balance, la troisiesme ung compas, pour montrer
les trois parties de la divine Sapience. Celle qui le-
noit le globe estoit la Théologie; celle qui (euoit la
'■' Comme c'était un vendredi, il n'y eut que du poisson de servi à ce festin.
'•' Il ne faut pas oublier que par le mot viande on entendait autrefois toute espèce d'aliments.
'" Conserve de coings.
ho
iMpp.ivtniE FAiioxAie.
31i
REGISTRES DU RUREAU
balance, la Politique ou administration des affaires
publiques; la troisiesme qui lenoict le compas signi-
fioil tous les arts, engins» mestiers et inventions
artifliciellespourTusaige et service de liommes. Rref
les trois Nymphes representoient toutes sciences et
vertus entre lesquelles a esté nourrie Minerve, qui
signiffie la bonne nourriture qu'a eu nosire Royne,
estant soubz sa mère Tlmperalrice, princesse
pleine de toute vertu, bonté, prudence » pieté' et pu-
dicité.
La troisiesme histoire contenoit l'apparition de
Minerve, quand elle se monstra près du paius ou lac
Tritonien, avec sa hache et targue, comme preste à
exécuter quelque grand ouvraige et exploict de sa
main; signifliantque la Sapience divine, après avoir
esté nourrie et entretenue en bon exercice et dis-
cipline de jeunesse, a puissance de faire quelque
grand effect pour perpétuelle memoyre, ainsi qu'a
faict nosire Royne. Laquelle venue à la cognoissance
de nostre Roy, si bien ne'e, nourrie, inslruicte et
comme choisie de Dieu et prepare'e pour ung tel ma-
riage , nous a cause' ung si grand bien, assçavoir d'a-
voir remis la paix en France, à sa venue.
La quatriesme histoire contenoit comme Minerve,
armée avec son bon chevallier Perse'e, tua la Gor-
gone qui avoit trois testes et ung seul œil servant aux
trois, signifliantque le conseil de Pallas ou Minerve,
mis en exécution paria force de Perse'e, rompt tout
effort de guerre, sédition et trouble provenant d'a-
veugles ignorances, ainsi qu'a faict nostre Roy, le-
quel soustenu comme Perse'e et favorisé de sa Mi-
nerve, a chassé et abattu tous les troubles et séditions
qui estoient en ce Royaulme.
La cinquiesme contenoit comme Minerve avec son
Persée faict son entrée triumphante en la ville d'A-
thènes, la Gorgone estant abatue aux portes de iadicte
Ville; qui signiffioit l'entrée du Roy et la Royne en
ceste ville de Paris, Ville excellente en toutes bonnes
disciplines et diverses langues, comme jadis Athènes.
Le Roy esloit monté sur le Pégase, cheval aislé, né
du sang de la Gorgone, pour signiffier que la renom-
mée du Roy voilera par tout le monde, pour ses ver-
tueuses promesses , tant par la bouche des hommes que
par les escriptz des histoires et poètes, qui ont la
plume à la main, comme le Pégase aux flancs. Au
[•571]
costé de Persée, sont plusieurs hommes tournez en
pierre par le regard de la Gorgone, qui signiffioit
l'espouventemenl qu'auront et ont desjà tous les en-
nemis du Roy, eslonnez de sa gloire, magnificence
et prospérité en toutes affaires, qu'il conduira par le
bon conseil de sa Minerve.
La sixiesme contenoit la ville d'Athènes, oii Neptune
d'ung costé, Minerve de l'aultre, débattant le nom
de la Ville qui n'estoit encores imposé, et fut ac-
cordé que celluy qui inventeroit le don plus prouflî-
table aux hommes, nomnieroit la Ville.
Neptune, de son (rident, frappe contre une roche
d'où sort ung cheval d'armes. Minerve frappe de sa
hache sur la terre et faict sortir ung bel olivier, qui si-
gniflie paix. Persée est au milieu, comme juge, qui
ehoisist l'olive de Minerve, et mesprise Neptune et
son présent guerrier; qui signiffie la prudence de
nostre Roy, lequel, par le bon heur et faveur de sa
Mynerve la Royne, a planté la paix en ce Royaulme,
et pour ce mérite que non seuUement la ville de
Paris comme Athènes, mais toute la France soit
nommée et renommée du nom d'icelle très heureuse
et vertueuse Minerve, Elizabet, Royne de France.
Plus contenoit icelle histoire ung navire venant de
Lybie, chargé de plusieurs sortes d'animaulx et oy-
seaux estrangers, conduictz par ung Maure monté
sur ung chameau, présentant ledict navire, en signe
de congratulation ou hommaige à Persée et Minei've.
El signiffioit ce navire, venant de Rarbarie, que l'Asie
ung jour viendra se soubzmettre à nostre Persée et
Minerve, qui sont le Roy et la Royne, ou aux eni-
fans qui sortiront de leur très heureux mariage,
comme tesmoignent plusieurs prophéties disant que
du sang des Françoys et des AUemans, rejoinctz en-
semble, doibt naistrc ung prince qui dominera sur
tout le monde.
Leurs Majestez ayant quelque temps contemplé
ceste collation, et prins leur réfection, ensemble
ceulx de leur suille, tant que bon leur auroyt semblé,
fut Iadicte dameconduicteenune chambre prochaine,
en laquelle estoit dressé, sur une grande table, ung
buffect d'argent vermeil doré, cizelé,de grande val-
leur, et lequel pour l'excellence de l'ouvrage d'icelluy
et beaulté des histoires convenables etdeppendantes
des choses susdictes, dont il estoit aorné partout,
meriteroit bien une description à part '''. Ce buffet
'■) Voir le marché passé le i4 octobre 1570, avec Ricliard Toiitin, orfèvre do Paris, pour la fabrication du buffel destiné à être
oITertà la Reine (ci-dessus, p. 335).
[i57.]
luy fut présenté et offert par iesd. Prévost des
Marchans et Escheviiis, non comme chose digne de
sa Royalle Majesté, mais pour recougnoissance de
l'honneur qu'il luy avoit pieu faire à ladicte Ville.
Lequel elle accepta et monslra avoir non seulie-
ment agréable, mais oullre offrict qu'elle auroict
lousjours les affaires de ladicte Ville eu singulliere
DE LA VILLE DE PARIS.
315
recommandation envers le Roy, son seigneur et
espoux.
Ce faict, se retirèrent Leurs Majestez au Pallais,
où le soir furent faictes plusieurs belles et magnifi-
ques masquarades, desquelles ne sera faict icy aultre
mention, d'aul(anl que cela n'est du faict d'icelle
Ville (I).
CGCCIV [XCI]. Poi'R LES 111'= MIL LIVRES.
l> avril iSyi. ( \, fol. 05 r°; B, fol. 72 v°.)
Du quatriesme jour d'Apvril l'an mil v" soixante
unze.
Suyvant la délibération et conclusion de l'assem-
blée generalle faicte en l'Hostel de la Ville de Paris,
le dix septiesme jour de Mars dernier, pour le re-
couvrement et leve'e de la somme de trois cens mil
livres accordée au Roy pour ses urgens affaires, par
laquelle , entre aultres choses , auroyt advisé que , pour
départir et imposer lad. somme de trois cens mil
livres en lad. Ville et faulxbourgs, seroient deppu-
tez quatre de messieurs de la court du Parlement,
quatre de messieurs des Comptes, quatre de messieurs
de la Court des Aydes, deux Conseillers, deux bour-
geois et deux marchans, et suivant aussi la prière
que messieurs les Prévost des Marchans el Eschevins
en ont faicte èsdictes Cours, sont comparu/. :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressé, Poulin, Dauvergne, Eschevins;
Luillier, s' de Coulanges, Hesselin, Guyot, d'Ar-
giltieres, de Baugys, Maistres des Comptes;
Anlhonis, Thiersault, Tronçon, Generaulx des
Aydes;
Ladvocat, Aubery, Merault, bourgeois et mar-
chans.
Et quant à messieurs de la Court, en sont venuz
au Bureau d'icelle Ville, mais se sont retirez avant
la présente assemblée.
En laquelle assemblée mond. sieur le Prévost des
Marchans a faict amplement entendre les causes d'i-
celle; et lecture faicte de certaines lettres patentes du
Roy, du deuxiesme jour du présent moys'"^', signées
PisART, a esté conclud, advisé et délibéré que l'on
doibt, demain malin, prier de rechef messieurs les
quatre depputez de ladicte court de Parlement de
eulx trouver led. jour de rellevée, en l'Hostel de la-
dicte Ville, pour avecq eulx adviser et délibérer sur la
forme qui sera tenue au faict des taxes et cotlizations
pour le recouvrement et levée de lad. somme de m" si.
livres, et ce faict et lad. resolution prinse, y pro-
cedder ainsi que de raison.
''' Dans A , le reste (lu folio i65 v", environ les trois quarts, est demeuré en blanc; cl de même dans B, la moitié du folio .liS v°.
— Bonaventurc Héverard, ''commis aux aflfaires de la Villes' , secrétaire du Greffe, avait été chargé des écritures relatives aux entrées
du Boi et de la Beine; il les réunit dans un cahier à part. Le Prévôt des Marchands et les Echevins lui firent payer pour cette hesogne
par le Beceveurde la Ville 80 livres parisis, suivant leur mandement original, qui porte la date du i3 août 1672 seulement : "pour
avoir vacqué," y est-il dit, «depuis le nui* jour de Septembre a. v° lu jusques au mois de May v° lhi ensuivant, exlraordinaire-
ment, arccq plusieurs clercs, à faire et expédier mandemens et ordonnances, tant à mess" les Conseillers de lad. Ville, Quarte-
niers, bourgeois, archers, arbalestricrs, harqucbuzicrs, gens de roestier que autres, le tout pour les entrées du Boy cl de la Boyne en
cesle Ville de Paris, et d« tout faict ung cahier a part, qu'il aurait enregistré au Greffe de lad. Ville.v (Archive* nal.. H 2060'.) —
D'autres mandements ou quittances qui se trouvent dans la même liasse nous apprennent que c'est le même Bonavenlure Héverard
qui était chargé de tenir au jour les Begislres de Délibérations du Bureau de la Ville, et qu'il lui élait alloué annuellement à cet
effet une somme de 80 livres parisis. Ses fonctions sont exprimées ainsi qu'il suit d.ins un mandat de payement du 2 janvier 1.171 :
(tPour avoir depuis ung an ença/aict pour le Bureau le Regittre et cronicque contenant les entrées de» princes, legatz, curdinaulx,
pompes funèbres , assemblées et délibérations de Conseil, v
'-' Cf. l'extrait des principaux passages de ces lettres patentes, p. .3i6, note '1, ci-dessous.
Ao.
316
REGISTRES DU RUREAU
[.571]
CGCCV [XCIl]. — [Mandement aux Quartemers pour l'élection de deux bourgeois
ET DE DEUX MARCHANDS'''.]
5 avril 1571. (A, fol. 66 r"; B, fol. 7'. 1°.)
De par ks Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttSire Nicolas Paulmier, Quartenier de iadicte
Ville, nous vous mandons que appeliez les cinquan-
teniers et dixiniers et douze notables, marchans et
bourgeois de chacune dizaine de vostre quartier, et
avecq euk proceddez, séparément et à part chacune
dixaine, à l'élection de deux desd. marchans et
bourgeois '-', et vous trouvez avecq lesdictz cinquan-
teniers, dixiniers et deux bourgeois et marchans,
qui seront esleuz séparément, comme dict est, du
nombre desdictz douze, sabmedy prochain, à sept
heures du matin, en THostel de Iadicte Ville, pour
procedder aux departemens ordonnez eslie faictz
pour la levée de la somme de trois cens mil livres
tournois accorde'e au Roy. Sy n'y faictes faulte.
ttFaict au Rureau, le cinquiesme jour d'Apvril
mil V" LXXI.n
Semblables mandcmens ont esté expédiez aux
autres Quarteniers de lad. Ville, chacun pour son
regard f''.
CCGGVI [XCIII]. — [Assemblée] pour lesdictes iii'= mil livres.
5 avril 1571. (A, fol. OG r"; B, fol. 7-3 r".)
Du cinquiesme jour d'Apvril l'an mil v" soixante
et onze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Rureau de
la Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans et Eschevins de Iadicte Ville, et depputez des
Courtz souveraines, Chappitres, corps et commu-
naultez d'icelle , pour adviser et délibérer sur la forme
qui sera tenue aux departemens et collizalions de
lad. somme de trois cens mil livres tournois, suy-
vant la délibération du jour d'hier cy dessus trans-
cripte, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne,de Cressé, Eschevins;
Rrissonnet, Quelin, conseillers de la Court;
Hesselin, Guiot, de Courlangcs, d'Argillieres, de
Raugis, Maislres des Comptes;
Anlhonis , de Verdelay, Thiersault , Tronson , Gene-
raulx des Aydes;
Aubery, Ladvocat et Merault, bourgeois et mar-
chans.
Sur quoy la matière mise amplement en delibe-
ralion, a esté advisé, conclud et délibère que l'on
doibt procedder promptemeut ausdictz département
et cottizations de lad. somme de trois cens mil livres
tournois, le fort portant le foible, le plus justement
et esgallement que faire ce pourra, ayant esgard
aux biens, quallilez, facultez, puissance et charges
d'uug chacun, suivant les délibérations précédentes
et lettres patentes du Roy du deuxiesme du présent
moysW; à la charge toutesfois que la plus'haulte
taxe n'exceddera la somme de deux cens quarante
livres tournois, si ce n'est que, en faisant icelles,
il se trouve aulcun qui soit riche et oppulent en
biens et facultez, lequel, en ce cas, et pour le soul-
lagement des pauvres pourra estre croisé et aug-
menté, selon la loiaulté et consience desd. sieurs
commissaires et depputez; et continuer lesd. cottiza-
tions et departemens de somme en aultre, en dimi-
nuant jusques à la somme de quarante solz tournois
et au dessus, et non moindre.
*" Dans B, ce mandement ne se trouve qu'après la délibératiou du 5 avril.
'') On a pu voir dans une délibération du 17 mars précédent (p. 996, n°CCCXCVI),que le Bureau de la Ville avait décidé de députer,
pour la répartition de cet impôt do 3oo,qoo livres, quatre membres du Parlement, quatre de la Chambre des Comptes, quatre de la
Cour des Aides, deux Conseillers de la Ville, deux bourgeois et deux marchands de Paris.
''' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
'*' Les lettres visées ici, datées de Paris le 9 avril 1571, sont transcrites sur le Cartulaire de la Ville de Paris. Après avoir rappelé
qu'il avait d'abord demandé 600,000 livres payables en deux fois, à la Saint-Jean prochaine et à Noël suivant, pour s'acquitter envers
les Rcitres et les Suissesdc ce qu'il leur devait; que, sur les instances des Prévôt des Marchands et Echevins, après plusieurs délibéra-
tions qui eurent lieu à l'Hôtel de Ville, il avait consenti à réduire cette subvention de moitié pour cette année, à condition que les
3oo,ooo livres lui seraient versées intégralement le 2 i juin 1 57 1 , le Roi décide , à la requête du Bureau de la Ville , que ladite somme
[,57i] DE LA VILLE DE PARIS. 317
CCCCVII [XCIV]. — [Mandement aux Quartemers d'apporter les rôles de cotisations.]
6 avril 1571. (A, fol. C>-j r'; B, fol. 74 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
apportez ou envoyez au Bureau dicelle Ville, dedans
demain, les deux roolles que vous avez faictz faire
pour les cotlizalious et département de la somme de
trois cens mil livres tournois accorde'e au Roy. Sy
n'y faictes faultc.
tfFaict au Bureau, le sixiesme jour d'Apvril
mil v"' soixante unze."
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux auitres Quaricniors de lad. Ville,
chacun pour sou regard'''.
CCCCVIII [XCV]. — [Baux des maisons du Petit Pont.]
6 avril 1571. (A, fol. 67 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
c On faict assçavoir que les neuf maisons appar-
tenans à lad. Ville, sizes au Petit Pont t'^', sont à
bailler sabmedy prochain, heure de trois heures
après disner, à l'Hostel de ladicte Ville, au plus
offrant et dernier enchérisseur, pour neuf années
ensuyvantes. Et y seront toutes personnes receues à
y mectre et enchérir.
tf Faict au Bureau de laVille, le vi""Avril 1571'-''.''
(tsera levée et taxée sur tous les liabilans, selon et en la niesme funne et maniera cy dessus déclarées, sçavoir est, appeliez quattre
conseillers en nostre court de Parli^ment, quatre maisires en nostre Chambre des Comptes, et quallre en noslre Courl des Aydes;
ausquelles Courtz el Clianibre des Comptes nous mandons et ordonnons dcpulter et conimellre led. nombre de quallre d'entre euk, et
iceulx dispenser, comme nous les dispensons par cesd. présentes, du service qu'ilz nous duibvcnt en leurs dictes charges, pendant qu'ilz
vacqucronl à ce que dessus, sans que pour Icurdicle absence, leur puisse eslre aucune chose diminuée de leurs gaiges, espices et
droictz, qne nous voulions leur eslre pajez, comme s'ilz estoient preseas en nosdicles Courtz et Chambre, pour avec vous, deux
Conseillers de noslre dicte Ville, deux bourgeois notables et deux marchans, on sept en nombre pour le moinjjs, appeliez, comme dict
est, les Quarlcniers, cinquanteniors, dixiniers el deux Iwurgcois de lad. dixaine des plus apparans, esiouz par douze de lad. dixaiiie,
— lesquelz deux bourgeois de chacune dixaine assisteront pour leur dixaine seullement, — procedder à la cottizalion et taxe de tous
lesd. l)ourgeois, cjtoiens, manans el habitans de nostredicle ville et fauKboiirgs de Paris, sans nul excepter, soient previllogiez ou non
previliegiez, exemptz ou non exemplz, exceptez loutesfois les gens d'église, qui ne seront compris, sinon pour regard des biens palri-
moniaulx cl acqucsiz qu'ilz ont en lad. Ville el faulxboiirgs, Prevoslé et Viconté de Paris, pour lesquelz ilz seront taxez, modérément,
d'aultant qu'ilz nous secourent d'ailleurs de bien grande el notable somme Et quant aux seigneurs de noslre Conseil et autres
de noslre coart el suilte, nous entendons aussy qu'ilz y soient compris, mais modérément, pour le regard des biens qu'ilz peuvent avoir
en lad. Ville, faulxliourgs, Prevosié el Viconté de Paris seullement, prenant le pied de leur taxe à raison de ce qu'ilz paient pour les
lortitlicalions, que vous pourcz doubler, tripler, quadrupler cl augmenter jusques à buicl années el non |)lus, aclcndu les grandz fraiz
el despences ordinaires qu'ilz font à nostredicle suille. Faisant lesquelles taxes, ne voulions et n'entendons que les cinquanteniers et
dixiniers aient aucune voix delilierative, mais lesd. depputlez avec vous et le Quartenier seullement. Et les rôles desd. taxes, qui seront
faictz par lesd. depputlez, avons vallidez el auclorisez, vallidons el auclorisons, tout ainsy que s'ilz avoient estez faictz en nostre présence
et en nostre Conseil privé. Voulions les sommes à quoy monteront lesd. taxes eslre levées par les quartiers cl dixaines, ainsy el en la
forme que l'on a accoustumé de faire, el que chacun y soit coiilrainct par saisye de meubles et immeubles, garnizons aux maisons ou
autre forme que adviserez avec lesd. depputlez , pour plus promptement assembler ieeulx deniers ...... [Archives nul. , KK 1013,
fol. 339 v°.)
'') Ces trois lignes ne se trouvent que dans li.
*'' Les baux originaux de ces neuf maisons subsistent. Les huit premii'i-s portent la date du a3 noveml»re 1571, et le neuvième
celle du 37 mars 1572 seulement. La durée du bail est pour toutes de neuf années, cl le prix uniforme du loyer annuel est de 90 livres
pr maison. Voici les noms des marchands bourgeois de Paris que la Ville prit pour locataires : la première maison, contre le Petit
Châlelel, fui baillée à Pierre Plantcliou; la deuxième, à Etienne Le Velu; la troisième, à Pierre Neddo; la quatrième, à Jean Ilirbecq;
la cinquième, à Jean Uumunl; la sixième, à Claude Prévost; la septième, à Oudin Galopin; la huitième, à Arnould Vitnont; el la
neuvième, à Charles Oger. Tous s'engagent en outre à ne prendre aucun locataire, à irse gouverner houneslement el calhnlicquemenlrt ,
à payer les menues réparations nécessaires, à ne point travailler au gros marteau ni fendre du bois, dans la crainte d'ébranler les
arches du pont. Les c<is de rudiité de l'acte prévus sont le besoin (ju'aurait de ces maisons le Bureau de la Ville, «pourfaicl de guerre»
el le non-payement par ses locataires. {Archives no/., H 3o65'.)
''' Cette aHiche n'a pas été transcrite dans B.
318
REGISTRES DU BUREAU
[1571]
GCCCIX [XCVI].
Pour les x. mil livres tournois de reme demandez par le Roy
SUR LE poisson ET DRAPS.
rf Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à deux attendant trois heures de relevée,
en THostel de ceste Ville, pour ouyr la lecture de
certaines lettres du Roy, touchant la somme de six
vingtz mil livres tournois qu'il demande à lad. Ville,
pour la somme de dix mil livres tournois de rente,
à prendre sur la plus valleur et augmentation des
fermes des draps et poisson de mer, baillez à la veufve
André' Delaporte et son filz ''', el sur ce donner advis.
i3 avril 1571. (\, fol. C7 v°; B, fol. -/Il v".)
Vous priant n'y voulioir faillir.
TFaicl au Bureau de lad. Ville <->, le treiziesme
jour d'Apvril mil v' lxxi.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris tous vostres'^lfl
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
este' expédiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard (*'.
CCCGX [XCVII]. — [Assemblée] pour lesd. x. mil livres de rente.
i4 avril 1071. (A, fol. 67 v"; B, fol. 76 v°.)
Du quatorzeiesme jour d'Apvril mil \' soixante et
unze.
En assemblée faicte au Bureau de la Ville de
Paris, de messieurs les Prévost des Marchans, Esche-
>ins de lad. Ville et Conseillers d'icelle, pour oyr la
lecture de cerlaine procuration du Roy, en datte du
septiesme jour du présent moys, signée Pinart,
adressant à messieurs les premiers Presidentz des
courtz de Parlement et Chambre des Comptes, Tré-
sorier Moreau et gênerai Le Febvre, pour vendre
à ladicle Ville dix mille livres de rente, à prendre
sur la plus valleur et augmentation des fermes des
draps venduz en gros en ceste Ville, et du poisson
de mer, ainsi qu'il est contenu en lad. procuration;
sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, de Cressé, Eschevins;
Dugué , Larclier, Le Lièvre, de Chomedey, Huault ,
Conseillers de Ville.
Après que ledict sieur Prévost des Marchans à
faict amplement entendre à la compaignie l'occasion
de l'assemblée d'icelle, et lecture faicte de certaines
lettres de procuration du Roy, donnée à Paris, le
septiesme jour de ce présent mois; a esté conclud,
advisé el délibéré, attendu les grands et urgens
affaires de Sa Majesté, que l'on doibt faire ouver-
ture du Bureau de lad. Ville, pour le recouvre-
ment et fournissement de lad. somme de six vingtz
mil livres, moyennant lesdicles dix mil livres de
rente cy dessus declairez, pourveu que ce soit de
gré à gré, sans aucune contraincte, et que les eon-
traclz qu'il conviendra pour ce passer soient bien
et deuement vérifiiez, ainsi qu'il a esté faict cy devant
en semblable cas (^'.
<■' Le ai février précédent, la ferme de celte imposition, élant disponible par suite de l'expiration du bail d'André Delaporle ,
fut mise aux enchères et adjugée à Baiihéiemy Denisot, bourgeois de Paris, comme au plus offrant. Mais les cautions par lui présentées
n'ayant pas été jugées sulTisantes, te bail fut annulé, et un nouveau fut passé le 2 avril 1671, au nom de Nicole de Bruyères, veuve
d'André Delaporle, et de son fils aussi nommé André Delaporte, pour neuf ans, s'élendant du i"mars 1571 au ag février i58o,
el à la charge de payer chaque année, aux (ermes accoutumés, la somme de 4o,ooo livres tournois, tandis que Barthélémy Denisot
avait offert 5o,ooo livres par an. Voir lettres patentes de Charles IX contenant ledit bail, datées de Paris le 3 avril 1571. {Archivet
nal., Carlulaire de la Ville, KK 1012, fol. 335.)
''' bDc lad. Ville» manque dans A.
''^> La souscription manque dans B.
W Ces trois lignes manquent dans A.
"> L'affairefiil traitée rapidement. Le contrat de vente passé devant Imbert et Quetin, notaires au Chàlelet de Paris, qui nous
a été conservé , poHe la date du 16 avril 1571. Christophe de Thou, premier Présidentdu Parlement, Antoine Nicolaï, premier Prési-
dent de la Chambre dos Comptes, et Raoul Moreau, Trésorier de Franco à Paris, furent les fondés de pouvoirs du Roi (leur procu-
ration est du 7 avril) pour conclure le traité avec Claude Marcel et les Échevins en exercice. Le contrat porte que les premiers «ont,
au r.om de Sa Majesté, vendu, ceddé, transporté et délaissé aux Prévost des Marchans et Eschevins de reste ville de Paris, la somme
de dix mil livres tournois de rente, faisant parlye do unze mil six cens quaranle une livres treize solz huict deniers tournois, revenans
bons par chacun an aud. seigneur de la plus valleur et augmentation nagueres faicte des fermes du poisson de mer fraiz et salle et des
[,571]
DE LA VILLE DE PARIS.
319
CCCCXI [XCVIII]. — Pour la messe de la Réduction.
18-30 avril 1571. (A, fol. C8 r'; B, fol. 76 r°.)
«Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver vendredy prochain, à six attendant sept
heures du matin, en l'Hostel de ladicte Ville, pour
nous aceompaigner à aller à la messe de la redduc-
tion de lad. Ville, qui se dira en l'église de Paris W,
en la manière à tel jour par chacun an accoustumée.
Vous priant n'y voulloir faillir.
(rFaict au Bureau, le xviii"" Apvril mil v' lxxi.
(tLes Prévost des Marchans et les Eschevins de
la ville de Paris, tous voslres'^'.»
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont este
expédiez à messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard '•'>.
De par les Prévost des Marchans et Eschevhis
de la Ville de Paris.
te Guillaume Parfaict, Quartenier de ladicte Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostre quartier
et vous trouvez tous vendredy prochain, à six atten-
dant sept heures du matin, en l'Hostel de ladicte
Ville, pour nous aceompaigner à aller à la messe de
la réduction de lad. Ville, qui se dira en l'église
de Paris '*', en la manière à tel jour par chacun
an accoustumëe. Sy n'y faictes l'aulte.
rFaict au Bureau de lad. Ville, le xviii" Apvril
i57i(*).«
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
este' expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
rCappitaine des archers de lad. Ville, trouvez
vous vendredy prochain, si^ heures du matin, avec
ceulx de vostre nombre, vestuz de leurs hocquetons
de livrée, devant l'Hostel de ladicte Ville, garniz de
leurs hallebardes, pour nous aceompaigner à aller à
la messe de la réduction de lad. Ville, qui se dira
en l'église de Paris (*', en la manière à tel jour par
chacun an accoustumée. Sy n'y faictes faulte.
ttFaict au Bureau de lad. Ville ('\ le xvm"" Apvril
mil v' Lxxi.n
Semblables mandemens ont esté expédiez aux
cappitaines des harquebuziers et arbalestriers de lad.
Ville W.
Suyvanl lesquelz mandemens cy dessus, mesdictz
sieurs les Prévost des Marciians et Eschevins,
GreQîer et Procureur de la Ville de Paris ont
esté, en la compaignie desd. sieurs Conseillers de
Ville, Quarteniers et bourgeois, en l'église Nostre
Dame de Paris, ledict jour à neuf heures du matin,
011 ilz ont assisté à lad. messe, avecq messieurs de
la court de Parlement, en l'ordre et en la manière
par chacun an acoustumée '^'.
draps venduz en lad. Ville, de présent affermées à quarante mil livres tournois,. . . moiennant la somme de six vinglz mil livres
tournois pour une fois, que pour ce iesd. Prévost des Marciians et Eschevins auroient promis fournir comptant et meclre es mains du
Trésorier de l'espargne^. Les frais de la recelte ol dos litres de constitution devaient élre prélevés sur le resie de ladite plus-value,
c'est-à-dire sur les iG'ii livres i3 sous 8 deniers tournois, l'excédent réserve au Roi. Ces stipulations furent rati6ées par lettres pa-
tentes de Cliarlcs IX , données à Gaillon, te i4 mai 1 571, et le tout fut publié et enregistré au Parlement le ag mai, à la Chambre
des Comptes le 1 a juin , à la Cour des Aides le 4 juillet, et par les Généraux des finances le 1 5 août de la même année. ( Originaux
aux Archivo nat., H ai 53.)
C' «Qui se dira en l'église de Paris» manque dans A.
<'' La souscription manque dans B.
''' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
*'' (fQui se dira en l'église de Parisi manque dans A.
(" Dans A , ce mandement de convocation a été transcrit à tort avant le précédent.
'•' Ce» mots manquent dans A.
<'' (tAu Bureau de lad. V'illeî) manque dans A.
<" Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
'"' La cérémonie fui suivie comme d'habilude d'un Iianquct pour lequel Thomas Lamacqne, marchand et bourgeois de Paris, fournit
un muid de vin, qui lui fut payé, le 7 juin suivant, i5 livres tournois, suivant la taxe à lui faite el le mandement adressé par les
Prévôt des Marchands et Echevins au Receveur de la Ville, François de Vigny. {Acquilt da domaine, Archive» nat. , H 2o65'. )
320
REGISTRES DU BUREAU
b^v]
CGCCXII [XGIX]. — Arrest du Conseil privé touchant les boucheries
DU Cimetière Sainct Jehan.
ao avril 1.571. (B, fol. 76 v°.)
Exiraict des Rentres du Conseil privé du Roi.
(tSur la requesie des Prévost des Marchans et
Eschevins de la Ville de Paris, affin que les lettres
cy devant obtenues par Pierre Geoffroy, maistre
bouclier à Paris, et autres, pour faire dresser des
estauk et boucheries à la place du Cymeliere Sainct
Jehan soient revocque'es, et que deffences soient
faictes audict Geoffroy et autres de ne dresser lesd.
estaulx et boucheries en ladicte place, en vertu
de quelques lettres de permissions que ce soit;
Le Roy en son Conseil , ayant esgard à lad. requeste ,
a faict et faict inhibitions et deffences audict Geoffroy
et tous autres de faire dresser aucuns estaux ou bou-
cheries en lad. place Sainct Jehan , jusques ad ce que
autrement, partyes oyes, en soit ordonné.
ff Faict au Conseil privé du Roy, tenu à Paris le
vingtiesme jour d'Apvril mil cinq cens soixante
unzeC'.n
Signé : «Dolct).
CCCGXIII [G]. — Bois de chauffage.
5 mai 1671. (A, fol. 69 r"; B, fol. 76 v°.)
Du sabmedy, cinquiesme jour de May mil v'
soixante et nuze.
En assemblée faicte en l'Hostel de la Ville de
Paris, de messieurs les Prévost des Marchans, Esche-
vins et aulcuns Conseillers de ladicle Ville, des courtz
de Parlement, Chambre des Comptes, des Aydes,
Chappiire de Paris, et aullres notables bourgeois et
marchans de ladicte Ville, cy après nommez, pour
adviser sur le faict, reiglement, taxe et distribution
du boys de chauffaige qui est admené ordinaire-
ment et destiné pour admener en cested. Ville, pour
la provision et fourniture d'icelle; sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Bouquet, de Cressé, Esche-
vins ;
De Charmeau, Poille, de Maulvault, Apvrillot,
Luillier, Hesselin, de Baugis, de Plaucy, de Ver-
delay, Thiersault, Sanguyn, s'' de Bourcy''^', de Ville-
montée, Aubery, Ladvocat, Le Conte, Canaye, De-
lacourt, Merault, Desprez, Guignant, LcgoixW.
Aussy sont comparuz, suyvantle commandement
à eulx faict à ces te fin :
Anthoine Bertrand , Françoys Charpentier, René
Musnier, Estienne Philippes, Geoffroy Chaillou,
Jehan Vignon, Jehan Marchais, Claude Ratoire,
Jehan Despommiers, et aultres marchans de boys
frequentans les portz de lad. Ville.
En laquelle assemblée mondict sieur le Prévost
des Marchans (*' a dict que chascun a veu la grande
nécessité de boys qui a esté l'hyver dernier, et l'ex-
cessif pris d'icelluy, par le moyen des haultes eaues
glacées, et aussy des intelligences, monoppoles et
abbuz qui y ont esté commis par plusieurs mar-
chans dudict boys et aultres, dont ont esfé faictes
plusieurs plainctes au Roy par plusieurs princes,
seigneurs, gentilzhommos et aultres, et que Sa Ma-
jesté desiroict fort y estre pour l'advenir pourveu et
faict quelque bon reiglement pour le bien commung
et utilité de tous, oultre ce qui est nécessaire pour le
bien de ladicte Ville et dont Ton ne se peult passer
pour la vie humaine. Et pour y parvenir*^', auroit
pryé tous ceulx de ladicte compaignye d'en dire
leur advis et oppinion, mesmes lesdictz marchans
de boys de declairer s'ilz ont aulcunes plainctes à
faire sur ce, qu'ilz les feissent en toute liberté.
Au moyen de quoy, aulcuns d'eulx ont remonstré
<'' Cet arrêt du Conseil privé n'a pas été transcrit sur le Registre A.
'*' Var. «s' de Livrj» au Heu de ts' de Bourcy» (B).
"' Parmi les personnages qui avaient été convoqués la veille à domicile par le sergent Gabriel Vassé et qui n'assistèrent pas à la
séance, on remarque : le Lieutenant civil, les s" Cioquet et Barillon, le général Lefebvre à l'hôtel d'Auraale, le trésorier Moreau, rue
du Temple, le Procureur du roi au Châtelet, Claude Leprétre, Nicolas Paulmier, etc. (Procès-verbal dudit sergent, original , H 2o65'.)
'*' Dans le Registre A, on a ajouté à tort net Eschevins».
"' Var. tt Et pour y pourvcoir -^ ( B ).
[i57.]
que, combien que le gros bojs de bout ne feust plus
cher qu'il a este' par le passé, neantmoings il leur
estoitt grandement cnchery rendu en ceste Ville,
tant au moyen qu'il est plus loing de ladicle Ville
qu'il n'estoict, cherté des boscherons, chartiers et
voicturiers, vivres, exaclions qui leur sont faictes sur
les rivières parplusieurs seigneurs, leurs musniers''',
fermiers, et aultres pertes dudict boys, que aullre-
menl; et que le Roy avoyt faicl ung reiglement sur le
faict du ject en l'eaue à bois perdu dudict boys,- qui
avoit esté cassé par messieurs de la court de Parle-
ment, en quoy lesdictz marchans avoient fort grand
dommaige et interestz, pour les causes par eulx
desduictes. Et quant à la menue denrée, comme
costeretz, Aigotz et bourrées, que plusieurs taver-
niers, chandelliers et regratiers, et aultres alloyent
au devant desdictes marchandises, et les surachap-
foyent, de manière que les seigneurs et aultres les
vcndoicnt beaulcoup plus sur les poriz ausdictz mar-
chans qu'ilz ne souloient par le passé.
A esté demandé ausdictz marchans de ladicte
menue denrée, s'ilz sont pas marchans et voicturiers
ensembles; qui ont confessé que ouy, et que les bas-
teaulx esquelz ilz admenoient leurs marchandises
de menu boys leurs appartiennent.
Et pour le regard des marchans de gros boys, en-
quis quelles quantitez de bois ilz peuvent avoir à
présent, prestz à admener en cestedicte Ville, ont
dicf y avoir environ cinquante mil voyes de boys
DE LA VILLE DE PARIS.
321
appartenant à plusieurs marchans, suyvantle calcul
et supputation'-) qui en a esté faicle; mais que,
arrivé en ceste Ville , ilz ne peuvent bailler le bovs
flotté à moings de quatre livres tournoys la voye.
Aussy a esté demandé à iceulx marchans s'ilz
vouldroient poinct entreprendre de fournir ladicte
Ville de bois, et à quel pris. Lesquelz ont dicl ne le
vouloir ne pouvoir faire.
Sur le tout, la matière mise en délibération, a
esté conclud, advisé et délibéré par la plus grand
et seyne partie de ceulx de lad. compaignie que
l'on doibt demander lettres patentes au Roy, ou
arrest de la court de Parlement, pour par l'ung
desdictz sieurs Escbevins, accompaigné du Procu-
reur du Roy et de ladicte Ville, aller sur les portz
estans le long des rivières, es boys et aultres lieulx
oiî y a boys destiné pour admener en cestedicte
Ville, pour la provision et fourniture d'icello, et
d'icelluy l'aire bien ample et exacte perquisition et
recherche, le faire charger en basteaulx, et admener
incontinant, réaniment et de faict, nonobstant oppo-
sitions ou appellations quelzconques, pour l'elfect
dcssusdict et sans préjudice d'icellcs; informer des
empeschemens, exactions et monoppolles qui sont
faictes sur led. boys, et contraventions aux ordon-
nances d'icclle Ville, et aultres faictz qui seront
mis pardevers eulx, pour les informations et procès-
verbaulx qui en seront faictz veuz, ordonner et pour-
veoir sur le tout ainsi que de raison'^'. Et ce pen-
'■' F'ar. Rmeslayersi) (A).
'- J'or. "•SiipporUilioni (A).
('j En vcriu (le coltc (lélil>(?ralion, une mission importante fut confiée, dans le courant de l'année, à Baptiste de Machault, conseiller
au Parlement, et à Claude Perroi, Procureur du Roi au [Bureau de la Ville, mission dont il sera parlé à l'occasion du retour des
commissaires et du proci'S-verbal de leurs opérations, apporté dans une séance de la Ville, le 29 septembre 1571 (ci-dessous,
n* DIV). En attendant, nous donnons ici le texte de l'arrêt du Parlement du aS juin, ordonnant cette enquête et en chargeant le
sieur de )[acliault :
rCe jour, après avoir oy par la court le Procureur gênerai du Roy en ses remonstrances et conclusions sur les einpeschementz que
l'on donne ordinairement aux marchans et voicturiers qui veullenl amener du boys en ceste ville, pour la fourniture d'icelle; ladicte
Court a commis et commect M' Baptiste cle Machault, conseiller en icelle, lequel à cesle fin se transportera sur les lieux et informera
èsdiclî tnipeschemen», faulles, abbus, monopoles et contraventions qui se font aux arrestz de lad. Court pour la provision des boys
et aultres denrées et marchandises y arrivans par les rivières de Seyoe, Marne, Yonne, Oyse et aultres rivières, fera charger les bas-
teaulx qu'il trouvera sur lesd. rivières et iceulx emplir de boys, pour cstre en diligence amenez en cestedicte Ville, et mesmes les
fera descharger, s'il en trouve de chargez d'aullres marchandises; et oultre pourra f^iire abbattre et dosmolir les moulins estans sur lesd.
rivi'>re9 et aultres non navigables, cmpeschant l'apport de lad. marchandise de boys, sauf d'en faire aux proprielaires cy aprez telle
récompense que de raison; le tout nonobstant oppositions ou appellations quelzconques, pour lesquelles ne sera aulcunenient différé;
pour, les informations faictes et rapportées devers lad. Court, icelles communicquées au Procureur gênerai , et veues ses conclusions,
csire proceddé à l'encontre de ceulx qui se Ireuvcront chargez par icelles, ainsy qu'il appartiendra. Et au surplus ordonne que led. de
Machault mettra à exécution, selon leur forme et teneur, les leclres patentes du Roy et commission du vingt quatriesme Avril dernier
passé , comme sy elles luy estoient addressantes , le tout non obstant comme dessus ; lesquelles seront à cesle fin attachées soubz le con-
Irescel avec le présent arrest.»
La requête suivante est annexée à cet arrêt : <fA ni>$»eigneur» du Parlement.
itSupplye le Procureur gênerai du Roy comme, dès le xxiii' jour de ce nioys de Juing, la Court a\t commis maislro Baptiste de
Machault, conseiller en icelle , pour se transporter le long des rivières pour informer de plusieurs abbus que commeclenl plusieurs mar-
¥1- 4 1
IMPIIINCKIC I(ATIO:iALE.
322
REGISTRES DU BUREAU
(lanl, attendu la nécessité de Lois, qui est encores
à présent en icelle Ville, permectre ausdiclz mar-
cbans vendre par provision le gros bois non flotté
et admené en basteaux iiii livres x sol/, la voye; le
[1671]
flotté Lxxu solz VI deniers tournoiz; lescosteretz xlv
solz tournoiz; fagotz xxxv solz, et les bourrées xxv
solz le cent. O.
GGCCXIV [CI]. — Obdonxance [pour le] boys.
8 mai 1571. (A, fol. 166 r°«; B, fol. 78 v'.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trCe jour d'huy, huictiesme jour de May mil cinq
cens soixante unze, sur la requeste verballement
l'aicle au Bureau de la Ville de Paris par le Procu-
reur du Roy et de lad. Ville, icelle entberinnut, et
pour obvier aux monopolles el abuz que commectent
plusieurs marchans de boys de chaufage et char-
bon, et voicluriers par eaue, frequantanz es portz
d'icelle Ville;
ttll estenjoinct à (ous lesd. marchans de boys de
chauffage, tant gros que menu, charbon et voictu-
riers, de garder et observer extroictement les edictz
et ordonnances du Roy sur le faict dudict bois. Et
oultre, est enjoinct à tous voicturiers, gardes de bas-
teaux et aultres ayans basleaulx vuides es portz de
ladicte Ville, ou garrez aux isles d'icelle, de iceulx
remonsler ou faire remonstcr amont, quant à ceulx
qui sont audessus les pontz de ladicte Ville, et les
aultres les faire avaller, le tout dedans trois jours,
es porlz où y a bois, cotterelz, fagotz et charbon,
pour en eslre inconlinanl chargez et admenez, et
les marchandises qui y seront, reaulnient et de
faict, pour la provision et fourniture de lad. Ville. Et
à faulte de ce faire et lesd. trois jours passez, se-
ront iceulx basteaulx saisiz, marteliez, et d'iceulx
ordonné ce que de raison.
(t Faict au Bureau de ladicte Ville, ledict jour et
au (^'.n
CCCCXV [Cil]. — • [Pour hâter la levée ues] iii'= m. livres.
10 mai 1571. (B, fol. 79 r°.)<*)
Extraict de l'instruction signée de la main du Roy, atta-
chée, soubz le conlrescel de la Chancellenje , aux lettres
patentes dudict seigneur en forme de commission,
données aux faulxhourgs Sainct Honoré, le quinziesme
Mars dernier passé ''^\ à nous, Conseiller du Boy et
General de ses finances addressans , pour avoir l'œil
chans et aultres, propriétaires des molins qui sont sur lesd. rivières, et que d'aultant que son substitud en la Ville avait obtenu cer-
taine commission du Roy, du vingt troisiesme jour d'Apvril dernier passé, laquelle est demeurée inexeculée; ce considéré, messieurs,
il vous plaise ordonner, en exécutant par led. m" Baptiste Macliault vostredicl anest du xxiii" jour de ce présent moys de Juing, il luy
soit aussi mandé et enjoinct d'exécuter lad. commission du Roy dud. vingt troisiesme jour d'Avril et d'informer sur tous les faictz ,
plainclcs et remonstrances qui luy seront faictes ou baillées par escrit parson substitut en l'Hoslel de Ville, commis avecq lesd. raar-
chantz, ou contre les marchans de bledz, bois, vins, foins, avoines et de quelque marchandise que ce soit, que contre les peagiers et
autres personnes, propriétaires desd. molins et posclieryes , luy en attribuer tout suflisani pouvoir, suivant lad. commission et volonté
du Roy. Et vous ferez bien.n {Archives nat., X" iGSa, à la date du 28 juin.) Voir aussi ci-dessous, au 27 juin (n° CCCCXL).
'■' C'est ici , dans le Registre A , que la série chronologique des actes et délibérations est interrompue mal à propos par l'insertion,
du cahier contenant la relation de l'entrée du Roi.
(" Dans le Registre A, la série des délibérations el des actes du corps municipal, interrompue au folio 71 v", pour enregistrer les
documents relatifs à l'entrée du Roy et de la Reine dans Paris, recommence ici.
'^' Le même jour 8 mai, le Prévôt des Marchands et les Echevins firent ajourner pei-sonnellement, pour le lendemain matin entre
six et sept heures, au Bureau delà Ville, afin do répondre aux conclusions du Procureur du Roi, les marchands de bois dont les noms
suivent : Pierre Mercier, Denis Lebègue , Guillaume Thévenin, Etienne Philippe, Guillaume Dnchemin, Franiois Charpentier. Claude
Ratuire, Guillaume Dupuis, Antoine Bertrand, René Musnier, Nicolas Cocquery, Jean Chandon, René Arnoul, Jean et Claude Mar-
chais, Martin Surgis, Pierre Cocquart, Pierre Drouard, Geoffroy Chaillou, André Mention, et Jean Collier. (Procès-verbal du ser-
gent Gabriel Vassé, original, Archives nat., H ao65'.)
'*) Cet extrait n'a pas été transcrit sur le Registre A.
(^) Nous n'avons pas trouve le texte de ces lettres patentes.
[i57.]
à r accélération des deniers mis sus et ordonnez estre
levez par forme de subvention.
rEt d'autant que par les commissions décernées
en chacun bailliage de ladicte Généralité, pour le
faict de lad. subvention, est dict, pour les considé-
rations portées èsd. lettres, que les deniers seront
receuz par les collecteurs des tailles ou autres, qui
seront à ce commis par lesdictes villes, bourgs et
bourgades, lesquelz les payeront, dans les termes
portez par lesd.roolles, es mains du Receveur desd.
tailles, pour estre gardez en ung coffre à part,
fermant à deux clefz, dont ledict Receveur en aura
l'une, et l'autre sera tenue par ung bourgeois qui
sera nommé par les Prévost des Marchans et Esche-
vins de chacune ville où y aura recepte desd. tailles,
pour servir de conterolleur desd. deniers; pour après
estre portez par lesd. Receveurs des tailles , par bor-
DE LA VILLE DE PARIS.
32.3
dreaux signez dud. bourgeois et de iuy, en nostre
Recepte generalle dud. Paris, et estre aussy mise
en ung coffre à part, fermant à deux clefz, des-
quelles le Receveur gênerai qui sera en charge en
aura Tune, et l'autre tenue par ung autre bour-
geois qui à ce sera nommé par les Prévost des
Marchans et Eschevins de lad. Ville. Fera led. Le-
fevre entendre ce que dessus ausd. Prévost des
Marchans et Eschevins, en la prochaine assemblée
qu'ilz feront en l'Hostel de lad. Ville, à ce qu'ilz
nomment les deux bourgeois, pour servir de conte-
rolleurs et tenir lesd. clefz, tant avecq led. Receveur
des tailles de Paris , pour les deniers de lad. Eslection ,
qu'avec le Receveur gênerai, pour tous ceulx de lad.
Généralité.
«Faict à Paris, ce jourd'huy x"" de May 1571.-
Signé : «Le Fevre*.
CGCCXYI [CIIl]. — Ordonnances. Bois.
11 mai iSyi. (A, fol. 166 r°; B, fol. 79 v".)
De par le Rot
et Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffOn faict deffences à tous chartiers, débardeurs,
gangne deniers, crocheteurs et auitres personnes
gaignans leur vye à porter, descharger ou conduire
le boys ou aultrcs denrées par terre, de eulx tenir,
fréquenter, ny séjourner es portz de lad. ville de
Paris, sans avoir avec eulx, pour le regard des char-
tiers, leurs chevaulxet charettes; et quant aux débar-
deurs, crocheteurs et gangne deniers, seront teuuz
d'avoir chacun leurs crochetz, sur peyne du fouet.
Enjoignant aux sergens, jurez mosicurs de bois et
auitres officiers de lad. Ville, de prendre et consti-
tuer prisonniers tous les contrevenans à la présente
ordonnance O, pour estre pugniz ainsy qu'il sera
advisé.
tr Faict au Rureau de lad. Ville, le unzeiesme jour
de May mil cinq cens soixante unze.n
Signé : t Bachelier n et scellé en placart f^'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSoit faict commandement à tous les marchans
de boys et voicturiers ayâns boys, fagotz, costerelz
et bourrées, de faire ouverture présentement de leurs
basteaulx et marchandises, et icelles vendre et dis-
tribuer au publiq, au pris de l'ordonnance, assçavoir
les cosleretz quarante cinq solz tournois, les fagotz
trente cinq solz, et les bourrées vingt cinq solz tour-
nois le cent (''; aliàs et à faulte de ce faire, soyeut
f Pour assurer les mesures de police, le Bureau ordonna le lendemain 12 mai, aux capitaines des trois compagnies de la Ville
frde eux assembler et adviscr ensemblement à départir et distribuer tellement entre eulx les hommes de leurs nombres que d'icy à
ung mois, pendant la levée des emprunts et exécution du taux qui a esté mis au boys, il y ait à l'entrée de l'Hostel de lad. Ville, dès
six heures au malin, six archers, arbalestriers ou arquebuziers, avecques leurs hocquctons et armes, pour estre employés où il leur
sera onlonné, cl lesquelz seront raisonnablement taxés et salariés». (Original, Archives nat., H 2o65^ parmi les pièces de comptes
de Pierre Duru, capitaine des cent archers, du 28 octobre i568 au 22 mai 1571.)
'*' Entre celte ordonnance et la suivante, il y a un blanc dans B (fin du folio 79 v°).
P' Des contraventions à cette ordonnance furent constatées les jours suivants, et, à la requête du Procureur du Roi de la Ville,
François Beaugendre, sergent de l'Hôtel de Ville, fit avec son collègue Etienne Simon une information, le i.5 et le iC mai, contre
plusieurs marchands, voituriers, crocheteurs et gagne-deniers du port de l'École-Saint-Germain-rAuxerrois, soupçonnés d'avoir les
uns vendu et les autres enlevé nuitamment du gros bois de chauflTagc et des colrets pour échapper à la taxe municipale, et sur
d'antres «exactions et monopollcs faictz par iceulx aucuns voicturiers et gaigne deniers, en laquelle information il aurait oy plusieurs
tesmoings, mis et rédigé par esrript leur depposilion, icclle contenant dix huit fueilletz de pappier escript, laquelle auroit esté portée
324
REGISTRES DU BUREAU
lesd. marchandises promptement distribuées ausd.
pris par l'un des sergeus de lad. Ville, el les deniers
par luy receuz, au reffuz de les recevoir.
irFaictuu Bureau, le unzeiesme jour de May mil
cinq cens soixante unze (^'. d
De par le Roy
el Messieurs les Prévost des Marchans el Eschevins
de la Ville de Paris.
(fOn faict assçavoir à tous marchans, mariniers
[167,]
et aultres voicturiers par cauc, qui ont marchandise
de bois, tant gros que menu, chargé sur l'caue, qu ilz
ayent à faire avaller ou monter leurs basteaulx, sans
séjourner ny euk garer aux isles, sinon aux lieux
et aux heures qu ilz doibvent séjourner pour leurs
repas et séjour, sur peyne de confiscation de la mar-
chandise et des basteaulx.
(t Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le xi""
jour de May mil cinq cens soixante unze ^-\-n
CCCCXVII [CIV]. — IIP MIL LIVRES.
li mai 1571. (A, fol. 167 1°; B, fol. 80 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Jacques Kerver,Quarlinicr de ccste ville de Paris,
nous vous mandons que vous ayez à assembler voz
cinquantiniers et dixiniers de vostre quartier, avec
telle quantité de bourgeois de chacune dizaine que
vous adviserez, du faulxbourg Sainct Marcel, pour
adviserà la cotisation qu'il convient faire pour partie
des troys cens mil livres accordez au Roy, qu'il ne se
peult cottiser'^', sinon en faisant payer Iiuict '*' fois
aultant que se monte la fortification. A quoy vous
proeedderez avec la plus grande dilligence que faire
se pourra, sur peyne de s'en prendre à deux des
principaulx du faulxbourg, ausquelz l'on s'addressera
pour le tout, y usant '^' toutesfois en leurs loyaullez
et consciences, le fort portant le foible, et au mieulx
que pourrez, attendu la paouvrelé du faulxbourg.
fr Faict au Bureau de lad. Ville, le quatorzeiesme
May mil v" soixante unze.u
GGGGXVIII [CV]. — Arrest. Bois.
i() mai 1571. (A , fol. 1G7 v°; B, fol. 80 \".)
Extraict des Registres de Parlement.
trCe jour, oy le substitud du Procureur gênerai du
Roy en la Ville de Paris, envoyé en lad. court de la
part des Prévost des Marchans et Eschevins de lad.
Ville, mandez en icelle, ensemble ledict Procureur
gênerai du Roy, a ordonné et ordonne que, à la
dilligence desdictz Prévost des Marchans et Esche-
vins de lad. Ville, tant les marchans de boys de ceste
Ville de Paris que forainsC"', ensemble les bastelliers
à la Court, et sur ce donné prinse de corps allencontre d'aucuns gaigne deniers qui auroient tenu prison à la Conciorgerye. . . »
(Voir une requête dudil Beaugendre, annexée à un mandat de pavement de ses gages, en date du 17 août 1571, Archives nat.,
H 2o65'.)
(I) François Beaugendre, sergent de la Ville, comme nous l'apprend une requête par lui adressée au Bureau, se transporta à
cheval les 13 et i3 mai 1671, suivant le commandement verbal du Prévôt des Marchands et des Échevins, le long de la Seine jus-
qu'au port de Saint-Denis-en-Francc, pour faire venir les bateaux chargés de bois, colrets et fagots. De là, il descendit jusqu'à Poissy,
s'informanl des bois de chauffage qui pouvaient se trouver sur les ports et faisant commandement aux marchands et voiluriers de se
mettre de suite en route et d'amener en toute diligence leur marchandise à Paris, au port de l'EcoIe-Saint-Germain. La veille 11 mai,
le même scrgeni avait été chargé de faire venir au Bureau de la Ville tous les marchands de bois, parisiens et étrangers, qui se trou-
vaient ce jour-là à Paris, pour recevoir les ordres des Prévôt des Marchands et Echevins touchant la marchandise de chaujfage (Pièce
annexée à un mandat de payement de gages pour ledit Beaugendre, du 17 août 1071, Archives nat., H 2o65-). A cette requête sont
joints la liste des marchands susdits el l'ordre de les convoquer.
'*) Dans B, cette troisième ordonnance vient seulement après le mandement du ili mai touchani les trois cent mil livres
(fol. 80 v").
W For. «qu'il ne se coitisen ( A ).
(*' Var. «une fois aullantn (B).
<-^' Var. v.en voiant» (A).
'! Var. «Les marchans de bois, tant de ceste ville que n (/?(■"■. du Parlement.)
[,57i]
et voicluriers par eaue, seront appeliez et assignez à
estre et comparoir, vendredy prochain malin, en
icelle Courte, pour estre oyz sur la plaincte desd.
Prévost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, et
respondre à telles demandes, requestes et conclu-
sions quilz et pareillement ledict Procureur gênerai
DE LA VILLE DE PARIS.
325
du Roy vouldront contre eulx prendre et eslire,
pour faire droict sur icelles par lad. Court, ainsy
qu'il appartiendra par raison.
trFaict en Parlement, le seizeiesme jour de May
Tan mil cinq cens soixante unze '-'. •»
Signé : trDu Tillet. n
CCCGXIX [CVI]. — Lettres du Roy pour les ih" mil livres.
2-9/1 mai 1571. (A, fol. 168 r°; B, fol. 81 r".)
tt Messieurs , n'ayant point encores veu que , suyvant
ce que si expressément vous commanday à mon par-
lement de Paris, il ayt esté commancé à procedder
à la levée des trois cens mil livres'^' accordez, en
ceste présente année, par les habitans de madicte
Ville, pour le payement des Reistres et Suisses, et
considérant que nous touchons du doigt au premier
terme du payement qui leur fault nécessairement
faire, et qu'il est impossible, s'il n'est par vous plus
dilligemment proceddé à la ta\e,cottisations,depar-
lemcns et levée de lad. somme, de me pouvoir ac-
quicter de l'estroicte promesse que j'ay esté contrainct
de faire aux Reistres , pour les faire sortir hors de mon
Royaulme; considérant aussi qu'il n'y a ung seul de
mes suhjcctz qui aussent'*' aller traGquer hors de
mond. Royaulme, et qu'il est en la liberté desd.
estrangers de les arrester et retenir prisonniers, et
et de faire toutes voyes d'hostillité aux frontières de
mon Royaulme, s'ilz ne sont paiez et satisfaictz
comme je suis obligé envers eulx ; j'ay advisé, pour ce
que c'est chose qui ne peult permectre dilation , d'es-
prire aux Prévost des Marchans et Eschevins de ma-
dicle Ville et à vous, aflin qu'en toute extresme f^'
dilligence vous recouvrez le temps, qui me semble
qui n'a pas esté si bien employé que je m'attendois
(|ue deussiez faire, à la cottization et département
de lad. somme, et lesd. Prévost des Marchans et
Eschevins à la levée et cuilletle d'irclle. Vous priant
pour ceste cause, encores une fois considérant que
c'est chose qui ne peult permectre dillalion, sans
apporter à mon service et à mes subjectz incroiable
inconvénient, d'y vaquer et vous y employer avec
telle affection que je puisse avoir occasion de m'en
contenter. Priant Dieu, messieurs, qu'il vous ayt
en sa saincte et digne garde.
rrEscript à SainctLegier l''), le deuxiesme jour de
May mil cincj cens soixante nnze.w
Signé: rt CHARLES^.
Et au dessoubz : «Pinarts.
«Messieurs, il est tant nécessaire de pourveoir et
faire ce que je vous escriptz, que, s'il y a faulle et
retardement, j'auray grande occasion de m'en pren-
dre à vous en voz propres et privez noms. ■"
Signé: rr CHARLES^.
Et au dessoubz : sPinarui'^'.
Et au doz : t A Messieurs les Commissaires depputtez
pour la cottisation des trois cens mil livres de la subvention
generalle, en ma ville de Paris, n
Lettre du Roy pour les trois cens mil livres à luy
accordez en l'année mil v° soixante unze.
"' Voir les noms des principaux marcliands de bois de Paris, au 8 mai ci-dessus, p. 822 , noie 3.
"' Cet arrêt est transcrit sur le Rejjistre du Conseil du Parlement, à celte dalc. {Archive» nat., X" iCSa, fol. i6o v°.)
'■'' On ne pouvait procéder à la levëe de cette somme avant que la répartition en fût terminée. Or, dans chaque quartier, on dressait
les rôles de cotisations, suivant les instructions adressées aux Quarteniers le 5 avril précédent (n° CCCCV, p. .3 1 C), et ce travail n'avançait
que lentement. Les bourgeois élus pour établir les taxes ne montraient pas t>eaucoup d'empressement; on fut môme obJigé de menacer
d'une amende de cent livres ceux qui ne se rendraient pas aux convocations. A la date de ces lettres du Roi, les opérations suivaient leur
cours et ne touchaient pas encore au terme, comme on le voit par divers actes. Le a mai, le sergent Lasnier fait commandement ù
Arnoult Du Monceau, élu de son quartier, de se rendre sans retard à l'Hôtel de Ville, «pour assister à la taxe des m" mil livres. . .
sur peine décent livres parisis». Le 1 5 du même mois, autres commandements semblables faits à Claude Couart, receveur de l'Hôlel-
Dieu, et à Jean Davolle, demeurant tous deux rue de la Calende (Mandement du Bureau de la Ville et procès-verbal du sergent
Martin Feucher, i5 mai 1571, Archive» naU, H 2o65'.)
!»> Sic dans A et B.
''' tiExtresnie» manque dans A.
'*' Saint-Léger ou Sainl-l,éger-en-Y vélines, arrondissement et canton de Rambouillel (Scine-el-Oise).
'" Ce Pml-tcriplum n'a pas été transcrit dans le Registre A.
326 REGISTRES
Le . . . ''' jour de May mil cinq cens soixante
uuze. Messieurs les Prévost des Marchans et Esche-
vins de la Ville de Paris, et Commissaires depputtez
pour la coltization des trois cens mil livres accordez
au Roy, ayans receu les lettres cy dessus transcriples,
et pour aller en court rendre raison à Sa Majesté' de
tout ce qui s'est faict et passe' au faicl desd. cotli-
zations et pour aultres affaires de ladicte Ville,
auroyent commis et depputlé m' Simon Rouquet,
l'un desd. s" Eschevins. Ce que led. s"^ Rouquet auroil
faict.
Auquel Rouquet, oy de Sad. Majesle', elle auroit
l'aict i-esponce telle que contenue est es lectres cy
après transcriples :
De par le Roy.
ffTrès chers et bien aniez, nous avons receu voz
lectres du vingt deuxiesme de ce présent mois, qui
nous ont este' présentées par ce porteur, par les-
quelles et ce qu'il nous a dict verballement, nous
avons entendu la bonne affection que vous avez de
nous secourir de troys cens mil livres, que vous deb-
vez porter pour vostre part de la subvention gene-
ralle que nous demandons en ceste présente anne'e.
DU RUREAU
[,571]
Mais d'aultant que nous avons besoing de veoir
ceste bonne volunté effectuée, nous vous prions et
neantmoings mandons que, comme nous vous avons
nagueres et journellement escript, vous ayez à faire
incontinant et promplement lever et cuillir ladicte
somme de trois cens mil livres entière et sans dimi-
nution d'icelle, suyvant les taxes et cottisations par-
ticullieres qui en doibvent avoir esté faictes jusques
à icelle somme, de manière que sans retardement
elle soit preste, le premier jour du prochain moys de
Juing, auquel nous touchons, ayans esgard à ce que
vous mesmes confessez estre assez advertiz de la
nécessité de noz affaires, et que, s'il y avoit de la
longueur et dilation en cela, vous recuUeriez gran-
dement le bien d'icelles , comme vous pourra dire plus
amplement cedict porteur. Sur lequel nous remec-
tans, nous ne vous en ferons plus expresse recom-
mandation.
tr Donné à Gaillon'^', le xxiiii'jour de May mil
cinq cens soixante unze.n
Signé: tr CHARLES 7,.
Et au dessoubz : trPiNARTij.
Et au doz : nA noz très chers et bien amez les Prévost
des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville de Paris. ^
CGCGXX [CVII]. — [Lettres du duc d'Anjou.] — 111'' mil livres.
a4 mai 1571. (A, fol. 169 r"; B, fol. 8s v°.)
«Messieurs, le Roy monseigneur et frerc a en-
tendu par ce porteur, l'un des Eschevins de vostre
Ville, de quelle bonne affection vous proceddez à la
levée des trois cens mil livres que vous debvez
fournir dedans le premier jour du prochain movs de
Juing, pour vostre part de la subvention en la pré-
sente année; et encores qu'il n'ayt jamais doubté de
voz bonnes voluntez, si luy en sera ce beaucoup de
tesmoignage, davantage s'il n'y a faulte ou retar-
dement au payement de lad. somme entière, audict
jour; dont je vous prie bien fort, comme du service
le plus à propoz que vous luy puissiez faire en ceste
grande nécessité de ses affaires. Priant Dieu, mes-
sieurs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.
T Escript à Gaillon, le vingt quatreiesme jour de
may mil cinq cens soixante unze.n
Signé et soubzcript : n Vostre bon amy,
« HENRY n.
Et au doz : trA Messieurs les Prévost des Marchans
et Eschevins de la Ville de Paris v.
CCCCXXI [CVlll]. — Lettre de Mo\seigineur le duc m Montmorency.
III'' mil livres.
26 mai 1571. (A, fol. 169 v"; B, fol. 8a v°.)
(t Messieurs, j'ay receu la lettre que m'avez escripte
du vingt deuxiesme du présent, et faict entendre au
Roy les deux pointz contenuz en icelle. Quant au
premier, faisant mention du mal contantement que
vous avez cogneu, par aucunes lectres que Sa Majesté
vous a escriptes, qu'elle a conceu à cause du relar-
O Blanc dans les deux Registres.
C' Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Louviers (Eure).
[i57i] DE LA VILLE
dément de la levée et recouvrement des trois cens
mil livres, je n'ay failiy de luy remonstrer ce qui
peult servir d'excuse, pour le regard de la longueur.
Mais à vous dire franchement mon advis là dessus,
la nécessité du terme auquel il faull qu'il entre en
payement aux Reistres est si pressé , qu'il fault user de
diiligence; ce que je vous prie faire, de sorte que de
vostre costé il n'advienne aulcune faulte en son ser-
vice en cela, pour le relever de la conséquence que
le retardement pourroit porter d'interest.
trAu regard de l'auUre point, touchant le diffé-
rend qui est survenu entre Monsieur de Nevers et
vous, à raison des murailles de la porte de Ncsie''',
Sadicle Majesté n'entend point avoir traicté avec luy
que ('^' ce qui est de son domaine et que de disposi-
tion de droict luy estoit permis, sçaichanl comme la
vérité est que les murs de la closture de la Ville,
les tours qui sont en icelle, et la porle dudict Neslc,
qui ont esté edIiEées par le publicq, sont pour la
décoration et fortiflication de la Ville, de sorte qu'elle
DE PARIS.
32-?
escript les lettres que demandez aux Commissaires,
commis pour la vente dud. logis de Nesle et à son
procureur au Trésor (3), son intention là dessus. Qui
est ce que j'ai à vous respondre et escrire pour ceste
heure, sinon pour vous asseurer. Messieurs, que je
désire tant le bien de vostre Ville que je m'employe-
ray non seulement en ce qui touchera le gênerai,
mais encores pour ung chacun de vous en parti-
culier, comme pour moy mesmo, et le meilleur et
plus affectionné amy et voisin que vous ayez, mais
ce sera d'aussy bon cueur que je me recommande à
voz bonnes grâces, et prie Dieu vous donner. Mes-
sieurs, en bonne santé ce que plus desirez.
«De Gaillon, le vingt quatreiesme jour de May
mil v" cens soixante unzen.
Souscript : cr Vostre entièrement bon amy,
ff Montmorency 75.
Et au doz : n A Messieurs les Prévost des Marchons
et Eschevins de la ] ille de Paris. ^
CGGCXXII [GIX]. — ToLR de Nesle.
a5 mai 1571'". (A, fol. i().3v°; B, foi. 10a r°.)
De par le Roï.
If Nostre amé et féal, nous avons entendu que vous
avez prins la cause pour nostre cher et bien amé
cousin le duc de Nevers'*', prétendant contre les
Prévost des Marchans et Eschevins de nostre bonne
Ville de Paris, que les murailles, porte, tour de
Nesle, et jardin des Archers de ladicte Ville sont
comprins et font partie de l'acquisition qu'il a faicte
dudict hoslel de NesleC"', dont lesd. Prévost des Mar-
chans et Eschevins, cl leurs prédécesseurs sont en
possession de tout temps inmemorial. Et d'aullant
que nous desirons qu'ilz soyent mainctenuz et con-
servez en leurs droictz et possessions, et que nous
n'avons jamais entendu, en faisant la vente et allien-
nation dudict hostol de Nesle, y comprendre les
murailles de lad. Ville, porte, lour dud. Nesle, ne
jardin desd. Archers, et aussi qu'il est evidentquese
sont choses qui ne se peuvent et doibvent allienner,
eslans faictes et construictes pour la seureté et def-
fence de lad. Ville, au moings lesd. murailles, porte
I
''' Voir ci-dessous les lettres de Charles IX du aS mai sur ce sujet (n° CCCCXXII).
<" «Que" manque dans A.
>^' Voir Parlicle qui suit immédiaicmcnl.
O Celte lettre est égarée, sur les deux Registres, entre des actes du iti el du 18 juillet suivant. Nous la replaçons à son ordre
ciironologique.
"i Louis ou Ludovic de Gonzague, duc de Nevers et de Retlielois, prince de Mantouc. Né le 1 8 septembre 1 589 , il vint en Franco
à l'âge de dix ans et fut naturalisé par lettres de Itenri II, données à l'Isle-Adani , au mois de septembre i55o. Charles IX érigea,
au mois de février i566, ses baronnics de Senonches et de Breiolles en principauté sous le nom de Mantoue, et le fit recevoii' la
même année au Parlement en qualité de duc de Nevers. Il accompagna Henri III en Pologne et fut créé par ce prince gouverneur
et lieutenant général en Picardie, puis en Champagne et Brie. Envoyé en logS comme ambassadeur extraordinaire près dn pape
Clément VIII, il mourut peu de temps après son retour, le 3.3 octobre lâ^h, à l'hôtel de Neslc, laissant la répulalion d'un des plus
savants hommes de son siècle. Sa con-espondance et une grande partie de ses papiers se trouvent à la Bibliothèque nationale, dans
l'ancien fonds de Béthune.
'°> Les auteurs ne donnent pas la date précise de l'acquisition de l'hôtel de Nesle par le duc de Nevers. Voir un intéressant procès-
verlial de l'état des lieux du grand et du petit Nesle, dressé le 7 avril tj^i, sans doute à l'occasion de la mise en vente (L.-M.
Tisserand, Topographie hitt. du vieux Parit, région occidentale de l'Université, 1887, ?• ^^ ^' suiv.). A la suite, il est question du
différend entre la Ville et le duc de Nevers; mais l'auteur n'a pas eu connaissance de la présente lettre de Charles IX, autrement que
par l'analyse donnée par Félibien. (Voir la note suivante.)
328
REGISTRES
et tour, et led. jardin des Archers une place dédiée
au publicq.
(tA ceste cause, nous vous mandons, ordonnons
et enjoignons bien expressément que vous ayez à
vous désister et départir de la poursuicte que faictes,
pour raison de ce que dessus , contre lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins, et au contraire prendre et
ambrasser leur cause, fondue de tout droict, justice
et équité, de sorte que les choses dessusdictes leur
demeurent libres, pour eulx en ayder et servir, quant
DU BUREAU [iByt]
besoing sera, ainsy qu'ilz et leurs prédécesseurs ont
faict de tout temps. Car tel est noslre plaisirC.
tf Donné à Gaillon, le vingt cinqiesme jour de
May mil y" soixante unze. v
Ainsy signée: ctCHARLESn.
Et plus bas : frPlNARln.
Et au doz est escript : « A noslre amé et féal Procu-
reur en noslre Trésor à Paris , m' (-) de Sainct-
ïonv, et cachcptées des armes dud. seigneur Roy.
CCCCXXIII [CX]. — [Mandements pour le pavement imme'diat des cotisations.]
27-30 mai 1671. (A, fol. 170 r"; B, fol. 83 v°.)
De par le Roy.
(fTrès chers et bien amez, suyvaut ce que nous
vous avons plusieurs fois très expressément escript,
il est 1res nécessaire de faire en toute diligence lever
et cueillir ce que chacun sera taxé en nostre bonne
ville et cité de Paris, pour le l'aict de la subvention
generalle, afin que la somme de trois cens mil livres
puisse estre preste dedans le premier, deux ou troy-
siesme jour du prochain moys de Juing au plus tard,
auquel nous touchons du doigt. Et pour ceste cause,
nous vous prions et neantmoins mandons que vous
ayez à faire incontinant distribuer par tous les quar-
tiers de vostredicle Ville les bulletins de ce que
chacun en doibt payer pour sa cotte part et portion,
si desjà ne l'avez faict, et faictes en sorte que les
deniers en soyentpromptemcnt portez et envoyez es
mains du Receveur de Vigny. Et oii il y en auroit
aucuns de ce faire refl'uzans ou delayans , vous nous
en adverlirez aussi tost, pour y pourveoir selon que
l'urgente nécessité de nosd. affaires le requiert. Et
à ce ne faictes aulcune faulte. Car tel est nostre
plaisir.
tt Donné à Trye'-*', le xxvii"" jour de May mil ï°
soixante unze'*'."
Signé : cr CHARLES r).
Et au dessoubz : tfPi>ARm.
De par le Roy
et Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffM. Charles Maheut, Carlinier de ceste ville de
Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir par voz cinquantainniers et dizainniers avec
le sergent de l'HosIel de Ville, présent porteur, à tous
les bourgcoys de voslre quartier qui sont cottizés aux
rooHes de la cotisation des trois cens mil livres
pour la subvention accordée au Roy, qu'ilz ayent
chacun à porter les deniers de leur cotization de-
dans vingt quatre heures après la signifiicalion, qui
est pour la seconde foys. Autrement et à faulte de ce
faire, ilz seront contrainctz par garnison qui sera
'') Dans un mémoire présenté par la Ville de Paris au roi Louis XllI et à son Conseil, au sujet des murs, fossés et anciennes
portes, les présentes lettres sont invoquées dans les termes suivants : «L'on fera apparoir des lettres du feu roi Charles IX, datées du
xxT'jour de May m. d. lmi, adressantes à monsieur Sainction, procureur de S. M. au Trésor, par lequel S. M. luy enjoincl de se
départir de la poursuite qu'il faisoit pour bailler à mous' le duc de Nevers la tour de Nesle, porte, fossé, arrière fossé et bordage,
voulant S. M. qu'ils soient délaissez aux Prévost des Marchands et Eschevins, comme à cuk appartenans et dont ils avaient jouy de
tout temps.!) (Dom Féhbien, Ilist. delà Ville de P«m, in-fol. , 1735, t. V [Preuves, 111], p. 817-818).
W Le piénom est en blanc dans A et B.
'') Le Registre A porte trTroyen par erreur. C'est Trye-Cbàtcau , canton de Chaumont, arrondissement de Beauvais (Oise).
'*' Le même jour, Charles ,IX écrivit au Parlementdans le but d'obtenir des membres de la Cour le prompt payement de leurs taxes.
La lettre est enregistrée au Conseil, le 8 juin, date de sa réception. «Ayant appris, leur dit le Roi, que les rôles de répartition sont
faits et arrêtés, et qu'il ne reste plus qu'à payer, nous vous prions instamment de tenir la main que tous ceulx de vostre corps, tant
président!, conseillers que advocatz, greffiers, huissiers, procureurs, poslulans et autres ayent à envoyer incontinent au Receveur de
Vigny la somme à laquelle chascun d'eux est cotlizé pour sa part de ladite subvention , suivant les bulletins qui leur en seront envoyez ,
sans aulcuncment reculer ou dilayer à ce faire, nous advertissans des noms et surnoms de ceux qui seront d'y satisfaire
rcfusans ou delayans», etc. (Archive» nat., X" i632, fol. aaa v"). Les officiers des Coui-s souveraines montrèrent peu d'empres-
sement à déférer aux ordres du Roi, qui durent être réitérés à plusieurs reprises. (Voir particulièrement ci-dessous n" CCCCXXVIII,
p. 33 1, et la note 2.)
[,57.]
envoyée en leurs maisons, avec exécution de leurs
biens, suyvant la rigueur de la commission à nous
envoyée par le Roy. Et quant à ceulx qui ne seront
en ceste Ville, veu lad. commission, vous laisserez C'
ung petit billet que baillerez au prochain voisin,
pour luy faire tenir.
r Faict au Bureau de lad. Ville, le vingt huictiesme
jour de May mil cinq cens soixante unze.i
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la VUle de Paris.
rll est enjoinct à m" Charles Maheutet Jehan Le-
DE LA VILLE DE PARIS.
329
glaneur, son dizainier, de faire assembler les bour-
geois de sa dizaine, pour eslire six notables bourgeois
de la dizaine dud. Leglaneur, pour cottiser et asseoir
la somme de six cens douze livres dix solz tournois,
que doibt porter leur dizaine pour ayder à fournir
la somme de trois cens mil livres tournois promis
au Roy, pour, après ladicte cotization faicte, eslre
veue par nous et les commissaires députez pour le
faict de lad. coltisation desd. trois cens mil livres
tournoys.
trFaict au Bureau, le xxx'jour de May i^-^i'^'^Kv
CCCCXXIV [CXI]. — [Nouvel ordre de payer les cotisations.]
i" juin 1.571. (A, fol. 171 r°; B, fol. 84 v°.)
De par le Roy
et les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris,
et Commissaires sur ce depputtez par Sa Majesté.
irll est enjoinct à toutes et chacunes les personnes
qui ont esté coltisées pour les trois cens mil livres
accordez au Roy pour ses très urgens affaires, de
porter ou envoier promptement es mains de m" Fran-
çoys de Vigny, le jeune, les sommes à quoy ilz ont
esté cottisez, chacun pour son regard, suyvant les
bulletins qui leur ont esté et seront envoyez et les
lectres palantes dudict seigneur pour ce expédiées,
et sur les peynes y contenues.
(T Faict au Bureau de l'Hostel de lad. Ville, le pre-
mier jour de Juing mil cinq cens soixante unze.i
Signé : f Bachelier «.
CGCCXXV [CXII]. — Arrest pour le boys [et ma.ndement relatif à son exécution].
5 juin 1571. (A, foi. 171 r»; B, fol. 84 v°.)
Extraicl des Registres de Parlement.
cLa Court, oy le Procureur gênerai du Roy en
ses remonstrances, a ordonné que les marchans qui
ont fourny cy devant la ville de Paris de gros bois,
fagotz, costeretz et autres menues denrées, seront
tenuz icelle fournir dedans quinzaine prochainement
venant desd. gros bois, costeretz, fagotz et menues
denrées; aultrement et à faulle de ce faire dedans
ledict temps, et, icelluy passé, seront constituez pri-
sonniers en la Consiergerie du Pallais, pour y tenir
prison fermée, jusques à ce que lad. Ville soit entiè-
rement fournye. Et seront tous marchans et bastel-
liers tenuz dedans trois jours aller sur les poriz où
sont lesd.boys, pour iceulx faire charger, sur peyne
d'amende arbitraire et punition corporelle. Et à
faulte de ce faire dedans ledict temps, a déclaré
lesd.basteauk et les boys qui se trouverront sur les
porlz et allieurs, apparlenans ausdictz marchans,
acquiz et confisquez au Roy, pour estre venduz et
distribuez au peuple, au proffict dud. seigneur.
«Et sera le présent arrest leu et publié à son de
trompe et cry publicq en lad. Ville et faulxbourgs
de Paris, et allieurs où il appartiendra. Et a enjoinct
aux Prévost des Marchans et Eschevins et substitud
du Procureur gênerai en la Ville, faire signiffier le
présent arrest à Charles et Jehan Leconte, père et
filz, Pierre Lemercier, Spire Dauvergne, Legoix,
Guignen, René Arnoul, Jehan Grandjehan, les
Chailloux, Anthoine Bertrand, et aultres qu'il appar-
tiendra, qui ont cy devant accoustumé fournir ladicte
Ville, à ce qu'ilz n'en prétendent cause d'ignorance ;
et de faire exécuter le présent arrest de point en point ,
selon sa forme et teneur, informer des abbuz et
monopoUes qui se commeclent par lesd. marchans,
et de ce en certiffier la Court dedans quinzaine, le
C itVous laisserezii manque dans A.
O Cette (laie manque dans A.
Tl.
&9
DIPRIUCItlf MtlIONALI.
330
REGISTRES DU BUREAU
tout sur peyne d'estre privez de la justice de ia mar-
chandise sur l'eaue.
irFaict en Parlement, le xxx"" jour de May Tan
mil cinq cens soixante unze. tj
Ainsy signé : ttLE Prévost i>.
Collationné à l'original '■'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fH est ordonné et enjoint à Charles Lespicier,
sergent de lad. Ville, de signiffier le présent arrest,
l'aire les commandemens y contenuz et en bailler
coppie, tant aux personnes y desnommez que à René
['57']
Musnier, Nicolas Coqueray, Loys de Bures, Jehan
Chandon, Jehan Chappeau, Jehan Marchant, Pierre
Coquart, Adrian de Moussy, Charles Marchant,
Jacques Robert, Estienne Philippe, Martin Leconte,
Guillaume Dupuys , Marin Philippe , Pierre Drouart,
Martin Surgis, Pierre Mânes (^' et autres marchans
qui ont accouslume' admener et vendre niarciiandises
de boys gros et menu en ceste ville de Paris, ad ce
qu'ilz ayent à y obeyr et satisfaire, dedans le temps
et sur les peines y contenues, et du tout nous faire
rapport dedans demain <■''.
irFaict au Bureau de lad. Ville, le cinquiesme
Juing 1571.5;
CCCCXXVI [CXIII]. — [Réquisition de bateaux] pour led. boys.
8 juin 1571. (A, fol. 173 r"; B, fol. 8.5 v°.)
De par le Roy
et les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tfSur la requeste faicle par le Procureur du Roy
et de lad. Ville, pour raison de l'exécution de certain
arrest de la court de Parlement cy devant donné Cl
sur le fuict, distribution et voictures nécessaires du
boys de chauffage, et icelle requeste entérinant, a
esté ordonné que tous les basteaulx, de quelque
grandeur qu'ilz soyeut, estans de présent en ceste
Ville et qui y arriveront dedans huy et demain,
sont dès à présent saisiz et mis en arrest en icelle
Ville, pour eslre envoyez, menez et conduictz par
personnes capables et suflisans sur les portz au boys
des rivières, dès mardy prochain, et illecq chargez
de boys de chaufffage, pour ramener en toute dili-
gence en lad. Ville pour la provision et fourniture
d'icelle; faisant expresses inhibitions et deffences à
tous marchans, voicturiers, et autres allans et ve-
nans par la rivière d'en mener ou faire mener au-
cun, ensemble d'en garrer aucun es environs d'icelle
Ville, pour empescher l'exécution dud. arrest, ou
employer à autre effect que pour l'effect et voictures
dud. boys, attendu la nécessité présente jusques
audict jour de mardy; que pour ce lad. Ville en
prendra aultant que besoing sera, sur peyne de
confiscalion d'iceulx basteaulx et d'amende arbi-
traire, en payant toutesfois raisonnablement l'occu-
pation desd. basteaulx, au pris qu'ilz ont accoustumé
estre louez.
ftFaict au Rureau de la Ville, le huictiesme jour
de Juing mil cinq cens soixante unze'^'.i
''' Cet arrêt est transcrit sur le Registre du Conseil du Parlement. {Archives nat., X" i63a, fol. 17C v°.)
(») Var. (rPierre Marsji (B).
'■'' La fin de ce mandement, depuis itad ce qu'ilz ayent à y obeyr. . . 1 manque dans A.
''' L'arrêt du 3o mai précédent (art. CCCCXXV).
('' A la suite, sur le Registre A, se trouve transcrite en double (fol. 17a v° et 1 74 ï° à 176 v°) une requête d'Honoré Chauveau ,
commis à Toure du Receveur de la viile de Paris, accompagnée d'une délibération du Bureau de la Ville du 29 janvier 1571, lui
taxant une somme annuelle pour ses frais de recouvrements. Ces pièces ont été publiées à leur date (ci-dessus p. 308-309), «l'ap"^*
le Registre B. Nous avions supposé à tort, on le voit, qu'elles ne se trouvaient pas dans A, mais l'on conviendra qu'il n'y avait pas de
motif de venir les chercher en cet endroit, où rien ne justifie leur présence.
[i57t]
DE LA VILLE DE PARIS.
331
CCCCXXVII [CX1\ ]. — [Mandement au même sujet.]
9 juin 1571. (A, fol. 177 r°; B, fol. 86 r°.)
prochain, pendant lequel temps ladicle Ville en
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
tril est enjoinct à Charles Pouldrac et Simon Gri-
gnon '" de prendre garde et enipescher que aucuns
hasieaulx, de quelque grandeur qu'ilz soyent, ne
yssent hors de cesie ville de Paris, jusques à mardy
prendra tant que hesoing sera, pour aller charger
du bois pour la provision d'icelle Ville, suyvant la
publication qui en a esté faicte ce jour d'huy à son
de trompe.
fFaict au Bureau de lad. Ville, le neufviesme
jour de Juing mil cinq cens soixante unze."
CCGCXXVIIl [CXY]. — [Lettre du Roi pour le recouvrement des] iu'= mil livres,
[et ordres en conséquence.]
8 et II juin 1671. (A, fol. 177 r°; B, fol. 86 v°.)
De par le Roy.
frTrès chers et bien aniez, pour ce que nous avons
entendu qu'il n'a encores esté que bien peu receu
de la somme de troys cens mil livres tournois que
vostre Ville doibt fournir, el que nous nous asseurions
debvoir estre prestz dedans le quatre ou cinqiesme
jour de ce présent mois, nous avons advisé vous faire
encores ceste lectre, pour vous dire que nous trou-
vons merveilleusement estrange que ceulx de vostre-
dicte Ville, qui ont eu tous les soulageniens qu'il est
possible durant les guerres et amendé des ruynes et
despence que ont supporté toutes les autres villes,
facent si mauvais debvoir de paier leurs cottes partz
et portions, quelques promesses que nous ayez
faictcs de monstrcr le chemyn aux autres villes, et
que si dedans le dix ou unzeiesme du présent mois
lad. somme n'est entièrement preste, avec les autres
deniers de lad. subvention des Receples generalles,
eslre envoyée le lendemain douzeiesme dud. moys
à Metz, pour le prochain premier payement des
Keistres, nous aurons très grande occasion de nous
en addresser particuUierement à vous.
rt Et afin que vous en puissiez faire les dilligences
requises, nous vous envoyons lectres addressantes à
noz amez el feaulx tes gens teuans nostre court de
Parlement'-', Chambre de noz Comptes, Court des
Aydes, ceulx du corps de la Chancellerie, et Prévost
de Paris, pour les leur présenter, par lesquelles nous
voulions leurs gaiges estre arrestez, et toutes autres
sceance et exercice de Icursdicles charges et estalz
leur estre deffenduz, tant etj usques à ce qu'ilz ayenl
satisfaicl à leurs cottes partz et portions desd. trois
cens mil livres. Et oultre pour demonstrer aux mar-
('! Var. (rSimon Dignonn (A). La leçon du Registre B est préférable. Simon Grignon était capitaine du pont de Charenton en
août 1570 (ci-dessus, p. 186 et note a).
'" De CCS lettres adressées aux Cours souveraines par l'intermédiaire du Bureau de la Ville , le texte dut être identique. Nous
possédons celles qui furent envoyées au Parlement; elles portent la même date que les présentes (8 juin) et furent transcrites le 19
sur le Registre du Consed : »A noz amez et feaulx. Nous pensions, suivant ce que nous vous avons ces jours passez (voir lettres du
97 mai précédent, p. 3a8, note 4) escript de faire en sorte que tous ceulx de vostre corps payassent ce qu'ilz sont taxez pour leur cotic
part el portion des trois cens mil livres de la subvention generalle , qu'ilz se mettoient en debvoir d'y satisfaire , considerans que c'est chose
tant nécessaire pour le bien, repos et soullagement de nosire Estât et Boyaulme, et particulliercmont de chacun de noz subjectz; toutes
fois nous avons entendu que la pluspart sont reffusans ou delayans de ce faire, et n'a esté encores comme rien receu. ... A ceste
cause, nous voulions et vous mandons que vous ayez à deffendre ausdictz reffusans ou dillayans de payer, assçavoir pour les Presi-
dentz et conseillers l'entrée et sceance en nostre court de Parlement, pour les advocatz d'entrer et plaider au barreau, pour les gref-
fiers et huissiers l'exercice de leurs charges et estatz, et pour les procureurs de postulleret occupper pour leurs partyes; el oultre faire
arresler les gaiges de nosd. Presidenlz et conseillers, tant et jusques à ce qu'ilz ayenl salisfaict à ce qu'ilz sont tenuz,. . . etc. Donné
à Lyons, le *m' jour de Juing mil 1' nii.» (Archive» nal., X'' i6.32, fol. 235.) Celte lettre n'eut pas plus de succès que celle du
■i-] mai précédent, et les olliciers des Cours souveraines n'en continuèrent pas moins à poursuivre leur exonération de toute taxe.
Au commencement d'août, ils n'avaient encore rien payé, et les Echevins Fr. Dauvergne et Simon Bouquet remontraient au Roi que
l'on ne parviendrait jamais à réunir seulement 200,000 livres, si ces olEciers obtenaient d'être dispensés. Leurs cotisations réunies
s'élevaient à près de 60,000 livres. (Lettres desdits Echevins à leurs collègues du Bureau, en date du 3i juillet 1571, Archive» nat.,
H 1881, â la date.)
Aa.
332
REGISTRES DU BUREAU
chans, bourgeoys et gens de mestier de vostre Ville,
qui sont reffuzans ou delayans paier leursdictes
cottes, la mauvaise satisfaction et contanlement que
nous en avons, nous voulions et vous mandons que
vous ayez à niectre et laisser garnison à leurs des-
pens en leurs maisons et à leur faire fermer leurs
bouticques, tant et jusques à ce qu'ilz ayent satis-
faicl à ce qu'ilz doibvent et sont cotliscz, chacun
pour leur part et portion desd. trois cens mil livres,
chose que nous faisons à nostre très grand regret;
mais le grand préjudice que le retardement qui
pourroit intervenir en cela apporleroit en noz affaires
nous y contrainct. Et pour ce, n'y faicles f;mlle, sur
tant que aymez le bien de nostre service.
itDonné à Libons'^', le huicliesme jour de Juing
mil cinq cens soixante unze.n
Signé : rr CHARLES «.
Et audeSSOubz : rrPlNARTt.
[t57.]
De par les Prévost des Marchans et Escheviits
de la Ville de Paris.
irM' Charles Maheul, Quartenicr de iadicto Ville,
nous vous mandons que vous ayez à nous envoyer cer-
tiffication en brief, dedans mcrcredy, signe' de vous
et de voz cinquanleniers et dizainniers, comme tous
les billetz de vostre quartier pour les trois cens mil
livres tournois ont esté portez; et oultre admonestez
ceulx dud. quartier, si jà ne l'avez faict, suvvant le
dernier mandement, que chacun avt ta payer, aultre-
ment qu'il sera contre eulx proceddé par la rigueur
de garnison et cxeculion en leurs biens '^', parce que
le terme se passe et que le Roy desiroit faire parlir
le port des deniers, pour faire le payement des
Reistres.
(T Faict au Bureau, le unzeiesme jour de Juing
mil cinq cens soixante unze. "
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteuiers de lad. Ville '^'.
CCCCXXIX [CXVI]. — [Lettres du Roi ordonnant de contraindre par saisie de leurs biens
CEUX QUI N'ONT PAS ENCORE PAïÉ LEURS COTISATIONS DEs] IIl"= MIL LIVRES.
it juin 1571. (B, fol. 89 v°.)(»)
D
E PAR LE
Rot.
n Très chers et bien amez, nous vous avons, dès le
deuxiesme jour du mois d'Apvril dernier passé, donné
spécial pouvoir d'imposer et contraindre les habita-
teurs de nostre bonne ville de Paris, de quelque qua-
lité qu'ilz soient, au payement des taxes ausquelles
ilz avoieut esté par vous et les Commissaires par nous
commis cottisez pour le recouvrement de la somme
de trois cens mil livres tournois '^', dont nous avons
promptement besoing et dedans la Sainct Jehan pro-
chaine. Et n'estoit besoing que le Procureur de nous
et de noslredicte Ville nous representast de vosire
part les difficultez et inconveniens qui peuvent ad-
venir à l'ouverture des maisons taxées, lesquelles
sont aujourd'buy closes, pour illuder le prompt
elîect que doibvent sortir lesdiles taxes. Car nous
vous avons tousjours promis et promectons encores
par ces présentes de vallider et auctoriser toutes les
contrainctcs, saisies de meubles, immeubles et fruiclz
pendant par les racines, et debtes que vous pourriez
faire arrester, vendre et subhasler pour l'entier paie-
ment desd. taxes.
rA ces causi's, nous vous prions et ordonnons
que, sans attendre de nous aullre plus ample com-
mission que celle que nous vous avons envoyée et
faict expédier, dès le deuxiesme jour dud. mois
d'Avril dernier passé, vous contraingnez et faciez
''' Var. «Lhjonsn (B). Il s'agit non pas de Lilions-en-Sanlerre , canton de Cliaiilnes, arrondissement de Péronne (Somme), mais
de Lyons-la-Forét, arrondissement des Andelys (Eure). Charles IX était à Gaillon les jours précédents et suivants.
''' Citons un acte où l'on trouve des renseignements sur la façon de procéder à la levée de celte imposition. Cest une requête de
François Beaugendre, naguère sergent de la Ville, demandant au Bureau de lui taxer ses salaires et vacations pour le fait des com-
mandements, exploits, contraintes et garnisons des personnes cotisées au rôle du quartier de Beausse, Qnartenier (rue Saint-Denis),
pour la levée des 3oo,ooo livres tournois accordées au Roi la présente année, suivant le contenu audit rôle et la commission des
Prévôt et Éclievins, et pour avoir fait payer par lui la plus grande et saine partie des cotisés dud. quartier. Beaugendre avait vaqué
à ces opérations depuis le commencement de ladite levée jusqu'au 3 juillet 1571, date de sa résignation. Il lui l'ut alloué 3o livres
tournois de salaire par un mandement signé des sienrs Marcel et Poulin, le 17 août 1,^)71. [Àvchivet ruit., H aotiS^.)
''' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
"' Ces lettres de Charles IX n'ont pas été transcrites sur le Registre A. Elles figurent dans B, entre le 1 .S cl le 1 6 juin. N'avant
point la date de leur réception, nous les plaçons à celle de leur envoi.
'" Nous avons donné dans une noie précédente le dispositif des lettres visées ici (p. 3iC, nots 4).
f
[.571]
contraindre tous lesd. habitateurs de nostredicte
Ville au payement de leurs coctes, par toutes voyes
et manières deues, mesmes par saisie, vente de leurs
biens meubles et immeubles, et de tous lesd. fruictz
pendans par lesd. racines. Et s'il vous appert, par
les procès verbaulx des sergens ou archers de nostre-
dicte Ville, qu'il y ayt aucunes maisons closes et
fermées, nous vous mandons et ordonnons par ces
présentes que d'icelles, sans aucun delay , vous faciez
DE LA VILLE DE PARIS.
333
faire ouverture et inventaire par le premier de voz
huissiers ou sergens, en la présence de deux bons
bourgeois de nostredicte Ville et voisins desd. mai-
sons, sans aulcune difficulté. Car tel est nostre
plaisir.
tr Donné à Lyons, le xi" jour de Juing 1571.7)
Signé: rt CHARLES. 7,
Et au dessoubz : pPinarit).
CCGCXXX [CXVII]. — [Convocation à l'assemblée du lendemain.]
la juin 1571. (A, fol. 178 v°; B, fol. 87 v'.)
r
r Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en l'HosIel de ceste Ville, pour adviser sur la rési-
gnation que entant faire sire Guillaume Larcher de
son estât de Conseiller d'iceile au prollict de Mon-
sieur Poulain, l'un de nous Eschevius, vous priant
ny vouloir faillir.
if Faict au Bureau de la Ville, le douzeiesme jour
de Juing mil cinq cens soixante unze.
(( Les Prévost des Marchans et Eschevins de la ville
de Paris, tous vostrcsO. -n
Semblables mandemens, aux lins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard '^1.
CCGCXXXI [CXVIII]. — Monsieur Poulain receu Conseiller de Ville.
j3 juin 1571. (A, fol. 178 V*; B, fol. 87 v°.)
Du mercredy treizeiesme jour de Juing mil cinq
cens soixante unze.
En l'assemblée le jourd'huy faictc, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pouradviser sur la résignation que entend faire
sire Guillaume Larcher de son estât de Conseiller
d'iceile (^1, au proffict de Monsieur Poulain, l'un de
nous Eschevins, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans de ladicte
Ville;
Dauvergne, Bouquet, de Cressff, Eschevins;
Président Hennequin, Violle, Guiot, Dugué, Le
Lièvre, de Palluau, de Chaumedey, Seguyn, de Ju-
iiieauville, de Courlay, Huault, de Bragelongne, Au-
bery. Conseillers.
En laquelle assemblée, après que Guillaume Par-
faict, bourgeois etQuartenier de lad. Ville, présent,
speciallement fonde de leclres de procuration dud.
Larcher, le neufviesme jour du présent mois, par
devant Herbin etTireul, notaires, a en vertu et suy-
vant lad. procuration, resigné ledict estât de Con-
seiller de Ville es mains de mesd. sieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers d'iceile Ville,
pour au nom et au proffict dudict sieur Poulain,
requérant, en admettant ladicte résignation, que le-
dict sieur Poullain soit receu audict estât de Con-
seiller de Ville, au lieu dudict Larcher.
Sur quoy, la matière mise en délibération et lec-
ture faicte de ladicte procuration, a esté advisé,
conclud et délibéré par toute ladicte compaignie,
sans aucune contradition , que lad. résignation doibt
estre et a esté admise comme favorable et faicte de
beau frère à aultre.
Au moyen de quoy et à l'instant, a esté ledict sieur
Poullain receu au serment accoustumé dudict estât
de Conseiller de Ville par monsieur le Prévost des
Marchans, en la présence de lad. compaignée.
"' La souscription manque dans B.
'^' Ces trois lignes ne figurent pas dans A.
''' Guillaume l^arclier avait été élu Conseiller de la Ville sur la résignation de Gervais Larcher, son père, trop âgé pour continuer
à exercer cette charge, le 16 août i543. (Voir le III" volume de notre collection, p. a6.) r<»
33i
REGISTRES DU BUREAU
[1671]
CGCCXXXII [CXIX]. — Pour la Feste DieuC
i3 juin 1571. (A., fol. 179 v°; B, fol. 89 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevim
de la Ville de Paris.
ftCappitaine des arbalestriors de ceste Ville, nous
vous mandons que vous avez à monter à cheval de-
main, six heures du matin au plus tard, aver, six de
voz archers {sic) ayant leurs sayes de livre'e. Et esta-
Llirez le reste de vostre compaigne'e à pied , ayans leurs
sayes et hallebardes, aux places cy après declairées :
c'est assçavoir à la fontaine la Royne, près la Tri-
nité '-', près la porte de Sainct Denis , dedans la ville ,
aux faulxbourgs Sainct Denis, rue de Montmartre
vers la rue Contesse d'Arthois ''', à la pointe Sainct
Euslaceet rue de Montmartre, en chacunes d'icelles
places et lieux dix personnes de vostredict nombre;
lesquelz vous visiterez, faisant reveue jusques à ce
que toutes les processions (*' soyent passées, tenant si
bien la main que loules choses puissent passer sans
aucun desordre et scandalle. Si n'y faictes faulle
(fFaict au Bureau, le treizeiesme Juing mil cinq
cens soixante unze. ti
Pour les archers (*' :
Le port Sainct Paoul,
La croix Saincte Catherine ,
Les Enlîans Rouges,
Le Temple,
Sainct Nicolas des Champs,
Faulxbourgs Sainct Martin,
Harquebuziers :
Rue de la Plastriere,
Devant Sainct Honnoré,
Faulxbourgs Sainct Honnoré,
Le pont aux passeurs près le Louvre.
CCCCXXXIII [CXX]. — [Les lettres du Roi envoye'es .\ux maîtres et gardes
DE LA marchandise ('''.]
(A, fol. 180 v°.)
Aux niaistres et gardes de la marchandise de drap-
perie ;
Aux maistres et gardes de la marchandise de mer-
cerie et grosserie ;
Aux maistres et gardes de la marchandise d'espi-
cerie et appolicquairerie;
Aux maistres et gardes de la marchandise d'orfe-
verie;
Aux maistres et gardes de Testât des bouchers ;
Aux maistres et gardes des jurez chappelliers ;
Aux maistres jurez pelletiers.
Il est ordonné que la coppie des leclres missives
(" Le Journal d'un curé ligueur de Paris rapporte un iucident assez bizarre qui se produisit pendant la procession de la Fête-Dieu :
(t Ce jour i3' juin, le Roy estant à Gaillon, lorsqu'on faisoit la procession par les rues et qu'on portoit le corps de N. S., où cstoient plu-
sieurs grands seigneurs, lesquels porloient les basions du poêle, entre lesquels esloient M. de Montmorency, lequel estant aperçu par
un fol quy estoit à une fenestre, lequel fol commencha à crier : Montmorency, ce n'eit point là ta place, tu es de la maison de Ganelon,
tu n'es qu'ung traistre. En ce temps, estoit imprimée la lignée de Montmorency et on la publioit parmi les rues de Paris. ^ (Édit. E.
de Barthélémy, Paris, Didier, in-19, p. i3i.) Le Registre capitulaire de celte année ne contient point de relation des cérémonies
de ia Fèle-Dieu.
'*' «Près la Trinité» manque dans A.
''' La rue Comte ou Comtesse-d'Artois commençait à la pointe Saint-Eustache ou rue de la Fromagerie, et finissait rue Mauconseil
et rue de la Cuiller, depuis nommée cul-de-sac de la Bouteille. C'est maintenant ia partie sud de la rue Montorgueil.
W Far. «personnes^ (A).
"' Les lieux indiqués pour les archers et les arquebusiers ne figurent pas dans le Registre B, dont la moitié du folio 89 r° est restée
en blanc. Au bas de celte page on lit la note suivante : rtllfault les lettres pour le faict de Pringy et l'arresté suivant lequel l'on a esté à
la court, n Comme ces lettres et cet arrêté manquent aussi au Registre A , il ne nous a pas été possible de savoir à quoi il est fait
allusion dans cette note.
'*' Bien que rien ne l'indique matériellement, qu'il n'y ait ni litre, ni date, ni séparation de ce (jui précède dans le Registre, les
lignes qui suivent ne peuvent que se rattacher à l'annonce de l'envoi des lettres du Roi aux maîtres et gardes de la marciiandjse. Il
s'agit vraisemblablement des lettres du 8 juin (ci-dessus p. 33 1), par lesquelles le Roi pressait le recouvrement des m' u livres.
[i57i]
du Roy sera envoyée aux maistres et gardes de la
communaulte' de '■', pour Ja faire entendre à
tous ceulx de leur communaulte, à ce qu'ilz n'en
prétendent cause d'ignorance , et ce le plus tost que
DE LA VILLE DE PARIS.
335
faire ce pourra, sur peyne quant nusd. gardes, par
faulte de le faire signiffier, d'en rcspondre eulx mes-
mes et d'envoyer certiflication du debvoir faict par
eulx (2).
CCGCXXXIV [GXXI]. — [Ordre aux Quartemers touchant les] iii'= mil livres.
i3 juin ID71. (A, fol. 181 r°; B, fol. 88 v'.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
f Mace' Bourlon , Quartenier de ceste ville de Paris ,
nous vous envoyons les requestes qui ont esté expé-
diées de vostre quartier, lesquelles vous rendrés aux
personnes qui les ont présentées, les admonestant
de satisfaire incontinant, suyvant ce qui a esté
ordonné en la présence de messieurs les Commis-
saires.
ff Faict au Bureau de la Ville, le treizeiesme jour
de Juing mil cinq cens soixante unze'''.?)
CCCCXXXV [CXXII]. — [Lettres du Roi ordonnant une réduction de taxe
pour certains privilégiés.]
i5 juin 1571. (A, fol. 181 v'; B, fol. 90 T°.)
De par le Roy.
rTrès chers et bien amez, il nous a esté remons-
tré de la part d'aucuns de nostre Conseil privé, luten-
dans de noz finances. Trésoriers de nostre Espargne,
Secrétaires de noz finances, Tresauriers des parties
casuelles, de l'ordinaire et extraordinaire de noz
guerres, et aulli'es subjectz de noslre suicte, ayans
maison à Paris, que, combien que parles lectres pa-
tantes que nous vous avons faict tenir et expédier
pour la levée des deniers de la subvention generalle,
il soit expressément porté que ceulx de nosiredict
Conseil et suicte ne pourront estre par vous taxez
pour lad. subvention qu'au prorata de ce que payent
leursdictes maisons pour les forliflications de nostre-
dicte Ville et jusques à huict années pour le plus;
ce neantmoins que ce que l'on les veult contraindre
de paier se monte beaucoup davantage. Et pour ceste
cause, nous avons bien voullu vous faire ce mot de
lectres, pour vous mander et ordonner qu'en vous
reiglant selon le contenu èsd. lectres de commission
et nostre inlantion, vous ayez à réduire prompte-
ment leurs taxes de ladicte subvention au prorata
desd. fortiffications, et ne les faire contraindre pour
plus grande somme, sans toutesfoys qu'il y ayt aucun
retardement ny diminution en la somme que nous
debvez fournir, suyvant nosd. lectres patantes. Car
tel est nostre plaisir.
<t Donné à Gaillon '^', le quinzeiesnie jour de Juing
mil cinq cens soixante unze. n
Signé :«CH ARLES 1^.
Et au dessoubz : r Pin art k.
CCGCXXXVI [GXXIIl]. — [Gonvocations pour procéder à la taxe des] m'' mil livres.
16 juin 1571. (A, fol. 181 r°; B, fol. 90 r'.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
itSire Jacques Kerver, Quartenier de ladicte Ville,
faictes appeller, en chacune dizaine des faulxbourgs
de vostre quartier, jusques au nombre de douze des
plus notables peisonnes d'une dizaine, pour eslire
deux d'iceulx, afin de procedder à la laxo des
'! Le nom est en blanc.
''' Cet article n'a pas été transcrit dans le Registre B.
^1 Dans B, ce mandement se trouve immédiatement avant l'ordre adresse au capitaine des arbalétriers touchant la Fèle-Dien
(n° CCCCXXXII).
'" Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Lonvicrs (Eure).
336
REGISTRES DU BUREAU
trois cens mil livres accordez au Roy; lesquelz
esleuz admenerez en l'Hostel de la Ville, lundy pro-
chain, avec vous, le cinquantainier et le dizainier.
Et n'y faicles faulte.
[157,]
(fFaict au Bureau de iadicte Ville, le seizeiesme
jour de Juing mil cinq cens soixante unze."
Pareil mandement a esté expédie' à Guerrier,
Quartenier, aux fins que dessus '•).
CCCGXXXVII [CXXIV]. — [Restes dus sur les] 111'= mil livbes de l'an y" lxviii.
aa juin 1571. (A, fol. 181 v°; B, fol. 90 r°.)
De par les Prévost des Marchans el Eschevins
de la Ville de Paru.
kM' Henry Symon, commis à recepvoir les restes
des deniers deubz pour les trois cens mil livres ac-
cordez au Roy l'année mil cinq cens soixante huict,
nous vous mandons que vous ayez à nous apporter
ou envoyer, dedans deux jours prochains, au Bu-
reau de lad. Ville , Testât et roolle au vray de ceulx qui
restent à paier la somme à quoy ilz furent cottisez
lad. année pour lesd. troys cens mil livres C^', suy-
vant l'ordonnance du privé Conseil dud. seigneur
de ce jourd'huy, pour en ordonner ainsy que de
raison l^'.
ffFaict au Bureau, le vingt deuxiesme jour de
Juing mil cinq cent soixante unze.n
CCGGXXXVIII [CXXV]. — [Ordre aux fripiers jure's de signifier \ ceux didit me'tier
d'.woir à payer leurs cotisations dans les vingt-quatre heures.]
a6 juin 1671. (A, fol. 18a v"; B, fol. 91 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tll est enjoinct aux jurez freppiers de cestedicte
Ville de Paris de signiffier et faire sçavoir à tous
ceulx dud. mestier qu'ilz ayent, dedans vingt quatre
heures, à paier chacun pour son regard la somme
èsquelles ilz ont esté cottisez pour les trois cens mil
livres tournois accordez au Roy, et apporter certifli-
cation au Bureau de lad. Ville du debvoir qu'ilz au-
ront sur ce faict, sur peyne de s'en prendre à eulx,
suyvant les lectres du Roy.
ir Faict au Rureau de lad. Ville, le vingt sixiesme
jour de Juing mil cinq cens soixante unze.»
CCCCXXXIX [CXXVl]. — [Le Roi ordonne le versement des cotisations
DANS les vingt-quatre HEURES, SOUS PEINE DE PAYER LE QUADRUPLE.]
a6 juin 1571. (A, fol. 18a v°; B, fol. 91 r".)
De pab le Roy.
(tSa Majesté ayant entendu du Prévost des Mar-
chans et Eschevins de ceste Ville que, jusques à pré-
sent, il n'a esté possible de lever encores que une
bien petite partie des trois cens mil livres accordez
à Sa Majesté, ainsy qu'ont les autres villes de ce
Royaulme , lesquelles ont presque toutes satisfaict à
ce qu'elles ont deub contribuer, pour fournir au
payement des Reistres, ausquelz Sa Majesté est obli-
gée, et qui ne se peult aucunement différer, sans
ung très grand interest et préjudice au bien de ce
Royaume et au service de Sa Majesté, laquelle ne
peult estimer ce deffault provenir d'ailleurs que
*•> Ces deux lignes ne se trouvent que dans le Registre B.
(^' Il a été question fréquemment de cette imposition au commencement du présent volume et des difficultés que le Bureau de la
Ville éprouva à faire rentrer les sommes taxées. Voir notamment l'arrêt du Conseil privé du 10 février 1669 (p. 8i et note 4).
Cl Nous ne savons ce qu'il advint de ce mandement et quelle réponse y fut faile , mais il fut renouvelé trois mois après en ces termes :
irDe par les Prévost des Marchans el Eschevins de la Ville de Paris. Il est enjoinct à m' Henry Symon de apporter ou envoyer, dedans
trois jours, au Bureau de lad. Ville, le roolle des deniers par luy receuz des m" m. livres accordées au Roy l'année mil v" soixante
huict, ensemble ung aultre roolle de ceulx qui restent à payer, pour, iceulx vcuz, ordonner ce que de raison. Faict au Bureau, le
xïii'jourde Septembre mil v" soixante unze». (Signé:) îtllETEBARDs. Le sergent de l'Hôlel de Ville, Charles Lespicier, signifia ce
commandement le jour même à Henri Simon, qui lui réponpit : irll y a six mois que j'ay porté lesd. rôles au logis de II. François
de Vigny, Receveur de la Ville.» (Pièces de comptes du domaine de la Ville, Archives nal., H 2o65'.)
[i5-i]
d'une mauvaise volunté etaffeclion, que aucuns par-
ticulliers de cesle Ville portent à son service. Pour à
quoy pourvcoir, Sad. Majesté a ordonne' que les taxes
et cottisations faictes par ceulx qui y ont este' com-
mis seront levées, et que vingt quatre heures après
la publication de la présente ordonnance, ceulx
qui se trouverront estre relTuzans payeront le qua-
druple, et y seront contrainctz sans aucune remis-
sion, comme pour les propres deniers et affaires du-
dict seigneur, mesmes par vente de leurs meubles
et saisye de tous leurs biens qui se trouverront apar-
tenirausd.refuzans, tant en la ville que aux champs;
ausquelz seront establiz commissaires jusques à l'en-
tier payement de ce qu'ilz debvront.
ftEt où il s'en trouverroit aucuns qui se seroyent
retirez de leurs maisons , sans y avoir laissé personne
pour satisfaire pour eulx au payement de lad. taxe,
sera proceddé à l'ouverture d'icelles et à la vente des
meubles qui se trouverront dedans, lesquelz n'estans
trouvez suffizans, lad. maison sera baillée à louage
pour six ans par le Prévost de Paris ou son Lieute-
nant, sans que ledict bail à louage puisse aucune-
ment estre rétracté, à la charge que celluy auquel
lad. maison sera délivrée à louage sera tenu fournir
et paier ledict (]uadruple pour le défaillant. Et seront
faictes toutes lesd. poursuictes à l'instance du Pro-
cureur du Roy au Chastcllet de Paris et de celluy de
DE LA VILLE DE PARIS.
337
ladicte Ville, parla cerliffication qui en sera baillée
par lesd. Prévost des Marchans et Eschevins '^'.
Sadicte Majesté veult aussi eslre faict recherche
de ceulx qui n'auront satisfaict à leurs cottes et
taxes de ce qui fut levé par don et octroy en l'année
mil v' soixante huict, et par le Prévost des Mar-
chans et Eschevins lad. taxe leur soit signiffiée,
pour y estre par eulx satisfaict dedans vingt quatre
heures après lad. signilïication, oullre la taxe de
lad. présente année. Aultrement et à faullc de ce,
seront contrainctz à payer le quadruple, cl contre
les deffaillans usé des contrainctes cy dessus.
rr Donné à Paris, le xxvi'jour de Juing mil cinq
cens soixante unze.n
Signé :ttCH ARLES «.
Et au dessoubz : rDuboyst).
«Leue et publiée à son de trompe et cry publicq
par les carrefours de la Ville et faulxbourgs de Paris,
lieux et places acoustumez à faire criz et publica-
tions, et aultres lieux inacoustumez (sic), par moy
Pasquier Rossignol, crieur juré du Roy noslre sire
es Ville, Prevosté et Viconté de Paris, acompagné
de Michel Noiret, trompette juré dud. seigneur, et de
deux aultres trompettes, le xxvii" jour de Juing l'an
mil v' soixante unze.n
Signé : t Rossignol (-'i.
CCCCXL [CXXVIl]. — Boïs de chauffage.
37 juin 1571. (\, fol. i83 v°; B, foi. ya r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tSoit signiffié aux marchans de boys de lad. Ville
et aultres qu'il appartiendra, de apporter et mettre
es mains du Procureur du Roy et d'icelle toutes et
chacunes les plaintes et dolleances qu'ilz ont à
faire, pour raison des empeschemens et exactions
qu'ilz prétendent leur estre faictz par plusieurs
'" Le curé ligueur de Saiiil-Barlbélemy, Jean de La Fosse, résumant, dans son Journal, celle lellre et d'autres de Cliarles IX sur
le même sujet, s'exprime ainsi : tr Durant ce nioys [de juin], le Roy envoya lettre à MM.de la Ville pour la cotisation de 3 00,000 francs,
disant (|u'il esloil fort esliahy comment ceulx de la Ville de Paris esloient si longs à payer, vu qu'ilz avoient eulx la dépouille, comme
fui dicl à ung Eschevin nommé Bocquel. Au surplus qu'il faisoil deffcnse à MM. do la Cour d'entrer au Parlement, aux advocals et
procureurs et aultres, qu'ils n'eussent payé leurs cotisations; quant aux marchands, qu'on cusl à envoyer en leurs maisons garnison
jusqu'à temps qu'ils eussent payé, ou bien qu'ils fermassent leurs boutiques, ce que firent aulcunsn. (Journal publié par E. de Bar-
thélémy, Paris, Didier, in-12, p. i3o.) En ce qui concerne le propos tenu par le Roi à Simon Bouquet, plusieurs lettres de cet
Echevin adressées de la Cour, 011 il avait été envoyé en mission, à ses collègues, contiennent des expressions analogues, tenues par
Charles IX, qui manifestait ainsi son étonnement de ce que sa capitale ne lui vient pas plus promptement en aide, elle qui n'avait
point souffert matériellement pendant la dernière guerre civile et avait, au contraire, continué à faire ses affaires. (Lettres de juillet,
août et septembre 1671, Archivet nat., H 1881.) Quant aux marchands qui fermèrent leurs maisons, sujet traité en plusieurs endroits
de celte correspondance, ce ne leur fut pas un moyen de se faire dispenser de leurs cotisations, comme paraît le croire l'auteur ihi
Journal. On voit ici qu'au contraire ils furent contraints è payer comme les autres, cl ce fait est confirmé dans une lettre des Éche-
vins Dauvergne el Bouquet, en date du 3 août 1571. (H 1881.)
W Cet alinéa relatif à la publication de l'ordonnance royale a clé transcrit sur le Registre B, à la marge du folio ga r°, en regard
des dernières lignes de celle ordonnance. Dans A , il a été omis.
VI. 43
UMLME NATIONALE.
338
REGISTRES DU RUREAU
seigneurs, propriétaires, niusniers, fermiers ('1 et
aullres, le long des rivières, en passant par lesd.
marchans, ou leurs gens, chevaulx, basteaulx et
marchandises, pour y estre pourveu sur les lieux,
[1071]
suyvant les lectres patantes du Roy, et arresl de la
court de Parlement'-'.
ttFaict auRureau,le vingt septiesme jour de Juing
mil v" soixante unze. n
CCCGXLI [CXXVIII]. — [Ordonnance pour une nouvelle répartition
des] m" MIL LIVRES [pAR QUARTIERS.]
a8 juin 1571. (A, fol. i84 v°; B, fol. 98 i°.)
f Le Roy estant en sa bonne ville et cite de Paris,
ayant entendu plusieurs plainctes faictes à Sa Ma-
jesté, tant de ceuix de sa suicte qui ont maisons en
icelle Ville, en propriété et à louage, que plusieurs
manans et habifans en icelle, à cause de la cottisa-
tion faietc pour la levée des trois cens mil livres
accordez à Sa Majesté, a ordonné et ordonne que,
attendu la grande et urgente nécessité de ses affaires
et le besoing qu'il a destre secouru de ladicte
somme pour le payement des Rcistres, nonobstant
les rcmonstrances faictes par cculx qui y ont esté
taxez, que ung chacun payera sa taxe, suyvant son
ordonnance du xxvi"" jour de ce présent mois, que
Sad. Majesté a envoyée aux Prévost des Marchans
et Eschevins pour faire exécuter, à quoy il leur en-
joinct tenir la main'^'.
frEt neantmoins, après avoir oy lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins et cogneu que le retarde-
ment desd. deniers provient tant du peu de moien
que aucuns ont, que à l'occasion des inegallitez que
aucuns prétendent avoir esté faictes par les Commis-
saires sur ce dcpputtez, combien qu'ilz ayent gardé
les solenipnilez et esgallitez en tel cas requises,
Sad. Majesté a ordonné et ordonne que département
sera faict de la somme que l'on cognoistra que
chacun quartier pourra porter, pour faire es quar-
tiers les cottisations particuilieres par quatre des
principaulx du quartier, qui leur seront nommez
par lesd. Prévost des Marchans et Eschevins, assça-
voir ung officier du Roy, ung Conseiller de Ville,
ung bourgeois notable vivant de ses renies et ung
notable marchant , ensembleinent avec led. Quarte-
nier, estant avec eulx en la maison du plus apparent,
appeliez ou mandez telz bourgeois de chacune di-
zaine qu'ilz adviscront, pour faire taxes et cottisa-
tions de la somme à quoy se montera le départe-
ment d'icelluy quartier, qui leur sera, comme dict
est, envoyé. Et feront en sorte que lad. somme sera
entièrement levée, n'y comprenant toutesfois les
gens d'église qui n'ont aucun patrimoyne, actendu
le grand secours qu'ilz font ailleurs à Sad. Ma-
jesté.
ttEt quant à ceulx de la suicte de la court, seront
taxez modérément, à quoy est enjoinct ausd. Pré-
vost des Marchans et Eschevins de lad. Ville tenir
la main, à ce qu'il soyt proceddé ausd. taxes sans
favoriser ou deffavoriser aucun. Et lesd. taxes faictes,
en seront les rooUes envoyez à Sad. Majesté pour
en ordonner ainsy que de raison, pour après estre
contrainclz paier tous ceulx qui se trouveront n'avoir
(') Var. «sieurs propriétaires, mesmos fermiers?) (A).
'*' Le 9 juin précédent, le Parlement avait rendu un arrêt conforme à la requête du Procureur général, demandant «qu'il luy fusl
permis informer des nouvelles charges que ont mises et meclent les propriétaires et seigneurs des moulins et pesclieryes assis es ri-
vières de Cure et Yonne, prez la ville Sainct Léonard et es environs, ou leurs musniers, sans lettres et permission du Roy, sur les trains
et flolz de bois destinez pour la provision de la ville de Paris, ensemble des forces et exactions que l'on faict journellement aux mar-
chans, tant esdictes rivières que aullres fleuves dcscendantz en la rivière de Seine. . . n. En attendant que les informations fussent en
étal d'être jugées, la Cour ordonnait par provision que René Arnoul cl autres marchands de bois de Paris ou forains pourraient faire
passer en toute liberté leurs trains de bois par les détroits, moulins et pêcheries, sauf à payer aux propriétaires les dommages qui
seraient constatés. En cas de contravention de ces derniers au présent arrêt, leurs moulins, pêcheries et autres biens seraient confis-
qués. Injonctions sont adressées aux baillis, sénéchaux, à leurs lieutenants et à tous officiers de veiller à l'exéculion de ladite ordon-
nance et de prêter aide et confort aux marchands, sous peine de privation de leurs charges et d'amendes, etc., etc. (Archiret nat. ,
X" iG.'?-î, fol. 99/1 v°.) Voir aussi l'arrôl du 2.3 juin dont il a été question ci-dessus (n° CCCCXIII, p. 891, note 3), touchant la
mission dont furent chargés un conseiller au Parlement et le Piocnreur de la Ville, pour aller faire des enquêtes sur place, le long
des rivières et cours d'eau, au sujet de ces dilTicultés entre les propriétaires de moulins et pêcheries et les marchands de bois.
P> En maintenant les termes de son ordonnance du aC juin (n" (XCCXXXIX) et en prescrivant en même temps une véritable re-
vision des taxes, le Roi devait causer aux olficiers municipaux un ciuel embarra.s.
[,57i]
esté assez laxcz. Et quant à ceulx qui auroient esté
trop taxez, leur sera rendu le surplus de ce qu'ilz
auront esté trop taxez, pourveu qu'ilz eussent jà
payé.
DE LA VILLE DE PARIS.
339
ff Donné à Paris, le xxvm' jour de Juing mil
cinq cens soixante unze.»
Signé: te CHARLES «.
Et au dessoubz : ftPiNARTn.
CCCCXLII [CXXIX]. — [Ordre aux Quarteniers pour le recouvrement des] iii'= mil livres.
3o juin 1571. (A, fol. i8f> r°; B, fol. ga v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
r Ambroys Baudichon, Quarlenier de ladicte Ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir par voz cinquanlainiers et dizainniers, à tous
les bourgeois de vostre quartier, que là où ilz n'au-
ront satisfaict et pavé leur cottization des trois cens
mil livres, qu'ilz ayent à payer incontinant, suyvant
l'exprès commandement que le Roy nous a faict, et
pour éviter le mescontantement que Sa Majesté a du
retardement que font ceulx qui ne payent. Aultre-
ment ilz seront en danger d'encourir les pcynes
portées par la publication faicte le xxvi* du présent
moys t'I, ayant commandement de Sad. Majesté de
mectre garnison et faire exécuter et user de toutes
les contrainctes portées par la commission dud. sei-
gneur.
(t Faict au Bureau de lad. Ville, le dernier jour
de Juing mil v" soixante unze. 1
Semblables mandemens,aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville ''^'.
CCCCXLUI [CXXX]. — [Mandkmest pour le transport du] ho\s.
/i juillet 1571. (A, fol. j85 v°; B, fol. gd r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
rll est expressément enjoinct à tous marchans,
voicturiers par eaue, gardes de basteaulx et autres
qu'il appartiendra, ayans basteaulx vuides au dessus
des poniz de lad. Ville, de iceulx remonter ou faire
remonter es porlz au bois, oiî ilz ont accoustumé
charger, dedans trois jours prochains, affin d"y eslre
chargez de boys ou autres provisions et amenez en
ceste Ville, pour la pro\ision et fourniture d'icelle,
suy\anl les leclres patanles du Roy et arrest de la
court de Parlement. Alias et à faulte de ce faire de-
dans led. temps, seront les basteaux qui seront
trouvez vuides en cestedicte Ville, audessus desd.
pontz, marquez, saisiz et venduz au prolfict du Roy
et dicelle Ville f^'.
nEt oultre sont faictes deffences à tous gangne
deniers , crocheteurs ou débardeurs , de entrer dedans
les basteaulx qui seront chargez de boys, garrez es
portz de lad. Ville, s'ilz n'ont esté preallablement
prins, retenuz et enregistrez par les marchans aus-
quelz appartiendra led. bois ou menue danréc, sur
peyne du fouet. Ausquelz marchans est enjoinct de
mectre par devers le Procureur du Roy et d'icelle
Ville, dedans vingt quatre heures, les plainctcs et
doléances qu'ilz ont à faire, si aucuns en ont, pour
raison des exactions et empeschemcns qu'ilz pré-
tendent leur eslre faictz le long des rivières, pour
leur eslre promptement faict justice sur les lieux,
ainsy que de raison '*'.?)
fr Faict au Bureau de lad. Ville '^', le quatreiesme
jour de Juillet mil cinq cens soixante unze. '"'«
"i Voir le n" CCCCXXXIX, p. 336.
'" Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.
'^) Ces li(,mes, depuis Talias et à faulte de ce faire. . . n, manquent dans A.
<•> Voir ci-dessus au 37 juin (n" CCCCXL, p. 387).
''' cDe lad. Villei manque dans A.
'•' Dans le Registre A, la date est placée avant le second alinéa : «Et ouhre,<:lc.n.
/i3.
3A0
REGISTRES DU RUREAU
[1671]
GCCCXLIV [CXXXl]. — [Lettres du Roi et de la Reine mère
DEMANDANT UN NOUVEL ENVOI d' ARGENT À MeTZ SUR LEs] 111"= MIL LIVRES.
4 juillet 1571. (A, fol. 186 r°; B, fol. 96 v°.)
De par le Roy.
itTrès chers et bien amez, pour ce que les deniers
qui ont esté à ceste première voicture envoyez à
Metz, ne sont sulfisans pour contanter les Reislres
et les faire attendre pour le surplus de ce qui leur
est deub, s'il ne leur est encores promplement en-
voyé' quelque bonne somme davantage; considérant
que ce faict n'importe pas moins que du repoz de
tous noz subjoctz et particulièrement des marchans,
babilans de noslre bonne ville de Paris, pour le
commerce et tralïicq qu'ilz font ordinairement avec
«eulx de la nation germanique, et pour éviter l'oc-
casion que lesdictz Reislres qui sont de présent à Con-
lluans '•', bien près du nombre de trois mil chevaulx,
ainsy qu'avons certainement sceu, pourroient prendre
de faire mal en noz frontières et plus avant en noslre
Royaume, et y arresler et prendre noz subjectz,
comme il leur est permis par noz obligations ;
rtNous avons aussi tost advisé de vous faire ceste
lectre, pour vous dire et prier que, sur tous les ser-
vices que desirez nous faire, et aultant que vous
ayniez vosire repoz et soullagcment et de noz aultres
subjectz, vous ayez à trouver promplement sur vosire
crédit, et sur ce qui reste à payer des trois cens
mil livres que nous debvez fournir en ceste présente
année, pour la subvention generalle, la somme de
sept ou huict vingtz mil livres ou pour le moins
jusques à cent mil livres, et icelle mectre tout in-
continant es mains du commis à Paris du jeune Re-
cepveur de Vigny, pour eslre incontinanl envoyée
aud. Metz. Et d'icelle somme, ensemble de ce qu'a-
vez jà fourny pour envoier audict Metz, vous vous
en rembourserez sur les deniers qui proviendront
desd. trois cens mil livres; lesquelz nous vous
prions et neantmoins mandons faire achever de
fournir eu la meilleure et plus grande dilligence
que pourrez. Et en ce faisant, vous ayderez grande-
ment à l'advanccmcnt et establissement de cest
affaire si urgente et nécessaire.
tt Donné à Monceauk '->, ce quatreiesme Juillet
mil cinq cens soixante unze'^'T).
Signé :tr CHARLES^.
Et au dessoubz : « Pinard.
Lettres de la Royne.
fT Messieurs, je vous prie, suyvant ce que le Roy
monsieur mon filz vous escript, regarder à trouver
par tous les moyens qui vous seront possibles, soil
par emprunt ou aultrement, jusques à la somme de
cent mil livres, afin de les envoyer à Metz, avec les
aultres deniers de la subvention qui y sont desjà,
pour ce qu'ilz ne se trouvent suffisans pour contan-
ter les Reistres et faire avec eulx qu'ilz attendent
le reste''''. Vous sçavez combien cela touche le repos
de ce Royaulme et le vostre parlicuUier, qui me
gardera de vous faire ceste lectre plus longue, si ce
n'est pour vous dire que vous ne sçauriez faire ser-
vice plus à propos au Roy niondict seigneur et filz.
Priant Dieu, Messieurs, qu'il vous ayt en sa saincte
et digne garde.
«Escript à Monceaulx, ce quatreiesme jour de
Juillet mil cinq cens soixante umc.-n
Signé: «CATHERINE^.
Et au dessoubz : rtPisARxn.
V Conflans-en-Jarnisy, chef-lieu do canton de l'arrondissement de Briey (Meurtlie-et-Moselle), au confluent de l'Orne et de l'Iron.
"' Montceaux, canton et arrondissement de Meaux (à dix kilomètres). Catherine de Médicis y avait fait construire un chàlean
en iS/17.
'" Les ofliciers des Cours souveraines no payant toujours pas leurs cotisations, reçurent de nouvelles admonestations de Charles IX ,
datées de Montceaux, le a juillet. Il leur dit que , passant dernièrement à Paris, il avait appris qu'aucun d'eux n'avait encore acquitté
les taxes, et qu'alors il avait décidé de mettre arrêt sur leurs gages et expédié les ordres à leurs receveurs particuliers de ne payer
que ceux qui pourraient faire irapparoir de la quittance du Receveur do Vigny. Et, ajoute-t-il, afin que chascun d'entre vous en soit
advcrty, nous voulions que la présente soit leue en pleine court. . . 1. (Archives nat., Pari., X" i63a, fol. .S61.)
'" Var. sel faire avec eulx que en attendant le reste» (A).
[.57.]
DE LA VILLE DE PARIS.
34t
CCCCXLV [CXXXII]. — [Nouvelles lettres du Roi pour presser les envois
DE deniers à Metz.]
7 juillet 1571. (B, fol. 95 v°.
, 0)
De par le Rot.
rTrès chers el bien amez, nous vous avons cy-
devant faict entendre, tant par noz lectres que ce que
le s' de MarchaumontC^', nostre Conseiller et Secré-
taire de noz finances, a eu charge de vous dire de
nostre part, comme nous desirions que vous regar-
dissiez à promptement recouvrer sur ce qui reste à
fournir des 111° h. livres de Temprunct de nostre
bonne ville de Paris, jusqucs à la somme de cent
ou six vingtz mil livres, el nous confions tant de
raffcction que vous portez au bien de nostre service
et affaires, et du désir que vous avez d'ayder que,
par faulle d'estre fournie une bonne somme prompte-
ment aux Reistres, ilz ne s'essayent de faire quelque
dommaige, soict à nostre frontière, soict aux mar-
chans françoys qui Iraficquent en AUemaigne, que
vous aurez donné ordre au recouvrement d'icelie
somme, pour pouvoir estre incontinent envoyée à
Metz,avecq les deniers de la subvention qui peuvent
avoir esté receuz à Paris des autres endroictz de
nostre Royaulme. Toutesfois, là oiî vous n'auriez en-
tièrement recouvert icelle somme de cent ou six
vingtz mil livres sur le reste desd. m'' m. livres, nous
vous faisons encorcs ce mot pour vous mander que
vous y usiez de toute la diiligence possible, pour la
mectre ensemble, ne voyant pas que sans icelle, il
se puisse éviter que nous ne tombions en très grand
inconvénient du costé dcsd. Reistres. Lesquelz sont,
comme nous vous avons mandé, jusques à trois mil
chevaulx, à la frontière de Metz et tous portez pour
faire quelque grand mal, s'ilz ne sont contentez. Ce
qui vous doibt donner grande occasion de vous par-
forcer, actendu mesmement que de tous les autres
endroictz de nostredict Royaulme il a esté satisfaict
à la cocte que chacune des provinces a deu porter
pour sa part de lad. subvention, estant demeurée
en arrière nostre première et principalle Ville, qui
debvoit servir d'exemple aux autres.
ir Donné à Monceaulx,le vii'jour de Juillet. 571.15
Signé: T CHARLES 1.
Et au dessoubz : ctBrl'labtd.
GCCCXLVI [CXXXIIl]. — Pour iii*^ lx. mil livres sur le Clergé de France.
8 juillet 1571. (B, fol. 96 r°.)
\
De par le Rot.
«Très chers et bien amez, nous vous avons cy
devant mandé faire constituer en vostrc Hostel de
Ville, sur la plus valleur des décimes, la somme de
trente mil livres tournois de rente pour recouvrer
la somme de trois cens soixante mil livres, faisant
partye des deux millions de livres que les gens du
(Clergé de nostre Royaulme nous ont offertz et ac-
cordez, pour nous subvenir en noz urgensaffai«"es'^'.
A quoy nous avons entendu n'avoir esté encores
commancé.
trEt d'aultant que cela importe grandement nostre
service, nous vous avons bien vouliu faire ceste
recharge, pour vous prier et neantmoings ordonner
que vous ayez, en la plus grande diiligence
que faire ce pourra, à faire recouvrer lad. somme
de m" LX. mil livres tournois à constitution de rente
<'' La Refjislrc A ne conlieot pas le texte de ces lettres de Charles IX.
'-' Pierre Clausse, second fils de Cosme Clausse , seigneur de Marcliaumont, Secrétaire d'Etat dn roi Henri 11 , el de Marie Bnrgensis.
Il fut seiffneur de Marchaumont el de Conrances, Secrétaire de la Chamlire et des finances en i563, et Cliambcllan , Surintendant de
la maison de François de France, duc d'Anjou et d'Alençon. Pierre Clausse vivait encore en 1587; il avait épousé Marie Le Picart,
dont il eut trois fds et cinq filles.
W C'est dans des lellros patentes données à Paris, le aS mars 1571, que Charles IX, acceptant l'olTre de payement do deux mil-
lions que lui avait faite le clergé, lui avait permis d'engager et vendre aux Prévôt des Marchands et Echevins de Paris pour trente
mille livres de renie. Ceslellres, enregistrées le 3o juillet au Parlement de Paris {Archive» nat., X" 8G3o, fol. i5.5), ontété publiées
par A. Fonlanon, Le» édil» et ordonnance» de» Roi», etc., Paris, 1611, in-fol., t. IV, p. 6.57.
342
au denier douze, sur iad. plus valleur des décimes,
selon les seuretez que vous ont baillées ou bailleront
Icsd. gens de noslre Clergé. Si n'y faicles faulte,
car tel est noslre plaisir.
REGISTRES DU RLREAU [1671]
tt Donné à Monceauk, le viu° jour de Juillet
1571 (').
Signé :(t CHARLES^.
Et au dessoubz : tcPizEsn.
CCGCXLVll [CXXXIV ]. — [Convocations pour l'assemblée du lendemain.]
187 r°; B, fol.'ge v°.)
10 Juillet 1571. (A, fol
tt Monsieur le Président, plaise vous trouver
demain, à une attendant deux heures de relevée, en
l'Hostel de Ville de Paris, pour entendre la lecture
des leclres missives du Roy, par lesquelles Sa Majesté
nous mande constituer trente mil livres de rente,
à prendre sur les plus valleurs des décimes ordi-
naires que le Clergé luy a obligez. Il vous plaira n'y
voulloir Caillir.
rFaict le dixiesme Juillet mil cinq cens soixante
unze(-'.n
tr Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver demain, à une attendant deux heures de
relevée, en l'Hostel de ceste Ville de Paris, pour en-
tendre la lecture des lectres missives du Roy, par
lesquelles Sa Majesté nous mande constituer trente
mille livres de rente, à prendre sur les plus valleurs
des décimes ordinaires que le Clergé y obligera. Si
vous prions n'y voulloir faillir.
ttpaict au Bureau de ladicte Ville, le dixiesme
jour de Juillet mil v'' soixante unze.iî
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard '^'.
GCCCXLVIII [CXXXV]. — [Assemblée] pour m'^ lx. mil livres [sur le Clergé].
11 juillet 1571. (A, fol. 187 v°; B, fol. 96 v°.)
Du unzeiesme jour de Juillet mil v'' soixante
unze.
En l'assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de Ville de Paris, de messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour entendre la lecture des lectres missives
du Roy, par lesquelles Sa Majesté mande constituer
trente mil livres tournoys de rente sur les plus val-
leurs des décimes ordinaires, que le Clergé de France
à accordées au Roy pour subvenir à ses urgens af-
faires , sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poullain, Dauvergne, de Cressé, Eschevins;
Président L'Huillier, Dugué, Le Lièvre, Crocquet
de Palluau, de Chomedey, de Jumeauville, Aubery,
Huault, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, et lec-
ture faicte desdictes lectres missives du Roy, données
à Monceaulx, le vui" jour du présent mois '*', a esté
conclud, advisé et délibéré, attendu que la compa-
gnée ne s'est trouvée en nombre suffisant et l'impor-
tance de l'affaire, que lad. assemblée sera remise
et continuée à demain, une heure de relevée, à
laquelle seront faictz et expédiez nouveaulx mande-
mens à messieurs les Conseillers de ladicte Ville.
Pebret. — Boys et blancque.
Ce faict, mondicl sieur le Prévost des Marchans a
proposé à la compaignée avoir receu lectres de Sa
Majesté, dudict huictiesme Juillet, desquelles la te-
neur ensuict :
De par le Roy.
itNoz amez et feaulx, nous ayant le [sieur] Perret,
marchant demeurant à Envers, proposé aucuns
moiens de nous servir d'une bonne somme de de-
niers, sans aucune foulle de nostre peuple, ainsy
qu'il nous a declairé , et ayant cogneu que c'est chose
aisée et fort à propos pour le bien de nostre service ,
nous l'avons toutesfoys bien voullu, pour ce qui
concerne le particullier de nostre bonne Ville de
Paris , envoyer vers nostre amé et féal Conseiller en
'■' Ces lettres ne sont pas transcrites, non plus que les précédentes, dans le Registre A.
'^' Cette première lettre de convocation n'a pas été transcrite dans B. C'est la formule adressée aux Conseillers de la Ville, dont
était le Président L'Huillier. La seconde s'adresse aux officiers des Cours souveraines.
<'' Ces trois lignes ont été omises dans le Registre A.
(»' Ci-dessus, n" CCCCXLVI.
['570
noslre Conseil privé, Tevesque dudict Paris''', pour
luy en faire entendre l'ouverture particullierement,
et par après le vous communicquer et adviser en-
semble le meilleur moien de procedder à l'exécution ,
pour le regard de nostredicte Ville. Sur quoy vous
nous ferez entendre la resolution qu'en aurez prise.
T Donné à Monceaulx , le huictiesme jour de Juillet
mil cinq cens soixante uuze.n
Signé : ttCH ARLES i>.
Et au dessoubz : «Brulartiî ''^'.
Dont ung nommé Perret, marchant demeurant en
DE LA VILLE DE PARIS.
3/1 3
la ville d'Envers, poursuyoit la responce et reque-
roit, avant que ce faire, estre oy en la présente
assemblée, afin de respondre et rendre raison sur
aucuns poinctz et articles qui ont esté par ledict Perret
présentez, qui est entre aullres pour l'establisse-
ment d'une blancque ou beneficiale en ce Royaulmc,
mesmes en cesledicte Ville de Paris.
Sur quoy, la matière mise en délibération, lec-
ture faicte desd. lettres missives, articles inlerpre-
tatifz d'icelles lectres, et sur le tout ledict Perret
amplement oy, a esté remis cest affaire et négoce à
iad. assemblée qui se fera ledict jour de demain.
CGGGXLIX [CXXXVl]. — [Convocation pour l'assemblée du lendemain.]
Ji juillet 1371. (A, fol. 189 r"; B, fol. 98 r\)
trMonsieur le Président, plaise vous trouver de-
main, une heure de relevée précisément, en THostel
de ceste Ville, pour entendre la lecture des lectres
du Roy touchant la somme de trente mil livres de
rente que le Roy mande constituer sur la plus
valleur de la subvantion du Clergé de France. Vous
priant n'y voulioir faillir, d'aullaut qu'il n'en a peu
estre ce jour d'huy prinse aucune resolution, pour
n'estre la compaignée en nombre suffisant.
ffFaict au Bureau de lad. Ville i^', le xi^'jour de
Juillet mil cinq cens soixante unze.')
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard O.
CCCCL [CXXXVII]. — [Assemblée touchant les] uf lx. mil livres sur le Clergé.
13 juillet 1571. (A, fol. 189 r°; B, fol. 98 v°.)
Du jeudy, douziesme jour de Juillet mil v' soixante
unze.
En l'assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de messieui-s les Pré-
vost des Marchans, Escbevins et Conseillers de lad.
Ville, pour entendre la lecture des lectres du Roy
touchant la somme de trente mil livres de rente,
([ue le Roy mande constituer sur la plus valleur de
la subvantion du Clergé de France, sont compa-
ruz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulain, Dauvergne,de Crcssé, Escbevins;
Président Hennequin, président L'Huillier, Du-
gué. Croquet, de Palluau'*>, de Chomedey, de Ju-
meauville, lluault, de Bragelongne, Aubery, Con-
seillers.
Sur quoy la matière mise en délibération et lec-
ture faicte de certaines lectres du Roy données à
Monceaulx, le huictiesme jour de Juillet'"';
A este advisé, conclud et délibéré que l'on doibt
faire ouverture du Bureau de lad. Ville pour le
recouvrement de lad. somme de trois [cens] soixante
mil livres tournois à constitution de rente, aux seu-
retez à plain contenues et déclarées en la procu-
ration passée pour cest effect, par Messieurs du
Clergé de France, et autres qui seront advisées esire
nécessaires, pourveu que ce soit de gré à gré et sans
aucune coniraincle, ainsy qu'il a esté fniclcy devant
en pareil et semblable cas; et neantmoins supplier Sa
Majesté à l'advenir ne plus permettre de constituer
rentes sur l'Hostel de lad. Ville, actendu mesmes
le grand nombre qu'il y en a jà.
"' Pierre, cardinal de Gondi, évéqae de Paris depuis le i4 décembre 1669 jusqu'en 1698.
<') Dans le Registre B, la lettre du Roi est rcjeléc à la fin de la dcliliéralion.
' it. . ..lu Bureau de ladicle Ville •> manque dans A.
W Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
W Var. rdePalerucn (A).
H Ci-dessiis, n-CCCCXLVI, p. .3'ii.
Uh
REGISTRES DU BUREAU
Blancque.
Et quant au faict de la blancque ou beneficiale,
dont ample mention est (ixicie en Tassemble'e du
jour d'hier et cy dessus transcripte, la matière
mise en délibération, a esté conclud et délibéré
l57i]
que l'on ne doibt, toutesfoys soubz le bon plaisir
du Roy, aucunement adniectre ne recevoir en ceste-
dicte Ville ladicte blanque ou beneficiate, pour plu-
sieurs bonnes et justes considérations proposées en
lad. assemblée.
CCCCLI [CXXXVIII]. — [Réclamation du] s' de la Marcillière [au sujet de sa taxe.]
i4 juillet 1071. (A, fol. 190 v°; B, fol. 99 r°.)
Ce jour d'huy, quatorzeiesme jour de Juillet mil
cinq cens soixante unze, est venu au Bureau de la
Ville de Paris, m' Claude Berziau ''' de la Marcil-
lière, Conseiller du Roy en son Grand Conseil, le-
quel a déclaré que, quatre moys a ou environ, on
auroit vendu sa maison, où il estoit demeurant,
assise en ceste Ville de Paris, pour sa commodité,
en espérance d'aller demeurer hors ceste ville et
faulxbourgs, neantmoins il auroit esié cottizé à
la somme de cent livres tournois pour les trois
cens mil livres accordez au Roy. Suppliant Mes-
sieurs, pour ces occasions et aultres,de le voulloir
tenir quictc et deschargé de ladicte somme de cent
livres.
Auquel s' de la Marcillière a esté faict responce
que ladicte taxe a esté faicle par messieurs les Com-
missaires deputtez par le Roy pour faire les dépar-
tement et coctizations de lad. somme de trois cens
mil livres, qui en ont signé les roolles et chargé le
Receveur de ladicte Ville d'en faire recepte ; à la-
quelle taxe partant ilz ne peuvent toucher, ains se
retire ledict s"^ de la Marcillière par devers le Roy
ou lesd. sieurs Commissaires, ainsy qu'il verra bon
estre ''■^'.
CGCGLII [CXXXIX]. — Advis touch.^nt les cuisiniers.
i4 juillet 1571. (A, fol. 19 j r°; B, fol. 99 v°.)
rrVeu par les Prévost des Marclians et Eschevins
de la Ville de Paris, la requeste présentée au Roy
par Jean de Carneaulx, Inocent Sanson, Lecamus,
]\icolas Drappier, Anthoine Croquemort et Jehan
Louchet, cuissiniers en la Ville de Paris, sur ce
qu'ilz remonstroient à Sa Majesté que en icelle Ville
il y avoit plusieurs personnes, comme rôtisseurs,
porteurs de hottes, crocheteux et aultres gens mal
expérimentez en l'art de cuisine, qui ordinairement
enlrepreignent à faire nopces et festins; lesquelz,
d'aultant (ju'ilz n'ont cognoissance des viandes ny
expérience aucune aud. art de cuisine, pour n'y avoir
esté nourriz, commectent infinies faultes,abuzans
les personnes, et, qui pis est, les saulces qu'ilz font
prejudicient grandement au corps humain. Ce qui
cesseroit, s'il plaisoit à Sa Majesté créer et ériger
Testât de cuisinier en sa Ville de Paris en mestler
de juré.
'■' Le Registre A porte par erreur Bergian. Il était fils de Robert Rerziau, sieur delà Marcillière, conseiller au Parlement de Paris,
reçu en iSaa, mort le 1" mars i54i, et de Jeanne Rurgensis.
'^' Les réclamations contre les taxes, dont on voit ici un exemple, durent être fort nombreuses, les unes portant sur ia somme
jugée trop élevée, les autres demandant une décharge totale. Il sera question plus loin (n°' CCCCLVIII et DV) de deux demandes de
ia première catégorie. Nous pouvons en citer trois de la seconde. Dès le 8 mai, M. de Villequier, dans une lettre adressée à M. Rri-
çonnet, conseiller au Parlement, commissaire pour la répartition dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois, réclamait pour lui et
pour un sieur Roger, concierge de l'hôtel d'Anjou. Le duc frère du Roi avait donné à M. de Villequier «son petit logis» derrière
l'hôtel, pour y faire sa demeure pendant ses séjours à Paris; et celui-ci trouvait déraisonnable que, n'étant ni propriétaire ni locataire,
on lui eût imposé une taxe. Le concierge, suivant lui, se trouvait dans le même cas, et il demandait, de la part du duc d'Anjou, que
tous deux fussent exonérés. Madeleine d'Avaugour, dame de Lescun, écrivit aussi, le 5 juillet 1571, à Claude Marcel, Prévôt des
Marchands, pour être déchargée de cent livres qu'on lui réclamait, prétendant que sa maison de Paris était entièrement occupée par
des locataires, sauf une chambre et une garde-robe qu'elle s'était réservées, et que les locataires seuls devaient payer. {Mmules du
Bureau fie la Ville, Archives nal., H 1881.) Jean Dauvet, maître des Requêtes de l'Hôtel, avait de son côté présenté une requête
au Roi, afin d'être rayé des rôles, parce que depuis trois ans il n'était plus domicilié à Paris. Par mandement du ai août 1571,
Charles IX invita le Prévôt des Marchands et les Échevins à faire droit à cette réclamation. {Archives naU, K 960, n° 7.)
[i57i] DE LA VILLE
(tPar tan[ requeroient à Sa Majesté que, attendu
que lad. Ville de Paris est la première et capitalle
du Royaulme de France, qui doibt eslre plus polli-
cée, qu'il pleust à Sa Majesté, pour obvyer ausd.
abuz, créer et ériger en mestier juré Testât de cui-
sinier en sad. Ville de Paris, et que tous prétendant
à inaistrise soyent tenuz, avant que d'eslre passez
maistres , demeurer l'espace de deux ans soubz au-
cuns desd. maistres, et faire chef d'œuvre, pour en
jouir par eulx. ainsy que font les aultres mestiers
jurez en lad. Ville; estant à ceste fin les articles, qui
seront par eulx accordez par devant le Prévost de
Paris ou son Lieutenant, gardez et observez, et de ce
leur eslre iectres expediéez;
ftLes Iectres patantes dudict Seigneur attachées à
lad. re(|ueste, données au chasleau de Boullongne,
le dix huictiesme jour de Febvrier dernier passé,
signées par le Roy en son Conseil. Fizes ''', addres-
santcs au Prévost de Paris ou son Lieutenant, pour,
appeliez les Advocat et Procureur du Roy au Chas-
lellet, les Prévost des Marchans et Eschevins de la
ville de Paris, donner advis s'il seroit bon, utille et
profSctable accorder aux dessusdictz cuisiniers le
contenu en leurdicte requeste. Et oy sur ce le Pro-
cureur du Roy et de ladicte Ville, et tout consi-
déré;
irLesdictz Prévost des Marchans et Eschevins sont
d'advis, soubz le bon plaisir toutesfois du Roy nosire
sire, qu'il n'est aucun besoing pour le proffict et
ulillilé de la Republique, qu'il y ayt maistrise pour
le regard de Testai de cuisiniers, par ce que ce
seroit osier le moien de vivre à beaucoup de gens ,
que l'on mecl en besongne et desquelz les bour-
geois se contantenl pour cuisiner; que s'il y
nvoit maistrise, lesd. bourgeois, manans et habitans
seroient contrainctz, pour faire festins, nopces,
ou banqueslz, de appeller ung desd. maistres, sans
se pouvoir ayder de ceulx quilz auroyent choi-
DE PARIS. 3/15
siz, pour leurs commodilez, moindres fraiz et es-
pargne '--'.
trAussy que,ladicle maistrise érigée, il sepourroit
faire entre eulx monopolles, comme se faicten plu-
sieurs des maistiers de cestcdicte Ville, qui apporte
la charte des danrées et marchandises; et de ce qui
cousteroit à présent ung escu, pour la peyne d'un
cuisinier à ung banquet, il en couslerait deux,
d'aultant qu'il fauldroit passer par leur miséricorde;
et ne vouidroient pcrmectreque ung compaignon cui-
sinier, possible plus abille et expérimenté qu'eulx'-*',
besongnassent pour les bourgeoys; qui seroit contre
la liberté des bourgeois '*', manans et habitans de
lad. Ville ;
tfQue l'érection de telle maistrise ne peult appor-
ter que foulle au peuple et aux paouvres garsons,
que beaucoup de gens de bien mectent pour ap-
prendre la cuisine , d'aultant que pour passer maislre ,
il leur cousteroit une bonne somme de deniers; aul-
trement ilz ne seroient maistres ;
rD'aultre part, soubz la couverture et tiltre de
maistrise, lesd. cuisiniers pourroyent entreprendre
sur les aullrcs estalz, comme routisseurs, pasticiers
et aultres, qui se engendreroit une infinité de que-
relles el procès; et lesquelz, en lout événement, il
fauldroit appeller, pour eslre reiglez ensemblement;
«Aussy que telle érection de maistrise de cuisi-
niers engendreroit despence aux bourgeois, par ce
que lout le contenu en lad. re(juesle ne gist qu'en
délicatesse qui appartient aux princes qui ont cha-
cun ung cuisinier (^>, et non ausd. bourgeois, les-
quelz faisant festin ou banquet ne prendront pour
leur cuisinier, sinon celluy que bon leur semblera,
pour employer avec bon mesnage (^' ce qui leur
sera baillé par le bourgeois; ce que ne seroit ausd.
maistres cuisiniers, qui lousjours entrent en plus
grande despence ;
rEl si telle érection a\oit lieu, seroit plus tost
') Nous n'avons point trouvé le texte de ces lettres patentes.
'*' Les cuisiniers attendirent encore près de trente ans avant que leur métier fût érigé en comuiunaiilé jurée. Du temps du Prévôl
Klienne Boileau, il existait une corporation organisée sous le nom de cuitiniers-oyers ; elle se décomposa plus lard en rôtisseurs et en
charcutiers, preuve que ce métier du xn\' siècle n'était pas celui de cuisinier tel qu'on le comprend ici. Dans l'ordonnance générale
de i58i sur les maîtrises, la communauté des cuisiniers n'est pas mentionnée. Ce fut Henri IV qui confirma tes preraiei's statuts en
douze articles des queux-cuisiniers porle-cliappes, et reconnut leur existence comme corporation par lettres patentes données â Paris,
an mois de mars i .599. (Cf. R. de Lespinasse, Les métier» et corporations de ta vilk de Paris, coll. de docuinents sur l'histoire générale
de Paris. Paris, Imprimerie nationale, i886, p. 399, .So.S-.SoS.) M. de Lespinasse n'a pas eu connaissance de la requête des cuisi-
niers, dont il est question ici, et de l'avis formulé à celte occasion par l'Échevinage.
''' Var. rque les maistres?) (B).
"> «Qui seroit contre la liberté des bourgeois» manque dans A.
'■■' Var. (tchacun leur cuisinieri (B).
'"' Var. (remploier avecq bonne parcimonyes (B).
»i. i4
tMPriMtnir «ArtotArr,
3/j6
REGISTRES
une coruptelle C' de jeunesse de la Ville, attire'e par
ces maistres cuisiniers, que bien publicq;
(tJoinct que par cy devant l'on a vescu,sans qu'il
ayl esté besoing de telle maistrise; aussi qu'il est
certain que, pour ériger telles maisfrises, il fauldroil
que roccasion lust fonde'e sur une nécessité et evi-
dante utillité, ce qui n'est pas en cest estât, qui n'est
ny nécessaire ny utille.
DU RUREAU [1671]
«Pour ces causes, sont lesd. Prévost des Marcbans
et Eschevins d'advis, soubz le bon plaisir toutesfois
de la Majesté du Roy, que ledict estât de cuisinier
ne doibt eslre érigé en maisirise.
rrFaict au Bureau, le quatorzeiesmc Juillet mil v°
soixante unze. n
Signé :(t Marcel, Dauvergne,
Bouquet et de Cresséii.
CCGGLIII [GXLJ. — [Lettres du Roi touchant les] 111*= mil livres.
16 juillet 1571. (A, fol. )g3 r"; B, fol. ici v".)
De par le Roy.
tt Très chers et bien amez , nous ne pouvons plus
dissimuler le mesconlantement que nous avons du
mauvais debvoir et dilligence qui se faict au recou-
vrement et paiement'-' de trois cens mil livres,
que vous deb\iez i'ournir dedans la Sainct Jehan der-
nière, pour vostre part de la subvantion generalle. Et
voyant que, quelque prière et instance que nous
vous en avons faicte, n'y avez encores à beaucoup
près salisfaict, mais usé de telles longueurs que,
oultre le préjudice grand que cela faict à noslre
service, nous ne pouvons penser qu'il n'y ayt de la
mauvaise volunté ou peu d'affection en aucuns de
vous, que au lieu d'accélérer et avancer cest affaire,
suyvant ce que nous vous en avons tant de fois
escript et requis, y mectent retardement et empes-
chement, dont i! nous desplaist tellement que, si
en brief vous ne satisfaicles à ce qui reste, nous
aurons juste occasion de nous en prendre à vous, à
qui, pour ceste cause, nous recommandons cest
affaire, et d'y user de telle dilligence que nous eij
puissions demeurer plus '■^1 satisfaictï et contans de
vous que nous n'avons encores esté en cest endroiet,
considéré l'importance grande pour laquelle sont
destinez lesd. deniers, et le danger qu'il y a, estans
à présent les Reistres en si grand nombre près de
noz frontières, qu'ilz y facenl quelque mauvais*^
entreprinse, n'estans pas à moictié salisfaiclz de ce
que leur avons promis audict jour de Sainct Jehan,
occasion pourquoy ilz sont irritez et mal contans.
ainsy que nous avons présentement esté advertiz par
ceulx qui négocient de noslre part avec eulx.
«Donné à Fontenay en Brie (*', le quatorzeiesme
jour de Juillet mil cinq cens soixante unze.»
Signé
Et au dessoubz : kPinarta.
t CHARLES^.
CCCCLIV [CXLl]. — Nomination de deux gouverneurs des Enffans Rouges.
18 juillet 1571. (A , fol. 19 '4 v"; R, fol. 103 v".)
A Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ft Supplie humblement Denis de Launay, minisire
des Enffans de Dieu, appelez communément les En-
fans Rouges, scituez près le Temple, comme par la
fondation de l'église dudict lieu, ayt entre '*' aultres
choses esté ordonné qu'il y auroit trois gouverneurs''''.
''' Var. trcorruptible de jeunfsse» (A).
'-' (tEt paiement 1 manque dans A.
'^' nPlusn manque dans A.
"' Aujourd'hui Fonlenay-Trésigny, canton de Rozoy-en-Brie, arrondissement de Coulommiers (Seine-et-Marne).
"' rEnlrc», mot omis dans A.
'■'' L'Hôpital des Enfaiil^-Rouges, créé en 1 536 par Marguerite, reine de Navarre, fiil confirmé et organisé par leltres de François I",
en date de janvier i 587 n. s. L'élection des gouverneurs fut réglementée et confiée aux l'révôt des Marchands et Echevins par ordon-
nance donnée à Brienne, le 20 mai i5/ia. Il y est question de nommer quatre (et non trois) personnages trpropres pour ce faire...,
les plus prochains dudit Ilospilat qu'ils pourront, pourveu qu'il y en ayt aucuns oITicicfs du Roy. El iccux cslus seront tenus faire et
feront comme tes gouverneurs de l'HosIel Dieu, du quel ils suivront la règle-. Aux termes de cet édit, les gouverneurs ainsi nommé»
[i57i]
du nombre desquelz estoyent feu monsieur m" Adrian
Du Drac''', conseiller du Roy en sa court de Par-
lement, et monsieur m" Jehan Prévost'-', aussi
conseiller dud. seigneur en sa Court des Aydes,
lesquelz sont deceddez, et par ce que la nomination
desd. gouverneurs vous appartient, il vous plaise au
lieu d'iceulx en commectre deux aultres, et ledict
suppliant, ensemble lesd. paouvres Enfans prieront
Dieu pour vous.
DE LA VILLE DE PARIS.
347
trVeue la présente requeste, et après qu'il nous
est deuemenl apparu du deccds desd. s" Du Drac et
Prévost, nous nommons pour gouverneurs de l'Hos-
pilal desd. Enfans Rouges, Messieurs les Président
de Harlay (') et General Lefebvre (*', que prions
prendre et accepter lad. charge.
trFaict au Bureau, le dix huictiesme jour de Juil-
let mil cinq cens soixante unze."
Signé : «Dauvergne et de Cresséti.
CGCCLV [CXLII]. — [Exécution d'un arrêt du Parlement, confirmant une sentence
DE LA Prévôté des Marchands contre] Piciionnet, crocheteur.
18 juillet 1571 . (A , fol. igS v°; B, fol. io3 v°.)
Extraict des Registres du Parlement.
r Veu par la Court le procès criminel faicl par les
Prévost des Marchans et Eschevins de cesie ville de
Paris, à la requeste du Substitut du Procureur gê-
nerai du Roy, à l'enconlre d'Estienne Pichonnet, na-
gueres compaignon vinaigrier, et à présent croche-
leur, prisonnier es prisons de la Consiergerie du
Pallais à Paris, appellant de la sentence contre luy
donnée, par laquelle, pour raison d'avoir par ledict
prisonnier, contre l'ordonnance, entré dedans ung
basleau chargé de menu boys, au port en Grève, et
en icelluy prins une douzaine de costeretz, sans
charge ne adveu d'aucun marchant ou bourgeois, et
icelle revendue à l'instant, au bout de la planche
dudict basteau, deux solz tournois plus qu'elle ne
luy avoit cousté; il auroit esté condamné à estre
battu et fustigé nud de verges audict port, duquel
et des aultres poriz de cesIe Ville il auroyt esté banny
jusques à trois moys,avec delTeuces de plus contre-
venir aux ordonnances du Roy et de lad. Ville, sur
peyne de plus grande punition;
(fEt oy et interrogé par lad. Court icelluy prison-
nier sur sad. cause d'appel et cas à luy imposez, et
tout considéré; dict a esté que lad. Court a mis et
mect lad. appellation au néant sans amende, ordonne
que ce dont est appelle sortira son effect, et pour ce
faire a renvoyé et renvoyé ledict prisonnier parde-
vant lesdictz Prévost des Marchans et Eschevins.
trFaict en Parlement, le unziesme jour de Juillet
mil cinq cens soixante unze (^'. t
Signé : (tMaloni'.
r Collation est faicte."
Et plus bas :
r Prononcé et exécuté le xviii' Juillet mil v'
soixante unzen.
(levaient eoaaile se faire recevoir au Paricmenl et y prêter serment. (Voir Félibien, Hat. de la ville de Paris, in-fol., 1735, l. IV
I Preuves, t. II], p. 708.) Cf. une élection de gouverneurs des Ënfanls-Rouges du 9 décembre i55o, rapportée dans le tome 111 dés
Délibéraliont du Bureau de la Ville , p. 2 3 1 et a 3 a .
'"' Adrien Du Drac, vicomte d'Ay, seigneur de Bcaulieu, de Marville-sur-Marnc, etc., reçu le i5 février i534 conseiller au Par-
lement de Paris, marié avec Cliarlotle Rapouël, dame de Baiideville, avait été remplacé dans sa charge de conseiller, le 2g août i.'iGg,
par son second fils, portant le même prénom d'Adrien. H fut inhumé eu l'église Saint-Gervais, dans un tombeau de famille. Son
l'pitaphe ne porle pas de date.
<-' Jean Prévost, seigneur de Saint-Cyr, conseiller à la (iour des Aides, était le second fils de Jean, s' de Villabry et do Morsaii,
président des Enquêtes au Parlement, et de Marie Brachet. Il avait épousé Madeleine de Ueffuge, fille de François de lîeffHge, seigneur
de Précy, avocat général. (Blanchard, Le» Président au mortier, 1647, in-fol., p. a'iB.)
<') Christophe de Harlay, seigneur <le Beaumont, deuxième fils de Louis de Harlay, baron de Monglat, et de Germaine Cœur, né
en i5o2, reçu conseiller au Parlement de Paris le 96 mai i53i, Président à mortier lan i,')55, en remplacement de Jean Meigret,
mort à Paris le 9 juillet 1679. {Id., ibid., p. aag.)
" Jean II Le Fèvre, seigneur de Caumartin, avait acquis en i563 d'Antoine d'Estonrmel, s' de Guibermcsnil, la charge de
Général de» finances de Picardie, en laquelle il fut reçu le 93 février i564. 11 mourut à Paris le 6 décembre i579 et fut enterré
dans l'église Saint-N'icolas-des-Champs. (La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesne, \n-li°, 1773, t. VI, p. 368.)
''' Dans A, cet arrêt est transcrit après les deux actes qui suivenL II figure sur le registre criminel du Parlement de Paris, aujour-
d'hui coté X" lio, à la date du 11 juillet. L'interrogatoire sommaire de ce Pichonnet a été transcrit aussi sur le registre plumitil
de la Tournelle, X" 936, à la même date.
i4.
348
REGISTRES DU BUREAU
[.57.]
CCCCLVI [CXLIII]. — [Ordonnance touch\nt le] boys.
31 juillet 1571. (A, fol. 195 r"; B, fol. io3 v°.)
De par le Roy
et Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tfll est enjoinct àr tous marchans, mariniers et
aultres personnes qui ont boys achepté, tant gros
que menu, es lieux oii ilz l'ont achepté ou le long
des rivières, qu'ilz aient à le faire amener et con-
duire le plus tost que faire se pourra, sans faire
séjourner par les chemins O, pour la fourniture de
la Ville, sur les peynes contenues es ordonnances
et arrestz de la court de Parlement contre ceulx
qui se trouverront cy après avoir contrevenu. Aussy
est enjoinct à tous mariniers et bastelliers qu'ilz
ayent à faire avaller ou monter tous les basteaulx
qu'ilz ont vuydes, pour aller faire charger ledict
boys, sur les mesmes peynes.
(f Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris ,
ce xxi" jour de Juillet mil v'' soixante unze. ^
CGCCLVII [CXLIV]. — [Lettres du Roi
2?! juillet 1571. (A, fol. 1
De par le Roy.
frTrès chers et bien amez, nous vous avons de-
puis deux mois tant de fois escripl et mandé le
grand tort et préjudice que faict à noz affaires et
service la longueur dont vous usez au recouvrement
du reste des trois cens mil livres, que nostre bonne
Ville, cité et faulxbourgs de Paris doibt porter ceste
année, pour sa part de la subvention generaile, et
les inconveniens qui en pouvoyent advenir, dont
par faulte d'y avoir faict tel devoir que debviez, nous
craingnons bien à présent qu'il advienne très grant
inconvénient, estans depuis quelque temps près
noz frontières, comme vous avons ces jours icy es-
cript, fort grand nombre de Reistres qui augmente
journellement. Et est cause qu'à présent, au lieu que
nous les peussions renvoyer et contanter, les payant
à ce premier terme pour trois moys, comme nous
eussions faict aisément, si eussiez fourny dès le pre-
mier jour de May entièrement lesd. trois cens mil
livres, ainsy que nous espérions et attendions que
touchant l'imposition de] Uf MIL LIVRES.
96 r"; B, fol. lo4 v°.)
feriez, ilz veullent à présent résolument avoir, pre-
mier que partir de nosdictes frontières, le paye-
ment de cinq ou six moys.
(r Et pour ce que c'est chose que nous ne pouvons
satisfaire, si vous ne payez promptement lesd. huict
vingtz dix mil livres qui restent par vous deubz
diceulx trois cens mil livres, nous avons pour ce.ste
occasion advisé de vous rescrire de rechef, pour vous
dire que, si vous desirastes jamais de nous faire
service et satisfaire en chose dont vous avons requis
pour le bien de nostre service et repos de vous
mesmes, il fault que vous le monstriez à présent, en
vous evertuans par tous moyens de fournir et advan-
cer promptement et sans dillation la somme de huicl
vingtz dix mil livres; et la deussiez vous prendre,
emprunter et trouver de vostre crédit, comme nous
desirons que faciez, puisque nous sommes tombez
en ceste si extrême peyne, dont vous estes en partye
cause, tant pour n'avoir pavé jusques icy seulement
que six vingtz dix mil livres d'iceulx Iroys cens mil
livres ''^', que pour l'exemple qu'aucunes villes ont
''' Le i3 juillet précèdent, Gabriel Vassé, sergent de l'Hôtel de Ville, avait reçu du Prévôt des Marchands et des Éclievins l'ordre
de se rendre avec Nicolas Bastillard à Saint-Denis en France et autres lieux voisins, et de s'enquérir de tout le bois de chauffage,
gros et menu, qui pourrait se trouver sur les ports ou dans les chantiers, et de le saisir au nom de la Ville. Par le procès-verbal, rédigé
sur le même feuillet que ce mandement et portant la date du lendemain 1 /i , on voit que celte expédition ne fut pas fructueuse. Les
deux sergents ne trouvèrent rien, si ce n'est environ douze voies de gros bois qu'un batelier avait déchargé sur le port de Saint-Denis
peu de temps avant, pour alléger son bateau, et qu'il se proposait de venir chercher pour l'amener à Paris. {Archivet nat., origi-
nal, H aoG")-. )
'^' Les diflicultés que rencontrait la levée de l'imposition, les exigences du Roi et les reproches de mauvaise volonté qu'il ne cessait
d'adresser à la Ville, déterminèrent l'envoi à la Cour de l'Échevin Bouijuet. Il partit le mardi aft juillet, le jour même que Charles IX
expédiait aux Prévôt des Marchands et Échevins cette nouvelle lettre pressante, et était spécialement chargé de ttporler au Roy Testât
vérifié par Monsieur de Voisinlieu , suivant l'ordonnance de Messieurs du Conseil de la chambre Saint Lois, de la taxe des trois cens mil
livres, roolle de Messieurs de la suitle de la Court extraict de ladite taxe, pour avoir la volonté de Sa Majesté sur icelluy, et pour esire
[i57il DE LA VILLE DE PARIS. 3-19
prins sur vous, voyans la longueur dont y avez
usé, ne s'estans, à vostre imitation, pas tant hastez
de satisfaire du tout à leur colle part, qu'elles
eussent faict; combien qu'il n'y en ait une seulle,
quelque affliction qu'elle ayt receue durant les
troubles, qui n'ayt en cela beaucoup mieulx faict
que vous, qui debveriez avoir monstre' le chemyn
aux aultres, pour ce que, grâces à Dieu, vous avez
tousjours esté conservez, ayans gangné et profficté;
au lieu que la plusparl de nosd. aultres Villes ont
beaucoup receu d'incommodilez et de perles, qui
n'ont neantmoings laissé de faire mieulx sans com-
paraison leur debvoir, en ce besoing et nécessité,
que vous n'avez encores jusques icy faict.
irEt pour ce, nous vous piions et ordonnons de
rechef, ceste foys pour toutes, que vous ayez en
toute dilligence à nous satisfaire et contanter, four-
nissant incontinant pour envoyer à Metz iceulx
viii" x' livres complans, dont vous vous Cl rem-
bourserez, à mesure que les deniers se recouvrent
des particulliers. Aultrement nous aurons très grande
occasion de croire que vous aurez bien peu d'affec-
tion à nostre service et au bien et repos de vous
mesmes.
tr Donné à Fontainebleau, le vingt quatreiesme
jour de Juillet mil v" soixante unze.n
Signé : T CHARLES «.
Et au dessoubz: (tPinartw.
purgés de la calomnie que l'on imposoit ausd. s" Prévost et Esciievins de la levée d'icelle taxe, que aussi pour pourveoir au fait du
bois et aultres affaires de lad. Villen. Arrivé à Fontainebleau le a5 au soir, Bouquet présenta dès le lendemain ses lettres de créance
au Roi, à la Reine etau duc d'Anjou, qui lui Crent un accueil assez peu gracieux. JtJe me suis trouvé bien éloigné i>, écrit-il, le i'] juillet,
à ses collègues, irde l'espérance que j'avois que Leurs Majestés auroient quelque contanlement des deux cens mil livres qui ont esté
(bumies, il y a plus de quinze jours, pour ce que Messieurs Pinart et de Marillac ont soustenu au contraire qu'il n'a esté fourny par
la ville de Paris que de cent à six vingtz mil livres. . . r. Celte lettre est intéressante, mais beaucoup trop longue pour que nous puis-
sions en reproduire le texte. L'excellent Ecbevin fut bien élonné de celte affirmation, lui qui se croyait sûr du contraire et bien informé
de ce qui s'était passé. Il savait, il est vrai, que les taxes n'avaient produit jusqu'ici que i33,ooo livres, mais on lui avait dit que la
somme avait été complétée au moyen de &o,ouo livres puisées dans la caisse du Receveur François de Vignv, et de 27,000 livres em-
pruntées par la Ville au Président Baillet et à un autre personnage : ce qui était également vrai. Toutefois co complément avait été
remboursé à la Ville quelques jours après, sur le produit de l'imposition des autres généralités du Royaume. Et c'est là ce que Bou-
quet paraissait ignorer complèlement. Il envoya en toute diligence un messager à ses collègues, les priant de lui faire tenir sans délai
sung estât contenant la vérification d'iceulx n' m. livres paies, dont il vous plaira par mesme moien m'envoier une instruction bien
ample, aGn d'oster ceste mauvaise oppinioa et pouvoir cognoistre par qui et comment ce desordre peult estre advenu; ensemble
m'envoier aussi les originaux des seize roolles des seize quartiers, signez de messieurs les Commissaires, lesquelz ilz veuUent venir
tous, l'ung après l'autre, tant afin (si comme ilz dient) de pourveoir à la relaxe que à la calompnie que l'on nous a mis sus. . . Hz
veullent veoir aussi Testât de la receple sur les 111° m. livres».
Le lendemain, nouvelle lettre de Simon Bouquet, qui insiste sur son embarras. II ne sait que répondre aux reprocbes de la Cour.
Le Bureau, au reçu de ces fâcheuses nouvelles, dépêcha un autre Ecbevin, François Dauvergne, s' de Dampont, qui partit de Paris
le dimanche 39 juillet et arriva à Fontainebleau, le lendemain scir, porteur des explications et des pièces demandées. On possède
encore trois lettres signées à la fois des deux Echevins et datées des 3i juillet, 9 et 3 août, dans lesquelles ils rendent compte très
longuement de leur mission. Ils remontrèrent surtout au Roi qu'il était de toute impossibilité de tirer de la ville de Paris plus de
900,000 livres, et même à la condition que Sa Majesté contraigne tous ceux qui avaient été taxés à payer, notamment les person-
nages de sa suite, le Parlement, la Chambre des Comptes et la Cour des Aides, qui n'avaient encore rien versé sur près de
60,000 livres, pour lesquelles ils figuraient sur les rôles. Le Prévôt des Marchands et les Echevins voulaient bien répondre de cette
somme de 200,000 livres, mais ils demandaient en échange à être déchargés du reste, c'est-à-dire de 100,000. Le Roi ne voulut
rien entendre sur ce point et se contenta de leur dire qu'il leur fournirait bien un moyen tpour parvenir- à la levée d'iceulx
3oo,ooo livre»-". Les deux Echevins n'ohlinrent pas autre chose, et après avoir réglé différentes affaires de moindre importance, ils
reprirent le chemin de Paris, le 4 août dans l'après-midi. (Lettres contenues dans la liasse de minules des Délibéralion» du Bureau
de la Villt, Archicet nal., H 1881.) Les comptes du domaine renferment deux autres pièces intéressantes pour le voyage à Fontai-
nebleau de Simon Bouquet et de François Dauvergne : ce sont les étals de leurs dépenses pour eux, leurs hommes et leurs chevaux.
Bouquet, dont l'absence dura treize jours, se fit payer la'i livres 3 sous tournois, et le s' de Dampont, pour neuf jours, G8 livres
3 sous. (Mandements des i3 et «4 août 1371, Archives nat., H ao65'.) On verra ci-dessous que le Prévôt des Marchands lui-
même vint trouver le Roi, au commencement d'août. (Acte du 6 août, n° CCCCLXllL)
f trVous» manque dans A.
350
REGISTRES DU BUREAU
[157.]
GCCCLVIII [CXLV]. — [Lettres du Roi touchant la taxe d'un de ses valets de chambbe
POUR les] 111'= MIL LIVRES.
37 juillet 1571. (B, fol. 10^ i".)('>
De par le Roy.
ttTrès chers et bien amez, nous ayant noz bien
amez Michel Chefdeville, Tun de noz valletz de
chambre ordinaire, et Magdeleine Chefdeville, sa
sœur, il y a quelque temps faict entendre que,pro-
ceddant par vous à la leve'e de l'oclroy des trois cens
mil livres à nous octroiez par nostre bonne ville de
Paris, que, sans avoir aucun esgard aux nioiens et
facultez qu Hz peuvent avoir, vous les avez surchar-
gez en des sommes de deniers, lesquelles il leur
est impossible payer, pour cstre beaucoup plus ex-
cessive que celle en laquelle ilz furent taxez pour
semblable occasion en l'année i568; nous vous
feismes dès lors sçavoir nostre intention par le Che-
vallier du guet '^' de nostredictc Ville, laquelle
neantmoings vous n'avez jusques à cette heure sui-
vye, comme nous nous asseurions que deussiez faire.
ff A ceste cause , nous vous mandons et commectons
par ces présentes que, lorsque vous procedderez à la
levée des deniers dud. octroy, vous ayez à tenir
quictes et deschargez led. Ghefdeville et sa sœur
de leur part et cottilé de lad. somme, en payant
semblable somme que celle qui se trouverra avoir
esté par eulx paiée audict dernier octroy, à nous
faict, sans que, en vertu de la taxe que vous en
avez desjà faicte, et de laquelle nous entendons
qu'ilz soient raiez, ilz puissent estre confrainclz de
payer le contenu en icelle. Et à ce ne faictes faulte.
Car tel est nostre plaisir.
«Donné à Fontainebleau, le xxvii" jour de Juillet
1571. D
Signé : (T CHARLES:,.
Et au dessoubz : koe Neufville».
CCCCLIX [GXLVl].
De par le Roy.
ifTrès chers et bien amez, nous avons entendu
que, combien que nous vous ayons deffendu de per-
mectre qu'il soict mené aucunes voiries et immon-
dices au lieu où se souUoit faire le Marché aux che-
vaulx et pourceaulx C*', que neantmoings l'on ne
laisse d'y en mener journellement, ayant les barrières
que y aviez faict mectre pour l'empescher esté rom-
pues, ou quoy que ce soit esté faict, en sorte qu'à
présent l'on recommance et continue on à y porter
lesd. voiries et immondices.
trEt pour ce que nous espérons aller de bref loger
au Palais des Thuilleryes'^', où sans doubte lesd.
voiries et immondices que l'on mené aud. marché
y engendrent ung très mauvais air, et aussy la rete-
POUR REFAIRE LES BARRIERES DU MARCHÉ AUX POURCEAUX*^.
3o juiiiet 1571. (B, fol. J08 \°.)
nue des eaues croupies et boues, qui sont ordinai-
rement le long du faulxbourg Sainct Honnoré, par
faulte que led. faulxbourg n'est entièrement pavé
le long des maisons, et que la pante et esgout n'est
pas comme il appartient et ainsy qu'elle se pourra
bien faire, nous voulions et vous mandons que,
sans aucun retardement, vous ayez à promplemenl
faire reffaire lesd. barrières et deffendre de plus
mener lesd. voiries et immondices de ce costé là, et
y donner bon ordre, et vous me ferez service très
aggreable.
!t Donné à Fontainebleau, le xxx"'° jour de Juillet
1571.^
Signé :r- CHARLES..
Et au dessoubz : rPi^ART..
'" Ces lettres n'ont pas été transcrites sur le Registre A.
I'> Appelé le seigneur Testu dans un acte contemporain. {Archives nat,, K 1019, p. 288.)
''' Ces lettres n'ont pas été transcrites sur le Registre A. Dans H , elles se trouvent entre un acte du 4 août et un autre du 6.
* Ce marché, qui changea à plusieurs reprises d'emplacement dans le cours du xvii° siècle, se tenait alors en dehors et au nord
de la porte Saint-Honoré, près du mur d'enceinte. C'est la place que lui assignent les plans connus du xvi' siècle : le plan dit de
Tapisserie (i54o), celui de Truschet et Hoyau (1 55o-i55a), celui de Du Cerceau (i555-i56o), et celui dit de Relleforest
(1572).
''J Sur l'état des travaux du palais des Tuileries, à cette date, voir A. Berly, Topographie historique du vieux Paris, 1. 11 , p. ûa.
['■^7']
DE LA VILLE DE PARIS.
351
CCCCLX [CXLVIl]. — [Ordomance du Bureau de la Ville touchant le trasisport du] boys.
3 août 1571. (A, fol. i(j7 v°; B, fol. io5 v°.)
itSur la requesle et remonstrance faicte par le
Subslilud du Procureur du Roy et de lad. Ville de
ce que, contre les ordonnances du Roy,d'icelle Ville
et les arrestz de la court de Parlement '•', et au
mespris et conlempnement d'icelles, plusieurs mar-
chans de bois, tant de cesie ville de Paris que
forains, au lieu d'amener en icelle vendre leurs mar-
chandises de bovs, ainsy qu'ilz ont accoustumé faire
de tout temps et ancienneté', pour la provision de
lad. Ville, suyvant lesd. ordonnances et arrestz, les
font avaller par dessoubz les pontz de Poissy et
aultres villes en aval,oii ilz les vendent et débitent,
encore» que à ce lesd. marchandises ne soyent des-
linées; requérant estre à ce pourveu;
trNous, faisant droict sur lad. requeste, avons
faict et faisons exprès inhibitions et defiences aux
inaistres des pontz de Poissy, Meullant, Mantes,
Vernon et le Pont de l'Arche, de avaller ne souffrir
estre avallé par dessoubz le pont dudict lieu au-
cunes desd. marciiandises, partye ne portion d'i-
celles; ains leur est enjoinct tenir la main à ce
qu'elles soient f^' montées et admene'es en toute dil-
lifjence en cestedicte Ville, pour l'elTcct que dessus,
sur peyne de s'en prendre à eulx en leurs propres
et privez noms, et aux fins que dessus. Et allîn d'estre
proceddé allencontre des infracteurs desd. ordon-
nances et arrestz, prions (■'' les Bailly, Prévost, ou
leurs lieutenans, desdiclz lieux de Poissy et Pont de
l'Arche d'informer secrectement, dilligcmment et
bien allencontre de ceulx qui ont faict ou faict faire
lesd. avallages et aultres contraventions par eulx
faictes à icelles ordonnances et arrestz; pour, icelles
renvoyées à nous et communicquées audict Procu-
reur du Rov el de la Ville, ordonner ce que de rai-
son, et ce pendant faire amener et remonter par
lesd. Bailly ou juges icelles marchandises réani-
ment et de faict, nonobstant opposilions ou appel-
lations quelconques, et sans préjudice d'icelles,
actendu ce dont est question, aux despens de la
marchandise, ainsy que faire vouldrions en pareil
et semblable cas (*'.
ffSi donnons en mandement au premier sergent
(') Aux nombreux arréU du Parlement louchant la police du bois de chaiiQage et rapprovisionnement de Paris, qui ont été si-
gnalés précédemment, nous en ajouterons deux autres. Le premier, rendu le sli juillet 1571, prescrit à tous les marchands de l)oi8
de Paris de venir déclarer par-devant les Prévôt des Marchands et Echevins quelles espèces et quantités de bois ils ont fait amener
et ont reçues depuis le 1" mai précédent, à quel prix et pour quelles sommes ils en ont vendu, et quelles provisions il leur en reste.
{Architiei nat., X" i6.îa, fol. '197.) Le second est une très longue ordonnance de police réglant la matière et contenant un grand
nombre de dispositions diverses, auxquelles nous ne pouvons que renvoyer le lecteur. Cette ordonnance, datée du 3i juillet, fut pu-
bliée à son de trompe et cri public, le 3 août, place de Grève, â l'école Saint-Germain et place Mauberl. {Ibid., fol. 53o r°-532 v°.)
" (tSoientn manque dans A.
^' Var. «priant» (A).
!>' Le même jour, 3 août, Jean Popincau, sergent de l'Hôlel de Ville, reçut l'ordre de se rendre à Rouen, pour visiter les mar-
chands de bois de chauffage de cette ville, et de là au Pont-dc-l'Arche, remettre au bailli du lieu une commission des Prévôt et
Echevins, «pour informer contre ceulx qui avoient faict avaller dudict bois de cbauiïaige audict Rouen n. Puis il signifia la même com-
mission aux mailres des ponts dudit lieu de Pont-de-l'Arche, do Vernon, de Manies, de Meulan et de Poissy, en leur faisant défense
de ne laisser descendre la Seine à aucun bateau chargé de bois de cliauflage, et leur laissant copie à chacun de ladite commission. Le
même sergent fit commandement aussi à plusieurs marchands de bois de ces localités d'amener leurs marchandises pour l'appro-
visionnement de Paris. Son voyage dura du dimanche 5 août nu samedi 1 1, et il en déposa un procès-verlxil au Rureau de la Ville,
.lussitôt son retour. (Pièce annexée au mandat de payement d'iuie somme de «a livres, taxée à Jean Popineaii pour les dépenses de
cette mission, en date du 16 août 1571, Architet nat., H aoG.")'.)
Dans leur voj.ige des jours précédenis à Fonlalnebleau (voir ci-dessus, p. 348, note a), les Echevins Bouquet et Dauvergno
avaient traité aussi à la Cour la question du bois de cbaulTage et avaient oblenu du Roi la promesse qu'il ferait faire des coupes dans
les foréb du Domaine. Ils remontrèrent aussi rie monopolle des marchans, Icsquelz mènent le bois, qui deust venir à Paris, à
Rouen, supliant Sa Majesté faire defences n'en plus avaller au moins depuis Venion, ce qui a esté ordonné à l'inslant. Dont espé-
rons porter lettres patentes ou arrest...» (Lettre du 3 août 1571, Architet nat., H t88i.) En effet, pr mandement daté de Fontai-
nebleau, le 5 août, dont l'original nous a été conservé, mandement adressé au Prévôt de Paris, au bailli de Mantes, au juge do
Vernon et à leurs lieutenants, il est enjoint i ces oITiciers de faire publier à son de trompe et cri public des défenses expresses à
tous marchands et voituriers par eau de descendre la Seine avec des chargements de bois, à partir du pont de Vernon , mais de les
faire remonter et conduire à Paris. {Archive» nal., K 960, n° 6.) D'autre part, le 6 aoùl, la Cour ordonna à Simon Grignon , capi-
taine de la Tournelle, «de faire guet et garde è ce que aucuns bateaux chargez de bois, gros et menu», ne lente de remonter la
Seine. (X" i633. foL ag v°.)
35-2
REGISTRES DU BUREAU
de ladicle Ville, sur ce requis, que ces présentes il
signiflie et face suffisamment assçavoir à tous ceulx
que besoing sera, et faire tous aultres expioictz pour
ce nécessaires et que au cas appartiendra. De ce
faire luy donnons pouvoir. En tesmoing de ce, nous
avons jnis à ces présentes le scel de lad. Prevosté
des Marchans.
trCe fut faict et donné au Bureau de la Ville, le
Iroisiesme jour d'Aoust mil v'' soixante unze.n
CCCCLXI [CXLVIll]. — [Lettres du Roi pour la cokvocation d'une assemblée le lendemain.]
3 août 1671. (A, fol. 198 r°; B, fol. 106 v°.)
De
Roï.
«Très chers et bien amez, ayans advisé, pour au-
cunes choses concernans nostre service, de faire
nommer en chacun quartier de nostre Ville de Paris
trois personnages, nous vous avons aussy tost en-
voyé ce présent porteur, pour vous advertir que
demain vous ne failliez à vous assembler en l'Hostel
de nostredicte Ville de Paris, pour ensemble advi-
ser à faire choix et eslection de trois bourgeois des
mieulx entenduz de chacun quartier de nostredicte
Ville, sans y comprendre aucuns de noz officiers, el
faire ung roolle de tous ceulx que vous aurez nom-
mez, pour nous l'envoyer dedans dimanche au plus
tard. A quoy vous ne ferez faulte, sur tant qu'aymei
le bien de nostre service. Car tel est nostre plaisir.
f Donné à Fontainebleau , le troisiesme jour d'Aoust
mil v" soixante unze.n
Ainsi signé : r CHARLES".
Et au dessoubz : rFizESn.
CCCCLXII [CXLIX]. — [Assemble'e] sur l'élection de trois personnes
EN chacun quartier.
4 août 1571. (A, fol. 198 v°; B, fol. 106 v°.)
De par les Prévost des Marchmu et Eschevins
de la Ville de Paris.
trM' Robert Danès, trouvez vous ce jour d'huy, à
une attendant deux heures de relevée, en l'Hostel de
ceste Ville, pour oyr la lecture de certaines lettres
du Roy et sur ce donner advis. Sy n'y faictes faulte,
parce que ce est d'importance.
ft Faict au Bureau de lad. Ville (^), le quatreiesme
d'Aoust mil v'lxxi.w
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont
esté envoiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard '^'.
tr Monsieur le Premier Président, plaise vous
trouver ce jour d'huy, à une attendant deux heures
de relevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour oyr la
lecture de certaines iectres du Roy et sur ce donner
advis. Vous priant n'y voulloir faillir, d'auitant que
ce est d'importance.
''' «Au Bureau de lad. Ville» manque dans A.
'*' Ces trois lignes ne se trouvent que sur le Registre B.
'"' «Au Bureau de lad. Ville» manque dans A.
"■ Ces trois lignes manquent aussi dans A.
«Faict au Bureau de lad. Ville f^>, le quatreiesme
d'Aoust mil v" soixante unze. n
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté envoiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville (*).
Du sabmedy, quatreiesme jour d'Aoust mil >'
soixante unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins, Conseillers et Quarteniers
de ladicte Ville, pour ouyr la lecture de certaines
lettres du Roy et sur ce donner advis, d'auitant que
ce est d'importance, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, de Cressé, Eschevins;
Violle, Guyot, Dugué, Le Lièvre, Crocquet, de
Palluau, de Chomedey, de Jumeauville, Huault, de
Brageloigne, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, et lec-
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
353
ture faicte des lettres du Roy, données à Fontaine-
bleau, le troisiesnie jour du présent mois, a esté
ronclud, advisé et délibéré, attendu que par iesd.
lettres Sa Majesté ne faict déclaration de sa volunté,
et partant que l'on pourroit nommer personnes
d'autres profession et estât que de ceulx dont il en-
tend sov aider pour sou service, que mondict sieur
lePrevostdes Marciians se retirera par devers Sadicte
Majesté et icelle supplira très humblement luy en
faire déclaration, pour y obéir et satisfaire en tout
,et partout.
Sanguin et Le Prebstbe.
Cedict jour, a esté proposé par mondict sieur le
Prévost des Marchans comme il y avoit procès en la
court de Parlement, à cause de deux estatz de Con-
seillers de ladicte Ville, baillez à m" Jacques San-
{{uyn et sire Claude Le Prebstrc'*', au lieu desquclz
estoient rentrez m" Nicolas Dugué et Guillaume de
Courlay, par le moyen de l'eedict de paciilication;
lequel procès estoit meu à cause des difficultez que
Ton pretendoit estre sur le Registre. Partant desi-
roict lediet sieur Prévost des Marcbans estre esciarcy
pour la my Aoust prochaine.
Et après avoir veu en la présente assemblée la
délibération faicte en THostel de lad. Ville, lexxvm'
jour de Septembre dernier passé, et lecture faicte
d'icelle, a esté arresté, conclud et ordonné que la-
dicte délibération et ordonnance dudict xxvin' Sep-
tembre tiendra et sortira son plain et entier effect.
Fontaine donnée a la Ville par la Royne.
A l'issue de laquelle assemblée, mondict seigneur
le Prévost des Marchans à déclaré à la compagnie
que la Royne, rendant tesmoignage de la bonne af-
fection qu'elle porte à cestedicte Ville et au bien et
commodité des bourgeois, manans et habilans en
icelle, avoyt donné à icelle Ville ung bon cours
d'eaue provenant de la fontaine de son Palais des
Tuilleries '^', pour estre rependu et conduict par
tuyaux aux lieux les plus nécessaires de cestedicte
Ville, suyvant le desseing et cschantillon que mon-
dict sieur le Prévost des Marchans en a présenté à
icelle assemblée. Laquelle compagnie auroit bien
humblement remercyé lad. dame, ensemble lediet
s' Prévost, de ce que dessus.
CGCCLXIII [CL]. — Déclaration du Roy [et du Conseil privé
TOUCHANT LADITE ÉLECTION.]
6 août jSyi. (B, fol. log r°. )(''
fLe Roy, après avoir oy le s'' Marcel, Prévost des
Marchans de sa bonne tille et cité de Paris, sur l'in-
terprétation d'une lettre escripte par Sa Majesté, le
Iroisiesme de ce présent mois (*', aux Prévost des
Marchans et Eschevins de lad. Ville, par laquelle Sa
Majesté leur mandoit faire eslection en chacun quar-
tier d'icelle Ville de trois bourgeois, non officiers
de Sad. Majesté, et en envoyer promptement le
roolle, a declairé que Iesd. trois personnaiges que
icelle Sad. Majesté a mandé eslire, estre des plus
notables de chacun desd. quartiers et qui ont bonne
cognoissance des personnes qui y résident, sans
toutesfois exception de leurs vaccations et qualitez,
ayant Sad. Majesté commandé aud. Marcel faire
promptement procedder à icelle ellection, pouraussy
tost luy en envoyer le roolle.
(f Faict au Conseil privé du Roy, Sa Majesté y
estant, séant à Fontainebleau, le sixiesme jour
d' Aoust 1571.-
Signé: «CHARLESr.
Et au dessoubz : cPinaett».
'' Voir ci-dessus, an a8 septembre 1670, p. igi-193.
' Pour la description et l'emplacement précis de ta fontaine des Tuileries, cf. Berty, Topographie historique du vieux Paris,
I. II, 1868, p. 37-89. Il donne le texte d'une lettre de Catherine de Médicis à M. de Villeroy, en date du 9 septembre 1567, où il
est question de celte fontaine cl d'un projet de canal destine à réunir ie jardin avec la rivière.
'' Le texte n'en a pas été transcrit sur le Registre A , non plus que celui de la pièce suivante.
»' Ci-dessus, n" CCCCLXI, p. 35a.
45
lVI>RIVERtC KATtO<<lLr..
35 'I
REGISTRES DU RUREAU
[1.57,
CGCGLXIV [GLIJ. — [Déclaration
DE LA SUBVENTION
DU Roi au sujet de ce qui reste à lever
de] in*^ MIL livres'^).
6 août 1571. (B, fol. 109 1°. )
(t Aujourd'huy, sixiesme jour d'Aoust l'an mil cinq
ceus soixante et unze, le Roy séant en son Conseil,
après avoir oy le s' Marcel, Prévost des Marchans de
sa bonne ville et cité de Paris, sur les remonstrances
et difficultcz qui se trouvent au recouvrement des
trois cens mil livres que lad. Ville et faulxbourgs de
Paris doibt fournir, ceste présente année, pour la
subvention generalle qui se levé par toutes les villes,
bourgs et bourgades de ce Royaulme; Sa Majesté,
après avoir déclaré aud. Marcel combien il importe
à son service que le reste desd. m" mil livres soient
promptement achevez de fournir, et l'avoir pour
ceste occasion expressément chargé de le faire bien
entendre à ses bons subjectz et habitons de lad.
Ville, afin que chacun face son devoir de payer sa
cotlization, et aussy déclaré qu'elle n'entend excepter
de lad. cottization aucun des residans en lad. Ville,
de quelque qualité et condition qu'il sorèt ou puisse
eslre , soict de ses domesticques , des Roynes , ses mère
et compaigne, et de Mcsseigneurs ses frères et Mes-
dames ses sœurs; mais veuU et entend que, suivant
les lettres patentes qui ont esté par Sad. Majesté cy
devant à ceste occasion envolées '^', tous y soient
comprins et cottisez, sans nul excepter.
rr Déclarant Sad. Majesté que ceulx qu'elle a en-
tendu par sesd. lettres estrc cottisez au prorata des
fortiflîcations, à quoy sont taxées les maisons qu'ilz
tiennent en lad. Ville et faulxbourgs, comme il est
declairé et speciffié par lesd. lettres, estre seuUeuient
ceulx qui sont subgectz à sa suicte ordinairement,
et non ceulx qui viennent et servent par quartier; et
que pour le regard de ceulx du Clergé, ilz y seront
comprins, comme il est déclaré par lesd. lettres.
trEn lesmoing de ce, Sad. Majesté m'a commandé
en expédier le présent brevet, qu'elle a voullu signer
de sa main, et par moy faict contresigner, pour
servir de reiglement ausd. Prévost des Marchans et
Esehevins, et autres qui ont esté, sont ou pourront
estre appeliez, pour faire lesd. coHizalions d'icelle
somme de trois cens mil livres, n
Signé: ^ CHARLES.»
Et au dessoubz : tPisart.ti
CCCCLXV [CLII]. — [Lettres du Roi touchant] xxv" livres de rente
SUR LES drogueries DE MaRSEILLE '''.
10 août tSyi. (B, fol. 109 v".)
De par le Roï.
ceryes de Marseille. Et pour ceste cause, nous voulions
et vous mandons que vous ayez à vous assembler, et
faire faire l'assemblée en vostre Hostel de Ville,
comme il est accouslumé pour accorder lad. vendi-
tion et constitution '*', en laquelle vous ne pouvez
avoir perle ny dommaige aucun. Car oullre lesd.
TTrès clierset bien amez, nous avons délibéré de
vous vendre à constitution de rente \ingt cinq mil
livres de rente, et vous en bailler fassignation
bonne et feure sur la ferme des drogueries et espi-
"' Celte déclaration n'a pas été transcrite sur le Registre A.
'-' Le 2 avril 1571. Voir ci-dossus, page 3 16, note li.
>■'' Bien que leur transcription soit annoncée plus bas, ces lettres ont été omises dans le Registre A.
'*) Dès le 3 août précédent, par lettres datées de Fontainebleau, Charles IX avait nommé commissaires, pour traiter cette affaire,
Christophe de Thou, premier Président du Parlement, Antoine Nicolaï, premier Président de la Cliamt)re des Comptes, et Raoul Mo-
leau. Trésorier de France. Le contrat do vente passé devant Jean Quetin et François Imbert, notaires au Cliàtelet de Paris, le jeudi
16 août, cest-à-dire le jour même où la proposition fut adoptée en assemblée de Ville (voir ci-dessus, n° CCCCLXXIll), porte que le
Roi, (taiaiil besoing pour l'acquict des grandes debtes, dont la despence excessifve qui luy a convenu supporter durant les troubles
l'avoyt laissé chargé, emploier non seullement les deniers de la subvention que Sa Majesté licve présentement sur les habitans de ses
villes clauses, mais aussy les deniers de ses finances ordinaires qui debvoient eslre emploiez au paiement des despenccs ordinaires et
nécessaires de son Royaulme, aiisquelles pour ces causes ledict seigneur ne peult satisfaire, sans faire nouveau fondz de deniers; et ne
voiillant fouler de nouvelles charges son peuple, cy devant tant oppressé, qui seullement commance à respirer des maulx qu'il a
souffertz, à cause de la guerre, a advisé de tirer lesd. deniers des habitans de la ville de Paris et autres riches et aisez personnaiges
de son Royaulme, qui auront envye de bailler leurs deniers à rente, leur faisant constituer rente pour les deniers qu'ilz fourniront par
Messieurs les Prévost des Marchans et Esehevins de la ville de Paris ;i. En conséquence, il déclare avoir vendu par ses procureurs
[i57i]
\xv mil livres tournois par an, nous vous faisons
bailler davantaige, affin qu'il n'y ayt aucune faulte
ny retardement au payement des aireraiges de la
rente qui en sera par vous vendue.
DE LA VILLE DE PARIS.
«55
trDonné au bois de Malleherbes ''', le x' jour
d'Aoust 1 571.'^
Signé: ft CHARLES «.
Et au dessoubz : nPiNARU).
CGCCLXVI [CLIII]. — [Convocation pour i/assemblée du lendemain.]
10 août 1571. (A, fol. a 00 r"; B, fol. 110 r°.)
r Monsieur le Président, plaise vous trouver de-
main, à une attendant deux heures de rellevée, en
l'Hostel de la Ville, allîn d'entendre la responce
l'aicte sur Teslection des trois bourgeois de chacun
ijuartier, que le Roy a cy devant mandé estre esleuz
en chacun quartier; pour raison de quoy auroit esté
envoyé vers Sa Majesté, qui auroit déclaré son inten-
tion, que aussy pour raison de soixante dix mil livres
qu'il fault trouver par emprunct sur et tant moings
des trois cens mil livres, que Sad. Majesté demande
promptement, par faulte que la levée des cottisations
ne se peult faire si tost.
(fFaict au Bureau de l'Hostel de la Ville, le
dixiesme jour d'Aoust mil y' lxxi.
trLes Prévost des Marchans et Esclievins de la
Ville de Paris, tous vostres.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à messieurs les autres Conseillers, chacun
pour son regard '-'.
CCCCLXVII [GLIV]. — [Assemblée au sujet des] ui'^ mil livres.
Il août 1071. (A, fol. aoo v°; D, fol. 110 v°.)
Du sabmedv, unzciesme jour d'Aoust mil v' soi-
xante et unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de la
Ville de Paris, de messieurs les Prévost dos Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de ladicte Ville, affin
d'entendre la responce faicte sur l'eslection des trois
l)i)urgeois de chacun quartier, que le Roy a cy de-
vant mandé estre esleuz en chacun quartier, pour
raison de quoy auroict esté envoyé vers Sa Majesté,
qui auroit déclaré son intention, que aussi pour
raison des soixante dix mil livres qu'il fault trouver
par emprunct sur et (ant moings des trois cens mil
livres que Sadicte Majesté demande promptement,
par faulte que la levée des cottisations ne se peult
faire si tost; sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, de Cressé, Eschevins;
Perrot, Guyot, Lclievre, Crocquet, de Pailuau,
de Chomedey, Huault, de Brageloigne, Aubery,
Conseillers.
Sur quoy, la matière mise en délibération et lec-
ture faicte de certaine déclaration du Roy du
sixesme jour du présent mois ''>, a esté conclud,
advisé et délibéré que, en obéissant à la voluncté du
Roy, que mesd. sieurs les Prévost des Marchans et
Eschevins eslizent et envoyent à Sa Majesté les noms
des trois notables bourgeois, mentionnez et pour
l'effect contenu èsdictes lettres. Et à cesle fin, pran-
dront mesdictz sieurs la nomination qui leur sera
faicte par les Quarteniers de ladicte Ville, ausquelz
sera pour ce expédié mandement.
susdits à Claude Marcel, Pierre Poulin, François Dauverjjne, Simon Bouquet et Simon de Cressé, représentant la ville de Paris,
moyennant le prix de 3oo,ooo livres, une rente annuelle de 35,ooo livres, à prendre chaque année en quatro termes sur le Receveur
du droit d'entrée des épiceries et drogueries en la ville de Marseille, irnagueres par Sa Majesté, estant en son Conseil privé, affermée
à Ludovic d'Adjaccto , pour la somme de trente deux mil livres tournois par chacun an ... ». Ce conirat fut ralilié par lettres données à
Blois, le 7 septembre suivant, et le tout fut enregistré au Parlement de Paris le .3 décembre suivant, à la Chambre des Comptes le
4 janvier, el à la Cour des Aides le i5 février 1573. (Archivet nal., II 2i53.) La souscription resta longtemps ouverle, mais le Roi
ne fut pas obligé d'attendre qu'elle fût close pour avoir les 3oo,ooo livres. Cette somme lui fut avancée intégralement par Horace
Ruccellaï, de Florence, et l'on verra plus loin que certains arrangements intervinrent entre la Ville et ca personnage pour son rem-
Imursement au fur el i mesure des souscriptions et pour le payement des intérêts de son argent. (Actes du 21 septembre et du
10 octobre suivants, n°' CCCCXCl et DVllI.)
1" Malesherbes, chef-lieu de canton, arrondissement de Pithiviers (Loiret).
'') Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
;»' Voir ci-dessus, n" CCCCLXIV, p. 354.
45.
356
REGISTRES DU BUREAU
Drogueries de Marseille.
Aussy ont esté leues en ladicte assemblée aultres
lettres du dixiesnie jour du présent mois d'Aousl,
signées : CHARLES, et au dessoubz Pinart, enregis-
trées cy devant''), et la matière mise en délibé-
ration ;
A esté conclud et délibéré qu'il sera constitué
par lad. Ville la somme de vingt cinq mil livres
[1571J
tournois de rente, à prendre sur la ferme des dro-
gueries et espiceries de Marseilles, la quelle sera
payée des deniers de lad. ferme, et tant et si lon-
guement qu'elle durera, ou bien des deniers d'aultres
assignations qui pourront eslic baillées par Sad. Ma-
jesté, à mesure qu'ilz seront receuz, et sans ce que
ladicte Ville de Paris en soict aucunement tenue ne
obligée.
CCGCLXVIII [CLV]. — [Convocation] pouu l'eslection de deux Eschevins nouveaux.
i3 août 1571. (A, fol. 201 I-"; B, fol. 111 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
(le la Ville de Paris.
tfSire Nicolas Paulmier, Quartenier de ladicte
Ville, appeliez voz einquauliniers et dizainiers, avec
huict personnes des plus apparens de vostred. quar-
tier, tant officiers du Roy, s'il s'en treuve audict quar-
tier, que des bourgeois et notables marchans, non
niecanicques, lesquelz seront tenuz de comparroir,
sur peine d'estre privez de leurs previlleiges de
bourgeoisie, franchise et libériez, suivant l'eedict du
Roy; lesquelz feront le serment, es mains du plus
notable desd. huict personnes , de eslire quatre no-
tables personnes desdictz huict. Ausquelz esleuz
dictes et enjoignez qu'ilz se tiennent en leurs mai-
sons, jeudy prochain jusques après neuf heures du
matin, que mandrons deux d'iceuk \enir en l'Hostel
de lad. Ville, pour procedder à l'eslection de deulx
Eschevins, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps.
Et nous rapportez led. jour, à sept heures du matin,
cioz et scellé ce que faict en aurez, suivant l'ordon-
nance et antienne coustume. Sy n'y faictes faulte.
tf Faict au Bureau de ladicte Ville, le treizeiesme
jour d'Aoust mil v' soixante et unze."
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard ('^>.
GCGGLXIX [GLVI]. — [Arrêt du Gonseil.] — Drogueries de Marseille.
i3 août 1671. (A, fol. aoi v°; B, fol. 119 v°.)
X Ouy le rapport faict au Gonseil par le Prévost des
Maichans de cesie ville de Paris, que sur la lecture
et publication de certaines lettres missives du Roy,
en datte du dixiesnie jour du présent moys*^', par
lesquelles esloit mandé audict Prévost et aux Esche-
vins de lad. Ville ouvrir le Bureau d'icelle, pour
procedder à la vente et constitution de vingt cinq
mil livres tournois de rente sur la ferme des dro-
gueries et espiceries de Marseille; s'estant lad. Ville
assemblée pour cest effect, se seroient présentées
aucunes difficultez et n'auroit esté trouvé bon en la-
dicte assemblée que ladicte Ville denieurast obligée
de lad. rente , comme es aultres qui y ont esté cy
devant vendues ;
") Voir ci-dessus, n» CCCCLXV, p. 354 et la noie 3.
'•'' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
« VoT ci-dessus, n° CCCCLXV, p. 35/i.
«Le Gonseil, considérant l'interest qui seroit au
Roy, si par le moyen desdictes difficultez et res-
trinctions il estoit différé à la vente et constitution
desd. XXV. mil livres tournois de rente, niesmes à
présent qu'il se trouve personne solvable qui olïre
l'achepter et par ce moyen secourir Sa Majesté d'une
bonne somme de deniei's, pour employer au paye-
ment des garnisons de ce Royaulme; attendu aussy
que les habitans de ladicte Ville ne seront en ce
faisant molestez ny inquiétez pour l'achaptde ladicte
rente, qui se fera sur une seuUe personne;
trA ordonné et ordonne que le Conseil de lad.
Ville sera de nouveau assemblé, auquel lesd. Pré-
vost et Eschevins feront entendre de combien il
[i57il
importe aux affaires de Sad. Majesté d'estre promp-
tement secourue des deniers de iadicte rente, pour
employer comme dessus, affin que en proceddant
par eulx à lad. vente d'icelle rente de xxv mil livres
sur lad. ferme des drogueries et espiceries de Mar-
seilles, ilz ne facent aucune difficulté d'y obliger la
Ville purement et simplement, comme es aultres
DE LA VILLE DE PARIS.
357
rentes qui ont esté cy devant vendues à lad. Ville,
sans y faire autre restrinction ny modification.
tfFaict au Conseil privé du Roy, tenu près la
Roync sa mère, auquel Sa Majesté assistoit, à
Paris, le xiii" jour d'Aoust 1571.''
Ainsi
igne :
rDoLlI)
CCGCLXX [CLVII]. — [AssEMBLÉK touchant la rente sur lrs] drogueries de Marseille.
ih août 1571. (A, fol. ao9 1°; B, foJ. 11a v°.)
T Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, à une attendant deux heures de
relevée, en l'HosIel de ceste Ville, pour entendre
la responce faicte pour raison des vingt cinq mil
livres de rente, dont fut faicte dernièrement assem-
blée. Vous priant n'y voulloir faillir.
fFaict le xiiii"° jour d'Aoust mil v' LxxiO.n
Semblables uiandemens, aux lins que dessus, ont
esiéenvoiez à messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard (■^'.
Du mardy, quatorzeiesme jour d'Aoust mil v' soi-
xante unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour entendre la responce fiiicte pour raison
des vingt cinq mil livres de rente, dont fut faicte
dernièrement assemblée, à prendre sur les drogue-
ryes et espiceryes de Marseilles, sont coniparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Dauvergne, de Cressé, Eschevins;
Président Prévost, Président Hennequin, Du-
drac, de Palluau, de Brageloigne, Conseillers.
Pour ce que la compagnie n'estoit en nombre
suffizant, n'a esté prinse aucune conclusion sur cest
affaire.
CGCGLXXI [GLVIII]. — [Convocation aux élections annuelles.]
là août 1571. (A, fol. aoa v°; B, fol. ni r°.)
w Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver jeudy prochain, à sept heures du matin, eu
l'Hostel de Iadicte Ville, pour proceddcr à l'eslection
de deux Eschevins , au lieu de ceulx qui ont faict leur
temps. Vous priant n'y \oulloir faillir.
^ Faict au Bureau de Iadicte Ville, le xim' jour
d'Aoust rail v' lxxi.
tfLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^lfl
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
envoiez à messieurs les autres Conseillers d'icelle
Ville, aussy chacun pour son regard'"'.
GGGGLXXIl [GLIX]. — Ordonnance contre les vagabondz.
là août 1571. (A, fol. aoa v°; B, fol. ii3 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fSur la requesie faicte par le Procureur du Roy
et de Iadicte Ville, ou son substilud, il est enjoinct
à tous vagabondz, faizneant et aultres sans maistre
ny adveu, de eulx retirer dedans (rois jouis par de-
vers les entrepreneurs des forliffications d'icelle
Ville, près la porte Sainct Anthoine,pour estre em-
ployez à la vuidange des terres ou aullres œuvres
"' Dans le Registre B , la lettre de convocation est transcrite seulement au folio 11 à r°, après l'ordonnance contre les vajjabonds.
" Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
■'' La souscription ne ligure pas dans B.
"' Ces trois lignes n'ont pas été transcrites dans A.
dUo
REGISTRES DU BUREAU
desd. fortifBcations, dont ilz seront raisonnablement
payez, alias et à faulte de ce faire, et ledict temps
escheu et passe', seront tous ceiilx qui seront trou-
vez, de la quallile' dessusdicte, vaguans par icelle
[i57,]
Ville, prins au coi'ps, encbesnez etconduiclz esdicles
forlifEcations, pour y travailler reaulment et de faict.
TFaict au Bureau de lad. Ville''', le xiiii" jour
d'Aoust mil v" lxxi.»
GCGGLXXIII [CLX]. — [Assemblée touchaint la rente sur les drogueries de Marseille.]
il) août 1571. (A, fol. ao3 r°; B, foi. ii3 r".) '''
Du seiziesme jour d'Aoust 1 F,7 1 .
En assemblée le jour d'buy faicte, au Bureau de
ladicte Ville, de mesdictz sieurs les Prévost des Mar-
cbans, Esclievins et Conseillers d'icelle, pour l'efTect
dessusdint, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Boucquet, de Gresso, Esche-
vins ;
Messieurs le premier Président, Président Pré-
vost, Président Hennequin, Dudrac, Perrot, Guiot,
Le Lièvre, Croquet, de Courlay, de Palluau, San- j
guyn, deChomedey,Huault, Aubery, Conseillers.
CCCCLXXIV [GLXI]. — [Autre assemble'e]
16 août 1671. (A, fol.
Du jeudy, seiziesme jour dudict mois d Aoust mil
y' soixante unze.
En l'assemblée generalle le jour d'buy faiete en
l'Hostel de la Ville de Paris, suyvant lesmandemens
pour ce expédiez, alïin de procedder à l'eslection de
deux Escbevins nouveaulx, au lieu de ceulx qui ont
faict leur temps, en la manière acoustumée, sont
comparuz les personnes cy après nommez, assavoir:
Mons"' Marcel, Prévost des Marchans;
Mons' m' Simon Boucquel, mons'' de Gressé,
Escheviiis;
Mons'' m" Pierre Pouliu, Secrétaire du Roy;
Mons'^m' Françoys Dauvergne, Conseiller du Roy
en sa Chambre du Trésor à Paris ;
Messire Cristofle de Thou, chevallier, Conseiller
du Roy en son Privé Conseil et premier Président
en sa court de Parlement;
Mons"^ m° Claude Guyot, Conseiller du Roy et
Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes;
Mons"' m° Philippes I-e Lièvre, advocat en Parle-
ment;
Mons'^ m' Guillaume de Courlay, Notaire et Se-
crétaire du Roy, ContreroUeur de l'audience;
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conciud, advisé et délibéré que l'on doibi faire ou-
verture du Bureau de ladicte Ville pour le recouvre-
ment de ladicte somme de vingt cinq mil livres tour-
nois de rente, aux seurettez portées et contenues es
lettres de procuration du Roy, pour ce expédiées, et
ce de gré à gré et sans aulcune contraincte, ainsi
qu'il a esté cy devant faict en pareil et semblable cas.
Et neantmoings sera supplyée Sad. Majesté ne per-
mectre à l'advenir estre plus vendue ne constituée
aucunes rentes sur icelle Ville pour le grand nombre
qu'il y en a et la conséquence d'icelles.
POUR l'élection de Messieurs les Eschevins.
2o3 v"; B, fol. 1 14 r".)
Sire Pierre Crocquet ;
Mons"^ m' Jehan de Palluau, Secrétaire du Roy;
Mons'^ m" Pierre VioUe , Conseiller du Roy en sa
court de Parlement et es Requestes du Pallais;
Mons'' m'' Jehan Sanguyn, Secrétaire du Roy;
Mons' m' Pierre Hennequin, Conseiller du Roy en
son Privé Conseil et président en sa court dp Parle-
ment ;
Mons' m' Nicolas Dugué, Conseiller et Advocat
du Roy en sa Court des Aydes ;
Mons' m' Nicolas L'Huillier, Conseiller du Roy et
Président en sa Chambre des Comptes;
Mons' m" Nicolas Perrot, Conseiller du Roy en
sa court de Parlement ;
Mons' m' Jberosme de Chomcdey, s' de Genetoy ;
Mons' m" Jacques Paillart, s' de Jumeauville ;
Messire Nicolas Legendre, chevalier, seigneur de
Villeroy, Conseiller du Roy en son Conseil privé ;
Mons' m" Nicolle Le Sueur, Greffier de la Court
des Aydes ;
Mons' m' Loys Huault, s' de Montmagnye;
Mons' m' Jberosme de Bragelongne, Notaire et
Secrétaire du Roy ;
''' rDe lad. Ville» manque dans A.
"' Dans le Registre B, cet article vient immédiatement après l'assemblée du li (n° CCCCLXX).
[i57i]
Sire Claude Aubery ;
Mons' m' Bernard Prévost, Conseiller du Roy en
son Conseil privé et Président en sa court de Par-
lement ;
Mons' m" OUivier Dudrac, Conseiller du Roy et
Maistre des Requestes ordinaire de son Hostel ;
Mons'' m" Jacques Sanguyn, Conseiller du Roy en
sa Chambre des Eaues et foreslz au siège de la Table
de marbre ;
Sire Claude Le Prebstre.
Quartmiers :
Sire Jacques Kerver :
Monsieur le Président Le Cirier,
René Le Tonnellier.
Sire Nicolas Paulniier :
Sire Jehan Guignant,
Monsieur Apvrillot, xMaislre des Comptes.
Sire Guillaume Parfaict :
Monsieur de Bragelongne,
Monsieur Alegrain, s' de llerbelay.
Sire Pierre Perlan :
M' Jacques Le Coigneux,
Monsieur Vivien.
Sire Macé Bourlon :
Monsieur Dufour, Conseiller,
Sire Nicolas Hac.
Sire Guillaume Guerrier:
Robert Desprez,
Monsieur Hinsselin '•'.
Sire Mathurin de Bcausse :
Monsieur de Pleurs,
Monsieur de Villemontée.
Sire Ambroisc Baudiciion :
Monsieur Laisné, Conseiller en Chastelet,
Monsieur Boucher, Conseiller.
M" Robert Danès :
Monsieur Le Coq, procureur ''^>,
Monsieur Brullé, notaire.
Sire Jelian Le Conte :
Monsieur Le Gresle, advocat,
'> Var. «Hesselin» (B).
- ffProcureuri manque dans A.
" C'est la première fois que paraît le nom de ce Quartenier.
'•> Var. trsur iccllesn (A).
" «Pourn manque dans A.
DE LA VILLE DE PARIS.
359
Sire Thomas Laurens.
Sire Nicolas Bourgeois:
Monsieur de Sainct Germain,
Sire Guillaume Chouarl.
Sire Jehan Perrot :
Jehan GodefTroy,
Jacques Le Peullre.
Sire Anthoine Huot :
Monsieur le Président de Sainct André,
Simon Courtillier.
Sire Jehan Bellier, l'aisné :
Monsieur de Villeverard, Conseiller,
Monsieur de Sainct Yon.
M" Charles Maheut :
Monsieur Hennequin, s' de Chanterene,
Monsieur Michon, Conseiller.
M' Martin Jamart W :
Monsieur le Président Charron,
Monsieur Budé, s' d'Hierre.
En laquelle assemblée, après lecture falote des
ordonnances et les sermentz faictz suivant W icelles,
a esté proceddé à l'eslection de quatre scrutateurs,
en la manière acoustumée. Et en ce faisant, ont esté
esleuz, assçavoir : pour officiers du Roy, nions' le
premier Président de Thou, mons' Perrot, pour (^'
Conseiller de Ville, sire Guillaume Parfaict, pour
Quartenier, et m' Jehan Guignant, pour bourgeois.
Et ledict jour de relevée, mesd. sieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins, Conseillers, Quarte-
niers et bourgeois sont allez, suyvant la délibération
du Conseil sur ce prinse, en Thostel de la Royne,
auquel ilz ont présenté par led. sieur premier Pré-
sident, scrutateur, le scrutin de ladicte eslection,
cioz et scellé, à Monseigneur le duc d'Anjou, frère
du Roy et son Lieutenant gênerai, représentant sa
personne par tout son Royaulme, pais et seigneu-
ries, et à ioelluy requis la confirmation de lad.
ellection. Lequel a prins et receu ledict scrutin
et promys l'envoyer incontinant en poste, par le
Chevallier du Guet, au Roy nostre sire, pour sur ce
faire déclaration de son bon vouloir et intention.
360
REGISTRES DU BUREAU
[1571;
CCGCLXXV [CLXIl]. — [Lettres du Roi
16 août 1571. (
De par le Roy.
tTrès chers et bien aniez, vous avez assez de foys
entendu , tant par ce que nous mesmes vous avons plu-
sieurs fois dict , que depuis par lettres que vous avons
souvent escriptes, et encores dernièrement, estant
à Fontainebleau, si amplement déclare' à aucuns de
vous le grand préjudice que faicl à nostre service le
retardement et longueur dont l'on use au recouvre-
ment et satisfaction du reste des trois cens mil livres
que devez fournir ceste année, pour vostre part de
la subvention generalle ordonne'e pour le payement
des Reislres, qui sont en grand nombre, comme vous
avez bien sceu, près noz frontières; et toutesfois, à
ce que nous avons présentement veu parla depesche
que les Intendans de noz finances nous ont faicte,
après avoir veriffié à leur arrive'e à Paris, ce qui a
esté lourny de lad. somme, vous n'avez, depuis que
vous escripvismes et que parlasmes à vous, aud.
Fontainebleau, rien advancé ny accéléré en cella,
dont nous avons bien grand mescontanlement.
Ayans pour ceste cause advisé de vous faire encores
ceste rechairge, pour vous mander et ordonner,
que, sur tous les services que desirez nous faire,
vous ayez, en attendant que les particulliers achèvent
de payer leurs cottes parfz, à empruncter inconti-
nant sur vostre credict le reste desd. trois cens mil
POUR LE PAYEMENT DU RESTE DEs] Ul'= MIL LIVRES.
B, fol. 120 r°.)W
livres, allin qu'ilz soient et ce qui sera venu des
aultres generallitez promptement envoyez à Metz,
et que l'on puisse satisfaire et contenter iceulx
Reistres, de peur qu'ilz ne prennent occasion d'entrer
en nostredict Royaume et user des rigueurs que
nous feusmes contrainctz leur permectre, pour les
faire sortir hors nostredict Royaulme, lors de la
paix.
(f Et il n'y aura difficulté à vostre remboursement,
car vous le pranderez sur ce qui reste à payer par
lesd. particulliers, allencontre desquelz vous ferons
bailler telles contrainctes, qui seront nécessaires et
raisonnables pour leur faire payer leurs coltizalions
d'iceulx m' m. livres, à quoy ilz ne sauroient, ny
vous aussy, plus trouver d'excuse légitime. Car ayans
les autres villes de nostredict Royaulme entièrement
satisfaift, c'est une grande honte que Paris, qui
s'est enrichy de la ruyne des autres, ne se soit
monstre aultant affectionné qu'il devroit, en chose
de si grande importance comme est cecy. Ce sont
choses que vous devez considérer et quivous doivent
assez esmouvoir, comme jà vous ay souvant dict et
escript, à y faire tout debvoir et dilligence, comme
nous espérons que ferez ceste foys.
it Donné à Lorris'"^', le xvi" Aoust 1671. ■n
Signé: cr CHARLES «.
Et au dessoubz : kPinarib.
CCCCLXXVI [CLXIII]. — [Réponse
18 août 1571. (A , foi.
Et le dix huictiesnie jour desdictz mois et an,
seroict arrivé en cestedicte Ville ledict s' Chevallier
du Guet, lequel auroit présenté à moiidict sieur le
Prévost des Marchans les lettres de Sa Majesté cy
après transcriptes, suyvant lesquelles auroient esté
expédiez à messieurs les Conseillers de la Ville le
mandement, duquel la teneur ensuict:
tr Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver lundy prochain, à une attendant deux heures de
rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la
Cl Ces lettres n'ont pas élë transcrites sur le Registre A.
'^' Chef-lieu de canton, arrondissement de Montargis (Loiret).
'" La souscription n'existe pas sur le Registre B.
'" Ces trois lignes ne figurent pas dans A.
DU Roi] pour le scrutin de l'élection.
ao5 v"; B, fol. 117 r".)
responce faicte par le Roy sur le scrutin de l'esiection
de deux Eschevins nouveaux, au lieu de ceulx qui
ont faictleur temps, envoyé à Sa Majesté cy devant.
Vous priant n'y vouHoir faillir.
rrFaict au Bureau de lad. Ville, le dix huictiesnie
Aoust mil v" soixante unze.
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostresW.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres messieurs Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'*'.
['571]
DE LA VILLE DE PARIS.
361
De par le Roy.
ffTrès chers et bien amez, ayans receu le scrutin
fie ceulx (|ui ont esté nommez pour Eschevins, au
lieu de deux qui en sortent à présent, nous avons
choisiz et esleuz M" Guillaume Leclerc, advocat
en nosire court de Parlement, et Lescaloppier'^',
Receveur et payeur de nostredicte court, csperans
(|u'ilz feront d'affection et très bien leur debvoir,
tant pour le publicq que particuHierement pour
nostre service en ceste charge. Vous prians et neant-
moings mandans les y recevoir et leur faire bailler
les lettres que leur en avons escriptes à ceste fin.
Car tel est nostre plaisir.
(T Donné à BoiscommungC'^', le dix septiesme Aoust
iB^i .Il
Ainsi signé :tf CHARLES T.
Et nu dessoubz : rPiNABTn.
Et encores au doz est escript ce qui ensuicl : .4
noz très chers et bien amez les Prévost des Marchons,
Eschevins et Conseillers de VHostel de nostre bonne ville
et cité de Paris '■^K
CCCCLXXVII [CLXIV]. — Roolle des trois bourgeois envoyé au Roy.
i8 août 1571. (A, foi. 906 r"; B, fol. 118 v'.)W
ir Cest le roolle des trois bourgeois et notables per-
sonnaiges de chacun quartier de ceste Ville de Paris,
nommez"' parTadviz et nomination des Quarteniers
de ladicte Ville, suivant la voluntle' et déclaration
du Roy, du sixiesme jour du présent mois d'Aoust^''',
et délibération du Conseil d'icelle, du unziesme jour
desd. mois et an ("', qu'il a semblé estre les mieulx
congnoissans les personnes y demourans, ainsi qu'il
s'ensuicl :
Premièrement :
Quartier de Kerver :
Monsieur le Président Le Cirier,
Hugues Brulart, marchant,
René Tonnellier, bourgeois.
Paulmier :
Monsieur de Milly, Maistre des Requesles,
.Sire Pierre Legoix, bourgeois,
M' Guillaume Bonnet, Receveur du Sainct Esprit,
Parfaict :
Monsieur Fromaget, Greffier des Requestes du
Palais,
Monsieur de Brageloigne, nagueres Lieutenant
particullier,
Symon Boyvin, marchant.
Perlan :
Monsieur Brissonnet, Conseiller en Parlement,
Monsieur Tronçon, Conseiller en la Court des
Aydes,
Philippes Passart, marchant.
Bourlon :
Monsieur Boucher, Conseiller en ia court de Par-
lement,
Monsieur de Tasnieres, bourgeois,
Jehan Moreau, bourgeois.
Guerrier :
Monsieur le Commissaire Le Febvre,
Monsieur Hemon, advocat en Chastellet,
Robert Legoix, marchant.
De Beausse :
Monsieur le Commissaire Louchart,
Sire Jehan Le Jay,
Sire Claude Le Lièvre, marchans.
"' Nicolas Lescalopier ou i'Escalopier, fils aîné de Jean, qui avait été lui-même élu Échevin en 1.554, et de Marie L'Hermite, fui
Secrétaire du Roi et Trésorier de France. Il avait épousé Denise Scopart, dont il eut un fils, Jean , Conseiller d'État sous Henri IV et
Louis XIII. Nicolas Lescalopier mourut en 1610. La Chenaye-Deebois a publié une généalogie de sa famille, Dicl. de la nobletse, in-&",
1773, t. VI, p. 59 et suiv.
'' Boiscommun, canton de Beaune-la-Rolande, arrondissement de Pilhiviers (Loiret).
■^'1 La suscription n'a pas été transcrite dans B.
'*) Dans le Registre B, ce rôle est transcrit seulement après la séance du Bureau du 30 aoât.
'*' «Nomraezi manque dans A.
"' Voir ci-dessus, n" CCCCLXIII, p. 353.
'" Ci-de«us, n' CCCCLXVII, p. 355.
Tl. Â6
fll>llllttllll KlTtOtALB.
362
REGISTRES DU BUREAU
[157. 1
Baudichon :
Monsieur de Vignolles, Conseiller en la court de
Parlement,
Jehan Pellet,
Plastrier, drappiers.
Danès :
Monsieur Brulie', notaire,
Simon Feuillet,
Nicolas Bourgeois, marchans.
Leconte :
Monsieur Valenson, Conseiller en Chastellet,
Thomas Laurens,
Augustin Le Mousse, marchans.
Bourgeois :
Monsieur de Sainct Germain, Secrétaire du Roy,
Monsieur le Receveur Pajot,
Nicolas Simon, marchant.
Perrot :
Monsieur Arragon, notaire.
Jacques Le Peultre,
Michel Holeren, marchans.
Huot :
Monsieur l'huissier Baston,
Bernabé Desprez ,
Cosme Carre! , marchans.
Bellier :
Monsieur Masurier, advocat,
Monsieur le Commissaire Corbie,
Jacques Dubois, marchant.
Maheut :
Monsieur l'Esleu Prévost,
Monsieur Daubray, bourgeois,
Pierre Cutte, appoticaire.
Jamart :
Monsieur le Correcteur Josselin ,
Toussainctz Roussellet;
Léonard Fontaine, marchans.
(fFaict au Bureau de la Ville de Paris, le dix
huictiesme jour d'Aoust mil v' soixante unze.n
GCCCLXXVIII [CLXV]. — [Assemblée] pour le scRuim.
30 août 1571. (A, fol. 907 v°; B, fol. 117 v°.)
Du vingtiesme jour d'Aoust mil v' soixante unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de la
Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
entendre la responce faicte par le Roy sur le scru-
tin de l'eslection de deux Eschevins nouveaulx,
au lieu de ceulx qui ont faict leur temps , envoyé à
Sa Majesté cy devant, sont comparuz :
Messieurs Marcel , Prévost des Marchans ;
Poulin'i', Roucquet, de Cressé, Eschevins;
Perrot, Lelievre, de Palluau, de Jumeauville,
Conseillers.
En laquelle assemblée, après lecture faicte des
lettres missives du Roy cy devant transcriptes , du-
dict dix septiesme jour du présent moys'^', et la ma-
tière mise eii délibération ;
A esté conclud, advisé et délibéré de suivre la
voluntté du Roy, et en ce faisant que mesdictz sieurs
les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers et
scrutateurs se retireront par devers nossieurs de la
Chambre du Conseil lez la Chambre des Comptes,
ausquelz ilz présenteront lesdictz sieurs Le Clerc et
Lescalopier, pour d'iceulx prendre et recepvoir le
serment accoustumé desd. estatz de Eschevins.
Messieurs Le Clerc et Lescalopier, Eschevins.
Et peu de temps après , ont esté lesdictz sieurs Le
Clerc et Lescalopier receuz au serment accoustumé
desdictz estatz d'Eschevins par nosdictz sieurs de
la Chambre du Conseil en la manière accoustumée,
et depuis mis en possession d'iceulx par mond. sieur
le Prévost des Marchans, au Bureau de ladicte Ville,
ainsi qu'il est accoustumé faire.
O Var. (fPoIin» (A).
;« Ci-dessus, n" CCCCLXXVI, p. 36i.
f,57.]
DE LA VILLE DE PARIS.
363
CCCCLXXIX [CLXVI]. — [Lettres du Roi touchant les] uf mil livbes.
ah août 1571. (B, fol. 129 v".) <"
De par le Roy.
ffTrès chers et bien amez, nous avons entendu,
tant par ce que avez escript à nostre Secrétaire Pi-
nart (*', que par ce que nous a mandé nostre amé
et féal Conseiller et Conterolleur gênerai, Intendant
de noz finances, le s' de Marillac'^', la bonne volunté
en laquelle vous estes et la resolution que vous avez
prinse ensemblement, considéré l'importance dont
nous est le payement des Reistres, de faire tout ce
que vous sera possible pour achever de fournir promp-
tement de vostre crédit et de ce qui se recevra par-
ticulièrement des taxes des trois cens mil livres, ce
qui reste à payer desd. m' m. livres.
p Mais pour ce que cella ne peult permectre au-
cune longueur, nous vous mandons et ordonnons
que, sur tous les services que vous desirez de nous
faire, vous ayez à si bien faire vostre devoir en cella
de recouvrer lad. somme qui reste à payer, qu'elle
puisse estre es mains du Receveur de Vigny le jeune,
ou de son commis à Paris, dedans la fin de ceste
sepmaine, pour les raisons que vous avons souvant
dictes et escriptes, et que entendrez encores plus
amplement par led. sieur de Marillac, que nous
vous prions croire, et vous asseurer que vous ne
nous feites jamais service plus à propoz, ny plus pour
vous mesmes; à qui nous dirons encores que l'espé-
rance que nous avez tousjours donnée d'y satisfaire
feroit grand tort et préjudice à nostre service, si
vous ne l'effectuiez promptement, comme ceste Ibis
nous nous asseurons que ferez.
tr Donné à Blois, le xxiiii" jour d'Aoust i^'ji.v
Signé: rt CHARLES-.
Et au dessoubz : kPinarth.
(t Je m'atendz que vous satisferez bien prudemment
à l'affaire dont je vous ay escript par le Chevallier
du Guet, si jà, suivant mon intention, vous n'y avez
pourveu, dont je désire estre adverty, et qu'il n'y
ayt nulle excuse ny remise en cecy; mais qu'il soit
conduict et faicl comme je vous ay mandé par led.
Chevallier W.^
CCGCLXXX [CLXVII]. — [Nouvelles lettres du roi toichant les] iii*^ mil livres.
37 août 1571. (A, fol. ail r°; B, foi. laS r°.)'''
De par le Rov.
«Très chers et bien amez, la longueur et retarde-
ment qui se faict au recouvrement et satisfaction des
huict vingtz mil livres restansdes trois cens mil livres,
que nostre bonne ville et cité de Paris doibt payer ceste
présente année, pour sa part de la subvention gene-
ralle, est principallement cause que les Reistres, que
nous vous avons souvent escript qui sont si proches
de noz frontières, demeurent tousjours là à noz fraiz
et despens, qui est ung tel préjudice au bien de
nostre service que nous ne pouvons que n'ayons ung
très grand mescontantement du mauvais debvoir
qui se faict à l'exécution des bonnes et affectionnées
voluntez, que nous avez par tant de fois dict et escript
que vous aviez d'y satisfaire.
'' Ces lettres n'ont pas été transcrites sur le Registre A.
'■■ Claude Pinart, seigneur de Cramailles, premier baron de Valois, natif de Blois. D'abord secrétaire du maréchal de Saint-André,
il sut se maintenir dans la faveur de Catherine de Médicis, qui le fil nommer Secrétaire d'État, l'an 1670, en remplacement de
Claude de L'Aubépino, dont il avait épousé la nièce. Il remplit cette charge jusqu'à la journée des Barricades (i588), après laquelle
il se retira à Château-Thierry, dont il était gouverneur; il mourut le |4 septembre i6o5.
''' Guillaume de Marillac, seigneur de P'errières, Général des monnaies, puis Maître des comptes à Paris; il exerça cette charge
de i555 à lâôg, qu'il fut créé Contrôleur général et Intendant des finances, et mourut en 1578.
'') 0 doit être fait allusion dans ce poêt-ieriptum à des ordres déjà donnés par le Roi à la ville de Paris pour la démolition de la
pyramide de la rue Saint-Denis, connue sous le nom de Croix de Gastine. Ce qui le donne à penser, c'est que d'une part on sait que
le Chevalier du guet fut l'intermédiaire de Charles IX auprès de FEchevinage en cette affaire, et que des auteurs contemporains
affirment que l'intention formelle du Roi à cet égard avait été notifiée dès le mois d'août. (Voir ci-dessous une lettre du 8 oc-
tobre 1571, n° DVll.)
"'' Dans le Registre B, cette lettre du Roi se trouve immédiatement après la délibération du a8 août (n° CCCCLXXXll), et dans
le Registre A elle est transcrite seulement après l'assemblée du 3 septembre (n° CCCCLXXXV).
A6.
36Â
REGISTRES
«Et pour ceste cause, avons advisé de vous ren-
voyer l'Eschevin Bocquet''', vosire confrère, et vous
("aire encores par luy ce mot de leltre, pour vous
mander et commander ceste loys pour toutes que,
si vous avez jamais eu désir et volunté de nous faire
senice très agréable et fort à propos en noz impor-
lans affaires, ne AiHlir de recouvrer et empruncler
on voz propres et privez noms et des aultres gens
de bien, Conseillers el olFiciers de nostredict Ilostel
de Ville, lad. somme de huict vingtz mil livres, à
tel interest raisonnable que vous la pourrez promp-
lemcnt trouver, pour aussi lost icellc mectre es
mains du Recepveur de Vigny le jeune, affin qu elle
soit promptcment envoyée à Metz et y puisse arri-
ver dedans le septiesme ou huicliesme du mois de
Septembre prochain, affin que devant le dixiesmc,
elle puisse estre payée ausd. reislres. Aultremenl
c'est chose certaine que iceulx Reislres demeureront
lou^jours à nosire grand préjudice et interest en
nosdicles frontières, et si sera cela cause qu ilz voul-
dront esire payez ceste année encores d'ung million
de livres, ce qu'il nous seroit du tout impossible de
faire.
tfVeez là pourquoy nous voulions et vous raan-
DU BUREAU [i57t|
dons de rechef de faire en sorte et vous évertuer tel-
lement que iceulx huict vingtz mil livres soient es
mains dudict de Vigny, et de là envoyez audicl
Metz, dedans Icdict huictiesme Septembre. Et n'y
aura aulcune faulte que nous ne facions rembourser
lad. somme de viu" m. livres, ensemble lesd. inte-
restz.
« Cependant vous nous envoyerez le roolle des
taxes des fortiffications de nostredicte Ville, et l'aulx-
bourgs, pour sur icelluy faire faire en nosire pré-
sence les collisalions desd. m" m. livres, et après
l'aire dresser les commissions qui pour ce seront
nécessaires, ainsy que vous fera plus amplement
entendre led. Eschevin Bocquel, dont vous le croi-
rez. Car tel est nosire plaisir.
tt Donné à Chenonceau f^', le vingt septiesme jour
d'Aoust mil v' lxxi.d
Signé : -tCHARLES^.
Et au dessoubz : rfPiNART».
El au doz est escript ce qui s'ensuict : A noz très
chers et bien amez les Prévost des Marchans el Eschevins
de nosire bonne ville et cité de Paris '^'.
(XGGLXXXI [CLXVllI]. — [Convocation pour l'assemblée du lendemain.]
37 août iSyi. (A, fol. ao8 r°; B, fo!. i''.3 r" )
ff Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en l'Hostel de ceste ville de Paris, pour adviser sur
la résignation que Monsieur Dugué entend faire de
son office de Conseiller de ladicte Ville, au. prouflict
de sire Loys Abelly. Vous priant n'y vouUoir faillir.
«Faict au Bureau de lad. Ville (*>, le vingt sep-
tiesme jour d'Aoust mil v" soixante unze.
'" Simon Bouquet, qui avait été envoyé de nouveau à la Cour par ses collègues, le jeudi a3 août, alla d'abord à Blois, puis à Cbe-
nonceaux, trà dix sept postes» de Paris, et ne fut de retour que le 3i. Il écrivait de Blois, le aS août : ttLa première chose que
m'ont demandé Messieurs du Conseil a esté si les vin" mil livres restant des 111° mil estoient fournis, par faulte desquelz s'en doit
ensuivre la totalle ruyne du Roy et du Roiaulme. J'é fait pareille responce que les précédentes, et remonstré l'impossibilité de pouvoir
passer les 11' mil livres , mais monsieur de Morvillier n'i veult entendre et dit que c'est une pure mocquerie. Messieurs de Birague , de
Roissy et de Saint Bonnet m'ont demandé si les taxes estoient refaittes, j'é dis que non et soustenu que, quant bien elles le scroient,
que je n'estime pas que l'on pusse passer lad. somme de 11° mil livres. El a dit mond. s' de Birague qu'il falloit doncques que le Roy
i pourveust, et trouvast aultre moien pour les cent rail livres. Et pour ce qu'ilz attendent la responce de mons' de Marillac, je vous
suplie l'aire si bien avecques luy, que le Roy congnoisse l'effocl desd. 11' mil livres, et ne rendre les xvii mil livres empruntés, mesme-
nient en trouver encores ailleurs, s'il est possible, de peur d'ung plus grand mescontantement. Et semble que ce n'est que à Paris que
l'on en veuille, et que ce default est cause de tout le mal, présent et advenir. J'espère aller coucher à Amboise, pour estre demain
matin au lever de Leurs Majestés, à Chenonceau, d'où je ne feré faulte vous cscrire plus amplement. . . t. {Archive» mt., H 1881.)
Voir aussi l'état de la dépense de ce voyage, s'élevant à i5i livres 16 sous et le mandat de payement, en date du i" septembre 1571.
{Il,id., H 3o65'.)
" Cbenonceaux, canton de Bléré, arrondissement de Tours (Indre-et-Loire).
'■*> La suscription n'a pas été transcrite dans B.
1*1 »Dc ladict« Ville» manque dan? A.
[i57i] DE LA VILLE DE PARIS.
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostresO.n
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
365
este expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'-'.
CCGCLXXXII [CLXIX]. — [Assemblée] pour l'office de Conseiller de Ville.
a8 août 1571. (A , fol. ao8 v"; B, foi. ia3 v°.)
Du inardy ''' vingt buicticsme jour d'Aoust m.
V" LXXI.
En assemble'e le jour d'huy faicte, au Bureau de
rilosti'l de la Ville de Paris, de messieurs les Pré-
vost des Marcbans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour adviser sur la résignation que monsieur
Duguél"), Conseiller et Advocat du Roy en la Court
des Aydes, entend faire de son office de Conseiller
de ladictc Ville, au proffict de sire Loys Abellyl^',
sont comparu/. :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressd, Le Clerc, Lescalopier, Eschevins;
Président Prévost, Dudrac, Penot, Guyot, Le
Lièvre, de Courlay, de Palluau, de Jumeauville, de
Bragoloigne, Poulin, Conseillers.
En laquelle assemblée, est comparu noble homme
m' Charles de Haultement, Conseiller du Roy,
Maistre ordinaire de ses Comptes, procureur spe-
ciallement fondé de lettres de procuration dudict
sieur Dugué, passée le xxii'"°jourdu présent moys,
pardevant Parque et Poutrain, notaires; lequel, en
verlu de ladicte procuration, s'est desmis etdesmect
purement et simplement de sondict office de Con-
seiller de Ville, es mains desdictz sieurs Prévost
des Marchans, Eschevins et vingt quatre Conseillers
de ladicte Ville, ainsi qu'il est contenu et declairé
par ladicte procuration.
SiRB Loïs Abelly, Conseiller de Ville.
El la matière mise en délibération , a esté conclud ,
advisé et délibéré, en faveur des services et bons
offices que led. s'' Dugué a cy devant faictz à icelle
Ville, et espérons qu'il y fera cy après, que sire Loys
Abelly, recommandé par icelluy sieur Dugué pour
estre receu en son lieu audict office de Conseiller de
Ville, sera par ladicte compagnie esleu et receu à
icelluy office. Et lequel, à cesie fin, a esté choisy,
nommé et esleu par toute ladicte assemblée. Auquel ,
en ce faisant, ledict s' Prévost des Marchans a faict
faire le serment en tel cas accoustumé.
CCCCLXXXIII [CLXX]. — Hoze Leblanc.
ag août lâyi. (A, fol. 909 r°; B, fol. 121 r°.)
ffVeue par les Prévost des Marchans et Eschevins
de lad. Ville de Paris la requeste présentée à nos
sieurs de la Court des Aydes, le vingt-deuxiesme du
présent mois, par Roze Leblancq, vefve de feu Je*
han Vallée, en son vivant marchant fournisseur du
Grenier à sel de Verneul au Perche''^', par laquelle et
pour les causes y contenues, elle requeroict, attendu
que par l'einjucsle faicte à sa requeste estoict deue-
mentveriffiéde la suffizance et faculté des caultions
et certifficaleur, par elle présentez au Greffe de lad.
Court, le xiiir""jourde Juillet dernier, pour la somme
de sept mil livres, ou ce qu'elle en doibt ou peult
debvoirpourla ferme dudict Grenier à sel de Verneul,
à payer ladicte somme restant deue dedans trois
années, par esgalle portion, suivant les lettres pa-
tentes du Roy données à Paris, le vingt ungiesme
jour d'Avril aussy dernier, et arrest de veriffication
d'icelles de lad. Court, du dix neufviesme Juing
aussy dernier l"), que icelle Court eust à faire à la-
dicte Leblancq main levée et délivrance de ses biens
'' La souscription ne figure pas dans B.
'^' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
•') «Mardyn manque dans A.
<'' Nicolas Dugué, Conseiller et Avocat du Roi à la Cour des Aides, avait été privé de son office de Conseiller de Ville pendant la
deuxième et la troisième guerre civile, et rétabli après la paix de Saint-Germain. (Voir ci-dessus, p. 119, lai, 191-192.)
^'' Louis Abelly fut élu Échevin de la ville de Paris, le 16 août 1677.
"' Verneuil-sur-Avre, chcf-licu de canton (Eure).
"' Les registres du Conseil et d'arréis de la Cour des Aides sont en déficit pour ces dates, ainsi que les enregistrements de
lettres patentes. On ne les trouve point non plus dans les recueils de copies, ni dans les inventaires qui font partie des archives de cette
Cour.
366
REGISTRES DU BUREAU
saisiz ausdictes caultions, conformément à l'effect
d'icelles Jetlres, et ordonner que les commissaires
commis au régime et gouvernement desdictz biens
luy renderont compte et relicqua; sur laquelle re-
quesle, ladicte Court auroit ordonné quelle seroit
communicquée, ensemble les pièces, à monsieur
le Procureur General du Roy et à nous, Prévost des
Marchans et Eschevins; veu aussy ledict arrest dudict
dix neufviesme Jung, présentation faicte en icelle
Court par René' Vivien, marchant demourant audict
Verneul, el Jehan Dorsemaigne, aussy marchant de-
mourant à Lisle lès Vendosme''', et m" Pierre Dous-
sin, demourant aud. Vendosme, lesquelz auroient
pleigé et caultionné lad. Leblancq pour iadicte
somme, comme dict est; enqueste et information
faicte par m' Charles Malon,Esleu dud. Vendosme,
à la requeste de lad. Leblancq, de l'ordonnance et
suivant la commission de lad. Court des Aydes, sur
les biens et facullez d'icelle Leblancq, ensemble
desd. Vivien et Dorsemaigne, ses pleiges, et Dous-
sin, certiflicateur; et tout veu ;
ffNous, ouy sur ce le Substitut du Procureur du
Roy et de lad. Ville, consentons pour le regard
d'icelle la réception desd caultions de lad. vefve et
certiflicateur, pour lad. somme de sept mil livres.
[157.]
ou ce qu'elle en doibt; et en ce faisant, main levée
luy estre faicte de ses biens, sur elle arrestez, et
lesd. commissaires deschargez, à la charge toutesfois
que ladicte vefve ne aultres ne pourront vendre nv
alliener lesd. biens saisiz, jusques ad ce que ladicte
Ville soit entièrement satisfaicte et payée de lad.
somme de vu" livres, ou de ce qui luy est deub;
lesquelz pour cest elTect y demoureront affectez et
obligez à icelle somme payer dedans lesd. trois
années, par egalle portion, suivant lesd. lettres et
arrest, lesquelles lettres patentes, arrest de lad.
Court des Aydes du dix neufviesme jour de Jung,
acte de présentation de caultions el certiflicateur,
du xiiii' jour de Juillet, le tout dernier passé, en-
queste et information, ensemble l'arrest d'icelle
Court qui sur ce interviendra, lad. Leblanc sera
tenue bailler et mectre es mains de noble homme
m" Françoys de Vigny, Recepveur de ladicte Ville
de Paris, pour luy servir ainsi que de raison, avant
que soy povoir ayder de ces présentes.
ttFaict au Bureau de ladicte Ville, le vingt neuf-
viesme jour d'Aoust mil v'' soixante el unze. 1
Ainsy signé : tf Marcel, de Cressé, Lescalopier et
Le Clerc h.
CCCCLXXXIV [GLXXl]. — [Assemblée remise'^'.]
1" septembre 1571. (A, fol. 210 r"; B, fol. ia5 r".)
«Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, à une attendant deux heures de
rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour donnervostre
advis sur certaines lettres que le Roy nous a envoyées
pour le faicl des trois cens mil livres. Vous priant
n'y voulloir faillir.
rFaict au Bureau de la Ville, le premier jour de
Septembre mil v' soixante unze.
r Les Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville
de Paris, tous voslres'-''.')
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
eslé expédiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard''''.
Du sabniedy, premier jour de Septembre l'an
mil v" soixante et unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
la Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins el Conseillers de ladicte Ville, pour
donner leur advis sur certaines lettres que le Roy
nous a envoyées pour le faicl des m" m. livres'^', sont
comparuz :
Messieurs Rouquel, de Cressé, Leclerc, Lescalo-
pier, Eschevins;
Président Hennequin, Guiot, de Palluau, Abelly,
Conseillers.
Pour ce que la compagnie ne s'est trouvée en
"' Lislc, canton de Morée, arrondissement de Vendôme (Loir-et-Cher).
'" A partir de cet endroit le Registre B ne donne plus aucune rubrique. Nous avons dit ailleurs que le Registre A en est absolument
dépourvu.
1-1 La souscription ne se trouve pas dans le Registre B.
"' Ces trois lignes ne sont pas dans A.
*' Sur les deux Registres, on lit ceci : (tles priant n'y voulloir faillirn, qui est une réminiscence de la lettre de convocation.
[.57.1
nombre suffisant, a esté remise et continuée la pré-
sente assemblée à lundy prochain, à une attendant
DE LA VILLE DE PARIS.
367
I deux heures de rellevée, à laquelle seront expédiez
j nouveaulx mandemens. Ce qui a esté faict.
CCCCLXXXV [CLXXII]. — [Délibération sur les rôles des fortifications
DEMANDÉS PAR LE Roi.]
3 septembre .571. (A, fol. aïo v°: B, foi. taCr".)
Et le lundy, troisiesme desdictz moys et an, en
ladicte assemblée, où estoienl :
Messieurs Bouquet, de Cressé, Leclerc, Lesca-
lopier, Eschevins;
De Palluau, Sanguyn, de Jumeauville, Huault,
Poulin, Abelly, Conseillers.
En laquelle assemblée, après lecture faicte de
certaines lettres du Roy, données à Chenonceau, le
xxvii"' jour d'Aoust dernier!'), a esté conclud, advisé
et délibéré que, pour satisfaire et obeyr à la vo-
luncté du Roy, seront portez à Sa Majesté les roolles
des fortiffications de lad. Ville '-', pour l'effect con-
tenu esd. lettres, et que pour adviser et délibérer
du surplus d'icelles lettres, et attendu l'importance
de ce, sera faicte assemblée generalle au premier
jour.
CCCCLXXXVI [GLXXIIl]. — [Convocation podr le lendemain.]
5 septembre 1571. (A, fol. aia r"; B, fol. n6 ¥°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
If Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostre quar-
tier, et avecq eulx vous trouvez tous demain, à
une attendant deux heures de rellevée, en la grand
salle de l'Hostel d'icelle Ville, en l'assemblée gene-
ralle qui se y fera pour oyr la lecture de certaines
lettres du Roy touchant le faict des m" mil livres,
et sur ce donner advis.
iT Faict au Bureau de lad. Ville <", le cinquiesme
jour de Septembre mil v' hxxi.it
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard '*'.
(t Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en la grand salle de l'Hostel de ceste Ville, en l'assem-
blée generalle qui se y fera, pour oyr la lecture de
certaines lettres du Roy, pour le faict des 111° mil
livres, et sur ce donner vostre advis. Vous priant
n'y voulloir faillir.
tr Faict au Bureau de lad. Ville W, \e cinquiesme
jour de Septembre mil y' soixante unze.
(fLes Prévost de» Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres ''''. n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à Messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard'^'.
'" Voirei-dessus, n'CCCCLXXX, p. 363.
'■'' Ces rôles avaient été réclamés déjà à Henri Simon, naguère Receveur des fortiGcatrons, diès le af juillet précédent, par Martin
Feucher, sergent de la Ville, sur l'ordonnance verbale du Prévôt des Marchands et desEehevins : !tMe suis transporté en l'hostel et
domicilie de m* Hanry Simon. . . oîi parlant à sa femme, je luy ay faict commandement de par le Roy et mesd. seigneurs de
comparoir lundi prochain, dix heures du malin, au Rureau de lad. Ville... et apporter son estât de compte qu'il a de lad. forlilTi-
cationn, etc. (Procès-verbal dudit sergent, en date du 31 juillet .571, Archivet nat., H 3o65'.)
''' irDe lad. Ville» manque dans A. <
'*' Ce» trois lignes ne se trouvent que dans H.
'" nDe lad. Ville» manque dans A.
'"> La souscription ne se trouve pas dans B.
'') Ces trois lignes ne sont pas dans A.
S68
REGISTRES DU BUREAU
[.57.]
CCCCLXXXVII [CLXXIV]. — [Assemblée ge'nérale renvoyée au lundi suivant.]
6 septembre 1571. (A, fol. aia r°; B, fol. 9Ji^ r°.)
Du jeiidy, sixiesme jour de Septembre l'an mil v'
soixante et unze.
En assemble'e generalie le jour d'huy faicte, au
Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris, de messieurs
les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers et
Ouarteniers de ladicte Ville, avecq quatre notables
bourgeois de chacun quartier, pour oyr la lecture
de certaines lettres du Roy touchant le faiet des
iir Bi. livres, et sur ce donner leur adviz, sont com-
paruz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Boucquet, de Cressë, Leclerc, Lescalopier, Es-
chevins;
Le Lièvre, Sanguyn, Conseillers ;
Président Dolu, Larcher, Hesselin, Devalies,
Apvriliot, Thiersault, Leclerc, Lefebvre, de Brage-
loigne, Paulmier, Bourgeois, Bourlon, Guerrier, de
Beausse, Maheut, Perrot, Huot, Jamart, Dubouchcl,
Nicolas, Conseiller en Chaslelet, Desprez, Aruoul
Millet et aullres.
En laquelle assemblée mond. s' le Prévost des
Marchans a faict entendre bien amplement les causes
d'icelle, et pour cest effect faict faire lecture desdictes
lettres du Roy du vingt septiesme jour du mois
d'Aoust deruierC), ensemble d'ung estât et calcul de
ce à quoy se montent les taxes des seize quartiers
de lad. Ville, particullierement pour lesd. m' mil
livres.
Toutesfois, attendu que la compaignie ne s'est
trouvée en nombre suffizant pour Timporlance de
l'affaire, a esté conclud et délibéré de remetire et
continuer icelle assemblée à lundy prochain , dixiesme
jour du présent moys. Et à ces lins seront expédiez
nouveaux mandemens.
CCCCLXXXVIII [GLXXV]. — [Convocations pour l'assemblée générale^^^.]
7 septembre 1571. (A, fol. 2i3 r°; B, fol. laS r°.)
fr Monsieur le premier Président, plaise vous
Irouverlundy prochain, à une attendant deux heures
de rellevée , en la grande salle de l'Hostel de cesle
Ville, en l'assemblée generalie qui se y fera, pour
oyr la lecture de certaines lettres du Roy touchant
le faict des m' mil livres, et sur ce donner vostre
advis, parce que en l'assemblée faicte le jour d'hyer
pour cest effect, ne fut faicte aulcune resolution,
pour n'estre la compagnie en nombre suffizant. Vous
priant qu'il n'y aict faulte, attendu les grandz et im-
portans affaires du Roy.
(t Faict au Bureau de ladicte Ville, le septiesme
Septembre mil v" lxxi.
rLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^>.7)
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'*'.
"! Ci-dessus, n" CCCCLXXX, p. 363.
''' L'ordre de ces deux mandements est interverti dans B.
'* La souscription manque dans B.
'" Ces trois lignes ne se trouvent pas dans A.
'" Même observation.
De par les Prévost des Marchatis et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostre quartier
et vous trouvez touz lundy prochain, à une attendant
deux heures de rellevée, en la grand salle de l'Hostel
d'icelle Ville, en l'assemblée generalie qui se y fera,
pour oyr la lecture de certaines lettres du Roy tou-
chant le faict des m" m. livres et sur ce donner ad-
viz, par ce que en l'assemblée faicte le jour d'hier
pour cest effect, ne fut faicte aulcune resolution,
pour n'estre la compagnie en nombre suffizant. Et
que ad ce n'y aict faulte, actendu les grandz et im-
portans affaires du Roy.
«Faict au Bureau de ladicte Ville, le septiesme
jour de Septembre mil v" soixante unze. «
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard f^'.
Li57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
369
CCCCLXXXIX [CLXXVl]. — [Délibération sur les lettres du Roi du 27 août.
Nouvelle proposition pour trouver le surplus des 3oo,ooo livres.]
10 septembre 1571. (A, fol. 3i3 v°; B, fol. 198 v°.)
Du iundy, dixiesme jour de Septembre mil v'
soixante et unze.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grand salle de THostel de la Ville de Paris, de mes-
sieurs les Prévost des Marchans, Esclievins, Con-
seillers, Quarteniers et quatre notables bourgeois de
chacun quartier, pour oyr la lecture de certaines
lettres du Roy louchant le faict des 111° m. livres, et
sur ce donner adviz, parceque à l'assemblée faicte
le jeudy, sixiesmejourdu présent moys de Septembre
pour cest effect, ne fui faicte aulcune résolution,
pour n'estre la compagnie en nombre suffisant <•),
sont comparuz :
Messieurs Marcel , Prévost des Marchans ;
Bouquet, de Cressé, Leclerc et Lescalopier, Esche-
vins;
D'Athis, Le Lièvre, Crocquel, de Palluau, San-
guyn, de Jumeauville, Poulin, Abelly, Sanguin'^',
Le Prebstre, Conseillers;
Président Dolu, Gayant, de Bryon, Dufour, Do-
let, Hesselin, Devalles, Apvrillot, Thiersault, de
Megrigny, Leclerc, Fromaget, de Villemontée;
Kerver, Paulmier, Parfaicl, Bourlon, Guerrier,
de Beausse, Maheul, Le Conte, Perrot, Huot;
Lad vocal, Legresle, Repichon, Desportes, De
Martine, Broutesaulge, Montelon, Chappelle, Las-
nyer, Millet Arnoul,Desprez, Jehan Musnier, Denis
Albisse, Chariot, Milles Girard, de Pleurs, de
Bourges, Mestral !^i et aultres.
Eu laquelle assemblée mond. sieur le Prévost
des Marchans a faict entendre bien au long les causes
et occasions d'icelle, et à ces fins faict lire, comme
à la précédente assemblée , les lettres du Roy du vingt
septiesme Aoust dernier'*', le calcul des seize roolles
faictz par les seize quartiers pour lesd. m' mil livres,
qui ont esté portez à icelle assemblée. Et le tout
meurement consulté et délibéré;
A esté conclud, advisé et délibéré, oye sur ce la
créance dudict sieur Boquet, Eschevin, que très
humbles remonstrances seront faictes au Roy des
grandes pertes et ruynes que ses très humbles et
très obbeissans serviteurs et subjectz les bourgeois,
manans et habitans de cestedicte Ville ont suppor-
tées et endurées, durant que les guerres ont eu cours
en ce Rovaulme, à l'occasion d'icelles et en consi-
deration desquelles, implorer l'immense bonté de Sa
Majesté, à ce qu'il luy plaise soy contanter de 11" m.
livres, lesquelz luy seront parfourniz. Et pour cesl
efiect seront contrainctz, par toutes voyes et ma-
nières deues et raisonnables portées par les com-
missions sur ce expédiées, les cottisez ausd. 111° m.
livres , ayans biens et moyens pour ce faire.
Et ou cas toutesfois que Sad. Majesté ne s'en
voulsist contanter, qu'il plaise à Sad. Majesté accor-
der et permectre à icelle Ville, après suffizantes dili-
gences faictes contre lesd. cottisez, de povoir lever
et recouvrer ce qui se deffauldra d'iceulx m' m.
livres, par quelque imposition qui sera pour ce mise
en icelle Ville , la raoings dommageable qu'il sera
possible, sans entrer à aucune revision de roolles ou
correction de taxes, pour le desordre, longueur et
confusion qui s'i trouverroient; et neanlmoings que
les roolles des fortiffîcations de ladicle Ville seront
envoyez à Sad. Majesté, suivant sa volunté.
CCCCXC [CLXXVII]. — [Réponse du Roi touchant ladite proposition.]
19 septembre 1571. (A, fol. 9i4 v"; B, fol. i3i r°.)
Df. par le Roy. ' vous avez faicte en vostre Hoslel de Ville, sur ce que
ffTrès chers et bien amez, nous avons veu par ■ nous vous avions escript par noz deux ou trois der-
voz lettres du unzeiesme de ce moys, l'assemblée que 1 nieres depesches , affin de empruncter en voz noms,
"' Le scribe distrait a encore ajouté ici la formule dos tellres de convocation : »el que de ce n'y ayl faulto, attendu les {»randz
et importans aOaircs du Royii (A et B).
'*' Le nom de Sanguin est répété ainsi sur les deux Registre».
"i \ar. «Meslrat» (B).
Ci Voir ci-dessus, n" CCCCLXXX, p. 363.
iwpriHcnif: katioiale.
370
REGISTRES DU RUREAU
['571]
ou faire en sorte , considère les grandes raisons que
vous avons cy devant mandées, que le reste des m" m.
livres que vous debvez fournir ceste présente année ,
pour vostre part de la subvention generalie, feust
inconlinant mis es mains du Recepveur de Vigny
le jeune , pour estre envoyé en toute dilligence à
Metz.
(fMais tant s'en fault qu'en cela vous satisfaciez
par vosdictes lettres à nostre intention , qu'au con-
traire vous nous proposez ung très mauvais pour
noz aultres villes, et remectez tousjours les choses à
la longue; nous requérant maintenant de vousper-
mectre de niectre sus quelque imposition pour cent
mil livres. Ce que nous trouvons merveilleusement
esirange, veu que nous vous avons si clairement faict
entendre, et qu'oultre cella vous sçavez tant combien
prejudicie et importe ce retardement au bien de
nostre service, estans les Reistres encores attendans
le reste de leur payement, près noz frontières, d'où
ilz ne partiront jamays qu'ilz ne soycnt satisfaiclz,
ce que ne pouvons faire que de ce que vous debvez
desd. trois cens mil livres, demeurans là ce pendant
lesd. Reistres à grands fraiz et interestz qui courent
sur nous, par faulte d'avoir faict de vostre part tel
debvoir et dilligence que vous debviez, et que nous
attendions et espérions de vous en cest endroict.
Ayant pour ceste cause advisé de vous envoyer
expressément DamoursC, nostre vallet de chambre
ordinaire, présent porteur, pour vous faire entendre
de nostre part le grand préjudice que c'est à nostre
service, que nous ne pouvons plus supporter les lon-
gueurs et dissimulations, tenues jusques icy au re-
couvrement du reste desd. m" h. livres.
"Et pour éviter que cecy n'aille encores plus à
la longue, nous voulions, vous mandons et com-
mandons très expressément que, sur tant que desi-
rez nous obeyr et complaire, que vous ayez, sans
plus chercher en cela aulcune excuse, à empruncter,
comme nous savons qu'en avez bien le moyen, en voz
propres et privez noms, soit en gênerai ou en par-
ticuUier, le reste d'iceulx trois cens mil livres, et le
mectre souldain es mains dud. de Vigny, pour estre
par luy en toute dilligence conduict et mené à Metz,
dedans le xxvi ou xxvii"" de ce mois, et les bailler
et distribuer avecq le reste des deniers des aultres
villes, dedans la fin de ced. mois, à iceulx Reistres,
comme leur avons promis, et que sommes très expres-
sément obligez à eulx. Aultrement il y auroit ung
très grand préjudice à nostre service, qui advien-
droit par vostre faulte.
«Et ce pendant ne faillez de nous envoyer, comme
nous vous avons cy devant escript, tant par vostre
confrère Rocquet que depuis par aultres noz lettres,
les originaulx des registres, roolles ou departemens
des deniers qui se lèvent pour les fortifications de
nostredicte Ville, pour adviser les moyens que nous
aurons à tenir pour faire faire, en nostre présence,
le département et cottisation desd. m' h. livres, affin
que le reste desd. deniers se puisse lever, comme
nous espérons qu'ilz feront après, plus aysement
que par nulle autre voye, et que d'iceulx deniers
vous vous remboursiez , comme nous vous asseurons
et promectons que vous ferez , ensemble des interestz
des deniers de lad. advance, lesquelz nous ferons
aussi imposer et rembourser promptement, sans
qu'il en tourne aulcune chose en vostre charge,
ainsi que vous entendrez plus amplement et que
nous avons commandé aud. Damours, présent por-
teur, de vous dire de nostre part.
«Donné à Rloys, le xix"" jour de Septembre mil
V" LXXI. n
Signé : «CHARLES^.
Etaudessoubz : «Pinartt).
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A noz très
chers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins
de nostre bonne Ville de Paris.
Lettres du Roy du xix"" de Septembre mil v'
LXXI P>.
'" ftRobert Damours, sieur d'Hierry,n ainsi est-il désigné sur l'état des officiers de la maison de Charles IX pour l'année 1572.
{Archive» nat., KK i34, fol. 98 v°.) la famille Damours ou d'Amours était ayant tout une famille de robe. Son principal représen-
tant, à l'époque qui nous occupe, était Gabriel Damours, s' de Serein, Conseiller au Grand Conseil, dont le ÙU aine Pierre avait été
reçu Conseiller au Parlement de Paris, le 7 septembre i568. (Voir Blanchard, Catalogue de tout let Conteitlers du Parbment , in-fol.,
p. 84 ; et le P. Anselme, Hist. généal., t. VI, p. 468. )
"' I>a suscription ni le titre n'ont été transcrits sur le Registre B.
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
371
CCCCXCI [CLXXVIll]. — [Lettres du Roi touchant les 28,000 livres de rente
VENDUES sur LES DROITS d'eNTBÉE DES DROGUERIES DE MaRSEILLE.]
21 septembre 1571. (A, fol. 939 r°; B, fol. i4i r".)!''
De par le Roy.
rTrès chers et bien amez, pour ce que le mois
lequel nostre cher et bien amé le sieur Oratio
Rucelay ^-\ gentilhomme florentin, nous avoit pro-
mis attendre avant que demander estre passé aulcun
contract de constitution des xxv" livres de rente, que
nous vous avons venduz et allienez sur l'entrée de
l'espicerye et droguerie de Marseille , est passé long-
temps a, et que nous desirons, comme il est raison-
nable, qu'il soict le plus promptement que faire ce
pourra remboursé du sort principal desd. xxv" [ivres
de rente, qu'il nous a advancé au grand besoingde
noz aff"aires; nous vous mandons et enjoignons que,
sans plus attendre ne faire aucune diflîculté, vous
constituez aux particulliers que vous nommera led.
Rucelay, les rentes qu'il vouldra leur faire consti-
tuer sur nostredict droict d'entrée et aultres deniers
mentionnez au contract de lad. allienation , jusques
à la concurrance desd. xxv' livres de rente; laissant
prandre et recepvoir audict Rucelay le sort princi-
pal desd. rentes, pour sond. remboursement, eu
fournissant par luy au Receveur de nostre bonne
Ville de Paris rescription du Trésorier de nostre
Espargne, ou aultre mandement servant à sa des-
charge et acquict du sort principal desd. rentes,
sans à tout ce que dict est faire aucune faulte'^'. Car
tel est nostre plaisir.
(f Donné à Rloys, le xxi"" jour de Septembre mil
v' soixante unze. v
Signé : «CHARLES):.
Et au dessoubz : n Potiers.
<■' Cette lettre se trouve égarée sur les Registres A et B, entre des actes du 39 septembre et du 1" octobre.
'*' Le président de Thou, au livre XCII de son Histoire , rapporte qu'Horace Ruccellai (en latin (h-iceltarius) , d'une famille noble
alliée à celle des Médicis, s'enrichit prodigieusement dans les gabelles de France et que les haines que lui suscita cette fortune
scandaleuse le contraignirent à retourner dans son pays. Le grand-duc de Toscane le chargea de diverses missions, entre autres à l'oc-
casion de son mariage avec une fille du duc de Lorraine, l'an i588. Horace était frère d'Annibal Ruccellai, évéque de Carcassonne
1569-1601), qui fut plusieurs fois envoyé en France par les papes Paul IV et Pie V, et jouit d'un grand crédit auprès des rois
Henri II et Charles IX
On a vu plus haut les lettres du Roi , ordonnant de mettre en vente 95, 000 livres de rente sur les entrées des épiceries et drogueries
de Marseille ( 10 août 1571, n°CCCCLXV, p. 354), c'est-à-dire d'émeltre un emprunt dont les intérêts seraient payés sur la recette
desdils droits. Dès le 16 août, Horace Ruccellai Ct à Charles IX l'avance de la somme totale qu'il versa entre les mains du Trésorier de
l'Épargne, et obtint des lettres patentes, datées de Bloisle 7 septembre suivant, adressées aux Prévôt des Marchands et Échevins de
Paris, leur ordonnant de lui faire payer par le Receveur François de Vigny l'intérêt de ladite somme au denier douze, depuis le
16 août, et de le rembourser du capital au fur et à mesure des constitutions de rentes. <r...Il est bien raisonnable, porte le texte de ce
mandement, que du jour qu'il l'a fournye, la rente à raison du denier douze luy en soit payée, mais il double que à ce vous luy faictes
quelque dilTicullé, d'aultant qu'il n'y aura aucun exiraict de constitution faict soubz son nom et que possible vous veuilles restraindre
le paiement des arrérages desdils iiv* livres de renie au temps que les constitutions qui en seront expédiées ans particulliers acqué-
reurs porteront, au moyen de quoy il demeureroit grandement intéressé et frustré de ce que, par convention expresse faicte en pre-
nant ses deniers, nous luy avons promis et faict promettre, nous requérant sur ce luy pourvoir. Pour ce . . . vous mandons et ordon-
nons que par le Receveur de nostre dicte bonne ville de Paris, et des deniers qu'il aura bons desd. xxv" livres (ournois de rente, les
acquéreurs ausquelz rentes particullieres auront esté constituées, payez des arreraiges de leurs rentes, du jour de l'achapt et constilu-
liou d'icelles, vous faictes payer audict Rucellay l'interest ou rente à lad. raison du denier douze de lad. somme de m' m. livres
tournois, depuis le xvi* jour d'aoust. . . jusques au jour et temps que les particuliers acquer.'urs commancerent à joyr des arre-
raiges de leurs acquisitions, tout ainsy que si du mesme jour qu'il a fourny lad. somme de 111° m. livres, lad. rente de xxv' livres
luy eust esté entièrement constituée; ce que vous ferez continuer jusques à tant que lesd. xxv' livres de rente soient enlieremeiil
venduz et allouées, et que led. Rucellay ayt receu le parfaict desd. 111° m. livres. . . n etc. Ces lettres ne furent entérinées et enre-
gistrées, à la suite d'une décision du Bureau de la Ville, que le 7 mai-s 1578. (Archives nat., rcg. intitulé Privilèges (i579-i6i3),
KK ioi3, fol. i5 v"-iC v".)
■') Yar. irfaire aucune dilTicultéTi (B).
47.
372
REGISTRES DU BUREAU
[i57i]
CCCCXCII [CLXXIX]. — [Convocations poun le lendemain.]
21 septembre 1571. (A, fol. 21G r"; B, fol. 182 r°.)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Jacques Kerver, nous vous mandons que
vous ayez à appeller quatre bourgeois notables de
vostre quartier, pour eulx trouver avec vous en la
grand salle de IHostel de laVille , demain à une atten-
dant deux heures de relleve'e, en l'assemble'e gene-
ralie qui se doibt faire, afiîn d'entendre la lecture
des lettres du Roy, que Sa Majesté faict à la Ville
par ung gentilhomme exprès, pour la responce de
l'assemblée dernière sur le faict du surplus des m" m.
livres demandez par Sad. Majesté.
irFaict au Bureau de la Ville, le xx!'"" jour de
Septembre m. v*^ soixante unze.n
Semblables mandemens , aux fins que dessus , ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard 'i'.
tt Monsieur le Président, plaise vous trouver de-
main, à une attendant deux heures de relevée, en
l'assemblée generalle qui se doibt faire en la grand
salle de l'Hostel de la Ville, pour entendre la res-
ponce que le Roy envoyé par ung gentilhomme
exprès, par laquelle Sa Majesté nous mande sa reso-
lution qu'il entend sur le surplus des 111° m. livres
demandez par Sad. Majesté. Vous priant n'y voulloir
faillir.
f Faict au Bureau de lad. Ville, le xxi"" Sep-
tembre 1571.''
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard (^'.
CCCCXCIII [CLXXX]. — [De'libe'ration sur le surplus des 3oo,ooo livres.]
22 septembre 1671. (A, fol. 216 v°; B, fol. i.S3 r°.)
Du sabmedy, vingt deuxiesme jour de Septembre
mit v' soixante et unze.
En assemblée generalle le jour d'huy faicle, en la
grand salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de mes-
sieurs les Prévost des Marchans, Eschevins, Con-
seillers, Quarteniers et quatre bourgeois notables de
chacun quartier, affin d'entendre la lecture des
lettres du Roy, que Sa Majesté faict à la Ville par un
gentilhomme exprès, pour la responce de l'assemblée
dernière sur le faict du surplus des m' m. livres
demandez par Sad. Majesté, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans ;
De Cressé, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Le Lièvre, de Palluau, de Chomedey, Poulin,
Abelly, Violle, Huault, Conseillers;
De Pleurs, Thiersault, de Megrigny, Boeste,
du Bouchet, de Villemontéc, de Beauvais ;
Kerver, Perlan, de Beausse, Danés, Perrot,
Sellier, Jamart ;
Ladvocat, Hac, Bynot, Roussellet, Targer, Du-
bois, Tonnellier, Desgroux, Dcsprez, Brunet, Jehan
Le Sellier, Ravyn et aultres.
Sur quoy, après que mondict sieur le Prévost des
Marchans a faict entendre à la compagnie les causes
et occasions d'icelle, et à ces fins faict faire lecture
des lettres du Roy, des xvi° Aoust et xix"" jour du
présent mois de Septembre '^', et que le seigneur
Damours, varlet de chambre du Roy, mandé en
lad. assemblée par ordonnance d'icelle, a' exposé
sa créance, conformément ausd. lettres du Roy, dud.
XIX'"' Septembre, et qu'il avoit commandement de
Sa Majesté de présenter à mesd. sieurs lesd. lettres,
et les prier bien fort parfournir lad. somme de
m' M. livres, qui luy sera ung service très agréable,
soit par emprunct, interest ou aultrement, et que
Sad. Majesté fera en sorte que chacun seroict con-
tant;
A esté conclud, advisé et délibéré que tous ceulx
qui n'ont payé leur cottization desd. m" m. livres,
ayans moyens et facullez, seront contrainctz icelles
payer, suivant la voluncté dud. seigneur. Et pour
cest elTect, sera publyé à son de trompe par ceste
Ville et faulxbourgs, que injonction et commande-
ment sont faielz à tous les bourgeois, manans et
<" Ces Irois lignes ne se trouvent que dans le Registre B.
'" Même observation.
J') Voir ci-dessus les n- CCCCLXXV et CCCCXC, p. 36o cl 869.
[i57i]
habitans de lad. Ville et faulxbouigs, redevables
ausd. m' m. livres, de payer leursdictes cottizations
dedans huiclaine prochainement venant, alias et à
faulte de ce faire dedans ledict temps, et icelluy
escheu et passé, seront contrainctz à payer le qua-
druple de leurdicte coltization, suivant l'ordon-
nance du Roy du xxvi"° jour de Jung dernier (''. Et
neannioings, d'aultant que Sa Majesté veult et com-
DE LA VILLE DE PARIS.
373
mande estre promptement payée et satisfaicte de
toute lad. somme de 111° m. livres, et que la compagnie
ne s'est trouvée en nombre suffizant pour à ce advi-
ser, a esté conclud que la présente assemblée sera
remise et continuée à lundy prochain, à une atten-
dant deux heures de rellevée. Ausquelz jour et
heure seront expédiez nouveaux mandemens.
GGCCXCIV [CLXXXl]. — [Contraintes à exercer contre les retardataires.]
aa septembre 1571. (A, fol. 317 \°; B, fol. iS/i v°.)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fSire Nicolas Paulmier, Quartenier de ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir à voz cinquanteniers et dixiniers qu'ilz ayent
à aller avec le sergent commis pour les contrainctes
des deniers de la subvention, pour advertir ceulx qui
n'ont payé et satisfaict, que, si dans trois jours après
la signillîcation des présentes, ilz ne payent, ilz
seront contrainctz, suivant l'ordonnance du Roy, de
payer le quadruple de leur taxe. De quoy nous les
avons bien voulu advertir, affin qu'ilz ayent à y
pourveoir, et qu'ilz ne s'en preignent qu'à eulx
mesme.
irFaict au Bureau de la Ville, Icd. xxii°" jour de
Septembre mil v° lxxiC^'.d
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, cha-
cun pour son regard '''.
CCCCXCV [CLXXXII]. — [Convocations
93 septembre 1571. (A, fol
f Monsieur le Président, plaise vous trouver lundy
prochain, à une attendant deux heures de rellevée,
en l'Hostel de ceste Ville, en l'assemblée generalle
qui se y fera, pour adviser sur les lettres du Roy
touchant le reste des m' m. livres. Vous priant n'y
vouloir faillir, d'aultant que nous sommes fort pres-
sez d'en rendre responce, et que ce jour d'huy l'as-
semblée generalle pour ce faicte ne s'est trouvée
en nombre suflizant.
«Faict au Bureau de lad. Ville <*', le xxii" Sep-
tembre mil V' LXXl.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres messieurs Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard '■'1.
À l'assemrlée générale du 9 4 septembre.]
. 217 r°; B, fol. i35r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostre quartier,
et vous trouvez tous lundy prochain , à une attendant
deux heures de relevée, en l'Hostel d'icelle Ville, en
l'assemblée generalle qui se y fera, pour adviser sur
les lettres du Roy touchant le reste des iii"^ m. livres.
Et n'y faictes faulte, parce que l'assemblée du jour
d'huy pour ce faicte ne s'est trouvée en nombre suf-
fizant. Autrement serions contrainctz nous en excuser
envers le Roy sur les delfaillans.
trFaict au Bureau de lad. Ville'*', le vingt et
deuxiesme jour de Septembre mil v' soixante et unze. •»
Semblables mandemens, aux fins (|ue dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville,
chacun pour son regard '^'.
(') Voir ci-deMus le n' CCCCXXXIX, p. 336.
'' Sur le Registre A, ce mandement se trouve entre les deux suivants; sur le Registre B, il se trouve en (êle.
i^' Ces trois lignes ne sont pas dans A.
'* rrDe lad. Ville manque dans A.
'' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
'*' «De lad. Villci manque dans A.
•'' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
374
REGISTRES DU BUREAU
[i57i]
CCCCXCVl [CLXXXIIl]. — [Délibération touchant le reste des 3oo,ooo livres
À FAIRE PAÏER AUX RETARDATAIRES.]
a4 septembre 1571. (A, fol. 318 r°; B, fol. i35 >".)
Du lundy,xxiiii" jour de Septembre mil v° soixante
unze.
En assemble'e generalle le jour d'huy faicte pour
seconde fois, en la grand salle de l'Hostel de la Ville
de Paris, de messieurs les Prévost de Marchans,
Eschevins, Conseillers, Quarteniers et quatre nota-
bles bourgeois de chacun quartier, pour adviser sur
les lettres du Roy touchant le reste des m' sr. livres,
parce que l'assemblée de sabmedy dernier, xxn"'°
jour du présent mois, pour ce faicte, ne s'est trou-
vée en nombre suffizant, pour sur ce faire résolu-
tion , sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressé , Leclerc , Lescalopier, Eschevins ;
Le Lièvre, de Chomedey, de Jumeauville, Aubry,
Poulin, [Conseillers];
Anjorrant, Favyer, Violle, de Fortia, Huault,
Hemeret, Thiersault, de Megrigny, de Sainct Ger-
main, Boeste;
Paulmier, Parfaict, Perlan, de Reausse, de Beau-
vais, Rellier, Rourgeois, Perrot, Jamart ;
Delbeine, Ladvocat, Hac, Pasquier, Dubois, Yon,
Roch, Charpentier, R. Desprez, Guillaume Targer,
de Bourges, Le Peultre, Ezin, Danguechin, Chef-
deville, Lasnier, Legoix, Pierre Cuth, Luillier,
Bynot, Roussellet, Delisle, Santeul , Hinsselin W et
aultres.
En laquelle assemblée mond. sieur le Prévost
des Marchans a faict amplement entendre les causes
d'icelle, et à ces lins faict lire lesd. lettres missives
du Roy, du xix"" Septembre dernier. Et la matière
mise en délibération;
A esté conclud, advisé et délibéré que l'ordon-
nahce faicte, sabmedy dernier, en l'assemblée gene-
ralle, afiin de contraindre tous ceulx qui n'ont payé
leurs cottizations pour les m" m. livres, tant de
l'année présente que de l'année v'' lxviii, ayent à les
payer dedans huictaine, sur peine du quadruple,
sera publiée à son de trompe et exécutée , suivant la
volunté du Roy; lequel sera supplié très humble-
ment prandre pour deniers comptans les sommes
à quoy Messieurs de sa suitte ont esté cottizez, et qui
leur ont esté remises etquictées par Sadicte Majesté,
ou partie et portion d'icelles , et en descharger lad.
Ville.
Et neantmoings que les Quarteniers d'icelle ap-
pelleront leurs cinquanteniers et dixiniers, chacun
en sa dixaine, et quatre notables personnes de chacun
quartier, ausquelz ilz communicqueront le roolle de
ceulx de leur quartier qui n'ont encores payé leur
cottization, pour savoir et eulx enquérir s'ilz sont
si paouvres qu'ilz ne puissent ce faire ; dont ilz feront
rooUes et procès verbaulx, qu'ilz apporteront au Bu-
reau de lad. Ville. Et ce qui se trouverra par lesd.
roolles en non valleur, ensemble ce qui n'a esté
cy devant taxé, sera levé sur les deniers des plus
valleurs des fermes mises sus en cestedicte Ville cy
devant, pour la soulde des cinquante mil hommes
de pied, nonobstant que lesd. plus valleurs feussent
destinées pour le rachapt des rentes sur ce consti-
tuées. Et oîi ilz ne sufEroient, le surplus de ce qui
s'en delîauldra sera prins et levé sur les draps d'or,
d'argent et soyes enlrans en icelle Ville et appar-
tenances. Et pour cest effect, sera supplyée Sad.
Majesté en faire expédier toutes et telles lettres que
besoing sera.
CCCGXCVII [CLXXXIV]. — [Mandement aux Quarteniers pour faire payer les retardataires.]
ai septembre 1571. (A, fol. aig r°; Ji, fol. 137 t\)
rSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville ('^),
nous vous envoyons ung roolle de ceulx qui n'ont
encores payé pour la cottization des m' m. livres W,
affin que, suivant la délibération de ce jour d'huy,
'•' Var. itlmelinB (B).
'-^ «Quartenier de lad. Villen manque dans A.
' L'un de ces rôles pour un quartier du centre de la Ville nous a été conservé. C'est celui de Mathurin de Beausse, qui avait dans
ses atlribulions la rue Saint-Denis et les voies adjacentes. Ce rôle contient 17a noms, en regard desquels se trouve la taxe quadruplée.
On ne trouve pas que des moins imposés sur cette liste de retardataires, mais, au contraire, un assez grand nombre de riches bour-
[i57i]
vous ayez à prier, ou nom de la Ville, quatre des
plus notables de vostre quartier, assçavoir ung offi-
cier du Roy, ung Conseiller de Ville, et ou cas qu'il
n'y en eust en vostre quartier, vous prierez le plus
proche, plus ung notable bourgeois et ung notable
marchant de vostredict quartier, pour en leur pré-
sence appeller les cinquanteniers et dixiniers de
vostredict quartier, ausquelz et à chacun dixinier,
pour le regard de sa dixaine, vous communicquerez
lesd. roolles, pour avoir leurs advis s'il y a aucuns
qui soient si paouvres qu'ilz ne puissent aulcune-
ment payer. Dont tous ensemble, en voz loyaultez et
consciences, après serment faict es mains du plus
notable de la compagne'e, cotterez sur le roolle ce
que en trouverez.
DE LA VILLE DE PARIS.
375
tfEt ou cas qu'il s'en trouve que, par malice et
pour n'avoir faulte de biens, ayent faict aulcun re-
tardement de payer, vous nous les cotterez aussi
semblablement pour les contraindre, suivant l'or-
donnance du Roy, à payer le quadruple de leurs
taxes. A quoy vous vacquerez eu la plus grande
dilligence que faire se pourra, sur peine de remectre
le retardement que vous pourriez faire sur vous, et
nous en descharger envers led. seigneur, d'aultant
que Sa Majesté nous en presse bien fort.
tt Faict au Bureau de lad. Ville''', le xx!!!!"" jour
de Septembre mil v' soixante et unze. 15
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarleniers de lad. Ville,
chacun pour son regard ''-^l.
CCCCXCVIII [CLXXXVJ. — [Ordre aux défaillants de payer dans les trois jours.]
«5 septembre 1571. ( \, foL aig v°; B, fol. 187 v°.)
De par le Roy
et Mesnews les Prévost des Marchait* et Eschevins
de la Ville de Paris l'!.
rOn faict assavoir à tous manans et habitans de
la Ville de Paris, de quelque estât, qualité et con-
dition qu'ilz soient, coltizez es roolles des m' h.
livres, qui n'ont salisfaict leurs taxes, qu'ilz ayent
à l'envoyer dedans trois jours es mains de m'Françoys
de Vigny le jeune; aultrenient et à faulte de ce faire,
y sera proceddé par garnison , aux despens des def-
falllans, pour le quadruple de leurs taxes, et ce
suivant les lettres du Roy, pour ce envoyées aux
Prévost des Marchans et Eschevins, et délibération
faicte en l'assemblée generalle de Ville, faicte les
sabmedy et lundy, xxii* et xxnii""" jours du présent
mois de Septembre.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, ce xxv"" jour de
Septembre mil v* lxki. v
geois, doat les cotisations se montent à un ebiCTre élevé. Citons rue Saint-Denis : Pierre Crocquet, dont la taxe quadruples est de
i,a»o livres; Jean de Gênes, marchand, 900 livres; Jacques Boulleduc, drapier, cinquanteoier, 160 livres; Jean Louchard, commis-
saire, 100 livres; Thomas Bonrderel, bourgeois, 3ao livres; Jean Bourcin, marchand, 800 livres; Élienne Bouju, hôtelier,
100 livres; Léonard Crémillon, Sac livres; Baudichou Fagot, 120 livres; Jean Bordier, 4oo livres; — rue Tr ousse- Vache : Jean
Leclerc et Jean Sevestre, 160 livres; — rue Aubry-le-Boucher : M. Mullot et Nicolas Loiseleur, ûoo livres; Nicolas Lejeune, baltoiir
d'or, no livres; — rue de l'Empereur: Claude Louvet, fermier du vin, aio livres, etc. Beaucoup de taxes varient entre io et
80 livres. A la suile de cet état a élé transcrit le mandement qui suit : ttDe par ks Prévoit iei Marchant et Eschevins de la Ville de
Parit. Vous, le premier sergent de lad. Ville ou aulre sergent roial sur ce requis, l'aides commandement aux personnes dénommez
en ce présent roolle, de paier les sommes sur euli collées, chacun pour son regard, qui est le quadruple de leur cotlization, à faulti'
d'avoir paie le simple, suivant l'ordonnance du Roi, du nvi* Juing dernier, et délibération de l'assemblée generalle faicte en la
grand salle de l'Hostel d'icelle Ville, le xiviii' jonr de Septembre dernier; et au refuz ou delay de ce faire, ou monstrcr présentement
quictance vallahie, contraignez iceulx au paiement desd. sommes par exécution, prinse el vente prompte de leurs biens à l'instant.
Et sy trouvés aucunes maisons fermées, faictes les ouvrir réaniment el de faict, presens le Quarteiiier et, en son absence, le cin-
quantenier du quartier, avecq deux voisins notables, garnisons en leurs maisons et autres voies deues et raisonnables, nonobstant
oppositions ou appellations quelconques, comme pour les propres aflaires du Roy. Vous faisant paier des commandemens et exécu-
tions, à raison de six solz parisis, et vente de biens, huict solz parisis chacune. Faict au Bureau de lad. Ville, le Iroisiesmc jour
d'Octobre m. t' Lxxm. Signé: irBicaiLiEB". (Minutes du Bureau de la Ville, Archives nat., H 1881.)
''' <rAu Bureau de lad. Villen manque dans A.
'') Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
''> Dans B, l'intitulé ne porte que ttÛE par le Rom.
376
REGISTRES DU BUREAU
[i57«]
CCCGXCIX [CLXXXVI]. — [Convocation pour le lendemain.]
a6 septembre 1571. (A, fol. aso r°; B, fol. i38 r".)
c Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une attendant deux heures de relevée,
en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur la resi-
{jnation que entend faire monsieur Le Sueur de son
office de Conseiller d'icelle Ville, en la faveur de
monsieur Vivien , Secrétaire du Roy. Vous priant n'y
voulloir faillir.
fFaict au Bureau, le xxvi"" jour de Septembre
M. v" soixante unze. "
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'''.
D [CLXXXVirj. — [Élection du s"" Vivien, Conseiller de la Ville.]
27 septembre 1071. (A, fol. 320 r°; B, fol. i38 r°.)
Du jeudy, xxvii'"' jour de Septembre mil v' soi-
xante et unze.
En assemblée le jour d'huy faicle, au Bureau de
la Ville de Paris, de messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de ladicte Ville,
pour adviser sur la résignation que entend faire
monsieur Le Sueur t^' de son office de Conseiller
d'icelle Ville, en la faveur de monsieur Vivien (^',
Secrétaire du Roy, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans ;
De Cressé, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Le Lièvre, de Courlay, de Palluau, Sanguyn, de
Jumeauville, de Chomedey, Poulin, Abelly, Con-
seillers.
En laquelle assemblée est comparu noble homme
m' Pierre Dupuy, advocat en Parlement, procureur
speciallenient fondé de lettres de procuration dud.
sieur Le Sueur, passée pardevant Roze et Croizet,
notaires, le xxv" jour du présent mois, lequel a, en
vertu de lad. procuration , resigné purement et sim-
plement es mains de mesd. sieurs les Prévost des
Marchans, Eschevins, et vingt quatre Conseillers
de lad. Ville, led. estât de Conseiller de Ville, pour
en pourveoir tel personnaige que bon leur sem-
blera.
Au moyen de quoy, a esté proceddé à l'elleclion
dudict estât de Conseiller de Ville , au lieu dud.
sieur Le Sueur. Et en ce faisant, par toute ladicte
compagnye a esté icelluy sieur Vivien nommé, choisy
et esieu aud. estât de Conseiller de lad.Ville,aulieu
dud. s' Le Sueur. Duquel sieur Vivien, pour ce
mandé, a esté prins et receu pour cest effect le ser-
ment d'icelluy office, en la manière acouslumée,
par led. sieur Prévost des Marchans.
DI [CLXXXVIII]. — [Instructions aux Quarteniers touchant la modération des taxes.]
27 septembre 1571. (A, fol. aai r°; B, fol. 189 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris <*'.
tfMacé Bourlon , Quartenier de cestedicte Ville,
pour ce qu'il nous a esté rapporté de plusieurs quar-
tiers que, soubz umbre que les rooUes ont esté en-
voyez de tous ceulx qui doibvent, il en y a aulcuns
qui ont le moyen de payer leurs taxes qui prétendent
estre modérez pour le retardement du payement
qu'ilz n'ont faict, se voulans ayder de ce qui a esté
arresté, qui n'est à aultre effect synon pour les pauvres
qui n'ont aucun moyen, ainsi qu'il est contenu ou
■'' Ces trois lignes ne se trouvent que dans le Registre B.
'■ Nicolas Le Sueur, greffier de la Gourdes Aides, avait été élu Conseiller de Ville, le 9 avril i568, sur la résignation de son frère.
Jean Le Sueur. (Voir ci dessus, p. ao.)
P' René Vivien avait été reçu à la Chancellerie, le 13 septembre i55,5, en qualité de Notaire et Secrétaire du Roi, par la rési-
gnation faite à son profit, à condition de survivance, par René Vivien, son père. Le fils se démit à sou tour de cet office, le 19 avril
157a, en faveur d'Antoine Chaudot. (A. Tcssercau, Histoire de la Chancellerie, Paris, 1710, in-fol., t.I,p. lai, 179.)
'•) L'intitulé ne se trouve pas dans le Registre A.
.571]
mandement qui vous a esté envoyé, du xxiiu
présent moys W.
«A ceste cause, nous vous avons bien voulu faire
ce mot pour vous dire que, en interprétant '"^l led.
mandement , nous n'entendons aucunement muer ce
qui a esté arreslé en l'assemblée generalle, qui est de
descharger ceulx là qui n'ont aulcun moyen de payer
par pauvreté, et non aultres. Dont vous advertirez
DE LA VILLE DE PARIS,
du
377
Messieurs les officiers du Roy, bourgeois et mandez
de vostred. quartier, pour y prendre garde.
tfFaict au Bureau de la Ville, le xxvu"" jour de
Septembre mil v" soixante et unze.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard '^'.
DU [CLXXXIXJ. — [Lettres du Roi pour le payement du restant des 3oo,ooo livres.]
28 septembre 1571. (A, foi. 934 r°; B, foi. j53 v°.)
De par le Roy'*'.
«Très chers et bien amez, quant l'Eschevin Boc-
quel est arrivé par devers nous de voslre part '*',
nous pensions entendre de luy que vous auriez faict
tout debvoir et diliigence de recouvrer et mectre
ensemble les huict vingtz tant mil livres, qui vous
restent à fournir des m' ». que nostre bonne
Ville de Paris doibt porter, pour sa part de la sub-
vention que nous levons sur toutes les villes de
nostre Royaume, en la présente année, pour le paye-
ment des Reislres. Mais ayant, au lieu de cela, en-
tendu la demande qu'il nous a faicte de vous accor-
der de pouvoir mectre quelque petit subside sur
aucunes denrées entrans en nostredicte Ville, affin
que sur l'émolument d'icelluy vous puissiez assigner
le ramboursement de ceulx sur lesquelz vous enten-
dez empruncter les derniers c' livres de la susdicte
somme de m" mil, nous avons eu grande occa-
.sion de nous courroucer contre vous, comme nous
faisons apprement, de veoir que les choses sont cn-
cores en ces termes et que vous vous soyez si lente-
ment cmeuz de la grande perplexité oh noz affaires
sont pour le jour d'huy reduiclz, par la faulte (jue
vous avez faicte de nous fournir à temps la susdicte
somme de m' mil livres, au contraire de ce qui
a esté faict par toutes les autres villes de nostre
Royaulme, vous ayant mandé comme nous estions
sur le poinct de veoir au dedans d'icelluy quatre ou
cinq mil cliovaulx Reistres, pour piller et rançonner
tous noz subjeclz, dont le péril croist tous les jours.
tr A quoy désirant qu'ilsoictpourveu proniplenient,
nous avons voulu incontinant vous renvoyer led.
Boc(|uet, par lequel nous vous mandons bien expres-
sément que, si vous vouliez vous conserver en nostre
bonne grâce, et que en ung coup nous n'oublions
toute la bonne alTeclion que nous avons creu cy devant
que vous portez au bien de nostre service, vous re-
gardez à recouvrer prouiptem^it sur vostre ercdict
"> Voir ci-dessus n° CCCCXCVII, p. 87/1.
'*' For. iren impétrant?» (A).
''' Ces trois lignes ne se trouvent {piu dans B.
''' Nous repiaoons à son ordre clironolo(pque cette lettre égarée sur le Registre A , entre les actes du 19 et du ai novembre , et sur
le Registre B, entre le 16 el le 17 novembre.
''' Le troisième voyage de Simon Bouquet à la cour avait pour objet de supplier le Roi de permettre au Prévôt des Marchands et
aux Eclievins d'établir un nouvel oclroi sur les entrées de certaines denrées, afin d'arriver à parfaire les 100,000 livres restant à
fournir sur les 3oo,ooo. Mais, comme le montrent bien la présente lettre de Cbarles IX et celles du /) octobre suivant (n°DVI),
il ne put rien obtenir. La veille, 27 septembre, Bouquet écrivait de Blois à ses collègues et leur racontait longuement ses déboires,
les reproches amers et les exigences du Roi, les obsessions des courtisans, tons unanimes à accuser les Parisiens de mauvais vouloir
pour les diOicultés qu'ils taisaient de prêter au Roi sur parole cette somme de 100,000 livres : «N'ai-je donc plus de crédit à Paris?îi lui
disait Charles l.\ ; et les maréchaux de Montmorency et de Vicllcvillc ajoutaient que c'était faire injure à Sa Majesté que de lui montrer
une semblable méfiance. Bouquet alors s'adressa à Catherine de Médicis, la priant d'intercéder pour eux auprès de son fils; mais elle
lui répondit qu'elle rse garderait bien de porter parole au Roy qu'elle sçait bien qu'il n'auroit agieable, et que c'esloil trop nous
priern. rtBrief, ajoute-t-il, je ne sçay plus à quel saint me vouer.» 11 attendait avec impatience le moment de partir, voyant ([u'il ne
pouvait plus rien esp<;rer. Cependant il ne pouvait le faire avant d'avoir reçu les rôles des fortifications qu'on lui réclamait avec la der-
nière instance. Le 99 septembre, Simon Bouquet était encore à Blois, écrivant au Prévôt des Marchands et à ses collègues deux
autres lettres pressantes pour réclamer ces rôles, «lesquelz, dit-il, me font rougir, pour avoir tousjours assuré qu'on les aportoit, m'es-
rbahissant grandement que n'é encores eu de vos nouvelles, ou que le s' Damours n'est de retour. On parloit encores ce matin
ffd'envoier un aultre gentilhomme par delà pour effectuer le contenu des lettres que je vous envoie. Vous advisunt que, non obstant
ctoutei remonstrances et l'impossibilité alléguée, c'est tousjours de pis en pi». Et sont fichés â ce point d'avoir m" m. livres, sans per-
"raeUre aucune aide. . . 1 {Archive» nat., H 1881. )Tcl est le dernier mot de cette intéressante correspondance, dont nous n'avons pu
donner que quelques extraits ou une analyse sommaire.
fi. l>%
878
les viii" lant mil livres qui restent pour parfournir
les susd. m' M. livres qui seront ramboursez des
coctisacions, de sorte qu'ilz puissent estre incon-
tinant envoicz à Metz, pour les distribuer aux susd.
Reislres et engarder (jue Torage qui nous me-
nasse de ce cosle' là ne vienne à lumbcr sur nostre
Royauline, dont, quand il seroict advenu par la faulte
que vous feriez à la fourniture desd. deniers, ouUre
ce que vous en pourriez sentir vous mesmes vostre
bonne part, nous aurions occasion de repeter sur
vous et sur voz biens le dommaige qui s'en seroict
ensuivy. A quoy partant vous regarderez de pour-
veoir, en recouvrant proraptement sur vostre crédit
REGISTRES DU BUREAU fib?'!
les susd. deniers, sans estimer que nous soions
pour vous accorder le susd. subside, ainsyque nous
l'avons dict aud. Bocquet.
(t Donné à Bloys, le vingt huicliesme jour de Sep-
tembre mil v' Lxxi. «
Signé: rt CHARLES r,.
Et au dessoubz : crBaoLARTr).
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A mi très
chers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins
de nostre bonne Ville de Paris.
Lettres du Roy, du xxviu"" jour de Septembre mil
V' LXXl (i>.
DIII [CXG]. — [Convocation pocr le lendemain.]
38 septembre 1571. (A, fol. 321 r°; B, fol. 189 v°.)
(t Monsieur de Palluau , plaise vous trouver demain
à sept heures du matin, en l'Hostel de ceste Ville,
pour oyr le rapport du procès verbal de Monsieur de
Machault, conseiller du Roy en sa court de Parle-
ment, pour le faict du boys de chauffaige, et sur ce
donner advis. Vous priant n'y voulloir faillir.
«Faict au Bureau, le xxviii"' jour de Septembre
mil v' LXXl.
irLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres.D
Pareilz mandemeniz ont esté envoyez à Mes-
sieurs Le Lièvre et aux autres Conseillers de lad.
Ville, Messieurs de Palluau, Aubery, Le Prebstre,
Crocquet, Montmagny, Jumeauville, de Chome-
dey;
Monsieur de Larche l'aisné, sire Nicolas du Res-
nel, m'' Jehan Canaye, Jehan Menant et en son ab-
sence Loys de Creil, sire Robert Desprez et Claude
MaretC2).
DIV [CXCI]. — [Rapport de M. de Machault
ag seftembre 1571. (A, fol
Du sabmedy vingt neufviesme jour de Septembre
mil v' LXXl.
En assemblée le jourd'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris , de Messieurs les Prévost
des Marchans et Eschevins, plusieurs Conseillers de
lad. Ville et aulcuns bourgeois d'icelle , pour oyr le
rapport du procès verbal de Monsieur de Machault,
Conseiller du Roy en sa court de Parlement, pour le
faict du boys de chauffaige, et sur ce donner advis;
sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
SCR SA MISSION RELATIVE AC BOIS DE CHAUFFAGE.] '
. asi v°; B, fol. i4o r°.)
De Cressé, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Le Lièvre, Croquet, de Chomedey, de Jumeauville,
led. s"^ de Machault, Le Prebstre, Conseillers;
Canaye, Desprez, Maret, marchans et bourgeois.
En laquelle assemblée, après que moud, sieur
le Prévost des Marchans a faict enlendre à la com-
pagnie les causes d'icelle, et led. s'" de Machault
le contenu en son procès verbal, pour raison dud.
bois de chauffaige ('> ;
A esté conclud, advisé et délibéré que lesd.
sieurs Prévost des Marchans, de Machault et Procu-
'*' La suscription et le lilre ne se trouvent que dans A.
'*' A la suite de ces noms, dans le Registre A, se trouve la rcpétilion mot pour mot de la lettre de convocation placée en tète de
l'article.
'*' C'est l'expose de la mission qui lui avait été confiée par l'arrêt du Parlement du a3 juin précédent ( voir ci-dessus, p. Sai, note 3),
que m' Baptiste de Macliault, conseiller en ladite Cotir, flt à l'assemblée de Ville du 29 septembre. Les renseignenienls sur ce voyage
aljondent. On com-erve dans les minutes du Bureau do la Ville un gros cahier intitulé tt Estât des frais faictz par moy l'^rancois Leroy en
nung voyage que Messieurs m° Baptiste de Marcbaultn, etc. , qui en est une véritable relation jour par jour; il y a au.ssi dans les pièces de
compte du domaine de la Ville des mandats de payement et des quittances relatifs à cette mission. Les autres commissaires étaient Claude
[i57i]
reur du Roy et de lad. Ville se assembleront, pour
par ensemble adviser et dresser les articles qu ilz
congnoislront les plus utilles et nécessaires pour le
faict et police dud. bois de chauffaige; lesquelles
DE LA VILLE DE PARIS.
379
lesd. sieurs présenteront à la court de Parlement,
pour sur icelles avoir et obtenir arrest, ainsi que lad.
Court verra bon estre par raison.
DV [CXCll]. — [Le s' de Marchalmont, Secrétaire des finances, déchargé de la taxe.]
i" octobre 1571. (A, fol. 228 r°; B, fol. lii v°.)
De PAU LE RoY.
«Très cbers et bien amez, nous vous avions es-
cript qu'eussiez à descharger et faire tenir quicte le
sieur de Marchaumont^', Secrétaire de noz finances,
de la taxe en laquelle il a esté cottize' pour l'impost
de la subvention, en paiant la somme de cent livres,
ainsi que noz Secrétaires d'Estat et aultres de noz
finances eslans ordinairement à nostre suitte , comme
est led. sieur de Marchaumont. Toutesfois, vous
l'avez remys à obtenir de nous don des deux cens
livres restans de sad. coltisation, pour iceulï des-
duire et deffalquer sur la somme principalle de lad.
subvention, combien que ce soict chose à quoy ne
pouvons loucher, d'aultant qu'en avons faict estât;
qui seroict pervertir l'ordre de noz finances et rendre
noz vouloir et intention à cest endroict de nul effect.
ttA ccste cause, voullant led. sieur de Marchau-
mont n'estre pirement traicté que ceulx de nozdicles
finances qui ont eu pareille modération, nous voul-
ions et vous mandons par ces présentes, signées de
nostre main, que sans aucune diminulion et re-
tardement des deniers de lad. subvention, ny plus
user de remise ou difHcuite', vous ayez à tenir et
faire tenir quicte et deschargé led. sieur de .Mar-
chaumont dud. impost, moyennant lad. somme de
cent livres, ainsi que vous avons cy devant mandé
faire. Sy n'y faictesfaulte, à ce qu'il ne soict plus en
peyne de recourir à nous pour cest effect , et vous
ferez chose qui nous sera très agréable.
r Escript de Bloys, le premier jour d'Octobre 1 5 7 1 . n
Ainsi signé : tt CHARLES n.
Et au dessoubz : ttBRULAiiTi^.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A noz très
chers et bien amez les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
Lettres de Monsieur de Marchaumont, receues le
viii' Octobre
1071
(2).
l'iirrot, Procureur du Roi de la Ville, et ra' Nicolas Fayot, huissier au Parlement. Ils élaient accompagnés, ledit de Macliault de trois
lioDimes, quatre chevaux et un laquab-, le Procureur du Roi, de deux hommes, trois chevaux et un laquais; l'huissier était aussi à
cheval, et ils avaient en outre pour porter leurs coffres, valises et papiers, un cheval et un Ijomme de pied. Cette petite troupe se composait
donc de neuf hommes, neuf chevaux et deux laquais. Partis de Paris, le 19 juillet, ils parcoururent les rives de la Seine, de la Marne,
dePYonne, de la Cure, du Cousin, de la Biaise, du Sault, dei'Ornain, de l'Oise, de l'Ourcq et d'autres petits affluents de ces rivières.
Leur voyajje dura soixante sept jours. Ils étaient de retour le a3 septembre. Les frais extraordinaires faits cpoiir les platz de plusieurs
Tofliciers du Roy, raaistres particuliers et fermiers des foreslz, trompettes, ingenieulx, brtsieuis et buissonniers des rivières (jui ont
ffaccompagiié lesd. sieurs le long d'icelles et aux forestz y adjacentes, ensemble les frais de plusieurs visitations qui ont esté faicles
rpar des maçons, charpentiers et maistres des poolz pour les restablissemenlz et repparations dos moulins , vannes, pcrthuis cl chaussées
rqui empeschoient l'apport des marchandises de l'eau et la liberté du commerce de ladicte navigation!;, sont compris dans ce cahier
avec les dépenses de twuche et autres frais imprévus do voyage. Us s'élèvent en tout à la somme de i,53i livres 1 sou tournois,
dont vérification et ordonnance de payement furent signées au Bureau par le Prévôt des Marchands et trois Échevins, le i5 octobre ij^i.
{Archieu nul., H 1881.)
Outre ce journal fort intéressant, on avait rédigé un procès-verbal très étendu des opérations des commissaires, des informations
qu'ils avaient recucilUes, des interrogatoires qu'ils avaient fait subir. Il ne nous est pas parvenu; nous savons seulement qu'il compre-
nait 267 rôles, les informations 48, et les interrogatoires 58 : en tout 872 rôles doubles de grand papier, dont la grosse fut payée à
raison de 5 sous tournois le rôle, 98 livres à Claude Jobert, clerc de Baptiste de Macliault. (Mandement du i3 octobre 1571 et
quittance du 16.) La Ville eut encore à payer les vacations des commissaires. Le premier eut deux écus soleil à 54 sous pièce par
jour, soit pour la durée du voyage .Stii livres 16 sous. Claude Perrot, qualifié seigneur de la Malmaison , reçut 180 livres 1 8 sous , à raison
d'un éru par jour, plus 100 livres en dédomm.igement d'un cheval qu'il perdit en route et pour remplacer son mulet qu'il ramena
estropié. (Mandements du i3 et du a6 octobre, quittances des i& octobre et ao novembre 1571. Archivet nat., H 3o65'.) Les gages
de l'huissier Fayot et des autres personnes de l'expédition ne nous sont pas connus. On trouve encore une quittance de 90 livres à
valoir sur les frais de voyage en Champagne de Jean Pasquier demeurant à Paris, envoyé vers lesdils commissaires par le Prévôt des Mar-
chands, le3i août 1571. (Quittance de cette date, M. i6i(/.) Cette mission coûta donc à la Ville de Paris bien près de a, 5oo livres tournois.
'" Pierre Clausse , seigneur de Marchaumont. (Voir, ci-dessus, au 7 juillet 1571, n°CCCCXLV, p. 34i.)
''> L'adresse et la date de réception ne sont pas reproduites dans le Registre B.
48.
380
REGISTRES DU RUREAU
[.57.]
DM [CXCllI]. — [Lettres du Roi, de la Reine mère et du duc d'Anjou
POUR LE PROMPT PAYEMENT DU RESTANT DES 3oO,000 LIVRES.]
i octobre 1571. (A , fol. 028 v°; B, fol. i4a r°.)
De par le Roy.
«Très chers el bien ainez, vous avez entendu par
celles que vous avons dernièrement escriptes, des-
quelles debvoit eslre porteur l'Esclievin Rocquet,
vostre confrère, comment noslre volunctë et inten-
tion estoict que vous eussiez à promptement recou-
vrer sur vostre credict les c" livres qui vous restent
à trouver pour le parfaict des m" m. livres, quenostre
bonne Ville de Paris doibt porter, pour sa part de
la subvention que nous levons en la présente anne'e
sur nostre peuple; chose à quoy nous estimons que
vous aurez donne' à cesle heure aultant bon ordre
que la nécessité de noz affaires le requiert.
rEt neantmoings, s"en allant présentement ledict
Rocquet, nous l'avons voullu charger de la présente,
par la quelle nous vous mandons de nouveau que,
si vous vouliez nous donner à congnoislre quelque
bonne affection au bien de nostre service et combien
vous auriez à déplaisir que noz affaires demourassent
en arrière, et noslre Royaulme receust une perte et
dommaige irréparable, par faulte d'estre prompte-
ment satisfaict à l'entier payement des susdictes
111*11. livres, vous ayez à incontinant recouvrer sur
vostre credict iceulx susd. cent mil livres, oultre les
Lx* tant livres que vous avez jà de prestz, alTin que
le tout soit soudainement envoyé à Metz. Vous asseu-
rans que nous vous donnerons moyen de vous rem-
bourser desd. c" livres sur les rooHes des taxes des
cotlisations des habitans de nostre bonne Ville, que
nous vous envoyerons dedans peu de jours, et en
cas que lesd. roolles ne feussent suffizans pour cella,
sur telz aullres moyens, que pour vous estre mons-
trez affectionnez à nous secourir en cest endroict,
vous n'en encourrez en aulcune C perte ou dommaige.
Ce que nous vous promeclons en bonne foy et pa-
rolle de Roy.
ff Donné à Rloys, le quatreiesme jour d'Octobre
mil V' LXXI.n
Ainsi signé : t CHARLES r).
Et au dessoubz : «Brulart».
[Lettres de la Reine mère.]
trMessieurs, encores que le Roy Monsieur mou
filz estime que, après avoir veu la lettre que der-
nièrement il vous a escripte, et congneu par icelle
comme il est très requis et nécessaire pour le bien
de ses affaires et éviter une certaine ruyne de ce
Royaulme, que le reste des m' m. livres que doibt
porter la Ville de Paris, pour sa part de la sub-
vention, soict fourny, vous aurez si chaudement tra-
vaillé en cest affaire que les c" livres seront bien-
tost mis ensemble sur vosire credict; si est ce qu'il
vous en a bien voullu encores escripre par l'Es-
chevin Rocquet, présent porteur, vous priant que,
sur tant que vous aimez le bien de son service et
de tout ced. Royaulme, vous ayez à promptement
recouvrer sur vostre credict les susd. c" livres, affin
qu'ilz soient incontinant envoyez à Metz, avec le reste
des deniers que vous avez jà prestz. Et sur ce je
prie Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa saincte
garde.
tfEscript à Rloys, le quatreiesme jour d'Octobre
mil v° soixante et unze.n
Ainsi signé: t CATHERINE').
Et au dessoubz : tRrulart (-'n.
[Lettres dl duc d'Anjou.]
r Messieurs, nous estimons qu'ayant veu ce que
le Roy, Monseigneur et frère, vous a mandé par sa
dernière lettre, vous aurez donné si bon ordre au
recouvrement des cent mil livres qu'il failloit encores
pour parfournir les m' m. livres que doibt porter la
Ville de Paris, pour sa part de la subvention, qu'ilz
seront bientost prestz. Et toutesfois, pour importer
grandement la chose au bien du service du Roy,
mondict seigneur et frère, et de tout ce Royaulme,
il a voullu de nouveau vous en escripre par lEs-
chevin Rocquet. Vous priant pour ma part, comme
celluy qui sçait en quel inconveniant nous pour-
rions tomber, sur le prompt recouvrement du par-
faict''' desd. m' M. livres, que vous y travaillez de
'•' Var. «vous n'en aurez encores aulcune perlen (A).
"' Dans A , la lettre de la Reine est transcrite par erreur avant celle du Roi du i" octobre (fol. 21a v").
'" Var. « recouvrement dud. faicl desdictes. . . s (A).
[i57.]
si bonne main que la chose s'effectue au conten-
tement du Roy, mond. seigneur et frère. Et sur ce,
je suppllie le Créateur, Messieurs, qu'il vous aict en
sa saincte garde.
DE LA VILLE DE PARIS.
381
(fEscript à Bloys, le qualreiesme jour d'Octobre
mil V' LXXI.n
Ainsi signé : tr Vostre bon amy,
a HENRY «.
DVII [GXCIV]. — [Lettre du Roi touchant le complément des 3oo,ooo livres
ET la démolition DE LA PvRAMlDE DE LA RUE SaINT-DeNIS.]
8 octobre i57i.(A,fol. aa/i v°; B, fol. i43 v°.)
De par le Roy.
ttTrès chers et bien amez, nous avons receu voz
lettres des quatre et cinquiesme de ce mois, aus-
quelles pour vous respondre, nous vous dirons que
nous avons bien agréable Tadviz que C vous avez pris
de faire payer le quadruple des taxes aux personnes
qui ont esté négligentes jusques icy de satisfaire à
leurs premières taxes, encores qu'ilz en eussent assez
de moven. Vous priant de rechef, oultre ce que vous
avons mande par TEschevyn Bocquet, que vous usez
de la plus grande dilligence (ju'il vous sera possible
à recouvrer, tant sur vostre credict que aultrement, les
c. mil livres qui restent à fournir des m' m. livres
que doibt porter nostre bonne Ville, pour sa part
de la subvention, pour après les envoyer inconti-
nant à Metz, ainsi que vous avez assez entendu que
c'est chose plus que nécessaire et qui ne peult estre
differe'e, sans apporter une grande ruyne en nostre
Royaulme.
ffEt quant à ce que touche la desmolition de la
Piramide de la rue SainetDenysl^',desirans que nostre
intention , telle que nous l'avons cy devant mande' tant
au Prévost de Paris que à vous, soict promplement
exécutée, nous luy escripvons derechef et envoyons
noz lectres de commission pour procedder promp-
lement à lad. desmolition. A quoy voulions et vous
mandons que vous ayez à l'assister de tel nombre
de gens et force que besoing sera, pour estre obey
en c'est endroict. Car tel est nostre plaisir.
«Donné à Bloys, lehuictiesme jour d'Octobre mil
v' soixante unze.
Ainsi signé: et CHARLES n.
Et au dessoubz : (tBRULARiTi.
DVIII [CXCV]. — [Rentes constituées sur l'entrée des drogueries de Marseille.]
10 octobre 1571. (A, fol. anS r°; B, fol. i44 r".)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Monsieur le Recepveur de ladicte Ville, m" Fran-
çovs de Vigny, nous vous mandons que, suivant les
lettres patentes et lettres clozes du Roy, obtenues
par le s' Oralio deRusselay, gentilhomme florentin,
et la rescription du Trésorier de son Espargne, vous
constituez rente aux particulliers qui vous seront
présentez par ledict Rucelay, à commencer de telz
jours depuis le seizeiesnie jour d'Aoust dernier passé,
et pour telles sommes qu'il advisera jusques à la
somme de viii" 111° xxxlii livres vi solz viii deniers,
faisant la tierce partie de la somme de xxv mil livres
de rente sur l'assignation des drogueryes et espi-
ceries de Marseilles, nonobstant que les lettres et
conlract d'allienation desd. xxv" livres de rente ne
soient encores vérifiiez es courtz de Parlement,
Chambre des Comptes et aultres lieux sur ce re-
quis!^'.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le dixiesme jour
d'Octobre m. v" lxxi.h
"' Var. (Tceulx que vous avez pris» (A).
<'' Aulrcmpnl la Croix de Gaslines. C'est la première fois qu'il est question ouveiiemeni dans notre Registre de cette affaire qui
causa tant d'émotion à Paris et plusieurs émeutes dans le courant du mois de décembre. Il ressort du texte de cette lettre que le Roi
avait déjà antérieurement fait connaître son intention à la Ville, et l'on peut y voir quelque allusion dans plusieurs lettres précé-
dentes, et dés le ai août(n° CCCCLXXIX). Le Journal de Jean de la Fosse, qui paraît bien renseigné, parle d'ailleurs , à la fin d'août
et au commencement de seplembre 1571, des ordres envoyés par Charles IX pour la démolitioa de cette pyramide. (Edit. E. de Bar-
thélémy, Paris, Didier, in-ia, p. i3a.) ]l sera question longuement de cette affaire au mois de décembre (p. 898 et suiv.).
W Voir ci-dessus les n" CCCCLXV et CCCCXCI, p. 354 et note 6 , p. 871 et note a.
38S
REGISTRES DU RUREAU
[1571]
DIX [CXCVI]. — [Les porteurs de rentes sur la Ville obligés de justifier
DU payement de leurs cotisations.]
10 octobre 1571. (A, fol. 2a5 r°; B, fol. j44 \°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSur la requeste faicte par le Procureur du Roy
el de lad. Ville, et affin de accélérer et diligenter le
payement du reste des m' m. livres demandez par
le Roy à icelle Ville, il est ordonné à noble homme
m' Francoys de Vigny, Recepveur de lad. Ville, de
ne payer aux bourgeois , manans et habitans d'icelle ,
taxez ausd. 111° mil livres, les deniers qui leur sont
ou seront deubz à cause des renies qu'ilz y ont con-
stituées, jusques à ce quilz luy aient faict apparoir
de la quictance du payement de leursdictes cottiza-
lions.
«Faict au Bureau de lad. Ville''', le dixiesme
Octobre m. v'^ lxxi. n
DX [CXGVII]. — [Re'fection du pont de la porte Saint-Antoine.]
11 octobre 1571. (A, fol. aaS v°; B, fol. iltlx v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSoict faict commandement aux entrepreneurs de
la maçonnerye et vuidanges de terres de la porte
Sainct Anlhoine, de faire les maçonnerye et vui-
danges nécessaires pour changer le pont de lad. porte
dedans huictaine, et pour ce faire mettre par lesd.
entrepreneurs tel nombre de personnes en besongne
que besoing sera ; aliàs et à faulte de ce faire , seront
prins au corps, mis et constituez prisonniers pour
respondre en leurs noms privez des despens, dom-
mages et interestz qui pourroient advenir à cause
du retardement de ce. Et seront mis gens et ouvriers
à leurs despens en besongne.
«Faict au Bureau, le unzeiesme jour d'Octobre
M. V" LXXl.fl
DXl [CXCVIII]. — [Mesures pour contraindre les pauvres v.uides aux travaux publics.]
»5 octobre 1571. (A, fol. aaS v"; B, fui. i45 r°.)
Du quinzeiesme jour d'Octobre mil v' lxxi.
«Sur ce que les Commissaires des paouvres de
ceste Ville de Paris ont remonstré au Bureau de la-
dicle Ville que, quelques deffences qui ayent par cy
devant esté faictes à tous vagabondz et gens oysifz,
sans maistre et adveu, de mandier el vaguer par icelle
Ville, ains qu'ilz eussent à eulx retirer par devers
les entrepreneus des fortiflBcations et œuvres pu-
blicques de ceste Ville, pour y estre emploiez, tra-
vailler et gaigner leur vye; neantnioings n'auroit
esté possible les y envoyer et en purger icelle Ville;
au contraire s'i en trouvoit plus de la quallilé sus-
dicle, forlz et puissans, qu'il l'eit oncques, au grand
préjudice et dommaige des vraiz pauvres invalides
de cested. Ville, desquelz ilz ostoient par ce moyen
l'aulmosnc; requérant eslre ad ce pourveu.
«Nous, attendu les deffences et injonctions cy de-
vant faictes et publiées à son de trompe, et pour à
ce pourvoir, avons permis et ordonné, permectons
et ordonnons par ces présentes à m' Martin Jamart,
l'un desdictz Commissaires desd. pauvres et Quar-
tenier de la Ville , de prandre et constituer prison-
niers tous lesd. vallides, qu'il trouvera vagans et qua-
gnardans''^' par cested. Ville et faulxbourgs de Paris,
et iceulx faire enchesner et délivrer ausdictz entre-
preneurs, pour travailler èsdictes œuvres publicques,
suivant lesd. ordonnances cy devant faictes et au
pris sur ce ordonné. Enjoignant à tous les officiers
de cested. Ville, et aultres qu'il appartiendra, luy
donner pour cest effect toute la force, ayde et faveur
dont ilz seront par luy requis, ti
"' irde lad. Ville» manque dans A.
"' Var. rquaymandansn (B).
[i57t]
DE LA VILLE DE PARIS.
383
DXII [CXCIX]. — [Ordonnance touchant le bois de chauffage W.]
a4 octobre 1671 !-'. (A, fol. 226 r° et 997 r°; B, fol. t45 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
fSur la requeste faicte par le Procureur du Roy
et de lad. Ville, et pour obvier à la nécessite et
penurye du bois de chauffaige, tant gros que menu,
qui est à présent et pourra estre cy après en ceste
Ville , dont toutesfois y en a bonne quantité et grande
habondance séjournant sur les portz des rivières,
par les intelligences et monopoUes des marchans et
voicturiers, ou bien avarice desd. voicturiers, qui
trouvans plus grand proffict sur les voictures de vins
que sur celles de bois, ne veullent admener aucune-
ment dudict bois;
tfNous avons faict et faisons inhibitions et delTences
ausd. voicturiers de faire aucunes voictures que pre-
allablement ilz n'en ayent faict deux de bois, dont
ilz prendront certifficat en l'Hoslel de lad. Ville, sur
peine de confiscation de leurs basteaulx et d'amande
arbitraire, le tout suyvant certain arresl de la court
de Parlement, du dixiesme jour de Janvier mil v''
soixante trois''', ordonnant et enjoignant à tous
marchans de bois qui ont marchandises de bois,
tant gros que menu, soict dedans les bois ou sur les
poriz, qu'ilz ayent à le faire admener et charger, en
la plus grande dilligence que faire ce pourra.
f Et aifin quilz n'en preignent aucune excuse sur
le deffault des voictures et basteaulx, ordonnons
qu'il sera prins une certaine quantité de basteaulx,
pour eslre délivrez à deux personnes cappables et
suHIzans, pour aller amont et aval Teaue, affin de
faire charger en toute dilligence en basteaulx tout
le bois estant ausd. portz, et icelluy admener réani-
ment et de faict, nonobstant toutes excuses que l'on
pourroil alléguer; le tout aux despens de la mar-
chandise, sur peynede confiscation dudict bois, sui-
vant l'arrest de la court de Parlement, faisant def-
fences à toutes personnes de les troubler ne em-
pescher, sur peine d'amande arbitraire, et mesmes
ausd. marchans de bois de confiscation de lourd,
bois. Laquelle confiscation, en cas de trouble ou
empeschement, nous avons dès à présent adjugée
et adjugeons par ces présentes au Roy et à lad.
Ville.
«Et oultre est enjoinct à tous marchans de bois
et aultres personnes qui en ont en chantier, en leurs
maisons ou aultres lieulx, plus qu'il ne leur en fault
pour leur provi.sion du présent yver, qu'ilz ayent
à le venir déclarer au Bureau d'icelle Ville, dedans
trois jours, sur peine de confiscation dud. bois et
d'amende arbitraire. Lequel bois dès à présent, à
faulte d'avoir faict lad. déclaration dedans lesd. trois
jours, avons dès à présent déclaré acquis et confisqué
au Roy.
tEt ou après aucuns viendront à revellation de
quelques ungs qui en auront plus qu'il ne leur en
fault et ne l'auront revellé, leur sera donné le tiers
de la confiscation et amande en laquelle les delin-
quans seront condempnez.
«Défendant très expressément à tous charliers,
crocheteurs et gaigne deniers de n'aller sur les bas-
teaulx, ains garder lesd. ordonnances etarrestz, sans
y contrevenir, sur peyne du fouel.
«Et affin que aucun n'en puisse prétendre cause
d'ignorance, sera la présente ordonnance publiée à
son de trompe sur les portz d'icelle Ville'*'.
« Faict au Bureau de lad. Ville '^', le xxiin" jour
d'Octobre 1571.1
Ainsi signé: «Heverard, commis''''').
'" Sur le Registre A, il y a dcui ordonnances sur le twis de chauffage, sous la même date du ai octobre 1571 (p. 236 r", 227 r°),
portant toutes deux les iniîmes considérants. Dans B , elles sont fondues en une seule qui contient toutes les dispositions des deux textes
de A , dans un ordre un peu différent et avec un très petit nombre de variantes de rédaction. Cette dernière parait être définitive; c'est
pourquoi nous Pavons donnée de préférence à celles du Registre A.
"' Cette ordonnance fut rédigée en conséquence de l'enquête faite par m' Baptiste de Mar.hault et Claude Perrof. (Voir ci-dessus,
au ^9 septembre, p. 878 et noie 3.)
'' L'arrêt ici visé est transcrit sur le registre du Conseil du Parlement, à cette date. (Archive» nat., X'* 1607, fol. 2^3 v".)
'" Cf. avec ce texte celui de l'ordonnance que le Parlement avait rendue sur le mémo sujet, le 3i juillet précédent, et qui fut
publiée à son de trompe et cri public, le 3 août, place de Grève, à l'École Saint-Germain et place Maubert. (Archives nal., X'* i639,
fol. 53o v°-.532 v°.)
'' rde lad. Ville" manque dans A.
'") La ^ignatu^c manque dans B.
38A
REGISTRES DU BUREAU
[,571]
DXIII [CG]. — [Enquête sur les provisions de bois des habitants de la Ville.]
24 octobre 1571. (A, fol. 327 r".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffSire Nicolas Paulmier, Quartenier de ladicte
Ville, nous vous mandons que appeliez voz cinquan-
teniers et dixiniers, et vous transportez ensemble-
menl es maisons des manans et habitans de vostre
quartier '•', excepte' les officiers du Roy, notables
bourgeois et notables marchans qui ont accouslumé
ne faire provision de bois que pour leur chauffage et
Iburniture ordinaire, et illecq prenez par escript et
inventaire le bois, tant gros que menu, y estant,
que ferez avec ung sergent et une mosle de bois que
nous vous envoyons pour cest effect'"^'. Lequel in-
ventaire ou procès verbal vous nous apporterez ou
envoyerez, dedans trois jours, au Bureau de ladicte
Ville, pour en ordonner ainsi que de raison.
ttFaict au Bureau, le xxiiu"' jour d'Octobre mil
V° LXXl '''. 5)
DXIV [CCI]. — [Procession solennelle à l'occasion de la victoire de Lépante.]
3 et 4 novembre 1571. (A, fol. 228 r"; B. foi. 167 r°.)
Le troisiesme jour de Novembre mil v' soixante
unze, Messieurs les Prévost des Marchans et Esche-
vins de la Ville de Paris ayant receu advis certain,
par lettres addressans à Messeigneurs les maréchal de
Cosse'*', Premier Président'^' etEvesque de Paris '^\
de l'heureuse victoire qu'il a pieu à Dieu donner
aux Princes chrestiens à l'encontre du Turc'^', et
affin d'en rendre louange à sa divine bonté et l'en
remercier, ainsi qu'il est acoustumé faire en telz et
si bons succès, ont ordonné mandemens estre expé-
diez à Messieurs les Conseillers et Quarteniers de
lad. Ville, dont la teneur ensuict :
«Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain à sept heures du matin, en l'Hostel
de ceste Ville, pour nous accompaigner à aller
en la procession generalle qui se doibt faire en
'•' Déjà, par arrèl du 4 août précédent , le Parlement avait prescrit des perquisitions non seulement clicz les marcbands, mais
même chez les bourgeois de Paris, pour savoir quelles provisions de bois ils pouvaient avoir. (Archives nat., X'* i633, fol. 1.)
('' A la même époque, d'autres mesures furent prises pour assurer l'approvisionnement de Paris. Les ai, 2 y et 23 octobre, Gabriel
Vassé, sergent à cheval de la Ville, en vertu d'une commission des Prévôt des Marchands et Echevins, datée du 9 mai précédent,
remonta le cours de la Marne jusqu'à Lagny, s'arrètant dans toutes les localités riveraines, irpour faire charger et avaller en ceste
«ville de Paris tant gros bois, coterez, fagotz, bourrée, bois de corde, souchons et charbon, pour la provision de lad. ville ?'. 11 était
chargé aussi d'aller dans les bois où l'on avait fait des coupes et de les saisir à destination de Paris. Du 24 au 3i octobre, ce sergent
fil le même exploit le long de la Seine, en remontant jusqu'à Courbelon, au-dessus de Montereau , et visitant aussi les forêts et bois rive-
rains. Le procès-verbal détaillé de ce double voyage nous a été conservé avec les pièces de comptes du domaine de la Ville. Par man-
dement du a3 février 1579, l'Echevinage fit payera Gabriel Vassé 36 livres 16 .lous pour ses frais et salaires. (Archives nat., II 2o65'.)
<'' Le texte de ce mandement n'a pas été transcrit sur le Registre B.
l" Artus de Cossé, comte de Secondigny, seigneur de Gonnord, chevalier des ordres du Roi, gouverneur d'Anjou, de Touraine et
de l'Orléanais, fils de René de Cossé, seigneur de Brissac, et de Charlotte GoulTier. Pourvu des charges de grand Panetier de France,
puis de Surintendant des finances , il avait été élevé à la dignité de Maréchal de France après la mort du maréchal de Bourdillon , en
1567. I' mourut en son château de Gonnord, le i5 janvier i582. (Le P. Anselme, Hi»t. généal. , t. IV, p. 3a i et suiv.; I. VII, p. 286.)
^'' Christophe de Thou, premier Président du Parlement de Paris, de 1663 à 1682.
<*' Pierre, cardinal deGondi, fut évéque de Paris du i4 décembre 1669 à iSgS.
"' Ce fut le 7 octobre 1 ïi"] 1 que don Juan d'Autriche remporta sur les Turcs la célèbre victoire de Lépante. Les lettres dont il est
question ici devaient être conçues à peu pràs dans les mêmes termes que la suivante, adressée par le Roi au Parlement : (tDe pi» le
ffRov. Noz amez et feaulx, nous avons eu nouvelles, tant du s' du Ferrier, nostre conseiller en nostre Conseil privé et ambassadeur à
«Venise, que de l'ambassadeur de lad. seigneurie résident près de nous, de riieureuse victoire qu'a eue l'armée chresticnne sur celle
ffdes Turc(|s, qui a esté entièrement delTaite, estant bien mort en cesie victoire vingt mil Turcqs avec l'un des principaux bachatz, cinq
ffmil prisonniers, cent quatre vingtz gallaires prinses, et délivré bien quatorze mil chrestiens qui estoient caplifz sur lesd. gallaires, et
«resté le tout exécuté avec bien petite perte de lad. armée chrestienne. Chose dont nous avons bien vouUu vous adverlir et vous dire
rquanl et quant que nous voulons et vous mandons que vous assistez à la procession generalle, que nous cscripvons à nostre amé et féal
fri Evescjue de Paris de faire faire, pour rendre grâces à Dieu d'un si heureux succez. Donné à Vaujour, le dernier jour d'Octobre
«mil t' i.hi.)i Signé : «CHARLES n. Et plus bas : «BBUi,AiiT>).(i4rcAi»c»na(. , X'* i633, fol. 35a v°.) Les premiers renseignements fournis
à Charles IX sur la bataille de Lépante n'en exagéraient pas les résultats, au contraire; les relations officielles portent à 3o,ooo le
nombre des Turcs qui périrent dans cette journée et à 1 5, 000 celui des captifs chrétiens qui recouvrèrent la liberté.
[i57i]
l'église de Paris, pour rendre grâces à Dieu de la
victoire qu'il lui a pieu donner aux Chrestiens contre
les Turcs. Si vous prions n'y voulloir faire faulte.
rFaict au Bureau de lad.Viiief'^ie troisiesmejour
de Novembre mil \' lxxi. n
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
este' expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard '->.
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
rSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à appeller avecq
vous deux notables bourgeois de vostre quartier, pour
nous venir trouver en l'Hostel de ceste Ville à che-
val en housse , demain sept heures du matin précisé-
ment, pour nous accompaigner à aller en la proces-
sion qui se doibt faire avecq Messieurs de la court
de Parlement en l'église NostreDame de Paris, pour
rendre grâces à Dieu de la victoire qu'il luy a pieu
donner aux Crestiens contre les Turcs. Si n'y faictes
faulte.
rFuicl au Bureau de lad. Ville ''>, ie troisiesme
jour de Novembre mil v' lxxi.d
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarleniers de lad. Ville , chacun
pour son regard'*'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
delà Ville de Paris ^^).
ftCappitaine des archers de lad. Ville, nous vous
mandons (jue vous ayez à vous trouver avecq cin-
quante hommes de vostre nombre, garniz de leurs
hallebardes et vcstuz de leurs hoctons de livrée.
DE LA VILLE DE PARIS.
385
demain à six attendant sept heures du matin pré-
cisément, en l'Hostel de lad. Ville, pour nous ac-
compaigner à aller en la procession C*' qui se doibt
faire en l'église de Paris, pour rendre grâces à Dieu
de la victoire qu'il luy a pieu donner aux Chres-
tiens contre les Turcs. Si n'y faictes faulte.
trFaict au Bureau de lad. Ville, le troisiesmejour
de Novembre mil v'Lxxif''.'^
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux cappi-
taines des harquebuziers et arbalestriers pistolliers
d'icelle Ville W.
Suyvant lesquelz mandemens, mesd. sieurs les
Prévost des Marchans, Eschevins, Procureur, Re-
cepveur, Greffier, Conseillers, Quarteniers et bour-
geois de lad. Ville sont parliz, le qualreiesme jour
desd. mois et an, de l'Hostel d'icelle Ville, environ
l'heure de neuf heures du matin, vestuz assça-
voir iceulx sieurs Prévost des Marchans, Eschevins,
Procureur et Greffier de leurs robbes mi parties; et
lesd. sieurs Recepveur, Conseillers, Quarteniers et
bourgeois en leurs robbes ordinaires; et sont allez,
marchans devant eulx les archers, arbalestriers,
harquebuziers et sergens, trouver lad. procession
qui venoit de l'église Nostre Dame allant en l'eijhse
de la Saincte Chapelle , où estoient Nossieurs de la
court de Parlement"*', d'ung costé de la rue, el de
i'aultre costé se sont mis mesd. Sieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins et autres cy devant nom-
mez. El en cest ordre furent à ladicte procession, à
l'issue de laquelle fut dicte la messe en icelle église
Nostre Dame, estans mesd. Sieurs assiz es haultes
chaizes, en la manière en tel cas acoustuméc. Et
après lad. messe dicte, chacun se seroict letiré en
sa maison.
»'' «de lad. Ville " manque dans A.
"' Ces trois lignes ne se (rouvcnt que dans le Registre B.
'*! «de lad. Villes manque dans A.
'*' Ces trois lignes ne se trouvent que dans le Registre B.
'" Cet intitulé ne se trouve pas dans le Registre A.
'•) Var. «procession gencrallc?) (B).
''' Var. «lesd. jour et an que dessus» (B).
'•' Ces trois lignes ne figurent pas dans A.
*' Les membres du Parlement, vêtus de leurs robe« et chaperons noirs , s'assemblèrent en la quatrième chambre des enquêtes,
«daullant que la Grand'cliambre n'osloil encores tapissée; d'où par la rue de la Calende et la rue Neuve, ils se rendirent en corps à
«l'église Nostre Dame, el de là en procession, sont avec les Prévost des Marchans et Eschevins et autres ofTiciers de la Ville, à costé
«d'eulx, passez devant le Pallais, sur les pont au Change, pont Nostre Dame, rentrez en lad. rue Neufve et église de Paris, où a esié
«célébrée la messe par le chanlre d'icelle. . .n (Reg. du Conseil, X'* i633, fol. 353.) — La nouvelle de la victoire de don Juan
d'Autriche est consignée sur le Registre capitulaire à la date du 3 novembre. Ce jour-là , le vicaire général de l'Evèque lut la lettre du
Roi au chapitre assemblé. Le Te Deum el la procession sont mentionnés au même endroit, sans aucune relation de la cérémonie.
{Archive! nal., LL 260, p. 583.)
.1. ig
IMPniMEniC 5AI10XALt.
386
REGISTRES DU BUREAU
[.571]
DXV [CCIl]. — [Enquête prescrite sur les exactions des sergents et archers
COMMIS AU recouvrement DES DENIERS.]
5 novembre 1571. (A, fol. 33g v"; B, fol. i48 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
T Sur les plainctes el remonstrances qui ont esté
faicles par le Procureur du Roy et de ia Ville, des
exactions qui ont esté faictes par aucuns sergens et
archers commis au recouvrement des deniers de la
subvention du Roy, plus que la taxe de six solz pa-
risisqui leur a esté cy devant accordée pour chacune
exécution, il est ordonné que les Quarteniers, dixi-
niers et cinquanteniers se transporteront en toutes
les maisons de leurs quartiers et s'informeront som-
mairement desd. exactions et plainctes desd. bour-
geois et citoyens, et feront bons procès verbaulx,
lesquelz ilz mectront es mains dud. Procureur du
Roy et de ladicte Ville, pour y estre incontinant
par nous pourveu. Enjoignant neantmoings ausdictz
Quarteniers, cinquanteniers et dixiniers de advertir
de rechef et pour toute dernière sommation lesd.
bourgeois, qu'ilz ayent à envoyer leurs deniers es
mains de m" Françoys de Vigny, Receveur de la-
dicte Ville, sur peine d'encourir et tumber es peines
rigoureuses portées par les lettres et commissions
du Roy.
rtFaict au Bureau de lad. Ville''', le cinquiesme
jour de Novembre mil v^lxxi.b
Ainsi signé : ttHEVERARO, commis n''^'.
Pareille ordonnance que dessus a esté envoyée
aux seize Quarteniers d'icelle Ville , chacun pour son
regard '^'.
DXVI [CCIII]. — [Ordre de suspendre la fadrication des poudres et salpêtres.]
5 novembre 1571. (A, fol. sag v"; B, fol. j4g r°.)
Ce jour d'huy, cinquiesme jour de Novembre mil
v' LXXI.
Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de
la Ville de Paris, considerans les grandes et excessives
despences qu'il a convenu faire par lad. Ville pour
et à l'occasion des guerres et troubles derniers, dont
estoient deues grandes sommes de deniers à noble
homme m' Françoys de Vigny, Receveur d'icelle Ville;
A esté ordonné que la confection des pouldres et
salpestres, que l'on a acoustumé apporter en l'Hostel
de lad. Ville, cessera jusques ad ce que aultrement
en aict esté ordonné. Et sera la présente ordonnance
signiffiée par le cappitaine Durant aux salpestriers
d'icelle Ville et auitres qu'il appartiendra. '
DXVII [CCIV]. — [Convocation à l'assemblée du lendemain.]
6 novembre 1571. (A, foi. 280 r°; B, fol. ]4g r°.)
(T Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain à une attendant deux heures de relevée,
en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre les clauses
et conditions de certain accord et marché qui se pré-
sente pour le faict du bois de chauffaige, et sur ce
donner vostre avis. Vous priant n'y voulloir faillir.
"Faict au Bureau de lad. Ville W, le sixiesme jour
de Novembre mil \° lxxi.
''■ irde lad. Ville» manque dans A.
(') La signature a été omise dans le Registre B.
''' Ces trois lignes ne se trouvent que dans le Registre B.
'') «de lad. Ville» manque dans A.
('' La souscription manque dans B.
'•' Ces trois lignes ne Cgurent pas dans A.
frLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris,
ttTous rostres'*'.»
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à Messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville '0'.
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
387
DXMII [CCVJ. — [Assemblée touchant un marché conclu par la Ville
POUR le rois de chauffage.]
7 novembre iSyi. (A, fol. a3o r°; B, fol. lig r°.)
Du mercredy, sepliesme jour de Novembre mil
cinq cens soixante et unze.
En assemble'e Je jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour entendre les clauses et conditions de
certain accord et marché qui se présente pour le
faict du bois de chaufTaige, et sur ce donner leur
adviz, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Leliepvre, Sanguyn, de Jumeauville, de Cho-
medy, Aubry, Abelly, Vivien, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que mondict sieur
le Prévost des Marchans à faicl entendre les causes
d'icelle assemblée et comme recherchant tous moyens
pour pourveoir à la nécessité du bois de chauffaige
DXIX [CCVI]. — [Marché conclu
8 novembre 1571.
rFut présent honnorabie homme Estienne Per-
ret, marchant bourgeois de la ville d'Anvers, lequel
confessa et confesse avoir promis et promect à Mes-
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, ad ce presens et ce acceptans, de ad-
inener et rendre à ses despens, perilz et fortune, la
plus grande quantité de bois de chauffaige en ceste
Ville de Paris, qui luy sera possible, pour la pro-
vision des bourgeois, manans et habilans d'icelle;
lequel bois lesd. sieurs Prévost des Marchans et
Eschevins seront tenuz faire prendre, recevoir et
paver audict Perret, selon et ainsy qu'il s'ensuict:
c'est assçavoir que pour chacune busclie de chesne,
charme, haistre et non autre bois, de la grosseur
de deux piedz et demy de tour et trois piedz et demy
de long, que led. Perret fera venir par mer et arriver
en ceste Ville de Paris, rendu à terre en lieu et port
commode, à l'Escolle Sainct Germain, aux despens
d'icelluy Perret, horsmis le droict de douze deniers
pourlivredud. bois vendu, dcu en cested. Ville, dont
lesd. sieurs seront tenuz acquicter ledict Perret,
iceulx sieurs seront tenuz, promectent et gaigent
qui avoit esté, estoit et pourroit encores esire cy
après en ceste Ville, ung nommé Perret (", llament,
s'estoit présenté au Bureau de lad. Ville et olFert
fournir par chacun an bonne quantité de bois de
cbaulîaige en icelle Ville, aux pris, charges et con-
ditions portées et contenues es articles présentées
audict Bureau par ledict Perret, qui ont esté leues
en lad. assemblée, priant la compagnye sur ce ad-
viser et donner advis.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud, advisé et délibéré que lad. Ville doibt pas-
ser et accorder led. accord et marché avecq led. Per-
ret, suivant lesd. articles, attendu que ce ne peult
aulcunement estre au préjudice et interest de ceste-
dicte Ville, ains pour le bien et commodité des bour-
geois, manans et habitans d'icelle.
entre la Ville et Etienne Perret.]
(B, fol. j5or'.)
faire bailler et payer aud. Perret, ou ses gens et fac-
teurs, la somme de trois solz six deniers tournois,
quinze jours après l'arrivaige et descharge à terre,
comme dict est, dud. boys au lieu cy dessus déclaré;
à la charge toutesfois que nul ne pourra, pendant
le temps et terme de cinq années prochaines, ad-
mener du lieu et forest où il fera faire la couppe du-
dict boys, et vendre en cested. Ville d'iceulx bois,
sans le gré et consentement dud. Perret. Lequel
Perret n'en pourra, ensemble ses facteurs, associez
ou entremectciirs, mener ou faire mener, vendre
et distribuer aillieurs que en icelle Ville de Paris,
sinon au cas qu'il feust contrainct et forcé ce faire
par les chemins. Et neantmoings que, oii il n'ame-
neroyt ou feroit admener dedans ung an prochaine-
ment venant dud. bois en cested. Ville, pour le pris
et somme de vingt mil livres tournois, sinon en cas
de légitime cause et excuse, le présent marché sera
et demeurera nul et résolu, si bon semble ausd.
sieurs Prévost des Marchans et Eschevins de lad.
Ville de Paris; car ainsy a esté accordé entre lesd.
s" Prévost des Marchans et Eschevins et led. Perret,
(1)
Var. «Perroln (A). Ce nom est ordinairomcnl écrit Perret sur les deux Registres.
49-
388
REGISTRES DU BUREAU
le toul neantmoings soubz le bon plaisir du Roy.
Promectans, etc., obligeans èsd. noms, chacun en
droict soy, renonçans, etc.
[i57ij
(t Faict et passé double Tan mil v" soixante unze ,
le jeudy huicliesme jour de Novembre. "
Signé : et Queti> et Heverard ''' v.
DXX [CCVII]. — [Rôles pour la répartition des 3oo,ooo livres
ENVOYÉS PAR LE Roi.]
i3 novembre 1571. (A, fol. 234 v"; B, fol. i5i r".)
De par le Rot.
T Très chers et bien amez , nous vous envoyons les
roolies signez de nostre main pour le département
des m' .M. livres de la subvention, lesquelz nous
avons faict dresser tant sur ceuk des fortiffications
que ceulx des premières taxes qui furent faicles en
nostre bonne Ville et cité de Paris, suyvant lesquelz
derniers rooUes nous entendons que chacun de ceulx
qui y sont cottisez paye sa taxe sans excuse quel-
conque, affin que vous ayez le moyen de rem-
bourser ceulx qui auront advancé ce qui restoit à
fournir desd. 111° m. livres.
«El pour ce que, oultre lad. somme, il y a
XLiiii mil Y" livres de plus, nous entendons que led.
surplus servira pour remplir les nonvalleurs et pour
soullager les pauvres. Comme aussy, suivant noz
lettres de commission , vous adviserez de descharger
les gens d'église qui ont esté taxez et qui veriflîe-
ront n'avoir aulcun palrimoyne en nostredicte Ville
de Paris; donnant ordre que la levée desd. de-
niers ne passe lad. somme de m'' m. livres et qu'elle
soit payée au plus tost, sans plus renvoyer devers
nous pour nous faire aulcunes remonstrances là
dessus.
tr Donné au Lude'^', le septiesme jour de No-
vembre mil v"' LXXI.T5
Ainsi signé : r CHARLES 55.
Et au dessoubz : «BrulartI^'îi.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz très chers et bien amez les Prévost des Mar-
chans et Eschevins de nostre bonne Ville et cité de
Paris.
Apporté par m' Pierre Goguyer, employé ordi-
nairement pour le service du Roy, le xiii""' Novembre
M. v"' LXXl'^'.
DXXI [CGVIII]. — [Convocation pour le lendemain.]
i3 novembre 1571. (A, fol. 280 v°; B, fol. i5i r°.)
if Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une heure de relevée, en l'Hostel de
cesle Ville , pour adviser tant sur les lettres missives
que XVI. roolies des seize quartiers d'icelle Ville, à
nous envoyées par le Roy, touchant la cottization de
la somme de m' m. livres demandez par Sa Majesté.
Vous prians n'y voulioir faillir.
tt Faict au Bureau de lad. Ville (^), le xni"" jour
de Novembre mil v'' lxxi.
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de ta
Ville de Paris,
tt Tous vostres '*'l »
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard '^'.
(') Le traité passé entre la Ville et le s' Perret n'a pas été transcrit dans A. Sur le Registre B , il occupe le folio i5o r° et v°.
<*' Canton de l'arrondissement de la Flèche (Sartlie).
'') Sur le Registre A, cette iellre a été transcrite par erreur entre deux actes, l'un du 19, l'autre du 20 novembre.
1" La suscription et la date de réception ne sont pas mentionnées dans le Registre B.
'" «de lad. Ville» manque dans A.
(•> La souscription n'a été transcrite que dans A.
''' Ces trois lignes ne figurent que dans B.
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
389
DXXII [CCIX]. — [Jean Amelot choisi pour avocat de la Ville.]
i3 novembre 1671. (A, fol. aSi r"; B, fol. i5i v°.)
Cedict jour, m° Jehan Amelot''', advocat en Par-
lement, a este' prins et retenu pour advocat et con-
seil de lad. Ville, au lieu de feu m' Denys Dumes-
nilf-1, en son vivant advocat en Parlement, à la
pension de cent solz parisis par an.
DXXIII [CCX]. — [Assemblée touchant les rôles envoïés par le Roi.]
i4 novembre 1571. (A, fol. aSi r°; B, fol. i5i v°.)
Du mercredy, quatorzeiesme jour de Novembre
mil v' Lxxi.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
i'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost
des Marchans, Eschcvins et Conseillers de lad. Ville,
pour adviser tant sur les lettres missives que seize
rooUes des seize quartiers d'icelle Ville à nous en-
voyées par le Roy, touchant la cottization de la somme
de m' H. livres demandez par Sa Majesté, sont
comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressé, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Lelievre, Croquet, de Chomedey, Poulin, Abelly,
Conseillers.
En laquelle assemblée, veues lesd. lettres du Roy
du septiesme jour du présent mois'^1 et attendu
que la compagnie ne s'est trouvée en nombre suffi-
zant, a esté icelle assemblée remise et continuée
à demain, à une attendant deux heures de rel-
levée.
DXXIV [CCXI]. — [Nouvelle convocation,]
i4 novembre 1571. (A, fol. aSi v"; B, fol. jSa r°.)
tr Monsieur le premier Président, nous vous prions
de rechef vous trouver demain à une attendant
deux heures de rellevée, en I'Hostel de ceste Ville,
pour adviser sur les lettres missives du Roy et seize
roolles des seize quartiers d'icelle Ville, à nous en-
voyez par le Roy, pour le faict de la cottization des
ni' M. livres. Vous priant n'y voulloir faillir, d'aul-
tant que nous sommes contrainctz en rendre res-
ponse à Sa Majesté.
(t Faict au Bureau, le quatorzeiesme jour de No-
vembre mil y' Lxxi.
(tLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris,
t Tous vostres '*>. n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à Messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard (^'.
"> Jean Amelot, seiçnenr de Carnetin, fils aîné de Jacques, le premier connu de celte famille de robe, orij;inaire d'Orléans, qui
vint à Paris sous François I" et exerça avec succès la profession d'avocat au Parloment. Sa ipère, Jeanne Vialart, était fdle d'un pré-
sident au Parlement de Rouen et sœur d'Antoine Vialart, archevêque de Bourges. Après avoir suivi le barreau pendant plusieurs
années, Jean Amelot fut successivement pourvu d'un office de Maître des requêtes, par lettres du 1 5 juillet j 678 , et de celui de pré-
sident aux enquêtes du Parlement de Paris, en i58o. II avait épouse la fille d'un bourgeois de Paris, Marie de Saint-fiermain, qui
lui donna trois fils et une fille, et se remaria, l'an 1601, avec Michel de Marillac, depuis Garde des sceaux de France. (La Chenaye-
Desbois, Dict. de la nohlette, t. I, p. a 9 4.)
<*' Denis Dumesail était en tiême temps Lieutenant général en l'Amir^iulé de France et de Guyenne, au siège do la Table du
marbre du Palais. Le i5 novembre suivant, Jacques Amelot fut commis par le Parlement pour le remplacer dans cette charge. {Ar-
chketnal., X" i634, fol. \i v°.)
W Voir ci-dessus, n''DXX.
<" La souscription n'est pas transcrite dans B.
'*> Ces trois lignes ne se trouvent pas dans A.
390
REGISTRES DU RUREAU
[i57,j
DXXV [CCXII]. — [Assemblée touchant les rôles de cotisations.]
i5 novembre 1571. (A, fol. 281 v°; B, fol. iSa v".)
Du jeudy quinzeiesme jour de Novembre mil
V' LXXI.
En assemble'e le jour d'huy faicte pour seconde
fois, au Rureau de l'Hostei de la Ville de Paris, de
Messieurs les Prévost des Marchans, Esclievins et
Conseillers de lad. Ville, pour adviser sur les lettres
missives du Roy, et seize roolles des seize quartiers
d'icelle Ville , à nous envoyées par le Roy, pour le
faict de la coltization des m" m. livres, et que nous
sommes contrainclz rendre response à Sa Majesté,
sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Rouquet, Leclerc, Lescalopier, Esclievins;
Perrot, Lelievre, Sanguyn, de Chomedey, de Ju-
meauville, Conseillers.
Après que en lad. assemblée mond. sieur le Pré-
vost des Marchans a faict amplement entendre la
cause d'icelle et, pour cest effect, faict faire lecture
desd. lettres missives du Roy, du septiesme jour du
présent moys de Novembre ('', et la matière mise
en délibération; a esté conclu et délibéré, attendu
l'importance de l'affaire, que l'on doibt faire assem-
blée generalle, pour y adviser et délibérer, et ce pen-
dant que mond. sieur le Prévost des Marchans se
retire par devers nos sieurs des Courlz souveraines,
pour leur en communiquer et les prier deppuler
aucuns de ceulx desd. Courtz, affin de euk trouver
en lad. assemblée.
DXXVI [CCXIIl]. — [Convocations à l'assemblée géne'rale.]
16 novembre 1571. (A, fol. aSa r"; B, fol. i53 r°.)
!t Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain à une attendant deux heures de
l'élevée, en l'assemblée generalle qui se fera en la
grand salle de fHostel de ceste Ville, pour adviser
sur les lettres missives du Roy et seize roolles des
seize quartier» d'icelle Ville , touchant la cottization
des m' M. livres. Vous priant n'y vouUoir faillir,
attendu l'importance de l'affaire.
it Faict au Rureau de lad. Ville (^', le seizeiesme
jour de Novembre mil v" Lxxr.
irLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris,
«Tous vostres f''. fl
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à Messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard'*).
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttSire Nicolas Paulmicr, Quartenier de lad. Ville,
appeliez six des plus notables bourgeois de vostre
quartier et vous trouvez tous demain, à une atten-
dant deux heures de relevée, en l'assemblée generalle
qui se fera en la grand salle de l'Hostei de ceste
Ville, pour adviser sur les lettres missives du Roy
et seize roolles des seize quartiers d'icelle Ville, tou-
chant la cottization des m' m. livres. Si n'y faictes
faulte, attendu l'importance de l'affaire.
tt Faict au Rureau, le seizeiesme Novembre mil
v'' LXXI.n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux autres Quarteniers d'icelle Ville,
chacun pour son regard'^'.
'■' Voir ci-dc8su3, 11° DXX.
'•' (tde lad. Ville» manque dans A.
"> La souscription n'a pas été transcrite dans B.
'■'' Ces trois lignes ne figurent pas dans A.
'' Même observation. Immédiatement à la suite, sur lo Registre B, sont transcrites les lettres de Charles IX datées de Blois, le
28 septembre 1571 (ci-dessus, n" DU, p. 877), précédées de celte mention : ttLedict jour ont été apportées aullres lettres du Roy,
«'pour lire en ladiclc assemblée, desquelles la teneur ensuict.»
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
391
►
DXXVII [CCXIV]. — [Assemblée générale
17 novembre 1571. (A, fol.
Du sabmedy, dix sepliesme jour de Novembre mil
V LXXI.
En assemblée generalle, le jour d'huy faicte, en
la grand salle de rilostel de la Ville de Paris, de
Messieurs les Prévost des Marchans, Eschevins,
Conseillers des Couriz souveraines, Quarteniers et
six notables bourgeois de cbacun quartier, pour ad-
viser sur les lettres missives du Roy et seize rooUes
des seize quartiers d'icelle Ville touchant la colti-
zalion des m' mil livres, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Perrot, Violle, Sanguyn, Secrétaire du Roy, de
Chomedey, de Jumeauville, Vivien, Sanguyn, Con-
seillers de Ville;
Président Boucher, Anjorrant, de Dormans, Mor-
let, Dupuys, Angenost, Forget, Larcher, Scaroii,
Lemaislre, Conseillers de la CourlC;
Pinart, Hesselin, Delezeau, Maistresdes Comptes ;
De Verdclay, Tronçon, Boete, Conseillers des
Aydes;
TOUCHANT LES SEIZE RÔLES DE COTISATIONS.]
33a v°; B, fol. i5iv°.)
Dauvergne, Maupeou, Kerver, Paulmier, Guer-
rier, de Beausse, de Beauvais, Maheut, Bellier,
Danès, Huot, Jamart, Ladvocat, Bourgeois, Le-
gresle, de Tasnieres, Pierre Boursier, de Brage-
longne, Charles, Bouleroue, Gaudart, Michelet,
Martine, du Bouchet, LebouUeur, Jacques Berthelot,
Robert Ferien(-\ Nicolas Gaillard, Zacharie Garnier,
Jehan Rouiller, Charles Deprince'-^', Jehan Vaillant,
et aullres bourgeois en grand nombre.
En laquelle assemble'e, après que mondict sieur
le Prévost des Marchans a faict entendre les causes
d'icelle, lecture faicte desd. lettres du Roy, du
septiesme jour du présent mois, et que lad. com-
pagnie ne s'est trouvée en nombre suffizant, par
délibération et advis des assistans, attendu l'im-
portance de l'affaire, a esté icelle assemblée re-
mise et continuée à mercredy prochain, à une at-
tendant deux heures de rellevée, à laquelle heure
seront pour cest effect expédiez nouveaux mande-
mens.
DXXVIII [CCXV]. — [Convocations
19 novembre 1571. (A, fol.
(T Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver mercredy prochain, à une attendant deux
heures de rellevée, en l'assemblée générale qui se
fera ledict jour, en la grand salle de IHostel de
lad. Ville, pour adviser tant sur certaines lettres
missives que sur seize rooUes des seize quartiers
d'icelle Ville, à nous envoyez par le Roy, pour ie faict
des m' mil livres. Vous priant n'y voulloir faillir,
attendu la grande importance de l'affaire et que
en la dernière assemblée generalle, pour ce faicte,
n'en fut faicte aulcune resolution, pour n'avoir esté
la compagnie de Messieurs les Conseillers '*' de la
Ville en nombre suffizant; au moyen de quoy. Mes-
sieurs les officiers et bourgeois qui y estoient ne
POUR l'assemblée DU 2 1 NOVEMBRE.]
, 233 v"; B,fol. i56r".)
vouUurent passer oultre. Vous priant n'y voulloir
faillir.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le xix° jour de
Novembre mil v' lxxi.
fLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^'.n
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'"'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
fcSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à vous trouver.
'> Le Parlement, le matin même, avait commis quatre conseillers seulement pour assister k celte assemblée : Claude Anjorranl.
Charles de Dormans, Oger Pinterel et Nicolas Favier. {^Arckivet nal., X'* i634, fol. 7 v°.)
(') Var. «Feriez» (B).
'^' Far. «Deprive» (A).
'') Var. nde Messieurs de la Ville Conseillers!) (A).
"' La souscription manque dans B.
•' Ces trois lignes ne se trouvent pas dans A.
392
avecq six des plus notables bourgeois de vostre quar-
tier, uiercredy procbain à une attendant deux heures
de rellevee , en rassemble'c générale qui se fera led.
jour en la grand salle de THostel de ladicte Ville,
pour adviser tant sur certaines lettres missives que
sur seize roolles des seize quartiers d'icelle Ville, à
nous envoyez par le Roy, pour le faict des m' mil
livres. Si n'y faictes faulte, attendu la grande impor-
tance de l'affaire et que, à la dernière assemble'e
REGISTRES DU BUREAU [1671]
generalle pour ce faicte, n'en fut faicte aulcune re-
solution , pour n'avoir esté la compagnie en nombre
suffizant.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le dix neufviesme
jour de Novembre mil v° lxxi. -k
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux seize Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard '^'.
DXXIX [GCXVI]. — [Lettres du Roi, du duc d'Anjou et de la Reine mère
TOUCHANT les RÔLES DES COTISATIONS '^l]
20 novembre 1571. (A, fol. a36 v°; B, fol. iSg v°.)
De par le Rot.
«Très chers et bien amez, nous vous avons en-
voyé, depuis quelque temps en ça, les roolles des
taxes de Paris, et n'ayans depuis eu aucunes nou-
velles de vous, tant de la réception d'iceulx, que de
l'avancement que vous avez donné au recouvrement
des deniers qui restent pour parfaire jusques aux
m" mil livres, que nous entendons estre fouruiz par
nostre bonne Ville de Paris, pour sa part de la sub-
vention que nous levons en la présente année sur
toutes les villes de nostre Royaulme, qui y ont jà,
pour leur part, toutes satisfaict. Cela est cause que
nous vous faisons la présente, pour vous mander et
ordonner bien expressément que vous ayez à pro-
cedder avec tout debvoiret dilligenceàlalevéedesd.
deniers, jouxte le contenu en noz lettres closes,
qui ont acompaigné lesdictzs roolles, et nous faire
sçavoir le bon ordre et avancement que vous y aurez
donné, ne vous pouvant celler que nous recevons
un très grand malcontantement de veoir qu'il aict
esté jusques icy usé d'une si grande negligeance au
faict de la levée desd. deniers, qui en toutes les
autres villes de nostre Royaulme a esté exécutée,
quelques pertes et calamitcz qu'elles ayant receues
durant les troubles passez. Se faisant parla cognoistre
noslredicte Ville moings affectionnée au secours de
no/, affaires, dont nous ne pouvons que en vouUoir
mal à ceulx qui en sont cause.
ft Donné à Duretal^, le xx"' jour de Novembre
M. V' LXXI.H
Ainsi signé : r CHARLES 1.
Et au dessoubz : «Brulart».
Et au doz est escript :
A 710S très chers et bien amez les Prévost des Mar-
chans et Eschevins de ma bonne Ville de Paris <*).
(T Messieurs , désirant sçavoir le Roy, mon seigneur
et frère, quel avancement vous avez donné à la levée
des deniers qui restent à recouvrer des trois cens
mil livres de la subvention , a voullu vous faire ceste
petite depesche. Suivant laquelle je vous prye, pour
ma part, comme celluy qui sçay mieulx que nul
aultre combien il importe pour le bien de ses affaires
que lesd. deniers soient recouvertz, que vous y tra-
vaillez aultant qu'il vous sera possible, pour luy en
donner satisfaction; car autrement il continuera au
mescontantement qu'il a de cest heure, de n'avoir
encores esté levez lesdictz deniers au grand retar-
dement de ses affaires. Estant tout ce que je vous
diraypar ce petit mot, auquel je faictz fin en priant
Dieu, Messieurs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne
garde.
tr Escript à Duretai, le xx' jour de Novembre
M. V' LXXI.7!
Ainsi signé : et Vostre bien bon aray,
«HENRY (5)».
"> Ces trois lignes ne se Irouvont que dans B.
Ces lettres de Charles IX sont transcrites, sur les deux Registres, après le procès-verbal de l'assemblée du 2 1 novembre. La dale
de leur réccplion n'étant pas indiquée, nous les classons à celle de leur expédition.
'"' Chef-lieu de canton de Maine-et-Loire.
W La suscriplion a été omise dans B.
"' Le texte des lettres du duc d'Anjou et de celles de la Reine mère n'a pas été transcrit sur le Registre B.
[»^7i.l
DE LA VILLE DE PARIS.
393
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A Messieurs les Prévost des Marcham et Eschevins de
la Ville de Paris.
«Messieurs, le Roy monsieur mon fliz n'ayant
poinct eu de nouvelles de l'ordre qui a esté donnée
à la levée des deniers qui restent à recouvrer, pour
parfournir les m" mil livres de la subvention, depuis
qu'il vous a envoyé les rooUes des taxes, a voullu
vous eseripre la lettre que verrez, affin que vous y
donnez ordre et luy faictes sçavoir incontinant ce
qui en aura esté faict, recevant ung très grand mal-
contantemenl de veoir que la levée desd. deniers
soit ainsi allée à la longue jusque» icy, veu que en
toutes les aultres villes de ce Royaulmc, qui ont souf-
fert beaulcoup, il y a esté satisfaicl. Qui est tout ce
que je vous puis dire là dessus et l'endroict où je
prie Dieu, Messieurs, qu'il vous airt en sa saincte
et digne garde.
tr Escript à Durelal, le xx'°" jour de Novembre
1671. fl
Ainsy signé : tr CATHERINE^.
Et au dessoubz : «BRULARin.
Et au doz est escript ce qui s'cnsuict :
A Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins du
la bonne Ville de Paris.
DXXX [CCXVII]. — [Assemblée touchant les rôles de cotisations.]
31 novembre 1071. (A, fol. 235 r°; B, fol. i56 v°.)
Du vingt ungiesme jour de Novembre mil \'
soixante unze.
En assemblée generalle le jourd'liuy faictc, en la
grand salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de Mes-
sieurs les Prévost des .Marchans et Eschevins, Con-
seillers, courtz de Parlement, Chambre des Comptes,
des Aydes, Quarteniers et six notables bourgeois
de chascun quartier de lad. Ville, pour adviser et
délibérer sur certaines lettres du Roy, du septiesme
jour du présent moisC, et seize roolles des seize
quartiers de ceste Ville y envoyez par Sa Majesté, le
tout pour le faict des trois cens mil livres cy devant
par elle demandez à icelle Ville, pour le payement
des Rciî^tres et autres gens de guerre estrangers ; sont
comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Bocquet, de Cressé, Leclerc, Lescalopier, Esche-
vins;
Le premier Président, Président Prévost, Prési-
dent Hennequin , Président L'Huillier, Perrot, Violle,
de Charmeau, Lelievre, Sanguyn, Secrétaire, de
Chomedcy, de Jumeauville, de Brageloigne, Poulin,
Vivien, Sanguyn, Leprebstre, Conseillers de Ville;
Président d'Orsay, Anjorrant, de Dormans, Pin-
terel, Favyer, Morlel, Duval, de Flcury, Forget,
Dufour, Scaron, Feu, Conseillers de la Courte';
Dampierre, Hesselin, Delezeau, Maislres des
Comptes ;
De Verdelay, Thicrsault, Tronçon, Boeste, Con-
seillers des Aides;
Maupeou, Dauvergne, Valençon, Bourgeois;
Kerver, Paulmier, Danès, Perlan, Malieul, de
Beausse, Guerrier, Iluot, Bourlon, Bourgeois, Per-
rot, Leconte, Bellier, Jamart, Quarteniers;
De Voulges, Cinquantenier;
De Reims, Cinquantenier;
De Tanières, Ladvocat, de Beauvais, Broute-
saulge, de Vaucorheil, Le Bouleur, Picart, Caries,
Choullier, Monthelon, de Louguejoue, Delamothe,
Lesecq, Charles Leconte, Morin, Tai'ger, et aullres
bourgeois de lad. Ville en grand nombre.
En laquelle assemblée, après que niondict sieur
le Prévost des Marchans a faict entendre les causes
d'icelle et en icelle remonstré que, combien que
proceddant cy devant au département et cotlization
de la somme de m' mil livres demandez par le
Roy à cesle Ville, toutes les soicmpiiitez en tel cas
requises ayent esté gardées et observées par Messieurs
les Commissaires sur ce deppulez, toutesfois le Roy
en son Conseil auroit faict faire d'aultres roolles sur
ceulx faictz, tant par lesd. sieurs Commissaires,
que des fortifficalions,qui luy auroient esté envoyez
") Voir ci-dessus, p. 388.
'') On iil sur le regietrc du Conseil du Parlement, à la date du ai novembre : (tMaisIre Leclerc, l'un da&Escbcvins de la Ville, est
« venu supplyer la Court estant jà assemblée, que ceuU qui ont esté doputtez pour se trouver en rHosld de Ville en l'assemblée (;ene-
«rralle qui fut commencée le dernier jour sur le faict des Iroys cens mil livres, ayent à y venir ce jour d'Iiuy do rellevée.» (Ardiives
nal., V )634, fol. la ï°.)
tllf ■lUEItlC N.tTI0^.1LE.
39i
REGISTRES DU BUREAU
[1571J
par advis et délibération du Conseil, pour oster et
lever l'impression que plusieurs personnes avoient
d'avoir este' laxez au lieu desd. 111° mil livres la
somme de xu' mil livres ou plus; lesquelz rooHes
signez de Sa Majesté', qui ont esté présentez en lad.
assemblée et voulloit estre exécutez, montoient à la
somme de 111'' xl m. livres, dont il entendoit estre
levé 111° mil livres, ainsi que le contiennent sesd.
lettres, dont lecture a esté faicte en lad. assemblée ,
ensemble d'aultres ses lettres du xxviii"" jour de Sep-
tembre dernier; priant lad. compaignie sur ce adviser
et délibérer. Et la matière mise en délibération;
A esté conclud, advisé et délibéré que très
humbles remonstrances doibvent estre faictes à Sa
Majesté des grandes ruynes et pertes souffertes pour.
I pendant et durant les guerres dernières, par les
bourgeois et habitans de lad. Ville, et icelle sup-
plier, en considération de ce, qu'il luy plaise soy
contanter de la somme de 11'' mil livres qui luy a
esté cy devant offerte, laissant et conservant à la-
dicte Ville ses privilèges, franchises et libériez de
taxer et lever les deniers qui luy ont esté accordez,
ainsy que ont tousjours faict ses prédécesseurs Roys,
sans permettre que lesd. rooHes, faictz en sond. Con-
seil, sortent aulcun effect ne exécution; mais iceulx
déclarer nulz comme chose non faicte ne advenue.
El pour faire lesquelles remonstrances, a esté prié
mond. sieur le Prévost des Marchans soy retirer par
devers Sad. Majesté , avecq aucuns de Messieurs les Es-
chevins d'icelle et telle autre compagnie qu'il advisera.
DXXXI [CCXVIII]. — [Règlement touchant le pavé,]
a4 novembre 1571. (A, fol. 284 r°<''; B, fol. 160 i-".)
Du vingt quatreiesme jour de Novembre mil v"
soixante et unze.
Ce jour d'huy. Messieurs Marcel , Prévost des Mar-
chans, et Lescalopier, Eschevin de la Ville de Paris,
se sont retirez au Parquet de Messieurs les Gens du
Roy de la court de Parlement, pour avoir reiglement
avec les oiSciers du Chaslellel de Paris, pour rai-
son du pavé que ladicte Ville doibl fournir pour les
croisées d'icelle; et lesd. sieurs Prévost et Lescalo-
pier oyz avec lesd. officiers du Chaslellel par lesd.
sieurs Gens du Roy, iceulx sieurs Gens du Roy au-
roient advisé et arresté que lesd. sieurs Prévost et
Eschevins et officiers de Chastellet se retireront à
l'advenir, le premier jeudy de rellevée de chascun
moys de l'an, audict Parquet, pour adviser et donner
ordre ad ce qui sera nécessaire pour le faict dudict
pavé(^).
'■' Sur le Registre A, cet acte et les cinq qui suiveut sont rejetés, on ne sait pourquoi, après le Discours des troubles occasionnés
parla démolition de la Croix de Gastines, tandis que sur le Registre B la transcription en a été faite dans l'ordre inverse. Ce dernier
étant plus logique, nous l'avons suivi de préférence.
(') La liasse des minutes du Bureau de la Ville renferme, à la date du 6 décembre iSyi, un règlement municipal sur le pavé et
l'entretien des rues de Paris, que l'on s'étonne de ne point voir figurer sur nos Registres. 11 devait se trouver aussi sur les registres
du Chàtelct, qui malheureusement sont en dé6cit, depuis l'an 1671 jusqu'à la fin du xn' siècle. Nous donnons d'autant plus volon-
tiers place ici à ce texte important :
irQue le pavé soit du qualibre de l'ordonnance et que ceulx de Messieurs de la Ville qui sont commis sur la police de l'eauc puissent
rebuter celuy qui n'est du qualibre de sept à Luicl poulces. Deffences de le meclre eu œuvre.
(tQue incontinant qu'il y aura ung trou et ung pavé osté , le commissaire sera tenu d'enjoindre au propriétaire de faire remectre le
pavé dans certain temps. Et à faulle de ce faire , le commissaire le fera repaver par le paveur du quartier, auquel est enjoinct de le
paver sans enlever daventaige qu'il est nécessaire. Enjoinct audict commissaire d'en faire rapport.
irEt ne pouront lesdictz commissaires prendre du pavé de la Ville, sans le venir demander, à la manière acoustumée, au Bureau
de ladicte Ville, avec le procès verbal.
«El affin que lesd. commissaires n'aient occasion de relarder lad. police , le Prévost des Marchans a offert faire mectre en cer-
taines maisons des dixiniers, ou aultres, dix ou douze hommes pour boucher lesdictz Iroux promptement.
«Le pavé sera mis en œuvre selon les articles qui ont esté mis entre les mains de Monsieur le Lieutenant civil.
POUR LES BOUES.
(T Enjoinct aux bourgeois de faire neloier tous les jours devant leurs portes, faire jecter de l'eaue à tous ceulx qui ont puis, retirer
les boues contre les maisons, lesquelles les nectoieors seront tenuz d'enlever, sans prétendre que ce soyt terre, qu'ilz seront tenus d'em-
porter, hors mis plastras et vuidanges des caves et cbappelleures de pierres.
«Monsieur le Lieutenant assemblera les charliers pour adviser, eux oïz, quelque expédient.
POUR LES PAVEMENS DE LA VILLE DE PARIS.
vLes paveurs qui pavent les rues de la Ville de Paris mectent en oeuvre le pavé de grez, ainsy qu'il vient de la carrière, sans le
ailler ny dresser pour le bien joindre et assembler, comme il appartient et ainsy que l'on avoit de coustiune par cy devant.
[1071]
DE LA VILLE DE PARIS.
395
DXXXII [GCXIX]. — [Plomb pour la réparation des fontaines de la Ville.]
1" décembre 1571. (A, fol. a84 r°; B , fol. 160 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevms
de la Ville de Paris.
tr Guillaume Guillain, Maistre des œuvres de
massonnerye de lad. Ville, et Guillaume Laurent''',
plombier'^' et fontenier d'icelle Ville, nous vous
mandons que de quinze grandz saulmons de plomb
qui ont esté mis et renduz dans la plomberye^ de
lad. Ville, le premier jour d'Aoust mil v' lxxi, et qui
ont esté poisez aud. lieu, en la présence de Mon-
sieur de Cressé, lung des Eschevins de lad. Ville,
et en voz présences, lesquelz se sont trouvez du poix
de vingt ung mil cent quatre vingtz livres dudict
plomb, plus deux saulmons d'estaing du pois de
sept cens trente deux livres, pour faire de la soul-
dure, tous lesquelz saulmons d'estaing et plomb'*'
ont esté achaptez des deniers de lad. Ville , pour la ré-
paration des fontaines, portes et aultreslieulx de lad.
Ville; pour ces causes, nous vous deffendons et enjoi-
gnons de ne laisser transporter ny enlever aulcun
plomb, estaing ou soudure, pour mectre en quel-
que lieu que ce soit, que preallablement il ne soit
pesé et enregistré en ung registre, qui pour ce faire
est ordonné, et déclarer le pois et quel ouvraige et
en quel lieu led. plomb et estain auront esté em-
ployez, pour après, led. registre veu et confronté au
pois dudict plomb et estaing qui a esté mis en
lad. plomberie, en ordonner comme de raison; et
le tout sur peine de s'en prendre à voz propres et
privez noms.
(fFaict au Bureau de la Ville, le premier jour de
Décembre mil v° soixante et unze.n
rLes paveurs ne mectent sufllsamment du sable à Tassietle des pavez, mais avec ied. sable y a grand partie de boues et fanges pro-
venantz de quant ilz lievent le pavé des rues pour le reflaire, et qui demeure avec led. sable, qui cause que les pavez ne sont bien assis.
irLes paveurs ne font l'assiette dudict pavé en assez bonne liaison, et sy n'est assez battu ny liez, pour se rendre plus ferme et
plus fort aux fardeaulx qui passent dessus lesdictz pavez.
eLes paveurs, quant ilz trouvent en quelque rue ung lieu oîi il y a de bon sable, ilz font une fosse qu'ilz nomment ung pastez et
tirent le sable, et puis remplissent la fosse de gravois ou immondices, chose qui n'est sy ferme que le sable qu'ilz ont osté, qui cause
une ruyne au pavé qui est faict sur ladicte fosse.
(iL.es paveurs ne font assez bien les pantes des ruisseauli et n'y assaisent les pavez et caniveaulx ainsy qu'il apartient.
«Les paveurs relèvent les pavez contre les maisons, pour leur bailler plus grant revers, ce qui est deffendu par l'ordonnance, et
qui est d'importance pour les gens de pied et de cheval.
«Toutes lesquelles choses faictes comme dessus ne sont de bonne durée, à faulte de bien joindre et asseoir lesd. pavez en bon
sable bien battu et bien liez, ainsy qu'il appartient, pour porter et soustenir les fardeaux qui passent sur lesdictz pavez, de sorte que
par lesd. faillies le pavé est tost ouvert et delformé, se dessemble le plus souvent, qui cause une grand ruyne ausdictes rues. Et bien
souvent, Iroys sepmaines ou ung mois après qu'il a esté faict, se trouvent de grandz troux et ouvertures, qui est cause de grand ruyne^
à faulte de restablir lesd. troux et ouvertures. Les paveurs de la Ville de Paris ne veullent, en quelque sorte que ce soit, reffaire les
Iroux qui se font au pavé des rues, mais arrachent entièrement les pavez depuis le coing d'une rue jusques à l'autre, et bien souvent
jusques entre les maisons, ou en quelques lieuli, à deux ou trois piedi près desd. maisons, soubz l'ombre d'un troux on deux qui sera
devant une maison, chose qui faict perdre et gasler beaucoup de pavé, en arraschant et resbattant les pavez desdiles rues, chose qui
rouste beaucoup au publicq, et qui est de grans frais et despens.
rQue les commissaires visilteront les maisons où il n'y a point d'aisances, pour contraindre les propriétaires d'en faire faire. Et
ne pouront les maçons diviser une maison sans y faire aisance, sur peine de s'en prandre à eux.
<rl.es rues qui ne sont pavez , le seront à la dilligence du Procureur du Roy et aux despens de qui il aparliendra.
<r Faict à Paris en l'hoslcl de Montmorency, le sixiesme Décembre l'an mil cinq cens soixante et unie. 1 Signé : (rMoxTMonERcv, Phi-
LIWB OE LeHOSCOUBT, J. HuBilLT, DE BaTAILLK, A. DE ThOU , A. FllÉK, RoGIER , MïHO» , MaBCEL, SoLLV, BOUCQIET, DE CbESSÉ, LeOLEBC,
Lescillopier, Pebrot et Colletet». (Archicet nat., H 1881.)
t'> Il existe, sous la date du .3 juillet 1571, un certificat donné par Guillaume Guillain et Charles Lecomte, maîtres des œuvres
de maçonnerie et de chaq>enterie de la Ville, des travaux de plomberie exécutés à l'Hôtel de Ville, du 98 octobre i568 au ai avril
1571, par Guillaume Laurent, plombier et fontainier. A cet acte est annexé un mandement du Prévôt des Marchands et des Éclievins
ordonnant au Receveur François de Vigny de payer io livres 7 sous tournois pour lesdits travaux, ainsi que la quittance de Guillaume
Laurent, datée du 10 décembre 1571. (Archiee$ nat., H 2 06 5'.)
t'I Var. itplombinier» (A).
1^' Var. «pcllomerye» (A).
'*' Var. irpellon» (A).
I
396
REGISTRES DU BUREAU
[.57iJ
DXXXIII [GCXXJ. — [Ordre au Maître des oecvres de la Ville touchant le pavé.]
i" décembre 1571. (4, fol. 384 v°; B, fol. 161 r".)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
^de la Ville de Paris.
s Guillaume Guillain, Maistre des œuvres de mas-
sonnerye et pavement de la Ville de Paris, nous vous
mandons et commandons que tous et ung chacun le
pav(? de grcz qui viendra en ceste Ville de Paris,
vous faciez trier et medre à part tous les pavez qui
se trouverronl du calibre et cschantillon de l'ordon-
nance, qui est de six et sept poulces en carre' et en
tous sens, pour eslre employez, faire et refaire les
pavemens des rues de lad. Ville, et le pavé qui ne
sera dud. callibre eteschantillon de lad. ordonnance.
faictes le mectre à part, afGn qu'il ne soit remellé
avec led. pavé de lad. ordonnance, lequel ne sera
vendu sans le congé des Prévost des Marchans et
Eschevins de ladicle Ville, affin de sçavoir et en-
tendre oiî il sera employé. Et tout le pavé qui se
trouvera landre et de mauvaise pierre, qui ne
sera loal ny marchant, et qui sera corrompu, faictes
le fandre et casser, affin que puis après il n'en soil
abusé. Et de ce faire nous vous donnons pouvoir et
puissance.
(tFaict au Bureau deladicte Ville, le premier jour
de Décembre mil cinq cens soixante et unze. •»
DXXXIV [GCXXI]. — [Lettres du Roi ordonnant de raïer le s"" de Hauquel
des rôles de cotisations.]
7 décembre 1671. (A, fol. a85 r°; B, fol. 161 v'.)
De par le Roy.
-Très rhers et bien amez, de Hauquel''', l'un de
noz Varlctz de chambre, nous a faict entendre que,
encores qu'il soit de la ville de Harfleur, oii il a mai-
son , et que pour ceste occasion il aict esté par les
habilans de lad. ville taxé aux emprunctz par nous
dernièrement ordonnez cstre levez sur les villes de
nostre Royaulme, et payé lad. taxe, comme il faict
apparroir par bonne quiclance, neanlmoings vous
n'avez laissé le comprendre aux roolles des taxes
d'iceulx emprunctz, qu'avez faict en vostre Ville.
r Et pour ce qu'il ne seroit raisonnable qu'il payast
en deux divers lieux lesd. emprunctz, aussi que le
voulianl graliffier, en considération des services qu'il
nous faict journellement, nous vous avons bien voullu
faire ce mot, affin de vous prier et neanlmoings
mander que, en vous présentant par iuy ladicte quic-
tance du payement qu'il a faict en lad. ville de Har-
fleur do sa taxe, vous ayez à le rayer de voz roolles
incontinant, sans y faire aulcung reffuz ou difficulté.
Et à ce ne faictes faulte ; car tel est nostre plaisir.
«Donné au Lude, le septiesme jour de Novembre
mil V° LXXI. n •
Signé: .CHARLES^.
El au dessoubz : «Rbulahit).
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz très chers et bien amez les Prévost des Mar-
chans et Eschevins de nostre bonne Ville de Paris.
Apportées par le s' de Haugestz [sic) , demourant rue
de Quinquempoix ,1e septiesme Décembre m. ï'lxxiC^'.
DXXXV [CCXXII]. — [Lettres du Roi touchant la vente à la Ville de Paris
DE 29,166 livres i3 sous li DENIERS DE RENTE
SUR LA GABELLE DU SEL REMONTANT LE RhÔNE ET LA SaÔNE.]
10 décembre 1571. (A, fol. 285 v°; B, fol. 16a r°.)
De par le Roy.
cNoz amez et feaulx, nous avons par cy devant
envoyé procuration à noz amez et feaulx le s' de
Thou, premier Président en nostre court de Par-
lement de Paris, et Nicolay, aussi premier Président
on nostre Chambre des Comptes dud. Paris, pour et
en nosire nom vendre sur la maison de nostredicte
Le nom de ce valet de chambre ne fignre pas sur les clats de la maison do Charles IX, des années i572-i57'i. (Archires »at.,
KK t3à.)
La Ruscriplion el la date do réception n'ont pa« été transcrites sur le Kegisire B.
[i57i] DE LA VILLK
Ville, la somme de xxix" clxvi livres xiii solz
iiii deniers (ournois de renie, pour employer en
aulcuns noz affaires pressez et importans grandement
nostre service <*', où nous avons destine' les deniers
qui en proviendront, et vous vendre aussi pareille
somme de xxix' clxvi livres xiii solz nii deniers
tournois sur les deniers de la gabelle du tirage du
sel qui se faict contremont les rivières du Rosne et
de la Saonne au pais de Daulphiné, et à la part du
Royaulme, et dont les fermiers de lad. gabelle s'obli-
geront à payer Icsd. deniers.
(rDe quoy nous vous avons bien vouUu advertir,
affin que vous suiviez en cecy nostre intention, pour
le grand bien et commodité de noz affaires et service,
comme nous asseurons que vous sçaurez bien faire,
DE PARIS.
397
vous priant que ce soit avec la dilligence qui y est
requise, ainsi que lesd. sieurs Presidens noz Procu-
reurs en cecy, vous feront plus amplement entendre
de nostre part. Et vous ferez chose qui ne nous
sera moings agréable que nécessaire pour nostre
service.
(tEseript à Rourgueil ('-), le dixiesme jour de Dé-
cembre mil v' LxxF. n
Signé: (T CHARLES^.
Et au dessoubz : tDe Neufville».
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz amez et feaulx les Prévost des Marchans et
Eschevins (le la ViUe de Paris ("''.
DXXXVI [GCXXIII]. — [Délibérations \u sujet de ladite ve^te.]
39 décembre 1571. (A, fol. a86 r°; B, fol. 163 v°.)
T Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour dhuy, à une attendant deux heures de re-
levée, en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur les
lettres et commission du Roy touchant la somme de
xxix" clxvi livres xiii solz iiii deniers tournois, qu'il
entend constituer sur l'Hostel de lad. Ville, sur le
tirage du sel de Saonne et Rosne, elaultres affaires
concernant Testât d'icelle Ville. Vous priant n'y
vouUoir faillir.
tf Faict au Rureau de lad. Ville'*', le xxix"" jour
de Décembre mil v'' lxxi. d
Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'*'.
Du sabmedy vingt neufviesme jour de Décembre
mil \' soixante unze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Rureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
pour adviser sur les lettres et commission du Roy
touchant la somme de xxix' clxvi livres xin solz
un deniers, qu'il entend constituer sur l'Hostel de
lad. Ville, sur le tirage du sel de Saulne et Rosne,
et autres affaires'''', sont comparuz :
Messieurs
Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, de Cressé, Leclerc, Lescalopier, Esche-
vins;
Président L'Huillier, de Charmeau, Le Lièvre, de
'' La procuration dont il est question ici est datée d'Amboise, le 33 décembre 1571 seulement, et les commissaires y désignés
pour traiter avec la Ville sont : Christophe de Thou, Antoine Nicolaï, les a" de Grosbois, Trésorier de France, et de Caumartin, Gé-
néral des finances. Leurs pouvoirs sont insérés dans le contrat passé par devant François Imbert et Jean Quelin , notaires au Clw-
tolel, le 5 janvier 1573, dont l'original nous a été conservé. Ce traité porte en substance que des 100,000 livres tournois que lui
rapporte chaque année la ferme des (jabclles du Dauphiné, le Roi en cède à la Ville de Paris 39,166 livres i3 sous A deniers moyennant
la somme de 35o,ooo livres une fois payée, laquelle somme sera destinée à solder l'arriéré des galères de Sa Majesté. Des lettres
patentes de Charles IX ratifiant celte aliénation, datées d'Amboise le 3i janvier 1673 , sont jointes aux contrats, et le tout fut vérifié
et enregistré au Parlement de Paris le 9 février, è la Chambre des Comptes le «8 avril, et à la Cour des Aides le 3o avril 1673. Un
autre acte est annexé i ces lettres. C'est lo rconscntement» de Claude Camus, s' de Châtillon d'Aiergues, Général des finances de la
généralité de Lyon, au payement desdites 29,166 livres aux Prévôt des Marchands et Échevins de Paris sur la ferme des gabelles du
Daupliiné. Il est daté de Lyon, le 1 1 mars 1578 , et cependant le traité porte que celle somme sera payée à la Ville à partir du
i" janvier 1573. (Original aux Archwe$ nal., H ai53.)
"1 Chef-lieu de canton, arrondissement de Chinon (Indre-et-Loire).
('1 La su.sci'iplion fait défaut dans le Registre B.
') «de lad. Ville» manque dans A.
1'' Ces trois lignes ne se trouvent que dans B.
'*' -et autres affaires-! manque dans A. .
398
REGISTRES DU RUREAU
Palluau, de Chomedey, de Rragelongne, Aubery,
Vivien, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que mond. sieur le
Prévost des Marchans a faict entendre les causes
d'icelie, et lecture faicte desd. lettres du Roy du
x°" jour du présent mois et procuration de Sa Ma-
jesté du XXII"' jour desd. mois et an, et la matière
mise en délibération, a este' conclud, advisé et déli-
bère' que ouverture sera faicte du Rureau de la Ville
pour le recouvrement de lad. somme de xxix mil
cLXvi livres xiii solz nu deniers tournoiz de rente,
pour employer aux urgens affaires de Sad. Majesté, à
la charge toutesfois que ce soit de gré à gré et sans
aucune contraincte. Et neantmoings sera supplyée
Sad. Majesté d'ordonner que les marchans adjudi-
cataires de la gabelle dud. tirage de sel seront tenuz
eulx obliger en ceste ville et y bailler caultion jusques
à la concurrance de lad. somme de xxix" clxvi livres
XIII solz iiii deniers, et cinq ou six mil livres par
an daventage, tant pour subvenir aux fraiz bu'il
[1071]
conviendra faire que pour le remplissement des
non valleurs qui pourroient advenir en lad. gabelle;
et oultre que nul de ceulx qui ont esté cottisez aux
III' M. livres demandez par le Roy à cested. Ville ne
seront receuz à achapter desd. rentes, qu'ilz n'ayent
preallablement payé leur cottisation desd. m'' m. li-
vres, si payée ne l'ont; et que à la fin et expira-
tion des baulx, que l'ung des sieurs de lad. Ville
ou Procureur du Roy d'icelie y assisteront, pour
leur interest et seureté des acquéreurs des renies
de lad. Ville.
El quant aux douze mil livres que lesd. sieurs Pré-
vost des Marchans et Eschevins ont esté conlraincU
recouvrer à rente, pour fournir au Roy pour le par-
faict fournissement des 11' m. livres qui ont esté
fourniz à Sa Majesté, dont en escherra de brief ung
quartier montant 11" l. livres ou environ; a esté con-
clud qu'ilz seront reprins sur les deniers restans à
payer desd. 111'= m. livres, sinon sur le domaine d'icelie
Ville (•).
DXXXVII [CXXIV]. — Discours au vrav de ce qui s'est kaict et passé en ceste ville de Paris,
POUR EMPESCHER QUE AUCUNE SEDITION OU TUMULTE n'y ADVINT, DEPUIS LE DIMANCHE DEUXIESME JOUR
DE CE PRESENT MOIS DE DECEMBRE MIL V*^ SOIXANTE ET UNZE JUSQUES À PRESENT, REDIGE PAR ESCRIPT
POUR COUPPER PIED AU MENSONGE ET DONNER LIEU À LA VERITe' f^\
Décembre 1571. (A, fol. 288 r° à a83 v"; B, foi. i64 r" à 207 r°.)
Ayans Messieurs les Prévost des Marchans et Es-
chevins de la Ville de Paris receu par plusieurs fois
commandement de Sa Majesté, tant de bouche que
par escript, de favoriser de forces et assister Mon-
sieur le Prévost de Paris, en faisant desmolir et trans-
férer la Croix et Pyramide estant en la rue Sainct De-
nys('), au Cimetière des Sainctzinnocens, et après plu-
sieurs remonstrances et supplications faictes à Sad.
Majesté de la conservera la postérité, le Roy auroict
déclaré ne pouvoir ce faire pour effectuer son edict
"> Un extrait autlientique, signé Hkverard, de cette dernière partie de la délibération du 39 décembr.?, figure parmi les acquits
du domaine de l'Hôtel de Ville. (Archives nal., H ao65'.)
Cl Le GrefTier de la Ville ayant réuni sous forme de relation tous les actes relatifs au transfert de la Pyramide ou Croix de Gas-
tines et aux séditions qui en furent la conséquence, entre le a et le a3 décembre 1671, nous en respecterons l'unité en comprenant
sous un seul article cet ensemble de faits et de documents, et en dérogeant un peu, pour ce cas particulier, à l'ordre chronologique
strict. Seulement, pour faciliter les recherches, nous diviserons l'exposé du Greffier en un certain nombre de paragraphes.
''' Celte Pyramide avait été dressée, deux ans auparavant environ, sur l'emplacement de la maison des Cinq croix blanches, rue
Saint-Denis, qui avait appartenu à Philippe et à Richard de Gastines. Au milieu de l'année 1569, pendant la plus grande fureur de
la troisième guerre religieuse, ces deux bourgeois de Paris, marchands notables, et leur beau-frère Nicolas Croquet, furent l'objet
de poursuites pour cause de religion. Convaincus d'avoir prêté leur maison pour les prêches et la Cène, ils furent condamnés par le
Parlement à être pendus et étranglés, ce qui fui exécuté le 3o juin. L'arrêt ordonnait en outre que la maison des Cinq croix blanches
serait démolie et rasée; que les bois, ferrures et matériaux provenant de la démolition seraient vendus; que le produit de celte
vente serait employé à faire élever une croix de pierre de taille avec inscription sur plaque de cuivre, rappelant les motifs de la con-
damnation, et que l'emplacement de la maison servirait désormais de lieu public. Défenses étaient faites d'y jamais bâtir, sous peine
de 6,000 livres parisis d'amende. trSuyvant cest arresl, dit un auteur contemporain, la maison des Gastines avoil esté entièrement
frasée et à l'endroit d'icelie les Parisiens avoyenl fait eslever une haute pyramide de pierre, ayant un crucifix an sommet, dorée et
«diaprée, avec un récit en lettres d'or sur le milieu de ce que dessus, et des vers latins, le tout si confusément et obliquement déduit
ffqiie plusieurs cstimoyenl que le composeur de ces vers et inscriptions (on dit que c'csloil Esticnne Jodelle, poète françois , homme
irsans religion et qui n'eut onc autre Dieu que le ventre), s'estoit mocqué des catholiques et des huguenots. -> {Discours de ce qui aiint
louchant la croix de Gaslines, l'an tSjt, vers Noël, publié par Cimber et Danjou, Archives curieuses de l'Histoire de France, Paris,
[i57i]
de paciffication. Au moyen de quoy lesd. sieurs Pie-
vostz de Paris, des Marchans, Lieutenans civil, cri-
minel et Eschevins se sont par plusieurs fois as-
semblez pour cest effect. Finablement auraient pour
obeyr à Sad. Majesté' et exécuter ladicte translation,
le dimanche deuxiesme Décembre, advisé d'envoyer
quérir, et de faict auroient mandé le masson qui
avoit premièrement dressé et planté lad. Croix et
Pyramide, pour faire ung preparatif de la fondation
aud. Cymetiere , oii Sad. Majesté entendoyt qu'elle
feust transférée comme d'un lieu prophane en ung
lieu saiuct, ce que ledict masson auroit faict. Mais
le mardy enssuivant, ayant mis quelques ouvriers en
besongne, est advenu que le seoir deux hommes à
eulx incogneuz leur feirent quelque frayeur, à l'oc-
casion de quoy et de la nuict qui approchoit lesd.
ouvriers se retirèrent,
1. — [Troubles de la première semaine.]
(A, fol. a38 v"; B, fol. i6?i v°.)
Le lendemain, de ce advertiz, lesd. sieurs Pré-
vost et Eschevins qui ont la garde des clefz et
munitions de lad. Ville et des principalles forces
d'icelle, pour la conservation de i'auctorité du Roy,
tuition et dcffence de lad. Ville, et pour empes-
cher que aulcune sédition ou esmotion populaire n'y
survienne pendant l'absence de Sa Majesté, en-
voyèrent incontinent aucuns des archers de la Ville
audict lieu. Lesquelz y trouvèrent quelques archers
du Guet quifermerent, de l'ordonnance de la justice,
les portes du Cymetiere et feirent ce jour travailler
DE LA VILLE DE PARIS.
399
sans aulcun empeschement lesd. ouvriers jusques
au seoir.
Le jeudy, qui estoit le jour et feste saincl Nicolas,
y arrivèrent au seoir quelques enITans qui estoient
peult estre favorizez de plus grandz, lesquelz rem-
plirent la fosse qui estoit faicte , tellement que l'on
trouva que ce que les ouvriers avoient faict estoict
comme inutille.
Le vendredy, lesd. ouvriers et maneuvres retour-
nèrent besongner et travailler tout le jour, estans
favorisez des archers du Guet et besongnerent sans
empeschemens. Toutesfois futadvisé que, pour éviter
qu'il ne feust faict le lendemain, qui estoit le jour
de Nostre Dame, le semblable de ce qui estoit ad-
venu le jour précèdent, jour sainct Nicolas, que le
cappitaine des archers et lieutenant du Guet s'assem-
bleroient, aflSn de garder toute la nuict led. Cyme-
tiere et empescher que l'on ne touchast ad ce qui
avoit esté faict, attendant le lundy, que l'on esperoit
lever lad. Croix avec toutes les forces. Et à ces fins fut
expédiée l'ordonnance, de laquelle la teneur ensuyt :
«Ce jour d'huy vendredy, septiesme jour de Dé-
cembre mil v° soixante unze, a esté ordonné au
Rureau de la Ville de Paris que , pour donner ordre
et empescher que aucun desordre ou sédition
n'advienne en cestedicte Ville, en faisant la trans-
lation de la Croix et Pyramide de la rue Sainct
Denys au Cymetiere des Sainctz Innocens, faire obeyr
le Roy et favoriser la justice, les trois nombres des
archers, arbalestriers et harquebuziers tiendroient
main forte à la justice ordinaire. Et pour cest efl'ect.
in-8°, i835, i"8érie, t. VI, p. S75. — Voir aussi sur celle affaire : Mémoiret de l'Ettut de France $out Charles IX, 1. 1, p. 106; —
Crespin, Hi>loirede$ martyrt, édit. i6o8, fol. 701 ; — d'Aubigné, Ilùtoire universelle, t. Il, I. i, ch. i; — de Thou, Hiilmre unker-
Mtlle, Irad. française, in-4°, 1711,1. VI, p. 47a; — Cl. Hatlon, Mémoire», éd. par Bourquelol, Paris, in-4°, j857, t. II, p. 570-672,
63o-633; — Négociation» de France el de Toscane, in-/i°, t. III, p. 701.)
On a vu ci-dessus (p. 38i, note a) que, dès le mois d'août précédent , Charles IX avait envoyé au Prévôl de Paris l'ordre défaire
abattre la Croix et donné des inslruclions en conséquence aux Prévdl des Marchands et Écbevins. Le Boi était alors pour quelques mois
livré à l'influence de Coligiiy, el les Guise avaient quitté la cour. C'était d'ailleurs en vertu de l'édit de paciCcation de Saint-Germain
que la suppression de ce monument comraémoralif des discordes civiles était réclamée. L'article 32 est formel : trPour estaindre la
«mémoire de tous troubles et divisions passées. . . , toutes marques, vestiges et monumens des exécutions, livres et actes ililTamaloires
«contre les personnes, mémoires el postérité, ordonnons le tout estre osté el effacé, el les places es quelles ont esté faictes pour ceste
(Toccasion démolitions ou razemens, rendues aux propriétaires d'icelles, pour en user el disposer à leurz volonlez.» (Fonlanon, Edilt et
ordonnance», elc, Paris, 161 i,in-fol. t. IV, p. 3o3.) Toutefois l'accomplissement de cet acte de justice rencontra une opposition quasi
unanime à Paris. Le Parlement, le Cbapilre, la Municipalité adressèrent au Roi de vives remontrances, et s'ils n'obtinrent pas de lui
qu'il revint tout à fait sur sa détermination, du moins ils le Grent renoncer à la destruclion de la Pyramide. 11 fut convenu, après
bien des pourparlers, qu'elle serait non pas abattue, mais transportée au Cimetière des Innocents. Forcées enfin de s'exécuter, après
tous le» atermoiements imaginables, les autorités parisiennes le firent avec tant de mollesse que le peuple, excité par les prédicateurs,
les tint en échec pendant trois semaines et causa les désordres relatés dans les pages qui suivent. Une lettre de Charles IX à M. de
Fourqncvaui, son and>assadcur auprès du Roi catholique, fournit la preuve que don Francès de Alava, ambassadeur de Philippe U
à Pari», encourageait la résistance el avait des intelligences avec les factieux. (Le comte Jules Delaborde, Gaspard de Coligny, amiral
de France, Paris, 1889, in-8°, t. III, p. 347-348.)
âOO
REGISTRES DU BUREAU
[i5:
']
ont esté mandez les cappitaines desd. trois nombres,
ausquelz a esté ordonné et enjoinct eulx retirer
par devers noble homme mcssire Gabriel Myron '*',
Lieutenant civil de la Prevosté de Paris, commis
par le Roy pour l'exécution de lad. translation, alïin
de faire avec eulx et les gens du Guet, et autres
officiers de Chastellet, le deppartemenl nécessaire
et faire en sorle que le Roy soyt obey, et n'en ad-
viennent aulcuns inconveniens '"^'.i'
Et le lendemain sabmedy, huictiesme jour dudict
mois de Décembre , jour de Nostre Dame , n'estans les
archers de la Ville et du Guet que encores vingt cinq
ou trente, feurent assailliz dedans le Cymetiere par
quelque peuple qu'ilz repoulserent sans offenser per-
sonne, dont aucuns abusèrent. Car le lieutenant du
Guet, nommé Sagan, et l'un des cappitaines des ar-
chers de la Ville, nommé Ragueneau, furent telle-
ment repoulcez par cinq ou six cens hommes, qu'ilz
feurent forcez, et les portes qui estoient fermées rom-
pues, et poursuiviz à coups de pierre, de telle façon
que lesdictz archers feurent conlrainctz la pluspart
de eulx séparer, aulcuns blessez et poursuiviz par le
peuple jusques en une rue qui va aux Halles, là où
ilz feurent rencontrez et contrainctz de tirer harque-
buzades eu l'air, pour donner craincte au peuple.
2. — [Mesures prises pour résister à l'émeute.]
(A, fol. 339 v°; B,fol. iG5v°.)
Au moyen de quoy et pour ad ce pourvoir et
donner ordre, lesd. sieurs Prévost des Marchaus
et Eschevins allèrent à l'Hoslel de la Ville, où ilz
feurent toute l'après disnée jusques à huict heures
du seoir ou environ, pour assembler tousjours le plus
de force qu'ilz pourroient; où les mesmes archers qui
s'estoient retirezet ceulxdu Guet les vindrent trouver,
qui rapportèrent qu'il n'estoit plus besoing y aller
et que les portes estoient rompues et mises dedans
la fosse jà faicte avec des pierres. Toulesfois auroyt
esté faicte l'ordonnance cy transcripte :
tf Ce jour d'huy, huictiesme jour de Décembre mil
v° soixante et unze, sur l'advis qui a esté donné à
Monsieur le Prévost des Marclians par Sagan, l'ung
des lieutenans du Guet, de ce que en voullant par
luy mener deux prisonniers qui voulloient entrer
dedans le Cymetiere des Sainctz Innocens, plusieurs
personnes qui estoient assemblez es environs dud.
Cymetiere luy avoient par force enlevé lesd. pri-
sonniers, il a esté ordonné que présentement man-
demens seront envoyez aux cappitaines des trois
compagnies ordinaires de lad. Ville ''>, pour eulx
présentement trouver eu l'Hostel de lad. Ville avecq
leurs chevaulx et armes, pour eulx transporter la part
qui leur sera ordonné; et ce pendant, que deux de
Messieurs les Eschevins iront, c'est assçavoir l'ung
par devers Monsieur le Prévost de Paris et l'autre par-
dcvers Monsieur le Lieutenant civil, luy offrir toutes
les forces et moyens de lad. Ville , et le faire assister et
accompagner par iceiles par tout où il voudra, pour
le service du Roy, seureté et tranquililé de lad. Ville.»
Et pour ce faire, ont esté commis et depputtez
Monsieur de Cressé, pour aller vers Monsieur le Pré-
vost de Paris, et Monsieur Bocquet vers Monsieur ie
Lieutenant civil, et Monsieur Leclerc vers Messieurs
le premier Président et Procureur gênerai du Roy. Ce
qui a estéaussitost faict et exécuté, et à ces fins expé-
diez les mandemens aux cappitaines des arbalestriers,
archers et harquebuziers, contenans ceste forme :
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tCappitaine des archers de ceste Ville de Paris,
nous vous mandons que vous ayez à appeller tous
ceulx de vostre nombre, pour nous venir trouver avec
leurs armes et le plus grand nombre qui se pourra
<"> Gabriel Miron, seigneur de Beauvoir, fils de François Miron, médecin du Roi comme ses aïeux, et de Geneviève de Morvillier,
conseiller au Parlement de Paris en i546 commissaire royal à Tours pendant les premiers troubles, Intendant de Lyon de i564
à 1567, puis Lieulenant civil do la Prévôté de Paris: il mourut en 157a, laissant de Madeleine Bassonueau, sa femme, six enfants,
quatre filles et deux fils, PVaiiçois et Robert. (Voir François Miron et l'adminislration municipale de Paris sous Henri IV, par A. Miron
de i'Espinay, Paris, i885, in-8°, p. 3-lt.)
"' Ce même jour, 7 décembre, des députés du Chapitre et de l'Université firent des démarches auprès du maiéchal de Montmo-
rency, gouverneur de Paris, du premier Président du Parlement et du Prévôt de Paris, pour obtenir que la Pyramide de la rue Saint-
Denis fût laissée en place, ne abslrahalur crux vulgo dicta de Gaslinet à locosuu. Pour se conformer à la réponse qui leur fut faite,
ils se firent déléguer auprès du Roi, remonslraiuri comcquenliam abslraclionis dicte crucia et alia/acturi in hoc necessaria. Les députés
du Chapitre étaient les chanoines Vigor, llichevillain et Foucquel. {Archives nat., L]L 260, p. 5gh.) Charles IX ne se pressa pas de
leur donner audience, car ils demeurèrent à la cour tout le mois de décembre. (Voir ci-dessous, n° DXXXVlll , note.)
»> Jean Ragueneau, capitaine des arbalétriers; Pierre Dura j capitaine des archers, et Guichard Grandrémy, capitaine des arque-
busier».
[i57ij
trouver à cheval en l'Hostel de la Ville, et venez
présentement, quelque nombre que soyez, faisant
sçavoir à ceulx de vostred. nombre que, là où ilz ne
se trouverront à trois heures après midy, ils seront
cassez et condampnez en ramendc.
(tFaict au Bureau, le huictiesme jour de Dé-
cembre mil v" soixante et unze.»
Autre mandement, à la mesme fin réitéré :
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffCappitaine des archers de lad. Ville, ne failiez
à vous trouver demain, à sept attendant huict heures
du matin, accompaigné de tous les gens de vostre
nombre à cheval avecq armes et meilleur ecqui-
page que pourrez, devant l'Hostel de la Ville; et les
faictes advertir dès aujourd'huy, affin qu'il n'y aict
faulte, d'aultant qu'il y va du service du Roy et de
la Ville. Faisant signiffier à tous que, là où il y aura
aulcuu dedaillaul, il sera casse' et condempné en
l'amende. Et n'y faictes faulte à lad. heure, no-
nobstant que nous vous eussions dict ce jour d'huy
que eussiez à nous trouver led. jour de demain, à
une heure après midy.
«Faict le sabmedy huictiesme jour de Décembre,
à sept heures du seoir.
trVous envoyerez quelqu'un des vostres, demain
du matin, parler à nous.n
Ces mandemcns expédiez et envoyez, fut dressé
par niesd. sieurs de la Ville ung estât ou ordre qui
leur auroil semblé nécessaire, pour empescher et
pourveoir ad ce qu'il ne se feist aulcune esmotion
populaire, qu'ilz présentèrent depuis ausd. sieurs
officiers de Cbastellet, contenant ceste forme :
3. — Ordbe qui semble debvoir estre gardé
POUR FAIRE OBEYR LE Roï
E.\ SA BONNE ViLLB DE PaRIS
ET EMPESCHER QUE AUCUNE SEDITION n'aDVIENNE
EN EXECUTANT SES COMMANDEUE.XS.
(A, fol. ail r»; B, fol. 166 v».)
«Premièrement
f Qu'il doibt eslre publié à son de trompe par
tous les carrefours de la Ville que tous chefz d'hos-
DE LA VILLE DE PARIS.
401
telz, principaulx de collèges, maistres de commu-
naultez et autres qui ont famille, de quelque es-
tât, qualité et condition qu'ilz soient, ayent à tenir
leurs enfans, serviteurs et famille en leurs maisons
près d'eulx, et qu'ilz en demeurent responsables en
leurs propres et privez noms , ou cas qu'il s'en trou-
vast aucuns avoir assisté à aulcune sédition ou es-
motion populaire, pour les représenter à justice;
autrement seront condempnez, ainsi qu'il sera advisé
par raison.
(r(Jue chascun chef d'hostel sera tenu, quand ii
luy sera mandé, de soy tenir à sa porte avec ses
armes, qu'il a pieu au Roy laisser entre les mains
des bourgeois pour la deffence de lad. Ville et
pour rendre l'obbeissance dcue à Sa Majesté, favo-
risant la justice en exécutant ses commandemens;
et là où le chef d'hostel ne sera valide ou capable
pour porter les armes, il commectra le principal de
sa famille ou autre de ses amis, qu'il aura tout prestz
à sa porte, lorsqu'il sera mandé et fera serrer tout
le reste de ses armes, de telle façon qu'il en de-
moure responsable ; et que aulcun ne sorte avec espée
ne autres armes quelconques.
(T Que tous principaulx de collèges et principaulx
locataires qui ont des escoUiers ou penssionnaires
en leurs maisons seront tenuz, pour le jour d'huy
et demain, tenir lesd. escolliers et penssionnaires en
leurs maisons serrez. Et leur feront deffences de ne
partir, et là où aulcuns seront si téméraires de n'y
voulloir obeyr, seront tenuz lesd. principaulx de
collèges et principaulx locataires le venir dénoncer
au Commissaire du quartier, pour le rapporter à
justice.
«Que les archers du Guet, tant de pied que de
cheval, seront aujourd'huy et demain en armes et
seront logez tous ensemble en ung quartier, n'estans
séparez les ungs d'avec les aullres. Et pour ce faire,
leur sera marqué des logis pour y aller loger dedans
ce jour d'huy.
trEl pareillement seront tenuz les archers, har-
quebuziers et arbalestriers faire le semblable, qui
seront aussi logez par fourriers, ainsi que les gens
du Guet cy dessus, et en tel quartier qu'il sera advisé.
ffQue le Lieutenant Tanchou''* et Prevostz des
Mareschaulx qui sont en ceste Ville seront com-
mandez par leurs suppcrieurs de euix tenir cn-
''' Jpan Tiincliou 011 Tanclion, Lieutonanl criminel de robe courte au Cliâlolol de Paris, ofllce qu'il avait déjà exercé par intérim
pCDdaiil la première guerre civile, au lieu et place de Thomas Desjardins, trabsent à cause de la nouvelle religions. L'arrêt du Par-
lement du I.Î novembre i56î, qui lui donne cette commission, le qualifie de ccapilaine des dizaines do la Ville». (Voir Délibération»
(lu Bureau de la Ville, I. V, p. i36, note i.) Le >3 mars suivant, il porte le titre de commis à l'exercice et charge de Prévôt des
1UPI11»LI\IE MATIONAll.
.102
REGISTRES DU RUREAU
[.57.]
semble et eiilx loger devers le Petit Pont et bout du
pont Saincl Michel, ad ce qu'il ne passe aulcune
Irouppe venant de l'Université.
ff Oiie ung chascun sera tenu se tenir prest, lors que
Monsieur le Prévost de Paris O vouldra marcher et
donner quelque commandement pour rendre la jus-
lice plus forte.
ffQue tous les Commissaires seront tenuz avec les
serjjens d'aller par la Ville, chascun en son quar-
tier, et seront renforcez lesd. Commissaires es quar-
tiers de la rue Sainct Denys, Halles et es environs
des Sainclz Innocens.
tll semble qu'il doibt estre envoyé par cscripl à
chascun prédicateur ung petit mol de mémoire, afliff
d'admonester le peuple et luy faire entendre l'incon-
vénient là où il mecl toute la Ville, advenant aul-
cune sédition, les induisant à obeyr et eulx garder
de plus revoir la faulte qui a esté faicte le jour d'hier.
fS'il plaist à Monsieur le premier Président et à
Monsieur le Procureur gênerai du Roy mander qué-
rir le Recteur, afBn de luy enjoindre à retenir les
escolliers, pour leur faire garder leur colleige.
trCommandemens seront faictz par les Quarli-
niers pour faire sçavoir à tous les bourgeois le con-
tenu cy dessus, pour le regard de ce qui touche leur
particuUier, aflîn qu'ilz n'en prétendent cause d'igno-
rance, n
à. — [Lettres de l\ Ville au Roi, à la Reine
ET AU MARÉCHAL DE MoNTMORENCY. ]
8 décembre 107]. (A, fol. a^ia v"; B, fol. 168 r°.)
Et alTin de rendre raison au Roy pour mesd.
sieurs de la Ville de leurs actions et departemens
et que Sa Majesté ne leur en peusl riens imputer
à faulte, envoyèrent à Sad. Majesté, à la Royne
et à Monseigneur le mareschal de Montmorency, les
lettres cy insérées :
If Sire, pour l'exécution des lettres qu'il a pieu à
Vosire Majesté de nous escripre, pour la translation
de la Croix et Pyramide de la rue Sainct Denys et
pour empescher que aucune esmotion ne survint en
desmolissant icelle, nous avons faict meclre dedans
le Cymetiere des Sainctz Innocens plusieurs archers
de la Ville et de ceulx du Guet, lesquelz y ont sé-
journé presque toute matinée, sans qu'ilz ayent esté
aulcunement forcez. Il est vray que, environ douze
heures, un nommé Ragueneau, l'ung des cappi-
taines de noz archers, accompaigné de ses gens, a
esté forcé, ainsi que nous avons esté advertys par
Sagan, l'ung des lieutenansde vostreGuet, qui v avoit
baillé partie de sa compagnye, et leur a on tiré des
mains deux prisonniers, les grandes portes dud. Cy-
metiere rompues, au moyen de quoy nous avons
à l'heure mesme envoyé, tant chez Messieure les pre-
mier Président et voz Advocatz et Procureur gene-
raulx que vers Messieurs les Prévost et Lieutenant
civil, pour adviser à maintenir l'auctorilé de vostre
justice et à vous conserver l'obbeissance et la fidellité
que nous vous debvons et avons juré de vous garder.
(tEl ce pendant, nous faisons tous mandemens
nécessaires pour assembler les forces de vostre Ville,
pour aller recongnoistrc et arrester ceulx qui sont
cause du desordre et de ladicte esmotion, reso-
luz de faire mettre par terre lad. Croix lundy pro-
chain, suivant vostre volunté, et d'assister de tous
les moyens et forces de vostredicte Ville l'exécuteur
de vostre commission. Il y a eu quelques ungs de
noz archers blessez et d'aultres desquelz les man-
teaux ont esté perduz et voilez, mais nous n'avons
advis de mort ny de pertes d'hommes. Nous en avons
escript à Monsieur le duc de Montmorency, qui est
au Rourget, alfin que il luy plaise venir en ceste
Ville, et nous ordonner ce qui luy plaira pour le
service de Vostredicte Majesté, seureté et repos de
vostredicte Ville. Dont nous n'avons voullu faillir
de vous advertir, affin que Vostredicte Majesté en
soit informée. El en attendant voz bons commande-
mens, nous prirons le Créateur,
tSire, vous donner en très parfaicte santé très
longue et très heureuse vie.
maréchaux en la Prévôté et Vicomte de Paris. Un arrêt de cette date ordonne que, avec son lieutenant et ses douze archers, il accom-
pagnera les conseillers du Cliâtelet, chargés de faire des tournées d'inspection dans la Ville. (Mémoires de Condé, Paris, in-4°, 1743 ,
I. IV, p. 307. — Voir aussi le Journal de Pierre Brûlart, id. ibid., t. I, p. i/.g.) Il rapporte, sous la date de décembre i566,
(jue Jean Tanchou, accusé d'avoir pillé les biens des protestants quand il avait été envoyé à Longjumeau par ordonnance de la Cour,
avait été arrêté à la requête de l'une des victimes, et détenu quelque temps prisonnier au For-l'Évêque.
"i Antoine IV du Pral.s' de Nantouillet, avait, par ses tergiversations, lassé la patience du Roi, qui lui écrivit : Vous metWz en
deliheralion ,çmoir »i je teray obey et »i vous ferez ahatire ceste belle pyramide. Je vous défends de venir par devers nous jusques au temps
qu'elle toit battue. Qui vous souvienne du roy Charles. Il terminait par la menace d'une destitution. (Journal d'un curé ligueur de
Paru, p. i33.) Le registre de la Prévôté de Paris pour cette époque n'existe plus. I! est par suite difficile de se rendre compte exac-
tement des mesures prises de ce côté pour réprimer l'émeute.
DE LA VILLE DE PARIS
jour de Décembre mil v'
[,571]
«De Paris, ce viii
soixante unze.
r Voz 1res humbles et très ôbeissans serviteurs et
Hubjeclz,
r Les Prévost des Marchans et Eschevins de vostre
Ville de Paris."
(t Madame , nous escripvons au Roy, pour l'advertir
de quelque petite esmotion advenue au Cymetiere
des Sainctz Innocens, à cause de la translation de
la Croix qui a este, grâces à Dieu, aussi tostappaisée,
estans après pour faire prandre aucuns de ceulx qui
y ont assisté, afiSn que justice en soict faicte et Sa
Majesté obcye en tout et pailout, comme nous de-
sirons. Espcrans oultre faire mettre bas icelle Croix
et Piratnidc, lundy prochain, et le vous faire sçavoir
à linstant. Nous en avons escript à Monseigneur le
raareschal de Montmorency, lequel n'est que à deux
lieues de ceste Ville, eslimans que par sa présence
ou les choses exécutées par son instruction etadvis,
le tout s'en pourra mieulx porter.
r Madame, nous supplions le Créateur vous donner
en parfaicte santé très longue, très bonne et très
heureuse vye.
«De Paris, ce viii°" Décembre 1671.
(tVoz très humbles et très ôbeissans serviteurs,
rLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
r Monseigneur, vous avez entendu comme l'on
avoil mis des archers de la Ville et des archers du
Guet, pour faire la garde dedans le Cymetiere des
Sainctz Innocens, pour éviter qu'aucune sédition ne
se feist. Toulesfois ilz n'ont sceu tant faire qu'ilz
n'ayent esté chassez ce jour d'huy et les portes du-
dict Cymetiere rompues, de sorte qu'il y a comman-
cement de desordre. Nous sommes après à chercher
Monsieur le Lieutenant civil pour ladverlir de tout,
affin d'envoyer quérir les Commissaires que l'on avoit
promis envoyer avec des sergens , selon que l'on nous
a dict que l'on y dcbvoit establir, et d'aultre part
nous assemblons ce que nous pouvons de force pour
faire obeyr la justice. Ce pendant nous vous avons
403
faict ce mot pour vous en advcrllr et vous supplier très
humblement venir en ceste Ville, pour nous com-
mander ce qu'il vous plaira pour le service du Roy et
faire obeyr à ses commandemens, comme il nous trou-
verraaffectionnez et vous pareillement. Et attendant
voz bons commandemens, nous prions le Créateur,
ff Monseigneur, vous donner en parfaicte santé
très longue et très heureuse vye.
(tDe l'Hostel de la Ville de Paris, ce viii""' jour de
Décembre 1671.
tVoz très humbles et ôbeissans serviteurs,
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
A Monseigneur le Mareschal.
5. — [Réponse du maréchal de Montmorency.]
8 décembre 1571. (A, fol. sixti v°, B, fol. 169 v°.)
Ces lettres addressans à mond. seigneur le ma-
reschal de Montmorency, estant au lieu du Bourget,
luy feurent portées et présentées par Monsieur de
Cressé, l'ung desd. sieurs Eschevins C. Lequel y
feist la responce telle qui s'enssuyt :
(f Messieurs , j'ai receu la lettre que m'avez cscripte
et entendu par l'Eschevin Cressé la sédition advenue
à Sainct Innocent, pour le preparatif qui avoit esté
faict d'y mettre la Croix, dont je suis bien merry. Je
vous prie y donner si bon ordre que la volunlé du Roy
soit exécutée, ainsi que j'ay plus parlicuUierement
donné charge audict Cressé de vous faire entendre,
me recommandant là dessus à voz bonnes grâces.
Priant le Créateur ([u'il vous donne. Messieurs, en
santé heureuse et très longue vie.
rDu Bourget, le buictiesme jour de Décembre mil
\' LXII.
tt Vostre entièrement bon amy,
ftMoMMORANCY. »
Et au doz est escript :
A Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de
la Ville de Paris.
"1 On troure, parmi le» pièce» de comptes du domaine de la Ville, l'élat des dépenses faites par l'éclieviii de Cressé en cette cir-
constance : "Il est (iù à Symon de Cressé, Esclievin de la ville de Paris, pour la despence par luy faicte au Bourget, où esloit Mon-
seigneur de .Montmorencv, pour luy faire entendre quelques afl'aires de iadicte Ville :
r Premièrement, pour le soupper au Bourgel de luy, deux hommes et troys chevaulx, le viii' jour de Décembre mil v' lxxi et
pour le dfjeuner le lendemain lia. 1. xv. s,
rPoiir ma \acalion de deux jours à raison de l soli par jour c. s.-
A celle pièce sont joints le mandat de payement date du 1'
H aofi.V.)
avril ih-ji et la quillance de l'Éclievin du 18 avril. {Archives nal.,
àOi
REGISTRES DU RUREAU
6. — [Commandement aux bourgeois
de dénoncer les séditieux.]
8 décembre 1571. (A, fol. aiû v°; B, fol. 169 v°.)
De par les Prévost des Marcham et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fMathurin de Reausse, Quarlinier de lad. Ville
de Paris , nous vous mandons que vous ayez à faire
sçavoir à tous les bourgeois de vostre quartier qu ilz
ayent à eulx retirer avec leur famille en leur mai-
son, et que chacun chef se tienne à sa porte, pour
veoir s'iiz pourroient poinct congnoistre aucune per-
sonne qui aye assisté à la sédition et esniotion popu-
laire, qui s'est maintenant faicte près des Sainctz
Innocens, et eulx envoyer de vostre quartier pour
ie dénoncer à justice, et pour éviter le malconten-
tement que le Roy en pouiroit avoir par faulte d'y
pourveoir.
ffFaict au Rureau de l'Hostel de la Ville, à trois
heures après midy, le yuf jour de Décembre 1571.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Rour-
geois, Perrot et Rourlon.
7. — [Mandements adressés aux Prédicateurs
ET aux Quarteniers,
POUR prévenir tout nouveau tumulte.]
9 décembre 1571. (A, fol. 345 r°; B, fol. 170 r°.)
Le lendemain dimanche, du grand matin, mesd.
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins se
trouvèrent en l'Hostel de lad. Ville, oii ilz feirent
les ordonnances et mandemens cy après déclarez et
transcriptz, pour empescher toute sédition et inso-
lence qui pourroict advenir en lad. Ville, comme
chose deppendant de leur charge et debvoir :
tf Plaise à Monsieur le Prédicateur'^' admonester
les auditeurs de son sermon que la Ville est en
grand danger de recevoir quelque mescontentement
du Roy, au moyen de l'esmotion populaire qui fut
faicte hier au Cymetiere des Saiuctz Innocens, là 011
Ton vouUoyt préparer, le lieu pour mectrc la Croix,
[.571]
aflln que icelle feust mise en lieu sainct, au lieu
qu'elle estoit en lieu profane; et que après qu'elle y
auroyt esté posée, l'on priroit Messieurs de l'Eglise
de Paris y faire procession, admonestant le peuple
à avoir patience, leur représentant en quelz incon-
veniens l'on mect la Ville et les bons citoyens qui
y sont, au cas qu'il advint plus grande sédition.
ttFaictle dimanche neufviesme Décembre 1571.'»
Pareilz placetz feurent ledict jour portez et en-
voyez à toutes ou la pluspart des parroisses de cesle
Ville.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ccMathurin de Reausse, Quartenier de la Ville de
Paris, nous vous mandons que vous ayez à vous
transporter es hostelleries, depuis la rue des Pres-
cheurs jusques au devant Sainct Saulveur et faictes
arrester logis pour cent hommes à cheval, qui sera
l'une des compagnyes que nous voulions faire loger
dedans, en bien payant. Si n'y faictes faulle.
(rFaict au Rureau de la Ville, le neufviesme Dé-
cembre mil y' Lxxi. n
Pareilz mandemens ont esté expédiez à autres
Quartiniers, cy après nommez, assçavoir : Rourlon,
dedans les hostelleries des Halles et es environs;
Perrot, dedans les hostelleries de la Tabletterie, rue
Troussevache et la rue Sainct Denis, depuis Sainct
Innocent jusques à l'Aport de Paris.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fSire Jacques Kerver, Quartinier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous aiez à faire sçavoir à
tous les bourgeois, manans et habitans de vosire
quartier, qu'ilz ayent à retenir leurs enffans, servi-
teurs et famille, chacun en leurs maisons, pour
empescher de eulx transporter au lieu où il y aict
aucune assemblée ou esmotion, sur peine de s'en
prandre au chef de la maison, et quant aux colleiges,
au principal ou maistre et chef du colleige; et là
où il adviendroit quelque esniotion, que Dieu ne
'" Loin de chercber à calmer les passions populaires, les prédicatem-s , mémo les plus émiuents, avaient pris à lâche de les siir-
exciler. Dans la chaire même de Noire-Dame, Simon Vigor (qui juste un an après fut nommé archevêque de Narbonnc) prononça, le
premier dimanche de l'Avent, un sermon qui était une véritable invitation à la résistance, quoique les termes en fussent relativemenl
mesurés, si l'on s'en rapporte au texte donné par Jean de la Fosse. (Journal d'un curé ligueur, p. i3l>.) Voir aussi le Registre
capitulaire du 7 décembre, où il est question de ce sermon et d'une sorte de certificat que Vigor demanda aux chanoines qui avaient
entendu ses paroles. (Archivei nat., LL 260, p. SgS.)
[i57i]
DE LA VILLE DE PARIS.
405
veulle, que chascun chef d'hostel ayt à soy tenir en
armes (out prest à sa porte, pourveu qu'il soyt valide
et d'âge competant, sinon seront tenuz tenir ung
homme arme' et prest pour blasmer et faire tout ce
qu'ilz pourront pour empescher la sédition et favo-
riser la justice et ministres commis à tenir la force
pour le Roy.
-^Faict au Rureau, le neufviesme jour de Dé-
cembre mil v" Lxxi.i»
Pareil mandement fut expédie' et envoyé à An-
thoineHuault, et à l'instant à tous les autres Quar-
tiniers de lad. Ville, oii fut oste'e la clause faisant
mention desd. colleiges.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttVeu le rapport qui a esté faict au Bureau de la
Ville par Mathieu Feucher, sergent d'icelle, du reffuz
que l'hostesse du Papegault a faict de venir présen-
tement en l'Hostel de lad. Ville, et après avoir oy le
Procureur du Roy et d'icelle Ville, ce requérant, il
est ordonné ([ue commandement sera présentement
faict à lad. hoslesse, pour l'absence de son mary,
de licentier et donner congé à ses hostes pour ceste
nuict, et jusques ad ce que aultrement il en ayt esté
ordonné, et qui luy sera enjoinct, en peine de cinq
cens livres parisis d'amende, de recevoir et loger au
lieu de sesd. hostes trente hommes de cheval pour
ceste présente nuict, en payant par eulx au taux et
pris des aultres.
(T Faict au Bureau de la Ville, ce neufviesme jour
de Décembre mil v' lxxi.i
De par les Ih-evosl des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
fSire Macé Bourlon, Quartinier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à vous saisir des
clefz de la porte Sainct Denis, et ne laisser que
le guichet d'icelle seullement ouvert, tant pour le
passaige des courriers que aultres. Si n'y faictes
faulte.
ff Faict au Bureau, le neufiesme Décembre mil
V LXXI.D
Pareilz mandemens feurent expédiez aux autres
Quarliniers de lad. Ville, pour les portes dont ilz
ont eu charge, chacun pour son regard.
8. — [Le Prévôt des Mahchands
ET LES EcHEVINS
SIÈGENT EN PERMANENCE A l'HÔTEL DE ViLLE.]
9 décembre 1571. (A., fol. a'iC v°; B, fol. 171 v°.)
Du dimanche neufiesme jour desd. mois et an.
Ce jour, Messieurs les Prévost des xMarchans et
Eschevins feurent en l'Hostel d'icelle Ville, tant le
matin que l'après disnée, oiî ilz mandèrent tout le
jour les cappitaines des trois nombres d'archers, ar-
balestriers et harquebuziers et ceulx de leurs com-
pagnies, pour estre employez, si l'occasion se pre-
sentoit, à favoriser la justice et empescher toute
esmotion et sédition populaire ; allèrent par plusieurs
fois par devers Messieurs les Prévost de Paris, en son
logis, et officiers du Chastellet audict Chastellet,
affin d'adviser ensemble ad ce qui estoit requis et
nécessaire pour contenir le peuple et conserver cesle-
dicte Ville; assiste[rent] à la publication qui fut
faicte par la Ville de l'ordonnance dud. Prévost de
Paris, mandèrent assavoir le Maistre de l'Artillerie
d'icelle Ville; feirent assenjbler le Conseil de la Ville
sur le seoir, que Ton leur vint rapporter audict Hostel
de Ville qu'il y avoit grande assemblée de peuple en
la rue Sainct Denys et es environs de Sainct Inno-
cent, qui s'efforceoient en aulcuns lieulx contraindre
les bourgeois ayant les chesnes en leurs maisons de
les tendre, jusques au nombre de f personnes
ou plus, faisans grande insolence; mandèrent de
rechef tous lesd. archers, arbaleslriers, harquebu-
ziers et aultres, qu'ilz feirent tenir toute la nuict en
l'Hostel d'icelle Ville.
(T Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, neuf heures du seoir, en l'Hos-
tel de ceste Ville, pour adviser à donner ordre sur
la grande sédition et esmotion populaire qui est à
présent et se prépare encores d'avantaige en ceste
Ville. Vous priant n'y voulloir faillir, d'aultant qu'il
y va de la conservation d'icelle Ville.
ttFaictau Bureau, ce neufiesme jour de Décembre
mil v" Lxxi.
tt Excusez nous, s'il vousplaist, de l'heure, car la
nécessité nous contrainct.
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris,
«Tous vostres.n
''' Blanc dans les dein Hcgislres.
406
REGISTRES DU BUREAU
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aultres
sieurs Conseillers de lad. Ville.
De par les Prévost des Marchans et Eschevim
de la ViUe de Paris.
trCappilaine des liarquebuziers, nous vous man-
dons que vous ayez à nous venir trouver avec toute
vostre compagnie, sans en excepter ung seul, ce
jour d'Iiuy présentement, dedans neuf heures du
seoir au plus tard, avec le plus grand nombre de
vosiredicle compaignye à cheval que pourrez, pour
nous accompaigner en personnes et les loger, leur
faisant sçavoir que oiî aucun d'eulx y fera faulte, que
oultrc la démission et dégradation de leurs eslatz et
amende, ilz seionl pugnis corporellement comme
rebelles et desobeissaiis aux commandemens du Roy
et de la Ville, et comme estans cause par leurs
absences de la sédition de ceste Ville. Si n'y faictes
faulle.
«Faicl au Bureau de lad. Ville, le neuGesmejour
de Décembre 1671, à six heures du seoir.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez et encores
aux aultres Cappilaincs des archers et arbaleslriers.
9. — [Pillage d'une maison
SUR LE Pont Notre-Dame.]
9 décembre 1571. (A, fol. 3^7 v°; B, fol. 173 v°.)
Du dimanche neuGesme jour de Décembre mil
v'^ soixante unze.
Cedict jour, environ l'heure de cinq heures du
seoir, est venu au Bureau de lad. Ville, où estoient
Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
d'icelle, la dame du Marteau d'Or assis sur le Pont
Noslre Dame C, laquelle a remonslré que présen-
tement s'est assemble grand nombre de personnes
à elle incogneues devant son logis, lesquelz à coups
[i57i]
de pierres s'efforcent rompre sa bouticque, pour puis
après la voiler, requérant à mesd. sieurs y voulloir
envoyer gens, pour ce empescher. Luy a este' de-
mandé s'il estoit ja entré aulcun dedans sad. maison
et si on la voUoit; a dict que non, mais qu'elle le
craignoit fort.
Au moyen de quoy ont esté aussi tost envoyez aud.
lieu aucuns archers de lad. Ville, pour ce empescher.
Ausquelz a esté délivré quelques rondaches et halle-
bardes d'icelle Ville; qui y seroient allez et après
rapporté qu'ilz avoient trouve quelques planches de
lad. boutique rompues par le peuple illec assemblée,
qu'ilz auroient faict retirer, de sorte qu'il n'y avoit à
présent personne devant lad. maison C^'; rapportant
deulx hallebardes, de ceulx qui leur avoient esté
baillées, rompues. Demourant ce pendant lad. dame
du Marteau d'Or en l'Hostel de lad. Ville, comme lieu
de seur accès, pour craincte dudict peuple. Laquelle
auroyl esté remenée et conduicte en sond. logis par
lesd. archers. El [fut] envoyé à Richard Gonnier le
mandement qui s'ensuyt :
trCappitaine Gonnier, nous vous prions prandre
présentement voz armes, ensemble tous voz voisins
et bourgeois de vostre dixaine, pour empescher que
aulcun desordre ou tumulte n'advienne à vostre
quartier, sur peyne de s'en prandre à euk et vous
tous.
tt Faict le dimanche neufiesme Décembre 1571.»
10. — [Le Quartemer Mathurin de Beausse
assiégé dans sa maison.]
9 déccniliro 1571. (A, fol. 268 r°; B, fol. 17.3 r".)
Pendiinl que mesd. seigneurs esloient audict Bu-
reau de la Ville pour l'effect dessusdict, ilz auroient
receu advertissement que ung amas de peuple tumul-
luairement voulloyt lendrj lesd. chesnes de lad. rue
<'' La maison du Marteau d'Or, la dix-neuvième sur le Pont Notre-Dame, appartenait à la Ville et était occupée, au moment de la
deuxième guerre civile, par Nicolas Le Mercier, qui, éiant huguenot, avait été contraint de quitter la ville. Alors la Municipalité en
passa un nouveau bail au nom de Jean Lcnfant, moyennant un loyer annuel de 735 livres (ci-dessus, p. 16, note 1). Pour faire
place au nouveau venu, les meubles de son prédécesseur furent saisis, enlevés et remises dans les greniere de l'HoIel de Ville, où ils
étaient encore le 16 juillet iSôg (ci-dessus, p. 190, noie). L'édit de pacification permit à Nicolas Le Mercier de reprendje son
commerce au Marteau d'Or, et c'est sa femme qui vint se plaindre au Bureau de l'envaliissemenl de sa maison. Son nom est donné
par le humai de Jean de la Fosse, qui rapporte ainsi, en les atténuant le plus possible, les excès commis sur le Pont Notre-Dame :
nLe peuple incontinent après fust au logis de trois huguenots, dont l'un esloit nommé Mercier, demeurant au Marteau d'Or, sur le
tPont Ni;slre Dame, et furent les fenestres et ouvroirs des maisons dosdils hugiionols rompus; il y eut quelques petils pillars mêlés
itavec le peuple, qui prirent quelques petites choses aux maisons desdicts huguenots, dont aulcuns furent mis prisonniers. »( Oy). cit.,
p. i36.)
'*' On verra plus loin que, si cette première tentative ne réussit pas, les émeutiers revinrent à la charge et finirent par exécuter
leur criminel dessein.
[i57.]
Saincl Denys, el pour ce faire contraindre ceuix qui
avoicnt le rouet en leurs maisons de les y laisser en-
trer, mesmes en la maison d'ung nommé Regnault,
et à ung autre nommé Milles Arnoul, demourant
près Sainct Innocent, et que Mathurin de Beausse,
Quartinier d'icelle Ville, estoit assiégé en sa maison
dud. peuple. Et pour ce auroyt esté mandé aux bour-
geois des environs dudict lieu de ce empescher et
tenir main forte ad ce que ied. de Beausse feust
remis en liberté, et ne feust faict aulcune force ou
viollance ausd. Regnaul, Arnoul, de Beausse, ne
auitres, et n'en advint uulcun inconvénient. Et oultre
[fut] expédié ie mandement suivant :
De par les Prévost des Marchans el Eschevins
de la Ville de Paris.
(f Mathurin de Beausse, Quartenier de ceste Ville
de Paris, nous vous mandons que faciez comman-
dement à vingt des plus notables bourgeois et mar-
chans de la rue Sainct Denys, qu'ilz ayent à nous
venir trouver à neuf heures du seoir en l'Hostel de
ceste Ville, affin de leur faire sçavoir la provision
qui sera adviséc avec [le] Conseil, pour empescher la
sédition encommancée, oîi nous veoions eulx et leur
famille en danger, au grand mesconlcntement du
Roy, duquel encourant findignation nous tumberions
en plus grand inconvénient. A quoy nous desirons
que tous les gens de bien nous secourent, comme
chose qui louche le gênerai et particullier. Sy n'y
faicles faulte, ensemble de les admonester de n'y
voulloir faillir.
«Faict au Bureau, le neufiesme jour de Décembre
mil v* soixante unze, à six heures du soir, n
11. — [Assembler temue \ lHôtel de Ville
à kecp heures du soir.]
9 décembre 1571. (A, fol. a48 v"; B, fol. 178 v°.)
Ces mandemens depeschez et envoyez, seroient
venuz au Bureau , environ l'heure de neuf à dix heures
du seoir, lesd. sieurs Conseillers de lad. Ville et
bourgeois cy après nommez, pour le faict de lad.
assemblée, contenant ceste forme :
Du dimanche neufiesme jour de Décembre mil v'
soixante unze.
En assemblée le jour d'huy faicte en l'Hostel de
lad. Ville, heure de neuf heures du seoir, de Mes-
DE LA VILLE DE PARIS.
Ml
sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins, et
Conseillers de lad. Ville, pour adviser et donner
ordre sur la grande sedilion et esmotion populaire
qui est à présent, et se prépare encores daventaige
en ceste Ville '''; sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, de Cressé, Leclerc, Eschevins;
Président L'Huillier, de Palluau, de Chomedey,
Aubry, Poullin, Abelly, [Conseillers];
En laquelle assemblée se sont aussi trouvez sires
Claude Hervy, Lois de Creil , Pierre Decamps,
Pierre Passart, Arnoul de Nouveau, Jacques Re-
gnaul!, Jacques Vivien, Gilles Hervy, Jehan Bigot,
Guillaume Lemaistre, Loys Cousinet et auitres bour-
geois de lad. rue Sainct Denys.
Ausquelz mond. seigneur le Prévost des Marchans
a remonsiré les grands dangers el inconveniens qui
se preparoient et èsquelz ilz voioyent tumber cested.
Ville par telles esmotions, dont le Roy se pourroit
grandement irriter et indigner contre lad. Ville en
gênerai et particullier; à ceste cause les admo-
nestoit de faire leur debvoir de prandre et appré-
hender les mutins et séditieux, alTin d'en faire faire
justice, et faire apparroir au Roy que telles choses
nous déplaisent; leur enjoignant avoir et tenir en
leurs maisons chacun ung homme armé, pour fa-
voriser la justice et empescher toute sédition et
insolence, mesmes en lad. rue Sainct Denis qu'il
leur bailloit en garde, comme principaulx habitans
d'icelle.
Lesquelz bourgeois ont tous d'une voix faict res-
ponce qu'ilz sont tous deplaisans de l'événement de
lad. sédition, et que lors d'icelle ilz estoient tous à
Vespres ou ailleurs, hors leurs maisons, eslans bien
merriz que le Roy n'estoit obey et que pour rendre
l'obéissance qui luy est deue, ilz offroient leurs
vies el bien»; requerans à ces fins leur permettre
prandre ung chef, pour les conduire en cas de né-
cessité.
Sur quoy la matière sur le tout mise en délibé-
ration, a esté conclud et advisé qu'il sera commu-
nicquéjlejour de demain, de lad. permission requise
par lesd. bourgeois à Messieurs de la court de Par-
lement'-'; leur enjoignant ce pendant eulx tenir
prestz en leurs maisons avec leurs armes pour l'ef-
fect dessusdict, et faire en sorte qu'il n'en advienne
aulcun inconvénient.
'" Après itcn ce»le Ville», dans les deux Registres, on lit : ries priant n'y voulloir faillir, d'aultant qu'il y va de la conservation
d'icelle Villes, phrase empruntée à la lettre de convocation et insérée, par suite de distraction, en cet endroit.
'"' Le registre du Conseil du Parlement ne porte pas trace de cette déniarclie.
àQS
REGISTRES DU RUREAU
Ce faicl, lesd. sieurs Conseillers et bourgeois se
seroient retirez, demeurant tousjours led. seigneur
Prévost et aucuns desd. seigneurs Eschevins au Ru-
reau de lad. Ville, pour préparer et donner ordre à
tout ce qui estoit nécessaire pour retenir et faire
contenir en son debvoir et obéissance ung tel effréné
cl menu peuple, que celluy qui s'estoit le jour pré-
cédant tant oublye' que de s'eslever contre les mi-
nistres de la justice, préposez pour le service de Sa
Majesté, tuition, deffence et conservation d'icelie
Ville.
12. — [Mesures prises dans la nuit
du 9 au 10 décembre.]
(A, fol. 25o r°; B, fol. 174 v°. )
Ceste nuict, environ la minuict, mond. seigneur
le Prévost des Marchans , accompaigné de l'ung desd.
sieurs Eschevins et de environ vingt cinq ou trente
desd. archers, arbalestriers et harquebouziers , qu'ilz
avoient tiré dudict Hostel de Ville, feit ia ronde
par iceile Ville, où ne fut trouvé aulcun faisant en-
treprinse contre la volunté du Roy. Et estans de
retour en l'Hostel d'icelie Ville, où estoit bon nombre
desd. archers et au! très, fut ordonné que pour le
lendemain ilz logeroient avec leurs chevaulx en aul-
cunes hosteileries de cestedicte Ville, aux despens
d'icelie Ville , pour estre plus près et à propos pour,
si besoing estoit, les trouver et employer à i'effect
dessusdict.
Ce faict, leur fut baillé pour logis, assavoir au
cappitaiue des arbalestriers, sergens et chevaulx,
l'hostellerye du Mouton, assize au Cymetiere Sainct
Jehan; cappitaine des harquebuziers et sa compai-
gnye, rue Sainct Anthoine, à l'enseigne de l'Ours;
et le cappitaine des archers, rue Mortellerye, à l'en-
seigne du Heaulme; qui y feurent jusques au len-
demain mardy midy, aux despens d'icelie Ville'''.
Advenant l'heure de six heures du matin, mesd.
[1571]
seigneurs feurent par devers Monsieur le Prévost de
Paris, à Petit Pont et autres lieux, ainsi qu'il est
contenu au discours qu'ilz en ont dressé et par eulx
envoyé à Sad. Majesté, avec lettres à elle adressans,
ensemble à la Royne sa mère, à Monseigneur le duc
d'Anjou, et à Monsieur Pinart, Secrétaire d'Estat et
de ses finances, cy après transcriptes.
13. — [Lettres de la Ville au Roi,
À LA Reine, au duc d'Anjou et à M. Pinart.]
10 décembre 1671. (A, fol. aSo r°; B, fol. 170 r".)
et Sire , depuis l'advis que nous avons donné à Vostre
Majesté de ce qui s'est passé jusques à sabmedy
dernier, nous avions pensé que l'esmeutte debvoit
cesser, tant au moyen de la publication que Mon-
sieur le Prévost de Paris ou son Lieutenant debvoient
faire , comme par l'establissement qui avoyt esté ad-
visé pour empescher toute esmotion. Toutesfois,
après que led. s"' Prévost de Paris et ses Lieutenans
et nous eusmes communicqué ensemble , et présenté
tous nez moyens et forces, et icelles conduictes par
tous les carrefours de vostredicle Ville pour I'effect
de lad. publication, laquelle fut faicte sans aulcun
bruit ne esmotion , nous eusmes après advis comme
les gens du Guet, qui estoient à l'entour du Cyme-
tiere des Sainctz Innocens, feurent chargez par le
peuple à coups de pierres, de telle façon qu'ilz feu-
rent contrainctz de eulx deffendre avec la force
qu'ilz avoient, et y résistèrent le mieulx qu'ilz peurent.
Toutesfois ilz feurent chargez de telle farye qu'ilz
furent contrainctz habandonner la place, et partie
des gens de pied contrainctz eulx saulver dedans
l'église Sainct Saulveur('^>.
trEt quant à nous, qui estions de retour de lad.
publication , avec quelque petit nombre de noz gens
qui n'avoient que l'espée et la dague, alors que pen-
sasmes nous ralier, feurent noz gens, par lesquelz
nous envoyons quérir noz forces , chargez de telle façon
''' Une somme de 280 livres fut allouée aux trois capitaines, pour leurs dépenses pendant ces deux journées : à Jean Ragueneau et
Guicbard Grandréniy, à chacun 80 livres, et à Pierre Dura, 70 livres, tant pour eux que pour leurs compagnies, et ttsuhveiiir aux frais
itel despences par eulx et leurs chevaulx faictz durant les jours de lundi et mardi , que les aurions relenuz pour empescher qu'il n'advint
ff aucune sédition ou insolence en cestedicte ville, el iceulx logez et mis en jjarnison, c'est assavoir icelluy Ragueneau en l'hoslellerie du
«Mouton blanc, au Cimeleire Sainct Jehan , Du Ru en l'hostellerie du Heaulme, rue du Heaulme, el Grandreniy ou son lieutenant à
«l'enseigne de l'Our», rue Sainct Anthoine. . . Donné au Bureau , le xii° jour de Décembre mil v' soixante et unze». Signé : rMabcel,
Bouquet, de Cbessé, Leclebo, Lescalopiek". Celte ordonnance de payement, adressée au Receveur François de Vigny, porte au dos la
«luiltancc des trois capitaines en date du 17 décembj-e. (Originaux, Ai-chives nul., H 3o65^) On remarquera que la rue où se trou-
vait riiolel du Heaume est appelée indifféremment de la Mortellerie ou du Heaume.
<'' Dans l'église Saint-Leu et Saint-Gilles, rue Saint-Denis, suivant la relation de Jehan de la Fosse. 11 ajoute qu'ils mirent leurs
arquebuses cl morions dans le vestiaire de ladite église et furent même contraints de se déguiser, dans la crainte d'être reconnus par
les émculiers. (Journal d'un curé ligueur, p. i36.)
[•571]
que nous ne peusmes mieulx faire, sinon de prendre
des armes dedans le magazin de la Ville, que nous
baillasmes à noz archers; lesquelz nous envoyasmes
aussi tost en la maison du Marteau £or sur le Pont
Noslre Dame, que la dame de leans nous avoit dict
avoir este' pille'e. A laquelle se trouva le lieutenant
Tanchou, luy quatriesme, à cheval, et feit descendre
deux des siens qu'il feit entrer dedans le logis, qui
en prindrent deux autres pilleurs et voUeurs , lesquelz
luy feurenl recours, ainsy qu'il les voulloit mener
audict Chaslellet, et futpoursuivy jusques dedans son
logis près Sainct Jullien , delà le Petit Pont. Ce pen-
dant, noz gens estans arrivez chassèrent ce qui estoit
à l'entour, dont ilz n'en peurent prandre aulcun;
mais ce qui restoit dedans la maison fut conservé.
(fL'on nous a dict depuis que l'on a forcé la
maison de Lussaull, rue Sainct Germain de l'Auxer-
rois, dont nous ne sçavons au vray quelle perte il
y peult encores en avoir, ny pareillement d'ung
DE LA VILLE DE PARIS.
409
nommé Thibauld Cressé, auquel on a aussy forcé
sa maison. Nous avons tout le seoir faict garde le
mieulx que nous avons peu, soubz l'espérance que
l'on nous avoit donnée de l'exécution de la desmoli-
tion de la Croix, nous ayant dict que l'entrepreneur
y avoit esté envoyé par led. sieur Prévost de Paris ,
pour ce faire. Et la mesme nuict, nous doublant que
après l'exécution il n'advint quelque force, comme il
estoit advenu le jour précèdent, nous avons mis de-
dans le Petit Chastellet six harquebouzes à crocq(^',
avecq la commodité qu'il fault pour le rembarrer et
fermer, de telle façon que aulcune personne ne la
puisse forcer, tout aussi tost que l'on auroit apperçu
le commancement de la sédition.
kNous avions esté aussy au bout du Pont Sainct
Michel pour faire le semblable, estans délibérez de
parfaire l'exécution, pour satisfaire aux commande-
mens de Vostre Majesté. Toutesfois l'ayant esté avec
si peu de force que nous avions, il'^' nous auroit
Cl L'arquebuse à croc était une arquebuse de fort calibre qui se fixait sur un double point d'appui et était employée à la défense des
places, comme rartillorie. Douze furent tirées de l'Arsenal de la Ville et mises en position, moitié au Petit Cliàtelet et moitié à l'Hôtel
de Ville, où elles restèrent jusqu'au 99 décembre. Deux étals des sommes dues au Maitre de l'Artillerie pour ces trois semaines ont
été conservés; ils nous paraissent assez intéressants pour être reproduits ici :
iti" Parties faicles par moy Jehan Durant, Maistre de l'Artillerye de lad. Ville de Paris, par le commandement de Mess" les Prévost
(fdes Marcbans et Eschevins de la Ville, pour avoir six canonnicrs pour exécuter les hacquebuttes à crocq pour auyyer aux ccditions
«qui pourroyt avenir à lad. Ville, commançant le dymanclie au soir, le ix' jour de décembre mil t° lxxi.
irEt premièrement, à une torche d'une livre pour aller la nuict quérir les canoniers et autres aflaires, cy xv solz.
(tA six canoniers qui ont servy depuis le dymanche au soir jusques au mecredy matin, qui sont deux jours et demy, à raison de
ffxii s. t. pour jour et nuict , cy ix livres.
cA deux canoniers retenus depuis le mecredy xii* jour dud. moys, jusques au mardy xvm' jour du moys de décembre, qui se
«monte sept journées, à raison de xii s. t. par jour et nuict, cy viii livres viu solz.
«A quatre canoniers, du mardy xtiii* jourdu moys de décembre jusques aujourd'huy xiiiu* dudict moys, qui se monte six journées,
«à raison de tu s. par jour et nuict xiiii livres vm solz.
«A quatre canoniers qui ont esté ordonnez pour l'exécution des six hacquebuttes à crocq pour la garde et deffance de la maison de
«la Ville, depuis le mardy xviii jusques au xxini", elc xiiii livres vm solz.
«A deux crocheteux qui ont apporté de la Tournelle deux caques de pouldre à la maison de la Ville, à raison de m s. t. pour
«homme, cy vi solz.
«Aux passcux qui nous ont passé la rivière, cy xvm deniers.
«A six crocheteux qui ont porté six hacquebuttes à crocq au Petit Chastellet, à raison de m s. pour hon^me, cy. . . . . . xvm solz.
«A deux livres de corde à mesche, à raison de vi s. t. la livre, cy - xn solz.
<! Somme : xltiii livres xvi solz vi deniers.
«9° Parties, etc. . . pour avoir huict canoniers. . . commençant le mardy xxv' jour de décembre.
«A quatre canoniers qui ont esté ordonnez au Petit Chastellet, pour exécuter six hacquebuttes à crocq, pour la garde et dcffense
«de la venue de l'Université, pour empescher les ceditions, etc., depuis le mardy xxv décembre jusques au samedy xxix, etc.,
«cy IX livres xii solz.
«A quatre canoniere qui ont esté ordonnez à l'Hostel de lad. Ville, etc. {id. ibid.) xu livres xii solz.
«A six crocheteux qui ont rapporté les hacquebuttes à crocq qui estoient au Petit Chastellet à l'Hostel de la Ville, à raison de m s.
«pour homme, cy xvm solz.
«A Jehan Durant, filz du Maistre de l'Artillerye, pour ses paincs, sailaires et vaccations d'avoir vacqué l'espace de Iroys sepmaines
«au faict cy dessus, la somme de "^ livres.
«Somme : xl livres 11 solz.»
Ces deux états sont accompagnés des mandats de payement, des 24 et 3i décembre 1571, et des quittances du Maitre de l'Artil-
lerie, datées seulement du 4 décembre iSyQ. (Archivet nat., H ao65'.)
'•' Sans doute le Prévôt de Paris. L'omission probable de quelque membre de phrase rend ce passage peu intelligible. Le texte
est le même sur les deux Registres.
Tl. 5i
tHPmHERIE KATIOHAtl.
MO
REGISTRES DU RUREAU
dict que ia grande esmeutte qu'il avoit trouvée le
jour précèdent estoit en danger d'entrer plus que
auparavant, tellement que l'exécution auroit esté
différée.
rNous avons trouvé ce jour d'huy Messieurs de
Parlement en ceste volunté, toutesf'ois nous leur
avons dict en piain Parlement l'intention de Vostre
Majesté comme chose nous ayant esté commandée;
mais ilz nous ont mis devant les yeulx ung autre
grand inconvénient; et les avons laissez sur ceste
délibération. La nuict s'est passée fort paisiblement,
et ad ce que nous veoions, ceste matinée passera de
mesmes. Toutesfois ne vouUans veoir ce que nous
craignons, nous avons logé nostre compaignée près
l'Hostel de cestedicte Ville , affin de nous tenir prestz
à monter à cheval et faire ce que nous debvons à
vostre service.
«Nous trouvons que telles manières de gens
marchent la pluspart sans armes, et quelque petit
peuple, que l'on ne peult recognoistre, sinon par
les blessez qui pourront aller eulx faire penser par
les maisons des barbiers; par le moyen de quoy
nous pourrons sçavoir quelque chose. Et sçavons au
vray comme les choses pourront advenir; mais nous
espérons, Dieu aydant, y faire tout le debvoir que
bons subjectz vous doibvent, et n'y espargner au-
cune chose.
«Nous ne voulions obniettre à vous dire. Sire, que
au moyen que lad. sédition avoyt commancé en la
rue Sainct Denys, environ les deux heures après
midy, nous mandasmes quérir vingt des plus prin-
cipaulx du quartier, présent le Conseil de la Ville,
qui fut environ neuf heures du seoir; ausquelz
nous remonstrasmes l'inconvénient qui pourroit ad-
venir de veoir telles séditions, là oii il estoit besoing
qu'ilz donnassent ordre eulx mesmes , comme chose
qui nous touchoit. Mais ilz nous feirent responce
que leur permetlans de prandre chef en leurs
dizaines, ilz en responderoient. Cella nous sembla
de telle importance, pour veoir ce commancement
estre une reprinse des armes, qu'il fut advisé et
ordonné de eulx tenir en leurs maisons avec leurs
armes, pour favoriser la justice ou quelques ungs de
nous qui y allissions en personnes, et non aultre-
menl. Nous ne pouvons bien satisfaire Vostre Ma-
jesté de la suffizance des forces; et nous advertirons
tousjours Monsieur le mareschal de Montmorency
qui est proche de ceste Ville, affin que veu le surcès
il nous distribue de son bon conseil et aide pour
vostre service. Et estant ceste matière de telle con-
[1571]
séquence, il nous semble que toutes choses doib-
vent estre faictes avec conseil, tellement que Vostre
Majesté en puisse recevoir contantement, et à la
conservation de ceste Ville à laquelle, après vostre
service, il y va de tout ce que nous avons en ce
monde, que n'espargnerons pour rendre ce que
nous debvons à la charge à laquelle il a pieu à
Vostre Majesté nous commectre. Et attendons tous-
jours voz bons commandeniens, nous supplirons le
Créateur,
ttSire, vous donner en parfaicte santé très longue
et très heureuse vie.
ttDe Paris, ce luudy dixiesme jour de Décembre
mil v" Lxxi.
ttVoz très humbles et très obbeissans serviteurs
et subjectz ,
(tLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris."
rt Madame, nous sommes bien memz de veoir
les choses succéder comme nous les veoyons, à
cause des esmotions populaires qui ont encores
continué. Nous avons adverly la justice, à laquelle
nous offrons tousjours aider, pour essayer à prandre
les séditieux; mais il ne s'en trouve qui puissent
estre recongneuz. Nous éviterons que aucune esmo-
tion advienne plus, ou quel cas nous y mettrons et
employerons tout ce qui sera en nostre puissance.
Et que ainsi qu'il s'est passé Vostre Majesté le pourra
entendre par les lettres du Roy, qui nous gardera
de vous envoyer d'autre plus long discours, sinon
attendans tousjours voz bons commandemens, nous
supplions le Créateur,
(t Madame, vous donner en perfaicte santé très
longue et très heureuse vye.
«De Paris, ce dixiesme Décembre 1071.
(t Voz très humbles et très obeissans serviteurs ,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, n
Au doz estoit escript : A la Royne mère du Roy.
«Monseigneur, nous escripvons au Roy pour ce
qui s'est passé en ceste Ville, depuis le dernier pac-
quet envoyé à Sa Majesté, pour les esmotions po-
pulaires qui continuèrent encores le jour d'hier, à
nostre grand regret. Nous vous supplions très hum-
blement croire que, quand à nostre costé, nous
ferons tout ce qu'il sera possible, ainsi que tous bons
subjectz doibvent au service du Roy. Nous avons
[i57i]
encores envoyé vers Monseigneur de Montmorency
Yuù (le nous Eschevins, pour iuy faire entendre le
discours de toutes choses, affin qu'il Iuy plaise nous
ayder de son bon conseil et moyens, pour effectuer
ce qui sera de nostre puissance. Et par ce que nous
ne doublons que le tout ne vous sera communicqué,
ne vous ferons plus long discours, sinon actendant
voz bons commandemens, nous supplions le Créa-
teur, Monseigneur, vous donner en perfaicte santé
1res longue et très heureuze vie.
«De Paris, ce dixiesme jour de Décembre mil v"
LXXI.
kVoz très humbles et très obeissans serviteurs,
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville
de Paris, n
Et au doz est escript : A Monseigneur le duc d^An-
jou , Jlh et frère de Roy, Lieutenant gênerai de Sa Majesté
et représentant sa personne en tous ses Royaulme, pays,
terres et seigneuries de son obbeissance.
f; Monsieur, nous cscripvons bien amplement au
Roy l'ordre qui a esté tenu depuis nostre dernière
depesche pour le faict de la translation de la Croix
et Pyramide de la rue Sainct Denis, ensemble ce
qui a esté résolu faire pour parvenir au poinct de
l'exécution, ainsi qu'il est contenu par noz lettres,
que nous vous prions bien fort voulloir présenter à
Sa Majesté el nous y faire rendre responce, et sur
ce déclarer son bon commandement, pour nous y
conformer et satisfaire de tout nostre pouvoir, ainsy
que Dieu et nostre debvoir nous y obligent. Et
le lieu où il vous plaira nous employer, en recom-
pense de tant de bons offices que cesle Ville reçoit
de vous. Monsieur, nous nous en acquicterons de
la mesme voiuncté et affection que, après vous
avoir recommandé noz humbles recommandations
à vostre bonne grâce, nous prions le Créateur
vous maintenir. Monsieur, en la sienne et de vous
donner, en perfaicte santé, très longue et 1res heu-
reuse vie.
tDc Paris, ce dixiesme jour de Décembre mil v°
LXXI.
rVoz serviteurs et meilleurs amis,
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
tr Monsieur Pinart O. -n
DE LA VILLE DE PARIS.
411
14. — [Rapport au maréchal de Montmorency.]
11 décembre 1671. (A, fol. 353 v°; B, fol. 178 v°.)
Et quand à Monseigneur le mareschal de Mont-
morancy estant au Bourget, auroit esté commis et
depputté pour aller vers Iuy, pour Iuy faire entendre
comme toutes choses avoient passé, Monsieur Lesca-
lopier, l'ung desd. seigneurs Eschevins. Ce qu'il au-
roict faict, ainsy qu'il a rapporté à son retour aud.
Bureau.
Ensuict led. discours.
ff C'est le discours de ce qui s'est passé en la ViUe de
Paris, depuis la dernière depesche envoyée au Boy, de
l'avis donné à Sa Majesté pour l'insolence faicte au
Cymetiere des Sainctz Innocens et de tout ce qui s'en est
ensuivy, depuis le dimanche au matin neufviesme Décembre,
ayant esté escript à Sad. Majesté tout ce qui s'estoit passé
jusques au sabmedy au seoir.
fLe dimanche matin, fut mandé par^' Monsieur
le Prévost de Paris ausd. Prévost des Marchans el
Eschevins qu'il avoit communicqué avec quelques
ungs de Messieurs de la Court, qui estoient d'advis,
comme de son costé il desiroict, faire faire une pu-
blication par la Ville, pour faire deffences à toutes
personnes de ne se trouver en aucunes assemblées,
et enjoinct à tous chefz d'hoslelz de se contenir en
leurs maisons et familles, et pour ceulx qui ont né-
cessairement à faire, n'aller plus hault que deuix
ensemble par la Ville, et ne gecter pierres par les
rues, sur peyne de razer la maison dont lesd. pierres
seroient jectées, et d'estre pendu et estranglé sur le
champ, sans opposition ou appellation quelconque.
(rLe mesme matin, fut mandé par Monsieur le
Lieutenant civil ausd. Prévost des Marchans et Es-
chevins, qui s'en alloient en Chastellet avec le Con-
seil dud. Chastellet, pour adviser ce qui estoict de
besoing et qu'ilz prioyent aussi lesd. Prévost des
Marchans et Eschevins d'y assister.
«Et cognoissant quelque difficulté qui se trouvoit
entre led. Prévost de Paris et le Lieutenant civil, fut
advisé par lesd. Prévost des Marchans et Eschevins
qu'ilz yroient, assçavoir led. Prévost des Marchans en
la maison dud. Prévost de Paris, et deux des Eschevins
avec le Procureur du Roy et de lad. Ville en Chas-
tellet. Et fut envoyé par lesd. Prévost et Eschevins
'" Claude Pinarl, Secrétaire du Roi. ( Voir ci-degsus , p. 363, note 2.)
'•' Var. cà Monsieur. . . n (A).
53.
412
REGISTRES DU BUREAU
de lad. Ville en Chaslellet ung abrège? d'articles de
police, pour estre adjouslé ou veoir s'ilz estoient
comprins en la publicaliou qui esloit advisée en-
seinblement faire'"' pour la police.
(tCe pendant, les deux aullres Eschevins faisoient
diliigence d'assembler les trois compaigne'es d'ar-
chers, harqucbuziers et arbalestriers , affin de fa-
voriser la justice par la force avec le Guet.
(t Toute la matine'e se passa paisible, et ce pen-
dant lesdictz Prévost de Paris et Lieutenant civil
envoyèrent l'un à l'aultre pour essaier d'eulx accor-
der en la forme qu'ilz debvoient tenir; et fut mande
par led. Lieutenant civil en l'Hostel de Ville qu'il
prioyt que lesd. Prévost des Marchans et Eschevins
allassent en Chastellet, ce qui fut aussy tosl faict par
eulx, et leurs forces conduicles aud. Chastellet.
(tEt environ midy, partirent led. Lieutenant civil,
criminel et Procureur du Roy de Chaslellet, accom-
paignez desd. sieurs Eschevins, avec la force du Guet
et de la Ville, et allèrent par toutes les places de la
Ville, Cité et Université, faire lesd. publications sans
aulcune résistance.
((Et estans de retour tous ensemble, environ sur
les trois heures de relevée, chascun pensa de se re-
tirer chez soy, veoyant le tout tranquille et paisible.
Mais s'en allant le lieutenant du Guet, nommé Sa-
gan, avecq cinquante ou soixante de sa compaignée,
luy fut reproché qu'il marchoit sans l'adveu de son
Chevalier, et ainsi qu'il estoict devant le Cymeticrc
des Sainclz Innocens, pcnssans retourner à la Fer-
ronnerye pour aller en sa maison, fut assiégé d'ung
grand peuple qui estoict ausd. Sainctz Innocens, qui
le chargèrent à coups de pierres. Et lors feit mectre
aux coings des rues des harqucbuziers, pour tenir
force; mais en fin il fut chargé sy rudement de
coups de pierres qu'il advisa de faire retraicte par
une rue tirant vers les Halles, appellée la rue des
Prescheurs (-', oii il print le chemyn de son logis.
«Et lorsque lesd. Prévost et Eschevins qui es-
toient retournez chez eulx, feurent advertiz de ce
desordre, mandèrent aussy tost ce qu'ilz peurent
des forces de l'Hostel de la Ville, où ilz se rendirent
incontinent. Et en passant par la porte de Paris , leur
fut rapporté que lad. sédition esloit ja cessée.
tfEt advenue la nuict, arriva la dame du Marteau
d'or, demeurant sur le Pont Noslre Dame, en l'Hos-
[1571]
tel de lad. Ville, laquelle remonstra que l'on rom-
poit sa maison pour la piller, n'estans encores les
archers que l'on avoyt mandez de refour, sinon
vingt ou trente qui avoient laissé leurs armes, hors
mis l'espéeet la dague, en leurs maisons; au moyen
de quoy fut baillé rondelles et hallebardes ausd.
archers qui y feurent lors envoyez, oii il feurent si
à propos que l'on n'avoyt encores rompu que quel-
ques fenestres et verrières d'en hauit cassées, sans
qu'il y eust aulcune fraction de meubles de boys
faicte, niesmes de coffres et armoires à mettre mar-
chandises, et que aulcun eust monté es chambres
d'en hault, par ce que aussi le Lieutenant Tanchou
y avoit esté et prins deux hommes qui luy feurent
recoux entre led. logis et les prisons du Petit Chas-
tellet, où il les menoit, et fut poursuivy par le peuple
jusques en sa maison à coups de pierres ; tellement
que par le moyen desd. dilligences et debvoir nous
estimons n'y avoir eu aucune perte, combien que
ladicte dame du Marteau d'or envoya dire le seoir
avoir perdu deux couppes d'argent, treize cuilliers,
une paire de brasseletz et une chesne de perles, val-
lant environ soixante escuz.
trEt le lendemain du matin, revenans lesd. sieurs
Prévost et Eschevins de la ronde qu'ilz avoient faicte
toute la nuict, environ cinq heures du matin, lad.
dame du Marteau d'or leur dist qui luy avoict esté
desrobbé plus de six mil livres , chose fort esloignée
de vérité, et ne se trouverra poinct qu'elle ayt faict
telle perte soubz correction, actendu mesmes sa dé-
claration première et peu de moyen que l'on sçavoyt
bien qu'elle a, depuis trois ou quatre ans ença.
trLe mesme jour de dimanche, fut aussi rapporté
aud. Hostel de Ville que le peuple, quiestoit devant
le Sepulchre, vouUoit tendre les chesnes, et d'aultre
costé que l'on pilloyt une maison près Petit Pont, oii
est demeurant Thibauld de Cressé. Au moyen de
quoy, à l'instant feurent envoyez en lad. maison par
lesd. sieurs Prévost et Eschevins les bourgeois d'une
dizaine qui empescherent led. pillage et demeu-
rèrent pour ce faire en garnison toute la nuict en
lad. maison, estans si peu d'archers que Ton avoyt
peu rassembler, sur ledict Pont Nostre Dame. Et
pour le regard de la rue SainctDenys, par le moyen
du bon ordre qui y fut donné et des mandemens qui
y feurent envoyez, tant aux Quartiniers que bour-
"' (tfaire» manque dans B.
La rue des Prêcheurs, qui portait déjà ce nom en 1 aSa, est (luelquefois nommée du Prêclieur. Elle commençait rue Saint-Denis
et finissait rue des Piliers-Potiers-d'Étain , dont un côté se confondait avec le carreau des Halles. Réduite dans sa longueur par
l'agrandissement des Halles, elle se termine actuellement à la rue Pierre-Lescol.
[i57i]
geois, toutes choses feurent cessées et rendues pai-
sibles. Mais fut rapporte', après que tout fut passé,
que l'on avoyt rompu deux maisons par le bas en
autre lieu, l'ung d'ung barbier demourant rue Sainct
Germain de TAuxerrois, où les verrières de l'ou-
vroucr feurent rompues, et l'autre d'ung nommé
Lussauit près l'Aporl de Paris, oii furent rompues
les deux portes et emporté quelque vesselle d'estaing
et ung tapis verd.
rLe seoir, les choses reduictes en tranquilité et
ordre donné qu'il ne survint plus grand tumulte ou
insoUence, fut advisé mander, environ neuf heures,
le Conseil de la Ville qui fut assemblé environ les
dix heures du seoir, oii feurent mandez vingt des plus
principaulx marchans et bourgeois de la rue Sainct
Denys, ausquelz bourgeois fut declairé le mal qui
se preparoict en ceste Ville par telles esmotions et
l'inconvénient qui s'en pouvoit ensuivre, tant pour
le mescontentement du Roy que péril et danger en
ceste Ville, en gênerai et en parlicullier, et qu'il fail-
loit qu'ilz feyssent tout debvoir pour appréhender
les mutins et seditieuix, affin de monstrer au Roy
que telles choses nous déplaisent, par la bonne jus-
tice qui seroict faicte de telz perturbateurs du repos
publicq; et que, pour ce faire, on leur avoit mandé
qu'ilz eussent à tenir à leurs maisons ung homme
armé pour favoriser la justice. A quoy fust respondu
par quelques ungs qui leur deplaisoyt grandement
de veoir telles choses et qu'ilz y avoient le plus d'in-
terestz, estans bien merriz que le Roy n'estoit obey,
et que pour ce faire ilz offroient leurs vies et biens ,
DE LA VILLE DE PARIS.
413
mesmes pour prandre telz brigans et voleurs. Il est
vray que remonstroient que, pour faire si promptes
captures, il leur failloit quelqu'ung pour les con-
duire ; mais fut advisé de ne leur permectre prandre
aucun chef, comme n'en ayant aucun commandement
du Roy, et qu'il sembloyt que ce feust reprins les
armes.
«Toute la nuict on prépara et feit on ce que l'on
peut pour avoir des gens, actendant que ledict sieur
Prévost de Paris mandast ce que l'on feroyt pour
la desmolition de la Pyramide. Et feirent lesd. sieurs
Prévost et Eschevins le guet en personnes, comme
dict est cy dessus. Et oultre feurent au logis dud.
sieur Prévost de Paris, qui n'avoyt encores ce qui
luy estoit nécessaire pour le faict de lad. exécu-
tion.
tfEn la mesme nuict, lesd. sieurs Prévost et
Eschevins feurent eulx mesmes au Petit Chastellet^'',
oii ilz firent porter six harquebouzes à crocq, et faire
ce qui estoit nécessaire pour faire fermer le passaige
de l'Université.
ttllz feurent aussy au bout du Pont Sainct Michel,
pour préparer le semblable, craignans que le len-
demain l'esmotion recommanceast. Toutesfois il n'ad-
vint led. jour de lundy aulcune chose, et feurent
lesd. Prévost de Paris, olficiers de Chastellet, Pré-
vost des Marchans et Eschevins, suivant l'advis du
Conseil du jour preceddent, au Parlement, affin que
chacun rendist compte de sa charge, et eust conseil
de ce qu'il avoyt affaire à l'advenir; oîi fut prias
telle resolution que vous dira ce présent porteur'^'.
") Dans A , ces deux lignes sont répétées par distraction en télé du paragraplie qui suit immédiatement.
C Les nogistres du Parlement sont muets sur celte résolution. On y trouve seulement que la Cour écrivit, le io déceuibre, au ma-
réchal de Montmorency pour lui démontrer la nécessité de sa présence à Paris, et que celui-ci répondit le 1 1, sans doute après avoir
reçu la visite de l'Éclievin Lescalopier, une curieuse lettre dont la partie essentielle mérite d'être reproduite : «Messieurs, j'ay receu
cvostre lettre à co malin, par laquelle me priei vous aller trouver pour pourveoir avec vous au desordre qui ost arrivé à Paris, ces deux
ïfesles dernières, qui me donne aultant d'ennuy comme ung tel mespris et désobéissance aux commandemens du Roy doibt desplaire à
irtous ses bons serviteurs et subjecli. El eusse bien désiré, comme j'avois mandé aux Prévost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, que
ff tous les olTiciers eussent si bien pourveu , après le premier jour que ce peuple commença à se desborder, que le Roy eust aussitost esté
iradverty du debvoir ou l'on s' estoit mis à luy faire rendre l'obéissance qui luy est deuc, qu'il sera de la lourde faulte qui y a esté com-
rmise. Et pour ce. Messieurs, que je ne veulx faillir d'oboyr à ces commandemens, je vous envoyé une lettre qu'il luy a plus m'escrire
<roù vous verrez comme Sa Majesté me commande l'aller incontinent trouver, qui est cause que je m'en voys en ma maison, pour don-
mer ordre i ce qu'il me fault pour aller à la court le plus lost qu'il me sera possible. N'estimant pas aussi estre à propos que je me
ff trouve en la Ville durant ces moutineries, si ce n'est avec les forces qui sont nécessaires pour aprendre à ung peuple qui est effréné
«comme il doibl ol>eyr à son Roy. Qui me fera vous supplier, Messieurs, vous voulloir contenter de ces raisons, et ce pendant comman-
ffder aux officiers, tant de la Ville que du Chastellet, s'employer plus dilligcmment et sans user de connivence à myenlx faire obeyr le
trRoy, qu'ilz n'ont faict ces jours passez. Et en ce faisant. Sa Majesté ne sera poinct contrainclc d'y envoyer de plus grandes forces. . . Du
rBourgel,le il* jour de Décembre mil v'nii.i Celle lettre fut reçue et transcrite le jour même sur le Registre. ( vlrcAire» mi(. , X'' i634,
fol. 82.)
On ne peut s'empêcher de remarquer combien le Parlement, ordinairement si jaloux de son autorité, particulièrement pour tout ce
qui touchait à la police de Paris, cherchait en cette circonstance à échapper aux obligations qui lui incombaient en l'absence du Gou-
verneur de la Ville. Il n'avait jusque-là décrété aucune mesure, et cependant les troubles commencés depuis plus de huit jours avaient
pris, le 8 et le 9, une tournure inquiétante. Le 10 seulement, voulant se décharger de toute responsabilité dans la répression, il invile
ili
Et ne sera obmis à dire que l'on a ordinairement
donne' advis de tout ce qui s'est passe' à Monseigneur
le mareschal de Montmorency.
(tFaict le mardy xi' jour de Décembre 1571.»
15. — [Menaces aux archers dépaillants.]
10 décembre 1671. (A, fol. 256 v°; B, fol. 18a r°.)
Pour ce que la pluspart des archers ne sont com-
paruz et n'ont obey aux commandemens à eulx f'aictz,
auroict esté contre eulx expédié l'ordonnance qui
s'ensuict :
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
ir Soict signiffié aux archers de lad. Ville dont les
noms seront baillez par leur cappitaine, que le def-
lault qu ilz feirent le jour d'hier de comparroir a
esté contre eulx donné, et qui leur sera signiffié de
rechef que là oii ilz ne viendront présentement nous
trouver en l'Hostel de la Ville, affin de tenir main
forte que aulcune sédition n'advienne en icelle, que
Dieu ne veulle, ilz seront declairez rebelles au Roy
et comme telz seront pugnis par confiscation de
corps et de biens.
«Faict au Bureau, le dixiesme jour de Décembre
1571."
16. — [La translation de la Pyramide
de nouveau ajournée.]
10 décembre 1671. (A, fol. 267 r"; B, fol. 189 r°.)
Ce jour d'huy dixiesme Décembre mil cinq cens
soixante unze, Monsieur le Prévost des Marchans
estant au Bureau de la Ville de Paris a dict avoir
ce jour d'huy receu lettres du Roy, dont il a faict
lecture et dict, oultre le contenu èsd. lettres, que
Monsieur le Chevallier du Guet, porteur desd.
lettres, luy a dict la volunté du Roy eslre telle que
lad. Croix et Pyramide soit abattue promptement,
toutes excuses cessans; et que pour la longueur qui
y avoit esté tenue, Sa Majesté estoit en propos de
priver Monsieur le Prévost de Paris de son estai,
et ceste Ville encourir l'indignation de Sad. Majesté.
Au moyen de quoy et pour ad ce pourveoir, auroient
iesdictz sieurs Prévost de Paris, des Marchans et
REGISTRES DU BUREAU [1571]
Chevallier du Guet résolu donner coup ceste nuict
prochaine.
Toutesfois avant que ce faire, en avoient bien
vouHu communicquer et avoir sur ce la volunté de
Messieurs de la court de Parlement. Lesquelz en fin
auroient advisé renvoyer ledict sieur Chevallier du
Guet en poste vers Sa Majesté, avec lettres de lad.
Court, pour sur ce faire déclaration de son com-
mandement et retirer quelques lettres addressans
au Recteur de l'Université de Paris et aultres ayans
commandemens sur les escolliers, affin de les con-
tenir et faire en sorte qu'il n'advienne aulcung in-
convénient de ce costé. Dont il avoyt bien voullu
donner advis à Messieurs les Eschevins de la Ville,
affin d'adviser et donner ordre ad ce que l'on deb-
voit faire pour l'exécution du commandement du
Roy et conservation de lad. Ville.
Et à l'instant auroyent esté expédiées à Sa Ma-
jesté, à celle de la Royne sa mère et à Monseigneur
le duc d'Anjou, les lettres de la Ville, dont la teneur
ensuict :
(tSire, sachans que Monsieur le Chevallier du
Guet de ceste Ville estoit despesché en poste vers
Vostre Majesté, nous n'avons voullu faillir l'accom-
paigner de noz lettres et du discours au vray de tout
ce qui s'est faict et passé en ceste Ville, depuis nostre
dernière depesche, includz en ce pacquet, pour pré-
senter à Vostre Majesté; qui sera cause. Sire, que
ne vous en ferons cy aulcune mention, pour éviter
prolixité, d'aultant aussy que, grâces à Dieu, toutes
choses sont à présent en ceste Ville en toute paix,
repos et tranquilité, entretenant tousjours noz forces
pour les employer et nous ensemble à l'exécution et
entier accomplissement de voz bons commandemens,
que nous attendons d'heure à aultre. Vous asseurant,
Sire, que y vacquerons et expioicterons en telle dex-
térité et couraige que y serez obey et rendu contant et
satisfaict, comme nous ferons en toutes autres choses
qui regarderont vostre service. Priant sur ce le Créa-
teur vous donner. Sire, en très perfaicte santé très
longue et très heureuse vie.
f-De Paris, ce unziesme jour de Décembre mil
cinq cens soixante unze.
trVoz très humbles et très obeissans serviteurs et
subjectz.
le maréchal de Montmorency à venir l'assumer. Celui-ci ne s'étant pas rendu à cet appel, la Cour retombe dans une inaction dont
une lettre menaçante du Roi , reçue le 1 8 décembre , parvient à grand'peine à la faire sor tir. ( Voir la note ci-dessous , p. 4 2 1 . ) C'est que
jusqu alors on avait conservé l'espoir de faire revenir le Roi sur sa résolution. Le 1 1 décembre encore, ia Cour lui envoyait un mes-
Mger porteur des plus instantes représentations.
[iSyi] DE LA VILLE DE PARIS
«Les Prévost des Marchans''' et Eschevins de la
Ville de Paris, n
il5
tt Madame, nous envoyons au Roy, par Monsieur
le Chevallier du Guet de ceste Ville, le discours au
vray de tout ce qui s'est faict et passé en ceste Ville,
depuis nostre dernière depesche; lequel discours,
pour n'en faire cy aulcune mention, afiSn d'éviter
prolixité, nous supplions très humblement Vostre
Majcsié veoir, et croire, Madame, que en cela et
en toutes autres choses qui regarderont le service du
Roy, nous nous employerons pour l'exécution de sa
volunté et commandement avec noz forces, de telle
dextérité et couraige que Voz Majeslez seront obeyes
et satisfaicles. Et actendant voz bons commande-
mens, nous prjons le Créateur vous donner. Madame,
en perfaicte santé très longue et très heureuse vie.
«De Paris, ce mardy xi°" jour de Décembre mil
v° soixante unze.
rVoz très humbles et très obbeissans serviteurs,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris. ■»
17. — [Remontrances aux archers, arbalétriers
et arquebusiers.]
11 décembre 157t. (A, fol. a58 v°; B, fol. i83 v°.)
Ce unzicsme jour de Décembre mil v' soixante et
unze, ont esté mandez et sont comparuz les cappi-
taines des arbaleslriers, archers, et harquebuziers
de ceste Ville de Paris, accompaignez de bon et grand
nombre de ceulx de leurs nombres, ausquelz Mon-
sieur le Prévost des Marchans a faict remonsirance
comme ilz ont esté créez par les Roys, pour la tuition
et deffence de ceste Ville, soubz les Prévost des Mar-
chans et Eschevins d'icelle, et tenir main forte à la
justice pour l'exécution des ordonnances d'icelle, et
de ce out faict et preste le serinent. Neantmoings
que chacun avoyt veu et cogneu comme négligeant
les commandemens à eulx faiclz de par le Roy et la
Ville, ilz n'avoient, au moings la pluspart de ceulx
de leurs nombres, obey et satisfaict à iceulx, dont
pourroient advenir grandz inconveniens, et en se-
roient responsables par corps et biens. .\ ceste cause,
leur auroil esté commandé et enjoinct de eulx tenir
prestz doresnavant, avecq leurs chevaulx et armes,
pour estre employez à la prétendue occasion qui se
présentera pour l'exécution des commandemens du
Roy, ainsi qu'il leur sera commandé, leur deffen-
dant ce pendant de sortir ceste Ville, sur peine de
privation de leurs estatz etpugnition corporelle, s'il
y eschet. Et quand aux deffaillans, en sera ordonné
ainsi que de raison.
18. — [Convocation à une assemblée de Ville
POUR LE lendemain.]
19 décembre 1571. (A, fol. 358 v°; B, fol. i8/j r°.)
Et affin de coupper pied à l'advenir à toutes sé-
ditions et esmotions populaires, s'il estoit possible,
auroyt esté advisé de assembler le Conseil de lad.
Ville, pour adviser et délibérer sur les moyens d'y
parvenir. Et à ceste fin, auroient esté expédiez les
mandemens cy après inserez :
tr Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain , à une actendant deux heures de rel-
levée, en l'Hostel de ceste Ville, pour donner vosire
advis sur les esmotions et séditions advenues en
icelle Ville cy devant, ensemble de ce qui est néces-
saire pour pourveoir et donner ordre qu'il n'en ad-
vienne plus aulcune. Vous priant n'y vouUoir faillir,
actendu la conséquence de raffaire.
tf Faict au Bureau, le douziesme de Décembre mil
V' LXXI.
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris , tous vostrcs '^). »
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville.
19. — [Envoi de l'Échevin Boucquet
vers le maréchal de montmorency.]
12 décembre 1671. (A, fol. 269 r°; B, fol. i84 r°.)
Et affin de donner advis de jour à aultre à mond.
sieur le marescbal de Monlmorency de tout et
comme toutes choses ont succeddé et passé en
cesledicte Ville, a esté advisé envoyer par devers
luy Monsieur Bouquet, l'un desd. sieurs Esche-
vins. Auquel a esté expédié les lettres cy après tran-
scriptes ;
cr Monseigneur, nous envoyons vers vous Monsieur
"' «Les Prévost des Marchans» manque dans A.
'') La louscription manque dans B.
416
REGISTRES DU BUREAU
1071]
Bouquet'^', l'ung de nous Eschevins, pour vous faire
entendre et rendre raison de tout ce qui s'est faict et
passé eu ceste Ville, depuis le parlement de Monsieur
Lescaioppier, aussy l'ung de nous Eschevins. Lequel
s' Bouquet vous prirons sur ce croire de ce qu'il vous
en dira, comme vous feriez nous mesmes tous en-
semble. Et actendantce pendant voz bons commande-
mentz , nous prirons le Créateur vous donner. Monsei-
gneur, en perfaicte santé très longue et heureuse vie.
(tDe Paris, ce douziesme jour de Décembre mil
v'lxxi.
trVoz très humbles et obeissans serviteurs,
tfLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
Led. seigneur Mareschal, ayant receu lesd. lettres
dud. s' Bouquet et entendu de luy sa créance, luy
auroyt faict la responce cy après transcripte et enre-
gistrée au jour de la réception d'icelle , qui est. . . '-'.
20. — [Assemblée de Ville, suivie d'une lettre
AU Roi.]
i3 décembre 1571. (A, foi. 25g v"; B, fol. i84 v°.)
Dujeudy treiziesmejour de Décembre mil v°lxxi.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour donner leur advis sur les esmotions et
séditions advenues en icelle Ville cy devant, en-
semble ad ce qui est nécessaire pour pourveoir et
donner ordre qu'il n'en advienne plus aulcunsf^',
sont comparuz :
Messieurs Marcel , Prévost des Marchans ;
De Cressé, Lescalopier, Eschevins;
Perrot, Crocquet, Lelievre, de Pailuau, Sanguyn,
de Chomedey, Huault, Aubery, Abelly, Vivien, Con-
seillers.
En laquelle assemblée, après que mond. seigneur
le Prévost des Marchans a faict entendre les causes
d'icelle et rapporté au vray en icelle comme toutes
choses ont passé en ceste Ville , depuis ces dernières
esmotions et insolences qui y sont survenues, re-
quérant la compaignée de meurement adviser et dé-
libérer des moyens les plus expédions dont ilz se
pourront adviser, pour retenir et reprimer à l'adve-
nir lesd. esmotions et insolences, de sorte que le
Roy soit obey et le repos pubticq maintenu.
Sur quoy, la matière mise en délibération, a esté
conclud, advisé et délibéré que lad. Ville doibt faire
tenir les forces d'icelle prestes, pour estre employées
pour l'effect cy dessus declairé, s'il en est besoing,
et que pour ce faire ilz apportent leurs armes en
l'Hostel d'icelle ou autre lieu proche, le tout secret-
tement et sans aulcune démonstration, après en
avoir preallablement communicqué avecq Messieurs
de la court de Parlement.
Ce faict, ont esté expédiées lettres au Roy, cy in-
sérées :
tfSire, oultrc l'advis que le Chevallier du Guet a
porté à Vostre Majesté de tout ce qui s'estoit passé,
et de Testât auquel il a laissé vostre Ville, on conti-
nue à prandre prisonniers qui sont entre les mains
de la justice, de quoy nous espérons qu'il s'en fera
quelque exécution par le Prévost de Paris ou ses
Lieutenans , qui feront leur debvoir. Et de nostre part
nous leur presterons toutes les forces qui seront à
nostre pouvoir. Il est vray que nous sommes adver-
tiz qu'il passe beaucoup de gens de cheval par ceste
Ville, qui logent es hostelleries, le voyage desquelz
nous ne pouvons bonnement sçavoir. Nous ferons
toute dilligence de nous enquérir par les hostelleries
leurs quallitez, et oii il y aura quelque soupçon, le
ferons entendre à Vostre Majesté. Entre aultres, Mon-
sieur le conte de Mansfelt '*' est logé à Sainct Ger-
''' C'est à risIe-Adam que Simon Bouquet alla trouver le marëclial, comme l'indique la note suivante", conservée parmi les pièces
de comptes du Domaine de la Ville : ttll m'est deu pour ung voiaige fait à l'Isle Adam vers monsieur de Montmorancy, auquel ay
«vacqué trois jours, assavoir les xii, un et xiiii* jours de Décembre mil v" soixante et unze, tant à aller, séjour que retour, auquel ai
«despendu tant pour moi, deux hommes, trois chevaulx et ung homme de pied la somme de dix sept livres dix solz tournois. Item pour
(rma vaccation durant lesd. trois jours, à L solz par jour, va livres x solz tournois. Somme : xxt livres tournois. Fait le iï' jour d'Avril
ttmil y° soixante et douze. {Signé :) Bobquet.d — A cette pièce sont joints le mandat do payement, du même jour, et la quittance
datée du ai mai suivant. (Archives nat., H 2o65^)
'*> Blanc dans les deux Registres. C'est le i5 , comme on le verra ci-dessous, que l'Echevin Bouquet revint avec la réponse du maré-
chal de Montmorency.
A la suite immédiate de ce mot, on lit dans les deux Registres : tries priant n'y voulloir faillir, actendu la conséquence de l'af-
itlaire». Ce mcmbrQ.de phrase ainsi placé ne peut être considéré que comme le résultat d'une distraction du copiste.
(») Pierre-Ernest, comte de Mansfeld, néen iSiy, mort en i6o4. Il servait dans l'armée catholique à la bataille de Moncontour
(1669). Puis il fut successivement gouverneur d'Avesnes, de Luxembourg et de Bruxelles. Peut-être ne s'agit-il pas ici du comte Pierre-
[i57.]
main des Prez, assez près le ContreroHeur Dumas;
lequel Dumas va vers Vostre Majesté qui vous en dira
toutes nouvelles. Nous n'avons à la vérité cogneue en
luy ny en son train, aulcune chose digne de plaincte,
mais toute modestie, tellement que nous n'avons
poinct d'occasion de nous doubter de sa venue.
ttNous sommes enquis le plus dilligemment qu'il
nous a esté possible s'il n'y avoit poinct de chefz de
celte sédition, mais nous ne trouvons que menu po-
pulaire, effréné sans occasion, qui pourra bien estre
réprimé par la bonne justice que nous espérons qui
s'en fera. Et par ce, Sire, qu'il y a eu quelques
maisons forcées, de quoy on nous a dict qu'il y a
eu de grandes plainctes devant Vostre Majesté, et
qu'il semble qu'aulcuns veuUent faire leur prouffict
d'avoir peu perdu, combien que nous ne pouvons
que grandement blasmer ce qui est advenu et ceste
voye si malheureuse; mais d'aultant, Sire, que aul-
cuns, ausquelz nous avons saulvé la vye et biens,
faisans nostre debvoir en ceste esmotion , avons en-
tendu que depuis tiennent des propos hors de vé-
rité, oultre quelques informations que l'on prétend
faire''', nous vous supplions très humblement n'y
vouloir entendre sans nous ouyr, ains commettre
quelque personne neutre pour en sçavoir la vérité,
telle que , quant Vostre Majesté l'aura entendue , serez
bien esbahy des calumpnies que l'on prépare à ren-
contre de ceulx qui ont faict tout debvoir qu'il est
possible. Nous continuerons en cest effect et bonne
volunté pour le repos et tranquilité de ceste Ville.
Et actendant tousjours voz bons commandemens,
nous supplions le Créateur vous donner. Sire, en
santé, très heureuse et très longue vye.
rDe l'Hostel de vostre Ville de Paris, le xm^'jour
de Décembre 1671.
irVoz très humbles, très obeissans et très affection-
nez serviteurs et subjectz,
(T Les Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville
de Paris, fl
DE LA VILLE DE PARIS. 417
Ces lettres estoient accompaignées d'autres lettres
à ces fins, addressans à la Royne mère et à Monsei-
gneur le duc d'Anjou.
21. — [Mesures de police pour éviter le retour
DES troubles, particulièrement le dimanche 16.]
i4 et i5 décembre 1571. (A, foi. a6i r°; B, fol. 186 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(t Sire Jacques Kerver, Quartinierde ladicte Ville,
nous vous mandons que vous ayez à advertir dilli-
gemment tous les manans et habitans de vostre quar-
tier, ad ce qu'ilz ayent à se contenir, dimanche pro-
chain et aultres jours de festes, en leurs maisons,
avec leurs gens de famille, et empescher que aulcune
esmotion ne sédition ne se face; et où il s'en feroyt,
y résister vertueusement, de sorte que aulcune as-
semblée, pillage, larcins et aultres scandalles n'ad-
viennent, et oii il en adviendroyt, de le dénoncer à
ladicte Ville et rapporter à justice, sur peyne de s'en
prendre à eulx; aussy enjoindre à tous chefz d'hostcl ,
bourgeois et marchans notables et non mecanicques,
d'avoir et tenir en iceuk jours ung homme armé en
leurs maisons , pour empescher icei le sed i tion , sy elle
advcnoyt, et faire ce qui leur sera par nous com-
mandé, quant il sera besoing. A quoy vous vacquerez
soigneusement, suyvantla resollution et ordonnance
de la Court ce jour d'huy faicte, dont vous nous
ferez rapport dans demain de ce que vous aurez faict.
«Faict au Bureau de la Ville, le xiiii"' jour de
Décembre mil v" soixante et unze. »
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres
Quartiniers de ladicte Ville.
Ce jour d'huy quinziesme jour de Décembre mil
cinq cens soixante unze, a esté ordonné et enjoinct
Ernest, mais de Charles de Mansfeld, dont la présence en France à celte époque est signalée par un meurtre dont il fui le complice.
Pendant le séjour de la cour à l'abbaye de Bourgueil, le vicomte de la G uierclie , accompagné du Grand prieur de France, frère bâtard
du Roi, de Charles de Mansfeld et de quelques autres, attaqua, près de la halle de ce bourg, M. de Lignerolles, son ennemi, et le tua.
Ce meurtre fut commis, à ce qu'assure de Thou, à l'instigation de Charles IX. (Voir le Journal de Jehan de la Fosse, p. i36.) La
victime de MansGeld était Jacques Le Vayer, s' de Lignerolles, chevalier de l'ordre, gentilhomme de la maison du Roi, gouverneur
du Bourbonnais. [Communication de M. P. Le Vayer.)
<■' L'information touchant le pillage de quelques maisons du Pont Notre-Dame, qui avait eu lieu pendant les émeutes du dimanche
précédent, fut confiée à Raoul Lefèvre, Commissaire examinateur au Chàtelet de Paris; et une fois terminée, elle fut remise à l'Éche-
vin Lescalopier, qui se chargea de la /dire tenir au Prevott det Marchant en Court, ce qui nous autorise à supposer que Claude Marcel
était allé trouver Charles IX, pour se justifier des accusations qui pesaient sur la Municipalité. Ce fut le 5 ou le 6 janvier qu'il partit
pour la cour (ci-dessous, n° DXXXVIII). Une somme do i5 livres fut allouée au commissaire Lefèvre pour cette information. (Mandai
de payement et quittance en date du i3 janvier 157a, Archive$ nat., II 2o65'.)
Yi. 53
IHPtllHEKlE HATIOICALE.
Â18
REGISTRES
à Symon Grignon*'* et Jacques Bourguillot, maistres
passeurs, de faire garrer et enchesner au port de
l'Arche Beaufilz '^', le jour de demain , tous et chascun
les basleaulx , flottes et aultres choses servans à pas-
ser l'eaue des passeurs d'eaue du costé d'au dessus
des ponlz, de sorte que led. jour, il ne se face aul-
cung passage, et n'en puisse advenir aulcun inconvé-
nient, sur peyne de s'en prandre à eulx.
Pareilles ordonnances ont este faictes à Pierre
Chaillou , procureur de la communaulte' des passeurs
d'eaue du port du Louvre, pour faire enchesner aud.
port lesd. basteaulx.
Icelluy jour ont esté faictes delTences à Jacques
Desplaces, Jehan Bordier et aultres gardes de bas-
teaulx de passer l'eaue, le jour de demain, ains
fermer bien et deuement leurs basteaulx, ad ce qu'il
n'en advienne aulcun inconvénient, sur peine de
s'en prandre à eulx.
ifSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous prenez demain dix ou
douze hommes des plus prochains de la porte Sainct
Marcel, dont vous avez la charge, desquelz vous
vous asseurerez, et oîi vous venez qu'il y ayt quelque
vray esmotion, que Dieu ne veulle, vous ne fauldrez
de faire fermer lad. porte et en faire si bonne
garde qu'il n'en advienne aulcun inconvénient; et
en quoy <ous donnerez tel ordre que vous cognois-
trez l'occasion et nécessite' le requérir. Et pour
cest effect, vous assisterez en personne pour y com-
mander. »
Pareil mandement à Monsieur Danès de fermer la
porte Sainct Victor et de retenir les clefz par devers
luy.
Autre mandement à Guillaume Guerrier, pareil
à celluy de Monsieur Kerver, pour la porte Sainct
Jacques.
Semblable encores à Anthoine Huot pour la porte
Sainct Germain, et ne tenir que le guichet ouvert de
la porte de Bussy, et fermer la porte de Nesle.
DU BUREAU
les lettres de mond. s'
qui s'ensuict :
[t57i]
le Mareschal, contenans ce
22. — [Réponse du jiaréchal de Montjiokency,
APPORTÉE PAR l'ÉcHEVIN BoUQUET.]
i5 décembre 1571. (A, fol. 36a r°; B, fol. 187 r°.)
Cedict jour, est venu audict Bureau ledict sieur
Bouquet, Eschevin, lequel a rapporté et présenté
'" «Simon Grignonn. (Voir ci-dessus, p. i84, note 2.)
''' Sur l'Arche-BeauGls, cf. ci-dessus, p. 79, note 2.
'"' Chef-lieu de canton, arrondissement de Pontoise (Seine-el-Oise),
«Messieurs, j'ay reçeu la lettre que m'avez escripte
par le seigneur Boucquet, l'ung de voz confrères
Eschevins, présent porteur, et entendu par luy ce
que luy avez donné charge me dire; dont j'ay esté
fort aise, pour le désir que j'ay que le Roy soit obey
et que les séditieux soient pugniz, comme il appar-
tient. A quoy je vous prie. Messieurs, tenir la main
et donner ordre, afiin que Sa Majesté aye juste occa-
sion de contentement, et moy de moyen de maintenir
le repos publicq de vostre Vilie. Pou.- lequel je
m'emploieray, oultre le deu de ma charge , comme le
plus affectionné et meilleur de tous voz voisins, et
d'aussy bon cueur que j'ay prié et donné charge
aud. sieur Bouquet vous dire de ma part; qui me gar-
dera de vous faire plus longue lettre, me remectant
à sa suffizance. Je priray Dieu vous donner. Mes-
sieurs, en bonne santé, ce que plus desirez.
trDe risle Adan'^', le treiziesme jour de Dé-
cembre mil v° Lxxi.
(t Vostre entier et meilleur amy,
ff Montmorency, n
Et au doz est escript :
A Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
23. — [Mandement aux Quarteniers.]
i5 décembre 1671. (A, fol. a6a v"; B, foi. 187 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fSire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville,
faictes commandement à tous les bourgeois, manans
et habilans de vostre quartier d'empescher de tout
leur pouvoir qu'il ne se face aucunes esmotions
populaires, force ou viollance à leurs voisins, en
vostre quartier, et s'aucunes ilz veoyent se faire ou
préparer, sans y user d'aulcune connivence ou dissi-
muUation, ilz ayent à les empescher, comme dict est,
sur peyne de s'en prendre à eulx.
lîFaict au Bureau de lad. Ville, le quinziesme
jour de Décembre mil v" soixante unze.15
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux aultres
Quartiniers de ladicte Ville.
[iBy.J
DE L\ VILLE DE PARIS.
^19
Prévost de Paris et ses Lieutenans civil et criminel,
et feismes resollution du preparatif que nous deb-
vions faire pour passer ceste journée, à laquelle chas-
cun s'est mis en office; nous ayant eslé requis par
vosd. officiers de Chastellet nous tenir avec eulx
la mattinée, attout le moings quelque nombre de
nous, d'aultant que quelques ungs estoient en doubte
que l'on pourroit aller retirer les seditieulx prison-
niers. Et ce pendant nous avons tenu une bonne partie
de noz forces en l'Hostel d'icelle Ville, oi!i aulcuns de
nous estoient pour leur commander. Nous avions
aussy faict une autre compagnye du costé de l'Uni-
versité, et avions d'heure à aultre nouvelles de tous
costez, tellement que vostre Justice et Corps de Ville
estoient si bien conjoinctz ensemble, que ceulx qui
eussent vouUu altérer le repos eussent esté en danger
d'estre pugniz et chastiez sur le champ. Vous pou-
vant asseurer, Sire, que toutes choses sont passées
en telle tranquilité et repos que l'eussions peu dé-
sirer. Nous essayerons doresnavant y continuer, em-
pescher les séditions qui pourroient survenir, et
contenir le peuple en son obéissance. Et actendant
tousjours vozbons commandemens, nous supplirons
le Créateur,
(fSire, vous donner en perfaicte santé très longue
et heureuse vie.
cDe Paris, le xvi"" jour de Décembre iS^i.
trVoz très humbles, très obeissans servu^'irs et
subjectz,
fLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, n
fr Madame, nous escripvons une lettre au Roy, par
laquelle luy donnons advis du repos qui, grâces à
Dieu, est à présent en ceste Ville de Paris, depuis
nostre dernière depesche, vous asseurans. Madame,
que nous employerons, avec tous ceulx sur lesquelz
'■' On ne trouve rien de semblable sur les Registres du Paricraent au 1 5, au 16 ni au 17 décembre. Si celte entrevue eut lieu, le
Greffier ne Ta pas mentionnée. Ce fut seulement après la réception de la lettre menaçante de Charles IX , dont il sera question ci-
dessous, c'est-à-dire le mardi 18, que le Procureur général demanda qu'il fût i 'nformé contre les propoz scandaleux et pleins de
<r rébellion et tumultes que l'on dict avoir esté dictz par les prédicateurs de ceste \ 'e, ces jours passez, jusques à avoir presclié que
irsoubz umbre de ceste translation de Croix, on veult oster la mémoire de nostre Rédemption et de la Passion de Jésus Christ, ce que
frmesmcs aucuns d'eulx ont faict imprimer», et que la Cour réunie en conseil prit une décision conforme. (Archivei naU, X" i63â,
fol. 98 v°, Qf).) Voici comment Jean de la Fosse rapporte ce qui concerne les prédicateurs : ^Le mercredy de devant que la Croix fut
^rabattue (c'est-à-dire le 19 décembre), je fus mandé de MM. les gens du Roy avec nostre prédicateur de Saint-Barthélémy, nommé
r Poucet, docteur en théologie, auquel M. Pibrac, Advocût du Roy, fist c^ grandes remontrances, mesme jusqu'à dire audit Poncet
(t qu'il informoit contre luy et que c'estoit ung homme qui ne demandoit qu'à déchirer le Roy et les magistrats, mesme qu'il avoit
urepeté en sa chaire les remontrances que M. de Tbou avoit faicles à MM. les Curés et prédicateurs on la Chambre dorée, et que lad.
iT Poncet avoit dict dans sa chaire quy trouvoit fort estrange de mettre, disoit-il, les meschans citoiens au rang des bons; davantaige le-
ffdict Poncet avoit dict que les magistrats estoient pour les prédicateurs catholiques, ce que lesd. Pibrac, de Thou, Advocal. du Roy, et
ffljiguelle, Procureur du Roy, prirent à cœur, disant par led. de Thou qu'ils estoient catholiques et que si la cour n'eust esté (ici,
tun ou deux mois en blanc) , qu'on l'cust renvoyé du bâton.» {Journal d'un curé ligueur, etc., p. 187.)
53.
24. — [Nouveaux rapports au Roi,
À LA Reine, au dl'c d'Anjou
ET au maréchal de Montmorency.]
i6 décembre 1671. (A, fol. 268 r°; B, fol. 188 r°.)
Et affin de donner tousjours advis à Sa Majesté
de tout, luy ont esté expédiées les lettres qui en-
suivent; ensemble à ladicte dame, à Monseigneur
d'Anjou et Monseigneur le Mareschal :
tfSire, pendant que le Chevallier du Guet de ceste
vostre Ville de Paris est allé vers Vostre Majesté,
il a couru quelques bruictz et dont nous estions ad-
vertiz par ceulx de la prétendue Religion refformée,
qu'il se debvoyt faire quelque esmotion ce jour d'huy
à rencontre d'eulx. Et pour ne négliger ce qui est
de noz charges, et éviter que le peuple ne feist aul-
cune mauvaise entreprinsc, nous nous sommes retirez
par devers Messieurs de vostre Court de Parlement,
lesquelz ont mandé le grand vicaire de Monsieur
l'Evesque de Paris, et de admener le plus qu'il pour-
roit de Prédicateurs avec luy, le Recteur de l'Univer-
sité, le Prévost de Paris, ses Commissaires, et nous
avec les Quartiniers et officiers de vostre Ville pre-
sens'''. Ausquelz tous ensemble fut faict une fort
belle et longue remonstrance , prononcée par Mon-
sieur le premier Président, et en fin par lad. Court
nous fut à tous commandé de faire démonstration
par effect du zelle et affection que nous debvons à
vostre service et au repos publicq de vostred. bonne
Ville, cappitalle de vostre Royaulme, de laquelle les
aultres regardent les actions. Sur quoy fut promis
par ung chef de chascune compaignye d'y faire tout
debvoir, et nous y exposer eu tout , au mieulx de nostre
pouvoir.
ff Nous nous assemblasmes lors avec Messieurs les
420
REGISTRES DU RUREAU
avons commandement, de tout nostre pouvoir et se-
lon nostrc debvoir, à empescher qu'il ne se face ou
survienne aulcune sédition ou esmotion, ou auitres
choses contre le voulloir et commandement de Sa
Majesté, de manière qu'il en recepvra le contente-
ment qu'il en espère, de la mesme volunté et affection
que nous supplions lô Créateur vous donner,
«Madame, en perfaicte santé très bonne, très
longue et très heureuze vye.
«De Paris, ce xvi°" jour de Décembre mil v'lxxi.
itVoz très humbles et très obeissans serviteurs,
irLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.?)
A la Royne.
(t Monseigneur, depuis nostre dernière depesche,
grâces à Dieu , toutes choses sont à présent en ceste
Ville en fort bon repos, pour lequel maintenir et
empescher que aulcune chose ne soit faicte ou at-
tentc'e contre le bon voulloir et commandement de
Sa Majesté , nous nous employerons avec tous ceuix
sur lesquelz avons commandement, de telle sorte et
courage qu'il aura occasion de s'en contanter, et de
la mesme affection que, attendant voz bons comman-
demens, nous prierons le Créateur vous donner,
«Monseigneur, en perfaicte santé très longue et
très heureuse vie.
«De Paris, le xvi""jour de Décembre mil v" lxxi.
ir Voz très humbles et très obeissans serviteurs ,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
Et au doz cstoyt escript :
A Monseigneur le duc d'Anjou, filz et frère de Roy,
Lieutenant gênerai de Sa Majesté et représentant sa per-
sonne en tous ses Royaulme, païs, terres et seigneuries de
son obéissance.
«Monseigneur, d'aultant que nous doublions ce
jour de quelque renouvellement de sédition et amas
de peuple en ceste Ville, et pour ce empescher, nous
nous sommes assemblez et adjoinctz avec Messieurs
de Chastellet, et par assemblée ad visé de séparer
secrettement et soubz armes couvertes noz forces en
trois endroictz de ceste Ville, assçavoir, partie en
l'Université, ung aultre en Chastellet et l'auitre
partie en l'Hostel de ceste Ville, où ilz seroieut tout
ce jour accompaignez de quelq'ung d'entre nous.
Ce qui auroit esté faict et executté, de manière que,
s'il se feust apparu aucun pour troubler la concorde
commune, il eust esté aussitost appréhendé et pu-
[1571]
gny; mais, grâces à Dieu, il ne s'en est faict aucune
démonstration, ains sont passées toutes choses en
bonne tranquilité et silence. De quoy nous vous
avons bien vouHu donner. Monseigneur, le présent
advis, ad ce que tout ainsi que pour l'amitié et
bonne affection que de vostre grâce vous portez
à ceste Ville, et recevez grand desplaisir d'y veoir
jouer une si piteuse trajedye, vous puissiez aussy
participper au bien et aise que recepvrons d'ung
si désiré repos et tranquilité. Vous suppliant. Mon-
seigneur, faire encores tant de bien et honneur à
ceste Ville et à nous en particullier, de voulloir
faire trouver bonnes noz actions à Sa Majesté, si
tant est que y prenez vostre chemyn, ainsi que
nous mandez, et l'asseurer que, pour l'exécution de
ses bons commandemens, nous ne oublions riens
de nostre debvoir et service que luy debvons; mais
que nous nous y emploierons de tout nostre pos-
sible, de sorte qu'il en recepvera le contentement
qu'il en désire, et que vous. Monseigneur, en at-
tendez de nous. Et attendant voz bons comman-
demens, nous prirons le Créateur,
«Monseigneur, vous donner en perfaicte santé
très longue et très heureuse vie.
«De Paris, ce xvi™ jour de Décembre mil y' lxxi.
«Voz très humbles et très obbeissans serviteurs,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, n
A Monseigneur de Montmorancy.
25. — [Ordres aux arquebusiers
d'apporter leurs armes à l'Hôtel de Ville
ET AUX BOURGEOIS DE LA RUE SaIST-DeMS
DE TENIR UN HOMME ARMÉ DANS LEURS MAISONS.]
17 décembre iSyi. (A, fol. a65 r°; B, fol. igo r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Cappitaine des harquebuziers de ladicte Ville,
faictes apporter, demain de seoir, par tous ceulx de
vostre nombre, voz armes en l'Hostel de ceste Ville,
ainsi que feistes samedy dernier, oii vous envoyerez
quelqu'un des voslres pour les garder, et les faictes
tenir prestz pour, lors qu'ilz seront mandez, faire
ce qui leur sera commandé, pour éviter toute
esmotion populaire, suivant ce qui a esté mandé
par le Roy, et à la seureté d'icelle Ville. Sy n'y
faictes faulte, sur peine de privation de leurs estatz
et auitres amendes qui seront advisées, selon l'exi-
gence du cas.
I
[i57i] DE LA VILLE
irFaict au Bureau, le xvii""' jour de Décembre mil
V' LXXI. T,
De par les Prévost des Marcham et Eschevins
de la Ville de Paris.
irMathurin deBeausse, Quartenier decesle Ville,
nous vous mandons que vous ayez à faire sçavoir
es maisons des bourgeois et notables marchans de
vostre quartier, s'ilz ont tenu et tiennent pas cha-
cun jour ung homme armé en leurs maisons, sui-
vant ce qui leur a esté cy devant mandé, leur
enjoignant qu'ilz continuent ce jusques au lende-
main des Roys, pour empescher toute esmotion
populaire; et en ce faisant, qu'ilz ayent à retenir
en leursdictes maisons leurs serviteurs et famille,
ensemble leurs armes, dont ilz se saisiront et en-
fermeront et mectront soubz bonne et seure garde,
sur peine de s'en prandre à eulx. Sy n'y faictes
faulte.
f Faict au Bureau, le xvii"" jour de Décembre mil
V' LXÏI. 5)
26. — [Lettbes du Roi, de la Reinb
ET DD DUC d'Anjou,
apportées à la Ville par le Chevalier du Guet. ]
17 décembre 1571. (A, fol. a65 v°; B, fol. 190 ¥°.)
Le dix septiesme jour de Décembre mil v'
soixante unze, est venu au Bureau de ladictc Ville
DE PARIS, A21
Monsieur le Chevallier du Guet d'icelle Ville, à son
retour de la court vers le Roy; lequel a présenté à
Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
lettres du Roy, de la Royne et de Monseigneur le
duc d'Anjou, dont la teneur ensuict :
De pab le Rot.
tf Très chers et bien amez, s'il eust esté usé de la
diligence que nous desirions et dont vous avons cy
devant escript, pour le transport de la Croix dedans
le Cymetiere de l'église Sainct Innocent et desmo-
lition de la Pyramide qui est en la place de la maison
de feu Gastines, suyvant nosfre dernier eedict de
paciflGcalion , les deux esmotions populaires qui se
feirent sabmedy et dimanche derniers en nostre
bonne Ville de Paris, dont nous avez escript et en-
voyé les discours, tant par la poste que Chevallier
du Guet, présent porteur, ne feussent pas advenues.
Nous faisons aussy responce et mandons par led.
Chevallier du Guet à nostre court de Parlement (^>
qu'elle ayt à faire promptement pugnir ceulx qui
sont aucteurs et qui ont faict lesd. esmotions, affin
que ce soyt tel exemple que l'on arreste par ce
moyen la licence de telz desordres. A quoy, de vostre
part, vous ne fauldrez de tenir la main en tout ce
qui sera possible, ad ce que cela se puisse prompte-
ment exécuter, et aussy de faire procedder au trans-
port de lad. Croix et desmolition d'icelle Piramyde,
"* Le Chevalier du guet apporta deux lettres de Charles IX au Pariement; elles sont enregistrées à la date du 18 décembre. La
prcniiorc, conçue en des termes exlrêraemenl durs, était autograplio. Elle parait viser d'une façon générale l'altitude de la Cour vis-
à-vis du Roi : . . . Voyant, y est-il dit, comme en avez uié depuia mon advenement à la couronne et que ne laissez, encore) que je soyi
homme, de eontimier à mespriser mes commandement , je vous ay vouUu faire cest honneur non accouslumé de vous escripre de ma main,
et vous commander doresnavant obeyr à mes commandemens , ou je tous feray congnoistre que n'eustes jamais Roy qui se soyt mieulx
faict obeyr que je feray .. . Dans la seconde, spéciale à l'affaire de la Croix de Gastines, Charles IX manifeste de même tout son mécon-
tentement et ordonne qu'on en Gnisse sans plus tarder. Nous la plaçons en regard de celle qui fut adressée à la Ville : irLcs longueurs
ifet dissimulations dont il a esté usé à l'eieculion de ce que vous avons si expressément et tant de fojs escript et mandé, et au Pre-
trvost de Paris, ses Lieutenans, Prévost des Marchans et Eschevins de nostredicte Ville, pour faire transporter dedans le Cymetiere de
tl église de Sainct Innocent, la Croix qui est sur la Piramide assize en la place de la maison de defunct Gastines, et pour la desmolition
irde la dicte Piramide, suyvant nostre dernier edict de pacification, ont esté cause des deux esmotions populaires advenuz samedy et
«dimaocbe derniers en nostredicte Ville, dont nous avez escript par ce porteur, le Chevallier du Guet; et si cela demouroit gueres im-
epugny cl nostredicte volonté pour le faict desdictes Croix et Piramide encorcs sans exécuter, il scroit sans double cause de plus grand
ir inconvénient et d'un mespris à uoz commandemens. A ceste cause, puis que iesdicles longueurs et dissimulations ont apporté ce
trmal, nous voulons et vous mandons que, pour garder qu'il n'advienne plus grand, vous ayez à faire promptement faire punition cxem-
ir plaire des principaulx autheurs et de ceulx qui ont faict Icsd. esmotions, et à faire aussi procedder, sans plus user de remise ou dissi-
nmulation, au transport de ladicte Croix et desmolition d'icelle Piramide; autrement nous aurions très grande occasion do mesconlan-
tleraent. Donné à Amboise, le quinziesme jour de Décembre mil cinq cens soixante unze.n Ainsi signé : ttCHARLES», et plus bas :
"PixABi». A la suite sont transcrites des lettres du duc d'Anjou, de même date et pour le même objet. [Archives nat,, X'* 1 (i3h , fol.
97 < 98)
Le Chevalier du guet, présent à la séance du 18, donna à la Cour d'autres renseignements verbaux sur les dispositions du Roi.
Quand il était arrivé à Amboise, ses amis l'avaient dissuadé de faire la commission dont l'avait chargé le Parlement (une demande
d'ajournement indéfini), lui disant que l'on luy ferait ung fort mauvais visaige et qu'il n'y faisait pas ban. En effet, il avait été
très mal accueilli. Le Roi avait exhalé sou mécontentement, déclarant que si l'exécution avait été faite rapidement, comme il l'avait
i22
REGIST'iiS DU BU^LAU
sans plus user d'aulcune longueur ou dissimaiatiou,
donnant si bon ordre qu'il n'y advienne nouvelle
esmotion ou sédition. Autrement nous aurons très
grande occasion de nous mesconlanter de vous.
r Donné à Amboyse, le quinziesme jour de Dé-
cembre 1571."
Signé: « CHARLES lî.
Et au dessoubz : tr Pinart».
«Messieurs, le Roy, Monsieur mon fiiz, - .ouvé
fort mauvais ce qu'il a veu et entendu de' .ns'îimu-
lalions, dont il a esté usé au transport de la Croix et
desmolition de la Pyramide eslans en la place de la
maison de feu Gastines, estimant que les longueur»
ont esté causes des esmotions populaires qui sont ad-
venues sabmedy et dimanche derniers à Paris; dont
il désire que pugnilion exemplaire soyt faicte, et que
l'exécution de sa volunté soit au demeurant suyvie,
ainsi qu'il vous escript présentement plus ample-
ment, qui me gardera de vous en faire plus longue
lettre. Priant Dieu, Messieurs, qu'il vous ayt en sa
saincte et digne garde.
K Escript à Amboyse, le xv"" jour de Décembre
1571.5»
Signé: rt CATHERINE^.
Et au dessoubz : rPinarth.
tr Messieurs , pour ce qu'il se cognoist que la cause
des esmotions nagueres advenues à Paris n'est pro-
ceddé que de la longueur et dissimulation dont il
a esté usé au transport de la Croix et desmolition
de la Pyramide estans en la place de la maison de
feu Gastines, le Roy, Monseigneur et frère, demeure
très mal satisfaict du mauvais debvoir qu'en ont
faict ceulx ausqueiz il en avoyt donné la charge.
Et ce pendant pour l'exemple, je ne veulx ''' pas
les autheurs et coulpables de telles esmotions de-
mourer impugniz, comme vous verrez par ses
lettres, et entendrez du Chevallier du Guet, pré-
sent porteur. Sur le quel me remettant, je priray
Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa saincte et
digne garde.
[1571J
tt Escript à Amboise, le xv"" jour de Décembre l'an
mil cinq cens soixante et unze.
ttVoslre bon amy,
R HENRY. «
Oultrâ^-^ contP»4ièsd. lettres, iedict sieur Cheval-
lier d". auet •' ict qu'il avoit tr^^uvé Sa Majesté, en
luy fa^-îaut délivrer lesd '^ttres, fort indignée et
irritée à l'en ^^ tiie'c*' Jicte Vin ,,<iela l" .^ueur
qui esto' . , en 1 exécution de sa jiunté, au
me en 6f quelques faulx rap'-Trl'. qui l.iy",iVoieui
esté fr'.c^z des dissimulatio:.j, esmotions et pillages
que l'on disoit y avoir esté faictz. Pour raison de
quoy, icelle Sa Majesté avoyt délibéré de s'en prandre
aux plus grandz et nonauxpetitz, en cas de remises
et connivence.
27. — [La Ville décide de faire une levée
de cent soldats,
pour augmenter ses forces.]
19 décembre 1671. (A, fol. 367 r"; B, fol. 191 r°.)
Surquoy, la matière mise en délibération au Bu-
reau de lad. Ville, a esté ordonné que, pour entiè-
rement satisfaire à Sad. Majesté, l'on tiendra les
forces d'icelle Ville prestes en l'Hostel de lad. Ville.
Et oultre icelles forces, a esté advisé de prandre et
lever jusques à cent soldatz (^' pour l'effect dessus-
dict, qui seront soldoyez par icelle Ville, durant le
présent moys de Décembre; desquelz led. s' Cheval-
lier sera prié prandre la charge, conduicteet com-
mandement.
Et le dix neufviesme jour desd. mois et an, est
venu aud. Bureau icelluy sieur Chevallier du Guet,
lequel auroit esté prié de prandre et accepter lad.
charge, qui auroyt faict responce qu'il ne pouvoit ce
faire, sinon pour ung moys, et que la solde dud.
mois monteroit jusques à dix sept cens livres tour-
nois.
La matière aussy mise en délibération audict
Bureau, a esté conclud et délibéré de prier noble
homme m* Françoys de Vigny, Recepveur de lad.
prescrit, il n'y aurait pas eu de trouble; qu'il fallait appréhender les fauteurs de tumulte et les pendre le jour même, avec un écri-
leau porl.int en grosses lettres le mot séditieux; qu'il savait fort bien d'ailleurs que les petitz et inenuz du peuple n'y mectoient pas
la main , sy non qu'ilz /eussent poulsez et souslenuz des groz. Charles IX avait ajouté qu'il avait donné l'ordre de faire marcher sur
Paris une enseigne des bandes du s' Strozzi et d'y tenir garnison, etc. Le Parlement vit bien que celle fois c'était sérieux et se dé-
cida enhn à agir. (Archives nat., fol. 98 v°, 99 r°.)
"' Le verbe est à la première personne dans les deux Registres , ce qui doit être uno faute de copie. Le sens appelle la troisième
persomie, «7 teult, car il s'agit bien de la volonté Ju Roy.
<') Il n'enfui toutefois levé que soixante-dix, comme il est formellemecrt exprimé ci-dessous, au 7 janvier 157a. (Voirie n° D)iXXIX
et la note.
[i57.]
Ville, ad ce presenl,-feÇ bîrîiler et, prester, pour les
causes que dessiis, la somme de mil '"vres tournois.
Ce que lesd. sieurs ont faict , et d'icelle somme promis
faire bailler acquict vallable par le Roy, ou bien
icelle luy faire rendre, quant requis en seront, aud.
s' Recepveur, qui en ce faisant a aussy promis faire
prest d'icelle somme de mil livres tournois.
28. — [Dernières mesures
ET TRANSPORT DEFINITIF DE LA PyRAMIDE
AU CIMETIÈRE DES SaiNTS-IsNOCENTS. ]
19 décembre 1571. (A, fol. 367 v°; B, fol. 19» r°.)
Ces lettres cy dessus tvanscriptes, receues par
Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins de
la Ville de Paris, le dix neufviesme jour du présent
mois de Décembre, et communicqutîes à Messieurs
de la court de Parlement, Prévost de Paris et ses
Lieutenans, ausquelz Sa Majesté en avoyt escript de
semblables, au moings à mesme fin, et après avoir
mis l'alTaire en délibération, auroyt esté conclud de
exécuter, la nuict ensuivant, la volunté du Roy, et
en ce faisant, que cbacun d'eulx se mectroyt en deb-
Toir d'y meclre tout bon ofiBce. Et pour y parvenir
mesd. sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
mandèrent tous ceulx des arbalestriers, harquebu-
ziers et archers venir à neuf heures du seoir, bien
armez et equippez, en l'Hostel d'icelle Ville, oii ilz
leur avoient auparavant faict apporter leurs armes,
pour faire ce qui leur seroit commandé, ainsi qu'il
est contenu au mandement qui leur en fut lors
expédié, transcript cy après :
De par les Prévoit des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
r Cappitaine des arbalestriers et pistolliers de lad.
Ville, trouvez vous avec tous ceulx de vostre nom-
bre, bien armez et ecquipez, ce jour d'huy neuf
heures du seoir, en l'Hostel d'icelle Ville, pour faire ce
qui leur sera commandé pour le service du Roy,
repos et seureté de lad. Ville, sans ad ce faire faulte,
sur peine de privation de leurs estatz, cent livres pa-
risis d'amende et pugnition corporelle, s'il y eschet.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le mecredy xix""
jour de Décembre mil v' soixante unze.D
DE-LA VILLE DE PARIS.
/i23
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux cap-
pilaines des harquebuziers et archers de lad. Ville.
Et advenant l'heure de dix à unze heures du seoir,
après avoir par mesd. sieurs faict reveue desd. forces
d'archers et aultres, et ordre donné aux advenues
du Petit Pont, le Pont Sainct Michel et aultres iieulx
qu'il fut advisé, feurent icelles forces d'archers et
aultres menées et conduictes par Monsieur Lescalo-
pier, l'un des Eschevins, au Chastellet de Paris, où
estoient les sieurs Prévost de Paris et ses Lieutenans.
Ausquelz feurent présentées icelles forces de lad.
Ville, en bon nombre d'hommes en armes, tant de
pied que de cheval, pour l'exécution de la volunté
de Sad. Majesté; les quelles forces ilz receurent.
Et après revint audict Hostel de la Ville ledict sei-
gneur Lescaloppier.
Et tost après feurent par ied. Prévost de Paris
mis eu ordre avec ses forces, et marchèrent au lieu
de lad. Croix et Pyramide, oii il la fit, environ le
minuict, abattre et desmolir par les ouvriers par
luy prins, et aultres qui luy furent baillez par les
Maistres des œuvres d'icelle Ville, sans aulcune re-
sistence ou enipescliement'^'. Estant cependant mond.
sieur le Prévost des Marchans armé en l'Hostel d'i-
celle Ville avec quelques archers, pour garder le
Bureau de lad. Ville. Et ce pendant, pour faire la
garde la nuict au quartier de la porte Baudoier et du
costé de Petit Pont, là oii Monsieur Bouquet, l'un
des Eschevins, alla avec quelques gens de cheval, où
il ne trouva que tout repos et ung chacun paisible.
29. — [Avis AU Roi, À LA Reine
ET AU DUC d'Anjou,
DE l'exécution de LEURS ORDRES.]
30 décembre 1571. (A, fol. 268 v°; B, fol. 199 r°.)
Et après lad. desmolition faicte, et environ
l'heure de trois heures du matin , pour en donner
par mesd. sieurs de la Ville advis à Leurs Majestez,
feurent expédiées en dilligence les lettres desquelles
la teneur ensuict :
ftSire, après avoir longuement recherché tous les
moyens à nous possibles, pour l'exécution de vostre
'') Le temps était itnébuleux, yenleux et assez cstranjjen, dit l'auteur du Discours touchant la croix de Gastincs, trqu'un certain
cbadin nommé Bclleforcsl, qui s'est meslé de troubler les annales de France, impute à un fort grand miracle». (Cimber et Danjou,
Archiva curieuse», \" série, t. VI, p. 478.) C'est un peu l'avis de Jean de la Fosse, qui s'exprime ainsi : uEussiez dit que le temps
irdéploroit la ralamilé, car auparavant le temps estoit serein, et il se leva ung vent fort véhément avec une pluye grande». {Journal d'un
curé ligueur, p. 1.37.)
tu REGISTRES
commandement louchaut la ti'anslation de la Croix
el Pyramide de la rue Sainct Denys au Cymetiere
des Sainctz Innocens, finablement nous avons ad-
vise' avec Monsieur le Prévost de Paris assembler
toutes noz forces et donner coup ceste nuict. Ce qui
a este', grâces à Dieu, si dextrement et prudemment
exécuté, que lesd. Croix et Pyramide ont este desmo-
iies cested. nuict, sans aucun bruict ou rumeur, dont
nous vous avons, pour nostre debvoir, bien vouliu
donner le présent advis, comme nous ferons de tout
ce qui en succeddera , que espérons estre avec telle
conduicle et dextérité que vous demourrez en tout et
partout obey, et vostre Ville, ensemble voz très
fidelles et très obbeissans subjectz conservez et main-
tenuz. Et actendant voz bons commandemens, nous
prierons le Créateur,
iT Sire, vous donner en perfaicte sancté très longue
et très heureuze vie.
rDe Paris, ce jeudy xx"" jour de Décembre mil
V' LXXI.
r Voz très humbles et très obeissans serviteurs et
subjectz ,
t: Les Prévost des Marchans et Eschevins de vostre
Ville de Paris.»
tr Madame, pour l'exécution du commandement
du Roy touchant la translation de la Croix et Pyra-
mide de la rue Sainct Denis au Cymetiere des Sainctz
Innocens, et après avoir par long temps tante les
moyens pour y parvenir, enfin nous avons assemblé
noz forces ceste nuict, avec celles de Monsieur le
Prévost de Paris, oii a esté exploicté d'une si bonne
providence que lesd. Croix et Piramide ont esté
cestedicle nuict abattuz et desmoliz sans aulcun
bruict ou rumeur; espérant donner si bon ordre à
tout, qu'il n'en adviendra poinct cy après davan-
laige, ainsy que escripvons à Sa Majesté. Qui nous
en gardera vous en faire plus longue lettre, mais
prierons Dieu vous donner,
ff Madame , en perfaicte sancté très longue et très
heureuze vie.
«De Paris, ce xx* Décembre 1671.
«Voz très humbles et très obbeissans serviteurs,
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris. «
A la Royne mère du Roy.
(t Monseigneur, escripvant au Roy la desmolition
qui a esté faicte ceste nuict, sans aulcun bruict
ou rumeur, de la Croix et Pyramide de la rue
DU BUREAU [1571]
Sainct Denys, suivant la volunté et resolution que
en avons prinse avec Monsieur le Prévost de Paris,
nous avons bien vouliu accompaigner nostre lettre
de la présente , pour vous en donner le présent ad-
vis. Vous asseurant. Monseigneur, que nous donne-
rons par ensemble si bon ordre. Dieu aydant, à tout,
qu'il n'en succeddera riens que au contentement de
Sad. Majesté, repos et tranquilité de cestedicte Ville.
Et attendant voz bons commandemens, nous prirons
le Créateur vous donner. Monseigneur, en perfaicte
santé très longue et très heureuze vie.
«De Paris, ce xx° Décembre 1 571.55
Et au doz estoit escript :
A Monseigneur, Monseigneur le duc d'Anjou , Jilz et
frère de Roy, Lieutenant gênerai de Sa Majesté et repré-
sentant sa personne en tous ses Royaulme, pais et seigneu-
ries de son ohheissance.
«Monsieur, nous escripvons lettres au Roy, à la
Royne et à Monseigneur le duc d'Anjou, par les-
quelles nous leur donnons advis de la desmolition
qui a esté faicte ceste nuict, grâces à Dieu, sans
aulcun bruict ou rumeur, de la Croix estant en la
rue Sainct Denys, lesquelles nous vous prions bien
fort, Monsieur, vouiloir présenter à Leurs Majestez,
et les asseurer, s'il vous plaist, que en toutes choses
qui regardent leur service, nous y employerons
d'aussy bonne volunté que nous prirons Dieu vous
donner. Monsieur, en perfaicte santé très longue et
heureuze vye.
tfDe Paris, ce jeudy xx' jour de Décembre, trois
heures de rellevée, 1671.
ft Voz serviteurs et meilleurs amis ,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
Et au doz estoict escript :
A Monsieur, Monsieur Pinart, Conseiller du Roy,
Secrétaire d' Estât et de ses finances.
30. — [Nouvelle émotion populaire.
Mesures de répression.]
20 décembre iByi. (A, fol. 270 1°; B, fol. ig-S v°.)
Et après que lesd. sieurs Prévost des Marchans
et Eschevins eussent demeuré toute la nuict à
THostel de la Ville, ayans envoyé gens de tous
costez,pour eulx enquérir s'il y avoyt poinct quelque
rumeur ou bruict en quelque lieu de ladicte Ville,
[i57i]
et qu'il feust rapporte que jusques à cinq heures du
matin tout estoit en paix et patience, arriva lors le
Chevallier du Guet avec quelques ungs des siens,
accompaigné de deux cappitaines des compaignées
de la Ville, qui a voient quelque peu de reste de
leurs gens, s'en estant le surplus allé en leurs mai-
sons, après l'exécution faicte de ladicte Pyramide,
daultant qu'ilz y avoient esté depuis neuf heures
du seoir jusques à ladicte heure de cinq heures
du matin , aussy qu'ilz n'avoient rien veu qui se bou-
geas!.
Fut advisé lors que, s'aulcun trouble advenoit,
qu'il ne pourroit commancer si tost, suyvant les
rapporlz qui en feurent faictz par ceulx qui estoient
allez et venuz par la Ville, mais qu'il estoict besoing
dès huict heures au matin s'assembler, et là où
aulcune esmotion adviendroict, que Dieu ne voulzist,
que chacun archer et arbaleslrier ou harquebouzier
ne s'arresteroit autrement que à suyvre son cappi-
taine, mais que chascun auroit son rendez vous;
assavoir tous ceulx de la Cité et Université se ren-
deroient en la rue de la Huchette, à l'enseigne de
l'Ange, au logis du cappitaine des archers; ceulx
du costé de la Grefve, porte Baudoyer, rue Sainct
Anthoine et porte du Temple se rendeioient à la
rue Sainct Anthoine, à l'enseigne de VOurs, ou à
l'Hostel de la Ville; et ceulx du costé des Halles,
rue Sainct Denis et EscoUe Sainct Germain, se ren-
deroient en l'hostel de Bourgongne, là où pour ce
faire l'ung des maistres dudict hostel debvoict bailler
la clef; afBn que, ung chacun estant à son rendez
vous, s'en vinssent trouver lesdictz sieurs Prévost et
Eschevins en l'Hostel de la Ville, ou bien iroyent là
où il leur seroict mandé.
Et environ de six à sept heures du matin, ayant
esté faicte la retraicte, telle que dict est, estans
lesd. sieurs Prévost et Eschevins advertiz, arriva au-
DE LA VILLE DE PARIS.
42:
dict Hostel de Ville Monsieur Leclerc , l'un desdiclz
Eschevins, avec le Receveur de lad. Ville, qui tout
aussy tost donnèrent ordre pour faire préparer les
canonniers et ce qui peurent pour faire conserver
ledict Hostel de Ville'''. Auquel on rapporta que le
peuple s'en alloit assiéger ledict seigneur Prévost
en sa maison, auquel ilz envoyèrent une nacelle par
son huis de derrière et luy mandèrent si luy plai-
soict se saulver par l'eaue. Ce que led. sieur Prévost
ne voullut accepter. Ains fut trouvé en sa maison
compaignie de quelques uns de ses amis qui sor-
tirent tout aussi tost en la rue avec le Chevallier du
Guet, accompaigné de quinze ou seize hommes au
plus, tant de gens du Guet que des domesticques du-
dict sieur Prévost, qui prindrent le chemyn par sur
le Pont au Change, tirant vers Chasteilet, et allèrent
en la rue Sainct Denis, là où tout aussy tost y es-
tans, feurent advertiz que le peuple s'en alloit devers
l'Hostel de la Ville , pour prandre les armes et user de
quelque violance.
Et tout aussy tost tournèrent lesdictz sieurs Pré-
vost des Marchans et Chevallier du Guet audict
Hostel de Ville avec leur compaignye'^', qui se ren-
forçoyt'*' d'heure à aultre, estans les bourgeois plus
resoluz de veoir leurs chefz portans les armes pour
pourveoir à la sédition. Et estans à ladicte place de
la Grefve, arrivèrent quelques soldatz que ledict
seigneur Chevallier avoyt retenuz le jour précèdent ,
ausquelz furent baillez des armes du magazin de
la Ville, qui feurent enregistrées. Et de tout fut faicl
une bonne petite trouppe, laquelle estant assemblée,
partirent lors lesdictz seigneurs Prévost et Chevallier
du Guet pour tirer vers le Pont Nostre Dame.
Et sur| leur partement trouvèrent Messieurs de
Masperrault '*', Conseiller et Maistre des Requestes
ordinaire du Roy, et de Fortia'^', Conseiller en la
court de Parlement, qui feyrent entendre ausdictz
'■'' Voir ci-dessus la note relative aux canonniers et aux arquebuses à croc destinées à la défense de l'Hôtel de Ville et du Petit Ché-
lelet (p. 4 09).
"' Ils y dînèrent ce jour-lâ en compagnie du Prévôt de Paris, du Chevalier du guet et de leurs gens, «comme auparavant avoit
■reslé faict-». Voir une ordonnance de payement à Jean Boullet, maître rôtisseur à Paris, de i5 livres tournois pour la viande fournie
à cette occasion. La note du roti.«seur est annexée à ce mandement; elle énumère deux connins, quatre chapons, trois perdrix, deux
bécasses, quatre ramiers, quatre pluviers, quatre sarcelles, un agneau, un gigot de mouton, etc. [h janvier 167 a, Archivet nat.,
H 3o65'.)
"> Far. (trenforterenti (A).
*' Pierre de Masparault, chevalier, seigneur de Chenevières-sur-Marne, fils de Pierre, conseiller au Partement de Paris, et de
Catherine Retiours. Il avait été reçu lui-même conseiller en cette cour et commissaire aux Requêtes du Palais, le 28 janvier i568, et
pourvu de la charge de maître des Requêtes au lieu de Pierre de Saint-Martin, par lettres du a6 septembre i56g. (Blanchard,
Généalogie de» maittre» de» requeile», in-fol., p. .3o8.)
'" Bernard de Fortia, d'abord conseiller au Parlement de Bretagne, fut reçu au Parlement de Paris le 3 juin )563. Il mourut
le 17 décembre 1673 et fut enterré aux Saints-Innocents. (Blanchard, Catalogue de tout les cotiMeiller» du Parlement de Pari», in-fol.,
P-79-)
Ti. 5A
A-26
REGISTRES DU BUREAU
sieurs Prévost et Eschevins qu ilz estoyent envoyez
de par Messieurs de la court de Parlement, pour ser-
vir de conseil et ayde tant à Monsieur le Prévost de
Paris que ausd. sieurs Prévost des Marchans et Esche-
vins, suivant ung arrest de lad. court, dont ilz pour-
suyvirent bailler la coppie*^', lequel est contenu cy
après. Ledict sieur Prévost des Marchans remercia la
court et lesdictz sieurs de Masperrault et de Fortia
en particulier, leur disant qu'ilz estoient les très bien
venuz pour une si bonne occasion , estans esleuz d'une
si bonne et notable compaignye pour ung si bon
affaire, et toutesfois qui les supplioytde praudre en
bonne part que ce feust sans prejudicier la prero-
gatifve qui appartenoyt à la Prevosté des Marchans.
Ce qui leur fut accorde' inconlinant.
Et tout aussi tost partirent, estant ledict sieur
Prévost à cheval avec lesd. sieurs de Masperrault
et Fortia, et ledict sieur Chevallier du Guet qui
alloyt à pied derrière avec ses gens, qui estoient lors
en assez bon nombre. Et ainsi qu ilz estoient vers la
rue de la Vannerye, trouvèrent ledict sieur Prévost
de Paris avec le lieutenant Tanchou , qui faisoient
de nombre environ vingt chevaulx; et se joignirent
ensemble avec ledict sieur Prévost des Marchans,
lesdictz sieurs de Masperrault et Fortia; et toutes
leurs trouppes marchèrent ensemble vers le Pont
Nostre Dame, où ilz trouvèrent deux grandz feuz,
l'ung devant la maison du Marteau d'Or, Taultre
devant la maison de la Perle (^', qu ilz feirent es-
teindre par les voisins. Et après qu'ilz feurent re-
tournez et que le peuple fuyoit de tous costez, et
qu'ilz eurent este' en la rue de la Callande, là où
l'on vouUoyt encores faire quelque effort, retournans
audict Pont Nostre Dame, trouvèrent trois cocquins
dedans la maison du Marteau d'Or, qui feurent con-
dampnez sur le champ à estre foittez par l'exécuteur
de la haulte justice, qui estoit lors présent. Ce qui
fut faict en la présence de tout le peuple, et là où il
n'y eust aulcune resistence.
Et après que toute ceste Irouppe eust esté par toute
la Ville, tant à la rue Sainct Denys que ailleurs,
s'en retournèrent audict Hostel de Ville, pour en-
tendre ce qui estoit survenu des aultres costez, et le
reste de la journée, fut encores de rechef renvoyé par
la Ville. Et ce pendant fut tenu conseil pour faire
depesche au Roy de Testât de sa Ville, pour en rendre
L«57']
compte à Sa Majesté, et le supplier très humblement
nous donner commandement sur les advis que nous
luy donnons, selon que contient la lettre, dont la
coppie est cy après Iranscripte.
31. — [Rapport au Roi
sur les derniers événements.]
ao décembre 1571. (A, fol. 272 r°; B, fol. igS v°.)
«Sire, nous vous avons escript comme, suivant
les lettres de Vostre Majesté et vostre intention , Mon-
sieur le Prévost de Paris et nous avons faict des-
molir, la nuict passée, les Croix et Piramide de la
rue Sainct Denys, sans bruict ne esmotion quel-
conque, horsmis d'une pierre qui a esté jeclée d'une
maison non esloignée de la Croix, laquelle n'a offencé
personne; et comme toutes les forces de vostredicle
Ville, tant du Chevallier du Guet que aultres, ont
esté en armes depuis hier neuf heures du seoir
jusques ad ce matin heure de six heures, sans pou-
voir descouvrir aulcune entreprinse ou tumulte di'
peuple. Duquel neantmoings aulcuns mutins, ayans
depuis apperceu ladicte desmolition et nosdictes
forces aulcunement escartées, à cause des longues
veilles qu'ilz avoient faicles les jours et nuictz pas-
sées, ont mis le feu au reste d'une maison appar-
tenant aux héritiers feu Gastines, seize devant la-
dicte Croix et Pyramide. Et de là se sont transportez,
tant sur le Pont Nostre Dame, où ilz ont saccaigé et
bruslé les meubles de la maison du Marteau d'Or,
que en la rue de la Vieille Monnoye, chez le com-
missaire Beautemps, où ilz ont voullu faire quelque
ravaige.
(tEt estant Monsieur ie Prévost de Paris et nous
adverliz desd. embrasemens et viollances, nous nous
sommes accompaignez du plus de forces que nous
avons peu rallier, et de là transportez es rues Sainct
Denys, Pont Nostre Dame, et par tous les lieulx et
carrefours de vostredicte Ville, où nous estimions
trouver assemblée, tant pour pourveoir et rompre de
sy meschanles enireprinses , que pour donner ordre,
pour les fesles prochaines, ad ce que Vostre Majesté
soyt obeye en tous les endroictz de cested. Ville, et
voz commaudemens exécutez.
ttSire, nous vous représenterons d'heure à aultre
Testât de vosiredicte Ville, et comme jusques à
"' Voir le lext« de cet arrêt, ci-dessous, p. /128.
1') La maison de la Perle, la trente-deuxième du pont Notre-Dame, était louée à Nicolas l):ileiKoiirt, huguenot. (Voir ci-dessus
p. 16, note.)
[i57.]
présent nous vous gardons et garderons, si Dieu
plaist, avec l'aide et bon conseil tant de Messieurs
de vostre court de Parlement et de Messieurs de
Masperrault et Fortia, conseillers en icelle, qui nous
ont esté ce jour d'huy députez pour assister à nostre
Conseil, l'auctorité et obbeissance que nous debvons
à Voslredicte Majesté, jusques à l'extrémité de noz
vies. Mais nous vous supplions, Sire, de adviser
aussi à la connexité et multitude des fesles de Noël
et aultres qui suivent, et de nous mander ce qu'il
vous plaira que nous facions et exécutions pour vostre
service, pendant icelles, comme nous en escripvons
bien amplement à Monseigneur le duc de Monl-
morancy, noslre gouverneur, pour nous venir assis-
ter, s'il en est besoing, et auquel nous supplions
bien humblement Vostredicte Majesté de vouUoir
escripre à ces fins, pour éviter à plus grand in-
convénient, pour la seureté de vostredicte Ville
et repos d'icelle. Et actendant tousjours voz bons
commandemens, nous prions Dieu le Créateur, Sire,
vous donner en santé très longue et très beureuze
vie.
»rDe Paris, ce jeudy xx™ jour de Décembre
1571.
rVoz très humbles, très obeissans serviteurs et
subjeclz ,
cLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris").,
Ladicte lellre de Sa Majesté estoit accompaignée
dune aultre lettre addressant audict Pinart, de la-
quelle la teneur ensuict :
ff Monsieur, nous vous envoyons ce porteur avec
ung pacquet au Roy, auquel nous vous prions de
vouHoir faire faire responce le plus tost qu'il sera
possible, pour les inconveniens que nous craignons.
Et n'estant la présente à autre fin, nous prions Dieu
qu'il vous donne. Monsieur, en santé longue et beu-
reuze vie.
' De Paris , ce xx* Décembre mil v' lxxi , à trois
heures de rellevée.
irVoz serviteurs et meilleurs amyz,
•rLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
A Mongietir Pinart.
DE LA VILLE DE PARIS.
Zi27
32. — [Ordres podr faire armer les bourgeois.]
aodécembre 1571. (A, fol. 378 r°; B, fol. 197 r°.)
Cedict jour, affin de recouvrer par mesd. sieurs
le plus de forces qui leur sera possible, pour empes-
cher les séditions et esmotions qui estoient jà encom-
mancées en lad. Ville es lieux dessusdict/. , expédièrent
mandemens aux sieurs Daubray et Dallier, bourgeois
de lad. Ville, et aultres, desquelz la teneur ensuict:
!r Monsieur Daubray, nous vous prions de vous en
venir en l'Hostel de la Ville avec le plus de voz amis
que vous pourrez, pour le service du Roy et seureté
de lad. Ville.
trFaict au Rureau, le xx°" Décembre mil v" lxxi.d
Pareil mandement audict sieur Dallier.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
r. Seigneurs Courtillier et Carrel , bourgeois de lad.
Ville, d'aultant qu'il est à présent très requis et
nécessaire lever bon nombre de bourgeois notables
et armez, pour empescher que aulcune sédition et
esmotion populaire n'advienne en cested. Ville, qui
seront conduictz et commandez par bons et notables
bourgeois à nous, deuement informez de voz expé-
rience et dextérité, nous, suivant l'ordonnance de
la court de Parlement, vous mandons que vous ayez
avecq les notables bourgeois de voz dixaines à prandre
voz armes pour l'effect dessusdict, et faire en sorte
que le repos nécessaire en icelle Ville y soict maintenu.
Ausquelz bourgeois, pour ces fins, enjoignons vous
obeyr, ainsi qu'il a esté faict durant lesd. troubles.
irFaict le xx' jour de Décembre mil v" lxxi.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Pierre
Roursier et Guillaume Robineau, bourgeois de Paris.
33. — [Le feu mis aux restes
DE la maison des Gastines.]
90 décembre 1571. (A , fol. 97/1 r°; B, fol. 197 v°.)
Cedict jour du matin, Esme Peraton, marchant
bourgeois de Paris, est venu au Rureau de ladicte
' Ce fut Élieone Gonnel , ifconrrier demeurant à la Poste du Roi à Paris», que le Prévôt des Marcliands et les Éclievins envoyèrent
à Blois porter cette lettre à Charles IX. Il reçut du Receveur de la Ville 85 livres tournois pour ce voyage, suivant l'ordonnance de
|wypmenl et l.i quittance y joinic, en date du même jour ao décinibie. [Archive» nat., H 9o65'.)
54.
428
Ville, où estoient aulcuns de mesd. sieurs de la
Ville , ausquelz il auroict remonstré que le feu de lad.
maison dud. de Gastines '*> commançoyt à prandre
à la sienne joignant; requérant, pour ce empes-
cher, qu'i luy feust permis abattre led. reste de
maison d'icelluy de Gastines. Auquel fut faict res-
pouce que lad. Ville le secourroyt de tout ce qui se-
roicl possible pour estaindre led. feu. Et de faicl luy
fut expédié ung mandement, entre aultres choses,
adressant au commissaire Poncet, commissaire du
<|uartier, dont la teneur ensuict :
ir Monsieur le commissaire Poncet, nous vous
prions d'adviser et donner ordre à faire estaindre le
feu qui est à présent en la maison de feu Gastines.
Et pour cest effect , faictes y faire ce que cognoistrez
y esire nécessaire.
« Faict au Bureau , le vingtiesme jour de Décembre
mil v° Lxxi.w
«Le propriétaire de la maison joignant nous a
dict avoir cinquante hommes pour y pourveoir.
Nous assemblons noz forces à ces fins.fl
3/i. — [Le Petit Pont barré
POUR EMPÊCHER LES ECOLIERS DE l'UnIVERSITÉ
DE SE JOINDRE AUX MUTINS.]
(A, fol. 374 r"; B, foi. 198 r°.)
Au mesme instant, pour ce qu'il fut rapporté que
aulcuns escoliers faisoient contenance en l'Université
de prandre les armes et aller au lieu oiî avoyt esté
la sédition, et pour en coupper chemin, feurentexpe-
REGISTRES DU BUREAU [1671]
diez mandemens aux Maistres des œuvres de lad. Ville
et aux Quartiniers d'icelle, dont la teneur ensuict :
«M' Charles Leconte, maistre des œuvres de lad.
Ville , ou voz gens , faictes présentement mectre à Petit
Pont les barrières pour empescher toute sédition. ?>
Pareil mandement fut depesché à m' Guillaume
Guillain, aussy Maistre desd. œuvres.
35. — [Deux conseillers du Parlement
délégués par la cour
pour aider a combattre la sédition.]
30 décembre 1571. (A, fol. 276 v°;B, fol. 198 r*.)
Extraict des registres de Parlement
(2).
ffLa court ayant esgard à la requeste faicte par
le Procureur gênerai du Roy, a commis et commect
maistres Pierre de Masperrault, conseiller du Roy et
maistre des Requestes de l'Hostel dud. seigneur, et
Bernard Fortia, conseiller en lad. court, pour aller
par la Ville, en telle compaignie et forces qu'ilz ad-
viseront, pour donner ordre que aulcun inconvé-
nient n'y adviennent. Et enjoinct à toutes personnes
de leur donner confort, secours et ayde, et aux Pré-
vost de Paris, des Marchans et Eschevins de ces te
Ville de Paris, et au Chevallier du Guet, de leur
bailler forces.
(t Faict en Parlement, le xx""jour de Décembre mil
v'lxxi.^
Signé : bNepveu, par ordonnance de la Court''.
''' Cet incendie aurai! été absolument sans importance, si Ton s'en rapporte à l'extrait suivant des registres du Parlement : itCe
itjour, la Courl a esté adverlye que présentement, au moyen de ce que l'on avoyt ceste niiict abbalu la croix Gastine, le peuple avoit
ttmis le feu en ung reste de maison dudict Gastine, ont (sic) partant supplyé la Court y pourveoir; et à l'instant ont esté mandei les
«officiers du Chastellet, les Eschevins de la Ville, et l'ung des huissiers a esté commandé aller sur le lieu veoyr ce qui en estoit. A led.
«huissier rapporté qu'il y a ung peu de feu et jecte l'on des meubles par les fenestres, mais n'est si avant que l'on n'y puisse entrer.»
{Archive» nat., X'* i634, fol. io4.) Un passage de la requête adressée à la Ville, pour être taxé, par le maître maçon chargé
d'éteindre le feu et de préserver les maisons voisines, fera mieux juger de la gravité du danger : «Supplie humblement Charles Roger,
«maistre masson en ceste Ville de Paris, comme jeudy dernier, pour obvier à ce que le feu allumé au petit cloistre Saincle Opportune,
«pendant la seddition populaire qui advint led. jour, ne augnientast et au dangier de toutes les autres maisons circonvoisines , led. sup-
«phant auroit esté préposé, tant par le commandement de mons' Fortia, conseiller en la Court, de mons' le Prévost de Paris, que de
«vous, mons' le Prévost des Marchans, à eslaindre le feu et empescher plus grand dangier el dommaige qui eust peu intervenir. Pour
«quoy faire ledit suppliant auroict prins quinze personnes, tant maçons que charpentiers, qui se seroient exposez au dangier du feu qui
«estoit en la dicte maison, et auroient vacqué avec ledit suppliant depuis neuf heures du matin jusques à unze heures du soir, sans
«discontinualion. Et sy auroict led. suppliant faict serrer les gravois des démolitions en ladicle maison, esloupé les huis et fenestres
«d'icelle, aussy suyvant vostre ordonnance, et le tout en la présence de m" Jehan Poncet, commissaire du quartier,» etc. k cette
supplique sont joints un état des sommes payées par le maître maçon à ses aides el d'autres pièces de comptes, datées des 96 et
a8 février 1572. (Archives nal., H ao65'.)
'•' Cet arrêt cependant ne figure pas sur les registres civils du Parlement; il devrait se tiouver sur celui du Conseil. Avait-il été
lran«cnt sur un registre du Criminel? C'est ce qu'on ne peut vérifier, celle série présentant une lacuue entre le 29 septembre 1671
el le y seplembre 1679. i^"" ci-dessus, p. 436, endroit où ce texte est annoncé.)
b
[1571]
DE LA VILLE DE PARIS.
429
36. — [Mandements aux Qdarteniers
POUR l'armement des bourgeois.]
a o décembre 1571. (A, fol. 274 v°; B, fol. igSv".)
Oultre ledict ai'rest, ont dict lesdictz sieurs avoir
commandement de la Court pour faire prandre les
armes par les bourgeois et cappitaines des dixaines,
attendu la nécessité présente, affin que les voisins
puissent secourir l'ung Taultre allencontre des sédi-
tieux. Au moyen de quoy furent expédiez les man-
demens, desquelz la teneur ensuict :
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
tf Anthoine Huot, Quartenier de lad. Ville, nous
vous mandons que, suivant l'ordonnance de la court
de Parlement, à nous rapportée au Bureau d'icelle
Ville par Messieurs de Masperrault, conseiller du Roy
et Maistre des Requesles ordinaire de son Hostel,
et de Forlia, aussy conseiller en lad. court, vous
ayez à prier et neantmoings enjoindre aux bourgeois
de vostre quartier qui ont commandé en icelle durant
les troubles, qu'ilz ayent, avec les notables bourgeois
de chacune dixaine, à prandre leurs armes pour
empescher toute sédition et esmolion populaire qui
pourroyt survenir en icelle Ville. Et qu'il n'y aict
fauile, actendu la grande importance de l'aiïaire.
T Faicl au Bureau , le xx°" jour de Décembre 1 5 7 1 . n
Pareil mandement a esté expédié à sire Jacques
Kerver, Quartinier :
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que ayez à lever, en vostre
quartier, quarante hommes armez et ecquippez,
lesquelz ferez tenir prestz demain, sept heures du
matin, pour esire envoyez es lieux où il leur sera
commandé, et conduictz par leur dixainier ou aullre
qui sera advisé. Et à ceste fin , ferez sçavoir à voz
dixainiers qu'ilz ayent à les tenir prestz et bien armez
en la maison de vous, précisément à lad. heure. Sy
n'y faictes fa u Ile.
irFaict au Bureau de lad. Ville, le vingtiesme
jour de Décembre mil v' lxxi. »
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trSire Nicolas Paulmier, Quartinier de lad. Ville,
nous vous mandons que vous ayez à enjoindre à
tous les bourgeois, manans et habitans de vostre
quartier, ayans oslementz C à leurs maisons, de les
osier promptement, affin de mieulx empescher les sé-
ditions et esmotions populaires qui pourroient advenir
en cestedicte Ville, et qu'ilz puissent plus commo-
dément secourir les ungs les autres. El que ad ce il
n'y aict fauile, actendu l'imporlance de l'affaire.
ftFaict le xx"" jour de Décembre mil v' Lxxi.n
Semblables mandemens furent envoyez à aulcuns
Quarteniers de lad. Ville.
37. — [Ordre au Maître des oeuvres
POUR LE transport DES DÉMOLITIONS
DE LA Pyramide au cimetière des Innocents.]
ao décembre 1571. (A, fol. 373 v°; B, fol. iggv".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
If M* Guillaume Guillain, Maistre des œuvres de
lad. Ville, ne faillez à recouvrer présentement des
hacquetz , chevaulx et autres choses nécessaires pour
transporter ceste nuict la desmolilion de la Pyra-
mide de la rue Sainct Denys dedans le Cymetiere
des Sainctz Innocens. Sy n'y faictes faulte, actendu
la grande importance de l'affaire.
irFaict led. xx"' jour dud. moys de Décembre l'an
mil cinq cens soixante et unze.
tf Prenez aussy des ouvriers pour l'effect et exécu-
tion de la présente ordonnance, et ilz seront raison-
nablement payez.»
38. — [Mission de l'Ecbevin de Cressé
PRÈS DU Maréchal de Montmorency.]
ao-ai décembre 1671. (A, fol. 276 r"; B, fol. 199 v".)
Pour de tout donner advis à mondict sieur le Ma-
reschal, fut depesché vers luy Monsieur de Cressé,
l'ung desd. sieurs Eschevins, auquel fut expédié
lettres cy insérées :
ff Monseigneur, depuis les lettres que moy, Prévost
des Marchans, vous ay escriptes, nous avons advisé
'" iroslemenU" (ne) dans les deux Registre». Peut-être faudrail-il lire Rostevenli", mot employé fréquemment an \\i' siècle
pour auvent».
430
REGISTRES DU BUREAU
depescher par devers vous Monsieur de Cresse', l'ung
de nous Eschevins, pour vous faire entendre bien
amplement comme toutes choses ont passé cesie
nuict et ce jour, en faisant la desmolition de la Croix
et Pyramide de la rue Sainct Denys. Sur quoy, nous
remettant sur la suffisance dudict de Cressé, nous
ne vous en ferons plus long discours, mais prirons
le Créateur vous donner. Monseigneur, en perfaicte
santé, très longue et heureuse vie.
tDe Paris, ce vingtiesme jour de Décembre mil
V LXXI.
kVoz très humbles et obeissans serviteurs,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
k Monseigneur le Mareschal.
Lequel sieur Mareschal, après avoir entendu la
créance dudict sieur de Cressé, y feit la responce
telle qu'il est contenu en ses lettres , contenans ce qui
s'ensuict :
t Messieurs, j'ay receu les lettres que m'avez
escriptes du jour d'hier par le seigneur de Cressé,
l'ung de voz confrères, présent porteur, et entendu
par luy le commancement du bon ordre que vous
aviez desjà donné pour empescher la continuation du
desordre que l'on entreprint hier, dont je suis fort
merry, et bien aise du debvoir auquel vous vous
mettez pour coupper chemin aux inconveniens que
cela pourroyt porter. Mais ce n'est pas tout. Car qui
vouldra mettre la Ville en repos, il est nécessaire
de surprandre quelques ungs des plus huppez des
mutins pour les faire pendre sur le champ W ; aultre-
ment ce sera tousjours à recommancer. Qui pourroyt
estre aussy cause que le Roy, avec juste occasion,
seroict contrainct de rechercher les choses si avant
qu'il en pourroict advenir une conséquence generalie
à tous, dont j'auroys grand desplaisir en particuUier,
pour la bienveillance que je porte à tout le Corps de
vosiredicte Ville. Par quoy je vous prye, Messieurs,
y mectre la main si à bon essiant que le chastiment
de ce qui est passé contienne tout le reste pour l'ad-
venir en seureté, au contentement de Sa Majesté,
ainsi que j'ay donné charge audict sieur de Cressé vous
dire de ma part. Qui me gardera de vous faire plus
longue lettre, sinon pour prier Dieu vous donner,
Messieurs, en santé ce que plus desirez.
[.57.]
(cDu Bourget, le xxi°" jour de Décembre mil cinq
cens soixante unze.
tr Vostre entier et meilleur amy,
tfMoNTMORWCY.n
39. — [Mandement À l'Echevin Kerveb
DE TENIR CHAQUE JOUR QUARANTE BOHHES ARMÉS.]
ai décembre 1571. (A, fol. 377 r°; B, fol. 900 r°.)
Après les lettres dudict seigneur Mareschal
receues, fut expédié ce présent mandement sui-
vant :
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Jacques Kerver, suivant les precedens man-
démens, que nous vous avons cy devant envoyé, ne
faire faulte tenir prest par chacun jour quarante
hommes bien armez, signamment de harquebouzes
et morions, pour estre mis es lieulx oiî il leur sera
commandé, dont vingt seront employez le matin et
les vingt autres après disner, dont fera tel deppar-
lement avec voz dizainiers des maisons des plus aisez
de vostre quartier, qu'il n'y ayt faulte que ayons tous-
jours iceulx quarante hommes par chaseun jour, et
ce, jusques ad ce que aullrement vous soit mandé.
Et oij aulcuns seront reffusans ou delayans, nous en
envoyez les noms, pour y estre à l'instant pourveu,
selon l'exigence du cas. Ensemble, ferez reyterer à
tous les habitans de vostred. quartier qu'ilz ayent
à tousjours tenir ung homme prest en leurs mai-
sons, pour empescher qu'il ne survienne aulrune
sédition, sur peyne de s'en prendre à eulx, ainsy
qu'il leur a esté faict sçavoir.
ttFaict au Bureau, le vendredy xxr" jour de Dé-
cembre M. V' LXXI.H
àO. — [Lettres de la Ville
AU Maréchal de Montmorencï.]
ai décembre 1671. (A, fol. 377 v°; B, fol. aoi r°.)
Cedict jour feurent aussy depeschées les lettres cy
Iranscriptes à Monseigneur le Mareschal :
fcMonseigneui-, vous avez peu entendre par Mon-
sieur de Cressé l'insolence qui est advenue depuis hier
au malin, après l'exécution du commandement du
'" On n'a que peu de renseignenienis sur la répression; elle ne paraît pas avoir été bien sévère. Voici ce qu'en rapporte le Journal
de Jean de la Fosse, qui se montre particulièrement indulgent pour les fauteurs de ces troubles : «En un lundy furent fouettés des
ifpauvrcs gens, lesquels avoient bruslé et mis le feu aux maisons des huguenots, à cause que la Croix de Gastine avoil esté abattue, et
[t57i]
Rov, dont ii nous deplaist. Mais nous avons faict ce que
nous avons peu pour éviter qu'il n'en advienne plus,
par les forces que nous avons monstrées au peuple.
Ce qui s'est passé assez bien, encores qu'ilz viennent
beaulcoup de gens pour veoir la place, qui n'est que
comniung peuple de la Ville et villages, que l'on
renvoyé le mieulxque l'on peult. Et sur l'espérance
que nous avons de vous veoir, ne vous ferons plus
long discours, sinon actendant lousjours voz bons
commandemens, nous supplirons le Créateur vous
donner, Monseigneur, en perfaicte sancté très longue
et très heureuze vye.
«De Paris, ce ixi°" Décembre mil v' lxxi.
rVoz très humbles et très obeissans serviteurs,
wLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, w
A Monseigneur le Mareschal.
41. — [Nouveau rapport au Roi
ET AU DUC d'Anjou.]
ai décembre 1571. (A, fol. 477 v"; B, fol. aoi v°.)
Et sur le seoir feurent envoyées autres lettres à
Sa Majesté et à Monseigneur le duc d'Anjou, son
frère, qui estoient telles :
irSire, depuis le parlement du chevaulcheur qui
fut depesché hier à six heures du seoir, tout s'est
passé doulcement. Nous avons ceste nuict osté les
pierres de la Pyramide qui estoit abattue, qui fut
en partie cause de faire assembler le peuple. Et est
toute la nuict passée paisiblement, avec garde. Nous
allons encores trouver Monsieur le Prévost de Paris,
aflin que, avec ses commissaires, sergens, et vostre
compaignée de gens à cheval et de pied, de en-
viron cinquante hommes, il marche à cheval ce
matin, pour n'estre surprins, ainsi que nous feusmes
liierC).
rSire, Messieurs de Parlement veoyans la
grande nécessité qui se présente, et pour quelques
occasions qui leur semblent nécessaires, et affin que
les voisins puissent secourir l'ung l'aultre allencontre
des séditieux, nous mandèrent de faire prandre les
armes par les cappitaines desdixainesC^'. Toutesfois,
considerans que cela va ung peu loing, et actendant
DE LA VILLE DE PARIS.
431
tousjours voz bons commandemens, nous avons seul-
iement commandé à quelques ungs des plus notables ,
et aux lieulx oh nous avons vu qu'esloit advenu la
sédition, à cause que l'on s'est addressé à ceulx de la
Religion, pour obliger chacun voisin d'y faire deb-
voir, et empescher que plus on ne pille. Nous alten-
derons tousjours vostre bon plaisir. Sire, nous sup-
plions le Créateur vous donner, en parl'eicte santé,
très longue et très heureuse vye.
«De Paris, ce vendredy vingt ungniesme jour de
Décembre mil v° lxxi.
(tVoz très humbles et très obeissans serviteurs et
subjectz,
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, n
Ceste lettre a esté retenue jusques à six heures
au seoir que, grâces à Dieu, toutes choses estoient
en toute tranquilité et repos.
iT Monseigneur, nous eusmes hier mandement de
Messieurs de Parlement pour faire prandre les armes
en quelques dixaines, ce que nous n'avons vouUu du
tout ordonner, sinon à l'endroict des places là où se
sont plustost remuez les séditieux; n'ayans du tout
voullu resouldre ceste affaire sans le commandement
du Roy. Et aurions, pour éviter ceste occasion, prié
le Chevallier du Guet de renforcer son guet de quatre-
vingtz soldatz qu'il n'avoyt encores peu assembler
en si peu de temps. Nous sommes bien merriz du
mal qui est advenu et de la témérité de tel peuple,
auquel on avoyt différé de monstrer les armes de jour,
pour evitler l'occasion qu'ilz avoient prinse de eulx
remuer, comme ilz l'eirent à la dernière sédition,
après la publication qui avoyt esté faicte avec les
armes; joinct que tout ce qu'il y avoyt de forces
avoyt esté par les rues, depuis neuf heures du seoir
jusques à six heures du matin, pour assister à la
desmolition de la Croix. 11 nous deplaist fort de ce
qui est advenu, vous suppliant très humblement,
Monseigneur, croyre que ceste desmolition n'a esté
faicte sans une grande rumeur, ayant affaire à ung si
grand peuple espendu en divers lieulx, oiî il n'a esté
possible d'éviter ce malheur. Nous continuerons à
empescher, tant jour que nuict, qu'il n'advienne
T) on eiut ung qui fut pendu par les aisselles en Grève; auicuns d'eux esloieat à cause d'avoir pris quelques pots de beurre. Combien
"•toutefois qu'il se trouve que beaucoup desireroienl prendre les biens des huguenots, mais raettoient tout au feu, lesdits pauvres gens
"•avoient este condamnésà estre pendus et estranglés en lieu où estoit la Croix de Gastine.:» (Op. cil., p. 189.)
'■' For. iinous feismes hier» (B).
'' Voir ci-dessus n° 3G, p. /129.
433
REGISTRES DU BUREAU
plus tel scandalle, au mieulx de noslre pouvoir.
Et actendant lousjours voz bons commandemens,
nous supplirons ie Créateur, Monseigneur, vous
tenir en perfaicte santé très longue et très heureuze
vie.
«De Paris, ce xxi"" jour de Décembre mil
y' Lxxi.
(tVoz très humbles et très obeissans serviteurs,
tLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris.»
42. — [Règlement touchant le service du guet,
des archers, arbaletriers et arquebusiers.]
33 décembre 1571. (A, fol. 379 r°; B, fol. ao3 r°.)
Et le lendemain , fut expédié pour l'advenir le rel-
glement qui ensuict:
tDu vingt deuxiesme jour de Décembre mil v'
soixante et unze, au Bureau de la Ville de Paris;
ffA esté arresté avecq Monsieur le Chevallier du
Guet, tant pour le soullagement des archers, arba-
lestriers et harquebuziers de la Ville, qui se sont
plains des grandz Ira \ aulx et fatigues par eulx faictz
durant ces troubles, que des gens du Guet, et affin
qu'ilz puissent faire garde et puissent durer pour
pourveoir et empescher toutes esmotions, ce qui
s'ensuyt :
ff Premièrement, que chacune des trois com-
paignées sera tenue tenir garnison au logis à eulx
ordonné, l'espace de deux jours, durant lesquelz
fournira la compaignée qui sera en garnison vingt
hommes de cheval, à commancer à six heures du
matin. El à ces fins, que chacune compaignée se
séparera en quatre; et en ce faisant, ne serviront
que de douze jours l'ung, sinon en cas de nécessité,
auquel cas seront tenuz venir sans mandement, el
à tout le moings par le simple commandement
verbal de leur cappitaine, sans y faillir. Et pour le
regard de la nuict de Noël, fournira chacune com-
paignie vingt chevaulx.
«Le dict sieur Chevallier du Guet a promis faire
faire guet la nuict, de sa part, ainsi qu'il a accous-
luraé et qu'il advisera pour le mieulx.
«Et quand aux soldatz levez aux despens de la
Ville, il en fera mectre six pour la garde dud.
Hostel de Ville, lesquelz pour ce faire seront mis
dedans l'une des loges d'icelluy, où il leur sera
fourny de feu et chandelle. Et le surplus desd.
soldatz sera departy pour faire la garde et ronde
[157,]
par nous, avec les gens de cheval; laquelle garde
sera continuée par la manière dessusdicte, sinon
en cas de nécessité, que tout marchera. tj
Et sur ce a esté expédié le mandement suyvant :
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trll est enjoinct à tous ceulx des compaignées
des archers, arballestriers et harquebuziers de lad.
Ville, de eulx fournir promptement de chevaulx suffi-
sans, pour faire le service qu'ilz doibvent au Roi et
icelle, et empescher toutes esmotions et séditions
populaires, aliàs et à faulte de ce faire en sera mis
d'autres en leurs places, à leurs despens, et privez
dud. nombre, au premier jour qu'ilz entreront en
garde; desquelz à ceste fin en sera faict reveue.
ffFaict au Bureau, le xxu' jour de Décembre
mil v" Lxxi.»
^3. — [Réception de lettres du Roi,
DE LA Reine et du duc d'Anjou.]
as décembre 1571. (A, fol. 280 r°; B, fol. ao3 v'.)
Ce mesme jour, feurent apportées les lettres du
Roy et de la Royne, et de mondict seigneur le duc
d'Anjou :
De PAR LE RoY.
tf Très chers et bien amez , nous avons receu voz
lettres, des treize et seiziesmes jours de ce- présent
mois. Par les premières, nous avons veu la dilligence
de laquelle il a esté usé pour prandre prisonniers ceulx
qui ont commis les esmotions nagueres advenues en
nostre bonne Ville de Paris, affin d'en faire faire la
justice exemplaire; par les secondes, nous avons en-
tendu le bon ordre qui fut donné, dimanche dernier,
pour empescher que le peuple ne feist aucune mau-
vaise entreprinse; louant beaulcoup la bonne dilli-
gence et bon ordre dont y a esté proceddé, tellement
qu'il n'en soit advenu aulcun inconvénient, dont
nous sommes infiniment aises, car autrement nous
eussions esté contrainctz d'y envoyer des forces que
estions prestz de faire marcher droict à nostre cousin
le mareschal de Montmorancy, pour y pourvoir.
«Nous luy escripvons, pour ceste occasion,
demeurer encores quelques jours par de là, pour
veoir comme toutes choses s'i comporteront; qui
sera, comme nous nous asseurons, tousjours très
bien, quand les principaulx comme vous estes et
[.57.]
DE LA VILLE DE PARIS.
^33
ceuk qui sont affectionnez à nostre service voul-
dront, et qu'ilz empescheront fort bien par leur pru-
dence qu'il n'advienne aulcune esmotion populaire,
et retiendront l'insolence des petitz. Vous priant de
vostre part y avoir l'œil sy soigneusement que ce nous
soit occasion de contentement, comme nous l'avons
du bon debvoir que vous y avez faict, iedict jour de
dimanche dernier. Tenant aussy la main que la jus-
tice soict faicte exemplaire desd. esmotions nagueres
advenues, ad ce que l'impugnité ne cause de plus
grandz desordres. Et encores que vous ayez entendu
du Chevallier du Guet bien amplement nostre in-
tention pour le faict du transport de la Croix et
desmolition de la Pyramide estant en la place de la
maison de feu Gastines, nous vous asseurons que,
sy nostre volunté n'est promptememt executtee et
suyvie, que nous aurons grande occasion de mes-
contement et de nous en prandre, comme nous
sçaurons très bien faire, à ceulx qui seront cause de
ce mespris et desobeyssance, que ferons pugnir
exemplairement.
(fEl ne vous en dirons aultre chose pour le
présent, si n'est que nous désirons que nostre in-
tention soyt en cela promptement exécutée. Car si
elle l'eust este plustost, lesd. esmotions ne feussent
pas advenues; et tant plus souldain cela sera faict
et mieulx le peuple se rengera à l'obbeissance qui
nous doibt, et que nous sommes bien délibérez
de faire cognoistre doresnavant qu'il fault qu'il
face; autrement nous y sçaurions très bien pour-
veoir.
(tAu demourant, pour le regard de ce que nous avez
escript de ceulx qui passent et râpassent par nostre
Ville de Paris, et mesmes du comte de Mansfeld''>,
que nous escripvez qui y est depuis quelques jours,
nous ne trouverrons jamais mauvais que vous prenez
garde à asseurer vosire repos et préserver nostred.
Ville de tout danger et inconvénient. Mais estant,
grâces à Dieu, nostre Royaulme en paix et sans
apparence de nouveaulx troubles, dont nous nous
regardons d'estaindre toutes occasions, faisant suivre
l'enlrelenement de nostre cedict de paciffication, le
plus modestement que vous pourrez compoi-t«r à
la recherche de ceulx qui yront et viendront sera
le meilleur, estant loisible à présent à personnes
de toutes nations d'aller et venir par cestuy nostre
Hoyaulme, sans empeschement; ne veoyant pas aussy
que l'on doibve entrer en aulcune mauvaise oppinion
dud. comte de Mansfeld, ne qu'il voulust entre-
prandre pour le présent aulcune chose contre nostre
service.
(t Donne' à Amboise, le xx"" jour de Décembre
iB'ji.')
Signé : kPinarth.
ff Messieurs , nous avons este' bien ayses de entendre
par voz lettres des treize et seiziesmes jours de ce
moys, que toutes choses se soyent passe'esdoulcement
en vostre Ville, depuis que le Chevallier du Guet nous
vint trouver. A quoy a beaulcoup servy le bon ordre
que vous y avez donné, avec le conseil de la court de
Parlement, dont le Roy monsieur mon filz est bien
satisfaict, àinsy que vous pourrez veoir par les lettres
qu'il vous escript. Ausquelles je n'adjousteray aulcune
chose, sinon que le plus agréable service que vous
luy puissiez faire est d'empescher qu'il n'advienne
plus de telz scandalles et esmotions; ce qui se pour-
roit faire plus aisément, [en faisant] pugnition de
ceulx qui ont faict les premières faulles, et faisant
aussy exécuter son intention pour le transport de la
Croix et desmolition de la Pyramide estant en la
place de la maison de feu Gastines. Aultrement
il aura grande occasion de mescontentement, et si
ne fault pas doubler qu'il ne face partir les forces,
qu'il auroyl délibéré d'y envoyer et qui estoient
prestes à marcher devers mon cousin le duc de
Montmorancy, pour y aller pourveoir, si son in-
tention n'est en cella exécutée, comme il est très
nécessaire pour le bien de son service et repos
de cest estât. Et n'estant la présente à aultre fin,
je priray Dieu, Messieurs, qu'il vous aict en sa
garde.
(T Escript à Amboyse, le vingtiesme jour de Dé-
cembre mil v' Lxxi.n
Signé: ff CATHERINE».
Et plus bas : fPiNARTfl.
« Messieurs , ce nous a esté grand plaisir d'entendre,
par voz lettres des treize et seiziesmes de ce mois,
que vous ayez donné si bon ordre d'empescher qu'il
ne se feist aulcunes nouvelles esmotions en vostre
Ville et qu'il n'en soict advenu aulcun inconvénient,
depuis ce que nous en mandastes dernièrement par
le Chevallier du Guet. Vous asseurant que, comme le
Roy monseigneur et frère a trouvé fort mauvais les
desordres et insollences naguieres advenues en vostre
<"' Voir d-(lcRsus, p. /ii6, noie li.
55
iwrniwinrr. siTio^.iiï.
hZà
REGISTRES
Ville, aussy a il receu grand contentement de 8ça-
voir que toutes choses soient passées depuis doul-
ceinent, ainsy que nous avez escript, et vous prye,
si aymez son service et vostre repos, prévenir tous-
jours d'heure les menées que vous entendrez se
faire, comme tous avez bien faicl ceste foys. Don-
nant aussy ordre et tenant la main ad ce que le
Iraiisporl de la Croix et desrnolilioa de la Pyra-
mide estant en la place de la maison de feu Gas-
tines, 8oyt exécuté promptement et sans plus y user
de remise, car aultrement le Roy mondict seigneur
et frère auroyt grande occasion de se mescontanter,
et si feroict marcher droict à Paris les forces qui
estoient prestes à partir, affin d'y trouver mon
cousin le duc de Montmorancy, vostre gouverneur,
pour y pourveoir. Et me remectant au surplus de
la lettre de mondict sieur et frère, je priray Dieu,
Messieurs, qu'il vous ayt en sa saincte et digne
garde.
(T Escript à Amboise, ce vingtiesme Décembre mil
V' LXXl.
ff Vostre bon amy,
^ HENRY, fl "
ià. — [Autres letthes ou Roi à la Ville.]
a3 décembre 1.571. (A, fol. 983 v"; B, fol. 206 r°.)
Le dimanche ensuivant, mesdictz seigneurs re-
ceurent la lettre du Roy cy Iranscripte :
De pab le Roy.
(fNoz amez et feaulx et vous noz très chers et bien
amez, avant que le courrier que vous avez envoyé
feust arrivé, nous avions sceu de Rragelongne et du
commissaire Lestourneau ce qui s'est passé, tant
pour le transport de la Croix que desmolition de la
Pyramide, et le discours de la sédition qui est ad-
venue, des saccaigemens et brusiemens de maisons,
qui est cause que nous avons en toute diligence de-
pesché devers nostre cousin le duc de Monlmorancy,
affinde8'acheminerincontinant,avec le plus de forces
(ju'il pourra, en nostred. Ville, pour faire contenir le
peuple et garder qu'il n'y advienne plus de tumultes,
et pour aussy en faire faire pugnition sy grande et
si exemplaire en plain pour que cela puisse donner
telle tremeur et craincle aux canailles, que nous
avons entendu qui font lesd. séditions, que les
autres y preignent exemple. A quoy, en actendant
les armes de nostredict cousin, nous voulions et
DU BUREAU [1571]
vous mandons que, selon la grande affection que
sommes asseurez que portez à nostre service et au
bien et conservation de vous mesmes, vous vous
employez avec telle dilligence à ayder de vostre
part à faire la justice desd. esmolions et telle quan-
tité dcsd. séditieux, perturbateurs du repos de
nostred. Ville et comtempteurs de noz commande-
mens, que cella puisse retenir et donner telle crainte
à ceulx qui seroient si téméraires d'avoir encores en
leur cueur telles pernitieuses et si meschantes en-
treprinses.
trEt en actendant l'arrivée de nostred. cousin le
duc de Montmorancy, nous voulions et vous mandons
très expressément, affin que tousjours la force nous
demeure et à vous pareillement, pour nous faire obeyr
et contenir en nostred. Ville toutes choses, que vous
tenez en armes de nuict et de jour et assemblez , en
tous les iieulx et endroiclz de nostred. Ville que
adviserez et penserez qu'il sera nécessaire, le Che-
vallier du Guet avec ses gens et ce que luy avez baillé
de renfort, les sergens, officiers du Corps de Ville et
ceulx de noz bons subjectz, bourgeois de nostredicte
Ville et faulx bourgs, que vous cognoistrez les plus
saiges et affectionnez à nous et à la tranquilité et
repos d'icelle nostred. Ville. Nous tenant adverty à
toutes heures de ce qui s'i passera, affin que nous
n'en demourions en peyne; louant ce pendant le bon
voulloir et debvoir que avez faict ad ce qui est advenu,
et que nous mandez et asseurez que ferez, pour em-
pescher que plus grand inconvénient n'advienne,
dont nous reposons sur vous, selon la perfaicte
fiance et affection que sçavons que portez à nous,
à nostre service et aussy à la conservation de vous
mesmes.
K Donné à Amboise, le xxi"" jour de Décembre
mil v'lxxi au seoir bien tard.n
Signé: «CHARLES^.
Et au dessoubz est escript :
ff Sy toutes choses estoient appaisées, comme nous
le desirons , à la réception de ces présentes , et cognois-
siez que les forces du Glievailier du Guet et de noz
sergens et officiers de la Ville feussent suffisantes
pour faire contenir toutes choses en repos, vous
différez de mettre les armes es mains de ceulx de
nosd. bons cytoiens, que nous escripvons cy dessus;
car il n'est pas de petite importance de reprandre
par eulx les armes, combien que ce n'en seroict que
à certain nombre et pour ceste occasion, aultanl
[1672] DE LA VILLE DE PAHfS.
qu'elle durera, qui ne sera, Dieu aydani, par long [ tt Par commandement de Messieurs de la Ville,
lemps (•'.'' I rHEVERARDC^U
Signe' ;
1572.
DXXXVIII [CCXXV]. — [Le Prévôt des Marchands kt l'Échevin de Cressé
SK RENDENT AUPRES DU Roi.]
5 janvier 157a. (A, fol. 287 r°; B, fol. 207 v°.)
Du sabmedy, cinquiesme jour de Janvier mil v'
soixante douze.
Ce jour dliuy est venu au Bureau de la Ville de
Paris m'. . . . '^' de Longuejoue'*', advocat en la
court de Parlement et substitud de Messieurs les
gens du Roy en ladicte Court, lequel a rcmonslri?
que, sachans lesd. sieurs que Monsieur le Prévost des
Marchans et le Procureur du Roy et de lad. Ville
estoient sur leur parlement pour aller en court vers
le Roy '^1, pour les affaires d'icelle Ville, et desirans
'" Cette lettre de Charles IX fut aussi adressée au Parlement qui la Gt transcrire sur ses Registres, à la date du ag décembre, avec deux
autres reçues en même temps , l'une de Catherine de Médicis et l'autre du duc d'Anjou. Celles-ci durent aussi parvenir à la Ville de Paris,
car elles portaient toutes les trois pour suscription : A Mettieuri de la court de Parlement de Paris, Prevostz dudict Pari» et des
Marchan$ et Etcherin» d'icelle Ville. L'omission, sans doule involontaire du Greffier de la Ville, serait facilement réparable, grâce au
texte du registre du Parlement (X'* i634, fol. i3i-i3a); mais les lettres de la Reine Mère et du Duc ne contenant rien déplus que
celle du Roi, il ne nous a pas pani nécessaire de les reproduire ici. •
Une autre lettre de Charles IX, datée du même jour et enregistrée au Parlement, accréditait M. de Lansac, conseiller au Conseil
privé, auprès de la Cour. Ce personnage se présenta à la chambre du Conseil , à la séance du ag décembre , et déclara que le Roi ttluy
îfavoyl commandé venir trouver le duc de Montmorency, pair et mareschal de France, Gouverneur et Lieutenant gênerai pour le Roy à
«•Paris et llle de France, aflin de lever tant de gens qu'il verroyt estre à propos, tant des ordonnances, gentilzhommes que autres, pour
If reprimer les séditions qui se coramançoient en ceste Ville. Mais y estant arrivé, a trouvé de sa part tout sy bien appaisé et paciffié que,
•r Dieu mercy, il ne se remuoyt personne. Rcstoyl à faire justice des prisonniers accusez desdictes émotions , et remonstrer aux prédicateurs
rfde ceste Ville de ne prescher choses esmoiivans le peuple à sédition , ou chose qui tourne au mespris du Roy. Et à l'instant a esté enjoinet
"i ung huissier faire venir, lundy matin, en iccllc Court m' René Benoycl {alià» Benoist), docteur en théologie, pour l'oyrsur ung petit
fflivre ou adrertissement qu'il a faict imprimer pour le faict de la Croix de Gastinesn. (X'* i634 , fol. i3a r° et v°.) Le livre fut interdit
et l'imprimeur arrêté prisonnier. {Journal de Jean de la Fosse, p. i34.)
'•*' La relation rédigée par Bonaventure Héverard , commis au Greffe de la Ville, se termine ici. On peut y ajouter que les mesures
de précaution et de surveillance prises les jours précédents par le Prévôt des Marchands et les Échevins furent en vigueur jusqu'à la
fin du mois. Nous avons vu déjà, dans une note précédente (p. iog), que les arquebuses à croc mises en batterie pour la défense du
Petit Châlelet et de l'Hôtel de Ville y restèrent jusqu'au ap décembre. Le maréchal de Montmorency s'était enfin décidé à venir à
Paris. Sa présence est constatée au Parlement, le 3 1 décembre : trCe jour le duc de Montmorency, etc. , assisté du s' de Lansac, a pre-
ssente à la Court lettres du Roy sur le faict des troubles ou émotions populaires, à cause de la Croix Gastine, et encores que, grâces à
ffDieu, tout soyt fort appaisé, si est-ce que le Roy entend que les prisonniers appelans céans et ceulx de Chaslellet pour re faict soient
ffjugei dihgemment et exemple en soyt fairle. Lesd. lettres missives sont au Greffe criminel.» {Archire$ nul., X'* i634, fol. i34 v°.)
1.3 relation de B. Héverard fut copiée à quatre exemplaires, dont il reste au moins deux (Registres AetB). Il fut pendant tout ce
mois de diiccmbre tellement occupé <rà faire et escripre grand nombre de mandemons, ordonnances, commissions, lettres missives au
ffRoy, à la Royne sa mère. Monseigneur d'Anjou et autres princes et seigneurs, et autres expéditions pour le faict de la translation de
tf la Croix et Pyramide de la rue Sainct Denis» , qu'il lui fallut augmenter son personnel et prendre des clercs supplémentaires. Ce travail
extraordinaire lui fut compté à part et payé .'io livres tournois. L'ordonnance de payement, adressée à François de Vigny, porte la date
du i3 aolil 157a; la quittance inscrite au dos est du 6 juin jb-jlt seulement. (Archiva nal., H ao65'.)
''> Le prénom est en blanc dans les deux Registres.
"' Philibert de Longuejoue, seigneur de Montigny-sur-Oise, fils de Christophe, seigneur du Breuil-en-Brie, grand référendaire
en la Chancellerie de France, et de Marie Le Masuyer; mort le i4 aoûti587. (Le P. Anselme, Hitt. généal., t. VI, p. i68.)
" Pendant que le Prévôt des Marchands se rendait à la cour, la dépulation envoyée, le 7 ou le 8 décembre précédent, par l'Université
et le Chapitre (ci-dessus, p. /loo, note a), en revenait après avoir attendu longtemps que le Roi lui donnât audience. Bien qu'elle eût
échoué dans sa mission, elle n'était pas trop mécontente de Charles IX , >i l'on en croit le curé de Saint-Barthélémy, si bien placé pour
nous renseigner exactement, les députés étant se» aqiis. Les paroles qu'il met dans la bouche du Roi répondant à ceux-ci sont impor-
5.5.
436
REGISTRES DU BUREAU
pendant leur absence que toutes choses soient main-
tenues en lad. Ville en repos et tranquiiité, ilz au-
rovent chargé led. de Longuejoue venir audict Bu-
reau prier et admonester Messieurs les Eschevins de
l'aire tous et chacun jour résidence actuelle audict
Bureau, pour TelTect dessusdict.
Auquel de Longuejoue a este' faict responce que
[1679]
Monsieur de Cressé, l'ung des Eschevins, desiroit
accompagner Monsieur le Prévost des Marchans, et
de ce eu avoyt esté prié mondict sieur le Prévost
par Monsieur le mareschal de Montmorancy.
Lequel s' de Longuejoue a dict qu'il en adverti-
roict Messieurs les gens du Roy.
DXXXIX rCGXXVIl. — [Ordonnance touchant le transport des baux des maisons
DU Pont Notue-Dame.]
5 janvier i57a.(A, fol. 387 v°;B,fol. 207 v°.)
Cedict jour, sur la requeste faicte par le Procureur
du Roy et de lad. Ville, et ieelle entherinant, ordon-
nons que doresnavant ne sera receu ne admis par
ieelle Ville aucun transport des maisons du Pont
Nostre Dame, sinon en payant au proffict d'icellc
Ville la somme un' livres pour une fois par les pre-
neurs d'icelles maisons '''.
DXL [GGXXVII]. — [Ordre au Chevalier du Guet d'envoyer sur la place de Grève
LES soldats nouvellement LEVES SOUS SON COMMANDEMENT.]
7 janvier 1572. (A, fol. 287 v°; B, fol. 308 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tt Monsieur le Chevallier, nous vous prions nous en-
voyer à onze heures du matin de ce jour, les soixante
et dix soldatz levez parla Ville soubz voslre charge C^',
en la place de Gre\e, pour le service du Roy et de
lad. Ville.
tt Faict au Bureau , le sepliesoie jour de Janvier mil
v' soixante et douze.»
DXLI [GGXXVIII], — [Convocation des arquebusiers, archers et abbale'triers.]
7 janvier 1572. (A, fol. 287 v°; B, fol. 208 r".)
De. par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(fCappitaine des harquebuziers de ladicte Ville,
trouvez vous ce jour d'huy unze heures du matin, avecq
ceulx de vostre nombre, en la place de Grève, tous à
cheval, si possible est, sinon le reste à pied, bien ar-
mez et equippez, pour faire ce qui leur sera com-
mandé pour le service du Roy et de lad. Ville. Et qu'il
n'y aict aulcune fauUe , sur peine de privation de leurs
estatz et confisquation de corps et de biens, en cas
d'inconvénient.
tantes et curieuses à noter : «Au commencement de ce moisn (janvier 1572), dit-il, «revinrent de la cour MM. Vigor, curé de Saint-
irPaul, Peltier, curé de Saint-Jacques de la Boucherie (ardent ligueur, expulsé de Paris quand celte ville se rendit à Henri IV), et
iraultres, lesquels avoient esté dépêchés tant de la Faculté de Théologie que du Chapitre, pour faire remontrances touchant la Croix de
itGastine, laquelle fut abattue cependant qu'ils esloient en chemin, et firent rapport à leur retour que le Roy les avoit traités humai-
rnement, toutefois leur dict de prime face qu'ils estoient séditieux; qu'il n'y avoit que les prédicateurs de Paris qui fussent séditieux. Al-
tr testant ledict Roy vouloir vivre et mourir en la religion de ses predecesseui-s rojs , religion catholique et romaine ; toutefois qu'il avoit fait
iT abattre la Croix, pour certaine caute, laquelle il voulait taire, et avoir faict plusieurs choses contre ta conscience, par contrainte à cause du
r temps, et supplioit les prédicateurs n'avoir mauvaise opinion de luy, et que si ilz sçavoient quelque chose contre la religion elle royaulme,
r qu'ils en advertissent , et au surplus qu'il avoit défendu qu'en l'Université il y eust un seul huguenot faisant office public. — Vigor dict
«une partie de ce que dessus en une prédication qu'il feit à la procession de Saint-Magloire.» [Journal d'un curé ligueur, etc., p. i38.)
''' On conserve aux Archives nationales, sous la cote Q' 1 099'"° , un registre des baux à loyer, à rentes et à cens des maisons faisant
partie du domaine de la Ville de Paris, depuis le 7 février i568 jusqu'au 3i juillet i585.
''' Celte troupe avait été levée pour un mois seulement, le 19 décembre précédent et jours suivants (voir ci-dessus, p. iaa), pour la
répression des troubles occasionnés par le transport de la Croix de Gaslines au Cimetière des Innocents. Charles IX ratifia celte décision
et ordonna à la Chambre des comptes d'allouer les sommes nécessaires à l'entretien des soixante-dix soldats, par lettres du 28 jan-
vier ihTa. (Archives nat., KK ioi3,fol. 3.)
[.572]
DE LA VILLE DE PARIS.
/i37
ir Faict au Bureau , le septiesme jour de Janvier mil
\' soixante et douze.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux cappi-
taines des archers et arbaleslriers de iad. Ville O.
DXLII [GCXXIX]. — [Réparations des maisons du Marteau d'or et de la Perle.]
II janvier 1573. (A, fol. a88 r°; B, fol. ao8 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
itU est ordonné aux Maislres des œuvres de lad.
Ville de reffaire et racoustrer ce qui est nécessaire
à faire es deux maisons assizes sur le Pont Nostre
Dame, oiî sont pour enseignes le Marteau d'or et la
Perle^'^\ et ce en la plus grande dilligence que l'aire
se pourra, et sauf à ordonner à quelz despens.
nFaict au Bureau, le unziesme jour de Janvier mil
v" soixante et douze. 15
DXLIII [GGXXX]. — Mémoires et instructions pour la Ville de Paris
[avec les réponses du Roi et du Conseil privé (*'.]
ait janvier 1572. (A, fol. aSS v"; B, fol. 209 r".)
L rr Les Prévost des Marchans et Eschevins de lad.
Ville supplient très humblement le Roy que, pour
les causes contenues es remonstrances qu'ilz ont
verballement faictes à Sa Majesté, il luy plaise de
voulloir descharger lad. Ville de la somme de cent
mil livres, qui restent à fournir de la somme de trois
cent mil livres que le Roy a demandez à lad. Ville
pour l'année mil v' lxxi.d
Le Roy leur a remis desd. cent mil livres cinquante
mil livres, et leur a permis prandre lesd. l. mil livres qui
restent par ce moyen à payer sur les plus valeurs f*>.
II. (T Comme pour reprimer les insolences de quel-
ques mutins qui s'esloient eslevez en lad. Ville, aupa-
ravant et depuis la démolition des Croix et Piramide
qui estoienl en la rue Sainct Denis, lesd. Prévost et
Eschevins auroient, par advis des vingt quatre Con-
seillers de lad. Ville, ordonné au Chevallier du Guet
d'icelle de faire promptement lever jusques à quatre
vingtz ou cent bons soMatz, oultre les forces ordi-
naires et les compagnies des archers, arbaleslriers
et arquebuziers de lad. Ville, pour la levée et paye-
ment desquelz soldatz, recompense desd. Chevallier
du Guet, de ses gens et desd. forces et bandes de
lad. Ville, iesdictz Prévost et Eschevins ont faict
fournir par m" François de Vigny, Recepveur de
lad. Ville, plusieurs deniers, les paiemens des-
quelz ilz supplient bien humblement Sa Majesté
de voulloir vallider et leur en octroyer toutes lettres
nécessaires, v
Le Roy, après avoir oy Monsieur le duc de Mont-
morancy, leur accordé le contenu en cest article '^\
"> Ces deux lignes manquent dans A.
'*' Voir ci-dessus, p. 4o6, liog.
*') Ces rcqiiéies furent portées au Roi par Claude Marcel, Simon de Crcssé et Claude Perrot, lors de leur récent voyage à la cour,
lis obtinrent satisfaction sur presque tous les points. Les réponses du Conseil furent la plupart expédiées sous forme de lettres patentes ,
qui ont été enregistrées au Livre des Privil^get de la Ville de Parie, de 157a à i6i3. (ytrc/iiiie» nat., KK ioi3.) Nous les analysons
dans les noies qui suivent.
''' Par lettres donnée» à Amboise le a4 janvier 1573. Elles portent en substance que le Bureau de la Ville, ayant député à Sa Ma-
jesté le Prévôt des Marchands, l'Echevin de Cressé et Claude Perrot, Procureur du Roi en l'HoIel de Ville, pour lui remontrer de
nouveau PimpossibiliU- m"i ils se trouvaient de lever le complément de l'imposition des 3oo,ooo livres et te prier de les en décliarger
complèlement, !i la prière de la Reine Mère el duc d'Anjou, le Roi a consenti à leur faire remise de la moitié de la somme qu'ils rede-
vaient, "moienant et à la charge qu'ilz nous paieront promptement les autres cinquante mil livres, qui font l'autre moictié d'iceulx
ffC" livres restant à paier desd. trois cens mil livres; lesquelz cinquante mil livres nous leur avons en ce faisant permis et permettons
fflever à constitution de rente au ilenjer douze, sur l'augmentation et plus valeur de la ferme du poisson de mer fraiz et salle, ausJ.
cPrcvosI des Marchans et Eschevins appartenant, à cause de l'imposition cy devant mise sus pour la contribution à la sou!de des cin-
(tquantc mil hommes», etc. (Original, K gfio, n* 8; copie del'époqtu, KK ioi3, fol. 1.)
<*> Sur celte levée, voir ci-dessus, p. iaa et noie. La validation demandée par l'Échevinage est accordée sous la forme d'un mande-
ment à la Chambre des comptes. Il n'y est question que ffde soixante dix soldatz, appoinctez pour ung mois»; mais le Roi ratifie aussi
les dépenses extraordinaires occasionnées à la Ville par la prise d'armes des archers, arbalélriers et arquebusiers et des bourgeois de
quelques quartiers : itRecongnoissant que tout ce qui a esté faict par lesd. Prévost des .Marchans et Eschevins, pour la levée el entre-
438
REGISTRES DU BUREAU
III. (f Qu'il plaise à Sa Majesté et à nosd. seigneurs
du Conseil ordonner que l'arrest, qui a este' donne'
par Sad. Majesté', le xxxi"" jour de May dernier,
pour la distraction des porte, tours, portours, gros
murs, rempars et alle'es de Nesle, sortira son plain
et entier effect'^'.n
Remis au Conseil, où le Roy veuît que soient veues
les pièces.
IV. (f Qui! plaise au Roy ordonner que le pont
de Sainc(e Maixance'^' sera repare' en toule dil-
ligence, suivant les visitations qui en ont esté
faictes, lant par lad. Ville de Paris que par les
Maislrcs des œuvres du Roy au bailliage de Seniys,
et qu'il soyt mandé à Monsieur Moreaul'', Trésorier
de France, de fournir tous les deniers nécessaires,
et que le portereau de Chauny'*' sera aussy promp-
tement reffaict, affin que les boys qui y ont esté
venduz puissent commodément venir à Paris. iî
Les pontz de Saincte Maixance et perluys de Chaulny
seront veut et visitez par le Procureur du Roy et de la Ville
de Paris, les Maistres des œuvres du Roy sur les lieux
appeliez, et le procès verbal en sera renvoyé au Conseil.
V. (t Que le Roy, parles contratz qu'il a passez avec
lad. Ville de Paris pour les subsides des cinq soiz et
quatre solz et deux du vin entré en lad. Ville, s'est
disertementt^' obligé que, s'il se mouvoit quelque
différend pour raison dud. subside entre les fermiers
contre toutes personnes, previllegiées ou non, que
lesd. Prévost et Eschevins en congnoislroient en
[1672]
première instance et par appel Messieurs de la Court
des Aydes. Ce neantmoings, Nicolas Buhot, fermier
desd. impositions, est appelle et travaille à la re-
queste de Vincent Bougeau'*', soy disant marchand
fréquentant la Court, par devant Messieurs du Grand
Conseil, chose qui tournera en perte et diminution
aux fermes du Roy, si, suivant lesd. contractz, led.
différend n'est evocqué dudict Grand Conseil et
renvoyé en lad. Court des Aydes, à laquelle la con-
gnoissance de telz differendz appartient. Et supplient
l)ien humblement lesd. Prévost et Eschevins Sad.
Majesté qu'il luy plaise d'en voulloir octroyer ses
lettres patentes. 1
Les parties comparroistront au Conseil privé, et ce
pendant deffenses particulières sont faictes aud. Vincent
Bouzeau de poursuivre led. Buhot au Grand Conseil,
sur peyne de nullité des proceddures etjugemens.
VI. tr Que plusieurs marchans de lad. Ville de Paris
ont remonsiré ausd. Prévost et Eschevins, comme il
n'y a à présent que peu ou poinct du tout d'alluns en
France, et que les taincturiers n'en peuvent dores-
navanl espérer, s'il ne plaist au Roy permectre que
les marchans qui le vont achepter, comme à Ma-
charon, à Romme et ailleurs, le venderont, quant il
sera arrivé aux havres de Sa Majesté, librement, sui-
vant les mémoires et instructions plus amples qu'ilz en
ont baillez h cest effect à lad. Ville, et ont esté com-
municquez à Messieurs les Intendans des finances. ti
Rucelay ^'^ sera ouy pour /e«W Bonvysi fermiers,
pour après y cstre pourveu'''-'K
fflenemcnt desd. soldatz, recompense des vacations extraordinaires lant dud. Clievalier du Guet 'et de ses gens que des bendes elcom-
irpaignics ordinaires de nostre Ville, a esté faict pour la conscrvalion de nostre auctorité et seureté des personnes et biens des cytoiens
trdc nostredicte Ville, avons par l'advis de nostre Conseil vallidé et auctorizé, vallidons et auctorizons par ces présentes, lesd. levées desd.
ttsoiïante dix soldatz , paiement et recompense desd. Chevalier du Guet, de ses gens, des capitaines et archers, artwlestriers et harquel)Ou-
«ziers de nostredicte Ville, et tout ce qui a esté ordonné et exécuté par lesd. Prévost des Marchans et Eschevins pour refloct et occasion
ffque dessus, voulions que les estatz et appoinclcmens qui en ont esté et seront faictz et signez desd. Prévost des Marchans et Eschp-
trvins sortent leur plain et entier efTect, et soyenl acquictez par m' François de Vigny, Receveur de nostredicte Ville, des deniers des
«aides du liestial à pied fourché, pastel, guesde et garance, quinze solz pour queue et dix solz pour muid de vin appartenant à nostro-
(rdicte Ville, tout ainsy que sy lesd. levées avoient esté faictes par vertu de noz lettres patentes, n etc. Ces lettres perlent la date
d'Amboise, le a3 janvier i.')73. (KK ioi3, fol. 3.)
'•' Voir cinlessus, p. 897, et ci-dessous, p. 463.
'*' Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Senlis (Oise).
'') Nicolas Moreau, seigneur d'Auteuil, Trésorier de France en la généralité de Paris.
'*' Chef-lieu de canton de l'arrondissement de Laon (Aisne).
'*' Dans le langage du palais, ce mot avait la signification de clairement.
'"' Il est appelé rt Vincent Bruzeau, aoy disant pourveeur et marchant à nostre court et suicten, dans le mandement adressé, en
conséquence de cette décision du Conseil, pour le faire ajourner au Conseil privé, à la requête de Nicolas Buhot, mandement daté
d'Amboise, le a4janvier 157a. {Archives nat., KK ioi3, fol. 5.)
'') Oratio Rucccllaï. Voir ci-dessus, p. 871 et note a.
'" «les» se trouve seulement dans B; dans A, il y a un blanc.
'" Une ordonnance sur la liberté du trafic des aluns fut donnée à Amboise dès le 35 janvier de cette année. Il y est question de la
cherlé de cette denrée et de ses causes, des plaintes de la municipalité parisienne et des conséquences qu'aurait, au point de vue du
[i572] DE LA VILLK
VII. tr Qu'il plaise au Roy d'envoyer lellres à
Messieurs de Guyse ''', de Longuevilie ''^) et de
Pieiines '^', pour empescher que l'on ne face en
leurs gouvernemens aucunes traicles de bledz,
tant du costé de la Champaigne que de la Pi-
cardye. y>
Le Roy y a pourveu.
VIII. fLesd. Prévost el Esciievins supplient bien
humblement le Roy qu'il luy plaise d'evocquer à
sa personne tous les dilFerendz meuz et à mouvoir
pour raison des recompenses des terres employées
aux desseings de la fortiffication nouvelle, jusques
ad ce qu'il aict esté advisé par le Roy et Nossei-
gneurs de son Conseil de quelz deniers les parti-
culliers pourront eslre récompensez.!)
Néant.
IX. «Qu'il plaise au Roy d'envoyer ses lettres
patentes pour la levée des deniers de la fortiffi-
cation de ceste année, par lesquelles il sera permis
et mandé ausd. Prévost et Eschevins que, appelle
avec eulx les Quarteniers et autres bourgeois qui y
doibvent assister, les taxes des habitans des l'aulx
bourgs seront reveues el refaicles.'»
Accordé m la forme ordinaire et accoustumée.
X. «Sa Majesté sera suppliée en toute humilité de
vouloir ratiffier leconlraclquelad. Ville a passé avecq
ung nommé Estienne Peiret, marchant demourantà
Anvers (*', pour le faicl du gros bois el de déclarer son
DE PARIS. /,39
intention pour les houUies et tourbes que led. mar-
chant a promis de faire venir en lad. Ville de Paris, el
si Sa Majesté veult permectre à lad. Ville de con-
tracter, n
Le Roy y a pourveu.
XI. «Qu'il plaise à Sa Majesté ordonner qu'il sera
faicl vente, en ceste année, de la quantité de cin-
quante arpens de bois, c'est assçavoir on la forestde
Cuise lès Compiegne, de douze arpens; en la foresl
de Retz, de vingt arpens; en la forest de Bord, près
le Ponl-de-l'Arche, de dix arpens; en la forest de
Vernon sur Seyne, huict arpens; à la charge que
led. bois qui sera couppé et vendu, sera men(; et
distribué sur les portz de lad. Ville de Paris, et non
ailleurs, n
Le Roy y a pourveu.
XII. «Qu'il plaise à Sad. Majesté ordonner que
Claude Vizé, marchant bourgeois de Paris, sera
descbargé et oslé du roolle des taxes de la subvention
accordée à Sad. Majesté en la ville de Lyon, pour
l'année mil v' soixante et unze, aclendu qu'il est
marchant demeurant à Paris, et y a payé, dès le
vingt cinquiesme Jung, la somme de six vinglz
livres pour sa cotlizalion, comme il appert par sa
quiclance dud. jour et an, signée de Vigny, et
luy en octroyer toutes lettres de déclaration néces-
saires.')
Veu rorifjinal de la quiclance signée de Vigny. Ac-
cordé ^^K
lÎK, la diminution de ce commerce. Pour consenrer ses droits et obvier aux monopoles des regrattiers el marcliands de seconde
main, le Roi, après avoir ouii Oratio Ruccellai pour les Bonvisi de Lyon, ordonne que rdoresnavant tous les marclians du Royaume
«et autres, de quelque qualité qu'il] soyent, puissent tralTicquer, vendre el distribuer les marchandises d'alluns par toutes les
«villes, porti et iiavres du Royaume en toute liberté, en nous paiant pour chacun quintal d'alun la somme de trois livres tuur-
«nois, à la charge toutesfoys qu'ili ne pourront faire descendre leursdictes marchandises d'aluns en autres porti et havres, sinon
«aux quatre porti el havres de nostredict Royaume, el en la présence de noz olTiciers qui tiendront registre desd. descentes
«pour la conservalion de noad. droiclx , leur enjoignant ainsy le faire sur peine de susjientiott de leurs offices n ( KK i o i .3 ,
fol. 3 v".)
''' Henri de Lorraine, le troisième duc de Guise (3i décembre i55o-s3 décembre i588), était gouverneur de Champagne et
de Brie.
"' Léonor d'Orléans, duc de Longuevilie et d'EstoulevilIc, souverain de Neuchâlel, marqnis de Rothelin, comte de Dunois, de
Sainl-Pol, de Tancarvdle et de Montgommery, pair el grand chambellan de France, gouverneur de Picardie, morl à Blois au mois
d'août 1573, à l'ége de trente-trois ans. (Le P. Anselme, Hùl. frénéal., I. I , p. 219-)
''' Charles de Haliwin, seigneur de Picnnes, marquis de Maignelay, que le roi Henri 111 érigea en duché-pairie d'Ilalluin,
l'an i58i, était aussi Lieutenant général el gouverneur de Picardie (irf., t. III, p. (Ji3), en l'absence du duc de Longuevilie.
comme il est expressément porté dans les lellres de Charles IX, à lui adressées le 11 juin 1673, lui ordonnant de permettre aux
Prévôt des Marchands el Écheviiis de Paris de s'approvisionner de 4oo muids de blé dans son gouvernement de Picardie. (KK 101 3,
fol. a8.)
''' Ce contrat est publié ei-dessns, p. 387.
'' Des lellres données à Amboise le a.5 janvier 1073, adressées aux échevins et conseillers de Lyon, leur enjoignent de res-
tituer à Claude Vizé la cotisation qu'ils lui ont indûment fait payer, |,our sa part de la subvention générale de ranm-e i.'>7i, et de
àiO
REGISTRES DU RUREAU
XIIF. r Qu'en l'année mil v' cens soixante huict ,
les Quarleniei-s, cinquanteniers, dixiniers, archers,
arbalestriers et harquebuziers, et Commissaires du
Chastellet de Paris, en considération des dilligences
et vaccations qu'ilz feirent pour le recouvrement de
la somme de m' h. livres accordée en don au Roy,
ne payèrent aucune chose de leurs taxes; au moyen
de quoy, supplient très humblement lesd. Prévost
et Eschevins Sad. Majesté, qu'il luy plaise de dé-
clarer si elle entend qu'ilz en demeurent et soient
exemptz;
(tSi les personnes desquelles le Recepveur de la
Ville a recou sur et tant moings, par ordonnance
desd. Prévost des Marchans et Eschevins, demeure-
ront quictes du reste;
(rSy ceuix qui ont esté deschargez et diminuez
de leurs taxes, ou de parties d'icelles, à cause
de leur pauvreté, en seront aussi quictes et des-
chargez;
«Qu'il plaise au Roy d'en octroyer foutes lettres
nécessaires pour la vallidation desd. diminutions et
descharges, mesmes pour celles qui se pourroient
faire cy après;
tt Qu'il plaise à Sa Majesté donner à lad. Ville
tous les deniers des restes, pour employer es répa-
rations de lad. Ville et en l'acquict des debtes qu'elle
a créées à l'occasion des guerres '''.tj
Le Roy entend que tous ceulx qui n'ont payé leur
taxe de tan v° îxriij, y soient contrainctz, sinon ceulx
qui ont esté deschargez et modérez par les Prévost des
[1572]
Marchans et Eschevins , pour lesd. deniers estre employez
et convertit au rachapt des rentes , descharge et payement
des debtes de lad. Ville et aux réparations plus nécessaires
d'icelle. Et a Sad. Majesté validé les modérations et
descharges que lesd. Prévost des Marchans et Eschevins
ont faict et feront cy après , avec deue cognoissance de
cause ^"^K
XIV. ttLesdictz Prévost des Marchans et Eschevins
remonstrent aussi en toute humilité au Roy, comme
de tout temps et ancienneté et par les privileiges
speciaulx accordez par Sa Majesté et ses prédécesseurs
à lad. Ville, tous les bourgeois d'icelle sont exemptz
de bailler déclaration de leurs fiefz , arrière fiefz et
nouveaulx acquestz, et d'en paier finance, supplient
le Roy qu'il luy plaise les mainctenir en leursd. privi-
leiges et leur en octroyer toutes lettres de déclaration
nécessaires, suivant leurs anciens statuz et ordon-
nances de lad. Ville. «
Accordé, suyvant leurs anciens privileiges ^^K
XV. Qu'il plaise à Sa Majesté ordonner que
tous les ai'ticles que dessus seront appoinctez et res-
ponduz, pour la descharge desd. Prévost des Mar-
chans, de l'un des Eschevins et Procureur du Roy et
de lad. Ville, depputez pour faire les présentes re-
monstrances »*'.
XVI. ttLesdictz Prévost et Eschevins remonstrent
encores très humblement au Roy, comme Sa Majesié
i(ii faire pleine et entière mainlevée de ses biens, parce que, résidant à Paris, il a été taxé dans cette ville et a versé, le 26 juin
précédent, entre les mains de François de Vigny, Receveur de la ville, I90 livres pour sa quote-part. [Archives nat., KK iot3,
fol. 6.)
") Les quatre petits alinéas qui précèdent font évidemment partie de l'article XIII. Cependant ils sont placés dans nos Registres
après la réponse du Conseil : Le Roy entend , et ils sont numérotés à part (XIV, XV, XVI, XVII). Nous rétablissons un ordre
qui parait plus logique.
'*' Par lettres patentes adressées à la Chambre des comptes, Charles IX notifia les exemptions et décharges octroyées par le Prévôt
des Marchands elles Echevins pour le don de 3oo,ooo hvresfaitàSa Majesté en i,568,etpar conséquent déclara lesQuarteniers, dizai-
niers, cinquanteniers, arbalétriers, archers et arquebusiers bien et dûment dispensés de cette cotisation. De même pour les décharges
accordées pour cause de pauvreté. Il déclarait en même temps que ceux qui n'avaient bénéficié que d'une diminution de taxe ou d'un
sursis, et qui en avaient profité pour ne rien payer, ne devaient pas être considérés comme quittes parce que la somme totale avait été
versée intégralement au Trésor; mais que l'Echevinage avait toujours recours contre eux et pouvait exiger le payement de ces cotisa-
lions arriérées, à condition d'en employer le montant à l'amortissement des dettes de la Ville ou aux travaux de réparation les plus
urgents. Ces lettres sont datées d'Amboise, le 24 janvier 157a. (KK ioi3, fol. 2 v°.)
'■■'' Un édit général récent prescrivant cette déclaration, plusieurs lieutenants généraux, baillis ou sénéchaux firent saisir les terres
nobles et seigneuries appartenant à des bourgeois de Paris qui, ne considérant pas leurs anciens privilèges comme abolis, avaient
négligé cette formalité. D'oîi les réclamations des Prévôt des Marciiands et Rchevins. Charles IX reconnut qu'ils avaient toujours été
exempts de déclarer leurs fiefs, arrière-fiefs et nouveaux acquêts, et, faisant complètement droit à leur requête, les confirma pour
I avenir dans ce privilège, par lettres datées d'Amboise, le 28 janvier 1672. (KK ioi3, fol. 4 v°.) Elles furent vérifiées et enregistrées
par les tr Conimi»iaire$ ordonnez et députez par le Roy sur le faict des francs fiefz et nouveaux acquelz à Paris, pour les rcssortz des Par-
lements dudit Paris, Rouen et Dijon, le i5 avril suivanln. {Idein, p. 7.)
"' Dans B, il y a ici : it Signé : Pebbot-'.
[i572j
leur a vendu et engagé pour le payement des rentes
de lad. Ville W.
ffFaict au Conseil prive' du Roy tenu à Am-
DE LA VILLE DE PARIS. à!il
boyse, ie vingt quatriesme de Janvier mil v' soixante
douze, n
Ainsi signe' : rPerkot» et ftOuBoisi) '-'.
DXLIV [CCXXXIj. — [Le Roi se réserve les
a8 janvier 1672. (A, foi
«Au jourd'huy, vingt huictiesme jour de Janvier
mil v" soixante douze, le Roy estant à Amboyse a,
pour certaines occasions, ordonné que de toutes les
confiscations et amendes qui seront adjugées à Sa
Majesté, tant par la court de Parlement de Paris,
Generauix des Aydes, Generaulx des Monnoyes,
Requestes do l'Hoslel, Requestes du Palais, Prévost
de Paris, que par aultres juges royaulx ayans leurs
sièges en lad. Ville, il n'en sera expédié aulcun
don, remise ou bien faict, à quelque personne et
pour quelque cause que ce soit, mais que d'icy à
quelque temps et jusques ad ce ([ue aullrement en
soit par Sadicte Majesté ordonne, seront toutes icelles
amendes et confiscations réservées, pour estre les
deniers qui en proviendront employez à certaines
choses que Sa Majesté ne veult estre cy aullrement
DENIERS PROVENANT DES AMENDES ET CONFISCATIONS.]
, agi r°; B, fol. 908 v° W.)
specifliées et déclarées. VouUant Sad. Majesté que,
durant led. temps, les Greffiers de sad. Court et
autres susdictz justiciers en advertissent les Prévost
des Marchans et Eschevins de lad. Ville de Paris,
pour en donner advis à Sad. Majesté. Laquelle a , pour
ceste mesme occasion, expressément declairé quelle
veult et entend que l'amende en laquelle on dict
que uug nommé Grassin est condempné par airest de
la court desd. Generauk des Aydes, soit affectée à
l'effect pour lequel elle a faict ceste présente décla-
ration, ([uelle a voullu signer de sa main et, pour
l'observer, commandé à nous ses Conseillers et Secré-
taires d'Estat le contresigner, les an et jour dessus
dictz.n
Ainsi signé: tr CHARLES n.
EtaudesSOubz:ttFlZES,DENEUFVlLLEn etttPlSARTw.
DXLV [CCXXXII]. — [Elargissement de la voie entre la rue de la Verrerie
ET le marché du Cimetière Saint-Jean W.]
6 fôvrier 1579. ( V, fol. 291 v°; B, fol. 212 v".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris,
(cll est ordonné à m' Guillaume Guillain, Maistre
des œuvres de maçonnerie de lad. Ville, de faire
abattre et desmolir certain siège cy devant faict
faire par m" Charles Veron , entreprenant sur la place
appartenant à lad. Ville et achaplée dud. Veron, pour
la commodité publicque et élargissement de la rue
C (Sic), Dans les deux Registres, cet article est incomplet. Parmi les lettres patentes données à Amboise les 3.3, ai ou a 5 janvier
157a, enregistrées au Livre des privilèges de la \ille, il en est une du a3 qui peut aider à compléter au moins le sens de ce para-
graphe. Elle est adressée au Général des Hnances du duché de Bourgogne et lui mande, conformément au désir exprimé parla Muni-
cipalité parisienne, qu'en faisant l'état des deniers de sa charge, il ail soin de distraire les déniera des aides et greniers des comté el
élection d'Auxcrre appartenant à la Ville de Paris et affectés au payement de ses rentes, parce que le Roi voulait qu'ils fussent direc-
tement portés à la caisse de François de Vigny, Receveur de la Ville, et non à la Recette générale de Dijon ou ailleurs. •! Mandons en
«oulti-e à nosd. Prévost, Eschevins et Receveur de nostred. Ville que, pour la conservation de nostre foy et crédit public d'icelle, en cas de
rreffuz ou delay de paier p.nr lesd. fermiers desd. aides el greniers à sel, ou leurs cautions, de terme en terme et comme ilz sont tenuz
"kX obligez à nostred. Ville par lesd. contractz, ilz les facent contraindre et execuler comme pour noz deniers el affaires et en cas d'oppo-
ïsition, lesd. fermiers prison lenans, ilz leur facent bailler assignation en nostre Court des Aides à Paris 1 (KK ioi3, fol. .^ v°.)
'*' Var, irSIgné : DiiBOisn seulement (B).
>'' Il V a transposition entre cet acte el le précédent, dans le Regisire B.
') La place du Marché-Saint-Jean, sur le terrain occupé par l'ancien Cimetière de la paroisse Saint-Jean-en-Grève, élait située entre
la rue de la Verrerie et la place Baudoyer. L'élargissement de la ruelle entre la Verrerie et la place du Marché tenait à un ensemble
de mesures de même ordre, recommandé expressément par Charles IX au zèle de l'Échevinage. Un mandement, daté de Blois le
24 mars 1 07 j, adressé au Prévôt des Marchands et aux Échevins, les invitait à continuer le dégagement des abords du Marché Saint-Jean,
el les autorisait à prendre les fonds nécessaires sur diverses sources de revenus. Ce document important précise et développe les
rensi'igncmenls que l'on trouve ici sur l'intéressante question des expropriations pour cause d'agrandissement et d'embelUssemenl des
rues de Paris, au x»i* siècle. On ne peut que nous savoir gré de la reproduire en bonne partie.
irCombicn, dit le Roi, que nostre intention ayt tousjours esté et soyt encores de faire augmenter, décorer et embellir nosireditte
VI. 56
MPniVEHIC NATIOKALL.
àài
REGISTRES DU BUREAU
pour entrer de la rue de la Verrerye au marché du
Cymetiere Sainct Jehan.
(i57'2j
ttFaicl au Bureau de lad. Ville W, le sixiesme jour
de Fehvrier Tan mil v" soixante et douze. y>
DXIjVI [CCXXXIII]. — [Ordre aux HAB1T\^TS du Pont Notre-Dame d'empêcher les passants
DB JETER DES PIERRES ET DE LA BOUE SUR LES MAISONS DU MaRTEAU d'Or ET DE LA PeRLE.]
7 février 1572. (A, fol. ".gi v°; B, fol. 21a v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSur ce que le Procureur du Roy et de ia Ville
auroyt remonstré, au Bureau d'iceiie, que le Roy ayant
esté adverty du pillage et bruslement cy devant faictz
de certains meubles eslans es maisons du Marteau
(fOr et de la Perle, assizes sur le Pont Noslre Dame''^',
paraulcunsvagabonsseditieulx, Sa Majesté en auroyt
receu tel et si grand mesconlentement qu'elle s'en
voulloit prandre à lad. Ville, dont tout le malheur et
péril qui en eust peu ensuivir eust esté rejecté sur
les habitans dud. pont, comme chose qui ne s'est
peu faire ny advenir, sans leur veu et sceu ; et aifin de
satisfaire Sad. Majesté el remeclre les choses en leur
premier estât, icelle Ville avoit faict restablir et
l'eparer de neuf lesd. maisons, suivant le comman-
dement d'iceiie Sa Majesté et arrest de la court de
Parlement. Contre les quelles toutesfois lesd. vaga-
bons, ce veoyans, passans par dessus led. pont, y
auroient de rechef jecté quelques boues et fanges ,
sans en avoir esté reprins et blasmez par lesd. habi-
tans, dont pouvoient encores advenir insolences et
inconveniens.
n Requérant par led. Procureur du Roy et de la
Ville, pour ad ce pourveoir, commandement et in-
jonction estre faiclz ausd. habitans d'empescher de
tout leur pouvoir telles insolences et licences
effrénées desd. vagabons, comme chose séditieuse
et troublant le repos publicq, sur peine de privation
de leurs baulx et d'en respondre en leurs propres et
privez noms, l'ung pour l'autre.
ftSurquoy, la matière mise en délibération, avons
ordonné et enjoinct à tous lesd. habitans dud. pont
de prendre garde et empescher de tout leur pouvoir
queaulcunes pierres, boues, fanges ne aultres choses
soient jectées ainsi par mespris et contempnemenl
contre lesd. maisons, et si aulcun ilz trouvent ce
faisant, le prandre et constituer prisonnier pour
en estre faicte pugnition, selon l'exigence du cas, sur
peine quand ausd. habitans, de s'en prandre à eulx
et eu respondre en leurs propres et privez noms, lung
pour l'autre, et de privation de leursd. baulx, sans
forme ne figure de procès. Et neantmoings , alïin qu'ilz
n'en puissent prétendre cause d'ignorence, leur sera
la presenle signifliée et d'iceiie baillé coppie à douze
des plus proches voisins desd. maisons, assavoir six
de devant et trois des costez d'icelles.
rrFaict au Bureau de lad. Ville, le jeudy sep-
tiesme Febvrier mil v'lxxii.»
«tVilic, comme cappitalle de nostre Royaume, de tout ce qui nous sera possible, et qu'aiez ci-devant à ceste Gn faict faire plusieui-s
(t retranchemens de maisons en divers endroictz pour l'eslargissement et embellissement des rues d'iceiie , monstrant par effect la bonne
(T affection qu'avez de suivir en cest endroict nostre intention ; toutesfois aians depuis entendu en nostre Conseil voz remonstrances et par
fficclles cogneu que ce qui causoyt à présent le retardement des retrancliemens qui sont encores nécessaires à faire pour lad. décoration ,
irmesmes de quelques maisons d'une petite ruelle allant de la porte liaudoyei- au Cimeliei-e Sainct Jehan, lesquelles rendent lad. ruelle
(tanguste et estroitte, est le peu de moien qu'avez de recompenser les propriétaires desd. maisons, nous avons adnsé pour le bon zelle
ttet affection qu'avons à i'entiere décoration d'iceiie Ville, et affin que led. retrancliement desd. maisons de lad. ruelle soyt, suivant
iT nostre intention , plus promptement faict sur ce pourveoir, nous , de l'advis de nostred. Conseil , vous mandons et ordonnons que vous aiez
ità incontinent faire faire icelluy retrancliement des maisons de lad. ruelle, allant de lad. porte Baudoyer au Cimetière Sainct Jelian,
ff nécessaire pour l'eslargissement d'iceiie, voulions et nous plaist que les sommes qu'il conviendra fournir, tant pour les fraiz dud. retran-
rrclicment que recompense des propriétaires, soyent suivant voz ordonnances, et non autrement, paiées et délivrées à ceuliàqui il appar-
tfliendra.parm' François de Vigny, Receveur de nostre Ville de Paris, luy enjoignant ainsy le faire, et ce des deniers do la plus valeur
» des fermes des impositions cy devant par nous octroiées à nostredittc Ville pour le faict delà solde de cinquante mil liommes de pied,
«les rentes sur ce constituées et fraiz preaiiablement paiez et acquictez, et mesmesdeceuk qui sont revenuz de bon à icelle Ville, de
f l'augmentation de la ferme du poisson de mer, depuis le bail nagueres faict d'iceiie jusques à présent,» etc. . . (Livre des privilèges ,
KK 101.3, fol. 6v».)
Le cimetière du Marché -Saint-Jean communiquait à la place Baudoyer par la rue Renaud ou Regnaull-Lefèvre , qui existait déjà
au xiu' siècle, puisque Guiilot en fait mention. Elle est marquée, mais non nommée sur les plans de tapisserie, de Truscliot et Hoyan,
de du Cerceau, etc., qui attribuent par erreur à la rue Cloche-Perce ce nom de Renaud-Lefèvre.
''' ïde lad. Ville» manque dans A.
'" Voir ci dessus, p. /12O et p. 487.
[t572]
DE LA VILLE DE PARIS.
4i3
DXLVII [CCXXXIV]. — [Lettres du Roi et du duc d'Anjou touchant les maisons de la Perle
ET DU Marteau d'Or.]
i3 février 1572. (A, fol. 298 r°; B, fol. 2)5 r".)
De par le Roy.
(t Très chers el bien amez , nous avons esté très aises
d'avoir veu, par voz lettres du sixiesme jour de ce pré-
sent mois , l'ordre qui a esté donné pour racommoder
les maisons du Marteau d'Or et de la Perle, assizes sur
le Pont Nostre Dame, et aussy que l'on procedde à la
veriffication de la perte qu'ont faicte par ces der-
nières émotions ceulx que vous, qui estiez derniè-
rement icy, avez veu qui font poursuicte de leur
recompense, pour laquelle vous ferez tout ce qu'il
vous sera possible à ce qu'ilz puissent estre satis-
faiclz, comme nous le desirons. Au demouranl, nous
avons aussi avec grand plaisir entendu que toutes
choses soient en bon repoz et estât en nostred.
Ville, auquel vous prions et mandons maintenir et
faire continuer ung chacun, comme vous sçavez que
c'est nostre intention et le service le plus agréable
que pour le présent nous attendons de vous.
tt Donné à Bloys, le treiziesme jour de Febvrier
M. V'' LXXIl.n
Ainsi signé: «CHARLES a.
Et au dessoubz : (tPijiART».
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz très chers et bien amez les Prévost des Mavckans
et Eschevins de ma bonne Ville de Paris W,
(t Messieurs, vous verrez par les lettres du Roy,
Monseigneur et frère, le contantement qu'il a receu
d'entendre que les naisons qui avoient esté rompues
sur le Pont Nostre Dame ayent esté refaictes et
racoustrées , et que toutes choses soient en bon repos
et tranquilité en sa ville de Paris; vous priant tenir
tousjours la main à les y faire continuer, selon son
intention et comme vous sçavez qu'il est utille pour
les habitans de lad. Ville. Priant Dieu, Messieurs,
qu'il vous ayt en sa saincle garde.
«Escript à Bloys, le uuziesme '^' jour de Febvrier
mil t' lxxii.d
Ainsi signé : « Vostre bon amy,
«HENRY. 7,
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A Messieurs les Prévost des Marchana et Eschevins de
la Ville de Paris^^l
DXLVIII [CGXXXV]. — [Assemblée touchant
i5 et 16 février iSya. (A,
« Monsieurle premier Président, plaise vous trouver
demain, à une attendant deux heures de relevée, en
l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur le différend
d'entre la Ville et Monsieur de Nevers, pour rai.son de
la porte et tour de Nesles '*>. Vous priant n'y voulloir
faillir.
-Faict au Bureau de lad. Ville'**, le quinziesme
jour de Febvrier mil y* lxxii,
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres. n
le différend entre la Ville et le duc de Nevers.]
foi. 393 v"; B, fol. ai3 v°.)
Semblables Mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'^'.
Du sabmedy, seizeiesnie jour de Febvrier mil v'
soixante et douze.
En Assemblée le jour d'huy faicte , au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
pour adviser sur le différend d'entre la Ville et
<" Li suscription manque dans B.
'*' Sic dans A el B. Les deux lettres devaient cependant porter la même date, soit le 11, soit le i3 février. La date de réceplion
n'en étant pas indiquée, nous les classons à leur date d'envoi, bien que sur les Registres elles figurent après les actes du
1 6 février.
''' Li suscription manque dans B.
'" Voir ci-dessus, p. 827 et p. 438.
(') «de lad. Villen manque dans A.
'•' Var. ïPareilz Mandemens ont esté envoyez à Messieurs les Conseillers de lad. Ville» (A).
56.
444 REGISTRES
Monsieur de Nevers, touchant la porte et tour de
Neesle, sont comparuz Messieurs:
Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, de Cresse'.Leclerc, Lescaloppier, Esche-
vins.
De Palluau, de Chomedey, de Jumeauville, de
Brageloigne, Aubery, Poulin, Vivien, Conseillers.
En laquelle Assemblée, après que mond. sieur
le Prévost des Marchans a faict bien amplement en-
tendre les causes d'icelle, a este' conclud et deli-
DU BUREAU [1579J
beré de remectre et continuer la présente assemblée
au premier jour, attendu qu'elle ne s'est trouvée
en nombre suffizanl. Auquel jour seront expédiez
autres mandemens et apportez le plus de tiltres qu'il
sera possible, pour justifiîer le droict que lad. Ville a
es porte, tour de Nesle et appartenances, à présent
contencieuses entre lad. Ville et ledict sieur de
Nevers, duquel sera, si possible est, recouverte la
production pour la communiquer au Conseil d'icelle
Ville.
DXLIX [CGXXXVI]. — [Mandement au Receveur de la Ville de recouvker 5oo livres
DU SIEUR DE CnAILLY.]
t6 février 1672. (A, fol. 298 r"; B, fol. ai4 v°.)
De par les Prévost des Marchans el Eschevins
de la Ville de Paris.
<r Vous m'Françoys de Vigny, Receveur de la Ville,
nous vous mandons et ordonnons que vous recepviez
du s' de Chally'i', Maistre d'hostel ordinaire de la
maison du Roy, la somme de cinq cens livres tournois
sur et tant moings de la somme de trois cens escuz,
laquelle luy a este' cy devantbaillëe, pourachepterdes
bledz, alors que le camp estoit devant ceste Ville, en
l'an v" Lxvii. Et est mande' au Procureur du Roy et
de lad. Ville de poursuivre et faire oonlraindre led.
s' de Chally, ou ceulx qui ont touché et receu le reste
de lad. somme de m" escuz, à rendre leurs comptes,
(t Faict au Bureau de lad. Ville, le seizeiesme
Febvrier mil y' soixante douze, n
Ainsi signé: ^Heverard, commis (^''•.
DL [CCXXXVII]. — [Instruction au Procureur des causes de la Ville au Chàtelet de Paris.]
18 février 1573. (A, fol. ag'i r°; B, fol. 2i5 v°.)
bonne raison au Roy de nostre debvoir, joinct que
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffM" Jacques Lesecq, Procureur des causes de lad.
Ville ou Chaslellet de Paris, présentez vous de rechef
ce jourd'hui pour lad. Ville à l'assignation à nous
donnée au logis du commissaire Le Normant,et re-
monstrez que, par la communication que nous avons
eue des commission et placet présentez au Roy par
les impélrans, joinct l'assignation à nous aussi par-
ticullierement donnée en noz maisons, qu'il semble
que les impetrans entendent s'adresser et demander
leurs recompenses sur nous, en noz noms privez''',
dont toutesfois nous ne sommes aucunement res-
ponsables, soit en corps ou aultrement, ayans rendu
par lesd. commissions nous ne sommes nommez ny
comprins. Au moyen de quoy, soustenez pour nous
que les impetrans ne sont recepvables à faire aucune
preuve ne enqueste contre nous, comme n'estans
aucunement parties contre lesd. impetrans et ne
pouvans estre prins à partie pour le faict desd.
rescompenses. Et ou lesd. impetrans vouldroient pas-
ser oultre contre nous, requérez estre renvoyez par
devers la majesté du Roy pour en ordonner, et à
faulte de ce appeller. Et ou led. commissaire voul-
droict passer oultre, prenez le à partie''*'. Sy n'y
faictes faulte.
tr Faict au Bureau de lad. Ville, le dix huittiesnie
Febvrier mil v' Lxxii.n
'" Var. R Gbaillyn ( B). — Voir Compte! de la maison du Roi. (Archives nat., KK 1 34 , fol. 1 8.) Il s'agit de François de Villiers , cbevalicr,
seigneur de Ijvry, de Chailly et de Montigny-sur-Loing, maître d'hôtel de Charles IX, qui fut grand louvelier de France et bailli
de Melun. Il mourut le 28 décembre i.'ïSi. (Le P. Anselme, t. Vil, p. 1 5, et t. VIII, p. 786.)
''' Celte signature manque dans B.
''' 11 ne parait pas être question ici du différend entre la Ville el les oilicicrs du Chàtelet, dont il sera parlé ci-dessous, p. 45 1,
note 2.
'*' Le reste du Mandement manque dans B.
[1679]
DE LA VILLE DE PARIS.
/(i5
DU [CCXXXVIII]. — [Enquête sur les
a6 février 1573. (A, fol.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trSur la requeste faicle par le Procureur du Roy et
(le lad. Ville, il est enjoinct à tous marchans de boys
et autres ayans rais en chantier bois, tant gros que
menu, pour revendre, de le venir déclarer dedans
demain pour tous delaiz, au Bureau d'icelle Ville,
pour en faire registre et le faire distribuer au pu-
blicq, suivant l'ordonnance, à pris raisonnable, sur
peyne de confisquation dud. bois.
ffFaict au Bureau, le vingt sixiesme jour de Feb-
vrier mil v' Lxxii.n
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la l ille de Paris.
ffSire Nicolas Paulmier, Quarlenier de lad.
APPROVISIONNEMENTS DE BOIS DE CHAUFFAGeI.
99/1 r"; B, fol. 316 r°.)
Ville, appeliez voz cinquanteniers et dixiniers, et
faicles bonne et exacte perquisition de tout le
bois de chauffaige tant gros que menu, estant
es maisons et chantiers des marchans de bois et
autres regratiers de vostre quartier, plus qu'il ne
leur en fault pour leur provision de la présente
année, dont vous nous ferez fidel rapport dès de-
main, pour tous delaiz. Si n'y faittes faulte.
«Faict au Bureau de lad. Ville, led. xxvi"' Feb-
vrier mil v'lxxii.d
Pareilz Mandemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, cha-
cun pour son regard '''.
DLII [CCXXXIX]. — [Extrait des registres du Parlement (^'.]
997r»;B, fol. 219 r°.)
97 février 1573. (A, fol
frVeues par la Court les lettres patentes du Roy,
données à Amboise le vingt quatriesme Janvier der-
nier, soubz signées CHARLES, et sur le reply : par le
Roy, la Royne sa mère presante et Monseigneur le
duc d'Anjou , son frère et Lieutenant gênerai , y estans
presens, Pinart; par lesquelles et pour les causes y
contenues, led. seigneur ayant remis aux Prévost
des Marchans et Eschevins, bourgeois, manans et
habitans de la ville et faulxbourgs de Paris, la
somme de cinquante mil livres tournoiz faisant moiciié
de cent mil livres, moyennant qu'ilz payeront promp-
tement les autres cinquante mil livres faisans moictié
desd. cent mil livres qui restent à payer de m' mil
livres pour l'année mil v" lxxi, levée surlesd. bour-
geois, manans et habitans; lesquelz cinquante mil
livres icelluy seigneur permect ausd. Prévost des
Marchans et Eschevins lever à constitution de rente
au denier douze, sur l'augmentation et plus valleur
de la ferme du poisson de mer fraiz et salle; voul-
lanl icelluy seigneur donner moyen ausd. Prévost
des Marchans et Eschevins de rachepter lad. rente,
icelluy seigneur veult lad. rente estre amortie
des deniers restans à payer de lad. contribution,
comme plus au long le contiennent lesd. lettres, de
l'ordonnance de lad. Court communiquées au Pro-
cureur gênerai du Roy, [pour donner] son consente-
ment sur ce; la matière mise en délibération, les
Prévost, des Marchans et Eschevins, et le Substitut
du Procureur gênerai et le Recepveur de lad. Ville
mandez en lad. Court et oyz, et tout considéré;
«Lad. Court a ordonné que lesd. lettres patentes
seront registrées es registres d'icelle, et oy sur ce et
consentant le Procureur gênerai du Roy, à la charge
que des deniers restans à lever de lad. cottisalion
de m' mil livres les Prévost des Marchans et Esche-
vins seront tenuz faire le raclinpt et admorlissement
de lad. rente, dans le jour et festedesainct Jehan Bap-
tiste prochainement venant. Et enjoinct la court de
Parlement au Receveur de la Ville, si tost qu'il aura
receu les deniers restans desd. coltisations de faire
led. rachapt, et ausd. Prévost des Marchans et Esche-
vins de faire lever le reste desd. cottizations et faire
faire led. rachapt, et n'employer les deniers aillicurs,
et le Substitud de poursuyr l'exécution du présent
'" Ces trois lifjnes ne se trouvent que dans le Registre B.
''' C'est l'arrêt d'enregistrement des lettres patentes de Charles IX, dont il est question précédemment (p. /tS'j et note 4). Ce texte
se trouve aussi sur le Registre du Conseil du Parlement, du 97 février 1579. [Archivée nat., X" i635, fol. 67 ï°.) — Sur nos deux
Registres, il n'a été transcrit, sans aucun motif apparent, qu'après les actes du 7 mars. Nous le replaçons à son ordre chronologique.
àà6
REGISTRES DU BUREAU
arrest, sur peynedc s'en prendre ausd. Prévost des
Marclians el Esclievins, Substitud dud. Procureur gê-
nerai cl Recepveur susdiclz, chacun en leur esgard.
El pour sçavoir quelz deniers restent à payer dud. em-
prunct, lad. Court a commis el commect M" Nicolas
[157Q]
de Thou(^' et Françoys Briçonnetf^', Conseillers en
icelie, pour en certiffier la Court.
rtFait en Parlement, le vingt sepliesme jour de
Febvrier l'an mil cinq cens soixante et douze. 1
Ainsi signé : «Dutillet".
DLIII [GGXL]. — [Obdonnance pour faire payer aux retardataires leurs cotisations
DE l'année iSyi.]
i" mars 1579. (A, fol. agi t°: B, foi. ai6 v°.)
De par les Prévost des Marcham et Eschevins
de la Ville de Paris.
ffSur la remonslrance faille par le Procureur du
Roy el de lad. Ville de ce que, en proceddant par
Messieurs de la court de Parlement à la veriflication
des lettres de déclaration du Roy '^>, contenant la
descharge el diminution faicte par Sa Majesté' à lad.
Ville de la somme de cinquante mil livres sur les
m' M. livres, par luy demandez en l'année m. v^lxxi,
el par lesquelles Sad. Majesté nous auroit permis
de vendre et constituer rentes à toutes personnes,
jusques à la somme de cinquante mil livre», sur les
deniers des plus valleurs du poisson de mer fraiz et
salle, il auroit semblé à nosd. seigneurs de lad.
Court que nous usassions comme de connivence au
faict et recouvrement des taxes d'aucuns bourgeois
et citoyens de lad. Ville; el au moyen de ce, nous
auroit esté enjoinct de contraindre tous ceulx qui
ont esté et se trouveront relTractaires, reffuzans el
deleyans de payer leurs cotlizations, pour estre les
deniers d'icelle convertiz et employez en l'acquict
el admorlissement de lad. rente, et laquelle lesd.
seigneurs ont voulleu el ordonné estre rachaplée
dedans la sainct Jehan prochaine, sur peine d'en
respondre en noz noms privez;
tf A esté ordonné que, pour satisffaire à l'ordon-
nance de nosd. seigneurs de Parlement, que toutes
les personnes dénommées èsroollesqui seront trouvez
n'avoir payé ou debvoir de reste, seront contrainctz
par toutes voyes et manières deues et raisonnables, et
suivant les commissions cy devant expédiées; enjoi-
gnans aux sergens de lad. Ville et aullres de y user
de toute dilligence , tant par exécutions que garnisons ,
dont ilz rapporteront procès verbaulx et exploiclz; et
à quoy m' Françoys de Vigny le jeune, ou ses commis,
tiendront la main pour nous estre rapporté la dilli-
gence qui en aura esté faicte. Lequel présent jugement
sera leu aux personnes qui n'auront payé ou qui au-
ront esté surcis, par l'exécuteur de nosd. commissions.
tt Faict au Bureau de lad. Ville, le premier jour
de Mars mil v^lxxiiW.h
DLIV [GCXLI]. -^ [Mandement touchant les contraintes à exercer contre ceux
QUI refuseraient de payer.]
i" mars 1579. (A, fol. 296 r°; B, fol. 317 v°.)
De par les Prévost des Marchons el Eschevins
de la Ville de Parts.
«Vous le premier sergent de lad. Ville, ou autre
sergent royal sur ce requis, faictes commandement
aux personnes desnommées au roolle cy attaché de
payer les sommes à quoy ilz ont esté cottisez aud.
roolle, chacun pour son regard; et au reffuz ou de-
lay de ce faire , ou présentement vous monstrer quic-
tance vallable, contraignez iceulx au payement desd.
'" Troisième fils d'Augustin de Thou, seigneur de Bonneuil, président au Parlement de Paris (mort en i54â), et de Jeanne de
Marie. Nicolas de Thou fut d'abord conseiller clerc au Parlement, en remplacement de feu Christophe de Marie, son oncle maternel,
le aâ septembre iS-lo, puis archidiacre de Notre-Dame de Paris, et enfin évêfjue de Chartres (ag juin 1578). Il mourut, âgé de
8oi>anle-dix ans, le 6 novembre iSgS. (Blanchard, Les prétidenls au mortier, in fol., p. 353.)
'" Reçu conseiller clei-c le 3 décembre i55/i. 11 était troisième fils de Guillaume Briçonnet, seigneur de Glatigny, et de Claude de
Lieveville. (Guy Bretonneau, Hist. géneal. de la maison des Briçonnet», Paris, m-h", 1690, p. 27.)
P' Voir l'acte qui précède immédiatement.
''> Dans le Registre A, cette Ordonnance a été par distraction transcrite deux fois à la suite (fol. agd v° et agS r°). Ces deux copies
donl d'ailleurs fautives en plusieurs endroits; nous avons suivi de préférence celle du Registre B.
[.572]
DE LA VILLE DE PARIS.
hfil
sommes, assçavoir les taxez à dix livres tournois et
au dessoubz par exécution et vente de leurs biens à
rinstant, etquandà ceuix cottisez au dessus de lad.
somme de dix livres, par {jarnisons et autres con-
trainctes accoustumées en tel cas. Et si trouvez au-
cunes maisons ferme'es, faictes les ouvrir reaulment
et de faict, présent le Quarlenier, et en son absence
présent le cinquantenier du quartier, et deux notables
voisins, le tout nonobstant oppositions ou appella-
tions queizconques; vous faisant payer des comman-
demens et exécutions, à raison de six solz parisis, et
pour vente de biens huict solz parisis chacun, le
lout suivant ce qui nous a esté ordonne' par nossieurs
de la court de Parlement. Si n'y faictes faulte et de
ce nous faire voz procès verbaulx, sur peynede s'en
prendre à vous, en voz noms, ainsi que lesd. sieurs
de la Court veullent faire contre nous.
tf Faict au Bureau de lad. Ville, le premier jour de
Mars mil v' soixante douze. "
DLV [CCXLII]. — [Mesures de précaution prises \ l'occasion du dégel
ET DE LA FONTE DES NEIGES.]
3 mars 1572. (A, fol. 396 r"; B, fol. aiSr".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tr Affin de donner cours aux eaues et neiges fondues
par le dégel, et empesclier les retenues et amas
d'iceulx en ceste Ville, il est ordonne à m" Guil-
laume (•' Guillain , Maistre des œuvres d'icelle , de faire
«lectre tous les [pauvres] valUdes et enchesnezde la
Ville le long des esgoux, lors dud. dégel, pour net-
loyer et donner cours ausd. eaues et neiges fondues,
et faire en sorte qu'ilz ne regorgent et ne soient au-
cunement retenues en aulcuns lieulx de lad. Ville.
r Faict au Bureau de lad. Ville, le troisiesme jour
de Mars mil v' soixante et douze. •^
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris,
«fSire ISicolas Paulmier, Quartenierde lad. Ville,
d'aullant qu'au dégel prochain, les glaces et neiges
pourront apporter grandes incommoditez en vostre
quartier et atterrissemenl à la rivière, s'il n'y estoit
pourveu, nous vous mandons que enjoignez à tous
les bourgeois de vostred. (luartier de faire nettoyer de-
vant leurs maisons, amasser et entasser contre icelles
les immondices, affin qu'ilz n'empeschent le cours
du ruisseau, lesquelles immondices seront prinses par
les boueurs et menées aux lieux pour ce ordonnez,
et que les neiges et glaces estant fondues puissent
couler, pour obvier à l'a terri ssement d'icelle rivière,
suivant l'ordonnance publiée sabmedy dernier. Si
n'y faictes faulte.
tf Faict au Bureau de lad. Ville '^', le lundy troisiesme
Mars mil v' lxxii.t»
Pai'eilz Mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville, chacun pour son regard Ci.
DLVI [CCXLIII]. — [Saisie des bateaux vides sur les ports de Paris.]
7 mars 107a. (A, fol. 996 v°; B, fol. ai8 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
tril est enjoinct au premier sergent de lad. Ville
sur ce requis, de saisir et arrester tous et chacuns
les basteaux estans es portz de ceste ville de Paris,
vuydes, et iceulx bailler en bonne et seure garde,
jusques ad ce que ceulx à qui ilz appartiennent soient
comparuz par devant nous, pourrespondre aux con-
clusions du Procureur du Roy et de la Ville, et,
quant aux basteaux chargez de danrées et marchan-
dises, bailler aussi assignation pour comparroir par
devant nous, les Prévost et Eschevins, et respondre
comme dessus.
rr Donné au Bureau de lad. Ville, le septiesme jour
de Mars m. v'lxxii.d
■'' nGuillaunie') maoque dans A.
'') «au Bureau de lad. Ville» manque dans A.
"' Ces deux lignes ne se Irouvenl que clans le Rcgislre B.
àiS
REGISTRES DU BUREAU
[i57D]
DLVII [CCXLIV]. — [Assignation contre les propriétaires de bois de chauffage
QUI LE vendent À PRIX EXCESSIF.]
7 mars 1572. (.\, fol. 397 r"; B, fol. 218 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tVous le premier sergent de lad. Ville sur ce re-
quis, transportez vous avecq Nicolas Bastillart''' es
maisons des bourgeois, manans et babitaiis de
cested. Ville et autres lieux, èsquelz sçavez y avoir gros
bois de cbauffaige qui se vend, ou qui aict par cy
devant esté vendu à pris excessif, et faictes comman-
dement de par le Roy et nous aux propriétaires, à qui
appartient led. bois, de comparroir au premier jour
en la Pollice generalle qui se tiendra au Pallais à
Paris, en la cbambre de la Chancellerie, pour res-
pondre aux conclusions du Procureur du Roy et de
lad. Ville, suivant ce qui nous a esté ce jour d'huy
ordonne en lad. Pollice generalle.
trFaict au Bureau de lad. Ville, le septiesme Mars
M. V" LXXII.îJ
DLVIII [CCXLV]. — [Lavoirs sur la Seine.]
29 mars 1579. (A, fol. 398 r°; B, foi. 220 r".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(cSoict faict commandement à toutes et chacunes
les personnes pretendans avoir congez et permissions
de mettre et asseoir scelles à laver lessives sur le
bord de la rivière de Seyne, en ceste Ville et faulx-
bourgs de Paris, de apporter et mettre au greffe
de lad. Ville l'original desd. congez et permissions,
dedans trois jours, pour y estre pourveu ainsi que
de raison. Aliàs et à faulte de ce faire, led. temps
passé, sera faict droict au Procureur du Roy et
de lad. Ville sur la cassation d'iceulx congez et
permissions, ainsi que de raison.
!t Faict au Bureau, le vingt neufviesme jour de
Mars mil v' soixante douze."
DLIX [CCXLVI]. — [Une dépense excessive de la Ville blâmée par la Chambre des Comptes.]
a avril 157a. (A, fol. 998 r»; B, fol. 320 v°.)
Ce jour d'huy deuxiesme d'Apvril v" lxxii ''^', Mon-
sieur le Receveur de la Ville a remonstré au Bu-
reau d'icelle que, ces jours passez, estant en la
Chambre des Comptes, Messieurs desd. Comptes
luy ont remonstré qu'il se trouvoit sur son compte
des dons et ociroiz de l'année v° lxxi une ordonnance
et acquict de la somme de iii'im" tant de livres, à
quoy se monte une collation faitlc en l'Hostel de lad.
Ville, oultre le disné le jour du mariage du Roy,
chose qu'ilz trouvent fort excessifve; au moyen de quoy,
ilz auroient ordonné aud. sieur Recepveur en adverlir
Messieurs les Prévost des Marchans et Eschevins
d'icelle Ville, à ce que doresnavant l'on ayt à mieulx
mesnaiger les deniers publicqz '''.
A esté ordonné que, pour l'advenir, sera pourveu
auxfraiz et despences qu'il conviendra faire pour pa-
reilles solempnitez, de sorte que l'on. ne les puisse
blasmer de superfluité.
"' Nicolas Baslillart avait élé commis par le Prévôt des Marchands et les Éclievins à la distribution du gros bois arrivant sur les
ports de la Ville. Dans un mandat de payement d'une somme de 10 livres à lui ordonnée, le 3i décembre 1571, pour ses services
entre la Saint-Rémy el Noël de la même année, on voit que son otTice consistait ttà prandre garde tant au gros bois que menu arrivant
itès poriz de l'Escolle, Grève et autres iieulx, faire descendre et avalier les basteaulx estans garrez en i'isle des Javeaulx, prandre garde
iraux monopolles qui se commettent de jour en jour èsd. portz par les gaignes deniers et desbardeurs , faire mettre par les jurez mousleurs
trdebojsde lad. Ville les bannerolles es basteaulx de menues denrées, quand ilz sont au rabaizîi,etc. {Archives nat., H 2o65*.) La même
liasse renferme un autre mandement de l'Écliovinage au Receveur de Vigny, en date du 26 juin 1579, lui ordonnant de payer à Nicolas
Bastillail la même somme de 10 livres pour avoir vaqué à sadite commission, de Pâques à la Saint-Jean 1572.
''' (tdeuxiesme d'Apvril v" lxuiti manque dans B.
'"' On ne trouve point trace de celte remontrance dans les Mémoriaux reconstitués de la Chambre des Comptes. (Archivet nal. ,
P, 34i7-)
[1672]
DE LA VILLE DE PARIS.
Zi49
DLX [CCXLVII]. — [Convocations poub la messe de l\ Réduction.]
9 avril 1673. (B, fol. 320 v°; B, fol. sai i°.)
«Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver vendredy prochain, à six attendant sept heures
du matin, en l'Hostel de ceste Ville, pour nous ac-
compaigner à aller à la messe de la Réduction de
laditte Ville, qui se dira en l'Eglise de Paris, en
la manière à tel jour par chacun an accoustumée.
Vous priant n'y voulloir faillir.
«Faict au Rureau de lad. Ville, le ix'jour d'Avril
V'^ LXXIi.'»
Semblables Mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
trSire Jacques Kerver, Quarlenier de lad. Ville,
appeliez deux notables bourgeois de vostred. quar-
tier, et vous trouvez tous vendredy prochain , à six
actendant sept heures du matin, en l'Hostel de lad.
Ville, pour nous accompaigner à aller à la messe de
la Réduction de lad. Ville, qui se dira en l'Eglise de
Paris, en la manière à tel jour par chacun an accous-
luuiée. Si n'y faittes faulte.
ftEaict au Rureau de lad. Ville, le ix' jour d'Avril
1679.55
Pareilz Mandemens, aux fins que dessus, ont cslé
expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville, chacun
pour son regard.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(f Cappitaine des archers de lad. Ville, trouvez vous
vendredy prochain, six heures du matin, avecq ceulx
de vostre nombre, vestuz de leurs hoctons de livrée,
devant l'Hostel de lad. Ville, pour nous accompai-
gner à aller à la messe de la Réduction de lad.
Ville, qui se dira en l'Eglise de Paris, en la ma-
nière à tel jour par chacun an accoustumée. Si n'y
faittes faulte,
trFaict au Bureau de lad. Ville, le ix' jour d'Avril
mil y". Lxxii. 7)
Semblables Mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez aux cappitaines des arbalestriers pislol-
liers et harquebuziers d'icelle Ville (^'.
DLXI [CCXLVIII]. — [Lettre du Roi poub la vente \ la Ville de 100,000 livres de rente.]
16 avril 1673. (A, fol. 3oa r"; B, fol. 3a3 r".)
De par le Roy.
irTrès chers et bien amez, nous estant besoing
et nécessaire recouvrer promptement la somme de
douze cens mil livres tournois, pour satisfaire aux
grandes despences que nous avons à faire et sup-
porter chacun jour, mesmes pour les payemens des
gens de guerre qui sont en garnison es places et
villes frontières de cestuy nostre Royaulme, nous
avons, par l'advis et délibération des gens de nostre
Conseil privé, advisé de vous vendre et alliener
jusques à la somme de cent mil livres tournois de
rente au denier douze, qui seront prinses, assavoir
sur nostre domaine d'Amyens, xiu" vi*" livres; sur
celluy de Poiltiers, vi" livres; sur celluy de Thou-
louze, XL" lin' livres; sur celluy de Montpellier,
xx' livres; et sur la recepte de noz tailles de Rouen,
autres xx" livres, revenant ensemble lesd. sommes à
lad. somme de c" livres tournoiz. Et pour ce faire,
avons passé nosire procuration et donné ample pou-
voir à noz amez et feaulx maistres Christolle de Thou
et '-' Nicolay, Conseillers en nostre Conseil
privé, et premiers Presidens en noz courtz de Parle-
ment et Chambre des Comptes de Paris, Raoul Mo-
'■" Ces trois Mandements ont été omis dans le Rogistie A. Dans B, ils sont séparés; le premier est transcrit avant le n° DLIX, eu
Icte du folio 330 v". Les deux autres occupent le folio 331 r°, dont le verso est resté en blanc. C'est au folio 333 r" que commence la
iclalion de l'entrée de Charles IX à Paris (ci-dessus, n° CCCLXXXVIII).
■'' Li' prénom est en blanc dans les deux Registres. C'est Antoine Nicolaï, premier président de la Chambre des Comptes, du
37 septembre j553 au 5 mai 1587, date de sa mort. Fils d'Aymar Nicolaï et d'Anne Baillet, il était né à Paris vers i5a6. Seigneur
de Goussainville, Louvres, Orville et Prcsies, chevalier, conseiller au Cliàlelet (iS'ig), il avait été pourvu de l'office de premier
VI. r)7
iDI'MMLr.lE MAIil
450
REGISTRES DU RUREAU
reau, s'deGrosboySjet (''Le Febvre, Trésorier
de France el Gênerai de noz finances, eslabliz aud.
lieu'-', ainsi quiiz vous feront bien amplement et
piirticullierement entendre.
tEi d'aullant que nous desirons et est besoing
que lad. vente et constitution de rente se face le
plus tosl et dilligenment qu'il sera possible, nous
voulions, vous mandons et ordonnons que, inconti-
nant la présente receue, vous ayez à assembler en
l'HosIel de nosiredicte Ville ceulx du corps d'icelle
que besoing sera, pour, en leur présence et de leur
consenlement, accepter et recevoir icelle vente et
constitution de rente, aux conditions, selon et ainsi
qu'il est porté par nosired. procuration, de ce faicte
et passe'e à nosd. Conseillers, et de ce passer tous
telz conlractz, transactions et obligations qui seront
requis et nécessaires. Ce que nous nous asseurons
que vous et ceulx du corps de nosired. Ville accor-
[1572J
derez et accepterez volontiers, tant pour la bonne
et parfaicte affection que vous avez tousjours de-
monstre' porter au bien de noz affaires et service,
que pour ce que les seuretez y sont grandes et
telles que l'on ne doibt doubter d'aulcune chose;
à quoy vous vous employerez et tiendrez la main,
selon la fiance et asseurance que nous en avons en
vous.
«Donne' à Rloys, le seiziesme jour d'Apvril mil
v" soixante douze, n
Signé : « CHARLES «.
Et au dessoubz : ttPiNARTn.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz très chers et bien amez les Prévost des Marchans
et Escheviiis de nostre bonne [ ille de Paris.
Lettres du Roy, du xvi°" Apvril mil v' soixante
douze.
DLXII [GGXLIX]. — [Règf.eme>t pour l\ vente du foin et du bois de ciulffage,
LES SALAIRES ET HEURES DE TRAVAIL DES fiE^S DE METIERS.]
18 avril 1572. (A, fol. 2<)8 v"; B, fol. Sig v°.)
De par hf. RpY.
1 . tf II est prohibé et deffendu à tous marchans fo-
rains et de ceste Ville el faulxbourgs, hostelliers, ou
aultresqui se meslent vendre foing, de vendre ne pcr-
mectre vendre le cent du meilleur foing, plus hault
pris que six livres tournois, jusques au jour sainct
Jehan Raptiste prochainement venant; et après led.
temps, la somme de quatre livres tournois et au
dessoubz.
2. t Laquelle mnrchandise de foing sera vendue
parles forains qui l'auront amenée, ou leurs domes-
ticques, et sans liaulde, et non par aultrcs. Et api es
les trois jours qu'elle sera arrivée es portz de ceste
Ville, sera mise au rabais en la manière acoustumée.
3. (fEst enjoinct à tous marchans, tant de ceste
Ville de Paris que forains et aultros, amener ou faire
amener en toute dilligence es portz de cested. Ville
(■t lieux accouslumcz les foings cy devant par eulx
achaptez; et deffenees ausd. marchans de cesteditte
Ville de non aller au devant de telle marchandise
venant en la Ville de Paris, ne l'achepter sur les
lieux.
à. «Et pourvoyra le Prévost de Paris, ou son Lieu-
tenant, et les juges du ressort, ad ce que les foings
ainsi venduz et achaptez soient amenez en ceste
Ville de Paris; et pugniront ceulx (jui en feront ma-
gazins et reserves, au préjudice de la présente or-
donnance. Et feront amener lesd. foings aux despens
de la marchandise.
5. (tEst ordonné par provison, jusques atl ce que
aullremenl en ayt esté ordonné, qu'il est tolleré
et permis aux marchans forains ou de ceste Ville,
vendre la voye de gros bois de moulle ou traverse,
bon boys vif, loyal et marchant, de l'estallon, mesure
et grosseur tel qu'il doibt estre, la somme de quatre
livres dix solz tournois, et la voye de boys flotté,
soixante dix solz;
le cent des meilleurs costerelz, à vingt six pour
(juarleron, cinquante solz tournois et au dessoubz;
le cent des meilleurs fagots, à vingt six pour quar-
teron, en sera vendu que trente cinq solz tournois;
et le cent des bourrées, vingt cinq solz tournois
et au dessoubz;
la corde de bois, soyf de souciions ou aultres
boys, ne sera vendue que six livres dix solz tournois.
prcsidoni pn survivance cJe son père, le 26 mars 1 55a , et nommé conseiller au Conseil privé , le 1" août 1 570. ( Voir A. de lioislisle.
Chambre deo Compte» de Paris. Pièces justificatives pour servir à l'hist. despremiers PréiidenU. Nogent-le-RoIrou , in-!i°, p. 71 et siiiv.)
") (Sic). Jean Lcfèvi-e de Caumartin. Voir ci-dessus, p. 3/17, note 4.
'" '-a procuration insérée dans le contrat dont il sera question plus loin est datés de Blois le 2 mai ih-jn. {Archives nat.,R nji.)
pLc grand mynot de charbon ne sera quant à pré-
sent vendu que huict solz tournois, jusques au jour
sainct Jehan Baptiste procliainement venant, et
depuis led. jour sainct Jehan pour tout le reste de
l'année, six solz tournois le mynot.
6. ftLesquelz gros bois, costeretz, fagotz, bourrées
et bois de corde seront mis au rabais, selon qu'il est
accoustumé, et suivant l'ordonnance desbardez et
posez sur le carreau aux despens desd. marchans, le
tout sur peine à ceulx qui contreviendront à ceste
présente ordonnance, de confiscation de leurs mar-
chandises et de la vye.
7. (rEst enjoinct à tous marchans qui ont du
iharbon, boys couppez ou surlesportz, de les faire
amener et arriver es poriz ordinaires de cesled. Ville"',
on toute dilligence; et en leur reffuz, est permis et en-
joinct aux juges des lieux les faire amener aux des-
pens de la marchandise, et à ce faire contraindre
tous charliers, marigniers, manouvriers et autres par
emprisonnement.
8. -Ne sera loisible, ains est prohibé et dcffendu à
toutes personnes, faire amas de bois, soit gros ou
menu, ne le mettre en chantier pour le regratter et
en faire revente, à plus hault pris que la nécessité,
surpeyne de confiscation dud. bois et de vingt livres
parisis d'amende, dont le tiers sera adjugé au dé-
nonciateur.
9. ffAussysera tolleré et permis ausd. marchans
et bourgeois pouvoir vendre les eschallatz de quartier
du pais d'amont, de la grosseur, largeur et eschanlillon
qu'ilz doibvent eslre et selon les ordonnances, la
somme de quinze livres tournois le cent; et le cent
deschallntz du pais d'aval, douze livres tournois, qui
seront mis au rabaiz après les troig jours passez.
10. (fSont faittes delTcnces à toutes personnes de
passer ne faire passer par dessoubz les poniz de cested.
Ville aulcuns eschallatz , pour estre menez et cond uictz
DE LA VILLE DE PARIS.
4SI
aval ou amont l'eaue; ains seront lesd. eschallatz
menez et deschargez es portz ordinaires de cesled.
Ville, et illeeq venduz et débitez, sur peine de con-
fiscation et d'amende arbitraire.
11 . ff Pareillement seront les cerceaux de chastei-
gner et aultres qui arriveront en icelle Ville, venduz et
débitez es places ordinaires et accoustumées, avecq
deffenses à tous marchans d'en faire aucuns ma-
gazins ne les mettre en chantiers, surmesmes peynes
que dessus, fors que les tonnelliers en pourront faire
provision de ce qui leur sera nécessaire pour leur
meslier, et sans fraulde.
12. crEncoressont failles deffences aux bourgeois,
manans et habitans et toutes aultres personnes, de
quelque estât, qualité oucondilion qu'ilz soient, re-
sidens en icelle et faulx bourgs, aller faire achaplz
d'aulcuns bois hors cested. Ville de Paris, ains se
fourniront et feront leurs provisions de bois es porz
ordinaires d'icelle Ville, et non ailleurs; et ou cas
que aulcun d'eux en aict faict provision, sera des-
chargé èsdictz portz ordinaires, vendu et débité an
publicq, selon l'ordonnance, en ce non comprins le
bois qui proviendra des lieritaiges desd. bourgeois.
13. (flVe pourront les taintturiers, tuilliers,
potiers, plastriers et chautfourniers user pour leurs
mestiers d'autres boys (]ue du boys flotté, à pcyne de
vingt livres parisis d'amende, moiltié applica])le au
dénonciateur.
\à. (tTous marchans de boys, charpentiers ou
aultres qui ont boys carié el merrieu sur les quaiz du
port de Sainct Bernard, la Tournelle, port des Celes-
tins, ou par les rues et aultres endroictz publicqz de
cesled. Ville et faulxbourgs, seront tenuz les osier et
faire osier dedans huittaine et rendre lesd. quaiz et
places vuydes et libres, sur peyne de confiscation
desd. boys et d'amende arbitraire»^'.
15. (t Est enjoinct à tous gens de mestier et manou-
" On trouve, parmi les pièces de comptes du Domaine de la Ville pour Pannéc iSya, beaucoup de rcuseigncmenls sut- j'appiovi-
sionnemenl de Paris en l)ois de chauffage et sur la manière de procéder de rÉclievinage pour obvier à la disette. Nous en tileioiis
deux, dont la date se rapproche le plus de celle du présent règlement. Le premier est un ordre adressé, le a 3 avril, au Receveur de Vi-
gny d'avoir à remettre à Simon Grignon, maître passeur à Paris, et à Gabriel Vassé, sergent de l'Hôtel de Ville, une somme de
aoo livres tournois fpour subvenir aux fraiï qu'il leur conviendra faire pour faire charger et admener en ceste Ville le plus de bois
«qu'il sera pos.sible des portz de la rivière de Seyne, Marne et autres rivières». La quittance jointe est du même jour. Trois si'maines
après, le 17 mai, Regnaud Lliermitte, demeurant à Paris, rue Jean-de-Lépine, à l'enseigne du Carolu», recevait aussi une somme dt'
100 livres, qu'il devait remettre à Jean Popinoau, autre sergent de la Ville, chargé d'ime mission semblable. (Arch, mit., H ao65^)
'' Ce ri'glement sur le bois occasionna, au mois de mai suivant, des discussions entre la Municipalité et le Chàlelet de Paris. Elles
sont rapportées de cette façon curieuse dans le Journal de Jean de la Fosse : tfUng commissaire nommé de Sons feit commandement
«au marchand Firon de bailler quelque bois qu'il avoit en son bastiau, en payant toutefois. Ledict marchand fisl réponse qu'il nepouvoit
«ce faire, sans l'autorisation de MM. de la Ville, lesquels lui avaient défendu de n'en bailler à personne, sans leiu' permission. Ce voyant,
'ledict commissaire envoya ledict marchand prisonnier, de quoy MM. de la Ville, envoyèrent ledict commissaire prisonnier par après
«à l'flostol de Ville, et fut le lendemain plaidée la cause par devant les gens du Roy, où M. Miron, Lieutenant civil , argua fort Marcel ,
07.
Â52
REGISTRES DU RUREAU
vriers de vacquer à leurs mestiers et travailier, sur
peyne du fouet, ou cas qu'ilz feussent trouvez vaga-
bons par ia Ville et faulxbourgs. Et sont faictes
deffences à tous maistrcs massons, charpentiers,
tailleurs de pierre, maneuvres et gens qui gaignent
leurs vies à peyne de corps et bras, en cestcditle
Ville et faulxbourgs, et aux laboureurs, vignerons,
massons, tailleurs de pierre, charpentiers et maneu-
vres, qui besongnent ordinairement es villes , bourgs et
villages de ce ressort, prendre ne exhiger plus grand
pris et sallaires pour leurs journëcs que ce qui en
suict :
16. trSçavoirestlesd. maistres massons, charpen-
tiers, tailleurs de pierre de cested. Ville, faulxbourgs,
Prevoste' et Viconté, et ressort, douze solz tournois
pour journée entière;
trEllesd. maneuvres, gens de bras, laboureurs et
vignerons, six solz tournois, sans qu'ilz puissent
ne leur soit loysible prendre ne rccepvoir plus grand
pris et saliaire. Et si es aultrcs lieux est accoustumé
gangner moings, le pris sera diminué.
17. rEtbesongneront à cinq heures du matin, dès
le premier Apvril jusquesau quinziesme Septembre,
et finiront à cinq heures du soir ; et le reste de l'année
à six heures du matin, et finiront à six heures du
soir. Ausquelz est enjoinct faire leur debvoir es ou-
vraiges qu'ilz auront enireprins à faire, sans chômer;
auquel cas leur sera diminué le chomaige.
18. «Enjoinct ausd. maçons, tailleurs et charpen-
tiers, ma nouvriers, maistres etcompaignons, de aller
à leurs journées et s'employer es hastelliers dès le
matin, audict pris, au premier qui les vouldra employer.
Etoîi ilz ne trouverront personnes qui les en requière,
seront tenuz avant l'heure de sept heures en esté
et huict heures du matin en yver, eulx transporter
par devers ceux qui ont la charge des œuvres public-
ques et communes de cested. Ville et faulxbourgs,
pour y servir tout le long du jour; et seront payez
et sallariez au proratta du pris accoustumé estre
[1672]
baillé à ceulx qui besongneront lors èsdictz ou-
vraiges, le tout sur peyne du fouet pour la première
foys, et de plus griefve pugnilion pour la seconde.
19. ttEtau cas que, après lad. heure passée, lesd.
manouvriers, maistres ou compaignons, soient trou-
vez oisifz es rues ou places de lad. Ville de Paris, ou
ailleurs, sans soy applicquer à aucune besongne,
seront prins et constituez prisonniers es prisons du
Chasteilet de Paris par le premier Examinateur ou
sergent, et leur sera faict leur procès comme vaga-
bondz, et pugniz ainsi qu'il appartiendra.
20. ffEst enjoinct à tous les juges du ressort
de lad. Prevoste faire exécuter ce présent article
enleurs ressorlzct jurisdictions, à l'encontre do tous
I manouvriers, tant massons, laboureurs, vignerons,
cliartiers et aultres, et les contraindre par empri-
sonnement de leurs personnes.
21. tf Et affin de nettoyer la Ville de tous vagabondz
et autres personnes inulilles, qui délaissent leurs pro-
pres vaccalions accoustumées, sont faictes inhibitions
et deffences à toutes personnes qui sçavent meslier
d'eiilx applicquer à porteries crochetz, sur peyne de
pugnilion corporelle. Et quant aux autres qui n'ont
aucune vaccation, ne se pourront applicquer à re-
vandrc par les rues gros boys, fagotz, costcrestz
ne bourrées; bien en pourront porter et rapporter
pour les bourgeois, moyennant saliaire conipectant,
suivant l'ordonnance. Et sont faitles deffences au.sd.
crocheteurs et gaigne deniers, et chartiers, de porter
dagues ne grandz cousieaux, sur peyne du fouet.
22. tAu surplus, pour l'exécution des rerglemens
preceddens , concernans les gravois , il est ordonnéque
les gravois qui sortiront des abbatis et bastiniens des
quartiers des Halles, Sainct Honnoré, rues de Mont-
martre, Sainct Denys, Sainct Saulveur, Porte de
Paris, Vallée de Misère et aultres adjacentes, seront
portez, conduictz et menez par basteaux, harnoys,
ou tombereaux, sur le quay neuf des Bons Hommes,
où ilz seront respenduz par ceulx qui à ce faire
(r Prévost des marclians, usant do ces mots qw Marcel estait tout à Paris etfaiioit tout, et que les en/ans allaient à la moutarde , disant
«qu'il estait vice roy. . . Quelques jours après, il fut dict par arrest de la Cour que Marcel avoit fait mal emprisonner ledict commissaire,
«et furent condamnés tant ledict Pr.'vost qu'Esclievins aux despens, dommages et intercsts dudict commissaire, avec défense par cy
ffaprès d'user de telle force et n'arrester leurs archers, sous peine de la vio.n {Op. cit., p. i4i.)
Il n'est pas question dans nos Registres de ce dilïérend; mais on trouve, dans les pièces de comptes du Receveur de la Mlle pour
l'année 1 57 3 , trois pièces qui s'y rapportent. La première est une requête de Noël Degrez , demandant le remboursement des frais d'un
voyage qu'il fil , lui deuxième , en poste à Montpipeau , près Orléans , où étalent alors Charles IX et la Cour, par commandement du Prévôt
des Marchands et dos Échcvins, «pour la depesche qu'il auroil poursuivie par devers Sa Majesté et rapportée expédiée, tant en lellros
«patentes que lettres closes, signées de Sa Majesté, avec autres lettres closes de la Royne, sa mère, ol de M'' le duc d'Anjou, pour
!• raison du différend intervenu enlre les officiers du Chasteilet de Paris et ceulx de lad. Villen. A celle requête sont annexés le m.mdat
de payement d'une somrao de tio livres tournois, daté du 3 juin 1573, et la quittance de Noël Degrez, du 6 juin. [Archirex nal..
[tBva]
seront ordonnez et préposez. Enjoinct à tous ma-
çons, tailleurs de pierre ou aultres besongnans èsd.
quartiers de les y faire mener, et non eu aultres
lieux, sur peyne de confiscation des basteaux, tom-
bereaux , harnoys et chevaulx , de prison et de pugni-
tion corporelle contre les voicturiers, soit par eaue
soit par ferre. Et sera ceste présente ordonnance
signifBe'e particuilierement par les Commissaires ou
Chastellet de Paris, es hastelliers de ceste Ville et
maisons oîi l'on besongnera, et enjoinct ausd. mas-
sons apporter certiflicat desd. rcspendeurs et de
celluy qui sera commis par le Prévost de Paris
ou son Lieutenant, le tout par provision et jusques
ad ce que auUrement en foit ordonné.
23. (f Et alTin que aucun n'en prelende cause d'igno-
rence, sera cesle présente ordonnance Icue et publie'e
par les carrefours de ceste Ville et faulxbourgs de
Paris, sur les poriz et cndroicz accoustumez, et par
les prcvostez royalles de ceste Prevosté et Viconté.
Et est enjoinct aux seigneurs bault justiciers, leurs
juges, maires et iieuteuans de ce ressort, faire pu-
DE LA VILLE DE PARIS.
/i53
blier et proclamer à cry publicq, chacun d'eux en
leurs justices, à issue de grand messe, la présente
ordonnance, et icelle, en ce qui leur concerne, faire
garder et entretenir et observer, sur peyne de s'en
prendre à eulx.
rt Faict et ordonné par les commissaires deppuioz
parle Roy pour la police, tenue en la Chancelicrye
du Pallais, à Paris, le vendredy dix huittiesme jour
d'Apvril mil v" soixante douze.
ttLeu et publié à son de trompe et cry publicq par
les carrefours et sur les portz de ceste Ville de Paris
et faulxbourgs, lieux et places accoustumez à faire
criz et publications, par moy, Pasquier Rossignol,
cricur juré du Roy nostre sire es Ville, Prevosté et
Viconté de Paris, accompaigné de Michel Noyret,
trompette juré dud. seigneur èsd. lieux, et d'une
aultre trompette, le sabmedy dix neufviesme jour
d'Apvril l'an mil v" soixante douze, n
Signé : «Rossignol".
DLXIII [CCL]. — [Leclerc élu Conseiller
19 avril 1573.
«Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver ce jour d'huy, deux heures de rellevée, en i'Hostcl
de ceste Ville de Paris, pour adviser sur la résigna-
tion que sire Pierre Crocquet (■'', Conseiller d'icelle
Ville, entend faire de sond. estât de Conseiller.
Vous priant n'y voulloir faillir.
ff Faict au Bureau, le xix""" jour d'Avril 1573.1»
Pareilz \Liudemens, aux fins que dessus, ont esté
expédiez à Messieurs les aultres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard.
Du xi\' Apvril mil v' soixante douze.
En Assemblée le jour d'huy faitle, en l'Hostel de
lad. Ville, de Messieurs les Prévost des Marchans,
DE Ville en remplacement de Pierre Croquet.]
(B, fol. Sigr'.O)
Eschevins et Conseillers d'icelle, pour adviser sur la
résignation que entend faire sire Pierre Crocquct de
sond. estât de Conseiller de Ville, au prolFict de
Monsieur m' . . . ''' Le Clerc , Conseiller du Roy en sa
court de Parlement, son gendre, suivant les Man-
demens cy dessus transcriptz et procuration pour
cest effect passée par ledict Crocquet par devant
deux notaires du Chastellet de Paris, au proffîct et
en faveur dudicl sieur Le Clerc.
La matière mise en délibération, et lecture faille
de lad. procuration, a esté conclud et délibéré (|ue
lad. résignation comme favorable doibt estre et a
esté admise. Et en ce faisant, a esté Icd. sieur Le
Clerc receu au serment accoustuiné dudict office de
Conseiller de Ville, au lieu dudiet Crocrjuet.
'" Celle conTocalion et le procès-verbal de l'assemblée du 19 avril manquent dans A.
'1 Pierre Croquet avait été élu Conseiller de Ville , le 3 1 octobre 1 5Ô3 , en remplacement et sur la résignation de Jean Barthélémy.
(Voir le lome IV de la collection des Délibératiotu du Bureau de la Ville, p. aSS.)
(»' Le prénom est en blanc au Registre. Il s'agit sans doute de Nicolas Le Clerc, seigneur de Saint-Martin, troisième fils de Jean
Le Clerc, seigneur du Tremblay, procureur général au Grand conseil, et de Madeleine liarlbélemy. Il avait été reçu conseiller lai au
Paricmcnl de Paris, le 1 (', janvier i568, et devint président des Requilos du Palais. (Blanchard, Catalogue des conseillers au Par-
temenl, in-fol., p. 8.3; La Chcnayc-Desbois, Dicl. de la noblesse, t. IV, p. 58o.)
àbà
REGISTRES DU RUREAU
[1072]
DIjXIV [CCLI]. — [Jacques Brunon commis à la recette de la somme annuelle engagée
À la Ville sur la ferme du tirage du sel remontant le Rhône et la Saône.]
19 avril 157a. (A, fol. 3o3 r°; B, fol. SaS v°.)
rSur la requeste à nous verballement faille ce
jour d'huy, au Rureau de THostel de la Ville de Pa-
ris, parle Procureur du Roy et d'icelle Ville, disant
que, pour recouvrer par led. Seigneur la somme de
m' l" livres à constitution de rente au denier douze
des particuliiers, bourgeois, manans et habitans de
lad. Ville, et aultres qui vouldroient fournir lad.
somme, icelluy Seigneur ou ses procureurs speciaulx
nous auroient vendu et allienné, dès le cinquiesme
jour de Janvier dernier passé, la somme de vingt-
neuf mil cent soixante six livres treize solz quatre
deniers tournois de rente, à icelle avoir et prendre,
par chacun an, sur cent mil livres par icelluy S»"
reservez des premiers deniers de la ferme des ga-
belles et tiraige du sel qui se faict contremont les
rivières du Rosne et de la Saosne, tant du costé de
Daulphinéque à la part du Royaulme W. Pour recep-
voir laquelle somme de xxix" clxvi livres xiii solz
iiii deniers tournois des fermiers dud. tiraige du sel,
qui sont tenuz par leurs baulx faiclz avec led. Sei-
gneur de fournir les deniers en sa Recepte gene-
ralle establye à Lyon, soit besoing et plus que
nécessaire avoir, depputer et commettre homme suf-
fisant et capable pour faire lad. recepte et icelle
porter et envoyer en cested. Ville de Paris, es mains
de m" Françoys de Vigny, Receveur d'icelie , de quar-
tier en quartier, selon que lesd. fermiers seront tenuz
et obligez icelle somme fournir audict de Vigny,
estans à ceste fin adjournez par devant Messieurs
les Generaulx des Aydes de cested. Ville;
ffEl après que led. de Vigny, Receveur susdict, a
dict Jacques Rrunon estre suffisant et capable pour
faire lad. recepte, et sur ce nous eslre bien informez
de ses suffisance, loyaulte' et bonne expérience,
avons icelluy Rrunon, pour ce présent et par nous
mande' aud. Bureau de l'Hostel de lad. Ville, com-
mis et depputé, commettons et depputons soubz
led. de Vigny, à recevoir en la ville de Lyon,
des fermiers dud. tiraige du sel, lad. somme de
xxix* CLXVI livres xiii solz iiii deniers, ensemble la
somme de xii" livres ordonnée par led. Seigneur
estre prinse par chacun an sur lad. ferme, oullre et
par dessus lesd. xxix" clxvi livres xiii solz un de-
niers tournois, pour les fraiz, et ce en vertu des quit-
tances dud. de Vigay, et non aultremenl, lesquelles
deux sommes de xxix* clxvi livres xui solz nu de-
niers et xii' ii\res, faisans ensemble xxx" m'= lxvi li-
vres xiii solz un deniers tournois, led. Rrunon sera
tenu porter ou envoyer dudict Lyon en cestedilte
Ville de Paris, es mains dud. de Vigny, Receveur
susdict, auquel il en sera tenu rendre bon compte
et payer le relicqua. Et pour ce faire, baillera caul-
lion jusques à la somme de vu" v" iiii" xi livres
XIII solz un deniers, que montera chacun quarlier,
à la charge toutesfois que icelluy de Vigny sera tenu
de payer, par chacun an, aud. Rrunon la somme de
quatre cens livres tournois, que nous luy avons or-
donné et ordonnons pour toutes taxations et fraiz
qu'il pourroit prétendre pour faire lad. recepte; la-
quelle somme de iiii" livres il pourra prendre et
retenir par ses mains des deniers d'icelie. De c;'
faire avons donné et donnons pouvoir aud. Rrunon,
mesmes de contraindre ou faire contraindre lesd.
fermiers au payement de lad. somme, comme ilz
sont tenuz et obligez pour les propres deniers et
affaires du lioy. En tesmoing , etc.
tfDu sabmedy dix neufviesme Apvril mil \'
LXXII.ï»
Signé : a Marcf.l, de Gressé, Leclerc cl Rouquet^-.
DLXV [CCLll]. — [Délibération sur la proposition faite par le Roi le 16 avril précédent.]
23 avril 157a. (A, fol. 3o/i r"; B, fol. Sai v°.)
Du mecredy vinglroisiesme jour d'Avril mil v" ' chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
soixante et douze. ; adviser sur certaines lettres du Roy, touchant la
En Assemblée le jour d'huy faille, au Rureau de somme de douze cens mil livres demandée à icelle
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
Ville par Sa Majesté à constitution de rente sur ses
'" Voir, touchant ce contrat d'aliénation ci-dessus, p. 896 et 397, note
[.57-^]
domaines de Amyens, Poittiers, Thoulouze, Mont
pellier et recepte des tailles de Rouan, sont com
paruz Messieurs : j
Marcel, Prévost des Marchans;
Lederc, Lescalopier, Eschevins; !
Leclerc, Lelievre, de Palluau, Sangiiyn, de Cho- |
medey, de Jumeauvilie, Huault, Vivien, Aubry,
Conseillers.
En laquelle Assemblée, après que mondict sieur i
le Prévost des Marchans a faict bien amplement en- ■
tendre les causes d'icelle, et lecture faicte des lettres j
et procuration du Roy, données à Rloys, le sei- i
ziesme jour du présent moisW, et la matière mise j
en délibération, a esté conclud, advisé et délibéré ;
que très humbles remonslrances'-l seront faittes au i
Roy, que sur les assignations que Sa Majesté désire
bailler pour seureté desd. xii' mil livres, il se trouve
qu'il y a quarante mil livres sur Thoulouze et vingt
mil livres sur Montpellier, qui sont pais si loing-
tains de ceste Ville (|ue les deniers ne pourroient
eslre recouvertz que trois ou quatre moys après le
terme, qui seroit grande diminution du crédit de
Sad. Majesté et de la Ville, à cause du retardement
des denier»;
Toulesfois, ayant la Compaignée considéré l'ur-
gente nécessité que Sad. Majesté mande eslre en ses
DE LA VILLE DE PARIS.
/i5r)
affaires, qu'il luy plaise donner assignation si proche
que l'on puisse tousjours payer, et que la foy pu-
blicque soit gardée, et que sur icelle l'on se puisse
reposer et asseurer; et aussy estons lesd. assignations
hors du Parlement de Paris, il luy plaise assigner
sur Amyens et Poittiers quelque somme jusqucs à
dix mil livres, et quarante mil livres de rente ou en-
viron sur les plus valleurs qui peuvent estre en lad.
Ville, à cause des engaigemens faiclz par Sad. Ma-
jesté à icelle, et lors l'on pourra plus facillemcut
passer le contract, comme estans les assignations
des deniers dedans le Parlement de Paris, jusques
à la somme de six cens mil livres; à la charge tou-
lesfois que ce sera sans contraincte.
Sera aussi remonslré à- Sad. Majesté la plainlle
(|ue les citoyens font sur ce que l'on veult altérer
les conditions des coutractz cy devant faictz pour la
jiirisdiction qui a tousjours esté attribuée à la Ville
pour les aydes allienées à cause des rentes, au
moyen de quelques lettres patentes que les Esleuz
de Paris ont obtenues, desquelles ilz prétendent
avoir la jurisdiction, et la distraire dud. Hostel de
Ville; au moyen de quoy, sera suppliée Sad. Majesté
de commander lettres de revocation, et par mesm;;
moyen de commander à sa Court des Aydes de ne
passer oultre, ains de renvoyer lesd. lettres '•'>.
DLXVI [CCF^lIl]. — [Le Roi recommande l'exécution stricte de l'édit de pacification.]
i" mai 1573. (A, fol. 3o5 r"; B, fol. 3a5 v°.)
Dr par le Rot.
r Trôs chers et bien amez , après qu'il a pieu à Dieu
nous faire la grâce de remettre le repos en cestuy
nostre Royaulme par le moyen de nostre dernier
eedict de paciffîcation , nous avons assez faict con-
gnoistre (|ue le plus grand désir, soing et affection
que nous eussions estoit de l'y mainttenir et asseurer
par l'estroilte observation (|ue nous avons faict faire
de nostred. Edit, d'où nous jugions que l'effectd'ung
bien tant nécessaire deppendoit. Ce que voyant noz
subjectz, ilz se sont jusques icy demonstrez assez dis-
posez à suivre nostre intention en cella et à rejecter
d'entre eulx ce qui y pouvoit nourir de la deffiance,
que les calamitez passées y avoient peu délaisser; de
quoy nous sommes bien satisfaictz et contens , mesmes
de ce que naguieres les villes de la Rochelle, Montau-
ban, la Charité, Sanrcrre et Coignac ont esté remises
en noz mains par ceulx à qui nous les avions laissées
en garde par nostred. eedict de pacillîcation'*'.
') Voir ci-dessus, p. !ihg.
'1 L'Éctievin Bouquet fui chargé de perler au Roi ces remontrances. Voir la lettre du 3 mai, ci-dessous, p. 437, et la délibération de
l'assemblée du 10 mai (p. ^Sg), où l'on verra (noie 1) quelles modiOcations furent apportées, en ce qui touche les assijjnaliom de la
rente, au projet primilif.
■') Le Bol ne tarda pas à donner salisfaclion au Bureau de la Ville sur ce point. Par letlres patentes adressées de BInis, le 2g avril
157a, à la Cour des Aides de Paris, il le confirma dans le droit de connaître de lous procès touchant les fermes des aides, mnous et
-à mouvoir, entre quelques personnes que ce feussent , privillegiei et non privillegiez)) , lit défense aux élus de se prévaloir de la décla-
ration qu'ils avaient obtenue en faveur de leur prétention en cette matière, et interdit à la Cour des Aides de l'entériner et de la
publier. Ces lettres sont enregistrées au livre des Privilèges de la Ville. (Archives val., KK ioi3, fol. 91.)
'" ly'édil de Saint-Germain perlait que ces villes seraient cédées comme places de sûreté aux Réformés, qui pourraient les occuper
pendant deux ans. (Art. Sg, A. Foiilanon, E<l:li et Oidnnwmcni, Paris, 1611, in-fol., t. IV, p. 3oo-3o'i.) Ils n'étaient pir conséquent
456
REGISTRES
«Et d'aultant que les effectz nous promettent de
plus en plus ung asseuré establissement et repoz
paimy nosd. subjectz, et que nous n'avons rien
plus à cueur que de les veoir vivre en toute bonne
société et amytié les ungs avec les aultres, comme
fi-eres et bons concitoyens, sans retenir à soy aul-
cune mémoire des injures passées, nous avons ad-
visé vous escripre la présente, pour vous déclarer de
nouveau nostre volonté en cest endroict, qui est que,
si vous avez cy devant désiré de vivre en l'obser-
vation de noslred. eedict de pacifEcation, et avez
monstre par effect combien vous avez chers noz com-
mandemens, vous le nous faciez encores parroislre
à reste heure plus que jamais, en conversant amya-
blement et unanimement les ungs avecq les aultres.
DU BUREAU [1672]
Vous asseurans que, s'il s'en trouve aulcun desob-
beissant et contrevenant à noslred. Edict et ceste
nostred. intention, nous en ferons faire telle et si
rigoreuse pugnition, sans aucune acception de per-
sonne ny de relligion , que les aultres auront de quoy
y prendre exemple et se garder de lumber en sem-
blables faulles.
te Donné à Bloys, le premier jour de May mil \'
soixante douze'''.»
Signé : t CHARLES^.
Et au dessoubz : ttPiNARTn.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz trèz chers et bien amez les Prévost des Marchans
et Eschevins de la Ville de Paris^-\
DLXVII [GCLIV]. — [Convocation et Assemblée particulière du Bureau.]
2-3 mai 1673. (A, fol. 3o5 v"; B, fol. 826 t\)
rr Monsieur le Premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à deux heures de relevée précisément,
en l'Hostel de ceste Ville , pour oyr la lecture de cer-
taines lettres du Roy et sur ce donner advis. Vous
priant n'y voulloir faillir.
ttFaict au Bureau, le deuxiesme jour de May
M. V" LXXII.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^'.n
Semblables Mandemens, aux fins que dessus, ont
esté envoiez à Messieurs les [aultres] Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'*'.
Du sabmedy troisiesme jour de May mil v"
soixante et douze.
En Assemblée le jour d'huy faitte au Bureau
de l'HosIel de la Ville de Paris, de Messieurs
les Prévost des Marchans et Eschevins et Conseil-
lers de lad. Ville, pour oyr la lecture de cer-
taines lettres du Roy et sur ce donner adviz, sont
comparuz Messieurs :
Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressé, Le Clerc, Lescalopier, Eschevins;
Le Clerc, de Palluau, de Chomedey, de Jumeau-
ville, Poulin, Abelly, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
ordonné que, attendu les grandz (sic) et importance
de l'affaire de la présente Assemblée, qu'il sera faitte
Assemblée generalle à mardy prochain , deux heures
de rellevée'^'.
point tenus de les remettre entre les mains du Roi avant le mois d'août 1579. «Coligny, mû par l'espoir d'aflermir, au moyen d'un
5 procédé généreux, les bonnes dispositions de Charles IX à l'égard des réformés, détermina ses amis et partisans à devancer l'époque
rfixée par l'édit de paciâcation pour la restitution des places de sûreté; restitution qui, en effet, eut lieu vers la 6n du mois
trd'avrilj). (Le comte Jules Delaborde, Gaspard de CoKgny, amiral de France, Paris, in-8°, t. III, 188a, p. 878.) Le même auteur
publie, à la suite de ce passage, des lettres patentes, datées de Blois, le li mai 1673, adressées aux Parlements, aux gouver-
neurs des provinces et à ceux des principales villes, dont les termes sont, à peu de chose près, les mêmes que ceux de cette lettre
du i" mai.
<" Des lettres semblables et de même date, adressées au Parlement de Paris, sont transcrites sur le registre du Conseil, le vendredi
9 mai. (Archive» nat., X'* i636, fol. 100 v°.)
''' La suscriplioii manque dans le Registre B.
''' La souscription manque dans B.
'*' Ces trois lignes ne se trouvent pas dans A.
''' Celte Assemblée générale du mardi 6 mai n'a pas eu lieu , ou du moins le procès-verbal n'en a pas été conservé.
[.57Q]
DE LA VILLE DE PARIS.
àbl
DLXVIII [CCLV]. — [Réponses aux remontrances porte'es au Roi par l'Échevin Bouquet.]
3 mai i57-J. (A, fol. 3o6 r"; B, fol. 826 v°.)
De par le Roy.
«Très chers et bien amez, l'Eschevin Bouquet
vostre confrère nous a bien particuUierement faict
entendre, et aussi aux gens de nostre Conseil, ce
qu'il avoit à nous dire et remonstrer de vostre part,
sur la vente et allienation des cent mil livres tour-
nois de rente, dont vous avions cy devant escript,
ce que nous avons prins en bonne part; mais d'aul-
tant que ce n'a esté sans beaulcoup de bonnes et
grandes considérations que nous avons resollu faire
faire lad. allienation, et que la nécessité de noz
affaires est telle qu'elle ne peult permettre en cella
aucun retardement, nous voulions et entendons que,
nonobstant toutes les raisons et remonstrances que
nous a faictes led. Bouquet, laditte allienation se
face en la plus grande dilligence qu'il sera possible,
et *ans aiilcune inlermission, ayans à ceste fin faict
reffaire et refformer noz lettres de procuration, par
lesquelles il se trouverra telle et si grande seuretté
pour ceulx qui achapteront desd. rentes, qu'ilz n'au-
ront occasion de doubter d'aulcune chose.
itA ceste cause, nous vous mandons et ordonnons
que vous ayez à accepter la constitution d'icelle
rente, vous asseurant que ne nous sçauriez faire pour
le présent service plus à propos et dont vous sachions
plus de gré, ainsi qu'avons donné charge audict
Bouquet vous dire plus amplement de nostre part.
«Et d'aullant, très chers et bien amez, qu'il im-
porte grandement pour nostre service que l'Edict
par nous faict sur le cours de noz monnoyes soyt
publyé, entretenu et observé, nous avons à ceste fin,
faict expédier noz lettres patentes fort expresses en
forme de dernière jussion(i>, portans déclaration que
l'escu soleil se mettra par tolleirance à cinquante
quatre solz jusques au lendemain du quinziesme jour
d'Aoust prochain venant, et que de là en avant
nostredict eedict commancera à avoir lieu , dont nous
avons bien voullu vous adverlir et vous dire que,
s'il y est en aucune manière contrevenu, sachans que
la faulte ne peult provenir que des marchans qui
se donnent licence de faire valloir entre eulx les
espèces ce que bon leur semble, nous en ferons faire
pugnition exemplaire allencontre des contrevenans.
Vous prians, pour ceste cause, admonester les mar-
chans de nostred. bonne Ville de suivre entièrement
nostre intention et prendre garde qu'il soyt entretenu
inviolablement, et observer ceulx qui en seront in-
fracteurs, affin qu'il soict proceddé contre eulx,
selon la rigueur de noz ordonnances, sans y faire
faulte. Car tel est nostre plaisir.
it Donné à Bloys, le troisième jour de May mil v"
LXXII. n
Signé :rt CHARLES^.
Et au dessoubz : (rPiNARTn.
Et encores à costé est escript ce qui s'ensuict :
itNous avons sceu qu'avez receu les expéditions
que vous avons envoyées pour les 11" m. livres de
la subvention de ceste année (^'. A quoy nous vous
prions et neantmoings mandons expressément faire
toute dilligence.»
Et au doz d'icelles est escript ces motz :
A noz très chers et bien amez les Prévost des Mar-
chans et Eschevitis de nostre bonne Ville et Cité de Paris^^K
DLXIX [CCLVI]. — [Assemblée convoquée et renvoyée au surlendemain.]
7-8 mai 1572. (A, fol. Soe'" r"; B, fol. 827 r°.)
ff Monsieur le premier Président, plaise vous 1 rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur
trouver demain, à une attendant deux heures de | certaines lettres du Roy touchant la somme de
''• Crs lettres de jiission, datées du 91 avril el du a mai 1,579, furent l'objet d'une délibération de la chambre du conseil d|i Par-
lement, le 9 mai suivant. Il fut résolu que la cour écrirait au Roi, pour le supplier de faire surseoir à la vérification de son édft sur
le (Tcours el cry de l'escun , jusqu'au mois de janvier 1 678 , (raltendu la nécessité de son peuple". Et cependant après que celte déli-
bération eut élé communiquée aux gens du Roi, la cour convoqua les Présidents des Monnaies pour leur den)ander leur avis. {Ar-
chivet nat., X" i636, fol. 100.)
'') Voir ci-dessous au 1 6 juillet, p. Û70 , ce qui concerne cette nouvelle demande du Roi , et comment il réduisit son eïigence.
'') L» suacriplion n'eiistc pas dans B.
n. 58
(MPniXEMC HATIO^iLC.
A58 REGISTRES
douze cens mil livres qu'il demande à rente en icelic
Ville. Vous priant n'y vouHoir faillir.
rPaict au Bureau, le septiesme jour de May mil
V' LXXII.
trLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'".»
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont este'
expédiez à Messieurs les Conseillers de lad. Ville,
chacun pour son regard (■''.
Du jeudy liuittiesme jour de May mil v' soixante
et douze.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
DU BUREAU [1579]
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser sur certaines leltres du Roy, du troisiesme
jour du présent mois'', touchant la somme de cent
mil livres de rente demandée par le Roy à icelle
Ville, sont comparuz Messieurs :
Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Président L'Huillier, de Palluau, de Chomedev,
de Montmajjnye, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, lecture
faicte desd. lettres missives, et oye la créance dud.
s' Bouquet, a esté conclud et advisé, attendu le petit
nombre de la présente Compagnye, que nouvelle
assemblée sera faicte à sabmedy prochain, deux
heures de rellevée.
DLXX [GGLVII]. — [Assemblée TouciiAiNT 100,000 livres de rente
VENDUES À LA ViLLE PAR LE Hoi.]
9-10 mai 1573. (\, fol. .•io6'''" v"; B, fol. 3'!8 r".)
ff Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain, à une attendant deux heures de
rellevée, en l'Hostel de cesle Ville, pour adviser sur
les cent mil livres de rente que le Roy y demande à
constitution de rente, dont fut le jour d'hier faicte
assemblée qui ne se trouva en nombre suffîzanl, au
moyen de quoy n'en fut faicte aucune résolution.
Vous priant n'y vouUoir faillir, d'aultant que sommes
contrainctz en rendre responce à Sa Majesté, à la-
quelle autrement serions contrainctz nous excuser
sur vous.
«Faict au Bureau, le neufviesme May mil v'
LX.X11.
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'*'.»
Pareilz 1^1 mandemens ont esté envoyez C' à Mes-
sieurs les Conseillers et Quarteniers(') de lad. Ville '*'.
Du sabmedy dixiesme jour de May mil v° soixante
douze.
<•' La souscriplion manque dans B.
'*' Ces trois lignes n'ont pas été transcrites dans A.
''' Voir le paragraplie précédent.
''' La souscription manqua diuis B.
<»> Kar. «ScmblaMesn (B).
'•' Vor. iiexpediezD (B).
C «et Quarleniers» manque dans B.
"' Sur le Bejpstre B , celte lettre de convocation a été transcrite
'" Ci-dessus, n" DIAVIU.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Hostel de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
adviser sur certaines lettres du Roy, du troisiesme
jour du présent mois, touchant la somme de cent
mil livres de rente demandez par le Roy à icelle
Ville, sont comparuz Messieurs :
Marcel, Prévost des Marchans;
Bou(|uet, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Leclerc, Leiiepvre, de Palluau, de Chomedey,
de Jumeauville, de Montmagnye, Poulin, Abelly,
Vivien, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que mond. sieur le
Prévost des Marchans a faicl bien amplement en-
tendre les causes d'icelle, et lecture faicte desd.
leltres du Roy dudict troisiesme May'**' et aullres
preccddentes, et oy sur ce led. s' Bouquet en sa
créance, a esté conclud, advisé et délibéré, attendu
les grands et urgens affaires du Roy, que ouverture
sera faicte du Bureau de la Ville pour le recouvre-
ment desd. r. M. livres de rente sur les assignations
par erreur avant l'assemblée du 8 mai (fol. 837 v°).
[.57-2]
des domaines de '*), et ce pour ceste fois et
sans tirer à conséquence pour l'advenir, pourveu
toutesfois que ce soit de gré à gre' et sans aucune
contraiucle, et que les rentes qui pour ce seront
constitue'es seront payables trois moys après chacun
quartier escheu; et neantmoings que très humbles
remonstrances et supplications seront faictes à Sa
Majesté' de soy à l'advenir abstenir de plus faire telles
ouvertures et constitutions; et oultre à la charge de
ordonner par icelle Sa Majesté que les contractz cy
devant par elle et ses prédécesseurs faictz avecq
icelle Ville, mesmement pour le faict de la justice
des aydes seront entretenuz, sans aucune chose y
altérer, nonobstant les lettres obtenues au contraire
par les Esleuz de Paris '^).
DE LA VILLE DE PARIS.
àb\)
Et en cas de relTuz ou deiay de payement du do-
maine de Tholouze, faict aux termes ([ui seront
portez par les contractz qui en seront passez, que
les contrainctes qui seront dereruées par nous ou le
Recepveur de lad. Ville auront telle force et vertu
contre les redevables que si elles estoient émanées
de Sa Majesté et comme pour ses propres deniers; et
que, si à l'exécution desd. lettres il y avoyt aucunes
oppositions ou appellations interjettées, que la con-
gnoissance en sera renvoyée et attribuée à la Court
des Aydes de cested. Ville de Paris, et que lesd.
contractz seront vérifiiez en la court de Parlement
dud. ïhoulouze, et veriffiées par le Trésorier ou Ge-
neral de la charge dudict lieu, pour seureté des ac-
quéreurs desd. rentes.
DLXXI [CCLVIUJ. — [Lettbe du Roi touchant lv répression du vagabondage.]
10 mai 1672. (A, fol. 3o8 v"; B, fol. 829 VW.)
De par le Rot.
rTrès chers et bien amez, nous avons entendu
qu'il y a ung grand nombre de gens vagabondz et
sans adveu en nostre Ville et faulxbourgs de Paris,
qui font et commettent chacun jour une inOnité de
volleryes, meurtres, assassinaz et aultres villaines
actes, les ungs meuz d'une pourpenséeet meschante
volunté qu'ilz ont de mal faire, les aultres envoyez,
poulsez et provocquez à cella de la part de per-
sonnes qui ne portent aucune bonne affection au bien
de nostre Royaulme. Les meschancetez desquelz va-
<') Il y a en cet endroit trois lignes de blanc sur les deui Registres. Les assignations omises peuvent être suppléées facilement à
l'aide du contrat de vente passé entre le Roi el la Ville, qui nous a été conservé : tt . . . cent mi! livres tournois de rente, à icelle
«somme avoir et prendre par chacun an aux quatre quartiers de paiemens egaulx, deux mois après chascun quartier escheu, assavoir;
rxi." livres tournois sur les plus valeurs de toutes les aydes, gal)elles el autres impositions que led. seigneur (Roi) et ses prédécesseurs
^ont cy devant vcnduz ausd. Prévost des Marchans el Eschevins, xiii™ vi" livres tournois sur le domaine du sel en la ville d'Amiens,
f n" livres tournois sur le domaine dud. sel de Poicliers, et sur celuy de Thoulouie xl" iiii' livres tournois, le tout revenant à lad.
(isomrae de c" livres de rente, pour en recouvrer promptement lad. somme de in" livres tournois, n etc. Ce contrat, passé par devant
Jean Quetin et François Imberl, notaires au Chàtelel, porte la date du ai mai 1672. Charles IX le ratifia par lettres patentes don-
nées à Paris, le 3o mai suivant, cl le tout fut enregistré an Parlement, le 3, et à la Chambre des Comptes, le 36 juin. {Arcliives
nat., H 31 53.)
Le Bureau de la Ville était ouvert aux souscripteurs; mais ceux-ci pouvaient montrer peu d'empressement , d'autant que les emprunts
étaient fréquents, el le Roi risquait d'attendre longtemps le complément de la somme qu'il espérait de celte opération. Comme ses
besoins étaient urgents, il prit, comme précédemment du reste, des arrangements avec ses banquiers. Orazio Ruccellaï, gentilhomme
ordinaire de la Chambre (voir ci-dessus, p. 871, note 9.), avança comptant 48o,ooo livres, et Scipion Sardini versa, le 10 mai, au
Trésor 693,333 livres 6 sous 8 deniers, puis, le aa du même mois, une nouvelle somme de 226,666 livres )3 sous 4 deniers, soit
i eux deux la totalilc des 1,100,000 livre». Ils devaient être remlwursés an moyen des souscriplions particulières, au fur el à me-
sure qu'elles seraient reçues par la Ville, et en attendant, payés pr le Receveur de Vigny de leurs intérêts, sur les rentes assignées
par 1>- contrat du o.t mai, à raison de 60,000 livres par an pour Ruccellaï, et de 60,000 pour Sardini. C'est ce qui résulte de deux
lettres patentes adressées par le Roi aux Prévôt des Marrhands el Échevins de Paris, les 16 octobre et 19 décemb e 1573. (Livre de»
Pririlègeê de la Vtlle, Archive» nat., KK ioi3, fol. i5 v° el 18 v°.)
La souscription n'était pas close au moi» de janvier 1578, et on avait eu recours, comme toujours en semblable oicuirence, aux
taxations pour contraindre les bourgeois à acheter de cette rente, en dépit de la clause pourveu que ce toit de jrré à gré el »an»
aucune conlraintle. Même l'Échevinage avait cru pouvoir cotiser «aucunes communaultés el parliculliers du Clergé». Ceux-ci préten-
dirent que c'était contraire à leurs privilège» et se pourvurent au Conseil privé, qui leur donna gain de cause, en tant du moins
qu'ils n'avaient rauitre bien ne revenu que de l'église^, le 27 janvier 1678. (KK ioi3, fol. 18.)
'" On a vu ci-dessus, p. 455, noie 3, que la Ville cul satisfaction sur ce point.
'• Celte lettre est enregistrée enlre deux actes, l'un du i4, l'autre du 17 mai, sans doute parce qu'elle fut reçue entre le i4 et le
17; toutefois, n'ayant pas la date exacte de sa réception, nous la classons à sa date d'envoi.
58.
460
REGISTRES
gaboudz se sont jà assez congneues et esprouvées
par ies meurtres et volz, que chacun sçaicl qui ont
esté recentement commis en nostredicte Ville et f aulx-
bourgs ('), dont il pourroit sourdre ung plus grand
mal et desordre, s'il n'y estoit pourveu d'heure.
«Et pour ceste cause, nous escripvons au Prévost
de Paris, ou son Lieutenant, qu'il aict à faire faire
commandement ausd. vagabondz et gens sans adveu
de sortir de nostred. Ville dedans vingt quatre heures
après ledict commandement faict, sur peyne de pug-
nition corporelle, ensemble de faire observer le rei-
glement par lequel tous hostelliers, cabarettiers et
autres personnes qui logent en chambre et ont
hostes, seront tenuz et astrainctz de déclarer et
bailler par escript à leur Quartenier les noms et
quallitez de leursd. hostes, pour vous en faire par
icelluy Quartenier son rapport en l'Hostel de nos-
tred. Ville de Paris. Dont nous avons bien voullu
DU RUREAU [157a]
vous advertir, et 'Vous mander et ordonner tenir la
main à ce que nostre intention soyt suyvie en cest
endroict, ainsi qu'il est très nécessaire pour le
bien de nostre service, repos et conservation de
nostred. Ville. Vous asseurans qu'en ce faisant,
nous ferez service très agréable, et de nous ad-
vertir dedans sabmedy prochain de l'ordre qui y
aura esté donné. Si n'y faictes faulte, car tel est
nostre plaisir.
tt Donné à Ghambort, le dixiesme jour de May
mil v' LXxii.D
Signé : ctGHARLESt,.
Et au dessoubz : «PiiNART».
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noz très chers et bien amez les Prévost des
Marchons et Elschevins de nostre bonne Ville et Cité de
Paris^^K
DLXXII [GGLIX]. — [Lettre du Roi touchant divers points.]
i3 mai 1572. (A, fol. 809 v°; B, fol. 33o r°.)
D
E PAR LE nOT
Rc
ftTrès chers et bien amez, nous avons esté bien
aises d'entendre que vous ayez conclud et arresté
la constitution des cent mil livres tournois de rente,
suyvant ce que nous vous avons cy devant escript t^' ;
dont nous desirons et voulions que, sans aucune
difficulté ou retardement, le contract d'allienation
se passe, à ce que ceulx qui vouldront achapter de
lad. rente y mettent tant plus franchement leurs
deniers. Et quant à la remonstrance que vous avez
à nous faire pour le différend d'entre vous et les
Esleuz de l'Eslection de Paris, nous entendrons ce
que vous avez à nous dire là dessus, pour vous
maintenir et conserver en voz droictz, ne vouUans
que ce pendant cella accroche l'exécution et elfect
de lad. constitution. Et pourrez, quand nostre Con-
seil sera assemblé à Paris, y présenter vostre requeste
pour estre oïz, et vider led. différend d'entre vous
et lesd. Esleuz.
ff Nous avons aussi pris plaisir d'entendre que les
citoyens de nostred. Ville de Paris se soient resjouiz
de la reddition en noz mains des villes qui avoyenl
esté laissées en garde à ceulx de la Religion pré-
tendue refformée, estans asseurez que, suivant ce
que nous vous avons cy devant escript de nostre
intention , vous tiendrez la main à l'entretenement et
observation de nostre eedict de paciffication , à ce que
le repoz qui est estably et s'asseure de plus en plus
en nostre Royaume y puisse continuer, et mesmes
en nostred. Ville de Paris, à laquelle les aultres se
conforment. Au demeurant nous vous prions et
neantmoings mandons et ordonnons que vous ayez
à procedder dilligemment à la levée des 11' m. li-
vres de la subvention de ceste présente année, sans y
user d'aulcunedillation, d'aultant que ceulx au pave-
ment desquelz ilz sont destinez, veullent estre satis-
faictz à poinct nommé et au terme qui leur a esté
promis, à quoy nous ne voulions aussy aucunement
manquer de nostre parolle. En quoy faisant, vous
nous ferez d'aultant plus grande démonstration de la
bonne affection que vous portez à nostre service.
"' rLe bruit estoit dedans Paris qu'on trouvoit des petits enfants morts, lesquels estoient fendus par le milieu, et furent tués pour
«CP&tc cause quelques Italiens et plusieurs menés prisonniers , de sorte que lesd. Italiens avoienl grand peur et n" estoient asseurés dedans
rParisi. {Journal d'un curéligueur, etc., p. ilili.) Est-ce à ces crimes qu'il est fait allusion ici? Nous ferohs remarquer cependant que
Jean de la Fosse ne les rapporte qu'au mois de juin.
(') La suscription manque dans B.
K Voir ci-desîus au 10 mai, p. 458.
[i575]
tr Donné à Chamborl, le xiiCjour de May mil v'
soixante douze !'>.fl
Signé: rr CHARLES «.
Et au dessoubz : rPinarta.
DE LA VILLE DE PARIS.
/i61
Et au doz est escript ce qui s'ensuict :
A noi très chers et bien amez les Prévost des Marchans
et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris^-\
DLXXIII [CCLX]. — [Remboursement des porteurs de rentes constituées l'an i536.]
i4 mai 1572. (A, fol. 3o8 r°; B, fol. 839 r°.)
(tCe jour d'huy, au Rureau de la Ville de Paris,
sur la requeste à nous verballement faicte par
Messieurs du Clergé de France, tendant à ce que
eussions à faire les rachaptz des rentes constituées
sur la Ville de Paris, que led. Clergé est tenu de
faire à la descliarge du Roy, suivant le contract de
ce faict entre ledict Seigneur et ledict Clergé;
trA esté ordonné que Françoys Ymbert et Jehan
Quetin, notaires au Chastellet de Paris, pour satis-
faire au contenu de lad. requeste, se transporteront
es maisons des personnes dénommées en ung roolle
des rentes constituées sur lad. Ville par noz prédéces-
seurs Prévost des Marchans et Eschevins, en Tannée
mil v' xxxvi '•'', pour fournir audict Seigneur Roy la
somme de cent mil livres pour subvenir au faict de
la guerre, à eulx à ceste fin baillé; signifliaut et
faisant deuement assçavoir ausdictes personnes de-
nommées oudict roolle qu'ilz ayent à venir quérir
le remboursement du sort principal des rentes à
eulx constituées en lad. année mil y" xxxvi, ou à
ceulx dont ilz ont le droict, et se retirer en la maison
et par devers Monsieur le Recepveur de lad. Ville,
apporter et mettre par devers luy leurs tiltres, qu'ilz
ont d'icelles rentes, pour faire et endosser lesd. ra-
chaptz sur iceulx. Lesquelz rachaptz avons ordonné
estre faictz par lesd. ïmbert et Quetin, à ce qu'ilz
n'en prétendent cause d'ignorence.
«Faict au Rureau de lad. Ville, le quatorziesme
jour de May l'an mil v" soixante et douze, d
DLXXIV [CCLXI]. — [Ordre aux hôteliers et cabaretiers de déclarer qui ils logent.]
17 mai 1672. (A, fol. 809 r°; B, fol. 38o r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tSire Jacques Kerver, Ouartenier de lad. Ville,
nous vous mandons que, pour satisfaire à la volonté
du Roy, portée par «es lettres données à Chambort,
le dixicsme jour de ce présent moyst*', vous faictes
commandement de par le Roy à tous les hostelliers,
cabarettiers et autres personnes qui logent en cham-
bre et ont hostes en vostre quartier, qu'ilz ayent à
nous bailler les noms et qualitez de leursd. hostes,
dont vous nous en ferez vostre rapport dedans lundy
prochain, affin de suyvre en tout et partout la voluntté
de Sad. Majesté. Et n'y faictes faulte.
(T Faict au Rureau de la Ville, le dix septiesme May
mil v' Lxxu.n
Pareilz mandemcns, aux fins que dessus'*), ont
esté envoyez à tous lez aultres Quarteniers de lad.
Ville, chacun pour son regard t**', les jour et an que
dessus C).
'■) Celle lettre esl Iranscrile sur le Regislrc enire le 17 el le 3i mai, ce qui ne permet pas de connaître sa dale de réception.
Aussi nous l'avons placée à sa date d'envoi.
'*> La suscription manque dans B.
') Voir, touchant celle aiïairc, le deuiième volume des Délibérationt du Bureau de lu Ville, p. a8o et aSâ.
W Ci-dessus, n' DLXXI, p. 4 69.
<*' «aux fins que dessus ■> manque dans A.
f) «chacun pour son regard» manque dans A.
'') «les jour et an que dessus n manque dans B.
A63
REGISTRES DU BUREAU
[1575]
DLXXV [CGLXII]. — [Ordre aux maîtres des oeuvres de faire cn pom le'ger
SUR LES FOSSÉS À LA PORTE DU TeMPLE.]
3i mai 1579. (A, loi. 3io 1"; B, fol. 33o v".)
De par ks Prévost des Marchons et Esckevins
de la Ville de Paris.
rt Guillaume Guillain et Charles Leconte, Maistres
des œuvres de lad. Ville, faictes au travers des fossez
de la porte du Temple ung ponl liger pour passer
les gens de piedz et de cheval seuilement, jusques
à ce que aultrement en soit ordonné.
(tFaict au Bureau de la Ville, le dernier jour de
May mil v' soixante douze. «
DLXXVI [CGLXIII]. — [Convocation à une assemrlée de Ville.]
3i mai 157a. (A, fol. 3io r°; B, fol. 33o v".)
n Monsieur de Charmeau, plaise vous trouver luudy
prochain (1), à une attendant deulx heures de rellevée,
en i'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur la demande
que faict Monsieur de Nevers à lad. Ville touchant la
porte et tour de Nesle. Vous priant n'y vouiloir faillir.
ff Faict au Bureau, le dernier jour de May mil v°
soixante et douze.
ttLes Prévost des Marchans et Eschevias de
Paris, tous vostres'^'.n
Semblables mandemens, aux Gns que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard <*>.
DLXXVll [CCLXIVJ. — [Ordre aux arhalétriers pour la procession de la Fête-Dieu.]
Il juin 1573. (A, fol. 3io v°; B, fol. 33i r".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttCappitaine des arbalestriers de ceste Ville, nous
vous mandons que vous ayez à monter à cheval , de-
main six heures du matin au plus tard, avec dix de
voslre compaignée ayans leurs sayes de livrées; et
cstablirez le reste de vostre compaignée à pied, aians
leurs sayes et hallebardes, pardixaines, aux places
que congnoistrez les plus nécessaires en ceste Ville,
lesquelz vous visiterez faisant reveue, jusques ad
ce que toutes les processions soient passées; tenant
si bien la main que toutes choses puissent passer
sans aulcun desordre ou scandalle'*'. Sy n'y faictes
faulte.
rr Faict au Bureau de lad. Ville, le mercredy qua-
treiesme jour de Jung mil v' lxxii.a
'■' Le lundi guirant était le a juin; or il n'y a à cette date dans nos Registres aucun procès-verbal d'assemblée.
O La souscription ne se trouve pas dans B.
('' Ces trois lignes ont été omises dans A.
<'' Ce mandement était la conséquence d'une ordonnance du Parlement, publiée la veille, .'i juin, dont voici la teneur : »La court
ca ordonné qu'il sera enjoinct aux Prévost de Paris et ses lieutenans, Prévost des Marchans et Eschevins de ceste Ville et Lieutenant
(tcriminelde robe courte , Chevalier du Guet, distribuer leurs sergens et archers par les carrefours et endroictzde ceste Ville et fauxtx)urgs,
ffle jour et feste du Sainct Sacrement prochain , à ce que aucun scandale ou tumulte n'advienne; et que les Commissaires se transpor-
ttteront avec tes margiiilliers des paroisses de cestedicte Ville et fauxbourgs, pour admonester les paroissiens des paroisses tendre el
«faire tendre; et où il se trouveroit aucuns refusans tendre, tendront pour eux, faisant procès verbaux des refusans. Et outre sera
«publié à son de trompe et crypubhc, par les endroiclz accoustumez, deffences à toutes personnes, de quelque quaKté qu'ilz soient,
«de faire, ledict jour speciallement, ni autres, aucun scandale ou tumulte, ains se comporter modestement et reveremmenl.» {Ar-
chivet nat., X'* i636, fol. 186 v°.) Cette ordonnance a été publiée par dom Félibien, Hisl. de la viUe de Paris, t. IV (Preuves,
Iljj, p. 834. — La Féle-Dieu se célébra, en 1572 , le 5 juin.
[.570]
DE LA VILLE DE PARLS.
/i63
DLXXVIII [CCLXVj. — [Différend entre la Ville et le duc de Nevebs
TOUCHANT l'hôtel DE NeSLE.]
7 juin 1579. (A, fol. 3io v"; B, fol. .'J'!i r".)
Du sabmedy, septiesme''' jour de Jung mil \'
soixante et douze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
chaus, Eschevinsde lad. Ville et Conseillers d'icelle,
pour adviser sur la demande que faict à lad. Ville
Monseigneur le Duc de Nivernois des murs depuys
la porte de Bucy jusques à la porte de Nesle'-',
sont comparu/. Messieurs :
Marcel, Prévost des Marchans;
Bouciuet, de Gressé, Leclerc, Eschevins.
Président Hennequin, Lelievre, de Palluau, de
Courlay, Sanguyn, de Paillard, Huaull, Poulin,
Conseillers.
Après que mondict sieur le Prévost des Marchans
a remonslré que. pour mettre fin à certain procès
< I différend pendant et indécis au Privé Conseil du
Rov, entre le Procureur du Roy en la Chambre du
Trésor et lad. Ville, avoient esté faictes cy devant
plusieurs assemblées, èsquelles n'avoict esté sur ce
prinse aucune resolution; au moyen de quoy estoit
iceile Ville poursuyvie de produyre par ledict sieur
de Nevers comme subrogé au lieu du Roy, ou bien
de icelluy différend vuider et accorder; et que, pour
à ce parvenir, demendoit à présent seullement bail
luy estre faict des galleries et murailles assizes et
estans depuis la porte de Bucy jusques à la porte de
Nesle, pour y bastir et s'en accommodei-, et ce à
tel pris et charges qu'il seroit advisé.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud , advisé et délibéré que lad. Ville doibt transi-
ger avecq led. sieur de Nevers, et en ce faisant que
par la transaction qui en sera passée, il soitdict que
à bonne et juste cause iccUe Ville s'est opposée aux,
criées que l'on prétend faire des bostelz et lieux de
Nesle, et faisant droict sur l'opposition de la Ville,
que distraction sera faicte desd. criées d'icelles porte,
tour, murailles et autres ciioses appartenans à lad.
Ville, au proffict d'icelle Ville; desquelles murailles,
galleries et lieux assis depuis lad. porte de Bucy
jusques à lad. porte de Nesle, neantmoings, sera
faict bail aud. sieur de Nevers par lad. Ville, pour
tel temps, pris et charges qu'il sera advisé, mesmes
de bailler autre jardin aux archers de lad. Ville; et
que, si pour faict de guerre convenoyt à iceile Ville
reprendre lesd. lieux, faire le pourra en deschar-
geant led. sieur de lad. rente seullement, pour toute
recompence.
DLXXIX [GCLXVI]. — [Convocation et renvoi de l'assemblée générale.]
i3-i/i juin 157». (A, fol. 3ii v"; B, fol. 333 r\)
ff Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain, à une attendant deux heures de rel-
levée, en l'assemblée generalle qui se fera en la
grand salle de l'Hostel de lad. Ville, pour adviser sur
des lettres et commission du Roy, par lesquelles Sa
Majesté demande en don à lad. Ville la somme de
II' M. livres en cesie présente année. Vous priant n'y
voulloir faillir.
t Faict au Bureau, lexiii""' Jung mil v' lxxii.
ff Les Prévost des Marchans et Eschevins de la Ville
de Paris, tous voslres'^'.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Messieurs
les autres Conseillers de lad. Ville, ensemble aux xvi.
Quarteniers d'icelle, acompaigncz de quatre notables
bourgeois de leur quartier chacun , qu'ilz admeneront
avecq eulx'*'.
Du xiiii' jour de Juing mil v" lxxii.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, au
Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs
les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers,
Quarteniers et bourgeois, pour adviser sur lad.
'" Var. r»!' juin-» (B). Le 6 élail un vendredi.
'*' Voir ci-d«asu9, p. 837 cl notes â et 6, et p. 443.
'-''> Là souscription manque dans B.
'*' Var. -Pareil/, mandemens. . .à Messieurs les Conseillers de lad. Ville les jour él an que dessus» (A).
464
REGISTRES DU BUREAU
somme de ii° h. livres, et la matière mise en déli-
bération;
A este' conclud et délibéré de remettre ladicte
Assemblée au premier jour, attendu qu'elle ne s'est
DLXXX [CGLXVII]. — [Nouvelle
DE 2 0 0,000 LIVRES FAITE
18-19 juin 1572. (A, fol
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttSire'^' Guillaume Parfaicl, Quartenier de lad.
Ville, nous vous mandons que appeliez avec vous
quatre des plus notables bourgeois de vostre quar-
tier, et vous trouvez tous demain, à une attendant
deux heures de rellevée, en l'assemblée generalle
qui se fera en la grand salle de l'Hostel d'icelle
Ville, pour adviser sur les lettres et commission du
Roy, par lesquelles Sa Majesté demande en don à
lad. Ville la somme de 11' m. livres en ceste présente
année. Si n'y faictes faulle, d'aultant que nous serions
contrainctz nous en excuser envers Sa Majesté sur
le^ deffaiilans.
t Faict au Bureau , le xvni' Juing mil v' lxxu (^'. v
[1572]
trouvée en nombre suQizant. Auquel jour seront ex-
pédiez nouveaulx mandemens ausd. sieurs Con-
seillers, Quarteniers et bourgeois W.
ASSEMBLEE POUR EXAMINER LA DEMANDE
À LA Ville par le Roi.]
, 3ii v°; B, fol. .33a v°.)
Pareilz mandemens ont esté envoyez aux aultres
Quarteniers de lad. Ville, ledict jour'*).
Du xix° jour de Juing mil v' lxxii.
En assemblée ce jour d'huy faicte, en la grand
salle de l'Hostel de la Ville, de Messieurs les Prévost
des Marchans, Eschevins, Conseillers, Courtz sou-
veraines, Quarteniers et quatre bourgeois de chacun
quartier, faicte suivant les mandemens cy dessus
transcriptz, a esté conclud et délibéré de faire re-
monstrances à Sa Majesté de l'impossibilité de lad.
Ville de pouvoir fournir lad. somme. Lesquelles se-
ront amplement dressées et faictes par Messieurs les
Prévost des Marchans et Eschevins f^'.
DLXXXI [CCLXVIII]. — [Mandement aux archers, arquebusiers et arbalétriers
POUR LE FEU DE LA SaINT-JeAN.]
ai juin iSya. (A, fol; 3i3 v"; B, fol. 333 r°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Cappitaine des archers de lad. Ville, ne faillez
à vous trouver avecq tous ceulx de vostre nombre,
■garniz de leurs hoctons de livrée et hallebarde,
lundy prochain à midy, devant l'Hostel de ladicte
Ville, pour assister à la solempnité du feu de la
sainct Jehan, en la manière à tel jour par chascun
an accoustumée, où aussy sera le Roy en personne.
Et n'y failles faulte.
cf Faict au Bureau , le vingt ungiesme Jung mil v'
LXXII. fl
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux cappi-
taines des harquebuziers et harballestriers, ledict
jour.
'* Le procès-verbal de cette séance du 1 4 juin a été omis dans le Registre A.
''1 «Siren manque dans A.
"' Dans le Registre A, ce mandement est daté du i3 juin. Il vise par conséquent l'assemblée du i4. D'ailleurs le procès-verbal de
celle du ig n'y a pas été transcrit.
"' Var. «Semblables mandemens, aux fins que dessus, ost esté expédiez à Messieurs les Conseillers de lad. Ville, chacun pour
son regard 7) (B).
''' lia été question pour la première fois, au 3 mai précédent (ci-dessus, p. 457), de cetle nouvelle demande du Roi à la Ville,
d'une subvention de aoo,ooo livres pour l'année 1.57a. Quoiqu'olle ait été d'abord réduite, puis transformée en un impôt indirect
(voir au 16 juillet et au 1 3 août suivants, p. 470, ^76 et note 7), celte somme piiraît avoir été répartii' provisoirement sur les contri-
buables, comme on le voit par un rôle de taxes, daté du i5 juin 1672, qui débute ainsi : ttJe Thomas Lardin, dipinier au quartier
"de Kcrver, aux fauxbourgs Sainct Marcel de Paris, du costé de la porte Saiucl Jacques, tirant sur les fossez, certifTie que avec les
<r mandez de la dizaine, nous avons faict la taxe contenuo en ce rolle au mieulx que nous a esté possible. . . v (Archives nai., H 1881.)
Les taxes de ce quartier pauvre varient entre six livres et vingt sous, et le rôle do la dizaine de Lardin comprend soixante-dix-huit
impocés. On ne voit point à quelle autre subvention pourrait se rapporter celte répartition.
[i572]
DE LA VILLE DE PARIS.
Zi65
DLXXXII [CCLXIX]. — [Mesures de police pour la cérémonie du feu de la Saint-Jean.]
a3 juin 1672. (V, fol. 3ia r"; B, fol. 333 r".)
De par les Prévost des Marchons et Eschevins
de la Ville de Paris W,
trll est ordonné que le Procureur du Roy et de
lad. Ville se transportera par devers Sa Majesté, au-
quel il fera entendre la quantité des fuzées et lances
à feu que le sieur Rouquet a faict faire pour le feu
de la Sainct Jehan, les protestations et remonstrances
par nous faictes au Rureau, les inconveniens et la
consecquence, entendre la volunté de Sa Majesté,
pour en faire une bonne resolution et obeyr aux
commandemens de Sad. Majesté'^'.
-Faict ce xxiii""jour de Juing mil v' lxxh.d
Signé: (tLescalopierti W.
DE PAR LE RoY
cl les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
ttPour obvier à tous inconveniens, delTences sont
faictes à toutes personnes de approcher de l'arbre
planté en la place de Grefve, pour le feu de la Sainct
Jehan, de plus de cinquante pas près, soit par cu-
riosité de veoir, ou pour y prendre du boys ou aul-
tres choses y estans, sur peyne de la vye.
«Faict au Rureau, le vingt troisiesme jour de
Juing mil cinq cens soixante douze, n
DLXXXIIl [CCLXX]. — [Ordonnance touchant la vente du bois.]
35 juin 1572. (A, fol. 3i2 ï°; B, fol. 333 v°.)
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
nli est ordonné et enjoinct à tous marchans de
boys arrivans aux portz au boys ordinaires, de faire
diîlivrer incontinant de leursdictes marchandises,
comme cosleretz et fagotz au cent, suivant les or-
donnances, sans les contraindre à les prandre à la
douzaine. Et est enjoinct aux jurez mosleurs et gai-
gne deniers de y tenir la main, et nous administrer
tesmoings pour veriffication des contraventions qui
seront faictes aux présentes ordonnances, pour en
faire telle punition que le cas le requerra, le tout
sur peyne de cinquante livres parisis d'amende. Et
soit signiffié.
«Faict au Rureau, le xxv"' jour de Juing mil v
soixante et douze. n
(" L'intitulé manque dans B.
'•' L'antique cércraonie du feu de la Saint-Jean était célébrée avec plus de solennité, quand le Roi devait y assister. C'était le cas,
cette année, la liasse des Comptes du Domaine de la Ville pour l'année 1572 contient un grand nombre de pièces louchant la fête du
23 juin. Nous nous contenterons d'en faire le dénombrement : 1° «Mémoire de ce que Olivier Turnier, maistre arlillier à Paris, a faict
ifd'artilîce pour la perfection du feu de la vi(jille Sainct Jehan Baptiste m. ï" lxxii, par commandement de Messieurs de l'Hostel de Ville,
rj quoy faire il a vacqué durant deux moys.?; Total : t64 livres tournois, avec pièces annexes, requête, ordre de payement, quittances;
lu détail en est curieux, mais trop long pour être reproduit ici. — 2° «Parties faictes par Jehan Durant, maistre de l'artillerie de
rla Ville de Paris. . . pour avoir tiré l'artillcrye en la place de Grève, n etc. et pièces annexes. Total : 47 livres 5 sous 4 deniers
tournois. — 3° Mises pour l'arbre du milieu, les contrefiches, la roue et le tonneau, le salaire des charpentiers, l'achat et le charroi
du bois pour le bùclier, etc. ; somme : » 1 9 livres 7 sous 6 deniers. — 4° 100 livres payées à Pierre d'Angers, maître peintre à Paris ,
pour «l'ornement et décoration de la place de Grève» (placet, ordre de payement et quittance, 2 août 1573). — 5° A Mathurin
Houdré, tourneur, pour avoir fourni trois douzaines de «lances de bois à feu, cordez et encollez. . . et quatre roues doubles, gar-
«nies de leurs bassins, 27 livres 4 sous tournois. . . partie desquelles ont esté emploiées, suivant le voulloir du Roy, au feu faict la
«ïigille S. Jehan, où led. Seigneur cstoit. . .; et le reste auroit esté emploie le lendemain pour doimer plaisir and. seigneur sur la
«rivière. . .d — 6° A Simon Grignon, capitaine et garde de la Toumelle sur l'eau, 12 livres tournois, tant pour lui que pour
quinze passeurs, «pour avoir par eulx conduict et mené sur l'eau trois basteaulx, en l'ung desquelz esloit le Roy, et les deux autres
«gsrniz d'arliiEces à feu pour donner plaisir à Sa Majesté, le jour et festc S. Jehan», etc. — 7" État de la dépense faite pour le dîner
et la collation donnés à l'Hôtel de Ville par le Prévôt des Marchands et les Échevins, à l'occasion du feu de la Saint-Jean, aux bourgeois
et marchands de Paris, et pour la collation offert» au Roi. Liasse de comptes dont les chiffres principaux sont : 82 livres !."> sous
tournois à Jean Jacquet, buvetier de l'Hôtel de Ville, pour le pain et le vin; 48 livres à Guillaume Pelle, pâtissier; 12 livres à
Pierre Beaudieu, cuisinier; 20 livres à Pierre Duhamel, linger, etc. (Arckivet nat., H 2o65'.)
''' La signature manque dans B. -ç
Ti. Bg
IMPAlUtltTC SATtO^ALE,
i66
REGISTRES DU BUREAU
[.572]
DLXXXIV [CCLXXI]. — [Convocation et remise de l'assemble'e générale.]
a et 3 juillet 1575. (A, fol. 3i3 r": B, fol. 333 v° et 33'i i".)
De par les Prévost des Marchans et Eschevitis
de la Ville de Paris.
it Sire Jacques Kerver, Quartenier de ceste Viile de
Paris, appeliez quatre notables bourgeois de vostre
quartier, et vous trouvez tous demain, à une atten-
dant deux heures de rellevée, en l'assemblée gene-
ralie qui se fera en THostel de lad. Ville, pour ouyr
la responce faicte par le Roy sur les remonstranccs
qui luy ont este' faictes pour raison des deux cens
mil livres que Sa Majesté demande en don en icello
Ville, et sur ce donner advis. Si n'y faictes faulte,
sur peyne de nous en excuser sur les del'aillans.
«Faict au Bureau de lad. Ville, le deuxiesme jour
de Juillet mil cinq cens soixante et douze, n
Pareilz mandemens ont esté envoyez à Messieurs
les Conseillers et Quarteniers de lad. Ville'''.
Du jeudy troisiesme jour de Juilliet mil v" lxxii.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grand salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de Mes-
sieurs les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseil-
lers, Cours souveraines, Quarteniers, quatre notables
bourgeois de chacun quartier et Communaullcz de
lad. Ville, pour oyr la lesponce faicte par le Roy sur
les remonstranccs qui luy ont esté faictes pour rai-
son des II' M. livres que Sa Majesté demande en don
en icelle Ville;
A esté conclud et délibéré, attendu que la com-
pagnye ne s'est trouvée en nombre sulHzant, que lad.
assemblée sera remise au premier jour, auquel se-
ront expédiez aultres mandemens ausd. sieurs Con-
seillers, Quarteniers et bourgeois, eu la manière ac-
coustumée, sans ce que lesd. Quarteniers y puissent
appeller aucuns oITiciers du Roy desd. Cours, par ce
qu'ilz y viennent comme deputtez d'icelles'^'.
DLXXXV [GCLXXII]. — [Préparatifs pour l'entrée du Roi de Navarre.]
6 et 7 juillet 1579. (A, fol. 3i3 r°; B, fol. 334 \\)
Ce jour d'huy dimanche, sixiesme jour de Juillet
mil v' soixante douze, estans Messieurs Marcel, Pré-
vost des Marchans, et Bouquet, Eschevin de lad.
Ville de Paris, près le Roy au chasteau de Boul-
longne, pour les affaires de lad. Ville'''', Sa Majesté
leur auroit declairé que, venant en cested. Ville de
brief le Roy de Navarre, pour espouzer Madame
Marguerite, sa seur, il voulloit et enlendoil qu'il y
feust receu avecq tout l'honneur et démonstration
de joye que l'on pouvoit et qu'il meritoil; et que
pour cest effect, ilz eussent promptemeni à y ad-
viser et pourveoir.
Pour à quoy satisfaire et après avoir sur ce la
matière mise en délibération au Bureau de lad. Ville ,
a esté advisé que led. sieur Bouquet se retireroit
par devers Sad. Majesté, pour entendre plus parti-
cullierement ce qu'il luy plaisoit estre faict aud.
seigneur Roy de Navarre. Ce qu'il auroict faict.
Et après avoir aussy par lesd. sieurs Prévost des
Marchans et Bouquet, Eschevin, receu les comman-
demens et déclaration de la volunté de Sad. Majesté,
elle leur auroit faict expédier les lettres, dont la
teneur ensuict :
De pab le Rot.
(fTrès chers et bien amez, ayant sceu que nostre
très cher et amé frère le Roy de Navarre doibt
arriver demain en nostre bonne ville et cité de
Paris, et désirant qu'il y soit receu avec tout l'hon-
neur et bonne démonstration de joye, y venant pour
espouzer nostre très chère et très amée seur Mar-
guerite, nous avons advisé vous faire cestc lettre
''i Var. trPareilz mandemeps, aux fins que dessus, ont esté expédiez à Messieurs les Conseillers de lad.'Ville, chacun pour son
regard» (B).
'■) Le procès-verbal de cette assemblée n'a pas été transcrit sur le Registre A. Dans B, il occupe les deux tiers du folio 334 r°; le
reste est blanc.
''' Les dépenses de ce voyage, y compris le menu du dîner dos Prévôt des Marchands et Échevins de Paris, figurent parmi les
pièces de comptes du Domaine de la Ville pour l'année i.')7h. 11 fut payé, le li juillet, à Claude l'arrot qui leur avait servi de four-
rier, la somme de hç) livres i4 sous 6 deniers, tant pour ce voyage à Boulogne que pour deux autres faits précédemment par les
Prévôt el Echevins, l'un à Saiut-Cloud, les 7 et 8 juin , et l'au'.re à Meudnn, le 3 juillel. {Archives nat., H 2ol)5^)
pour vous dire, mander et ordonner que vous ayez,
lors que vous sçaurez qu'il sera près nostred. Ville,
à vous acheminer au devant de luy, avec tous les
archers d'icelle portans leurs hocquelons de livrée ,
au meilleur ordre qu'il sera possible, jusques à la
porte par laquelle il debvra entrer, et lui faire tout
le bon recueil dont vous vous pourrez adviser; le
conduisant et accompaignant jusques au logis qui
luy sera préparé et où il vouldra descendre, sans
V faire aulcune faulte. Car tel est nostre plaisir.
r Donné au chasteau de Boullongne, le septiesme
jour de Juillet mil v° soixante et douze. ti
Signé: !t CHARLES i>.
Et au dessoubz : (rPiNARX".
Et au doz est escript : A noz très chers et bien
amez les Prévost des Marchans et Eschevins de nostre
bonne ville et cité de Paris ^^\
DE LA VILLE DE PARIS.
àèl
Pareilz mandemens, aux fins que dessus (''', ont
esté envoyez aux aultres seigneurs Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard'^).
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
fSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez quatre notables bourgeois de vostie quar-
tier et vous trouvez tous à cheval en housse , demain
une heure de rellevée précisément, en l'Hostel d'icelle
Ville, pour nous accompaigner à aller au devant du
Roy de NavaiTe, suivant le commandement du Roy
nostre sire, sans y faire faulle.
ftFaict au Bureau, led. septiesme jour de Juillet
mil V" LXXII.n
Pareilz mandemens ont esté expédiez et envoyez à
l'instant à tous les aultres Quarteniers de lad. Ville '*'.
Suyvant lesquelles lettres et déclaration de la vo-
lunté de Sad. Majesté, mesd. sieurs les Prévost des
Marchans et Eschevins ont faict expédier les man-
demens à Messieurs les Conseillers de lad. Ville,
Quarteniers, archers, arballestriers et harquebuziers
d'icelle, cy transcriptz :
ff Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver demain, à une heure de rellevée précisément,
en l'Hostel de cesle Ville, pour nous accompaigner
à aller au devant du Roy de Navarre, suivant le
commandement du Roy nostre sire. Vous priant n'y
voulloir faillir.
rFaict au Bureau'"', le septiesme jour de Juillet
mil v' soixante douze.
rLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostresC'.D
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
(tCappitaine des archers de lad. Ville, trouvez
vous demain à midy précisément devant l'Hostel
d'icelle Ville, avecq tous ceulx de vostre nombre
à cheval, ayant leurs sayes de livrée, javelines, espée
et dague, sans autres armes, pour nous accompai-
gner à aller au devant du Roy de Navarre, suivant
le commandement du Roy nostre sire, sans à ce faire
faulte, sur peyne d'amende arbitraire et de cassa-
tion, s'il y eschet.
«Faict au Bureau, led. septiesme jour de Juillet
mil cinq cens soixante douze. «
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté
envoyez aux cappitaines des harquebuziers et arba-
lestriers de lad. Ville ''>.
DLXXXVI [CCLXXIII]. — [Assemblée coîsvoquée pour le lendemain et remise.]
7 et 8 jiiillU t:>-:i. (\, fol. 3i/i v"; B, fol. 336 v».)
^Monsieur de Villeroy, plaise vous trouver demain,
à une heure de rellevée, en l'assemblée generalle
qui se fera en la grand salle de l'Hostel de ceste
Ville de Paris, pour ouyr la responce faicte par le
''' La suscriplioD manque dans B.
'*' «au Bureau» manque dans A.
'') La souscription manque dans B.
'') (laux fins qne dessugn manque dans A.
W (trhacun pour son regard» manque dans A.
"■ Var. r Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont été expédiez aux autres Quarteniers de iad. Ville, chacun pour son
regard n (B).
"> Ces trois lignes manquent dans A.
59.
^j68
REGISTRES DU RUREAU
Rov sur les remonstrances faictes à Sa Majesté, tou-
chant la somme de u' m. livres qu'il demande en
don à lad. Ville. Vous priant n'y voulloir faillir, au-
trement nous serions contrainctz nous descharger sur
les deflaillans.
ffFaict au Rureau, le sepliesme jour de Juillet
mil t" soixante douze.
cfLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostrest".«
Pareilz mandemens ont esté expédiez et envoyez
à l'instant à tous les aultres Conseillers de lad.
Ville (2>.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
irSire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez six notables bourgeois de vostre quartier,
non officiers du Roy es Cours souveraines, par ce
qu'ilz viennent en corps, et vous trouvez tous de-
main, à une heure de rellevée, en l'assemblée ge-
neralle qui se fera en l'Hostel d'icello, pour ouyr
la responce faicte par le Roy sur les remonstrances
faictes à Sa Majesté touchant la somme de ii' »i. livres
qu'il demande à lad. Ville, sans y faire l'aulle; au-
trement nous serions contrainctz nous descharger
sur les deffaillans.
(tFaict au Rureau de la Ville*'', le septiesme jour
de Juillet mil v' lxxii. »
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville, chacun pour son re-
gard W.
Du viii° jour de Juillet v'= lxxii.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grand salle de l'Hostel de lad. Ville, dcsd. sieurs
Prévost des Marchans, Eschevins, Conseillers, Courtz
souveraines, Quarteniers et bourgeois, suivant lesd.
mandemens cy dessus;
A esté conclud et advisé de remettre et con-
tinuer lad. assemblée au premier jour, attendu que
lad. assemblée ne s'est trouvée en nombre suffi-
zant. El à ces fins seront expédiez nouveaulx man-
demens.
DLXXXVII [GCLXXIV]. — [Réception du Roi de Navarre.]
8 juillet 1.579. (A, fol. 3i5 r"; B, fol. 3.33 v°.)
tLc lendemain viii°'^' jour desd. mois et an,
mesd. sieurs les Prévost des Marchans et Eschevins,
aucuns d'iceulx sieurs Conseillers, Quarteniers et
bourgeois, sont partiz de l'Hostel de lad. Ville, en-
viron l'heure de deux heures de rellevée, estans à
cheval, vestuz lesd. sieurs Prévost, Eschevins et
Greflîer de leurs robbes de livrée, Conseillers, Quar-
teniers et bourgeois de leurs robbes ordinaires, ser-
gens, archers, harquebuziers et arbalestriers aussi à
cheval, avec leurs robbes et hocquetons de livrée.
Et sont allez au devant dud. sieur Roy de Navarre
jusques environ le milieu du faulxbourg Sainct Jac-
ques, où mond. sieur le Prévost des Marchans,
après les révérences aud. sieur Roy deues faictes,
luy a dict ce qui s'ensuict :
HARANGUE FAICTE AU ROY DE NAVARRE,
LE IILICTIESME JUILLET MIL CINQ CENS SOIXAISTE DOUZE
(«).
ttSire, en ceste compaignie assemblée qui repré-
sente tous les bourgeois, mamans et habitans de
Paris, ville cappitalle de ce Royaulme, nous vous
venons faire la révérence, suivant l'intention du Roy
noslre très souverain prince et seigneur, et pour
l'honneur que nous debvons et qui vous appartient,
comme estant prince de très illustre sang et cou-
"' La souscription manque dans B.
'') Var. «Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez à Messieurs les autres Conseilllers de lad. Mlle, chacun
pour son regard» (B).
''> «de la Villen manque dans B.
'-•> Ces deux lignes ne figurent pas dans A, non plus que le court procès-verbal qui suit. Dans B, la convocation adressée aux Quar-
teniers précède celle des Conseillers de la Ville, mais le tout est placé (fol. 336 v° et 337 r") après la relation de l'entrée du roi
de Navarre (n° DLXXXVII).
'" Dans A, on Ht par erreur «septiesme».
C Ce titre manque dam B.
Ledict sieur Roy a respondu :
ir Messieurs, je vous remercie de la peyne que vous
prenez et de l'honneur que vous me faictes, et pareil-
lement de la bonne réception que vous avez faicle à
la feue Royne ma mère''', de quoyj'ay esté bien ad-
verty. Je vous prie de croyre que en tout ce que je
pourray, tant en gênerai que en particullicr, je vous
feray plaisir de bien bon cueur.-î
Ledict sieur Prévost a respondu :
•rSire, nous vous remercions très humblement et
[1579] DE LA VILLE
ronne de France, de ceste très illustre maison de
Bourbon , yssue de ceste tige très généreuse du bon roy
sainct Loys, et estant venu pour faire alliance avec
le Roy nostre sire ; vous suppliant croire que vous
serez en ceste Ville le très bien venu et que chacun
se resjouist de vous veoir, soubz l'espérance qu'ilz ont
que vous maintiendrez le repoz, et que contre ceulx
qui le vouidroient altérer vous vous y opposerez.
rSire, je vous présente les biens de la Ville, tant
en gênerai que en particuUier, pour en disposer à
vostre volonté, estant prest à vous y obeyr, suivant
ce qu'il a pieu à la Majesté du Roy nous commander.
Vous suppliant avoir les affaires de la Ville tousjours
en recommandation, et nous maintenir en vostre
bonne grâce, estans asseurez que vous avez si bonne
part du Roy, que ceulx qui se retireront devers vous
ne seront jamais privez du fruict de leur espérance.
rSire, vous soyez plus que le très bien venu.i
DE PARIS.
i69
vous supplions que demeurions tousjours en vostre
bonne grâce. •»
Et estant près Messeigneurs le cardinal de Bour-
bon, de Monipensier, Prince daulphin et duc de
Nemours (2), qui estoient suiviz de grande quantité
de seigneurs, ledict sieur Prévost les a suiviz assez
près. Mais voyant Messeigneurs d'Anjou et d'Allen-
çon, frères du Roy, qui venoient encores au devant
dudict sieur Roy de Navarre, qui avoient une si
grande trouppe, que craignant confusion, et que
mondict sieur le Prévost des Marchans fut blessé à
la jambe, ledict sieur Prévost et Messieurs les Es-
chevins avec Messieurs de la Ville se sont mis en
une grande court près Sainct Jacques du Hault Pas,
laissant passer la presse, puis après ont suivy jusques
devant le Louvre, et de là sont retournez en l'HosIel
de Ville W.
[Les Échevins font visite au roi de Navarre,
AU Louvre.]
Et le vendredy ensuivant, mesd. sieurs les Esche-
vins ont esté en leurs habitz ordinaires faire la ré-
vérence audict sieur Hoy de Navarre logé au Louvre,
allans les sergens de la Ville en leurs robbes de li-
vrée devant, et à icelluy présenté plusieurs conli-
tures et dragées fort exquises, dont il les a benigne-
ment remerciez.
(') Jeanne d'Aibret, qui était venue à la cour pournégocier ce mariage, avait quitté Bloisle i5 mai et s'était rendue à Paris avec
l'intention de s'occuper des préparatifs de la cérémonie. Elle logea chez Jean Guiilart, évêque de Chartres, qui avait embrassé les
idées nouvelles, et succomba le 8 juin à un accès de fièvre pernicieuse. La cérémonie du mariage de Henri de Bourbon fut relardée de
plus de deux mois. Il fut célébré le 18 août, ainsi qu'on le verra dans le volume suivant, p. 8.
"' Ou le duc de Nevers, suivant une autre relation. Le cardinal de Bourbon, le duc de Monipensier, le Prince dauphin et
le duc de Never», velus de deuil i cause de la mort récente de Jeanne d'Albret, étaient allés au-devant de Henri de Bourbon
jusqu'à Palaiseau. Le roi de Navarre était accompagné du prince de Condé, de l'Amiral, du s' de la Bochcfoucauld , de M. de
Bcauvais et de plusieurs autres seigneurs, tous en deuil. Son cortège rencontra, dans le milieu du faubourg Saint-Jacques, les
deux frères du Roi avec le duc de Gaise et les maréchaux de France, escortés d'une grande troupe que l'on estimait à plus de
quatre ou cinq cents chevaux. Les compagnies qui entrèrent dans la Ville, tant celles qui étaient venues avec Henri de Na-
varre que celles qui étaient allées â sa rencontre, pouvaient monter environ à douze cents chevaux. irLes huguenots faisoient bniict
irque led. s' Roy de Navarre amenoit avec luy plus de quinze cents chevaulx , mais il s'en défailloit plus de moitié. 1 (Lettre du
10 juillet 157a, de la collection Dupuy, pubhée par M. le comte Delaborde, Gatpard de Colifrny, amiral de France, Paris, in-8°,
t. 111, 188a, p. &a6.)
"' Le Parlement ni les antres Cours souveraines ne paraissent pas être allés avec les ofiTiciers de la Ville au-devant de Henri de
Bourbon; du moins leurs registres sont muets sur cet événement. A la date du 8 juillet 1 672 , on lit sur celui du Parlement (Conseil) :
trCe jour, la court a aneslé qu'elle vacquera jusques à lundy, pendant lequel temps seront faictz les préparatifz, suivant le comman-
cdemenl du Roy, pour aller seoyr au couvent des Augustins.i (Archive» nat., X'* 1687, foL 27.) Le Palais était livré aux tapissiers
pour les préparatifs du mariage du roi de Navarre avec Marguerite de Valois.
470
REGISTRES DU RUREAU
[1572]
DLXXXVIII [CCLXXV]. — [Convocation pour le lendemain.]
i5 juillet 1673. (A, fol. 3i6 i"; B, fol. SS; v".)
ff Monsieur de Villeroy, plaise vous trouver de-
main, à une heure de relevée, en l'assemblée gene-
ralle qui se fera en la grande salle de l'Hoslel de ceste
Ville do Paris, pour oyr la responce faicte par le
Roy sur les remonstrances faictes à Sa Majesté tou-
chant la somme de deux cens mil livres tournois
qu'il demande en don à ladicte Ville. Vous priant n'y
voulloir faillir, autrement nous serions contrainctz
nous descharger sur les deffaillans.
ffFaict au Rureau de lad. Ville l^), le quinziesme
jour de Juillet mil v' lxxii.
(tNous vous prions aussy vous trouver à ladicte
heure précisément au petit Rureau, pour adviser sur
la résignation que entend faire Monsieur de Villerov
de son office de Conseiller de Ville.
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^'.i
Pareilz mandemcns, aux fins que dessus, ont
«sté envolez à Messieurs les autres Conseillers de lad.
Ville, chacun pour son regard '''.
DLXXXIX [CCLXXVl]. - — [Assemblée générale pour les 200,000 livres
ET pour autres AFFAIRES W.]
16 juillet 1579. (B, fol. 337 v°.)
Le seiziesme jour desd. mois et an, en assemblée
generalle faicte, suivant lesd. mandemens cy dessus,
en l'Hostel de lad. Ville, a esté conclud et délibéré
par la pluralité des voix des assistans que Sa Majesté
sera derechef suppliée de se contenter de la moictyé
de la somme de 11" m. livres ou autre moindre somme
qui luy sera fournye , et pour cest efiecl levée par im-
position sur les draps d'or, d'argent, soyes et laine '^'.
[Le Rreton, Conseiller de Ville
en remplacement du s' de villeroy.]
Et quand à la résignation faicte par led. sieur de
Villeroy de son office de Conseiller de Ville, au prof-
fict dud. sieur Le Rreton, et en icelle admettant
comme favorable, a esté icelluy Le Rreton receu au
serment acoustumé dud. office, au lieu dud. sieur
de Villeroy.
[la BLAN(.!UE bejetée.]
Et pour le regard de la requeste présentée par
Claude'*' Perret, affin d'establir une blancque en
ceste ville, a esté deboutté de TefTect d'icelle re-
queste, comme préjudiciable au publicq.
DXC [CCLXXVII]. — [Lettre du Roi proposant une nouvelle aliénation
DE 5 0,0 00 livres de rente SUR LA FERME DE LA DRAPERIE t^l]
31 juillfl 157a. (A, fol. 3i6 v°; B, fol. 338 v'.)
de vendre et constituer en l'Hostel de nostre bonne
ville et cité de Paris la somme de cinquante mil
livres de rente sur la ferme de la drapperye mise
nouvellement sus, et qu'il est besoing que le con-
De par le Roy.
(tTrès chers et bien amez, d'aultant que nous
avons advisé, pour estre secouruz en noz affaires,
'■' rdc lad. Ville» manque dans B.
■'' DansB,cepo»(-«(Ti/)(«mest remplacé par une analyse placée à la suite de la mention des mandements envoyés aux autres Conseillers.
''' Ces trois lignes manquent dans A.
'•' Ce procès-verbal n'a pas été transcrit dans le Registre A.
"> Charles IX et son Conseil, après de nombreuses remontrances et de longs pourparlers, finirent par réduire à i5o,ooo livres la
somme exigée pour l'année 1673, à condition qu'elle serait payée immédiatement par emprunt fait sur les bourgeois riches. Et
pour payer les intérêts de la somme prêtée, le Roi autorisa la Ville à mettre un nouvel impôt sur les draps d'or, d'argent et de soio.
(Voir ci-dessous au i3 août, p. 476, note 7.)
<*> Allât Etienne (p. 887). Voir pour sa proposition d'établir une blanque, ci-dessus, assemblée du 11 juillet 1571, p. 3i3.
"' Dans A, cette lettre est transcrite après la convocation du a3 (n° DCXl).
tract en soit incontinant passé avec nostredicle Ville,
pour en recepvoir promptement les deniers comp-
tans; à cestc cause, nous voulions et vous mandons
que, pour cest effect, vous ayez à faire l'assemblée
de nostredicte Ville accoustumée en semblable cas,
el ce dedans aujourd'huy ou demain pour le plus
tard. A quoy vous ne ferez faulte, car tel est nostre
plaisir.
DE LA VILLE DE PARIS.
/i71
«Donné à Paris, le x.\r° jour de Juillet mil v'
LXXII.fl
Signé: rt CHARLES fl.
Et au dessoubz : ftBRULARTn.
Et au doz est escript :
A noz très chers et bien amet les Prevnst des Mar-
chans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris (').
DXCI [CGLXXVIII]. — [Convocation pour le lendemmn.]
a3 juillet 1573. (A, fol. 3i6 r°; B, fol. 338 r".)
-Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
verdemain, aune attendant deux heures de rellevée,
en l'Hostel de ceste Ville, pour donner vostre advis sur
deux lettres du Rov, l'une pour raison de cinquante
mil livres de rente à prendre sur les draps, et l'aultre
touchant vingt huict mil livres de rente sur les alungs,
que led. sieur demande à lad. Ville à constitution de
rente. Vous priant n'y vouUoir faillir, d'aultant que
nous sommes contraincti en rendre responce.
(f Faict au Bureau de la Ville '"^', le xxiii"" Juillet
mil v' Lxxii.
(tLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^'.»
Pareilz rtiandemens ont esté envoyez à Messieurs
les aultres Conseillers de lad. Ville.
DXGII [GCLXXIX]. — [Assemblée renvoyée au lendemain.]
a4 juillet 157a. (A, fol. 817 r"; B, fol. 338 r°.)
Du jeudy vingt quatreiesme jour de Juillet mil v'
soixante douze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
l'Hostel de la Ville de Paris, de Messieurs les Pré-
vost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad.
Ville, pour donner leur advis sur deux lettres du
Roy, l'une pour raison de cinquante mil livres de
rente à prendre sur les draps, et l'aultre touchant
xxviii H. livres de rente sur les aluns C*), que led.
sieur demande à lad. Ville à constitution de rente,
sont comparu! :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cressé, Leclerc, Lescalopier, Eschevins;
Président L'Huillier, Lclievre, de Jumeauville,
Huault, Vivien, Le Breton, Conseillers de lad.
Ville.
Sur quoy la matière mise en délibération, et
attendu que ladicte assemblée ne s'est trouvée en
nombre sullizant, a esté icelle remise à sabmedy
prochain, à une attendant deux heures de rellevée.
Et à ces fins seront expédiez nouveaulx man-
demens.
DXCIll [CCLXXX]. — [Nouvelle convocation et nouveau renvoi.]
34 cl 3.5 juillfl 157a. (A, fol. 317 r"; B, fol. 338 v"-339 r°.)
«Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver sabmedi prochain, à une attendant deux
heures de relevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour
adviser sur les lettres du Roy touchant cinquante
mil livres de rente sur les draps, et vingt huict
mil livres tournois aussi de rente sur les alungs,
que led. sieur demande à lad. Ville à constitu-
tion de rente. Vous priant n'y voulloir faillir,
d'aultant que, à l'assemblée le jour d'huy faicte,
la compaignye ne s'est trouvée en nombre suHi-
!'* Ces deux lijjnes ne sonl pas transcrites dans B.
''* irde la Villen manque dans B.
'' La sonscriplion ne se Irouve pas dans B.
'') La leilre du Boi demandant cette aliénation de 98,000 livres de renie sur les alon? n'a pas été insôrée dans nos ne;[is(res.
472
REGISTRES
zanl; au moyen de quoy nen a esté aucune chose
résolue, et que nous sommes contrainctz en rendre
responce.
rFaict au Hureau, le vingt quatriesme jour de
Juillet mil v' lxxii.
fLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostresO.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez à Messieurs
les autres Conseillers de ladicte Ville C^'.
Du sabmedy vingt cinquiesme jour de Juillet ou-
dict an mil v' soixante douze.
En assemblée le jourd'huy faicte, au Bureau de la
Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
chans, Eschevins et Conseillers de ladicte Ville, pour
DU BUREAU [1672]
donner leur adviz sur deux lettres du Roy, l'une
pour raison de cinquante mil livres tournois de
rente à prendre sur les draps, et l'aultre touchant
vingt huict mil livres de rente sur les alungs, que
led. seigneur demande à ladicte Ville à constitution
de rente, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Rouquet, de Cressé, Leclerc, Lescalopier, Es-
chevins ;
De Jumeauville, Huault, Poulin, Abelly, Le Bre-
ton, Conseillers.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud et délibéré de remettre et continuer la pré-
sente assemblée à mardy prochain, attendu que la
compagnye ne s'est trouvée eu nombre suffizant.
DXCIV [CCLXXXI]. — [Convocation pour le mardi suivait.]
a6 juillet 157a. (A, fol. 3i8 1"; B, fol. 889 v°.)
ir Monsieur le premier Président, plaise vous trou-
ver mardy prochain, à une attendant deux heures de
rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour donner
vostre advis sur deux lettres du Roy, l'une pour
raison de cinquante mil livres de rente à prendre
sur les draps, et l'autre touchant vingt huict mil
livres tournois de rente sur les alungs, que led.
seigneur demande à lad. Ville à constitution de rente.
Vous priant de n'y vouHoir faillir ('', parce que c'est
pour la troisiesme foys et qu'il ne s'est peu faire aul-
cune resolution par faulte que la compagnie n'estoit
suflizante, et craignons que Sa Majesté n'entre en
quelque mescontantement'*'.
(t Faict au Bureau, le vingt sixiesme jour de Juillet
mil v"' soixante douze.
(fLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^'. n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus'*', ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard ''>.
DXCV [CCLXXXIl]. — [Délibération touchant la demande du Roi de constituer
SUR l'Hôtel de Ville «i8,ooo livres de rente sur la ferme des aluns et 5o,ooo livres
SUR LA FERME DES DRAPS DE LAINE. 1
29 juillet_ 1572. (A, fol. 3i8 r"; B, fol. 889 y°.)
Du mardy vingt neufviesme jour de Juillet l'an
mil v' soixante et douze.
En l'assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau
de la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des
Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville,
pour donner leur advis sur deux lettres du Roy,
l'une pour raison de cinquante mil livres tournois de
rente à prendre sur les draps, et l'autre touchani
"' La souscription manque dans B.
<'> Far. rSomhlables mandemens, aux Gns que dessus, ont esté expédiez aux autres Messieurs Conseillers de lad. Ville, chacun
pour son regard» (B).
<■'' (tvous priant de n'y voulloir faillir» est placé tout à la fin do la phrase dans A.
"> Ce mol est resté en blanc dans A.
<'' La souscription manque dans B.
('' (Taux fins que dessus» manque dans A.
'■' rchacnn pour son regard» manque dans A.
[1D75]
DE LA VILLE DE PARIS.
/i73
vingt huict mil livres tournois de rente sur les
allungs, que led. seigneur demande à la Ville à con-
stitution de rente, sont çomparuz :
iMessieurs Marcel, Prévost des Marchans;
De Cresse, Leclerc, Eschevins;
Président Prévost, Président Hennequin , Du Drac,
VioUe, de Jumeauville, Aubry, Poulin, Abelly, Vi-
vien, Le Breton, Conseillers.
En laquelle assemblée, mond. sieur le Prévost
des Marchans a faict bien amplement entendre les
causes d'icelle, qui estoicnt que pour la nécessité
des affaires du Roy, Sa Magesté a advisé de con-
stituer sur l'Hostel de ladicte Ville vingt huict mil
livres de rente sur la ferme des allungs d'une part,
et cinquante mil livres de rente sur le subside du
sceau des draps de laine, et dont la ferme a esté
baillée pour ce regard, estans les affaires de Sa-
dicte Majesté si pressées qu'il lui convient''' faire
lad. vente, pour en recepvoir les deniers pour son
service ;
Et la matière mise en délibération, a esté con-
clud et délibéré que le Roy sera supplyé très hum-
blement de soy abstenir doresnavant de plus vendre
et aliéner aulcunes rentes sur l'Hostel de ladicte
Ville, pour l'importance d'icelles; et neantmoings,
attendu ses grandz et urgens affaires, que ouver-
ture sera faicte du Bureau de lad. Ville, pour le re-
couvrement de lad. somme de vingt huict mil livres
tournois de rente à prendre sur la ferme des alungs l'-',
à la charge toutesfois que ce sera de gré à gré et
sans aulcune contraincte, et que doresnavant ladicte
ferme sera baillée par les mains de la Ville, ainsi
que les aultres fermes, et que Diajaceto''', à présent
fermier d'icelle, et aultres qui le pourront estre cy
après, seront tenuz donner bonne et suffizante caul-
tion de lad. somme de xxvni mil livres de rente.
Et quant à la ferme des draps, qu'il sera supplyé
de vouloir différer lad. ferme, jusques à ce qu'elle
soit aultrement acheminée'*', comme estant ung
subside nouveau qui n'est encores arresté.
DXCVI [CCLXXXIII]. — [Assemblée convoquée, réunie et remise.]
8 et 9 août 1379. (A, fol. 319 r°; B, fol. 3âo v°.)
(T Monsieur de Jumeauville, plaise vous trouver
demain, à une attendant deux heures de rellevée,
en l'Hostel deceste Ville, pour entendre la responce
faicte par le Roy sur les remonstrances faictes à
Sa Majesté, pour raison de cinquante mil livres
tournois de rente qu'il demande à lad. Ville sur la
ferme nouvelle des draps, ensemble sur les caultions
que présentent les fermiers d'icelle ferme. Vous priant
n'y voulloir faillir.
-Faict au Bureau, le vendredy vin"" jour d'Aoust
mil v' Lxxii.
«Les Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres'^',')
Pareilz mandemens ont esté expédiez à tous
les aultres Conseillers de lad. Ville, chacun pour
son regard ''''.
Du sabmedy neufviesme jour -d'Aoust mil v"
soixante et douze.
En assemblée le jour d'huy faicte, au Bureau de
la Ville de Paris, de Messieurs les Prévost des Mar-
'') Var. (tque l'on viendroits (A).
') Le contrat n'en fut passé que le 5 septembre 157a. Les représcntanls de la Ville étaient le nouveau Prévôt des Marchands
Jean Le Charron, président de la Cour des Aides, les deux anciens Échevins, Guillaume Leclerc et Nicolas Lescalopier, et les deux
nouveaux, Jean de Bragdogne, seigneur de Villejuif, et Robert Danès, notaire et secrétaire du Roi, greffier de la Chambre des
Comptes. Les quatre commissaires habituels de Charles IX, Christophe de Thou, Antoine Nicolai, Raoul Moreau, sieur de Grosbois,
et Jean Lefàvre de Caumartin le représentèrent encore dans celte circonstance. Leurs pouvoirs remontaient au aU juin précédent.
La Ville s'engageait à revendre ces 28,000 livres de rente à qui voudrait en acquérir, moyennant 33G,ooo Hvres qui seraient versées
entre les mains du Trésorier de l'épargne, au fur et à mesure des souscriptions. Le fermier des aluns devait commencer le
payement des a8,ooo livres à partir du 1" juillet 1573. Le Roi ratifia ces stipulations dès le 11 septembre par lettres datées de
Paris, enregistrées au Parlement, le i3 octobre, à la Chambre des Comptes, le 33, et à la Cour des Aides, le 3 décembre suivant.
(Archive$ nat., H ai.ï3.)
Cl Sic. Ludovic d'Adjacelo, d'après le contrat de vente cité dans la note précédente.
(** Ce mot a été laissé en blanc dans A.
'■*) La souscription manque dans B.
(*) «chacun pour son regardai manque dans A.
60
IMPIllMtmt KiTIONiLr.
hU
chaiis, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour
entendre la responce faicte par le Roy sur les re-
monstrances faictes à Sa Majesté pour raison des
cinquante rail livres de rente qu'il demande à lad.
Ville sur la ferme nouvelle des draps, ensemble sur
les caultions que présentent les fermiers d'icelle
ferme, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, de Cressé, Leclerc, Lescaloppier, Es-
chevins ;
REGISTRES DU BUREAU [1572]
Président Hennequin, de Palluau, de Chome-
dey, Huault, Le Breton, Conseillers.
En laquelle assemblée, la matière mise en délibé-
ration, a esté conclud, ad visé et délibéré que nou-
velle et iteratifve assemblée sera faicte au premier
jour, à ces fins, attendu que la présente ne s'est
trouvée en nombre suflîzant. Et pour ce faire, seront
expédiez nouveaulx Mandemens '^).
DXCVll [CCLXXXIV]. — [Nouvelles convocations pour le mardi 12 août.]
9 août 1572. (B, fol. 34i r°.)
Du dictjour.
«Monsieur le premier Président, plaise vous
trouver mardy prochain, à une heure de rellevée,
en la grand salle de l'Hostel de ceste Ville , en l'as-
semblée generalle que se y fera, pour entendre la
responce faicle par le Roy sur les remonstrances
faictes à Sa Majesté , tant pour raison des l" livres
de rente qu'il demande à lad. Ville sur la ferme
nouvelle des draps, cautions que présentent les fer-
miers d'icelle ferme '^', que cl. mil livres que Sad.
Majesté demande en don par capitation à iceile Ville,
au lieu des 11' m. livres qu'il y demandoit; et sur ce
donner advis. Vous priant n'y voulloir faillir.
trFaict au Bureau, le ix' jour d'Aoust 1572.7)
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont
esté expédiez à Messieurs les autres Conseillers de
lad. Ville, chacun pour son regard.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la Ville de Paris.
«Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville,
appeliez six notables bourgeois de vostre quartier,
non officiers du Roy es Cours souveraines, par ce
qu'ilz sont priez en corps, et vous trouvez tous
mardy prochain, à une heure de rellevée, en la
grand salie de l'Hostel de ceste Ville, en l'assem-
blée generalle que se y fera, pour entendre la
responce faicte par le Roy sur les remonstrances
faictes à Sa Majesté pour raison des cl. mil livres
qu'il demande à iceile Ville en don par capita-
tion, au lieu des 11' m. livres qu'il y demandoit au-
paravant, et sur ce adviser et délibérer. Si n'y faictes
faulte.
trFaict led. ix' Aoust 1672.7)
C Dans ie Registre A, cet alinéa est remplacé par ces mots : tta esté advisé de faire assemblée generalle)).
'*' Cette question de la vente de 5o,ooo Uvres de rente sur la nouvelle ferme des draps ne fut résolue que huit jours plus tard,
après une lettre pressante du Roi à la Ville pour obtenir son consentement, lettre datée du t5 août. Le lendemain le Rurcau réuni
fil des objections fortement motivées, notamment en ce qui touchait le cautionnement des fermiers, et décida de n'adopter le projet
qui lui était soumis que sous le bénéfice de certaines modifications. (Voir le tome VII des Délibérations du Bureau de h Ville,
n" II et V, p. 1 et 6.) — Le contrat entre le Roi et la Municipalité ne fut conclu que le 5 septembre. Christophe de Thou,
Antoine Nicolaï, Raoul Moreau, sieur de Grosbois, et Jean Lefèvre de Caumartin, munis d'une procuration royale, datée du 20 août,
échangèrent leurs signatures avec le nouveau Prévôt des Marchands, Jean Le Charron, et les quatre Échevins, Guillaume Le Clerc,
Nicolas Lcscalopier, Jean de Bragelogne et Robert Danès, par devant François Imbert et Jean Quetin, notaires au Chàtelet. Charles IX
ratifia cette convention par lettres patentes datées de Paris, le 11 septembre, et le tout fut enregistré au Parlement, le i3 octobre,
et à la Chambre des Comptes, le 28. {Originaux, Archives nat., H 3i53.) La somme de 600,000 livres que devait produire cette
constitution de 5o,ooo livres de rente et dont le Roi avait ie plus pressant besoin, «pour le payement des gens de guerre estans en
it garnison es villes et places frontières de son Royaume n, ne pouvant lui être fournie qu'au fur et à mesure des souscriptions, et
celles-ci pouvant n'être obtenues que difficilement, étant donné le grand nombre d'opérations de même nature qui avaient été
faites durant cette année, Charles IX l'emprunta à Jean-fiaptiste de Gondi et à Davino Sardini, qui la lui versèrent en trois payements,
dès les premiers jours de septembre. Le transfert de créance du Roi sur la Ville et le remboursement du capital et des intérêts
au denier douze donnèrent lieu à des difficultés qui furent réglées par trois lettres patentes des 5 et 6 février, et ai mars 1073. Elles
sont enregistrées au Livre des Privilèges. {Archives nat., KK ioi3, fol. 20, 22 et 28.)
[i579]
DE LA VILLE DE PARIS.
A75
Pareilz mandemens ont esté envoiez aux autres
Quarteniers de lad. Ville.
Auquel jour de mardy n'a este' faicte ladicte as-
semble'e , mentionnée es mandemens cy dessus tran-
scriptz, pour aucuns empeschemens survenuz à
Messieurs du Parlement W ; ains a esté icelle remise
et continuée à mercredy prochain. Et à ces fins
seront expédiez nouveaulx mandemens, en la ma-
nière à tel cas acoustumée ''■^'.
DXCVIII [CCLXXXV]. — [Nouvelles convocations pour le lendemain.]
la août 1673. (A, fol. 3j9 v»; B, fol. 3ûa r°.)
irMonsieur le premier Président, plaise vous
trouver demain, à une heure de rellevée, en l'Hostel
de ceste Ville, pour adviser sur le contenu au man-
dement que vous avons envoyé du jour d'hier, non-
obstant que l'assemblée y mentionnée se deust faire
ce jour d'Iiuy à une heure de rellevée, ce qui n'a
peu estre faict pour aucuns empeschemens survenuz
à nos sieurs de la Court. Vous priant n'y vouUoir
faillir.
r Faict au Bureau, le douzeiesme jour d'Aoustmil
v'^ soixante douze.
ffLes Prévost des Marchans et Eschevins de la
Ville de Paris, tous vostres ('>. n
Pareilz mandemens, aux fins que dessus'*', ont
esté expédiez aux autres Conseillers de ladicte Ville,
chacun pour son regard'*'.
De par les Prévost des Marchans et Eschevins
de la ViUe de Paris.
« Sire Jacques Kerver, Quartenier de lad. Ville , ne
faillez à vous trouver demain, à une heure de rel-
levée, en l'Hostel de ceste Ville avecq voz bourgeois ,
pour adviser sur le contenu au mandement que vous
avons envoyé du jour d'hier, nonobstant que l'assem-
blée y mentionnée se deust faire ce jour d'huy, à une
heure de rellevée, ce qui n'a peu estre faict pour
aucuns empeschemens survenuz à nos sieurs de la
Court.
T Faict au Bureau, led, douzeiesme jour d'Aoust
mil cinq cens soixante douze. «
Pareilz mandemens ont esté envoyez, ledict jour (^',
à tous les aultres Quarteniers de lad. ViUe.
DXCIX [CCLXXXVI]. — [Délibération sur la demande du Roi à la Ville
d'une SOMME DE 1 5 0,0 0 0 LIVRES.]
i3 août i57ii. (A, fol. 320 r»; B, foi. 3Û3 r°.)
Du mercredy treizeiesme jour d'Aoust mil cinq
cens soixante douze.
En assemblée generalle le jour d'huy faicte, en la
grand salle de l'Hostel de la Ville de Paris, de Mes-
sieurs les Prévost des Marchans, Eschevins, Conseil-
lers, Quarteniers avecq six notables bourgeois de
chacun quartier, Chappitres et Communaultez de
lad. Ville, pour entendre la responce faicte par le
Roy sur les remonstrances faictes à Sa Majesté pour
raison des cent cinquante mil livres tournois, qu'il
demande à icelle Ville en don par capitation, au
lieu des deux cens mil livres qu'il y demandoit au-
paravant''', et sur ce adviser et délibérer; sont com-
paruz :
Messieurs Marcel, Prévost des Marchans;
Bouquet, de Cressé, Leclerc, Eschevins;
Premier Président, Président Prévost, Président
Hennequin, Président L'HuiUier,Perrot, Violle, Le-
clerc, Guyot, de Courlay, de Palluau, Sanguyn, de
Chomedey, Huault, Vivien, Le Breton, Sanguyn,
''> Le registre du Parlement ne nous apprend rien touchant ces empêchements.
(') L'article DXCVII n'a pas été transcrit sur le Registre A.
(') La souscription manque dans B.
'" (taux fins que dessus» manque dans A.
(»> «chacun pour son regarda manque dans A.
'•' «le dict jour» manque dans B.
'" Voir ci-dessus, au 16 juillet (n' DLXXXIX).
Co.
476 REGISTRES DU BUREAU DE LA VILLE DE PARIS. [1672]
Conseillers Cl ; de Brissonnet, VioUe, Delaage, Ja-
bin, de Villemor, Hinsselinl^', DevallesW, Hen-
nequiu, de Keiquifinen, de Brcda;
Kerver, Parfaict, Perlan, Bourlon, de Beausse,
Baudichon, Perrot, Bellicr, Legoix, Maheut, Leconte,
Huot, Janiart;
Dauvergne, Bonnot, Marchant, Debray, Carrel,
Caries, Cossarl, SanteulW, Gaillard, Broulesaulge,
Merault, Jehan Musnier, Bardcreul'''), Laraacque.
Sur quoy la matière mise en délibération, a esté
conclud, advisé et délibère' de supplier très humble-
ment le Roy de soy conlanter de la somme de cent
mil livres tournois qui seront levez en icelle Ville
par imposition ''''.
t'I « Conseillers 1) manque dans A.
(»' Far. «Hesselini) (B).
i») Far. rde Vallée» (B).
i" For. (rSaincloui» (A).
i" Var. nBourdereul-; (B).
">' Celte nouvelle demande de diminution ne fut pas accordée. Les négociations entamées depuis plus de trois mois durèrent
encore jusqu'au 18 octobre 1572, que Charles IX consentit enfin à autoriser les Prévôt des Marchands et Echevins à augmenter les
droits d'octroi sur les draps d'or, d'argent, de soie et de laine, entrant en la ville et faubourgs de Paris. Cette imposition avait été
établie par Henri II, le 3 septembre i548. Le Roi n'avait pas voulu réduire ses exigences au-dessous de i5o,ooo livres, et il don-
nait comme condition à la Ville que cette somme lui serait payée le ao novembre suivant au plus tard, qu'elle serait empruntée sur
les bourgeois les plus riches, et que ceux-ci seraient payés des intérêts de leur argent et remboursés de leur capital sur le produit
du nouvel impôt, au fur et à mesure qu'il se lèverait. Les lettres patentes qui contiennent ces dispositions commencent par un
long exposé de la question, où les pouiparlers entre la Municipalité et le Conseil du Roi sont clairement relatés. Elles complètent
sur ce point les renseignements confus ou trop brefs de notre Registre. C'est pourquoi nous croyons utile de donner ici un extrait
de cette déclaration, qui ne paraît pas, d'ailleurs, avoir jamais été imprimée :
(T Comme par noz lettres patentes données à Bloys, le xxii' jour du mois d'Avril dernier passé (elles ne sont ni reproduites lextuel-
(tlement ni même mentionnées dans nos Registres), nous eussions ordonné à noz très chers et bien amez les Prévost des Marchands et
ffEschevins de nostre bonne ville et cyté de Paris qu'ilz feissent procedder au département et levée de la somme de 11' h. livres tour-
«nois sur tous les bourgeois et citoyens de nostred. ville de Paris, pour subvenir au paiement des Reistres et aultres estrangers, envers
ttlesquelz nous nous estions obligez, lors de la pacilTication des derniers troubles de nostre Royaume, lesd. Prévost des Marchans et
trEschevins auroient incontinent après faict convocquer et assembler en l'Hoslel commung de lad. Ville, par plusieurs et diverses fois,
«les deppultez de noz Courtz de Parlement , Chambre des Comptes et Court des Aydes de nostred. Ville, les Communaullcz des églises ,
«avecq les Conseillers, Quarteniers et plusieurs notables bourgeois de chascun quartier, pour adviser des moiens de nous pouvoir
ttpromptemcnt et commodément secourir. Et nous ayans lesd. Prévost des Marchans et Eschevins, par l'adviz et délibération desd.
rassemblées generalles, et en la présence de plusieurs de noz amez et feaulx presidens et conseillers de noz Couriz souveraines et
(raulres noz ofliciers et bourgeois, faict plusieurs et bien amples remonstrances sur les difBcultez qui se Irouveroienl en la levée desd.
«taxes, et comme de tous les octroys qui avoient esté cy devant accordez à nous et à noz prédécesseurs, il ne s'en cstoit cincqucs peu
«lever par capitation que ta moictyé, avec inCnies rigueurs et contraintes, malcontentement et plainctes si grandes pour les inega-
«litez qui se faisoient sur les biens et facultez desd. citoyens qui n'avoient congnoissance les ungs des aultres, que telles formes de
«lever lesd. subventions n'apportoient qu'une longueur et peu d'advancement au bien de nosd. affaires, nous suppliant bien hum-
«blement de nous voulloir contanter de la somme de deux cens mil livres tournois, qu'ilz nous avoient fournie en l'année dernière
«mil v° Lxxi, et les décharger desd. 11' m. livres que nous leur demandons. . . v
Naturellement, cette demande d'un dégrèvement complet n'avait aucune chance d'aboutir et elle échoua. Alors les officiers de la
Ville prièrent le Roi de les décharger au moins de la moitié. Les choses en étaient encore à ce point, le 16 juillet. (Voir ci-dessus,
p. Û70.) C'est entre cette date et le i3 août que Charles IX accorda une réduction de 5o,ooo livres; mais il maintenait son exigence
en ce qui concernait la «levée par capitation n. De nouvelles démarches faites pour obtenir de plus grands avantages n'aboutirent
point, sauf, comme nous l'avons vu plus haut, que le Roi consentit enfln à faire payer ces i5o,ooo livres à la Ville sous forme
d'impôt indirect. A la suite de ces dispositions, les lettres patentes du 18 octobre contiennent un tarif des objets imposés, matières
premières ou manufacturées. {Archives nat., original, H 9i53, et copie du xvi' liècle, KK ioi3, fol. 26-36.)
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
(1)
Abelly (Ijouis), admis comme conseiller de Ville, le
a8 août 1671, en remplacement de Nicolas Dugué,
démissionnaire, prêle serment le même jour, 365 et
note 5.
Affaires litigieuses. En i568 : intervention du Bureau
de la Ville dans un procès intenté au notaire Croiset par
le notaire Heverard, 18. — Nouvelle intervention de
la même Assemblée dans un procès intenté par des loca-
taires dépossédés aux locataires qui les ont remplacés,
33.
En 1669 : convention en vertu de laquelle la Ville,
d'une part, et Jean Debray, d'autre part, remettent à
deux arbitres la solution d'un différend ayant pour
objet un office de courtier de vins, 97, 98. — Solu-
tion du différend susmentionné, 98.
En 1071 : solution d'un différend qui divisait la
Ville et Jean de Machault, et qui avait pour objet la
valeur des esjjèces dans lesquelles devait être payée une
renie de 200 écus d'or due à ce dernier, 916. —
Différend surgi, le 18 février, à l'occasion du rempla-
cement d'un Conseiller de Ville démissionnaire, 217.
ai8. — Sentence de l'Éclievinage, en datedu aSfévrier,
tranchant une question de préséance entre les maîtres
de la mercerie , demandeurs , et les maîtres de l'épicerie ,
défendeurs , 9 37, 9 38. — Décision de l'Assemblée muni-
cipale, en date du 3 mars, réglant une question de pré-
séance entre les Conseillers de Ville, d'une part, et le
Procureur et le Receveur, d'autre part, 999. — Lettres
du Roi, en date du 5 mars, relatives au différend sus-
mentionné, 999, 980 et note a. — Protestations des
maîtres de la mercerie contre la décision susmentionnée,
93o.
En 1879 : requête du Procureur de la Ville tendant
à transférer devant la Cour des Aides un différend surgi
entre un fermier des vins et un marchand privilégié,
i38. — Instructions au défenseur de la Ville auprès du
Cbâtelet, concernant les indemnités qu'on réclame indû-
ment à la Municipalité, likli et note 3. — La Ville
revendique la propriété des murailles et de la porte de
Nesle, auxquelles prétend, de son côté, le duc de
Nevers, acquéreur du domaine de Nesle, 443, 44/1.
Aides. En 1 5 68 : arrêt du Conseil privé, daté du 7 jan-
vier, confirmant l'interdiction faite aux bouchers d'en-
chérir pour l'adjudication de la ferme du bétail , 3. —
Lettres du Roi, en date du i3 mars, annonçant que ce
prince veut aliéner les revenus de ses tailles jusqu'à
concurrence de 1 90,000 livres , 1 5. — Lettres du Roi , en
datedu i4 octobre, proposant l'aliénation de ia5, 000 li-
vres de rente sur les fermes du vin, 69.
En 1669 : avis du Bureau de la Ville, en date du
1 9 février, concluant à ce que la ferme des cinq sous
tournois par chaque muid de vin entrant dans la géné-
ralité de Tours ne soit donnée h bail que pour un an ,
86. — Le 3i mars, le Bureau de la Ville fait annoncer
au public que la réadjudication de la ferme des draps
aura lieu le 2 avril suivant, 94, 96. — Tableau des
revenus fiscaux de certaines villes pour l'année courante,
108. — Impositions foraines dont les revenus sont offerts
par le Roi en garantie d'un prêt de 600,000 livres,
accordé par la Ville le 3o août, i38.
En 1670 : désignation d'Honoré Chauveau comme
successeur de Pierre Phelippeaux, receveur des deniers
provenant des revenus aliénés par le Roi, 160. —
Décision municipale chargeant Jacques Delacroix de
recouvrer, dans la généralité de Caen, les deniers de
divers revenus vendus à la Ville par le Roi, 161, 16a
et note 4. — Le Roi manifeste l'intention de transformei'
en une rente de 5i,ooo livres, prise sur les droits du
vin en Bretagne , la rente égale cédée par ce prince sur
l'imposition foraine d'Anjou, et l'Assemblée munici-
pale, réunie le 3 juin, accepte cette proposition, i65
et note 1, 166 et notes 9 et 3. — Par une délibération
en date du 99 août, la même Assemblée accorde au
Roi un prêt de 1 ,800,000 livres, garanti par les recettes
Celte Ubie a été dressée par les soios de M. A. Petit, attaché au Service des Travaux historiques.
478
REGISTRES DU BUREAU
gënérales d'outre-Seine , Yonne, Champagne el Picardie,
180 et note a, 181. — Par des lettres en date du
1 " octobre , le Roi propose de cdder, en échange d'un
capital de 600,000 livres, 5o,ooo livres de ses revenus,
provenant des impôts de Bretagne et des droits du sel,
193. — Ordonnance municipale , en date du 3i octobre,
défendant d'introduire dans Paris et les faubourgs, à
partir du 6 novembre, aucune marchandise dont les
droits n'auraient pas été acquittés, 197.
En 1671 : le 99 janvier, le Bureau de la Ville fait
droit h la requête présentée par Honoré Ghauveau,
receveur des greniers à sel aliénés par le Roi dans les
généralités de Tours et de Bourges, à raison des frais
du recouvrement des sommes qu'il a touchées pour
le compte de la Ville, 208, aog. — En avril, le Roi
propose la cession de 10,000 livres de rente sur les
produits des fermes des draps et du poisson de mer, en
échange d'un capital de lao.ooo livres, et l'Assemblée
municipale consent à cette opération, 3i8 et note 5. —
Lettres du Roi, en date du 10 août, proposant la vente
d'une rente de a5, 000 livres sur la ferme des drogueries
et épiceries de Marseille, 354 et note 4, 355. — Déli-
bération de l'Assemblée municipale et arrêt du Conseil
du Roi relatifs à la constitution de la rente de a5,ooo li-
vres sur la ferme des drogueries et épiceries de Mar-
seille, 356, 357. — Ordres donnés par la Ville pour
l'opération susmentionnée, 38 1. — Lettres du Roi,
en date du 10 décembre, proposant la vente d'une
rente de 29,166 livres i3 sous 4 deniers sur les ga-
belles du sel remontant le Rhône et la Saône, 896,
397 et note 1.
En 1672 : permission accordée à la Ville de lever
sur les plus-values des fermes du poisson de mer la
somme de 5o,ooo livres due au Roi, 445, 446. —
Proposition du Roi tendant h ahéner une rente de
100,000 livres sur les greniers à sel d'Amiens, de
Montpelher, de Poitiers , de Rouen et de Toulouse , 449 ,
45o. — Suites données à cette proposition, 454, 455,
457, 458, 459 et note 1. — Propositions du Roi ten-
dant à l'aliénation d'une rente de 5o,ooo livres sur la
ferme des draps, et d'une autre rente de 28,000 livres
sur la ferme des aluns; suites données à ces propositions,
470 h 478, 474 et note a.
A LAVA (Don Francès de), ambassadeur d'Espagne à la
cour de Charles IX. Son rang à l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, le 29 mars 1571, 807 et note 6.
Alesçon (François, ducD*), frère de Charles IX. Eni568 :
son ordonnance, datée du ao novembre, enjoignant à
l'Echevinage parisien de lever a, 000 pionniers pour les
travaux des fortifications, 71.
En 1569: lettres, datées du 1 5 janvier, annonçant
que ce prince est chargé du gouvernement de Paris
pendant l'absence du Roi, 83. — A la suite de la
victoire de Jarnac, il ordonne qu'un Te Deum soit
chanté dans l'église Notre-Dame, 91. — On com-
munique h ce prince le résultat du scrutin de l'élection
du 16 août, i34. — Son ordonnance, en date du
ai août, prescrivant à l'Echevinage de faire dresser,
par les colonels et les capitaines de la milice bour-
geoise, le rôle des hommes qui voudront se mettre à
la disposition du Roi, i34. — Par des lettres en date
du 29 août, il annonce que le Roi veut contracter un
emprunt représenté par 5o,ooo livres de rente, et il
prie le Bureau de la Ville de réunir l'Assemblée muni-
cipale afin de délibérer sur cette affaire, 187. — Son
ordonnance, en date du 3o août, enjoignant de faire
garer les bateaux qui se trouveront dans le voisinage
de Paris, 188, 189 et note 1. — Injonction aux offi-
ciers de la milice bourgeoise de conduire devant ce
prince tous les courriers qui se présenteront aux portes
de la Ville, i4i. — Son ordonnance, en date du
28 septembre, prescrivant à l'Echevinage de mettre en
réquisition cent chevaux destinés au service du Roi,
i43. — Ordonnance, en date du 29 septembre, pres-
crivant de fournir des logements, des vivres et des four-
rages à l'escorte que ce prince a expédiée vers le camp ,
1 45. — Il ordonne à la Municipalité de faire arrêter et
conduire vers lui tous les courriers venant du camp,
147. — Il prie le Rureau de la Ville de lui prêter
vingt-cinq milliers de poudre pour le service du Roi,
147, i48. — Ses leltres, en date du a 2 novembre,
annonçant que le Roi a l'intention d'emprunter une
nouvelle somme de 600,000 livres, garantie par
5o,ooo livres de ses revenus, 149. — Par une ordon-
nance en date du 28 novembre , il invite les habitants à
apporter à l'hôtel des Monnaies leui" vaisselle d'or ou
d'argent, dont la valeur doit leur être remboursée en
rente au denier douze, 149. — Son ordonnance, en
date du 2 6 novembre , prescrivant de conduire au Louvre
tous les courriers qui arriveront à Paris, i52.
En 1570 : son ordonnance, en date du 3o mai,
contenant des dispositions analogues à celles qui pré-
cèdent, i65.
En 1671 : effigie de ce prince figurant parmi les
travaux décoratifs exécutés pour l'entrée de Charles IX ,
272. — Son rang, son costume et sa suite, lors de cette
solennité, le 6 mare, a84, a85, 287, 288. — Son
effigie dans une pièce d'orfèvrerie offerte à Charles IX ,
289. — Son rang et son rôle à la cérémonie du repla-
cement des Corps Saints, le 8 mars, 291. — Son rang
à la procession générale du 11 mars, 998. — Son ef-
figie est au nombre des travaux d'art exécutés pour
l'entrée de la reine Éhsabeth d'Autriche, 802. — Son
rang et son costume à l'entrée de cette princesse, le
29 mars, 808, 3ii. — Il assiste, le lendemain, au
banquet offert par la Ville à cette même princesse, 818.
En 157a : le 8 juillet, ce prince assiste à la récep-
tion du roi de Navarre, 469 et note a.
Aluns. Requête adressée au Roi concernant le traGc de
cette marchandise, 488 et note 9.
DE LA VILLE DE PARIS.
479
Ambassadedbs. Rang de ces diplomates h l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, le ag mars 1671, 807 et notes 3,
4 et 6.
Amelot (Jean), avocat au Parlement, choisi comme dé-
fenseur de la Ville auprès de cette cour, en rempla-
cement de Denis Dumesnil, le i3 novembre 1571, 889
et note 1 .
Angers (Pierre d'), peintre, conclut avec la Ville, le 17 oc-
tobre 1070, un marché pour l'exécution de cerUiins
tr-avaux décoratifs commandés à l'occasion de l'entrée
du roi Charles IX, 945. — Autre marché conclu par
lui, le 28 décembre suivant, pour la décoration de la
grande salle de l'Évêché, où la Ville doit offrir un ban-
quet à la Reine, a46, 967
Anjod (Henri, duc d'), frère du Roi. En i568 : contrat
passé entre les mandataires de ce prince et les proprié-
taires de l'hôtel de Villeroy, pour l'acquisition de cet
immeuble, 36, 87. — R fait apporter à l'Hôlel de
Ville les têtes de trois capitaines rebelles, 43. — Il
expose h l'Assemblée de Ville, réunie le i3 septembre,
les raisons qui ont déterminé le Roi à demander un
subside de 600,000 livres, 54 , 55.
En 1569 : détails sur la victoire remportée par ce
prince h Jarnac, le i3 mars, 90, 91 et note 1. —
Lettres , en date du 1 4 mars , relatives à sa victoire de
Jarnac et à ses projets militaires, 9a, 98 et note 1. —
Réponse qui lui est adressée par le Bureau de la Ville
sous la date du 95 mars, 93. — Victoire rempoHée par
ce prince à Moncontour, le 3 octobre, i45 et note a,
i46.
En 1570 : par des lettres en date du 8 décembre, il
remercie la Ville de l'allégresse qu'elle a manifesl^ à
l'occasion du mariage du Roi, aoi.
En 1571 : ce prince est chargé par le Roi de
veiller h ce que les environs de Paris ne soient plus
exposés aux inconvénients du cantonnement des troupes,
9a3. — Effigie de ce prince figurant parmi les travaux
décoratifs exécutés pour l'entrée de Charles iX, 97a.
— Son rang , son costume et sa suite lors de cette so-
lennité, le 6 mars, 984, a85, a87, 988. — Son effigie
dans une pièce d'orfèvrerie offerte à Charles IX, 989.
— Son rang et son rôle à la cérémonie du replacement
des Corps Saints, le 8 mars, 991. — Son rang h la
procession générale du 1 1 mars, 998. — Son effigie
est au nombre des travaux d'art exécutés pour l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, 3o9. — Son rang et
son costume à l'entrée de cette princesse, le 99 mars,
3o8, 811. — Il assiste, le lendemain, au banquet of-
fert par la Ville à cette même princesse, 3i3. — Ses
lettres, en date du 94 mai, relatives b la levée d'une
somme de 3oo,ooo livres qui est due au Roi, 395. —
Ses lettres, en date du 4 octobre, engageant la Ville h
avancer la somme qui reste due sur les 800,000 livres
réclamées par le Roi, 880, 38 1. — Lettres qui lui sont
écrites par l'Échevinage, sous la date du 10 décembre.
relativement aux troubles de la Croix de Gastines, 4io,
4ii. — Lettres qui lui sont adressées, sous la date du
16 décembre, concernant les troubles, 4ao. — Ses
lettres, en date du i5 décembre, recommandant à la
Ville d'obéir au Roi, qui a ordonné la translation de la
Croix de Gastines et la punition des séditieux, 499. —
Par des lettres en date du 20 décembre, le Bureau de la
Ville aimonce à ce prince que la Croix de Gastines a été
démoHe, 49 4. — Par des lettres adressées à ce prince,
sous la date du 9 1 décembre , la Ville déplore les der-
niers événements, 43 1, 43a. — Par des lettres en date
du a 0 décembre , il annonce à la Ville que le Roi est
satisfait du rétablissement de l'ordre, 438, 484.
En 157a : des lettres, datées du 11 février, annon-
çant la satisfaction du Roi, 448. — Le 8 juillet, il
assiste à la réception du roi de Navarre, 469.
Approvisionnements. En i568 : ordres donnés, sous la
date du 1 0 février, pour que les habitants se pourvoient
de vivres, 10. — Décision municipale du a 4 mars,
portant que les habitants de Paris pourront fabriquer
eux-mêmes le vinaigre à leur usage , sous la condition
de ne pas vendre ce vinaigre à d'autres qu'à des forains,
1 8 et note 1 . — Défense aux marchands de poisson de
vendre cette denrée dans la rue de la Rûcherie et aux
environs du Châtelet, 38, 89. — Avis annonçant que
les places pour la vente du poisson, du beurre et des
œufs, dans le nouveau marché du quai Saint-Michel,
seront mises aux enchères , 4 1 . — Ordonnance munici-
pale, en date du a7 août, portant que les places du
marché Saint-Michel encore libres seront mises aux en-
chères, et défendant aux poissonniers de vendre leur
marchandise sur le Petit-Pont, 5i. — Oi-donnance
municipale, en date du 4 novembre, renfermant di-
verses prescriptions qui ont pour but d'empêcher les
fraudes dans la livraison du bois de chauffage, 65, 66.
— Invitation aux habitants de faire amener en Ville tous
les grains et les vivres qu'ils possèdent aux environs de
Paris, 67. — Réitération des ordres susmentionnés,
68. — Ordonnance municipale, en date du i3 dé-
cembre, défendant aux marchands de bois de chauf-
fage de vendre celte denrée au-dessus du prix fixé par
les règlements, 76, 77. — Ordre aux Quarteniers de
visiter les chantiers et les magasins des marchands de
bois de chauffage, 77. — Ordonnance municipale, en
date du 3i décembre, fixant le prix maximum du char-
bon, 80.
En 1569: ordonnance municipale, en date du 12 jan-
vier, enjoignant aux fermiers des environs de Paris de
faire battre leurs blés et amener leurs grains dans la
Ville, 83. — Oi-donnance municipale, en date du
5 mars, défendant aux marchands de bois de vendre
cette denrée au-dessus du prix fixé, et enjoignant aux
mouleurs de bois de tenir la main h ce que cette pres-
cription soit exécutée, 88. — Ordonnance municipale,
en date du i4 mars, portant que les étaux encore
A80
REGISTRES DU BUREAU
vaeanls dans le nouveau marché du quai Saint-Michel
seront mis aux enchères le 19 du même mois, 90 et
note 1. — Ordonnance municipale, en date du 2 mai ,
enjoignant aux jurés mouleurs de bois de surveiller la dis-
tribution de ce combustible, et défendant aux crocheteurs
d'enlever le bois avant qu'il soit compté et que les mar-
chands soient payés, 101. — Injonction aux marchands
de bois d'amener à Paris toutes les provisions de ce
combustible qu'ils détiennent dans leurs chantiers et
sur les ports, 102. — Décision municipale, en date du
1 6 mai , fixant le prix du gros bois de chauffage et auto-
risant les marchands à vendre librement le menu bois,
1 o5. — Réquisitions du Procureur de la Ville, en date
du li juillet, tendant à ce que des sergents de la Mar-
chandise se transportent le long des rivières ))our faire
amener à Paris les vins, les blés, les foins et le bois de
chauffage qui se trouveront dans les environs, 129 et
notes 9 et 3.
En 1670 : ordonnance municipale, datée du U oc-
tobre, défendant aux gagne-deniers et autres particuliers
d'entrer dans les bateaux chargés de grains ou de vin ,
et de troubler dans leur office les porteurs et les déchar-
geurs nommés par la Ville, 196.
En 1671 : ordonnance municipale, datée du 2 5 jan-
vier, portant : 1° que les mouleurs de bois s'informeront
discrètement de la quantité de ce combustible possédée
par les monastères ou conservée dans les chantiers;
9° que les marchands de bois seront consultés sur les
moyens d'assurer la distribution; 3° qu'on priera le Roi
d'écrire aux municipalités des villes riveraines de la
Seine, afin de s'entendre avec elles et de faire amener
à Paris le plus de bois possible, 2o5 et note 3, 906.
— Ordre aux Quarteniers de se transporter dans les
maisons qui paraîtront contenir du bois de chauffage , et
d'inviter les habitants à céder une partie de leurs pro-
visions pour le service du Roi et de la Cour, 909 , 910
et note 1. — Mesures prises par l'Échevinage, le 1" fé-
vrier, pour empêcher que les bois devant servir à la
consommation de la Cour et de la Ville soient détournés
de leur destination, 210, 211 et notes 1 et 2. — Par
une délibération en date du 5 mai, l'Assemblée ramii-
cipale décide qu'on demandera l'autorisation d'envoyer
dans les ports voisins l'un des Echevins et le Procureur
de la Ville, qui réquisitionneront le bois de chauffage
trouvé dans leur visite et le feront amener à Paris, Sac ,
821 et note 3, 822. — Ordonnance municipale, en
date du 8 mai, prescrivant aux voituriers par eau qui
ont des bateaux vides de faire monter ou descendre ces
embarcations jusqu'aux ports de la banlieue oti se trouve
le bois de chauffage , et d'amener ce combustible à Paris,
329. — Ordonnance municipale, en date du 11 mai,
défendant aux voituriers de stationner dans les ports
sans leurs charrettes et leurs chevaux, et aux débar-
deurs et gagne-deniers de se présenter aux mêmes en-
droits sans être munis de leurs crochets, 898 et note 1.
— Ordonnance municipale, en date du même jour,
fixant le prix du bois de chauffage, 828 et note 3, 394
et note 1. — Ordonnance municipale, do même date
que les deux précédentes, prescrivant aux voituriers
par eau qui transj)ortent du bois de chauffage de faire
remonter ou descendre leurs bateaux sans séjourner aux
îles, excepté aux heures de leurs repas, 394. — Arrêt
du Parlement, en date du 16 mai, portant que les
marchands de bois et les voituriers par eau comparaî-
tront devant la Cour pour donner des explications rela-
tives à la police du bois de chauffage, 896, 325. —
Arrêt du Parlement, en date du 5 juin, enjoignant aux
marciiands de bois et aux voituriers par eau de fournir
tout le bois de chauffage dont la Ville aura besoin, sous
peine d'emprisonnement et de confiscation de leurs ba-
teaux, 829, 83o. — Ordonnance municipale, en date
du 8 juin, prescrivant que tous les bateaux qu'on trou-
vera h Paris, ce jour et le lendemain, seront nus en
réquisition pour servir au transport du bois de chauf-
fage, 880. — Instructions données, le 9 juin, aux
capitaines de port, conformément à l'ordonnance sus-
mentionnée, 83 1. — Ordonnance municipale, en date
du 27 juin, invitant les marchands de bois à formuler
leurs griefs contre les détenteurs des moulins et autres
constructions qui entravent les transports par terre ou
par eau, 887, 838 et note 9. — Ordonnance, en date
du 3o juin, renouvelant l'invitation susmentionnée et
enjoignant aux voituriere par eau de conduire leurs ba-
teaux dans les ports oii se trouve le bois, de les charger
de ce combustible, puis de les ramener h Paris, 839.
— Ordonnance, en date du 21 juillet, enjoignant aux
marchands et aux mariniers qui ont acheté du bois de
chauffage d'amener ce combustible à Paris, 348 et
note 1. -^ Ordonnance municipale, en date du 8 août,
défendant aux maîtres des ponts de Poissy, Meulan,
Mantes, Vernon et Pont-de-l'Arche, de laisser passer
les bateaux chargés de bois de chauffage qui descen-
draient la Seine, 35 1 et notes 1 et 4, 802. — Délibé-
ration, en date du 29 septembre, sur un rapport pré-
senté par Raptiste de Machault et relatif au bois de
chauffage, 878 et note 3, 879. — Ordonnance muni-
cipale, en date du 94 octobre, prescrivant diverses
mesures pour les approvisionnements de bois de chauf-
fage, 383 et notes t, 2 , 3 et 4. — Ordre aux Quarte-
niers de visiter les maisons de leur circonscription et de
constater la quantité de bois qu'elles contiennent, 384
et notes 1 et 2. — Par une délibération en date du
7 novembre, la Ville accepte les propositions du mar-
chand Etienne Perret pour la fourniture du bois de
chauffage, 887. — Texte du marché conclu à cette
occasion entre la Ville et Etienne Perret, 887, 388.
— En 1679 : requête du Rureau de la Ville, adressée
au Roi en janvier, et tendant à empêcher les traites de
blé en Champagne et en Picardie, 489. — Requête,
de même date que la précédente, et relative à un
DE LA VILLE DE PARIS.
481
marché conclu pour la fourniture du bois de chauffage
et des autres combustibles, à3ç). — Requête, de la
même date , concernant la cession de cincjuante arpents
de bois que la Ville demande au Roi, 43g. — Ordon-
nance municipale, en date du 96 février, enjoignant
aux marchands de bois de déclarer les quantités de ce
combustible qu'ils ont mis sur leurs chantiers, 445. —
Mandements adressés aux Quarteniers pour l'exécution
de l'ordonnance susmentionnée, 445. — Ordre aux
marchands ([ui vendent le bois à des prix excessifs
de comparaître devant le Bureau de la Ville, 448.
— Règlement, en date du t8 avril, fixant le prix du
bois de chauffage, 45o, 45i et notes i et 9 , 45a,
453. — Orflonnance mimicipale, en date du a5 juin,
concernant la vente du menu bois de chauffage, 465.
Archers, arbalétriers et arquebcsiers. En i568 : le 9 jan-
vier, le Bureau de la Ville ordonne aux capitaines des
trois compagnies de choisir vingt hommes pour la sû-
reté du Roi, 1. — Le 19 du même mois, ils sont invités
à se trouver prêts pour l'arrivée de la Reine Mère, qui
doit avoir lieu le lendemain, 5. — Instructions données
au capitaine des arquebusiers, sous la date du 18 mai,
pour la garde de l'Areenal, 35. — Ordre au capitaine
des arquebusiers de constater l'état de l'armement de
ses hommes, 35. — Nouveaux ordres donnés, en date
du i"juin, pour la garde de l'Arsenal, 37. — Mande-
ments adressés, le 16 juin, aux capitaines des trois
compagnies, pour une procession qui doit avoir lieu le
lendemain, 4o. — Ordonnance du Roi, en date du
93 octobre, portant ep'ils tiendront garnison chez les
contribuables qui n'ont pas encore acquitté les taxes
du subside de 3oo,ooo livres accordé à ce prince, 63.
— Mandement aux capitaines des trois compagnies
pour l'exécution de la contrainte susmentionnée, 65. —
Ordre aux capitaines des trois compagnies de recher-
cher les huguenots et les gens sans aveu logés dans les
hôtelleries, 06.
En 1569 : mandement aux archers pour le recou-
vrement du subside de 3oo,ooo livres accordé au Roi,
87, — Convocation des capitaines des trois compa-
gnies à l'IIùtel de Ville, pour le 19 mare, 89. —
Mandement aux trois compagnies pour la messe de la
i-éduction, qui doit être célébrée le i5 avril, 97. —
Ordres donnés aux archers et aux arquebusiers pour la
garde des poudres, io5, 106. — Le i4 mai, le Bu-
reau de la Ville enjoint aux capitaines des trois com-
pagnies de tenir leurs hommes prêts |)Our les services
publics, et il réitère cet ordre le 16 mai, 106, 107. —
Le Bureau de la Ville enjoint aux capitaines des trois
compagnies d'assister h la procession du Saint-Sacre-
ment, qui doit avoir lieu le 9 juin, 111. — Les trois
compagnies sont convoquées pour le convoi funèbre du
comte de Brissac, ii9. — Rôle des archers dans la
cérémonie susmentionnée, le 97 juin, ii3, 11 4. —
Convocation des arquebusiere pour l'exécution du baron
de Gourtenay, le 20 juillet, 126 et note 3. — Ordre
aux capitaines des trois compagnies d'amener chacun
une douzaine de leurs subordonnés, le 6 septembre, à
l'Hôtel de Ville, i4o.
— En 1670 : par un règlement en date du 3 février,
les trois compagnies sont chargées, à tour de rôle, de
veiller au maintien de l'ordre dans la foire Saint-Germain ,
i55. — Equipement des trois compagnies à l'entrée de
Pierre de Gondi, évêque de Paris, le 9 mars, i58. —
Mandement au capitaine des archere pour la procession
du Saint-Sacrement qui doit avoir lieu le a5 mai, i63.
— Leur costume et leur rang h la procession du 1 o sej)-
tembre, 186, 187. — Mandement nu capitaine des
archers pour le recouvrement des taxes, 191. — In-
structions relatives au costume qu'ils doivent porter aux
fêtes du mariage du Roi , 1 99. — Leur rang à la messe
célébrée pour fêter cet événement, 900.
— En 1671 : ordre au capitaine des archers d'envoyer
chaque jour un certain nombre de ses hommes à l'Hôtel
de Ville, 9o5 et note 9. — Mandements adressés aux
capitaines des trois compagnies, le 5 mars, à l'occasion
de l'entrée du Roi, 961. — Rang et costumes des trois
compagnies dans la cérémonie susmentionnée , le 6 mars ,
988, 989. — Ordre aux capitaines des trois compagnies
d'escorter la Municipalité, qui se rend à Saint-Denis
pour assister au replacement des Corps Saints, 990.
— Mandements qui leur sont adressés pour la pro-
cession du 11 mars, 998. — Acte de violence commis
sur l'un des archers pendant cette dernière cérémonie,
993 (note 4). — Mandement aux capitaines des trois
compagnies pour le maintien de l'ordre pendant la
procession des pauvres, qui doit avoir lieu le 9 3 mars,
997. — Rang des trois compagnies h l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même mois, 3o4.
— Mandements qui leur sont adressés, sons In date du
i3 juin, pour la procession de la Fête-Dieu, qui doit
avoir lieu le lendemain, 334. — Leur costume et leur
rang à In procession du 4 novembre, 385. — Exactions
reprochées à quelques archers, 386. — Résistance qui
leur est opposée, le 8 décembre, lors de la translation
de la Croix de Gastines, 4oo. — Mandements qui leur
sont adressés, le même jour, à la suite de ces désordres,
4oo, 4oi. — Mandements adressés, le 9 décembre,
dans le même but, aux trois compagnies, 4o6. —
Ordres qui leur sont donnés, pour le même motif, dans
la nuit du 9 au 10 décembre, 4 08 et note 1. — Or-
donnance municipale, en date du 10 décembre, leur
recommandant plus d'exactitude dans l'accomjjlissement
de leurs devoirs, 4i4. — Reproches de négligence qui
leur sont adressés, le lendemain, par le Bureau de la
Ville, 4i5. — Injonction aux arquebusiers d'apporter
leurs armes à l'Hôtel de Ville, et de se tenir prêts à
exécuter les ordres qui leur seront donnés, 4 20. —
Mandements adressés aux trois compagnies, dans la
journée du 1 9 décembre, pour le même raolif, 493. —
61
IlfPRtlIEIllK NitlONiLI,
A82
REGISTRES DU BUREAU
Inslnictions qui leur sont données, dans la jouinëe du
ao décembre, pour la répression des troubles qui
pourraient se manifester, 425. — Règlement, en date
du a a décembre, indiquant le r^le de chacune des com-
pagnies pendant les troubles, 43a.
En 1073 : Ordre aux trois compagnies de se trouver
sur la place de Grève le 5 janvier, 436, 437. — Dans
le courant du même mois, le Bureau de la Ville de-
mande que les ti'ois compagnies soient exemptées des
tiixes de l'année précédente, 44o. — Mandements qui
leur sont adressés pour la messe de la réduction, qui
doit se célébrer le 11 avril, 449. — Instructions
données au capitaine des arbalétriers pour le maintien
de l'ordre pendant la procession de la Fête-Dieu , qui
doit avoir lieu le 5 juin, 462 et note 4. — Mandements
adi-essés le ai juin aux trois compagnies, pour la céré-
monie du feu de la Saint-Jean, 464. — Mandements
adressés aux capitaines des trois compagnies pour la
réception du roi de Navarre, 467. — Leur costume à
la cérémonie susmentionnée, le 8 juillet, 468.
Armes et mujiitions. En i568 : lettres du Bureau de la
Ville informant le gouverneur du Château -Gaillard
qu'on ne peut lui envoyer les armes qu'il a demandées
pour la défense de celte forteresse, 12. — Mandement
adressé aux Quarteniers, le 97 février, pour le recen-
sement des engins de défense possédés par les habi-
tants , 1 2 , 1 3. — Ordonnance royale , en date du 9 avril ,
portant que les soldats huguenots seront désarmés à
leur entrée dans Paris s'ils veulent y demeurer, mais
que s'ils doivent seulement traverser cette ville, ils gar-
deront leurs armes, 19. — Ordre aux capitaines de
la milice de désarmer les huguenots qui se présen-
teront aux portes de la Ville, et de faire conduire à
l'Hôlel de Ville les charrettes qu'ils présumeraient con-
tenir des armes, 92. — Ordre aux Quarteniers de re-
chercher les étrangers logés dans Paris , et de constater
quelles sont les armes qu'ils ont en leur possession, 34.
— Ordre au capitaine des arquebusiers de constater
l'état des armes de ses hommes, 35. — Le Bureau de
la Ville demande à ce même officier un rapport sur l'état
des armes appartenant à ses hommes, 35. — Décision
municipale, en date du 1" juin, portant que les capi-
taines de la milice bourgeoise constateront quelles sont
les armes possédées par les étrangers logeant dans les
hôtelleries, 37. — Ordre à ces mêmes officiers de faire
des perquisitions dans les maisons, afin de s'assurer
si les bourgeois possèdent les moyens de défense
nécessaires, 42. — Dispositions d'un règlement du
23 août relatives aux armes dont doivent être munis
les bourgeois lorsqu'ils montent la garde, et à celles que
possèdent les étrangers qui se présentent aux portes de
la Ville, 49, 5o. — Le commissaire des salpêtres est
invité à constater quelles sont les armes à feu possédées
par les habitants, 57. — Ordonnance municipale, en
date du 18 novembre, prescrivant aux habitants de se
pourvoir d'armes de toute espèce dans les quarante-
huit heures, 67. — Ordre donné, le même jour, aux
capitaines de la milice, de veiller à ce que les instructions
susmentionnées soient ponctuellement suivies, 68. —
Nouveaux ordres donnés pour l'armement des hommes
de la milice bourgeoise, 70, 71. — Indication des armes
que doivent porter les hommes de la milice commandés
pour un service extraordinaire, 73. — Ordres du Roi,
en date du 22 décembre, prescrivant de convertir en
arquebuses et pièces d'artillerie le contenu de onze ton-
neaux do métal saisis chez le baron de Gourlenay, 80.
En 1569 : ordre au commissaire des salpêtres de
la Ville d'installer dans les écuries des Tournelles,
cédées à louage par le Roi, les ateliers servant à la
fabrication des poudres, 84 et note 2. — Ordonnance,
en date du 97 février, défendant le port des ai'mes dans
les rues, 87. — Nomination de Jean de la Bruyère
comme garde de l'artillerie de la Ville, 88. — Ordres
donnés par le Bureau de la Ville pour la garde des
poudres à l'Arsenal, au Temple et à la Tournelle, io5,
106. — Mandements pour la recherche des armes dans
les maisons suspectes, 106. — Défense aux hommes
de la milice de charger leurs arquebuses h balles, lors
de la revue générale qui doit avoir lieu le 28 août,
i35, i36. — Désignation des armes offensives et dé-
fensives que doivent porter les hommes levés en sep-
tembre pour le service du Roi, i42, i43. — Mesures
prises pour assurer les approvisionnements d'une troupe
qui doit escorter les munitions envoyées au camp du
Roi, i45. — Le duc d'Alençon prie la Ville de lui
prêter vingt-cinq milliers de poudre pour le service du
Roi, 147, i48.
En 1670 : ordonnance royale, en date du ao août,
défendant le port des armes à feu, 178, j 79.
En 1 5 7 1 : ordonnance municipale , datée du 1 2 mars ,
défendant aux gagne-deniers de porter des épées ou des
dagues, 292. — Ordonnance municipale, en date du
5 novembre, prescrivant de suspendre la fabrication des
poudres, 386. — Armes à feu destinées à la répression
des troubles de la Croix de Gastines, 409 et note 1.
Arnodl (Miles), bourgeois, détenteur d'une des chaînes
de la rue Saint-Denis, est sommé par des émeutiers de
leur remettre cette chaîne, 407.
Aobery (Claude), admis comme conseiller de Ville, le
97 juillet 1569, en remplacement de Jean Aubery, son
père , démissionnaire , prête serment le même jour, 128.
Admale (Claude II de Lorraine, duc d'). Son rang et sa
tenue à l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1571, 287
et note 3. — Son rang et son r6le à la cérémonie du
replacement des Corps Saints, le 8 du même mois,
919.
DE LA VILLE DE PARIS.
483
B
Baïf (Antoine de), poète, compose deux sonnets à l'occa-
sion de l'entrée de Ciiarles l\, a 88 (note 5).
Baeillo.n, colonel dans la milice bourgeoise. Mandement
pour son remplacement, 187.
Bastier (Noël), marchand lyonnais, arrêté comme suspect
d'hérésie, 99 et note 1.
Baovad (Le sieur de), écuyer du Roi. Son rang et son rôle
à l'entrée de Charles IX, le (> mars 1671, 285, 986.
Beatoux (James), archevêque de Glasgow, ambassadeur
d"Écosse à la cour de France. Son rang à l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le 39 mars 1671, .^07 et
note h.
Beai'ssb (Mathurin de), quartenier, assiégé dans sa propre
maison pendant la journée du 9 décembre 1571, io6.
ho-j.
Bellieb (Jean) , l'ainé, chargé des fonctions de quartenier
eu l'absence de Pierre Pellerin, revendique, après la
déchéance de celui-ci, le droit d'exercer en titre son
oflBce, ia4. — Quoique ayant réuni le plus grand
nombre de voix, le 19 juillet 1869, dans le scrutin qui
a eu lieu pour le remplacement de Pierre Pellerin, il
se voit préférer le candidat qui est arrivé le second sur
la liste, 190.
Bei.lier (Jean), le jeune, adjudicataire de la ferme des
draps, forclos par suite d'absence de caution, 96 et
note 1.
BiRAGi'E (Bené de), chancelier de France. Son rang à
rentrée de Charles IX, le 6 mai-s 1071, q84 et note 4.
— Son rang et son équipement à l'entrée de la reine
Klisabclh d'Autriche, le 99 du même mois, 3oh, 807.
BiRON (Jeanne d'Oniezan, dame de). Son rang à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le 39 mars 1571,
3 1 o et note 1 1 .
BoisRiGAULT, huissier de la chambre du Roi. Son rang et
son costume h l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1671,
q8G.
BoNNADLT (Jean), secrétaire du Roi, révofjué par un arrêt
du Parlement en date du 9 a décembre i568, 117 et
note 5. 118.
Boxvisv (Le sieur de). I^e Bureau de la Ville décide qu'on
priera ce |îersonnage d'avancer une somme de a 5, 000 li-
vres empruntée par le Prévôt des Marchands et le Rece-
veur en leurs propres noms, «83.
BoiiLLos ( Heiiri-Uohert <le la Marck, duc de), capitaine
des Cent-Suisses de la garde, remplacé par sou frère,
pour cause de maladie, à l'entrée de Charles IX, a85 et
note 9.
BooQCET (Simon), élu échevin le 16 août 1670, 177. —
11 prête serment le lendemain du jour de son élection.
178. — 11 revendique, devant l'Assemblée municipale
réunie le 10 février 1671, le premier office de con-
seiller de Ville qui deviendra vacant par suite de décès ,
ai 5. — Le 18 du même mois, il renouvelle ses protes-
tations, a 18. — H est auteur d'une relation de l'entrée
de Charles IX à Paris, et principal ordonnateur de cette
cérémonie, 968 (note 9), aôS (note a). — Inscriptions
en français composées par lui à l'occasion de cette solen-
nité, a65 et note 9, 370, 371, 272, 978, 27/1, 275,
378, 379. — Ses armoiries, 383 (noie 3). — Ren-
seignements qu'il fournit sur les préparatifs de l'entrée
de la i-eine Elisabeth d'Autriche, 399. — Inscriptions
composées ])ar lui pour cette dernière cérémonie, 3oo.
3oa, 5o3, 3o4. — En août 1571, il est chargé d'une
mission auprès du Roi et rapporte à la Ville les lettres
de ce prince, 364 et note 1. — Détails concernant ses
diverses missions auprès de la Cour, 877 et note 5,
878. — Il est délégué auprès du lieutenant civil de la
Prévôté de Paris, à l'occasion des troubles de la Croix
de Gastines, 4oo. — Il est délégué, dans les mêmes
circonstances, auprès du maréchal de Montmorency,
4i5, il 6 et note 1, 4 18. — Actes divers datant de
son exercice, 178 à 476.
Bourbon (Charles, cardinal de), flgurant parmi les cau-
tions de Charles IX pour le payement des sommes dues
à Casimir de Bavière, sS et note 5. — Requête pré-
sentée par ce dignitaire, le 38 août 1670, relativement
à l'ouverture du guichet de la porte de Bucy, 181. —
Il assiste au replacement des Corps Saints dans l'église
de Saint-Denis, le 8 mars 1671, 391. — Le 1 1 du
même mois, il assiste à une procession générale, 998.
— Son rang h l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche,
le 99 du même mois, 3o8. — H assiste à la réception
du roi de Navarre, le 8 juillet 1073 , 469 et note 9.
BouRBoM (Henri de), roi de Navarre. Mesures prises pour
la réception de ce prince à Paris, 466, 467. — Sa
réception, en date du 8 juillet 1579, 468, 469 et
notes a et 3. — Les membres du Bureau de la Ville
vont le saluer au Louvre, 469.
Boi'RBON-MoNTPENsiER (Frauçoïs de), prince dauphin d'Au-
vergne. Son rang et sa tenue h l'entrée de Charles IX,
le 6 mars 1671, 384 et note 3, 387, 988. — Son
rang et son rôle à la cérémonie de la remise des Corps
Saints, le 8 du même mois, 991. — Son rang à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même mois,
309, 3i 1. — Il assiste h la réception du roi de Navarre,
le 8 juillet 1679, 469 et note a.
BoL'RBON-MoNTPExsiER ( Rcnéc d'Aujou, femme du prince
dauphin François de). Son rang et son rôle à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 mars 1571.
809 et note 7, 3i 1.
BoiRGEois (Nicolas), échevin. Actes divers datant de son
exercice, 1 à 47.
61.
48i
REGISTRES DU BUREAU
Bourgeois de Paris. En avril i568, le Roi les invite h
passer obligation pour le payement des sommes dues à
Jean-Casimir de Bavière, as, a3, 96, ay. — Prépa-
ratifs qui leur sont recommandés, en décembre 1670,
pour la prochaine entrée du roi Charles IX, a 5 6. —
Leur rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
99 mars 1671 , 3o4. — Liste de ceux qui, conformé-
ment aux ordres du Roi, ont été choisis, à raison de trois
par quartier, en août 1571, 36 1, 362. — Leur rang h
la procession du 4 novembre de la même année, 385 et
note 9. — L'p]chevinage les invite h prêter aide à la jus-
tice pour la répression des troubles de la Croix de Gas-
tines, 4i3. — Ceux d'entre eux qui résident dans le
quartier troublé par l'émeute reçoivent l'ordre de tenir
chacun un homme armé dans leur maison, iai. —
L'émeute ayant recommencé dans la journée du ao dé-
cembre, ils sont invités h prendre les armes pour la
réprimer, h'î']. — Au mois de janvier 1672, ils font
rappeler au Roi, par l'entremise de l'Echevinage, qu'ils
sont exempts de toute déclaration concernant leurs fiefs
et arrière-fiefs, Uho.
Bragelongke (Jean de), fib aîné et successeur de Mar-
tin de Bragelongne dans la charge de lieutenant par-
ticulier de la Prévôté de Paris, est privé d'une pension
dont son père avait été gratifié par la Ville, io3 et
note 3.
Bragelongne (Jérôme de), trésorier de l'Extraordinaire des
guerres, admis comme conseiller de Ville, le 18 avril
1669, en remplacement de Martin de Bragelongne, son
père, démissionnaire, 98.
Brissac (Tiraoléon de Cossé, comte de), colonel de l'in-
fanterie française en Piémont, premier panetier du Roi.
Mesures prises, en juin 1669, pour les funérailles de
ce personnage, 1 1 1 et note 6 , 11a, 1 1 3. — Ses funé-
railles, le ay juin, 1 13 et note 3, 1 14.
Brisset (Roland), secrétaire du Roi, révoqué par un arrêt
du Parlement en date du sa décembre i568, 117,
1 1 8 et note 1 .
Brunon (Jacques), nommé, par décision municipale du
19 avril 157a, receveur des deniers provenant des
sels remontant la Saône et le Rhône, 454.
Brktères (Nicole de), veuve d'André Delaporte, acceptée
comme adjudicataire du bail de la ferme des draps et
du poisson de mer, 3i8 (note 1).
Camby (François de), capitaine des guides. Son rang à
l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1571, a85. — Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 39
du même mois, 3o6 et note 2.
Canaples (Antoine de Blanehefort, seigneur de). Son rang
h l'entrée de la reine Éhsabeth d'Autriche, le 29 mars
1571, 3io et note i3.
Camdale (Henri de Foix, comte de), gendre du connétable
de Montmorency. Son rang à l'entrée de Charles IX, le
6 mars 1571, 987 et note 6. — Son rang à l'entrée de
la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 du même mois, 309.
Ca-stari.m (Claude), ambassadeur de Venise à la cour de
Charles IX. Rang de ce personnage à l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le 29 mars 1571, 307 et
note 3.
Carlos (Don), prince royal d'Espagne. Sa mort; ses ob-
sèques célébrées à Paris les 20 et ai septembre i568,
56 et notes 4 et 5, 67. — Bruits à l'occasion de sa mort,
64 (note 1).
Carsavalet (François de Kernevenoy, dit), 169 et note 6.
— Son rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche ,
le 29 mars 1571, 33o.
Catherine de Médicis. En 1 568 : ordres donnés à la milice
bourgeoise pour l'arrivée de cette princesse, qui doit
avou- lieu le 1 3 janvier, 5 et note a. — Messe célébrée
le i4 mai pour la guérison de cette princesse, 34.
■ En 1569 : ses lettres, en date du 5 décembre, re-
latives aux garanties d'un emprunt de 600,000 livres
contracté par le Roi, i52 , i53.
— En 1670 : une indisposition empêche cette princesse
d'assister à la procession du 10 septembre, 186 et
note 9. — Par des lettres en date du 8 décembre, elle
remercie la Ville de l'allégresse qu'elle a manifestée h
l'occasion du mariage du Roi, 201. — Ses lettres, en
date du 16 décembre, annonçant que le Roi a pris des
mesures pour réprimer les désordres commis à Paris, et
que ce prince se propose de faire son entrée solennelle
le i5 février suivant, a55, a56.
— En 1671 : effigie de cette princesse figurant dans
les travaux d'art exécutés pour l'entrée de Charles IX,
a 67, a68, 2Ô9. — Le 8 mars, elle assiste à la céré-
monie du replacement des Corps Saints dans l'église de
Saint-Denis, 29a. — Son effigie est au nombre des
travaiLx d'art exécutés pour l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, 3oi. — Ses lettres, en date du 4 juillet,
exposant la nécessité d'un envoi de 100,000 livres pour
le payement des reîtres, 34o. — Elle donne à la Ville
un cours deau alimenté par la fontaine du palais des
Tuileries, 353. — Ses lettres, en date du 4 octobre,
engageant la Ville à avancer la somme qui reste due sur
les 3oo,ooo livres réclamées par le Roi, 38o. — Ses
lettres, en date du 90 novembre, recommandant h la
Ville la plus grande activité dans le recouvrement de la
somme susmentionnée, 393. — Par des lettres en date
du 8 décembre, le Bureau delà Ville lui annonce les
mesures qu'il a prises pour la répression des troubles
de la Croix de Gaslines, 4o3. — Autres lettres qui lui
sont écrites par le Bureau de la Ville, sous la date du
DE LA VILLE DE PARIS.
i8'
10 décembre, relativement à ces mêmes troubles, 4io.
— Lettres qui lui sont adressées par la Ville , le 1 1 dé-
cembre , relativement au même sujet , 4 1 5. — Nouvelles
lettres, en date du i6 décembre, qui lui sont adressées
par la Ville concernant les troubles, iig, iao. — Ses
lettres, en date du i5 décembre, recommandant à la
\ille d'obéir au Roi, qui a ordonné la translation de la
Croix de Gaslines et la punition des séditieux, 4aa. —
Par des lettres en date du ao décembre, la Ville l'in-
forme qu'on a démoli la Croix de Gastines, Ifîlt. —
Par des lettres en date du ao décembre, elle annonce à
la Ville que le Roi est satisfait du rétablissement de la
tranquillité publique. 433.
Cérémomes beligiecses. En i568 : célébration de la messe
de la réduction, le a 3 avril, a 8. — Messe célébrée, le
li du mois suivant, pour la guérison de Catherine de
Médicis, 34. — Mesures prises pour une procession du
Saint-Sacrement, qui doit avoir lieu le 17 juin, 4o. —
Obsèfjues de don Carlos, prince royal d'Espagne, les
ao et ai septembre, 56 et note 5, 87. — Procession
générale faite le a 9 septembre pour remercier le Ciel
de la guérison du Roi, 69 , 60 et note 3. — Obsèques
d'Elisabeth de France, fille de Henri II, les ai et a5 oc-
tobre, 6â.
En 15G9 : Te Deum chanté dans l'église de Notre-
Dame et dans celle de Saint-Jean-en-Grève , le 18 mars,
h roccasion de la victoire de Jarnac, 91. — Célébra-
tion de la messe de la réduction, le i5 avril, 97. —
Convoi funèbre du comte de Brissac, le 97 juin, ii3,
1 i 4 et note 3. — Ordres pour une procession fixée au
9 septembre, 1 4o et note 1 , 1 à 1 et note 1 . — Te Deum
chanté dans l'églige Notre-Dame, le 5 octobre, h l'oc-
casion de la victoire de Moncontour, i46. — Procession
faite le 8 du même mois, à l'occasion du même événe-
ment, i46 et note a.
En 1670: Te Deum chanté le 9 mars, dans l'église
de Sainte-Geneviève, h l'occasion de l'entrée de l'évêqne
de Paris, i58. — Mandements pour la messe de la
réduction, dont la célébration est fixée au 3i mars,
161 et note 1. — Mesures d'ordre prescrites h l'occa-
sion de la procession du Saint-Sacrement, qui doit
avoir lieu le aS mai, i63, i6à. — Procession de la
châsse de sainte Geneviève et de la chisse de saint
Marcel, faite pour amener la cessation des intempéries,
le jo septembre, i85 h 188. — Messe célébrée le
a6 novembre, à l'occasion du mariage de Charles IX,
aoo.
En 1071 : messe célébrée spécialement pour les ca-
pitaines de la milice bourgeoise, le 4 février, ai 3. —
Replacement des Corps Saints dans l'église de Saint-
Denis, le 8 mars, 390, agi, 399. — Procession gé-
nérale, le 11 mars, 993 et note 4, 994. — Ordres
donnés pour la procession des pauvres qui doit avoir
lieu le 93 mars, 997 et note 1. — Célébration de la
messe de la réduction, le ao avril, 319. — .Mandements
pour la procession de la Fête-Dieu , qui doit avoir lieu
le 1 4 juin; incident de cette solennité, 334 et note 1.
*— Mesures prises le 3 novembre pour une procession
qui doit avoir lieu le lendemain à l'occasion de la vic-
toire de Lépante, 384 et note 7, 385. — Relation
de cette cérémonie, 385 et note 9.
En 1579 : mandements pour la messe de la réduc-
tion, fixée au 11 avril, 449. — Mandements pour la
procession de la Fête-Dieu, qui doit avoir lieu le
5 juin, 46a.
Chambre des Comptes. Sur une requête présentée par le
Bureau de la Ville le 10 février 1570, celte cour or-
donne que le Pont-au-Change, menacé par une crue
delà Seine, soit visité par les maîtres des œuvres, 9i4
et note 4. — Rang et costume de ses membres k l'en-
trée de Charles IX, le 6 mars 1571, 983. — Rang
et costume de ses membres à la cérémonie du replace-
ment des Corps Saints, le 8 du même mois, 990, 99a.
— Rang de ses membres à la procession générale
du 11 du même mois, agS. — Rang et costume de
ses membres à l'entrée de la reine Elisabeth d'Au-
triche, le 39 du même mois, 3o5. — Blâme infligé
par cette cour au Bureau de la Ville pour une dépense
excessive qu'il a faite à l'occasion du mariage du Roi,
448.
CHANTELonp (Nicolas de Neufville, seigneur de). Contrat
passé, le 3o mai i568, entre ce personnage et les man-
dataires du duc d'Anjou, pour la vente de l'hôtel de
Villeroy, 36, 37.
Charles IX. En i568 : ordres donnés le a janvier par le
Bureau de la Ville pour la sûreté de ce prince, 1. —
.4rrêt de son Conseil privé , en date du 7 janvier, con-
firmant l'interdiction faite aux bouchers d'enchérir pour
l'adjudication de la ferme du bétail, 3. — Règlement
imposé par ce prince aux seize colonels de la Ville, 6, 7,
8. — Ses lettres, en date du 3i janvier, recommandant
au Bureau de la Ville de tenir la main à ce que les per-
sonnes professant le culte réformé quittent de Paris
dans les quarante-huit heures, 8. — Ordonnance de ce
prince, en date du 98 janvier, défendant aux soldats de
commettre des dégâts ou des larcins dans les endroits
où ils sont logés, et interdisant l'achat nu le recel de
tous les objets volés par les soldats, i4. — Par des
lettres en date du 1 3 mars, il annonce qu'il a l'intention
d'aliéner ses revenus jusqu'à concurrence de 1 20,000 li-
vres , et il invite la Municipalitéà discuter cette alTaire dans
une Assemblée générale , 1 5. — Mesures prises par le Bu-
reau de la Ville pour recouvrer la somme de i ,44o,ooo li-
vres que ce prince destine h la solde des mercenaires ,16.
— Son ordonnance, en date du 18 mars, défendant aux
habitants des villes closes d'acheter les grains volés par
les gens de guerre, et enjoignant de saisir ces grains
pour les mettre en lieu de sûreté, 17. — Son ordon-
nance, en date du 9 avril, portant que les soldats qui
ont servi dans les troupes rebelles seront désarmés à
486
REGISTRES DU BUREAU
leur entrée dans Paris, s'ils veulent demeurer dans cette
ville, mais que, s'ils désirent seulement la traverser, ils
garderont leurs armes, sous la condition d'être escortés
|)endant le trajet par les capitaines de la milice, 19. —
Mesures de police prises par le Bureau de la Ville en
vertu fies ordres de ce prince, aa. — Ses lettres, en
date du la avril, invitant les bourgeois parisiens à
contracter obligation pour le j)ayement des sommes dues
à Jean-Casimir de Bavière, 22, 28. — Contrat passé,
le i3 avril, entre ce prince et Jean-Casimir de Bavière
pour le licenciement des reîtres, 28 et notes, 2^ et notes,
25. — L'Assemblée municipale, réunie le li avril afin
de délibérer sur la demande de ce prince, décide que la
Ville s'engagera en corps pour les sommes qu'il doit h
Jean-Casimir de Bavière, 26, 97. — Ses lettres, en date
du 2G avril, annonçant qu'il envoie à la Ville un règle-
ment pour le maintien de l'ordre public, 28. — Ses let-
tres, de même date que les précédentes , invitant le Bureau
de la Ville à convoquer les vingt habitants les plus no-
tables de chaque quartier, afin de procéder à l'élection
d'un chef qui aura sous ses ordres tous les capitaines
du quartier, 28, ag. — Son règlement, en date du
22 avril, pour le maintien de l'ordre et la sûreté de la
Ville, 39 , 3o. — Son ordonnance, en date du 3o avril,
renfermant des instructions pour le recouvi'emont des
taxes et prescrivant d'observer l'édit de pacification, 3 1.
— Son ordonnance, en date du 4 mai, prescrivant de
nouvelles mesures pour le recouvrement des taxes , 3 1 .
— H fait connaître à la Ville ses intentions au sujet de
l'élection du successeur de Guillaume Viole, évêque de
Paris, 3a et note 1. — Instructions qu'il donne pour
le service des corps de garde pendant les fêtes, 89. —
A l'occasion de l'emprisonnement d'un marchand de
Lyon, il exige du Bureau de la Ville que les arrestations
aient lieu dans les formes légales, 89. — Il donne
l'ordre d'exposer en place publique les têtes de trois
capitaines décapités pour rébellion, fid. — Ses lettres,
en date du 1 1 août, invitant le Bureau de la Ville à lui
envoyer le scrutin de l'élection qui doit avoir lieu le
16 du même mois, 43 , 44. — Par des lettres en date
du i4 août, le Bureau de la Ville remet à la discrétion
de ce prince la recpiête de trois Quarteniers par intérim ,
qui demandent s'ils auront voix délibérative dans l'élec-
tion du iGaoût, 45. — Ses lettres, en date du 1 5 août,
approuNant la conduite de la Municipalité, 47, 48. —
Ses lettres, de même date que les précédentes, annon-
çant à Nicolas Legendre, seigneur de Villeroy, qu'il a
ordonné à la Municipalité de le maintenir dans son
office de prévôt des marchands, 48. — Ses lettres, en
date du 24 août, prescrivant d'arrêter les chevaux des
réformés qui se présenteront aux portes de la Ville, 5o,
5i. — Délibération de l'Assemblée de Ville sur le re-
couvrement d'une somme de 900,000 livres qui doit
être prêtée à ce prince, 59. — Par des lettres en date
du 12 septembre, il demande à la Ville un subside de
600,000 livres, 53, 54. — Par une délibération en
date du i3 septembre, l'Assemblée de Ville lui accorde
une subvention de 800,000 livres, 55. — Ses lettres,
en date du a 5 septembre, pressent le recouvrement de
la subvention ci-dessus mentionnée , 67, 58. — Ses
lettres patentes, en date du 9 5 septembre, exigeant la
démission de tous les fonctiotmaires qui professent la
religion réformée, 116, 117. — Procession générale
faite le 29 septembre, à l'occasion de la guérison de ce
prince, 59, Go. — Ses lettres, en date du a octobre,
annonçant que , pour assurer plus rapidement le recou-
vrement de son subside de 800,000 livres, il a augmenté
la part contiibutive de chacune des personnes portées
sur les rôles, 60, Gi. — Son ordonnance, en date du
5 octobre, portant que les rôles susmentionnés seront
revisés par les membres de lEchevinage, Gi. — Ses
lettres, en date du i4 octobre, proposant à la Ville
l'aliénation de 126,000 hvres de rente sur les fermes
du vin, 62. — Par une délibération en date du i5 oc-
tobre , l'Assemblée municipale accepte la proposition de
ce prince, moyennant certaines conditions, 63. — Par
une ordonnance en date du 28 octobre, il invite l'Eche-
vinage à contrahidre, par voie de garnison, les contri-
buables qui n'ont pas encore acquitté les taxes du sub-
side de 3oo,ooo livres, 63. — Ses lettres, en date du
1 5 novembre, prescrivant aux gentilshommes présents à
Paris de rejoindre le camp d'Orléans, 68 et note a , 69.
— Son règlement, en date du 18 novembre, contenant
diverses mesures à l'égard des réformés et les instruc-
tions nécessaires pour le service des gardes et les
rondes de nuit, 69, 70. — Ses lettres, en date du
5 décembre, enjoignant à l'Echevinage parisien de con-
stituer des renies, au denier douze, poui- les contri-
buables qui auront acquitté leur part du sidjside de
800,000 hvres, et qui consentiront à verser de nouveau
la même somme, 74. — Oixlonnance municipale, en
date du 6 décembre, portant que les contribuables en
retard pour le payement du subside dû à ce prince
s'acquitteront dans les vingt-quatre heures, et que l'on
constituera des rentes à ceux qui, outre le montant de
leur taxe, auront versé un capital égal ou supérieur,
75. — Ses lettres, en date du 11 décembre, confir-
mant l'admission de François de Vigny fils à la survi-
vance de l'emploi de receveur de la Ville occupé par
François de Vigny père, 77, 78. — Ses lettres, en date
du 18 décembre, recommandant à la Municipalité pari-
sienne de tenir la main à ce qu'aucun étranger de la
nouvelle religion n'entre dans la Ville, 78. — Ses
lettres , en date du 5 décembre , enjoignant à la Munici-
palité de faire i-éparer immédiatement les pavés de la
Ville et des faubourgs, 79. — Le 29 décembre, ce
prince enjoint au Bureau de la Ville de faire fondre et
convertir en arquebuses et pièces d'artillerie le contenu
de onze tonneaux de métal appartenant au baron de
Courtenay, 80.
DE LA VILLE DE PARIS.
/i87
— En 1 569 : lettres de ce prince , ea date du a janvier,
recommandant au Bureau de la Ville d'assembler les
Conseillers et d'exiger d'eux le serment de fidt'lilé, 81.
— Par de nouvelles lettres adressées sous la même date
au Bureau de la Ville, il recommande d'exclure de
l'Assemblée municipale les Conseillers professant le culte
réformé , et de les remplacer par des orthodoxes ,81.
— Ses lettres, en date du i5 janvier, annonçant qu'il
doit se rendre sur la frontière de Lorraine, et qu'il a
chargé son frère, le duc d'Alençon, de commander à
Paris en son absence, 83. — Arrêt de son Conseil
privé, en date du 10 février, condamnant au double
de leur taxe les contribuables qui n'ont pas versé leur
part dans le subside de 3oo,ooo livres. Si , 85. —
Arrêt de son Conseil, en date du 1 1 mars, portant que
la Municipalité revisera les taxes des contribuables les
plus pauvres, 89. — Par une délibération en date du
96 avril, l'Assemblée de Ville lui accorde un prêt de
600,000 livres, moyennant les garanties qu'il a offertes,
100. — Par des lettres en date du 1/1 mai, il invite la
Municipalité à exécuter les réparations nécessaires dans
les granges des Tournelles, et promet de rembourser
les frais de ces travaux, 106. — Par des lettres en date
du 3o mai, il demande à la Ville un prêt de i,aoo,ooo
livres tournois, qu'il offre de garantir par une constitu-
tion de rente de 100,000 livres, 108. — L'Assemblée
municipale, réunie le a juin, délibère sur la demande
de ce prince, 1 09 et note 9. — Par des lettres en date
du II juin, il invite le Corps municipal à assister au
convoi du comte de Brissac, 111, 11a. — Lettres,
en date du ao juillet, par lesquelles il demande à la
Ville une somme de 60,000 livres pour la solde des
troupes, laS, 196. — Ordonnance de son Conseil
privé, en date du ao juillet, enjoignant aux hommes
de la milic* bourgeoise de faire bonne garde dans leurs
quartiers respectife, 196. — Ses lettres, en date du
3i juillet, insistant sur l'urgence du prêt de 60,000 li-
vres qu'il a demandé à la Ville, 198, 199. — Délibé-
ration générale, en date du a août, sur le recouvrement
des fonds demandés par ce prince, 199, i3o et notei.
— Ses lettres, en date du a août, invitant le Prévôt
des Marchands h réintégrer dans son office le capitaine
Du Pen-ier, précédemment révoqué, i3o et note a. —
Par une délibération en date du 3o août, la Ville lui
accorde un prêt de 600,000 livres, garanti par les re-
venus de diverses impositions foraines, i38 et note 1.
— Ses lettres, en date du 3o août, priant la Ville de
lui fournir, pour le payement des mercenaires étrangers,
la somme de 100,000 livres, en remplacement des
fonds destinés h la solde des troupes, 139 et note a. —
Arrêt de son Conseil privé, en date du 3 septembre,
enjoignant à l'Échevinage de contraindre, [wr voie de
garnison, les contribuables qui n'auraient pas acquitté
leur part dans la somme de .100,000 livres due à ce
prince, i4o. — Conditions que l'Assemblée municipale.
réunie le a4 novembre, met h un prêt de 600,000 li-
vres demandé parce prince, i5o, i5i. — Ses lettres,
en date du 5 décembre , relatives aux conditions de l'em-
prunt de 600,000 livres, iSa.
— En 1670 : il manifeste l'intention de transformer en
une rente de 5 1 ,000 livres , prise sur les droits du vin en
Bretagne, la rente égale qu'il a cédée à la Ville sur les
impositions foraines d'Anjou, et l'Assemblée municipale,
réunie le 3 juin, accepte cette proposition, i65 et
note 1, 166 et notes 9 et 3. — Ses lettres, en date du
1 5 juin , relatives à la transformation susmentionnée ,
167, 168. — Il demande à la Ville la somme de
60,000 livres pour la solde de 5o,ooo fantassins, et
l'Assemblée municipale, réunie le aojuin, décide qu'elle
lui adressera des remontrances, 169 et note 2. — Le
16 août, il approuve l'élection de Claude Marcel comme
prévôt des marchands, et celle de Bouquet et de Cressé
comme échevins, 177. — Le 18 août, il reçoit les
capitaines de la milice bourgeoise, qui lui sont pré-
sentés par l'Échevinage, 178. — Son ordonnance, en
date du ao août, défendant le port des armes à feu,
178, 179. — Ses lettres, en date du ai août, deman-
dant h la Ville le prêt de 1 ,800,000 livres pour le
licenciement des reifres, 179 et note 5, 180. — Par
une délibération en date du 29 août, l'Assemblée muni-
cipale accorde à ce prince le prêt susmentionné, 180 et
note 9, i8i. — 11 donne des instructions pour une
procession solennelle, à laquelle il se propose d'assister,
i85. — Ne pouvant assister h cette cérémonie, il se
fait remplacer par le duc de Montpensier, 186 et note 2,
187 (note 7). — Par des lettres en date du 20 sep-
tembre, il annonce que son entrée à Paris aura lieu à
la fin du mois de novembre, 93i. — Préparatifs de
tout genre faits on septembre, octobre et décembre,
pour son entrée solennelle, 93i à 267, 953 à aSô. —
Son ordonnance, en date du 90 septembre, enjoignant
à l'Échevinage de rechercher les étrangers logés dans
Paris et de dresser procès-verbal de ces perquisitions,
188, 189. — Par des lettres en date du même jour, il
invite le Prévôt des Marchands h laisser rentrer dans leurs
logis certains locataires du pont Notre-Dame dépossédés
pendant les troubles, 189 et note a. — Remontrances
qui lui sont adressées, à ce sujet, par le Bureau de la
Ville, 189 et note 6, 190. — Ses lettres, en date du
92 septembre, relatives au maintien de Jacques Sanguin
et de Claude Leprestre comme conseillers de Ville, 191
(note 5). — Par des lettres en date du 1" octobre,
il propose la cession de 5o,ooo livres de ses revenus en
échange d'un capital de 600,000 livres, 198. — Par
une délibération en date du 6 octobre, la Ville accepte
la proposition de ce prince, 196 et note 5. — Par des
lettres en date du 16 novembre, il annonce son mariage
avec Elisabeth d'Autriche , fille de l'empereur Maximilien,
198 et note 8, 199. — Réjouissances publiques à l'oc-
casion de son mariage, 199, 900. — Lettres, en date
A88
REGISTRES DU BUREAU
du 8 décembre, par lesquelles il remercie la Ville de
l'afleclion qu'elle lui a manifestée à l'occasion de son
mariage, aoi. — Ses lettres, en date du lO décembre,
annonçant qu'il a pris des mesures pour la répression
des désordres, et que son entrée solennelle aura lieu le
10 février suivant, 9 05. — Ses lettres, en date du
a 6 décembre, rappelant que son entrée est fixée au
10 février, a56.
— En 1671 : dans le courant de janvier, ce prince
annonce au Prévôt des Marchands qu'il veut lever une
taxe sur tous les habitants du royaume pour le paye-
ment des reitres, 909, 3o3. — Les délégués de la
Ville lui présentent des remontrances à ce sujet, et,
renonçant à son projet de taxe, il invite la Municipalité
à chercher quelque autre moyen de recouvrer la somme
nécessaire pour le payement des reîtres, 9o4, 2o5. —
Le a6 janvier, il annonce au Prévôt des Marchands qu'il
a l'intention de faire établii' un bac entre le Louvre et
Saint-Gerniain-des-Prés , et , sur la prière de l'Echevi-
nage, il consent à ce que ce bac soit exploité par la
Ville, 206 et note à, 207. — Son règlement, en date
du 27 janvier, prescrivant les mesui-es à prendre pour
la garde des postes et le service du guet, 207, 908. —
Ses lettres, en date du 2 février, annonçant que son entrée
aura lieu le 5 mars, aôg. — 11 déclare son intention
de réduire le service de la milice boiu-geoise, ai 3. —
Ses lettres, en date du 20 février, insistant sur l'ur-
gence du recouvrement de la somme de 600,000 livres
destinée au payement des reitres, ai8, 919. — Après
avoir délibéré sur cette demande, l'Assemblée munici-
pale décide qu'on exposera à ce prince la difficulté de le
satisfaii-e; que, en outre, on le priera de donner des
ordres pour que les troupes cantonnées aux environs de
Paris ne mettent plus le pays à contribution , 990,221.
— Déclaration en date du 29 février, par laquelle ce
prince insiste sur la nécessité de payer les reitres et
promet de faire retirer les troupes cantonnées aux en-
virons de Paris, 921, 999, 228. — Aie suite d'une
nouvelle délibération, en date du 2 6 février, l'Assemblée
municipale décide qu'on offrira à ce prince la somme de
900,000 livres, 22/î, 225, 226. — Le 1" mars,
l'Assemblée nuinicipale délibère encore sur le même
sujet et décide de nouveau qu'elle offrira à ce prince la
somme de 200,000 livres, 228, 229. — Ses lettres, en
date du 5 mars , relatives à une question de préséance
qui divise le Procureur et le Receveur de la Ville, d'une
part, et les Conseillers, d'autre part, 229 , 280 et note 2.
— Mesures prises pour son entrée, 2/19, a5o,a5i,a56
à a63. — Par des lettres en date du a mars, il exprime
de nouveau l'intention de faire son entrée le 5 du même
mois, 9 Go. — Il avertit le Bureau de la Ville que son
entrée est ajournée au 6 mars, 260. — Description des
travaux décoratifs exécutés pour son entrée, 268 à 979.
— Cérémonial observé à son entrée, 979 à 288. —
Présent qui lui est offert par la Ville le lendemain de
son entrée, 988 , 989 et noies 1, 9 et 3. — D manifeste
l'intention d'assister au replacement des Corps Saints
dans l'église de Saint-Denis, 289, 290. — 11 assiste à
cette cérémonie , le 8 mars, 291, 299. — 11 assiste à
la procession générale du 1 1 mars, 298 et note ti. —
Par une délibération en date du i3 mars, la Ville
décide qu'elle priera ce prince de se contenter de la
somme de 800,000 livres au lieu de 600,000 livres
qu'il a demandées, 995. — Il accepte l'offre de la Ville,
396. — Son effigie est comprise parmi les travaux d'art
exécutés pour l'entrée de la Reine, sa femme, 3oa. —
Il assiste au banquet offert par la Ville à cette princesse,
8i3. — En avril, il propose de céder 10,000 livres de
ses revenus en échange d'un capital de lao, 000 livres
et la Ville consent à cette opération, 3i8 et note 5. —
Arrêt de son Conseil privé, en date du ao avril, défen-
dant à divers bouchers de dresser des étaux dans le
cimetière Saint-Jean, 820. — Extrait des instructions
données par ce monarque pour le recouvrement de
3oo,ooo livres qui lui sont dues, 892, 898. — Par
des lettres en date du 9 mai , il presse le recouvrement
de la somme susmentionnée, 895 et note 3. — Ses
lettres , en date du 2 4 mai , relatives au même sujet ,
826. — Par des lettres en date du 26 mai, il déclare
que, dans la cession de l'hôtel de Nesle au duc de
Nevers, il n'a pas entendu comprendre les murailles,
la porte et la tour de Nesle, 827 et notes 5 et 6, 828
et note 1. — Ses lettres, en date du 27 mai, invitant le
Bureau de la Ville à faire distribuer immédiatement les
bulletins de cotisation des 800,000 livres, 828 et note i.
— Ordres donnés par l'Lchevinage h la suite des der-
nières lettres de ce prince, 3 28, 829. — Par des lettres
en date du 8 juin , il se plaint du retard que la popu-
lation de Paris apporte au payement des cotisations.
83 1 et note 2, 88a. — Ses lettres, en date du 1 1 juin,
ordonnant de contraindre, par voie de garnison, les
contribuables en retard, 882, 383. — Ses lettres du
8 juin sont communiquées aux maîtres de la Marchan-
dise, 834 et note 6, 335. — Ses lettres du i5 juin,
déclarant que les personnes exerçant des fonctions à la
Cour ne doivent être taxées qu'au prorata de ce qu'elles
payent dans la levée des deniei-s de fortification, 335.
— Son ordonnance , en date du 96 juin, prescrivant
que le versement des 800,000 livres soit achevé dans les
vingt-quatre heures, 336, 887 et note 1. — Son or-
donnance, eu date du 98 juin , prescrivant une nouvelle
répartition de la taxe des 800,000 livres, 838, 889.
— Ses lettres, en date du 4 juillet, demandant l'envoi
de 100,000 ou 120,000 livres pour le payement des
reîtres, 34o. — Ses lettres, en date du 7 juillet,
exposant l'urgence de l'envoi susmentionné, 84 1. —
Ses lettres, en date du 8 juillet, priant la Ville de con-
stituer 3o,ooo livres de rente sur la plus-value de la
subvention du Clergé, 84 1, 84a. — Par d'autres lettres
en date du même jour, il transmet à l'Échevinage la
DE LA VILLE DE PARIS.
i89
proposition d'un marchand d'Anvers qui désire e'iablir
une blanque à Paris, 349, 343. — Par des lettres en
date du i4 juillet, il témoigne son mécontentement du
retard apporté an versement des 3oo,ooo livres qui lui
sont dues, 346. — Par des lettres en date du 24 juillet,
il insiste pour que la Ville complète le versement des
3oo,ooo livres, 348 et note a. — Par des lettres en
date du a 7 juillet, il recommande à la Ville de décharger
un de ses valets de chambre indûment porté sur le
rôle de la contribution des 3oo,ooo Uvres, 35o. — Par
des lettres en date du 3o juillet, il recommande au
Bureau de la Ville de prendre des mesures pour que
l'on cesse de porter des immondices sur le marché
aux pourceaux, 35o et note 4. — Il ordonne à l'Eche-
Ninage de faire nommer trois bourgeois dans chaque
quartier et de lui envoyer la liste des élus, 353. —
Déclaration qu'il fait relativement au même sujet, 353.
— Sa déclaration, en date du 6 août, concernant le
payement de ce qui reste dû sur les 3oo,ooo livres,
354. — Ses lettres, en date du 10 août, proposant la
vente d'une rente de 35, 000 livres sur la ferme des
drogueries et épiceries de Marseille, 354 et note 4,
355. — An-ét de son Conseil, en date du i3 août,
portant que l'Assemblée municipale se réunira de nou-
veau, et que le Prévôt des Marchands lui proposera de
s'engager pour la constitution de la rente de â5,ooo li-
vres, comme elle l'a fait précédemment pour les opéra-
tions du môme genre, 356, 357. — Par une délibéra-
tion en date du 16 août, l'Assemblée de Ville souscrit
aux désirs de ce prince, en émettant le vœu que ces
opérations ne se renouvellent plus, 358. — Lettres, en
date du 16 août, par lesquelles ce prince engage la
Ville à payer elle-mdrae la somme qui reste due sur
les 3oo,ooo livres et dont l'avance sera remboursée
par les contribuables, 36o. — Ses lettres, en date du
17 août, agréant le choix de Guillaume Lecierc et de
Kicolas Lescalopier comme échevins, 36 1. — Ses
lettres, en date du 2 4 août, concernant : 1° le verse-
ment de ce qui reste dû sur les 3oo,ooo livres ; a" une
affaire antérieurement communiquée à la Ville par le
chevalier du guet, 363 et note 4. — Ses lettres, en
date du 27 août, pressant le recouvrement de la somme
qui lui est due par la Ville, et demandant communica-
tion des rôles de la taxe de fortification, 363, 364 et
note 1. — Par des lettres en date du 19 septembre,
il accrédite auprès de la Ville Robert Demours, un de
ses valets de chambre, et presse le recouvrement de la
somme qui reste due sur les 3oo,ooo livres, 369,370
et note t. — Ses lettres, en date du 21 septembre,
relatives à la rente de 25, 000 livres constituée sur la
ferme des drogueries et épiceries de Marseille, 371 et
noie a. — Délibéi'alions et mandements relatifs au re-
couvrement du complément des 3oo,ooo livres dues h
ce prince, 372, 373, 374 et note 3, 375. — Par ses
lettres en date du 28 septembre, il se plaint du retard
apporté au versement de la somme qui lui est due,
377 et note 5, 378. — Par des lettres en date du
1 " octobre , il invite l'Echevinage à décharger Pierre
Clausse de Morchaumont d'une partie de la taxe pour
laquelle il a été porté sur les rôles de cotisation, 379
et note 1. — Ses lettres, en date du 4 octobre, insis-
tant pour que la Ville avance le reliquat des 3oo,ooo li-
vres, 38o. — Par des lettres en date du 8 octobre, il
réitère l'invitation susmentionnée, et en même temps il
insiste pour que la Ville assiste le Prévôt de Paris dans
l'exécution des ordres donnés pour la Croix de Gastines,
38 1 et note 2. — Par des lettres en date du 7 novem-
bre, il donne des instructions pour le recouvrement du
rehquat des 3oo,ooo livres, 388. — Ses lettres, en
date du 20 novembre, enjoignant à l'Echevinage de
procéder sans délai au recouvrement du reliquat des
3oo,ooo livres, 392, 393. — Décision prise par l'As-
semblée municipale relativement aux instructions con-
tenues dans les lettres de ce prince en date du 7 no-
vembre, 393, «94. — Par des lettres en date du
7 décembre, il prie la Ville de rayer, sur les rôles
des taxes, le nom du sieur Du Hauquel, son valet de
chambre, 396 et note 1. — Ses lettres, en date du
10 décembre, concernant la vente d'une rente de
29,166 livres i3 sous 4 deniers sur les gabelles du
Dauphiné, 896, 397 et note 1. — Il résiste aux prières
de la Municipalité, qui le supplie de conserver la Croix
de Gastines, 398 et note 3, 899. — Par des lettres eu
date du 8 décembre, la Ville lui annonce les mesures
qu'elle a prises pour réprimer les troubles de la Croix
de Gastines, 4o2, 4o3. — Lettres, en date du 10 dé-
cembre, par lesquelles l'Echevinage lui rend compte des
divers épisodes de l'émeute, 4o8 et note 2 , 409, 4io.
— Il ordonne d'abattre la Croix de Gastines, 4i4. —
Lettres qui lui sont adressées par la Ville, sous la date
du 11 décembre, concernant les événements du jour,
4i4. — Lettres, en date du i3 décembre, par les-
quelles le Bureau de la Ville s'efforce de justifier, auprès
de ce prince, sa conduite pendant les derniers événe-
ments, 4 16 et note 4, 417 et note 1. — Par d'autres
lettres, en date du 16 décembre, la Ville annonce à ce
prince les mesures qu'elle a prises pour rétablir la
tranquillité, 419 et note 1. — Ses lettres, en date du
i5 décembre, ordonnant la translation immédiate de la
Croix de Gastines et la punition des séditieux, 42i et
note 1, 422. — Par des lettres en date du 20 décembre,
le Bureau de la Ville lui annonce que, conformément à
ses ordres, la Croix de Gastines a été démolie, 423,
42 4. — Par d'autres lettres, en date du même jour, la
Ville lui annonce que les troubles ont recommencé, et
elle indique les mesures qu'elle a prises pour le réta-
blissement de l'ordre, 426, 427. — Lettres de la Ville,
en date du 21 décembre, indiquant à ce prince les
dernières mesures qu'i lie a prises pour le maintien de
la tranquillité publique, 43 1. — Ses lettres, en date
69
IMfltlSIBniE RATIOMLB,
A90
REGISTRES DU BUREAU
du ao décembre, témoignant à la Ville sa satisfaction
du rétablissement de l'ordre, et prescrivant la punilioii
des séditieux, /13a, 4 33. — Ses lettres, en date du
ai décembre, annonçant les ordres qu'il a donnés pour
le maintien de la tranquillité publique, 434, 435 et
note 1.
— En iSya: ses réponses à un mémoire qui lui est
adressé par l'Échevinage en janvier, et qui conlient
divei-ses requêtes dans l'intéiêt des finances de la Ville
et de l'ordi-e public, 437Ù44i. — Sa déclaration, en
date du a 8 janvier, portant qu'il se réserve le produit
des amendes et confiscations, 44 1 . — Par des lettres en
date du 1 3 février, il demande que les personnes lésées
dans les derniers troubles soient indemnisées , et témoi-
gne sa satisfaction de ce que l'ordre a été rétabli, 443.
— Arrêt du Parlement, en date du 2 7février, ordonnant
l'enregistrement des lettres patentes par lesquelles ce
prince fait remise à la Ville de la moitié de 100,000 li-
vres qui lui sont dues pour solde du subside de
3oo,ooo livres, sous la condition que l'autre moitié soit
promptement versée, 445, 446. — Mesures prises par
la Ville pour satisfaire ce prince, 446. — Par des
lettres eu date du 16 avril, il propose l'aliénation d'une
rente de 100,000 livres sur les greniers à sel de Tou-
louse , d'Amiens , de Poitiers , de Montpellier et de Rouen ,
449, 45o. — Par un règlement en date du 18 avril,
il fixe le prix du bois de chauffage ainsi que les
salaires des journaliers, et prescrit diverses mesures
d'ordre public, 45o à 453. — Par une délibération en
date du a 3 avril, l'Assemblée municipale accepte l'alié-
nation d'un revenu de 100,000 livres proposée parce
prince , sous la condition que les greniers à sel sur lesquels
cette rente est assignée seront compris dans le ressort
du Parlement de Paris, 454, 455 et note 3. — Ses
lettres, en date du 1" mai, recommandant l'exécution
stricte de l'édit de pacification, 455 et note 4, 456. —
Ses lettres, datées du 3 mai, en réponse aux remon-
trances de la Ville, 457. — Délibération, en date du
10 mai, portant qu'on ouvrira une souscription pour
le recouvrement du capital demandé par ce prince en
échange d'une rente de 100,000 livres, 458, 459. —
Ses lettres, en date du 10 mai, annonçant les mesures
qu'il a prises pour la répression du vagabondage, 45y,
46o. — Ses lettres, en date du 1 3 mai, concernant : i ° un
différend surgi entre l'Echevinage et les élus de Paris;
a° le maintien de la paix religieuse, 46o, 46i. — Il
demande à la Ville un subside de 200,000 livres, et
l'Assemblée municipale décide qu'on lui adressera des
remontrances h ce sujet, 464 et note 5. — Ses lettres,
en date du 7 juillet, recommandant au Bureau de la
Ville de préparer une réception honorable pour le roi
de Navarre, 466, 467. — Par une délibération en date
du 1 6 juillet, l'Assemblée municipale décide de nouveau
qu'on adressera des remontrances à ce prince relative-
ment à sa demande dun subside de 200,000 livres.
470 et note 5. — Ses lettres, en date du ai juillet,
proposant l'aliénation d'une rente de 5o,ooo livres sur
la ferme des draps, 470, 471. — Outre cette aliéna-
tion, il propose celle d'une rente de 28,000 livres sur
la ferme des aluns, et l'Assemblée municipale, après en
avoir délibéré dans sa séance du ag juillet, décide
qu'on ouvrira une souscription pour la constitution de
la rente de 28,000 livres, mais que, relativement à la
rente de 5o,ooo livres, on priera ce prince d'attendre
jusqu'à ce que la ferme des draps ait été modifiée, 47a,
473 et note 2. — Suites données à sa proposition de
vente d'une rente de 5o,ooo livres sur la ferme des
draps, 474 (note a). — 11 réduit à i5o,ooo livres au
lieu de aoo,ooo livres le chiffre de sa demande de sub-
side , et l'Assemblée municipale , par une délibération
en date du i3 août, décide qu'on priera ce prince de
se contenter de 100,000 livres, 475, 476 et note 6.
CiiARNY (Léonor Chabot, comte de), grand écuyei' de
France. Son rang et son rôle à l'entrée de Charles IX , le
6 mars 1671, a86 et note 3.
Chàtelet. Travaux décoratifs exécutés devant cet édifice
pour l'entrée solennelle de Charles IX, a75, a76 et
note 2. — Décorations et devises placées au même en-
droit pour l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche.
3o3.
CiiAui.NES (Charles d'Ongnies, comte db), conseiller d'État,
accompagne l'ambassadeur de Venise lors de l'entrée de
la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 mars 1571, 307
el note 5.
CnADNY. Requête de l'Échevinage parisien tendant à la ré-
paration du portereau de cette localité, 438.
Chauveau (Honoré), admis, par une décision municipale
en date du i4 mars 1670, comme receveur des deniers
provenant des revenus aliénés par le Roi, 160. —
Caution fournie par ce personnage, 162, i63. — Eln
janvier 1571, il présente une requête tendant à obtenir
la taxe des frais du recouvrement de diverses sommes
touchées pour le compte de la Ville, et l'Échevinage
fait droit h cette demande, 908, 209, 33o (note 5).
Chemadt (Guillaume Pot, seigneur de), maître des céré-
monies. Son rang et son rôle à l'entrée de Charles IX,
le 6 mars 1 57 1 , 287 et note 11. — Son rôle à la céré-
monie du replacement des Corps Saints dans l'église
de Saint-Denis, le 8 du même mois, 991, 192.
Ghesnead (Guillaume), chauffe-cire de la chancellerie de
France, révoqué par un arrêt du Parlement en date du
22 décembre i568 , 1 17 et note 3 , 118.
Clekgé. Amorlissement des rentes que ce corps a constituées
sur l'Hôtel de Ville en i536, 46i.
Clerseluer (Nicolas), élu, le 1" janvier 1571, guidon
(les Enfants de Paris qui doivent figurer h l'entrée de
Charles IX, 257 et note 3.
CocQDEviLLE (François de), général dans l'armée des ré-
formés. Décision municipale, en date du 3i juilleti568,
concernant ce personnage, 43.
DE LA VILLE DE PARIS.
491
CoiGNET (François), secrétaire du Roi, révoque par un
arrêt du Parlement en date du au décembre i568, 1 18
et note 3.
CoLicNï (Gaspard de), amiral de France, figurant dans
l'escorte du roi de Navarre , lors de la réception de ce
prince, le 8 juillet 1672, /I69 (note 9).
Commissaires dd Ghàtelet. Instructions pour ces magistrats
contenues dans un règlement en date du aa avril i568,
ag, 3o. — Leur rang à l'entrée de Charles IX, le
6 mars 1671, 283. — Leur rang et leur costume à
{"entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même
mois, 3o5.
CoMMuxAiTÉs RELIGIEUSES. Désignation de ceux de ces corps
qui assistaient au convoi funèbre du comte de Brissac,
le 97 juin 1569, 1 1 3. — Liste de celles qui sont ap-
pelées'à délibérer, en Assemblée générale, sur un prêt
de Go.ooo livres demandé par le Roi, 128. — Leur
présence h l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1671,
980.
Co.NDÉ (Françoise d'Orléans-Longueville, princesse de). Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
99 mars 1571, 3o9 et note 3, 3ii.
CosDÉ (Henri, deuxième prince de), figurant dans l'es-
corte du roi de Navarre, lors de la réception de ce prince,
le 8 juillet 157a, ^6g (note 9).
Codé (Louis, premier prince de), tué à la bataille de
Jarnac. le i3 mars 1669, 91 et note 1, 99.
CoxsEiLLERs DE ViLLE. En i568: remplacement de deux
de ces officiers, le 9 avril, 90, ai.
En 1 569 : lettres, datées du 9 janvier, par lesquelles
le Roi exige d'eux le serment de fidélité, 81. — Déli-
bération , en date du a i mars , pour le remplacement
d'un de ces officiers, démissionnaire, 98, 96. — Le
t3 avril, ils sont invités à assister à la messe de la
réduction, qui doit être célébrée le surlendemain, 97.
— Délibération , en date du 1 8 avril , sur le remplace-
ment d'un de ces officiers, démissionnaire, 98. — Le
97 juin, ils assistent au convoi funèbre du comte de
Brissac, 11 3. — Arrêt du Parlement, en date du
5 juillet , suspendant ceux de ces officiers qui professent
la religion rt-formée, 190, lai. — Délibération, en
date du 8 juillet, pour le remplacement de deux de ces
officiers qui appartiennent à la catégorie susmentionnée,
191, 199.
En 1 .170 : leur rang à l'entrée de l'évêqiie de Paris,
le 9 mars, i58. — Leur rang à la procession du 10 sep-
tembre. 186, 187, 188. — Déliljération. en date du
98 septembre, sur la situation qui doit être faite à deux
de ces officiers h la suite de la réintégration de leurs
prédécesseurs, 191 et note 5, 199.
En tli'ji : délibération, en date du to février, pour
le remplacement d'im de ces officiers, démissionnaire,
9i4, 9i5. — Délibération analogue, endate du 18 fé-
vrier, 917, 918. — Décision de l'Assemblée municipale ,
en date du 3 mai's, réglant une question de préséance
entre ces officiers, d'une part, et le Procureur et le Re-
ceveur de la Ville, d'autre part, 939. — Lettres duRoi,
en date du 5 mars, relatives au différend susmentionné,
999, 93o et note 9. — Leur rang et leur costume à
l'entrée de ChariesIX, le 6 mars, a8a. — Ils assistent
à la procession générale du 11 mars, a 98. — Leur
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
99 mars, 3o/i. — Remplacement d'un de ces offi-
ciers, démissionnaire, 365 et note h. — Leur rang à
la procession du h novembre, 385 et note 9.
En 157a : le 9 avril, ils sont invités à assister à la
messe de la réduction , qui doit avoir lieu le surlende-
main, 449. — Remplacement d'un de ces officiers,
démissionnaire, le 19 avril, /i53. — Us sont convoqués
pour la réception du roi de Navarre, ^67. — Leur
présence à la cérémonie susmentionnée, i68. — Rem-
placement d'un de ces officiers, démissionnaire, le
16 juillet, 470.
CossÉ (Françoise Du Bouchet, dame de). Son rang h l'en-
trée de la reine Elisabeth d'Autriche, le ag mars 1571,
3 1 0 et note 1 .
CoDR DES Aides. Rang et costume de ses membres h l'entrée
de Charles IX, le 6 mars 1671, a83 et note 3. — Rang
et costume de ses membres à la cérémonie du replace-
ment des Corps Saints, le 8 du même mois, 990, 99a.
— Rang et costume de ses membres à l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le ag du même mois, 3o5.
CouRLAY (Guillaume de), secrétaire du Roi, révoqué par
un arrêt du Parlement en date du a a décembre i568,
1 1 7 et note a , 1 1 8. — Privé de son office de conseiller de
Ville par un autre arrêt du Parlement en date du 5 juillet
1569, 191. — Remplacé comme conseiller de Ville le
8 du même mois, 191, 129. — Réintégré par lettres
patentes du Roi en date du 99 septembre 1670, tgi
(note 5). — Décision qui met fin aux difficultés soule-
vées par sa réintégration, 353.
GO0RTESAV (Gabriel de Boulainvilliers, baron de), chef hu-
guenot. Saisie de plusieurs tonneaux de métal chez ce
personnage, 80 et note 1. — Décapité en Grève le
90 juillet 1569, ia6 (note 3).
Cressé (Simon de), élu échevin le iG août 1670, prêle
serment le même jour, 177. — Ses armoiries, a8a
(note 3). — Chargé, en décembre 1671, d'une mis-
sion auprès du Prévôt de Paris, à l'occasion des troubles
de la Croix de Gaslines, Itoo. — A la même occasion,
il est chargé de porter au maréchal de Montmorency
les lettres de la Ville, io3 et note 1 . — Le 90 décembre ,
il est chargé de signaler au maréchal de Montmorency
les désordres de la journée, iag, 430. — Actes divers
datant de son échevinage, 178 a 476.
Cressé (Thibaut de), bourgeois, assailli dans sa maison
pendant les troubles de la Croix de Gastines, en dé-
cembre 1671, iog, 4i9.
Croiset, notaire, poursuivi pour faux par Bonaventure
Héverard, autre notaire, 18.
63.
492
REGISTRES DU BUREAU
CcisiMEBs. Avis de TÉchevinage sur une requête de plu-
sieurs de ces industriels, tendant à obtenir l'éreclion de
leur mdtier en métier jure, 34i, 3 4 5 et note a, 346.
Cyrano, garde de ia marée, révoqué par un arrêt du
Parlement en date du aa décembre i568, 117,
118.
D
Dalencoort (Nicolas), buguenot, locataire de la maison
de la Perle, incendiée en décembre 1571, iia6 (note 1).
Damodrs (Robert), valet de cbambre du Roi, accrédité
auprès du Bureau de la Ville par des lettres de ce prince
en date du 19 septembre 1671, 370 et note 1. — 11
s'acquitte de sa mission devant l'Assemblée municipale,
réunie le 22 du même mois, 37a.
Dahville (Antoinette de la Marck, comtesse de). Son
rang à l'entrée de la reine Elisabetb d'Autricbe, le
29 mars 1671, 3o9 et note 17.
Dahville (Henri de Montmorency, comte de), maréchal
de France. Son rang et sa tenue à l'entrée de Charles IX ,
le 6 mars 1571, 286 et note 1. — Son rang à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 du même mois,
309 cl note 10.
Danès, secrétaire du Roi, révoqué par un arrêt du Par-
lement en date du 22 décembre i568, 117 et note 2,
ii8.
Dadbray, capitaine dans la mihce bourgeoise, est autorisé
par le Bureau de la Ville , en récompense de ses bons
services, à détenir la bannière de sa compagnie, 43.
Dacvergne (François), seigneur de Dampont, conseiller
du Roi en la chambre du Trésor, élu échevin le 16 août
1669, en remplacement d'un magistrat de la même
catégorie qui a terminé son temps d'exercice, i34 et
note 3. — Ses armoiries, 282 (note 3). — Actes
divers datant de son échevioage, i34 à 369.
Dadvergne (François), avocat au Parlement, nommé dé-
fenseur de la Ville auprès de cette cour par une déci-
sion municipale en date du 10 mai 1670, obtient, en
cette qualité , une pension annuelle de cent sous parisis,
i63.
Debraï (Jean), ancien échevin, revendique un office de
courtier de vins auquel il prétend avoir droit, 97 et
note 2 , 98 et note 1 . — Décision arbitrale qui le dé-
boute de ses prétentions, 98. — Actes divers datant
de son échevinage, 1 à 47.
Deiienez (Jean), secrétaire du Parlement, demande qu'on
n'établisse pas de corps de garde dans sa maison, située
près de la porte de Bucy, et le Biu-eau de la Ville , par
une décision eu date du i3 janvier 1670, fait droit h
cette requête, i54 et note 2 , i55.
Delacroix (Jacques), admis, par une décision municipale
en date du 1" avril 1870, à percevoir les revenus
aliénés par le Roi dans la généralité de Caen, iGi,
162 et note 4. — Caution fournie par lui h la Ville,
1G2.
DÉLiBÉRATiofis. Eu i568 : 9 janvier, sur les moyens de
procurer au Roi les sommes qui lui sont nécessaires,
4. — 9 avril, 1° sur la résignation de Jean Lesueur,
conseiller de Ville, démissionnaire en faveur de Nicolas
Lesueur, son frère; 2" sur le remplacement de Jean
Croquet, conseiller de Ville, décédé, 20, 21. —
1 4 avril , sur une demande du Roi tendant à ce que les
habitants de Paris s'engagent pour le payement des
sommes dues à Jean-Casimir de Bavière, 2Ô, 27. —
i4 août, sur la requête de trois Quarteniers par intérim
qui demandent s'ils auront voix délibérative dans l'élec-
tion du surlendemain 16 août, 44, 45. — 16 août,
sur le choix d'un Prévôt des Marchands et de deux
Échevins en remplacement de ceux de ces magistrats
qui ont achevé leur temps d'exercice, 45 , 46, 47. —
3o août, 1° sur le recouvrement de la somme de
900,000 livres prêtée au Roi par le Clergé; 2° sur
diverses mesures d'ordre public, 52. — i3 septembre,
sur la demande d'un subside de 600,000 livres adressée
par le Roi h la Ville, 54, 55, 56. — i5 octobre, sur
les lettres du Roi, en date de la veille, qui proposent
l'aliénation de 1 25, 000 livres des revenus de ce prince,
63. — 2 4 novembre, sur le remplacement de Thierry
de Montmirel, conseiller de Ville, démissionnaire, 72,
73.
En 1569 : 2 4 mars, sur le remplacement de Jacques
de Longueil, conseiller de Ville, démissionnaire, 98,
94. — 18 avril, sur le choix d'un Conseiller de Ville
en remplacement de Martin de Rragelongne, démis-
sionnaire, 98. — 26 avril, sur un prêt de 600,000 li-
vres demandé par le Roi, loo. — i4 mai, sur les
moyens d'assurer l'approvisionnement en bois de chauf-
fage, io4, io5. — 2 juin, sur la demande d'un prêt
de 1,200,000 livres adressée par le Roi à la Ville, 109
et note 2. — 8 juillet, sur le choix de deux Con-
seillers de Ville en remplacement de Guillaume de
Courlay et de Nicolas Dugué, privés de leurs offices par
arrêt du Parlement, 121, 122. — 27 juillet, 1° sur
un prêt de 60,000 livres demandé par le Roi pour la
solde des troupes; 2° sur le remplacement de Jean
Aubery, conseiller de Ville, démissionnaire, 127 et
note 1, 198. — 9 août, sur le recouvrement des fonds
demandés par le Roi , 1 ag , 1 3o et note 1 . — 16 août,
sur le choix de deux Echevins nouveaux en remjila-
cement de ceux de ces magistrats qui ont achevé leur
temps d'exercice, i3a, i33, i34. — 3o août, sur la
demande d'un prêt de 600,000 livres adressée par le
Roi a ia Ville, i38. — 24 novembre, 1° sur le prêt
demandé par le Roi; a° sur une requête de Claude
DE LA VILLE DE PARIS.
i93
Perrot, procureur de la Ville, qui demande l'allocation
d'une pension de aoo livres en sus de son salaire an-
nuel, i5o et note i, i5i, iSa.
En 1670 : 3 juin, sur les lettres par lesquelles le
Roi manifeste l'intention de transformer en une rente de
5 1,000 livres, prise sur les droits du vin enBrelag-ne, lu
rente égale céde'e par ce prince sur l'imposition foraine
d'Anjou, i65 et note 1 , 1 66 et notes 2 et 3. — ao juin ,
sur une demande de 60,000 livres adressée par le Roi à
la Ville, 169 et note a. — 26 juin, sur les propositions
du Roi, qui voudrait échanger une rente de 3o,ooo li-
vres contre un capital de 872,000 livres, 170 et
note 2, 171. — 16 août, sur le choix d'un Prévôt
des Marchands et de deux Échevins en remplacement
de ceux de ces magistrats qui ont achevé leur temps
d'exercice, 176, 177. — 22 août, sur la demande d'un
prêt de 1,800,000 livres adressée par le Roi h la Ville,
180 et note a, 181. — 28 septembre, sur le maintien de
Jacques Sanguin et de Claude Leprestre comme conseil-
lers de Ville, 191 et note 5, 192. — 28 septembre,
sur les mesures h prendre pour l'entrée du roi Charles IX ,
282 et note 4, 233. — 6 octobre, sur les lettres, en
date du 1" octobre, par lesquelles le Roi propose de
céder une portion de ses revenus jusqu'à concurrence
de 5o,ooo livres, en échange d'un capital de 600,000 li-
vres, 195 et note 5.
— En 1671 : 10 février, sur le remplacement de Jean
Prevost, conseiller de Ville, démissionnaire, 21 4, 21 5.
— 18 février, sur le remplacement d'Adrien Du Drac,
conseiller de Ville, démissionnaire, 217, 218. —
ao février, sur la demande de 600,000 livres adressée
par le Roi à la Ville, 219. — ai février, sur le même
sujet, aao, aai. — 26 février, sur le même sujet,
aai, aa5, aaô. — 1" mars, sur le même sujet, 3a8,
aag. — i3 mars, sur la demande de 600,000 li-
vres adressée par le Roi à la Ville, 29^, 295. —
1 7 mars, sur le mode de recouvrement de la somme de
3oo,ooo livres, que la Ville a décidé d'offrir au Roi,
396. — 4 avril, sur le recouvrement de la somme de
3oo,ooo livres promise au Roi, 3i5. — 5 avril, sur
le même sujet , 3 1 6. — 1 4 avril , sur la proposition du
Roi, qui offre de céder 10,000 livres de ses revenus en
échange d'un capital de 120,000 livres, 3i8 et note 5.
— .') mai, sur les moyens d'assurer les approvision-
nements en bois de chauffage, 3ao, 3a 1 et note 3.
33S. — i3 juin, sur le remplacement de Guillaume
Larcher, conseiller de Ville, démissionnaire, 533. —
11 juillet, sur les lettres du Roi, en date du 8 du
même mois, recommandant à la Ville un marchand
d'Anvers, nommé Perret, qui propose d'établir une
blanque h Paris, 34a, 343. — la juillet, 1° sur les
lettres du Roi, en date du 8, qui prient la Ville de
constituer une rente de 3o,ooo livres sur la plus-value
de la subvention du Clergé; 2° sur l'établissement d'une
blanque proposé par le nommé Perret, 343, 344. —
4 août, 1° sur les lettres du Roi qui ordonnent de pro-
céder à l'élection de trois bourgeois par quartier; a" sur
les difRcultés soulevées par la réintégration de Nicolas
Dugué et de Guillaume de Gourlay dans leurs offices de
conseillers, 352, 353. — 11 août, 1° sur la décla-
ration du Roi relative à l'élection de trois bourgeois par
quartier; 2° sur la proposition du même prince, qui
veut vendre une rente de a 5, 000 livres sur la ferme des
drogueries et épiceries de Marseille, 355, 356. —
16 août, sur l'affaire de la rente de 26,000 livres, 358.
— 16 août, sur le remplacement des deux Échevins qui
ont achevé leur temps d'exercice, 358, 869. — 20 août,
sur les lettres du Roi qui agréent comme échevins
Guillaume Leclerc et Nicolas Lescalopier, 36a. —
28 août, sur le remplacement de Nicolas Dugué, con-
seiller de Ville, démissionnaire, 365. — 3 septembre,
sur les lettres du Roi, en date du 27 août, qui pressent
le recouvrement de la somme due par la Ville, et de-
mandent communication des rôles de la taxe de fortifi-
cation, 367 et note a. — 6 septembre, sur le même
sujet, 368. — 10 septembre, sur le même sujet,
869. — 21 septembre, sur le même sujet, 879, 878.
— a 4 septembre, sur les moyens de recouvrer le com-
plément des 3oo,ooo livres dues au Roi, 876. —
27 septembre, sur le remplacement de Nicolas Le Sueur,
conseiller de Ville, démissionnaire, 876 et notes 2 et 3.
— 29 septembre , sur un rapport de Baptiste de Machault
relatif au bois de chauffage, 878 et note 8, 879. —
7 novembre, sur un marché proposé à la Ville pour
les approvisionnements en bois de chauffage, 887. —
i4 novembre, sur les instructions données par le Roi
pour le recouvrement du reliquat des 800,000 livres ,
890. — 17 novembre, sur le même sujet, 891 et
note 1. — ai novembre, sur le même sujet, 898 et
note a , 894. — 9 décembre, sur les mesures à prendre
pour la répression des troubles de la Croix de Gas-
tines, 4o7, 4o8. — 18 décembre, sur le même
sujet, 4i6. — 29 décembre, sur une proposition
du Roi tendant à vendre une rente de 29,166 livres
i3 sous 4 deniers sur les gabelles du Dauphiné, 897,
898.
En 1672 : 19 avril, sur le remplacement de Pierre
Croquet, conseiller de Ville, démissionnaire, 453. —
28 avril, sur une proposition du Roi tendant à aliéner
une rente de 1 00,000 livres assignée sur plusieurs
greniers à sel du royaume, 454, 455. — 10 mai, sur
le même sujet, 458, 459. — 7 juin, sur la recjuête
du duc de Nevers, qui demande que la Ville lui loue les
murailles comprises entre la porte de Nesie et celle de
Bucy, 463. — 19 juin, sur la demande d'un subside
de 200,000 livres adressée par le Roi à la Ville, 464 et
note 5. — 16 juillet, 1° sur la demande de subside
formulée par le Roi; 2° sur le remplacement du sieur
de Villeroy, conseiller de Ville, démissionnaire; 3° sur
la requête d'Etienne Perret tendant à l'établissement
à9i
REGISTRES DU BUREAU
d'une blanque, 470 et notes 5 et 6. — ag juillet, sur
la proposition du Roi tendant à aliéner, outre la rente
de 00,000 livres sur la ferme des draps, une rente de
a8,ooo livres sur la fenne des aluns, Aya, ^78 et
noie a. — 1 3 août, sur la demande de subside adressée
par le Roi, qui a réduit de aoo,ooo livres à i5o,ooo li-
wes iecbifiTrede ses exigences, iyô, 676 et note G.
Demsot (Bartbélemy), adjudicataire de la ferme des draps
et du poisson de mer, forclos pour insuflGsance de caution ,
3i8 (note 1).
Desprez (Jean), colonel dans la milice bourgeoise. Man-
dements pour le remplacement de cet oflicier, 1 1 o , 1 87 .
Des Roches (Le sieur), premier écuyer du Roi. Son rang
et son rôle à l'entrée de Cbarles IX, le 6 mars 1071,
a8G.
I)oLu (René), élu, le 1" janvier 1571, lieutenant des
Enfants de Paris qui doivent figurer à l'entrée de
Charles IX, 267 et notes 1 et 3.
DojiAiNE DE lA Ville. Décision municipale, en date du
i6 mars i568, portant que les meubles de la maison
des Trois-Couronncs , située sur le pont Notre-Dame,
seront \ endus aux enchères , et que le prix de la vente
sera affecté au payement du loyer, 16. — Procès in-
tenté à certains locataires du pont Notre-Dame par
d'autres locataires dépossédés, 33. — Lettres du Roi,
en date du 17 septembre 1870, invitant le Prévôt des
Marchands à laisser rentrer dans leur logis les locataires
du pont Notre-Dame, dépossédés pendant les troubles,
18g. — L'Echevinage représenle au Roi que la mesure
susmentionnée serait préjudiciable aux finances de la
Ville, 189 et note 6, 190. — Mise aux enchères de
neuf maisons situées sur le Petit-Pont, 817 et note a.
— La Ville revendique la propriété de la porte et de
la tour de Nesle que le duc de Nevers, acquéreur de
l'hôtel de Nesle, prétend comprises dans son acquisition,
827 et notes 5 et 6, 3a8 et note 1. — Décision muni-
cipale, en date du 5 janvier 1672 , portant qu'à l'avenir
aucun transfert de bail ne sera consenti, pour les maisons
du pont Notre-Dame, que moyennant le payement d'une
somme de Zioo livres au profit de la Ville, /i36 et
note 1.
DoRAT (Jean), poète, chargé de composer des inscriptions
pour l'entrée solennelle de Charles IX, 233. — Devises
latines composées par ce personnage et ornant la salle
d'un banquet offert à la reine Elisabeth d'Autriche le
, 3o mars 1671, 3i2, 3i3.
Do Drac (Adrien), conseiller au Parlement et conseiller
de Ville, est désigné comme arbitre d'un différend entre
la Ville et l'ancien échevin Debray, 97. — Solution qu'il
donne au différend susmentionné, 98. — En février
1571, il résigne son office de conseiller de Ville en
faveur de son fils, Olivier Du Drac, 217 et notes 1
et 4, a 18.
Dd Drac (Olivier), fils du précédent, conseiller au Par-
lement, est admis comme conseiller de Ville, le 18 fé-
vrier 1671, en remplacement de son père, démission-
naire, 217 et noie 1, 218.
Du Faur (Guy), seigneur de Pibrac, conseiller du Roi,
auteur de diverses inscriptions composées pour l'entrée
de Charles IX, 2G8 et note 3, 9G9 et note 1.
Ddgué (Nicolas), avocat du Roi à la Cour des Aides, ré-
voqué par un arrêt du Parlement en date du 1 9 janvier
1669, 1 1 9 et note 1 . — Privé de son oflice de conseiller
de Ville par un autre arrêt du Parlement en date du
5 juillet suivant , 121. — Réintégré par lettres patentes
en date du a 2 septembre 1670, 191 (note 5). —
Décision qui met fin aux difficultés soulevées par sa
réintégration, 353. — Démissionnaire, en vertu d'un
acte du aa août 1671, 3G5 et note i.
Dd Hadqiel, valet de chambre du Roi , compris à tort dans
le rôle des taxes à Paris, 896 et note 1.
Ddsias, colonel, chargé, en septembre 1669, de conduire
à Étanipes cent chevaux destinés au service du Roi,
ii3, i45.
Ddmesml (Denis), avocat de la Ville auprès du Parlement
et lieutenant de la Prévôté des Marchands, i35. — Il
résigne son office de lieutenant, le 10 septembre iSôg,
en faveur de Jacques Sanguin, 189, i4o. — Son rem-
placement comme avocat de la Ville, en novembre 1671,
889 et note a.
Dd Perrier, colonel dans la milice bourgeoise, privé de
son office en juin lôGg , 1 1 1 et note h. — Sa réinté-
gration est demandée par Charles IX le 2 août suivant,
i3o. — Sa réintégration est notifiée aux capitaines de
son quartier, 1 3 1 .
Ddpré (Gilles), commissaire au Châtelet. révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 29 septembre i568,
117, 118.
E
EàD. Ruisseau alimenté par la fontaine du palais des
Tuileries et donné à la Ville par Catherine de Médicis,
en 1571, 358 et note 2. — Mesures prises par la Ville,
sous la date du 1" décembre de la même année, pour
la conservation du plomb servant à la réparation des
fontaines, 3g 5 et note 1.
Echeviss. En 1 568 : instructions données par le Roi à ces
magistrats, le h mai, pour le recouvrement des taxes,
3i. — Élection de deux de ces magistrats, le iG août,
47. — Leur costume aux obsèques de don Carlos, prince
royal d'Espagne, le 2 septembre, 56, 67. — Leur cos-
tume et leur rang à la procession générale du 39 sej)-
tembre, 59 , Go. — Leur costume aux obsèques d'Elisa-
beth de France , fille de Henri II , les 2 /i et a 5 octobre , 6i.
DE LA VILLE DE PARIS
En 1569 : le 10 février, ils remellent à un huissier
(lu Parlement les livres et les papiers saisis chez les
réformés, 85, 86. — Le 18 mars, ils assistent à deux
Te Deum, chantés dans l'église Notre-Dame et dans
celle de Saint-Jean-en-Grève à l'occasion de la victoire
de Jarnac, 91. — Le i5 avril, ils assistent à la messe
de la réduction, 97. — I^ ay juin, ils assistent au
convoi funèbre du comte de Brissac, 11 3. — Election
d'un de ces magistrats comme conseiller de Ville, le
8 juillet, 12a. — Conclusions du Procureur de la
Ville, en date du même jour, tendant à ce que, en cas
de vacance d'un office de conseiller, on choisisse un de
ces magistrats pour le remplir, iq9. — Election de
deux de ces magistraU, le 16 août, iSa, i33,
i3i. — Leur costume à la procession du 8 octobre,
i46.
Eu 1870 : costume et rang de ces magistrats à la
réception de l'évêque de Paris, le 9 mars, i58. — Cos-
tume, rang et rôle de ces magistrats à la procession du
10 septembre, 186, 187, 188. — Leur rang et leur
costume à la messe célébrée pour fêter le mariage de
Charles IX, le 26 novembre, 199 et note 3, 200.
En 1571 : décision municipale, en date du 1" fé-
vrier, portant que trois de ces magistrats pratiqueront
des perquisitions dans les maisons, afin de conslaler
quelles provisions de bois elles renferment , 210, 911.
— Leur rang, leur costume et leur rôle à l'entrée de
Chai'Ies IX, le 6 mars, 981, 289, 286. — Leur rang,
leur costume et leur rôle à la cérémonie du replacement
des Corps Saints, le 8 du même mois, 290, 991, 999.
— Leur présence à la procession générale du 1 1 mars ,
993. — Leur rang et leur costume h l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, le 29 du même mois, 3o4, 3o5.
— Ils assistent, le 90 avril, à la messe de la réduction,
319. — Nomination de deux de ces magistrats, le
90 août, 309. — Leur costume el leur rang à la pro-
cession du 4 novembre, 585 et note 9. — Trois d'entre
eux sont chargés de mettre les forces de la Ville à la
disposition du Chàlelet et du Parlement, pour la répres-
sion des troubles occasionnés par la translation de la
Croix de Gasiines, en décembre, ioo.
En 1672 : recommandations qui leur sont adressées,
en janvier, par les avocats du Roi au Parlement, pour
la conduite (ju'ils doivent tenii" pendant l'absence du
Prévôt des Marchands, 435, 436. — Leur costume h
la réception du roi de Navarre, le 8 juillet, 468. —
Le 1 1 du même mois, ils se rendent au Louvre ponr
saluer le roi de Navarre, 469. — Pour les particularités
relatives à chacun des magistrats de cette catégorie,
voir : Bodquet (Simon), Bodrgeois (Nicolas), Cressk
(Simon de), Dauverg.\e (Fi-ançois), Debray (Jean),
Uervy (Claude), Kerver (Jacques), Leclerc (Guil-
laume), Lescalopier (Nicolas), Poulin (Pierre), San-
guin (Jacques), Varade (Jérôme de).
Eludf (Charles de Lorraine, marquis d'). Son rang a
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche , le 9 9 mars 1571,
3o9 et note 8.
Élections. En i568 : 9 avril, Nicolas Le Gendre, sieur de
Villeroy, conseiller de Ville, 91 et note 9. — 16 août,
Nicolas Le Gendre, continué coinme prévôt des mar-
chands; Jacques Kerver et Jérôme de Varade, échevins,
47.
En 1569 : 8 juillet, Jacques Sanguin et Claude Le-
preslre, conseillers de Ville, 199. — 16 août, Pieire
Poulin et François Dauvergne, échevins, i34.
En 1670 : 16 août, Claude Marcel, prévôt des mar-
chands; Bouquet et Simon de Cressé, échevins, 177.
En 1571 : 90 août, Guillaume Leclerc et Nicolas
Lescalopier, échevins, 869.
Elisabeth d'Actriciie, fille de l'empereur Maximilien.
Lettres, en date du 16 novembre 1670, par lesquelles
Charles IX annonce son mariage avec celte princesse,
198 et note 8, 199. — Cérémonie religieuse et réjouis-
sances publiques par lesquelles la Ville fête l'événement
susmentionné, 199, 900. — Lettres, en date du 8 dé-
cembre suivant, adressées à la Ville par le Roi, Cathe-
rine de Médicis et le duc d'Anjou, à l'occasion du
mariage de cette princesse, 901, 202. — Marché
conclu par la Ville pour la fourniture du poisson qui
doit êlre servi dans un banquet offert à cette princesse.
à la suite de son entrée solennelle, 948, 949. — Me-
sures diverses prises à l'occasion de son entrée, aSo à
953, 957, 958, 9G0. — Description des travaux déco-
ratifs exécutés pour son entrée et celle du Roi son mari,
263 à 979. — Elle assiste h la cérémonie du repla-
cement des Corps Saints dans l'église de Saint-Denis,
le 8 mars 1671, 992. — Mesures |)rises pour son
entrée solennelle, 997. — Description des travaux d'art
exécutés pour son entrée, 299 à 3o4. — Relation dé-
taillée de son entrée, en date du 99 mars, 3o4 à 3i 1.
— Détails sur le banquet offert par la Ville à cette
princesse sous la date du 3o mars, 3ii h 3i5.
Elisabeth de France, femme de Philippe II. Sa mort; ses
obsèques, célébrées les 94 et 25 octobre i568, 64 et
note 1.
Ejikants de Paris. Invités, dès le commencement d'oc-
tobre 1570, à s'organiser en cortège pour l'entrée du
roi Charles IX, ils prennent l'engagement d'obéir, 933,
•j34 et note 1 . — Achat d'une armure pour le capitaine
qui doit les commander pendant cette solennité, 949,
95o. — Le 94 octobre, ils sont convoqués à l'Hôtel de
Ville pour l'élection de leurs officiers, 254. — Election
de leurs officiers, le 1" janvier 1571, 956, 157. —
L'Echevinage prend des mesures pour que leur cortège
soit convenablement organisé et que leurs préparatifs
soient achevés à temps, et il décide que la Ville prendra
à sa charge tous les frais qui devaient incomber à leur
capitaine, 958 et note 2. — Le 3i janvier, ils sont
invités à passer une revue, 289. — Le 9 février, on
les avertit que la revue aura lieu le lendemain, 959. —
496
RKGISTRES DU BUREAU
Ordres qui leur sont donne's le 5 mars, veille de l' entrée
du Roi, aCa. — Leur rang el leur tenue dans la céré-
monie susmentionnée, le 6 mars, 981 et noie 4. —
Leur rang et leur costume à l'entrée de la reine Eiisa-
belli d'Autriche, le 99 du môme mois, 3o4. — Leur
rôle dans le banquet offert par la Ville à la reine Elisa-
beth le lendemain de l'entrée de cette princesse, 3i5.
ExFA.vTS-RoLGEs. Nomiuation de deux gouverneurs de cet
hôpital, le 18 juillet iSyi, 3/iG et note 6, 8/17.
ENTRÉES et Réceptions. Préparatifs pour la réception de
Pierre de Gondi, évêque de Paris, 167. — Réception
de Pierre de Gondi, le 9 mars 1670, i58, lôg. —
Mesures prises par l'Échevinage et marchés divers
conclus soit pour l'entrée du Roi Charles IX , soit pour
celle de la Reine sa femme, 192, 197, aSa à 960. —
Mesures de précaution ordonnées en vue de l'entrée du
Roi, 960 à 263. — Description des travaux décoratifs
exécutés pour l'entrée royale, 903 à 279. — Entrée du
Roi, le 6 mars 1671 : relation détaillée de la cérémonie,
279 à 988. — Mesures prises spécialement pour l'entrée
de la Reine, 297. — Description des travaux d'art
exécutés pour cette cérémonie, 299 à 3o4. — Relation
détaillée de l'entrée de la Reine, en date du 29 mars
1671, Soà à 3i 1. — Préparatifs pour la réception de
Henri de Bourbon , roi de Navarre, 460 , 667. — Récep-
tion du roi de Navarre, le 8 juillet 1572 : ordre du cor-
tège, harangue du Prévôt des Marchands, réponse du
prince, 468, 469 et noies 9 et 3.
Épinav (François d'), seigneur de Saint-Luc, chevalier des
ordres du Roi, accompagne l'ambassadeur d'Espagne
lors de l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
29 mars 1571, 307 et note 7.
EvÉcHÉ DE Paris. Ranquet offert ])ar la Ville à la reine Éli.
sabeth d'Aulriche dans la grande salle de cet édilice, le
30 mars 1571, 3ii à 3i5.
ExÉCDTioxs : du baron de Courtenay, le 20 juillet 1669,
196 (note 3); — de Guillaume de la Chesnaye, dans
le courant du même mois, 126 (note 3).
Falchet (Claude), général des Monnaies. Conflit entre
ce personnage et le Rureau de la Ville, lors du repla-
cement des Corps Saints dans l'éghse de Saint-Denis,
le 8 mars 1.571, 991 et note 9.
Ferrare (Louis d'Esté, cardinal de). Rang de ce prélat à
la cérémonie du replacement des Corps Saints, le
8 mars 1671, 291 et noie 5. — Son rang à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Aulriche, le 29 du même mois,
3o8 et note 7.
Fiesqde (Alfonsine Strozzi , comtesse de). Son rang à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le 2 g mars 1671, 3io el
note 5.
FiESQiE (Scipion, comte de), chevalier d'honneur de la
reine Elisabeth d'Autriche. Son rang à l'entrée de cette
princesse, le 29 mars 1571, 3o8 et note 8.
FOiMESAY (Jacques de), secrétaire du Roi, révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 29 décembre 1 568 ,118.
FoRGET (Raymond), secrétaire du Roi, révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 99 décembre i568,
1 17 et note 2, 118.
FoRTiA (Bernard de), conseiller au Parlement, chargé par
cette cour de prendre, de concert avec la Prévôté de
Paris et l'Echevinage , des mesures pour la répression
de l'émeute du 20 décembre 1671, 495 et note 5,
426, 427, 498, 499.
FoRTiFicATiojis. En i568 : décision municipale, en date
du 8 février, portant que l'on continuera les tranchées
commencées dans l'Université, que les fossés de la Ville
seront nettoyés, que les tours seront flanquées, et que
chacun des habitants se pourvoira d'outils de terras-
sement, 9. — Ordre aux habitants de se pourvoir de
tous les outils nécessaires pour les terrassements, 67.
— Lettres du duc d'Alençon, en date du 90 novembre,
invitant la Municipalité parisienne à lever 2,000 ter-
rassiers pour les travaux de défense, 7 1 . — Mandements
aux Quarteniere pour l'exécution de l'ordre susmen-
tionné, 79. — Ordre aux Quarteniers d'amener les
terrassiers levés pour les travaux de défense, 74. —
Ordonnance municipale, en date du 10 décembre, dé-
fendant de mener paître des bestiaux le long des rem-
parts , et prescrivant de décharger sur le terrain des
nouveaux travaux de défense les tombereaux qui trans-
portent des gravois ou des immondices, 75.
En 1569 : ordonnance municipale, en date du
27 août, enjoignant aux commissaires des quais d'arrêter
toutes les personnes qui s'approcheront des tranchées
de rUniversilé, 137. — Ordre de transporter près du
mur d'enceinte les gravois provenant d'une fosse creusée
dans les dépendances de la porte Saint-Marcel, i38.
En 1570 : ordre aux Quarteniers d'apporter les rôles
dressés pour la répartition des taxes afférentes aux
travaux de défense, i53. — Requête d'un particulier
qui se prétend lésé par l'exécution des tranchées dans
le faubourg Saint-Germain, i54. — Ordre aux Quar-
teniers de procéder à la répartition susmentionnée, i56.
En 1072 : requête du Bureau de la Ville, adressée
au Roi dans le mois de janvier, et relative: 1° aux in-
demnités payables à cause des terres qui sont enlevées
pour les travaux de défense; 2° aux deniers levés pour
la taxe des travaux de défense, 439. — Ordre de con-
struire une passerelle sur les fossés de la porte du
Temple, 462.
Froze (La dame de). Son rang à l'entrée de la reine Eli-
sabeth d'Autriche, le 99 mars 1571, 3 10.
DE LA VILLE DE PARIS.
497
G
Gastines (Croix de). Lettres de Charles IX, en date du
8 octobre 1571, relatives h la démolition de cette con-
struction, 38 1 et note 9. — Détails sur les désordres
occasionnés par la démolition et sur les mesures prises
pour réprimer l'émeute, SgS et notes 1 et a, 899,
4oo et notes 1, 2 et 3, ioi et note 1, 4oa et note 1,
ûo3 et note 1, àoU et note 1, 4o5, 4o6 et notes 1 et 2,
407 et note a , 4o8 et notes 1 et a , lioç).
Gastixes (Les frères), condamnés au gibet pour participa-
tion à une des cérémonies du culte réformé, a 1 (note 1),
lia («ote 4). — Incendie des restes de leur maison,
697, 498. — Troubles occasionnés par la translation
de la pyramide qui s'élevait sur l'emplacement d'une
partie de leur maison, voir Gastines (Croix de).
Gedoyn (Hector), commis du Receveur de la Ville, est
admis comme receveur des deniers des fortifications, en
remplacement de Henri Simon, démissionnaire, 196.
Gers de métier. Ordonnance, en date du 8 août iSôg,
enjoignant aux jurés de chacune des corporations de
s'assembler et de donner leur avis sur le contenu de
certains documents. i3i et note i. — Injonctions qui
leur sont adressées, en octobre 1670, relativement aux
costumes qu'ils doivent porter lors de l'entrée solennelle
du roi Charles IX, a34, 935. — Cotisations qui leur
sont imposées pour les frais de ces costumes, a53,
954. — Élection de leurs capitaines, 967, 958. — En
juin 1071, les jurés de la Friperie sont invités à presser
le recouvrement des taxes dues par les membres de leur
corporation, 336. — Requête présentée par les cuisi-
niers, le mois suivant, pour obtenir la transformation
de leur métier en métier juré, 344, 345, 346.
GoBEUK (Jean), élu de Paris, révoqué par un arrêt du
Parlement en date du a a décembre i568, 1 18.
GoGDYER (Eustache), notaire au Châtelet, révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 9 9 décembre 1 568 ,118.
GoNDi (Jean-Baptiste de), maître d'hôtel de Catherine de
Médicis. Le Bureau de la Ville décide qu'on priera ce
personnage d'avancer une somme de a5,ooo livres em-
pruntée par le Prévôt des Marchands et le Receveur en
leurs propres noms, i83 et note 4.
Go.NDi (Jérôme de), neveu du précédent, accompagne les
ambassadeurs à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche,
le 99 mars 1571, 807 et note 9.
GoNDi (Pierre de), évêque de Paris. Mesures prises pour
la réception de ce prélat, 167 et note 1, i58. — Son
entrée à Paris, le 9 mars 1670, i58, 189 et note 7.
— Son rôle à la procession du 10 septembre suivant,
186, 187, 1 88. — Son rôle à la cérémonie analogue
du 11 mars 1671, 993. — En juillet de la même
année, il est chargé par le Roi d'expliquer à la Munici-
palité les propositions du nommé Perret, marchand
d'Anvers, concernant l'établissement d'une blanque à
Paris, 343 et note i.
Gonthery (Le sieur de), chargé par le Roi d'expliquer l'ur-
gence d'un prêt de 600,000 livres que ce prince demande
à la Ville, 149. — 11 s'acquitte de sa mission devant
l'Assemblée muncipale réunie le 94 novembre lôôg,
i5o, i5i.
Greffier de la Ville. Rang et costume de cet officier à la
messe célébrée pour fêter le mariage du Roi , le 2 6 no-
vembre 1670, 199 et note 3, aoo. — Décision de
l'Assemblée municipale, en date du 3 mars 1671, fixant
le rang que cet officier doit occuper lors de l'entrée du
Roi, 999. — Son rang et son costume à la cérémonie
susmentionnée, le 6 du même mois, 282. — Son rang
et son costume à la cérémonie du replacement des Corps
Saints, le 8 du même mois, 990, aga. — Son rang et
son costume à la procession générale du 1 1 du même
mois, 9g3. — Il assiste à la messe de la réduction, le
90 avril suivant, 319. — Son costume et son rang à la
procession du 4 novembre de la même année, 385 et
note g. — Son costume à la réception du roi de Na-
varre, le 8 juillet 157a, 468.
Grignon (Simon), capitaine de rivière, chargé pendant
quelque temps de la garde du pont de Charenton, en
est dispensé par une décision municipale en date du
3o août 1670, i84 et note a. — Le 9 juin 1671, il
reçoit Tordre d'arrêter le passage des bateaux pendant
un certain temps, afin que la Ville puisse mettre ces
embarcations en réquisition pour le transport du bois de
chauffage, 33 1.
Gcerin (Nicolas), vendeur de marée, révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 99 décembre i568,
118.
Gcillain (Guillaume), maître des œuvres de maçonnerie,
propose de laisser libre une partie de la chaussée du
pont Notre-Dame, pendant qu'on exécutera de l'autre
côté les travaux décoratifs commandés pour l'entrée du
roi Charles IX, et cette proposition est adoptée, 954. —
11 est invité à enlever divers ouvrages d'art qui ont servi
pour l'entrée de Charles IX et qui doivent être modifiés
pour l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, 997 et
note 9. — L'Échevinage lui enjoint de ne laisser sortir
des magasins de la Ville aucune portion du plomb des-
tiné à la réparation des fontaines, avant de l'avoir pesée,
3g5 et note 1. — Il reçoit l'ordre de trier les pavés qui
sont amenés à Paris, et de mettre à part, pour la ré-
fection des chaussées , ceux qui seront de dimensions
convenables, 896. — R reçoit l'ordre de barrer le Petit-
Pont pendant l'émeute du 90 décembre, 498. — Ce
même jour, l'Échevinage lui enjoint de préparer des
véhicules pour transporter dans le cimetière des Inno-
63
IHPBIHERll HiTtONALE.
498
REGISTRES DU RUREAU
cents les débris de la Croix de Gaslines, iag. — li est
iavité à démolir iine construction située entre la rue de
la Verrerie et le cimetière Saint-Jean, i/ii, 4/i2.
GoiSE (Catherine de Clèves, duchesse de). Son rang h
l'enti'ée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 mars
1571, 809 et note i3, 3ii.
Gdisb (Henri de Lorraine, duc de), grand maître de
France. Son rang et son rôle à l'entrée de Charles IX,
le 6 mars 1571, a86 et note 4, 288. — Son rang à la
cérémonie du replacement des Corps Saints, le 8 du
même mois, 291 . — Son rang à la procession générale
du 1 1 du même mois, 298. — Acte de violence commis
par lui pendant cette cérémonie, 298 (note 4). — Son
rang, sa tenue et son rôle à l'entrée de la reine Elisa-
beth d'Autriche, le 29 mars 1071,308 et note 9,811.
— Il assiste à la réception du roi de Navan-e, le 8 juillet
1572, 469 (note 2).
Ghise (Louis, cardinal de), archevêque de Sens, s'engage
comme caution de Charles IX et de Catherine de Médicis,
pour le payement des sommes dues à Casimir de Ba-
vière, 24 et note 2. — Son rang à la cérémonie du
replacement des Corps Saints dans l'église de Saint-
Denis, le 8 mars 1571, 291. — R assiste, le 11 du
même mois, à une procession générale, 298. — Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29
du môme mois, 808.
H
Habert (Liénard) , pourvoyeur de Catherine de Médicis,
conclut avec la Ville, le 19 mars 1671, un marché pour
la fourniture du poisson qui figurera au banquet de la
Reine, lors de l'entrée de cette princesse, 248 et note 4 ,
349.
Harlat (Christophe de), président à mortier, nommé gou-
verneur de l'hôpital des Enfants-Rouges, le 18 juillet
1671, 347 et note 8.
Hatte (Jean), notaire et secrétaire du Roi, révoqué par
un arrêt du Parlement en date du 23 décembre i568,
118 et note 5.
Hemon , avocat au Châtelet , obtient du Bureau de la Ville une
pension annuelle de 8 livres parisis, 108.
Hbnsequin (Louis), substitut du procureur général du Roi
aux Monnaies, révoqué par un arrêt du Parlement en
date du 22 décembre i568, 118.
Henri IL Ouvrage d'art en l'honneur de ce prince, figu-
rant parmi les travaux décoratifs exécutés pour l'entrée
de Charles IX , 270. — Son effigie à l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, 802.
Hervy (Claude), échevin. Actes divers datant de son exer-
cice, 1 à i34.
Heverard (Bonaventure) , notaire au Châtelet , soutenu par la
Ville dans mi procès intenté par lui au notaire Croiset ,18.
HoTJiAN (Pierre), orfèvre, demande que sa maison, située
à l'extrémité du pont aux Mariniers , soit visitée par les
maîtres des œuvres et autres personnes comjjélentes,
et le Bureau de la Ville fait droit à cette requête, i4i
et note 2.
HouGUEViLLE (Le sieur de), gouverneur du Château-Gail-
lard. Lettres de l'Échevinage parisien, en date du 2 3 fé-
vrier i568, informant ce personnage qu'on ne peut lui
envoyer les armes qu'il demande, 12.
HuAULT (Louis), sieur de Montmagny, admis comme con-
seiller de Ville, le 24 mars 1669, en remplacement de
Jacques de Longueil, démissionnaire, 98 et note 8,94.
Innocents (Cimetière des). Désordres commis en cet en-
droit pendant les journées du 8 et du 9 décembre 1671,
4oo, 4o2, 4o3, 4o8, 4i2. — La translation de la
Croix de Gastines en cet endroit s'accomplit sans obstacle,
dans la nuit du 19 au 20 du même mois, 423, 49 4.
Innocents (Fontaine des). Travaux décoratifs exécutés de-
vant cet édifice pour l'entrée solennelle de Charles IX ,
274, 275 et note 2. — Décorations exécutées au même
endroit pour l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche,
3o8.
Jamin (A.), poète, compose deux sonnets à l'occasion de
l'entrée de Charles IX, 288.
Jarnac. Détails sur la victoire remportée en cet endroit, le
1 3 mars 1669, par le duc d'Anjou, 90,91 et note 1,92.
Jean-Casimir de Bavière, comte palatin du Rhin, créancier
de Charles IX, 22 et note 1, 28. — Contrat entre ce
personnage et Charles IX pour le payement des sommes
nécessaires au licenciement des reîtres, 28 et noies, 2 4
et notes, 26. — L'Assemblée municipale décide que la
Ville s'engagera en corps pour le payement des sommes
dues à ce personnage, 26, 27.
Jdan d'Autriche (Don), fils de Charles-Quint, remporte
sur les Turcs la victoire de Lépante; détails relatifs à cet
événement, 384 et note 7.
DE LA VILLE DE PARIS.
^99
Kerver (Jacques), quartenier, élu écbevin le 16 août
i568, prête serment le même jour, ^7 et note 3. —
Le 1 0 février de l'année suivante, il remet à un huissier
(lu Parlement des livres et des papiers saisis précédem-
ment sur les réformés et confiés à la garde des Éche-
vins, 85, 86. — Actes divers datant de son échevi-
nage, ^7 à 177.
Kerver (Thielman), frère du précédent, capitaine dans la
milice bourgeoise. Solution d'un différend surgi entre cet
officier et son lieutenant, 98, 96.
Labbé (Camille), peintre, conclut avec la Ville, le 8 janvier
1571, un marché pour la décoration de la grande salle
de l'Évêché, 9^7, 2^8.
Labbé (Nicolas), peintre , j)ère du précédent. Devis des
travaux décoratifs qu'il est chargé d'exécuter pour l'en-
trée solennelle du roi Charles IX, 988 à 943. —
Marché qu'il conclut, le ii octobre 1670, pour ces di-
vers ouvrages ,943,944. — Autre marché qu'il conclut ,
le 8 janvier suivant, pour la décoration de la grande
salle de l'Évêché, 347, 948.
LaBrdyère (Jean de), commissaire des salpêtres de la Ville,
est invité par l'Echevinage à visiter toutes les maisons,
afin de constater quelles sont les armes à feu qu'elles
contiennent, 67. — Le Procureur de la Ville s'oppose h
ce qu'aucun payement soit fait h ce personnage, 111.
— n reçoit, en janvier 1669, l'ordre d'installer dans
les écuries des Tournelles , cédées à lonage par le Roi ,
les ateliers servant à la fabrication des poudres, 84 et
note 1. — Lettres du Bureau de la Ville, en date du
4 mars de la même année, qui le nomment garde de
l'artillerie, 88.
Labrcyère (Jean de), épicier de la Ville, est invité à ne
pas fournir des torches pour le convoi des officiers mu-
nicipaux qui ne seraient pas morts en activité de service,
99 et note 4.
La Chakbre (Louis de), abb^ de Vendôme, accompagne
le nonce du Pape lors de l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 99 mars 1671, 807 et note 8.
La Chapklle-adx-Ubsi.ns (Christophe Jouvenel, seigneur
de). Son rang à l'entrée de la reine Klisabelh d'Autriche,
le 99 mars 1671, 3io et note 4.
La Ghessave (Guillaume de ) , huguenot, exécuté le 90 juil-
let 1669, 126 (note 3).
La Gitierche ( Le vicomte de) , auteur du meurtre commis sur
la personne du seigneur de Lignerolles, 4i6 (note 4).
La Marcillière (Claude Berziau, sieur de), membre du
Grand Conseil, se plaint à l'Echevinage d'avoir été in-
dûment taxé pour une maison qui ne lui appartient
plus, 344 et notes 1 et 9.
LA)tRi>', officier de cavalerie dans l'année des réformés.
Décision municipale, en date du 3i juillet i568, con-
cernant .ce. personnage. 43.
Langloix (Nicole), assigné à comparaître, le 8 juillet 1669,
devant le Bureau de la Ville, 1 1 5 et note 4.
Lansac (Louis de Saint-Gelais , seigneur de), mandataire
du Roi, 94 et note 10. — Il expose à l'Assemblée de
Ville, réunie le i4 avril i568, la nécessité où se trouve
le Roi de demander aux bourgeois parisiens leur caution
pour les sommes dues h Jean-Casimir de Bavière, 96,
97. — 11 assiste à la réception de l'évéque de Paris, le
9 mars 1670, 169 et note 3. — Son rang à l'entrée
de Charles IX, le 6 mars 1671, 387. — Son rang et sa
tenue h l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99
du même mois, 3o8 et note 3.
La Place (Pierre de), premier président de la Coiu- des
Aides, révoqué par un arrêt du Parlement en date du
99 décembre i568, 117 et note 4, 118.
La Planche (Etienne de), chauffe-cire de la chancellerie ,
révoqué par un arrêt du Parlement en date du 9 a dé-
cembre i568, 118 et note 6.
L'Arbaleste (Guy), président en la Chambre des Comptes,
révoqué par un arrêt du Parlement en date du 99 dé-
cembre i568, 117 et note 6, 118.
Larcher (Guillaume), conseiller de Ville, démissionnaire,
remplacé par l'échevin Pierre Poulin, 333 et note 3.
La Rochefoucadld (Le seigneur de), figurant dans l'es-
corte du roi de Navarre, lors de la réception de ce
prince, le 8 juillet 1679, 469 (note 9).
La BocHE-sur-Yon (Philippe de Montespedon , princesse
de). Son rang et son rôle à l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 99 mars 1671, 809 et note 9, 3ii.
La Tour (La dame de). Son rang h l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, le 99 mars 1671, 3io.
Launay (Denis de), minisire de l'hôpital des Enfants-
Rouges, demande et obtient la nomination de deux
gouverneurs de cet établissement, 346 et note 6, 347.
La Vadguyon (Jean Des Cars, comte de). Son rang h l'entrée
delà reine lilisabeth d'Autriche, le 99 mars 1571, 3io
et note 8.
Leal (Antoine), notaire au Châtelet, révoqué par un arrêt
du Parlement en date du 99 décembre i568, 1 18.
Leblancq (Rose), veuve d'un fournisseur du grenier à sel
de Verneuil , demande au Bureau de la Ville et obtient
mainlevée de la saisie faite sur ses biens, 365, 366.
63.
500
REGISTRES DU BUREAU
Lb Breton, admis comme conseiller de Ville, le 16 juillet
157a, en remplacement du sieur de Villeroy, démis-
sionnaire, prête serment le môme jour, 470.
Leclerc (Guillaume), avocat au Parlement, agrëé comme
échevin par le Roi, le 17 août 1671, 36). — Le 90
du même mois, il prête serment et prend possession de
son office, 36a. — Il est délégué auprès du Parlement
par le Bureau de la Ville, à l'occasion des troubles de
la Croix de Gaslines, 4oo. — Actes divers datant de
son échevinage, 363 à 476.
Le Clerc (Nicolas), conseiller au Parlement, admis comme
conseiller de Ville, le 19 avril 1672, en remplacement
de Pierre Croquet, démissionnaire, 453 et note 3.
Lecoigneux (Gilles) , procureur des causes de la Ville auprès
du Parlement, est chargé de soutenir les intérêts de cer-
tains locataires du pont Notre-Dame contre d'anciens
locataires dépossédés qui leur ont intenté un procès,
33. — Son remplaçant , 4o, hi.
Lecoigneux (Jacques), fds du précédent, est admis à lui
succéder comme procureur des causes de la Ville au
Parlement, en vertu des lettres de l'Échevinage datées
du ai juin i568, 4o, ht.
Lecompte (Jean), secrétaire du Roi, révoqué par un arrêt
du Parlement en date du 29 décembre 1668, 118 et
note 3.
Leco:<te (Charles), maître des œuvres de charpenterie.
Devis des travaux qu'il est chargé d'exécuter pour l'en-
trée solennelle du roi Charles IX, 936, 937, 238. —
Marché qu'il conclut, le 96 septembre 1670, pour ces
divers ouvrages, 9 38. — Il demande que le passage
des voitures soit interdit sur le pont Notre-Dame, pen-
dant l'installation des pièces de charpenterie en cet
endroit, 254, 255. — Il reçoit l'ordre de barrer les
ruelles qu'on a coutume de fermer lors des entrées
royales, 260. — Il reçoit l'ordre de barrer le Petit-Pont
pendant l'émeute du 20 décembre 1571, ^28. — Il est
invité à construire une passerelle sur le fossé de la porte
du Temple, 469.
Lefebvre (Jean II), ou J^e Fèvre, sieur de Caumartin,
général des finances, nommé gouverneur de l'hôpital
des Enfants -Rouges, le 18 juillet 1571, 347 et
note 4.
Le Lorrain (Pierre), élu, le 1" janvier 1571, enseigne
des Enfants de Paris qui doivent figurer à l'entrée de
Charles IX, 267 et note 3.
FjE Mercier (Nicolas), propriétaire de la maison du Mar-
teau-d'Or, assaillie et pillée lors des troubles de la Croix
de Gastines, 4o6 (note 1).
Leprestre (Claude), marchand, élu conseiller de Ville,
le 8 juillet 1569, en remplacement de Nicolas Dugué,
199. — Par une délibération en date du 98 septembre
1670, l'Assemblée municipale décide qu'il jouira , sous
certaines restrictions, des privilèges attribués à l'office
de conseiller de Ville, 191 et note 5, 192. — Protes-
tations auxquelles donne lieu cette décision, 9i5. —
Délibération, en date du 4 août 1871, qui règle sa si-
tuation, 353.
Lescalopier (Nicolas), agréé comme échevin par le Roi, le
17 août 1671, 36i et note i. — Le 20 du même mois,
il prête serment et prend possession de son office, 369.
— A l'occasion des troubles de la Croix de Gastines,
il est délégué auprès du maréchal de Montmorency,
4 1 1 . — Il se charge de remettre au Prévôt des Mar-
chands l'information faite par le Châtelet sur le pillage
de plusieurs maisons pendant les troubles, 417 (notei).
— Actes divers datant de son échevinage, 363 à 476.
Lesecq (Jacques), procureur des causes de la Ville auprès
du Châtelet, est chargé par l'Echevinage de soutenir le
procès intenté au notaire Croiset par le notaire Heve-
rard, 18.
Lesoedb (Nicolas), greffier à la Gourdes Aides, admis
comme conseiller de Ville, le 9 avril i568, en rem-
placement de son frère, Jean Lesueur, démissionnaire,
ai. — Démissionnaire en faveur de René Vivien, il
est remplacé par ce dernier, 376 et note 2.
Lettres. En i568 : 3i janvier, du Boi, prescrivant au
Bureau de la Ville de tenir la main à ce que les réformés
sortent de Paris dans les quarante-huit heures, 8. —
8 février, de l'Échevinage parisien, recommandant aux
autorités des villes voisines de ne pas se laisser sur-
prendre par les troupes rebelles, et de faire amener les
provisions qui se trouvent. aux environs, 9, 10. —
93 février, du Bureau de la Ville, informant le gouver-
neur du Château-Gaillard qu'on ne peut lui envoyer les
armes qu'il demande , parce que ces armes sont néces-
saires à la défense de Paris, 12. — i3 mars, du Roi,
annonçant que ce prince a l'intention d'aliéner ses re-
venus jusqu'à concurrence de 190,000 livres, i5. —
1 2 avril , du Pioi , demandant aux bourgeois parisiens de
passer obligation pour les sommes dues à Jean-Casimir
de Bavière, 99, 23. — 26 avril, du Roi, annonçant
que ce prince envoie à la Ville un règlement pour le
maintien de l'ordre public, 28. — 26 avril, du Roi,
invitant le Bureau de la Ville à convoquer les vingt
habitants les plus notables de chaque quartier, afin de
procéder à l'élection d'un chef qui aura sous ses ordres
tous les capitaines du quartier, 28, 29. — 1 1 août, du
Roi , invitant le Bureau de la Ville à lui comnuiniquer
le scrutin de l'élection qui doit avoir lieu le 16, 43,
44. — i4 août, du Bureau de la Ville, soumettant au
bon plaisir du Roi la requête de trois Quarteniers par
intérim , qui ont demandé s'ils auraient voix délibérative
dans l'élection du 16 août, 45. — i5 août, du Roi,
approuvant la conduite de la Municipalité, 47, 48. —
i5 août, du Roi, annonçant à Nicolas Legendre, sei-
gneur de Villeroy, (jue ce prince a ordonné à la Muni-
cipalité de le maintenir dans son ofiice de prévôt des
marchands, 48. — 24 août, du Roi, prescrivant d'ar-
rêter les chevaux que les réformés amèneront aux poites
de la Ville, 5o, 5i. — 19 septembre, du Roi, de-
DE LA VILLE DE PARIS.
501
mandant h la Ville un subside de 600,000 livres, 53,
54. — a5 septembre, du Roi, pressant le recouvrement
de la subvention de 3oo,ooo livres qui a élé accordée h
ce prince par la Ville, 67, 58. — aS septembre, du
Roi, exigeant la démission de tous les fonctionnaires qui
professent la religion' réformée , 116. 117. — 2 octo-
bre, du Roi, annonçant que, pour assurer plus rapide-
ment le recouvrement du subside de 3oo,ooo livres, ce
prince a augmenté la part contributive de chacune des
personnes portées sur les rôles , 60,61. — 1 4 octobre ,
du Roi, proposant à la Ville l'aliénation de ia5,ooo li-
vres de rente sur les fermes du vin, 69. — a6 octobre,
de l'Echevinage parisien, priant les rannicipalités des
villes voisines de lui donner avis de tout ce qui sera
tramé contre l'autorité du Roi, 65. — i5 novembre,
du Roi , portant que les gentilshommes présents à Paris
se rendront au camp d'Orléans, 68 et note a , 69. —
90 novembre, du duc d'Alençon, invitant l'Echevinage
parisien à lever 2,000 terrassiers pour les travaux des
fortifications, 71. — 26 novembre, de l'Echevinage
parisien, invitant les municipalités des villes voisines h
faire garder les passages menacés par les troupes du
prince d'Orange, 73. — 5 décembre, du Roi, enjoi-
gnant à l'Echevinage parisien de constituer des rentes,
au denier douze, pour les contribuables qui , après avoir
acquitté leur part du subside de 3oo,ooo livres, con-
sentiraient à verser de nouveau la même somme, 76. —
11 décembre, du Roi, confirmant l'admission de Fran-
çois de Vigny fils à la survivance de l'office de receveur
de la Ville, dont François de Vigny père est titulaire,
77, 78. — 18 décembre, du Roi, enjoignant à l'Eche-
vinage de veiller à ce qu'aucun étranger de la nouvelle
religion n'entre dans la Ville, 78. — 5 décembre,
du Roi , enjoignant à l'Echevinage de faire réparer les
pavés de la Ville et des faubourgs, 79.
— En 1569 : a janvier, du Roi, prescrivant au Bureau
de la V ille d'assembler les Conseillers et d'exiger d'eux
le serment de fidélité, 81. — a janvier, du Roi, re-
commandant au Bureau de la Ville d'exclure des Assem-
blées municipales les Conseillers qui professent le culte
réformé , et de les remplacer par des personnes ortho-
doxes, 81. — 11 janvier, de l'Echevinage parisien,
recommandant h certaines municipalités de faire garder
les passages par lesquels l'ennemi pourrait s'introduire ,
83. — 1 5 janvier, du Roi , annonçant que ce prince doit
prochainement se rendre sur la frontière de Lorraine ,
et qu'il a chargé son frère , le duc d'Alençon , de com-
mander à Paris en son absence, 83. — i4 mars, du
duc d'Anjou , annonçant la victoire remportée la veille
par ce prince. 92 , 93 et note 1 . — 25 mars, du Bu-
reau de la Ville, en réponse à la missive du duc d'Anjou,
93. — ih mai, du Roi, invitant la Municipahté à exé-
cuter les réparations qu'elle jugera nécessaires dans les
granges des Tournelles , et promettant de rembourser les
firais de cette opération, 106. — 3o mai, du Roi, de-
mandant un prêt de 1,900,000 livres tournois, garanti
par une constitution de rente de 100,000 hvres, 108.
-" 4 juin, du Roi, invitant le Corps municipal à assister
aux funérailles du comte de Brissac, 111, 119. —
90 juillet, du Roi, demandant à la Ville la somme de
60,000 livres pour la solde des troupes, i25, 126. —
3i juillet, du Roi, insistant sur l'urgence du prêt sus-
mentionné, ia8, ta 9. — a août, du Roi, demandant
la réintégration d'un colonel de la milice précédemment
révoqué, i3o. — 29 août, du duc d'Alençon, annon-
çant que le Roi veut contracter un emprunt représenté
par 5o,ooo livres de rente, et priant le Bureau de la
Ville de réunir l'Assemblée municipale afin de délibérer
sur cette affaire, 187. — 3o août, du Roi, priant la
Ville de lui fournir, pour le payement des mercenaires
étrangers, la somme de 100,000 livres, en remplace-
ment des fonds destinés à la solde de 5o, 000 fantassins,
139 et note a. — 5 décembre, du Roi, relatives aux
conditions d'un emprunt de 600,000 hvres contracté
par ce prince, i59. — 5 décembre, de Catherine de
Médicis, relatives au même sujet, i5a , i53.
En 1670 : i5 juin, du Roi, relatives au transfert
d'une rente de 5i,ooo livres, 167, 168. — ai août,
du Roi, demandant à la Ville un prêt de i,80o,ooo li-
vres pour le licenciement des reîtres, 179 et note 5,
180. — ao septembre, du Roi, invitant le Prévôt des
Marchands à laisser rentrer dans leur logis certains lo-
cataires du pont Notre-Dame dépossédés pendant les
troubles, 189. — 22 septembre, du Roi, invitant
l'Echevinage à maintenir Jacques Sanguin et Claude
Leprestre comme conseillers de Ville, 191 et note 5. —
i" octobre, du Roi, proposant l'aliénation des revenus
du domaine jusqu'à concurrence d'une rente de 5o,ooo
livres, correspondant h un capital de 600,000 livres,
193. — 16 novembre, du Roi, annonçant le mariage
de ce prince avec Elisabeth d'Autriche, fille de l'empe-
reur Maximilien, 198 et note 8, 199. — 8 décembre,
du Roi, remerciant la Ville des témoignages d'allégresse
qu'elle a manifestés à l'occasion du mariage de ce prince ,
901. — 8 décembre, de Catherine de Médicis , relatives
au même sujet, 201. — 8 décembre, du duc d'Anjou,
relatives au même sujet, aoi. — 16 décembre, du
Roi, annonçant qu'il a pris des mesures pour la répres-
sion des vols commis à Paris, et qu'il se propose de faire
son entrée solennelle le i5 février suivant, 255. —
16 décembre, de Catherine de Médicis, relatives au
même sujet, a55, a56. — 26 décembre, du Roi, re-
latives à la date de son entrée, 956.
En 1 57 1 : 2 février, du Roi , annonçant que ce prince
entrera à Paris le 5 du mois suivant, 959. — 20 février,
du Roi, insistant sur l'urgence du recouvrement des
600,000 livres destinées au payement des reîtres ,218,
919. — 2 mars, du Roi, annonçant de nouveau que
l'entrée de ce prince aura lieu le 5 mars, 960. —
3 mars, du secrétaire d'Etat Pinart, informant le Bureau
503
REGISTRES DU RUREAU
de la Ville que l'entrée du Roi est ajournée au 6 mars,
a6o. — 5 mars, du Roi, réglant une question de pré-
séance entre ie Procureur et le Receveur de la Ville,
d'une part, et les Conseillers de Ville, d'autre part, aag,
a3o et note a. — a mai, du Roi, pressant le recouvre-
ment des 3oo,ooo livres dues à ce prince, Saô et
note 3.-94 mai, du Roi, relatives au même sujet,
396. — ai mai, du duc d'Anjou, relatives au même
sujet, 3a5. — ai mai, du maréchal de Montmorency,
concernant : 1° le recouvrement des 3oo,ooo livres;
9° un différend motivé par la cession de l'hôtel de Nesle
au duc de Nevers, Saô, Say. — a5 mai, du Roi, dé-
clarant au sieur de Saint- Yon, procureur au Trésor,
que ce prince, en cédant l'hôtel de Nesle au duc de Ne-
vers, n'a pas entendu comprendre dans cette cession
les murailles, la porte et la tour du même nom, 3a 7 et
notes 5 et 6, 398 et note 1. — 97 mai, du Roi, invi-
tant le Bureau de la Ville à faire distribuer immédiate-
ment les bulletins de cotisation des 3oo,ooo livres, 398
et note 4. — 8 juin, du Roi, qui se plaint du retard
apporté au recouvrement des 3oo,ooo livres, 33i et
note 9, 332. — ii juin, du Roi, ordonnant de con-
traindre par voie de garnison les contribuables en retard,
33a , 333. — i5 juin, du Roi, déclarant que les per-
sonnes exerçant des fonctions à la Cour ne doivent être
taxées qu'au prorata de ce qu'elles payent pour leurs
maisons dans la levée des deniers des fortifications, 335.
— 4 juillet, du Roi, priant la Ville de lui envoyer, sur
les Soo.ooo livres, la somme de 100,000 ou 190,000
livres , qui est indispensable pour le payement des retires,
34o. — 4 juillet, de Catherine de Médicis, relatives
au même sujet, 34o. — 7 juillet, du Roi, expliquant
l'urgence de l'envoi des fonds demandés par ce prince ,
34 1 et note 9. — 8 juillet, du Roi, priant la Ville de
constiluer 3o,ooo livres de rente sur la plus-value des
décimes de la subvention fournie par le Clergé, 34i et
note 3,349. — 8 juillet, du Roi, transmettant à l'Eche-
vinage la proposition d'un marchand d'Anvers qui désire
établir une blanque à Paris, 342 , 343. — i4 juillet,
du Roi, qui se plaint du retard apporté au versement
des 3oo,ooo livres, 346. — 94 juillet, du Roi, insis-
tant sur la nécessité du payement susmentionné, 348 et
note a, 349. — 37 juillet, du Roi, qui recommande à
la Ville de décharger de la taxe un de ses valets de
chambre , indûment porté sur les rôles de la contribution
des 3oo, 000 livres, 35o. — 3o juillet, du Roi, qui in-
\ile le Bureau de la Ville à prendre des mesures pour
que l'on cesse de transporter des immondices sur le
marché aux pourceaux, 35o et note 4. — 3 août, du
Roi, ordonnant à l'Ecbevinage de faire nommer trois
bourgeois par quartier et d'envoyer la liste des élus ,35a.
— 10 août, du Roi, proposant la vente d'une rente de
25,000 livres sur la ferme des droguerieset épiceries de
Marseille, 354 et note 4, 355. — 1 6 août , du Roi , qui
engage la Ville à payer elle-même la somme qui reste
due sur les 3oo,ooo livres en se faisant rembourser par
les contribuables, 36o. — 17 août, du Roi, approu-
vant l'élection de Guillaume Leclerc et Nicolas Lesca-
lopier comme échevins, 36 1. — a 4 août, du Roi, con-
cernant : 1° le versement de ce qui reste dû sur les
3oo,ooo livres; a° une affaire antérieurement commu-
niquée àla Ville par le chevalier du guet, 363etnote4.
— 97 août, du Roi, pressant le recouvrement de la
somme de 160,000 livres encore due par la Ville, et
demandant communication des rôles de la taxe de for-
tification, 363. 364 et note 1. — 19 septembre, du
Ro! , accréditant Robert Damours auprès du Bureau de
la Ville, et pressant le recouvrement de la somme encore
due sur les 3oo,ooo livTes, 369, 370 et note 1. —
a 1 septembre , du Roi , concernant la constitution de la
rente de a 5, 000 livres sur la ferme des drogueries et
épiceries de Marseille, 371 et note a. — a 8 septembre,
du Roi, qui se plaint de la lenteur que la Ville met à le
satisfaire, 377 et note 5, 378. — i" octobre, du Roi,
invitant l'Ecbevinage à décharger Pierre Clausse de
Morchaumont d'une partie de la taxe pour laquelle il a
été porté sur les rôles de cotisation, 379 et note 1. —
4 octobre, du Roi, insistant pour que la Ville avance
le reliquat des 3oo,ooo livres, 38o. — 4 octobre, de
Catherine de Médicis, relatives au même sujet, 38o. —
4 octobre, du duc d'Anjou, relatives au même sujet,
38o, 38i. — 7 novembre, du Roi, contenant des in-
structions pour le recouvrement du reliquat des3oo,ooo
livres, 388. — 20 novembre, du Roi, enjoignant à
l'Echevinage de procéder sans délai au recouvrement
du reliquat des 3oo,ooo livres, 399 , 893. — ao no-
vembre, de Catherine de Médicis, relatives au même
sujet, 393. — 7 décembre, du Roi, priant la Ville de
rayer du rôle des taxes le nom du sieur Du Hauquel ,
396 et note 1. — 10 décembre, du Roi, proposant la
vente d'une rente de 96^166 livres i3 sous 4 deniers
sur les gabelles du Dauphiné, 896, 897 et note 1. —
8 décembre, du Bureau de la Ville, indiquant au Roi
les mesures prises pour la répression des troubles de la
Croix de Gastines, 4o9. — 8 décembre, du Bureau de
la Ville , adressées à Catherine de Médicis et relatives au
même sujet, 4o3. — 8 décembre, du Bureau de la
Ville, adressées au maréchal de Montmorency et rela-
tives au même sujet, 4o3 et note 1. — 8 décembre,
du maréchal de Montmorency, en réponse aux commu-
nications de la Ville, 4o3. — 10 décembre, du Bureau
de la Ville, signalant au Roi les principaux épisodes de
l'émeute, 4o8 et note 9, 409 et note 1, 4io. — 10 dé-
cembre, du Bureau de la Ville, adressées à Catherine de
Médicis et se rapportant à l'émeute, 4 10. — 10 décem-
bre, du Bureau de la Ville, adressées au duc d'Anjou et
relatives au même sujet, 4io, 4ii. — 10 décembre,
du Bureau de la Ville, adressées au secrétaire d'Etal
Pinart et relatives au même sujet, 4ii et note 1. —
1 1 décembre , du maréchal de Montmorency, relatives
DE LA VILLE DE PARIS.
503
aux troubles de la Croix de Gastines, 4i3 et note a. —
1 1 de'cembre, du Bureau de la Ville, adressées au Roi et
concernant l'émeute, tiili. — 1 1 décembre, du Bureau
de la Ville, adressées à Catherine de Médicis et se rap-
portant au même sujet , 4 1 5. — i a décembre , du Bureau
de la Ville, adressées au maréchal de Montmorency et
relatives au même sujet, 4i5, 4i6. — i3 décembre,
du Bureau de la Ville, qui s'efforce de justifier, auprès
du Roi, sa conduite dans les derniers événements, 4i6
et note 4 , liij et note i . — 1 3 décembre , du maréchal
de Montmorency, en réponse à la missive de la Ville ,
4i8. — i6 décembre, de la Ville, faisant connaître au
Roi les mesures qu'elle a prises pour ramener la tran-
quillité, &19 et note 1. — 16 décembre, du Bureau de
la Ville, adressées à Catherine de Médicis et relatives au
même sujet, iig, iao. — 16 décembre, du Bureau
de la Ville, adressées au duc d'Anjou et relatives au
même sujet, 4 ao. — 16 décembre, du Bureau de la
Ville, au maréchal de Montmorency, concernant le même
sujet, 4ao. — i5 décembre, du Roi, ordonnant de
procéder sans délai h la translation de la Croix de
Gastines et à la punition des séditieux , 6 a 1 et note 1 ,
4aa. — i5 décembre, de Catherine de Médicis, rela-
tives au même sujet, 3a a. — i5 décembre, du duc
d'Anjou, relatives au même sujet, 4aa. — ao décembre,
du Bureau de la Ville , annonçant au Roi que la Croix
de Gastines a été démolie, 4a3, 4a4. — ao décembre,
du Bure;iu de la Ville, adressées à Catherine de Médicis
et relatives au même sujet, Itali. — ao décembre, du
Bureau de la Ville, adressées au duc d'Anjou et relatives
au même sujet, 4a4. — ao décembre, du Bureau de
la Ville, adressées au secrétaire Pinart et relatives au
même sujet, ûa4. — ao décembre, du Bureau de la
Ville, annonçant au Roi que les troubles viennent de
recommencer, et indiquant les mesures prises pour le
rétablissement de l'ordre, 4a6, iay. — ao décembre,
du Bureau de la Ville, qui exprime au secrétaire Pinart
son inquiétude à la suite des événements de la journée,
àay. — ao décembre, du Bureau de la Ville, accrédi-
tant l'échevin Simon de Cressé auprès du maréchal de
Montmorency, iag, .'i3o. — ai décembre, du maréchal
de Montmorency, en réponse aux communications de la
Ville, 43o et note 1. — ai décembre, de la Ville, annon-
çant au maréchal de Montmorency que la tranquillité
commence à se rétablir, 43o, 43i . — ai décembre, de
la Ville, annonçant au Roi les mesures prises pour le
maintien del'onlre, 43i. — ai décembre, de la Ville,
ailirmant au duc d'Anjou qu'elle déplore les derniers
événements, 43i , 43a. — ao décembre, du Roi, qui
exprime sa satisfaction de ce que la tranquillité publique
a été rétablie, et ordonne la punition des séditieux,
433, 433. — ao décembre, de Catherine de Médicis,
relatives au môme sujet, 433. — ao décembre, du duc
d'Anjou, relatives au même sujet, 433, 434. — a 1 dé-
cembre, du Roi, annonçant les ordres que ce prince a
donnés pourle maintien de la tranquillité publique, 434,
435 et note 1.
En 1672 : i3 février, du Roi , annonçant la satisfac-
tion de ce prince et demandant que les personnes lésées
pendant les derniers troubles soient indemnisées de leurs
pertes, 443. — 11 février, du duc d'Anjou, relatives
au même sujet, 443.— 16 avril, du Roi, proposant
la cession d'une rente de 1 00,000 livres contre un capital
de 1,300,000 livres, 449, 45o. — 1" mai, du Roi, en
réponse à certaines remontrances qui ont été adressées
à ce prince par la Ville, 467. — 10 mai, du Roi, an-
nonçant les mesures prises pour la répression du vaga-
bondage, 459, 46o. — i3 mai, du Roi, concernant :
1° un différend surgi entre l'Echevinage et les élus de
Paris; 9° le maintien de la paix religieuse, 4Co,46i. —
7 juillet, du Roi, recommandant à la Ville de préparer
une réception honorable pour le roi de Navarre, 466,
467. — 91 juillet, du Roi, proposant à la Ville l'alié-
nation d'une rente de 5o,ooo livres sur la ferme des
draps, 470, 471.
LiGNEROLLES (Jacqucs Le Vayer, seigneur de), assassiné
par le vicomte de la Guierche en 1571, 4i6 (note 4).
LoMÉniE (Martial de), secrétaire du Roi, révoqué par un
arrêt du Parlement en date du 39 décembre 1 568, 118
et note 9.
L0XGDEIL (Jacques de), sieur de Sèvre , conseiller au Par-
lement, admis, le 9 4 novembre i568, comme con-
seiller de Ville, en remplacement de Thierry de Mont-
mirel, sieur de Chambourcy, démissionnaire, 78. —
Le 9 4 mars suivant, il est remplacé par Louis Huault,
en faveur de qui il a démissionné, 93 et note 9, gi.
LoNGiEJOBE (Philibert de), avocat au Parlement, adresse
aux Échevins des recommandations sur la conduite
qu'ils doivent tenir pendant l'absence du Prévôt des
Marchands, 435 et note 3, 436.
LoRRiiNE (Charles, cardinal de), archevêque de Reims et
abbé (le Saint-Denis, s'engage comme caution pour les
sommes dues à Casimir de Bavière, a4. — Il préside la
cérémonie du replacement des Corps Saints dans l'église
de Saint-Denis, le 8 mars 1671, 990,991, 292. — Il
assiste à une procession générale, le 1 1 du même mois,
293. — Son rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Au-
triche, le 99 du même mois, 3o8.
Lorraine (Charles II, duc de). Son rang à l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le 99 mars 1571, 3o8 et
note 1 , 3 1 1 .
Lorraine (La duchesse Claude de), deuxième fille de Henri II.
Son rang et son rôle à l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 39 mars 1671, 309 et note 1, 3ii.
Losse (Le sieur de) , mandataire du duc d'Anjou, annonce
la victoire remportée par ce prince à Jarnac le 1 3 mars
1569, 90, 91 et note 1.
Ldssault, bourgeois, assailli dans sa maison pendant les
troubles de la Croix de Gastines, en décembre 1671,
409, 4i3.
50&
REGISTRES DU BUREAU
M
Machault (Baptiste de), conseiller au Parlement, lit de-
vant l'Assemblde municipale, réunie le 29 septembre
1571, un rapport sur la question du bois de chauffage,
878 et note 3.
MACHADLT(Jean de), général des Aides, demande et obtient
que la Ville fixe la valeur des espèces dans lesquelles
doit lui être payée une rente de deux cents écus d'or
due à son père, dont il est l'héritier, 216 et note 3.
Maîtres de la Marchandise. En 1669 : ordonnance muni-
cipale , en date du 8 août , portant que les procureurs
et les gardes s'assembleront au nombre de vingt ou trente
dans chaque profession, et donneront leur avis sur le
contenu de certains documents, i3i et note 1.
En 1 570 : leur rôle à la procession du 1 0 septembre,
186, 187, 188. — Le 21 du mois suivant, ils reçoi-
vent l'ordre de se pourvoir de costumes pour l'entrée
de Charles IX et de la Reine sa femme, 254.
En 1671 : instructions détaillées qui leur sont don-
nées pour leurs costumes , sous la date du 5 janvier 1671,
257 et notes i, 5, 6, 7, 8 et 9. — Sentence de l'E-
chevinage, en date du 28 du mois suivant, tranchant
une question de préséance entre les maîtres de la
mercerie, demandeurs, et les maîtres de l'épicerie, dé-
fendeurs, 227, 228. — Protestations des maîtres de la
mercerie contre la décision susmentionnée, 280. —
Leur costume et leur rôle à l'entrée de Charles IX, le
G mars, 282, 286. — Ils reçoivent communication des
lettres de Charles IX , en date du 8 juin , qui pressent
le recouvrement des 3oo,ooo livres dues à ce prince,
33/1 et note 6, 335.
Maître des oeuvres. Ordre au maître des œuvres de ma-
çonnerie de poser les alignements de l'égout de la rue
Saint-Denis, du côté du Temple, 35. — Il est enjoint
au maître des œuvres de maçonnerie de creuser une
fosse dans les dépendances de la porte Saint-Marcel, et
de faire transporter le long du mur d'enceinte les gravois
provenant de cette opération , 1 38. — Ordre aux maîtres
de la maçonnerie et de la charpenterie de visiter une
maison située à l'extrémité du pont aux Meuniers , 1 4 1 .
— Travaux exécutés par eux, en février 1671, pom-
parer aux dangers d'une crue de la Seine, 2 1 4. — Leur
rang et leur costume à l'entrée de Charles IX, le 6 mars
1571, 281 et note 5. — Leur rang et leur costume à
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 du même
mois, 3o4. — Le Bureau de la Ville leur enjoint de
réparer les maisons de la Perle et du Marteau-d'Or,
incendiées pendant les derniers troubles , 437. — Ordre
au maître des œuvres de charpenterie de constrm're
une passerelle sur le fossé de la porte du Temple, liùù.
Mansfeld (Charles de), complice du meurtre commis sur
la personne du sieur de LigneroUes, 4i6 (note 4).
Maksfeld (Pierre-Ernest, comte de), signalé, par le Bu-
reau de la Ville, au nombre des étrangers logés dans
les hôtelleries, pendant les troubles de la Croix de Gas-
tines, 4i6 et note 1*.
Marcel (Claude), orfèvre, conseiller de Ville, 44 et notei.
— Elu prévôt des marchands, le 16 août 1570, il
prête serment le môme jour, 177. — Ses armoiries,
282 (note 2). — Harangue qu'il adresse à la reine
Elisabeth d'Autriche , lors de l'entrée de cette princesse
à Paris, le 29 mars 1671, 3o5. — Différend entre ce
magistrat et le Châtelet, 45i (note 2). — Harangue
qu'il adresse au roi de Navarre, lors de la réception de
ce prince, le 8 juillet 1672, 469. — Actes divers datant
de sa prévôté, 178 à 476.
Marcel (Mathieu), fils du précédent, élu, le 1" janvier
1671, lieutenant des Enfants de Paris qui doivent figu-
rer à l'entrée de Charles IX, 257 et notes 2 et 3.
Marchant (Louis), peintre , conclut avec la Ville, le 28 jan-
vier 1671, un marché pour certains travaux décoratifs ,
25o.
Marchadmont (Pierre Clausse, seigneur de), secrétaire des
finances, chargé par le Roi d'exposer à l'Echevinage
l'urgence d'un envoi de fonds demandé par ce prince,
34 1 et note 2 . — Le Roi invite l'Echevinage à décharger
ce personnage d'une partie de la taxe pour laquelle il a
été porté dans les rôles de cotisation, 879 et note 1.
Marguerite de Valois , sœur de Charles IX. Effigie de cette
princesse dans une pièce d'orfèvrerie offerte au Roi son
frère, 289. — Son rang à l'entrée de la reine J^lisabelh
d'Autriclie, le 29 mars 1571, 809 et note 2, 811. —
Fiancée à Henri de Boui'bon, roi de Navarre, 466,
469 (note 1).
Mariilac (Guillaume de), contrôleur général des finances,
est chargé d'expliquer la demande d'un prêt de
1,200,000 livres tournois adressée par le Roi à la
Ville, 108. — 11 s'acquitte de sa mission devant l'As-
semblée de Ville réunie le 2 juin 1569, 109. — Il est
accrédité auprès de la Ville par des lettres du Roi en
date du at août 1671, 363 et note 3.
Marteau-d'Or (Maison du), située sur le pont Notre-Dame,
assaillie et pillée dans la soirée du 9 décembre 1571,
4o6 et note 1, 409, 4i2. — Incendiée dans la journée
du 20 décembre, 426. — Ordre aux maîtres des œu-
vres de réparer cet édifice, 487.
Masparault (Pierre de), maître des requêtes de l'hôtel du
Roi, chargé par le Parlement de prendre, de concert
avec la Prévôté de Paris et l'Echevinage, des mesures
pour la répression de l'émeute du 20 décembre 1671,
425 et note 4, 42G, 428, 429.
Maulévrier (Charles-Robert de la Mark, comte de), lieu-
tenant du duc de Bouillon , son frère. Son rang k l'en-
DE LA VILLE DE PARIS.
505
Irée de Charles LX, le 6 mars 1071, a 85 et note 2. —
Son rang et son costume à l'entrée de la reine Elisabeth
d' Autriche, le 29 du même mois, 307.
Mavesne (Charles de Lorraine, marquis de) , grand cham-
bellan de France. Son rang et sa tenue à l'entrée de
Charles I\, le 6 mars 1571, 986, 987 et note 1. —
Son rang et son rôle à l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 39 du même mois, 809, 3i 1.
Meilladlt (Le seigneur de), chevalier de l'ordre du Roi,
accompagne l'ambassadeur de Venise lors de l'entrée de
la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 mars 1571, 807.
Mends OFFICIERS OU Age.ms mc.mcipaux. En i568: ordon-
nance, en date du 4 novembre, enjoignant : 1° aux
mouleurs de bois de signaler l'arrivée de tous les ba-
teaux chargés de bois de chauffage et de dénoncer
tous les abus commis dans la \ente et la distribution de
celte denrée; 9° aux déhàcleurs, de faire remonter les
balf'aux ayant servi au transport du bois de chauffage,
dès que ces embarcations auront été déchargées, 65,
66. — Ordre aux maîtres débâcleurs de faire descendre
au-dessous des ponts les bateaux qui se trouvent au port
Saint-Paul ou dans le voisinage, 79. — Ordre aux
mesureurs de charbon de veiller à ce que ce combustible
ne soit pas vendu au-dessus du prix fixé par la Muni-
cipalité, 80.
En 1569: instructions données aux mouleurs de
bois, relativement à la vente du bois de chauffage, 88.
— Ordonnance municipale, en date du 9 a mars,
enjoignant aux passeurs d'eau du port du Louvre
d'établir un corps de garde sur le bord de la rivière, et
leur défendant de transporter personne de 6 heures du
soir à 6 heures du matin, 99. — Ordonnance muni-
cipale, en date du 9 mai, enjoignant aux mouleurs de
bois de surveiller la distribution de ce combustible,
101.
En 1 570 : ordonnance municipale , en date du 4 oc-
tobre, défenilant aux gagne-deniers et autres particu-
liers de troubler les porteurs de grains et les déchar-
geurs de vin dans l'exercice de leur office , 1 9^ et note 1 .
— injonctions adressées à tous les agents, dans le cou-
rant du môme mois, relativement aux costumes qu'ils
doivent porter lors de l'entrée solennelle de Charles IX,
935.
En 1 57 1 : ordonnance municipale, en date du 95 jan-
vier, portant que les mouleurs de bois s'iiifonneiont
discrètement de la quantité de combustible possé.iée pai-
les monastères ou détenue dans les chantiers, -joô, 90O.
— Les mouleurs de bois sont consultés par l'Eclievinage
sur la quantité de bois de chauffage (|ui peut rester chez
les marchands et chez les habitants, 910. — Rang et
costume des thvers agents à l'entrée de (Charles IX, le
6 mars, 288, 989. — Leur rang et leur costume à l'en-
trée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même
mois, Soi.
Mérd (Charles de Montmorency, seigneur de), amiral de
France. Son rang et sa tenue à l'entrée de Charles IX ,
le 6 mars 1571, 987 et note h. — Son rang à l'entrée
(le la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même mois,
809 et note 12.
Messier (Jacques), chasublier, conclut avec la Ville, le
19 octobre 1570, un marché pour la fourniture de
deux dais, commandés h l'occasion des entrées de
Charles IX et de la Reine sa femme, 9^5 et note 6,
246.
Milice BOURGEOISE. En 1 568 : mandements, en date du
3 janvier, pour l'élection d'un colonel dans chaque
quartier, et pour une revue qui doit avoir lieu le len-
demain, 2. — Mandement, en date du 5 du même
mois, pour une revue qui doit avoir lieu le lendemain,
2. — Mandement, en date du 7, pour l'élection d'un
colonel dans chaque quartier, 9 , 3. — Ordre du Bureau
de la Ville, en date du 10 janvier, portant que les ca-
pitaines et les autres officiers désigneront les jiersonnes
de leur circonscription suspectes d'hérésie, 4, 5. —
Recommandations ailressées aux officiers, sous la date
du 12 janvier, pour l'arrivée de la Reine, qui doit avoir
lieu le lendemain, 5. — Règlement imposé aux seize co-
lonels pour le maintien de l'ordre dans leurs quartiers
respectifs, 6,7,8. — Ordre aux capitaines d'arrêter
les réformés auxquels il a été enjoint de quitter Paris,
10. — Recommandations adressées aux capitaines pour
la garde des portes, 10, 11. — Autres recommanda-
tions, concernant le même sujet, adressées soit à des'
colonels, soit à des capitaines, 11. — Désignation des
places où les capitaines, sous la direction de leurs colo-
nels, doivent réunir leurs subordonnés, i3. — Ordre
aux capitaines de renforcer le guet de jour et de nuit,
i4. — Mandement aux capitaines pour le service du guet
et la surveillance des portes, 19. — Nouvelles instruc-
tions données aux capitaines relativement à la garde des
portes et à la police des rues, 29. — Lettres du Roi, eu
date du 26 avril, invitant le Bureau de la Ville à convo-
quer les vingt habitants les plus notables de chaque
quartier, afin de procédera l'élection d'un chef qui com-
mandera tous les capitaines du quartier, 28, 99. —
Règlement, en date du 99 avril, contenant plusieurs dis-
positions à l'égard des colonels de quartier et des capi-
taines, 29, 3o. — Instructions données aux colonels et
aux capitaines pour la garde des portes et le service du
guet, 39. 33. — Ordres relatifs au guet et h la garde
de jour et de nuit, 33. — Décision municipale, en date
du 1" juin, portant que les capitaines visiteront les
maisons de leur circonscription, constateront l'identité
des hôtes étrangers qu'elles renferment et dresseront
procès-verbal de leurs perquisitions, 87. — Instructions
données aux ofllciers pour le service des corps de garde
pendant les fêtes, 89. — Recommandations adressées
aux capitaines concernant la tenue de leurs hommes et
les obligations du service, 4i. — Ordre aux capitaines
de visiter les maisons des bourgeois de leur circanscrip-
64
UIFIXMEftlC HATlOHALl:.
506
REGISTRES DU RUREAU
tion , aGn de s'assurer si ces derniers sont munis des
amies nécessaires, ia. — Ordre aux capitaines de re-
chercher les vagabonds et gens sans aveu et de leur
signifier qu'ils aient à quitter Paris dans les vingt-quatre
heures, 4a. — Faveur accordée par le Bureau de la
Ville à Daubray, l'un des capitaines , i3. — Instructions
données aux officiers pour la garde des portes , les rondes
(le nuit, la surveillance des étrangers et les autres me-
sures d'ordre public, ig , 5o. — Ordre aux capitaines
d'arrêter tons les chevaux que les réformés amèneront
aux portes de la Ville, 5o, 5i. — Décision de l'As-
semblée municipale portant qu'on établira un conseil
chaîné de juger les différends entre les capitaines el les
particulière, 5a. — Ordre aux colonels de renforcer les
corps de garde à partir du ag septembre, 58. — Ordre
aux capitaines de veiller à ce que leurs hommes soient
munis d'armes, 67, 68. — Instructions données aux
capitaines dans un règlement de police émanant du Roi
et daté du 18 novembre, 69,70. — Ordre de lever
six hommes par dizaine, afin de garder les passages
menacés par les troupes ennemies, 70. — Nouveaux
ordres donnés pour l'armement des hommes et le ser-
vice des gardes, 70, 71. — On demande aux capitaines
la liste des hommes enrôlés dans leur circonscription ,
79. — Levée de taxes pour la solde du service extraor-
dinaire imposé à une partie des hommes ,79. — Man-
dement pour le recouvrement des taxes susmentionnées,
74. — Ordre aux capitaines d'arrêter les huguenots
qu'ils trouveront dans les rues, 78.
En lôôij : ordonnance municipale, datée du 5 janvier,
enjoignant aux colonels et aux capitaines de renforcer les
corps de garde dans leurs circonscriptions respectives,
8a. — Liste des colonels et capitaines, Sa (note 1). —
Le Bureau de la Ville permet aux capitaines de saisir les
armes portées par les personnes qui n'auront pas été
autorisées à cet effet, et il enjoint â ces mêmes officiers
de redoubler de vigilance dans la garde des portes, 87.
— Bévue générale ordonnée pour le 20 mars, 90. —
Solution d'un différend entre un lieutenant et son capi-
taine, 95, 96. — Ordre aux capitaines de tenir la
main à ce que leurs subordonnés s'acquittent exacte-
ment des gardes et du service du guet, 96. — Arrêt
de Parlement, en date du 19 avril, blâmant plusieurs
officiers et ordonnant, en outre, que deux d'entre eux
soient remplacés, 99 et note 1. — Le 98 avril, le Bu-
reau de la Ville demande à l'un des capitaines le compte
des deniers levés pour le service extraordinaire de
l'année précédente, 100. — Le 11 mai, le Bureau de
la Ville ordonne de procéder à une élection pour le rem-
placement d'un lieutenant qui a été révoqué par l'arrêt
du Parlement du 19 avril, io3. — Injonction aux
colonels et aux capitaines de rechercher les armes
dans les maisons suspectes, 106. — Ordre aux ca|)i-
tames de recenser les chevaux de tous les particuliers
appartenant à leur circonscnption , 107. — Le aimai.
le Bureau de la Ville enjoint aux commandants de tenir
leurs hommes prêts pour aller au-devant du Boi, 107.
— Mandements, en daledu .3 juin, pour l'élection géné-
rale des colonels de quartier, 110. — Autres mande-
ments , en date du 7 juin , pour le remplacement d'un
capitaine el d'un lieutenant, 110. — Ordres donnés , le
a3 juin, pour le remplacement d'un colonel, 111 et
note 4. — Mesures prescrites aux capitaines relative-
ment au convoi funèbre du comte de Brissac, 119. —
Rang occupé par les officiers et leurs subordonnés dans
la cérémonie susmentionnée, le 97 juin, 1 13. — Man-
dement au capitaine de Saint-Germain-des-Prés pour la
garde de la porte de Bucy, 1 15. — Serment de fidélité
imposé aux capitaines, ii5, 116. — Ordonnance du
Conseil privé, en date du ao juillet, prescrivant à toutes
les compagnies de faire bonne garde dans leurs quartiers
respectifs, 196. — Instructions aux capitaines pour
l'exécution de l'ordonnance susmentionnée, 197. —
Lettres du Boi, en date du 9 août, invitant le Prévôt
des Marchands h réintégrer dans son office le colonel
révoqué le 9 3 juin précédent, i3o. — La mesure
susmentionnée est notifiée aux capitaines, i3i. — Or-
donnance du duc d'Alençon, en date du 91 août, prescri-
vant à l'Echevinage de faire dresser, par les colonels et
les capitaines , le rôle des hommes de leurs compagnies
qui voudront se mettre à la disposition du Boi, 1 34. —
Mandements adressés le lendemain aux capitaines pour
l'exécution de l'ordonnance susmentionnée, i34. —
Ordre aux capitaines de se préparer à une revue géné-
rale fixée au 24 août, i35. — Précautions recomman-
dées aux capitaines pour une revue générale qui doit
avoir lieu le 28 août, i35, i36. — Injonction aux
officiei's d'assister à l'ouverlure et à la fermeture des
portes de la Ville, et de veiller en personne au maintien
de l'ordre public, i36. — Mandements pour le rem-
placement de trois colonels, 187. — Ordre aux officiers
de conduire devant le duc d'Alençon tous les courriere
qui entreront à Paris, i4i. — Mandements pour la
levée de vingt cavaliers par quartier, pour la convoca-
tion de deux cents cavaliers et d'un pareil nombre de
fantassins , pour le recouvrement de la solde des hommes
levés et pour la réquisition des chevaux, 1 lia , i43. —
— Election d'un capitaine chargé d'assister le colonel
Dumas, qui conduit h Etampes cent chevaux destinés
au service du Roi, i44, i45. — Ordre aux officiera et
aux sous-officiers de faire rentrer les taxes de guerre,
i45. — Différend entre des capitaines, 147. — Ordre
aux capitaines d'établir des corps de garde pendant les
fêles de Noël. i53.
— En 1570 : ordre du Bureau de Ville, en date du
1 1 janvier, porlant que les colonels et les capitaines re-
chercheront les vagabonds et les étrangère logés dans
les maisons suspectes, 1 54. — Injonction aux colonels et
à leurs subordonnés de se rendre, à tour de rôle, dans
le faubourg Saint-Germain , pour veiller au maintien
DE LA VILLE DE PARIS.
507
de lordre pendant la durée de la foire, i55. — Jours
ossignés aux divers capitaines pour la garde de la foire ,
t55 et noie a, i56. — Ordonnance municipale, en
date du ao février, portant que les colonels, accompa-
gnés de leurs capitaines et d'un certain nombre de
bourgeois armés, rechercheront les individus suspects
et les feront conduire à la conciergerie du Palais, i56.
— Le surlendemain , aa février, on enjoint aux colonels
d'apporter à l'Hôtel de Ville les procès-verbaux de leurs
jierquisitions , lôy. — Le a3 mars, les officiers sont
invités à faire bonne garde pendant les prochaines fêtes
de Pâques , 160,161. — Injonction anx colonels et aux
capitaines de veiller au maintien de l'ordre pendant la
procession du Saint-Sacrement, qui doit avoir lieu le
aS mai, i64. — Ordonnance du duc d'Alençon, en
date du 3o mai, enjoignant aux capitaines et autres
officiers chargés de la garde des portes d'arrêter et
de conduire en présence de ce prince tous les courriers
qui entreront à Paris, i65. — Le 9 juin, le Bureau
de la Ville i-ecommande aux capitaines de veiller à ce
qu'aucune personne munie d'armes ne sorte par les
portes de l'Université, 167. — Le 19 juin, le Bureau
de la Mlle enjoint à ces mêmes officiers de rechercher
les vagabonds et les étrangers logés dans les hôtelleries ,
et de dresser procès-verbal de leurs perquisitions, 168.
— Ordre aux capitaines de renforcer la garde des
portes et des barrières, 17a. — Instructions données
à ces mêmes officiers pour la garde des portes et des
l>arrières, 17a. — Ordre à un des colonels de renforcer
la garde de la porte Saint-Marcel, 17a, 178. — Le
18 août, les capitaines sont présentés au Hoi par le
Prévôt des Mai-chands et deux Échevins, 178. — Or-
donnance royale défendant le port des armes à feu , et
indiquant anx capitaines la conduite qu'ils ont à tenir
envers les |)ersonnes qui entrent dans Paris avec des
armes de ce genre, 178, 179. — Instructions qui doi-
vent être transmises aux capitaines pour la garde des
jKirles, aoa.
En 1571 : mandement, daté du 3 février, contenant
diverses recommandations adressées aux fantassins et
aux cavaliei-s, ai a. — A la suite d'une messe célébrée
s|)ccialeinenl |>our eux, le k février, les capitaines sont
informés que le Roi a l'intention de réduire leur service
au strict nécessaire, ai 3. — Rang, costume et équipe-
ment des honmies choisis dans les corps de métiers , ii
l'entrée de Charles IX, le 6 mars, 980 et note 3. —
Rang et loiiuc des hommes à l'entrée de la reine Klisa-
lieth d'Aulriclie, le 39 mars, 3o4. — Ordre donné aux
bourgeois de prêter main-forte pour la répression des
violences commises le ao décembre, Aag.
MiBo> (Gabriel), lieutenant civil de la Prévôté de Paris,
chargé par le Roi de veiller à la translation de la Croix
de Gastines, ^00 et note t.
MoscosTocR. Victoire remportée en ce lieu par le duc
d'Anjou , le 3 octobre 1 Ô69 , 1 ^5 et note a , 1 ^6.
Monnaies. Ordonnance du duc d'Aiençon , en date du a 3 no-
vembre 1569, portant que tous les habitants possé-
dant de la vaisselle d'or ou d'argent seront invités à l'en-
voyer pour qu'elle soit convertie en espèces, 1^9. —
Injonction aux Quarteniers de porter à la connaissance
du public l'ordonnance susmentionnée, i5o. — Re-
quête de Jean de Machault, général des Aides, qui prie
la Ville de fixer la valeur des espèces dans lesquelles
doit lui être payée une rente de deux cents écus d'or,
a 16.
Monnaies (Généraux des). Leur rang et leur costume à
l'entrée de Charles IX, le 6 marsi57i, 943. — Conflit
de préséance entre eux et le Corps municipal à la cé-
rémonie du replacement des Corps Saints, le 8 du
même mois, ago, 991, 999. — Leur rang et leur
costume à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
a9 du même mois, 3o5.
MoNTEREAn. Lettres du lieutenant ordinaire de cette ville,
en date du ag juin 1870, relatives à l'arrestation de
trois personnes suspectes et au passage de la Seine et
de l'Yonne, 171 (note a).
MoNTicsv (Louis de), fermier des draps, obtient du Bu-
reau de la Ville une ordonnance qui défend d'introduire
dans Paris et les faubourgs aucune marchandise dont
on n'aurait pas acquitté les droits, 197 et note 5.
Montmorency (François, duc de), maréchal de France,
chargé, en décembre i568, d'empêcher l'introduction
des étrangère huguenots à Paris, 78. — En janvier 1570,
il annonce aux membres de l'Echevinage et à plusieurs
|)ei'8onnages notables, réunis dans son hôtel, l'intention
que le Roi a manifestée d'établir une taxe poni- le paye-
ment des reîlres, aoa, ao3. — Il demande à une
Assemblée générale son avis sur les moyens de recou-
vrer la somme nécessaire pour le payement des leilres.
ao3, 9o4. — Il est chargé, conjointement avec d'au-
tres personnages, de présenter des remontrances au
Roi, ao4. — Ses lettres, en dati^ du ai mai 1.571,
concernant : 1° la levtn; des 3oo,ooo livres promise-i
au Roi pour le |)ayement des reitres; a° un différend
motivé par la cession de l'hôtel de Nesle au duc de
Nevers, 396, 3a7. — Insultes qui lui sont adressées
pendant la procession de la Fêle-Dieu, le \h juin,
334 (note 1). — Il est informé, par des lettres en
date du 8 décembre, des mesures que la Ville a prises
pour la répression des troubles de la Croix de Gas-
tines, 4o3 et noie 1. — Sa réponse, en date du
même jour, aux communications de la Ville, io3. —
Rapport qui lui est adressé par l'Echevinage l'elative-
ment aux troubles de la Croix de Gasiines, 4i 1, 4i a el
note a, 4i3, 4i4. — Lettres ([u'il écrilau Parlement,
sous la date du ii décembre, concernant ces mêmes
événements, 4i3 (note a). — Lettres qui lui sont
adressées par lu Ville, sous la dal' du la décembre,
concernant l'émeute, 4i6 et note 1. — Sa réponse, en
date du i3 décembre, îi la missive de la Ville, 4 18. —
M.
508
REGISTRES DU BUREAU
Lettres qui lui sont adressées par le Bureau de la Ville,
sous la date du 16 décembre, iao. — Par des lettres
en date du ao décembre, la Ville accrédite auprès de
lui l'échevin Simou de Cressé, '499, lido. — Sa ré-
ponse , en date du 9 1 décembre , à la missive de la Ville ,
i3o et note 1. — Par des lettres en date du ai dé-
cembre , la Ville lui annonce que la tranquillité commence
à se rétablir, 43o, i3i.
Montmorency (Madeleine de Savoie, duchesse douairière
de). Son rang à l'entrée delà reine hlisabeth d'Autriche.
le 99 mars lôyi, 809 et note t5, 3ii.
MoNTPENSiER (Catherine de Lorraine, duchesse de). Son
rang et son rôle h l'entrée de la reine Elisabeth d'Au-
triche, le 99 mars 1 87 1 , 809 et note 5 , 3 1 1 .
MoNTPENSiER (Louis de Bourbon, duc de), a 3 et note 6.
— 11 assiste à la procession du 1 o septembre 1570,186,
187 (note 7), 188. — Il assiste h la réception du roi
de Navarre, le 8 juillet 157-2 , iCg et note 2.
MoNTPEZAT (Melchior Des Prez, seigneur de). Son rang
h l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 mars
1571, 3io et note 10.
MoNTREDiL (Le seigneur de), grand prévôt de France. Son
rang et sa tenue à l'entrée de Charles IX, le 6 mars
1871, a 85 et note 1 . — Son rang, sa tenue et son es-
corte h l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99
du même mois, 3o6 et note 1.
MoRviLLiER (Jean de), évêque d'Orléans, explique à l'As-
semblée municipale, réunie le i3 septembre i568, les
raisons qui ont déterminé le Roi à demander un sub-
side de 600,000 livres, 56, 55.
N
Nambut (Philippe de), huissier de la chambre du Roi. Son
rang et son costume à l'entrée de Charles IX , le 6 mars
1571 , 986 et note 4.
Nançay (Gaspard de la Châtre, sieur de), gentilhomme
de la chambre du Roi. Son rang à l'entrée de Charles IX,
le 6 mars 1571, 287 et note 8.
Nassau (Guillaume de), prince d'Orange. Mesures de dé-
fense prises contre ce personnage, 70, 73. — Le roi
Charles IX se prépare à le chasser de France, 83.
Navigation. Au mois de décembre 1 568, le Bureau de la Ville
ordonne aux débâcleurs de faire descendre au-dessous
des ponts les bateaux qui se trouvent au port Saint-
Paul ou dans le voisinage, afin que ces embarcations
soient à l'abri de la rencontre des glaçons flottants, 79.
Nemoors (Anne d'Esté, duchesse de). Son ran^ à l'entrée
de la reine Elisabeth d'Autriche, le ag mars 1571,
809 et note 11, 3ii.
Nemodrs (Jacques de Savoie, duc de), colonel général de
la cavalerie. Son rang et sa tenue à l'entrée de Charles IX ,
le 6 mars 1571, 287 et note a. — Son rang et son
rôle à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le a 9 du
même mois, Sog, 3i 1. — Il assiste à la réception du
roi de Navarre, le 8 juillet 157a , 669 et note 2.
Nevers (Louis de Gonzague, duc de), acquéreur de l'hôtel
de Nesie, prétend comprendre dans la cession de ce
domaine les murailles, la porte et la tour de NesIe,
mais la Ville en revendique la propriété, et le Roi donne
raison à la Municipalité, 827 et notes 5 et 6, 828 et
note 1. — Suites données à ses prétentions, hàd, hhh.
— Il assiste à la réception du roi de Navarre, le 8 juil-
let 157a, /169 (note a).
Notaires dd Chàtelet. Leur rang à l'entrée de Charles IX,
le 6 mars 1571, 988. — Leur rang à l'entrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le ag du même mois, 3o5.
Notre-Dame (Chapitre de). Rang de ce corps au convoi
funèbre du comte de Brissac, le a7 juin i56g, ni. —
Son rang à la procession du 10 septembre 1570, 186,
1 87. — Délégués qu'il envoie au Roi , en décembre 1571,
pour obtenir de ce prince la conservation de la Croix de
Gaslines, 4 00 (note 9).
Notre-Dame (Pont). Décision municipale, en date du
19 mars i568, portant que les meubles de la maison
des Trois -Couronnes , située sur cet édifice, seront vendus
aux enchères, 16. — Certains locataires des maisons
situées sur cet édifice, ayant été dépossédés, intentent
un procès aux nouveaux locataires, 83. — Lettres du
Roi, en date du 90 septembre 1870, invitant le Prévôt
des Marchands à réintégrer dans leur logis les locataires
dépossédés pendant les troubles, 189 et note a. — Ob-
servations adressées au lloi relativement aux ordres
susmentionnés, 18g et note G, 190. — Le 9 5 octobre
suivant, le maître des œuvres de charpenterie propose
d'interdire la circulation des voilures sur cette vois
pendant qu'on exécutera des travaux décoratifs pour
l'entrée de Charles IX, mais la Ville adopte l'avis du
maître des œuvres de maçonnerie qui conseille de laisser
libre une partie de la chaussée pendant qu'on exécutera
les travaux de l'autre côté, 254, a55. — L'accès de la
voie est i:iterdit aux charrettes le jour de l'entrée du
Roi, a6o. — Travaux décoratifs exécutés sur l'édifice
à l'occasion de cette solennité, 976. 977 et note 2.
378 et notes 1 , 2 et 3, 27g et notes a, 3 et 4. —
Travaux d'art exécutés à l'une des extrémités de l'édi-
fice pour l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, 3o4.
— Pillage d'une maison située sur celte voie, dans la
soirée du g décembre 1671, 4o6 et note 1, 409,
4 12. — Incendie de la maison susmentionnée et d'un
autre bâtiment situé sur la même voie, le a o du même
mois, 496. — Décision municipale, en date du 5 jan-
vier 1579, concernant le transfert des baux des mai-
sons, 436. — Ordre de réparer les bâtiments incen-
diés, 487.
DE LA VILLE DE PARIS.
509
0
Oocnï (Eusiache de Conflans, vicomte d'), capitaine des gardes du Roi. Son rang à l'entrée de Charles IX, le
6 mars 1571, 287 et note 10.
PiBENT (Nicolas), bourgeois, élu quartenier, le 19 juillet
1569, ia5.
Parlement. En i568 : arrêt de cette cour, daté du 98 sep-
tembre, réglant les attributions respectives de la Ville
et des oflSciers du Châtelet dans la poursuite des délits,
58, 59. — Son arrêt, en date du 1 1 décembre, ordon-
nant qu'on recberche, deux fois par semaine, les étran-
gers logés dans les bôlelleries; que les ri'forniéi» qui ne
professent aucun art mécanique i-eslent constamment
dans leurs demeures , et que ceux qui sont astreints à
travailler ne sortent pas de chez eux les dimanches et
jours de fête, 76. — Son arrêt, en date du 29 dé-
cembre, déclarant vacants les offices des fonctionnaires
professant la religion réformée qui n'ont pas envoyé
leur démission au Roi , 117, 118.
En 1569 : son arrêt, en date du 19 janvier, décla-
rant vacante la charge de Nicolas Dugué, avocat du
Roi à la Cour des Aides, 119. — Son arrêt, en date
du 1 9 avril, blâmant plusieurs officiers de la milice, et
portant que deux d'entre eux seront remplacés, 99 et
note 1. — Son arrêt, en date du 4 juin, prescrivant de
tendre la façade des maisons devant lestjuelles doit passer
la procession du Saint^acrement, 110, 111. — Rang
occupé par ses membi-es au convoi funèbre du comte
de Rrissac, le 97 juin, 1 14. — Son arrêt, en date du
h juillet, déclarant vacants les offices de conseiller de
Ville dont les titulaires sont des fonctionnaires royaux
professant la religion réformée, i9o, isi.
En J570 : costume et rang de ses membres à la
|)rocession du 10 septembre, 187. — Costume et rang
de ses membres ii la messe célébrée pour le mariage de
Charles IX, le 96 novembre, 900.
En 1671 : son arrêt, en date du i5 février, per-
mettant à deux propriétaires de la rue Saint-Jacques de
se servir, sous certaines conditions, de la charpente de
leurs maisons, dont le retranchement partiel a été or-
donné, 9 ta. — Rang et costume de ses membres à
l'entrée de Charles IX, le 6 mars, 288, 984 et note 1.
— Rang et costume de ses membres au replacement
des Corps Saints, cérémonie pendant laquelle il est
consulté par le Rureau de la Ville relativement à une
question de préséance, le 8 du même mois, 990, 991,
999. — Rang de ses membres à la procession générale
du 1 ! du même mois, 99.8. — Rang et costume de ses
membres à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
99 du même mois, 3o6. — Le 20 avril, ses membres
assistent à la messe de la réduction , 819. — Son arrêt ,
en date du 16 mai, ordonnant que les marchands de
bois et les voituriers par eau comparaissent pour donner
des explications relatives à la police du bois de chauf-
fage, 894, SaS. — Son arrêt, en date du 5 juin, en-
joignant aux marchands de bois et aux voi uriers par
eau de fournir tout le bois do chauffage dont la Ville aura
besoin, sous peine d'emprisonnement et de confisca-
tion de leurs bateaux, 899, 38o. — Son arrêt, en dale
du 11 juillet, confirmant une sentence du Bureau de
la Ville qui condamne au fouet un crocheleur nommé
Pichonnet, pour contravention h la police du bois de
chauffage, 3'j7 et note 5. — Rang et costume de ses
membres à la procession du 4 novembre, 885 et note g.
— Son attitude pendant les troubles de la Croix de
Gastines, en décembre, 4i3 et note a, 4i4, 419 et
note 1 . — Lettres , en date du 1 5 décomljre , par les-
quelles le Roi lui témoigne son mécontentement, 4a 1
(note 1). — Il charge Pierre de Masparault et Bernard
de Fortia de prendre, de concert avec la Prévôté de
Paris et l'Éclievinage, des mesures pour la répression
de l'émeute du 90 décembre, 495 et notes 4 et 5, 49G,
498. — Flxtrait de ses registres relatif à l'incendie de la
maison de Gastines, 498 (note 1). — Il ordonne que
les bourgeois prennent les armes pour réprimer l'émeute ,
499, 43i.
. En 1579 : arrêt de cette cour, daté du «7 février,
ordonnant l'enregistrement des lettres patentes par les-
quelles le Roi fait remise à la Ville de la moitié des
100,000 livres qui lui sont dues, sous la condition
qu'elle versera promptement l'autre moitié, 445, 44(5.
— Son absence dans le cortège, lors de la réception du
roi de Navarre, le 8 juillet, 469 (note 8).
Peintres (Porte aux). Travaux décoratifs exécutés en cet
endroit pour l'entrée solennelle de Charles IX. 969 et
note 3, 271 et note 1, 979 et note 1, 278 et notes 2
et 3. — Travaux d'art exécutés spécialement, au même en-
droit , pour l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche , 3 0 1 .
Pei-Lkrin (Pierre), quartenier, est assigné à comparaître,
le 8 juillet 1569, devant le Bureau de In Ville, ii5 et
note 4. — Le i5 du même mois, il est déclaré déchu
de son office, 128 et note 1. — Quatre jours après, il
est remplacé provisoirement par Nicolas Pa ent, 195 et
note 2.
510
REGISTRES DU RUREAU
Pellevé (Nicolas, cardinal de), caution du Roi et de la
Reine Mère jwur le payement des sommes dues h
Casimir de Bavière, ai el note 8. — Son rang à la
cérémonie du replacement des Corps Saints , le 8 mars
iSyi, agi. — H assiste à une procession générale, le
11 du même mois, 998. — Son rang à l'enlrée de la
reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même mois, 3o8 et
noie 6.
Perle (Maison de la), située sur le pont Notre-Dame, in-
cendiée pendant l'émeute du 90 décembre iSyi, ia6
et note 9. — Ordre aux maiti'es des œuvres de réparer
cet édifice, li'S"].
Perret (Etienne), marchand d'Anvers, propose l'établis-
sement d'une blanque à Paris, 349, 343. — Ses
propositions sont repoussées par une délibération de
l'Assemblée municipale, en date du 19 juillet 1571,
344. — Il fait à la Ville, en vue des approvisionnements
de bois de chauffage , des offres qui sont acceptées par
une déhbération du 7 novembre, 387. — Texte du
marché conclu, h celte occasion, avec ce personnage,
387, 388. — Requête adressée par l'Echevinage , en
janvier 1572, el relative ftux fournitures de bois el
d'autres combustibles que ce personnage doit faire à la
Ville. 439. — Sa requête tendant à l'étabhssement
d'une blanque est définitivement repoussée par une dé-
libération de l'Assemblée municipale en date du 1 6 juil-
let 1079, 470 et note 6.
Perrot (Claude), procureur de la Ville, demande et obtient
de l'Assemblée municipale, réunie le 94 novembre 1 669 ,
l'allocation d'une pension de 900 livres en sus de
son salaire annuel, i5i, i59. — 11 est délégué parle
Corps municipal pour faire trancher une question de
préséance, lors de la cérémonie du replacement des
Corps Saints, le 8 mars 1671, 290, 991.
Petit (Oudin), quartenier, est assigné à comparaître, le
8 juillet 15C9, devant le Bureau de la Ville, 11 5 et
note 4. — I^e i5 du même mois, il est déclaré déchu
de son office, 193 et note 1. — Trois jours après, il
est remplacé par Antoine Huot, 193.
Petit-Po>t. Mise aux enchères du bail de neuf maisons
situées sur celte voie et appartenant à la Ville , 3 1 7 et
note 9. — Ordre de barrer celte voie, afin d'empêcher
le passage des écoliers pendant l'émeute du 20 dé-
cembre 1571, 498.
PicHO\ (Rémi), bourgeois, obtient le bail d'un corps de
garde, à la condition que le local cédé soit ouvert sur
la réquisition du clievaher du guet, 181.
PicHONNET (Klieiine), crocheteui', condamné au fouet par
le Bureau de la Ville pour contravention à la police du
bois de chauffage, fait appel devant le Parlement, qui
confirme celle sentence ()ar un arrêt en date du 1 1 juil-
let 1871, 347 et note 5.
Pilon (Germain), seulpleur. Devis des travaux décoratifs
qu'il est chargé d'exécuter pour l'entrée solennelle du
roi Charles IX, 938 à 943. — Marché qu'il conclut, le
1 1 octobre 1570, pour ces divers ouvrages, 943 , 944.
— Devis des travaux qu'il doit exécuter pour l'entrée de
la Reine, 95i et note 6, 959, 953. — Marché qu'il
conclut avec la Ville, le 17 mars 1571, pour ces der-
niers ouvrages, 953. — Il construit la majeure partie
(lu tombeau de Henri II, 968 (note 1).
PisART (Claude), secrétaire d'Etat, est informé, par des
lettres en date du 10 décembre 1571, des troubles de
la Croix de Gaslines , 4 11 el note 1 . — Par des lettres
en date du 30 du même mois, le Bureau de la Ville lui
annonce que la Croix de Gastines a été démolie, 494.
— Lettres, en date du 20 décembre, par lesquelles
l'Echevinage lui exprime son inquiétude à la suite des
événements de la journée, 427.
PoiLLE (Charles), armurier, conclut avec la Ville, le 22 jan-
vier 1571, un marché pour la fourniture d'un équi-
pement destiné au capitaine des Enfants de Paris, 949,
25o.
Poisson. Ordonnance municipale, en date du 4 juin i568,
défendant aux marchands de cette denrée de stationner
dans la rue de la Bùcherie el aux alentours du Cbâlelel ,
et leur prescrivant de se retirer aux marchés neufs
situés entre le pont Saint-Michel et le Petit-Pont, 38,
39. — Avis annonçant que les places pour la vente de
cette denrée sur le quai Saint- Michel doivent être mises
aux enchères, 49. — Ordonnance municipale, en date
du 97 août i568, défendant de vendre cette denrée
sur le Petit-Pont, 5i.
Police. En i568 : ordre du Bureau de la Ville, en date
du 10 janvier, portant que les capitaines et autres
officiers de la milice bourgeoise désigneront les per-
sonnes de leur circonscription suspectes d'hérésie, 4,5.
— Ordonnance municipale concernant le service du
guet el la garde des portes, 5,6. — Règlement imposé
aux seize colonels de la milice bourgeoise pour le
maintien de l'ordre dans leurs quartiers respectifs, 6,
7, 8. — Lettres du Roi, en date du 3i janvier, pres-
crivant au Bureau de la Ville de tenir la main à ce que
les réformés quittent Paris dans les quarante-huit heures ,
8. — Ordi'e aux capitaines de la Ville d'arrêter tous les
réformés à qui l'on a commandé de quitter Paris, 10.
— Défense de laisser entrer dans Paris les cavaliers ou
les piétons, armés ou désarmés, qui ne seraient pas
munis d'un passeport, 10, 11. — Mesures prises jwur
la garde des portes ,11. — Ordonnance royale , en
date du 28 février, défendant aux soldats de commettre
des dégâts ou des larcins dans les endroits où ils sont
logés, el interdisant l'achat ou le recel des objets volés
par eux, i4. — Ordre aux capitaines de renforcer le
guet de jour el de nuil, i4. — Ordonnance royale, en
date du 18 mars, défendant aux habitants des villes
closes d'acheter les grains volés par les gens de guerre,
17. — Ordre aux Quarleniers de rechercher les per-
sonnes qui sont revenues à Paris depuis les dernières
perquisi ions, 17. — Ordre aux capitaines de la milice
DE LA VILLE DE PARIS.
;ii
de continuer le service du guet, et de ne laisser entrer
dans Paris aucune personne armée qui ne serait pas mu-
nie de l'autorisation de porter des armes, 19. — Or-
donnance royale, en date du 9 avril, portant que les
soldats huguenots seront désarmés à leur entrée s'ils
veulent demeurer à Paris, mais que s'ils doivent seule-
ment traverser celle ville, ils gar.leront leurs armes, sous
la condition d'être escortés par les capitaines de la milice
pendant le trajet, 19. — Le i3 avril, le Bureau de la
Ville enjoint aux capitaines de la milice, de la part du
Roi, de continuer les gardes de jour et de nuit, de l'aire
des rondes chaque nuil, de ne pas laisser entrer les
huguenots armés, de saisir leurs armes et de les foire
vendre, et enfin d'amener à l'Hôtel ilc Ville les bêles
de somme ou les chari'ettes qui porteraient des armes,
aa. — Règlement, en date du 29 avril, coritenanl de
nombreuses di8|M)silions pour le maintien de l'ordre
public, 39, 3o. — Le 3o avril, le Roi ordonne qu'on
poursuive les auteurs d'un meurire commis la veille sur
la personne d'une huguenote, et qu'on mette à exécu-
tion les règlements contre les soldats el les vaijabonds,
3 1 . — .Nouvelles instructions données aux officiers de
la milice pour la garde des portes et le service du guet,
39, 33. — Ordres communiqués aux Iwurgeois pour
le service du guet et les gardes de jour el île nuil, 33.
— Mandement aux Quarteniers pour la recherche des
étrangers logés dans les hôtelleries, dit. — Ordonnance
municipale , en date du 1 5 mai , défendant aux maîtres
des hautes œuvi-es de tenir des brelans el autres jru\ dans
les faubourg», 34. — Ordre de murer les issues posté-
rieures des maisons suspectes, 87. — Ordonnance
municipale, en date du 1" juin, portant que les capi-
taines de la milice bourgeoise visiteront les maisons de
leur circonscription, conslalei-onl l'idenlilé des hôtes
étrangers qu'elles renferment, el dresseront procès-verbal
de leurs perquisitions, dj. — Défense aux marchands
de poisson de stationner dans la rue de la Bùcherie ou
aux alentours du Chùtelel, 38, Sg. — Instructions
données aux officiers de la milice bourgeoise pour le
service des corps de gaitle pendant les fêtes, 89. —
A l'occasion de reoqirisonnement d'un marchand de
Lyon, le Roi exige (|ue les arrestations soient opérées
dans les formes léjales, Sg. — Instructions pour le ser-
vice des gardes, communiquées aux capitaines de la
milice bourgeoise sous la date du aa juin, 4i. —
Ordre aux capitaines de la milice de rechercher les
vagabonds et gens sans aveu, et de leur signifier qu'ils
aient ii quitter Paris dans les vingl-fpiatre heures, Aa.
— Décision municipale, prise le 3i juillet, portant que,
conformément aux ordres du Roi, les têtes de trois
capitaines rebelles, François de Cocqueville, Vaillant et
Lambin, seront exposées sur la place de Grève, 43. —
Règlement, en date du aS août, pour la garde des
portes, les ronJes de nuit, la surveillance des étrangers
et les autres mesures d'oi-dre public, ig, 5o. — Lettres
du Roi, en date du a4 août, prescrivant d'arrêter tous
les chevaux que les réformés amèneront aux portes de la
Ville, 5o, 5i. — Ordonnance municipale, en date du
37 août, défendant aux poissonniers de vendre leur
marchandise sur le Petit-Pont, 5i. — Décision de
l'Assemblée municipale, en date du 3o août, portant:
1° qu'on établira un conseil chargé de juger les diffé-
lends entre les particuliers elles capitaines de la milice;
a° qu'on rétablira hi corps de garde partout où ils
seront nécessaires; 3° qu'on rappellera aux hôteliers
les obligations qui leur sont prescrites par les ordon-
nances; 4° qu'on défendra aux passeurs d'eau de tra-
verser la rivière jusqu'à nouvel ordre ,5a. — Ordonnance
municipale, en date du 3i août, enjoignant aux passeurs
d'eau d'amarrer leurs bateaux aux endroits accoulnniés,
et leur défendant de faire Iravereer la rivière à cpielque
personne que ce soit, 53. — Lettres patentes du Roi,
en date du a 5 septembre, excluant de toutes If s charges
de judicature et de finances les personnes qui professent
la religion réformée, 1 16, 1 17. — Arrêt du Parlement,
en date du a8 septembre, réglant les attributions res-
pectives de la Ville et des officiers du Châlelet dans la
poursuite des délits, 58, 69. — Décision du Pi-évôt de
Paris, en date du 5 octobre, renvoyant devant la juri-
diction de la Ville un individu qui a quille son poste
dans un corps de garde et livré le mot d'ordre, 61. —
Lettres de l'Échevinage parisien priant les municipalités
des villes voisines de révéler tous les projets et les actes
contraires à l'autorité royale qui seraient venus à leur
connaissance, 65. — Ordonnance municipale, en date
du 4 novembre, contenant diverses prescriptions qui
ont pour but d'empêcher les fraudes dans la livraison
du bois de chauffage, 65, 66. — Ordres donnés, sous
la date du 9 novembre, pour la recherche des huguenots
el des gens sans aveu logés dans les hôtelleries, 66. —
Ordonnance municipale, en date du 10 décembre, dé-
fendant de faire paître le bétail le long des fortifications ,
tant en dehors qu'en dedans de la Ville, el enjoignant
de vider près des nouveaux remparts tous les tombereaux
chargés de gravois ou d'immon;lices, 76. — Arrêt du
Parlement, en date du 11 décembre, ordonnant qu'on
recherche, deux fois j)ar semaine, les étrangers logés
dans les hôtelleries; que les réformés qui n'auront au-
cune profession manuelle restent constamment dans leurs
maisons, et que ceux qui sont astreints à travailler ne
sortent pas de leurs maisons les dimanches et jours de
fête, 76. — Ordonnance municipale, en date du i3 dé-
cembre, défendant aux marchands de bois de chauffage
de vendre celle denrée au-dessus du prix fixé j)ar les
règlements, el enjoignant aux voituriers par eau d'a-
marrer leurs bateaux chargés ou vides, 76, 77. —
Ordre aux Quarteniers de visiter les chantiers el les
magasins des marchands de bois de chauffage, 77. —
Lettres du Roi , en date du 1 8 décembre , enjoignant à
la Municipalité parisienne de tenir la main h ce qu'aucun
512
REGISTRES DU BUREAU
étranger de la nouvelle l'eligion n" entre dans la Ville ,
y8. — Le ao décembre, le Bureau de la Ville enjoint
aux capitaines de la milice d'arrêter les luiguenols qu'ils
trouveront dans les rues, 78. — Ordres du Roi, en
date du 92 décembre, presci'ivant de fondre et con-
vertir en armes onze tonneaux de métal saisis chez le
baron de Courtenay, 80. — Arrêt du Parlement, en
date du a -a décembre, déclarant vacants les offices de
divers fonctionnaires [)rofessant la religion réformée
qui n'ont pas envoyé leur démission au Roi, 117, 118.
— Ordonnance nmnicipaie, en date du 3i décembre,
lixanl le prix maximum du charbon, 80.
— En lôGg : lettres du Roi, datées du a janvier, pres-
crivant le remplacement des Conseillers de Ville qui
professent le culte réformé, 81. — Ordonnance muni-
cipale, en date du 5 janvier, enjoignant aux colonels et
aux capitaines de la milice bourgeoise de renforcer les
corps de garde dans leurs circonscriptions respectives ,
8a. — Arrêt du Parlement, en date du 19 janvier, dé-
clarant vacante la charge de Nicolas Dugué, avocat du
Roi à la Cour des Aides, 119. — Conformément à un
arrêt du Parlement en date du 9 février, un huissier de
cette cour sa fait remettre les livres et les papiers saisis
sur les réformés et détenus par les Échevins, 85 et
note 1, 86. — Ordonnance, en date du 27 février,
interdisant le port des armes et prescrivant une surveil-
lance plus active aux portes de la Ville, 87. — Ordon-
nance municipale, en date du 5 mars, défendant : 1° de
vendre le bois de chauffage au-dessus du prix fixé par
les règlements; 2° de déposer des immondices sur les
quais ou d'en jeter dans la rivière; 3° d'exposer des
peaux sur le quai de la Mégisserie, 88, 89. — Ordon-
nance municipale, en date du 2a mars, enjoignant aux
passeurs d'eau du port du Louvre d'établir un corps
de garde sur le bord de la rivière, et leur défendant de
transpoi-ter personne dans leurs bateaux , de 6 heures
du soir à 6 heures du matin, 99. — Sur la requête
du Procureur de la Ville, l'Échevinage décide que tous
les officiers municipaux feront serment de fidélité et pro-
fession de foi, 96. — Ordre aux capitaines de la milice
bourgeoise de tenir la main à ce que leurs subordonnés
s'acquittent ponctuellement du service du guet et des
gardes, 96. — Arrêt du Parlement, en date du 19 avril,
blâmant plusieurs officiers de la milice bourgeoise et
ordonnant que deux d'entre eux soient remplacés; 99
et note i. — Ordonnance municipale, en date du a mai,
enjoignant aux contrôleurs et aux mouleurs de bois de
surveiller la distribution de ce combustible, et défendant
aux crocheteurs d'enlever le bois avant qu'il soit compté
et que les marchands soient payés, 101. — Ordon-
nance, en date du (i ujai, réglant l'exécution des
contraintes qui doivent être exercées à l'égard des con-
tribuables, 101, 109. — Délibération de l'Assemblée
de Ville, en date du i4 mai, fixant le prix du gros bois
de chauffage et autorisant la vente libre du menu bois.
io4. — Ordres donnés le même jour par le Bureau de
la Ville pour la garde des poudres à l'Arsenal, au
Temple et à la Tournelle, io5, 106. — Mandements,
portant la même date, pour la recherche des armes dans
les maisons suspectes, 106. — Le i4 mai, le Bureau
de la Ville enjoint aux capitaines des archers, des arba-
létriers et des arquebusiers , de tenir leurs hommes prêts
pour les services publics, et il réitère ces ordres le
16 mai, 106, 107. — Arrêt du Parlement, en date du
U juin, prescrivant de tendre la façade des maisons
devant lesquelles doit passer la procession du Saint-
Sacrement, 110, 111. — Arrêt du Parlement, en date
du a3 juin, déclarant nulles et non avenues les rési-
gnations que les fonctionnaires suspects d'hérésie auraient
faites de leui-s offices sans avoir obtenu l'agrément de la
cour, 119, 120. — Arrêt du Parlement, en date du
5 juillet, qui déclare vacants les offices de conseiller
de Ville dont les titulaires sont des fonctionnaires royaux
professant la religion réformée, lao, lai. — Ordon-
nance municipale, en date du 5 juillet, enjoignant aux
conducteurs des tombereaux chargés de gravois de dé-
poser le contenu de ces véhicules, soit sur le fort situé
entre la porte Saint-Antoine et celle du Temple, soit au
lieu le plus convenable pour l'établissement d'un moulin
à vent, ii4 et note /i, 11 5. — Ordonnance munici-
pale, en date du 6 juillet, prescrivant au capitaine de
Saint-Germain-des-Prés de faire garder chaque jour la
porte de Bucy par six hommes de sa compagnie. 1 15.
— Assignation à comparaître, donnée par le Bureau de
la Ville à trois Quarteniers, ii5 et noie h. — Ordon-
nance du Conseil privé, en da:e du ao juillet, enjoignant
aux compagnies de la milice bourgeoise de faire bonne
garde dans leurs quartiei-s respectifs, ia6. . — Man-
dements adressés par le Bureau de la Ville pour l'exé-
cution de l'ordonnance susmentionnée, ia7. — In-
jonction aux officiers de la milice de veiller en personne
au maintien de l'ordre public, i36. — Ordonnance
municipale, en date du 37 août, enjoignant aux com-
missaires des quais d'arrêter les iiersonnes qui s'a|j-
procheraient des tranchées de l'Université, 137. —
Ordonnance du duc d'Alençon , . en date du 3o août,
prescrivant de faire garer tous les bateaux qui se trou-
veront dans le voisinage de Paris, i38, 189 et note 1.
— Ordonnance municipale, en date du 9 se[)lembre,
enjoignant aux officiers de la milice bourgeoise d'arrêter
tous les courriers qui se présenteront aux portes de la
Ville, et do les conduire au duc d'Alençon, i4i. —
Décision du Bureau de la Ville, en date du a8 septend)re,
portant que les hommes qui ont refusé de monter h
cheval pour le service du Roi seront contraints par voie
de garni.'on, 16/1. — Ordonnance du duc d'Alençon,
en date du 16 novembre, prescrivant d'arrêter et de
conduire vers ce prince tous les courriers venant du
camp, 167. — Ordonnance du duc d'Alençon. en date
du a G novembre, prescrivant de conduire au Louvie
DE LA VILLE DE PARIS.
513
tous les courriers qui arriveront à Paris, iSa. — Ordre
aux capitaines de la milice d'e'tablir des corps de garde
dans leui's circonscriptions respectives pendant les fêtes
de Noël, i53.
En 1670 : mandement, daté du 1 1 janvier, prescri-
vant aux Quarteniers et aux officiers de la milice bour-
geoise de faire des perquisitions dans les maisons sus-
pectes, i54. — Règlement pour le maintien de l'ordre
à la foire de Saint-Germain, i55 et note 9, i56. —
Ordonnance municipale, en date du ao février, prescri-
vant aux colonels de la milice bourgeoise de recher-
cher les individus suspects et de les faire conduire à
la conciergerie du Palais, i56. — Ordonnance muni-
cipale, en date du a3 mars, enjoignant aux officiers de
la milice bourgeoise de faire bonne gai-de pendant les
prochaines fêtes de Pâques, 160, 161. — Mesures
prises pour le maintien de l'ordre pendant la procession
du Saint- Sacrement qui doit avoir lieu le a5 mai, i63,
i64. — Injonction à un capitaine de rivière de se rendre
devant le couvent des minimes de Cbaillot, d'arrêter
toutes les embarcations qui contiendraient des hommes
armés et des chevaux, et d'interdire à tous les passeurs
d'eau le transport des personnes qui se trouveraient dans
ces conditions, i64 et note q. — Ordonnance du duc
d'Alençon, en date du 3o mai, prescrivant aux officiers
de la milice bourgeoise chargés de la garde des portes
et aux capitaines des ports d'arrêter et de conduire
vers ce prince tous les courriers qui entreront à Paris ,
par ten-e ou par eau, iG5. — Le 9 juin, à la suite
d'une rixe entre des écoliers et des maquignons, le
Bureau de la Ville enjoint aux capitaines de la milice
Iwurgeoise de garde aux portes de lUniversité de ne
laisser sortir de Paris aucune personne armée, 167. —
Ordre au capitaine du pont de Charenton de faire des-
cendre tous les bateaux qu'il trouvera entre ce pont et la
ville de Créteil, 167. — Ordre aux capitaines des fau-
bourgs de fermer les barrières pendant la nuit, 167.
— Ordre aux capitaines de la milice l)ourgeoise de re-
chercher les vagabonds et les étrangers logés dans les
hôtelleries, et de dresser procès- verbal de leurs perqui-
sitions, 168. — Mandements divers pour la garde des
portes et des barrières. 172, 178. — Ordre aux Quar-
teniers de prendre des informations sur les personnes
logées dans les hôtelleries, 178. — Ordonnance mu-
nicipale, en date du ià juillet, défendant la circula-
lion des bateaux de pêche entre 8 heures du soir el
((heures du matin, 173. — Ordonnance royale, en date
du ao août, défendant le port des armes à feu, 178,
179. — Décision municipale, datée du même jour et
rendue en conformité des ordres du Roi, 179. — Or-
donnance municipale, en date du s6 août, enjoignant
aux propriétaires el aux locataires des maisons située-i
le long de la Bièvre de démolir les lieux d'aisances qu'ils
ont construits dans ces bàlirnenls, et défendant aux
))Ouchers el aux boueurs de laisser couler dans ce cours
d'eau le sang des animaux tués ou d'y jeter des immon-
dices quelconques, 189 et note 3. — Ordre d'informer
sur certains abus qui se commettent dans le payement
des rentes constituées, i84. — Ordonnance royale, en
date du 9 0 septembre , portant que l'Échevinage recher-
chera les étrangers logés dans Paris et dressera procès-
verbal de ces perquisitions, 188, 189. — Mandements
expédiés par le Bureau de la Ville en conformité de
l'ordonnance susmentionnée, 189. — Ordonnance mu-
nicipale, en date du h octobre, défendant aux gagne-
deniers et autres particuliers d'entrer dans les bateaux
chargés de grains ou de vin , et de troubler dans l'exer-
cice de leur office les porteurs et les décliargeurs nommés
par la Ville, 19^. — Ordonnance municipale, en date
du i4 novembre, prescrivant aux pauvres valides em-
ployés aux travaux publics de se trouver aux ateliers
aux heures désignées par les règlements, et leur défen-
dant de mendier, 198. — Ordonnance municipale, en
date du 7 décembre , prescrivant aux voituriers par eau
et à toutes les autres personnes ayant des bateaux sur la
Seine en amont des ponts de faire descendre et garer ces
embarcations afin de les mettre à l'abri de la crue du
fleuve, 900, 201. — Instructions données aux Quar-
teniers, sous la date du i4 décembre, pour la garde
des portes, 902.
En 1671 : Mandements pour l'ouverture et la garde
de la porte Saint-Honoré, 2o5. — Règlement envoyé
par le Roi, sous la date du 97 janvier, pour la garde
des portes et le maintien de l'ordre public, 907, 908.
— Mesures prises par l'Echevinage, sous la date du
1" février, pour empêcher que les arrivages de bois
soient détournés de leur destination, 910, 911 et
notes 1 et 9. — Mandements, datés du 3 février, pour
la garde des portes conduisant au faubourg Saint-Ger-
main, pendant la durée de la foire du même nom, 91a.
— Autres mandements, portant la même date, pour la
garde des portes en général et pour l'observation des
mesures de propreté dans les rues, 919 , ai 3. — Me-
sures prises, le 10 février, afin de parer aux dangers
que présente la crue de la Seine, ai 4. — Nouveaux
ordres donnés, le 29 février, pour assurer la propreté
(les rues, à cause de l'entrée prochaine du Roi, 9 93.
— Pour éviter l'encombrement, le Bureau de la Ville
ordonne au maître des œuvres de charpenlerie de barrer
certaines ruelles le jour de l'entrée du Roi, 260. —
Mandements aux Quarteniers pour la décoration de^
maisons dans les rues qui doivent être parcourues par
le Roi le jour de son entrée, 960, 961. — Défense
aux charretiers de passer, ce même jour, sur le pont
Ndti'e-Dame, a6i. — Ordonnance municipale, en date
(lu 10 mars, défendant aux gagne-deniers de porter
des armes el à tous les habitants de déposer des peauv
et des gravois sur les quais, 992. — Ordre de tendre
de tapisseries les maisons devant lesquelles doit passer
la procession générale du 11 mars, 993. — Décision
65
IMPntMEniC ittTlOKJtM,
514
REGISTRES DU BUREAU
municipale, en date du ai mais, portant que les men-
diants valides qui auront été arrêtés seront enchaînés
et employés aux travaux publics, 298. — Ordre d'ar-
rêter tous les individus qui démolissent les corps de
garde, 298. — Arrêt du Conseil privé, en date du
9 0 avril, défendant à certains bouchers de dresser des
étaux dans le cimetière Saint-Jean, 820. — Mesures
prises, en date du 11 mai, pour assurer les approvi-
sionnements de bois de chauffage, 82 3 et notes 1 et 3,
32 4. — Arrêt du Parlement, en date du 16 mai,
portant que les marchands de bois rt les voituriers par
eau comparaîtront devant cette cour pour donner des
explications sur les plaintes formulées par l'Echevinage,
324, 325. — Arrêt du Parlement, en date du 5 juin,
enjoignant aux marchands de bois et aux voituriers par
eau d'approvisionner la Ville en bois de chauffage, sous
peine d'emprisonnement et de confiscation de leurs ba-
teaux, 829, 33o. — Ordonnance municipale, en date
du 8 juin, prescrivant que les bateaia trouvés à Paris,
ce jour- là et le lendemain, seront mis en réquisition
pour servir au transport du bois de chauffage, 38o. —
Instructions données, le 9 juin, aux capitaines de port,
conformément à l'ordonnance susmentionnée, 33 1. —
Ordonnance municipale, en date du 27 juin, invitant
les marchanfis de bois à formuler leurs griefs contre les
détenteurs de moulins et autres constructions qui entra-
vent les transports par terre ou par eau, 887, 338 et
note 2. — Ordonnance municipale, en date du 3o juin,
renouvelant l'invitation susmentionnée et enjoignant aux
voituriers par eau de conduire leurs bateaux dans les
ports où se trouve le bois, de les charger de ce com-
bustible et de les ramener à Paris, 889. — Arrêt du
Parlement, en date du 11 juillet, confirmant une con-
damnation au fouet prononcée pour contravention aux
règlements sur la vente du bois de chauffage, 8/17 et
note 5. — Ordonnance municipale, en date du 21 juil-
let, enjoignant aux marchands et aux mariniers qui
ont acheté du bois de chauffage d'amener ce combus-
tible à Paris, 848 et note 1. — Lettres du Roi, en
date du 3o juillet, invitant le Bureau de la Ville à
prendre des mesures pour que l'on cesse de porter des
immondices sur le marché aux pourceaux, 35o et
noie 4. — Ordonnance municipale, en date du 8 août,
défendant aux maîtres des ponts de Poissy, Meulan,
Mantes, Vernon et Pont-de-l' Arche , de laisser passer
les bateaux chargés de bois de chauffage qui descendraient
la Seine, 35 1 et notes 1 et 4, 352. — Ordonnance mu-
nicipale, en date du i4 août, enjoignant à tous les va-
gabonds de se rendre aux fortifications et de demander
du travail aux entrepreneurs, 857, 358. — Ordon-
nance municipale, en date du i5 octobre, enjoignant
aux agents de la force publique d'arrêter les mendiants
valides et de les livrer aux entrepreneurs, qui les em-
ploieront aux travaux publics, 882. — Ordonnance
municipale, en date du a4 octobre, prescrivant divei'ses
mesures pour assurer les approvisionnements en bois
de chauffage, 388 et notes 1, 2, 3 et 4. — Enquête
ordonnée par le Bureau do la Ville, en date du 5 no-
vembre, sur les exactions commises par des archers et
des sergents dans le recouvrement des taxes, 886. —
Intervention de la force armée pour assurer la translation
de la Croix de Gastines, les 5, 6 et 7 décembre, 899.
— Désordres commis h cette occasion par les émeutiers
dans la journée du 8 décembre, 4 00. — Mesures prises
par la Municipalité, dans cette même journée, pour
réprimer l'émeute, 4oo et note 8, 4oi et note 1,
4o9 et note 1. — Par des lettres en date du 8 dé-
cembre adressées au Roi, à Catherine de Méihcis et au
maréchal de Montmorency, le Bureau de la Ville in-
dique les mesures qu'il a prises pour la répression drs
troubles, 4o2, 4o8. — Le 9 du même mois, le Bureau
de la Ville invite les prédicateurs à recommander à leurs
auditeurs le calme et la modération au lieu de les surex-
citer, 4o4 et note 1. — A la même date, ordre est donné ii
une maîtresse d'hôtel de congédier tous ses locataires
et de mettre sa maison à la disposition d'un détachement
de cavalerie qui doit y loger, 4o5. — Le Bureau de la
Ville se concerte avec le Châtelet pour la répression des
désordres, 4o5. — Mandements adressés, dans le même
but, aux archers, aux arbalétriers et aux arquebusiers,
4o6. — Pillage d'une maison située sur le pont Notre-
Dame, pendant la soirée du 9 décembre, 4o6 et note 1,
409, 4i2. — Assaut de plusieurs maisons, 407, 409,
4i2, 4i3, 417. — Délibération, en date du 9 dé-
cembre, sur les mesures à prendre poui' la répression
des troubles, 407, 4o8. — Mesures prises par ia Muni-
cipalité dans la nuit du 9 au 10 décembre, 4o8 et
notes 1 et 2. — lettres, en date du 10 décembre, par
lesquelles l'Echevinage signale au Roi les principaux
épisodes de l'émeute, 4o8, 409, 4 10. — Rapport
adressé par l'Echevinage au maréchal de Montmorency
sur ces mêmes événements, 4i 1 à 4i4. — Lettres, en
date du 1 3 décembre , par lesquelles le Bureau de la Ville
s'efforce ('e justifier sa conduite pendant les troubles,
4 1 G et note 4 , 4 1 7 et note 1 . — Le Bureau de la Ville
défend aux passeurs d'eau de transporter aucun voya-
geur, d'une rive à l'autre, pendant la journée du 16 dé-
cembre, 417, 4 18. — Instructions données aux Quar-
teniers pour la fermeture des portes pendant la même
journée , 4 1 8. — Par des lettres en date du 1 6 décembre .
la Ville informe le Roi, la Reine Mère, le duc d'Anjou
et le maréchal de Montmorency, des mesures qu'il a
prises pour rétablir la tranquillité, 419, 42o. —
Lettres diverses, en date du i5 décembre, recomman-
dant h la Ville la translation immédiate de la Croix de
Gastines et la punition des séditieux, 42i et note 1,
492. — Le Bureau de la Ville décide de lever cent sol-
dats pour maintenir la tranquillité publique, 429, 498.
— Le Bureau de la Ville déci le en outre que l'on pro-
cédera, dans la nuit du 19 au 20 décembre, à la trans-
DE LA VILLE DE PARIS.
515
lalion de la Ci-oix de Gaslines, iaS. — La démolition
(le la Croix est accomplie, en effet, avec l'assistance de
la force armée, dans la nuit du 19 au ao décembre,
'laS. — Celte opération est annoncée, le ao décembre,
au Roi, h Catherine de Médicis, au duc d'Anjou et au
secrétaire Pinart, 4a3, 4a4. — Mesures de précaution
prises dans la journée du 20 décembre; nouveaux dés-
ordres. 49/1, 4 a 5, 496. — Lettres sifi^nalant ces
désordres, iaô, iay. — Mesures prises par le Par-
lement et la Ville pour la répression de l'émeute, ^27,
iaS, 499. — Lettres, en date du 91 décembre, par
lesquelles le maréchal de Montmorency conseille au Bu-
reau de la Ville de punir sévèrement les émeutiers, 43o
et note 1. — Lettres adressées par la Ville, sous la date
du 9 1 décembre, au maréchal de Montmorency, au
Roi et au duc d'.4njou, concernant les derniers troubles,
43o, 43i, 43a.
En 1579 : ordre est donné aux maîtres des œuvres,
sous la date du 1 1 janvier, de réparer les deux maisons
du pont Notre-Dame incendiées pendant les derniers
troubles, 437. — Ordonnance municipale, en date du
7 février, défendant de jeter des pierres et des immon-
dices sui" les maisons de la Perle et du Marteau-d'Or,
44a. — Mesures de précaution ordonnées par le Bureau
de il Ville, sous la date du 3 mars, à l'occasion du
dégel, 447. — Mandement adressé aux sergents de la
Ville, sons la date du 7 mars, pour la saisie des ba-
teaux vides, 447. — Ordonnance municipale, en date
du ag mai-s, enjoignant à toutes les pereonnes qui ont
des lavoirs sur la rivière d'apporter les titres qui leur
confèrent ce privilège, 448. — Règlement, en date du
18 avril, contenant diverses mesures d'ordre public,
45o h 453. — Injonction à tous les hôteliers de faire
connaître les noms et qualitf's de leurs locataires, 46 1.
— Mesures de précaution prises en juin h l'occasion du
feu de la Saint-Jean, 465 et note a.
PoNCEAC (Fontaine du). Travaux exécutés en cet endroit
pour l'entrée solennelle de Charles IX et de la Reine sa
femme, a67 et note 9, 968 et notes 9 et 3, 969 et
notes 1 et 9. — Travaux exécutés spécialement, en ce
m«^me endroit, pour l'entrée de la reine Elisabeth d'An-
liiche, 3oi.
Portes de la Ville. En i568 : ordres jwur la garde de
ces entrées, contenus flans un règlement général en
date du 94 janvier, 6,7. — Surveillance recommandée
aux gardiens de ces entn'es, 10, ii. — Instructions
s|)éciales pour la garde de la porte Sriint-Jacques, 1 1.
— Injonctions générales pour la garde des entrées, 1 1 .
— Instructions données, sous la date du i3 avril, pour
ta surveillance de ces entrées, 9a. — Instructions
données aux capitaines, sous la date du i5 avril, pour
la garde de ces entrées dans la journée de Pâques, 27.
— Nouvelles inslnictions pour la garde de ces entrées,
données aux colonels et à leurs subordonnés, 3a, 33.
— Instructions données aux Quartenieis pour la garde
de ces entrées, 48, 49. — Règlement, en date du
93 août, contenant diverses dispositions relatives à la
garde de ces entrées, 49, 5o.
En 1 569 : ordonnance municipale recommandant aux
capitaines de la milice boiu-geoise plus de vigilance dans
la garde des entrées, 87. — Ordonnance municipale,
en date du 6 juillet, contenant diverses prescriptions
pour la gai-de de la porte de Bucy, 1 15. — Ordre aux
officiers de la milice d'assister h l'ouverture et à la fer-
meture de ces entrées, i36. — Ordre au maître des
œuvres de maçonnerie de creuser une fosse dans les
dépendances de la porte Saint-Marcel, i38.
En 1570 : ordonnance municipale, en date dn
9 3 mars, prescrivant l'ouverture du guichet de Saint-
Victor et confiant la garde de cette entrée aux habitants
du faubourg Saint-Victor, 161. — Instructions données ,
le 9 juin, aux gardiens de ces entrées, 167. — Nou-
velles instructions données , les 7, 1 3 et 1 4 juillet , pour la
garde de ces entrées, 17a, 178. — Nouvelles instruc-
tions données, le 90 août, pour la garde de ces entrées,
1 79. — Ordre d'ouvrir le guichet de la porte de Bucy,
sous la condition que les habitants du faubourg Saint-
Germain-des-Prés fassent bonne garde à cette entrée,
i8i. — Ouverture du guichet deSaint-Micbel, sous la
condition que les habitants feront bonne garde près de
cette entrée, 188. — Mandement, en date du 10 oc-
tobre, pour l'ouverture de la porte Saint-Denis, 196,
197. — Instructions données aux Quarteniers, sous la
date du i4 décembre, pour la garde des entrées, 202.
Eni57i : ordres donnés pour l'ouverture de la porte
Saint-Honoré, 9o5. — Instructions données par le
Roi pour la garde de toutes les entrées, 207, 908. —
Mandement, en date du 3 février, pour la garde des
entrées conduisant au faubourg Saint-Germain, pen-
dant la foire du môme nom , a 1 a et note 1 . — Autre
mandement, en date du même jour, pour la garde des
entrées en général, aia, ai 3. — Travaux décoratifs
exécutés à la porte Saint-Denis pour l'entrée solennelle
de Cbarles IX et de la Reine sa femme, a64, 965 et
note a, a66, 267 et note 1. — Travaux exécutés au
même endroit pour l'entrée de la Reine, 999, 3oo.
3oi. — La Ville revendique la |)ropriélé de la porte de
Nesie, que le duc de Nevers prétend comprendre dans
l'hôtel de Nesle dont il a fait l'acquisition, 327 et
notes 5 et 6, 3a8 et note 1. — Ordonnance municipale,
en date du 11 octobre, prescrivant la réfection de la
porte Saint-Antoine, 389. — Instructions données aux
Quarteniers pour la fermeture de certaines entrées pen-
dant la journée du 16 décembre, 4i8.
En 1079 : ordre donné aux maîtres des œuvres,
sous la date du 3i mai, de construire une passerelle sur
le fossé de la porte du Temple, 469.
PouLDRAC (Charies), capitaine de port, reçoit, sous la date
du 9 juin 1671, l'ordre d'arrêter le passage de tous les
bateaux pendant un certain temps, afin que la Ville
65.
516
BEGISTRES DU BUREAU
puisse mettre ces embarcations en réquisition pour le
transport du bois de chauffage, 33 1 .
PoiLiN (Pierre), marchand joaillier, élu échevin, le 16 août
1 569 , en remplacement d'un magistrat de la même caté-
gorie qui a terminé son exercice, i34 et note 2. —
Ses armoiries, 989 (note 3). — Admis comme con-
seiller de Ville , le t3 juin 1671, en remplacement de
Guillaume Larcher, démissionnaire. 333. — Actes
divers datant de son échevinage, i3/i à SSg.
Prévost, lieutenant dans la milice bourgeoise, blâmé par
un arrêt du Parlement, en date du 19 avril 1669, qui
ordonne son remplacement, 99. — Le Bureau de la
Ville, par un mandement en date du 1 1 mai, prescrit
une élection pour son remplacement, io3.
Prévost (Bernard), président au Parlement, admis comme
conseiller de Ville, le 10 février 1671, en remplace-
ment de son frère, démissionnaire, 9i4, 9i5 et note 1.
Prévôt de Paris. Instructions pour ce magistrat, contenues
dans un règlement du aa avril i568, 3o. — Le Bureau
de la Ville est invité, par des lettres du Roi en date du
90 juillet suivant, à conférer avec ce magistrat pour
le recouvrement d'une somme de 60,000 livres destinée
à la solde des troupes, 196. — Rang, costume et es-
corte de ce magistrat à l'entrée de Charles IX , le 6 mars
1571, 983. — Son rang, son costume, son escorte, à
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 du même
mois, 3o5, 3o8 et note 4. — Mesures proposées par
la Municipalité à ce magistrat pour la répression des
troubles de la Croix de Gastines, hoi et note 1, 4o9 et
note 1. — Mesures qu'il prend, de concert avec l' Eche-
vinage, pour la répression des troubles, 4ii à /ni,
i3i.
Prévôt des MiRCHAiSDS. En i568 : costume de ce magistrat
aux obsèques de don Carlos, prince royal d'Kspagne,
56, 57. — Son costume et son rang à la procession
générale du 99 septembre, 69, 60. — Son costume
aux obsèques d'Elisabeth de France, fille de Henri II,
les 94 et 95 octobre, 64.
En 1569 : le 18 mars, ce magistrat assiste à deux
Te Deutn chantés dans l'église Notre-Dame et dans celle
de Saint-Jean-en-Grève à l'occasion de la victoire de
Jarnac ,91. — Le 1 5 avril , il assiste à la messe de la
réduction, 97. — Le 97 juin, il assiste au convoi funèbre
du comte de Brissac, 11 3. — Son costume à la pro-
cession du 8 octobre, i46.
En 1570 : costume et rang de ce magistrat à l'en-
trée de l'évêque de Paris, le 9 mars, 158. — Élection
d'un de ces magistrats, le 16 août, 177. — Costume,
rang et rôle de ce magistrat à la procession du 1 o sep-
tembre, 186, 187, 188. — Son costume et son rang
à la messe célébrée pour fêter le mariage de Charles IX,
le 96 novembre, 199 et note 3, 900.
En 1671 : son rang, son costume et son rôle à l'en-
trée de Charles IX, le 6 mars, 981, 282 , 284. — Son
rang, son costume et son rôle à la cérémonie du repla-
cement des Corps Saints dans l'église de Saint-Denis,
le 8 du même mois, 990, 991, 999. — Sa présence à
la procession générale du 1 1 mars, 993. — Son rang
et son costume à l'entrée de la reine Elisabeth d'Au-
triche, le 99 mars, 3o4 , 3o5. — Harangue qu'il adresse
à cette princesse pendant la solennité susmentionnée,
3o5. — Son rôle dans le banquet offert par la Ville à
Elisabeth d'Autricbe, 3i 1, 3i3. — Le 90 avril, il assiste
à la messe de la réduction , 319. — Son costume et son
rang à la procession du 4 novembre, 385 et not« 9.
En 1679 : son costume à la réception du roi de
Navarre, le 8 juillet, 468. — Pour les particularités
relatives à chacun des magistrats de celte catégorie, voir :
Marcel (Claude), Vilieroy (Nicolas Legendre, sei-
gneur de).
Pbimardiz, marchand lyonnais, détenu dans les prisons «le
la Ville, 39.
Procuredr de la Ville. Rang et costume de cet officier
à la messe célébrée pour fêter le mariage de Charles IX ,
le 96 novembre 1570, 199, aoo. — Décision de l'As-
semblée municipale, en date du 3 mars 1571, réglant
une question de préséance entre cet officier et les Con-
seillers de Ville, 229. — Lettres du Roi, en date du
5 du même mois , relatives au différend susmentionné,
999, 23o et note 9. — Rang et costume de cet officier
à l'entrée de Charles IX, le 6 du même mois, 989. —
Son rang, son costume et son rôle à la cérémonie du
replacement des Corps Saints, le 8 du même mois, 290,
291, 292. — Son costume à la procession générale du
1 1 du même mois, 293. — Son rang et son costume
à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 du
même mois, 3o4 , 3o5. — Le 20 avril suivant, il assiste
à la messe de la réduction, 319. — Son costume et son
rang à la procession du 4 novembre suivant, 385 et
noie 9.
Poizet (Le seigneur de), écuyer du Roi. Son rang et son
rôle à l'entrée de Charles IX , le 6 mars 1571, 985.
Q
QoARTENiERs. En i568: ordre adressé à ces officiers, le
97 février, pour le recouvrement des taxes, 19. —
Mandement qui leur est expédié, sous la même date, pour
le recensement des armes possédées par les habitants,
19, i3. — Liste de ces officiers, i3. — Mandements à
cesofficierspourlerecoiu rement des taxes militaires, i3.
— Instructions qui leur sont adressées pour le recouvre-
ment d'unesommedei ,44o,ooo livres destinée à la solde
des mercenaires soitfranrais , soit étrangers, 1 6. — Ordre
à ces officiers de rechercher les personnes qui sont ren-
DE LA VILLE DE PARIS.
517
Irëes à Paris depuis les dernières perquisitions, 17. —
Ils sont invités à presser le recouvrement des sommes
dues au Roi, 19 et note a, 90. — Le Bureau de la
Ville leur enjoint de remettre au Receveur la copie du
rôle des taxes de leurs quartiers respectifs, gi. — Ils
sont invités à apporter à IHôtel de Ville les rôles sus-
mentionnés, 93. — Mandement adress<' h ces officiers,
le 91 avril, pour le recouvrement des taxes, 98. —
Règlement, en date du 99 avril, contenant des instruc-
tions pour ces officiers, 99, 3o. — Mandements qui leur
sont adressés pour le recouvrement des taxes, 3i. —
Ordres qu'ils doivent transmettre aux bourgeois pour le
service du guet et la gaitle de jour et de nuit, 33. —
Mandements qui leur sont adressés, le i5 mai, pour la
leclierche des étrangère logés dans les hôtelleries, 34.
— Trois de ces officiers , exerçant par intérim , ayant
demandé s'ils auront voix délibérative dans les élections,
l'Assemblée municipîile , réunie le i4 août, décide que
la question sera soumise au bon ]ilaisir du Roi, /|6,
45. — Instructions données à ces officiers pour la garde
des portes, 48 , 69. — Règlement, en date du 98 août,
qui leur prescrit d'assister h l'ouverture et à la fermeture
des portes de la Ville, 49. — Mandements adressés à
ces officiers, sous la date du i4 septembre, pour le
recouvrement d'un subside de 3oo,ooo livres accordé
au Roi par l'Assemblée municipale, 56. — Ils sont in-
vités à accompagner le commissaire des salpêtres dans
la recherche des armes à feu possédées par les habitants,
Ô7. — Mandements qui leur sont adressés en octobre
pour le recouvrement des 3oo,ooo livres accordées au
Roi, 60, 61, 69. — Instructions qui leur sont données
dans ce but, 63, 64. — Nouveaux ordres qui leur sont
adressés, à celte occasion, sous la date du 19 novem-
bre, 66. — Instructions qu'ils reçoivent pour les appro-
visionnements de la Ville en grains et en vivres, 67. —
Mandements adressés à ces officiers pour la levée d'une
taxe qui doit servira rétribuer un service extraonlinaire
de la milice bourgeoise, 70. — Mandements qui leur
sont adressés pour la levée de 9,000 terrassiers, 7a. —
Ils sont invités à recouvrer, par voie de contrainte, les
taxes levées pour la solde du service extraoï-dinaire de
la milice bourgeoise, 79. — On leur enjoint d'apporter
les deniers provenant des taxes susmentionnées et
d'amener les terrassiers levés pour les f unifications, 74.
— Mandement qui leur est adressé pour le payement des
hommes de la milice chargés d'un service extraordi-
naire, 74. — Ordreà ces officiers de visiter les chantiers
des marchands de bois, 77.
— En 1 569 : mandement à ces officiers pour des ré-
jouissances publicpies, il la suite de la victoire de
Jarnac, 91. — Mandements adressés h ces officiers,
le i3 avril, pour la messe de la réduction, qui doit
être célébrée le surlendemain, 97. — Ordre a ces
olliciers de veiller à ce que les prescriptions édictées à
l'occasion de la procession du Saint-Sacrement soient
exécutées ponctuellement, 110. — Mandements qui
leur sont adressés pour le convoi funèbre du comte de
Brissac, 119, 1 13. — Ils assistent à la cérémonie sus-
mentionnée, le 97 juin, 1 13.— Trois d'entre eux sont
assignés h comparaître, le 8 juillet, devant le Bureau
de la Ville, ii5 et note 4. — Le Bureau de la Ville
leur enjoint, le 6 août, de s'informer, auprès des bour-
geois de leurs circonscriptions respectives , de la quo-
tité des sommes que ces derniers sont disposés à prêter
au Roi, i3o. — Mandements adressés à ces officiers,
sous la date du 8 août, pour le recouvrement des taxes,
i3i. — Autres mandements adressés à ces officiers,
sous la date du 97 août, pour le recouvrement d'une
somme de 100,000 livres due au Roi, i36. — Mande-
ments adressés le 93 septembre à ces officiers pour le
recensement des hommes qui pourraient servir achevai,
lia. — Autres mandements expédiés le 97 septembre
à ces mêmes officiers pour le recensement des hommes
qui pourraient servir comme fantassins, et pour la
convocation de deux cents cavaliers et d'un pareil
nombre de fantassins, i4a, i43. — Mandements qui
leur sont adressés, sous la date du 98 septembre, pour
la levée de la solde des cavaliers et pour la réquisition
des chevaux, i43. — Le 11 octobre, il leur est en-
joint d'apporter l'état, en recelte et en dépense, de la
solde des hommes employés au service du Roi, 147.
— Nouveaux mandements qui leur sont adressés, sous
la date du 91 novembre, dans le but susmentionné,
i48, 149.
En 1 570 : le 9 janvier, le Bureau de la Ville recom-
mande h ces officiers les rôles dressés pour la répartition
des taxes de fortification, i53. — Mandements qui leur
sont adressés, sous la date du 11 janvier, pour la re-
cherche des vagabonds et des étrangers suspects, i54.
— Mandements qui leur sont adressés, le 6 février, pour
la répartition des taxes de fortification, i56. — Leur
présence à l'entrée de l'évêque de Paris, le 9 mars,
i58. — Instructions à ces officiers pour la procession
du Saint-Sacrement qui doit avoir lieu le aô mai, i64.
— Le 7 juillet, le Bureau de la Ville leur enjoint de
s'assurer si les barrières des faubourgs sont bien entre-
tenues, 179. — Le Bureau de !a Ville les invile h
prendre des informations sur les personnes logées dans
les hôtelleries, 173. — Leur rang Ji la procession du
10 septembre, 186, 187, 188. — Inslructions don-
nées 5 ces officiers pour la cérémonie religieuse et les
réjouissances publiques par lesquelles la Ville doit fêter
le mariage du Roi, 199. — Leur rang à la messe célé-
brée pour cette circonstance, le 96 novembre, 900. —
Instructions données a ces officiers, sous la date du
i4 décembre, pour la garde des portes, 909.
' En 1671 : mandement du i3 janvier, prescrivant à
ces officiers de se transporter dans les maisons qui pa-
raîtront contenir du gros bois de chauffage , et d'inviter
les habitants à céder, de gré ii gré, une partie de leurs
518
REGISTRES DU BUREAU
provisions pour le service du Roi et de la Cour, aog,
-i\o. — Décision municipale, en date du i" février,
portant que de nouvelles instructions seront données à
ces officiers pour l'approvisionnement de la Cour en
bois de chauffage, an. — Mandement h l'un d'eux
pour la garde des jwrtes de Nesie, de Saint-Germain et
de Bucy, pendant la durée de ia foire Saint-Germain ,
21 a. — Maudemenls adressés à ces officiers pour la
garde des portes et l'observation des mesures de pro-
preté dans les rues, ai 2, 21 3. — Mandements divers
qui leur sont adressés en vue de l'entrée de Charles IX,
s58 à a 63. — Leur rang et leur costume à l'entrée de
Charles IX, a8a. — Mandements qui lui sont adressés
à l'occasion de la procession générale du 1 1 mars, 393.
— Ils assistent à cette dernière cérémonie, 293. —
Mandements qui leur sont adressés, sous la date du
90 mars, pour la i-ëpartition de ia somme de 3oo,ooo
livres promise par la Ville au Roi, 997, 998. — Leur
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
29 mars, 3oi. — Mandements qui leur sont adressés,
les 5 et 6 avril, pour la répartition des taxes, 3 16, 317.
— Le 90 avril, ils assistent à la messe de la réduction,
819. — Mandements qui leur sont adressés, sous la date
du 1^1 mai, pour la répartition de la taxe des 3oo,ooo
livres dues au Roi, 32^. — Mandements qui leur sont
adressés , en date des a 8 et 3 o mai , relativement à la levée
des 3oo,ooo livres, 398, 399. — Nouveaux mande-
ments qui leur sont adressés, le 1 1 juin, pour le même
motif, 332 et noie 9. — Mandements qui leur sont
adressés , le 1 3 juin , pour cette même affaire ,335. — Us
sont convoqués le 1 6 juin pour la répartition des taxes,
335 , 336. — Le 3o juin, ils reçoivent l'ordre de pro-
céder rigoureusement au recouvrement des 3oo,ooo li-
vres, 339. — Mandements qui leur sont adressés, le
99 septembre, pour les contraintes h exercer contre les
retardataires, 873. — Nouveaux mandements qui leur
sont adressés dans le même but le surlendemain, 3'] à
et note 3, 875. — Instructions qui leur sont données
relativement au recouvrement des taxes, 376, 877. —
Le ai octobre, il leur est enjoint de visiter les maisons
afin de constater la quantité de bois de chauffage qu'elles
contiennent, 38i et note 1. — Leur rang à la proces-
sion du 4 novembre, 385 et note 9. — Le 5 novembre,
le Bureau de la Ville les invite à faire une enquête sur
certaines exactions commises par les archers et les ser-
gents dans le recouvrement des taxes, 386. — Mande-
ments qui leur sont adressés, les 8 et 9 décembre, à
l'occasion des troubles de la Croix de Gastines, lioh,
4o5. — Instructions qui leur sont données, le tli dé-
cembre, ponr la répression de l'émeute, ài-j. —
Instructions qui leur sontdonnées pour la fermeture des
portes de la Ville pendant la journée du 16 décembre.
4 18. — Mandements qui leur sont adressés, le i5 dé-
cembre, pour le maintien de la tranquillité publique,
Zt 1 8. — Ordre à ces officiers de faire prendre les armes
aux bourgeois de leur quartier, lors de l'émeute du
90 décembre, ^99. — Mandements qui leur sont
adressés, pour le même motif, dans la journée du
91 décembre, 43o.
En 1579 : au mois de janvier, le Bureau de la Ville
demande au Roi que ces officiers soient exemptés des
taxes, en considération des services qu'ils ont rendus .
Itlio. — Mandements qui leur sont adressés, sous la
date du a 6 février, pour la recherche du bois de chauf-
fage ,445. — Mesures de précaution recommandées à ces
officiers, sons la date du 3 mars, à l'occasion du dégel,
Mij. — Mandementsqui leur sontadressés pour la messe
de la réduction, qui doit avoir lieu le 1 1 avril, ^49. —
Mandements qui leur sont adressés, sous la date du
17 mai, pour la recherche des étrangers logés dans les
hôtelleries, i6i. — Mandementsqui leur sont adressés ,
sous la date du 7 juillet, pour la réception du roi de
Navarre, 467. — Le 8 juillet, ils assistent à la céré-
monie susmentionnée, 468.
QoÉLDs (Antoine de Lévis, baron de), fieutenant des deux
cents gentilshommes de la maison du Roi. Son rang
à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, 3o8 et
note 1.
B
Ragonis (Jean), secrétaire du Roi, révoqué par un arrêt du
Parlement en date du 99 décembre 1 568 , 11 8 et note 4.
Ragdeneau (Jean), capitaine des archers de la Ville, assailli,
dans la journée du 8 décembre 1671, par les émeutiers
qui veulent empêcher la translation de ia Croix de
Gastines, 4oo et note 3, 4o9.
Rambadlt (Hilaire), lieutenant dans la milice bourgeoise,
remplacé à la suite d'un différend entre lui et son capi-
taine, 95, 96.
Rambodillet (Nicolas d'Angennes, seigneur de), vidame
du Mans. Son rang à l'entrée de Charles IX , le 6 mars
1671, 987 et note 9.
Receveur de la Ville. Lettres du Roi , en date du 9 1 dé-
cembre i568, confirmant l'admission à la survivance
d'un de ces officiers, 77, 78. — Rang et costume de cet
officier à la messe célébrée pour fêter le mariage de
Charles IX, le 26 novembre 1670, 199 et note 3, 900.
— Décision de l'Assemblée municipale, en date dn
3 mars 1671, réglant une question de préséance entre
cet ofllcier et les Conseillers de Ville, 999. — Lettres
du Roi , en date du 5 du même mois , relatives au diffé-
rend susmentionné, 999, 93o et note -i. — Rang et
costume de cet officier à l'entrée de Charles IX, le 6 du
même mois, 982. — Son rang et son costume à la ce-
DE LA VILLE DE PARIS.
519
rémonie du replacement des Corps Saints, le 8 du
même mois, ago, 292. — H assiste à la procession
générale du it du même mois, 298. — Son rang et
son costume à l'entrée de la reine Élisabelli d'Au-
triche, le 29 du même mois, 3o4, 3o5. — Le 10 oc-
tobre, il est invité par le Bureau de la Ville à constituer
une rente montant au tiers des a5,ooo livres assignées
snr la ferme des drogueries et épiceries de Marseille,
38 1. — Le même jour, l'Échevinage lui enjoint de
retenir les deniers dus aux contribuables pour les rentes
constituées par eux, jusqu'à ce qu'ils aient acquitté leur
cotisation dans la subvention des 3oo,ooo livres, 38a.
— Son rang h la procession du 4 novembre suivant,
385 et note 9. — La Ville lui enjoint de réclamer une
somme de 5oo livres due par le chevalier de Chailly,
maître d'hùtel du Hoi, !ihh.
Regrard (Jean), orfèvre, conclut avec la Ville un marché
pour la réparation d'un ouvrage en argent doré qui doit
être olFert à Charles IX , lors de l'entrée solennelle de ce
prince à Paris, 9 44 et notes a et 3.
Regsier (Georges), capitaine de rivière, 49 (note 1). —
Après avoir été, [lendant quelque temps, chargé de la
garde du pont de Saint-Cloud, il en est dispensé par
une décision municipale en date du 3o août 1070, i84.
RiiocissiNCEs PUBLIQUES. Fcux de joie allumés le 18 mars
1569, à l'occasion de la victoire de Jarnac, 91. —
Feux de joie, salves d'artillerie et distribution de vivres,
le 8 octobre suivant, à l'occasion de la victoire de Mon-
contour, i46 et note 3. — Salves d'artillerie, feu de
joie et distribution de vivres à l'oecasion du mariage de
(>hai'les IX, le a6 novembre 1570, 199, 200. —
Mandement aux Quarieniers pour la préparation des
feux de joie qui doivent être allumés lors de l'entrée
de Charles I\, a63. — Mandement aux archers, aux
arbalétriers et aux arquebusiers , pour le feu de la Saint-
Jean de 1673, 464. — Mesures de précaution prises
par le Bureau de la Ville à l'occasion de la cérémonie
susmentionnée. 465 et note a.
Retz (Albert de Gondi, comte, puis duc de), capitaine
des deux cents gentilshommes de la maison du Roi,
assiste à la réception de Pierre de Gondi, évêque de
Paris, le 9 mars 1670, iSg et note 4. — Son rang à
l'entrée de Charles IX, le G mars 1571, 287. — Son
rang et sa tenue à l'entrée de la reine Elisabeth d'Au-
triche, le 29 du même mois, 3o8 et note 9.
Retz (Clauds-Catherine de Glermont, comtesse de). Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
29 mars 1571, 3io et note 7.
RiBiER, général des Monnaies, révoqué par un arrêt du
Parlement en date du 99 décembre i568, 117.
ii8.
RivAH (Le seigneur de), écuyer du Roi. Son rang et
son rôle à l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1671,
985.
Ronsard (Pierre), poète, chargé de composer des inscrip-
tions et de préparer des travaux de décoration pour
l'entrée solennelle du roi Charles IX, 2 33. — Son
sonnet en l'honneur de l'échevin Bouquet, a(i3
(note 9). — Inscriptions françaises composées par lui
à l'occasion de l'entrée royale, 967, 271, 972, 274,
975, 977, 979. — Quatrain composé pour l'entrée de
la reine Elisabeth et qui peut être attribué à ce poètr ,
3oi et note 1.
Roi'x (Florent), fils et lieutenant du grand prévôt du duc
d'Anjou , apporte au Bureau de la Ville l'ordre d'exposer
les têtes de trois capitaines rebelles, 43.
Rdcellaï (Horace), gentilhomme florentin, avance au Roi
le principal d'une rente de a 5, 000 livres constituée sui'
la ferme des drogueries et épiceries de Marseille, 371
et note 2. — La Ville prend des mesures pour qu'il
puisse constituer une rente s'dlevant au tiers des a5,ooo
livres assignées sur la fei'nie des drogueries et épiceries
de Marseille, 38 1.
RuïLLOx ( Georges) , maréchal de logis d'une troupe chargée
d'escorter des munitions. Certificat, en date du 99 sep-
tembre 1069, attestant sa mission, i45.
Sagan, lieutenant du guet, assailli, pendant les journées du
8 et du 9 décembre 1571, par les émeutiers qui veulent
empêcher la translation de la Croix de Gastines, 4oo,
4o'j, 4 13.
Saint-Germain (Faubourg). Création de trois nouveaux
dizainiers dans cette région, en septembre 1569, i44.
— Règlement pour le maintien de l'ordre à la foire
qui doit se tenir dans cette région, i55 et note 9,
i56.
SAiNT-Sipi'LCRE (Église du). Travaux décoratifs exécutésde-
vant cet édifice pour l'entrée solennelle de Charles IX,
274 et notes 1,9, 3.
Saint-Scli'ice (Jean d'Ébrard, baron de). Son rang à l'en-
trée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 29 mars 1671,
3io et note 6.
Sainte-Maixance. Requête de l'Échevinage parisien tendant
à la réparation du pont de cette localité, 438.
Salobrité pcbliqce. Décision municipale , en date du 1 9 août
1570, portant que deux Echevins visiteront le ruisseau
de Bièvre afin de constater quels seraient les frais de
l'assainissement de ce cours d'eau, 178. — Ordonnance
municipale, en date du 26 du même mois, enjoignant
aux propriétaires et aux locataires des maisons situées le
long de la Bièvre de démolir les lieux d'aisances qu'ils
auront construits dans ces bâtiments, et défendant aux
bouchers et aux boueurs de faire écouler dans ce cours
520
REGISTRES DU RUREAU
d'eau le sang des animaux tués ou d'y jeter des immon-
dices quelconques, i8a et note 3.
Sanguin (Jacques), sieur de Livry, échevin, élu conseiller
de Ville, le 8 juillet 1069, en remplacement de Guil-
laume de Courlay, lisa et note 1. — Le 39 du mois
suivant, il est proposé par Augustin de Thou pour
l'office de lieutenant de la Prévôté des Marchands, i35.
— 11 est admis en cette qualité , le 1 " septembre suivant ,
après la démission du titulaire, i4o. — Par une déli-
bération en date du aS septembre 1670, l'Assemblée
municipale décide qu'il jouira , sous certaines restric-
tions, des privilèges attribués l\ l'office de conseiller de
Ville, 191 et note 5, 192. — Protestations qui surgis-
, sent ])lus tard à l'occasion de cette décision, 21 5. —
Devant l'Assemblée municipale, réunie le 18 février
1671, il revendique un office de conseiller de Ville,
vacant par décès, et l'Assemblée n'ayant pas fait droit
à sa proleslation , il déclare interjeter appel, 217, 918.
— Délibération, en date du 4 août 1671, qui règle sa
situation, 353. — Actes divers datant de son éclievi-
nage, 1 à iSi.
Sailx-Tavanes (Françoise de la Baume, dame de). Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
29 mars 1571, 3 10 et note 3.
Sailx-Tavanes (Gaspard de), maréchal de France. Son
rang et sa tenue à l'entrée de Charles IX, le 6 mars
1571, 986 et note 9.
Sainari, colonel dans la milice bourgeoise. Mandement
pour son remplacement , 137.
Sergents de la Ville. En i568 : le 95 octobre, ces agents
reçoivent l'ordre de se présenter chez les contribuables
qui n'ont pas encore acquitté les taxes du subside de
3 00,000 livres accordé au Roi, et de tenir garnison
jusqu'à complet payement, 6i.
En 1669 : mandement qui leur est adressé pour le
recouvrement du subside de 3oo,ooo livres accordé au
Roi, 87 et note 2.
En 1670 : leur tenue et leur rang à l'entrée de l'évê-
que de Paris, le 9 mars, i58. — Leur costume, leur
rang et leur rôle à la procession du 10 septembre, 186,
187. — Leur rang et leur costume à la messe célébrée
pour fêter le mariage du Roi, le 96 novembre, 199,
En 1571 : leur rang et leur costume à l'entrée
de Charles IX , le 6 mars , 281.' — Leur rang et leur
tenue à la cérémonie du replacement des Corps Saints ,
le 8 du même mois, 990. — Leur rang à la procession
générale du 1 1 mars, 993. — Leur rang et leur tenue
à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 mars,
3o4. — Leur rôle dans la police du bois de chauffage, 1
39 4 et note 1 . — Leur rang à la procession du l> no-
vembre, 385. — Exactions commises par quelques-uns
d'entre eux dans le recouvrement des taxes, 386.
En 1572: mandements qui leur sont adressés, le
1" mars, pour le recouvrement des taxes, i46, lia-].
— Ordre leur est donné, le 7 mars, de saisir les bateaux
vides qu'ils trouveront dans les ports, hlt'j. — Mande-
ments adressés à ces agents pour la comparution des
marchands qui vendent le bois de chauffage à des prix
excessifs, 448. — Ils figurent dans le cortège muni-
cipal, lors de la réception du roi de Navarre, le 8 juillet,
468.
Sergents dd ChÂtelet. Leur rang à la procession du 1 o sep-
tembre 1570, 186. — Leur rang et leur costume à
l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1571, 983. —
Leur rang et leur tenue à l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 99 du même mois, 3o5.
Simon (Henri), receveur des fortifications, est autorisé à
percevoir le tiers du montant des lods et ventes dont il
poursuivra le recouvrement, 33 et note 9. — 11 donne
sa démission, et, le 6 octobre 1070, il est remplacé
par Hector Gedoyn, 196. — Chargé de toucher les
deniers d'une somme de 3oo,ooo livres qui est due au
Roi, il reçoit, en juin 1571, l'ordre d'envoyer le rôle
des contribuables qui ne se sont pas encore acquittés,
336 et note 3.
Sorët (Michelle), veuve de Jacques Le Jumentier, ob-
tient du Bureau de la Ville l'entérinement des lettres
de rémission qui lui ont été accordées par le Roi,
Sodrdis (François d'Escoubleau , seigneur de). Son rang à
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99 naars
1571, 3io et note i4.
Strozzi (Philippe), colonel général de l'infanterie. Son
rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le
99 mars 1571, 3io et note 19.
Tanchos (Jean), lieutenant criminel au Ghâtelet, chargé
d'empêcher les attroupements de pénétrer de l'Univer-
sité dans la Ville pendant les troubles de la Croix de
Gastines,*4oi et note 1. — Il s'efforce d'empêcher le
pillage de la maison du Marteau-d'Or, 409.
Teste (Laurent), chevalier du guet, déclare au Bureau de
la Ville, réuni le 99 août 1570, qu'il consent à ce
qu'on loue au nommé Pichon un corps de garde de-
mandé par ce dernier, 181. — Son rang et son rôle à
la procession du 10 septembre suivant, 187. — Re-
commandations que le Roi lui fait transmettre pour le
maintien de l'ordre public, 208. — Equipement de cet
officier et des hommes de sa compagnie à l'entrée
de Charles IX, le 6 mars 15-1, 982, 983. — Son
rang, son costume, son escorte, à l'entrée de la reine
Elisabeth d'Autriche, le 99 du même mois, 3o5. —
DE LA VILLE DE PARIS.
521
Son rôle pendant les U-oubles occasionnés par la trans-
lation de la Croix de Gastines, en décembre 1671 , i-ai
et note 1, /iaa, It^ô. Itsij. — Mesures qu'il prend, de
coucerl avec rÉchevinage, pour le rétablissement de
Tordre, 43», 43-i. — Le 5 janvier de l'année suivante,
il ref-oit l'ordre d'envoyer sur la place de Grève sa nou-
velle compagnie, 436 et note 1. — Le Bureau de la
Ville demande qu'on indemnise cet oflicier pour les frais
(pii lui ont été occasionnés par la levée de sa nouvelle
compagnie, iSy.
Tnoré (Guillaume de .Montmorency, seigneur de). Son
rang à l'entrée de Charles IX, le (i mars 1071, 987 et
note 5. — Son rang a l'entrée de la reine Elisabeth
d'Autriche, le 39 du même mois, 809.
ÏHOD (.Augustin de), ancien lieutenant de la Prévôté des
.Marchands, cessioimaire en faveur de Denis Du mesnil ,
prie le Bureau de la Ville d'agréer pour cet office Jac-
(|ues Sanguin, par suite de circonstances qui empêchent
Denis Dumesnil d'e.xercer en [)ersonne, i3o et note 9.
Thou (Christophe de), premier président du Parlement,
conseiller de Ville, est désigné comme arbitre d'un dif-
férend entre la Ville et l'ancien échevin Debray, 97. —
Solution qu'il donne au différend susmentionné, 98. —
Son rang et son costume à l'entrée de Charles IX, le
6 mars 1671, aSi et note 9. — Son rang et son cos-
tume à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche, le 99
du même mois, 3o6.
ToDTW (Richard), orfèvre , conclut avec la Ville un marché
pour la fourniture de la vaisselle d'argent qui doit être
offerte au roi Charles IX, lors de l'entrée solennelle de
ce prince à Paris, 935, 936.
TouTvovE (Martin), déféré à la juridiction de la Ville pour
avoir quitté son poste dans un corps de garde et avoir,
en outre, livré le mot d'ordre, 61.
TuRENNE (Henri de la Tour, vicomte de). Son rang à
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriclie, le 29 mars
1571, 809 et note 18.
Tdrqc.o (Thomas), général des Monnaies, révoqué par
un arrêt du Parlement en date du 92 décembre i568 ,
117, 118.
u
IImyessité de Paris. Rang et costume de ses membres
à l'entrée de Charles IX, le 6 mars 1671, 980. —
Son rang à l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche,
le 99 du même mois, 3o4. — Démarches faites par
ses délégués, en décembre 1671, pour obtenir le
maintien de la Croix de Gastines, /joo (note 9). —
Accueil fait par le Roi aux délégués de ce Corps,
435 (note 4).
Vaillant, maître de camp dans l'armée des réformés. Dé-
rision municipale, en date du 3i juillet i568, concer-
nant ce personnage, 43.
Vabade (Jérôme de), élu échevin le 16 aoiît i568, prête
serment le même jour, 47 et note 4. — Actes divers
datant de son échevinage, 47 à 177.
Vicjir (François de), fils. I.^ltres du Roi, en date du
I) décembre i568, confirmant l'admission de ce per-
sonnage à la survivance de rem|)loi de receveur de la
Ville occupé par son j)ère, 77, 78. — Le i4 octobre
1070, il remet au Bureau de la Ville une pièce d'orfè-
vrerie confiée à sa garde et destinée ii être offerte en
[iri-sent à Charles IX, 997.
ViLLEQCiER (Renée d'.Appel voisin, dame de). Son rang à
l'entrée de la reine Elisabeth d'Autriche , le 99 mars 1571,
3io et note 9.
ViLLEioy (Nicolas Le Gendre, seigneur de), prévôt des
marchands (1566-1070), élu conseiller de Ville, le
9 avril 1 568 , en remplacement de Jean Croquet , décédé,
91 et note 9. — Contrat passé entre ce personnage et
les mandataires du duc d'Anjou, pour l'acquisition de
l'hôtel de Villeroy, 30, 87. — Le 16 août i568, il est
maintenu dans l'office de prévôt des marchands, 47. —
Lettres du Roi, en date de la veille, lui annonçant que ce
prince a ordonné à la Ville de le maintenir dans son
office, 48. — Il prête serinent le 18 août, 48. — Ha-
rangue qu'il adresse à l'évêque de Paris, lors de l'entrée
de ce prélat, le 9 niar.s 1670, i58, 159. — .4ctes
divers datant de sa prévôté, 1 î» 177.
Vivien (René), secrétaire du Roi, admis comme conseiller
de Ville, le 97 septembre 1671, en remplacement de
Nicolas Le Sueur, démissionnaire, 876 et note 3.
VizÉ (Claude), marchand parisien, deinand?, par l'en-
tremise de rÉchevinage, la décharge des taxes qui lui
ont été imposées dans la ville de Lyon, 439.
Voirie. En i568 : décision municipale, en date du 9 1 mai,
portant que les personnes qui ont élevé des construc-
tions empiétant sur la largeur des égouls du Temple
enlèveront leurs meubles et s'éloigneront dans les trois
jours, 35. — Ordre donné à la même date au maître
des œuvres de maçonnerie pour l'alignement de ces
mêmes égouts, 35. — Décision de l'Assemblée munici-
pale, en date du 3o août, portant que le marché aux
chevaux sera établi dans le parc des Tournelles, 5a. —
Ordre d'abattre les maisons situées dans le voisinage
immédiat des portes de Saint-Denis et de Saint-Martin .
66
wpniuEnte RtTiaNA) e
522
REGISTRES DU RUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
Gy. — Par des IcUies en date du 5 décembre, le Roi
prescril la réparation du pavé dans Paris et les fau-
boui"gs, et, dans le courant du même mois, le Bureau
de la Ville prend des mesures pour l'exécution f'e cet
ordre, 79.
— En iSGg : ordonnance municipale, en date du
5 mars, défendant d'exposer des peaux sur le quai de la
Mégisserie, 89. — Ordonnance municipale, en date du
.T juillet, enjoignant aux conducteurs de tombereaux
cliargés de gravois de déposer le contenu de ces véhi-
cules sur le fort situé entre la porte Saint-Antoine et
celle du Temple, ii4, 11 5. — Le 29 août, la Ville
ordonne au maître des œuvres de maçonnerie de creuser
une fosse dans les dépendances de la porte Saint-Marcel ,
et de faire transporter le long du mur d'enceinte les
;;ravois provenant de cette opération, i38. — Ordn-
aux maîtres des œuvres de maçonnerie et de cbar-
|)cnterie de visiter une maison située à rexliémilé du
pont aux Meuniers, i4i.
— En 1670 : ordonnance municipale, datée du 90 sep-
lend)re, prescrivant à diverses personnes de sortir de leurs
maisons, qui doivent être démolies parce qu'elles gêne-
raient le passage lors de l'entrée prochaine du Roi ,190.
— Le a5 octobre, le Bureau delà Ville adopte l'avisdu
niaîlre des œuvres de maçonnerie, qui propose de laisser
Ibre une partie du pont Nnlre-Dame pendant qu'on
exécutera, de l'autre côté, des travaux décoratifs pour
l'entrée de Charles IX, 954, 255.
— En 1571 : mandement, en date du 3 février, conte-
nant des prescriptions pour la propreté des rues,
919. — Arrêt du Parlement, en date du i5 février,
permettant à deux pi'opriétaires de la rue Saint-
Jacques de se servir, sous certaines conditions, de
la charpente de leurs maisons, dont le retranchement
partiel a été ordonné, 2i5, 216. — Nouveaux ordres
donnés, le 92 février, pour assurer la propreté des
raes, aaS. — Ordonnance municipale, en date du
12 mars, défendant aux habitants de déposer des peaux
et des gravois sur les quais, 999. — Lettres du Roi.
en date du 3o juillet, invitant le Bureau de la Ville à
prendre des mesures pour que l'on cesse de porter
des immondices sur le marché aux pourceaux, 35o
et note 4. — Mesures prises pour réglementer le pa-
vage de la Ville, 394 et note 2. — Ordre au maître
des œuvres de maçonnerie de trier les pavés qui en-
trent à Paris, et de mettre à part, pour ia réparation
des chaussées, ceux qui seront de dimensions conve-
nables, 396.
— En 1579 : ordre de démolir une construction située
entre la rue de la Verrerie et le cimetière Saint-Jean.
44 1, 44a. — Mesures prises le 3 mars par le Bureau
de la Villa à l'occasion du dégel, 447.
INDEX.
Abelly (Louis), 364; conseiller de
Ville, 365 el note 5, 366, 367,
369, 379, 376, 387, 389, lio-j,
4i6, 456, 458, 479, 473.
AcTÉos, personnage fabuleux, 3i3.
Adjaceto ( Ludovic d' ) , alias Diajaceto ,
financier italien, 354 (note 4), 473
et noie 3.
Affby de la Mon>oïe (D'), auteur des
Jeloiis de V Echevinuge parmen , i34
( note ) ).
Agence, a 65.
AcLAé, alias Aglate et Aglia, 973,
3oi.
Alard (Geneviève), femme de Jean de
Neufville, 36 (note 3).
Alabd (Guillaume), 36 (noie 3).
Alava (Don Francès de), ambassadeur
d'Espagne, 3o7 (note 6), 398
(note 3).
Albe (Alvarez de Tolède, duc d), gou-
verneur des Pays-Bas, 43 (noie 1),
70 (noie 1), i3f) (note a).
Albiac (Charles d'), premier président
de la Chambre des Comptes du Lan-
guedoc, 93 (note 4).
Albiac (Françoise d'), femme d'Alexan-
dre Faulcon, 93 (note 4).
Albisse (Denis), bourgeois, 369.
Albiter, bourgeois, 998.
Albret (Jeanne d'), reine de Navarre,
469 (notes 1 et 9).
Alcide, 971.
Aleuçon (François, duc d"), (ils de
Henri II , mentionné parfois sous le
nom de «rMonsieur le duc, 23 el
noie 4, 60, 61 (noie 1), 71 el
note 1, 79, 83 et note 9 , 84 (note
4), 89 (note 9), 91 el note 2, 99,
93 et note 1, 199 (noie 3), 196,
i34etnote4, 137, 189 et note 1,
)4o (noie 9), i43 et noie 1, i45,
i46 (noie 1 ), 147, i48, 149, i59,
109 (note 7), i65, 198 (note 8),
991, 93o (noie 9), 94i (noie 10),
909 et note 3, 287 (noie 9), 967,
979, 984, 985, 987, 988, 989.
991, 993, 3o9, 3o5, 3o6, 307,
3o8,3ii, 3i3, 34f (noie 9), 469.
Aleps (Henri), bourgeois, 46.
Allegraim (Eustache), seigneur de
Préc)'-sur- Marne, 46 (note 6).
Allegraix (Eustache), alius Alegrain',
seigneur dHerblay, fils du précédent,
correcteur des Comptes , 46 el noie
6, 359.
Allegrain (François), alias Allegrin,
conseiller au Parlement, 54, 221
(noie 2), 995.
Allegrain (Jeanne), femme de Fran-
çois de Refuge, 91 5 (noie 3).
Allicret (Marie), femme de Guillaume
de Marillac, 108 (note 3).
Alligret (Olivier), avocat général au
Parlement, 108 (noie 3).
Amaltuée, alias Almatuée et Amaltée,
94i, 967.
Asiboise (Le cardinal d'), 967 (noie 3).
AnELOT (Jacques), avocat au Parle-
ment. 389 (notes 1 et 2).
AiiELOT (Jean), fils du précédent, avo-
cat de la Ville au Parlement, 389 el
note 1.
Andelot (D'), 99.
André, bourgeois, 925.
André (Claude), avocat au Parlement,
ii5.
Angenost, conseiller au Parlement,
391.
.Angers (Pierre d'), peintre, 933, 943
(note 9), 945, 946, 947, 948,
465 (note 9).
AwoRANT (Clau:!e), alias Anjorra.m,
conseiller au Parlement, 991 (note
2), 995, 998, 995, 374, 391 el
note 1, 393.
Anjorant (Jean), conseiller au Parle-
ment, 187 (note 5).
A.MOU (Françoise d'), femme de Phi-
lippe Boulainvillier.i de Courtenay,
80 (noie 1).
Anjou (Henri, duc d'), alias mentionné
sous le nom de (rMonsieurs, 5 (note
9 ) , 23 , 9 Ç) 1 36 et notes 4 el 5 , 87 ,
54, 57, 59 (note 5), 63 (note 1),
68, 69 (note 1), 70 (noie 1), 86
(note 4), 90, 91 et note 1, 99, 98
et note 1, 116, 139 (note 9), i4o
(noie 2), i45 (note 2), i46 el
note 1, i48 (note 9), 166, 177
(note 8), 198 (note 8), 901 et
noie 4, 907, 919, 990, 991. 935
(note 3), 94i (note 10), 959 et
note 3, 967, 979, 984, 985, 987,
288, 289, 291 , 993, 3o9 , 3o5,
fie.
524
3o6, 3o7, 3o8, 3m, 3i3, 3ii
(noie a), 348 (note a), 369, 38o,
38i, 39a el note 5, 4o8, Z111,
4i4, 617, 419, 4ao, /tai, 4aa,
4a/l, 431, 433, 434, 435 (notes
1 et a), 437 (noie 4), 443, 445,
45 1 (note a), 4G9.
Anjoo (Nicolas d'), Sog (note 7).
Ajijou {\\ené d'), seigneur de Mézières,
80 (note 1 ).
AiHiNE DE Bretagne, reine de France,
i64 (note a), 337 (note a), 367
(notes 4 et 5), a8a (note 4).
Anselme (Le P.), auteur de V Histoire
fjénéalogique , 67 (note 1), lia
(note 3), i57 (note 1 ), 160 (note
1), i83 (note 4), i8() (note 5),
187 (note 3), a85 (note a), 387
(note 8), 307 (notes a et 7), 3o8
(note 8), 3io (notes a, 6 et 7),
370 (note 1), 38a (note 4), 435
(note 4), 439 (note a).
Antée, alins Anthec, Anthecq et An-
THÉE, a4i et note 6, a5a , 371.
Anthonis , gént'ral des Aides, 3 1 5 , 3 1 6.
Antîn (Le marquis d'), surintendant
lies finances, 36 (note 5).
Appelvoisin (Guillaume d'), 3io (note
9)-
REGISTRES DU RUREAU
Appollon, ou plutôt Apollon, a65.
Arbaleste (Nicole), femme d'Adrien I"
Du Drac, 317 (note 1).
Abcas, 3 12.
Argillieres (D'), maître des Comptes,
169, 3i5, 3iC.
Arnodl (Miles), bourgeois, 407.
Arnoul (René'), marchand de bois,
io5, 333 (note 3), 3a9, 338
(note a).
Arons, a 69.
Artemise, a/ias Artemesie, Arthemisk
et Arthemisia, ■!4o, aG8, 269.
Arthuis (Guillaume), payeur, 118
(note 7).
Athalante, plutôt Atalante, 275.
Atiiis (Le sieur d'). Voir Viole (Pierre).
Aubelin, secrétaire du duc d'Alençon,
189, 147.
AuBERY, bourgeois, 257, 395, 29C.
Adbery (Claude), alias Albry, 89
(note 1), 137, 128; conseiller de
Ville, 128, 129, i33, i38, 166,
176, 19a, ai5, 317, 218, 228,
339, 343, 343, 355, 358. 359,
374, 378, 387, 398, 407, 4i6,
444,455,473.
AuBERY (Denis), gardien de la porto
Saint-Denis, ii5 (note 3).
AuBERr (Jean), alias Adbry, conseille:'
de Ville, 44, 40, 47. 02, 93, 109,
131, 137, ia8; bourgeois, i33,
2o3, 3i5, 3i6, 330.
Adbery (Jean), gardien de la port.'
Saint-Antoine, ii5 (note 2).
Adbigsé (D'), auteur de l'Histoire uni-
verselle, 898 (note 3).
Ai'BRY, libraire, 363 (note 2).
Adchy (Eustnche de Conllens, vicomte
d'), ou plutôt OicHY, capitaine des
gardes, 387 et note 10.
Auger (Jean), commissaire des quais,
1 1 4 ( note 5 ).
Aumale (Claude 11 de Lorraine, duc
d'), 71 (noie 2), 387 et note 3,
291.
Aumale (Le duc d'), auteur de rWi»-
toire des princes de Condé, 91
(note 1).
Al'roux (Jérôme), conseiller au Parle-
ment, i33, 2ai (note 2). 225.
928, 295, 396.
AvAxGouR (Madeleine d'), dame de Lts-
cun, 344 (note 2).
AvRiLLOT, alias Apvrillot et .Aibillot.
conseiller au Parlemrnt, 139, 169,
176, 335, 2a8, 295, 320. 35(),
368, 3G9.
B
Bacchcs, 3i3.
Bachelier, greffier de la Ville, 6, 8
et note 4, 4 1, 71, 78, 82 (note 1),
90 (note 1), io4 (note 3), 100
(note 2), 132 (note -3), 179,
211 (note 1), 333, 839, 874
(note 3).
Bade (I^ marquis de), 189 (noie a).
Baïf (A. de), poète, 288 (noie 5).
Baillet (Anne), femme d'Aymar Ni-
colaï, 449 (note 2).
Baillet (René), second président au
Parlement, 54, 91 (note a), 187 et
note 5, 848 (note a).
Bâillon (Jacques), bonnetier, 189
(note 6).
Barbedor, 76.
Bardercul, alias Boiiruercul, 'bour-
geois, 47601 note 5.
Barillon , capitaine dans la milice bour-
geoise, 187.
Barillon, maître des Comptes, 46,
io4 et noie 8, aaS, aa8, 390,
296, 830 (note 3).
Barillon (Michel), bourgeois, 46.
Barjot (Denis), alias Berjot, marchand,
16 (note 1), i38 et note i, 189
(note 6).
Barrière (René), nolaire nu Chàtelet,
19 (noie 3).
Barthélémy (E. de), éditeur du Journal
du curé ligueur, 298 (note 4), 334
(noie 1), 887 (note 1). 38i (note 2).
Barthélémy (Jean), conseiller de Ville,
453 (note 2).
Barthélémy (Madeleine), femme de
Jean Le Clerc, 453 (note 3).
Bastier (Noël), marchand lyonnais,
99 et note 1.
Bastillard (Nicolas), alias Bastillart
el Bastellart, 101 (note i), 848
(note 1 ), 448 et note 1.
Bastonneau (Madeleine), femme <le Ga-
briel Miron, 4oo (note 1).
Bataille (De), 894 (note a).
Battis, 265.
Baldjrt, alias Boldart, avocat au
Conseil privé, 171. 177 et note 1.
Bacdet (Jacques), chaussetier à Tours,
i63.
Baidet (Jean), bourgeois, i44.
Baudichon (Ambroise), quarlenier. la.
18, 26, 46, 54, 70, 78, 1 29, 1 88,
177, 200, 889,359, 36a. 476.
Baddichon (Bertrand), marchand. i8;|
(note 6).
Baddonnel (Claude), receveur, 118
(note 7).
Badgis (De), alias Baugys, iiiaiire des
Comptes, 8i5, 3i6, 3ao.
Raur, imprimeur, 333 (note 5).
Beatodn (James), ambassadeurd'Écosse.
807 (note 4).
Beadchet-Filleau, auteur du Diction-
naire des familles de l'ancien Poitou .
810 (note 1 4).
Beacdiec (Pierre), alias Baldied, maî-
tre cuisinier, ag/i (noie i), i65
(note a).
Beacgendre (François), sergent de la
Ville, ao6 (note /i), 393 (note 3),
394 (note i), 33a (noie a).
Beac.nr (Marie de), femme de Raoul
Hurault, 36 (note !i).
Beauqkks.ve ( Jean de), quartenier, i3,
96, 46,54.
Beai'sse (Malhurin de), quartenier, i3,
a6, 46, 54, lag, i33, 171, 177,
196, aia, aa5, aa8, 956, a58,
959, afii, 990, 296, 33a (note a),
359. 36i, 368, 369, 37a, 374 et
note 3, 091, 393, 4o4, 4o6, 407,
4ai, 476.
Beadvais (De), bourgeois, aaS, 371,
374. 391, 393.
Beacvais (Le seigneur de), 469 (note
«)■
Beaoveai (Le seigneur de), ëcuyerdu
Roi, 985, a86.
Becqcet, bourgeois, 169, 171.
Becquet (Nicolas), quartenier par in-
térim, 54 et note 3, 7a, t33, i56,
169, 171. 179, 177.
Bélanger, capitaine dans la milice bour-
geoise, i56.
Belleforest (François de), chroni-
queur et auteur d'un plan de Paris,
a63 (note a), 35o (note 4), 493
(noie I ).
Bellenger (Antoine, (diat Jean), bour-
geois, 177 et note 6.
Bklmer (François), marchand. >a4
( note 1 ).
Bellier (Jean), l'alné, quartenier par
intf'rim, i3, 45 (note a), 46, 47,
48 (noie 1), 54, 1 94 et notes 1 et
a. 135 et note a, i33 (note 4),
169, 171, 177, 191 (note 5),9o5,
ù-iô, aaS, a34 (notei ), a59, 359,
36a. 37a, 374, 391, 393, 476.
Bei-lier (Jean), le jeune, adjudicataire
delà ferme «les draps d'or et d'argent ,
90 et note 1 , i94 (note 1).
Bellokne, ou plutôt Beli.oxe, a43.
Bekard (Pierre), "débâcleuri!, 79.
Bexobt (Olivier), ministre de l'flôpital
(lu Saint-Esprit, iSa (note a).
Benoyct (René), alias Benoist, docteur
en théologie, ii35 (noie 1 ).
Berard ( Michel ) , passementier à Toui-s,
i63.
DE LA VILLE DE PARIS.
Bergeon (Henri), notaire, quartenier
par intérim, i3, 44, 45 (note a),
46, 47, 48 (note 1), 54, 58, 60,
61, 107 et note 1, ia4 (note 9),
198 et note 1, i33 (note 4), ai5.
Bergeon (Noël), fils du précédent, no-
taire, 107 (note i), ia8 et note 1,
ai5.
Bernard (Guillaume), conseiller au
Parlement, 99 1 (note 9).
Berol'dier (Guillaume), chevaucheur
de l'écurie du Roi, i45 (no!e 2).
Berruver (Nicolas), n/ia«LEBERRuyER,
maître des requêtes de l'hôtel du Roi,
puis président à la Chambre des
Comptes, 70 et note 1, 169.
Bertuelot (Jacques), bourgeois, 991.
Bertiiier (Pierre), licencié es lois, 99
(noie 1 ).
Beeton (Jean), mercier, 189 (note 6).
Bertrand (Antoine ) . marchand de bois ,
Jo5, 390, 3aa (note 3), 39g.
BuTY (A.), auteur de la Topographie
historique du vieux Paris, 36 (note
5), 35o (note 5), 353 (note 9).
Berziad (Claude), alias Behgiad, sieur
de la Marcillière, membre du Grand
Conseil, 344 et note 1.
Berziau (Robert), sieur de la Marcil-
lière, conseiller au Parlement, 344
(note 1 ).
BezaxçoiV, membre d'une cour souve-
raine, 169.
BiARD (Jérôme), marchand de bois,
io5.
BiOELLY (André), chaussetier, 85 (note
BicoT (Jean), procureur du Roi au
Grand Conseil , 118 (note 7), 407.
Bigot (Malhurin), marchand, 16 (noie
1), 33.
Billo.x (Claire de), femme de Louis
Huault, 93 (noie 3).
BniACLE (René de), alias Biragdes, aSo
(noie 9), a84 et note 4, 985, 3o4,
364 (note i ).
BiRON (Armand de Gontaul, baron de),
3io (note 11).
BiHON (Jeanne d'Ornezan. baronne de),
alias BvRO,\ , 3 1 o et note 1 1 .
Blanchard, généalogiste, 8 (noie 3),
46 (note 6), 73 (note 1 ), 93 (noie
4), i35 (noie a), 187 (noie 5),
193 (note 4), 9o3 (noies 1 et 7),
9i5 (note 1), 217 (noie 1), 984
525
(note a), 347 (note a), 370 (noie
1), 495 (noies 4 et 5), 446 (note
1), 453 (note 3).
Blanchefort (Gilbert de), 3io (note
i3).
Blandin, secrétaire des finances, 177.
Blois (Pierrede France, comte de), 36
(note 5).
BoBiE (Louis), 18.
Boette, alias Boeste, général des
Aides, 925, 228, 995, 996, 372,
374, 391, 393.
BoiLEAD (Etienne), prévôt de Pi.ris.
345 (note a).
BoiLisLE (A. de), auteur d'un ouvrage
relatifà la Chambre des Comptes, 69
(note 9), 968 (noie 1). 469 (note
2).
BoisRicAULT, huissier de lu chambre du
Roi, 986.
Bona;nti (Madeleine), femme de Jean-
Baptiste de Gondi, i83 (note 4).
Bonhomme (Yolande), femme de Thiel-
man I" Kerver, 95 (note 2).
Bonnault (Jean), ou Bonneaux, secré-
taire du Roi , 1 1 7 et note 5 , 118.
BoNNEL (Etienne), alias Bbunel, din-
pier, 1 90 et no!e 1 , 2 1 5.
Bonnet, bourgeois, 999, 476.
Bonnet (Guillaume), receveur de l'hô-
pital du Saint-Esprit, 36 1.
Bonvisi (Les) , alias Bonvvsi , négociants
de Lyon, 438 et note 9.
BoRDiEK, éditeur de la France protes-
tante, 43 (noie i ), 117 (noie 6).
BoRDiER (Jean), bourgeois, 374 (noie
3).
BoRDiER (Jean), garde de3 bateaux,
4i8.
Bossuet (L.-A.-N.), curédeSaint-Louis-
en-l'ile, 9 63 (noie a).
Boucher, bourgeois, 396.
BoDcHER, membre du Parlement, 46,
359, 36i , 391.
Boucher (Esprit), avocat, 86 (noie 9).
BoicHER (Pierre), fc;niier du vin, i.'i;!
(note 4).
BouDAN (Catherine), ii5 (note 2).
Boudet, co:;seiller nu PaHenicnt, 177.
BocDET (Jean), huissier du Roi, 100
(note 1 ).
Booette (Jean), conseiller nu Parle-
ment, 221 (noie 2).
Bougeau (Vincent), alias Bouzeau cl
Bruzeao, marchand, 438 et note 6.
526
BooiLLON (Henri-Robert de ia Marck,
duc de), 3 85 et note 2, 807, 809
(note 18).
BociLLON (Robert de la Marck, duc
de), 809 (note 18).
BoujD (Etienne), hôtelier, Syi (note 3 ).
BoDL/iKGER (Thomas), 16 (note 1).
B0U1.LE (Nicolas), teinturier, ati (note
0-
BooLLEDUC (Jacques), drapier, cin-
quantenier, Syi (note 3).
BoLLLETv(Jean), maître rôtisseur, 495
(note a).
Bouquet (Simon), alias Boucquet et
BocQUET, ëchevin, 175, 177, 178,
182, 186, 192, 194, 190, 210,
ail (note 1), ai5, 216, 917,
218, 919, 225, 228, 281, 982,
288, 267 et note 1, 268 (note 2),
a65 (note a), 268 (note 3), 277
(note 3), 278 (note 3), 279 (note
3), 282 et note 3, 989 (note 3),
290, 295, 296, 299 (note 2),
800 (note 1), 3oi (note 9), 820,
826, 83i (note 9), 838, 887
(note 1), 346, 348 (note a), 35i
(note 4), 854 (note 4), 858,869,
364 et note 1, 366, 867, 368,
369, 870, 877 et note 5, 38o,
38), 890, 891, 898, 894 (note 9),
897, 4oo, 407, 4o8 (note 1),
4i5, 4i6 et notes 1 et 9, 4i8,
493, 444, 454, 455 (note 9),
457, 458, 463, 465, 466, 479,
474, 470.
Bourbon (Antoine de), roi de Navarre,
a3 (noie 5).
BouRBOji (Charles, cardinal de), 5 (note
2), 98 et note 5, 59, 54, 55
(note 1), t8o (note9), 181 et note
5, 280 (note 9), 988, 291, 998,
3o8 et note 5, 469 et note 9.
Bourbon (Henri de), prince puis roi
de Navarre, 91 (note 1), 809
(note 9), 466, 467, 468, 469 et
notes 1,9 et 3. Voir aussi Henri IV.
Bourbon (Louise de), sœur du con-
ndtable du même nom, 28 (note
6).
Boubbon-Montpensier (François de),
qualifié de prince Dauphin, 186 et
note 4, 984 et note 3, 287, 288,
291, 809 et note 7, 811, 469 et
note a.
BouRBON-MoNTPENsiEB (Renée d'Anjou ,
REGISTRES DU BUREAU
princesse de), désignée sous le nom
de princesse Dauphine, 809 et note
7, 811.
BouRCiER (Pierre), alias Boursier,
bourgeois, 46, 177, 225, 299,
995, 391, 497.
BouRciN (Jean), marchand, 874 (note
3).
Bourderel (Thomas), bourgeois, 874
(note 3).
Bourdery (Jean), carme, 87 (note
9).
BouRDiLLON (De), maréchal de France,
384 (note 4).
BouRDiN (Pierre), marchand de bois,
io5, 229.
Bourdonné (Girard de), gardien de la
porte Saint-Germain , ii5 (note 9).
Bourgeois, capitaine dans la mihce
bourgeoise, 89 (note 1).
Bourgeois (Anne) , femme d'Augustin II
de Thon, i35 (note 2).
Bourgeois (Nicolas), marchand, éche-
vin, 19 (noie 2), 44, 45; mar-
chand, io4 et note 8, 862.
Bourgeois (Nicolas), le jeune, quarte-
nier, i3, 26, 46, 54, i33, 169,
177, 225, 928, a6i, 359, 862,
868,874, 893.
Bourgeoys, capitaine dans la milice
parisienne, 82 (note 1 ).
BouRGERY (Gilles), notaire au Gbâtelet,
98, 95, 194.
Bourges (De), bourgeois, 995, 869.
Bourges (Nicolas de), bourgeois, 929,
374.
Bourguillot (Jacques), maître passeur
d'eau, 4 18.
BouRisviLLE (Le sieur de), conseiller
d'Etat, 280 (note 2).
BouRLON (Charles), cinquantenier, 128.
BouRLON (Macé), quarlenier, 54, 199,
188, 177, 961, 996, 835, 859,
36i, 368, 869. 876, 898, 4o4,
4o5, 476.
BouRLON (Philibert), quartenier par in-
térim ,9, 18, 16, 96,45 (note 1 ) ,
46, 47, 48 (note 1), 54, 61, 64,
96, io3, io5, 198 (note 2), i94
(note 9).
BouRQUELET, éililcur, 898 (note 8).
Bouterouk, bourgeois, 891.
BouTiN, conseiller, 177.
BouvN, conseiller au Parlement, 26,
i83, 925.
Boyau (Thomas), marchand de bois,
io5.
BoYviN (Simon), marchand, 228, 396,
296, 36i .
Bracuet (Marie), femme de Jean I"
Prévost, 847 (note a).
Bragelongne (Jean de), lieut.înant par-
ticulie;' de la Prévôté de Paris, 98
(note 9), io3 et notes 8 et 5, i38,
36i, 891, 434; échevin, 478
(noie 9).
Br.vgelongne (Jérôme de), trésorier
extraordinaire des guerres, 98 et
note 9; conseiller de Ville, 98,
io3 (noie 5), io4, 109, 199,
i33, i38, 166, 169, 176, 9i5,
995, 298, 929, 333, 3^3, 359,
355, 357, 359, 365, 898, 898,
444.
Bragelongne (Marlinl" de), lieutenant
particulier de la Prévôté de Paris,
conseiller de Ville, 21, 45, 59, 61,
98 et note 2 , 108 et notes 8 et 5.
Bragelongne (Martin 11 de), avocat au
Parlement puis conseiller à la même
cour, 108 et noie 5, 291 (note 9),
2 25, 995, 996, 809, 368.
Bragelongne (Thomas de), lieutenant
criminel de la Prévôté de Paris, 95
(note 9).
Bragelongne (Thomas de), trésorier de
France à Bourges, io3 (note 5).
Breda (De), chanoine, io4 (note 3).
Breda (De), membre du Parlement,
476.
Bretagne (Renée de), seconde femme
du seigneur de Chavigny, 187 (note
3)-
Breton (Bichard), libraire, 86.
Bretonnead (Guy), auteur de Y Histoire
généalogique de la maison des Dri-
çonneU, 446 (note 9).
Brion (Dj), avocat, 177.
Brion (De), conseiller aux requêtes,
46.
Brissac (Bené de Cessé, seigneur de),
884 (note 4).
Brissac (Timoléon de Cessé, comte de),
colonel au service du Roi, 86 (note
4 ), 111 cl note 6 , 119, 1 1 3 , 1 1 4
(note 3).
Brisset (Roland), secrétaire du Roi,
117, 1 18 et noie 1.
Brissonnet (François), ou plutôt Bri-
çoNNET, conseiller au Parlement,
lag, »33, aai (noie a), 225,
928, agC, 3i6, 344 (note 2),
36i, 4/16 et note a , 47C.
Brissoxset (Le président Guillaume),
ou plutôt Briconnet, aC, 44G (note
Bbootesidlge, bourgeois, 369, SgS,
476.
Broyés ( Mttrguerito de), femme de Henri
de Lcnoncourt , a 4 (note 19).
Brdlart, ttlia» Bruslart, secrétaire
d'État, 3, i4, 10, 3i, 58, 61, 6a,
ia6, laQ, i3o, i3i, i38, iSg,
i48, 34i, 343, 378, 879, 38o,
38i, 384 (note 7), 388, 39a,
393, 396, 471.
Bbdlart (Hugues), banquier, aa8, 36i.
Brdlart (Pierre), abbé de Joyenval et
chanoine de Notre-Dame, auteur du
DE LA VILLE DE PAIIIS.
journal qui porte son nom, 5 (note
1), 9 (note a), i4 (note 1), aa
(note 1 ), 94 (note 16), 55 (notes 1
et 9), 59 (noie 4), 60 (noie 3),
Gi (notei), 64 (note 1), 71 (note
a), 77 (note 1), 80 (note 1), 11a
(note 4), 196 (note 3), i48 (noie
a), 4oi (note 2).
Brclliî, alias Bruslk, notaire, 94,
359, 369.
Brd.men, olfipier dans la milice bour-
geoise, 99 et note 1.
Bru.net, bourgeois, 37a.
Brunet (J.-C), auteur du Manuel du
libraire, 95 (note a).
Bbonox (Jacques), commis à la recette
du sel, 454.
Brcnon (Jean), gardien de la porte
Saint-Jacques, ii5 (noie a).
5-27
Brdïeres (Nicole de), veuve d'André
Delaporte, 3i8 (note 1).
Bryon (De), 369.
BuDÉ, 916, 359.
Buhot( Nicolas), fermier de l'entrée du
vin, 438 et note 6.
BuRDELOT (Catherine), femme d'Adam II
Fumée, 9o3 (nol? 1).
Bdreau (Louise), femme de Simon de
Machault, ai6 (noie 3).
BiREs (Louis de), marchand de bois,
33o.
BuRGENsis (Jeanne), femme de Robert
Berziau, 344 (note 1).
BuRGENsis (Marie), femme de Cosme
ClaussedeMarchaumonl, 34i (note
a).
Bi'TERoiDE (De), 169.
BvNOT, bourgeois, 37a, 374.
Cadmos, fils d'Agenor, 94 1 (note 1),
a65, 970, 3i9.
Caillot (Simon), dizainier, i44.
Calli]iacu,ou platâlCALLiiiAQDE, poète
grec, 905.
Canby (François de), ou plutôt Caubis,
capitaine des guides, 380, 3oG et
note 9.
Camille, alia» Camilla, a68, 369.
Cahos, secrétaire du duc d'Aienron,
i34, i4o, i43.
Cmos (Claude), général des finances
de la généralité de Lvon, 897 (note
0-
Canaplrs (Antoine de Blauchefort, sei-
gneur de), 3ioetnotc i3.
Canaye (Jean), teinturier, a 1 1 (note 1),
390, 378.
Candale (Henri de Foix, comte de),
alias Ca\dallb et Candallbs, 987 et
note G, 3o9 et noie 16.
Carles, Iwurgeois, 093, 476.
Carloix (Vincent), seca'taire du ma-
réchal de Vieilluville, 9 4 (noie 6).
Carlos (Don), lils aîné de Philippe II,
56 (notes 4 el 5), 64 (note 1).
Car!iavalkt (François de Kernevenoy,
dit de), alias Carnavallet, t59 et
note 6, 187 et note 4, 3 10 et notes.
Carneaolx (Jean de), cuisinier, 344.
Carrel, capitaine dans la milice bour-
gc'jise, 99 (note 1), io3, 427.
Carrel (Cosrae),l)Ourgeois, aa8, 995,
a96, 476.
Carbon (Jean), cinquanlenier, i33 et
note 3.
Castelnau (Michel de), auteur de
mémoires, a a (note 1), 2 4 (note
10), 43 (note 1), 69 (note i), 91
(notei), i45(nole2), 1 48 (note 9),
i59 (note 6), 187 (note 3).
Castor, 949 (note 6), 277.
Catherine DE Médicis, alias Katherine
etCATERiNE, 5 (note a), aa (note 1),
a3 et note 4, 94 (note 10), G4
(note 1), i4o (note 9), i53, 167
(note 1), 109 (note 3), i83 (note
4), 186 (note 9), 901, 939 (uot?
9), 94o (note 1), 256, 268 (note
1), 307 (notes 9 et 8), 309 (noie
9), 3io (notes 5 et 7), 34o et
note 9, 343 (note a), 363 (note 9),
377 (note 5), 380,393, 42 2, 433,
435 (note 1).
Cadmaitin (Le sieur de). Voir Lefebvbe
(Jean).
Caylcs (Antoine de Lévis, baron de),
alias QoELUS et Qcelldz, lieutenant
des deux cent? gentilshommes de la
maison du Roi, 3o8 et note 1.
Cexsy (Jean de), bailli de Monlforl-
l'Amaury, i64 (note 9).
Ciiabannes-Dam.martin (Antoinette de),
femme de René d'Anjou , 80 (noie 1 ).
Chabot, amiral de France, 986 (noie
3).
CuAiLLOU (Geoffroy), marchand de bois,
io5, aoG, 320, 39a (note 3),
329.
Chaillou (Pierre), procureur de la
communauté des passeurs d'eau ,
4i8.
Chaillou (Pierre), receveur général,
170 (note a).
Chaillou (Robert), bourgeois, 298.
Chaillou (Boulin), marchand de bois,
io5 , 399.
Chaillv (François de Villiers. sieur de),
nlias Challv, maître dhôlel du Roi,
57 el note 1, 58, 444 et note 1.
Chambon (Claude de), femme de Ni-
colas Viole, 39 (noie 1).
Chambon (François de), conseiller au
Parlement, 39 (noie 1).
Ghamboursy (Le sieur de). Voir Mont-
jiiRAL (Thierry de).
Champignt (Jean Bochartde), 36 (note
3).
Champy (Quiriace), notaire au Ghâlelet,
36, 37.
Chandellieb (Blanche), femme de Jean
Messier, 945 (note G).
CiiANDON (Jean), marchand de bois,
399 (noie 3), 33o.
Chantecler (Le sieur de), bourgeois,
i3.3.
528
Ghamelocp (Le seigneur de). Voir
Kelfville (Jean de).
Chantier (Alexandre), archer du grand
prdvôt du duc d'Anjou. Ii3.
Chappeao (Jean), marchand de Liois,
33o.
CuAPPSLLE, bourgeois, 228, 869.
C11ARLEHAGNE, alias Charlemaigne et
Charles le Grand , empereur d'Occi-
dent, aSi, 389, 299, 3oo.
Charles, bourgeois, 891.
Charles (Pépin), bourgeois, 229.
Charles V, alias Charles le Qoint,
roi de France, a64 (note 2), 289.
Charles VII, roi de France, 28 (note
1), 989.
Charles VIII, roi de France, 289.
Charles IX, mentionné nominative-
ment ou sous son titre de roi, pas-
sim.
Charles-Qdixt, orthographié Charles
CINQUIÈME, empereur d'Allemagne,
3o2.
Charlot, bourgeois, 369.
C11ARMEALX (Le sieur de). Voir Gdyot
(Claude).
Charny (Léonor Chabot, comte de),
grand ëcuyer de France, 286 et
note 3.
Charpentier, bourgeois, 228, d'jli.
CnARfENTiER (Frauçois), marchand de
bois, io5, 320, 322 (note 3).
Charron (Jean). Voir Le Charron
(Jean).
Charron (Jean), libraire, 86.
Chartain (Lambert), notaire au Châ-
telet, 19 (note 2).
Chartier, capitaine dans la milice bour-
geoise, 82 (note 1).
Chartier (Mathieu), conseiller au Par-
lement, 221 (note 2), 22.5, 228.
Chasteao , conseiller à la Cour des Aides ,
46, 228.
Chasteau (Michel), bourgeois, i44.
Chàtel (Jean), 169 (noie 1).
Chaodet (Antoine), secrétaire du Roi,
376 (note 3).
Chaulnes (Charles d'Ongaies, comte
de), alias Chaolne, 807 et noie 5.
Chauveau (Honoré), commis de la re-
cette des greniers h sel, 160 et
noie 2, 162 et noie 2, i63, 208 et
note 2, 209, 33o (note 5).
Chavigny (François Le Iloy, seigneur
de), 187 et note 3.
REGISTRES DU RUREAU
Chefdeville, bourgeois, 876.
Chefdeville (Madeleine), 35o.
CuEFDEviLLE ( Mlchcl), vaietde chambre
du Roi, 35o,
Ghemai't (Guillaume Pot, seigneur de),
alias Chemalx, maître des cérémo-
nies, 287 et note 1 1, 291, 992.
Chesnahd (Marguerite), femme de
Martin I"de Bragelongne, 98 (note
2).
Chesnead, bourgeois, 296.
Chesneau (Guillaume), chauffe-cire de
la chancellerie de France, 117 et
noie 3,118 (note 6).
Chesnead (Philibert), bourgeois, i6,
228.
Chevalier, capitaine dans la milice
bourgeoise, i3, 82 et note 1, i55.
Chevallier, bourgeois, 129.
Chevallier, conseiller au Parlement,
296.
CuivERNY (Le sieur de), membre du
Conseil du Roi, 280 (note a).
Choizy ( Le comte de) , ou |)lutôt Choisy,
chef huguenot, 91 (note 1).
Chomedei (Jérôme de), alias Chomedey
et Chadmedey, conseiller de Ville,
21, 26, 44, 46, 52, 63, 73, 93,
109, 121, 127, 129, i33, i38,
i5o, 166, 169, 171, 176, 192,
2i5, 217, 218, 219, 225, 228,
229, 282, ago, 3i8, 333, 842,
343, 352, 855, 358, 872, 874,
876, 878, 887, 389, 890, 891,
898, 898, 407, 4i6, 444, 455,
456, 458,474, 475.
Chouart (Guillaume), bourgeois, 359.
Choullier, bourgeois, 898.
Cimber, l'un des auteurs des Archives
curieuses de l'Histoire de France,
91 (noie 1), 282 (note 4), 288
(note 3), 244 (note 3), 289 (note
1), 898 (note 3), 423 (note 1).
Claude de France. Voir Lorraine
(Claude de France, duchesse de).
Clausse (Cosrae), seigneur de Mar-
chaumont, secrétaire d'Élat sous
Henri II, 34 1 (note 2).
Clausse (Pierre), seigneur de Mar-
chauinont, fils du précédent, secré-
taire du Roi, 52, 71, 89, 180,
191, 34i et noie 2,879 ^^ ""'•^
1.
Clélie, alias Cloelie et Cloelia, 2 4o
(note 2), 268, 269.
Clément VIII, pape, 157 (note 1),
827 (note 5).
Clermont (Claude de), 810 (note 7).
Clermont (Henri de), seigneur de
Piles, général huguenot, i48 (note
2).
Clermont (Louise de), comtesse de
Tonnerre, femme du duc d'Uzès,
186 (note 5).
Clërmont-Tallart, 91 (note 1).
Clersellier (Nicolas) , alias Clerselieb .
enseigne des Enfants de la Ville,
257 et note 8, 281.
Clodion, orthographié Claudion, 265.
Clovis, 299.
Cochart (Jacques), bourgeois, i44.
Cocquard (Pierre), alias Coqcard.
marchand de bois, io5, i4i , 206
(note 4), 822 (note 3), 33o.
CocQiERY (Nicolas), alias Coqueray,
marchand de bois, 822 (note 3),
33o.
CocQUEviLLE ( Frauçois de), chef de
bande, 43 et note 1.
Codoré (Olivier), graveur, 268 (noie
2).
CoËTLOGON (Le comte A. de), auteur
des Armoiries de la Ville de Paris,
282 (note 7).
Coeur (Germaine), femme de Louis de
Harlay, 347 (note 8).
CoiGNET (François), alias Congnet, se-
crétaire du Roi, 1 18 et note 3.
CoLiGNY (Gaspard de), amiral de
France, 43 (note 1), 5o (note 1),
i46 (note 3), 898 (note 3), 455
(note 4), 469 (note 2).
CoLLETET, clerc au greffe du Chàtelet.
79, 894 (note 2).
Collier (Jean), marchand de bois,
822 (note 3).
CoMPANS (Jean de), dizainier, 1 10.
CoMPANT (Pierre), marchand, 189
(noie 6).
CoxDÉ (Françoise d'Orléans-Longue-
ville, princesse de), 809 et note 3,
3ii.
CoNDÉ (Henri, deuxième prince de),
469 (note 2).
CoNDÉ (Louis, premier prince de),
chef de l'armée des réformés, 16
(note 1), 22 (noie 1), 28 (note 5).
43 (note 1), 5o (note 1), 55
(note 9), 69 (note 7), 70 (note 1),
80 (note 1), 91 et note 1, 99, 4oi
(note i), t48 (note a), 169
(note 4), 3o9 (note 3), Itot
(note 1).
Conseil (Élie), mercier, 189 (note 6).
CoNTABiM (Alviso), ambassadeur de
Venise, 807 (note 3).
CoNTEssE, notaire au Chàtelet, 12^.
CoNTonR (Vital de), i65 (note 1).
CoRBiE. commissaire, 869.
GoRBoxfiOis (Louis), bourgeois, i44.
CoRDELLE, huissier au Parlement, 85,
86.
CoRNDLiER (Pierre) , général des finances
en Bretagne, i65 (note 1).
CosASOT, receveur de l' Hôtel-Dieu. i33.
CossART. contrôleur, 528, 476.
Cossé (Artus de), seigneur de Gon-
nord , dit aussi le maréchal de Gossé,
ai et note 7 , 37, 43 et notes 1 et a,
70 (note 1), 3io (note i), 384
et note 4.
Gossé (Charles de), maréchal de
France, 111 (noie 6).
Gossé (Françoise Du Uouchet, dame
de), 3io et note 1.
GossicsY (D.'), 169.
G08TERET (Guyon), fermier du vin, 96
(note 1).
GoTEL, conseiller au Parlement, 3a5.
GoTTEREAO, bourgcois, aaS.
GocART, bourgeois, aa5, 328.
GooART (Claude), receveur de THôtei-
Dieu, 3a 5 (note 3).
CoLLDRAY (Richard), 16 (note 1).
CooLOMp(Jeande),cinquantenier, 169.
GocppEi (Aignan),l)Oueur, i8a(note3).
CoDRCv (Potier de), continuateur de
Y Histoire généalogique de la maison
de France, ao'j (note a), 916
(note 3).
DE LA VILLE DE PARIS.
CoDRiANGES (Lcsicurde), maître des
Comptes, 139, i33, aaS, 228,
295,296, 3i5,3i6.
CouRLAV (Guillaume de), secrétaire du
Roi, conseiller de Ville, 2 1 , 46 , 78 ,
94 et notes 1 et 9, 116 (note 1),
117 et note 2, 118, lai, 191
(note 5), 199 (note 9), 196, 2i5,
217, 918, 338, 358, 358, 365,
876, 463,475.
GoDRTENAY (Gabriel de Boulainvilliers,
baron de), chef huguenot, 80 et
note 1, 196 (note 3).
CoBRTENAY ( Philippe de Boulainvilliers ,
seigneur de), père du précédent, 80
(note 1).
GonRTiLLiER, bourgeois, 228, 417.
CouRTiLLiER (Simou), bourgeois, 46,
i56, 169, 171, 295, 359.
CoDRTiN (Guillaume), huissier, 118
(note 7).
GooRTiîi (Jean), conseiller au Parli'-
ment, i33, aai (notea), 228, 996.
GonsiNET (Louis), bourgeois, 407.
CoDTAUT, capitaine dans la milice bour-
geoise, 18, 89 (note 1).
GoDTEL (Antoine), conseiller au Parle-
ment, 991 (note 9)
Creil( Louis de), bourgeois, 995, 878,
407.
Grehillon (Léonard), 874 (note 3).
Créqdy (Marie de), femme de Gilbert
de Blanchefort, 3io (note i3).
Cresne (De), conseiller, i33.
Grespin, auteur de fUintoire des mar-
tyrs, 898 (note 3).
Gressé (Jean), alias Ddcrocq, plâtrier,
911 (note 1).
CaEssé (Simon de), alias Coussé, con-
seiller de Ville, ai, a6, 46, 59,
529
78, 98, 109, 191, 127, lay, i33,
i5o, 166, 169, 176 et note 10;
échevin, 175, 177, 179, 182, 186,
192, 194, 195, 197, 910,211
(note ]), 9i5, 216, 917, 918.
995, 228, 299, 281, 282, 288,
247,282 et note 3, 290, 995.
996, 8i4, 816, 3i8, 820, 333,
342, 348, 346, 347, 352, 354
(note 4), 355, 357, 858, 862,
865, 366, 867, 868, 869, 872,
874, 376, 878, 389, 898, 894
(noie 2), 897, 4oo, 4o3 et note 1,
407, 4o8 (notei), 4 16, 429,480,
486, 437 (notes 3 et 4), 444,
454, 456, 463, 471, 479,478,
474,475.
Cressé (Tliibault de), bourgeois, 409.
4l9.
Crocquet (Jean), ou plutôt Croquet,
conseiller de Ville , 9 1 et note 1 .
Crocquet (Pierre), bourgeois, 874
(note 8).
Crocquet (Pierre), alias Croquet,
conseiller de Ville, 26, 44 , 46, 52 ,
54, 98, io4 et note 3, 182 , 176,
195, 2o4, 228, 995, 996, 342,
343, 352, 355, 358, 869, 878,
889, 4i6, 453 et noie 2.
Croï (Antoine de), 809 (note 18).
Croiset, notaire au Châtelet, 18.
Croquemort (Antoine), cuisinier, 344.
Croquet, 820 (note 8).
Croquet (Nicolas), bourgeois, yi
(notei), 119 (note 4), 898 (note .'i),
Crussot (Charles de), 1 86 (note 5).
CupiDO, 275.
CuTH (Pierre), bourgeois, 874.
Cybèle, orthographié Cibelle, 289.
Cyrano , garde de la marée, 117. 218.
D
Dalbncoort (Nicolas), huguenot, 16
(note 1 ), 4a6 (note 9).
Dalmer, 198 (noie 8).
Dallieb, capitaine dans la milice l>our-
gpoisc, 427.
Damoubs (Gabriel), conseiller au Grand
Conseil, 870 (note 1 ).
Dauoirs (Pierre), fils du précédent,
conseiller nu ParlemenI , aai (note
a), 870 (note 1).
DAiiouRs(Roljert), sieur d'Hervy, valet
de chambre du Roi, 870 et noie 1,
877 (note 5).
Dampiehre, maître des Comptes, 898.
Dampmartix, bourgeois, 169, 296.
Dampost (Le seigneur de). Voir Dau-
VERGNE (François).
Damville (Henri de Montmorency,
comte de), (tlias Dampville, maré-
chal de France, 5 (note a), 97 et
note 9, 54, 60 (note 9), 286 et
note 1 , 809 et noies 10 et 17.
Dan, général des Monnaies, 291.
Danès, membre de la Chambre ile>
Comptes, 46, 188.
Danès (Jacques), a/m« Danetz, secré-
taire du Roi , 11711 noie 9.
DA^^•:s (Robert), alias Danetz, secré-
taire du Roi, quarlenier, 11, i-!.
18, i4, 17,26, 46, 54, 87 (note
67
IWPIllMrtlK HATIONII.L.
530
s), 91, 117 (note 2), 118, 129,
i33, 169, 177, 225, 261, 262,
agS, 295, 296, 352, Sôg, 362,
37a, 391, 393, 4i8; échevin,
673 (note 2).
Dangoechin, bourgeois, 374.
Daniel (Le P.), auteur de la Milice
française, m (note 6).
Danjou, l'un des auteurs des Archives
curieuses de l'histoire de France,
91 (note 1), 932 (note 4), 233
(note 3), 2Û4 (note 3), 289 (note
2), 398 (note 3), ha?) (note
!)•
Dai'bray, capitaine dans la milice bour-
geoise, 43, 82 (note 1), 258,
427.
Dadvergne (François), seigneur de
Danipont, conseiller du Roi au Tré-
sor, échévin, i34 et note 3, i38,
i5o, i58, i63, 166, 169, 171,
175, 176, 178, 182, 186, 192,
194, 196, 303, 3o3, 3o5, ai6,
218, 319, 225, 228, 229, a3i,
939, a38, a46, 947, 282 et note
3, 290, 291, 995, 296, 3i5,
3i6, 3i8, Sao, 33i (note 2),
333, 337 (note 1), 342, 343,
346, 347, 348 (note 2), 35i (note
4), 354 (note 4), 355, 357, 358;
en dehors de i'Échevinage, 391,
393, 476.
Dadvergne (Spire), marchand de bois,
32<).
Dauvet (Jean), maître des requêtes de
l'Hôtel, 344 (note a).
Davolle (Jean), bourgeois, 325 (note
3).
Debray (Jean), alias DeBray, échevin,
4 (note 1), 19 (note 2), 43, 44,
45; bourgeois, 97 et note 9, 98
et note 1, 928, 476.
Decamps (Pierre), bourgeois, 407.
Degrez (Noël), 45i (note 2).
Dkiiexetz (Jean), alias Dehenez, dit
Valleran, notaire et secrétaire du
Parlement, i54, i55.
Dehere (Noël), marchand, io4 (note
3).
Delaage, 476.
Delabarre, bourgeois, 295.
Delaboissière (Jacques), marchand, i6
(note 1).
Helaborde (Le comte Jules), auteur de
Gaspardde CAigny, amiral de France,
REGISTRES DU BUREAU
398 (note 3), 455 (note 4), 469
(note 9).
Delacocr (Pierre), alias Delacoort,
io4, i33, 390.
Delacroix (Jacques), commis chargé
de la recelte des droits sur les bois-
sons, 161, 169.
Delacroiï (Jean), receveur des tailles
de l'élection de Paris, 86 (note 5),
i5o (note 1 ), 170 (note 2).
Deladehors (Etienne), bourgeois, i33.
Delafa (Jacques), procureur à la
Chambre des Comptes et capitaine
dans la milice bourgeoise, 100 et
note 3, 124.
Delafie, 26.
Delalive (Jean), cordeher, 87 (note
2).
Delahothe, bourgeois, 398.
Delapobte, bourgeois, 396.
Delaporte (André), fermier de la
Ville, 3, 225, 928, 3i8 et note 1.
Delaporte (André), fils du précédent,
fermier des draps, 3 1 8 (note 1 ).
Delarue , capitaine dans la milice bour-
geoise, 87 (note 9).
Delarde (Jean), bourgeois, i44.
Delavad, capitaine dans la milice bour-
geoise, 19.
Delbeine, bourgeois, 374.
Delezeau, maître des Comptes, 391,
393.
Delisle, bourgeois, 374.
Demartime, bourgeois, 369.
Démocharès (Antoine de Mouchy, dit),
orthographié Dëhocalès, inquisiteur
de la foi en France, 12 et note
3.
Demoncead, conseiller à la Cour des
Aides, 2o4.
Denis (Saint), orthographié Denys,
291.
Denisot (Barthélémy), bourgeois, 3i8
(note 1).
Deprince (Charles), alias Deprive,
bourgeois, 391 et note 3.
Desagne , conseiller au Parlement, 99 5,
998.
Deschamps (Jean), trdébàcleur», 79.
Des Chasteliers (Le sieur), 91 (note
0-
Descouy (Philippe), bourgeois, 229.
Desgrodx, bourgeois, 372.
Desjardins (Thomas), lieutenant cri-
minel au Châtelet, 4oi ^nole 1 ).
DesMoclins, alias Do Modlin, procu-
reur des causes de la Ville, 188 et
note 2 , 294 (note 1).
Desplaces (Jacques), garde des bateaux.
4i8.
Despommiers (Jean) , marchand de bois,
3ao, 333 (note 3).
Desportes, lïourgeois, 369.
Desprez, bourgeois, Sao, 368, 369,
379.
Desprez (Barnabe), bourgeois, 928.
Desprez (Jean), capitaine dans la mi-
lice bourgeoise, 11, i3, 89 (note
1), 110, 137 et note a, 919, 998;
commandant des Enfants de la
Ville, 956 et note 3, 957 (note 3),
958 et note 9 , 959, 262 et note 1,
281.
Desprez (Robert), bourgeois, 369,
374, 378.
Des Roches (Le sieur), premier écuyer
du Roi, 986.
Des Ursins (Elisabeth), femme de.Mer-
curin de Saint- Chamant, 3io (note
^)-
Dedx-Ponts (Le duc des), 139 (note
«)•
Devalles, fl/i'os De Vallée, 368, 369,
476 et noie 3.
Didier, imprimeur, 993 (note 4), 334
(note 1), 38 1 (note 9).
DiDOT, imprimeur, 160 (note 1), 9o4
(note 2), 216 (note 3).
DoLET, 369.
DoLu ( François) , président de la Cham-
bre des Comptes, 2o4 (note i),368,
369.
DoLU (Jean), secrétaire du Roi, 267
(note 1 ), 390, 357.
DoLD (René) , lieutenant des Enfants de
la Ville, 257 et notes 1 et 3,
281.
DoRAT(Jean), ou Daurat, poète, 933
et note 4, 263 (note 9), 965
(note 2), 279 (note 1), 3i9 et
note 9.
Dormans (Charles de), conseiller au
Parlement, 221 (note 2), 925,891
et note 1, 393.
Dormans (Marie de), femme de Jean VII
de Longueil, 72 (note 1).
DoRMY (Le président), 54.
DoRsEMAiGNE, marchand a Lisle, près
Vendôme, 366.
Dodart (Etienne), 85 (noie 9), 86.
DoDBT d'Arcq, éditeur de plusieurs
documents historiques, 935 (note
8), 938 (note a), aSg (note 3),
aie (note i), 960 (note 3), 963
(note 9), 980 (note 6), 989 (note
9).
DoussiN (Pierre), bourgeois de Ven-
dôme, 366.
Drappier (Nicolas), cuismier, 3hh.
Dbeix (Pierre), chanoine, 167 (note
a)-
Dbecx (Satur), commissaire examina-
teur au Châtelet, 58.
Drodabe , alias Drocart, capitaine dans
la milice bourgeoise, i3, 89 (note
1), l55, 99f).
Drocard (Pierre), alias Drocart, mar-
chand de bois, 399 (note 3),
33o.
Drodet, commissaire, i33.
De Bellay (Eustache), ëvéque de
Paris, 39 (note 1).
Di Bellav (Jeanne), femme de Charles
DuBouchet, 3io (note 1).
DcBois, a/m DuBOvs, bourgeois, 171,
379, 374.
Dubois, o/ituDuiors, secrétaire du Roi,
337, lihi et note 9.
Ddbois (Jacques), bourgeois, 169.
DcBois (Philippe), commissaire des
quais et gardien de la porte Saint-
Michel, nh (note 5). ii5 (note
^)-
DcBotCHET, alias De Bouchet, bour-
geois, 998, 368, 379,391.
Df BoocHET (Charles), seigneur de
Puygriffier, 3io (note 1 ).
De BoDRG (Anne), conseiller au Parle-
ment, 19 (note 3).
Ddbiay, capitaine dans la milice bour-
geoise, 89 (note I ).
Di Cerceau, auteur d'un plan de Paris.
35o (note i), /i4i (note 5).
DiCHEMn (Guillaume), marchand de
bois, 39-j (note 3).
DocHENiN (Hector), commissaire des
quais, 46, 1 14 (note 5).
DccpocQ, alias Do Crocq, bourgeois,
saS, 995, 996.
De Drac (Adrien 1"), 917 (notes i et
4), 947 (note 1).
Do Drac (Adrien II), alias Dudrac,
conseiller au Parlement, conseiller
de Ville. 91, 96, 45. 59, 54, 73,
89 (note i), 97, 98, 19 1, 199,
DE LA VILLE DE PARIS.
t39, i34, i5o, 176, 199, 9o3
(note 7), 9i5, 917 et notes 1, 3
et 4; conseiller au Parlement, 347
et note 1 .
De Drac (Jean), président à mortier,
917 (note 1 ).
Du Drac (Marguerite), femme d'Au-
gustin Le Prévost, 917 (note 3).
Du Drac (Olivier), alias Dudrac, sei-
gneur de Beaulieu, co:iseiller au
Parlement, 9o3 et note 7, 917 et
note 1; conseiller de Ville, 918.
995, 998, 999, aSa, 995, 357,
358, 359, 365,473.
Dcfaulcon (Claude). Voir Faulcon
(Claude).
DuFAULcox- (Louis), ou plutôt Faulcon,
conseiller au Parlement, 93 et note
Do Faor (Guy), seigneur de Pibrac,
i35 (note 9), 968 (note 3), 969
(noie 1 ), 979.
Do Ferrier (Le sieur), ambassa-
deur de France à Venise, 384 (note
7)-
DoFouR, conseiller au Parlement, 177,
359, 369, 393.
DoroDR (Pierre), maître des ponts,
79-
Do Gast, favori du duc d'Anjou , 36
(note 5).
DuGoÉ (Llienne), conseiller au Parle-
ment, 4 (note 1).
DdGcé (Nicolas), avocat du Roi h la
Cour des Aides, conseiller de Ville,
91, 96, 44, 46, 73, 94 et note 5,
1 1 6 ( note 1 ) , 119 et noie 1 , 1 9 1 ,
191 (note 5), 199 (note 9), 195,
9i5, 917, 919, 995, 998, 999,
939, 996, 3i8, 333, 349, 343,
359, 353, 358, 364, 365 et
note 4.
Duhamel (Pierre), linger, 465 (note
^)-
DoLARBis, dizainier, 147.
DuLAD (Claude), bourgeois, 999.
Doi.oT, bourgeois, 996.
DoMAS, contrôleur, capitaine dans la
milice bourgeoise, m5, i43, i4'i.
i45, 417.
DuMESML (Baptiste), avocat du Hui au
Parlement, 85 (note 9).
DuMESML (Denis), avocat de la Ville
au Parlement. i35. iSy. 38 j et
noie 9.
531
Du Monceau (Arnoult), bourgeois, 395
(note 3).
DuMONT (Jean), marchand, 317 (note
9).
Du Mont (N.), imprimeur, 198 (note
8).
DuMousTiER, alias Dujioustier, pro-
cureur au Châtelet, 177, 998.
Dujioustier (Jean), capitaine d'un
groupe de gens de métier, 957.
Du Perron (Le seigneur). Voir Retz
(Albert de Gondi, comte de).
Du Plessis-Mornay (Philippe), 117
(note 6).
Duprat (Antoine IV), seigneur de
Nantouillet, prévôt de Paris, 9 3 et
note 3, 3o8 et noie 4, 4o9 (note
0-
DupRi (Gilles), commissaire examina-
teur au Châtelet, 117.
Dopuis (Guillaume), alias Dupoys,
marchand de bois, 906, 39a (note
3), 33o.
Do PuizET (Le seigneur), écuyer du
Roi, 985.
DupuYS, conseiller au Parlement, 391.
Duqoesnov (Phihppe), marchanil, 16
(note 1), 33.
Durant (Guillaume), marchand, 90
(note 1).
Durant (Jean), maître d'artillerie de
la Ville, i46(note3), 4o9(note 1),
465 (note 9).
Durant (Jean), fds du précédent, 409
(note 1).
DuRESNEL (Nicolas), bourgeois, 171,
378.
DuRivAD (Le seigneur), écuyerdu Roi.
985.
DoRU (Pierre), capitaine des archers
de la Ville, i55, i85 (note 8),
9o5 (note 9), 911 (note 1), 39)).
(note 1 ), 4o8 (note 1).
DuRO (Thomas), quarlenier, i3, 46,.
54, i33, i36, 169, 171, t77v
995, 998, 995, 996.
DuRY (François), président de ta quiii-
Iriènie chambre des enquêtes, ti4
(note 3).
Du Saissay, capitaine dans la milice
bourgeoise, 147 et note 2/.
Du Tii-let, grefTier au Parlement, 5;),.
111, 395.
Du Tii.i.ET (Barlihttlpniy), 16 (riiolo i).
33.
67-
532
Dd TiLLET (Jean), évêque de Meaux,
56 (note 5), gt (note a).
DovAL, maître des Comptes, i6.
Ddval (Germain), conseiller au Parle-
REGISTRES DU BUREAU
ment, lag, 171, aai (note 9),
aaS , SgS.
DuvAL (Simon), gardien de la porte
Montmartre, ii5 (note a).
Ddvivieb (Antoine), alias Du Vivier et
Ddvivïer, curé de Saint -Gervais,
chancelier de l'Université, 9 4 et no-
tes 3 et 5, io4 (note a), 131, 2o3.
E
Ellebeuf (Charles de Lorraine, mar-
quis d'), ou plutôt Elbecf, 809 et
note 8.
Electra, 3ia.
Él^onore d'Aotriche, reine de France,
a57 (notes li et 5), 389 (note 4).
Eleuthère (Saint), 991.
Elisabeth d'Autriche, alias Elizabet,
Élizarel, IsABEL et YsABEL, fillo de
l'empereur Maximilien, reine de
France, 187 (note 1), 198 et notes
Il et 8, a3i et note 1, a36 (note 1),
a63 (note a), 974, 288 (note à),
999 et note 3, 3oi et note 1, 3o8
(note 8), 3i3, 3i/t.
Elisabeth de Fbance , reine d'Espagne ,
64 (note 1).
Enéb, ortliographië CEn^e, 273.
ÉoLE, orthographié OEolus, dieu des
vents, 3o3.
Éphrosine, ou plutôt Edphrosine , 3oi.
Epina Y ( François d' ) , seigneur de Saint-
Luc, chevalier des ordres du Roi,
807 et note 7.
Ervie, membre du Parlement, 296.
Escoffier, alias Lescoffier, locataire
d'une maison appartenant à la Ville,
190 et note 1.
Esquelot (Charlotte d'), femme do
Charles de Cossé, 1 1 1 (note 6).
Este (Le cardinal d'). Voir Ferrare
(Louis d'Esté, cardinal de).
Estourhel (Antoine d'), général des
finances en Picardie, 867 (note
à).
ÉziN (Aubert), bourgeois, 999, 874.
Fagot (Baudichon), bourgeois, 874
(note 3).
Faulchet (Claude de), ou plutôt Fau-
chet, président des Monnaies, 291
et note a.
Favereau (Antoine), bourgeois, 228.
Faulcon (Alexandre), 98 (note 4).
Faulcon (Claude), alias Ddfaulcon,
Seigneur de Riz, fils du précédenl,
conseiller au Parlement, 98 et
note 4.
Favier, membre du Parlement, 996.
Favier (Nicolas) , alias Favyer , conseil-
ler au Parlement, 46, 199, 221
(note 9), 220, 228, 295, 996,
874, 891 (note 1), 898.
FiïOT (Nicolas), huissier au Parle-
ment, 878 (note 3).
Feillet (Simon), alias Feuillet,
bourgeois, i33, 9a8, 869.
Felibien , auteur de l'Histoire de la Ville
de Paris, 1 (note 2), 2 (noie a), 8
(note 1), 5 (note 3), 8 (notes 1 et
4), i3 (note 1), 28 (note a), 80
(noie 8), 4o (noie 1), 56 (notei),
59 (note 1), 61 (note a), 64 (nnte
1), 71 (note 3), 111 (note 1), 1 14
' (note 3), i34 (note 4), i48(note
1), i44 (note 1), i54 (note 1),
i56 (note 1), 279 (note 5), 997
(note 1), 8o4 (note a), 897 (note
6), 398 (note i), 846 (note 6),
46a (note 4).
Ferien (Robert), alias Feriez, bour-
geois, 891 et note a.
Ferrare (Hercule II, duc de), 391
(note 5).
Ferrare (Louis d'Esté, cardinal de),
991 et note 5.
Feu, conseiller au Parlement, 199,
171, 898.
Fedcher (Jean), archer de la Ville,
998.
Feucher (Martin ou Mathieu), sergent
de la Ville, 8a5 (note 3), 867
(noie 9), 4o5.
Feustre (Adrien), gardien de la porte
Saint-Denis , 1 1 5 ( note a ).
FiESQCE (Alfonsine Strozzi, comtesse
de), 3io et noie 5.
FiESQDE (Scipion de), comte de Lava-
gne, chevalier d'honneur de la reine
Elisabeth d'Autriche, 808 et note
8, 8to (note 5).
FitsAC, notaire, 917.
FiRON, marchand, 45 1 (note 9).
Firmin-Didot (A.), auteur de V Essai
sur la tj/pogr^ipliie , 95 (noie 2).
FiTE (Pierre de), seigneur de Soucy,
conseiller du Roi et intendant des
finances, a 4.
FizES (Le sieur de) , secrétaire du Roi ,
17, 98, 99, 80, 81, 88, 44, 47,
48, 5i, 117, i5o, i59, i53, 166,
179, 986 (note a), 349, 346, 359,
44i.
Fledry (Etienne de), conseiller au Par-
lement, 199, 991 (note 9), 893.
Flore, ou Flora, 94o (note i), aSa.
FoissART (Nicolas), alias Froissart,
bourgeois, 998 et note 1.
Fontaine (Léonard), alias Fostaises.
maître des œuvres de charpenterie
du Roi, 46, 79.
Fontanon (A.), 82 (note 1), 117
(iiot; 1), 189 (note 9), 84i (noie
3), 898 (note 3), 455 (note 4).
FoNTENAY (Jacques de), secrétaire du
Roi, 1 18.
FoRETz (De), bourgeois, 296.
FoRGET, conseiller au Parlement, 996,
891, 898.
FoRGET (César), 117 (note a).
FoRGET (Raymond), secrétaire du Roi,
1 17 et note 2, 118.
Formé, avocat, io4 et note 8 , 129,
29^.
FoBTiA (Bernard de) , conseiller au Par-
lement, 54, lag, 169, aai (noie
a), aa5, 876, 4a5 et note 5, 4â6,
427, 4a8 et note 1, 429.
FoocQtTET, chanoine du chapitre de
Notre-Dame, 4oo (note 2).
FoDLON (Joseph), abbé de Sainte-Ge-
neviève, i58 et noie a, ao3 (note
M-
FouRCRor (Jeanne de), femme de Jac-
ques Perdrier, 16a.
FouRNiBR, notaire, 46, 94.
DE LA VILLE DE PARIS.
FooRQUETAnx (Le sieur de), ambassa-
deur de France en Espagne, 898
(note 3).
Francion, alias Francïon, 289, a5i,
264, 265, 266 et note 2.
Francklin ( A. ), historien, 1 45 (note 2).
François I", roi de France, 87 ( note i),
5i (note 1), ao8 (note 1), 270,
273, 284 (note 4), 346 (note 6),
389 (note 1).
Frédéric de Bavière, comte palatin du
Rhin, a a (note 1).
533
Fromaget, greffier des requêtes du Pa-
lais, 36i, 869.
Froze (La dame dp), 810.
Fumée (Adam I"), garde des Sceaux,
2o3 (note 1).
Fdmée (Adam II), maître des requêtes,
2o3 (noie i).
Fumée (Anlonin), m:,Jtre des requêtes
ordinaires de l'Hôtel du Roi , 208 et
noie 1 , 894 (note 2).
Fdretière, auteur id'un dictionnaire,
288 (noie 1).
Gaillard (Nicolas), bourgeois, 891,
476.
Galopin (Oadin), marchand, 3i7
(note 9).
Galoppe, l'atné, bourgeois, 46.
Ganelos, 884 (note 1 ).
Garkier (Nicolas), bourgeois, 367.
Garnikr (Zacharie), Ixturgeois, 891.
Gastikbs (Philippe de), marchand, ai
(note 1), lia (note 4), SyS (note
3), 4ai et note 1, 4aa, 4a6, 428
et note 1, 433, 484.
Gastwes (Richard de), frère du pré-
cédent, marchand, 21 (note 1),
lia (note 4), 398 (note 3), 4ai
et note 1, 4aa, 4a6, 4a8 et note 1,
483,434.
Gadoart, bourgeois, 891.
Gacdh (Pierre), sergent à verge au
Cbâlelel,6.
Gaolmont (Regnaull), bourgeois,
aag.
Gaultier (François), marchand de
bois, io5.
Gaultier (Pierre), alias Gautier, tein-
turier, ai 1 (note i).
Gavant, aC, 869.
Gedovn (Hector), commis du receveur
de la Ville, receveur des taxes de
fortincation, 196.
Gellée, bourgeois, 328,296.
Gl^iE» (Jean de), marchand, 874
(note 3).
Gekeviefve (Sainte), ou plutôt Gene-
vifevB, 60 (note 3), 186, 187,
188.
Genlis, capitaine huguenot. 70 (noie
i), 71 (note 2).
Gesooillac (Jacques de), grand maître
de rartillerie, 186 (note 5).
Genodillac (Jeanne de), fille du pré-
cédent, 186 (note 5).
Gentian, bourgeois, 229, 295.
Geoffroy (Pierre), boucher, 820.
Georges, capitaine de port, 189,
i64.
Gerraclt (Etienne), notaire et secré-
taire du Roi, 85 (note 1).
Gervays (Jean), bourgeois, 229.
Girard, capitaine dans la milice bour-
geoise, 99, i56.
Girard (Jean), bourrelier, 189 (note
6).
Girard ( Jean) , joaillier, 1 4 1 (note 1 ).
Girard (Miles), bourgeois, 869.
GoRELiM (Jean), élu de Paris, 118.
GoBELis (Jean), teinturier, 211 (note
GoDART, bourgeois, 228.
GoDEFFROï, bourgeois, 228.
GooEFFROY (Jean), alias Godeffory,
locataire d'une maison apjiartenant
à la Ville, 177, 190, 859.
GoDEFROY, auteur du Cérémonial fran-
çois, 279 (note 5).
GoGDVER (Eustache), notaire au Châte-
let, 118.
GoGiYER (Pierre), serviteur du Roi,
888.
GoMMVER (Richard), alias Go?inier, ca-
pitaine dans la milice bourgeoise,
257, 4o6.
GoNDi (Antoine de), gentilhomme llo-
rc'ntin, 167 (note 1).
GoNDi (Jean-Baptisle de), alias Gondis,
maître d'hôtel de Calheriuj de Mé-
dicis, i83 et note 4, 807 (note a),
474 (note 2).
GoNDi (Jérôme de), alias Gondy, i83
(note 4), 807 et note a.
GoîiDi (Le seigneur de), 211 (note
')•
GoNDi (Pierre de), alias Gondy, évêque
de Paris, 82 (note 1), 157 et note
1, i58 (note a), 169 (note 7),
843 (note 1), 884 (note 6).
GoNNET (Etienne), courrier, 427 (note
GoNîiORD (Le seigneur de). Voir Cossâ
(Artus de).
GoNTAUT-BiRON ( Jeanne de ) , femme
du baron de Saint-Sulpice, 3io
(note 6).
GORGONNE, ou plutÔt GoRGONE, 289,
8i4.
GooFFiER (Charlotte), femme de René
de Cossé, seigneur de Brissac, 384
(note 4).
GouFFiER (Claude), grand écuyer de
France, a 86 (note 3).
GoiJiNCE (Malhurin), bourgeois, 3.
GoYET (François), avocat du Roi au
ChAtelet, 98 (note 2).
GoYET (Marie), femme de Jérôme de
Bragelongne, 98 (note 9).
Grandjehan (Jean), marchand de bois,
io5, 829.
Grandremy (Etienne), bourgeois,
• 169.
Grandkemv (Guicliard), capitaine des
arquebusiers de la Ville, 4oo (note
3), 4o8 (note 1).
Granbremy (Guichard), marchand de
bois, io4, io5.
534
GnASTRce (Hervë de), alias GBiNoniE,
fiHAKRDE et Grandrc, maîlre des
Comptes, capitaine clans la milice
bourgeoise, i3, 19 (noie 2), 46,
83 (note 1), 89 (note 1), i56.
Gra-nville (Charles Le Prévost, sei-
gneur de), intendant des finauces,
24 et note 16, a6 et note 3, 27.
Grassin, 44 1.
Gréauxe, niddecin, 911 (note i).
Gregis (Jean), bourgeois, 228, 296.
Grégoire XIII, pape, 187 (note 1).
Gbigkon (Simon), alias Dignon, capi-
taine de port, 106, 167, i84 et
note 9 , 33 1 et note 1 , 35 1 (note 4 ) ,
4i8 et note 1 , 45i (note 1 ), 465
(note 2).
Grisart (Claude), fermier du bac de
Charenton, 5 (note 3).
Groshois (Le sieur de). Voir Moreau
(Raoul).
Groslet (Henri), membre du Grand
Conseil, 1 18 (note 7).
Guenadlt (Jean), fermier du bois, 95
(note 1).
GiERiN (Nicolas), vendeur de marée,
n8.
Guerrier (Guillaume), quartenier, 2,
11, i3, 19, 21, 26, 46, 54, 56,
109, 129, i33, 137, i42, 169,
173, 177, 225, 228, 256 (note 3),
REGISTRES DU BUREAU
260, 961, 262, 963, 995, 996,
359, 36i, 368, 369, 391, 393,
4i8.
GuiGXARD (Claude), cinquantenier,
i44.
GuiGSAUT, alias Gdïxaut, capitaine
dans la milice bourgeoise, 49, 82
(note 1), 390.
GuiGNAUT (François), alias Gdignon,
marchand de bois, io4, 906,
329.
Gdignaut (Jean), bourgeois, SSfl.
Guillain (Guillaume), maître des œu-
vres de maçonnerie, 35, 79, i38,
i4i, 189 (note 3), 188, 933,
255, 997, 395 et note 1, 896,
498, 499, 44i, 447 et note 1,
462.
Gdillart (Charles, alias Jean), alias
Glillard, dvêque de Chartres, 963
(note 2), 469 (note 1).
GuiLLART (Nicolas), bourgeois, 928,
996.
GuiLLAtME, bourgeois, 171.
GniLLiER (Nicolas), hôtelier, 19.
GuiLLOT, 44 1 (note 4).
Gdiuoteac (Jacques), religieux au-
gustin, 87 (note 2).
Glise (Catherine de Clèves, duchesse
de), alias Gdvse, 809 et note i3,
3ii.
Gdise (Claude de Lorraine, premier
duc de), 9 4 (note 1), 387 (note 3),
309 (note 8).
Guise (François, duc de), 287 (note 1),
309 (note 5).
Guise (Henri de Lorraine, due de),
grand maître de France et gouver-
neur de Champagne et de Brie, 986
et note 4, 288, 291, 993 et note 4,
3o8 et note 9, 809 (note i3), 3i 1,
339 et note 1, 489 et note 1, 469
(note 2).
Guise (Louis, cardinal de), 24 et note
2, 27, 52, 54, 55 (note 1), 56
(note 5), 60 (note 3), 291, 998,
3o8 et note 5.
GuYARD (François), bourgeois, 229.
Guyard (Raoulin), maîlre des ponts,
i4i.
GuroT (Claude), alias Goiot, souvent
mentionné sous la désignation de
sieur de Charmeau ou Charmeaux,
prévôt des marchands, 91 (note 1);
conseiller de Ville, 96, 4o (note
3), 44, 46, 47, 73, 89 (note i),
93,94,98, io4, 19J, 197, 129,
189, i5o, 169 et noie 1, 171,
176. 9o3, 2i5, 917, 295, 228,
229, 295, 3i5, 3i6, Sao, 333,
359, 355, 358, 365, 366, 898,
897, 469, 475.
H
Haac, auteur de la France protestante,
43 (note 1), 117 (notes 4 et 6), 118
(note 9).
Habert (Liénard), pourvoyeur de Ca-
therine de Médicis, 2 48, 249.
Hac (Nicolas), bourgeois, 46, 199,
177, 359, 879, 874.
Haxgestz (De), 896.
Harlaï (Achille de) , conseiller au Par-
lement, 291 (note 2).
Harlay (Christophe de), seigneur de
Beaumont, président au Parlement,
54, 347 et noie 3.
Harlay (I^uis de), baron de Monglat,
347 (note 3).
Harvv, capitaine dans la milice bour-
geoise, 8a (note 1).
Hatte (Jean), ou Hasie, notaire et se-
crétaire du Roi, 118 cl note 5.
Hatte (Nicolas), secrétaire du Roi, 1 18
(note 5).
Hattoiv ( Cl. ) , auteur de mémoires ,898
( note 8 ).
Hauquel (De), valet de chambre du
Roi , 896 et note 1 .
HAVYtr, bourgeois, 872.
Hellyn (Jean-Robert de), alias Helin,
conseiller au Parlement, i33, 921
(note 2), 995, 998.
Hemeret, 074.
Hemon , avocat au Châlelet, 2o3, 995.
36i.
Hennequin, bourgeois, 9 95.
Henîieqcin, sieur de Chantoreine, 389.
Henxeqdin (Louis), substitut du pro-
cureur général du Roi aux Mon-
naies ,118.
Hennei^uin (Pierre), président au Par-
lement, conseiller de Ville, 20, 26
et noie 1, 44, 46, 52, 54, 89 (note
1), 98, 98, 116 (note 2), 121,
197, 199, i33, i5o, 176, 187 et
note 5,9i5, 217, 919, 995, 928,
229, 980, 995, 296, 383, 343,
357, 858, 366, 893, 463, 478,
474, 475.
Hexxequix (René), conseiller au Parle-
ment, 169, 991 (note 9), 995,
995, 476.
Hexri II, roi de France, 19 (note 3),
92 (note 1), 93 (notes 1 et 4), 5i
(note 1), 69 (note 1), 109 (note
1), 117 (note 4), 167 (note 1),
922 (note 1), 980 (note 9), 282 et
note 2. 24 1 et note 7, 25o (noie
3), 95i et note 7, aôa , 257 (notes
4, 5 et 8), a 68 et note 1. 970.
a8o (note 3), a8i (note 5), a8a
(note 4), a83 (note a), 984 (notes
1 et a), agi (noie 5), 3oa, 309
(notes 1, a et 18), Say (note 5),
34i (note 2), 371 (note 9), 476
(note a).
Henhi IK, roi de France, ai (note a),
a a (note 1), 9 4 (note la), i35
(note a), i55 (note 9), 187 (note
3), aSy (notes 9 et 11), 391 (note
5), 3o6 (note a), 3o8 (note 1),
397 (note 5).
HE.XW IV, roi de France, ai (note a),
97 (note a), 36 (note 4), i55
(note a), 169 (note 1), 9o3 (note
6), 36i (note 1), 435 (note 5).
Hbbbin, notaire, 333.
Hercule, alias Hercdles, Hebculles
et Ebcdlles, 94 1, 989, 971,
973.
Hebculli.i, ou Hercdle enfant, a4i et
note 5.
Hkbe (De), bourgeois, aa5.
Hbbmem ( Germain ), marchand de bois ,
io5.
Hebvy (Claude), l'chevin, 44, 45,
5a, 54, 63, 73, 93, 94,97, 98,
109, io4, 1 19 (note 4), 191, 199,
197, 199, i39; mentionné indû-
ment sous le nom de Claude Leroy,
19 (note 9); bourgeois, 998, 995,
9g5, 407.
DE LA VILLE DE PARIS.
Hervy (Gilles), bourgeois, 407.
Hesselin, alias Hinsellin, maître des
Comptes, 46, 54, 199, 169, 171,
295, 996, 3i5, 3i6, 390, 359 et
note 1, 368, 369, Sgi, SgS, '176
et note 9.
Heverard (Bonaventure), notaire an
Châtelet et commis au grelTe de la
Ville, 18, 100 (note 3), 189 (note
3), 197 (note 5), 9 5o, a5i, 955,
3i5 (note 1), 336 (note 3),
383, 386, 398 (note 1), 435 et
note 9.
H1NSELL1N, alias Inselin, bourgeois,
374 et note 1.
HiBBECQ (Jean), marchand, 317 (note
M-
Homère, 970, 979 et note a.
HoTMAx, 171.
HoTEMAN (Pierre), orfèvre, capitaine de
la milice bourgeoise, 89 (note 1),
i4i et note 9.
HooDBË (Mathurin), tourneur, 465
(note 9).
HooGUEviLLE (Le sieur de), commandant
du Châleau-Gaillard , ta.
HoYAD, auteur d'un plan de Paris, 35o
(note 4) , 44i (note 4).
HuAULT (Charles), membre d'une cour
souveraine et plus tard conseiller au
Grand Conseil, 93 (note 3), 169,
996 , 374.
HuAnLT (Louis), seigneur de Montma-
gny, père du précédent, 99 et noie
1 , 93 et notes 3 et 4 , 94 ; conseiller
de Ville, 98, io4, 109, lai, i93
(noie 9), 197, 199, 1 33, 166, 171,
176, 199, 9i5, 919, 99.5, 998,
d-jg, 296, 3i8, 333, 349, 343,
359, 355, 358, 367, 372, 378,
4i6, 455, 458, 463, 471, 479,
474, 475.
Hue, ou plutôt Hac , bourgeois, 9 25 et
note 4.
HuGONis , docteur en théologie, 188.
HuoT (Antoine), alias Huault, quarte-
nier, i23 et note 9 , 199 , i33, i44 ,
i46, 169, 171, 177, 191 (note 5),
919, 9a4, 295, 998, 96a, 995,
996, 359, 362, 368, 369, 391,
393, 4o5, 4i8, 499,476.
Huradlt, membre d'une Cour souve-
raine, 169.
Huradlt (J.), membre d'une commis-
sion nommée pour régler la question
du pavage, 894 (noie a).
HuRAULT (Philippe), seigneur de Che-
veriiy, chancelier du duc d'Anjou,
36 et note 4.
HuRAULT (Raoul), seigneur de Che-
verny, 36 (note 4).
HuvE, capitaine dans la milice bour-
geoise, 89 (note 1), 87 (noie
I
Nbert ( François) , alias Ymbebt, notaire
au Châtelet, 18, 1 14 (note 4), i65
(note 1), 170 (note a), 180 (note
9), i83, 936, 938, a44, a45,
346, 347, a48, aig, a5i, aSg
(note 1), 3i8 (note 5), 354 (noie Isajibebt (Nicolas), sergenl de la Ville,
4), 397 (note 1), 459 (note 1), 90 (note 1), io5 (note a), ii4
46i, 474 (note a). (note 4), 189 (note 6).
IsAHBEBT, éditeur des Anciennes loin, 3a
(note 1).
Jabik, alias imm, membre d'une cour
souveraine, 169, 171, 476.
Jacob (François), payeur des officiers
du guet, ia4 (note 1).
Jacqoet (Jean), commissaire des quais,
1 14 (noie 5).
Jacquet (Jean), bavetier de l'Hôtel de
Ville, 465 (note a).
Jaillot, auteur des Recherches critiques
sur Paris, 79 (note a).
Jallok (Claude), teinturier, 211 (noie
Jamart (Martin), commissaire des pau-
vres , quarlenier, 359 et ^°^ ^ ' ^^'^ '
368,379,374, 389,391, 3g3,476.
Jamin (A.), poêle, 988 (note 5).
Jands, 979.
Jason, 977.
Jean-Gasimib de Bavière, mentionné
sous le titre de duc de Casimier,
comte palatin du Rhin, 92 et note 1,
24, 96, 17g (noie 5).
Jobert (Claude), clerc de Baptiste de
Machault,378 (note 3).
536
JoDEUE ( Etienne) , poète , 3 98 ( note 3 ).
JossE (Jean), marchand, ifi (note 1),
33.
JocGiN (^icolas), passeur d'eau, a 06
(note II).
iikn d'Aotriche (Don), fils de Charles-
REGISTRES DU BUREAU
Quint, 384 (note 7), 385 (note Junon, alias Jdno, aia (note 3),
9). Q73, 97/i, 989, 3o3 et note 1,
JiBiN (Charles), alias Hulin , bourgeois , 3 1 3.
269, a6o et note 1. Junon Nompride, alias Limon Nohpride,
JcMEADviLLE (Le sieur de).Voir Paillard 24q et note It.
(Jacques). JcpiTER, 289, 3o3, 3i2, 3i3.
K
KeRyiiFiNEN (De), membre d'une cour
souveraine, li'j&.
Kerver (Jacques) , libraire juré, quarte-
nier, 2,i,io,i3,i4,i5, 17,22,
26, 98,31,33, 34, 46;échevin,47
et note 3, 52, 54 et note 9, 63,
73, 85, 86, 93, 95 et note a, 96,
97, 98 et note 1, 10a, io4, 109,
191, 127, 129, i39,i39 (note 1),
i5o, i58, 169, 176; quarlenier,
i84, 192, 996, 998, 261, 969,
999, 994, 995, 996, 297, 317,
335, 359, 36i, 368, 369, 379,
373, 391, 393, 4o4, 417, 4i8,
499, 43o, 449, 46 1, 464 (note 5),
466, 467, 468, 474, 475, 476.
Kerver (Madeleine), femme de Tho-
mas de Bragelongne, 95 (note
Kerver (Thielman l"), imprimeur, 96
(note 9).
Ki;rver (Thielman II), fils de Thiel-
man 1", capitaine dans la milice bour-
geoise, 95 et note 9 , 96.
La Barre (Le sieur de), ai 1 (note 1).
Labbé (Camille), peintre, 347, 948.
Labbé (Nicolas), père du précédent,
peintre, 933 et note 5, 943, 947,
248.
La BoissiÈRE (Gilles), passementier, 33,
189 (note 6).
Laborde (Le marquis de), éditeur des
Comptes des Bâtiments du Roi, 2 33
(note 5).
La BoDRDAisiiîRE (Philibert Babou, sei-
gneur de), évêque d'Auxerre, 5i
(note 1), 91 (note 2).
La Brierë (Le sieur de), 129.
Labruyère (Jean), épicier de la Ville,
99 et note 4, 169 (note 7), 170
(note 1).
La Brdyère (Jean de), alias Labrdyère
et La Bruiere, commissaire des sal-
pêtres de la Ville, 57, 84 et note
1, 88, io4, 111, i48 (note 1).
f^A Chambre (Louis de), abbé de Ven-
dôme, 3o7 (note 8).
La Chapelle des Ursins (Christophe
Jouvenel, seigneur de), 3io et note
4.
La Chesnave (Guillaume), conseiller
clerc au Parlement, 196 (note 3).
La Chesnaïe-Desbois, auteur du Dic-
tionnaire de la noblesse, 93 (note 3),
io3 (note 5), 117 (note 6), 347
(noie 4), 36i (note 2), 389 (note
1), 453 (note 3).
La Châtre (Jacqueline) , femme du sieur
de Chemaut, 287 (noie 11).
Ladvocat, bourgeois, io4, 335, 3i5,
3i6, 320, 369, 372, 374, 391,
393.
Ladvocat, capitaine dans la milice bour-
geoise, i3, 89 (note 1), i56, 995,
296.
Ladvocat ( Henri ) , bourgeois ,26, 199,
169, 171, 960.
La Fontaine (Nicolas Naley de), 963
(note 9).
La Fosse (Jean de), curé de Saint-Bar-
thélémy, 293 (note 4), 337 (note
1), 38i (note a), 4o4 (note 1),
4o6 (note 1), 4o8 (note 9), 4i6
(note 4), 419 (note 1), 4a3 (note
1), 43o (note 1), 435 (note 1 ), 45i
(note 9), 46o (note 1).
La Garde (François de), conseiller au
Parlement, 991 (noie 9).
Laquelle, procureur du Roi au Parle-
ment, 4i9 (note i).
La Goierche (Le vicomte de'), 4 1 6 (note
Lair (Philippe) , commissaire des quais,
1 14 (note 5).
Laisné, alias Les.né, conseiller au Châ-
telet, a6, 177 et note 4, 359.
Lalemant (Etienne), secrétaire du Roi,
117 (note 9).
Lallement, commissaire, 177.
Lamacque (Thomas), bourgeois, 999,
3i9 (noie 9), 476.
La Marck (Charlotte de), fille du duc
de Bouillon, 985 (note 9), 309
(note 18).
Lambert, membre d'une cour souve-
raine, 169.
Lambert (Geoffroy), bourgeois, i44.
Lambin, capitaine de bande, 43.
La Mothe (De), avocat, 177.
Lange, officier dans la milice bour-
geoise, 99 et note 1.
Langloix (Nicolas), alias Ijinglois,
quarlenier, 45 (note 1), 46. 107
(note i), ii5, 193 (note 1), i33
(noie 4).
La Node (François de), auteur des mé-
moires qui portent son nom, 69
(note 1), 91 (note 1), i45 (note a).
La Noue (Jacques), marchand. 16
(note 1 ).
Lansac (Louis de Saint-Gelais, seigneur
de) , conseiller d'État, 9 4 et note 1 o .
96, 27, 159 et note 3, o.'do (note
9), 987 et note 7, 3o8 et note 3,
435 (notes 1 et 9).
La.vtier (De), général de la justice des
.\ides, io4 et note 3.
La Placb (Pierre de), premier prési-
dent à la Cour des Aides, 117 et
note 4, 118, i34 (note 1).
La Planche (Etienne de), chauffe-cire
de la chancellerie de France, 1 18 e(
note 6.
Laplisse, alias Delaplisse, capitaine
dans la milice bourgeoise, 1^7,
i55.
L'Arbalbste (Charlotte), femme de
Pliihppe du Plessis-Mornay, 117
(note 6).
Larbaleste (Guy), ou plutôt L'Akba-
LESTE, président des Comptes, 117
et note 6, 118.
Larcbe (De), l'aîné, bourgeois, 878.
Larguer (Claude), conseiller au Parle-
ment, 3Q1 (note a), 308, Sgi.
Larcher (Gervais), conseiller de Ville,
333 (note 3).
Larcher (Guillaume) , Gis du précédent ,
conseilltr de Ville, 26, 44, 46, Sa ,
54, 63, 73, 93, 94 (note 5), 98,
io4, 109, fil, 127, 129, i32,
1 38, 166, 176 et note 9, 192,
194, 195, 217, 218, 219, 225,
238,229,232, 261, 295, 296,
3i8, 333 et note "3.
Lardln (Thomas), dizainier, 464 (note
5).
La Rocuefodcadld (Le sieur de), 469
(note 2).
La Rocue-sdr-Yon( Louis de Bourbon,
prince de), 2 3 (note 6).
La Roche-SDH- Yo» (Philippe de .Mon-
tespedoD, princesse de), 809 et note
9, 3ii.
La Roche Thomas (Le sieur de) , 46.
La Salle (De), capitaine de port, 139.
Las.iier (Georges), sergent de la Ville,
100 (note 3), io4 (note 3), 189
(note 1), i84, 197 (note 5), ai 1
(note 1), 234 (note 1), SaS (note
3).
IjAsnyer , alias Lasmbr , bourgeois , 869 ,
374.
Ia TuADMAssiiiRE (Tl). de), auteur de
l'Histoire du Uerry, 287 (note 11).
La Tour ( Antoinette de) , femme du sei-
gneur de Chavijjny, 187 (note 3).
La Tour (La dame de), 3io.
Laudespine (Claude de), alias Laubé-
piNE , secrétaire du Roi , 54 , 63 , 69 .
70, 78, 80, 81 et note 1, 83, i05,
363 (note 2).
DE LA VILLE DE PARIS.
Laubespinb (Nicole de) , femme du sieur
de Plasse, 24 (note 17).
Laubespine (Sébastien de), évêque de
Limoges, 24 et note i5, 52 (noie
2).
Ladxay (Denis de), minisire de l'Hôpi-
tal des Enfants-Rouges, 346.
Ladrens (Thomas), bourgeois, 359.
Laurent (Guillaume), plombier et fon-
tainier de la Ville, 890 et note 1.
La Vadgdvoji (Jean d'Escars, seigneur
de), 3io et note 8.
La Vrillière (Le marquis de), 160
(note 1).
Leal (Antoine), notaire, 118.
Lebègde (Denis), marchand de bois,
822 (note 8).
Lebel (Philippe), abbé de Sainte-Ge-
neviève, i58 (note 2).
Lebedf, historien , i64 (note a).
Leblancq (Rose), alias Leblanc, veuve
de Jérôme Vallée, 365, 366.
Leboolleor , alias Le Bouledr, bour-
geois, 391, 898.
Lb Boorg (Marin), alias Le Brion, lo-
cataire d'une maison appartenant h
la Ville, 190 et note 1.
Le Breton, conseiller de Ville, 470,
471, 472, 478, 474, 475.
Lbbrdn (Marin), orfèvre, 21 5.
Lecamos, cuisinier, 344.
Le Cami's, secrétaire du Conseil privé,
85.
Le Camus (Mathurin), échevin, 191
(note 8).
Le Charron , président à la Cour des
Aides, i33, 202, 2o4, 359; pré-
vôt des marchands, 478 (note a),
474 (note 2).
Le Cirier, président, 177, 869, 36 1.
Leclerc, bourgeois, 228, agS, 296.
Leclerc (Guillaume), alias Le Clerc,
avocat au Parlement, io4; échevin,
36t, 362, 365, 366, 867, 368,
369, 872, 874, 376, 378, 887,
889,890, 891, 398etnote2,397,
4oo, 407, 4o8 (note 1), 425, 4'i4.
454, 455, 456, 458, 463, 471,
472 , 478 et note 2 , 474 et note 2 ,
475.
Leclerc (Jacques), conseiller au Parle-
ment, 221 (note 2), 368, 869.
Leclerc (Jean), bourgeois, 874 (note
3).
Le Clerc (Jean), seigneurde Tremblay,
537
procureur général au Grand Conseil ,
458 (note 3).
Le Clerc (Nicolas), alias Leclerc, sei-
gneur de Saint-Martin , conseiller de
Ville, 453 et note 8, 455, 456,
458, 475.
Le Clerc (Pierre), receveur général
des finances de Charles II, duc de
Lorraine , 1 9 ( note a ) .
Lecocq (Louis), capitaine dans la mi-
lice bourgeoise, 11, i3, 89 (noie
1), i55.
Le Coignedx ( Anne), femme de Nicolas
Sachot, 4o (note 2).
Le Goignedx (Edouard), conseiller au
Parlement, 4o (note a).
Le Coigneux (Gilles), alias Lecoigneux
et Lecongneux , procureur de la Ville
auprès du Parlement, 33, 4o et
note 2, 4i.
Le Coigneux (Jacques), nlias Lecoi-
gneux et Lecongneux, fils du précé-
dent, procureur de la Ville auprès
du Parlement, 4o et note 2 , 59,
359.
Le Coigneux (Mario), femme de Ma-
thias Maréchal , 4o (note a).
Le Coigneux (René), conseiller au Par-
lement de Rouen, 4o (note 2).
Lecolnte (Antoine), conseiller au ChA-
telet, 94 (note 1).
Lecointe (Charles), alias Leconte,
bourgeois, 171, 893.
Lecointe (Pierre) , avocat au Parlement ,
y4 et note 1, la 1.
Lecomte (Jean), alias Leconte, secré-
taire du Roi, 1 18 et note 3.
LECOMTE(Jean), secrétaire du Roi, père
du précédent, 1 1 8 ( note 3).
Leconte, capitaine dans la milice bour-
geoise, i3, 82 (note 1), 820.
Leconte (Charles), alius Lecomte,
maître des oeuvres de charpenterie ,
i4i, 233, a36, 288, a54, a6o,
895 (note 1), 4a8, 402.
Leconte ( Charles ) , alias Lecomte , mar-
chand de bois, 65 (note 1), io4,
t33, 206, 3a9.
Leconte (Jean), fils du précédent,
marchand de bois , 829.
Leconte (Jean), alias Le Conte, quar-
tenier, i3, 96, 40, 54, 72, 74,
i83, 187, 169, 177, 32 5 et note
3, 938, 261, 296,996, 359, 362 ,
869 , 898, 476.
68
IVIiBIHEKIE niTIOMi
538
Leco.me (Marliii), marchand de bois,
loli, ia5 et note i, 33o.
[,eCoq, procureur, SSg.
I.ECOURT, aao et noie 3.
Ledain (B.), hislorien, 91 (noie 1).
I.EFAUB (B'anche), iSy (note 6).
Le Febvre, capitaine dans la milice
bourgeoise, i56.
I>E Febvre (Jean), bourgeois, aSy.
Lefebvre (Jean), alias Le Febvbe et
Lefëvre, sieur de Gaumarlin, gêne-
rai des finances, i38 (note 1), ihçf
et note t, i5o (note 1), 170 (note
a), 9 09, 3i8 (note 3), 820, 393,
347 et note 4, 368, 397 (note 1),
45o et note 1, h-jS (note a), h'jh
(note 9).
Le Febvre (Raoul), alias Lefèvre,
commissaire examinateur au Cliâte-
let, 36 1, 417 (noie 1).
Lefort (Pierre), doreur en cuir, i35
(note a ).
Lege.ndre (Geneviève), femme de Gilles
Le Goigneux, 4o (note 9).
Legexdre (Louis), notaire au Cliâtelet,
36, 37.
Le Gendre (Pierre), seigneur d'Alin-
court, 9 1 (note 9).
Leglaneub (Jean), dizainier, 899.
Legoix, bourgeois, 996, 390, 374.
Lecoix, marchand de bois, Ssg.
Legoix, quartenier, 476.
Legoix (Pierre), bourgeois, 176, 177,
36i.
Lfgoix (Robert), marchand, 36 1.
Le Gresle, avocat, 809, 391.
Legresle (Jean), capitaine dans la mi-
lice bourgeoise, i3, Sa (noie 1),
95, 96, 369.
Le Jars, trésorier, 177.
Le Jau , membre d'une cour souveraine ,
996.
Le Jay (Jean), bourgeois, 36i.
Lejeune (Nicolas), batteur d'or, 874
(note 3).
(<E Juge (Pierre), boucher, 189 (note
3).
1-E JoMEL (Pierre) , rapporteur au Grand
Conseil, 118 (note 7).
F-E JuMEMiER (Jacques), 19.
Le Laboureur, auteur de mémoires, 99
(note 1), 26 (note 6), 189 (note
6), 187 (note 3).
Le Lièvre (Claude), marchand, 36i .
Lelievre (Philippe), alias Le Liepvre,
REGISTRES DU BUREAU
avocat au Parlement, conseiller de
Ville, 91, 44, 46, 54, 63, ^^,
93, 98, io4, 109, 121, 197,
199, i39, i38, i5o, 176, 199,
195, 9l5, 919, 925, 998, 239,
995, 3i8, 333, 342, 352, 355,
358, 369, 365, 368, 3C9, 379,
374, 376, 378, 387, 389, 390,
393, 397, 4i6, 455, 458, 463,
471.
Le Loraik (Pierre), alias Le Lorrain,
guidon des Enfants de la Ville, 267
et note 3.
Lehaire, e'diteur des classiques latins,
979 (note 9).
Lemaistre (Guillaume), bourgeois,
407.
Lemaistre (Jean), conseiller au Parle-
ment, 9 91 (note 9), 295, 3g 1.
Le Maître (Gilles), premier président
au Parlement, 62 (note 1).
Le Masuver (Mario), femme de Chris-
tophe de Longuejoue, 435 (note
4).
Le Megissier (Justin), libraire rouen-
nais, 263 (note 2).
Lebioyne (Félix), gardien de la porte
Saint-Michel, ii5 (note 9).
Lenfant (Jean), alias Lenefant, mar-
chand, 16 (note 1), 33, 4o6 (note
0-
Lknoncoi'rt (Henri de), 24 (noie 12).
Len'oncoiirt (Philippe de), abbé de Bar-
beaux el de Rebais, 2 4 et note 19,
394 (noie 2).
Lenorjiant, commissaire, 444.
Le Nobmant (Barbe), veuve de Nicolas
Maheut, i33 (note 4).
LePkhltre (Jacques), bourgeois, 229,
359, 374.
Lepeuple (Jean), capitaine des arque-
busiers de la Ville, 1 (note 3), 37,
89 (note 1), 89 (note 1), lia (note
4), 126 (note 3), i55.
Le Picard (Marie), femme de Pierre
Claussede Marchaumont, 34 1 (note
Leprestre (Claude), alias Le Prebstre ,
marchand, ancien échevin, io4 et
note 3; conseiller de Ville par inté-
rim, 199, 127, i33, 166, 171,
178, 191 et notes 3 et 5, 199 et
note a, 9o4, 2i5, 939, 32o (note
3), 353,359,369, 378, 393.
Le Prévost (Augustin), sieur de Ere-
van, notaire du Roi cl secrétaire
du Parlement, 217 et note 3,
33o.
Le Prévost (Jean) , président de la cin-
quième chambre des enquêtes , 1 1 4
(note 3).
J-E Pbevost (Paul), 217 (note 3).
J^eroux, auditeur des Comptes, 46,
i33, 177.
Leroy (François), 878 (note 3).
Leboy (Pierre), marchand, 16 (note
1), 33.
Le Sadlmer (Antoine), alias Le Sad-
NiER, marchand, 33, 189 (note 6).
Le Sadmer (Nicolas), frère du précé-
dent, 189 (note 6).
Lescalopier (Jean), ancien échevin,
36 1 (note 1).
Lescalopier (Jean), petit-fils du précé-
dent, 36 1 (note 9).
Lescaloppier (Nicolas), alias Lescalo-
pier et L'EscALOPiER. trésorier de
France, échevin, 36 1 el note 1.
362, 365, 366, 367, 368, 369,
379, 374, 376, 378, 387, .389,
390,391,393 , 394 et noie 2,897,
4o8 (noie 1), 4i 1, 4i3 (note 2),
4t6, 4i7 (note 1). 423, 444.
455, 456, 458, 465, 471, 472,
473 (note 2), 474 cl note 9.
I^eSec, alias I^esecq, bourgeois, 177.
393.
Lesecq (Claude), passeur d'eau, 906
(noie 4).
Lesecq (Jacques), procureur delà Ville
auprès du Châtelel, 18, 129, 995,
444.
Le Sellier (Jean), bourgeois, 372.
Lespicier (Charles), sergent de la Ville,
33o, 336 (note 3).
Lespinasse (R. de), auteur du recueil
intitulé ; Les métiers et corporations
de la Ville de Paris, 345 (note
L'EspwAY (Miron de), auleur de Fran-
çois Miroii, 4oo (note 1).
IjEstodrn'ead, commissaire, 434.
Lesdecr, conseiller au Châtelel , i33.
Lesueor (Jean), conseiller de Ville,
90, 91.
Lesueur (Nicolas) , frère du précédent,
greiBer de la Cour des Aides, ao,
ai; conseiller de Ville, 91, 44, 46,
63, 73, 93, 98, 109, 127, i33,
17O, 358, 376 et note 9.
Lesoecr (Thibault), conseiller au Par-
lement, 4 (note i), 129, 171.
L'Étoile, i83 (note 4).
LeVayeb(P.), 4i6(note 4),
Le Veld (Etienne), marchand, 817
(note a).
L'Hermite ( Marie) , femme de Jean Les-
calopier, 36i (note 1).
Lhermitte (Regnaud), 45i (note 1).
L'HospiTAL (Michel de), alias L'Hôpi-
tal, chancelier de France, ai et
notes 5 et 9, aSi (note 4).
Lrii'illier (Nicolas), alins Lcillier,
président h la Chambre des Comptes ,
conseiller de Ville, 20, ai, 46, 47,
54, 73, 93, lat, lag, i33, i38,
166, 176, 177, 19a, 238, a3a,
agS, 29G, 34a et note a, 343,
358, 393, 397, 407, 458, 471,
475.
LiEVEviLLE (Claude), femme de Guil-
laume de Briçonnet, 446 (note a).
LiO'EROLLES (Jaajues Le Vayer, sei-
gneur de) , gouverneur du Bourbon-
nais, 4 16 (note 4).
LmooEs (Le seigneur de), a3o (note
a)-
LivBV (Le sieur de). Voir Sarguin
(Jacques).
LiziEB (Patrice), fermier du bac de
Charenton, 5 (note 3).
LoisELEi'R (Nicolas), bourgeois, 374
(note 3).
I^UBART, bourgeois, 29G.
LoMÉMiE ( Antoine de), 118 (note 2).
L0MÉ.11E (Aymery de), 118 (note a).
LoMÉME (Martial de), alias Lomeme,
secrétaire du Roi, 1 18 et note 2.
DE LA VILLE DE PARIS.
LoNGiJEiL (Jacques de) , alias Longïedl ,
sieur de Sèvre, conseiller au Parle-
ment, 7a et note a, 78; conseiller
de Ville, 78 et note 1, 93, 98 et
notes a et 4, 94.
LoNGUEiL (Jean VII de), seigneur de
Maisons, 7-3 (noie 3).
LoNGiEiL (Marie de) , femme de Nicolas
Berruyer, 78 (noie 1).
LoxGDEiL (Pierre de), conseiller au
Parlement, io3 (note 3).
LoNGLEJOUE (De), bourgeois, 893.
LoNCDEjODE (Chrislophe de), grand ré-
férendaire de la chancellerie, 485
(noie 4).
LoNGUEJODE (PhiUbert de) , avocat
au Parlement, 435 et note 4,
436.
LoNGiEviLLE (Léonor d'Orléans, duc de),
gouverneur de Picardie, 56 (note
5), 60, 439 et noies a et 3.
LoNGL'EviLLE (Marie de Bourbon, du-
chesse de), 36 (note 5).
Longwy( Françoise de), femme de l'ami-
ral Chabot, a86 (noie 3).
Lorraine (Charles, cardinal de),a/!'«s
Laibaike, ta (note 3), a3, a4 et
noie 1, 37, Sa, 54, 55 (note 1),
56(nole5), 60 et nole8, 180 (note
3), a3o (note a), 391, 399, 398,
808 et noie 5.
Lorraine (Charles II, duc de), 19
(note a), a3et notei, 333 et note 1,
284, 385, 387, 988, 809 et note
1, 3ii, 871 (note a).
Lorraine ( Claude de France , duchesse
de), 98 (noie 1), 33a (note 1), 809
elnote 1, 3ii.
F) 39
Lorraine (Louise de), reine de France,
3o8(note8).
Lorraine (René de), 809 (noie 8).
LossE (Le sieur de), capitaine des gardes
du Roi, 90, 91 (noies 1 el 9).
LoucHART, commissaire, 861.
LouciiET (Jean), cuisinier, 344.
Louis VII, roi de France, 3 4 (note i3).
Louis XI, roi de France, i55 (noie f>),
9o3 (note 1), 94o (noie 8).
Louis XII, roi de France, 391 (noie
5).
Louis XIII, roi de France, 19 (note 1),
108 (note 8), 287 (note 4), 838
(noie 1), 861 (noie 1).
Lotiis (Saint), orthographié Loys, roi
de France, 469.
LocvET (Claude), fermier des draps en-
Iranlà Paris, 197 (noie 5); fermier
du vin, 874 (note 8).
Lucrèce, alias Lucresse el Licretia,
24o, 968, 969.
LuDE (Guy de Daillon, comte de), gou-
verneur du Poitou, 91 (noie 1).
LuGOLLY (Gérard), alias Lugolis,
docteur en droit, procui'eur des
causes de la Ville au Grand Conseil ,
169 et note 1.
LuGOLLY (Pierre), père du précédent,
procureur des causes de la Ville au
Grand Conseil, 169 (noie 1).
LiGOLLY (Pierre) , lieuleiiant de la pré-
vôté de l'Hôtel, 169 (noie 1).
LuiLLiER, bourgeois, 87 'j.
LniLLiER, maître des Comptes, 81 5.
LussAULT, bourgeois, 409, 4 18.
Lyon (Pierre), locataire d'une maison
appartenant à la Ville, 190.
M
Mage (Philippe), receveur de la Ville,
77 (note 3 ).
Machaolt (Baptiste de), conseiller au
Parlement, 54, 935, 3ai (note 3),
878 et note 3, 383 (note 3).
Machadlt (Jean de), ou plutôt Ma-
ciiaot, conseiller à la Cour des Aides,
9o4 et note 3, 916 et note 3.
Machadlt (Simon de), auditeur des
Comptes, 916 et note 3.
Madame, sœur de Charles IX, 389.
Maheot (Charles), alias Maheu, quar-
tenier, 128 (note 1), 139, i33 et
note 4, i36, i42, i43, 149, 169,
177, 335, 338, 334 (nolei), 396,
396, 338, 839, 883, 359, 369,
868,369,891,893,476.
Maheut (Nicolas), frère du précédent,
fermier du vin, i33 (note 4).
Maillard (Thibaut), dizainier, i44.
Mailly (De), alias Mally, conseiller
au Parlement, 46, 129, i38, 177.
Maisonfort (Claude, baron de), 987
(note 11).
Mallot (G.), libraire, 268 (noie 2).
Malon (Charles), élu de Vendôme.
366.
Malon (Claude), greffier criminel au
Parleinenl, 76, 85, 86 el noie 9 ,
118, 119, 120, 1 ai, 177, 847.
Malon (Nicolas), père du précédent,
greffier criminel au Parlement, 86
(note 2 ).
Malot (Nicolas), bourgeois, 939.
Mânes (Pierre), alias Mars, marchand
de bois, 83o et note 9.
68.
Manchon (Pierre), sergent du Châtelet,
i8a (noie 3).
Mans ( Nicolas d'Angennes, vidamedu),
387 (note 9).
Mansfeld (Charles de), ii6 (note 4).
Mansfeld (Pierre-Ernest, comte de),
orthographié Mansfelt dans le texte,
4i6 et note 4, 433.
Marcel (Claude), conseiller de Ville,
•21, 44 et note 1,46,54,63,73,
89 (note 1), 93, 98, 109, 121,
127, 129, i33, i48, i5o, 171,
176; pre'vôt des marchands et con-
seiller de Ville , 176, 1 77 et note 9 ,
18a, 186, 189, 191, 194, 195,
ao3, 204, 9l5, 216, 919, 922,
223, 295, 228, 929, 281, 282,
938, 2 46, 247, 981, 982 (note 9),
288, 290, 291, 295, 296, 3o5,
3i5, 3i6, 3i8 et note 5, 820,
339 (noie 9), 333, 349, 343,
:]44(nofe9), 346.359,353,354
et note 4, 355, 357, 358, 869,
365, 366, 369, 879, 374, 876,
078, 387, 389, 890, 891, 898,
894 et note 9 , 897, 407, 4o8 (note
]), 4i6, 4i7 (noie 1), 487 (noie
3), 444, 45i (note 9), 454, 455,
456, 458, 468, 466, 471, 479,
• 478, 474. 475.
Marcel (Denise), (111e du précédent,
957 (note 1).
Marcel (Mathieu), lieutenant des En-
fants de la Ville, 957 et notes 9 et
8, 981.
Marcel (Saint), alias Marceau, 60
(note 3), 186, 187, 188.
Marchais (Claude), alias Marchant,
marchand de bois, 892 (note 8),
' 83o.
Marchais (Jean), alias Marchant, mar-
chand de bois, 820, 822 (note 8),
33o.
Marchant, bourgeois, 476.
Marchant (Guillaume), bourgeois,
957.
Marchant (Louis), maître peintre et
clerc des archers de la Ville, 2 5o.
Marchalmont (Le sieur de). Voir
Clacsse ( Cosme ) et Clausse
(Pierre).
Maréchal (Malhias), avocat au Parle-
ment, 4o (note 2).
Maret (Claude), bourgeois, 878.
Marf.tz (Guillaume), bourgeois, i44.
REGISTRES DU BUREAU
Maretz (Jean), alias Marcelz, bour-
geois , 929 et note 1 .
Marguerite de France , sœur de Char-
les IX, 60, 809 et note 9, 3 11, 466,
469.
Marguerite de Valois, sœur de Fran-
çois 1", reine de Navarre, 346 (noie
6).
Mariau (Pierre), chanoine de Paris,
908.
Marie (Jean), meunier, ii4 (note 4).
Marie (Quentin), gardien de la porte
de Nesle, 1 15 (note 9),
xMarie de Médicis, reine de France,
807 (note 9).
Marie de Portugal, femme de Phi-
lippe II, roi d'Espagne, 56 (note
M-
Marie Stdart, reine d'Ecosse, 807
(note 4).
Marillac (Guillaume de), maître des
Comptes, puis contrôleur général
des finances, 96, 108 et note 3,
109, 348 (note 2), 363 et note 3,
864 (note 1).
Marillac (Louis de), maréchal de
France, 108.
Marillac (Michel de), garde des
Sceaux, 108 (note 8), 889 (note
0-
Marion ( André) , marchand, 90 ( note 1 ).
Marivaux (Jean de Lisie, seigneur de),
orthographié Marivault, maître d'hô-
tel du Roi, 119 et note 8.
Marle (De), capitaine dans la milice
bourgeoise, 82 (note 1).
Marle (De), commissaire des guerres,
io4 et note 8.
Marle (Christophe de), conseiller au
Parlement, 208 (note), 446 (note
»)•
Marle (Claude de), femme d'Augus-
tin I" de Thon, 62 (note 1), i35
(note 9), 284 (note 9), 446 (note 1).
Marle (Guillaume de), sieur de Ver-
signy, maître des Eanx et forêts,
ancien prévôt des marchands, 188
et note 3.
Mars, 948, 278.
Martin (Henri), voiturier par eau, fer-
mier du bac de Charenton, 5 (note
8).
Martin (Jean), procureur au Parlement,
ii5.
Martine, bourgeois, 891.
Masparault (Pierre de), conseiller au
Parlement, 425 (note 4).
Masparault (Pierre de), a/irts, Maspar-
RADLT, Masperrault et Masperadlte,
fils du précédent, maître des re-
quêtes, 177 et note 5, 425 et noie
4, 426, 497, 428, 499.
Masson (Papirius), historien, 198
(note 8).
Masure (Etienne), bourgeois, 177.
Masurier, capitaine dans la milice bour-
geoise, 18, 82 (note 1).
Masurier, conseiller au Parlement. 171,
298.
Maulevrier (Le comte de), 985 et note
9, 807.
Maupeou, bourgeois, 171. 891, 898.
Mauregard (Jean de), fei-mier du vin,
95 (note 1).
Madrepas (Le comte de), 160 (note 1).
Maximilien h, empereur d'Allemagne,
198 et note 8, 974, 807 (note 9).
Mayenne (Charles de Lorraine, mar-
quis de), ou de Maine, grand cham-
bellan de France, i34 (note 1),
987 et note 1, 988, 809, 81 1.
Mazere (Vaspazien), alias Massecrez,
capitaine dans la milice bourgeoise,
82 (note 1). 124.
Médicis (Famille des), 871 (note 2).
Méduse, alias Meduze, 289, 266.
Megrignv (De), alias Megrïgw, gé-
néral des Aides, 920, 998, 995,
296, 869, 879, 874.
Meigret (Jean), président au Parle-
ment, 347 (note 8).
Meillault (Le sieur de), chevalier de
l'ordre du Roi , 807.
Menant (Jean), bourgeois, io4 et noie
3, 878.
Mention (André), marchand de bois,
829 (note 8).
Meraolt, marchand, 79 (note 4 ).
Merault (Jean), bourgeois, io4 et
note 3, 199, i38, 171, 177, 995,
998, 960, 995, 996, 3i5, 3i6,
820, 476.
Mercier (Nicolas), alias Le Mercier,
marchand, 16 (note 1), 33, 189
(note 6), 4o6 (note 1).
Mercier (Pierre), alins Lemercier.
marchand de bois, io5, 899 (note
3), 899.
Mercier (Thihaud), marinier, l'ii.
Mercure, 94 1, 95a, 979, 81 1.
Mérovée, roi franc, 965.
Mbbd (Charles de Montmorency, sei-
gneur de), amiral de France, 287
et note 4 , 809.
Messier (Jacques), chasubiier, aiS et
note 6, 9 46.
Messier (Jean), père du précédent,
945 (note 6).
Mestral (Esme), alias Mestrat, bour-
geois, 998, 99g, 990 et note 1,
869 et note 3.
MiCBiDD, éditeur de mémoires, 9 4
(noie 6), 69 (note 1), 91 (note 1),
189 (noie 9), i45 (noie a), i48
(note 9).
MicHELET. l>nurgeois, 891.
MicHON', auditeur des Comptes, capi-
taine dans la milice bourgeoise , 1 3 ,
89 (noie 1), i36.
Miciiox (Pierre), conseiller au Parle-
ment, 991 (note 9), 995, 998,
990, 996, 359.
MicsAX (Poullet, alias Paullel), alias
Maigsa:» et Meignàn, maître naltior,
95 1 et notes 9 et 4.
Millet (Arnoul), bourgeois, 368,
369.
MiLLOT (Michel), lieutenant dans la
milice bourgeoise, 1 44.
M1LI.Y (Le sieur de), maître des requêtes,
36 1.
Mi>ERVE, 3t3, 3i4.
Mi\kel( Israël ), alias Ninkbl , Allemand,
93, 96.
MiRADMO.fT (Jean de), teinturier, 911
(note 1).
MiRo:* (François), médecin du Roi , 4oo
(note 1).
MiRON (Gabriel), alias MvRO?r, (ils du
pré-cédenl, lieutenant civil de la Pré-
vôté de Paris, 9o3, 894 (noie 2),
4oo et note 1, 45i (note 9).
MoisANT (Guillaume), 90, 91.
Mo.iisiEiR (Le duc d'Anjou, frère du
Roi, qualifié de), 11, 53, 54, 55,
60, 977. Voir aussi Anjou (Henri,
duc d' ).
Moi(STREUL(Le seigneur de), alias Mon-
TRECL, MoMTKREND, MojlTEniîD et
MoMTRiD, grand prévôt de France,
910, 985 et note 1, 806 et note 1.
MoNTAioE (Gabriel), procureur au
Parlement, 11 5.
MoNTBERO> (Gabriel de Montmorency,
baron de), 60 (note 9).
DE LA VILLE DE PARIS.
MoNTFORT (Le seigneur de), 11 4 (noie
3).
MoNTcoMMERY (Le comie de), 91 (noie
«)•
MoNTGOMMERv (Lcs frères de), 86 (note
MoNiHELOjf , alias Montelox , bourgeois ,
171, 998, 869, 898.
MoNTHOLON (François de), garde des
Sceaux, 4o (noie 2).
MoNTiioLON (Geneviève de), fille du
précédent, 4o (note9).
MoNTiGNV (Louis de), fermier des en-
trées du drap, 1 97 et note 5.
MoNTMAGNv (Le Seigneur de). Voir
Hdadlt (Louis).
MoNT.MiRAL (Thierry de), alias Mont-
MiREL, sieur de Chambourcy, con-
seiller de Ville, 45, 47, Sa, 7^ et
note 9 , 78.
MoNTHiREL (Catherine de), femme de
Jac ipios de Longueil, 79 (noie 9).
MoNTsioRE.\cv (Anne de), connétable,
987 (noie 4), 809 (notes 10 et
i5).
Montmorency ( François de) , alias Momt-
«oRANCv, maréchal de France, 5
(noie 9), 17 (note 1), 94 et note
4, 97, 60 (noie 9), 69 et noie 1,
78, 87, 178 et note 4, 909, 908,
904, 905, 907, 991, 955, 956,
3a6, 897, 334 (note 1), 877 (noie
5), 894 (noie 9), 4oo (note 9),
4o9, 4o3 et note i, 4io, 4ii,
'ii3 (noie 9), 4i4, 4i5, 4i6 et
notes 1 et 9, 4i8, 419, 49 0, 497,
499, 48o, 439, 433, 434, 435
(notes 1 et 9), 436.
Montmorency (Les quatre frères de),
60 et note 9.
Montmorency (Madeleine de Savoie,
duchesse douairière de) , 9 4 (note 4) ,
178 (note 4), 807 et note i5.
Montmorency (Marie de), comtesse de
Caudale, 987 (note 6).
.MoNTPENSiïR (Catherine de Lorraine,
duchesse de), 809 et note 5, 3i 1.
MosTPENSiER (Louis de Bourbon, duc
de), 93 et noie 6, 186 et notes a et
8, 187 (noie 7), 984 (note 3), 809
(noie 5), 469 et note 9.
MoNTPENsiER ( Louis II dc Bourbou , duc
de), 809 (note 7).
MoNTPEZAT (Melchior Des Prez, sei-
gneur de), 3io el note 10.
541
MoMREVEL ( Jean , comIe de) , 3 1 0 (noie
3).
MoNTROCGE (Jean), marchand, 90 (note
0-
MûNTRooGE (Revend), marchand, 90
(noie 1).
MoNTsALLEz (Le sieur de), 91 (note
0-
MoREiD (Jean), bourgeois, 861.
MoREAD (Marie), femme d'Honoré
Cliauveau, 162 , i63.
MoREAU (Nicolas), trésorier de France
en la généralité de Paris, 438 et
noie 3.
MoREAn (Raoul), sieur de Grosbois,
trésorier de France, 2 4 el note 18,
9 95, 3i8 et note 5, 820 (noie 3),
354 (note 4), 449, 45o, 478 (note
9), 474 (note 9).
MoREAu (René), bourgeois, 38.
MoREAO (René), bourgeois de Tours,
169.
MoRÉRi, auteur du Grand dictionnaire
historique, 98 (notes 8 et 4), 95
(note 9), 108 (note 5).
MoRET (Charles) , bourgeois, 1 44.
MoRGAND (Damascène), édileur, 268
(note 2).
MoRiN, général des Aides, 995.
MoRiN, sieur de la Chesnaye, bour-
geois, 177, 898.
MoRiN (Elienne), gardien de la porte
de Bucy, 1 15 (note 2).
MoRiN (Guillaume) , auteur de Y Histoire
du Câlinais, 89 (noie 1).
MoRLET, conseiller au Pailement, 891,
398.
MoRSAN (De), conseiller d'Etat, 280
(noie 9).
MoRviLLiER (Geneviève de), femme de
François Miron, 4oo (note 1).
MoRviLLiER (Jean de), évêque d'Or-
léans, 94 et note 9, 59, 54, 280
(note 9), 364 (noie 1).
Moossv (Adam, alias Adrien, da),
marchand de bois, io5, 38o.
Mooy-Saint-Phalle, chef huguenot, 7 1
(note 9).
MuLLOT, bourgeois, 874 (i:ole 3).
MtsNiER, bourgeois, 920.
Mdsnier ( Baptiste) , huissier, 1 1 8 (note
7)-
MusNiER(Jean), bourgeois, 869, 476.
MusNiER (René), marchand de bois,
820, 8a2 (note 3), 33o.
5â2
REGISTRES DU BUREAU
N
Nambdt ( Philippe de) , ou plutôt Nambd ,
huissier de la chambre du Roi, 286
et note 5.
NAKÇàï ( Gaspard de la Châtre , seigneur
de), capitaine des gardes du corps,
287 et note 8.
^ANTOUILLET ( Le seigneur de). Voir Dd-
PRAT (Antoine IV).
Nac (Jeanne), veuve de René Moreau,
169 , i63.
Nedde (Pierre) , marehand ,817 (note a).
Nemodrs (Anne d'Esté, duchesse de),
alias Nemoux, 809 et notes 5 et 11,
3ij.
Nemodrs (Jacques de Savoie, duc de),
alias Nemodx, 2 4 et note 3, 387 et
note a , aSS , Sog et note 11, 3 1 1 ,
Nemolrs (Philippe de Savoie, duc de),
2 4 (note 3).
Nepvel' , grelRer au Parlement, 4a8.
Neifville (Anne de), femme de Chris-
tophe de Thou, 36 (note 3).
Neufv ille (Jean de) , seigneur de Chan-
teloup, trésorier de France, 36 et
note 3, 37, i38 (note 1), lig et
note 1, i5o (note 1), 180 (note
2), 302.
Neufville (Jean de), fils du précédent,
secrétaire du Roi, 8, 36 (note 3),
74, 78, 79, 108, 112, 189, 35o,
897, 44i.
Neufville (Madeleine de), femme de
Jean Bochart de Ghampigny, 36
(note 3).
Nedilly (Etienne de), alias Nbdlly et
NoLLY, président, io4 et note 3,
117 (note 4), i33, i34 et note
1.
Nevers (Louis de Gonzague, duc de),
alias NivER.NOis , 2 3o ( note 2 ) , agi,
827 et notes 5 et 6, 828 (note 1),
443, 444, 462, 468, 469 (note
Nicolaï (Antoine), alias Nicolav, pre-
mier président de la Chambre des
Comptes, 69 et note 2 , 149 et note
1, i5o (nolei), i65 (note 1), 180
(note 2), 902, 9o4, 298, 296,
3i8(note5), 354 (note 4), 896,
897 (note 1), 449 et note 9, 478
(note 9), 474 (note a).
Nicolaï (Aymar), père du précédent,
69 (note 2), 449 (note 9).
Nicolas, conseiller au Châtelet,
868.
Nicolas (Jacques), bourgeois, 46,
171, 177, 995, 998.
NoNNBs, poète grec, 3 12.
NocvEAD (Arnoul), bourgeois, 407.
NoYRET (Denis), bourgeois, 99G.
NoYRET (Michel), alias Noibet, trom-
pette juré, 6, 80 (noie 3), 887,
453.
NoLLY (De), conseiller au Parlement,
54.
Nyverd (Guillaume de), alias Niverd,
imprimeur, i45 (note 9), 981
(note 3), 268 (note 9).
0
Obreth (Georges), Allemand, 28, 26.
Oger (Charles), marchand, 817 (note
9).
Oppies, alias Oppian, 977 et note
2.
d'), 48 (note 1), 70 et note 1,71
(note 2), 78, 88, 100.
Orléans (Charlotte d'), femme de Phi-
lippe de Savoie, duc de Nemours , 4 9
(note 3).
Orange (Guillaume de Nassau, prince Ornezan (Bernard d'), 3io (note 1 1).
Orphée, 970.
Orsay (D'), président, 177, 893.
Oden (Saint), archevêque de Rouen,
94 (note i4).
Ovide, 972 et note 1, 979 et note 3,
3oi.
Pagevtn, bourgeois, 399.
Païen (Charles), marchand, 33.
Paillard (Jacques), mentionné ordi-
nairement sous le nom de sieur de
Jumeauville, conseiller de Ville,
21, 96, 44, 46, 63, 78, 98,
191, 127, 199, 188, i38, 166,
176, 192, 195, 2i5, 917, 918,
219, 995, 998, 929, 289, 995,
996, 338, 349, 343, 359, 858,
362,365, 867, 869, 874, 876,
878, 387,890, 891, 893, 444,
455, 456, 458, 463, 471,479,
473.
Pal^mon, 81 3.
Palluao (Jean de) , alias Pallerde, se-
crétaire du Roi , conseiller de Ville ,
26, 46, 89 (note 1), 98, io4,
109, 121, 197, 189, i5o, 166,
176, 199, 194, 195, 919, 995,
928, 282, 995, 996, 388, 842,
343 et note 5, 352, 355, 857,
858, 862, 865, 366, 867, 869,
873, 876, 878, 898, 407, 4i6,
444, 455, 456, 458, 463, 474,
475.
Panier , boiu-geois , 199.
Pardessos (De), membre d'une cour
souveraine, 269.
Parent, bom-geois, 958.
Parent (Claude), femme de Jean de
Bragelongne, 108 (note 8).
Parent (Nicolas), quartenier, i95 et
note 3, 129, i33.
Parfaict (Guillaume), quartenier, i3,
46, 47, 54, 74, 90, 111, 129,
f3i, i33, i34, i3o, 169, 177,
9a5, 928, 934 (note j), 295, 296,
319, 359, 36i, 369, 374, 464,
476.
Paris (Pierre de), bourgeois, 169.
Parqle (Esme), notaire au Châteief,
73, 16a, 365.
Parrot (Claude), fourrier, 466 (noie
3).
Pasquier, bourgeois, 129, 228. 374.
Pasqcier (Etienne), auteur d'un poème
adresse à Charles IX, 263 (note 2).
Pasquier (Jean), 878 (note 3).
Passart (Philippe), marchand, 36 1.
Passart (Pierre), bourgeois, 407.
Paul IV, pape, 291 (note 5), 371
(noie 2).
Paulmier (Nicolas), alias Paolhyer,
quarlenier, i3, 46, 48, 53, 54,
03, 64, 66, 67, 68, 77, 97, io4
el note 3, 110, 112, 11 3, 127,
198, 129, i3o, i32, i33, i35,
i36, i4i, i43, 147, i48, i5o,
i53, 167, i64, i65, 168, 169,
170, 171, 173, 176, 192, 209,
235, 328, 234, 354, 295, 296,
3t6, 330 (note 3), 356, 359,
36i, 367, 368, 369, 373, 374,
384, 385, 390, 391, 393, 4i8,
439, 445, 447.
Padlmier (Pasquier), boucher, 182
(note 3).
Péan (Charles) , locataire d'une maison
appartenant à la Ville, 16 (note
Péak (Nicolas), commissaire examina-
teur au Châlelet, 58.
Peaddelocp (Denis), locataire d'une
maison appartenant à la Ville, 190.
Pblart (Laurent), gardien de la porte
du Temple , 1 1 5 ( note 3 ).
Pellk (Guillaume), pâtissier de la
Ville, 393 (note 1), 394 (note t),
465 (note 9).
Pellerln (Jean), fermier du vin, 96
(note 1).
Pellerin (Pierre), quarlenier, 45 (note
s), 40, 1 lô et note 4, 133 et note
1, 134, 135, 191 (note 5).
PELLET(Jean), bourgeois, 362.
Pellevé (Nicolas de), alias Pelbvé et
Pelvé, archevêque de Sens, 34 et
note 8, 53 (note 1), 5j».(note 5),
89 ( note 2 ) , 91 ( noie 9 ) , 1 1 4 et
note 2 , i38 (note 1), 180 (note 3),
DE LA VILLE DE PARIS.
aSo (note 9), 991, 293, 3o8 el
note 6.
Peltier, curé de Saint-Jacques-de-Ia-
Boucherie, 435 (note 5).
Penelle , dizainier, 147.
Pepix, roi franc, 95i, 3oo.
Peraton (Edrae), bourgeois, 427.
Perdrier (Guillaume), 162 (note 1).
Perdrier (Jacques), sieur de la Barre,
notaire et secrétaire du Boi, 163 et
note 1.
Perdrier (Jean) , sieur de Bobigny, 1 Os
(note 1).
Perdrier (Pierre), sieur de Bobigny,
greffier de la Ville, 162 (note 1).
Perier (Jean), alias Perrier, Duperier
et Du Perrier, capitaine dans la mi-
lice bourgeoise, i3, 83 (note 1),
95 , 1 11 et note 4 , 1 3o , 1 3 1 , 1 55 ,
169, 171, 295, 296.
Périgord (Arehambaud II, corale de),
36 (noie 5).
Perissin, éditeur d'un recueil histo-
rique, i45 (note 2).
Perlan (Pierre), quarlenier, 11, i3,
46, 54, 100 (note 3), i3i, i33,
149, 1O9, 171, 177, 925, 998,
261, 295, 296, 359, 36i, 379,
374, 393, 476.
Peros, notaire, 217.
Perret (Élienne), alias Pbrrot, mar-
chand anversois, 349, 343, 387 et
note 1, 388 (note 1), 439, 470 el
note 6.
Perrier (Jean ) , marchand de bois ,211
(note 1).
PBRROT(Claude), procureur de la Ville,
3a (note t), 33, 4o et note 3, 96
(note 1), 96, 97, i5i et note 9,
i55, 167 et note 9, 168, 93o
(note 3), 390, 991, 391 (note 3),
378 (noie 3), 383 (note 9), 394
(note 3), 437 (notes 3 et 4), 44o
(note 4), 44i.
Perrot (Jean), quarlenier, i33, i44,
171, 177, 189, 390, 335, 398,
261, 995, 396, 359, 369, 368,
369, 379, 374, 393, 4o4, 476.
Perrot (Nicolas), conseiller au Parle-
ment, conseiller de Ville, 21, 44,
46,53,54,73,93,98,197, 129,
i33, 176, 192, 3i5, 217, 919,
228, 933, 355, 358, 359,302,
365,390,391,393,416, 475.
Persée, 3i4.
543
Petit (Jean), bourgeois, 86, 9 34
(note 2).
Petit (Oudin) , quarlenier, 45 (note 9 ),
46, ii5 et note 4, i23 el notes 1
et 9, 191 (note 5).
Petremol, trésorier, 9 50.
Pezon (Nicolas), capitaine dans la mi-
lice bourgeoise, 80.
Pharamond, alias Phaeamon, 289, 95 1,
9Ô5, 9OO, 975, 999.
Philippe II, roi d'Espagne, 50 (noies
4 el 5), 04 (note 1), 307 (note 0),
398 (note 3).
Philippe (Marin), marchand de bois,
33 0.
Philippe-Auguste, roi de France, 19
(note 1).
Philippeaulx (Pierre), ou plutôt Phe-
lypeaux, commis de la recette des
greniers à sel en Toiiraine, 160 el
note 1, 909.
Philippes (Etienne), alias Philippe,
marchand de bois, io5, 3ao, 322
(note 3), 33o.
Philippes (Nicolas), bourgeois, 229.
PlIlLOSTRATE, 975.
PiBRAc, avocat du Pioi au Parlement,
419 (note 1).
PicART, bourgeois, 96, 199, 398.
PiCHON ( Rémi) , locataire d'un corps
de garde apparlenant à la Ville,
181.
Pichonnet (Etienne), crocheleur, 347
et noie 5.
Pie IV, pape, 991 (note 5).
Pie V, pape, 157 (note 1), 871 (note
a).
PiENSES (Charles de Haliwin, seigneur
de) , gouverneur de Picardie par in-
térim, 439 et note 3.
Pierre, officier dans la milice bour-
geoise, 99.
P1ERREV1VE (Marie de), femme (l'An-
toine de Gondi, i57 (note 1).
PiGNERON , capitaine dans la milice
bourgeoise, i3, 89 (note 1), i50,
1O9, 171, 172, 295, 998, 995,
370.
Pilon (Germain), ou Pillom, sculp-
teur, 933 et note 0, 943, 95i (note
0), 953, aOS (note 1), 997 (note
9).
PiNART, maître des Comptes, 46, 54,
391.
PixART (Claude), secrétaire d'Etat,
5 M
REGISTRES DU BUREAU
189, 193, 198 (note 8), 199,
901, 908, -219, 998, 995, a3o,
981, a35 (note 7), 955, 956,
-jSg, 960, 3i5, 3i8, 896, 896,
898, 339, 833, 885, 889, 8/io,
846, 348 (note a), 349, 35o,
353, 354, 355, 356, 860, 86j,
363 et note 9, 864, 4o8, 4ii et
note 1, 491 (note 1), 4a9, 494,
427, 433, 44i, 443, 445, 45o,
456, 457, 46o, 46i, 467.
PiNAi'LT(Jacquetle), femme de Martial
de Loménie, 1 18 (note 9).
PiNETz, officier dans la milice bour-
geoise, 99.
Pinson (Jean), boucher, 182 (note
3).
PiNTEREL (Ogier, alias Olivier), cen-
seiller au Parlement, 4 (note 1),
891 (note 1), 898.
Plamojit (Jacques), marchand, 83.
Plamont ( Michel ),locotaire d'une mai-
son appartenant à la Ville, 16 (note
»)•
Plancy (De), membre d'une cour sou-
veraine, 820.
Plantchou (Pierre), marchand, 817
(note 2).
Plasse (Nicolas de Verdun, sieur de),
conseiller du Roi et intendant des fi-
nances, 2 4 et note 17.
Plastrieb, di'apier, 862.
Platon, 976.
Pleurs (De ) , maître des Comptes , 9 2 5 ,
998, 359, 869, 872.
Plcton, alias Pluto, 289, 812.
PoiLLE (Charles), armurier, 249, 95o.
PoiLLE ( Jean) , conseiller au Parlement ,
221 (note 9), 2 25, 228, 820.
Poitiers ( Alfonse , comte de), 86 (note
5).
PoLLux, 949 (note 6), 977.
PoMMEREux (Lucas), commissaire des
quais, 1 14 (note 5).
PoxcET, prédicateur, 419 (note 1).
PoNCET (François), clerc des capitaines
de la Ville, 58, i64.
PoNCET (Jean), commissaire de quar-
tier, 498 et note 1.
PoMTciiARTRAiN (Le coHitc de), 160
(note 1).
PopmEAii(Jean), sergent de la Ville, 85
(note 2), 87 (noie 2), ^5 (note 1),
100 (note 8), 109 (note 2), ii4
(note 4), 35i (notes i et 4), 45i
(note 1).
PoRTACLT, chef huguenot, 91 (note
0-
Potier , secrétaire du Roi ,871.
Potier (Jacques), sieur de Blancmes-
nil, conseiller au Parlement, 21 5
(note 1).
l'oTiER (Madeleine), femme de Bernard
Prévost, 2i5 (note 1).
Potier de Godrcy (P.), généalogiste,
160 (note 1).
PoujODLAT, éditeur de mémoires, 2 4
(note 6), 69 (note 1), 91 (note 1),
1 89 ( note 9 ) , 1 45 ( note 9 ) , 1 48
(note 2).
PoL'LDRAC (Charles), capitaine de ri-
vière, 33 1.
PoDLiN (Pierre), alias Pocllain et PoD-
LAiN, secrétaire du Roi , io4 et note
3; échevin, i34 et note 9, 188,
i5o, i55, i58, 16G, 169, 171,
175, 176, 189, i86, 19a, 194,
195, 197, 2o5, 910, 91 1 (note 1),
9i5, 917, 925, 228, 999, 981,
282, 288, 246, 247, 282 et note
8, 290, 295, 296, 3i5, 3i6,
818, 820, 882 (note 2), 838;
échevin et conseiller de Ville, 833,
342,343,859,854(note4),355,
358, 862 et note 1; conseiller de
Ville, 365, 867, 869, 872, 874,
876, 889, 898, 407, 444, 456,
458,468,472,478.
PouLTRAiN, notaire au Châtelel,
365.
PouPART, capitaine dans la milice bour-
geoise, 82 (note 1).
Poussepin , conseiller au Châtelet ,
177.
Prévost, lieutenant dans la milice bour-
geoise, 99 et note 1, io3 et note
2.
Prévost (Bernard), président au Par-
lement, 54, 187 et note 5, 21 4,
2i5 et note 1; conseiller de Ville,
9i5, 217, 219, 225, 228, 280,
295, 296, 357, 358, 859, 365.
898, 478, 475.
Prévost (Claude), marchand, 817
(note 2).
Prévost (Jean l"), président au Par-
lement, 2i5 (note 1), 347 (note
2).
Prévost (Jean II), mentionné le plus
souvent sous le nom de sieur de
Villahry, conseiller à la Cour des
Aides, conseiller de Ville, 91, 59,
68, 89 (note t), )o4, 109, lai,
197, 199, 189, 188, 176, 918,
2 1 4 , 9 1 5 et note 1 ; conseiller à la
Cour des Aides, 847 et note 9.
Prévost (Louis), sieur de Sansac, ca-
pitaine de cinquante hommes d'ar-
mes, 24 et note 11.
Prévost (Nicolas), chanoine de Notre-
Dame, 91 5 (note 1).
Prévost (Pierre), élu de Paris, 46,
47, 208, 998.
Prevosteau (Jacques), poète chartrain,
968 (note 9).
Primardiz, marchand lyonnais, 89 et
note 1.
Prince Dauphin (Le). Voir Bolrbon-
Mo.ntpensier (François de).
Princesse Dauphise (La). Voir Bourbon-
Montpexsier (Renée d'Anjou, prin-
cesse de).
Q
QuANTAULT, bouTgeois, 169. QoETiN (Jcau), concierge de l'Hôtel de
QoELiN (Michel), alias Quelain, con- Ville, loo (note 3).
seiller au Parlement, 991 (note 9), Quetin (Jean), notaire au Châtelet,
295, 928, 816. 162, i65 (note 1), 170 (note 2),
QcELDs (Jacques, comte de I, favor de 180 (noteg), 188, 286,988, 244,
Henri III, 3o8 (note 1). 245, 946, 267, a48 949, 25o,
95i, 958, 989 (note j), 818
(note 5), 854 (note 9), 388, 897
(note 1), 459 (note 1), 46i, 474
(note 2).
DE LA VILLE DE PAUIS.
R
lUciiiT (Martin), passeur d'eau, 206
(note 4).
IIacoms, commissaire, 46, aaS.
lUr.onis (De), bourgeois, agS, 996.
Ragonis (Jean), serviteur du Roi, n8
et note 4.
R.AGDEtrEAD( Jean), capitaine des archers
de la Ville, io5 et note 2, i55,
4oo et note 3, 4o9, 4o8 (note 1).
Rambaclt (Hilaire), lieutenant dans la
milice Iwm-geoise, gS , 96.
Raponel (Charlotte), femme d'Adrien I"
DuDrac, 2 17 (note 1), 347 (note 1).
Ratoire (Claude), mm-chand de bois,
io5, 939, Sao, 399 (note 3).
Rebodrs (Catherine), femme de Pierre
de Masparault, 495 (noie 4).
Refdge (François de), conseiller au
Parlement, 2i5 (note 3), 347 (note
9).
Refige (Jean de), ou Du Refdge, fils
du précèdent, conseiller au Parle-
ment, 210 et note 3.
Refdge (Madeleine de), femme de
Jean II Prévost, 2i5 (note 3), 337
(note 2).
Reg.nard (Florentin), prësidenl de la
troisième chambre des enquêtes, 1 1 4
(note 3).
Regmard (François), maître des basses
œuvres, 189 (note 3).
REG>ARD(Jean),or(èvre, i45 (note 9),
935, 944 et note 3.
Regnadlt, alias Regnadl, bourgeois,
407.
Regmdlt (Jacques), bourgeois, 407.
Regxadlt (Jean-Baptiste), conseiller
au Parlement, 178 (note 3).
Régnier (Georges), capitaine de port,
49 (note 1), i84 et note 1.
RÉGTiiER (Guillaume), maître charpen-
tier, ii4 (note 4).
Reillac (Guillaume de), maître des
Comptes, 9o4 (note 1).
Reims (De), cinquantenier, SgS.
Reins ^De), bourgeois, 171, 995.
Ren ke de France , fille de Louis XII , 9 9 1
(note 5).
Repichon, bourgeois, 369.
Reste (Jules), bourgeois lyonnais,
i83.
Retz ( Albert de Gondi , comte de ) , alias
Rais, seigneur du Perron, maréchal
de France, i5g et note 4, 187 et
note 2, 987 et note 7, 3o8 et note
2 , 3io (note 7).
Retz (Claude-Catherine de Clermont,
baronne de), 3io et note 7.
Retz (Jean d'Annebaut , baron de) , 3 1 o
(note 7).
RiBiER, général des Monnaies, 117,
118.
Richard , capitaine dans la milice bour-
geoise, 58.
Richard Coedr de Lion, roi d'Angleterre,
19 (note 1).
Richaddeau (Gilbert), marchand, 189
(note 6).
RicuEviLLAiN , chanoine du chapitre de
Notre-Dame, 4oo (note 9).
Robert (Jacques), marchand de bois,
33o.
RoBERTET, secrétaire du Roi, 19,
48.
RoBiNEAD (François), bourgeois, 269,
260.
RoBiSEAu ( Guillaume ) , bourgeois ,427.
RoBiNOT (Gilles), libraire, 963 (note
9).
RocH (André), bourgeois, i33, 374.
RocoLET, imprimeur, 194 (note 1).
Roger, concierge de l'hôtel d'Anjou.
344 (note 9).
Roger (Charles), maître maçon, 4a8
(note 1).
Roger (Simon), conseiller au Parle-
ment, 2o3 et note 9.
R0GIER, 394 (note 2).
RoissY (Le sieur de), membre du Con-
seil du Roi, 93o (note 9), 364 (noie
0-
Ronsard (Pierre de), altas Ronssard,
poète, 933 et note 3, 939, 24o,
942, 263 (note 2), 965 (note 2),
966 (note 9), 974 (note 2), 975,
277, 3oi (note 2).
Rossignol (Pasquier), crieur juré du
Roi, 6 et note 1, 18 (note 3), 3o
(note 3), 337, 453.
Rooland (Léon), auteur d'un mémoire
relatif à la foire de Saint-Germain .
i55 (note 2).
RooLLiER (Jean), bourgeois, 3g 1.
Rousseau (Pierre), mouleur de bois.
211 (noie 1).
RoDssELET, bourgeois, 2 2 5, 228, 379,
374.
RoDx (Florent), lieutenant du grand
prévôt du duc d'Anjou, 43.
RozKË, bourgeois, 325, 928.
RuccELLAi (Annibal), évêque de Car-
cassoime, 371 (note 9).
RoccELLAi (Horace), alias Rucelav,
financier italien, 354 (note 4),
371 et note 2 , 38 1, 438 et notes 7
et g, 459 (note 1).
Rdsticq (Saint), ou plutôt Rdstique,
291.
RuvLLox (Georges) , maréchal des logis,
i45.
Sachot (Nicolas), conseiller au Châtelet,
4o (note 9).
Sagan, lieutenant du guet, 4 19.
Sainct-André (François de), président
au Parlement, 187 (note 5), 2i5
(note 1).
Sainct-Germain (De), secrétaire, 177, Saint-André (Le maréchal de), 2 4 (note
359,374. 6), 363 (note 2).
Sainct-Yon (De) , alias Sainctvon , pro- Saint-Aubin ( Pierre de), huguenot, 1 62
cureur du Roi, 328 et note 1, 359. (note 1).
Saint-Amand, capitaine de bande, 43 Saim-Bonnet (Le sieur de), 364 (noie
(note 1). t ).
69
IMPRIVERie KATIOtSLK.
5/16
Saint-Chamext (Mercurin de), 3io
(noie à).
Saini-Gelais (Guy de), a4 (note
10).
Saint-Geemaix (Marie de), femme de
Jean Amelot, 889 (note 1).
Sai.nt-Gkrvais (Le sieur de), chance-
lier, io4 (note 3).
Saint-Martin (Pierre de), maître des
requêtes, iaS (note 4).
Saixt-Pré (La demoiselle de), femme
de Guillaume de la Cliesnaye, 196
(note 3).
Saint-Suplice (Jean d'Ebrard, baron
de), alias Saim-Sdpplice et Saixt-
Sdlpice , 3 j o et note 6.
Sanguin, capitaine dans la milice bour-
geoise, 8a (note 1).
Saxccin (Jacques), alias Sangoyn, sieur
de Livry, conseiller du Roi aux
Eaux et forêts, ëchevin , à (note
1), 19 (note a), 44, 45, 46,
47, 5a, 54, 63, 78, 98, 97,
98, 109, io4, 109, lai; ëche-
vin et conseiller de Ville par inté-
rim, 199 et note 1, 127, 199,
189, i33; conseiller de Ville, i35
et note 8, i38; conseiller de Ville
et lieutenant de la Prëvôtë des Mar-
chands, i4o et note 1, i5o, i6G,
171, 176, 191 et note 5, 193 et
note 9, 9o4, ai5, 917, 318,
aSa, 390, 3ao et note 2, 353,
359, 869 et note 9, 876, 891,
898, 475.
Sanguin (Jean), alias Sanguyn, notaire
et secrétaire du Roi, conseiller de
Ville, 96, 46, Sa, 63, 98, 98,
io4, 191, 197, i33, 166, 176,
199, 989, 358, 869 et note a,
891, 898, 470.
Sangcin (sans désignation de prénom),
alias Sanguyn, conseiller de Ville,
358, 867, 368, 887, 890, 4i6,
455, 463; mentiomié indûment
sous le nom de Seguyn à la page
333.
Sanoys (Henri de), alias Sçanois,
REGISTRES DU BUREAU
surintendant général des finances,
36.
Sanson (Innocent), cuisinier, 344.
Santeuil, alias Santedl et Sainctedl,
bourgeois, 874, 476 et note 4.
Santofiore (Le comte de), général ita-
lien, 189 (note 9).
Sardini (Davino), 474 (note 9).
SARDiNi(Scipion), banquicritalien, 459
(note 1).
Saturne, 95 a, 808 (note 2).
Saucer (Le sieur de), secrétaire de
Catherine de Médicis, i4i (note
0-
Sadlmer (Antoine), 16 (note 1).
Saulx (Jean de), grand écuyer de
Bourgogne, a86 (note a).
Sadlx-Tavanxbs (Gaspard de), maré-
chal de France, i45 (note a), 986
et note 9, 3io (note 8).
Saunart, capitaine dans la milice bour-
geoise, 187.
Saunart, contrôleur de l'audience, io4
et note 3.
Sadval, capitaine dans la milice bour-
geoise, 89 (note 1).
Sauval, auteur des Antiquités de Paris,
112 (note 1).
Saveuses (Antoine de), secrétaire du
Roi, puis conseiller au Parlement,
169 (note 1).
Savoie (René, bâtard de), 809 (note
.5).
Scaron, conseiller au Parlement, 891,
393.
SciiOJiBERG (Gaspard de), 70 (note
Scopart (Denise), femme de Nicolas
Lescalopier, 36 1 (note 2).
Secousse, éditeur des Mémoires des
(^ndé, 5 (note a).
Seguier (Pierre), alias Seguyer, prési-
dent à mortier, 54, 116 (note a),
187 et note 5 , 902 , 991 (note a),
395.
Selve (Jean-Paul de),évéque de Saint-
Flour, 91 (noie a).
Semblé, 81 3.
Sens (De), commissaire, 45 1 (note 3).
Sergent (Philippe), marchand de bois,
io5.
Sévère, empereur romain, 970.
Sevestre (Jean), bourgeois, 874 (note
3)-
Sevré (Le sieur de). Voir Longueil
(Jacques de).
Sevré (Michel de), alias Seure et
Sedrre, chevalier de Malle, 159 et
note 5, 187 et note 4.
Simon (Denis), receveur des tailles de
l'élection de Paris, 86 (note 5), i5o
(note 1), 170 (note 2).
Sinon (Etienne), sergent de Li Ville.
199 (note 8), 8a8 (note 8).
Simon (Henri), alias Syhon, receveur
des taxes de fortification, 38 ^t
note a, 196, 336 et note 3, 867
(note 9).
Simon (Nicolas), bourgeois, 1 o4 et note
3).
Sixte V, pape, 9 4 (note la), i57
(note 1).
SoLLY, 894 (note 9).
Sommyer, capitaine dans la milice bour-
geoise, 58.
SoRET (Michelle), veuve de Jacques Le
Jumentier, 19.
SoDCHET (Etienne), procureur au Par-
lement, ii3 (note 2).
SouRDis (Philippe d'Escoubleau , spi-
gneur de), premier ccuyrr de la
grande écurie du Roi. 8io et noie
i4.
Souries (De), secrétaire du duc d'A-
lençon, i48, 149, i5a, i65.
Spifame (Jean), conseiller au Parle-
ment, 39 1 (note a).
Strozzi (Philippe), orthographié
Strossv, colonel génf-'ral de l'infan-
terie française, 3io rt note 12.
Stuard, ou plutôt Stoart, chef hugue-
not, 91 (noie 1).
SncEviN (Noël), quarlenier parintérini,
96.
Surgis (Martin), marchand de bois.
io5, 823 (note 8), 33n.
Tabodr (Gaspard), sergent au Châte- TAUBONNEAD(De), lag, 169,171, 177. Tanchon (Jean), a/ios ïancuou, lieute-
Tamponxet (Robert), marchand, la et nant criminel au Chàlelel, 90 (note
let, 90 (note 1).
Tacher (Jacques), 98 (note a).
note 9, 38 (note 9).
1), 4oi et note 1, 409, 4i3, 'laO,
Targer (Guillaume), bourgeois, 872,
Syi, 393.
Tasmeres (Le sieur de), a/i'os TAiniiiREs ,
io4, lag, i33, i3/i, 36i, 391,
393.
Tassart ( Pierre ) , boorgfeois , a 3 4 ( noie
«)•
Tavaxxes, auteur des nidnioires qui
. portent son nom, 43 (note 1).
Ta VARXBs (Françoise de la Baume , com-
tesse de), 3io et note 3.
Ta VANNES (Marguerite de), femme de
Jean deSaulx, 286 (note 9).
Tebeau (Barthélémy), notaire royal à
Tours. i6a, i63.
Tbrnois (Denis), marchand de bois,
io5.
Terrât (Claude), marchand lyonnais,
99 (note 1).
Tessbread (A.), auteur de V Histoire de
la Chancellerie , 1 1 7 ( note a ) , 118
(notes 3 et 5), 163 (note 1), 876
(note 3).
Teste (Laurent), alias Testc, cheva-
lier du guet, i8i, 983, 35o (note
Tbiibr (Jean), président de la pre-
mière chambre des enquêtes ,11/1
(noie 3).
Thalia, 3oi.
Théocrite, alias Theocrit, 27^, 379
et note U.
Thétis, 973.
Thevenvn (Guillaume), a/ùuTHEVBNm,
marchand de bois, io5, Sa a (note
TuiERRiE (Nicolas), capitaine dans la
milice bourgeoise, 11, i3, 82 (note
1), i56.
Triersadlt, général des Aides, aaS,
DE LA VILLE DE PARIS.
aaS, 295, 296, 3i5, 3i6, 3ao,
368, 369, 373,374,398.
Thiredl, alias Tireul, notaire, 78,
388.
Thomas, bourgeois, aaS, 29G.
Thomas (André), bourgeois, 295.
Thoré (Guillaume de Montmorency,
seigneur de), 60 (note 2), 287 et
note 5, 809.
Thod (De), avocat, 26.
Thod (Adrien de), secrétaire du Roi,
1 1 7 (note 2 ).
Thod (Augustin I" de), président au
Parlement, 62 (note 1), 122 (njlc
1), i35 (note 1), 208 (note 6),
284 (note 2), 446 (note 1).
Thod (Augustin II de), avocat du Roi
au Parlement, lieutenant de la Pré-
vôté des Marchands, 122 (note 1),
i35 et note 2 , 189, i4o (note 1),
179 (note 5), 19.1 (note 5), 894
(note a), 419 (note 1).
Thou (Barbe de), femme de Jacques
Sanguin, 122 (note 1).
Thod (Christophe de), premier prési-
dent au Parlement, conseiller de
Ville, 36 (note 8), 45, 54, 59
(note 3), 62 et note 1, 89 (note 1),
97, 98, 191, 122 (note 1), i88,
i35 (note 9), i38 (note 1), i4o
(note 9), i65 (note 1), 170 (note
9), 176, 180 (note 2), 186 (note
2), 187, 9o3 (nole6), 284 (note 2),
3o6, 3i8 (note 5), 354 (note 4),
358,859,384 (note 5), 896, 897
(note 1), 449, 478 (note 2), 474
(note 2).
Thod (Jacques-Auguste de ) , historien ,
9 (note 9 ), 80 (note 1), 871 (note
9), 898 (note 3), 4i6 (note 4).
547
Thod (Nicolas de), conseiller au Parle-
ment et archidiacre de Paris, qo^i
et note 6, 446 et note 1.
Thdii.lier, bourgeois, 2 96.
Thdrin (Philibert, alias Philippe, de).
alias Tdrin , conseiller au Parlement .
i3o (note 1), 221 (note 2).
Thyphis, alitis Typhoeus, 277, 3i ?!.
TiLLiÈREs (Gabriel Le Veneur de).
évêque d'Lvreux, 112 (note 2).
Tisserand (L.-M.), i54 (note 2), -^H-i
(note 7), 827 (note 6).
TissoT(Lienard). bourgeois. 189 (noie
6).
Tonnelier (René), alias Le Tonnelier,
bourgeois, 859, 36i, 872.
T0RN.WON1 (Françoise de), femme de
Jérôme de Gondi, i83 (note 4).
Torterel, éditeur d'un recueil histo-
rique, i45 (note 1).
Toscane (Le grand-duc de), 871 (note
TouRSON(Lecardinal de), i8o(notes).
TouTiN ( Richard) , ou Todstin , orfèvre .
985 et note 1, 286, 3i4 (note 1).
Toutvoye (Martin), bourgeois, 61.
Tronçon, alias Tronson, général des
Aides, 3i5, 3i6, 36i, 891, 898.
Tronsart, avocat au Parlement, 168.
Trouvé, père et fils, notaires, 98.
Truschet, auteur d'un plan de Paris,
85o (note 4), 44i (note 4).
Tdrenne (Henri de la Tour, vicomte
de), 809 et note 18.
Tdrnier (Olivier), maître artificier, 465
(noie 2).
TuRPiN (Pierre), maître des ponts, 79 ,
i4i.
TuRQDAN (Thomas), général des Mon-
naies,
117.
18.
u
Uzàs (Antoine de Crussol, duc d'), lieutenant du Roi en Dauphiné, 186 et note 5.
Vacher (François), commissaire des
quais, ii4 (note 5).
Vaillant, maître de camp dans l'armée
des réformés, 48 et note 1.
Vaillant (Jean), président de la deu-
xième chambre des enquêtes, ii4
(note 3), 891.
Valençon, bourgeois, 898.
Vallée (De), membre d'une cour sou-
veraine, 129.
Vallée (Jean), fournisseur du grenier
à sel de Verneuil, 865.
(ig.
548
Valois (Les), 3o5.
Vabade (De), bourgeois, 298.
V.ABADE (Jacques de), alias Varkade,
conseiller au Parlement, 46, hj
(note II), 54, aai (note a), aao.
Varade (Jérôme de), alias Varrade,
médecin et secrétaire du Roi, éche-
vin, h-j et note 4, 54, 63, 78, 98,
96, 97, 98 et note 1, io4, lai,
137, 139, i3i, i38, i5o, i56,
166, 169, 171, 176.
Vassé (Gabriel), sergent de la Ville,
122 (note 3), 21 1 (notes 1 et 2),
320 (note 3), 822 (note 3), 348
(noie 1), 384 (note 2), 45i (note
>)•
Vaicorbeil (De), bourgeois, 398.
Veao (Alain), receveur général de
Paris, 170 (noie 2).
Vendôme ( Charles de Bourbon , 4' comte
de), 180 (note 5).
Vencs, 253, 812.
Verdelay (De), conseiller à la Cour
des Aides, 46, 3i6, 820, 891,
398.
Verne (Philibert), fermier du bac de
Charenton, 5 (note 3).
Veron (Charles), bourgeais, 44i.
Verset (Jean), passeur d'eau, 206
(note 4).
Versigny (Le sieur de). Voir Marle
(Guillaume de).
Versoris (Pierre) , avocat au Parlement ,
46, 2o4, 295.
ViAi.ART ( Antoine) , jirieui-de Sainl-Mar-
tin-des-Champs , puis archevêque de
Bourges, 208 (note 4), 889 (note
ViALART (Jeanne), sœur du précédent,
389 (noie 1).
ViARD (Pierre), notaire au Chàtelet,
28, aS.
Victor, bourgeois, 299, 296.
ViELLEviLLE (François de Scépeaux,
seigneur de), ou plutôt Vieille-
ville, maréchal de France, a 4 et
note 6, 69 (note 1), 187 et note 1,
877 (note 5).
ViGNOLLEs (Antoine de), ou plutôt Vi-
CN0LES, conseiller au Parlement,
capitaine dans la milice bourgeoise,
18,70, 78, 8a (note 1), i83, i56,
177, 178 et note 3, 862.
ViGNON (Jean), inarcband de bois,
820.
REGISTRES DU BUREAU
ViGNV (François de), père, receveur
de la Ville, 18, 19 et note a, 21,
88, 68, 77 et note 2.
Vigny (François de), le jeune, receveur
de la Ville, 33 (note a), 77, 84,
86 (note 5), 87, 90 (noie 1), 100
(note 3), 102 (note 2), 11a (note
4), ii4 (note 4), 121 (note 3),
i3o (note 1), i3i, i3a (note 1),
i34 (note 2), i85 (note 9), 189
(note 1), i4o (note 1), i4i (note
1), i44 (note a), i46 (note 8),
i5o (noie 1), i5i, lôa, i58 (noie
1), 160, 162, 170 (note 1), 188
(note 4), 196, 197, 2o5 (note 2),
9oG (note 4), 208, 209, 218 (note
a), 216, 280 (notea), 286, 2 43,
244, 245, 246, 247, 248, 249,
25o, 25i, 958, 258, 294 (note 1),
819 (note 9), 828 et noie 4, 829,
336 (note 3), 34o et note 3, 348
(note 2), 870, 871 (note a), 38i,
389, 386, 895 (note 1), 4o8
(note 1), 492, 435 (note a), 487
et note 5, 44i et notes 1 et 4, 444,
446, 448 (note 1), 45i (note 1),
454, 459 (note 1).
ViGOR (Simon), chanoine théologal et
curé de Saint-Paul, i46 (note 2),
4oo (noie 2), 4o4 (note 1), 485
(note 5).
ViLLABRY (Le sieur de). Voir Prévost
(Jean).
ViLLEMONiÉ (De), alias Villemontée,
membre d'une cour souveraine, 169,
820, 359, 879.
Villemor (Le sieui'de), membre d'une
cour souveraine, io4etnote3, i38,
476.
ViLLENTRAv, Secrétaire du Grand Con-
seil, 1 18 (note 7).
ViLLEi'iNTE (De), capitaine dans la mi-
lice boui'geoise, 147.
ViLLEQuiEB (Claude de), 810 (noie
9)-
ViLLEQtiiER (Le sieur de), 844 (note
«)•
ViLLEQUiER ( Renée d' Appelvoisin , dame
de), 810 et note 9.
ViLLERov ( Nicolas de Neufville , seigneiu-
de) , trésorier de France , 86 (note 5),
87 et note 1.
ViLLEHOY (Nicolas Legendre ou de
Neufville, seigneur de), fils du pré-
cédent, prévôt des marchands, i4,
19 (note 9); prévôl des inarchandii
et conseiller de Ville, 21 et note
a, 36 et note 5, 87, 4o, 44, 45,
47, 48, 52, 54, 63, 86 et note 4,
88, 91 (notes 1 et 2), 98, 94, 96,
97, 98, 109, io4, 191, 194 (note
1), 127, i3o, i3a, i38, 188,
i4o (note 1), i46 (note 1), i5o,
i58, i65 (note 1), 166, 169,
170, 176, 177 (note 8), 353
(note 9); conseiller de Ville, 467,
470.
ViLLEVERARD (De), Conseiller, 859.
ViMOST (Arnould), marchand, 817
(note 9), 853 (note 9), 857.
Vincent, lieutenant ordinaire à Monte-
reau, 171 (noie 2).
Viole (Guillaume), évêque de Paris,
82 (note 1), 167 (note 1).
Viole (Nicolas), maître des Comptes,
82 (note 1).
Viole (Nicolas), alias Violle, sei-
gneur d'Aigremont, conseiller au
Parlement, 129, 169, 9o3, 876,
476.
Viole (Pierre), alias Violle, men-
tionné le plus ordinairement sous le
nom de sieur d'Athis, conseiller au
Parlement, conseiller de Ville, 9t,
44, 46, 54, 98, 94, 191, 199,
i33, 176, 199, 194, 195, 219,
225, 998, 999, 989, 383, 859,
858, 869, 879, 891, 893, 478,
475.
Virgile, 968 cl note 2, 978 et noie 2,
978 et note 1.
Vivien (Jacques), bourgeois, 407.
Vivien (René), marchand à Vernenil,
366.
Vivien (René), ancien secrétaire du
Roi, 876 (note 3).
Vivien (René), fils du précédent, se-
crétaire du Roi, i38, 359, 876 et
note 3; conseiller de Ville, 876,
887, 891, 898, 898, 4i6.444.
455, 458, 471, 478, 475.
V1VONNE (Jeanne de), femme de Claude
de Clermont, 3io (note 7).
VizÉ (Claude), marchand, 489 et
note 5.
VoisiNLiED (Jean I^cointe, sieur de),
secrétaire du Roi et intendant des
linances, 2 4 et note 16, 348 (note
VotiLGEs (De), cinquanlenier, 893.
DE LA VILLE DE PARIS. 549
w
Wbbdbt (Edouard), auleur de Vllisloire du livre en France, gS (note a).
Y
Vos, bourgeois, 87 4.
Zacharie, pape, 3ou.
Zdniga (Don Diego de), iiinbassudeur d'Espagne , 807 (noie 6).
TABLE DU VOLUME.
^O'ss—
Pagçs.
Sommaires (années i568-i57îi) i à xxxv
Textb 00 Registre H 1780 :
Annéta.
i568 1
1 069 8i
1670 i53
Teste des Registres H «786 (A) et H 1786 (B) :
Années.
1070 175
1571 [contenant plusieurs documents dates de l'année pi-écëdeiite] 20a
1573 /i35
Table alphabétique des matières /177
uoei des .'«oms de personnes mentionnées dans le volume 5^3
(^211
DC Paris
702 Registres des délibéi
P3 du bureau de la ville de
t. 6
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCI
UNIVÈRSITY OF TORONTO LIBRAR