Skip to main content

Full text of "Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, publiés par les soins du Service historique"

See other formats


HISTOIRE  GÉNÉRALE  DE  PARIS 

COLLECTION  DE  DOCUMENTS 

Pt'iuic 
80D8    LES   AUSPICES    DE    L  KDILITÉ    PARISIENNE 


REGISTRES  DES  DÉLIBÉRATIONS 

00 

BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS 


L'Administration  municipale  laisse,  pour  chaque  volume,  la  responsabilité  de  rédition 
aux  collaborateurs  nominativement  désignés  à  cet  effet. 


TOUS  DROITS  RÉSERVES. 


HISTOIRE  GÉNÉRALE  DE  PARIS 


-t>*<j- 


REGISTRES 

DES  DÉLIRÉRATIONS 

DD 

BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS 

PUBUÉS  PAR  LES  SOINS  DU  SERVICE  HISTORIQUE 


TOME  SIXIÈME 
1568-1572 

TEXTE    iEdIT^    et    ANNOTA 

PAR  PAUL  GUÉRIN 

IBOIITirri    ACX    «ICBIVES   51TI0ULU 


no  int^ 


PARIS 

IMPRIMERIE  NATIONALE 


f  •*f-'>^. 


M  DGCC  XCI 


DC 
102 

P3 


CONSEIL  MUNICIPAL   DE   LA  VILLE  DE   PARIS. 

SÉANCE  DU  5  AOÛT   1880. 
(Extrait.) 


Étaient  présents  :  MM.  Bixio,  Bocrmbvillb.  de  Bocteiller,  Brileret,  Cadet.  Cattkix.  (Iernrsson, 
GuRiT,  CouiH,  François  Combes,  Cosskt,  Dirlot,  Dblibrodssb,  Delittre,  Dblpbch,  Dobois,  Oujarribr, 
FousT,  FRiRB,  Grimacd,  Yvcs  Gotot,  Emcst  HtiiEL,  Hattat.  Hekiricy,  de  FIerbdia,  Hoveucqub,  Jacques, 
JoRBi-DoTAL,  Sigismond  Lacroix,  LàroNT,  Lamodrocx.  de  Laxbssau,  Lexbveix,  Lbvbl,  Levracd,  I^isbad, 
Maillard,  Maiibr.  Henn'  Marbt,  M*rsoila>.  Antide  Marti5i,  le  colonel  Martin,  Matu^,  Métivibr, 
MoRin,  McRtT.  L'ivsse  Pariiit,  R^ty,  Rbtgeal,  Ruht,  RictiT.  Jules  Roche,  Sick,  Songeo.ii,  Vii'zr. 


Lb  Co^iscil  : 

Vu  le  Rapport  de  sa  5'  Commission , 

DÉLiBiM  : 

Article  preiher.  La  publication  des  Regittrtt  du  Bureau  de  la  Ville  sera  faite  par  les  soins 
du  Service  historique  de  la  Ville  de  Paris. 

Alt.  2.  Cette  publication  sera  limitée  tout  d'abord  à  la  partie  comprise  entre  1^99 
et  1610. 


Lk  Si^ATBim,  Préfet  de  la  Sei», 

Vu  la  délibération  en  date  du  5  aoàt  1880,  etc., 

Arrête  : 

Article  premier.  La  délibération  du  Conseil  municipal  en  date   du   5  août    1880   est 
approuvée. 

Art.  2.  La  publication  des  Btgiitren  du  Bureau  de  la  Ville  sera  faite  par  les  soins  du  Ser- 
vice historique  de  la  Ville  de  Paris. 

Art.  3.  Cette  publication  sera  limitée  tout  d'abord  à  la  partie  comprise  entre  les  années 
1/199  et  i6io. 

Fait  à  Paris,  le  a6  ao&t  1880. 

Signé  :  F.  HEROLD. 


COMMISSION  PERMANENTE 

PRISE  AU  SEIN  DE  LA  COMMISSION  DES  TRAVAUX  HISTORIQUES 

ET  CHARGÉE  DE  LA   SURVEILLANCE. 


MM.  DELISLE  (Léopold -Victor),  C.  ^,  I.  il,  Membre  de  l'Académie  des  Inscriptions 
et  Belles-Lettres,  Administrateur  général,  Directeur  de  la  Bibliothèque  nationale. 
Président. 

ROZIÈRE  (Eugène  de),  0.  ^,  Membre  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres, 
Sénateur. 

COUSIN  (Jules),  ^,  Conservateur  de  la  Bibliothèque  et  des  Collections  historiques  de 
la  Ville  de  Paris. 

GUIFFREY  (Jules),  ^,  Archiviste  aux  Archives  nationales. 

MONTAIGLON  (Anatole  de),  ,è ,  Professeur  à  l'École  des  Charles. 

RENAUD  (Armand),  é,  I.  Q,  Inspecteur  en  chef  des  Beaux-Arts  et  Travaux  histo- 
riques. Secrétaire. 

LE  VAYER  (Paul-Marie -Victor),  1.  Q,  Inspecteur  des  Travaux  historiques,  Secré- 
taire adjoint. 


SOMMAIRES. 


1568. 


t  janvier. . .     Mmdwiwnt  aux  arcbers,  arbal^trios  et  arquebusiers,  pour  \a  sécurité  du  Roi i 

3 Maiidement  aui  Quorteniers  pour  la  oooTocation  des  capitaines  de  la  milice  bourgeoise 9 

3 Mandement  aux  Quarteniers  pour  une  revue  de  la  milice  bourgeoise,  qui  doit  avoir  lieu  le  lende- 
main.   9 

5 MandeoMOt  aux  Qoartenieri  pour  une  reToe  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain 9 

7 bitnidioot  doonte  au  Quartaden  pour  l'élection  des  colonek  de  la  milice  bourgeoise. 9 

7 Arrêt  du  ConadI  privé  eooeemant  la*  tvinea  dn  bâail 3 

S Comoealioo  d'une  AwewUfc  générale  pour  le  lendemain h 

9 AsMmbiée  géoérale  tenue  pour  dâibërer  sur  les  moyens  de  recouvrer  les  fonds  nécessaires  ou  Roi  : 

dédaon  portant  qoe  laa  Qoartenien  fieront  appel ,  dans  ce  but ,  aux  babilauts  les  plus  aisés  de 

iann  cireomcription»  reapectivea. k 

!•>                ■     Inatnictiona  donnéaa  aux  Quarteniers  pour  la  recfaerdie  dea  gêna  abaenti  on  suspecta & 

ta Le  Bureau  de  la  Ville  invile  lea  ebefr  de  la  forée  armée  k  aller  au-devant  de  la  reine  Catherine  de 

Médieia,  qui  doit  rentrer  à  Paris  le  lendemain 5 

ta Ordoonanee  muniri|>ale  |Kirtant  que  tous  les  bourgeois  seront  tenus  de  s'acquitter  du  service  du 

gnet,  aous  peine  d'amende 5 

a^ Instructions  donnëea  par  le  Roi  pour  l'élection  des  colonels  de  la  milice  bourgeoise  :  obligations 

impoaéea  h  œs  oflictera. 6 

3t Lettrée  du  Roi  recommandant  k  l'Échevinage  de  tenir  la  main  h  ce  que  les  |)enonnM  soupçonnées 

d'Urérie,  qm  aont  renlréea  k  Paria,  sortent  de  cette  ville  dans  les  quarante-hnit  heures 8 

8  fSvrier Meaurea  prîaea  par  rÉehennage  pour  la  HÊtOÊt  de  la  Ville  :  lettrée  adresaéea  aux  municipalités 

des  villes  voUnea  ponr  aasnrer  lea  appnmaooMBaola  de  Paria. 9 

<.i                     Ordre  aux  capitainee  d'arrtler  tootea  lea  personnee  appartenant  au  culte  réformé 10 

10 Mandement  anx  Qnarleniera  poor  rapprovisionncmeot  des  bahitanU 10 

I  « hatradiona  dnnaéea  anx  eapitainea  de  la  milice  bourgeoise  |)our  la  garde  des  portes to 

17 Ordre  anx  eapitainea  de  se  rendre  sor  les  remparts  avec  vingt  hommes  de  leur  compagnie,  |)our 

aoiner  le  Roi,  qui  doit  %isiter  l'enceinte  dans  l'apr^a-midi 11 

90 Ordre  donné  k  trois  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  pour  la  garde  de  la  porte  Saint-Jaopes. . .  1 1 

ao. Instructions  donnéaa  ma  eoionah  pour  la  garde  des  portes 11 

aS Lettres  de  rÉchevinag*  aoBoocaot  an  lienr  de  Hougneville,  commandant  du  Château-Gaillard,  que 

la  Ville  ne  peot  se  deaaairir  dea  armea  deBwaidéea  par  cet  oflfcier 19 

a3 Décision  municipale  portant  que  des  livres  et  des  |»apierR  saisis  sur  le  nommé  Robert  Tam|)onnet 

aeront  emùnét  par  maître  Démodiarèa,  inquisiteur  de  la  foi 19 

«7 Mandanort  an  Qnartauere  pour  le  recouvrement  des  taxes 19 

*-/■■■            MaademenI  anx  Quartenier»  ponr  la  recenaemapt  dea  hommes  arméa la 

n.  A 


urftiMut 


y  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  ^^ 

27  février. . . .     Indication  des  postes  assignés  aux  divers  capitaines  de  la  milice  bourgeoise i3 

38 Ordre  aux  receveurs  de  chaque  quartier  d'envoyer  la  lis(«  des  personnes  qui  n'ont  pas  acquitte  les 

taxes  établies  pour  la  levée  des  troupes '3 

gg Convocation  des  Quarteniers,  des  Ginquanteniers  et  des  Dizainiers 1 4 

3g Réception  d'une  ordonnance  royale,  en  date  de  la  veille,  défendant  aux  soldats  de  commettre  des 

désordres  dans  les  maisons  où  ils  sont  logés «  4 

i3  mars Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  service  du  guet i4 

i3 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  même  jour i4 

,3 Décision  municipale  portant  qu'une  Assemblée  générale  aura  lieu  le  surlendemain,  afin  de  déli- 
bérer sur  les  lettres  par  lesquelles  le  Roi  demande  i,4/(o,ooo  livres  pour  le  licenciement  des 

reîtres  :  texte  des  lettres  du  Roi «5 

^5 Ordre  aux  Quarteniers  d'envoyer  leurs  Ginquanteniers  et  leurs  Dizainiers  dans  les  nuisons  des 

particuliers,  afin  d'obtenir  de  ceux-ci  une  partie  de  la  somme  de  i,44o,ooo  livres  demandée 

par  le  Roi •  " 

1$ Ordonnance  municipale  prescrivant  la  vente  des  meubles  saisis  dans  une  des  maisons  du  pont 

Notre-Dame 16 

ao Ordi-e  aux  Quarteniers  d'apporter  les  rôles  de  leur  quartier 17 

90 Réception  d'une  ordonnance  royale,  en  date  du  18 ,  qui  défend  aux  habitants  des  villes  doses  du 

royaume  d'acheter  les  grains  mis  en  vente  par  les  gens  de  guerre 17 

a  4 Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  recherche  des  personnes  rentrées  à  Paris  depuis  les  dernières 

perquisitions «7 

94 Avis  du  Rureau  de  la  Ville  portant  qu'il  doit  être  permis  aux  habitants  de  Paris  de  fabriquer  da 

vinaigre  pour  leur  propre  usage 18 

ai Le  Procureur  des  causes  de  la  Ville  auprès  du  Châtelet  est  invité  à  soutenir  devant  cette  juridiction 

la  plainte  du  notaire  Bonaventure  Heverard  contre  le  notaire  Croiset 18 

96 Le  Bureau  de  la  Ville  consent  à  l'entérinement  des  lettres  de  rémission  obtenues  par  la  veuve  de 

Jacques  Le  Jumentier 19 

28 Mandement  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  pour  le  guet  et  la  garde  des  portes •   19 

9  avril Ordonnance  royale  portant  que  les  soldats  ayant  soutenu  la  cause  des  réformés  pendant  les  derniers 

troubles  devront,  s'ils  rentrent  dans  la  Ville,  déposer  leurs  armes  entre  les  mains  des  capi- 
taines de  la  milice  bourgeoise,  mais  qu'ils  pourront  garder  ces  mêmes  armes  s'ils  veulent  seu- 
lement traverser  Paris 19 

9 Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  de  la  subvention  demandée  par  le  Roi 19 

9 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  même  jour 90 

9 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Jean  Lesueur,  conseiller  de  Ville ,  démis- 
sionnaire, et  de  Jean  Croquet,  également  conseiller  de  Ville,  décédé  :  admission  de  Nicolas 
Lesueur  en  remplacement  de  Jean  Lesueur,  et  de  Nicolas  Legendre,  sieur  de  Villemoy,  en  rem- 
placement de  Jean  Croquet 30 

•  0 Ordre  aux  Quarteniers  d'apporter  les  rôles  des  taxes  de  leur  circonscription 91 

1 3 Mandements  adressés  aux  Quarteniers  dans  le  même  but aa 

*  3 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  continuer  le  service  des  rondes  et  la  garde  des 

portes,  de  faire  déposer  les  armes  à  tous  les  réformés  qui  entreront  en  Ville,  et  d'arrêter  tontes 

les  voitures  où.  l'on  soupçonnerait  qu'il  se  trouve  des  armes aa 

>3 Convocation  d'une  Assemblée  appelée  à  délibérer  sur  les  lettres,  datées  de  la  veille,  par  lesquelles 

le  Roi,  après  avoir  insisté  sur  la  nécessité  du  licenciement  des  reîtres,  demande  que  chacun  des 
habitants  s'oblige  en  particulier  pour  le  payement  des  sommes  exigées  dans  ce  but  par  le  duc 
Casimir  de  Bavière  :  texte  des  lettres  du  Roi  ;  texte  du  contrat  de  sûreté  consenti  par  la  Reine 
Mère  et  divers  autres  personnages  qui  se  portent  caution  pour  le  remboursement  des  fonds. ...     a  a 


SOMMAIRES.  III 

Pig«. 

tk  arrii Aswmblëe  tenue  pour  les  motifs  ci-<les6us  mentionnés  :  décision  portant  qu'on  satisfera  à  la 

demande  du  Koi ,  mais  qu'on  s'obfigcn  en  corp  et  non  en  particulier a6 

i5 Ordonnance  municipale  concernant  la  garde  des  portes  pendant  le  jour  de  Pâtpies ay 

SI Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  des  fonds  demandés  par  le  Roi 98 

91 Convocalioa  des  Conseillers  et  des  Quarteniers  pour  la  messe  de  la  réduction  qui  doit  se  célébrer 

le  surlendemain 98 

«3 Le  Corps  municipal  assiste  k  la  messe  de  la  réduction 98 

96 Lettres  do  Roi  annonçant  l'avis  d'an  règiement,  en  date  du  99  a>Til,  pour  la  répression  des 

troubles 98 

96 Autres  lettres  du  Roi ,  contenant  des  instractioas  poor  rexécutioo  des  règienients  susmentionnés  : 

texte  de  oe  dernier  document 98 

3o Lettres  da  Roi  prescrivant  k  rÉcbevinage  d'aceâérer  le  payement  des  taxes  du  dernier  emprunt. 

et  ordoimaot  Tarrestation  des  individus  qui,  la  veille,  ont  taé  une  femme  appartenant  au  culte 

rnonne. 01 

3o Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  lecomremeot  de  fonds  ordonné  par  le  Roi 3t 

h  mai Ordonnance  royale  contenant  des  instructions  pour  le  recouvrement  ci^cssus  mentionné 3i 

6 Le  Roi  défend  k  la  Municipalité  de  procéder  à  aucune  élection  pour  l'Evèché  de  Paris 39 

7 Instructions  données  par  le  Borenn  de  la  ViDe  pour  le  guet  et  la  garde  des  portes 89 

10 Le  Rureau  de  la  Ville  invite  son  Procureur  auprès  du  Parlement  è  soutenir  la  cause  de  plusieurs 

locataires  du  pont  Notre-Dame,  dont  les  droits  de  location  sont  contestés 33 

19 Décision  municipale  accordant  k  Henri  Simon,  receveur  des  fortifications,  le  tiers  des  sommes, 

dues  pour  lods  et  ventes,  dont  le  recouvrement  sera  poursuivi  |)ar  cet  officier 33 

19 Ordre  mi  QuarteaJari  de  convoqoer  les  booigeois  de  leur  cpiartier  et  de  leur  faire  connaître  les 

intCBttow  éa  Roi  «winniMit  le  gwt  et  la  garde  des  portes 33 

I  i Les  membres  de  l'ÉdieTiiiage  assistent  h  on  service  célébré  pour  le  rétablissement  de  la  Reine 

Mère. 34 

i5 UmAtmimâ  ma  QuartaBier»  pow  le  recensement  dae  étrangien  logés  dans  les  bfttellefies,  et  pour  le 

rwwuiwt  ém  ttmM  qa%  avoat  en  iev  pnwwioa. 34 

iS Ordonnance  municipale  intenlisant  les  brelans  et  antres  jeux  tenus  par  les  maîtres  des  hautes 

ornes 34 

18 Manilement  au  capiioiae  des  arquebusiers  (lour  la  garde  de  l'Anenal 35 

to Mandement  aux  wpitainea  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  pour  la  revue  des 

tlwfMU  et  des  atmes  de  leurs  compagnies 35 

91 Dfcision  mnniripale  portant  qoe  les  personnes  qui  ont  empiété  par  des  constructions  sur  la  largeur 

des  éjgouls,  entre  le  ponceau  de  la  rue  Saint-Denis  et  la  rue  du  Temple,  enlèveront  leurs 
■enUas  de  «i  eeoilrMlioH  dans  le  bps  de  troia  jours 35 

91 Ordre  an  malin  ém  tmnm  de  nuçotamie  de  procéder  h  Pdignement  des  égoots  entre  le  ponceau 

delà  nnSaial-DimsetlaraeduTemple 35 

iff Ordre  au  capitainea  dea  ardiers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  de  dreaaer  nn  rapport  sur 

rétat  des  chevan  et  des  armes  de  leurs  compagnies 35 

3o Texte  du  contrat  passé  par  les  aiears  de  ViHeroy  et  de  Chanteloup  pour  la  vente  de  leur  hAtel  au 

duc  d'Anjou ,  Srère  dn  Roi. 36 

Si Ordre  aux  capilaioes  de  la  milice  bourgeoise  de  faire  clore  les  portes  de  derrière  de  toutes  les 

1*  joio  ....     Ordre  de  cootinoer  la  garde  d>- 1  Arst-nnl 87 

t" Ordre  aux  capitaiaes  de  la  milice  booigeoise  de  reclicrcber  tous  les  étrangers  logés  dans  les  hôtel- 
leries et  de  dreaser  pwcAs- verbal  de  leurs  perquisitions. 87 

•''> Ordonnance  royale  contenant  des  instraetians  pour  le  service  de  la  milice  bourgeoise  dans  les  corps 

daganie 88 


,^  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  ^^ 

4  juin  Ordonnance  municipale  défendant  aux  marchands  de  poissons  et  d'autres  denrées  de  s'installer  sur 

le  Petit-Pont,  dans  la  rue  de  la  Bûcherie  et  autour  du  Ghâlelet,  et  les  aulonsant  à  placer  leurs 

étaux  dans  les  marchés  neufs  établis  entre  le  Petit-Pont  et  le  pont  Saint-Michel 38 

4 Mandement  au  colonel  du  quartier  de  la  Cité  pour  le  maintien  de  l'ordre  pendant  les  jours  de  fête.     89 

,0' Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  des  faubourgs  d'établir  des  corps  de  garde  dans  leurs  circon- 
scriptions pendant  les  jours  de  fête 9 

,3 Conformément  aux  ordres  du  Roi ,  le  Bureau  de  la  Ville  prescrit  d'observer  les  formes  légales  toutes 

les  fois  qu'on  procédera  à  une  arrestation H 

16 Mandement  aux  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  pour  le  maintien  de 

l'ordre  pendant  la  procession  du  Saint-Sacrement "o 

a, Nomination  de  Jacques  Le  Coigneux  comme  procureur  des  causes  de  la  Ville  auprès  du  Pariement, 

en  remplacement  de  son  père,  Gilles  Le  Coigneux,  décédé 4o 

3  9 Instructions  données  par  le  Bureau  de  la  Ville  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise,  pour  la  sur- 
veillance des  portes  et  le  service  des  corps  de  garde,  ainsi  que  pour  l'armement  et  la  tenue  des 

hommes 

1"  juillet. . .     Avis  annonçant  aux  marchands  de  poissons  et  d'autres  denrées  que  les  eraplacemenU  du  nouveau 

marché  du  quai  Saint-Michel  seront  mis  aux  enchères  le  lundi  suivant 4a 

,0 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  s'assurer  si  leurs  hommes  sont  pourvus  d'armes 

convenables *•* 

16 Ordre  à  ces  mêmes  officiers  de  rechercher  les  étrangers  logés  dans  les  hêtelleries  et  d'expulser  les 

vagabonds  et  gens  sans  aveu '* 

21 Convocation  d'une  Assemblée ^a 

3i Le  duc  d'Anjou  envoie  au  Bureau  de  la  Ville  les  têtes  de  trois  chefs  de  l'armée  rebelle,  avec  re- 
commandation de  les  exposer  en  public  :  conformément  à  ces  ordres,  le  Bureau  de  la  Ville 
décide  que  l'exposition  aura  lieu  en  Grève 43 

9  août En  témoignage  de  satisfaction,  le  Bureau  de  la  Ville  décide  que  l'enseigne  délivrée  h  la  compagnie 

du  capitaine  Daubray  restera  dorénavant  entre  les  mains  de  cet  officier 43 

11 Lettres  du  Roi  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  lui  envoyer,  sous  scellé,  le  résultat  du  scrutin 

qui  doit  avoir  lieu  prochainement  pour  l'élection  du  Prévôt  des  Marchands 43 

i3 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain,  et  d'une  autre  Assemblée  pour  le  16  du  mois.  .      44 

i4 Assemblée  tenue  pour  délibérer  :  i°  sur  le  contenu  des  lettres  du  Roi,  en  date  du  1 1  ;  3°  sur  la 

question  de  savoir  si  trois  Cinquanteniers ,  exerçant  par  intérim  les  fonctions  de  quartenier, 
pourront,  à  ce  dernier  titre,  prendre  part  à  la  prochaine  élection  :  décision  portant  qu'on 
priera  le  Roi  de  déclarer  ses  intentions  relativement  à  ce  sujet 44 

1 4 Lettres  du  Bureau  de  la  Ville  au  Roi 45 

16 Assemblée  tenue  pour  statuer  sur  le  remplacement  du  Prévôt  et  des  deux  Echevins  sortants  :  dé- 
cision portant  que,  conformément  aux  intentions  du  Roi,  Nicolas  Legendre,  seigneur  de  Vil- 
leroy,  sera  maintenu  dans  ses  fonctions  de  prévôt,  et  que  Jacques  Kerver  et  Jérôme  de  Varade 
remplaceront  les  deux  Echevins  qui  ont  achevé  leur  temps  d'exercice 45 

17 Lettres  du  Roi  confirmant  le  maintien  du  sieur  de  Villeroy  comme  prévôt  des  marchands,  et  de 

Jacques  Kerver  et  Jérôme  de  Varade  comme  echevins 47 

19 Prestation  de  serment  des  echevins  Jacques  Kerver  et  Jérôme  de  Varade 47 

1 5 Lettres  du  Roi  concernant  l'élection 47 

1 5 Lettres  du  Roi  annonçant  au  sieur  de  Villeroy  qu'il  a  exigé  le  maintien  de  ce  magistrat  comme 

prévôt,  et  déclarant  que  les  trois  Cinquanteniers  exerçant  par  intérim  les  fonctions  de  quarte- 
nier pourront  prendre  part  à  l'élection 48 

*8 Prestation  de  serment  de  Nicolas  Legendi-e,  sieur  de  Villeroy,  comme  prévôt  des  marchands ....     48 

23 Instructions  données  aux  Quarteniers  pom'  la  garde  des  portes 48 

2  3 Règlement  donné  par  le  Roi  pour  la  surveillance  des  portes  et  le  service  des  corps  de  garde 49 


SOMMAIRES.  V 

"■^ 

9  A  aoât Lettres  du  Roi  prescrivant  h  l'Échevinage  de  tenir  la  main  à  ce  qxie  les  chevaux  des  reformes  soient 

arrélt^  aux  portes  de  la  Ville ,  et  à  ce  qu'aucun  marchand  de  chevatu  ne  vende  des  montures  aux 
réformés  avant  d'en  avoir  prévenu  le  Bureau  de  la  Ville 5o 

97 Avis  annonçant  que  les  emplaeemeots  do  nouveau  marché  du  quai  Saint-Michel  seront  mis  aux 

encbèm  ie  3o  du  mois 5 1 

3o AssemUëe  team  pour  délibérer  :  i*  sur  le  recouvrement  des  fonds  demandés  par  le  Roi;  a'  sur 

les  mesares  recommandées  par  ie  Roi  pour  la  sûreté  de  la  Ville  :  décision  portant  :  1°  que  la 
Vflle  ouvrira  une  souscription  ;  9*  qu'on  établira  un  conseil  chargé  de  juger  sommairement  les 
«liBfetad»  SDalevës  eolre  les  babilants  et  les  officiers  de  la  milice  bourgeoise,  et  qu'on  prendra 
divenet  aalres  mesares  nëeess sires  pour  le  maintien  de  l'ordre 5s 

3 1 Ordonnance  municipale  prescrivant  aux  mariniers  et  aux  passeurs  d'eau  d'amarrer  leurs  bateaux 

aux  Iles  de  la  Seine,  et  leur  défentlant  de  faire  passer  le  fleuve  &  aucun  voyageur  avant  que  le 
Roi  n'en  ait  autrement  décidé. 53 

t  aseplembre .     Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 53 

la Lettres  dn  Roi  demandant  k  la  Ville  un  subside  de  600,000  livres 53 

i3 AsMOiUëe  générale  tenue  ponr  délibérer  sur  la  demande  ri^dessus  menlioimée  :  décision  portant 

qo'oo  aeeixdera  au  Roi  la  somme  de  3oo,ooo  livres 5â 

t  & Handement  aux  Quarteoiers  pour  la  répartition  des  taxes  k  établir  en  vue  du  recouvrement  de  la 

•oame  susmentionnée 56 

90 Miwfamwit  am  Coaaeillfr»  de  Ville  pour  les  obsèques  de  don  Carlos,  (Ils  du  roi  d'Espagne 56 

91 Le  Girps  manicipai  aantle  aux  <Aaèqaei  de  don  Cartes 56 

93 Ordre  an  commissaire  des  salpêtres  de  se  transporter  avec  les  Quarteniers  dans  chacun  des  quar- 
tiers, afin  de  constater  quelles  sont  les  armes  k  fcu  possédées  par  les  habitants 57 

•& Lettres  du  Roi  aorrétlitant  aupivs  d<<  l'hVlievinage  le  sieur  de  Chailly,  chargé  de  s'entendre  avec  la 

Ville  pour  le  recouvrement  des  fonds  demandA  par  ce  prince. 57 

98 Ordre  aux  oolonds  de  la  milice  bourgeoise  de  renforcer  les  corps  de  garde  le  lendemain 58 

98 Arrêt  du  Parlement  râlant  les  conditions  suivant  lcs<{uellcs  la  VQle  et  le  ChAtelet  jugeront  les 

aAùres  aHlitaires  soumises  k  leur  examen 58 

98 Le  Bureau  de  la  ViBe  invite  le  Corps  municipal  et  les  capitaines  des  archers,  ariMiéiriers  et  arque- 
busiers, k  assister  k  une  procession  gën^vle,  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain  pour  remercier  le 
CiddelaguériaoodaRoi 59 

99 Proete-veriial  de  la  eérémooie  susmentionnée 59 

soetolm. . .     Ordre  aux  Quarteniers  de  contraindre  su  payement  les  liabitants  taxés  pour  tes  3oo,ooo  livres 

qui  ont  été  aeeordte  an  Roi. 60 

9 l/iin»  dn  Roi  déclarant  que  ce  prince  se  propose  d'ajoaler  un  son  par  livre  k  tontes  les  taxes  qui 

ont  M  étalilies  pour  le  recouvrement  des  3oo.ooo  livres  susmentionnées 61 

5 Arrêté  du  PrévAt  de  Paris  qni  renvoie  devant  l'HAtel  de  Ville  un  homme  de  la  milice  bourgeoise 

eoupabie  de  fautes  eootre  la  discipline  et  détenu  dans  les  prisons  du  ChAtdet 61 

5 Ordonnanee  royale  prescrivant  la  revision  des  rAles  dressés  pour  la  taxe  des  3oo,ooo  livres 6t 

7 Ordre  aux  Quarteniers  de  presser  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres 61 

8 Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  revision  des  râles 61 

9  octolm  et    Lee  Quarteoien  proeêdeut  k  la  révision  des  rMes  avec  leurs  Cinquantenicrs,  en   présence  de 
jours  suivants.        l'Kciwvinage  et  des  fiiinMiiisaiin  nommés  pour  surveiller  cette  opération 6a 

ii I>?llres  du  Roi  proposant  l'aliénation  d'une  rente  de  t95,ooo  livres  sur  les  fermes  du  vin 63 

si Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 69 

t^ AMemUée  tanna  pour  délibérer  sur  le  contenu  des  lettiM  du  Roi  en  d.ite  du  lU  :  d«^ihiun  (tortant 

qn'oa  aewptara  l'ahénatiou  proposée,  pourvu  qm  les  fermiers  du  vin  et  les  receveurs  se  portent 

I  envers  la  VUle 63 


a 


a 


„  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

a 3  octobre. . .    Ordre  aux  Quarteniei-s  de  se  faire  représenter  les  quittances  des  contribuables  taxés  pour  les 

3oo,ooo  livres  qui  ont  été  accordées  au  Roi 63 

.j3 Lettres  du  Roi  ordonnant  que  des  contraintes  seront  exercées  contre  les  personnes  qui  n'ont  pas 

acquitté  les  taxes  des  3oo,ooo  livres 63 

23 Le  Bui-eau  de  la  Ville  invite  les  Conseillers  à  assister  à  un  service  religieux  qui  doit  être  célébré  le 

lendemain  pour  le  repos  de  l'âme  d'Elisabeth  de  France,  reine  d'Espagne 64 

5 Ordre  aux  sergents  de  la  Ville  de  saisir  les  meubles  des  contribuables  en  retard 64 

35 Mandement  aux  Quarteniers  pour  les  contraintes  à  exercer  contre  les  reUrdataires 64 

6 Lettres  de  l'Échevinage  parisien  priant  les  municipalités  des  villes  voisines  de  lui  signaler  toutes 

les  entreprises  qui  seraient  formées  contre  l'autorité  royale 65 

9  novembre.     Ordre  aux  capitaines  des  archers,  arbalétriers  et  arquebusiers,  de  se  faire  représenter  les  quittances 

des  taxes 65 

li Mesures  prescrites  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  assurer  les  approvisionnements  de  bois  de 

chauffage 65 

6 Mise  à  exécution  des  mesures  susmentionnées 66 

(j Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  saisir  les  armes  des  réformés  logés  dans  les  hôtel- 
leries, et  d'expulser  les  vagabonds  dans  les  vingt-quatie  heures 66 

10 Nouveaux  mandements  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  de  la  taxe  de  3oo,ooo  livres 66 

1 3 Ordre  aux  bourgeois  de  faire  amener  h  Paris  les  vivres  et  les  grains  qu'ils  possèdent  dans  la  ban- 
lieue       67 

18 Ordre  aux  habitants  de  se  pourveoir  de  tous  les  instraments  nécessaires  pour  les  travaux  de  ter- 
rassement       67 

1 8 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  propriétaires  des  maisons  situées  près  des  portes  de  la  Ville 

de  faire  abattre  immédiatement  ces  constructions 67 

18 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  bourgeois  de  se  pourvoir,  dans  les  quarante-huit  heures, 

d'armes  offensives  et  défensives 67 

18 Ordomiance  municipale  portant  que  les  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  passeront  leurs  hommes 

en  revue  afin  de  constater  s'ils  sont  bien  armés,  et  que  les  habitants  présenteront  une  ou  plusieurs 
personnes  pour  le  service  du  Roi 68 

18 Ordre  aux  bourgeois  de  faire  amener  à  Paiis  tous  les  grains  et  les  foins  qu'ils  possèdent  dans  la 

banlieue 68 

18 Réception  des  lettres,  en  date  du  i5,  par  lesquelles  le  Roi  annonce  à  l'Echevinage  qu'il  a  dressé 

un  règlement  pour  la  sûreté  de  la  Ville  ;  texte  de  ce  règlement 68 

19 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  lever  six  hommes  de  chaque  dizaine,  pour  la 

garde  des  passages  par  oîi  pourrait  s'introduire  l'armée  du  prince  d'Orange 70 

<9 Ordre  aux  Quarteniers  de  lever  la  somme  de  35  livres  tournois  sur  chacun  des  boui^geois  notables 

de  leur  quartier,  pour  la  solde  des  hommes  chargés  de  garder  les  passages 70 

19 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  tenir  la  main  à  ce  que  les  hommes  de  leur  compa- 
gnie soient  suffisamment  armés 70 

20 Le  duc  d'Alençon,  gouverneur  de  Paris  par  intérim,  invite  l'Echevinage  à  lever  a,ooo  pionniers 

pour  les  travaux  de  fortification 71 

20 Mandements  adressés  aux  Quarteniers  pour  l'exécution  des  ordres  du  duc  d'Alençon 70 

22 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  faire  connaître  le  nom ,  le  prénom  et  le  domicile  de 

chacun  des  hommes  levés  pour  la  garde  des  passages 79 

^* Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  de  la  solde  des  hommes  chargés  de  garder  les 

passages n^ 

^^ Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  même  jour 79 

^  ' Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Thierry  de  Montmirel,  sieur  de  Cham- 

bourcy,  conseiller  de  Ville ,  démissionnaire  :  admission  de  Jacques  de  Longueil  en  remplacement 

du  démissionnaire 79 


SOMMAIRES.  vn 

16  novembre.     Lettres  de  i'Ecbevinage  parisien  invitant  les  municipalité  de  plusieurs  villes  voisines  h  prendre 

des  mesures  pour  empêcher  l'invasion ^3 

»•] Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  boargeoise  d'amener  à  l'Hôlel  de  Ville  les  six  hommes  lèves  dans 

chaque  dizaine 78 

vj Ordre  aux  Quarteniers  d'envoyer  les  deniers  qu'ils  ont  reçus  pour  la  solde  des  hommes  levés  dans 

chaque  dizaine,  et  d'amener  les  pionniers  h  l'HAlel  de  Ville yâ 

6  décanbre.     Ordre  aox  Quarteniers  de  licencier  les  soldats  levés  dans  chaque  dizaine,  dont  les  services  sont 

devenus  inutiles,  et  de  rembourser  aux  ayants  droit  ce  qui  restera  sur  la  solde -jh 

6 Réception  des  lettres,  en  date  de  la  veille,  par  les<(nelles  le  Roi  promet  de  constituer  rente  au  denier 

douze  pour  tous  les  contribuables  qui  payeront  le  double  de  la  somme  à  laquelle  ils  ont  été  taxés.     7  i 

6 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  contribuables  retardataires  de  s'acquitter  immédiatement, 

tous  peine  de  payer  taxe  double,  et  indiquant  les  promesses  faites  pr  le  Roi  dans  la  lettre  ci- 
deasos  mentioiui^ 78 

10 Ordonnance  roonicipale  défendant  de  faire  pitre  le  bétail  dans  le  voisinage  des  remparts,  et  enjoi- 
gnant aux  charretier*  (pii  transportent  des  gravois  et  immondices  de  décharger  leurs  véhicules 
près  des  nouvelles  fortifications  et  non  ailleurs 78 

Il Arrêt  du  Parlement  défendant  aux  ouvriers  qui  professent  le  culte  réformé  de  sortir  de  leurs  mai- 
sons |>endanl  les  jours  de  fête 76 

Il Ordonnance  municipale  (Mendant aux  marchands  de  bois  de  vendre  ce  combustible  h  un  prix  plus 

Strié  que  ne  le  comportent  les  règlements 76 

17 Ordre  aox  Qnartaniars  de  dreMer  Finventairc  du  bois  «le  chaufTage  qu'ils  trouveront  dans  les  chan- 

tien  et  de»  ki  maisons 77 

17 Lettres  da  Roi  eoofirmant  la  résignation  que  François  de  Vigny,  receveur  de  la  Ville,  a  faite  en 

fcvev  de  son  fils,  Franfoie  de  Vigny,  k  litre  de  sanivance 77 

t8 Lettres  par  lesquelles  le  Roi  interdit  l'entrée  de  toat  étranger  appartenant  an  culte  réformé 78 

«o Ordre  k  Mtthnnn  Bon,  capitaine  dans  la  milice  bourgeoise,  d'arrêter  tous  les  réformés  qu'il  ren- 

emlnri  dans  les  mes  de  la  Ville 78 

•0 Rëeeptioo  des  lettres,  en  date  du  5,  par  lesquelles  le  Roi  se  plaint  de  l'état  du  pvage  et  recom- 

■nde  à  l'ÉcheviM^  d'y  veiller  attentivement 79 

1* OrdoB— ce  nnaieipaie  portant  qoe  ions  les  bniMu  aaiarrés  aa-dessus  du  |)ort  de  l'Arche-Reaulils 

seront rsoMoés  en  aval;  que,  pour  cela,  00  ereusera  on  passage  k  travers  la  glace,  et,  enfin,  que 

les  propriétaires  des  bateaux  tap|iorteront  les  frais  de  cette  dernière  opération 79 

•• Ordres  dn  Roi  portant  ipie  le  contenu  de  plusieurs  tonneaux  de  mtkal,  saisis  sur  le  baron  de  Cour- 

leany  pv  l'Échevin^ge,  sera  fonda  et  converti  en  annes  à  feu 80 

3i OrdowMBee  «nniriprie  défendant  mn  regnttiers  et  antres  marchands  de  vendre  le  charbon  &  un 

prix  phM  ék<ié  qoe  ne  le  oomporlent  les  règiemenls 80 


15A0. 

s  janvier . . .     Lettres  du  Roi  enjoif^nant  h  ri^flifliiimn  de  bire  prêter  aux  Conseillers  municipaux  le  serment  de 

(UAité  exig><  des  officiers  de  h  ■Ame  Mtdyorie  dans  les  antres  nlles 81 

e Lettres  dn  Roi  rfwmmwdaiit  k  PÉchevinage  de  rechercher,  parmi  les  oflTiciers  de  la  Ville,  les 

persooues  suspectes  dTrfrésie,  et  de  pourvoir  1  leur  remplacement 81 

S Ordre  an  «ioaeb  de  b  nffiee  bourgeoise  d'établir,  dans  la  matinée  du  lon<lemain ,  des  corps  de 

garde  au  Keux  aceontnmÀ.  et  de  dresser  pracès-verlMii  de  tout  ce  qui  se  passera  dans  la 
journée 8a 

5 Ordre  an  chevalier  du  guet  de  parcourir  les  rues  de  la  Ville  avec  ses  homme»,  dans  la  journée  du 

lendemain,  et  de  réprimer  tous  les  troubles  qui  [murraient  se  produire 8s 

*  * Lettres  de  TEdievinage  invitant  les  municipalités  des  villes  voisines  k  surveiller  les  gens  suspects 

qui  IraveneroBt  leur  territoire 83 


T„,  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

19  jaiivief . . .     Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  fermiers  et  receveurs  des  bourgeois  parisiens  de  battre  les 

grains  que  ceux-ci  possèdent  dans  la  banlieue  et  de  les  faire  conduire  à  Paris 83 

,5  _ Lettres  du  Roi  annonçant  qu'il  a  nommé  son  frère,  le  duc  d'Alençon,  gouverneur  de  Paris  pendant 

son  absence "'' 

j„ Le  Bureau  de  la  Ville  charge  le  commissaire  des  salpêtres  d'installer,  dans  les  écuries  des  Tour- 

nelles,  un  atelier  pom-  la  fabrication  de  la  poudre  à  canon 84 

1  o  février Arrêt  du  Conseil  privé  portant  que  les  contribuables  figurant  sur  le  rôle  de  la  taie  des  3oo,ooo  li- 
vres seront  sommés  de  s'acquitter  dans  les  trois  jours 84 

,0 Signification  dun  arrêt  du  Pariement,  en  date  de  la  veille,  qui  enjoint  à  l'Échevinage  de  remettre 

à  cette  cour  les  papiers  et  les  livres  saisis  précédemment  sur  les  réformés  et  consenés  à  l'Hôtel 

de  Ville;  remise  de  ces  objets  à  l'huissier  qui  a  signifié  l'arrêt 86 

jQ Avis  de  l'Échevinage  concluant  qu'une  commission  doit  être  délivrée  au  général  des  finances  en 

Touraine ,  pour  la  mise  aux  enchères  de  la  ferme  des  cinq  sous  tournois  imposés  sur  les  vins 
dans  celte  province 86 

g- Ordonnance  municipale  défendant  le  port  des  armes  h  toute  personne  qui  ne  serait  pas  autorisée 

pai-  les  règlements  ou  par  une  permission  spéciale  du  capitaine  de  sa  circonscription 87 

!i  mars Ordre  aux  sergents  de  la  Ville  de  sommer  les  contribuables  qui  n'ont  pas  encore  acquitté  la  taxe 

des  3oo,ooo  livres,  et  de  saisir  leurs  meubles  en  cas  de  refus  de  payement 87 

h Nomination  de  Jean  de  la  Bruyère  comme  gai-de  de  l'artillerie 88 

5 Ordonnance  municipale  défendant  :  1°  de  vendre  le  bois  de  chauffage  à  plus  haut  prix  que  ne  le 

comportent  les  règlements;  2°  de  déposer  sur  les  quais  ou  de  jeter  dans  la  rivière  des  gravois 

ou  des  immondices;  3°  d'étaler  des  peaux  sur  les  quais  ou  les  barres  de  fer  de  la  M^sserie. . .      88 

11 Décision  du  Conseil  du  Roi  portant  que  l'Echevinage  revisera  les  rôles  de  la  taxe  des  3oo,ooo  livres, 

et  tiendra  compte  de  la  situation  des  contribuables  les  plus  pauvres ,  particulièrement  dans  les 
faubourgs 89 

19 Convocation  des  officiers  commandant  les  compagnies  des  archers,  arbalétriers  et  arquebusiers.. .     89 

ta Avis  annonçant,  pour  le  19  du  mois,  la  mise  aux  enchères  des  emplacements  qui  sont  encore 

vacants  dans  le  nouveau  marché  du  quai  Saint-Michel 90 

16 Mandements  aux  Quarteniers  pour  une  revue  générale  de  la  miUce  bourgeoise,  qui  est  fixée  au 

20  du  mois go 

i8 Le  Bureau  de  la  Ville  apprend  la  nouvelle  d'une  victoire  remportée  à  Jarnac,  le  i3  mars,  sur 

l'armée  rebelle;  il  assiste  h  un  Te  Deum  chanté  dans  l'église  Notre-Dame  à  cette  occasion,  et, 
après  avoir  fait  préparer  des  feux  de  joie,  il  assiste  à  un  autre  Te  Deum  dans  l'église  de  Saint- 
Jcan-en-Grève  :  texte  du  mandement  adressé  aux  Quarteniers  pour  les  feux  de  joie 90 

20  mars Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain os 

24 Réception  des  lettres,  datées  du  i4  et  transmises  par  le  duc  d'Alençon,  dans  lesquelles  le  duc 

d'Anjou  annonce  le  résultat  de  la  bataille  de  Jarnac  et  indique  ses  projets  pour  la  suite  de  la 
campagne , 09 

94 Lettres  du  Bureau  de  la  Ville  en  réponse  h  la  missive  du  duc  d'Anjou 93 

94 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Jacques  de  Longueil,  seigneur  de  Sè^Te, 

conseiller  de  Ville,  démissionnaire  :  admission  de  Louis  Huault,  seigneur  de  Montmagny,  en 
remplacement  de  Jacques  de  Longueil q3 

3' Avis  portant  que  la  ferme  de  l'entrée  des  draps,  d'abord  baillée  k  un  adjudicataire,  sera,  pour 

insuffisance  des  cautions  fournies  par  ce  dernier,  de  nouveau  mise  aux  enchères  le  a  du  mois 
suivant «4 

•^' A  la  suite  d'un  différend  surgi  entre  un  des  capitaines  de  la  mihce  bourgeoise  et  son  lieutenant,  le 

Bureau  de  la  Ville  décide  qu'une  élection  aura  lieu  pour  le  remplacement  de  ce  lieutenant 98 

' Sur  la  requête  du  Procureur  de  la  Ville,  l'Échevinage  décide  que  les  officiers  municipaux  feront 

leur  profession  de  foi  et  prêteront  serment  de  fidéUté  au  Roi 96 


SOMMAIRES.  IX 

P.gM. 

k  avril Ordre  aux  capitaines  de  ia  milice  bourgeoise  de  conlinuer  le  service  du  guet  et  la  garde  des  portes.     96 

t3 Mandements  aux  Conseillers  de  Ville,  aux  Quarteniers  et  aux  capitaines  des  archers,  arbalétriers 

et  arquebusiers,  pour  la  messe  de  la  réduction  qui  doit  être  célébrée  le  surlendemain 97 

i5 Le  Corps  municipal  assiste  h  la  messe  de  la  réduction  dans  l'élise  Notre-Dame 97 

i5 Solution  d'an  différend  surgi,  à  l'occasion  d'un  office  de  courtier  de  vins,  entre  l'Echevinage  et 

Jean  Debray,  et  soumis  à  l'arbitrage  de  Christophe  de  Thou ,  premier  président  au  Parlement , 

et  d'Adrien  Du  Drac,  conseiller  à  la  même  cour 97 

t8 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  même  jour 98 

18 \ssemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Martin  de  Bragelongne,  conseiller  de 

Ville,  démissionnaire  :  admission  de  Jérôme  de  Bragelongne,  Gis  du  démissionnaire,  en  rem- 
placaaenl  de  son  père 98 

19 Arrêt  du  Parlemoit  révoquant  deux  officiers  de  ia  mflice  bourgeoise  coupables  d'arrestation  arbi- 
traire       99 

to Dédsioa  du  Bureau  de  la  Ville  portant  que,  k  l'avenir,  on  n'admettra  aucune  résignation  d'office 

•vaol  de  s'èm  amiré  de  l'existence  du  démissionnaire,  et  qu'aucune  torche  aux  armoiries  de  la 
ViBe  ne  ten  forté»  au  ooavoi  des  officiers  municipaux  s'ib  ne  sont  morts  en  possession  de  leur 
«nploi 99 

tS. .  .  CooTOcation  dune  Assemblée  pour  le  96  du  mois 100 

a€ kÊÊtaHÀée  tenue   pour  délibérer  sur  les  propositions   du    Koi,  (|ui  demande  la   somme  de 

600.000  livres  ea  offrant  pour  garantie  les  plus-values  des  aides  :  décision  portant  (]u'on  fera 
droit  k  la  4mmii4f  du  Itoi ,  mais  qu'on  lui  adressera  des  remontrances 100 

•8 Ordre  à  Jacques  Deidb,  procureur  k  la  Chambre  des  Comptes,  d'envoyer  k  l'Hôtel  de  Ville  tous  les 

rMes  dressés  Tanoée  prMdente  pour  le  payement  des  soldats 100 

>  mai Ordonnance  municipale  eoMenant  la  distribution  du  bois  de  chauffage. toi 

6 Menue»  adopite  par  le  Bureau  de  la  Ville  k  r<%ard  des  oonlriboaUes  retardataires lot 

6 Ordonnanee  naaidpale  enjoignant  aux  marchands  de  bois  de  faire  amener  k  Paris  toutes  les  pro- 
visions de  ce  eombustible  qu'ik  [KiMc-dent  au  dehors,  et  aux  voituriers  par  eau  de  laire  monter 
M  daMOidre  leurs  balemx  vides  a6n  de  recueillir  tout  le  bois  qu'ils  trouveront  dans  les  ports.  101 

Il Ordre  ft  on  dea  Qoartanim  de  pne^der  k  Tâectioa  d'un  lieutenant  de  la  milice  bourgeoise ,  en 

rempiacement  d'an  officier  du  même  rang  révoqué  par  un  arrêt  du  PaHement 1  o3 

II.. Décision  municipale  portant  que  la  pension  de  huit  livres  dont  jouissait  Jean  de  Bragelongne  sera 

aceotdée  à  Hemoo,  avocat  au  ChAtelet,  et  que  la  pension  de  cinq  livres  dont  jouit  actuellement 
ee  daraier  sera  sup|triroée io3 

i3.  Coovoeatîaa  d'une  Assemblée  k  laf|uelle  sont  ap|)eléi  plusieurs  marchands  de  bois toi 

I  i AssenhkV  tenue  pour  dAbérer  sur  ia  police  du  bois  de  chauffage  :  renseignements  fournis  par  les 

marchands  de  bois  prteDto  k  k  séaoee;  décision  fixant  le  prix  du  gros  bois  et  permettant  la 
wle  Kbre  du  menu  bois 106 

I  ^ Ordre  aux  capitaines  des  ardicn  et  des  arquelmsiers  de  faire  bonne  ganle  k  l'Arsenal io5 

I  & Ordre  aux  capitaines  des  ardwrs  de  garder  les  {loudres  du  Temple loS 

ti Ordre  analnyM  adiiiissé  k  no  des  eapiiaines  de  |)ort  pour  les  poudres  des  Tournellcs 106 

tk MaadoMDl  adraHé M  dievalier  du  guet  pour  la  garde  des  (mudres  du  Temple 106 

I  k Ordre  an  eolooel»  de  la  miliee  bourgeoise  de  commencer,  dès  le  lendemain ,  la  recherche  des 

t  k Lettres  du  Roi  déclarant  que  l'Echevinage  peut  bire  exécuter  les  réparations  nércssairos  dans  les 

granges  qoe  ee  prince  a  looées  k  la  VDle,  et  que  les  frais  des  travaux  seront  déduits  du  loyer. .    to6 

<  k Ordre  aux  rapiNiae»  des  arebers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers ,  de  tenir  leurs  compagnies 

prêles  pour  le  sarviee  da  Roi to6 

16 . .     Réitération  de  l'ordre  susmenlioQné 107 


nrUKIMI    «âTI*l4LC. 


,  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

16  mai Ordi-e  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  de  dresser  l'étal  des  chevaux  qui  se  trouvent  dans  leur 

quartier  et  de  tenir  leurs  compagnies  prêtes  h  aller  au-devant  du  Roi 107 

ai Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  remettre  à  leurs  colonels  un  état  exact  du  nombre 

des  fantassins  et  des  cavaliers  figurant  dans  leurs  compagnies 107 

? Tableau  des  aides  des  différentes  villes,  dressé  pour  l'année  courante 108 

3o Lettres  du  Roi  accréditant  auprès  du  Bureau  de  la  Ville  le  contrôleur  des  Gnances  Guillaume  de 

Marillac 108 

1"  juin ....     Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 108 

a Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  propositions  du  Roi ,  qui  demande  k  échanger  une  rente  de 

100,000  livres  contre  un  capital  de  1,200,000  livres  :  décision  portant  qu'on  fera  droit  à  cette 
proposition,  pourvu  que  le  recouvrement  se  fasse  de  gré  à  gré 109 

3 Mandement  aux  Quarteniers  pour  l'élection  des  colonels  de  leurs  quartiers  respectifs 110 

7 Mandement  à  un  Quartenier  pour  l'élection  d'un  capitaine,  en  remplacement  de  Jean  Desprez, 

absent 1 J  o 

7 Mandement  à  un  autre  Quartenier  pour  l'élection  d'un  lieutenant  dans  son  quartier 110 

8 Le  Bureau  de  la  Ville  communique  aux  Quarteniers  un  arrêt  du  Parlement,  en  date  du  4,  pres- 
crivant diverses  mesures  pour  le  maintien  de  l'ordre  pendant  la  procession  du  Saint-Sacrement  : 
texte  de  cet  arrêt 1  to 

8 Mandements  aux  capitaines  des  archers ,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers ,  pour  la  procession 

du  Saint-Sacrement,  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain lit 

1 4 Déclaration  du  Procureur  de  la  Ville ,  qui  s'oppose  h  ce  qu'aucune  taxation  soit  établie  au  profit 

du  sieur  de  la  Bruyère  pour  confection  de  poudre  à  canon 111 

33 Mandement  à  un  Quartenier  pour  l'élection  d'un  colonel  dans  son  quartier 111 

ai Réception  des  lettres,  en  date  du  h ,  par  lesquelles  le  Roi  invite  le  Bureau  de  la  Ville  à  assister  au 

convoi  funèbre  de  Timoléon  de  Cossé,  comte  de  Brissac 111 

31 Mandement  aux  Quarteniere  pour  le  convoi  funèbre  du  comte  de  Brissac 11s 

9  5 Mandement  adressé  au  capitaine  des  archers  pom*  le  même  motif ,.  119 

9  5 Convocation  des  Conseillers  dans  le  même  but lia 

a 5 Nouvelles  instructions  données  aux  Quarteniers  en  vue  du  convoi  du  comie  de  Brissac ii3 

27 Le  Corps  municipal  assiste  au  convoi  du  comte  de  Brissac  :  ordre  du  cortège ii3 

5  juillet ....  Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  charretiers  qui  transportent  des  gravois  et  immondices  de 
décharger  leurs  tombereaux  sur  un  emplacement  situé  entre  la  porte  Saint- Antoine  et  celle 

du  Temple,  et  destiné  à  la  construction  d'un  moulin  à  vent ni 

6 Ordres  donnés  au  capitaine  de  la  milice  de  Saint-Germain-des-Prés,  pour  la  garde  de  la  porte  de 

Bucy n5 

7 Ordre  aux  quarteniers  Oudin  Petit,  Nicolas  Langlois  et  Pierre  Pellerin,  de  comparaître  devant  le 

Bureau  de  la  Ville 1  ig 

? Serment  de  fidélité  imposé  aux  capitaines  de  la  mihce  bourgeoise 1 15 

? Texte  des  lettres  patentes,  en  date  du  a 5  septembre  i5(i8,  par  lesquelles  le  Roi  exclut  des  charges 

de  l'Etat  toute  personne  professant  le  culte  réformé n6 

? Texte  d'un  arrêt  du  Parlement,  en  date  du  aa  décembre  i568,  déclarant  vacants  les  oiEces  de 

plusieurs  fonctionnaires  qui  professent  le  culte  réformé 117 

^ Texte  d'un  arrêt  du  Parlement,  en  date  du  1 9  janvier  1 869 ,  révoquant  Nicolas  Dugué  et  ordonnant 

qu'information  sera  faite  contre  ce  personnage  à  raison  de  sa  participation  aux  actes  des  rebelles.   1 19 

2  3  juin Arrêt  du  Parlement  défendant  à  tous  les  fonctionnaires  dont  les  emplois  ont  été  déclarés  vacants 

d'exercer  leur  charge  avant  qu'autrement  en  soit  ordonné 119 


SOMMAIRES.  XI 

Ptgw. 

5  joiHel Arrêt  du  Pariement  déclarant  >-acants  les  offices  de  conseiller  de  Ville  occupés  par  des  fonclion- 

naires  de  l'Étal  qui  oui  élé  révo«jués i  ao 

y G>nvocation  d'une  Assembk'e  pour  le  lendemain lai 

8 Assemblée  tenue  pour  l'élection  de  deux  Conseillers  de  Ville,  en  remplacement  de  Nicolas  Dugué 

et  de  Guillaume  de  Courlay,  qui  ont  été  privés  de  leur  office  conformément  &  l'arrêt  du  Parle- 
ment en  date  du  5  juillet  :  élection  de  Jaapies  Sanguin  et  de  Claude  Leprestre  comme  conseil- 
lers de  Ville,  en  remplacement  de  Nicolas  Dugué  et  de  Guillaume  de  Courlay i9i 

8 Le  Procareor  de  la  Ville  demande  qu'en  cas  de  vacance  d'un  oflice  de  conseiller,  les  membres  de 

l'hicfaevinage  soient  praires  à  tout  autre  pour  l'exercice  de  cet  office 1 99 

1  & Le  Procureur  de  la  Ville  deoiaode  que  dea  Mq^enls  aoient  envoyés  dans  les  divers  ports  du  voisi- 
nage, afin  de  recueillir  les  provisions  de  bois,  de  grains  et  d'autres  denrées,  et  de  les  diriger 
sur  Paris 199 

i5 Sur  la  requête  do  Procureur  de  ta  Ville,  le  Bureau  déclare  vacants  les  offices  des  quarteniers  Oudin 

Petit  et  Pierre  Pellerin,  et  décide  qu'on  procédera  à  une  nouvelle  élection  pour  leur  rempla- 
cement      193 

16 Mandoment  adressé  aux  Cinquanleniers  des  quartiers  d'Oudin  Petit  et  de  Pierre  Pellerin  jiour 

l'élection  de  deux  Quarteniers  en  remplacement  de  ces  deux  personnages 1 93 

t8 Election  d'Antoine  Uoot,  comme  quartenier,  en  remplacement  d'Oudin  Petit 1 93 

18 Protestation  de  Jean  Bdlier,  l'alné,  qnartenier  par  intérim,  qui  s'oppose  i  l'élection  d'un  Quar- 
tenier en  remplacement  de  Pierre  Pdierin,  ou  demande  que,  du  moins,  on  le  choisisse  pour 
rempiaeer  Pierre  Pellerin 1 93 

19 Nouvelle  protestation  de  Jean  Bcllier,  l'aîné  :  élection  de  Nicolas  Parent  en  remplacement  de  Pierre 

Pellerin 196 

«0 Lettres  du  Roi  demandant  k  la  Ville  la  somme  de  60,000  livres  destinée  à  la  solde  des  troupes. . .    ii5 

so Ordre  aux  capitaÎMa  des  archers,  des  arMélriers  et  des  arqoebiisier>,  d'amener  dans  la  cour  du 

Pldais  cimiuanle  hommes  de  leurs  compagnies 1  afi 

aa Ordonnance  du  due  d'Alen^on  enjoignant  à  tous  les  habitants  de  Paris  de  suivre  les  instructions 

qui  leur  seront  données  par  les  officiers  de  la  milice  bourgeoise 196 

a3 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  d'apporter  à  l'HAtcl  de  Ville  le  rAle  des  hommes  de 

leur  conqtagnie  qui  négligeraient  le  service  du  guet  et  de  la  garde  des  |K)rtcs 197 

a6 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 197 

VJ. \ssemblée  tenue  pour  délibérer  :  1*  sur  la  demande  de  60,000  livres  adressée  par  le  Roi  à  la  Ville; 

a*  SOT  le  remplacement  de  Jean  Aubery,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire  :  décision  portant 
qa'oo  soumettra  k  une  Assfihtée  générale  la  demande  du  Roi;  admission  de  Claude  Aubery,  fils 
de  Jean  Aubery.  en  remplaeement  de  son  père 197 

a9 Goovocation  d'ooe  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 198 

3i Lettres  dn  Roi  pmsaot  le  recouvrement  des  sommes  qui  restent  encore  dues  sur  les  3oo,ooo  livres 

qui  ont  été  aeeordées  k  oe  prince,  et  demandant  en  outre  60,000  livres  pour  la  solde  de 
4,000  Suisses 198 

a  ao6t AiseoiUée  lenoe  pour  dâibérer  sur  le  contenu  des  lettres  susmentionnées  :  décision  portant  qu'on 

oflHra  an  Roi  80,000  ou  100,000  livres,  à  constitution  de  rente  sur  la  ferme  du  vin,  et  que 
Toa  eooIraiDdra  les  contribuables  qui  n'ont  |)as  encore  acquitté  la  taxe  des  Soo.ooo  livres  ....    199 

s Lettres  dn  Roi  invitant  le  Prévôt  des  Marchands  h  réintt^rer  le  sieur  Du  Perrier  dans  sa  chai^  de 

capitaine i3o 

^ Ordre  aox  Qnarteniersde  sa  préwnter  chez  les  bourgeois  les  plus  aisés  de  leur  circonscription,  et 

de  leur  demander  qneBes  sommes  ils  veulent  mettre  h  k  disposition  du  Roi 1 3o 

6 Le  Bureau  de  la  Ville  notifie  la  râot^ration  du  sieur  Du  Perrier  dans  sa  charge  de  capitaine ...    1 3 1 


91. 


39. 

99. 


REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

XII  nysia 

8  août Mandement  aux  Quaiteniere  pour  le  recouvrement  de  6,ooo  livres  toamois  à  constitution  de  rente 

sur  la  ferme  des  vins 

8  .     Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  procureurs  et  aux  jurés  de  la  marchandise  et  des  métiers 

de  s'assembler  et  de  donner  leur  avis  sur  un  édit  royal  et  un  arrêt  du  Parlement  qui  leur  sont 

,  i3i 

communiques 

i3 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  1 6  du  mois »39 

j6 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  choix  de  deux  Écbevius  en  remplacement  de  ceux  de  ces 

magistrats  qui  ont  achevé  leur  temps  d'exercice  :  transmission  du  scrutin  au  duc  d'Alençon; 

élection  de  Pierre  Poulin  et  de  François  Dauvergne  comme  échevins i3» 

Ordonnance  du  duc  d'Alençon  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  faire  dresser,  par  les  colonels  et  les 
capitaines  de  la  milice  bourgeoise,  un  état  exact  des  hommes  de  leur  compagnie  qui  consen- 
tiront à  se  tenir  prêts  pour  le  service  du  Roi >  34 

Ordonnance  municipale  rendue  en  conformité  des  intentions  du  duc  d'Alençon i34 

Mandement  adressé  à  quatre  Quarleniers  pour  une  revue  générale  de  la  milice  bourgeoise  qui 
doit  avoir  lieu  le  surlendemain *  35 

3  2 Requête  présentée  par  Augustin  de  Thou,  avocat  au  Parlement,  qui  demande  que  l'office  de  lieu- 
tenant de  la  Prévôté  des  Marchands,  naguère  cédé  par  lui  à  Denis  Dumesnil,  soit,  par  suite  de 
la  démission  de  ce  dernier,  accordé  à  Jacques  Sanguin ,  conseiller  de  Ville 1 35 

a6.. Mandement  adressé  à  quatre  Quarteniers  pour  une  revue  générale  de  la  milice  bourgeoise  qui 

doit  avoir  lieu  le  surlendemain 1 35 

a  6 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  tenir  la  main  à  ce  que  la  garde  des  portes  se  fasse 

avec  plus  d'exactitude 1 36 

27 Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  de  la  somme  de  100,000  livres  due  au  Roi.  .    i36 

27 Décision  municipale  portant  que  les  commissaires  des  quais  arrêteront  toutes  les  personnes  qui 

s'approcheraient  des  tranchées  de  l'Université  et  saisiront  les  bestiaux  qui  se  trouveraient  dans 

le  même  cas 187 

97 Mandements  pour  l'élection  de  trois  capitaines  de  quartier,  en  remplacement  de  Jean  Desprez,  de 

Barillon  et  de  Saunart •  •  •    »  87 

99 Lettres  du  duc  d'Alençon  priant  l'Échevinage  d'assembler  le  Conseil  de  Ville,  afin  de  délibérer  sur 

l'aliénation  d'une  rente  de  5o,ooo  livres  proposée  par  le  Roi 187 

99 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 187 

3o Assemblée  tenue  pour  examiner  les  propositions  du  Roi ,  qui  demande  à  aliéner  une  rente  de 

5o,ooo  livres  sur  les  impositions  foraines  de  plusieurs  régions  :  décision  portant  qu'on  ouvrira 
une  souscription  pour  le  recouvrement  du  capital  demandé,  pourvu  que  l'opération  se  fasse  de 
gré  à  gré 1 38 

99 Ordre  au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  de  creuser  une  fosse  d'aisances  auprès  de  la  porte 

Saint-Marcel  et  de  faire  transporter  tous  les  gravois  et  immondices  vers  les  remparts  voisins  de 

la  porte  Saint- Victor i38 

3o Ordonnance  du  duc  d'Alençon  invitant  l'Echevinage  à  faire  retirer  les  bateaux  qui  se  trouvent  sur 

les  rivières  dans  le  voisinage  de  Paris i38 

3i Ordres  donnés  par  le  Bureau  de  la  Ville  conformément  aux  intentions  du  duc  d'Alençon 1 89 

3o Lettres' du  Roi  pressant  le  recouvrement  de  la  somme  de  100,000  livres  qui  lui  a  été  promise  par 

la  Ville i39 

1"  septembre.    Admission  de  Jacques  Sanguin  comme  heutenant  de  la  Prévôté  des  Marchands 189 

3 Arrêt  du  Parlement  enjoignant  à  l'Echevinage  de  contraindre ,  par  voie  de  garnison ,  les  contri- 
buables qui  n'ont  pas  acquitté  la  taxe  des  100,000  hvres 1 4o 

6 Les  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  sont  convoqués  à  l'Hôtel  de  Ville 

avec  douze  hommes  de  leurs  compagnies  respectives 1 4o 


SOMMAIRES.  xm 

7  septonbre.    Manciement  aux  Conseillers  de  Ville  pour  une  procession  qui  doit  avoir  lieu  le  stirlendeinain i  &o 

7 Mandement  analogue  adressé  aux  Quarleniers 1 4 1 

9 Ordre  aux  officiers  chargés  de  la  garde  des  portes  d'arrêter  tous  les  courriers  qui  arriveront  à  Paris 

et  de  les  conduire  au  duc  d'Mençon;  défense  à  ces  mêmes  officiers  de  laisser  sortir  les  courriers 
qui  ne  seraient  pas  munis  d'un  passe|)ort lAi 

10 Ordonnance  municipale  chargeant  les  maîtres  des  œuvres  de  maçonnerie  et  de  charpenterie  et 

d'autres  experts  de  faire  un  rapport  sur  la  requête  de  Pierre  Hotmail,  orfèvre,  propriétaire 
(TiiiM  inaiaoa  situ^  k  l'extrémité  du  Pont-aux-Meuniers 1 6 1 

s3 Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  constater  combien  il  y  a  d'hommes  dans  leur  com- 
pagnie qui  puissent  servir,  soit  k  cheval,  soit  à  pied,  et  qui  soient  munis  d'armes  suffisantes. .    i&a 

«7 Ordonnance  du  duc  d'Alençon  prescrivant  à  l'Echevinage  de  rassembler,  dès'  le  lendemain,  deux 

cents  fantassins  et  autant  de  cavaliers,  qui  devront  se  tenir  prêts  pour  le  service  du  Roi 1 43 

97 Mandement  aux  Qiiartenîers  pour  l'exécution  de  l'ordonnance  ci-dessus  mentionnée 169 

98 Mandement  aux  Qnarteniers  pour  le  recouvrement  de  la  solde  des  fantassins  et  des  cavaliers  levés 

duM  chaque  quartier 1 43 

98 Ordre  aux  Dixainien  de  te  prJMDter  dans  les  maisons  et  de  mettre  en  réquisition  tous  les  chevaux 

qu'ils  y  trouveront 1 43 

98 Ordre  du  duc  d'Alençon  portant  que  rEchevinage  k  fera  délivrer  cent  che\aux  exigés  |M)ur  le  ser- 
vice du  Roi 1 43 

98 Ordonnance  municipale  portant  que  les  personnes  qui,  après  avoir  promis  leurs  services  comme 

cavaUers,  n'ont  pas  tenu  parole,  seront  contraintes  par  voie  de  garnison 1 44 

a8 Dédfloo  municipale  portant  que  trois  dixainiers  seront  ajoutés  h  ceux  qui  exercent  dans  le  fau- 
bourg Snat-Germain 1 44 

*9 DMgnaiiaa  du  capitaine  Dumas  eomme  chef  d'une  eteorte  qui  doit  se  transporter  à  Élampes  pour 

le  wnrieedu  Roi i44 

99 Ordre  aux  officiers  de  la  milice  bourgeoise  de  eontraindre,  par  voie  <le  saisie,  tous  les  contribuables 

en  retard 1 45 

99 Ordonnance  mmaiéfil»  wqiirfraat  aide  et  pratoctioo  pour  Georges  Ruyilon,  raaréciial  des  logis 

dans  ■»  eaeorte  qui  doit  accompagner  jusqu'au  camp  un  convoi  de  munitions 1 45 

5  octobre. . .     Le  Boreeu  de  b  Ville  apprend  la  nouvelle  de  la  victoire  de  Moncontour,  gagnée  par  le  dur  d'Anjou . 

et  il  assiste  k  un  Te  Deum  chanté  k  roocasion  de  cet  événement i45 

8 Le  Corps  munidpaJ  aaiiate  k  une  proeenion  générale  organisée  à  Foccasion  de  ce  même  évé- 

■encnt i46 

7 GooToeatiaa  de*  ConaeiBen  de  Ville  pour  la  cérémonie  susmentionnée 1 46 

7 Feo  de  joie  sur  la  plaee  de  Grève  et  distribution  de  vivres  k  l'occasion  de  la  victoire  de  Mon- 
contour      1 46 

8 Ordres  donnés  aux  Quarteniers  pour  la  préparation  des  feux  de  joie  dans  tous  les  quartiers 1 46 

1 1 Ordre  k  chacun  des  Quarteniers  d'apporter  Pétat ,  en  recettes  et  en  dépenses,  des  sommes  destinées 

k  solder  les  hommes  i|ui  ont  été  letés  pour  le  service  du  Roi 147 

3 1 Déeiaoo  municipale  portant  que  les  bourgeois  de  certain  quartier  comparaîtront  è  l'Hdtel  de  Ville 

pour  donner  leur  avis  sur  un  dilTéreod  sorgi  entre  lea  capitaines  de  ce  (|uarlier 147 

16  ■Ot— liw.     Ordonnance  du  duc  d'Alençon  enjoignant  k  l'Echevinage  de  faire  comiuire  devant  ce  prince  les 

eooniers  et  lea  aatrea  peraoonea  qui  viendront  du  camp 147 

91. Ordre  k  tooa  les  QwrteaMt,  aanfdeux,  d'apporter  l'état  des  deniers  recueillis  pour  la  solde  des 

hommes  qui  ont  4id  levés  rfaemment 1 48 

99 Lettres  du  duc  d'AleoçoB  amoaçant  que  le  Roi  a  l'intention  d'aliéner  une  rente  de  5o,ooo  livres, 

et  priant  l'Echevinage  de  convoquer  une  Assemblée  pour  délibérer  sur  cette  proposition i49 


j,v  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

a3  novembre.  Leitres  du  duc  d'Alençon  demandant  que  les  habitants  prêtent  au  Roi  tous  les  objets  d'or  et 
d'argent  qu'ils  ont  en  leur  possession,  et  promettant  que  la  valeur  de  ces  objets  sera  consdtaée 
en  rente  au  denier  douze  au  profit  des  prêteurs i  ig 

9/, Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  des  objets  d'or  et  d'argent  demandés  par  le  Roi .    i5o 

a/, Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  lettres  patentes,  en  date  du  9,  par  lesquelles  le  Roi 

demande  la  somme  de  900,000  livres  à  constitution  de  rente  sur  les  tailles  et  les  plus-values 
de  l'Hôtel  de  Ville  :  décision  portant  qu'on  ouvrira  une  souscription  pour  le  recouvTement  de  la 
somme  demandée,  pourvu  que  l'opération  s'effectue  de  gré  à  gré i5o 

._,/, L'Échevinage  accorde  une  pension  annuelle  de  200  livres  à  Claude  Perrot,  procureur  de  la  Ville, 

en  considération  des  services  rendus  par  ce  magistrat i5t 

26 Ordre  donné  par  le  duc  d'Alençon  aux  capitaines  qui  gardent  les  portes   de  faire  conduire  an 

Louvre  tous  les  courriers  arrivant  à  Paris iSs 

5  décembre.     Lettres  du  Roi  accusant  réception  de  la  missive  par  laquelle  le  président  de  Thou,  conseiller  de 

Ville,  a  annoncé  à  ce  prince  le  résultat  de  la  délibération  du  a4  novembre iSa 

5 Lettres  de  Catherine  de  Médicis  relatives  au  même  sujet iSa. 

4 Mandement  aux  Quarteniers  pour  l'établissement  des  corps  de  garde  dans  la  Ville  et  les  faubourgs.  i53 


1570. 

9  janvier . . .     Ordre  aux  Quarteniers  d'envoyer  à  l'Hôtel  de  Ville  les  rôles  de  recensement 1 53 

11 Ordre  aux  Quarteniers  de  procéder  à  la  recherche  des  personnes  suspectes 1 54 

17 Décision  municipale  portant  qu'aucun  corps  de  garde  ne  sera  établi  dans  la  maison  de  Jean  Dehe- 

netz,  qui  est  située  sur  les  fossés  de  Saint-Germain-des-Prés;  texte  de  la  requête  présentée  à  ce 
sujet  par  Jean  Dehenetz  ;  consentement  du  Procureur  de  la  Ville i54 

3i Ordonnance  municipale  contenant  diverses  instructions  pour  la  garde  des  portes  du  faubourg  Saint- 
Germain  pendant  la  foire  qui  doit  se  tenir  dans  cette  i-égion i55 

3  février.. . .     Ordre  dans  lequel  les  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers  se  succéderont 

pour,  le  maintien  de  la  tranquillité  publique  pendant  la  foire  de  Saint-Germain i55 

3 Ordre  dans  lequel  les  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  se  succéderont  pour  la  garde  du  faubourg 

Saint-Germain  pendant  la  durée  de  la  foire i56 

6 Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  répartition  des  taxes  de  fortiQcation i56 

90 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  de  rechercher  tous  les 

étrangers  logés  dans  les  hôtelleries  et  de  faire  conduire  dans  la  conciergerie  du  Palais  toutes  les 
personnes  suspectes 1 56 

90 Ordre  aux  habitants  des  faubourgs  de  garder  les  barrières  de  leur  territoire i56 

â2 Injonction  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  d'apporter  à  l'Hôtel  de  Ville  les  procès-verbaux 

des  perquisitions  qui  leur  ont  été  commandées  récemment 167 

6  mars Mandements  aux  capitaines  des  archers ,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers ,  aux  Quarteniers  et 

aux  Conseillers  de  Ville,  pour  l'entrée  de  Pierre  de  Gondi,  évêque  de  Paris,  fixée  au  9  du 
même  mois 157 

4 Comparution  d'un  prêtre  qui  annonce  à  l'Echevinage  l'arrivée  de  l'évêque  de  Paris  pour  le  9  du 

mois 1 57 

7 Ordres  divers  donnés  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  la  réception  de  l'évêque  de  Paris i58 

9 Réception  de  Pierre  de  Gondi,  évêque  de  Paris  :  ordre  du  cortège;  incidents  de  la  cérémonie; 

harangue  du  Prévôt  des  Marchands;  réponse  du  prélat i58 

i4 Lettres  de  commission  délivrées  par  le  Bureau  de  la  Ville  à  Honoré  Chauveau,  pour  la  recette  des 

deniers  provenant  de  la  généralité  de  Tours 160 


SOMMAIRES.  XV 

Pi|5«. 

S  3  mars Recommandatinns  adrestëes  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  ponr  le  maintien  de  l'ordre  pen- 
dant les  fêtes  de  Pâques 161 

ti Ordonnance  municipale  prescrivant  l'ouverture  du  guichet  de  la  porte  Saint-Victor  et  chargeant  les 

habitants  du  faubourg  du  même  nom  de  la  garde  de  cette  entr^ 161 

sg Mandements  admaés  aux  Quarteniers  et  aux  Conseillers  de  Ville  pour  la  messe  de  la  réduction, 

qui  doit  être  tAébrée  le  3i  du  même  mois 161 

1"  avril ....     Nomination  de  Jacques  Delacroix  comme  receveur  des  deniers  provenant  de  la  gën«!ralité  de  Caen .    161 

18 Déclaration  de  Jacques  Perdrier,  secrétaire  du  Roi,  et  de  Jeanne  de  Fourcroy,  sa  femme,  qui  se 

portent  cautions  de  Jacques  Delacroix 1 63 

9  mai Enregistrement  de  la  déclaration  susmentionnée 1 69 

9 Enregistrement  des  lettres,  en  date  du  91  avril,  en  vertu  desquelles  Jeanne  Nau  et  Marie  Moreau 

te  portent  cautions  d'Honoré  Chauvean,  receveur  des  deniers  provenant  de  la  généralité  de 
Tours t6a 

10 Désignation  de  François  Dauvergne  comme  avocat  du  Conseil  de  la  Ville  au  Parlement ,  en  rempla- 
cement de  Tronsart ,  décédé i63 

ti Mandement  au  capitaine  des  archers  pour  le  maintien  de  l'ordre  pendant  la  procession  du  Saint- 
Sacrement  qui  doit  avoir  heu  le  lendemain 1 63 

lA Ordre  aux  Quarteniers  de  tenir  la  main  à  ce  que  des  tentures  soient  placées  devant  les  maisons,  le 

jour  et  l'octave  dn  Saint-Sacrement 1 6& 

T Ordre  k  un  eapilaiiie  de  port  de  se  rendre  k  Cbaiilot,  d'y  saisir  les  bateaux  portant  des  chevaux  et 

d'avertir  les  paason  d'eau  qu'ils  ne  pourront  dorénavant  recevoir  dans  leurs  embarcations  des 
bomoea  armés  ou  des  chevaux 1 6â 

7 Injonction  aux  colonels  et  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  se  tenir  dans  leurs  quartiers. 

a&n  que  l'ordre  ne  soit  pas  troublé  |>endant  la  procession 1 64 

3i Onionnance  du  duc  d'Aieoçoo  enjoignant  aux  gardiens  des  portes  et  aux  passeurs  d'eau  de  conduire 

au  Louvre  tous  lea  eoarriers  qui  arriveront  par  la  Seine i65 

3o Ordre  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  de  transmettre  aux  officiers  qui  leur  sont  subordonnés 

rordonnanoe  du  doc  d'Alencon ,  et  de  la  faire  exécuter 1 65 

9  jain Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain t65 

3 Assemblée  tetmc  pour  délibérer  sur  une  proposition  du  Roi  qui  consiste  k  transférer  sur  les  impo- 

titioas  du  vin  en  Rretagne  une  rente  de  5 1 ,000  livres ,  aliénée  par  ce  prince  et  perçue  jusqu'alors 
sur  l'imposition  foraine  d'Anjou  :  décision  portant  «pi'on  acceptera  la  pm|)osition  du  Roi, 
pourvu  que  le  recouvrement  s'opère  dans  les  conditions  Gxées  au  contrat  précédent 1 65 

9 Ala  suite  d'une  rixe  entre  des  maquignons  et  des  écoKers,  les  capitaines  et  les  gardiens  des  portes 

voisines  de  TUniversité  sont  invités  k  une  stricte  surveillance ,  afin  que  le  désordre  ne  se  renou- 
velle pas 167 

10 Ordre  au  capitaine  du  pont  de  Charenton  de  faire  descendre  jusqu'à  ce  pont  les  bateaux  qu'il  trou- 
vera entre  Charenton  et  Créteil 1 67 

I  & Ordre  aux  capitaine*  dea  fimboorgs  de  fermer  diaque  soir  les  barrières  établies  dans  leur  cir- 

eonseription 167 

i5 Lettbrm  dn  Roi  remerciant  la  Ville  d'avoir  consenti  au  traosCsrt  de  la  rente  de  5i,ooo  livres,  et 

demandant  60,000  livres  pour  la  solde  des  troupes 167 

17 ConvocatÏM  des  Qaarteoien  h  ane  Aaaembiée  générale  qui  est  fixée  an  90  du  mois 168 

19 CooToeatiaa  d«a  Connfllan  de  Ville  k  l'Assemblée  da  90 1 68 

19 Ordonnance  municipale  prescrivant  aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  de  rechercher  les  vaga- 
bonds et  les  étrangers  logés  dans  les  bêtelleries,  et  de  dresser  procès-verbal  de  leurs  perqoi- 

168 


x„  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

30  juin Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  demande  de  60,000  livres  adressée  par  le  Roi  pour  la  solde 

des  troupes  :  décision  portant  qu'on  représentera  au  Roi  la  situation  financière  de  la  Ville,  et 
qu'on  le  priera  de  n'exiger  aucune  subvention  pour  la  solde  des  troupes 169 

25 Convocation  à  une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 170 

a 6 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  propositions  du  Roi,  qui  voudrait  échanger  une  rente  de 

3o,ooo  livres  contre  un  capital  de  872,000  livres  :  décision  portant  qu'on  ouvrira  une  souscrip- 
tion pour  le  recouvrement  du  capital  demandé  par  le  Roi,  et  que,  pour  parer  aux  besoins  les 
plus  pressants  de  ce  monarque,  on  empruntera  la  somme  de  aoo,ooo  livres,  dont  le  rembour- 
sement se  fera  h  l'aide  des  deniers  provenant  de  la  rente  de  3oo,ooo  livres 170 

2  y Ordre  à  Nicolas  Duresnel  de  se  rendre  à  l'Hôtel  de  Ville  pour  le  service  du  Roi 171 

7  juillet. . .  .     Ordre  aux  Quarteniers  de  s'assurer  si  les  barrières  des  faubourgs  sont  bien  entretenues  et  si  elles 

fonctionnent  d'une  manière  satisfaisante »79 

1 3 Injonction  aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  renforcer  la  garde  des  portes 17a 

1 3 Décision  municipale  portant  qu'à  l'avenir  des  gardes  de  nuit  se  feront  dans  les  faubourgs 179 

1 4 Ordre  de  renforcer  la  garde  de  la  porte  Saint-Marcel 179 

i4 Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  recherche  des  étrangers  logés  dans  les  hôtelleries 178 

tU Ordre  aux  capitaines  de  port  et  aux  gardiens  de  la  rivière  d'empêcher  le  passage  des  bateaux,  de 

8  heures  du  soir  à  6  heures  du  matin;  injonction  aux  bateliers  de  tenir  leurs  embarcations 
amarrées  pendant  la  nuit >73 

1  à  août Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 1 78 

? Tableau  du  nouveau  Rureau 176 

a6 Assemblée  tenue  pour  l'élection  d'un  Prévôt  des  Marchands  et  de  deux  Échevins,  en  remplacement 

de  ceux  de  ces  magistrats  qui  ont  achevé  leur  temps  d'exercice  :  communication  du  résultat  du 
scrutin  au  Roi ,  qui  accepte  comme  prévôt  Claude  Marcel ,  et  comme  échevins  Simon  Rouquet 
et  Simon  de  Gressé 176 

16 Prestation  de  serment  de  Claude  Marcel  comme  prévôt ,  et  de  Simon  de  Cressé  comme  échevin ...    177 

17 Prestation  de  serment  de  Simon  Rouquet  comme  échevin «  78 

17 Comparution  de  plusieurs  capitaines  de  la  milice  bourgeoise,  qui  demandent  à  être  présentés  au 

Roi  par  le  Rureau  de  la  Ville 1 78 

18 Le  Rureau  de  la  Ville  présente  au  Roi  les  capitaines  de  la  milice  bourgeoise,  et  ce  prince  les 

accueille  favorablement 178 

19 Décision  municipale  portant  que  deux  Échevins  visiteront  l'égout  de  Rièvre  et  constateront  quelles 

sont  les  réparations  nécessaires  pour  le  remettre  en  bon  état  :  désignation  de  François  Dau- 
vergne  et  de  Simon  Rouquet  pour  cet  examen 1 78 

20 Ordonnance  royale  défendant  le  port  des  armes  à  feu 1 78 

ao Ordonnance  municipale  rendue  en  conformité  de  la  précédente 179 

21 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 179 

9 1 Lettres  du  Roi  priant  le  Rureau  de  la  Ville  de  convoquer  une  Assemblée  qui  délibérera  sur  le 

recouvrement  d'une  somme  de  1,800,000  livres  destinée  au  licenciement  des  reîtres  et  garantie 
par  une  rente  de  i5o,ooo  livres  que  le  Clergé  offre  à  ce  prince 179 

9  9 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  proposition  ci-<lessus  mentionnée  :  décision  portant  qu'on 

ouvrira  une  souscription  pour  le  recouvrement  du  capital  demandé,  sous  la  condition  que  le 
Roi  et  le  Clergé  s'engageront  pour  le  payement  de  la  rente  de  i5o,ooo  livres 180 

92 Comparution  du  chevalier  du  guet,  qui  déclare  ne  pas  s'opposer  à  la  proposition  d'un  nommé 

Pichon  pour  rétablissement  d'un  corps  de  garde 181 

93 Décision  municipale  autorisant  l'ouverture  du  guichet  de  la  porte  de  Rucy,  sous  la  condition  que 

->  les  habitants  du  fauboiu-g  Saint-Germain  feront  bonne  garde  à  cette  entrée 181 


SOMMAIRES.  xTii 

96  août Ordonnance  municipale  enjoignant  :  1°  aux  propriétaires  et  aux  locataires  qui  ont  établi  des  lieux 

d'aisances  sur  Tégont  de  Bièvre  de  démolir  ces  constradions;  a°  aux  bouchers  de  Sainle-tiene- 
\iève  d'empécber  que  le  sang  des  animaux  altattus  se  déverse  dans  r(^ut;  3°  au  boueur  du 
quartier  de  nelloyer  l'égont  de  deux  jours  en  deux  jours 18a 

98 Décision  du  Bureau  de  la  Ville  relative  &  une  requête  du  Prévôt  des  Marchands,  qui  a  emprunté 

aS.ooo  livres  pour  le  payement  de  la  solde  des  troupes i83 

3o Ordonnance  municipale  portant  que  le  capitaine  Régnier,  chargé  de  la  garde  du  pont  de  Saint- 

Cloud ,  et  le  capitaine  Grignon ,  commis  h  la  garde  du  |>ont  de  Charenton ,  cesseront  leur  ser- 
vice     i84 

3 1 Communication  de  l'ordonnaoce  ci-dessus  au  capitaine  Grignon 1 8i 

t" septembre.    Le  Bureau  de  la  Ville  décide  qu'information  sera  faite  contre  certaines  personnes  qui,  après  avoir 
touché  les  rentes  des  bo<urgeoig,  payent  ces  mêmes  bourgeois  en  monnaies  autres  que  celles' 
qu'ils  ont  reçues 1 84 

9 Mandements  aux  Quarteniers  et  aux  Conseillers  de  Ville  pour  une  procession  générale  qui  doit 

avoir  lieu  le  lendemain 1 8/i 

10 Procession  générale  de  la  châsse  de  sainte  Geneviève,  Gxëe  d'abord  au  3  du  mois  :  compt<'  rendu 

détaillé  de  la  cérémonie 1 85 

t6 Sur  la  requête  de  plusieurs  habitants,  le  Bureau  de  la  Ville  décide  <|ue  le  guichet  de  la  porte  Saint- 
Michel  sera  ouvert  an  public,  sous  la  condition  que  les  rei|uéranls  Cutsenl  bonne  garde  h  cette 
eotrée  :  ordres  donnés  an  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  pour  l'exécution  de  cette  décision .    1 88 

•o Ordonnance  royale  onjnignant  k  l'Echevioage  de  procéder  discrètement  h  la  recherche  des  étran- 
gers logés  dans  lo«  hAlelleries. 1 88 

io Maniement  aux  Quarteniers  pour  l'exécution  de  l'ordonnance  ci<dessas 189 

19. Réception  des  lettres,  datto  do  17,  par  lesquelles  le  Roi  prie  le  Bureau  de  la  Ville  de  veiller  h  ce 

que  tes  léhrwé»  naSruà  à  Paris  puissent  occuper  leur  ancien  domicile 1 89 

90 Le  PrévAt  des  Marehands  se  rend  auprès  du  Roi  et  lui  représente  que  plusieurs  réformi's ,  loca- 
taires de  maisons  appartenant  h  la  Ville,  ont  aiiandonné  leur  domicile,  et  qu'alors  la  Ville  a 
baillé  ces  maisons  à  d'autres  locataires;  puis  ce  magistrat  prie  le  Roi  de  permettre  que  les  nou- 
veaux locataires  ne  soient  pas  troublés  dans  leur  possession 1 89 

90 Expropriation  de  |>iusiean  maisons  qui  doivent  être  démolies  pour  l'entrée  du  Roi 190 

93 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  sS 1 90 

93 Ordre  aux  sergents  de  la  Ville  de  se  présenter  chez  les  contribuables  en  retard,  et  de  leur  (aire 

une  nouvelle  sommelion 191 

38 Assemblée  tenœ  pour  délibérer  snr  la  requête  de  Jacques  Sanguin  et  de  Claude  Leprestrc,  conseil- 
lers de  Ville  par  intérim ,  ipii  fleuiandent  i  être  maintenus  dans  leur  office  :  décision  jiortani 
que  les  deux  requérants  assisteront  aux  .4ssembiëes  générales ,  mais  non  aux  Assemblées  ordi- 
naires, et  que  les  deux  premiers  sièges  de  conseiller  vacants  leur  seront  réservés 191 

1  octobre. . .     Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  reeensement  des  jeunes  habitants  notables 199 

9 Lettres  du  Roi  proposant  l'aliénation  de  ses  revenus  jusqu'h  concurrence  de  5o,ooo  livres,  en 

édiange  d'un  capital  de  600.000  livres. 1 98 

3 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 198 

k Ordonnance  munici[>ale  défendant  de  troubler  les  porteurs  de  grains  et  les  déchargeurs  de  vin  dans 

l'exercice  de  leur  office 1  «ji 

h Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'aliénation  d'une  rente  de  5o,ooo  livres  proposée  par  le  Roi 

en  échange  d'un  capital  de  600,000  livres  :  remise  de  la  délibération  au  lendemain 196 

k Convocation  d'une  nouvelle  Assemblée  pour  le  londomain 19^ 

5 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  proposition  du  Roi  :  nniivrllc  n^inisc 198 

5 Convocation  dune  nouvelle  Assemblée  pour  le  lendemain 196 


UIPfttaiMI    lATIVIâU. 


„ui  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

PagM. 

6  octobre.. .     Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  proposition  du  Roi  :  décision  portant  qu'on  ouvrira  une 

souscription  pour  le  recouvrement  des  600,000  livres  demandées  par  ce  prince 196 

4 Retiuête  par  laquelle  Henri  Simon,  commis  h  la  recette  des  deniers  des  fortiBcations ,  démission- 
naire de  son  office,  propose  Hector  Gedoyn  pour  le  remplacer 1 96 

5 Hector  Gedoyn  demande  acte  de  la  requête  ci-dessus  mentionnée 196 

6 Admission  de  Hector  Gedoyn  comme  receveur  des  deniers  des  fortifications,  en  remplacement  de 

Henri  Simon 19^ 

10 Mandement  à  un  Quartenier  pour  l'ouverture  de  la  porte  Saint-Honoré 196 

1 4 Le  Receveur  de  la  Ville  remet  entre  les  mains  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Écbevins  un  présent 

destiné  au  Roi 1 97 

3i Ordonnance  municipale  défendant  aux  marchands  et  aux  voituriers  de  transporter  à  Paris  des 

draps  d'or,  de  soie  ou  de  laine,  avant  d'avoir  acquitté  les  droits  d'entrée  auxquels  ces  marchan- 
dises sont  assujetties 1 97 

i/l  novembre.     Ordonnance  municipale  contenant  diverses  mesures  de  police  à  l'égard  des  indigents  valides  qui 

travaillent  aux  fortifications 1 98 

16 Réception  des  lettres  par  lesquelles  le  Roi ,  après  avoir  annoncé  son  prochain  mariage  avec  Eli- 
sabeth d'Autriche,  fille  de  l'empereur  Maximilien,  recommande  à  l'Écbevinage  de  préparer  des 
feux  de  joie  et  autres  réjouissances  publiques  pour  fêter  cet  heureux  événement 1 98 

16 Ordres  donnés  par  le  Rureau  de  la  Ville  conformément  aux  intentions  du  Roi 199 

a6 Le  Rureau  de  la  Ville  assiste  à  une  messe  célébrée  dans  l'église  Notre-Dame  à  l'occasion  du  ma- 
riage du  Roi  :  feu  de  joie,  tir  d'artillerie  et  distribution  de  vivres  après  la  cérémonie  religieuse.    199 

7  décembre  .     Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  mariniers  et  aux  bateliers  dont  les  bateaux  se  trouvent  au- 

dessus  des  ponts  d'amarrer  solidement  ces  embarcations,  afin  qu'elles  ne  soient  pas  emportées 
par  les  hautes  eaux 200 

i3 Réception  des  lettres,  en  date  du  8,  par  lesquelles  le  Roi  remercie  la  Ville  de  ses  démonstrations 

d'allégresse 901 

1 3 Réception  des  lettres  de  la  Reine  Mère ,  datées  du  8  et  relatives  au  môme  sujet a  0 1 

i3 Réception  des  lettres  du  duc  d'Anjou,  également  datées  du  8  et  se  rapportant  au  même  sujet. ...   961 

1 4 Mandements  aux  Quarteniers  pour  la  garde  des  portes 909 


1571. 

i3  janvier.  .  .  Le  Prévôt  des  Marchands  expose  au  Bureau  de  la  Ville  ce  qui  s'est  passé  dans  des  réunions  tenues, 
chez  le  duc  de  Montmorency,  par  les  députés  du  Clergé,  les  députés  des  cours  souveraines  et 
les  délégués  de  l'Hôtel  de  Ville,  afin  d'aviser  au  recouvrement  des  fonds  dont  le  Roi  a  besoin 
pour  le  licenciement  des  reitres  :  décision  du  Rureau  portant  que  des  remerciements  seront 
adressés  au  duc  de  Montmorency,  à  l'évêque  de  Paris  et  au  premier  président  du  Parlement. .  .    aoa 

i5 Mandements  adressés  à  trois  Quarteniers  pour  l'ouverture  de  la  porte  Saint-Honoré 9o5 

»6 Convocation  des  capitaines  des  archers,  arbalétriers  et  arquebusiers 9o5 

25 Décision  du  Bureau  de  la  Ville  portant  que  les  jurés  mouleurs  de  bois  s'informeront,  aussi  secrè- 
tement que  possible ,  de  la  quantité  de  bois  possédée  par  les  monastères  ou  contenue  dans  les 
chantiers,  et  qu'ils  dresseront  procès-verbal  de  leurs  recherches ao5 

26 Mandement  aux  procureurs  de  la  communauté  des  mouleurs,  pour  l'exécution  de  la  décision  sus- 
mentionnée      .J06 

^ Décision  municipale  portant  (pie  l'on  consultera  les  marchands  sur  les  moyens  de  parer  à  la  cherté 

du  bois  de  chauffage,  et  qu'on  priera  le  Roi  de  prendre  des  mesures  pour  que  le  bois  en  vente 
dans  les  ports  voisins  soit  amené  à  Paris ao6 


SOMMAIRES.  m 

? Comparution  de  plusieurs  marchands  de  bois,  qui  sont  consulta  sur  les  moyens  d'approvisionner 

la  \  ille  en  combustibles ao6 

4 7  janvier. . .     Le  Bureau  de  la  Ville  décide  qu'il  demandera  au  Roi  la  permission  d'exploiter  le  bac  que  ce  prince 

veut  faire  construire  vis-à-vis  du  Louvre 906 

î Le  Roi  accorde  la  {)ermission  ci-di>ssus  mentionnée aoy 

37 Lettres  du  Roi  portant  que  la  milice  bour^ise  cessera  les  gardes  ordinaires,  mais  que  quatre 

hommes,  au  plus,  stationneront  à  cha<{ue  porte,  depuis  l'ouverture  jusqu'à  la  clôture,  afin  de 
s'assurer  des  personnes  qui  entrent  ou  qui  sortent,  et  que  le  chevalier  du  guet  continuera  les 
rondes  accoutumées -j  07 

a^ Décision  du  Bureau  de  la  \'ille  admettant  la  requête  de  Honoré  Chauveau,  receveur  des  dem'ers 

provenant  de  la  généralité  de  Tours,  qui  demande  h  être  remboursé  des  frais  qu'il  a  avancés 
pour  ses  recoavrcaients ao8 

3o Ordre  aux  Quartenicrs  de  s'informer  des  quantités  de  bois  (|ni  se  trouvent  dans  les  maisons,  et  de 

dcmauder  une  portion  de  ce  combustible  |iour  l'approvùtiounement  de  la  Cour aoy 

1"  février. .  .     Après  avoir  consulté  les  marchands  de  bois  et  les  jurés  mouleurs  sur  la  possibilité  d'approvisionner 

la  Ville  en  bois  de  chaullàge,  l'Échevinage  prend  diverses  résolutions  dans  ce  but ai  u 

3 .Mandement  k  on  Qnartenier  pour  l'ouverture  et  la  clôture  des  portes  de  Nesie,  de  Saint-Germain 

et  de  Bucy,  |)efidant  la  durée  de  la  foire  Saint-Germain 9 1  a 

3 Mandements  aux  Quarteniers  |>our  la  garde  de^  (tortes,  pour  la  tenue  des  bourgeois  qui  doivent 

fignrer  à  l'entrée  du  Roi,  et  pour  le  nettoyage  des  voies  pui)lii|ues a  1  a 

& Après  avoir  assisté  k  une  mmu  eâArfe  spécialement  pour  les  capitaines  de  la  milice  bourgeoise, 

rÉchevioage  communique  k  ces  officiers  les  intentions  du  Roi  concernant  l'allégement  de  leur 
lerviee a  1 3 

9. Gonvocaiioo  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain a  1 3 

t  o Mesures  prises  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  atténuer  les  dt'sastres  que  cause  la  crue  de  la  Seine. .    a  1 4 

10 .\88embtée  tenue  pour  dâibérer  sur  le  remplacement  de  Jean  Prévost,  sieur  de  Villebry,  conseiller 

de  Ville,  démissioonaire  :  admission  de  Bernard  Prévost,  frère  du  démissionnaire,  en  rempla- 

Dt  de  ce  dernier a  1 4 


1 5 Arrêt  do  Pariement  concernant  les  saillies  de  deux  maisons  situées  dans  la  nie  Saint Jaa|ues-<le-la- 

Boodierie a  1  .S 

17 Ordre  k  François  de  Vigny,  receveur  de  la  Ville,  de  payer,  soit  en  écus  d'or,  soit  en  monnaie  cou- 
rante, k  raison  de  5à  sous  par  écu,  les  arrérages  delà  reoie  due  k  Jean  de  MacbaulL ai(> 

18 AasenbUa  leoae  pour  délibérer  sur  le  remplacement  d'Adrien  II  Du  Drac,  conseiller  de  Ville, 

démtssionRaire  :  admission  d'Olivier  Do  Drac,  sieur  de  Beaulieu  et  fils  du  démissionnaire,  en 
reuiplaremeot  de  ce  dernier;  maintien  de  eette  déciaioD  malgré  les  protestations  du  conseiller 
Jaeques  Sanguin,  de  l'écbevin  Bouquet  et  du  Procureur  de  la  Ville;  prestation  de  serment  d'Oli- 
vier Du  Drac 917 

aa Le  Procureur  de  la  Ville  se  désiste  de  son  opposition a  1 8 

19 Coovocalion  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 918 

90 Lettres  du  Roi  priant  le  Bureau  de  la  Ville  de  convoquer  une  Assemblée  qui  déliliérera  sur  le  re- 

eoavrementde  la  somme  de  600.000  livres,  dont  ce  prince  a  besoin  pour  le  licenciement  des 
rdlni ai8 

90 Assemblée  tenue  po<ir  délibérer  sur  le  contenu  des  dernières  lettres  du  Roi  :  remise  de  la  solution 

h  une  Assemblée  générale  qui  aura  lieu  le  lendemain 319 

ao Mandements  aux  Conseillers  et  aux  Quarteniers  |>our  l'Assemblée  générale  du  lendemain 990 

ai Assemblée  gén^le  tenue  pour  délibérer  sur  la  demande  du  Roi  :  décision  |>ortant  qu'on  adressera 

des  remoiitranecs  k  ce  prince,  et  qu'en  même  temps  on  le  suppliera  de  prendre  des  mesures 
pour  empêcher  les  d^its  commis  par  les  gens  de  guerre. aao 

c. 


XX 


REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA   VILLE  DE  PARIS. 

2i»  février. . .  Le  Prévôt  des  Marchands,  accompagné  des  Échevins,  se  rend  auprès  du  Roi  et  expose  à  ce  prince 
Jes  difficultés  qu'on  trouverait  à  lever  le  subside  de  Coo,ooo  livres  deniandé  pour  le  licen- 
ciement des  reîtres;  réponse  du  Roi,  qui  insiste  pour  que  ce  subside  lui  soit  fourni,  et  qai 
promet  que  les  désordres  commis  par  les  gens  de  guerre  cesseront  après  le  licenciement aai 

29 Injonction  aux  propriétaires  de  quatre  maisons  dont  la  démolition  a  été  ordonnée  précédemment 

de  faire  enlever  les  gravois  qui  sont  accumulés  près  de  ces  édiOces aaS 

aS Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain aaâ 

.,(} Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  le  recouvrement  des  600,000  livres  demandées  par 

le  Roi  :  décision  portant  qu'on  adressera  à  ce  prince  de  nouvelles  remontrances  et  qu'on  lui 
offrira  la  somme  de  200,000  livres aa6 

.38 Convocation  pour  une  Assemblée  générale,  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain aa6 

98 Sentence  du  Bureau  de  la  Ville  réglant  une  question  de  préséance  soulevée,  h  l'occasion  de  la  pro- 
chaine entrée  du  Roi,  entre  les  maîtres  de  la  mercerie  et  de  la  pelleterie,  d'une  part,  et  ceux  de 
l'épicerie,  d'autre  part 2*7 

1  "  mars. .  . .     Assemblée  générale  tehue  pour  délibérer  sur  le  subside  demandé  par  le  Roi  :  décision  portant  que 

l'on  offrira  de  nouveau  la  somme  de  300,000  livres 3»8 

3 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'ordre  du  cortège  municipal ,  lors  de  l'entrée  du  Roi  :  décision 

portant  que  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Échevins  marcheront  en  tête  du  cortège;  que  le  Pro- 
cureur de  la  Ville,  le  Receveur  et  le  Greffier  viendront  ensuite,  et  que  les  Conseillers  marcheront 
après  eux aag 

5 Lettres  du  Roi  approuvant  l'ordre  fixé  par  l'Assemblée  de  Ville  pour  la  marche  du  cortège  muni- 
cipal      aag 

6 Le  Bureau  de  la  Ville  donne  acte  aux  maîtres  de  la  mercerie  de  ce  que,  nonobstant  leur  appel  de 

la  sentence  du  28  février,  ils  consentent  provisoirement  à  ne  porter  le  dais  royal  qu'après  les 
maîtres  de  l'épicerie aSo 


1570. 

Rappel  des  documents  relatifs  à  l'entrée  du  Roi  : 

20  septembre.    Lettres  du  Roi  annonçant  l'arrivée  de  ce  prince  et  de  la  Reine  sa  femme  vers  la  fin  de  novembre.   a3i 

a 3 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain a3a 

25 Assemblée  appelée  à  délibérer  sur  les  préparatifs  de  l'entrée  du  Roi  :  remise  de  la  discussion  au 

98  du  mois aSa 

98 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'affaire  ci-dessus  mentionnée  :  décision  portant  qu'on  déploiera 

toute  la  magnificence  possible  dans  la  cérémonie  projetée;  résolutions  concernant  les  fi^is  de  la 
solennité  et  les  costumes  municipaux a3a 

? Adoption  de  diverses  mesures  en  conformité  de  la  délibération  ci-dessus 233 

2  octobre...     Ordre  aux  Quarteniers  de  dresser  la  liste  de  tous  les  Enfants  notables  de  dix-huit  ans  à  trente- 
cinq  ans • a3& 

? Les  jeunes  notables  recensés  par  les  Quarteniers  sont  mandés  par  le  Prévôt  des  Marchands,  à  qui 

ils  promettent  de  s'équiper  pour  l'entrée  du  Roi  :  texte  de  l'engagement  signé  par  eux  en  cette 
circonstance. a34 

? Instructions  données  aux  gens  de  métier  sur  le  rôle  qu'ils  doivent  jouer  à  l'entrée  du  Roi 23i 

i3 Texte  d'un  des  mandements  adressés  aux  gens  de  métier  dans  le  but  ci-dessus  mentionné a35 

j3 Mandements  adressés  dans  le  même  but  aux  agents  municipaux a  35 

1^  •  • Marché  conclu  avec  les  orfèvres  Richard  Toutiz  et  Jean  Regnard  pour  les  présents  qu'on  doit  offrir 

au  Roi  et  à  la  Reine a35 


SOMMAIRES.  ixi 


96 septembre.     Marche  coodu  avec  Charles  Leconte  pour  les  travaux  de  charpenterie  qui  doivent  être  exécutes  en 

vue  de  l'entrt^e  royale a36 

1 1  octobre. . .     Indication  détaillée  des  travaux  d'architecture  et  de  sculpture  qui  doivent  être  exécutes 988 

Il Marché  conclu  avec  Germain  Pilon ,  sculpteur,  et  Nicolas  L'Abbé,  peintre ,  pour  l'exécution  de  diverses 

œuvres  d'art aiS 

16 Marché  conclu  avec  l'orfèvre  Jean  Rcgnard  pour  des  modiGcations  qu'il  doit  apporter  au  présent 

du  Roi q44 

17 Texte  de  rengagement  de  Jean  Regnard a44 

17 Mardié  conclu  avec  le  peintre  Pierre  d'Angers  pour  l'exécution  de  divers  travaux  d'art a45 

19 Marché  conclu  avec  Jacques  Messier,  cbasublier,  pour  la  fourniture  de  deux  dais,  l'un  destiné  au 

Roi,  l'autre  à  la  Reine a 45 

*h  décembre.     Marché  conclu  avec  Pierre  d'Angers  pour  la  décoration  de  la  grande  salle  de  l'Évécbé a46 

1571. 

Rappel  des  documents  relatifs  h  Tentrëe  royale  : 
8  janvier. . .     Mardié  conchi  avec  Nicolas  et  Camille  Labl)é  pour  la  décoration  de  la  grande  salle  de  l'Evéché. . .    a47 

ig  mars Marché  conclu  avec  Liénard  Habert  pour  la  fourniture  du  poisson  qui  figurera  dans  le  banquet 

offert  à  la  Reine 348 

90  Janvier. . .     Achat  d'une  armure  destinée  an  capitaine  qui  commandera  les  Enfants  de  Paris  lors  de  l'entrée 

royale 949 

93 Marthe  coodu  avec  Louis  Marchant  pour  la  peinture  des  armoiries,  des  chiffivs  et  des  devises. . .  ■  aSo 

1 9  mars.. . . .     UatM  eoodu  pour  la  fourniture  dea  nattes  qui  doivent  tapisser  la  grande  salle  de  l'Evéché aSi 

17 Réanaë  des  travaux  décoratifs  k  exécuter  pour  l'entrée  de  la  Reine a5i 

17 Mardié  oonda  avec  Germain  Pilon  pour  l'exécution  des  travaux  susmentionnés 953 

1570. 

Rappel  des  documents  relatib  k  l'entrée  royale  : 

90  octobre.. .     Moyena  employés  pour  subvenir  aux  fnis  de  l'équipement  des  gens  de  métier 353 

90 Mandements  adressés  aux  Quarteniers  dans  le  but  ci-dessus  indiqué 963 

T Coin|>anition  de  ploMnn  geos  de  métier,  qui  alligaeot  divers  motifs  pour  élie  exemptés  des  frais 

d'é(|uipement. 954 

91 Instructions  données  aux  maîtres  de  la  Marchandise  en  vue  de  l'entrée  royale a54 

9  4 Mandements  aux  Quarleniers  pour  l'élection  des  oflSders  de  la  milice  bourgeoise a54 

95 Comparution  d'un  grand  nombre  de  bourgeois,  qui  procèdent  h  l'élection  des  officiers 954 

95 Mesures  prises  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  que  l'exécution  des  travaux  décoratifs  ne  soit  pas 

entravée a64 

90  décembre.     Réception  des  leltreo  du  Roi.  en  date  du  16,  relatives  à  la  cessation  de  la  crue  de  la  Seine,  au 

maintien  de  l'ordre  dans  la  Ville  et  au  jour  fixé  pour  Tentrée  de  ce  prince a55 

30 Réception  des  lettres  de  Catherine  de  Médicis  jtortant  la  même  date  que  les  précédentes  et  re- 
latives an  même  sujet 956 

97 Mandements  aux  Quarteniers  |)our  l'éipiipcment  des  bourgeois  qui  doivent  figurer  dans  le  cortège 

municipl a56 

96 Lettres  du  Roi,  qui  remet  son  enln-e  au  i5  février a66 


x„,  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

1571. 

Rappel  des  documenls  relatifs  à  l'entrf^e  royale  : 

i"  janvier  .  .     Élection  des  officiers  qui  doivent  commander  les  Enfants  de  Paris a  56 

5.. ......  .     Instructions  données  aux  maîtres  de  la  Marchandise  pour  leur  équipement 267 

? Élection  des  capitaines  qui  doivent  commander  les  gens  de  métier 367 

aa Les  Enfants  de  Paris  sont  mandés  par  leur  capitaine,  qui  les  prépare  à  l'entrée  royale 268 

2  2 Instructions  transmises  par  les  Quarteniers  aux  Enfants  de  Paris 268 

22 Décision  portant  que  la  Ville  prendra  à  sa  charge  les  frais  qui  incombent  au  capitaine  Desprez ,  com- 
mandant des  Enfants  de  Paris 258 

3i Nouvelles  instructions  transmises  par  les  Quarteniers  aux  Enfants  de  Paris 259 

2  février Letires  du  Roi  annonçant  que  ce  prince  remet  son  entrée  au  5  mars 269 

i4 Mandements  aux  Quarteniers  pour  une  revue  qui  doit  être  passée,  le  lendemain,  par  les  Enfants  de 

Paris 209 

17 Instructions  données  à  un  Quartenier  pour  la  tenue  de  la  milice  bourgeoise  de  son  quartier 269 

9  mars Lettres  du  Roi  rappelant  que  l'entrée  de  ce  prince  est  fixée  au  5  du  mois 260 

2 Avis  publié  par  l'Échevinage  en  conformité  des  lettres  du  Roi 260 

3 Lettres  du  secrétaire  d'État  Pinart  annonçant  que  l'enti'ée  royale  est  remise  au  G  du  mois 260 

3 Ordre  au  maître  des  œuvres  de  charpenterie  d'établir  des  barrières  dans  les  ruelles  qu'on  a  coutume 

de  fermer  lors  des  entrées  royales 260 

3 .     Instructions  données  à  plusieurs  Quarteniers  pour  les  préparatifs  qui  doivent  être  faits  par  les  boui^ 

geois  de  leur  quartier 260 

4 Recommandations  adressées  aux  Quarteniers  pour  leur  costume  et  celui  des  bourgeois  qui  doivent 

les  accompagner 261 

4 Recommandations  analogues  adressées  aux  Conseillers  de  Ville 261 

5 Instructions  données  aux  gardiens  des  portes  de  la  rive  gauche  pour  empêcher  le  passage  des 

charrettes  sur  le  pont  Notre-Dame / .    a6i 

5 Injonction  à  tous  les  bourgeois  requis  pour  l'entrée  royale  de  se  tenir  prêts  à  marcher  dès  le  len- 
demain matin 26a 

5 Mandements  adressés,  dans  le  même  but,  aux  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arque- 
busiers      96a 

5 Instructions  données  dans  le  même  but  au  capitaine  des  Enfants  de  Paris  et  aux  Quarteniers 26a 

5 Ordre  aux  Quarteniers  de  la  rive  gauche  de  tenir  fermées  les  portes  de  leur  circonscription  et 

d'ouvrir  seulement  le  guichet ,  afin  d'empêcher  le  désordre  que  l'encombrement  des  charrettes 
produirait  pendant  l'entrée  royale 262 

6 Mandements  aux  Quarteniers  pour  les  feux  de  joie  qui  doivent  être  allumés  à  l'occasion  de  l'entrée 

royale 963 

? Description  détaillée  des  divers  ouvrages  d'art  exécutés  pour  l'entrée  royale 203 

6 Entrée  du  Roi  :  ordre  du  cortège;  épisodes  divers  de  la  cérémonie;  banquet  offert  au  Roi  dans  la 

grande  salle  du  Palais 379 

7 Pièce  d'orfèvrerie  offerte  au  Roi  par  la  Ville:  description  de  ce  présent 288 

7 Le  Roi  invite  le  Rureau  de  la  Ville  à  assister,  le  lendemain,  au  replacement  des  Corps  Saints  dans 

l'église  de  Saint-Denis 989 

7 Convocations  diverses  pour  la  cérémonie  du  lendemain 990 

8 Le  Corps  municipal  assiste  au  replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église  de  Saint-Denis  :  compte 

rendu  de  la  cérémonie 900 


SOMMAIRES.  xxiii 

Pages. 

1  o  mars Ordonnance  municiple  interdisant  le  port  des  dagues  aux  crocheleurs ,  aux  débanleurs  et  aux  gagne- 
deniers,  et  défendant  de  jeter  des  immondices  ou  d'exposer  des  peaux  sur  les  quais  el  les 
ports 99a 

10 Mandements  adresses  aux  Conseillers  de  Ville  et  aux  Quarteniers  pour  une  procession  générale  qui 

doit  avoir  lieu  le  lendemain 399 

10 Ordr«  à  trois  Quarteniers  de  veiller  à  ce  que  les  maisons  devant  le-<quelles  psscra  la  procession 

soient  tendues  pendant  cette  cérémonie agS 

10 Mandement  aux  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  pour  la  procession  du 

lendemain 998 

11 Le  Corps  municipal  assiste  à  la  procession  générale 998 

19 Coorocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 99a 

t3 .assemblée  générale  tenue  pour  délil)érer  sur  le  subside  de  600,000  livres  que  le  Roi  persiste  n 

enger  :  décision  portant  qu'on  oflrira  h  ce  prince  la  somme  de  3oo,ooo  livres agi 

16 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 998 

17 Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres  promises  au  Roi  : 

dëcÏMon  portant  qu'on  répartira  cette  somme  entre  les  habitants  de  la  Ville  et  des  faubourgs; 
élection d^t  répartiteurs 996 

19 Mandements  aux  capitaines  des  archers,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers,  pour  la  procession 

des  pauvres  qui  doit  avoir  lieu  le  «3  du  mois 997 

19 Ordre  au  maître  des  œavre*  de  maçon nme  (r(>nlever  rlivers  ouvrages  d'art  qui  ont  servi  pour  l'en- 
trée du  Roi  et  qne  l'on  se  projwsc  de  mo<iitior  pour  l'entrée  de  la  Reine 997 

90 Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres  promises  au  Roi 997 

91 Décision  municipale  portant  que  les  vagabonds  et  gens  sans  aveu  seront  enchaînés  et  employés  aux 

(ravaux  d'utilité  publique 398 

11 Ordre  d'arrêter  et  de  comluire  au  Bureau  de  la  Ville  toute  personne  qui  démolirait  les  coq)s  de 

ganle 998 

99 Entn^  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche  :  description  des  travaux  décoratifs  exécutés  en  vue  de  cette 

solennité  ;  ordre  du  cortège  ;  harangue  prononcée  par  le  PrévAt  des  Marchands  ;  épisodes  divers 

de  la  cérémonie;  repas  olfert  h  la  Reine 999 

3o Banquet  offert  à  la  Reine  dans  la  grande  salle  de  l'Évéché  :  description  des  oeuvres  d'art  et  des  em- 

faiènws  préparés  pour  la  drconslance  ;  pièce  d'orfèvrerie  présentée  à  In  Reine  par  la  Ville 3ii 

4  avril Pour  arriver  au  recoovrement  de»  3oo,ooo  livres  promises  au  Roi ,  le  Bureau  de  la  Ville  décide 

qu'on  (ara  appel  &  quatre  membres  du  Parlement,  précédemment  désignés  comme  répartiteurs, 

et  qu'on  iear  demandera  leur  avis  sur  les  meilleurs  moyens  de  lever  le  subside 3\h 

5 Mandements  adressés  aux  Quarteniers  en  vue  de  la  ré|)arlition  des  3oo,ooo  livres  promises  au 

Roi 3i6 

5 Décision  du  Boraan  de  la  Ville  portant  que,  dans  la  n'partition  des  taxes  du  subside  de  3oo,ooo  li- 
vres, les  habitants  seront  im|>osés  suivant  leur  fortune,  c'est-à-dire  le  plus  équitablement  pos- 
sible    3i6 

6 Ordre  aux  Quarteniers  d'apporter  les  WUes  qu'ils  ont  dressés  pour  la  répartition  des  3oo,ooo  li- 
vres    817 

6 Avis  annonçant,  jiour  le  lendemain,  la  mise  aux  enchères  des  baux  des  maisons  situées  sur  le 

P.lit-PonU 317 

i3 (Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 3i8 

i  & Assemblée  tenue  pour  délibérer  sor  nae  proposition  du  Roi ,  qui  offre  de  céder  une  rente  de 

1 0,000  livres,  i  prendre  sur  les  fermes  des  draps  et  du  poisson  de  mer,  en  échange  d'un  capital 
de  190,000  livres:  décision  portant  que,  pour  satisfaire  le  Roi,  on  ouvrira  une  souscription, 
sons  la  condition  que  l'opcration  se  fasse  de  gré  à  gré 3 1 8 


„„  REGISTRES  DU  RUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

Pag«. 

18  avril Mandements  adressés  aux  Gonseaiers  de  Ville,  aux  Quarteniers  et  aux  capitaines  des  archers,  des 

arbalétriers  et  des  arquebusiers,  pour  la  messe  de  la  réduction,  qui  doit  être  célébrée  le  surlen- 
demain     319 

•20 Le  Corps  municipal  assiste  à  la  messe  de  la  réduction 819 

a  o Arrêt  du  Conseil  privé  révoquant  des  lettres  qui  autorisaient  Pierre  Geoffroy,  boucher,  à  dresser  des 

étaux  sur  la  place  du  cimetière  Saint-Jean 820 

5  mai Assemblée  tenue  pour  régulariser  l'approvisionnement  et  la  distribution  du  bois  de  chauffage  :  ex- 
plications de  la  cherté  de  ce  combustible  données  par  plusieurs  marchands  présents  à  la  séance  ; 
décision  portant  que  l'on  demandera  au  Roi  ou  au  Parlement  l'autorisation  d'envoyer  sur  les 
ports  un  Échevin  et  le  Procureur  de  la  Ville,  qui  feront  amener  à  Paris  tout  le  bois  qu'ils  trou- 
veront      330 

6 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  marchands  de  bois  d'observer  les  règlements  relatifs  à  la 

vente  de  ce  combustible,  et  prescrivant  aux  mariniei-s  qui  ont  des  bateaux  vides  de  conduire 
ces  embarcations  dans  les  ports  et  de  les  charger  de  tout  le  bois  qu'ils  trouveront Saa 

10 Extrait  des  instructions  données  par  le  Roi  pour  accélérer  le  recouvrement  des  sommes  qui  lui  sont 

dues 3aa 

11 Ordonnance  municipale  défendant  aux  voituriers  de  séjourner  sur  les  ports  de  la  Ville  s'ils  n'ont 

pas  avec  eux  leurs  charrettes  et  leurs  chevaux,  et  enjoignant  aux  débardeurs  et  aux  gagne- 
deniers  d'apporter  leurs  crochets  toutes  les  fois  qu'ils  se  rendent  sur  les  ports SaS 

11 Ordonnance  municipale  prescrivant  aux  marchands  de  bois  et  aux  voituriers  dont  les  charrettes 

sont  chargées  de  bois  de  livrer  immédiatement  ce  combustible  au  public,  aux  prix  fixés  parles 
règlements 3^3 

11 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  maîtres  des  bateaux  chargés  de  bois  de  faire  remonter  ou 

descendre  ces  embarcations  sans  séjourner  aux  îles,  excepté  aux  heures  de  leurs  repas Sa 4 

i4 Mandement  au  quartenier  Jacques  Kerver  pour  la  répartition  du  subside  de  3oo,ooo  livres  dans 

le  faubourg  Saint-Marcel 3a6 

16 Arrêt  du  Parlement  ordonnant  la  comparution  des  marchands  de  bois  et  des  voituriers  par  eau,  qui 

am'ont  à  répondre  aux  conclusions  de  l'Echevinage 3a à 

2 Lettres  du  Roi  pressant  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres  promises  à  ce  prince 3a5 

a4 Lettres  du  Roi  relatives  au  même  sujet  que  les  précédentes 3a6 

ai Lettres  du  duc  d'Anjou  relatives  au  même  sujet 3a6 

ai Lettres  du  maréchal  de  Montmorency  concernant  :  1°  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres;  a"  un 

différend  motivé  par  la  cession  de  l'hôtel  de  Nesie  au  duc  de  Nevers 3a6 

aS Lettres  du  Roi  déclarant  que  ce  prince,  en  cédant  l'hôtel  de  NesIe  au  duc  de  Nevers,  n'a  pas  en- 
tendu comprendre  dans  cette  cession  les  murailles  de  Nesle ,  ni  la  porte  et  la  tour  du  même 
nom 3a7 

27 Lettres  du  Roi  invitant  le  Rureau  de  la  Ville  à  faire  distribuer  immédiatement  les  bulletins  de  co- 
tisation des  3oo,ooo  livres 3a8 

28 Mandement  adressé  à  un  Quartenier  pour  l'exécution  des  ordres  du  Roi  susmentionnés 3a  8 

3o Mandement  adressé  dans  le  même  but  h  ce  même  Quartenier Sag 

1"  juin  . .  ,  .     Ordonnance  municipale  enjoignant  à  toutes  les  personnes  taxées  pour  le  subside  de  3oo,ooo  li- 
vres d'envoyer  immédiatement  au  Rureau  de  la  Ville  le  montant  de  leur  cotisation Sag 

5 Arrêt  du  Parlement  enjoignant  à  tous  les  marchands  de  bois:  1°  de  fournir  à  la  population,  dans 

la  quinzaine,  la  quantité  de  bois  qui  lui  est  nécessaire;  a"  de  s'approvisionner  de  ce  combus- 
tible dans  les  trois  jours 339 

^ Ordre  à  un  sergent  de  la  Ville  de  signifier  aux  marchands  de  bois  l'arrêt  susmentionné 33o 

" Ordonnance  municipale  portant  que  tous  les  bateaux  qui  se  trouvent  à  Paris  ou  qui  arriveront  dans 

cette  ville,  ce  jour-là  et  le  lendemain,  seront  mis  en  réquisition  pour  le  transport  du  bois  de 
chauffage 33o 


SOMMAIRES.  XXV 

9  juin Mandement  adressé  aux  capitaines  de  port  pour  l'exëculion  de  l'ordonnance  ci-dessus 33 1 

8 Lettres  du  Roi ,  qui  se  plaint  du  retani  apporté  au  recouvrement  des  3oo,ooo  livres 33 1 

11 Injonction  aux  Quarleniers  de  menacer  de  la  contrainte  les  contribuables  qui  n'ont  pas  encore  ac- 
quitté leur  part  du  subside  de  3oo,ooo  livres 33a 

Il Lettres  du  i{oi  ordonnant  de  contraindre  par  voie  de  garnison  les  contribuables  en  retard 333 

1  a Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 333 

1 3 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Guillaume  Larcher,  conseiller  de  Ville , 

démissionnaire  :  admission  de  Pierre  Poulin,  en  remplacement  du  démissionnaire 333 

i3 MamIpmcnLs  aux  capitaines  des  arbalétriers,  des  archers  et  des  anpiebusiers,  pour  les  processions 

de  la  (^éte-Dieu  :  désignation  des  lieux  où  cette  force  armée  doit  stationner 33& 

V Décision  municipale  portant  que  les  lettres  par  lesquelles  le  Roi  presse  le  recouvrement  des 

3oo,ooo  livres  seront  communiquées  aux  maîtres  de  la  Marchandise dZk 

i3 Ordre  à  un  des  Quarteniers  de  rendre  à  certains  habitants  de  son  quartier  les  requêtes  que  ceux-ci 

ont  présentées  à  la  Ville 335 

1 5 Lettres  du  Roi  déclarant  que  les  personnes  exerçant  des  fonctions  à  la  Cour  ne  doivent  être  taxées 

qu'au  prorata  de  ce  qu'elles  payent  pour  leurs  maisons  dans  la  levée  des  deniers  de  fortifi- 
cation     335 

iG Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  répartition  des  taxes  du  subside 335 

ai Henri  Simon,  recerear  det  sommes  qui  restent  encore  k  payer  pour  compléter  les  3oo,ooo livres, 

est  invité  à  prëteoter  set  rôle*  au  Bureau  de  la  Ville 336 

96 Le  Bureau  de  la  Ville  invite  les  jurés  fripiers  à  prévenir  les  contribuables  du  métier  qu'ils  ont  vingt- 
quatre  heures  seulement  pour  ac({uitter  la  taxe  des  3oo,ooo  livres 336 

96 Ordres  du  Roi  |)ortant  que  les  contribuables  qui  n'ont  pMeaeore  payé  la  taxe  des  3oo,ooo  livres 

seront  tenu»  de  s'acquitter  dans  les  vingt-quatre  heures,  et  qu'h  défaut  de  payement  leur  taxe 
■en  quadrupléc 336 

■j~ Publication  des  ordres  susmentionnés 337 

97 Onlonnance  municipale  enjoignant  sut  marchands  de  bois  qui  ont  des  griefs  à  faire  valoir  contre 

les  |>ropriétaires  et  les  fermiers  de  remettre  leurs  plaintes  entre  les  mains  du  Procureur  de  la 
Ville 337 

98 Ordonnance  royale  prescrivant  une  nouvelle  répartition  des  taxes  pour  le  subside  de  3oo,ooo  li- 
vres    338 

3o Mandement  aux  Quarteniers  pour  le  recouvremenl  des  3oo,ooo  livres SSg 

&  juillet ....  Ordonnance  municipale  enjoignant  à  tous  les  poiscuenrs  de  bateaux  vides  de  conduire  ces  embar- 
cations dans  tes  ports  de  la  banlieue  pour  les  charger  de  bois  de  rhauffage,  et  défendant  aux 
gagne-deniers,  aux  croebeteurs  et  aux  débanieurs,  d'entrer  dans  les  bateaux  chargés  du  bois  s'ils 

n'y  sont  autorisés  par  les  marchands  auxquels  ce  bois  ap|tartient 339 

à Lettres  du  Roi  priant  la  Ville  d'envoyer  à   ce  prince,   sur  les   3oo,ooo  livres  qui   lui   sont 

dues,  la  somme  de  100,000  ou  190,000  livres,  qui  lui  est  indispensable  pour  le  payement  des 
retires 34o 

4 I.ettr«»  de  Cnliierinc  de  Mi-diris  n-lnlives  au  même  sujet 34o 

7 l-ettres  du  Roi  expliquant  l'urgeiia,'  de  l'envoi  des  fonds  demandés  par  ce  prince 34 1 

8 Lettres  du  Roi  priant  la  Ville  de  constituer  3o.ooo  livres  de  rente  sur  la  plus-value  des  di^cinies 

de  la  subvention  offerte  par  le  Clei^ 34 1 

«0 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 349 

«  • .assemblée  tenue  pour  délibérer:  1*  sur  les  lettres,  datées  du  8.  par  les<iuelles  le  Roi  demande  la 

constitution  d'une  rente  de  3o,ooo  livres  sur  les  pliLs-values  de  la  subvention  accordée  par  le 
Clergé  ;  9*  rar  les  lettres,  paiement  datées  du  8  juillet,  par  lesquelles  ce  même  prince  transmet 
k  l'hclievinage  la  proposition  cl'un  marchand  d'Anvers  qui  désire  établir  une  blanque  à  Paris  : 

remise  des  décisions  au  lendemain 349 

ti.  u 


„„  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

P«gM. 

1 ,  juillet Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 343 

,3 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  deux  affaires  qui  ont  motivé  la  réunion  de  la  veille  :  décision 

portant  qu'on  fera  droit  à  la  demande  du  Roi,  pourvu  que  l'opération  s'exécute  de  gré  à  gré; 
rejet  de  la  proposition  relative  à  l'établissement  d'une  blanque 343 

i4 SUtuant  sur  la  requête  de  Claude  Berziau,  sieur  de  la  Marcillière,  qui  se  prétend  indûment  taxé 

dans  la  répartition  des  3oo,ooo  livres,  le  Bureau  de  la  Ville  invite  le  requérant  à  se  pourvoir 
près  des  commissaires  royaux 344 

j  4 Avis  de  l'Échevinage  sur  une  requête  de  plusieurs  cuisiniers ,  tendant  à  obtenir  l'érection  de  leur 

métier  en  métier  juré 344 

i4 Lettres  du  Roi,  qui  se  plaint  du  retard  apporté  au  versement  des  3oo,ooo  livres 346 

i8 Nomination  de  Christophe  de  Harlay,  président  au  Pariement,  et  de  Jean  Lefèvre,  sieur  de  Cau- 

martin,  comme  gouverneurs  de  l'hôpital  des  Enfants-Rouges 346 

i8 Exécution  d'un  arrêt  du  Parlement  confirmant  une  sentence  du  Bureau  de  la  Ville  qui  condamne 

au  fouet  un  croclieteur,  nommé  Pichonnet,  j)our  contravention  à  la  police  du  bois  de  chaiiOuge.  347 

91 Ordonnance  municipale  enjoignant  à  tous  les  marchands  ou  mariniers  qui  ont  acheté  du  bois  hors 

de  la  Ville  d'amener  immédiatement  leur  provision  à  Paris 348 

9  4 Lettres  du  Roi  insistant  sur  l'urgence  du  payement  des  3oo,ooo  livres 348 

2^ Lettres  du  Roi,  qui  recommande  à  la  Ville  de  décharger  delà  taxe  un  de  ses  valets  de  chambre,  in- 
dûment porté  sur  les  rôles  de  la  contribution 35o 

3o Lettres  du  Roi  invitant  l'fxhevinage  à  prendre  des  mesures  pour  que  l'on  cesse  de  porter  des  im- 
mondices sur  le  marché  aux  pourceaux 35o 

3  août Ordonnance  municipale  défendant  aux  maîtres  des  ponts  de  Poissy,  Meulan,  Mantes,  Vernon  et 

Pont-de-l' Arche,  de  laisser  passer  les  bateaux  chargés  de  bois  de  chauffage  qui  descendraient  la 
Seine 35 1 

3 Lettres  du  Roi  enjoignant  à  l'Echevinage  de  faire  nommer  trois  bourgeois  par  quartier  et  d'envoyer 

la  liste  des  élus 35a 

4 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  jour  même 359 

4 Assemblée  tenue  pour  délibérer:  1°  sur  les  lettres  du  Roi  qui  ordonnent  la  nomination  de  trois 

bourgeois  par  quartier;  a°  sur  les  difficultés  soulevées  par  la  réintégration  de  Nicolas  Dugué  et 
de  Guillaume  de  Gourlay  dans  leurs  offices  de  conseiller  :  décision  portant  que  l'on  demandera 
de  plus  amples  instructions  au  Roi  pour  l'élection  des  trois  bourgeois  ;  autre  décision  portant  que , 
pour  l'affaire  de  Nicolas  Dugué  et  de  Guillaume  de  Gourlay,  on  s'en  tiendra  à  la  délibération  du 
28  septembre  précédent 359 

4 Remerciements  votés  par  l'Assemblée  municipale  à  la  Reine  Mère,  pour  la  fontaine  qu'elle  a  cédée 

à  la  Ville 353 

6 Déclaration  du  Roi  concernant  le  choix  des  trois  bourgeois  qui  doivent  être  nommés  dans  chaque 

quartier 353 

6 Déclaration  du  Roi  concernant  le  payement  de  ce  qui  reste  dû  sur  les  3oo,ooo  livres 354 

10 Lettres  du  Roi  proposant  l'aliénation  d'une  rente  de  q5,ooo  livres  sur  la  ferme  des  drogueries  et 

épiceries  de  Marseille 354 

10 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 355 

n Assemblée  tenue  pour  délibérer  :  1°  sur  la  déclaration  du  Roi  relative  à  l'élection  des  bourgeois; 

2°  sur  les  lettres  par  lesquelles  ce  même  prince  propose  l'aliénation  d'une  rente  de  a5.ooo  livres 
sur  la  ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Marseille  :  décision  portant  qu'on  procédera  à  l'élec- 
tion conformément  aux  instructions  du  Roi,  et  que  l'on  constituera  une  rente  de  a 5, 000  livres 
sur  la  ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Marseille ,  pourvu  que  la  responsabilité  de  la  Ville  de 
Paris  ne  soit  pas  engagée 355 

>3 Mandement  aux  Quarteniers  pour  l'élection  des  trois  bourgeois  par  quartier 356 


SOMMAIRES.  xxTii 

Pagps. 

t3  aoât Arrêt  du  Conseil  poriant  que  l'Assemblée  municipale  se  réunira  de  nouveau,  et  que  le  Prévôt  des 

Marchands  lui  proposera  de  s'engager  pour  la  constitution  de  la  rente  de  aS.ooo  livres  sur  les 
drogueries  et  épiceries  de  Marseille,  comme  elle  l'a  fait  précédemment  pour  des  opérations  du 
m(*nie  genre 356 

1  â Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  jour  même 867 

1 4 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'arrêt  ci-dessus  mentionné  :  remise  de  la  solution 367 

t  i Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  surlendemain 357 

1  i Ordonnance  municipale  enjoignant  à  tous  les  vagabonds  et  gens  sans  aveu  de  se  rendre  auprès  des 

entrepreneur»  de  la  fortification,  afin  que  ceux-ci  les  emploient  aux  travaux  de  terrassement. . .   357 

t6 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'affaire  de  la  rente  de  dS.ooo  livres  :  dt^ision  |>or(ant  qu'on 

ouvrira  une  souscription  pour  le  recouvrement  de  cette  rente,  mais  qu'on  suppliera  le  Roi  de  ne 
plus  proposer  à  la  \  ille  aucune  opération  de  ce  genre 358 

16 .assemblée  générale  tenue  pour  statuer  sur  le  remplacement  des  deux  Écbevins  qui  ont  achevé  leur 

temps  d'exercice  :  transmission  du  résultat  du  scrutin  au  duc  d'Anjou,  qui  représente  le  Roi 
pendant  l'absence  de  ce  prince 358 

16 Lettres  du  Roi  invitant  la  Ville  k  payer  elle-même  la  somme  qui  reste  due  sur  les  3oo,ooo  livres, 

et  dont  l'avance  sera  semboursée  par  les  contribuables ,')6u 

t8 Assemblée  tenue  pour  la  lecture  des  lettres  du  Roi  relatives  au  scrutin  du  16:  texte  de  ces  lettres, 

qui  agréent  pour  écbevins  Guillaume  Leclerc  et  Nicolas  I^escalopier 36o 

18 Liste  des  bourgeois  nommés,  à  raison  de  trois  par  quartier,  conformément  aux  intentions  du 

Roi 36i 

■jo Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  lettres  du  Roi  relatives  au  choix  des  denx  Écbevins  nou- 
veaux :  dérision  |>ortant  <|u'on  se  conformera  à  la  vol<m(é  du  Roi  et  que  les  Kchevins  sortants  se- 
ront remplacés  par  Guillaume  l>>rlerc  et  Nicolas  Lescalopicr 363 

? Prestation  de  serment  des  deux  Échevins  nouveaux 369 

*h Lettres  du  Roi  concernant  :  1*  le  venement  de  ce  qui  reste  dd  sur  les  3oo,ooo  livres;  9*  une  af- 
faire antérieurement  communiquée  h  la  Ville  par  le  chevalier  du  guet 363 

97 Lettres  du  Roi  pressant  le  reeouvreinent  de  la  somme  de  1 60,000  livres,  qui  est  encore  due  par  la 

Ville 363 

97 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 364 

98 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Nicolas  Dugiié.  conseiller  de  Ville,  démis- 

«ionn>ire  :  admission  de  Louis  Abelly  comme  conseiller,  en  remplacement  du  démissinimaire .  .    365 

99 Décision  du  Rureaii  de  la  Vill<>  poriant  mainlevée  de  la  saisie  pratiqué-  sur  les  biens  de  Rose  Le- 
blanc, veuve  de  Jeto  Vallée 365 

t'ieplembre.    Convocation  d'ane  AsHmlilée  pour  le  jour  même 366 

i" \M«'mbl»«  tenue  pour  «lélibérer  sur  certaines  lettres  du  Roi  relatives  aux  3oo,ooo  livres  :  remise 

de  la  décision  au  suriendemain 36(i 

3 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'affaire  des  3oo,ooo  livre»  :  décisinn  portant  qu'on  envi'rra  ou 

Roi  le*  rôles  îles  taxes  de  fbrtiGcation,  et  qu'on  discutera  le  fond  de  la  question  dans  une  As- 
Kmblée  générale. 367 

5 (  invocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 367 

S .Assemblée  générale  Icmm  pour  le  même  motif  que  la  réunion  précédente  :  remise  de  la  décision  au 

I  o  du  mois 368 

7 Convocation  d'une  nouvelle  Assemltlée  générale  pour  le  1  o  du  mois 368 

"> Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  l'affaire  des  3oo,ooo  livres  :  décision  portant  qu'on 

priera  le  Roi  de  ae  coBlcntor  de  900,000  livres,  et  qu'en  cas  de  refus  on  lui  demandera  l'auto- 
risation de  parfaire  la  somme  de  3oo,ooo  livres  k  l'aide  d'une  imposition  sur  les  marchan- 
dises    369 


XXVIII 


REGISTRES  DU  RUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


19 septembre.  Lettres  du  Roi,  qui  exprime  son  mécontentement  au  sujet  de  la  délibération  du  10  du  mois,  et 
enjoint  aux  membres  du  Bureau  de  la  Ville  d'emprunter,  en  leurs  propres  et  privés  noms,  la 
somme  encore  due  sur  les  3oo,ooo  livres 869 

ai Lettres  du  Roi  enjoignant  au  Bureau  de  la  Ville  de  constituer  aux  personnes  qui  lui  seront  dési- 
gnées une  rente  de  26,000  livres  sur  la  ferme  des  drogueries  de  Marseille 871 

•a Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 87» 

aa Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  le  recouvrement  du  complément  des  3oo,ooo  livres  : 

décision  portant  qu'on  sommera  de  nouveau  les  contribuables  en  retard,  et  qu'on  traitera  l'aiTaire 
dans  une  autre  Assemblée 873 

a  a Mandement  aux  Quarteniers  pour  les  contraintes  à  exercer  contre  les  retardataires 878 

99 Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  surlendemain 878 

a4 Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  le  recouvrement  du  complément  des  800,000  livres  : 

décision  portant  :  1°  que  le  Roi  sera  prié  de  considérer  comme  reçu  le  montant  des  taxes  dont 
il  a  fait  gracieusement  la  remise  aux  personnes  de  sa  suite  ;  9°  que  les  Quarteniers  arrêteront  le 
rôle  des  bourgeois  qui  sont  réellement  dans  l'impossibilité  de  payer  leur  cote;  3°  que  l'on  sup- 
pléera aux  non-valeurs  au  moyen  des  plus-values  de  certaines  fermes  provisoires 874 

9  4 Ordre  aux  Quarteniers  de  constater  quels  sont  les  contribuables  qui  ne  peuvent  acquitter  leur  taxe, 

et  de  contraindre  ceux  qui  sont  en  retard  par  mauvaise  volonté  plutôt  que  par  indigence 874 

94 Ordonnance  municipale  enjoignant  aux  retardataires  de  s'acquitter  dans  le  laps  de  trois  jours. ...    876 

96 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 876 

27 Assemblée  tenue  pour  le  remplacement  de  Nicolas  Le  Sueur,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire  : 

admission  de  René  Vivien ,  en  remplacement  du  démissionnaire  ;  prestation  de  serment  du  nou- 
veau Conseiller 876 

97 Nouvelles  instructions  données  aux  Quarteniers  pour  l'établissement  du  rôle  des  contribuables  qui 

sont  dans  l'impossibilité  de  payer  leur  taxe 876 

28 Lettres  du  Roi  relatives  au  payement  du  solde  des  800,000  livres 877 

a8 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 878 

29 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  rapport  de  Baptiste  de  Machault  relatif  aux  approvision- 
nements de  bois  de  chauffage  :  décision  portant  que  le  Prévôt  des  Marchands,  Baptiste  de  Ma- 
chault et  le  Procureur  de  la  Ville  se  concerteront  pour  rédiger  une  ordonnance  qui  sera  soumise 
au  Parlement 878 

i"  octobre..     Lettres  du  Roi  enjoignant  à  la  Ville  de  tenir  le  sieur  de  Marchaumont,  secrétaire  des  finances. 

quitte  de  toute  contribution  moyennant  le  payement  d'une  somme  de  100  livres 879 

4 Lettres  du  Roi  pressant  le  versement  du  solde  des  3oo,ooo  livres 38o 

4 Lettres  de  Catherine  de  Médicis  relatives  au  même  sujet 38o 

4 Lettres  du  duc  d'Anjou  relatives  au  même  sujet 38o 

8 Lettres  du  Roi  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  presser  le  recouvrement  du  solde  des  800,000  li- 
vres, et  déclarant  sa  résolution  de  faire  démolir  la  Croix  de  Gastines 38 1 

10 Ordre  au  Bureau  de  la  Ville  de  constituer  aux  personnes  qui  lui  seront  désignées  par  le  banquier 

Oralio  Ruccellaï  une  rente  se  montant  au  tiers  de  celle  de  2  5, 000  livres  qid  a  été  assignée  sur 

la  ferme  des  drogueries  de  Marseille 88i 

10 Ordre  au  Bureau  de  la  Ville  de  suspendre  le  payement  des  rentes  dues  aux  contribuables  retarda- 
taires      38a 

11 Ordre  aux  entrepreneurs  des  travaux  de  la  porte  Saint-Antoine  de  changer  le  pont  de  cette  entrée, 

et  de  mettre  en  réquisition  les  ouvriers  nécessaires  pour  cette  opération 38â 

*^ Décision  municipale  autorisant  Martin  Jamart,  commissaire  des  pauvres  et  quartenier,  à  constituer 

prisonniers  tous  les  vagabonds  qu'il  rencontrera  dans  les  rues,  et  à  les  livrer  aux  entrepreneurs 
des  travaux  publics 38a 


SOMMAIRES.  XXIX 

p.g«. 

ai  octobre.. .     Ordonnance  municipale  concernant  les  approvisionnements  en  bois  de  chauffage 383 

a  4 Mandement  à  un  Quartenier  {«ur  la  rr cherche  du  bois  de  chauffage  qui  se  trouve  dans  les  maisons 

de  son  quartier 384 

3  novembre.     Mandement  aux  Conseillers  de  Ville  pour  une  procession  solennelle  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain, 

h  l'occasion  de  la  victoire  remportée  à  Lépanle  par  don  Juan  d'Autriche 384 

3 Mandements  adressés  dans  le  même  but  aux  Quarleniers  et  aux  capitaines  des  archers,  des  arbalé- 
triers et  des  arquebusiers 385 

4 Le  Corps  municipal  assiste  à  la  procession  solennelle 385 

5 Ordre  aux  Quarleniers  de  sommer  une  dernière  fois  les  contribuables  en  relard,  et  de  dresser 

procès-verbal  des  exactions  commises  par  les  archers  et  les  sergents  de  la  Ville 386 

5 Décision  municipale  portant  que  la  fabricalion  des  poudres  sera  $us|)endue  jusqu'à  nouvel  ordre. .   386 

6 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 386 

- Assemblée  tenue  afin  de  délibérer  sur  un  marché  proposé  par  Klienne  Perret,  Anversois,  pour  l'ap- 
provisionnement de  la  Ville  en  bois  de  chauffage  :  8<loplion  de  cette  proposition 387 

8 Texte  du  mardié  conclu  avec  Etienne  Perret  |)our  l'approvisionnement  du  bois  de  chauffage 387 

1 3 Réception  des  lettres,  en  date  du  7,  par  lesquelles  le  Roi  donne  i  la  Ville  de  nouvelles  instructions 

|)Our  le  recouvrement  du  solde  des  3oo,ooo  livres '. 388 

1 3 Convocation  d'une  Assemblée  |)our  le  lemlemain 388 

i3 Décision  municipale  nommant  Jean  Amelot  avocat  de  la  Ville  au  Parlement,  et  lui  ollouant  un  sa- 
laire annuel  de  1 00  sous  parisis 389 

1 4 Assemblée  leiuie  pour  délibérer  sur  U  nouvelle  répartition  ordonnée  par  le  Roi  :  remise  de  la  so- 
lution au  lendemain 389 

•  4 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 389 

i5 AiéembMe  tenue  pour  le  même  motif  que  la  précédente  :  renvoi  de  la  solution  k  une  Assemblée  gé- 
nérale    390 

16 Convocation  d'une  .assemblée  gi-nérab;  (wur  le  lendemain 390 

17 Assemblée  générale  tenue  pour  dt-libérer  sur  la  nouvelle  répartition  :  renvoi  de  la  discussion  au  a  t 

du  mois 391 

19 Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  surlendemain 391 

ao Lettres  du  Roi  enjoignant  h  l'Écbevinage  de  procéder  sans  retard  au  recouvrement  du  solde  des 

3oo,ouo  livres 39a 

to Lettres  du  duc  d'Anjou  relatives  au  même  sujet 39a 

90 LeUrei  de  Catherine  de  Médicis  relatives  ou  même  sujet 393 

91 AwiiWw  géaénie  tenue  pour  délibérer  sur  la  nouvelle  répartition  ordonnée  par  le  Roi  en  vue  du 

recouvrement  des  3oo,ooo  livres  :  décision  portant  qu'on  exposera  à  ce  prince  la  situation  dillî- 
cile  des  finances  de  la  Ville,  et  qu'on  le  suppliera  de  nouveau  de  se  contenter  des  a 00,000  livres 
qui  lui  ont  été  offertes 393 

94 Le  PrévAt  des  Marchands,  accompagné  d'un  Echevin,  se  rend  au  parquet  du  Parlement,  et  de- 
mande un  r^ement  sur  la  participation  de  la  Ville  aux  frais  du  pavage  des  chaussées Sgi 

•  "décembre.     Instructions  donn*^  au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  et  ou  plombier  de  la  Ville,  pour  la  con- 
servation du  pliimb  qui  sert  h  n^rer  les  fontaines 390 

i" Ordre  au  maître  des  oeuvres  de  maçoDoerie  de  trier  les  [>avés  qui  entrent  à  Paris,  et  de  mettre  h 

prt,  pour  la  réparation  des  chaoïiëes,  ceux  qui  seront  de  dimensions  convenables 396 

7 Lettres  du  Roi  priant  l'Fxrhevinage  de  rayer  du  nlle  des  taxes  le  nom  du  sieur  Du  Hauqucl SgC 

>o Lettres  du  Roi  proposant  la  vente  d'une  rente  de  a9,i66  livres  i3  sons  4  deniers  sur  les  gabelles 

du  Daupbiné 396 

•9 Convocation  dune  Assemblée  pour  le  jour  même 897 


»x 


REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

aq  décembre.  Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  proposition  ci-dessus  mentionnée  :  décision  portant  qu'on 
ouvrira  une  souscription  pour  le  recouvreineat  de  la  rente  de  29, «66  livres  i3  sous  It  deniers, 
mais  qu'on  suppliera  le  Roi  d'ordonner  que  les  adjudicataires  des  gabelles  s'obligent  comme 

caution  pour  le  remboursement «'97 

a Conformément  aux  ordres  du  Roi,  le  Bureau  de  la  Ville  prend  des  mesures  pour  la  translation  de 

la  Croix  de  Gaslines  dans  le  cimetière  des  Innocents 898 

5 Intervention  de  la  force  armée  pour  la  translation  de  la  Croix  de  Gaslines 899 

6 Obstacles  apportés  par  les  émeutiers  aux  ordres  de  l'Écbevinage 399 

7 Ordres  donnés  par  l'Écbevinage  pour  mettre  fin  aux  troubles 899 

8 Désordres  commis  par  les  émeutiers  dans  le  cimetière  des  Innocents 4oo 

8 Nouvelles  mesures  prises  pour  résister  à  l'émeute ioo 

8 Mesures  de  police  proposées  au  Châtelet  par  le  Bureau  de  la  Ville 4oi 

8 Lettres  du  Bureau  de  la  Ville  annonçant  au  Roi,  à  Catherine  de  Médicis  et  au  maréchal  de  Mont- 
morency, les  mesures  prises  pour  la  répression  de  l'émeute 4oa 

8 Réponse  du  maréchal  de  Montmorency  aux  lettres  de  la  Ville 4o3 

8 Ordre  aux  Quarteniers  de  dénoncer  les  séditieux kok 

g Le  Bureau  de  la  Ville  invite  les  prédicateurs  à  conseiller  le  calme  et  la  modération  au  lieu  de  sur- 
exciter leurs  auditeurs 4o4 

Q Ordre  à  trois  Quarteniers  de  se  transporter  dans  les  hôtelleries  de  leur  quartier,  et  d'y  retenir  un 

logis  pour  cent  cavaliei's 4o4 

g Instructions  donnés  aux  Quarteniers  pour  le  maintien  de  l'ordre 4o4 

q Ordre  à  une  maîtresse  d'hôtel  de  congédier  lous  ses  locataires  et  de  œetti-e  sa  maison  à  la  disj)0- 

sition  d'un  détachement  de  cavalei-ie  qui  doit  y  loger 4o5 

q Ordre  à  divers  Quarteniers  de  saisir  les  clefs  des  portes  dont  ils  ont  la  garde,  et  de  ne  laisser 

ouvert  que  le  guichet 4o5 

q Le  Bureau  de  la  Ville  se  concerte  avec  le  Châtelet  pour  la  répression  des  désordres 4o5 

q Convocation  des  capitaines  des  archers ,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers 4  06 

9 Pillage  d'une  maison  située  sur  le  pont  Notre-Dame ' . .    4o6 

Q Mandement  à  un  Quarlenier  pour  le  maintien  de  l'ordre  dans  son  quartier 4o6 

9 Le  quartenier  Mathurin  de  Beaussc  est  assiégé  dans  sa  maison  par  les  émeutiers 4o6 

9 Mandement  adressé  à  ce  même  Quartenier  pour  le  maintien  de  la  tranquillité  publique ko"] 

g Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  moyens  de  pacification  :  décision  portant  qu'on  priera  le 

Parlement  de  permettre  que  les  bourgeois  se  choisissent  un  chef,  chargé  de  les  conduire  partout 

où  leur  présence  serait  nécessaire ^07 

g Nouvelles  mesures  prises  pendant  la  nuit 4o8 

10 Lettres  du  Bureau  de  la  Ville  relatantau  Roi,  h  Catherine  de  Médicis  et  au  secrétaire  d'État  Pinart, 

les  principaux  épisodes  de  l'émeute 4o8 

11 Rapport  adressé  au  maréchal  de  Montmorency  concernant  ces  mêmes  événements 4i  1 

10 Ordonnance  municipale  portant  que  les  archers  qui  refuseront  de  prêter  main-forte  pour  la  répres- 
sion de  l'émeute  seront  considérés  comme  rebelles  au  Roi  et  punis  de  confiscation 4i4 

10 Le  Bureau  de  la  Ville  se  concerte  avec  le  chevalier  du  guet  pour  les  mesures  à  prendre 4 1 4 

11 Lettres  adressées  par  le  Bureau  de  la  Ville  au  Roi  et  à  la  Reine  Mère ,  concernant  la  situation ....    4 1 4 

11 Comparution  d'un  grand  nombre  d'archers,  d'arbalétriers  et  d'arquebusiers,  à  qui  le  Prévôt  des 

Marchands  reproche  d'avoir  négligé  leur  service 4 1 5 

13 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 4i5 

12 Le  Bureau  de  la  Ville  envoie  un  des  Échevins  au  maréchal  de  Montmorency,  avec  la  mission  d'expli- 
quer à  ce  dernier  personnage  les  événements  les  plus  récents  :  texte  des  lettres  adressées  au 
maréchal  en  cette  circonstance 4 1 5 


SOMMAIRES.  XXXI 

P.JM- 

1 3  décembre .     Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  siluation  :  décision  poi-lant  que  la  Ville  doil  i-equérir  la  force 

armée  pour  mettre  On  aux  troubles 4i6 

i  3 Lettres  par  lesquelles  le  Bureau  de  la  Ville  s'efforce  de  justiGer,  auprès  du  Roi ,  sa  conduite  dans 

les  dernière  évéïiemenls 4j6 

là Instructions  données  aux  Quarteniers  pour  le  maintien  de  l'ordre ii  y 

i5 Défense  aux  passeurs  d'eau  de  transporter  des  voyageurs  d'une  rive  à  l'autre  pendant  la  journée 

du  lendemain Aiy 

i5 Ordre  à  plusieurs  Quarteniers  de  fermer  les  portes  dont  ils  ont  la  garde,  s'ils  aperçoivent  quelques 

signes  d'agitatioi) 4i8 

1 5 Réception  de  la  réponse  du  maréchal  de  Montmorency  aux  lettres  qui  lui  ont  ét^  envoyées  le  i  a 

par  le  Bureau  de  la  Ville 4i8 

« 5 Mandements  aux  Quarteniers  pour  le  maintien  de  l'ordre 4i8 

i6 Lettres  par  lesquelles  le  Bureau  de  la  Ville  informe  le  Roi,  la  Reine  Mère,  !e  duc  d'Anjou  et  le 

maréchal  de  Montmorency,  des  mesures  qu'il  a  prises  |KHir  rétablir  la  tranquillité 4i9 

17 Ordre  aux  arquebusiers  d'apporter  leurs  armes  à  l'HAtel  de  Ville hao 

17 Ordre  à  chacun  des  bourgfeois  de  la  nie  Saint-Denis  de  tenir  un  homme  armé  dans  sa  maison ...    âai 

17 Réception  des  lettres,  en  date  du  i5 ,  par  lesquelles  le  Roi,  la  Reine  Mère  et  le  duc  d'Anjou  re- 

oommandent  i  i'Échevinage  la  translation  immédiate  de  la  Croix  de  Gastines  et  la  punition  des 
a^tieux 42 1 

ig Mesures  prises  par  le  Bureau  de  la  Ville,  conformément  aux  ordres  du  Roi 493 

19 La  démolition  de  la  Croix  de  Gastines  est  accomplie  pendant  la  nuit,  avec  le  concours  de  la  force 

année 4ï3 

40 Lettres  par  lesquelles  le  Rureaii  de  la  Ville  annonce  la  démolition  de  la  Croix  de  Gastines  au  Roi, 

à  la  Reine  Mère,  au  duc  d'Anjou  et  au  secrétaire  d'Etat  Pinart 4a3 

ao Mesures  de  priraution  prùet  par  le  Boraaa  de  la  Ville 494 

90 Nouveaux  désordres  :  incendie  des  maisoos  de  la  Perle  et  du  Marteau-d'Or,  situées  sur  le  pont 

Notre-Dame;  intervention  de  la  force  armée 4<i5 

90 Lettres  par  lesquelles  le  Bureau  de  la  Ville  signale  au  Roi  les  derniers  événements 496 

ao Lettres  du  Rureau  de  la  Ville  au  secrétaire  d'Ltal  Pinart 497 

90 Ordres  donnés  pour  l'armement  des  boui*geois 497 

90 loceodie  des  restes  de  la  maison  de  Gastines 497 

90 Ofdre  aux  maîtres  des  œuvres  de  char|>enterie  et  de  maçonnerie  de  barrer  le  Petit  Pont  afin  d'em- 

pècfaer  le  pavage  des  écoliers  armés 498 

•io Mesures  prise*  par  le  Pariement  jwur  la  répression  des  désordres 498 

90 Onlre  an\  bourgeois  de  prendre  les  annes 499 

90 Mandement  au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  pour  la  translation  de  la  Croix  de  Gastines  dans 

le  cimeliire  des  Innocents 499 

-^o Lettres  du  Bureao  de  la  Ville  accréditant  l'échevin  Simon  de  Cressé  auprès  du  maréchal  de  Mont- 
morency    499 

'il Lettres  dn  maréchal  de  Montmorency,  conseillant  de  punir  sévèrement  les  émeutiers 43o 

3  1 Ordre  i  l'un  des  Quarteniers  de  tenir,  tout  prêts  ë  agir,  quarante  hommes  armés  dans  sa  circon- 
scription      43o 

9  1 Lettres  adressées  par  le  Bureau  de  la  Ville  au  maréchal  de  Montmorency,  au  Roi  et  au  duc  d'Anjou , 

concernant  les  derniers  troubles 43o 

99 Règlement,  arrêté  par  la  Ville  de  concert  avec  le  chevalier  dn  guet,  concernant  le  sen'ice  des  ar- 
chers, des  arbalétriers  et  des  arquebusiers 439 

99 Ordre  aux  archers,  aux  arbalétriers  et  aux  anjuebusiers,  de  se  pourvoir  de  chevaux  suffisamment 

forts 439 


jxxii  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

as  décembre.     Réception  des  letlres  écrites  par  le  Roi,  ia  Reine  Mère  et  le  duc  d'Anjou,  sous  la  date  du  ao,  et 

relatives  aux  troubles i3a 

2  3 Réception  des  lettres,  en  date  du  a  i,  par  lesquelles  le  Roi,  après  avoir  annoncé  qu'il  a  donné  des 

ordres  pour  la  punition  des  coupables,  engage  le  Bureau  de  la  Ville  à  prendre  toutes  les  mesures 
nécessaires  pour  le  maintien  de  la  tranquillité  publique 434 


1572. 

5  janvier. . .     Recommandations  adressées  au  Bureau  de  la  Ville  par  les  avocats  du  Roi  au  Parlement 435 

5 Ordonnance  municipale  concernant  le  transfert  des  baux  des  maisons  situées  sur  le  pont  Notre- 
Dame  436 

7 Le  Rureau  de  la  Ville  invite  le  chevalier  du  guet  à  envoyer  sur  la  place  de  Grève  les  soixante- 
dix  hommes  récemment  placés  sous  les  ordres  de  cet  officier 436 

■j Convocation  des  capitaines  des  archers,  arbalétriers  et  arquebusiers 436 

11 Ordre  aux  maîtres  des  œuvres  de  réparer  le  Marteau-d'Or  et  la  Perle,  c'est-à-dire  les  deux  mai- 
sons du  pont  Notre-Dame  incendiées  pendant  les  troubles  du  mois  précédent 437 

a 4 Mémoire  composé  de  divers  articles  relatifs  aux  affaires  de  la  Ville,  présenté  au  Roi  par  le  Prévôt 

des  Marchands  et  portant  la  réponse  de  ce  prince  à  chacun  des  articles 437 

a 8 Déclaration  du  Roi  portant  que,  jusqu'à  nouvel  ordre,  tout  le  produit  des  amendes  et  des  confis- 
cations sera  réservé  à  ce  prince 44 1 

6  février. . . .     Ordre  au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  de  démolir  une  constiiiction  élevée  entre  la  rue  de  la 

Ven-erie  et  le  marché  Saint- Jean 44 1 

7 Ordonnance  municipale  défendant  de  jeter  des  pierres  ou  des  immondices  sur  les  deux  maisons  du 

pont  Notre-Dame  incendiées  en  décembre  et  nouvellement  réparées 44a 

i3 Lettres  par  lesquelles  le  Roi  témoigne  à  l'Echevinage  sa  satisfaction  pour  l'empressement  qu'on  a 

mis  à  réparer  les  maisons  de  la  Perle  et  du  Marteau-d'Or 443 

11 Lettres  du  duc  d'Anjou  relatives  au  même  sujet 443 

i5 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 443 

16 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  prétentions  du  duc  de  Nevers  concernant  la  tour  de  Nesle  : 

remise  de  la  solution  à  un  autre  jour 443 

16 Ordre  au  Receveur  de  la  Ville  d'encaisser  la  somme  de  5oo  livres,  reliquat  de  3oo  écus  reçus  par 

le  sieur  de  Chailly  pour  achat  de  blé 444 

18 Ordre  à  Jacques  Lesecq,  procureur  de  la  Ville  auprès  du  Chàtelel,  de  soutenir  devant  cette  juri- 
diction les  intérêts  de  la  Municipalité,  à  qui  on  réclame  indûment  des  indemnités 444 

a6 Ordonnance  municipale  concernant  la  vente  du  bois  de  chauffage 445 

26 Ordre  aux  Quarteniers  de  constater  les  quantités  de  bois  déposées  dans  les  chantier  ou  conservées 

chez  les  particuliers 445 

a 7 Arrêt  du  Parlement  ordonnant  l'enregistrement  des  lettres  patentes,  en  date  du  a 4  janvier,  par 

lesquelles  le  Roi  fait  remise  à  la  Ville  de  5o,ooo  livres  sur  la  somme  de  100,000  livres  due  à  ce 
prince 445 

)  "  mars. .  .  .     Décision  municipale  portant  que  les  contribuables  qui  n'ont  pas  encore  acquitté  leurs  taxes  de 

l'année  précédente  seront  contraints  par  toutes  les  voies  de  droit 446 

1" Mandement  aux  sergents  de  la  Ville  pour  l'exécution  de  la  décision  susmentionnée 446 

3 Mesures  de  précaution  prises  h  l'occasion  du  dégel 447 

7 Ordre  aux  sergents  de  la  Ville  de  saisir  les  bateaux  vides  qu'ils  trouveront  dans  les  ports .......    447 

7 Ordre  aux  sergents  de  la  Ville  d'assigner  devant  la  pohce  générale  les  propriétaires  de  bois  de 

chauffage  qui  vendent  ce  combustible  à  prix  excessif 448 


SOMMAIRES.  XXXIII 

P>ges. 

39  mars  ....     Injouclioo  à  toutes  les  jjersoiiues  qui  possèdent  des  places  à  laver  sur  les  bords  de  la  Seine  d'exhiber 

les  litres  qui  jusliiienl  celte  possession 468 

9  avril Le  Bureau  de  la  Ville,  blâmé  par  la  Cour  des  Comptes  pour  une  dépense  excessive  qui  aurait  élé 

faite  lors  du  mariage  du  Roi,  décide  qu'à  l'avenir  on  modérera  les  dépenses  de  ce  genre 448 

(f Mandements  aux  Conseillers,  aux  Quarleniers  et  aux  capitaines  des  archers,  arbalétriers  et  arque- 
busiers, pour  la  messe  de  la  réduction  ([ui  doit  être  célébrée  le  surlendemain 669 

16 Lettres  du  Roi  proposant  l'aliénation  d'une  rente  de  100,000  livres  assignée  sur  les  revenus 

d'Amiens,  de  Poitiers,  de  Toulouse,  de  Montpellier  et  de  Rouen 449 

t8 Ordonnance  des  commissaires  du  Roi  réglant  l'achat  et  la  vente  du  bois  de  chaufTage,  fixant  les 

salaires  des  ouvriers  et  prescrivant  diverses  mesures  dans  l'intérêt  de  la  salubrité  publique...  .    45o 

II) Publication  de  rordonnance  susmentionnée 453 

1  <) Convocation  dune  Assemblée  pour  le  jour  même 453 

19 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  le  remplacement  de  Pierre  Cro<piet,  conseiller  de  Ville,  démis- 
sionnaire :  admission  de  .Nicolas  Le  Clere,  en  remplacement  du  démissionnaire 453 

19......  Nomination  de  Jacques  Brunon  comme  receveur  des  deniers  assignés  par  le  Roi  sur  les  sels  re- 
montant la  SaAne  et  le  RbAoe 454 

•i5.  Assemblée  tenue  |K)ur  délibàvr  sur  les  lettres,  en  date  du  16,  par  lesquelles  le  Roi  propose 
d'échanger  une  rente  de  100,000  livres  contre  un  capital  de  t,<ioo,ooo  livres  :  décision  portant 
qu'on  adressera  des  remontrances  au  Roi,  et  qu'on  le  priera  d'assigner  la  rente  de  100,000  li- 
vres sur  des  fermes  comprises  dans  le  ressort  du  Parlement  de  Paris 454 

t"  mai Lettres  du  Roi  recommandant  à  l'Échcvinage  de  faire  ol)server  strictement  l'édit  de  pacification. . .    455 

■i Convocation  d'une  Assembhfe  pour  le  lendemain 45C 

3 AMembiée  tenue  pour  délibérer  sur  le  contenu  de  certaines  lettres  du  Roi  :  renvoi  de  la  discussion 

k  une  Aawmblëe  génëraie  qui  aura  lieu  le  G  du  mois 456 

3 Lettres  pr  lesquelles  le  Roi  répond  aux  remontrances  de  la  Ville 457 

7 Convocation  d'une  Assembiëe  pour  le  lendemain 457 

8 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  réponse  du  Roi  aux  remontrances  de  la  Vilie  :  remise  de  la 

discu8.Mon  au  surimdemain 458 

9.  .  Convocation  dune  As.scmblée  pour  le  lendemain 458 

10  .  Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  l'aliénation  de  rente  proposée  par  le  Roi  :  décision  |iortaDt 

qu'on  ouvrira  une  souscription  pour  le  recouvrement  du  capital  demandé,  pourvu  que  l'opé- 
ration se  iassede  grek  gré  et  que  les  remboursements  aient  lieu  trois  mois  après  cha({ue  échéance.  458 

I  r>  Lettres  du  Roi  anoooçiJit  au  Bureau  de  la  Ville  que  ce  prince  a  donné  des  ordres  pour  la  répres- 
sion du  vagaboodsige 459 

.     Lettres  du  Roi  invitant  l'Échevinage  à  lever  en  toute  diligence  la  somme  de  900,000  livres  qui 

forme  le  montant  de  la  subvention  de  la  Ville  pour  l'année  1S79 46o 

11  Décision  du  Bureau  de  la  Ville  relative  au  remboursement  des  rentes  assignées  sur  le  Clergé  en 

l'année  1 536 46 1 

17 Ordre  aux  hôteliers  et  iogeun  de  bire  connaître  les  noms  et  qualités  de  leurs  locataires 46 1 

3i Ordre  aux  maîtres  des  œuvres  de  maçonnerie  et  de  char{>enterie  d'établir  ime  passerelle  sur  tes 

tome»  de  la  porte  du  Temple 46^ 

3 ! Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  9  juin 46» 

4  juin Mandement  au  capitaine  des  arbalétriers  pour  la  procession  de  la  Féle-Dieu  (|ui  doit  avoir  lieu  le 

leudemain 469 

7 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  prétentions  du  duc  de  Nevers  à  la  propri<-té  des  murailles 

de  la  Ville,  depuis  la  porte  de  Bucy  jus(|u'à  la  porte  de  Nesie  :  déci'^ion  portant  qu'on  transigera 

avec  le  duc  et  qu'on  lui  cédera  en  location  les  murailles  dont  il  revendique  la  propriété 463 

1 3 Convocation  d'une  Assemblée  générale  (raur  le  lendemain 463 


t«»«t«rrit   iirto^iiB. 


x„,T  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

,4  juin    Assemble  générale  tenue  pour  délibérer  sur  la  levée  de  la  somme  de  200,000  livres,  réclamée 

par  le  Roi  à  la  Ville  :  remise  de  la  discussion  à  un  autre  jour 463 

18 Convocation  d'une  nouvelle  Assemblée  générale 464 

,  g Assemblée  générale  tenue  pour  le  même  motif  que  la  précédente  :  décision  portant  qu'on  exposera 

au  Roi  l'impossibilité  où  se  trouve  la  Ville  de  satisfaire  à  sa  demande 464 

ai Mandements  aux  capitaines  des  archers ,  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers ,  pour  la  cérémonie  du 

feu  de  la  Saint-Jean,  qui  est  fixée  au  surlendemain 464 

23 La  Municipalité  charge  le  Procureur  de  la  Ville  de  faire  connaître  au  Roi  les  dispositions  prises 

pour  le  feu  de  la  Saint- Jean 465 

•j3 Ordonnance  municipale  défendant  aux  curieux  d'approcher  du  bûcher  dressé  pour  le  feu  de  la 

Saint-Jean 465 

26 Ordonnance  municipale  concernant  la  vente  du  menu  bois 465 

•3  juillet. . . .     Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 46C 

3 Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  sur  la  demande  du  Roi  :  renvoi  de  la  décision  à  un 

autre  jour 466 

6 Le  Bureau  de  la  Ville,  informé  de  l'arrivée  prochaine  de  Henri  de  Navarre,  décide  qu'on  chargera 

l'échevin  Bouquet  de  s'entendre  avec  le  Roi  pour  les  préparatifs  de  la  réception 460 

7 Lettres  du  Roi  recommandant  à  la  Ville  de  recevoir  honorablement  Henri  de  Navarre,  qui  vient 

épouser  sa  sœur  Marguerite 466 

7 Mandements  adressés  aux  Conseillers  de  Ville,  aux  Quarteniers  et  aux  capitaines  des  archers,  ar- 
balétriers et  arquebusiers,  pour  la  réception  du  roi  Henri  de  Navarre 467 

7 Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 467 

8 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  réponse  du  Roi  aux  remonti'ances  de  la  Ville  :  remise  de  la 

discussion  à  un  autre  jour 468 

8 Réception  du  roi  de  Navarre  :  harangue  adressée  à  ce  prince  par  le  Prévôt  des  Marchands;  réponse 

du  prince;  réplique  du  Prévôt  des  Marchands;  incident  de  la  cérémonie 468 

11 Les  Échevins  se  rendent  au  Louvre  pour  saluer  le  roi  de  Navarre 4O9 

1 5 Convocation  d'une  Assemblée  générale  pour  le  lendemain 470 

16 Assemblée  générale  tenue  pour  délibérer  :  1°  sur  l'affaire  des  200,000  livres  demandées  par  le 

Roi;  2°  sur  le  remplacement  du  sieur  de  Villeroy,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire;  3°  sur  la 
requête  d'Etienne  Perret  tendant  h  l'établissement  d'une  blanque  :  décision  portant  qu'on  sup- 
pliera le  Roi  de  modérer  le  chiffre  de  sa  demande;  admission  du  sieur  Le  Breton  comme 
conseiller  de  Ville,  en  remplacement  du  sieur  de  Villeroy;  rejet  de  la  proposition  d'btienne 
Perret 470 

2  » Lettres  du  Roi  proposant  de  constituer  sur  l'Hôtel  de  Ville  une  rente  de  5o,ooo  livres  assignée  sur 

la  nouvelle  ferme  des  draps 470 

23 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 47 1 

24 Assemblée  tenue  pour  délibérer  :  1°  sur  la  proposition  ci-dessus  mentionnée;  2°  sur  une  autre  pro- 
position tendant  à  ahéner  une  rente  de  28,000  hvres  sur  les  aluns  :  remise  de  la  discussion  au 
surlendemain 471 

2  4 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  surlendemain 471 

26 Assemblée  tenue  pour  le  même  motif  que  celle  du  24  :  renvoi  de  la  discussion  au  99  du  mois. . .    472 

26 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  29 47a 

29 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  les  deux  propositions  du  Roi  :  décision  portant  qu'on  suppliera 

le  Roi  de  s'abstenir  d'opérations  de  ce  genre;  qu'on  ouvrira  une  souscription  pour  le  recou- 
vrement de  la  rente  de  28,000  livres  sur  les  aluns;  enfin  qu'avant  d'accepter  la  constitution 
de  rente  de  5o,ooo  livres  sur  la  nouvelle  ferme  des  draps,  on  priera  le  Roi  d'attendre  que 
cette  ferme  ait  donné  des  résultats  satisfaisants h-ji 


SOMMAIKES.  ixxv 

8  août Convocalion  d'une  Assemblée  pour  le  lendemain 678 

Q Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  réponse  du  Roi  aux  dernières  remontrances  de  la  Ville  : 

renvoi  de  la  solution  à  un  autre  jour 476 

9 Convocation  d'une  Assemblée  pour  le  1  a  du  mois It-jU 

I  a Remise  de  l'Assemblée  au  lendemain 476 

19 Convocation  d'une  nouvelle  Assembli-e  pour  le  lendemain 476 

1 3 Assemblée  tenue  pour  délibérer  sur  la  réponse  du  Roi  aux  remoutrances  de  la  Ville  concernant  le 

subside  de  aoo.ooo  livres  :  décision  portant  qu'on  suppliera  le  Roi  de  se  contenter  de  la  moitié 

de  celte  somme 478 


REGISTRES 


DU 


BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


REGISTRE   DES  ORDONNANCES, 
MANDEMENS   ET  AUTRES   EXPEDITIONS 

FAICTES  AD  GREFFE  DE  LA  VILLE   DE   PARIS, 
COMMAKÇAxM  LE  PREMIER  JOUR  DE  JA?iVIER  MIL  CII«iQ  CE^S  SOIXANTE  UUIGT''. 

■  B  ■ 

1568. 


I.  [Ma>DEME!<T   AI'X]   ARBALESTRtERS. 

t  jurier  i568.  (Fol.  Si  v*.) 


Du  deuxiesme  jour  de  Janvier  mil  v*  soixante 
liuirt. 

ir  Cappitaine  des  cent  arbalcstriers,  pislolliers  de 
ceste  ville  de  Paris,  nous  vous  mandons  que  ayez 
à  choisir  vingt  hommes  de  vostre  compaignie,  propres 
et  adroictz  aux  armes,  iesquelz  avec  la  harqucbuze 
et  morion  se  tiendront  tousjours  prestz  à  pied,  quant 
ilz  seront  mandez,  pour  assister  et  asseurer  le  che- 
min, quant  il  plaist  au  Roy  aller  à    Tasscmblëe, 


au  bois  de  Vincenes,  ou  ailleurs,  ainsy  que  faisoient 
par  cy  devant  les  soldatz  par  nous  levez,  et  qui  de- 
puis peu  de  jours  ont  cst^  licentiez  par  congë;  et 
qu  ilz  soient  conduictz  par  vous,  cappilaine,  seul  à 
cheval  seullement,  ou  autres  des  officiers  de  vostre 
compaignie.  Si  nyfaictes  faulte ''*'.'» 

Pareilz  mandemens  ont  este  expédiez  aux  deux 
autres  cappitaines  ''). 


I 


«)  Le  pr^ot  Toliiine  conpnodn  :  i*  1m  it6  derniers  TeuilieU  du  RcguIreH  1780  (bl.  5s  i'  i  si8  v*),  dont  les  dates  extrêmes 
sont  le  «  janvier  i568  et  le  i&  aoOt  1570;  1*  le  Registre  entier  H  1786  \  dont  il  existe  un  double  sous  la  cote  H  1786  *,  et 
qui  s'étend  du  16  aoât  1870  an  1 3  aoiit  1 57*.  La  première  partie  pr^nlerelteparticularitë  que,  au  contraire  des  autres  Registres, 
pile  ne  contient  que  fort  peu  de  procès-verbans  deaaaMmblëes  municipales.  Comme  son  litre  l'indique,  c'est  plulùt  un  recueil  de  lettres 
et  mandaiMiili  expédiât  par  le  Greffe  en  verta  de  délibérations  du  Bureau  de  la  Ville.  Ce  titre  est  transcrit  en  télé  du  folio  5  a  r% 
dont  il  oceope  troia  lignes.  Le  reste  de  la  page  eat  en  blanc. 

">  CeoMadMMirtealMMljaédansl'WslsM^b  FiAs^s  Arù.  par  dom  Pélibien,  1795,  in-fol.,  U\(Pr*uvtM,  III),  p,&o3. 

(f  Cest-i-4ire  ra  capitaine  de*  arcbers  et  an  capit.iine  des  haqueliuticrs  ou  arquebusiers.  Les  oflidcrs  ot  miliciens  des  trois  com- 
pagnies parisienne*  obtinrent,  à  la  requête  de  plusieurs  d'entre  eux,  par  lettres  patentes  du  U  férrier  1 568 ,  un  singulier  privilège. 
Pour  leur  donner  meilleur  moyen  de  senrir  le  Roi  et  la  Ville  et  de  s'entretenir,  eux,  leurs  armes  et  leurs  chevaux,  il  leur  fut  permis 
'de  vendre  et  débiter  en  gros,  détail  et  aasiette  en  noatre  ville  et  faulibourgs  de  Paris,  assavoir  lesd.  cappitaines  le  nombre  de  soixante 
■n|ds  de  vin,  leurs  lieutenant*  et  en*dgne*,  chascun  cinquante  muidi,  et  lesd.  arbalestriers,  arcbers  et  harquebuiiers,  la  quantité  de 
Iraaia  Bmjrdx  chascun,  soit  de  leur  créa  on  d'acbapt,  à  eooHiineer  dn  premier  jour  d'octobre  prochain  venant».  (Origimii,  Archive» 
»êL,  K  969 ,  n*  «7.)  L'exercice  de  ce  droit  était  subordonné  i  de*  conditions  et  i  une  réglementation  qui  en  restreignaient  considô- 
t  le  bénéfice.  Aom  ,  quand  il  s'agit  de  faire  entériner  le*  lettres  à  la  Cour  des  Aidei,  les  dMtinatairei  se  partagèrent  eu  deux 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


II. 


Pour  l'élection  de  seize  colonnelz  et  cappit aines. 


3  janvier  1 568 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris. 

ttSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Viiie, 
nous  vous  mandons  que,  incontinant  ceste  présente 
veue,  vous  ayez  à  mander  à  tous  les  cappitaines  de 
vostre  quartier  qu  ilz  ayent  à  eslire  ung  d'entre  eulx 
pour  estre  chef  et  coulonnel  de  vostre  quartier,  affin 
d'entendre  et  recepvoir  le  vouloir  et  mandement  du 
Roy  et  de  nous ,  et  iceulx  faire  entendre  aux  autres 


(Fol.  5.3  r°.)") 

cappitaines  dud.  quartier,  dont  il  nous  fera  rapport. 
Et  à  faulte  de  ce  faire  dedans  demain  midi,  sera 
proceddé  par  nous  à  la  nomination  d'un,  lequel  sera 
admoneste  accepter  lad.  charge.  Et  à  ce  ne  faict«8 
faulte,  sur  la  suspention  de  vostre  estât. 

ffFaict  le  iii°  jour  de  Janvier  mil  v'  lxviii'^'.i» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


III.  —  Pour  la  monstre. 

3  janvier  j568.  (Foi.  53  r'.) 


tfSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ceste  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  suivant  le  vouloir  du  Roy, 
vous  ayez  à  admonester  les  cappitaines  de  vostre  quar- 
tier de  mener  demain ,  à  unze  heures  du  matin ,  au 
Pré  aux  Clercs,  toutes  leurs  compaignies,  armez  de 
bonnes  armes  et  le  mieulx  qu'il  sera  possible,  pour 
aud.  lieu  faire  monstre  et  les  mectre  en  bon  ordre, 


selon  que  vous  ordonnera  celui  qui  sera  depputépar 
le  Roy.  Et  à  ce  ne  faictes  faulte,  et  nous  certiffiez 
dedans  cejourd'huy  de  la  responce  que  vous  auront 
faictes  lesd.  cappitaines. 

crFaict  led.  jour.» 

Pareilz  mandemens  à  Philbert  Bourlon,  et  Guil- 
laume Guerrier. 


IV.  —  Pour  la  monstre. 


Du  cinquiesme  jour  de  Janvier  mil  v"  lxviii. 

tf Guillaume  Guerrier,  Quartenier  de  ceste  Ville, 
faictes  entendre  à  tous  les  cappitaines  de  vostre 
quartier  qu'ilz  ayent  à  faire  demain  equipper  en 
armes  tous  les  bourgeois,  manans  et  habitans  de 
leurs  dixaines,  pour  passer  par  devant  le  Louvre,  à 


5  janvier  1 568.  (Fol.  54  r°.)W 

neuf  heures  du  matin ,  et  s  en  aller  de  là  faire 
monstre  generaile  au  Pré  aux  Clercs,  a vecq  les  autres 
quartiers  qui  led.  jour  doibvent  faire  lad.  monstre, 
suivant  le  vouloir  de  Sa  Majesté,  et  leur  enjoignez 
qu'ilz  se  tiennent  aud.  Pré,  à  ce  qu'ilz  ne  gastent 
les  bledz.  Si  n'y  faictes  faulte.  n 


V.  —  [Election  des]  coulonnelz. 

7  janvier  i568.  (Fol.  54  v°.) 


Du  septiesme  jour  de  Janvier  mi!  v'  lxviii. 

cril  est  enjoinct  à  tous  les  Quarteniers  de  lad.  Ville 
de  se  transporter  es  maisons  de  tous  les  cappitaines 
de  leurs  quartiers,  affin  de  eslire  l'ung  dosd.  cap- 


pitaines dud.  quartier  pour  la  charge  de  coionuel 
d'iccUuy,  et  icelle  élection  faicle,  la  signer.  Lequel 
colonnel  ainsy  eleu  fera  le  serment  de  bien  et  fidel- 
lement  rapporter  et  faire  entendre  aux  autres  cappi- 


camps,  les  uns  réclamant,  les  autres  repoussant  l'enregistrement.  Les  opposants  diriges  par  Jean  Le  l'euple,  capitaine  des  cent  arque- 
busiers, paraissent  avoir  été  les  plus  nombreux,  si  l'on  on  juge  par  un  acte  du  5  mai  1069,  anneié  aut  lettres  du  4  février,  où  Ggu- 
rent  les  noms  des  partisans  du  privilège,  au  nombre  de  quatre-vingl-neul'  seulement.  Or  les  trois  compagnies  réunies  formaient  un 
ensemble  de  trois  cents  miliciens. 

"'  La  seconde  moitié  du  folio  52  v"  est  restée  en  blanc. 

<«  Voir  Félibien ,  //ùtoi're  de  la  Ville  de  Paris,  t.  V  (Preuves,  111),  p.  4o3.  Le  29  septembre  précédeni,  le  Roi  avait  ordonné  que  les 
bourgeois  et  les  habitants  de  Paris  seraient  armés,  comme  ils  l'avaient  été  durant  les  derniers  troubles,  et  que  les  Prévôt  des  Marchands 
et  Échevins  établiraient  des  capitaines  pour  la  garde  des  portes,  les  gueU  et  la  sûreté  de  la  Ville.  (  Original,  Archive»  nat.,  K  909 ,  n'  a  1 .) 

'^>  Le  folio  53  v"  du  Registre  est  entièrement  blanc,  ainsi  que  les  deux  derniers  tiers  du  folio  54  r*. 


[iSC8] 

(aines  la  volunté  du  Boy  et  la  nostre  pour  le  service 
de  Sa  Majesté'  et  de  lad.  Ville;  et  aussi  rapporter  à 
icelle  ville  les  plainctes  et  doléances  de  chascun  quar- 
tier, pour  sur  ce  estre  ordonne  par  le  Roy  et  nous 
ce  que  Terrons  estre  à  faire  par  raison.  Lesquelz 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Quarteniers  nous  feront  rapport  de  ce  que  par  eulx 
aura  este'  faict  de  ce  que  dessus ,  le  lendemain  de  la 
signillication  par  eulx  faicte.  Faict  led.  jour  et  an'').D 
Pareilz  niandeuiens  ont  esté  envolez  aux  seize 
Quarteniers  de  lad.  Ville'*'. 


VI.  —  [Arbêt  du  Conseil  privé  touchant  les]  fermes  [du  pied  fourché]. 

7  janvier  i568.  (Fol.  55  i'.)'" 


r^Aujourd'huy  septiesme  jour  du  mois  de  Janvier, 
après  que  le  Roy  a  faict  publier  en  son  Conseil  prive, 
à  la  chandelle  esteincte,  la  délivrance  des  fermes  et 
impositions  des  marché  et  autres  du  bestial  à  pied 
fourché  de  la  ville  de  Paris,  suivant  ses  lettres  don- 
nées à  Vigny,  le  troisiesme  jour  de  Septembre  der- 
nier'*', sans  diminution  neantmoins  de  l'imposition 
des  autres  de  lad.  ville,  et  ce  à  commencer  à  en 
jouir  le  premier  jour  de  ce  présent  mois  de  Janvyer, 
jusques  à  cinq  ans  prochainement  venant,  et  finis- 
sant à  pareil  jour,  sur  l'offre  qui  avoit  esté  faicte 
par  Mathurin  Gouince  de  la  somme  de  cinquante 
mi!  livres  tournois,  l'enchère  vallant  cinq  cens  livres 
tournois;  pendant  lesquelles  proclamations  elle  au- 
roict  esté  encherio  par  André  Delaporte,  bourgeois 
de  lad.  Ville,  à  cinquante  ung  mil  livres  tournois; 
auquel  elle  seroict  demourée  au  feu,  à  la  charge 
des  liercemens  et  doublemens,  lesquelz  Sa  Majesté 
a  renvoyé  et  renvoyé  par  devant  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville,  pour  estre 
faictz  en  l'Ifostel  d'icelle,  en  la  présence  du  Procu- 
reur de  Sa  Majesté  et  de  lad.  Ville;  sçavoir  est  lesd. 
liercemens  samedy  prochain,  à  trois  heures  après 
midy,  et  les  doublemens  le  samedy  après  ensuivant, 
i  pareille  heure,  sur  lesd.  offres  de  cinquante 
ung  mil  cinq  cens  livres  tournois.  Et  led.  temps  et 


heures  preGgez  passez,  personne  de  quelque  estât, 
qualité  ou  condition  qu'il  soit,  ne  sera  receu  à 
les  tiercer  ne  doubler,  en  quelque  manière  que  ce 
soit. 

«Et  sur  les  renionstrances  faites  par  le  Procureur 
de  Sa  Majesté  et  de  lad.  Ville  des  diUîcultez  qui  se 
presentoient  en  l'exécution  des  ordonnances  qui  ex- 
cluent les  bouchers  de  enchérir  directement  ou  in- 
directement lesd.  fermes  du  bestial  à  pied  fourché, 
contre  lesquelles  lesd.  bouchers  depuis  peu  auroient 
obtenu  lettres,  pour  estre  receuz  à  les  enchérir'*', 
actendu  la  nécessité  du  temps;  Sa  Majesté  a  declairé 
et  declairé  qu'il  entend  que  ses  edictz ,  tant  de  la  police 
generaile  pour  l'exclusion  desd.  bouchers  que  autres, 
soient  executtez  selon  leur  forme  et  teneur,  déboutant 
lesd.  bouchers,  entend  que  besoing  seroict,  du  bénéfice 
de  leursdictes  lettres,  en  deffendant  très  expressé- 
ment ausd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
les  recepvoir  h  tiercer  ou  doubler  lesd.  fermes,  en 
quelque  sorte  et  manière  que  ce  soit,  ny  s'associer 
directement  ou  indirectement  avecq  lesd.  fermiers, 
suivant  ses  ordonnances. 

tr  Faict  au  Conseil  privé  du  Roy  tenu  à  Paris,  le 
septiesme  jour  de  Janvier  mil  cinq  cens  soixante 
huit.n 

Ainsy  signé  :  (tBrulaht.^ 


<'>  Une aaaljM 4e ce  mandement  a  élé  publiée  par  dom  Félibien,  Hitlnm  J»  la  rilU  de  Pari»,  t.  V  (Pnarm,  III),  p. io3. 

(*>  Neaveeii  Umc  de  dix  ou  douie  ligne*. 

")  N'oiu  rélabliaiom  Tordre  cbronelegiqM  ialerverli  dam  le  Registre  entre  ce  paragraphe  et  le  auivanl. 

<*>  Ces  lettres  ont  éii  tranicrile*  sar  le  Cartulaire  de  la  Ville  de  Paris  au  x<ri'  mtde  {ArdtHm  nal.,  KK  loii,  Toi.  a83).  Une  or- 
donnance  du  17  mars  précédent,  rendue  sur  ri'adiris  de  pliisieura  notables  ofTiciers  et  boargcois  de  la  Viilen,  fixait  ainsi  <|u'il  suit  les 
droits  i  percevoir  sur  le  bétail  à  pied  fourché  entrant  dans  Paris  :  1*  is  deniers  par  livre  au  profit  du  trésor  royal,  ce  qui  était  le 
tarif  ancien;  s*  pour  le  profit  commun  et  octroi  de  l'IiAtel  de  Ville,  au  lieu  des  six  deniers  par  livre  prélevés  depuis  quelque  temps, 
•S  iobper  chaque  bonif.  3  sols  parmottlon  et  parreau,  au  Keu  de  18  deniers  parisi*;  5  sob  tournois  par  porc,  au  lieu  de  3  sols 
pariait;  19  aob  lonmoit  par  vadie,  an  lieu  de  7  mJk  6  deniers.  Le  public  s'émut  de  cette  élévation  de  l'impôt;  les  Imucbcrs  de 
la  vilie  Miteat  firent  de  «grandes  plaiades  et  remoattraneetii.  Après  différents  pourparlers  avec  le  fermier  de  cette  imposition ,  il  fut 
eonvenn  qu'on  paierait  seulement  ao  soi*  par  boeuf  et  3  sob  par  mouton  et  par  veau,  ce  qui  était  un  soulagement  notable.  Les  lettres 
da  3  anilimhie  1 667 ,  risée*  id ,  ea  cbomhmI  cette  dimmition ,  avaieat  poar  but  de  donner  au  Prév6(  des  Marchands  et  aux  Échevins 
I  <■  coméqnenee  peur  le  nomeen  befl  de  celle  imiie.  L'arrit  du  Conseil  privé  sert  i  ces  lettres  d'iiilcrprélation  et  de 
•  <|n  ceaceme  la  prétention  des  bouchers  de  s'en  rendre  adjudicataires. 

O  En  regard  de  ce  pewege ,  on  lit  à  ta  marge  do  Registre,  d'une  écriture  plus  récente  :  Le$  bouckert  dt  Paru  ne  peuvent  eitrtfer- 
mvn  du  pitd  fownU. 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i568] 


VII.  —  [Convocation  pour  l'Jassemblée  generalle. 

8  janvier  1 568.  (Fol.  55  r°.) 


Du  huictiesme  jour  de  Janvier  mil  v''  lxvui. 

(tSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ceste  Ville, 
appeliez  trois  notables  bourgeois  de  vostre  quartier,  et 
vous  trouvez  tous  demain,  à  une  heure  précisément, 
en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la  grand  salle 
de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  entendre  la  volunté 
du  Roy.  Si  n'y  faictes  faulte.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 


Quarteniers  de  lad.  Ville,  chapitres  et  communaultez 
d'icelle. 

K  Monsieurle  Président,  plaise  vous  trouver  demain, 
à  une  heure  précisément  de  relevée,  en  l'assemblée 
generalle  qui  se  fera  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour 
entendre  la  volunté  du  Roy  ;  et  vous  prions  n'y  voui- 
loir  faillir.  Faict  led.  jour.» 


VIII. —  Assemblée  generalle. 

9  janvier  i568.  (Fol.  56  r°.) 


Du  neufviesme  jour  de  Janvier  v"  lxviii. 

En  assemblée  generalle  faicte  le  jour  d'huy,  en 
l'Hostel  de  lad.  Ville,  suivant  les  mandemens  pre- 
ceddansf,  et  aux  fins  y  contenues,  a  esté  conclud 
et  aresté  que  les  Quarteniers  de  lad.  Ville  se  trans- 
porteront par  les  maisons  des  habitans  de  leur 
quartier,  qu'ilz  congnoistront  avoir  moiens  et  facul- 
tez ,  lesquelz  ilz  exhorteront  de  secourir  de  leurs  de- 
niers Sa  Majesté;  et  pour  à  ce  plus  les  inciter,  [leur 
reciteront  '^']  les  remonstrances  faictes  à  lad.  assem- 
blée; et  mectront  par  escript  l'offre  qui  sera  faicte 
par  eulx,  chascun  selon  sa  capacité.  Et  prendront'^) 
leurs  offres  sans  riens  reffuzer. 

Et  affin  que  ceulx  qui  ont  deniers  à  mettre  en 


rente  ne  soient  destournez  de  les  mettre  à  lad.  Ville 
pour  le  secours  de  Sad.  Majesté,  faire  deffence  à  tous 
notaires  et  tabellions  de  passer  aucuns  conlractz  de 
rente  entre  les  particuliers,  que  les  rentes  du  Roy 
ue  soient  préalablement  remplies,  sans  à  ce  user  de 
contraincte  ou  capitation,  mais  de  gré  à  gré,  pour 
plusieurs  bonnes  et  justes  causes.  Et  oullre  supplier 
Sad.  Majesté  vouloir  soulager  lesd.  habitans,  avoir 
esgard  aux  ruynes  qu'ilz  ont  souffertes  et  ne  les  con- 
traindre oultre  leur  pouvoir,  ains  de  prandre,  à  leur 
soulagement,  faire  saisir  et  vendre  les  biens  des 
absens  pour  le  faict  de  la  religion ,  d'autant  que  ce 
sont  eulx  qui  iuy  font  la  guerre,  pour  ayder  à  soul- 
doier  sa  gendarmerie  '*'. 


IX.  —  Pour  les 


ABSENS 


(5) 


Du  dixiesme  jour  de  Janvier  mil  v'  lxviii. 

[fSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ceste  ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que,  suivant  la  vo- 
lunté du  Roy,  vous  ayez  à  faire  entendre  à  tous  les 
cappitaincs  de  vostre  quartier  que,  chascun  en  sa 
dixaine,  ilz  appellent  quatre  notables  personnaiges 


10  janvier  i568.  (Fol.  57  r°.) 

non  suspeclz,  et  le  dixinicr,  ensemble   le  lieute- 


nant et  enseigne;  et  que,  après  serment  par  eulx 
faict,  es  mains  du  plus  notable  de  la  compaignie,  de 
ne  juger  d'aultruy  que  en  seine  consience,  par  les 
dessusdiclz  ilz  nomment  par  scrutin  et  ballottes 
les  notoirement  diffamez  et  suspectz  d'hercsies  eu 


")  Dans  la  malinée  du  9  janvier,  deux  des  Échevins,  Jean  de  Bray  et  Jacques  Sanguin,  étaient  allés  prier  le  Parlement  de  délé- 
guer quelques-uns  do  ses  membres  (tjusques  à  huict  ou  dix  des  presidens  ou  conseilliers»  pour  assister  à  l'assemblée  générale  qui 
devait  avoir  lieu  le  même  jour,  à  une  heure  de  relevée,  ainsi  que  le  Roi  l'avait  commandé  la  veille,  pour  délibérer  sur  tchose  important 
grandement  à  son  service  et  à  la  seureté  d'icelle  ville. . .  Et  pour  cest  effect,  ont  à  l'insUnt  esté  commis,  quant  à  la  grand'chambro, 
maistres  Ogier  Pinterel  et  Thibault  Lesueur,  conseilliers ;  et  quant  aux  autres  chambres,  y  a  esté  euvoyé  m'  Eslienne  Dugué,  con- 
seillier,  pour  les  en  advertir,  afin  d'y  en  commettre  deux  de  cliascune  chambre.»  (Registre  du  Comeil ,  Archireinat. ,  X"  16s  a,  fol.  63  v°.) 

'^)  Les  mots  entre  crochets  sont  omis  au  Registre. 

'''  Le  texte  porte  prandre  au  lieu  de  prandront. 

("  A  la  suite,  une  page  et  demie  de  blanc.  Le  procès-verbal  de  cette  assemblée  est  donc  incomplet. 

W  En  ce  qui  concerne  les  religionnaires  fugitifs  par  suite  des  troubles,  voir  ci-dessous  au  3i  jaovier,  le  paragraphe  XIH  et  la  note. 


[i568]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

leursdicles  dixaines ,  tant  de  ceuk  qui  se  sont  absentez 
que  ceuh  qui  sont  retournez  en  leurs  maisons,  que 
ceulx  aussi  qui  sont  demeurez  en  ccste  ville,  qui 


seront  escriptz  séparément  et  distinctement,  pour 
nous  envoier  le  roolle  que  eu  aurez  faict.  Si  n'y  faicles 
fauite").'» 


X.  —  Pour  la  vexuk  de  la  Roy>e  du  camp. 

13  janyier  i568.  (Fol.  67  y°.) 


Du  XII*  Janvier  i568. 


tr  De  par  les  Prevott  des  Mardums  et  Etchevin» 
de  la  Ville  de  Paris. 

«  Cappitaines ,  nons  vous  prions  eslre  demain  prestz 
à  dix  heures  du  matin,  avec  voz  lieutenans,  ensei- 
gnes et  aucuns  bons  bourgeois  de  voz  dixaines,  dans 
la  court  du  Temple,  pour,  à  cheval  et  armez  au 


meilleur  equipaigc  que  pourrez,  marcher  en  bon  ordre 
et  aller  au  devant  de  la  majesté  de  la  Royne'^',  pour 
à  son  retour  luy  faire  la  reverance.  A  quoy  nous 
vous  prions  ne  faire  faulte. 

ir  Faict  led.  jour.i 

Autres  mandemens  à  la  mesme  fin  ont  esté  en- 
volez aux  cappitaines  des  archers,  arbalestriers  et 
harquebuziers  '*'. 


XI.  —  Pour  les  guetz. 

9«  janvier  t568.  (Fol.  58  i'.) 


t  De  par  le  Boy  et  les  Prévost  des  Marchons 
et  Esduvins  de  la  vilU  de  Paris. 
ft  Sur  les  plainctes  et  doléances  à  nous  faictes  par  les 
cappitaines  de  la  Ville,  pour  la  négligence,  peu  de 
soing  et  désobéissance  que  font  les  bourgeoys  d'aller 
aux  gardes  et  sentinelles  de  la  nuict,  et  affin  d'ob- 
ryer  aux  inconvenians  quy,  i  cause  de  ce,  pourroyent 
survenir,  a  esté  ordonné  que  doresnnvant  tous  bour- 
geoys et  habitans  de  ceste  ville,  de  quelque  quallité 
et  condiction  qu'ilz  soyent,  exceptez  ceulx  qui  par 
les  ordonnances  du  Roy  sont  et  ont  esté  cxenptz, 
seront  tcnuz  assister  et  faire  résidence  en  personne 
ausdiclz  guelz  de  nuict,  ccntinclles  et  gardes,  en 
armes  etequipaige  suffisant,  à  sçavoyr  depuis  sept 
heures  du  soir  precyzement  jusques  4  six  heures  de 


lendemain  matin,  es  lieux  où  ilz  seront  mys  et  assis 
par  leurs  cappitaines  ou  députez,  sur  peine  de  huict 
livres  parisis  d'amende  quy  sera  prise  et  levée  pronp- 
tement,  et  oullre  de  confiscation  des  armes  que  por- 
teront les  serviteurs  au  lieu  des  maistres  dcfnilinns. 
Et  pour  le  regard  des  exenptz,  seront  tcnuz  gens 
capables  et  sufiisans  en  mesmes  equipaige,  sur  les 
mesmes  peines  de  confiscation  (>t  amandes,  dos  faultes 
desquelzilz  respondronl.  Et  neantmoingsestenjoinct 
à  tous  lesdiclz  bourgeoys  et  habitans,  exenptz  et  non 
exenptz,  d'hobeyr  aux  commandemans  de  leurs  capi- 
taines, sur  peine  de  vingt  livres  parisis  d'amende  et 
privation  de  leur  droiclz  de  bourgeoisie. 

ffPour  le  regard  des  portes  du  jour,  sera  observée 
l'ordonnance  cy  devant  faicte  par  le  Roy,  sans  qu'il 


'')  La  taeande  moili^  de  la  paga  eat  en  blanr. 

'*>  Calbenne  de  llédid*  ëUit  partie  pour  le  ramp  qai  se  Iroufail  du  cAté  de  Cbâloiu-Mir-Marne,  te  3  janvier  précédent,  on 
compagnie  da  cardinal  de  Bourbon,  des  maréchaux  de  Montmorency  et  de  Damrillo,  et  des  genlilsbommcs  de  la  maison  du  Roi. 
Aprfi  la  mort  do  coooétable  (11  novembre  1567  ),  le  duc  d'Anjou,  frère  du  roi,  i  peine  Agé  de  dix-sept  ans,  le  remplaça  avec  le 
titre  e(  le*  pouvoir*  de  Lieutenant  {'«'■néral.  L'armée  ratiioliqne,  divùéc  par  les  distensions  des  chefs,  que  le  jeime  prince  n'avait  point 
asset  d'autorité  pour  faire  cawer,  dcoiMirait  dans  l'inaclioa.  Ce  sont  cesdilTérends,  que  la  reine-mère  avait  pris  h  (dche  d'apaiser, 
qui  motivèrent  ion  vojago.  80a  raionr  à  Paris  eut  lieu  en  eOel  le  i.l  janvier.  (Pierre  Brulart,  Journal  dtt  chotei  pltu  mnai-quahlei 
ttrrn*n  m  Franet  ttrpuù  la  mort  tHinni  mnmd.  . .  jutqim  à  la  hataSU  il  UtMlcontovr. .  .  publié  par  Secousse,  dans  les  Mimoirf» 
de  Oméi,  in-&*,  Paris,  t7&3,  t.  i",  p.  190-191.) 

">  Dom  Félibien  a  donné  une  analyse  de  ce  mandement  (llitloirt  J*  la  VUle  d»  Paru,  t.  V,  Pnwott,  III,  p.  &o3.)  —  A  la  suite,  un 
constate  dans  le  Regisire  une  nouvelle  lacune,  plu*  considérable  que  les  précédentes.  Les  deux  tiers  seulement  du  folio  h-j  v*  sont  en 
blanc,  et  cependant  on  ne  trouve  rien  entre  le  19  et  le  as  janvier.  La  liasse  des  minutes  contient  i  celte  dernière  date  un  acte  qui 
n'est  point  mentionné  au  Registre.  En  attendant  que  le  pont  de  Cbarenton  fut  rcédifié ,  un  bac  y  avait  été  installé  pour  lo  passage  de  la 
Marne  et  était  affermé  par  la  ville  de  Paris.  L«  as  janvier  t568,  les  Prévit  des  Marchans  et  Échevins  baillèrent  cette  fcnnc  pour  im 
an  i  Patrice  Lixier,  Claude  Grisari,  Philibert  Verne  et  Henri  Martin,  votiaricrs  pm  mw,  demeurant  au  pont  de  Cliarcnlon,  aux 
mémaa  droits  e(  charges  que  les  fermiers  du  Inc  établi  au  pont  de  Neuilly.  En  échange  des  droits  tarifés  perçus  sur  l<<s  pii-lons,  les 
ckavam,  les  voilmc*  et  les  marchandises,  las  preneurs  devaient  entretenir  le  bac  et  son  cordeau  à  leurs  frais  et  payer  à  la  fin  do 
I  mois  an  Reeevenr  de  la  Ville  la  sonmia  de  Ao  livras  totimois.  (Arckint  tuit.,  H  1881.) 


\ 


REGISTRES  DU  BUREAU 


y  soit  commis  aulcun  abus;  et  ailaquelle  garde  du 
jour  seront  tenuz  d'assister  toutes  personnes  indi- 
feremment  delà  dizaine  et compaignye,  de  quelque 
estât,  condition  et  aagc  qu'ilz  soyent,  sur  peine  de 
vingt  livres  parisis  d'amende,  qui  sera  leve'e  sur  le 
champ. 

itEt  cil  ilz  envoiroient  leurs  serviteurs,  leurs  ar- 
mes seront  confisque'es,  oultre  ladicte  amende,  et  ce 
sans  avoyr  esgard  à  aucun  privilège. 

ttFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  vingt  deuexiesme 
jour  de  Janvyer  mil  cinq  cens  soixante  buict.n 
Ainsy  signe':  ttBAcnELïER.fl 


[i568] 

ff  L'an  mil  cinq  cens  soixante  huict,  le  vingt  deul- 
xiesme  jour  de  Janvyer,  le  contenu  de  l'autre  part 
a  esté  leu,  cryé  et  publyé  à  son  de  tronpes  et  cry 
public  par  les  carrefours  de  ceste  ville  de  Paris, 
accoustumez  à  faire  crys  et  proclamations,  par 
moy  Pierre  Gaudin,  sergent  à  verge  au  Chastellet, 
Prevosté  et  Viconté  de  Paris,  commis  de  Pasquier 
Rossignol'*',  crieu  juré  du  Roy  nostre  sire csd.  lieux, 
aconpaigné  de  Michel  Noyret,  commis  tronpele 
par  ledict  seigneur,  aussy  èsd.  lieulx,  et  ung  autre 
tronpete.  « 

Ainsy  signé  :  tOAUDis.'; 


XII.  —  Règlement  pour  les  colonnelz. 

a4  janvier  1 568.  (Foi.  58  v°.) 


Ordre  et  police  que  le  Roy  vcult  et  entend  estre  tenue 
et  gardée  sur  l'élection  de  seize  colonnelz  de  ceste  ville  de 
Paris ,  affin  de  maintenir  les  capitaines  et  bourgeoys  por- 
tons les  armes,  avec  tel  ordre  que  la  Ville  et  citoyetis 
soient  maintenuz  en  seureté. 

tt  Premièrement  que  lesdiclz  colonnelz  qui  sont 
esleuz  seront,  cbascun  en  leur  cartyer,  recongneuz  et 
rêverez  comme  chefz,  et  auront  l'œil  et  soing  sur  les 
autres,  et  se  conduiront  avec  foute  douceur  et  hon- 
nesteté  avecq  les  capitaines  chefz  de  bandes. 

rltem,  s'assanbleront  lesdictz  colonnelz  doresna- 
vant,  les  jours  de  jeudy  et  samedy,  de  deux  ou  trois 
heures  après  digncr,  pour  adviser  des  affaires  qui 
se  présenteront  en  la  sepuiaine,  el  pour  entendre 
de  Messieurs  de  la  Ville  sy  leur  plaisl  aucune  chose 
commender. 

«Et  ou  le  nombre  des  seize  ne  se  Irouveroit  en  la- 
dicte assenblée,  s'il  s'en  trouve  huict  ou  neuf,  ceux  là 
ne  laisseront  de  besongner  et  arrester  ce  quy  aura 
par  eulx  esté  advisé,  pour  après  advertyr  les  autres. 

(tltem,  auront  lesdictz  collonnelz  la  congnoissance 
première  de  tous  les  differentz  quy  pourroyent  sur- 
venir à  cause  des  armes  et  fautes,  chascun  en  son 
regard  et  quartier,  et  s'enployront  à  faire  raison  et 
justice  à  chascun,  avec  toute  modestye,  et  sy  besoing 
est  prendre  l'advys  des  autres  capitaines  de  quartier, 
toutesfoys  où  le  cas  seroit  d'inport-ince  et  qu'il  me- 
ritast  conseil,  en  fera  recyt  à  la  conpaignye  pour  en 
estre  par  eulx  ordonné,  ou  bien  en  conférer  sur  ce 
avec  Messieurs  de  la  Ville. 

cltem,  visiteront  lesdictz  colonnelz  quelques  fois 


la  garde  des  portes,  et  la  oii  ilz  troveroyent  desordre 
ou  quelque  faute,  et  que  les  mètres  n'y  soient  en  per- 
sonne, ou  qu'ilz  soient  mal  armez,  en  advertiront  les 
capitaines  pour  leur  donner  la  réprimande,  sellon 
la  faute  et  pouvoyr  qu'ilz  en  ont;  et  oîiilz  n'ypour- 
royt  donner  ordre  tel  qu'il  seroyt  requis,  en  faire 
recyt  à  la  première  assenblée  desdiclz  colonnelz, 
pour  y  pourvoyr. 

«Item,  pour  obvyer  qu'aucune  pillerie  ou  voUerye 
ne  se  commecte  es  environs  de  ladicte  ville,  el  affin 
de  donner  seuretté  aux  vivres,  sassenbleront  quel- 
quefoys  lesdictz  colonnels  avec  les  capitaines  de  leurs 
cartiers,  pour  ensenble  adviser  à  amasser  le  plus 
de  gens  de  chevail  pour  aller  à  deux  ou  trois  lieues 
es  environs  de  la  ville  eulx  informer  s'il  y  a  poinct  de 
mauvaises  gens  par  les  chemins,  poury  donner  ordre, 
s'il  en  ont  le  moyen,  et  eux  enquérir  des  nouvelles 
des  paisans  sur  les  advenues  des  chemins,  pour  en 
advertyr  le  Roy  ou  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins,  sy  besoing  est. 

irltem,  lesdictz  colonnelz  tiendront  la  main  que 
chacun  en  son  quarlyer  face  bon  guet  et  centinelle, 
et  que  l'ordonnance  sur  ce  faicte  soictgai"dée  et  ob- 
servée. Et  aussy  fera  chacun  capitaine  à  son  tour  ia 
ronde  en  quartyer,  et  des  fautes  qu'ils  trouveront  en 
advertiront  ledict  colonne!. 

ttltem,  pour  pourveoyr  qu'il  n'advienne  de  nuict 
aucun  inconveniant  en  la  Ville,  à  cause  des  portes  et 
ranparlz,  dont  dépend  la  seureté  d'icelle,  sera  advisé 
par  les  capitaines  proches  desdictes  portes,  ausquels 
en  est  commis  la  garde,  d'asseoyr  en  leurs  corps  de 


'''  Ce  nom  est  complètement  illisible  sur  notre  Registie.  Mais  nous  avons  trouvé  une  autre  mention  de  ce  crieur  juré  sur  un 
volume  des  Bannières  du  Chàtelel ,  à  la  date  du  26  mars  i568.  (/trc/iirci  «a(.,  Y  12, fol.  19a  >°.) 


[i568]  DE  LA  VILLE 

garde   èsdictes  portes  vingt  cinq  hommes  pour  ie    | 
moins,  el  aussy  de  mectre  cenlinelle  sur  les  adve- 
nues des  renparU  et  boulleverlz,  afin  de  descou- 
vrir les  inconveniens  quy  en  pourroient  survenir. 

ir  Pour  le  regard  des  gardes  des  portes  de  jour,  sera 
observée  l'ordonnance  cy  devant  faictc  par  le  Roy, 
sans  qu'il  y  soyt  commis  aucun  abus,  et  en  laquelle 
garde  de  jour  seront  tenus  d'assister.toules  personnes 
de  la  dizaine  indifféremment,  de  quelque  estât,  qua- 
lité', condiction,  aage  qu'ilz  sovent,  sur  peine  de 
vingt  livres  parisis  d'amande  quy  sera  levée  sans 
déport.  Et  où  ils  y  envoyront  leurs  serviteurs,  leurs 
armes  seront  confisquez  à  la  discrection  du  capitaine, 
outre  ladicte  amande,  sans  pour  ce  avoyr  aucun  es- 
gard  à  leurprevilege. 

*  Item ,  et  pour  ce  que  par  désobéissance  les  capi- 
taines ne  peuvent  donner  l'ordre  nécessaire  pour  les 
gardes  desdirles  portes,  de  jour  et  nuici,  cenli- 
nelle, recherches  et  exécutions  des  mandemens,  tant 
du  Roy  que  des  Messieurs  de  la  Ville,  sera  enjoinct 
à  toutes  personnes,  de  quelque  estât  et  qualité  quy 
se  soyent,  d'obéir  à  ce  que  par  leur  capitaine  sera 
ordonné,  sur  peine  de  vingt  livres  parisis  d'amende 
qui  sera  levée  sans  déport,  cl  autres  plus  grandes 
peines,  s'il  y  eschet. 

r  Item ,  est  aussy  défendu  à  toutes  personnes  habi- 
tans  èsd.  dizaines  de  ne  porter  armes  quelconques, 
soict  de  jour  ou  de  nuirt ,  sans  congé  et  permission 
expresse  des  cappitaines  d'icellcs  dizaines,  chacun 
en  son  regard,  sur  peine  de  confiscation  dosdictes 
armes,  pour  la  première  fois,  et  de  punition  corpo- 
relle, pour  la  seconde. 

(T Item, d'autant  que  lesdictz  capitaines,  leurs  lieu- 
tenans,  anseignes,  faisans  leurs  devoyrs  de  leurs 
charges,  pouvant  tomber  en  malveillance  d'aucuns 
du  peuple,  pourroyt  venir  dangier  en  leurs  per- 
sonnes, s'ilz  estoient  desarmez,  et  considérant  que 
telles  charges  n'ont  esté  baillées  qu'à  gens  esleuz  et 
personnes  capables  {>our  contenir  et  empescher  les 
esmeutes  et  insolcnr4?s  du  peuple;  à  ceslc  cause,  sera 
permis  aux  dessusdictz  capitaines,  lieulenens  el  en- 
seignes, 8ergens,corporaux,  leurs  servicicurs  avouez, 
de  porter  toutes  sortes  d'armes,  tant  offensives  que 
deffenci^es,  soyt  hanjucbouzes ,  pislolelz,  jaque  de 
maille  et  autres  quelconques,  tant  de  jour  que  de 
nuict,  non  seullement  dans  ladicte  Ville,  mais  aussv 
allieurs  et  partout,  et  aux  chanps,  pour  la  tuition 
de  leurs  personnes. 

«Item,  et  au  cas  qu'il  adveint  en  la  Ville  aucune 
sédition,  tumulte  ou  desordre,  lesdiclâ  capitaines  don- 


DE  PARIS.  7 

neront  confort  et  ayde  les  uns  aux  autres.  Et  ou  il 
orroit  effort  [ou]  alarme,  se  retireront  chascun  aux 
places  et  lieux  ci  devant  departiz  et  ordonnez,  soubz  la 
charge  de  leurs  capitaines,  el  empescheront,  en  tout 
ce  qui  leur  sera  possible,  losdicls  effors,  ne  qu'il  se 
face  aulcunc  surprinse  en  lad.  Ville,  et  mesmes 
pourvoiront,  sy  besoin  est  ou  la  nécessité  feust  telle, 
à  faire  tendre  les  chênes  de  leurs  carlyers. 

(T  Aussy  pourvoiront  Icsdicts  colonnelz  proches  des 
portes  de  faire  renforcer  en  ce  cas  la  garde  desdictes 
portes  et  ranpartz  des  quartiers  qui  sont  les  plus 
proches  d'icelles. 

ff  Item,  pour  obvyer  aux  inconvcnians  qui  sont  ad- 
venuz  et  quy  pourront  encorcs  advenir  aux  gardes  tant 
des  portes  que  des  ranpartz,  pour  l'entreprinse  que 
font  aulcuns  bourgeoys  de  ladicte  Ville,  est  deffendu 
à  tous  lesdictz  bourgeoys  de  faire  aucune  arrest  ou 
interrogatoire  aux  personnes  entrans  et  sortans  par 
lesdictcs  portes,  et  autres  passans  et  rapassans  aus- 
dictz  corps  de  gardes  et  centinelles,  s'il  ne  leur 
[est]  commendé  et  enjoinct  par  leurdict  cappilaine 
ou  celluy  <|uy  roiimiendera  en  son  lieu  et  absence. 

Rllem,  advenant  qu'aucuns  mandemens  feussent 
doresnavant  envoyez  aux  Quarleniers,  s'ilz  consernent 
la  charge  et  dehvoyr  des  cappitaines ,  en  advcrtira 
incontinant  ledirt  quartenicr  le  colonnel.  El  ou 
faudroict faire  quelque  département,  ou  bien  pour- 
voir de  quelque  ordre  entre  lesdictz  capitaines  pour 
l'exécution  dudict  mandement  et  devoyrde  chascun, 
ledict  ordre  et  département  se  fera  par  ledict colon- 
nel, appeliez  les  autres  cappitaines  de  son  cartyer. 

itltem,  est  enjoinct  à  tous  hosteliers,  cabaretiers 
et  autres  tenans  maisons  elchanbres  à  louages,  sur 
peine  de  vingt  livres  parisis  d'amande,  de  ne  rece- 
voyr,  loger  ne  retirer  en  leurs  maisons  aulcuns  dcs- 
dicts  habilans,  estrangers,  ny  autres  quelzconques, 
qu'à  mesme  instant  et  dans  le  jour,  ils  viennent 
pardevant  le  cappitaine  de  sa  dizaine  apporter  les 
noms,  surnoms,  qualitez  et  déclaration  des  armes  et 
chevaulx  quilz  auront;  et  lequel  cappitaine  en  adver- 
tira  incontinent  le  colonnel,  pour  y  cstre  ensemble- 
mcnt  pourveu. 

ff  Aussy  seront  tenuz  tous  lesdictz  magnans  ethabi- 
tans,  de  quelque  estât,  qualiti;  et  condiction  qu'ilz 
soyent,  quant  il  deslogeront  d'une  dizaine  pour  aller 
loger  en  ung  autre,  d'apporter  certiflical  du  capitaine 
delà  dizaine  dont  ilz  sont  sortyz,  portant  derlarntion 
el  lesmongnnige  de  leur  bonne  vye,  comme  ilz  sont 
catholiques,  vivant  sellon  l'esglize  romaine  ;  autrement 
ne  seront  receuz  aud.  quartyer. 


8 


REGISTRES  DU  RUREAU 


et  Que  pour  obvyer  aux  secreltes  derrobëes ,  venues , 
essues  et  entiëes  de  ladicte  Ville,  et  plusieurs  illicites 
assemble'es  que  pour  ce  respect  se  pouront  faire ,  est 
permis  ausd.  cappitaines  de  faire  buseher  [et]  mu- 
rer les  huictz  du  derrière  des  maisons  de  ceux  qui 
ont  este'  [et]  sont  notez  et  suspectz,  et  aux  despens 
des  proprieleres  d'icelles  maisons. 

rltem,  ad  ce  que  les  ordonnances  et  mandemans 


[i568] 

cy  dessus  puissent  estre  exécutez  et  ne  demeurent 
sans  effect,  est  permys  ausd.  colonelz  et  capitaines  de 
faire  exécuter  lesdictz  mandements,  tant  par  leur  ser- 
gent de  bande,  corporaux  et  sergens  de  la  ville  que 
aultres  sergens  royaux,  èsquelz  est  enjoinct  d'obeyr. 
(tFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  vingt  quatriesme 
jour  de  Janvyer  mil  v'  lxviii'''.» 

Ainsy  signé:  (tBachellter'^'.b 


XIII. —  Lettres  du  Roy  pour  les  absens. 


3i  janvier  i568.  (Fol.  6i  r°. 


kDe  par  le  Roï. 
«Très  chers  et  bien  amez,  encores  que  nous  ayons 
fait  deffence  à  tous  ceulx  qui  se  seroient  absentez  de 
ceste  nostre  bonne  Ville  de  Paris,  estans  delà  relli- 
gion  nouvelle,  depuis  le  commancement  des  troubles 
qui  sont  en  nostre  royaulme,  de  ne  faire  instance  de 
tenlrer  es  maisons  qu'ilz  ont  en  icelle;  toutesfois, 
nous  avons  esté  advertiz  que  plusieurs  seroient  rentrez 
en  nostredicte  ville,  demeurans  en  leurs  maisons,  au 
mespris  et  contempnement  de  nosdictes  deffences'^). 
A  ceste  cause,  nous  vous  mandons  et  ordonnons  que 
ayez  à  les  admonester  ou  faire  admonester,  chacun 
particullierement,  leur  faisant  commandement  exprès 
de  se  retirer,  sortir  et  vuyder  de  cestedicte  ville ,  de- 
dans deux  fois  vingt  quatre  heures  après  la  signiffi- 
cation  à  euix  faicte  de  nostre  présente  intention,  sur 
peine  d'esire  punitz  et  chastiez  comme  contrevenans 


à  noz  edictz  et  ordonnances,  se  retirans  es  environs 
de  cestedicte  Ville  où  ilz  vouldront,  jusques  à  ce  que 
ceulx  qui  ont  pris  les  armes  contre  nous  les  ayent 
mis  bas;  estans  asseurez  qu  i  ne  leur  sera  faict  aulcun 
trouble,  moleste,  ny  facherye  en  leursdictes  mai- 
sons, oii  ilz  vouldront  demourer  hors  cestedicte 
Ville,  pourveu  qu'ilz  y  vivent  suivant  nosdictes  or- 
donnances, et  sans  donner  faveur,  ayde,  ny  conseil 
à  ceulx  qui  troublent  nostredict  royaulme.  Et  de  ce 
ne  faictes  faulte  ;  car  tel  est  nostre  plaisir. 

r  Donné  à  Paris,  le  dernier  jour  de  Janvier  v'liviu.ti 
Signé:  «CHARLES... 
El  au  dessoubz  :  n  de  Neofvillk.  » 

Et  audoz  desd.  lettres  estoit  escript:  «A  noz  chers 
et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchons,  Eschevins,  bour- 
geois et  habitans  de  nostre  bonne  vUle  de  Paris  '*'.  -n 


(')  Dom  Félibien  a  publié  le  texte  de  celte  ordonnance  dans  son  Histoire  de  la  Ville  de  Paris,  t.  III  (Preuves,  I),  p.  707,  d'après 
un  imprimé  du  temps,  contenant  une  leçon  plus  correcte  que  celle  de  notre  Registre. 

'')  A  la  suite,  une  demi-page  de  blanc  (fol.  60  ï°). 

<'>  Les  ietties  portant  défense  aux  réformés  qui  avaient  quitté  Paris  d'y  rentrer,  auxquelles  il  est  fait  allusion  ici ,  portaient  la  datedu 
24  décembre  1 667.  Le  texte  ne  s'en  trouve  point  dans  les  collections  d'ordonnances;  elles  ne  sont  même  pas  mentionnées  dans  la  Com- 
pilatirm  chronologique  de  Blanchard.  Mais  elles  sont  visées  dans  un  mandement  de  Charles  IX,  adressé  le  i"  fémer  i568  aux  Prévôt 
des  ilarchands  et  Echevins  de  Paris,  et  conservé  dans  le  Cartulaire  de  l'Hôtel  de  Ville.  cNous  avons  esté  advertiz,  y  est-il  dit,  que 
plusieurs  colonnelz,  cappitaines,  iieutenans,  enseignes,  par  nous  et  de  nostre  authorité  establiz  en  nosfredicle  Ville,  font  difficulté  d'exé- 
cuter nostre  ordonnance  du  xxiin'jour  de  Décembre,. . .  soubz  couleur  qu'ilz  djent  lesd.  lettres  n'estre  à  vous  addressanles  ne  l'exé- 
cution d'icelles  à  vous  commise,  dont  pourroyt  ensuivre  plusieurs  troubles,  confusions  et  perturbations  en  nostredicte  Ville,  d'autant  que 
contre  nostie  vouloyr  et  intention  toutes  personnes  s'y  retirent  et  reffugient  indifféremment.  .  .  Avons  ordonné  et  derechef  ordonnons 
par  ces  présentes  que,  suivant  nostredicte  ordonnance  du  xxiiii' jour  de  Décembre  dernier,  en  exécutant  icelle  modestement  et  le  plus 
doulcement  que  faire  se  pourra,  vous  ayez  à  faire  commandement  à  tous  ceulx  de  la  religion  prétendue  reformée  et  qui  se  sont  absen- 
tez de  nostredicte  Ville  au  commancement  de  ces  presens  troubles  et  depuis  retournez  en  icelle,  qu'ilzayent  à  sortir  etvuvder  de  nostredicte 
Ville ,  suivant  nostredicte  ordonnance  et  aux  conditions  portées  par  icelle ,  et  quand  aux  autres  qui  ne  sont  encores  retournez,  vous  n'ayez 
à  les  recepvoir  en  nostredicte  Ville  ne  permettre  qu'ilz  y  demeurent ,  leur  permettant  neantmoins  se  retirer  es  lieux  portés  par  nostredicte 
ordonnance,  etc.  Donné  à  Paris,  le  premier  jour  de  Février  l'an  de  grâce  m.  v'ixviii.»  {Archives  nat.,  KK  101a,  foL  287  ï°).  Ce 
mandement  et  les  lettres  missives  de  la  veille,  contenues  dans  notre  Registre,  se  complètent  mutuellement,  comme  on  le  voit.  Cf.  le 
mandement  de  la  Ville  aux  capitaines,  le  9  février,  ci-dessous  n°  XV. 

(')  11  n'y  a,  dans  notre  Registre,  entre  le  3i  janvier  et  le  8  février,  ni  acte  transcrit,  ni  espace  laissé  blanc.  Et  cependant  dom 
Félibien  a  publié,  à  la  datedu  h  février,  un  mandement  aux  capiUines  de  la  Ville  pour  faire  sortir  dans  les  ringt-quatre  heures  les 
suspects  qui  étaient  retournés  en  leurs  maisons.  11  le  dit  copié  sur  un  imprimé  du  temps  faisant  partie  d'un  recueil  de  la  bibliothèque 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


XIV.  —  Ordonnance  polr  fortiffier  la  Ville. 

8  février  i568.  (FoL  6t  »'.) 


Le  huictiesme  jour  de  Febvrier  mil  t'  lxtiii,  fut 
délibéré  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris,  où  estoient 
mess"  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad. 
Ville,  pour  le  bien  et  conservation  d'icelle  et  par  ex- 
près commandement  du  roy,  que  en  toute  diligence 
l'on  parTeroit  les  tranchées  encommancées  du  costéde 
l'Université,  et  que  les  fossez  de  la  Ville  seroient 
nectoiez,  les  tours  ilanquées  et  percées  et  les  gardes 
renforcées,  et  les  grans  gardes  et  sentinelles  admo- 
nestez de  mieulx  faire  que  par  cy  devant;  qu'il  sera 
faict  mandemens  aux  Quarteniers  de  lad.  Ville  pour 
faire  commandement  à  tous  les  habitans  et  citoiens 
de  cesledicte  Ville  de  soy  fournir  de  vivres  le  plus 
commodément  que  faire  se  pourra,  et  que  chascun 
achepte  promptement  ung  pic,  pelle,  boyau  et  botte, 
pour  s'en  pouvoir  servir  en  temps  et  lieu.  Pareille- 
ment a  esté  ordonné  que  l'on  rescriproit  es  villes  de 
Meaulx,  Melun,  Corbeil,  Provins,  Morel,  Senlis, 
Ponthoize,  Poissy,  Meulan,  Mante,  Vernon,  Andely 
et  aulres  les  lettres  cy  après  insérées")  : 

8  rérrier  1 568. 

TMess",  pour  ce  que  nous  sommes  bien  informez 
que  les  rebelles  feront  tout  leur  effort  desurprandre 


les  villes  circonvoisincs  de  ceste  capitalle'^',  tant 
pour  les  saccager  et  donner  en  proye  à  leurs  soldatz 
au  lieu  de  leur  solde,  que  pour  tascher  à  empescher 
l'abort  des  vivres  et  autres  commoditez  qui  en  vien- 
nent jusques  icy,  nous  vous  en  avons  bien  voulu 
advertir,  affinquc,  comme  par  la  grâce  de  Dieu,  sage 
conduicle  et  providence  de  nostre  Roy,  nous  avons 
esté  jusques  aujourd'huy  sainement  conservez,  vous 
faictes  doresnavant  bonnes  et  continuelles  gardes,  de 
jour  et  de  nuict,  par  tous  les  endroiclz  de  voslre  ville, 
que  l'on  ne  y  puisse  riens  entreprandre  à  vostre 
péril,  et  à  nostre  grand  préjudice  et  de  tout  le  public 
de  ce  royaulme,  faisant  pour  cest  effcct  promptement 
admener  et  serrer  en  icelle  vostre  ville  tous  les  grains, 
vins,  lardz,  foings,  avoines  et  autres  provisions  des 
environs,  et  contraindre  à  ce  faire  tous  reulx  qu'il 
appartiendra,  sur  peine  de  mettre  le  feu  es  granches 
et  maisons  des  delaians,  ainsy  que  Sa  Majesté  entend 
que  nous  facions  de  nostre  part,  si  mieulx  n'ayment 
les  faire  acheminer  en  cesledicte  Ville  ;  en  quoy  vous 
les  favoriserez,  s'il  vous  plaist,  de  toutes  les  scurelez 
requises,  ce  que  vous  exécuterez  roidement  et  pru- 
demment, comme  la  nécessité  et  l'affaire  le  requiè- 
rent. Nous  espérons  veoir  lesd.  rebelles  reduictz  en 
grande  extrémité;  et  vous  prions.  Mess",  de  ne  vou- 


dc  Saint-Gernuin.<le*-Pré*.  Comme  le  cartct^  de  ce  documenl  le  rattache  esseotiellemeal  i  notre  publication ,  nous  en  donnons  ici 
leteite: 

rDt  par  Im  Pmott  dt*  Mardtam  tt  E»ekniiu  i»  ta  vilU  dt  Paru. 

'Capitaine,  ne  laillet,  incontinent  la  pretenle*  veuet,  de  rechercher  en  vottre  dizaine  Ions  ceux  qui  sont  suspectz  de  la  prétendue 
iMMvalle  r«ii|pon,  letqudi  te  mniI  cy  devant  alMentei  et  depoia  reloamei  en  leurs  maisons,  et  leur  faicl<>«  commandement  de  vuider 
de  eeite  rilte  et  faolxboom»  dedans  vingt  quatre  heures  apri*  le  corouMiideraent  que  leur  aurei  faict,  suyvant  ce  qui  est  mandé  par 
lettres  patentes  du  Roy  du  xiiv*  jour  de  décembre  el  premier  jour  de  février  derniers  paawt,  qui  sont  ci  insérées,  et  sur  les  peines 
eoalaaaea  en  icrfles,  leaqoelle*  voim  exacaterei  diligemment,  selon  leur  fonne  et  teneur,  sans  y  faire  aucune  dissimulation  ou  lon- 
giwiir.  Bt  povr  éviter  à  la  cooniriet  qM  Ton  pourroit  faire  à  l'execuliun  entière dead.  lettres,  permettons  ani  coionnelz  et  tous  aulres 
capitaines  de  pouvoir  faire  letd.  recherches  et  vacquer  à  l'eieculion  des<l.  lettres  es  quartiers  et  dixaines  les  uns  des  autres  et  par 
loate  lad.  Ville  el  fauliboargs,  encore  qu'il  ne  fussent  dud.  quartier  el  dixaine.  En  quoy  faisant,  mandons  à  tous  citoiens  de  vous 
obéir  el  donner  confort  et  ayde,  si  mestier  est  et  requis  en  sont.  Et  de  ce  que  aurez  faict  vous  envolerez  vostre  procez  verbal  dedans 
deuj  jours  après. 

'Fairt  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  iv'  jour  de  Febvrier  a  v'  lxtui.»  Signe  :  ffBicnzLiEi.n  {Butoir*  d*  la  VilU  i*  Parié,  in-fol.  L  III, 
PmttÊ,  I,  p.  709.) 

On  remarquera  que  la  texte  de  ee  maiideiDeiit  diiiîra  de  celui  que  l'on  trouve  dans  le  Registre ,  à  la  date  du  g  février,  mais 
qne  te  fond  en  ect  le  mtaie  i  peu  de  dioaa  prte. 

">  l.a  fin  du  folio  61  v*  est  real^  en  blanc,  et  la  circulaire  aux  villes  voisines  n'a  été  insérée  au  Registre  qu'au  bas  de  la  page 
savante,  après  les  mandements  des  9  M  10  février.  Nous  la  rétablissons  i  sa  véritable  place. 

M  Les  protestants  s'étaient  emparéa  lea  jours  précédents  d'Orléans  et  de  Blois  et  se  préparaient  i  assiéger  Chartres  (  J.-A.  de  Thou , 
Hitloiri  tmmrtelle,  Irad.  franc.,  in-à*,  t.  V,  p.  386,  388,  4o6,  'log  et  4 10).  Un  chroniqueur  contemporain  ajoute  que  le  i5  février 
les  ennemis  coururent  jusqu'à  Essonnes,  menaçant  la  capitale,  et  que  les  Siiiaies  furent  envoyés  aux  tranchées  pour  garder  les  faubourgs 
Saint-Marceau,  Saint-Victor,  Saint-Jacques  et  Saint-Germain.  (Pierre  Brulart,  Jourrud  cité,  p.  198.) 


10 


RKGISTRES  DU  BUREAU 


loir  négliger  le  présent  advertissement,  et  nous  don- 
ner advis  de  jour  en  jour,  si  entendez  quelque  chose 
de  l'ennemy,  selon  les  moiens  que  vous  pouvez  avoir 
plustost,  à  noz  propres  despens.  A  tant  nous  supplions 


[i568] 

nostre  Seigneur  vous  vouloir  maintenir  en  sa  saincte 
garde. 

trDe  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  led.  jour  et  an. 

itVoz  frères  et  meilleurs  amys,  les  Prévost,  etc.  d 


XV.  —  Pour  ceulx  de  la  nouvelle  prétendue  religion. 

9  févrieri568.  (Fol.  6a  r°.) 


Du  neufiesme  jour  de  Febvrier  v°  lxvii. 

tr Capitaines,  ne  faillez  mercredi  prochain,  à  une 
heure  de  relevée,  à  faire  recherche,  chascun  en  voz 
dixaines,  en  exécutant  les  lettres  et  mandemens  du 
Roy,  à  saisir  et  prandre  au  corps  tous  ceulx  de  la 


prétendue  nouvelle  religion ,  ausquelz  avez  faict  par 
cy  devant  commandement  de  vuider;  et  de  tout  ce 
que  en  aurez  faict  apportez  voz  procès  verbaux  dans 
deux  jours. 

«Faict  au  Bureau  led.  jour  et  an  '').» 


XVI.  —  [Mandement  relatif  aux  approvisionnements  des  particuliers.] 

10  février  i5f>8.  (Fol.  6a  r'.) 


Du  dixiesme  jour  desd.  mois  et  an. 

ttSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  commandement  à  tous  les  habilans  de  vostre 
quartier  qui  ont  moien  et  faculté,  qu'ilz  aient  à  se 
garnir  de  vivres  le  plus  commodément  que  faire 


pourront;  et  aussi  qu'ilz  aient  à  avoir  ungpic,hoyau 
et  hotte,  pour  si  l'on  en  avoit  à  faire,  s'en  pouvoir 
aydcr,  le  tout  en  la  plus  grand  diligence  que  faire 
ce  pourra.  Si  n'y  faicles  fauile. 
n  Faict  led.  jour  et  an.  •» 


XVII.  —  Pour  les  guetz  et  gardes. 

13  février  i568.  (Fol.  63  r°.) 


Du  X!i°  jour  de  Febvrier  m.  v°  lxviii. 

ttCappitaines,  en  ensuivant  l'exprès  commande- 
ment du  Roy  à  nous  présentement  Caicl  '->,  nous  vous 
commandons  que  es  sentinelles  et  gardes  de  portes 


de  nuict,  ayez  à  renforcer  et  redoubler  les  gardes  el 
icelles  asseoir  à  six  heures  du  soir  précisément  jus- 
ques  à  six  heures  du  matin;  et  aussi  que  à  la  garde 
des  portes  de  jour  ne  laissez  entrer  aucun  homme  dt; 


<''  A  la  suite  un  blanc  de  liuit  à  dix  lignes. 

<')  C'est  par  lettres  datées  du  i"  février  précédent  que  Charles  IX  manda  aux  Prévôt  des  Marchands  el  Échevins  de  veiller  à  la 
stricte  observation  des  ordonnances  relatives  à  la  garde  des  portes  et  des  remparts.  Comme  elles  ajoutent  quelques  renseignements 
nouveaux  à  ceux  que  fournit  notre  licgistre  sur  les  mesures  prises,  depuis  le  commencement  de  la  seconde  guerre  de  religion,  pour 
mettre  Paris  à  l'abri  d'un  coup  de  main ,  nous  en  donnons  ici  le  texte  : 

(t Charles,  etc.  A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  salut. 
Nous  avons  esté  adverliz  que  plusieurs  de  noz  sujeclz  font  dilTiculté  d'exécuter  les  mandemens,  ordonnances  et  reiglemens  que  vous 
advisez  en  vostre  Bureau  nécessaires  pour  la  garde  des  portes  et  rampartz  de  nostredirtc  Ville,  tuition,  seureté  el  defTence  des  habiUiM 
d'icelle,  combien  que  dès  le  xxix*  jour  du  moys  de  Septembre  dernier,  nous  vous  en  ayons  ordonné  et  permis  de  reprendre  les  armes, 
establir  et  remettre  les  cappitaines,  enseignes  et  chefz  de  bandes,  ainsi  qu'il  a  esté  cy  devant  faicl,  durant  les  derniers  troubles,  el  à 
vous  permis  de  procedder  contre  les  reffuzans  ou  delayans  d'aller  ausdictes  gardes  par  amandes  pécuniaires ,  prison  et  autres  peynes 
extraordinaires  que  verriez  une  discipline  et  pollice  de  Ville  le  requérir.  A  quoy  désirant  pourveoir  et  ne  voulant  nostredicte  ordonnance 
demeurer  plus  longuement  illusoire,  nous  avons  ordonné  et  ordonnons  que  vous  ferez  incontinent  icelle  exécuter  par  voi  colonnelz, 
cappitaines,  lieutenans,  enseignes,  quarteniers,  dixiniere  et  cinquanteniers,  ausquelz,  comme  à  tous  les  habilans  de  nostredicte  Ville, 
et  autres  nous  mandons  y  obéir,  recepvoir  aussi  et  exécuter  toutes  les  ordonnances ,  reiglemens  et  establissemens  qui  seront  par  vous 
arrestez  en  vostredict  Bureau ,  pour  l'ordre ,  seureté  et  pollice  de  nostredicte  Ville.  A  l'exécution  desquelz  voz  jugemens  el  condempnacions 
d'amandes  nous  voulions  que  puissiez  passer  oultre  contre  les  réfracteurs  et  refuzans  d'allerausd.  gardes  des  portes,  sentinelles  el  rara- 
pars,  jusques  à  la  somme  de  quatre  livres  parisis  d'amende  pour  chascune  foys  et  au  dessoubz,  selon  l'exigence  du  cas,  nonobstant 
oppositions  et  appellations  quelzconques  ;  vallidant  et  aulhorisant  tout  ce  qui  sera  par  vous  ordoimé  el  par  eulx  exécuté  pour  le  faict  de 
lad.  pollice,  seureté  de  nostredicte  Ville,  repos  et  tranquilité  de  noz  sujectz,  conformément  ausd.  mendemens  et  ordonnances.  Car  tel 
est  nostre  plaisir.  Donné  à  Paris,  le  premier  jour  de  Febvrier  l'an  de  giace  i568,  et  de  nostre  règne  le  huicliesme. -i  {Archivet  nat.^ 
KK  1019,  fol.  387  v°.) 


[i568] 

guerre,  soit  de  cheval  ou  de  pied,  avec  armes  ou  saus 
armes,  sans  passeport  siguë  de  la  main  du  Roy  ou 
de  monsieur  son  Lieutenant  gênerai,  et  non  d'autres. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


11 


Laquelle  garde  ferez  plus  soigneusement  et  à  plus 
grand  force  que  n'avez  cy  devant  faicl. 
(fFaict  led.  jour  et  an  '''.n 


XVI 11.  —  [Convocation  d'hommes  d'armes  pour  aller  saluer  le  Roi  aux  remparts.] 

17  février  i568.  (Fol.  63  v*.) 


Du  xvii""  Février. 

nCappitaines,  ne  faillez  à  faire  lever  en  chascune 
de  voz  dixaines  vingt  hommes,  assavoir  les  deux  tiers 
harquebuziers  niorionncz,  et  l'autre  tiers  picquiers 
armez  de  corseletz,  pour  culx  trouver,  conduictz 
par  vous  ou  aucuns  de  voz  ofliciers,  le  long  des  tran- 
chées estans  depuis  la  porte  Sainct  Germain  des  Prez 
jusques  à  la  porte  Sainct  Victor,  à  douze  attendant 


une  heure  précisément  de  relevée,  pour  ësd.  lieux 
attendre  la  présence  du  Roy  qui  est  délibéré  y  aller, 
et  faire  la  reverance  à  Sa  Majesté.  Et  advertissez 
tous  les  cappitaines  de  vosire  quartier  de  faire  le 
semblable.  Et  en  ce  ne  faictes  faulte. 

B  Faict  led.  jour  et  an.  1 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  seize 
Cappitaines  colonnelz  de  lad.  Ville  '^'. 


XIX.  —  [Garde  de  kuit  à  la  porte  Saint-Jacques.] 

10  février  i568.  (Fol.  64  r».) 


Du  XX*  jour  desd.  mois  et  an. 

•rCappitaine  Desprez,  coulonnel  au  quartier  de 
Guillaume  Guerrier,  faictes  entendre  à  tous  les  cappi- 
taines de  vostre  quartier  qui  doibvenl  faire  la  garde 
de  la  porte  Sainct  Jacques,  qu'ilz  faccnt  de  telle 
sorte  que  la  garde  d'icellc  se  face  la  nuicl,  ainsy 
qu'ilz  adviseroni,  de  sorte  que  le  Quartenier  et  dixi- 
nier  qui  y  fera  demeure  la  nuict  pour  l'ouverture 
d'icelle.  tant  à  Monsieur  frère  du  Roy,  estant  de  pré- 
sent logé  au  couvent  des  Chartreux  (*>,  que  autres 


'  seigneurs  (|ui  vont  ordinairement  par  lad.  porte,  y 
puisse  estre  asseuré ,  et  que  lad.  porte  ne  se  ouvre 
qu'elle  ne  soit  forte  et  fort  bien  acompaignée;etque 
cesie  garde  commance  ceste  nuict,  selon  le  départe- 
ment des  gardes  (|ui  en  est  faict  avecq  les  quartiers 
de  Perlan  et  Danès.  Si  n'y  faictes  faulte. 

ff  Faict  led.  jour  et  aa.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  m*  Loys 
Lerocq,  colonnci  au  quartier  de  Danès,  et  Nicolas 
Thierrée,  colonnci  au  quartier  de  Perlan. 


XX. 


lARDES  DE  PORTES. 


«o  février  i568.  (Fol.  6&  r".) 


«Colonnel  du  quartier  de  Guillaume  Guerrier, 
faictes  entendre  et  donnez  ordre  que  tous  les  cappi- 
taines de  vostre  quartier ,  et  vous  pareillement,  facent 
la  garde  aux  portes  de  cestedicte  ulle  qui  leur  sont 
départies ,  pour  icelles  garder  de  jour  en  toute  dili- 
gence et  bien  forte;  et  que  lesd.  portes  soient 
ouvertes  i  six  heures  du  matin  au  plus  tard,  [tant] 
pour  recepvoir  ceuU  qui  apportent  vivres  en  ceste- 


dicte Ville,  que  pour  autres  affaires  qui  conscernent 
ie  bien  d'icelle. 

(rEt  s'il  y  a  aucuns  beourgeois  ou  citoiens  deffail- 
lans  à  eulx  trouver  à  l'ouverture  desdictes  portes, 
vous  nous  en  envoirez  les  noms  et  qualitez ,  pour  les 
condanner  en  telles  peines  et  amendes  qu  il  sera 
advisé.  Si  n'y  faictes  faulte. 

ir  Faict  au  Bureau,  le  xx*  Febrrier  m  v'  Lxviii.n 


<')  Ltê  deux  tiers  du  folio  63  r*,  à  la  suite  d«  ca  puagrapbi>,  sont  demeuré!)  en  blanc 

"'  Blanc  d'une  demi-page  à  la  suite. 

<*  l«  couvent  de  Vaavert,  où  élaienl  établi*  les  Cbartrenx  depuis  le  milieu  du  un'  siècle,  était  situé  rue  d'Enfer. 


12 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i568] 


XXI.  —  Lettres  au  s' de  Hougueville,  chevalier  de  l'ordre, 

23  février  i568.  (Fol.  64  v°.) 

en  ont  affaire,  ilz  en  auront  bon  marché,  s'ilz  en 
veullent  achapter.  Vous  remerciant  du  bon  zelle  et 
affection  que  nous  portez,  que  nous  vous  prions 
continuer  d'aussi  bonne  volunte',  comme  après  nous 
estre  recommandez  à  vostre  bonne  grâce,  nous  pri- 
rons  le  Créateur  vous  donner.  Monsieur,  ce  que  plus 
desirez. 

(tDe  Paris,  ce  xxiii'  de  Febvrier. 

trPar  voz  frères  et  bons  amys,  les  Prévost,  etc.» 


Du  xxui°  jour  desd.  mois  et  an. 

tt  Monsieur,  nous  avons  receu  vostre  lettre  du  Chas- 
teau-Gaillard  ''',  le  xvi'  de  Febvrier,  par  laquelle 
faictes  entendre  que  vous  avez  receu  la  nostre,  et 
que  en  toute  diligence  faictes  exécuter  i'advertisse- 
ment  contenu  en  icelle,  tant  à  la  garde  que  à  serrer 
les  munitions  et  vivres  ;  et  neantmoins  desirez  que 
vous  soiez  secouru  d'armes,  assavoir  de  cent  harque- 
buzes,  cent  picques  et  cinquante  hallebardes  et  quel- 
ques pièces  légères  de  campaigne;  de  quoy  vous 
espérez,  avecq  l'ayde  de  Dieu,  rendre  compte,  tant 
pour  la  deffence  dud.  Chasteau-Gaillard  que  seureto 
des  vivres  qui  viennent  en  cesle  Ville.  Et  parce  qu'il 
faut  que  nous  parlions  au  Roy  pour  le  recouvre- 
ment de  ces  armes,  nous  ne  ferons  faulte  de  luy 
remonstrer  au  jour  d'huy  et  en  hasler  la  depesche; 
mais  nous  n'avons  nulles  armes  de  celles  que  vous 
demandez  pour  vous  en  pouvoir  secourir,  parce  qu'il 
fauit  qu'ilz  nous  servent  encores. 

«Toulesfoisil  y  a  marchans  qui  en  ont  nombre  à 
vendre  en  cestedicte  Ville;  sy  les  citoiens  des  lieux 


[Livres  et  papiers  saisis  et  soumis  à  l'Inquisiteur.] 
ttll  est  ordonné  que  les  livres,  papiers  et  lettres 
missives  prins  cy  devant,  de  nostre  ordonnance,  et 
apportez  céans  par  le  cappitaine  Delavau,  et  qu'il 
dict  appartenir  à  Robert  Tamponnet'^',  solicitteur  de 
procès  à  Paris,  seront  visittez  par  nostre  maistreDe- 
mocalès  (^',  lequel  sera  prié  d'en  faire  ung  procès 
verbal.  Et  partant  led.  capitaine  et  son  hoste,  nommé 
Nicolas  Guillier,  demourant  rue  Galande,  à  la  Le- 
vriere,  en  seront  deschargez. 
(tFaicl  led.  jour  et  an'*',  -n 


XXII.  —  [Pour  la  levée  des]  taxes. 

27  février  t568.  (Fol.  65  r°.) 


Du  xxvii"  Febvrier  oud.  an. 

ttAmbroisBaudichon,  Quarlenier  delad.  Ville,  ne 
faillez  à  aller  présentement  en  toutes  les  maisons  de 
vostre  quartier  admonester  les  habitans  d'icelluy  de 
envoier,  dedans  vingt  quatre  heures,  les  deniers  des 


taxes  èsquelz  ilz  ont  esté  cotisez,  pour  subvenir  aux 
urgens  affaires  de  Sa  Majesté;  autrement  il  y  sera 
pourveu  par  le  Roy. 

trFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  ledict  jour  et 
an.fl 


XXIII. —  Recherche  et  reveue. 

37  février  i568.  (Fol.  65  r°.) 


ttM°  Robert  Danès,  Quartenier,  vous  ferez  sçavoir 
à  tous  les  capitaines  de  vostre  quartier,  qu'ilz  ayent 


à  eulx  assembler  au  logis  du  coulonnel  de  vostre- 
dict  quartier,  oiî  vous  [vous]  trouverez  semblable- 


'''  Château  fort  construit  par  Richard  Cœur  de  lion,  pris  le  6  mars  i2o4  par  Pliilippe- Auguste,  après  un  siège  de  cinq  mois;  il 
défendait  le  Petit-Andely  (Eure)  et  commandait  le  cours  de  la  Seine.  La  correspondance  de  la  municipalité  parisienne  avec  le  capi- 
taine de  cette  forteresse  s'explique  par  l'importance  qu'elle  présentait  au  point  de  vue  de  l'approvisionnement  de  la  capitale.  Louis  Xlil 
la  fit  démanteler.  Il  reste  des  débris  considérables  des  trois  enceintes  qui  la  composaient  et  du  donjon,  l'un  des  monuments  les  plus 
remarquables  de  l'architecture  militaire  du  moyen  âge. 

'*'  Ce  Robert  Tamponnet  avait  dû  quitter  la  Ville  pour  cause  de  religion. 

W  Antoine  de  Mouchy,  dit  Démocharès,  théologien,  Inquisiteur  de  la  foi  en  France,  né  à  Ressons-sur-Mali  (Oise)  en  ligi,  mort 
à  Paris  en  1574.  Il  exerça  ses  fonctions  d'Inquisiteur  contre  les  partisans  des  opinions  nouvelles  qu'il  faisait  épier  et  poursuivait  avec 
un  zèle  immodéré.  Lié  avec  le  cardinal  de  Lorraine,  il  avait  été  désigné  par  Henri  11  pour  instruire  le  procès  d'Anne  Du  Bourg  et  des 
autres  conseillers  au  Parlement  arrêtés  avec  lui  pour  cause  d'hérésie.  Pendant  les  nouveaux  troubles,  il  fut  chargé,  de  concert  avec 
le  Recteur  de  l'Université,  de  faire  la  visite  de  tous  les  collèges  pour  s'assurer  de  l'orthodoxie  des  maîtres  et  de  leurs  disciples,  cl  priver 
les  premiers  de  leur  chaire,  si  leur  foi  lui  paraissait  suspecte. 

(''  Blanc  de  quelques  lignes  à  la  suite. 


[iS68] 

ment,  pour  en  vostre  présence  faire  et  dresser  estât 
de  quel  nombre  d'arquebuziers  et  picquiers,  armez 
de  corseielz,  chascun  d'eulx  peult  avoir  et  dont  l'on 
se  puisse  asseurer,  pour  les  faire  marcher  en  cas 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


13 


de  nécessité  aux  tranchées  des  faulxbourgs  de  lad. 
Ville,  selon  que  Toccasion  le  requerra.  Et  de  ce 
nous  ferez  certain  rapport,  le  plus  tost  que  faire  ce 
pourra.  Faict  led.  jour  et  an.n 


XXIV.  —  [État  des  Coloxnels  et  Qlarteniebs.] 

»7  Kïrier  1 568.  (Fol.  65»'.) 
Ordre  qu'il  SEaitE  debtoir  bstre  observé  ek  la  ville  de  Paris  pour  faire  assembler  tous  les  bourgeois  en 

ARMES,   SOUBZ    LES    CAPPITAIXES  ET  E^iSBIGflBS,   ÈS   PLAGES  DE  LA    ViLLE,    ÈSQUELLES    CHASCUN    CAPPITAINE  CONDUIRA 
SA  COHPAIGNIE,  EN  CAS  DE  NÉCESSITÉ,  SOUBZ  LA  CONDUICTE  DE  LEUR  C0UL0>NEL. 

Premièrement. 

COLOnHIU.  [QCilTKNIBKS.] 

Pigneron 


Masurier . 


Pour  la  place  Maubert . 


Kerver. 

Bourlon 

Thierrée Pour  le  bout  du  pont  Sainct  Michel Perlan. 

Desprez Pour  le  Pallais Guemer. 


Chevalier L'Aport  de  Paris Beauquesne. 

Michon Le  cimetière  Sainct  Jehan Bergeon. 

r,  „.    La  Croix  Saincte  Catherine,  rue  Sainct  Anthoine _, 

Uallier Uuru. 

Lecocq <  »       ,        .    ^  (  Paulmier. 

n         ,  I  La  place  de  Grève ..     , 

Drouard )  (  Uanes. 

Goûtant 1  i      u  ii  ^  Bourlon. 

Ladvocat j (  De  Beausse. 

De  Vijînolles )  »     /,    •     •    «.-  Baudichon. 

r.     „  S  La  Croix  du  Tirouer „ 

De  Oranrue )  Bourgeois. 

Leconte La  Croix  Neufve,  près  Sainct  Eustache Bellier. 

Legresie Devant  Sainct  Nicolas  des  Champs Leconte. 

Le  tout  estant  conduict  paries  cappitaines soubz  leur  coulonnel  qui  les  conduiront  es  places cy  dessus. 
Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an  '>. 


XXV. POCB  LES  SOLDATZ  LEVEZ  PAR  LA  ViLLE. 

*8  février  i568.  (Fol.  66  «*.)('> 


Du  xxviii"*  Febvrier  h.  v'  liviii. 

«Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
advertissez  les  Itecepveurs  de  vostre  quartier  qui  ont 
faict  la  recepte  pour  le  paiement  des  soldatz  levez  en 
ceste  Ville  pour  la  tuitioii  et  delTence  d'icelle ,  qu'ilz 
nous  envoient,  dedans  lundi  matin,  les  noms  des 
personnes  qui  restent  à  paier  leur  cotizalioii  avec 
les  sommes  à  quoy  ilz  sont  cotisez  pour  led.  paie- 


ment, tant  pour  le  mois  de  Novembre  que  Décembre, 
pour  chascun  mois  séparément  par  ung  estât  signé 
de  leur  main,  allin  de  faire  contraindre  les  reffuzans 
paier  lesd.  restes  et  taxes,  suivant  la  rigueur  conte- 
nue en  l'ordonnance  faicte  par  le  Roy,  et  que  lesd. 
Receveurs  à  ce  ne  facent  faulle,  sur  paine  de  s'en 
prendre  à  eulx. 

If  Faict  led.  jour  et  an  !".n 


"  Voir  lliiloindt  la  vUUi*  Pari»,  par  Félibieii.  I.  V  (Prturti,  iil),  p.  io3. 
''  Le*  deui  dernien  tien  du  fdio  66  r*  aonl  en  Uanc. 
")  Qociquci  lignes  de  blanc  i  la  tuite. 


14 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


XXVI.  PoCR  LE  SERVICE  DU  Roï. 

39  fémer  i568.  (Fol.  66  v°.) 


Du  xxix""  jour  de  Febviier  mil  v'  lxviii. 

ffM"  Robert  Danès,  Quarlenier  de  lad.  Ville,  ne 
faille/  à  vous  trouver  ce  jour  d'huy,  heure  présente, 
au  logis  de  monsieur  de  Villcroy,  avec  voz  cinquan- 
teniers  etdixiniers,  pour  exécuter  le  commandement 
du  Roy.  Si  n'y  faictes  faulte. 

(tFaict  led.  jour  et  an.i 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  seize 
Quarleniers  de  lad.  Ville,  à  la  mesme  fin. 

Ordonnance.  —  Soldais. 

Lcdict  jour  a  esté  apportée  au  Bureau  l'ordonnance 
cy  après  : 

a8  février  i568. 
kDe  par  le  Roy. 

«D'autant  que  nous  sommes  deuement  informez 
que  plusieurs  soldatz  et  autres  de  noslre  armée  font 
plusieurs  insolences  et  desordre  es  maisons  oii  ilz 
sont  logez,  tant  en  ceste  ville  de  Paris,  fauxbourgs 
d'icelle  que  es  autres  endroiclz  par  oii  ilz  passent, 
gastent  et  brisent  les  meubles  et  mesnaige  d'icelles, 
brûlent  le  bois  des  édifices  et  rançonnent  leurs  hostes, 
leur  faisant  fournir  avec  excessive  despense  telz  vivres 
que  bon  leur  semble,  desrobbent  et  enlèvent  des 
meubles  desd.  maisons  et  eschallas  des  vignes ,  pour 
les  vendre  oii  ilz  peuvent'^'.  Pour  à  quoy  obvier  et 


empescher  '^'  que  par  cy  après  ne  se  commettent  telz 
desordres,  nous  avons  inhibé  et  deffendu  à  toutes  per- 
sonnes de  quelque  estât,  qualité  et  condition  qu'ilz 
soient,  eslans  à  nostre  soulde  et  en  ceste  armée,  et 
par  ces  présentes  signées  de  nostre  main  leur  inhi- 
bons et  delîendons,  sur  peine  de  la  vie,  qu'ilz  n'avent 
à  vivre  doresnavant  en  telles  insolences  et  desordre, 
et  ne  gaster,  briser  les  meubles  des  maisons  où  ilz 
seront  logez,  brusler  le  bois  des  edifSces,  rançonner 
leurs  hostes  ne  les  contraindre  par  force  à  leur  four- 
nir vivres,  ne  desrobber,  enlever  ou  vendre  lesd. 
meubles,  eschallas  des  vignes  ne  autres  chosesquelz- 
conques  en  cesledirte  ville  de  Paris,  faulxbourgs 
d'icelle,  ne  ailleurs,  où  est  ou  sera  logée  cy  après 
nostredicte  armée;  et  sur  mesmes  peines  défendons 
à  toutes  personnes  de  n'achapler,  ne  receller  aucuns 
desd.  meubles  ou  eschalas. 

«Et  affin  que  ceste  présente  nostre  ordonnance 
soit  notoire  à  ung  chascun,  il  est  ordonné  au  Pré- 
vost de  nostre  Hostel  icelle  faire  publier  à  son  de 
trompe  et  cry  public  es  lieux  et  endroictz  qu'il  ap- 
partiendra, ensemble  la  faire  entretenir  et  garder 
par  tous  ceulx  de  lad.  armée,  chastier  et  punir  les 
contrevenans  à  icelle  de  la  peine  cy  dessus  declairée. 

et  Donné  à  Paris,  le  xxviii*  Febmer  i568.» 
Signé:  <r CHARLES.» 
Et  au  dessoubz:  rBROLiRT.n 


XXVII.  —  Pour  le  guet. 

i3  mars  i568.  (Fol.  67  v°.) 


Du  xm""  jour  de  Mars  h  v"  lxviii. 

itSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  entendre  à  tous  les  cappitaines  de  vostre  quar- 
tier qu'ilz  ayent,  chascun  en  droictsoy,  à  faire  corps 
de  garde  et  renforcer  le  guet,  tant  de  jour  que  de 
nuict,  chascun  en  sa  dixaine,  et  qu'ilz  se  comportent 
doulcement,  estans  assistez  par  ung  officier  de  com- 
paignie ,  pour  éviter  tout  tumulte.  Si  n'y  faictes  faulte. 

rFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  ladicte  Ville. 


CoNTOCàTION  À  l'assemblée  DE  TILLE. 

tt  Monsieur  le  Premier  Président,  nous  vous  prions 
vous  trouver  ce  jour  d'huy,  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville ,  pour  adviser  sur  ce  qu'il 
vous  sera  remonstré  et  proposé  pour  le  service  du 
Roy,  vous  priant  n'y  vouUoir  faillir.  Faict  led.  jour 
et  an.  51 

Semblables  mandemens  ont  esté  expédiez  aux 
autres  Conseillers  d'icelle  Ville. 


'"  Pierre  Bnilart  rapporte  que  déjà,  après  l'abandon  de  Saint-Denis,  d'Aubervilliers  et  de  Saint-Ouen  par  l'armée  protestante,  les 
gens  d'armes  à  la  solde  du  Roi  occupèrent  sans  résistance  ces  localités  et  pillèrent  les  maisons  et  les  liabitants,  comme  s'il  s'était  agi 
de  villes  prises  d'assaut,  trqui  estoit  chose  piloiablen.  (Journal  cité,  p.  i84.) 

<^'  Le  scribe  a  écrit  par  inadvertance  empetchent. 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


ts 


XXVin.  —  Pour  xini"  xl'  livres  demandez  par  le  Roy. 

i3  mars  i568.  (Fol.  67  v°.) 


Mess"  de  Sainct  Victor; 

Mess"  les  religieux,  abbt^  et  couvent  de  Sainct 
Germain  des  Prez. 

Lkttkes  do  Roy  à  ladicte  fin. 

i3  mars  i568. 
itDe  par  le  Rot. 

irTrès  chers  et  bien  amei,  estant  besoing,  à  cesle 
heure  qu'il  a  pieu  à  Dieu  nous  mettre  au  chemin 
d'une  bonne  pacification  qui  sera  conclue,  moien- 
nant  sa  grâce,  dedans  peu  de  jours  d,  d'adviser  à 
licentier  les  [bandes]  '*'  tant  d'eslrangers  que  Fran- 
çois qui  sont  en  nostre  service,  pour  remettre  parmy 
noz  subjectz  ung  bon  et  heureux  repos,  et  garder 
qu'ilz  ne  reçoivent  plus  grande  oppression  que  celle 
qu'ilz  ont  reccue  par  cy  devant;  pour  à  quoy  parve- 
nir'", il  est  nécessaire  d'avoir  promptement  quelque 
bonne  somme  de  deniers,  nous  avons  advisé  de 
vendre  jusques  à  six  vingtz  mil  livres  de  rente  à 
l'Hostel  de  nostre  Ville  de  Paria,  à  iceulx  avoir  et 
prandre  sur  les  deniers  de  noz  aydes  et  tailles,  et 
plus  clairs  deniers  de  nostre  Recepte  generalle  dud. 
Paris,  pour  recouvrer  promptement  quatorze  cens 
quarante  mil  livres  tournois.  Et  pour  ce  qu'il  Tault 
proredder  en  cest  affaire  avec  toute  diligence,  nous 
voulons  et  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire  con- 
Tocquer  pour  dimanche  prochain  tous  les  estalz, 
corps  et  communaullez  et  autres  notables  habitans 
de  ceste  noslrediete  ville  de  Paris,  et  d'iceulx  faire 
assemblée  en  l'Hostel  de  ladicte  Ville,  pour  adviser 
des  moiens  qui  se  pourront  tenir  pour  le  prompt 
recouvrement  d'icelle  somme,  ainsy  qu'il  est  très  re- 
quis et  nécessaire,  tant  pour  le  bien  commun  et 
universel  des  habitans  de  ceste  nosiredicle  Ville, 
que  de  tous  les  autres  habitans  de  nostre  roiaulme 
qui  ne  peuvent  par  meilleur  chemin  estrc  retirez 
du  mal  que  la  présente  guerre  leur  a  apporte',  et 
remis  en  leur  pristin  repos  et  (ranquilité. 

ir Donné  à  Paris,  le  xiii*  Mars  lûGS.n 

Signé  :•( CHARLES.» 
et  «Brulart'''.'» 

"  La  paii  fui  en  effet  agnée  i  Loogumeau ,  le  «3  oian  tuirant. 

'    L,e  mot  est  en  bhnc  ao  Regiiire. 

''  Le  Refpstre  porte  rautitreineat:^o«r«Mir  fartuùr. 

'  Le  foKo  69  r*  et  V*  at  resté  eoliireiiMiil  Umk.  Cette  lacune  devait  être  comblée  sans  doute  par  le  procès-verbal  de  l'assemblée 
de  Ville  tenue  le  lundi  i5  man,  en  conaéqMUca  dat  «lélilwrationa  de  laquelle  furent  expédiés  li?s  raandemenis  qui  suircnl  immédia- 
temeot  (foL  70). 


En  assemblée  faicte  ledict  jour,  de  relevée,  de  I 
Mess"  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad. 
Ville,  suivant  lesd.  mandemens  cy  dessus,  et  lecture 
faicte  de  certaines  lettres  missives  du  Roy  cy  après 
insérées,  a  esté  conclud  de  faire  assemblée  gene- 
ralle en  l'Hostel  et  grand  salle  dicelle  Ville,  lundi 
prochain,  pour  adviser  sur  le  contenu  èsd.  lettres. 
Et  pour  cest  effect  ont  esté  expédiez  les  mandemens 
qui  s'ensuivent  : 

-  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver lundi  prochain,  à  deux  heures  de  relevée,  en 
l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la  grand  salle 
de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  adviser  sur  les  urgens 
afiaires  qui  se  présentent  pour  le  service  du  Roy, 
et  vous  prions  n'y  voulloir  faillir.  Faict  led.  jour 
et  an. 

irLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres.') 

rSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  lundi  prochain,  à  deux 
heures  de  relevée,  en  l'assemblée  generalle  qui  se 
fera  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  sur  les  urgens  affaires  du  Roy  qui  se  pré- 
sentent. Si  n'v  faictps  faulto.  Faict  led.  jour  et  an." 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  Chap- 
pitres  et  Communaullez  de  lad.  Ville,  pour  le  mesme 
effect,  assavoir  : 

A  mess"  les  Celestins; 

Mess"  les  religieux,  prieur  et  couvent  de  Sainct 
Martin  des  Champs  ; 

Mess"  les  religieux,  prieur  et  couvent  de  Sainct 
I^dre; 

Mess"  de  Sainct  .Magloire; 

Mess"  les  doyen,  chanoines  et  Chappitre  de  Pa- 
ris; 

Mess"  les  religieux,  abbé  et  couvent  de  Saincte 
Geneviefve; 

Mess"  les  religieux,  prieur  et  couvent  des  Char- 
treux; 


16 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[!568] 


XXIX.  —  Pour  les  xiiii"  xl"  livres 

i6  mare  i568.  (Fol.  70  r°). 
Du  x\i""  jour  de  Mars  m  v'  lxviii. 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
(le  la  Ville  de  Paris. 

trPhilbert  Bourlon,  Quartenier  de  lad.  Ville,  as- 
semblez incontinant  voz  cinquanteniers  et  dixiniers 
de  vostre  quartier,  et  les  envoiez  en  toutes  les  mai- 
sons de  chascune  desd.  dixaincs,  et  faictes  entendre 
aux  habitans  de  ceste  Ville  demeurans  en  vostredict 
quartier  la  nécessité  des  affaires  du  Roy,  et  que  be- 
soing  est  recouvrer  promptement  la  somme  de  qua- 
torze cens  quarente  mil  livres  tournois  pour  soul- 


doier  les  reytres  almaas  et  tous  autres  estrangers,  et 
pareillement  la  gendarmerie  et  gens  de  pied  Fran- 
çois, pour  les  licentier  et  descbarger  les  villes  et  plat 
païs  de  la  fouHe  desd.  gens  de  guerre,  les  priant  de 
par  Sad.  Majesté  el  de  par  nous  se  esvertuer  à  se- 
courir promptement  d'argent  monnoié,  vaisselle 
d'argent,  chesnes  d'or  et  toutes  autres  sortes  qu'il 
leur  sera  possiblo,  leur  déclarant  que  de  ce  qu'ilz 
fourniront  leur  sera  assigne  rente.  Et  011  ilz  ne 
vouidront  fournir,  vous  leur  déclarerez  qu'il  sera 
contre  eulx  proceddé,  comme  Sa  Majesté  verra  estre 
à  faire.  Faict  led.  jour  et  an.» 


XXX.  —  Pont  Nostre-Dame;  vente  de  biens. 

16  mare  i568.  (Fol.  70  r°.) 


(tll  est  ordonné  que  les  meubles  eslans  en  la  mai- 
son des  Trois  Couronnes  assizes  sur  le  pont  Nostre- 
Dame  seront  venduz  et  délivrez  au  plus  offrant  et 
dernier  enchérisseur,  en  la  manière  acoustumée,  à 
la  requeste  du  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  ;  et 
les  deniers  provenans  de  lad.  vente  seront  baillez  au 


Recepveur  de  ladicte  Ville  pour  le  louaige  de  lad. 
maison,  jusques  à  la  concurance  de  ce  qui  lui  pour- 
roit  [estre]  deu;  et  le  surplus  des  deniers  seront 
mis  entre  les  mains  du  Recepveur  du  domaine  du 
RoyC). 

ff Faict  led.  jour  et  an.» 


f  On  peut  s'étonner  de  celte  exécution  faile  quelques  joure  seulement  avant  la  signature  de  la  paix.  Par  lettres  du  1 9  novembre 
1567,  commission  avait  été  donnée  aux  Prévôl  des  Marchands  el  Éclievins  «de  rebailler  à  louaige  les  maisons  du  Pont  Nostre  Dame . .  . 
cstatis  vuides,  fermées  et  catcnassées  par  l'absence  des  locatairesn  qui  avaient  dû  quitter  la  ville  depuis  le  commencement  des 
troubles,  et  de  vendre  à  l'encan  les  meubles  qui  y  avaient  été  laissés.  Celle  mesure  ne  paraissait  devoir  être  appliquée  qu'-à  l'égard  de 
ceux  qui  avaient  pris  les  armes  contre  le  Roi  ;  mais  il  était  fort  dilTicile  de  savoir  à  quoi  s'en  tenir  à  ce  sujet,  l'ordre  ayant  été  donné 
indistinctement  à  toutes  les  personnes  suspectes  de  sympathie  pour  la  nouvelle  doctrine  de  sortir  de  Paris  et  de  n'y  point  rentrer 
tant  que  durerait  la  guerre  civile.  La  plupart  des  fugitifs  atlendaicnl  paisiblement  la  fin  des  troubles  dans  les  localités  où  ib  s'étaient 
retirés;  quelques-uns  seulement  étaient  allés  grossir  les  rangs  de  l'armée  du  prince  de  Condé.  Le  Bureau  de  la  Ville  ne  pouvait  ni 
ne  voulait  agir  sans  informations  préalables,  et  comme  il  lui  était  presque  impossible  d'obtenir  des  renseignements  positifs,  l'ordon- 
nance du  19  novembre  avait  à  peine  reçu  un  commencement  d'exécution.  Le  98  janvier,  de  nouvelles  lettres  enjoignirent  aux  Prévôt 
des  Marchands  el  Échevins  de  procéder  aux  nouveaux  baux  de  toutes  les  maisons  abandonnées,  sans  chercher  à  établir  de  distinctions. 
«Ne  voullans  lesd.  maisons  demourer  plus  longuement  désertes  el  inhabitées,  après  avoir  faict  veoir  en  nostre  Conseil  privé  nosd. 
lettres  du  xix°  Novemlire  dernier,  l'arrest  de  nostre  Court  et  les  informations  qui  ont  esté  faictes  par  auctorité  d'icelle.  .  .,  avons.  .  . 
rellevé  et  rellevons  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  plus  amplement  informer  de  l'absence  desd.  locataires,  et  en  revoc- 
quant,  cassant  et  adnullant  les  baulx  à  louaige  desd.  maisons,  à  eulx  cy  devant  faiclz  par  nostredicle  Ville,  ordonné  el  permis,  per- 
mettons et  ordonnons  par  ces  présentes  à  iceulx  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  pouvoir  incontinant,  appelle  le  Procureur  de 
nous  et  de  nostredicle  Ville,  procedder  à  nouveaulx  baulx  à  louaige  de  toutes  lesd.  maisons  qui  se  Irouverront  à  présent  vuides,  fer- 
mées et  calenassées  sur  led.  Pont,  sans  entrer  en  congnoissance  de  cause  et  sans  plus  amplement  informer  de  l'absence  légitime  ou 
forcée  desd.  loccataires,  en  quelque  manière  el  pour  quelque  occasion  que  ce  soit,  et  ce  pour  tel  temps  et  à  telles  personnes  que  bon 
leur  semblera,  et  ainsi  qu'ilz  verront  estre  à  faire  pour  le  bien,  ulillité  el  commodité  de  nostredicle  Ville.  .  .  Donné  à  Paris,  le 
KTiii' Janvier  l'an  de  grâce  mil  v°  Liviii.»  (Arcliive»  nat.,  KK  ion,  foL  987.) 

En  conséquence  de  ces  lettres,  la  Ville  fit  réadjuger,  dès  le  7  février  suivant,  les  baux  de  huit  maisons  du  pont  Noire-Dame,  parmi 
lesquelles  nous  trouvons  efTeclivement  la  maison  des  Trois-Couronnes,  qui  était  la  quatorzième  sur  le  pont.  Philippe  Duquesnoy  la 
prit  moyennant  un  loyer  annuel  de  six  cents  livres.  Le  nom  du  précédent  locataire  est  resté  en  blanc,  mais  un  passage  de  noire 
Registre  (ci -dessous  art.  LV)  nous  apprend  qu'il  s'appelait  Denis  Rarjol.  Les  antres  maisons  louées  ce  même  jour  étaient  : 
1°  la  11',  enseigne  la  Cigogne,  à  Charles  Péan,  au  lieu  de  Barthélémy  Du  Tillet,  moyennant  5oo  livres;  a°  la  19',  au  Marteau 
d'or,  à  Jean  Lenfanl,  au  lieu  de  Nicolas  Le  Mercier,  pour  796  livres;  3°  la  39*,  enseigne  la  Perle,  à  Pierre  Le  Roy,  au  lieu  de 
Nicolas  Dalencourt,  moyennant  65o  livres;  4°  la  35',  enseigne  la  Pomme  d'or,  à  Maihurin  Bigot,  au  lieu  de  Bertrand  Coaldray. 


[t5681 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


17 


XXXI.  POCR  LES  XIIIl"  Xl"  livres. 

so  mare  i568.  (Fol.  70  ï°.) 


ir  Jacques  Kerver,  Quarleoier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  mandons  que  ayez  à  nous  envoier  présentement 
le  roolle  de  vostre  quartier,  suivant  le  mandement 


dernier  qui  vous  a  este  par  nous  envoyé.  Si  ny 
faictes  faulte.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le 
xx'  jour  de  .Mars  i568.» 


XXXII.  —  Ordonnascb  du  Roy  pour  les  bledz. 

so  mare  i568.  (FoL  70  v*.) 


Du  xx™  jour  de  Mars  m.  f'  lxviii. 


t8 


i568. 


«tDk  pu  le  Rot. 


-D'autant  que  nous  sommes  deuement  informez 
que  plusieurs  de  noz  subjectz,  estans  tant  en  nostre 
armée  que  ailleurs,  prenent  et  emportent  par  force 
et  violence  les  bledz,  avoines  et  autres  grains  qu'ilz 
trouvent  es  maisons  scituëes  es  villaiges  et  autres 
lieux  hors  des  villes  de  nostre  roiaume,  et  qu'ili 
font  porter  lesd.  grains  dans  icelles  villes,  et  en 
icelles  les  vendre  et  débiter,  laissant  par  ce  moien 
le  paouvre  peuple  du  plat  pals  en  extrême  nécessité 
de  vivres  et  sans  moien  d'en  pouvoir  recouvrer,  si- 
non dedans  lesd.  villes  et  avec  pris  excessif.  A  cesle 
cause,  il  est  detlendu  tn>s  expressément  à  tous 
manans  et  habitans  des  villes  clauses  de  nostre 
roiaume,  d'acbepter  aucuns  bledz,  avoines  ne  autres 
grains  des  gens  de  guerre  eslans  tant  en  nostre- 
dicte  armée  que  hors  d'icclle,  sur  peine  de  la  vie 


et  de  confisquation  desdictz  grains  et  de  leurs  biens. 

(tEI  pour  veriffier  plus  aisément  à  qui  appartien- 
nent lesd.  grains  ainsy  pillez  et  desrobez,  et  en  quelz 
endroictz  ilz  auront  esté  prins,  il  est  enjoincl  très 
expressément  ausd.  manans  et  habitans  desd.  villes 
de  nostre  roiaulme  de  se  saisir  desd.  bledz  et  autres 
grains  qui  leur  seront  portez  à  vendre  par  lesd. 
gens  de  guerre,  et  iceulx  mettre  en  lieu  seur,  pour 
après  lad.  verillication  faicte,  en  estre  ordonné 
comme  il  appartiendra  par  raison. 

s  El  affin  que  ceste  nostre  présente  ordonnance 
soit  notoire  à  tous  etchascuns  de  noz  subjectz,  nous 
voulions  icelle  estre  publiée  en  noslredicte  armée 
et  par  toutes  les  villes  de  nostre  roiaulme,  par  noz 
juges  et  autres  officiers  qu'il  appartiendra,  ausquelz 
nous  mandons  ainsy  le  faire,  sans  y  faire  faulte. 

"ï Faict  à  Paris,  le  xvm' jour  de  Mars  v' lxviii  '".a 

Signé  :  <r  CHARLES  «. 
Et  au  dessoubz  :  itFizbst!. 


XXXIII.  PoiR   FAIRE  RECHERCHE  PAR   LES  MAISONS. 

i4  man  i568.  (Fol.  70  v*.) 


Du  xxiiii"*  jourde  Mars  ■.  v*  lxtiii. 

■7 M*  Robert  Danès,  Quartenier  de  lad.  Ville,  ne 
l'aillez,  incontinent  le  présent  mandement  receu,  par 
>oz  cin(|uantcniers  et  dixiniers  à  faire  recherches 
par  toutes  les  maisons  de  [vostre]  quartier  des  per- 
sonnes qui  peuvent  estre  retournées  en  ceste  ville 


de  Paris,  depuis  vostre  dernière  recherche;  et  nous 
en  faictes  fidelle  rapport  dedans  vingt  quatre  heures 
pour  le  plus,  et  ce  pour  affaire  de  conséquence, 
r  Faict  au  Bun^au  de  la  Ville,  led.  jour  et  an.y> 
Pareilz  inandomens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers. 


poor  5oo  livres;  5*  la  &7',  «Meigne  VAigU  mpérial,  i  Jean  Jotie,  aa  lieu  de  Thomas  Boulanger,  pour  700  livres;  6*  la  58',  où 
demeurait  Antoine  Saulnier,  à  l'enseigne  i'Adam  *t  £m,  baillée  à  Jacques  DeUboissitw,  marchand  et  bourgeois  de  Paris,  moyennant 
35o  livres;  7*  la  61*,  enseigne  U  Ftutrt  d'Etpognt,  k  Michel  PlamonI,  au  lieu  de  Jacques  de  I.a  Noue,  pour  5oo  livres.  (Baux 
du  domatM  de  la  VtUt,  de  i568  i  i585,  Arckiv*$  nat.,  Q*  1099*",  fol.  1  i  3.) 

"'  Cf.  le*  leUrea  patentes  datées  de  Roussillon,  le  1  s  juillet  1 56& ,  adressées  au  maréchal  de  Montmoreney,  Lieutenant  général  et 
Goarerneur  de  rue-de-France,etaa  Prévit  de  Paris,  portant  règlement  pour  la  traite  des  blés.  (ArcKiiMinat.  ,Kii  101  a,  fol.  a54.) 


18 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


XXXIV.  —  Vinaigres. 

ai  mars  >568.  (Fol.  71  v°.) 


(tVeu  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris  les  lettres  patentes  du  Roy  don- 
nées à  Sainct-Germain  en  Laye,  le  dixiesme  jour  de 
Juillet  mil  v"  soixante  septdernier  passé ,  obtenues  par 
les  bourgeois,  manans  et  liabitans  de  cesle  ville  de 
Paris  C,  ensemble  Tarrest  de  la  court  de  Parlement 
donné  en  conséquence  d'icelles,  le  dix  septiesme  jour 
de  Novembre  dernier  passé  t^',  par  lequel  lad.  Court, 
avant  que  procedder  à  la  veriffication  desd.  lettres, 
auroit  ordonné  qu  elles  seroient  communiquées  ausd. 
Prévost  et  Eschevins,  pour  en  communiquer  avecq 
les  vinaigriers  de  ceste  Ville. 

(tLesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  sont 


d'advis,  soubz  le  bon  plaisir  de  lad.  Court,  qu'il 
doibt  estre  loisible  à  tous  lesd.  bourgeois,  manans 
et  liabitans  d'icelle  Ville,  de  faire  vinaigre  du  vin, 
tant  de  leur  creu  que  d'achapt,  duquel  ilz  pourront 
user  en  leurs  maisons  seullenient,  sans  achapter  vin 
gasté  ou  corrompu  ailleurs,  à  la  charge  aussi  qu'ilz 
ne  le  pourront  vendre,  en  gros  ne  en  détail,  aux  ha- 
bitans  de  lad.  Ville,  ne  faulxbourgs,  mais  seuHement 
aux  forains  demourans  hors  icelle  ville  et  faulx- 
bourgs, sur  peine  de  conGsquation  d'icelluy,  ou  telles 
autres  peines  et  amendes  qu'il  plaira  à  lad.  Court 
ordonner. 

T  Délibéré  led.  jour  et  an,  au  Bureau  de  lad.  Ville,  n 


XXXV.  —  [Aff 

a/i  mars  i568. 

trM'  Jacques  Lesecq ,  Procureur  des  causes  de  lad. 
Ville  au  Chaslelet  de  Paris,  joignez  pour  icelle  Ville 
en  cause  pendant  oudict  Chastellet,  entre  m'Bona- 
venture  Heverard,  notaire  en  icelluy,  demandeur,  à 
rencontre  d'un  nommé  Croiset,  aussi  notaire,  et 
requérez  que  le  contract  de  vingt-cinq  livres  tour- 
nois de  rente  sur  lad.  Ville,  signé  par  ledict  Croiset 
pour  Lois  Bobie,  soit  déclaré  nul,  fauk  et  abusif, 
comme  ayant  esté  signé  par  ledict  Croiset,  sans 
charge  ne  adveu  d'icelluy  passer  ne  recepvoir,  ains 
aud.  Heverard  qui  l'avoit  auparavant  enregistré  et 


ure]  Heverard. 

(Fol.  73  r'.) 

signé  avecq  m'  François  Imbert  sur  le  registre  de 
noble  homme  m"  François  de  Vigny,  Rccepveur  de 
lad.  Ville,  lequel  seing  dud.  Heverard  led.  Croiset 
auroit  rayé,  et  au  lieu  d'icelluy  mis  le  sien:  et 
pour  avoir  ce  faict,  qu'il  soit  condamné  en  telle 
amende  et  réparation  que  de  raison,  attendu  mesmes 
que  c'est  nous  qui  sommes  obligez  par  led.  conlract, 
et  lequel  nous  paions,  et  autres  justes  et  raisonnables 
causes  que  entendons  dire  et  déclarer  en  temps  et 
lieu.  Requérant  à  ceste  fin  l'adjonction  de  mess"  les 
gens  du  Roy.  Faict  led.  jour  et  an  t^>.  n 


'■'  Ces  lettres  portent  que  «du  vin  que  les  bourgeois,  manans  et  liabitans  decestedicle  Ville,  de  quelque  estât  ou  condition  qu'ilz 
soient,  auront  de  ienr  creu  ou  qu'ilz  achepteront  pour  leur  provision,  pour  vendre  et  débiter,  qui  par  tonnerre,  intempérance  d^air, 
ou  autrement,  sera  demouré  aigre,  fusté  ou  détérioré  en  leurs  maisons  ou  es  autres  lieux,  èsquek  ilz  auront  esté  mis,  pourront  et 
leur  sera  loysible  en  faire  vinaigre  en  leurs  maisons,  et  le  vendre  ou  autrement  en  disposer,  ainsi  qu'ilz  adviseront,  sans  fraulde,  ce 
que  led.  seigneur  leur  permect  et  octroyé,  sans  ce  que,  au  moyen  des  ordonnances  du  meslier  de  vinaigrier  ne  autres,  ili  puissent 
estre  aucunement  troublez  ne  empeschcz,  etc.»  Elles  furent  enregistrées  définitivement  au  Parlement,  le  8  janvier  1569.  (5'  vol.  des 
Ordonnances  de  Charles  IX,  Archives  nat.,  X"  86a8,  fol.  a5.) 

'^'  L'arrêt  en  question  est  transcrit  sur  le  registre  du  Conseil,  à  cette  date.  (Archives  nat,  X"  16a a,  fol.  8.) 
'^'  Il  est  certainement  question,  dans  cet  acte,  do  l'emprunt  de  i,44o,ooo  livres  dont  il  fut  question  à  l'assemblée  de  la  Ville  du 
1 5  mars  précédent  (cf.  ci-dessus ,  art.  XXVIII  ).  On  conserve  des  lettres  de  Charles  IX ,  données  à  Paris,  le  a3  mars  1 568 ,  pour  le  recouvra 
ment  de  cette  somme  par  le  moyen  de  rentes  constituées  sur  l'Hôtel  de  Ville.  Elles  portent  en  même  temps  défenses  expresses  aux  notaires 
du  Chàtelet  et  de  la  Prévôté  de  Paris  «de  ne  recepvoir  aucuns  contractz  de  constitutions  de  rente,  de  quelques  personnes  que  ce  soit, 
tant  des  communaultez  que  des  particulliers  ou  privées  personnes ,  pour  quelque  petite  ou  grosse  somme  que  ce  soit,  ains  voulions  qu'ilz 
ayent  incontinant  à  aller  dénoncer  et  advertir  nosd.  très  cliers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostredicle  ville 
de  Paris,  ceuix  qui  vouldront  passer  aucun  desd.  contractz,  pourprandre  les  deniers  pour  servir  à  l'effect  que  dessus,  jusquesad  ce 
que  lad.  somme  de  xiiii"  xl"  livres  ayt  esté  fournyc  et  receue».  {Bannières  du  Chàtelet,  Archives  nat.,  Y  1 1 ,  fol.  198.)  Celte  ordon- 
nance fut  lue  et  publiée  à  son  de  trompe  et  cri  public  par  les  carrefours  de  Paris,  le  vendredi  a6  mars,  par  Pasquier  Rossignol  (voir 
ci-dessus,  page  6,  note  1),  crieur  juré  du  roi,  accompagné  de  deux  trompettes. 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


19 


XXXVI.  —  [Affaire]  Le  Jcmentier. 

a6  mars»  568.  (Fol.  78  r'.)  "> 


Du  xïïi"**  jour  de  Mars. 

irVeu  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris  certaines  lettres  de  quictance  et 
rémission  du  Roy,  données  à  Paris ,  le  xii*  jour  de 
Febvrier  dernier,  obtenues  par  Michelle  Soret,  vefve 
de  l'eu  Jacques  Le  Juinentier,  avec  certaine  requeste 
par  elle  présentée  à  noss"  des  Comptes,  le  xii'  jour 
du  présent  mois  de  Mars,  par  laquelle,  après  avoir 
oy  noble  homme  maisire  François  de  Vigny,  Recep- 


veur  de  lad.  Ville,  auroit  esté  ordonné  que  lesd. 
lettres  et  requeste  nous  scroient  monstrées  et  com- 
muniquées, pour  sur  le  tout  donner  noslre  advis  et 
consentement  par  escript  ; 

cLesd.  Prévost  des  Marchans  et Escbevins,  adhe- 
rans  à  la  volunté  du  Roy,  consentent  lesd.  lettres 
estre  entherinées  à  lad.  vefve,  selon  leur  l'orme  et 
teneur. 

1  Faict  led.  jour  et  an.  r> 


XXXVII.  MA5DEME5S  POUR  LE  GLET  EKTOIEZ  AUX  COLONKELZ  POUR  EXECUTER. 

«8  mars  «568.  (Fol.  78  r".) 


"Cappitaines,  en  ensuivant  la  voluné  du  Roy,  cl 
pour  l'asscurance  de  la  Ville,  bourgeois  et  habitans 
d'icelle,  continuez  à  faire  les  guelz  et  gardes  des 
portes,  de  jour  et  de  nuict,  es  lieux  acoustumez,  tout 
ainsy  que  vous  a\ez  faict  par  cy  devant  et  mieulx, 
si  faire  se  peult.  Et  à  ce  faire  contraignez  toutes  per- 
sonnes, de  quelque  estât,  qualité  et  condition  qu'ilz 
soient,  d'y  obéir,  sur  les  peines  portées  parles  ordon- 


nances sur  ce  parcy  devant  faictes  et  à  vousenvoiées. 
Etoultre  prenez  garde  que  aucun  n'entre  dedans  la 
ville  avecq  armes  oiTencives  et  bastons  à  feu ,  sans 
congé  et  permission  de  la  Majesté  du  Roy  ou  de  nous, 
desquelles  armes  vous  saissirez,  pour  en  respondre 
ainsy  qu'il  sera  ordonné. 

<r Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xxviii'  jour  de 
Mars  H.  y'  lxviii.d 


XXXVIII.  —  Pour  les  soldatz  de  la  nouvelle  religion. 

9tmli568.  (Fol.73»*.) 


r  L'intention  du  Roy  est  que  les  soldatz  qui  se  reti- 
rent maintenant  en  ceste  ville,  ayant,  durant  ces 
derniers  troubles,  suivy  le  party  de  ceulx  de  la  reli- 
gion prétendue  reformée,  ayent.  s'ilz  sont  de  lad. 
Ville  et  ilz  y  veullent  demourer,  à  laisser  leurs 
armes  aux  rappitaines  des  portes  par  où  ilz  entre- 
ront, pour  estre  irelles  incontinant  portées  à  l'IIos- 
lel  de  lad.  Ville  et  vendues  à  leur  prollîrt. 

<?  Et  s'ilz  sont  des  autres  païs  circonvoisins,  et  qu  ilz 
ne  veullent  faire  seullcment  que  passer  par  lad. 
ville,  que  lesd.  cappilaines  des  portes  les  faceul  con- 


duire jusques  hors  lesd.  portes  de  lad.  ville  et  faulx- 
bourgs,  sans  leur  oster  riens  de  ce  qu'ilz  porteront, 
n'y  souffrir  leur  eslre  faict  aucun  desplaisir  ny  in- 
jure, sur  peine  aux  coutrevenans  d'estre  puniz  sui- 
vant la  rigueur  des  ordonnances  et  edictz  de  Sa  Ma- 
jesté. 

f  Faict  le  ix"*  jour  d'Apvril  i568.  Signé:  Charles, 

ROURTET.  Tl 

Coppie  de  la  présente  ordonnance  a  esté  envolée 
aux  seize  Quarteniers,  pour  faire  exécuter  par  les 
cappilaines  de  lad.  Ville. 


XXXIX.  —  Pour  les  xiiii'  xl"  livres. 

garril  1068.  (Fol.  74  K.) 

<r Guillaume  Guerrier,  Quartenier  de  lad.  Ville,  [  vaut  les  derniers  roolles,  et  ce  à  constitution  de 
allez  présentement  par  devers  toutes  les  personnes  '  rente'*',  qu'ilz  ayent  dedans  demain  à  porter  ou  en- 
de  vostre  quartier  qui  doibvent  fournir  deniers,  sui-    J    voier  lesd.  deniers  au  Recepveur  de  la  Ville,  pour 

<"  Entre  ce  piragiaphe  et  le  précédent,  il  y  a  une  pa^c  ontièir  de  lilanc  (fol.  73  v°). 

">  L.n  pei'fMiueR  aimi  lait»  par  le*  Quarteniert  «ertuient  la  Mnnme ,  qu'elles  étaient  contrainte*  de  prêter,  entre  les  mains  du 
Raeevear  de  la  Ville  et  reeevmnt  en  échange  un  litre  de  rente  sous  forme  de  contrat  notarié.  On  conserve  celui  qui  fut  délivré. 


90 


subvenir  aux  urgens  affaires  du  Roy,  suivant  l'exprès 
commandement  de  Sa  Majesté  à  nous  faict,  sur  les 
peines  contenues  es  mandemens  qui  leur  ont  este' 
declairez.  Si  n'y  faictes  faulte. 


REGISTRES  DU  BUREAU  [i568] 

(T  Faict  led.  neufviesme  Apvril.îi 
Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  d'icelle  Ville. 


XL.  —  Lesueur,  pour  l'office  de  Conseiller  de  Ville. 

9  avril  i568.  (Fol.  74  r*.) 

homme  m' Nicolas  Lesueur,  Greflîer  de  la  Court  des 
Aydes,  son  frère;  vous  priant  n'y  voulloir  faillir, 
tt  Faict  led.  ix"  Apvril  m.  v'  Lxviii.n 


(t  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'iiuy,  de  quatre  attendant  cinq  heures  de 
relevée,  en  THoslel  de  cesle  Ville,  pour  adviser  sur  la 
résignation  que  eutend  faire  par  procuration  sire 
Jehan  Lesueur,  Conseiller  de  lad.  Ville,  de  sondict 
office  de  Conseiller,  en  faveur  et  au  prolFict  de  noble 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  d'icelle  Ville,  à  la  mesme  fin. 


XLI.  —  Pour  ladicte  résignation  Lesueur. 

9  avril  i568.  (Fol.  76  v".) 


En  assemblée  faicte,  led.  neufviesme  Apvril  oudict 
an ,  en  l'Hostel  de  la  dicte  Ville,  de  mess"  les  Prévost 
des  Marcha ns  etEschevins  et  Conseillers  d'icelle, pour 
adviser  sur  lad.  résignation  que  entendoit  faire  ledict 
sire  Jehan  Lesueur  par  m'  Guillaume  Moisant,  son 


procureur,  de  sondict  office  de  Conseiller  de  lad. 
Ville ,  au  proffict  de  noble  homme  m' Nicolas  Lesueur, 
Greflier  de  la  Court  des  Aydes,  son  frère. 

Sont  comparuz  : 

Mess"  le  président  Hennequin,  président  Lhuil- 


précisément  en  cette  circonstance,  à  Hervé  de  Grantrue,  Conseiller,  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi  et  Maître  ordinaire  en  la  Chambre  des 
Comptes ,  qui  fut  à  plus  d'une  reprise ,  comme  nous  aurons  occasion  de  le  voir,  délégué  par  sa  compagnie  aux  assemblées  de  la  Ville.  A  ce 
titre,  et  particulièrement  pour  donner  une  idée  exacte  de  l'opération  financière ,  il  nous  semble  intéressant  de  faire  figurer  ici  un  fragment 
important  de  ce  contrat  :  «ParJevant  René  Barrière  et  Lambert  Chartain,  Notaires  du  Roy  nostre  dit  seigneur  au  Cbastelet  de  Paris, 
furent  presens  noble  homme  mossire  Nicolas  Legendre,  chevalier,  seigneur  de  Villeroy,  baron  de  la  Chapelle  la  Royne,  Magny  et  Hal- 
lincourt,  Conseiller  du  Roy,  Secrétaire  de  ses  finances.  Trésorier  de  son  ordre,  Prévost  des  Marcbans,  bonnorables  hommes,  sires  Ni- 
colas Hourgeois  et  Jehan  de  Bray,  marchans  bourgeois  de  Paris,  noble  homme  m*  Jacques  Sanguyn,  seigneur  de  Livry,  Conseiller  du 
Roy  en  sa  Chambre  des  Eaues  et  forestz,  et  honorable  homme  sire  Claude  Leroy,  aussy  marchant  et  bourgeois  de  Paris,  Eschevins  de 
la  dite  Ville,  disans  que  pour  recouvrer  par  le  Roy  la  somme  de  quatorze  cens  quarante  mil  livres  tournois,  pour  subvenir  au  paiement 
des  gens  de  guerre,  tant  estrangers  que  aultres  estans  en  ce  royaulme,  à  la  grand  foulle  du  peuple,  led.  seigneur  leur  a,  le  nix' jour 
de  mars  dernier,  faict  vendre  par  ses  procureurs  speciaulx  les  aydes  et  equivallens  de  Senlis,  Compiengne,  Bcaidmont,  Soissons, 
Beauvais,  Chartres,  Montargis,  Sens,  Tonnerre,  Auxerre,  Chaalons,  Laon,  Langres,  Troyes,  Vezelay,  jusques  à  la  somme  de  six 
vingtz  mil  livres  tournois  de  rente,  selon  et  ainsy  qu'il  est  declairé  par  la  dicte  vendition,  laquelle  vendition  led.  seigneur  a  ratifliée 
le  i"  jourd'april  ensuivant.  A  ceste  cause,  pour  fournir  aud.  seigneur  la  somme  de  nui'  il"  livres  tournois,  icetilx  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  recongneureiit  et  confessèrent  a>oir  vendu,  constitué,  assis  et  assigné  à  lousjours  et  promectenl  aud.  nom  garantyr 
de  tous  empeschemons,  à  noble  homme  m'  Hervé  de  Grantrue,  Conseiller,  Notaire  et  Secrétaire  du  Roy  et  Maistre  ordinaire  en  sa 
Chambre  des  Comptes  à  Paris,  à  ce  présent  acheptenr  et  acquesleur,  pour  luy,  ses  hoirs  et  aians  cause ,  douze  livres  dix  solz  tournois 
de  rente  annuelle  et  perpétuelle,  paiable  par  chascun  aft,  aux  quatre  quartiers  de  l'an,  deux  mois  après  chascun  quartier  escheu,  pre- 
mier terme  de  paiement  escheant  le  dernier  jour  de  juing  prochainement  venant,  sur  lesd.  aydes  qui  en  demeurent  obligez  et  ypolhé- 
quées.  .  .  Cesle  vente  et  constitution  faicte  moyennant  la  somme  de  sept  vingt  dix  livres  tournois  que  led.  Prévost  des  Marcbans  et 
Eschevins  en  confessent  avoir  eu  et  receu  dud.  achepteur,  et  laquelle  somme,  de  leur  ordonnance,  a  esté  par  luy  mise  es  mains  de 
noble  homme  m*  François  de  Vigny,  Receveur  de  lad.  Ville  de  Paris ,  à  ce  présent ,  en  testons  bons ,  aians  de  présent  cours ,  dont  ilz  se 
tiennent  pour  coiitans,  et  se  sont  dessaisiz  desd.  aydes  et  equivallens,  et  aultres  choses  declairez  par  lesd.  lettres  de  vendition  jusques 
à  la  valleur  desd.  douze  livres  dix  sulz  tournois  de  rente,  racheptables  à  tousjours  lesd.  douze  livres  dix  solz  tournois  de  rente,  en 
rendant  à  une  foys  pareille  somme  de  sept  vingt  dix  livres  tournois  avec  les  arrérages  et  tous  loiaulx  coustz.  Promeltans,  etc.  L'an  mil 
v'  Lxviii,  le  samedi  premier  jour  de  May.n  Signé  :  ttBarriere,  Chartainji.  (Minutet  du  Bureau  de  la  Ville,  H.  1881.)  —  On  remar- 
quera que  la  vente  des  aides  et  équivalents  de  Senlis,  Compiègne  et  autres  lieux,  visée  dans  ce  titre,  n'est  point  mentionnée  dans 
notre  Registre. 

Un  autre  contrat  de  constitution  de  rente  passée  dans  ces  conjonctures  a  été  conservé.  C'est  celui  de  Charles  II,  duc  de  Lorraine 
et  de  Calabrc,  qui  en  fit  acheter  pour  6,95o  livres  par  le  Receveur  général  de  ses  finances,  Pierre  Le  Clerc.  {Archives  nationalet, 
K959,n°36.) 


[,568]  DE  LA  VILLE 

lier,  Dudrac,  Perrot,  d'Athis,  de  Charmeau,  de  Vil- 
labry,  de  Brageloigne,  Dugué,  Lelievre,  de  Courlay, 
Marcel,  de  Chomedei,  de  Cressé,  de  Jumeaux ille, 
Conseillers  de  lad.  Ville,  avecq  lesd.  s"  Prévost  et 
Eschevins. 

En  laquelle  assemblée,  led.  s'  Prévost  des  Mar- 
chans  a  dict  que  la  compaignie  estoit  assemblée  pour 
deux  occasions,  assavoir  Tune  pour  adviser  et  pn>- 
ceder  à  l'élection  d'un  Conseiller  de  ladicte  Ville  au 
lieu  de  feu  sire  Jehan  Crocquet'",  en  son  vivant  Con- 
seiller d'icclle  Ville,  (jui  est  deceddé  puis  quelque 
temps,  ensemble  sur  lad.  résignation  dud.  Lesueur, 
sur  le  controverse  qui  s'est  présenté,  savoir  si  l'on 
procedderoit  à  lad.  élection,  d'autant  qu'il  n'y  avoit 
eu  aucuns  mandemens  envoies  à  cesle  fin  ausd.  s" 
Conseillers,  ou  si  l'on  la  diiïereroil; 

A  este  advisé  que,  puisque  la  compaignie  estoit 
en  nombre  suflizant,  que  l'on  debvoit  passer  oultre 
et  procedder  à  icelle  élection  sans  aucune  dilation 
ou  remise,  commençant  premièrement  par  icelle 
résignation. 

Au  nioien  de  quoy  a  esté  mandé  ledict  Moisant, 
lequel  en  vertu  de  la  procuration  à  luy  passée  par 
led.  sire  Jehan  Lesueur,  a  declairé  qu'il  resiguoit 
ledict  office  de  Conseiller  de  lad.  ville  es  mains  de 
Mess",  au  proflîctdud.  s'  Lesueur,  Greffier. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud,  attendu  que  de  toute  antiquité  l'on  aroit 
acoustumé  à  la  Ville  admettre  les  résignations  de 


DE  PARIS. 


n 


père  à  filz,  frère  à  frère,  l'oncle  au  nepveu,  beau- 
pere  à  gendre,  et  que  plusieurs,  ssns  aucune  diffi- 
culté, avoient  esté  pourveuz  desd.  offices,  en  cas 
semblable,  mesmes  sans  avoir  esgard  s'ilz  estoient 
Officiers  du  Roy  ou  marchans,  ne  si  le  nombre  desd. 
Conseillers  estoit  remply  de  personnes  de  la  qualité 
portée  par  ledict  du  Roy  sur  ce  faict,  que  lad.  rési- 
gnation debvoit  estre  admise,  et  led.  Lesueur,  de  la 
capacité,  literalure  et  prcudhoniinie  duquel  l'on  ne 
pouvoit  doubter,  receu  au  serment  acoustumé. 

Lk  s'  de  Villerot'^I  ksleu  Conseiller  de  Ville. 

Et  pour  le  regard  de  lad.  élection,  a  esté  declairé 
par  lad.  compaignie  que  led.  office  de  Conseiller  de 
Ville  ainsy  vacrant,  de  toute  antiquité  apparlenoit  au 
Prévost  des  Marchans  de  lad.  Ville,  qui  estoit  lors 
delad.  vaccation,  pourveu  qu'il  ne  feust  Conseiller 
de  Ville. 

Prians  led.  s'  Prévost  des  Marchans,  qui  a  tant 
honoré  la  Ville  que  de  s'estre  emploie  aux  affaires 
d'irelle,  de  vouloir  accepter  led.  office  de  Conseiller 
au  lieu  dudict  feu  Crocquet,  lequel  pour  cest  elfect 
ilz  ont  esleu.  Ce  que  led.  s'  Prévost  auroit  faict.  Au 
moien  de  quoy,  auroit  faict  le  serment  d'icelluy,  en 
tel  cas  requis  et  acoustumé. 

El  à  l'instant  auroit  esté  mandé  led.  Lesueur, 
Greffier,  lequel  auroit  pareillement  faict  et  j>re8té 
pareil  serment,  aud.  office  requis  et  acoustumé. 


XLII.  —  Pour  les  \im'  xl"  livres. —  Quartemers. 

loitril  ir.C8.  (Fol.  75»*.) 


rGuillaume  Guerrier,  Ou'>''lcn'p''<Ip 'ad.  Ville,  en- 
voyez dedans  le  jour  d'huy  la  coppie  du  roolle  de 
la  taxe  faicte  sur  les  habilaiis  de  vostrc  quartier  k 
monsieur  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville,  pour 
enregistrer  ceuU  qui  apportent  deniers,  en  la  plus 


grand  diligence  que  faire  ce  pourra.  Si  n'y  fuicles 
faulte.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dixiesine  jour 
d'Apvril  u.  v'lxviii.d 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarleniers  d'irelle  ville. 


"'  Uo  d«  te*  procbet  pirenU,  Nicola*  Croquel,  mareliaïKl  et  bourgeoi*  de  Paru,  qui  fanail  ouvertement  professioa  de  la  religion 
réformée  et  aviil  été  déjà  rondamné,  inait  par  cnnlumare.  Ion  dn  premien  troubles  (i56i),  fut  pondu,  au  mois  de  juin  1560, 
avec  Philippe  et  Richard  Gastincs,  par  arrêt  du  Paricm ;nl.  (  Pierre  Bruiarl,  Journal,  p.  io3;  de  Thou,  liUtont  vmnmtlU ,  traduc- 
tion, L  VI,  p.  9/1.) 

C  NicolM  de  i\ear«iUe,  seigneur  de  Villeroy,  tirait  été  élu  Prévôt  des  Marchands  le  iG  aoât  i566,  au  lieu  de  Claude  Guyol. 
tcignenr  et  CkanoMux,  et  fut  maintenu  en  i368,  sur  le  désir  formel  oiprimc  |>ar  le  Roi,  comme  nous  le  vnrrons.  Il  était  en  oiitro 
Secrétaire  do  Roi  et  Tréeorier  Ai  l'ordre  de  .Saint-Mirhel.  Dans  l<>s  Regittrcs  de  l'IIotel  de  Ville  et  dans  les  actes  oITicicIs  il  nVst  connu 
que  sous  le  nom  de  Nicolas  Li  Gendrt,  seigneur  de  Villeroy,  d'Alincourt  et  dn  Magny,  parce  qu'il  avait  pris  ce  nom  et  les  amie»  de 
la  (tmille  Le  Gendre,  pour  jouir  de  Teffet  du  testament  de  Pierre  Le  Gendre,  son  grand-oncle  palernel,  seigneur  d'Alincourt  et  de 
Magny,  leslameiil  daté  du  i5  novembre  i5a&.  Set  desceodanls  se  sont  depuis  fait  relever  de  celte  obligation  par  lettres  palen(es. 
Nicolas  de  Neofrille  ou  Le  Gendre  n>ourut  i^  de  toixante>^uatone  ans,  en  i5g8.  Son  fils,  de  même  prénom,  avait  été  créé  Secré- 
laire  d'Elat  au  mois  de  novembre  1567;  il  joua  un  grand  rôle  politique  toas  le*  rignes  d?  Charles  IX ,  Henri  III  et  Henri  IV. 


22 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i5C8] 


XLIII.  —  Pour  les  xiiii"  xl"  livres. 

i3  avril  i568.  (Fol.  76  r°.) 


Du  xiii""  jour  d'Apvril  m.  y'  lxviii. 

«Sire  Jacques  Kerver,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
trouvez  vous  en  l'Hostel  de  cesle  Ville,  avecq  l'un  de 
vozcinquantenierscejourd'huy,  dix  heures  du  matin. 


et  apportez  les  roolles  des  dernières  taxes  faicles  en 
voslre  quartier,  pour  vous  faire  entendre  la  voluntë 
du  Roy.  El  en  ce  ne  faicles  faulte ,  sur  peine  de  nous 
excuser  sur  vous.  Faict  ied.  jour  et  an.n 


XLIV. —  Mandement  pour  vendre  les  armes  et 

i3  avril  i568. 

«Il  est  enjoiuct  de  par  le  Roy  à  tous  cappi laines 
des  bourgeois  de  lad.  Ville  de  continuer,  tous  les  jours 
el  toutes  les  nuictz,  diligemment  les  corps  de  garde 
par  cy  devant  à  eulx  ordonnez. 

«  Et  aflin  qu'il  n  y  ay  l  aucune  négligence ,  sera  faicte 
toutes  les  nuictz  par  iceulx  cappilaines  une  ronde, 
alternativement  l'un  après  l'autre,  chascun  en  son 
quartier. 

«Et  pareillement  de  continuer  les  gardes  des  portes 
et  ne  laisser  entrer  aucuns  de  la  prétendue  religion 
nouvelle  avecq  armes  à  feu  ou  autres  armes  offen- 
cives,  ains  s'en  saisir  pour  les  envoier  en  l'Hostel  de 
lad.  Ville,  aflin  de  les  vendre  au  proflicl  de  ceulx  à 
qui  ilz  appartiennent. 

«Et  oiî  il  se  trouverra  quelques  estrangers  qui 
veuUent  passer  oullre,  sans  s'arrester  en  lad.  ville,  de 


CONTINUER   les   GUETZ,  ENVOIE/.   AUX  CAPPIT AINES. 

(Fol.  76r°.) 

les  faire  conduire  par  aucuns  de  leur  compaignie 
jusques  hors  la  porte  011  ilz  vouldront  sortir. 

«Et  oultre,  il  estenjoinci  ausd.  cappilaines  qui  se- 
ront à  la  garde  des  portes  de  lad.  Ville,  que,  s'il  passe 
aucuns  chevaulx  de  charge  ou  charrettes  suspectes 
d'estre  chargées  d'armes  ou  quelques  meubles  pro- 
venuz  de  pillaige,  de  les  admener  aud.  Hoslel  de 
Ville,  sans  toutesfoys  les  fouiller  ne  visitter  dedans, 
en  quehjue  manière  que  ce  soit. 

«Ains  seront  visitiez  par  nous,  pour  en  ordonner 
comme  de  raison,  le  tout  par  le  commandement 
du  Roy  et  jusques  à  ce  que  Sa  Majesté  en  ayt  autre- 
ment ordonné. 

«Faict  Ied.  jour  et  an.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  cappi- 
laines des  faulxbourgs  de  lad.  Ville. 


XLV.  —  Pour  le  paiement  des  estrangers. 

i3  avril  i568.  (Fol.  76  v°.) 


«  Sire  Jacques  Kerver,  Quarlenier  de  lad.  Ville,  ap- 
peliez quatre  notables  bourgeois  de  voslre  quartier, 
dont  y  en  aura  deux  officiers  des  Cours  souveraines, 
si  faire  ce  peult;  et  vous  trouvez  tous  demain,  deux 
heures  de  relevée,  en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera 
en  la  grande  salle  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  en- 
tendre la  voiunté  du  Roy. 

«Faict  Ied.  jour  et  an.» 

Pareilz  mandemens  à  mess"  les  Conseillers,  Chap- 
pitres  et  Communauitez  de  lad.  Ville. 

Lettres  du  Roy  pour  obliger  l\  Ville 
AU  paiement  des  reistres. 

13  avril  i568. 
«De  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  amez,  pour  ce  qu'il  n'est  pos- 

'"  Sic.  Jean-Casimir  de  Bavière ,  comte  palatin  du  Rhin ,  second  fils  de  Frédéric,  troisième  comte  palatin  du  Rhin ,  électeur  de  l'Em- 
pire, avait  été  élevé  à  la  cour  de  Henri  II.  Sur  les  secours  qu'il  amena  au  prince  de  Condé,  pendant  la  seconde  guerre  de  religion, 


sible  que  puissions  recouvrer  en  deniers  comptans 
les  grandes  sommes  que,  pour  parvenir  à  la  paciGca- 
tion ,  laquelle  il  a  pieu  à  Dieu  nous  octroier,  nous 
avons  promis  fournir  aux  Almans  et  autres  nations 
eslrangeres,  eslans  entrez  en  armes  dedans  nostre 
roiaume,  pour  les  faire  sortir  d'icelluy  le  plus  tost 
que  possible  sera,  aflin  de  descharger  uoslre  paouvre 
peuple  des  pilleries,  rençonnemens  et  maulx  exé- 
crables qui  leur  sont  faiclz  chascun  jour  par  lesd. 
estrangers,  il  nous  convient  bailler  cautions  et  res- 
pondans  à  iceulx  estrangers  pour  les  sommes  que 
nous  ne  leur  pouvons  présentement  fournir,  mes- 
mement  au  duc  de  Cazimier''',  pour  la  somme  d'en- 
viron ung  milion  de  livres,  paiable  nioictié  au  mois 
de  Septembre  prochain,  dedans  la  ville  de  Francfort, 
et  l'autre  moictié  le  premier  jour  de  Janvier  aussi 


[i568] 

prochain  venant,  dedans  la  ville  de  Strasbourg,  pour 
laquelle  somme,  entre  autres  seuretez  que  demande 
led.  duc,  il  requiert  que  tous  noz  bons  et  loyaux 
subjcclz  de  noslre  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  tant 
en  gênerai  que  en  particulier,  en  passent  obligation 
specialle,  combien  que  pour  icelle  somme  nous  luy 
facions  obliger  nostre  très  cher  et  très  amë  beau 
frère,  le  duc  de  Loraine!",  et  le  s' Israël  .Minkel,  et 
Georges  Obrelh,  Ailemans,  ausquelz  nous  Taisons 
bailler  et  fournir  assignations  des  susdictes  sommes, 
tant  certaines  et  asseurt^s  que  à  eulx  ny  à  autres 
il  n'en  pourra  adv«uir  aucune  perte  ny  empesche- 
ment. 

(rToutesfois,  puis  que  sommes  contrains,  pour  le 
soulagement  de  nosd.  paouvres  subjectz,  de  bailler 
et  fournir  aud.  duc  les  obligations  et  seuretez  <|u'il 
demande,  nous  vous  mandons  et  ordonnons  faire  con- 
vocquer  et  assembler  nosdiclz  manaus  et  habitons  de 
nostredicte  ville  et  cité  de  Paris,  comme  il  est  acous- 
lumé  en  tclz  affaires,  et  leur  faictes  entendre  ce  que 
dessus,  et  que  sans  la  susdictc  obligation  il  n'est  pos- 
sible de  descharger  noz  paouvres  subjectz  de  la  charge 
et  oppression  desd.  reislres,  les  requerans  de  nostre 
part  quilz  veullent  passer  lad.  obligation;  la(|uclle, 
comme  bien  vous  leur  ferez  entendre,  ne  leur  peull 
apporter  aucun  préjudice,  perte  et  dommaige,  tant 
i  cause  des  susdictes  cautions  que  faisons  bailler  aud. 
duc,  pour  ceste  niesme  somme,  des  biens  de  nostre- 
dict  beau  frère  le  duc  de  Loraine,  et  de  ceuls  desd. 
Minkel  et  Obretb,  que  pour  la  provision  que  nous 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


93 


faisons  faire  de  deniers  comptans  pour  paier  la  sus- 
dicle  somme,  aux  termes  cy  devant  declairez. 

irEt  oultre  que  nous  avons  faict  expédier  lettres  par 
lesquelles  nous,  la  Royne  nostre  très  honore'e  dame 
et  mère,  et  tous  les  Princes  et  seigneurs  de  noslre 
Conseil  sommes  obligez  à  indampniser  et  garentir 
iceulx  habitans  de  leurdicte  obligation.  Si  n  y  faictes 
faulte.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

irËscript  à  Paris,  le  xii' jour  d'Apvril  1 568.1) 

Signé  :  ff  CHARLES  «. 
Et  au  dessoubz  :  <rBRUi.ART'^)i>. 

Co>TRACT  DS  I>DA1IPMTB  À  LA  MESME  FIN. 

«A  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront, 
Anthoinc  Duprat  ^',  chevalier  et  Chambellan  ordi- 
naire de  Sa  Majesté,  seigneur  de  Nautoillet,  Precy, 
Rosay  et  Fornieries,  baron  de  Thierl,  de  Toury  et 
de  Vileaux,  et  Garde  de  la  Prevosté  de  Paris,  salut. 
Savoir  faisons  que,  pardevant  Gilles  Bourgery  et 
Pierre  Viard,  .Notaires  du  Roy  nostredict  seigneur 
ou  Chastelet  de  Paris,  furent  presens  et  compa- 
rurent personnellement  très  hault  et  très  puissant 
prince  Charles,  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France; 
très  haulte  et  très  puissante  prince.«se  Katherine  de 
Medicis,  Royne  de  France,  sa  mère;  haultz  et  puis- 
sans  |)rinces  Henry  duc  d'Anjou,  Alexandre  duc 
d'Alençon '*',  frères  de  Sa  .Majesté;  monseigneur 
Charles,  cardinal  de  Bourbon  ^);  monseigneur  Lois, 
duc  de  Montpensicr  "' ;  monseigneur  Charles,  car- 


«oir  im  Mémti-u  ie  MidMl  d«  Cutdiua ,  ia-fol.,  1731,  t.  1".  p.  sio-4ii,  et  te  Journal  de  Pierre  Bniiart,  p.  t88,  igo,  191.  Ce 
fut,  apr^  la  paix  sign^,  le  taéme  %'  de  Caiteinau  qui  eut  miiHon  de  traiter  avec  Jcan-Ca«itnir  Je  réioignement  de  ses  reitres  et  de 
riodemnité  qui  lui  devait  être  alloaée.  (Mhmoirti,  id.,  L  I",  p.  tio  «t  aaiv.)  Le  Laboureur  a  publié,  dans  les  additions  A  ces  Mémoires, 
une  quittance  du  ai  mars  1 568  «t  ooe  laUre  du  i3  juin  1571  du  romlp  palatin,  ainsi  que  des  nolei  historiques  sur  ce  personnage 
(1611^,  t  II,  p.  5&&-ûi6).  Calberioe  i»  Médicis  comprit  qu'il  était  important  de  donner  ralisfaction  i  un  prince  qui  pouvait  trouver 
de  nouvellef  occanons  de  lui  créer  des  embarras,  et  elle  ajouta  à  l'indemnité  convenue  une  pension  et  des  présents  qui  le  firent 
tenir  en  repos  jusqu'en  t575.  Vers  celte  époque,  Jean-Casimir  conclut  un  nouveau  traité  avec  Henri  !!(  et  lui  Gt  payer  son  amitié 
encore  plus  cher  qu'il  n'avait  bit  1  son  prniécessur.  Il  moonit  en  i  .'igt. 

">  Charles  II  ou  III,  dit  le  Grand,  né  i  Nanc;  le  18  février  i5&3,  avait  épousé,  le  i5  février  lâSg,  Claude  de  France,  fille  de 
Henri  II.  Il  fut  duc  de  Lorraine  du  11  juin  i5&5  au  i&  OMÏ  1608,  date  de  sa  mort. 

Cl  Ce*  lettres  et  le  contrat  de  garantie  qui  suit  ont  M  aoalyaés  par  Dnm  FélihiRn,  Hutoirt  dé  la  ville  <U  Parit,  t.  V  (/Vniwa, 
t.  III).  p.  &0&. 

'''  Antoine  IV  du  Prat,  seigneorde  Nanlmiillcl  et  de  Précy.  petit-fils  du  Chancehcr,  reju  Prévit  de  Paris  le  ig  février  i553,  a 
la  place  de  son  père,  mourut  en  t58g. 

")  Hercnle-François,  duc  d'Aleoçon,  puis  d'Anjou,  cinquième  Gb  d^Henri  II  et  de  Catherine  de  Médicb,  né  le  18  mars  i554, 
mort  à  Cbltean-Thierry  le  1  o  juin  1 38&. 

'''  Chariet  de  Bourbon,  cardinal,  archevêque  de  Rouen,  frère  d'Antoine  de  Bourbon,  roi  de  Navarre,  et  de  Louis,  premier  prince 
de  Coudé,  fut  proclamé  roi  par  les  Ligueurs.  Il  naquit  i  la  Ferié-sous-Jouam^  h  ga  décembre  i5a7,  et  mourut  i  Fonten«y-le- 
Cooile  le  9  mai  tôgo. 

"'  Louis  de  Boarboo,  duc  de  Monipensier,  prini-<;  de  la  Rochç-sur-Yoïi ,  dauphin  d'Auvergne,  né  le  10  juin  i5i3,  mort  le  sa  sep- 
tembre i58i,  1  Cbempign}.  Il  était  Gis  de  Louis  de  Bourbon,  prince  de  la  Boche-sur- Yon ,  et  de  Louise  de  Bourbon,  sœur  du 
Connétable. 


2i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


dinal  de  Loraine  '■'  ;  monseigneur  Lois,  cardinai  de 
Guise '"^';  monseigneur  Jacques  de  Savoye,  duc  de 
IVemoux'^l;  monseigneur  François,  duc  de  Montmo- 
rancy '*';  messires  Michei  deL'Hospilal  '^',  chancellier 
de  France;  François  de  Speaux,  s""  de  Vielleville '**, 
Arllius  de  Cosse',  s'  de  Gonnor  (■",  mareschaulx 
de  France;  Nicolas  de  Peleve' ("',  archevesque  de 
Sens;  Jehan  de  Morviliier ''■",  Loys  de  Sainct  Ge- 
lais''•">,  seigneur  de  Lansac;  Lois  Prévost,  s'  de 
Sansac  <'^'  ;  Philippes  de  Lenoncourl  C"^',  abbé  de 
Barbeau  C^'  et  de  Rebelz  !'*'  ;  Sébastian  de  Lau- 
bespine  ''^s  evesque  de  Limoges,  conseillers  dud. 
seigneur  Roy  en  son  Conseil  privé  ;  nobles  hommes 
maistres  Jehan  Leconte,  s'  de  Voisinlieu,  Charles 
Le  Prévost,  s' de  Granville  '""'),  Nicolas  de  Verdun''^', 


s'  de  Plasse,  conseillers  du  Roy  et  intendans  de 
ses  finances;  Raoul  Moreau,  s"  de  GrosboisC*',  et 
Pierre  de  File,  seigneur  de  Soucy,  aussi  conseillers 
dudict  seigneur  et  trésoriers  de  son  Espargne  ; 

trLesquelz,  de  leurs  bon  grez,  pures,  franches  vo- 
lunlez,  sans  contraincte  aucune,  recongncurenl  et 
confessèrent  que,  pour  satisfaire  aux  articles  et  con- 
ditions accordées  au  duc  de  Casimier,  ses  coulonnelz 
et  cappitaines,  tant  de  reistres  que  de  gens  de  pied 
lansquenetz,  pour  les  licentier  et  mettre  hors  de  ce 
roiaulme,  et  entre  autres  à  la  promesse  qui  faicle 
leur  a  esté  par  Sa  Majesté  ou  celluy  qu'elle  a  à  ce 
depputté,  de  leur  bailler  et  fournir  des  seuretez  et 
cautions  pour  ung  million  vingt  six  mil  quatre  cens 
vingt  une  livres  dix  solz  tournois  qui  leur  resteront 


t'I  Second  fils  de  Claude  de  Lorraine,  premier  duc  de  Guise,  naquit  à  Joinville  le  17  février  iSaâ.  Archevêque  de  Reims  (t538), 
cardinal  (1547),  il  mourut  à  Avignon  le  a6  décembre  1674. 

(')  Frère  cadet  du  précédent,  archevêque  de  Sens,  évêque  de  Troyes,  de  Metz  et  d'Alby,  abbé  de  Saint-Victor  de  Paris,  de  Moissac 
et  de  Saint-Pierre  de  Boiirgueil,  né  le  ai  octobre  1527,  créé  cardinal  le  23  décembre  i553,  mort  à  Paris,  le  a4  mars  1578. 

(')  Fils  de  Philippe  de  Savoie,  duc  de  Nemours,  et  de  Charlotte  d'Orléans,  né  le  1  a  octobre  i53i,à  l'abbaye  de  Vauluisant  (Yonne), 
mort  à  Annecy  (Savoie)  le  i5  juin  i585. 

<•'  Maréchal  de  France,  fils  aine  du  Connétable  et  de  Madeleine  de  Savoie,  né  le  17  juillet  i53o,  mort  à  Ecouen  le 
j5  mai  157g. 

'»'  Né  à  Aigueperse  (Puy-de-Dôme)  vers  1607,  mort  à  Bellebal  (Seine-el-Oise)  le  i3  mai  1573.  Chancelier  de  France  depuis 
le  mois  de  mars  i5tio,  la  haine  que  lui  portaient  les  Guise  et  les  calhoUques  lui  fit  quitter  la  cour  et  rendre  les  sceaux  au  mois  d'oc- 
tobre i568;  il  passa  le  reste  de  sa  vie  dans  la  retraite. 

(')  François  de  Scépeaux,  comte  de  Duretal,  né  en  i5to,  maréchal  de  France  après  la  mort  de  Saint-André  (i56a),  décédé  le 
i"  décembre  1571,  au  château  de  Duretal  (Maine-et-Loire).  On  a  publié  sous  son  nom  des  Mémoire!  rédigés  par  son  secrétaire  Vin- 
cent Carloix.  (Collection  Michaud  et  Poujoulat,  1"  série,  t.  IX.)  Voir  son  éloge  par  lie  Liaboureur,  dans  les  additions  aux  A/«m(nr«s  de 
Michel  de  Caslelnau,  in-fol.,  Bruxelles,  1731,  t.  II,  p.  i54. 

(''  Artiis  de  Cossé,  seigneur  de  Gonnor,  comte  de  Secondigny  (  i5ia  -  i5  janvier  i589),  dit  aussi  le  maréchal  de  Cossé,  fut 
d'abord  Surintendant  des  linances,  puis  Maréchal  de  France  en  1567. 

'*)  Évêque  d'Amiens  (i55a),  archevêque  de  Sens  (i56a),  puis  de  Reims  (iSga)  et  cardinal  (1573),  fameux  par  son  attache- 
ment à  la  Ligue.  Né  le  18  octobre  i5i8,  à  Jouy-en-Josas  (Seine-et-Olse),  il  mourut  à  Paris  le  a6  mars  tSgi. 

C  Né  à  Blois  le  1"  décembre  1006  mort  à  Tours,  le  93  octobre  1677.  Évêque  d'Orléans  (i55a),  ambassadeur  à  Venise,  il 
fut  nommé  Garde  des  sceaux  après  la  disgrâce  de  Michel  de  l'Hôpital,  et  les  conserva  jusqu'en  1670. 

('°)  Il  avait  été  ambassadeur  à  Rome  (i55/i)  et  au  concile  de  Trente.  Chevalier  d'honneur  et  confident  de  Catherine  de  Médicis,  il 
prit  le  parti  de  la  Ligue  et  mourut  au  mois  d'octobre  1089.  Son  éloge  et  celui  de  son  fils,  Guy  de  Saint-Gelais,  se  trouvent  dans  les 
additions  aux  Mémoire»  de  Caslelnau,  t.  11,  p.  646. 

'"'  Chevalier  de  l'ordre  du  roi,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes. 

C^'  Fils  de  Henri  de  Lenoncourt,  comte  de  Nanteuil-le-Haudoiiin,  et  de  Marguerite  de  Broyés,  devint  sous  Henri  III  évêque  de 
Châlons,  puis  d'Auxerre,  fut  créé  cardinal  par  Sixte  V  (i586)  et  nommé  archevêque  de  Reims  en  1589.  Il  mourut  à  Rome  le 
i3  décembre  iSgi ,  âgé  de  soixante-cinq  ans. 

'"'  Barbeaux  (Seine-et-Marne),  abbaye  de  Cisterciens  sous  le  vocable  de  Notre-Dame,  fondée  en  1147  par  Louis  VII  qui  y  fut 
enterré ,  faisait  partie  du  diocèse  de  Sens. 

(">  Rebais,  abbaye  de  Bénédictins  dans  la  Brie  champenoise  (Seine-et-Marne),  diocèse  de  Meaux,  fondée  vers  610  par  saint  Ouen, 
archevêque  de  Rouen. 

<"'  Diplomate  célèbre  (i5i8-i583),  fut  évêque  de  Vannes  (1557),  de  Limoges  (i558)  et  ambassadeur  en  Espagne  (i56i).  Sa 
correspondance  a  été  publiée  dans  la  collection  des  Document!  inédits. 

""'  Jean  Lecomle,  seigneur  de  Voisinlieu,  et  Charles  Le  Prévost,  seigneur  de  Granville  et  de  Brou,  étaient  Secrétaires  du  Roi  cl 
Intendants  des  Finances;  ils  avaient  été  chargés  pr  le  Roi  d'une  mission  à  l'assemblée  de  Poissy  en  i56i.  (P.  Brulart,  Journal 
cité,  p.  5o.) 

("'  Il  était  aussi  Trésorier  des  parties  casuelles  et  avait  épousé  Nicole  de  L'Aubespine.  Leur  fib  devint  premier  Président  du  Parie- 
ment  de  Paris  en  1616. 

<'*)  Raoul  Moreau  était  aussi  seigneur  d'Auteuil.  Par  lettres  d'avril  i568,  Charles  IX  unit  en  sa  faveur  à  la  châtellenie  d'Auteuii 
les  seigneuries  du  Tronchay  et  d'Andeiu,  mouvant  du  comté  de  Monlfort-l'Amaury.  (X'*  i6a3,  fol.  5  t°.) 


[i568J 

deues, assavoir  ausd.  reistres  ,pour  trois  mois  escheans 
au  quatoraeiesme  jour  du  présent  mois  d'Apvril,  et 
ausd.  lansquenetz,  pour  trois  mois  et  demy  esclicans 
au  vingt  cinquiesme  jour  dud.  présent  mois,  à 
cause  de  leur  soulde,  oultre  les  deniers  qui  leur 
doibvent  estre  fourniz  comptant,  avant  qu'ilz  sortent 
la  frontière  de  ced.  roiaulme,  ladicle  somme  paiable 
moictié  dedans  la  ville  de  Francfort,  aux  paiemens 
de  la  foire  qui  se  tiendra  en  lad.  Ville,  au  mois  de 
Septembre  prochainement  venant,  et  l'autre  moic- 
tié dedans  la  ville  de  Strasbourg,  au  premier  jour 
du  mois  de  Janvier  prochainement  venant,  Icurs- 
dictes  Majestez  ont  faict  re<iuerir  les  Prévost  des 
Marchans,  Eschevins  et  tous  autres  bourgeois,  ma- 
nans  et  habilans  de  la  ville  et  cite'  de  Paris,  de  eulx 
vouloir  obliger  in  solidum  et  tous  et  chascuns  leurs 
biens,  meubles  et  inmeubles,  au  paiement  de  lad. 
somme,  aux  lieux  et  tenues  dessus  déclarez,  ce 
que  leursdicles  Majestez  estiment  leur  estre  accordé 
par  lesd.  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  bour- 
geois, manans  et  habitans  d'icelle  ville  et  cité  de 
Paris,  continuant  le  grand  et  affectionné  debvoir 
duquel  ilz  ont  tousjours  usé  |M)ur  le  service  de 
leursdictes  Majestez,  Ies<|uelle8,  ensemble  tous  les 
dessus  nommez  princes  et  seigneurs  de  leurdict 
privé  Conseil,  voulans  faire  congnoistre  combien  ilz 
désirent  empesrherque  ladicte  obligation  ne  puisse 
apporter  aucune  perte  ne  dommaige  aux  dessus- 
dictz,  soit  en  général  ou  particulier,  ont  promis  et 
accordé,  promectent  et  accordent  de  pourveoir  et 
donner  tel  ordre  et  provision  que  ladicte  somme  de 
ung  milion  vingt  six  mil  quatre  cens  vingt  une  livres 
dix  solz  tournois  sera  paiée  dedans  les  villes  et  aux 
tonnes  dohus  déclarez,  sans  que  pour  ce  faire  les 
dessusdictz  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  bour- 
geois, manans  et  habitans  en  ayent  aucune  peine, 
soing  et  diligenci',  ny  (jue  pour  ce  faict  il  leur  con- 
vienne fournir  aucuns  deniers,  desquelz  et  de  tout 
le  contenu  en  l'obligation,  laquelle  sera  par  eulx 
passée  comme  dict  est,  leursdicles  Majestez  et  antres 
devant  nommez  les  promettent  indempniser,  ac- 
quicter  et  desdommager  envers  ledict  duc  de  Casi- 
mier,  sesd.  colonnelz,  cappilaines  et  reistres,  et 
tous  autres  (|u'il  appartiendra;  et  pour  l'arcomplis- 
sement  et  entière  satisfaction  de  la  présente  pro- 
messe et  indempnilé,  ont  obligé,  affecté  et  ypo- 
thecqué,  obligent,  affectent  et  ypothec(|uent  tous  et 
chascuns  leurs  biens,  meubles  et  inmeubles,  pre- 
sens  et  advenir,  lest|uelz  ilz  ont  pour  ce  soubz- 
mis  à  la  jurisdiclion,  cohertion  et  contraincte  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


95 


toutes  justices  et  jurisdictions,  oij  trouvez  seront. 

(tRenonccans  à  toutes  choses  generallement  quel- 
conques à  ces  lettres  contraires,  et  au  droict  disant 
generalle  renonciation  non  valloir,  mesmement  la- 
dicte dame  Royne  au  droict  de  Velleyen  introduict 
en  la  faveur  des  femmes,  l'effect  duquel  luy  a  esté 
declairé  et  donné  à  entendre  par  l'un  desd.  No- 
taires, l'autre  présent,  estre  tel  que,  quant  une 
femme  s'est  obligée  ou  a  respondu  pour  aultruy, 
elle  n'en  peult  estre  poursuivye,  si  elle  n'a  faicte 
ladicte  renonciation,  duquel  bénéfice  et  droict  de 
Velleyen  elle  a  promis  et  juré  ne  se  poinct  ayder. 
Et  oultre  ladicte  obligation  generalle,  le  Roy  nos- 
tredict  seigneur  a,  pour  ledict  acomplissement  du 
contenu  en  cesd.  présentes,  speciallement  affecté, 
obligé  et  ypothecqué  tous  et  chascuns  les  deniers, 
tant  ordinaires  que  extraordinaires,  de  ses  Receptes 
generalles  de  Paris,  Rouen,  Caen,  Nantes  et  Tours, 
du  présent  quartier  d'Apvril,  May  et  Juing  et  de 
cculx  de  Juilliet  et  Octobre  prochainement  venans, 
tous  lesquelz  il  veult  et  oi-donne  la  susdicte  somme 
d'un  million  vingt  six  mil  quatre  cens  vingt  une 
livres  dix  solz  tournois  estre  prinse  premièrement 
et  avant  toutes  autres  assignations,  qui  ont  esté  et 
pourront  estre  cy  après  levées  sur  lesdiclz  deniers, 
sans  ce  que  le  Trésorier  de  son  Espargne  ny  les  Re- 
cepveurs  desd.  lieux  en  puissent  autrement  disposer, 
sur  peine  de  privation  de  leurs  offices  et  de  tous  des- 
pens,  dommages  et  interestz  (jui  s'en  ensuivront; 
voullant,  à  ceste  Gn,  ces  présentes  leur  estre  signif- 
fiées,  à  ce  qu'ilz  n'en  prétendent  cause  d'ignorance. 

irEt  pour  ce  que,  pour  la  mesme  somme  de  ung 
million  vingt  six  mil  (jualrc  cens  vingt  une  livres 
dix  solz  tournois,  semblables  obligations  seront 
passées  par  les  manans  et  habitans  des  villes  de 
Lion,  Rouen  et  Troyes,  la  susdicte  assignation  sur 
lesd.  Receptes  generalles  servira  pareillement  pour 
l'indempnité  d'icelles  villes,  comme  pour  celle  de 
Paris.  Toutes  lesquelles  promesses  et  choses  con- 
tenues en  ces  présentes  stipullées  et  acceptées  par 
lesd.  Notaires  pour  lesd.  Prévost  des  Marchans,  Esche- 
vins, bourgeois,  manans  et  habilans  de  ladicte  Ville, 
pour  leur  absence. 

(tEu  tesmoing  de  ce,  nous,  à  la  relation  desd. 
Notaires,  avons  faict  mettre  le  scel  de  lad.  Prevosté 
de  Paris  à  ces  présentes,  qui  ainsi  furent  fairtes  et 
passées,  le  mardi  treizeiesme  jour  du  mois  d'Apvril 
{'an  mil  \'  soixante  huict.n 

Signé:  rRoiBCERY  et  Viabdi. 

Et  scellé  du  scel  de  lad.  Prevosté. 


VI. 


tarBimiii  lATiexiu. 


26 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


XLYI. 


Assemblée  gêner allé  à  la  mesme  fin. 


ili  avril  i568. 


Du  xiiii""  desd.  mois  et  an. 

EnassemMëe,  lejourd'huy  faicle  en  la  grand  saile 
de  THostel  de  lad.  Ville ,  de  mess"  les  Prévost  des 
Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Quarteniers,  bour- 
geois et  communaultez  de  lad.  Ville ,  aux  fins  que  des- 
sus, se  sont  trouvez: 

Lesd.  s"  Prévost  et  Eschevins, 

Mons'  le  Président  Hennequin''', 

Monsieur  Dudrac, 

Monsieur  de  Charmeau, 

Monsieur  le  Lieutenant  particulier, 

Sire  Guillaume  Larcher, 

Sire  Pierre  Crocquet, 

Monsieur  Pailuau, 

Monsieur  Sanguin, 

Monsieur  de  Chaumedey, 

Monsieur  de  Cressé, 

Monsieur  de  Jumeauville, 

Sire  Jacques  Kerver, 

M°  Jehan  de  Beauquesne, 

Guillaume  Guerrier, 

M'  Robert  Danès, 

Ambrois  Baudichon, 

Nicolas  Bourgeois,  le  jeune, 

Mathurin  de  Beausse, 

Philbert  Bourlon, 

Noël  Sucevin,  pour  Jehan  Leconte, 

Mess"  les  déléguez  du  Chappitre  de  Paris , 

Mess"  les  déléguez  des  Chartreux, 

Mess"  les  déléguez  de  Sainct  Martin  des  Champs, 

Monsieur  le  Président  Brissonnet , 

Monsieur  Picart, 

Monsieur  Gayant, 

Monsieur  Dugué, 

Monsieur  Bouyn, 

Monsieur  Marillac, 

Monsieur  Delafie, 

Monsieur  l'advocat  de  Thou, 

Monsieur  Laisné, 

Sire  Henry  Ladvocat, 


(Fol.  80  v°.) 

Sire  Jehan  Merault. 

En  laquelle  assemblée  monsieurdeLansac'^',acom- 
paigné  de  monsieur  de  Granville  '•",  a  declairé  que  le 
Roy  luy  avoit  donné  charge  de  faire  entendre  à  lacom- 
paignie  que,  pour  descharger  son  paouvre  peuple  des 
pilleries,  rançonnemens  et  maulx  exécrables  qui  luy 
estoient  par  chascun  jour  [causés,  tant]  par  les  gens 
de  guerre  de  ce  roiaume  que  par  les  estrangers,  il 
auroit  convenu  bailler,  pour  ne  pouvoir  promptement 
recouvrer  les  deniers  nécessaires,  cautions  et  res- 
pondans  à  iceulx  estrangers  pour  grandes  sommes 
que  Sa  Majesté  ne  pouvoit  présentement  fournir, 
mesmement  au  duc  de  Casimier  pour  la  somme 
d'environ  ung  million  de  livres,  paiables  moiclié 
au  mois  de  Septembre  prochainement  venant,  de- 
dans la  ville  de  Francfort,  et  l'autre  moiclié  le  pre- 
mier jour  de  Janvier  aussy  prochainement  venant, 
dedans  la  ville  de  Strasbourg. 

Et  combien  que  pouriceile  somme  monsieur  le  duc 
de  Loraine  .se  soit  obligea  eulx,  ensemble  le  s'  Ysrael 
Ninkel'*'  et  Georges  Obreth,  Almans,  ausrjuelz  Sa  Ma- 
jesté faict bailler  et  fournir  assignations  desd.  sommes, 
tant  certaines  et  asseurées  que  à  eulx  ny  à  autres  il 
n'en  pourra  advenir  aucune  perte  ne  dommage,  si 
est  ce  que  ledict  duc  Casimier,  entre  autres  seuretez, 
demandoit  que  ceulx  des  villes  de  Paris,  Rouen, 
Lion  et  Troyes,  tant  en  gênerai  que  particulier,  en 
passent  obligation  specialle,  et  que  sans  lesd. obliga- 
tions il  estoit  impossible  au  Roy  de  descharger  ses 
subjectz  de  l'oppression  desd.  reistres.  Ka  moien  de 
quoy,  auroit  led.  s'  de  Lansac  prié  ladicle  compai- 
gniede  vouloir  continuer  en  ceste  nécessité  les  bous 
et  fidelles  services  que  l'on  avoit  acoustumé  faire  au 
Roy,  lesquelz  ledict  seigneur  Roy  avoit  imprimez  en  sa 
mémoire,  pour  luy  en  souvenir  et  favoriser  et  rému- 
nérer en  temps  plus  heureux  lesd.  habilans  de  ceste- 
dicte  Ville. 

Ce  faict,  se  seroit  led.  s'  de  Lansac  relire.  Au 
moien  de  quoy,  mond.  s'  le  Prévost  des  Marchans 
auroyt  prié  la  compaignie  de  délibérer  et  donner 


'')  Pierre  Hennequin,  pourvu  de  l'olTice  de  sixième  président  aii  Parlement  de  Paris,  créé  par  lettres  patentes  du  mois  de  février  1 568 
{Archives  nal.  X."  8627,  fol.  198),  que  la  cour  avait  fait  toute  sorte  de  difficultés  à  enregistrer,  avait  été  enGn  reçu  le  y  avril  pré- 
cédent. (Registre  du  Conseil,  X''  iCaa,  fol.  287.) 

'')  Louis  de  Saint-Gelais  (voir  ci-dessus,  page  si,  note  10). 

'"  Charles  Le  Prévost,  seigneur  de  Granville  et  de  Brou,  Secrétaire  du  Roi  et  Intendant  des  finances. 

'*)  Cf.  ci-dessous,  page  28,  oîi  le  nom  est  écrit  Minkel. 


[i568] 

leur  advis  sur  ce  qui  avoit  esté  proposé  par  ledict 
s' de  Lansac. 

Et  pour  tant,  après  avoir  oy  la  teneur  des  leltres 
du  Hoy  tt'ndaiites  à  mesme  fin,  auroit  esté  advisé  par 
la  pluralité  des  personnes  de  ladicle  assemblée  (|ue 
l'affaire  qui  se  proposoit  estoit  de  grandissime  consé- 
quence, tant  pour  les  marchans  que  pour  toutes 
sortes  de  personnes,  de  tous  estatz,  habitans  en  ceste- 
dicte  ville  de  Paris,  d'autant  que  si  le  marchant, 
après  s'estre  obligé,  estoit  trouvé  en  paîs  estrange,  ii 
pourroit  esire  pris  au  cor[>8,  retenu  et  emprisonné 
pour  ung  million  de  livres,  à  quoy  il  seroit  obligé 
|)our  estre  de  Paris,  et  que  par  ainsy  se  seroit  ung 
moien  de  faire  cesser  le  commerce; 

Quant  à  ceulx  qui  ont  des  terres  aux  champs,  à 
Taulte  de  paiement,  ilz  pourroient  donner  occasion 
aux  Allcmans  de  rentrer,  voire  avecq  quelque  droict, 
dans  quelque  temps,  en  armes  en  ce  roiaulme,  pour 
prandre  possession  des  terres  de  leurs  créanciers; 
que  ayant  par  eulx  choisy  Paris  et  les  plus  fidelles 
au  Roy  et  calholicques,  il  estoit  à  craindre  qu'il 
y  eust  là  dessoubz  quelque  chose  de  caché;  bref 
que  l'on  craignoit  grandement  la  conséquence  de 
l'obligation  requise  par  led.  duc,  qui  concernoit  et 
touchoit  tant  tous  les  estatz  et  |)articuliers  de  ceste- 
dictc  Ville  qu'ilz  estoient  d'advis  qu'ilz  y  feussent 
assemblez  en  plus  grand  assemblée,  avant  que  pas- 
ser oultre;joinct  que  lad.  oblij,'ation  ne  pouvoit  estre 
que  honteuse,  estant  faicte  à  nostre  ennemy. 

A  l'instant  auroit  esté  rapporté  à  ladicte  assem- 
blée que  ledict  s'  de  Lansac  estoit  dehors,  attendant 
la  responce  de  ladicte  compaignie.  El  pour  ce  qu'il 
auroit  esté  trouvé  bon  de  le  faire  rentrer  en  ladicte 
grand  salle  et  luy  proposer  les  diflicultez  qui  se 
presentoienl,  auroit  esté  prié  par  l'un  de  mesd.  s" 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


S7 


les  Eschevins  de  vouloir  entrer  en  ladicte  assemblée  : 
ce  qu'il  avoit  faict. 

Et  de  faict,  seroit  entré  en  icelle  avecq  mond. 
s'  de  Granville,  ausquelz  mondict  s'  le  Prévost  des 
Marchans  auroit  declairé  les  diOicultez  dessusdictes 
et  combien  l'on  trouroit  lad.  obligation  dangereuse, 
pour  les  causes  cy  dessus  touchées. 

Lequel  auroit  faict  responce  qu'il  ne  falloit  aucu- 
nement craindre  de  passer  ladicte  obligation  pour 
toutes  lesdictes  diflicultez,  d'autant  que  la  Ville  avoit 
le  Roy,  niesseigneurs  ses  frères,  la  Roy  ne,  mess"  les 
Cardinaulx  de  Guise  et  de  Loraine,  mess" les  Mares- 
chaulx  de  Montmorency  '•',  d'Amville  i^'  et  de  Cossé, 
mess"  les  Intendans  des  finances,  Trésoriers  del'Es- 
pargne,  luy  et  plusieurs  autres  du  Conseil  du  Roy, 
pour  les  indempniser,  tant  solvables  qu'il  ne  falloit 
que  la  Ville  feist  aucune  diflficulté  de  passer  lad. 
obligation,  et  que,  en  ce  faisant,  elle  ne  faisoit  que 
presler  son  nom.  Les  priant,  pour  ce  regard,  ne  vou- 
loir aucunement  différer,  ains  de  considérer  combien 
nous  estoit  [wniicicux  le  long  séjour  desd.  estrangers 
en  nostre  France.  Puis  se  seroit  nUiré. 

Au  moien  de  quoy,  auroit  esté  conclud  par  la  plu- 
ralité des  personnes  de  lad.  compaignie  de  ne  remet- 
tre la  matière  en  plus  grand  longueur,  ains  passer 
les  obligations  que  le  Roy  demande,  en  corps  et  en 
gênerai,  et  non  en  particulier  ;  et  ce  soubz  toutesfois 
et  nioiennant  les  indempnitoz  susdictes.  Et  au  surplus 
supplier  Sa  Majesté,  en  ce  faisant,  de  ne  vouloir  con- 
traindre lesd.  habitans  pour  les  xiiii'xl"  livres  par 
cy  devant  demandez  à  icelle  Ville,  ayant  esgard  à 
ladicte  obligation  et  autn>s  grans  deniers  qu'ilz  ont 
par  cy  devant  l'ourniz  pour  son  service,  ains  recepvoir 
seullement  de  gré  à  gré  ce  qui  sera  apporté  par  lesd. 
habitans,  selon  leurs  facultez. 


XLVII.  —  Obdo*i!<iai<ick  pour  l4  gardb  des  portes  le  jour  de  Pasques. 

i5  avril  i568.  (Fol.  83  «*.) 


T  De  par  le»  Prévoit  de$  Marekmu  et  EtcKeviM 
de  la  ville  de  Paru. 

'  Pour  obvier  à  tout  desonirc  qui  pourroit  advenir 
en  cesie  Ville,  le  jour  de  Pasques  prochain,  il  est 
ordonné  que  les  cappitaines  et  bourgeois  qui  feront 
la  garde  des  portes,  ledirt  jour,  tiendront  la  baculle 
ou  lappecul  de  devant  lesd.  portes  avallé  et  fermé ,  pour 
ne  laisser  entrer  nulles  charrettes  ou  autres  charges. 


sans  passeport,  et  ne  tenir  que  le  guichet  ouvert,  si 
ce  n'estoient  seigneurs  remarquez  et  bien  congneuz, 
logez  es  faulxbourgs,  ausquelz  l'on  ne  donnera  aucun 
empeschement 

r  Faict  au  Rureaudelad.  Ville,lexv*  Apvril  i568.i» 
Pour  l'exécution  du  présent  mandement,  en  a  esté 
envoyé  une  coppie  à  chascun  des  seize  Quarteniers 
d'iceile  Ville. 


")  François  de  Monlmorenrjr,  fils  aloé  du  ConnteUe.  (Voir  d-dcMOS,  page  *4,  note  &.) 

'*'  Henri  de  Monlmorenr},  comte  de  Danifillp,  frère  piilné  du  précédent,  né  le  i5  jain  i53&  à  Chantilly,  mort  le  i  avril  161&, 


i  Agde.  Henri  IV  le  noronw  Connétable  de  France  en  décembre  iSqS. 


h. 


38 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i568] 


XL VIII.  —  Pour  les  xun°  xl'  livres  demandez  par  le  Roy. 

9t  avril  i568.  (Fol.  83  v'.) 


tt  Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ladicte  Ville , 
faictes  iterativement  entendre  à  tous  les  habitans 
de  vostre  quartier  qui  sont  cotisez  par  les  derniers 
roolles  à  fournir  deniers  en  rente  pour  le  service  du 
Roy,  que,  pour  la  nécessité  urgente,  ilz  aient  à  porter 


les  deniers  èsquelz  ilz  sont  taxez  au  Recepveur  de 
lad.  Ville.  Faict  le  xxi"  Apvril  mil  v'  lxviii.  « 

Pareilz  mandemens  que  celiuy  cy  dessus  ont  esté 
envolez  aux  autres  Quarleniers  de  lad.  Ville,  pour 
l'exécution  d'iceulx. 


XLIX.  —  Pour  la  [messe  de]  réduction. 

31  avril  i568.  (Fol.  84  r'.) 


(fMons"^  le  Président,  plaise  vous  trouver  vendredi 
prochain,  à  six  attendant  sept  heures  du  matin,  en 
l'Hoslel  de  ceste  Ville,  pour  nous  acompaigner  à  aller 
à  la  messe  de  la  réduction  de  ladicte  Ville!'',  en  la 
manière  à  tel  jour  par  chascun  an  acoustumée.  Et 
vous  prions  n'y  vouloir  faillir. 

rt Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  lexxi'jourd'Apvril 
mil  y'  LXVIII.  1 

(tSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier 
et  vous  trouvez  tous,  vendredi  prochain  à  six  atten- 
dant sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville, 


pour  nous  acompaigncr  à  aller  à  la  messe  de  la  ré- 
duction de  la  dicte  Ville  qui  se  dira  en  la  manière 
par  chascun  an  acoustumée.  Si  n'y  faictes  faulte. 
rt  Faict  led.  jour  et  an.» 

Suivant  les  mandemens  cy  dessus,  iedict  jour  de 
vendredi,  lesd.  s"  Prévost  et  Eschevins  partirent  de 
l'Hostel  de  lad.  Ville,  vestuz  de  leurs  robbes  de  livrée, 
et  allèrent,  acompagnez  desd.  s"  Conseillers,  Quar- 
leniers et  bourgeois,  oyr  lad.  messe  de  la  réduction 
en  icelle  église  de  Paris,  ainsi  qu'il  est  acoustumé 
faire  à  tel  jour  par  chascun  an. 


L.  —  Lettres  du  Roy  à  Mess"  pour  l'exécution  du  règlement  faict  par  Sa  Majesté. 

96  avril  1 568.  (Fol.  84  v*.) 


«De  par  le  Roy. 

(tTrès  chers  et  bien  amez,  nous  vous  envolons  le 
règlement  et  ordonnance  que  nous  avons  faict  dres- 
ser en  nostre  Conseil,  pour  empescher  qu'il  n'advienne 
aucuns  troubles,  tumultes,  séditions  ou  desordres 
en  nostre  bonne  ville  de  Paris;  après  la  publication 
desquelz,  nous  desirons  singulièrement  que  vous 
tenez  la  main  ferme  pour  les  faire  inviolablement 
garder  et  observer,  selon  leur  forme  et  teneur,  comme 
nous  en  avons  en  vous  parfaicte  fiance,  comme  aussi 
nous  mandons  à  nostre  amé  et  féal  Prévost  de  Paris 
ainsy  le  faire  de  sa  pari. 

(f  Et  d'autant  que  c'est  chose  que  debvez  avoir  en 
singulière  recommandation,  pour  estre  par  nous  or- 
donnée pour  la  conservation  de  voz  ville,  biens  et 


liberté,  nous  en  remettons  la  cure  et  principal  soing 
à  vous  et  à  vostre  diligence. 

«Faict  à  Paris,  le  xxvi' jour  d'Apvril  i568.'» 
Signé  :  «  CHARLES  r.. 
Et  au  dessoubz  :  itEizesi. 

A  MESHE  FIN. 

36  avril  1Ô68. 
(tDe  par  le  Roy. 

tr  Très  chers  et  bien  [amez  t"^'],  nous  vous  avons  cy 
devant  envoyé  ung  règlement  que  nous  entendons 
esfre  gardé ,  durant  ceste  paix  que  Dieu  nous  a  donnée , 
affin  d'icelle  maintenir  par  la  bonne  garde  et  soing 
que  nous  entendons  estre  par  vous  et  noz  bons  ci- 
toiens  faictc. 


''1  Cérémonie  comméraorative  de  la  réduction  de  Paris  et  de  l'expulsion  des  Anglais  sous  Charles  VII. 
!*'  Mot  omis  par  le  clerc  du  greffe  chargé  de  la  transcription. 


[i568] 

(rEt  parce  qu  ii  est  besoing,  selon  le  contenu  aud. 
règlement,  eslire  ung  chef  en  chascun  des  seize  quar- 
tiers de  ceste  ville,  et  que  desirons  l'avoir  tel  et  si 
capable,  qu'il  puisse  suivre  noz  vouloir  et  intention, 
nous  voulons  et  vous  mandons  que  vous  ayez  à  man- 
der à  nostre  Hostel  de  Ville  vingt  personnes  de  chas- 
cun quartier,  des  plus  notables  officiers,  bourgeois 
et  marchans,  cappitaines,  quarteniers,  cinquante- 
niers  et  dixiniers  dud.  quartier,  chascun  quartier 
l'un  après  l'autre;  lesquelz,  en  la  présence  de  vous, 
nous  voulons  et  entendons  qu'ilz  proceddent  à  l'es- 
iection  dud.  chef  du  quartier,  lequel  nous  voulions 
et  entendons  estre  obey  et  respecté  pour  le  regard 
dudict  règlement,  par  nous  envoie,  tant  par  lesd.  esii- 
zans  comme  par  tous  les  bourgeois  dud.  quartier,  de 
quelque  qualité  qu'ilz  puissent  estre,  le  tout  ailin 
que  nostredicte  Ville  soit  maintenue  en  paix  et  con- 
servée avecq  tel  règlement  que,  s'il  y  a  aucun  qui  y 
face  faulte,  il  soit  faict  démonstration  telle  qu'elle 
soit  exemplaire  â  tous  autres.  Si  n'y  faictes  faulte;  car 
tel  est  nostre  plaisir. 

«Donné  à  Paris,  le  xxvi*  jour  d'Apvril  Tan  mil 

»*  LXTIII.  '» 

Signé:  r CHARLES i>. 
Et  aa  dessoubz  :  «Fuesd. 

Reglemixt. 

11  «Tril  1368. 
«Le  Roy,  désirant  pourveoir  au  repos  et  seureté 
de  la  ville  de  Paris  et  empescher  que  aucun  trouble  et 
desordre  n'y  sunienne,  durant  la  paix  qu'il  a  pieu  h 
Dieu  restablir  en  ce  roiaume,  veult  et  entend  (|uc 
l'ordre  et  règlement  cy  après  contenu  soit  doresna- 
vant  obsené  et  praticqué,  tant  en  lad.  Ville  que  è^ 
autres  lieux  et  endroictz  des<juelz  dépend  la  con- 
servation d'icelle. 

1 .  r  Assavoir  que,  pour  soullager  les  bourgeois  et 
habitans  de  ladirte  Ville  de  la  continuelle  garde  des 
portes,  à  laquelle  les  troubles  passez  les  ont  assub- 
jectiz,  que  les  [lonli  de  Poissy,  Pontboise,  Cbaren- 
lon.  Sainct  Cloud,  Laigny  et  Sainct  Maur  seront  ra- 
coustrez  et  garniz  chascun  de  pont  leviz;  à  la  garde 
des«]uelz  monseigneur  le  duc  d'Anjou,  son  frère  et 
Lieutenant  gênerai,  rommettera  telles  personnes  et 
en  tel  nombre  (|u'il  verra  estre  nécessaire,  aflin  de 
observer  et  recongnoistre  ceulx  qui  viendront  vers 
lad.  Ville,  pour  advertir  le  chef  qui  sera  en  icelle, 
s'ilz  y  voyent  nombre  duquel  l'on  puisse  avoir 
soubson. 

2.  T  El  là  où  se  trouverra  bon ,  ny  aura  autres  portes 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


29 


en  la  ville  ouverîesque  celles  qui  le  sont  de  présent, 
que  les  bourgeois  pourront  garder  en  nombre  de 
vingt  personnes,  sinon  que  l'on  entende  qu'il  soit 
besoing  de  daventaige,  auquel  cas  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  augmenteront  le  nombre. 

3.  «Voulant  Sa  .Majesté'  que  les  cappitaines  ordon- 
nez en  lad.  Ville  demeurent  en  Testât  (|u'ilz  sont  esla- 
bliz,  entend  qu'il  soit  faict  esleclion ,  en  chascun  quar- 
tier, de  certain  personnaige  de  qualité,  qui  soit  de  la 
religion  catbolicque,  lequel  aura  la  surintendance  des 
cappitaines  du  quartier,  tant  au  faict  des  armes 
comme  des  guetz,  gardes  des  portes,  séditions,  si 
aucune  en  advient;  le  tout  soubz  l'auctorité  desd. 
Prévost  et  Eschevins.  Et  partant  seront  seize  person- 
nes chefz,  assavoir  en  chascun  (|uartier  ung,  qui  se- 
ront obeiz  et  maintenuz  en  leurs  charges. 

à.  «Et  là  où  il  adviendroit  quelque  scandalle  ou 
sédition  en  la  Ville,  que  Dieu  ne  vueille,  ou  quelque 
|)crsonne  face  aucun  desordre,  sera  incontinantprins 
et  saisy  celluy  ou  ceulx  qui  auront  faict  le  delict,  pour 
rstre  mené  au  chef  de  quartier,  lequel  l'envoira  au 
juge  ordinaire,  avecques  les  noms,  seurnoms  et  de- 
mourances  des  tesmoins,  qu'il  fera  instruire  par  le 
commissaire,  lequel  sera  tenu  d'en  informer  aussy 
tost  qu'il  en  sera  adverty,  et  d'en  faire  faire  la  jus- 
tice et  le  deu  de  sa  charge,  et  d'y  vacquer  toutes 
autres  choses  laissées. 

5.  «Tous  les  Commissaires  du  Chastelet  feront 
bonne  diligence  de  faire  peniuisition ,  chascun  en  leur 
quartier,  pour  savoir  et  congnoisire  ceulx  qui  y  ar- 
riveront, et  tiendront  la  main  à  faire  garder  l'ordon- 
nance contre  les  hostelliers  et  autres  (|ui  louent  mai- 
sons et  chambres  garnies.  Et  là  où  aucuns  arriveront 
avecq  liarquebuzes  et  pistolles,  lesd.  hostelliers  ad- 
vertiront  le  chef  du  quartier  avecq  le  Commissaire, 
pour  estre  par  eulx  les  armes  à  feu  saisies  et  gardées 
jus<|uesà  leur  partement,  sinon  qu'ilz  soient  person- 
naiges  iiians  pouvoir  de  Sa  Majesté  de  porter  à  toutes 
heures  et  par  tous  les  lieux  de  son  roiaulme  lesd. 
armes.  Et  au  cas  qu'ilz  y  facent  aussy  mauvais  debvoir 
qu'ilz  ont  fairt  par  le  passé,  pour  la  première  fois, 
ilz  seront  suspenduz  de  leurs  estatz,  et  à  la  seconde, 
privez  d'iceulx. 

6.  «rl^s  Quarteniers  et  dixiniers  feront  diligence 
d'eulx  enquérir  des  personnes  qui  logent  en  leur  quar- 
tier, et  les  autres  maisons  et  chambrettes,  adin  d'en 
advertir  ledict  chef  du  quartier;  lequel  chef,  comme 
il  >erra  et  saura  qiiel<|ue  chose  d'importance,  en  ad- 
vertira  sur  l'heure  le  Prévost  des  Marchans,  pour  le 
faire  entendre  au  Gouverneur  et  Lieutenant  gênerai. 


30 


REGISTRES  DU  RUREAU 


7.  (tEt  pour  éviter  que  les  bourgeois  ne  soient 
travaillez  la  nuict,  ainsi  qu'ilz  ont  esté  durant  ces 
troubles,  il  semble  qu'il  suffira  de  faire  dedaas Paris 
la  garde  de  la  nuict,  en  seize  places  seuUement;  et 
en  chascune  place,  vingt  ou  trente  hommes,  qui  se- 
ront commandez  par  lesd.  chcfz  du  quartier  et  esta- 
bliz,  selon  que  lesd.  chefz  adviseront  avecques  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Lieutenant  cri- 
minel. 

8.  (rLesquelz  chefz  du  quartier  feront  service  gratis 
pour  tel  temps  qu'il  sera  advise',  et  tiendront  la  main 
à  l'exécution  de  ce  que  dessus.  Et  seront  esleuz  par 
nonlbre  de  bourgeois  notables  du  quartier,  qui  pour 
ce  seront  assemblez,  et  commanderont  aux  bour- 
geois de  leur  quartier  qui  ont  les  armes  soubz  eulx. 

9.  ttQue  nul  ne  pourra  prendre  les  armes  sans 
commandement  de  son  chef  du  quartier,  qui  aura 
ung  lieutenant  en  son  absence,  et  tiendra  la  main 
pour  sçavoir  si  ceulx  (jui  auront  licence  d'avoir 
armes  les  tiendront  en  bon  estât;  aussy  ceulx  qui 
n'en  debveront  avoir,  pour  les  leur  oster  et  en  ad- 
\ertir  la  justice,  pour  estre  chastiez  et  puniz  selon 
qu'il  escherra. 

10.  tcLesd.  chefz  du  quartier  yront  à  pied  ou  à 
cheval  par  la  ville  de  tour  '•',  et  là  où  ilz  congnoistront 
aucunes  personnes  qui  y  seront  arrivées,  ou  avec 
armes  deffendues,  ou  qui  n'y  auront  que  faire,  les 
feront  retirer  et  enjoindre  de  sortir,  et  là  oij  ilz  les 
trouverront  sans  adveu,  les  mecteront  entre  les  mains 
de  la  justice  pour  les  chasiier. 

1 1.  tt  Aussy  lesd.  chefz  du  quartier  admonesteront 
souvent  les  Commissaires  pour  les  faire  aller  par  la 
Ville,  faisans  les  visitations  requises  en  leurs  charges. 


[i568] 

dont  ilz  feront  leurs  rapportz  au  juge  ordinaire,  sui- 
vant l'ordonnance.  Et  où  il  y  auroit  faulle,  en  adver- 
tiront  le  Gouverneur  et  Lieutenant  du  Roy. 

1 2.  tr  Veult  et  entend  Sa  Majesté  que  le  Prévost  de 
Paris,  ses  Lieutenans  ci\il  et  criminel  ayent  à  di- 
ligemment vacquer  au  faict  de  leurs  offices  et  exer- 
cice de  justice,  sans  exception  de  personne,  de  ma- 
nière que  Sa  Majesté  n'en  reçoive  aucune  plaincte  ne 
importunité. 

13.  ff Pareillement,  que  le  guet  à  cheval  de  lad. 
Ville  face,  par  chascune  nuict,  les  reveues  acoustu- 
mées,  et  ie  guet  de  pied  soit  mis  es  places  autres  que 
celles  que  les  bourgeois  garderont,  dont  le  Chevalier 
du  guet  conviendra  avecques  le  Prévost  des  Marchans, 
Eschevins  et  chefz  des  quartiers. 

14.  ir  Suivant  ce  qu'il  est  porté  par  l'eedict  de  pa- 
cification dernièrement  faict'^'.  Sa  Majesté  veult  et 
entend  qu'il  n'y  ait  aucune  presche  ny  exercice  de 
la  religion  prétendue  reformée  en  lad.  Ville  et  faulx- 
bourgs,  et  enjoinct  très  expressément,  tant  ausdictz 
Prévost  de  Paris,  ses  Lieutenans  civil  et  criminel. 
Commissaires  du  Chastelet,  et  aussy  ausdictz  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  Quarteniers,  dixiniers  et 
chefz  du  quartier,  d'y  tenir  la  main  et  empescher  que 
lesd.  presches  et  exercice  n'y  soient  faict  aucunement, 
voulant  que  les  lieux  et  maisons  où  l'ou  trouverra 
qu'il  en  soit  faict,  soient  démolies  et  razées ,  et  ceulx 
qui  contreviendront  à  nostredict  edict,  puniz  et 
chastiez  comme  infracteurs  et  contrevenans  à  icelluy. 

«Faict  et  ordonné  à  Paris,  le  Roy  estant  en  son 
Conseil ,  le  xxii' jour  d'Apvril  mil  v'  soixante  huict  '''.  d 
Signé:  «CHARLES^. 
Et  au  dessoubz  :  frFizEsn. 


'''  En  faisant  des  tournées,  ou  bien  à  tour  de  rôle. 

<^'  H  porte  la  date  de  Paris,  le  aS  mars  i568,  et  confiriiie  l'édit  de  paciGcation  qui  mil  Gn  à  la  première  guerre  de  religioa 
(ig  mars  i563,  n.  s.).  JjC  Parlement  de  Paris  l'enregistra,  le  n'j  du  même  mois.  (Archives  nal.,  X"  8637,  fol.  i83.)  11  a  été  publié 
par  Fontanon,  Edili  et  ordonnances,  in-fol.,  t.  IV,  p.  289. 

'"  Félibien ,  qui  a  publié  ce  règlement  d'après  un  imprimé  du  temps ,  conservé  dans  un  recueil  de  la  Bibliotbcque  de  Saint-Ger- 
main-des-Prés,  le  fait  suivre  du  procès-verbal  de  publication  suivant  : 

(fLeue  et  publiée  à  son  de  trompe  et  cry  public  par  les  carrefours  de  ceste  ville  de  Paris,  lieux  et  places  accoustumez  à  faire  cris  et 
publications,  par  moy,  Pasquier  Rossignol,  crieur  juré  pour  le  Roy  èi  Ville,  Prevoslé  et  Viconlé  de  Paris,  accompagné  de  Michel 
Noiret,  commis  par  le  Roy  pour  trompette  èz  dicts  lieux,  et  d'un  autre  trompette,  le  mardy  xxvii*  jour  d'Avril  mil  v'  lvtiii.  Signé  : 
Rossignol.»  {Histoire  de  la  Ville  de  Paris,  io-fol.,  1725,  t.  III,  Preuves,  I,  p.  710,  711.) 

Ce  règlement  est  complété,  en  ce  qui  concerne  la  baidieue  et  les  localités  voisines,  par  une  ordonnance  émanée  du  Parlement, 
enjoignant  aux  Prévôts  des  maréchaux  d'aller  faire  leurs  chevauchées  : 

K  Du  mardy  xxvii"  Avril  mil  v°  lxïiii.  —  Sur  la  requeste  verballement  faicte  à  la  Court  par  le  Procureur  gênerai  dn  Roy  des  grandes 
pilleryes,  volleries,  exactions,  meurtres  et  hommicides  qui  sont  commis  chacun  jour  sur  les  champs  et  bore  les  villes  et  qui  procèdent, 
parlye  de  la  négligence  des  Prevostz  des  mareschaulx ,  vibaillifz,  viseneschaulx,  ou  leurs  lieutenans,  iesquelz  ne  font  leur  debvoir  el 
chevaulchées,  ains  font  leurs  résidences  ordinaires,  tant  en  ceste  ville  de  Paris  que  autres  villes  de  ce  royaulme,  qui  est  contre  leur 
institution  et  contravention  aux  ordonnances  royaulx,  mesmes  celles  faicles  à  Molins,  ou  nioys  de  février  mil  v'lxti;  la  Court  enjoinct 
à  tous  lesd.  Prcvoslz  dos  mareschaulx,  vibaillifz,  el  viseneschaulx,  leurs  lieutenans  et  archers,  qu'ilz  ayent,  dedans  trois  jours  pour  tous 
delaiz,  à  sortir  la  ville  de  Paris,  faire  leurs  chevaulchées  par  les  champs  et  vacquer  continueUement,  sans  séjourner  aux  villes,  et  (aire 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


St 


LI.  —  Ordon>ance  du  Roy  pour  les 

3o  avril  1 368. 

T  Le  Roy  estant  en  son  Conseil  a  enjoincl  et  expres- 
sément commande  aux  Prévost  [des  Marchands  et] 
Eschevins  de  sa  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  d'aller 
faire  diligence  pour  accellerer  les  deniers  des  em- 
pruntz  que  Sa  Majesté  a  commandé  estre  faictz  et 
levez  sur  les  habitans  de  lad.  Ville,  et  ceuix  qui  se- 
ront reiïuzans  ou  dilaians  de  ce  faire,  soient  con- 
trains, suivant  le  roolle  et  cotisation  qui  en  a  esté 
faicte,  et  y  mettre  garnison  dedans  leurs  maisons 
jusques  à  ce  qu'ilz  aient  entièrement  paie  et  satisfaict. 
Et  toutesfois,  où  librement  iiz  paieront  leur  cotte 
dedans  demain,  suivant  la  première  colizntion,  ilz  ne 
seront  molestez  pour  le  reste. 

ffAussyleurestcommandédesçavoirdescappitaines 
des  quartiers  quelle  diligence  et  debvoir  ilz  ont  faict 
d'informer  contre  ceulx  qui  tuèrent  hier  une  femme 
de  la  religionpretendue  reformée,  et  de  faire  prandre 
et  constituer  prisonniers  ceulx  (|ui  se  trouvent  char- 
gez et  couipables  dudict  cas,  voulant  Sa  Majesté  que 
l'eedict  de  pacification  dernièrement  faict  soit  gardé 
et  entretenu. 

ir  Pareillement  veull  Sa  Majesté  (ju'ilz  facent  garder 
et  observer  l'ordonnance  qui  fut  hier  faicle,  par  la- 
quelle est  ordonné  de  faire  vuider  hors  la  Ville  tous 


xini°  xl"  livres  et  autres  affaires. 

(Fal.  8-  »°.) 

soldalz  et  vagabondz,  selon  qu'il  est  plus  particu- 
lièrement declairé  par  icelle  ordonnance,  et  icelle 
faire  mellre  inc^ntinant  à  exécution. 

(f  Faict  à  Paris,  le  dernier  jour  d'Apvril  t568.ii 
Signé  :  T CHARLES». 
Et  au  dessoubz  :  nPizEs^). 

MA:«DB]iE:<iT  POUR  l'execdtiox  de  ladicte 

ORDONNANCE. 

frSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  ou  faictes  faire  par  les  cinquanteniers  et  di- 
xiniers  de  vostredict  quartier  commandement  h  tous 
les  bourgeois,  manans  et  habitans  dud.  quartier,  (|ui 
ont  esté  cotizés  pour  le  dernier  emprunt,  de  paier 
et  mectre  es  mains  du  Recepveur  de  ladicte  Ville 
les  deniers  à  quoy  ilz  ont  esté  cotisez  dedans  demain; 
alias  et  à  faulte  de  ce  faire,  seront  à  ce  contrains, 
mesmes  par  garnisons  en  leurs  maisons. 

ff  Toutesfois,  où  librement  ilz  paieront  leur  oITre  cy 
devant  faicte  dedans  ledict  temps,  suivant  la  première 
cotisation,  ilz  ne  seront  molestez  pour  le  reste;  le 
tout  suivant  l'ordonnance  du  Roy  du  jour  dhuy.  Si 
n'y  faictes  faulte. 

«Faict  led.  dernier  jour  d'Apvril  i568'''.'> 


LU.  OrdO?I!VA!«CB  du  RoY  POUR  LESD.  Xllll"  XL"  LIVRES. 

Il  nui  1568.  (Fnl.  8i)  r*.) 


-Le  Roy  voyant  que,  quelque  semonce  et  prière 
qu'il  ayt  cy  devant  faict  faire  à  aucuns  des  habitans 
de  ceste  Ville  qui  ont  esté  cotisez  aux  empruntz  que 
Sa  Majesté  entend  estre  levez  à  constitution  de  rente, 
ilz  se  sont  monsirez  jusques  à  icy  fort  negligens  d'y 
satisfaire,  au  grand  retardement  et  reculement  du 
bien  de  ses  aiïaires,  enjoiiict  et  ordonne  aux  Prévost  des 
Marrhans  et  Eschevins  de  cestedicte  Ville  que  chas- 
cun  desd.  Eschevins  ayent  à  se  départir  par  les  quar- 
tiers d'icelleet,  acompaignez  d'un  Quartenier,  avi-cc] 
bon  nombre  d'archers  de  lad.  Ville,  se  transportent 
es  maisons  des  particuliers  habitans  d'icelle  qui 
n'ont  encores  fourny  les  sommes  de  leurs  taxes, 
ausijuelz  ilz  ordonneront  de  les  aller  promptement 


paier  à  l'Hostel  de  lad.  Ville,  sans  y  user  d'aucune 
longueur  ou  remise;  voulans(]uc,  là  où  ilz  n'y  satis- 
feront, lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  es- 
tablissent  incontinant  après,  reaument  et  de  faict, 
garnisons  en  leurs  maisons,  les(|uelles  y  vivront  à 
leurs  despens  et  n'en  bougeront  jusques  à  ce  que, 
pour  le  tort  et  préjudice  qu'ilz  auront  faict  au  service 
de  Sad.  Majesté  parleur  longueur  et  retardement,  ilz 
aient  fourny  aud.Hostel  de  Ville  le  double  de  lours- 
dictes  taxes. 

«Faict  au  Conseil  tenu  en  la  présence  de  Sad.  Ma- 
jesté, le  iiii*  jour  de  May  mil  v"  Lxviii.n 

Signé  :  ff CHARLES». 
Et  au  dessoubz  :  tRrulart". 


procès  verlMuli  de  leur»  clieviulcliées,  et  en  cerlidier  itelle  Court,  cl  ce  on  peyne  de  prison  ol  de  privation  de  leur»  csUlz,  le  loiil  solon 
et  en  ensuivant  lesd.  ordonnances;  et  enjoincl  au  Prévost  de  Paris,  ses  lieutenans,  inrormer  dilligemmeiit  de  la  contravenlion,  s'aulcunc 
nt  faicte  i  ce  présent  arresl.  Lequel  sera  Ipii  et  publyé  à  son  de  trompe  et  cry  publicq,  par  les  lieux  acousliimei,  ad  ce  que  nul  n'en 
prétende  caus.?  d'ignonncen.  {Ardùcm  nat.,  X"  i6*3,  fui.  5  v'.) 
<■)  A  la  suite,  deux  lien  de  page  en  Manc  (fol.  88  v'). 


32 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


LUI.  —  Pour  l'evesché  de  Paris. 

6  mal  i568.  (Fol.  89  v'.) 


Ce  jour  d'huy,  slxiesme  jour  de  May  mil  v'  lxviii, 
trois  heures  de  relevée,  monsieur  le  Lieutenant  civil 
est  venu  en  l'Hostel  de  ladicle  Ville  dire  qu'il  avoit 
esté  faictes  présentement  delTences  par  le  Roy  à 
Messieurs,  qu'ilz  n'eussent  à  procedder  à  aucune 
élection  de  personne,  pour  estre  pourvcu  de  Teves- 


ché  de  Paris,  et  que  le  Roy  a  délibère'  de  nommer  à 
nostre  sainct  Père  le  Pape  homme  capable  pour  en 
estre  pourveu,  suivant  les  concordatz,  et  n'entend 
ledict  seigneur  que  son  ordonnance  faicte  à  Or- 
léans, en  l'assemble'e  des  Estatz,  ayt  lieu  pour  ce 
regard  O. 


LIV.  —  Pour  continuer  les  gardes. 

7  mal   i568.  (Fol.  89  v°.) 


tf  Attendu  le  peu  de  debvoir  qui  se  faict  es  gardes 
des  perles,  et  aussi  à  la  garde  et  guet  de  nuict,  tant 
de  ladicte  ville  que  faulxbourgs  d'icelle,  suivant  le 
commandement  du  Roy,  nous  avons  arresle',  pour  le 
bien,  repos  et  lranquilitéd"icelle  Ville,  que  l'on  con- 
tinura  les  gardes  des  portes,  le  guet  et  garde  de 
nuict,  ainsi  et  en  la  mesme  forme  que  ilz  ont  esté 
l'aiclz  durant  le  temps  des  troubles,  tant  en  la  dicte 
Ville  que  faulxbourgs.  Et  pour  forliffier  ledict  guet, 
il  se  fera  une  ronde  de  gens  de  cheval  qui  sera  con- 
duicle  par  deux  cappitaines  de  chascun  quartier  qui 
seront  assistez  du  plus  grand  nombre  de  chevaulx 


qu'ilz  pourront  trouvera  chascune  de  leurs  dixaines; 
Lesquelz,  avecq  le  guet  ordinaire  achevai,  feront 
département  par  moictié,  dont  l'une  des  parties 
prendront  le  cours  du  costé  de  la  Cité  et  Université, 
l'autre  du  costé  de  la  Ville.  Et  seront  semons  les  cap- 
pitaines des  dixaines,  par  l'advis  du  Coulonnel  du 
quartier,  les  ungs  après  les  autres  alternativement, 
laquelle  ronde  sera  commancée  par  le  Coulonnel  d'un 
quartier,  et  les  cappitaines  l'un  après  l'autre  par 
ordre,  ainsy  qu'il  sera  advisé  par  eulx,  et  ce  depuis 
dix  heures  de  soir  jusques  à  trois  heures  du  matin. 
Lesquelz  feront  vray  et  loiai  rapport  au  Bureau  de 


(')  L'évêque  de  Paris  qui  venait  de  mourir,  le  6  mal,  dans  son  Palais  éplscopal,  Guillaume  Viole,  occupait  ce  siège  depuis  le 
ai  juin  i564;  il  avait  succédé  à  Euslache  Du  Bellay,  seigneur  de  Gucrmanles  (Seine-et-Marne);  abbé  de  Ham  en  Picardie,  il  avait 
d'abord  exercé  l'office  de  conseiller  clerc  au  Parlement  de  Paris.  Sa  réception  est  inscrite  dans  les  registres  de  cette  conr  au  So.avril  1 55o. 
Il  était  le  quatrième  fils  de  Nicolas  Viole,  seigneur  du  Chemin,  Azay,  Roquemont,  etc. ,  maître  ordinaire  en  la  Chambre  des  Comptes, 
mort  le  18  août  i.^)û8  et  inhumé,  le  19,  à  Saint-André-des-Arts,  sa  paroisse,  et  de  Claude  de  Chambon,  sa  femme,  fille  de  François 
de  Chambon,  conseiller  au  Parlement  de  Paris  (voir  la  généalogie  de  la  famille  Viole  dans  VHitloire  du  Gdtinai$  de  dom  Guillaume 
Morin,  Paris,  Chevalier,  )63o,  in-4°,  p.  46 1).  Les  obsèques  de  Guillaume  Viole  eurent  lieu  le  7  mai,  à  trois  heures  de  relevée,  et  le 
Parlementy  assista  en  corps  (X''  1628,  fol.  .34  v°);  il  fut  inhumé  dans  le  chœur  de  son  église.  Les  cérémonies  sont  décrites  au  long 
dans  le  Registre  capilulaire.  (Archives  ««(.,  LL.  a58,  fol.  358-365,  pa»sim.) 

Aux  termes  de  l'ordonnance  d'Orléans  (janvier  i56i  ),  aussitôt  la  vacance  d'un  siège  épiscopal  déclarée,  on  devait  procéder  à  une 
nouvelle  élection.  L'article  i  "  porte  que  les  évéques  seront  élus  «par  li>s  archevêques  et  évoques  de  la  province  et  chanoines  de  l'église 
épiscopale,  appeliez  avec  eux  douze  gentilshommes,  qui  seront  élus  par  la  noblesse  du  diocèse,  et  douze  notables  bourgeois,  qui 
seront  élus  en  l'hostel  de  la  ville  archiépiscopale  ou  épiscopale.  Tous  lesquelz ,  convoqués  à  certain  jour  par  le  chapitre  du  siège  vaquant 
et  assemblez  comme  dit  est,  s'accorderont  de  trois  personnages  de  suffisance  et  qualitez  requises  par  les  saints  décrets  et  conciles,  âge» 
au  moins  de  trente  ans,  qu'ilz  nous  présenteront  pour  par  nous  faire  élection  de  celui  des  trois  que  voudrons  nomment.  (Fontanon, 
EditB  et  ordonnances,  in-fol.,  t.  I,p.  47;  Isambert,  Anciennes  lois,  in-8°,  t.  XIV,  p.  64.) 

Dès  le  lendemain  de  la  mort  de  Guillaume  Viole,  le  Lienteiiant  civil  et  le  Procureur  du  Roi  au  Chàtelet  se  rendirent  au  Chapitre 
et  adjurèrent  les  chanoines  de  se  conformer  à  celte  disposition.  Ceux-ci  répondirent  qu'ils  traiteraient  cette  question  après  la  céré- 
monie des  obsèques.  Cependant,  le  bruit  se  répandait  que  l'ordonnance  d'Orléans  serait  éludée  et  que  l'on  en  reviendrait,  pour  le 
remplacement  de  i'évèque,  aux  dispositions  du  Concordat.  Alors,  dans  l'après-midi  du  même  jour,  la  Municipalité  fit  auprès  du  Cha- 
pitre une  démarche  semblable  à  celle  des  deux  magistrats,  mais  plus  accentuée.  Claude  Perrot,  Procureur  de  l'Hôtel  de  Mlle,  accom- 
pagné d'un  grand  nombre  de  bourgeois,  cum  magna  comiliva  civium  dicte  Ville,  vint  dans  la  salle  des  délibérations  capitulaires,  porteur 
des  remontrances  du  Bureau.  Il  protesta  de  la  nullité  de  l'élection,  dans  le  cas  où  elle  serait  faite  contrairement  à  l'ordonnance  de 
janvier  i56i,  et  déclara  se  porter  dès  lors  appelant  comme  d'abus,  en  vertu  des  pouvoii-s  de  la  Ville  qu'il  avait  sur  lui  el  remit  aux 
chanoines.  Il  n'obtint  aussi  qu'une  réponse  évasive  el  se  fil  donner  acte  de  sa  protestatiou  (LL.  a58,  fol.  36o,  36a  v°).  On  voit,  par 
ce  passage  de  notre  Registre,  que  les  remontrances  de  la  Ville  demeurèrent  absolument  sans  effet.  Pierre  de  Gondi,  le  successeur  de 
Guillaume  Viole,  ne  fut  d'ailleurs  intronisé  que  le  j4  décembre  iSôg.  (Gallia  christ.,  t.  VII,  col.  166.) 


[i568] 

ia  Ville  des  defTailIans  des  portes,  du  guet  gênerai 
et  particulier  d'icelle  Ville,  pour  iceulx  condanner  es 
amendes  indictes  par  les  ordonnances  preceddentes. 
En  quoy  nous  admonestons   tous  universellement 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


3S 


vacquer  soigneusement  et  diligemment  à  l'exécution 
du  présent  establissement. 

ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vu*  jour  de 
May  mil  \'  lxviii.d 


LV.  —  Pont  Nostbe  Dame. 

to  mai  t568.  (Fol.  90  r°.) 


f  M'  Gilles  Lecoigneux,  Procureur  des  causes  de 
ladicte  Ville  en  la  court  de  Parlement,  prenez  la 
cause  pour  Jehan  Josse,  Charles  Païen,  Pierre  Le- 
roy, Gilles  de  La  Boissiere,  Jehan  Lenffant,  Jacques 
Plamont,  Mathurin  Bigot  et  Philippes  Duquesnoy, 
tous  marchans  demourans  sur  le  Pont  Nostre  Dame, 
à  rencontre  de  Rem?  Moreau,  Berthelemy  duTillet, 
Denis  Barjot,  Nicolas  Mercier,  Anthoinc  Le  Saulnier 
et  aultres.  Et  en  ce  faisant,  soustenez  pour  icelle 


Ville  que  lesd.  Josse  et  consors  doivent  joir  des 
maisons  appartenans  à  icelle  Ville,  èsquelles  ilz  sont 
demourans,  suivant  les  baux  qui  leur  en  ont  esté 
faictz,pour  plusieurs  causes  et  raisonnables  considé- 
rations que  entendons  dire  et  déclarer  à  lad.  Court  '". 
Si  n'y  faictes  faulte. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  x*  jour  de  May 
mil  T*  Lxvni.  71 


LVI.  LOTZ  ET  VESTES   SiMON. 

i%  mai  i568.  (Fol.  90  v*.) 


Au  jour  d'huy  xn'jour  de  May  oud.  an,  en  la  pré- 
sence de  m*  Claude  Perrot,  Procureur  du  Roy  et 
de  lad.  Ville,  a  esté  accordé  à  m"  Henry  Simon, 
Recepveur  des  fortiflicatious  d'icelle  Ville  '^),  que  de 
toutes  les  parties  qui  doibvent  des  lots  et  ventes 
recellées  h  lad.  Ville  cl  qui  seront  poursuivies  par 


sa  recherche  et  diligence,  il  aura  et  prandra  par 
les  mains  de  mons'  le  Recepveur  de  lad.  Ville, 
m'  François  de  Vigny,  le  tiers  de  ce  qui  est  et  se 
trouverra  deu  par  lesd.  parties,  suivant  la  coustume 
de  la  Prevostë  et  Viconlé  de  Paris. 


LVII. 


Pour  le  guet. 


I*  mai  i568.  (Fol.  91  v*.) 


-Sire  Jacques  Kener,  Quartcnierde  ladicte  Ville, 
ne  Taillez  de  faire  assembler  tous  les  bourgeois  de 
chascunc  dixaine  de  vostre  quartier  chez  le  cappi- 
taine,  cbascun  rndroirl  soy,  appeliez  avecq  vous  le 
cinquantenier  et  dixinicr,  pour  leur  faire  entendre 
la  volunté  et  intention  du  Roy  et  de  la  Ville  de 
continuer,  pour  la  seureté  de  ladicte  Ville,  les  gueli 
et  senlinelles  de  nuict  et  portes  de  jour,  ausquelz  as- 
sisteront les  chcfz  des  maisons  en  personne,  et  que. 


sur  peine  de  dix  livres  parisis  d'amende  et  privation 
du  droict  de  bourgeoisie,  que  es  exécutions  de  noz 
mandemens  ilz  ayent  à  obeyr  à  leur  cappitaine,  leurs 
lieutenans,  enseignes  et  autres  chefz  de  compaignie, 
tant(|u'il  plaira  h  Sad.  Majesté. 

ffFaicl  le  xii*  jour  de  May  ji.  v'  Lxvm.n 

Pareil/,  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  d'icelle  Ville. 


O  II  s'agil  d'un  procès  intenté  par  le*  locataires  des  maisons  du  Pont  Notre-Dame,  dépossédés  au  mois  île  février  précédent  parce 
qu'ils  avaient  <\ù  s'abaenler  pour  cause  de  religion  pendant  les  troubles,  contre  les  nouveaux  locataires,  auxquels  la  Ville,  sur  l'ordre 
exprès  du  Roi,  avait  passé  les  baux,  le  7  février  i568,  comme  nous  l'avons  vu  d-dcssus,  page  t6,  note  1.  Denis  Bai^ot ,  nommé  ici, 
était  sans  doute  l'ancien  locataire  de  la  maison  des  Trois-Couronnes,  dont  le  nom  était  resté  en  blanc  dans  le  bail.  {ArchivtM  nat., 
(y  i099««.  fol.  3v*.) 

Cl  II  existe  aux  Archives  nationales  on  petit  registre  de  comptes,  s'étendant  du  la  mars  1670  au  is  mars  1571,  intitulé:  Forliffi- 
catioiu  et  rrparaliotu  detfo$m,  porte»,  murnUIf,  rampar»,  quaiz  tt  fontaine»  de  la  ville  de  Parie  (KK  386').  Le  nom  de  M'  ilcnri 
Simon  n'y  figure  point,  non  plus  que  celui  d'aucun  autre  receveur  spécial  des  fortifications.  Il  est  probable  que  cet  office  avait  été  réuni 
1  celui  de  Receveur  de  la  Ville,  exercé  alors  par  François  de  Vigny. 


VI. 


IMr*l«l«IC     tlTIOTlil. 


34 


REGISTRES  DU  RUP.EAU 


[.5C8] 


LVIII.  —  La  Roïne  malade. 

i4  mai  i568.  (Fol.  92  r°.) 


Le  jour  d'hier  vendredi  xiiii"'''  desd.  mois  et  an, 
lesd.  s"  Prévost  et  Eschevins  allèrent  de  i'Hostel  de 
ladicte  Ville,  vestuz  de  leurs  habilz  ordinaires,  les 
sergens  d'icelie  vestuz  de  leurs  robbesde  livrée  mar- 


chans  devant,  en  l'église  mons'  Sainct  Jehan  en 
Grève,  en  laquelle  ilz  feirent  dire  une  messe  haulle 
pour  la  disposition  de  la  Royne'^'. 


LIX.  —  Pour  les  recherches. 


i5  mai  i5fi8. 

(rSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  d'icelie  Ville, 
appeliez  voz  cinquanleniers  et  dixiniers,  ensemble 
quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quartier  et  les 
cappitaines,  chascun  en  sa  dixaine,  et  avecq  culx 
allez  mardi  prochain ,  suivant  le  commandement  du 
Rov,  faire  perquisition  et  recherche  bien  exactement 
en  toutes  les  maisons  dud.  quartier,  tant  hostelliers, 
chambres  garnies  que  autres,  èsquelles  penserez  y 


(Fol.  9.   r°.) 

avoir  gens  estranges  logez  et  incongneuz,  ensemble 
les  armes  que  trouverrez  èsd.  maisons  et  la  qualité 
dicelles,  vous  adjoignant  avecq  le  Commissaire  d'i- 
celluy  quartier,  et  de  tout  nous  faictes  rapport.  Si  n'y 
faictes  faulte. 

"Faict  le  xv'  May  m.  v"  lxviii.h 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
Quarteniers. 


LX.  —  Brelans  et  jeuz  de  quilles  deffenduz. 

iSmai  1.568.  (Fol.  91  v°.) 


îtDe  par  le  Roy  elles  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris. 
«Sur  les  remonstrances  qui  ont  este'  faictes  par 
le  Procureur  du  Roy  et  de  ladicte  Ville  des  incon- 
veniens,  querelles  et  meurtres  qui  pourroient  sur- 
venir à  cause  des  brelans,  jeuz  de  quilles  et  autres 
que  les  maistres  des  haultes  œuvres  entretiennent 
es  faulxbourgs  de  lad.  Ville,  il  est  expressément 
inhibé  et  deffendu  ausd.  maistres  des  haultes  œuvres 
de    ne    tenir  ausd.   faulxhourgs   brelans,   jeuz    de 


quilles  ne  autres,  sur  peine  de  punition  corporelle. 

(tEt,  sur  les  mesmes  peines,  est  enjoinctaux  ma- 
nans  et  habitans  desd.  faulxi)ourgs  se  contenir  et 
porter  modestement  avecq  les  bourgeois  de  lad.  Ville 
et  les  gardes  des  portes  d'icelie,  et  aux  cappitaines 
de  lad.  Ville  et  faulxbourgs,  chascun  en  son-endroict, 
de  empeschcr  toutes  querelles  et  y  tenir  la  main 
soigneusement. 

trFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xv^'jour  de 
-Mav  M.  v'^  Lxviii.  1 


'"'  Ce  paragraplie  se  trouve  dans  le  Registre  après  les  deux  suivants;  nous  l'avons  rétabli  à  son  rang  chronologique,  malgré  la  for- 
mule de  début  :  Le  jour  d'hiei:.. 

(*'  Les  prières  et  processions  eurent  lieu  dans  Paris  les  i3,  i4  et  t5  mai.  On  lit  dans  le  registre  du  Conseil  du  Parlement,  à  la 
date  du  i3  : 

itCe  jour,  la  Court  a  arreslé  qu'elle  se  lèvera  à  neuf  lieuies  pour  aller  en  l'église  de  Paris  faire  prières  à  Dieu  pour  impetrer  la 
santé  de  la  Royne,  mère  du  Roy,  griefvement  malade.Ti  (Archives  nal.,  X'*  1638,  fol.  5,3  v°.) 

Et  dans  le  Registre  capitulaire,  le  j5  : 

nSabbati  lequente  décima  qumta  maii,  congregatis  dominit  in  vestiaro  po»t  Ave  rcgina,  in  magno  nuinei-o,  domino  Cantore  ibidem 
préside,  ordittalum  estfieri  preces  et  processiones  cum  ecclesiis  subditis,  per  circuitum  civitatis ,  pro  impetrnnda  saniinte  et  rera  incolu- 
mitale  domine  Régine  infirme,  ac  domini  nottri  Régis  christianissimi  et  principum  catholicormn  prospéra  etfelici  successu,  pace  et  iinione 
regni  et  urbis,  bonorum  et  Jructuum  terre  preservnlione  et  augmenta,  hereswn  extirpatione  et  aliis  a  Deo  optitno  maximo  impelrandis.n 
(LL.  a58,  fol.  368  v°.) 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


35 


LXI.  PoiB  Vk  GABDE   DE  l'ArCENAC. 

18  mai  i568.  (Foi.  91  r°.) 


<r  Cappitainedes  cenl  hurquebuziers  de  ladicle  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  suivant  la  voluntédu  Roy, 
\ous  aiezà  faire  département  de  voslre  compaignie, 
el  dicelle  envoier  par  chascun  jour  vingt  hommes 
bien  armez  en  TArsenac,  pour  y  faire  la  garde,  à 
commancer  à  quatre  heures  du  malin,  lorsque  le 
guet  de  nuict  sortira  de  garde,  el  sortiront  ii  huict 
heures  du  soir,  lors  que  le  guet  de  nuict  entrera  en 


garde,  à  commancer  demain,  pour  continuer  avecq 
les  cenl  archers  de  ladicle  Ville,  qui  vous  sont  dépar- 
tis, el  qui  ont  jà  commancé  ladicte  garde,  pour  y 
continuer  tant  qu'il  plaira  au  Roy,  en  peine  aux  def- 
faillaus  de  quatre  livres  parisis  d'amende,  applicables 
aux  nécessitez  de  la  compaignie  qui  seront  levez  sans 
déport.  Si  n'y  faictes  faulte. 

fFaict  le  xviii' jour  de  May  m.  v°  lxvui." 


LXII.  —  [Revue  des  chevaux  et  des  armes  de  la  compagmie  des  arquebusiers.] 

10  mai  i568.  (Fol.  g-i  v*.) 


ffCappilaine  des  cent  harquebuziers  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  incontinant  la  présente 
receue,  vous  ayez,  avecq  les  officiers  de  voslre  com- 
paignie, à  vous  transporter  es  maisons  de  tousceulx 
d'icelle  compaignie,  pour  recongnoistre  les  chevaulx 
el  armes  qu'iizont  pour  faire  service, suivant  le  ser- 


ment qu'ilz  ont  preste;  dont  vous  nous  ferez  vostre 
rapport.  Si  n'y  faictes  faulte. 

(f  Faict  le  xx°"  jour  de  May  m.  v'  Lxviii.'n 

Pareitz  mandemens  que  les  deux  preceddens  ont 
esté  envoiez  aux  autres  cappitaines  desd.  nombres. 


LXIII.  —  EsGOUTz  [de  la  bue  Sai>t-Dems  au  Temple]. 

11   mai  i568.  (Fol.  gs  v*.) 


tSoïI  faict  commandement  à  tous  ceulx  qui  ont 
cntreprins  sur  la  largeur  ancienne  des  esgoutz  du 
Ponceau  de  la  rue  Sainct  Denis  tirant  à  l'esgoust  du 
Temple,  de  retirer  leurs  meubles  et  bastimens,  fem- 
mes et  familles  dans  trois  jours,  aullrement  leur 
declairerque  à  faulte  de  ce  faire,  l'on  metlera  le  mar- 
teau dedans  pour  procedder  à  la  démolition  desdiclz 
lieux  anticippez,  comme  de  raison. 

f* Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxi'jour  de 
May  m.  »*  litiu.»» 


irM'  Guillaume  Guillain,Maislrc  deseuvresdelad. 
Ville,  nous  vous  mandons  que,  mercredy  prochaine- 
ment venant,  vous  ayez  à  pauser  ^ozalligeml>ns  pour 
mectre  le  cours  de  l'eaue  des  esgoustz  du  Ponceau  de 
la  rue  Sainct  Denis  tirant  vers  le  Temple,  en  largeur 
de  six  thoises,  el  si  trouvez  qu'il  y  ayt  quehjue  cmpes- 
cliement  d'entreprinses,  vous  les  ferez  incontinant 
abuslre  el  desmolir,  ainsi  que  verrez  estre  à  faire  par 
raison.  Si  n'y  faictes  faulte. 

r  Faict  led.  jour.i 


LXIV.  —  Pour  faire  le  raport  de  l'estat  et  monture  des  harquebuziers*''. 

ig  mai  |5G8.  (Fol.  g3  r*.) 

-Cappitaine  des  cenl  harquebuziers  de  lad.  Ville, 
nous  vous  avons  depuis  |)eu  de  jours  mande  que  vous 
nous  eussiez  à  rerliffier  Testai  el  monture  de  tous  les 
har(|uebuziers  de  voslre  compaignie,  el  de  ce  nousen 
faire  vostre  rapport  el  procès  verbal ,  pour  pouneoirà 
reulx  qui  ne  seront  de  la  qualité  et  qui  n'auront  satis- 
faicl  à  nosd.  mandemens.  Ou  cas  de  nonchallance  et 
mauvais  debvoir  en  >08lre  endroict,  nous  prandrons 


à  vous,  Cappitaine,  en  vostre  propre  et  prive  nom, 
d'aultanl  qu'il  est  question  du  service  du  Roy,  bien, 
repoz  et  seurellë  de  cesledicte  Ville. 

If  Faict  au  Bureau  d'icelle,  le  xxix' jour  de  May 

■  .   V'   LXVIII.  îi 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  cappi- 
taines des  arbaleslriers  et  archers. 


''  A  partir  d'ici  jiuqu'à  la  fin  du  volume,  sauf  de  très  rares  excepliona,  les  rubriques  ne  sont  plus  d'une  écriliirc  cunicnipurainc 
du  coqM  du  Rcpstre.  Elles  ont  élé  tracées  à  la  marge  vers  la  fin  du  itu*  siècle.  Nous  les  (onserverons  telles  quelles  cependant,  à 
moins  qu'elles  ne  soient  inexactes  ou  trop  développées. 

5. 


36 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


LXV. 


CONTRACT   DE   VENTE,  PAR  LES  S"  DE  ViLLEROY   ET  DE  ChANTELOU, 

AU  DUC  d'Anjou,  frère  du  Roy,  de  l'hostel  de  Villeroy. 


3o   mal  i568.  (Foi.  94  ¥°.) 


(1) 


«Par  devant  Quiriace  ChampyetLoys  Legendre, 
Notaires  du  Roy  nostre  sire  ou  Chastelet  de  Paris 
soubzsignez,  furent  presens  et  comparurent  person- 
nellement niessires  Nicolas  Legendre,  chevalier,  sei- 
gneur de  Villeroy '->,  baron  de  la  Chappelle  la 
Royne,  Maigny  et  Halaincourt,  Conseiller  du  Roy, 
Secrétaire  de  ses  finances  et  Thesaurier  de  son 
Ordre,  et  Jehan  de  Neufville  '^',  son  frère,  aussy  che- 
vallier, seigneur  de  Chantelou,  Conseiller  du  Roy, 
Thesaurier  de  France,  demourans  à  Paris,  d'une 
part,  et  nobles  hommes  m"  Philippe  Hurault,  sei- 
gneur de  Cheverny  (^',  Conseiller  du  Roy,  Maistre 
des  Requestes  ordinaire  de  son  Hostel,  et  Chancel- 
lier  de  monseigneur  le  duc  d'Anjou,  frère  du  Roy, 
et  Henry  de  Sanoys,  seigneur  de  Chasteaudieux,  Con- 
seiller dudict  seigneur  et  gênerai  Superintendant  de 
ses  finances,  ou  nom  et  comme  eulx  disans  avoir 
charge  et  slipullant  en  ceste  partye  pour  monsei- 
gneur le  duc  d'Anjou,  frère  du  Roy,  d'autre  part; 


lesquelles  parties,  èsd.  noms,  de  leurs  bons  grez, 
sans  aucune  contraincte,  si  comme  ilz  disoient,  re- 
congneurent  et  confessèrent  et  confessent  que,  en  fai- 
sant et  passant  ce  jour  d'huy  entre  eulx,  pardevant 
lesdictz  notaires  soubzsignez,  certain  contract  par 
lequel  lesd.  s"  de  Villeroy  et  de  Chantelou  avoient 
vendu  et  promis,  chascun  pour  le  tout  sans  division 
ne  discution,  garentir  de  tous  troubles  et  empesche- 
mens  quelconques  audict  s'  duc  d'Anjou,  frère  du 
Roy,  stipullant  et  acceptant  par  iceulx  seigneurs  de 
Cheverny  et  de  Sçanois,  une  grande  maison  contenant 
plusieurs  corps  d'hostelz,  courtz,  puis,  galleries, 
chappelle,  escurye,  jardin  et  autres  ediffîces,  lieux, 
aisances  et  appartenances,  vulgairement  appellée 
hostel  de  Villeroy,  et  anciennement  Ihostel  d'Alen- 
son!^',  assize  et  scituée  à  Paris,  rue  des  PouUyes  et 
des  Fossez  Sainct  Germain,  ayant  ysseue  par  der- 
rière rue  d'Aultruche,  devant  lechasteau  du  Louvre, 
qui  appartenoit  ausdiclz  s"  de  Villeroy  et  de  Chan- 


'''  Cel  acle  n'est  pas  à  sa  place  chronologique  dans  le  Registre  i  il  ne  vient  qu'après  le  sixième  paragraphe  en  suivant,  c'est-à-dire 
après  un  niamlement  du  4  juin.  Il  est  probable  qu'il  ne  fut  enregistré  qu'après  cette  dernière  date  ;  mais  comme  rien  ne  l'indique 
d'une  manière  formelle,  il  nous  a  semblé  préférable  de  le  classer  à  sa  véritable  date. 

'^'  Voir  ci-dessus  la  note  2 ,  page  2 1 . 

'^'  Jean  de  Neufville,  seigneur  de  Chanteloup,  de  Bouconvilliers  et  d'Hardeville,  Secrétaire  de  la  Chambre  du  Roi  en  loig,  morl 
le  22  Septembre  iSgy  et  enterré  en  l'église  Saint-Eutrope  de  Chanteloup.  De  sa  femme  Geneviève  Alaixl,  ûUe  de  Guillaume,  con- 
seiller au  Parlement,  il  eut  un  fils,  Jean,  qui  fut  aussi  Secrétaire  de  la  Chambre  du  Roi  en  survivance  de  son  père,  le  a  mai  i558, 
et  deux  filles,  Madeleine,  mariée  à  Jean  Bochard  de  Champigny,  et  Anne,  femme  de  Christophe  de  Thou. 

'"  Cinquième  fils  de  Raoul  Hurault,  seigneur  de  Cheverny,  et  de  Marie  de  Beauuo,  né  le  aô  mars  i528,  il  fut  d'abord  Conseiller 
au  Parlement  (9  mars  i55â).  Maître  des  Requêtes  par  lettres  données  au  Bois  de  Vincennes,  le  i"  août  i56a.  Chancelier  d'Henri 
de  France,  duc  d'Anjou,  en  1670,  Garde  des  sceaux  de  France,  le  26  septembre  1378,  Chanceher  de  l'ordre  du  Saint-Esprit, 
lors  de  la  création,  Chancelier  de  France,  après  la  mort  de  Birague,  en  i583.  Pendant  les  troubles  de  la  Ligue,  les  sceaux  lui  furent 
ôtés.  Henri  IV  les  lui  rendit  au  mois  d'aoùl  lôgo  et  il  les  conserva  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  le  3o  juillet  lôgg.  La  terre  de  Cheverny 
fut  érigée  en  comté  en  sa  faveur  (janvier  1677).  Philippe  Hurault  a  laissé  des  Mémoires  qui  vont  jusqu'à  l'année  de  sa  mort  et  ont 
été  continués  jusqu'en  1601  par  son  iil».  Publiés  pour  la  première  fois  en  i636,  ils  ont  été  réimprimés  dans  les  grandes  collec- 
tions de  mémoires. 

'^'  M.  Berty  a  tracé  tout  au  long  l'historique  de  cet  hôtel,  dont  il  suit  la  trace  en  remontant  jusqu'au  milieu  du  iiii*  siècle.  AUbnse 
comte  de  Poitiers  avait  dans  la  rue  d'Autriche  un  hôtel  peu  considérable,  qu'il  agrandit  par  l'acquisition  de  maisons  voisines  et  de 
jardins  jusqu'à  la  rue  des  Poulies.  Il  fut  acheté,  après  la  mort  d'Alfonse,  par  Archambaud  H,  comte  de  Périgoi"d,  qui  en  vendit  la 
moitié,  en  1281,  à  Pierre  de  France,  comte  de  Blois  et  d'Alençon.  L'hôtel,  dit  d'abord  hostel  d'Hosteiùche,  appellation  encore  en 
usage  en  liai,  commença  alors  à  se  nommer  holel  d'Alençon,  désignation  sous  laquelle  il  a  été  connu  jusque  dans  la  seconde  moitié 
du  xvi'  siècle.  Après  beaucoup  de  péripéties  et  de  nombreux  changements  do  maîtres ,  l'hôtel  d'Alençon  était  au  commencement  du 
Xïi'  siècle,  la  propriété  de  Nicolas  de  Neufville,  seigneur  de  Villeroy,  qui  le  fit  reconstruire  entièrement  avant  1 5 1  g .  Le  duc  d'Anjou  qui 
en  devint  acquéreur,  comme  nous  le  voyons  ici,  chargea  son  favori  Du  Gast  d"y  établir  un  arsenal  d'armes  magnifiques  destinées 
aux  six  mille  Gascons  dont  celui-ci  était  colonel  général.  11  fut  acheté,  en  i58i,  par  Marie  de  Bourbon,  duchesse  de  Longueville,  et  il 
resta  dans  sa  famille ,  dont  il  prit  le  nom ,  jusqu'au  1 3  août  1 66a ,  époque  oii  il  fut  échangé  avec  le  Roi  par  Henri  de  Longueville  contre 
l'hôtel  de  Chcvreuse,  sis  rue  Saint-Thonias-dii-Louvre.  Après  avoir  servi  de  demeure  au  marquis  d'Antin,  Surintendant  des  Bâtiments , 
ce  qui  le  lit  appeler  hôiel  d'Antin  ou  de  la  Surintendance,  il  fut  rasé  à  la  suite  des  lettres  patentes  de  1-58,  relatives  au  dégagemeot 
des  abords  du  Louvre.  (Topographie  historique  du  vieux  Paris,  par  Adolphe  Bcriy,  \a-!\°,  1866,  t.  I,  p.  88-92.) 


[t568] 

telou ,  frères,  de  leur  propre  par  le  decedz  et  Irespas 
de  feu  uiessire  Nicolas  de  Neufville  1'',  leur  père,  en 
son  vivant  chevalier,  seiyneur  de  Villeroy;  et  ce, 
moyennant  le  pris  et  aux  charges,  selon  et  ainsi  qu'il 
appert  plus  à  plain  par  les  lettres  de  lad.  vendition, 
cession  et  transport,  auroirt  et  a  este  par  exprès  con- 
venu et  accordé  entre  icelles  parties,  èsd.  noms, 
oultrc  et  par  dessus  les  autres  charges  et  clauses 
contenues  et  portées  par  icelluy  contract  d'acquisi- 
tion, du  consentement  et  exprès  commandement  de 
mond.  s' le  duc  d'Anjou,  avecq  l'adviz  et  conseil  de  la 
Royne,  sa  mère,  comme  ilz  disoient,  pour  le  regard 
de  la  fontaine  ''^>  qui  est  de  présent  en  iadicte  mai- 
son et  hostcl  de  Villeroy,  cy  devant  acquise  par  ledict 
deffunct  niessire  Mcolas  de  Xeufville,  père,  des  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  ville  de  Pa- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


M 


ris,  que  led.  messire  Nicolas  Legendre  en  pourra  rete- 
nir en  propriété  la  moictié  de  lad.  fontaine,  pour  la 
commodité  et  usance  de  sa  maison,  seize  rue  des 
Bourdonnois,  ou  tel  autre  lieu  que  bonluy  semblera; 
le  tout,  nonobstant  que  par  led.  contract  de  vendi- 
tion de  ce  ne  soit  faicte  aucune  mention;  laquelle, 
autrement  et  sans  le  présent  accord,  n'eust  esté 
faicte,  passée  ne  accordée  entre  eulx. 

«Promectans,  etc.,  obligeans,  etc.,  chascun  en 
droict  soy  et  l'un  envers  l'autre,  èsd.  noms,  etc.  Re- 
nonç;ins,etc. 

tfFaict  et  passé  double,  cestuy  pour  lesd.  s"  de 
Villeroy  et  de  Chantelou,  l'an  mil  cinq  cens  soixante 
huict,  le  dimanche  xxx*  et  penultiesme  jour  de 
May.i) 

Ainsy  signé:  rLege!«dre  et  CiiAMPTn. 


LXVI. 


^11  est  ordonné  à  tous  cappitaines  de  faire  bou- 
cher les  portes  et  huis  de  derrière  des  maisons  sus- 
pectes, nonobstant  quelques  permissions  qu'ilz  en 


Pour  faike  boucher  les  portes  de  derrière  des  maisons  suspectes. 

3i  mai  i568.  (Fol.  93  r".) 

pourroient  avoir  obtenues,  auxdespens  des  habllans 
desd.  maisons.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le 
dernier  jour  de  May  m.  v'  lxtiii. 


LXVII.  —  Pour  garder  l'Arce.nal. 

1"  juin  i568.  (Fol.  98  i'.) 


•rCappitaine  Lepeuple,  nous  vous  mandons  que 
ayez  à  continuer,  avecq  ceuh  de  vostre  compaignie, 
dès  ce  jour  d'huy,  la  garde  qu'il  est  nécessaire  en  l'Ar- 
senac,  ainsy  que  avez  faict  par  le  passé,  et  ce  pour 


obvier  à  tous  inconvcniens  qui  en  peuvent  advenif*. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  premier  jour 
de  Juing  m.  v'  lxtiii. n 


LXVIII.  —  Pour  faire  recherche  des  étrangers. 

i"juin  i568.  (Fol.  98  »•.) 


^11  est  ordonné  que  les  Cappitaines  de  lad.  Ville 
se  assembleront  promptcmcnl,  en  tel  lieu  commode 
qu'ilz  adviseront,  et  illcc  par  ensemble  commande- 
ront le  jour  et  heure  en  mesmc  instant,  pour  aller 
chascun  en  sa  dixaine  pour  faire  recherche  bien 
exactement  de  tous  les  esirangers  qui  y  seront  logez, 
avecq  le  nombre,  qualité  et  quantité  de  chevaulx  et 


armes  qu'ilz  auront,  et  l'occasion  de  leur  séjour  en 
ceste  Ville,  le  tout  suivant  la  volunté  du  Roy,  dont 
ilz  seront  lenuz  nous  cerliflîer  et  apporter  leurs 
procès  vcrhaulx  dedans  trois  jours  prochainement 
venans,  pour  en  estre  ordonné  par  Sa  Majcsli;  ainsy 
que  de  raison. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour. t> 


'')  SecréUire  do  Roi  en  i5o7,  Audirncier  de  la  Chancellerie,  puis  Trôner  de  France,  Secrétaire  des  finances  cl  de  la  Chambre 
du  roi  Françoia  I",  Trésorier  de  l'ordre  de  Sainl-Michel ,  en  1  ja  1 ,  Adroinisiraleur  de  l'Hôtel-Dieu  de  Paris,  etc.,  il  mourut  en  1 553. 
Cesl  lui  qui  avait  échangé  avec  le  Roi  la  maison  de»  Tuileries  à  Pari»  contre  la  terre  deChanleloup,  le  la  février  iSig. 

'*'  Il  a  été  ({uestion  de  celle  Tontaine  dans  le  tome  il I  des  DéUbéralimu  du  Bureau  de  la  Ville,  pajje  1 98 ,  note  i .  L'IuMel  de  Villerov 
fut  l'un  des  cinq  privilégiés  que  n'atteignit  point  l'ordonnance  du  1  i  mai  1 551 ,  portant  suppression  fies  prises  d'eau  particulières. 


zn 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


LXIX.  POIR  SARiMER  ET  SE  RENDRE  AUX  CORPS  DE  GARDE,  AU  MOINDRE  BBUIT  ET  TUMULTE  ('^ 

3  juini568.  (Fol.  gS  v°.) 

(tDe  par  le  Rot. 


(c  H  est  enjoinct  à  lous  bourgeois,  manans  et  habi- 
tans  de  ceste  ville  de  Paris  que,  incontinent  qu  ilz 
seront  advertiz  de  quelque  sédition  ou  tumulte  pré- 
paré ou  advenu  en  quelque  quartier  de  ladicte  Ville, 
de  s'armer  et  de  se  rendre  au  corps  de  garde  de  son 
quartier,  pour  dudict  lieu  s'acheminer  la  part  oii  leur 
sera  dcclairé  par  celluy  qui  commendera  audict  corps 
de  garde,  pour  remédier  et  appaiser  toutes  séditions 
et  querelles,  sur  peine,  oii  iesd.  bourgeois  connive- 
ront  et  ne  se  y  vouldront  rendre,  de  se  prendre  à 
eulx  du  danger  qui  pourroit  advenir,  en  leur  propre 
et  privé  nom,  et  d'estre  pugnis  comme  infracteurs 
des  ordonnances  du  Roy  et  contempteurs  du  repoz 
public. 

«Et  à  ceste  fin,  seront  faictz  chascun  jour  de  feste 
seize  corps  de  gardes,  es  places  les  plus  commodes 
de  chacun  quartier,  où  se  trouveront  en  nombre  de 
trente  hommes  pour  le  nioings,  prins  des  dixaines 
respondantes  respectivement  de  chacun  quartier, 
assçavoir  vingt  harquebuziers  et  dix  hallebardiers. 


ausquelz  corps  de  gardes  seront  tenuz  de  commander, 
chacun  en  leur  tour,  ung  cappitaine  du  quartier  ou 
son  lieutenant,  qui  y  feront  residance  continuelle, 
sans  divertir  en  autres  actes,  depuis  six  heures  du  ma- 
tin jusques  à  six  heures  au  soir. 

trEt  pareilles  deffences  sont  faictes  à  lous,  de 
quelque  estât  et  qualité  quilz  soient,  de  n'entrer  de 
leur  authorilé  privée  en  quelque  lieu  et  maison  que 
ce  soit.  Ains,  s'ilz  entendent  qu'il  se  face  quelque 
chose  contre  les  ordonnances  du  Roy,  en  viendront 
advertir  les  officiers  de  Sa  Majesté  et  ceulx  qui  com- 
manderont ausdictz  corps  de  gardes. 

rr  Et  seront  les  commandemens  réitérez  à  tous  bour- 
geois d'obéir  à  leurs  cappitaines  et  ne  lascher  har- 
quebuzes  ne  autres  bastons  à  feu ,  depuis  huict  heures 
du  soir  jusques  à  six  heures  du  matin,  sur  les  peines 
cy  devant  declairées. 

«Faict    à   Paris,    le   troisiesme  jour    de   Juing 

M.  V'  LXVIIl.fl 

Ainsi  signé:  (tCHARLESd. 
Et  plus  bas  :  tEizesd  '^1. 


LXX.  —  Poisson.  —  [Changement  de  marché.] 

4  juin  io68.  (Fol.  94r°.) 


tr  On  faict  assçavoir  que  deffences  sont  faictes  à  tous, 
de  quelque  marchandises  qu'i  se  puissent  mesler,  de 
ne  plus  s'assembler  pour  vendre  ny  débiter  aucune 
marchandise  de  mer,  fraiz  et  salle '^',  et  toute  sorte 


de  poisson  d'eaue  doulce,  beurres,  œufz,  formaiges, 
herbes  et  toutes  sortes  de  fruictz,  au  lieu  où  l'on  a 
par  cy  devant  faict  le  marché,  tant  à  Petit  Pont,  rue 
de  la  Buscherye,  que  pourtour  du  Petit  Chasleliet, 


'■'  Cette  pièce  a  été  imprimée  sous  le  litre  d'Ordonnance  du  Roy  pour  l'eitxthlUtement  de  certains  corp»  de  garde  en  sa  ville  de  Paris, 
pour  remédier  et  apaiser  les  séditions  et  querelles  qui  y  pourraient  advenir.  (Voir  Catalogue  de  l'Histoire  de  France  île  la  Bibliothèque 
nationale,  in-4°,  i855,  t.  I,  p.  273.) 

<^'  Ici  se  place  un  acte  intéressant  du  3  juin  conservé  parmi  les  Minutes  du  Bureau  de  la  Ville.  Il  s'agit  d'une  requête  adressée  à 
la  Chambre  des  Comptes  par  le  l'révôt  ilcs  Marchands  et  les  Eschevins  trpour  faire  apparoir  du  bon  droit  qu'ilz  ont  en  ung  procès 
pour  raison  d'un  basteau  prins  en  l'année  mil  v"  lxii  ,  durant  les  troubles,  el  applicqué  à  faire  un  corps  de  garde  sur  la  rivière  pour  la 
delTence  de  lad.  Villen.  Ce  corps  de  garde  avait  été  établi  par  ordonnance  du  Bureau  de  la  Ville,  en  date  du  U  juillet  iSGi.  Robert 
Tamponnet,  marchand  de  Paris  et  propriétaire  du  baleau,  mécontent  de  l'indemnité  qui  lui  était  offerte,  intenta  à  la  Ville  un  procès 
que  le  Parlement  lit  traîner  en  longueur.  Finalement  les  parties  conclurent  un  accord,  en  conséquence  duquel  la  Ville  paya  quatre- 
vingt-dix  livres  à  Tamponnet,  le  3  avril  i566.  Mais  celui-ci  émit  dans  la  suite  de  nouvelles  prétentions  et  recommença  le  procès. 
C'est  alors  que  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Echevins  demandèrent  à  la  Chambre  des  Comptes  de  leur  délivrer  un  extrait  collationnc 
du  compte  du  Receveur  de  la  Ville,  clos  le  27  mai  1667,  sur  lequel  se  trouvait  la  mention  de  la  somme  payée  au  demandeur  avec 
l'exposé  des  motifs.  (H.  1881 ,  à  la  date  3  juin  i568.) 

'''  Il  y  avait  un  Contrôleur  général  sur  le  fait  de  la  marcliandiso  de  poisson  de  mer,  etc.,  dont  l'office  fut  supprimé  par  édit  de 
mars  i563,  renouvelé  à  Paris  le  16  janvier  i568.  Ce  dernier  fut  enregistré  au  Parlement,  le  16  octobre  suivant  (Archives  nat., 
X"  8627,  fol.  386).  Voir  aussi  des  lettres  patentes  données  à  Paris,  le  ag  janvier  i568,  pour  le  renouvellement  du  bail  des  fermes  de 
douze  deniers  pour  livre  et  de  six  deniers  pour  livre  sur  le  poisson  de  mer  (  Carlulaire  de  l'HoIel  de  Ville,  KK  1 0 1 9 ,  fol.  3o  1  ).  Il  est 
de  nouveau  question  ci-dessous,  à  la  date  du  37  août,  du  changement  d'emplacement  du  marché  du  Petit  Pont  ou  de»  GlorieUcs 
(voir  notre  n°  XCI). 


[i568] 

que  es  autres  lieux  et  es  environs,  sur  peine  de 
cent  livres  parisis  d'amende  et  de  conGscalion  de  la 
marchandise.  El  neantmoinfjs,  pour  subvenir  au  bien 
commung,  que  tous  ceulx  et  celles  qui  auront 
volunte'  de  vendre  et  débiter  marchandises,  ([u'ik 
ayenl  à  soy  retirer  entre  le  pont  Sainct  Michel  et 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


89 


Petit  Pont,  aux  Halles  et  Marche  neufz  qui,  pour  la 
commodité  publicque  y  ont  estez  nouvellement  bas- 
liî,et  (jne,  pour  avoir  baulx  dos  places  marquées,  ilz 
se  retirent  par  devers  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  lad.  ville  de  Paris. 

itFaictle  nii'jourde  Juing  m.  v'lxvui.  d 


LXXl.  —  Pour  kaire  dresser  corps  de  gardes. 

4  juin  i568.  (Fol.  gà  v*.) 


-Cappitainc  collonnel  du  quartier  de  Guillaume 
(îuerryercn  la  Cité,  nous  \ous  envoyons  la  coppye 
du  mandement  ordonné  par  le  Roy  nostre  sire  estre 
faict  et  exécuté  en  ccste  Ville,  durant  les  jours  de 
Testes,  pour  empescher  toute  esmotion  et  tumulte 
|>opulaire  qui  peuvent  advenir  en  ceste  Ville. 

".K  reste  cause,  appeliez  tous  les  cappilaines  de 


vostre  quartier  et  avecq  iceulx  faictes  dresser  le  corps 
de  garde,  pour  y  loger  les  bourgeois  armez,  mention- 
nez audict  mandement;  et  en  conclusion,  faire  et 
exécuter  tout  ce  que  porte  led.  mandement  pour  le 
bien,  repoz  et  tran(|uilit(-  de  cestedicle  Ville.  Sy  \ous 
prions  n'y  riens  oublier  de  vostre  debvoir. 
ff  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  ledict  jour.n 


LXXI!.  —  Pour  faire  corps  de  gvrde  chaqde  jour  de  feste  [dass  les  faubourgs]. 

10  juin  i568.  (Fol.  gb  v*.) 


ir Suivant  l'exprès  commandement  du  Roy,  derniè- 
rement publié  par  toute  la  Ville,  pour  empescher  tout 
desordre  et  tumulte  qui  pourroit  advenir  par  aucu- 
nes personnes  mal  disciplinés  et  séditieux,  etsingul- 
liairement  es  jour  de  Testes,  en  quoy  les  habitans  de 
la  Ville  font  tout  debvoir,  soubz  la  discipline  des 
rappitaines  de  leurs  dixaines;  neantmoins  que  la 
Ville  face  debvoir,  de  sa  part,  les  habitans  des  faulx- 
bourgs  négligent  tout  bon  office,  et,  sur  le  petit 
ordre  qui  y  est  donné,  beaucoup  de  mauvaises  per- 
sonnes, soubz  tiltrc  d'escolliers  ou  aultrement,  font 
beaucoup  d'insollanccs,  et  en  viendroict  enfin  ung 
1res  grand  péril  et  scandalle. 

-A  ceste  cause,  il  est  ordonné  à  tous  les  rappi- 
taines des   faulxbourgs  de  cestedicte  Ville  de  faire, 


chascunjour  de  feste,  corps  de  garde  qui  sera  assisté 
par  le  cappitaine  ou  autre  chef  de  bande,  auquel 
oITicier  seront  tenuz  tous  les  citoyens  obeyr,  sur 
peine  de  grosse  amande,  et  d'empescher  toute  sédi- 
tion et  scandalle  ausd.  faultes,  et  de  faire  retirer 
doulcement  ceulx  qui  vouldront  faire  des  insolences, 
el,  à  leur  reffuz,  les  ronduire  prisonniers  et  faire 
de  telle  sorte  que  le  repoz  puisse  demeurer,  le  tout 
suivant  la  volunté  du  Roy. 

<r  Pareillement  est  enjoinct  aux  habitans  des  faulx- 
bourgs n'user  de  parolles  injurieuses  aux  personnes 
passantes  par  lesd.  faulxbourgn,  ains  passer  en  toute 
bonnesteté  et  doulceur,  sur  les  mesmes  peines. 

•r  Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  x*  jour  de  Juing 

M.  V'  LXVIII.fl 


LXXIII.  —  Affaire  criminelle. 

is  juin  i568.  (Fol.  96  r'.) 


Du  xii"*  jour  de  Juing  m.  y'  lxtii. 

Sur  les  remonstrances  qui  ont  esté  faictes  par  le 
Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  de  ce  que  le  Roy  et 
nosseigneurs  de  son  Conseil  privé  l'auroient  hier 
mandé,  pour  sçavoir  quelles  charges  et  informations 
l'on  avoit  mises  entre  ses  mains  contre ...'"  Pri- 
rnardiz,  marchant  demourant  à  Lvon,  arresté  et  con- 


Sa  Majesté  entendoit  que  es  captures  et  emprisonne- 
mens  l'on  suvist  la  forme  et  l'ordre  judiciaire; 

Il  a  esté  ordonné  que  doresnavant  aucune  cap- 
ture, emprisonnement  ou  exécution  ne  sera  faicle 
que  comme  l'on  a  anciennement  acoustumé,  toute 
ordre  et  justice  préalablement  gardé,  et  qu'il  n'ait 
esté  par  deux  ou  trois  de  nous  délibéré,  signé  ou 
arresté. 


stitué  prisonnier  es  prisons  de  ladicte  Ville,  et  que 

''>  Le  prénom  ert  nUé  en  blanc  Le  Regittre  de  la  juridiction  des  Prévôt  des  Marchands  et  Èchevint  pour  cette  époque,  qui 
permntlrail  >ip  combler  c«Ue  lacune  et  sans  doute  de  donner  des  détails  sur  l'aflairc ,  est  en  déficit. 


iO 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


LXXIV.  —  Procession  [du  Saot-Sacremem]. 

16  juin  i568.  (Fol.  96  r°.) 


tfCappilaine  des  cent  harquebuziers  de  la  Ville, 
faictes  faire  commandement  à  tous  les  harquebuziers 
de  vostre  compaignc^e  qu'ilz  ayent  à  eulx  trouver  en 
armes,  vestus  de  leurs  hocquetonsetàpied,  demain 
à  six  heures  du  matin  précisément,  devant  l'Hostel 
de  cesle  Ville,  sauf  de  ceulx  que  vous  aurez  mis  en 
garde,  tant  en  TArsenac  que  au  Temple,  pour  nous 
acompaigner  en  la  procession  du  Sainct  Sacrement, 


qui  se  fera  ce  jour  en  toute  la  Ville  '^',  et  pour  don- 
ner ordre  qu'il  ne  vienne  quelque  scandalle.  Si  n'y 
faictes  faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  ivi'jour  de  Juing 

M.  V'  LXVIII.  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  cappi- 
taines  des  arbalestriers,  pistoUiers  et  archers. 


LXXV.  —  Commission  de  Procureur  pour  la  Ville  \u  Parlement. 

ai  juin  i568.  (Fol.  96  v°.) 


r.k  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront, 
Nicolas  Legendre,  chevalier,  seigneur  deVilleroy,  ba- 
ron de  la  Chappelle  la  Roy  ne ,  Maigny  et  Halaincourt, 
Conseiller  du  Roy,  Secrétaire  de  ses  finances ,  Thesau- 
rier  de  son  ordre,  Prévost  des  Marchans,  etles  Esche- 
vins  de  la  ville  de  Paris,  salut. 

rcSçavoir  faisons  que  nous,  deuement  informez  de 
la  sufiizance,  cappacitte'  et  bonne  dilligence  de  m" 
Jacques  Lecongneux,  Procureur  en  la  court  de  Par- 
lement à  Paris  >-l,  iceliuy  Lecongneux,  pour  et  ou 
nom  de  ladicte  Ville,  en  la  présence  de  m'  Claude 
Perrot'^1,  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  et  luy 
sur  ce  oy,  ce  requérant,  le  présentant  et  certiffiant  de 
la  qualité'  et  suffizance  susdictes,  avons  faict,  nommé, 
ordonné,  créé,  constitué  et  estably,  et  par  ces  pré- 
sentes faisons,  nommons,  ordonnons,  créons,  cons- 
tituons et  establissons  Procureur  en  ladicte  court  de 


Parlement,  au  lieu  et  par  le  trespas  de  feu  m*  Gilles 
Lecongneux;  auquel  m'  Jacques  Lecongneux,  pour 
et  ou  nom  de  lad.  Ville,  avons  donné  et  octroyé, 
donnons  et  octroyons  plain  pouvoir,  charge  et  man- 
dement especial  de  assister  en  toutes  courtz  et  par 
devant  tous  juges,  plaider,  poursuivre,  souslenir  et 
deffendre  tous  et  chacuns  les  droictz,  négoces,  be- 
songnes  et  affaires,  tant  du  domaine  de  lad.  Ville 
que  des  aydes,  greniers  à  sel,  gabelles  et  autres 
impositions  vendues  et  allienées  par  le  Roy  à  lad. 
Ville,  tant  en  demandant  que  en  deffendant,  meues 
et  à  mouvoir,  contre  toutes  personnes,  faire  toutes 
adjonctions ,  requérir  et  demander  tous  renvoys ,  [assi- 
gner tous]  subjectz  et  justiciables,  se  présenter  aux 
assignations  qui  nous  seront  baillées,  tant  par  devant 
les  gens  tenant  les  Requestes  du  Pallais  en  ladicte 
court  de  Parlement,  Court  des  Aydes,  et  partout  ail- 


'■'  Le  Parlement  s'était  préoccupé,  les  jours  précédents,  des  mesures  à  prendre  pour  que  rien  ne  vînt  troubler  cette  cérémonie  et 
remit  en  vigueur  un  arrèl  du  26  mai  j563  relatif  à  l'obligation  de  tendre  les  maisons  sur  le  passage  de  la  procession  :  ttDu  sabmedy 
xii'  de  Juing  m.  \'  nvni.  —  Sur  la  renaonstraiice  faicte  à  la  Court  par  le  Procureur  gênerai  du  Roy,  à  ce  que  l'arrest  d'icelle  du  vingt 
sixiesme  mai  mil  cinq  cens  soixante  trois,  donné  pour  le  faict  des  personnes  qui  au  devant  de  leurs  maisons  ne  veullent  tendre  et  parer 
les  rues,  les  jours  et  octaves  de  la  feste  du  Sainct  Sacrement,  feust  exécuté  à  ceste  présente  année;  la  Court  a  ordonné  et  ordonne  que 
l'arrest  susdicl  sera  exécuté  selon  sa  forme  et  teneur,  et  à  ceste  Cn,  le  substitud  du  Procureur  gênerai  du  Roy  au  Cliastelet  de  Paris 
présent,  a  esté  donné  led.  arrest  et  le  présent  pour  y  satisfaire  et  pourveoyr.7)  {Archives  nat.,  X''  1628,  fol.  161.)  Cette  ordonnance 
de  i563  prescrivait  au  commissaire  de  chaque  quartier,  au  quartenier,  cinquantenier  et  à  un  marguillier  de  chaque  paroisse  de  se 
rendre  dans  chaque  maison  sur  le  parcours  des  processions  et  de  s'informer  auprès  des  habitants  quelle  était  leur  intention  au  sujet  de  la 
tenture,  de  prendre  par  écrit  les  réponses  de  ceux  qui  refuseraient,  pour  un  motif  ou  pour  un  autre,  et  de  faire  tapisser  leurs  devan- 
tures aux  frais  de  la  fabrique,  pour  éviter  tout  scandale.  ( Félibien , //i»(oire  de  la  ville  de  Pari»,  1725,  in-fol.,  t.  IV,  Preuvet,  t.  II, 
p.  81 5).  11  n'y  eut  d'ailleurs  point  do  trouble. 

'-'  Fils  de  Gilles  Le  Coigneux,  qui  occupait  cette  charge  avant  lui,  et  de  Geneviève  Legendre,  il  devint  Conseiller  au  Parlement  de 
Paris  au  mois  de  décembre  i582.  De  son  mariage  avec  Geneviève  de  Montholon,  fille  de  François  de  Montholon,  Garde  des  sceaux 
de  France,  il  eut  :  Edouard  Le  Coigneux,  aussi  Conseiller  au  Parlement  de  Paris;  René,  Conseiller  au  Parlement  de  Rouen;  Marie, 
femme  de  Matbias  Maréchal,  avocat  au  Parlement,  et  Anne,  femme  de  Nicolas  Sachot,  Conseiller  au  Chàtelet.  (Blanchard,  Catalogue 
des  conseillers  au  Parlement  de  Paris,  in-fol.,  p.  97.) 

P>  Claude  Perrot  avait  élé  institué  Procureur  de  la  Ville  par  lettres  de  Claude  Guyot ,  Prévôt  des  Marchands ,  datées  du  »  3  octobre  1 565. 
Elles  ont  été  enregistrées  dans  le  Registre  précédent. 


[i568] 

lieurs  ou  mestier  sera,  opposer  en  tous  cas  et  à  toutes 
Ans,  comparoir  et  assister  pour  nous  à  toules  les  reddi- 
tions et  claustures  des  comptes  qui  seront  rendus  par 
les  fermiers  de  lad.  Ville,  ou  par  les  commissaires 
establiz  au  régime  et  gouvernement  des  biens  saisis 
entre  lesd.  fermiers ,  et  à  toutes  les  confections  d'en- 
questes  ou  assignations,  où  ladicte  Ville  aura  inte- 
rest,appellerde  tous  lortz  et  griefz,les  appellations 
rellever,  poursuivir  et  soustenir,  ou  y  renoncer,  si 
mestierest;  substituer  autres  procureurs,  ungou  plu- 
sieurs, qui  ayt  ou  ayent  le  pouvoir  dcssusdict  ou  partye 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


âl 


d'icelluy,  les  revocquer  ou  aucuns  d'eux,  ces  pré- 
sentes demeurans  en  leur  force  et  vertu,  etgeneralle- 
ment  de  conduire  et  démener  tout  le  faict  et  ordre 
de  plaidoirie,  et  que  vray  et  loyal  Procureur  doibt 
faire  en  tel  cas,  aux gaiges,  pensions,  taxes,  droiclz, 
sallaires  et  prouflîctz  pour  ce  deubz  et  acoustumez, 
et  qui  y  appartiennent,  tout  ainsy  et  par  la  forme 
et  manière  que  en  a  jouy  par  cy  devant  ledict  feu 
m*  Gilles  Lecongneux.  En  tesmoing  de  ce,  etc. 

irCe  fut  faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxi*  jour 
de  Juing  m.  v°  lxviii. 


LXXVI.  POLR  MONTER  LA  GARDE  EN  PERSONNE  ET   Y  PAROITRE  EN    HABITS  DE  GUERRE. 

39  juin  i568.  (Fol.  97  v*.) 


ff  Cappitaine  Du  Perier,  qui  debvez  faire  la  garde  de 
la  porte,  tant  de  jour  que  de  nuict,  que  sentinelles  et 
corps  de  garde  en  ceste  Ville,  selon  le  département 
qui  vous  a  esté  faict,  avecq  les  bourgeois,  manans  et 
habitans  estans  souhz  vostrc  enseigne,  nou.s  avons 
recongneu  le  peu  de  debvoir  et  ordre  qui  se  garde 
èsdictes  portes,  sentinelles  et  corps  de  gardes,  soit  par 
connivence  ou  doulceur,  et  souffrez  estrc  assiste  de 
vosdictz  bourgeois  en  peu  de  nombre,  ou  que  se  face 
par  malice  et  négligence  desd.  bourgeois  qui  se 
rendent  peu  subjectz  à  y  assister,  et  qui  est  pis,  si 
peu  de  personnes  qui  s'i  treuvent  si  mal  armez  cl  en 
deshonneste  équipage,  qui  redonde  en  honte,  moc- 
(juerie,  et  en  très  mauvaise  réputation  de  nous,  et  à 
tous  cenlx  qui  viennent  et  retournent  de  ceste  Ville, 
el  donne  couraige  à  plusieurs  d'y  praticquer quelque 
sinistre  et  malheureux  desseing,  au  mespris  de  tout 
le  corps  de  cestedicte  Ville  qui  a  ccst  honneur  d'estre 
appcllëe  du  lloy  capitalle  de  son  royaulme,  mirouer 
et  exemple  quand  aux  actions,  en  ce  temps  encores 
mal  asseur»?  de  repos,  île  toutes  les  villes  d'icelluy; 

r  A  ceste  cause ,  pour  remédier  à  ce  desordre  et  ester 
toute  mauvaise  réputation  de  nous,  et  que  les  habi- 
tans de  cestedicte  Ville  (jui  ont  si  bien  faict  leur  deb- 
voir par  cy  devant,  pour  le  service  de  Dieu  et  du  Roy, 
ne  soient  excusez  de  paresse  et  vous  de  négligence, 
nous  vous  mandons  que  doresnavani,  quant  se  viendra 
le  jour  de  vostre  garde  de  porte,  sentinelle  et  corps 
de  garde,  de  nuict  ou  de  jour,  vous  faciez  de  telle 
sorte  que  ceulx  qui  vous  doibvent  assister  y  aillent 
en  personne,  bien  armez,  selon  la  qualité  des  per- 
sonnes et  des  armes  que  par  cy  devant  leur  avez 

''  MoU  omi»  par  le  scrilie. 


commande  s'armer,  et  que  en  allant  ou  retournant 
desdictes  portes,  tant  de  jour  que  de  nuict,  ou  durant 
la  garde  et  retour  d'icelles,  ilz  ne  soient  veslus  de 
leurs  manteaux,  cappes  et  cha|>pcaux,  sinon  cju'ilz 
soient  hors  de  garde,  ne  cachans  ce  qu'ilz  doibvent 
le  plus  monslrcr  à  faire  aparoistre. 

ffEt,  incontinent  qu'ilz  seront  arrivez  en  ladicte 
porte,  sentinelle  et  corps  de  garde,  ilz  ayent  à  poser 
lesd.  armes  sur  les  rastelliers,  qui  pour  ce  seront 
dressez  en  monstre,  et  que  durant  le  jour  et  nuict 
que  se  feront  lesd.  gardes,  vous  ayez  h  faire  tenir 
une  escouade  de  douze  hommes  armez,  assçavoir 
six  harquebuziers  morionnez  et  six  hallebardiers 
ayans  corscletz,  ou  tel  autn;  nombre  que  verrez  estre 
bon  de  faire;  lesquelz,  ainsy  armez,  selon  le  départe- 
ment par  heures  que  vous  en  ferez,  ilz  semonstrenl 
se  promenans  à  l'entour  du  corps  de  garde,  conti- 
nuans  jusques  ad  ce  qu'ilz  changent  et  que  ladicte 
porte  soit  fermée,  sentinelle  et  corps  de  garde  levez; 
le  tout,  suivant  les  ordonnances  et  reiglement  parcy 
devant  faictz,  sur  peine,  [en  cas]'"  de  connivence  ou 
deiïault  de  vosirc  part,  de  s'en  prendre  à  vous,  en 
vostre  non  privd,  et  de  cent  livres  parisis  d'amende, 
aciendu  la  conséquence  du  faict  et  les  causes  pour  les- 
quelles l'on  vous  faict  le  présent  mandement,  et  aux 
rciïuzans  de  vous  obeyr,  de  vingt  livres  parisis  d'a- 
mende. Si  n'y  faictes  faulte. 

rf  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxii*  jour  de 
Juing  M.  ï'  LXVIII. - 

Ainsy  signé  :  f  Bachelier n. 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
cappitaines  de  ladicte  Ville. 


mPtlMKIll     RlTIOtâLI. 


'i2 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i568] 


MOIS  DE  JUILLET 


LXXVII.  —  [Marché  au]  poisson  [du  quai  Saint-Michel]. 

i"  juillet  i568.  (Fol.  98  v".) 


tt  On  fait  assçavoir  à  toutes  personnes  vendans  pois- 
son, tant  fraiz  que  salle,  beurres,  œufz  et  autres 
vendans  vivres,  que  lundy  prochain,  à  deux  iieures  de 
relleve'e ,  a  u  Rureau  de  ladicle  Ville ,  se  feront  les  bauk 
à  louaige  des  places  estans  sur  le  quay  Sainct  Michel, 
pour  vendre  poisson  et  autres  vivres ,  selon  le  numéro 


et  marque  qui  pour  ce  a  esté  cocte'  cy  dessoubz  f'^'.  Et 
seront  receuz  toutes  personnes  à  y  mectre  enchère, 
selon  le  temps  qui  pour  ce  sera  advisé. 

trFaict  au  Rureau  de  ladictc  Ville,  le  premier  jour 
de  Juillet  m.  v'  lxviii.u 


LXXVIII.  —  Pour  visiter  les  maisons,  s'il  y  a  armes  requises. 

10  juillet  i568.  (Fol.  98  v°.) 


tril  est  ordonné  que  les  cappitaines,  chascun  en 
droict  soy,  feront  les  recherches  acoustume'es  en  leurs 
dixaines,  le  plus  songneusement  et  exactement  que 
faire  ce  pourra,  à  telz  jours  et  heures  que  par  eulx 
sera  advisé;  visitteront  aussi  les  maisons  de  leurs 
bourgeois,  s'ilz  ont  les  armes  requises  et  à  eulx 
ordonnées.  Et  oià  il  se  trouveroit  aucuns  desdictz 


bourgeois  n'avoir  lesd.  armes  et  equipaige  requis, 
est  permis  ausdictz  cappitaines  leur  fa  ire  commande- 
ment en  avoir,  selon  leur  qualité,  sur  peine  de  l'a- 
mende et  d'en  achepter  à  leurs  despens. 

«Faict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  x"  jour  de  Juillet 

M.  V"  LXTIII.D 


LXXIX.  —  Pour  faire  recherche  des  estrangers. 

16  juillet  i568.  (Fol.  99 r°.) 

ffCappitaine  Guignaut,  nous  vous  mandons  que, 
incontinent  la  présente  receue,  vous  faciez  recherche 
des  gens  estrangiers  nouvellement  venuz,  depuis 
voz  dernières  recherches,  qui  sont  en  vostre  dixaine, 
et  ceulx  que  congnoistrez  estrc  sans  adveu  et  telz 
par  vous  recongneuz,  vous  leur  faciez  commande- 
ment qu'ilz  ayent  à  vuyder  hors  la  Ville  dedans  vingt 
quatre    heures,  et  se  retirer  en  leurs  maisons,  en 


peine  de  prison.  Et  de  ce  vous  nous  en  ferez  Tostre 
déclaration,  dedans  dimanche  prochain,  suivant  la 
volunté  du  Roy.  Si  n'y  faictes  faulle. 

ttFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xvi' jour  de  Juil- 
let M.  V'  LXVni.  fl 


Parcilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
cappitaines  de  ladicte  Ville. 


LXXX.  —  [Convocation  à  l'assemblée  de  Ville.] 

3  1  juillet  i5()8.  (Fol.  99  r'.) 

r  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver, vendredy  prochain  deux  heures  de  rellevée,  en 
l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  la  volunté  du 
Roy,  et  sur  ce  donner  advis,  vous  priant  n'y  voulloir 
faillir. 


trFaict  le  xxi' jour  de  Juillet  )i.  \'  lxviii. 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  tous  vostres.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Conseillers  de  lad.  Ville. 


"'  Celt3  menlion  rii;uresnp  le  Registre,  ainsi  disposée,  ]"Our  ce  mois  et  les  suivants. 

''I  II  a  été  question  déjà  de  ce  déplacement  de  niarché  (voir  ci-dessus  n"  LXX);  on  trouvera  à  la  date  du  37  août  la  suite  de  ccUe 
alîaire  (S  XCl). 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


43 


LXXXI.  —  Pour  apposer  ex  place  de  Grève  trois  testes  de  chefz  [rerelles]. 

3i  juillet  i568.  (Fol.  99  v°.) 


Ce  jour  d'huy  dernier  jour  de  Juillet  mil  v'  soixante 
huict,  [est  venu]  noble  homme  Florend  Roux,  filz  et 
lieutenant  du  grand  Prévost  de  monseigneur  le  duc 
d'Anjou,  frère  du  Roy,  Lieutenant  gênerai  de  Sa  Ma- 
jesté, lequel  a  declairé  que,  par  commandement  du 
Roy,  de  la  Royne  et  de  mondict  seigneur,  il  a  faict 
apporter  par  Alexandre  Chantier,  archer  dudict  Pré- 
vost ,  ti-ois  lestes  des  corps  des  personnes  cy  après  nom- 
mées, assçavoir  l'une  du  cappitaine  Cocqueville  "), 
chef  et  gênerai  de  l'armée  des  séditieux,  rompue  et 
delfaicte  à  Sainct-Vallery  par  mons'  de  Cossé  ''^',  ma- 
reschal  de  France,  l'autre  du  cappitaine  Vaillant, 
maistre  de  camp  de  ladicte  armée,  et  la  troisiesme  du 


cappitaine  Lambin,  cappitaine  des  gens  de  cheval  de 
lad.  armée.  Les(|ueHes  testes  le  Roy,  la  Royne  et 
mondict  seigneur  commandoient  à  Mess"  les  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  faire  mectre  et  apposer 
sur  posteaux  en  telles  places  et  marchez  publicqz  qu  ilz 
adviseroient,  pour  l'exemple  public,  avec  ung  tableau 
contenant  les  noms  desdictz  séditieux;  et,  pour  sa 
décharge,  en  demandoit  acte. 

Ce  faict,  a  esté  ad  visé  par  mesd.  s*^  que  lesd.  testes 
seront  mises  en  la  place  de  Grève  sur  une  potence 
double,  pour  les  occasions  dessusdictes ,  comme  lieu 
le  plus  eminent.  Ce  qui  a  esté  faict  et  exécuté  ledict 
jour,  de  rellevée. 


MOIS   D'AOUST. 


LXXXII.  —  Enseig^je  deposbb  is  mains  d'un  capitaine  polr  marque  d'honneur. 

9  MÙt  i568.  (Fol.  too  i'.) 


r.  Lesdictz  sieurs,  considerans  les  bons  et  vertueulx 
offices  que  le  s'  Daubray,  bourgeois  de  ladicte  Ville, 
et  l'un  des  cappitaine  des  gens  de  guerre  soldoiés 
par  icelle,  a  faictz  cy  devant  h  lad.  Ville  audirt  estât, 
et  en  faveur  d'iceulx,  ont  ordonné  et  ordonnent  que 


l'enseigne  qui  luy  a  esté  baillée  pour  servir  en  sa  com- 

paignée,  demourera  entre  ses  mains,  pour  luy  servir 

à  l'advenir  de  lillre,  mémoire  et  marque  d'honneur. 

«Faict  au  Bureau, le  ix' jourd.Aoust  m.  v"  l^viii." 

Signé:  rDEBRAïn. 


LXXXIII.  —  [Lettre  du  Roi  pour  l'e'lection  du  Prévôt  des  Marciiknds  W.] 

11  août  1 568.  (Fol.  101  r*.) 


^De  pàb  lb  Rot. 
irTrès  chers  et  bien  amcz,  d'aultant  que,  s'apro- 


chant  le  temps  auquel,  [suivant]  les  anciennes  cous- 
tumes  et  statuz  de  nostre  bonne  ville  de  Paris,  vous 


"  Franfoia  de  Cocqiieviile,  gentilhomme  picard,  l'un  des  chefs  les  plus  énergique:»  de  la  Conjuration  d'Amboisc.  La  paix  ne  con- 
venait pu  i  son  activité,  aussi  avait-il  accepte  avec  empressement  b  mission  de  conduire  dans  les  Pays-Bas  des  secours  au  princp 
d'Orange  qui  avait  grand'peine  1  résister  au  duc  d'Albe.  Secondé  par  Vaillant,  Saint- Amand  et  d'autres  capitaines  licenciés  lors  du 
traité  de  Lon)<jumeau,  il  assembla  en  Picardie  un  corps  d'environ  600  arquebusiers  et  aoo  chevaux,  avec  lesquels  il  s'empara  de 
Doullens,  puis  livra  au  pillage  l'abliaye  de  Dammartin.  Le  duc  d'Albe,  in<tlruil  de  ce  mouvement,  se  plaignit  à  (Charles  IX.  Le  prince 
de  G>ndé,  au  rapport  de  Castcloau,  <lésavoua  Cocqucville,  et,  d'apn'^  Tavannes,  l'amiral  de  (^oligny  rejeta  également  toute  responsa- 
bilité dans  cette  entreprise.  Alors  le  Roi  envoya  en  Picardie  le  maréclial  de  Cossé  qui  fut  introduit  par  trahison  dans  Saint- Valéry,  où 
le  chef  huguenot  s'était  renfermé.  Après  s'être  vaillamment  défendu  dans  la  maison  qu'il  habitait,  Cocqueville  se  rendit  sans  la  pro- 
messe, dit-on,  de  la  vie  sauve.  Conduit  prisonnier  à  Ablieville,  il  y  eut  la  tête  tranchée  avec  six  de  ses  principaux  oflieiers.  (Voir 
Haag,  La  Franet  fnttttanti,  édition  H.  Bordier,  t.  IV,  col.  &86.) 

'*'  Artus  de  Cosaë,  comte  de  Secondigny  et  seigneur  de  Gonnord,  frère  cadet  du  maréchal  de  Brissac,  né  vers  1 5i  3 ,  mort  au  châ- 
teau de  Gonnord  (Maine-et-Loire)  le  |5  janvier  i583.  Il  fut  soeceasivement  Surintendant  îles  liniuices  (l^CS),  gr.ind  Paneticr  de 
France  (  iSfi'i  ),  Maréchal  de  France  (  1367),  puis  Gouverneur  de  l'Orléanais  (  1370). 

'"  Cette  lettre  a  été  transcrite  sur  le  Registre  après  les  trois  mandements  qui  suivent.  Il  nous  a  semblé  plus  logique  de  la  faire 
figurer  i  sa  date,  faute  d'indication  du  jour  de  son  enregistrement. 

6. 


ai 


avez  acouslumé  de  procedder  à  Teslection  du  Prévost 
des  Marchans  d'icelle,  et  que  nous  desirons  que  l'isseue 
de  vostre  assemble'e  et  l'élection  dud.  Prévost  soit 
au  bien  et  utilité  de  lad.  Ville  et  de  nostre  service, 
de  laquelle,  pour  y  avoir  plus  grand  interest  que 
nul  autre,  à  cause  de  l'importance  dont  elle  est  pour 
nostre  service ,  nous  desirons  avant  tous  autres  sçavoir 
qui  sera  esleu  aud.  estât,  et  pour  ce  nous  voulons, 
vous  mandons  el  très  expressément  enjoignons  que. 


REGISTllES  DU  BUREAU  [i568] 

incontinent  les  sufraiges  reccueilliz  et  le  scrutin  faict, 


vous  ayez  à  me  l'envoyer  cloz  et  scellé,  sans  que  per- 
sonne l'ait  veu,  pour  après  eslre  par  nous  ordonné 
ce  que  nous  adviserons  estre  à  faire;  sans  y  faire 
faulle. 

«Donné  au  cliasteau  de  BouHongne,  ie  xi"  jour 

d'AoUSt  M.  \'  LXVIII." 

Ainsy signé:  t CHARLES'). 
Et  plus  bas  :  frFizEsn. 


LXXXIV.  —  [Mandements]  pour  l'élection  d'un 

i3  août  t568.  (Fol.  loo  r°.) 


Prévost  des  March\ns  et  de  deux  Eschevins. 


tt  Sire  Claude  Marcel  '■',  plaise  vous  trouver  demain , 
deux  heures  de  rellevée ,  en  l'HosIel  de  ceste  Ville ,  pour 
donner  vostre  adviz  sur  les  lettres  du  Roy  à  nous 
envoyées,  vous  priant  n'y  vouUoir  faillir. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiii'jourd'Aoust 

M.  V"  LXVIII.fl 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

tfM'  Hervé  Bergeon,  commis  à  l'exercice  de  Testât 
de  Quartenier  de  lad.  Ville,  appeliez  voz  cinquante- 
niers  et  dixiniers  avecq  huict  personnes  des  plus 
apparens  de  vostredict  quartier,  tant  officiers  du  Roy, 
s'il  s'en  treuve  aud.  quartier,  que  des  bourgeois  et 
notables  marchans  non  mecanicques,lesquelz  seront 
tenuz  de  comparoir,  sur  peine  d'estre  privez  de  leurs 
privileiges  de  bourgeoisie,  franchises  et  libériez,  sui- 
vant l'eedict  du  Roy,  lesquelz  feront  le  serment,  es 
mains  du  plus  notable  desd.  huict  personnes,  de  eslire 
quatre  notables  personnes  desd.  huict ,  ausquelz  esleuz 
dictes  et  enjoignez  qu'ilz  se  tiennent  en  leurs  mai- 


sons, lundy  prochain  jusque?  après  neuf  heures  du 
matin,  que  manderons  deux  d'iceulx  venir  en  IHoslel 
de  lad.  Ville,  pour  procedder  à  l'eslection  d'un  Pré- 
vost des  Marchans  et  de  deux  Eschevins  au  lieu  de 
ceulx  qui  ont  faict  leur  temps.  Et  nous  rapportez 
led.  jour,  à  sept  heures  du  matin,  cloz  et  scellé  ce  que 
faict  en  aurez ,  suivant  l'ordonnance  et  antienne  cous- 
tume.  Si  n'y  faictes  faulte. 

tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiii*  Aoust.fl 
Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

(t Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver lundy  prochain ,  à  sept  heures  du  matin ,  en  l'Hos- 
tel  de  ceste  Ville  de  Paris,  pour  procedder  à  l'eslection 
d'un  Prévost  des  Marchans  et  de  deux  Eschevins  nou- 
veaulx,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur  temps.  Et 
vous  prions  n'y  voulloir  fallir. 

tr  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour.') 
Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


LXXXV.  —  [Délibération  sur  des  questions  relatives  aux  élections  prochaines.] 

lU  août  i568.  (Fol.  101  r°.) 


Du  samedy  xiiii"'"  jour  d'Aoust  m.  v'  soixante  huict. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hoslel  de 
ceste  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des 
Marchands  et  Eschevins  de  lad.  Ville,  el  Conseillers 
d'icelle,  pour  adviser  sur  les  lettres  du  Roy  envoyées 
ausd.  s"  Prévost  et  Eschevins,  le  xr'du  présent  mois 
d'Aoust,  cy  dessus  transcriples,  [où  estoient:] 

Monsieur  de  Villeroy,  Prévost  des  Marchans; 


Messieurs  Bourgeois,  Debray,  Sanguyn,  Hervy, 
Eschevins  ; 

Messieurs  le  Président  Hennequin ,  d'Athis,  Perrot, 
de  Charmeau,  de  Villabry,  Larcher,  Crocquet,  Au- 
bry,  Marcel,  Chomedey,  Lelievre,  de  Jumeauville, 
Dugué,  Lesueur,  Conseillers  ; 

A  esté  conclud  et  délibéré  que,  suivant  la  volunté 
da  Roy,  ledict  scrutin  sera  porté  à  Sa  Majesté  si  tost 


'"  Claude  Marcel,  maixliand  orfèvre  sur  le  Pont  au  Change,  Conseiller  de  Ville,  qui  avait  été  Échevin  en  i557  el  en  i56a.  Très 
populaire,  il  fut  élu  Prévôt  des  Marchands  le  16  août  i5-o,  comme  nous  le  verrons,  et  depuis  il  remplit  les  fondions  de  Secrétaire 
du  Roi,  d'Intendant  et  de  Contrôbur  général  des  finances.  Il  mourut  en  iGgo. 


[i568] 

et  inconlinent  que  lad.  esleclion  sera  faicle  et  led. 
scrutin  arresté,  cloz  et  scellé,  pour  icelle  volunte' 
recepvoirety  obeyr,  et  le  supplier  neantmoings  vou- 
loir entretenir  ladicte  Ville  en  ses  anciens  previleiges 
d'eslire. 

Ce  faict,  led.  s'  Prévost  a  remonstn?  qu'il  y  avoit 
trois  commis  Quarteniers  qui  exerceoient  ledict  estât 
par  commission  durant  les  troubles,  qui  estoientem- 
[teschez  à  présent,  mesmes  aucuns  d'eulx,  au  lieu  des- 
quelz  ilz  estoient  commis,  estoient appellans,  deman- 
dant adviz  ausd.  s"  Conseillers  si  lesd,  commis  avoient 
voix  eslecti\eetdeliberative  à  lad.  esleclion  prochaine, 
ou  non. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération ,  a  esté 
conclud  et  délibéré  que  l'affaire  et  négoce  seroict 
remvs  soubz  la  bonne  volunte  du  Roy,  lequel  seroict 
à  cesie  fin  supplié  faire  déclaration  de  ses  bons  voul- 
loir  et  intention;  et  à  cesle  fin  luy  cscriprc  ad  ce  que 
ce  soit  loy  pour  {"advenir. 

El  pour  cest  effect,  ont  esté  commis  lesd.  »"  San- 
guyn  et  Bourgeois,  Eschevin»"*. 

li  août  i568. 

irSire,  d'aultant  que  tundy  prochain  l'on  proced- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


45 


dera  à  l'eslection  des  Prévost  des  Marclians  et  de 
deux  Eschevins  de  ceste  Ville,  ainsy  qu'il  est  acous- 
tumé  faire,  et  qu'il  s'est  trouvé  que,  durant  ses  der- 
niers troubles,  trois  des  Quarteniers  de  lad.  Ville  n'ont 
faict  le  service'"^',  ains  trois  cinquanteniers  commis  en 
leurs  lieux,  lesquelz  demandent  avoir  voix  eslective 
en  lad.  esleclion  au  lieu  desd.  Quarteniers,  sur  quoy  le 
Conseil  d'icelle  Ville  n'a  voulu  aucune  chose  ordonner, 
ains  remectre  la  négoce  soubz  le  bon  plaisir  de 
Vostre  Majesté. 

r\  ceste  cause.  Sire,  nous  vous  supplions  très 
humblement  faire  sur  ce  déclaration  de  \oz  vouUoir 
et  intention,  à  ce  qu'elle  puisse  à  Tadvenir  faire  loy, 
et  telle  difficulté  n'estre  remise  en  doubte.  El  pour 
vostre  volunte  recepvoir,  nous  envoyons  deux  de 
nous. 

(rEt  à  tant,  Sire,  nous  prions  le  Créateur  vous 
donner,  en  parfaicte  santé,  très  longue  et  heureuse 
vye. 

ffDe  Paris,  ce  xiiii*  Aousl  ii.  >'  lxviii. 

«  Voz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs  et 
subjectz , 

ir  IjCS  Prévost,  etc.  t> 


LXXXVI.  —  [Électioîi  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Éciievins.] 

i6  aoùl  i568.  (Fol.   io3  r^.) 


Du  \vi'  jour  d'Aoust  n.  v*  lxtiii. 

En  assemblée  generalle  faicle  en  l'IIostel  de  lad. 
Ville,  pour  procedder  à  l'esleclion  d'un  Prévost  des 
Marchans  et  de  deux  Eschevins  d'icelle,  au  lieu  de 
cculx  qui  ont  faict  leur  temps,  sont  comparai  les 
personnes  cy  après  nommées,  assçavoir: 

Messire  Nicolas  Legendre,  chevalier,  s'  de  Villc- 
roy,  Prévost  des  Marchans  ; 

Sire  .Nicolas  Bourgeois,  sire  Jehan  Debray,  mons' 
m*  Jacques  Sanguyn,  s' de  Livry,  sire  Claude  Hervy, 
Eschevins; 

Conseillers  de  Ville  : 


Mons'  m*  Adrien  Dudrac,  Conseiller  du  Roy  en 
sa  court  de  Parlement  ; 

Mons'  m*  Martin  de  Bragelongne,  Conseiller  du 
Roy  et  Lieutenant  particulier  de  la  Prevosté  de 
Paris  ; 

Messire  Christofle  de  Thou  ">,  chevalier,  Con- 
seiller du  Roy  en  son  Privé  Conseil  et  Premier  Prési- 
dent en  sa  court  de  Parlement  ; 

Mons'  m*  Jehan  Prévost,  s' de  Villabry,  Conseiller 
du  Roy  en  sa  Court  des  Aydes  ; 

.Mons'  m*  Thierry  de  Montmiral,  s'  de  Cham- 
boursy  ; 


<'>  La  «econde  moitië  du  folio  toi  r*  est  ral^e  en  blanc.  La  lettre  au  Roi  rédigée  en  conséquence  de  la  délibération  qui  précède  a 
été  Inmcrik  au  vcreo ,  dont  elle  occupa  les  deux  lien. 

<■)  En  comparaot  une  liste  de  Quarteniers,  insérée  dans  le  précédent  volume,  i  la  date  du  ai  juillet  iSôy,  et  celle  qne  nous 
avons  vue  ci^^IcMUs,  au  97  février  i568,  on  constate  que  les  trois  qui  avaient  cessé  leur  service  pendant  les  troubles  sont  Pierre 
Pdlerin,  Oudio  Petit  et  Nicolas  Langlois.  Nous  ferons  observer  en  outre  que  les  deux  derniers  figurent  encore  sur  une  liste  du  mois 
d'iKtolire  1567.  Pellerin  seul  quitta  la  Ville,  dès  le  commencement  de  la  guerre  civile,  et  fut  remplacé  par  Jean  Bellier,  l'alné.  Plus 
tard ,  Philibert  Bourion  fut  commis  au  lieu  d'Oudin  Petit  et  Hervé  Bergeon  i  la  place  de  Nicolas  Langlois.  On  voit  que  le  traité  de  paix 
n'avait  pas  eu  pour  effet  de  faire  réintégrer  ce»  trois  Quarienien  dans  leur»  offices.  Pierre  Pellerin ,  qui  exerçait  déjà  cette  charge  lors 
de  la  première  guerre  de  religion ,  avait  déjà  alors  été  expulsé  comme  |>artisan  de  la  doctrine  calviniste.  Mais  il  avait  obtenu  d'être 
rétabh  dans  ces  fonctions,  par  lettres  du  i5  octobre  i563.  {Archiva  mil.,  KK  1012,  fol.  a35  v*.) 

''  En  regard  de  ce  nom,  on  lit  i  la  marge,  d'une  écriture  contemporaine  du  Registre,  le  mot:  Ab$ntl. 


46 


REGISTRES 


Sire  Guillaume  Larcher  : 

Mous'  m'  Claude  Guyot,  s''  de  Charmeau,  Con- 
seiller du  Roy  et  Maistre  ordinaire  en  sa  Chambre 
des  Comptes  ; 

Mons''m''PhilippesLelievre ,  Ad  vocal  en  Parlement  ; 

Mons'  m"  Guillaume  de  Courlay,  Notaire  et  Secré- 
taire du  Roy,  Controlleur  de  l'audience  ; 

Sire  Pierre  Crocquet  '"  ; 

Mons'  m"  Jehan  Palluau  f^',  Notaire  et  Secrétaire 
du  Roy  ; 

Mons' m*  Pierre  Violle ,  s'  d'Athis,  Conseiller  du 
Roy  en  sa  court  de  Parlement  et  es  Requestes  du 
Palais; 

Mons'  m"  Jehan  Sanguyn,  Notaire  et  Secrétaire 
du  Roy  ; 

Mons^  m"  Pierre  Hennequin,  Conseiller  du  Roy  et 
Président  en  sa  court  de  Parlement; 

Mons""  m°  Nicolas  Dugué,  Conseiller  et  Advocat  du 
Roy  en  sa  Court  des  Aydes  ; 

Mons'  m°  Nicolas  Luillier,  s'  de  Sainct  Mesmyn, 
Conseiller  du  Roy  et  Président  en  sa  Chambre  des 
Comptes  ; 

Mons''  m"  Nicolas  Perrot,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Parlement; 

Sire  Claude  Marcel  ; 

Sire  Jehan  Aubry; 

Mons"^  m"  Jherosme  Chomedey,  s''  du  Genestoy '^'; 

Sire  Simon  de  Cressé,  s'  dudictlieu; 

Mons'  de  Jumeauville  ; 

Mons''  m"  Nicolas  Lesueur,  Greffier  de  la  Court 
des  Aydes. 

Quarteniers'^'  : 

Sire  Jacques  Kerver  ; 

Mons'  Pinart,  Maistre  des  Comptes  ;  mons'  Leroux, 
Auditeur  des  Comptes; 

Sire  Nicolas  Paulmier; 

Mons'' le  Commissaire  Duchemin'*';  mons' Dan  es. 
Auditeur  des  Comptes  ; 

Sire  Guillaume  Parfaict  ; 

Mons'  de  Herbelay  AUegrain  '•'',  Correcteur  des 
Comptes  ;  mons'  le  Commissaire  Raconis; 


DU  BUREAU  [i568] 

Pierre  Perlan  ; 

Mons'  de  la  Roche  Thomas  ;  mons'  Favier,  Con- 
seiller en  la  Court; 

Jehan  de  Beauquesne  ; 

Pierre  Bourcier;  m"  Henri  Aleps; 

Mace'  Bourlon  ; 

Nicolas  Hac;  mons'  Duval,  Maistre  des  Comptes; 

Guillaume  Guerrier; 

Mons'  Hesselin ,  Maistre  des  Comptes  ;  mons'  Ver- 
sons ,  advocat  ; 

Matimrin  de  Beausse  ; 

Mons'  de  Mailly,  Conseiller  en  la  Court;  Michel 
Barillon; 

Ambroise  Baudichon  ; 

Mons'  Boucher,  Conseiller  en  la  Court;  mons' 
de (^); 

M'  Robert  Danès; 

Jacques  Nicolas;  mons'  Foumier,  Notaire; 

Jehan  Leconte; 

Mons'  Barillon ,  Maistre  des  Comptes  ;  Augustin 
le (81; 

Nicolas  Bourgeois,  le  jeune; 

Mons'  de  Varade,  Conseiller  en  la  Court;  mons' 
de  Grantrue,  Maistre  des  Comptes; 

M°  Thomas  Duru  ; 

M*  Léonard  Fontaines;  Philbert  Chesneau; 

Jehan  Bellier,  l'aisné,  commis  à  l'exercice  de 
Testât  de  Quartenier  au  lieu  de  m'  Pierre  Pellerin  ; 

Mons'  Chasteau ,  Conseiller  du  Roy  en  sa  Court 
des  Aydes;  mons'  de  Brion,  Conseiller  aux  Re- 
questes ; 

Philbert  Bourlon,  commis  au  lieu  de  Oudin  Petit  ; 

Mons'  Galoppe,  l'aisné;  Simon  Courtillier; 

M"  Hervé  Bergeon ,  aussi  commis  à  l'exercice  du- 
dict  estât,  au  lieu  de  m'  Nicolas  Langloix  ; 

Mons'  de  Verdelay,  Conseiller  du  Roy  en  sa  Court 
des  Aydes  ;  Mons'  l'esleu  Prévost. 

En  laquelle  assemblée,  après  lecture  faicte  des 
ordonnances  de  lad.  Ville,  ainsy  qu'il  est  acoustumé, 
ledict  sieur  Sanguyn,  Eschevin,  a  remonstré  que, 


'"  A  la  marge ,  en  reganl  de  ce  nom ,  se  trouve  le  mot  :  Abtent. 

'«  Id.ibid. 

W  Le  Génetay,  commune  d'Élrepagny  (Eure). 

'"  Sur  cette  liste,  le  nom  de  chacun  des  Quarteniers  est  suivi  des  noms  de  deux  bourgeois  notables  de  son  quartier. 

'*'  Le  mot  absent  est  à  la  marge,  en  regard  de  ce  nom. 

<"'  Eustachu  Ailegrain,  seigneur  d'Herblay-sur-Seine  (canton  d'Argenteuil ,  Seine-et-Oise),  Conseiller  du  Roi  et  Correcteur  en  la 
Chambre  des  Comptes,  troisième  fds  d'Eustache,  seigneur  de  Précy-sur-Mame,  Maître  des  Requêtes  de  l'Hôtel.  La  généalogie  de  cette 
célèbre  famille  parlementaire  se  trouve  dans  Blanchard,  Le»  Généahgies  des  Matlret  des  Reqiie'Us,  in-fol.,  Paris,  1670,  p.  916  et  suiv. 

'''  Ce  blanc  est  au  Registre. 

W  Id.ibid. 


[i568] 

suivant  la  délibération  du  Conseil  cy  dessus  (rans- 
cripte,  il  avoit  este'  vers  Sa  iMajesté,  laquelle,  ayant 
entendu  la  dilliculte  portée  par  ladicte  délibération, 
auroit  ordonné  que  lesdictz  Bellier,  Bourlon  el  Ber- 
geon,  commis  Quarteniers,  auroient  voix  deliberative 
el  esleclive  en  icelle  élection  de  Pre\ost  des  .Mar- 
rhans  et  Eschevins  de  lad.  Ville;  el  au  surplus,  que 
sa  voiunlé  estoit  de  continuer  audict  estai  de  Prévost, 
iedicl  s'  de  Villeroy  '■',  auquel  il  donnoit  sa  voix;  el 
à  ces  Ans  en  avoil  rescript  lettres  tant  à  lad.  Ville  que 
aud.  s'  Prévost,  qui  ont  esté  leues  et  cy  après  insé- 
rées. 

Ce  faicl,  a  esté  proceddé  à  l'élection  de  quatre 
scrutateurs,  pour  recepvoir  el  recueillir  les  voix  de 
ladicte  élection,  suivant  l'ordonnance. 

Et  par  icelle  ont  esté  esleuz,  assçavoir  :  pour  oiCcier 
du  Roy,  monsieur  le  président  Luillier;  pour  Con- 
seiller de  Ville,  mons'  Guyot,  s'  de  Charmeau;  pour 
Quartcnier,  Guillaume  Parfaict;  et  pour  bourgeois, 
m*  Pierre  Prevosl,  Esleu  de  Paris,  qui  ont  faict  le 
serment  es  mains  desd.  s"  Prévost  et  Eschevins,  eu 
la  manière  acoustumée. 

Et  après  la  dicte  eslection  faicle  et  parfaicle  el  le 
scrutin  par  eulx  faict,  signé,  cioz  el  scellé,  a  esté 
adviséet  délibéré,  suivant  lesd.  lettres  dudicl  seigneur 
el  assemblée  preceddenle,  que  led.  scrutin  seroit 
porté  à  Sad.  Majesté.  Ce  (|ui  a  esté  faicl. 

Et  à  ceste  fin  ont  esté  depputtez  lesd.  s"  de  Livry, 
Eschevin,  Guyol,  de  Montmiral,  Aubry  et  Parfaicl; 
lesquelz,  après  avoir  présenté  icelluy  scrutin  ...<*' 
avoil  continué  led.  s'  de  Villeroy,  pour  Prevosl  el  con- 
firmé l'eleclion  de  sire  Jacques  Kerver  ''l  el  m'  Jbe- 
rosnie  de  Varadde'*',  pour  Eschevins,  ainsy  quil 
appert  par  les  lettres  de  Sad.  Majesté,  cy  insérées: 

17  août  i568. 
-De  PiB  LE Ror. 
■îTrès  chers  el  bien  amei,  nous  vous  avons  bien 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


àS 


voulu  advertir  comme,  après  avoir  veu  le  scrutin  de 
l'élection  par  vous  faict  de  ceulx  qui  doibvent  eslre 
Prevosl  des  Marcbans  et  Eschevins  de  nostre  bonne 
ville  et  cité  de  Paris,  nous  avons,  en  ensuivant  les 
eediclz  et  ordonnances  de  noz  prédécesseurs,  continué 
le  s'  de  Villeroy  audict  estât  et  charge  de  Prévost 
des  Marcbans,  comme  ayant  le  plus  de  voix  de  ceulx 
qui  ont  esté  nommez  el  proposez,  estans  de  la  qualité 
portée  par  iceulx  eediclz  faiclz  sur  le  reigleraent  de 
l'eslection  desd.  Prévost  des  Marcbans  el  Eschevins, 
et  pareillement  confirmé  lesleclion  (jui  a  esté  faicte 
de  Jac<|ues  Kerver,  comme  ayant  le  plus  de  voix,  eldu 
médecin  Varade,  qui  en  a  eu  le  plus  après  luy,  comme 
nous  feismes  hier  entendre  à  ceulx  qui  nous  fureul 
envoyez  de  voslre  part,  dcsquelz  s'  de  Villeroy,  Pre- 
vosl, el  Eschevins  nous  mandons  pi-esentement  à  la 
Chambre  du  Conseil  de  prendre  el  recepvoir  le  ser- 
ment, ainsy  qu'il  fust  hyer  par  nous  ordonné.  Et  pour 
ce  vous  ne  fauldrez  de  les  recepvoir  et  avoir  pour 
aggreables. 

ff  Donné  au  chasleau  de  Boulongne,  le  xvu'  joui- 
d'Aousl  i5G8.n 

Ainsy  signé:  rr CHARLES-. 
Et  plus  bas  :  rFizes^. 

Suivant  lesd.  lettres  cy  dessus  et  eslcction  fnictc 
desd.  s"  Kerver  et  de  Varadde,  iceuk  Kerver  et  de' 
Varadde  ont  faict  et  preste  le  serment  acoustumé 
desdictz  eslalz  de  Eschevins  de  lad.  Ville  es  mains 
de  noss"  du  Conseil  du  Roy,  estably  lez  la  Chambre 
des  Comptes,  le  xix'  desd.  mois  et  an.  Et  ([liant  aud. 
s'  Prévost,  l'avoit  auparavant  faict  es  mains  du  Roy, 
ainsy  (|u'il  appert  par  sa  réception  de  serment  cy 
après  declairée  '*•. 

i5  août  i568. 
tDe  pab  le  Rot. 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu  par 
voz  déléguez  ce  qu  ilz  nous  ont  faict  entendre  de 


'■>  Voir  d-dcHot,  pane  ai,  la  note  coniMrfi)  i  ce  panonntge. 

">  Bien  qu'il  n'y  ait  pM  «le  iiUnc  ici,  on  doil  supposer  que  le  scribe  a  puK  par  dislraclion  tout  un  membre  de  pbrase  nécessaire 
au  seiw,  comme  ...  oui  rapparié  qtu  Mil  nigMur  acoi'l,  tic. 

(4  Jaeqoe*  Kerver,  libraire  juré,  demenrant  en  la  rue  Saint-Jacques,  i  la  Licorne,  était  le  doyen  des  Quarteniers  de  Pnris.  Il  y 
avait  Irenle-quatre  ans  qu'il  en  exerçait  les  fonctions  et  il  y  était  d'autant  plus  attaché.  Un  cdit  de  mai  i554  s'opposait  â  ce  qu'il 
piit  reprendre  sou  service  de  Qoarienier,  après  avoir  été  bonoré  de  l'éclievinat.  Celte  loi  lui  paraissait  dure  et  il  trouva  moyen  de  s'y 
soustraire.  Faisant  valoir  se»  longs  «enriees,  il  demanda  et  olitint  ime  dérogation  personnelle  a  cette  prescription.  Des  lettres  datées 
du  Pleaais-tès-Tours,  le  a.l  septembre  i.')6g,  lui  permirent  de  reparaître  dans  les  cérémonies  de  la  Ville  en  léte  des  cinquanteniers 
etdiieniert  de  son  quartier.  Elles  furent  enregistrées  au  Parlement,  le  7  décembre  suivant.  (Cartulairt  de  l'Ilotel  de  Ii7/c,  Irr/iMv» 
imu,  KK  toi*.  fbl.3i6  v*.) 

'•'  Fils  de  Jacques  de  Varade,  dont  la  famille  était  ori/pnaire  de  Mdan,  et  qui  avait  été  reçu  Conseiller  .m  Parlement  de  Paris 
le  s3  août  i5&i.  Son  pire  mourut  le  10  novembre  1571  et  fut  enterré  dans  le  cimetière  des  Saints-Innocents. 

<"  Voir  le  paragraphe  suivant. 


48 


REGISTRES  DU  BUREAU 


vostre  pari;  ausquelz  nous  avons  commandé  et  donné 
charge  expresse  de  vous  dire  sur  ce  nostre  volunté, 
qui  nous  gardera,  nous  en  remectant  sur  euix,  de 
vous  faire  pius  longue  lettre. 

r Donné  au  chasteau  de  Boulongne,  le   xv'  jour 
d'Aoust.  1) 

Ainsy  signé  :  t  CHARLES  w. 
El  au  dessoubz  :  trFizEsn. 

i5  août  i568. 
crMons'  de  Villeroy,  sachant  le  zclle,  dévotion  et 
affection  que  vous  avez  à  mon  service  et  d'obéir  à 
tout  ce  qui  sera  conforme  à  ma  volunté,  je  vous  ay 
bien  voulu  adverlir  comme  j'ay  donné  charge  expresse 
aux  déléguez  de  ma  ville  de  Paris  que  je  desirais  que 
vous  feussiez  continué  eu  la  charge  que  vous  avez. 


[i568] 

et  que,  pour  cest  effcct,  l'on  n'en  esleust  poinci 
d'autre  que  vous;  ce  que  je  m'asseure  que  vous  au- 
rez à  plaisir  aggreaable,  puisque  je  le  veulx  et  désire 
ainsy. 

ff  Au  demeurant,  il  y  a  trois  commis  Quarleniers 
qui  ont  seiTy  en  la  place  d'autres  trois,  qui  deman- 
dent avoir  voix  et  opinion  deliberative,  ce  que  je  ne 
leur  ay  accordé  '^\  ainsy  que  iesd.  déléguez  vous 
diront  plus  particuliairement  de  ma  part,  qui  me 
gardera  de  vous  faire  plus  longue  lettre  que  de  prier 
le  Créateur,  mons'  de  Villeroy,  qu'il  vous  ayl  en  sa 
saincte  garde. 

cEscript  au  chasteau  de  Boulongne,  le  xv*  jour 

d'Aoust.  n 

Signé:  -T  CHARLES  r. 

Et  au  dessoubz  :  tfFiZESr). 


LXXXVII.  —  [Acte  de  prestation  de  serment  de  M.  de  Villerot.] 

18  août  )568.  (Fol.  106  r°.) 


tr  Aujourd'huy  xvm'jour  d'Aoust  l'an  mil  v'  soixante 
huict,  le  Roy  estant  en  son  chasteau  de  Boulongne 
près  Paris,  a  esté  preste  par  le  s''  de  Villeroy  le  ser- 
ment entre  les  mains  de  Sa  Majesté ,  que  led.  s'  de 
Villeroy  estoit  tenu  de  faire  pour  la  charge  qui  luy 
a  esté  continuée  de  Prévost  des  Marchans  de  la 


ville  de  Paris,  suivant  la  forme  acouslumée  en  telle 
chose. 

tr  Et  pour  raison  de  quoy  Sa  Majesté  a  commandé 
estre  expédié  le  présent  acte  de  la  prestation  dudict 
serment ,  à  moy,  son  Secrétaire d'Estal  etdes  finances,  n 
Ainsy  signé  :  pRobertet'b. 


LXXXVlll.  —  Pour  aller  ensemble  chacun  en  son  rang  a  la  garde  des  portes. 

a3   août  i568.  (Fol.  106  v°.) 


tSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
encores  que,  suivant  la  volunté  du  Roy  et  infiniz 
mandemens  que  vous  avons  envoyez,  ayent  esté 
faictz  par  vous  et  les  cappitaines  de  vostre  quartier, 
plusieurs  commandemens  aux  bourgeois,  manans  et 
habilans  de  vostredict  quartier,  de  aller  ou  envoyer 
aux  guetz,  centinelies  et  gardes  des  portes,  ueant- 
moings  la  pluspart  desd.  bourgeois  et  habitans,  ou- 
blians  leur  debvoir  et  mectans  Iesd.  commandemens 
à  nonchaloir,  ne  vont  ny  ne  envoyent;  et  s'ilz  y  en- 
voyent,  ce  sont  gens  mal  armez  et  incapables  de 
porter  armes  '-',  de  sorte  que  le  plus  souvent  le  nombre 
de  personnes  limilté  pour  faire  lesdictes  gardes  n'est 
tel  ny  si  fourny  qu'il  est  très  requis  et  nécessaire; 
aussy  que  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  pour  les 
mesmes  causes  que  dessus,  ne  assistent  ordinaire- 


ment, comme  ilz  sont  tcnuz,  à  l'ouverture  et  ferme- 
ture des  portes  de  ladicte  Ville,  ains  y  envoyent,  au 
moings  aucuns  d'eulx,  quelques  jeunes  garsons  et 
autres  personnes  indignes  <le  telle  charge,  dont  peu- 
vent advenir  grans  inconveniens. 

K.A  ceste  cause,  nous  vous  mandons  que  faictes 
exprès  commandement,  de  par  le  Roy  et  nous ,  à  tous 
Iesd.  bourgeois  et  habitans  de  aller  en  personnes, 
chascun  à  son  rang,  à  la  garde  des  portes,  ensemble 
aller,  ou  envoyer  gens  bien  armez  et  capables  de 
porter  armes,  ausd.  guetz  et  centinelies,  suivant  les 
eedictz  et  ordonnances  et  sur  les  peines  y  contenues, 
sans  espérance  d'icelles,  pour  quelque  occasion  que 
ce  soit,  aucunement  faire  remectre,  diminuer  ou 
modeler;  commandant  ausd.  cinquanteniers  et  di- 
xiniers, desquelz  serez  responsables,  assister  en  per- 


<''  Sic.  Au  commencement  de  la  séance,  il  est  annoncé,  au  contraire,  que  Bellier,  Bourlon  et  Bcrgeon  auront  voix  deliberative  et 
élective. 

("  Ce  passage  :  <sel  t'ilz  y  envoientrt,  etc. ,  vient  dans  le  Registre  immédiatement  entre  «gardes  des  porte»»  et  «neantmoings».  Nous 
l'avons  remis  à  la  place  que  le  sens  lui  assigne. 


[i568] 

soones  ausd.  ouverture  et  fermeture  de  portes,  chas- 
cun  en  droicl  soy,  sur  peine  de  dix  livres  pariais 
d'amende,  et  à  vous  y  avoir  i'œil  et  tenir  la  main,  sur 
pareilles  peines,  en  vostre  propre  nom.  Si  n'y  faictes 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


49 


faulte ,  sur  peine  de  nous  en  descharger  et  prandre 
à  vous. 

(tFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xiiii'  jour 

d'Aoust  H.  T°  LXTIII.  T> 


LXXXIX.  —  [Règlement  pour  la  garde  de  la  Ville.] 

a3  août  i568.  (Fol.  107  r°.) 


Police  qce  le  Rot  et  les  Pbetost  des  Marchans  et 

EsCHEVINS  DE  LA  VILLE  DE  PaRIS,  PAR  LE  COMMANDE- 
MENT  DE  Sa  Majesté,    entendent    et    commandent 

ESTBE  observée  À  LA  GARDB  DBS  PORTES  ET  CORPS  DE 
GARDE  DB  SA  TILL8  DB  PaBIS,  TAKT  DB  JOUR  QUE  DE 
BUICT. 

rEt  premièrement  : 

1 .  "  Que  les  Quartenient  ou  cinquanteniers  d'icelle 
Ville  assisteront  en  personne  à  l'ouverture  et  fer- 
meture des  portes,  sans  bailler  charge  à  leurs  dixi- 
niers  ou  serviteurs,  sinon  en  cas  de  malladye  ou 
absence  de  la  Ville;  auquel  cas  seront  tenuz  y  com- 
mectre  ung  dixinier,  le  plus  apparent  de  leur  quar- 
tier. 

2.  cQuc  les  cappitaines,  lieutenans  et  enseignes 
assisteront  à  la  garde  de  la  porte  en  personne,  ou 
bien  l'un  après  l'autre  alternativement,  de  sorte  qu'il 
y  ayt  tousjours  ung  desd.  chcfz  pour  commender  ou 
policer  leur  compaignie. 

3.  r  Que  l'ouverture  des  portes  ne  sera  faicte,  si- 
non en  présence  de  l'un  desd.  trois  chefz  avecq  suf- 
fizante  compaignie,  lesquelz,  avant  (|ue  le  pont  leviz 
soitavallé,  feront  sortir  quatre  ou  six  harquebuzicrs 
de  leur  compaignie,  pour  descouvrir  s'il  y  aura  poinct 
embuscade  dehors. 

à.  ir  Que  les  chefz  d'hostel  de  chascune  dixaine  as- 
sisteront à  la  garde  des  portes,  ou  bien,  pour  iceulx 
supporter,  sera  faict  par  le  cappitaine,  si  bon  luy 
semble,  ung  département  desd.  chefz  d'hostel,  pour 
y  assister,  ou  par  demy  jour  ou  quart  de  jour,  de 
manière  <|ue  il  y  ayt  lousjours  quatre  ou  six  chefz 
d'hostel  pourservir  de  conseil,  si  besoing  est. 

5.  (rQue  les  centinelles  et  corps  de  gardes'')  de 


nuict  seront  continuez,  comme  il  a  par  cy  devant 
esté  ordonné  en  chascune  dixaine. 

6.  !t  Que  les  corps  de  garde  de  jour  ordonnez  par 
les  quartiers  seront  pareillement  continuez  les  jours 
des  festes,  au  lieu  le  plus  commode. 

7.  «Que  l'obéissance  deue  aux  cappitaines  sera 
observée  pour  le  service  du  Roy  et  la  Ville,  et  aussy 
que  les  cappitaines  observeront  les  mandcmens  du 
dict  seigneur  et  ceulx  de  la  Ville. 

8.  irQue  les  cappitaines  feront  lire,  deux  fois  le 
jour,  le  roolle  de  leurs  bourgeois  mandez  pour  la 
garde  de  la  porte,  corps  de  garde,  les  festes  (tic),  et 
centinelle  de  nuict,  h  icelle  heure  qu'ilz  verront  bon 
esire;  et  ceulx  qui  seront  deffaillans  et  qui  n'auront 
leurs  armes  ordonnées  par  cy  devant  par  leurs  cap- 
pitaines, seront  condempnez  à  l'instant  en  l'amende 
acoustumée,  en  apportant  ou  envoyant  le  roolle  cer- 
tiflié  par  l'un  desd.  trois  chefz  à  l'Hostel  de  la  Ville. 
Et  à  faulte  de  payementz,  sera  mis  garnison  de 
deux  archers  de  la  Ville,  ou  autres  de  leurs  officiers, 
es  maisons  desd.  delTaillans,  à  leurs  dcspcns,  jusques 
à  plaine  satisfaction  desdictes  amendes. 

9.  (tQue  si  aucuns  bourgeois  avoient  vendu  leurs 
armes,  ledict  seigneur  enjoinct  d'en  achepter  d'autres, 
et,  à  faulte  de  ce  faire,  [sera]  permis  au  cappitaine 
d'en  achepter,  telles  que  pourra  porter  la  capacité 
d'iceulx  bourgeois,  et  à  leurs  despens. 

1 0.  t  Que  les  rondes  de  la  nuict  seront  continuées 
par  toute  la  Ville,  en  chascun  quartier,  par  les  cap- 
pitaines du  quartier  alternativement,  l'un  après  les 
autres;  en  quoy  les  Collonnelz  et  Quarleniers  y  tien- 
dront la  main,  chascun  en  son  quartier,  et  feront 
Gdel  rapport  des  cappitaines  delTaillans. 


I'>  Entre  autres  corpa  de  gardw,  il  y  en  avait  an  sur  la  Seine  pria  la  poite  de  Neale,  qui  avait  été  établi  Ion  des  premiers 
troubles,  en  1  '169.  Depuis,  il  avait  été  lou)'  i  un  inalire  passeur  d'eau  es  ports  de  Paris,  nommé  Georf^cs  Régnier,  qui  ét<iit  en  même 
temps  capitaine  et  garde  de  la  rivière  et  du  fort  de  Saint^oud.  Pendant  la  seconde  guerre  de  religion,  ce  bltiment  avait  été  rendu  à  sa 
destination  première  ei  il  «n  itmean  «toutraynéet  desmoUx.  Le  doauDage  avait  été  canté,  parait-il,  par  les  bourgeois  qui  avaient 
fait  k  gutie  aud.  lieu  durant  les  troublai.  Cependant  le  passeur,  dont  le  bail  était  eipiré,  demandait  qu'il  lui  fût  renouvelé,  ce  qui 
hn  (bt  •eeordé  par  la  niunici|iaiité,  après  one  visite  et  un  rapport  des  Maîtres  des  œuvres  de  la  Ville,  à  condition  que  toutes  les 
réparations  seraient  i  sa  charge  et  qu'il  paierait  un  loyer  annuel  de  cent  sous  tournois.  Ce  nouveau  bail  porte  la  date  du  1 3  aoât  1 56H 
et  le  commencement  tcwl  en  est  transcrit  sur  le  registre  des  baux  (Arehivtê  nat.,  Q'  1099***,  fol.  13).  Les  événements  vinrent,  sinon 
l'annuler,  du  moins  en  wptadre  l'effet.  Les  protMiant*  ayant  reprit  Ict  armes,  la  maisonnette  du  passeur  redevint  sans  doute  un 
eoqw  de  garde. 


5Q 


REGISTRES  DU  RUREAU 


11.  irQue  tous  ceulx  de  la  compagnie  qui  garde- 
ront les  portes ,  corps  de  gardes  et  sentinelles  lais- 
seront parler  aux  passans  les  chefz  seullement,sans 
s'ingérer  de  les  interrompre. 

12.  (T  Quant  il  passera  quelques  messaigers  ou 
autres  portans  lettres  ou  pacquetz,  soit  en  entrant 
ou  sortant,  le  cappitaine  les  fera  conduire  par 
quelques  ungs  de  sa  compaignie  en  l'Hostel  de  Ville , 
ou  à  i  une  des  maisons  des  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins,  pour  audict  lieu  estre  visittées. 

1 3.  n  Que  les  armes  qui  seront  arreste'es  à  la  porte 
seront  porte'es  à  l'Hostel  de  Ville,  pour  en  estre  dis- 
pose' comme  de  raison. 

là.  ttQue  ceulx  qui  sont  au  corps  de  garde,  cen- 
tinelle  et  à  la  gaide  de  la  porte,  ne  l'abandonneront 
poinct,  mais  y  résideront,  tant  au  corps  de  garde  que 
.«ur  le  pavé,  en  laissant  tousjours  entre  deux  portes 
six  ou  huict  hommes  ayans  leurs  armes,  faisans 
forme  de  centinelle. 

15.  trQue  le  cappitaine  ne  laissera  passer  hors  la 
ville  aucunes  personnes ,  chariotz,  charrettes,  mul- 
letz,  chevaulx  de  somme,  poullaliers,  cocquetiers 
ou  autres,  sans  avoir  passeport  du  Roy  ou  du  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins,  soit  qu'ilz  aient 
armes  à  feu,  ou  non,  silz  ne  sont  gens  de  bien  re- 
congneuz  estre  fidelles  au  Roy,  ou  bons  bourgeois  de 
ia  Ville,  mais  seront  arrestez,  et  sera  prius  leurs 
noms,  seurnoms  et  logis  par  escript,  pour  en  faire 
rapport  à  l'Hostel  de  Ville. 

16.  «Si  quelques  ungs,  de  quelque  qualité  qu'ilz 
soient,  se  ingèrent  de  faire  passer  grans  chevaulx  de 


[t568] 

service ,  sans  avoir  passeport  comme  dessus ,  seront 
pareillement  arrestez  par  iceulx  cappitaines,  et  le 
nom  et  seurnom  de  ceulx  à  qui  ilz  appartiennent,  et 
leur  logis  prins  par  escript,  et  en  faire  rapport 
comme  dessus,  affin  d'en  ordonner  comme  de  rai- 


son. 


17.  «Si  aucuns  de  la  relligion  prétendue  reffor- 
mée  veuUent  sortir  la  Ville,  soit  à  cheval  ou  à  pied, 
le  cappitaine  leur  demandera  oiî  ilz  vont  et  la  raison 
de  leur  parlement,  eu  les  admonestant  de  rentrer 
dedans  la  Ville,  et  que  le  Roy  les  veult  conserver 
en  paix  et  tranquilité,  et  qu'ilz  s'adressent  aux 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  pour  leur  dire 
la  cause  de  leur  département,  et  qu'ilz  preignent 
d'eulx  congé  et  permission  de  sortir  la  Ville,  si  be- 
soing  est. 

18.  T  Pareillement  est  commandé  aux  cappitaines 
qu'ilz  facent  deffences  à  tous  leurs  bourgeois,  sur 
peine  de  punition  corporelle,  de  ne  tirer,  après  la 
garde  assize  la  nuict,  de  harquebuze  ou  pistolle,  en 
quelque  façon  ou  manière  que  ce  soit. 

tTous  lesquelz  articles  cy  dessus  le  Roy  entend 
esire  observez  inviolablement,  sur  les  peines  et 
amendes  indictes  par  les  ordonnances  preceddentes, 
lesquelles  amendes  seront  exécutées  sur  les  deffail- 
lans,  inconlinant  que  il  aura  deux  faultes  pour  le 
plus,  et  ce  aflin  de  remémorer  souvent  le  debvoir 
que  le  Roy  entend  estre  par  lesdiclz  bourgeois  ob- 
servé en  sa  ville  de  Paris. 

tf  Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  lundy  x*nr  jour 

d'AoUSt  M.  V'  LXVIII.D 


XC.  —  Pour  arrester  les  chevaux  des  sujets  de  la  religion  nouvelle  aux  portes  de  la  Ville. 

24  aoùl  i568.  (Fol.  109  r°.) 

ftDE  p\R  LE  Roy. 
trTrès  chers  et  bien  amez,  nous  sommes  advertis 
(jue  plusieurs  de  noz  subjectz  de  la  religion  nouvelle 


font  provision  de  grandz  chevaulx  en  nostre  ville 
de  Paris  ''',  lesquelz  ilz  conduisent  et  mènent  pour 
monter  ceulx  qui  s'assemblent  en  armes ,  contre  nostre 


"'  Après  siï  mois  d'une  paix  mal  observée  de  part  et  d'autre,  la  troisième  guerre  de  religion  allait  éclater.  Les  garanties  de  liberté 
et  de  sécurité  pour  les  Réformés  inscrites  au  traité  de  Longjumeau  étaient  méconnues  ou  violées.  Charles  l\  le  constatait  quelques 
jours  plus  tôt,  lorsqu'il  écrivait  au  Parlement  de  Paris,  le  7  août  i568  :  crNous  vous  avons  cy  devant  par  plusieurs  foys  escript  ijue 
vous  eussiez  à  tenir  la  main  et  vifvement  vous  employer  à  faire  entretenir  et  observer  nostre  dernier  edict  de  pacifficalion;  toules- 
foys  nous  congnoissons  évidemment,  par  les  grandes  plainctes  qui  nous  sont  faictes  ordinairement,  de  tous  les  cndroicli  de  nostre 
royaulme,  des  meurtres,  pilleries,  saccaigemens  et  autres  excez  et  voyes  de  faict  qui  se  commectent  de  toutes  pars  et  dont  il  n'en  est 
faicle  aucune  punition,  que  l'on  n'y  a  procédé  avec  tel  seing  et  dilligence  que  nous  espérions  et  qu'il  vous  a  esté  mandé. .  .  -y  Après 
lecture  faite  de  cette  lettre  dans  la  séance  du  1 1 ,  la  Cour  fit  venir  les  officiers  du  Chàtelet  et  deux  des  Échevins  et  les  admonesta 
«de  faire  toutes  les  diligences  à  enlx  possibles  de  purger  les  maléfices,  tant  d'un  costé  que  d'autre,  vacquer,  chascun  à  leurs  charges, 
à  l'observance  de  l'eedict  de  pacifficacion  et  d'en  advertir  les  cappitaines  de  la  Ville.n  {Archive»  nat. ,  X"  1 6a3 ,  fol.  446.) 

Les  Protestants,  de  leur  coté,  sentant  bien  qu'une  situation  si  mal  atsise  ne  pouvait  durer,  se  préparaient  dans  beaucoup  d'endroits 
a  rentrer  en  campagne.  Sur  ces  entrefaites,  la  Reine-Mère  se  croyant  en  mesure  de  frapper  un  coup  de  maître ,  résolut  de  faire  enlever 
à  la  fois  les  deux  principaux  chefs  calvinistes,  qui  vivaient  retirés  en  Bourgogne,  à  cinq  lieues  de  distance  l'un  de  l'autre,  Condé 


[i568] 

dernier  eedict  de  pacification  et  nostre  voluntë,  à  la 
grande  foulle  et  oppression  de  noz  subjectz,  et  au 
mespris  et  conlempnement  de  nostre  aulhorilé. 

"A  ces  causes,  nous  voulons,  vous  mandons  et 
très  expressément  enjoignons  que,  incontinent  la 
présente  receue,  vous  ordonnez  aux  cappilaines 
de  nostredictc  Ville,  qui  seroit  de  la  garde  des 
portes  d'icelle,  qu'ilz  ayent  à  arresler  iceulx  grandz 
chevauh,  et  qui  seront  de  senice,  s'ils  ont  noz 
rongé  et  permission,  de  les  pouvoir  passer  et  en- 
mener. 

<^Et  si  vous  voyez  que  besoing  feust  faire  recherche 
par  les  estables  des  marchans  de  chevaulx  et  autres 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Sf 


lieux  et  maisons  que  vous  ad  viserez,  nous  voulons 
icelle  recherche  estre  par  vous  faicte  avecq  inhibi- 
tions et  deffences  de  par  nous,  tant  ausdictz  mar- 
chans de  chevaulx  que  autres  qu'il  appartiendra, 
qu'ilz  ayent  à  les  vendre  ny  délivrer  aucuns  chevaulx , 
sans  vous  faire  sçavoir  les  noms  de  ceulx  à  qui  ilz 
les  auront  vendus,  ou  vouldront  vendre,  pour  con- 
gnoislre  silz  sont  de  la  qualité  susdicte.  Et  à  ce  ne 
faictes  faulte;  car  tel  est  nostre  plaisir. 

nDonné  au  chasteau  de  Boulongne,  lexxiiii'jour 

d'AoUSt  M.  V'  LXVIll.D 

Ainsi  signé  :  r CHARLES». 
Et  au  dessoubz  :  ^PizEsn. 


XCI.  —  Affiches  poub  le  bail  des  places  au  mabché  scb  le  qcay  Sainct  Michel. 

«7  aoât  i568.  (Fui.  log  y*.) 


irOn  faict  assçavoir  que  les  places  pour  faire  mar- 
chez assizes  sur  le  quay  Sainct  Michel  qui  restent  à 
bailler  seront  délivrées  au  plus  offrant  et  dernier 
enchérisseur,  lundy  prochain  deux  heures  de  rellevée, 
au  Bureau  de  ladicte  Ville,  pour  le  temps  et  à  telles 
charges  qui  sera  advisé  lors  dudict  bail.  Et  y  seront 
toutes  personnes  receues. 

«rEt  faisant  droict  sur  les  requestes  et  conclusions 
du  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville,  il  est  très  ex- 
pressément inhibé  et  dciïendu  à  tous  poissonniers, 
poissonnières  et  autres  personnes,  de  ne  débiter  ou 
vendre  leurs  denrées  et  marchandises,  aux  poisson- 
neries de  Petit  Pont,  huict  jours  après  la  publica- 


tion de  ces  présentes,  sur  peine  de  confiscation  des- 
dictes denrées  et  n)archandises.  Enjoignant  aux 
Maistres  des  œuvres  de  lad.  Ville,  en  cas  de  contra- 
vention, incontinent  abatreet  desmolir  lesd.  boutic- 
ques  et  eschoppes  de  poissonneries;  et  aux  sergens 
de  lad.  Ville  de  se  saisir  desd.  denrées  et  marchan- 
dises, pour  les  porter  vendre  et  débiter  ausd.  places 
du  quay  Sainct  Michel,  ordonnées  par  le  Roy  pour 
faire  le  marché  dud.  poisson. 

ffEt  sera  la  présente  ordonnance  publiée  à  son  de 
trompe,  à  ce  que  aucun  n'en  prétende  cause  d'igno- 
rance. 

<f  Faict  le  xx vu*  jour  d'Aoust  m.  v'  LXïiii'''.fl 


à  Nojerf,  Coligny  à  Taolay.  Prëvenui  i  tempt,  ibquiUèrent  leur  retraite  le  i&  août  et  parvinrent  A  se  mettre  en  aârelé  i  La  Ro- 
chelle, où  ils  rallièrent  la  nobleai«  protettante  de  Poitou,  de  Sainlonge  et  des  provinces  voisines.  En  parlant,  Condé  avait  adressé  i 
Cliaries  l\  une  tellre  où  il  exposait  les  gripfii  des  Réfomiés  et  rejetait  la  cause  de  tout  le  mal  sur  les  Guise.  L.e  Roi  y  répondit  par  un 
édit  prohibant  rexercicc  de  la  nouvelle  religion  dans  tout  le  royaume. 

Rien  que  !•>  centre  de*  opérations  militaires  se  trouvlt  éloigné  de  la  capitale,  on  renouvela  les  mesures  qui  avaient  été  prises  l'année 
précédente  pour  mettre  Parit  en  sâreté. 

(''  nadéji  été  question ,  au  6  juin  précédent,  du  changement  de  ce  marché  (d-desaut  S  LXX  et  LX\  VII)  qui  était  connu  sous  le  nom 
de  Glorietles.  Ce  ne  fut  toutefois  que  le  .3  juillet  qu'il  fut  accordé  i  la  municipalité  parisienne,  par  anvt  du  Conseil  privé,  arrêt  qui 
a  M  IniMcrit  sur  le  Cartulaire  de  rU6tel  de  Ville.  Il  règle  encore  deux  autres  alTaires  intéressantes  sur  lesquelles  notre  Registre  est 
muet.  A  ce  double  titre,  il  nous  a  semblé  mériter  de  prendre  place  id  : 

«Snr  les  trois  reqnesles  vertnllement  faictes  par  le  Procureur  de  la  rille  de  Paris  pour  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins;  In 
première,  afin  qu'il  plaise  au  Roy  ordonner  que  les  boucheries  et  poissonneries  du  Petit  l'ont  de  Paris,  appellée*  Gloriettes,  seront  trans- 
leréef  par  lesd.  Prévost  de*  Harcbani  et  Eseberiu  èa  boucheries,  poissonneries  et  places  de  nouvel  basties  au  bout  du  Petit  Pont, 
nenobstant  opposition*  on  tppelhlioa*  qaebcoaquM,  1  la  charge  de  recompenser  les  propriétaires,  et  s'il  se  treuve  que  lesd.  places 
aoient  en  la  censive  du  Roy  et  chargée*  de  quelque*  rente*  ou  redevances,  qu'il  plaise  à  Sa  Majesté  les  leur  donner  et  remectre; 

(^L'aullre,  que  le  s'  de  La  Rourdaiiiere  délaissera  et  remectra  es  mains  desd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  cinq  moicnnes  pièces 
d'artillerie  aux  armes  du  feu  roy  Henry,  nue  moienne  d'Allemaigne,  trois  faoconneaulx  amenei  du  Casiellet,  aux  annes  de  lad.  Ville, 
six  aultres  (auconneaulx  amenez  d'Allemaigne,  A  eulx  baillez  par  commandement  du  Roy,  au  commencement  des  derniers  troubles, 
|iour  servir  aux  lioullevartx  et  rempartx  de  lad.  ville,  et  lesqueit  ont  esté  montez  aux  despens  de  lad.  Ville,  et  sont  serrez  en  la  Granfje 
d'irelle  ; 

«La  troisiesnie,  A  ce  qu'il  plaise  au  Roy  acconler  au9<l.  Prévost  de*  Marchans  et  Eschevins  de  prendre  aux  Tournelles  quelque  place 
vague  et  estant  encore*  A  bailler,  tant  pour  leur  servir  d'Arsenac  A  fiiire  foumeaulx  pour  fondre  artillerye,  moulins  et  engins  à  pouldrc 
et  aulre*  proriaioa*  necceisaires  pour  son  service  et  de  lad.  Ville,  que  pour  aMeoir  moulins  A  bras  et  A  chevaulx,  à  mouidre  farines. 


52 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


XCII.  —  Pour  ix"  m.  livres  tournois, 

Soaoût  i568.  (Fol.  109  v°.) 


Du  lundy,  xxx°  jour  d'Aoust  m.  v''  lxviii. 

En  assemblée  ce  jour  d'huy  faicte,  en  J'Hostel  de  la 
Ville  de  Paris ,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans , 
Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  adviser 
sur  le  recouvrement  de  la  somme  de  ix"  m.  livres  de- 
mandée par  Messieurs  du  Clergé  de  France,  et  ac- 
cordée au  Roy  pour  son  service,  que  lesdictz  sieurs 
du  Clergé  entendent  vendre  et  constituer  aux  parti- 
culiers qui  fourniront  deniers  pour  cest  effect,  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Legendre ,  Prévost  des  Marchans  ; 

Sanguyn,  Hervy  et  Kerver,  Eschevins; 

Messieurs  le  Président  Hennequin,  Dudrac,  Per- 
rot,  Prévost,  Bragelongne,  de  Montmiral,  Sanguyn, 
de  Choniedey,  Larcher,  Crocquet,  deCressé,  Aubry, 
Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  et  après  avoir  exposé  par 
ledict  s' Prévost  des  Marchans  les  causes  d'icelle,  et 
lecture  faicte  de  certaine  lettres  patentes  et  permis- 
sion, et  ratiffication  faicte  par  ie  Roy,  en  dacte  du 
xxv'jour d'Aoust  dernier,  signé  cr  Charlesd  ,  et  au  bas, 
ftpar  le  Roy  en  son  Conseil,  Claussed,  et  scellées  du 
grand  scel  de  cyre  jaulne;  et  autres  lettres  clauses 
de  Sa  Majesté,  du  xxvii"  Aoust  mil  v"  soixante  huict, 
signé  K  Charles  »,  et  plus  bas ,  t  Clausse  n ,  a  esté  con- 
clud  et  délibéré,  sans  faire  plus  grande  assemblée, 
actendu  la  nécessité  et  estât  des  affaires  de  Sa  Ma- 
jesté, que  ouverture  sera  faicte  du  Rureau  de  ladicte 
Ville,  pour  le  recouvrement  de  la  somme  de  soixante 
quinze  mil  livres  tournois,  à  la  charge  de  fournir 
incontinant  par  lesd.  s"  du  Clergé  estans  en  ceste 
Ville  des  procures  des  s'''  Cardinaulx  de  Rourbon,  de 
Lauraine,  de    Guise,  archevesques  de  Sens('\  de 


Morvillier  et  de  Limoges'"^',  et  des  procures  des  Chap- 
pitres  de  Paris,  Reims,  Sens  et  des  autres  dio- 
cèses, selon  et  ainsy  qui  viendront  de  jour  à  autre, 
pour  consentir  à  ladicte  constitution,  mesmes  que  le 
Roy  permectera  et  s'obligera  à  ladicte  ville  de  faire 
fournir  des  procurations  vallables  cy  après  par  le 
dict  clergé  de  son  royaulme  et  de  les  faire  ratiflSer  cy- 
après,  et  que  lesdictz  sieurs  Cardinaulx  etEvesques 
qui  sont  icy  se  obligeront  en  leurs  noms  de  faire 
fournir  lesdictes  procurations. 

Pour  établir  un  Conseil 

pour  juger  sommairement  des  differends 
entre  les  capitaines  et  bourgeois. 

Ce  faict,  ledict  s' Prévost  des  Marchans  a  présenté 
certaines  lettres  missives  du  Roy,  pour  adviser  et  pro- 
cedder  sur  le  repos  et  seuretté  des  bourgeois  et  ha- 
bitans  de  ladicte  ville,  ensemble  en  dresser  articles. 
A  esté  advisé  qu'il  sera  nécessaire  establir  ung  Con- 
seil composé  tant  de  messieurs  de  la  court  de  Par- 
lement, des  Comptes,  Aydes,  et  de  ladicte  Ville, 
pour  juger  sommairement,  en  première  et  dernière 
instance,  du  différend  d'entre  les  cappitaines  et  bour- 
geois de  lad.  Ville,  pour  obvier  aux  fraiz  et  longueurs 
de  procès,  ainsy  qu'il  y  a  voit  es  premiers  troubles; 

Aussy  de  faire  restablir  les  corps  de  gardes  né- 
cessaires en  icelle  Ville; 

De  faire  le  marché  aux  chevaulxau  parc  desTour- 
nelles; 

Réitérer  les  ordonnances  des  hostelliers. 

Faire  deffences  aux  passeurs  d'eaue  de  passer 
l'eaue,  jusques  ad  ce  que  autrement  en  ayt  esté  or- 
donné. 


et  ce  en  recompense  des  places  et  granges  appartenans  à  lad.  Ville,  prises  par  les  feui  roys  François  premier  et  Henry,  oîi  est  de  pré- 
sent l'Arsenac,  et  pour  ce  faire  commander  le  pouvoir  aux  commissaires  depputez  pour  la  vente  desd.  Tournelles; 

(fLe  Conseil  a  esté  d'advis,  quant  au  premier  article,  que  le  Roy  le  leur  doibt  permectre,  à  la  charge  d'assigner  rento  aux  proprié- 
taires des  estaulx  desd.  boucheries  et  poissonneries,  laquelle  courra  du  jour  de  la  translation,  et  sera  lad.  rente  arbitrée  par  deux 
Conseillers  de  la  court  de  Parlement,  deux  Maistres  des  Comptes  et  des  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  appelé  ie  Procureur  de 
lad.  Ville;  et  desd.  deux  autres  requestes,  remis  en  parler  au  Roy. 

(rFaict  aud.  Conseil,  tenu  au  chasteau  de  Boullongne  lez  Paris,  le  troisiesme  jour  de  juillet  mil  v°  lttiii.  Signé  :  Cmiis.»  (ArclmtM 
na(.,  KK  1012,  fol.  3oo.) 

"'  Nicolas,  cardinal  de  Pellevé,  était  alors  archevêque  de  Sens  (16  décembre  i56a  -  4  octobre  iSga). 

'*'  Sébastien  de  L'Aubcspine,  évoque  de  Limoges  (octobre  i558-a  juillet  1583),  Maître  des  Requêtes  de  l'Hôtel ,  diplomate  célèbre. 


[i568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


53 


XCIII.  —  Pour  garrer  et  enchaisner  les  bateaux  aux  îles  de  la  Ville. 

3i  août  i568.  (Fol.  m  r».) 


ff  Pour  obvier  aux  frauldes  et  abbus  qui  se  commec- 
tent  ordinairement  à  la  garde  des  portz  et  advenues 
de  la  rivière,  il  est  enjoinct  à  tous  pescheurs,  bas- 
lelliers,  mariniers  et  autres  passeurs  d'eaue,  et  leurs 
apprentifzès  portz  de  ladicte  Ville,  de  garrer  et  en- 
chesner  leurs  basteaux  aux  isles  de  ladicte  Ville,  et 
aux  autres  lieux  et  places  acoustumces,  dedans  deux 
heures  après  la  publication  de  la  présente  ordon- 
nance, sur  peine  de  punition  corporelle  et  confisca- 
tions de  basteaux;  leur  faisant  inhibitions  et  deOences 


de  ne  passer  jour  ne  nuict  aucunes  personnes,  de 
quelque  estât,  qualité  et  condition  qu'ilz  soient  *'', 
pourquelque  occasion  qui  se  puisse  présenter,  jusque» 
ad  ce  que  par  le  Roy  autrement  y  ayt  esté  pourveu. 

«  Et  sera  la  présente  ordonnance  leue  et  publie'e  à 
son  de  trompe  et  cry  public,  partout  oii  il  appartien- 
dra, à  ce  que  personne  n'en  prétende  cause  d'igno- 
rance. 

ffFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour 

d'AoUSt  M.  V'  LXVIIl'^'.fl 


MOIS  DE  SEPTEMBRE. 


XCIV.  —  [Convocation  pour  l'assemblée  générale.] 

11  (eptembrc  i568.  (Fol.  lia  r*.) 


c  Sire  Nicolas  Paulmier,Quartenier  de  ladicte  Ville, 
appeliez  quatre  des  plus  notables  bourgeois  de  vostre- 
dict  quartier  et  vous  trouvez  demain,  heure  d'une  ac- 
tendant  deux  heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  entendre  ce  que  Monsieur,  frère  du  Roy, 
a  charge  de  vous  dire  de  par  Sa  Majesté,  en  l'assem- 
blée generalle,  pour  ses  urgens  affaires.  Si  vous  prions 
n'y  voulloir  faillir. 

fFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xii*  jour  de 
Septembre  x.  v'  lxviii."> 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


«Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain  en  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  à  une 
heure  actendant  deiu  heures  de  rellevée,  pour  enten- 
dre ce  que  Monsieur,  frère  du  Roy,  a  charge  de  vous 
dire  de  par  Sa  Majesté,  en  l'assemblée  generalle, 
pour  ses  urgens  affaires.  Si  vous  prions  n'y  voulloir 
faillir. 

f  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  led.  jour.^» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


XCV.  —  [Lettre  du  Roi  \  la  Ville  pour  lui  demander  un  subside  de  six  cent  mille  livres.] 

Il  septembre  i568.  (Fol.  ii3i^.) 


-De  PAR  LE  RoY. 

"  Très  chers  et  bien  amez ,  voyans  la  nécessité  de 


nos'"  affaires  telle  qu'elle  ne  peuit  estre  plus  grande, 
et  que  nous  ne  pourrons  jamais  estre  secouruz  en 


<')  Cette  interdictioa  fut  mainlram  et  k  leraM  det  paaMura  (Tean  suspendu  pendant  tout  le  mois  de  septembre  et  la  plus  grandu 
partie  d'octobre.  Le  |8  de  re  mois,  ib  adrcMirent  ane  requête  aux  Prévàt  des  .Marchands  et  Écbcvins  pour  se  plaindre  du  tort 
qui  leur  était  fait  Après  aroir  pris  le  bon  plaisir  du  Roi,  le  Bureau  de  la  Ville  répondit,  le  lendemain  ig,  par  un  règlement 
qui  permettait  de  paaaer  l'eau  désormais  de  huit  heures  du  malin  i  cinq  heures  du  soir,  à  la  charge  pour  les  passeurs  de  faire  le  guet 
«ou»  les  ordres  d««  capitaines  établis  sur  le»  porls  de  la  Ville  et  de  leur  prêter  main-forlc,  et  avec  défense  en  outre  de  ne  passer  aux 
champ<i  aucune  personne  armée,  sans  passeport  du  Roi  ou  de  la  municipalité,  sous  peine  de  punition  corporelle.  {Archivée  nat.,  Juri- 
diction du  liureau  de  la  VUlt,  Registre  d'audience,  Z  6']Sk ,  i  la  date  du  19  octobre  1 568.) 

''I  Le  bas  du  folio  iti  recto  et  le  verso  tout  entiers  sont  restés  en  blanc,  rien  n'ayant  été  enregistré  entre  le  3i  août  et  le 
I  s  septenore. 

">  I^  ee{Mte  •  lu  et  écrit  met.  La  première  personne  du  singuUer  étant  peu  dans  les  usages  et  les  formules  de  la  Chancellerie , 
nous  l'arons  rempUoée  par  le  pluriel. 


bà 


REGISTRES  DU  BUREAU 


occasion  plus  importante  que  celle  qui  se  présente 
aujourd'huy,  de  ceulx  de  noz  bons  subjectz  qui  ont 
tousjours  monstre'  porter  une  singulière  affection  au 
bien  de  nostre  service,  nous  avons  estimé  qu'il 
estoit  nécessaire,  pour  satisfaire  aux  promptes  des- 
pences de  la  guerre,  que  nostre  bonne  ville  et  cité 
de  Paris  nous  secoure ,  par  don  gratuit,  de  la  somme 
de  six  cens  mil  livres,  laquelle  se  pourra  lever  sur 
toutes  les  maisons  de  nostredicte  Ville  et  autres  per- 
sonnes qui  ont  cy  devant  payé  les  fortiffications  et  la 
solde  des  cinquante  mil  hommes,  voulians  que  vous 
ayez ,  pour  ceste  cause ,  à  faire  une  assemblée  de  Ville , 
ainsy  qu'il  est  acoustumé  en  tel  cas,  pour  y  proposer 


[i568] 

ce  que  nous  vous  mandons  présentement,  admonester 
ung  chacun  que,  sur  toute  l'affection  qu'ilz  nous 
portent,  ilz  ayent  à  s'évertuer  à  nous  secourir  à  ce 
besoing  et  adviser  des  moiens  qui  seront  plus  pro- 
pres pour  recouvrer  promptement  la  susdicte  somme , 
pour  les  faire  puis  après  entendre  à  nostre  très  cher 
et  très  amé  frère  le  duc  d'Anjou,  nostre  Lieutenant 
gênerai,  représentant  nostre  personne  par  tous  noz 
royaulmes  et  païs,  auquel  nous  avons  donné  charge  se 
trouver  en  lad.  assemblée. 

ff  Donné  à  Sainct  Maur  des  Fossez,  le  m*  jour  de 
Septembre  1 568.  "  Ainsy  signé  :  rt  CHARLES". 

Et  plus  bas:  rdeL'Aubespineti. 


XGVI.  —  [Assemblée  génébale.  Délibébation  sur  la  lettre  qui  précède.] 

i3  septembre  i568.  (Fol.  ii3  ï°. ) 


Du  treiziesme  jour  de  Septembre  mil  cinq  cens 
soixante  huict. 

En  assemblée  generalle  le  jourd'huy  faicte,  en  la 
grande  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mess" 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers  de 
ladicte  Ville,  de  noz  sieurs  des  Cours  souveraines, 
Chappitres,  Communaullez,  Quarteniers,  et  quatre 
notables  bourgeois  de  chascun  quartier  d'icelle  Ville, 
ainsy  qu'il  est  acoustumé  faire  en  tel  cas ,  pour  advi- 
ser sur  les  lettres  du  Roy  envolées  à  lad.  Ville  pour 
raison  de  la  somme  de  six  cens  mil  livres  tournois 
qu'il  demande,  par  don  gratuit,  pour  satisfaire  aux 
promptes  despences  de  la  guerre,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Legendre ,  seigneur  de  Villeroy,  Prévost 
des  Marchans  ; 

Sanguin,  Hervy,  Kerver,  de  Varadde  ,  Eschevins; 

Messieurs  de  Thou,  Premier  Président,  Henne- 
quin.  Président,  Lhuillier,  Président,  Dudrac,  Per- 
rot,  Viole,  Larcher,  Lelievre,  Crocquet,  Marcel, 
Conseillers  de  Ville  ; 

Messieurs  Baillet,  Seguyer,  de  Harlay,  Prévost, 
Dormy,  de  Varadde,  Présidons; 

Monsieur  Machault,  de  Fortia,  Allegrain,  de 
Nully,  Pinart,  Hesselin,  Conseillers  de  la  Court '^'; 

Et  autres  depputez  desdicfes  Courtz  ; 

Les  deputtez  des  Chappitres  et  Communaultez  de 
ladicte  Ville  ; 

Quarteniers  : 

Sires  Nicolas  Paulniier,  Guillaume  Parfaict,  Pierre 
Perlan,  Jehan  de  Beauquesne,  Macé  Bourlon, Guil- 


laume Guerryer,  Mathurin  de  Beausse,  Ambroise 
Baudichon,  M*  Robert  Danetz,  Jehan  Leconte, Nico- 
las Bourgeois,  le  jeune,  M'  Thomas  Duru,  Jehan 
Bellier,  l'aisné.  M'  Hervé  Bergeon,  Philbert  Bourlon, 
Nicolas  Becquet'^'; 

Et  quatre  bourgeois  de  chascun  quartier  desd. 
seize  quartiers. 

En  laquelle  assemblée  estoit  Monsieur,  frère  du 
Roy,  acompaigné  de  messieurs  les  Cardinaulx  de 
Bourbon  et  de  Lauraine,  duc  de  Guise,  mareschal 
Dampville,  de  Morvillier,  evesque  d'Orléans,  et  plu- 
sieurs autres  seigneurs  et  gens  du  Conseil  Privé  du 
Roy,  en  grand  nombre; 

Qui  a  dict,  entre  autres  choses,  que,  encores  que 
le  Roy  eust  dict  ausd.  s"  Prévost  des  Marchans  la 
nécessité  des  urgens  affaires  de  ses  guerres  qui  sont 
telz  que  chascun  sçait,  il  y  estoit  bien  vouUu  venir  luy 
mesmes,  pour  faire  plus  amplement  entendre  à  la 
compaignée  la  volunté  de  Sa  Majesté,  qui  estoit  acom- 
paigné de  la  requeste  qu'il  faisoit  en  particulier,  qui 
est  luy  octroyer  la  somme  de  six  cens  mil  livres  par 
don  gratuit,  pour  emploier  aux  promptes  despences 
de  la  guerre  ;  les  priant  ne  le  reffuzer  pour  la  pre- 
mière requeste  qu'il  avoit  faicte  à  icelle  Ville,  ains 
que  chascun  eust  à  s'évertuer  pour  y  satisfaire.  Les 
asseurant  que,  outre  la  recongnoissance  que  Sa  Majesté 
en  fera,  ce  luy  sera  une  obligation  particulière  en- 
vers lad.  Ville,  ainsy  que  plus  amplement  le  s'  de 
Morvillier  feroit  entendre  à  lad.  compaignée. 

Led.  s' de  Morvillier  a  dict,  entre  autres  choses,  que 


'■'  Un  échevin  était  allé  la  veille  prier  le  Parlement  de  députer  quelques-uns  de  ses  membres  pour  assister  à  cette  assemblée. 
{Archive»  naU,  X"  tôai,  fol.  ii5  v°.) 

'*'  Ce  dernier,  commis  Quartenier  pour  faire  la  charge  de  Jacques  Kerver,  pendant  la  durée  de  son  échevinat. 


[i568] 

Sa  Majesté  avoit  volunté  sur  toute  chose  de  mectre  fin 
et  prompt  remède  à  la  guerre  et  que ,  pour  ce  faire , 
Monsieur  estoit  prest  aveeq  ses  trouppes  et  compai- 
gnée  monter  à  cheval,  mais  que  à  cesteffect,  pour  y 
parvenir,  est  besoing  et  nécessaire  promptemenl  re- 
couvrer de  son  peuple,  mesmes  en  ladicte  Ville,  la- 
dictc  somme  de  vi'  m.  livres,  sans  ce  qu'il  entend  les 
charger  plus  que  les  autres  villes  et  estatz,  qui  avoient 
faicl  et  faisoient  ce  qu  ilz  pouvoient. 

Quant  à  l'Eglise,  elle  avoit  fourny  cy  devant  sept 
cens  mil  livres  et  trois  millions,  qu'elle  avoit  encores 
promis  '". 

La  noblesse  y  a  emploie  et  emploie  ses  personnes 
et  biens. 

Et  pour  le  regard  du  plat  pays,  encores  qu'il  ayt 
esté  foullé  et  oprimé  des  gens  de  guerre,  comme 
chacun  sçait,  en  a  esté  tirée  la  taille,  et  si  en  recep- 
vpraSad.  Majesté  ce  qu'elle  poura. 

Neantmoings,  aflin  de  facilliter  les  moiens  de 
l'etecution  de  sad.  volunté  et  que  la  charge  soit 
comme  à  tous,  a  advisé  requérir  ladicte  Ville  de  lad. 
somme  de  vi'  ii.  livres,  par  don  gratuit,  à  prendre 
sur  les  bourgeois,  manans  et  habitans  de  lad.  Ville, 
le  fort  portant  le  foible,  ce  qu'il  estime  se  pouvoir 
aisément  faire,  d'aultant  qu'il  dict  y  avoir  quatorze 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


55 


milles  maisons  ou  environ,  dont  nul  ne  sera  exempt  ; 
consideroit  que  par  le  passé  luy  a  esté  fourny  grans 
deniers,  mais  que  ce  a  esté  avecq proufEct  honnesle. 
Et  finablemenl  Monsieur  la  supplioit  à  ce  voulloir 
adviser  et  délibérer,  et  en  rendre  prompte  responce, 
pour  ce  que  l'affaire  nepouvoit  endurer  aucune  lon- 
gueur, et  que  ce  regarde  le  bien  commung  de  tous  ; 
aussy  que  c'estoil  la  première  requeste  qu'il  avoit 
faicte  à  icelle  Ville. 

Et  sur  ce  Monsieur  et  sa  compaignée  s'est  retiré 
au  grand  Bureau,  oii  luy  a  esté  présentée  et  prinse 
la  collation,  actendant  la  responce  de  la  conclusion 
de  ladicte  assemblée. 

A  l'instant,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  et  délibéré  par  la  plus  grande  et  seine  partye 
desassistans  à  ladicte  assemblée  de  donner  et  octroyer 
gratuitement  à  Sad.  Majesté,  pour  l'effectdessusdict, 
la  somme  de  trois  cens  mil  livres,  à  prendre  sur  tous 
les  dctempteurs  des  maisons  et  jardins  assis  en  ladicte 
Ville  et  fauUbourgs,  soient  propriétaires  ou  localifz, 
le  fort  portant  le  foible,  et  que  au  payement  et 
contribution  de  ladicte  somme  [tous],  tant  exempt 
que  non  exempt,  previlcgiez  ou  non  previlegiez,  de 
quelque  estât,  qualité  ou  condition  qu'ilz  soient,  se- 
ront conlrainctz  en  la  manière  en  tel  casacoustumée''^'. 


")  Pierre  Bruiart  dit  i  ce  «ujet:  <rFul,  eo  ce  metiiH!  temps,  iaicle  une  distriliulion  sur  toutes  les  communautés,  chapitres,  abbaies 
et  prieures,  pour  le  despartemcnt  de  la  subvention  qui  aroit  esté  accordée  au  Rojr,  de  la  somme  de  dix  buict  cent  mil  livres,  outre 
les  «lédmes ;  et  cette  distriliulion  fut  faicte  fort  incitgalemenl  par  les  s"  Cardinal  de  Bourlmn,  Lorraine  et  de  Guise,  et  exemptèrent 
dcileim  eeux  qu'ils  voulurent  et  chargèrent  sur  les  antres  U-ni-ficiers  du  dioo'-se,  dont  il  y  eiist  de  grandes  clameurs  et  plaintes 
enven  k  Roy.s  (Journal  cité,  p.  193).  L'auteur  des  lignes  qui  précèdent  était  intéreaaé  dans  la  question  et  bien  renseigné,  car  il 
était  abbé  de  Jojenval  et  chanoine  de  Molre-Uame. 

^  Dès  le  17  du  mi'-me  moi*,  Charles  IX,  qui  avait  un  pressant  besoin  d'argent,  adressa  de  Saint- MauiMles-Fossés  un  mande- 
ment exprè*  au  PrevM  de*  Marchand*  et  aux  Échevins,  pour  les  inviter  à  procéder  sans  relard  à  la  répartition  sur  les  bourgeois  de 
la  ViBe  et  i  la  levée  de  cette  aonuiM  de  3oo,ooo  livres.  Nous  en  donnons  les  principales  dispositions  :  «Comme  pour  l'entrelenement 
de  Tannée  qu'il  non*  convient  mectre  sus,  pour  rompre  les  deaseings  et  mauvaises  entreprinses  de  ceulx  qui  se  veullent  encores  emparer 
de  noi  villes,  piacw  et  diMteanx  et  deredMf  iroubler  nosire  estât  et  le  repos  de  nostre  pauvre  peuple,  il  nous  soit  besoing  de  recou- 
vrer en  toute  dilligeoee  k  «1111010  de  trois  een*  mil  livres  tournois  qui  nou*  a  esté  depuis  peu  liberallcment  octroyée  et  en  don  gratuit, 
en  l'assemblée  geoeralle  qui  a  esté  faicte  de  tous  le*  edatx  de  nottredicte  Ville,  en  l'HosIel  d'icelle  ;  aultrement  il  nous  soroit  du 
tout  impossible  de  pouvoir  camper  ny  dresser  nostredicte  armée  ailleurs  que  es  environs  de  noslrcdicte  Ville,  qui  tourneroil  à  la  foulle , 
oppr<>ssion  et  lotalle  ruyne  de  noz  pauvres  subjectx,  les  manans  et  habitans  de  noHtredicte  Ville.  A  ces  causes,  nous  voulions,  vous 
mandons  et  très  expreatemeal  «njoignoa*  que  appelle!  avecq  vous  les  seize  quarteniers,  dizainiers  et  cinqiiantoniers  di>  nostredicte 
Ville,  et,  en  la  preaeaee  d«  deux  offieien  de  oot  Coartx  Muveraines  et  deux  notables  bourgeois  de  chascune  dizaine,  vous  faciez  en 
toute  dilligence  imposer  et  lever  lad.  somme  de  m*  ■.  livrei  sur  tous  les  detenipteurs  des  maisons,  eschoppes  et  jardins  scituez  et 
assis  en  lad.  Ville  et  Canlxboiirgi,  soient  pmprielaini  oo  kcatifz,  le  fort  portant  le  fuible,  et  que  au  payement  et  roniribntinn  do  lad. 
somme  toutes  personne*,  taatexemptz  que  non  etonpis,  privillcgiez  ou  non  privillegioz,  de  quelque  estât,  qiulitt.'  et  rondilion  qu'ils 
soient,  tant  d'église  que  leculien,  seront  contrainctz,  selon  les  roolle*  qui  en  seront  signez  et  expédiez  par  vous  et  lesd.  deppiitez 
et  commisaaire*,  et  ce  par  toutes  voyes  et  manières  daiM*,  mcmiiiii  par  saisie  et  vente  de  biens,  elc.t  (Original,  Archive»  nal., 
K  959,0**9.) 

D'après  un  chroniqueur,  le  maximum  de  l'impofiilinn  pour  les  pins  riches  ne  dépassait  pas  3co  livres  ;  mais  on  eut  toutes  les  peines 
du  monde  i  faire  une  répartition  équitable  en  prenant  pour  base  la  fortune  de  chacun ,  qui  ne  pouvait  être  que  Hvrée  à  l'apprécia- 
tion plus  on  moini  joaie  des  commissaire*.  <rEn  quoy  il  y  eust  de  grandes  inesgalilés  et  plaincte*  sur  ce  faictes.  Tant  y  a  que  le  Roy 
ne  peust  onc  trouver  b  soauM,  à  quarante  mil  livres  prés-<.  {Journal  de  Pierre  llriilarl,  dans  les  Mimoirmde  Conde,  \n-li°,  17^18,  t.  I, 
p.  195.)  On  verra  d-deawas  m  sSet  que  les  fonds  n'étaient  point  encore  rentrés  an  mois  de  décembre,  et  qu'on  dut  avoir  recours  i 
de  nouveaux  expédients. 


56 

Ce  faict,  Monsieur  est  rentré ,  acompaigné  comme 
dessus,  en  ladicte  assemblée,  en  laquelle  mondict  s' 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 

le  Prévost  des  Marchans  luy  a  faict  entendre  la  pré- 
sente conclusion  cy  dessus.  Et  ce  faict,  s'est  relire  '". 


XCVll.  —  [Mandement  pour  la  bépartition  par  quartier  de  la  somme  de  3 00,000  livbes 

ACCORDÉE  AU  Roi.] 

i4  et  i5  septembre  i568.  (Fol.  112  v°.)  W 


K  Guillaume  Guerrier,  Quartenier  de  lad.  Ville ,  ne 
faillez  demain ,  heure  de  sept  heures  du  matin ,  de  ad- 
mener  en  l'Hostel  de  lad.  Ville  quatre  notables  bour- 
geois de  vostre  quartier,  dont  deux  d'iceulx  officiers 
de  Court  souveraine ,  s'ilz  se  peuvent  trouver,  et  oultre 
voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  avecq  deux  bour- 
geois de  chascune  dixaine,pourprocedderàla  taxe, 
selon  le  département  qui  en  sera  faict  pour  chascun 
quartier,  de  la  somme  de  m"  m.  livres  accordée  au 
Roy  en  don  pour  ses  urgens  affaires  ;  en  laquelle  taxe 
y  comprenderez  toutes  personnes,  sans  nul  excepter. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiiii"  jour  de 
Septembre  m.  v"  lxviii.  » 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

(t  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  à  une  heure  de  rellevée,  en  fHostel 
de  ceste  Ville,  pour  entendre  la  volunté  du  Roy, 
et  sur  ce  donner  advis;  vous  priant  n'y  vouUoir 
faillir. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xt*  jour  de 
Septembre  h.  v"  lxviii  (''.  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  aucuns 
Conseillers  de  lad.  Ville. 


XCVIII.  —  Obsèques  d'un  prince  d'Espagne. 

20  et  21  septembre  i568.  (Fol.  ii5  v°.) 


«Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  deux  heures  de  rellevée,  et  demain 
neuf  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville, 
pour  nous  acompaigner  aux  obsecques  et  funérailles 
de  feu  mons"'  le  prince  d'Espaigne'^',  qui  se  feront 
lesdictz  jours,  en  l'église  de  Paris;  vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 

tf Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xx'jour  de 
Septembre  m.  v'  lxviii. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres.n 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  le» 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

Suivant  le  présent  mandement,  sont  venuz  au 
Bureau  de  ladicle  Ville  grand  nombre  desd.  s"  Con- 
seillers pour  l'effect  dessusdict.  Toutesfois  ne  furent 
ced.  jour  aux  obsecques  et  funérailles,  obslant  les 
urgens  affaires  estans  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  qui 
les  en  empescherent  (^). 

Et  le  lendemain ,  environ  l'heure  de  neuf  acten- 


<''  Le  procès-verbal  de  celle  assemblée  a  été  analysé  par  dom  Félibien,  Histoire  de  la  Ville  de  Parti,  1725,  in-fol.,  t.  V 
(Preuves,  t.  111),  p.  4o4. 

'*'  Ce  mandement  a  été  intercalé  par  inadvertance  entre  les  deux  lettres  de  convocation  (n"  XCIV)  et  l'assemblée  générale  du 
i3  septembre.  Sa  place  ne  peut  être  qu'après  le  procès-verbal  de  cette  séance,  et  c'est  celle  que  nous  lui  assignons  ici. 

'"  Cette  convocation  nous  fournit  la  date  d'une  nouvelle  assemblée  de  Ville,  dont  les  délibérations  ne  sont  pas  consignées  sur  le 
Registre.  Il  y  fut  traité,  selon  toute  apparence,  de  la  répartition  des  trois  cent  mille  livres  accordées  au  Roi  dans  la  séance  du  i3. 

'"  L'infant  don  Carlos,  fils  aîné  de  Philippe  11  et  de  Marie  de  Portugal,  sa  première  femme,  né  le  1 2  juillet  i545. 1.as  des  rigueurs 
que  son  père  exerçait  vis-à-vis  de  lui ,  il  entretint  des  correspondances  avec  les  rebelles  des  Pays-Bas  et  songeait  à  aller  se  mettre  à 
leur  léte.  Le  roi,  soupçonnant  son  dessein,  vint  le  surprendre  dans  son  lit,  le  18  janvier  i568,  saisit  ses  papiers  et  le  fit  mettre  en 
prison.  Le  jeune  prince  y  mourut,  le  aà  juillet  suivant,  pour  avoir  mangé  avec  excès  après  une  longue  abstinence,  si  l'on  en  croit  les 
écrivains  espagnols.  Philippe  II  fut  fortement  soupçonné  de  l'avoir  fait  empoisonner. 

'*'  Le  greffier  du  Parlement  attribue  l'absence  de  la  Ville  à  une  compétition  de  préséance  qui  existait  entre  l'Université  et  le 
Prévôt  des  Marchands.  Celte  explication  est  d'autant  plus  admissible,  malgré  le  silence  de  notre  Registre,  que  le  premier  jour,  c'est- 
à-dire  le  20  septembre,  l'Université  assista  à  la  cérémonie,  tandis  que  le  lendemain  elle  était  absente  à  son  tour,  et  que  les 
sièges  qui  lui  avaient  été  assignés  la  veille  étaient  occupés  par  les  officiers  municipaux.  Voici  d'ailleurs,  d'après  le  Registre  du  Parle- 


[t568] 

dant  dix  heures  du  matin,  lesdictz  s"  Prévost,  Esche- 
vins  et  Conseillers  d'icelle  Ville  sont  partiz  en  leure 
robbes  ordinaires,  et  sonlallez  en  lad.  ejjliseNostre- 
Dame,  au  service  qui  y  fut  pour  ce  faict,  en  tel  cas 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


57 


acoustumé,  oil  iceulx  s"  Prévost  et  Eschevins  et  Con- 
seillers ont  assisté,  cstans  assis  es  haultes  et  pre- 
mières chaises  du  cœur  de  lad.  église,  du  costé 
senestre. 


XCIX.  POLR  FAIBE  DESCRIPTION  DES  HABQLEBLZES  À  CROC,  FACLCONS  ET  FAUCONNEAUX 

QUI  SONT  ES  MAISONS  DES  HABITANS  DE  CESTE  ViLLE. 
a3  septembre  i568.  (Fol.  116  r°.) 


^  De  par  Ut  Prevotl  du  Marchaits  et  Etckevins 
de  la  viUe  de  Pari*. 

«Seigneur  de  La  Bruyère,  Commissaire  des  sal- 
pestres  de  lad.  Ville,  transportez  >ous  en  toute  dilli- 
gence ,  avecq  les  Quarteniers  d'icelle  Ville,  chacun  en 
son  quartier,  par  toutes  les  maisons  des  bourgeois,  ma- 
nans  et  habitans  de  lad.  Ville,  pour  faire  description 
et  procès  verbal  de  toutes  les  baniucbuzes  à  crocqs, 


faulcons  et  fauconneaux,  et  autres  pièces  de  service 
qu'ilz  auront  ;  les  quelles  nous  leur  prions  vous  declai- 
rer,  sans  en  faire  aucun  reHuz  et  difficulté.  Ce  que 
nous  espérons  qu  ilz  feront  de  bonne  volunté,  d'aultant 
que  c'est  pour  le  senice  du  Roy,  tuilion  et  deffence 
de  ladicte  Ville  seullement,  et  leur  conservation. 

ff Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xxiii*  Sep- 
tembre H.  V'  LXVllI.  I) 


C. A  CAUSE  DES  111*=  M.  LIVRES  ACCORDEES  AU  RoY  SUR  LES  Vl<=  M.  LIVRES. 

*.'>  septembre  i56!i.  (Fol.  116  v*.) 


-De  ptR  LE  Rot. 

r  Très  chers  et  bien  amei ,  nous  avons  donné  charge 
au  s' de  Chailty  ">,  nostre  Conseiller  et  Maistre  d'Hos- 
tel  ordinaire,  d'aller  par  devers  vous,  pour  veoir  (|uel 
advancement  vous  avez  ja  donné  à  la  levée  des  m'  m. 
livres  qui  nous  ont  esté  accordez  par  noz  bons  et 
loyaulx  subjectz,  les  manans  et  habitans  de  nostre 
bonne  ville  et  cité  de  Paris,  quelz  deniers  en  ont  ja 
esté  receuz,  et  vous  prier  et  admonester  de  nostre 
part  de  vacquer  en  toute  dilligence  à  ladicte  levée,  af- 


fîn  que  nostre  très  cher  et  très  amé  frère  le  duc  d'An- 
jou ,  nostre  Lieutenant  gênerai ,  représentant  nostre 
personne  par  tout  noz  royaulme  et  pays,  se  puisse 
incontinent  acheminer  avec  nostre  armée,  n'estant 
son  partemcnt  retardé  que  par  fauite  d'estre  lesd. 
III*  M.  livres  fourniz;  chose  qui  vous  doibt  grande- 
ment faire  évertuer  à  ladicte  levée,  de  tant  que  vous 
pouvez  juger  que  la  longueur  du  temps  pourroit 
prejudicier  infiniment  au  bien  de  nostre  service, 
r  Au  moien  de  quoy,  nous  vous  prions  de  vous  y  em- 


ment,  la  detcription  de  b  cérémoaie  :  vLa  GHirt  s'est  assemltlée  au  Pallais,  en  robbes  noires  et  chapperons  à  bourlet,  en  est  partie 
i  pied,  è  trois  heure*  après  midy,  et  allée  par  la  rue  de  la  Cailende  i  Pegiise  Nostre  Dame,  a  assiste  i  Vespres  des  morts,  faisant 
l'office  Tarcberesque  de  Sens  (Nicolas  de  Pellevé)  et  tenans  le  cueur  l'evesque  de  Meaulx  (Jean  du  Tillel)  et  ung  evesque  portatif 
suiTragaot  de  cetluy  d'Angiers,  pour  l'exeque  de  feu  domp  Cbarles,  prince  d'Espaigne,  (ilz  unique  du  roy  Philippe»  d'Espaigne.  A 
e*lé  la  ieance  et  ordre  tel  qu'il  ensuici:  A  la  main  droicte,  è«  premiers  baullz  sièges  du  cueur,  estoicnt  .Monsieur  et  monseigneur  le 
doc,  frère*  du  Roy;  deux  chaires  vuides  entre  deux,  estoit  mons'  le  duc  de  I>ongueville,  tous  les  trois  ayans  les  grandi  colliers  et 
l'ordre  dud.  Roy.  Et  après  estoit  mons'  le  marquis  d'Elbeiif  ;  ces  quatre  conduisans  les  quatre  faisans  le  deuil  ;  et  encore  deux  chaiies 
vuides  entre  deux,  seoit  lad.  Court  es  haulti  et  bMMigM  dud.  costé  droict.  A  la  main  senestre,  è*  premiers  liaullz  sièges  <liid.  cueur, 
estoient  lesd.  quatre  faisant*  le  deuil,  deux  cbaiu*  vaille*  entre  deux.  Estaient  après  les  gens  do  Gnnptcs,  Generaulx  des  Aydes,  et 
au  bout  devers  la  nef  les  Recteur  et  Université  de  Paris.  La  VilU  fai  wouUoit  fr$e*dd*r  lad.  UnivernU  laiué  <fy  ttitir,  pour  leur 
differtnt.  Au  coaté  droict  do  ffwui  hoilei,  aur  une  forme,  estoient  meMieiin  le*  cardinaulx  de  Bourbon,  de  Lorraine,  de  Guyse  et  de 
Clervaulx,  et  derrière  enlx,  iar  edire  ferm,  ie*  eveaqne*  et  abbés.  Ao  omU  «eneslrc  dudict  grand  aultel,  sur  aultre  forme,  estoient 
le*  amluMadi-urs  d'Eipaigne  et  Venise,  et  pour  le  difTerent  d'entre  ceuli  de  Florence  el  Ferrare  pour  la  préséance,  ilz  se  relirerenl. 
En  hault  dud.  cueur  csloit  la  chappelle  ardente,  soubi  laquelle  avoit  un,';  scrcueil  couvert  de  drap  d'or.  Et  devant  estoient  les  heraultz 
revestuz  de  leurs  cottes  d'armes,  ayans  le  lienoistier  auprès  d'eulx.  I.a  Royne  et  Madame  estoient  au  jubé.  ■>  —  Le  lendemain ,  le  service 
et  la  graiMfiDcsae,  dite  par  l'archevêque  de  Sens,  furent  célébrés  avec  la  même  assistance  el  dans  le  même  ordre  que  la  veille,  sauf 
rabtenee  de  rUniversité  et  la  présence  de*  officiers  de  la  Ville.  \j»  cérémonie  ne  fut  terminée  que  vers  une  heure  de  l'après-midi. 
(Archittt  Mt.,  X"  16*4,  fol.  i&i,  t45  V*.) 

<"  François  de  Villiers,  chevalier  seigneur  de  Chailiy,  Livry  et  Monligny-sur-Loing,  Maître  d'h6tel  du  Roi,  et  grand  Louvelier  de 
France,  Inilli  de  Melon,  mort  le  a3  décembre  ifiSi  el  enterré  en  l'église  de  Cliailly-en-Bierre  (Seine-ol-Marno).  I^e  P.  Anselme  a 
donné  la  généalogie  de  cette  famille  et  une  courte  notice  sur  le  grand  Louvetier.  (Hittoirt  génial,  t.  VII ,  p.  1 4 ,  el  l.  VIII,  p.  786.) 

n.  8 


58 


REGISTRES  DU  BUREAD 


ploier  avecq  toute  la  challeur  que  vous  pourrez,  selon 
ijue  ledict  sieur  de  Chailly  le  vous  fera  entendre  de 
noslre  part;  dont  vous  le  croirez,  ainsy  que  feriez 
noslre  propre  personne. 

(r Donné  à  Sainct  Maur  des  Fossez,  led.  jour  et  an 
que  dessus.  i> 

Ainsy  signé:  «  CHARLES». 
Et  audessoubz:  kBrulabtt). 

tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris, 
cf  11  est  ordonné  que  les  depputtez  à  faire  les  cottiza- 


[i568] 

tions  pour  les  m"  h.  livres  octroyez  au  Roy,  au  quar- 
tier de  m'HervéBergeon,  feront  extraict  des  maisons 
qui  ont  esté  taxées  le  plus  hault,  le  nom  des  chefz 
desdictes  maisons,  et  à  quelles  sommes  ilz  ont  esté 
chacun  particuiiaireuient  coltizés,  suivant  la  volunté 
du  Roy,  et  iceiluy  extraict  apporter  au  Bureau 
de  ladicte  Ville  dedans  ce  jour  d'huy,  sans  y  faire 
faulte. 

ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxv*  jour  de 
Septembre  m.  v'lxviii.ii 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  iadicte  Ville. 


CI.  —  Pour  renforcer  les  corps  de  garde. 

a8  septeml)re   i568.   (Fol.  117  r'.) 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

rII  est  enjoinct  à  François  Poncet,  clerc  des  cappi- 

taines  de  lad.  Ville,  de  dire  aux   seize  Colonnelz 

d'icelle  Ville  qu'ilz  ayent  à  advertir    tous    lesdictz 


cappitaines  de  renforcer  demain  les  corps  de  gardes, 
chacun  en  son  quartier  ou  dixaine,  de  jour  et  de 
nuict,  et  de  continuer  ainsy  qu'il  a  esté  cy  devant 
ordonné  faire,  sans  à  ce  faire  faulte. 

(tFaict  le  xxviii' jour  de  Septembre  v'  lxviii.» 


GII. 


R 


EGLEMBNT  ENTRE 


Mess 


DE   LA    VILLE  ET  LE 


Gh 


ASTELET 


POUR  LE  CAS   DE  LEUR  JURISDICTION  MILITAIRE. 

28  septembre   i568.  (Foi.  117  v°.) 


Extraict  des  Registres  de  Parlement. 
r  Entre  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  prenans  la  cause  pour  Richard  [et] 
Sommyer,  cappitaines  et  chefz  cstabliz  en  ceste  Ville 
pour  seuretté  d'icelle,  demandeurs  en  reiglement, 
d'une  part,  et  le  Procureur  General  du  Roy,  prenant 
la  cause  pour  m"  Satur  Dreux,  Nicolas  Pean  et  autres, 
Commissaires  et  examinateurs  du  Chastelet  de  Paris, 
defl'endeurs ,  d'autre  part;  ia  Court,  pour  éviter  à  tout 
desordre  et  confusion  et  par  provision,  ordonne  que 
le  faict  de  la  convocation,  assemblée,  conduicte  et 
direction  des  corps  de  gardes,- sentinelles,  gardes  de 
portes,  rondes  et  visitations  ordonnées  et  enjoincles 
ausd.  cappitaines ,  ensemble  la  correction  des  faultes 
militaires  qui  es  dictz  lieux  seront  faictes  et  com- 
mises sera  et  appartiendra  ausdict/.  demandeurs,  et 
feront  mectre  et  enregistrer  en  l'escroue  les  causes 
de  l'emprisonnement,  et  en  advertiront  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins;  lesquelz,  selon  l'exigence 
des  cas,  pour  réparation  desdictes  faultes,  pourront 
user  de  mulctes  pécuniaires.  Et  seront  leurs  juge- 
mens  ne  excedans  la  somme  de  huict  livres  parisis 
exécutoires,  nonobstant  oppositions  ou  appellations 
tjuelzconques  et  sans  préjudice  d'icelles.  Et  où  le  cas 


requerroit  pugnition  corporelle  ou  exemplaire ,  en  ce 
cas  ilz  délaisseront  et  rendront  les  accusez  au  Prévost 
de  Paris  ou  son  Lieutenant. 

rEt  quant  aux  crimes  et  delictz  qui  seront  commis 
en  la  Ville  et  faulxbourgs,  hors  lesdictes  gardes  et 
.sentinelles  et  choses  susdictes,  et  mesmes  par  ceulx 
qui  delaissans  leur  ordre,  se  desbanderoient  desd. 
gardes,  sentinelles,  portes  et  choses  susdictes  et  hors 
icelies,  pour  mal  faire  ou  excedder  aucuns  habitans, 
la  capture,  rapport,  correction  et  punition  appar- 
tiendra à  la  justice  ordinaire.  Seront  neantmoings 
lesd.  cappitaines  et  chefz  tenuz  prester  confort  et  ayde 
à  ladicte  justice  ordinaire,  si  de  ce  sont  sommez  et 
interpellez.  Et  pourront  lesdictz  cappitaines  et  chefz, 
en  flagrant  delict  et  pour  empescher  à  l'advenir  les- 
dictz mnlfaictz  et  delictz,  en  l'absence  de  la  justice 
ordinaire,  faire  captures  des  delinquans  et  iceulx 
mectre  es  prisons  ordinaires  du  Roy,  et  faire  escripre 
es  registres  des  geoiles  l'escroue  de  l'emprison- 
nement. 

fr  Et  quant  aux  captures  de  ceulx  qui  delinqueroient 
de  nuict,  après  les  gardes  et  sentinelles  assizes,  lesd. 
Commissaires  ne  s'enentremecteront,  ains  demeurera 
ce  faict  et  charge  aux  gens  du  Guet  royal  et  ausdictz 


[i568] 

demandeurs  par  concurrance.  Et  enjoinct  ladicte 
court  aux  officiers  du  Cliastelet,  mesmes  au\  Com- 
missaires, 011  iiz  feroient  aucunes  informations  et 
rapportz  contre  aucuns  cappitaines  etchefz  susdictz, 
en  ce  cas,  leur  enjoinct  de  mectre  et  insérer  leurs- 
dictes  qualitez. 

rEt  enjoinct  ladicte  court  ausdictz  cappitaines  et 
chefz  de  faire  leur  rapport  de  ceulx  qui  auront  esté 
delTaillans  es  dictes  portes  et  centineiles,  et  rondes;  et 
ce  dedans  trois  jours  pour  tous  delaiz,  aprîs  lequel 
temps  ne  seront    plus  receuz  en  faire  rapport  ou 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


S9 


recherche.  Enjoinct  aussy  lad.  Court  ausd.  parties 
respectivement  de  garder,  observer,  et  entretenir  le 
règlement  susdict  et  leur  faict  inhibitions  et  deffences 
de  y  contrevenir  ;  et  oii  aucune  contravention  auroit 
esté  faicte,  en  advertir  le  Procureur  gênerai  du  Roy, 
pour  y  eslre  par  la  Court  pourveu  exemplairement, 
ainsy  que  de  raison. 

(t  Faict  en  Parlement ,  le  xxviii'  jour  desd.  mois  et 

Ainsy  signe  :  ir  De  Tillet.  Collation  est  faicte.  Lr- 

CONGNEUX.n 


cm.   POLB  FAIRE   PBOCKSSIOJi  GENERALLE    ET  ACTIONS  DE  GRACES 

DE  LA  SAXTÉ  DU  Roï  RECOLVERTE  '*'. 
18-19  septembre  |568.  (Foi.  lai  v*.) 

generalle  qui  se  fera,  ledict  jour,  de  l'Eglise  de  Paris 
à  Saincle  Geneviefve.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir. 

R  Faict  le  xxviii*  septembre  m.  \'  lxviii. 

ir  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris ,  tous  vostres  '*'.  ^ 

Pareilz  mandemens  ont  est»?  envoiez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

Pareil  mandement  a  esté  expédié  aux  Quarteniers 
et  deux  bourgeois  de  chacun  quartier. 

Pareil  mandement  a  est(>  faict  aux  cappitaines  des 
trois  nombres  de  cestedicle  ville. 


L'an  mil  cinq  cens  soixante  huict,  le  .  .  .  ''>  jour 
de  Septembre,  le  Roy  estant  relevé  d'une  maladye 
à  Sainct  Maur  des  Fossez,  et  se  voulant  préparer 
pour  aller  en  personne  à  la  guerre  contre  les  sé- 
ditieux rebelles'*),  et  ceulx  de  la  nouvelle  oppinyon 
s'pslans  retirez  à  î^a  Rochelle,  pour  le  remercier 
de  sa  santé  recouverte  et  faire  prières  et  oraisons 
pour  la  victoire  contre  ses  ennemis,  commenda  de 
faire  procession  generalle,  où  seroient  portez  les 
corps  sainctz  de  Sainct  Denis  et  tous  les  reli- 
quaires de  la  Sainctc  Chappelle,et  la  chasse  saincte 
Geneviefve.  Et  pour  ce  faire,  se  seroient  deux  des 
Eschevins  de  la  ville  transportez  en  l'abayc  Saincte 
Geneviefve,  suivant  la  forme  antienne,  pour  advertir 
l'abbé  et  couvent  dudict  lieu  de  eulx  préparer  pour 
icelle  procession.  Et  oultre  fut  expédié  mandement  à 
messieurs  les  Conseillers  de  la  Ville  et  deux  Quarte- 
niers et  bourgeois,  en  la  forme  qui  ensuict  : 

-Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  six  heures  du  matin ,  en  l'Hostel  de  ceste 
Ville,  pour  nous  acompaigner  à  aller  à  la  procession 


Suivant  les  mandemens  cy  dessus,  mesd.  s"  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville 
sont  partiz  de  l'Hostel  d'icelle,  environ  sept  heures 
du  matin. Et  sont  allez ,  vestus  de  leurs  robbes  my  par- 
lies,  acompaignez  d'aucuns  desd.  s"  Conseillers,  Quar- 
teniers et  bourgeois,  estans  les  archers,  arbaleslriers, 
harquebuziers  et  les  dix  sergens  de  la  Ville  devant 
eulx,  en  l'église  Nostre  Dame  de  Paris,  et  de  lad. 
église  allèrent,  avecq  les  processions  de  ceste  Ville, 
en  l'église  Saincle  Geneviefve,  en  laquelle  fut  prinse 


"  Voir  Félibien,  llitloindtla  ville  dt  Paru,  t.  V  (Preuvtê,  III),  p.  &0&.  La  date  du  18  septembre  est  prol>ableroent  inexacte, 
rar  nous  avons  vainement  cherché  cet  arr^l  dans  les  Registres  du  PariemenI,  au  Conseil,  aux  Jugés  et  aux  Plaidoiries.  Le  Registre 
criminel  correspondant,  il  est  vrai,  est  en  déficit. 

")  Ce  paragraphe  n'est  pas  à  sa  place  sur  le  Registre;  il  se  troove  intercalé  entre  le  procès-verbal  de  \a  séance  du  i5  octobre  et  un 
mandement  du  aS  octobre  (ci-deasous  S  CVIII  et  CIX).  Il  ne  parait  pas  rependant  avoir  été  enregistré  après  coup.  Cette  erreur  tient 
sans  doute  i  un  classement  défectueux  des  minutes,  dont  le  copiste  se  sera  aperçu  trop  tard.  Quoi  qu'il  en  soit,  nous  rétablissons 
tout  ee  ptM*ge  i  son  ordre  chronologique. 

'"  Leqaaalièine  eat  en  blanc  au  Registre.  Il  faut  sans  doute  lire  xifi'.  Ce  fut  le  »6  septembre,  en  effet,  que  Charles  I\,  ayant 
mandé  le  pranwr  Préadent  du  Parlement,  Christophe  de  Thou ,  à  Saint-Maur,  lui  fit  part  de  son  intention  de  faire  faire  une  prucog- 
sion  solennelle  le  jour  de  saint  Michel.  (jlrefciMs  nat.,  Reg.  du  Cotueil,  V  j6a4,  fol.  167.) 

<"  Le  6  octobre  suivant,  le  duc  d'Anjou,  frère  de  Charles  IX  et  ion  Lieutenant  général,  partit  pour  Orléans  dans  le  but  de  (rdrcsser 
une  armée  pour  le  Rojti.  (Pierre  Rrulart,  younui/cilé,  p.  196.) 

^"  C«  mandement  est  transcrit  une  première  fois  sur  le  Registre,  au  folio  117,  i  son  ordre  chronologique. 

8. 


60 


REGISTRES  DU   BUREAU 


la  chasse  de  lad.  dame,  qui  fut  porte'e  jusques  devant 
l'egliso  de  la  Saincte  Chappelle,  où  estoit  le  Roy, 
acompaigné  de  la  Royne,  sa  mère,  messieurs: ses  enf- 
l'ans.  Princes  du  sang  et  Cardinaulx.  Et  estahs  passez 
oultre  par  la  Salle  des  Merciers  ''',  descendirent  par 
les  grans  degrez  du  Pallais.  Et  furent  portez  les  corps 
sainctz  par  evesques,  la  chasse  sainct  Loys  par  che- 
valliers de  Tordre ,  et  plusieurs  autres  relicques  de 
la  Saincte  Chappelle  par  evesques.  Tous  les  relicques 
passées,  estoit  porté  ung  poilie  par  messieui-s  les 
quatre  frères  de  Montmorency  (^1,  soubz  lequel  estoit 
portée  la  saincte  hostie  par  mons'  le  Cardinal  de  Lau- 
raine.  Et  après,  suivoit  mons"^ de  Longuevillc,  por- 
tant la  main  de  justice,  mons'  d'Allenson,  portant 


[i568] 

le  septre,  et  puis  Monsieur,  aussy  frère  du  Roy, 
portant  la  couronne  royalle.  Et  suivoit  le  Roy,  la 
Royne  mère  du  Roy  et  madame  Marguerite,  sa  seur, 
et  plusieurs  grans  seigneurs;  Messieurs  de  la  court 
de  Parlement,  ayans  leurs  robbes  rouges,  du  costé 
dextre;  Messieurs  des  Comptes,  du  coslé  seneslre;  et 
après, les  Presidens  et  aucuns  Conseillers,  Messieurs 
de  la  Ville,  estans  entre  la  Court  et  les  Comptes. 
Du  Pallais  fut  passé  par  le  Pont  au  Change  et  par 
le  Pont  Nostre  Dame,  lesquelz  pontz  estoient  ornez 
de  tapisseries  et  couvers  de  thoilles.  El  estant  en  l'é- 
glise de  Nostre  Dame  de  Paris,  y  fut  célébré  une 
messe  de  Sainct  Sacrement  fort  solempnelle,  qui  fut 
célébrée  parlcd.  s'  Cardinal  do  Lauraine'^'. 


MOIS  D'OCTOBRE  M.  T  LXVIH. 


CIV.  A  CAUSE  DES   3oO,00  0  LIVRES    ACCORDEES   AU   RoT 

a  octobre  i568 


t  M' Hervé  Bergeon ,  commis  Quarlenier  de  lad. 
Ville,  envolez  présentement  les  billetz  aux  bourgeois 
de  vostre  quartier,  taxez  pour  les  m"  mil  livres  ac- 
cordez au  Roy  ("',  à  ce  qu'ilz  ayent  à  payer  les 
sommes  à  quoy  ilz  ont  esté  cottizées,  chascun  pour 
son  regard ,  dedans  dimanche  prochain ,  pour  toutes 
préfixions  et  delaiz,  sur  peine  à  ceulx  qui  fauldront 
d'estre  taxez  ung  tiei's  daventage,  et  deslablir  gar- 
nisons en  leurs  maisons  jusques  à  plain  payement, 
comme  plus  amplement  il  a  esté  ordonné  au  Con- 
seil privé  dud.  seigneur.  Si  n'y  faictes  faulte. 


(Fol.  ii8  r\) 

<r  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  deuxiesme  jour 
d'Octobre  mil  v'  soixante  huict.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

s  octobre  i568. 
bDe  par  le  Roy. 

rrTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  bien  veu 
les  rooUes  qui  avoient  esli?  faictz  par  les  Quarteniers 
et  dixiniers  de  ceste  Ville,  pour  la  levée  des  m'  mil 
livres  qui  nous  ont  esté  gratuitement  accordez  par 
nozbons  et  loyaulx  subjectz,  les  manans  et  habitans 


'''  L'une  des  galeries  du  Palais. 

'-'  t°  François,  fils  aîné  d'Anne  de  Montmorency,  connu  sous  le  nom  de  marécbal  de  Daniville,  mort  le  6  mai  1579;  a°  Henri, 
ilucde  Montmorency  après  son  frère,  créé  connétable  de  France  par  Henri  IV,  mort  en  161  4;  3°  Charles,  que  le  roi  Louis  XIII  6t 
duc  de  Damville,  pair  et  amiral  de  France  en  1610,  mort  en  i6ta  ;  4°  Guillaume  de  Montmorency,  seigneur  de  Tboré  et  de  Dangu, 
colonel  général  de  la  cavalerie  légère  de  Piémont,  mort  vers  iBgB.  Un  autre  fils  du  Connétable,  le  quatrième  dans  l'ordre  de  pri- 
mogôiiiturc,  Gabriel,  baron  de  Monlberon,  capitaine  des  cbàteaux  de  la  Bastille  et  du  bois  de  Vincennes,  avait  été  tué  à  la  bataille  de 
Dreux,  en  1662 . 

'•"'  Au  dire  de  Pierre  Brulart,  dont  nous  analysons  la  relation,  cette  procession  fut  «la  plus  célèbre  et  solennelle  dont  il  y  oust  mes- 
moire  en  la  ville  de  Paris.n  Charles  IX  y  assista  à  cheval,  parce  qu'il  itn'estoil  assez  fort  pour  y  aller  à  pied.i  Devant  lui  marchaient 
ses  deux  frères,  l'un  portant  la  couronne  royale,  l'autre,  le  sceptre  de  justice.  La  Reine-VIère,  plusieurs  princes  du  sang  et  grands 
seigneurs,  les  cardinaux  de  Bourbon,  de  Lorraine  et  de  Guise  faisaient  partie  du  cortège.  On  y  remarquait  aussi  les  membres  du 
Parlement  en  robes  rouges.  Le  cardinal  de  Lorraine  en  habits  pontificaux,  pieds  nus,  portait  le  Saint  Sacrement.  Derrière  lui  mar- 
chaient les  religieux  de  Saint-Denis,  aussi  nu-pieds,  avec  ia  châsse  et  les  reliques  de  leur  saint  patron,  puis  les  châsses  de  sainte 
Geneviève  et  de  saint  Marceau,  portées  à  la"  manière  accoutumée.  Partie  de  la  Sainte-Chapelle,  la  procession  se  rendit  à  l'église 
cathédrale  par  le  Pont  au  Change,  le  Pont  Notre-Dame  et  la  rue  JNeuve.  {Journal  cité.  p.  196.)  Le  greffier  du  Parlementa  consigné 
dans  les  Registres  de  cette  Cour  une  description  extrêmement  circonstanciée  de  cette  imposante  cérémonie.  {Archicet  nat.,  Reg.  du 
Conseil,  X"  i6a4,  fol.  171.)  Une  troisième  relation,  presque  aussi  développée,  se  trouve  dans  le  Hegiitre  capilulaire  (LL  a58, 
p.  863). 

"'  Voir  ci-dessus  le  paragraphe  XCVII  et  la  note  3,  page  56,  et  plus  bas  l'ordonnance  du  6  décembre  i568. 


[»568] 

de  cestedicte Ville, ausquelz  roolles,  encores  que  nous 
ayons  faict  faire  quelques  augmentations,  si  est  ce 
qu'il  s'en  fault  quarente  ou  cinquante  mil  livres 
qu'ilï  n'arrivent  à  ladicte  somme  de  m'  mil  livres'*'; 
de  laquelle  ayans  faict  estai  et  estant  de  besoing 
que  nous  soyons  secouruz ,  nous  avons  estimé  qu'elle 
ne  se  pouvoit  mieulx  achever  de  lever  que  en  taxant 
sur  ceulx  qui  sont  ja  cottizcs  et  desnommez  èsd. 
roolles  au  sol  pour  livre ,  ce  qui  reste  à  fournir  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


61 


lad.  somme  de  m"  mil  livres.  Ce  que  nous  voulions 
que  vous  faictes  entendre  à  nosd.  bons  et  loyaulx 
[subjeclz]  les  uianans  et  habitans  deceste  nostredicle 
Ville,  desquelz  vous  ferez  assemblée  en  l'Hostel  d'i- 
celle  Ville,  à  ceste  fin  et  avecq  les  solempnitez  en  tel 
cas  requises  et  acoustumées. 

r  Donné  à  Paris,  led.  jour  oudictan.D 

Ainsy  signé  :  «CHARLES''. 

Et  plus  bas  :  rrBRULART». 


CV.  —  Prisonsier  du  Ciiatelet  nENvoiÉ  À  l'Hôtel  de  Ville. 

5  octobre  i568.  (Fol.  119  r*.) 


f  De  par  le  Prevotl  de  Paris. 
irll  est  ordonné  que  Martin  Toutvoye,  prisonnier 
es  prisons  du  Chastelet  de  Paris,  pour  avoir  délaissé 
le  corps  de  garde  près  les  Celestins  et  estre  allé,  en 
la  compaignée  de  trois  hommes  de  ladicte  garde,  ar- 
mez et  garniz  de  harquebuzcs,  jusques  au  corps  de 
garde  pri-s  le  Fourt  ITilvesijue,  illec  soy  estre  esforcé 
d'entrer,  de  son  authoritë  privée,  en  une  maison  & 
l'heure  de  minuict,  et,  en  ce  faisant,  dictet  publié i 


haulte  voix  le  mot  du  guet,  qui  avoit  esté  baillé  pour 
ceste  nuicl,  chose  prohibée  et  deffendue,  sera  ren- 
voyé par  devant  les  Prévost  des  Marchans  [et  Esche- 
vins]  de  ceste  ville  de  Paris,  et  mené  en  l'Hostel  de 
Ville,  pour  y  estre  contre  luy  proceddé  ainsy  que 
de  raison. 

T  Faict  par  délibération  de  Conseil,  le  mardy  cin- 
quîesme  octobre  ».  v'lxviii.d 

Ainsy  signé  :  «de  BsACELOîicîiEWfl. 


CVI.  —  [Révision  des]  taxes  poub  les  3oo,ooo  livres. 

5-11  octobre  i568.  (Fol.  119  r*.) 


'tLc  Roy  ffyant  esté  adverly  que,  par  le  mauvais 
debvoir  des  Quarteaiers  et  dixiniers  de  ceste  Ville, 
il  s'est  trouvé  une  grande  inégalité  aux  taxes  qui  ont 
esté  faictes,  et  mesnies  qu'il  y  a  plusieurs  personnes 
fort  riches  et  aisées  qui  ont  esté  taxées  à  bien  pe- 
tites sommes,  et  grandement  esloignéesde  ce  qu'elles 
peuvent  raisonnablement  porter,  pour  le  don  gratuit 
(|ui  est  faict  à  Sa  Majesté,  a  ordonné  et  ordonne  que 
lesdictz  roolles  seront  reveuz  par  les  Prévost  des 
Manhans  et  Eschevins  deceste  bonne  ville  de  Paris, 
appelle  avcci|eulx  quelques  notables  bourgeois,  pour 
augmenter  ceulx  qui  ne  se  Irouverront  raisonna- 
blement taxez,  et  pour  accoler  ausdiclz  roolles  les 
personnes  qui  y  sont  obmis,  et  faire  en  sorte  que 
les  sommes  contenues  èsd.  roolles  soient  augmentées 
et  puissent  approcher  de  plus  près  qu'elles  n'ont 
faict  jusques  ici  de  la  somme  qui  a  esté  accordée  à 
Sadirte  Majesté;  laquelle,  en  tesmoingdece,  a  vonllu 
signer  ceste  présente  ordonnance,  qu'elle  veull  estre 


exécutée  par  lesdictz  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins. 

r  Faict  à  Paris,  led.cinquiesme  Octobre  oud.  an.n 

Signé:  r  CHARLES'.. 
Et  plus  bas  :  tBiuLiRTn. 

»rM*  Hervé  Rergeon,  Quarlcnicr  de  ladicte  Ville, 
allez  présentement  avecq  voz  rinquanteniers  et  dixi- 
niers advertir  les  bourgeois  de  leurs  dixaines  de 
porter  leur  cottisalion,  sur  peine  du  garnison.  Et  à 
ce  ne  faictes  faulte. 

f  Faict  le  vii°"  jour  d'Octobre  m.  v  lxviii.h 
Parcilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Quarteniersde  ladicte  Ville. 

r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  lùcheviiu 
de  la  ville  de  Paris. 

rrPhilbert  BouHon,Ouarlenierde  ladicte  Ville,  ne 
faillez,  suivant  le  commandement  au  Roy,  de  adme- 


'''   C'c»t  bien  le  chifTrc  du  déficit  mentionné  p«r  Pierri-  BnilaK  [Journal  cilé,  p.  iga). 

''  Voir  dom  Félibien,  /Autorr»  de  la  tille  dt  Parit,  l.  V  (Pnurt$,  III),  p.  4oA.  Nom  avons  cherché  vainement  les  suites  di> 
celle  affaire  dans  le  Regialrc  de  la  juridiction  du  Prévôt  do»  Marchandé  el  des  Échevins  (Z  6784). 


62 


REGISTRES  DU  BUREAU 


ner  en  l'Hoslel  de  ladicte  Ville,  demain  heure  de  six 
actendant  sept  heures  du  matin,  tous  voz  dixiniers 
et  cinquanleniers,  et  deux  notables  bourgeois  de 
chacune  dixainc,  pour  procedder  à  la  reveue  des 
taxes  par  cy  devant  faictes. 

ttFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  viii'  Octobre 
M.  v'  IXVlIl.n 

Pareilz  inandemens  ont  este'  envoiez  aux  seize 
Quarteniers  de  ladicte  Ville. 

Lesquelz,  suivant  ledict  mandement,  se  sonttrou- 


[i568] 

vez  avecq  leurs  cinquanleniers,  dixiniers  et  deux 
notables  bourgeois  de  chacun  quartier,  en  l'Hostel 
de  lad.  Ville,  le  lendemain  samedi  neufviesme  jour 
dudict  mois  d'Octobre,  où  estoient  messieurs  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Présidons  de  la 
court  de  Parlement,  Chambre  des  Comptes,  Court 
des  Aydes,  et  autres  commissaires  depputez  par  le 
Roy  à  la  revision  et  correction  des  roolles  desd. 
taxes,  oii  ilz  auroient  tous  vacqué,  sans  intermission 
ny  vacquer  à  autres  affaires,  jusques  au  mercredy  en- 
suivant xn' jour  dud.  mois  d'Octobre. 


CVII.  —  Pour  la  vente  de  126,000  livres  de  rente  sur  les  fermes  du  subside  de  5  solz 

POUR  MUID   de   vin  DE  PLUSIEURS  GENERALITEZ. 

%li  octobre  i568.  (Fol.  120  i'°.) 


kDë  par  le  Roy. 

te  Très  chers  et  bien  a mez ,  ay ans  trouvé  que ,  oultie 
le  bon  et  notable  secours  et  subvention  que  nous 
font  ceulx  du  cierge'  de  nostre  royaulme,  il  est  né- 
cessaire, pour  recouvrer  promptcment  une  bonne 
somme  de  deniers,  de  faite  (juelque  vente  etalliena- 
tion  de  noz  fermes,  nous  avons  faict  depescher  noz 
lettres  de  procuration  à  noz  amez  etfeaulx  m"  Chris- 
tofle  de  Thou  ''\  Conseiller  en  nostre  Conseil  prive'  et 
Premier  Président  en  nostre  court  de  Parlement, 
Anthoine  Nicolay  f^',  Premier  Président  en  nostre 
Chambre  des  Comptes,  et  autres  dénommez  èsd. 
lettres  de  procuration ,  leur  donnant  plain  pouvoir  de , 
pour  et  en  nostre  nom,  vendre  en  l'flostel  de  caste 
nostre  bonne  ville  de  Paris  jusques  à  la  somme  de 
six  vingtz  cinq  mil  livres  de  rente  sur  les  fermes  du 
subside  de  cinq  solz  pour  muid  de  vin  des  genera- 
lilez  de  Lion ,  Tours ,  Champaigne ,  Picardye ,  Rouen , 
Caen,  Bourges  et  Bourgongne,  selon  qu'il  est  plus  à 
plain  declairé  par  icelles  lettres. 

tf  Et  pour  ce  que ,  pour  passer  ledict  contracl,  il  est 
besoing  de  faire  assemble'e  de  Ville ,  nous  voulons  et 


vous  mandons  que  vous  aiez  à  faire  ladicte  assemblée , 
selon  qu'il  est  acoustumé  de  faire  en  semblables  cho- 
ses, et  passer  ledict  contract  au  plus  tost  qu'il  vous 
sera  possible,  ad  ce  que,  selon  la  nécessité  de  noz  af- 
faires, nous  puissions  estre  secouruz.  Enjoignant  à 
nostre  Procureur  audict  Hostel  de  Ville  d'y  tenir  la 
main  de  sa  part. 

tf Donné  à  Paris,  le  xiiii'  jour  d'Octobre  m. 
t'lxvui.t 

Ainsy  signé  :  «CHARLES'). 

Et  plus  bas  :  trBRULARTfl. 

tt  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  deux  heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de 
ceste  Ville,  pour  entendre  la  volunté  du  Roy,  et  sur 
ce  donner  adviz;  vous   priant  n'y  voulloir  faillir. 

tr  Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xiiii'  jour 
dud.  mois  d'Octobre. 

K  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres." 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


<•'  Seigneur  de  Bonneuil  et  de  Cély,  fiis  aîné  d'Augustin  de  Thou,  président  au  Parlement  de  Paris,  cl  de  Claude  de  Marie,  il  naquit 
au  mois  d'octobre  i5o8,  à  Paris,  et  mourut  dans  cette  ville  le  i"  novembre  i58a.  Henri  II  lui  avait  donné  l'office  de  président  au 
Parlement  en  1 554  et,  à  la  pnort  de  Gilles  Le  Maître  (5  décembre  i56a),  il  devint  premier  Président.  Il  fut  aussi  Chancelier  des  ducs 
d'Anjou  et  d'Alcnçon 

P'  Antoine  Nicolaï,  fils  d'Aymar,  fut  installé  comme  premier  Président  à  la  Chambre  des  Comptes  en  survivance  de  son  père,  le 
g  mars  i553,  et  exerça  cette  charge  pendant  trente-quatre  ans;  il  mourut  le  5  mai  1587,  à  l'âge  de  soiiante-deui  ans,  en  sortant 
d'une  séance  du  Conseil  du  Roi.  (Cf.  A.  de  Boislisle,  Chambre  des  Comptes  de  Paris,  pièces  justificatives  pour  servir  à  Phistoire  des  pre- 
miers Présidents ,  in-6°,  1878,  p.  71,  180.) 


[t568] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS- 


68 


CVIII.  —  [Assemblée  pour  délibérer  scr  udite  vente.] 

i5  octobre  1 568.  (Fol.  iaov°.) 


Du  vendredy,  xv'  jour  d'Octobre  m.  y'  lxviii. 

En  assembiée  faicte,  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris, 
de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins 
et  Conseillers  de  ladicte  Ville,  pour  adviser  sur  la 
vente  et  aliénation  de  la  somme  de  six  vingtz  cinq 
mil  livres  tournois  de  rente,  que  le  Roy  veull  faire  à 
icelle  Ville,  à  prendre  sur  le  subside  de  cinq  solz 
pour  muid  de  vin  des  generalilez  de  Lion,  Tours, 
Champaigne,  Picardye,  Rouen,  Caen,  Bourges  et 
Bourgongne,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Legendre,  Prévost; 

Sanguyn,  Hervy,  Kerver,  de  Varadde,  Eschevins; 

De  Villabry,  Sanguyn, Leiievre,  Larcher,  Marcel, 
de  Chomedey,  de  Jumeauville,  Lesueur,  Conseillers. 

La  matière  mise  en  délibération ,  et  actendu  que 
ladicte  ferme  et  imposition  des  cinq  solz  n'est  créé 
que  pour  six  ans,  a  esté  advisé  que  ledict  seigneur 


doibt  bailler,  à  la  fin  desdictz  six  ans,  quelque  autre 
assignation  ([ui  demeurera  affectée  et  obligée  au 
payement  et  continuation  de  ladicte  rente,  et  que 
l'on  doibt  bailler,  par  le  menu  et  par  chacune  géné- 
ralité, les  fermes  baillées  en  chascune  ville  ou  bour- 
gade, et  que  les  fermiers  desd.  fermes  se  obligent 
envers  ladicte  Ville  comme  subroguée  au  lieu  du  Roy  ; 
lesquelles  fermes  ne  pourront  estre  baillées,  sans  y 
appeller  quelque  personnaige  qui  à  ce  sera  depputé 
par  ladicte  Ville; 

Que  les  Recepveurs  se  obligeront,  en  ladicle  qua- 
lité de  Recepveurs,  envers  icelle  Ville,  de  payer  les 
sommes  contenues  en  leurs  obligations,  des  premiers 
et  plus  clercs  deniers  de  leurs  receptes; 

Que  aucuns  de  Mess"  des  Comptes  seront  priez 
de  veoir  si  lad.  imposition  des  cinq  solz  a  poinct 
estéengaigée  à  aultre(|ue  à  ladicle  Ville. 


CIX.  POLR  ALLER  PAR  TOUTES  LES  MAISONS  FAIRE   FAIRE  LES  EXHIBITIONS  DES   QUITTANCES  DES  TAXES 


POUR  LES  3oO,000  LIVRES 
•3  octobre  i568.  (Fol.  i*ï  t*.) 

-  De  par  les  Prévoit  Aet  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
r  Vous,  sire  Nicolas  Paulmier,  Quarlenier  de  ladicte 


Ville,  ne  faillez,  incontinent  le  présent  mandement 
receu,  de  vous  en  aller  en  toutes  les  maisons  des 
bourgeois  de  vostredict  quartier,  ausquelz  vous  ferez 
faire  commandement  de  monstrer  et  exhiber  les 
quiclances  c|u'ilz  auront  de  m*  François  de  Vignv, 
Recepveur  de  ladicte  Ville,  de  la  taxe  qu'ilz  auront 
payée  du  don  des  m'  mil  livres,  et  ce  sur  peine  de 
garnison  que  vous  leur  nolilTirez  avoir  charge  de  y 
laisser  et  establir,  pour  leur  reffuz.  Elpourcesleffect, 
nous  vous  envoyons  des  archers  pour  vous  acompai- 
gnerà  l'exécution  delavolunlédu  Roy. 

rpairl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxiii' jour  d'Oc- 
tobre M.  V  soixante  huict.'* 

ï-Aujourdhuy  fxxiii']!'*  jour  d'Octobre  mil  v' 
soixante  huict,  le  Boy  a  très  expressément  enjoinct 
aux  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  sa  ville  de 
Paris  denvoyer  derechef  les  Quarteniers,  dixinierset 
cinquanteniers  de  lad.  Ville  aux  maisons  des  bourgeois 


qui  n'ont  encores  satisfaict  et  payé  la  taxe,  à  la(|uelle 
ilz  ont  esté  coltizés,  pour  le  don  des  trois  cens  mil  livres 
tournois,  ausquelz  Sa  Majesté  ordonne  commande- 
ment estre  faict  par  le  premier  sergent  de  payer 
lesd.  soumics  et  cottizalions,  ou  en  communicquer 
([uiclancc  du  Recepveur  de  lad.  Ville;  et  jusques  à 
ce,  Sad.  Majesté  a  inhibé  etdeffendu,  inhibe  et  def- 
fend,  parces  présentes,  aux  archers,  liar(|uebuziers  et 
arbalestriers  de  Ind.  Ville,  ou  autres  (|u'elle  entend, 
vcult  et  ordonne  estre  estnbliz  et  délaissez  en  garni- 
son èsd.  maisons,  d'en  sortir  sans  veoir  lesd.  quic- 
lances et  avoir  communicquation  de  l'entier  paiement 
desd.  taxes  et  cottizalions,  à  la  charge  du  payement 
des  séjours,  veoiages,  contraincles  et  exécutions 
desd.  officiers  que  Sad.  Majesté  a  dès  à  présent  taxez, 
pour  chascun  archer  ou  sergent,  par  chascun  jour, 
à  vingt  cinq  solz  parisis. 

r  Faict  au  Conseil  tenu  à  Paris,  led.  xxiii*  Octobre 

N.  v'  LXVIfl.  I) 

Ainsy  signé:  r  CHARLES  î>. 
Et  plus  bas  :  rdr  L'Aubespinb'*. 


'"  1«  qtuntièmc  est  m  Uanc;  nous  le  réiablissons  d'après  la  date  qui  se  trouve  i  la  lin  de  ce  paragraplii 


6à 


REGISTRES  DU  RUREAU 


fi568] 


ex. A  CAUSE  DES  OBSEQUES  ET  FUNERAILLES  DE  LA  FEUE  ReINE  d'EsPAGNE. 

23  octobre  j568. (Fol.  ia3r\) 


ff  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tf  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  deux  heures  de  rellevée,  el  lundy  pro- 
chain, sept  heures  du  matin,  en  i'Hostcl  de  caste 
Ville,  pour  nous  acompaigner  aux  ohsecques  et  funé- 
railles de  la  feue  Royne  d'Espaigne  <'',  qui  se  feront 
en  l'église  de  Paris;  vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  ied.  xxiii'  Octobre 
oudict  an. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres.T) 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

Suivant  le  présent  mandement,  sont  venuz  au  Bu- 
reau et  Hostel  de  ladicte  Ville  bon  nombre  desd.  s" 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  pour 
reffect  dessusdicl.  Lesquelz,  Ied.  jourde  dimanche  et 
le  lundy,  èsd.  heures,  sont  allez  en  leurs  robbes  ordi- 
naires en  lad.  église  Nostre  Dame  aux  Vigiiles,  ser- 
vice, obsecques  el  funérailles  de  ladicte  dame,  ainsy 
qu'il  est  acoustumé  faire  en  lel  cas;  où  iceulx  s"  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  ont  as- 
sisté, estans  assis  es  haultes  chaizes  du  costé  de  lad. 
église. 


CXI.  Poun  FAIRE  EXHIBER  LES  QUITTANCES  DU  PAIEMENT  DES  TAXES  POUR  LES  3oO,000  LIVRES. 

25  octobre  i568.  (Fol.  128  v°.) 


tDe  par  le  Roy  et  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
r  Vous ,  le  premier  sergent  ou  archer  de  la  Ville  sur 
ce  requis,  allez  présentement  en  toutes  les  maisons 
des  bourgeois  du  quartier  de  sire  Nicolas  Paulmier, 
ausquelz  vous  ferez  commandement  de  par  le  Roy  de 
exhiber  et  communicquer.les  quictances  du  paiement 
qu'ilz  ont  faict  de  la  taxe  à  laquelle  ilz  ont  esté  cot- 
tizés,  pour  le  don  des  m"'  mil  livres.  Et  à  faulle  de 
ce,  il  vous  est  enjoinct  de  y  laisser  et  establir  gar- 
nisons, ausquelz  ii  est  très  expressément  inhibé 
et  deffendu  d'en  sortir,  jusques  à  l'entier  payement 
desdictes  cottizations  et  communicquation  de  quic- 
tence,  suivant  le  très  exprès  commandement  du  Roy. 
Et  s'il  se  treuve  des  maisons  ou  chambres  fermées, 
il  vous  est  permis  faire  faire  ouverture,  appelle  aveq 
vous  le  cappitaine  ou  dixinier  de  la  dixaine,  et  deux 
bourgeois,  et  vous  saisir  des  biens  meubles  que  vous 


quoy  la  taxe  se  montera,  et  serez  payez  de  voz  sal- 
laires  raisonnables.  De  ce  faire  vous  avons  donné  et 
donnons  pouvoir  et  authorité. 

ff  Faict  au  Bureau  de  la  Ville ,  le  xxv*  jour  d'Octobre 

M.  V°  LXVIII.'ï 

ff  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ttVous,  Philbert  Bourlon,Quartenier  delad.  Ville, 
faictes  présentement  accompaigner  par  voz  cinquan- 
teniers  ou  dixiniers  mons'  le  Prévost  de  THostel  ou 
ses  Lieutenans,  avecq  ses  archers  que  le  Roy  a  ordonné 
estre  establiz  et  mis  en  garnisons  aux  bourgeois  de 
vostre  quartier  qui  n'ont  payé  les  taxes  auxquelles 
ilz  ont  esté  cottizés,  pour  le  don  des  m' mil  livres.  Et 
n'y  faictes  faulte ,  sur  peine  d'en  respondre  en  vostre 
propre  et  privé  nom. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxv  Octobre 
oudict  an." 


trouverrez,  jusques  à  la  concurrance  de  la  somme  à 

'''  Elisabeth  de  France,  fille  de  Henri  II  et  de  Catherine  de  Médicis,  née  à  Fontainebleau,  le  vendredi  2  avril  i5i5,  avait  épousé 
Philippe  II,  roi  d'Espagne,  le  22  juin  iSSg,  après  avoir  été  promise  à  son  fils  don  Carlos.  Elle  mourut  on  couches  à  Madrid,  le  di- 
manche 3  octobre  i568  ;  son  corps  fut  diposé  au  monastère  royal  de  l'Escurial,  le  8  juin  1578.  Certains  historiens  ont  rattaché  cette 
mort  à  celle  de  don  Carlos  (voir  ci-dessus,  p.  56,  note  U)  et  ont  accusé  le  Roi  catholique  de  n'y  être  pas  resté  étranger,  par  jalousie 
et  à  cause  du  soupçon  qu'il  aurait  conçu  sur  les  sentiments  de  son  fils  pour  la  Reine,  qui  avait  été  sa  fiancée.  Le  Roi  de  France  fut 
instruit  de  ce  fatal  événement,  le  19  octobre,  par  l'ambassadeur  d'Espagne,  itdont  il  y  eust  de  grands  douleurs  et  lamentationsn . 
(Brulart,  Journal  cité,  p.  197.)  Le  service  eut  lieu  le  dimanche  ai  et  le  lundi  2  5.  La  longue  relation  qu'en  a  tracée  le  greffier  du  Par- 
lement {Reg.  du  Conteit,  X"  1624,  fol.  265-267)  ^  ^'^  publiée  en  partie  par  dom  Félibicn,  Histoire  de  la  ville  de  Parit,  t.  IV 
(ft-eutie»,  t.  II ),  p.  8a 7.  Le  Registre  capilulaire  se  contente  d'annoncer  cet  événement  en  quelques  lignes.  (  Archives  nat.,  LL ,  2 58 ,  p.  885.) 


[i5C8] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


68 


CXII. POLR  DONNER  AVIS  DE  TOUT  CE  QDI  SE  FERA  CONTRE  l'aUTORITÉ  DU  Roï  ET  DE  LA  VlLLE. 

a6  octobre  i568.  (Fol.  ia4  r'.) 


«Messieurs,  la  bonne  volunte  que  portons  au  ser- 
vice du  Roy  el  repoz  conimung  nous  ont  occasion- 
nez vous  escripre  la  présente,  pour  vous  prier,  comme 
faisons  bien  fort,  de  nous  donner  advis  prompt  de 
tout  ce  que  congnoistrez  qui  se  fera  contre  son  autho- 
rité  et  ceste  Ville,  à  ce  que  par  vostre  bonne  provi- 
dence y  soit  incontinent  pourveu.  Ce  que  nous  asseu- 


rant  que  ferez  aussi  tost,  nous  ne  vous  en  ferons  plus 
longue  lettre,  sinon  que  nous  prions  le  Créateur 
vous  donner  ce  que  plus  desirez. 

cDe  Paris,  ce  xxvi'  Octobre  i568. 

«Voz  frères  et  meilleurs  amys, 

«Les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris.  « 


MOIS  DE  NOVEMBRE. 


GXIII.  —  Pour  l'exhibition 

s  novembre  i568. 

ir  De  par  le»  Prévost  des  Marchant  et  Eschevins 
delaviUede  Paris. 
irCappitainedesharquebuziers  de  lad.  Ville,  enjoi- 
gnez à  tous  ceulx  de  vostre  nombre  que,  suivant  les 
rooUes  des  cotlizations  des  m'  mil  livres  accordez  au 
Roy,  ilz  facent  de  recbef  commandement  à  tous  les 
bourgeois  de  leur  département  et  quartier  de  exhiber 
et  communicquer  les  quictanccs  du  paiement  qu'ilz 
ont  faict  de  la  somme  à  laquelle  ilz  ont  este  imposez; 


DES  QUITTANCES  DES  TAXES. 
(Fol.  11&  1*.) 

et  à  faulte  de  ce,  de  y  demourer  et  eslablir  gar- 
nisons, jusques  à  plain  paiement  par  eulx  faict,  sui- 
vant les  preceddcntes  commissions  et  ordonnances. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

it  Faict  le  dcuxiesme  jour  de  Novembre  mil  v« 
soixante  huict.'^ 

Pareilz  mandemcns  ont  esté  envolez  aux  archers, 
arbaleslriers,  pistolliers  de  lad.  Ville. 


CXIV. — Police  pour  le  bois, 

i  et  6  novembre  i568.  (Fol.  ia&  v*.) 


Extraict  des  registres  de  FHostel  de  la  Ville  de  Paris , 
du  1111"  jour  de  Novembre. 
rSur  la  requesie  faictepar  le  Procureur  du  Roy  et 
de  lad.  Ville  à  i'encontre  des  jurez  moslcurs  el  autres 
marchans  de  bois  et  charbon  frequcntans  les  portz  de 
lad.  Ville,  et  en  icelle  entherinée,  il  est  ordonné  que 
lesd.  mosleurs  apporteront,  parchascun  jour,  au  Bu- 
reau de  ladicte  Ville,  l'arrivaige  de  tous  les  basteaux 
chargez  de  bois,  costeretz,  fagotz  et  bourrées,  le 
mesme  jour  quiiz  arriveront  ausdictz  portz'*),  soit 


que  lesdictz  marchans  ayent  prins  planche  et  ledict 
bois  exposé  en  vente,  ou  non,  et  nonobstant  que 
lesdictz  marchans  ayent  en  mesme  instant  plusieurs 
basteaux  ausdictz  portz,  pour,  après  les  trois  jours 
ordonnez  ausdictz  marchans  pour  vendre  en  liberté 
leur  dicte  marchandise,  estre  icelle  apportée  et  mise 
au  rabbais,  suivant  l'ordonnance. 

K  Enjoignant  aussy  aux  desbacleurs  de  fournirtoutes 
planches  nécessaires,  si  tost  que  lesdictz  basteaux 
seront  arrivez,  sans  acception  de  personne,  et  sans 


'')  Poar  facilitoret  augmenter  l'approvisionnomont  de  Paris,  Charles  IX  avait  adressé,  le  30  septembre  précédent,  un  mandement 
aox  baillis  d'Auierrc,  d'Aoxois  et  de  Saint-Pierrc-le-Moutier,  et  aui  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  de  Paris.  Aux  premiers,  il 
ordonnait  de  fournir  tous  les  moyens  à  Charles  Locomte,  marchand  ot  bourgeois  de  Paris,  d'amener  en  cette  ville  par  le  flottage 
une  grande  (Quantité  de  bois  de  haute  futaie,  qu'il  avait  acheté  aux  sieurs  de  Chastcllux,  de  La  Tournellc  et  de  Rugny,  à  proximité 
des  rivières  de  Cure,  de  Cousin  et  d'Yonne.  Ce  bois  était  destiné  i  faire  irmousle ,  bois  carré  et  merriens. . .  pour  l'usaige  et  com- 
modiU  des  babitaos  d'icelle  Ville.»  Il  était  de  plus  enjoint  i  tous  ces  officiers  de  prendre  les  mesures  nécessaires  pour  que  les  autres 
mardiaiids  debois  qui  avaient  droit  de  faire  flotter  sur  ces  rivières,  ou  leurs  affluents,  n'entravassent  point  ledit  Lecomtc  dans  celte  opé- 
ration, et  de  lui  prêter  main-forte  au  besoin. (Ci>r(H/<w«  d»  l'Hôtel  de  Ville,  KK  ici  a,  fol.  3o6  v°.) 


mmiNKiiii  iiTiomu. 


66 


REGISTRES  DU  BUREAU 


prendre  autre  sallaire  que  celluy  qui  est  ordonné 
par  les  arreslz  de  la  Court. 

(tEt  est  inhibe'  et  deffendu  ausdictz  marchans  et 
voicturiers  par  eaue  de  ne  mectre  leursdictz  basteaux 
à  travers  les  porlz,  ains  de  poincte,  alTin  que  plu- 
sieurs se  puissent  mectre  en  offre  et  vente  ensera- 
bleinent,  sur  peine  d'amande  arbitraire.  Et  seront, 
incontinent  après, tous  les  basteaux vuydes  remontez 
et  mis  hors  des  portz  par  lesdictz  debacleurs,  selon 
l'ordonnance.  Et  en  cas  d'empeschcment,  seront  iceulx 
basteaux  martelez  et  osiez  par  les  officiers  de  ladicte 
Ville,  auxdespens  desd.  marchans, avecq  lesquelz  les 
jurez   ne   pourront  avoir  aucune  convoccation  de 


[i568] 

boire  ne  manger,  ains  feront  tout  debvoir  de  mectre 
le  gros  bois  en  l'anneau"',  pour  estre  délivré  sans 
fraulde  ne  collusion,  et  sans  niesler  ledict  bois  de 
mosle. 

f  Et  est  enjoincl  ausdictz  jurez  de  bois  et  charbon 
rapporter  lesdictz  rabbaiz  en  la  forme  que  dessus,  et 
dénoncer  tous  les  abbuz,  monnpolles  et  frauldes,  tant 
desd.  marchans,  gaigne  deniers  et  ciiartiers,  sur 
peine  de  privation  de  leurs  offices  et  pugnition  cor- 
porelle, ausdictz  gaigne  deniers  et  charticrs.  Et  sera 
la  présente  ordonnance  publiée  sur  les  portz  de  lad. 
Ville  f'^).„ 

Ce  qui  a  esté  fait,  le  vi*  desdictz  mois  et  an. 


GXV.  —  Pour  faire  recherche  des  prétendus  reformez  et  de  tous  les  vagabonds. 

9  novenriLre  i568.  (Fol. laSi*.) 


tt  De  par  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
"  Cappitaine . . .  '^',  nous  vous  mandons  que ,  incon- 
tinent la  présente  receue,  et  suivant  le  commande- 
ment exprès  du  Roy,  vous  aiez  à  faire  recherche 
exacte  en  vostre  dixaine,  tant  ville  que  faulxbourgs, 
appeliez  avecq  vous  les  Quarteniers  et  dixiniers  du 
quartier,  de  tous  ceulx  qui  sont  de  la  prétendue  nou- 
velle relligion,  ensemble  de  tous  vagabons  et  gens 
sans  adveu,  et  autres  estrangers  que  trouverrez  logez 
tant  es  hostelleries,  cabarelz,  que  maisons  bourgeoises 
et  chambres  garnies,  et  saisirez  toutes  sortes  d'armes 
à  eulx  prohibées  et  deffendues  par  les  ordonnances. 
Et,  pour  cefaire,  ferez  faire  toute  ouverture  nécessaire 


èsdictes  maisons  soupçonnées.  Et  quant  aux  vagabons , 
leur  ferez  injonction,  de  par  le  Roy  et  nous,  de  vuy- 
der  ladicte  Ville  et  faulxbourgs,  dedans  vingt  quatre 
heures,  sur  peine  de  la  hart;  et  aux  gens  de  guerre 
et  autres  des  ordonnances  d'eulx  retirer  au  camp, 
dedans  ledict  temps,  sur  pareilles  peines.  Et  de  ce 
ferez  fidel  procès  verbal  et  roolle  que  nous  appor- 
terez ou  envoirez,  le  lendemain  ensuivant  vostredicte 
recherche. 

tEaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  neufiesme  jour 
de  Novembre  m.  v""  lxviii.u 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
cappitaines  de  lad.  Ville. 


CXVI.  —  Pour  contraindre  les  delaians  à  paier  leurs  taxes  pour  les  3oo,ooo  livres 

la  novembre  «568.  (Fol.  ia5  v°.) 

«De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
(tSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
ne  faillez  de  vous  transporter  ce  jour  d  huy,  une 
heure  de  rellevée,  acompaigné  de  voz  cinquante- 
niers  et  dixiniers,  avecq  le  commissaire  et  sergens 
de  vostre  quartier,  es  maisons  de  ceulx  qui  restent  à 
payer  les  sommes,  à  quoy  ilz  ont  esté  cottizés  pour 


les  m' mil  livres  accordez  au  Roy,  pour  l'effect  dudict 
paiement;  sans  à  ce  faire  faulte,  sur  peine  de  nous 
en  descharger  sur  vous. 

itFaict  au  Bureau   de   lad.  Ville,  lexii'jourde 
Novembre  oudict  an.  d 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


"'  Ou  moule;  c'était,  suivant  le  Dictionnaire  de  Trévoux,  une  sorte  de  grand  cercle  de  fer,  ayant  deux  pieds  un  pouce  de  diamètre, 
sur  six  pieds  trois  pouces  de  circonférence,  qui  servait  aux  mouleurs  de  bois  à  mesurer  des  bois  de  compte  el  d'andelle. 

'''  La  minute  de  cette  ordonnance  se  trouve,  à  la  date  du  /i  novembre,  sur  le  Registre  de  la  juridiction  de  la  Prévôté  des  Mar- 
chands [Archives  nal.,  Z  6784).  Elle  a  été  ensuite  biffée  cl  le  scribe  a  écrit  à  la  marge  les  mots  :  an  nect. 

'''  Le  nom  du  capitaine  est  en  blanc. 


[i5C8] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


67 


CXVIl.  —  Pour  FAIRE  battre  et  amener  les  grains  de  dix  ueues  à  la  ronde. 

i3  novembre  i568.  (Fol.  196  r°.) 


(f  De  par  Ut  Prévost  des  Marchons  et  Eschevitu 
de  la  ville  de  Paris. 
If  Vous,  sire  Nicolas  Pauimier,  Quartenier  de  lad. 
Ville,  ne  failiez  à  advertir  présentement  tous  les 
bourgeois  de  vostre  quartier  quilz  ayent  à  faire 
battre  ctadmcner  en  toute  dilligence  et  dedans  buict 
jours,  pour  tous  delaiz,  tous  les  grains  et  \ ivres  qui 
sont  à  présent  en  leurs  maisons  et  granges  de  dix 


lieues  à  l'entour  de  ladicte  ville.  Autrement  et  led. 
temps  passe,  il  y  sera  pourveu,  ainsy  que  la  néces- 
sité le  requerra. 

«tFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xm'  Novembre 
m.  v'  LXïiii.» 

Pareilz  mandemens  ont  este  enroiez  aux  autres 
Quarleniers  de  lad.  Ville. 


ex VIII.  —  Pour  faire  provision  de  piqles,  hoiaux,  pelles  et  hottes. 

18  novembre  t568.  (Fol.  ti6  i'.) 


iT  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
«Sire  Nicolas  Pauimier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
signiiBez  et  faictes  commandement  à  tous  les  bour- 
geois, manans  et  babitans  de  vostre  quartier,  qu'ilz 
ayent  promptement  à  eulx  garnir  et  faire  pro\ision 
de  picz,  hoiaux,  pelles  et  hottes,  pour  s'en  servir  et 


ayder  si  la  nécessite  le  requiert,  sans  à  ce   faire 
faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xviu*  jour  de 
Novembre  oudict  an.'» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


GXIX.    PoiR  FAIRE   ABBATRE   MAISONS   ÈS  ENVIRONS  DES  PORTES  SaINCT    DbNIS  ET  SaINCT  MaRTIN. 

18  novembre  i568.  (Fol.  116  v*.) 


<r  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevitu 
de  la  vUle  de  Paris. 
-Il  est  ordonne  que  commandement  sera  faict  à 
toutes  personnes,  de  quelque  qualité  que  ce  soit,  de 
faire  abastreet  desmolir,  dedans  vingt  (|uatre  heures, 
les  maisons  estans  devant  et  le  long  des  portes,  et 
près  les  barses  des  portes  Sainct  Denis  et  Sainct  Mar- 
tin. Ht  à  faulte  de  ce  faire  dedans  led.  temps,  seront 
faictz  abbatre  par  lad.  Ville,  aux  despens  des  per- 


sonnes qui  tiennent  et  occuppenl  Icsdictes  maisons. 

irEt  leur  est  cnjoinct  d'en  vuyder  eulx  et  leurs 
biens,  dedans  ce  jour  d'Iiuy  pour  tous  delaiz.  Et 
oultre  faire  commandement  aux  habitans  du  boul- 
levert  desd.  portes  qu  ilz  aient  à  vuyder,  eulx  et 
leurs  biens,  desd.  maisons,  dedans  vingt  quatre 
heures. 

" Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xviii'  Novembre 
oudict  an.n 


CXX.  —  Pour  acheter  et  se  munir  d'armes. 


«De par  ïe$  Prévost  des  Marchaiu  et  Etehevitu 
de  la  ville  de  Paris. 
r  11  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinct  à  tous 
les  bourgeois  de  ceste  ville  de  Paris,  de  quelque 
estât,  qualité  ou  condition  qu'ilz  soient,  d'achepter 
et  se  munir  de  toutes  armes,  dedans  deux  jours 
après  la  publication  de  la  présente  ordonnance;  et 
pour  leur  reiïuz,  il  est  permis  à  tous  les  coUonuelz 


18  novembre  i568.  (Fol.  136  v*.) 

et  cappilaines  d'en  achepler  à  leurs  despens.  Et  se- 
ront contrainctz  lesd.  bourgeois  au  remboursement 
desdictes  armes,  par  toutes  voyes  et  manières  deues, 
mesmes  par  saisie,  vente  et  exploictation  de  leurs 
biens. 

f  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xviii*  No- 
vembre. 1 

Publiée  h  son  de  trompe,  led.  jour  et  an. 


M 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


CXXI.  —  Pour  faire  la  revue  des  bourgeois  armez. 

18  novembre  i568.  (Fol.  127  r°.) 


tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
fil  est  ordonné  que  tous  les  cappitaines  de  lad. 
ville  de  Paris  feront  monstre  et  reveue,  particuliai- 
rement  en  leurs  quartiers,  de  tous  leurs  bourgeois, 
pour  recongnoistre  et  visitter  leurs  armes  et  sçavoir 
s'ilz  sont  en  equippaige  de  guerre.  Enjoignant  très 
expressément  à  tous  les  bourgeois  et  chefz  d'hostel, 
de  quelque  qualité,  estât  ou  condition  qu'ilz  soient, 
dénommer  et  présenter  à  leursdietz  cappitaines  une, 


deux,  trois  ou  plusieurs  personnes,  selon  leurs  fa- 
cullez  et  puissance,  pour  cstre  emploiez  au  service 
du  Roy  et  de  lad.  Ville,  à  toutes  heures,  selon  et 
ainsy  qu'il  leur  sera  commandé  par  leursdietz  cappi- 
taines, ausquelz  il  est  mandé  de  prendre  et  recep- 
voir  d'eux  serment,  et  les  enroller  en  la  manière 
acoustumée. 

ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an 
que  dessus.  5) 

Publie'c  led.  jour. 


CXXII.  —  Pour  faire  venir  des  champs  les  grains  et  foins. 

18  novembre  i568.  (Fol.  127  r°.) 


n  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
rtSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  aiez  à  faire  sçavoir  par 
voz  dixiniers  aux  bourgeois  de  vostre  quartier  qui 
ont  des  grains  et  foings  aux  champs,  qu'ilz  ayent,  de- 
dans huictaine,  à  les   faire  admener  en  cestedicte 


Ville;  leur  signiffiant  que,  à  faulte  de  ce  faire,  sera 
mis  le  feu  dedans  les  granges  oiî  seront  leursdietz 
grains.  Si  n'y  faictes  faulte. 

tfFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xvm'  jour  de 
Novembre  m.  v"  Lxviii'^'.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Qnarteniers  de  lad.  Ville. 


CXXIII.  —  Pour  faire  partir  les  officiers  pour  l'armée. 

18  novembre  i568(''.  (Fol.  137  v°.) 


i5  novembre  i568. 
«De  par  le  Roy. 
«Très  chers  et  bien  amez,  nous  avons  advisé  de 
vous  envoyer  ung  reiglement  de  ce  que  nous  voulions 
et  entendons  eslre  observé  en  nostre  bonne  ville  de 
Paris, pour  la  conserver  et  maintenir  en  plus  grande 
paix  et  seuretlé.  A  quoy  vous  tiendrez  la  main,  et 
ferez  en  sorte  qu'il  soit  suivy  et  gardé  de  poinct  en 
poinct,  et  que  ceulx  qui  y  contreviendront  soient 
chasliez,  de  façon  que  nous  en  puissions  recepvoir  le 


contentement  que  nous  en  actendons.  Et,  d'aultant 
que  nous  avons  entendu  qu'il  est  demeuré  à  Paris 
ung  bon  nombre  de  gentilzhommes,  cappitaines  et 
autres  qui  nous  pourroient  bien  faire  service  en 
nostre  camp  et  armée '^'.  nous  envoyons  une  ordon- 
nance pour  leur  faire  commandement  d'en  sortir 
incontinent,  et  s'en  aller  trouver  nostredict  camp; 
laquelle  vous  ferez  publier  par  ladicte  Ville,  affin 
qu'ilz  n'en  prétendent  cause  dignorence,  ayant  au 
surplus  mandé  à  mon  frère  le  duc  d'Anjou  et  à  mon 


'■'  Renouvellement  pur  et  simple  de  l'ordonnance  publiée  le  1 3  novembre  précédent.  (Voir  le  n*  CXVII.) 
'''  La  lettre  du  Roi  est  enregistrée  ici  non  à  sa  date,  mais  à  la  date  de  sa  réception,  le  18  novembre,  sans  doute,  d'après  la  place 
qu'elle  occupe  sur  le  Registre.  Il  en  est  de  mémo  pour  le  règlement  de  police  du  paragraphe  suivant,  qui  parait  avoir  été  dressé  au 
moment  du  départ  de  Charles  IX  pour  l'armée. 

'"'  Le  même  jour  Charles  IX  adressa  une  lettre  au  Parlement,  lui  ordonnant  de  tenir  en  surséance  tous  les  procès  et  affaires  des 
gentilshommes  aestans  de  présent  en  nostre  ville  de  Paris  pour  la  sollicitation  de  l'expédition  de  leurs  causesn,  de  façon  à  leur  enle- 
ver tout  prétexte  pour  ne  pas  rejoindre  l'armée.  Cette  lettre  est  enregistrée  le  18  novembre.  {Archives  nat.,  X"  i6a5,  fol.  8.) 


[i568] 

cousin  le  duc  de  Montmorency'''  qui  sont  par  delà, 
de  vous  faire  entendre  plus  particuliairement  ce  que 
TOUS  aurez  affaire.  A  quoy  nous  asseurons  que  satis- 
ferez, qui  nous  gardera  de  vous  en  dire  davenlaige. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


69 


ff Donné  à  Orléans,  le  xv'  jour  de  Novembre  m. 

V'  LXVIII.-' 

Ainsy  signé  :  itCHARLESn. 
Et  plus  bas  :  tde  L'AcBESPixEn'^'. 


CXXIV. —  [Règlement  de  police  pour  la  ville  de  Paris.] 

i8  novembre  i568.  (Fol.  ia8  r°.) 


n  Le  Boy  voullant  pourveoir  à  la  garde  et  seuretté  de  sa 
bonne  ville  de  Paris ,  et  ad  ce  que  aucune  chose  n'y  soit 
enlreprinse  ny  exécutée  au  préjudice  de  son  service  et  du 
repoz  de  ses  bons  et  loyaulx  subjectz ,  habitons  en  icelle , 
a  ordonné  y  estre  doresnavant  tenu  et  observé  tordre  qui 
s'emuict  : 

1.  (fQue  tous  cculx  qui  sont  de  la  nouvelle  relli- 
gion,  s'estans  habituez  en  ladicte  Ville  depuis  ung 
an  ou  six  mois  en  ç^,  et  ceulx  qui  ont  porté  les  armes 
à  ces  derniers  troubles  contre  Sa  Majesté  ayent  à 
vuyder  et  sortir  ladicte  Ville,  dedans  deux  jours  après 
la  publication  de  ces  présentes,  sur  peine  d'estre 
chastiez  et  pugnis  corporellcmcnt,  deffendaut  Sad. 
Majesté  à  tous  maistres  d'hostelleryes  et  locatifz  de 
recepvoir  ou  loger  aucuns  d'culx  sur  les  mesmes 
peynes. 

2.  r  Railleront  tous  princes,  seigneurs  et  gentilz- 
hommes  demourez  en  ladicte  Ville  depuis  le  parle- 
ment de  Sad.  Majesté  ung  estât  signé  de  leurs  mains, 
où  seront  dénommez  bnirs  domesticques  et  autres 
qu'ilz  advouerunt,  pour  estre  mis  et  enregistrés  en 
l'Hostcl  de  lad.  Ville. 

3.  tr  Voullant  Sad.  .Majesté  que  tous gentilzhommes 
de  lad.  religion  en  ladicte  Ville,  n'estans  advouez 
desd.  princes  et  seigneurs,  ayent  à  se  retirer  en  leurs 
maisons  hors  de  lad.  Ville,  dedans  le  mesme  temps. 

à.  irEt  affin  que  tous  moicns  d'entreprendre  et 
riens  exécuter  au  préjudice  de  son  service  soient 
estez,  veult  et  entend  Sad.  Majesté  que  les  armes  de 
ceulx  de  lad.  nouvelle  relligion  soient  mises  en  ia 
maison  de  la  Ville,  et  que  ung  chascun  d'eulx  ne 
puisse  avoir  plus  de  deux  ou  trois  hommes  pour  le 
senir. 

5.  trSe  feront  par  chascune  sepmaine  en  tous  les 
logcys  de  lad.  Ville,  les  recherches  tant  des  armes  que 
des  personnes;  et  pour  le  faire  avccq  plus  de  lidclité, 


il  y  aura  en  chascune  dixaine  deux  commissaires,  dixi- 
niers,  cappilaines  et  autres  personnes  nécessaires  à 
faire  lesd.  recherches,  ung  de  chascune  qualité,  et 
que  l'un  soit  d'un  quartier  et  l'autre  [  de  ]  l'autre  quar- 
tier eslongné,  pour  obvier  à  la  faveur  qu'ilz  pourroient 
faire  par  corruption  ou  autrement,  ceulx  dud.  quar- 
tier estans  seuix,  et  que  les  cappitaines  qui  feront 
lesd.  recherches  soient  nommez  à  l'HosIel  de  Ville, 
seulement  le  soir  preceddent  du  jour  qu'ilz  feront 
icelles  recherches. 

6.  «Et  que  les  cappitaines,  commissaires  et  dixi- 
niers,  au  quartier  desquelz  aura  esté  faicl  recherche, 
ne  feront  celle  du  quartier  des  cappitaines,  commis- 
saires et  dixiniers  qui  auront  faict  lad.  visite  avecq 
luy,  mais  en  feront  une  autre  dont  la  charge  leur 
sera  baillée  à  l'improviste.  Et  pour  ceste  occasion, 
qu'il  soit  faict,  à  chascune  recherche,  ung  estât  de 
toutes  les  dixaines,  surlequel  l'on  cottera  aud.  Hostel 
de  Ville  les  cappitaines  et  officiers  qui  devront  estre 
envolez  es  autres  dixaines,  de  manière  que  la  re- 
cherche soit  faicte  en  la  moictié  de  la  Ville  tout  à  ung 
coup;  et  après,  que  led.  estât  soit  refaict,  pour  faire 
faire  la  recherche  en  l'autre  moictié  de  la  Ville  à 
ung  autre  coup, 

7.  «  Veull  et  ordonne  en  outre  Sa  Majesté  que  es 
seize  quartiers  de  lad.  ville  de  Paris  l'on  choisisse 
ino[>inemcnt  des  personnes  pour  faire  les  rondes  à 
chascune  heure  de  la  nuict,  au  quartier  qui  leur  sera 
commandé,  et  qu'il  soit  proceddé  audict  corps  de 
garde  particulier  et  sentinelles  avecq  tout  soing  et 
dilligence  qu'il  est  requis  et  nécessaire. 

8.  (fEt  pour  myeulx  pourveoir  à  ladicte  garde, 
qu'il  soit  prins  la  moictié  de  douze  compaignies,  qui 
sera  la  valieur  de  six,  lesquelles  par  chascune  nuict 
facent  deux  gros  corps  de  garde  es  lieux  plus  com- 
modes, pour  la  seuretté  et  garde  de  la  Ville,  l'un  de 


")  It  but  lire  «ans  doute  le  duc  d'Alençon  et  le  doc  de  Montinorcncy;  car  le  duc  d'Anjou,  Lieutenant  général  du  Roi,  opérait  en 
ec  moment  contre  l'armée  du  prince  de  Comté  en  Poitou.  Voir  sur  celte  campagne  les  Mémnirtt  ài'  Castoinau,  du  maréclial 
de  VicilleYiHi- ,  et  wirtout  de  La  Noue,  trois  témoins  oculaires.  (Collcct.  Micliaud  et  l'oujoulat,  i"  gcric,  t.  IX,  p.  364  etsuiv.,  53»  et 
(air.,  63<  et  suir.) 

<>>  Le  dernier  liert  du  folio  197  v*  e«l  resté  en  blanc. 


70 


REGISTRES  DU  BUREAU 


six  demies  compaignies  dans  le  corps  de  lad.  Ville, 
et  l'autre  des  autres  six  demies  compaignies  dans  le 
corps  de  l'Université',  et  ce  outre  et  par  dessus  les 
autres  corps  de  garde  particulliers  qui  ont  accus 


[i568] 

tumé  d'estre  faictz.  El  que  nul  ne  saiclie  quelle  nuict 
il  debvra  estre  departy  de  la  Ville  ou  à  rUniversitéi). 
Ainsy  signé  :  rtCHARLESn. 
Et  au  dessoubz  :  trDE  L'Aubespinea. 


CXXV. Poun  FAIRE  GARDER  LES  PASSAGES  PAR  LES  BOURGEOIS. 

19  novembre  i568.  (Fol.  1^9  r°.) 


tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 
tf  Monsieur  de  VignolleSjCollonnel  du  quartier  de 
Ambrois  Baudichon,  nous  vous  mandons  que  vous 
aiez  à  lever  six  hommes  de  chascune  dixaine  de  vostre 
quartier  pour  estre  conduictz  avecq  les  autres  que 
l'on  lieve,  lesqueiz  seront  paiezpar  les  bourgeois  de 
la  dixaine  pour  dix  jours,  à  raison  de  dix  solz  tour- 
nois pour  chascun  jour,  qui  sont  trente  livres  tour- 
nois, que  nous  vous  mandons  à  vous,  Ambrois  Bau- 
dichon, Quartenier,  de  les  faire  lever  sur  les  plus 


aisez  ;  mais  qu  ilz  soient  presf  z  dedans  huy,  pour  partir 
incontinent  et  estre  conduictz  auxpassaiges  qu'il  fault 
garder  pour  empescher  que  le  prince  d'Orange  '•',  ou 
son  armée  ne  s'en  puissent  ayder.  Lesqueiz  hommes 
seront  armez  de  harquebuzes  et  morion,dont  l'un 
des  six  aiant  corcellet,  et  qu'ilz  se  treuvent  devant 
la  Grève,  ayant  leur  equipaige  pour  sortir  la  Ville. 

ttFaict  au  Bureau  d'icelle,  le  xix' jour  de  Novembre 
i568«. 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Colionneiz. 


CXXVI.  —  Taxe  de  35  livres  par  dizaine  pour  la  solde  des  hommes  commandez  par  quartier 

POUR  marcher  hors  de  la  Ville. 

19  novembre  i568.  (Fol.  129  v°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ftAmbroise  Baudichon,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  aiez  à  appeller  les 
cinquanleniers  et  dixiniers  de  vostre  quartier  avec 
deux  bourgeois  notables  de  la  dixaine,  et  faictes 
assiette  sur  les  principaulx  de  chacune  dixaine  de  la 
somme  de  trente  cinq  livres  tournois,  pour  la  solde 
des  six  hommes  de  pied  qui  ont  esté  commandez  aux 


cappitaines  de  vostre  quartier  estre  levez ,  pour  mar- 
ciier  hors  la  Ville  et  faire  en  sorte  ce  qu'il  leur  sera 
commandé.  Mais  faictes  que  les  deniers  soient  prestz 
dedans  demain  pour  tout  le  jour,  faisant  entendre 
ausd.  principaulx  bourgeois  que  la  nécessité  y  est. 

tcFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xix' Novembre 
oudict  an.  7) 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CXXVII.  —  Pour  acheter  des  armes  et  s'armer. 

19  novembre  i568.  (Fol.  i3ov'.)W 


V  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ft  Cappitaine des  dixaines  du  quartier 

de '^> ,  faictes  sçavoir  à  tous  les  autres  cappi- 


taines dudict  quartier  que  chascun  d'eulx  ait  à  ap- 
peller et  assembler  les  bourgeois  de  sa  dixaine,  et 
vous  semblablement  faictes  de  mesnie  pour  leur  faire 
entendre  qu'il  est  plus  que  requis  et  nécessaire  de 


'■'  Guillaume  de  Nassau,  prince  d'Orange,  auquel  Genlis,  malgré  les  défenses  du  Roi,  avait  mené  dans  les  Pays-Bas  trois  mille 
hommes  de  pied  et  q\ielques  cornettes  de  cavalerie,  venait  de  pénétrer  en  France  avec  son  armée,  à  la  sollicitation  du  prince  de 
Condé.  Les  craintes  que  la  nouvelle  de  cette  invasion  fit  naître  à  Paris  étaient  vaines.  Le  prince  s'avança  jusqu'à  Soissons;  craignant 
sans  doute  de  se  trouver  pris  entre  le  duc  d'Albe  et  le  maréchal  de  Cossé,  il  refusa  d'aller  plus  loin,  et  même  il  se  rendit  asseï 
facilement  aux  prières  que  Gaspard  de  Schomberg  alla  lui  faire  de  la  part  du  Roi  de  ne  point  passer  outre.  Il  se  retira  en  Allemagne, 
sur  la  promesse  qu'on  lui  fit  de  lui  donner  de  quoi  payer  ses  troupes,  promesse  qu'on  ne  lui  tint  pas  d'ailleurs,  sous  prétexte  que,  s  il 
était  sorti  du  royaume,  c'était  malgré  lui  et  parce  que  ses  troupes  s'étaient  mutinées. 

(^1  L'ordre  chronologique  est  interverti  sur  le  Registre  entre  ce  paragraphe  et  le  suivant  ;  nous  le  rétablissons. 

(3)  Noms  en  blanc  au  Registre. 


[i568] 

faire  meilleurs  gardes  que  jamais  en  reste  Ville,  pour 
la  conservation  d'iceile  et  selon  la  confience  que  le 
Roy  en  a  sur  nous,  ainsy  qu'il  vous  a  par  nous  este 
dict  et  proposé;  et  à  ceste  6n,  suivant  l'ordonnance 
par  nous  faicte  et  publiée,  que  chacun  desdictz 
bourgeoys  ayt  à  se  eciuipper  d'armes  et  en  achepter, 
telles  que  par  vous  et  lesdictz  autres  cappitaines  leur 
sera  ordonné,  et  verrez  le  moien  qu'ilz  auront  de  les 
pouvoir  avoir  et  recouvrer,  dont  il  sera  faict  après 
reveue  par  chacun  de  vous,  soit  en  leurs  maisons 
publicquement  par  la  Ville,  ou  aullrement,  comme 
il  sera  par  chascnn  de  vous  advisé.  Et  oi!i  vous  trou- 
verriez  que  aucuns  desdictz  bourgeois  seroient  de  ce 
faire  negligens  ou  du  tout  refuzans,  nous  ordonnons 
que  chacun  de  vous  ayt  à  leur  en  achepter,  à  leurs 
despens,  et  dont  il  vous  sera  par  eulx  faict  rembour- 
sement. Et  en  cas  de  reiïuz,  sera  proceddé  allen- 
contre  d'eux  par  exécution  de  leurs  biens  meubles, 
jusques  à  la  valleur  desdictes  armes  à  eulx  baillées, 
sans  autre  mandement  ou  ordonnance  de  nous  que 
la  présente. 

«El  davantaige  vous  et  lesdiclz  autres  cap|)i- 
taines  ordonnerez  à  ceulx  desdictz  bourgeois  qui 
ne  peuvent  en  personne  »c  trouver  ansdictes  gardes 
de  portes,  reinpars  et  autres  di;  jour  et  de  nuict, 
quant  l'occasion  se  présente,  la  nécessité  le  requiert, 
et  qu'il  vous  est  par  nous  mandé,  (|u'ilz  ayent 
chacun  à  vous  nommer  et  présenter  hommes  ca- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


7Î 


pables  et  de  service  pour  eulx,  desquelz  vous  pran- 
drez  les  noms  et  seurnoms  par  escript,  iceulx  encol- 
lerez et  prendrez  d'eux  serment  qu'ilz  ne  feront 
faulte  d'eulx  trouver  et  présenter  avecq  leurs  armes 
et  equippaige,  tel  que  leur  aurez  ordonné,  toutesfois 
et  quantps  que  vous  les  manderez,  et  au  premier  son 
de  tabourin,  et  ce  afiin  que  lesdictz  hommes  servant 
ainsy  pour  leurs  maistres  vous  soient  mieulx  con- 
gneuz,et  que  lesdiclz  maistres  n'en  changentcomme 
ilz  font  ordinairement,  et  les  preignent  aujourd'huv 
sur  une  dixaine  et  sur  ung  quartier,  et  demain  sur  ung 
autre,  que  quant  le  besoingle  requiert,  pour  aller  en 
garde  aux  portes,  rempars  ou  ailleurs,  il  fault  long- 
temps attendre  après  eulx;  et  encores  ne  se  y  trou- 
vent pas  que  deux  ou  trois  heures  après  les  autres, 
et  averq  ce  n'en  peult  on  tirerservice,  dont  les  incon- 
veniens  (jui  en  peuvent  advenir  sont  par  trop  evi- 
dens.  Et  aussy  où  lesdictz  bourgeois  ne  vouldroient 
à  ce  entendre  et  y  obeyr,  nous  ordonnons  senibla- 
blement  (juc  chacun  de  vous  ait  à  mectre  etenroller 
lesdictz  hommes  en  leur  lieu  et  place,  pour  servir 
])our  eulx  et  à  leurs  despens,  exécutables  sur  eulx 
comme  dessus. 

If  Faict  et  ordonné  au  Rureau  de  la  Ville,  le  dix 
noufiesme  jour  de  Novembre  m.  \'  lxviii.i 

Signé:  «Racueliert. 

Pannlz  niandemcns  ont  esté  envoiez  aux  autres 
cappitaines  de  ladicte  Ville. 


CXXVIII.  —  Pour  lever  12,000  pio>mers  à  travailleh  alx  fortificacioss  de  la  Ville. 

10  novembre  i568.  (Fol.  t3o  r*.) 


I?  De  par  monseigneur  le  Due  '''. 
-Au  Prévost  des  Marthaos  et  Eschevins  de  ceste 
ville  de  Paris,  salut.  Nous  vous  mandons  que,  eu 
esgard  à  l'urgente  nécessité  qui  ce  présente,  pour  les 
nouvelles  que  nous  avons  du  costé  de  Picardye'^', 
vousaiez  en  toute  dilligence  et  dedans  huy  faire  lever 
la  quantité  de  deux  mil  pionniers  ou  autres  maneu- 
vres  pour  travailler  à  la  fortifllration  ;  lesquelz  pion- 
niers vous  ferez  lever  par  les  quartiers  et  selon  la 


forme  qu'il  a  cy  devant  esté  faict;  mais  que  In  taxe 
ne  se  face  que  sur  les  bourgeois  plus  aisez.  Lesquelz 
pionniers  seront  garniz  des  oustilz  nécessaires  pour 
faire  travailler  à  lad.  fortllfication.  Et  surtout  faictes 
y  user  de  dilligence,  car  la  nécessité  le  requiert. 

T Faict  à  Paris,  ce  x\°"  jour  de  Novembre  i568.fl 
Ainsy  signé:  r  FRANÇOIS^. 

Et  plus  bas  :  cPar  mondict  seigneur  séant  au 
Conseil,  CLAUssEflW. 


'')  Frenroit,  duc  d'Alençon,  était  i-Mié  i  Paris  pendant  l'alMence  du  Roi  et  du  duc  d'Anjou,  set  frères. 

'*'  Ces  noavettpt  venues  de  Pirjirtlie  avnjpnt  trait  corlainemenl  à  l'invn<iion  du  prince  d'Orange  avec  deux  ctiefs  liugiienol.i,  Genlii* 
el  de  Moay-S«iil-Phalle;  niais  dans  ce  pays  ils  ne  parvinrent  pas  à  s'emparer  de  la  plus  petite  bourgade.  En  se  dirifjpant  vrrs  l'AIIe- 
nMune,  eonine  on  Ta  vu  dans  une  note  précédente  (page  70,  note  1),  ils  entrèrent  en  Champagne,  où  ils  prirent  Vilry-le-Françoi», 
qu'ils  occupèrent  quelque  temps.  Pour  s'opposer  ii  leurs  entreprises,  un»  armée  fut  formée  dans  celle  province  sous  les  ordres  du 
duc  d'Auroale,  qui  était  allé  pour  le  service  du  Roi  faire  une  levée  de  C,ooo  retires.  (P.  Brulart,  Journal  cilé,  p.  900.) 

W  Cette  ordonnance  et  les  mandements  des  1 8  et  1 9  novembre  qui  précèdent  ont  été  donnés  en  analyse  par  dom  Félibien ,  Hi$- 
tnirt  d»  la  tilU  dt  Paru,  L  V  (Prtmn,  l,  III),  p.  /ioA. 


7S 


REGISTRES  DU  BUREAU 


rt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tr Nicolas  Becquet,  Quartenierde  lad.  Ville,  appel- 
iez voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  et  six  notables 
personnes  de  chacune  dixaine,  et  avecq  eulx  faictes 
taxe  et  cottizalion  sur  les  plus  aisez  bourgeois,  ma- 
nans  et  habitons  dud.  quartier,  du  nombre  de...''> 
pionniers,  pour  employer  à  la  fortifficalion  de  lad. 


[i568] 

Ville,  et  ce  dedans  demain  pour  toutes  préfixions  et 
delaiz.  Si  vous  gardez  d'y  faire  faulte,  suivant  le 
mandement  a  nous  envoyé  par  monseigneur  le  duc 
d'Alançon,  frère  du  Roy. 

trFaict  au  Bureau,  le  xx'  jour  de  Novembre 
1568.T, 

Pareilz  mandemens  ont  este  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CXXIX.  —  Pour  faire  et  envoier  le  rôle  des  gens  commandez. 

3  3  novembre  i568.  (Fol.  i3i  v°.) 


ttDe  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

tr  II  est  ordonné  au  premier  sergent  de  ladicte  Ville 

de  advertir  les  seize  Quarteniers  de  dire  aux  cappi- 

taines  de  leurs  quartiers  que  dans  le  jour  d'huy  ilz 


nous  envoyent  les  noms  et  seurnoms,  leurs  demou- 
rances,  des  six  hommes  levez  en  chacune  dixaine, 
pour  puis  après  en  ordonner  ce  qu'il  sera  besoing, 
pour  la  garde  de  la  Ville  et  autres  lieux. 
rtFaict  le  xxii'jourde  Novembre  1568.'^ 


CXXX.  —  Pour  contraindre  à  paier  la  solde  des  soldats  ordonnez  estre  levez. 

32  novembre  i568.  (Fol.  i3i  v°.) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
trSire  Jehan  Leconte,  Quarlenier  de  ladicte  Ville, 
faictes  contraindre  présentement  les  bourgeois,  ma- 
nans  et  habitans  taxez  en  vostre  quartier  pour  les 
soldatz  ordonnez  eslre  levez,  pourla  tuition  et  deffence 
d'icelle  Ville,  parlessergens  débande  des  cappilaines 
dudict  quartier,  à  paier  les  sommes  à  quoy  ilz  ont 
esté  cottizés  pour  ladicte  solde,  et  ce  par  exécution  et 
vente  prompte,  sans  figure  de  procès,  de  leurs  biens. 


nonobstant  oppositions  ou  appellations  quelconques, 
et  sans  préjudice  d'icelles,  aclendu  l'urgente  néces- 
sité qui  se  présente.  Et  pour  faire  ladicte  exécution , 
avons  commis  le  cappitaine  du  quartier  ou  le  pre- 
mier sergent  de  lad.  Ville  sur  ce  requis.  Si  n'y  faictes 
faulte,  sur  peine  de  nous  en  descharger  sur  vous. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxii'  jour  de 
Novembre  oudici  an.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


GXXXI.  —  [Assemblée  pour]  la  résignation  d'un  office  de  Conseiller  de  Ville. 

aS  novembre  i568.  (Fol.  iSa  r".) 


tt  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  deux  heures  de  rellevée,  en  l'Hostel 
de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  la  resignalion  que 
le  s"^  de  Chamboursy,  Conseiller  de  ladicte  Ville, 
entend  faire  dudict  estât  de  Conseiller  de  Ville  au 
prouffict  de.  .  .  .  î^'  de  Longueul,  son  gendre;  vous 
priant  n'y  voulloir  faillir. 


trFaict  le  xxiiii' jour  dudict  mois  de  Novembre.» 
Pareilz  mandemens,  etc. 

Du  xxiiii°  jour  de  Novembre  1 568. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  ladicte  Ville,  pour 


"'  Le  cbiffre  est  resté  en  blanc,  la  répartition  du  nombre  des  pionniers  par  quartier  n'ayant  pu  encore  être  faite. 

'*'  Le  prénom  est  en  blanc  au  Registre.  11  s'agit  évidemment  de  Jacques  de  Longneil,  5"  fils  de  Jean  Vil,  seigneur  de  Maisons, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris  (de  iSag  à  i55i,  date  de  sa  mort),  et  de  Marie  de  Dormans.  Il  était  seigneur  en  partie  de  Sèvres, 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Michel,  et  venait  d'épouser,  le  i4  août  précédent,  Catherine  de  Montmircl,  611e  de  Thierry  de  Mont- 
mirel,  que  les  généalogies  qualifient  de  seigneur  d'Aulnoy,  la  Rivière,  la  Vaudoire,  etc.,  et  qui  n'est  autre  que  le  s'  de  Chambourcy, 
dont  parle  le  Registre.  Nous  avons  rencontré  du  reste,  en  maintes  circonstances,  le  nom  de  Thierry  de  Montmirel  parmi  les  Conseil- 
lers de  la  ville  de  Paris. 


[i5681 

adviser  sur  la  résignation  que  entend  faire  le  s'  de 
Chamboursy  de  son  office  de  Conseiller  de  lad. Ville, 
au  prouffict  de  noble  [Jacques]  de  Longueul,  sei- 
gneur de  Sevré,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Sanguyn,  Hervy,  Kerver  et  de  Va- 
radde,  Eschevins. 

Messieurs  le  President  Luillier,  Du  Drac,  Per- 
rot,  de  Charineau,  de  Villabry,  Lieutenant  particu- 
lier, Dugue',  Marcel,  de  Gourlay,  Larcher,  de  Cressé, 
de  Jumeauville,  Lelie^re,  Lesueur,  de  Cbomedey, 
Conseillers. 

A  laquelle  assemblée  est  venu  noble  liomme  m* 
Nicolas  Le  Berruyer '',  Conseiller  du  Roy  etMaistre 
des  Requestes  ordinaire  de  son  Hostel,  lequel,  en 
vertu  de  la  procuration  à  luy  passée  par  iedict  s'  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


73 


Chamboursy,  pardevant  Parque  et  Thireul,  notaires, 
le  xxii*  du  présent  mois  de  Novembre  dernier,  a 
resigné  Iedict  office  de  Conseiller  de  Ville  au  prouffict 
dudict  s'  de  Longueul. 

Sur  ce  sire  Claude  Hervy,  Eschevin  de  ladicte 
Ville,  a  requis  que  lesdictz  sieui-s  Conseillers  n'ayaus 
faict  profession  de  foy,  ayent  à  la  faire  avant  que 
passer  outre,  suivant  la  volonté  du  Roy. 

La  matière  mise  en  délibération,  a  esté  ordonné 
que  ladicte  résignation  sera  admise  comme  favorable 
et  faicte  de  père  à  gendre.  Et  en  ce  faisant,  a  esté 
Iedict  s'  de  longueul  receu  au  serment  dudict  estât 
et  office  de  Conseiller  de  ladicte  Ville,  en  tel  cas 
acoustumé. 


CXXXII.  —  Pour  garder  les  passages  es  environs  de  cette  Ville. 

16  noTerobre  i568.  (FoL  i33  i'.) 


e Messieurs,  nous  vous  envoyons  ce  porteur  exprès, 
pour  TOU8  advertir  comme  (tic)  tous  les  adverlisse- 
inens  que  nous  recepxous  de  la  descente  du  prince 
d'Orange'*',  soit  qu'il  se  dflil>ere  de  passer  par  le 
Bcauvoisis,  et  de  là  passer  la  rivière  à  Poissy,  Mante 
et  Melun -*),  ou  par  quelque  autre  endroict,  pont  ou 
passaige  de  la  ritiere  de  Seine,  qui  est  cause  que 
nous  vous  prions  vous  assembler  et  adviser  à  la  tui- 
tion  et  deOence  de  vostre  ville,  pont  et  passaige;  et 
en  cela  y  faictes  telle  dilligence  que  le  service  du 


Roy  le  meritte  et  requiert.  Vous  priant  nous  rendre 
respoDce,  d'heure  k  autre,  des  nouvelles  que  vous 
recepverei  et  de  la  force  que  vous  pouvez  avoir  et 
mwtre  sus.  Et  de  ce  nous  ne  fauldrons  à  vous  en- 
voyer tousjours  des  nouvelles.  Mess",  nous  prierons 
Dieu  vous  donner  en  santé  longue  et  heureuse  vye. 
«De  Paris,  ce  xxTi*  Novembre  i568.t 

Pareilles  lettres   ont   esté  envolées   à   plusieurs 
villes. 


CXXXIII.  —  Pour  paire  armer  les 

97  novembre  i568, 


rr  De  par  k$  I*revost  det  Marchant  H  Etckeviiu 
de  la  ville  de  Paris. 
-Monsieur  de  Vignolles,  collonnel  du  quartier  de 
Ambroise  Baudichon,  nous  vous  mandons  que  vous 
aiez  à  nous  admcner,  à  deux  heures  de  rellevée,  les 
six  hommes  qui  vous  ont  esté  cy  devant  mandez  pour 
clia-icune  dixaine  de  vostre  quartier,  dont  cinq  harque- 
buziers  avecq  morion ,  et  ung  picquier  avec  corcelet 


SIX   HOMMES   COMMANDEZ  r\R    DIZAINE. 
(Fol.  i33  **.) 

et  bourguignotte ''*>  ;  lesquelz,  ou  cas  qu  ilz  ne  soient 
armez,  vous  contraindrez  en  chascune  dixaine  cculx 
qui  ont  moien  avoir  des  armes  plus  qu'il  ne  leur  est 
liesoing  en  leur  maison,  de  on  ayder,  en  prenant 
obligation  de  ceulx  ausquelz  elles  seront  délivrées. 
Lesquelz  six  hommes  seront  paiez  par  les  Quarte- 
nyers,  auquel  nous  mandons  apporter  ou  faire  appor- 
ter par  leurs  cinquanleniers  et  dixiniers  les  deniers 


"*  Plu»  ordinairement  appelé  Nicolas  Bemiyer,  61s  d'un  Conseiller  an  Parlement  de  Paris,  de  même  prënom.  Il  fui  lui-ménic 
(ionviller  au  Purlt-nu-nl  de  Bretagne,  puis  à  celui  de  Paris,  et  enfin  Maitre  des  ftequMps  de  l'Hôtel,  par  lellres  du  G  novembre  1567. 
Il  détint  peu  de  temps  apr*»  Président  en  la  Chambre  des  Comptes,  charge  qu'il  exerça  jusqu'en  1573,  date  de  sa  mort.  (RIanchard, 
Lf»  Généalogieê  det  Maittre$  de*  Rfquetlet,  Paris,  1670,  p.  a95.)  Il  était  beau-frère  de  Jacques  de  Lungiieil,  dont  il  avait  épousé  la 
sœur,  Marie. 

•'•  Voir  ci-dessus  page  70 .  note  1,  et  page  7» ,  note  i. 

'''   Il  semble  qu'il  faudrait  lire  etou  Meulaon,  au  lieu  de  «et  Melun». 

")  Arme  défensive  pour  couvrir  la  lélc,  ecpèce  de  casque  ou  de  salade. 


IVriiaKBtl    RATIOULK. 


là 


REGISTRES  DU  RUREAU 


qu'ilz  ont  levez  pour  cest  effect,  afiiii  de  faire  payer 
Jesd.  six  hommes,  pour  partir  demain  du  matin. 
Mais  faicles  tant  qu'il  n'y  ayt  faulte. 


[i568] 

tf  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xxtii' Novembre 
oudict  an.n 

Pareilz  mandemens,  etc. 


CXXXIV.  —  Pour  faire  aporter  les  deniers 

LEVEZ    POUR    LA    SOLDE    DES    SOLDATZ    LEVEZ    ET    LES    PAIER. 

27  novembre  i568.  (Fol.  i34  r°.) 

OU  bien  vous  saisirez  des  deniers,  pour  ceulx  qui 
n'auront  recouvert  des  pionniers  le  lieu  pour  travail- 
ler demain  du  malin  (sic);  mais  qu'il  n'y  ayt  faulte. 

(f Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xxvn'  dud. 
mois  de  Novembre  1 568. 15 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.Viile. 


(f  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tfSire  Guillaume  Parfaict,  Quartenier  de  ladicte 
Ville,  nous  vous  mandons  que  vous  aiez  à  faire 
apporter  les  deniers  qui  ont  este  levez  pour  les  six 
hommes  de  soldatz,  affin  de  les  payer.  Vous  ferez 
aussv  admener  les  pionnyers  pour  demain  du  matin. 


GXXXV.  —  [Mandement  pour  le  payement  et  le  licenciement  des  gens  du  guet 

ENVOIES    À  GOMPIÈGNE.] 
6  décembre  i568.  (Fol.  iSh  r°.) 


t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ttSire  Jehan  Leconte,  Quartenier  de  lad.Viile,  ne 
l'aillez  à  envoyer,  dedans  ce  jour  d'huy,  à  m"  Jehan 
Quetin,  concierge  de  lad.  Ville,  la  somme  de  qua- 
rente  cinq  livres  tournois  sur  les  deniers  que  vous 
avez  levez,  ou  deu  lever,  pour  le  payement  des  sol- 
datz que  le  Roy  avoit  ordonné  estre  levez  et  envoiez 
aux  portz,  passaiges  et  autres  lieux  circonvoisins  de 
ladicte  Ville,  ou  les  gens  du  guet  qui  ont  esté  envoiez 
en  la  ville  de  Compiengne,  pour  leur  prompt  licen- 


tiement  et  payement;  et  n'estant  à  présent  besoing 
que  celuy,  nous  avons  taxé  et  amoderé  vostre 
quartier  à  la  somme  de  soixante  dix  livres  tour- 
nois, le  surplus  de  laquelle  vous  ferez  rendre  et 
restiluer  à  vosdictz  bourgeois,  paresgalle  portion  et 
ainsy  qu'il  sera  advisé  à  vostredict  quartier,  appelle 
avecq  vous  six  notables  bourgeois  et  officiers  du 
Roy  ou  autres. 

(t  Faict  le  vi'  Décembre  i568.i! 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CXXXVI.  —  Pour  constituer  rente  au  denier  douze 

À  CEUX   qui  paieront   le   DOURLE   de   leur   COTIZATION  POUR   LES   300,000  LIVRES. 

6  décembre  i568.  (Fol.  i34  v°.) 


5  décembre  i568. 
«De  par  le  Roy. 

tfTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  cy  devant 
congneu  le  dehvoir  que  aucuns  des  bourgeois  et 
habitans  de  ceste  Ville  ont  faici ,  pour  le  don  et  octroy 
de  111'^  M.  livres  accordez  au  mois  de  Septembre 
dernier;  et  au  contraire,  avons  congneu  la  mauvaise 
volunté  que  aucuns  ont  monstre  au  payement  de 
leur  taxe,  de  sorte  que  le  retardement  qui  a  esté 
nous  apporte  dommaige  et  retardement  de  noz 
alTaires.  Et  afiGn  que  ceulx  qui  ont  faict  debvoir 
congnoissent  la  bonne  volunté  que  nous  leur  por- 
tons, nous  avons  advisé  que  ceulx  qui  ont  cy  devant 


payé  leur  cotisation,  que,  en  fournissant  par  eulx 
le  double  d'aultanl  que  monte  la  quittance  du 
payement  qu'ilz  ont  faict,  que  vous  aiez  à  leur 
constituer  rente  au  denier  douze,  que  vous  leur  assi- 
gnerez sur  les  rentes  jà  assignées,  payables  suivant 
le  contenu  es  lettres  patentes  ja  expédiées.  Et  quant 
à  ceulx  qui  n'ont  payé,  nous  entendons  quilz  payent 
le  double  de  leur  taxe,  suivant  ce  qui  a  ja  esté  cy 
devant  ordonné.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

f  Donné  à  Melun,  le  cinquiesmc  jour   de  Dé- 
cembre 1 568.11 

Ainsy  signé:  «CHARLES". 

Et  au  dessoubz  :  «de  Neufvilleb. 


[i568] 

nDt  PAR  LE  Roy. 
cOn  faict  assçavoir  que  tous  manans  et  habitans 
de  ceste  Ville  et  faulxLourgs  qui  n  ont  encores  payé 
au  Recepveur  de  ladicte  Ville  la  somme  à  laquelle 
ilz  ont  esté  cottisez,  pour  leur  part  et  quolte  du  don 
des  m' H.  livres  accordez  au  Roy  par  lad.  Ville,  pour 
ses  très  urgens  alTaires  contre  les  rebelles  de  Sa  Ma- 
jesté et  de  son  estât,  ayent  promptement  et  dedans 
vingt  quatre  heures  à  payer  et  en\oyer  leur  colhe 
audict  Recepveur,  pour  tous  delaiz;  aultrement  et  le- 
dict  temps  passé,  seront  contrainctz  et  exécutez  pour 
le  double  de  leurdicte  eotbe,  sans  aucune  modéra- 
tion, tant  par  vente  de  leurs  biens,  emprisonnement 
de  leurs  personnes,  que  par  garnison  en  leurs  maisons 
et  toutes  les  autres  voyes,  comme  pour  les  propres 
deniers  et  alFaires  du  Roy.  ^ 

^On  faict  aussy  sçavoir,  de  par  le  Roy,  que  toutes 
les  personnes  qui,  par  cy  devant  et  jusques  à  ce  jour 
d'huy,  ont  liberallement  et  sans  contrainclc  foumy 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


75 


et  mis  es  mains  du  Recepveur  de  ladicte  Ville  les 
sommes  èsquelles  ilz  ont  esté  cottisez  pour  ledict  don 
de  m'  M.  livres,  jusques  à  la  somme  de  cent  livres  et 
au  dessus,  en  fournissant  par  eulx  et  mectant  es 
mains  dudict  Recepveur,  dedans  trois  jours,  deuxfois 
aultantquese  monte  leurdicte  colhe  par  eulx  payée,  il 
leur  sera  baillée  et  assignée  rente  sur  THostel  de  lad. 
Ville  de  toute  la  somme  entière.  Etquantàcculx  qui 
ont  esté  cottisez  au  dessoubz  de  ladicte  somme  de 
cent  livres  tournois  et  icelle  payée  liberallement. 
comme  dict  est ,  se  pourront  assembler  deux ,  trois  ou 
quatre,  pour  leur  estre  assigné  rente  par  une  seule 
constitution,  jusques  à  la  concuirance  de  lad.  somme 
de  cent  livres  tournois,  et  des  deux  autres  tiers  qui 
seront  par  eulx  parfourniz  dedans  ledict  temps. 

(T  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vi*  jour  de  Dé- 
cembre t568  '".'> 

Et  a  esté  la  présente  ordonnance  publiée  led. 
jour. 

Publiée  à  son  de  trompe  led.  jour. 


CXXXVII. 


Remparts. 


10  décembre  i568.  (Fol.  i35  v*.) 


^  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  l'arù. 
ffOn  faict  assçatoir  que  inhibitions  et  deflenccs 
sontfaictes  k  toutes  personnes,  de  quelques  eslatz, 
qunlitez  ou  condition  qu'ilz  soient,  ayans  toutes  sottes 
de  bestial  comme  beufz,  moutons,  vaches,  pourceaulx 
et  autres  bestes  pasiurans,  et  mesmes  à  tous  bou- 
chers, preveoieurs  et  bergers,  de  ne  mener  ne  faire 
mener  aucun  bestial  à  pied  fourchif  paistre  le  long 
des  boulleverlz,  courtines,  plat  de  fous,  fossez,  rem- 
pars,  tant  de  dehors  lad.  Ville  que  dedans,  ne  sur 
iceulx,  sur  peine  de  confiscation  dudict  hestial  et 
d'amende  arbitraire. 


ir Faisons  aussy  deflence  à  tous  lombeliers,  loueurs 
et  autres  voicturiersmenansgravoirs  et  imundices,  de 
ne  les  plus  descharger  dedans  le  marché  aux  chevaulx, 
ains  les  aller  descharger  aux  boullevertz,  rempars 
et  courtines  de  la  nouvelle  forliflication,  sur  peine 
de  confiscation  de  leurs  chevaulx  et  tumbereaulx, 
et  de  pugnition  corpondlc,  et  mesmes  à  toutes  per- 
sonnes de  ne  faire  aucuns  chemins  et  passaiges  le 
long  desdictes  courtines,  fossez  et  rempars,  sur  les 
mesmes  peines  que  dessus. 

»f  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  x'  jour  de  Dé- 
cembre t568.n 


■''  Le»  ifUres  patonlt-s  i|iii  régiilariwrenl  ceUe  nouvelle  opération  furent  données  à  Melun ,  le  i  a  décembre  seuiemenl.  Conçues  à  peu 
près  dans  let  même*  lerrae*  que  la  présente  ordonnance  et  que  le  mandement  de  la  veille,  elles  en  diffèrent  cependant  en  un  point 
essentiel.  Ce  privilège  de  conslitulion  de  rentes  n'est  pas  accordé  seulement  aux  bourgeois  dont  la  cotisation  s'élevait  au  moins  à  cent 
livres,  mais  il  est  étendu  à  tous  les  Parisiens  qui  ont  pa)é  quarante  livres  et  au-dessus,  toujours  ^  condition  qu'ils  doublent  leur 
cotisation  en  deniers  comptants,  versés  dans  le  plus  bref  délai  entre  les  mains  du  Receveur  de  la  Ville.  Les  rentes  ainsi  constituées  sont 
■wignéM  snr  la  ferme  de  cinq  sous  par  moid  de  vin  pour  droit  d'entrée  en  diverses  villes,  ferme  récemment  engagée  par  le  Roi  à  lu 
ViUe.  Cm  lettres  patentes  furent  enregittrée*  au  Parlement  le  ao  décembre,  à  la  Chambre  des  Comptes  le  3o,  et  à  la  Cour  des  Aides 
le  13  janvier  1669.  (Original,  Arehivet  nal.,  k  909,  n*  3o.) 


76 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i568] 


CXXXVIII.  —  [Ordonnance 

1 1  décembre  i 

Extraict  des  registres  de  Parlement  ^'^\ 
«La Court, sur  la  requcsle  du  Procureur  General, 
oiz  les  Lieutenans  civil  et  criminel  de  la  Prevostt?  de 
Paris,  pour  ce  mandez,  a  ordonné  el  ordonne,  pour  le 
repoz [et]  seurette'  des  bourgeois,  manans  et  habilans 
de  ceste  ville  de  Paris  et  fauixbourgs  d'icelle,  que, 
chacune  sepmaine  par  deux  fois,  sera  faicte  reveue 
el  recherche,  par  la  Ville  et  fauixbourgs,  de  ceulx  qui 
demeureront  es  maisons,  soient  d'hostelleries  ou  d'au- 
tres de  U  qualité  d'iceulx,  et  de  la  cause  pour  la- 
quelle ilz  sont  en  ceste  Ville,  dont  sera  faict  procès 
verbal,  pour,  icelluy  veu  et  rapporté,  estre  en  la  police 
ordonné  ce  que  de  raison  ;  à  quoy  faire  les  officiers 
du  Chastelet  vacqueront  et  cntenderont,  tous  aulres 
affaires  poslposez. 

(f  Et  pour  obvier  aux  meurtres  et  inconveniens  qui 
pourroient  advenir,  si  la  police  publicque  n'estoit 
uniformément  gardée  et  entretenue,  tant  par  les  ca- 
tholicques  que  par  ceulx  qui  se  dient  et  font  appeler  de 
la  prétendue  relligion  refformée;  enjoinct  la  Court  à 
toutes  personnes,  de  quelque  estât,  qualité  et  condi- 
tion qu  elles  soient,  de  garder  et  entretenir  la  police 
publicque,  et  de  ne  faire  chose  par  la  contravention 
de  laquelle  soit  faict  offense  ou  scandai  au  public, 
niesmes  de  ne  violler  les  dimanches  et  festes  com- 
mandées par  TEglise  et  aux  prosnes  des  paroisses, 
sur  peine  de  confiscation  de  corps  et  de  biens. 

trEt  à  ce  que  ceulx  qui  se  dient  de  la  nouvelle  pré- 
tendue religion ,  pour  vaguer  par  les  rues  et  sortir  hors 
de  leurs  maisons,  ne  tunibcnten  aucun  inconvénient, 
faict  la  Court  inhibitions  et  deffcnces  aux  pauvres 


POUR   LA  POLICE   DE   LA  ViLLe'"',] 

568.  (Fol.  i38r°.) 

mecanicques  qui  gaignent  leurs  vyes  au  jour  la  jour- 
née, sans  avoir  aultre  moien  de  eulx  pouvoir  sub- 
stanter,  de  sortir  el  partir  de  leui-s  maisons  aux  jours 
de  festes  et  aultres  commandées  aux  prosnes  des 
églises  parochialles,  leur  permettant  neantmoings 
aux  autres  jours  de  partir  hors  leurs  maisons,  pour 
aller  en  besongne  gaigner  leur  vye,  et  non  pour  autre 
cause,  gardant  et  observant  la  police  publicque, 
comme  dict  est. 

ttEt  quant  aux  autres  non  mecanicques,  la  Court 
leur  faict  inhibitions  et  deffences  de  ne  partir  aulcu- 
nement  et  pour  quelque  cause  que  ce  soit,  de  leurs 
maison^!,  soit  à  jours  de  festes  ou  autres,  ains  leur 
enjoinct  de  demeurer  et  faire  residance  en  icelles, 
eulx  contenant  doulcement  et  modestement,  sans 
faire  aucun  scandai,  le  tout  sur  peine  de  prison  et 
de  telle  plus  grande  qu'il  sera  advisé  debvoir  eslre 
imposée  par  raison. 

(tEt  enjoinct  très  expressément  à  tous  commis- 
saires, huissiers  ou  sergens,  de  mectre  et  constituer 
prisonniers  les  contrevenans  à  ce  que  dessus,  et  au 
Prévost  de  Paris,  ou  ses  lieutenans  civil  et  criminel, 
de  faire  par  tout  signiffier  le  présent  arresl,  icelluy 
faire  publier,  s'il  est  besoing,  à  son  de  trompe  et  cry 
public,  es  lieux  acoustumez,  le  tout  par  manière  de 
provision,  etjusques  ad  ce  que  par  la  Court  aultre- 
ment  en  ayt  esté  ordonné. 

«Faict  au  Parlement,  le  xi'  jour  de  Décembre 

mil  v'  Lxviiii. 

Ainsy  signé:  «Malon.'» 

Et  au  dessoubz  :  «RAnBEDOR'». 


GXXXIX.  —  De  ne  vendre  bois  à  plus  haut  prix  qu'il  n'est  permis. 

i3  décembre  i568.  (Fol.  i36  r\) 


«  De  par  es  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
fr  On  faict  deffence  à  tous  marchans  de  bois  et  autres 


qu'il  appartiendra  de  ne  vendre  ne  débiter  leurs 
marchandises  de  bois,  costeretz,  fagotz  et  bourrées, 
à  plus  hault  pris  que  celluy  qui  leur  est  permis  et 


("  Il  existe  pour  ce  paragraphe  une  rubrique  écrite  au  xtii*  siècle,  comme  les  précédentes.  Elle  est  ainsi  conçue  :  trPour/airt 
reclierche  deux  fois  par  semaine  par  la  Ville  et  fau'xbourjr$ ,  de  ne  violer  les  dimanches  et  k»  festes,  et  de  ne  sortir  let  autres  jottrt  de  M 
maison  que  pour  aller  travailler  i.  Sa  longueur  nous  a  détourné  de  la  disposer  en  litre. 

'•  Gel  extrait  a  été  transcrit  sur  le  Registre  du  Bureau  de  la  Ville  après  les  quatre  suivants  qui  lui  sont  postérieurs  en  date.  Faute 
de  savoir  quel  jour  l'ordonnance  a  été  enregistrée  au  Greffe  de  la  Ville,  nous  la  plaçons  au  rang  chronologique  que  lui  assigne  sa 
date.  Elle  ne  figure  pas  sur  le  Registre  du  Conseil  du  Parlement,  ni  au  1 1,  ni  à  aucun  autre  jour  du  mois  de  décembre,  non  plus 
d'ailleurs  (pie  sur  les  autres  séries  d;  registres  civils.  Comme  il  s'agit  de  la  police  de  Paris,  elle  figurait  sans  doute  sur  un  registre  cri- 
minel aujourd'hui  en  déficit. 


[i568] 

toléré,  sur  peine  de  confiscation  de  lad.  marchan- 
dise et  pugnilion  corporelle''';  ausquelz  marchans, 
voicluriers  et  autres  est  enjoinct  de  bien  et  deue- 
Bienl  fermer  et  attacher  leurs  basteaux,  tant  chaînez 
que  vuvdes,  de  sorte  qu'il  n'en  advienne  aucun  incon- 
vénient, et  ([ue  les  pontz  de  ladicte  Ville  ne  puissent 
eslre  esbranlez  et  endommaigez  sur  lesd.  peines,  et 


DE  L.\  VILLE  DE  PARIS.  77 

de   tous  despens,    dommaiges  et  interestz  qui  en 
pourroient  advenir. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiii' Décembre 
M.  y'  Lxvni.D 


Publiée  par  les  carrefours  et  poitz  de  ceste  Ville, 
le  xim'  desd.  jours  et  an. 


CXL. —  Pour  visiteb  les  chantiers  et  maisons  des  regratiers  de  bois  de  chauffage. 

17  décembre  i5C8.  (Fol.  i36  v*.) 

taire  et  procès  verbal  que  nous  envoirez  dedans  de- 
main, pour  y  pourveoir  ainsy  que  de  raison. 

rFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xvii'  Décembre 
mil  v'  soixante  huict.  ^i 


ff  De  par  les  Prevott  de»  Marchans  et  l'schevitu 
de  la  ville  de  Paris. 
ff  Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenierde  ladicte  Ville, 
transportez  vousavecqvoz  cinquanleniersetdixiniers 
es  maisons  des  chantiers  et  maisons  des  regratiers, 
et  autres  lieux  aians  et  vendans  bois  de  chauiïaige, 
costerctz,  fagotz  et  bourrées,  et  de  tout  faictes  inven- 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux. autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CXLI.  —  Confirmation'  de  la  résignation  \  survivance  de  m'  François  de  Vigny, 

Receveur  de  la  Ville  '^'. 

17  décembre  i568.  (Foi.  i36  v'.) 


irCharles,  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France,  à 
noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris, 
salut. 

<r  Après  avoir  entendu  que  la  resignalion  que  m* 
François  de  Vigny,  Recepveurdenosirrdicte  Ville,  a 
faicle  de  sondict  oITice  à  la  surviiancc  de  luy  el  de 
François  de  Vigny,  son  filz,  a  esté  reteue  et  admise 
en  l'assemblée  gencralle  faicle  pour  cest  effect  en 
l'Hoslel  commung  de  lad.  Ville,  le  vingt  huictiesme 
jour  de  Juillet  mil  v'  soixante  (jualre--",  où  estoient 
voz  prédécesseurs  Prévost  des  Marchons  el  Esche- 
vins,  et  les  vingt  quatre  Conseillers,  seize  Quarte- 
niers et  plusieurs  notables  bourgeois  de  nosiredicte 
Ville,  ainsy  (|iril  est  acousluuié  faire  en  semblable 
cas;  nous,  eslans  bien  informez  du  bon,  grand  et 
loyal  debvoir  que  led.  m*  François  de  Vigny  a  faicl 
et  continue  chacun  jour  en  l'exercice  de  sondict 


office,  et  au  service  que  recepvous  journellement  de 
luy  en  noz  urgens  affaires,  etau  gênerai  contentement 
de  tous  ceulx  qui  ont  affaire  à  luy,  chose  qui  merilo 
bien  (|ue  la  grâce  et  rémunération  en  redonde  au- 
dict  François  de  Vigny,  son  filz,  et,  pour  l'espérance 
qu'il  donne  d'ensuivre  ses  vestiges,  se  ressente  du 
fruict  des  labeurs  et  services  de  sondict  père; 

«Pour  ces  causes  et  autres  bonnes  cl  raisonnables 
considérations  à  ce  nous  mou  vans,  avons  eu  et  avon.4 
pour  aggreable  et,  en  tant  que  besning  seroit  et  en 
ce  qu'il  nous  peult  toucher,  confirmé  et  confirmons, 
par  ces  présentes  signées  de  nostre  main,  la  susd. 
résignation,  voulions  qu'elle  sortisse  son  plain  et 
entier  effect.  Si  voulions  et  vous  mandons  que  ces 
présentes  noz  le!  1res  vous  faictes  enregistrer  es  re- 
gistres du  Greffe  de  l'Hoslel  de  lad.  Ville,  et  du 
contenu  en  icelles  joir  et  user  lesd.  père  et  filz, 
sans  leur  donner  ou  souffrir  leur  estre  faict  ou  donné 


"  Celle  ordonnance  était  motivée  par  les  froids  exceptionnels  de  l'hiver  de  i568-i569,  sur  lesquels  le*  marchands  d^  liois  leii- 
daienl  i  spéculer.  Le  mois  de  décembre  fui  parliculièrement  rif^oureui.  frLes  froiduresel  glaces  furenl  si  |;randi'9,  dit  Bnilart,  que 
l'armée  ne  peu»!  faire  aucun  exploicl  ;  de  sorie  que  l'une  el  l'antre  des  armées  furent  contraincLi  se  retirer  dedans  Ivs  villt>s>.  [hic. 
cit.,  p.  199. 

'*'  Une  partie  de  ces  lettres  a  été  transcrite  sur  le  llegistre  d'audience  de  la  Juridiction  du  Pi-évôt  des  Marchands  el  des  Kclievins 
(Archiva  nal.,  Z  678'!),  h  la  date  du  18  décembre.  François  de  Vignj,  le  père,  était  Receveur  de  la  Ville  depuis  douze  ans  seule- 
ment. Philippe  Macé,  son  p.-édi'-cesseur,  ayant  résigne  l'ulTicc  en  sa  faveur,  avait  obtenu  facilement  l'agrémont  du  Bureau  de  la 
Ville,  et  François  de  Vigny  avait  été  reçu  en  assemblée  publique  le  la  avril  t.'îBG.  (Registre  H  1783,  furniant  une  partie  du 
tome  IV  de  la  publication,  fol.  181  v*.) 

'''  Le  procès-verbal  de  cette  séance  se  trouve  dans  le  Regûtre  H  178'!,  fol.  9  A9  (I.  V  de  la  présente  publication). 


78 


REGISTRES  DU  RUREAU 


aucun  destourbier  ou  empeschement  au  contraire  ; 
lequel  si  faict  ou  donné  leur  estoit,  mectez  les  et 
faictes  mectre  à  pleine  et  entière  délivrance.  Car  tel 
est  notre  plaisir. 

fr Donne'  à  MeJun,  le  xi'  jour  de  Décembre  l'an 
de  grâce  mil  cinq  cens  soixante  liuict,  et  de  nosti-e 
règne  le  huictiesme.7) 

Signé:  rr CHARLES r. 


[i568] 

Et  plus  bas:  trPar  le  Roy,  la  Royne  sa  mère  pré- 
sente, DE  NeUFV1LLE55. 

Et  scellées,  sur  simple  queue,  de  cire  jaulne. 

El  au  doz  est  escript: 

tf  Enregistrées  aux  Registres  des  délibérations  de  la 
Ville,  par  ordonnance  de  Messieurs  et  y  consentant 
le  Procureur  du  Roy  et  d'icelle,  le  xvii"  jour  de 
Décembre  1568." 

Signé  :  rRAcnELiEB». 


CXLII,  POUK   qu'aucun  ESTRAINGER  DE   LA  NOUVELLE   RELIGION  n'eNTRE  EN  CESTE  ViLLE. 

18  décembre  io68.  (Fol.  189  r°.) 


ccDe  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  aniez,  s'en  retournant  nostre 
1res  cher  et  bien  amé  cousin  le  duc  de  Montmorency 
en  nostre  ville  de  Paris,  nous  luy  avons  donné  charge 
de  tenir  la  main  à  ce  que  aucun  estrangcr  de  la  nou- 
velle religion  n'aytà  entreren  noslredicte  Ville,  et  que 
ceulx  de  iadicte  relligion  qui  sont  habitans  d'icelle 
y  estans  de  présent,  y  vivent  et  s'i  comportent  sui- 
vant les  reiglemens  et  ordonnances  par  nous  faictes, 
lesquelles  nous  voulions  estre  entretenues  et  obser- 
vées. 

«Et  encores  que  nous  soyons  asseurez  de  vostre 
bon  debvoir  el  dilligence,  en  tout  ce  qui  deppendra 


de  nostre  service  el  conservation  de  vostre  Ville, 
neanmoings  nous  vous  en  avons  bien  voulu  faire  la 
présente  par  nostredicl  cousin,  vous  priant  pour  ce 
regard  y  avoir  l'œil,  comme  il  est  requis,  et,  pour 
plus  grande  seuretté  de  lad.  Ville,  renforcer  les  gardes 
etguelz,  de  façon  qu'il  n'en  puisse  advenir  aucun 
inconvénient.  En  quoy  nostredict  cousin  s'emploira 
de  son  coslé,  selon  l'affection  el  bonne  voiunlé  qu'il 
porte  à  nostredict  service. 

n  Donné  à  Melun ,  le  xviii' jour  de  Décembre  1 568. 1 

Ainsy  signé:  (tCHARLESi). 

Et  au  dessoubz  :  itde  L'Aubespine^'''. 


CXLIII.  —  Pour  constituer  prisonniers  ceux  de  la  nouvelle  religion. 

ao  décembre  i568.  (Fol.  187  v°.) 


trMathurinBon,  l'un  descappilaines  de  ceste Ville, 
pour  ce  que  sommes  deuement  adverliz  que  plusieurs 
de  ceulx  de  la  nouvelle  oppinion  residens  en  ceste 
Ville  vont  et  viennent  ordinairement  par  Iadicte  Ville 
à  toutes  heures,  contre  les  edict/.  du  Roy  et  arrestz  de 
la  court  de  Parlement,  dont  peuvent  advenir  grans 
inconveniens; 

(tEl  pour  à  iceulx  obvier,  nous  vous  mandons  el 


ordonnons,  p;ir  ces  présentes,  que  prenez  et  appré- 
hendez au  corps  et  admenez  es  prisons  de  lad.  Ville 
tous  ceulx  que  trouverrez  vacquer  et  aller  par  icelle 
Ville,  qui  ne  sonl  de  la  qualité  de  ceulx  ausquek  est 
permis  ce  faire,  pour  en  estre  ordonné  ainsy  que  de 
raison'"^*. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xx°  Décembre 

M.   V"  LXVIII.  1 


"'  Le  dernier  licrs  du  feuillel  189  r"  est  resté  en  blanc. 

(^>  Ce  mandement  lut  publié  à  la  suite  d'une  lettre  missive  écrite  par  Charles  IX  aux  Prévôt  des  Marchands  el  Échcvios  de  Paris, 
à  Melnn ,  le  5  décembre  précédent,  qui  aurait  dû  être  transcrite  sur  ce  Registre.  Le  Roi  recommandait  au  Bureau  de  la  Ville  de  donner 
ordre  aux  capitaines  d'opérer  les  airestations,  et,  quand  ils  auraient  fait  quelque  capture,  de  conduire  les  prisonniers  devant  le  Prévôt 
de  Paris  ou  son  Lieutenant,  ttpour  en  faire  la  justice  qu'ilz  auront  mérittéen.  Une  lettre  de  même  date  fut  adressée  aux  officiers  du 
Cliàlelet  pour  leur  notifier  cette  décision  et  leur  ordonner  de  tenir  la  main  à  ce  qu'elle  fût  exécuté?.  Cette  lettre,  rapportée  à  M.  le 
Lieutenant  civil  par  la  posie,  le  \\i'  dcccmbren,  a  été  insérée  au  registre  des  Bannières  du  Cbàtelet  de  Paris.  [Archirct  nat.,  Y  la , 

fol.  92  1    v°.) 


[i568J 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


79 


CXLIV  .   POLR  VISITER  LES  ENDROITS  OU  IL  EST  BESOIN  DE  PAVER. 

so  décembre  i568.  (Fol.  lAo  r°.) 


-De  par  le  Roy. 

f  Très  chers  et  bien  amez,  nousavons  eu  quelques 
plainctes  du  peu  de  compte  que  l'on  lient  d'entre- 
tenir lez  pavez  de  nostre  bonne  \\\lc  de  Paris,  et 
mesmement  des  faulxbourgs  des  envyrons  d'icelle, 
et  d'autant  que  c'est  chose  qui  est  grandement  né- 
cessaire pour  le  bien  et  utilité  publicque,  à  ceste 
cause,  nous  vous  mandons  et  ordonnons  que  en  ce 
qui  est  de  vostrc  appartenance,  vous  aiez  à  faire 
visitter  les  lieux  et  endroictz  où  il  y  a  besoingdudict 
pave,  et  ce  qu  il  y  aura  de  rompu  faire  incontinent 
racoustrer  et  reparer,  de  sorte  que  le  trafficq  et  com- 


merce ne  soit  pour  en  diminuer,  en  façon  ne  manière 
que  ce  soit;  ce  que  nous  aurons  bien  aggri-able. 
Donné  à  Melun,  le  cinquiesme  jour  de  Décembre 
1568  0.'. 

Ainsi  signe'  :  tf  CHARLES  «. 

Et  plus  bas  :  ^dk  Neuftilled. 

Les  présentes  ont  esté  apportées  au  Rureau  de  la 
Ville  par  Colletet,  clerc  au  Greffe  du  Chastelet  de 
Paris,  lesquelles  ont  esté  à  l'instant  communicquées 
à  m'  Guillaume  Guillain,  Maisire  des  œuvres  de  lad. 
Ville,  pour  satisfaire  au  contenu  d'icelles,ce  qu'il  a 
promis  faire,  le  \x'  Décembre  m.  v'  lxviii. 


CXLV.  —  Pour  descendre  les  bateaux  au  dessous  des  ponts  de  cette  Ville. 


is  dcc(!inl>re  i568 

T  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Esckevins 
de  ceste  \  iUe. 
<rSur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  lad. Ville,  et  sur  icelle  oïz  m*  Léonard  Fon- 
taine, Maistre  des  œuvres  de  charpenterie  du  Roy, 
les  maisires  des  œuvres  de  maçonneryc  et  charpen- 
terye,  les  maistres  des  pontz  et  desbarlcurs  de  bois 
du  port  de  Grève,  il  [est]  ordonné  que  les  basteaux, 
tant  vuydes  que  chargez,  estans  depuis  les  moulins 
des  Chambres  m*  Hugues  jusques  au  port  de  l'Arche 
Beaufilz'^)  et  es  environs,  seront  avaliez  et  descen- 
duz  au  dessoubz  des  pontz  d'icelle  Ville,  au  lieu  le 
plus  commode  que  faire  ce  pourra,  pour  obvier  aux 


,  (Fol.  1 39  y*.) 

inconveniens    des  glaces  qui   en  peuvent  advenir. 
irEl  pour  ce  faire,  sera  faicle  tranchée  de  lad.  glace 
par  tous  les  lieux  où  besoing  sera,  aux  despens  de  ceulx 
auxquelz  appartiendront  lesd.  basteaux,  à  raison, 
assçavoirles  grans  basteaux  portansdeux  matières'^' 
[et]  au  dessus,  la  somme  de  cent  solz  tournois  cha- 
cun, et  pour  les  pelilz,  soixante  solz  tournois.  Sera 
à  cesie  raison  délivré  exécutoire  ausd.  desbacleurs. 
-Faict  le  xxii'jour  de  Décembre  mil  \'  lxviii  !*'.  d 
Ledict  jour  a  esté  délivrée  à  Pierre  Dul'our,  Pierre 
Turpin,  Pierre  Renard,  Jehan  Deschamps  et  autres, 
qui  ont  promis  icelle  exécuter,  selon  sa  forme  el  le- 
neur  '*'. 


'>  Cf.  celte  lettre  arec  une  autre,  datée  du  même  jour  et  adreaaée  au  Prévôt  de  Paria,  loudiant  la  réception  des  maîtres  paveur* 
et  la  vente  de»  pavé*.  Il  y  avait  à  Paris,  en  ce  moment,  un  grand  nombre  de  compagnons  paveurs  expérimentés  dans  leur  métier,  qui 
ne  demandaient  qu'à  faire  le  sormenl  pour  être  reçus  à  la  maîtrise.  Ln  Roi  ordonnait  au  Prévôt  ou  â  son  Lieutenant  civil  do  fuire  pas- 
ser uu  examen  à  tous  ceux  qui  se  présenteraient  el  de  recevoir  au  serment  ceux  qui  nuraient  été  reconnus  capables.  Il  lui  prescrivait  en 
outre,  i  cause  de  l'insuflisanci'  du  pavé  de  Paris  et  de  l'urgence  qu'il  y  avait  d'y  remédier,  d'en  faciliter  le  transport  cl  la  vente  à 
toutes  le*  personnes  qui  voudraient  en  amener.  Touti'fois,  avant  d'être  livrée,  la  marchandise  devait  é(re  soumise  à  la  visite  d'un  juré 
paveur,  en  présence  d'un  commissaire  au  CUltelet  ou  d'un  Iwurgeois  intendant  de  la  police  de  la  ville.  Cette  lettre,  datée  de  Melun  le 
't  décembre  i568,  fut  (rapportée  i  Monsieur  le  Lieutenant  civil  par  la  poste,  le  xvi*  décembre»  seulement.  {Arehitu  nal.,  Bannière» 
du  ChdteUtde  Parig,  Y  11.  foL  asi   v*.) 

'*)  Le  port  de  l'Arche-BeauGIs  n'était  autre  que  le  port  Saint-Paul;  il  avait  pris  le  nom  d'une  nie  qui  y  atrautissait,  appelée  pri- 
mitivement rue  de  l'Étoile,  puis  de  l'Arcbe-Doréo,  suivant  Jaillot,  et  enfin  de  l'Arche-Beaiinis,  par  corruption  Monfils  ou  Mofils. 
{Riekercke»  eritiquti  iiir  l'arit,  t.  lil,  quartier  Saint-Paul,  p.  16.)  Quant  aux  moulins  des  Chambres  maistre  Hugues,  nous  n'avons 
pu  déterminer  leur  emplacement. 

-')  Terme  de  charpenterie  navale,  signifiant  les  pièce*  de  Imis  qui  traversent  un  bateau  et  servent  â  maintenir  ses  plats-bords. 

"I  A  celle  même  date  du  si  décembre,  on  lit  sur  le  registre  du  Conseil  du  Parlement  celle  note  qui  se  rapporte  au  Bureau  de  la 
Ville  :  «Ce  jour,  deux  des  Eschevins  do  ceste  ville,  en  présence  des  gens  du  Roy,  ont  présenté  â  la  Court  pour  receveur  (blanr) 
Merault,  niarcbant  bourgeois  de  Paris,  lequel  a  faict  le  serment  accousiuméx.  (Architei  nat.,  X"  i6a5,  fol.  109  v°.) 

'*'  Ce  paragraphe  a  été  transcrit  par  erreur  »ur  le  Registre  avant  le  précédent;  nous  le*  avons  replacés  suivant  l'ordr»*  chrono- 
logique. 


80 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i568] 


CXLVI.  —  Confiscation  de  onze  tonneaux  de  metail  saisis  sur  le  baron  de  Gourtenay. 

aa  décembre  i568.  (Fol.  )4a  r°.) 


-rAujourd'huy,  xxii'  jour  de  Décembre  mil  v° 
soixante  huict,  le  Roy  estant  à  Meluii,  ayant  esté 
adverty  que  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  sa  ville  de  Paris  auroient  faict  saisir  et  arrester 
sur  le  baron  de  Gourtenay  '''  unze  tonneaux  de  mes- 
tail,  a  ordonné  et  ordonne  que  lesdiclz  Prévost  et 
Eschevins  feront  fondre  et  eniploier  tous  lesd.  mes- 
tail  au  proffict  de  lad.  Ville  en  harquebuzes  à  crocq 
et  pièces  d'arliilerye,  pour  la  deffence  d'icelle,  leur 


faisant  don,  en  tant  que  besoing  seroit,  de  tout  led. 
mestail  et  matières  qui  se  trouverra  dedans  lesd. 
tonneaux,  à  quelque  somme  de  deniers  que  le  tout 
puisse  monter. 

ftEn  tesmoing  de  ce.  Sa  Majesté  a  commandé  leur 
en  expédier  le  présent  brevet,  ensemble  toutes  lettres 
qui  leur  seront  pour  ce  requises  et  nécessaires.!) 

Ainsy  signé  :  «De  L'AoBESPnE'^'i). 


CXLVII.  —  De  ne  vendre  le  charbon  plus  de  xii  solz  tournois  le  minot. 

3i  décembre  i5C8.  (Fol.  lio  r°.) 


f  De  par  les  Prévost  des  Marchans  cl  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
tOn  faict  deffences  à  tous  marchans  regratiers  et 
autres  qu'il  appartiendra  de  vendre  ne  débiter  en 
ladicte  Ville  et  faulxbourgs  aucun  charbon,  à  plus 
bault  pris  que  de  douze  solz  tournois  le  minot; 
auquel  pris  leur  est  permis  vendre  et  délivrer  ledict 
charbon  par  provision  et  actendu  la  nécessité  et  pénu- 


rie qui  en  est  à  présent  en  icelle  Ville,  sur  peine  de 
confiscation  d'icelluy  et  amende  arbitraire.  Et  neant- 
moins  est  enjoinct  aux  mesureurs  dudict  charbon 
de  [ne]  le  souffrir  vendre  et  débiter  à  plus  hault  pris, 
sur  peine  d'amende  arbitraire. 

(f  Faict  le  xxxi'  et  dernier  jour  de  Décembre  mil 
\°  soixante  huict.  ■« 


<"  Le  baron  de  Gourtenay  élait  huguenot  et  par  suite  traite  comme  rebelle;  du  reste,  c'était  un  personnage  peu  recommandable, 
comme  on  le  verra.  Il  se  nommait  Gabriel  de  Boulainvilliers  et  était  le  cinquième  et  dernier  fils  de  Philippe  de  Boulainvilliers,  seigneur 
dudit  lieu,  de  Verneuil  et  de  Saint-Martin-sur-l'Averon ,  baron  de  Préaux  et  de  Rouvray,  vicomte  «hérédital»  de  Dreux,  comte  de  Dam- 
martin  et  de  Fauquemberge ,  seigneur  de  Gourtenay,  et  de  Françoise  d'Anjou,  sa  femme,  morte  en  i555;  elle  était  fdie  elle-même 
de  René  d'Anjou ,  seigneur  de  Mézières ,  et  d' AntoinetI  e  de  Ghalrannes-Dammarlin.  De  Thon ,  parlant  de  la  discipline  sévère  que  lesliuguenol» 
observaient  dans  le  commencement  des  troubles,  ajoute  :  r  Nulle  faute  ne  demeuroit  impunie.  Gabriel  do  Boulainvilliei-s  de  Gourtenay,  qui 
viola  la  fille  d'un  villageois,  fut  le  seul  qui  se  déroba  au  châtiment  qu'il  avoit  justement  mérité.  La  plupart  en  marquèrent  publique- 
ment leur  indignation;  mais  Dieu,  qui  ne  laisse  pas  impuni  ce  que  les  hommes  pardonnent  ou  dissimulent,  permit  qu'il  fût  pris 
quelque  temps  après  à  Paris  pour  d'autres  crimes  et  qu'il  fût  puni  demorlr.  {Histoire  univers.,  trad.  franc.,  t.  IV,  p.  ai. 3.)  Ge  fut  le 
3  0  juillet  1  569,  suivant  le  journal  de  Pierre  Brulart,  que  le  baron  de  Gourtenay  r.l'un  des priitcipatu  faclietu:  et  insigne  voleur,  jds  du 
feu  comte  de  Dampmartin,  eut  la  leste  tranchée  en  la  place  de  Grèven.  (Mémoires  de  Condé,  Paris,  1748,  in-4°,  t.  I",  p.  ao5.) 
Gourtenay,  alors  ville  close,  était  sans  doute  occupée  par  une  petite  garnison  proleslanle,  car  il  avait  été  décidé,  quelques  mois  aupara- 
vant, que  le  sergent  royal  du  lieu  résiderait  à  Sens  pendant  les  troubles.  (Voir  un  arrêt  du  Parlement  du  ai  novembre  i568. 
Archives  nat.,  X"  i6f!5,  fol.  a8  v°.) 

'"  Ge  brevet  a  été  transcrit  entre  deux  mandements ,  l'un  du  1  a ,  l'autre  du  1 7  janvier  1 669  ;  la  place  qu'il  occupe  sur  le  Registre 
est  peut-être  une  indication  approximative  de  la  date  de  sa  réception  à  la  Ville,  ou  de  sa  mise  à  exécution.  Cependant  le  jour  n'étant 
point  indiqué  d'une  façon  formelle  et  précise,  nous  avons  reporté  et  classé  la  pièce,  comme  nous  le  faisons  toujours  en  pareil  cas, 
h  sa  date  d'envoi,  c'est-à-dire  au  a 2  décembre  1  568. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


81 


1569. 


MOIS  DE  JANVIER  MIL  V"  SOIXANTE  NEUF. 


CXLVIII.  —  Pour  f.ure  prester  serment  aux  Conseillers  de  la  Ville. 

a  janvier  1569,  (Fol.  iho  v*.) 


«Très  chère  el  bien  amez,  afEn  que  les  affaires 
de  vostre  Ville  puissent  esire  régies  et  administrées 
avecq  tant  plus  de  scuretle'  et  fidélité,  nous  avons 
advisé  de  faire  faire  le  sermenl'*'  aux  Conseillers  du 
corps  d'icelle  vostredicte  Ville,  ainsy  que  l'ont  faicl 
ceulx  de  noz  autres  villes.  Vous  mandons  et  ordonnons 
à  cesle  cause  que,  incontinent  la  présente  rcceue, 
voos  aiez  à  faire  assemblée  et  convocation  desd. 


Conseillers  et  prendre  d'eux  le  serment  de  fidélité, 
ainsy  et  en  la  forme  qu'il  a  esté  faict  es  autres  villes 
de  cesluy  nostre  royauime,  et  vous  ferez  chose  que 
nous  aurons  fort  aggreable. 

t  Donné  à  Sainct  Maur  des  Fossez,  le  11*  jour  de 
Janvier  1669. d 

Ainsy  signé  :  «  CHARLES  n. 

Et  au  dessoubz  :  ^de  L'AuBESPiiiEn. 


CXLIX.  —  Pour  exclure  ceux  de  la  nouvelle  religion  des  assemblées  de  la  Ville. 

•  janvier  iSGg.  (Fol.  i&t  r*.) 


(tDe  par  le  Rot. 

If  Très  chers  et  bien  amez,  comme  nous  ne  voulions 
et  n'entendons  doresna\ant  nous  servir  de  ceulx  qui 
sont  de  la  nouvelle  relligion  '°^),  aussy  ne  voulions 
nous  pas  que  au  maniement  des  affaires  de  vostre 
Ville  ilz  se  trouvent  et  assistent  aucuns  qui  soient 
recongneuz  et  remerquez  pour  lelz,  à  ce  que  les 
affaires  de  vostrcd. Ville  soient  tant  mieulx  régies  el 
gouvernées.  A  ceste  cause,  nous  voulons  et  vous  man- 
dons que  vous  aiez  à  faire  exacte  perquisition  de 
ceux  du  corps  d'icelle  vostredicte  Ville  qui  seront  de 
ladicle  qualité,  et  que  à  ceux  qui  s'en  trouverront 


vous  faictes  faire  deffence  d'assister  el  se  trouver  es 
assemblées  qui  se  feront  pour  les  affaires  et  négoces 
de  vostredicte  Ville,  et  en  leur  lieu  en  cslire  et  com- 
mectre  d'autres  de  la  bonne  vye,  meure  el  conver- 
sation catholicque,  desquelz  vous  aiez  de  longtemps 
faict  preuve.  El  vous  ferez  chose  fjrandement  prouf- 
fitable  au  bien  el  prospérité  de  voz  affaires,  et  à 
nous  très  agréable. 

R  Donné  à  Saincl  Maur  des  Fossez,  le  11'  jour  de 

Janvyer  1669.11 

Ainsy  signé  :  f  CHARLES  n, 

El  au  dessoubz  :  itde  L'Adbespine^. 


'*>  Dès  le  lï  décembre  prêchent,  Charle*  IX  avait  écrit  au  Pariemcnt,  au  sujet  du  acmient  des  boui^eoisel  habitants  de  Paris,  la 
lettre  suivante  :  <rDe  par  le  Roy.  No*  amei  et  feaulx,  dcsirans  tousjonrs  nous  assurer  de  plus  en  plus  des  liabitans  de  nostre  ville  de 
Paris  et  les  ganlor  de  surprins?,  nous  avons  advisé  faire  réitérer  ansd.  liabitans  le  serment  de  fidélité  et  de  bons  et  loiaulx  subgectz 
i|u'ilz  ont  cy  devant  faict  el  preste.  A  cesle  cause,  nous  vous  prions  el  neantmoings  mandons  el  ordonnons  que,  incontinaiit  la  pi-esenle 
receue,  vous  aiez  i  procéder  A  la  réception  du  serment  desd.  inanans  et  habitaiis,  ainsy  cl  en  la  forme  que  avez  cy  devant  faict,  de 
laquelle  voua  devez  avoir  aullanl  par  devers  vous;  el  voua  ferez  rhosc  que  nous  aurons  fort  aggreable.  Donné  à  Mcieun,  le  ixini'jour 
de  Décembre  i568ii.  Signé  :  <rCHiiLEsn,  et  plus  tws  :  tde  L'Aulicspinen.  Et  sur  la  superacription  :  nA  nos  amez  et  feaulx  les  gens 
tenans  nostre  Court  de  Pariemenl  i  Paris».  Receuet  le  xxix'  Decenil>re  i568n.  (Arekive$  mil.,  Parlement,  reg.  du  Coniril,  X'*  i6a5, 
fol.  19  t.) 

>''  Charles  IX  avait  rendu,  dès  le  a5  septembre  |568,  i  Saint-Manr-des-Fossés,  une  ordonnance  portant  que  les  partisans  de  la 
religion  réforniée  seraient  exclus  des  charges  de  judicaturc  et  de  finances,  el  de  tous  ofTices  royaux  en  général.  Elle  sera  publiée 
ri-dessous  p.  1 1 6,  à  l'occasion  d'un  mandement  du  7  juillet  1 5G9,  relatif  à  la  révocation  de  trois  Quartoniers  qui  faisaient  profession 
de  la  nouvelle  religion. 


Il 


82  REGISTRES  DU  RUREAU  [1669] 

CL.  —  Pour  estabur  corps  de  garde. 

5  janvier  iBôg.  (Fol.  i4i  r°.) 


rt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ttll  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinct  aux 
Colonnelz  et  capitaines  de  lad. Ville''',  de  faire  et  es- 
tablir  demain ,  dès  sept  heures  du  matin ,  bons  corps 
de  garde  aux  lieux  ordinaires  et  acoustumez,  lesqueiz 
ilz  feront  tellement  renforcer  qu'aucun  inconvénient, 
scandalle  ouesmotion  n'en  puisse  [advenir'^'],  et  de 
re  qu'il  se  sera  passé  ledict  jour,  en  rapporter  leurs 
procès  verbaulx  au  premier  jour. 


ffFaictau  Rureau  de  lad.  Ville,  le  cinquiesme  jour 
de  Janvier  m.  v"  lxix.  a 

f  Monsieur  le  Chevalier,  nous  vous  prions  de  ne 
faillir  à  marcher  et  faire  marcher  demain  voz  gens 
par  loule  la  Ville,  depuis  le  matin  jusques  au  soir, 
pour  empescher  qu'aulcun  inconvénient,  scandalle 
ou  esmotion  ne  puisse  advenir.  Faictled.  jour. 

tf  C'est  suivant  le  commandement  du  Roy  et  de 
nosseigneurs  de  la  court  de  Parlement,  v 


'''  Il  peut  êlre  intéressant  de  connaître  les  chefs  de  la  milice  municipale,  alors  chargés  à  tour  de  rôle  de  la  garde  de  Paris.  Voici 
leurs  noms,  d'après  un  état  officiel  des  mois  de  mai  et  juin  1569,  conservé  aux  Archives  nationales,  parmi  les  Acquits  du  domaine  de 
la  ville. 

tfRolle  de  mess"  les  Eschevins,  (^oulonnelzetcappitaines  qui  parleur  ordre  ce  jour  cy  feront  la  ronde,  en  ensuivant  le  mandement  du 
septiesme  dud.  moys  de  may  : 

Mons'  de  VignoUes,  conscillicr  du  Roy,  commencera  sa  ronde  le  mecredy  m*  dnd.  moys  de  may. 

Mons'  de  Grandru,  maistre  des  Comptes,  le  jeudy  xiii'  dud.  moys. 

Mons'  Michon,  auditeur  des  Comptes,  le  vendredy  xiiii'  dudict  moys. 

Mons'  Pigneron,  le  xv' dud.  moys. 

Mons'  Thiorrée ,  le  dimenche  xvi'  dud.  moys. 

Mons'  Drouart ,  le  lundy  xvn*  dud.  moys. 

Mons'  Desprez,  le  mardy  xvni'  dud.  moys. 

Mons'  Ladvocat,  le  mecredy  xix' jour  dud.  moys. 

Mons'  Lecoq,  le  jeudy  w.'  dud.  moys. 

Mons'  Chevallier,  le  vendredi  xxi*  dud.  moys. 

Mons'  Dallier,  le  samedy  xxii"  dud.  moys. 

Mons'  Coulant,  le  dimenche  xxiii*  dud.  moys,  ou,  en  son  absence,  son  lieutenant  on  le  cappilaine  Boucher. 

Mons'  Vaspazien  Mazere,  lundy  xsnii"  dud.  moys. 

Mons'  Du  Perier,  le  mardy  xxv*  dud.  moys. 

ifons'  Mazurier,  le  mecredy  xxvi'  dudict  moys. 

Mons'  Le  Gresie,  lejeudy  xxvii'  dudicl  moys. 

Mons'  Hoteman,  le  vendredy  xxviii'  dudicl  moys. 

Mons'  de  Marie,  le  samedy  xxix'  dud.  moys. 

Mons'  Cliarticr,  le  dimenche  xxx'  dud.  moys. 

Mons'  Dauhray,  le  lundy  dernier  jour  dud.  moys. 

Mons'  Poupart,  le  mardy  premier  jour  deJuing. 

Mons'  Huve,  le  mecredy  second  dud.  moys  de  Juing. 

Mons'  Leconle,  rue  Neufve  Sainct  Paul,  lejeudy  m'  dud.  moys. 

Mons'  Sauvai,  le  vendredy  nu'  dud.  moys. 

Mons'  Guynaut,  le  samedy  v*  dud.  moys. 

Mons'  Bourgeoys,  cappitaine,  le  dimenche  vi'  dud.  moys. 

Mons'  Harvy,  le  lundy  septiesme  dud.  moys. 

Mons'  Sanguin ,  le  mardy  huictiesme  dud.  moys. 

Mons'  Dubray,  le  mecredy  ix*  dud.  moys. 

Mons'  Bourgeois,  le  x*  dud.  moys. 

Mons'  de  Vignolles  recommencera  le  unziesme,  et  chascun  après  suivant  ledict  ordre.» 

Signé  :  tt Bachelier i.  (Original  annexé  à  un  mandat  de  payement  de  5o  livres  touraois  pour  le  capitaine  des  Arquebusiers,  Jean 
Lepeuple,  du  3  juillet  1069,  Archives  nat.,  H  2o65'.) 

'''  Mot  omis  par  le  scribe. 


['569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


83 


CLI.  —  Pour  faire  garder  les  passages. 

ti  janvier  1569.  (Fol.  lài  »*.) 


t Messieurs,  d'aultant  que  nous  avons  eu  advis 
(|ue  aucuns  ennemys  du  Roy  passent  cl  râpassent 
d'heure  à  autre,  tant  par  eaue  que  par  terre,  pour  eulx 
assembler  contre  sa  Majestt?,  nous  vous  avons  bien 
voullu  advcrtir  et  vous  escripre  la  présente,  et  par 
icelle  vous  prier  de  vouloir  prendre  garde  et  avoir 
l'œil  que  aucun  ne  passe  par  voz  destroiclz  et  pas- 
saiges,  sans  estre  recongneu  ou  certillië,  et  de  tout 
ce  qui  proviendra  jusques  à  vous  des  desscings  desd. 


ennemys  nous  advertir,  aflin  d'y  donner  ordre,  en 
ce  qui  deppendera  de  nous,  qui  sera  d'aussy  bonne 
voiunté  que,  après  vous  avoir  présenté  noz  humbles 
recommandations,  nous  prirons  le  Créateur  vous 
donner.  Messieurs,  l'entier  accomplissement  de  voz 
bons  désirs. 

!fDe  Paris,ce  II*  Janvyer  1569.1 

Semblables  lettres  ont  esté  envoiées  ù  Coui- 
piengne,  Senlis  et  Noyon. 


CLII.  —  Pour  faire  battre  les  grains  et  les  avenes  en  cette  Ville. 

is  janvier  1569.  (Fol.  lia  r*.) 


ir  Dt  par  le*  PrtVMt  4e$  Marchons  ei  Eatkmiu 
de  la  ville  de  Pari*. 
r  II  est  ordonné,  à  la  requeste  du  Procureur  du  Roy 
et  de  la  Ville,  que  très  exprès  commandement  sera 
faict  aux  fermiers  et  recepveurs  des  bourgeois  de 
iadicte  Ville,  qu'ilz  ayent  à  battre  leur  bled,  avoines 
et  autres  grains,  pour  les  admener  et  conduire  en 
lad.  Ville,  pour  la  provision  et  fourniture  d'icelte, 


sur  peine,  quant  ausd.  fermiers  et  recepveurs,  de 
confiscation  de  leurs  biens,  et  aux  bourgeois,  en  cas 
de  connivence,  de  |)rivation  de  leurs  droictz  de  bour- 
geoisie. Et  sera  publiée  la  présente  ordonnance 
k  son  de  trompe  et  cry  public,  partout  où  il  appar- 
tiendra. 

rFairl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xii*  jour  de 
Jaovycr  m.v'lxix.d 


CLUi.  —  Le  dlc  d'Alençon  commandant  en  cette  Ville. 

i5  janvier  1569.  (Fol.  i&a  v*.) 


rDc   PAR  LE  RoT. 

rTrès  chers  et  bien  amcz,  nous  ncheminans  en 
l'aimée  que  nous  voulions  assembler  sur  la  frontière 
de  Lorraine,  pour  nous  mesnics  la  conduire,  et  à  ce 
coup  nous  einpioier  non  seullement  à  chasser  de 
tout  le  prince  d'Orange'''  hors  nostre  royaulmc, 
comme  il  a  jà  commencé  à  en  sortir,  ainsy  que  hier 
soir  nous  en  eusmes  certaines  nouvelles,  mais  aussy 
cmpesrher  l'entrée  à  tous  ceulx  qui  en  vouidroient 
faire  quel(|ue  enireprinse,  nous  avons  advisé  de 
renvoyer  en  nostre  bonne  ville  de  Paris  nostre  très 
cher  et  très  amé  frère  le  duc  d'AUençon,  pour  en 


nostre  absence  y  estre  et  demeurer,  tout  ainsy  qu'il 
faisoit  par  cy  devant;  vous  prians  etneanmoings  or- 
donnons luy  obeyr,  comme  feriez  à  nous  mesnics,  en 
tout  ce  qu'il  vous  fera  entendre  de  nostre  part  et 
Muiïrira  pour  le  bien  de  nostre  service.  A  quoy  nous 
asscurons  que  ne  ferez  faulte,  pour  l'asscurancc  que 
nous  avons  de  vostre  promptitude  et  grande  obéissance 
en  tout  ce  qui  concerne  nostredict  service. 

((Donné  à  Chastcau  Thierry,  le  xv*  jour  de  Jan- 
vyer 1569  f*'.'» 

Ainsy  signé  :  »  CHARLES  t. 

El  plus  bas  :  "DZ  L'Aubespiket). 


"'   Voir  ci-it«»us  1-*  noie»  i,  page  70,  et  s ,  page  7»  de  ce  volume. 

"'  A  défaut  d'indication  du  jour  de  réception  de  celte  lettre,  nous  la  plaçons  à  l'ordre  chronologique  que  lui  assigne  sa  date 
d'envoi,  bien  qu'elle  soit  transcrite  sur  le  Registre  après  le  mandenienl  du  17  janvier  qui  suit  Cf.  les  lettres  patentes  données  le 
16  janvier  à  (Château-Thierry,  portant  que,  |>endant  l'eipédition  du  Roi  sur  la  frontière  de  Champagne,  les  taies  dos  oiliccs  faites 
an  Conseil  du  duc  d'Alençon ,  son  frère ,  seraient  tout  aussi  valides  que  si  elles  avaient  été  décidées  an  Conseil  privé.  Le  l'arlcment  reçut 
ces  lettres  le  ao  janvier  et  délibéra  sur-le-champ  au  sujet  de  leur  enregistrement,  qui  fut  prononcé  le  jour  même.  {Archiva  nat., 
X"  i6a5,  fol.  178  V*.) 


84 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.569] 


CLIV.  —  Pour  dresser  des  ateliers  à  faire  poudre  à  canon. 

17  janvier  1569.  (Fol.  lia  ï°.) 


«De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
(tCe  jour  d'huy  a  esté  ordonné  au  Bureau  que  le 
s"'  Jehan  de  Labruyere  ''',  Commissaire  des  salpes- 
tres  de  lad.  Ville,  fera  dresser  l'astcUier  et  engins  à 
l'aire  la  pouldre  à  canon,  qu'il  faicl  faire  en  l'Hostel 
de  lad.  Ville,  es  lieux  des  Tournelles,  dedans  les 
escuyries  que  ladicte  Ville  a  prins  à  louaige  dudit 


Seigneurî'^';  et  à  ceste  fin  est  ordonné  aux  Maistres 
des  euvres  de  faire  acommoder  les  lieux  tant  de 
moulins,  plate  formes,  estuves,  fourneaux  et  autres 
choses  à  ce  nécessaires,  le  tout  pour  éviter  aux  in- 
conveniens  du  feu  qui  pourroit  luy  advenir  aud. 
Hostel  de  Ville. 

tFaict    au    Bureau,    le    ivii'  jour    de    Janvyer 
1869.» 


CLV,  —  Pour  signifier  à  paier  la  taxe  pour  les  3oo,ooo  livres. 

10  février  iSGq  ">.  (Fol.  1 43  r°.) 


Exlraicl  des  registres  du  Conseil  privé  du  Roy. 
«Veuz  au  Conseil  estably  près  monseigneur  le 
Duc  les  roolles  par  quartiers  et  dixaines  des  restes 
à  recouvrer  de  l'octroy  des  m"  m  livres  cy  devant  ac- 
cordez au  Roy,  de  la  part  des  habitans  de  ceste  Ville 
et  faulxbourgs  d'icelle,  le  Conseil  a  ordonné  qu'il 
sera  signiffié  au  domicilie  de  chacune  des  personnes 
nommez  èsd.  roolles  de  payer,  dans  trois  jours  pour 
tout  delay,  sa  taxe  ou  ce  qui  restera  d'icelle,  auti-e- 
ment,  à  faulte  de  ce  faire  et  d'avoir  payé  dans  led. 
temps  es  mains  du  Recepveur  de  la  ville  de  Paris, 


m''  François  de  Vigny,  ledlct  Conseil  a  condempné 
et  condenipne ,  dès  à  présent  comme  dès  lors,  les  re- 
fuzans  ou  delayans,  à  payer  le  double  de  leur  taxe 
ou  reste  d'icelle,  sans  que,  pour  quelque  considéra- 
tion ou  cause  que  ce  soit,  ledict  double  leur  puisse 
estre  remis.  Et  à  ce  seront  conirainctz  par  saisie  de 
leurs  gages,  rentes  et  debtes  quelconques.,  louaiges 
de  leurs  maisons,  fruictz  et  revenu  de  leurs  heri- 
taiges  et  immeubles  et  autres  voyes  de  justice'^'. 

itEt  a  renvoyé  et  renvoyé  l'exécution  de  cest  arrest 
aux  Prévost  de  Marchans  et  Eschevins  de  ceste  Ville. 


"'  Ce  Jean  de  Labruyere  fut  nommé,  le  1  mars  suivant,  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Echevins  garde  de  Parlillerie  de  la 
Ville.  Ses  provisions  seront  publiées  ci-dessous,  à  celle  date. 

!')  (rSeijjneur»  se  rapporte  évidemment  au  Roi,  qui  avait  loué  à  la  ville  les  écuries  des  Tournelles,  bien  qu'il  ne  soit  pa?  question 
de  Charles  IX  dans  ce  qui  précède. 

'')  On  remarquera  que  le  Registre  ne  contient  rien  enire  le  17  janvier  et  le  lo  février.  Nous  signalerons  seulement,  pour  combler 
en  partie  celte  lacune,  une  imporlanle  ordonnance  pour  la  police  de  Paris,  particulièrement  en  ce  qui  concernait  les  étrangers,  faite 
au  Parlement,  le  29  janvier,  (taprès  avoir  oy  les  remonstrances  faicles  par  les  cappitaines  de  c«8te  ville  et  faulxbourgs  de  Paris,  en  la 
présence  de  trois  Eschevins  et  Procureur  d'icelle».  Le  texte  en  est  transcrit  sur  le  registre  criminel  du  Parlement.  (Archives  nat., 
X'*  187,  à  la  date  du  aa  janvier  1569.) 

"'  Nous  avons  déjà  constaté  à  plusieurs  reprises  (voir  notamment  aux  2,  la,  aS  et  a5  oclobre,  et  12  novembre  i568,  p.  60,  61, 
63,  64  et  66)  les  diflicultés  que  rencontraient  les  ofliciers  de  la  Ville  pour  la  levée  de  celle  imposition.  Les  menaces  de  saisie 
et  de  garnisaires,  reitérées  dans  le  présent  arrêt  du  Conseil  privé,  ne  produisant  que  peu  d'effet,  on  avait  imaginé  de  combler  le  dé- 
ficit en  obtenant  des  souscriptions  volontaires.  Le  .5  décembre  précédent,  le  Roi  prescrivait  à  la  Ville  de  constituer  des  rentes  au  denier 
douze  en  faveur  des  bourgeois  qui  apporteraient  le  double  de  leur  cotisation,  et  ce  pour  la  somme  totale  qu'ils  auraient  versée  (ci-des- 
sus n*  CXXXVl  et  note  1,  page  76).  Par  lettres  patentes  données  à  Saint-Maur,  le  6  janvier  iSôg,  celte  mesure  fut  étendue,  en  guise 
de  faveur,  aux  officiers  militaires  de  la  municipalité  :  ttde.sirans  favoriser,  y  est-il  déclaré,  les  Colonneli,  capitaines,  lieulenans  et  en- 
seignes de  la  Ville,  eu  esgard  aux  grans  fraiz  qu'ilz  ont  supporté  et  supportent  pour  noslre  service  et  celuy  de  la  Ville,  et  à  ce  qu'ili 
aient  meilleur  moyen  de  continuer,  ordonnons  que,  fournissant  pour  eux  au  Receveur  de  lad.  Ville,  d'ici  à  la  Gn  de  janvier  pour  loule 
limite,  une  fois  autant  que  chacun  d'eux  porte  de  cotisation  (c'est-à-dire  le  double  de  la  somme  taxée)  pour  le  don  des  3oo,ooo  livres 
accordé  parla  Ville,  au  mois  de  septembre  précédent...»  (Original,  Archives  nat.,  K  gSg,  n°  3i.)  En  même  temps  le  délai  primitive- 
ment fixé  à  fin  décembre  aux  bourgeois  el  habitants  de  Paris,  pour  faire  leur  second  versement,  était  prorogé  jusqu'à  la  fin  de  jan- 
vier. La  limite  fut  de  nouveau  reculée,  pour  les  uns  et  les  autres,  de  concert  avec  le  duc  d'Alençon,  Lieutenant  du  Roi  à  Paris,  jus- 
qu'au 25  mars  suivant,  et  celte  décision  fut  ratifiée  par  lettres  patentes  de  Charles  IX,  à  Metz,  le  5  avril  1069.  (Original,  id.  ibid.) 
Au  début,  les  bourgeois,  pour  avoir  droit  à  celte  faveur,  devaient  avoir  été  taxés  au  moins  à  cent  livres,  puis  on  y  admit  ceux  qui 
n'avaient  à  payer  que  quarante  livres;  en  ce  qui  concerne  les  officiers  militaires,  la  somme  n'est  pas  spécifiée.  Les  extensions  de  la 
mesure  et  les  ajournements  successifs  des  termes  de  payement  prouvent  que  cet  expédient  ne  produisit  pas  non  plus  tous  les  effets 
qu'on  aurait  pu  d'abord  en  attendre. 


[.569] 

enjoijfnanf,  pour  ccst  cffect,  aux  quatre  Eschevins 
distribuer  entre  eulx  les  roolies  des  seize  quartiers, 
elles  faire  signiffier particuliairement  dans  demain, 
par  les  archers  de  lad.  Ville,  à  chascun  de  ceulx  qui 
sont  taxez  et  cottisez.  Et  à  faulte  de  payer  dans  lesd. 
trois  jours,  faire  procedder,  sans  accption  de  per- 
sonne, à  la  conlraincte  du  double  parlesvoyes  que 
dessus;  leur  permectanten  oullre  establir,  es  maisons 
de  ceulx  qui  n'aurontsatisfaict ,  (jarnison  de  tel  nombre 
d'archers  que  lesd.  Eschevins  arbitreront,  eu  esgard 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


85 


à  la  qualité  des  personnes;  à  chascun  desquelz  ar- 
chers led.  Conseil  a  taxe'  et  limité  son  sallaire  à  raison 
de  vingt  solz  parisis  par  jour  entier;  et  neanmoings 
au  cas  qu'il  ne  tiendra  garnison  que  demy  jour,  ne  sera 
payé  que  pour  moictié,  sans  qu'il  puisse  prendre  ny 
exiger  aucune  autre  chose,  à  peine  de  restitution  du 
quadruple  et  de  pugnition  arbitraire,  s'elle  y  eschet. 
ffFaicl  aud.  Conseil  tenu  à  Paris,  le  x*  Février  mil 
v'  soixante  neuf." 

Ainsy  signé  :  rLe  Camuse. 


CLVl.  SiGMFICATION   À  VJi  EcDEVlN  DE  REMETTBK   LES  PAPIERS  ET  LES   LIVRES 

PRIS  SLR  AUCUNS  DE  LA  NOUVELLE  RELIGION. 
10  février  iSGg.  (FoL  167  r'.) 


ifSuvvant  certain  arrcst  de  la  court  de  Parlement 
du  neufiesme  Febvrier dernier"',  a  esté  mises  mains 
de  riiuissier  Cordelle  plusieurs  lettres  cy  devant  ap- 
portez en  l'Hostcl  de  lad.  Ville,  comme  appert  par  le 
procès  dont  la  teneur  cnsuict  : 

«L'an  mil  cinq  cens  soixante  neuf,  le  dixiesme  jour 
de  Février,  par  vertu  de  certain  arrest  de  la  court 
de  Parlement  dacté  du  ix*  desd.  mois  et  an,  signé  : 
Malom  ,  et  à  la  requeste  de  mons'  le  Procureur  gê- 
nerai du  Roy,  j'ay  Nicolas  Cordelle,  huissier  du  Roy 
nostrc  sire  en  sad.  court  de  Parlement ,  me  suis  trans- 
porté en  l'Hostel  de  Ville  de  Paris,  auquel  lieu  j'ay 
trouvé  Jacques  Kerver,  l'un  des  Esclicvins  de  lad. 


Ville,  auquel ,  tant  pour  luy  que  pour  les  Prévost  des 
Marchans  et  autres  Eschevins  dicelle  Ville,  j'ay  faict 
commandement  de  par  le  Roy  et  lad.  Court  qu'il 
eust  présentement  à  me  exhiber  et  mecire  en  mes 
mains  tous  et  rhasrnns  les  libvres  et  autres  pappiers 
qui  par  cv  devant  ont  esté  prins  sur  aucuns  de  ceulx 
de  la  nouvelle  relligion ,  et  mis  en  garde  aud.  Hostel 
de  Ville.  Lequel  Kerver,  obtempérant  à  mon  dict 
commandement,  m'a  iceulx  libvres  et  autres  pappiers 
monstrez  «t  exhibez,  «stans  en  ung  grenier  à  part 
aud.  Hostel  de  Ville,  et  à  mcsme  le  plancher.  Ce  que 
voyant,  j'ay  iceulx  libvres  et  pappiei-s  faict  mecire 
dedans  vingt  cinq  sacz. 

«  El  après  avoir  ce  faict ,  m'a  ledict  Kerver  declairé''^^ 


'')  A  celle  date,  il  n'y  a  dans  les  registres  civils  et  criminels  du  Parlement  aucun  arrêt  qui  viw  spécialement  la  rcmisi;  par  la- 
Ville  ao  Greflîer  du  Parlenient  «les  livres  et  papiers  saisis  sur  les  protestants.  Une  décision  relative  d'une  façon  (rénéralc  à  toute  sorte  de 
bien»  conCsqués,  qui  Cgure  sur  le  Registre  du  Conseil  de  ce  jour,  pourrait  cependant  s'appliquer  jusqu'à  un  certain  point  à  cette 
affaire.  H  s'agit  d'un  arr^l  rendu  à  la  rcquélc  d'Ëlienne  Gprl>ault,s'  de  (^liamplav,  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  et  flenant  à  main 
fermt  $on  domaine  à  Parity>,  portant  que  le»  biens  saisis  sur  les  prisonniers  et  ceux  dont  les  biens  seront  arrêtés  par  ordonnance  de 
justice,  et  les  confiscations  qui  seron(«djugées  *u  Roi ,  pendant  le  temps  de  la  ferme  du  suppliant ,  seront  remis  entre  ses  mains  et  que 
les  registres  mentionnant  les  tlisies  et  conGscations  devront  lui  être  commimiqués ,  quand  il  le  requerra.  {Archive»  nal.,  \"  iCt-io, 
fol.  s6.'i  V*.)  On  doit  recoimeltre  loalefais  que  le  dépôt,  entre  les  mains  du  fermier  du  domaine,  dos  livres  entassés  dans  les  greniers 
de  i'Hùtel  de  Ville,  est  dilTicile  à  concilier  avec  le  passage  du  présent  procès-verbal,  où  il  est  question  de  leur  remise  sous  la  garde 
du  Greflier  criminel  du  Pariement,  è  moins  que  ce  dernier  n'en  dât  l'ire  qu'un  second  dépositaire  provisoire. 

!'l  Douze  livres  imprimés  avaient  été  saisis,  le  16  octobre  précédent,  à  la  requête  du  Procureur  du  Roi  et  de  la  Ville,  chez  André 
Bidelly,  marchand  chau<selier,  demeurant  place  Maulwrl,  i  fenseigne  de  la  Croijr  de  fer,  auquel  ils  avaient  été  confiés  en  dépôt  p.ar 
la  scpur  d'Etienne  Douart.  Le  même  jour  Bidelly  fut  enfermé  dans  les  prisons  du  Cbtielet  et  l'alTaire  renvoyée,  ainsi  que  les  livres, 
au  Prévôt  de  Paris,  ou  i  son  Lientenant  criminel ,  pour  en  ordonner,  suivant  un  mandement  du  Bureau  de  la  Ville  exécuté  par  Jean 
Popioean,  sergenU  (Pièce  annexée  i  un  mandat  de  |>ay>>ment  dudit  sergent,  en  date  du  6  août  iSCg,  Archives  nat.,  Hao65'.)Les 
livres  dunt  il  est  question  dans  notre  Registre  sont  par  conséquent  dlITérenIs  de  ceux-ci;  ils  furent  sans  doute  saisis  au  domicile 
même  d'Etienne  Douart  et  ne  formaient,  comme  en  le  voit,  qu'une  minime  partie  de  l'amas  formé  dans  les  greniers  de  la  Ville. 

Le  la  novembre  1 568 ,  des  livres  saisis  rue  Saint-Jacques,  sans  commission,  avaient  été  brûlés  |)arles  rues,  en  présî>ncc  de  plusieurs 
capitaines  dr?  la  Ville  avec  leurs  gens  en  armes,  accompagnés  de  quelques  docteurs  en  théologie.  Le  lendemain,  Baptiste  Dumesnil 
Avocat  du  Roi,  dénonça  le  fait  au  Parlement.  La  cour  s'émut,  car  c'était  â  elle  et  aux  décisions  judiciaires  qu'il  appartenait  de  livrer  au 
feu  les  livres  hérétiques.  On  informa;  les  oITiciers  du  Cliâtviel,  puis  les  Échevins  furent  interrogés,  mais  nul  ne  put  donner  d'éclaircisse- 
ment sur  l'origine  de  cette  exécution,  et  l'on  ne  parvint  jamais  savoir  sur  qui  en  bire  peser  la  responsabilité.  {Archiva  nat., 
X"  i6s5,  foL  3. 


86  REGISTRES 

que  iceuk  libvres  appartiennent  à  Estienne  Douart, 
Jehan  Charron,  Jelian  Petit  et  Richard  Rreton,  et 
auroient  este'  prins  sur  eulx,  et  que,  suivant  icd. 
arrest,  j'eusse  à  les  enlever,  aflin  que  par  cy  après 
luy  et  ses  autres  compaignons  Eschevins  en  soient 
deschargez.  Et  en  faisant  ce  que  dessus,  j'eslois 
assisté  de  Nicolas  Pezon,  l'un  des  cappilaines  de 
cestc  ville  de  Paris  et  dénommé  par  led.  arrest. 

«Et  suivant  le  rcquistoire  dudictKerver,  [ont  esté, 
tant  luy"']  (juc  ses  autres  compaignons  Eschevins  des- 
chargez desd.  libvres  et  autres  pappiers,  et  iceuk 


DU  BUREAU  [1669] 

enlevez,  menez  et  conduictz  au  Pallais  à  Paris,  en  la 
Chambre  du  Domaine,  et  iceuk  mis  et  baillez  en 
garde  à  m'  [Claude''^']  Malon,  Greffier  criminel  de 
lad.  court,  lequel  s'en  est  chargé  et  les  a  pris  en  sa 
garde,  en  m'en  deschargeant.  Et  tous  lesquelz  sacz, 
plains  desd.  libvres  et  autres  pappiers,  j'ay  monstrez 
et  exhibez  l'un  après  l'autre  aud.  Malon,  le  tout  en  la 
présence  dud.  Pezon. 

trEt  tout  ce  que  dessus  je  certiffîe  estre  vray  et  par 
moy  avoir  esté  faict,  les  an  et  jour  que  dessus,  a 
Ainsy  signé  :  crCoBDELLEf''». 


CLVII.  —  Pour  délivrer  commission  de  donner  à  ferme  les  subsides  des  cinq  sols 

PAR  MUID  DE  VIN  ENTRANT  ÈS  VILLES  DE  LA  GENERALITE'  DE  ToURAINE. 

ig  février  i56()<*'.  (Fol.  i43  v°.) 


(T  Les  Prévost  des  Marclians  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  après  avoir  ouy  les  Procureurs  et  Recepveur 
dicelle,  sont  d'adviz,  .soubz  le  bon  plaisir  du  Roy  et 
de  nosseigneurs  de  son  Conseil  Privé,  que  commis- 
sion doibt  estre  délivrée  au  General  de  la  charge  de 
la  généralité  de  Thouraine,  pour  bailler  à  ferme  le 
subside  des  cinq  solz  tournois  pour  muid  de  vin 
entrant  es  villes  de  sa  généralité,  pour  une  année 
seuUement,  nonobstant  oppositions  ou  appellations 
quclzconqucs,  estimant  que  si  led.  subside  se  levé 
soubz  la  main  du  Roy  et  par  commissaires,  que  les 


deniers  de  ia  recepte,  ou  la  pluspart  d'iceuk,  s'en 
yront  en  fraiz;et  que  si,  d'autre  part,  bail  s'en  faisoit 
à  plus  longues  années,  il  est  à  doubter  que  pour  les 
troubles  qui  sont  à  présent  en  ce  royaulme,  ledict 
subcide  ne  se  delivrast  comme  il  doibt,  et  que  le 
Roy  y  seroit  intéressé,  estant  plus  expédient  pour 
sad.  Majesté  d'attendre  encores  quelque  temps  à  y 
pourvoir  diffinitivement'^'. 

tt Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xix'  Febvrier 
1569. n 


(')  Les  mots  entre  crochets  ont  été  suppléés;  le  Registre  présente  un  blanc  à  cet  enJroit. 

(')  Nous  rétablissons  le  prénom  qui  était  resté  en  blanc. Claude  Malon  avait  obtenu,  par  lettres  du  5  mai  i556,  ia  survivance  de 
son  père,  Nicolas  Malon,  qui  exerçait  depuis  trente-cinq  ans  la  cliarge  de  Greffier  criminel  du  Parlement.  Claude  l'occupa -à  son  tour 
pendant  vingt-cinq  ans.  Après  son  décès,  qui  eut  lieu  à  la  fui  de  l'année  i58i,  l'office  fut  réuni  au  domaine  et  vendu  moyennant 
io,.5oo  écus  i  Esprit  Boucher,  avocat,  qui  fut  reçu  au  Parlement  le  16  janvier  i589. 

'')  Ce  procès-verbal  ne  porte  point  d'autre  date  que  celle  du  10  février  iSCg;  il  devait  donc  prendre  place  ici  et  non  point  entre 
les  actes  du  18  et  du  20  mars,  comme  sur  le  Registre. 

'*)  La  liasse  des  minutes  du  Bureau  de  la  Ville,  très  incomplète  pour  ces  années,  contient  cependant  parfois  des  actes  qui  ne  sont 
point  transcrits  sur  le  Registre,  bien  qu'ils  paraissent  y  avoir  leur  place  marquée.  Nous  donnerons  ici  une  lettre  missive  adressée  au 
Prévôt  des  Marchands,  pour  lui  donner  des  nouvelles  de  l'armée  du  duc  d'Anjou  et  de  sa  campagne  en  Poitou:  trMonseigneur,  ce 
soir,  ainsy  que  Monseigneur  arrivoit  en  ce  lieu ,  est  arrivé  ung  gentilhomme  envoyé  de  la  part  de  mons'  le  conte  de  Brissac  qui  est  à  la 
guerre,  il  y  a  quatre  ou  cinq  jours,  le  quel  a  apporté  troys  enseignes  de  gens  de  pied  que  le  dict  seigneur  a  delTaictes  près  Saint- 
Maixant  et  a  prins  prisonnier  le  plus  jeune  des  frères  de  Montgommery.  Je  croy  bien,  que  si  les  reistres  estoient  arivez,  nous  n'arcs- 
terions  guère  à  bien  aller  à  la  guerre.  Nous  les  attendons  en  grande  dévotion.  De  ce  qui  ce  passera ,  je  ne  feray  faute  vous  adverlir 
incontinent.  Actendant  je  prieray  le  Créateur  vous  donner,  Monseigneur,  en  parfaicle  santé  très  heureuse  vye  et  longue.  Du  camp  à 
Confoullans,  le  \i'  jour  de  febvrier  1669.  —  Vostre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur,  Dumas».  Snscription  :  «A  Monseigneur, 
monseigneur  de  Villeroy,  Conseiller  du  Roy  en  son  Conseil  privé,  Prévost  des  Marclians  en  sa  ville  de  Paris».  (Ordinal,  Archiv$M 
nat.,  H  1881.) 

'*)  L'on  a  vu  aux  1 4  et  i5  octobre  (n"'  CVII  et  CVIII)  que  le  Roi  proposait  à  la  ville  de  Paris  de  lui  vendre  i95,ooo  livres  de 
rente  sur  les  fermes  des  cinq  sous  par  muid  sur  l'entrée  du  vin  dans  les  villes  des  généralités  de  Lyon,  Tours,  Champagne,  Picar- 
die, Rouen,  Caen,  Bourges  et  Bourgogne.  Ce  projet  fut  réalisé,  au  moins  partiellement,  dès  la  fin  de  ce  mois.  Le  99,  les  Commis- 
saires de  Charles  IX  engagèrent  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  le  revenu  de  ce  subside  dans  les  généralités  de  Tours  et  de 
Bourges  pour  la  somme  de  35, 000  livres  tournois.  Par  lettres  du  9  avril  i569,  une  somme  de  8,200  livres  rétrocédée  à  la  Ville  fut 
disiraile  desdites  assignations.  Restait  donc  la  somme  de  26,800  livres  à  prélever  sur  la  recette  de  cet  impôt  en  Touraine  et  en 
Berry.  Mais  par  suite  de  la  guerre,  d'oppositions  faites  à  la  publication  de  cet  arrangement,  et  de  divers  autres  empêchements,  les 
Prévôt  des  Marchands  et  Éclievins  n'en  purent  rien  recouvrer.  Alois,  par  nouvelles  lettres  données  au  Plessis-lès-Tours,  le  7  octobre 
1569,  Charles  IX  assigna  celle  somme  do  26,800  livres  sur  les  deniers  provenant  des  tailles  de  l'élection  de  Paris,  à  partir  du 


[i569] 


DE  LA   VILLE  DE   PAHIS. 


87 


CLVIIl.  —  Deffenses  de  porter  armes  par  la  Ville. 

37  février  iSGg.  (Fol.  iii4  r'.) 


»De  par  lk  Roy,  monseigneur  le  Due 
et  les  Prévost  des  Marcham 
et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris. 
fil  est  inhibé  et  deffendu  à  toutes  personnes,  de 
quelque  (jualilé  qu'ilz  soient,  de  porter  armes  par 
ladicte  Ville,  sinon  à  ceulx  quil  est  permis  par  les 
ordonnances  et  par  le  congé  et  licence  expresse  des 
cappitaincs    de    la    dixaine    dont  ilz    sont  '*',    sur 
|)eine  de  confiscation  d'icelies  et  d'amende  arbi- 
traire. Et  à  ceste  fia,  est  permis  ausd.  cappitaines, 


lieutenans  et  enseignes  de  se  saisir  desdicles 
armes  t"^'. 

ffEt  oullre  est  enjoinct  à  tous  les  manans  et 
Iiabitans  de  ladicte  Ville  de  continuer  les  gardes, 
tant  des  portes  que  centinelles  de  nuict,  mieulx 
qu'ilz  n'ont  faict  par  cy  devant,  et  ausd.  cappitaines 
y  tenir  la  main  et  faire  ronde  par  chacune  nuict, 
pour  nous  certillier  des  faultes  qui  se  trouverront, 
aflSn  d'y  estre  pourveu,  comme  de  raison. 

t  Faict  le  xxvii'  Febvrier  iSôg  ('>.» 


CLIX.  POL'B  FAIRE  exhiber  LES   QUITTANCES  DU  PAIEMENT  DE  LA  TAXE  POUR   LES   3oO,000   LIVRES, 

fi  mars  iSôg.  (Fol.  lAA  v°.) 


f  De  par  let  Prévost  des  Marcham  et  Eichevins 
de  la  ville  de  Paru. 
(rVous,  le  premier  sergent  ou  archer  de  ladicte 
Ville,  signifiiez  aux  personnes  dénommez  en  ces  pre- 
sens  roolles,  qu'ilz  aycnt  à  vous  monstrer  et  exhiber 
quictance  de  m'  François  de  Vigny,  Recepveur  de 
lad.  Ville,  du  payement  des  sommes  à  quoy  chascun 
d'eux  ont  esté  cottisez  pour  le  don  des  m'  h  livres 
faict  au  Roy'*',  et  à  faulte  de  ce  faire,  vous  les 
conlrainderez,  tant  par  garnisons  que  par  exécutions 
de  leurs  biens  meubles,  Icsquelz  venderez  après  l'in- 


ventaire d'iceulx  faictz,  es  présences  de  deux  bour- 
geois notables.  Et  oîi  trouverez  les  maisons  fermées, 
ferez  ouverture  d'icelles  es  présences  du  dixinier  et 
deux  notables  bourgeois  dudict  quartier,  et  des 
biens  meubles  trouvez  en  icr-lles  ferez  inventaire  et 
vente,jusquesà  la  concurrance  des  sommes  èsquelles 
ilz  ont  esté  cottisez  et  fraiz  de  l'exécution;  dont 
du  tout  ferez  le  procès  verbal.  Et  à  ce  n'y  faictes 
faulte. 

wFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  nu*  jour  de 
Mars  M.  V'  soixante  neuf». 


■  "janvier  1570.  Contrat  en  fut  ptMë,  le  ig  octobre,  entre  les  Commissaires  du  Roi  et  la  Ville.  SigniGcatlon  fut  faite,  par  acte  du 
3o  décembre  1569,  à  Denis  Simon  eti  Jean  Delacroix,  Receveurs  des  tailles  de  l'élection  de  Paris,  d'avoir  désormais  à  verser  ladite 
somme  sur  le  montant  de  leur  recette  entre  les  mains  de  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  ViUe.  (Acte*  originaux,  Archivet  nat., 
H  11 53,  liasse  relative  aux  Aliénation»  de  rente*  à  la  Ville  de  Pari*.) 

C  Nous  supprimons  le  mot  permit,  qui  est  répété  ici  dans  le  texte,  sans  aucune  nécessité. 

W  En  vertu  sans  doute  de  cette  ordonnance,  le  lendemain,  a8  février  15C9,  un  sergent  de  la  ville,  Jean  Popineau,  fut  envoyé 
rédamer  des  armes  dans  quatre  couvents  de  Paris  :  aux  Augustins,  vingt  corselets,  huit  à  manches  et  douze  sans  manclies,  et  trente 
demi-piques,  Uvrécs  i  frère  Jacques  Guilloteau;  —  aux  Cordeliers,  trente  corselets,  dont  vin(;l  garnis  de  hrassarts,  trente  piques  et 
halleliardes,  et  doute  arquebuses,  délivré»  à  frère  Jean  Delalive;  —  aux  Cannes,  vingt  corselets,  dont  douze  sans  hrassarts, 
vingt  hallebardes  ou  piques  et  six  arquebuses,  délivrés  â  frère  Jean  Bourdery;  —  aux  Jacobins,  vingt  corselets  garnis,  cinquante  halle- 
bardes et  cinquante  demi-piques,  avec  ordre  de  les  rapporter  1  l'Hôtel  de  Ville  au  premier  jour.  Citons  encore  un  acte  de  la  même 
époque  relatif  k  la  recherche  des  armes.  Le  10  mars  1669,  le  Prévit  des  Marchands  et  les  Échevins  firent  porter  commandement 
aux  capitaines  Dclarue  et  Huve  de  rapporter  sous  trois  jours  à  l'IIotel  de  Ville,  quiiue  corselets  garnis  de  leur  bourgiiignotle 
appartenant  à  la  Ville,  à  eux  baillé*  précédemment  par  Rolwrt  Danès,  Quartenior,  savoir  :  trois  à  Dclaruc  et  douze  à  Huve.  (Ori- 
ginal joint,  avec  d'autres  pièces  jiu>ti6catives,  à  un  mandat  de  payement  en  faveur  de  Jean  Popineau,  sergent  de  la  ville,  en 
date  du  6  août  1569,  Archivet  nat.,  Il  3o6.5'.) 

'')  La  seconde  moitié  du  folio  ihU  r*  est  en  blanc  au  Registre. 

W  Exécution  de  l'arrêt  du  Conseil  privé,  en  date  du  to  février  i56g,  publié  ci-desMi4  (n'CLV). 


88 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i5G9] 


CLX.  —  Commission  de  garde  d'artillerie  au  s'  Jehan  de  La  Bruiere. 


4  mars  iSôg.  (Fol.  iliU  v°.) 


trA  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront, 
Nicolas  Legendre,  etc.  A  vous,  Jehan  de  Labruycre, 
Commissaire  des  salpestres  et  composition  des  poul- 
dres  à  canon  de  lad.  Ville,  salut.  Comme  il  soit  très 
requis  et  nécessaire  faire  provision  et  fourniture  de 
Lon  nombre  d'artilleries,  harquebuzes  à  croc,  armes 
tant  offensives  que  deffensives,  et  autres  munitions 
de  guerre  pour  la  tuition  et  deffence  de  lad.  Ville, 
et  pour  iceulx  feablemeut  garder  et  tenir  en  estât 
de  service,  tant  celles  y  estans  de  présent,  et  faire 
retirer  celles  qui  ont  esté  baillées  aux  relligions  et 
bourgeois  de  lad.  Ville  et  faulxbourgs  d'iceile'^',  que 
celles  que  vous  ferez  fondre  ou  achepter  par  cy  après, 
comniectre  et  depputter  homme  ad  ce  congnoissans, 
exercité  et  dilligent;  sçavoir  faisons  [que],  à  plain 


contiens  de  voz  sens,  suffizance ,  expérience  et  dilli- 
gence,  pour  ces  causes,  vous  avons  commis  et  dep- 
puttez,  commectons  et  depputtons  par  ces  présentes, 
tant  pour  i-ecepvoir,  garder,  délivrer,  retirer  lesd. 
armes  et  munitions  de  guerre,  faire  fondre,  achapter 
des  matières  et  autres  choses  à  ce  nécessaires,  et  le 
tout  faire  tenir  en  estât  de  service ,  et  d'en  faire  par 
vous  bonne  inventaire  et  registre,  pour  estre  mis  en 
nostre  Bureau,  selon  et  ainsy  qu'il  vous  sera  par  nous 
ordonné.  Et  à  ceste  fin  seront  les  clefz  des  chambres, 
magazins,  granges,  arsenacdesd.  armes  et  munitions 
mises  entre  voz  mains,  et  dont  serez  tenu  rendre 
compte.  En  tesmoing,  etc. 

tf  Ce  fut  faict  led.  iiii°  jour  de  ce  présent  mois  de 
Mars.  i> 


CLXI.  —  Défenses  de  vendre  le 


BOIS  A  PLUS  haut  PRIS  QUE  LA  TAXE. 

5  mars  iSGg.  (Fol.  i45  r°.) 


tf  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

te  On  faict  assçavoir  à  tous  marchans  de  bois  de 
chauffaige  vendans  bois,  cosleretz,  fagotz  et  bourrées 
sur  la  rivière  et  poriz  de  cesledicte  Ville ,  de  ne  vendre 
icelles  marchandises  à  plus  hault  pris  que  le  taulx 
qui  a  esté  mis  par  provision  ('^\  sur  peine  de  confisca- 
tion d'icelles  marchandises  etdepugnilion  corporelle, 
s'il  y  eschet,  et  venir  apporter  au  rabais,  de  trois 
jours  en  trois  jours,  au  Bureau  de  lad.  Ville,  par  de- 
vant lesd.  sieurs,  leursd.  danrées  et  marchandises, 
suivant  l'ordonnance  et  sur  les  peines  y  contenues. 

t  Aussy  est  enjoinct  aux  jurez  moslcurs  de  bois  de 
ne  compter  ne  souffrir  vendre  lesd.  marchandises  à 
plus  hault  pris  que  dessus,  et  qui  leur  a  esté 
enjoinct  par  cy  devant,  et  de  venir  et  faire  apporter 
au  rabais,  de  trois  jours  en  trois  jours,  lesd.  marchan- 
dises et  danrées,  ainsy  qu'il  est  contenu  cy  dessus, 
et  de  ne  eul\  entendre,  comuniquer  ou  convier  aveeq 
lesd.  marchans,  ains  ?ssister  actuellement  au  compte 
d'icelles  marchandises,  et  de  observer  et  garder  lesd. 


ordonnances,  sur  peine  de  privation  de  leursdictz 
estatz  et  offices. 

tEn  semblable  est  permis  à  tous  bourgeois  et 
autres  personnes  de  venir  dénoncer  ausd.  s"  Pré- 
vost et  Eschevins,  ou  au  Procureur  du  Roy  et  de  lad. 
Ville,  de  ce  qu'ilz  congnoistront  lesd.  marchandises 
estre  exposées  et  vendues  à  plus  hault  pris  que  led. 
taulx  à  eulx  ordonné;  lesquelz  dénonciateurs  auront 
le  quint  desd.  confiscations  ou  amendes,  s'il  se 
trouve  que  lesd.  marchandises  ayent  esté  exposées  et 
vendues  à  plus  hault  pris  que  icelluy  taulx  et  rabbais. 

tr  Aussy  est  enjoinct  à  tous  lesd.  marchans  de  bois  et 
danrées  de  chauffaige  de  ne  exposer  en  vente  aucunes 
d'icelles  marchandises,  si  elles  ne  sont  de  la  largeur, 
grosseur  et  moison  de  l'ordonnance,  et  garder  et 
observer  le  contenu  en  icelles,  sur  les  peines  y  con- 
tenues, mesmes  que  le  bois  de  corde  sera  cordé,  sui- 
vant lad.  ordonnance,  assçavoir  la  corde  à  raison  de 
huict  piedz  de  long,  quatre  piedz  de  hault  et  quatre 
piedz  de  large,  et  la  demye  corde  quatre  piedz  en 
trois  sens.D 


.  t')  Voir  la  note  a  de  la  page  précédente. 

'''  Une  taxe  définitive  fut  faite  quelques  jours  après,  le  i5  mars,  par  le  Liontcnant  civil  de  la  Prévôté  de  Paris  et  ratifiée 
par  le  Parlement,  le  9  avril,  d'après  l'extrait  suivant  du  Registre  du  Conseil  :  trCe  dict  jour  (ii*  avril  mil  ï°  lxix)  la  Court,  ayant  oy 
le  Lieutenant  civil  de  la  Prevosté  de  Paris,  et  le  substitud  du  Procureur  gênerai  du  Roy  audict  lieu,  a  auctoriié  et  auclorize  la  taxe 
et  modération  faicte  par  iod.  Lieutenant  civil  en  la  police  sur  le  taux  du  gros  boys,  le  xiiii"  de  mars  dernier,  et  lui  a  esté  enjoioct 
pourvoir  aux  autres  denrées,  pour  le  soulagement  du  menu  pcuplen.  (Archice$  nat.,  X"  i6a5,  fol.  484  v°. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


89 


De  ne  jetter  aucunes  immondices 
le  long  des  quais  de  la  ville. 
«  Item,  sont  faictes  defiences  à  toutes  personnes  de 
ne  mectre  ny  descendre  aucunes  ordures.  Cens  et 
immondices  sur  et  le  long  des  quais  de  lad.  Ville, 
mectre  ne  gecter  en  la  rivière  aucuns  gravoirs  et 
inmondices,  sur  peine  d'amende  arbitraire  et  de 
pugnition  corporelle.  Et  pour  obvier  ad  ce,  est 
permis  à  toutes  personnes  qui  verront  ce,  saisir  les 
personnes,  clievaulx,  bacquetz  et  hottes,  et  les  ad- 
mener  en  IHostei  de  lad.  Ville,  pour  en  estre  or- 
donné; lesquelz  seront  sallariez  de  leurs  peines.  ^ 


De  ne  mettre  aucunes  peaux  sur  les  quais 

ET  BARRES  DE  FER  DE  LA  MeGISSERIE. 

irAussy  est  delTendu  à  tous  megissiers  et  peaus- 
siers de  ne  mectre  aucunes  peaux  sur  les  quais  et 
barres  de  fer  de  la  Mégisserie,  sur  peine  de  confis- 
cation d'icelles  peaux;  lesquelles  nous  enjoignons 
aux  sergents  et  commissaires  des  quais  d'icelle  Ville 
faire  apporter  en  l'Hostel  d'icelle,  pour  y  estre  pro- 
cedde,  qui  seront  sallariez  sur  les  confiscations  ou 
amendes. 

(îFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  cinquiesme 
jour  de  Mars  m.  v'  lxix.i 


CLXII.  —  D'avoir  égard  aux  pauvres  taxez  pour  les  3oo,ooo  livres. 

11  mars  iSGg.  (Fol.  ii6  r''.) 

irFaict  audict  Conseil,  le  xi' Mars  iSGg.v 
Ainsy  signé  :  rClausse-^. 

El  a  cousté,  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 


«Après  avoir  oy  plusieurs  plainctes  de  pauvres 
gens  taxez  pour  la  cotisation  des  m"  m  livres,  ie 
Conseil  a  ordonné  que  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  ceste  ville  de  Paris,  appelle  avecq 
eulx  quelques  marchans  des  plus  notables,  auront 
esgard  principallement  aux  faulxbourgs  de  Sainct 
Marceau,  Sainct  Germain  et  aux  autres,  et  ce  qui 
aura  esté  par  eulx  résolu  tiendra. 


«Et  demeureront  les  modérations  faictes  pour 
semblables  causes  par  le  Lieutenant  civil  O.n 


CLXIII.  —  Aux  arqlehusiers  de  se  trouver  \  la  Ville. 

is  mare  1669.  (Fol.  1&6  r*.) 


«  De  par  let  Prevotl  de»  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
R Cappitaine  des  harquebouzicrs  de  lad.  Ville ,  trou- 
vez vous  ce  jour  d'huy,  trois  heures  de  rcllevée,  en 
l'Hostel  de  ceste  Ville,  acompaignez  de  voz  lieule- 
nans  et  enseignes,  pour  entendre  ce  que  avons  à  vous 


dire  pour  le  service  du  Roy  et  bien  commungde  tous. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

tPaict  au  Bureau   de  lad.  Ville,  le  xii*   Mars 

T'    LXIxW.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
cappitaines  des  archers  et  arbalestriers  de  lad.  Ville. 


'■'  Le»  leltrw  patentes  du  a  «lécemhre  1.568,  données  â  Mclun,  commetlant  le  Lieutenant  civil  en  la  Prévôté  de  Paris,  le  premier  pré- 
sident Christophe  de  Tliou ,  !>'  présideut  Heiinequin ,  Dudrar ,  conseiller  au  Pariemcnt ,  le  s' de  Villabry,  conseiller  à  1»  Cour  dos  Aides , 
Guyot  de  Charmeaux  et  de  Grandrue,  maltrea  des  comptes,  les  s"  Palluau,  Claude  Marcel  et  Aubry,  pour  examiner  et  reviser  les 
rôles  de  répartition  de  cet  impôt,  prescrivaient  entre  autres  choses  à  ces  commissaires  de  pourvoir  irsur  les  requesles  qui  auroyenl 
esté  et  pouroyont  estre  présentée*  par  plusieurs  pauvres  et  misérables  personnes,  metmemmt  det  faulxbourgt  do  lad.  Ville,  Iroys 
jours  après  l'exécution  faicte  en  leure  biens,  k  deflault  de  payement  de  leurs  coltitezn.  (Lettres  enregistrées  au  Ghâlelet  de  Paris, 
Arckim  nal.,  V  11,  fol.  s33  v*.) 

(')  L'original  de  ce  mandement  se  trouve  annexé  i  une  requête  de  Jean  L^peuple,  capitaine  des  Arquebusiers,  adressée  aux  Prévôt 
des  Marchands  et  Échevins,  pour  obtenir  payement  de  ce  qui  était  dA  à  sa  compagnie  pour  l'année  échue,  septembre  i568-aoAt  1669 
(Arehivet  nat.,  H  îo65  '),  mais  il  n'est  accompagné  d'aucune  pièce  qui  en  précise  l'objet. 

Peut-être  b  convocation  avait-elle  trait  à  la  procession  et  i  la  messe  solennelles  qui  furent  célébrées  le  lendemain  dimanche  ù 
Notre-Dame,  pour  le  rétablissement  de  la  Reine-Mère  qui  était  tombée  malade  le  3  mars,  i  Metz,  où  elle  avait  accompagné  le  Roi, 
son  fils.  Le  cardinal  de  Pellcvé,  archevi^que  de  Sens,  pontifia,  assisté  des  évéques  d'Evreux,  d'Auxerre  et  de  Sainl-Flour.  Leduc  d'Alen- 
çon,  Lieutenant  du  Roi  à  Paris,  le  s'  de  Saint-Sulpico,  chevalier  de  l'ordre,  le  Prévôt  des  Marchands  et  autres  seigneurs,  ainsi 
que  le  Paricment  en  corps,  se  réunirent  à  la  cathédrale  pour  cette  double  cérémonie.  Le  jour  même  arriva  la  nouvelle  d'une  amé- 
lioration notable  dans  l'état  de  santé  de  la  Reine.  {Archnts  nat.,  Reg.  du  Parlement,  X'*  i6a5,  fol.  luit.) 


la 

n»U«ttll    MTlOtAU. 


90 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i569] 


CLXIV.  —  Affiches  pour  le  faict  des  estacx  es  halles  codvertes. 

i4  mars  iBôg.  (Fol.  i46  v°.) 


K  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
(t  On  faict  assçavoir  que  les  estaulx ,  estans  en  trois 
halles  couvertes,  servans  à  faire  boucheries  et  poisson- 
neries nouvelles,  ensemble  les  places  qui  restent  à 
bailler  du  quay  Sainct  Michel,  seront  baillées  et  déli- 
vrées au  plus  offrant  et  dernier  enchérisseur*'',  à  la 
chandelle ,  au  Rureau  de  lad.  Ville ,  le  samedy  dix  neu- 
fiesme  jour  de  ce  présent  mois,  deux  heures  de  relle- 


vée  pour  en  joyr,  assçavoir  lesd.  boucheries,  du  jour 
de  Pasques  prochain,  et  les  autres,  du  jour  de  l'ad- 
judication desd.  lieux,  jusques  au  jour  sainct  Jehan 
Raptiste  que  l'on  comptera  mil  v' soixante  et  douze, 
aux  charges  contenues  au  bail  preceddent,  à  la 
charge  que,  au  jour  de  Pasques  prochain  venant,  les 
boucheries  de  Gloriettes  seront  clozes  et  fermées.  Et 
à  ce  seront  toutes  personnes  receues. 

(t  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xiiii'Mars  1 569.  u 


GLXV.  —  Pour  la  montre  générale. 

16  mars  iBôg.  (Fol.  i46  v°.) 


T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
(tSire  Guillaume  Parfaict,Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  entendre  aux  cappitaines  de  vostre  quartier 
qu'ilz  ayent  à  euix  trouver,  avecq  tous  les  bourgeois, 
manans  et  habitans  dud.  quartier,  capables  de  por- 
ter armes,  dimanche  prochain,  dedans  le  parc  des 
Tournelles,  pour  y  faire  monstre  generalle,  ainsy 


que  ont  faict  cy  devant  les  autres  cappitaines  et  col- 
lonnelz  des  autres  quartiers,  sans  ad  ce  faire  faulte, 
sur  peine  de  vingt  livres  parisis  d'amende  chascun 
deffaillant. 

R  Faict  le  xvi'  Mars  v"  lxix.  v 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  à  Rergeon, 
Duru  et  Paulmier. 


CLXYI.  —  Nouvelle  de  la  bataille  gagnée  près  Coignac  en  Poictou. 

18  mars   iSôg.  (Fol.  167  v°.) 


L'an  mil  cinq  cens  soixante  neuf,  le  vendredy 
xviii"  jour  de  Mars,  monseigneur  le  duc  d'Anjou, 
frère  du  Roy,  Lieutenant  gênerai  de  Sa  Majesté,  en- 
voya monsieur  de  Losse,  Chevalier  de  l'ordre,  à  Sad. 


Majesté  estant  à  Metz,  et  à  monsieur  le  duc  J'Allen- 
çon,  aussi  frère  du  Roy,  Gouverneur  pour  lors  de  la 
ville  de  Paris,  pour  les  advertir  de  l'heureux  succès 
qu'il  a  eu  en  la  bataille  qu'il  donna  dimanche  der- 


'■'  Les  élaux  et  places  du  nouveau  marché  furent  d'abord,  comme  on  le  voit,  loués  individuellement  avec  bail  de  trois  ans  aux  marchands 
qui  en  offraient  le  plus  haut  prix.  Mais,  à  la  Gn  de  la  même  année,  ils  furent  affermés  en  bloc.  Les  dix-sept  loges  couvertes  «servant  à 
faire  Irampis  et  vendre  poisson  de  mer  fraiz  et  salle,  estant  le  long  du  pan  de  mur  du  quay  Sainct  Michels,  furent  prises  à  bail  de 
la  Ville,  pour  trois  ans,  pai'  Ravend  Montrouge,  André  Marion,  Guillaume  Durant,  Jean  Montrouge,  tous  marchands  et  bourgeois  de 
Paris,  et  Gaspard  Tabour,  sergent  au  Châtelet  de  Paris,  de  la  compagnie  de  M*  Jean  Tanchon,  Lieutenant  criminel  de  robe  courte, 
demeurant  tous  à  Paris,  rue  de  la  Bucherie,  moyennant  800  livres  parisis  de  loyer  pour  chaque  année,  le  38  novembre  iSCg.  Cette 
somme  devait  être  payée  en  quatre  termes  au  Receveur  de  la  Ville ,  François  de  Vigny.  Les  preneurs  s'engageaient  à  faire  toutes  les  répa- 
rations nécessaires  aux  dix-sept  logos  et  à  les  rendre  en  bon  état,  et  à  ne  déposséder  aucune  des  marchandes  qui  y  étaient  installées, 
tant  qu'elles  acquitteraient  la  redevance  qui  leur  avait  été  fixée  par  la  Ville.  Tous  les  autres  baux  particuliers  faits  antérieurement  aux 
poissonnières  et  harengères  furent  par  suite  résiliés  et  annulés.  (Original,  Archives  nal.,  H  ao65'.) 

Le  même  recueil  renferme  un  autre  mandement  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins,  daté  du  9  mars  précédent,  touchant  le  marché 
du  quai  Saint-Michel,  lequel  par  sa  nature  aurait  dû,  semble-t-il,  être  transcrit  sur  notre  Registre.  En  voici  le  texte  :  »De  par  les  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris.  Il  est  inhibé  et  deffendu  à  toutes  poissonnières  et  harengères,  et  autres  tenans 
boutique  sur  le  quay  Sainct  Michel,  de  ne  payer  aucuns  deniers  pour  l'occupation  de  leurs  places,  tant  de  poisson  salle  que  de  fraiz, 
et  à  tous  autres  vcndans  marchandises  de  poisson  que  gerbes  et  autres  fruictz ,  de  ne  payer  lesd.  deniers ,  comme  dict  est ,  sinon  au  Rece- 
veur de  lad.  Ville,  m'  François  de  Vigny,  et  ce  sur  peine  de  répétition  sur  eulx.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  ix'  jour  de  Mars 
v'  LMir.  Signé  :  ttBACiiEUEB».  Cette  ordonnance  fut  signifiée  aux  intéressées  le  lendemain  par  Nicolas  Isambert,  sergent  de  l'Hôtel 
de  Ville.  (Original  annexé  au  mandat  de  payement  des  gages  dudit  sergent  pour  l'année  iSfig,  en  date  du  i3  août,  Archives  nat., 
H  30651.) 


[iSCg]  DE  LA  VILLE 

nier  contre  les  ennemys  de  Dieu  et  du  Roy,  près 
Congnac  en  Poictou,  en  laquelle  le  prince  de  Gondé, 
chef  de  l'armée  des  rebelles,  fut  occis  avecq  plu- 
sieurs notables  et  grans  seigneurs  de  France ,  estans 
de  sa  lignée  et  suitle,  et  autre  grand  nombre  prins 
prisonniers.  Et  par  la  grâce  de  Dieu  nul  person- 
naige  notable  de  la  part  de  l'armée  du  Roy,  soubz  la 
conduicte  de  mond.  seigneur  duc  d'Anjou,  a  esté 
occis,  et  bien  peu  de  soldati'''. 

Et  pour  rendre  grâces  à  Dieu  de  lad.  victoire,  auroit 
led.  seigneur  duc  d'Alençon,  Gouverneur  de  Paris, 
commandé  de  chanter  à  leglise  Nostre  Dame  ung 
Thedeon,  auquel  Messieurs  de  la  court  de  Parle- 
ment, et  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  auroient,  par  le  commandement  dud. 
seigneur,  assisté. 

Et  led.  jour  de  rellevée,  mesd.  sieurs  les  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  auroient  faict  faire  ung 
feu  de  joye  devant  i'tlostel  de  Ville;  et  estant  allumé, 


DE  PARIS. 


91 


se  seroient  transportez  en  l'église  Sainct  Jehan  en 
Grève,  oii  auroient  faict  chanter  ung  Salut  et  ung  Te 

Et  ce  faict,  fut  expédié  mandemens  aux  Quarte- 
niers  de  la  Ville,  dont  la  teneur  ensuict: 

tDe  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ffM"  Robert  Danetz,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  signiffier  à  vos  cinquanteniers  et  dixiniers 
qu'ilz  facent  commandement  à  tous  les  bourgeois  de 
vostredict  quartier  qu'ilz  aient  à  faire  ce  jour  d'huy 
feux  de  joye ,  en  louant  et  priant  Dieu  pour  la  vic- 
toire que  le  Roy  a  obtenue  contre  les  rebelles  et  en- 
nemys de  Sa  Majesté.  Et  à  ce  n'y  faictes  faulte. 

(f Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xviii'  Mars 
iGGg.r 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


''>  Lei'de  Lossp,  apr^savisitei  PHâtoI  de  Ville,  le  rendit,  accompagne  du  Prévôt  des  Marchands,  au  Pariement,  où  il  fità  nouveau 
le  récit  de  la  bataille  de  Jarnac.  Le  GrelGer  de  la  Cour  transcrivit  sur  son  registre  le  détail  de  son  discours;  nous  le  reproduirons  ici 
pour  suppléer  au  laconisme  du  Greflier  de  la  Ville  :  «Ce  jour  [vendredi  iviii*  Mars  a.  i'  lux],  le  s' de  Losses,  chevalier  de  l'ordre  du 
Roy,  l'un  des  capitaines  de  ses  gardes,  assisté  du  s' de  Villeroy,  Prévost  des  Marchans,  qui  a  dict  accompaigner  led.  sieur  de  Losses  pour 
les  bonnes  nouvelles  qu'il  portoit,  est  venu  en  la  Court  et  a  dict  que,  passant  icy  pour  aller  vers  le  Roy,  par  commandement  de  mon- 
idgiieur  son  frcre,  il  n'avoit  voulu  faillir  advertir  monseigneur  le  Duc,  aussi  frère  du  Roy,  et  ceste  coropaignie  que,  dymanche  dernier, 
treiiiesiM  de  ce  moys,  l'année  de  tnond.  seigneur,  voulant  entrer  dedans  Jarnac,  celle  des  ennemys  la  voulant  empescher,  chacun 
•*M(oit  ù  bien  joinct  aux  mains  qu'il  y  eut  bataille,  et  la  victoire  est  demourée  â  moud,  seigneur.  Y  sont  demourez  tuez  par  l'infanterie 
de  France  le  prince  de  Condé  et  le  conle  de  Montgommery,  s'  des  Chastelier<>,  Portault  et  Stuard,  Ecossoys;  de  prisonniers  le  conte 
de  Choizy,  La  Noue  et  aullres  plusieurs,  desquelz  il  n'a,  i  son  partenient  soudain,  sceu  sçavoir  les  noms.  L'admirai  que  l'on  dict  blessé 
en  une  espauUe  et  le  prince  de  Navarre  se  sont  mis  en  fuytte.  Une  partie  de  la  gendamierie  desdictx  ennemys  a  esté  contraincte  se 
sauver  dedans  Coignac,  Xainctes  et  Sainct  Jehan d'Angely  i  vauderoutte,  comme  perdriaui  esgarez.  Des  nostres,  le  s' de  Monisallez,  lo 
jeune  ClermonI  Tallart  et  ung  GIzde  luyde  Losses,  avecques  peu  d'aultres,  ont  été  blecez.  Ne  veult  obmectre  à  dire  qu'il  ne  vit  jamais 
prince  ny  gentilhomme  plus  en  ardeur  de  poursuyvre  en  bataille  t'enncmy,  que  mond.  seij^eur  frère  du  Roy  ;  et  furent  tous  ceulx 
qui  estoieol  prés  sa  personne  d'advis  de  mecire  au  devant  de  luy  quarante  clievaulx  pour  le  gardor  de  dangier  et  de  se  dcsbandcr,  mais 
il  luy  fallut  faire  «oye.  Aaseure  lad.  Court  avoir  veu  ce  que  dessus  et  led.  prince  de  Condé  mort ,  en  chausses  et  pourpoincl ,  despouillé 
de  se*  babillemens  et  denbolté  d'une  bollo,  ayant  sur  l'aiiltre  ung  espron  damasquiné.  Jamais  ne  fut  possible  le  sauver  des  mains  des 
•oldatz,  combien  qu'on  leur  criast  à  haulte  voix  :  ffSauvcz  monsieur  le  Prince;  vous  aurez  deux  cens  mil  escuz  de  rançon".  Il  eut  après 
sa  mort  cent  mil  coupz.  Et  lorsque  son  corps  fut  porté  devant  mondicl  seigneur,  il  prononeea  :  irHelas!  que  ce  pauvre  homme  a  faict 
de  maulxK.  A  tant  M.  s'  de  Lames  s'est  retiré. •>  {Archnn  nal.,  \"  i6q5,  fol.  lig.)  —  Nous  avons  donné  ce  récit,  parce  que  tel  quel, 
c'est  évidemment,  i  peu  de  cbow  près,  celui  qui  futexpoaëau  Bureau  de  la  Ville.  S'il  est  incomplet  et  inexact  en  quelques  points,  tels  que 
la  mort  de  Montgommcry  et  la  blessure  de  l'Amiral ,  c'est  que  le  s'  de  Loese,  comme  il  nous  l'apprend  lui-même,  était  parti  du  champ  de 
bataille  même ,  avant  d'avoir  pu  élre  complètement  renseigné  ;  il  a  par  suite  l'avantage  de  faire  connaître  l'impression  première  de  l'en- 
tourage du  duc  d'Anjou,  i  l'issue  du  combat.  Cf.  les  relations  de  deux  témoins  oculaires,  Castelnau-Mauvissière  et  La  Noue.  (Mémoires, 
coll.  Michauil  et  Poujonlat,  r  "  série,  t.  I\,  p.  5.35  à  537  *'  63o.)  Voir  aussi  Le  vray  dUcourt  il  la  bataille  donnée  par  Moruieur,  le 
I J  mar$iô6g ,  entre  Chaiteauneuf  et  Jarnac ,  publié  dans  Ui  Arclutu  curinuu  de  l'histoire  d»  France,  par  Cimber  et  Danjou ,  t  "  série , 
U  M,  p.  365,  et  la  description  technique  de  la  bataille  de  Jarnac  par  M.  le  duc  d'Aumale,  Hietoirt  dei  princu  de  Condé,  in-8*,  t.  Il, 
p.  60-7!) .  M.  B.  Ledain  a  publié,  dans  le  tome  .XII  des  Ardtivit  KUtoriquet  du  Poitou  (Poitiers,  1889,  in-8°),  les  Lettres  adressées  à 
Guy  de  Daillon,  comte  du  Lude,  gouverneur  de  Poitou  (1657-1 585),  dans  lesquelles  on  trouve  des  renseignements  importants  sur  cette 
enpigiie. 

^  Ifoiu  eaprnateron*  encore  au  Greffier  du  Parlement  la  description  il'^s  fi-los  qui  eurent  lieu  i  Poccasion  de  la  victoire  de  Jarnac. 
La  cérémonu  rdigiwiM  y  est  plus  circonstanciée  que  dans  le  Re|pslre  di;  la  Ville.  Après  que  le  s'  de  Losse,  porteur  de  la  nouvelle  ,  se  fut 
retiré,  la  Cour  envoya  un  de  ses  présidcnLs ,  René  Baiilet,  vers  le  duc  d'Alençon  pour  lui  demander  s'il  ne  conveuait  pas  de  faire  chanter 
immédiatement  un  Te  Deuin.  Le  prince,  ayant  approuvé  celle  proposition,  «lad.  court,  toutes  les  chambres  d'icelle  assemblées ,  est  sur 
l'heure  partie  et  allée  i  pied  à  l'église  de  Paris,  s'est  sLseez  liaultzel  bM  uigei  du  cueur.Tost  après  y  est  arrivé  mond.  seigneur  le  Duc, 
accompaigné  des  evesques  d'Aucerre  (Philibert  Babou,  cardinal  de  La  Bourdaisière),  de  Meaulx  (Jean  Du  Tillet),  et  de  Saint-Flour 


I*. 


92 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[.569] 


CLXVII.  —  Pour  la  résignation  du  s'  de  Sevré,  Conseiller  de  la  Ville. 

20  mars  iSôg.  (Fol.  167  r°.) 


K Monsieur,  plaise  vous  trouver  demain,  deux 
heures  de  rellevde,  en  l'Hostel  de  caste  Ville,  pour 
adviser  sur  la  résignation  que  entend  faire  le  sieur 
de  Sevré  de  son  estât  de  Conseiller  d'icelle  Ville,  au 
prouflict  de  m°  [Louis''']  Huault.  Vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 


«Faict   au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xx' Mars  v' 

LXIx'^'.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


CLXVIII.  —  Aux  PASSEURS  d'eaue  du  port  du  Louvre  de  faire  corps  de  garde 

SUR  le  bord  de  la  RIVIERE. 

sa  mars  i56g.  (Fol.  i48  r°.) 


tf  De  par  les  Prévost  des  Marchands  et  Escheviiis 
de  la  ville  de  Paris. 
f  \\  est  ordonné  et  enjoinct  aux  maistres  passeurs 
du  port  du  Louvre  de  faire  ung  corps  de  garde  sur 
le  bort  de  la  rivière,  oii  assisteront  ordinairement  six 
hommes  d'entre  eulx  avecq  armes ,  pour  congnoislre 
coulx  qui  passeront  et  repasseront.  Faisons  aussy 


deffence  ausd.  passeurs  de  ne  passer  et  rapasser 
aucunes  personnes,  de  quelque  estai  et  qualité' qu'ilz 
soient,  sinon  depuis  six  heures  du  matin  jusques  à 
six  heures  du  soir,  sur  peine  de  privation  de  leurs 
estalz. 

«Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xxu'  Mars 
1669. n 


CLXIX.  —  [Lettre  du  duc  d'Anjou  touchant  la  bataille  de  Jarnac] 

34  mars  1069.  (Fol.  i48  v°.) 


fr Messieurs,  j'escriptz  présentement  à  mon  frère 
mons''  le  duc  d'Allençon,  et  luy  envoie  le  discours 
particulier  de  tout  ce  qui  s'est  passé  au  comhat  qui 
fut  faict,  le  jour  d'hier,  entre  nous  et  noz  ennemys, 
oil  le  prince  de  Condé  et  grand  nombre  de  ses  sei- 
gneurs, gentilzhommes  et  cappitaines  furent  tuez 
et  demeurèrent  sur  la  place,  et  plusieurs  person- 
naiges  d'importance  prins  prisonniers.  Et  pour  ce 
que  je  m'asseure  que  vous  aurez  très  grand  plaisir 
et  contentement  d'une  si  bonne  et  heureuse  nouvelle, 
comme  bons  et  loyaulx  subjeclz  que  vous  estes  du 
Roy  mou  seigneur  et  frère,  je  luy  ay  escript  que  je 
le  priois  vous  en  faire  part,  et  vous  comunicquer 


le  recueil  et  discours  que  je  lui  en  ay  envoyé,  ce  que 
je  m'asseure  qu'il  fera. 

tt  Je  suis  aprèsà  mectre  fin  ad  ce  qui  reste  afTaire, 
pouravoirla  raison  de  l'Admirai  et  d'AndeloI,  qui  se 
sont  sauvez,  ayant  ce  jour  d'huy  faict  passer  la  Cha- 
rente à  toute  l'avangarde,  et  faict  faire  les  pontz  né- 
cessaires sur  lad.  rivière,  pour  passer  le  demeurant 
de  l'artillerye  et  le  reste  de  l'armée,  en  intention 
de  m'acheminer  dès  demain  avecq  toutes  les  forces 
droict  à  Congnac,  oii  dès  hier  se  sauvèrent  une  par- 
tie des  ennemys,  et  ne  riens  obmectre  de  ce  qui  sera 
nécessaire  et  à  propos  pour  remectre  led.  Coignac 
et  les  autres  villes  qu'ilz  tiennent  en  l'obéissance  du 


(Jean-Paul  de  Selve),  dudit  s'  de  Villeroy  et  plusieurs  gentilzliomracs  et  autres,  s'est  retiré  en  son  siège  devant  le  grand  autel.  A  esté 
led.  Te  Deum  clianlé  solennellement  et  devotieusenient.  A  dict  l'oraison  l'archevesque  de  Sens  (Nicolas,  cardinal  de  Pellevé).  Esloit 
lad.  église  toute  plaine  de  peuple  dedans  et  dehors,  et  le  soir  par  toute  la  Ville  furent  par  les  rues  falcti  feuz  de  joye,  laquelle  fut  plus 
grande  en  lad.  Ville  ced.  jour  qu'elle  n'avoit  esté  de  la  niemoire  des  hommes».  (Archives  nat. ,  Parlement,  Reg.  du  Conseil,  X"  1 6a5 , 
fol.  419  v°.) —  Le  Registre  capitulaire  mentionne  le  Te  Deum,  ii  ajoute  que  le  même  jour,  vendredi  18  mars,  après  Compiles,  lesclia- 
noines  assemblés  décidèrent  de  faire,  le  dimanche  suivant,  une  procession  à  Saint-Martin-dos-Champs,  pour  rendre  grâces  à  Dieu  de 
la  victoire  et  en  même  temps  le  prier  pour  le  rétablissement  de  la  paix.  (Archives  nul.,  LL.  a5g,  fol.  20  v°.) 

"'  Le  prénom  est  resté  en  blanc  sur  le  Registre.  On  verra  ci-dessous,  au  procès-verbal  de  l'assemblée  dans  laquelle  eut  lieu  rélection 
(94  mars),  qu'il  s'agit  de  Louis  Huault,  seigneur  de  Montraagny. 

f^'  Ce  mandement  a  été  transcrit  par  erreur  avant  les  nouvelles  de  la  bataille  de  Jarnac,  qui  arrivèrent  le  18  mars;  nous  le  réta- 
blissons à  son  ordre  clironologi(jue. 


[1569] 

Roy  mondicl  seigneur,  et  avoir  la  raison  de  ceulx 
qui  sont  dedans.  Vous  pouvant  asseurer  que  je  n'ay 
riens  en  plus  grande  recommandation  que  de  pou- 
voir mectre  bicntost  un  à  ceste  guerre,  et  remectre 
et  establir  en  ce  royauime  la  paix  et  le  repoz,  ainsy 
que  y  est  nécessaire.  Priant  Dieu,  Messieurs,  vous 
avoir  en  sa  saincte  et  digne  garde. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


93 


«Escript  au  camp  de  Jarnac,  le  xini°  jour  de  Mars 
1569." 
Ainsy  signé,  etc. 
Et  escript  plus  bas  : 

itVostre  bon  amy  :  FRANÇOIS  (D.» 

Receu  les  présentes,  le  xxiiii' dudict  mois  oud.  an. 


CLXX.  —  [Réponse  de  l\  Ville  au  duc  d'Anjou.] 

35  mars  lûGg.  (Fol.  lig  r*.) 


ff  Monseigneur,  nous  receusmes  hier  les  lettres 
qu'il  vous  a  pieu  nous  escripre,  dès  le  xiiii*  jour  de 
ce  mois,  ({ui  est  cause  que  plus  tost  nous  ne  vous 
avons  remercié  et  gratiffié  de  voz  bonnes  nouvelles, 
et  de  la  victoire  que  Dieu  vous  a  donnée.  Nous  es- 
pérons par  vostre  moien  avoir  bientost  la  fin  de  ceste 
guerre,  et  que  les  villes  rebelles  retourneront  enlV 
beissance  du  Roy  nostre  souverain  seigneur,  ce  que 
nous  et  tous  les  bons  loyaulx  subjectz  du  Roy  de- 
sirons le  plus,  pour  l'asseurance  que  nous  avons  de 
veoir  restablir  en  ce  royauime  la  paix  et  le  repoz 
qui  y  sont  nécessaires.  .Monseigneur,  tous  les  estatz 
de  ceste  ville  en  gênerai  et  particulier  en  ont  rendu 


grâces  à  Dieu  et  faict  prières  particulières  pour  vos- 
tre prospérité,  avecq  feux  de  joyc  et  tous  actes  de 
gratulation,  en  tesmoignaige  de  la  bonne  affection 
qu  ilz  ont  au  bien  et  service  du  Roy.  Et  vous  sup- 
plions très  humblement  de  voulloir  continuer  vostre 
bonne  vollunté  envers  ceste  Ville,  laquelle  vous  sera 
tousjours  obligée  et  preste  à  vous  faire  très  humble 
service.  Monseigneur,  nous  prirons  Dieu  vous  donner 
très  longue  et  heureuse  vye. 
(fDe  Paris,  ce  xxv*  .Mars  v'  lxix. 
nVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteur», 
ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Escbevins  de  la 
ville  de  Paris,  n 


GLXXI.  A  CAUSE  DE  LA  RESIGNATION*  DU  S' DE  SeVRE,  CONSEILLER  DE  LA  VlLLE. 

*&  mars  iSôg.  (Fol.  i&g  t*.) 


Du  jeudy,  iiit"*  jour  de  Mars  m.  ?*  soixante 
neuf. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
la  ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Esclievins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  sur  la  résignation  que  entend  faire  Jacques 
de  Longueul,  escuyer,  sieur  de  Sevré  '*',  Conseiller 
de  lad.  Ville,  au  proufTîct  de  noble  homme  m*  Loys 
Huaull,  s'  de  Montmaigny ''>,  sont  comparuz: 

Mess"  Legendre ,  Prévost  des  Marchans  ; 


Sanguyn,Hervy,  Kerver, de  Varadde,  Escbevins; 

Messieurs  les  Presidens  Hennequin,  Président 
Lhuillier; 

Perrot,  d'Athis,  de  Charmeau,  de  Villabry,  Lar- 
cher,  Leliepvre,  Sanguin,  Marcel,  de  Chomedey, 
de  Palluau,  Aubry,  de  Cressé,  de  Jumeauville,  Le- 
sueur,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée  est  venu  noble  homme  m* 
Claude  Dufaulcon  '*',  Conseiller  du  Roy  en  sa  court 
de   Parlement,  procureur   speciallcment  fondé  de 


'"  C'est  une  copie  delà  lellre  du  duc  d'Anjou,  son  Wre,  que  François,  due  d'Alençon,  communiqua  au  Prévôt  des  Marchands,  et 
qui  fut  transcrite  «ur  le  Registre.  Le  Parlement  reçut,  le  36  mars  seulement,  une  letli-e  aussi  datée  du  camp  de  Jamac,  le  i4,  et 
conçue  dans  le*  mêmes  termes;  elle  est  Innscriie  sur  le  Registre  du  Conseil,  avec  la  réponse  do  la  Cour.  (Arckivei  nat.,  V  i6ib, 
fol.  45 1  Y*.) 

<'>  Jacques  de  Longueil  arait  été  reçu  Conseiller  de  la  Ville,  quatre  mois  auparavant,  jour  pour  jour,  le  a 6  novembre  t568. 
(Voir  ci-dessus,  page  71  et  la  note  3.) 

'''  D'une  famille  originaire  de  Touraine,  établie  â  Paris  dès  l'année  iii8.  Suivant  La  Chenaye-Dcsbois  et  Moréri,  Louis  Huault 
fut  le  fondateur  de  la  branche  de  Montmagny  et  mourut  le  ig  novembre  1576,  laissant  de  Claire  de  Dillon,  dame  de  la  Grange, 
sa  femme,  Charles  Huault,  seigneur  de  Montmagny  et  de  Richi^boiirg,  qui  fut  reçu  Conseiller  au  Grand  Conseil,  le  7  juin  157g,  et 
cinq  filles.  (Dielionnain  de  la  nobUue,  t.  VIII,  p.  1/16;  Grand  dictionnaire  hùtorique ,  t.  VI,  p.  ita.) 

")  Le  nom  de  ce  Conseiller  est  écrit  partout  dans  les  Registres  du  Parlement  Faulcon  et  non  Dufaulcon,  comme  on  le  lit  ici  et 
quelques  lignes  plus  bas.  Claude  Faulcon  de  Riz  avait  été  reçu  Conseiller  au  Parlement,  le  1 1  janvier  1067;  il  devint  plus  lard  pré- 


9à 


REGISTRES  DU  BUREAU 


lettres  de  procuration  dud.  s'  de  Longueul,  en  dacte 
du  huictiesme  jour  du  présent  mois  de  Mars  dernier, 
signe'  :  ttFouRMER  et  Brdslé»;  lequel,  en  vertu  de 
ladicle  procuration ,  a  resigné  es  mains  de  Messieurs 
led.  office,  au  proffict  dud.  s'  Huault,  suivant  icelle 
procuration,  de  laquelle  a  esté  faict  lecture  en  lad. 
assemblée. 

Ce  faict,  s'est  retiré. 

Et  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté  mandé 
led.  s''  Dufaulcon,  et  à  luy  demandé  s'il  avoit  autre 
procuration,  pour  remeclre  led.  office  de  Conseiller 
entre  noz  mains  purement  et  simplement,  pour  en 
pourveoir  telle  personne  qu'il  nous  plaira,  qui  a  dict 
qu'il  y  adviseroit. 

Et  quelque  temps  après,  a  présenté  aud.  Bureau 
autre  procuration  passée  pardevant  lesd.  notaires, 
led.  jour,  et,  suivant  lad.  procuration,  remis  icelluy 
office  purement  et  simplement  es  mains  de  Messieurs, 
les  supplians  neanmoings  préférer  et  eslire  aud. 
estât  led.  s'  Huault,  qu'il  recommandoit  à  lad.  com- 
paignie. 

Sur  quoy,  veue  lad.  procuration  dernière  et  la 


[i569] 

matière  mise  en  délibération,  a  esté  par  toute  la 
compaignée  nommé,  choisy  et  esleu  led.  s'  Huault 
aud.  office  de  Conseiller  de  Ville,  au  lieu  dud.  s'  de 
Longueul,  par  démission.  Lequel  à  ceste  fia  a  esté 
receu  au  serment  acoustumé  d'icelluy  office  par  led. 
s'  de  Villeroy,  Prévost  des  Marchans,  présent  toute 
la  compaignée. 

Ce  faict,  led.  sieur  d'Athis  a  présenté  une  requeste 
à  luy  baillée  par  m'  [Pierre  ''>]  Lecointe,  pour  raison 
de  la  résignation  de  Testât  de  Conseiller  de  Ville  à 
luy  faict  par  m'  Guillaume  de  Courlay  (^',  son  beau 
frère,  laquelle  led.  Lecointe  supplioit  à  la  compai- 
gnée admettre. 

Monsieur  de  Charmeau  a  dict  luy  avoir  esté  baillé 
pareille  requeste  et  procuration  par  monsieur  le 
Cbancellier  de  l'Université  de  Paris  ''' ,  pour  pareil 

office ,  au  prouffict  de  m" '*'  Duvivyer,  suivant 

la  résignation  à  luy  faicte  par  mons'  Dugué'^'. 

Ausquelz  a  esté  faict  responce  que  l'assemblée 
n'estoit  faicte  à  ceste  fin,  et  que,  après  avoir  veu  les 
arrestz  donnez  contre  lesd.  sieurs  Dugué  et  de  Cour- 
lay, l'on  y  advisera. 


CLXXII.  —  Affiches  pour  rebailler  à  ferme  l'entre'e  des  dras  de  soie  et  de  lmne  , 

d'or  et  d'argent. 

3i  mars  1669.  (Fol.   i5o  v\) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  h  ville  de  Paris. 
tt  On  faict  assçavoir  que  la  ferme  de  l'entrée  des 


draps  d'or,  d'argent,  de  soye  et  de  layne , entraus  en 
ceste  ville  et  faulxbourgs  de  Paris,  pour  une  année 
commençant  le  treiziesme  jour  de  Novembre,  dernier. 


sident  aux  Enquêtes,  le  i4  mars  1579,  et  enfin  premier  Président  du  Pariement  de  Rennes.  Son  père,  Alexandre  Faulcon,  né  à 
Montpellier,  se  prétendait  d'une  famille  originaire  de  Florence  et  alliée  à  celle  des  Médicis;  sa  mère,  Françoise  d'Albiac,  était  fille 
de  Charles  d'Albiac,  premier  Président  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Languedoc.  Claude  Faulcon  était  depuis  deuï  ans  le  gendre 
de  Louis  Huault  de  Montmagny,  en  faveur  de  qui  Jacques  de  Longue!!  avait  résigné  son  office  de  Conseiller  de  la  Ville  de  Paris, 
ce  qui  explique  son  intervention.  (Voir  F.  Blanchard  qui  donne  des  renseignements  sur  leur  descendance.  Catalogue  de  tou»  fc« 
comeillers  du  Parlement  de  Paris,  p.  82-88,  et  Moréri,  Grand  dictionnaire  hiitorique,  t.  VI,  p.  1  la.) 

'■'  Le  prénom  est  resté  en  blanc  en  cet  endroit  du  Registre.  On  verra  plus  loin,  à  la  date  du  8  juillet  1669,  qu'il  s'agit  de  Pierre 
Lecointe,  avocat  en  Parlement.  Il  était  fils  d'Antoine  Lecointe,  Conseiller  au  Châtelet  de  Paris,  qui  avait  été  élu  Echevin  de  Paris  au 
mois  d'août  1 689;  il  figure  dans  nos  Registres  en  cette  qualité  et  en  colle  de  Conseiller  de  la  Ville  depuis  cette  date  jusqu'au  10  oc- 
tobre 1 553,  époque  où  il  résigna  l'office  de  Conseiller  en  faveur  de  Guillaume  de  Courlay,  son  gendre.  (Voir  t.  IV,  p.  a3i.)  Il  était  du 
reste  à  la  dernière  extrémité  et  mourut  ce  jour-là  ou  le  lendemain.  Pierre  Lecointe  était  trop  jeune  alors  pour  remplacer  son  père; 
c'est  pourquoi  son  beau-frère  lui  fut  préféré.  Par  suite  d'une  lecture  défectueuse,  le  nom  d'Antoine  Lecointe  a  été  légèrement  défiguré 
dans  le  IIP  volume  et  au  commencement  du  IV',  et  imprimé  Le  Comte. 

"'  Guillaume  de  Courlay  était  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  quand  il  devint  Conseiller  de  Ville,  le  jo  octobre  i553.  Elu  Echevin 
le  16  août  i556,  il  prenait  alors  la  qualification  de  Contrôleur  de  l'Audience.  Il  avait  été  privé  de  son  office  parce  qu'il  faisait  pro- 
fession de  la  religion  réformée,  comme  on  le  verra  plus  loin. 

''1  Antoine  Du  Vivier  ou  Duvivier,  curé  de  Saint-Gervais ,  ptiis  chanoine  de  Notre-Dame  et  chancelier  de  l'église  de  Paris  et  de 
l'Université. 

W   Ce  blanc  est  au  Registre. 

'"  Nicolas  Dugué,  Avocat  du  Roi  à  la  Cour  des  Aides,  avait  clé  nommé  Echevin  le  16  août  i558,  mais  son  élection  ne  fut  pas 
ratifiée  par  le  Roi ,  parce  qu'il  y  avait  incompatibilité  entre  ces  deux  fonctions.  Il  fut  remplacé  par  Guillaume  Larcher,  celui  qni  avait 
eu  le  plus  de  voix  après  lui.  (Voir  t.  V  de  cette  collection,  p.  3-4.)  Dugué  avait  aussi  été  obligé  de  se  démettre  de  son  office  de 
Conseiller  de  Ville  pour  cause  de  religion.  Duvivier,  en  faveur  de  qui  il  avait  fait  sa  résignation ,  était  fils  du  premier  lit  de  sa  femme. 


[i569]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  95 


et  qui  finira  à  pareil  jour  exclud  l'an  révolu,  cy  de- 
vant cncher^e  et  adjugée  à  Jehan  Bellier  le  jeune»''; 
et  à  faulte  de  soy  estre  appleigé  par  led.  Bellier  du 
pris  de  lad.  ferme,  sera  baillée  et  délivrée  au  plus 
offrant  et  dernier  enchérisseur,  en  la  manière  acous- 
tumée,  saniedy  prochain ,  heure  de  trois  heures  de 
rellevée',  au  Bureau  de  lad.  Ville,  suivant  la  sentence 


contre  luy  donnée,  le  deuxiesme  jour  de  Décembre 
ensuivant,  confirmée  par  arrest  de  la  Court  des 
Aydes  du  xuu'  jour  de  ce  présent  mois  de  Mars.  Et 
y  seront  toutes  personnes  receues  d'y  mectre  en- 
chère. 

cFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour  de 
Mars  M.  v'  soixante  ueuf.n 


CLXXIII. PotR  PROCEDER  À  NOUVELLE  ELECTION  d'uN  AUTRE  LIEUTENANT  DE  QUARTIER. 

3t  mars  i56g.  (Fol.  i5o  i°.) 

de  lad.  Ville,  et  m'  Hilaire  Rambault,  son  lieutenant. 


«  Veu  le  procès  verbal  et  rapport  faict  au  Bureau 
de  la  ville  de  Paris  par  m"  Jehan  Legresle  et  Jehan 
Du  Perier,  advocatz  en  Parlement,  cappitaines  et 
coUonnelz  de  cestedicte  Ville,  suivant  certaine  ordon- 
nance par  nous  pour  ce  cy  devant  expédiée  ausd. 
Legresle  et  Du  Perier,  pour  raison  du  différend 
d'entre  Thiellement  Kerver  '*',  l'un  des  cappitaines 


et  sur  ce  oy  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  en 
ses  conclusions,  nous  ordonnons,  pour  maintenir  les 
bourgeois  et  habilans  de  la  dixaine  dont  led.  Kerver 
est  cappitaine,  en  paix  et  discipline  militaire,  que 
led.  Rambault  s'abstiendra  de  l'exercice  dud.  estât 
de  lieutenant,  et  en  ce  faisant,  que  mandement  sera 


")  Cëtait  au  moi*  de  jaillet  1 568  qne  Jean  Bellier  s'était  fait  adjuger  la  ferme  des  droits  d'entrée  sur  les  draps.  On  était  alors  en 
pait,  et  le  trafic  s'eierçait  d'une  façon  normale.  Dès  la  fin  du  mois  suivant  les  troubles  recommencèrent,  suspendant  à  peu  près  com- 
plètement les  transactions  commerciales.  Bellier,  qui  regrettait  déjà  son  marché,  estimant  qu'il  s'était  engagé  pour  un  prix  trop  élevé, 
saisit  ce  prétexte  et  demanda  â  la  Ville  de  lui  accorder  une  notable  réduction.  Claude  Perrot,  le  Procureur  de  la  ville,  combattit  cette 
prétention  et  la  fit  rejeter  par  sentence  du  Bureau  de  la  Ville,  le  a  décembre  i5C8.  Il  fut  ordonné  à  Jean  Bellier  de  se  faire  rapple- 
gier  de  lad.  ferme  dedans  trois  jours  prochains,  et  à  faulte  de  ce  faire  que  lad.  ferme  sera  recriée  et  led.  Bellier  condcmpné  à  payer 
U  «omme  è  laquelle  lad.  ferme  sera  moings  baillée,  et  en  tous  les  despens,  dommages  et  interesix  que  le  Roy  pourra  souiïrir  à  cause 
de  lad.  diminulionn  {Architn  nat.,  Z  6786,  à  la  date,  et  KK  lois,  fol.  3i6).  La  Cour  des  Aides,  jugeant  sur  appel,  maintint 
cette  décision,  ainsi  que  le  porte  notre  Registre,  queltjues  lignes  plus  bas,  et  son  arrêt  du  i  /i  mars  i56g  fut  lran.<crit  sur  le  Cailiilaire 
de  l'Hdtel  de  Ville.  (/</.,  KK  1011,  fol.  3i&,  3i3.) 

Dans  l'intervalle,  Jean  Bellier  s'était  rendu  adjudicataire  d'une  autre  ferme  de  la  Ville,  celle  du  vin  vendu  en  détail  et  dans  les 
tavernes  aux  faubourgs  Saint-Victor,  Saint-Marcel,  Saint-Jacques  et  Saint-Germain-des-Prés.  Iji  mise  aux  enchères  eut  lieu  le 
10  octobre  1  5C8 ;  Jean  Bellier  ayant  offert  de  prendre  la  ferme  pour  six  ans,  à  partir  du  1"  octobre  1  568  jusqu'au  3o  septembre  ii'jlt, 
moyennant  le  payement  de  70A0  livres  parisis  chaque  année  au  Receveur  de  la  Ville,  elle  lui  fut  adjugée  et  confirmée  par  arrêt  du 
Conseil  privé  du  aa  octobre,  malgré  l'opposition  du  précédent  fermier.  Huit  jours  après,  il  présenta  quatre  bourgeois  de  Paris  qui 
lui  ferraient  de  cautions  et  fit  la  iléclaration  de  ses  biens.  Ce  dernier  acte  nous  apprend  qu'il  demeurait  rue  i\euve-des-Halles  (alors 
Neuve  des  Jeux  de  Paume  des  Halles),  près  la  boucherie  de  Bcauvais,  dans  une  grande  maison  qu'il  avait  fait  récemment  construire, 
comprenant  trois  corps  d'hôtel  et  trois  cours.  Il  était  aussi  propriétaire  dans  la  même  rue  de  deux  autres  maisons ,  l'une  attenant 
i  celle  qu'il  habitait  et  l'autre  portant  pour  enseigne  la  Pommt  d'Or,  et  d'un  grand  liâliment  neuf  de  quinze  travées  de  façade,  ser- 
vant de  magasins  au  rez-de-chaussée  et  de  greniers  au  premier  éta^e,  tenant  â  la  grande  Halle  aux  draps  en  gros.  Il  possédait  encore 
une  maison  rue  de  Bélhisy,  deux  autres  conligui?s  rue  Montmartre,  li  la  Croix-Vtrte,  une  quatrième  à  l'enseigne  du  Cygne,  avec  un 
grand  jardin  rue  Saint-Sauveur;  trois  maisons  avec  jardin  au  faubourg  Saint-.Martin ,  près  l'église  Saint-Laurent;  une  maison  et  jardin, 
avec  quatre  arpents  de  vigne  et  seiie  arpents  de  terre  labourable,  au  village  de  WisMus  près  Longjumeau;  une  tuilerie  et  trois  maisons 
au  bourg  Sainl-Germain-des-Prés;  une  autre  maison  rue  d'Orléans ,  au  faubourg  Saint-Marcel;  une  ferme  et  métairie,  avec  granges, 
cour»,  colombiers,  preMoirs,  etc.,  et  i4o  arpenls  de  terre  labourable,  au  Breuillet  près  Cliâtres-sous-Montliiéry.  —  Tous  les  docu- 
ments relatifs  à  celte  affaire  sont  trtnscrils  sur  le  cartulaire  de  l'Hôtel  de  Ville.  {Archives  nat. ,  KK  loia,  fol.  3o8  i  3i3.) 

Un  mandement  conservé  parmi  le«  Acquili  du  domaine  de  la  Ville  nous  apprend  que  Jean  Bellier  le  jeune  était  de  plus  fermier  de 
la  même  imposition  dans  le  quartier  de  la  Cilé.  Le  la  octobre  i568,  il  lui  avait  été  fait  commandement,  ainsi  qu'à  Jean  Pellerin, 
pour  la  fenne  du  vin  vendu  en  gros,  à  Guyon  (iosleret,  pour  celle  du  huitième  du  faul>ourg  Saint-.\ntoine,  à  Jean  de  Mauregard,  pour 
les  18  deniers  tournois  par  muid  sortant  de  la  Ville,  et  i  Jean  Guenault,  pour  la  ferme  du  boismerrien,  de  se  faire  ssutlizamment 
applegier  desd.  fermes,  chacun  pour  son  regard ,  dedans  demain» ,  faute  de  quoi  on  se  pourvoirait  d'autres  fermiers.  Jean  Popineau  et 
cinq  autres lergenLs  de  la  ville  leur  signifièrent  celle  ordonnance,  le  lendemain  i3  octobre.  (Original  annexé  au  mandat  de  payement 
des  gagea  dud.  Popineau,  du  6  août  iSCg,  Archives  nat.,  H  aoliâ'.) 

"'  Thiciman  II  Kerver,  frère  de  Jacques,  le  Quarlenler  et  Echevin  de  Paris,  dont  le  nom  figure  presque  à  chaque  page  de  notre 
Registre.  Fils  de  Thielman  I",  célèbre  dans  l'histoire  de  l'imprimerie  et  de  la  librairie  parisiennes,  et  d'Yolande  Bonhomme,  ils  conti- 
nuèrent tous  deux  l'œuvre  paternelle.  En  i  /iga ,  Thiciman  I" demeurait  sur  le  Pont  Saint-Michel,  i  l'enseigne  de  la  Licorne.  Trois  ans 
plus  lard,  il  céda  sa  boutique  et  son  enseigne  i  Gilles  Remacle,  et  s'installa  rue  Saint-Jactiues,  où  on  le  trouve  en  t5o6,  ad  inttr^ 


96 


REGISTRES  DU  BUREAU 


expédié  à  Philbert  Bourlon,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
affin  de  procedder  à  nouvelle  eslection  d'un  autre 
lieutenant  dud.  Kerver,  au  lieu  dud.  Rambault,  ei 
sans  aucune  notte  d'infamye; 

r  Lequel  Rambault  neanmoings,  en  faveur  des  ser- 
vices qu'il  a  faictz  aud.  estât,  demeurera  exempt  et 
deschargé  d'aller  ne  envoyer  aux  guelz ,  centinelles  et 


[1669] 

garde  de  portes ,  et  sans  ce  que  la  sauvegarde  signiffiée 
aud.  Kerver  luy  puisse  nuire  ne  prejudicier.  Ausquelz 
Kerver  et  Rambault  faisons  defTences  respectivement 
de  meffaire  ne  mesdire  l'un  à  l'autre,  sur  peine 
d'amende  arbitraire. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernierjourde 
Mars  mil  \°  soixante  neuf.?) 


CLXXIV.  —  Pour  faire  prester  serment  aux  officiers  de  la  Ville. 

(Fol.  i5i  r».) 


r  A  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tf  Supplye  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  ville  de 
Paris,  comme  Sa  Majesté  ayt  ordonné  par  plusieurs 
lettres  que  les  officiers  de  la  Ville  feroient  serment 
de  fidélité  à  Sa  Majesté  et  profession  de  foy'*';  ce 
considéré,  Messieurs,  il  vous  plaise  ordonner  man- 
demens  estre  expédiez  en  la  manière  acouslumée, 


pour  procedder  à  la  prestation  et  réception  desd. 
foy  et  serment,  conformément  à  la  volunté  de  Sad. 
Majesté,  et  vous  ferez  bien'^'.D 

Ainsy  signé  :  (tPerrott;. 
tf  Soit  faict  ainsy  que  led.  Procureur  du  Roy  et  de 
la  Ville  l'a  requis,  n 

Ainsy  signé  itrHERVï,  Kerver  et  de  Varadded. 
Signé  :  (tLegendre  et  Prevostd. 


CLXXV.  —  Pour  faire  continuer  les  guets  et  gardes  des  portes  de  la  Ville, 

4  avril  1569.  (Fol.  i5i  v°.) 


K  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
ttCappilaine  Legresle,  encores  que  vous  ayons  cy 
devant  par  infiniz  mandemens  ordonné  etenjoinct, 
suivant  la  volunté  du  Roy,  faire  faire  et  continuer 
les  guetz,  centinelles  et  gardes  de  portes,  et  que  ce 
soit  aussy  l'equis  et  nécessaire  qu'il  fut  oncques, 
neanmoings  les  bourgeois  et  liabitans  de  vostre 
quartier  négligent  et  s'obligent  tant  en  leur  debvoir 
qu'ilz  ne  vont  ou  envoyent  que  bien  peu  ou  poinct 
èsd.  gardes  et  centinelles,  dont  peuvent  advenir 
grans  inconveniens,  mesmes  les  festes  prochaines. 


A  ceste  cause ,  nous  vous  mandons  que  aiez  à  faire 
faire  et  continuer  lesd.  guetz  et  gardes,  le  plus 
exactement  que  faire  ce  pourra ,  suivant  les  edictz  et 
ordonnances  du  Roy  et  sur  les  peines  y  contenues; 
et  si  aucuns  sont  ad  ce  contrevenans  ou  deffaillans, 
nous  envoyer  incontinent  les  roolles ,  pour  les  exécuter 
et  condempner  en  telles  amendes  ou  pugnition 
exemplaire  que  de  raison. 

T  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville ,  le  quatriesme  jour 
d'Apvril  M.  v'  Lxix.T» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  autres 
cappilaines  colonnelz  de  lad.  Ville. 


tignium  Craticulœ,  c'est-à-dire  à  l'enseigne  du  Gril.  Il  y  mourut  le  11  octobre  i5a9.  Sa  veuve  lui  succéda,  ses  fils  étant  encore  mineurs, 
et  un  peu  plus  tard,  elle  fonda  une  seconde  maison  dans  la  même  rue,  au-dessus  des  Mathurins,  où  elle  releva  l'enseigne  de  la 
Licorne.  Yolande  Bonhomme  vécut  jusqu'au  i5  juillet  i557;  elle  fut  inhumée  à  côté  de  son  mari  dans  l'église  des  Mathurins.  Thiel- 
man  II  eut  la  maison  du  Gril,  qu'il  dirigeait  dès  l'an  iSSa  (Heures  de  Paris,  citées  par  Brunet),  et  Jacques  la  boutique  de  la  Licorne, 
comme  nous  l'avons  dit  ci-dessus  (page  li'j,  note  3).  Ils  avaient  une  sœur,  Madeleine  Kerver,  qui  avait  épousé  Thomas  de  Bragelongne, 
Lieutenant  criminel  de  la  Prévôté  de  Paris,  dont  le  nom  est  aussi  mentionné  fréquemment  dans  nos  Registres.  (Moréri,  Grand  dic- 
tionnaire historique,  t.  VI,  p.  lia.)  Voir  sur  les  Kerver,  A.  Firmin-Didot,  Essai  sur  la  typographie,  dans  l'Encyclopédie  moderne, 
l.  XXVI,  col.  754,  756;  Essai  sur  Vhisloire  de  la  gravure  sur  bois,  par  le  même,  Paris,  i863,  in-S";  Ed.  Werdet,  Histoire  du 
livre  en  France,  3' partie  ;  J.-C.  Brunet,  Manuel  du  libraire,  S'édit.,  i864,  t.  V,  col.  i6i4. 

'''  Une  lettre  de  Chartes  IX  du  a  janvier  iSôg,  enregistrée  ci-dessus  (n°  CXL  VIII),  prescrivait  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Éche- 
vins  de  faire  prêter  serment  aux  Conseillers  de  la  Ville  (page  81  et  note  )  ). 

'*'  Cette  requête  ne  porte  pas  de  date;  nous  lui  laissons  la  place  qu'elle  occupe  dans  le  Registre. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


97 


CLXXVI.  —  Messe  de  la  Réduction. 

j3  et  i5  avril  iSGg.  (Fol.  i5i  v".) 


»  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous 
trouver  vendredy  prochain'",  à  six  actendant  sept 
heures  du  matin,  en  i'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  nous 
acompaigner  à  aller  à  la  messe  de  la  Réduction  de 
lad.  Ville,  en  la  manière  à  tel  jour  par  chascun  an 
acoustumée.  Et  vous  prions  n'y  voulloir  faillir. 

(Tpaict   au  Bureau   de  lad.  Ville,  le  xui*  Apvril 

v'  LII\.i> 

Pareilz  mandemcns  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

-  De  par  Us  Prévost  de*  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

«rSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  voslredict  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  vendredy  prochain,  à  six 
actendant  sept  heures  du  malin ,  en  THostel  de  ceste 
Ville,  pour  nous  acompaigner  à  aller  à  la  messe  de 
la  Réduction  de  lad.  Ville,  qui  se  dira  en  Teglise  de 
Paris  à  tel  jour,  en  la  manière  par  chacun  an  acous- 
tumëe.  .Si  n'y  fairtes  faulle. 

rFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an 
que  dessus,  n 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

n  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  lad.  ville  de  Paris. 

TCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez 
vous  vendredi  prochain,  six  heures  du  matin,  avecq 
ceulx  de  vostre  nombre,  veslus  de  leurs  hoctons  de 
livrée,  en  I'Hostel  de  lad. Ville,  pour  nous  acompaigner 
à  aller  à  la  messe  de  la  Réduction  de  lad.  Ville,  en 
la  manière  à  tel  jour  par  chascun  an  acoustumée. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an 
que  dessus.  i 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
cappitaines  des  arbalestriers  et  harquebuziers  de 
lad.  Ville. 

Et  suivant  iceulx,  ont  esté  mesd.  sieurs,  accom- 
paignez  des  dessusdictz,  faire  chanter  lad.  messe 
en  icelle  église,  en  la  manière  acoustumée  par  chas- 
cun an. 


CLXXVII.  A  CAUSE  d'un  office   de  JURi  COURTIER  DE  VIN. 


r  Nobles  hommes,  messire  Nicolas  Legcndre,  che- 
valier, sieur  de  Villeroy,  m'  Jacques  Sanguyn,  sires 
Claude  Hcrvy,  Jacques  Kener  et  m'  Jlierosme  de 
Varadde,  Eschevins  de  la  ville  de  Paris  èsd.  noms, 
d'une  part,  et  honnorabic  homme  sire  Jehan Debray, 
bourgeois  et  naguiercs  Eschevin  de  lad.  Ville'*', 
d'autre  part;  lesquclz,  de  leurs  bons  grez  et  bonnes 
voluntez,  pour  obvyer  à  procès  et  demourer  en  per- 
pétuelle amytié,  ont  confessé  et  confessent  avoir  faict 
entre  eulx  les  accordz  et  compromis  cy  aprez  de- 
clairez,  c'est  assçavoir  que,  pour  juger,  décider  et 
terminer  le  différend  d'entre  lesdictes  parlyes,  pour 
raison  de  l'office  de  juré  courtier  de  vins  à  Paris, 
que  led.  sieur  Debray  prétend  luy  estre  advenu  et 
escheu  en  son  ran  et  ordre,  luy  estant  Eschevin  d'icelle 
Ville,  auquel  pondant  ledict  temps  il  n'a  pourveu, 
mais  à  faulle  d'avoir  voullu  recepvoir  celluy  par  lay 

'■'  C'esl-à-dire  le  surlendemain. 

'*)  Jean  Debrajf  avait  (ait  partie  de  rÉcbcfinagi!  du  i5  août  i566  au  i5  août  i5G8. 


i5  avril  1569.  (Fol.  t5i  i'.) 

présenté  depuis  deux  mois  en  ça,  il  auroit  appelle;  et 
au  contraire ,  lesd.  s"  Prévost  des  Marclians  et  Esche- 
vins soustenoient  la  collation  et  provision  dudictoflice 
leur  appartenir,  pour  les  causes  qu'ilz  entendent  des- 
duire;  icelles  parties  se  sont  rapportées  respective- 
ment au  jugement  et  décision  qui  en  sera  faict  par 
nobles  hommes  messire  Chrislofle  de  Thou,  che- 
valier, Conseillier  du  Roy  en  son  Conseil  Privé,  et 
Premier  Président  de  sa  court  de  Parlement,  et 
m*  Adrian  Dudrac,  aussi  Conseiller  dud.  seigneur  en 
lad.  Court,  qu'ilz  ont  choisiz,  nommez  et  esleuz  pour 
cest  effect,  oïez  par  eulx  lesd.  parties  ou  aucuns 
desd.  sieurs  Eschevins,  et  noble  homme  m*  Claude 
Perrot,  Procureur  du  Roy  et  d'icelle  Ville.  Promectenl 
respectivement  icelles  partyes  avoir  aggreable  tout  ce 
que  pour  raison  de  ce  sera  jugé  et  deciddé  par  lesd. 
s"  Président  et  Dudrac,  en  peine  de  cinq  cens  escuz 


i3 


mPBIMKKIt     RATION*  Lff. 


98  REGISTRES 

d'or  soleil  à  celluy  ou  ceulx  qui  se  pouroient  trouver 
contredisant  à  leur  dict  jugement.  Promeciant  etc., 
obligeant,  etc.,  renonçant,  etc. 

tfFaictle  quatriesme  jour  de  Mars  mil  v''  soixante 
neuf.  V 

Ainsy signé:  ttLECENDRE, Sanguin,  Hervï,  Kerveb, 

DE  VaRADDE  et  DEBRAYn. 

(T  Sur  le  différant  estant  entre  Jehan  Dcbray,  mar- 
chant bourgeois  de  caste  Ville  de  Paris  et  naguieres 
Eschevin  d'icelle,  appellant  de  lu  sentence  donnée 
par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ceste- 
dicte  Ville,  le  dix  neufiesme  jour  de  Février  dernier  '*', 


DU  BUREAU  [1669] 

d'une  part,  et  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  lad.  Ville,  inthimez,  d'autre; 

nVeu  ce  qui  a  esté  mis  par  devers  nous,  et  après 
avoir  oy  tant  led.  Debray,  appellant,  que  le  Procureur 
du  Roy  et  de  lad.  Ville,  et  tout  considéré; 

ir  Nous  sommes  d'advis  que,  l'opposition  interjectée 
par  led.  Debray  mise  au  néant,  ce  dont  est  appelle, 
qui  est  la  provision  de  Testât  de  courtier  de  vins  du 
xTiii'  jour  de  Febvrier  dernier,  sortira  son  plain  et 
entier  effect,  sans  despens,  dommaiges  etinterestz, 
d'une  part  et  d'autre.  " 

Ainsy  signé  :  rde  Thou  et  Du  Dracti. 

Mis  au  Greffe ,  le  xv'  Apvril  mil  v"  lxix. 


CLXXVIII.  —  Pour  l\  résignation  du  Lieutenant  particulier.  Conseiller  de  Ville. 

18  avril  1669.  (Fol.  i53r'.) 


tt  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  de  quatre  actendant  cinq  heures 
de  rellevée,  en  l'Hostel  de ceste  Ville, pour adviser sur 
la  résignation  que  entend  faire  mons'  le  Lieutenant 
particulier  de  son  office  de  Conseiller  de  Ville,  au 
prouffict  de  m°  Jherosme  de  Bragelongne,  son  fllz'^'. 
Et  vous  prions  n'y  voulloir  faillir. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xviii*  jour 
d'Apvril  M.  v°  uxix.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

Du  xvm°  jour  d'Ap\ril  m.  v''  lxix. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans , 
Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  adviser 
sur  la  résignation  que  entendoit  faire  de  son  office  de 
Conseiller  d'icelle,  monsieur  le  Lieutenant  particulier, 
m'  Martin  de  Bragelongne,  au  prouffict  de  m"  Jhe- 
rosme  de  Bragelongne,  Ti-esaurier  extraordinaire  des 
guerres,  son  filz,  sont  comparuz  : 


Messieurs  Sanguyn,  Kerver,  de  Varadde,  Esche- 


vins; 


Président  Hennequin ,  Perrot,  de  Charmeau ,  Lar- 
cher,  Sanguyn ,  Lelievre ,  Crocquet ,  Marcel ,  de  Cressé , 
Lesueur  et  Huault. 

En  laquelle  assemblée  est  comparu  m' '^', 

lequel,  en  vertu  de  la  procuration  à  luy  passée  par 
ledict  sieur  de  Bragelongne,  Lieutenant  particulier, 
le  xvi' jour  du  présent  mois  d'Apvril,  signée  Trouvé 
et  Trouvé,  notaires,  a  resigné  et  remis  led.  office  de 
Conseiller  de  Ville  es  mains  de  Messieurs,  au  prouffict 
dud.  m'  Jherosme  de  Bragelongne,  son  filz,  sui- 
vant lad.  procuration,  requérant  icelluy  estre  ad  ce 
receu. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  par  toute  la  compaignée,  sans  aucune  contra- 
diction, en  admectant  lad.  résignation,  que  icelluy 
de  Bragelongne  filz  sera  receu  aud.  estât,  faisant  le 
serment  acoustumé  d'icelluy.  Ce  qu'il  a  faicl  es 
mains  de  mesd.  sieurs ,  led.  jour. 


'■'  Le  Registre  d'audience  du  Bureau  de  la  Ville  porte  en  effet  que  Jean  Debray  comparut  ce  jour-là  et  demanda  qu'il  fût  procédé 
à  la  réception  de  Jacques  Tacher,  qu'il  avait  présenté  le  i  a  de  ce  mois  en  qualité  de  courtier  de  vin  juré.  Les  Esclievius  Kerver  et  de 
Varade  lui  répondirent  qu'ils  communiqueraient  celte  requête  à  leui-s  collègues  de  1" Échevinage ,  pour  le  moment  absents,  mais  que  de 
toute  façon  ils  pouvaient  toujours  lui  annoncer  qu'ils  avaient  déjà  pourvu  à  cet  office  de  courtier  juré.  C'est  alors  que  Debray  dé- 
clara qu'd  se  portait  appelant  de  ladite  provision.  (Archives  na(.  ,26784,  au  19  février  i56g.) 

'*'  Martin  de  Bragelongne,  d'abord  Conseiller  au  Cliàlelet,  puis  Lieutenant  particulier  de  la  Prévôté  de  Paris  en  j556,  avait  été 
Prévôt  des  Marchands  en  i558;  il  mourut  très  peu  do  temps  après  avoir  fait  pourvoir  ses  fils  des  charges  qu'il  avait  occupées,  le 
27  avril  1 569.  Son  fils  aîné  Jean ,  Conseiller  du  Roi  aux  Eauxet  forêts,  l'avait  remplacé  à  la  Lieutenance  particulière  de  la  Prévôté,  dont  il 
fut  pourvu  par  lettres  patentes  données  à  Melun,  le  37  décembre  i568.  Quant  à  Jérôme,  dont  il  est  ici  question,  il  était  le  second  fils 
de  Martin  de  Bragelongne  et  de  Marguerile  Chesnard,  et  remplissait  l'office  de  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi;  il  fut  aussi  Ti-ésorier  général 
de  l'Extraordinaire  des  guerres.  11  avait  épousé  en  i.'i65,  Marie  Goyet,  fille  de  François  Goyel,  Avocat  du  Roi  au  Cliàlelet. 

"''  Le  nom  et  le  prénom  sont  restés  en  blanc  sur  le  Registre. 


[tSGg] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


99 


CLXXIX.  —  [Les  s"  Prévost  et 

ig  avril  i56g 

Extraicl  des  Registres  de  Parlement. 

ir  Veu  par  la  Court  les  interrogatoires  et  responces 
faictes,  pardevant  l'un  des  Conseillers  d'icclle,  par 
Noël  Basiier,  marchant  de  Lyon ,  prisonnières  prisons 
de  la  Consiergerie  du  Palais  à  Paris  pour  la  nouvelle 
prétendue  religion,  attestation  du  septiesmedecemois 
signée  :  Prévost,  Lange,  Brumen,  Pinelz,  Pierre  et 
Girard ,  et  iceulx  oïi  et  pareillement  ledict  prisonnier, 
pour  ce  mandez  en  lad.  Court,  en  la  présence  du 
Procureur  General  du  Roy;  conclusions  dudict  Pro- 
cureur General,  et  tout  considéré; 

"rLad.  Court,  après  que  de  rechef  lesd.  Prévost, 
Lange,  Brumen,  Pinctz,  Pierre  et  Girard  ont  esté 
mandez  et  blasmez,  pour  aucunes  causes  et  conside- 


Lange  prive's  de  leurs  offices.] 

(Fol.  i56  v'.) 

rations  à  ce  la  niouvans,  a  ordonné  et  ordonne  que 
lesd.  Prévost  et  Lange  seront  deschargez  de  leurs- 
dictes  charges,  et  en  leur  lieu  commis  autres  par  les 
Prévost  et  Eschevins  de  ceste  ville  de  Paris.  Et  à 
ceste  fin  led.  anest  sera  envoyé  en  l'Hoslel  de  lad. 
Ville. 

!t  Et  faict  lad.  Court  deflencc  ausd.  Prévost  et  Lange 
de  plus  se  immiscer  et  entremectre  en  telles  chai-ges, 
sans  encourir  toutesfois  par  lesd.  Prévost  et  Lange 
aucune  notte  d'iniamye'''. 

(t Faict  en  Parlement,  ledix  neufiesniejourd'Apvril 
l'an  mil  v'  soixante  neuf'^'.» 

Ainsi  signé:  (tMalosi;  etaucosté  :  r Collation  est 
faicten. 


CLXXX.  —  Certificat  de  vie  du  resignant,  avant  que  d'admettre  les  résignations 

des  offices  de  la  Ville. 

so  avril  1569.  (FoL  i55  r*.) 


Du  x!i*  jour  d'Apvril  «.  v'lxix''>. 

Arresié  au  Bureau  de  la  Ville. 

If  Sur  ce  que  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville 
a  remonstré  que  plusieurs  abhuz  pourroicnt  survenir 
aux  résignations  que  font  les  ofliciers  de  la  Ville, 
desquelles  l'on  pourroit  présenter  et  admeclre  des 
procurations  après  leur  mort,  sil  n'y  esloit  par  nous 
pouneu;  aussy  qu'il  s'est  trouvé  par  les  roolles  de 
Jehan  de  Labruyere,  espicier  de  la  Ville'*',  que  des 
torches  aux  armoiries  de  lad.  Ville  ont  esté  fournies 
aux  obsèques  de  quelques  ofliciers  d'icelle,  combien 


que  ilz  ne  soient  deceddez  en  possession  de  leurs 
charges  etoQices,  ains  que  leurs  résignations  cstoicnt 
jà  advisées,  requérant  très  expresses  inhibitions  et 
defTences  estre  faictes  audict  de  Labruyere  de  n'en 
fournir  cy  après  pour  tclz  elTcctz,  par  protestation 
que  lesdictes  marchandises  tourneront  en  pure  perte 
aud.  espicier,  et  qu'il  en  enipeschera  pour  le  Roy  et 
ladicte  Ville  le  payement  des  acquictz  qui  luy  en 
seront  passez  cy  après  pour  tel  elTect. 

«A  ceste  cause,  nous  ordonnons  que  doresnavant 
aucunes  résignations  des  ollices  de  lad.  Ville  ne  seront 


'''  On  relroii»e  sur  le  registre  criminel  du  Parlement  cet  arrêt  aaiet  peu  explicite,  à  la  date  du  ig  avril.  (Architet  nat.,  X"  187.) 
Il  est  diflîcile  de  voir  cxaclcmenl  de  quelle  aiïaire  il  était  question.  Le»  s"  Prévost  et  Lange  sont  déclarés  privés  de  leurs  ofOces,  cl 
l'exécution  de  l'arrêt  est  commise  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échcvins;  mais  on  ne  dit  même  pas  de  quels  offices  it  s'agit.  En  ce  qui 
concerne  Prévost,  on  verra,  par  un  mandement  du  1 1  mai  suivant,  qu'il  était  lieutenant  du  capitaine  Carrel.  Le  nom  de  Brumen  ne 
nous  est  fm  incoimu  non  plus;  il  était  aussi  capitaine  ou  lieutenant  de  la  Ville.  Ces  noms  vraisemblablement  sont  ceux  des  officiers 
qui  avaient  constitué  prisonnier  Noël  Bastier,  suspect  d'Iiérésie  ou  de  rébellion,  et  il»  avaient  signe  une  Fausse  attestation.  L'n  autre 
marchand  de  Lyon,  Claude  Terrât,  avait  déjà,  au  commencement  de  février,  été  arrêté  par  les  capitaines  de  la  Ville,  et  conduit  dans  les 
priaoDS  de  la  Conciergerie  avec  un  jeune  licenrié  è«  lois,  fréquentant  le  barreau  depuis  doux  ans,  nommé  Pierre  Berthier.  L'affaire 
n'était  sans  doute  pas  très  grave,  car  il  fut  remis  en  liberté  par  arrêt  du  9  février  iSGg,  mais  à  la  condition  de  quitter  Paris  dans  les 
trois  jours  et  de  retourner  dans  son  pays.  (  MinuU$ ,  X  **  55 ,  à  la  date.) 

<*'  Cet  arrt-t  a  été  transcrit  sur  le  Registre  de  la  Ville  entre  deux  actes,  l'un  du  6 ,  l'autre  du  1 1  mai;  comme  il  ne  porte  pas  de  date 
d'enregislreroenl,  nous  l'avons  classé  au  19  avril,  jour  où  il  fut  prononcé. 

'"  Noua  avons  replacé  cet  arrêté  à  la  date,  bien  que  sur  le  Registre  il  se  trouve  intercalé  entre  le  a  et  le  C  mai. 

'"  La  lia<ue  des  Acquit»  du  domaine  de  la  Ville  pour  les  annéi»  1  ôOg  et  1 570  renferme  une  grande  quantité  de  mémoires  i\v 
founiitures  livrée*  par  ce  penounage  pour  les  élrennes,  cadenux  aux  olliciers  de  la  Ville  et  â  divers  personnages,  banquets  et  autres 
cérémonies.  Il  s'y  intitule  ordinairement  Jean  de  Lnbruyère,  marchand  et  bourgeois  de  Paris,  apothicaire  et  épicier  de  la  Ville. 
(Archivée  nat.,  H  ao65').  On  ne  saurait  dire  s'il  doit  être  identifié  avec  Jean  de  Ijibrujère,  qualifié  ci-dessus  de  Commissaire  des 
salpêtres  et  garde  de  l'artillerie  (n"  CLIV  et  CLIX).  Voir  encore  «-dessous,  au  1 A  juin  1  .^6g,  n°  CCUL 


100 


REGISTRES  DU  RUREAU 


admises  ne  receues  par  procuration  que  l'on  ait 
tesmoinage  asseuré  de  la  vye  du  resignant,  et  que 
pour  cest  effect  seront,  avant  que  de  les  admettre, 
depputezdeux  personnes  de  la  compaignée,  pour  se 
transporter  au  logis  dudict  resignant.  Et  pour  l'advenir 


[i569] 

aucunes  torches  aux  armoiries  de  lad.  Ville  ne  seront 
portées  aux  convois  des  officiers,  d'icelle  s'ilz  ne  sont 
moriz  en  possession  de  leurs  offices  et  sans  avoir 
resigné,  sur  peine  de  les  rayer  des  rooUes  ou  acquictz 
dud.  espicier'^'. 


GLXXXI.  —  [Convocation  poo»  l'assemblée  du  96  avril.] 


33  avril  1569.  (Fol.  153  v°.) 


(T  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver mardy  prochain,  d'une  attendant  deux  heures  de 
relleve'e,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  la 
volunté  du  Roy  et  délibérer  de  plusieurs  affaii'es  qui 
concernent  le  service  de  Sa  Majesté.  Si  vous  prions 
n'v  voulloir  faillir. 


tcFaict  au  Rureau   de  lad.  Ville,  le  xxiii*  jour 
d'Apvril  M.  v'^LXix,') 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  les 
autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


CLXXXII.  —  A  cause  de  600,000  livres  demandées  par  le  Roy. 

a6  avril  iSôg.  (Fol.  i53  v°.) 


Du  mardy,  xxvi*  jour  d'Apvril  mil  v"  soixante 
neuf. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Rureau  de 
la  ville  de  Paris ,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  sur  le  recouvrement  de  la  somme  de  six 
cens  mil  livres  tournois,  deman4ée  par  le  Roy  à 
icelle  Ville,  à  constitution  de  rente,  tant  sur  les 
deniers  revenans  bons  à  Sa  Majesté  de  la  plus 
valleur  des  aydes,  equivallent  et  subside  des  cinq 
solz  tournois  pour  muid  de  vin,  engagés  à  lad. 
Ville  pour  les  sommes  de  six  vingtz  mil  livres 
tournois  de  rente,  d'une  part,  et  six  vingtz  cinq 
mil  livres,  d'autre,  que  sur  les  equivallens  de  plu- 


sieurs esiections,  cy  devant  cngaigés  à  icelle  Ville 
par  led.  seigneur. 

Et  la  matière  mise  en  délibération ,  a  esté  conclud 
et  délibéré  que,  actendu  la  nécessité  urgente  des  af- 
faires de  Sa  Majesté,  l'on  doibt  accorder  le  fournisse- 
ment de  lad.  somme  de  six  cens  mil  livres  tournois  à 
constitution  de  rente  sur  lesd.  assignations,  selon  et 
suivant  les  procuration  et  contractz  qui  ont  esté  pour 
cest  effect  passez  et  expédiez;  et  neanmoings  que 
remonsirances  et  prières  très  humbles  luy  seront 
faictes  de  faire  entrer  au  présent  party  les  restes  des 
deniers  levez  pour  les  m' h  livres  accordez  à  Sad. 
Majesté,  en  fournissant  deux  fois  aultant  que  la  somme 
à  quoy  se  monteront  lesd.  sommes'"^'. 


GLXXXIII.  —  Pour  apporter  au  Bureau  de  la  Ville  les  comptes  de  la  levée  des  deniers 

POUR  LE  paiement  DES  SOLDATS. 

a8  avril  1569.  (Fol.  i^U  v°.) 


T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
(tll  est  ordonné  et  enjoinct  à  tn'  Jacques  Delafa, 
Procureur  en  la  Chambre  des  Comptes  et  cappitaine 
d'icelle  Ville,  de  apporter  ou  envoyer  au  Rureau  de 
lad.  Ville,  dedans  le  jour  d'huy,  tous  les  rooUes  et 
comptes  qu'il  a  par  devers  luy,  pour  raison  de  la 


levée  des  deniers  pour  le  payement  des  soldatz  levez 
l'année  passée,  pour  recepvoir  et  faire  venir  eus  tous 
les  deniers  qui  restent  à  payer,  sur  peine  de  s'en 
prendre  à  luy,  en  son  propre  et  privé  nom,  et  de  tous 
despeus,  doramaigcs  et  interestz. 


frFaict  le  xxvin'  jour  d'Apvril  v'lxix 


(3). 


<"  ttPlus  de  torclies  aux  armoiries  de  la  Ville  aux  convois  des  officiers,  s'ilz  ne  sonl  morU  en  possession.»  {^ole  marginale  du 
Registre.) 

C  A  la  suite  une  demi-page  de  blanc,  la  moitié  du  folio  i5!i  r°. 

"'  Il  s'agit  des  soldats  levés  et  équipés  par  la  Ville,  au  moment  où  l'on  Craignait  une  marche  de  l'armés  du  prince  d'Orange  sur 
Paris  (voir  ci-dessus,  page  70  et  note).  L'original  du  mandement  adressé  au  capitaine  Delafa  et  les  significations  qui  lui  en  furent  faites. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


101 


MOIS  DE  MAY. 


CLXXXIV.  —  Pour  faire  délivrer  du  bois  aux  bourgeois  de  cette  Ville. 


1  oiai  i56g. 

ir  De  far  les  Prévost  des  Marchant  et  Eêchevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ffSur  ia  requesle  présentée  par  le  Procureur  du 
Roy  et  de  lad.  Ville,  il  est  enjoinct  à  tous  controul- 
leursetjurez  mousieursde  bois  de  cesledicle  Ville  de 
eulx  trouver  présentement  es  portz  de  Grève,  pour 
délivrer  aux  bourgeois,  manans  et  habitansdeceste- 
dicte  Ville,  le  bois  y  estant,  sur  peine  de  confisca- 
tion de  leurs  offices,  et  aux  marchans  de  bois  de  se 
tenir  en  personnes  sur  les  portz  èsd.  basleaux,  faire 
mectre  les  planches,  tout  leur  bois  à  terre,  à  leurs 


(Fol.  1 54»'.) 

I    despens,  suivant  les  arrestz  de  la  Court,  lesquelz  ilz 
I    garderont  de  poinct  en  poinct,  sur  peine  de  perte  et 

confiscation  de  leur  marchandise. 

tr  El  est  aussi  inhibé  et  deffendu  aux  crocbeteurs  et 

chartiers  de  ne  rien  enlever  ou  charger  pour  lesd. 

bourgeois  que  lesd.  jurez  n'ayent  compté  et  nombre, 

et  lesd.  marchans  n'ayent  esté  payez  et  satisfaictz  de 

leursdictes  marchandises,  sur  peine  de  pugnition 

corporelle'''. 

rFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  ii*  jour  de  May 

H.  v'liix.s 


CLXXXV.  —  Règlement  pour  obvier  aux  dificultez  des  exécutions 

CONTRE  LES  REFUSANTS  DE   PAIER  LEURS  TAXES. 


6  mai  i56g. 

Sur  les  difficultcz  intervenues  et  qui  interviennent 
aux  exécutions  qu'il  convient  ordinairement  faire, 
tant  contre  ceulx  qui  ont  esté  et  qui  sont  encores 
reffuzans  payer  la  taxe  faicte  sur  eulx,  à  cause  da 
don  des  iii'm  livres  accordé  au  Roy,  en  l'an  v'lxtiii, 
de  la  taxe  des  soldatz  levez  pour  la  garde  de  lad. 
Ville,  durant  les  années  m.  v'  lxvii  et  v'  lxviii,  des 
deniers  pour  la  fortiffication  de  lad.  Ville,  et  ouy 
au  Rureau  d'icelie  les  plainctes  faictes  par  le  Procu- 
reur du  Roy  et  d'icelie  Ville,  qui  a  remonstré  les 
grandes  exactions  de  deniers  commancez,  longueurs, 
delays  et  autres  extrêmes  insolences  que  font  ordi- 
nairement aucuns  officiers  de  lad.  Ville,  emploies  en 


(Fol.  i55v*.) 

telles  contrainctes;  a  esté  advisé  au  Rureau  de  lad. 
Ville,  par  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins,  ce  qui  s'cnsuict  : 
Premibrement, 

ffQue  au  Recepveur  de  lad.  Ville,  ou  autre  soubz 
luy  commis,  sera  par  lesd.  s"  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  nommé  et  commis  tel  homme  qu'ilz 
congnoistront  eslre  suffizant  pour  les  contrainctes 
nécessaires,  pour  led.  effect  dessusdict  tant  seulle- 
ment. 

«Que  les  roollcs  signez  dudict  sieur  Recepveur, 
ou  sond.  commis,  seront  par  led.  nommé  desd.  Pré- 
vost et  Eschevins  exécutez,  en  vertu  d'iceulx  rooUes, 


l«  jour  même  et  le  lendemain,  par  Jean  Popineau ,  sergent  de  la  ville,  sont  annexés,  avec  la  requête  faite  i  la  Ville  par  cet  officier 
pour  être  payé  de  ses  gages,  i  un  mandat  de  payement  du  6  août  iSCg.  {Archnet  nat ,  H  ao65'.)  Voici  un  autre  document  des 
jour»  précédents,  qui  se  rapporte  à  la  même  affaire  :  «De  par  les  Prévoit  de»  Marclians  cl  Eschevins  de  la  ville  de  Paris.  Vous, 
le  premier  sergent  de  lad.  Ville  sur  ce  requis,  contraignez  par  toutes  voies  deues  cl  raiiionnables  Pierre  Perlan,  Quartenicr  d'icelie 
Ville,  à  paier  et  mettre  promplement  es  mains  de  M*  Jehan  Quctin,  consierge  de  céans,  la  somme  de  cent  soU  tournois,  pour  le 
paiement  des  soldati  envoiei  i  Compiegne,  et  ce  comme  pour  deniers  roiaulx,  sauf  son  recours  contre  qui  il  apai-tiendra.  Faicl  le 
XI*  Apvnl  »'  mxn.  Signé  :  cHeverardn.  El  au-dewous :  <r Faicl  comme  dessus,  parlant  à  sa  femme,  et  le<iucl  Perlan  a  mis  èa  mains 
dud.  Quelin  lad.  somme  de  c.  soix,  le  «m*  Apvril  v'  lxh».  Signé  :  itG.  Lasnier».  (Pièce  annexée  è  un  mandai  de  payement  adressé 
è  François*  do  Vigny,  Receveur  de  la  ville,  en  tiveur  de  Georges  Lasnier,  sergent  de  la  ville,  le  la  août  iSSg,  Archive$  nat., 
H  3o65  '.) 

<"  Le  service  d'ordre  i  ces  distributions  de  bois  de  chauffage  était  fait  par  des  arquebusiers  de  la  Ville,  commis  spécialement  pour 
veiller  Â  ToWrvation  des  règlements, de  police.  Une  somme  de  dix  livres  tournois  fut  allouée  â  l'un  d'eux,  Nicolas  Bastellart,  qui 
av.TÎt  rempli  cet  office  pendant  une  partie  de  l'année  iSGg,  sur  les  ports  de  Grève,  de  l'École  Saint-Germain,  le  Pavé  et  autres 
lieux,  «pour  avoir,  est-il  dit  dans  le  mandat  de  payement  daté  du  ag  décembre  de  cette  année,  prins  garde  aux  rabais  cl  faicl  mettre 
les  lonncrollrs  es  liasteaui  ostanU  sur  lesd.  portz,  ad  ce  qu'il  ne  s'y  commrctent  aucuus  ahbuz  et  monopolles,  et  autres  services  par  luy 
faicU  à  la  distribution  dud.  Iwis  de  chauffage •-.  {Archive!  nal.,  Acquit»  du  domaine,  H  2o65'.) 


102 


REGISTRES  DU  BUREAU 


y  mectant  en  son  exploict  sa  qualité  de  commis  par 
mesd.  sieurs  pour  le  recouvrement  des  deniers  de- 
vant declairez. 

tr  Que  ledict  commis  sera  tenu  rendre  par  chascun 
jour  la  raison  de  ce  qu'il  aura  faict,  et  apporter  les 
deniers  es  mains  dud.  sieur  Recepveur,  sur  peine, 
pour  la  première  fois,  de  prison,  pour  la  seconde, 
de  l'amende  honnorabie. 

rQue  ledict  commis  pourra  prandre  jusques  à 
trois  hommes,  et  non  plus,  pour  ses  tesmoings  et 
recordz,  desquelz  ilrcspondra,  qui  auront  pour  leurs 
journées  de  vacquer  en  telles  conirainctes,  chascun 
six  solz  parisis,  et  led.  commis  aura,  pour  chascune 
exécution  et  transport  de  meubles  douze  solz  parisis; 
et  s'il  fault  vendre  les  meubles  pris,  aura,  oultre 
ce  que  dessus,  douze  deniers  tournois  de  chascune 
livre  que  monteront  lesd.  meubles  venduz,  sur  les- 
quelz  deniers  d'exécution  se  prendront  les  saliaires 
desd.  recordz  '^). 


[1669] 

ttQue  led.  commis,  ny  autre  qui  exécutera,  ne 
pourra  demander  ny  prendre  aucune  chose  pour  son 
sallaire  que  preallablement  l'exécution  ne  soit  faicte 
et  parfaicte. 

tfEt  oiî  les  parties  payeront,  avant  que  d'estre 
exécutées,  led.  commis  pourra  prendre  des  meubles 
pour  son  exécution,  pourveu  que  véritablement  led. 
commis  ayt  esté  faire  commandement  de  payer. 

«Que  toutes  lesd.  poursuictcs  et  contrainctes  se 
feront,  comme  l'on  a  acoustumé,  à  la  requesle  du 
Procureur  du  Roy  et  de  l'Hoslel  de  lad.  Ville. 

r  Que  chascun  oUicicr  de  lad.  Ville,  sergent,  archer, 
arbalestrierouharquebuzier,serareceuàentreprendre 
les  commissions  que  dessus,  aux  conditions  et  charges 
contenues  en  ce  présent  mémoire. 

rr  Délibéré  le  contenu  cy  dessus  au  Bureau  de  lad. 
Ville,  le  vi°"  jour  de  May  h.  v°  lxix.  r 

Ainsy  signé:  «Legendre,  Sasgutn,  Herty  et 
Kerverti. 


CLXXXVI.  —  Pour  faire  faire  la  provision  de  bois  en  cette  Ville. 

6  mai  1569.  (Foi.  i56  r".) 


^De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
trSur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  lad.  Ville,  il  est  expressément  enjoinct  à  tous 
marchans  de  bois  de  faire  arriver  en  lad.  Ville,  en 
toute  dilligence  et  dedans  ung  mois  pour  tous  delaiz, 
tout  le  bois  qu'ilz  ont  en  leurs  ventes  et  sur  les 
portz,  sur  peine  de  confiscation  de  la  marchandise 
qui  y  sera  trouvée  led.  temps  passé,  et  aux  mariniers 


et  voicturiers  par  eaue  de  monter  ou  avaller  pré- 
sentement les  hasteaux  vuydes  ausd.  portz  et  le  long 
des  rivières,  pour  y  charger  le  bois  qui  s'i  trouverra, 
sur  peine  de  confiscation  de  leurs  hasteaux. 

rr  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vi""  jour  de  ced. 
présent  mois  de  Mayf'^'.n 

Publiée  lad.  ordonnance  à  son  de  trompe  et  cry 
public,  led.  jour. 


'')  «Seront  veiies  les  lettres  anciennes  de  ta  fortilEcation  pour  lad.  taxe,  et  selon  lesd.  lettres  sera  taxé  led.  exécuteur»  {Note  m 
marge  du  Registre.) 

'^'  Trois  jours  avant,  le  3  mai,  commission  avait  été  donnée  par  le  Prévôt  des  Marchans  et  les  Echevins  à  Jean  Popineau,  l'un 
des  quatre  sergents  de  la  Ville  sur  le  fait  de  la  marchandise  de  l'eau,  de  descendre  la  Seine  jusqu'à  Conflans  et  de  remonter  les  bords 
de  l'Oise  jusqu'à  Pont-i'Evêque  par  delà  Compiègne,  de  visiter  les  ports,  d'y  recliercher  les  approvisionnements  de  bois  de  chauffage 
et  de  faire  commandement  aux  marchands  et  voiluriers  de  les  amener  à  Paris.  Les  localités  où  il  trouva  des  marchandises  en  chan- 
tier ou  des  bateaux  tout  chargés  sont  consignées  fidèlement,  avec  l'indicatiou  des  quantités  de  bois  qu'il  fît  diriger  sur  Paris,  dans  son 
procès-verbal,  qui  nous  a  été  conservé.  Parti  le  7  mai,  Popineau  s'arrêta  successivement,  pour  remplir  sa  mission,  au  pont  de  Sainl- 
Cloud,  à  Saint-Denis,  Conflans,  Pontoisc,  Stoi-s,  l'Isle-Adam,  Beaumont,  Saint-Leu-d'Esserent,  Creil,  Vcrneuil.Pont-Sainte-Maxence, 
Venelle,  Compiègne  et  Pont-l'Evèque.  Son  voyage  dura  onze  jours;  il  était  à  cheval  cl  accompagné  d'un  homme  de  pied.  Chaque 
journée  lui  fut  taxée  par  le  Bureau  de  la  Ville  à  trois  livres,  soit  pour  la  durée  de  sa  mission,  trente-trois  livres,  qui  lui  furent  payées 
par  le  Receveur  de  la  Ville,  François  de  Vigny,  le  97  août  iSôg,  sur  mandement  du  6  août  précédent.  (Voir  procès-verbal  el  pièce» 
annexées.  Archives  nat.,  Acquits  du  domaine,  H  3o65'.)  Sans  nul  doute,  un  autre  sergent  de  la  Ville  fut  chargé  de  remplir  la  même 
mission  sur  les  ports  de  la  Seine  et  de  ses  affluents,  situés  en  amont  de  Paris,  comme  nous  verrons  qu'il  fut  fait  le  i5  juillet  de  la 
même  année. 


[i569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


103 


CLXXXVII.  —  Pour  procéder  à  l'élection  d'un  lieutenwt  de  quartier. 

11  mai  1569.  (Fol.  167  r°.) 


ttDe  par  les  Prevotl  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ifPhilbert  Bourion,  commis  Quarlenier  de  lad. 
Ville,  appeliez  les  bourgeois  el  habilans  de  la  di- 
xaine  de. .  .  '',  etavecquesculx  proceddez  à  l'eslec- 
tion  d'un  lieutenant  du  cappilaine  Carrel,  au  lieu 
de  Prévost,  suivant  certain  arrest  de  la  court  de 


Parlement  du  dixneufviesme  Apvril  dernier'"-',  que 
vous  envoyons.  Et  outre  signifiiez  et  faites  sçavoir 
aud.  Carrel  qu'il  ait  à  choisir  et  eslire  ung  enseigne, 
ainsy  qu'il  est  contenu  audict  arrest. 

nFaictau  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xi""  jour  de  May 

M.  V'  LXIX.n 


CLXXXVIII.  —  Gratification  d'une  pension. 

11  mai  1669.  (Fol.  157  r°.) 


Aujourd'huy,  xi"*  jour  de  May  u.  y'  soixante  neuf, 
a  este  ordonne  au  Bureau  de  la  ville  de  Paris  que  la 
pension  de  huict  livres  parisis  par  an,  dont  jouissait 
m'  [Jehan'"]  de  Bragelongne,  à  présent  Lieutenant 
particulier  de  la  Prevostë  de  Paris,  sera  baillée  et 
délivrée  à  m'. . .  *  Hemon,  advocat  ou  Chastelet 
de  Paris,  actendu  qu'elle  est  affectée  à  ung  advocat 
dud.  Chastelet,  et  en  ce  faisant,  que  la  pension  de 


cent  solz  parisis  par  an,  que  tient  à  présent  de  lad. 
Ville  led.  Hemon,  sera  suprimée,  et  neantmoings 
que  m'. .  .  ■''  de  Bragelongne,  advocat  en  Parlement, 
Conseiller  aux  Eaues  et  forestz,  auquel  led.  s*^  Lieu- 
tenant particulier  avoit  resigné  lad.  pension  de  huict 
livres  tournois,  sera  gratiflié  de  la  première  pension 
d'icelle  Ville  qui  vacquera  et  adviendra  cy  après  en 
lad.  court  de  Parlement. 


("  Ce  Manc  est  au  Registre. 

")  Prévoat  avait  été  destitué  de  sa  charge  de  lieutenant  par  cet  arrêt  du  Pariement.  (Voir  ci-dessus  page  gg  et  note  1 .) 

'''  Le  prénom  e(t  resté  en  blanc  Jean  de  Bragelongne,  fils  aîné  de  Martin,  avait  été  pourvu  de  l'oiricc  de  Lieutenant  particulier  de  la 
Prévôté  de  Paris  en  survivance  de  son  pèrfl ,  par  lettres  datées  de  Mclun ,  le  37  décembre  1 568.  (  Archiret  nat. ,  Banniiret  du  Chdlelet,  Y  1  a  , 
fol.  îîS  v°.)  Par  arrêt  du  1 1  mars  i56g,  le  Parlement  chargea  un  de  se*  membres,  Pierre  de  Longiieil,  de  faire  une  enqucHe  «sur  sa 
vie,  meurs  et  conversation  en  la  relligionn.  Le  ûi  mars,  après  avoir  vu  celle  information  et  les  conclusions  du  Procureur  général ,  ira  esté 
arresté  qu'il  sera  reçeu ,  s'il  est  trouvé  suflixant ,  ayaut  esté  examiné.  Ce  faict  luy  mandé ,  luy  eit  advenu ,  à  l'ouverture  du  livredu  code ,  la  loy 
I  Traauaclitmê  matrù  As  trtmsaetiimihtu  Ci.  Enfin  le  a  avril  suivant,  «après  avoir  par  la  Court  oy  et  examiné  m' Jehan  Bragelongne, 
pourveu  par  le  Roy  de  l'estat  et  office  de  conseillier  et  Lieutenant  particulier  en  la  Prevosté  et  Viconté  de  Paris,  que  tient  de  présent 
m*  Martin  de  Bragelongne  k  condition  de  survivance,  sur  la  loy  à  luy  dernièrement  advenue  par  la  forliiile  ouverture  du  livre  du  code. 
led.  Bragelongne  retiré,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté  arresté  que  le<l.  Bragelongne  est  suflizant  et  capable  et  comme  tel 
•era  reccn  i  faire  le  serment  oud.  estât  aparlenant,  faisant  profession  de  sa  foy.  Et  à  tant  remandé,  après  serment  par  luy  faict,  sur  ce 
enquis  si,  pour  parvenir  aud.  estât  et  office,  il  a  donné  ou  faict  donner,  promis  donner  or,  argent  ou  autre  chose  e<|uipolent,  et  qu'il 
a  dict  que  non,  a  fait  le  serment  oud.  estât  apartenant,  et  y  a  esté  receu».  {Archivtt  nat.,  X''  iGab,  fol.  396,  &5l  et  liHh  y'.)  Il  ne 
restait  plus  à  Jean  de  Bragelongne  qu'à  être  mis  en  possession  de  son  office;  il  adressa  à  cet  effet  une  requête  à  la  Cour,  demandant 
qu'un  conseiller  fut  dé«gné  pour  l'ioataller.  Pierre  de  Longueil  fut  chargé  de  ce  soin  par  décision  du  5  avril  (Y  13,  fol.  aa8).  Jean 
de  BragdoogiM  était  seigneur  de  Villejuif  près  Paris;  il  avait  épousé  Claude  Parent,  dont  il  eut  six  fils  et  deux  filles. 

<')  Le  prénom  est  resté  en  blanc. 

'''  Nous  avons  dû  laisser  le  prénom  en  blanc,  tel  qu'il  est  au  Registre,  les  généalogies  de  la  famille  de  Bragelongne  (La  Chenaie- 
Desbois,  Moréri,  etc.)  n'indiquant  point  lequel  des  six  fils  de  Martin  remplissait  alors  ces  fondions  d'avocat  au  Parlement  et  de 
Conseiller  aux  eaux  et  fon-ts.  Jean,  l'ainé,  avant  d'êlre  Lieutenant  particulier  de  la  Prcvélé,  avait  exercé  l'office  de  conseiller  aux  eaux 
et  forets,  et  depuis  la  mort  de  son  père  (37  avril  i.'iGg,  voir  ci-dessus  page  g8,  noie  3)  il  avait  du  céder  cette  charge  ù  l'un  de 
ses  jeunes  frères;  il  y  a  beaucoup  d'apparence  que  ce  fut  à  Martin,  le  quatrième  dans  l'ordre  de  priniogéniture,  seigneur  de  Cha- 
ronne,  qni devint  l'année  suivante  Conseiller  au  Pariement;  lesiïcond,  Jérôme,  était  alors  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  et  le  troisième 
Thomas,  Trésorier  de  France  i  Bo<il]gas. 


104 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1569] 


CLXXXIX.  —  Pour  aviser  sur  le  fait  de  police  et  prix  du  bois. 

i3et  lit  mai  1569.  (Fol.  167  r°.) 


Du  vendredy,  xiii""  jour  de  May  m.  v"  lxis. 

Suyvant  certain  arrest  de  la  court  de  Parlement 
dujour  d'huy,  xiii"  du  présent  mois  de  May''',  mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevius  de  la 
ville  de  Paris  ont  faict  prier  plusieurs  notables 
bourgeois  de  lad.  Ville,  tant  d'église,  officiers  du 
Roy,  que  bourgeois  et  marchans  n'ayans  interest 
au  faict  et  traflicq  de  la  marchandise  de  bois,  cy 
après  nommés,  d'eulx  trouver  demain,  à  une  acten- 
dant  deux  heures  de  relevée ,  en  l'Hostel  d'icelle  Ville , 
pour  adviser  sur  le  faict,  police  et  pris  du  bois  de 
chauffaige  admené  en  icelle  Ville,  assçavoir  : 

Messieurs  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 

Sanguyn,  Hervy,  Kerver,  de  Varadde,  Eschevins; 

Monsieur  le  curé  de  Sainct  Gervais,  Chancellier 
de  l'Université  '^'  ; 

Monsieur  de  Bragelongne, 

Monsieur  le  Président  de  Neully  f^', 

Monsieur  de  Gharmeau, 

Monsieur  de  Villabry, 

Monsieur  Rarillon, 

Monsieur  Larcher, 

Monsieur  le  Lieutenant  civil. 

Monsieur  le  Lieutenant  criminel. 

Monsieur  Palluau , 

Monsieur  de  Villenior, 

Sire  Pierre  Poulain, 

Sire  Pierre  Crocquet, 

Monsieur  Sanguyn,  secrétaire. 

Monsieur  Merault, 

Monsieur  Ladvocat, 

Sire  Jehan  Menant, 

Sire  Glaude  Leprestre, 


Sire  Pierre  Delacourt, 

Monsieur  le  Recepveur  de  la  Ville, 

Monsieur  Fornié,  advocat, 

Sire  Nicolas  Paulniier, 

Monsieur  de  Tasnieres, 

Monsieur  de  Monlmagny, 

Monsieur  Leclerc ,  advocat , 

Sire  Nicolas  Simon, 

Monsieur  Lelievre, 

Monsieur  le  gênerai  de  Lantier, 

Monsieur  Saunart,  Controlleur  de  l'audience. 

Monsieur  de  Marie,  Commissaire  des  guerres. 

Sire  Nicolas  Bourgeois, 

Sire  Jehan  de  Labruyere. 

Et  le  xiiii'  desd.  mois  et  an,  de  rellevée,  sont 
comparuz  lesdicts  sieurs  Prévost,  Eschevins  et  bour- 
geois cy  dessus  nommez,  borsmis  les  absens  y  dé- 
nommez, lesquelz  ont  esté  priez.  [Et  a  led.  s' Pré- 
vost demandé  à  (*'  ]  la  compaignée  de  adviser,  délibérer 
et  donner  advis  sur  le  faict  et  pris  dudict  bois,  en 
sorte  que  ladicte  Ville  en  soit  à  l'advenir  fournye  à 
pris  raisonnable,  avecq  gaing  honneste  ausd.  mar- 
chans de  bois. 

A  esté  advisé ,  avant  que  ad  ce  délibérer,  que  l'on 
doibt  mander  et  oyr  lesd.  marchans  de  bois.  Au 
moien  de  quoy ,  ont  esté  appeliez  plusieurs  marchans 
de  bois,  tant  de  cesle  Ville  que  forains  admenant  or- 
dinairement bois  de  chauffaige,  costeretz,  fagotz  et 
bourrées  en  ceste  ville  de  Paris,  pour  la  provision  et 
fourniture  d'icelle,  pour  leur  faire  entendre  l'occasion 
de  ladicte  assemblée. 

Et  à  ceste  fin  sont  comparuz  :  m"  Charles  Le- 
conte,  Martin  Leconte,    François  Guignant,   Gui- 


'•>  Nous  n'avons  point  trouvé ,  à  la  date  du  1 3  mai ,  d'arrêt  du  Parlement  relatif  à  la  police  du  bois,  ni  dans  le  registre  du  Conseil , 
ni  dans  ceux  du  criminel. 

'*)  Antoine  Du  Vivier,  curé  de  Saint-Gervais  (voir  ci-dessus  page  gli ,  note  3). 

'"  Le  mot  absent  a  été  placé,  à  la  marge  du  Registre,  en  regard  des  noms  suivants  :  le  président  de  Neuilly,  de  Villabry,  Barillon, 
le  Lieutenant  civil  elle  Lieutenant  criminel,  de  Villemor,  Pierre  Poulain,  Pierre  Crocquet,  Merauit,  Jean  Menant,  Claude  Leprestre, 
Fornié,  Nicolas  Paulmier,  Nicolas  Simon,  Saunart,  de  Marte  et  Nicolas  Bourgeois.  Il  y  avait  donc  à  peine  la  moilié  des  membres 
présents.  Cependant  ils  avaient  été  régulièrement  convoqués  par  les  sergents  de  la  Ville,  suivant  un  mandement  ainsi  libellé  :  «De  par 
les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris.  Seront  les  dessusdictz  priez  de  eutx  trouver  demain,  à  une  actendant  deux 
heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour,  suivant  certain  arrest  de  la  court  de  Parlement,  adviser  sur  le  faict  el  police  du 
bois  de  chauffaige.  Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xiii°  jour  de  May  m.  v°  lxixji.  Signé  :  «Bachelier!».  En  léle  se  trouvent  les 
noms  suivants  :  «Monsieur  de  Saint-Gervais,  chancellier;  monsieur  de  Breda,  chanoyne;  monsieur  le  Lieutenant  civil,  Noël  Dehere, 
marchant;  monsieur  le  Lieutenant  criminel;  M.  le  gênerai  Lantier;  M.  Saunart,  ControuUeur  de  rAudiencen.  Cet  acte  est  annexé, 
avec  d'autres  pièces,  à  un  mandat  de  payement  de  8  livres  pour  les  salaires  el  vacations  de  Georges  Lasnier,  sergent  de  la  Ville,  en 
date  du  la  août  iSôg.  (Archives  naU,  Acquits  du  domaine,  H  aoO.")'.) 

<•'  Mots  omis  au  Registre. 


[i569] 

chard  Grandemy,  René  Arnoul,  François  Charpen- 
lier,  Eslienne  Philippes,  Pierre  Bourdin,  Germain 
Herraent,  Pierre  Mercier,  Martin  Surgis,  Geoffroy 
Chaillou,  Claude  Raloire,  Ânthoine  Bertrand,  De- 
nis Ternois,  Philippes  Sergent,  François  Gaultier, 
Thomas  Boyau,  Jehan  Grandjehan,  Guillaume 
Thevenyn,  Pierre  Cocquard,  Adan  de  Moussy,  Jhe- 
rosme  Biard,  RauUin  Chaillou. 

Lesquelz  ont  remonstré,  par  ledict  Martin  Leconte, 
qu'il  leur  est  impossible  bailler  et  délivrer  led.  bois 
au  pris  qu'ilz  l'ont  délivré  cy  devant,  et  suivant 
le  laulx  que  Messieurs  de  la  Court  y  ont  cy  devant 
mis  '",  à  la  requestedu  Prévost  de  Paris  ou  son  Lieu- 
tenant civil,  actendu  les  grandz  fraiz,  pertes  et  in- 
terestz  qu'il  leur  convient  à  présent  faire  et  souffrir, 
pour  faire  coupper,  charrier  et  admener  leur  bois 
en  cesledicte  Ville,  proceddens  tant  à  l'occasion  des 
guerres,  malice  et  exactions  des  gentilshommes , 
leurs  meusnyers  et  autres,  par  les  moulins  et  des- 
troictz  desquelz  il  leur  convient  passer,  cherté  de 
vivres,  gens, ouvriers,  chevaulx  et  basteaux,à  plain 
contenuz  et  declairez  en  deux  requcsics  par  eulx 
pour  cest  effect  présentées  à  ladicte  assemblée, 
requérant  que  eussions  à  en  faire  essay,  avant  que 
d'en  arrester  le  taulx  et  pris. 

Ausquelzmarchans,  iceulx  amplement  ouïz,  a  esté 
ordonné  de  adviser  ensemblemeut  à  quel  pris  ilz  pour- 
ront admener,  vendre  et  debitter  led.  bois  en  ceste- 
dicte  Ville,  etàquelz  pris  ilz  se  vouldroient  obliger  en 
fournir  lad.  Ville,  et  de  ce  rendre  promptement  res- 
ponce,  ce  qu'ilzont  promis  faire.  Et  surce  se  sont  retirez. 

Depuis,  cstans  rentrez  audict  Bureau,  ont  dict 
qu'ilz  ne  peuvent  bailler  la  voye  de  bois  non  flotté 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


105 


à  moindre  pris  que  quatre  livres  dix  solz  tournois, 
et  quatre  livres  tournois  la  voye  de  bois  flotté,  ac- 
tendu les  grans  mises  et  despences  qu'il  leur  convient 
faire  pour  l'achapt,  voiclure  et  délivrance  dudict 
bois,  et  considérations  susdictes.  Et  quant  à  la  me- 
nue denrée,  assavoir  costeretz,  fagotz  et  bourrées,  a 
esté  dict  que  le  plus  expédient  est  ne  mectre  aucun 
taulx  sur  lad.  marchandise,  ains  la  laisser  venir  et 
vendre  en  toute  liberté,  et  ce  faisant,  que  chascun 
s'esforcera  d'en  admener  en  lad.  Ville. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération ,  ladicte 
compaignye  est  d'advis,  soubz  le  bon  plaisir  de  la- 
dicte Court,  actendu  ce  que  dessus,  que  l'on  doibt 
par  provision  et  sans  tirer  à  conséquence  à  l'advenir, 
permectre  ausd.  marchans  vendre  et  debitter  leur 
bois  jusques  au  jour  de  Pasques  prochain,  assçavoir 
le  bois  non  flotté  quatre  livres  cinq  solz  tournois  la 
voye,  et  le  flotté  soixante  diz  solz  tournois  aussy  la 
voye. 

Et  quant  à  la  menue  denrée,  comme  costeretz, 
fagotz  et  bourrées,  la  laisser  vendre  et  distribuer 
ausd.  marchans  en  liberté,  à  la  charge  toutesfois 
que  lad.  menue  denrée  sera  de  la  moison  et  eschan- 
tillon  porté  et  contenu  par  les  ordonnances  de  lad. 
Ville,  et  icelle  mise  au  rabaiz,  suivant  icellc,  et 
neanmoings  que  les  ordonnances  cy  devant  faictes 
sur  lad.  moison ,  grosseur  et  longueur  du  bois,  seront 
publiées  de  rechef,  avecq  deffence  de  ne  faire  coste- 
retz de  quartier,  mais  de  garder  par  lesd.  marchans 
lesdictes  ordonnances  de  poinct  en  poinct,  sans  y 
contrevenir  ny  vendre  leur  bois  à  plus  liault  pris 
que  ceulxcy  dessus  declairez,  sur  peine  de  confisca- 
tion dudict  bois  et  pugnilion  corporelle,  s'il  y  eschet. 


CXG.  PoLR  FAIRE  FAIRE  GARDE  À  L  ARSENAL  [aU  TeMPLE  ET  X  LA  ToURNELLe]. 

ih  mai  1869.  (Fol.  1&9  r*.) 


rtDe  par  le$  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
tII  est  ordonné  que  les  cappitainesdes  archers  et 
harquebuziers  de  lad.  Ville  commenceront,  demain 
au  soir,  à  faire  faire  les  gardes  acoustumées  en  l'Ar- 
senac,  et  leur  sera  la  presente  ordonnance  signilBée, 
aflin  qu'ilz  n'en  pretendent  cause  d'ignorence,  et  y 
obéissent  promptement,  sur  peine  de  s'en  prendre  à 
eulx. 


ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiiii°"  jour  de 
ce  present  mois  de  May  v'  lxix.  » 

(T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

sCappitaine  Ragueneau'*',  ne  faillez  demain  au 
soir  de  aller  au  Temple,  avecq  quelques  ungs  de 
vostre  compaignie,  pour  y  garder  les  pouldres  qui 
y  sont,  ainsi    que   vous  avez    acoustumé  de  faire 


(■>  Voir  i  ce  sujet  au  5  mars  1569  (n*  CLXI  ci-deMUs),  un  mandement  de  la  Ville  louchant  la  taxe  du  bois,  et  la  note  3  de  la 
page  88. 

"'  na(][uoncau  élait  capitaine  de  la  compagnie  d'archer»  de  la  ville  de  Paris.  Le  mois  préctkleni,  il  avait  encouru  une  amende 
pour  manquement  à  «on  scnicc  :  iDe  par  le»  Prévost  de*  Maixhans  cl  Eschevins  de  la  ville  de  Paris.  Soit  faici  commandement  au 


106 


REGISTRES  DU  RUREAU 


cy  devant ,  sur  peine  de  nous  en  prendre  à  vous. 
ttFaictau  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xim'May  oud. 
an.» 

(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

itH  est  enjoinct  au  cappitaine  Grignon,  ou  son 

lieutenant,  de  faire  bonne  et  seure  garde  aux  poul- 

dres  estans  à  la  Tournelle,  ad  ce  qu'il  n'en  advienne 

aucun  inconvénient,  sur  peine  de  s'en  prendre  à  luy. 

«Faict  aud.  Bureau,  led.  jour  et  an.-n 


[.569] 

tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Pari». 

tf  Monsieur  le  Chevallier  du  guet,  nous  prions  et 
neantinoings  enjoignons,  suivant  la  volunté  du  Roy 
et  pour  son  service,  que  vous  recommenciez  dès 
demain  à  faire  la  garde  la  nuict  des  pouldres  qui 
sont  tant  au  Temple,  Arsenac  que  aillieurs  en  ceste- 
dicte  Ville,  selon  et  ainsy  que  vous  faisiez  cy  de- 
vant. Et  n'y  faictes  faulte. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xmi°"  May 
oud.  an.»! 


CXCI.  —  Pour  faire  recherche:  des  armes  aux  maisons  suspectes. 

ih  mai  iSGg.  (Foi.  169  v'.) 


t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

tril  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinct  à 

tous  Collonnelz ,  cappi laines,  lieu tenans  et  enseignes , 

de  faire  lundy  prochain,  heure  de  sept  heures  du 


matin,  les  recherches  des  armes  qui  sont  es  maisons 
suspectes,  et  faire  bon  procès  verbal  des  personnes 
qui  seront  èsd.  maisons,  selon  les  edictz  du  Roy  et 
reglementz  de  la  court  de  Parlement.») 
cFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour.»; 


CXGIl.  —  Pour  réparation  de  granges. 

i4  mai  iSGg.  (Fol.  160  v°.) 


tt  Messieurs ,  pour  responce  ad  ce  qu'il  vous  a  pieu 
m'escripre  touchant  les  réparations  des  granches  que 
je  vous  ay  louées  ^^\  il  me  semble  qu'il  n'estoit  besoiug 
pour  si  peu  de  chose  envoyer  jusques  en  ce  lieu, 
parceque  toutes  les  réparations  que  y  trouverrez  estre 
nécessaires,  vous  les  pouvez  faire  faire,  lesquelles  je 
vous  deduiray  sur  le  loyer  qui  en  proviendra;  et 
de  ce  qu'ilz  cousteront  et  de  plus  grand  chose,  je 
n'en  veulx  autres  juges  que  vous.  Si  je  puis  faire 


GXGIII. 


quelque  chose  daventaige,  je  vous  prie  ne  me  voulloir 
espargner,  parceque  je  suis  du  tout  à  voslre  com- 
mandement en  cest  endroict.  Je  vous  présente  mes 
recommandations  à  voz  bonnes  grâces,  etpi-ieDieu, 
Messieurs,  vous  donner  en  santé  longue  et  heureuse 
vye. 

irDe  la  Muette  de  Fresnes,  ce  xiiii*  May  v'  lxix. 

t  Vostre  enthierement  bon  amy  à  vous  obeyr. 

T  CHARLES  !2).„ 


Aux  archers,  arquebuziers  et  arbalestriebs  de  se  tenir  prestz. 

1 '1  et  i6  mai  iSGg.  (Fol.  iSg  v°.) 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

«Il  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinct  aux 

cappitaines  des  archers,  harquebuziers  et  arbales- 

triers,de  tenir  leurs  trois  conipaignies  de  lad.  Ville 


prestes  et  en  bonne  couche,  pour  faire  service  au  Roy 
et  à  ladite  Ville,  à  toutes  heures  qui  leur  sera  com- 
mandé, mesmes  de  advertir  ceulx  de  leur  compai- 
gnye  qui  nous  ont  faict  naguieres  serment  au  Parc 
du  Temple,  de  avoir  et  entretenir  chevaulx  pour  le 


cappitaine  Raguencau  de  comparoir,  à  lieure  présente,  au  Bureau  île  lad.  Ville,  pour  se  voir  condempner  en  l'amende  pour  n'avoir 
par  luy,  suivant  le  commandement  à  luy  faict,  envoyé  des  archers  de  son  nombre  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  aller  exécuter  les 
commandemens  et  arrcsti  du  Roy.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  m*  jour  d'Apvril  m.  v"  lxii.»  Signé  :  tr Bachelier.-)  Signification  lui 
fut  faite  à  l'instant  de  cet  ordre  par  Nicolas  Isambert,  sergent  de  l'Hôlel  de  Ville.  (Original  annexé  à  un  mandat  de  payement  de 
gages  en  date  du  i3  août  i56g,  Archives  nat.,  H  3o65'.) 

(')  11  s'agit  sans  doute  des  granges  ou  écuries  des  Tournelles,  louées  par  le  Roi  à  la  Ville,  et  dans  lesquelles  avaient  été  in- 
stallés des  ateliers  pour  la  fabrication  de  la  poudre  à  canon,  suivant  le  mandement  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  du 
17  janvier  iBfig  (ci-dessus  n°  CLIV,  p.  84).  Mais  on  remarquera  qu'il  n'a  pas  été  question  précédemment  de  l'envoi  de  députés 
pour  cette  affaire. 

!''  Cette  lettre  a  été  enregistrée  après  le  mandement  du  2 1  mai  i56g  (n°  CXCV),  sans  doute  à  la  date  de  sa  réception.  Cependant, 
faute  d'indication  précise,  il  nous  a  semblé  préférable  de  la  classer  à  sa  date  d'envoi. 


[,569]  DE  LA  VILLE 

senice  de  lad.  Ville,  et  les  tenir  tous  preslz;  et  ce 
sur  peine  d'en  respondre  en  leurs  noms  privez,  en 
cas  de  deffault  ou  négligence. 

rFaict  aud.  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xiiii' jour 
dud.  mois  de  May  oud.  an.i 

Pareilz  mandemens  ont  estd  envoyez  aux  cappi- 
taines  des  trois  nombres  de  ladicte  Ville. 

r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Etchevim 
de  la  ville  de  Paris. 
irll  est  enjoinct  au  cappitaine  des  harquebuziers, 


DE  PARIS.  107 

archers  et  arbalestriers  de  lad.  Ville,  d'eux  tenir  preslz 
avecq  leurs  armes ,  gens  et  chevaulx ,  pour  faire  service 
au  Roy  et  à  lad.  Ville,  lorsqu'ilz  en  seront  requis, 
suivant  la  promesse  et  serment  qu'ilz  ont  cy  devant 
faict,  et  que  à  ce  ilz  n'y  facent  faulle,  sur  peine  de 
s'en  prendre  à  eulx,  en  leurs  noms  privez. 

R  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  ivi'  jour  de  May 
y'  LXix.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  trois  cap- 
pi  taines  des  nombres  de  lad.  Ville. 


CXCIV.  POLR  FAIRE  RECHERCHE  DES  CHEVAUX. 

16  mai  1569.  (Fol.  160  r'.) 


rVous,  cappitaine  coUonnel  du  quartier  de  m" 
Hervé  Bergeon^,  commis  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
signifiiez  présentement  à  tous  les  cappitaines  de 
vostre  quartier  qu'ilz  ayent  à  faire  recherche  bien 
exacte  de  tous  les  chevaulx  estans  en  leurs  dixaines, 
chascun  pour  son  regard ,  et  pareillement  des  gens  de 
pied  harquebuziers,  et  ayent  à  enjoindre  aux  bour- 


geois ,  auxquelz  ilz  appartiendront  de  les  tenir  preslz 
pour  aller  au  devant  du  Roy,  et  partir  demain 
matin. 

f  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  jour  et  an  que 
dessus.  Ti 

Semblables  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  seize 
Collonnelz  de  lad.  Ville. 


CXCV.  —  [Convocation  des  colonels  kt  capitaines  de  la  Ville,  pour  aller  saluer  le  Roi.] 

*i  mai  i56g.  (Fol.  160  r".) 


fCollonnelz  et  cappitaines  de  la  ville  de  Paris,  ne 
faillez  à  commander  par  vos  Quarteniers  et  dixiniers 
que  voz  gens  de  cheval  et  de  pied  soient  preslz  et  le 
mieux  armez  que  faire  ce  pourra ,  pour  eulx  se  rendre 
au  lieu  00  sera  ordonné  par  les  Collonnelz  esleuz 
pour  conduire  tant  lad.  quevaller^e  que  infanterye, 
pour  aller  faire  la  révérence  au  Roy"^',  et  pour  cest 
elTect,  ne  faillez  à  faire  ce  qui  sera  ordonné  par  lesd. 
Collonnelz  ;  car  ainsy  a  esté  advisé.  Et  apportez  dedans 


demain  ausd.  Collonnelz  de  quevallerye  et  infanterye 
le  nombre  des  hommes ,  des  gens  de  cheval  et  de  pied , 
affin  que  lesd.  Collonnelz  puissent  faire  leur  estât 
certain,  et  que  toutes  choses  se  conduisent  sans 
confuzion. 

(rFaict  au   Bureau  de  lad.   Ville,  le  xxi*    May 

V'  LXIX.I 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  seize  Col- 
lonnelz de  cestedicte  Ville. 


'"  Henrë  Bergeon  avait  ^lé  commis  Quartonier  à  la  place  de  Nicolas  Langlois,  destitué  pour  caase  de  religion.  (Voir  ci-dessus 
p.  lib,  noie  9.)  Il  était  notaire  au  CMlelet  de  Paris  et  avait  pourcollègue  et  associé  son  fils,  Noël  Bergeon.  Un  arrêt  de  la  Cour  du 
mois  de  mai  i55o  interdisait  cette  association  entre  parents  i  un  degré  aussi  rapproché.  Cependant  le  père  et  le  fils  obtinrent  des 
lettres  du  Roi,  datées  de  Paris,  le  1 1  décembre  1 568 ,  leur  permettant  de  continuer  ensemble  l'exercice  de  leur  charge,  et  le  Parle- 
ment, revenant  sur  sa  décision  antérieure  et  se  fondant  sur  de  nombreux  précédents,  consentit  à  l'enregistrement  de  ces  lettres,  le 
5  janvier  suivant.  (Architet  nal.,  Parlement,  registre  du  Coiueil,  X"  i6a5,  fol.  i3a  v°.) 

")  Charles  IX  était  de  retour  de  son  cipédition  sur  les  frontières  de  Champagne  et  de  Lorraine,  depuis  le  commencement  du  mois. 


li. 


108 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[,569] 


GXGVI.  —  [Tableau  des  aides  pour  l'année  courante'''.] 

(Fol.  160  v'.) 


AïDES  ANNÉE  M.  y'  LXIX  : 

Chaallons,  xxix"  un'  lu  livres  vu  solz  i  denier 
tournois. 

Amyens,  xxix"  v"  lxiiii  livres  i  sol  un  deniers. 

Rouen,  xxu"  lviii  livres  xv  solz  tournois. 

Caen,  xxiii"  un"  l  livres  m  solz  xi  deniers. 

Bourges,  aydes,  vi'  ix"  vi  livres  trois  solz  1  denier 
obole. 


Greniers,  xxni*  ni"  xLnn  livres  xn  solz  x  deniers. 
Tours,  aydes,  xxx"  cxxxii  livres  i  sol  nn  deniers 
tournois. 

Equivallent,  nu'  vni"  lv  livres  n  deniers  tournois- 
Greniers  ,  xx'  II'  Lxxui  livres  u  solz  xi  deniers. 
Somme  des  susdictes  parties  :  vu"  nn"  v"  xxvn  li- 
vres vni  solz  IX  deniers  tournois'^'. 


CXGVII.  —  Constitution  de  100,000  livres  tournois  de  rente. 

3o  mai  1669.  (Fol.  161  r".) 


ttDE  PAR  LE  Roy. 
«Très  chers  et  bien  amez,  ayant  advisé  de  l'assi- 
gnation que  nous  entendons  vous  donner  pour  la 
constitution  des  cent  mil  livres  tournois  de  rente, 
dont  nous  desirons  estre  secouruz  de  vous,  nous 
envoyons  présentement  devers  vous  nostre  amé  et 
féal  Conseiller  et  Controlleur  gênerai  de  noz  finances, 
m°  Guillaume  de  Mariliac'^',  présent  porteur,  pour 
vous  faire  entendre  la  resoUulion  que  nous  en  avons 
prinse,  en  quoy  nous  vous  prions  et  ordonnons  le 
croire  et  adjouster  foy  ad  ce  qu'il  vous  dira  là  dessus 


de  nostre  part,  ainsy  que  à  nous  mesmes.  Et  comme 
vous  vous  estes  tousjours  monslrez  promptz  et  affec- 
tionnez à  nous  secourir,  lorsque  vous  avez  congneu 
qu'il  y  est  allé  du  bien  de  noz  affaires  et  service, 
ainsy  et  en  vous  asseurant  que  l'occasion  s'en  pré- 
sente, nous  vous  prions  de  rechef  nous  voulloir  sa- 
tisfaire en  cest  endroict. 

«Donné  à  Sainct  Maur,   le  xxx""  jour  de  May 
1569.1 

Ainsy  signé  :  «  CHARLES". 

Et  au  dessoubz  :  «de  Neufvillbd. 


MOIS  DE  JUING  1569. 


GXCVIII.  —  [Convocation  d'une  assemblée  pour  le  lendemain.] 

1"  juin  lôôg.  (Fol.  161  r°.) 


(t  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain ,  à  une  actendant  deux  heures  de  rellevée , 
en  l'Hoslel  de  cesle  Ville ,  pour  entendre  la  volunté 
du  Roy.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 


ttFaict  au  Bureau,  le  premier  jour    de    Juing 

M.  V°  LXlX.n 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville  '*'. 


'')  On  a  vu,  à  la  fin  de  l'année  précédente,  que  le  Roi  avait  proposé  à  la  Ville  de  lui  engager  les  fermes  de  l'imposition  de  cinq 
sons  par  muid  pour  l'entrée  du  vin  dans  les  généralités  de  Lyon,  Tours,  Champagne,  Picardie,  Rouen,  Caen,  Bourges  et  Bourgogne 
(ci-dessus  n°'  CVII  et  CVIII,  à  la  date  des  i4  et  i5  octobre  j568).  Le  tableau  qui  figure  en  cet  endroit  du  Registre,  sans  aucune 
indication  de  date  ni  d'emploi,  se  rapporte  vraisemblablement  a  cette  opération  financière  et  aux  autres  aliénations  de  revenus  dans  ces 
généralités.  Voir  aussi  le  n°  CLVII ,  oîi  il  est  question  de  la  ferme  de  cette  imposition  pour  la  généralité  de  Touraine  particulièrement. 

(')  Nous  ferons  remarquer  que,  si  les  chiffres  indiqués  dans  cet  état  étaient  exacts,  le  total  serait  non  pas  1/14,537  l'^^re"  8  sous 
g  deniers  tournois,  mais  190,086  livres  8  sous. 

'"  Guillaume  de  Marillac,  seigneur  de  Ferrières,  Général  des  monnaies  en  i553,  Maître  des  comptes  en  t555,  nommé, au  commen- 
cement de  cette  année  )569,  Intendant  et  Contrôleur  général  des  finances,  mourut  en  1578.  De  son  premier  mariage  avec  Marie 
AUigret,  fille  d'Olivier,  seigneur  de  Charentonneau,  Avocat  général  au  Parlement,  il  laissa,  entre  autres  enfants,  Michel  de  Marillac, 
le  c^èbre  Garde  des  sceaux  do  Louis  XIII,  et  Louis  de  Marillac,  comte  de  Beaumont,  maréchal  de  France. 

'"  Le  recto  du  folio  161  se  termine  par  quelques  lignes  de  blanc. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


109 


CXCIX.  A  CAUSE  DO  RECOUVREMENT  DES  1,2  00,000  LIVRES   TOURNOIS  DEMANDEES  PAR  LE  RoY. 

•1  juin  1069.  (Fol.   161  V*.) 


Du  jeudy,  deuxiesme  jour  de  Juing  m.  v'  lxix. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
lad.  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des 
Marchands,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  adviser  sur  le  recouvrement  de  la  somme 
de  douze  cens  mil  livres  tournois,  demandée  par 
le  Roy  à  icclle  Ville  à  constitution  de  rente,  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Sangiiyn,  Kerver,  Eschevins; 

De  Villabry,  Larcher,  Lelievre,  Palluau,  Marcel, 
Aubry,  de  Chomedey,  de  Cressé,  Lesueur,  Huault, 
de  Bragelongne  [Conseillers  de  lad.  Ville]. 

Et  aprèsavoir  ouy  en  ladicte  assemblée  la  créance"' 
de  m*  Guillaume  de  Marillac,  Conseiller  du  Rov  et 
Controlleur  gênerai  de  ses  finances,  et  la  matière 
mise  en  délibération; 

A  esté  conclud  et  délibéré,  actendu  lesgrandz  et 
urgens  alTaircs  du  Roy,  que  ouverture  sera  faicte  du 
Bureau  de  lad.  Ville,  pour  le  recouvrement  de  lad. 
somme  de  xii'  m  livres  tournois  demandée  par  le  Roy 


pour  c"  livres  de  rente,  à  la  charge  toulesfois  que 
ce  soit  de  gié  à  gré  et  sans  aucune  contraincte  '"•^',  et 
que  les  generaulx  et  recepveurs  generaulx  enverront 
certilTicationsudizante  soubz  leurs  seings  à  lad.  Ville, 
avant  que  de  contracter,  pour  veriflîer  comme  lesd. 
aydes  et  assignations  contenues  en  Testât  présenté 
par  ied.  sieur  de  Marillac  n'ont  esté  et  ne  sont 
aucunement  chargées,  affectées  ny  obligées  à  lad. 
Ville,  ne  à  autres,  et  que  Ied.  seigneur  Roy  a  baillé 
à  icclle  Ville  jusques  à  la  somme  de  vi'"  m  livres 
tournois  de  rente,  pour  la  seuretté  desd.  c"  livres 
tournois  de  rente;  à  la  garantie  desquelz  nean- 
moings,  et  en  cas  de  diminution,  les  receples  gene- 
ralles,  tant  de  la  ville  de  Paris  que  des  autres  villes 
plus  prochaines,  seront  subsidiairement  obligées  et 
affectées,  comme  generallement  toutes  les  aydes  et 
tailles  de  Sa  Majesté,  laquelle  encores  sera  suppliée 
de  voulloir  préférer,  à  l'ouverture  du  présent  party, 
les  bourgeois  d'icelle  pour  les  dettes  qui  leur  peuvent 
estre  deues  (". 


''I  Le  texte  du  Registre  porte  «itmIioiid. 

<1  Pour  arrif  cr  plus  rapidement  k  un  rémillat ,  Ciiarios  IX  renouvela  les  facilités  données  aux  bourgeois  de  Paris  pour  rempnuit  du 
mois  de  septembre  précédent  (voir  ci-dessus  n'CWXVI,  p.  7'< .  et  note  t,  p.  75),  c'est-à-dire  que,  par  lettres  patentes  données  à  Paris, 
le  lendemain  3  juin ,  il  ordonna  aux  Prévùt  des  Marchands  et  Écbevins  que ,  <ren  fournissant  promptemcnt  par  ceulx  qui  ont  contribué  à 
l'octroy  des  3oo,ooq  livres  tournois  Â  nous  accordées  ou  mois  de  Septembre  dernier,  deux  fois  aultant  que  ce  â  quoy  se  montera  ce  qu'ilx 
auront  payé  de  leurs  taxes  dud.  octroy,  il  leur  soyt  par  vous  constitué  rente  au  denier  douze  dosd.  deniers,  sur  l'assignation  desd.  cent 
mil  livres  tournois  de  rente,  et  ce  toutesfois  jusqoes  â  la  somme  de  trente  mil  livres  tournois  seullement,  et  non  pour  plus  grande 
somme.  Lesquelles  constitutions  de  rente  aiosy  par  vous  faictcs  nous  avons  vallidées  et  auctoriiées,  vallidons  et  auctorizons  par  ces 
preieoles,  combien  que  la  tierce  partie  soit  faicte  pour  don  et  pir  forme  d'octroy.  De  ce  faire  vous  donnons  plain  pouvoir  et  auclorilé; 
mandons  i  ooz  amez  et  feaulx  les  gens  tenans  nostre  Cliambre  des  Comptes  que  du  contenu  cy  dessus  ilz  facent  joyr  et  user  tous  ceulx 
qu'il  ap|>artiendra n.  L'n  arrêt  du  Conseil  du  li  juin,  y  annexé,  et  portant  exactement  la  même  décision,  débute  ainsi  :  «Le  Roy  estant 
en  son  Conseil,  ji  SainctMaur  des  Fosset,  voullant  accélérer  en  toutes  sortes  possibles  le  recouvrement  de  la  constitution  de  c'  livres 
de  rente,  qne  S.  M.  a  advisé  de  vendre  à  l'Hostel  de  Ville  de  Paris,  a  ordonné  et  ordonne  aux  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins, etc.»  {Original,  Archivai  nat.,  K  9^9,  n*  3i.) 

I>es  souscriptions  n'arrivaient  pes  cependant  aussi  abondantes  qu'on  l'avait  espéré,  cl,  pour  compléter  les  i,soo,ooo  livres,  le  Conseil 
des  Gnances  dut  recourir,  quelques  mois  plus  tard ,  i  un  nouvel  expédient.  Par  lettres  patentes  données  i  Saint-Germain-des-PrésJès- 
Paris,  en  août  iSGg,  Charles  IX  déclara  que  les  deniers  fournis  tant  au  feu  roi  Henri  II  par  les  Conseillers  créés  au  Parlement  l'an 
1 554 ,  qu'au  nouveau  Roi  par  les  Maîtres  des  Requêtes,  Présidents  des  Enquêtes  et  Requêtes  du  Palais  et  par  les  Conseillers  au  Parlement 
de  la  nouvelle  création  faite  en  1367,  deniers  versés  pour  payer  leurs  provisions,  seraient  assimilés  i  un  prêt  fait  au  Roi,  à  condition  de 
verser  de  nouveau  et  comptant  entre  les  mains  du  Receveur  de  la  Ville  une  somme  égale  i  celle  qu'ils  avaient  payée  une  première 
fois  pour  être  pourvus.  11  s'engageait  en  conséquence  i  faire  constituer  par  la  Ville  de  Paris  à  ceux  qui  feraient  ce  second  versement 
une  rente  au  denier  douze  pour  la  somme  totale,  sur  les  100,000  livres  vendues,  au  mois  de  juin  précédent,  aux  Prévôt  des  Mar- 
chands et  Kchevins  sur  les  deniers  revenans  bons  des  aides,  impositions,  équivalents  et  greniers  à  sel  déclarés  dans  les  lettres  de  vente. 
Cette  dédaration  fut  enregiairée  au  Parlement,  le  1 1  août  1569,  et  i  la  Chambre  des  Comptes, le  la.  (Orignal  $ceUé,  Archivée  nat., 
K  959,  n*  35). 

"'  «Les  boui^geois  de  la  Ville  doibrent  estre  préférés  aux  debtes.;)  {Noie  m  marge  du  Regietre.) 


110 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i569] 


ce.  —  [Convocation  pour  l'élechon  d'un  colonel.] 

3  juin  jBôg.  (Fol.  1621°.) 


trVous,  Quarlenier  de  lad.  Ville,  assemblez  tous 
les  cappitaines  de  voslre  quartier,  pour  procedder 
à  nouvelle  esleclion  ou  continuation  en  l'eslat  de 
CoUonnel,  ainsy  qu'il  sera  par  eulx  advisé,  et  ce 
pour  le  temps  de  trois  mois. 


trFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville, le  troisiesme  jour 
de  Juing  v°  Lxix.n 

Pareilz  mandemens  ont  este  envolez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CCI.  —  [Convocations  pour  l'élection  d'un  capitaine  et  d'un  lieutenant.] 

7  juin  1569.  (Fol.  163  r°.) 

fFaict  le  vu*  jour  dud.  mois  oud.  an.n 


nSire  Guillaume  Guerrier,  Quartenier  de  lad. 
Ville,  assemblez  les  bourgeois  de  la  dixaine  de 
Jehan  de  Compans,  pour  procedder  à  nouvelle  eslec- 
lion d'un  cappitaine  au  lieu  de  Jehan  Desprez,  qui 
est  demourant  hors  du  quartier. 


Autre  mandement  délivré  à  Philbert  Rourlon, 
Quartenier,  pour  procedder  à  nouvelle  eslection  d'un 
lieutenant  soubz  la  dixaine  de  Jehan  Vilart. 


CCII.  —  [Règlement  de  police  et  convocation  polr  la  procession  dc  Saint-Sacrement.] 

8  juin  1669.  (Foi.  162  i°.) 

de  la  feste  du  Sainct  Sacrement  et  des  octaves, 


ftSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  envolons  certain  arrest  de  la  court  de 
Parlement,  louchant  la  solempnité  de  la  procession 
du  Sainct  Sacrement  de  l'autel,  du  jour  de  demain, 
lequel  vous  ferez  exécuter  de  poinct  en  poinct,  selon 
sa  l'orme  et  teneur.  Et  oultre  avertissez  les  cappitaines 
de  vostredict  quartier  qu'ilz  ayent  à  faire  corps  de 
garde  par  lad.  Ville,  ainsy  qu'ilz  ont  faict  par  le  passé 
en  pareil  cas.  Si  n'y  faictes  faulte. 
trFaict  le  vin'  jour  de  Juing  v"^  Lxix.n 
Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  avecq  l'arrest  cy  après 
transcript  : 

Extraict  des  Registres  de  Parlement  ^^'1 . 
(rLa  Court,  ouy  le  Procureur  General  du  Roy  en 
ses  remonstrances,  a  ordonné  que,  pour  l'honneur  de 
Dieu,  service  du  Roy,  repoz  et  tranquillité  des  habi- 
lantz  de  ceste  ville  de  Paris,  que  le  Commissaire  de 
cbascun  quartier  avec  le  Quartinier  d'icelluy,  cin- 
quantinier  et  dixinier,  et  l'un  des  marguilliers  des 
parroisses  de  ceste  Ville  et  faulxbourgs,  se  trans- 
porteront particulièrement  es  maisons  de  chascune 
parroisse,pour  advertir  les  demeurantz  es  dictes  mai- 
sons de  faire  ce  qu'il  est  accoustumé  de  faire  es  jours 


affin  d'entendre  s'ilz  sont  pas  en  ceste  volunté  de 
faire  et  continuer  ce  qui  est  de  bonne  coustume  de 
faire,  et  ce  que  de  tout  temps  a  esté  faict,  mesmes 
de  tendre  devant  leurs  maisons,  selion  ce  qu'on 
peult  en  avoir  le  moyen,  aysance  et  commodité,  et 
de  mectre  et  rédiger  par  escript  la  responce  qui 
aura  esté  faicte,  sans  entrer  en  aulcune  contention 
ne  dispute,  soit  avec  ceulx  qui  voluntairement  se 
accorderont  de  faire  ce  qui  est  de  coustume,  soit 
pour  le  regard  de  ceulx  qui  en  pourroient  faire  diflS- 
culté  pour  cause  de  remors  de  conscience  ou  aultre 
occasion. 

«Et  quant  à  ceulx  qui  feront  responce  ne  vouUoir 
ou  pouvoir  tendre  devant  leurs  maisons,  et  faire  ce 
qui  est  de  coustume,  le  marguillier  qui  sera  présent 
prendra  la  responce  par  escript,  aflin  de  faire  tendre, 
aux  despcns  de  l'œuvre  de  l'église,  au  devant  des 
maisons  de  ceulx  qui  se  trouveront  reffuzans'"^', 
pour  obvier  au  scandalle  et  tumulte  qui  s'en  pour- 
roient ensuyvir,  tant  pour  le  regard  du  jour  que  des 
octaves,  pour,  led.  jour  et  lesd.  octaves  passées,  estre 
ordonné  ce  que  sera  à  faire  par  raison. 

(fEt  enjoinct  la  Court,  tant  au  Prévost  de  Paris  et 
ses  Lieutenans  et  officiers  du  Cfaastelet,que  au  Pre- 


C  En  cet  endroit  le  Registre  porte  pour  rubrique  ces  mois  :  Pollice  partagée  entre  le  Chasielet  et  la  YUle.  Nous  l'avons  supprimée 
parce  que,  dans  leur  généralité,  ces  termes  ne  sont  pas  exacts. 

'''  La  même  recommandation  avait  été  faite  déjà  Tannée  précédente  (ci-dessus  p.  4o,  note  j). 


[i569]  DE  LA  VILLE 

vost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ceste  ville  de 
Paris,  chascun  en  tant  que  à  luy  apartiendra,  de 
faire  garder  estroictement  ceste  ordonnance,  et  icelle 
exécuter,  y  commençans  dès  le  jour  de  demain,  et 
de  disposer  ceulx  qui  sont  de  leur  famille  et  offi- 
ciers, tant  du  Roy  que  lad.  Ville,  par  les  quartiers 
et  endroiclz  d'icelle,  soit  le  jour  de  la  feste,  soit  le 
jour  des  octaves,  en  telle  manière  qu'il  n'en  advienne 
aucun  inconvénient  et  scandalle,  sur  tout  ce  quilz 
désirent  faire  service  agréable  au  Roy,  pour  le 
bien,  repoz  et  tranquillité'  des  habilantz  de  ceste 
Ville,  sauf  après  à  faire  taxer  par  ledict  Prévost  de 
Paris,  ou  son  Lieutenant,  ausd.  marguilliers,  pour  les 
fraiz  qu'ilz  ont cy  devant  faiclz  et  feront,  à  l'encontre 
des  relTuzans,  qui  seront  exécutez,  nonobstant  oppo- 
sitions ou  appellations  (]uelzconques,  et  sans  préju- 
dice d'icelles. 


DE  PARIS. 


111 


trFaict  en  Parlement,  le  quatriesme  jour  de  Juing 
V'  soixante  neuf  f'.n 

Ainsy  signé:  «Du  Tillet». 

ffCappitaine  des  cent  harquebuziers  de  lad.  Ville, 
ordonnez  à  ceulx  de  vostre  nombre  de  assister  demain, 
garniz  de  leurs  hocquetons  de  livrée  et  hallebardes, 
chascun  en  sa  parroisse,  à  la  procession  du  Sainct 
Sacrement  qui  se  y  fera  led.  jour,  pour  donner  ordre 
qu'il  n'y  soit  faict  aucun  tumulte  ou  scandalle,  sans 
ad  ce  faire  faulte. 

ir Faict  au  Bureau,  le  viii*  jour  de  Juing  v*  lxix.h 

Semblables  mandemens  ont  este  envolez  aux 
autres  cappitaines  des  archers  et  arbalestriers  de 
lad.  Ville. 


CGIII.  G0NCERNA!«T  LE  S'  DE  LaBRUYERE,  GARDE  HAGAZIN  DE   L  ARTILLERIE. 

1 4  juin  1569.  (Fol.  i63  r*.) 


Ce  jour  d'huy,  xiiii*  jour  de  Juing  \'  lxix  ,  le  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  la  Ville  a  declairé  au  GrelTe  de 
la  Ville  qu'il  empeschoil  et  empesche  que  aucune 
taxe  soit  faictc  à  Jehan  de  I^bruierc  '-',  pour  raison 
de  la  confection  des  pouldrcs  à  canon  qui  ont  este  et 
seronlcy  après  faictes  pour  icelle  Ville ,  pour  les  causes 


qu'il  entend  desduire.  Et  oi!i  aucune  ordonnance  en 
auroict  esté  arreslée,  il  en  appelle,  empeschant  aussy 
que  aucun  payement  en  soit  faict  audict  de  Labruiere 
par  m*  François  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville, 
jusques  ad  ce  que,  luy  oy  et  autres  qu'il  appartiendra, 
il  en  soit  ordonné. 


CCIV.  —  [Convocation  pour  l'élection  d'un  colonel.] 

tSjuin  1669.  (Fol.  i63«*.) 

Collonnel  en  icelle,  suivant  la  volunté  du  Roy,  et 
plusieurs  lettres  expresses  de  Sa  Majesté.  Si  n'y  faictes 
faulte. 

(t Faict  au  Rureau,  le  xxui'  Juing  y'  lxix.» 


"  Sire  Guillaume  Parfaict,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  les  cappitaines  de  vostre  quartier,  et  avccq 
culx  proceddez  à  l'eslection  d'un  Collonnel  de  vostre- 
dict  quartier,  au  lieu  de  m*  ....  '''  Du  Perier  '*', 


CCV.  —  Pour  les  obsèques  du  comte  de  Brissac. 

4-17  juin  1569  C).  (Fol.  i63  y*.) 

rons,  estant  arrivé  en  nostre  bonne  ville  de  Paris  le 
corps  de  feu  nostre  cousin  le  conte  de  Brissac'''', 


-De  par  le  Roy. 

rTriis  chers  et  bien  amez,  pour  ce  que  nous  desi 


'■'  Cet  arrêt  est  transcrit  sur  le  registre  du  Cnn«eil  du  Parlement  {Archivet  nul.,  X"  i6a6,  fol.  aa5  v");  les  deux  textes  ont  ëlé 
soigneusement  compara  et  collationnés.  Félibien  l'a  public  en  partie  seulement,  dans  son  i/Mloir«(ie  laVmedeParU,i.\S  (Prtuven, 
t  II),  p.  8*9. 

'•)  Sur  ce  personnage,  voir  ci-dessos  n"  CLIV,  CLX  et  CLXXX  et  la  note  A  de  la  page  99. 

'''  Le  prénom  est  eu  blanc 

!"  T  Ledict  Du  Perier  a  esté  remis  et  réintégré  aud.  estât  de  Colonnel  et  cappitaine  par  lettres  du  Roy  du  11'  Aoust  ensuivant, 
enregistré  cy  après. n  (A'ote  marginal»  du  Regiitre.) 

(•'  Nous  avons  laissé  réunis,  tels  qu'ils  sont  au  Registre,  la  lettre  du  Roi  et  les  mandements  de  convocation  pour  la  cérémonie 
des  obsèques,  malgré  les  diiïéronccs  de  dates. 

<•'  Timoléon  de  Cessé,  comte  de  Brissac,  fils  ajné  de  Charles  de  Cossé,  maréchal  de  France,  et  de  Charlotte  d'Esquctot.  Il  était 


112 


pour  estre  enterré  en  la  chappelle  d'Orléans  aux 
Celeslins  dud.  lieu  ''',  que  tout  l'honneur,  suyvant  ses 
mérites  et  actes  genereulx  par  luy  faictz  à  nostre  ser- 
vice, y  ayant  esté  tué  à  nostre  grand  regret,  luy  soit 
faict  et  rendu.  A  ceste  cause,  nous  vous  pryons  et 
neantmoins  enjoignons,  sur  tant  que  desirez  nous 
l'aire  service  très  aggreable,  que  vous  ayez  à  l'honorer 
de  tout  ce  que  congnoissez  que  tel  personnaige,  estant 
yssu  de  sy  noble  lieu  ,  le  mérite,  tant  en  sa  sépulture , 
convoY,  enterement  que  funérailles,  et  que  rien  de 
voslre  part  n'y  soit  espargné;  ce  que  les  sieurs 
d'Evreux'^'  el  de  Marivault''''  vous  feront  plus  parti- 
cullierement  entendre  de  nostre  part.  Car  tel  est  nostre 
plaisir. 

(t Donné  à  Sainct  Maur  des  Fossez,lequatreiesme 
jour  de  Juing  v°  lxix.u 

Ainsy  signé:  rt CHARLES «. 

Et  au  dessoubz  :  kde  NEurviLLEn. 

Pour  satisfaire  ausquelles  lettres,  ont  esté  expé- 
diez plusieurs  mandemens  aux  Quarleniers,  cap- 
pitaines,  archers,  arbalestiers  et  harquebouziers  de 
lad.  Ville,  dont  la  teneur  ensuyt  : 

ir  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ffSire  Nicolas  Paulmyer,  Quartcnier  de  lad.  Ville, 
appeliez  les  cappilaines  de  vostredict  quartier,   et 


REGISTRES  DU  RUREAU  [1869] 

avecq  eulx  proceddez  à  l'élection  de  deux  d'entre 


eulx,  l'un  pour  estre  cappitaine  et  l'autre  enseigne; 
ausquelz  esleuz  dictes  et  enjoignez  d'eulx  trouver, 
avecq  cinquante  harquebuziers  morionnez,  lundy 
prochain,  sept  heures  du  matin,  devant  l'Hostel  de 
Ville,  pour  assister  à  la  pompe  funèbre  de  feu  mons' 
le  conte  de  Rrissac,  suyvant  la  volonté  du  Roy,  sans  à 
ce  faire  faulte,  et  nous  envoyez  les  noms  desd.  esleuz. 
(tFaicl  au  Rureau,  le  xxi"  jour  de  Juing  v'  lxiï.b 

r.  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

f  Cappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez 
vous  lundy  prochain,  six  heures  du  matin,  avecq  tous 
ceulx  de  vostre  nombre,  devant  l'Hostel  de  lad.  Ville, 
garniz  de  leurs  sayesde  livrées  et  hallebardes,  pour 
nous  acompaigner  à  la  pompe  funèbre  de  feu  mons' 
le  conte  [de]  Rrissac.  Si  n'y  faictes  faulte. 

tr  Faict  le  xxv°  Juing  v''  Lxix'^'.n 

ft  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous 
trouver  lundy  prochain,  sept  heures  du  matin,  en 
l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  nous  acompaigner  à  la 
pompe  funèbre  de  feu  mons'  le  conte  de  Rrissac, 
suyvant  la  volonté  du  Roy.  Vous  priant  n'y  vouUoir 
faillir. 

tt  Faict  le  xxv'  jour  de  Juing  v°  lxix. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris,  tous  vostres.T» 


Colonel  des  bandes  de  Piémont  (le  P.  Daniel,  Milice  française ,  l.  I,  p.  276),  d'autres  auteurs  disent  Colonel  de  l'infanlerie  fran- 
çaise, premier  Panetier  du  Roi,  grand  Fauconnier  de  France  depuis  la  mort  de  son  père  ( décembre  i563),  capitaine  et  gouverneur 
de  la  ville  et  du  château  d'Angers.  Le  comte  de  Cessé  s'était  particulièrement  distingué  dans  celte  campagne,  à  la  rencontre  de 
Messignac  et  au  combat  de  Jarnac;  il  fut  tue  d'un  coup  d'arquebuse  au  siège  de  Alussidan,  en  reconnaissant  la  brèche,  au  mois  de 
mai.  Il  n'était  âgé  que  de  vingt-six  ans. 

'''   Sur  la  chapelle  d'Orléans  aux  Célestins  de  Paris,  voir  Sauvai,  Hittoire  et  antiquité»  de  la  ville  de  Paris,  t.  I,  p.  46o,  46i. 

'-'  Gabriel  Le  Veneur  de  Tillièrcs,  évoque  d'Iîvreux  de  i53a  au  16  mai  iSyS,  Chancelier  de  l'ordre  de  Saint-Michel. 

W  Jean  de  l'Isle,  seigneur  de  Marivaux,  Ivry-le-Teraple ,  etc.,  Mailre  d'hôtel  du  Roi,  chevalier  de  l'Ordre,  capitaine  de  Beauvais. 
bailli  de  Mantes  et  de  Meulan,  né  le  8  juin  i5oo,  mort  à  Marivaux,  le  aa  mars  1572.  (Voir  le  P.  Anselme,  Histoire  généal. ,  etc., 
t.  VIII,  p.  792.) 

'•)  Les  capitaines  des  arbalétriers  et  des  arquebusiers  reçurent  un  mandement  identique.  L'original  de  celui  qui  fut  adressé  au 
capitaine  des  arquebusiers,  Jean  Lepuuple,  nous  a  été  conservé;  il  est  annexé  à  un  état  des  gages  dus  par  la  Ville  pour  les  services 
faits  par  cet  officier  et  sa  compagnie,  suivant  les  ordres  du  Prévôt  des  Marchands  et  desÉchevins,  depuis  le  16  août  i568  jusqu'au 
3  juillet  1669.  D'autres  mandements  qui  ne  figurent  pas  dans  notre  Registre  y  sont  joints,  avec  le  mandat  de  payement  adressé  à 
François  de  Vigny,  Receveur  du  domaine  de  la  Ville,  d'une  somme  de  5o  livres  tournois  taxée  au  capitaine  des  arquebusiers  pour  ces 
onze  mois.  Nous  citerons  un  seul  de  ces  mandements,  qui,  par  sa  nature  et  sa  date,  devrait  èlre  inséré  vers  cet  endroit  du  présent 
Registre  : 

irDe  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris. 

tt  Cappitaine  des  harquebouziers  de  ladicte  Ville,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous  trouver  présentement  avec  toute  voslre 
compagnye,  avec  leurs  armes  et  hoctons,  devant  l'Hostel  de  ladicte  Ville,  pour  faire  ce  qui  vous  sera  par  nous  commandé  et  pour 
donner  confort  et  ayde  à  la  justice  qui  doibt  ce  jour  d'huy  estre  faicte,  affin  qu'il  n'en  advienne  aucune  sédition.  Si  n'y  faictes  faulte. 
Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  dernier  jour  de  Juing  ii.v' liixh.  Signé:  aHervyr).  (Archives  nat.,  Acquits  du  domaine,  H  ao65'.) 
Il  s'agissait  très  probablement  du  supplice  de  Nicolas  Croquet  et  de  Philippe  et  Richard  Gastincs,  trois  notables  marchands  de 
Paris,  qui  furent  pendus  par  arrêt  de  la  Cour  pour  avoir  fait  la  Cène  dans  leur  maison,  rue  Saint-Denis,  malgré  les  édits.  (Voirie 
Journal  de  Pierre  -Brulart,  p.  ao5.) 


[i569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


113 


K  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

«Sire  Nicolas  Paulmyer,  Quartenierde  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  ouitre  le  nombre  de  per- 
sonnes que  vous  avons  demandez  pour  assister  à  la 
pompe  funèbre  de  feu  mons'  le  conte  de  Brissac, 
TOUS  nous  envoyez  encores,  lundy  prochain  six  heures 
du  matin,  deux  hommes  de  vostre  quartier,  habillez 
de  noir,  pour  porter  les  enseignes  dud.  feu  seigneur 
conte.  Et  ouitre  envoyez  aud.  jour,  lieu  et  heure,  ung 
des  enseignes  de  vostre  quartier,  habille  de  noir, 
garny  de  l'enseigne  de  sa  dixaine,  pour  Teffect  dessus- 
dict.  Si  n'y  faictes  faulte.n 

[Obore  dd  convoi.] 

Suyvant  lesd.  niandemens  dessusdictz.  Messieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers, 
Quarteniers,  cappitaines,  enseignes, archers,  arbales- 
triers  et  hanjuebuziers  de  lad. Ville  sont  partit,  le 
vingt  septiesme  desd.  moys  et  an,  environ  l'heure  de 
neuf  heures  du  matin,  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  et 
allez  en  l'église  du  Sainct  Esprit  en  Grève,  où  a  esté 
prins  le  corps  dudict  feu  seigneur  conte,  et  porté  en 
l'église  des  Celestins,  ainsy  qui  s'ensuyt  : 

Premièrement,  vingt  archers  de  la  Ville,  marchans 
devant,  ayans  chascun  ung  baston  noir,  pour  faire 
serrer  le  peuple  par  les  rues  ; 

Dix  huict  cricurs,  ayans  escussons  devant  et  der- 
rière, de  ses  armoiryes; 

Les  EnlTans  de  la  Trinité  '",  avecq  la  croix  et  deux 
torches  ayans  escussons  doubles; 

Les  Minimes; 

Les  Cordelliers; 

Les  Augustins; 

Les  Carmes; 

Les  Eniînns  Rouges; 

Les  EnfTans  du  Sainct  Esprit,  tous  de  mesures; 

Les  parroiss<'s  de  Sainct  Eustace,  Sainct  Paul, 
Sainct  Jacques  de  la  Boucherye,  Sainct  Gervais  et 
Sainct  Jehan  en  Grève,  marchans  les  croix  desd. 
paiToisses  devant,  deux  à  deux,  avecq  chacun  deux 
torches  ayans  chacune  doubles  armoiryes,  et  les  gens 
d'eglize  desd.  parroisses  ensemble; 


Les  Blancqz  Manteaulx^ 

Les  Rillettes; 

Saincle  Catheryne  du  Val  des  Escoliiers; 

L'Hostel  Dieu; 

Huict  cens  harquebuziers  morionnez  de  ladicte 
Ville,  asstivoir  cinquante  de  chacun  quartier,  con- 
duitz  par  seize  cappitaines  des  seize  quartiers 
d'icelle,  marchans  cinq  à  cinq,  avecq  leurs  tabou- 
rins; 

Les  torches  de  la  Ville,  jusques  au  nombre  de  cin- 
quante, armoiéesdes  armoiryes  de  lad.  Ville,  portées 
par  cinquante  archers  d'icelle; 

Quatorze  t^ibourins,  couvcrtz  de  dueil; 
■    Les  seize  enseignes  noires  de  la  Ville,  armoyées 
d'un  costé  aux  armoyries  de  lad.  Ville,  et  de  l'autre 
de  celles  dud.  seigneur  feu,  portées  par  cappitaines 
de  lad.  Ville  vestuz  de  noir; 

Cent  pauvres  vestuz  de  dueil,  ayans  chacun  une 
torche  ardente  aux  armoiryes  dud.  feu  seigneur  conte , 
conduictz  par  l'huissier  du  Rureau  des  Pauvres 
....  (^',  et  deux  autres  portans  chacun  une  torche  à 
doubles  escussons  ; 

Les ofliciers  de  la  maison,  genlilzbommes  et  mais- 
tres  d'hostel; 

Quatre  labourins  couvertz  de  noir; 

IjCs  trente  enseignes  des  bandes  dud.  deffunct, 
marchans  deulx  à  deux,  le  labourin  gênerai  avecq 
ung  flfre; 

L'enseigne  coulonnelle  seule  portée; 

La  bourguygnotte; 

La  piccjue  traisnée; 

La  rondelle; 

Les  trompettes  de  la  compaignée  de  gens  d'armes; 

Le  lieutenant,  l'enseigne  et  le  guydon,  le  lieu- 
tenant marchant  au  millieu,  l'enseigne  à  la  dextre, 
et  le  guydon  à  la  sencstre; 

Troys  paigcs  montez  sur  chevaulx  couvertz  de 
velours  noir,  ayans  le  chapperon  en  teste  avallée. 

Les  espérons; 

Les  gantelletz; 

L'cscu  ; 

La  cotle  d'armes; 

L'espée  d'arme  dedans  le  fourreau  ; 

La  lance  avecq  la  cornette; 


")  L'hApiUl  de  la  Trinité  était  (itaë  nie  Saint-Denis  et  rue  Grenela.  Le  passage  actuel  de  la  Trinité,  allant  de  la  rue  Saint-Denis 
à  la  me  de  Paleslro,  occupe  une  partie  de  remplacement  de  cet  hôpital. 

"'  Ce  blanc  est  au  Registre.  Le  Bureau  des  Pauvres  de  la  ville  de  Paris  était  installé  â  celte  époque  dans  la  maison  dite  du  Grand 
Godet  sur  la  place  de  Grève,  dont  il  occupait  une  partie.  Le  reste  était  habité  par  le  propriétaire  de  cette  maison,  maître  Etienne 
Souchi'l,  procurpur  nu  Parlement,  qui  recevait  de  la  Ville  80  livres  tournois  de  loyer  par  an.  On  le  paynit  par  quartier.  Plusieurs  de 
ses  quittances  se  trouvent  dans  la  liasse  des  Acquiu  du  domaine  de  la  Ville,  de  iSfîg  à  157a.  (Archivée  nal.,  H  !ioC5'''.) 


IHPUMIIll    «ITIOVALI. 


lU 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Le  cheval  bardé,  amené  par  deux  paiges; 

Le  chappitre  Nostre  Dame  '^',  avecq  quatre  torches 
et  deux  cierges  ayans  armoiryes  doubles; 

Arcevesques,  evesques  et  abbez; 

Mons'  Tarcevesque  de  Sens  '^'  ; 

Les  heraulx  allentour  d'icelluy; 

Deux  gentiiz  hommes  portans  le  manteau  de 
rOrdre  et  le  collier; 

Le  corps  porté  par  douze gentilz  hommes,  [suivy] 


[1569] 

de  douze  autres  en  robbe  de  dueil,  et  le  chapperon 
en  leste; 

Les  quatre  coings  du  drap,  portez  par  quatre  che- 
valliers de  l'Ordre; 

Le  grand  dueil  à  destre; 

La  court  de  Parlement  à  dexlre,  le  Corps  de  la 
Ville  et  autres  Courtz,  aux  ordres  acoustumez; 

Grand  nombre  d'archers  de  lad.  Ville,  pour  em- 
pescher  la  presse  et  foulle  du  peuple  (^'. 


ce VI.  — Pour  mener  gravois  et  autres  immondices 

SUR  LE  FORT  ENTRE  LA  PORTE  SaINCT  AnTOIN'E    ET   LA  PORTE  DU  TeMPLE, 
5  juillet  1569.  (Fol.  173  r°.) 


tt  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

itR  est  enjoinct  à  tous  tombeliers  et  autres  me- 
nans  gravoirs  et  autres  immondices  sur  les  rampartz 
et  pourtour  d'icelie  Ville,  qu'ilz  ayent  à  les  mener 
sur  le  fort  scitué  entre  la  porte  Sainct  Anthoine  et 


la  porte  du  Temple ,  ou  au  lieu  le  plus  commode  que 
faire  se  pourra,  pour  asseoir  en  lad.  place  uiigmoullin 
à  vent'*',  pour  l'uthillité  publique,  suyvant  la  Visi- 
tation faicte  par  nous  et  les  Maistres  des  œuvres 
d'icelle  Ville. 

tr  Et  est  aussy  enjoinct  aux  Commissaires  des  quaiz 
et  pourtour  de  lad.  Ville  '^',  de  tenir  la  main  à  l'exe- 


'''  Dans  le  registre  capitulaire  de  Notre-Dame,  la  cérémonie  est  rapportée  en  quelques  lignes.  (Archives  nat. ,  LL.  aSg ,  fol.  87  v*.) 

'-'  Nicolas,  cardinal  de  Pellevé,  archevêque  de  Sens  du  16  décembre  iSGa  au  4  octobre  jSga. 

W  L'ordre  du  convoi  du  comte  de  Brissac,  tel  qu'il  est  décrit  ici,  a  été  publié  par  Dom  Félibien,  Ilittoire  de  la  ville  de  Paris,  t.  V 
(Preuves,  t.  III),  p.  4o5.  Le  greffier  du  Parlement  a  consigné  sur  les  registres  de  la  Cour  les  délibérations  relatives  aux  obsèques  et 
une  courte  relation  de  la  cérémonie.  Le  1  8  juin  la  participation  du  Parlement  l'ut  réglée ,  et  quarante-neuf  membres  désignés  nomina- 
tivement pour  y  assister,  savoir  :  deux  des  Présidents  de  la  Cour;  six  conseillers  clercs  et  six  conseillers  lais  de  la  Grand'Chambre, 
Jean  Texier,  président  et  six  conseillers  de  la  première  des  Enquêtes;  Jean  Vaillant,  président,  et  six  conseillers  delà  seconde; 
Florentin  Regnard  et  six  conseillers  de  la  troisième;  François  Dury,  président,  et  six  conseillers  de  la  quatrième;  Jean  Le  Prévôt, 
président,  et  six  conseillers  de  la  cinquième.  Ils  devaient  s'assembler  en  la  Salle  du  Palais,  en  robes  noires  et  cbaperons  noirs  et  se 
rendre,  conduits  par  les  huissiers,  jusqu'en  une  des  salles  de  THotel  de  Ville,  ttpour  plus  commodément  et  à  l'Iieuie  so  trouver  à 
l'église  Sainct  Jehan  de  Grevei.  Le  samedi  25,  la  Cour  fut  invitée  officiellement  par  madame  la  Maréchale,  mère  du  défunt,  et  par 
le  seigneur  de  Monlfort,  chevalier  de  l'Ordre  du  Roi.  La  relation  du  greffier  du  Parlement  pour  la  cérémonie  du  37  juin  n'ajoute  rieo 
à  celle  du  Registre  de  la  Ville.  (Archives  nat.,  X"  i6a6,  fol.  267  v",  39g  et  3a6  v°.) 

(*)  Un  maître  charpentier,  Guillaume  Régnier,  demeurant  rue  Saint-Antoine,  avait  fait  construire  tout  récemment  deux  moulins 
à  vent  sur  le  boulevard  de  la  Porte  Saint-Antoine.  Son  droit  étant  contestable,  les  Prévôt  des  Marchands  et  Ecbevins,  par  mande- 
ment du  22  avril  iSCg,  ordonnèrent  à  un  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville  de  l'assigner  à  comparoir  au  Bureau  de  la  Ville  et  de  produire 
tries  lettres  et  lillres  en  vertu  de  quoyn  il  avait  fait  édifier  ces  deux  moulins.  Nicolas  Isambert  lui  porta  celte  signification  le  3o  avril, 
mais  il  refusa  d'obéir.  Deux  nouvelles  sommations  qui  lui  furent  faites  les  3  et  4  mai  restèrent  également  sans  résultat.  Alors  la  Ville 
fit  saisir  ses  appareils  et  ustensiles  par  le  même  sergent,  ce  qui  fut  exécuté  le  3  juillet  suivant.  Pièces  annexées  à  un  mandat  de  paye- 
ment des  gages  de  Nicolas  Isambert,  daté  du  i3  août  iBGg.  (Archives  nat.,  Acquits  du  domaine,  H  9o65'.)  La  construction  du 
moulin  à  vent,  dont  il  est  ici  question  dans  notre  Registre,  fut  sans  doute  décidée  en  conséquence  de  l'interdiction  de  moudre  faite  à  ce 
Guillaume  Régnier.  Du  reste  les  moulins  des  alentours  de  Paris  avaient  été  ruinés  pendant  la  seconde  guerre  civile  et  leur  réédiCca- 
lion  était  encore  urgente  sur  plusieurs  points.  Le  10  mars  iSCg,  François  Imbert,  notaire  au  Chàlelet,  demandait  la  reconstruction 
d'un  moulin  lui  appartenant,  assis  sur  la  chaussée  Saint-Denis,  entre  le  faubourg  et  la  Chapelle,  qui  avait  été  brûlé  parles  Huguenots. 
Une  aulre  requête,  datée  du  8  juillet  i56o,  était  adressée  à  la  Ville  par  Jean  Marie,  meunier  demeurant  sur  le  Pont-aux-Meuniers, 
pour  qu'il  lui  fût  permis  «de  faire  construire  et  ediffierung  moulin  à  vent  sur  le  fort  du  rempart  du  Temple,  au  dedans  du  fort  et 
fossez  dud.  rempart,  selon  et  en  la  mesme  manière  qu'il  en  a  esté  puis  nagaires  ediffié  sur  le  rempart  de  la  porte  du  Temple. .  .,  aux 
charges  et  conditions  des  aultres  bourgeois  qui  en  ont  faict  basiir  sur  les  aultres  boulevertz  et  rampartz,  depuis  que  lesd.  ennemys 
estoient  partis  de  Sainct  Denis  en  France".  (Archives  nat.,  Q'  logg"",  fol.  18  v°,  ao  v°.)  Ce  registre  contient  encore  d'autres  ren- 
seignements sur  la  reconstruction  des  mouhns  parisiens  à  cette  époque. 

'*'  En  iSôg,  les  Commissaires  des  «cays,  rivière,  fossez,  rempartz  et  pourtour»  de  la  Ville,  se  nomment  Jean  Jacquet,  Philippe 
Dubois,  Jean  Auger,  Philippe  Lair,  Hector  Duchemin,  Lucas  Pommereux  et  François  Vacher.  A  la  date  du  la  août  iSGg,  on  trouve 
parmi  les  Acquits  du  domaine,  deux  mandements  adressés  à  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  pour  leur  payer  :  i°  8  livres  pa- 
risis,  «pour  leurs  peines  etsallaires  d'avoir  faictz  plusieurs  exécutions  et  commandemens  à  plusieurs  personnes,  durant  le  temps  d'un 


[.569] 

cution  de  la  présente  ordonnance,  le  tout  sur  peine 
de  vingt  livres  parisis  d'amende. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


115 


tFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  cinqiesmejour 
de  Juillet  mil  v'  lxix '•'.») 


CCVII.  —  Pour  garder  la  porte  de  Bucy. 

6  juillet  i569.  (Fol.  t66  v°.) 


ff  De  par  les  Prévost  de*  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paru. 
rll  est  enjoinct  à  mons'  Dumas,  cappitainc  de 
Sainct  Germain  des  Prez,  ou  son  lieutenant  au 
quartier  de  Philberl  Bourlon,  de  faire  mectre  à  l'ou- 
Tcrlure  du  guyc het  de  la  porte  de  Bussy,  par  chacun 
jour,  six  hommes  alternativement,  pouricelle  garder, 
faire  ouvrir  et  fermer  par  le  portier  d'icelle  porte  ^'^\ 
auquel  est  enjoinct  porter  les  clefz  dud.  guychet  au 
Quartenier  dud.  quîirlier,  par  chacun  soir,  et  icelles 
reprendre  par  chacun  matin,  et  d'icelles  en  faire 


ouverture  le  matin,  à  la  charge  qu'ilz  auront  esgard 
à  ceulx  qui  entreront  et  sortiront  et  de  garder  les 
ordonnances  du  Roy  et  de  la  Ville,  le  tout  pour  la 
[conservation  ''']  et  deffence  de  lad.  Ville. 

(fFaict  le  sixiesme  Juillet  v'  lxix.» 

Maistre  Claude  André,  advocat  en  Parlement, 
m*  Jehan  Martin,  procureur  en  la  Court,  Gabriel 
Montaigre,  procureur  en  icelle  et  fiscal,  et  l'un  des 
marguilliers  aud.  Sainct  Germain,  ont  promis  faire 
garder  lad.  ordonnance  de  point  en  point,  selon  sa 
forme  et  teneur. 


CCVIII.  —  [Assignation  X  Oudin  Petit,  Nicole  Langlois  et  Pierre  Pellerw.] 

7  juillet  iSOg.  (Fol.  167  r*.) 


R  De  par  les  Prévost  des  Marchant  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

tSoit    faict   commandement  à    Oudin  Petit,   à 

maistre    Nicoilc  I^ngloix  et  à  Pierre  Pellerin  de 

comparoir  demain ,  huict  heures  du  matin ,  au  Bureau 


de  lad.  Ville,  pour  respondre  sur  les  conclusions  du 
Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  suyvant  larrest 
de  la  court  de  Parlement'**. 

ff Faict  au  Bureau,  le  scptiesme  Juillet  v'  lxix.d 


CCIX.  —  Sekment  de  fidélité  par  un  capitaine. 

(Fol.  167  i*.) 


tVous  jurés  Dieu  le  Créateur,  et  par  la  part  que 
vous  prétendez  en  Paradis,  que  en  la  charge  de  ca- 


pitaine où  vous  avez  esté  esleu,  bien  et  loyaulment 
vous  servirez  le  Roy  et  la  Ville;  et  si  vous  sçavez 


«a  esclieu  au  jour  de  la  Noslre  Dame  de  la  my  aoust  prochaine,  «uyvant  leur  commission,  avecq  aultres  services  qui  se  sont  présentez, 
le  (out  pour  les  affaires  de  lad.  Villen;  —  3*  soixante  douze  sous  parisis  irpour  leurs  peines,  saliaires  et  varcalions  d'avoir  exercé  le 
faict  de  leurs  commissions,  depuis  le  jour  et  fesles  de  Penlecousles  dorrenieres  passées  jusques  à  présent,  nui'cf  el  jour,  en  dengitr  de 
leur»  fertonnetn.  [Arehnet  naU,  H  9o65'.)  Cette  seconde  somme  qui  leur  est  allouée  a  tout  le  caractère  d\iu  supplément  de 
gages,  d'une  grati6cation  octroyée  pour  senrice  eilraordinaire.  L'un  de  ces  Commissaires,  Philippe  Dubois,  est  qualifié  aussi,  dans  un 
acte  du  96  férrier  i56g,  fermier  des  portes  et  chaussées  des  portes  Saint-Denis  et  Sainl-Marlin  pour  l'année  présente.  (Annexe  à  un 
mandat  de  payement  pour  Jean  Popincau,  sergent,  du  G  août  1669,  id.,  ibid.) 

"I  Ce  mandement  est  transcrit  sur  le*  Registres  aprvs  celui  du  7  juillet  (n*  CCXI);  nous  l'avons  reporté  â  son  ordre  chrono- 
logique. 

C)  Le  portier  el  garde  des  cleb  de  la  porte  de  Bucy  se  nommait  alors  Etienne  Morin;  il  occupait  encore  cette  charge  le  a&  mars 
■  579  el  était  logé  avec  sa  mère,  Catherine  Boudan,  dans  l'une  des  vieilles  tours  de  la  porte,  que  la  ville  avait  mise  à  leur  disposition. 
(Archiret  nal.,  Q'  logg'",  fol.  5'.>.)  Morin  recevait  cinquante  sous  tournois  de  (;ages  par  an,  ainsi  que  les  autres  portiers  de 
l'enceinte  fortifiée.  Plusieurs  quittances  de  ce  garde  et  de  ses  collègues  pour  les  années  iSGg  et  1370  se  trouvent  parmi  les  Acquit* 
du  ifoaMHW  de  la  Ville.  (j^rcAirrs  nal.,  H  9o65'.)  Nous  donnerons  ici  les  noms  de  ceux  qui  figurent  dans  celle  liasse  :  Simon 
Diival  était  portier  de  la  porte  Montmartre;  Denis  Aubcry  cl  Adrien  Feusire,  gardes  des  clefs  de  la  porte  Saint-Denis;  Laurent 
Pelarl,  portier  de  la  porte  du  Temple;  Jean  Aubery,  de  la  porte  Saint-Antoine.  El  sur  la  rive  gauche  :  Jean  Brunien,  portier  el 
garde  des  clefs  de  la  porte  Saint-Jacques;  Philippe  Dubois  et  Félix  Lemoyne,  de  la  porte  Saint-Michel;  Girard  de  Bourdonné,  de 
la  porte  Saint-Germain  ;  el  Quentin  Marie,  de  la  porte  de  N'esle. 

''•   Le  mot  est  resté  en  blanc  sur  le  Registre. 

"'  An  cl  du  5  juillet  précédent,  dont  le  texte  se  trouve  ci-dessous,  p.  1  90-1  91.  Le  1  8  el  le  ig  juillel  il  fui  pounu,  comme  on  le 
verra,  au  remplacement  d'Oudin  Petit  el  de  Pierre  Pellerin  dans  leurs  charges  de  Quarteniers. 

i5. 


116 


REGISTRES  DU  BUREAU 


chose  qui  soict  conlre  ne  au  préjudice  de  Sa  Majesté' 
et  de  lad.  Ville,  vous  nous  en  viendrez  incontinant 
[advertir],  et  garderez  et  observerez  les  reglementz 


[15C9] 

et  mandementz  qui  vous  en  seront  pour  ce  baillez. 
Ainsy  vous  le  promectez  et  jurez,  n 


CCX,  —  Exclusion  de  toutes  charges  de  judicature  et  de  finances  aux  religionnaires  f''. 


(Fol.  1G7  i°.) 


n  Charles ,  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France ,  à 
tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut. 

tfLe  mauvais  debvoir  que  nous  avons  cy  devant 
congneu  à  plusieurs  de  noz  officiers,  tant  de  judica- 
ture  que  des  finances,  qui  sont  et  font  profession  de 
la  nouvelle  prétendue  religion,  s'eslants  monstrez  sy 
aveuglez  en  leurs  passions  et  peu  se  souvenans  de 
ce  que  ilz  nous  debvoient,  que  les  uns,  au  lieu  d'en- 
tendre à  bien  et  légitimement  administrer  leurs 
charges,  ont  faict  surprendre  aucunes  de  noz  villes 
et  icelles  distraire  hors  de  uostre  obeyssance,  les 
autres  se  sont  saisiz  de  noz  deniers  et  d'iceulx  ont 
ayde,  secouru  et  favorisé  ceuk  qui  se  sont  eslevez 
en  armes  contre  nous,  au  grand  détriment,  dom- 
niaige  et  préjudice  de  noz  affaires,  nous  admonneste, 
en  ce  temps  de  troubles  qui  nous  ont  esté  renou- 
veliez par  ceulx  qui  font  profession  de  lad.  nouvelle 
prétendue  religion,  s'estantz  de  rechef  eslevez  en 
armes  contre  nous  et  exerceans  tous  actes  d'hostilité 
et  inhumanité  allencontre  des  catholicques,  noz  bons 
et  loyaulx  subjectz,  de  adviser  à  y  donner  quelque 
bon  ordre  pour  la  conservation  de  nosd.  bons  et 
loyaulx  subjeclz,  qui  se  persuadent  ne  pouvoir  recep- 
voir  aucune  légitime  administration  de  justice  de 
ceulx  de  lad.  nouvelle  prétendue  religion,  et  aussy 
peu  que  les  deniers  qu'ilz  nous  payent  soient  par 
eulx  fidellcment  maniez  et  employez  pour  nostre 


service.  Et  à  ceste  cause,  desirans  y  pourveoir  à  con- 
server et  maintenir  nostre  estât  en  seureté; 

trSçavoir  faisons  que  nous,  par  l'advis  et  délibéra- 
tion de  la  Royne  nostre  très  honorée  dame  et  mère, 
de  nostre  très  cher  et  très  aymé  frère  le  duc  d'Anjou 
et  de  Bourbonnoys ,  et  nostre  Lieutenant  gênerai , 
représentant  nostre  personne  par  tous  noz  royaulme, 
pays  et  subjectz,  Princes  de  nostre  sang  et  autres 
princes,  grandz  et  notables  personnages  de  nostre 
Conseil  privé,  avons  declairé  et  déclarons,  par  ces 
présentes,  que  nous  ne  nous  voulons  plus  doresnavant 
servir  de  ceulx  nosd.  officiers  qui  sont  de  lad.  nou- 
velle religion,  soit  de  nos  courtz  de  Parlement, 
Chambres  des  Comptes,  Grand  Conseil,  Trésoriers 
de  France  et  Generaulx  de  noz  finances,  Generaulx 
des  monnoyes,  Baillifz,  Seneschaulx,  Prevostz,  ou 
leurs  lieulenans  et  autres  officiers  quelconques 
estans  de  lad.  nouvelle  religion,  tant  de  judicature, 
de  finances  que  d'autre  qualité,  les  ayans  à  ccst 
efifect  deschargez,  comme  d'abondans  nous  deschar- 
geons de  iceulx  estatz  et  offices,  pour  en  estre  cy 
après  par  nous  disposé,  et  y  estre  pourveu  de  telles 
personnes  catholicques,  suffisantes  et  cappables,  que 
bon  nous  semblera  '■'L 

frEt  neantmoins,  d'autant  que  entre  ceulx  de  noz 
officiers  de  lad.  religion,  il  y  en  a  les  uns  qui  sont 
en  armes  avecq  ceulx  qui  se  sont  de  nouveau  es- 


"'  Ces  lettres  patentes  et  les  extraits  des  registres  du  Parlement  qui  suivent  ont  été  transcrits  en  cet  endroit,  comme  pièces  à  l'appui 
du  remplacement  des  deux  Conseillers  de  Ville,  Guillaume  de  Courlay  et  Nicolas  Dugué,  révoqués  pour  cause  de  religion.  Le  man 
dément  pour  l'élection  de  leurs  successeurs,  daté  du  7  juillet,  vient  immédiatement  après.  Nous  avons  dû  laisser  à  ces  documents 
ta  place  qu'ils  occupent  sur  le  Registre  du  Bureau ,  bien  qu'ils  soient  très  antérieurs  en  date. 

<'l  II  ne  suffisait  pas  pour  être  maintenu  de  faire  profession  publique  de  la  religion  catholique;  il  fallait  encore  n'avoir  point  la  ré- 
putation d'avoir  fait  acte  d'adhésion  à  la  Réforme.  Aussi,  dès  le  i3  décembre  i568,  le  Procureur  général  fit  entendre  au  Parlement 
que  certains  officiers  du  Roi,  trqui  avaient  ci  devant  fait  profession  de  la  prétendue  nouvelle  religion  et  exercice  d'icelle  depuis  l'edict 
du  mois  de  septembre  dernier,  par  lequel  le  Roy  a  déclaré  qu'il  n'enlondoit  plus  se  servir  d'eulx,  se  sont  oITerli  et  offrent  journelle- 
ment faire  profession  de  foy  selon  la  doctrine  de  l'Eglise  catholicque,  apostolicque  et  romaine,  afin  de  rentrer  en  l'exercice  de  leurs 
estatz,  chose  de  perileuse  conséquence,  d'aultant  qu'il  y  a  grande  aparence  qu'ilz  ne  le  font  de  bon  zèle,  ains  par  simulacion  et  de 
crainte  de  perdre  leurs  eslatz».  Le  Procureur  général  requérait  en  conséquence  qu'ils  ne  fussent  point  reçus  à  rentrer  dans  leurs 
charges.  Les  présidents  Pierre  Séguier  et  Pierre  Hennequin  ajoutèrent  que  le  Roi  leur  avait  déclaré  en  effet  qu'il  n'entendait  point  que 
ceux  qui  avaient  fait  acte  et  exercice  de  la  nouvelle  religion  fussent  maintenus  en  leurs  offices,  lors  même  qu'ils  offriraient  de  faire 
profession  do  foi  catholique.  Si  cependant  ils  persévéraient  un  an  entier  et  suivaient  les  exercices  de  la  religion  catholique,  selon  la 
forme  ancienne,  ils  pourraient,  au  bout  de  ce  temps,  être  jugés  capables  de  tenir  d'autres  offices  royaux.  La  Cour  prit  une  décision  en 
conséquence  et  elle  y  ajouta  que  le  Roi  serait  prié  d'expédier  une  déclaration  pour  faire  connaître  sa  volonté  à  cet  égard.  [Archive» 
nat.,  Parlement,  Reg.  du  Con$;il,  X"  iGaS,  fol.  75  v°.) 

t 


[.569] 

levez  contre  nous,  qui  leur  adhèrent  ou  les  aydent 
et  favorisent  de  leur  conseil,  moyens  et  facullez, 
d'autres  qui  se  sont  doucement  contenuz  et  con- 
tiennent soubz  la  loUerance  de  nos  edictz ,  des- 
([uelz  il  est  bien  raisonnable  de  faire  quelque  dif- 
fcrance  et  distinction  et  qu'ilz  ne  soient  traictez  de 
mesrae  façon  que  les  aultres,  nous  voulons  et  ordon- 
nons que  ceulx  de  nos  officiers  de  lad.  nouvelle  re- 
ligion qui  n'ont  porte  les  armes  avecq  lesd.  eslevez, 
ny  eu  aucune  participation  ou  intelligence  avecq 
eulx,  ayent,  dedans  vingt  jours  après  la  publication 
de  ces  présentes,  à  nous  envoyer  leurs  procurations 
pourremectre  en  noz  mains  leursdictz  estatz  et  offices, 
ausquelz  sera  par  nous  pourveu  de  personnes  calho- 
lirques,  suOisantes  et  capables,  comme  dict  est;  et 
des  deniers  qui  proviendront  de  la  composition 
d'iceuh  nous  leur  ferons  assigner  rente  sur  l'Hostel 
de  nostre  bonne  Ville  et  cité  de  Paris,  pour  en  joyr 
par  eulx  et  leurs  héritiers  plaincmcnt  et  paisible- 
ment. 

<rSy  donnons  en  mandement  à  noz  amcz  et  fcaulx 
les  gens  de  noz  courtz  de  Parlements,  de  noz 
Comptes,  Court  des  Aydes,  Baillifz,  Sencschaux, 
Prcvostz,  ou  leurs  licutenans,  et  à  tous  noz  autres 
justiciers  et  subjectz,que  nos  présentes  déclaration, 
vouloir,  intention  et  contenu  cy  dessus  ilz  facent 
lire,  publier  et  enregistrer,  entretenir,  garder  et  ob- 
server inviolablcment,  sans  y  contrevenir,  ny  souffrir 
y  estre  contrevenu;  cessans  et  faisans  cesser  tous 
troubles  et  empcschciuens  au  contraire.  Car  tel  est 
nostre  plaisir.  En  lesmoing  de  quoy,  nous  avons  si- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


il7 


gne  ces  présentes  de  nostre  propre  main,  et  à  icelles 
faict  mectre  et  apposer  nostre  scel. 

«Donne  à  Sainct  Maur  des  Fossez,  le  vingt  cin- 
qiesme  jour  de  Septembre  l'an  de  grâce  mil  cinq  cens 
soixante  huict  et  de  nostre  règne  le  huictiesme  '''.i» 

Signé:  >r CHARLES». 
Et  sur  lereply  :  «Par  le  Roy  estant  en  son  Conseil, 

FlZESn. 

Et  à  costé  :  it  Visa  n ,  et  scellées  de  cyre  verd  en  laz 
de  soye  rouge  et  verte. 

Pldsieubs  religionnaires  decbds  db  leurs  charges 

ET  offices. 

Extratct  des  registres  de  Parlement. 
«Veu  par  la  Court  les  informations  faictes,  à  la 
requeste  du  Procureur  gênerai  du  Roy,  à  l'encontre 
d'aulcuns  officiers  du  Roy  qui  se  dient  de  la  pré- 
tendue nouvelle  religion  reformée,  exploictz  d'aul- 
cuns  des  huissiers  de  lad.  Court,  contenans  les  com- 
niandemens  faictz,  par  ordonnance  de  lad.  Court,  à 
la  requeste  dud.  Procureur  gênerai,  à  Forget,  de 
Courlay  et  Danelz,  Secrétaires  du  RoyC^',  Chesneau, 
chauffecire'**,  Cyrano,  marchant  et  garde  de  la  ma- 
rée, Ribicr,  gênerai  des  monnoyes,  de  La  Place'*', 
Premier  Président  en  la  Court  des  Aydes,  Thomas 
Turquan,  General  des  Monnoyes,  Bonnault,  Secré- 
taire du  Roy'^',  Larbalesle,  s' des  Bordes  f*',  Président 
des  Comptes ,  m*  Gilles  Dupré,  Commissaire  et 
examinateur  ou   Chaslellet  de  Paris,  m'  Rouilant 


")  Ces  lettres  patentes  furent  enregistn^  au  Parlement,  le  38  du  mdnie  mois,  et  se  trouvent  au  W  volume  dvs  Ordonnances 
de  Charles  l\.  (Archiva  nationaU$,  \"  8637,  fol.  337.)  Elles  ont  été  publiées  par  Fontanon,  Editi  el  Ordonnance!,  in-foi.,  I.  IV, 
p.  »94- 

'''  Raymond  Forget  avait  été  pourvu  de  cet  oITicc  de  Secrétaire  du  Roi,  le  7  mai  i558;  rétabli  après  les  troubles,  il  le  résigna,  le 
*o  avril  1071,  en  faveur  de  César  Forget,  son  cousin.  Guillaume  de  Courlay,  reru  à  la  place  d'Etienne  Laleuiant,  le  5  octobre  i55i, 
aurait  résigné  son  office,  suivant  Tesscrrau,  le  5  juillet  iSôà,  en  faveur  d'Adrien  de  Thou.  De  Courlay  était  privé  aussi  de  sa  charge 
de  Conseiller  de  la  ville  de  Paris.  Quant  à  Daiiès,  il  y  avait  à  celte  épo(]ue  deux  Secrétaires  du  Roi  de  ce  nom  :  Jacques,  reçu  le  19  dé- 
cembre i36l,  et  Robert,  reçu  le  sg  juillet  iâ68.  (Voir  A.  Tessercau,  llUtoire  de  la  Chancellerie  de  France,  in-fol.,  t.  1,  p.  in,  lai, 
i3i,  i36,  i53,  i63.) 

(''  Guillaume  Chesneau,  cbauiïedre  de  la  Chancellerie  de  France.  Il  fut  réintégré  dans  son  poste  après  les  troubles,  car  son  nom 
figure  dans  des  lettres  patentes  de  février  1571,  conlirmanl  les  privilèges  des  quatre  chaufTccires  héréditaires.  {Id.,  p.  161.) 

''  Pierre  de  La  Place,  né  à  Angouléme  vers  i5ao,  fit  ses  études  avec  distinction  à  l'université  de  Poitiers.  D'abord  Avocat  du  Roi 
i  la  Cour  des  Aides,  il  en  fut  créé  premier  Président  sous  Henri  11.  Son  adhésion  à  la  doctrine  c^ilviniste  lui  attira  de  nombreuses 
persécutions.  Il  avait  été  révoque  au  commencement  de  la  seconde  guerre  de  religion  et  remplacé  par  Élienuc  de  iNully  ou  de  Neuilly. 
Ia  paii  de  Saint-Germain  lui  rendit  sa  charge  de  premier  Président,  qu'il  exerça  jusqu'à  la  Saiiit-Barthélemy;  il  périt  assassiné  dans 
le  massacre  de  ses  coreligionnaires.  (Voir  Haag,  La  France proiettanle ,  in-8°,  t.  VI,  i856,  p.  3«a.) 

'"  Jean  Bonneau  ou  Bonnault  avait  été  reçu  Secrétaire  du  Roi  le  30  février  1367;  on  trouve  sa  résignation  au  30  avril  1673. 
(Teaserean,  op.  cit.,  p.  1/18,  1^9. ) 

'*>  Guy  Arbaleste  ou  l'Arluleste,  seigneur  de  la  Borde,  vicomte  de  Melun,  président  en  la  Chambre  des  Comptes  de  Paris.  Sa  fille 
Chariotte  épousa  en  secondes  noces  le  célèbre  Philippe  Du  Plessis-.Mornay.  (Lu  Chcnaye-Desbois,  Dictionnaire  de  la  nobleiee,  t.  I, 
p.  33o;  Uaag,  La  France proteetanle ,  édil.  II.  Bordier,  t.  I,  1877,  col.  3oi.  ) 


118 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Brissel,  Secrétaire  du  Royf,  m'  Jehan  Gobelin, 
Eleu  de  Paris,  m'  Jacques  de  Fontenay,  Martial 
de  Lonienye!'^',  Lcconte  et  Congnet,  Secrétaires  du 
Roy"',  m'  Loys  Henncquin,  substilud  du  Procu- 
reur gênerai  du  Roy  aux  Generauk  des  Monnoyes, 
m' Jehan  Ragonis,  Secrétaire  du  Roy'*',  m' Jehan 
Hatte,  Notaire  et  Secrétaire  du  Roy'^\  m"  Eustace 
Goguyer,  notaire  au  Chastellet  de  Paris,  Nicolas 
Guerin,  vendeur  de  marée,  Estienne  de  La  Planche, 
l'un  des  quatre  chauffecires  de  ce  royaulme'^',  m"  An- 
thoine  Leal'^',  notaire  ou  Chastellet  de  Paris,  de 
comparoir  en  personne  en  lad.  Court,  au  vingtiesme 
de  ce  présent  moys  de  Décembre,  pour  dire  ce  que 
bon  leur  sembleroit,  pour  empescher  que  leursdictz 
estatz  et  offices  ne  fussent  declairezvaccans  etimpe- 
trables;  et  à  faute  de  ce  faire,  seroit  proceddé  en 
oultre  comme  de  raison;  requeste  présentée  à  lad. 
Court  par  led.  Procureur  gênerai ,  pour  déclarer  les 
offices  des  dessusdictz  vaccans  et  impetrables,  pour 
n'avoir  porté  ou  envoyé  par  devers  le  Roy  les  pro- 
curations pour  resigner  leursdictz  offices,  suyvantles 
edictz  publiez  en  lad.  Court,  et  n'avoir  comparu  et 
obey  à  l'ordonnance  de  lad.  Court;  oy  sur  ce  ver- 
baliement  les  gens  du  Roy,  et  tout  considéré; 

trDict  a  esté  que  lad.  Court  a  déclaré  et  déclare  les 
estatz  et  offices  desd.  Forget,  de  Courlay,  Danetz, 
Chesneau,  Cyrano,  Ribier,  de  La  Place,  Turquan, 
Bonnault,  Larbaleste,  Dupré,  Brisset,  Gobelin,  de 


[.569] 

Fontenay,  de  Lomenye,  Leconte,  Congnet,  Henne- 
quin,  Ragonies,  Hatte,  Goguyer,  Guerin,  de  La 
Planche,  Leal,  vaccans  et  impetrables,  pour  n'avoir 
par  eulx  porté  ou  envoyé  par  devers  le  Roy  les  pro- 
curations pour  resigner  leursdictz  estatz  et  offices, 
suyvant  les  edictz  publiez  en  lad.  Court. 

trEt  neantmoings  ordonne  lad.  Court  que,  à  la 
requeste  du  Procureur  gênerai  du  Roy,  il  sera  in- 
formé contre  les  dessusdictz  et  autres  de  la  faveur, 
ayde  d'argent,  revellation  et  adverlissemens  qu'ilz 
auront  faict  et  preste  aux  rebelles,  qui  se  sont 
eslevez  et  prins  les  armes  contre  le  Roy,  circons- 
tances et  deppendances,  pour,  les  informations  de  ce 
faictes  apportées  par  devers  le  Greffe  criminel  de 
lad.  Court,  estre  proceddé  comme  de  raison.  Et  or- 
donne la  Court  que  ce  présent  arrest  sera  ieu  es 
Chambres  des  Comptes,  Generaulx  des  Aydes,  Chan- 
cellerye,  Generaulx  de  Monnoyes,  Chastellet  de 
Paris  et  Chambre  des  Esleuz,  à  ce  que  aulcuns  n'en 
prétendent  cause  d'ignorance. 

«Faict  en  Parlement,  le  vingt  deuxiesme  jour  de 
Décembre. 

ff  Prononcé  à  la  barre  de  lad.  Court,  Ieu  en  la 
Chancellerye  et  aux  Generaulx  des  Monnoyes,  le 
vingt  troysiesme  jour  dud.  moys  de  Décembre  l'an 
mil  cinq  cens  soixante  huict '*'.■» 

Ainsy  signé  :  itMalond. 


")  La  réception  de  Roland  Brisset  comme  Secrétaire  du  Roi  est  relatée  par  A,  Tcssereau,  au  ii  février  i555  a.  s.  (Histoire  de  la 
Chancellerie  de  France ,  t.  I,  p.  1  2/1.) 

'*'  Martial  de  Loménie,  troisième  fils  d'Aimery  de  Loménie,  seigneur  de  Fayc,  près  de  Limoges,  fut  remis  en  possession 
de  son  office  à  la  paix;  car  au  moment  de  la  Saint-Bartliélcmy,  dont  il  fut  aussi  l'une  des  victimes,  il  clail  Secrétaire  du  Roi  et  des 
finances  et  Grelfier  du  Grand  Conseil.  Il  possédait  la  terre  de  Versailles,  pour  laquelle  il  était  alors  en  procès  avec  le  comte  de 
Retz.  De  son  mariage  avec  Jacquetle  l'inault,  de  Blois,  naquit  Antoine  de  Loménie,  seigneur  de  la  \ille-aux-Clerc5,  créé  Secrétaire 
d'État  en  1606;  il  abjura  le  protestantisme  vers  celle  époque  et  mourut  en  i638.  (Haag,  La  France  protestante,  anc.  édit.,  t.  VII, 
p.  119.) 

C'  On  trouve  que  Jean  Lecomte  fut  reçu  Secrétaire  du  Roi,  le  23  août  iSCg,  à  la  place  de  Jean  Lecomie,  son  père,  duquel  office 
il  avait  été  pourvu,  à  condition  de  survivance,  dès  le  8  septembre  i5Ci.  François  Coignet  était  Secrétaire  du  Roi  depuis  le  2  septembre 
i55o;  il  s'en  démit  en  faveur  de  Raoul  son  fils,  le  16  décembre  1677.  (Tessereaii,  op.  cit.,  p.  111 ,  i33,  i53,  3o3.) 

<*'  Jean  Ragonis  n'est  pas  mentionné  dans  VHistoire  de  la  Chancellerie. 

Cl  Tesscreau  nomme  un  Jean  Ilasle,  Secrétaire  du  Roi,  décédé  en  septembre  i568,  et  un  Nicolas  Hatte,  reçu  le  18  juillet  i554, 
démissionnaire  en  novembre  157a.  (Op.  cit.,  p.  121,  i3o,  J73.) 

<">  Etienne  de  La  Planrbe  avait  été  nommé  cIiaulTecire  de  la  Cliancellerie  dès  le  mois  de  février  i534.  Ce  qui  a  été  dit  ci-dessus 
(note  3  de  la  page  précédente)  de  son  collègue  Guillaume  Chesneau,  s'applique  également  à  lui. 

<')  A  ces  noms  d'officiers  royaux ,  partisans  de  la  Réforme ,  nous  pouvons  en  ajouter  quelques  autres.  Par  un  second  arrêt  du  Pariement 
du  9  février  iBGg,  furent  aussi  déclarés  vacants  et  impetrables  les  offices  d'Henri  Groslet,  conseiller  au  Grand  Conseil,  de  Jean 
Bigot,  Procureur  du  Roi  au  Grand  Conseil,  de  Vilientray,  secrélaire,  de  Claude  Baudonnet,  receveur,  de  Guillaume  Arthuis,  payeur, 
de  Baptiste  Musnier  et  de  Guillaume  Courlin,  huissiers,  et  de  m"  Pierre  Le  Juniel,  rapporteur  audit  Grand  Conseil.  Il  fut  de  plus 
ordonné  par  cet  arrêt  qu'une  information  serait  faite  louchant  tria  faveur,  ayde  d'argent,  révélation  et  advcriissement  qu'ili  avoient 
faict  et  preste  aux  rebelles  qui  se  sont  élevez  et  prins  les  armes  contre  le  Roy,  etc.»  (Archives  nat.,  registre  criminel  du  Parlement, 
X"  187,  à  la  date). 

"'  Cet  arrêt  est  extrait  du  Registre  criminel  du  Parlement,  sur  lequel  nous  Tavons  collationné,  ainsi  que  les  suivants.  (Architet 
nat.,  X"  187,  à  la  date  du  28  décembre  i5C8.) 


[.569] 

Extraict  des  Registres  de  Parlement. 

rVeu  par  la  Court  les  informations  et  procès 
Tcrbaulx  faictz,  à  la  requeste  du  Procureur  General 
du  Roy,  à  l'encontre  d'aucuns  ofliciers  qui  se  dient 
de  la  nouvelle  prétendue  religion,  exploictz  d'aucuns 
huissiers  contenans  les  commandemens  faiclz  à  Du- 
gué,  Advocat  du  Roy  aux  Generaulx  des  Aydes''',  de 
comparoir  en  personne  en  icelle,  pour  dire  ce  que 
bon  luv  sembleroit,  pour  empescher  que  ses  estatz  et 
ollices  ne  fussent  declairez  vaccans  et  impetrables, 
pour  n'avoir  fourny  et  obey  à  l'ordonnance  du  Roy 
et,  dedans  le  temps  y  contenu,  envoyé  procuration 
pour  remectrc  ses  estatz  et  offices  es  mains  dud.  sei- 
gneur; requeste  présentée  à  lad.  Court  à  ceste  On  par 
led.  Procureur  General;  et  après  que  led.  Dugué 
ne  s'est  aucunement  présenté  à  lad.  Court,  à  l'assi- 
gnation à  luy  donnée,  et  n'a  aucunement  obey  à 
l'ordonnance  d'icelle,  appelle  par  l'un  des  huissiers 
d'icelle  à  la  barre  de  lad.  Court.  La  matière  mise  en 
délibération  et  tout  considéré  ; 

ffDict  a  este  que  lad.  Court  a  declairé  et  de- 
claire  les  estatz  et  offices  dud.  Dugué  vaccans  et  im- 
petrables, pour  y  eslrepar  le  Roy  pourveu.ainsy  qu'il 
verra  estreà  faire  par  raison.  Et  neantmoins  ordonne 
la  Court  que,  à  la  requeste  du  Procureur  General  du 
Roy,  sera  informe' contre  led.  Dugué  et  autres,  de  la 
faveur,  ayde  d'argent ,  rcvellation  et  advertissemens 
qa'ilz  auroient  faict  et  preste  aux  rebelles ,  qui  se  sont 
eslevez  et  prins  les  armes  contre  le  Roy,  circon- 
stances et  deppendances,  pour,  les  informations  de 
ce  faictes  apportées  par  devers  le  Greffe  criminel  de 
lad.  Court  et  veues,  cstre  procédé  comme  de  raison. 

'rFaicl  en  Parlement,  le  dix  neafviesme  jour  de 
Janvier. 

<r  Et  prononcé  h  la  barre  de  lad.  Court,  le  vingt 
septiesme  jour  dud.  moys  l'an  mil  v'  lxix  '^'.d 
Ainsy  signé  :  tMalo?!^. 

Extraict  des  Registres  de  Parlement. 
ffSur  la  requeste  ce  jourdhuy  verbailementfaicle 
par  le  Procureur  General  du  Roy,  par  laquelle  il 
remonstroit  que,  pour  exécuter  l'eedict  du  mois  de 
Septembre  et  déclaration  du  moys  de  Décembre  der- 
niers passez,  par  lesquclz  le  Roy  a  declairé  pure- 
ment et  simplement  vaccans  et  inipclrablcs  tous  les 
estatz  et  offices  tenuz  et  possédez  par  ceulx  de  la  nou- 
velle prétendue  religion,  qui  dedans  le  temps  porte 
par  lesd.  edict  et  déclaration ,  ne  auroient  apporté  ou 

'•'  Nicolas  Diigiié,  l'un  des  deux  Conseiller*  de  Ville  réïoqués. 


DE  fcA  VILLE  DE  PARIS. 


119 


envoyé,  par  devers  luy  et  les  gens  de  son  Conseil 
privé,  leurs  procurations  pour  resigner  leursdiclz  es- 
tatz et  offices,  il  auroit  faict  journellement  informer 
et  sur  lesd.  informations  bailler  assignation  en  lad. 
Court  à  plusieurs  officiers,  tant  du  ressort  dud.  Par- 
lement que  autres,  atribuez  à  icelluy  par  lettres  pa- 
tentes dud.  seigneur,  qu'il  prétend estre  delà  qualité 
susdicte ,  pour  veoir  en  particulier,  en  tant  que  besoing 
seroil,  deciairer  leurs  estatz  et  offices  vacans  et  impe- 
trables, pour  n'avoir  envoyé  leursdictes  procurations 
pour  resigner  dedans  le  temps  porté  par  lesd.  eedictz, 
la  pluspart  desquelz  se  rendent  contumax  et  deffail- 
lans;  et  cependant  taisant  lad.  prévention,  comme 
il  est  vraysemblable,  treuvent  moien  de  faire  ad- 
mettre la  résignation  de  leursdictz  estatz,  en  faveur  et 
au  proffil  de  telz  personnages  que  bon  leur  semble, 
et  en  prennent  les  deniers  à  leur  proffict,  sans  que 
le  Roy  en  soit  accommodé  ne  que  iceulx  entrent  aul- 
cunemcntau  fonds  de  ses  finances,  pour  s'enayder  au 
faict  de  la  guerre  qu'il  a  à  soustenir  contre  les  rebelles, 
comme  il  est  requis  par  lesd.  eedictz,  ou  bien  les 
mettent  es  mains  de  certains  personnaiges,  leurs 
amys  et  alliez,  tjui  ne  font  que  leur  prester  leur 
nom;  les  autres  comparent  aux  jours  à  eulx  as- 
signez, niays  voyans  qu'ilz  ne  peuvent  estre  sy 
promptement expédiez  qu'ilz  desiroient,  pour  les  dif- 
ficultez  qui  se  treuvent  en  leur  faict,  au  moyen  de 
plusieui-s  faiclz  justifficatifz  qu'ilz  mettent  en  avant, 
s'en  retournent  sans  avoir  obtenu  congé  de  lad.  Court, 
et  se  immiscent  en  l'exercice  de  leurs  estatz,  comme 
ilz  souUoient  faire  auparavant,  au  grand  scandalle 
du  peuple  et  préjudice  de  Testât  du  Roy.  Partant 
requeroit  deffences  estre  faictes  generallemcnt  à  tous 
officiers  du  Roy,  prevenuz  du  faict  de  lad.  prétendue 
nouvelle  religion,  et  assignez  en  lad.  Court  à  sa  re- 
queste, pour  veoir  deciairer  leursdictz  eslatz  et  offices 
vaccans  et  impetrables,  de  euK  aulcunement  immiscer 
au  faict  et  exercice  de  leursdiclz  estatz,  jusques  à  ce 
qu'ilz  ayent  obtenu  arrest  à  leur  proffit,  et  que  ce 
pendant  ilz  ne  les  puissent  resigner,  sur  peine  de  nul- 
lité de  ce  qui  s'en  seroyt  par  eulx  faict.  La  matière 
mise  en  délibération  ; 

•rLadicte  Court,  en  entherinant  la  requeste  du 
dict  Procureur  General  du  Roy,  a  faict  et  faict  inhi- 
bitions et  deffences  à  tous  officiers  du  Roy,  tant  de 
ce  ressort  que  autres,  dont  la  congnoissance  a  esté 
attribuée  aud.  Parlement  par  lettres  patentes  dud. 
seigneur,  de  quelque  estât,  qualité  ou    condition 


'•l   Arrél  «Irait  du  Rejjislrc  criminel  du  Parlement.  (y4rc/iii-«  iiat.,  X''  1.37,  à  la  dale  du  37  janvier  iSGg.) 


130 


REGISTRES  DU  BUREAU 


qu'ilz  soient,  prevenuz  du  faict  de  ladicte  nouvelle 
prétendue  religion  etassignez  en  icelle,  à  larequeste 
dud.  Procureur  General ,  pour  veoir  declairer  leurs 
eslatz  et  offices  vaccans  et  inipetrables,  de  s'entremettre 
aulcunement  du  faict  et  exercice  de  leursdictz  estatz 
et  offices,  jusques  à  ce  qu'il  ayt  esté  entièrement  dis- 
cuté du  faict  dont  ils  sont  prevenuz  et  chargez,  et 
qu'ilz  ayent  obtenu  arrest  de  lad.  Court  à  leur  prof- 
flt,  par  lequel  il  leur  soyt  expressément  permis  de 
rentrer  en  l'exercice  de  leursdictz  estatz  ;  et  ne  seront 
lesd.  prevenuz  receuz  à  iceulx  resigner,  soit  pure- 
ment et  simplement,  ou  en  faveur  d'aulcunes  per- 
sonnes, jusques  ad  ce  qu'ilz  soient  purgez  par  arrest 
de  lad.  Court,  comme  dict  est.  Et  a  dès  à  présent 
declairé  et  declaire  nulles  et  obreptices  toutes  les 
provisions  qui  pourroient  avoir  esté  ou  seroient  cy 
après  expédiées  parla  résignation  desd.  prevenuz. 

(tEt  ordonne  la  Court  que  ce  présent  arrest  sera 
leu,  publié  et  enregistré  en  tous  les  sièges  de  ce 
ressort,  et  signiffyé  aux  gens  du  Grand  Conseil,  gens 
des  Comptes,  des  Generaulx  des  Aydes,  et  à  tous 
ceuh  qu'il  apartiendra,  à  ce  qu'il  n'en  soyt  prétendu 
cause  d'ignorance;  enjoinet  aux  substitudz  dud.  Pro- 
cureur General  y  tenir  la  main  et  advcrtir  lad.  Court 
incontinent  de  la  contravention,  si  aucune  y  a,  sur 
peine  de  suspension  de  leurs  estatz  et  amendes  ar- 
bitraires. Et  sera  décerné  commission  pour  informer 
de  ceulx  qui  ayans  esté  prevenuz  par  information  et 
adjournez  en  lad.  Court,  à  la  requeste  dud.  Procu- 
reur General ,  ont  neantmoings  exercé  leursdictz 
estatz  ou  iceulx  resigné,  pour,  les  informations 
faictes  apportées  par  devers  le  Greffe  criminel  de 
lad.  Court,  estre  ordonné  ce  que  de  raison.  Sera  ce 
présent  arrest  exécuté  par  extraict. 

tf  Prononcé  à  la  barre  de  lad.  Court,  le  vingt  troi- 
siesme  jour  de  Juing  l'an  mil  cinq  cens  soixante 
neufC.  n 

Ainsy  signé:  ttMALONn. 

Extraict  des  Registres  de  Parlement. 
ff  Sur  ce  que  le  Procureur  General  du  Roy  a  re- 
monstré  que ,  combien  que  es  arrestz  de  la  Court  de 
céans,  par  lesquelz  les  estatz  et  offices  d'aulcuns  pre- 
venuz du  faict  de  la  prétendue  relligion ,  ont  esté  de- 
clairez  vaccans  et  impetrables,  il  n'y  ait  difficulté  ne 
ambiguité  quelconque,  et  que  l'on  congnoisse  clai- 
rement que  l'intention  de  la  Court  a  esté  et  est  de 


[1569] 

les  priver,  parmesme  moyen,  de  tous  autres  estatz  et 
offices  de  Ville,  soit  à  temps  ou  à  perpétuité f^l,  et  de 
tous  autres  estatz  apartenans  aux  seigneurs  de  ce 
royaulme,  qu'ilz  soulloient  tenir  conjoinctement  avec 
leurs  offices  royaulx,  par  dispence  du  Roy  ou  aultre- 
ment,  comme  en  ceste  ville  de  Paris  les  officiers  du 
Roy  peuvent  estre  Conseillers  de  la  ville  de  Paris  et 
tenir  leurs  estatz  de  Ville  avec  les  offices  du  Roy,  ainsy 
que  de  tout  temps  a  esté  permis  par  le  Roy  et  ses  pré- 
décesseurs; neanlmoins  parceque,  ainsy  qu'il  a  en- 
tendu, l'on  a  faict  des  dilficultez,  encores  que  ce  soit 
sans  apparence,  a  requis  qu'il  pleust  à  la  Court  vou- 
loir sur  ce  donner  son  interprétation ,  ad  ce  que  ceuU 
à  qui  la  provision  apartient  des  estatz  de  villes,  ou 
aultres  qui  ont  estédeclairez  vaccans,  aventày  pour- 
veoir  comme  estans  vaccans  par  privation,  aultre- 
ment  que,  à  faulte  de  ce  faire,  y  feusl  par  le  Roy 
pourveu  de  personnes  ydoines,  cappables  et  catho- 
licques,  ainsy  comme  il  verroit  à  faire  par  raison. 
La  matière  mise  en  délibération  ; 

tfLa  Court,  ayant  esgard  à  la  requeste  dud.  Procu- 
reur gênerai,  a  dict  et  declairé,  dict  et  declaire  que , 
par  les  arrestz  qu'elle  a  par  cy  devant  donnez,  par 
lesquelz  elle  a  declairé  les  offices  et  estatz  de  ceulx 
qui  auroient  esté  prevenuz  du  faict  de  la  prétendue 
relligion  et  adjournez  en  icelle,  à  la  requeste  dud. 
Procureur  General,  vaccans  et  impetrables,  elle  a 
entendu  et  entend  avoir  declairé  les  offices  de  Con- 
seillers de  ceste  ville  de  Paris,  tenuz  par  les  officiers 
du  Roy  qui  ont  esté  privez  de  leurs  estatz  royaulx  et 
aultres  offices  des  villes  ou  des  seigneurs,  sy  aulcuns 
cy  devant  ont  tenuz,  vaccans  et  impetrables,  pour  à 
iceulx  estatz  estre  pourveu,  par  la  privation  des  des- 
susdiclz,  par  ceulz  à  qui  la  provision  en  apartient, 
comme  de  sa  part  le  Roy  y  a  pourveu  en  ce  oii  la 
provision  luy  a  apartenu.  Enjoinet  au  subslitud  du 
Procureur  General  du  Roy  en  ceste  ville  de  Paris, 
et  à  tous  aultres  qu'il  appartiendra ,  de  faire  mectre 
ce  présent  arrest  à  exécution  dedans  buictaine  après 
la  réception  d'icelluy. 

ff  Et  à  faulte  de  y  pourveoir  par  ceulx  à  qui  la  pro- 
vision en  apartient,  y  sera  pourveu  par  le  Roy,  ainsy 
qu'il  verra  estre  à  faire  par  raison.  Enjoinet  aussy  à 
tout  les  Prevostz,  Maires  et  Escbevins  des  villes  de 
ce  ressort,  de  faire  informer  contre  les  officiers  de 
ville,  temporelz  ou  perpetuelz,  qui  ne  sont  de  la  reli- 
gion catholicque,  aposfolicque  et  romaine,  pour,  les 


(')   Cet  arrêt  a  été  extrait  du  Registre  criniinei  du  Parlement  de  Paris.  [Archives  nal.,  X"  i38,  a  la  date  du  a3  juin.) 
'^)   Ce  membre  de  phrase  :  tde  tout  aulres  eiiatz  et  offices  de  ville,  toit  à  tempi  ou  à  perpéluilé ,  et  den  manque  dans  le  registre  du 
Parlement. 


[i569] 

informations  faictes ,  procéder  à  l'encontre  d'eux ,  à  la 
depposition  et  privation  d'iceuk,  ainsy  que  de  rai- 
son ,  et  de  ce  en  avoir  fait  certiffier  iad.  Court  dedans 
quinzaine  après  la  réception  de  ce  présent  arrest  '''. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


121 


ir Prononcé  à  la  barre  de  lad.  Court,  le  cinquiesme 
jour  de  juillet  l'an  mil  v"  lxix.» 

Ainsi  signé  :  k  Malon  ». 


CCXI.  —  Pour  l'élection  de  deux  Conseillers  de  Ville. 

7  et  8  juillet  1669.  (Fol.  178  r°.) 


tt  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver, à  une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 
l'Hostel  d'icelle  Ville,  pour  procedder  à  l'eslection  de 
deux  Conseillers  d'icelle,  au  lieu  de  m*  Guillaume 
de  Courlay  et  m*  Nicolas  Dugué,  lesquelz  ont  esté 
privez  de  leurs  estalz  et  offices  de  Conseillers  par 
arrest  de  la  court  de  Parlement;  vous  priant  n'y 
vouloir  faillir. 

itFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vu*  jour  de 
juillet  mil  v'lxix. 

irLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevios  tous 
vos  très,  a 

Du  vendredy,  huictiesme  jour  de  Juillet  mil  cinq 
cens  soixante  neuf. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
iad.  Ville,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins,  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  proced- 
der à  l'eslection  de  deux  Conseillers  d'icelle  Ville,  au 
lieu  de  m"  Guillaume  de  Courlay  et  Nicolas  Dugué, 
suyvant  certain  arrest  de  la  court  de  Parlement,  du 
cinqiesme  jour  de  Juillet  dernier  passé,  sont  com- 
paruz  : 

Messieurs  Legendre ,  Prévost  des  Marchans; 

Sanguyn,  Hervy,  Kerver,  de  Varadde,  Eschevins; 

Messieurs  le  Premier  Président  de  Thou  ; 

Président  Hennequiu; 

Président  Lhuillier; 

Messieurs  Du  Drac,  Violle,  Prévost,  Guiot,  Lar- 
cher,  Lelievre,  Sanguyn,  de  Paliuau,  Marcel,  Au- 
bery,  de  Chomedey,  de  Cressé,  de  Paillard,  Huauit. 

A  laquelle  assemblée,  après  lecture  faicte  de  plu- 
sieurs edictz  du  Roy  et  arrest  de  la  court  de  Parle- 
ment cy  devant  enregistrés  f^* ,  ledict  sieur  Violle  a 
dict  qu'en  entrant  céans,  il  luy  avoit  esté  baillé  par 


maistre  Pierre  Lecointe,  advocat  en  Parlement,  cer^ 
laine  requeste  qu'il  auroict  présentée  à  lad.  assemblée  ; 
et  icelle  veue,  a  esté  mandé  led.  Lecointe,  lequel, 
entre  autres  choses,  a  remonstré  que  l'un  desd.  estatz 
de  Conseillers  de  lad.  Ville,  cy  devant  exercé  par  feu 
son  père,  avoit  esté  par  sond.  feu  père  baillé  en 
garde  aud.  de  Courlay,  son  gendre  ''',  jusques  à  ce 
que  led.  Lecointe,  beau  frère  dud.  de  Courlay,  feust 
en  aage  pour  l'exercer  ;  lequel  il  luy  auroit  par  plu- 
sieurs foys  demandé.  Au  moyen  de  quoy,  et  pour 
plusieurs  autres  causes  et  remonstrances  par  luy 
faictes,  requérait  estre  préféré  aud.  estai  de  Conseiller 
de  Ville,  a  luy  affecté,  comme  il  pretendoit,  au  lieu 
dud.  de  Courlay,  suyvant  la  résignation  qu'il  luy  en 
avoit  faicte  par  procuration. 

Est  aussy  venu  aud.  Bureau  m*  [Antoine'*']  Du- 
vivier,  curé  de  Sainct  Gervais  '*>,  lequel  auroict  pa- 
reillement remonstré  que  led.  Dugué  avoit  cy  devant 
resigné  sond.  estât  de  Conseiller  d'icelle  à  m*  . .  .  !*' 
Duvivier,  filz  de  sa  femme,  requérant,  pour  ces 
causes  et  aultres,  lad.  résignation  à  luy  faicte  par 
procuration  estre  admise,  mesmementen  faveur  des 
services  faictz  par  led.  Dugué ,  tant  au  Roy  que  à  lad. 
ViUc. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération  et  après 
avoir  veu  les  requestes  et  procuration,  tant  dud.  de 
Courlay  que  Dugué,  a  esté  conclud  et  arresté,  sans 
aToir  esgard  ausd.  requestes,  procurations  et  re- 
monstrances, tant  dud.  Lecointe  que  dud.  Duvivier, 
et  nonobstant  icelles ,  que  aux  estalz  de  Conseillers 
de  Ville,  tant  dud.  de  Courlay  que  Dugué,  comme 
vaccans,  suyvant  les  edictz  et  arrestz  de  lad.  Court, 
sera  proceddé  à  l'eslection  de  deux  autres  de  la  reli- 
gion requise  par  lesd.  edictz  cl  arrestz. 

Et  ce  faict,  a  est^  proceddé  à  lad.  eslection.  Et 


<"  Cet  arrêt  est  transcrit  sur  le  Registre  criminel  du  Parlement.  (Archive!  nat. ,  X**  1 38 ,  à  la  date.) 

")  Lettres  patentes  du  9  5  septembre  i568,  arrêts  du  Partement  des  39  décembre  i568,  19  janvier,  aZ  juin  et  5  juillet  1569, 
imprimés  ci-dessus,  p.  116  à  130. 

'*'  Voir  ci-dessus,  au  9 A  mars  1569,  le  numéro  CLXXI. 

'"  Le  prénom  est  en  blanc. 

W  Voir  d-desMis  la  note  de  la  page  p.  gi. 

(•)  Mot  en  blanc 


16 


133 


REGISTRES  DU  BUREAU 


par  la  plus  grande  et  senne  partye  d'icelle  compai- 
gnée,  ont  esté  esleuz  pour  Conseillers  d'icelle  Ville 
m'  Jacques  Sanguyn  ''),  l'un  des  Esclievins  de  lad. 
Ville,  et  sire  Claude  Leprestre,  marchant  et  bour- 
geois de  Paris,  lesquelz  auroient  esté  à  l'instant  re- 
ccuz  ausd.  estalz,  et  faict  serment  en  tel  cas  requis 
et  acoustunié. 

Remonstrances  pour  Messieurs  du  Bureau. 
Et  par  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  a  esté 


[tW9] 

remonstré  que  la  coustume  estoit  que,  quant  il  vac- 
quoit  quelques  estatz  de  Conseillers  de  Ville,  on 
souUoit,  pour  les  services  que  pouvoient  avoir  faictz 
Messieurs  du  Bureau  de  la  Ville,  les  préférer  à  autres; 
requérant,  aclendu  que  l'on  n'auroit  esleu  sire  Claude 
Hervy,  l'un  des  Eschevins,  que  à  l'advenir,  où  il  vac- 
queroit  semblable  estât,  le  voulioir  préférer.  Sur 
quoy  auroit  esté  ordonné  que  lesd.  remonstrances 
seroient  enregistrées. 


CCXII.  —  [Envoi  de  sergents  pour  faire  amener  à  Paris  les  approvisionnemems  de  bois, 

BLÉS,  VINS  ET  AUTRES  DENREES  PREPARES  DANS  LES  PORTS  EN  AMONT  ET  EN  AVAL  DE  LA  SeINE.] 

i4  juillet  1669.  (Fol.  175  r".) 


Ce  dict  jour,  quatorzeiesme  Juillet  cinq  cens  soi- 
xante neuf  P',  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  a 
remonslré  que,  en  exécutant  les  arrestz  de  la  Court, 
et  pour  la  provision  et  fourniture  de  ceste  Ville,  il 
esloit  besoing  de  envoyer  en  dilligence  les  sergentz 
de  la  Marchandise  de  l'eaue  sur  les  portz  et  le  long 
des  rivières,  pour  faire  voicturer  et  conduire  en  lad. 
Ville  tous  les  bledz,  avoynes,  vins,  boys,  foins  et 
autres  espèces  de  denrées  et  marchandises  qui  se 
Irouverront  le  long  desd.  rivières,  requérant  à  ceste 
fin  commission  luy  en  estre  décernée'^';  et  par 
mesme  moyen  que  les  sergentz  exécuteurs  de  lad. 
commission  ayent  à  advertir  et  signifEer  à  tous  les 


Maires,  Prevostz  et  Eschevins  des  villes  qui  sont  sur 
lesd.  rivières,  qu'ilz  ayent  à  faire  reserrer  dedans 
leurs  villes  toutes  les  provisions  de  bledz,  vins  et 
autres  grains  qui  sont  au  plat  pays  de  leurs  des- 
troictz  et  ressortz,  affin  que  les  soldalz  et  gens  de 
guerre  qui  vont  au  camp  du  Roy  n'ayent  à  s'amuser 
et  faire  plus  long  séjour  aux  villages,  fermes  et  mai- 
sons, estans  à  la  foulle  et  ruine  du  pauvre  peuple, 
les  villes,  pontz,  portz  et  passages  demourantz  d'au- 
tant plus  munis  et  fortifiiez,  et  que  de  tous  les  ad- 
vertissemens  et  signifBcations  iesdictz  sergens  en 
rapportent  bons  et  amples  procès  verbauh. 


'''  Jacques  Sanguin  était  seigneur  de  Livry  et  conseiller  du  Roi  en  la  Chambre  des  eaux  et  forêts.  Il  fut  peu  de  temps  après 
pourvu  de  roffice  de  Lieutenant  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  (voir  ci-dessous  au  23  août  et  au  1"  septembre  iSCg).  Il  avait 
épousé  Barbe  de  Thou,  l'une  des  fdies  d'Auguslin  1",  seigneur  de  Bonneuil,  de  sorte  qu'il  était  le  beau-frère  du  premier  Président 
du  Parlement,  Chrislopbe  de  Thou,  et  d'Augustin  II,  Avocat  général  à  la  même  Cour. 

'*)  La  remontrance  du  Procureur  du  Roi  ci-dessus  ne  porte  pas  de  date  dans  le  Registre.  Il  semblerait,  d'après  le  commencement 
de  ce  paragraphe,  qu'elle  eut  lieu  le  ii  juillet.  Cependant,  comme  elle  se  rapporte  à  l'élection  des  Conseillers  de  Ville,  nous  l'avons 
jointe  au  procès-verbal  de  l'assemblée  du  8. 

'''  En  conséquence  de  celte  décision,  deux  sergents  de  l'Hôtel  de  Ville  sur  le  fait  de  la  marchandise  de  l'eau  furent  envoyés  en 
reconnaissance,  l'un  en  amont,  l'autre  en  aval  de  la  Seine,  et  en  remontant  les  principaux  affluents,  avec  mission  de  rechercher  les 
approvisionnements  en  bois,  foin,  blé,  avoine,  vin  et  autres  denrées,  et  de  prendre  les  mesures  nécessaires  pour  les  faire  diriger  sur 
Paris.  Les  procès-verbaux  de  ces  deux  voyages  d'inspection  nous  ont  été  conservés.  Voici  le  début  du  premier  :  cL'an  mil  cinq  cens 
soixante  neuf,  le  seiziesme  Juillet  et  par  vertu  de  certaine  commission  donnée  de  Messieurs  les  Prévost  dos  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  en  dalle  du  xv'jour  dudit  mois  et  an,  signée  Bacbellier  et  scellée,  sur  double  queue,  de  cire  rouge  du  scel  de  lad.  Ville, 
et  à  la  requeste  de  mons'  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  ville  de  Paris,  je  Estienne  Simon,  l'un  des  quatre  sergens  .sur  le  faicl  de 
la  marchandise  de  l'eaue  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  et  suivant  icelle,  me  suis  transporté  le  long  de  la  rivière  de  Seine  cl  Yonne  en 
amont  jusques  en  la  ville  d'Auxerre,  avecq  ung  homme  de  pied,  pour  yllecq  veoir  et  visiter  toutes  et  chacunes  les  marchandises  estans 
sur  les  portz  et  chantiers,  et  faire  commandement  à  ceulx  à  qui  apartienl  lesd.  marchandises  de  faire  charger  icelles,  pour  icelles  amener 
à  Paris,  et  porter  lettres  par  les  villes  de  Monseigneur  le  duc  d'Alençon,  adressantes  aux  Slaires  et  Eschevins  d'icelles  Villes,  etc.. .  » 
Etienne  Simon  commença  sa  tournée  par  Villeneuve-Saint-Georges,  où  il  trouva  de  cinquante  à  soixante  milliers  de  cotcrels,  et  de  là 
il  se  rendit  successivement  dans  les  villes  et  sur  les  ports  d'Elioiles,  de  Corbeil,  du  Coudray,  Mclun,  Fontaine-le-Porl ,  La  Bosse-de- 
Loing  et  Moret,  Montereau,  le  Port-Saint-Denis,  Sens,  Villeneuve-le-Roi ,  Villevallier,  Armeau,  Joigny,  Bassou  et  enfin  Auxerre,  où 
il  arriva  le  ai  juillet. 

Son  collègue,  le  sergent  Gabriel  Vassé,  chargé  de  parcourir  les  localités  situées  eu  aval  de  la  Seine,  parti  le  même  jour,  i()  juillet, 
de  Paris,  se  transporta  d'abord  à  Poissy,  puis  à  Triel,  à  Meulan,  à  Mantes,  d'où  il  revint  à  Pontoisc.  De  là,  remontant  TOise,  il 
s'arrêta  à  Bcaumont,  à  Creil,  à  Pont-Sainle-Maxence,  à  Compiègne,  à  Noyon,  à  Chauny,  et  finalement  à  Boissons,  où  s'arrêta  son 


[i569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


123 


CCXIII.  —  Les  s"  Pèlerin  et  Petit  déchus  de  leurs  estats  de  Quarteniers. 
—  Les  s"  Huault  et  Parent  élus  en  leurs  places. 

i5-i9  juillet  1569.  (Fol.  176  r\) 


ffVeui  plusieurs  commendemens  faictz,  à  la  re- 
queste  du  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville,  à 
m*  Pierre  Pellerin  et  Oudin  Petit,  Quarteniers  de 
lad.  Ville  f,  délierez  et  notoirement  diffamez  de  la 
nouvelle  prétendue  religion,  de  comparoir  au  Rureau 
d'icelle  Ville,  pour  respondre  aux  conclusions  dud. 
Procureur  du  Roy  et  d'icelle  Ville,  qui  estoient  à  ce 
qu'ilz  eussent  à  dire  ce  qu  ilz  voudroient  pour  empes- 
cher  que  ieursdictz  estalz  de  Quarteniers  ne  feussent 
declairez  vaccans  et  impetrables,  et  en  leur  lieu  eslire 
d'autres  personnes,  de  la  qualité  portée  par  les  edictz 
et  ordonnances  du  Roy;  les  deffaulx  sur  ce  prins  et 
obtcnuz  par  iedict  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville, 
et  tout  veu,  nous,  ce  requérant  icelluy  Procureur  du 
Roy  et  de  lad.  Ville,  déclarons  lesd.  estalz  de  Quar- 
teniers desd.  Pellerin  et  Petit  vaccans,  pour  les  causes 
dessusdictes,  et  en  ce  faisant  ordonn[on8]  qu'il  sera 
prooeddé  à  l'esleclion  nouvelle  d'autres  personnes 
suffisantes,  cappables  et  de  la  qualité  portée  et  con- 
tenue par  les  edict,  ordonnances  et  arrestz  de  la 
court  de  Parlement  et  suyvnnt  iceulx. 

•rFaict  le  quinzeiesme  Juillet  m.  v'lxix.d 

rVous,  Charles  Rourlon,  cinquantcnier,  demain 
mandez  les  dixainiers  cslans  soubz  vostrc  cinquan- 
tcine,  ausquelz  commanderez,  de  par  nous,  que  de 
chacune  de  leurs  dizaines  ilz  mettent  par  escript  les 
noms  de  quatre  notables  bourgeois  non  mecanic(|ues, 
les  noms  descjuel/.  ilz  vous  apporteront  cloz,  signés  et 
scellés,  pour,  lundy  matin  heure  de  huict  heures, 
nous  les  apporter,  acompagné  desd.  dixainiers,  cl 
procedder  à  l'esleclion  d'ung  Quarlenier,  au  lieu  dud. 


Oudin  Petit,  privé  d'icelle  Quartenerye,  suyvant  les 
edictz  et  arrestz  de  la  Court.  Si  n'y  l\uctes  faulte. 
ffFaict  le  xvi'  jour  de  Juillet  m.  v'lxix.d 
Pareil  mandement  a  esté  expédié  à  Anthoine  Roy- 
vin,  cinquantcnier  aud.  quartier. 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  Vaspazian 
Massecrez  et  Jehan  Roué,  cinquantcnier,  pour  pro- 
cedder à  l'esleclion  d'un  Quartenier,  au  lieu  de 
m'  Pierre  Pellerin. 

Faict  led.  jour. 

Et  le  dix  huictiesme  desdictzmois  et  an,  suyvant 
lesd.  mandemens  envoyez  ausdictz  Rourlon  et  Roy- 
vin,  cinquanteniers,  sont  comparuz  au  Rureau  de 
lad.  Ville  lesd.  cinquanteniers,  dixiniers  et  deux 
bourgeois  de  chacune  dizaine  dud.  quartier,  par 
lesquelz,  après  serment  par  eulx  respectivement  et 
séparément,  en  tel  cas  requis,  faict,  a  esté  proceddé 
à  lad.  élection  d'un  Quartenier  dud.  quartier,  au  lieu 
dud.  Petit,  privé  comme  dict  est,  suyvant  l'ordon- 
nance de  lad.  Ville.  Et  par  la  plus  grande  et  seine 
partye  d'iceulx  a  esté  esicu  Anthoine  Huault'^',  bour- 
geois, demeurant  en  icelluy;  au  moyen  de  quoy,  avons 
led.  Iluauit  à  l'instant  rcceu  au  serment  acoustumé 
d'icelluy  estât  de  Quartenier. 

Du  lundy,  dix  huictiesme  jour  de  Juillet  m.  v°  lxix. 

Ce  dict  jour,  suyvant  les  mandemens  expédiez 
samedy  dernier  aux  cinquanteniers  du  quartier  de 
maistre  Pierre  Pellerin,  pour  eux  trouver  ce  jour 
d'huy  matin, en  l'Hoslel  de  lad.  Ville,  et  procedder  à 


Toyage  qni  avait  duré  douie  jours.  Les  frai»  d'Élienne  Simon  furent  taxés  par  la  Ville  à  trente  livres  tournois,  et  ceux  de  Gabriel 
Vass^  i  quarante-six  livre»  six  sou» ,  par  mandements  du  Prévôt  des  Marchands  et  dos  Ëchevins ,  adressés  à  François  de  Vigny,  Receveur 
du  domaine,  des  1 1  et  13  août  ih6ç),  annexés  aux  procès-verbaux  des  deux  sergents,  ainsi  que  leurs  quittances  des  a  a  et  37  août. 
{Archive!  nat.,  AcquilM  du  domaine,  H  3o65'.) 

C  Oudin  Petit  et  Pierre  Pellerin,  qui  avaient  ëi2  assignés  â  comparaître  au  Bureau  de  la  Ville,  quelques  jours  auparavant,  n'exer- 
çaient di>jà  plus  leur  ofllcc  pendant  les  seconds  troubles.  Un  troisième  Quartenier,  Nicolas  Lmglois,  professait  aussi  la  nouvelle  religion 
(voir  p.  45 ,  note  a  ).  l^  Registre  ne  renferme  point  d'acte  relatif  à  son  remplacement,  mais  les  listes  de  Quarteniers  qui  figurent  aux 
procès-verbaux  des  assemblées  de  Ville  fournissent  la  preuve  qu'il  eut  le  même  sort  que  ses  deux  collègues  et  qu'on  lui  donna  pour 
SDCOCSseur  Charles  Maheut.  (Voir  notamment  au  16  août  i56g.) 

'•>  On  verra  par  la  suite  que  le  nom  du  nouveau  Quartenier  est  écrit  le  plus  ordinairement  IIuol.  Il  ne  devait  pas  appartenir  à  la 
famille  Iluaiiit,  dont  un  membre  Louis  Uuault,  s'  de  Montmagny,  a  donné  lieu  â  une  note  (ci-dessus  p.  93).  Jusqu'alors  la  charge  de 
Quartenier  d'Oudin  Petit  avait  été  exercée  par  commission  par  Philibert  Bourlon  (ci-dessus  p.  45,  noie  9).  Ce  dernier  avait,  pendant 
cet  exercice,  fait  pour  le  service  de  la  Ville  des  dépenses  s'élevaut  à  35  livres,  qui  ne  lui  furent  payées,  sur  sa  réclamalion,  que  le 
ta  juin  157a.  {Archiveinat. ,  Acquiu  du  domaine,  H  so65'.) 

16. 


124 


REGISTRES  DU  BUREAU 


l'élection  d'un  Quartenier  audict  quartier,  au  lieu 
dudict  Pellerin,  privé  dud.  estât,  suyvant  l'arrest  de 
ia  Court  du  cinqiesme  du  présent  moys,  et  en 
iceiluy  exécutant,  et  sentence  de  nous  contre  luy 
donne'e,  le  quinzeiesme  desd.  mois  et  an,  sont  com- 
paruz  les  personnes  qui  auroient  esté  mandées  par 
les  dixaines  pour  proceddcr  à  l'élection  qui  ensuyt. 

Et  avant  que  procedder  à  lad.  élection,  le  Procu- 
reur du  Roy  et  de  lad.  Ville  a  remonstré  qu'il  avoit 
veu,  en  passant  par  le  grand  Bureau,  es  mains  de 
Jehan  Beilier,  l'aisné'^',  des  conclusions  qu'il  avoit 
cy  devant  prises,  et  sur  lesquelles  luy  avoient  esté 
expédiées,  pour  l'absence  et  retraict  dud.  Pellerin, 
des  lettres  de  commission  pour  Testât  de  Quarte- 
nier; requérant  que  led.  Beilier,  cy  devant  commis 
à  l'exercice  dud.  estât  de  Quartenier,  eust  à  remcctrc 
au  Greffe  de  céans  lesd.  conclusions  et  le  dicton  de 
Messieurs,  pour  estre  mis  et  gardé  à  la  liasse. 

Et  par  led.  Beilier  a  esté  dict  qu'il  est  prest  rendre 
lesd.  conclusions,  mais  soustient  qu'il  doibt  joir  dud. 
estât  de  Quartenier,  suyvant  les  lettres  de  provision 
qui  luy  en  ont  esté  délivrées  et  élection  faicte  de  sa 
personne.  Et  de  faict  a  remis  aud.  Greffe  lesd.  con- 
clusions et  dicton. 

Et  par  led.  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  a  esté 
dict  que,  où  lesd.  lettres  excedderoient  les  termes 
portées  par  cesdictes  conclusions,  appelle  de  l'octroy 
d'icelles,  joinct  que  led.  Pellerin  n'a  esté  jusques  à 
présent  privé  dud.  estât,  ny  proceddé  à  aucune  élec- 
tion d'icelluy  en  l'Hostel  de  lad. Ville,  suyvant  l'or- 
donnance, d'autant  que  led.  Pellerin  n'estoit  que 
suspendu  et  non  privé;  que  à  présent  qu'il  y  a  eu 
arrest,  et  que  par  m'  Jacques  Delafa  et  Vaspazian 
Massecrez  et  autres  cinquanteniers  et  dixiniers  dud. 
quartier,  a  esté  dict  qu'ilz  se  opposoient  à  lad.  élec- 
tion, d'autant  qu'ilz  ont  esté  receuz  èsd.  estatz  à  la 
présentation  dud.  Beilier,  laquelle  réception  ne  pour- 
roit  valider,  s'il  n'estoit  pourveu  dud.  estât  en  tiltre 
d'oflSce,  et  d'icelluy  joist  suyvant  sesd.  lectres. 

A  esté  faict  responce  ausd.  Massecrez,  Delafa  et 


[1669] 

aultres  que,  par  lettres  et  déclaration  du  Roy,  Sa 
Majesté  a  approuvé  tout  ce  qui  a  esté  faict  par  led. 
Beilier  pendant  l'exercice  de  lad.  charge,  mesmes  a 
vouUu  qu'ilz  eussent  voix  à  l'élection  dernière  de  deux 
de  nous  Eschevins'^',  et  que  lad.  Ville  n'entend  aucu- 
nement toucher  à  leursdictz  estatz  de  cinquanteniers 
et  dixiniers. 

Aquoy  lesd.  Delafa  et  Massecrez  ont  faict  responce 
qu'ilz  se  contentoient  de  ce  et  demandoient  acte. 

Sur  quoy,  ce  requérant  led.  Procureur  du  Roy,  a 
esté  ordonné  que,  nonobstant  lesd.  remonstrances  et 
opposition  cy  dessus,  il  sera  passé  oultre  à  lad.  élec- 
tion, suyvant  l'ordonnance  de  lad.  Ville;  et  à  ceste 
fin,  a  esté  enjoinct  aux  dixiniers  dud.  quartier,  à  ce 
presentz,  d'eux  trouver  demain  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  l'exécution  desdictz  mandemens  à  euxcy 
devant  envoyez. 

Et  le  dix  neuGesme  desd.  mois  et  an,  lesd.  sieurs 
Eschevins,  estans  audict  Bureau,  ont  declairé  au  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  lad.  Ville  qu'il  leur  avoit  esté 
signiffyé  ung  acte  et  déclaration  faicte  par  led. 
Beilier,  l'aisné,  par  devant  Contesse  et  Bourgery,  no- 
taires, en  dacte  du  jour  d'huy,  par  lequel,  entre  autres 
choses,  il  empeschoit  formellement  lad.  élection  et 
nomination,  soit  au  lieu  de  luy  ou  dudict  Pellerin,  et 
de  faict  se  opposoit  à  icelle  élection,  pour  les  causes 
qu'il  entend  desduire.  Et  où  lesd.  sieurs  Prévost  et 
Eschevins  vouldroient  faire  procedder  à  lad.  élection , 
sans  estre  oy,  declaroit  que  de  toutes  élections  et  no- 
minations qui  seront  faictes  au  lieu  dud.  Pellerin  ou 
de  luy,  il  s'en  portoit  pour  appellant  à  ia  court  de 
Parlement,  ainsy  qu'il  est  contenu  aud.  acte. 

Et  par  led.  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  a  esté 
requis  que,  nonobstant  lesd.  oppositions  ou  appella- 
tions, ou  autres  empeschemensquelzconques,  il  feusl 
passé  oultre  à  ladicte  eslection ,  suyvant  fesd.  ordon- 
nances et  arrestz,  actendu  qu'il  est  chargé  par  led. 
arrest  de  le  faire  exécuter  dedans  huictaine,  et  en 
certiffier  la  Court. 


'")  Sans  doute  le  père  de  Jean  Beilier,  le  jeune,  sur  lequel  voyez  ci-dessus  p.  gS  et  la  noie  1 .  Dans  un  procès  qu'il  soutenait  contre 
François  Jacob,  payeur  des  officiers  du  guet,  le  4  décembre  iSôg,  Beilier  prend  la  qualité  de  fermier  de  l'évêché  de  Paris.  {Archivet 
nat.,  X"  lôaS,  fol.  5o  v".)  Un  autre  membre  de  cette  famille,  François,  peut-être  le  frère  de  Jean  Beilier,  le  jeune,  demeurait  à  cette 
époque  rue  Saint-Sauveur.  Il  était  aussi  marchand  et  bourgeois  de  Paris  et  possédait  plusieurs  immeubles  dans  cette  ville,  entre  autres 
une  maison  neuve,  composée  de  deux  corps  d'hôtel,  rue  Tirechappe,  (tdevant  ia  maison  de  monsieur  de  Villeroyn.  {Archivet  nat., 
Carlulaire  de  l'Hôtel  de  Ville,  KK  1013,  fol.  3ii.) 

<')  Le  i4  août  i568,  les  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  écrivirent  au  Roi  pour  lui  demander  si  les  trois  cinquanteniers,  Jean 
Beilier,  Philibert  Bourlon  et  Hervé  Bergeon ,  commis  provisoirement  à  exercer  la  charge  des  trois  Quarteniers  suspendus  pour  cause 
de  religion,  pouvaient  prendre  part,  comme  les  autres  Quarteniers,  à  l'élection  de  l'Échevinage.  Ce  à  quoi  il  fut  en  effet  répondu 
affirmativement.  (Voir  ci-dessus  p.  4.5  et  48.) 


[iBGg]  DE  LA  VILLE 

La  matière  mise  en  délibération,  a  esté  ordonné, 
ce  requérant  le  dict  Procureur  du  Roy  et  de  lad. 
Ville, que,  nonobstant  lesd.  empeschemens,  opposi- 
tions ou  appellations,  il  seroit  proceddé  à  lad.  élection 
par  les  personnes  pour  cest  effect  mandez  et  estans 
au  Bureau  de  lad.  Ville,  suyvantlesd.  edictz  du  Roy, 
arrest  de  la  court  de  Parlement,  sentence  et  man- 
demens  sur  ce  donnez  et  expédiez  ;  ce  qui  a  esté  à 
l'instant  faict. 

Et  à  ceste  fin,  les  cinquanteniers  et  dixiniers 
dud.  quartier  ont  présenté  ausd.  sieurs  Eschevins  le 
rooHe  des  quatre  notables  bourgeois  par  eulx  ap- 
peliez en  chacune  dixaine,  les  noms  desquclz  bour- 
geois ont  esté  mis  séparément,  en  quatre  petitz  bil- 
lottes  ou  ballottes,  dedans  ung  chappeau,  desquelz 
en  a  esté  tiré  deux  par  lesd.  dixiniers  qui  ont  esté 
mandez,  et  les  deux  aultrcs  rompuz  en  leur  présence, 
ordonnant  ausd.  cinquanteniers  et  dixiniers,  et  deux 
bourgeois  de  chacune  dixaine,  de  nommer,  choisir 
et  es) ire  ung  personnage  de  bonne  vye,  meurs,  de 
la  relligion  catholicque  et  romaine,  dilligent  et  cap- 
pable  pour  led.  estât  excercer,  au  lieu  dud.  Pcllerin, 
privé  comme  dessus,  leur  faisant  faire  à  ceste  fin  le 
serment  en  tel  cas  acoustumé,  l'un  en  l'absence  de 
l'aultre,  ce  qu'ilz  ont  tous  promis  et  juré  faire.  Et 
par  la  plus  grande  et  seyne  parlye  desquelz  a  esté 
nomme  ctesleu  Jehan  Bellier,  l'esné,  par  la  seconde 


DE  PARIS. 


125 


partye  Nicolas  Parent ,  et  par  la  moindre  en  nombre 
de  voix  Martin  Lccontef*>,  marcbans  bourgeois,  de- 
mourans  audict  quartier. 

Après  laquelle  élection,  ainsy  que  dict  est,  faicte 
par  les  dessusdictz,  a  esté  mandé  led.  Bellier,  et  à 
luy  renionstray  l'importance  de  l'exercice  dud.  estât 
de  Quartenier,  auquel  entre  autres  choses  est  requis 
user  d'extrême  diligence,  sçavoir  lire  et  escripre  soy- 
mesme,  sans  conimcctre  le  secret  des  mandemens  du 
Roy  et  de  lad.  Ville  à  aultruy.  Et  à  luy  demandé  s'il 
sçait  lire  et  escripre,  qui  a  dict  que  oy;  toutesfois 
interpellé  de  ce  faire,  n'a  peu  lire,  ains  seullement 
a  escript  son  nom,  déclarant  estre  aagé  de  soixante 
cinq  ans  ou  environ. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération  et  at- 
tendu l'ancien  aage  dud.  Bellier,  indisposition  et  in- 
capacité de  sa  personne, a  esté  ordonné,  ce  requérant 
led.  Procureur  du  Roy,  que  led.  Nicolas  Parent, 
comme  ayant  le  plus  de  voix  en  lad.  élection  après 
led.  Bellier,  suffisant  et  cappable  pour  led.  estât  ex- 
cercer, sera  receu  en  icelluy,  faisant  le  serment  en 
tel  cas  requis  et  pour  ce  acoustumé,  ce  qu'il  a  faict; 
dont  led.  Bellier  a  appelle. 

Nonobstant- lequel  appel,  a  esté  ordonné,  ce  re- 
quérant led.  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  que 
led.  Parent  joira  dud.  cslat  de  Quartenier,  suyvant 
lesd.  edictz,  ordonnances  et  arrestz'^). 


CCXIV.  —  [Lettres  du  Roi  dehanda:st  X  la  ville  de  Paris  une  somme  de  60,000  livres 

POUR  LA  solde  des  TROUPES.] 
>o  juillet  i56g.  (Fol.  iSi  i*.) 


trDs  PAR  LkRoT. 

<T  Très  chers  et  bien  amez ,  l'une  des  choses  qui  nous 
est  plus  odieuse  est  les  charges  que  nous  sommes 
contrainctz  faire  porter  à  noz  subgectz,  desquelles 
aussy  nous  nous  dispensons'"  jusques  à  ung  extrême 
besoing  et  nécessité  advenant,  [pour]  laquelle  nosd. 
subjectz  doibvent,  comme  bons,  loyaulx  et  affection- 
nez envers  nous  et  ie  bien  commun  de  ce  Royaulme, 
volontairement  entrer  en  la  contribution  des  deniers 
que  nous  sommes,  à  nostrc  grant  regret,  contraintz 
faire  lever  sur  eulx.  Et  pour  ce  que  noz  affaires  sont 
aujourd'huy  rcduittes  à  tel  poinct  qu'ilz  peuvent  estre 
bien  recongneues  pour  plus  grandes  que  noz  prédé- 


cesseurs ayent  jamais  eu ,  et  que  pour  en  sortir,  comme 
nous  espérons  faire  par  la  bonté  de  Dieu  et  moyen- 
nant son  ayde  et  support  de  nostre  juste  querelle,  il 
nous  fault  entrer  en  une  telle  et  sy  incroiablc  des- 
pence qu'elle  ne  pourroit  estre  supportée  sans  faire 
lever  sur  noz  subjectz  de  celles  de  noz  villes  qui  ont 
jusques  icy  esté  les  moins  fouUées,  une  somme  de 
deniers  equipoUent  à  celle  qui  autrefois  a  esté  levée 
pour  la  solde  de  cinquante  mil  hommes  de  pied. 

«Et  vous  avons  faict  faire  en  nostre  Conseil 
privé  ung  département  de  lad.  somme,  par  lequel 
département,  encores  que  l'année  dernière  nous 
ayons  esté  secouruz  par  noz  bons  et  loyaulx  subgectz 


'■'  Martin  Lecomte  éUit  un  des  principaux  marchands  de  trais  de  Paris.  (Voir  ci-dessus  p.  io4.) 

'"  On  remarquera  toutefois  que  le  nom  de  Jean  Bellier  figure  encore  par  la  suite,  au  lieu  de  celui  de  Nicolas  Parent,  sur  les  listes 
de  Quarteniers,  jusqu'au  règlement  de  cette  contestalion. 
"  Le  Registre  porte  «iitpotoiun. 


126  REGISTRES 

de  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris  d'une  bonne 
et  notable  somme  de  deniers,  neantmoings  nous 
n'avons  peu  moings  faire  que  de  y  comprendre 
noslredicte  ville  de  Paris  pour  la  somme  de  soixante 
mil  livres  tournois,  laquelle  nous  estimons  que  noz 
subgectz,  manans  et  habitans  d'icclle,  fourniront 
aussy  liberallemcnt  qu'ilz  se  sont  tousjours  monstrez 
promptz  à  noslre  secours,  y  estant  la  nécessite  plus 
grande  que  jamais.  Ayant  bien  voullu  escripre  particu- 
lièrement la  présente,  par  laquelle  nous  vous  prions 
et  neantmoings  ordonnons  q  ue,  incontinant  la  présente 
receue,  vous  ayez  à  conférer  avec  noslre  Prévost  de 
Paris,  ou  son  Lieutenant,  sur  l'assiette  et  levée  de  lad. 


DU  BUREAU  [1669] 

somme,  suivant  les  lettres  de  commission  que  nous 
luy  en  avons  présentement  faict  expédier  et  en- 
voier  ''',  tenant  main  de  tout  vostre  pouvoir  à  l'en- 
droict  de  nosd.  subgectz ,  manans  et  babitans  de  noslre- 
dicte ville  de  Paris,  ausquek  vous  ferez  entendre 
lestât  de  nosd.  affaires,  ad  ce  que  chacun  d'eux  four- 
nisse liberallemcnt  sa  taxe  et  coctictc,  et  soit  lad. 
somme  de  soixante  mil  livres  aussy  promplement 
recouverte  que  vous  sçavez  noz  affaires  le  requérir. 
Donné  à  Orléans ,  le  xx' jour  de  Juillet  m.  v°  lxix  f^'.  » 
Signé:  <r CHARLES.» 

Et  plus  bas  :  trBBUSLART». 


CCXV.  —  Pour  se  rendre  en  la  coort  du  Palais. 

go  juillet  1569.  (Fol.  178  r°.) 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
trCappilaine  des  harquebuziers  de  lad.  Ville,  en- 
voyez cinquante  hommes  de  vostre  nombre,  moictyé 
à  pied '*' et  l'autre  partye  achevai,  armez,  en  la  court 
du  Palais,  le  jour  d'uy  à  une  heure  précisément  de 


relevée,  pour  faire  ce  qui   leur  sera  commandé  et 
ordonné,  sans  à  ce  faire  faulte. 

KFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xx""jour  de 

Juillet  M.  V"  LXlX.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  faictzaux  cappitaines 
des  arbalestriers  et  archers.  « 


CGXVI. A  TOUS  MANAMS  ET  HABITANS  DE  CESTE  ViLLE  DE  FAIRE  GARDES  ET  SENTINELLES. 

ao  juillet  iSGg.  (Fol.  178  v°.) 


kDe  par  le  Roy. 
tt  II  est  ordonné  et  commandé  à  tous  manans  et 
habitans  de  ceste  ville  et  citté  de  Paris,  de  quelque 
estât,  qualité  et  condition  qu'ilz  soient,  sans  ex- 
ception aucune,  de  faire  bonnes  et  seures  gardes  et 
sentinelles,  suyvant  ce  qui  leur  sera  ordonné  et 
commandé  par  les  cappitaines,  lieutenans ,  enseignes 
de  chacun  quartier,  et  à  ces  fins  leur  obeyr  à  tout  ce 
qui  par  eulx  leur  sera  à  cest  effect  ordonné,  sur 
peine  des  amendes  contenues  par  les  ordonnances  à 


cest  effect  faictes;  mandans  et  ordonnans  aux  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville  tenir  la 
main  à  ce  qu'ilz  soient  obeiz,  et  faire  publier  le 
présent  [mandement]  par  les  lieux  acoustumez  en 
cesledicte  Ville  à  faire  proclamations. 

tt  Faict  et  ordonné  au  Conseil  Privé  dud.  seigneur 
tenu  à  Paris,  près  de  la  personne  de  monseigneur  le 
Duc,  le  xx"""  jour  de  Juillet  m.  v'lxix.i 

Signé:  tr FRANCO YS'j. 

Et  au  dessoubz  :  kde  Souries.'» 


f)  Les  lotlros  visées  ici  devraient  êlre  transcrites  sur  le  registre  des  Bannières  du  Chàtelet;  avec  l'état  de  répartition  dont  il  est 
question  plus  haut;  car  on  y  trouve  des  lettres  semblables,  ordonnant  la  levée  du  même  impôt  pour  l'exercice  suivant,  en  date  des 
6  et  i5  mars  1570.  {Archives  nat.,  Y  la,  fol.  257,  2  58.)  Nous  aurons  occasion  de  revenir  sur  ces  dernières. 

''!  Ces  lettres  ont  été  transcrites  sur  le  Registre  immédiatement  après  la  séance  du  27  juillet  suivant,  oii  il  n'en  fut  question  que 
pour  renvoyer  l'examen  de  leur  contenu  à  une  assemblée  ultérieure.  Nous  les  replaçons  à  leur  date ,  le  jour  de  leur  réception  n'étant 
pas  indiqué. 

(3)  Par  suite  d'une  distraction  du  commis  du  greffe  chargé  de  la  transcription,  le  Registre  porte  la  répétition  rô  chevaln;  nous  cor- 
rigeons d'aprè'*  l'original  d'un  même  mandement  adressé  au  capitaine  Lepeuple,  qui  est  annexé  à  une  quittance  de  cinquante  livres  donnée 
par  cet  officier  au  Receveur  de  la  Ville,  le  10  août  i56g.  {Archives  nat.,  H  ao65'.)  Cette  convocation  avait  sans  doute  pour  but  le  main- 
lien  de  l'ordre  dans  la  foule  qui  devait  assister  à  l'exécution  du  baron  de  Courtenay;  il  fut  en  effet  décapité  ce  jour-là  sur  la  place  de 
Grève.  (Voir  ci-dessus  p.  80,  noie  1.)  Huit  jours  avant,  suivant  Brûlart,  avait  eu  lieu  le  supplice  d'unaulre  huguenot  célèbre,  Guillaume 
de  La  Chesnaye,  q{ii  avait  été  conseiller  clerc  en  la  grand'chambre  du  Parlement  à  Paris,  puis  avait  vendu  ses  bénéfices,  trois 
abbayes  à  la  tète  desquelles  il  se  trouvait,  et  s'était  marié  à  une  demoiselle  de  Saint-Pré.  {Journal,  loc.  cit.,  p.  200. )  Le  Parlement 
disposa  des  biens  de  Guillaume  de  La  Chesnaye  et  une  partie  fut  appliquée  au  payement  des  dettes  de  la  cour.  {Architet  nal. , 
X''  1627  fol.  1  2). 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


127 


CCXVll.  —  [Mandement  pour  l'exécution  de  la  précédente  ordonnance.] 

a3  juillet  io6g.  (Fol.  179  r°.) 


ff  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
If  Sire  Nicolas  Paulmier,  Quarlenier  de  cesle  Ville, 
portez  dedans  demain  à  tous  les  cappitaincs  de  vostre 
quartier  le  mandement  qui  fut  hier  publié  par  le 
Roy,  et  les  advertissez  qu'en  icelluy  exécutant  en 
toute  diligence,  ilz  nous  apportent  par  chacun  jour 
ung  roolle  des  dcffaillans  d  aller  aux  rondes,  gardes 
de  portes  et  sentinelles,  quilz  leur  seront  enjoinctes 
et  commandez,  pour  eslre  par  nous  rondemnez  suy- 


vant  les  edictz  et  règlement  dud.  seigneur.  Et  adver- 
tissez tous  Yosdictz  bourgeois  qu'ilz  seront  exécutez 
et  conlrainclz,  à  la  requeste  du  Procureur  du  Roy 
et  de  la  Ville ,  par  vente  et  exploictation  sommaire 
de  leurs  biens,  nonobstant  oppositions  ou  appella- 
tions quelconques,  et  sans  préjudice  d'icelles. 
(tFaict  lexxm' jour  de  Juillet  m.  v'  l.\ix.t) 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  tous  les 
aultres  Quarteniers  de  cestedicte  Ville. 


CCXVIII.  A  CAUSE  DE  LA  RESIGNATION  DO  S'  AuBRY,  CONSEILLER  DE  ViLLE,  À  SON  FILS. 

a6  juillet  tSBg.  (Fol.  179  r".) 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxvi'  Juillet 


<f  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rele- 
vée, en  rilostel  de  ccste  Ville,  tant  pour  entendre  la 
volonté  du  Roy  que  adviser  sur  la  résignation  que 
entend  faire  syre  Jehan  Aubry  à  son  filz  de  l'cslat 
de  Conseiller  d'icellc  Ville;  vous  priant  n  y  voulloir 
faillir. 


M.  \'  LUI. 

(tLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris.  « 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mess"  les 
aultres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


CCXIX.  —  Pour  la  levée  des  60,000 

DE  cinquante 

17  juillet  1569. 

Du  mercredy,  [x]xvii*'''  jour  de  Juillet  mil  v'lxix. 

En  assemblée  faicte  le  jour  d'huy,  au  Bureau  de 
la  ville  de  Paris,  de  mess"  les  Prévost  des  Marchans, 
Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  entendre 
la  volunté  du  Roy,  qui  est  entre  autres  choses 
d  adviser  au  fournissement  des  sommes  de  soixante 
mil  livres  demandées  par  le  Roy  à  icellc  Ville,  pour 
sa  cotization  de  la  solde  de  cinquante  mil  hommes, 
d'une  part,  et  les  deniers  qui  restent  à  fournir  des 
trois  cens  mil  livres  accordez  au  Roy  en  don,  d'autre 
part,  et  sur  l'appoinctcment  de  quatre  mil  Suisses 
que  Sa  Majesté  a  advisé  mectre  sur  en  lad.  Ville, 
pour  son  service,  tuition  et  defience  d'icelle,  durant 
deux  mois  seullement;  ensemble  sur  la  résignation 
que  entendoit  faire  sire  Jehan  Aubery  de  son  estât 
de  Conseiller  de  lad.  Ville,  au  proufOct  de  Claude 
Aubery,  son  fdz,  sont  comparuz  : 


LIVRES  POUR  LA  COTISATION  DE  LA  SOLDE 
MIL  HOMMES. 

(Fol.  180  i'.) 

Messieurs  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 

Sanguyn,  Hervy,  Kerver,  do  Varade,  Eschevins; 

Messieurs  le  Président  Henne([uin,  Perrot,  Guyol, 
Prévost,  Larcher,  Lelievre,  de  Palluau,  Sanguyn, 
Marcel,  de  Paillard,  de  Cressé,  Aubery,  de  Chome- 
dey,  Lesueur,  Huault,  Leprestre,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  led.  sieur  Pré- 
vost des  Marchans  a  faict  amplement  entendre  les 
causes  d'icelle,  et  la  matière  mise  en  délibération,  a 
esté  conclud  et  délibéré,  pour  le  regard  desd.  soi- 
xante mil  livres  tournois,  pour  la  solde  desd.  cin- 
(|uautc  rail  hommes,  fournissement  du  reste  desd. 
m' M  livres  tournois,  levée  et  appoinctement  desd. 
quatre  mil  Suisses,  qu'il  sera  faict  assemblée  géné- 
rale au  premier  jour,  pour  y  adviser  et  en  délibérer, 
ainsy  qu'il  est  acoustumé  faire  en  tel  cas. 

Et  après  que  ledict  syre  Jehan  Aubery  a  resigné 


'*>  Le  Regiitre  porte  par  erreur  ttvii*  jour  de  Juillet».  L'on  a  vu  ci-dessus  que  la  convocation  à  cette  assemblée  fut  fsito  le 
36  juillet  pour  le  lendemain.  D'ailleurs  le  37  était  bien  un  mercredi,  tandis  que  le  17  tombait  un  dimanche. 


128 


REGISTRES  DU  RUREAU 


es  mains  desd.  s"  Prévost  des  Marchans,  Eschevins 
et  Conseillers  d'icelle  Ville,  sondict  estât  de  Conseiller 
de  Ville  au  prolBct  dud.  Claude  Aubery,  son  filz ,  tant 
verballement  que  par  procuration,  par  luy  pour  cest 
effect  passe'e  par  devant  Bergeon  et  Bergeon  (^',  no- 
taires, le  jour  d'huy  dix  septiesme  jour  de  Juillet'^'; 


[.569] 

Et  la  matière  mise  en  délibération ,  et  après  avoir 
oïz  lesdictz  Aubery,  père  et  filz,  séparément,  a  este 
ladicte  résignation  admise  comme  favorable,  et  en  ce 
faisant  iedict  Claude  Aubery  receu  au  serment  acous- 
tumé  de  Conseiller  de  Ville,  au  lieu  dudict  Aubery, 
son  père. 


CCXX.  —  [Convocations  pour  l'assemblée  générale.] 

29  juillet  1669.  (Fol.  18a  r°.) 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  tous  vostres.» 


«De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

(t  Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  des  plus  notables  bourgeois  de  vostre 
quartier,  et  vous  trouvez  tous  demain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  relevée,  en  l'Hostel  de  ceste 
Ville,  en  l'assemblée  générale  qui  se  y  fera,  pour 
entendre  la  volunté  du  Roy.  Si  n'y  faictes  faulte. 

(fFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xxix"  jour  de 
Juillet  M.  V"  Lxix.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers. 

T  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  à  une  attendant  deulx  heures  de 
relevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  en  l'assemblée 
générale  qui  se  y  fera,  pour  entendre  la  volunté 
du  Roy;  vous  priant  n'y  vouHoir  faillir. 

T  Faict  au  Bureau,  le  vingt  neufîesme  jour  de  Juil- 
let M.  V'^LXIX. 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  chappi- 
tres  et  conventz  de  lad.  Ville ,  cy  après  nommez  : 

Mess"  l'Evesque  de  Paris; 

Le  Chappitre  de  Paris  ; 

Les  religieulx,  abbé  et  convent  de  Sainct  Ma- 
gloire; 

Les  religieulx,  abbé  et  convent  de  Sainct  Victor; 

Les  religieulx,  abbé  et  convent  de  Saincte  Gene- 
viefve  ; 

Les  religieulx,  abbé  et  convent  de  Sainct  Germain 
des  Prez; 

Les  religieuk,  prieur  et  convent  de  Sainct  Martin 
des  Champs; 

Les  religieulx,  prieur  et  convent  des  Celestins; 

Les  religieux,  prieur  et  convent  des  Chartreux; 

Les  religieux,  prieur  et  convent  de  Sainct  Ladre. 


GGXXI.  —  [Lettres  du  Roi  relatives  à  la  solde  de  û,ooo  Suisses, 
pendant  deux  mois  seulement.] 

3»  juillet  1669.  (Fol-  »79  v°-) 


sDe  par  le  Roy. 
(tTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  nagueres, 
à  l'occasion  de  noz  affaires  de  la  guerre  et  pour  l'ex- 
trême et  incroiable  despence  que  nous  sommes 
journellement  contrainct  de  supporter  par  le  moien 
d'icelle,  faict  expédier  noz  lettres  de  commission  ad- 
dressantes  au  Prévost  de  Paris  ou  son  Lieutenant, 
avec  ung  département  pour  lever  sur  noz  bons  et 
loyaulx  subjectz  des  villes  dud.  ressort,  qui  ont  esté 
les  moins  fouUées,  une  bonne  somme  de  deniers 
equipollent  à  celle  qui  aultrefoys  a  esté  levée  pour 


la  solde  de  cinquante  mil  hommes  de  pied,  par 
lequel  département  nous  avons  comprins  nostrc 
bonne  ville  et  cité  de  Paris,  pour  la  solde  de  soixante 
mil  livres'^'. 

(t  Et  d'autant  que  nous  vous  avons  mandé  cy  de- 
vant que,  comme  bons,  loyaulx  et  affectionnez  sub- 
gectz  que  vous  nous  estes,  vous  eussiez,  pour  la 
seureté  et  deffence  des  tranchées  de  nostredicte 
Ville  [à]  lever  et  entretenir  jusques  au  nombre  de 
six  mil  hommes  de  pied  françoys;  et  neantmoings, 
considerans  lesd.  gens  de  pied  ne  pouvoir  sy  tost  que 


(■'  Hervé  et  Noël  Bergeon,  le  père  et  le  fils.  (Voir  ci-dessus  p.  107,  note  1.) 
"'  Il  y  a  lieu  sans  doute  de  substituer  ici  encore  37  à  17  juillet. 

'^'  Ni  les  lettres  adressées  au  Prévôt  de  Paris  ni  l'état  de  répartition  mentionnés  ici  ne  se  trouvent  sur  le  registre  des  Bannières 
du  Châtelet,  où  les  documents  de  cette  nature  sont  ordinairement  transcrits. 


[,569] 

le  desirons  estrc  levez,  sans  estre  tirez  de  nostre  camp 
et  armée,  nous  avons  depuis  advise',  voulu  et  ordonne' 
que,  au  lieu  desd.  six  mil  hommes  de  pied  françoys, 
sera  par  vous  doresnavant  soldoyé  le  nombre  de 
quatre  mil  Suisses,  payez  pour  deux  mois  seuUemcnt. 
rA  cesle  cause,  nous  vous  prions  et  neantmoins 
ordonnons  que,  considerans  noz  affaires  telz  quilz 
sont,  vous  ayez,  comme  promptz  que  vous  avez  tous- 
jours  esté  à  nostre  secours  et  subvention,  à  adviser 
aux  movens  plus  promtz,  faciiies  et  aisez  pour  dé- 
partir, cuillir  et  lever  tant  ce  à  quoy  ce  pourra 
monter  lad.  solde  que  ce  qui  reste  à  nous  fournir  du 
don  que  nous  avez  cy  devant  octroyé  de  la  somme 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


129 


de  trois  cens  mil  livres,  montant  led.  reste  à  la 
somme  de  soixante  mil  [livres]  et  plus,  laquelle  pour 
le  besoing  que  nous  avons  d'en  estre  secouruz,  nous 
entendons  nous  estre  incontinant  fournye.  A  quoy 
vous  ne  ferez  faulle,  pour  le  préjudice  que  le  retar- 
dement de  reste  leve'e  pourroit  apporter  à  noz  af- 
faires, desquelles  nous  avons  asseurance  que  vous 
desirez  la  prospérité  aultant  que  nulz  de  noz  autres 
subgectz. 

(T Donné  à  Sainct  Germain  des  Prez  lez  Paris,  le 
dernier  jour  de  Juillet  h.  v°  lxix  '".n 

Signé  :  tr  CHARLES  «. 

Et  au  dessoubz  :  tBruslard'). 


CCXXII.  [DÉLIBÉnATIOS  SUR  LA  COTISATION  DE   6o,000   LIVRES  DEMA^iDEE  PAR  LE  Roi.  ] 

a  août  tSGg.  (Fol.  183  «*.) 


Du  mardy,  tt*  jour  d'Aoust  mil  cinq  cens  soixante 
neuf. 

En  l'assemblée  générale  faicte,  en  la  grand  salle 
de  rilostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mess"  les  Prévost 
desMarchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
les  Courtz  souveraines,  corps,  collèges  et  commu- 
naut«z,  avecq  quatre  notables  bourgeois  de  chacun 
quartier,  pour  entendn;  la  volunté  du  Roy,  t|ui  est 
pour  adviser  sur  le  recouvrement  de  la  somme  de 
soixante  mil  livres  demandée  à  lad.  Ville  par  le 
Roy,  pour  sa  cotization  des  cinquante  mil  hommes, 
d'une  part,  et  de  la  somme  qui  reste  à  fournyr  de 
trois  cens  mil  livres  accordée  à  Sa  Magesté  cy  de- 
rant,  ensemble  sur  la  levée  et  appoinctement  de 
quatre  mil  Suisses  pour  deux  moys  seuUement,  sont 
comparuz  : 

Mess"  Legendie,  Prévost  des  Marchans; 

Sanguyn,  Hervy,  Kerver,  de  Varade,  Eschevins; 

Hennequin,  Président;  Lhuillier,  Président;  Du- 
drac,  Perrot,  Violle,  Guiot,  Prévost,  Larcher, 
Lelievre,  Marcel,  de  Chomedey,  de  Paillard,  de 
Cressé,  Huault,  de  Bragelonne,  Aubery,  Conseil- 
lers; 

Mons'  de  Tambonneau,  Président; 

Brissonnet,  Favier,  Violle,  Duval ,  de  Forlia,  de 
Mailly,  Aurillot,  de  Fleury,  Lesueur'*'; 

De  Courlanges,  Aurillot,  maistre  des  Comptes, 
Hesselin,  de  Vallée,  Feu; 


Mons'  le  Lieutenant  particulier; 

Le  Procureur  de  mons'  l'Evesque  de  Paris; 

Le  Procureur  du  Cliappiire  de  Paris; 

Le  Procureur  de  Sainct  Magloire; 

Le  Procureur  de  Sainct  Martin  dos  Champs; 

Le  Procureur  de  Saincte  Geneviefve; 

Le  Procureur  des  Celestins; 

Sire  Nicolas  Paulmier,  Guillaume  Parfaict,  Pierre 
Parlan,  m*  Robert  Danès,  Macé  Bourlon,  Guillaume 
Guerrier,  Mathurin  de  Bcausse,AnibroiseBaudichon, 
Anthoine  Huot,  m*  Charles  Maheut,  Nicolas  Parent, 
sire  Henry  Ladvocat,  m*  Jacques  Lesecq,  mons'  de 
Tasnieres,  sire  Nicolas  Hac,  mons'  Fornié,  mons'  de 
La  Briere,  sire  Jehan  Merault,  mons'  Chevallier, 
mons'  Picart,  Pasnier,  Pasquier,  et  autres  bourgeois 
en  grand  nombre. 

Sur  quoy,  lecture  faicte  des  lettres  du  Roy  des 
vingt  et  dernier  jours  de  Juillet  dernier  >••',  et  la  ma- 
tière mise  en  délibération,  a  esté  conclud  et  délibéré 
par  la  pluralité  des  voix  de  lad.  compaignée,  ac- 
tendu  les  giandz  et  urgens  affaires  du  Roy,  que  l'on 
doibt  offrir  au  lieu  desd.  lx'  livres  tournois  pour  la 
solde  de  cinquante  mil  hommes ,  d'une  pari ,  appoinc- 
tement des  Suisses  et  reste  des  m'  m  livres  tournois 
montant  pareille  somme  de  n"  livres  en  plus, 
d'autre,  la  somme  de  1111" ou  c"  livres  à  constitution 
de  rente  sur  dix  deniers  tournois  pour  muid  de  vin 
entrant  en  ceste  Ville  et  faulxbourgs  de  Paris,  qui 


'*>  Ces  ifllres  ont  été  transcrites  par  erreur  avant  le  procés-verbal  de  l'assemblée  da  37  juillet.  Elles  sont  ici  rétablies  à  leur  véri- 
table place. 

'')  Les  noms  compris  dans  cet  alinéa  sont  ceux  des  Conseillers  au  Paricment. 
«  Ci-dessus,  n-  CCXIV  et  CCXXI. 


«7 

«PfilMrflIt     ^AnOSAlK. 


130 


REGISTRES  DU  RUREAU 


sera  mis  sus  de  creue  et  augmentation  ''>;  et  neant- 
moings  que  ceulx  qui  n'ont  payé  les  sommes  à  quoy 
ilz  ont  esté  cotizez  pour  lesd.  m"  m.  livres  seront 
contrainctz  au  payement  desd.  sommes,  et  les  de- 
niers provenans  de  ce  empioiez  au   fournissement 


[.5«9] 

desd.  un"  ou  c"  livres;  et  au  suiplus  que  Sa  Majesté 
sera  suppliée  de  exempter  du  tout  à  l'advenir  de  lad. 
solde  de  cinquante  mil  hommes,  ainsy  qu'il  luy  a 
pieu  cy  devant  faire,  cesledicte  Ville. 


GCXXIII.  —  Pour  remettre  le  capitaine  Du  Perrier  en  sa  charge. 

2  aoùl  1569.  (Fol.  i84  r'.) 


(f  Monsieur  de  Vilieroy,  désirant  satisfaire  à  la  re- 
queste  qui  m'a  esté  faicte  en  faveur  du  cappitaine 
Perrier''^'  par  les  cappitaines  de  cesto  Ville,  pour  le 
remectre  en  sa  charge,  j'ay  voullu  vous  cscripre  ce 
mot  de  lettre,  et  vous  tesmoigner  que  mon  voulloir 
et  intention  est  que  led.  Perrier  soit  par  vous  réin- 
tégré en  sad.  charge;  vous  priant  et  neantmoins  or- 
donnant d'ainsy  le  faire,   sans   que  l'élection  qui 


pourroit  jà  avoir  esté  faicte  de  quelque  autre  en  lad. 
charge  luy  puisse  aucunement  prejudicier.  Priant 
Dieu,  mons''  de  Vilieroy,  qu'il  vous  ait  en  sa  saincte 
garde. 

tEscript  à  Sainct  Germain  des  Prez  lez  Paris, le 
deuxiesme  jour  d'Aoust  m.  v'lxix.» 

Signé  :   rrCHARLESr,. 

Et  plus  bas  :  irRROSLARTn. 


GCXXIV. —  Pour  sçavoir  des  rourgeois  de  quelz  deniers  ilz  veulent  secourir  le  Roy. 

Fol.  i8i  ï°.) 
leur  sera  constituée  rente,  suyvant  la  resolution  de 


6  août  1569.  ( 

K  De^par  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
«Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad. Ville, 
appeliez  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  et  vous 
transportez  demain  par  devers  les  bourgeois  de  vostre 
quartier,  mesmes  les  plus  aysez  et  ceulx  qui  auront 
moien,  pour  sçavoir  d'eulx  de  quelz  deniers  ilz  veul- 
lent  promptement  secourir  et  ayder  le  Roy,  desquelz 


l'assemblée  generalle  faicte  mardv  dernier;  et  nous 

apportez  par  escript,  lundy  matin,  au  Rureau  de  lad. 

Ville,  les  offres   qu'ilz  vous   auront  laides.  Sy  n'y 

faictes  faulte. 

ffFaict  au  Rureau,  le  vi' jour  d'Aoust  m.  v'lxu.d 
Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 

Quarleniers. 


'''  Celte  proposition  fut  agréée  par  le  Conseil  du  Roi,  comme  on  en  peut  juger  parle  texte  des  lettres  patentes,  données  à  Amboise 
le  i4  août  suivant.  Elles  portent  que,  pour  subvenir  au  payement  de  la  somme  de  100,000  livres  tournois  accordée  au  Roi  par  la 
Ville  do  Paris  pour  soudoyer  4, 000  Suisses  pendant  deux  mois,  au  lieu  de  6,000  hommes  de  pied  français,  qu"on  lui  avait  ordonné 
précédemment  de  lever  et  entretenir  pour  la  défense  de  ses  tranchées  et  faubourgs,  Charles  IX  autorise  les  Prévôt  des  Marchands  et 
Echevins  à  établir  un  nouveau  subside  de  dix  deniers  tournois  par  muid  de  vin  entrant  en  la  ville  et  faubourgs  de  Paris,  ou  en  sor- 
tant, tant  par  eau  que  par  terre,  subside  de  même  nature  que  Taide  de  quatre  sous  deux  deniers  et  s'y  surajoutaul.  Le  produit  de 
ce  nouvel  octroi  devait  être  employé  au  payement  de  la  rente  de  ces  100,000  livres,  que  le  Roi  permettait  à  la  Ville  de  constituer  au 
denier  douze.  Ces  lettres  furent  vérifiées  au  Parlement  le  29  août.  L'original  en  est  conservé  avec  l'arrêt  d'enregistrement,  aux  Archive* 
nal.,  K  gSg,  n*  34.  (Voir  aussi  le  Cartulaire  de  l'Hôtel  de  Ville,  KK  1012,  fol.  3ao.)  On  procéda  tout  de  suite  aux  opérations  de  ce 
nouvel  emprunt  forcé.  Dès  le  3o  avril,  Philibert  de  Thurin,  conseiller  au  Parlement,  souscrivit  i5o  livres,  ou  pour  mieux  dire  fut 
taxé  à  celte  somme,  qu'il  versa  entre  les  mains  de  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  et  reçut  en  échange  un  titre  de  rente  de 
douze  livres  dix  sous,  suivant  le  contrat  de  cette  date,  dont  une  copie  collationnée  se  trouve  parmi  les  minutes  du  Bureau  de  la  Ville. 
[Archive!  nat.,  H  1881.)  D'autre  part,  la  nouvelle  taxe  de  six  deniers  sur  le  vin  fut  appliquée  dès  le  1"  septembre,  comme  le  prouve 
un  mandement  de  la  Ville  du  3o  août,  qui  fut  lu  et  publié  à  son  de  trompe  et  cri  public  par  les  carrefours  de  Paris,  le  dernier  jour 
de  ce  mois.  «De  par  le  Roi  et  MM.  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris.  On  fait  assçavoir  que  les  dix  deniers 
tournois  pour  miiid  de  vin  entrant  et  yssant  en  ceste  Ville  et  fauixbourgs,  de  nouvelle  création,  se  commenceront  à  cueillir  et  lever 
le  jour  de  demain  premier  Septembre,  sous  la  main  de  lad.  Ville,  tout  ainsi  et  de  même  nature  que  les  quatre  solz  deux  deniers 
d'entrée,  etc.»  Le  texte  de  ce  mandement  est  placé  à  la  suite  des  lettres  données  à  .\mboi$e,  le  i4  août,  dans  une  copie  ronscivéc 
parmi  les  Archives  de  la  Cour  des  Aides.  (Archives  nat.,  Z"  Sag.) 

"1  Voir  ci-dessus  n°  CCIV,  p.  1 1 1. 


[i569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


131 


CCXXV.  —  Le  CAPiTAmE  Du  Perrier  remis  en  sa  charge. 

6aoùt  1569.  (Fol.  j84  ?°.) 

en  sa  charge,  sans  que  l'élection  qui  pourrait  jà 
avoir  esté  faicte  de  quelque  autre  luy  puisse  aucune- 
ment prejudicier,  par  tant  qu'en  sad.  charge  y  soit 
obey,  et  que  aucun  n'en  puisse  prétendre  aucune 
cause  d'ignorance. 

(tFaictauBureau,  lesixiesnicjourd'AoustM.v°Lxix.7) 


sue  parles  Prévost  des  Marchons  et  Esclievins 

de  la  l  ille  de  Paris. 

it  Guillaume  Piirfaict,  Quarlenier,  faicles  entendre 

à  tous  les  capitaines  de  vostre  quartier  que,  suyvant 

l'ordonnance  du  Roy,  signée  de  sa  main  et  Bruslart, 

Secrétaire  destat,  le  cappilaineDu  Perrier  est  remis 


CCXXVI.  POLB  RECOIVHER   6,000  LIVRES   À  COSTITUTIO   DE  RENTE 

SIR  LES  DIX  DENIERS  PAR  HlID  DE   VIN. 
8  aoiH  i56g.  (Fol.  i85  v*.) 


<r  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
tSire  Pierre  Pcrlan.  Ouartonier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  mandons  (|ue,  appeliez  quatre  notables  per- 
sonnes de  vostre  quartier,  dont  deux  oQIciers  du 
Roy  avec  ung  cinquantenier  et  dixinier,  pour  faire 
roolle  des  personnes  que  verrez  ensemble  en  voz 
consciences,  pour  recouvrer  aud.  quartier  la  somme 
de  six  mil  livres  lournoys  à  constitution  de  rente 
.sur  les  dix  deniers  lournoys  pour  muid  de  vin,  dont 
ferez  description  que  nous  cnvoirez ,  signé  de  vous,  de- 
dans troys  jours,  et  à  ceulx  qui  auront  esté  parvous 
ensemblement  taxez,  vous  ferez  commandement  de 


porter  es  mains  de  m*  Françoys  de  Vigny,  Recepveur 
de  lad.  Ville,  chacun  sa  taxe  dedans  led.  temps, 
sur  peine,  après  led,  temps  expiré,  du  double,  au 
payement  duquel  ilz  seront  contrainclz,  suivant  lin- 
tention  du  Roy.  Et  èsdictz  roolles  ne  comprendrez 
les  gens  d'église  ny  ceulx  qui  sont  à  la  guerre,  au 
service  du  Roy.  Et  à  ce  ne  faictes  faulte,  sur  peine 
de  s'en  prendre  à  vous,  en  vostre  propre  nom. 
ff  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vin*  jour  d'Aoust 

M.  V*LXIX.  " 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
cinquanteniers. 


CCXXVII.  Aux  PROCUREURS  DES   COMMU>'AUTEZ,   GARDES  DES  MARCHANDISES   ET   JUREZ  DE  METIERS, 

DR  FAIRE  ASSEMBLÉE,   POUR  CONFEREK  ENSEMBLE   SUR  DES  LETTRES  DU   RoY  ET  l'aRRET  DU  PARLEMENT. 

8  août  1569.  (Fol.  i85  r°.) 


T  De  par  les  Prévost  des  Marckaiu  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tII  est  ordonné  que  les  Procureurs  des  commu- 
naultez,  gardes  des  marchandises  et  jurez  des  mes- 
tiers  de  reste  ville  et  faiilxbourgs  de  Paris  se  assem- 
bleront, chacun  estât  ou  meslier  ensemblement, 
jusques  au  nombre  de  vingt  ou  trente  de  chacun 
estât,  au  lieu  où  ilz  ont  acroustumé  eux  assembler 
pour  les  affaires  de  leurs  estatz  ou  mesliers,  pour 
conférer  ensemblement   du  contenu  es  lettres  pa- 


tentes du  Roy  et  arresl  de  la  court  de  Parlement, 
pour  dire  sur  iceulx  ce  que  bon  leur  semblera,  sui- 
vant l'edict  et  arrest  '".  Et  troys  jours  après,  sans 
aultre  deiay,  seront  tenuz  apporter  ou  envoler  au 
Bureau  de  lad.  Ville  ce  qu'ilz  auront  sur  ce  advisé, 
pour  le  tout  renvoyer  par  devers  lad.  Court,  affin 
d'en  ordonner  ce  qu'elle  verra  bon  estre. 

T Faict  au   Bureau  de  lad.  Ville,  le  vni*  jour 
d'Aoust  u.  \'  LX1X.71 


•')  A  quel  édil  et  à  quel  arrêt  ost-il  fait  allusion  en  cet  endroit  T  L'absence  de  date  rend  toute  recherche  difficile.  Le  dépouille- 
ment des  registres  du  Parlement,  entre  le  90  juillet  et  le  35  août,  ne  nous  a  fourni  aucun  renseignement. 


132 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.569] 


CCXXVIII.  —  [Convocations]  pour  l'élection  de  deux  Echevins  nouveaux. 

i3  août  1569.  (Fol.  i85  v°.) 


(t  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver mardy  prochain,  à  sept  heures  du  malin,  en 
l'Hostel  de  caste  Ville,  pour  procedder  à  l'élection  de 
deux  eschevins  nouveaulx,  au  lieu  de  ceuk  qui  ont 
faict  leur  temps.  Et  vous  prions  n'y  vouloir  faillir. 

«Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xiu' jour  d'Aoust 

M.  y"  LXIX. 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres.» 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers. 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

ttSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 

appeliez  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  avec  huict 

personnes  des  plus  apparans  de  vostredict  quartier, 

tant  des  officiers  du  Roy,  s'il  s'en  trouve  aud.  quar- 


tier, que  des  bourgeois  et  notables  marchans  non 
mecanicques,  lesquelz  seront  tenuz  comparoir,  sur 
peine  d'estre  privez  de  leurs  previleges  de  bourgeoi- 
sye,  franchises  et  libériez,  suyvant  l'eedict  du  Roy, 
iesquelz  feront  le  serment  es  mains  du  plus  notable 
desd.  huict  personnes  de  eslire  quatre  notables  per- 
sonnes desd.  huict.  Ausquelz  esleuz  dictes  et  enjoi- 
gnez qu'ilz  se  tiennent  en  leurs  maisons,  mardy  pro- 
chain jusques  après  neuf  heures  du  matin,  que 
manderons  deux  d'iceulx  venir  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  procedder  à  l'élection  de  deulx  Eschevins 
nouveaulx,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur  temps; 
et  nous  rapportez,  ledict  jour  à  sept  heures  du  ma- 
lin, cloz  et  scellé,  ce  que  faict  en  aurez,  suyvant 
l'ordonnance  et  antienne  coustume.  Sy  n'y  faictes 
faulle. 

(t Faict  au  Bureau  de  lad.Ville,  le  xiii*  jour  d'Aoust 

H.  V"  LXIX.  î) 


GCXXIX.  —  [Élection  du  nouvel  Échevinage.] 

»6  août  tSGg.  (Fol.  186  r°.) 


Du  mardy,  seizeiesme  jour  d'Aoust  l'an  mil  cinq 
cens  soixante  neuf. 

En  l'assemblée  generalle  faicte  le  jour  d'huy,  en 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  suivant  les  mandemens 
pour  ce  expédiez,  affin  de  procedder  à  l'eslection  de 
deux  Eschevins  nouveaux  de  lad.  Ville,  au  lieu  de 
ceulx  qui  ont  faict  leur  temps,  à  la  manière  acous- 
tumée'*',  sont  comparuz  les  personnes  cy  après  nom- 
mez ,  asçavoir  : 

Messire  Nicolas  Legendre,  chevalier,  s' de  Villeroy, 
Conseiller  du  Roy  en  son  Privé  Conseil ,  Prévost  des 
Marchans  ; 

Mons''  m' Jacques  Sanguyn,  s' de  Livry,  sire  Claude 
Hervy,  sire  Jacques  Kerver,  mons'  m'  Jherosme  de 
Varadde,  Secreltaire  du  Roy,   Eschevins; 


Mons"^  m"  Adrian  Dudrac,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Parlement; 

Messire  Christofle  de  Thou,  chevallier.  Conseiller 
du  Roy  en  son  Privé  Conseil  et  Premier  Président 
en  sa  court  de  Parlement; 

Mons'  m'  Jehan  Prévost,  s'  de  Villabry,  Conseiller 
du  Roy  en  sa  Court  des  Aydes; 

Sire  Guillaume  Larcher; 

Mons'  m'  Claude  Guyot,  s'  de  Cliarmeau,  Con- 
seiller du  Roy  et  Maistre  ordinaire  en  sa  Chambre 
des  Comptes; 

Mons'  m°  Philippes  Lelievre,  Advocal en  Parlement  ; 

Sire  Pierre  Croquet  P'; 

Mons'  m°  Jehan  de  Pailuau,  iNotlaire  et  Secrétaire 
du  Roy; 


'■'  Chaque  année  on  célébrait,  le  jour  de  l'élection  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Échevias,  une  messe  solennelle  à  rHôpitiil 
du  Saint-Esprit  en  Grève,  aux  frais  de  la  Ville.  Voici  une  quittance  qui  se  rapporte  à  cette  cérémonie  pour  Tannée  i56q  :  eje 
Olivier  Benoist,  prestre,  ministre  de  l'Hospital  du  Sainct  Esprit  en  Grève  à  Paris,  confesse  avoir  receu  de  Mess"  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris,  par  les  mains  de  noble  homme  M*  François  de  Vigny,  Receveur  du  domaine  de  lad.Ville, 
la  somme  de  trente  solz  tournois  pour  avoir  dict  et  célébré  en  la  chappeile  dud.  Hospital  une  messe  du  Sainct  Esprit  à  nette,  avec 
diacre,  souhzdiacre,  choristes  et  orjjres,  le  xvi°  jour  d'Aoust,  jour  de  l'élection  du  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  iad.  Mlle 
et  comme  on  a  acoustumé  par  chascun  an . . .  Faict  soubz  mon  seing  manuel  et  sceau  dud.  Hospital ,  le  ixiih*  jour  d'Aoust  mil  v'  lui.  ' 
Signé  :  «Benoist».  {Original,  Archives  nal.,  H  3o65'.) 

'')  En  marge,  à  gauche  de  ce  nom,  ou  lit  :  absent. 


[i569]  DE  LA  VILLE 

Mons'  m*  Pierre  Violle,  s'"  d'Hatis,  Conseiller  du    ! 
Roy  eu  sa  court  de  Parlement  et  es  Requestes  du 
Palais; 

Mons'  m*  Jehan  Sanjjuyn,  Nollaire  et  Secrétaire 
du  Roy; 

Mons'  m*  Pierre  Hcnnequyn,  Conseiller  du  Roy 
en  son  Privé  Conseil  et  Président  en  sa  court  de 
Parlement; 

Mons'  m*  \icolas  Luillier,  s'  de  Sainct  Mesmyn, 
Conseiller  du  Roy  et  Président  eu  sa  Chambre  des 
Comptes; 

Mons'  m"  Nicolas  Perrot ,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Pariemenl; 

Sire  Claude  Marcel; 

Mons'  m*  de  Choniedey,  s'  de  Genetoy; 

Sire  Symon  de  Cressé,  s'  dud.  lieu; 

Mons' m'  Jac<|ues  de  Paillard,  s' de  Jeumeauville; 

Led.  s'  de  Villeroy; 

Mons'  m'  Nicolas  Lesueur,  Greffier  de  la  Court  des 
Aydes  ; 

Mons'  m'  [Louis]  '"  Huault,  s'  de  Montmagnye; 

Mons'  m'  de  Bragelonne,  Conseiller  du  Roy; 

Ledict  s'  de  Livrv; 

Sire  Claude  Leprestre; 

Sire  Claude  Aubery; 

QniRTE<«lERS  : 

Sire  Nicolas  Paulmier  '■'', 

Mons'  le  Premier  Président  de  Nully, 

Monsieur  Danès,  correcteur; 
Sire  Guillaume  Parfaict, 

Mons'  de  Cresne,  conseiller, 

Mons' de  Bragelonne,  Lieutenant  particullier; 
Sire  Pierre  Perlan, 

Mons'  Brissunnel,  conseiller, 

Mons'  Vivian,  secrettaire; 
Sire  Macé  Bourlon, 

Sire  Pierre  Delacourt, 


DE  PARIS. 


133 


Mons'  de  Tasnieres; 
Sire  Guillaume  Guerrier, 

Mons'  le  Lieutenant, 

Mons'  Cosanot,  recepveur  de  l'Hostel  Dieu; 
Sire  Mathurin  de  Beausse, 

Mons'  de  Mally,  conseiller, 

Sire  Jehan  Merault; 
Sire  Ambroise  Baudichon, 

Mons'  de  \  ignoHes,  conseiller, 

M*  Charles  Leconte; 
Maistre  Robert  Danès,  Secrétaire  du  Roy, 

Mons'  Lesueur,  Conseiller  en  Chastellet, 

Sire  Simon  Feillet; 
Sire  Jehan  Leconte, 

Mons'  de  Hellyn,  conseiller, 

Syre  Jehan  Aubery; 
Sire  Nicolas  Bourgeois, 

Mons'  Auroux,  conseiller, 

Sire  Jehan  Carron  W; 
Maistre  Thomas  Duru, 

Mons'  le  Président  Dolu, 

Mons'  Drouel,  commissaire; 
Sire  Nicolas  Becquet, 

Mons'  Courlin,  conseiller, 

Mons'  Leroux; 
Sire  Jehan  Perrot, 

Syre  Estienne  Deladehors, 

Mons'  de  Viliemor; 
Sire  Anthoine  Huot, 

Mons'  de  Chanlecler, 

Mons'  Boucjuet; 
Sire  Nicolas  Parent, 

Mons'  Bouyn,  Conseiller  en  la  Court, 

Et  sire  André  Roch; 
M"  Charles  Mahcutf»), 

Mons'  de  Courlanges, 

Mons'  le  Président  Charon. 
Après  lecture  faicle  des  ordonnances,  en  la  pre- 


'"  Le  prfoom  est  râlé  en  blanc  an  R<>gi!)tre.  (Voir  d-<le««us  p.  93,  note  3.) 

'*)  Le  nom  de  chaque  Quartenier  est  suivi  des  noms  de  dent  notables  oflîriers  du  Roi  ou  bourgeois  de  son  quartier. 

'"  "I.^d.  Carron  n'a  eu  voix  en  lad.  élection,  pour  ce  e«l  il  cinquantenier».  (Noie  marginale  et  de  la  même  écriture  que  le  cm-pi 
du  Registre.) 

'•>  C'est  la  première  fois  qu'apparaît  ce  nom  sur  la  liste  des  Qunrtenicrs;  bien  que  sa  nomination  ne  «oit  point  mentionnée  sur 
le  Regwire,  on  peut  aflirmer  qu'il  fut  élu  en  remplacement  de  Nicolas  Langlois,  révoqué  pour  cause  de  rcli|;ioD,  et  dont  l'oflice 
avait  été  commis  d'abord  par  provision  à  Hervé  Bergeon.  (Voir  ci-dessus  p.  A5,  note  a.)  Le  Garlulaire  de  l'Hùtcl  de  Ville  contient 
des  lettres  patentes  données  i  Paris,  le  1 1  mars  1670,  en  faveur  de  Charles  Maheut,  qui  est  qualifié  notaire  et  Quartenier  de  la  >ille 
de  Paris,  héritier  de  Nicolas  Maheut  son  frère  et  ayant  le  droit  cédé  de  Barbe  Le  Nonnant,  veuve  de  ce  dernier.  Nicolas  .Malieut  était  uvev 
Jehan  Bcllier,  l'ainé,  et  Pierre  Boucher,  fermier  de  l'imposition  du  huitième  denier  sur  le  vin  vendu  en  détail  et  dans  les  taverne» 
dans  le  quartier  du  Petit  Ponl.  Beaucoup  de  débitants,  par  suite  des  troubles  du  royaume,  étaient  en  retard  depuis  huit  ans  pour 
acquitter  le»  droits.  Permission  est  accordée  aux  fermiers  de  les  poursuivre  ou  de  reprendre  le»  procédures  commencées  contre  le» 
débiteurs  devant  la  juridiction  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Échevins  de  Paris.  (Archivée  nat.,  KK  loia,  fol.  33i.) 


13& 


REGISTRES  DU  BUREAU 


sence  de  la  compaignye,  et  serment  par  elle  faict  es 
mains  dud.  s'  Prévost  des  Mnrchans,  de  bien  et  jus- 
tement faire  lad.  élection,  au  bien  du  Roy  et  de  la 
cliose  publicque,  il  les  auroit  priez  de  eslire  quatre 
personnes  pour  scrutateurs,  recepvoir  les  voix  et  les 
tenir  secrettes.  Et  par  la  plurallité  des  voix  auroient 
este'  esleuz,  assavoir  pour  officier  du  Roy  led.  s'' 
Premier  Président  de  Nully  ''),  pour  conseiller  de 
Ville  led.  s"'  Dudrac,  pour  Quartenier  led.  Parfaict, 
et  pour  bourgeois  led.  s'  de  Tasnieres;  iesquelz, 
après  serment  par  eulx  respeclivement  faict,  es  mains 


[1669] 

desd.  s' Prévost  et  Eschevins,  se  sont  assis  en  la  place 
desd.  s"  Prévost,  Eschevins,  scrutateurs  et  Conseil- 
lers de  Ville.  Ont  porte'  le  scrutin  d'icelle  élection, 
signe  et  scellé,  à  mons"^  le  duc  d'Alençon,  frère  du 
Roy.  Lequel  l'ayant  ouvert  et  trouvé  que  Je  syre 
Pierre  Poullin  C^'  et  m*  Françoys  Dauvergne  <^',  Con- 
seiller du  Roy  en  sa  Chambre  du  Trésor,  avoient  la 
pluralité  des  voix  en  ladicte  élection,  auroient  esté 
mandez  par  led.  seigneur.  Lesquelz  venuz,  ilz  [furent] 
receuz  au  serment  acoustumé  de  Testât  de  Eschevin 
d'icelle  Ville,  en  la  manière  acouslumée. 


CCXXX.  —  Pour  faire  un  rolle  et  description  du  nombre  d'hommes  qui  voudront  s'obliger 

DE  porter  les  armes  POUR  LE  SERVICE  DU  Roï   ET  DE  LA  ViLLE. 

21  et  32  août  1.569.  (Fol.  188  v°.) 


ftPour  les  occasions  qui  se  pourroient  présenter 
pour  le  bien  et  seuretté  des  villes,  Prevosté  et  Vi- 
conté  de  Paris,  est  ordonné  aux  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  ceste  Ville  de  faire  faire  par  les  Co- 
lonnelz  et  cappitaiues  de  lad.  Ville  ung  roolle  et 
description  du  nombre  d'hommes  de  leurs  dizaines 
et  compagnyes  qui  voudront  s'obliger  ausd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  de  porter  les  armes  pour 
le  service  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  à  toutes  heures 
qu'il  leur  sera  commandé,  ensemble  de  la  quantité 
et  qualité  de  leurs  armes,  dont  lesd.  Coilonnelz  et 
cappitaines  meclront  les  roolles  signez  de  leurs 
mains  par  devers  le  Greffier  de  lad.  Ville.  Et  ceulx 
qui  seront  enroollez  et  serviront  seront  paiez  par  le 
Receveur  de  lad.  Ville,  à  la  raison  rie  la  paye  qui  leur 
sera  ordonnée  par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins. 

«Faict  au  Conseil  du  Roy  estably  et  tenu  à  Paris, 
le  xxi'  jour  d'Aoust  m.  v'  lxix.t) 

Signé:  ^FRAXÇOYSr,. 

Et  plus  bas  :  «  CAUusn. 


r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tril  est  ordonné,  suivant  le  mandement  de  mon- 
seigneur le  Duc  du  XXI*  jour  de  ce  moys,  et  en  iceiluy 
exécutant ,  [que]  les  Coilonnelz  et  cappitaines  de  ladiole 
Ville  feront  ung  roolle  et  description  du  nombre 
d'hommes  de  leurs  dizaines  et  compagnies  qui  vou- 
dront s'enrooller  et  porter  les  armes  pour  le  ser- 
vice du  Roy  et  de  ladicte  Ville,  et  à  toutes  heures 
qui  leur  sera  commandé,  tant  à  ladicte  Ville  que 
aux  champs,  ensemble  de  la  quantité  et  qualité  de 
leurs  armes,  dont  lesdictz  Coilonnelz  mecteront  les 
roolles  signez  de  leurs  mains  au  Bureau  de  ladicte 
Ville.  Et  ceulx  qui  seront  enroollez  et  qui  servi- 
ront seront  paiez  par  le  Recepveur  de  ladicte  Ville, 
à  la  raison  de  la  paye  qui  leur  sera  par  nous  or- 
donnée. 


r  Faict 

LXIX'*!. 


au    Bureau ,    le   wif  jour   d'Aoust 


'■'  Etienne  de  Nenilly,  d'abord  Conseiller  au  Parlement  de  Bretagne,  avait  été  nommé  premier  Président  de  la  Cour  des  Aides  au 
lieu  du  célèbre  Pierre  de  La  Place,  au  commencement  de  la  deuxième  gueire  de  religion.  Ce  dernier  fut  réintégré  dans  sou  poste 
en  décembre  1 570  ;  il  périt  dans  le  massacre  de  la  Saint-Bartbélemy.  Etienne  de  Neuilly  le  remplaça  de  nouveau,  le  3  septembre  1373, 
et  occupa  la  charge  de  premier  Président  jusqu'au  2  décembre  i5g!,  époque  à  laquelle  il  fut  pourvu,  par  le  duc  de  Mayenne,  d'un 
ofTice  de  Président  au  Parlement  de  Paris.  11  fut  Prévôt  des  Marchands  do  i58a  à  1086.  (D'Affry  de  La  Monnoye,  Let  jetons  de 
l'Echevinage  parisien,  1878,  p.  43.) 

'-'  Pierre  Poulin  s'intitule  simplement  bourgeois  et  Edievin  de  Paris,  le  10  novembre  1  069,  dans  luie  quittance  de  48  livres  parisis 
à  lui  payées  par  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  pour  son  droit  de  robe  du  jour  de  la  Toussaint,  en  qualité  d'Echevin. 
Dans  a'autres  actes  de  septembre  à  novembre  1  SCg ,  il  est  quaHfié  bourgeois  et  marchand  joaillier  de  Paris.  Peu  de  temps  après,  il  se 
fit  pourvoir  de  l'olTice  de  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  qualité  qu'il  prend  dans  une  quittance  semblable,  du  i3  avril  1570,  pour 
son  droit  de  robe  du  jour  de  Pâques.  {Archives  nal.,  H   206.")'.) 

'^'   François  Dauvergne  était  seigneur  de  Dampont  et  Conseiller  du  Roi  en  son  Trésor  à  Paris.  (Quittances  de  mêmes  dates,  id.  ibid.) 

Cl  Ce  mandement  et  l'ordonnance  du  duc  d'.\lcnçon  qui  précède  nul  été  analysés  par  Dom  Félibien,  Histoire  de  la  ville  de  Pari$. 
I.  V  {Preuves,  111),  p.  4o6. 


[.569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


135 


CCXXXI.  —  Pour  faire  la  monstre  generalle. 

a  a  août  iSôg.  (Fol.  189  r°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

rSire  Nicolas  Paulniier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
signifiiez  aux  Gollonnelz  et  cappitaines  de  vostre  quar- 
tier qu'ilz  ayent  à  faire  monstre  generalle  de  tous 
ceuh  de  leur  compagnye '•',  dedans  le  parc  des  Tour- 


nelles,  mercredy  prochain  du  matin,  suyvant  l'or- 
donnance du  Roy  et  Mess"  de  son  Conseil  Privé,  sans 
à  ce  faire  faulte. 

ffFaict  au  Rureau,  le  xxii"  jourd'Aousl  m.  v'lxix.d 
Pareili  mandemens  ont  esté  expédiez  à  m*  Charles 
Maheut,  Parfaict  et  Duru. 


CCXXXII.  —  En  faveur  uu  s'  Sanguin,  pour  estre  admis  Lieutenant  de  la  Ville, 
au  lieu  du  s'  Dumesnil,  auquel  le  s'  Augustin  de  Tiiou  l'avoit  destiné. 

9S  août  1569.  (Fol.  189  r'.) 


Aujourdhuy,  xxii*  jour  de  ce  présent  mois  d'Aoust, 
noble  homme  m*  Augustin  de  Thou  -',  Conseiller  et 
Advocat  du  Roy  en  la  court  de  Parlement,  est  venu 
au  Rureau  de  la  Ville  declairer  que  cy  devant  il  avoil 
remis  en  nez  mains  Testât  de  Lieutenant  de  lad. 
Ville,  dont  il  estoit  pourveu,  en  faveur  de  m°  Denis 
Dumesnil,  advocat  en  la  Court;  et  quayaut  entendu 
que,  pour  plusieurs  empeschemens  survenuz  aud. 


Dumesnil,  il  s'en  vouloit  déporter,  comme  de  faict  il 
l'avoit  remis  et  resigné  entre  noz  mains,  en  faveur 
de  m'  Jacques  Sanguyn,  Conseiller  de  la  Ville ''',  et 
nagueres  l'un  des  Eschevins  d'icelle;  que  il'prioit 
lesd.  s"  de  la  Ville  vouloir  gratilTier  en  sa  faveur  led. 
s'  Sanguyn,  auquel,  en  tant  que  besoing  seroit, 
mesmes  il  resignoit  tout  le  droict  qu'il  pouvoit  pré- 
tendre aud.  estât.  Dont  il  a  requis  acte. 


CCXXXIII.  A  CAUSE   de  la  monstre  GENERALE. 

36  août  1569.  (Fol.  189  T*.) 


-  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
K  Guillaume  Parfaict,  Quartenier,  faicles  entendre 
à  tous  les  cappitaines  de    vostre   quartier  que  di- 


manche prochain ,  que  sera  faicte  la  monstre  gene- 
ralle,  ilz  ayent  à  commander  à  tous  leurs  bourgeois 
ne  charger  leurs  harquebuzes  de  balles,  papier 
mouillé  ne  mâché,  pour  obvier  aux  inconveniensqui 


'"  Il  ne  l'agit,  eomme  oo  le  voit,  que  des  milices  communales  de  Paris.  La  gendarmerie  du  Roi  et  les  gentilshommes  du  ban  et 
de  l'arrière-bao  avaient  éié  convoqués  aussi  à  des  montres  générales  par  bailliagifi.  Le  Prévôt  de  Paris  avait  reçu  une  lettre  de 
Charles  IX,  datée  d'Orléans,  le  9.3  juillet  1669,  contenant  ses  instructions  à  col  égard.  Elle  ne  fut  publiée  à  son  de  trompe  par  les 
carrefours  de  Paris  que  le  lundi  1  3  septembre  suivant.  {Architet  nal.,  Bannière»  du  Châtelel,  Y  1  3  ,  fol.  3&6  v*.) 

'  Augustin  II,  fds  cadet  d'Augustin  l",  seigneur  de  Bunnvuil,  et  de  Claude  de  Marie,  fut  Avocat  du  Roi  au  Chàlelet  de  Paris  et 
exerça  pendant  plusieurs  années  les  fonctions  de  bailli  du  For-l'Kvéque.  Charles  IX  l'avait  choisi  en  1567  pour  son  Avocat  général  nu 
Parlement  de  Paris,  et  Henri  III  lui  donna  une  charge  de  Président,  vacante  par  la  mort  de  Guy  Du  Faiir,  s'  de  Pibrac.  Il  y  fut  reçu 
en  1  .'>85  et  s'en  démit  en  1 59.5 ,  après  dix  ans  d'exercice.  ( Blanchard ,  Let  Prétidenlt  au  Parlement ,  p.  3 1 5.)  Il  avait  épousé  Anne  Bour- 
geois. En  souvenir  des  services  qu'il  avait  rendus  à  U  Ville  dans  sa  charge  de  Lieutenant,  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Kchevins  lui 
firent  cadeau,  le  1 1  septembre  lâGg,  d'un  grand  coffre  couvert  de  maro<|uin  du  Levant  bleu  turcain,  doré  partout,  avec  ses  armoiries, 
le  tout  doublé  de  satin  de  soie  cramoisi,  la  ferrure  dorée,  du  prix  de  dix-huit  livres,  fourni  par  Pierre  Lefort,  libraire,  doreur  sur 
cuir  à  Paris.  (Mémoire  et  mandat  de  payement  du  ai  nnars  1670,  Archiveinat.,  H  ao65'.) 

Le  même  mémoire  porte  qu'il  fut  remis  de  la  part  de  la  Ville,  le  lundi  k  décembre  i.'iGg,  au  premier  Président,  Christophe  de 
Thou,  son  frère,  un  grand  coffre  â  mettre  du  grand  papier,  couvert  de  maro<|uin  violet,  doré,  aux  armes  dudit  seigneur,  la  ferrure 
dorée,  et  doublé  de  satin  de  sole  cramoisi,  du  prix  de  vingt  livres.  Déjà,  six  mois  auparavant,  la  Ville  avait  fait  présont  à  Christophe 
de  Thou,  pour  son  moulin  de  la  Chaussée  près  le  pont  de  Charcnton,  «cy  devant  brûlé  et  ruyné  par  los  ennemis  du  Royn,  de  deux 
grandes  meules  de  six  pieds  de  diamètre,  qui  furent  payées  la'i  livres  1 1  sous,  suivant  mandement  adressé  à  François  de  Vignv. 
Receveur,  le  i5  juillet  iSôg.  {Original,  Il  ao6.ï'.  ) 

'"  Jacques  Sanguin,  s' de  Livry,  avait  été  élu  Conseiller  de  la  Ville  le  8  juillet  1 869  (ci-dessus  p.  lai  et  laa);  ses  provisions  de 
Lieutenant  de*  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  sont  du  1"  septembre  suivant  (ci-dessous  n"  CCXLIV). 


136 


REGISTRES  DU  RUREAU 


en  pourroient  advenir,  sur  peine  de  nous  en  prendre 
ausdictz  cappitaines,  oii  il  en  adviendroit  aucune 
faulte  ou  inconveniens. 


[i569] 

(T  Faict  au  Rureau ,  le  xxvi*  jour  d'Aoust  m.  v'  lxu.  ^i 
Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Duru, 
Maheut  et  Pauimier. 


CCXXXIY.  —  Que  les  officiers  montem  eux  hesmes  la  garde. 

26  août  1569.  (Fol.  tgo  r°.) 


frCappitaine  Miclion,  pour  ce  que  nous  avons 
entendu  que,  en  faisant  la  garde  des  portes  de  ceste 
^ille,  il  se  commect  plusieurs  abuz,  querelles,  sédi- 
tions, bateries,  meurtres,  et  plusieurs  insolences,  in- 
jures et  moqueries  à  ceux  qui  sortent  et  entrent  en 
ceste  Ville,  par  ceulx  qui  sont  en  garde  desd.  portes, 
ce  qui  provient  par  la  négligence,  parresse  et  mau- 
vais seing  des  cappitaines,  lieutenans  et  enseignes 
qui  n'assistent  à  la  garde  desd.  portes,  s'excusans 
les  ungs  sur  les  autres,  et  que  la  pluspart  des  lieu- 
tenans n'y  veullent  assister,  sy  le  cappitaine  n'y  est 
en  personne,  ne  pareillement  l'enseigne,  s'il  n'est  ac- 
compagné du  lieutenant;  à  ceste  cause  et  pour  éviter 
à  telz  abuz,  et  aiïin  que  nostredictc  Ville  soit  dores- 
navant  mieulx  conservée  et  gardée  qu'elle  n'a  esté 
par  cy  devant,  et  que  les  passans  ne  soient  tra- 
vaillez ne  molestez  par  ceuk  qui  sont  en  garde  desd. 
portes,  nous  vous  mandons  et  expressément  enjoi- 
gnons qu'aiez  doresnavant  à  assister  à  l'ouverture  et 


fermeture  de  lad.  porte,  conduisant  et  ramenant 
vostre  compaignye,  ety  séjournant  tout  le  jour,  estant 
acompagné  de  vostre  lieutenant  et  enseigne,  lesquelz 
seront  tenuz  vous  acompagner  et  y  séjourner,  afliu 
qu'en  vostre  absence  il  y  ait  tousjours  ung  chef  pour 
commander,  et  ce  sur  peine  de  cinquante  livres  pa- 
risis  d'amende,  où  lesd.  lieutenant  et  enseigne  ne 
vous  voudront  acompagner,  qui  sera  mise  es  mains 
de  nostre  Greffier,  pour  le  tiers  estre  departy  aux  pau- 
vres, l'autre  tiers  pour  les  affaires  de  lad.  Ville,  et 
l'autre  tiers  pour  la  despence  qui  aura  esté  faicte  en 
faisant  la  garde  desd.  portes.  Et  pareillement  vous 
assisteront  voz  caporaulx  et  sergens,  sur  peine  de 
vingt  cinq  livres  parisis  d'amende  qui  sera  departye 
comme  dessus,  s'ilz  ne  sont  par  vous  excusez;  et  de 
tout  nous  ferez  fidelle  rapport,  le  lendemain  du  jour 
qu'aurez  esté  en  garde. 

tr  Faict  au   Bureau  de  lad.   Ville,  le  xxvi'  jour 
d'Aoust  M.  v'lxix'**.» 


CCXXXV.  —  Pour  aporter  par  les  bourgeois  les  deniers  ausquelz  ilz  ont  esté  cotisez 

POUR  l'octroy  des  100,000  livres. 


37  août  1669.  (Fol.  190  r°.) 

K  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
rtSire  Nicolas  Pauimier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 


envoyez  présentement  voz  dixiniers  par  toutes  les 
maisons  des  bourgeois  de  vostre  quartier,  leur  si- 
gniffier  qu'ilz  ayent  à  porter  dedans  deux  jours  pour 
tout  delaiz  les  deniers  à  quoy  ilz  ont  esté  cotizez 
pour  l'octroy  des  cent  mil  livres  '"^',  autrement  et  led. 
temps  passé,  qu'il  sera  envoyé  garnisons  en  leurs 


maisons,  qui  viveront  et  seront  taxez  à  leurs  despens, 
suivant  les  lectres  très  expresses  du  Roy,  actendu 
qu'il  est  question  du  paiement  des  Suisses  et  autres 
affaires  et  nécessitez  de  la  guerre. 

tt Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,   le  xxtii'  jour 
d'Aoust  M.  v'lxix.ï) 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  tous  les 
aultres  Quarteniers. 


"'  Ce  mandement  a  été  Irafiscrit  sur  le  Registre  après  les  deux  suivants.  Nous  l'avons  rétabli  à  son  ordre  chronologique. 
W  Voir  ci-dessus  au  2  août,  n°  CCXXII,  et  la  note  1,  p.  i3o,  ainsi  que  les  n°'  CCXXIV  et  CCXXVI. 


[,569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


137 


CCXXXVI.  —  Pour  constituer  prisonniers  toutes  les  personnes  et  bestail 
QUI  aprociieront  des  tranchées  de  l'Université  plus  près  de  six  toises. 

97  août  1569.  (Fol.  190  r°.) 


(rll  est  ordonné  que  les  Commissaires  des  quaiz 
de  lad.  Ville'''  se  tiendront  doresnavant  à  la  garde 
des  nouvelles  tranche'es  faictes  du  cosle'  de  l'Univer- 
sité, et  leur  est  enjoinct  de  admener  et  constituer 


prisonniers  toutes  les  personnes  et  bestial  qui  apro- 
cheront  desd.  tranchées  de  six  toises  près;  et  seront 
salairiez  par  nous  selon  qu'ilz  auront  mérité. 
tFaict  led.  jour  et  an.» 


CCXXXVII.  —  Pour  l'élection  d'un  Colonel. 

37  août  1669.  (Fol.  igi  r°.) 


f  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevint 
de  la  Ville  de  Paris. 
T  Guillaume  Guerrier,  Quarlenier  de  lad.  Ville, as- 
semblez tous  les  cappitaines  de  vostrc  quartier  pour 
procedder  à  nouvelle  élection  en  lestai  de  Collonnel, 
au  lieu  de  sire  Jehan  Desprez  '^1,  et  ce  dedans  demain. 
Si  n'y  faictes  faulte. 


wFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxvu*  jour 

d'ÂOUSt  M.  T°  LXIX.  1> 

Parcilz  mandcmens  ont  esté  expédiez  à  Jehan 
Leconle,  pour  procedder  comme  dessus,  au  lieu  de 
mons'  Barillon,  et  à  syre  Anthoine  Huot,  au  lieu  de 
mons'  Saunart. 


CCXXXVIII.  —  A  cause  de  5oo,ooo  livres  de  rente  \  constituer  sur  la  Ville. 

*9  tout  1669.  (Fol.  igi  r'.) 


«Messieurs,  d'autant  que  le  Roy  mon  seigneur 
et  frère  par  mesgarde  ne  vous  a  escript  particulière- 
ment pour  le  party  des  cinquante  mil  livres  de  rente 
qu'il  faict  de  nouveau  sur  vosire  Ville,  je  vous  ay 
faict  la  présente,  par  laquelle  je  vous  prie  de  faire 
assembler  le  Conseil  de  la  Ville,  comme  il  est  acous- 
tumé  de  faire  en  pareil  cas,  et  au  surplus  faire  et 
croire  en  ce  faict  tout  ce  que  mons'  de  Villeroy 
vous  en  dira,  et  comme  luy  avons  ordonné  pour  le 


service  de  Sa  Majesté,  laquelle  se  tient  tant  asseurée 
de  vostre  bonne  volunlé  en  toutes  occasions  néces- 
saires pour  son  service,  comme  est  ceste  cy,  que 
TOUS  en  userez  comme  bons  et  loyaulx  serviteurs  que 
luy  estes,  et  que  jà  avez  tousjours  faict  congnoistre. 
Sur  ce  je  prye  [Dieu]  de  vous  donner,  Messieurs, 
en  santé  sa  grâce. 

«De  Paris,  ce  xxix'jour  d'Aoust  11.  v'lxix.d 
Ainsy  signé:  « FRANÇOYS 7>. 


CCXXXIX.  —  Pour  entendre  lecture  des  lettres  patentes. 

19  août  jSôg.  (Fol.  191  r*.) 

If  Faict  au  Bureau,  le  xxix'jour  d'Aoust  m.  v'  lxix.» 


-Mons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  heure  de  relevée,  en  l'Hostel  de  ceste 
Ville,  pour  entendre  la  lecture  de  certaines  lettres 
patentes  du  Roy,  et  sur  ce  donner  advis;  vous  priant 
n'y  vouloir  faillir. 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  à  mess"  les 
autres  Conseillers. 


'"  Sur  les  Commissaires  des  quais,  voir  la  note  5,  p.  ni. 

'''  L'élection  du  remplaçant  de  Jean  Desprez  avait  été  ordonnée  déjà,  le  7  juin  précédent  (ci-dessus  p.  1 10,  n°  CCI). 


Tl. 


i8 


larUlICIIK    lATIOIAtl. 


138 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1669] 


GCXL.  —  Pour  le  recouvrement  de  600,000  livres,  ou  à  tout  le  moins  de  3oo,ooo  livres. 

3o  août  1569.  (Fol.  191  v°.) 


Du  mardy,  Irentiesme  jour  d'Aoust  l'an  mil  cinq 
cens  soixante  neuf. 

En  assemblée  faicte  le  jour  d'huy,  au  Bureau  de  la 
ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans, 
Esclicvins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  entendre 
la  lecture  de  certaines  lettres  patentes  et  procuration 
du  Roy,  données  à  Tours,  le  vingt  quatreiesmejour 
d'Aoustdernier, signées :rt CHARLES»,  etsurlereply: 
tpar  le  Roy  estant  en  son  Conseil,  Bruslart»,  pour 
le  recouvrement  de  la  somme  de  six  cens  mil  livres , 
ou  a  tout  le  moins  trois  cens  mil  livres  en  deniers 
contans,  et  le  surplus  en  debtes,  comme  il  a  esté  faict 
cy  devant  en  pareil  cas,  moyennant  la  somme  de  cin- 
quante mil  livres  tournois  de  rente,  à  prendre  sur  les 
traicle  et  imposition  foraine  d'Anjou,  duché  de  Beau- 
mont,  la  viconté  de  Tliouars,  Sainct  Florent  le  \'iel  et 
membres  qui  en  despendent,  la  traicte  et  imposition 
acoustumée  estre  levée  à  Laval ,  estant  de  la  généralité 
de  Tours  ''',  et  sur  ce  donner  advis;  sont  comparuz  : 


Monsieur  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 

Messieurs  Kerver,  de  Varade ,  Poulin,  Dauvergne, 
Eschevins; 

Messieurs  Luillier,  Président;  Prévost,  Larcher, 
Lelievre,  de  Bragelonne,  Sanguyn,  s'  de  Livry,  de 
Jeumeauville,  de  Chomedey,  Aubry,  Conseillers. 

Après  lecture  faicte  desdictes  lettres  et  procuration 
en  ladicte  assemblée,  et  la  matière  mise  en  délibé- 
ration, a  esté  conclud  et  délibéré  par  ladicte  com- 
paignée ,  actendu  les  grans  et  urgens  affaires  du  Roy 
qui  se  présentent,  que  l'on  doibt  faire  ouverture 
du  Bureau  de  ladicte  Ville,  pour  le  recouvrement 
de  la  somme  de  six  cens  mil  livres  tournois  à  con- 
stitution de  rente,  ainsy  qu'il  est  contenu  cy  dessus 
èsdictes  lettres,  pourveu  que  ce  soit  de  gré  à  gré, 
sans  aucune  contraincte,  et  que  les  contractz  néces- 
saires qu'il  conviendra  pour  ce  passer  soient  bien  et 
deuement  verilliez ,  ainsy  qu'il  a  esté  faict  cy  devant 
en  pareil  cas. 


GGXLI.  —  Pour  faire  une  fosse  et  privé  au  bastiment  de  la  porte  Sainct  Marcel. 

ag  août  1069.  (Fol.   iga  v°.) 


ttll  est  ordonné  à  Guillaume  Guillain,  Maistre  des 
euvres  de  ladicte  Ville,  de  faire  faire  en  toute  dili- 
gence une  fosse  et  privé  eu  une  petite  court  pour  ser- 
vir au  bastiment  et  edifficc  de  la  porte  Sainct  Marcel , 
pour  la  commodité  dud.  lieu,  et  mectre  et  porter 


toutes  les  vuidanges  de  terres  et  gravoirs  contre  les 
gros  murs  de  lad.  ville,  allant  vers  la  porte  Sainct 
Victor,  pour  faire  rampart  de  tcn-e  contre  lesd.  murs, 
pour  la  force  et  deffence  de  lad.  Ville. 

(fFaict  au  Bureau,  le  xxix" jour  d'Aoust  m.  v'lsiih. 


GCXLII.  —  Pour  faire  retirer  et  serrer  tocs  bacs  et  bateaux 

QUI  SONT  SUR  les  RIVIERES   d'aLENTOUR  DE  CETTE  ViLLE. 

3o  août  i56g.  (Fol.  193  v°.) 


et  H  est  ordonné  que  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  la  ville  de  Paris  donneront  prompte- 
ment  ordre  de  faire  retirer  et  serrer,  pour  le  temps 


qu'ilz  verront  estre  à  propos,  jusques  ad  ce  que  aul- 
trement  en  soit  ordonné,  tousbacz  etbasteauxestans 
sur  les  rivières  d'icy  à  l'entour,  sur  peine  aux  reffu- 


"'  Il  s'agissait  d'un  nouvel  emprunt  de  600,000  livres  au  denier  douze,  dont  la  ville  de  Paris  payerait  la  rente  à  l'aide  de  l'im- 
position foraine  d'Anjou,  du  duclio  de  Beaumont,  etc.,  et  de  la  traite  levée  à  Laval,  que  le  domaine  royal  engageait  ou  vendait  à 
réméré  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Èchevins.  Les  commissaires  nommés  par  ces  mêmes  lettres  du  a4  août,  pour  conclure  ce  marché 
au  nom  du  Roi  avec  la  Ville,  furent  Nicolas  de  Pellevé,  archevêque  de  Sens,  Christophe  de  Thou,  premier  Président,  Jean  de 
Neufville,  s' de  Chanteloup,  Trésorier  de  France,  et  Jean  Lcfèvre  de  Caumartin,  Général  des  finances.  Le  contrat  de  vente  fut  dressé 
sans  relard  et  signé  par  les  parties,  le  3i  août,  lendemain  de  la  délibération  municipale.  Charles  IX  le  confirma  par  lettres  patentes 
données  à  Marmoutier  le  i3  septembre  suivant.  Ces  trois  actes  furent  enregistrés  au  Parlement  de  Paris  le  aC  septembre,  à  la 
Chambre  des  Comptes  le  i3  octobre,  et  à  la  Cour  des  Aides  le  2  3  novembre,  et  cependant  le  texte  ne  s'en  trouve  point  sur  les 
registres  de  ces  Cours  souveraines.  L'original  est  conservé  dans  une  liasse  intitulée  :  Aliénations  de  rentes  à  la  Ville  de  Paris.  [Archives 
net.,  H  2i53.) 


DE  PARIS. 


[1069]  DE  LA  VILLE 

zans  de  faire  mecire  à  fondz  tous  leiirsdiclz  bacz  et 
basleaulx,  et  d'eslre  pugnis  corporelleinenl'^'. 

ffFaict  à  Paris,  le  xxx'  jour  d'Aoust  m.  \'  lxix.u 
Signé:  ttFRANÇOYST,. 

Kt  plus  bas  :  r  Aubelinii. 

tMons'dcLa  Salle,  nous  vous  envoions  une  or- 
donnance du  Roy  pour  faire  reserrer  les  bacz  et  bas- 
tcaulx  qui  sont  le  long  des  rivières  de  voslre  quar-        Georges. 


139 


tier,  pour  quelzques  advertissemens  que  monseigneur 
le  Duc  a  receuz.  Et  vous  prions  la  faire  exécuter,  jus- 
ques  à  ce  que  autrement  en  ait  esté  ordonné. 

r  Monsieur,  nous  prions  Dieu  vous  donner  en 
santé  longue  et  heureuse  vye. 

tDe  Paris,  ce  dernier  jour  d'Aoust  m.  v'^lxix.t) 

Pareille  commission  a  esté  expédiée  au  cappitaine 


CCXLIII.  —  Pour  le  fournissement  des  100,000  livres 

AU  LIEU  DE  LA  SOLDE   DES   5o,000   HOMMES. 
3o  août  i56g.  (Fol.  198  r°.) 


tDE  PAR  LE  Rot. 
tTrèà  chers  et  bien  amez,  pour  ce  que  estans  sur 
le  poinct  d'exécuter  une  entreprise  qui  sera  grande- 
ment utiiic  et  proGtable  au  bien  gênerai  et  universel 
de  nostre  Hoyaulme,  il  est  nécessaire,  pour  disposer 
plus  alcigrement  les  gens  de  guerre  estrangiers  qui 
sont  à  nostre  service  à  en  faire  l'exécution  ('-',  de  leur 
donner  sur  plusieurs  mois  qui  leur  sont  deubz 
quelque  bonne  somme  qui  les  puisse  contenter,  et 
que  pour  cest  efFect  nous  soions  promptement  secou- 
ruz  de  tous  les  deniers  desquelz  nous  faisons  estât. 
A  ceste  cause,  nous  avons  advisé  de  vous  remectre 
en  mémoire  la  somme  de  cent  mil  livres  que  vous 


avez  promis  de  nous  fournir,  au  lieu  de  la  solde  des 
cinquante  mil  hommes,  et  de  vous  dire  que  surtout 
le  service  que  nous  desirez  jamais  faire  et  l'affection 
que  vous  portez  au  bien  de  noz  affaires,  vous  faictes 
user  de  toute  la  grand  promptitude  et  diligence  qui 
sera  possible  à  fournir  la  susdictc  somme,  afiin  que 
nostre  Irt's  cher  et  très  amé  frère  le  duc  d'Alençon  la 
nous  puisse  inconlinant  envoier,  selon  ce  que  luy  eu 
escrivous  présentement. 

B Donné  au  Plessis  les  Tours,  le  xxx"  jour  d'Aoust 

M.  V'  LXIX  '".  v 

Signé  :  «CHARLES a. 
Et  plus  bas  :  rBrdslàbtd. 


CCXLIV.  —  Le  s'  Sanguin,  Lieutenant  des  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins. 

1"  septembre  iSôg.  (Fol.  198  r*.) 


Aujourd'huy,  premier  jour  de  Septembre  l'an  mil 
cinq  cens  soixante  neuf,  après  que  m*  Denis  Dumes- 
nil,  advocat  en  la  court  de  Parlement,  resignataire 


de  m"  Augustin  de  Thou,  Conseiller  et  Advocat  du 
Roy  en  sad.  court  de  Parlement,  Lieutenant  des 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Pa- 


")  Cette  ordonnance  fut  exécutée  immédiatement  par  deux  sergents  de  la  ville,  l'un  en  amont,  l'autre  en  aval  de  la  Seine.  Georges 
Lasnier  fut  cbargé  de  l'opération  au  pont  de  Cliarenton,  au  Porl-i-Langlaù  et  au  bac  de  Cboisy  sur  la  Seine,  au  pont  de  Saint-Maur- 
des-Fosscs  cl  au  bac  de  Cbennevières  sur  la  Marne,  rpour  faire  serrer  et  avaller  Ips  baci  estans  ausdiclz  lieux  et  obvyer  aux  inconve- 
niens  qui  en  pourroient  advenir,  suyvant  le  commandement  de  monseigneur  le  duc  d'Alençon,  frère  du  Royn.  Il  y  employa  deux  jours 
entiers,  i  cbeval,  avec  un  homme  de  pied  qu'il  avait  mené  avec  lui.  L'écbevin  Kerver  lui  taxa  pour  son  salaire,  le  10  septembre, 
st'pl  livres  tournois,  qui  lui  furent  payées  par  le  Receveur  François  de  Vigny,  le  a3  du  même  mois.  [Archiiei  nat.,  H  ao65'. ) 

''  L'entreprise  è  laquelle  il  est  fait  allusion  ici  est  le  siège  de  Clultellerault  que  le  Roi  et  le  duc  d'Anjou  avaient  résolu,  dans  l'espé- 
rance de  faire  lever  celui  que  les  lluguenoU  avaient  mis  depuis  plus  d'un  mois  devant  Poitiers.  Les  troupes  étrangères  de  l'armée  du 
duc  d'Anjou  se  composaient  de  contingents  flamands,  allemands  et  ilatiens;  après  la  bataille  de  Jarnac,  Micbel  de  Gasteinau  avait  été 
envoyé  en  mission  auprès  du  marquis  de  Bade,  pour  le  presser  de  lever  les  reitres  qu'il  avait  promis,  et  près  du  duc  d'Albe  dans  les 
Pays-Bas,  qui  mil  à  sa  disposition  deux  mille  hommes  de  pied  et  deux  mille  cinq  cenis  reitres. 

Cette  petite  armée,  envoyée  d'abord  sur  les  frontières  de  Champagne  pour  s'opposer  â  l'entrée  du  duc  des  Deux-Ponts  qui  amenait 
un  secours  important  aux  Protestants,  échoua  complètement  dans  celle  tâche.  Ce  qu'il  en  restait  fut  alors  dirigé  sur  le  Poitou  pour 
renforcer  l'armée  royale.  Le  Pape  avait  aussi  envoyé  à  Charles  IX  un  secours  de  trois  mille  hommes  de  pied  et  douze  cents  chevaux, 
sous  la  conduite  du  comte  de  Santeliore,  son  neveu.  (Voir  les  Ménoiru  de  Cattelnau,  édit.  Michaud  etPoujoulat,  t.  IX ,  p.  537  et  siiiv., 
5ât,5&3.) 

('>  Cette  leUre  close  est  transcrite  sur  le  Registre,  entre  le  1"  et  le  3  septembre.  Le  jour  de  sa  réception  i  la  Ville  n'étant  pas 
indiqué,  nom  la  classons  i  sa  date  propre. 

18. 


IdO 


REGISTRES  DU  BUREAU 


ris,  s'est  desmis  es  mains  desd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  dud.  estât  de  Lieutenant,  en  faveur  de 
m'  Jacques  Sanguin,  Conseiller  du  Roy  èsEaues  et 
forestz,  s'  de  Livry,  et  ayant  aucunement  esjjard  à 
la  démission  faicte  par  led.  de  Tou  dudict  estât  es 
mains  desd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  en 
faveur  dud.  Sanguyn,  et  déclaration  réitérée  et  par 
luy  faicte  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xsu^jourd'Aoust 

M.  V°LXIxt''. 


[i569] 

Et  après  qu'il  a  esté  deuement  informé  des  vye  et 
meurs  dud.  Sanguyn,  et  oy  sur  ce  le  Procureur  du 
Roy  et  de  lad.  Ville  et  de  son  consentement  et  ce 
requérant,  icelles  démissions  et  résignations  ont  esté 
admises  et  acceptées  par  lesd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins,  et  led.  m"  Jacques  Sanguyn  a  esté  receu 
audict  estât  de  Lieutenant,  et  faict  es  mains  desd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  le  serment  en  tel 
cas  requis  et  acoustumé. 


GCXLV.  —  Pour  envoyer  garnison  chez  les  refusans  oe  payer  leurs  taxes. 

3  septembre  iBGg.  (Fol.  ig3  v^) 


Extrakt  des  Registres  du  Consed  Privé  du  Roy. 

tfPar  ce  que,  pour  subvenir  à  l'urgente  nécessité 
de  ses  finances,  le  Roy  a  faict  estât  de  la  somme  de 
centmil  livres  tournois,  accordée  par  les  habitans  de 
ceste  ville  de  Paris,  moiennant  constitution  de  rente 
sur  les  dix  deniers  tournois  d'imposition  sur  chacun 
muid  de  vin  entrant  en  ladicle  Ville;  est  ordonné 
aux  Prévost  des  Marchans   et  Eschevins   d'envoier 


garnison  es  maisons  des  relTuzans  ou  dclaians  de 
paier  leurs  taxes  pour  y  demeurer  à  leurs  despens, 
à  raison  de  vingt  solz  tournois  par  chacun  jour. 

cr  Faict  au  Conseil  Privé  du  Roy  estably  près  mon- 
seigneur le  Duc  et  tenu  à  Paris,  le  m' jour  de  Sep- 
tembre M.  \'  LXIX.n 

Signé  :  «  Camus  n. 


CCXLYI.  —  Pour  se  rendre  à  l'Hôtel  de  Ville. 

6  septembre  iSGg.  (Fol.  ig4  r°.) 


tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ttCappitaine  des  cent  harquebuziers  de  lad.  Ville, 
ne  faillez  vous  trouver  cejour  d'huy,  à  une  heure  pré- 
cisément de  relevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  avec 
douze  de  vostre  nombre  ayans  leurs  hoquetons  et 


hallebardes,  pour  faire  ce  qui  vous  sera  par  nous 
commandé;  sans  à  ce  faire  faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  vi*  jour  de 
Septembre  m.  v^lxix.h 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  auj  cappi- 
taines  des  archers  et  arbalestriers. 


CCXLVII.  —  Pour  une  procession  de  l'église  de  Sainct  Jehan  aux  Celestins. 

7  septembre  1669.  (Fol.  194  r'.) 


ttMons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
vendredy  prochain,  à  sept  heures  du  matin ,  en  l'Hos- 
tel de  ceste  Ville,  pour  nous  acompagner  à  aller  à  la 
procession  qui  se  fera  led.  jour,  de  l'église  Sainct 
Jehan  au  monastère  des  Celestins  (■*'.  Vous  priant  n'y 
vouloir  faillir. 


(T Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  septiesme 
jour  de  Septembre  m.  v'lxix.ti 

(T  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostres.i 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  mess"  les 
autres  Conseillers. 


'■'  Voir  ci-dessus  le  n°  CCXXXII.  Les  provisions  de  Rl'ung  des  Lieutcnans  generaulx  en  la  Prevosté  cl  Eschevinaigc»,  données  par 
Nicolas  Legendre,  seigneur  do  Villeroy,  Prévôt  des  Marchands,  et  les  f^lievins  de  Paris,  en  faveur  de  Jacques  Sanguin,  seigneur  de 
Livry,  Conseiller  du  l\oi  aux  eaux  et  forets,  au  lieu  d'Augustin  de  Thou,  sonbeau-frère  (p.  laa ,  note  1  ci-dessus),  portent  la  datedu 
1"  septembre.  Le  texte  nous  en  a  été  conservé  dans  une  copie  coUationnée,  annexée  à  une  quittance  délivrée  par  ledit  Sanguin  à 
François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  ttde  la  somme  de  douze  livres  dix  sous  tournois,  pour  une  année  de  mes  gaiges  do  Lieute- 
nant, esclieue  au  jour  Sainct  Jehan  Baptiste  dernier  passé»,  le  1/1  novembre  1570.  {Archives  nal.,  H  3o65'.) 

'^'  Il  s'agit  d'une  procession  particulière  faite  par  le  corps  de  Ville  pour  le  succès  des  armes  du  Roi,  comme  celles  que  les  offi- 
ciers du  Parlement  firent  chaque  jour  de  cette  semaine.  Catherine  de  Médicis  avait  écrit  au  duc  d'Alençon  une  lettre  lui  annonçant 
que  l'armée  commandée  par  le  duc  d'Anjou  était  trassez  proche  des  ennemis  et  rebelles  qui  tiennent  la  ville  de  Poitiers  assiégée,  plus 


ir  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 

de  la  vdle  de  Paris. 

rSire  Nicolas  Paulinier,  Quartenierde  lad.  ville, 

trouvez  vous  vendredy  prochain,  à  sept  heures  du 

matin,  en   l'Hostel  de  cestedicte  Ville,  pour  nous 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


l&l 


acompagner  à  aller  à  la  procession  qui  se  fera  de 
l'église  Sainct  Jehan  au  monastère  des  Celeslins. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

itFaict  au  Bureau,  le  septiesme  jour  de  Septembre 

K.  v'lxix'^I.ij 


CGXLVIII.  —  Pour  arrester  tous  couriers  et  postillons. 

g  septembre  1569.  (Fol.  agi  v*.) 

de  monseigneur  le  Duc  et  nosseigneurs  de  son 
Conseil  Prive',  et  ne  laisser  passer  les  couriers, 
postillons  et  courans  postes,  sortans  de  cestedicte 
Ville  sans  passeport  de  mondict  seigneur  Duc  ou  de 
nous. 

ttFaict  au  Bureau,  le  ix'  jour  de  Septembre  ». 

v'  LXIX.  fl 


(f  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
<rll  est  enjoinct  aux  capitaines,  lieutenans,  en- 
seignes et  gardes  des  portes  de  cesle  ville  de  Paris 
arrester  tous  courriers,  postillons  et  courans  la  poste, 
entrant  dans  cestedicte  ville  de  Paris,  et  iceulx  faire 
mener  et  conduire  au  Louvre,  par  devers  la  personne 


CCXLIX.  POCB  VISITER  USE  MAISON  AO  BOUT  DU  POST  AUX  MeUMERS. 

io»cplcmbre  lâCg.  (Fol.  19a  v*.) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
<tll  est  ordonné  que,  pour  satisfaire  au  contenu  de 
l'ordonnance  de  mess"  du  Prive'  Conseil  du  Roy,  sur 
la  requeste  présentée  par  sire  Pierre  Hotman'^',  mar- 
chant orfebvre  et  bourgeois  de  Paris,  aflin  de  faire 
Visitation  en  une  maison  assizc  au  bout  du  Pont  aux 
.Musniers  appartenant  aud.  Ilotman,  que  m*  Guil- 
laume Guillain,  Maistre  des  œuvres  de  maconnerye, 
Charles  Leconte,  .Maistre  des  œuvres  de  charpen- 
ries  de  ladicte  Ville,  Pierre  Turpin  et  RoulinGuyard, 
Maistre  des  pontz,  Thibault  Mercier  et  Pierre  Co- 


quart,  maistres  mariniers,  seront  appolkz  pour  eux 
trouver  mardy  prochain,  Ireizicsme  jour  du  présent 
mois  de  Septembre,  à  huict  heures  du  matin,  devant 
rOrloge  du  Palais,  pour,  avecq  ceulx  qui  seront  appel- 
iez par  messieurs  les  Trésoriers  de  France  et  Prévost 
de  Paris,  donner  advis  sur  la  commodité  ou  incom- 
modité du  contenu  en  ladicte  requeste,  et  en  faire 
rapport,  qu'ilz  nous  en  voiront  cloz  et  scellé,  pour 
après  ordonner  ce  que  de  raison. 

nFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dixiesme  jour 
de  Septembre  h.  y'  lxix.d 


d'un  mois  a»,  et  lui  demandant  do  faire  dire  des  priiVes  publiques.  Le  premier  Président  de  Tliou  fit  part  à  la  Cour  du  désir  de  la 
Reine-Mère,  le  5  septembre,  et  il  fut  décidé  séance  tenante  que  nce  jourd'liuy,  mardy  et  niercredy  prochains  clic  se  lèvera  à  11  heures 
et  yra  en  procession  àl'entourde  Pcnclos  nu  <killc  du  Palais,  avec  k-s  Tn>soricr,  chantre,  chanoines  et  chapitre  de  la  Sainctc  Chapelle, 
et  là  sera  la  messe  célébrée  et  chacun  se  nieltcra  en  prière  et  oraison  pour  impetrer  de  Dieu  la  grâce  de  ia  délivrance  de  lad.  ville 
assie^  et  liberté  du  pauvre  peupler.  Le  vendredi  9  septembre,  la  Cour  résolut  de  continuer  ce  jour-là  et  le  lendemain  la  procession 
faite  les  jours  précédents,  itpour  faire  prière  à  Dieu  de  favoriser  l'armée  du  Roy  qui  est  dressée  pour  faire  lever  le  siège  aux  rebelles, 
assis  sii  sopmaines  a,  ou  environ,  devant  la  ville  de  Poitiers».  [Archivée  uni.,  Parlemenl,  Regitlre  du  Coiueil,  X''  1637,  fol.  1 17  v" 
et  i.3'i  t*.)  En  même  temps,  le  7  septembre,  la  Cour  des  Monnaies  se  rendait  aussi  en  procession  aux  Augustins,  puis  à  Saint- 
Warlin-des-Champs.  (Archiret  nat.,  Z''  67,  fol.  53.)  Ces  cérémonies  particulières  se  terminèrent  le  dimanche  1 1  septembre  par  une 
procession  générale  qui  se  rendit  à  l'église  Sainte-Geneviève,  (fle^lre  du  Chapitre  Noire-Dante,  LL  a.'jg,  fol.  189  ï°.) 

')  Quelques  jours  après  le  sieur  de  Snuger,  Secrétaire  de  la  Reine-Mère,  apporta  à  la  Ville  la  nouvelle  de  la  levée  du  siège  de  Poi- 
tiers par  les  Huguenots,  qui  avait  eu  lieu  le  7  septembre.  En  récompense  de  cet  heureux  message,  les  Prévol  des  Marchands  et 
Ecbevins  lui  firent  don  d'une  chaîne  d'or  pesant  cinq  onces  et  quatorze  grains,  qui  leur  fut  livrée  le  a3  novembre  par  Jean  Girard, 
joaillier  de  Paris,  pour  le  prix  de  iZ-i  livres  10  sous.  (Mandat  de  payement  adressé  à  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  en  date 
du  ao  décembre  i-iC>()  et  quittance  de  Jean  Girard,  du  h  mars  1570,  Archive»  nat.,  Acquit»  du  domaine  de  la  Ville,  Il  3o65'.) 

'"  Pierre  Ilotman  avait  été  élu  juge  coasul  de  la  marchandise  à  Paris  au  commencement  de  l'année  i568  ;  mais  il  se  fit  excuser  le 
3 1  janvier,  prétextant  le  mauvais  état  de  sa  santé  et  les  multiples  occupations  que  lui  créaient  à  la  fois  sa  maison  et  sa  charge  de 
capitaine  de  sa  dizaine.  (Archive»  nat.,  \''  iCaa,  fol.  108.) 


1Â2 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.56<j1 


CCL.  —  Pour  sç avoir  le  nombre  d'hommes  qui  pourront  faire  service  à  cheval, 

ARMEZ  ET  EQUIPEZ. 
a3  septembre  iGCg.  (Fol.  lyS  r°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ft Guillaume  Guerrier,  Quartcnier  de  ladicte  Ville, 
nous  vous  mandons  que  aiez  à  faire  sçavoir  de  nosire 
part  aux  Collonnelz  et  cappitaines  de  vostredict  quar- 
tier que  chascun  d'eux  aict  à  faire  diligence  de  sça- 
voir dedans  sa  dixaine  quel  nombre  d'hommes  se 
pourra  trouver,  pouvant  faire  service  à  cheval ,  avec 
corps  de  cuirasse  et  bourguignotte,la  couple  de  pis- 
toiles,  ou  au  lieu  la  longue  harquebouze,  et  sçauront 
lesd.  cappitaines  ccuk  qui  voudront  marcher  avec 
l'un  de  nous,  ou  tel  autre  chef  qu'il  plaira  à  monsei- 
gneur le  Duc  ordonner  pour  le  service  de  Dieu,  du 
Roy,  et  la  tuition  de  la  Ville  et  plat  pais  de  la  Pre- 
vosté  et  Viconté  de  Paris,  quant  l'occasion  ce  présen- 
tera. Aussy  feront  perquisition  de  ceux  qui  auront  le 
moien  d'ayder  d'un  homme  à  cheval  armé  comme 
dessus,  qui  neantmoings  auront  dict  n'avoir  moien, 
et  toutesfois  le  pourroient  bien  faire. 

«Et  pareillement  feront  lesd.  cappitaines  la  des- 
cription des  hommes  qui  voudront  aller  à  pied  avec 
harquebouzes,  morion  oupicque,  avec  corsellet,  ca- 
basset  ou  bourguignotle,  lesquelz  aussy  voudront 


aller,  quant  ilz  en  seront  requis,  pour  le  service  de 
Dieu,  du  Roy  et  de  la  Ville  au  plat  pays,  qui  seront 
paiez  de  sallaire  raisonnable,  ou  cas  qu'il  soit  be- 
soing  sortir  et  aller  hors  la  Ville  en  la  campaigne,  et 
cependant  chacun  desdictz  cappitaines  feront  tenir 
prcst  dix  hommes  armez  en  chacune  dixaine,  dont 
huict  harquebuziers  garniz  chacun  d'un  morion,  et 
deux  picquiers  chacun  garny  d'un  corsellet,  qui  se- 
ront paiez  aux  despens  de  la  dixaine,  quant  il  se 
présentera  occasion  de  les  emploier  et  marcher.  El 
chacun  cappitaine  nous  envoirra  ung  roolle  de  ce 
qu'ilz  auront  trouvé,  dans  lundy  prochain  pour  tout 
delaiz,de  la  quantité  d'hommes  qu'ilz  auront  trouvé, 
tant  de  cheval  que  de  pied,  et  garderont  autant  des 
roolles  par  devers  eux,  et  cependant  lesd.  cappitaines 
feront  tenir  prcstz  ceux  qui  voudront  servir  pour 
l'efliect,  soit  de  cheval  ou  de  pied,  qui  leur  sera  fairt 
sçavoir  ung  jour  devant  pour  aller  la  part  où  il  leur 
sera  par  mondict  seigneur  ou  nous  commandé,  en 
gardant  et  faisant  garder  les  ordonnances  faictes  par 
led.  seigneur  Duc. 

tr  Faict  au  Bureau ,  le  xxiii*  jour  de  Septembre  ''' 

M.  V'^LXIX.7) 


GCLI.  —  Pour  avoir  promptemest  200  hommes  de  cheval  et  200  hommes  de  pied^ 


tOe    PAU  MONSEIGNEUR  LE  DuC. 

ft  Messieurs ,  pour  aucuns  affaires  d'importance 
concernant  le  service  du  Roy  mon  seigneur  et  frcre, 
il  est  besoing  d'avoir  promptement  et  dans  demain 
matin  deux  cens  hommes  de  cheval  armez  et  equip- 
pez,  et  deux  autres  cens  hommes  de  pied  harquebu- 
ziers qui  seront  conduictz  par  personnes  que  vous 
nommerez,  pour  avoir  congnoissance  lousjours  d'i- 
ceux,  et  ausquelz  nous  baillerons  ung  gentilhomme 
pour  sçavoir  nostre  intention.  Et  ferez  advertir  ceulx 
qui  feront  ladicte  conduicte  que  le  voiage  durera 
trois  jours  à  aller  et  trois  jours  à  retourner,  à  quoy 
je  vous  prie  user  de  dilligence,  et  qu'il  n'y  aict  au- 
cune faulte  qu'ilz  soient  prestz  demain  matin. 


TOUS  ARMEZ  ET  EQUIPEZ. 

37  septembre  iSôg.  (Fol.  igô  v°.) 

«Faict  à  Paris,  le  xxvn'  jour  de  Septembre  mil 
v''  soixante  neuf.» 

Pour  l'exécution  de  laquelle  ordonnance  ont  esté 
promptement  expédiez  les  mandemens  aux  Quar- 
teniers,  cappitaines  des  archers,  arbalestriers  et 
harquebuziers  de  ladicte  Ville,  desquelz  la  teneur 
ensuict: 


Pour  faire  tenir  prestz  en  la  place  de  Grève 

VINGT    hommes    par    QUARTIER  À    CHEVAL    BIEN    ARMEZ. 

ff  Charles  Maheut,  Quartcnier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  mandons  que  appeliez  ou  faictes  sçavoir  aux 
Collonnelz  et  cappitaines  de  vostre  quartier  qu'ilz 
ayent  à  faire  tenir  prestz,  demain  midy,  en  la  place 


'■'  Le  Registre  porte  Octobre.  Nous  pensons  que  c'est  une  erreur  et  qu'il  faut  lire  Septembre,  tant  à  cause  de  la  place  occupée  par 
ce  mandement  que  parce  que  tes  actes  qui  suivent  paraissent  eu  être  une  conséquence  immédiate. 


[lôCg] 

de  Grève,  vingt  hommes  à  cheval,  bieu  armez  de 
corps  de  cuirasse  et  deuxpistoUes,  et  vingt  hommes 
de  pied  avec  morion ,  harquebuze ,  flasque  et  pouldre , 
pour  estre  menez  et  conduictz  par  trois  jours  à  aller 
et  trois  jours  à  revenir,  par  tel  chef  et  la  part  qu'il 
plaira  à  monseigneur  le  Duc  ordonner,  pour  le  ser- 
vice de  Dieu,  du  Roy  et  de  lad.  Ville.  Et  leur  nolil- 
fiez  que  Ihomme  de  cheval  aura  et  sera  paie  à  raison 
de  vingt  cinq  solz  tournois  par  jour,  et  l'homme  de 
pied  dix  solz  tournois  par  jour,  laquelle  somme  sera 
prinse  et  levée  survostre  quartier  par  vous,  Quarte- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


143 


nier,  ou  de  celluy  que  ceuk  de  vostredict  quartier 
esliront,  lequel,  pour  advancc qu'il  fera desd.  deniers 
et  cueillette  d'iceulx,  il  aura  deux  solz  tournois  pour 
livre,  à  la  charge  de  vivre  et  paier  par  lesd.  gens  do 
cheval  et  de  pied  de  gré  à  gré,  gardant  les  ordon- 
nances du  Roy. 

ffFaict  au  Bureau,  le  xxvii"  jour  de  Septembre 
mil  \'  soixante  neufC^» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers,  pour  le  nombre  d'hommes  etchevaulx 
declairez  particullierement  èsd.  mandemens. 


CCLII.  POLB  LEVER  SOMME  EN  CHAQUE  QUARTIER  POUR  LA  SOLDE  DU  DETACHEMENT 

DES  VINGT  HOMMES   PAR  QUARTIER. 
a8  septembre  i56g.  (Fol.  196  V*.) 


«tM*  Charles  Maheut,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  pour  satisfaire  au  paiement 
des  vingt  hommes  de  cheval  et  vingt  hommes  de  pied 
qui  se  lèvent  en  vostredict  quartier,  pour  le  service  du 
Roy  et  de  lad.  Ville,  vous  ayez  à  faire  lever  promptc- 
ment  et  dedans  ce  jour  dhuy  la  somme  de  11'  x  livres 
tournois,  et  oultre  deux  solz  tournois  pour  livre, 


pour  les  fraiz  de  l'advance  desd.  deniers  et  cuiliette 
d'iceulx.  Si  n'y  faictes  faulte. 

ifFaict  au  Bureau,  le  xxtiii*  jour  de  Septembre 

M.  V'  LXIX.'» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.Ville,pourla  levée  desd.  deniers, 
suivant  le  département  esgal  qui  en  a  esté  faict. 


CCMII.  —  Pour  commander  à  ceux  qui  ont  des  chevaux  de  les  donner  pour  le  service  bu  Roy. 

a8  septembre  i56g.  (Fol.  196  v°.) 


f  Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  ayez  présentement  à  envoler 
voz  dixiniers  en  chacune  maison  de  leurs  dixaines, 
accompagnez  de  deux  sergens  que  leur  baillera  le 
cappilainedelad.  dixaine,  pour  faire  commandement 
à  cculx  qui  ont  chevaulx  de  les  envoier  pour  le  ser- 
vice du  Roy,  selon  le  mandement  de  monseigneur 


le  Duc,  et  à  leurs  reffuz  saisissez  lesdictz  chevaulx 
et  les  mectez  aux  hoslelleryes  de  vostredict  quar- 
tier, et  nous  envolez  ung  rolle  du  nombre  desdictz 
chevaulx,  et  les  noms  de  ceulx  à  qui  ilz  apartien- 
nent. 

T Faict  au  Bureau,  le  xxvm' jour  de  Septembre 

H.  V°  LXIX.n 


CCLIV. —  Pour  les  loo  chevaux  demandez  pour  lb  service  dd  Roy  jusqu'à  Etampes. 

s8  septembre  1569.  (FoL  197  r*.) 


If  II  est  ordonné  et  cnjoinct  aux  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins  de  ceste  Ville  de  faire  réitérer 
le  commandement,  par  quartiers  et  dixaines,  des 
cent  chevaux  (|u'on  a  demandé  pour  le  service  du 
Roy  jusfju'à  Estampes,  soubz  la  charge  et  conduicte 
du  controllcur  Dumas,  et  leur  est  permis  à  cest 
elTect  de  faire  présentement  prendre  des  chevaulx  où 


ilz  en  trouverront,  jusques  aud.  nombre,  pour  les 
faire  partir  demain  du  matin  au  plus  tart. 

ff  Faict  au  Conseil  Privé  du  Roy  estably  près  mon- 
seigneur le  Duc  et  tenu  à  Paris,  le  xxvm'  jour  de 
Septembre  h.  v'  lxix  '"^'.i 

Signé:  ^FRANÇOISfl. 

Et  plus  bas  :  itCamosti. 


'    Le  mandement  cl  rordonnanec  du  duc  d'Alençoo  ont  été  analysés  dans  VHUtoire  de  la  ville  de  Parie ,  de  Dom  Fëlibicn ,  t.  V  (  Preuves , 
I.  III),  p.  .'106. 


'"  Cette  ordonnance  a  été  transcrite  une  seconde  fois  sur  le  Registre,  en  létc  do  folio  198  r*". 


\àà 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1569] 


CCLV.  —  Pour  mettbe  garmson  chez  les  deffaillans. 

28  septembre  iSGg.  (Fol.  197  r°.) 


r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
itSur  le  rapport  faict  par  Jehan  Perrot,  Quarte- 
nier  de  lad.  Ville,  pour  le  reffuz  faict  par, aucuns 
du  quartier  qui  avoient  promis  monter  à  cheval 
pour  aller  à  la  conduicte  de  ce  qu'il  a  pieu  à  mon- 
seigneur le  Duc  ordonner,  et  que  roolie  avoit  esté 
faict  de  ceuix  qui  avoient  esté  ordonnez  pour  partir 
ce  jour  d'huy,  a  esté  ordonné  qu'il  sera  mis  garnison 
en  toutes  les  maisons  des  deffaillans,  tant  de  ceux 


qui  avoient  promis  que  de  ceux  qui  avoient  esté 
advisez,  et  à  eux  signiffier  de  eux  tenir  prestz  par 
les  Quarteniers  et  cappitaines;  laquelle  garnison  ne 
bougera  jusques  à  ce  qu'ilz  ayant  satisfaict  à  ce  qui 
est  ordonné,  qui  est  de  venir  ou  envoler  bien  armé 
et  bien  equippé  en  armes  à  cheval ,  ou  de  paier  chacun 
deffaillant  la  somme  de  vingt  livres  parisis  d'amende, 
avec  sallaire  raisonnable  de  la  garnison. 

(f  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vingt  huictiesme 
jour  de  Septembre  l'an  mil  v""  soixante  neuf  "'.  ti 


CGLVI.  —  Création  de  trois  nouveaux  dizeniers  au  fauxbourg  Sainct  Germain. 

28  septembre  iSCg  «.  (Fol.  198  v°.) 


(tSur  ce  que  Anthoine  Huot,  Quartenier  de  ceste 
ville  de  Paris,  a  remonstré  que,  depuis  la  création 
et  érection  par  nous  faicte  de  trois  dixaines  es  faulx- 
bourgs  Sainct  Germain  des  Prez,  lesd.  faulxbourgs 
sont  grandement  multipliez  et  acreuz,  tant  en  mai- 
sons que  habitans  en  iceulx,  ensemble  les  affaires  et 
exécution  de  noz  mandemens  qui  luy  sont  journel- 
lement par  nous  envolez  pour  le  service  du  Roy  et 
de  lad.  Ville,  de  sorte  que  les  trois  dixiniers  desd. 
faulxbourgs  ne  sauroiciit  promptemcnt  et  en  telle 
diligence  exécuter  lesd.  mandemens  qu'il  est  requis; 
au  moyen  de  quoy  est  nécessaire  créer  et  ériger 
encores  trois  autres  dixiniers  èsd.  faulxbourgs,  pour 
l'efifect  et  causes  cy  dessus; 

ftEt  après  avoir  sur  ce  oyz  Claude  Guignard,  cin- 
quantenier,  Thibault  Maillard  et  m"  Simon  Caillot, 
dixiniers,  Michel  Millot,  lieutenant  du  cappitaine 
Dumas, Michel  Chasteau,  Guillaume  Marestz,  Jehan 
Delarue,  Lois  Corbonnois,  Jacques  Cochart,  Geof- 


froy Lambert,  Charles  Moret,  Jehan  Baudet,  tous 
bourgeois  demourans  èsd.  faulxbourgs  Sainct  Ger- 
main des  Prez;  lesquelz,  après  serment  par  euix 
respectivement  faict,  nous  ont  tous  concordablement 
dict  et  declairé  qu'il  est  très  requis  et  nécessaire 
créer  et  ériger  encores  de  nouveau  en  iceulx  faulx- 
bourgs trois  dixiniers,  oultre  les  trois  dixiniers  qui 
y  sont  à  présent; 

ttNous,  pour  ces  causes,  et  oy  sur  ce  le  Procu- 
reur du  Roy  et  de  lad.  Ville,  et  de  son  consente- 
ment, avons  ordonné  et  ordonnons  par  ces  pré- 
sentes qu'il  sera  encores  par  nous  créé,  estably  et 
érigé,  créons,  establissons  et  érigeons  trois  dixiniers 
èsd.  faulxbourgs,  pour  l'effect  dessudicl,  oultre  les 
trois  qui  y  sont  à  présent,  pour  en  joyr  et  iceulx 
estatz  exercer  par  ceulx  qui  en  seront  par  nous 
pourveuz,  ainsi  que  les  autres  dixiniers  de  lad. 
Ville. 

tf  Faict  le  xxtiii'  Septembre  h.  t'  liix.» 


CCLVII.  —  Election  d'un  capitaine  pour  envoier  avec  l'escorte  jusqu'à  Etahpes. 

29  septembre  1669.  (Fol.  197  v°.) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ttCe  jour  d'huy,  vingt  neuflesme  jour  de  Sep- 


tembre M.  v"  Lxix,  suivant  le  mandement  de  mon- 
seigneur le  Duc,  pour  envoier  escorte  de  gens  de  pied 
et  de  cheval  pour  la  conduicte  de  ce  qu'il  luy  a  pieu 


(')  Ce  mandement  a  été  analysé  par  Dom  Félibien,  Hûtoire  de  la  ville  de  Paris,  t.  V  (Preuves,  t.  III),  p.  4o6. 
'''  Ce  paragraphe  et  le  précédent  sont  transcrits  sur  le  Registre  après  ceux  du  99  septembre.  Nous  les  avons  replacés  à  leur  ordre 
chronologique. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


[i569] 

ordonner  envoyer  à  Estampes,  a  esté  nommé  et 
esleu.  .  .'■'  pour  i'un  des  cappitaines  de  gens  de 
pied,  lequel  a  juré  et  promis  faire  son  devoir  en 
ceste  charge,  soubz  la  conduicte  du  cappitaine  Du- 


CCLVIII.  —  Pour  faire 

29  septembre  iSGg 

«  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Esckevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tf  Vous,  le  premier  sergent  de  lad.  Ville,  capitaine, 
lieutenant,  enseigne  et  sergent  de  Lande  de  lad. 
Ville,  chacun  en  sa  dixaine  et  quartier,  faictes  com- 
mandement aux  dénommez  es  roolles  qui  vous  seront 
présentez  par  IcsQuarteniers  de  lad.  Ville,  signez  de 
leur  maiu ,  de  paier  promptement  les  sommes  aux- 
quelles ilz  se  trouveront  y  estre  taxez  pour  les  urgens 


145 


mas  comme  Colonnel  pour  la  conduicte  tant  des 
gens  de  pied  que  de  cheval. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  les  an  et  jour 
dessusdictz.  »  ^ 

PAIER  LES  COTISATIONS. 

(Fol.  197  v°.) 

affaires  de  la  guerre,  et  au  reffuz  de  ce  faire,  vous  ayez 
à  les  exécuter  et  contraindre  sur  le  champ,  pour  le 
double  de  ce  qu'ilz  seront  taxez  sur  lesd.  roolles,  et 
vendre  leurs  biens  sur  le  champ,  actendu  l'urgent 
affaire  (jui  se  présente.  De  ce  faire  vous  donnons 
pouvoir. 

(fFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  vingt  neu- 
Gesme  jour  de  Septembre  mil  v'  soixante  neuf.» 


CCLIX,  —  Pour  fourmr  l'étape  ad  détachement. 

19  aeptembre  1569.  (Fol.  198  r*.) 


(tDe  par  le  Rot  et  Messieurs  de  h  ville  de  Paris. 

-•A  tous  Gouverneurs,  Maires,  Eschevins,  mar- 
guilliers  et  procureurs  des  villes,  bourgades  et  vil- 
lages, et  tous  lieux  qu'il  appartiendra,  nous,  suivant 
rintcntiou  du  Roy  et  commission  à  nous  délivrée  de 
monseigneur  le  Duc  d'Alençon,  frère  de  Sa  Majesté, 
et  suivant  la  charge  qu'il  luy  a  pieu  nous  donner  à 
la  conduicte  des  gens  de  cheval  et  de  pied  qu'il  a 
ordonné  estre  mis  sus,  pour  la  conduicte  de  quelques 
munitions  qu'il  envoie  jusques  au  camp,  certifllons 


que  Georges  Ruyllon  est  mareschal  des  logis  des 
bandes  que  nous  conduisons.  A  ceste  cause,  nous 
prions  et  requérons  tous  qu'il  appartiendra  de  le 
favoriser  et  ayder  de  logis,  vivres  et  fouraiges  pour 
les  compaignics  que  nous  debvons  conduire;  et  en 
ce  faisant,  sera  ce  paie  à  pris  raisonnable.  Et  d'au- 
tant qujB  à  nous  est  et  suivant  le  pouvoir  à  nous 
donné  par  mondict  seigneur  le  Duc,  mandons  à 
tous  qu'il  apartiendra  de  y  obeyr. 

tr  Faict  le  ixix*  jour  de  Septembre  y'  txn.  u 


CCLX.  —  Bataille  de  Montcontocr. 

5-8  octobre  1569.  (Fol.  199  r°.) 


Le  mercredi,  cinquiesme  jour  d'Octobre  mil  v'liix  , 
furent  apportées  les  nouvelles  à  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marcbans  et  Eschevins  de  ladicte  Ville  do 


l'heureuse  victoire  qu'il  pleut  à  Dieu  donner  au  Roy, 
le  m*  du  présent  mois  et  an,  au  lieu  de  Mont- 
contour  en  Poictou  '^',  par  la  saige  et  vertueuse  con- 


(»  Le  nom  du  capitaine  éln  a  été  omis. 

(')  Ce  fiil  un  cbevaucheur  ordinaire  de  l'Écurie  du  Roi ,  Guillaume  Béroudier,  qui  apporta  i  Paris  la  nouvelle  de  la  victoire  de 
Moncontour.  Pour  le  récompenser,  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Échevins  lui  Grent  donner  par  François  de  Vigny,  Receveur  de  la 
\  illo,  par  mandement  du  1  o  octobre,  une  somme  de  quarante  écas  ou  cent  si\  livres  tournois,  qu'il  toucha  le  même  jour.  (Archieet  nat.. 
Acquit»  du  Domaine,  H  so65'.)  Quelques  jours  apn'-s,  Gaspard  de  Tavanes,  Lieutenant  du  Roi  en  Bour|]0(jne,  et  depuis  Maréchal  de 
France,  apporta  plusieurs  enseignes  prises  sur  les  tlugnenols  pendant  la  bataille  où  il  s'était  lui-même  particulièrement  distingué,  et 
en  fit  ofEciellemeot  présent  i  la  Ville,  au  nom  du  Roi  et  du  duc  d'Anjou,  en  souvenir  de  cette  heureuse  journée.  L'Echevinagc, 
reconnaissant,  fil  don  i  Tavanes  d'un  bassin  en  vermeil  ciselé  à  personnages,  pesant  dix  marcs  six  onces  et  demie,  et  un  vase  de  pa- 
reille façon,  pesant  dix  marcs  moins  une  demi-once,  aux  armes  de  la  Ville,  ces  deux  pièces  enfermées  chacune  dans  un  écrin.  La 
remise  de  ces  présents  fut  opérée  le  19  octobre.  Jean  Regnard,  orfèvre  de  Paris,  qui  avait  fourni  ces  deux  objets  d'art  pour  le  prix 
de  65o  livres  9  tous,  fut  payé  six  jours  après,  le  a3  octobre,  par  le  Receveur  de  Vigny.  (Mandat  de  payement  et  quittance,  id.,ilnd., 
H!io63>.) 

Une  relation  oITiciello,  fort  développée ,  de  la  bataille  de  Moncontour  a  été  insérée  par  le  GrelTier  du  Parlement  dans  les  registres  du 
Conseil  de  celte  Cour,  avec  la  description  des  cérémonies  commémoratives.  (Archivet  nat.,  X"  1C27,  fol.  387.)  Ce  récit  a  été  imprimé 
à  Paris,  chex  Nyverd,  1669,  pièce  in-8°,  et  en  même  temps  à  Tours,  à  Oriéans,  à  Dijon,  à  Lyon,  etc.  Cf.  la  relation  de  Michel 
de  Caslclnau  et  les  réflexions  de  François  de  La  Moue,  tous  deux  témoins  oculaires,  l'un  dans  l'armée  catholique,  l'autre  dans  le 


TI. 


«9 

UlrttlIKItU    KATIORALI. 


146 


REGISTRES  DU  BUREAU 


duicte  de  monseigneur  le  Duc  d'Anjou,  son  frère  et 
Lieutenant  gênerai,  contre  les  rebelles  à  Sa  Majesté'; 
et  pour  en  rendre  louange  et  grâces  à  Dieu,  fut 
chante'  le  TeDeum  en  l'église  NostreDame  de  Paris, 
le  cinquiesme  Octobre,  oiî  mesd.  sieurs  de  la  Ville 
allèrent  et  assistèrent  en  leurs  robbcs  ordinaires;  en 
laquelle  église  ilz  furent  conduictz  par  les  sergens 
d'icelle,  ayans  leurs  robbcs  de  livrée,  en  la  manière 
en  tel  cas  acoustumée'''. 

Le  viii"  jour  desd.  mois  et  an,  fut  pour  ce  faicte 
procession  gcneralle  en  l'église  Nostrc  Dame  de  Paris, 
où  mesd.  sieurs  assistèrent,  vestuz  de  leurs  robbes  my 
parties,  avecq  les  Conseillers,  Quarteniers  et  autres 
officiers  de  lad.  Ville,  aussi  en  la  manière  par  chacun 
an  acoustumée  ''^'.  Et  à  ces  Gns  furent  expédiez  les 


[1669] 

mandemens  qui  ensuivent  ausd.  s"  Conseillers  par- 
ticulièrement : 

trMons''  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  nous  acompagner  à  aller  à  la  procession 
generalle  qui  se  fera  led.  jour,en  l'église  \ostre  Dame 
de  Paris,  pour  louer  et  remercier  Dieu  de  l'heureuse 
victoire  qu'il  luy  a  pieu  dernièrement  donner  au  Roy 
contre  ses  ennemys.  Et  vous  prions  n'y  faire  faulte. 

«Faict  au  Bureau,  le  \\\'  Octobre  1669.» 

Led.  jour  de  relevée,  de  joye  et  allégresse  furent 
faictz  feuz  de  joye  en  la  place  de  Grève,  devant 
l'Hostel  de  lad.  Ville,  l'artillerie  tirée,  du  pain  et 
ung  muid  de  vin  défoncé  et  donné  publicquement 
au  peuple. 


GCLXI.  PoUfi  FAIRE  FEUX  DE  JOIE,  À  CAUSE  DE  LA  VICTOIRE  REMPORTf'e  À  MoNCOSTOUR. 

8  octobre  iSGg.  (Fol.  199  v°.  ) 


(f  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

ttAnthoine  Huot,  Quartenier  de  lad.  Ville,  nous 

vous  mandons  que  vous  ayez  à  commander,  de  nostre 

part,  à  voz  cinquanteniers  et  dixiniers  d'aller  à  toutes 

les  maisons  de  leur  dixaine,  disant  qu'ilz  ayent  à 


faire  faire  des  feuz  de  joye  pour  l'heureuse  victoire 
qu'il  a  pieu  à  Dieu  donner  au  Roy  '''. 

tf  Faict  au  Bureau,  le  vin' jour  d'Octobre  m.v'lxix.d 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 


camp  huguenot.  {Mémoire»,  coll.  Michaud  et  Poujoulat,  1"  série,  t.  IX,  p.  546  et  635.)  Voir  aussi,  sur  la  bataille  de  Moncontour, 
la  notice  placée  en  tète  des  deux  gravures  représentant  deux  épisodes  de  cette  journée,  dans  le  recueil  de  Tortorel  et  Perrissin  ;  Qua- 
rante tableaux  ou  histoires  diverses  touchant  les  guerres,  massacres  et  troubles,  etc.,  nouvelle  édition,  dirigée  par  M.  A.  Franklin, 
Paris,  i88i-i883. 

'''  Le  duc  d'Alençon  était  malade,  quand  il  reçut  la  lellrc  de  la  Reine-Mère  lui  annonçant  la  victoire  remportée  par  le  duc  d'Anjou. 
Il  en  fit  part  au  sieur  de  Villeroy,  Prévôt  des  Marchands,  qu'il  chargea  d'en  aller  porter  la  nouvelle  au  Parlement  et  de  prendre  les 
mesures  nécessaires  pour  faire  chanter  un  Te  Deum  à  Notre-Dame  ;  en  même  temps  il  faisait  mander  les  chantres  de  la  Sainte-Cha- 
pelle, pour  le  chanter  dans  sa  chambre  au  Louvre,  et  les  présidents  de  la  Cour,  qu'il  désirait  entretenir.  Ceux-ci,  après  avoir  conféré 
avec  le  Duc,  retournèrent  au  Palais.  Il  était  environ  neuf  heures.  La  Cour  était  assemblée,  en  robes  noires  et  chaperons  à  bourrelets; 
elle  se  rendit  à  pied,  ses  présidents  en  tête,  par  la  rue  de  la  Calande,  à  l'église  Notre-Dame,  tioîi  a  esté  solennellement  chanté  le 
Te  Deum,  auquel  les  gens  dos  Comptes  et  la  Ville,  siz  à  la  senestre  du  cœur  et  mesicz  avec  aulcuns  seigneurs  de  lad.  Court,  ont 
assisté,  et  peuple  inûny,  louant  Dieu  de  sy  heureuse  nouvelle,  laquelle  a  remply  toute  lad.  Ville  de  joye,  tout  led.  jour  et  les 
suivantz».  (Archives  nat..  Parlement,  X"  1627,  fol.  286  v°,  et  Re[;islre  capitulaire,  LL  aSg,  fol.  i56.) 

'''  La  pluie  n'ayant  cessé  de  tomber  toute  la  matinée,  la  procession  eut  lieu  à  l'intérieur  de  la  cathédrale,  dont  on  fit  trois  fois  le 
tour.  Y  assistaient  le  Parlement  en  corps,  les  gens  des  Comptes,  les  Généraux  de  la  justice  de»  Aides,  rqui  y  sont  venux,  remarque 
le  Groflier  du  Parlement,  combien  qu'ilz  n'eussent  assisté  au  Te  Deum,  chanté  en  icelle  église,  le  v'  jour  de  ced.  mois  b  ,  et  les  offi- 
ciers du  Bureau  de  la  Ville.  Les  membres  du  Parlement,  partis  du  Palais  à  huit  heures,  n'arrivèrent  pas  pour  la  messe  qui  fut 
célébrée  devant  les  officiers  de  la  Ville  et  les  deux  autres  Cours.  La  cérémonie  fut  présidée  par  l'archevêque  de  Sens,  qui  porta  la  relique 
delà  vraie  Croix  sous  le  dais.  Un  sermon  fut  ensuite  prononcé  par  Simon  Vigor,  alors  chanoine  théologal  de  Paris  et  curé  do  Saint-Paul, 
depuis  archevêque  de  Narbonne  (X'*  1627,  fol.  slilt).  A  l'issue  de  cotte  procession,  les  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  donnèrent 
un  grand  banquet,  dont  il  serait  facile  de  reconstituer  le  menu,  grâce  aux  pièces  de  comptes  de  fournisseurs  qui  nous  ont  été  conservées 
et  sont  annexées  à  un  mandat  de  payement,  adressé  au  Receveur  de  la  Ville,  le  19  décembre  1669.  Une  somme  de  189  livres  la  sons 
6  deniers  y  est  ordonnancée  au  profit  de  Jean  Jacquet,  buvetier  de  l'Hôtel  de  Ville,  «pour  son  remboursement  de  pareille  somme  par 
luy  mise  et  fraiée  en  la  despence  d'un  disner  qui  fut  faict  au  retour  de  la  procession  gcneralle,  faicte  en  l'église  Nostre  Dame,  le 
Tiii'  jour  d'Octobre  dernier,  pour  louer  et  remercier  Dieu  de  l'heureuse  victoire  qu'il  luy  a  pieu  donner  au  Roy  allenconlre  de  ses 
ennemis.. .  .  n  (Archives  nat.,  H  3o65'.)  Il  y  eut  encore  une  procession  générale  à  l'église  Sainte-Geneviève,  le  lundi  10  octobre, 
d'après  le  registre  du  Chapitre  de  Paris  (LL  269,  fol.  157  v°). 

'■''  De  nombreux  feux  de  joie  particuhers  furent  allumés  dans  les  seize  quartiers  de  la  Ville.  Le  principal  fut  naturellement  celui  de 


[t569] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Ml 


CCLXII. —  [Mandement]  d'aporter  l'état  de  la  recette  et  dépense  des  deniers  levez 

POUR  LE  PAIEMENT  DES  SOLDATZ  EMPLOIEZ  AU  SERVICE  DU  RoY. 


(fSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  d'icelle  Ville, 
trouvez  vous  demain,  à  huict  heures  du  matin,  en 
l'Hoslel  de  lad.  Ville,  et  apportez  Testât  de  la  recepte 
et  despence  des  deniers  levez  en  vostre  quartier,  pour 
le  paiement  des  capitaines  et  soldalz  emploiez  au 
service  du  Roy,  ensemble  les  deniers  que  avez  de 


11  octobre  iSGg.  (Fol.  199  v°.) 

reste,  aflin  de  leur  parachever  ledict  paiement.  Si 
n'y  faictes  l'aulte. 

irFaict   au  Bureau,  le  xi'  jour  d'Octobre  si.v" 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers. 


CCLXIII.  A  CAUSE  DE  LA  REUMON  DE  DEUX  DIZAINES  ET  DE  l'eLECTION  d'uN  CAPITAINE. 

3i  octobre  1569.  (Fol.  199  v°.) 


rAujourd'huy,  oyz  au  Bureau  de  lad.  Ville  les  cap- 
pitaines  de  Villepinte,  Du  Saussay  et  Delaplisse  sur 
leur  différend  pour  raison  de  la  reunion  des  deux 
dixaines  de  Penelie  et  Dularris,  ensemble  a  esté 
esleu  pour  cappilainc  led.s'Du  Saussay'*',  ensemble 
le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  il  est  ordonné 


que  les  bourgeois  dénommez  au  procès  verbal  de  lad. 
reunion  et  eslection  comparoitront  au  premier  jour 
par  devant  nous,  pour,  eulx  oyz,  faire  droict  sur  le  rè- 
glement requis  par  les  parties,  ainsi  que  de  raison. 
(fFaict    au  Bureau,   le  dernier  jour  d'Octobre 

M.  V*  LXIX.V 


CCLXIV.  —  Pour  arrester  tous  cooriers  ou  autres  personnes  venant  du  camp. 

16  novembre  1869.  (Fol.  aoo  r*.) 

de  nous  admener  lesd.  courriers  et  de  satisfaire  à  la 
présente  ordonnance,  et  à  la  subséquente  faicte  na- 


ît De  PIB  MO?ISEIG>ElR  LE  DcC,  FRERE  DC  RoT. 

ffll  est  ordonné  au  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  la  ville  de  Paris  de  faire  conduire  et  nous 
admener  tous  courriers  et  autres  personnes  venans 
du  camp,  soit  en  poste  ou  à  leurs  journées,  sans 
souffrir  qu'ilz  puissent  aller  descendre  en  autre  lieu, 
que  j)remicrcment  ilz  ne  les  nous  ayent  consignez, 
et  ordonneront  aux  cappitaines  et  gardes  des  portes 


gueres  pour  mesme  faict,  sans  y  faire  faultc. 
(fFaict  à  Paris,  le  xvi*  jour  de  Novembre  1669.' 

'Signé:  rr FRANÇOIS 55. 

Et  plus  bas  : 

nPar  mondict  seigneur  le  Duc,  Aubelin». 


CCLXV.  —  Emprunt  de  26  milliers  de  poudre  à  canon  fait  à  la  Ville, 
pour  estre  conduits  au  camp. 

16  Doverabre  1569.  (Fol.  soo  r*.) 


-  Aujourd'huy,  xvi' jour  de  Novembre  mil  v'lxu, 
monseigneur  le  Duc  d'Alençon,  frerc  du  Roy,  et 
messeigneurs  de  son  Conseil  Privé,  estably  en  ceste 


ville  de  Paris  près  mondict  seigneur  le  Duc . . .  '^',  et 
emprunter  des  munitions  de  cestedicte  ville  de  Paris 
jusques   au   nombre    de    vingt    cinq    milliers   de 


la  place  de  Grève,  devant  l'Hôlcl  de  Ville.  Une  pièce  de  comptabilili^  de  la  liasse  des  Acquit»  du  domaine  de  la  Ville  nous  révèle  cette 
parlicularilé  curieuse  que  l'amiral  de  Coligny  y  fut  brûlé  en  effigie  ;  le  mois  préccdcnl  déjà  il  avait  été  pendu ,  é(|;alemcnt  en  effigie , 
par  arrêt  du  Parlement.  Les  salves  d'artillerie  qui  accompagnaient  le  feu  de  la  place  de  Grève  furent  tirées  par  Jean  Durand,  le 
maître  de  l'artillerie  de  la  Ville,  en  personne.  Pour  l'indemniser  des  frais  faits  en  cette  circonstance,  le  Bureau  lui  fit  payer  7  livres 
1  &  aous  par  François  de  Vigny.  (Mandai  de  payement  du  39  octobre  lûGg,  yircAiVet  tuif.,  II  ao65'.) 

")  Le  scribe  a  écrit  par  distraction  :  r  m.  v*  Lixin. 

'"l  Sic.  Le  sens  serait  plus  clair  si  ce  membre  de  phrase  était  rédigé  ainsi  :  irensemble  de  l'élection  pour  capitaine  dud.  s'  Du 
Saussay.  « 

C  Évidemment  le  clerc  chargé  de  la  transcription  a  omis  ici  un  important  membre  de  phrase. 


19. 


U8 


REGISTRES  DU  BUREAU 


pouldre  à  canon 'i',  pour,  en  la  plus  grande  dili- 
gence que  faire  ce  pourroit,  les  faire  conduire  et 
voicturer,  par  terre  ou  par  eaue,  comme  se  trou- 
verra  le  plus  commode  et  propre  pour  le  service 
de  Sad.  Majesté,  et  à  ce  qu'elle  en  puisse  cslre 
plus  promptement  secourue  en  son  camp  et  armée, 
oïl  elle  est  de  présent  en  personne''^',  ont  pro- 
mis et  promettent  aux  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  ladicte  Ville  d'en  faire  faire  le  paie- 
ment, à  tel  raisonnable  pris  qu'il  seroit  advisé  avec 
eulx,  aflîn  que  ladicte  Ville  n'en  demourast  despour- 
veue,  et  que  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  eussent  moien  de  faire  faire  et  recouvrer  d'autre 
et  pareille  quantité,  si  bon  leur  sembloit,  pour 
d'icelle  quantité  de  vingt  cinq  milliers  pour  le 
moings  remplir  la  munition  de  cestedicte  Ville,  et, 
à  ceste  fin ,  leur  en  faire  paier  au  Receveur  d'icelle 
la  somme  de  huict  mil  deux  cens  livres  tournois,  à 
quoy  a  esté  cedict  jour  convenu  et  accordé  par  le- 
dict  Conseil,  tant  avecq  lesd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  que  avecq  le  Procureur  du  Roy  en  lad. 
Ville,  qui  est  ii"viii°  livres  tournois  pour  sept  mil- 
liers desd.  pouidres,  qui  est  à  raison  de  huict  solz 
tournois  la  livre,  et  le  mesme  pris  auquel  lesd.  Pre- 


[1569] 

vost  des  Marchans,  Eschevins  et  Procureur  du  Roy 
et  de  lad.  Ville  ont  dict  et  declairé  leur  avoir  esté 
fourny  et  faict  délivrer  par  Sad.  Majesté,  et  v'ini' 
livres  pour  le  surplus,  montant  dix  huict  milliers, 
qui  a  esté  par  eulx  recouverte  d'ailleurs,  à  raison 
de  VI  solz  tournois  la  livre  tant  seuHement,  laquelle 
somme  de  viii"  11°  livres  il  leur  a  esté  accordé  et 
promis  faire  paier,  en  dedans  le  jour  de  Chandelleur 
prochainement  venant,  par  m'  Claude  Marcel,  des 
deniers  dont  il  a  charge  faire  le  recouvrement,  pro- 
venant tant  de  l'octroy  faict  à  Sad.  Majesté  par  mes- 
sieurs du  Clergé  de  ce  Roiaulme  que  de  la  vente  de 
partie  de  leur  temporel.  Auquel  Marcel  est  dès  à 
présent  mandé  ce  faire  et  permis  d'en  faire  sa  debte, 
soubz  asseurance  et  promesse  que  mond.  seigneur 
le  Duc  et  ledict  Conseil  ont  promis  et  prometlent 
luy  en  faire  expédier  tel  acquict  et  descharge  val- 
lahle  que  besoing  luy  sera,  pour  icelle  somme  luy 
estre  desduicte  et  allouée  en  ses  comptes,  par  tout 
oi!i  il  appartiendra. 

tf  Faict  aud.  Conseil,  led.  xvi*  jour  de  Novembre 
M.v"  soixante  neuf.n 

Signé  :tt  FRANÇOIS  7,. 

Et  plus  bas  :  «de  Souries^. 


CCLXVI.  PoiIR  APORTER   l'eTAT  DES  DENIERS  LEVEZ  POUR  LE  PAIEMENT  DES  SOLDATS. 


ai  novembre  iSCg.  (Fol.  20]  r°.) 


«Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier de  lad.  Ville, 
apportez  ou  envoyez,  dedans  demain  malin,  au  Bu- 


reau d'icelle  Ville,  Testât  contenant  la  recepte  et 
despence  des  deniers  cy  devant  levez  en  vostre  quar- 


W  Dans  le  cours  de  cette  année,  l'Échevinage  parisien  s'était  occupé,  à  plusieurs  reprises,  de  la  fabrication  de  la  poudre  à  canon. 
Le  17  janvier  notamment  (n°  CLIV  cinlessus),  Jean  de  Labruyère,  Commissaire  des  salpêtres,  avait  été  chargé  d'approprier  un  ate- 
lier et  de  réunir  les  engins  nécessaires  (voir  aussi  au  i4  juin,  n°  CCIll).  Ce  droit  de  fabrication  avait  été  octroyé  d'une  manière 
permanente  à  la  Ville  de  Paris,  par  lettres  patentes  du  3i  décembre  1567.  Antérieurement,  des  permissions  spéciales  lui  étaient  ac- 
cordées en  certains  cas;  mais  quand  l'Eclievinage  voulait  s'approvisionner  de  salpêtre  et  de  soufre,  la  plupart  du  temps  il  en  résultait 
des  démêlés  avec  les  Commissaires  ordinaires  de  l'Artillerie  du  Roi.  Les  lettres  du  3 1  décembre  portent  que  les  Prévôt  des  Marchands 
et  Écbevins  en  exercice  et  leurs  successeurs  pourront  désormais,  sans  crainte  d'être  inquiétés  par  qui  que  ce  soit,  «faire  amas,  cueil- 
lette, magazins,  et  provisions  de  sallepestres  et  souffre  pour  composer  pouldre  à  canon,  en  telle  quantité  et  par  telles  personnes 
que  bon  leur  semblera,  avoir  et  dresser  moulins  et  ustancilles  propres  et  nécessaires  à  la  confection  desdicles  pouidres,  en  l'Hostel 
de  nostredicte  Ville  et  en  leur  Arsenac,  en  vendre  et  achepter,  et  generallement  en  disposer  pour  nostre  service,  seuretté,  commo- 
dité et  usaigc  des  habitans  d'icelle,  ainsy  qu'ilz  adviseront  en  leur  Bureau-).  A  la  suite,  défense  est  renouvelée  à  tous  particuliers , 
quels  qu'ils  soient,  de  se  mêler  de  cette  fabrication  ou  même  de  faire  des  approvisionnements  des  matières  entrant  dans  la  composi- 
tion de  la  poudre  à  canon.  Ces  lettres  patentes  furent  enregistrées  au  Parlement  do  Paris,  le  1 7  janvier  1 568  ;  le  texte  en  a  été  tran- 
scrit sur  le  Cartulaire  de  l'Hôtel  de  Ville.  {Archives  nal.,  KK  loia,  fol.  agS.) 

W  Au  moment  où  fut  livrée  la  bataille  de  Moncontour,  Charles  IX  se  tenait  à  Tours;  c'est  là  qu'il  reçut  la  nouvelle  du  succès 
de  son  frère.  Quand  le  duc  d'Anjou  alla,  quelques  jours  après,  mettre  le  siège  devant  Saint-Jean-d'Angély,  défendu  par  Armand  de 
Clermont,  seigneur  de  Piles,  le  Roi  résolut  d'aller  rejoindre  l'armée  qui,  suivant  Brulart,  était  en  proie  à  de  sérieuses  dissensions. 
(Journal  cité,  Mémoi7-es  de  Condé,  t.  I,  p.  210.)  Michel  do  Castelnau,  qui  faisait  partie  de  l'armée  du  duc  d'Anjou,  dit  que  ce  fut  le 
36  octobre  que  Charles  IX  arriva  à  Coulonges-les-Royaux  (arr.  de  Saiut-Jean-d'Angély),  «en  résolution  de  n'en  partir  que  la  ville  ne 
fust  prise;  ayant  par  sa  présence  autant  animé  le  courage  des  soldats,  que  celuy  de  Piles  rendit  obstiné  les  siens  de  soutenir  l'assaut 
que  les  nostrcs  luy  tirent. . .;  auquel  plus  de  Catholiques  que  de  Huguenots  finirent  leurs  jours».  (Mémoires,  coll.  Michaud  et  Pou- 
joulat,  i"  série,  t.  IX,  p.  5^9.) 


[làGg] 

lier,  pour  le  paiement  des  soldatz  levez  pour  le  ser- 
vice du  Roy  et  d'icelle  Ville,  ensemble  le  reste  des 
deniers  que  avez  entre  voz  mains,  pour  en  ordonner 
ce  que  de  raison.  Si  n'y  faictes  faulte. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  149 

trFaict  au  Rureau,  le  xxi'  Novembre  y"  lxix.u 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  excepte'  Perlan  et  Maheut. 


CCLXVII.  A  CAUSE  DE   5o,000  LIVRES  DE  RENTE  À  CONSTITUER  SUR  LA  ViLtE. 

33  novembre  1669.  (Fol.  soi  r°.) 


K  Mess",  ayant  le  Roy  mon  seigneur  et  frère  ré- 
solu de  vendre  encores  cinquante  mil  livres  de 
rente,  dont  il  m'a  envoyé  ses  patentes  et  procuration 
à  ces  lins,  pour  subvenir  à  l'urgente  nécessité  des 
affaires  de  la  guerre,  je  vous  ay  faicle  la  présente, 
par  laquelle  je  vous  prie  de  vous  assembler  et  faire 
assembler  à  cest  effect  le  corps  acoustumé  de  la 
Ville  en  tel  cas,  et  croire  sur  ce  le  s'  de  Gonlliery, 
présent  porîeur,  de  ce  qu'il  vous  en  dira,  et  en  ce 


faicl  y  faire  la  plus  prompte  resolution,  suivant  l'in- 
tention du  Roy,  qu'il  sera  possible.  Ce  que  je  m'as- 
seure  que  ferez,  pour  l'affection  et  zelle  que  vous 
avez  à  son  service,  bien  et  repos  de  ce  Roiaulme. 
Priant  Dieu,  Messieurs,  vous  donner  sa  saincte 
grâce. 

pEscript  à  Paris,  ce  xxii"  Novembre  iBGg.n 
nVostre  bon  amy, 

«FRANÇOIS». 


CCLXVIII.  —  Pour  aporter  à  la  Monhoie  vaisselles  d'or  ou  d'argent, 

CHAINES  d'or,  BBASSELETS,  BOUTONS  ET  d'aUTRES  SORTES, 
DONT  IL  SERA  FAICTE  CONSTITUTION  DE  RENTE  AU  DENIER  DOUZE  SUR  l'HÔTEL  DE  ViLLB. 

•  3  et  3&  novembre  i56g.  (Fol.  soi  v*.) 


•tDe  par  moxskicsecb  Dtc  n'ALERÇOR , //z  et  frère  de 

Boy,  et  suivant  Texprèt  commandement  du  lioy,  par 

tes  lettres  du  jr'  du  présent  mois. 

«Messieurs,  comme  pour  subvenir  aux  affaires 
urgens  et  pressés  de  la  guerre  présente  contre  les 
rebelles  au  Roy,  soit  bcsoing  et  nécessaire,  pour 
soustenir  et  fraier  aux  grandes  desj)ences  qu'il  con- 
vient faire  journellement  pour  cest  effect,  et  à  ces 
fins  l'ayder  et  secourir  de  tous  les  moiens  qu'il  sera 
possible,  suivant  lesquelz  nous  ayons  advizé  de 
prandre  de  ses  bons  et  loyaulx  subgectz  les  vaisselles 
dor  ou  d'argent  verées  et  vermeille  dorées,  avecq 
toutes  sortes  de  chcsnes  d'or,  dorures,  brasseletz,  bou- 
tons, fers  d'or  et  autres  espèces  d'or,  pour  le  tout  faire 
con\ertir  et  fabricquer  en  monnoie  d'or  el  d'argent, 
aux  armes  du  Roy.  Et  à  ces  fins,  pour  convenir  et 
arbitrer  des  pris  et  valleurs  desd.  vaisselles,  chesnes 
et  autres  choses  dessusdictes,  ayent  esté  commis  les 
sieurs  Président Nicolay,  de  Chanlcloup,  Tresorierde 
France,  de  Charmeau,  Maistre  des  Comptes,  et 
Lefebvre  '■',  gênerai  des  finances,  pour  eulx  assembler 
au  logis  de  la  Monnoie  de  ceste  Ville,  à  cest  effect. 

it  A  cesie  cause,  nous  vous  mandons  que,  incon- 


tinant  la  présente  receue,  vous  aiez  à  faire  signiflier 
par  les  Quarteniers  de  cesledicte  ville  de  Paris  à 
tous  les  bons  subgectz  du  Roy,  tant  gentilzhommes, 
officiers  du  Roy,  bourgeois,  marcbans,  artizans, 
que  tous  autres  y  demourans  et  residens,  de  quel- 
que qualité  et  condition  qu'ilz  soient,  qui  auront 
pouvoir  et  moien  d'apporter  ou  envoler  par  devers 
lesd.  Commissaires  susnommez,  en  ladicte  maison 
de  la  Monnoie  de  cestedicte  Ville  t^',  toutes  sortes 
de  vaisselles  d'or  ou  d'argent  verées  et  vermeilles 
dorées,  chesnes  d'or,  dorures,  boutons,  brasseletz 
et  toutes  autres  sortes  d'or,  desquelles  choses  leur 
sera  faicte  constitution  de  rente,  à  raison  du  de- 
nier douze,  sur  l'Hostel  de  cesledicte  ville  de  Paris, 
au  pris  de  ce  qu  elles  vauldront  et  auront  esté  pri- 
sées «t  estimées  par  lesd.  Commissaires,  tant  pour 
la  valleur  que  façon,  sans  qu'il  y  vienne  aucune 
perle  ny  diminution  à  ceulx  qui  la  bailleront,  ains 
sur  le  Roy  qui  la  portera. 

tFaict  au  Conseil  du  Roy  tenu  à  Paris,  le  xxiu* 
jour  de  Novembre  1 5 69.1» 

Signé:  «FRANÇOIS T.. 

Et  au  dessoubz  :  «de  SouniES». 


'"  Anloine  Nicolaî,  Jean  de  Neufville,  s'  de  Cbanteloup,  Claude  Guyol,  s' de  Charmeau ,  el  Jean  Lefèvrc,  s'  de  Caiimarlin. 
<^  Le  registre  des  ordonnances  de  la  Cour  des  Monnaies  ne  contient  aucun  renseignement  sur  cet  envoi  à  la  fonte  des  vaisselles 
d'or  et  d'argent,  et  les  registres  civik  sont  en  déGcit  pour  les  derniers  mois  de  raonée  iâ6g. 


150 


«De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ftSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  sijjnil'fiez  à  lous  les  bour- 
geois, manans  et  habitans  de  vosire  quartier,  de 
quelque  estât,  qualité'  et  condition  qu'ilz  soient,  qui 
auront  pouvoir  et  moien,  de  porter  ou  envoler  par 
devers  les  sieurs  Commissaires  pour  ce  députiez,  en 
la  maison  de  la  Monnoie  de  cestedicte  ville  de  Paris, 
toutes  sortes  de  vaisselles  d'or  ou  d'argent  verées  et 
vermeilles  dorées,  chesnes  d'or,  dorures,  boulons, 
brasseletz  et  toutes  autres  sortes  d'or,  desquelles  leur 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1669] 

sera  faicte  constitution  de  rente,  à  raison  du  denier 


douze.  Et  seront  prisées  et  estimées  par  lesd.  Com- 
missaires, tant  pour  la  valleur  que  façons,  sans  qu'il 
vienne  aucune  perte  ou  diminution  à  ceulx  qui  la 
bailleront,  ains  sur  le  Roy  qui  la  portera,  suivant  la 
volunté  dud.  seigneur  et  ordonnance  de  monsei- 
gneur le  Duc.  Sy  n'y  faictes  faulte. 

wFaict  au  Bureau,  le  xxuu'' jour  de  Novembre  mil 

V'  LXIX.  r> 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarleniers  de  lad.  Ville. 


CCLXIX.  A  CAUSE  DE   600,000  LIVRES  À  CONSTITUTION  DE  RESTE  SUR  LES  TAILLES 

DEMANDÉES  PAR  LE  RoY. 

ai  novembre  iSGg.  (Fol.  aoa  v°.) 


Du  xxiiii"  jour  de  Novembre  mil  v"  lxix. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
la  ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
entendre  la  lecture  de  certaines  lettres  patentes  du 
Roy,  données  au  camp  près  Sainct  Jehan  d'Angely,le 
ix°  jour  de  ce  présent  mois,  signées  :  tt CHARLES u, 
et  au  dessoubz  :  tr par  le  Roy,  Fizesii,  et  scellées  du 
grand  scel  '''  ;  par  lesquelles  et  pour  les  causes  y 
contenues  Sa  Majesté  demande  à  ladicte  Ville  la 
somme  de  vi"  m  livres  à  constitution  de  rente,  à 
prandre  moictié  sur  les  plus  valleurs  de  l'Hostel 
d'icelle  Ville,  et  l'autre  moictié  sur  les  tailles,  et 
sur  ce  donner  advis,  sont  comparuz  : 

Mess"  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 

Kerver,  deVarade,Poulin,  Dauvergne  [Eschevins]; 

Mess"  le  Premier  Président,  Président  Henne- 
quin.  Du  Drac,  Guiot,  Lelievre,  de  Palluau,  Marcel, 
de  Chomedey,  de  Cressé,  Sanguin. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  lecture  a  esté 
faicte  desd.  lettres  de  procuration,  et  que  mond.  s" 
de  Villeroy  a  faict  entendre  Testât  des  affaires  du 


Roy  et  les  nécessitez  de  la  présente  guerre,  et  comme 
pour  l'issue  et  exécution  d'une  grande  et  heureuse 
victoire  qu'il  avoit  pieu  à  Dieu  donner  au  Roy,  il 
luy  estoit  encores  besoing  de  recouvrer  promplement 
de  ses  bons  et  fidelles  subjeclz  jusques  à  la  somme 
de  vi"  M  livres  à  constitution  de  rente,  sur  les  assi- 
gnations contenues  èsd.  lettres  de  procuration,  et 
que,  pour  cest  effect.  Sa  Majesté  avoit  despesché 
Gontery  à  lad.  Ville,  avecq  lettres  de  créance;  a 
esté  ordonné  qu'il  seroit  oy. 

Et  après  que ,  entre  autres  choses ,  il  a  declaii'é  pour 
sa  charge  que  le  Roy  avoit  grand  contentement  des 
bons  offices  et  des  très  fidelles  services  que  le  corps 
de  la  ville  de  Paris  luy  avoit  cy  devant  faictz  en  la 
présente  guerre,  mais  que,  pour  y  mettre  fin  et 
donner  quelque  repos  et  seurelté  à  tous  ses  bons  sub- 
jeclz, Sa  Majesté  desiroil  encores  estre  promptement 
secourue  de  lad.  somme  de  vi"  m  livres  à  constitution 
de  rente,  et  sur  les  dessusdictes  assignations,  il  a 
esté  conclud,  en  considération  des  grans  et  urgens 
affaires  du  Roy,  que  encores  pour  ceste  fois  ou- 
verture du  Bureau  de  ladicte  Ville  sera  faicte,  pour 


'")  L'original  de  ces  lettres  patentes  est  conservé  dans  la  liasse  intitulée  :  Aliénations  de  rentes  à  la  Ville.  (Archives  nat.,  H  a  1 53.) 
Pour  payer  les  rentes  de  ce  nouvel  emprunt  de  600,000  livres  au  denier  douze,  Charles  IX  donna  commission  à  Christophe  de  Thou, 
premier  Président  au  Parlement,  Antoine  Nicolaï,  premier  Président  de  la  Chambre  des  Comptes,  Jean  de  Neufville,  s'  de  Chante- 
loup,  Trésorier  de  France,  et  Jean  Lefèvre,  s'  de  Caumartin,  Général  des  finances  en  la  charge  d'Outre-Seine  et  Yonne,  de  vendre  à 
réméré  ou  d'engager  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  do  Paris  5o,ooo  livres  de  rente,  à  prendre  moitié  sur  les  plus-values  de 
l'Hôtel  de  Ville,  moitié  sur  les  tailles.  Le  contrat  fut  passé  le  97  novembre  iSôg  et  ratifié  par  lettres  patentes,  données  à  Coulonges, 
le  a7  décembre  suivant.  Ces  trois  actes  furent  enregistrés  au  Parlement  le  la  janvier  iBjo,  à  la  Chambre  des  Comptes  le  ao  jan- 
vier, et  à  la  Cour  des  Aides  le  3  février  suivant.  Cette  aliénation  fut  signifiée  par  Jean  Boudet,  huissier  du  Roi,  de  la  part  des  Préiôt 
des  Marchands  et  Echevins,  à  Denis  Simon,  Receveur  ancien ,  et  à  Jean  Delacroix,  Receveur  alternatif  des  (ailles  et  équivalents  de  l'Elec- 
tion de  Paris,  afin  qu'ils  aient  désormais  à  verser  le  produit  de  leur  recette,  jusqu'à  concurrence  de  ladite  somme  de  5o,ooo  livres, 
entre  les  mains  de  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville.  (Acte  du  17  février  1570,  annexé  aux  précédents,  id.  ibid.) 


[.BCg] 

proinptcmenl  recouvrer  à  constitution  de  rente  des 
bourgeois  de  ladicte  Ville  et  autres  subjectz  du  Roy 
ladicle  somme  de  vi'  u  livres,  assavoir  la  somme  de 
.\xv"  '1  livres  sur  les  plus  valleurs  des  greniers  à 
sel,  aydes,  gabelles  et  impositions  cy  devant  vcnduz 
par  Sa  Majesté  à  lad.  Ville,  et  la  somme  de  xxv"  li- 
vres sur  les  deniers  des  tailles,  à  la  charge  que 
ladicte  constitution  se  fera  de  gré  à  gré  et  sans  con- 
trainte, et  que,  pour  les  fraiz  et  vaccations  des 
notaires  et  autres,  oultre  et  pardessus  lad.  somme 
de  cinquante  mil  livres  tournois,  le  Roy  venderoit  et 
assigneroit  à  lad.  Ville  la  somme  de  cinquante  ung 
mil  livres,  et  neantmoins  que  lad.  rente  de  xiv*  li- 
vres, ainsi  assignée  ([ue  dessus,  sur  lesd.  deniers  des 
tailles,  sera  extaincte  et  amortie  par  le  Receveur  de 
lad.  Ville  des  premiers  deniers  qu'il  aura  des  plus 
valleurs,  tant  des  années  passées  que  de  celles  qui 
escherront  cy  après,  de  quelque  nature  d'ayde  que 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


151 


puissent  estre  lesd.  deniers,  lesquelz  ne  pourront 
estre  emploiez  à  autre  effect  que  à  l'entier  rachapt 
desd.  rentes  des  tailles,  après  neantmoings  que  les 
rentes,  charges  et  assignations  seront  paiées  et  ac- 
quictées,  rabaiz  et  modérations  desduictz  et  acquic- 
tez,  et  autres  pertes,  dont  il  y  a  faulte  de  fondz  sur 
les  assignations  cy  devant  baillées  par  le  Roy  à  lad. 
Ville,  préalablement  desduicteset  défalquées. 

Pour  la  conséquence  de  laquelle  assignation ,  re- 
monstrances  très  humbles  seront  faictes  par  lad.  Ville 
à  monseigneur  le  Duc  et  à  nosseigneurs  du  Conseil 
du  Roy,  aflin  qu'il  luy  plaise  de  faire  entendre  à 
Sa  Majesté  les  diflicultez  qui  ont  esté  ouvertes  en 
lad.  assemblée,  et  les  protestations  que  le  Conseil 
de  ladicle  Ville  a  ordonné  estre  enregistrées,  de  ne 
passer  à  i'advenir  aucunes  assignations  ou  consti- 
tutions de  rente  sur  les  deniers  des  tailles  d'icelle 
Ville,  ny  des  autres  élections  de  ce  Roiaulme. 


CCLXX. 900  LIVRES   DE  PENSION  AU  PROCUREUR  DU  RoY  ET   DE  LA  ViLLE, 

ai  novembre  1069.  (Fol.  aoà  r*.)  • 


Dud.  xxiiii*  Novembre  v'  lxix. 

Et  ledict  jour,  et  en  ladicte  assemblée  de  niesd. 
sieurs  les  Conseillers,  m*  Claude Perrot''^',  Procureur 
du  Roy  et  de  ladicte  Ville,  a  rcmonslré  comme  cy 
devant,  et  dès  le  six""  jour  du  mois  de  iS'ovenibre 
M.v*LXTii'",  le  Roy,  pour  aucunement  le  recom- 
penser de  plusieurs  services  qu'il  avoit  faictz  et 
faisoit  ordinairement  au  bien  de  lad.  Ville,  avoit 
ordonné  à  mess"  les  Prévost  des  Marclians  et  Esche- 
\ins  d'icelle  (ju'ilz  eussent  doresnavant  à  paier  aud. 
Procureur  du  Roy  la  somme  de  11'  livres  par  an,  sui- 
vant lesquelles  lettres  de  Sa  Majesté,  mcsd.  sieurs 
de  lad.Nille  auroient  expédié  leur  mandement,  du 
xiiti'  jour  du  mois  d'Aoust  h  m*  François  de  Vigny, 
Receveur  de  lad.  Ville,  pour  paier  aud.  P-ocureur 
la  somme  de  cent  livres  tournois,  pour  une  demye 
année  escheue,  à  cause  de  lad.  crcue  ae  11°  livres 
par  chascun  an,  ainsi  que  dessus  à  luy  ordonnée 
par  le  Roy. 

Et  d'autant  que,  depuis  lesd.  lettres  et  h  cause  des 
troubles  de  ce  Roiaulme,  plusieurs  aliénations  et 
constitutions  de  rente  avoicnt  esté  faictes  à  lad.  Ville, 


au  moien  desquelles  il  disoit  luy  estre  du  tout  im- 
possible de  pouvoir  vacquer  ailleurs  que  à  la  seulle 
conduicte  et  poursuitte  des  procès  et  affaires  d'icelle, 
mesmes  qu'il  y  avoit  plusieurs  saisies,  oppositions 
et  criées  en  la  Court  des  Aydes,  qui  pourroient  de- 
meurer indécises,  s'il  ne  leur  plaisoit,  en  confirmant 
de  rechef  et  en  ladicte  assemblée  generalle  lesd. 
lettres  du  Roy,  donner  encores  quelque  autre  hon- 
neste  moien  audict  Procureur  de  se  pouvoir  main- 
tenir au  service  de  ladicte  Ville,  et  luy  pourveoir  de 
gaiges  raisonnables,  et  telz  que  ses  services  et  vac- 
cations extraordinaires  le  pourroient  requérir  et  mé- 
riter. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération,  et  veues 
lesd.  lettres  du  Roy,  du  vi*  jour  de  Novembre 
m.v'lxvii,  la  v'eriffication  d'icelles  du  vu'  jour  dud. 
mois,  avecq  ledict  acquict  et  mandement  dud. 
xiiii*  Aoust,  et  en  considération  de  plusieurs  grandz 
services  et  vaccations  extraordinaires  que  faict  jour- 
nellement ledict  Procureur  du  Roy,  et  pour  luy  don- 
ner meilleur  moien  de  continuer  la  poursuitte  des 
affaires  et  procès  de  lad.  Ville,  et  les  oppositions  et 


">  Le  texte  du  regidn  porte  par  erreur  imri'  u  Imrttii. 

■''  Le»  liasses  de»  Acquits  du  domaine  de  la  ville  de  Paris  (1 569-1573)  renferment  un  grand  nombre  de  quittances  de  gages  de 
Claude  l'errolel  particulièrement  des  (juarticrs  de  cette  pension.  (Archivet  nul.,  H  ao65'  à  *.) 

W  Le  mandement  visé  ici  ne  figure  pas  sur  le  précédent  Registre,  qui  s'étend  cependant  jusqu'à  la  fin  de  l'année  15G7. 


152 


REGISTRES  DU  BUREAU 


criées  qui  sont  pendantes  et  indécises  aux  Courtz  sou- 
veraines ; 

H  a  este'  ordonné  que  m*  François  de  Vigny, 
Receveur  de  iad.  Ville,  paiera  doresnavant  audict 
Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  des  deniers  du 
domaine  d'icelle,  la  somme  de  u"  livres  par  chacun 
an,  de  quartier  en  quartier,  et  comme  les  autres  gaiges 
affectez  aud.  estât  de  Procureur,  et  oultre  et  par  dessus 
iceulx ,  ensemble  tous  les  arreraiges  de  lad.  pension  de 
n'  livres  tournois,  escheuz  depuis  ledict  vi°jour  du- 
dict  mois  de  Novembre  mil  v'lxvii,  qui  est  le  jour 
de  la  dacte  desd.  lettres  du  Roy,  jusques  à  présent, 
et  tous  les  arreraiges  qui  esclicrront  cy  après,  et  ce 
par  forme  de  pension  annuelle,  tant  et  si  longuement 


[1669] 

qu'il  sera  audict  office  de  Procureur,  et  sans  le  tirer 
à  conséquence  pour  ses  successeurs  ;  et  que  rapportant 
la  coppie  des  lettres  qui  seront  expédiées  sur  ia  pré- 
sente délibération  et  assemblée,  pour  la  première  fois 
seullement,  avecq  quictance  dud.  Procureur,  sans 
autre  mandement  ne  rescription  de  mesd.  sieurs  pour 
l'advenir,  que  lad.  somme  de  11"  livres  et  tous  lesd. 
arreraiges  escheuz,  ainsi  paiez  comme  dessus,  à 
compter  dudict  vi"  jour  de  Novembre  m.  y'  lxtii 
seront  passez  et  allouez  audict  Receveur  de  ladicte 
[Ville],  en  la  réduction  des  Comptes  du  domaine 
d'icelle.  Auquel  Receveur  dès  à  présent  il  est  mandé 
et  enjoinct  de  ainsy  le  faire  et  acquicter  cy  après, 
sans  aucune  difficulté. 


CCLXXI.  —  Pour  conduibe  tous  les  codriers  au  Louvre,  venant  du  camp  ou  d'ailleurs. 

26  novembre  iSGg.  (Fol.  2o5  r°.) 


kDe  par  monseigneur  duc  d'Alexçon,  filz  et  frère 
de  Roy. 

ftll  est  mandé  et  enjoinct  à  tous  cappitaines  et 
gardes  des  portes  de  ceste  ville  de  Paris  qu'ilz  aient 
à  mener  ou  faire  mener  et  conduire  par  les  soldatz 
de  lad.  garde,  chascun  en  son  jour,  tous  les  couriers 
venans  en  poste  du  camp  ou  de  la  court,  ou  d'ailleurs, 
de  quelque  estât  ou  condition  qu'ilz  soient,  par 
devers  nostre  personne  au  Louvre ,  ou  la  part  que 
nous  serons,  premièrement  que  d'aller  ny  parler  à 
d'autres,  sur  peine  d'amende  et  d'autre  punition 
exemplaire. 


K  Et  afiin  que  chascun  n'en  prétende  cause  d'igno- 
rance, voulons  et  ordonnons,  par  ces  mesmes  pré- 
sentes, au  Prévost  des  Marchans  de  cestedicte  Ville 
que  la  présente  soit  affichée  et  mise  aux  portes  et  autre 
lieu  emineut,  à  l'entrée  de  lad.  Ville,  et  icelle  faire 
garder  et  observer  de  poinct  en  poinct ,  selon  sa  forme 
et  teneui",  sans  y  faire  aucune  faulte. 

T Donné  à  Paris,  le  xxvi'  jour  de  Novembre  m. 


y-  Lxix.  V 


Signé  :  -t  FRANÇOIS  1». 
Et  plus  bas  :  itDe  Soubiest). 


GCLXXII.  —  A  cause  de  la  constitution  de  rejjte  sur  les  tailles. 

5  décembre  i5fig.  (Fol.  ao5  v°.) 


Mons"'  le  Président,  j'ay  receu  voz  lettres  du 
xxiiu°  du  passé,  par  lesquelles  j'ay  entendu  les  dif- 
ficultez  qui  se  sont  trouvées  sur  l'exécution  de  la 
procuration  que  je  vous  ay  envolée ,  pour  constituer 
cinquante  mil  livres  de  rente  sur  mes  tailles  et  plus 
valleurs  par  moictié,  et  trouve  bon  que  vous  ayez, 
nonobstant  Icsd.  difficultcz ,  faict  accorder  lad.  con- 
stitution, à  la  condition  que  le  rachapt  d'icelle  se 
face  des  premiers  deniers  qui  procedderont  des  plus 
valleurs  presens  et  advenir,  suivant  ce  que  m'en  avez 
escripl;  qui  est  tout  ce  que  je  vous  puis  dire  pour 


ceste  heure,  sinon  que  je  prie  Dieu,  mons'  le  Prési- 
dent, vous  avoir  en  sa  saincte  garde. 

(tEscript  au  camp  de  Lheuret  '^',  le  v"  jour  de  Dé- 
cembre 1569.7) 

Signé  :  te  CHARLES  T-. 

Et  plus  bas  :  (tFizEsn. 

tcMons'  le  Président,  j'ay  receu  voz  lettres  du 
xxim'  du  passé,  par  lesquelles  j'ay  entendu  les  dif- 
flcultez  qui  se  sont  trouvées  sur  l'exécution  de  la  pro- 
curation que  le  Roy  mons'  mon  filz  vous  a  envolée , 


(1) 


Alim  Luret,  près  Saint-Jean-d'Angély ;  sans  doute  Loire,  canton  d'Aulnay,  arrondissement  de  Saint-Jean-d'Angéiy. 


[«570] 

pour  constituer  cinquante  mil  livres  de  rente  sur  les 
tailles  et  plus  valleursparmoiclié,et  trouve  bon  que 
vous  aiez,  nonobstant  lesd.  difficultez,  faict  accorder 
ladicte  constitution,  à  la  condition  que  le  rachapt 
d'icelle  se  face  des  premiers  deniers  qui  proccdde- 
ront  des  plus  valleurs  presens  et  advenir,  suivant  ce 
(jue  m'en  avez  escript;  qui  est  tout  ce  que  je  vous 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


153 


puis  mander  pour  cesie  heure,  sinon  que  je  prie 
Dieu ,  mons'  le  Président ,  qu'il  vous  ayt  en  sa  saincte 
garde. 

(t Escript  au  camp  de  Lheuret,  le  \' jour  de  Dé- 
cembre 1669.» 

Signé:  tCATERINEt). 

Et  plus  bas  :  rFizesii. 


GCLXXIII.   PoiB  OBVIER  AU  DESORDRE  OU  À  QUELQUE  MAUVAISE  ENTREPRISE 

PENDANT  LES  PESTES  DE  NoEL. 

sS  décembre  1569.  (Fol.  ao6  i*.) 


r  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
rSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  ladicte 
Ville,  signifiiez  à  tous  les  cappitaines  de  vostre  quar- 
tier qu'ilz  aient  à  faire,  ces  festes  prochaines,  corps 
de  garde  cliascun  en  sa  dixaine  et  charge  de  leurs 
bourgeois,  à  ce  qu'il  ne  soit  faict  aucun  desordre  ou 


entreprinse  mauvaize  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs, 
sans  y  faire  faulte. 

ff Faict  au  Bureau,  le  xxiin*  jour  de  Décembre 
1669. 1 

Pareilz  mandemens,  et  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  ladicte  Ville , 
chascun  pour  son  regard. 


1570. 

CCLXXIV.  —  Pour  procéder  à  la  cotisation  de  la  nouvelle  fortification. 

9  janner  1870.  (Fol.  ao6  v*.) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchant  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
irSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  nous  envoier  au 
Bureau  d'icelle  Ville ,  dedans  mercredi  prochain  pour 
tous  delaiz,  les  rooUcs  de  la  description  des  maisons 
de  vostre  quartier,  pour  procéder  à  la  cotization  de  la 


somme  ordonnée  estre  levée  pour  la  nouvelle  fortif- 
fication.  Si  n'y  faictes  faulte  ''>. 

ir Faict  au  Bureau,  le   ix°  jour  de  Janvier   mil 

V'LXX.» 

Semblables   mandemens  ont   esté  expédiez  aux 
autres  Quarteniers  de  lad.  Ville. 


")  L'ann^  précMeale,  par  ietlres  patentes  données  i  Verdun  le  ao  avril  1569,  Cbaries  iX  avait  ordonné  aux  Prévôt  des  Mar- 
cliands  et  Échevinsde  l'aris  de  prendre  et  lever  par  colisaliou  sur  les  habitants  de  la  ville  et  faubourjjs,  ria  soniine  de  4o,ooo  livres 
qui  eit  ordinaire,  pour  employer  tant  es  œuvres  de  maçonnerie,  remuements  et  vaidangcs  de  terre,  que  pour  faire  les  fosscz,  tranchées, 
houllevertx,  rontre-eicarpes,  marailles,  reveslemeniz,  rlostures,  pontz  levis,  Iraculles,  bastimens,  ediflices  et  forteresses  aux  portes 
de  iiosirediclc  Ville,  achaplz  de  moillon,  pierre  dure,  paiementt  d'ouvriers,  que  autres  œuvres  generallemcnt  quelconques  que  vous 
ordonnerez  en  vostre  Bureau...  n  (Original,  ArchiceM  nat.,  K  969,  n°  33.)  Des  lettres  semblables,  datées  d'Angers  le  11  jan- 
vier 1570,  ont  été  transcriles  sur  le  Cartulaire  de  l'Hôtel  de  Ville.  {Idem,  KK  101a,  fol.  3i8.)  D  s'agit  ici  par  conséquent  de  la 
répartition  de  O'tle  somme  de  4o,ooo  livre»  imposée  à  nouveau  pour  l'année  1570.  Un  petit  registre  de  comptes  de  François  de 
Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  pour  les  travaux  exécutés  aux  fortifications  pendant  l'année  1570-1571,  fournit  des  renseignements  dé- 
taillés sur  les  terrassements,  maçonneries,  serrurerie,  etc.,  qui  furent  opéré» pendant  ce  laps  de  temps,  et  dont  le  chiffre  total  s'élève 
à  to,&8i  livres.  On  n'y  remarque  point  de  travaux  extraordinaires.  (Archivée  nat.,  KK  386',  registre  de  a6  pages.) 


ao 


tarkimitti  natiomli. 


154 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Li57o] 


CCLXXV.  —  Pour  faire  perquisition  es  maisons  suspectes. 

1 1  janvier  1570.  (Fol.  ao6  v°.) 


(tll  est  ordonné,  suivant  la  voluuté  du  Roy  et 
mandement  de  monseigneur  le  Duc,  que  les  Quarte- 
niers  de  ladicle  ville,  appeliez  avec  eulx  les  Colon- 
nelz  d'icelle,  avecq  le  capitaine  et  deux  notables 
bourgeois  de  chacune  dixaine,  feront  ensemblement 
recherche  et  perquisition  exacte  es  maisons  suspectes 
des  estrangers,  vagabondz  et  autres  personnes  qui 
sont  interdictz  par  les  edictz  du  Roy  de  se  trouver  en 
ladicte  ville  et  faulxbourgs  d'icelle,  ensemble  des 


armes  et  chevaulx,  et  de  leurs  recherches  feront  bon 
et  fidèle  procès  verbal,  lequel  ilz  rapporteront  incon- 
tinent au  Bureau  de  lad. Ville ,  pour  après  estre  renvoie 
au  Roy  ou  à  monseigneur  le  Duc. 

ttFaict  au  Hureau,  le  xi'  jour  de   Janvier  mil 

V'LXx'^>.t> 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  ladicte  Ville. 


CCLXXVl.  —  Pour  changer  le  corps  de  garde  de  la  porte  de  Bccy. 

17  janvier  1670.  (Fol.  307  i'°.) 


trSur  la  requeste  à  nous  présentée  par  m'  Jehan 
Dehenetz,  dict  Valeran,  l'un  des  quatre  Notaires  et 
Secrétaires  de  la  court  de  Parlement,  par  laquelle  il 
requeroit  que,  quant  on  ouvrira  la  porte  de  Rucy 
(]ui  est  à  présent  cloze  pour  les  guerres,  qu'il  ne  se 
feist  aucun  corps  de  garde  en  une  maison  à  iuy  appar- 
tenant, qui  estassize  sur  les  fossezà  main  gauche, du 
costé  de  la  porte  Sainct  Germain  des  Prez,  ayant  es- 
gard  à  la  grand  perte  qu'il  a  eue  depuis  les  troubles 
premiers  et  secondz,  à  cause  des  tranchées  que  l'on  a 
faictes  en  plusieurs  pièces  de  terre  qu'il  a ,  assizes  au 
terrouer  de  Sainct  Germain  des  Prez,  au  boulvert 
près  les  Chartreux,  au  lieu  dict  la  Carrière  des  Tro- 
ches  f"^',  aussi  de  la  grant  perte  qu'il  a  eue  en.  une 
maison  à  Iuy  appartenant,  assize  rue  Vaugirard  ausd. 
faulxbourgs,  pour  raison  de  quoy  il  pretendoit  de- 
mander recompence,  laquelle  il  remettoitàlad.Ville, 
sans  en  demander  aucune  chose,  pourveu  que  led. 
corps  de  garde  ne  se  feist  en  sad.  maison. 

ttVeue  par  nous  lad.  requeste  du  xin'  de  ce  mois 
de  Janvier,  les  conclusions  du  Procureur  du  Roy,  et 
tout  considéré,  il  est  ordonné,  en  considération  des 
offres  susdictes  contenues  en  lad.  requeste,  et  accep- 
tant icelles  au  proffict  de  ladicte  Ville,  qu'il  ne  sera 
faict,  quant  à  présent,  aucun  corps  de  garde  en  lad. 
maison  aud.  Dehenès  appartenant,  pour  la  garde 
de  la  porte  de  Bucy,  aius  en  autre  lieu  propre  et  com- 


mode. Et  à  ceste  fin,  sera  lad.  requeste  et  ordonnance 
enregistrée  es  Registres  dud.Hostel  de  Ville. 

ttFaict  au   Bureau,  le  xvii'  jour  de  Janvier  mil 

V'  LXX.  n 

(t  A  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tt Supplie  humblement  Jehan  Dehenès,  dict  Vale- 
ran, l'un  des  quatre  Notaires  et  Secrétaires  de  la  court 
de  Parlement,  qu'il  vous  plaise  ordonner  que,  quant 
on  ouvrira  la  porte  de  Bucy,  qu'on  ne  fera  le  corps 
de  garde  en  une  maison  appartenant  aud.  Dehenez, 
comme  on  n'a  acoustumé,  laquelle  estassize  sus  les 
fessez  à  main  gauche  du  costé  de  la  porte  Sainct 
Germain,  à  cause  de  la  grand  perte  que  a  eue  ledict 
Dehenez,  depuis  les  troubles  premiers  et  secondz,  à 
cause  des  tranchées  qu'on  a  faictes  dedans  plusieurs 
pièces  de  terres  qu'il  a,  assizes  au  terrouer  de  Sainct 
Germain  des  Prez,  au  boulvert  près  les  Chartreux  et 
au  lieu  dict  la  Carrière  des  Troches;  aussi  qu'il  a  eu 
grande  perte  en  une  maison  qu'il  a,  assize  en  la 
grand  rue  de  Vaugirard  ausd.  faulxbourgs;  pour  quoy 
et  pour  Icsd.  terres  avoit  délibéré  vous  demander  re- 
compense. Toutesfois,  à  cause  qu'il  a  entendu  qu'il  y 
a  quelque  capitaine  qui  a  tenu  quelque  propos  de 
faire  le  corps  de  garde  en  sad.  maison,  près  la  porte 
de  Bucy,  il  ne  demande  autre  chose,  sinon  qu'il  vous 


<"  Ce  mandement  est  analysé  dans  VUiiloirede  la  Ville  de  Paris,  de  Dom  Félibien,  l.  V  (Preuves,  III),  p.  4o6. 

'"  Il  nous  est  impossible  de  déterminer  l'emplacement  exact  de  celte  carrière.  M.  Tisserand,  qui  la  mentionne,  dit  seulement  : 
trPrès  du  boulevard  des  Cliarireux,  il  y  avait  en  1670  un  lieu  dit  la  Carrière  des  Torches  sic)it,  indication  qui  paraît  empruntée  pré- 
cisément à  notre  Registre.  {Topographie  historique  du  vieux  Paris,  t.  IV,  p.  64.) 


h  570] 

plaise  ordonner  qu'il  ne  sera  faict,  et  vous  ferez 

bien.t 

Signé  :  (tDEHENEZD. 

ffSoit  monslre'  au  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville. 
Faict  au  Bureau,  le  xin'  Janvier  t'lxx.i 

Signé  :  tPooliht». 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


15S 


(f  Je  le  consens,  pour  le  Roy  et  la  Ville,  et  requiers 
la  présente  ordonnance  eslre  enregistrée,  pour  nous 
servir  d'icelle  en  temps  et  lieu.  Faict  ce  .xiii"  jour  de 
Janvier  1570.1» 

Signé  :  tPerrott. 


CCLXXVII.  —  Pour  faire  le  corps  de  garde  pendant  la  foire  Sainct  Germain. 

3i  janvier-3  février  1570.  (Fol.  ao8  i'.) 


t  De  par  les  Prévost  de*  Marchons  et  Eschevùu 
de  la  ville  de  Paris. 

(rll  est  ordonné  que,  pour  la  garde,  tuilion  etdef- 
fence  de  la  Ville,  et  obvier")  aux  inconveniens  qui 
pourroienl  advenir  pendant  la  foire  Sainct  Germain 
des  Prez'-',  que  des  seize  Colonneiz  qui  sont  esleuz 
en  lad.  Ville  y  en  aura  deux,  lesquelz  chascun  jour, 
pendant  que  durera  lad.  foire,  se  transporteront  en 
personne  aux  laulxbourgs  dud.  Sainct  Germain,  ad- 
venues et  barrières  dudicL  lieu  et  tranchées,  avecq 
les  cappitaines  de  leur  quartier,  leurs  lieutenans, 
enseigne,  pifres,  tabourins  et  compaignies  coni- 
plettes,  pours'i  tenir  depuis  la  porte  ouvrant  jus<juo8 
à  la  porte  fermant,  non  comprins  ceuix  de  la  garde 
qui  seront  ce  jour  de  porte,  tous  bien  armez,  les  ungs 
de  harquebuzes  et  morion,  et  les  autres  de  corselet, 
picque  et  hallebarde,  pour  donner  ordre  qu'il  ne  se 
face  aucun  tumulte  èsd.  faulxbourgs,  selon  le  depai^ 
tement  cy  dessoubz  transcript,  enjoignant  h  tous 
d'obeyr  ausd.  Colonneiz,  sur  peine  de  xx  livres  parisis 
d'amende  et  autres  plus  grandes  peines,  s'il  y 
esrhet. 

"Faict  le  dernier  jour  de  Janvier  m.v'lxx.iî 

Heglement  que  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
la  ville  de  Paris  entendent  eslre  gardé  et  observé  par 
les  archers,  arbalestriers  et  harquebuziert  de  ladicte 
Ville,  en  faisant  garde ,  etempescher  tout  tumulte  et  de- 


sordre durant  le  cours  de  la  foire  Sainct  Germain  des 
Prez. 

ir  Premièrement, 

«Le  cappitaine  Le  Peuple  et  sa  compaignie,  les 
jours  de  vendredi,  sabmedi  et  lundi  prochains; 

Le  capitaine  Du  Ru  et  sa  compaignie,  les  mardi, 
mercredi  et  jeudi  ensuivans; 

Le  capitaine  Ragueneau  et  sa  compaignie,  les  jours 
qui  resteront. 

Et  pour  le  soulagement  de  cculx  desd.  compai- 
gnies, il  est  ordonné  que  chacun  départira  ses  gens 
également  en  trois,  ou  autrement,  ainsi  qu'il  verra 
bon  estre,  de  sorte  qu'il  n'en  advienne  aucun  incon- 
vénient ne  plaincte. 

«Faict  au  Bureau,  le  m'  jour  de  Febvrier  m.  v' 
soixante  dix.n 

Département  des  capitaines  ordonnez  pour  la  garde  de 
jour  des  faulxbourgs  Sainct  Germain,  durant  le  temps 
que  tiendra  la  foire,  pour  estre  à  la  porte  ouvrant  et 
»'y  tenir  jusques  h  la  porte  fermant. 

Le  capitaine  Dupericr  ....  1  pour  le  vendredi,  m' 

Le  capitaine  Laplisse j       Febvrier. 

Le  capitaine  Dallier 1  pour  le  samedi  ensui- 

Le  capitaine  Drouart j       vant. 

Le  capitaine  Lecocq j  ...         , 

,  .    .      ,„       ,.  }  pour  le  dimanche. 

Le  capitame  Chevalier . .  .  .  ) 


'"  Le  texte  du  Registre  porie  ««fwmrn  «a  lien  d'obvier. 

''  L'époque  de  la  foire  Sainl-Germain,  Giée  d'abord  du  1"  au  8  octobre  par  les  lettres  patentes  de  Louis  XI,  mars  1&83,  fut 
transférée,  deux  ou  trois  ans  après,  du  3  au  10  février,  à  la  suite  d'un  procès  intenté  à  Saint-Germain-des-Prës  par  l'alibaye  de 
Sainl-Dpnis  qui  se  plaignait  du  dommage  notable  que  ne  pouvait  manquer  de  causer  la  nouvelle  foire  à  la  sienne,  qui  comuiençait  le 
I)  octobre.  >rVers  le  milieu  du  tvi'  siècle,  la  foire  Saint-Germain  était  devenue  fameuse,  mais  elle  devait  sa  renommée  moins  encore  à 
l'nxIeMMon  de  son  commerci*  qu'aux  désordres  dont  elle  était  le  théâtre".  On  a  remorqué  que  l'époque  de  sa  tenue  coïncidait  avec  le 
rnmaval.  Les  troubles  religieux  du  royaume  v  avaient  aussi  leur  contrecoup.  Les  excès  qui  s'y  commirent  eurent  pour  résultat  de 
la  faire  interdire  en  i  5f>'i ,  puis  en  1 566  et  les  années  suivantes.  On  cite  un  arrêt  du  Parlement  de  janvier  i  569 ,  maintenant  pour 
rette  année-là  fintenliction  de»  années  précédentes,  malgré  les  requêtes  des  ollicicrs  de  Sainl-Gerraain-des-Prés.  La  foire  eut-elle 
lien  en  1670?  Il  semblerait  que  oui,  d'après  le  présent  mandement  et  le  règlement  qui  suit.  Cependant  un  auteur  récent  qui  a  tracé 
nn  curieux  tableau  de  celle  foire,  dans  la  seconde  moitié  du  ivi*  sii'cle,  et  lui  a  consacré  une  étude  approfondie,  aflirme  que  la  réou- 
»erlure  ne  fui  pas  autoris'-e  avant  le  mois  de  février  1674.  (Léon  Rouland,  La  fuir»  Saint-Germain  «on»  les  règne»  de  Charlei  IX, 
UrnrilUet  Henri  IV,  dans  les MAium-ei  de  la  Société  de  l'Histoire  de  Paris  et  de  l'Isle-de-France.  L  III,  1877,  p.  iga  et  suiv.,  198. 

*0. 


156 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Le  capitaine  Ladvocat  .  . 

Le  capitaine  Le  Febvre. .  .  .  j 

Le  capitaine  Bélanger. .  . 

Le  capitaine  Girard.  .  .  . 

Le  capitaine  de  Vifl[noIies  .  .  /  ,. 

_  .    .       ,    /,       ,         ;  mercredi  viii' 

Le  capitaine  de  Grandrue. .  ) 

Le  capitaine  Thierrée 

Et  les  cappitaines  de  la  Cité . 


lundi  vi'. 


mardi  vu'. 


jeudi  IX". 


x'  vendredi. 


[1070] 

Le  cappitaine  Courtillier. .  . , 
Le  cappitaine  Pigneron  . .  .  ' 

Et  pour  la  garde  de  la  porte  Sainct  Germain  et 
Bucy,  pendant  lad.  foire,  les  cappitaines  des  quar- 
tiers des  Collonnelz  Courtillier  et  Pigneron  se  parti- 
ront par  moictié,  sçavoir  le  cappitaine  en  une  porte 
et  le  lieutenant  en  l'autre,  avecq  moictié  de  leurs 
hommes  à  chacune. 


CCLXXVIII.  —  Pour  procéder  à  l\  taxe  de  la  nouvelle  fortification. 

6  février  1570.  (Fol.  209  v°.) 


TNicoias  Bccquet,  Quartenier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  mandons  que,  appeliez  voz  cinquanteniers  et 
dixiniers,  avecq  deux  olliciers  du  Roy  de  l'une  des 
Cours  souveraines  et  deux  bourgeois  de  chacune 
dixaine,  vous  vous  trouvez  mercredi,  à  sept  heures 
du  matin  précise,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour 
procedder  à  la  taxe  qui  se  doibt  faire  en  vostredict 


quartier,  pour  besongner  et  continuer  la  fortiffica- 
tion  de  cestedicte  Ville,  suivant  le  vouloir  et  inten- 
tion du  Roy.  Si  n'y  faictes  faulle. 

tr  Faict  au  Bureau ,  le  vi'  jour  de  Febvrier  h.  v'  lxx. 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard. 


CCLXXIX.  —  Pour  faire  recherche  des  étrangers,  vacarosds  et  non  domiciliés. 

ao  février  1670.  (Fol.  209  v°.) 


((De par  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevitis 
de  la  ville  de  Paris. 
ttll  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinctaux 
seize  Collonnelz  de  lad.  Ville  que,  acompaignez  de 
tel  nombre  de  capitaines  et  bourgeois  qu'ilz  advi- 
seront,  ilz  ayent  à  faire  recherche  et  perquisition 
bien  exacte  des  estrangers,  vacabondz,  et  non  do- 
miciliés qui  sont  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs,  de 
leurs  armes  et  chevaulx;  informeront  de  leur  de- 
meure et  séjour,  et  ce  tant  aux  hostelleries ,  chambres 
garnies  que  aux  autres  maisons  suspectes.  Et  leur  est 


mandé  se  saisir  de  ceulx  qu'ilz  trouveront  estre  en  lad. 
Ville,  contre  le  bien  et  service  du  Roy, et  seuretté  des 
citoyens  d'icelle,  lesquelz  ilz  feront  conduire  seure- 
ment  en  la  Conciergerye  du  Palais,  pour  y  estre  pour- 
veu  par  la  Court.  Desquelles  recherches  ilz  feront 
bon  et  fidelle  procès  verbal,  qu'ilz  rapporteront  au 
Bureau  de  lad.  Ville,  dedans  demain  pour  tous  de- 
laiz.  Et  si  il  est  permis  ausd.  Collonnelz,  pour  la 
nécessité  urgente ,  de  aller  indifféremment  avecq  leurs 
cappitaines  sur  les  quartiers  les  ungs  des  autres. 
«Faict  au  Bureau,  le  xx'jour  de  Febvrier  iS^o'''.» 


GCLXXX.  Aux  HABITANS  des  FAUXBOURGS  de  garder  et  entretenir  les  BARRIERES  DICEULX. 

30  février  1570.  (Fol.  aïo  r°.) 


«Il  est  enjoinct  aux  Quarteniers  de  la  Ville,  cha- 
cun en  son  regard,  de  l'aire  assçavoir  et  enjoindre  de 
par  nous  aux  habilans  des  faulxbourgs  qu'ilz  ayent 
à  garder  et  faire  garder  et  entretenir  les  barrières 
desd.  faulxbourgs,  el  nous  nommer  et  depputter 
dedans  demain  quelqu'un  qui  fera  la  garde  desd. 


barrières,  tant  de  nuict  que  de  jour;  autrement  et  à 
faulte  de  ce  faire,  lesd.  barrières  et  advenues  seront 
murées.  Et  est  mandé  aux  Maislres  des  euvres  de 
lad.  Ville,  pour  le  reffuz  ou  delay  desd.  habitans,  de 
faire  le  tout  clore  et  murer. 

K  Faict  au  Bureau  de  la  Ville ,  le  xx'  Febvrier  v'  lxx.  •> 


'''  Dora  Félibiena  donné  une  analyse  de  ce  mandement,  dans  son  Histoire  de  ta  ville  de  Paris ,  t.  V  [Preuves,  III),  p.  4o6. 


[t570] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


157 


CCLXXXI.  —  Pour  aporter  les  procès  verbaux  de  la  recherche  es  maisoas. 

33  février  1570.  (Fol.  aïo  v°.) 


vDe  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 

de  la  vUle  de  Paris. 

If  II  est  enjoinct  aux  seize  Collonnelz  de  lad.  Ville 

de  apporter,  dedans  lejourd'huy,  au  Bureau  de  lad. 

Ville,  les  procès  verbauk  qu'ilz  ont  faictz  ou  deu 


faire  de  la  recherche  par  eulx  faicte,  le  jour  d'hier, 
pour,  iceulx  par  nous  veuz,  estre  incontinent  envoiez 
à  monseigneur  le  Duc. 

(f  Faict  au  Bureau,  le  xxii*  Febvrier  h.  v'  lxx.d 


CCLXXXII.  —  Pour  l'entrée  de  mons'  l'Evesque  de  Paris. 

&  i  9  mars  1370.  (Fol.  31a  r°.) 


ir  De  par  Us  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

rCappilaine  des  harquebuziers  de  ladicte  Ville, 
trouvez  vous  jeudy  prochain,  à  six  heures  du  matin, 
en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  avecq  quarente  de  vostre 
nombre,  garniz  de  hallebardes  et  hocquetons  de  li- 
vrée, pour  nous  acompaigner  à  l'entrée  que  fera  Icd. 
jour  mons'  l'Evesque  de  Paris  en  cestcdicte  Ville. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

<f  Faict  le  ti'  Mars  m.  t*  lxx.  » 

•r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ffSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenicr  de  lad.  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
desquclz  le  Colonnel  d'icelle  sera  l'un,  et  vous  trou- 
vez tous  jeudy  prochain,  six  heures  du  matin,  en 
i'Hoslel  d'icelle  Ville,  pour  nous  acompaigner  à  l'en- 
trée de  nions'  l'Evesipie  de  Paris,  qui  se  fera  led. 
jour  en  cestcdicte  Ville.  Si  n'y  faictes  faulte. 

«Faict  le  vi'  Mars  1570.» 

Pareilz  niandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard. 


trMons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
jeudy  prochain,  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de 
ceste  Ville,  pour  nous  acompaigner  à  l'entrée  de 
mons'  l'Eves(jue  de  Paris  en  cestedicte  Ville;  vous 
priant  n'y  voulloir  faillir. 

ff Faict   au  Bureau  de   lad.  Ville,    le   vi'    Mars 

V'LXX.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  mess"  les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard. 

L'an  mil  \°  soixante  dix  et  le  samedy  qualriesme 
jour  de  Mars,  à  la  suputation  nouvelle,  lut  envoyé 
de  la  part  de  messire  [Pierre  de  Gondi")],  Evesque 
de  Paris,  ung  chanoine  dud.  lieu'"^',  acompaigné  de 
deux  gentilzhommes  qui,  de  la  part  dud.  sieur, 
prièrent  iesd.  s"  de  la  Ville  de  vouloir  recevoir  led. 
[de  Gondi]  comme  leur  Evesque,  et  qu'il  deliberoit 
faire  son  entrée  le  jeudy  ensuivant,  ix'  dud.  mois  de 
Mars,  et  les  priant  de  assister  à  snd.  entrée.  Aus- 
quelz  par  ung  des  Eschevins  estant  aud.  Bureau,  et 
en  l'absence  de  mons'  le  Prévost,  fut  faict  responce 
que  la  Ville  se  metteroit  en  debvoir  de  recepvoir  led, 
sieur,  louant  Dieu  d'esire  prouveuz  d'ung  tel  pasteur. 


'"  Le  nom  est  en  blanc  au  Registre.  Pierre  de  Gondi  avait  été  nommé  évéque  de  Paris  en  remplacement  de  Guillaume  Viole, 
mort  le  /i  mai  i568.  (Voir  ci-dessus  p.  3»  et  note.)  Il  avait  été  auparavant  évéque  de  Lanjyres  et  était  alors  âgé  de  trcnte-sopt  ans, 
étant  né  à  Lyon ,  eu  1 563,  d'Antoiue  de  Gondi ,  gentilhomme  florentin ,  et  de  Marie  de  Pierrcvive ,  lorsque  Catherine  de  Médicis  passa 
en  France  pour  épouser  le  duc  d'Oriéans,  depuis  Henri  II.  Sa  famille,  toute  dévouée  aux  Médicis,  s'éleva  par  la  faveur  des  deux  reines 
de  ce  nom,  Catherine  cl  Marie ,  aux  premières  charges  do  l'Eglise  et  de  l'État.  Quatre  Gondi  occupèrent  succes.sivcmcnl ,  et  pendant  près 
de  cent  ans,  le  siège  épiscopal  de  Paris  (1570-1663).  Grand  aumônier  de  Catherine  de  Médicis  ot  d'Elisabeth  d'Autriche,  confesseur 
de  Charles  IX,  proviseur  de  Sorbonne,  cardinal,  et  successivement  ambassadeur  de  Franco  près  des  papes  Pie  V,  Grégoire  XIII, 
Sixte  Vet  Clément  VIII,  Pierre  de  Gondi  conserva  le  gouvernement  de  l'église  de  Paris  pendant  vingt  ans;  il  s'en  démit,  l'an  lûgS,  en 
faveur  de  son  neveu  Henri  de  Gondi  et  vécut  encore  dix-huit  ans.  Il  mourut  le  1 7  février  1 6 1 6 ,  et  fut  enterré  en  sa  cathédrale  de  Paris , 
dans  une  chapelle  ilerrière  le  cha'ur.  Son  cœur  fut  déposé  en  l'égliso  de  l'Hôpital  des  Quinio- Vingts.  (Voir  Gallia  christiana,  I.  VII, 
col.  i65;  le  P.  Anselme,  Hùt.  généal.,  t.  II,  p.  337  et  t.  UI,  p.  8cj3.) 

fl  Ce  chanoine  parait  avoir  été  Pierre  Dreux,  d'après  le  Registre  capilulaire  de  Notre-Dame.  (Archive»  nat.,  LL  aSç),  p.  361, 
161  V'.  ) 


158 


REGISTRES  DU  BUREAU 


duquel  ilz  esperoient  par  son  moien  les  bourgeois  et 
citoyens  de  lad.  Ville  estre  maintenuz  en  la  religion 
callioliequc  et  romaine,  comme  tousjours  elle  avoit 
esté  sous  ses  prédécesseurs,  et  les  hérésies  extir- 
pées. 

Le  mardy  ensuivant,  vii'dud.  mois,  fut  faict  mande- 
ment de  par  lad.  Ville  aux  Conseillers  de  Ville  et  aux 
Quarteniers,  et  à  deux  notables  bourgeois  de  chacun 
(juartier,  pour  eul\  trouver  led.  jour  de  jeudy  ix'  dud. 
mois  aud.  Hostel  de  Ville,  à  sept  heures  du  matin 
précise,  pour  acompaigner  lesd.  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins,  pour  aller  recevoir  leur  Evesque. 
Et  parceque  c'estoit  pendant  les  troubles  et  que  en 
lad.  Ville  il  y  avoit  cappitaines  et  Collonnelz,  fut 
mandé  ausd.  Quarteniers  que  des  deux  bourgeois 
mandez  fut  prins  le  Colonnel  du  quartier  et  quelques 
cappitaines. 

Aussy  fut  faict  mandement  aux  cappitaines  des 
archers,  harquebuziers  et  arbalestriers  de  lad.  Ville, 
que  ilz  eussent  à  eulx  trouver,  à  lad.  heure,  avecq 
quarente  personnes  de  chacune  de  leurs  compagnies, 
qui  estoict  six  vinglz  en  nombre  pour  donner  ordre 
à  lad.  procession,  ad  ce  que  la  presse  et  foulle  nV 
feust,  et  mesme  sur  le  derrière. 

Et  led.  jour  de  jeudy  ix'  dud.  mois,  partirent  lesd. 
sieurs  de  la  Ville  sur  les  huict  heures,  mais  fut  une 
demye  heure  trop  tard,  et  debvoit  on  partir  à 
VII  heures,  par  ce  que  mess"  de  la  Court  '''  et  autres 
estoient  desjà  à  Saincte  Geneviefve.  Et  marchoient 
devant  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  à 
pied,  les  vi"  tant  archers,  harquebuziers  que  arba- 
lestriers, avecq  leurs  hallebardes  et  hocquetons,  et 
après  eulx,  les  dix  sergens  avecq  leurs  robbes  mi 
partyes  et  navires  d'argent  sur  le  bras  droict,  aussy  à 
pied;  et  puis  les  bourgeois,  Quarteniers  et  Conseil- 
lers à  cheval  et  honorablement  vesluz.  Et  après  eulx , 
le  Prévost  des  Marchans  et  les  quatre  Eschevins,  avecq 
leurs  robbes  my  parties.  Et  allèrent  droict  à  Saincte 
Geneviefve  par  la  grande  rue  Sainct  Jacques,  tour- 
nant au  coing  de  Sainct  Eslienne  des  Grez. 

Et  entrèrent  dans  Saincte  Geneviefve,  et  trouvèrent 


[1570] 

desjà  led.  s'  Evesque  qui  estoict  à  l'autel,  et  l'abbé 
de  Saincte  Geneviefve'^'  à  costé  de  luy,  vestuz  de 
leurs  habilz  pontificaulx,  en  deux  chaises,  qui  au  pré- 
cèdent estoient  à  une  chappelle  à  costé,  [auquel  ^>] 
autel  led.  seigneur  recepvoit  la  congratulation  d'un 
chacun  qui  l'alloit  saluer.  Et  là  attendoient  lesd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  lesquelz  vérita- 
blement furent  ung  peu  trop  tard,  car  il  estoit  entre 
huict  et  neuf,  quand  ilz  arrivèrent,  ety  failloit  estre 
à  huict  heures  précises,  et  partir  dud.  Hostel  de 
Ville  à  sept  heui-es,  ce  qui  sera  gardé  à  l'adve- 
nir. 

Et  desjà  y  estoient  Mess"  des  Courtz  souveraines 
et  autres,  et  chanloit  on  le  Te  Deum,  combien  qui 
ne  debvoient  ce  faire  avant  que  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  feussent  venuz;  car  c'est  à 
eux  à  recepvoir  leur  Evesque,  comme  représentant 
tous  les  estatz  de  la  Ville,  de  sorte  que  led.  Evesque 
ne  faict  sçavoir  ny  dénoncer  son  entrée  à  aucun 
corps  que  au  corps  de  la  Ville,  ce  qu'il  doibt  faire 
huict  jours  devant  son  entrée.  Car  mess"  de  la  court 
de  Parlement,  mess" des  Comptes  et  des  Aydes,  Pré- 
vost de  Paris,  ses  Lieutenans  et  Procureur  du  Roy 
au  Chastelet  sont  semontz  et  appeliez  en  leurs  mai- 
sons particuliairement,telz  qu'il  plaist  aud.  s' Evesque 
appeller. 

Arrivez  aud.  maistre  autel,  mons'  de  Villeroy, 
Nicolas  Legendre,  pour  lors  Prévost  des  Marchans, 
acompaigrié  de  sire  Jacques  Kerver,  marchant, 
m°  Jherosme  de  Varadde,  Médecin  et  Secrétaire  du 
Roy,  m'  Pierre  Poulain,  aussi  Secrétaire  dud.  sei- 
gneur, et  m'  François  Dauvergne,  s'  d'Ampont, 
Conseiller  du  Roy  en  la  Chambre  de  son  Trésor, 
pour  lors  Eschevins,  luy  feist  led.  s'  Prévost  la  salu- 
tation ,  et  luy  dict  ce  qui  s'ensuict  : 

(t  Monseigneur,  nous  sommes  icy  venuz,  représen- 
tant tous  les  estatz  de  ceste  Ville,  tant  magistratz, 
officiers  que  autres  noz  bons  frères  et  concitoyens, 
pour  vous  saluer  et  faire  la  révérence,  comme  à 
nostre  pasteur  digne  de  cest  estât,  que  nous  recep- 
vons  de  bonne  volonté  et  d'affection ,  et  ce  que  nous 
attendions  longtemps  y  a.  Et  puisque  il  a  pieu  à 


'"'  Le  Parlement.  Contrairement  aux  usages,  le  Greffier  de  celte  cour  n'a  point  transcrit  la  relation  de  celle  cérémonie  sur  ses 
registres.  A  la  date  du  jeudy  9  mars,  il  s'est  contenté  d'écrire  :  «Ce  jour  d'Iiuy  la  Court  a  vacqué,  pour  l'entrée  de  messire  Pierre  de 
Gondy,  evesque  de  Paiis.  {Archives  nat.,  X"  i6a8,  fol.  53i  v°.) 

'^'  Joseph  Foulon,  issu  d'une  noble  famille  de  Paris,  était  alors  abbé  de  Sainte-Geneviève.  Il  avait  succédé  en  i557  à  Philippe 
Lebel,  de  Luzarches,  démissionnaire,  et  conserva  celle  charge  jusqu'au  7  août  1607,  jour  de  sa  mort.  (Gallia  chritliana,  t.  Vil, 
col.  771.) 

<')  Mot  en  blanc  au  Registre. 


['570] 

Dieu  et  au  Roy  vous  y  appeller,  nous  espérons  ung 

jjrand  fruict  jiour  servir  de '",  comme  un  bon 

berger  doibt  faire  à  ses  brebis,  lesquelles  ont  bien 
besoing  d'un  bon  mirouer  pour  leur  servir  d'exemple, 
espérant,  monseigneur,  que  vous  en  sçaurez  si  bien 
acquiter,  en  l'bonneur  de  Dieu ,  comme  très  digne 
et  verlueulx  prélat,  que  vous  ramènerez  à  vostre 
Irouppeau  voz  brebis  esgarées,  qui  sera  ung  grand 
exemple  pour  toute  la  crestienté,  comme  estant  ceste 

Ville  la  capitalle  et  le de  toutes  les  autres,  et 

non  seulement  de  ceste  nostre ,  mais  de  toute 

la  crestienté,  d'aultanl  que  en  icelle  est  une 

de  gens et  de  vertu  qui  se  semble  et 

Or,  monseigneur,  nous  prions  Dieu  vous  en  faire  la 
grâce  et  à  nous  aussy. 

irEt  d'aultant  que  vostre  charge  est  grande,  plus 
d'honneur  et  de  meritte  se  vous  sera,  en  ce  temps 
si  calamiteux,  de  veoir  ses  peuples  reduictz  et  tout 
d'une  voix  honorer  et  louer  Dieu ,  ainsy  qu'il  apar- 
tient.n 

Led.  s'  Evesque  respondit: 

«Je  vous  remercye  grandement,  mons'  le  Prévost, 
vous  mes"  les  Eschevins  et  tous  mess"  de  la  Ville,  de 
la  peine  (ju'avez  prinse  d'estre  venuz  à  ce  lieu.  Et 
puisque  il  a  pieu  à  Dieu  me  appeller  en  cesl  estai,  je 
prie  sa  divine  bonté'  que  je  m'en  puisse  acquicter  à 
son  honneur  et  descharge  de  ma  conscience,  espé- 
rant faire  tout  debvoir  qu'un  bon  pasteurdoibt  faire, 
et  tenir  la  main  à  la  manutention  de  la  relligion  et 
extirpation  des  hérésies,  ayant  ce  ferme  espoir  en 
Dieu  qu'il  aura  pityé  de  son  peuple  fidèle,  nous  don- 
nant meilleur  temps  et  ramenant  les  brebis  esga- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


159 


re'es  à  son  Irouppeau,  ce  que  je  le  supplye  par  sa 
divine  bonté,  i 

Après  que  ledict  s'  Prévost  des  Marchans  eust 
faict  sa  harangue  et  led.  s'  Evesque  eust  respondu, 
l'on  ordonna  aux  églises  de  marcher,  ce  qu'ilz  firent, 
sçavoir  les  (]ualre  Mandiens,  et  puis  les  parroisses, 
finablement  Mess"  de  Nostre  Dame,  marchans  d'un 
costé,  et  les  relligieux  de  Saincte  Geneviefve  de 
l'autre;  et  il  leur  queue,  ceulx  qui  portent  les  crosses 
desd.  s"  Evesque  et  abbé  de  Saincle  Geneviefve;  et 
devant  eulx  ccuIx  qui  portent  les  chandelliers  d'ar- 
gent et  sierges.  Et  sortant  de  l'église,  la  cousiume 
est  que  l'abbé  de  Saincle  Geneviefve  est  tenu  de 
bailler  une  chaise  de  drap  d'or,  pour  porter  les 
Eves(|ues  de  Paris  faisans  leurs  entrées. 

Et  n'ayant  lesd.  s"  Prévost  des  Marclians  et  Esche- 
vins  trouvé  lad.  chaise,  fut  demandé  aiid.  s'"  abbé  où 
elle  estoict,  qui  feit  responce  que  il  l'avoit  offerte  aud. 
Evesque,  mais  qu'il  s'cnestoit  contenté,  el  qu'il  n'en 
vouloit  poinct.  Et  combien  que,  à  l'entrée  des  Eves- 
ques  precedens,  mesmes  du  dernier,  nions'  [Guil- 
laume Viole'-'],  lad.  chaise  eust  esté  poriée  par  les 
quatre  barons  qui  souloient  le  temps  passé  porter 
lesd.  Evesques  depuis  led.  lieu  de  Saincle  Geneviefve 
jusques  à  Nostre  Dame,  toutesfois  ne  fut  poinct 
porté,  dont  l'on  murmura.  Et  au  lieu  de  lad.  chaise, 
estoient  les  <|uatre  barons  immédiatement  devant  les 
crosses  et  sierges. 

Puis,  marcboient  lesd.  s"  Evesque  et  abbé  de 
Saincte  Geneviefve  coste  à  coste,  vesluz  de  leurs 
liabilz  pontificaulx  et  mittre  en  teste;  après  mar- 
cboient nions'  de  Lansac'*',  m'  Du  Peron'*',  le  che- 
valier de  Seure'*',  m'  de  Carnavalet'**, ''' 


'')  Il  y  a  un  blanc  en  cet  endroit  du  Registre,  ainsi  qiip  plus  l>as,  pour  les  mots  remplaces  par  des  points. 

(*>  Le  nom  e«t  encore  une  fois  resté  en  blanc  au  Registre. 

'*'  Louis  de  Sainl-Gelais,  dit  de  Lusignan,  seigneur  de  L^nsac.  baron  de  la  Mothe-Sainl-Ilérayc,  etc.,  rhovalicr  de  l'ordre, 
conseiller  d'État,  cberalicr  d'honneur  de  Catherine  de  Mëdicis,  capitaine  des  cent  gentiisbonimes  de  la  maison  du  Roi  depuis  i5G8, 
charge  dont  il  se  démit  au  mois  d'arril  1 578 ,  mort  au  mois  d'octobre  1 58g ,  Agé  de  soixante-seize  ans. 

'•'  San»  doute  Albert  de  Gondi,  depuis  duc  de  Reli,  pair  et  maréchal  de  France,  mort  en  1O02,  frère  aine  du  nouvel  cvtfque.  Il 
porta  d'al>ord  le  nom  de  s'  Du  Perron.  (Métnoim  de  ùmd»,  in-4°,  I7'i3,  1.  I,  p.  i5.3.) 

'''  Michel  de  Sèvre  ou  de  Seurre.  rheralier  de  l'ordre  de  Malte  depuis  le  mots  de  juin  1.5.39;  il  était  gentilhomme  ordinaire  de 
la  Chambre  du  Roi  et  devint,  en  1371,  Grand-maitre,  administrateur  et  réformateur  de  tout  l'ordre  de  Saint-Lazare  de  Jénisaicm. 
(Voir  id.  Und.,  p.  533.) 

'''  François  de  Kemevenoy,  dit  de  Carnavalet,  gentilhomme  breton,  grand  écuyer  el  gouverneur  du  duc  d'Anjou,  depuis  Henri  III. 
(Voir  Michel  de  CasteInau,  Mémoire»,  add.  de  Le  Lalraurcur,  in-fol.,  t.  il,  p.  755.) 

<"  La  relation  fort  circonstanciée  jusqu'ici  est  bnisqucment  interrompue,  et  la  page  entière  qui  suit  est  demeurée  blanche 
(fol.  91  &  v").  Elle  peut  être  complétée  à  l'aide  du  Registre  rapitulairo  de  Nolre-Dainc,  qui  insiste  précisément  sur  la  seconde 
partie  de  la  cérémonie.  Nous  n'en  donnerons  (|u'un  résumé  rapide.  De  l'abbaye  de  Sainte-Geneviève  le  cortège,  qui  se  composait  en 
outre  des  évéïpii^s  de  Clermont,  de  Noyon,  de  Sisteron,  de  (ih.irtres,  de  Digne  et  de  Boulogne,  se  rendit  devant  l'église  Sainte- 
Geneviève-de»-Ardents  en  la  (;ité,  où  il  arriva  vers  dix  heures  du  matin  et  trouva  le  doyen,  le  chantre  el  tous  les  chanoines  de  Paris 
ipii  Patlendaient  pour  l'introduire  dans  la  cathédrale.  Le  doyen  fit  i  son  tour  un  discours  de  bienvenue,  auquel  rév(''que  répondit,  puis 
on  se  remit  en  marche  vers  Notre-Dame,  dont  les  portes  étaient  closes.  Elles  ne  s'ouvrirent  qu'après  le  serment  prêté  par  Pierre  de 


160 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1670] 


CCLXXXIII.  —  Commission  pour  faire  la  recette  et  le  recouvrement 

DES  DENIERS  PROVENANT  DES  GRENIERS   À  SEL  ET  AIDES,    ET  AUTRES   IMPOSITIONS  ET   FERMES 

EN  LA  GENERALITE   DE  ToURAINE. 

16  mars  1570.  (Fol.  aïo  v°.) 


trNous,  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  adverliz  du  deccdz  de  feu  m"  Pierre 
Philippeaux'^i,  commis  par  m.°  François  de  Vigny, 
Recepveur  de  lad.  Ville,  pour  faire  la  receple  et 
recouvrement  des  deniers  provenans  des  greniers  à 
sel,  avdes  et  autres  impositions  et  fermes  qui  ont 
esté  cy  devant  vendues  et  aliénées  par  le  Roy  à  lad. 
Ville,  en  la  généralité  de  Touraine,  et  que,  au  moyen 
dud.  Irespas,  il  nous  estoict  nécessaire  depputter  et 
commettre  en  lad.  charge  ung  homme  cappable,  suf- 
fizant  et  bien  expérimenté,  et  veu  les  contractz  faictz 
par  le  Roy  avecques  nous,  les  Registres  de  lad.  Ville 
par  lesquelz  il  nous  est  apparu  comme  cy  devant, 
en  fan  i56a  et  pour  l'absence  dud.  Philippeauk, 
m"  Honoré  Chauveau  avoit  esté  employé  à  faire  la 
receple  et  recouvrement  des  deniers  de  lad.  gene- 
rallité,  en  laquelle  charge  il  se  seroict  acquicté  au 
bien  et  service  du  Roy  et  à  nosire  contantement,  et 
que  depuis  il  avoit  tousjours  continué  nous  faire 
service ,  au  recouvrement  de  plusieurs  autres  deniers 
d'icelle,  et  oy  sur  le  tout  led.  de  Vigny,  et  ce  requé- 


rant le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  icelluy 
Chauveau'-',  pour  ces  causes,  avons  estably,  dep- 
putté  et  commis,  establissons,  depputtons  et  com- 
mectons  pour,  au  lieu  dud.  Philippeauk  et  soubz 
ledict  de  Vigny,  faire  la  recepte  et  recouvrement  des 
deniers  de  lad. généralité  de  Touraine,  et  pour  jouyr 
et  exercer  lad .  commission ,  aux mcsmes gaiges ,  droictz 
et  proffictz  que  souloit  nagueres  avoir  led.  Phili- 
peaulx,  et  aux  charges,  conditions  et  réservations 
plus  amplement  contenues  et  speciffiées  aux  lettres 
de  commission  du  Roy  données  à  Sainct  Germain 
des  Prez  lez  Paris,  le  xvii'  jour  de  Juing  i56i. 

«De  ce  faire  luy  avons  donné  pouvoir  et  com- 
mission. 

rrFaict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  xiiii' jour  du 
mois  de  Mars  i57o'^'.t) 

tll  est  ordonné  que  les  lettres  de  commission 
que  dessus  seront  enregistrées  au  Registre  de  la 
Ville,  pour  joyr  par  led.  Honoré  Chauveau  de  feffect 
d'icelles. 

«Faict  les  an  et  jour  que  dessus,  d 


CCLXXXIV.  —  Pour  obvier  au  tumulte  ou  surprise  pendant  les  festes  de  Pasques  <*'. 

93  mars  1370.  (Fol.  21 5  r°.) 


kDc  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins. 
rli  est  ordonné  et  très  expressément  cnjoinct  aux 
Collonnelz  et  cappitaines  de  ceste  ville  de  Paris  de 


faire  si  bonne  et  seure  garde  aux  portes  d'icelle,  qu'il 
ne  puisse  survenir  aucun  inconvénient,  tumulte  ny 
surprise ,  tant  en  lad.  Ville  que  aux  faulxbourgs  d'icelle , 


Gondiqui  pénétra  alors  dans  l'église  nu  chant  du  Te  Deum,  accompaijné  par  les  orgues  et  les  cloches.  Après  son  installation,  le  nouvel 
Évèque  pontifia  et  chanta  la  messe  solennelle,  en  présence  du  duc  d'Alençon  et  des  seigneurs  de  sa  suite,  qui  étaient  venus  se  joindre 
aux  évêques,  oUiciers  des  cours  souveraines,  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  et  autres  assistants  nommés  ci-dessus  dans  le  Registre 
de  la  Ville.  (Archives  nat.,  LL  aBg,  fol.  263,  a63.) 

Le  lendemain  de  son  entrée,  Pierre  de  Gondi  reçut  en  présent  de  la  Ville  quatre  quartes  d'hypocras  blanc  et  clairet,  dix-huit  boîtes 
de  confitures  de  Gênes  et  de  Madère,  douze  boîtes  de  canneias,  citronnât  et  girollat  de  Milan  et  tanichons  musqués,  six  Iwîtes  de 
dragées  à  ia  rose,  dragées  musquées  d'Avignon,  coriandre  de  Verdun  et  fenouil  de  Florence,  fournis  par  Jean  de  Labruyère,  bour- 
geois de  Paris,  marchand  apothicaire  et  épicier  de  la  Ville,  (Mémoire  du  10  mars  et  mandat  de  payement  du  8  juin  1070, 
Archives  nat.,  H  2oG5'.) 

1')  Ce  personnage  appartenait  sans  doute  à  la  famille  Phelypeaux,  originaire  du  Blésois,  iltustrée  aux  xvii'  et  xviii'  siècies  par  les 
comtes  de  Pontcliartrain  et  de  Maurepas,  les  marquis  de  La  Vrillière,  etc.  Les  généalogies  de  cette  famille  ne  remontent  pas  au  delà 
du  xn'  siècle  et  sont  très  incomplètes  pour  cette  époque.  La  plus  récente  est  celle  qui  a  été  donnée  par  M.  P.  Potier  de  Courcy,  dans 
son  supplément  à  VHisloire  généal.  de  la  Maison  de  France  du  P.  Anselm?,  in-fol.,  Paris,  Didot,  1873-1881,  p.  lilti.  Le  nom  de 
Pierre  Phelypeaux  n'y  figure  pas. 

'^)  On  trouvera  plus  loin,  à  la  date  du  2  mai  1670,  la  caution  fournit^  par  Honoré  Chauveau. 

'^'  Cette  commission  a  été  transcrite  par  erreur  sur  le  Registre  avant  les  convocations  pour  l'entrée  de  l'évèque  de  Paris,  et  la 
relation  de  cette  cérémonie,  qui  sont  antérieures  en  date. 

"'  Pâques  tomba  en  1,^)70  le  26  mars. 


[i57o] 

pendant  les  festes  cy  après,  et  leur  est  aussy  mandé 
establir  tous  corps  de  gardes  nécessaires  en  lad.  Ville, 
ausd.  lieux  et  endroictz  acoustumez,  pour  obvier  à 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


161 


toutes  séditions  et  scandailes,  sans  y  faire  faulte. 
ffFaicl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxiii"  Mars 
1670. fl 


CCLXXXV.  —  Pour  l'ouverture  du  guichet  du  fauxbourg  Sainct  Victor. 

93  mars  1678.  (Foi.  ai 5  r°.) 


(f  De  par  tes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

rll  est  ordonne  que,  pour  la  commodité'  publique 

de  lad. Ville,  mesmes  des  habitans  des  faulxbourgs 

Sainct  Victor,  que  le  guichet  de  la  porte  Sainct  Victor 

sera  ouvert,  et  icelluy  gardé  par  les  habitans  desd. 


faulxbourgs  dud.  Sainct  Victor,  au  corps  de  garde  et 
ainsy  qu'il  a  esté  cy  devant  faict;  et  à  ce  faire  con- 
Irainct  le  propriétaire  de  la  maison  de  souffrir  led. 
corps  de  garde  comme  a  esté  cy  devant,  et  sauf  à 
pourveoir  cy  après  d'autre  lieu  plus  commode, 
tf  Faict  au  Bureau,  le  xxiii*  jour  de  Mars  v'  Lxx.n 


CCLXXW I.  —  Messe  de  la  réduction  de  cette  Ville. 

39  mars  1570.  (Fol.  ai 5  r°.) 


(f  De  par  Ut  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
"rSire  Nicolas  Paulmier,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostredict  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  vendredy  prochain'",  à  six 
attendant  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  nous  acompaigner  à  aller  à  la  messe  de 
la  réduction  de  lad.  Ville,  qui  se  dira  en  l'église  de 
Paris  à  tel  jour'^',  en  la  manière  par  chacun  an 
acoustumée.  Si  n'y  faictes  faulte. 

r Faict  au  Bureau,  le xxix' jour  de  Mars  m.  v'  lxx.d 
Pareilzmandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard. 


tMons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
vendredy  prochain,  à  six  attendant  sept  heures  du 
matin,  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  nous  acom- 
paigner à  aller  à  la  messe  de  la  réduction  de  lad. 
Ville,  qui  se  dira  en  l'église  de  Paris  à  tel  jour,  en 
la  manière  par  chacun  an  acoustumée.  Si  n'y  faictes 
faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxix' jour  de 
Mars  1670. 1 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  mess"  les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard"*. 


CCLXXXVII. 


1 


OLR  LA  commission  DE  LA  RECETTE  ET   DU  RECOUVREMENT  DES  DENIERS 


DES  QUATBIESMES  DES   VINS  ET  CIDRES  ,  ET  AUTRES  AIDES   EN  LA  GENERALITE  DE  CaEN. 

i"  avril  1670.  (Fol.  ai6  r'.) 


Cejourd'huy,  premier  jour  du  mois  d'Apvril  mil 
\'  soixante  et  dix,  il  a  esté  ordonné,  en  la  présence 
et  du  consentement  du  Receveur  de  la  Ville,  que, 
pour  faire  soubz  luy  la  recepte  et  recouvrement  des 


deniers  des  quatriesmes  des  vins  et  cildres  et  autres 
aydes,  à  nousvenduespar  leRoy,  en  la  généralité  de 
Caen'*',  pour  le  paiement  des  rentes  de  lad. Ville, 
lettres  de  commission  seront  délivrées  à  m'  Jacques 


''*>  C'est-A-dire  le  3i  mare.  Ce  jour,  on  lit  dans  le  registre  du  Conseil  du  Parlement  :  nDeux  des  Eschevins  de  teste  Ville  sont 
veniu  supplyer  la  Court  assister  au  service  el  actions  de  grâce  qui  se  ceiiehrent  chascun  an  en  i'ojjlise  de  Paris  â  mcsme  jour,  depuis 
l'an  mil  cinq  (li$ei  quatre)  cens  trente  six,  en  mémoire  de  la  libération  de  cestedicle  Ville  de  la  captivité  des  Anglois.  Auxquclz  a  esté 
respondu  par  mons'  le  Premier  Président  que  la  Court  fera  ce  ([iie  de  bonne  coustume  elle  a  acouslumé  faire.  Et  se  sont  retirez,  n 
{Archivée  nul.,  X"  1639,  fol.  a  \°.)  Ordinairement  ceUe  invitation  n'est  pas  consifjnée  sur  les  registres  du  Parlement. 

'*>  Le  vendredi  de  la  semaine  de  Péqties. 

<•)  Le  dernier  tiers  du  folio  ai5  v°,  i  la  suite,  est  resté  en  blanc. 

'*'  L'on  a  vu,  aux  i4el  i5  octobre  i568  (n"  CVII  elCVlIl  ci-dessus),  que  Charles  IX  aliéna  alors  â  la  ville  de  Paris  iq5,ooo  livres 
de  renie  sur  les  fermes  des  cinq  sous  par  muid  de  vin  entrant  dans  les  villes  des  généralités  de  Lyon,  Tour»,  Champagne,  Picardie, 
Rouen ,  Caen ,  Bourges  cl  Bourgogne. 


nritiiCKit  lATioflAii. 


162 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Delacroix,  à  la  charge  qu'il  baillera  bonne  et  suffi- 
zante  caution,  dedans  cestedicle  Ville,  de  peyer  et 
apporter  les  deniers  de  lad.  commission  es  mains 
dud.  Receveur,  de  quartier  en  quartier  et  selon  qu'il 
est  contenu  es  contractz  sur  ce  faiclz  par  led.  sei- 
gneur Roy,  et  que  lad.  commission  sera  neantmoings 
revocable  soubz  nostre  bon  plaisir,  et  qu'il  sera 
destituable  toutesfois  et  quantes  qu'il  sera  advisé  par 
led.  Receveur. 

Caution. 

ttPardevant  Esme  Parque  et  Jehan  Quetin,  no- 
taires du  Roy  nostre  sire  ou  Chastelet  de  Paris,  furent 
presens  noble  homme  m"  Jacques  Perdrier''\  No- 
taire et  Secrétaire  du  Roy,  seigneur  de  La  Barre,  et 
dame  Jehanne  de  Fourcroy,  sa  femme,  de  luy  auc- 
torisée,  pour  avecques  luy  faire  et  passer  ce  qui  s'en- 
suict  :  Lesquelz  confessent  eulx  estre  constituez  et 
constituent,  par  ces  présentes,  pleiges  et  cautions, 
chascun  d'eux  seul  et  pour  le  tout,  sans  division  ne 
discussion,  pour  m'  Jacques  Delacroix,  commis  par 
Mess"  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris  à  la  recepte  des  deniers  et  greniers  à 
sel  de  la  généralité  de  Caen,  à  eulx  venduz  et  alié- 
nez par  le  Roy,  et  ce  pour  jusques  et  à  la  concur- 
rance  de  la  somme  de  huict  mil  livres  tournois  pour 
une  fois  seuUement,  si  tant  led.  Delacroix  demeure 
redevable  envers  lesd.  s"  Pievost  des  Marchans  et 
Eschevins,  à  cause  de  ladicte  recepte;  laquelle  somme 
ilz  promectenl  gaiger,  bailler  et  payer,  chacun  d'eux 


[1570] 

seul  et  pour  le  tout,  sans  division  ne  discussion, 
ausd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  ou  au  Re- 
cepveur  de  lad.  ville  de  Paris,  ou  au  porteur,  si  tost 
et  incontinant  que  ledict  Delacroix  se  trouverra 
reddevable  d'icelle  somme  ou  partye,  sans  faire  au- 
cune poursuicte  ne  action  sur  led.  Delacroix,  avant 
lesd.  Perdrier  et  sa  femme,  si  bon  ne  semble  ausd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  et  Receveur  d'i- 
celle Ville.  Promectant,  etc.,  obligeant,  etc.,  chacun 
d'eux  seul  pour  le  tout,  sans  division  ne  discussion, 
comme  pour  debte  royal;  renonçant  au  bénéfice  de 
division,  ordre  de  droict  et  de  discussion,  et  encores 
lad.  de  Fourcroy,  de  rauctorifé  que  dessus,  au  béné- 
fice de  Veleyan  et  autenticque  Si  qua  mulier,  à  elle 
donnez  à  entendre  estre  telz  que  une  femme  ne  se 
peult  obliger  respondre  ne  intercéder  pour  aultruy, 
mesmes  pour  son  mary,  et  que  telle  obligation  est 
nulle,  et  en  peult  estre  rellevée  et  restituée,  si  preal- 
lablement  elle  n'a  renoncé  ausd.  droictz,  à  quoy 
elle  renonce  par  ces  présentes ,  et  à  tous  autres  droictz , 
loix,statutz,  previleiges,  franchises  et  libertez  faictz 
et  introduictz  pour  les  femmes  et  en  leur  faveur. 

ff  Faict  et  passé  l'an  mil  ¥°  soixante  dix,  le  xvm' jour 
d'Apvril.  ri 

Signé  :  (tQuetis  et  Parque n. 

Ces  présentes  ont  esté  enregistrées  au  Greffe  de 
céans,  de  l'ordonnance  de  mess"  les  Prévost  dos  Mar- 
chans et  Eschevins  de  lad.  Ville,  le  11'  jour  de  May 
1670. 


CCLXXXVIII.  —  Caution  [pour  Honoré  Ghauveau,  commis  par  la  Ville 
À  la  recette  de  Touraine'^']. 

a  mai  1670.  (Fol.  an  r°.) 


trSaicheiit  tous  presens  et  advenir  que,  en  la  Court 
du  Roy  nostre  sire  à  Tours,  pardevant  Berthelemy 
Tereau ,  notaire  royal  aud.  Tours ,  furent  présentes  en 
leurs  personnes  et  deuement  soubzmises  honnorable 
femme  Jehanne  Nau,  veuve  de  feu  René  Moreau, 
dame  de  la  Galée  aud.  Tours,  et  Marye  Moreau, 


femme  de  Honoré  Ghauveau,  aussy  demeurant  aud. 
Tours,  lad.  Marye  Moreau  de  sond.  mary  auctori- 
sée  pour  le  faict  qui  s'ensuict;  lesquelles,  adverties 
que  noble  homme  m"  François  de  Vigny,  s''  de  Vil- 
lequyer,  et  Receveur  de  la  ville  de  Paris,  veult  com- 
mettre led.  Ghauveau  à  faire  la  recepte  des  deniers 


'''  Pierre  Perdrier,  seigneur  de  Bobigny,  Greffier  de  la  ville  de  Paris  depuis  le  i4  octobre  i5a7  jusqu'au  a8  avril  i55a,  date  de 
sa  mort  (voir  Registres  du  Bureau  de  la  Ville,  imp. ,  t.  III,  p.  3oi,  3o3),  avait  laissé  plusieurs  fils.  L'afné,  Jean,  qui  fut  aussi 
s'  de  Bobigny,  mourut  un  peu  avant  le  17  décembre  i568.  Un  arrêt  du  Parlement  de  ce  jour,  rendu  sur  la  requête  de  son  frère 
cadet  et  exécuteur  testamentaire,  Guillaume  Perdrier,  prononce  l'éviction  d'un  coexëcuteur,  nomme  Pierre  de  Saint-Aubin,  écuyer, 
seigneur  de  Plainville,  accusé  de  professer  la  religion  reformée.  (Archives  nat.,  X"  i6a5,  fol.  83  v'.)  Jacques  Perdrier,  s'  de  La  Barre 
nommé  ici  éltiit  plutôt  un  neveu  que  le  troisième  fils  du  Greffier;  il  avait  été  pt^urvu  de  l'office  de  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  le 
10  mai  i566,  sur  la  résignation  d'Antoine  de  Saveuses,  pourvu  d'un  office  de  conseiller  au  Parlement  de  Paris,  et  il  se  démit  lui- 
même,  le  a3  juillet  1578.  (A.  Tessereau,  Hist.  de  la  chancellerie  de  France,  in-fol.,  1710,  t.  I,  p.  147,  ao5.) 

'•)  Le  texte  de  la  commission  d'Honoré  Cbauveau  se  trouve  ci-dessus,  au  i4  mars  1670  (n°  CCLXXXIII). 


[.570] 

provenans  des  aliénations  et  engaigemens  faiclz  par 
le  Roy  à  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  lad.  Ville,  en  la  charge  et  généralité  de 
Touraine,  lesd.  Jehanne  Nau  et  Marie Moreau,  de  l'auc- 
torilé  que  dessus,  et  chacune  d'elles,  se  sont  obligées 
et  obligent  envers  lesd.  Prévost  et  Eschevins,  et  Re- 
ceveur de  lad.  Ville,  du  maniment  que  fera  en  lad. 
charge  et  commission  led.  Chauveau,  et  qu'il  en 
rendra  bon  et  loyal  compte  aud.  s'  de  Villequyer. 
Et  à  ce  faire  et  accomplir  ont  obligé  et  obligent  elles 
et  leurs  hoirs,  biens  meubles  et  immeubles,  presens 
et  advenir,  comme  pour  les  propres  deniers  et  af- 
faires du  Roy,  nostredict  seigneur.  Renonçant  au 
bénéfice  de  division ,  priorité,  postériorité,  et  à  toutes 
discussions,  et  aux  bénéfices  de  Velleyan  et  auten- 
licque  5»  qua  mulier,  par  lesquelz  est  dict  que  si 
femme  intercedde,  pleige,  proraect  ou  se  oblige  pour 
faict  d'aultruy,  mesmement  pour  leurs  mariz,  telle 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


163 


obligation  est  nulle  ou  se  peult  adnuller,  et  n'en 
peult  eslre  tenue,  sinon  d'aultant  et  pour  tant  qu'il 
en  seroit  trouvé  à  son  proffict,  de  ce  acertenez,  et 
nous  notaire  soubzsigné  stipuUant  et  acceptant  pour 
lesd.  s"  Prévost,  Eschevins  et  Receveur  susdictz,  dont 
de  tout  ce  que  dessus  avons  jugé  et  jugeons  lesd. 
femmes. 

rEn  tesmoing  de  verilté,  a  esté  mis  et  apposé  le 
scel  royal,  ordonné  et  estably  aux  conlractz  royaulx 
dud.  Tours,  à  ces  présentes,  qui  furent  faictes  et  pas- 
sées aud.  Tours,  le  xxi'  jour  d'Apvril  1670,  es  pré- 
sences de  sire  Michel  Berard,  passementier,  et  Jac- 
ques Baudet,  chaussetier.n 

Signé  :  (tCiiauveac,  Jehanne  Nau,  Marie  Moreau, 
Jacques  Baudet,  Michel  Bkrard,  B.  Tereaui). 

Ces  présentes  ont  estéenregistrées,  de  l'ordonnance 
de  mess"  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
lad.  Ville,  le  ii*  jour  de  May  v'  lxx'''. 


CCLXXXIX.  —  Le  s'  Dauvergne,  avocat  au  Parlement,  et  un  des  pensionnaires 

DU  Conseil  de  la  Ville. 

10  mai  1570.  (Fol.  317  r".) 


•rSur  les  remonstrances  qui  nous  ont  esté  faictes 
par  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville  de  ce  qu'il 
avoit  esté  adverty  que  m*  Tronsart,  advocat  en 
la  court  de  Parlement,  l'un  des  pensionnaires  du 
Conseil  de  la  Ville,  esloit  naguieres  deceddé,  au 
lieu  duquel  il  estoict  besoing  de  choisir  et  eslire 
par  nous  ung  homme  cappable  et  qui  ayt  longue- 
ment versé  au  Palais,  pour  assister  aux  délibéra- 
tions des  causes  et  affaires  que  ladicte  Ville  a  au 
Palais;  et  après  avoir  ouy  ledict  Procureur  du  Roy, 
(jui  nous  a  declairé  ne  sçavoir  homme  plus  cap- 
pable  pour  faire  ladicte    charge  que  m'  François 


Duuvergne,  advocat  eu  ladicte  Court,  l'un  de  nous; 

irNous,  pour  ces  causes  et  autres  à  ce  nous  mou- 
vans,  avons  icelluy  Dauvergne  retenu  et  retenons 
pour  advocat  du  Conseil  de  lad.  Ville  en  la  court 
de  Parlement,  au  lieu  dudict  Tronsart,  à  la  pension 
de  cent  solz  parisis  par  an ,  dont  souioit  joir  led. 
Tronsart.  En  foy  de  quoy,  nous  avons  signé  les  pré- 
sentes et  ordonné  que  lettres  luy  en  seront  expé- 
diées, par  lesquelles  il  sera  mandé  à  m'  François 
de  Vigny,  Receveur  de  lad.  Ville,  de  le  payer  dores- 
navant  de  lad.  pension. 

«Faict  au  Rureau,  ce  x"  jour  de  May  1670.» 


CCXC.  —  Pour  assister  à  la  procession  du  Sainct  Sacrement. 

aà  mai  1570.  (Fol.  «17  r*.) 


r  De  par  les  Prévoit  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

ir  Cappitaine  des  cent  archers  de  lad.Ville,  ordonnez 

à  ceulx  de  vosire  nombre  de  assister  demain,  garniz 

de  leurs  hocquetons  de  livrée  et  hallebardes,  chacun 


en  sa  paroisse,  à  la  procession  du  Sainct  Sacrement 
qui  se  y  fera  led.  jour,  pour  donner  ordre  qu'il  n'y 
soit  faict  aucun  tumulte  ou  scandalle,  sans  ad  ce 
faire  faulte. 

tt Faict  au  Rureau,  le  xxiiii"  jour  de  May  1570.» 


<')  Cet  acte,  bien  que  la  date  de  son  enregistrement  soit  spécifiée,  est  transcrit  sur  le  Registre  avant  la  convocation  pour  la 
cérémonie  de  l'entrée  de  l'évèque  de  Paris.  Nous  l'avons  rétabli  â  son  ordre  chronologique. 


91 . 


i6& 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1670] 


CGXGI.  —  Pour  tendre  devant  les  maisons  le  jour  et  octave  du  Sainct  Sacrement. 

24  mai  1670.  (Fol.  217  v°.) 


r^  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
cSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  suivant  certain  arrest  de  la 
court  de  Parlement,  du  iiii'  jour  de  Juing  mil  v°lxix 
dernier  passé  ''',  vous  vous  transportez,  acompaignez 
de  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  avecq  le  Com- 
missaire et  marguilliers  des  parroisses  de  vostre 
quartier,  es  maisons  dud.  quartier,  pour  les  advertir 
de  tendre  devant  leurs  maisons  le  jour  et  les  octaves 
de  la  feste  du  Sainct  Sacrement  de  l'autel  prochain , 
ainsy  qu'il  est  acoustume'  faire.  Et  oii  il  s'en  trouverra 
aucuns  qui  declairent  ne  le  vouloir  faire, prenez  leur 


responce  par  escript,  aflSn  que  les  marguilliers  de 
la  parroisse  facent  tendre  devant  leursdictes  maisons , 
pour  obvier  à  tout  scandalle  qui  en  pourroit  advenir, 
ainsy  que  feistes  l'année  dernière  passée.  Et  à  ces 
fins,  advertissezlescappilainesde  vostredict  quartier 
qu'ilz  ayent  à  faire  corps  de  garde  par  lad.  Ville, 
comme  ilz  ont  faict  par  le  passé,  en  pareil  cas.  A 
quoy  ne  faictes  faulte. 

re  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxuu*  jour  de 
May  M.  v"^  Lxx.r 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus ,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad. Ville,  chacun 
pour  son  regard. 


CCXCII.  —  Pour  saisir  près  des  Bonshommes  tous  bacs  et  flettes 
QUI  pouhroient  passer  des  chevaux. 

Mai  1570.  (Fol.  218  r°.) 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
t  Cappitaine  Georges,  ne  faillez,  la  présente  receue, 
de  vous  en  aller  aux  Bonshommes  ''^',  el  là  saisissez 
vous  du  bac  et  autres  flettes'^',  qui  pourroient  passer 
des  chevaulx,  lesquelz  vous  ferez  admener  en  ceste 
Ville  ou  bien  à  vostre  port,  faisant  deffence  de  par 


le  Roy  aux  passeurs  de  ne  passer  doresnavant  au- 
cunes personnes  ayans  armes  ou  chevaulx,  sur  peine 
de  pugnition  corporelle,  et  faictes  bailler  ausdiclz 
passeurs  assignation  par  devant  nous ,  pour  respon- 
dre  aux  conclusions  du  Procureur  du  Roy  et  de  la 
Ville. 

«Faict  au  Bureau,  ce  . .  .1^'  jour  de  May  1670.5» 


CGXGIII.  —  Pour  qu'il  n'avienne  aucun  scandalle  pendant  la  procession. 

Mai  1670.  (Fol.  318  r°.) 


tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

ff Poucet,  advertissez  tous  les  CoHonnelz  et  cappi- 

taines  de  ceste  Ville  qu'ilz  ayent  demain  à  se  tenir 

en  leurs  quartiers ,  pour  donner  ordre  ad  ce  que ,  pen- 


dant la  procession  ou  après,  il  n'advienne  aucun  de- 
sordre ou  scandalle,  et  qu'ilz  y  veillent  et  tiennent 
la  main,  suivant  le  commandement  du  Roy  et  de 
monseigneur  le  Duc  '^'.  n 


'■'  Le  texte  de  cet  arrêt,  transcrit  sur  le  présent  Registre,  se  trouve  sous  le  n°  CCII,  p.  1 10  ci-dessus.  Le  Parlement  ne  prit  point 
de  nouvelles  dispositions  cette  année-ci. 

'^'  Il  s'agit  ici  évidemment  des  Bonshommes  de  Nigeon  ou  de  Chaillot,  et  non  de  ceux  du  Bois  de  Vincennes.  Le  couvent  des  Minimes, 
dits  Bonshommes,  de  Chaillot  avait  été  fondé  par  Anne  de  Bretagne  sur  l'emplacement  d'une  ancienne  maison  de  plaisance  des  ducs 
de  Bretagne;  elle  y  ajouta  un  hôtel  voisin  acheté,  en  1696,  de  Jean  de  Censy,  bailh  de  Monlfort-l'Amaury.  (I^cheuf,  Hist.  de  la  banlieue 
ecclésiastique  de  Paris,  t.  III,  p.  54.)  L'enclos  des  Bonshommes,  situé  entre  le  Trocadéro  et  Passy,  descendait  en  pente  jusqu'à  la 
Seine.  L'entrée  du  couvent  se  trouvait  dans  une  voie  adjacente,  appelée  au  siècle  dernier  rue  de  la  Montagne  des  Bonshommes. 
Elle  se  nommait  encore  rue  de  la  Montagne  on  i864;  c'est  aujourd'hui  la  rue  Beethoven.  (Voir  aux  Archives  nat.,  deux  plans  cotés 
N' Seine  3i  et  38.) 

'■''   Bateau  servant  de  voiture  publique  sur  l'eau. 

'•'  Le  quantième  est  resté  en  hlanc. 

'*'  Ce  mandement  n'est  pas  daté.  Il  doit  être  du  a 4  mai,  ainsi  que  les  autres  relatifs  à  la  procession  du  Saint-Sacremenl.  Cette  fête 
fut  célébrée  le  a5  mai  1670. 


[.570] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


165 


CCXCIV.  —  Pour  amener  et  conduire  au  Louvre  tous  les  couriers. 

3o  mai  1070.  (Fol.  ai8  r°.) 


rDb  par  MOXSEIGNEl'K  LE  DUC  d'AlENÇON,  filz 

et  frere  du  Roy- 
ff  II  est  ordonné  et  cnjoinct  à  tous  les  cappitaines 
et  gardes  des  portes  de  ceste  ville  de  Paris,  et  sem- 
blablement  aux  cappitaines  ayans  la  garde  et  charge 
de  la  rivière  et  basteliers  passans  icelle,  tant  du 
costé  du  Louvre  que  de  l'Arsenac,  quilz  ayent  à 
mener  et  conduire  doresnavant  tous  les  courriers  qui 
entreront  en  ceste  Ville ,  ou  passans  par  lesd.  bas- 
teaux,par  devers  mond.  seigneur  le  Duc  au  Louvre, 
ou  la  part  qu'il  sera  en  ceste  Ville,  de  quelque  part 
et  lieu  quilz  puissent  venir,  quelz  qu'ilz  puissent 
estre,  sans  exception  de  personne,  et  ce  sur  peine 
d'une  bonne  amende  à  ceulx  qui  seront  en  garde  le 
jour  d'y  désobéir.  Enjoignant,  pour  cest  effect,  aux 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  cestedicte 
Ville  de  faire  publier  la  présente  ordonnance  et  icelle 
faire  entretenir,  garder  et  observer,  sans  avoir  re- 


dicte, et  procedder  contre  les  delinquans  à  la  pu- 
gnition  de  l'amende. 

tfFaict  et  ordonné  au  Conseil  Privé  du  Roy  tenu 
à  Paris,  le  trentiesme  de  May  1570.» 

Signé  :  «FRANÇOIS 7,. 

Et  an  dessoubz  :  (tDe  Sodries^'. 

tf  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  VUle  de  Paris. 

(tVous,  cappitaine  Gollonnel  du  quartier  de  sire 
Mcolas  Paulmier,  Quarlenier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  envoions  l'ordonnance  de  monseigneur  le  Duc 
cy  dessus  transcripte,  laquelle  vous  signiffirez  et 
communicquerez  aux  autres  cappitaines  de  vostre 
quartier,  ad  ce  qu'ilz  ayent  à  icelle  exécuter,  entre- 
tenir, garder  et  observer  de  poinct  en  poinct,  sans 
y  contrevenir,  sur  les  peines  y  contenues. 

ifFaict  au  Rureau,  le  xxx*  de  May  v"  lxx,t) 


CCXCV.  —  [Convocation  à  l'assemrlée  du  lendemain.] 

*  juin  1570.  (Fol.  9ig  r°.) 


If  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rcllevée, 
en  l'Hostel  de  cesic  Ville,  pour  entendre  la  lecture 
de  certaines  lettres  patentes  du  Roy,  du  vn'Febvrier 
dernier  passé,  et  sur  ce  donner  adviz;  vous  priant 
ny  voulloir  faillir. 


irFaict  au  Rureau,  le  11*  jour  de  Juing  1570." 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  mess"  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard. 


CCXCVl.  —  A  CAUSE  DU  transport  que  le  Roy  veut  faire  à  la  Ville 
de  5 1,000  livres  de  rente, 

À  prendre  sur  les  IMPOTS  ET  RILLOTS  DE  BrETAGNE. 
3  juin  1870.  (Fol.  a  19  r°.) 


Du  samcdy,  troisiesme  jour  de  Juing  m.v'  ni. 

En  assemblée  faictc  le  jour  d'Iiuy,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad. Ville,  pour 


adviser  sur  certaines  lettres  de  procuration  et  pouvoir 
du  Roy,  données  à  Angers,  le  xii'Febvrier  dernier''', 
signées  :  npar  le  Roy  en  son  Conseil,  de  Laubespine  ■» ,  et 
scellées  du  grand  scel,  pour  raison  de  la  vente, 


f  Nous  n'avons  point  retrouvé  le  texte  de  ces  lettres  patentes,  non  plu»  que  celles  du  7  mars  mentionnées  plus  bas;  mais  le 
contrat  de  renie  de  ces  5 1,000  lirre»  de  rente  sur  les  billots  de  Breta^e  faite  à  la  Ville  de  Paris  est  conservé  avec  d'autres  pièces 
annexées  dans  la  liasse  des  Aliénatioiu  dt  rente»  de  la  Ville.  (Archivée  nat.,  H  a  153.)  Il  porte  la  date  du  a3  juin  1670  et  fut  passé 
par-devant  François  Itnbert  et  Jean  Quctin,  notaires  au  Châlelet,  entre  les  Commissaires  du  Roi,  Christophe  de  Thou,  s'  de  Cély, 
premier  Président  du  Parlement,  et  Antoine  Nicolaï,  premier  Président  de  la  Chambre  des  Comptes,  d'une  part,  le  s'  de  Villeroy, 
Prévét  de»  Marchands  et  les  quatre  Echevins,  d'autre  part,  conformément  â  la  délibération  du  Bureau  de  la  Ville.  Les  pouvoirs  donnés 
par  Charles  IX  i  ses  deux  Commissaires  sont  datés  d'Argentan ,  le  1 5  juin  1 570 ,  et  il  ratifia  leurs  opérations  par  des  lettres  patentes 


166 


REGISTRES  DU  BUREAU 


cessioa  et  transport  que  Sa  Majesté  entend  faire  à 
lad.  Ville  de  la  somme  de  cinquante  ung  mil  livres 
tournois  de  rente,  à  prandre  sur  les  impostz  et  bil- 
lotz  de  la  duché  de  Bretaigne  ''',  au  lieu  de  pareille 
somme  de  rente  cy  devant  vendue  à  icelle  Ville  par 
Sad.  Majesté,  sur  la  traicte  et  imposition  foraine 
d'Anjou  '^',  dont  il  a  faict  don  à  monseigneur  le  duc 
d'Anjou ,  son  frère ,  comme  le  contiennent  lesd.  lettres , 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Le  Gendre,  Prévost  des  Marchans; 

De  Varadde,  Poulain,  et  Dauvergne,  Eschevins; 

Monsieur  le  président  Lliuillier,  Larcher,  de 
Palluau,  Sanguyn,  de  Chomedey,  de  Cressé,  de 
Jumeauville,  Huault,  de  Bragelongne,  Sanguyn,  Le- 
prestre,  Aubery,  Conseillers. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération,  et 
après  lecture  faicte  d'autres  lettres  du  Roy,  données 
à  Angers,  le  troisiesme  jour  de  Mars  dernier,  signées  : 
tf  CHARLES  7! ,  et  au  dessoubz  :  tr  Fizes  « ,  a  esté  conclud 
et  délibéré,  en  considération  des  grandz  et  signalez 
services  faictz  par  monseigneur  le  duc  d'Anjou  au 
Roy,  le  zelle  et  singulière  affection  qu'il  a  au  bien 
de  tout  le  Royaume,  et  affin  qu'il  luy  plaise  avoir 
tousjours  les  affaires  de  lad.  Ville  en  recommenda- 
tion,  que  lettres  en  forme  de  contract  seront  passées 
avecq  messieurs  les  Procureurs  desnommez  èsd. 
lettres  de  procuration ,  pour  la  commutation  et  délais- 
sement de  la  somme  de  cinquante  ung  mil  livres  de 
rente,  cy  devant  vendue  et  aliénée  par  Sa  Majesté  à 
lad.  Ville,  sur  la  ferme  et  traicte  foraine  d'Anjou, 
et  au  lieu  d'icelle  accepter  par  lad.  Ville  autres 
pareilles  assignations  de  la  somme  de  l*  livres  de 
rente  sur  lad.  ferme  des  impostz  et  billotz  du  duché 
de  Bretaigne,  aux  mesmes  charges  et  conditions  por- 
tées par  led.  premier  contract,  et  pourveu  que  lad. 


[1670] 

ferme  desd.  impostz  et  billotz  du  duché  de  Bretaigne 
ne  soit  à  présent  obligée  ny  ypothecquée  ailleurs, 
quoy  que  soit,  jusques  à  la  concurrance  de  lad.  somme 
de  cinquante  ung  mil  livres  tournois  de  renie  ;  laquelle 
sera  payée  par  chacun  an,  aux  termes  et  selon  qu'il 
est  plus  amplement  porté  par  led.  premier  contract; 
que  les  deniers  provenans  de  lad,  ferme  seront 
apportez  en  ccstedicte  Ville  par  les  fermiers  d'icelle , 
es  mains  du  Recepveur  de  lad.  Ville,  aux  despens  de 
Sa  Majesté  ou  desd.  fermiers,  et  que  si,  pour  raison 
de  lad.  ferme  desd.  impostz  et  billotz,  il  y  intervenoit 
quelque  procès  ou  différend  contre  lesd.  fermiers  ou 
autres  personnes,  que  iiz  seront  Iraictez  et  jugez 
en  première  et  dernière  instance  en  la  Court  des 
Aydes  de  cestedicte  ville  de  Paris,  et  non  aillieurs; 
et  outre  ce,  à  la  charge  que  lad.  ferme  et  traicte 
foraine  demeurera  subsidiairement  affectée  et  ypo- 
thecquée à  lad. Ville,  à  la  garentye  desd,  l"  livres 
de  rente,  et  que  Sa  Majesté  baillera  assignation  des 
arreraiges  deues  à  iad.  Ville,  à  cause  desd.  cinquante 
ung  mil  livres  de  rente  vendue  sur  lad,  traicte, 
desquelz  jusques  icy  aucune  chose  n'a  esté  receue 
desd.  fermiers;  et  que  lad.Ville  n'entend  aucunement 
se  deppartir  de  l'effect  de  sad.  constitution  première 
ny  aucunement  contracter,  que  preallablement  Sa 
Majesté  et  led,  seigneur  duc  d'Anjou  ayent  veu  les- 
dictes  conditions  et  charges,  et  declairé  s'ilz  enten- 
dent que  ladicte  commutation  soit  faicte  avecq  icel- 
les;  et  encores  que  le  contract  qui  s'en  passera  et 
les  lettres  de  ratiffication  soient  préalablement  pu- 
bliées aux  Courtz  souveraines  [du]  duché  de  Bre- 
taigne, le  Procureur  du  Roy  et  d'icelles  ce  requé- 
rant et  consentant,  et  après  en  la  court  de  Parle- 
ment, Chambre  des  Comptes  et  Court  des  Aydes 
de  lad.Ville. 


données  au  Pont-de-i'Arche,  le  a8  juin  suivant,  qui  furent  enregistrées  à  la  Chambre  des  Comptes  le  3  octobre  iSyo,  au  Parlement 
le  9  juillet  1571,  et  à  la  Cour  des  Aides  le  1"  août  de  la  même  année.  Ce  retard  dans  la  publication  créa  des  difficultés  aui  Prévôt 
des  Marchands  et  Echevins.  Aux  termes  du  contrat,  ils  devaient  être  pajés  à  partir  du  1"  avril  1570,  le  premier  quartier  échéant  le 
i"  juillet;  or  le  10  août  ils  n'avaient  encore  rien  touché.  L'on  a,  sous  cette  date,  un  mandement  du  Roi  au  Général  des  finances  établi 
en  la  généralité  de  Bretagne,  lui  enjoignant  de  faire  assigner  et  payer  la  Ville  et  son  Receveur  sur  les  deniers  de  la  ferme  desdits 
impôts,  ((nonobstant  que  les  originaulx  de  nostredict  contract  n'ayent  esté  encores  leuz  ne  publiez  en  nez  Courtz  souveraines».  Ce  fut 
toutefois  le  3i  janvier  1671  seulement  que  Pierre  Comulier,  s' de  la  Touche,  Trésorier  de  France,  Général  des  finances  en  Bretagne, 
par  acte  passé  à  Nantes,  consentit,  en  ce  qui  le  concernait,  à  la  vérification  et  entérinement  de  ces  lettres  patentes  et  du  contrat,  et  or- 
donna à  Vital  de  Contour,  Receveur  général ,  de  payer  dorénavant  au  Receveur  de  la  Ville  de  Paris  la  somme  annuelle  de  5 1,000  livres, 
quartier  par  quartier,  sur  les  revenus  desdits  impôts  et  billots  de  Bretagne.  (W.  161V/.,  aux  dates.) 

")  Droits  et  impositions  qu'on  levait  sur  les  vins  en  Bretagne.  Le  billot  consistait  dans  la  quantité  de  douze  pots  par  pipe  de  vin, 
cidre  ou  bière,  de  quelque  crû  que  ce  fût,  et  se  payait  à  proportion  de  la  vente  et  du  prix  que  chaque  pot  était  vendu  en  détail  par 
le  cabaretier.  [Dicliotmairc  de  Trévoux.) 

(^)  Les  5o,ooo  livres  do  rente  sur  la  traite  et  les  impositions  foraines  d'Anjou  avaient  été  aliénées  par  le  Roi  à  la  Ville  de  Paris 
l'année  précédente,  par  contrat  du  3i  août  i56g.  (Voir  ci-dessus  n°CCXL,  p.  i38  et  note.) 


[i57o] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


167 


CCXCVII.  A   CAUSE  d'un  DESORDRE    ARRIVE  ENTRE   LES  ECOLIERS  DE   l'UmVERSITÉ 

ET  DES  MAQUIGNONS. 
9  juin  1570.  (Fol.  320  v'.) 


Ce  jour  d'huy,  neufviesme  jour  de  Juing  mil  v' 
soixante  dix,  ont  esté  mandez  et  sont  comparuz  au 
Bureau  de  la  Ville  de  Paris  les  cappitaines  et  por- 
tiers des  portes  de  lad.Viile  du  coste'  de  l'Université, 
ausquolz,  après  leur  avoir  faict  entendre  l'ordonnance 
et  commandement  de  la  court  de  Parlement  C  tou- 
chant le  desordre  et  tumulte  qui  estoit  advenu  cy 
devant  entre  les  escoUiers  et  aucuns  maquignons  de 
chevaulx,  a  esté  ordonné  ausd.  cappitaines  de  prendre 


garde  et  avoir  l'œil  que  aucun  tumulte  ne  advienne 
aud.  quartier  de  l'Université,  et  qu'ilz  ne  laissent 
sortir  aucuns  avecq  harquebuzes  et  pistolles  sans 
congé,  suivant  l'ordonnance,  et  favorisent  de  tout 
leur  debvoir  la  justice;  et  quant  ausd.  portiers, 
qu'ilz  ne  logent  et  retirent  es  maisons  assizes  entre 
deux  portes  aucunes  personnes,  sur  peine  d'amande 
arbitraire. 


CCXCVIII.  —  Pour  serrer  et  mettre  en  lieu  sur  les  bacs  et  bateaux 
QUI  sont  depuis  Creteil  jusqu'au  pont  de  Charenton. 

10  juin  1570.  (Fol.  aai  r°.) 


<r  De  par  le$  Prévost  des  Marckatu  et  Eschevms 
de  la  ville  de  Paris. 
ffll  est  ordonné  et  enjoinct  au  cappitaine  Gri- 
gnon,  cappitaine  du  pont  de  Charenton,  que,  au 
delTault  d'avoir  par  les  passeurs  et  passagers  admené 
les  bacz  et  basteauU  qui  sont  depuis  la  ville  de  Cre- 
tail  jus<]ues  aud.  pont,  de  iceulx  faire  descendre. 


serrer  et  mettre  en  lieu  seur,  depuis  led.  lieu  jus- 
ques  aud,  pont,  lesquclz  demeureront  en  la  garde 
dud.  Grignon  ;  et  à  ce  qu'il  n'en  puisse  advenir  aucun 
inconvénient,  de  tout  en  faire  son  rapport,  et  def- 
fence  aux  passeurs  ayanlz  flettes,  de  passer  hommes 
ne  chevaulx,  tant  ayans  armes  que  sans  armes, 
(f  Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  10' Juing  iByo." 


CCXGIX.  —  Pour  fermer  les  barrières  et  les  avenues  des  fauxbocrgs  tous  les  soirs. 


i&  juin  1570. 

(t  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
r  Aux  cappitaines  des  fauxlbourgs  de  ceste  ville  de 
Paris.  Pour  ce  que  nous  avons  esté  advertiz  (jue  aucuns 
coureurs,  voUeurs  et  autres  s'approchent  de  ceste 
ville  de  Paris  et  continuent  de  jour  à  autre  à  faire 
courses,  ravaiges  et  incursions,  à  quoy  est  besoing 
pouneoir  et  donner  ordre.  A  cesie  cause  et  pour  y 
obvier,  nous  vous  mandons  et  enjoignons  de  fermer 


(Fol.  aai  r*.) 

toutes  et  chacunes  les  barrières  et  harses  desd.  faulx- 
bourgs  par  chacun  soir,  chacun  en  son  regard,  et 
à  icelles  et  autres  lieux  des  advenues  d'iceulx  faulx- 
bourgs,  les  plus  nécessaires  que  congnoistrez,  faictes 
faire  bonne  et  seure  garde  la  nuict,  guet  et  centinelle, 
de  sorte  qu'il  n'en  puisse  advenir  aucun  inconvénient. 
Si  vous  gardez  d'y  faire  faultc,  d'autant  que  desirez 
faire  service  fidelle  au  Roy  et  à  icelle  Ville. 

(f Faict  au  Bureau,  le  xiiii'  jour  de  Juing  v'i.xx.'" 


CGC.  —  Concernant  le  transport  des  5 1,000  livres. 

i5  juin  1570.  (Fol.  aai  V.) 


itDe  par  le  Rot. 
»Trés  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu  de 
m'  [Claude ''^1]  Perrot,  nostre  Procureur  en  l'Hostel 
de  nostre  bonne  Ville  de  Paris,  ce  qu'il  a  eu  charge 


de  nous  remonstrer  de  voslre  part.  Sur  quoy  nous 
luy  avons  faict  entendre  nostre  intention,  telle  que 
vous  la  verrez  contenue  sur  le  mémoire  qu'il  nous  a 
présenté,  à  quoy  nous  n'adjousterons  riens,  si  ce 


")  Cette  ordonnance  ne  se  trouve  point  dans  ie  registre  du  Conseil  du  Parlement.  Celui  du  criminel,  où  elle  dut  être  transcrite. 
Pi  tes  minutes  pour  cette  époque  sont  en  déficiL 
'*>  Le  prénnm  est  en  blanc  sur  le  Registre. 


168 


REGISTRES  DU  BUREAU 


n'est  de  vous  dire  que  nous  avons  esté  fort  satisfaictz 
de  la  bonne  dévotion  que  vous  avez  de  vous  accommo- 
der à  ce  que  nous  desirons  de  vous,  pour  le  regard 
des  cinquante  ung  mil  livres  qui  ont  esté  cy  devant 
venduz  à  l'Hostel  de  nostredicte  bonne  Ville,  sur  la 
traicle  foraine  d'Anjou,  ce  que  nous  vous  prions  de 
faire  selon  que  le  vous  dira  de  nostre  part  led.  Perrot, 
et  aussy  de  donner  ordre  au  prompt  recouvrement  de 
la  somme  de  soixante  mil  livres  pour  la  solde  des 
cinquante  mil  hommes,  de  laquelle  nous  avons  faict 
estât,  pour  estre  employée  à  noz  pressez  et  urgens 


[1670] 

affaires,  ne  vous  pouvant  exempter  du  paiement 
d'icelle,  en  quelque  sorte  que  ce  soit,  non  plus  que 
beaucoup  d'autres  villes,  lesquelles  ont  reccu  de 
grandes  pertes  et  dommaiges,  aiiisy  que  nous  l'avons 
plus  parliculiairement  declairé  aud.  Perrot,  que  vous 
croirez  de  ce  qu'il  vous  dira  sur  ce  de  nostre  part, 
comme  feriez  nous  mesmes. 

tt Donné  à  Argentan,  le  xv"  jour  de  Juing  1570.'» 

Signé  :tr  CHARLES  7). 

Et  au  dessoubz  :  kBrulartti. 


ceci.  —  [Convocations]  à  cause  de  60,000  livres  demandées  pab  le  Roy  à  la  Ville. 

17  et  19  juin  1070.  (Fol.  aaa  r°.) 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchatis  et  Esckevins 
de  la  ville  de  Paris. 

(fSire  Nicolas  Paulmier,  Quarlenier  de  lad. Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
et  vous  trouvez  tous  mardy  prochain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  relevée,  en  l'assemblée  gene- 
ralle  qui  se  fera  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  d'icelle 
Ville,  pour  entendre  la  volunté  du  Roy,  pour  raison 
de  la  somme  de  soixante  mil  livres  tournois  qu'il 
demande  à  lad.  Ville '^'.  Si  n'y  faictes  faulte. 

(r Faict  au  Bureau,  le  xvii"  jour  de  Juing  m.v"  lxx.  n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 


expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chas- 
cun  pour  son  regard. 

ttMons''  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  aune  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 
l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la  grand  salle 
de  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  la  vo- 
lunté du  Roy,  pour  raison  de  la  somme  de  soixante 
mil  livres  tournois  qu'il  demande  à  lad.  Ville;  vous 
priant  n'y  voulloir  faillir. 

rFaict  au  Bureau,  le  xix' jour  de  Juing  1570.1 
Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  mess"  les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard. 


CCCII.  —  Pour  faire  perquisition  des  vacabondz  et  étrangers. 

19  juin  1670.  (Foi.  aaa  v°.) 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchatis  et  Eschevim 
de  la  ville  de  Paris. 

tt  II  est  ordonné  et  très  expressément  enjoinct  aux 
CoUonnelz  de  lad.  Ville  que,  appeliez  les  cappi- 
taines  et  dixiniers  chacun  de  sa  dixaine  et  tel  nom- 
bre de  bourgeois  qu'ilz  adviseront,  ilz  facent  per- 
quisition et  recherche  bien  exacte  des  vaquabondz, 
estrangiers  et  autres  logez  en  ceste  Ville  et  faulx- 
bourgs  es  hostelleries,  chambres  garnies  et  ailleurs. 
Et  à  ces  fins,  se  informeront  du  nombre  de  leurs 


chevaulx,  armes  et  occasion  de  leur  séjour,  sans 
passer  oullre,  sinon  que  desd.  recherches  et  perqui- 
sitions Jlz  facent  le  procès  verbal ,  et  icelluy  nous 
envoient  dedans  demain ,  pour  en  envoyer  la  coppye 
au  Roy,  aflîn  de  certiffier  Sa  Majesté  de  Testât  de 
cestedicle  Ville,  et  y  esire  pourveu,  ainsy  qu'il  verra 
bon  estre  ;  et  qu'ilz  facent  tousjours  bonnes  et  seures 
gardes  es  portes,  en  contraignant  à  y  aller  ceulx  qui 
y  sont  tenuz,  suivant  les  ordonnances,  et  es  jours 
pour  ce  destinez,  sans  à  ce  faire  faulte. 

(t Faict  au  Bureau,  le  xix^  jour  de  Juing  1570.'» 


'"  C'était  ia  part  de  la  Ville  dans  l'imposition  établie  pour  la  solde  et  l'entretien  de  00,000  hommes  de  pied.  Dès  le  6  mars  précé- 
dent, le  Prévôt  de  Paris  avait  reçu  mission  de  procéder  à  ia  répartition  et  levée  de  cet  aide  sur  les  villes  et  gros  bourgs  de  la  Prévôté, 
en  se  conformant  strictement  à  ce  qui  avait  été  fait  l'année  précédente.  (Voir  ci-dessus  le  n'CCXlV,  sous  la  date  du  ao  juillet  1569). 
Lettres  patentes  données  à  Angers,  accompagnées  de  lettres  missives  adressées  audit  Prévôt,  de  Duretal,  le  i5  mars  1570,  pour  le 
même  objet.  (Archives  nat.,  Bannièi-e>  du  Chdtelet,  Y  la",  fol.  307,  258.) 


[i57o] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


169 


CCCIII.  —  [Assemblée]  à  cause  des 

POUR  LA  SOLDE  DES  5o 
30  juin  1670. 

Du  mardy,  xx'  jour  de  Juing  iSyo. 

En  assemblée  generalle,  faicte  en  la  grand  salie 
de  THostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  les  Courtz  souveraines,  corps,  colleiges  et 
communaultez,  Quarteniers  et  deux  bourgeois  de 
chacun  quartier,  pour  entendre  la  volunté  du  Roy, 
pour  raison  de  la  somme  de  l\"  livres  qu'il  demande 
à  icelle  Ville,  pour  la  solde  des  cinquante  mil 
hommes  de  pied,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 

Mess"  Kerver,  de  Varadde,  Poulain,  Dauvergne, 
Eschevins; 

De  Charmeau,  de  Chomedey,  de  Cressé,  de  Bra- 
gelongnc.  Conseillers  de  Ville; 

Messieurs  le  Président  de  Tambonneau,  le  Pré- 
sident Berruycr,  Violle,  Avrillot,  de  Forlia,  Be- 
zançon,  Heune(|uin,  Huraull,  de  Pardessus,  Jabin, 
Hesseliu,  de  Buleroude,  d'Argillieres,  de  Cossigny, 
Lambert,  Huault,  de  Villemonté; 

Les  depjtuUez  de  nions'  l'Evesque  de  Paris; 

Les  depputlez  du  Chappitre  de  Paris; 

Le  Procureur  de  Sainct  Martin; 

Le  Procureur  de  Sainct  Magloire; 

Le  Procureur  de  Saincle  Geneviefve; 

Le  Procureur  des  Celestins; 

Sires  Nicolas  Paulmier,  Guillaume  Parfaict,  Pierre 
Perlan,  Guillaume  Guerryer,  m*  Robert  Danès, 
Jehan  Lccoute,  Nicolas  Bourgeois,  m*  Thomas  Duru, 


60,000  LIVRES  DEMANDEZ  PAR  LE  RoY 
,0  0  0  HOMMES  DE  PIED. 
(Fol.  aaa  v°.) 

Nicolas    Becquet,    Anthoine    Huot,    Jehan    Bellier 
Taisné,  Quarteniers; 

Jehan  de  Coulonip,  cinquantenier,  au  lieu  de 
m*  Charles  Maheut; 

Duperier,  sire  Henry  Ladvocat,  Jacques  Dubois, 
Pierre  de  Paris,  Becquet,  Symon  Courtillier,  Pi- 
gneron,  m*  Estienne  Grandremy,  Lugolis''',  Damp- 
martin,  Quantault,  et  autres  bourgeois  de  ladicte 
Ville. 

Sur  quoy,  après  lecture  faicte  de  certaines  lettres 
du  Roy  données  à  Argentan,  le  xv*  jour  du  présent 
mois  de  Juing  dernier,  et  que  led.  s'  Prévost  des 
Marchans  et  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  ont, 
assçavoir  led.  s'  Prévost  des  Marchans  iaicl  entendre 
à  lad.  assemblée  les  occasions  d'icelle,  et  led.  s*^  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  la  Ville  la  créance  qu'il  avoit 
deSaMiijesté,  suivant  lesd.  lettres,  pour  i'cffcct  des- 
susdict,  a  esté  conclud  et  délibéré  que  iteratifves  et 
amples  remonstrauces  seront  faictes  à  Sad.  Majesté 
des  grandes  charges,  fraiz  et  despcnccs  (|ue  icelle 
Ville  a  faictes  durant  les  guerres ,  qui  seront  plus  par- 
ticuliairement  dressées  et  advisées,  ad  ce  qu'il  luy 
plaise  descharger  lad.  Ville,  tant  pour  le  présent  que 
à  l'advenir,  de  lad.  solde  de  l*  hommes,  ainsy  qu'il 
a  faict  cy  devant,  et  lorsim'il  hiy  fut  fourny  cent 
mil  livres  tournois  pour  ses  urgens  affaires;  pour, 
icelles  remonstrauces  faictes,  et  oye  la  responce  de 
Sad.  Majesté,  satisfaire  et  obeyr  du  tout  à  la  vo- 
lunté  cl  commandement  d'icelle '-'. 


'"  Gérard  Lugolly,  docteur  en  droit,  avocat  et  procureur  au  Grand  Conseil,  nommé,  par  lettres  du  8  mars  1670,  au  lieu  H  sur 
la  résignation  de  Pierre  Lugolly,  son  père,  procureur  des  causes  de  la  Ville  de  Paris  au  Grand  Conseil,  avec  pension  de  cent  sous 
parisis  par  an.  {Archiret  nal.,  H  so65'.)  On  retrouve,  quelques  années  plus  tard,  un  Pieri-e  Lu(jolly,  Lieutenant  général  do  la  Pré- 
vôté de  l'Hôtel,  qui  fut  élu  Échevin  le  iG  août  i586  et  resta  en  exercice  jus(|u'au  l'i  mai  i588,  époque  à  laquelle  il  fut  dépossédé. 
Il  fut  un  de  ceux  qui  empêchèrent  le  sac  des  Jésuites  (collège  de  CIcrmont),  lors  de  la  tcnlalivn  d'assassinal  conunisn  sur  la  personne 
de  Henri  IV  par  Jean  Cliâtel,  le  97  décembre  i3g7.  Un  jeton  de  ce  personnage  a  été  publié  par  M.  d'AITry  de  la  Monnoye,  Let 
jeloM  de  l'Eckevinagt  parintn,  1878,  page  5o. 

'"  Ces  remonstrances  eurent  un  résultat  favorable  aux  intérêts  de  la  Ville  de  Paris.  Par  lettres  patentes  données  à  Saint-Germain- 
en-Laye,  le  17  juillet  1670,  CliaHes  IX  l'exempta  complrlement  de  contribuer  à  l'aide  pour  la  solde  des  5o,ooo  hommes.  ttPar 
l'advis  de  noslre  Conseil,  avons  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  et  tous  les  bourgeois,  citoyens  et  habitans  de  nostredicte 
Ville,  par  previllege  singtillier,  sperialle  grâce,  plaine  puissance  et  auctorité  royale,  exemptez,  affranchiz  et  deschargei,  exemplons, 
affranchissons  et  deschargeons,  tant  pour  cesle  année  que  pour  l'advenir,  de  plus  paier  ou  contribuer  A  la  levée  de  lad.  soulde.  .  .1 
Ces  lettres  furent  enregistrées  au  Parlement  le  37  juillet  suivant,  à  la  Chambre  des  Comptes  le  90  octobre,  età  la  Cour  des  Aides 
le  a»  novembre  iii70.  (Original,  Archives  nal.,  K  960,  n"  a  ;  Copie,  Cartulaire  de  l'UoIel  de  Ville,  KK  loia,  fol.  33o  v°.) 


aa 

IVNIIICRII    RiTIOTltt. 


170 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.570] 


CCGIV.  —  [Convocations 

35  juin  1570 

n  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ftSire  Nicolas  Paulmier,  Quarlenier  de  lad. Ville, 
appelle/,  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier 
et  vous  trouvez  tous  demain ,  à  une  attendant  deux 
heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  à  l'as- 
semblée generalle  qui  se  y  fera,  pour  entendre  la 
lecture  de  certaines  lettres  du  Roy;  vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 

«Faictau  Bureau,  le  xxv' jour  de  Juing  1070. b 

Pareilz  inandeniens,  aux  Ans  que  dessus,  ont  esté 


POUR  UNE  NOUVELLE  ASSEMBLEE.] 

(').  (Fol.  394  r°.) 

expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad. Ville,  chacun 
pour  son  regard. 

(tMons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  releve'e,  Qp 
l'Hostel  de  ceste  Ville,  à  l'assemblée  generalle  qui  se 
y  fera,  pour  entendre  la  lecture  de  certaines  lettres 
du  Roy;  vous  priant  n'y  vouloir  faillir. 

ttFaict  au  Bureau,  le  xxv'  jour  de  Juing  1570.') 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  mess"  les  autres  Quarteniers  de  lad.Ville, 
chacun  pour  son  regard. 


CCGV.  —  [Assemblée  à  cause  de  872,000  livres  pour  3o,ooo  livres  de  rente 

DEMANDÉES  PAR  LE  Roi. 

3f>  juin    1070.   (Fol.  996  v°.) 


Du  lundy,  xxvi°  jour  de  Juing  1570. 

Eu  assemblée  generalle  faicte,  en  la  grand  salle 
de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mess"  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  les  Courtz  souveraines,  corps,  coUeiges  et 
communaultez,   Quarteniers  et  deux  bourgeois  de 


chacun  quartier,  pour  entendre  la  volunté  du  Roy, 
pour  raison  de  la  somme  de  m'  Lxxn"  livres  pour 
xxx"  livres  de  rentes  demandées,  par  Sa  Majesté  à 
icelle  Ville  pour  ses  urgens  affaires  de  la  guerre  '^', 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Legendre,  Prévost  des  Marchans; 


")  Il  n'est  point  question  dans  te  Registre  du  feu  de  la  Saint-Jean  qui  fut  allumé  cette  année,  comme  d'habitude,  par  les  Prévôt  des 
Marchands  et  Kchevins.  Nous  citerons  cependant  ici,  pour  mémoire,  deux  curieuses  pièces  de  comptes  qui  fournissent  le&délails  les 
plus  précis  sur  cette  cérémonie.  La  première  est  le  ifRolte  des  parties  et  sommes  île  deniers  paiées,  baillées  et  délivrées  comptant,  de  Vor- 
donnance  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris ,  par  m'  François  de  Vigny,  Recetetir  de  ladule  I ille 
pour  et  à  cause  des  fraiz  faictz  pour  lefeufaict  en  la  place  de  Grève,  la  vigile  mons'  Sainct  Jehan  Baptiste  en  l'année  mil  r'  iixn.  Le 
total  des  dépenses  s'élève,  pour  la  plantation  de  l'arbre  et  la  construction  du  bûcher,  à  178  livres  17  sous  9  deniers.  (Original  con- 
servé panni  les  Acquits  du  domaine,  Archives  nat.,  H  9o65'.)  11  fut  payé  en  outre  386  livres  10  sous  à  Jean  de  La  Bruyère,  épicier 
de  la  Ville,  pour  les  torches  et  les  dragées  de  sept  sortes  distribuées  aux  seigneurs,  dames,  demoiselles  et  bourgeoises;  il  y  avait 
iJlo  hvres  de  dragées.  (Mémoire  et  mandat  de  payement  du  99  juillet  suivant,  id.  ibid.) 

f  La  somme  demandée  par  le  Roi  à  la  Ville  était  de  36o,ooo  livres;  les  13,000  autres  livres  étaient  destinées  à  couvrir  les  frais  de 
l'emprunt.  En  échange  le  Roi  ne  cédait  plus  seulement  trente,  mais  trente  et  un  mille  livres,  à  payer  chaque  année  au  Receveur  de  la  Ville, 
sur  la  recette  générale  de  Paris  et  sur  les  deniers  du  domaine  royal,  aides  et  greniers  à  sel,  ou  bien  sur  les  tailles  et  taillons  de  Ttleclion 
de  Paris,  au  choix  des  Prévôt  des  Marchands  et  Éclievins.  Par  lettres  données  à  Beaumont-le-Rogcr,  le  a'i  juin  1570,  Charles  1.V 
commit  le  premier  Président  de  Thou  et  Jean  Lefèvre  de  Caumartin,  Général  des  finances,  pour  traiter  celte  affaire  avec  le  Bureau  de 
la  Ville.  Le  contrat  fut  passé  quatre  jours  après,  devant  Jean  Quetin  et  François  Imbert,  notaires  au  Chàtelet.  La  ratification  du  Roi 
ne  se  fit  pas  attendre;  elle  est  datée  du  Pont-de-i'Arche,  le  9.Ç)  juin  1670.  Ces  divei's  actes  furent  enregistrés  au  Parlement  de  Paris  le 
3  juillet,  à  la  Chambre  des  Comptes  le  It,  et  à  la  Cour  des  Aides  le  7,  et  le  tout  fut  signifié  par  huissier,  à  la  requête  des  Prévôt 
des  Marchands  et  Echevins,  pour  être  exécuté  sans  difficulté,  à  m'  Alain  Veau,  Receveur  général  de  Paris,  à  Jean  Delacroix,  Receveur 
des  tailles  et  taillons  de  l'Élection ,  à  Pierre  Chaillou ,  Receveur  général  alors  en  exercice ,  et  à  Denis  Simon ,  aussi  Receveur  des  tailles  en 
exercice,  par  actes  des  98,  99  et  3o  août  suivant.  Tous  ces  documents  existent  en  original  dans  la  liasse  des  Aliénations  de  rente  à 
la  ville  de  Paris.  {Archives  nat.,  H  91 53.)  Jusqu'à  ce  que  cette  somme  de  36o,ooo  livres  eût  été  souscrite  pour  les  besoins  de  l'Etat, 
il  fut  interdit  aux  notaires  du  Chàtelet  et  à  tous  ceux  de  la  Prévôté  et  Vicomte  de  Paris  de  passer  ou  recevoir  d'autres  contrats  de  con- 
stitutions de  rentes.  (Lettres  patentes  données  au  Pont-de-i'Arche  le  39  juin  1  570,  publiées  au  Chàtelet  de  Paris  le  4  juillet  suivant. 
Archives  nat.,  liannières,  ¥19,  fol.  971  v°.)  Voir  aussi  une  lettre  close  du  95  juillet  1570,  adressée  par  le  Roi  au  Prévôt  de  Paris 
et  prescrivant  des  mesures  de  rigueur  à  prendre  contre  ceux  qui  refusaient  ou  ajournaient  de  payer  leurs  cotisations.  (Id.  ibid., 
fol.  374.) 


[i57o] 

De  Varadde,  Poulain,  Dauvergne,  Eschevins; 

De  Charmeau ,  Marcel ,  de  Chomedey,  Huault,  San- 
guj-n,  s'  de  Livry,  Leprestre,  Conseillers  de  la  Ville; 

Mess"  le  Président  de  Tambonneau,  Duval, 
Lesueur,  Janin,  Feu,  Masurier,  Holman,  Hesselin; 

Les  depputtez  de  mons'  TEvesque  de  Paris; 

Les  depputtez  du  Chappitre  de  Paris; 

Le  Procureur  de  Saincl  Martin  des  Champs; 

Le  Procureur  des  Celestins; 

Sire  Nicolas  Paulmier,  Pierre  Perlan,  de  Beausse, 
Perrot,  Duru,  Becquet,  Huot,  BelUer,  Quarteuiers; 

Messieurs  Duperier; 

Charles  Lecointe; 

Jehan  Merault; 

Dallier; 

Henry  Ladvocat; 

Becquet; 

Pigneron  ; 

Duboys; 

Courtillier; 

Maupeou ; 

Baudart; 

Guillaume; 

Monthelon; 

de  Reins; 

Jacques  Nicolas,  et  autres. 

En  laquelle  assemblt^e,  après  avoir  entendu  la 
créance  que  led.  s'  Marcel  avoit  du  Roy,  et  lecture 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


171 


faicte  de  certaines  lettres  du  Roy,  données  à  Argentan, 
le. .  .  W  jour  du  présent  mois,  et  la  matière  mise  en 
délibération,  a  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  par 
toute  lad. assemblée  que,  attendu  la  grand  et  urgente 
nécessité  des  affaires  de  Sad.  Majesté,  Von  doibt 
faire  ouverture  du  Bureau  de  lad.  Ville,  pour  le  re- 
couvrement de  lad.  somme  de  m'  lxxu"  livres  pour 
lesd.  XXX"  livres  de  rente;  et  neantmoingsque,  pour 
promptement  fournir  la  somme  de  ii'  m  livres  pour 
l'effect  contenu  èsd.  lettres,  l'on  doibt  prandre  icelle 
à  interest,  soit  d'aucuns  Italiens  ou  autres,  à  Lyon 
ou  ailleurs,  à  la  charge  de  iceulx  rembourser  des 
premiers  deniers  qui  procedderont  desd.  xxx"  livres 
de  rente,  le  plus  tosl  que  faire  ce  pourra;  et  à  ces 
fins,  eslire  et  mander  aucuns  bourgeois  de  ceste 
Ville,  qui  en  responderont  ou  s'en  obligeront  envers 
ceulx  qui  fourniront  icelle  somme  de  n'  u  livres,  à  la 
charge  de  les  en  indempniser,  et  neantmoins  prier 
ceulx  qui  ont  deniers  de  en  secourir  Sad.  Majesté, 
dont  leur  sera  constitué  rente,  suivant  lesd.  lettres. 
Et  où  ilz  seroient  de  ce  faire  reffuzans  et  lad.  somme 
ne  peust  eslre  receue  de  gré  à  gré,  les  y  contraindre, 
ainsy  qu'il  a  esté  faict  par  le  passé.  Desquelz  deniers 
leur  sera  conslituée  lad.  rente,  du  jour  qu'ilz  auront 
baille  iceulx  deniers  es  mains  du  Receveur  d'icelle 
Ville,  nonobstant  que  les  contracta  n'en  soient  en- 
cores  passez  avecq  le  Roy  et  vérifiiez  es  Cours  sou- 
veraines. 


CCCVI.  POUB  LE  SERVICE  DU  RoY. 

17  juin  1570.  (Fol.  ai6  r*.) 


it  De  par  le*  Prévost  de»  Marrkatu  et  Eêchevint 

de  la  ville  de  Pari». 
irSire  Nicolas  Duresnel,  nous  vous  prions  vous 
trouver  présentement  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour 


entendre  ce  que  avons  à  vous  dire  pour  le  service 
du  Roy,  vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

r  Faict  le  xxvii*  jour  de  Juing  v'  lxx  Phn 


"'  Le  quantième  est  en  blanc  au  Re|rislre.  Nnus  ne  aaTOns  point  d'ailleurs  à  quelles  lettres  il  est  fait  allusion  ici,  celles  qui 
concernent  l'engagement  de  3o,ooo  livres  de  rente  à  la  Ville  étant  datées  de  Beaumont-le-Roger,  le  ai  juin,  comme  il  a  été  dit  dans 
la  note  précédente. 

'"  Les  minutes  du  Bureau  de  la  Ville  contiennent,  à  la  date  du  99  juin  1370,  une  lettre  originale  du  s'  Vincent,  Lieutenant 
ordinaire  k  Montcreau,  adressée  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  de  Paris.  Les  actes  du  Bureau  de  la  ^  ille  pour  l'année  1670 
sont  tellement  incomplets  qu'on  nous  pardonnera  de  donner  i<i  une  analyse  de  celte  pièce.  C'est  une  réponse  à  une  lettre  di>  l'Éclie- 
vinage,  datée  de  la  veille,  38  juin.  Il  annonce  qu'il  a  fait  assembler  aussitôt  le  Procureur  et  les  Echevins  de  Monlereau,  avec 
une  t>onne  partie  des  habitants  et  tes  a  informés  sommairement  que  les  trois  prisonniers  étaient  notoirement  suspects  à  la  Ville 
pour  avoir  porté  les  armes,  comme  on  le  verra  par  son  procès-verbal ,  qu'il  leur  envoie  avec  le  procès  de  l'espion  et  des  personnes 
dénommées  dans  lesd.  lettres  du  38,  aGn  qu'il  en  soit  ordonné  au  Conseil  privé.  Il  assure  qu'il  fait  bonne  et  exacte  garde  à  Mon- 
tercau  et  qu'il  les  avertira  incontinent  des  entreprises  qui  se  feront  par  deçà.  «Quant  aux  bacs  et  basteaulx  estans  es  portz  des 
rivières  de  Seyne  et  Yonne  circonvoisins  et  de  noslre  ressort,  l'on  a  en  tout  et  partout  executlé  vostre  mandement  cy  devant  receu. 
Mais  je  puis  vous  asaeurer,  selon  le  commun  rapport,  que  l'on  passe  ordinairement  et  aisément  par  le  gay  des  rivières,  sans  bac  ne 
basteau,  è  cause  que  les  rivières  sont  basset. . .  A  Montervau,  ce  ixix*  Juing  iSyori.  (ArcKitu  nat.,  H  tSSi.) 


172 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1670] 


GCGVII.  —  Pour  visiter  les  barrières  du  fauxbourg  Sainct  Marcel. 

7  juillet  1670.  (Foi.  226  r°.) 


«De  par  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

(tSire  Nicolas  Becquet,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  aiez  à  visitter,  acompaignë 
de  voz  cinquanteniers  et  dixinicrs,  les  barrières  des 
l'aulxbourgs  Sainct  Marcel,  sçavoir  si  lesd.  barrières 
sont  bien  entretenues  et  ferment  bien,  ad  ce  qu'il 


n'en  advienne  aucun  inconvénient,  et  nous  en  faictes 
vostre  rapport  dedans  lundy  matin. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  \n'  jour  de 
Juillet  M.  v'^  LXX.7) 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chas- 
cun  pour  son  regard. 


GCGVIII.  —  Pour  renforcer  les  gardes  des  portes 

ET    GARDER    LES   BARRIERES   DES    FAUXBOURGS. 
i3  juillet  1570.  (Fol.  226  v°.) 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tf  Cappilaine.  .  .  '•',  nous  vous  mandons  que,  pour 
la  seurette'  des  citoyens  et  bourgeois  de  la  Ville, 
vous  laciez  renforcer  les  gardes  de  la  porte  de . . .  '*', 
y  establissant  tous  les  jours  vostre  compagnye  entière, 
de  laquelle  neantmoings  vous  ferez  tirer  et  distribuer 
ung  bon  nombre  de  vosd.  bourgeois,  pour  garder  les 
barrières  des  l'aulxbourgs  de  vostredicte  porte,  les- 


quelles nous  vous  enjoignons  de  garder  de  jour, 
avecques  toute  seurettci  et  pareille  garde  que  les 
autres  portes,  se  donnant  les  gardes  d'icelle  adviz 
réciproque  les  ungs  aux  autres. 

tt  Et  si  vous  ferez  bons  rooUes  des  chefz  de  maisons 
qui  defauldront  de  se  trouver  ausd.  gardes  en  per- 
sonne, pour  eslre  par  nous  condempnées  comme  nous 
verrons  bon  estre. 

tFaict  au  Bureau,  ce  xiii'  Juillet  m.  v'  lxs.v 


GGGIX.  —  [Gardes  de  nuit  aux  fauxbourgs.] 

i3  juillet  1570.  (Fol.  296  v°.) 


T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tt  Au  jour  d'huy,  au  Bureau  de  l'HosIel  de  la  Ville 
de  Paris ,  a  esté  arresté  que  dorcsnavant  il  sera  faict 
garde  de  uuict,  en  ciiascun  faulxbourg,  par  les  cap- 
pitaines  et  habitans  d'iceulx,  faisant  bonne  garde 
aux  barrières,  depuis  la  levée  de  la  garde  qui  y  aura 


esté  du  jour  jusques  au  lendemain  matin,  que  fautre 
garde  retournera  pour  la  garde  de  la  porte  et  liar- 
rieres;  [et  est]  ordonné  à  chacun  cappitaine  desd. 
faulxbourgs  de  y  tenir  la  main ,  à  l'exécution  du  man- 
dement cy  dessus. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xm°  Juillet 


V"  LXX.  T> 


GGGX.  —  [Renfort  de  garde  à  la  porte  Saint-Marceau.] 

x4  juillet  1670.  (Fol.  f!27  r°.) 


If  De  par  les  Prévost  des  Marchatis  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ttVous,  cappitaine  Pigneron,  Collonnel  de  lad. 
Ville,  nous  vous  mandons  que,  pour  la  seurette  des 
citoyens  et  bourgeois  de  la  Ville,  vous  laciez  entendre 
aux  cappilaines  qu'ilz  renforcent  gardes  à  la  porte 
Sainct  Marceau ,  et  y  estabiissent  tous  les  jours  vostre 


compagnye  entière,  de  laquelle  neantmoings  ilz  feront 
tirer  et  distribuer  ung  bon  nombre  d'archers  de  vos- 
dictz  bourgeois,  pour  garder  les  barrières  des  faulx- 
bourgs de  lad.  porte,  chacun  pour  son  regard;  les- 
quelles nous  vous  enjoignons  de  garder  de  jour, 
avecques  toute  seurette  et  pareille  garde  que  ausd. 
portes,  se  donnansles  gardes  d'icelles  adviz  réciproque 


0  Ces  blancs  sont  au  Registre. 


[i57o] 

les  ungs  aux  autres.  Et  si  vous  ferez  bons  roolles  des 
chefz  de  maisons  qui  deffaulderont  eulx  trouver  ausd. 
gardes  en  personne,  pour  estre  par  après  par  nous 
procède'  par  condempnalions  d'amandes,  ainsy  qu'ilz 
verront  bon  estre.  Aussy  vous  ferez  faire  bonnes  sen- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


173 


linelles,  ainsy  que  vous  soûliez  par  cy  devant  faire 
pendant  les  urgens  affaires. 

ifFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiiii"  jour  de 
Juillet  1570.1 


CCCXI.  —  Pour  faire  recherche  des  personnes  logées  aux  hôtelleries 

ET   CHAMBRES    GARNIES. 

lû  juillet  1670.  (Fol.  «37  v'.) 


«De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
«tSire  Nicolas  Pauimier,  Ouartenier  de  lad.  Ville, 
ne  faillez  à  faire  recherche  des  personnes  (jui  sont 
logées  aux  hostelleries  et  chambres  garnies  de  vostre 
quartier,  vous  informant  secrètement  des  voisins 
desd.  iiostelleries  et  d'autres  bourgeois  s'ilz  ne  voyent 
poinct  loger  ne  entrer  es  maisons  particuliaires  de 


tume;  et  s'il  s'en  trouve,  enquerez  vous  de  qui 
elles  sont  advouées,  et  qu'elles  font  en  lad.  Ville; 
dont  vous  nous  envoirez,  dedans  demain,  vosire  pro- 
cès verbal. 

ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xim'  Juillet 
1670. fl 

Semblables  mandemens.aux  fins  que  dessus,  ont 
este'  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 


Tostredict  quartier  plus  de  personnes  que  de  cous-    ;    chacun  pour  son  regard. 


CCCXII.   Aux   GARDES   DES    AVENUES   ET   TRAVERS   DE   LA  RIVIERE 

DE  NE  LAISSER  PASSER  AUCUNS  BATEAUX  \  PESCHEURS. 

là  juillel  1570.  (Fol.  347  \°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
fil  est  très  expressément  inhibé  et  dofîendu  aux 
cappitaines  establiz  aux  gardes  des  avenues  et  travers 
de  la  rivière  de  ne  laisser  passer,  entrer  ne  sortir 
aucuns  basteaux  à  pescheurs  ne  autres,  depuis  six 
heures  du  matin  jusques  à  huict  heures  du  soir.  Et 
seront  lesd.  pesseurs  et  pescheurs  lenuz  enchesner, 
aux  portz  ordinaires  de  ladicle  Ville,  leursdictz  bas- 


teaulx  et  fletles  après  lesdicles  heures,  sur  peine  de 
pugnition  corporelle  et  de  confiscation  de  leursdictz 
basteaux. 

"  Faict  au  Bureau,  ce  xiiii'  jour  de  Juillel  m.  v'  lxx.  t» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  baillez  aux  cappi- 
laine  de  Charcnton,  cappitaine  du  pont  de  Sainct 
.Cloud,  cappitaine  de  la  Tournelle,  et  cappitaine  du 
boulleverd,  aux  fins  que  dessus. 


CCCXIII.  —  Pour  l'élection  d'un  Prévost  des  Marchans  et  de  deux  Eschevins. 

ifi  août  1570.  (Fol.  338  r*.) 


«tMons'  le  Premier  Président,  plaise  vous  trouver 
mercredy  prochain ,  à  sept  heures  du  matin ,  en  l'Hos- 
tel  de  ceste  Ville,  pour  procedder  à  l'esleclion  d'un 
Prévost  des  Marchans  et  de  deux  Eschevins  nou- 
veaulx,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur  t«mps. 
Et  vous  prions  n'y  voulloir  faillir. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xnii*jourd'Aoust 
1570.1 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  mess"  les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard. 


!T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
«rSire  Guillaume  Guerryer,  Quartenier  de  lad. 
Ville,  appeliez  voz  cinquantcniers  et  dixiniers,  avec([ 
huict  personnes  des  plus  apparens  de  vostredict 
quartier,  tant  des  officiers  du  Roy,  s'il  s'en  trouve 
aucuns  aud.  quartier,  que  des  bourgeois  et  notables 
marchans  non  mecanicques,  lesfjuclz  seront  tenu/, 
comparoir,  sur  peine  d'estre  privez  de  leurs  previlei- 
ges  de  bourgeoisye,  franchise,  liberté,  suivant  l'edict 
du  Roy.  Lesquelz  feront  le  serinent,  es  mains  du 


i74 


REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS 


plus  notable  desd.  huict  personnes,  de  eslire  quatre 
notables  personnes  desd.  huict.  Ausquclz  esleuz  dictes 
et  enjoignez  qu'ilz  se  treuvent  en  leursdictes  mai- 
sons, mcrcredy  prochain  jusques  après  neuf  heures 
du  matin,  que  manderons  deux  d'iceulx  venir  en 
l'Hostel  de  iad.  Ville,  pour  procedder  à  l'eslection 
d'un  Prévost  des  Marchans  et  de  deux  Eschevins 
nouveaulx,  au  lien  de  ceulx  qui  ont  faici  leur  temps. 


[1670] 

Et  nous  rapportez  led.  jour,  à  sept  heures  du  matin, 
cloz  et  scellé  ce  que  i'aict  en  aurez,  suivant  l'ordon- 
nance et  antienne  coustume.  Si  ny  faictes  faulle. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xiiii'  jour 
d'Aoust  1570." 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard. 


REGISTRE 
DES  ORDONNANCES,  MANDEMENS, 

ASSEMBLÉES,   DELIBERATIONS  ET  AUTRES   EXPEDITIONS 

FAICTES  AU  BUREAU  DE  LA  VILLE   DE   PARIS, 
COMMANÇA.NT  LE   MECREDY   SEIZEIESME  JOUR  D'AOUST 

MIL  CINQ  CENS  SOIXANTE  DIX. 


Monsieur  Marcel,  Prévost  des  Marchans. 

Messieurs  Poulin,  Dauvergne,  Boucqubt  et  de  Gressé,  Eschevins. 

Monsieur  Baschellier,  Greflier. 


Nota  que  le  présent  registre  est  double,  d'aullant  qu'il  y  en  a  ung  pareil  qui  est  couvert 
de  rouge  avec  les  armoiries  de  la  Ville  par  dessus;  et  partant  l'ung  ou  l'aultre  ne  sert  de 
rien  ''^ 


''  I^s  Jeux  exemplaires  signales  dans  cette  note,  d'une  écriture  contemporaine  du  Registre,  existent  encore;  ils 
|>ortent  aux  Archives  nationales  le»  cotes  H  1786'  et  H  1786'.  Pour  plus  de  commodité  et  pour  simplifier  les  renvois, 
nous  les  désignerons  seulement  par  les  lettres  A  et  B.  \^.  premier,  de  grand  format,  mesure  Ao5  millimètres  sur  3."5o, 
hors  la  reliure,  et  contient  ^'lo  feuillets,  sans  compter  le  titre  et  les  tables.  Les  dimensions  du  second  sont  de  a  g.')  milli- 
mètres sur  i85,  et  ses  feuillets  se  nomhrent  par  36.3,  y  compris  le  titre;  il  est  dépourvu  de  tables.  La  couverture  rouge 
avec  les  armoiries  de  la  Ville  a  été  remplacée  par  une  reliure  moderne,  la  même  que  pour  les  autres  registres  de  la 
collection.  Contrairement  à  cette  assertion  que  "l'ung  ou  l'aultre  ne  sert  de  rien, ri  ces  deux  registres,  au  contraire,  se 
complètent  mutuellement  en  plusieurs  endroits.  Tels  actes  qui  n'ont  j)oint  été  transcrits  siu-  le  premier  sont  insérés  dans 
le  second ,  et  réciproquement.  Une  collation  minutieuse  des  deux  textes  nous  permettra  d'indiquer  en  notes  ces  diver- 
gences et  d'autres  moins  importantes,  telles  que  les  différences  de  rédaction  et  les  variantes  de  noms  propres. 


176 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1570] 


CCCXIV  [I]'^'.  —  Assemblée  pour  l'élection  de  Messieurs  (^'. 

16  août  1570.  (A  et  B,  fol.  1  r'.) 


Premièrement'^'. 

Du  mercredy '*',  seiziesme  jour  d'Aoust  mil  cinq 
cens  soixante  dix. 

En  l'assemble'e  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en 
THostel  de  la  Ville  de  Paris  [de  messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Quarteniers 
et  deux  bourgeois  de  chascun  quartier'^)],  suivant  les 
mandemens  pour  ce  expédiez'*',  affin  de  procedder 
à  l'esleclion  d'ung  Prévost  des  Marchans  et  de  deux 
Eschevins  nouveaux  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict 
leur  temps,  à  la  manière  accoustuméc '"'l,  sont  com- 
paruz  les  personnes  cy  après  nommez,  assçavoir: 

Messire  Nicolas  Legendre,  chevalier,  seigneur  de 
Villeroy,  Conseiller  du  Roy  en  son  prive  Conseil, 
Prévost  des  Marchans; 

Sire  Jacques  Kerver,  monsieur  m"  Hierosme  de 
Varadde,  Secrétaire  du  Roy,  monsieur  m"  Pierre 
Poulin,  Secrétaire  du  Roy '^',  monsieur  m*  Françoys 
Dauvergne,  Conseiller  du  Roy  en  sa  Chambre  du 
Trésor  à  Paris,  Eschevins; 

Monsieur  m"  Adrien  Dudrac,  Conseiller  du  Roy 
en  sa  court  de  Parlement; 

Messire  Christofle  de  Thon,  chevalier,  Conseiller 
du  Roy  en  son  privé  Conseil  et  premier  Président 
de  la  court  de  Parlement; 

Monsieur  m°  Jehan  Prévost,  Conseiller  du  Roy 
en  sa  Court  des  Aydes; 

Sire  Guillaume  Larcher,  absent  '°'  ; 

Monsieur  m"  Claude  Guyot,  Conseiller  du  Roy  et 
Maistre    ordinaire  en    sa  Chambre    des  Comptes; 

Monsieur  m'  Philippes  Le  Liepvre,  advocat  en 
Parlement  ; 


Sire  Pierre  Crocquet  ; 

Monsieur  m°  Jehan  de  Palluau ,  Secrétaire  du  Roy  ; 

Monsieur  m"  Pierre  Violle,  Conseiller  du  Roy  en 
sa  court  de  Parlement  et  es  Requestes  du  Palais; 

Monsieur  m°  Jehan  Sanguyn,  Secrétaire  du  Roy; 

Monsieur  m"  Pierre  Hennequin,  Conseiller  du 
Roy  en  son  privé  Conseil  et  Président  en  sa  court 
de  Parlement; 

Monsieur  m°  Nicolas  Luillier,  Conseiller  du  Roy 
et  Président  en  sa  Chambre  des  Comptes  ; 

Monsieur  m°  Nicolas  Perrot,  Conseiller  du  Roy  en 
sa  court  de  Parlement; 

Monsieur  Marcel,  Conseiller  de  lad.  Ville; 

Monsieur  m"  Jherosme  de  Chomedey,  s'  de  Ge- 
netoy; 

Sire  Synion  de  Cressé'^"',  s'  dudict  lieu  ; 

Monsieur  m'  Jacques  Paillart,  s"^  de  Jumeauville; 

Monsieur  m*  Nicolas  Lesueur,  Greffier  de  la 
Court  des  Aydes; 

Monsieur  m"  Loys''^'  Huault,  s' de  Montmagnye; 

Monsieur  m' Jherosme  de  Rragelongne,  Conseiller 
du  Roy,  Trésorier  de  l'Extraordinaire  des  Guerres; 

Monsieur  m"  Jacques  Sanguin,  Conseiller  du  Roy 
en  sa  Chambre  des  Eaues  et  forestz; 

Sire  Claude  Le  Prebstre; 

Sire  Claude  Aubery,  tous  Conseillersde  la  Ville  '^*'. 

Quarteniers  et  Bourgeois  '^^'  : 
Sire  Nicolas  Paulmier: 

Monsieur  m"  Raoul  Avrillot,  Conseiller  du  Roy 

en  sa  court  de  Parlement , 
Sire  Pierre  Le  Goix; 


'''  Les  chiffres  romains  entre  crochets  représentent  les  numéros  d'ordre  des  actes  contenus  dans  le  double  Registre  H  1786 
comme  s'il  était  publié  séparément. 

'*'  Les  rubriques  sont  toutes  empruntées  au  Registre  R ,  le  Registre  A  en  étant  complètement  dépourvu. 

W   (tPremierementn  manque  dans  R. 

'*'   (tMercredyn  manque  dans  R. 

'')  Les  mots  entre  crochets  oianquent  dans  A. 

'*'  Les  mots  :  «suivant  les  mandemens  pour  ce  expédiez»  ont  été  omis  dans  B. 

'''   (tA  la  manière  accoustuméen  manque  dans  R. 

'*'   Var.  trAussy  Secrétaire  dud.  seigneur»  (R). 

'*'  «Absent»  manque  dans  R. 

"")  «Simon  de  Coussé»  (A),  leçon  fautive.  ttSire  Simon  de  Cressé,  s'  dudict  lieu  de  Cressé»  (R). 

""   Le  prénom  est  en  blanc  dans  A. 

"^'   Cinq  mots  omis  dans  A. 

''^'  «Et  bourgeois»  manque  dans  A.  Le  nom  de  chaque  Quartenier  est  suivi  des  noms  des  deux  bourgeois  de  son  quartier  spécia- 
lement désignés  pour  assister  à  l'élection  de  l'Échevinage. 


[i57o] 

Sire  Guillaume  Parfaict: 

Monsieur  Morin,  s'  de  La  Chesnaye, 

Mons'de  La  Mothe,  advocat; 
Sire  Pierre  Perlan  : 

Monsieur  Blandin,  Secrétaire  des  finances, 

Monsieur  Boudart'^',  advocat  au  Conseil  privé 
du  Roy; 
Sire  Macé  Bourlon: 

Monsieur  Dufour,  Conseiller, 

Sire  Nicolas  Hac; 
Sire  Guillaume  Guerrier  : 

Monsieur  le  Président  Jambonneau, 

Estienne  Masure; 
Sire  Malhurin  de  Beausse  : 

Monsieur  de  Mailly,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Parlement  et  es  Requestes  du 
Pallais , 

Sire  Jehan  Merault; 
Sire  Ambroise  Baudichon ,  absent  '■^>  : 

Monsieur  de  Vignolles,  Conseiller  [en  ladicte 
courte']. 

Monsieur  Lesné'*\  Conseiller  en  Cbastcliet; 
Monsieur  Robert  Danetz: 

Sire  Jacques  iNicolas, 

Monsieur  Du  Moustier,  procureur  en  Chaslelet; 
Sire  Jehan  Leconte  : 

Monsieur  le  Trésorier  Le  Jars, 

Monsieur  Boudet,  Conseiller; 
Sire  Nicolas  Bourgeois: 

Monsieur  Le  Sec, 

Monsieur  le  Secrétaire  de  Sainct  Germain; 
Monsieur  Thomas  Du  Ru: 

Monsieur  de  Masparrault'^',  Maistre  des  Re- 
questes. 

Monsieur  Poussepin,  Conseiller  en  Cbastellet; 
Sire  Nicolas  Becquet  : 

Monsieur  le  Président  Le  Cirier, 

Monsieur  Le  Roux,  Auditeur  des  Comptes; 
Sire  Jehan  Perrot: 

Sire  Jehan  Godeffory, 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


177 


Sire  Pierre  Boursier; 
Sire  Anthoine  Huol  : 

Monsieur  Boulin,  Conseiller,  absent, 

Monsieur  le  Commissaire  Lallement; 
Sire  Jehan  Bellier,  l'aisné  : 

Monsieur  de  Brion,  advocat. 

Sire  Anthoine  '^1  Bellenger; 
M'  Charles  Maheut: 

Monsieur  le  Président  d'Orsay, 

Monsieur  le  Greffier  Malon. 
Après  lecture  faicte  des  Ordonnances  de  lad. 
Ville,  en  la  présence  de  la  compaignie,  et  serment 
faict  par  icelle  es  mains  dud.  s'  Prévost,  en  la  ma- 
nière accoustumée,  auroict  esté  proceddé  à  l'eslectiou 
de  quatre  personnes  pour  scrutateurs,  recepvoir  les 
voix  et  les  tenir  secrettes.  Et  par  la  pluralité  des 
voix,  aaroient  esté  esleuz,  assçavoir  :  pour  officier 
du  Roy,  led.  s'  Premier  Président,  pour  Conseiller 
de  Ville,  led.  s'  Président  Lhuillier;  pour  Quarte- 
nier,  Jehan  Leconte;  et  pour  bourgeois,  Pierre  Le 
Goix.  Desquelz  led.  s'  Prévost  des  Marchans  auroit 
prins  et  receu  le  serment  requis  et  porté  par  les 
ordonnances  dicelle  Ville '''. 

Et  led.  jour  de  relevée,  iceuK  sieurs  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Quarteniers 
et  bourgeois  seroient,  vestuz  de  leurs  robbes  de  li- 
vrées, partiz  de  Tliostel  de  lad.  Ville,  et  seroient 
allez  présenter  au  Roy  estant  en  l'hoslel  d'Anjou  <"', 
le  scrutin  de  lad.  eslection.  Et  après  ouverture  et 
lecture  faicte  d'icelluy  par  Sa  Majesté,  elle  auroit 
voullu  et  ordonné  pour  Prévost  des  Marchans  led.  s' 
Marcel  '",  et  pour  Eschevins  messieurs  Bouquet  et 
de  Cressé. 

Au  moyen  de  quoy  auroient  esté  iceulx  sieurs 
Prévost  et  Eschevins  mandez,  et  estans  vcnuz  iceulx 
sieurs  Marcel  et  de  Cressé  devant  Sa  Majesté,  elle 
les  '"*'  auroit  receuz  au  serment  acouslumé  desdictz 
eslatz.  Et  quant  aud.  s'  Bouquet  absent.  Sa  Majesté 
auroit  ordonné  aud.  s' premier  Président  le  recepvoir 
aud.  serment  en  la  Chambre  du  Conseil. 


<"    Var.  rBaudort»  (B). 
'''   rAlMentn  manque  dans  B. 
">  Ces  mots  onl  été  omis  dans  A. 
<«    For.  Laisné  (B). 
"'    Var.  «de  Masperraullen  (B). 
(•>   Var.  (rJehan  Bellenger»  (B). 
^    Var.  irPar  Icsdiclcs  ordonnances!)  (B). 

")  Hôtel  que  le  duc  d'Anjou,  frère  de  Charles  IX,  avait  acheté  du  s'  de  Villeroy,  par  contrat  du  3o  mai  i568.  Voir  ci-detsus 
page  .36,  et  la  note  5,  où  se  trouve  retracé  rhisloriquc  sommaire  de  cet  h6lel. 
<''  Sur  Claude  Marcel,  voir  la  note  i,  page  liU  ci-dessus. 
"•'   Var.  «Elle  auroit  iceulx»  (B). 

Tl.  33 

laraiHKiii   iutiohali. 


178 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[Prestation  de  serment  du  s'  Bouqcet.] 
Et  le  dix  septiesme  jour  d'iceulx  mois  et  an ,  led. 
sieur  Bouquet  auroit  faict  et  preste  iceliuy  serment 
en  tel  cas  requis  dud.  estât  d'Eschevin  d'iceile  Ville '^', 


[1570J 

es  mains  de  Messieurs  de  la  Chambre  du  Conseil 
establye  en  la  Chambre  des  Comptes,  suyvant  led. 
commandement  et  ordonnance. 


CGCXV  [II].  —  Remontrances  des  capitaines'^). 

17  et  18  août  1570.  (B,  foi.  à  r°.) 


Ce  jour  d'huy  xvii"  jour  d'Aoust  v'  lxx  ,  sont  venuz 
au  Bureau  de  ladicte  Ville  bon  nombre  de  capi- 
taines d'icelle  Ville,  lesquelz,  par  l'organe  de  mon- 
sieur de  Vignolles  f^',  conseiller  du  Roy  en  sa  court 
de  Parlement  et  l'un  desd.  capitaines,  ont  remons- 
tré  à  Messieurs  qu'ilz  avoient  désir  de  aller  faire  la 
révérence  au  Roy  à  sa  bien  venue  en  ceste  ville,  les 
prians  les  vouloir  présenter  à  Sa  Majesté,  ce  qu'ilz 
ont  promis  faire.  Et  pour  ce  faire  ont  esté  depput- 
tez  les  sieurs  Prévost  des  Marchans,  de  Dampont  et 
Bouquet,  Eschevins. 

Et  le  xviii°  desd.  mois  et  an,  iceulx  Prévost  et 
Eschevins  dessus  nommez  se  seroient  retirez  par 
devers  Sad.  Majesté,  à  laquelle  ilz  auroient  présen- 
tez, et  à  monseigneur  le  Maréchal  de  Montmo- 
rency *'*',  lesd.  capitaines  pour  l'effect  dessusdict.  Et 
après  les  révérences  deues  et  accoustumées  faictes 
par  lesd.  capitaines  à  Sad.  Majesté,  iceliuy  sieur  de 


Vignolles  luy  auroit  faicte  une  fort  docte  oraison, 
qui  n'est  cy  insérée  pour  éviter  prolixité;  mais  la 
conclusion  en  estoit  en  substance  qu'il  supplioit 
très  humblement  Sadicte  Majesté  croire  que  tout  ce 
que  lesd.  capitaines,  ses  très  humbles  et  très  fidelles 
subjectz  et  serviteurs,  ont  cy  devant  faict  a  esté  pour 
l'honneur  de  Dieu  et  son  service,  pour  lesquelz  ilz 
luy  ont  promis  tout  ce  qui  deppend  d'eulx,  ie 
suppliant  aiissy  les  vouloir  tenir,  conserver  et  main- 
tenir pour  telz  par  tous  bons  actes  de  sa  bonne 
justice. 

Ausquelz  capitaines  Sad.  Majesté  auroit  faict  res- 
ponce  qu'elle  tenoit  lesd.  capitaines  pour  ses  bons, 
loyaux  et  fidelles  subjectz,  trouvant  fort  bon  tout 
ce  qu'ilz  avoient  faict,  les  priant  et  neantmoings 
admonestant  de  faire  et  continuer  leur  debvoir  tant 
etaussy  bien  pendant  la  paix,  qu'ilz  avoient  faict  du- 
rant la  guerre,  au  bien  de  son  service  et  enlretene- 
ment  de  ses  edictz. 


CCCXVl    [III].  —   Ru   DE   BlEVRE. 

19  août  1670.  (B,  fol.  4  v°.) 


Du  xix'""  desd.  mois  et  an. 

Cedict  jour,  sur  la  requeste  faicte  par  le  Procu- 
reur du  Roy  et  de  lad.  Ville  à  ce  que,  en  exé- 
cutant certaine  ordonnance  pour  le  faict  du  ru  de 
Bievre,  il  nous  pleust  commettre  deux   de  nous 


Eschevins,  pour  veoir  et  visitter  les  lieux  et  savoir 
quelle  despence  il  convient  faire  pour  les  remettre 
en  bon  et  suffizant  estât,  suivant  lad.  ordonnance. 
Ont  esté  commis  pour  ce  faire  messieurs  Dauvergne 
et  Bouquet,  Eschevins. 


CGGXVIl  [IV].  —  Ordonnance  du  Roy  touchant  les  deffences  de  porter  armes  à  feu 

À  Paris. 

90  août  1670.  (A,  fol.  3  v°;  B,  fol.  5  r°.) 


(tLe  Roy  ayant  entendu  qu'il  se  porte  harquebuzes, 
pislolles  et  pistolletz  en  ceste  ville  de  Paris,  dont  il 


peult  advenir  plusieurs  meurtres  et  assassignatz ,  el 
desquelz  il  a  ja  entendu  plaincles,  désirant  y  pour- 


'''  Les  mots  fteii  tel  ras  requis.  .  .  Ville»  manquent  dans  B. 

'')  Ce  paragraphe  n'a  pas  été  transcrit  dans  A,  non  plus  que  le  suivant. 

'^'  Antoine  de  Vignoles,  d'abord  avocat  au  Parlement  de  Paris,  avait  été  reçu  conseiller  en  cette  cour,  sur  la  résignation  de  Jean- 
Baptiste  Regnault,  le  8  février  i565.  {Archives  nnt.,  X"  i6i5,  fol.  48a.) 

"'  François,  duc  de  Montmorency,  maréchal  de  France,  ûls  atné  du  Connétable  et  de  Madeleine  de  Savoie,  né  le  17  juillet  i53o. 
mort  à  Ecouon  le  i5  mai  1679. 


[i57o] 

voir,  a  deffendu  el  deffend  à  quelque  personne  que 
ce  soit  de  ne  porter  harquebuzes,  pistolles  ny  pis- 
toUetz,  soit  à  couvert  ou  à  descouvert,  et  ce  sur 
peine  destre  descapitez  ou  penduz  sur  le  champ, 
selon  la  qualité  des  personnes,  voullant  neant- 
nioings  excepter  loules  ses  gardes,  celles  de  la  Royne 
sa  mère,  de  Mcsseigneurs  ses  frères,  les  archers  du 
Prévost  de  i'Hostel,  de  messieura  les  Mareschaulx 
el  pareillement  le  Guet  et  garde  de  la  Ville  ordi- 
naire et  des  portes  de  lad.  Ville,  faisans  l'exercice 
et  debvoir  de  leurs  charges. 

s  Sera  cnjoinct  aussy  aux  cappitaines  et  gardes 
des  portes  de  lad.  Ville  d'admonester  tous  ceulx  (jui 
entreront  en  lad.  Ville  avecques  lesd.  armes,  qu'ilz 
ayent  à  les  consigner  entre  les  mains  de  leurs  hostes 
jusques  à  leurs  partemeas,  pour  l'observation  de  la 
présente,  et  aux  hostes  de  signifBer  cestedicte  or- 
donnance à  ceulx  qu'ilz  logeront. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


179 


irFaicl  à  Paris,  le  vingtiesme  jour  d'Aoust  mil 

T*  LXX.  1> 

Ainsy  signé  :  «  CHARLES  r). 
Et  au  dessoubz  :  (tFizEsi. 

(f  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  les  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

<r  II  est  ordonné  que  le  contenu  cy  dessus  sera  si- 
gniffié  aux  cappitaines  et  gardes  des  portes  de  ceste 
Ville  de  Paris,  pour  observer  l'ordonnance  du  Roy, 
suivant  le  contenu  en  icelle,  en  enjoignant  aux  por- 
tiers de  chascune  porte  que,  ouvrant'''  la  porte  le 
malin,  ilz  ayent  en  advertir  le  cappitaine  ou  chef 
de  la  garde  qui  y  arrivera,  pour  observer  el  entrete- 
nir le  tout''^',  suivant  l'intention  de  Sa  Majesté. 

«Faict  au  Bureau  de  l'Hoslel  de  la  Ville  de  Paris, 
le  vingtiesme  Aoust  mil  y'  lxx.5) 

Ainsi  signé  :  (t Bachelier  et  de  Cressé^'^K 


CCCXVIII  [V]. 


Mandemens  pour  faire  assemblée  touchant  les  xviii<=  mil  livres  tournois 
demandez  par  le  rot  à  rente '*'. 
SI  août  1570.  (B,  fol.  5  v°.) 


ir Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hoslel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  la  lecture 
de  certaines  lettres  du  Roy,  pour  raison  du  recouvre- 
ment de  la  somme  de  xvin°  mil  livres  tournois  pour 
cent  cinquante  mil  livres  de  rente  sur  le  Clergé  de 
France,  et  qu'il  veult  vendre  à  lad.  Ville;  à  la  ga- 


rantie de  laquelle  somme  led.  seigneur  Roy  veull 
subcidiairement  obliger  les  plus  clairs  deniers  de  sa 
recepte  gencralle.  Vous  priant  n'y  vouloir  faillir. 
(tFaicl  le  xii*  jour  d'Aoust  v'  lxx.d 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  aultres 
Conseillers  de  lad.  Ville. 


CCGXIX  [VI].  —  Lettres  du  Ro\  à  la  mesme  fin. 

91  août  1570.  (A,  fol.  4  r»;  B,  fol.  6  r'.) 


tDe  par  le  Roy. 
«Très  chers  et  bien  amez,  ayant  faict  rechercher 
en  tout  nostre  Estât  quelque  bon  moyen  pour  promp- 


tement  licentier  les  Reistres  et  aultres  estrangers  qui 
sont  à  présent  en  nostre  Royaulme  '^',  à  la  foulle  et 
oppression  de  nostre  pauvre  peuple,  et,  à  nostre 


">    Var.  «Qui  ouvronl»  (B). 

W   For.  (tPoiir  ol>server  et  entretenir  le  conlena  ci  deacus»  (B). 

">  Les  deux  gif^lures  manquent  ilans  B. 

'*>  Cet  article  a  été  omis  dans  A. 

'"  A  la  fin  de  la  seconde  guerre  de  religion  déjà,  le  licenciement  des  reltres  et  autres  sondoyers  étrangers  avait  été  pour  k  Cour 
une  source  de  graves  embarras.  (Voir  la  note  consacrée  à  Jean-Casimir  de  Bavière,  comte  pnlatin  du  Bhin,  ci-dessns  p.  99.)  Après 
la  paix  de  Saint-Germain,  les  diOicullès  ne  furent  pas  moindres.  Les  troupes  auxiliaires  engagées  dans  l'armée  royale  comme  dans 
l'armée  protestante  comprenaient  des  Allemands,  des  Suisses,  des  Espagnols  et  des  Italiens;  elles  étaient  aussi  exigeantes  que  nom- 
breuses. Il  fallut  bien  des  négociations  et  surtout  beaucoup  d'argent  pour  obtenir  qu'elles  délivrassent  le  pays  de  leur  présence.  On 
retrouvera  plus  loin  (n°  CCCXXXVll)  les  trace»  de  ces  mêmes  préoccupations.  Parmi  les  autres  mesures  financières  prises  par  le 
Conseil  du  Boi  pour  se  procurer  l'argent  nécessaire  au  renvoi  des  reitres,  on  peut  citer  la  mise  en  vente  des  liôtels  el  terrains  du 
grand  et  du  petit  Nesle.  Par  lettres  patentes  du  a  septembre  1570,  Charles  l\  nomma  des  commissaires  et  leur  donna  pouvoir 
d'aliéner  celle  portion  du  domaine  royal.  Augustin  de  Tbou,  avocat  du  Roi,  présenta  ces  lettres  au  Parlement  le  16  novembre  sui- 
vant, demandant  qu'elles  fassent  vérifiées  el  enregistrées.  {Archivei  nat.,  Rtg,  du  Conteil,  X"  i63i,  fol.  6  v°.) 

9.S. 


180 


REGISTRES  DU  BUREAU 


grand  regret,  nous  n'avons  rien  trouve'  plus  à  pro- 
pos que  de  nous  ayder  du  secours  que  les  prelatz  et 
beneficiers  de  nostre  Royaulme  nous  ont  liberalle- 
ment  présente',  et  offert  de  nous  secourir  eucores  de 
la  somme  de  cent  cinquante  mil  livres  tournois  de 
rente  sur  tous  les  biens  temporelz  de  nostre  Clergé, 
pour  le  recouvrement  de  la  somme  de  dix  huictcens 
mil  livres  tournoiz,  laquelle  leur  estant  du  tout  im- 
possible de  pouvoir  si  promptement  fournir  que  nous 
en  avons  besoing,  sans  vostre  moyen; 

t  A  ceste  cause,  nous  vous  avons  bien  voullu  man- 
der que  vous  ayez  à  faire  assembler  le  Conseil  de 
nostredicte  Ville,  pour  veoir  les  offres,  conditions  et 
seuretez  que  les  depputcz  de  nostredict  Clergé  vous 
veullent  ouvrir  pour  la  passation  du  contract  qu  ilz 
entendent  aussy  de  faiie  avecques  vous,  vous  priant, 
pour  la  facillilé  de  noz  deniers,  de  les  accommoder 
de  l'ouverture  de  vostre  Bureau  et  de  toutes  choses 
dont  ilz  auront  besoing,  comme  nous  mesmes.  Vous 


[ir,7o] 

voulant  bien  tousjours  asseurer,  oultrc  les  seuretez 
que  vous  sçaurez  bien  tirer  d'eux,  que  au  paye- 
ment desd.  rentes  nous  voulions  subcidiairement  et 
speciallement  affecter  et  obliger  les  plus  clairs  de- 
niers de  nostre  Recepte  generalle  de  lad.  Ville,  et 
vous  en  passer  toutes  lettres  et  obligations  seures 
pour  l'indempnite'  de  nostredicte  Ville.  Si  vous  prions 
n'y  faire  faulle.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

(f  Donné  à  Paris,  le  vingtiesme  jour  d'Aoust  mil 

V'  LXX.v 

Ainsi  signé:  "CHARLES. d 
Et  au  dessoubz  :  nCLAUssEn. 

Et  au  doz  est  escript  :  «  A  noz  très  chers  et  bien 
amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre 
bonne  Ville  de  Paris  :  CLiussEu. 

Lettres  du  Roy  touchant  les  xvni"  mil  livres.  Re- 
ceu  le  xxCAoust  1570'''. 


CCGXX  [VII].  —  Conclusion  de  ladicte  assemblée, 

32  août  1570.  (A,  fol.  Il  y°;  B,  fol.  6  v°.) 


Du  mardy,  vingt  deuxicsme  jour  d'Aoust  mil  v" 
soixante  et  dix. 

En  l'assemblée  faicte  le  jour  d'huy,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  et  donner  advis  sur  certaines  lettres  du  Roy, 
données  à  Paris,  le  xx""  jour  d'Aoust  dernier,  si- 
gnées :  «Clausse",  pour  raison  du  recouvrement  de 
la  somme  de  xviif  m  livres  tournoiz  pour  cl  mil  livres 
tournoiz  de  rente  sur  le  Clergé  de  France,  qu'il 
veult  vendre  à  lad.  Ville,  à  la  garentie  de  laquelle 


somme  led.  seigneur  Roy  veult  subsidiairement  obli- 
ger les  plus  clairs  deniers  de  sa  Recepte  generalle, 
comme  ie  contiennent  lesd.  lettres; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  l'on  doibt 
faire  ouverture  du  Bureau  de  lad.  Ville  ausd.  sieurs 
du  Clergé  de  France,  pour  le  recouvrement  de  lad. 
somme  de  cl"  livres  de  rente  '^>,  attendu  les  grandz 
et  urgens  affaires  du  Roy,  et  que  c'est  pour  licenlier 
les  estrangiers  et  les  envoyer  hors  du  Royaulme, 
oiî  ilz  sont  à  la  grand  foullc  du  pauvre  peuple,  et 
que  le  retardement  que  l'on  pourroit  faire  du  four- 


'■'  La  suscription,  le  litre  et  la  date  de  réception  n'ont  pas  été  transcrits  dans  B. 

'-'  En  vertu  de  cette  délibération,  un  contrat  fut  passé  dès  le  2  4  août,  par-devant  François  Imbcrt  et  Jean  Qualin,  notaires  au  Châ- 
teiet,  pour  la  vente  à  la  ville  de  Paris,  non  pas  de  i5o,ooo,  mais  seulement  de  100,000  livres  tournois  de  rente  annuelle, à  percevoir 
r  tant  sur  le  surplus  de  la  subvencion  et  décimes  accordez  au  Roy  par  le  Clergé  de  France ,  pour  les  paiemens  et  racbapts  des  rentes  deucs 
par  icelluy  Clergé  aud.  Hostel  de  Ville,  en  l'acquicl  et  descharge  dud.  seigneur  Roy,  que  sur  tous  les  autres  biens  et  revenuz  temporelz 
et  dommaine  dud.  Clergé,  nonobstant  que  par  autres  contractz  faictz  tant  par  led.  seigneur  que  par  lad.  Ville  avec  led.  Clergé,  led.  sur- 
plus desd.  décimes  soit  destiné  et  affecté  au  rachapt  desd.  rentes  deuos  par  icelluy  Clergé  à  lad.  Ville;».  Les  vendeurs,  agissant  comme 
délégués  du  Pape  et  au  nom  du  Clergé  de  France,  étaient  Charles,  cardinal  de  Lorraine,  archevèque-duc  de  Reims,  Charles,  cardinal 
de  Bourbon,  archevêque  de  Rouen,  et  Nicolas  de  Pellevé,  cardinal,  archevêque  de  Sens.  Le  payement  annuel  de  cette  somme  de 
1 00,000  livres  tournois  fut  garanti  par  le  Roi  sur  les  plus  clairs  deniers  des  Recettes  générales  d'Outre-Seine  et  Yonne,  Picardie <t 
Champagne.  Cliristophe  de  Thou,  premier  Président  du  Parlement,  Antoine  Nicolai,  premier  Président  de  la  Chambre  des  Comptes, 
et  Jean  de  Neufville,  seigneur  de  Chanteloiip,  commissaires  royaux  spécialement  fondés  de  pouvoirs,  intervinrent  en  conséquence  au 
contrai  et  promirent  de  le  faire  ratifier  par  Charles  IX ,  ce  qui  eul  lieu  en  effet  deux  jours  après.  L'original  des  lettres  de  ratiUcalion , 
annexé  au  contrat,  porte  la  date  de  Paris,  le  36  août  1670,  avec  la  mention  dos  enregistrements  au  Parlement  le  28  août,  à  la 
Chambre  des  Comptes  le  16  octobre,  et  à  la  Cour  des  Aides  le  22  novembre  suivant.  Les  100,000  livres  de  rente  engagées  par  le 
Clergé  représentaient  l'inlérét  annuel  au  denier  douze  d'une  somme  de  1,200,000  livres  tournois,  qui  fut  souscrite  les  jours  suivants 
au  Bureau  de  la  Mlle,  ouvert  à  cet  effet.  L'historique  de  celte  négociation  financière  entre  le  Roi  et  le  Clergé  est  retracé  en  détail 
dans  le  contrat  de  vente  que  nous  signalons  ici.  (Archives  nat.,  K  960,  n"  3.) 


[.570] 

nissement  de  lad.  somme  pourroit  apporter  grand 
dommaigc  à  Sa  Majesté  et  à  son  grand  interestz, 
pour  la  soulde  qui  continuroil  et  courroit  sur  luy  à 
cause  dud.  retardement. 

Laquelle  ouverture  dud.  Bureau  se  fera,  comme 
dict  est,  à  la  charge  que  Sad.  Majesté  et  Messieurs 
du  Clergé  de  France,  tant  en  leurs  noms  que  eux 
faisans  et  portans  fort  des  aultres  Prelatz  et  deppu- 
tei  generaulx  du  Clergé  de  ce  Royaulme,  venderont 
ensemblement  Tung  pour  l'autre,  et  l'ung  d'eux  seul 
pour  le  tout,  sans  division,  et  obligeront  à  la  garen- 
tie  et  continuation  desd.  cl  mil  livres  de  rente  spe- 
ciallement  (^>,  tant  sur  le  surplus  de  la  subvention 
des  décimes  accordez  {«r  led.  Clergé  à  Sad.  Majesté, 
que  aultres  biens,  fondz  de  terres,  heritaiges  et 
retenu  temporel  de  l'Eglise;  et  promectront '^'  de 
faire  ratiflier  par  lesdictz  du  Clergé  lesd.  venditions, 
obligations  et  allienalions  par  le  plus  grand  nombre 
des  seigneurs  archevesques,  eves([ues  et  beneficiers 
de  ccd.  Royaulme  qu'il  sera  possible;  et  oultrc  que 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


18i 


led.  seigneur  Roy  obligera  speciallement  et  solidai- 
rement, comme  dessus,  tous  les  plus  clairs  deniers 
de  SCS  Receples  generalles  d'Oullre  Seyne,  Yonne, 
Champaigne  et  Picardye,  pour  se  addresser  tant  sur 
lesd.  Recettes  generalles  que  sur  lesd.  décimes  et 
biens  patrimoniaulx  desd.  du  Clergé,  aux  choix  et 
option  de  lad.  Ville. 

Etoullre  sera  suppliée  Sad.  Majesté  de  intervenir 
à  l'entretennement  et  continuation  du  payement  des 
soixante  quinze  mil  livres  de  rente  que  lesd.  sieurs 
du  Clergé  ont  cy  devant  venduz  à  lad.  Ville,  au 
deiTault  de  payement  faict  d'iceulx  par  lesd.  sieurs 
du  Clergé  de  France,  et  enjoindre  à  ses  Procureurs 
generaulx  requérir  la  publication  et  veriflication  '^1 
es  Courtz  souveraines,  des  contractz,  venditions, 
ratiflScations  desd.  cl  mil  livres  de  rente  et  toutes 
autres  expéditions  pour  ce  nécessaires,  et  que  tous 
les  fraiz  qu'il  conviendra  pour  ce  faire  seront  faictz 
aux  despens  dud.  Clergé. 


CCGXXI  [VIII].  —  PicHOif. 

ai  août  1870.  (B,  fol.  7  r*.) 


Dudict  jour. 

Cedict  jour,  suivant  la  requeste  présentée  au  Bu- 
reau par  Remy  Pichon,  est  comparu  noble  homme 
Laurens  Teste,  chevalier  et  capitaine  du  Guet  de 
ceste  Ville,  lequel  a  déclaré  qu'il  aempescbe  bail 


estre  faict  audicl  Pichon  du  corps  de  garde  men- 
tionné en  lad.  requeste,  à  la  charge  qu'il  en  fera 
ouverture,  quant  il  en  sera  requis  par  ledict  cheva- 
lier ou  ses  officiers  du  Guet  '*'. 


CCCXXIl  [IX].  —  Porte  de  Bucy. 

iSaràt  1570.  (B,  fol.  7  v*.) 


Du  xxiii'  d'iceulx  mois  et  an. 

Sur  la  requeste  faicte  par  Monseigneur  le  Cardinal 
de  Bourbon  '^',  il  est  ordonné  que  le  guichet  de  la 
porte  de  Bucy  sera  ouvert  pour  la  commodité  des 


habitans  des  faulxbourgs  Sainct  Germain  des  Prez, 
qui  seront  tenuz  y  faire  bonne  et  seure  garde.  Et  pour 
le  regard  de  l'ouverture  requise  de  lad.  porte,  en 
sera  cy  après  ordonné. 


'"  iT Speciallement Ti  manque  dans  A. 

'«'    For.  «PromeUent»  (A). 

'''   f  Et  veriffication !»  manque  dans  A. 

'*'  Ce  paragraphe  et  le  suivant  ne  figurent  pas  sur  le  Registre  A. 

<»)  Charles,  cardinal  de  Bourbon,  né  le  aa  décembre  i5»o,  mort  le  9  mai  iSgo,  fils  de  Charles  de  Bourl)on,  quatrième  comte 
de  Vcnddme,  était  abbé  de  Saint-Gemiain-des-Pres,  depuis  le  décès  du  cardinal  de  Toumon  (lûGa).  Il  réunissait  à  plus  de  dii 
abbayes  l'archevêché  de  Rouen,  la  légation  d'Avignon,  l'évéché  de  Beauvais,  la  dignité  de  pair  de  France  et  celle  de  commandeur  de 
Tordre  du  Saint-Esprit. 


182 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1570] 


CCCXXIII    [X].  —   Rl   de  BlEVRE. 


26  août  1570.  (A,  fol 

Du  xxvi'  jour  d'Aoust'''. 

«Sur  la  remonstrance  faicte  par  le  Procureur  du 
Roy  et  de  la  Ville,  joinct  avec  les  manans  et  liabi- 
lans  du  quartier  et  rue  Sainct  Victor  près  Sainct 
Kicollas  du  Chardonneret  en  cesle  ville  de  Paris,  de 
l'incommodilé,  péril  et  danger  de  peste,  et  aultres 
maladies  contagieuses,  que  peult  apporter  ausd.  ha- 
bilans  l'exhala  lion  et  puanteur  qui  provient  d'ung 
esgout  ou  canal  voulte  qui  est  en  lad.  rue,  appar- 
tenant à  lad.  Ville,  à  cause  que  aucuns  particuUiers 
qui  ont  les  maisons  au  dessus  dud.  canal  ont  faict 
percer  les  voulles  d'icelluy  canal,  pour  y  faire  en- 
trer et  descendre  leurs  immondices,  retraictz  et  la- 
trines, contrevenans  aux  lettres  patentes  du  Roy, 
sentence  et  arreslz  de  la  Court  sur  ce  donnez  ;  après 
que  aulcuns  des  Eschevins  de  lad.  Ville,  appeliez 
avec  eulx  les  maistres  jurez  et  expertz  ad  ce  deppu- 
tez,  se  sont  transportez  sur  les  lieulx,  et  oyz  aulcuns 
des  apparens  desd.  habitans; 

(f  Avons  dict  et  ordonné,  disons  et  ordonnons  que 
commandement  sera  faict  à  chascun  des  propriétaires 
ou  locataires,  demeurans  es  maisons  assizes  suret  au 
long  dud.  canal,  d'abattre  et  desmollir  les  sièges  à 
privez  qui  ont  este'  érigez  en  et  sur  led.  canal,  repa- 
rer les  voultes  et  ouvertures,  de  manière  que  la 
voulte  n'en  soit  empire'e,  et  que  à  l'advenir  il  n'y 
puisse  plus  rien  entrer,  et  ce  à  leurs  propres  coustz 
cl  despens  dans  quinzaine  après  ensuivant,  avec 
deffeuces  de  n'en  ériger  aulcuns  par  cy  après,  sur 
peine,  pour  la  première  foys,  de  cent  livres  parisis 
d'amende,  applicable  moictié  aux  pauvres  de  l'Hoslei 
Dieu,  moictié  pour  les  réparations  de  ladicte  Ville; 
et  pour  la  deuxiesme  de  prison.  Et  oultre,  seront 
adjournez  par  devant  nous  ceulx  qui  se  trouverront 
avoir  érigé  lesd.  sièges  et  faict  percer  et  ouvrir  lesd. 
voultes  sur  ledict  canal,  et  sur  icelluy  faict  ou  faict 
faire  lesd.  descentes,  retraictz  et  latrines,  pour  eulx 
veoir  condempner  aux  fraiz  ou  partie  d'iceulx,  qui 
conviendra  faire  pour  purger,  nettoyer  et  vuidanger 
led.  canal,  chascun  en  droict  soy,  attendu  qu'il  est 
remply  des  ordures  et  immondices  y  descendues  de 
leurs  maisons,  et  ce  par  leur  faulte  et  enlreprinse. 

irEt  à  faulte  de  faire  par  lesd.  propriétaires  ou 


5  v";  B,  fol.  7V°.) 

locataires  démolir  et  abattre  lesd.  sièges,  latrines  et 
reparer  lad.  voulte,  et  faire  les  vuidanges,  chascun 
en  droict  soy,  à  leurs  despens,  dans  lad.  quinzaine, 
ordonnons  qu'ilz  seront  abbatuz  reaulment  et  de 
faict.  Et  pour  ce  faire  est  enjoinct  au  premier  ser- 
gent leur  faire  commandement  d'ouvrir  leurs  mai- 
sons, et  à  faulte  de  ce  faire,  que  ouverture  sera 
faicte  reaulment  et  de  faict,  en  la  présence  de  nous 
et  du  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville,  pour  y 
mectre  maçons  et  ouvriers  et  faire  faire  ladicle 
démolition  et  réparation  et  vuidanges,  aux  despens 
desd.  propriétaires;  avec  lesquelz  ouvriers  et  ma- 
çons et  vuidangeurs  sera  convenu  de  pris  et  somme 
pour  laquelle  seront  exécutez  ceulx  qui  seront  de- 
mourans  èsd.  maisons,  ensemble  pour  les  vidanges 
qui  sont  aud.  canal,  chascun  en  droict  soy,  qu'ilz 
seront  tenuz  aussi  faire  à  leurs  despens,  et  s'ilz  sont 
locataires,  leurs  recours  reservez  sur  les  proprié- 
taires par  rétention  du  louage  de  la  maison  et  aul- 
trement,  ainsi  que  de  raison. 

tf  Aussi  est  enjoinct  aux  bouchers  de  la  boucherie 
de  Saincte  Geneviefve  de  rellever  leurs  ttiries  et 
faire  en  façon  que  le  sang  des  bestes  ne  descoulent 
aud. canal,  et  ce  sur  peine  d'amende  comme  dessus. 
Aussi  que  delTences  seront  faictes  à  tous  boueurs 
et  aultres  personnes  quelzconques  de  gecter  ou  faire 
gecter  et  descouler  aulcunes  boues  et  ordures,  ou 
aultres  immondices  en  et  au  dedans  led.  canal.  Et 
enjoinct  au  boueur  dud.  quarlier  de  nectoyer  de 
deux  jours  en  deux  jours  au  devant  icelluy  canal, 
et  ce  sur  peyne  de  prison  et  amende  arbitraire, 
nonobstant  oppositions  ou  appellations  quelzconques 
et  sans  préjudice  d'icelles,  attendu  qu"ii  est  ques- 
tion du  faict  de  pollice,  et  de  péril  et  danger  de 
peste,  et  mortallité  eminanle.  El  à  ce  que  personne 
n'en  prétende  cause  d'ignorance,  sera  la  présente 
sentence  publiée,  tant  audict  quartier  que  à  la  place 
Maubert  et  aux  boucheries  Saincte  Geneviefve,  mise 
et  affichée  à  ung  tableau  au  dessus  d'icelluy  canal'-'. 

tt Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xxvi""  jour 
d'Aoust  mil  v'  soixante  et  dix'''.?) 

Ainsi  signé  :  «  Marcel,  Bouquet,  Dauvergne  et 
PouLiN,  s' de  Cressét). 


'"  Cette  date  est  empruntée  au  Registre  B;  elle  manque  dans  A. 

(*'   L'acle  se  termine  ici  dans  B. 

(''   Une  copie  coliationnée ,  signée  de  B.  Héverard,  et  un  exemplaire  imprimé  de  celle  sentence  du  Bureau  de  la  Ville  sont  con- 


[.570] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


tS3 


CCCXXIV  [XI].  TOUCHAM  LES  111'=  M  LIVRES  TOURNOIS*''. 

a8aoûl  1570.  (B,  fol.  9  r°.) 


Du  xiTiii*  jour  d'Aousl  oudict  an  v'  lxx. 

Gedicl  jour,  messieurs  les  Prévost  des  Marchans 
et  Recepveur  de  la  Ville  de  Paris  ont  remonslré  au 
Bureau  de  ladicte  Ville,  oii  estoient  messieurs  les 
Eschevins  d'icelle  que,  pour  recouvrer  promplement 
la  somme  dv  cinquante  mil  livres  tournoiz,  faisant 
partye  de  m'  lx"  livres  tournoiz  accordée  au  Iloy  cy 
devant  par  lad.  Ville  à  rente  pour  ses  urgens  affaires, 
et  pour  descliarger  la  Ville  des  lx  mil  livres  tournoiz 
que  le  Roy  a  remys  pour  la  soulde  des  cin(|uante 
rail  hommes  de  pied  -',  ilz  avoientenpruntéen  leurs 
noms,  faveurs  et  soubz  leurs  promesses  et  seings  la- 
dicte somme  de  l  mil  livres  d'aucuns  particuliers, 
doni  les  termes  de  la  restitution  d'icclle  somme 
approchent  fort,  sans  toutesfois  que  led.  sieur  Re- 
cepveur eust  aucun  fondz  pour  y  satisfaire,  mesmes 
à  la  partye  de  xxv"  livres  tournoiz  deue  au  s'  Julles 
Reste,  à  payer  à  Lion,  à  la  foire  d'Aoust  pro- 
chain, et  de  laquelle  led.  sieur  Prévost  luy  a  faict 
sa  promesse  en  son  nom,  soubz  autre  promesse  à 
luy  cy  devant  baille'e  par  messieurs  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de   lad.  Ville  qui  estoient 


lors  passe'e  par  devant  Quetin  et  Ymbert,  notaires, 
le.  .  .  .  jour  de.  .  .  .  '^'.  Et  pour  ce  qu'il  y  alioit  de 
l'honneur  et  du  crédit  desd.  sieurs  Prévost  des  Mar- 
chans et  Receveur,  auroient  priez  iceulx  sieurs  Es- 
chevins y  pourveoir  et  donner  ordre. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
advisé,  attendu  que  les  deniers  ne  se  peuvent  recou- 
vrer si  lost  et  qu'il  n'est  possible  les  envoyer  à  Lyon 
durant  ce  temps,  que  led.  sieur  Prévost  sera  en- 
cores  supplyé  de  payer  le  s'  Jehan  Baptiste  de  Gon- 
dis(*'  à  Paris,  ou  le  s'  de  Bonvisy  à  Lyon,  de  fournir 
aud.  Julles  Reste,  ou  ses  facteurs,  lad.  somme  de  xxv 
mil  livres  tournoiz  aud.  Lyon,  à  la  charge  de  rendre 
icelle  aux  prochains  payemens  de  la  foire  de  Tous- 
sainctz  prochaine,  avecq  le  change  de  la  foire,  au 
pris  qu'il  aura  vallu  en  ladicte  foire  de  Lion,  aux 
fraiz  et  despens  de  cesled.  Ville  de  Paris,  et  de  ce 
bailler  par  led.  sieur  Prévost  lettres  de  change  et 
autres  seurettez  nécessaires  audict  s'  Ronvisy  ou  au 
8'  Jehan  Baptiste  de  Gondis,  ce  que  led.  s' Prévost  a 
promis  faire.  Et  de  faict  en  a  expedyée  lad.  lettre 
de  change. 


serves  dans  le  dossier  des  minutes  {Architf  nat.,  H  i88t),  avec  rorigioal  des  ieUres  palcnlcs  de  Charles  IX  ordonnant  sa  mise  à 
exécution,  datées  de  Paris,  le  1"  septembre  1670.  D'autres  pièces  jointes  nous  apprennent  que  la  Ville  eut  beaucoup  de  peine  à  se 
faire  obéir  complètement.  Trois  boucbcrs  de  la  boucherie  de  Saint6-Geneviè\e,  Jean  Pinson,  Pasquivr  Paulmicr  et  Pierre  Lie  Juge, 
refusèrent  de  s'exécuter  et  se  pourvurent  devant  le  Prévôt  de  Paris,  qui  leur  ordonna,  le  3  octobre  suivant,  de  produire  les  litres  A 
l'appui  de  leur  prétention.  Comme  ils  ne  purent  ou  ne  voulurent  point  remplir  celle  condition,  le  Procureur  du  Roi  les  fit  assigner, 
une  première  fois  le  «3  octobre,  et  aae  seconde  fois  le  i&  novembre,  à  comparaître  en  personne  au  Châtelet,  en  la  Chambre  de  la 
Police,  «pour  veoir  ordonner  que  les  tueries  de  leurs  bestes  par  eulx  érigées  seront  démolies».  Quant  aux  propriétaires  des  maisons 
situées  au-dessus  du  canal  voûté,  qui  avaient  transformé  cet  égout  en  fosses  d'aisances,  les  uns  ne  tinrent  aucun  compte  de  l'ordre  qui 
leur  fut  signifié,  les  autres  ne  s'y  soumirent  que  provisoirement  et  ne  lardèrent  pas  à  réinstaller  leurs  latrines  aux  endroits  prohibt'-s. 
Au  bout  d'un  an  la  défense  dut  être  renouvelée,  et  la  sentence  du  aC  août  1570  fut  allïchée  une  seconde  fois.  Le  26  octobre  1571, 
Pierre  Manchon,  sergent  i  verge  au  Cbâielcl,  en  placarda  des  exemplaires  sur  la  maison  faisant  le  coin  des  rues  Saint-Victor  et 
des  Bernardins,  maison  ronsiniite  sur  le  canal  voûté,  à  l'encoignure  de  la  rue  Saint-Nicolas-du-Chardoniiet,  montant  vers  le  Champ 
Gaillard,  du  c6lé  de  la  porte  Saint-Victor,  sur  le  portail  de  l'église  Saint-Nicolas,  sur  la  porte  Saint-Victor,  au  coin  de  la  rue  de 
BièvT«  et  au  coin  des  boucheries  Sainte-Geneviève,  du  c&té  du  Champ  Gaillard.  De  plus,  la  même  sentence  fut  signifiée  verbalement 
i  chacun  des  bouchers  et  des  propriétaires  des  maisons  visées,  ainsi  qu'à  Aignan  Couppey,  chargé  de  l'enlèvement  des  boues  du 
quartier  et  du  curage  de  l'égouL  Malgré  tout,  le  sang  des  abattoirs  et  les  matières  fécales  conlinuèrt^nt  à  empester  le  canal,  comme 
par  le  passé,  si  bien  qu'en  avril  1671 ,  les  habitants  du  quartier  Saint-Victor  adressèrent  une  nouvelle  plainte  au  Bureau  de  la  Ville. 
l,e  a3  de  ce  mois,  Guillaume  Guillain  et  François  Regnard,  maître  des  lusses-oeuvres  de  la  Ville,  furent  commis  pour  visiter  de  nou- 
veau l'égoul  et  les  maisons  voisines,  en  présence  d'un  Échevin  et  du  Procuriîur  du  Roi. 

W   Les  paragraphes  CCCXXIV  et  CCCXXV  n'ont  pas  été  transcrits  dans  A. 

'•'   Voir  ci-<iessu9  les  paragraphes  CCXIV,  page  i35,  et  CCCI,  page  1O8. 

"'  La  date  est  restée  on  blanc  ici  et  sur  la  minute  de  cette  délibération,  cette  dernière  conservée  aux  Archive»  nationale$,  dans  la 
liasse  H  1881.  C'est  le  texte  de  la  minute,  bien  préférable  â  celui  du  Registre  B,  qui  a  été  suivi. 

■"  Fils  de  Jérôme  Gondi  et  de  Françoise  Tornaboni,  né  le  to  novembre  ).5oi,  vint  en  France  avec  Catherine  de  Médicis,  dont 
il  fat  maître  d'hôtel.  Au  mois  de  septembre  t568,  la  Reine-Mère  lui  avait  fait  don  d'une  maison  qu'elle  possédait  au  faubourg  Saint- 
Germain.  Il  fit  son  testament  la  même  année,  et  mourut  l'an  i58o,  riche  de  àoo,ooo  écus,  suivant  l'Kloile,  ne  laissant  point  d'en- 
fants de  Mailcicine  Bunaiuli,  dame  d'atour  de  la  Reine.  Jean-Baptiste  de  Gondi  et  sa  femme  furent  enterrés  dans  l'église  des  Grands- 
Augusiins.  (Le  P.  Antelme,  Hùt.  généal.,  L  lit,  p.  890.) 


184 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1570J 


GGCXXV  [XII].  —  PoNTz  DE  Sainct  Cloud  et  Ghabenton. 

3o  août  1570.  (B,  fol.  9  V».) 


Du  xxx""  desd.  mois  et  an. 

Cedict  jour,  pour  relever  le  plus  qu'il  sera  pos- 
sible la  Ville  des  grans  fraiz  et  despens  qu'il  luy  con- 
vient faire  chascun  jour,  et  conformément  à  la  volunté 
du  Roy,  a  esté  ordonné  au  Bureau  que  doresnavant 
Georges  Régnier  ''',  commis  à  la  garde  du  pont  de 
Sainct  Cloud,  et  ses  soldatz  se  abstiendront  de  ladicte 
garde  pour  l'advenir.  Et  en  ce  faisant,  sera  tenu 
ledict  Régnier  rendre  à  icelle  toutes  et  chascunes  les 
harquebuzes  à  crocq  et  aultres  armes  et  munitions 
de  guerre  qui  luy  ont  esté  cy  devant  baillées  à  cest 
effect.  Et  neantmoings,  ad  ce  qu'il  ne  soit  faict  aucun 
dommaige  ou  démolition  au  fort  dud.  pont,  seront 
retenuz  deux  desd.  soldatz,  et  en  ce  faisant  en 
cassons  deux  de  la  garde  establie  sur  la  rivière  au 
basleau  du  Roy  près  le  Louvre,  jusques  ad  ce  que 


autrement  en  ayt  esté  ordonné.  Et  à  l'instant  a  esté 
mandé  ledict  Régnier,  auquel  a  esté  prononcé  la 
présente  ordonnance,  à  ce  qu'il  ayt  à  y  satisfaire  et 
obeyr.  Ce  qu'il  a  promis  faire. 

Et  ledict  jour  a  esté  faicle  pareille  ordonnance 
pour  le  regard  de  Simon  Grignon'^',  commis  à  la 
garde  du  pont  de  Charenton.  El  en  ce  faisant  seront 
retenuz  deux  soldatz  pour  l'effect  dessusdict  et  cassé 
pareil  nombre  de  deux,  assçavoir  l'un  à  la  Tournelle 
et  l'autre  du  bouUevert  de  la  rivière. 

Et  le  lendemain,  dernier  jour  desd.  mois  et  an, 
a  esté  ladicte  ordonnance  prononcée  aud.  Grignon, 
pour  ce  mandé,  qui  a  pareillement  promis  y  obeyr 
et  satisfaire. 


CGGXXVI  [XIII]. —  Ordonnance  pour  informer. 

1"  septembre  1570.  (A,  fol.  6  v";  B,  fol.  10  r°.) 


(r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
r  Sur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  la  Ville  de  ce  qu'il  y  a  quelques  personnes  de 
Paris,  lesquelz  s'ingèrent  de  recepvoir  les  deniers 
des  rentes  pour  les  bourgeois  de  cesle  Ville,  aux 
quartiers  et  selon  qu'ilz  sont  escheues,  mais  au  lieu 
de  payer  lesd.  bourgeois  en  telles  monnoyes  ou 
espèces  qu'ilz  ont  receu  lesd.  rentes,  ilz  les  payent 


en  aultres  pièces  et  à  plus  hault  pris  qu'on  ne  les 
peult  exposer  par  les  ordonnances  du  Roy,  qui  est 
au  scandalle  publicq  et  dont  la  correction  en  appar- 
tient à  l'exemple;  il  est  ordonné  qu'il  sera  informé 
desd.  faictz  et  contenu  que  dessus,  et  est  commis 
Lasnier,  l'un  des  sergeniz  de  lad.  Ville,  pour  som- 
mairement s'en  enquérir. 

ff Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  premier  jour 
de  Septembre  mil  v"'  lxx.i 


CCGXXVII  [XIV].  —  Poun  la  procession  generalle. 

9  septembre  1670.  (A,  fol.  7  r°;  B,  fol.  10  v".) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 
Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 


trouvez  vous  avec  deux  notables  bourgeois  de  vostrc 
quartier,  demain,  sept  heures  du  matin,  à  cheval 
en  l'Hostel  de  cested.  Ville ,  pour  nous  accompagner 


'■'  Dans  le  bail  que  lui  fil  la  Ville,  le  i3  août  i568,  d'un  corps  de  garde  abandonné,  établi  sur  la  Seine  près  la  porte  de  Nesle. 
bail  qui  a  été  mentionné  précédemment  (p.  ig,  note),  Georges  Régnier  est  qualifié  «Maitlre  pasteur  d'eaue  èi  porlz  de  Paru, 
cappitaine  et  garde  de  la  rivière  et  du  fort  de  Sainct  Cloun.  (Archive»  nat.,  Q'  1099"°,  fol,  la.) 

'^'  Simon  Grignon  figure  aussi  sur  le  registre  des  baux  de  la  Ville  de  Paris.  Il  demeurait  à  la  Tournelle  Saint-Bernard,  et  comme 
le  bail  de  celte  habitation  venait  d'expirer,  il  en  avait  demandé  le  renouvellement  et  une  diminution  sur  le  prix  du  loyer,  attendu  que 
pendant  les  troubles  précédents  il  avait  été  dépossédé  de  son  domicile  et  qu'il  n'avait  cessé  cependant  de  vaquer  aux  affaires  de  la 
Ville  et  de  lui  payer  régulièrement  ses  termes.  Après  avoir  pris  l'avis  du  Maître  des  œuvres  qui  visita  les  lieux,  l'Eclicvinage  accéda 
à  la  requête  de  Grignon  et  lui  renouvela  pour  neuf  ans  aie  bail  de  la  grande  tour  Sainct  Bernard  et  ses  appartenances,  à  la  reserre 
de  la  petite  tour,  à  la  charge  d'entretenir  ladicte  tour  de  toutes  réparations  quelconques  hors  les  gros  murs-i,  moyennant  un  loyer 
annuel  de  trente-deux  livres  payable  aux  quatre  termes.  Ce  bail  porte  aussi  la  date  du  i3  août  i568.  (Q'  logg'",  foi.  11.) 


\ 


[i57o] 

à  aller  à  la  procession  generalle  qui  se  fera  led. 
jour,  de  Teglise  madame  Saincte  Geneviefve  à 
l'église  Nostre  Dame  de  Paris,  en  la  manière  accous- 
tumëe,  et  ce  suivant  le  commandement  du  Roy,  et 
où  Sa  Majesté  se  doibt  trouver.  Et  à  ce  n'y  faictes 
faulle. 


DE  LA   VILLE  DE  PARIS. 


185 


ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville''',  le  neufviesme 
jour  de  Septembre  mil  v'  Lxx.-n 

A  la  mesme  fin  ont  esté  expédiez  iedict  jour  pa- 
reilz'^'  mandemens  à  messieurs  les  Conseillers  de 
lad.  Ville. 


CCCXXVIII  [XV].  —  Procession  generalle. 

10  septembre  1670.  (A,  fol.  7  r*;  B,  fol.  10  y°.) 


L'an  mil  cinq  cent  soixante  dix,  lejeudy"*  dernier 
jour  d'Aousl,  fut  mandé  par  le  Roy  et  nosseigneurs'*' 
de  son  Conseil  aux  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  que  son  intention  esloit  de  faire  procession 
generalle  et  faire  descendre  la  chasse  de  madame 
Saincte  Geneviefve,  le  dimanche  m*  jour  du  moys  de 
Septembre,  et  faire  la  procession  à  ce  accoustumée, 
à  laquelle  Sa  Majesté  et  Messieurs  ses  frères,  et  la 
Royne,  et  aultres  Princes  et  Princesses  délibéraient 
assister,  pour  prier  Dieu  et  h  l'intercession  de  lad. 
Vierge  qu'il  lui  pleust  faire  cesser  les  malladies  de 
fiebvres  dont  plusieurs  estoient  malades  en  la  Ville 
et  villages  circonvoisins,  et  aussi  qu'il  pleust  à  sa 
divine  bonté  de  faire  cesser  les  pluyes  et  donner  le 
beau  temps  pour  parachever  de  cueillir  les  fruictz 
de  la  terre,  comme  cueillette  de  vins,  fruictz  et 
aultres  biens  que  l'on  ne  pouvoit  recueillir  à  cause 
des  pluyes. 

Et  tel  et  semblable  commandement  aurait  Sad. 
Majesté  fait  à  l'Evesque  de  Paris,  et,  suyvant  led. 
mandement  faict  ausd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins,  auraient  depputez  deux  d'icculx  Eschevins 
pour  aller  par  devers  mons'  le  Premier  Président, 
pour  en  faire  rapport  et  adverlissement  à  la  court 
de  Parlement,  et  aussy  à  mons'  l'abbé  de  Saincte 
Geneviefve,  pour  s'en  tenir  presl.I^esquelz  Eschevins, 
après  avoir  faict  entendre  aud.  abbé  de  Saincte  Ge- 
neviefve le  vouloir  du  Roy,  irelluy  abbé  declaira  qu'il 
n'esloit  possible  en  si  brief  temps  observer  les  so- 
lempnitez  requises  que  l'on  a  accoustumé  de  faire, 
quant  on  descend  lad.  cha.sse  de  madame  Saincte 
Geneviefve,  d'aultant  qu'il  estoit  besoing  qu'il  et  ses 


relligieuxjunassent'*'  trois  jours  devant, et  une  partie 
desquelz  estoient  absens  pour  les  affaires  du  couvent, 
et  aussi  que  il  estoit  accoustumé  faire  procession  ge- 
neralle des  parçoisses  le  dimanche  de  devant  que  l'on 
dessendist  lad.  chasse,  et  que  de  sa  part  il  seroit 
le  matin  au  levé  du  Roy  pour  en  faire  les  remons- 
trances,  partant  que  si  lesd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  s'i  vouloient  trouver,  qu'il  en  seroit  ré- 
solu par  Sa  Majesté. 

Et  led.  jour  de  lendemain,  au  levé  du  Roy, 
après  les  remonstrances  dud.  s'  abbé  et  ouy  mons' 
l'Evesque  de  Paris ,  fut  arresté  par  la  majesté  du  Roy  '*' 
que,  dimanche  Iroisiesme  dud.  mois,  seroit  lad.  pro- 
cession generalle  des  parroisses  accoustumée  faicte  '^', 
et  le  dimanche  ensuivant,  que  l'on  descendrait  la 
chasse  Saincte  Geneviefve  et  feroit  on  la  procession 
accoustumée;  ce  qui  fut  signifEé  à  messieurs  de  la 
court  de  Parlement. 

Et  pareillement  fut  faict  mandementz  aux  Con- 
seillers de  lad.  Ville  et  aux  Quarleniers  et  deux  no- 
tables bourgeois  de  chascun  quartier  de  eulx  trou- 
ver led.  jour  de  dimanche,  à  sept  heures,  aud. 
Hostel  de  Ville,  pour  accompaigner  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  comme  en  semblable  fut 
mandé  aux  cappitaines  des  archers,  arquebouziers 
et  arballestriers  de  lad.  Ville,  de  eux  y  trouver  avec 
vingt  archers  de  chacune  de  leurs  compaignées, 
pour  donner  ordre  au  tumulte  qui  pourroit  advenir 
et  garder  la  foulle  et  presse'*!. 

Et  le  dimanche  dixiesme  dud.  mois,  à  sept  heures 


'•"  «De  tadiete  Vitlen  manque  dans  A. 

"'  «Pareitin  manque  dans  B. 

("  iLandyn,  suivant  B;  mais  le  3i  août  1570  tomba  réellement  un  jeudi. 

<•'  Var.  «raesseigneursj)  (B). 

'*>  ir  Jonaase»  au  singulier  dans  A  et  B. 

'*'  Var.  (tpar  la  Majesté  dudict  seigneum  (B). 

"'  tFaicten  manque  dans  A. 

<*)  L'original  du  mandement  adressé  è  cet  effet,  le  9  septembre  1570,  i  Pierre  Duru,  capitaine  des  cent  archers  de  la  Ville,  se 


IMfRjaiKII    «ATIOSALK. 


186 


REGISTRES  DU  RUREAU 


du  matin,  se  trouvèrent  messieurs  Marcel,  Prévost 
des  Marchans,  m"  Pierre  Poulin  et  François  Dau- 
vergne,  Symon  Boucquet  et  Symon  de  Cressé,  Es- 
chevins,  iesqueiz  avec  leurs  robbes  mi  parties  par- 
tirent, sur  les  entre  sept  et  huict  heures,  dud.  Hostel 
de  Ville.  Et  marchoient  devant  eux  lesd.  archers 
jusques  au  nombre  de  soixante  et  plus;  et  après,  les 
sergentz  de  lad.  Ville,  avec  leurs  robbes  mi  parties 
et  navires  d'argent  sur  l'espaulle;  le  tout  à  pied.  Et 
derrière  eulx  lesd.  Conseillers  de  Ville,  Ouarteniers 
et  bourgeois  en  bon  nombre,  tous  montez  sur  mulles 
ou  chevaulx. 

Et  en  tel  ordre  allèrent  droict  à  Nostre  Dame  de 
Paris,  passèrent  sur  le  pont  et  par  la  rue  Neufve 
Nostre  Dame,  et  descenduz  de  leurs  monstures  en- 
trèrent à  l'église,  oij  trouvèrent  led.  sieur  Evesque 
de  Paris  et  messieurs  les  chanoines '''  prestz  à  par- 
tir, avec  la  chasse  de  mons"  Sainct  Marcel,  laquelle 
ilz  accompaignei'ent  en  ordre  de  procession,  mar- 
chant lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  à 
pied,  lost  et  inconlinant  après  derrière  led.  s' 
Evesque;  et  après  eulx  lesd.  Conseillers,  Quarte- 
niers  et  bourgeois.  El  allèrent  droict  à  Saincte  Gene- 
viefve  tout  le  long  de  la  rue  Sainct  Jacques,  jusques 
au  coing  de  Sainct  Estienne  des  Grès,  oii  ils  tour- 
nèrent pour  aller  à  Saincle  Geneviefve,  oiî  estoient 
jà  assemblez  messieurs  de  la  court  de  Parlement, 
aultres  princes  et  seigneurs  cy  après  nommez,  parce 
que  le  Roy  estoità  Monlceaulx  et  la  Royne  se  trouva 
mal  disposée,  qui  fut  cause  que  led.  seigneur  ne 


[1670] 

s'i  trouva,  combien  qu'il  en  eust  bonne  volunté'^'. 

Et  après  que  lesd.  sieurs  de  Noslre  Dame  eurent 
chanté  l'enlaine  accoustumée  et  oraison  par  i'Evesque , 
et  les  orgres  eussent  sonné,  fut  ordonné  de  marcher 
en  ordre  que  l'on  a  accoustumé  faire,  sçavoir  les 
quatre  Mandiens,  parroisses,  chasses,  reliques.  Et 
puis  marchoient  messieurs  du  Clergé  de  Paris, 
doyen,  chantre,  chanoynes  et  aultres  d'ungcosté,  et 
les  relligieulx  Sainte  Geneviefve,  de  l'auUre;  puis 
immédiatement  les  chasses  Saincte  Geneviefve  et 
Sainct  Marcel;  et  à  costé  messieurs  le  Lieutenant 
criminel  et  Procureur  du  Roy,  avec  leurs  robbes 
rouges,  avec  grand  luminaire,  et  sergens  du  Chas- 
tellet  et  de  la  Ville,  et  le  Chevalier  du  Guet  qui 
avoil  dispersé  ses  gens  aux  carfours  et  advenues  de 
la  grande  rue  pour  éviter  à  la  presse  et  confusion; 
lesd.  chasses  portées,  sçavoir  la  chasse  Saincle  Ge- 
neviefve par  les  orfèvres,  et  celle  de  Sainct  Marceau 
par  les  confraires  d'icelle  confrairie  Saincte  Gene- 
viefve, nudz  piedz  et  en  chemises,  el  jusques  hors 
le  monastère  Saincte  Geneviefve,  où  illec  changèrent 
les  orfebvres  avec  les  confraires  du  port  desdicles 
chasses.  El  après  suivoyenl  messieurs  lesd.  Evesque 
de  Paris  el  abbé  de  Saincte  Geneviefve,  vestuz  de 
leurs  habilz  ponlifliciaux,  avec  leur  miltre  et  crosses 
portées  devant  eux,  el  cierges  aux  armoiries  de  la 
Ville  avec  chandeiliers  d'argent. 

Suyvoienl  inmediatement  lesd.  sieurs  Evesque  et 
abbé,  messieurs  les  princes  de  Montpensier  >"  cl 
prince  Daulphin'*',  le  duc  d'Uzès'*',  maresdial  de 


trouve  avec  iino  liasse  d'autres  mandements  semblables  des  années  ib6S-ib']t,  annexés  à  litre  do  pièces  justificatives  d'un  mandat 
de  payement  de  18  livres  tournois  adressé  au  Receveur  par  les  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins,  le  i3  août  1671.  {Archives  ntil., 
Acquit!  du  domaine  de  la  Ville,  H  9o65^) 

'''  Le  Registre  capitulaiie  de  Notre-Dame  annonce  en  quelques  mots  les  processions  du  3  et  du  10  septembre,  mais  il  n'en  donne 
point  la  description.  (Archive!  nat.,  LL  9.59,  p.  366,  368.) 

''1  Celte  indisposition  de  la  reine  Callierine  n'avait  rien  de  grave.  Voici  la  lettre  que  Charles  IX  écrivit  au  premier  Président  de 
Tbou  à  ce  sujet,  et  pour  lui  annoncer  qu'il  se  ferait  représenter  à  la  procession  générale  par  le  duc  de  Montpensier  :  tr Monsieur 
ic  Président,  pour  ce  que  la  Royne  madame  et  mère,  arryvant  ici,  s'est  trouvée  ung  peu  mal  d'un  rheusmo,  elle  a  esté  conlraincte 
de  prendre  des  pilulles,  et  cncores  qu'elle  se  porte  bien  maintenant,  Dieu  mercy,  toutesfois  les  médecins  ne  sont  point  d'advis 
qu'elle  parte  plus  lost  que  lundy  pour  s'en  retourner  à  Paris.  Et  d'aultant  que,  comme  vous  pouvez  penser,  il  ne  seroil  pas  raison- 
nable que  je  la  laisse,  j'ay  résolu  de  ne  bouger  d'icy  jusques  à  ceste  heure.  Dont  je  vous  ay  bien  voullu  adverlir  el  prier  de  voulloyr 
assister,  avecq  ceulx  de  ma  court  de  Parlement,  à  la  procession  generalle  qui  se  doibt  faire  à  Paris,  dimeoche  prochain,  où  se  trou- 
verra  pour  moy  mon  cousin  le  duc  de  Monlpensier,  ainsy  que  je  luy  cscriptz  présentement,  ensemble  à  I'Evesque  de  Paris.  Et  estant 
tout  ce  que  j'ay  à  vous  dire  pour  ceste  heure,  je  prye  à  Dieu  vous  avoyr,  monsieur  le  Président,  en  sa  saincte  et  digne  garde.  Escript 
à  Monceaulx,  le  vin'  jour  de  septembre  m.  v'  hsd.  Ainsy  signé  :  kCHARLESîi,  et  plus  bas  :  ïFizbs-^.  (Archives  nat..  Parlement, 
X'"  i63o,  fol.  290  v°.) 

'''  Louis  de  Rourbon,  duc  de  Montpensier.  Voir  ci-dessus  page  ali,  noie  6. 

''^  François  de  Rourbon,  fils  du  précédent,  porta  le  tilje  de  prince  dauphin  d'Auver-gne,  du  vivant  de  son  père,  et  lui  succéda 
comme  duc  de  Montpensier  et  de  Cliàtelleraull,  etc.  11  mourut  à  Lisieux,  dans  sa  cijiquantième  année,  le  U  juin  iSga. 

<^'  Antoine  de  Crussol,  d'abord  comle  do  Crussol  et  vicomte  d'Lzès,  fils  de  Charles,  et  de  Jeanne  de  Genouilliac,  fut  premièrement 
sénéchal  de  Quercy,  office  dont  son  grand-père  maternel,  le  fameux  grand  maître  de  l'artillerie  Jacques  de  Genouilhac,  se  démit  en  sa 
faveur,  le  a3  novembre  i544;  conseiller  d'Etal,  le  i4  février  i56o,  chevalier  d'honneur  de  la  Reine,  capitaine  de  5o  hommes 
d'armes,  chevalier  de  l'ordre,  il  eut  commission  de  Lieutenant  du  Roi  en  Dauphiné,  Languedoc  et  Provence,  le  10  décembre  1061. 


[i57o]  DE  LA  VILLE 

VieiHeville'*',  comte  deRaiz'*',  comte  de  ChavignyW, 
le  s'  Carnavallet,  chevalier  de  Seure'*',  portant  le 
grand  colier  de  l'Ordre  du  Roy  par  dessus  leurs 
robbes,  et  plusieurs  autres  chevaliers  de  l'Ordre 
portant  le  petit  Ordre,  et  plusieurs  seigneurs  et 
gentilzhommes.  Après,  suivoient  les  huissiers  de  la 
Court,  greffiers  et  quatre  notaires,  messieurs  de 
Thou,  premier  Président,  Presidens  Baillet,  Seguier, 
Prévost  et  Hennequin  '*',  vestuz  de  leurs  robbes 
d'escarlates ,  manteaux  fourez  de  rouges  f*!  et  mor- 
tiers dessus  leur  teste,  et  ung  bien  grand  nombre 
de  messieurs  de  la  court  de  Parlement'^*,  tous  vestuz 
de  leurs  robbes  d'escarlattes  et  chapperons  fourrez, 
plusieurs  advocatz  et  procureurs  de  lad.  Court,  te- 
nant l'un  des  costez  de  la  rue  à  main  dextre;  et  de 
l'autrfï  costé  de  lad.  rue  à  main  seneslre  lesd.  ser- 
gens  de  la  Ville,  lesd.  sieurs  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins,  Conseilliers,  Quarteniers  et  bourgeois, 
vestuz  comme  dessus,  et  le  tout  deux  à  deux;  et  à 
costé  desd.  sieurs  et  derrière  eux  lesd.  archers,  à  ce 
que  personne  ne  fut  fouilé. 

Et  en  tel  ordre  allèrent  jusques  à  Teglise  Nostre 
Dame,  chascun  en  leur  place  accousiumée.  Et  au 
milieu  du  cœur  furent  posées  les  deux  chasses  sur 
certaines  formes  à  ce  ordonnées,  avec  la  chasse 
de...  '*',  couverte  de  drap  d'or'*'.  Et  illec  fut  célé- 
brée la  messe  par  TEvesque  de  Paris,  y  assistant 


DE  PARIS. 


W 


pour  diacre  et  soubzdiacre  deux  religieulx  de  Saincte 
Geneviefve,  et  la  messe  chantée  par  les  religieulx 
dud.  monastère,  synon  le  Credo  qui  fut  chanté  en 
musicque  par  ceulx  de  Nostre  Dame;  estant  l'abbé 
de  Saincte  Geneviefve  en  une  chaise  en  bas  du  rang 
de  messieurs  les  Presidens  et  ayant  le  premier  lieu. 
A  la  fin  de  la  messe,  fut  donné  bénédiction  par 
i'Evesque,  puis  dict  ung  salut,  oit  l'abbé  de  Saincte 
Geneviefve  dist  l'oraison.  Et  pendant  la  messe  plu- 
sieurs seigneurs ,  dames  et  damoiselles  venoient  baiser 
lesd.  chasses  et  faire  leurs  oraisons,  ceulx  toutesfois 
qui  y  pouvoient  abborder,  d'au  liant  que  l'on  ne 
laissoit  pas  entrer  ung  chacun,  pour  éviter  à  la 
foulle  et  confusion. 

Ce  faicl,  les  orfaivres  prindrent  et  levèrent  de 
rechef  la  chasse  Saincte  Geneviefve,  et  ceulx  de  la 
confrairie  Saincte  Geneviefve  prindrent  et  levèrent 
celle  de  monseigneur  Sainct  Marcel,  et  aussi  l'autre 
petite  chasse  couverte  de  drap  d'or  portée  par  gens 
d'église,  et  sortirent  du  coeur  les  orgues  sonnant. 
Lesquelles  chasses  suivirent  les  habituez  Nostre 
Dame  avec  lesd.  sieur-s  doyen  et  chanoynes  de 
Nostre  Dame  d'ung  costé,  et  les  religieux  de  Saincte 
Geneviève,  d'autre  costé;  et  après,  lesd.  sieurs 
Evesque  de  Paris  et  abbé  de  Saincte  Geneviefve, 
en  tel  ordre  qu'ilz  estoient  venuz.  El  après  eux, 
lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  Conseillers, 


Ce  fut  en  h  faveur  que  la  «icomlé  d'Uzès  fut  érigée  en  duché  par  lettre» de  mai  i565,  puis  en  pairie,  au  mois  de  janvier  157a.  (Le 
P.  Anselme,  Hùu  généal.,  I.  111,  p.  789,  768.)  Il  mourut  le  i5  août  1573,  tans  enfants  de  Loaise de  Clermont,  comtesse  de  Tonnerre, 
qu'il  avait  épousée  par  contrat  du  1  o  avril  1 536. 

•■)  François  de  Scépcaux,  comte  de  Duretal,  ci-dessus  page  au,  note  6. 

"'  Voir  page  i5g,  note  4. 

'"  François  Le  Roy,  seigneur  de  Cbavignjf,  comte  de  Clinchamp,  capitaine  des  gardes  du  Roi,  puis  gentilhomme  ordinaire  de  la 
Chambre,  créé  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Esprit  par  Henri  III,  mourut  fort  âgé,  le  18  février  1606,  sans  laisser  d'enfants  de  ses 
deux  femmes,  Antoinette  de  La  Tour  et  Renée  do  Bretagne.  {Mimoint  de  Casteinan,  add.  de  Le  Laboureur,  in-fol.,  t.  I,  p.  607; 
le  P.  Anselme,  Hiit.  génial.,  t.  Vlll,  p.  sAg;  IX,  p.  50.) 

"'  Michel  <le  Serre  ou  de  Seurre,  et  François  de  Kernevenoy,  dit  de  Carnavalet  (ci-dessus  page  iSg,  notes  5  et  6). 

'')  René  Baillet,  Maître  des  Requêtes,  premier  Président  au  Parlement  de  Bretagne,  second  Président  au  Parlement  de  Paris, 
depuis  le  g  juin  i554  jusqu'à  sa  mort  arrivée  en  157g.  —  Pierre  Séguier,  chevalier,  seigneur  de  Sorel,  conseiller  du  Roi  en  ses 
Conseils  d'État  cl  Privé,  président  à  mortier  du  3o  juin  i554,  mort  le  a5  octobre  i58o.  —  Bernard  Prévost,  conseiller  du  Roi  en 
SOS  Conseils,  seigneur  de  Morsan  et  de  Villabry,  reçu  président  au  Parlement,  sur  la  résignation  de  François  de  Saint-André,  le 
■'■i  septembre  i563;  il  mourut  le  a  a  septembre  i585. — Pierre  Hennequin,  chcvaUer,  seigneur  deBoinville,  d'abord  conseiller  an 
Parlement  sur  la  résignation  de  Jean  Anjorant,  le  a6  novembre  i556,  fut  pourvu  de  la  charge  de  sixième  président  créée  par  édit 
de  février  i568  et  reçu  seulement  le  g  avril  suivant,  par  suite  de  l'opposition  de  la  Cour  à  l'enregistrement  de  celte  création.  Son 
décès  advint  le  1  1  août  1577.  (F.  Blanchard,  Lu  préiidem  au  mortier,  etc.,  in-fol.,  1647,  pages  ai5,  aig,  35i  et  355.) 

'*  Var.  ïErmine"  dans  B. 

'^  Le  greffier  du  Parlement  a  transcrit  sur  le  registre  du  Conseil  une  relation  de  celte  cérémonie  beaucoup  moins  circonstanciée 
i|ue  la  présente.  Elle  n'offre  de  particulier  que  ces  paroles  du  duc  de  Monlpcnsier  au  premier  Président,  qui  prouvent  une  fois  de 
plut  l'importance  que  la  cour  attachait  à  sa  préséance  :  «Aux  précédentes  processions,  lui  dit-il,  j'ai  marché  i  côté  de  vous  et  sur  le 
mi^me  rang  que  le  Parlement,  ce  qui  était  juste;  mais  aujourd'hui  je  représente  la  personne  du  Roi.  Ne  trouvez  donc  pas  mauvais 
ipip  ma  compagnie  et  moi  nous  vous  précédions^.  [Archittt  nal.,  ParlemenI,  X'*  i63o,  fol.  291.) 

■)  Blanc  dans  A  et  B. 

'*)  «Couverte  de  drap  d'orn  manque  dans  A. 

a4. 


188 


REGISTRES   DU   RUREAU 


Quarteniers  et  bourgeois  seullemenl,  marchant  de- 
vant eux  lesd.  sergens  de  Ville,  parce  que,  la  messe 
dicte  et  les  chasses  sorties  hors  du  cœur,  lesd. 
sieurs  de  Monlpensier,  princes,  ducz,  comtes  et  che- 
valiers de  l'ordre ,  ensemble  messieurs  de  la  court  de 
Parlement,  se  retirèrent  chascun  où  bon  luy  auroit 
semblé. 

Et  suivirent  seullement  lesd.  Prévost  des  Mar- 
chans  etEschevins,  lesquelz  accompaignanl  leurdict 
Kvesque,  allèrent  jusques  au  droict  de  Saincte  Gene- 
viefve  des  Ardans,  oii  l'Evesque  et  lesd.  chanoynes 
font  station  ''',  attendant  le  retour  de  la  chasse 
Sainct  Marcel.  Et  au  droict  d'icelle  église,  prend  led. 
abbé  congé  de  l'Evesque,  et  l'Evesque  de  luy,  après 
les  salutations  deuement  faictes  l'ung  à  l'aultre;  et 
suyt  led.  abbé  ses  moynes  et  chasse  Saincte  Gene- 
viefve.  Cependant  lesd.  chasses  Sainct  Marcel  et 
Saincte  Geneviefve  se  accompaignent  l'un  l'autre, 
jusques  au  droict  de  la  grand  porte  de  l'Hostel  Dieu , 
auquel  lieu  les  orfaivres  délivrent  à  ceulx  de  la  con- 
frairie  Saincte  Geneviefve,  qui  sont  nudz  piedz  et 
en  chemises,  lad.  chasse  Saincte  Geneviefve,  et  les 


[1570] 

orfaivres  repraignent  la  chasse  Sainct  Marcel  que 
portoient  ceulx  d'icelle  confrairie,  et  tost  après,  les 
congé  desd.  Evesque  et  abbé  prins,  retourne  lad. 
chasse  Sainct  Marcel  à  Nostre  Dame,  laquelle  lesd. 
chanoynes  et  Evesque  accompaignent,  comme  font 
en  semblable  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins,  leurs  Conseillers,  Quarteniers  et  bourgeois, 
lesquelz  allèrent  jusques  à  l'entrée  du  cœur,  auquel 
lieu  prindrent  congé  de  l'Evesque,  après  les  reve- 
rances  et  salutations  faictes  d'une  part  et  d'autre. 

Et  ce  faict,  se  retirèrent  lesd.  s"  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins,  Conseillers,  Quarteniers  et 
bourgeois  en  ung  logis  sur  la  rivière,  près  le  port 
Sainct  Landry,  qui  appartient  à  la  vefve  et  héritiers 
feu  monsieur  Des  Moulins''^',  où  estoient  le  disné 
apresté  pour  eulx  de  troys  plats.  Et  s'i  trouvèrent 
monsieur  noslre  maistre  Hugonis,  docteur  en  théo- 
logie, monsieur  de  Versigny'^*,  chevalier  de  Tordre, 
qui  avoit  esté  Prévost  des  Marchans,  et  aultres  sei- 


gneurs 


(4; 


Et  après  disné,  chacun  se  retira. 


CGGXXIX  [XVI].  —  Ouverture  de  l;^  porte  Sainct  Michel. 

16  septembre  1570.  (A,  fol.  11  1°;  B,  fol.  li  r°.) 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tfll  est  ordonné  que  le  guichet  de  la  porte  Sainct 
Michel  sera  ouvert,  pour  la  commodité  des  bourgeois, 
manans  et  habitans  dud.  quartier,  à  la  charge  que 
lesd.  bourgeois,  manans  et  habitans  qui  ont  seine 
les  requestes  présentées  à  monsieur  le  Duc,  feront 
si  bonne  garde  aud.  guichet  qu'il  n'en  puisse  venir 
aulcun  inconvénient,  sur  peine  de  s'en  prendre  à 
leurs  propres  et  privez  noms. 

tt  Et  pour  faire  l'ouverture  dud.  guichet ,  est  ordonné 


à  Guillaume  Guillain,  Maistre  des  œuvres  de  lad. 
Ville  de  Paris,  de  faire  rompre  la  muraille  qui 
bouche  lad.  porte,  la  grandeur  du  guichet,  pour 
icelluy  ouvrir,  lever  la  harse  qui  est  descendue,  el 
faire  racouslrer  lesclefz  des  serrures  desd.  guichetz, 
pour  mieulx  fermer  lad.  porte.  Et  quand  au  pont 
qui  est  rompu,  lesd.  bourgeois  et  habitans  l'accom- 
moderont ainsi  que  bon  leur  semblera  pour  leurdict 
passaige,  à  leurs  despens. 

(f  Faict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  seizeiesme  Sep- 
tembre M.  V'  LXX.^ 


CGCXXX  [XVII].  —  Pour  faire  recherche  en  la  Ville. 

20  septembre  1670.  (A,  fol.  11  r";  B,  fol.  li  v°.) 


«De  par  le  Roy. 
f  II  est  enjoinct  aux  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins de  ceste  Ville  de  Paris  de  faire  incontinant. 


et  neantmoings  le  plus  doulcement  et  gratieuzement 
que  faire  se  pourra,  recherche  et  songneuse  inquisi- 
tion, qu'ilz  feront  mectre  par  escript,  des  personnes 


"'  «Station n,  mot  laissé  en  blanc  dans  A. 

'''   Le  sieur  Des  Moulins  était  de  son  vivant  procureur  des  causes  de  la  Ville. 

>'l  Guillaume  de  Marie,  seigneur  de  Versigny,  maître  des  Eaux  et  Forêts  de  l'Ile-de-France,  Brie  el  Cbampgne,  maître  d'hotcl  du 
Roi,  élu  Prévôt  des  Marchands  en  i56q  et  continué  en  i56a,  fui  chevalier  de  l'Ordre  et  mourut  en  iSgi. 

f  La  dépense  et  le  menu  de  ce  dîner  se  trouvent  parmi  les  pièces  justificatives  des  comptes  du  Uecevcur  de  la  Ville,  François 
de  Vigny.  [Acquilg  du  domaine,  pièces  non  classées,  Archives  nat.,  H  DI65'. ) 


[i57o] 

qui  soni  logées  tant  en  cesle  Ville  que  fauixbourgs ,  qui 
n'y  sont  poinct  ordinaires,  et  de  la  Court,  pour  dès 
ce  jourd'huy,  ou  le  plustot  que  faire  se  pourra,  le 
faire  entendre  et  en  bailler  le  niemoyre  à  Sa  Majesté 
qui  en  a  voullu  signer  ceste  ordonnance  audict  Paris, 
le  XX' jour  de  Septembre  mil  v  lxx.  » 

Ainsi  signe'  :  «CHARLES». 
Et  au  dessoubz  :  rPiNART»'^'. 


DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


189 


vDe  par  ks  Prévost  des  Marchans  el  Escheviiis  de  la 
ville  de  Paris. 

«Il  est  ordonné  à  sire  Jehan  Perrot,  Quartenier  de 
la  Ville,  de  exécuter  avec  ses  cinquanteniers  etdixe- 
niers  fordonnance  du  Roy  cy  dessus  transcripte  et 
faire  bon  procès  verbal  de  leur  recherche  dedans 
demain. 

(fFaict  le  xx'  jour  de  Septembre  m.  \'  lxx.b 


CCCXXXI  [XVIII].  —  Touchant  le  Pont  Nostre  Dame. 

ao  septembre  1670.  (A,  fol.  11  v°;  B,  fol.  i5  r°.) 


•  S' Marcel ,  vous  sçavez  comme  par  mon  eedict  de 
pacillicalion  est  dict  que  ceulx  de  la  nouvelle  oppi- 
nion  et  prétendue  relligion,  desquelz  les  maisons 
avoient  esté  baillées  à  d'aultres  pendant  les  troubles, 
rentreront  dedans  leursdictes  maisons'"^).  Ce  neant- 
moings  ilz  me  font  plainctc  que  jusques  à  présent 
nui  d'eulx,  ou  à  tout  le  nioings  bien  peu  se  sont 
encores  ressentis  dud.  eedict,  estans  leurs  maisons 
occuppées  par  ceulx  qui  les  tenoient  durant  leur  ab- 
sence; chose,  ainsi  (|ue  vous  pou\ez  assez  cognoistre, 
que  je  ne  puis  aucunement  louer,  pour  Tenvye  que 
j'ay  de  veoir  mond.  eedict  observé  el  gardé  de  poinct 
en  poinct,  affin  de  maintenir  le  repos,  lequel,  grâces 
à  Dieu,  est  de  présent  restably  en  mon  Huyaulme. 
Qui  est  cause  que  je  vous  prie,  inconlinant  la  pré- 
sente receue,  regardera  donner  si  bon  ordre  à  ceiia, 
que  ceulx  de  lad.  religion  |>retendue  reformée  n'ayenl 
plus  occasion  de  retourner  \ersmoy  pour  s'en  plain- 
dre; estant,  ainsy  que  vous  sçavez,  mon  intention 
qu'ilz  rentrent  en  la  joissance  de  leursdictes  maisons 
dès  l'heure  qu'ilz  arriveront  en  ma  ville  de  Paris.  Et 
pour  ce  que  je  m'asseure  que  vous  n'v  ferez  aulcune 
faulte,  je  ne  vous  feray  plus  longue  lettre,  priant 
Dieu,  8'  Marcel,  vous  avoir  en  sa  garde. 

sEscript  à  Monceaux,  le  xtii°"  jour  de  Se[)tembre 

M.   V'   l.XX.-! 

Signé:  r CHARLES-. 
El  au  dessoubz  :  n  dk  iNeukvillb»  "'. 


Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  :  k  Au  s' Mar- 
cel, tun  de  mes  valleli  de  chambre  ordinaire  et  Prévost 
de»  Marchans  de  ma  bonne  ville  de  Paris  n. 

Lettres  missives  du  Roy  du  xvii"* Septembre  1 570. 
Receu  le  xix°"  Septembre  oud.  an  '*'. 

Du  vingliesme  jour  de  Septembre  mil  v'  soixante 
etdix(*>. 

Ayant  monsieur  le  Prévost  des  Marchans  receu 
les  lettres  du  Roy  cy  dessus  transcriptes,  s'est  led. 
sieur  Prévost,  accompaigné  de  aulcuns  de  messieurs 
les  Eschevins  d'icelle  Ville,  relire  vers  Sa  Majesté  à 
laquelle  il  auroit  reinonstré  que,  s'estant  cy  devant 
retirez  de  ceste  Ville  aulcuns  particuUiers  locataires 
des  maisons  appartenans  à  lad.  Ville,  assizes  sur  le 
Pont  Nostre  Dame,  de  leur  gré  el  sans  aucune  con- 
traincte  ou  commandement,  sans  en  advertir  les  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins  qui  estoieut  lors,  et 
délaissé  lesd.  maisons  vagues  et  vacues,  du  louage 
desquelles  ilz  debvoient  grandes  sommes  de  deniers 
au  Receveur  de  lad.  Ville  ;  et,  suivant  les  lettres  pa- 
tentes de  Sa  Majesté  pour  cest  effect  dès  lors  expé- 
diées, les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  qui 
estoient  lors  auroienl  faicl  bail  de  nouvel  desd. 
maisons  à  aultres  personnes '*',  en  faveur  duquel  ilz 
auroienl  payé  grandes  sommes  de  deniers,  mon- 
tans  bien  de  iiii  à  v.  mil  livres  tournois  qui  ont  esté 
employées  aux  fortifTicalions  cl  aultres  fraiz  qu'il  a 


')  Ce  mandement  est  transcrit  deux  fois  à  la  suite  dans  le  Registre  A. 

''  L'aiiicle  38  de  l'ëdil  de  paciGcation  de  Saint^Germain  (aodt  1370)  est  ainsi  conçu  :  «Et  pour  le  regard  des  fruicts  des  im- 
meubles, un  chacun  rentrera  en  sa  maison  cl  jouyra  réciproquement  des  fruicts  de  la  cueillette  de  la  présente  annëe,  nonobstant 
toutes  saisies  et  empescliemcns  fails  au  contraire  durant  les  troubles  ;  comme  aussi  chacun  jouyra  des  ari'erages  des  rentes  qui  n'aurunt 
par  nous  esté  prinsos,  ou  par  noslre  commandement,  permission  ou  ordonnance  de  nous  ou  de  noire  justice.»  (Fontanon,  Lei  édicU 
et  ordtmttancet  det  roi$  de  France,  in-fol.,  161 1,  t.  IV,  p.  .loa.) 

">  Nous  laissons  cette  lettre  à  la  place  qu'elle  occupe  dans  le  Registre,  quoiqu'elle  ait  été  écrite  el  reçue  avant  la  précédente,  pour 
ne  point  la  réparer  de  la  n^ponse. 

"   L'adresse  et  la  mention  du  jour  de  réception  manquent  dans  B. 

">    Yca:  7 Du  sa'  jour  dud.  mois  oud.  an»  (B). 

•'   Il  a  été  question  au  16  mars  1068  (ci-dessus  n*  XXX,  p.  16  et  noie)  de  la  mesure  prise  par  rÉche>inage  relalirement  aux 


190 


REGISTRES   DU  BUREAU 


convenu  faire  à  lad.  Ville  durant  les  troubles,  pour 
la  tuition  et  deffence  d'icelle. 

Pour  ces  causes  et  contraventions  faictespar  lesd. 
pretenduz  locataires  absens  aux  baulx  qu'ilz  disent 
avoir  d'icelle  Ville,  il  aiiroit  supplyé  très  humblement 


[1670] 

Sad.  Majesté  conserver  les  locataires  de  présent  desd. 
maisons  en  leurs  baulx,  qui  leur  en  ont  esté  faictz  de 
l'ordonnance  et  auctorité  d'icelle  Sa  Majesté,  et  ilz 
seront  tenuz  prier  Dieu  pour  Sad.  Majesté.  Sur  quoy 
Sad.  Majesté  auroit  faict  responce  qu'elle  y  adviseroit. 


CGCXXXII  [XIX].  —  [ExpROPRiATio>  de]  Godeffroy  et  autres. 

30  septembre  1570.  (A,  fol.  12  v°;  B,  fol.  i5  v°.) 


r  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

rll   est  ordonné   à  Jehan   Godeffroy,  Marin  Le 

Bourg,  Escoffier,  Estienne  Bonnel  '■',  Pierre  Lyon  et 

Denys  Peaudeloup  de  vuider  eulx,  leurs  biens  et 

familles,  de  leurs  maisons,  dès  le  premier  jour  d'oc- 


tobre pour  tous  delaiz,  attendu  la  commodité  pu- 
blicque  et  la  nécessité  que  la  Ville  a  de  faire  le  retran- 
chement desd.  maisons  pour  l'entrée  prochaine  du 
Roy. 

«Faict  au  Bureau,  le  xx°"  jour  de  Septembre 

M.  V'LXX.n 


CCGXXXIII  [XX].  —  Pour  l'entrée  du  Roy(^). 

aS  septembre  iSyo.  (A,  fol.  la  v°;  B,  foi.  )6  r'.) 


rr  Monsieur  le  Premier  Président,  nous  vous  prions 
de  VOUS  trouver  lundy  prochain,  xxv'""  du  présent 
moys,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 


l'Hostel  de  la  Ville,  affin  de  nous  donner  advis  sur 
les  lettres  missives  du  Roy'*',  qu'il  luy  a  pieu  nous 
envoyer,  par  lesquelles  il  nous  mande  quil  désire 


maisons  du  Pont  Notre-Dame  abandonnées  à  cause  des  troubles  religieux  par  les  localaires  appartenant  à  la  religion  réformée.  Leurs 
baux  furent  annulés  el  leurs  maisons  louées  »  d'autres  personnes.  Les  meubles  qui  s'y  trouvaient  furent  saisis  cl  vendus  aux  enchères 
pour  le  payement  des  arrérages  de  la  location.  Si  par  hasard  les  locataires  ne  devaient  rien  à  la  Ville,  leurs  meubles,  pour  faire  place 
aux  nouveaux  venus,  étaient  enlevés  el  entassés  dans  tes  greniers  de  l'Hôtel  de  Ville,  en  attendant  que  les  circonstances  permissent 
de  les  restituer  à  leur  légitime  propriétaire.  Tel  était  le  cas  pour  Nicolas  Le  Mercier  et  Antoine  Le  Saunier  qui  occupaient,  avant  la 
seconde  guerre  civile,  le  premier  la  maison  du  Marteau  d'Or,  le  second  la  maison  portant  pour  enseigne  Adam  et  Eve,  et  qui  avaient 
été  dépossédés,  par  le  fait  de  leur  absence,  dans  les  derniers  mois  de  l'année  1567.  Le  16  juillet  1669,  Nicolas  Isambert,  stflrgent  de 
l'Hôtel  de  Ville,  reçut  l'ordre  de  leur  signifier  d'avoir,  dans  les  trois  jours,  à  venir  enlever  leurs  meubles  remisés  dans  les  greniers  de 
la  Ville,  et  que,  faute  de  ce  faire  dans  le  délai  prescrit,  lesdits  meubles  seraient  vendus  aux  enchères  et  les  deniers  en  provenant 
remis  à  l'Hôtel-Dieu,  déduction  faite  des  frais.  Le  sergent  n'ayant  pas  trouvé  les  intéressés  fil  son  commandement  à  Blanche  Lefaur, 
sœur  de  Le  Mercier,  et  à  Nicolas  Le  Saunier,  frère  d'Antoine,  le  ai  juillet.  (Original  annexé  à  un  mandat  de  payement  de  gages 
dud.  Isambert,  du  i3  août  iSGg,  Archives  nat.,  H  ao65'.) 

Une  autre  basse  des  Acquits  du  domaine  de  la  Ville  contient  cinq  reprises  de  baux  de  maisons  du  Poiil  Notre-Dame  pour  l'an- 
née 1671.  Nous  en  donnons  ici  les  noms  pour  compléter  les  renseignements  donnés  dans  la  note  »  de  la  page  16  ci-dessus  :  1°  Pierre 
Compant,  marchand  bourgeois  de  Paris,  loue  à  partir  du  i5  juillet  1671,  la  ai'  maison,  enseigne  du  Plat  d'Or,  pour  terminer  le 
temps  du  bail  de  feu  Liénard  Tissot;  3°  Jacques  Bâillon,  bonnetier,  prend  à  son  nom,  à  dater  du  a3  juillet,  le  bail  de  la  36*  maison, 
occupée  précédemment  par  Jean  Girard,  aussi  bonnetier;  3°  la  maison  des  Trois-Couronnes  (là"  du  pont),  habitée  par  la  veuve  de 
Denis  Berjot,  est  louée,  à  partir  du  6  septembre  1571,  à  Gilles  de  La  Boissière,  marchand  passementier;  4°  Elle  Conseil,  mercier, 
s'installe,  le  26  octobre,  au  Cœur  royal,  56*  maison  du  pont,  au  lieu  de  Gilbert  Richaudeau;  .5°  un  autre  mercier,  Jean  Berton, 
reprend  le  bail  de  Bertrand  Baudichon  pour  la  53*,  à  partir  du  1 1  avril  1579.  Le  loyer  annuel  de  ces  cinq  maisons  est  de  80  livres. 
Les  locataires  ont  en  plus  à  payer  comptant  en  prenant  possession,  les  uns  900,  les  autres  3oo  livres,  au  Receveur  de  la  Mlle,  el 
prennent  l'engagement  de  contribuer  pour  leur  part  à  l'entretien  du  pavé  du  pont  et  au  nettoyage  du  dessous  de  la  première  arche 
du  côté  de  la  Planche  Mibray.  (Actes  originaux  des  5  juillet,  la  septembre,  39  octobre,  i5  novembre  1671  et  17  avril  1673, 
H  3o65'.) 

">   Var.  (rMarin  Le  Brion ,  Lescoflier,  Estienne  Brunel»  (B). 

W  La  rubrique  complète  (Reg.  B)  est  :  «Pour  l'enibék  du  Rot,  ikscbipte  es  vue  cahieii  à  pakt».  En  effet  la  relation  de  l'entrée  de 
Charies  IX  à  Paris  ne  figure  pas  à  son  ordre  chronologique  dans  ce  Registre.  Le  volumineux  cahier  qui  la  contient  a  été  relié  évidem- 
ment par  mégarde,  entre  les  actes  du  9  avril  1073  et  ceux  du  19  du  même  mois;  il  occupe  les  feuillels  aaa  à  3i8.  (  Voir  ci-dessous 
le  paragraphe  CCGLXXXVIII.) 

W  Ces  lettres  étaient  datées  du  90  septembre;  on  en  trouvera  le  texte  au  commencement  de  la  relation  des  cérémonies  de  l'entrée 
du  Roi  à  Paris  (ci-dessous  n°  CCCLXXXVHI). 


[»57o] 

faire  son  entrée  en  ceste  Ville  dedans  la  fin  du  moys 
de  Novembre  prochain,  et  pareillement  celle  de  la 
Royne  future  son  espouse.  Vous  priant  n'y  voulloir 
fail'lir. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


191 


ffFaicl  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xxni*  Septembre 
mil  y'  Lxx.-n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyés  à  messieurs 
les  aultres  Conseillers  de  lad.  Ville  '''. 


CCCXXXIV  [XXI].  —  Pour  les  iii'=  m.  livres  tournois. 

a3  septembre  1570.  (A,  fol.  i3  r°;  B,  fol.  16  r'.) 


ff  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 

de  la  ville  de  Paris. 

itVoug,  le  premier  sergent  delà  Ville  ou  cappi- 

taine  des  archers  sur  ce  requis,  ne  faillez  de  aller 

signiffier  de  rechef  à  tous  les  bourgeois  de  lad.  Ville 

qui  ont  esté  cy  devant  cottizez  pour  fournir  argent 


au  Roy  à  constitution  de  rente  sur  les  partis  qui 
sont  à  présent  ouvertz ,  quilz  ayent  à  envoyer  l'argent 
entier  de  leurs  taxes,  dedans  lundy  pour  tousdetaiz, 
aultrement  que  la  garnison  des  Gardes  du  Roy  et  de 
lad.  Ville  y  demeurera  à  leurs  despens. 

(tPaict  ce  x.xm°"  jour  de  Septembre  m.  y'  lxw  (*). 


CCCXXXV  [XXII].  —  Touchant  Messieurs  de  Livry  et  Le  Prebstre'*'. 

•8  septembre  iSyo.  (A,  fol.  i3  r°;  B,  fol.  16  v°.) 


Du  vingt  huictiesme  jour  de  Septembre  l'an  mil 
V  soixante  et  dix. 

En  assemblée  ce  jourd'huy  faicte  en  l'Hostel  de  la 
Ville,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Esche- 
vins  et  Conseillers  de  la  Ville,  pour  adviser  sur  l'en- 
trée du  Roy,  dont  cy  dessus  est  faicte  mention  et  in- 
séré au  cahier  de  ce  fairt  '*',  noble  homme  m' Jacques 
Sanguyn,  Conseiller  du  Roy  en  sa  Chambre  des 
Eaux  et  forestz,  et  sire  Claude  Le  Prebslre,  nous  au- 


roient  présenté  et  demandé  l'entérinement  de  cer- 
taines lettres  patentes  du  Roy,  données  à  Paris,  le 
xxii' jour  de  Septembre  dernier,  signées  «  CHARLES  i, 
et  au  dessoubz,  irPar  le  Roy  en  son  Conseil, 
Clausse",  et  scellées  du  grand  scci  '^l  ;  et  icelles  estre 
enregistrées  céans  pour  joyr  du  contenu  èsdictes 
leltres  par  lesd.  sieurs  Sanguyn  et  Leprebstre,  selon 
leur  fonne  et  teneur,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 


")  Ce*  deni  ligne»  manquent  dans  A. 

'1   Yar.  irFaict  leiid.  jour  et  an  que  ileMus"  (B). 

I*)  Claude  Leprcslrc  avait  été  élu  Échevin  do  Paris  le  16  avril  i563  pour  terminer  le  temps  de  Mathurin  Le  Camus,  décédé  pen- 
dant l'exercice  de  sa  magistrature.  (Voir  le  tome  V  de  cette  Collection,  p.  317.) 

**)  Ce  passage,  depuis  vdont  ry  dessus.  .  .  n ,  a  été  bilTé  dans  A. 

">  Ces  lettres  pmrtent  â  la  fuis  la  remise  en  fonctions  de  Guillaume  de  Conriay  et  de  Nicolas  Dugué,  révoqués  pour  cause  de  reli- 
gion pendant  les  (roubles  (ci-dessus  p.  1 16  et  suir.),  et  le  maintien  de  ceus  qui  les  avaient  remplacés.  L'original  en  est  conservé  aux 
Archives  natùmatet  (K  960,  n°  i),  et  le  Cariulaire  de  Paris  au  xvi*  siècle  en  renferme  une  copie  (KK  1013, fol.  336  v°).  Nous  en 
donnons  ici  le  texte,  qui  est  nécessaire  pour  Tintelligence  de  la  délil>ération  du  Bureau  de  la  Ville  :  «Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy 
de  France,  à  noi  très  chers  et  bien  amex  les  Prévost  des  M.irchans  et  Eschevins  de  nostre  bonne  ville  de  Paris.  Pour  aucunes  bonnes 
considérations  à  ce  nous  mouvans,  et  faire  cesser  toutes  difllcnltei  en  l'exécution  de  nostre  ecdict  de  pacilication,  pour  le  regard  des 
Conseillers  et  Quarteniers  de  nosiredicte  Ville,  de  l'advis  de  nostre  très  honorée  dame  et  merc,  de  noi  tiès  cliers  et  très  amez  frères 
les  ducs  d'Anjou  et  d'Alençon,  princes  et  seigneurs  de  nostre  Conseil,  avons  par  ces  présentes,  signées  de  nostre  main,  declairé  et 
declairons  nostre  intention  estre  que  m"  [Nicolas]  Ougué  et  (juillauuie  de  Couriay  rentrent  en  l'exercice  de  leurs  eslalz  et  charges 
de  (Conseillers  de  Ville,  pour  les  continuer  comme  ilz  faisoient  auparavant  les  troubles  derniers,  et  que  m"  Jacques  Sanguin  et 
Claude  1.6  Prelistre,  eslenz  Conseillers  de  nostredictc  Ville,  es  lieux  et  places  desd.  Diigiié  et  de  Couriay,  exercent  aussi  lesd.  estatz  cl 
charges,  assistent  au  Conseil  de  nostn-dicle  Ville  et  joissent  des  droictz  et  privileiges  dont  joissent  les  autres  Conseillers  de  Ville,  à  la 
charge  que,  varcalion  advenant  par  mort,  les  deux  siipemumeraires  demeureront  suprimez,  et  seront  reduictz  au  nombre  antien  et 
ordinaire  de  vingt  quatre,  sans  que  |)our  quelque  cause  ou  occision  que  ce  soict,  il  puisse  estre  procédé  à  aucune  nouvelle  eslection 
de»  deux  Conseillers  qui  vacqueront,  comme  dict  est,  par  mort.  Et  quant  à  Pierre  Pèlerin  et  Oudin  Petit,  Quarlinicrs,  joiront  seul- 
lement  des  droird  et  privilleiges de  Quartiniers,  sans  pouvoir  prétendre  autre  exercice  de  ladicte  charge,  lequel  exercice  entendons  et 
voulons  demeurer  enlieivinent  à  Jehan  Bélier  et  Antlioine  llu.iul(,  esleuz  Quardnicrs  durant  lesd.  troubles,  en  leurs  lieux  et  places.  Si 
»ou»  mandons  et  ordonnons  faire  lire  ces  présentes  noz  let(rcs  de  déclaration  en  la  première  assemblée  qui  sera  faicte  du  Conseil  de 
nosiredicte  V  ille,  et  le  contenu  en  icelles  faire  garder  et  entretenir,  nonohstant  oppositions  ou  appellations  quelconques,  cediclz,  ordon- 
iMDce*,  lettres,  stalutz  et  privileiges  qu'on  pourroit  prétendre  à  ce  contraires.  Donné  à  Paris,  le  un' jour  de  Septembre  l'an  de 
grâce  mil  cinq  cens  soixante  dix;  et  de  nostre  règne  le  diiiesme». 


\M 


REGISTRES   DU   BUREAU 


Poulin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 

Président  LhuiHier,  Du  Drac,  Perrot,  d'Athis, 
Larcher,  Le  Lièvre ,  Sanguyn ,  de  Chomedey,  de  Pal- 
luau,  de  Jumeauville,  Huault  et  Aubery,  Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  et  après 
que  lecture  a  este'  faicte  desd.  lettres  patentes  du 
Roy  et  de  l'arrest  donne'  en  la  court  de  Parlement,  le 
cinquiesme'^'  jour  de  juillet  mil  v°  soixante  et  neuf, 
par  vertu  duquel  lesd.  Sanguyn  et  Le  Prebstre  au- 
roient  esté  pourveuz  desd.  estalz  de  Conseillers  de 
Ville  '^',  et  oy  sur  ce  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad. 
Ville  ; 

Aestéconclud  et  délibéré'^'  que,  sans  avoir  aucun 
esgard  ausd.  lettres  patentes  du  Roy,  attendu  que  la 
plaine  disposition  et  provision  des  offices  de  lad. 
Ville  en  appartient  nuement  et  en  plain  droict  à 
mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins 
et  vingt  quatre  Conseillers  et  non  à  aullres,  que 
neantmoings,  pour  recompenser  et  recongnoistre  les 
services  que  lesd.  Sanguyn  et  Le  Prebstre  ont  cy 
devant  faictz  au  bien  de  la  Ville,  tant  es  charges 
d'Eschevins  que  èsd.  estatz  de  Conseillers,  nommé- 
ment pendant  les  guerres  et  troubles  derniers  de 
ce  Royaulme,  auquel  temps  ayant  esté  esleuz  et 
appeliez  par  les  Estatz  de  lad.  Ville  èsd.  charges 
de  Conseillers,  il  sembleroit  peu  raisonnable  de  les 
en  vouUoir  aujourd'huy  destituer,  que  le  temps  est 
calme  et  la  ville  plus  deschargée  d'afliures,  et  pour 
aultres  bonnes  et  justes  considérations,  que  lesd. 
Sanguyn  et  Le  Prebstre  joyront  des  droictz,  previl- 


[1670] 

leges,  franchises,  libériez  et  exemptions  d'hostes,  et 
dont  à  présent  joyssent  lesd.  Conseillers,  sans  le 
tirer  à  conséquence  pour  l'advenir,  pour  quelque 
occasion  ou  personnes  que  ce  soict; 

Seront  mandez  par  mandement  particulier  à 
toutes  assemblées  generalles  qui  se  feront  en  THostel 
de  Ville; 

Seront  mandez  aux  assemblées  qui  se  feront  pour 
l'eslection  des  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins, 
et  en  icelles  auront  voix  deliberative  et  eslective; 

Auront  siège  en  la  grand  salle  dud.  Hostel  de 
Ville  après  les  Conseillers  d'icelle,et  après  eulx  au- 
ront voix  deliberative; 

Seront  mandez  à  (outes  congrégations,  proces- 
sions où  seront  appeliez  les  Quartenicrs  et  bour- 
geois, et  en  icelles  marcheront  devant  lesd.  Quar- 
teniers  et  bourgeois; 

Mais  quand  aux  assemblées  011  seront  seullement 
mandez  les  vingt  quatre  Conseillers  en  l'Hostel  de 
la  Ville,  pour  délibérer  sur  quelques  affaires,  ne  se- 
ront aucunement  mandez. 

Et  au  surplus  a  [esté]  ordonné  et  arresté  en  lad. 
assemblée  que,  advenant  vaccation  par  mort  de  l'ung 
des  vingt  quatre  Conseillers,  du  premier  vaccanl  en 
sera  pourveu  led.  sieur  Sanguyn,  et  du  deuxiesme 
led.  Le  Prebstre,  sans  qu'il  soict  proceddé  à  l'eslec- 
tion'*) d'aultres,  ny  faire  assemblée  nouvelle,  ny 
qu'ilz  soient  tenuz  prester  nouveau  serment,  attendu 
que  par  cy  devant  ilz  l'ont  faict  pour  raison  desd. 
estalz  de  Conseillers  es  mains  des  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville. 


CCCXXXVI  [XXIII].  —  Pour  l'entre'e  du  Roy  .\  Paris. 

3  octobre  1570.  (A,  fol.  i4  v°;  B,  fol.  18  r°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
rSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  et  avecq 
eulx  faictes  roolle  et  description  de  tous  les  notables 
enfans  de  ceste  Ville,  depuis  l'aage  de  dix  huict 
ans  jusques  à  l'aage  de  trente  cinq  ans;  lequel  roolle 


nous  apporterez  ou  envoirez  dedans  demain  '*'.  Si 
n'y  faictes  faulte. 

f  Faict  au  Bureau,  ce  deuxiesme  jour  d'octobre 
l'an  mil  y'  lxx.b 

Semblables   mandemens    ont  esté    envoyez  aux 
autres  Quarteniers  de  lad.  Ville. 


(')  Le  quantième  est  resté  en  blanc  dans  A.  11  s'agit  de  l'arrêt  publié  ci-dessus,  page  190. 

(''  L'élection  de  Jacques  Sanguin  et  de  Claude  Le  Prestre  comme  Conseillers  de  Ville,  à  la  place  de  Guillaume  de  Courlay  et  de 
Nicolas  Dugué,  eut  lieu  le  8  juillet  1669  (ci-dessus  n°  CCXI,  p.  191). 

<^'   «Le  présent  arresté  a  esté  confirmé  en  autre  assemblée  du  1111°  aoust  y°  lxxd).  (Note  marginale  du  Registre  B.) 

'*'  Le  Registre  A  porte  par  erreur  «exécution». 

'^!  Il  sera  plus  amplement  question  de  ces  rôles  des  enfants  de  Paris  au  commencement  de  la  relation  de  l'entrée  de  Gharies  l\ 
(n-  CGCLXXXVIII). 


[i57o] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


193 


CCCXXXVIl  [XXIV].  —  Lettres  du  Roy  pour  les  vi*^  mil  livres  tournois. 

9  oclobre  1570.  (A,  fol.  i4  V»;  B,  fol.  18  r°.) 


«Dk  par  le  Roï  ■''. 
If  Très  chers  et  bien  amez,  combien  que  par  cy 
devant,  à  l'occasion  des  troubles  et  guerres  civiiles 
advenues  en  nostre  Royaulme,  nous  ayons  vendu  et 
allienë  de  noz  domaine,  aydes,  gabelles  et  aullre 
noslre  revenu  pour  subvenir  au  payement  des  gens 
de  guerre  qu'avons  esté  contrainctz  entretenir  et  sol- 
doier  pour  la  conservation  de  noslre  estât,  repoz  et 
tranquilité  de  nozsubjeclz;  toutesfois,  d'aullant  que 
cela  n'a  peu  suffire  pour  licencier  et  renvoyer  hors 
nostred.  Royaume  les  gens  de  guerre  estrangers  qui 
y  ont  esté  par  nous  entretenuz  pour  nostre  service, 
durant  Icsd.  troubles,  nous  avons  advisë,  pour  le  plus 
expédient  et  prompt  secours  de  deniers  qui  nous 
faict  besoing,  vous  faire  encores  vendre  et  consti- 
tuer de  Dostredict  revenu  jusques  à  la  somme  de 
cinquante  mil  livres  tournois  de  rente,  à  prendre 
tant  sur  les  fermes  des  imposlz  et  billotz  de  nostre 
pays  et  duché  de  Rrelaignei^',  que  sur  la  creue  de 
cinquante  cinq  solz  tournois  qui  se  lieve  à  nostre 
proflict  sur  chascun  muyd  de  sel  qui  passe  et  est 
ntesuré  à  Ingrande  '",  pour  en  recouvrer  la  somme 
de  six  cens  mil  livres  tournois  à  raison  du  denier 
douze,  suyvant  noz  ordonnances  et  ainsi  qu'il  est 
plus  à  plain  contenu  et  speciffié  par  noz  lettres  pa- 
tentes du  xxvi"*  du  mois  passé  *'. 


trEt  neantmoings  pour  ce  que  depuis  avons  con- 
sidéré que  le  recouvrement  de  lad.  somme  pourroit 
tourner  en  longueur,  et  que  en  pourrions  avoir  tar- 
dif secours,  s'il  n'estoit  par  nous  permis  et  accordé 
prendre  de  noz  debtes  pour  partie  d'icelle,  avons 
aussi  advisé  à  faire  ainsi  qu'il  est  dict  et  porté  par 
aultres  noz  lettres  patentes  à  vous  addressans.  Dont 
vous  avons  bien  voulu  advertir,  à  ce  que  facie/,  con- 
vocquer  et  assembler  noz  bons  et  loyaulx  subjectz 
habitans  de  ceste  nostre  bonne  Ville  et  cité  de  Pîiris, 
on  tel  nombre  qu'adviserez,  pour  leur  faire  entendre 
nostre  vouloir  et  intention  et  icelluy  effectuer.  A  cesie 
cause,  vous  prions  et  neantmoings  mandons  ce  faire 
le  plus  promplement  et  dilligemment  que  faire  se 
pourra  ;quoy  faisant,  nous  forez  service  bien  agréable. 
Et  nous  asseurant  que  n'y  ferez  faulte,  prierons  Dieu 
vous  avoir  en  sa  saincte  el  digne  garde. 

«Donné   à    Paris,    le    premier   jour    d'Octobre 

M.  V*  IXX.  1) 

Signé  :  rCH ARLES  7^. 
Et  au  dessoubz  :  « Pinabtw. 

Et  au  doz  est  escript  :  "A  not  très  chers  el  bien 
amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Escheviru  de  nostre 
bonne  ville  de  Paris -n. 


Lettre  du  Roy  receue  le  11""  octobre  1670 


(5) 


CCCXXXVIII  [XXV].  —  Mandemens  à  la  mesme  fin. 

3  octobre  1570.  (A,  fol.  i5  v°;  B,  fol.  18  v°.) 


w Monsieur  le  Premier  Président,  nous  vous  prions 
vous  trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures 
de  rellevée,  en  l'Hostel  de  cesIe  Ville,  pour  ouyr  la 
lecture  de  certaines  lettres  du  Roy  pour  raison  du 
recouvrement  de  la  somme  de  vi'  mil  livres,  pour 
cinquante  mil  livres  tournois  de  rente  demandez  à 
constituer'''  à  lad.  Ville,  à  prendre  sur  les  assigna- 


tions portées  par  lesd.  lettres,  et  levez  par  la  forme 
contenue  en  ses  lettres  patentes.  Vous  priant  de  re- 
chef n'y  vouloir  faillir. 

(f  Faict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  troisiesme  jour 
d'octobre  m.  v'lxx." 

Semblables  mandemens  ont  esté  envoyez  à  mes- 
sieurs les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville'''. 


"'  Cette  formule  manque  dans  A. 

")  Voir,  au  3  juin  prcct-dciit ,  la  délibération  du  Bureau  au  sujet  du  transport  que  le  Roi  voulait  faire  à  la  Ville  de  5o,ooo  livres 
de  rente  sur  les  impôts  et  billots  de  Bretagne  (n°  CCXt^VI,  p.  i63-i66  et  les  notes). 

"'  Ingrandes,  canton  de  Saint-Georges-sur-L.oire  (Maine-et-Loire),  à  33  kilomètres  d'Angers.  Pont  sur  la  Loire. 

'*)  Ces  lettres  ne  sont  mentionnées  ni  dans  la  Compilation  chronologique  de  Blanchard,  ni  dans  les  collections  imprimées  d'édih 
et  ordonnances. 

'''  l.a  suscriptioD  et  la  date  de  réception  ont  été  omises  dans  B. 

(')   Var.  ffi  constilulion»  (B). 

'"  Ces  denx  lignes  manquent  dans  A. 


IMPRIMIKII    RiTIOMaLX. 


\9i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1670] 


GCGXXXIX  [XXVI].  —  [Défense  d'entrer 

4  octobre  1570. 

ff  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevim 
de  la  ville  de  Paris. 
.  ff  Sur  la  requeste  faicle  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  ia  Ville  et  suyvant  les  ieltres  patentes  du  Roy 
du  xxviii""  jour  du  mois  de  Septembre  dernier  (i>, 
il  est  très  expressément  inhibé  et  deffendu  à  tous 
gangue  deniers,  crocheleurs,  plumelz '^'  ou  gouf- 
faulx '^',  compaignons  tonneliers,  mariniers  ou 
aultres  de  quelque  qualiité  qu'ilz  soient,  de  n'en- 
trer dedans  les  basteaulx  chargez  de  marchandises 


DANS  LES  BATEAUX  CHARGES  DE  MARCHANDISES.] 

(A,  fol.  16  r°.) 

de  grains  et  vin,  icelles  descharger,  troubler  ou 
empescher  les  porteurs  de  grains  et  deschargeurs 
de  vins,  officiers  de  ia  Ville,  en  l'exercice  de  leurs 
charges,  sur  peyne  du  fouet. 

«Et  sera  la  présente  ordonnance  et  lettres  du 
Roy  y  attachées  publiées  sur  les  portz  ordinaires  de 
lad.  Ville,  affin  que  personne  n'en  prétende  cause 
d'ignorance. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  iiii'  d'octobre 
1570W.D 


GCGXL  [XXVII].  —  Assemblée  [touchant  les  \f  m.  livres  tournois''*'.] 

l>  octobre  iSyo.  (A,  fol.  16  v°;  B,  fol.  19  r".) 


Du  quatreiesme  jour  d'Octobre  l'an  mil  v"  soixante 
et  dix. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
oyr  la  lecture  de  certaines  lettres  du  Roy  du  pre- 
mier jour  du  présent  mois  d'Octobre,  cy  dessus 
transcriptes  [sont  comparus]  : 

CGGXLI  [XXVIII].  —  Mandement 

A  octobre  1570.  (A,  fol. 

(tMonsieur  le  Premier'®'  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  re- 
levée, en  l'Hostel  de  cesie  Ville,  affin  de  oyr  la  lec- 
ture des  lettres  du  Roy  que  Sa  Majesté  a  envoyées 
à  la  Ville,  pour  recevoir  à  constitution  de  rente  la 
somme  de  vi"  mil  livres  tournois  pour  l  mil  livres 
tournois  de  rente,  suyvant  ce  ([ue  nous  vous  avions 
prié  le  jour  d'hier  de  vous  trouver  ce  jour  d'huy;  à 
quoy   nous  n'avons  peu  vaquer  par  faulte  que  la 


Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Pou  lin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Crcssé,  Esche- 
vins  ; 

D'Athis,  Larcher,  de  Palluau,  Conseillers. 

Pour  ce  que  la  compaignée  ne  s'est  Irouvée  en 
nombre  suffisant,  a  esté  lad.  assemblée  remise  à  de- 
main, à  une  attendant  deux  heures  de  relevée.  Et  à 
ceste  fin  seront  expédiez  nouveaux  mandemens. 

[pour  l'assemblée  du  lendemain.] 

1.5  y°;  B,  fol.  19  v°.) 

compaignée  n'csloit  suffisante.  Vous  priant  n'y  voul- 
loir  faillir,  à  ce  que  le  Roy  ne  nous  accuse  de  né- 
gligence et  que  le  retardement  de  ses  affaires  ne 
tombe  sur  nous.  Priant  Dieu  de  vous  donner  sa 
grâce. 

tr  Fait  au  Bureau ,  le  quatreiesme  Octobre  1670'^'.  ■» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


"'  Ces  lettres  portent  règlement  pour  les  fonctions  des  portems  de  grains  et  des  gagne-deniers  de  la  ville  de  Paris,  et  sont 
datées  de  celle  ville,  le  98  septembre  1570.  Elles  sont  publiées  dajis  le  recueil  des  Ordonnances  royaux  tur  le  JaicI  et  jurisdiction  de 
la  PrevosUdet  marchands  et  eschevinage  de  la  ville  de  Paris,  etc.,  in-fol.,  iCVi,  Paris,  Rocolet,  p.  999.  Le  même  ouvrage  contient  un 
long  arrêt  du  Parlement  de  Paris,  rendu  le  39.  octobre  1579,  Umchanl  le  reiglement  du  bois,  debarde\tr$  et  gaigtie-deniers ,  p.  3o4. 

<*'  Plumet,  nom  donné  autrefois  sur  les  ports  à  ceux  qui  portaient  sur  la  tête  le  charbon,  le  blé  ou  le  sel,  sons  des  maîtres  reçus 
en  litre  d'olfice  dans  ces  charges.  {Dictionnaire  de  Trévoux.) 

O  Peut-être  faudrait-il  lire  goussauls ,  adjectif  employé  au  xvii'  siècle  pour  désigner  un  cheval  court  de  i-eins .  à  l'onrolure  épaisse , 
ou  encore  un  homme  stupide  et  pesant.  {Idem.) 

'*'  Cet  article  tout  entier  manque  dans  B. 

'"  Le  Registre  B  porte  comme  rubrique  :  «Assemblée  à  mesmejinn.  Ces  mots  s'expliquent  par  l'omission  de  l'article  qui  précède. 

'*'  ^Premier»  manque  dans  A. 

(')  Dans  le  Registre  A,  ce  mandement  a  été  inséré  par  erreur  immédiatement  après  celui  du  3  octobre  (n°CGCXXSVII[), 


[i57o] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


195 


CCCXLII  [XXIX].  —  Assemblée  pour  la  mesme  fin. 

5  oclobre   1570.  (A,  fol.  17  r°;  B,  fol.  19  \°.) 


Du  cinquiesme  jour  d'Octobre  l'an  mil  v'  soixante 
et  dix. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicle  pour  deuxiesme  '■> 
fois,  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de 
lad.  Ville,  pour  oyr  la  lecture  de  certaines  lettres 
missives  du  Roy  pour  le  recouvrement  de  la  somme 
de  VI'  mil  livres  demandée  par  Sa  Majesté  pour  la 
coDStilution  de  l  mil  livres  de  rente,  sont  comparuz  : 


Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Pouliin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 

Messieurs  d'Athis,  Larcher,  de  Palluau,  Le  Lièvre, 
Conseillers. 

A  esté  l'assemblée  remise  à  demain  pour  n'estre 
la  compaignée  suffizanle  en  nombre. 

Et  à  ccste  fin  seront  expédiez  nouveaulx  man- 
demens. 


CCCXLIII  [XXX].  —  Pour 

5  octobre  1670.  (A, 

■r  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  donner  advis  sur  les 
lettres  du  Roy  pour  le  recouvrement  de  la  somme 
de  vi'  mil  livres  tournoiz  demandée  par  Sa  Majesté 
pour  la  constitution  de  l  mil  livres  de  rente,  ainsi 
que  vous  avons  mandé  par  deux  diverses  fois,  et 
dont  n'a  peu  estre  prins  aulcune  conclusion,  pour 


LESDICTES  Vf  M.  LIVRES  TOURNOIS, 
fol.  t6  y°;  B,  fol.  ao  r°.) 

ne  s'estre  trouvée  la  compaignée  suffizante.  Vous 
priant  n'y  voulloir  faillir;  aultrement  nous  serions 
contrainctz,  à  nostre  grand  regrect,  nous  en  excuser 
et  descharger  sur  vous. 

^Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  1"^',  le  cinquiesme 
jour  d'octobre  mil  v'lxx'*'.» 

Pareiiz  mandemens  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  aullres  Conseillers'*'. 


CCCXLIV  [XXXI].  —  [Nouvelle 

fi  ociohre  1570.  (A,  fol. 

Du  vendredy,  sixiesme  jour  desd.  mois  et  an. 

En  assemblée  faicte  pour  la  troisiesme  fois,  pour 
l'effecl  dessusdict,  desd.  sieurs  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  la  Ville,  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Pouliin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins ; 

D'Athis,  Dugué,  Larcher,  Crocquet,  Leiievre,  de 
Palluau,  deCourlay,  de  Jumeauville,  Conseillers. 

Sur  quoy,  après  lecture  faicte  des  lettres  du  Roy 
(lu  premier  jour  d'Octobre  dernier,  et  que  led. 
»'  Prévost  des  Marchans  a  faict  entendre  à  la  com- 
paignie  les  grandz  et  urgens  aifaires  du  Roy,  oultre 


assemble'e]  pour  les  vi<^  h.  livres. 

17  »•;  B,fol.  aov°.) 

le  contenu  èsd.  lettres,  a  esté  conclud  et  délibéré 
par  lad.  compaignie,  attendu  les  aifaires  de  Sad.  Ma- 
jesté, que  ouverture  doibt  estre  faicte  du  Bureau  de 
lad.  Ville,  pour  le  recouvrement  de  lad.  somme  de 
six  cens  mille  livres  tournois  sur  les  impostz  et  bil- 
lotz  de  Bretaigne,  et  creue  de  cinquante  cinq  solz 
tournois  qui  se  lievent  au  proffict  du  Roy  sur  chas- 
cun  muid  de  sel  qui  passe  et  est  mesuré  à  Ingrande, 
et  ce  de  gré  k  gré,  sans  aucune  contraincte,  pourveu 
que  les  assignations  cy  dessus  soient  bonnes  et  suf- 
fizanles,  et  que  si  aulcuns  diffcrendz  interviennent 
pour  raison  de  ce,  seront  traictez  en  la  Court  des 
Aydes  h  Paris  et  non  ailleurs,  le  tout  sans  tirer  à 
conséquence  pour  l'advenir'^'. 


'>    Var.  «aecoode»  (B). 

"   cDe  lad.  Ville"  manque  dans  A. 

'>    Var.  ffl^e  cinquiesme  octobre  oud.  ann  (B).  Ce  mandement  figure  i  tort  dans  A  avant  la  séance  du  5  octobre. 

>''  Cet  deux. lignes  manquent  dans  A. 

''  Le  a3  octobre  suivant,  Augustin  de  Thou,  avocat  du  Hoi  au  Parlement,  assista  du  Procureur  général,  présenta  h  la  Cour  le 
contrat  passé  entre  les  commis.siires  du  Roi  et  les  Prévôt  des  Marchands  cl  Échcvins  pour  la  constitution  de  C03  cinquante  mil  livres 
de  rente,  ainsi  que  les  lettres  de  ratification  de  Charles  IX,  datées  de  Paris  le  t8  octobre  1670,  et  déclara  que  «attendu  la  ncces- 

95. 


196 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1670] 


CGGXLV  [XXXII].  —  [Réception  de]  Gedoyn,  commis  à  la  becepte 

DES  DENIERS  DE  LA  FORTIFFICATION. 

6  octobre  1570.  (A,  fol.  18  r";  B,  fol.  ai  r'.) 


Ce  jour  d'huy  quatreiesme  jour  d'octobre  mil  v" 
Lxx,  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris,  où  estoient  mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  lad.  Ville,  m'  François  de 
Vigny,  Receveur  de  lad. Ville,  leurauroyt  reinonstré 
que  m"  Henry  Symon,  commis  soubz  luy  à  faire  la 
recepte  des  deniers  des  cottizations  faictes  sur  les 
bourgeois,  manans  et  habitans  de  cesle  Ville,  pour 
la  nouvelle  fortiffication  d'icelle,  se  seroit  puis  peu 
de  temps  ença  retire'  vers  led.  s''  Recepveur,  auquel 
il  auroit  déclaré  qu'il  avoit  esté  pourveu  d'un  office 
de  la  Maison  du  Roy,  pour  le  deu  et  exercice  duquel 
il  ne  pourroit  bonnement  cy  après  vacquer  au  f;iict 
de  la  recepte  desd.  fortiffications,  au  moyen  dequoy 
l'auroyl  supplyé  l'en  descharger  et  y  pourveoir  d'aultre 
personne  pour  le  deu  de  son  office,  ainsy  qu'il  verra 
bon  estre,  pour  l'année  prochaine  qui  commencera 
au  jour  de  Pasques. 

Et  pour  ce  que  icelluy  sieur  Recepveur  avoyt  de 
longtemps  nourry  et  insiruictau  faict  et  manyement 
de  sa  recepte  Hector  Gedoyn,  l'un  de  ses  clercs  et 
commis,  auroit  supplyé  lesd.  sieurs  Prévost  et  Esche- 
vins  vouloir  recevoir  la  nomination  et  présentation 
dud.  Gedoyn  en  lad.  charge  et  commission  soubz 
luy.  Auquel  auroit  esté  faict  responce  qu'il  y  seroit 
advisé. 

Et  le  cinquiesme  desd.  mois  et  an,  seroit  venu 


au  Bureau  de  lad.  Ville  led.  sieur  Simon,  lequel 
auroit  faict  à  mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  pareille  déclaration  que  celle  cy  dessus, 
dont  il  leur  auroit  requis  acte,  qui  luy  auroit  esté 
octroyé. 

Et  le  sixicsme  d'iceulx  mois  et  an,  eslans  mesd. 
sieurs  tous  assemblez  aud.  Bureau,  icelluy  .s'  Rece- 
veur les  auroit  de  rechef  priez,  en  ayant  lad.  no- 
mination et  présentation  par  luy  faicle  de  la  personne 
dud.  Gedoyn  pour  agréable,  qu'il  leur  plust  le  voul- 
loir  recevoir  à  lad.  charge  et  commission,  pour 
icelle  exercer  aux  mcsmes  charges  et  conditions  que 
faict  led.  Simon.  Auquel  a  esté  faict  responce  qu'il  y 
seroict  advisé. 

Et  à  l'instant,  la  matière  mise  en  délibération, 
oy  sur  ce  et  ce  requérant  le  Procureur  du  Roy  et  de 
lad.  Ville,  a  esté  conclud  et  ordonné  que,  en  ayant 
esgard  à  icelle  nomination  et  présentation  d'icelluy 
sieur  Recepveur,  et  le  voullant  bien  graliffier,  que  le 
dict  Gedoyn  seroit  receu, et  le  recepvoient  lesd.  sieurs 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  en  lad.  charge  et 
commission  au  lieu  dud.  Symon,  à  la  charge  que 
led.  Gedoyn  baillera  bonne  et  suffizante  caution 
desd.  deniers  et  en  rendra  compte  par  chascun  an, 
fera  et  exercera  en  oultre  lad.  commission  aux  mesmes 
gaiges,  conditions  et  taxations,  tout  ainsi  que  a  faict 
led.  Symon. 


CCGXLVI  [XXXIII].  —  [Pour  l'ouverture  de  la  porte  Saint-Denis.] 

10  octobre  1070.  (A,  fol.  18  v°.)''' 


tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
do  la  ville  de  Paris. 

«Mathurin  de  Beausse,  l'un  des  Quarteniers  en 
icelle  ville  de  Paris,  nous  vous  mandons  que  ayez 
à  tenir  la  main  que  la  porte  Sainct  Denys  soit  jour- 
nellement ouverte  de  grand  matin   et  fermée  plus 


lard  qu'elle  n'a  accoustumé,  durant  que  leui's  Ma- 
jestez  seront  à  Escouen'"-'.  Et  ferez  sça voir  cette  pré- 
sente ordonnance  à  ceulx  de  voz  compaignons  les- 
quelz  ont  charge  des  clefz  d'icelle  porte  avecques  vous , 
pour  faire  le  semblable;  ensemble,  que  durant  la 
nuict  y  donnez  tel  ordre  que  les  postes  allans  et 
\enans  puissent  passer  sans  les  faire  attendre;  fai- 


silé  du  temps,  ilz  ne  voulloient  einpescber  la  veriffication  desd.  lettres  cl  contract,  en  tant  que  toucbe  le  doniaiiien.  La  Cour  décida 
en  conséquence  que  le  contrat  et  sa  confirmation  seraient  lus,  publiés  et  enregistrés  le  lendemain.  (Archives  not.,  Conseil  da  Pari., 
X'"  i63o,  fol.  4oa  v°.) 

C  Ce  mandement  n'a  pas  été  transcrit  dans  B. 

C  Chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Pontoise  (Seine-et-Oise). 


[.570] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


197 


sanl  lousjours  neantmoings  bonne  garde  pour  la 
seureté  de  la  Ville. 


fFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dixiestne  jour 
d'Octobre  l'an  mil  v''  i.xx '•'.?) 


CCCXLVII  [XXXIV]. —  Pour  le  présent  faict  aii  Roy. 

i4  octobre  1670.  (B,  fol.  aa  r°.) 


Du  xiiii'  jour  d'Octobre  v"  lxx. 

Cedict  jour,  noble  homme  m*  François  de  Vigny, 
Receveur  de  lad.  Ville,  a  faict  rapporter  au  Bureau, 
et  mis  es  mains  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins  d'icelle  Ville,  le  présent  que  lesd. 
sieurs  Prévost  et  Eschevins  entendent  présenter  au 


Roy,  à  sa  joyeuse  entrée  en  ceste  Ville,  lequel  pré- 
sent luy  avoit  este'  baillé  en  garde  dès  l'an  v'  lxii'-'. 
Au  moyen  de  quoy,  a  este  ledict  s'  Recepveur  des- 
cbargë  dud.  présent,  qui  a  este'  mis  en  l'une  des 
chambres  de  l'Hoslel  d'icelle  Ville,  dont  lesd.  sieurs 
ont  la  clef>*). 


CCGXLVIII  [XXXV].  —  Touchant  les  draps  d'or  entrant. 

3i  octobre  1870.  (A,  fol.  19  r°;  B,  fol.  aa  r°.) 


If  De  par  les  Prevosl  des  Marchan»  et  Etchevim 
de  la  ville  de  Paru  ''K 

irSar  la  requeste  faicte  par  Loys  de  Monligny, 
fermier  des  draps  d'or,  d'argent,  soye  et  layne  en- 
trant en  rote  Ville,  faulxboui-gs,  banlieue,  blancz 
murs  de  Paris  et  appartenances,  pour  l'année  pro- 
chaine (*',  le  Procureur  du  Roy  etdelad.  Villejoinct; 
icelle  requeste  enlherinant,  et  pour  obvier  aux  fraiz 
des  monopolles  et  abbuz  qui  pourroient  esire  com- 
mis au  faict  de  lad.  ferme,  on  faict  inhibitions  et 
deflences ,  de  par  le  Roy  et  lad.Ville ,  à  tous  marchans , 
roulliers,  voicturiers  et  aultres  qu'il  appartiendra  de 
faire  entrer  aucunes  desd.  marchandises,  à  com- 
mencer du  vi"'  jour  de  Novembre  prochainement 
venant,  en  lad.Ville,  faulxbourgs,  banlieue  et  blancz 
murs,  sans  avoir  esté  preallablemenl  acquittées  dud. 
droict  d'imposition  au  bureau  de  la  recepte  de  lad. 


ferme,  establye  rue  Quinquempoix,  sur  peine  de 
confiscation  desd.  marchandises,  suivant  l'eedict  du 
Roy  sur  ce  faict. 

«Et  affin  que  led.  fermier,  ses  commis  et  deppulez 
ayent  certaine  congnoissance  desd.  marchandises,  et 
qu'elles  ne  soyent  deschargées  et  latitées  es  vilbiges, 
bourgs  ou  faulxbourgs  '*>  des  environs  de  lad.  Ville, 
ains  soient  icelles  marchandises'"'  admenées  droict 
en  lad.  Ville  sans  séjourner,  il  est  enjoinct  ausd. 
marchans,  roulliers  et  voicturiers  les  faire  entrer, 
assçavoir  du  costé  de  l'Université,  par  les  portes 

Bordelle  et '*'.  et  du  costé  de  la  Ville,  par 

les  portes  Sainct  Denys  et  Sainct  Anthoine,  et  non 
par  autres  lieux,  sur  les  peines  que  dessus. 

ir Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour 
d'Octobre  mil  y'  lxx.ti 

Signé  :  rPoolin  et  de  CRESsin. 


(')  Ao-dcMOQs  de  cette  date,  10  octobre  1670,  est  érrit  d'une  autre  main  :  tLi  li'  octobr»  tS'jon. 

'*>  Le  lundi  6  avril  iSCa,  Charie»  IX  avait  déjà  fait  son  entrée  à  Pari»,  mais  sans  aucune  solennité  (voir  le  tome  V  des  Délibé- 
ralùxu  du  Bureau  de  la  Ville,  p.  1  ig  et  lao,  noie)  à  cause  des  circonstances  (la  première  guerre  civile  allait  éclater).  L'Ëchevinage 
avait,  comme  on  le  voit  id,  conservé  le  présent  qu'il  destinait  au  Roi  pour  le  jour- de  l'entrée  solennelle.  Ce  présent,  oeuvre  curieuse 
d'orfèvrerie  et  de  ciselure,  consistait  en  un  char  triomphal  porté  sur  un  piédettal  soutenu  par  quatre  dauphins.  On  en  trouvera 
une  description  minutieuse  à  la  fm  de  la  relation  de  l'enlrcc  du  Roi,  au  7  mars  1571. 

'''  Le  n*  CCCXLVII  manque  dans  A. 

(')  L'intitulé  manque  dans  B. 

(*>  L'adjudication  de  la  ferme  i  Louis  de  Montigny  avait  eu  lien  depuis  peu  de  temps.  Son  prédécesseur,  Claude  Louvcl,  n'avait 
point  encore,  à  cette  époque,  rendu  ses  comptas.  Le  mandement  suivant  de  l'Échevina,';e  en  fait  foi  :  irDe  par  les  Prévaut  de$  Marchant 
tt  EMcheviiu  de  la  Ville  de  Paria.  Vous,  le  premier  sergent  de  lad.Ville,  faictcs  commandement  à  Claude  Louvct  de  venir  compter 
par  devant  nous  de  la  rjiarge  et  commission  qu'il  a  eue  de  la  recepte  de  l'imposition  des  draps  d'or  et  de  soye  et  laine  pour 
l'année  v'  uvm.  Si  n'y  faictes  faulte.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  il*  jour  de  Décembre  mil  »'  m».  Signé  :  ftHsvEHiKDii. 
En  vertu  de  cette  ordonnance,  G.  l>asnier,  s<;rgent  de  l'Hôtel  de  Ville,  l'assigna  à  comparaître,  le  surlendemain,  4  décembre,  à  dix 
benres  du  malin,  au  Bureau  de  la  Ville.  {Original,  Archivet  nnt.,  H  ao65'.) 

'*>  Au  lieu  de  stiourgs  ou  faulxbourgs»,  ce  dernier  mot  est  répété  dans  A. 

C   Var.  «Ains  qu'elles  soient»  (B). 

'*)  Le  nom  de  ]■  seconde  porte  erl  en  blanc  dans  les  deux  Registres. 


198 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1670] 


CCCXLIX  [XXXYI].  —  [Règlement  pour  les  pauvres  valides 

EMPLOYÉS  AUX  TRAVAUX  DE  LA  ViLLE.] 

i4  novembre  1670.  (A  ,  fol.  19  v°.)(') 


t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

«Il  est  enjoincl  aux  pauvres  vallides  besoignant 
aux  fortilli cations  et  autres  lieux  publlcqz,  où  il 
plaist  ausd.  sieurs  et  Maistres  des  œuvres  les  mecire 
et  employer,  qu'ilz  ayent  à  leur  trouver,  entre  six  et 
sept  heures  du  malin,  pendant  l'iver,  et  à  cinq  et 
six  heures  du  matin,  pendant  l'esté,  à  laquelle  heure 
se  fera  la  reveue.  Et  ceulx  qui  ne  se  Irouverront  pas 
à  lad.  reveue  seront  cassez  pour  le  jour. 

et  Aussi  deffences  de  ne  partir  de  l'astellier,  sur  peine 
d'estre  cassez;  ne  jurer  le  nom  de  Dieu,  ny  de  ses 
sainctz  sur  mesme  peine,  ne  semblnbleraent  mes- 
dire  aux  hahitans  passans  par  leur  astelier,  ne  mes- 
dire  l'un  à  l'aultre  sur  lesd.  peines  et  du  fouet. 


(f  Leur  est  enjoinct  de  oheyr  aux  chassavans  ''^'  qu'il 
a  pieu  à  mesd.  sieurs  leur  bailler. 

tt  Semblablement  est  deffendu  ausd.  vallides  de 
mandier  par  la  Ville,  ne  églises,  et  de  ne  dire  au 
peuple  qu'ilz  ne  gaignent  que  ung  solz  ou  trois 
blancz  par  jour,  qui  est  contre  vérité. 

«Est  enjoinct  aux  chassavant  avoir  la  main  à  ce 
que  dessus  et  faire  observer  lesd.  ordonnances,  sur 
peine  de  s'en  prendre  à  eulx,  et  de  eulx  trouver  en 
personne  journellement,  sans  y  faire  faulte,  pour 
l'accomplissement  des  choses  susdictes,  sur  peyne 
d'estre  desmis  de  leurs  charges. 

ft Donne'  au  Rureau  de  la  Ville,  le  xiiii""  jour  de 
Novembre  1570.1) 


CGGL  [XXXVII].  —  Touchant  le  marlvge  du  Roy. 

i6  novembre  1670.  (A,  foj.  ao  v";  B,  foi.  28  v°.) 


Le  seizeiesme  jour  de  novembre  mil  y"  lxx,  le 
Roy  estant  à  Rozay  en  Terache  '•*',  voullant  effectuer 
le  mariage  d'entre  luy  et  très  haulle  et  très  exelante 
princesse  Elizabel'^'  d'Austriche,  011e  de  l'Empereur 
Maximilian ,  et  de  ce  eslre  faictes  mesmes  en  ceste- 
dicte  ville  de  Paris  toutes  les  démonstrations  de  joye 
et  allégresse  qu'il  seroit  possible  faire,  auroict  en- 
voyé' à  messieurs  les  Prévost  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  ouitre  la  déclaration  que  luy  mesmes  leur 
en  auroit  faite,  ensemble  la  Royne  sa  mère,  avant 

leur  parlement  de  ceste  Ville,  qui  fut  le f^' 

dud.  mois  de  no\embre,  pour  aller  à  Messieres '*', 
solempniser  sond.  mariage,  ses  lettres  missives  dont 
la  teneur  ensuictC'  : 


(fDE  PAR  LE  RoY. 

tfTrès  chers  et  bien  amez,  nous  vous  comman- 
dasmes  dernièrement,  comme  aussi  feit  de  nostre  part 
nostre  très  honnore'e  dame  et  mère,  de  faire  faire, 
comme  il  est  accoustumé,  feuz  de  joye  en  nostre 
bonne  ville  de  Paris  le  jour  de  noz  espouzailles.  Et 
pour  ce  que  nous  ne  vous  peusmes  dire  le  jour 
certain  de  nosd.  espouzailles,  ayant  résolu  certaine- 
ment que  ce  sera,  Dieu  aydant,  le  vingt  troisiesme 
jour  de  ce  présent  mois'*',  nous  avons  advise'  de 
vous  en  advertir  incontinant,  poyr  vous  prier  et 
neanlmoings  commander  que,  comme  nous  vous 
dismes  et  que  vous  feit  entendre  de  nostre  pari 
nostredicte  très  honnorée  dame  et  mère,  vous  avez  à 


'■'  Ce  règlement  n'existe  pas  dans  B. 

(^'  Chasse-avant  (Dictionnaire  de  Trécoux).  C'est  un  homme  préposé  dans  les  grands  ateliers  à  la  sui-veillance  des  manœuvres  el 
journaliers,  avec  charge  de  leur  faire  activer  la  besogne. 

<''  Rozoy-sur-Serre,  dans  l'ahcienne  Thiérache,  aujourd'hui  chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Laon  (Aisne). 

(*)   Var.  <rYsabeli>  (B). 

W  Blanc  dans  A  et  B. 

(')  Mézières,  aujourd'hui  chef-lieu  du  département  des  Ardennes. 

C  Var.  «Dont  la  teneur  est  cy  devant  transcriptei  (A).  En  effet,  dans  ce  Registre,  la  lettre  du  Roi  est  placée  en  lêle  du  para- 
graphe. Nous  avons  suivi  l'ordre  du  Registre  B  comme  plus  rationnel. 

(')  Le  mariage  de  Charles  IX  avec  Elisabeth  d'Autriche,  fille  de  Maximilien  II,  célébré  à  Mézières,  n'eut  lieu  en  roalité  que  le 
flô  novembre.  Le  lieu  et  la  date  de  la  cérémonie  avaient  d'ailleurs  été  changes  à  plusieurs  reprises.  Ainsi  les  cent  gentilshommes  et 
les  archers  de  la  Garde  du  Roi.  ceux  du  moins  qui  ne  demeuraient  pas  à  plus  de  quarante  lieues  de  Paris,  avaient  été  invités,  par 
lettre  de  Charles  IX  datée  d'Ecouen,  le  19  octobre  1670,  à  se  réunir  à  Soissons,  le  13  novembre,  pour  assister  aux  noces  royales  qui 


[.570] 

faire  faire,  led.  xxiii'de  ce  moys,  lesd.  feuz  de  joye 
et  toutes  resjoyssances ,  ainsi  qu'il  est  accoustumé  et 
qui  se  faict  tousjours  en  telle  occasioa.  Car  tel  est 
uostre  plaisir. 

«Donné  à  Rozay  enTeraiche,  le  xvi""  jour  de 
Novembre  1670.') 

Signé  :  it CHARLES». 
Et  au  dessoubz  :  «Pinabib. 

Et  au  doz  est  escript  :  fA  noz  très  chers  et  bien  amez 
les  Prévost  des  Marcha»»  et  Eschevim  de  nostre  bonne  ville 
de  ParUv'^^'i. 

Inrontinant  ces  lettres  et  nouvelles  receuz,  lesd. 
sieurs  Prévost  des  Marcbans  et  Eschevins  de  lad. 
Ville,  voullans  en  tout  et  partout  satisfaire  et  obeyr 
à  Sad.  Majesté,  donnent  aussitôt  ordre  à  tout  ce  qui 
esloit  nécessaire  j)our  les  preparatifz  d'ung  tel  si 
joyeulx  et  heureux  succès,  tant  pour  le  regard  des 
habitz  qu  ilz  debvoient  porter,  feuz  de  joye  que  l'on 
feroict  en  la  place  de  Grève  et  parmy  la  Ville,  son 
d'artillerie,  festin  en  l'Hostel  d'icelle,  semonce  des 
plus  notables  dames,  damoiselics  et  bourgeoises  de 
la  Ville,  qui  doibvent  assister  à  tel  triomphe  et 
festin,  que  aultres  choses  pour  ce  requises  et  ncces- 


DE  LA  VILLE  DE  PAUIS. 


199 


saircs;  estimant  les  espousailles  de  Sa  Majesté estre 
faictes  led.  ixiii"""  Novembre,  ce  qui  toutesfois  fut 
suspendu  et  continué  jusques  au  dimanche  ensuivant, 
xxvi""  jour  desd.  mois  et  an,  que  Sad.  Majesté  aurait 
faict  sçavoir  à  mesd.  sieurs  que  se  feroict  led.  mariage 
en  la  ville  de  Mesieres. 

Ce  pendant  lesd.  sieurs  font  expédier  mandemens  à 
messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville  et  Quarte- 
niers  d'icelle,  affin  d'eulx  trouver  led.  jour  de  di- 
manche, huict  heures  du  matin,  en  l'IIostel  d'icelle, 
pour  les  accompagner  à  aller  à  cheval  à  l'église  Nostre 
Dame  de  Paris,  oiî  se  celcbroict  la  saincte  Messe 
pour  Iheur  dud.  mariage,  et  oultre  ordonner  ausd. 
Quarteniers  faire  faire  en  leurs  quartiers  feuz  de 
joye  particulliers,  led.  jour  advenu,  le  soir,  et  sem- 
blables mandemens  au  cappitaine  des  archers,  arba- 
lestriers  et  harquebuziers  d'icelle  Ville  de  se  trouver, 
avec  douze  personnes  de  chascun  nombre,  vestuz  de 
leurs  hocquelons  de  livrée  et  garniz  de  leurs  halle- 
bardes, pour  les  accompaigner  à  aller  du  matin  en 
lad.  église,  et  iceiluy  jour  de  relevée  eulx  trouver 
tous  à  deux  heures  devant  l'Hostel  de  la  Ville,  pour 
donner  ordre  qu'il  n'y  feust  faict  aulcun  tumulte  ou 
confusion. 


CCCLI  [XXXVIIl].  —  [Fêtes 

a6  novembre  tS^o.  (A 

Et  ledict  jour  de  dimanche,  vingt  sixiesme  No- 
vembre oudict  au,  environ  de  sept  à  huict  heures 
du  matin,  les  s"  Prévost  des  Marclians  et  Eschevins 
se  trouvèrent  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  oij  ayant  esté 
quelque  temps  pour  donner  ordre  à  tout  ce  qui  estoit 
nécessaire  pour  l'occasion  dessusdicte,  partirent 
dud.  Ilostel  de  Ville,  vestuz,  assçavoir  messieurs  les 
Prévost  des  Marcbans  et  Eschevins  et  Greffier  de 


i  l'occasion  du]  mariage  du  Roi^*). 

fol.  SI  r";  B,  fol.  s4  f.) 

(  chacun  une  robbe  de  velours  cramoisy  de  haulte 
'  couleur,  my  partie  de  noir  et  rouge,  et  messieurs  les 
i  Procureur  et  lleceveur  de  chacun  une  robbe  aussi 
dud.  velours,  celle  dud.  s'  Procureur  toute  rouge,  et 
celle  d'icelluy  Receveur  toute  noire,  et  non  mi  parties, 
qui  ont  est^  données  par  Sa  Majesté  ausd.  s"  Pré- 
vost, Eschevins,  Greffier,  Procureur  et  Receveur'*'. 
Et  allèrent  en  leur  ordre  accoustumé  à  cheval  jusques 


devaient  te  célébror  à  Coinpii''(j;no ,  le  i.'i  du  même  mois.  {Archire$  nal,,  Y  la,  Regittre  du  Châlehl,  fol.  agS  v°.)  Sous  forme  de  lettre 
adrenëe  aux  ducs  d'Anjou  et  d'AI>>nçon,  Papirius  Masson  a  laissé  une  relation  de  cette  solennité.  Elle  porte  pour  titre  :  ftEntier 
ditcimn  dtt  choie*  ifui  le  font  pattéet  en  la  recefttion  de  la  Royne  et  mariafre  du  Royn,  Paris,  imp.  de  N.  du  Mont,  1570,  in-8°,  pièce. 
Parmi  le»  autres  rédb  contemporains,  nous  citerons  encore  celui  que  l'on  attribue  au  Secrétaire  d'Ltat  Pinarl  :  r  Véritable  dùcourx 
du  mariage  de  Charles  neujie*me  de  ce  nom,roy  de  France,  et  de  ...  madame  FAimhelh , fille  de  l'empereur  Maximilien ,  faicl  et  célébré 
en  la  ville  de  Mezièree,  le  xxn'  jour  de  novembre  iSjov,  Paris,  par  J.  Dallicr,  1570,  ia-8*,  pièce. 

<')  L41  Buscriptinn  manque  dans  R. 

'"  La  rubrique  telle  qu'elle  existe  dans  le  Registre  B,  e'esl-i-dire  :  Roibes  dk  velours  pour  le  iiiru6e  dv  roi,  est  trop  spéciale 
pour  que  nous  rnpplir|uiuns  à  tont  ce  paragraphe. 

")  Le  don  de  ces  vêtements  de  cérémonie  ou  plutôt  de  la  somme  nécessaire  à  leur  acquisiliou  avait  été  accordé  par  le  Roi  aux 
oITicicrs  de  la  Ville,  par  lellres  datées  de  i'aris,  le  3  novembre  1570,  non  pas  en  vue  des  fêtes  de  son  mariage,  mais  bien  pour  la 
solennité  de  son  entrée  à  Paris  et  de  celle  de  la  nouvelle  Reine.  Kn  voici  le  dispositif  :  itNous,  en  considération  des  frais  qu'il  vous 
conviendra  et  aux  autres  olliciers  faire  pour  vosd.  accoustremrns,  et  de  l'auguicntalion  et  charte  desd.  vellours  et  soyes,  et  que  toutes 
les  choses  dont  vous  aurez  Iwsoing  sont  doublées  de  moictié  en  valleur  ou  plus,  vous  avons  permis  et  accordé,  pernieclons  et  accor- 
dons par  ces  présentes  de  prandre,  tant  pour  l'achapt  que  façon  des  deux  robbes  de  velours,  doubieures  de  martres  ou  pannes  ih  soie 


200 


REGISTRES  DU  BUREAU 


à  l'entrée  de  lad.  église'^',  marchans  devant  eulx  lesd. 
archers,  arbalestriers,  arquebusiers  et  sergens  de 
lad.  Ville,  à  pied,  ayans  leurs  robbes  de  livrées.  Et 
après  lesd.  sieurs,  alloient  les  Quartiniers  de  lad. 
Ville  aussi  à  cheval. 

Et  estans  arrivez  en  lad.  église,  où  estoient  jà 
messieurs  les  Presidens  et  bien  grand  nombre  de 
Conseillers,  Procureur  et  Advocatz  du  Roy  de  la 
court  de  Parlement,  vestuz  de  leurs  robbes  rouges, 
assis  au  plus  hault  lieu  aux  iiaultes  chaises  à  main 
senestre,  mesd.  sieurs  prindrent  séance  èsd.  chaises 
dud.  costé,  au  lieu  accouslumé,  ensemble  lesd.  sieurs 
Procureur,  Receveur  el  Greffier'^',  chacun  selon  son 
ordre.  Et  oyrent  la  saincle  Messe  qui  y  fut  célébrée  par 
l'un  des  chanoines  de  lad.  église  à  diacre  el  soubz- 
diacre,  et  musicallement  chantée  par  les  chantres  or- 
dinaires d'icelle,  en  fort  grande  dévotion  et  reverance. 

La  Messe  dicte,  mesd.  sieurs  relornerent  au 
mesme  ordre  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  oi!i  estoit  pré- 
paré le  disner  en  la  manière  accoustumée  en  tel 
cas,  oili  se  trouvèrent  partie  desdictz  sieurs  Presi- 
dens et  Conseillers  de  la  Court,  des  Presidens  et 
Maistres  des  Comptes  et  aultres. 

Ce  pendant  le  Maistre  de  l'Artillerie  auroit,  par  le 
commandement  desd.  sieurs,  faict  mener  et  charger 
grand  nombre  d'artillerye  et  de  boettes  en  lad. 
place  de  Grève. 

Ensemble  auroict  esté  dressé  devant  l'Hostel  de 
la  Ville  une  grand  piramide  de  boys,  haulte  esievée, 
pour  faire  led.  feu  de  joye,  à  laquelle  y  avoit  force 
fuzées  et  lances  à  feu. 


[1670] 

Et  après  disner,  se  trouvèrent  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville  plusieurs  desdictes  dames,  damoiselles  et  bour- 
geoises de  lad. Ville,  ausquelles  et  aux  sieurs  et 
bourgeois  y  estans  fut  donnée,  environ  l'heure  de 
trois  heures  de  rellevée ,  par  lesd.  sieurs  une  fort  excel- 
lante collation  de  confitures,  dragées,  pâtisseries  de 
toutes  sortes,  et  aultres  choses  en  tel  cas  requises, 
avec  instrumens  et  musicque  aussi  fort  excellante. 

Au  mesme  instant,  mesdictz  sieurs  feirent  allumer 
led.  feu,  tirer  l'artillerie  et  donner  ung  muyd  de 
vin  au  peuple,  qui  fut  deffoncé  et  beu  publicquement 
en  lad.  place  de  Grève,  avec  gasleaux  ;  ayant  aupara- 
vant faict  publier  à  haulte  voix  par  l'ung  des  sergens 
d'icelle  Ville  ces  motz  ou  semblables  : 

A  LA  UEHOYRE  DU  MARIAGE  DU  ROY  ET  DE  LA   ROT.>«E 

GESTE  PIRAMIDE  ET  FEU  DE  JOTE  ONT  ESTÉ  BASTIZ. 

PAIX     ET    ALLEGRESSE     PERPETUELLE    'a    TOUS    LES    ESTATZ 

DE    LA    TILLE. 

Ce  qui  estoit  fort  excellant  à  veoir,  pour  estre  les 
choses  si  dextrcment  faictes  et  exécutées  quelles 
furent  par  la  bonne  et  grande  providence  desd. 
sieurs,  et  avec  une  grande  joye  et  aplaudissement 
du  peuple  qui  par  là  demonstroict  l'aise  qu'il  avoit 
de  tel  mariage. 

Ce  trophée  de  joye  faict,  exécuté  et  passé  comme 
dessus,  au  grand  contentement  d'ung  chacun,  sans 
aulcun  desordre,  mescontenlement  ou  tumulte,  cha- 
cun se  retira  en  son  logis  '^'. 


CCGLII  [XXXIX].  —  Touchant  les  haultes  eaues. 

7  décembre  1670.  (A,  fol.  aa  v°;  B,  fol.  a5  v°.) 


rtDE  PAR  LE  RoY  et  ks  Prevost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  la  ville  de  Paris. 

«Pour  obvier  à  tous  inconveniens  et  nauffraiges 
qui  peuvent  advenir  à  l'occasion  des  haultes  eaues. 


il  est  très  expressément  commandé  et  enjoinct  à  tous 
marchans  voicturiers  par  eaues,  gardes  de  basteaux 
et  autres  qu'il  appartiendra,  ayans  basteaulx  au 
dessus  des  pontz  de  ceste  ville  de  Paris,  de  iceulx 


que  vous,  avecques  le  Procureur,  Receveur  et  Greflior,  avez  acoustumé  d'avoir,  que  pour  i'équippage  de  voz  servileurs  et  montures 
pour  lesd.  deux  entrées,  c'est  assavoir  à  chacun  de  vous,  Prevost  des  Marchans  et  Eschevins,  Procureur,  Receveur  et  Greffier,  la  somme 
de  cinq  cens  livres  tournois;  et  quant  aux  Conseillers  et  Quartiniers  et  autres  officiers  de  notredicte  Ville,  suivant  que  vous  en  advi- 
serez  el  ordonnerez...»  {Archives  nal.,  Carlulaire  de  la  Villeauin'  siècle,  KK  loia,  fol.  33o  v°.) 

'■>  C'est-à-dire  à  Notre-Dame,  comme  on  le  voit  à  l'article  précédent.  Le  Registre  capitulaire  de  cette  date  est  muet  sur  la  céré- 
monie religieuse  célébrée  dans  la  cathédrale. 

'-'  Ces  trois  mots  ont  été  raturés  dans  A. 

f-')  Dans  le  Registre  R,  le  dernier  quart  du  folio  a5  r°,  à  la  suite  de  cette  relation,  est  resté  en  blanc. 


li57o] 

basteaux  bien  et  deuement  garrer  et  fermer,  de  sorte 
qu  ilz  ne  se  puissent  aulcunement  lascher  ou  des- 
cendre, et  n'en  advienne  aucun  inconveniant,  sur 
peine  de  confiscation  desd.  basteauix,  marchandises 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


201 


estans  en  iceulx  et  pugnition  corporelle,  s'il  y  eschet. 
Et  sera  la  présente  ordonnance  publiée. 

(tFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  sepliesme  jour 
de  Décembre  mil  v'  lxx.  a 


CGCLIII  [XL]. 


[Lettres  de  Charles  IX,  de  la  Reine  Mère  et  du  duc  d'Anjou] 

TOUCHANT   LE   MABLAGE    [dU   Roi]. 
8-1 3  décembre  1670.  (A,  fol.  a3  r°;  B,  fol.  36  r°.) 


rDe  PAR   LE  Roï. 

sTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  veu  par 
voz  lettres  du  xxvi°"  jour  du  moys  passé  les  grandes 
démonstrations  d'allégresses  que  vous  et  voz  bons 
concytoyens  avez  faicles  pour  la  nouvelle  de  nostre 
mariage.  Ce  que  nous  nous  promettions  de  vostre 
grande  et  dévote  aiTection  en  tout  ce  qui  nous  touche, 
laquelle  nous  est  d'aultant  plus  rongneue  que  cha- 
cun en  parlicullier  s'en  est  esjouy,  chose  qui  nous  a 
donné  ung  foi1  grand  plaisir  et  contentement.  Et 
aussy  que  l'on  commancc  à  faire  la  justice  des  vol- 
leurs  qui  ont  esté  pris;  contre  lesquelz  je  désire  qu'il 
soict  procceddé  exemplairement,  ne  congnoissant 
riens  plus  fort  pour  entretenir  et  nourrir  le  repos  en 
cestuy  nostre  royaulme  que  la  justice;  laquelle  je  veulx 
et  entendz  estre  esgaliement  administrée  à  tous  mes 
subjcrtz.  Au  demeurant,  alTîn  que  vous  sachiez  bien 
particullierement  comme  toutes  choses  sont  passées 
en  nostre  mariage,  nous  vous  en  envoyons  présente- 
ment ung  discours  bien  ample  qui  est  tout  ce  que 
nous  vous  pouvons  escriprc  pour  le  présent,  après 
vous  avoir  recommandé  la  continuation  du  repoz  de 
vostre  Ville. 

«Donné  à  Villiers  Cotterez,  le  vin*  jour  de  Dé- 
cembre mil  V'  Lxi.» 

Ainsi  signé  :  (tCHAULESn. 
Et  au  dessoubz  :  (rPisARTi. 

Au  doz  est  escript  :  <rA  noz  très  cher»  et  bien  amez 
le*  Prévost  des  Marchans  et  Esckevins  de  nostre  bonne 
ville  de  Paris. -^ 

Lettre  du  Roy  du  vin*  Décembre  1670,  reccuc  le 
xiu*  Décembre  O. 


d'avoir  entendu  la  joye  et  démonstration  d'allé- 
gresse que  en  gênerai  et  parlicullier  vous  et  voz  bons 
concytoyens  avez  faicte  du  mariage  du  Roy  mon  filz, 
les  ceremonyes  duquel  vous  verrez  bien  amplement 
desduictes  par  le  discours  que  nous  vous  envoyons, 
lequel  et  les  lectres  du  Roy  mond.  filz  m'empes- 
cheront  vous  faire  ceste  cy  plus  longue,  synon  pour 
prier  [Dieu'^'],  Messieurs,  vous  avoir  en  sa  saincte 
garde. 

T  Escript  à  Villiers  Cotteretz,  le  viir'jourde  Dé- 
cembre 1 5-70.1) 

Ainsi  signé  :  tr  CATHERINE  i». 
Et  au  dessoubz  :  kPinart^». 

Et  au  doz  est  escript  :  «A  Messieurs  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevitis  de  la  vUle  de  Paris  -n . 

Lettre  de  la  Royne  mère  du  Roy  du  viii""*  Dé- 
cembre 1670,  receu  le  xiu*  dud.  moys'". 


«Messieurs,  ce  a  esté  ung  fort  grand  plaisir  et 
contentement  au  Roy  monsieur  mon  filz  et  à  moy 


ff  Messieurs,  j'ay  bien  voulu  acompaigner  de  ceste 
lettre  celles  que  le  Roy  monseigneur  et  frère  et  la 
Royne  madame  et  mère  vous  escrivenl  présentement, 
pour  vous  tesmoigner  la  bonne  part  que  j'ay  eu  au 
grand  contantement  qu'ilz  ont  receu,  entendans  la 
grande  démonstration  d'allégresse  et  rcsjouissances 
que  vous  avez  faictes  en  la  nouvelle  de  la  consom- 
mation de  son  mariage,  dont  les  ceremonyes  sont  si 
particulièrement  contenues  par  le  discours  qui  en  a 
esté  dressé  et  vous  en  est  présentement  envoyé,  que 
je  ticndrois  superflu  d'en  faiie  plus  longue  lettre, 
faisant  partant  fin  à  ceste  cy  par  prières  à  Dieu 
qu'il  vous  ay  t ,  Messieurs ,  en  sa  saincte  et  digne  garde. 

ff Escript  à  Villiers  Cotteretz,  le  vin*  jour  de  Dé- 
cembre 1570. 

(r  Vostre  bon  amy, 

<rHENRY(4).)î 


")  La  suscription  et  la  date  de  réception  ne  sont  pas  mentionnées  dans  B. 

'"'  Ce  mol  manque  dans  A  et  B. 

'*>  L'adresse  et  la  date  de  réception  ont  été  omises  dans  B. 

'*'  La  lettre  du  duc  d'Anjou  n'a  pas  été  transcrite  dans  A. 


a6 


IWfKIMIllll    «ITIOlKltl. 


202 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i57.] 


CGCLIV  [XLI].  —  Mandemens  envoiez  \dx  Quarteniers  pour  garder  les  portes, 

SUIVANT  LE  DEPARTEMENT  À  EULX  ENVOIE. 
i4  décembre  1570.  (A,  fol.  aa  v";  B,  fol.   aS  v°.) 


(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschcvim 
de  la  ville  de  Paris  (''. 
(f  Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ceste  ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  et  ordonnons  que  faziez 
sçavoir  aux  cappitaines  de  vostre  quartier  quilz 
ayent  doresnavant  par  chacun  jour  à  donner  ordre 
que  la  garde  des  portes  se  face  par  journées,  selon 
qu'il  est  escript  cy  dessus,  et  faire '^'  que  chacune 
dixaine  yra  subsequemment,  selon  qu'il  est  cotté  en 
appostilles.  Qui  nous  a  semblé  au  soullagement  des 
bourgeois,  que  ferez  bien  admonester  n'y  faillir ''', 
afBn  que  l'on  puisse  sçavoir  au  vray  quant  il  s'est '^' 
faict quelque  vollerye  et  que  le  voUeur  vienne'^'  loger 
dedans  la  Ville,  l'on  les  puisse  prendre,  pour  en  faire 
pugnitiou  ;  et  aussi  que  les  soldatz  et  vagabons  que 


le  Roy  n'entend  qu'ilz  facent  séjour,  l'on  les  puisse 
mectre  hors,  et  ny  séjournent.  Pour  admonester  les- 
dictz  cappitaines  que  l'on  puisse  vacquer  tousjours 
ung  chef  auquel  l'on  puisse  parler  t^',  alfin  que  s'il  est 
besoing  que  l'ung  de  nous  y  aille,  il  sache  à  qui  il 
se  doibvera  adresser;  lequel  sera  saisy  du  roolle  des 
noms  et  surnoms  de  ceulx  qui  y  doibveront  aller, 
ausquelz  nous  enjoignons  ne  partir  ny  bouger  de 
la  garde  depuis  le  matin  jusques  au  soir.  Et  sera''' 
tousjours  le  rooHe  signé  du  cappitaine,  par  chacun 
jour,  de  ceulx  que  l'on  doibvera  trouver,  pour  con- 
dempner  en  l'amende  les  deffaillans. 

T  Faict  au  Bureau   de   l'Hostel   de   la  Ville,   le 
xiiu'  jour  de  Décembre  mil  v"  lxx.  v 


1571. 


CGGLV  [XLII].  —  Pour  les  deniers  demandez  par  le  Roy 
POUR  le  paiement  des  estrangers. 

i3  janvier  1571.  (A,  foi.  a3  y";  B,  fol.  37  v°.) 


Ce  jour  d'huy  treiziesme  t^'  jour  de  janvier  mil 
v°  Lxxi,  Messieurs  les  Prévoit  des  Marchans  et  Dam- 
pont,  Eschevin,  ont  dict  que,  en  l'assemblée  qui  s'est 
faicte  au  logis  de  monseigneur  le  duc  de  Montmo- 
rency, pour  raison  de  certaine  commission  envoyée 
par  le  Roy,  adressante  tant  audict  s' de  Montmorency 


comme  à  messieurs  les  Evesque  de  Paris,  premier 
Président  en  la  court  de  Parlement,  Président 
Seguyer,  tiers  Président  en  lad.  court.  Président 
Nicolay,  premier  Président  en  la  Chambre  des 
Comptes,  Charron ,  Président  en  la  Court  des  Aydes, 
le  s''  de  Chantelou ,  Trésorier  de  France,  le  s' Lefevre . 


"'  Cet  en-tèta  manque  dans  A. 

")    Far.  «Ferez :i(B). 

''>  Dans  A  et  dans  B  le  texte  portait  «n'y  faillez».  La  leçon  «faillirn,  plus  correcte,  est  une  correctioD  faite  sur  le  Registre  B. 

")    Var.  «Quand  il  se  fnictn  (B). 

"'    Var.  «Et  que  les  voleurs  voyent.  .  .  ji  (B). 

'"l  Dans  le  Registre  B,  ce  passage  est  plus  intelligible  :  «Vous  admonesterez  lesdiclâ  cappitaines  que  l'on  puisse  venir  tousjours  ung 
chef  auquel  on  puisse  parler». 

(''   Var.  «Estant  toujours. . .  n  (B). 

'*'  Dans  A,  au-dessus  du  mot  treiziesme  on  0  tracé  le  chiffre  3.  C'est  une  correction  que  paraîtraient  justifier  les  dates  anlérieures 
indiquées  dans  la  suite  de  ce  paragraphe.  Le  Registre  B  porte  xiii*  en  chiffres. 


[1671]  DE  LA  VILLE 

General  des  finances,  le  s'  Fumée '^^  Maistre  des 
Requestes  ordinaire  de  l'Hoslcl  du  Roy,  m"  f"^'  Roger, 
conseiller  du  Roy  en  sa  court  de  Parlement,  Claude 
Guiot,  aussi  conseiller  du  Roy  et  Maistre  ordinaire 
de  ses  Comptes,  s'  de  Charmcau,  led.  s' Marcel,  Pré- 
vost des  Marchans,  led.  s"^  Dampont,  Eschevin,  m* 
Pierre  Prévost,  Esleu  de  Paris,  et  sire  Jehan  Aubry, 
marchant  bourgeois  de  Paris,  tous  dénommez  en 
certaine  commission  à  eulx  adressante,  à  laquelle 
estoit  aussi  nommé  m'  Gabriel  Miron,  Lieutenant 
civil  de  la  Prevoste'  et  Vicontt'  de  Paris,  qui  nau- 
roit  [)eu  comparoir  à  cause  de  son  indisposition; 

Et  fut  propose'  par  moud,  s'  de  Montmorency 
comme,  suivant  la  dernière  résolution  prinseen  l'as- 
semblée faicte,  au  mois  de  décembre  dernier '*',  en 
sond.  logis,  en  laquelle  avoit  esté  conclud  que  led. 
s'  Fumée,  dénommé  en  lad.  commission  yroit  vers 
le  Roy  estant  à  Villiers  Gotterelz  faire  très  humble 
remonstrance  à  Sa  Majesté,  et  lad.  commission  es- 
tant leue  en  plaine  assemblée,  par  laquelle  il  veult 
et  entend  qu'il  soit  levé  sur  tous  et  ung  chacun  de 
son'Royaulme,  de  quelque  estât  qu'il  soyt,  certaine 
somme  de  deniers  pour  satisfaire  au  payement  des 
estrangers,  ausquels  Sa  Majesté  la  Royne  sa  mère, 
Messieurs  ses  frères  et  aultrcs  princes  et  seigneurs 
sont  obligez,  avec  telles  conditions  qu'il  n'y  peult 
faire  faulte  sans  faire  grand  dommaige  à  son  Roy- 
aulme. 

A  laquelle  commission  estoit  attachée  certaine 
instruction  pour  faire  la  cottisation  et  levée  des  de- 
nier» qu'il  veult  eslre  levez,  sçavoir  est  :  sur  celuy  qui 
se  trouvera  avoir  six  mil  livres  tournoiz  de  rente,  soit 
en  fondz  de  terre,  gaigcs,  constitutions  de  rentes  ou 
industrie  de  l'homme,  ou  ayant  lx  à  iiii"  mil  livres 
vaillans  et  au  dessus,  qu'il  payeroil  11"  escuz;  et  sur 
celiuy  qui  auroyt  11"  y'  livres  de  rente  ou  soixante 


DE  PARIS. 


203 


mil  livres  vaillant ,  cent  escuz  ;  et  ainsi  chacun  selon 
sa  faculté  de  moings  à  nioings,  dont  les  moindres 
taxes  seront  jusques  à  vingt  soii  pour  le  regard  des 
villes  closes,  et  pour  le  regard  des  villages  jusques  à 
dix  solz  tournois. 

Lequel  s'  Fumée  a  faict  son  rapport,  en  la  pré- 
sence de  la  compaignie,  déclarant  que  led.  seigneur 
Roy  vouUoyt  qu'il  feust  proceddé  à  l'exécution  de  la 
commission  en  toute  dilligence,  mais  que  pour  facil- 
liter  ce  négoce,  que  led.  seigneur  Roy  voulloit,  si 
led.  s'  de  Montmorency  et  la  compaignie  trouvoient 
bon  d'assembler  plus  grande  compaignie,  qu'il  leur 
remettoit,  sauf  le  bon  advis  qu'ilz  en  prendroient. 

Auquel  jour  fut  résolu  que  l'on  appelleroit  plus 
grande  compaignie  et  dont  fut  prins  charge,  sçavoir 
est  par  Monsieur  de  Paris  d'amener  des  gens  de  son 
Clergé,  par  monsieur  le  premier  Président  aucuns 
de  messieurs  de  la  court  de  Parlement,  par  led.  s' 
Président  Nicolay  aucuns  de  messieurs  des  Comptes, 
par  led.  s'  Président  Charron  aucuns  de  messieurs 
de  la  Court  des  Aydes,  et  par  led.  s'  Marcel,  Prévost 
des  Marchans,  et  Dampont,  Eschevin,  aucuns  no- 
tables bourgeois  de  lad.  Ville. 

Laquelle  assemblée  fut  remise  au  landemain ,  que 
se  trouvèrent  avecq  les  dessusdiclz,  pour  le  Clergé, 
messieurs  l'abbé  de  Saincte  Geneviefve  et  prieur  de 
Sainct  Martin (*',  m** [Nicolas]  (*'  de  Thon,  conseiller 
du  Roy  en  sa  court  de  Parlement  et  grand  arche- 
diacre  de  Paris  '*' ,  Anthoine  Du  Vivier,  cbancellier  de 
l'Université  et  chanoine  de  Paris,  et  Pierre  Mariau, 
aussi  chanoine  de  Paris,  depputez  du  Clergé  de 
France;  et  pour  la  court  de  Parlement,  messieurs 
Du  Drac'"'  et  N.  VioUe,  seigneur  d'Aigremont,  con- 
seillers en  lad.  court  de  Parlement;  et  pour  lad. 
Chambre  des  Comptes,  m*  [François]  Dolu,  con- 
seiller du  Roy  et  Président  en  lad.  Chambre  des 


"'  AnloinR  Fumée,  chevalier,  «cignear  de  Blandë,  fils  d'Adam  II  Fumée,  amsi  Maître  des  Requêtes,  cl  de  Catherine  Burdelot, 
petit-fiU  d'Adam  I",  Garde  d(>s  sccaui  sons  Louis  XI.  Il  élait  conseiller  au  Pariemcnt  de  Paris  et  Président  en  la  Chambre  des  En- 
quêtes, quand  il  fat  pounu  par  Charles  IX  d'une  charjje  de  Maître  des  Requêtes,  des  treize  de  nouvelle  création.  Il  y  fut  reçu  le 
10  décembre  1667  et  l'exerça  quatre  ans  seulement,  ayant  été  créé  premier  Président  au  Parlement  de  Rennes  en  1571.  (Blanchard, 
Le$  gétéaiotpeê  det  MaUtrtê  det  Requetlet,  in-fol.,  1C70,  p.  819.) 

(*i  A  la  suite,  ii  y  a  un  blanc  pour  le  prénom  du  conseiller  Roger  dans  B.  Il  s'appelait  Simoo  et  avait  été  reçu  au  Parlement,  le 
10  janvier  i55g. 

'"  Le  procès-verbal  de  celte  asaemblée  ne  nous  a  pas  été  conservé. 

'*'  Joseph  Foulon,  abbé  de  Sainte-Geneviève,  et  Antoine  Vialart,  prieur  de  Saint-Martin-des-Champ». 
'*•  Les  noms  que  l'on  trouve  entre  crochets  dans  cette  colonne  sont  en  blanc  dans  A  cl  B. 

<•'  Nicolas  de  Thou,  troisième  fils  d'Augustin  1"  et  frère  puîné  du  premier  Président  Christophe  de  Thou.  Il  avait  succédé  comme 
conseiller  clerc  au  Parlement  à  Christophe  de  Marie,  son  oncle  maternel,  devint  évéque  de  Chartres,  sacra  Henri  IV,  l'an  1694,  et 
mourut  âgé  de  70  ans,  en  1698. 

C  II  y  avait  alors  deux  conseillers  du  nom  de  Du  Drac  au  Pariemcnt  de  Paris,  Olivier,  vicomte  d'Ay,  seigneur  de  Beaulieu,  reçu 
le  16  mars  i568,  et  Adrien,  seigneur  de  Mareuil,  reçu  le  39  août  i56g.  (Voir  leur  généalogie  dans  Blancliard,  Lu  Préndmu  au 
mortier,  in-foL,  p.  Sg-i».) 

«6. 


'20à 


REGISTRES  DU  BUREAU 


1571] 


Comptes^ ,  et  pour  lad.  Court  des  Aydes,  m"  [Jean] 
Machault '■■''  et '^'  Demonceau'*',  aussi  conseil- 
lers en  lad.  Court  des  Aydes;  et  pour  la  Ville,  sire 
Pierre  Croquet,  marchant  et  l'un  des  vingt  quatre 
Conseillers  de  lad.  Ville,  m°  Jehan  Sanguyn,  s'  de 
Livry,  conseiller  du  Roy  aux  Eaues  et  forestz,  m° 
Pierre  Versoris,  advocat  en  Parlement,  et  sire  Claude 
Le  Prebstre,  marchant  bourgeois  de  Paris. 

A  laquelle  assemble'e  fut  proposé  de  rechef  et  com- 
municque',  tant  les  lettres  de  commissions  que  in- 
slruction,  par  mond.  s''  de  Montmorency,  requérant 
i  celle  compaignie  donner  conseil  etadvis  pour  l'exé- 
cution d'iceiie.  Là  où  fut  l'affaire  mis  eu  délibération, 
et  fut  trouve'  que  de  lever  les  deniers  que  le  Roy 
pretendoit,  selon  le  contenu  en  la  commission  et  mé- 
moire, que  la  forme  de  tel  secours  ne  luy  tourneroyt 
à  si  grand  fruict  comme  il  pensoit,  et  que  le  denier 
que  Sa  Majesté  pensoit  lever  ne  monteroit  à  grand 
somme,  estant  encores  l'exécution  de  ce  fort  dan- 
gereuse, et  que  partant  il  failloit  continuer  les  re- 
monstrances,  joinct  que  la  saison  ne  permelloit  pas 
de  lever  de  ceste  façon,  estant  ung  chacun  résolu 
en  son  partieuUier  de  le  secourir  de  ce  qu'il  pou- 
roil,  comme  s'asseurant  aussi  que  ung  chacun  se 
deliberoit  d'aider  au  Roy  pour  le  tirer  d'affaire; 
mais  qu'il  doibt  estre  supplyé  de  considérer  le  peu 
de  fruict  qui  proviendroit  de  ceste  levée  et  que  le 
demandant  de  ceste  façon,  il  en  seroit  plus  tosl  sa- 
tisfaict. 

A  ceste  cause  fut  advisé  y  envoyer  de  rechef,  et 
pour  faire  icelle  seconde  remonstrance ,  auroient 
esleu  led.  s' Marcel,  Prévost  des  Marchans,  qui  auroit 
remonstré  que  ceste  cause  ne  touchoit  seuUement 
la  Ville,  mais  toutes  les  autres  villes  de  ceste  Gene- 
raUité  et  aultres  Estatz  et  qu'estant  ceste  maliere  de 
tel  poix,  qu'il  luy  sembloit  que  mond.  s''  de  Mont- 
morency et  quelques  aultres  qu'ilz  adviseroient 
debvoient  eslre  delleguez,  ausquelz  il  offroit  faire 
compaignye. 

Sur  quoy  la  matière  remise  encore  en  délibéra- 
tion, fut  arresté  que  mond.  s'  de  Montmorency, 
messieurs  l'Evesque  de  Paris,  premier  Président, 


Président  Nicolay,  Président  Charron  et  ied.  s'  Mar- 
cel, Prévost,  seroient  commis  pour  aller  faire  les  re- 
monstrances  au  Roy,  telles  que  dessus  et  le  supplier 
très  humblement  de  ne  permettre  ceste  forme  en 
son  Royaume,  tant  pour  le  petit  secours  qu'il  en 
pourroit  tirer  que  pour  une  difficulté  et  impossibi- 
lité qui  V  estoict,  le  suppliant  très  humblement  tenir 
pour  excusez  lesdictz  commissaires. 

Et  le  lundy,  huictiesme  jour  dud.  mois,  sont  partis 
lesd.  s"  depputez  de  la  Ville  de  Paris  pour  aller  à 
Chantilly,  là  oii  le  Roy  debvoit  arriver. 

Et  le  treiziesme  jour  dud.  moys  de  janvier,  estant 
de  retour,  led.  s"^  Prévost  revenant  de  la  Court  avec 
la  compaignye,  a  dict  au  Bureau  que  les  remons- 
trances  ont  esté  faictes  dès  le  jeudy  unziesme,  le 
Roy  estant  à  Chantilly,  tant  par  mond.  s'  de  Mont- 
morency que  la  compaignye  depputez  pour  aller 
vers  le  Roy,  que  Sa  Majesté  a  très  bien  receuz, 
estant  présente  la  Roy  ne  sa  mère,  qui  a  dict  que 
jamais  n'ont  entendu  sinon  que  pour  essaier  à  se 
tirer  d'affaires,  pour  la  conservation  de  Testât  de  ce 
Royaume,  ilz  avoient  assemblé  grande  compaignie 
des  plus  notables  de  son  Conseil  qui  avoyent  en- 
semblement  advisé  ceste  forme,  laquelle  n'estant 
trouvée  bonne,  il  ne  voulloit  estre  suyvie;  et  que 
quant  à  luy,  il  ne  luy  chailloyt  la  forme,  par  tant 
qu'il  peust  estre  secouru.  Toutesfois  ayant  esté 
prinse  ceste  délibération  première  avec  si  grande 
compaignye,  qu'il  requeroit  lesd.  depputez  âdviser 
quelque  autre  moyen  plus  propre  et  commode,  tant 
pour  son  service  que  pour  la  commodité  de  ses  sub- 
jectz,  et  que  cela  fust  rapporté  à  Sainct  Germain 
en  Laye,  là  oii  Sa  Majesté  se  deliberoit  aller  pour  y 
estre  la  sepmaine  d'après,  et  là  se  debvoient  trouver 
plusieurs  aullres  princes  et  seigneurs,  et  de  ceulx 
mesmes  qui  avoient  esté  à  la  première  resolution;  et 
que  lors  de  l'assemblée  audict  Sainct  Germain,  ayant 
entendu  autre  moyen  pour  le  secourir,  qu'il  se  ren- 
droit  curieux  pour  le  recevoir  et  changer  la  pre- 
mière forme,  pour  ne  voulloir  aultre  chose,  sinon 
que  secours.  Lequel  il  prye  de  trouver,  et  de  faire 


"'  François  Dolu  ou  Doilii,  reçu  maître  des  comptes  le  19  juin  i56i,  au  lieu  de  Guillaume  de  Reilhac,  puis  Président,  l'un  des 
deux  créés  par  l'édit  de  décembre  1567,  institué  le  1 1  desdits  mois  et  an,  exerça  celte  charge  jusqu'en  mars  i588.  (Archives  nat. , 
Officiers  de  la  Chambre  des  Comptes,  P.  2635,  fol.  10  et  68.) 

'*)  Jean  Macliaul ,  seigneur  de  l'Arbre-au-Vivier  et  de  Saint-Soupplet,  né  le  90  jan\ier  j5a) ,  Conseiller  à  la  Cour  des  Aides  en 
i554,  mort  en  décembre  i58g.  (Potier  de  Courcy,  Conlimialion  de  l'ilist.  généal.  de  la  maison  de  France,  in-fol. ,  Didol,  1873-1881, 
p.  463.) 

(')  Le  prénom  est  en  blanc  dans  A  et  B. 

'*)  Dumonceau  dans  B. 


[•57'] 

entendre  à  uog  chacun  de  chercher  tous  moyens 
que  Ton  pourra  pour  y  parvenir,  comme  chose  très- 
nécessaire  ;  et  que  quant  à  lad.  première  forme,  il  ne 
s'en  soulcioyt  aultrement. 

Ce  qui  a  semblé  à  mesd.  s"  les  Eschevins  estre 
resolution  bonne  et  avec  espérance  que,  lorsque  led. 
seigneur  Roy  sera  à  Sainct  Germain  eu  Laye,  il  se 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


205 


trouvera  quelque  autre  moyen  pour  oster  la  consé- 
quence qui  peult  estre  à  ceste  forme  de  lever  deniers; 
ayant  advisé  de  remercyer  par  lettres  led.  s'  de 
Montmorency,  ce  qui  fut  faict,  aussy  i'Evesque  de 
Paris  et  premier  Président,  ce  qui  fut  faict,  le  lan- 
demain,  par  deux  desd.  Eschevins,  Poulin  et  Dam- 
pont. 


CCCLVI  [XLIIl].  —  PoDR  l'ouverture  de  la  porte  Sainct  Hoksoré. 

i5  janvier  1571.  (A,  fol.  97  v';  B,  fol.  agv'.) 


it  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
«Sire  Ambrovs  Baudichon,  Quartenier  de  lad. 
Ville,  d'aultaut  que  dedans  peu  de  jours  le  Roy  arri- 
vera à  Madery''>,  où  plusieurs  seigneurs,  tant  de  son 
Conseil  que  aultres,  sont  tenuz  aller  ordinairement 
pour  leur  debvoir,  soir  et  matin,  et  passer  et  re- 
passer parla  porte  SaincI  Honoré,  dont  vous  avez  à 
présent  la  garde  des  clefz.  A  ceste  cause,  nous  vous 
mandons  que  ayez  à  signiffier  et  faire  sçavoir  aux 
cappitaines  de  vostre  quartier  qu'ilz  ayent  doresna- 


vant  à  faire  ouverture  de  lad.  porte,  à  six  heures  du 
matin  pour  le  plus  tart,  et  la  fermer  à  sept  heures 
du  soir,  tenant  neantmoins  le  guichet  ouvert  jusques 
à  huict  heures  aussi  du  soir;  et  pour  la  garde  dicel- 
luy  laisser  six  de  ceulx  de  leurs  compaignies.  Si  n'y 
faictes  faulle. 

ffFaict  au  Bureau,  le  quinzeiesmejour  de  Janvier 
mil  v°  soixante  unze.n 

Pareils  mandemeniz  ont  esté  envoyez  à  i\icolas 
Bourgeois  et  Jehan  Bélier,  Quarteniers  de  lad.  Ville. 


CCCLVII  [XLIV].  —  Mandemens  aux  archers,  arbalestriers  et  harquebuziers. 

16  janvier  1571.  (A,  foi.  37  r';  B,  fol.  3o  r°.) 


s  De  par  les  l\evost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
(tCappitaine  des  harquebuziers  de  lad. Ville,  en- 
voyez nous  au  Bureau  de  la  Ville  par  chacun  jour, 
sept  heures  du  malin,  (|ualre  personnes  de  vostre 
nombre,  vestuz  de  leurs  becquetons  de  livrée,  garniz 


de  leurs  hallebardes,  pour  faire  ce  qui  leur  sera  par 
nous  commandé.  Si  n'y  faictes  faulte. 

«Faict  au  Bureau,  le  xvi""  jour  de  Janvier 
mil  y'  Lxxi'^'.fl 

Semblables  mandcmens  ont  esté  envoyez  aux 
aultres  cappitaines  de  lad.  Ville. 


CCCLVIIl  [XLV].  —  Touchant  le  bois. 


a5  janvier  157t.  (A,  foi 

Du  vingt  cinquiesmejour  de  Janvier  h.  v*lxxi. 

Pour  ce  «jue,  à  l'occasion  des  grandes  eaues  et 
gellées  qui  ont  eu  cours  ceste  année,  depuis  trois 
mois  ença  ou  environ,  mesmement  sur  la  rivière 
de  Seine,  n'a  peu  estre  admené  et  conduict  (juc  bien 
peu  de  bois  à  brusier  en  cested.  Ville  de  Paris,  et 


■  a^  V';  B,  fol.3o  V*.) 

encores  ce  qui  y  a  esté  admené  ou  la  pluspart  a  esté 
prins  el  mis  en  chantiers  ou  autres  lieulx,  de  sorte 
que  à  présent  y  eu  a  fort  grand  nécessité,  chei'té  et 
pénurie  ''',  combien  que  en  brief  temps  le  Roy  et  la 
Roync  feront  leur  entrée  en  lad.  Ville,  en  laquelle 
est  besoing  faire  pour  cest  effect  bonne  provision  et 


<')  Le  château  de  Madrid,  appelé  aussi  de  Boulogne,  conslriiit  par  François  I"  dans  le  bois  de  Boulof^ne. 

<*)  Des  mandements  de  celte  nature,  sans  indication  de  l'objet  spécial  de  la  convocation,  étaient  adressés  journellement  aux  trois 
capitaine!  des  milicps  parisiennca.  Ils  ne  sont  que  par  exception  transcrits  sur  nos  Registres.  On  trouve  un  assez  grand  nombre  de 
C("s  mandements  en  originaux  parmi  les  Acquitt  du  domaine  de  la  Ville,  comme  pièces  à  Tappui  des  comptes  de  François  de  Vigny. 
Ainsi  le  13  et  le  90  janvier  i.')7i,  Pierre  Du  Ru,  capitaine  des  cent  archers,  fut  invité  à  envoyer  le  lendemain  à  l'Ilotel  de  Ville,  la 
première  fois  six,  el  la  seconde,  huit  de  ses  hommes  avec  hallebardes  et  hoquetons  de  livrée.  {Archives  nat.,  H  9o6â  *.) 

'''  On  verra  â  maintes  reprises,  dans  le  cours  de  cette  année,  combien  vivement  la  disette  du  liois  de  chauflage  se  fil  sentir  à  Paris 
et  k  quel  point  l'approvisionnement  de  la  Ville  fut  une  source  de  préoccupations  et  de  soucis  pour  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Éche- 


20G 


REGISTRES  DU  BUREAU 


amas  dud.  bois  à  brusier  pour  le  service  de  Sa  Ma- 
jesté et  fourniture  des  princes  et  seigneurs  de  sa 
suicte  qui  seront  en  grand  nombre. 

Au  moyen  de  quoy,  désirant  messieurs  les  Prévost 
des  Marchans  et  Esclievins  de  lad. Ville  à  ce  pourveoir 
aultant  qu'il  leur  sera  possible,  cslans  assemblez  au 
Rureau  d'icelle  Ville,  ont,  la  matière  mise  en  déli- 
bération, ordonné  et  ordonnent  que  les  jurez  mos- 
leurs  de  boys  de  la  Ville  seront  mandez  au  premier 
jour,  ausquelz  sera  enjoinct  de  eulx  informer  secrette- 
ment ,  tant  es  relligious  f^'  de  ceste  Ville  que  chantiers 
et  autres  lieux  oià  y  a  amas  et  quantité  de  bois,  eulx 
enquérir  quel  nombre  et  quantité  y  en  peult  avoir 
pour  en  tirer  secours,  quant  besoing  sera ,  et  de  tout 
nous  faire  leur  rapport  et  procès  verbal. 

Ce  qui  fut  faict  le  landeuiain  xxvi""  jour  desd. 
mois  et  an,  et  lad.  injonction  et  commandement 
faict  aux  procureurs  de  la  communaulté  desd.  mos- 
leurs,  pour  ce  mandez,  qui  prosmisdrent  en  faire  leur 
debvoir  incontinant. 

Aussi  a  esté  ordonné  que  les  marchans  qui  ont 
cy  devant  faict  et  autres  qui  font  encores  trallicq 
dud.  bois  en  lad.  Ville  seront  pareillement  man- 


[1571] 

dez,  pour  donner  leur  advis  et  esire  oyz  sur  le  rei- 
glement  que  lesd.  sieurs  y  entendent  faire,  et  que  ce 
pendant  Sad.  Majesté  sera  supplyée  de  commander 
lettres  estre  expédiées  à  ses  Bailliz,  Prevostz  et  Offi- 
ciers des  villes  d'Auxerre,  Sens,  Montereau,  Melun, 
Corbeil  et  aullres  villes  assizes  le  long  et  près  de 
lad.  rivière  de  Seyne,  et  aultres  descendans  en  icelle, 
à  ce  qu  ilz  ayent  à  faire  charger  et  admener  en  cesle- 
dicte  ville  tous  les  bois  estans  es  ventes  et  sur  les 
portz  de  leurs  jurisdictions  pour  i'effect  dessusdict, 
et  ce'^'  réaniment  et  de  faict. 

Depuis  ont  été  mandez  m"  Charles  Leconte,  Fran- 
çoys  Guignant ,  Guillaume  Dupuis,  Geoffroi  Chaillou, 
et  aultres  marchans  de  bois  de  lad.  Ville,  lesquelzont 
dict  sur  ce  enquis  qu'ilz  ne  savent  à  présent  moven 
plus  expédient  pour  recouvrer  dud.  bois,  sinon  que 
ceulx  qui  en  ont  en  ceste  Ville  en  aydent  aux  aultres 
qui  n'en  ont,  et  envoyer  à  Crevant  (^>  et  autres  lieux 
où  il  y  en  a,  pour  le  faire  charger  et  admener  en 
ceste  Ville  en  toute  dilligence. 

Ce  qui  a  esté  faict,  et  ont  esté  expédiez  et  en- 
voyez lettres  du  Roy  à  ces  fins  aux  officiers  dessus- 
dictz. 


CGCLIX  [XLVIj.  —  Pour  l'establissement  d'un  bac  au  port  du  Louvre. 

37  janvier  1671.  (A,  fol.  28  v";  B,  fol.  3i   v°.) 


Ce  XX vu""  jour  de  Janvier  v"  lxxi,  messieurs  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville  de 
Paris  estans  assemblez  au  Rureau  pour  les  affaires 
d'icelle  Ville,  mond.  s'' le  Prévost  des  Marchans  a  dict 
que ,  estant  le  jour  d'hier  au  Conseil  privé  du  Roy,  il  luy 


auroit  esté  dict  de  par  Sa  Majesté  que  son  intention 
estoit  de  faire  mettre ,  ériger  et  establir  ung  bac  sur  la 
rivière,  pour  passer  à  l'endroicl  du  Louvre  ou  es  en- 
virons ,  du  costé  de  Sainct  Germain  des  Prez  *',  tant 
les  pierres  et  autres  matières  nécessaires  pour  le 


vins.  Beaucoup  de  délibérations,  de  résolutions  et  d'ordonnances  sur  ce  sujet  sont  retracées  dans  nos  Registres;  nous  serons  à  même 
de  les  compléter  au  moyen  de  mandements,  commissions,  procès-verbaux  et  autres  actes  variés  que  l'on  rencontre  parmi  les  Acquits 
du  domaine  de  la  Ville.  (Voir  particulièrement  ci-dessous  n°  CCCLXIII  et  la  note.) 

'''   Dans  les  monastères. 

("  Les  mots  (rdessus  dict,  et  ce»  manquent  dans  B. 

C  Gravant,  canton  de  'Vermenton  (Yoime). 

'"  L'établissement  de  ce  bac  avait  été  décidé  en  1  55o,  puis  en  i56i.  (Voir  Topographie  hisl.  du  vieux  Paris,  I.  IV,  région  du  fau- 
bourg Saint-Germain,  p.  44-4.5.)  Le  présent  texte  paraît  avoir  échappé  à  l'auteur  de  ce  volume,  de  sorte  qu'il  assigne  une  date 
trop  ancienne  à  la  mise  à  exécution  de  celte  mesure.  Cbarles  IX  était  d'autant  plus  à  même  de  se  rendre  compte  de  la  nécessité 
d'un  bac  tixe,  à  défaut  de  pont,  en  cet  endroit,  que,  à  la  fin  d'octobre  et  au  commencement  de  novembre  précédents,  il  avait  séjourné 
avec  sa  cour  à  Saint-Gcrmain-des-Prés,  et  que  pour  lui  faciliter  l'accès  du  Louvre,  on  avait  dû  installer  un  bac  provisoire  en  réqui- 
sitionnant le  càl)le  nécessaire  chez  un  maître  passeur  du  voisinage.  (fJe  François  Beaugendrc,  sergent  de  l'Hostel  de  la  Ville  de 
Paris  sur  le  faict  de  la  marchandise  de  l'eaue,  certitTye  à  mess"  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  cestedicle  ville  que,  suivant 
lenr  commandement  et  ordonnance  verballe,  j'ay  puis  naguieres  cy  devant  prins  et  faict  enlever  une  corde  hune  du  basieau  de  Pierre 
Cocqiiart  estant  au  Port  de  l'Escole  Sainct  Germain,  et  icelle  corde  en  l'instant  délivrée  et  baillée  à  Claude  Lesecq,  Martin  Rachat, 
Jehan  Verset,  Nicolas  Jougan  et  aultres  passeurs  dudit  port  de  l'Escole,  laquelle  ilz  ont  applicquée  au  bacq  d'icelle  Ville,  dressé  de 
l'arche  du  Louvre  au  port  de  Nesle ,  du  costé  de  Sainct  Germain  des  Prez ,  pour  passer  et  repasser  le  Roy  et  ceulx  de  sa  court  logé 
au  faukbourg  dud.  Sainct  Germain,  tesmoing  mon  seing  manuel  cy  mis,  le  x*  jour  de  novembre  mil  t'  lx\-.  Signé  :  irBeaugendre». 

A  ce  procès-verbal  sont  annexés  :  1°  une  requête  de  Pierre  Cocquart  pour  être  payé  de  son  câble,  dont  il  fixe  le  prix  à  80  livres; 


[i57i]  DE  LA  VILLE 

baslimenl  du  Palais  de  la  Royne''',  sans  aucune  chose 
pour  ce  payer,  que  autres  choses  qui  se  y  présenteront, 
au  profSct  de  Sad.  Majesté'  ou  de  lad.  Ville,  et  ce  à 
pareilz  et  semblables  droictz  que  ceuix  que  Ton  a 
accoustumé  lever  au  bac  de  Nully.  Et  qu'ilz  eussent 
à  y  adviser. 

Sur  (|uoy,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  que  icelle  Sa  Majesté  sera  suppliée  de  oc- 
troyer lad.  permission  pour  et  en  faveur  de  lad.  Ville, 


DE  PARIS. 


207 


et  que  après  icelle  accorde'e,  sera  levé  extrait  à  la 
Chambre  des  Comptes  de  la  taxe  et  droictz  que  l'on 
a  accoustumé  prendre  aud.  bac  de  Nully. 

Laquelle  permission  et  érection  Sa  Majesté  auroit 
depuis  accordée  aud.  s"^  Prévost,  suivant  laquelle  au- 
roit esté  commandé  aux  Maistres  des  œuvres  d'icelle 
Ville  faire  faire  les  chaussées  et  aultres  choses  né- 
cessaires pour  Teslablissement  dud.  bac,  ce  qu  ilz  ont 
promis  faire. 


CCCLX    [XLVIl].  POUB   CESSER  LES  GUETZ  ET  GARDES  DES  PORTES. 

«7  janvier  1571.  (B,  fol.  3i  ï°.)'»> 


itDe  par  le  Rot. 

(tTrès  chers  et  bien  amez,  desirans  tousjoursaul- 
tant  qu'il  nous  sera  possible  soulaiger  les  citoyens  de 
nostre  bonne  Ville  et  cité  de  Paris,  y  réduire  peu  à 
peu  toutes  choses  en  Testât  qu'elles  estoient  aupara- 
vant les  troubles,  et  faire  jouyr  tous  noz  subjeclz  du 
bien  de  la  paix  qu'il  a  pieu  à  Dieu  nous  donner, 
nous  avons  advisé,  pour  monstrer  par  cffect  la  grande 
volunté  que  nous  avons  de  conserver  nostre  peuple 
en  repoz,  le  remectre  en  parfaicte  amilyé  et  osier 
toute  occasion  de  deffiance  ou  inimityé  entre  nos- 
dictz  subgectz,  que  doresnavant  il  ne  se  fera  plus,  de 
jour  ny  de  nuict ,  par  les  habitans  et  citoyens  de  nostre 
dicte  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  aucun  guet  ou  garde 
aux  portes  ny  en  autres  endroictz  de  nostredicte 
Ville  et  cité.  Ce  que  nous  voulons  et  vous  mandons  que 
vous  faciez  entendre  d(!  nostre  part  aux  Collonnelz 
et  cappitaines  des  dizaines  de  nostredicte  Ville,  en- 
semble le  grand  contentement  que  nous  avons  du 
bon  devoir  qu'ilz  ont  faict  en  tout  ce  qui  leur  a  esté 
commandé,  pour  nostre  service,  à  la  garde  de  la 
Ville. 

«rEt  neantmoings,  pour  veoir  et  sçavoir  qui  entrera 
et  sortira  en  icelle,  nous  avons  aussi  advisé  et  résolu 
que  doresnavant  il  sullira  qu'il  aille  par  chascun 
jour  en  chascune  desd.  portes,  sans  tabourin  ny 
enseigne,  jusques  au  nombre  de  deux,  trois  ou  quatre 
pour  le  plus,  des  bourgeois  et  citoyens,  chefi  dhos- 
telz  de  nostredicte  ixjnne  Ville  et  cité  de  Paris,  qui 
y  porteront,  si  bon  leur  semble,  leur  espée  et  dague 


et  non  autres  armes;  lesqueiz  seront  tenuz  d'y  de- 
mourer  depuis  le  matin  que  l'on  ouvrira  la  porte 
jusques  au  soir  que  l'on  la  fermera,  pour  en  toute 
modestie  observer  ceulx  (jui  entreront  et  sortiront, 
sans  loutesfois  les  fouiller  n'y  faire  inquisition  ou 
aultre  chose  qui  les  puisse  fascher  ou  offenser;  mais 
bien  vous  en  faire  rapport  en  vostre  Hostel  de  Ville 
tous  les  soirs,  ou  si  besoing  est,  sur  jour  par  l'ung 
d'calx,  selon  qu'ilz  verront  que  l'occasion  s'en  pour- 
roit  présenter,  comme  s'il  y  ariivoit  quelque  prince 
ou  seigneur  qui  merilast  d'estre  visité  et  honoré  de 
la  part  du  corps  de  nostredicte  Ville,  ou  qu'il  y  vint 
quelque  autre  grand  train  ou  nombre  d'iiommes,  sur 
quoy  il  feusl  nécessaire  faire  considération. 

•t  Et  ou  cas  que  par  leurdict  rapport  et  veriilica- 
tion  qui  vous  eu  sera  faictc,  il  survinst  chose  qui 
ineritast  prouipte  provision,  et  que  nostre  justice  et 
les  oiEciins  et  ministres  d'icelle  avec({  le  Chevalier  du 
Guet,  sergens  et  archers  de  lad.  Ville  ne  feussent 
assez  suilizans  pour  contenir  toutes  choses  en  bon 
estât,  et  qu'il  feust  nécessaire  de  venir  à  plus  grande 
force,  nous  voulions  aussi  et  vous  mandons  que,  sans 
entreprendre  aucune  chose  d'avanteige,  vous  nous  en 
advertissez  incontinent,  ou  nostre  très  cher  et  très 
amé  frère  le  Duc  d'Anjou,  nostre  Lieutenant  gênerai 
représentant  nostre  personne  par  tous  noz  Royaume 
et  pays,  si  nous  sommes  si  près  que  promplement 
y  puissions  remédier,  ou  à  nostre  très  cher  et  bien 
amé  cousin  le  duc  de  Montmorency,  Gouverneur  et 
Lieutenant  gênerai  en   nostredicte  bonne  Ville  de 


»*  un  certificat  des  matlres  poMcurs  noninx^s  ci-dossiis  qui  prisent  el  estiment  ladite  eorde  Lune  à  cinquante  livres  tournois.  11  est 
daté  du  8  novembre  1570;  3'  le  mandement  du  Pn-vot  des  Marchands  el  des  Ecbcvins  au  Receveur  de  Vi(jny,  de  payer  5o  livres 
audit  Pierre  Cocquarl,  le  5  février  1073.  {Archiva  nal.,  H  ■joGa*,  pièces  non  cotées.)  Il  résulte  de  ces  difTérenls  textes  que  le  bac 
provisoire  partait  du  port  aux  Passeurs  du  Louvre,  cl  alioutlsg.-iit  du  côté  de  Saint-Germain-des-l'rés  au  port  de  Nesles. 

'''  Les  carrière»  qui  fournirent  la  pierre  pour  la  construction  des  Tuileries  furent  celtes  de  \otre-Dame-des-Champs  el  de  Vaugirard. 

'*'  Ces  importantes  lettres  n'ont  pas  été  transcrites  dans  A. 


208 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Paris  et  Isle  de  France,  pour  y  pourveoir  promple- 
menl,  ainsy  que  le  cas  le  requerra. 

«Et  afin  que  le  tout  puisse  estre  conduict  suivant 
noslre  inlenlion,  nous  voulions  et  entendons  aussi 
que  par  vous  en  vostredict  Hoslei  de  Ville  soient  faictz 
les  roolles  desd.  citoyens  et  chefz  de  famille  qui 
iront  par  chacun  jour  èsd.  portes,  pour  estre  ad- 
verliz  par  le  Quarlenier  ou  cinquantenier  de  cha- 
cun quartier,  de  manière  que  nostre  intention  cy 
dessus  declare'e  soict  de  poinct  en  poinct  suivie  et 
execute'e.  Desquelles  gardes  nous  avons  dispensez  et 
dispensons  noz  amez  et  feaulx  les  Presidens  et  Con- 
seillers de  nostre  court  de  Parlement,  Presidens, 
Maistres ,  Correcteurs  et  Auditeurs  de  nostre  Chambre 
des  Comptes,  Generaulx  de  la  justice.  Trésoriers  de 
France  et  Generaulx  de  noz  finances.  Notaires  et  Se- 
crétaires de  nostre  maison  et  couronne,  pourcequ  ilz 


[i57i] 

sont  journellement   occuppez   et  assiduz  à  nostre 
service. 

«Donné  au  chasteau  de  Boullongne,le  xxTn'jour 
de  Janvier  i5']i.v 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  entendons  que  le 
Chevalier  du  Guet  avecq  ses  gens,  tant  de  pied  que 
de  cheval,  continue  à  faire  si  bien  le  guet  et  pa- 
trouille toutes  les  nuictz  par  nostredicte  ville,  quung 
chacun  y  puisse  vivre  en  repoz  et  que  les  larrons 
et  autres  gens  mal  vivans  puissent  estre  par  luy 
aprehendcz  et  tenuz  en  crainte.  Et  pour  ceste  cause 
vous  l'en  advertirez  de  nostre  part,  afin  que,  comme 
il  a  bien  faict  par  le  passé,  il  continue,  s'il  est  pos- 
sible, à  faire  encore  mieulx.» 

Signé:  «CHARLES t. 
Et  au  dessoubz  :  «Pinartt). 


GCGLXI  [XLVIII].  —  [Taxe  faite  à  Honoré]  Chauveau  [commis  à  Tocrs 
DU  Receveur  de  la  ville  de  Paris,  pour  frais  de  recouvrement]. 

39  janvier  1571.  (B,  fol.  38  v°.)(') 


«  A  Messieurs  les  Prévost  de  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

«Supplye  humblement  Honoré  Chauveau,  com- 
mis à  Tours '^'  de  mons''  de  Vigny,  Receveur  de  lad. 
Ville  de  Paris ,  à  faire  la  recepte  des  deniers  prove- 
nans  des  allienations  des  greniers  à  sel  des  General- 
iitez  dud.  Tours  et  Bourges,  comme  par  plusieurs 
contractz  faictz  par  le  Roy  avecques  lad.  Ville,  Sa 
Majesté  vous  ayt  vendu ,  oultre  la  première  alliena- 
tion  des  greniers  montant  la  somme  de  cent  sept 
mil  cent  soixante  douze  livres  treize  solz  deux  de- 
niers tournois,  encorcs  la  somme  de  quatre  vingtz 
neuf  mil  quatre  cens  quatre  vingtz  quatorze  livres 
unze  deniers  tournois,  à  icelle  prendre  sur  plusieurs 
greniers,  aydes  et  equivallens  desd.  Generallitez  de 
Tours  et  Bourges,  de  laquelle  somme  led.  sup- 
pliant est  ciiargé  de  faire  la  recepte  et  dilligence,  et 
en  a  faict  les  fraiz  tant  pour  le  recouvrement  que 
port  et  voicture  et  conduicte  d'icelle  en  ceste  Ville  de 
Paris ,  es  mains  dud.  s''  de  Vigny,  dont  il  n'a  eu  au- 
cune taxe  ni  recompense  ;  et  le  remect  et  renvoyé 
led.  s''  de  Vigny  vers  vous  nosd.  sieurs,  pour  luy 
estre  sur  ce  pourveu; 

«Ce  considéré  et  attendu  que  led.  suppliant  est 


contrainct  faire  par  chacun  quartier  de  Tannée  de 
grandz  fraiz  pour  le  recouvrement  desd.  deniers,  le 
payement  desquelz  n'est  que  en  monnoye,  port, 
voicture  et  conduicte  d'iceulx  encestedicte  Ville,  qui 
luy  est  de  grand  coust  et  charge ,  eu  aussy  esgard  à 
la  charte  des  vivres  et  au  bon  debvoir  et  dilligence 
que  led.  suppliant  a  faict  de  longtemps  et  continue 
de  faire  chacun  jour  en  lad.  charge,  et  autres  services 
de  lad.  Ville,  il  vous  plaise  luy  faire  taxe  des  fraiz 
dud.  recouvrement  de  lad.  somme  de  im"ix"iiii' 
nu"  xiiii  livres  xi  deniers,  oultre  et  par  dessus  la 
taxe  antienne  de  mil  livres  tournois  qu'il  a  pour 
le  recouvrement  de  lad.  première  allienation  des 
cvii"  cLxxii  livres  xiii  solz  11  deniers  tournois,  et  ce 
à  commencer  du  premier  jour  d'avril  mil  v"  soixante 
neuf  que  led.  suppliant  est  entré  en  l'exercice  de 
lad.  commission,  et  faict  la  recepte,  port  et  voicture 
des  deniers  d'icelle,  et  continuer  à  l'advenir  par 
chacun  an  durant  sad.  commission,  affin  qu'il  ayt 
moyen  de  s'entretenir  et  continuer  le  service  qu'il 
désire  faire  à  lad.  Ville,  et  à  vous  nosd.  sieurs  en 
particulier.  Et  vous  ferez  bien.» 

Ainsy  signé:  «Chauveau». 


f)  Ce  paragraptie ,  ([ui  occupe  trois  pages  du  Registre  B  immédiatement  après  la  délibération  du  10  février,  avec  I>eaucoup  de 
corrections  inlerlinéaires  et  marginales,  est  replacé  ici  à  son  ordre  chronologique.  Il  ne  figure  pas  dans  A. 

W  Les  textes  de  la  commission  d'Honoré  Chauveau  et  de  l'acte  notarié  de  son  cautionnement  se  trouvent  ci-dessus  au  1 4  mars  cl 
au  3  mai  1670  (n"'  CCLXXXIII,  CCLXXXVIII). 


['57.] 

irVeues  les  lettres  patentes  du  Roy,  veriffiées  par 
nosseigneurs  des  Comptes,  le  ix°"jour  de  Juillet 
mil  v'  soixante  ung ,  par  lesquelles  et  pour  les 
causes  contenues  en  iceiles  le  Roy  et  nosseigneurs 
de  son  Conseil  ont  ordonné  à  feu  m'  Pierre  Philip- 
peaux'''  la  somme  de  mil  livres  tournois  par  cha- 
cun an,  pour  faire  le  recouvrement  de  la  somme  de 
cent  sept  mil  cent  soixante  douze  livres  treize  solz 
deux  deniers  tournois  vendue  par  le  Roy  à  lad.  Ville 
sur  la  Gcncrallite'  de  Tours;  et  après  avoir  veu 
comme,  depuis  lad.  première  assignation  et  taxe 
dud.  Philippcaux,  le  Roy  a  encores  vendu  et  alliené 
à  lad.  Ville  la  somme  de  quatre  viiigtz  neuf  mil 
(|uatre  cens  quatre  vingtz  quatorze  livres  unze  de- 
niers tournois  de  rente  sur  les  Generalilez  desd. 
Tours  et  Bourges,  c'est  assçavoir  sur  les  greniers 
d'Yenville,  Moulins,  Monlusson  de  lad.  Généralité' 
de  Bourges  huicl  mil  huict  cens  quatorze  livres 
unze  solz  quatre  deniers  tournois;  sur  les  Aydes 
de  Touraine  trente  mil  cent  trente  deux  livres  ung 
sot  quatre  deniers  tournois;  sur  l'equivallent  dud. 
Tours  quatre  mil  quatre  vingtz  dix  huict  livres 
seize  solz  deux  deniers  tournois  ;  sur  les  plus  valleurs 
desd.  greniers  desd.  Generalitez  vingt  sept  mil  cinq 
cens  quarante  deux  livres  quatorze  solz;  sur  les 
Aydes  de  Bourges  six  mil  neuf  cens  six  livres  trois 
solz  ung  denier  tournois;  sur  la  creue  d'Ingrande, 
estant  d'icelle  Generallite'  de  Tours  douze  mil  livres 
tournois,  pour  le  recouvrement,  port,  voicture  et 
conduicle  desquelles  assignations  jusques  en  ceste 
Ville  de  Paris,  ledict  suppliant  requiert  taxe  luy  estre 
faicte,  oultre  et  par  dessus  lad.  première  et  antienne 
taxation  qui  a  este  ordonnée  à  luy  ou  à  son  prédé- 
cesseur en  sa  charge  et  commission;  etoys  sur  ce  les 
Procureur  et  Recepveur  de  lad.  Ville  ; 

rll  est  ordonne  que,  outre  et  par  dessus  ladicte 
première  et  antienne  taxe  de  mil  livres  tournois  par 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


209 


chacun  an ,  laquelle  avoit  esté  ordonnée  audict  feu  Phi- 
lippcaux, pour  faire  le  recouvrement  et  conduicte  de 
lad.  somme  de  cent  sept  mil  cent  soixante  douze  livres 
treize  solz  deux  deniers  tournois,  aultre  pareille  et 
semblable  somme  de  mil  livres  tournois  par  chacun 
an  sera  payée  à  ladvenir  aud.  Chauveau,  suppliant, 
à  la  charge  de  faire  les  fraiz  du  recouvrement,  con- 
duicte et  voicture  desd.  assignations  dernières,  mon- 
tant à  lad.  somme  de  iiii"  ix"  iiii'  nu'"  xiiii  livres 
XI  deniers  tournois,  qui  est  le  prochain  terme  du 
jour  de  la  vendilion,  et  ainsy  que  dessus  vendues 
par  le  Roy  sur  lesd.  Generallilez  de  Tours  et  Rourges, 
jusques  en  ceste  Ville  de  Paris,  et  à  ses  despens;  et 
ce  à  commencer  du  premier  jour  d'avril  mil  v" 
soixante  neuf,  qu'il  est  entré  en  l'exercice  de  lad. 
commission,  et  fait  lad.recepte,port,  voicture  et  con- 
duicte des  deniers  d'icelles  es  mains  dud.  s'  de 
Vigny.  Et  de  la  quelle  somme  de  mil  livres  tournois 
par  chacun  an,  oultre  et  par  dessus  lad.  première  et 
antienne  taxe  de  mil  livres  tournois  ordonnée,  ainsy 
quedict  est,  aud.  Chauveau  ou  à  son  prédécesseur, 
dès  l'an  v°  soixante  ung,  il  est  enjoinct  à  m'  Fran- 
çoys  de  Vigny,  Receveur  de  lad.  Ville,  de  payer  et 
acquicter  à  l'advenir  et  par  chacun  au  aud.  Chau- 
veau, à  commencer  comme  dessus,  par  ses  simples 
quittances  et  sans  attendre  de  nous  autre  mande- 
ment ny  ordonnance  que  la  présente,  laquelle  rap- 
portant pour  la  première  fois  à  la  reddition  de  ses 
comptes,  avecques  une  coppye  dcuement  colla- 
lionnée  aux  originaulx  de  la  provision  dud.  Chau- 
veau, avecq  ses  quittances  desd.  sommes  de  u"  li- 
vres par  chacun  an,  nous  consentons  ycelles  sommes 
estre  passées  et  allouées  aud.  de  Vigny,  à  la  reddi- 
tion de  ses  comptes  par  nosd.  sieurs  des  Comptes, 
lesquelz  nous  prions  de  ainsy  le  faire. 

(rPaict  au  Bureau,  ce  vingt  neufiesme  jour  de 
Janvier  1571.'» 


CCCLXII  [XLIX]. 

3u  janvier  1571.  (A 

«f  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ffSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenierde  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous 
en(|uerir,  avec  les  cinquanteniers  et  dixiniers  de 
vostre  quartier,  des  maisons  où  il  peult  avoir  du 
boys  gros  et  menu,  pour  ayder  à  secourir  les  ordi- 


—  Touchant  le  bois. 

,  fol.  a8  ï°;  B,rol.33r°.) 

naires  du  Roy  et  de  la  Royne,  de  Messeigneurs  les 
Princes  et  aultres  seigneurs  et  gentilziiommes,  es- 
tans  à  la  suitte  de  Leurs  Majestez,  qui  ne  peuvent 
recouvrer  es  places  communes,  à  cause  de  la  rivière 
que  chascun  veoit  n'estre  navigable,  lequel  bois  sera 
payé  de  gré  à  gré  et  avant  que  de  lever  du  logis. 
Priant  et  admonestant  ung  chascun  de  nostre  part 


(')  Voir  ci-de«iu  page  160,  note  1 . 


"7 

IMPBIIIIKIS    aAtlOUAlS. 


210 


REGISTRES 


qui  en  peult  avoir  et  qui  en  peult  sccourii-  de 
quelque  peu ,  quilz  feront  service  agréable  au  Roy  et 
grande  commodité  à  la  Ville;  et  neantmoings,  où  il 
se  trouveroit  quelque  ingratitude,  que  Ton  seroit 
en  danger  de  le  veoir  prandre  de  force  avecq  toute 
disgrâce;  priant  de  rechef  ung  chascun  d'en  ayder 
et  d'en  retenir  seuUement  quelque  peu,  jusques  ad 
ce  que  le  mauvais  temps  soit  passe'. 


DU  BUREAU  [1671] 

tVous  adviserez  aussi  à  satisfaire  à  l'arrest  de 
messieurs  de  la  court  de  Parlement  qui  se  doibt  pu- 
blier ce  jourd'huyO,  dont  neantmoings  vous  nous 
rapporterez  ce  qui  vous  en  aura  este'  baillé  par  escript. 

irFaict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris, 
le  xxx°  jour  de  Janvier  mil  y'  l\%ut> 

Semblables  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  aul- 
tres  Quarteniers  de  lad.  Viile'^'. 


GCCLXIII  [L].  —  Touchant  ledict  bois. 

1"  février  1571.  (A,  fol.  ag  v";  B,  fol.  33  v°.) 


Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  suyvant  la  resolution  prinse  par 
i'advis  de  '^>  monsieur  le  Procureur  gênerai  du  Roy 
avec  monsieur  de  Montreul,  chevalier  de  l'Ordre  et 
grand  Prévost  de  France,  et  Monsieur  le  Lieutenant 
criminel  en  la  Prevosté  et  Viconté  de  Paris, ont  faict 
appeller  les  marchans  de  boys ,  jurez  mosleurs  de 
cested. Ville,  pour  avoir  advis  de  ce  qui  se  peuitfaire 
pour  la  commodité  publicciue  et  secourir  la  nécessité 
qui  se  présente  de  gros  boys  et  menu,  tant  pour  la 
suitte  de  la  Court  qui  est  de  présent  au  chasteau  de 
Boullongne,  que  pour  cested.  Ville. 

Dont  les  jurez  molleurs  ont  rapporté,  suyvant  ce 
qui  leur  avoit  esté  commandé  dès  le  vendredy  xxvi""" 
du  moys  passé,  comme  il  s'est  ja  beaucoup  débité 
de  boys  que  quelques  bourgeois  et  marchans  de  la 
Ville  avoient  réservé  pour  chantier  durant  le  grand 
froid  qu'il  a  faict,  tellement  quiiz  n'ont  peu  rap- 
porter au  vray  combien  il  y  avoyt  de  menu  boys, 
mais  quant  au  gros  bois,  ilz  ont  nommé  plusieurs 
maisons ,  tant  de  reiligionsque  maisons  bourgeoises, 
èsquoUes  ilz  disent  y  en  avoir  plus  que  pour  leurs 
provisions,  à  tout  le  moings  pour  passer  ce  mauvais 
temps,  jusques  à  ce  que  la  rivière  soit  plus  navi- 
gable, dont  le  rooUe  a  esté  baillé  au  Bureau  de  la 
Ville,  pour  y  estre  pourveu. 


Et  quant  ausd.  marchans  de  boys,  ont  dict  que  la 
pluspart  d'eulx  ont  perdu  la  pluspart  du  boys  qu  ilz 
avoient  mis  sur  les  portz,  prcst  à  charger,  lequel  les 
grandes  caues  ont  emporté,  et  disent  jusques  au 
nombre  de  quinze  mil  mosles  pour  le  moings  qui 
ont  estes  perduz  ;  et  n'y  a  eu  que  l'un  d'eulx  qui  a 
dict  en  avoir  encores  cent  ou  six  vinglz  mosles, 
qu'il  dict  qu'il  fora  venir  inconlinant.  Toutesfois  Ja 
plurallité  est  d'advis,  pour  éviter  plus  grande  néces- 
sité, que  l'on  envoyé  jusques  à  Crevant,  là  où  ilz 
disent  qu'il  y  a  moyen  d'en  avoir  en  grand  quan- 
tité, qu'il  fauldroit  faire  charger  en  toute  dilligence 
et  arresler  les  basteaux  que  l'on  pourroit  charger 
de  vin ,  pour  secourir  ceste  nécessité.  Puis  ont  dict 
aulcuns  desd.  marchans  qu'ilz  ont  vendu  grande 
quantité  de  boys  aux  Gobelins  de  Sainct  Marcel 
qui  en  peuvent  avoir  de  reste,  et  aux  plastriers  de 
cestedicte  Ville,  qui  en  ont  aussi  provision. 

A  ces  causes,  ont  été  commis  messieurs  Poulin. 
Boucquet  et  de  Cressé,  Eschevins  de  lad.  Ville,  pour 
aller  en  plusieurs  maisons  d'icelle,  à  sçavoir  lesd. 
s"  Poulin  et  de  Cressé  pour  le  coslé  de  la  Ville,  et 
ledict  s"^  Boucquet  pour  le  costé  de  l'Université  et 
faulxbourgs  Sainct  Marcel ,  pour  et  aflfin  de  mener 
archers  avec  eulx  et  fouiller  es  maisons  dénommées 
aud.  roolle,  et  faire  mectre  lesd.  bois  en  arrest  et 


'')  L'arrêt  du  Parlement  du  3o  janvier  1671,  mentionné  ici ,  ne  visait  pas  seulement  le  bois ,  mais  encore  le  vin ,  le  foin  et  l'avoine. 
Il  faisait  commandement  à  tous  marchands  de  vin,  hôteliers,  laverniers,  revendeurs,  rcjjratiers,  bourgeois  et  habitants  de  Paris,  de 
se  présenter  dans  les  vingt-quatre  heures  devant  le  chef  de  leur  dizaine  et  de  lui  faire  la  déclaration  des  provisions  qu'ils  avaient 
des  susdites  denrées  chez  eux  ou  dans  des  maisons,  caves  ou  greniers  empruntés  dans  la  ville  et  les  faubourgs,  le  tout  sur  peine 
de  confiscation  et  d'amende,  avec  injonction  à  tous  de  révéler  à  la  justice  les  personnes  qui  auraient  fait  de  fausses  déclarations, 
promettant  aux  dénonciateurs  le  quart  de  la  confiscalion.  Le  même  arrêt  ordonnait  en  outre  aux  bateliers  de  la  Seine  en  amont  et  en 
aval  d'amener  le  plus  de  bois  possible  en  Ville  et  de  ne  point  charger  de  vins  jusqu'à  co  que  l'approvisionnement  en  bois  soit  com- 
plet, et  aux  marchands  de  Paris  ayant  en  chantier  ou  sur  les  ports  des  bois  destinés  ou  chargés  pour  être  amenés  en  cette  Ville  de  les 
faire  arriver  dans  la  quinzaine,  et  de  les  vendre  et  débiter  sur-le-champ, suivant  la  taxe  qui  sera  fixée,  etc.  (Archivée  nal.,  X"  if>3i. 
fol.  a55.) 

f)  Ces  deux  lignes  manquent  dans  A. 

'')  ttL'advis  de»  manque  dans  B. 


[i57i]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  211 


garde,  pour  en  eslre  pourveu  à  ceulx  qui  en  au- 
roient  le  plus  bcsoingf'. 

Plus  a  esté  arresté,  pour  le  secours  de  la  néces- 
sité qui  se  présente,  d'envoyer  aux  seize  Quarteniers 
de  la  Ville  de  Paris,  à  cliascun  ung  mandement  de 
la  Ville  pour  faire  debvoir  envers  les  bourgeois  cl  ci- 
toyens dicelle  qui  en  peuvent  avoir  provisions  en 
leurs  maisons,  et  les  admonester  d'en  secourir  tant 
[)our  la  suilte  de  la  Court  que  pour  la  nécessité  de  la 
Ville,  en  payant  de  gré  àgré,  leur  faisant  sçavoir  (jne 
là  où  il  se  trouveroit  quelque  ingratitude  ou  relTuz 
de  secours  à  ce  grand  besoing,  le  boys  leur  sera 
oslé  et  en  pourroient  encourir  grande  peyne,  comme 
estans  causa  du  trouble  qui  en  pourroil  advenir. 


Et  pour  pourveoir  au  secours  loingtain  pour  la  des- 
cente du  boys,  a  esté  ordonné  qu'il  sera  envoyé  ung 
des  Escbevins  ou  Procureur  de  la  Ville,  avec  un  ser- 
gent de  la  marchandise,  affin  de  faire  charger  tout 
le  boys  qui  se  poura  charger  en  toute  dilligcnce,  et 
donner  ordre  que  partie  des  basteaulx  ne  soient  em- 
peschez  pour  le  faict  du  vin, à  ce  que  ccste  nécessité 
soyl  promptement  secourue.  Et  pour  ce  faire,  sera 
délivré  commission  pour  y  estre  pourveu,  et  au  sur- 
plus seront  cherchez  tous  les  moyens  possibles  pour 
informer  ailencontre  des  vendeurs  regratiersqui  ont 
faict  monopoUe  à  la  revente  dud.  boysî"-',  et  qui  ont 
vendu  bois  en  chantier  à  pris  excessif,  de  leur  auc- 
torité  et  sans  pouvoir  ny  permission  '''. 


>*'  Celte  dvrision  fui  prise  le  ag  janvier.  Voici  lu  Icxle  de  la  noIiGcalion  qui  fut  faite  de  la  commission  donnée  à  l'oulain  cl  de 
Cressé.  Elle  se  Irouve  parmi  les  pièces  juslificalives  du  compte  de  Pierre  Du  Ru ,  capilaine  des  cent  archers,  qui  dut  prêter  main-furie  aux 
deux  F^clievins  :  s  De  par  les  Prévost  des  Marthans  et  Eschcvins  de  la  Ville  de  Paris.  Sur  les  plaintes  faictes  par  plusieurs  seigneurs 
maisires  d'bostelz  du  Hoy,  do  la  Royneet  d'autres  princes,  seigneurs  et  autres,  du  peu  de  bois  qu'il  y  a  en  vente  en  ceste  Villa  et  de 
la  grand  nécessité  qu'ilz  en  ont,  spcciallcment  au  chasteau  de  Boulongne,  où  leurs  Majeslez  font  séjour.  Et  pour  à  ce  pourveoir,  n 
esté  ordonné  que  mess"  Poulain  et  de  Cressé,  Eschcvins,  se  transporteront,  acompaignez  de  tel  nombre  d'archers  que  hesoing  sera, 
es  maisons  des  Celeslins,  SaincI  Anthoine,  le  Temple,  Saint  Martin  des  Champs  et  Jehan  Cressé  plaslrier,  et  autres  liculx  où  ilz 
tçauronl  y  avoir  quantité  de  liois,  pour  illecq  prandre  piir  cscripl  et  inventaire  le  bois  à  brusier  y  estant,  le  saisir  et  à  icelluy  com- 
mettre et  délaisser  lionne  et  seurc  garde,  pour  en  secourir  leursdiclcs  Majestcz  et  autres,  en  paiant  raisonnablement,  quand  besoing 
sera.  Faicl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxix""  jour  de  janvycr  mil  »*  lixi".  Signé:  nBAcuELiEB».  (Archivée  nat.,  Et  aoOô'.) 

Le  plâtrier  dont  il  est  question  plus  haut  demeurait  rue  Saint-Antoine  et  est  nommé  Jehan  Ducrocq  dans  un  mandement  du 
i"  février,  ordonnant  à  G.  Lasnier,  sergent  de  la  Ville,  de  se  transporter  chez  lui  avec  des  archers  tfpour  éviter  et  empcsrhor  que 
aucun  bois  ne  soit  enlevé  par  force,  ne  distribué  sans  le  consentement  de  Messieurs  de  la  Ville».  Au-dessous  on  lit  :  irFaict  comme 
dessus  par  moy  sergent  soubzsignc,  et  a  esté  distribué  parlye  dudit  boys  pour  la  maison  de  la  Royne».  (Id.,  ibid.) 

On  trouve  en  outre  dans  la  même  liasse  le  procès-verbal  de  la  visite  faite  par  l'Écliovin  Bouquet  dans  le  quartier  de  l'Université  ol 
le  faubourg  Saint-Marcel,  procès-verbal  des  3o  et  3i  janvier  1.Ï71,  rédigé  par  Gabriel  Vassé,  sergent  de  l'IIùtel  de  Ville,  qui  accompagna 
l'Echevin,  avec  Jean  Pcrrier  et  Pierre  Rousseau ,  jurés  mouleurs  de  bois ,  et  plusieurs  archere.  A  l'abbaye  de  Saint-Victor,  ils  trouvèrent 
vingt  voies  de  gros  bois  de  chauflagc,  tout  charme  et  lièlre,  appartenant  à  Mons'  de  Gondi;  au  logis  de  l'évèque  de  lançon,  à  Saint- 
Marcel,  aussi  >ingt  voies  environ  du  même  bois;  au  logis  do  Mons'  de  La  Barre,  cinq  à  six  cents  de  cotrels.  Ils  saisirent  aussi  une 
assez  grande  quantité  de  bois  chez  les  grands  teinturiers  du  faubourg  Saint-Marcel,  Jean  Gobehn,  Claude  Jallon,  Jean  Marct,  Phili- 
bert Canaye.  Jean  de  Miraumonl,  Nicolas  Boulle,  Pierre  Gaultier, auxquels  il  fut  défendu  d'alimenter  leurs  fourneaux.  Ils  durent  fermer 
leurs  ateliers  et  cesser  tout  travail  jusqu'à  ce  que  Messieurs  du  Bureau  en  aient  ordonné  autrement.  Une  partie  de  ce  bois  fut 
distribuée  sur-le-champ  au  commun  moyennant  deux  ou  troii  $uls  la  bûche,  et  le  reste  mis  en  réserve  pour  des  distributions 
ultérieures. 

Le  mémo  sergent  Gabriel  Vassé  conduisit,  le  .3  février,  les  fourriers  du  Roi  et  de  la  Reine  à  Saint- Marcel ,  chez  Pierre  Gautier,  et  leur 
lit  délivrer,  sur  l'onlro  de  rtcheviiiagc,  quatre  voies  de  bûches,  et  choz  un  s' Gréaumc,  médecin  devant  l'église  Saint-André-des-Arts, 
quatre  autres  voies.  Pendant  tout  le  mois  de  février  et  li"»  premiers  jours  de  mars  des  distributions  semblables  furent  faites,  lanl  pour 
les  hôtels  du  Roi  et  des  deux  Reines  que  pour  les  nécessités  des  particuliers.  D'autres  fois  c'était  le  contenu  d'un  bateau  sur  le  port 
de  Grève  ou  sur  le  port  de  l'École  que  l'on  vendait  en  détail  au  peuple,  sous  la  surveillance  des  sergents  de  la  Ville  et  des  archers. 
(  H  ao65'.) 

'"  Le  a  a  février  suivant,  les  Prévôt  des  Marchands  et  Ecbcvins  donnèrent  mission  i  Gabriel  Vassé,  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville,  d'aller 
informer  à  Sainl-Denis  en  France  et  aux  environs  de  faits  de  cette  natare.  ir\oas  avons  esté  advcrtiz  que  plusieurs  per-sonnes  vont  et 
envoient  chacim  jour  au  devant  de  plusieurs  marchandises  destinées  et  eu  chemin  pour  eslre  admcnées  en  ccste  ville  de  Paris,  pour  le 
service  du  Roy  et  provision  d'icelle  Ville,  mesmes  que  en  la  ville  de  SaincI  Denis  en  France  y  a  esté  arrcslo  grande  quaulilé  du  bois, 
l'agotz  et  costoretz,  (|ni  y  est  prins  et  enlevé  par  plusieurs  regraliers,  gagne  deniers  ol  autres,  contre  les  ordonnances,  y  commeclanl 
inCniz  aliliuz  et  monopolles. . . .  n.  La  mission  de  Gabriel  Vassé  avait  pour  but  d'obtenir  des  renseignements  exacts  sur  les  arri- 
vages de  bois  à  Saint-Denis  et  sur  leur  destination  et  leur  emploi.  Il  dut  faire  son  rapport  par  écrit  et  le  remettre  au  Procureur 
du  Roi. 

'>>  Dans  B ,  le  dernier  tiers  du  folio  3&  v*  est  resté  en  blanc. 


»7- 


212 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[,571] 


CGCLXIV  [Ll].  —  Pour  la  garde 

PENDANT   LA    FOIRE 

3  février  1571.  (A,  fol.  3o  v";  B,  fol.  35  r°.) 


des  portes  et  ouverture  d  icelles 
Sainct  Germain, 


t  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tt  AnthoineHuault,  Quartenier  de  cestedictc Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  faiziez  ouvrir  par 
chascun  jour,  durant  la  foyre  Sainct  Germain  '■>,  la 
porte  de  Nesle  que  ouvrirez  à  six  heures  du  ma- 
tin, pour  la  tenir  ouverte  jusques  à  sept  heures  du 
soir,  à  laquelle  heure  vous  la  ferez  fermer,  et  gar- 
derez les  clefz  qui  vous  seront  délivrées,  et  lad. 
ouverture  faicte  par  les  cinquanlenicrs  et  les  di- 
zeiniers,  chascun  en  son  tour;  dont  ferez  le  sem- 
blable à  la  porte  de  Sainct  Germain.  Et  quant  à  la 
porte  de  Bussy,  vous  la  ferez  ouvrir  à  cinq  heures 


du  matin  pour  estre  fermée  à  neuf  heures  du  soir 
au  plus  tard,  pour  la  commodité  des  marchans.  Et 
ferez  le  département  de  voz  cinquanteniers  et  dizei- 
niers,  ainsi  qu'adviserez  pour  le  mieulx,  ausquelz 
nous  mandons  obeyr  à  la  présente  ordonnance  et  à 
ce  que  vous  leur  ordonnerez  pour  cest  effect.  Et  après 
lad.  foire  achevée,  vous  refermerez  lad.  porte  de 
Nesle.  Et  quant  aulx  deux  aultres,  vous  viendrez 
vers  nous,  à  la  fin  de  lad.  foyre,  pour  vous  faire  en- 
tendre nostre  volunté. 

tFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  troisiesme 
jour  de  Febvrier  fan  mil  v'  Lxxi.-n 


CGGLXV  [LU]-  —  Mandement  pour  envoier  garder  les  portes  par  quatre  bourgeois. 

3  février  iSyi.  (A,  fol.  3i  r";  B,  fol.  35  r°.) 


it  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
ffMathurin  de  Beausse,  Quartenier  de  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que,  suivant  la  lettre 
missive  du  Roy  qu'il  a  pieu  à  Sa  Majesté  nous 
escripre,  et  de  monseigneur  d'Anjou,  son  frère  et 
Lieutenant  gênerai,  en  datte  du  vingt  septiesme  jour 
du  mois  passé ''•^',  vous  ayez  dorcsnavant  à  faire  ap- 
pellerparvoz  dixiniers  quatre  bourgeois  par  chascun 
jour,  par  rooUe  et  tour  de  vostre  quartier,  à  la  garde 
de  la  porte,  qui  seront  tenuz  y  aller  en  personne, 
excepté  messieurs  de  la  court  de  Parlement , 
Chambre  des  Comptes,  Court  des  Aydes,  Secrétaires 
du  Roy,  Trésoriers  de  France  et  Generaulx  des 
finances,  que  le  Roy  veult  et  entend  excepter  durant 
le  temps  de  la  paix.  Et  tiendrez  la  main  à  ce  que 
ung  chascun  ne  faille  au  présent  mandement,  enjoi- 
gnant aux  bourgeois  qui  seront  commis  pour  lad. 
garde,  qu'ilz  n'ayent  à  en  partir  depuis  le  ma- 
tin jusques  au  soir,  à  la  porte  fermant,  le  jour 
qu'ilz  y  doibveront  aller,  sur  peine  de  l'amende  et 


que  au  soir  ilz  vous  savent  à'^'  dire  à  peu  près  ce 
qui  pourra  estre  passé,  pour  nous  en  adverlir,  ou  cas 
que  voyez  que  soit  chose  qui  le  mérite. 

«Vous  ferez  aussi  sçavoir  aux  bourgeois  du  quar- 
tier nommez  par  lettres  du  Roy  et  de  la  Royne  '*', 
qu'ilz  se  tiennent  prestz  pour  le'^'  cinquiesme  mars 
prochain,  auquel  jour  la  Majesté  du  Rov  a  arrestéde 
faire  lad  entrée.  Et  direz  à  cculx  qui  doibvent  estre 
à  cheval,  soubz  la  charge  du  cappitaine  Desprez, 
qu'ilz  donnent  ordre  à  eulx  apprester,  suivant  le 
pourtraict  qui  leur  a  esté  baillé  ou  envoyé,  n'y 
adjoustant  ny  diminuant,  affin  que  tout  soit  dune 
parrure ,  et  que  puissiez  veoir  dedans  huict  ou  dix 
jours  la  dilligence  qu'ilz  en  auront  faicte. 

rt  Aussi  vous  ferez  sçavoir  par  les  cinquanteniers 
et  diziniers  qu'ilz  advertissent  les  bourgeois  de  leur 
dixaine  de  faire  nettoyer  la  fange  qui  empesche  le 
cours  des  ruisseaux  à  ce  dégel,  à  ce  que  le  ruisseau 
demeure  libre,  et  la  fange  sèche f^'  aux  deux  costez, 
attendant  que  le  tombereau  y  soict  pour  les  mener 
aux  champs.  Et  n'y  faictes  faute. 


C  Ce  mandement  vient  encore  infirmer  l'opinion  d'un  récent  historien  de  la  Foire  Saint-Germain,  que  nous  avons  rapportée 
dans  une  note  précédente  (p.  1 55  ci-dessus),  et  suivant  laquelle  la  foire  aurait  été  interdite  chaque  année  depuis  l'an  1 564  jusqu'au 
mois  de  février  1676. 

'•'  Lettres  publiées  ci-dessus  sous  le  n°  CCCLX. 

'"   Dans  B,  on  lit  :  s  Et  que  au  soir  ilz  ayent  à  vous  dire r>. 

'*'  Dans  B,  on  lit  :  «Nommez  pour  l'entrée  du  Roy  et  de  la  Royneji. 

"'   Var.  (fie  lundy  cinquiesme  mars»  (B). 

'"'    Var.  «la  fange  soict  aux  deux  coftezn  (B). 


[t57i] 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville, le  troisiesme  jour 
de  Febvrier  mil  ?'  lxxi.-d 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  213 

Semblables    mandemens   ont   esté   envoiez   aux 
aultres  Quarteniers  de  la  Ville  t''. 


CCCLXVI  [LUI].  —  Gappitaixes  remerciez  par  Messieurs. 

4  février  jS;!.  (A,  fol.  3i  v";  B,  fol.  36  r°.) 


Le  dimanche,  qualreiesme  jour  de  Febvrier  mil 
t'  lxxi,  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  la  Ville  de  Paris  allèrent  oyr  la  messe 
au  couvent  des  Cordelliers  '-),  qui  y  fut  dicte  et  célé- 
brée pour  les  rappitaines  de  ceste  Ville  de  Paris, 
ainsi  qu'il  a  esté  faict  le  premier  dimanche  de  chas- 
cun  movsde  l'an,  depuis  le  commancement  des  der- 
niers troubles  jusques  à  pi-esent.  Et  après  lad.  messe 
dicte,  mesd.  sieurs  se  retirèrent  en  l'une  des  cham 
bres  dud.  couvent,  où  ilz  mandèrent  lesd.  cappi- 
taines  qui  y  allèrent  en  grand  nombre.  Ausquelz  led. 
sieur  Prévost  des  Marchans  feit  entendre  comme  le 
Roy,  désirant  les  soulager,  ensemble  les  citoyens 
de  cestedicle  Ville,  y  reduyre  peu  à  peu  toutes 
choses  en  l'eslal  qu'elles  estoient  auparavant  les 
troubles,  et  faire  joyr  ses  subjcctz  du  bien  de  la  paix 
qu'il  a  pieu  à  Dieu  nous  donner  et  oster  toute  occa- 
sion de  defliance  ou  innimilié  entre  sesdictz  sub- 
jectz,  auroyt  dict  à  icelluy  sieur  Prévost  et  déclaré 
par  ses  lettres  missives,  données  au  chasteau  de 
Boullongne,  le  vingt  scptiesme  jour  de  Janvier  der- 
nier''',  que  dorcsnavant  il  ne  se  fera  plus,  de  jour 
ne  de  nuict,  par  lesd.  citoyens  et  bourgeois  aulcun 
guet  ou  garde  aux  portes  ny  en  autres  endroiclz  de 


lad.  Ville,  ainsi  qu'il  est  plus  à  plain  conlenu  et 
declairé  èsd.  lettres,  dont  leur  a  esté  faicte  lecture 
de  mot  à  aultre  et  cy  devant  transcriples. 

Ce  que  led.  sieur  Prévost  leur  auroit  bien  voullu 
faire  entendre,  affin  de  suyvre  et  obeyr  par  eulx  à 
la  volunté  et  commandement  de  Sa  Majesté,  ainsi 
qu'ilz  avoient  tousjours  faict,  ensemble  le  grand 
conlenlement  qu'elle  avoyt  du  service  et  bon  deb- 
voir  qu'ilz  avoient  faict  durant  lesd.  troubles, 
guerres  et  tumultes,  tant  pour  le  service  de  Dieu 
et  du  Roy,  que  garde  et  conservalion  de  lad.  Ville, 
comme  au  semblable  avoient  mesd.  sieurs,  dont 
icelle  Ville  et  eulx  denioureroient  perpétuellement 
tenuz  ausd.  cappitaines  et  leur  postérité,  et  pour 
recongnoissance  et  mémoire  à  l'advenir  de  ce  que 
dessus,  qu'ilz  les  feroient  tous,  ensemble  leurs  lieu- 
tenans  et  enseignes,  enregistrer  par  noms  et  sur- 
noms es  Registres  de  lad.  Ville. 

A  quoy  lesd.  cappitaines  auraient  tous  accorda- 
blement'*'  faict  responce  qu'ilz  estoient  prestz  obeyr 
en  tout  et  partout  au  commandement  de  Sad.  Ma- 
jesté et  desd.  sieurs,  la  remerciant  très  humblement 
du  bon  contentement  qu'elle  avoit  de  leurs  dictz 
services. 


CCCLXVIl  [LIV].  —  [Convocation  à  propos  de  la  resioation  du  s'  de  Villabry, 

Conseiller  de  Ville.] 

9  février  1671.  (A,  fol.  3a  v".) 


f  Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  de- 
main sabmedy,  dixiesme  jour  de  Febvrier,  à  une 


attendant  deux  heures  de  relevée,  en  l'Hostel  de  la 
Ville,  pour  nous  donner  vostre  advis  et  conseil  sur 


(■>  Ce»  dcui  lignes  manquent  dam  A. 

(')  Le  couvent  des  Cordeliers  était  situé  dans  la  rue  du  même  nom,  aujourd'hui  de  rÉcoie-dc-Médccine.  Ces  religieux  venaient 
aoasi  dire  la  messe  dans  la  chapelle  de  l'Hôlel  de  Ville,  comme  le  prouvent  des  quittances  et  mandats  de  payement  conservés  dans  la 
liasse  des  Acquilt  du  domame  :  «  .  .  .Maistre  Françoys  de  Vigny.  .  .,  baillez  et  payez  au  couvent  des  Cordelliers  de  ceste  ville  de 
Paris  la  somme  de  «ic  livres  i  solz,  qu'avons  ordoimé  et  ordonnons  par  ces  présentes  leur  cstre  payez,  pour  avoir  célébré  par  iing  des 
religieux  dud.  couvent  une  messe  ordinaire  en  la  ciiappelle  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  le  Roy  et  lad.  Ville,  et  ce  pour  la  dernière 
année  etebeulte  le  dernier  jour  de  Juing  de  l'année  mil  v°  lxxi.  . .  n.  Un  autre  mandement  ordonne  au  Receveur  de  payer  aux  gar- 
dien, relligieux  et  couvent  des  Cordeliers,  la  somme  de  dix  livres  tournois,  «que  leur  avons  donnée  et  aulmosnéo  en  considération  de 
la  grande  pouvretté  dud.  couvent,  et  ad  ce  qu'ilz  ayent  occasion  de  prier  Dieu  pour  le  Roy  et  la  conservation  de  lad.  Ville,  ainsy  qu'il 
est  plus  à  plain  contenu  et  déclaré  en  la  requestepour  ce  à  nous  par  lesd.  relligieux  présentée...,  le  xvii*  jour  d'Octobre  mil  cinq  cens 
soixante  unze».  {Architei  nai.,  H  ao65'.) 

'')  Ces  lettres  sont  imprimées  à  leur  date,  ci-dessus  n*  CCCLX. 

'*>   Yttr.  •concordablemeotn  (B). 


2U 


REGISTRES  DU  BUREAU 


la  résignation  faicte  par  monsieur  de  Villabry,  con- 
seiller du  Roy  en  sa  Court  des  Aydes,  de  i'ofllce 
de  Conseiller  en  iadictc  Ville.  Si  vous  prions  n'y 
faillir. 


[.571] 

(tFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  neufiesme  Feb- 
vrier  mil  v'  lxxi. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Escbevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  voslrcs.i)''' 


CCCLXVlll  [LV].  —  Touchant  les  halltes  eaues. 

10  février  1.571.  (A,  fol.  02  v";  B,  fol.  87  r".) 


Le  sabmedy,  dixiesmef^'  jour  de  Febvrier  mil  v' 
LXXI,  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  la  Ville  de  Paris,  voyans  ia  rivière  de 
Seyne  fort  haulte,  impétueuse  et  agilte'e  de  ventz, 
et  icelle  se  accroistre  et  augmenter  de  jour  à  aullre 
en  lad.  Ville,  mcsmes  qu'elle  baltoit  dessus  et  cou- 
vioit  le  Iroisiesmc  degré  ou  marche  de  la  Croix  de 
Grève  en  montant,  et  s'estendoit  jusques  dedans  la 
principalle  porte  de  l'Hoslel  d'icelle  Ville,  de  sorte 
que  Ton  n'y  entroit  plus  à  pied  secq,  ains  fut 
faiclc  ouverture  do  l'aullre  porte  qui  est  plus  hault, 
du  coste'  de  l'église  du  Sainct  Esprit,  dont  pou- 
voient  advenir  grans  inconveniens,  tant  es  poulz 
de  lad.  Ville,  que  aultres  lieux,  maisons  et  edif- 
fices  proches  d'icelle  rivière,  ainsi  qu'il  avoict  faict 
reste  anne'e  en  plusieurs  villes  et  aultres  lieux  de  ce 
Royaulmc,  et  hors  icelluy. 

Et  pour  iceulx  inconveniens  prévenir  f^)  cty  promp- 
tement  pourveoir  mesd.  sieurs  auroient,  la  matière 
mise  en  délibération,  conclud  de  prier,  et  de  faict 
auroient  prié  mond.  sieur  le  Prévost  des  Marchans 
de  aller,  assisté  du  Procureur  du  Roy  et  de  la 
Ville,  par  devers  Messieurs  des  Comptes,  pour  leur 
faire  remonstrances  de  ce  que  dessus,  aflîu  d'y  estre 
par  eulx  pourveu,  pour  le  regard  du  Pont  au  Change 
appartenant  au  Roy,  ainsi  qu'ib  verroient  bon  estre 
et  en  tant  que  à  eulx  appartenoict.  Ce  que  lesd. 


sieurs  Prévost  et  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville 
auroient  aussy  tost  faict. 

Et  sur  lesdictes  remonstrances,  auroient  lesd. 
sieurs  des  Comptes  ordonné  que  Visitation  seroit 
faicte  esdictz  pontz  '"'. 

Ce  qui  auroit  esté  faict  le  mesme  jour,  tant  par 
monsieur  le  Lieutenant  criminel,  Maistres  des 
œuvres  de  lad. Ville,  que  aultres. 

Et  pour  le  regard  de  mesd.  sieurs  de  la  Ville, 
ilz  auroient  icelluy  jour,  la  nuict  et  jusques  au  len- 
demain matin,  encores  qu'il  i'eust  jour  de  dimanche, 
attendu  l'importance  de  l'affaire,  faict  faire  une 
tranchée  au  bout  du  pavé  de  la  chaussée  estant  hors 
la  porte  Sainct  Anthoine  pour  le  passaige  et  éva- 
cuation des  eaues;  et  sur  icelle  tranchée  faict  faire 
ung  pont  dormant  servant  de  passaige  à  lad.  porte 
Sainct  Anthoine;  comme  au  semblable  auroyt  esté 
faicte  par  lesd.  Maistres  des  œuvres  autre  tranchée 
es  pontz  dormantz  de  la  porte  Sainct  Martin,  pour  y 
attirer  et  faire  passaige  à  ladicte  eaue  venant  en 
grand  habondance  du  coslé  de  lad.  porte  Sainct  An- 
thoine. 

Après  ces  choses  faictes  et  exécutées  comme  des- 
sus est  dict,  lad.  rivière  se  seroit  peu  après  abais- 
sée et  diminuée  plus  de  demy  pied  de  hault  ou  plus, 
par  chascun  jour  et  nuici ,  ainsi  que  chascun  a  peu 
veoir  à  l'œil. 


CCCLX1X[LVI]. 


-  Moss""  LE  Président  Prévost  receu  Conseiller  de  Ville. 

10  février  1671.  (A,  fol.  33  v°  ;  B,  fol.  37  v°.) 


Du  sabmedy,  dixiesme  jour  de  Febvrier  mil  v' 
soixante  et  unze. 

En  l'assemblée  faicte  en  l'Hoslel  de  la  Ville  de 
Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans, 
Escbevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  suivant  les 


mandemens  envoyez  ausd.  sieurs  Conseillers,  pour 
adviser  sur  la  résignation  faicte  par  monsieur  de 
Villabry  de  son  office  de  Conseiller  d'icelle  Ville,  au 
proffict  de  monsieur  m'  Bernard  Prévost,  conseiller 
du  Roy  en  son  Conseil  privé,  et  Président  en  sa 


f)  Ce  mandemenl  n'existe  pns  clans  B. 
>'^>   B  porte  à  tort  rneiifiesmen. 
'''  Dans  le  Registre  A  on  lit  ttpreveoirr. 

(*)  Nons  avons  vainement  cherché  ia  trace  de  cette  décision  de  la  Chambre  des  Comptes  dans  la  collection  des  Mémoriaux  recon- 
stitués. {Archives  na(.,  P  34i6.) 


[.57.1 

court  de  Parlement,  son  frère'",  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marclians; 

Poulin,  Boucquet,  de  Cressé,  Esclievins; 

Messieurs  le  Premier  Président,  Président  Henne- 
quin.  Du  Drac,  Perrot,  de  Charmeau,  de  Courlay, 
Sanguin,  Dugue',  Lelievre,  de  Chomedey,  de  Ju- 
meauville,  de  Montmagnye,  de  Brageloigne,  Aubry, 
Conseillers'^'. 

En  laquelle  assemblée  est  venu  monsieur  m"  Jehan 
de  Refuge  '^',  conseiller  du  Roy  en  sa  court  de  Parle- 
ment, lequel,  en  vertu  de  certaine  procuration  à  luy 
passée  par  icelluy  s'  de  Villabry,  le  jour  d'hier,  par 
devant  Bergeon  et  Bergeon,  notaires,  a  resigné  led. 
office  de  Conseiller  de  Ville  es  mains  de  messieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevinset  xxiii  aultrcs 
Conseillers  de  lad.  Ville,  pour,  ou  nom  et  au  proflicl 
dud.  sieur  Président  Prévost,  suppliant,  mesd.  sieurs 
les  Prévost  des  Marchans  et  Esclievins  et  Conseillers 
voulloir  admettre  lad.  résignation. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


315 


Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  et  délibéré  par  toute  la  compaignie,  sans 
aulcune  contradiction,  que  lad.  résignation,  comme 
favorable  et  faicte  de  frère  à  frère,  doibt  estre  et  a 
esté  admise,  pour  et  au  proffict  dud.  sieur  Prési- 
dent Prévost,  suivant  les  ordonnances  et  reiglemens 
faictes  et  données  en  pareil  cas. 

Et  peu  de  temps  après,  est  venu  audict  Bureau 
icelluy  sieur  Président  Prévost,  lequel  a  accepté  lad. 
résignation,  au  moyen  de  quoy  a  esté  reccu  led. 
sieur  au  serment  accoustumé  dud.  ofiGce  de  Con- 
seiller de  Ville  par  mesd.  sieurs. 

Ce  faict,  led.  sieur  Bouquet,  Eschevin,  a  déclaré 
qu'il  protesloit  et  proteste  que,  advenant  vaccation 
de  l'un  desd.  estatz  de  Conseillers  par  mort,  que  ce 
qui  a  esté  faict  en  faveur  do  m*  Jacques  Sanguyn 
cl  sire  Claude  Le  Prebstre,  le  xxvin' jour  de  sep- 
tembre dernier'*',  ne  luy  puisse  nuire  ne  preju- 
dicier,  ainsi  qu'il  feist  dès  led.  jour. 


CCCLXX  [LVII]. 


Exlrakt  des  liegittres  du  Parlement. 
n  Veue  par  la  Court  la  requeste  à  elle  présentée  par 
Marin  Lebrun,  maistre  orfèvre  à  Paris,  et  Estienne 
Bonnel,  maistre  drappier,  aussi  dcmourant  à  Paris, 
rue  Sainct  Jacques  de  la  Boucherie,  viz  à  viz  du  pont 
au  Change,  contenant  que  les  supplians,  par  ordon- 
nance des  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ceste 
Ville,  leur  avoit  esté  enjoincl,  tant  pour  le  passaige du 
charroy,  gens  de  cheval  qui  par  chascun  jour  et  in- 
cessamment passoicnt  par  ladicte  rue,  comme  estant 
la  rue  la  plus  fréquentée  de  tous  les  quartiers  de 
lad.  Ville,  coupper  et  retrancher  la  moictié  et  plus 
de  leurs  maisons,  ailln  de  rendre  le  passaige  plus 
aisé  et  commode,  et  obvier  aux  inconveniens  qui  le 


Arrest  de  la  Court  de  Parlement  touchant  les  saillies. 

i5  février  iSyi.  (B,  fol.  io/.)!»' 

plus  souvent  estoienl   advenuz   et  qui  pourroient 


encores  advenir,  d'aullant  que  le  lieu  esloit  eslroict. 
ir  A  laquelle  ordonnance  Icsd.  supplians  desirans  la 
décoration  de  lad.  Ville,  en  considération  plus  du 
prollict  publicq  que  de  leur  particullier,  entendoicnt 
obéir;  toutesfois  ilz  doubtoientque,  au  moyen  des  or- 
donnances faicles  pour  le  regard  des  saillyes,  on  les 
voulsist  empescher  à  faire  employer  et  servir  le  bois 
de  charpcnterie  desdicles  deux  maisons  sur  le  devant 
d'icelles  et  selon  le  retranchement,  si  par  lad.  Court 
ne  leur  estoit  sur  ce  pourveu.  Veues  les  conclusions 
du  Procureur  gênerai  du  Roy  sur  ce,  et  encores  oy  en 
lad.  Court,  pour  ce  mandé,  ayant  communicqué  avec 
son  substitut  au  Chastclet  de  Paris,  et  tout  considéré; 


<■'  La  famille  Prévost,  dont  plusiimrs  membre*  eiercèrenl  à  Paris,  pendant  le  cours  du  iti*  siècle,  des  oHîces  de  jiidicalure,  était 
originaire  de  Blois.  Jean  II,  fils  de  Jean  I",  conseiller  au  Parlement,  était  seigneur  de  Saint-Cire  et  de  Villabry  et  conseiller  à  la  Cour 
des  Aides.  Son  frère  cadet,  Bernard,  seigneur  de  Morsan  et  aussi  de  Villabry,  en  faveur  duquel  il  résigne  sa  charge  de  Conseiller 
de  la  Ville,  avait  été  d'abord  conseiller  clerc  au  Parlement,  charge  qu'il  échangea,  le  ao  mars  i5'i8,  contre  une  de  lai,  avec  son 
frère  aîné  Nicolas,  chanoine  de  Notre-Dame  de  Paris  et  prieur  de  Meulan.  Président  des  Requêtes  du  Palais  sur  la  résignation 
de  son  père,  puis  Président  à  mortier  au  lieu  de  François  de  Saint-André,  le  aa  septembre  i.")6.3,  il  exerça  ce  dernier  oITice 
jusqu'au  ga  septembre  i585,  date  de  sa  mort.  Il  av.iit  épousé  Madeleine  Potier,  fille  de  Jacques,  seigneur  de  Blancmesnil,  conseiller 
au  Parlement,  dont  il  n'eut  point  d'enfants.  (Blanchard,  Le$  Préiidem  au  nwrtier,  Paris,  16/17,  >n-l<>l-,  p-  a5i,  9  53.) 

l'I  «Conseillers»  manque  dans  A. 

'''  Jean  de  Refuge  ou  du  Refuge,  reçu  conseiller  an  Parlement  de  Paris,  le  \l\  janvier  i56^i  n.  s.,  était  fils  de  François  de 
Refuge,  seigneur  de  Précy-sur-Mame,  avocat  général  i  la  Cour  de»  Aides,  et  de  Jeanne  Allegrain,  et  beau-frère  de  Jean  Prévost, 
s'  de  Villabry,  qui  avait  épousé  sa  so'ur  Madeleine. 

t»)  La  date  est  restée  en  blanc  dans  A.  Voir  ci-dessus  le  n"  CCCXXXV,  page  igi. 

">  Cet  arrêt  n'a  pas  été  transcrit  dans  A. 


216 


REGISTRES  DU  RUREAU 


ctLadicle  Court  a  permis  el  permect  aux  supplians, 
sans  le  tirer  en  conséquence,  faire  parachever  le  re- 
tranchement de  leursdictes  maisons,  à  la  charge 
que  du  re/.  de  chaussée  jusques  à  i'esliaulscment  du 
premier  estaige  iiz  seront  lenuz  faire  faire  les  deux 


['57. 1 

costez  de  pierre  de  taille  et  le  surplus  de  charpeu- 
terie  servant  au  devant  de  leursdictes  maisons  '*>. 

(fFaict  au  Parlement,  le  xv' jour  de  Febvrier  mil 
cinq  cens  soixante  et  unze.n 

Signé  :  (tRddÉ'b. 


CCCLXXl  [LVIll].  —  [Pour  le  payement  d'une  rente  sur  la  Ville  à  Jean]  de  Machault, 

57  février  1571.  (A,  fol.  34  v°;  B,  fol.  4i  r".) 


rr  Sur  la  requeste  à  nous  présentée  par  m' Jehan  de 
Machault,  conseiller  [du  Roy]  et  gênerai  en  sa  Court 
des  Avdes,  le  huictiesme  du  moys  de  Janvier  dernier, 
sur  ce  qu'il  requeroict  que  des  arreraiges  de  la  rente 
de  deux  cens  escuz  sol  à  luy  deue  sur  THosIel  de  Ville, 
il  fut  payé  par  m"  Françoys  de  Vigny,  à  raison  de  cin- 
quante quatre  solz  tournoiz  pour  escu,  suivant  cer- 
tain arrestcfu'il  auroyt  contradicloirement  obtenu,  le 
xv™  Janvier  mil  v°  lxiii  ''^',  attendu  que  l'escu  a  cours 
et  est  permis  de  l'exposer  aud.  pris  de  liiii  solz  tour- 
noiz, et  que  par  Icd.  arrest  est  ordonné  que  les  arre- 
raiges de  lad.  rente  luy  seront  payées  en  escuz,  ou 
bien  en  monnove  avant  cours,  selon  l'estimation 
des  escuz. 

t^Veue  par  nous  lad.  requeste,  la  constitution  de 
lad.  rente  faicle  par  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  à  m' Symon  de  Machault'^',  le  quinzeiesme 
jour  de  juing  mil  v"  quarante  huict,  de  la  somme 
de  deulx  cens  escuz  d'or  sol  de  rente,  moyennant 
deux  mil  quatre  cens  escuz  d'or  sol  qui  furent  baillez 
dès  lors  par  ledict  deffunct  Machault  ausd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins;  l'arrest  de  la  court  de 
Parlement,  donné  lod.  jour  quinzeiesme  Janvier 
M.  v°  Lxni,  entre  led.  m'  Jehan  de  Machault,  gêne- 
rai en  la  Court  des  Aydes,  demandeur,  tant  en  prin- 
cipal que  par  provision,  et  les  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  de  ceste  Ville  de  Paris,  prenant 
la  cause  pour  le  Recepveur  de  cestedicte  Ville,  def- 
fendeurs,  par  lequel  appert  lesd.  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  avoir  esté  condempnez  payer 


et  continuer  à  icelluy  Machault  et  ses  successeurs 
ou  ayans  cause,  les  arreraiges  de  la  rente  dont  est 
question,  en  escuz  ou  bien  en  monnoye,  selon  l'esti- 
mation des  escuz  qui  auront  lieu  au  taux  du  Roy, 
pour  le  temps  que  la  rente  sera  deue  et  que  les 
arreraiges  d'icelle  en  debveront  estre  payées,  le  tout 
aux'*)  choix  et  option  desd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins,  et  le  rachapt  d'icelle  rente,  si  et  quant 
elle  sera  racheptée,  en  espèce  d'escuz  d'or  sol,  suy- 
vant  la  constitution  ;  veu  aussy  le  cry  et  proclamation 
faicte  par  le  Roy  et  les  Generaulx  des  monnoyes,  de 
ne  prendre  ny  exposer  l'escu  à  plus  de  cinquante 
quatre  solz  tournoiz  ;  la  permission  faicle  et  donnée  par 
le  Roy  audict  de  Vigny,  Receveur,  de  prendre  et  d'ex- 
poser l'escu  d'or  sol  à  cinquante  quatre  solz  tournoiz; 
et  après  que  sur  ce  avons  prins  conseil  et  advis  des 
advocatz  et  Conseil  de  la  Ville ,  el  ouy  sur  ce  le  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  la  Ville,  et  de  son  consentement. 

tril  sera  dict'^'  que  m'  Françoys  de  Vigny.  Recep- 
veur de  lad.  Ville,  payra  doresnavant  led.  m' Jehan 
de  Machault,  ses  successeurs  ou  ayans  cause,  des 
arreraiges  de  la  rente  dont  est  question,  en  escuz 
soi,  ou  bien  cinquante  quatre  solz  de  monnoye  pour 
escu,  tant  et  si  longuement  qu'ilz  auront  cours  aud. 
pryx,  et  à  l'advenir  selon  l'estimation  de  l'escu  sol, 
el  au  fur  que  led.  de  Vigny  aura  pouvoir  et  per- 
mission de  recepvoir  et  exposer  icelluy. 

ffFaicl  le  xvn'""  Febvrier  m.v'lxxi.tj 

Ainsi  signé:  tt Marcel,  Dauvergne,  Rocqlet  et  de 

CrESSB7)(^'. 


'■'  Cet  arrêt  a  été  coliationné  sur  le  Registre  du  Parlement  dont  le  texte  est  plus  correct  que  celui  du  Registre  B.  {Archives  noi. , 
Comeil  du  Pari.,  X"  i63i,  fol.  3a3  v°.) 

'*'  Cet  arrêt  est  transcrit  sur  le  Registre  du  Conseil  du  Parlement,  au  i5  janvier  j564  n.  s.  (Archives  nat.,  X'"  1607,  fol.  278  v°.) 

C  Simon  de  Machault,  seigneur  de  l'Arbre-au-Vivier  en  Rethelais,  receveur  du  Relhelais  avant  i5o4,  auditeur  des  comptes  en 
i523,  mort  le  3o  mars  i5.55  et  inhumé  au  cimetière  des  Innocents.  Il  avait  épousé,  le  i3  janvier  i5o4,  Louise  Bureau  dont  il  eut 
seize  enfants,  dont  Jean,  l'ainé,  nommé  plus  haut,  fut  seigneur  de  TArbre-au- Vivier  après  son  père,  et  de  Saint-Soupplet  du  chef 
de  sa  mère,  et  vécut  jusqu'en  décembre  i58g.  Louise  Bureau  était  morte  le  16  octobre  i553  et  avait  été  enterrée  à  Sainl-Jean-en- 
Grève.  (Potier  de  Courcy,  continuation  de  VHistoire  généal.  de  la  maison  de  France,  in-fol,  Didot,  1873-1881,  p.  463.) 

'*'  Le  Registre  A  porte  «audict  choix». 

W   Far.  «Nous  disons»  (B). 

'•>  Les  signatures  manquent  dans  B. 


[.571] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


217 


CCCLXXII  [LIX].  —  MoNS' Du  Drac  receu  Conseiller  de  Ville. 

i8  et  39  février  1571.  (A,  fol.  .3.^  v°;  B,  fol.  49  r°.) 


Du  dimanche,  dix  huiclie^mejourdeFebvrier  mil 
v'  soixante  et  unze. 

En  assemblée  faicle  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la 
Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
entendre  la  lecture  d'une  procuration  que  mon- 
sieur Du  Drac,  conseiller  en  la  court  de  Parlement 
et  lun  des  Conseillers  de  la  Ville,  a  passée  de  son 
estât  de  Conseiller  de  Ville,  en  laveur  de  nions'  de 
Beaulieu'*),  son  filz  aisné,  aussi  conseiller  du  Roy  en 
sa  court  de  Parlement,  sont  comparu/  : 

Messieurs  Poulin,  Bouquet,  de  Cressé,  Eschevins; 

Messieurs  les  Premier  Président,  Président  Pré- 
vost, Président  Henne(|uin,  Perrot,  de  Charmeau, 
Dugué,  Larcher,  de  Courlay,  de  Chomedey,  de  Ju- 
meauville,  Aubery,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée  est  venu  m*  Jacques  San- 
guin, Lieutenant  de  iadictc  Ville,  lequel  auroil  re- 
monstré  que,  dès  le  vingt  huictiesme  jour  de  Sep- 
tembre dernier  passé'-',  en  assemblée  faicle  en  THosIel 
d'icelle  Ville ,  nuroit  esté  entre  autres  choses  or- 
donné que,  advenant  vaccation  par  mort  de  l'un 
des  vingt  quatre  Conseillers,  du  premier  vaccant 
led.  Sanguyn  en  serait  pourveu,  sans  (|u'il  soit  pro- 
ceddé  à  esleclion  d'aullres,  faire  assemblée  nouvelle 
ny  prester  nouveau  serment,  attendu  que  par  cy 
devant  il  l'avoit  faict,  pour  rai.son  de  l'ung  desd. 
estai/,  des  Conseillers,  es  mains  desd.  sieurs  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers.  Et  d'aultant 
qu'il  estoit  asseuré,  à  son  grand  regret,  de  la  mort 
dud.  feu  sieur  Du  Drac,  en  auroitbien  voulu  adver- 
tir  la  compaignie,  à  ce  (ju'il  luy  pleust  ne  passer 
oultre,  et  le  tenir  pour  receu,  au  lieu  diceiluy  feu 


sieur  Du  Drac,  déclarant  que,  où  l'on  vouldroit  passer 
oultre,  d'en  appeller; 

Et  que  noble  homme  m'  Augustin  Le  Prévost 
sieur  de  Brevan'^',  Notaire  et  Secrétaire  du  Roy,  et 
l'un  des  quatre  Notaires  et  Secrétaires  de  la  court  de 
Parlement ,  gendre  dud.  sieur  Du  Drac ,  père ,  fondé  de 
lettres  de  procuration  du  sabniedy  xvii""jourdu  pré- 
sent moys  de  Febvrier  dernier,  passée  par  devant 
Peron  et  Filsac,  notaires,  a,  en  vertu  de  lad.  pro- 
curation, resigné  es  mains  de  mesd.  sieurs  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  led. 
cslat  et  oflice  de  Conseiller  d'icelle  Ville,  qu'il  a 
exercé  par  l'espace  de  trente  huicl  ans  et  demy'^', 
qui  l'avoyt  eue  par  la  résignation  de  feu  son  père, 
pour,  ou  nom  et  au  proflict  de  noble  homme  m' Oli- 
vier Du  Drac,  son  filz  aisné,  aussi  conseiller  du  Roy 
en  lad.  Court,  et  non  d'aultre;  requérant  lad.  rési- 
gnation eslre  admise;  déclarant  led.  sieur  Du  Drac 
estre  encores  vivant  et  tel  l'a  laissé  cejourd'huy  en 
son  hostel. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  ouy 
sur  ce  et  requérant  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad. 
Ville,  a  esté  advisé  et  délibéré  par  la  plus  grande  el 
scyne  partye  de  ceulx  de  lad.  compaignie,  que  lad. 
résignation  doibt  estre  et  a  esté  admise  en  faveur 
dud.  sieur  Du  Drac  filz,  encores  que  led.  sieur  Du 
Drac  père  feust  mort,  comme  favorable  et  faicte  en 
vertu  de  lad.  procuration  cy  dessus  datlée,  en  faveur 
de  plusieurs  bons  et  vertueux  oflîces  que  led.  sieur 
Du  Drac  père  a  faictz  à  lad.  Ville,  et  espérance  que 
l'on  a  que  led.  sieur  de  Beaulieu  y  fera  cy  après, 
qu'ilz  eslisoient,  comme  de  faict  ontesleu,  led.  sieur 
Du  Drac  filz,  sans  avoir  esgard  aud.  arresté  el  deli- 


"'  Un  grand  nombre  de  membres  de  cette  célèbre  famille  de  robe  parisienne  furent  pourvus  d'oflices  au  ParlemeuL  Jean  Du  Drac, 
reçu  conseiller  en  cette  cour  l"an  i4oo,  fut  Président  à  mortier  en  i4io.  Celui  dont  il  est  question  iri,  Adrien  11  Du  Drac,  était  fils 
d'Adrien  l"  et  de  Nicole  Arbalesle,  dame  de  La  Hiviére,  et  fut  après  son  père  vicomte  d'Ay,  seigneur  de  Beaulieu  et  de  Mareuil; 
conseiller  au  Parlement  depuis  le  i5  février  i535  (n.  s.},  il  avait  épousé  Chariotte  Rapouêl,  dame  de  Bandcville,  dont  il  eut  trois  Cb 
el  quatre  fdies.  Olivier  Du  Drac,  seigneur  de  Beaulieu,  était  l'alné;  il  avait  été  reçu  conseiller  au  Parlement  le  16  mars  1 568  et  devint 
niailre  des  Requêtes  de  l'Hôtel  le  y  avril  i  572.  (Voir  leur  généalogie  dans  Blanchard,  Le$  Ih-éiidenlt  ou  mortier,  in-fol.,  p.  38  et  suiv.) 

'•'  Voir  d-deuus  le  n*  CCCXXXV,  page  191. 

'^'  Augustin  Le  Prévost,  fils  de  Paul  Le  Prévost,  baron  de  Malval,  avait  épousé  Marguerite,  la  troisième  (illc  d'Adrien  II  Du  Drac. 

'*'  En  effet  Adrien  II  Du  Drac  était  conseiller  de  la  Ville  depuis  le  a3  août  i53a.  Du  Drac  le  père  avait  aUendu  d'être  à  l'extré- 
mité pour  faire  sa  résignation ,  si  bien  que  quand  elle  fut  présentée  au  Bureau ,  il  était  mort  depuis  trois  heures  et  que  son  fils  fut  reçu 
pour  le  remplacer,  non  pas  avec  le  bénéfice  de  cette  résignation,  comme  il  le  fait  dire  ici  par  son  fondé  de  pouvoirs,  mais  à  la  suite 
d'une  véritable  élection  qui  lui  fut  favorable.  (Voir  le  tome  II  de  cette  collection ,  p.  1 5o.)  On  voit  qu'en  cette  matière  Adrien  Du  Drac 
se  conformait  aui  usages  de  sa  famille. 

fi.  aS 


218 


REGISTRES  DU  RUREAU 


beration  dudict  vingt  huictiesme  Septembre  dernier 
passé;  et  en  ce  faisant  qu'il  doibt  eslre  receu  au  ser- 
ment accoustumé  dud.  office. 

Et  à  l'instant  est  revenu  led.  sieur  Sanguyn, 
lequel  a  déclaré  qu'il  appelloit,  et  de  faict  a  appelle 
de  lad.  délibération  et  ordonnance  cy  dessus,  em- 
peschanl  qu'il  soit  passe'  oultre  à  la  réception  dud. 
sieur  Du  Drac  fîlz,  au  préjudice  et  par  dessus  sond. 
appel. 

Et  par  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  a  esté 
dict  qu'il  appelloit,  et  de  faict  a  appelle  de  lad. 
délibération  faicte  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  ledict 
xxviu'  jour  de  Septembre  v°  lxx  dernier. 

Et  par  ledict  s'  Rouquet,  Eschevin  de  lad.  Ville, 
a  esté  dict  qu'il  appelloit  et  appelle  aussi  de  lad. 
délibération  dud.  xxviii'  septembre  oudict  an,  sui- 
vant  les  protestations  qu'il  en  a  cy  devant  faictes. 

Inconlinant  après  est  venu  audicl  Rureau  led. 
s' Du  Drac  filz,  s"^  de  Reaulieu ,  requérant  estre  receu 
au  serment  accoustumé  dud.  estât  et  office  de  Con- 
seiller de  Ville,  suivant  lad.  délibération  et  ordon- 
nance. Ce  qui  a  esté  empesché  par  led.  sieur  San- 


[1571] 

guyn,  déclarant  que  où  vouldrions  passer  oultre, 
qu'il  en  appelle  en  adhérant  et  proteste  d'atemp- 
tatz. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération  au  petit 
Rureau  de  lad.  Ville,  où  estoient  : 

Messieurs  Dauvergne,  Rouquet, de  Cressé,  Esche- 
vins. 

Larcher,  de  Courlay,  de  Chomedey,  de  Jumeau- 
ville,  Aubery,  Conseillers. 

A  esté  conclud  et  délibéré  par  la  plus  grande  et 
seyne  partye  de  ceulx  de  lad.  compagnie  que  l'on 
doibt  recepvoir  led.  sieur  de  Reaulieu  audict  ser- 
ment, nonobstant  et  sans  préjudice  dud.  appel. 

Et  à  l'instant,  icelluy  sieur  a  faict  et  preste  led. 
serment  en  tel  cas  accoustumé  es  mains  de  mesd. 
sieurs,  nonobstant  et  sans  préjudice  dud.  appel, 
attendu  ce  dont  est  question  et  ladicte  ordonnance 
cy  dessus. 

Et  le  vingt  deuxiesme  desdictz  moys  et  an,  led. 
sieur  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  a  renoncé 
aud.  appel  cy  dessus  par  luy  interjecté. 


GCCLXXIII  [LX].  —  [Convocation  pour  l'Assemblée  du  lendemain.] 

19  février  1571.  (A,  fol.  38  r";B,  fol.  43v°.) 


«Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  de- 
main, à  deux  heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste 
Ville,  pour  nous  donner  conseil  et  advis  sur  ce  que 
le  Roy  nous  a  commandé  faire  entendre  aux  bour- 
geois de  ceste  Ville ,  pour  le  service  de  Sa  Majesté. 


ffSy  vous  prions  n'y  faire  faulte. 

«Faict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  xix""  Febvrier 
milv'Lxxi.D 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  messieurs 
les  autres'*'  Conseillers  de  lad. Ville. 


CCGLXXIV  [LXlj.  —  [Lettres  du  Roi]  touchant  vi""  mil  livres 

DEMANDÉES  À  LaViLLe'^'. 
20  février  1571.  (B,  fol.  'l'i  r°.) 


«De  par  le  Rot. 
«Très  chers  et  bien  amez,  nous  vous  feismes  hier 
bien  amplement  entendre  comme  pour  satisfaire 
aux  estrangers  qui  ont  esté  à  noslre  secours  durant 
ses  dernières  guerres,  nous  avions,  à  nostre  grand 
regret,  esté  contrainct  d'egaller  '^'  sur  toutes  les  villes 
clauses  de  nostre  Royaume  une  partie  de  ce  que  nous 
sommes  tenuz  et  estroictement  obligé  de  payer  à  la 
sainct  Jehan  et  à  Noël  prochains  ausd.  estrangers, 
et  vous  requismes  que,  de  vostrepart,  vous  eussiez  à 


proposer  en  vosire  Hostel  de  Ville,  en  l'assemblée 
que  nous  vous  commandasmes  de  faire  de  noz  bons 
subjectz,  bourgeois,  manans  et  habitans  de  nostre 
bonne  Ville  et  Cité ,  le  secours  que  nous  demandons  de 
six  cens  mil  livres  à  nosd.  bons  subjeclz,  manans 
et  habitans  d'icelle  nostred.  Ville  et  faulxbourgs.  Et 
combien  que  nous  ne  doubtions  pas  que,  suivant 
nostre  intention,  vous  ferez  faire  lad.  assemblée  et 
qu'en  icelle  vous  n'oublirez  aucune  chose  de  tout 
ce  que  vous  avons  dict  du  grand  contantement  que 


'")  «Autres»  manque  dans  A. 

'*'  Ces  lettres  n'ont  pas  été  transcrites  dans  A. 

'■''  Le  texte  porte  «d'y  allcDi,  leçon  évidemment  fautive;  nous  la  remplaçons  par  le  mol egaller,  qui  se  retrouve  plus  loin. 


[i57i] 

nous  avons  de  nosd.  bons  citoyens  et  de  i'asseurance 
que  nous  avons  aussy  qu  aians  de  vous  bien  ample- 
ment entendu  tout  ce  que  nous  vous  discourusmes,  et 
les  inconveniens  qui  pourroient  advenir  si  lesd.  es- 
Irangei-s  n'estoient  satisfaictz  et  payez  au  temps  et 
tenues  que  leur  avons  expressément  [fixez],  pour  les 
mectre  hors  nostre  Royaulnie,  ilz  nous  accorderont 
lesd.  VI'  mil  livres  et  regarderont'''  à  lad.  assemblée 
les  moyens  et  ordre  qui  se  tiendront  pour  les  lever 
sur  eulx. 

-Toutes  fois  nous  vous  avons  bien  voullu  escripre, 
pour  vous  prier  et  neantmoings  mander  et  ordonner 
que,  sans  aulcune  dillation  ou  remise,  vous  prenez 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


219 


lad.  resolution,  et  pour  ce  que  nous  considérons 
qu'elle  ne  pourra  peult  estre  pas  [esfre]  faicte  en 
une  seule  assemblée,  nous  avons  remis  jusques  à 
jeudy  prochain  pour  entendre  de  vous  ce  que  aurez 
faict  en  cella  ;  aiant  advisé  de  vous  en  advertir,  affin 
que  aujourd'huy  et  demain  vous  y  vacquez,  et  que 
led,  jour  de  jeudy  vous  nous  faciez  entendre  iad. 
résolution  et  tout  ce  que  aurez  faict  en  cella.  Car  tel 
est  nostre  plaisir. 

«Donne  au  chasteau  de  Boullongne,  le  xx'  jour  de 
Febvrier  1671.^5 

Signé  :  -r CHARLES». 

Et  au  dessoubz  :  «Pinariti. 


CCCLXXV  [LXII].  —  [Assemblée]  pour  lesd.  vi"=  m.  livres. 

90  fénicr  1671.  (A,  fol.  38  r*;  B,  fol.  44  *'.) 


Du  mardy,  vingliesme  jour  de  Febvrier  l'an  mil 
v'  soixante  unze. 

En  assemblée  le  jourd'huy  faicte,  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans,  Eschevins  de  lad.  Ville  de  Paris  et  Con- 
seillers d'icelle,  pour  donner  conseil  et  advis  sur  ce 
que  le  Roy  a  commandé  faire  entendre  aux  bourgeois 
de  ceste  Ville,  pour  le  service  de  Sa  Majesté,  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Dauvergne,  Bouquet,  Eschevins; 

Messieurs  le  Président  Prévost,  Président  Henne- 
quin,  Perrot,  Violle,  Dugué,  Larcher,  Leiievre,  Pal- 
luau,  de  Chomedey,  de  Jumeauville,  Huault,  Con- 
seillers. 

En  laquelle  assemblée  mond.  sieur  le  Prévost  des 
Marchans  a  amplement  faict  entendre  les  causes 
d'icelle  qui  sont,  entre  aultres,  que  le  jour  dhier  le 
Roy  l'auroit  mandé  avecq  aulcuns  desd.  sieurs  Esche- 
vins, qui  se  seroient  présentez  à  Sa  Majesté  estant  en 
l'iioslel  d'Anjou  '^',  laquelle  leur  auroit  dict  que,  pour 
satisfaire  au  payement  des  estrangers  qui  ont  esté 
à  son  service  les  guerres  dernières,  il  auroit  esté 
contrainct,  à  son  grand  regret,  egaller  sur  toutes  les 
villes  closes  de  ce  Royaulme  une  partie  de  ce  qu'il  est 
obligé  leur  payer  aux  jours  de  la  sainct  Jehan  et  Noël 


prochains,  dont  il  demandoit  à  reste  Ville  la  somme 
de  vi'  mil  livres ,  ainsi  qu'il  est  plus  au  long  contenu  es 
lettres  de  Sa  Majesté,  données  au  chasteau  de  Boul- 
longne le  jour  d'huy,  dont  lecture  a  esté  faicte. 

Auquel  auroit  faict  plusieurs  remonstrances,  en  la 
présence  d'aulcuns  desd.  Conseillers  de  lad. Ville  assis- 
tans  en  la  présente  assemblée,  mesmes  des  pertes  et 
dommaiges  souiïertz  par  les  bourgeois,  manans  et 
habitans  de  lad.  Ville,  tant  à  l'occasion  des  guerres 
dernières,  cessation  de  traiiicq,  marchandise,  de- 
niers sur  eulx  levez  et  malice  de  temps,  ainsi  que 
lesd.  sieurs  Conseillers  pouvoient  tesmoigner,  qui  le 
gardera  de  faire  plus  long  discours  desd.  remons- 
trances; mais  d'aultant  que  Sad.  Majesté  ne  leur 
avoyt  donné  aulcun  lieu,  ains  commandé  la  présente 
assemblée  estre  faicte,  auroit  prié  lad.  compaignie 
sur  ce  adviser  et  donner  advis. 

Sur  (juoy,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  et  délibéré  qu'il  sera  faicte  demain  assem- 
blée générale,  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  sur  ce  que  dessus  meurement  adviser 
et  délibérer,  ainsi  qu'il  est  accoustumé  faire  en  tel 
cas.  Et  à  ceste  fin ,  seroient  priez  messieurs  des  Courtz 
souveraines,  corps,  collèges,  communaultez,  Quar- 
teniers  et  quatre  notables  bourgeois  de  chascun 
quartier  y  assister. 


"1  Le  Registre  porte  «raccordèrent  n  et  it  regardèrent- ,  alors  que  le  sens  non  douteux  exige  le  futur. 
(*'  Voir  ci-dessus  page  36,  note  5. 


«8. 


220 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1571] 


GCCLXXVl  [LXIII].  —  [Convocation  poijr  une  nouvelle  assemble'e.] 

20  février  1071.  (A,  fol.  89  r";  B,  fol.  65  v°.) 


«Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  reieve'e, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  en  l'assemblée  generalle 
que  se  y  fera,  pour  oyr  la  lecture  de  certaines  lettres 
du  Roy  touchant  la  somme  de  six  cens  mil  livres 
que  demande  à  lad. Ville  pour  son  service,  et  sur  ce 
donner  advis.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

«Faict  au  Rureau,  le  xx'  jour  de  Febvrier  mil 
v"  soixante  unze.11 

Pareilz  mandeinens  ont  esté  expédiez  et  envoyez 
à  messieurs  les  autres'''  Conseillers  de  lad. Ville. 

T  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
fSire  Jehan  Perrot,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 


appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  voslre  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  demain,  à  une  attendant 
deux  heures  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville, 
en  l'assemblée  generalle  qui  se  y  fera  pour  oyr  la 
lecture  de  certaines  lettres  du  Roy  touchant  la 
somme  de  vi"  m.  livres  qu'il  demande  à  ladicte  Ville 
pour  son  service,  et  sur  ce  donner  vostre  advis.  Sy 
n'y  faicles  faulte. 

ftFaict  au  Rureau  de  ladicte  Ville,  le  xx' jour  de 
Febvrier  m.  v''  lxxi'^'.d 


Semblables  mandemens  ont  esté  envoyez  aux 
aultres  Quarteniers  de  ladicte  Ville,  corps,  colleiges 
et  communaultez  d'icelle  Ville  t^'. 


GCGLXXVII  [LXIV].  —  [Délibération 

21  février  1571.  (A, 

Du  mercredy,  vingt  ungniesme  jour  de  Febvrier 
v"  soixante  et  unze. 

En  assemblée  generalle  faicte,  en  la  grand  salle 
de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de 
lad.  Ville,  les  Courtz  souveraines,  corps,  collèges  et 
communaultez ,  avec  les  Quarteniers  et  quatre  notables 
bourgeois  de  chascun  quartier,  pour  entendre  la  lec- 
ture de  certaines  lettres  du  Roy  touchant  la  somme 
de  six  cens  mil  livres  qu'il  demande  à  lad.  Ville  pour 
son  service; 

A  laquelle  compaignie  a  esté  proposé  par  ied. 
sieur  Prévost  des  Marchans,  comme  lundy  dernier, 
dix  neufviesme  jour  du  présent  moys,  le  Roy  estant 
en  ceste  Ville  de  Paris  au  logis  de  monseigneur 
d'Anjou,  l'ayant  mandé  quérir,  luy  commanda  en 
la  présence  de  messieurs  les  Presidens  de  la  court 
de  Parlement,  conseillers  en  son  Conseil  privé,  de 
l'aire  lad.  assemblée  generalle  des  principaulx  offi- 
ciers, bourgeois  et  citoyens  de  sad.  Ville,  et  là  leur 
faire  entendre  comme  après  qu'il  a  pieu  à  Dieu  luy 
donner  la  paix  en  son  royaulme,  et  vouUant  veoir  à 
ses  affaires,  il  a  trouvé  qu'il  estoit  eiidebté  envers 


SUR  les]  vi'^  m  livres  [demandées  par  le  Roi.] 

fol. /lo  r";  B,  fol.  i6  r°.) 

plusieurs  estrangers,  comme  Reistres  et  Suis.ses, 
avec  obligations  qu'il  fut  lors  contrainct  passer  pour 
les  licencier  et  evitter  l'oppression  que  ses  paouvres 
subgectz  du  plat  pays  enduroyent,  dont  les  condi- 
tions sont  si  rudes  et  telles  que  nul  de  ses  subjectz 
ne  pourroit  sorlir  hors  le  Royaulme  qu'il  ne  fust  en 
la  liberté  desdictz  estrangers  de  se  saisir  des'  per- 
sonnes pour  les  retenir  et  mectre  à  rançon,  avec 
aultres  conditions  telles  et  si  rudes  que  Sa  Majesté 
ne  peult  éviter  qu'il  nadvienne  grand  inconvénient 
contre  ses  pauvres  subjectz,  faulte  de  payement. 

Oultre  le  dangier  auquel  il  pouroit  estre  par  faulle 
dud.  payement,  lesdictz  estrangers  se  pourroient  as- 
sembler, se  joindre  ensemble  et  courir  sus  à  ced. 
Royaulme,  en  danger  de  retumber  en  plus  grandz 
inconveniens  que  auparavant.  Sad.  Majesté,  voullant 
préférer  cested.  debte  à  toutes  aullres  qu'il  doibt, 
montans  grandes  sommes,  auroyt  assemblé  son  Con- 
seil pour  adviser  s'il  y  auroit  moyen  sur  ses  finances 
pour  pouvoir  parvenir  à  éviter  cest  orage,  auroit 
trouvé  qu'il  n'y  avoit  aulcun  moyen,  ayant  jà  em- 
ployé son  domaine  et  aydes. 

Et  lors  fut  advisé  de  demander  secours  par  un 


f"  «AiitresB  manque  dans  A. 

'''   Var.  ffLed.  jour  et  an  que  dessus n  (B) 

f'  Ces  Irois  lignes  manquent  dans  A. 


[«571] 

moyen,  dont  il  avoyt  envoyé  les  commissions  par 
tout  son  Royaulnie,  et  mesmes  en  cested.  Ville  de 
Paris,  adressant  à  monsieur  de  Montmorency  et 
aultres  des  principaulx  et  plus  notables  de  la  Ville. 
Et  lorsque  Sad.  Majesté  pensa  recevoir  quelque  fruict 
desd.  commissions ,  luy  a  esté  faict  remonstrance ,  tant 
par  led.  sieur  de  Montmorency,  monsieur  le  Premier 
Président  que  aultres  à  ce  commis,  qui  luy  furent 
tellement  desduictes  comme  estant  l'espérance  de  se- 
cours par  ce  moyen  impossible,  que  lors  il  se  dé- 
porta de  ceste  forme. 

Mais  après  auroit  encores  assemblé  son  Conseil 
j)0ur  pourveoir  à  ce  négoce,  qui  luy  estoit  de  telle 
importance  qu'il  y  alloit  de  son  Estât,  lequel  estant 
en  danger,  ses  subjectz  n'en  pouvoient  espérer 
moings,  de  sorte  qu'il  auroyt  arresté  avec  sond. 
Conseil  de  faire  levée  de  deniers,  dont  il  auroit  com- 
mancé  sur  son  Clergé  qui,  pour  ccst  cffect,  se  seroit 
jà  assemblé  et  luy  avoyt  faicl  oiVre  Ici  qu'il  esperoit 
en  avoir  contanlement;  que  Sad.  Majesté  avoit  ad- 
visé  sur  ses  villes  certaines  sommes  dont  il  auroit 
faict  le  département,  auquel  il  avoyt  esté  arresté 
jwur  sa  ville  de  Paris  de  lever  la  somme  de  six  cens 
mil  livres,  de  laquelle  il  avoyt  besoingestre  secouru, 
moictié  dans  la  Sainct  Jelian  et  l'auitre  à  Noël,  de- 
mandant faire  icelle  assemblée  pour  la  forme  de 
ladicte  levée;  el  lesquelz  deniers  il  entendoit  n'en- 
trer en  ses  finances,  ains  eslre  employez  au  paye- 
ment desd.  debtes  par  personnes  qui  seront  nommez, 
les  plus  fidelles  etsuflisans  pour  ceste  affaire.  A  ceste 
cause,  il  prioyl  ses  bons  subjectz  de  le  secourir  pour 
le  redimer  du  danger  qui  luy  pourroyl  encourir 
par  faulte  dud.  payement,  mais  luy  fournira)  lad. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


221 


somme  de  vi'  m  livres  ausd.  lermes  de  Sainct  Jehan 
et  Noël. 

Et  après  que  la  compaignie  en  laquelle  estoient 
bon  nombre  de  messieurs  les  Presidens  et  conseillers 
de  Parlement'"^',  et  aultres  officiers  el  bourgeois  de- 
uiourans  en  cested.  Ville  qui  ont  tous  donné  leurs 
oppinions  et  adviz  à  ceste  affaire; 

A  esté  advisé  que  l'on  fera  entendre  au  Roy  que 
les  citoyens  de  sa  Ville  de  Paris  luy  sont  et  seront 
tousjoui-s  très  affectionnez  subjectz  pour  luy  faire  ser- 
vice et  le  secourir  à  ce  besoing,  au  mieulx  qu'il  leur 
sera  possible,  comme  ilz  ont  tousjours  faict,  dont 
Sa  Majesté  et  ses  prédécesseurs  ont  veu  l'expérience 
par  plusieurs  effectz;  mais  estant  cesie  somme  si  no- 
table et  si  excessifve,  et  que  oncques  telle  ne  fut  de- 
mandée, sont  d'advis  de  supplier  Sa  Majesté  de 
considérer  le  peu  de  moyen  que  l'on  a  eu  cy  devant 
de  lever  ce  qui  avoyt  esté  promis,  qui  estoit  beau- 
coup moindre,  et  qu'il  luy  plaise  déclarer  ceulx  que 
Sa  Majesté  entend  estre  contribuables  à  cest  octroy 
qu'il  demande  à  ses  cytoyens,  et  à  quel  temps;  aOin 
que  sur  ce  ilz  puissent  prendre  quelque  résolution 
et  luy  offrir  ce  quilz  pourront,  à  quoy  ilz  useront 
de  l'affection  (|u'ilz  luy  doibvcnt,  avecq  la  plus 
grande  dilligence  que  faire  se  pourra. 

Et  par  niesme  moyen  sera  supplié  de  faire  don- 
ner ordre  que  les  gens  de  guerr*  et  gens  de  court 
qui  sont  aux  maisons  des  champs  qui  appartiennent 
ausd.  citoyens,  puissent  vivre  d'aullre  façon,  et  que 
à  ce  temps  de  paix,  puisque  il  a  pieu  à  Dieu  la 
donner,  le  plat  pays  s'en  puisse  rescentir,  et  que 
chascun  puisse  joyr  de  son  bien  et  revenu  aultre- 
ment  qu'il  n'a  faicl. 


CGCLXXVIII  [L\V].  —  [Remojitrvnces  du  Corps  de  Ville  au  Roi  sur  le  même  sujet. ]'^' 

aa  février  1671.  (A,  fol.  4i  v*;  B,  fol.  67  v".) 


«rLe  vingt  deuxiesme  jour  de  Febvrier  mil  v'  soi- 
xante unze,  le  Roy  estant  en  Thostel  d'Anjou  de 
ceste  ville  de  Paris,  accompaigné  de  monseigneur 


le  duc  d'Anjou,  son  frcre  el  Lieutenant  gênerai,  re- 
présentant sa  personne  par  tous  ses  Royaulme  el 
païs,   monseigneur   le    duc  d'Alençon,  aussi  son 


'■'    Var.  (tel  luy  faire  fournir»  (  B). 

'*'  Deux  des  Écbevins  «'étaient  rendus  dans  la  matinée  au  Parlement  pour  prier  la  Cour  de  déléguer  un  certain  nombre  de  ses 
membres  à  l'assemblée  de  l'Hôtel  de  Ville.  Voici,  d'après  le  Rc(jistrc  du  Conseil,  les  noms  des  conseillers  qui  furent  aussitôt  choisis 
par  leurs  collègues  :  Cbarles  de  burmans,  Jacques  de  Varadc,  Mutbicu  Charlier  el  François  Briçonnet,  de  la  Grand'Cliambre;  Claude 
Anjorant,  Micbel  Quélain,  Jean  Poille  et  Jean  Spifame,  de  la  Toumelle;  Jean  Le  Maistre,  François  AUegrain,  Pierre  Damoiirs  cl 
René  Hennequin,  de  la  première  Cbambre  des  Enquêtes;  Pierre  Michon,  Bernard  Forlia,  Pierre  Ségiiier  el  Jean  Bouette,  de  la 
seconde  Cbambre  des  Enquêtes;  Jean  Robert  de  Helin,  Acbillc  de  Ilarlay,  François  de  La  Garde  el  Jean  Courlin,  de  la  troisième; 
Germain  Duval,  Etienne  Fleiiry,  Martin  de  Bragelongne  el  Guillaume  Bernard,  de  la  quatrième;  Antoine  Coulel,  Jérôme  Auroux, 
Philippe  Turin  el  Claude  Larcber,  de  la  cinquième;  Jacques  Leclerc  el  N.  Favier,  des  Requêtes  du  Palais.  Le  Parlement  fut  par  con- 
sëquent  représenté  par  trente  de  ses  membres  à  celle  assemblée,  (^rcfcire»  nat.,  X'    i63i,  foL  Sig  v".) 

*')  En  marge  dans  B  :  «Pova  les  vi°  11  litbisi. 


222 


REGISTRES  DU  RUREAU 


frère,  monseigneur  le  duc  de  Lorraine '''  et  aultres 
princes  et  seigneurs  de  son  Conseil,  le  sire  Claude 
Marcel,  Prévost  des  Marchans  avec  les  quatre  Es- 
chevins  et  aulcuns  aultres  bourgeois,  marchans  et 
citoyens  de  lad.  Ville,  auroit  faict  entendre  à  Sa 
Majesté,  de  la  part  du  Corps  de  lad.  Ville,  que, 
suivant  ce  qu'elle  luy  avoit  pieu  leur  proposer  pour 
la  subvention  des  six  cens  mille  livres  demandez  à 
lad.  Ville,  pour  ayder  à  payer  ce  qui  est  deu  aux 
estrangers  qui  ont  servy  en  ceste  dernière  guerre, 
ilz  auroient  faict  le  jour  d'hier  une  assemblée  en 
l'Hostel  de  cested.  Ville  et  bien  amplement  faict  en- 
tendre tout  ce  que  Sad.  Majesté  leur  avoit  declairé 
de  Testât  de  ses  affaires,  pour  prendre  une  reso- 
lution sur  le  faict  desd.  vi"  m  livres;  mais  qu'après 
avoir  faict  tout  ce  qu'il  leur  avoit  esté  possible,  la 
résolution  de  lad.  assemblée  avoyt  esté  qu'ilz  re- 
monslreroient  à  Sad.  Majesté  le  peu  de  moyen 
qu'ilz  ont  de  lever  icelle  somme,  considéré  les  pey- 
nes  oiî  l'on  s'est  trouvé  quant  l'on  en  a  voullu 
lever  une  moindre;  qu'il  pleustà  Sad.  Majesté  décla- 
rer ceulx  des  habitans  d'icelle  Ville,  cité  et  faulx- 
bourgs  qu'elle  entend  esire  contribuables  à  cest 
octroy,  et  en  quel  temps  il  sera  payable. 

tr  Sur  quoy  Sad.  Majesté  leur  a  à  l'instant  respondu 
qu'à  son  très  grand  regret  il  a  esté  contrainct  de  leur 
demander  lad.  somme  et  que  très  voluntiers  et  de 
bon  cueur,  non  seullement  il  la  diminueroit,  s'il 
pouvoit,  mais  les  en  deschargeroit  du  tout,  tant  il 
a  bonne  volunté  et  affection  de  bien  traicter,  comme 
il  a  tousjours  faict  et  fera  encores  cy  après,  sad. 
bonne  Ville;  mais  qu'il  est  du  tout  impossible,  d'aul- 
tant  que,  comme  il  leurfeyt  entendre  dernièrement, 
depuis  qu'il  a  pieu  à  Dieu  nous  donner  la  paix,  re- 
gardant par  plusieurs  foys  avec  les  princes  et  sei- 
gneurs de  son  Conseil  à  Testât  de  ses  affaires  et  des 
debtes  èsquelles  il  est  encouru  à  l'occasion  des 
guerres  dernières,  dont  les  sommes  se  sont,  sans 
comparaison,  trouvées  beaulcoup  plus  grandes  et 
excessives  envers  les  estrangiers  qui  ont  esté  licen- 
tiez,  que  aultres  debtes  qui  ayent  jamays  esté  deues 
à  estrangiers,  aiant  pour  ceste  occasion  Sad.  Ma- 
jesté reduict  tant  sa  gendarmerye  que  ses  gens  de 
pied  nécessaires  pour  les  garnisons  de  ses  frontières , 
au  plus  petit  nombre  qu'il  luy  a  esté  possible,  et 
aussi  les  aultres  despences  ordinaires  de  son  Royaulme 
à  la  plus  petite  somme  qu'il  a  peu,  voire  diminué 


[t57i] 

beaulcoup  de  ce  qui  estoit  pour  sa  propre  personne, 
et  davantaige  esté  contrainct  de  retrancher  les  pen- 
sions et  estatz  des  princes  et  seigneurs,  tellement 
qu'il  a  rongné  et  reduict  toutes  choses  aultant  que 
faire  se  pouvoyt,  pour  souUager  son  pauvre  peuple, 
de  peur  d'estre  contrainct  de  faire  nouvelles  levées 
de  deniers  sur  luy; 

irMais  d'aultant  que  si  peu  qu'il  avoict  trouvé  à  son 
advenement  à  la  couronne,  tant  de  son  domaine 
que  des  aydes,  qu'il  avoyt  dès  le  commencement  de 
son  règne  commancé  à  mesnaiger  et  donné  ordre 
pour  le  rachepler  le  plustost  qu'il  eust  peu,  en  in- 
tention de  descharger  le  plus  qu'il  pouroit  ses  sub- 
jeclz,  comme  il  eust  faict  sans  lesd.  guerres,  a  esté 
engaigé,  et  Tordre  qui  avoit  esté  mis  pour  led. 
mesnaigement  délaissé  par  contraincte,  à  l'occasion 
d'icelles  guerres,  ausquelles  il  n'eust  peu  autrement 
subsister;  il  s'en  fault  beaulcoup  que  sond.  revenu 
puisse  satisfaire  à  la  somme  à  laquelle  se  trouve 
monter  lad.  exacte  et  estroicte  réduction ,  comme  ilz 
entendirent  de  Sad.  Majesté  amplement  à  la  dernière 
assemblée,  et  que  pour  satisfaire  aux  Reistres  et 
Suysses  qui  ont  servy  ceste  dernière  guerre  de  ce 
qui  leur  est  deu,  qui  est  une  chose  à  part  non 
comprinse  aud.  estât,  et  aussi  pour  ester  l'occasion 
ausd.  estrangiers  qu'ilz  pourroient  prendre ,  s'ilz  n'es- 
toient  payez  aux  termes  portez  par  ses  obligations, 
de  revenir  demander  leur  payement,  et  en  ce  faisant 
gaster  ses  pays,  et  arrester  prisonniers  ses  sub- 
jectz,  comme  par  scsd.  obligations  Ton  a  esté  con- 
trainct leur  permectre  pour  les  faire  sortir  hors  ce 
Royaulme,  ce  qu'ilz  n'eussent  faict  sans  que  Ton 
leur  feyt  lesd.  expresses  conditions,  Sad.  Majesté 
auroit  esté,  à  son  très  grand  regret,  contraincte  de 
départir  et  esgaller,  avec  Tadvis  de  tout  son  Conseil, 
sur  toutes  les  villes  closes  de  son  Royaulme,  une 
partie  de  ce  qui  est  deu  ausd.  Reystres  et  Suysses, 
que  si  elle  pouvoit  elle  rachepteroit  de  son  sang 
pour  en  descharger  ses  subjectz;  et  que  en  cela  elle 
avoit  soullagé  le  plus  qu'elle  avoyt  peu,  comme 
encores  elle  vouldroit  faire,  sad.  Ville  de  Paris;  mais 
qu'il  ne  luy  avoit  esté  possible  de  luy  demander 
moings,  comme  elle  eust  bien  voullu,  que  desd. 
vi'^  M  livres. 

tf  Ayant  Sad.  Majesté,  pour  ces  occasions,  declairé 
ausd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  bour- 
geois, marchans  et  citoyens  y  estans,  que  lad.  somme 


'-'  Charles  II  dit  le  Grand,  né  en  i549,  duc  de  Lorraine  de  i5/i5  au  itx  mai  1608,  date  de  sa  mort,  élait  le  beau-frère  du  roi 
de  France.  Il  avail  épousé  en  i559  Claude  de  France,  fille  de  Henri  H,  à  la  cour  duquel  il  avait  été  élevé  (iSSa-iS.ig). 


[i57i] 

de  Ti'  M  livres  tournois  ne  se  peult  diminuer,  mais 
qu'elle  veult  qu'ilz  ayent  à  la  lever  sur  tous  ceulx 
de  lad. Ville,  cité  et  faulxbourgs,  sans  que  nul  en 
puisse  estre  exempt ,  de  quelque  quallité  et  condition 
qu'il  soit;  et  en  ce  faisant,  se  recueilleront  aysenient 
et  promptement  lesd.  vi'  h  livres  lesquelz  il  fault 
nécessairement,  et  que  Sad.  Majesté  veult  aussi  estre 
payables,  alfin qu'ilz  soient  employez  à  satisfaire  lesd. 
estrangers,  assçavoir  la  moictie'  qui  est  m'  h  livres 
tournois  dedans  la  feste  de  Sainct  Jehan  Baptiste,  et 
les  aulties  m'  m  livres  dedans  la  feste  de  Noël,  le  tout 
prochainement  venant,  sans  espérance  qu'il  y  ayt 
moyen  que  lad.  somme  leur  puisse  estre  modérée, 
d'aultant  que  sesd.  affaires,  pour  les  grandes  causes  et 
raisons  qu'ilz  ont  entendues,  ne  le  peuvent  permeclre. 
(rVouilanl  et  ordonnant,  pour  ceste  cause,  Sad. 
Majesté  qu'ilz  ayent  à  procedder  dilligemment  à  la 
levée  d'icelle,  ne  comprenant  toutesfois  en  la  cotti- 
sation  et  département  qu'ilz  en  feront  aulcunement 
les  gens  et  maisons  d'Eglise  eslans  en  cested.  Ville, 
cité  et  faulxbourgs  de  Paris,  pour  ce  qu'ilz  contri- 
buent pour  le  payement  desd.  estrangiers  à  part  avec 
le  Clergé  de  ce  Royaulme,  si  ce  n'est  les  personnes 
qui  tiennent  des  maisons  n'estans  poinct  de  l'Eglise, 
soyl  qu'elles  leur  appartiennent  de  patrimoyne,  ou 
qui  les  tienent  à  louaige,  lesquelles  maisons  Sad. 
Majesté  permect  bien  à  ceulx  de  lad.  Ville  de  taxer 
raisonnablement,  pourveu  qu'ilz  prennent  le  pied  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


223 


leur  taxe  au  prorata  de  ce  que  payent  lesd.  maisons 
pour  les  fortiflications,  comme  du  double,  triple, 
quadruple,  etc.  VouUant  aussi  Sad.  Majesté  qu'ilz 
en  facent  et  usent  ainsi  et  non  autrement  pour  ceulx 
de  sa  Court  et  suicte  qui  tiennent  maisons  en  lad. 
Ville,  cité  et  faulxbourgs  de  Paris. 

«Et  pour  le  regard  de  ce  que  led.  Marcel,  lesd, 
Eschevins  et  aultres  estans  avec  luy  ont  remonstré 
à  Sad.  Majesté  des  gens  de  guerre  et  aultres  de  sa 
Court  qui  sont  logez  et  logent  ordinairement,  et  les 
travaillent  incommodement  es  villages,  parroisses, 
hameaulx  et  maisons  estaus  es  environs  de  cested. 
Ville,  et  des  incommoditez  que  les  citoyens  dud. 
Paris  en  reçoivent,  Sad.  Majesté  a  remis  à  mond.  sei- 
gneur le  duc  d'Anjou ,  son  frère  et  Lieutenant  gêne- 
rai, qui  y  estoit  présent,  d'y  pourveoir  comme  il  a 
bien  commancé,  aiant  faict  la  réduction  desd.  gens 
de  guerre,  ordonné  pour  leur  discipline  et  de  leur 
payement  qui  se  fera  doresnavant,  de  sorte  que  cy 
après  iiz  ne  tiendront  plus  les  champs,  et  n'y  aura 
plus  aulcuos  de  cested.  Ville  ny  d'aultres  de  ce 
Royaulme  qui  ayent  occasion  de  s'en  plaindre. 

rEn  tesmoing  de  quoy,  Sad.  Majesté  a  voulu 
signer  ces  présentes,  et  à  moy,  son  Secrétaire  d'Estat 
et  des  finances,  commandé  de  les  contresigner,  les 
an  et  jour  dessusdictz.'' 

Signé  :  rt CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  rPinart'». 


CCCLXXIX  [LXVI].  —  [Ordre  à  quatre  propriétaires  de  la  porte  de  Paris 

D'ENLEVER  LES  GRAVOIS    ET    IMMONDICES    DEVANT   LElJflS  MAISONS.] 
as  février  1571.  (\,  fol.  44  r';  B,  fol.  5o  r°.) 


(T  De  par  les  Prévoit  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
irSoict  faict  commandement  aux  quatre  proprié- 
taires des  quatre  maisons  ordonnées'''  estre  retran- 
chées à  la  porte  de  Paris  '",  de  faire  oster  dedans 
sabmedy  prochain,  fous  lesgravois,  boues  et  immon- 


dices qui  sont  devant  leurs  maisons,  affin  de  y  paver 
et  rendre  place  nette  pour  l'entrée  du  Roy  ;  aliàs  et 
à  faulte  de  ce  faire,  seront  lesd.  gravois,  boues  et 
immondices  ostées  à  leurs  despens. 

«Faict  au  Bureau,  le  xxii*  jour  de  Febvrier  mil 

V*   LXXI.fl 


CCCLXXX  [LXVIIJ. —  [Convocation  à  l'assemrle'e  du  lendemain.] 

a5  février  1571.  (A,  fol.  Sg  v*.)  "' 

IHostel  de  ceste  Ville,  à  une  attendant  deux  heures 
de  rellevée  précises,  affin  d'entendre   la  responce 


r.  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain  en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en 


<"  Les  deux  Regislres  A  et  B  portent  ordinairei,  faute  évidente  de  transcription. 

'*'  Voir  le  mandement  du  ao  septembre  1670  (art.  CCCXXXIi)  et  l'arrêt  du  Parlement  touchant  le»  saillies,  le  i5  février  pré- 
cédent (art.  (iCCLXX),  ri-dessus  pages  190  et  ai 5. 

'"  Les  deiii  mandemonts  qui  suivent  manquent  dans  B  vl  ont  été  transcrits  dans  A  par  erreur  immédiatement  avant  la  séance  du 
a  t  février.  Leur  véritable  place  est  ici. 


224 


REGISTRES  DU  BUREAU 


qu'il  a  pieu  au  Roy  nous  faire  sur  la  remonstrance 
qui  a  esié  faicte  à  Sa  Miajesté  pour  les  vi'  m.  livres 
par  luy  demandez,  dont  fut  parlé  en  Tassembie'e 
faicfe  mercredy  dernier,  et  sur  ce  nous  donner  vostre 
bon  conseil  et  adviz.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir. 

pFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxv°  jour  de 
Febvrier  mil  v'  lxxi. 

fLes  Prévost  des  Marchans  et'''  Esclievins  de  la 
Ville  de  Paris  tous  vostres.T 

(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  '^'  Eschevitis 
de  ta  ville  de  Paris. 

trSire  AnthoineHuot,  Quarlenierde  cesle  Ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  appeller 
six  notables  bourgeois,  sçavoir  deux  officiers  du  Roy 


[1071] 

et  quatre  bourgeois  et  marchans,  mesmes  de  ceulx 
qui  ont  este'  Eschevins  de  vostre  quartier,  par  ce  que 
nous  prirons  ceulx  des  Courtz  souveraines  en  leurs 
compaignées  pour  eulx  trouver  demain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  rellevée  précisément,  en  la  salle 
de  l'Hostel  de  la  Ville,  affin  d'entendre  la  responce 
qu'il  a  pieu  au  Roy  nous  faire  sur  la  remonstrance 
qui  a  esté  faicte  à  Sa  Majesté  pour  les  vi'  m.  livrés 
par  luy  demandez,  dont  fut  parlé  en  l'assemblée 
faicte  mercredy  dernier,  et  sur  ce  nous  donner  leur 
bon  conseil  et  advis.  Et  ne  ferez  faulte  à  vous  y 
trouver  avec  les  dessusdictz. 

«Faict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le  xxv'  ''' 
jour  de  Febvrier  m.  v'  lxxi.d 


CCGLXXXI  [LXVIII].  —  Poi'R  les  vi*=  mil  livres. 

26  février  1571.  (A,  fol.  Uli  v";  B,  fol.  5o  r°.) 


En  l'assemblée  generalle  faicte  le  vingt  sixiesme 
Febvrier  mil  v'  soixante  et  unze,  en  la  grand  salle 
commune  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  là  ou  se 
sont  trouvez  messieurs  les  Presidens  de  la  court  de 
Parlement,  bon  nombre  de  conseillers  d'icelle  court, 
de  messieurs  des  Comptes,  Trésoriers  de  France,  de 
la  part  de  monsieur  l'Evesque,  Chappitre  et  commu- 
naullé  du  Clergé  de  Paris ,  Court  des  Aydes  '^',  et 
bonne  quantité  de  bourgeois  des  plus  notables  de  la 
Ville,  oultre  les  Conseillers  d'icelle,  tous  assemblez 
par  le  commandement  du  Roy,  affin  d'entendre  la 
responce  faicle  par  Sa  Majesté  sur  la  resolution  de 
la  dernière  assemblée,  qui  fut  faicte  le  vingt  ung- 
niesme  jour  du  présent  mois,  sur  la  demande  faicte 
par  Sa  Majesté  de  la  somme  de  six  cens  mil  livres 
tournois,  qui  fut  lors  proposée  par  messieurs  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville, 
avec  les  occasions  de  la  demande  qui  fut  discourue 
en  lad.  assemblée;  et  à  quoy  led.  seigneur  Roy  au- 
roit  faict  responce  que,  à  son  très  grand  regrect, 
il  avoyt  esté  contrainct  de  faire  ceste  grande  de- 
mande pour  les  grandz  et  urgens  affaires  oiî  il  est 
de  présent,  desquelz  il  ne  peult  sortir  sans  le  se- 
cours et  ayde  de  ses  bons  et  loyaulx  subjectz,  comme 
de    sa  bonne   ville   de    Paris,    cappitalle    de    son 


Royaulme,  de  laquelle  il  a  tousjours  esté  secouru: 
et  que  la  demande  qu'il  faict  est  pour  redimer  non 
seullement  son  Estât  mais  tous  ses  subjectz  qui  sont 
obligez  aux  estrangiers,  aux  conditions  predictes  en 
lad.  première  assemblée,  tellement  que  l'on  verroit 
le  Irafficq  cesser  et  la  liberté  de  pouvoir  sortir  hors 
ce  Royaulme. 

Et  quant  à  ce  que  les  citoyens  de  la  Ville  desi- 
roient  sçavoir  ceulx  qui  y  seroient  contribuables, 
Sad.  Majesté  a  declairé  qu'il  n'entend  poinct  estre 
ceux  de  l'Eglise  contribuables  à  cest  octroy,  pour  le 
regard  des  biens  qu'ilz  tiennent  de  l'Eglise,  mais 
bien  pour  le  regard  de  leurs  biens  patrimoniaulx 
n'estans  de  leurs  bénéfices.  Et  pour  le  regard  de 
ceulx  de  sa  suite  demourans  en  lad.  Ville,  Sad.  Ma- 
jesté veult  qu'ilz  soient  taxez  modérément  au  pro- 
rata du  roolle  de  la  fortiffication ,  comme  du  double, 
tiers  ou  quart,  avec  recommandation  expresse  par 
Sa  Majesté  de  admonester  tous  sesdiclz  bons  sub- 
jectz de  le  secourir  à  ce  grand  besoing,  et  jusques  à 
dire  que  si  de  son  propre  sang  il  pouvoit  rachapter 
ung  chascun  de  la  peyne  et  dangier  oii  il  veoit  son 
Royaulme ,  il  se  vouldroit  saigner  pour  se  déporter  de 
faire  la  demande  telle;  remonstrant  que  si  la  somme 
est  notable,  ses  affaires  sont  encores  plus  grandz. 


f  Le  mol  «les»  est  répëlé  par  erreur  en  cet  endroit. 

'-'   Même  observation. 

'''  Le  Registre  porte  «  vxui'» ,  erreur  évidente ,  puisqu'il  s'agit  d'une  convocation  pour  le  lendemain  à  ia  séance  où  fut  soumise  aux 
bourgeois  de  Paris  la  réponse  du  Roi  aux  remontrances  du  Corps  de  Ville,  séance  qui  eut  lieu  le  aC. 

(*)  Dans  B  les  mots  «Court  des  Aydesi  ont  été  biffés  en  cet  endroit  et  reportés  plus  liant,  immédiatement  après  ctMessieurs  des 
(Comptes». 


[.57t] 

Laquelle  chose  a  esté  desduicte  par  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  ea  lad.  assemblée,  et 
présentée  par  escript  signé  de  la  main  dud.  seigneur 
Roy,  et  contresigné  rPinart»,  Secrétaire  de  son 
estât  et  finance,  en  datte  du  xxii""du  présent  moys. 
Requérant  led.  sieur  Prévost  que  chascun  regardas! 
à  se  contraindre,  et  sur  ce  donner  advis  de  la  res- 
ponce  qu'il  convient  faire  à  Sad.  Majesté. 

Sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin ,  Dau  vergne ,  Bouquet ,  de  Cressé ,  Eschevins  ; 

Messieurs  les  Premier  Président,  Président  Pré- 
vost, Président  Hennequin,  Violle,  Dudrac,  Guyot, 
Dugué,  Larcher,  Le  Lièvre,  de  Palluau,  de  Chome- 
dey,  de  Jumeauville,  Huault,  de  Brageloigne,  Con- 
seillers de  Ville; 

Messieurs  le  Président  Seguyer,  Anjorrant,  de 
Dormans,  de  Varade,  Chartier,  Quelin,  Brissonnet, 
Poille,  de  Helin,  Avrillot,  de  Machault,  Michon, 
Cotel,  Auroux,  de  Fortia,  Desagne,  Bouyn,  Henne- 
quin, Damours,  de  Brageloigne,  Favyer,  Conseillers 
de  la  Court''; 

De  Courlanges,  Barillon,  de  Pleurs,  Maistresdes 
Comptes; 

Moreau,  Trésorier; 

Morin,  Thiersault,  Boette,  de  Megrigny,  Gene- 
raulx  des  Aydes  '^1  ; 

Le  procureur  de  monsieur  l'Evesque  de  Paris; 

Le  depputé  du  Chappitre  de  Paris; 

Le  procureur  de  Sainil  .Magloire; 

Kerver,  Paulmier,  Parfaict,  Perlan,  Guerrier,  de 
Beausse,  Le  Conte,  Du  Hu,  Danès,  Maheut,  Huot, 
Lecourt  '-^>,  Bourgeois, Perrot  et  Bellier,  Quarteniers; 

Ladvocat,  de  Hère,  Merault,  Nicolas,  de  Reins, 
.Musnier,  Hennequin,  Couart,  Hue '^',  Boursier,  An- 
dré Thomas,  Ducrocq,  Pigneron,  Roussellet,  Dela- 
porte,  Rozée,  de  Creil  et  aultres  bourgeois  de  lad. 
Ville  de  tous  quartiers,  en  grand  nombre. 

Et  Taffaire  et  matière  mise  en  délibération,  et 
après  que  chascun  de  la  compaignie  en  a  dict  son 
advis  particullierement; 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


225 


A  esté  advisé  de  faire  très  humbles  remonstrances 
au  Roy,  et  continuer  de  iuy  dire  et  déclarer  l'im- 
possibilité que  l'on  veoyt  eslre  de  pouvoir  par  les 
citoyens  de  lad.  Ville  fournir  cestedicte  somme,  ac- 
compaignée  '^)  d'une  nécessité  qu'ilz  voyent  d'aultre 
costé  en  ses  affaires,  et  que  par  la  responce  qu'ilz 
voyent  faicte  par  Sad.  Majesté  de  la  déclaration  qu'il 
faict  des  contribuables,  qu'il  sembleroit  que  la  plus 
grand  partie  de  ceste  somme  si  grande,  ou  ce  qui 
pourroict  fournir,  demeurassent  si  peu  chargez  mes- 
sieurs de  son  Clergé  et  messieurs  de  sa  suitle,  le 
surplus  tumberoict  sur  le  reste  des  citoyens  de 
ceste  Ville,  composé  de  ses  officiers  seuUement,  de 
plusieurs  bourgeois  vivans  de  leurs  rentes,  de  mar- 
chans et  gens  de  meslier  et  artisans,  et  du  reste 
des  pauvres  maneuvres. 

Que  quant  à  ses  officiers,  il  s'en  treuve  la  plus 
grand  et  sayne  partie  qui  ont  achepté  leurs  estatz, 
et  ont  vendu  quelques  ungs  leurs  heritaiges  et 
constitué  rentes  sur  eulx,  les  quelles  rentes  ilz  sont 
tenuz  de  payer  sur  le  peu  de  gaiges  qu'ilz  ont;  et 
s'il  leur  est  resté  quelque  peu  de  revenu  aux  champs, 
ilz  n'en  peuvent  pas  joyr  de  la  moictié,  an  moyen 
de  la  calamité  des  guerres  et  que  les  fruictz  que  les 
pauvn>s  laboureurs  ont  recueilliz,  ilz  ne  les  peuvent 
garder  pour  le  grand  dommaige  qui  se  trouve  au 
plat  pais. 

Quant  aulx  bourgeoys  vivans  de  leurs  rentes,  ilz 
allèguent  pareil  inconvénient  de  la  non  joissance  de 
leurs  revenuz,  et  que  quant  on  les  a  contrainctz  de 
bailler  argent  à  rente  pour  le  service  du  Roy,  ilz  ont 
esté  contrainctz  d'en  prendre  sur  eulx  mesraes. 

Quant  aux  marchans,  qu'il  y  a  dix  ou  douze  ans 
que  le  traffîcq  n'a  eu  liberté,  qui  a  tousjours  esté  le 
moyen  de  vivre  qu'ilz  ont  eu,  duquel  ilz  n'ont  peu 
joyr  depuis  led.  temps,  tant  par  la  mer  que  par  la 
terre,  et  qu'il  se  trouvera  plus  de  marchandise  pillée 
ou  perdue  depuis  ce  temps  qu'il  n'avoit  faict  long- 
temps auparavant;  tellement  qu'il  a  fallu  qu'ilz 
ayent  vescu  de  ce  peuf"'  qu'ilz  avoyent  durant  ces 
guerres,  et  attendre  la  fortune  des  aultres. 


"'  Comparez  celle  liste  avec  celle  des  délégués  nommé!)  par  la  Cour  le  ai  février  préoklenl  (ci-dessus  p.  aai,  note  a).  Dans  le 
R^istre  du  Conseil  du  a6  février,  on  lit  :  irCe  jour,  deux  des  Eschevins  de  la  Mlle  vinrent  supplier  la  Court  ordonner  que  ccuii  de 
Memiean  qui  furent  députez  le  dernier  jour  pour  entendre  la  volonté  du  Roy  sur  les  vi"  m.  livres  par  Iuy  demandez,  se  trouvent  de 
rellevée,  de  une  à  deux  heures,  pour  en  adviserri.  (ArchiveM  nat.,  X'*  i63i,  fol.  369.) 

"'   Dan»  B,  on  a  raturé  :  rGeneraulx  des  Aydes-i,  et  écrit  à  la  place  dans  l'interligne  :  ^Conseillers  de  la  Court  des  Aydes». 

'')  Sic  dans  A.  On  ne  trouve  sur  les  listes  aucun  Quartcnier  de  ce  nom.  Dans  B  le  mot  «Le  Conte»  est  répété  en  cet  endroit. 

(*>   Var.  irHac»  (B).  Ce  dernier  nom  parait  plus  exact,  car  il  figure  antérieurement  sur  im  grand  nombre  de  listes  de  Bourgeois. 

'"   Var.  ^Aeompaignezn  (B). 

(•'  Far.  tSi  peu»  (B). 


«9 

IVPmilItlI    PATIOXltt, 


226 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Quant  aux  gens  de  meslier  et  artisans,  à  la  veritë 
H  y  en  a  aucuns  qui  ont  travaillé,  mais  il  se  trou- 
vera que  les  louages  de  maisons,  cherté  de  servi- 
teurs que  Ton  ne  pouvoit  trouver  à  cause  de  la 
guerre,  cherté  de  vivres  et  aullres  danrées  de  quoy 
iiz  avoient  besoing,  ont  esté  fort  grandz,  de  sorte 
que  s'ilz  ont  gangné,  il  se  trouvera  qu'ilz  en  ont 
beaulcoup  despendu.  Et  quant  aux  pauvres  nianou- 
vriers,  il  y  a  si  peu  d'espérance  que  l'on  n'en  doibt 
poinct  faire  d'estat,  ne  vivans  qu'au  jour  la  jour- 
née. 

Et  qui  plus  est  pour  ne  doubler  de  i'afléction  que 
chascun  citoyen  a,  accompaigné  de  l'impuissance,  a 
lad.  compaignie  advisé  de  remonstrer  la  difficulté 
qui  s'est  trouvée,  après  qu'il  a  este  promis  par  deux 
foys  es  années  mil  v'  lxvii  et  \'  lxviii,  la  somme 
de  ni'  mil  livres  tournoiz,  laquelle  l'on  n'a  jamays 
peu  lever''',  et  n'y  a  peu  le  Roy  estre  du  tout  se- 


[i57,J 

couru  et  servy  de  la  promesse  entière  qui  iuy  avoit 
esté  faicte  de  lad.  somme. 

Toutesfois  sont  d'advis  lesdictz  citoyens  que ,  non- 
obstant les  mauix  et  incommodité?,  cy  dessus  des- 
duicles,  avec  auitres  grandes  considérations  qui  sont 
assez  notoyres,  d'offrir  au  Roy  jusques  à  la  somme 
de  II"  mil  livres  tournoiz,  comprenant  ung  chascun 
contribuable,  et  qu'il  plaise  à  Sad.  Majesté  de  laisser 
la  liberté  ausd.  citoyens  de  lever  icelle  somme,  soit 
par  imposition  ou  capitation.  Et  par  ce  moyen  es- 
pèrent tenir  promesse  el  ne  tumber  es  inconveniens 
cy  devant  advenuz''^'  de  promectre  une  chose  non 
asseurée,  le  suppliant  très  humblement  de  recevoir 
la  bonne  volunté  des  citoyens,  et  ne  faire  estât  de 
ce  qu'ilz  ne  peuvent,  pour  après  que  Dieu  nous  a 
donné  la  paix,  pouvoir  joyr  du  fruicl  du  repos  en 
la  joyssance  de  leurs  biens,  et  en  ce  faisant  conti- 
nuer tousjours  à  prier  Dieu  pour  sa  noble  prospérité 
et  santé. 


CCCLXXXII  [LXIX].  —  [Convocations  pour  l'assemblée  du  lendemain.]  î^' 

a8  février  iSyi.  (A,  fol.  48  r°;  B,  fol.  53  v°.) 


rc  De  par  les  Prévost  des  Marclians  et  Eschevim 
de  la  ville  de  Paris. 
irSire  Jacques  Kerver,  Quarlenier  de  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous 
trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rel- 
levée,  en  l'Hoslel  de  cestedicte  Ville,  en  la  grande 
salle  commune,  avec  six  notables  bourgeois  et  mar- 
chans  de  vostre  quartier,  sans  appeller  aulcun  offi- 
cier des  Courtz  souveraines,  parce  qu'ilz  sont  priez 
appart  en  corps,  affin  d'entendre  la  responce  que  le 
Roy  nous  a  faicte  en  la  présence  des  depputez,  pour 
le  faict  des  vi"  mil  livres;  les  priant  de  nostre  part 
n'y  vouUoir  faillir,  et  si!  est  possible,  que  ceulx  qui 
y  estoient  dernièrement  mandez  y  puissent  venir. 
Mais  faictes,  s'il  est  possible,  qu'il  n'y  aict  faulte, 
parce  qu'il  est  question  de  choses  de  conséquence, 
et  que  parliez  à  ceulx  que  appellerez  et  qu'ilz  vous 
promectent. 


tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour 
de  Febvrier  l'an  mil  v'  soixante  unze.n 

Semblables  mandemens  ont  esté  envolez  aux 
auitres  Quarteniers  de  lad.  Ville'*'. 

(t  Monsieur  le  Premier  Président,  nous  vous  prions 
de  vous  trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures 
de  relevée,  en  la  grand  salle  de  l'Hoslel  de  ceste 
Ville,  pour  entendre  la  responce  qu'il  a  pieu  au  Roy 
nous  faire,  après  la  remonstrance  faicte  à  Sa  Majesté 
pour  le  faict  des  vi'  mil  livres  demandez.  Si  vous 
prions  n'y  voulloir  faillir. 

tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour 
de  Febvrier  l'an  mil  v"'  soixante  unze.i 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  auitres  Conseillers  de  la  Ville  '^'. 


"'  Voir  ci-dessiis,  pages  53  et  suiv.  Le  Roi  avait  d'abord  demandé,  par  ses  lettres  du  19  septembre  i568,  600,000  livres  qui  furent 
réduites  à  3oo,ooo.  La  levée  de  cette  somme  n'était  pas  encore  terminée  au  mois  d'avril  i569  (page  84,  note  4). 

<*'  Ce  mot  est  emprunté  au  Registre  R;  le  Registre  A ,  que  nous  suivons  habituellement,  donnant  la  leçon  fautive  admis. 
''•  La  rubrique  du  Registre  B  est  une  répétition  des  précédentes  :  «Pour  les  vi°  m.  iitresh. 
'"  Ces  deux  lignes  manquent  dans  A. 
'*'  Même  observation. 


[,57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


227 


CCCLXXXIII  [LXX].  —  Sentence  touchant  les  gardes  des  marchandises''' 

a8  février  1571.  (A,  fol.  48  v°;  B,  fol.  6'!  v°.) 


tfSur  le  différend  nieu  et  pendant  en  jugement 
devant  nous,  entre  les  maistres  et  gardes  de  la  mar- 
chandise de  grosserye,  draps  de  soye,  geoalerye  et 
raercerye  de  ceste  Ville  de  Paris,  demandeurs  à 
l'entherinement  d'une  requeste  du  vingt  cinquiesme 
jour  de  janvier  dernier  passé,  d'une  part;  et  les 
maistres  et  gardes  de  Testât  de  la  marchandise  de 
grosserye,  espicerie  et  appothicquairerie  de  ceste 
Ville  de  Paris,  deffendeurs,  d'aultre  part;  et  encores 
les  maistres  et  gardes  de  la  marchandise  de  la 
pelleterye  de  ceste  Ville  de  Paris,  demandeurs  à 
l'entherinement  d'une  requeste  du  vingt  sixiesme 
du  dict  moys  de  janvier  aussi  dernier  passé,  d'une 
part,  et  les  dictz  maistres  et  gardes  de  la  marchan- 
dise de  grosserye  et  draps  de  soye,  geoallerye  et 
mercerie  de  ceste  Ville  de  Paris,  deffendeurs,  d'aultre 
part; 

rVeu  par  nous  ladicte  requeste  présentée  par 
lesd.  maistres  de  la  mercerye  et  jouallerye,  du  vingt 
cinquiesme  jour  de  Janvier  dernier  passé,  tendant 
ad  ce  que  il  leur  feust  par  nous  ordonné  que, 
immédiatement  après  les  drappiers  ilz  yroient  en 
ordre,  portant  le  ciel  à  l'entrée  du  Roy  et  de  la 
Royne,  sans  que  les  appothicaires  et  espiciers  puis- 
sent entreprendre  de  les  precedder,  et  ce  pour  les 
causes  et  raisons  contenuz  en  leurdicte  requeste,  la- 
quelle, de  nostre  ordonnance,  auroyt  esté  signiiTyée 
aux  maistres  et  gardes  de  la  marchandise  de  appo- 
thicquairerie et  espicerie,  lesquelz,  après  avoir  esté 
ouyz  au  Bureau,  auroient  lesdictz  espiciers  em- 
pesché  le  contenu  en  la  requeste  desd.  grossiers 
merciers,  et  ordonné  que  cbascune  desd.  parties 
bailleront  respectivement  leurs  moyens  et  raisons  par 
escript,  et  produyront  ce  que  bon  leur  sembleroict; 

(fVeu  aussi  Icursdiclz  moyens  et  raisons,  autre  re- 
queste présentée  par  les  maistres  et  gardes  de  la 
marchandise  de  pelleterie,  tendant  ad  ce  que  il  feust 
ordonnt;  que  immédiatement  après  les  espiciers  ilz 
yroient  en  ordre,  portant  le  ciel  à  l'entrée  du  Roy 
et  de  la  Royne,  sans  que  les  merciers  gi-ossiers  les 


puissent  precedder,  selon  la  sentence  et  jugement 
donnée  par  noz  prédécesseurs;  cerlaine  sentence 
respectivement  produicte  par  lesdictes  parties,  cbas- 
cune en  leur  regard,  donnée  par  les  Prévost  des 
Marebans  et  Eschevins  noz  prédécesseurs,  le  vingt 
neufviesmc  jour  de  Novembre  mil  v'  et  quatre  '-',  et 
par  advis  et  délibération  de  plusieurs  Conseillers, 
Quarteniers  et  bourgeois  par  laquelle,  sur  pareil  dif- 
férend d'entre  lesd.  parties  pour  raison  de  ladicte 
priorité  et  postériorité,  auroit  esté  dict  et  ordonné 
que  les  quatre  maistres  dud.  estât  d'espiciers  por- 
teront led.  ciel  sur  la  Royne  en  son  entrée  et  so- 
lempnelle  réception  en  ceste  ville  de  Paris,  après 
les  quatre  gardes  de  la  drapperye  à  Paris,  depuis  le 
devant  de  l'église  Sainct  Leu  Sainct  Gilles  jusques 
devant  In  fontaine  Sainct  Innocent,  et  que  après 
eulx  les  quatre  maistres  de  Testât  de  pelli'tiers  por- 
teroient  led.  ciel  depuis  led.  lieu  devant  l'église 
Sainct  Innocent  jusques  devant  Teglise  Saincte  Ca- 
therine, et  que  en  ce  lieu  lesd.  maistres  de  la  mer- 
cerye prendroyent  led.  ciel  et  le  porteroient  jusques 
au  coing  et  traverse  du  Chastellet;  lequel  ordre  ilz 
seroyent  tenuz  garder  dès  lors  et  à  tousjours;  les 
Registres  de  lad.  Ville,  par  lesquelz  nous  est  apparu 
lesd.  espiciers  avoir  tousjours  preceddé  lesd.  mer- 
ciers, et  iceulx  merciers  avoyr  puis  certain  temps 
èsd.  entrées  preceddé  lesd.  pelletiers  ;  la  sentence 
de  nous  donnée  le  quatorzeiesme  jour  de  Febvrier 
dernier  passé,  par  laquelle  aurions  ordonné  qu'avant 
de  procedder  au  jugement  et  règlement  d'entre  lesd. 
parties,  que  ilz  seroient  appeliez  par  nous  d'office 
quatre  Conseillers  de  Ville,  quatre  Quarteniers  et 
quatre  marebans  bourgeois  (|ui  seroyent  par  nous 
nommez,  pour  avec  leur  advis  ordonner  ce  que  de 
raison,  ce  qui  auroyt  esté  faict;  et  tout  veu,  ensem- 
blement  ce  que  par  lesd.  parties  a  esté  mis  et  pro- 
duict  par  devers  nous,  et  le  Procureur  du  Roy 
amplement  ouy  et  ce  requérant,  et  tout  considéré  ce 
qu'il  faisoit  à  veoir  et  considérer,  et  eu  sur  ce  con- 
seil W; 


")  Dao«  B,  ce  paragraphe  ne  vient  qu'après  la  relation  de  la  procession  solennelle  du  1 1  mars;  il  est  joint  à  l'appel  qui  fut  inter- 
jeté de  la  sentence  de  la  PrévAté  des  Marchands,  le  6  mars  (ci-doasous  n*  CCCLXXXVI). 

"'  Il  s'agissait  alors  de  l'entrée  à  Paris  de  la  reine  Anne  de  Bretagne,  qui  eut  lieu  le  20  novembre  i5d4  (voir  Regiitrei  des  Uéli- 
hèrationi  du  Bureau  de  la  Ville,  t.  I,  p.  96).  La  sentence  du  39  novembre  visée  ici  ne  se  trouve  point  dans  ce  volume. 

''^  Ces  cinq  derniers  mots  sont  empruntés  au  Registre  B;  ils  manquent  dans  A. 


«9- 


228 


REGISTRES  DU  BUREAU 


(tNous  disons,  par  advis  et  délibération  desd. 
Conseillers,  Quarleniers,  bourgeois  et  marchans  de 
lad.  Ville,  en  faisant  premièrement  droict  d'entre 
lesd.  marcbans  merciers  grossiers,  demandeurs  en 
ladicte  requeste,  et  lesd.  appothicquaires  etespiciers 
deffendeurs,  que  nous  avons  ordonné  et  ordonnons, 
tant  pour  l'entrée  du  Roy  qui  se  fera  de  brief,  que 
pour  l'advenir,  et  conformément  à  lad.  sentence  du 
dixiesme  novembre  mil  v'  et  quatre,  que  les  quatre 
maistres  de  Testât  de  la  marchandise  de  grossiers, 
espiciers  et  appothicaires  marcheront  et  porteront 
le  ciel  immédiatement  après  les  quatre  maistres 
de  Testai  de  la  drapperye  de  Paris,  es  entrées  et 
solempnelle  réception  en  ceste  ville  de  Paris  du 
Roy  notre  souverain  seigneur  et  de  la  Royne  nostre 
souveraine  dame,  et  aultres  entrées  qui  se  pourront 
faire  cy  après,  tant  des  Roys  et  Roynes,  Legatz, 
prelatz  que  aultres,  et  porter  par  eulx  lesd.  cielz 
depuis  le  devant  de  Teglise  Sainct  Leu  Sainct  Gilles 
jusques  devant  la  fontaine  Sainct  Innocent,  auquel 
lieu  prendront   lesd.   marchans  merciers  grossiers 


[1571] 

led.  ciel,  pour  le  porter  sur  les  Majestez  desd.  Roy 
et  Royne,  depuis  led.  lieu  de  Sainct  Innocent  jusques 
devant  Teglise  Saincte  Catherine. 

trEt  faisant  droict  entre  lesd.  maistres  de  Testât 
de  la  pelleterye  de  ceste  ville  de  Paris,  demandeurs 
en  ladicte  requeste  du  vingt  sixiesme  jour  de  janvier 
dernier  passé,  et  lesd.  marchans  merciers  grossiers, 
deffendeurs;  avons  ordonné  et  ordonnons,  par  pro- 
vision et  sans  préjudice  des  droictz  des  parties  au 
principal,  que  lesd.  pelletiers  porteront  lesd.  cielz 
après  lesd.  marchans  merciers  grossiers,  et  ce  depuis 
led.  lieu  de  Saincte  Catherine  jusques  au  coing  et 
traverse  dud.  Ghastellet;  et  sur  le  principal,  que 
lesd.  merciers  grossiers  et  lesd.  pelletiers  prandront 
reiglement  ainsi  qu'ilz  verront  estre  à  faire  par 
raison,  sans  despens  d'une  part  et  d'aultre. 

trFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  dernier  jour  de 
Febvrier  mil  v"  soixante  et  unze.  n 

Ainsi  signé  : 

«Marcel,  Dauvergne,  Boucquet  et  de  Cresséi, 


GGGLXXXIV  [LXXI].  —  [Nouvelle  assemblée]  pour  les  vi'=  m.  livres. 

1"  mars  1571.  (A,  fol.  5o  ï°;  B,  fol.  54  r°.) 


Du  premier  jour  de  Mars  mil  v"  soixante  et 
unze. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grand  salle  de  THostel  de  lad.  Ville,  de  messieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins  d'icelle  Ville, 
Cours  souveraines, corps,  collèges,  chappitres,  com- 
munaultez,  Quarteniers  et  six  notables  bourgeois 
de  chascun  quartier,  pour  entendre  la  responce  qu'il 
a  pieu  au  Roy  faire  sur  les  remonstrances  faictes  à 
Sa  Majesté  pour  le  faict  des  vi'  mil  livres  par  luy 
demandez  à  lad.  Ville  pour  son  service ,  sont  com- 
paruz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 

Messieurs  le  Premier  Président,  Président  Pré- 
vost, Président  Hennequin,  Président  Luillier,  Per- 
rot,  d'Athis,  Dudrac,  Guyot,  Dugué,  Larcher,  Le 
Lièvre,  Crocquet,  de  Palluau,  de  Chomedey,  de  Ju- 
meauville,  Huault,  de  Brageloigne,  Aubery,  Con- 
seillers de  Ville  ; 

Messieurs  le  Président  Nicolay,  Anjorrant,  Char- 
tier,   Quelin,   Poille,  Duval,  de  Ilelin,  Apvrillot, 


Michon,  Auroux,  Desagne,  Courtin,  Damours,  Ma- 
surier,  Favyer,  Brissonnet,  deCourlanges,  Barillon, 
de  Pleurs,  Thiersaull,  Chasteau,  de  Megrigny, 
Boesle  ; 

Le  Procureur  du  Chappitre  de  Paris  ; 

Le  Procureur  des  Celcstins  ; 

Sires  Jacques  Kerver,  Nicolas  Paulmier,  Guil- 
laume Parfaict,  Jehan  Perrot,  Anlhoine  Huot,  Jehan 
Leconle,  Mathurin  de  Beausse,  Guillaume  Guerrier, 
m"  Charles  Maheut,  Bourgeoys,  Jehan  Bellier,  Pierre 
Perlan,  m'  Thomas  Du  Ru  [Quarteniers]; 

Messieurs  de  Varade,  de  Beauvais,  Mcolas,  sire 
Jehan  Debray,  Cottereau,  Couart,  Pasquier,  Rozée, 
de  Raconis,  Chappelle,  Pignei'on,  Hugues  Brulart, 
Courtillier,  Bernabé  Desprez ,  Cosme  Carrel ,  Nicolas 
Foissart  C,  Albiter,  Charpentier,  Godeffroy,  Dallier, 
Philibert  Chesneau,  Claude  Guerin,  Roussellet,  sires 
Claude  Hervy,  Jehan  Merault,  monsieur  Dumoustier, 
Jacques  Nicolas,  Jehan  Gregis,  Symon  Feuillet, 
messieurs  Tesleu  Prévost,  Dubouchet,  Leclerc,  sire 
Jehan  Desprez,  André  Delaporle,  Nicolas  Gaillart, 
Symon  Boyvin,AnthoineFavereau,  messieurs  Gellée, 
contreroUeur  Cossart,   Monthelon,   Godarl,    Esme 


<''    Var.  (rFroissartn  (B). 


[i57i] 

Mestral,  Robert  Chaillou,  Nicolas  Philippes,  Vic- 
tor, Françoys  Guyart,  Jehan  Gervays,  monsieur 
Drouart,  monsieur  Bonnet,  Claude  Ratoire,  Bour- 
din,  Claude  Dulau,  Lamacque,  Genlian,  Pagevyn, 
Philippes  Descouy,  Nicolas  Maiot,  Robert  Ezin, 
Jehan  Marelz''*,  Regnault  Gaulmont,  Pierre  Bour- 
sier, Nicolas  de  Bourges,  Le  Peultre,  m'  Pépin 
Charles,  tous  bourgeois  de  lad.  Ville. 

En  laquelle  assemblée  mond.  sieur  le  Prévost  des 
Marchans  a  amplement  exposé  et  recité  par  le  menu 
les  remonstrances  ordonnées  et  advisées  estre  faictes 
au  Roy  par  la  délibération  du  xxvi™jourdu  présent 
moys,  et  par  led.  sieur  Prévost  faictes  à  Sa  Ma- 
jesté, en  la  présence  de  messieurs  les  depputez  pour 
le  assister  à  cest  effecl ,  ensemble  la  responce  sur  ce 
faicte  par  Sad.  Majesté,  adhérante  à  celle  par  cy 
devant  faicte  par  icelle  Sa  Majesté  et  cy  dessus 
transcripte;  et  la  matière  mise  en  grand  et  meure 
délibération; 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


229 


A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  par  la  plus 
grand  et  seyne  partie  de  ceulx  de  lad.  compaignie 
que  l'on  doibt  derechef  offrir  à  Sad.  Majesté  la 
somme  de  deux  cens  mil  livres,  payables  aux  termes 
qui  seront  ad  visez,  et  levez  par  cotlisation  ou  impo- 
sition, à  la  moindre  fouile  des  bourgeois,  manans 
et  habilans  d'icelle  Ville,  qu'il  sera  possible,  sans 
exception  d'aulcune  personne,  sinon  par  pauvreté, 
et  supplier  très  humblement  icelle  Sa  Majesté  soy 
voulloir  contanter  d'icelle  somme,  comme  estant 
tout  ce  que  lad.  Ville  luy  peult  bailler  et  fournir, 
pour  les  raisons  cy  devant  desduictes  et  faictes  en- 
tendre par  ledict  s'  Prévost  à  Sad.  Majesté,  mesmes 
que  luy  ayant  cy  devant  esté  accordé  ia  somme  de 
trois  cens  mil  livres  tournoiz,  il  avoict  esté  impos- 
sible les  pouvoir  du  tout  recouvrer  et  fournir. 

Et  pour  ce  faire,  ont  tous  prié  icelluy  sieur  Pré- 
vost des  Marchans  soy  retirer  devers  Sa  Majesté, 
assisté  de  telle  compaignie  qu'il  luy  plaira. 


CCCLXXXV  [LXXII].  —  Pour  l'ordre  de  marcher'^'. 

3  nun  157t.  (A,  fol.  53  v*;  B,  fol.  60  i*.) 


Du  sai)medy,  troisiesme  jour  de  Mars  mil  t'lxxi. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  le  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  adviser  sur  le  différend  de  la  préséance  d'entre 
lesd.  sieurs  Conseillers  et  les  sieurs  Procureur  du 
Roy  et  Receveur  de  îad.  Ville,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel ,  Prévost  des  Marchans  ; 

Poulin,  Dauvergne,  de  Cressé,  Eschevins; 

Président  Hennequin,  Violle,  Dudrac,  Guyot, 
Dugué,  Larcher,  de  Chomedey,  de  Jumeauville, 
Huault,  de  Brageloigne,  .\ubery,  Conseillei*s. 

Sur  les  remonstrances  faictes  par  monsieur  le 
Prévost  des  Marchans  à  messieurs  les  Conseillers,  en 
l'assemblée  faicte  sur  le  différend  d'entre  lesd.  Con- 
seillers, d'une  part,  et  les  Procureur  et  Recepveur  de 


lad.  Ville,  d'auitre  part,  pour  raison  de  la  presceance 
par  eulx  respectivement  prétendue  pour  marcher  au 
jour  de  l'entrée  du  Roy,  mardy  prochain,  et  affin 
d'obvier  à  desordre  et  confusion,  ont  lesd.  parties 
arresté  ce  qui  s'ensuict.  C'est  assçavoir  que,  après 
messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins, 
iceulx  Procureur  et  Recepveur  marcheront  avec  le 
Greffier  de  lad.  Ville,  eulx  trois  ensemblement,  tout 
d'ung  mesme  rang  et  coste  à  costc,  et  lesd.  Con- 
seillers après  eulx,  et  ce  par  manière  de  provision, 
sans  tirer  à  conséquence  pour  l'advcnir  ny  aucune- 
ment prejudicier  aux  droictz  des  parties  au  princi- 
pal, faisant  toutes  protestations  nécessaires  les  ungs 
allenconlre  des  aultres,  et  sans  que  pour  raison  de 
ce  led.  Greffier  puisse  prétendre  sceance  auparavant 
lesd.  sieurs  Conseillers. 


CCGLXXXVI  [LXXIII].  —  Lettres  du  Roy  touchant  l'ordre  de  marcher'^'. 

5  m«r»  1571.  (A,  fol.  5g  1^;  B,  fol.  65  i*.) 


(tDe  par  le  Roy. 
■  Très  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu 


le  différend  qui  s'est  meu  entre  les  Conseillers  de 
nostre  ville  de   Paris  et  les   officiers  du   Bureau 


(')   Var.  sMarcek).  (B). 

f*)  Dans  B,  celte  délit;ëration  n'a  été  transcrite  qu'apris  la  relation  des  cërémonies  pour  la  Remtie  det  Corp»  tainU,  les  7  et 
8  man. 

O  Dans  les  deiu  Registres,  ces  lettres  ont  été  transcrites  entre  les  actes  du  1 1  et  ceux  du  19  mars,  sans  aucun  motif  apparent; 
nous  les  replaçons  à  leur  ordre  chronologique. 


230 


REGISTRES  DU  BUREAU 


d'icelle,  pour  raison  de  presceance  et  ordre  qu'il  est 
besoing  tenir  en  nostre  prochaine  entrée.  A  quoy 
voulons  pourveoir,  pour  le  désir  et  affection  que  nous 
avons  que  ung  chascun  face  son  debvoir,  nous  vous 
avons  bien  voulu  escriprc  la  présente  pour  vous  ad- 
vertir  que  nous  avons  ces  jours  passez,  en  présence 
de  vous,  verballement  faicl  entendre  à  nos  amez  et 
feaulx  Conseillers  on  nostre  Conseil  prive'  et  Presi- 
dens  en  nostre  court  de  Parlement,  mess"  [Ber- 
nard]'''  Prévost  et  [Pierre]  'i'  Hennequin,  qui  sont 
du  nombre  des  vingt  quaire  Conseillers  de  l'Hostel 
de  nostredicte  Ville,  que  noslre  intention  a  esté, 
comme  encores  est,  que  par  provision  et  sans  tirer 
à  conséquence,  que  les  Procureur  et  Receveur  dud. 
Hostel  de  Ville  marchent  après  vous  dictz  Prévost  et 
Eschevins,  et  lesd.  Conseillers  après '-'. 

tr  A  quoy  vous  ne  faillerez  de  tenir  la  main ,  et  que 
aulcun  ne  face  fauile  d'assister  à  nostredicte  entre'e, 


[1571] 

sur  peyne  d'estre  par  vous  pourveu  en  la  place  des 
deffaillnns,  ainsi  qu'il  sera  à  faire  par  raison, 
excepté  loutesfois  noz  Officiers,  Presidens,  Conseil- 
lers de  noz  Cours  souveraines,  autre  court,  Notaires 
et  Secrétaires  [de  nostre]  Maison  et  Couronne  de 
France,  et  non  autres,  pourveu  qu'ilz  marchent  en 
corps  en  icelle  nostredicte  entrée,  et  ceulx  qui  se- 
roient  par  maladye  detenuz  ou  absens  de  nostre- 
dicte ville  de  Paris.  Et  à  ce  ne  faictes  faulte;  car 
tel  est  nostre  plaisir. 

tt Donné  aux  faulxbourgs  de  Paris,  le  cinquiesme 
jour  de  Mars  mil  v"  soixante  unze.n 

Ainsi  signé  :  tr  CHARLES". 

Et  au  dessoubz  :  aPiNARm. 

Et  au  doz  est  escript  :  «A  noz  très  chers  el  bien 
amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre 
bonne  ville  de  Paris-n  '''. 


CGGLXXXVII  [LXXIV].  —  Appel  de  l\  sentence  [touchant  les  gardes  des  marchandises]. 

6  mars  1  071.  (A,  fol.  hh  r°;  B,  fol.  64  v°.) 


Ce  jour  d'huy  mardy,  sixiesme  jour  du  présent 
moys  de  Mars  mil  v'  soixante  unze,  sont  comparuz 
par  devant  nous,  Prévost  des  Marchans,  les  maislres 
et  gardes  de  la  marchandise  de  grosserie,  mercerye 
et  joallerye,  lesquels  nous  ont  declairé  que  de  cer- 
taine sentence  de  nous  donnée  entre  eulx  et  les  jurez 
espiciers  et  appolhicquaires,  pour  le  regard  du  rei- 
glement  de  porter  le  ciel  ce  jour  d'huy,  à  l'entrée  du 
Roy'''',  ilz  s'en  sont  portez  pour  appellans;  mais 
parce  que  ilz  n'entendent  que  par  le  moyen  de  leur 
appel  le  service  du  Roy  soit  retardé  et  les  cerinionies 
accoustumées  faire  en  son  entrée  soient  obmises  par 
leur  default,  nous  ont  requis  lettres  de  ce  qu'ilz  se 


sont  présentez  pour  le  service  du  Roy,  et  que  la  souf- 
france qu'ilz  font  de  ce  que  ilz  sont  preceddez  par 
lesdictz  jurez  et  appolhicquaires  à  porter  led.  ciel  ne 
leur  puisse  aucunement  prejudicier,  ny  à  l'appel 
par  eulx  interjecté.  Et  ce  qu'ilz  en  font  est  pour 
obvier  quant  à  présent  aux  scandalles  et  pour  eulx 
rendre  obeyssance  tant  au  Roy  que  à  nous. 

Dont  et  desquelles  choses  susdicles  nous  ont  lesd. 
maistres  et  gardes  demandé  lettres,  lesquelles  leur 
avons  octroyées,  et  accordé  actes  de  leur  protesta- 
tion que  ('''  la  souffrance  de  preferance  desd.  jurez 
espiciers  et  appothicaires  soit  sans  prejudicier  à  leur 
droict  et  à  leurs  appellations  par  eux  interjectées. 


'')  Les  prénoms  sont  en  blanc  dans  A  et  B. 

">  Ce  règlement  provisoire  fui  donné  sous  la  forme  d'un  arrêt  du  Conseil  en  date  du  2  mars,  qui  devrait  être  transcrit  ici,  car 
il  figure  parmi  les  minutes  des  Délibérations  du  Bureau  de  la  Ville,  avec  cet  intitulé  :  Extraict  des  Registre»  de  l'Hostel  de  Ville.  Nous 
en  donnons  les  premières  lignes  seulement,  puisque  le  dispositif  est  reproduit  en  quelque  sorte  dans  ces  lettres  de  Charles  IX  à 
rÉchevinage  :  «Le  Boy  estant  en  son  Conseil,  tenu  à  Paris  le  deuxiesme  jour  du  mois  de  Mars  mil  cinq  cens  soixante  et  unze.  Du- 
quel estoient  monseigneur  le  duc  d'Alençon,  son  frère,  messeigneurs  les  cardinaux  de  Bourbon,  de  Lorraine,  de  Pellevé,  monsei- 
gneur le  duc  de  Nevers,  messieurs  de  Morvillier,  de  Limoges,  de  Lansac  et  de  Birague,  les  sieurs  de  Foix,  Chiverny  et  de  Roissy, 
tous  Conseillers  du  Boy  en  sondict  Conseil,  les  Presidens  de  Morsan  et  de  Bourinville,  aussy  Conseillers  d'Estat  et  Conseillers  de 
sad.  ville  de  Paris,  et  après  avoir  ouy,  en  la  présence  de  ses  Advocatz  et  Procureurs  généraux  en  la  court  de  Parlement  et  des  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins,  m"  Claude  Perrot,  son  Procureur  et  de  lad.  Ville,  des  rcmonstrances  qu'il  a  faictes  de  ce  que  de 

tout  temps  immémorial,  les  prédécesseurs  tant  de  luy  que  de  m' François  de  Vigny,  Receveur  de  ladicte  \ille »  (Archives  nal., 

H  1881.)  Ce  litige  n'était  pas  nouveau;  il  avait  déjà  été  tranché  de  la  même  façon  provisoire  le  ag  avril  iBig,  lors  de  l'entrée  du 
roi  Henri  IL  (Voir  le  tome  III  des  Délibérations  du  Bureau  de  In  Ville  de  Paris,  page  161,  note  3.) 

P)  La  suscription  manque  dans  B. 

'*'  Le  a8  février  précédent,  ci-dessus  n°  CCCLXXXIII. 

<')  Les  deux  Begistres  portent  nde  la  souffrance"). 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


231 


CCCLXXXVIII  [LXXV].  —  [E>trée  du  roi  Charles  IX  À  Paris  f^'.] 

6  mars  1571.  (A,  fol.  7a  r'-ii.î  v";  B,  fol.  aaa  r'-ago  v°.) 


Le  Roy,  après  si  dures  guerres  dont  il  a  pieu  à 
Dieu  jà  par  plusieurs  et  diverses  anne'es  visiter, 
chastier  et  corriger  ses  peuple,  royaume,  pays  et 
estatz,  dont  sont  sortiz  les  grandz  maulx,  ineonve- 
niens  et  domniaiges  que  cliascun  sçaict  et  a  veuz, 
finablement  sa  divine  bontt?,  nieue  de  son  immense 
miséricorde,  a  daigné  tourner  et  regarder  de  son 
œil  de  pitye  ses  pauvres  créatures,  changeant  les- 
dicles  guerres,  troubles  et  calamitez  en  une  bonne, 
finaiie  et  durable  paix,  qui  a  esld  faicte  et  accordée 
par  Sa  Majesté  avec  ceulx  de  ses  subjectz  qui  avoient 
prins  les  armes  contre  luy*"^',  soubz  prétexte  et  coul- 
leur  de  la  religion,  auroyl  délibéré  et  rosollu  après 
la  celebratiou  et  consommation  de  Tlieureux  mariage 
d'entre  Sa  iMajesté  et  de  très  haulte,  très  excellente 
et  très  illustre  princesse  Ysabel  d'Austriche ,  sa  future 
cspouze,  l'aire  sa  joyeuse  entrée  et  de  ladicle  dame 
en  ceste  sa  bonne  ville  et  cité  de  Paris. 

fl.  —  LES  PRÉPARATIFS.] 

[  I .  L'e.MHéE  ou  Roi  d'aBOHD  FIXÉK  à   la  TlJi 

DE  Novembre.] 

90  lepUmbrc  1570.  (A,  fol.  79  r*;  B,  fol.  39s  r°.) 

Et  de  faict.  le  sabmedy  vingtiesme  jour  de  Sep- 
tembre mil  cinq  cens  soixante  dix,  estons  messieurs 
Marcel,  Prévost  des  Marcbans,  Poulin,  Dauvergnc, 


BoucquetetdeGressé,Eschevinsde  ladicte Ville, près 
Sa  Majesté  pour  aulcuns  affaires  d'icelle  ville,  elle 
leur  auroit  declairé  que  son  intention  estoit  faire 
lesdictes  entrées  à  la  fin  du  moys  de  INoverabre  en- 
suivant, affin  qu'ilz  eussent  adonner  ordre  à  ce  qui 
estoit  nécessaire  à  cest  effect  pour  le  regard  de  la- 
dicte ville;  et  à  ces  fins  leur  auroict  faict  expédier. 
Icdict  jour,  les  lectres  dont  la  teneur  ensuict: 

(tDe  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  vous  avons  jà 
advertiz  comme  nous  avons  délibéré,  incontinent 
après  noz  nopces  que  nous  prétendons  faire  de  brief, 
arriver  en  noslre  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  avecq 
nostre  très  chère  et  très  amée  espouze  future,  là  où 
nous  espérons  faire  noz  entrées,  l'une  à  ung  jour  et 
l'autre  an  jour  subséquent,  ou  deux  jours  après;  et 
qui  pourra  eslre,  selon  le  desseing  que  nous  avons 
jà  advisé,  à  la  fin  du  mois  de  Novembre;  auquel 
temps  vous  vous  tiendrez  preslz  avecq  noz  bons  ci- 
toyens, que  nous  espérons  que  y  feront  tel  debvoir 
que  l'on  a  de  coustume  de  faire  pour  noz  prédéces- 
seurs. Sy  n'y  faictes  faulle.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

tr  Donné  à  Paris,  le  vingtiesme  jour  de  Septembre 
mil  v'  Lxx'^'.n 

Signé  :  trCHARLESr.. 

Et  au  dessoubz  :  rPnART». 


(■)  Toutes  les  convocations,  déiibéntions ,  devis,  marchôs,  etc.  roncprnant  les  préparatifs  dos  pnirées  de  Charles  IX  cl  de  la  reine 
ÉliMbeU)  d'Autriche  ont  élé  fftoapé»  dans  tes  Itegistres  A  et  B,  de  façon  à  former  comme  une  préface  aux  descriptions  et  aux  relations 
des  deux  cérémonies  qui  sont  transcrites  ensuite.  Par  une  hiiarrcrie  de  copie  ou  de  reliure,  cet  ensemble  de  pièces  a  été  placé  dans  A 
entre  le»  actes  du  5  et  ceux  du  8  mai  1 57 1 ,  dont  elles  interrompent  la  série  chronologique  à  une  date  que  rien  no  justifie.  Elles 
occupent  les  folios  7a  r°  à  iG3  v°  de  ce  Registre.  Dans  B,  l'anomalie  est  encore  plus  notable;  les  documents  relatifs  à  l'entrée  du 
Roi  y  ont  été  insérés  entre  les  délibérations  desQ  et  19  avril  1579;  ils  sont  foliotés  de  93a  r°  à  3i8  v*. 

L'entrée  de  Charles  IX  eut  lieu  le  6  mars  1571  et  l'entrée  d'Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars.  C'est  i  ces  deux  dates  qu'il  con- 
vient de  placer  chacune  des  relations,  en  laissant  groupés  les  actes  qui  les  concernent  tels  qu'ils  le  sont  dans  les  deux  Registres.  Tout 
i-c  qui  a  trait  à  l'entrée  du  Roi,  composant  un  artirleH  paît  et  unique,  sera  compris  dans  notre  publication  sous  un  seul  numéro  cou- 
rant; mais  nous  y  marquerons  trois  grandes  divisions  :  I.  Les  rnipAiiATiPS.  —  II.  Drsciiptioiis  des  arcs  de  tbiomphr,  sculptures,  peix- 
TBiis,  DicoiATioRS.  —  III.  Lis  ctiéiioiiiES,  LE  coiTKeE.  Le  premier  chapitre  sera  subdivisé  lui-même  en  un  certain  nombre  de  para- 
graphes, pour  rendre  les  recherches  plus  faciles. 

La  relation  des  entrées  de  Charles  IX  et  de  la  Reine  a  été  imprimée  en  1571  à  peu  près  telle  qu'elle  se  trouve  dans  les  Registres 
du  Bureau  de  la  Ville,  sauf  la  première  partie  que  nous  intitulons  :  Les  PiiPARATirs.  On  trouvera  dans  une  note  subséquente,  au 
commencement  du  chapitre  11,  la  description  du  volume  imprime  et  l'indication  exacte  de  ce  qu'il  fournit  en  plus  ou  en  moins,  avec 
le  nom  de  son  auteur. 

'''   La  pain  de  Saint-Germain-en-Laye  (if)  août  1.570),  dite  paix  boilevteet  mal  attiie,  qui  mit  fin  à  la  troisième  guerre  de  religion. 

(''  Cette  lettre  a  élé  imprimée  à  l'époque  avec  d'autres  pièces,  sous  le  titre  :  Mandement  du  Roy  pour  le  jour  de  $on  entrée  dans  ta 
ioMM  nU>  dt  Parie.  Plu$  l'ordonnance  de  Sa  Majesté  tur  let  défenttt  de  porter  mrnqaet  et  armet.  A  Paris,  de  l'imprimerie  de  Guil- 
laume de  Nyverd,  petit  in-8°  de  8  pages. 


232 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[2.  —  Assemblées  de  Ville  des  s 5  et  98  Septembre.] 

(A,  fol.  73  V";    B,  fol.  323  v°.) 

Ces  commandement  et  lettres  receues,  lesdictz 
sieurs  Prévost  des  iMarchans  et  Eschevins ,  se  mons- 
Irans  promptz  et  devotz  envers  leur  prince  et  natu- 
rel seigneur,  auroient,  le  vingt  troisiesme  jour  desd. 
mois  et  an,  faict  expédier  mandemens  à  Messieurs 
les  vingt  quatre  Conseillers  de  ladicte  Ville  au  lundy 
ensuyvant,  affin  de  eulx  trouver  en  l'Hostel  d'icelle 
Ville,  pour  oyr  la  lecture  desdictes  lettres  et  adviser 
par  ensemble  à  ce  qui  estoict  nécessaire  et  requis 
pour  telle  si  sumptueuse  et  manificque  entrée.  Dont 
ensuict  la  teneur  dudict  mandement  f^'. 

Le  lundy  vingt  cinquiesme  jour  d'iceulx  mois  et 
an,  pour  ce  que  lesdictz  sieurs  Conseillers  ne  se  trou- 
vèrent en  nombre  suflîzant  audict  Hostel  de  Ville 
pour  l'effect  dessusdict,  ladicte  assemblée  fut  remise 
et  continuée  au  jeudy  ensuivant.  Et  à  ces  fins  furent 
expédiez  nouveaulx  mandemens  ausdiclz  sieurs  Con- 
seillers. 

A  ce  jour  de  jeudy  vingt  huicliesme  de  Septembre 
audict  an ,  en  ladicte  assemblée ,  seroient  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  Boucquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 


[1571] 

Président  L'Huillier,  Dudrac,  Perrot,  d'Athis, 
Dugué,  Larcher,  Leliepvre,  Sanguyn,  de  Chomedey, 
de  Palluau,  de  Jumeauville,  Huault,  Sanguyn,  s'  de 
Livry,  Leprebstre  et  Aubery,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  ledict  sieur 
Prévost  des  Marchans  auroict  faict  bien  amplement 
entendre  les  causes  d'icelle,  et  lecture  faicte  des- 
dictes lettres  du  Roy  cy  dessus  transcriptes ,  auroict 
esté  conclud,  advisé  et  délibéré  par  toute  la  compai- 
gnye  que  l'on  doibt  faire  à  Leurs  Majestez,  csdictes 
entrées,  pardebvoir,  tout  le  service,  honneur,  sump- 
tuosité,  magnilTicence  et  Iriumphe  qu'il  sera  pos- 
sible, tant  par  démonstration  de  joye,  allégresse, 
poésie,  perspective,  sculpture,  painctures,  sump- 
tueulx  accoustremens  que  aultrement,  et  faire  en 
sorte  que  lesdictes  entrées  soient  aussy  excellentes  et 
non  moindres  qu'il  fut  faict  par  ladicte  Ville  es  en- 
trées du  feu  Roy  Henry,  que  Dieu  absolve,  et  la  Royne 
mère  du  Roy  f"^'. 

Et  pour  subvenir  aux  fraiz  qu'il  conviendra  faire, 
prandre  et  recouvrer  jusques  à  la  somme  de  qua- 
rante huict  mil  livres  tournois  pour  quatre  mil  livres 
tournois  de  rentes  à  prandre  sur  les  plus  valleurs 
des  fermes  cy  devant  allienées  à  ladicte  Ville  pour  la 
solde l^>  des  cinquante  mil  hommes  de  pied'*'. 

Et  pour  oster  et  lever  la  difficulté  qui  pourroit 
intervenir  pour  le  regard  des  robbes  que  lesdictz 
sieurs  Conseillers  et  Quarteniers   de  ladicte  Ville 


(')  Var.  (t Ensuit  le  dit  mandementn  (B).  Malgré  cette  annonce,  les  lettres  de  convocation  n'ont  pas  été  insérées  en  cet  endroit.  Elles 
ligarent  à  la  date  du  28  septembre  sur  les  deux  Registres  et  dans  lo  présent  Volume,  sous  le  n°  CCCXXXIII,  page  190. 

'^)  L'entrée  d'Henri  II  eut  lieu  le  i6  juin  iSig  et  celle  de  Catherine  de  Médicis,  le  18  juin.  La  relation  en  est  imprimée  dans  le 
tome  III  de  notre  Collection,  pages  lôi-iSo. 

<"  Le  Registre  A  porte  fautivement  rla  somniei,  au  lieu  de  trsotdev. 

'*'  Les  lettres  patentes  autorisant  la  ville  de  Paris  à  faire  cet  emprunt  de  48,ooo  livres  sont  datées  de  Paris,  le  4  octobre  1570, 
et  furent  enregistrées  à  la  Chambre  des  comptes  le  16  du  même  mois.  Nous  en  donnerons  la  partie  essentielle  :  ttComme  nous  ayons 
naguère»  résolu  par  l'advis  de  la  Royne,  nostre  très  honnorée  dame  et  mère,  de  faire  dedans  brief  temps noslre  entrée  en  la  ville  de 
Paris,  avecqnes  noslre  très  chère  et  bien  amée  la  Royne  noslre  future  espouze,  et  pour  cesl  effect  eussions  adverti  et  mandé  noz  très 
chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  dicte  Ville  de  eulx  préparer  et  donner  ordre  de  bonne  heure  pour 
nous  y  recepvoir,  faisant  les  choses  avecques  telle  honnesteté  el  despence  qu'ilz  ont  accoustumé  faire  aux  entrées  de  noz  prédécesseurs  : 
sur  quoy  ayant  faict  assembler  les  Conseillers  de  nostredicte  Ville,  qui  auroient  advisé  de  nous  faire  dire  et  remonslrer  que,  à  l'occa- 
sion des  autres  grandes  charges  et  affaires  que  noslrediclo  Ville  a  cy  devant  euz  à  supporter  el  qu'il  leur  convient  encores  chacun  jour 
fiiire,  pour  les  euvres  el  réparations  requises  et  nécessaires  à  faire  en  nostredicte  \ille,  ilz  ne  pourroient  supporter  lesdiz  fraiz  et 
n'auroient  aucun  moyen,  si  ce  n'esloyl  qu'il  nous  pleust  leur  permeclre  de  vendre  et  constituer  rente  à  ceulx  qui  en  vouldroient 
acquérir  jusques  à  la  somme  de  quatre  mil  livres  tournois  par  chacun  an ,  pour  promptement  recouvrer  la  somme  de  quarante  huict  mil 
livres  tournois,  et  les  assigner  sur  les  plus  valleurs  des  aydes  et  impositions  qu'ilz  lievenl  par  permission  de  noz  prédécesseurs  à  nostre- 
dicte Ville  pour  le  faict  de  la  soulde  des  cinquante  mil  hommes  de  pied,  après  les  rentes  cy  devant  sur  ce  constituées,  charges  el  fraiz 
sur  ce  payez,  ainsi  que  en  autre  cas  semblable  a  esté  faict,  et  leur  a  esté  permis,  mesmes  pour  l'entrée  du  feu  Roy  nostre  trèshonnoré 
seigneur  cl  père..  .  Sçavoir  faisons  que  nous,  voullans  favorablement  Iraicter  lesdiz  Prévost  des  Marchans  cl  Eschevins,  el  aflin  que 
lesdictes  œuvres  et  réparations  nécessaires  à  faire  en  nostre  dicte  Ville  ne  soient  délaissées  et  discontinuées  à  l'advenir,..  .  avons.  .  . 
voullu,  permis  et  octroyé,  voulons,  permettons  et  octroyons  à  iceulx  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  que,  pour  satisfaire  et  fournir 
aux  fraiz  tant  de  nostre  dicte  entrée  que  de  celle  de  la  Royne, ...cl  aux  dons  qui  nous  seront  respectivement  faictz,  et  mesmes  pour 
la  despence  des  arcs  triumphans,  théâtres,  portiques  et  eschaffaulx  qui  seront  mis  et  apposez  es  rues  et  carrefours  de  ladicte  Ville, 
robes  et  habitz  desdictz  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  elautres  officiers  d'icelle  Ville,  ainsi  qu'U  a  esté  faict  en  semblable  pour 


[i57i] 

doibvent  porter  èsdictes  entrées,  a  esté  ordonné  '^' 
(jue  lesdiclz  s"  Conseillers  auront  chacun  une  robbe 
de  sattin,  pour  lesquelles  leur  sera  payé  par  ladicte 
Ville  la  somme  de  quatre  vingtz  livres  parisis  à  cha- 
cun, et  iesdictz  Quarteniers  aussi  chacun  une  robbe 
de  damas  du  pris  de.  .  . .  ''^^  aussi  chacun. 

Suyvant  lesquelles  lettres,  commandement  de  Sa- 
dicte  Majesté,  délibération  et  ad\iz  de  ladicte  assem- 
blée dessusdicte,  mesdictz  sieurs  auroient  pour  icelles 
effectuer  mandez  et  priez  venir  en  l'Hostel  de  ladicte 
Ville  les  sieurs  de  Ronssard  '^'  et  de  Dorât'*',  poètes 
François  très  doctes  etexcellens  es  langues  grecque, 
latine  et  françoise;  lesquelz,  après  qu'ilz  leur  eurent 
amplement  communicqué  de  cest  affaire,  comme 
très  affectionnez  au  service  de  Sa  Majesté  et  à  l'hon- 
neur de  ladicte  Ville,  auroient  prins  sur  eulx  le  faix 
et  charge  de  la  facture  et  composition  de  la  poésie, 
ordonnance  et  deviz  de  la  perspective,  sculpture  et 
painclure,  dont  iiz  se  seroient  très  heureusement 
acquittez,  comme  l'on  verra  cy  après.  Et  de  leur 
advis  et  oppiuion,  auroient  mesdictz  sieurs  faict 
plusieurs  marchez  séparément  et  appart,  tant  à 
m'  Charles  Le  Conte,  Maistre  des  œuvres  de  ladicte 
Ville,  pour  la  charpenterye,  eschauffaulx,  Iheatreset 
ares  triumphans,  Nicolas  Labbé'*'  et  Pierre  d'Angers, 
paintres,  pour  les  perspectives  et  painctures,  que 
m"  Germain  Pillonf''',architecque  et  sculpteur  du  Roy, 
pour  les  sculptures  et  aullres  choses  deppcndans  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


233 


leurs  estatz ,  composées  et  devisées  par  Iesdictz  poètes , 
et  aultres  ordonnées  par  mesdicts  sieurs,  ainsi  qu'il 
est  contenu  èsdicts  marchez  passez  par  devant  no- 
taires. Et  fust  ordonné  à  m"  Guillaume  GuiUain, 
Maistre  des  œuvres  de  maçonnerie  de  ladicte  Ville, 
de  fournir'"'  cequiseroict  nécessaire  pour  son  estât, 
ensemble  y  avoir  l'œil,  afin  que  tout  fust  conduict 
et  rendu  en  bon  estât. 

Pour  obbeyr  et  satisfaire'^'  ausquelz  marchez  et 
suivant  iceulx,  Iesdictz  Leconte,  Labbé,  d'Angers  et 
Pillon  dessus  nommez  travailiirent''''  et  font  travailler 
incessamment  et  sans  divertir  à  aultres  affaires,  au 
faict  et  manufacture  des  choses  dessusdictes,  suivant 
les  pourtraictz,  compositions,  desseings  et  ordon- 
nances desdictz  sieurs  de  Ronssard  et  de  Dorât,  or- 
dinairement assistez  et  commandez  de  mesdictz 
sieurs  de  la  Ville,  qui  à  ce  ont  tousjours  l'œil  et  la 
supperintendence,  comme  chacun  veoit. 

[3.  —  Ordre  de  dresser  des  rôles  par  quartier 

DES  NOTABLES  ENFANTS  DE  ParIS.] 

■i  octobre  1570.  (A,  fol.  76  v°;  B,  fol.  aaâ  v°.) 

Et  veoyans  mesdictz  sieurs  ces  choses  en  fort  bon 
ordre  el  acheminement,  auroient,  le  deuxiesme  jour 
d'Octobre  ensuivant,  resoUu  et  advisé  de  expédier,  et 
de  faict  furent  particullierement  envoyé  mandemens 
aulx  Quarteniers  de  ladicte  Ville,  contenant  ce  qui 
s'ensuict  '•"'. 


la  dicte  entrée  de  nostredicl  feu  seigneur  el  père,..  . .  ilï  puissent  vendre  et  constituer  rente  jusques  à  ladicte  somme  de  quatre  mil 
livres  tournois  par  cliacun  an ,  pour  le  recouvrement  de  ladicte  somme  de  XLriii"  livres,  etc. .  .  »  (  Original,  dans  la  liasse  des  Aliénation» 
dg  rente»  à  la  ville  de  Paris,  Archives  nat. ,  Hai53,à  la  date).  Cette  somme  fut  dépassée.  Un  fragment  de  compte  des  sommes  déboursées 
à  l'occasion  des  entrées  du  Roi  et  dp  la  Reine  donne  comme  total  des  dépenses  6g,3a3  livres  i4  sous  9  deniers.  (Cimber  et  Danjou, 
Archives  curieuse*  de  l'histoire  de  France,  1"  série,  t.  VIII,  p.  867.) 

(1)  Par  lettres  patentes  données  à  Paris,  le  3  novembre  1670  (Archives  nat.  KK  1012,  fol.  33o  v°),  dont  il  a  été  question  déjà. 
Les  officiers  de  la  Ville  avaient  étrenné  ces  robes  pour  les  fêtes  du  mariage  de  Charles  IX.  (Ci-dessus,  page  19g  et  note  3.) 

'*>  Le  chiffre  est  en  blanc  dans  A  et  B. 

*''  Pierre  de  Ronsard,  le  plus  célèbre  poète  du  xvi' siècle,  né  le  11  septembre  lîjai  au  château  de  la  Poissonnière  (Vendômois), 
mort  le  47  décembre  t585  au  prieuré  de  Saint-Cosme-cn-l'lsIe,  près  deToura.  Il  reçut  370  livres  tournois  «à  lui  ordonnées  par  Mes- 
sieurs de  la  Ville,  pour  les  intentions,  devises  et  inscriptions  qu'il  Gt  pour  les  entrées  du  Roi  et  de  la  Reinen.  (Extrait  du  compte 
publié  par  Cimber  et  Danjou.) 

'')  Jean  Daurat  ou  Dorât,  poète  français,  grec  et  latin,  professeur  de  grec  au  Collège  de  France,  né  à  Limoges,  mort  à  Paris  te 
1"  novembre  i5S8.  Sur  le  compte  qui  vient  d'être  cité,  Jean  Dorât,  qui  composa  toutes  les  inscriptions  latines  et  grecques  (el  elles 
furent  nombreuses,  comme  on  le  verra),  ne  figure  que  pour  une  somme  de  ag  livres. 

("  De  son  véritable  nom,  Niccolo  del  Abbate.  On  trouve  un  grand  nombre  de  renseignements  sur  l«8  travaux  de  r«t  artiste,  peu 
connu  aujourd'hui,  dans  les  Comptes  des  bâtiments  du  i?o»  (i5a8-i57t),  publiés  par  M.  le  marquis  de  Laborde,  a  vol.  in-8°,  Paris, 
Baur,  1877  et  1880. 

'•'  Germain  Pilon,  ou  Pillon,  célèbre  statuaire ,  contrôleur  général  des  monnaies  (1578),  né  vers  t535  à  Paris,  où  il  est  mort  le 
3  février  1 590. 

O    Var.  rfaire»  (B). 

^"  cEt  satisfaire"  manque  dans  B. 

<•'    Var.  cttraviiilloyenln  (B). 

'""  Ce  mandement  a  été  transcrit  une  première  fois,  à  sa  date,  sur  les  Registres  A  et  B.  (Voir  ci-dessus  le  n'  GCCXXXVI, 
page  iga.) 

VI.  3o 


mpatiftiii  xiriovALt. 


234 


REGISTRES  DU  BUREAU 


t  SireNicolas  Paulmier,  Quarteiiicr  de  iadicte  Ville , 
appeliez  voz  cinquantoniers  et  dixiniers  et  avecq  eulx 
faictes  roolle  et  description  de  tous  les  notables 
enffans  de  ceste  Ville,  aagez  depuis  dix  huictjusques 
à  trente  cinq  ans,  lequel  roolle  nous  apporterez  ou 
envoyrez  dedans  demain.» 

Ce  que  lesdictz  Quarteniers  auroient  faict ,  quelques 
jours  après,  chacun  particullieroment^^'.  Lesquelz 
roolles  veuz  au  Bureau  de  Iadicte  Ville  par  mesdictz 
sieurs,  iiz  auroient,  tous  aultres  affaires  postposez, 
vacqué  à  mander  chacun  jour  au  Bureau  d'icelle 
lesdictz  enffans  de  la  Ville ,  tant  ceulx  desnommez 
èsdictz  roolles  que  aullres  qu'ilz  cognoissent  propres 
et  de  la  sorte  requise,  pour  assister  à  cheval  et  en 
armes  èsdictes  entrées,  iceulx  receuz,  oys,  admones- 
tez et  excitez  de  ce  faire,  et  pour  cest  effect  qu'ilz 
eussent  à  eulx  fournir  de  cheval,  armes,  habitz  et 
accoustremens  honnestes,  suivant  la  déclaration  et 
pourtraict  qu'ilz  leur  en  auroient  faict  faire  et  bail- 
ler par  les  Quarteniers  de  leurs  quartiers,  le  plustost 
que  faire  se  pourroit. 

Bonne  partie  desquelz  affectionnez  et  à  leur  Roy 
et  à  leur  Ville,  congnoissans  que  à  ce  ilz  estoient  obli- 
gez par  debvoir,  auroient  voluntairement  et  liberal- 
lement  promis  ce  faire;  et  les  aultres  n'ayans  peult 
estre  les  moyens,  facultez  ou  dextérité  telz  qu'il  est 
requis  à  chose  de  si  haulte  entrcprinse,  touchez 
neantmoings  de  la  mesme  affection,  s'en  seroient  du 
commencement  aulcunement  excusez  pour  ne  leur 
rester  que  la  bonne  volunté,  leur  estant  du  tout  def- 
faillye  la  puissance,  comme  ilz  disoient.  Toutesfois 
après  plusieurs  remonstrances  et  admonitions  sur  ce 
à  eulx  faictes  par  mondict  sieur  le  Prévost  des  Mar- 
chans,  la  meilleure  part  d'iceulx  auroict  aussy  pro- 
mis et  accordé  ce  faire.  Et  pour  le  regard  de  ceulx 
qui  estoient  notoirement  riches  et  oppulans  en  biens , 
propres  et  adextres  à  ce  que  dessus,  et  neantmoings 
refroidiz  et  reffuzans,  icelluy  s"^  Prévost  leur  auroyt 
commandé   et  enjoinct  obbeyr  et  eulx   garnir  et 


[,57i] 

fournir  de  chacun  ung  beau  cheval  de  service,  ha- 
bitz et  accoustremens  honnestes,  et  d'iceulx  faire 
monstre  dedans  quinzaine  prochainement  venant, 
en  peine  de  cent  marcs  d'argent  chacun  deffaillant. 
et  à  mesure  qu'ilz  auroient  promis,  signe  sur  une 
promesse  oij  estoit  escript  ce  qui  s'ensuict  : 

(tNous  soubzsignez  avons  promis  et  promettons, 
par  ces  présentes  signées  de  noz  mains,  à  nos- 
seigneurs les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
ceste  ville  de  Paris,  de  nous  armer,  monter  et  équi- 
per d'habitz,  armes  et  chevaulx,  selon  les  desseings 
et  pourtraictz  qui  nous  seront  communiquez,  et  nous 
trouver  en  tel  oidre  et  ecquipaiges  aux  entrées  du 
Roy  et  de  la  Royne,  et  à  telle  heure  qu'il  plaira  à 
nosdictz  seigneurs  de  Iadicte  Ville  nous  mander,  et 
obeyr  à  leurs  commandemens  et  à  celluy  de  nostre 
cappitaine.  Eu  i'oy  de  quoy,  nous  avons  signé  ceste 
présente,  au  giand  Bureau  et  Chambre  du  Conseil 
de  Iadicte  Ville,  le  quatorzeiesme  jour  de  Décembre 
l'an  M.  v°  soixante  dix  '^'.n 

[h.  —  Convocations  des  gens  de  métier.] 

Octobre  1670.  (A,  fol.  75v'';  B,  fol.  22.5  v°.) 

Et  quant  aux  gens  de  meslier  de  Iadicte  Ville,  qui 
de  tout  temps  et  ancienneté  ont  accoustumé  et  sont 
tenuz  assister  ausdictes  entrées ,  auroient  esté  mandez 
séparément  et  à  part  au  Bureau  d'icelle  Ville,  du- 
rant tout  le  mois  d'Octobre  oudict  an;  et  après  avoir 
esté  iceulx  amplement  certiorez  et  advisez  de  la  vo- 
lunté et  commandement  du  Roy,  excitez  et  comman- 
dez par  mesdiclz  sieurs  de  eulx  assembler  et  adviser 
entre  eulx  à  ce  qui  estoit  nécessaire,  chacun  en  leur 
regard,  pour  le  faict  desdictes  entrées,  mesmes  four- 
nir, habiller  et  armer,  aux  despens  des  communaul- 
tez  desdictz  mestiers,  le  nombre  d'hommes  vestuz  et 
armez  des  hahitz  et  armes  qu'ilz  leur  auroient  or- 
donnez et  commandez,  leur  auroit  esté  expedyé  et 
envoyé  mandement,  à  chacun  mestier  particulliere- 
ment,  dont  la  coppie  de  l'ung  d'iceulx  seuHement . 
pour  éviter  prolixité,  est  cy  transcripte  : 


'''  On  conserve  parmi  les  Acquit»  du  Domaine  les  rôles  des  trois  quartiers  de  Maheut,  Bottier  et  Parfait,  compris  entre  la  rue  Mont- 
martre, les  Halles  et  ta  rue  Vieille-du-Tempie.  C'est  une  minute  avec  les  annotations  marginales  du  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville,  chargé 
d'aller  faire  les  convocations  à  domicile.  Les  listes  contenaient  simplement  les  noms  des  fils  de  notables;  le  sergent  y  ajoutait  l'adresse 
par  rue  ou  enseigne,  quand  il  le  jugeait  à  propos  ou  pour  aider  sa  mémoire,  la  mention  de  la  personne  à  qui  il  s'était  adressé  et  les 
refus  qu'il  avait  essuyés.  Au  bas  du  rôle  se  trouve  le  petit  procès-verbal  qui  suit  :  «De  l'ordonnance  verballe  de  Messieurs  les  Prévost 
des  .Vlarcbaiis  et  Eschevins  de  ceste  ville  do  Paris,  j'ay,  sergent  en  l'Hoslel  de  Iadicte  Ville  soubzsigné,  faict  commandement  aulx 
personnes  desnommez  en  ce  présent  rolle,  en  parlant  selon  et  ainsi  qu'il  est  contenu  en  la  marge  d'icelluy,  de  comparoir  demain  au 
Bureau  de  Iadicte  Ville,  affin  de  signer  sur  le  rolle  des  enfans  de  Paris,  pour  assister  à  l'entrée  du  Roy  et  de  la  Royne.  Faict  le 
imi'  octobre  mil  v^nx,  prosens  Pierre  ïassart,  Jehan  Petit  et  aultres».  Signé  :  rrG.  LAssien!!.  (Archives  nat.,  H  aoGô^) 

<^'  Cette  formule  d'engagement  ne  se  trouve  que  dons  le  Registre  B.  La  place  est  restée  en  blanc  dans  A. 


[.571] 

ir  De  par  les  Prevosl  des  Marchons  et  Eschevins 
de  ta  ville  de  Paris. 

tII  est  enjoinct  aux  jurez  du  niestier  de de 

cesle  Ville  de  Paris  de  tenir  prestz .  .  .  >iî  hommes 
de  leur  mestier,  bien  en  ordre  et  equippez ,  suivant 
le  pourlraict  qui  leur  en  sera  baillé  par  leur  cappi- 
taine  '"^',  sçavoir  tous  harquebuziers  habillez  d'ung  bon 
pourpoiuct  blanc  avecq  ung  collet  de  maroquin  ou 
buffle,  d'une  paire  de  chausses  de  couleur  de  gris, 
bouffées  de  taffetas  ou  bandes  d'incarnat,  avecq  cein- 
ture et  espée,  ung  niorion  bien  net  et  cler,  gravé  et 
doré,  s'il  est  possible,  avecq  la  harquebuze  bien 
nette  et  claire,  et  le  fourniment  et  equippaige  tout 
tel  qu'il  fault  à  ung  harquebuzier,  pour  l'entrée  du 
Roy  '^'  qui  se  fera  de  brief '*',  au  commencement  de 
Febvrier  prochain.  Et  pour  fournir  aux  fraiz,  pourrez 
contraindre  tous  ceulx  dudict  mestier  tant  de  la  Ville 
que  faulxbourgs,  le  fort  portant  le  foible,  et  ce  par 
toutes  voyes,  manières  dues  et  raisonnables.  Et  parce 
que  en  attendant  que  l'on  face,  lesdictz  accoustrc- 
mens  de  chausses  et  poui-poinctz,  nous  attendrons 
faire  la  reveue  de  voz  hommes,  le  m'  de  Janvier 
prochain'^',  en  la  place  des  Tournelles,  ne  faillez 
de  les  faire  tenir  prestz  à  ce  jour,  sur  peine  de  l'a- 
mende en  voz  propres  et  privez  noms. 

rFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  xiii' jour 
d'Octobre.» 

[5. —  Mandexemts  aux  officiers  de  la  Ville.] 

i3  octobre  1570.  (A,  fol.  76  r°;  B,  fol.  3a6r°). 

Ce  mesme  jour  et  aultres  ensuivans,  auroient  pa- 
reillement  esté  envoyez   aultres   maudemens   aux 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


235 


procureurs  des  communaultez  des  officiers  d'icelle 
Ville,  chacun  en  droict  soy,  dont  la  coppie  de  l'un 
d'iceulx  pour  tous  les  aultres  ensuict  : 

ff  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

tril  est  enjoinct  aux  officiers  de  ladicte  Ville  de 

tenir  prestz '^1  hommes  de  leurs  compagnyes, 

vestuz  de  robbes  et  casacquins  de  drap  rouge  et  bleu , 
avecq  ung  baston  blanrq  en  la  main ,  pour  nous  ac- 
compaigner  à  l'entrée  du  Roy  et  de  la  Royne,  que 
leurs  Majestez  entendent  faire  en  cesle  Ville,  le  quin- 
ziesme  jour  de  Febvrier  prochain;  et  n'y  faictes 
faulte,  sur  peyne  de  suspenlion  de  voz  estatz. 

(fFaict  au   Bureau,  le  xiii'  jour  d'Octobre  mil 

v"  LXx'^'.i' 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  tous  les 
officiers  de  ladicte  Ville,  horsmis  aux  porteurs  de 
grains  qui  n'ont  que  casaquins. 

[6.  —  Mabché  avec  Richard  Toustin et  Jean  Regnard, 

orfèvres,   pour  le  PRESENT    DESTINÉ  k  LA  ReINE.] 
tti  octobre  1670.  (A,  fol.  76  V';  B,  fol.  aa6v».) 

Les  quatorzeiesme  et  seizeiesme  jours  desdictz 
moys  et  an ,  les  marchez  pour  les  presens  d'orfaverye 
du  Roy  et  de  la  Royne  ont  esté  faictz  par  Messieurs 
avecq  Richard  Toustin  et  Jehan  Regnard ,  maistres 
orfebvres  à  Paris,  ainsi  qu'il  est  contenu  èsdictz 
marchez,  desquelz  la  teneur  ensuict,  ensemble 
d'au  lires  marchez  '*'  : 

<r  Honorable  homme  Richard  Toulin,  marchant 
orfèvre  et  bourgeois  de  Paris,  confesse  avoir  laict 


(')  Blanc  dans  les  deux  Registres. 

''I  Ce  membre  de  phrase  :  «suivant  le  pourtroict.  .  .  capitaines  manque  dans  B. 

'"  Le  uiaïuiscrit  A  porte  :  «pour  l'entrée  du  Roy  de  PouHongnen.  Ce  fut  seulement  le  9  mai  1 678  que  le  duc  d'Anjou  fui  élu  roi  de 
Pologne  par  la  diète  polonaise.  On  en  peut  conclure  que  notre  Registre  fut  transcrit  postérieurement  à  cette  date,  au  moment  sans 
doute  où  cet  événement  venait  d'être  connu  à  Paris,  ce  qui  explique  la  préoccupation  et  l'erreur  du  copiste. 

'*'  irDe  brief»  manque  dans  B. 

<"   Var  ftlc  moù  de  janvier  prochain)!  (B). 

'•'  Blanc  dans  les  Registres  A  el  B. 

'1  Cette  date  ne  saurait  être  exacte,  puisque  six  jours  après,  c'est4-dire  le  19  octobre,  le  Roi  étant  à  Écouen  écrivit  au  Prévôt 
de  Paris  de  faire  publier  que  son  entrée  était  ajournée  au  i"  janvier.  Il  ne  pouvait  donc  être  question ,  au  i3  octobre,  de  l'ajourne- 
ment au  i5  février.  tDe  pab  le  Ror.  On  faicl  attavoir  à  tout  les  chevaliers,  seigneurs  el  genlihh/mmes  estant  en  l'eslat  dudict  seigneur, 
aux  deux  cens  gentilzbcmmet  de  $a  maison  et  aux  quatre  cens  arcliers  de  sa  garde  que  Sa  Majesté  a  retardé  à  faire  son  entré'  en  la  ville 
de  Paris  jusques  au  premier  jour  de  janvier  prochain,  auquel  temps  Hz  nefauldront  de  se  trouver  avecq  leurs  chevaulx  el  equipaige  requis 
pour  acompaigner  Sad.  Majesté  à  $ad.  entrée,  etc.  Faicl  à  Escouen,  le  xjj'  jour  d'octobre  Fan  mil  cinq  cent  soixante-dix-n.  Signé  : 
ifCBA»LBS»  et  plus  bas  «Pihabtb.  (Archives  nat.,  Y  la,  fol.  388  v°.) 

'•'  Ce  marché  et  tous  ceux  qui  suiveut  ont  été  publiés,  dans  unordre  un  peu  différent,  par  M.  Douet  d'Arcq,  dans  laRevue  archéo- 
logique, .Vannée  (deuxième  partie,  du  i5  octobre  1848  au  i5  mars  1849),  en  trois  articles,  pages  519,  678  et  661. Le  savant  éditeur 
a  placé  en  lêtc  de  ce  travail  une  analyse  exacte  et  asseï  de'veloppée  de  la  description  des  arcs  de  triomphe,  décorations,  statues  el 
peintures  et  des  cérémonies  de  l'entrée,  d'après  les  Registres  du  Bureau,  et  a  donné  en  notes  à  ces  textes  quelques  éclaircissements 
techniques  que  nous  lui  emprunterons. 

3o. 


236 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1671! 


marché  à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  et 
parfaire  bien  et  deuement,  au  dicl  de  ouvriers  et 
gens  à  ce  cognoissans,  les  pièces  de  vaisselle  d'argent 
vermeil  dorées,  cizelées  et  historiées  pour  le  buffet 
et  présent  que  ladicte  Ville  entend  faire  et  présenter 
en  don  à  la  Royne,  à  son  entrée  en  ceste  Ville  de 
Paris,  cy  après  declairées; 

«C'est  assçavoir  deux  grandz  bassins  poisans cha- 
cun dix  neuf  marcs,  qui  est  pour  lesdictz  deux  bas- 
sins trente  huict  marcs,  deux  grandz  vases  poisans 
chacun  treize  marcs,  qui  est  pour  lesdictz  deux  vazes 
vingt  six  marcs,  deux  aultres  moyens  vazes  poisans 
chacun  huict  marcs,  qui  est  pour  lesdictz  deux  vazes 
moyens  seize  marcs,  une  buye  poisant  vingt  huict 
marcs,  une  navire  couverte  poisant  trente  deux  marcs; 
deux  grandes  couppes  couvertes,  cizelées,  poisans 
chacune  sept  marcs,  qui  est  pour  lesdictes  deux 
couppes  quatorze  marcs;  deux  aultres  couppes  cou- 
vertes moyennes,  poisans  chacune  six  marcs,  qui  est 
pour  lesdictes  deux  couppes  douze  marcs;  six  chan- 
deliers à  termes,  dont  trois  à  hommes  et  les  trois 
aultres  à  femmes,  poisans  chacune  cinq  marcs,  qui 
est  pour  lesdictz  six  chandeliers  trente  marcs;  trois 
sallieres  et  ung  couvescie,  poisans  ensemble  quinze 
marcs. 

«Toute  laquelle  vaisselle,  revenant  et  montant 
ensemble  à  la  quantité  de  deux  cens  unze  marcs 
d'argent,  ledict  Toutin  a  promis,  sera  tenu  el  pro- 
mect  faire  et  parfaire  bien  et  deuement  cizelée,  his- 
toriée et  dorée  dessus  et  dessoubz,  ainsy  qu'il  appar- 
tient, avec  les  armes  de  la  Ville  de  Paris,  esmaillées 
de  bonnes  coulleurs,ct  le  tout  rendre  et  livrer  bien 
et  deuement  faict,  comme  dict  est,  chacune  pièce 
du  poix  susdict  ou  environ,  dedans  le  premier  jour 
de  Décembre  prochainement  venant. 

(fCe  marché  faict  moyennant  et  parmy  la  somme 
de  trente  cinq  livres  tournois,  que  pour  chacun  marc 
deladicte  vaisselle  d'argentainsi  faicte, dorée, cizelée, 
historiée  et  du  poix  susdict,  comme  dict  est,  tant 
pour  or,  argent  que  façon  d'icelle  vaisselle,  lesdictz 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  ont  promis  et 


promectent  faire  bailler  et  payer  par  noble  homme 
maistre  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  ladicte 
Ville,  audict  Toutin  ou  au  porteur,  etc.,  en  ceste 
manière,  assçavoir  présentement  la  somme  de  mil 
livres  tournois  sur  et  tant  moings  de  ladicte  vais- 
selle, et  le  reste  et  le  surplus  au  feur  et  ainsi  que 
ledict  Toutin  fera  la  dicte  vaisselle,  qu'il  promect 
fournir  et  livrer  bien  et  deuement  faicte  du  poix  sus- 
dict, dedans  ledict  temps.  Promectant,  etc.  Obli- 
geant, etc.  Renonceant,  etc. 

tt  Faict  el  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  et  dix, 
le  quatorzeiesme  jour  d'Octobre,  w 

Signé  :  «Ymbert  et  Quetin''''). 

[7.  —  Devis  et  marché  avec  Charles  Le  Comte 
pour  les  travaux  de  charpenterie.  ] 

a6  septembre  1670.  (A,  fol.  78  r°;  B,  fol.  926  v°.) 

Cesi  le  devis  des  ouvraiges  de  charpenterijes  qu'il  convient 
faire  pour  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins de  la  Ville  de  Paris,  pour  faire  et  ériger  quatre 
arcst  riumphans ,  dont  trois  à  deux  faces  et  deux  pare- 
mens ,  et  l'aultre  à  une  face  seulle,  pour  T  entrée  du  Roy 
Charles  neufiesme,  avecq  ung  pan  de  charpenterye 
pour  servir  de  persepcetive  '-' ,  le  tout  ainsi  et  en  la 
manière  qui  sensuict  : 

«Et  premièrement  fault  faire  la  charpenterye  de 
l'arc  triumphant,  qui  sera  faict  rusticque  '^',  à  la 
porte  Sainct  Denys,  de  la  largeur  que  porte  ladicte 
porte  et  haulteur,  lequel  arc  sera  mis  et  assis  sur  le 
devant  du  pont  levis.  Et  pour  icelluy  tenir  aplomb, 
et  aussi  pour  tenir  les  lierres  et  enrichissemens  qui 
seront  mis  par  les  painctres,  fault  assembler  sa- 
blières par  voye  depuis  ledict  arc  jusques  contre  la 
porte  et  faire  la  charpenterye  des  deulx  jambaiges 
portans  face,  ainsy  que  demonstre  le  portraict, 
garny  de  poteaulx  de  longueur  qu'il  appartiendra, 
revestu  d'aultres  toises  par  voye,  et  de  liaisons,  le 
tout  couvert  et  remply  d'aiz  joinctifz'*'.  Et  au  dessus 
dudict  arc  faire  une  cornisse  ayant  saillye  tel  que 
le  requiert  l'arc  tuscan.  Et  au  dessus  faire  aultre 


'■'  Ces  signatures  ne  figurent  que  dans  B.  Dans  ce  Registre,  le  marché  avec  l'orfèvre  Toutin  a  été  rejeté,  malgré  s.n  date  et  Fan- 
nonce  qui  en  est  faite  en  tête  du  chapitre,  à  la  fin  des  actes  de  cette  nature,  après  Y  Estât  en  hrief  de  ce  qu'il  convient  faire  pour  l'entne 
de  la  Royne  de  France  (fol.  a/17  r°),  ^^^^  doute  dans  le  but  de  réunir  ensemble  les  pièces  spécialement  relatives  à  l'entrée  d'Elisabeth 
d'Autriche.  Pour  éviter  des  modifications  qui  altéreraient  la  physionomie  de  la  relation  composée  pour  la  Ville ,  nous  suivons  l'ordre 
adopté  dans  le  Registre  A ,  bien  qu'il  ne  soit  ni  méthodique  ni  strictement  chronologique. 

'■^1  Sic  dans  le  Registre  A,  en  cet  endroit  et  ci-dessous.  Le  copiste  du  Registre  B  écrit  partout  ispertpectivev. 

(')  Rustique,  c'est-à-dire  à  tètes  de  diamant. 

■'•'  De  planches  assemblées. 


[i57i] 

charpenterye  d'admortissement,  le  tout  bien  lyc  et 
assemblé,  et  couvert  par  dessus  d'aiz  joinctifz,  et 
contre  lesquelz  seront  posées  et  attacbées  les  figures 
que  demonstre  le  pourtraict.  El  aussi  faire  la  ciiar- 
penlerye  du  piédestal  ou  stillobate  dudict  arc,  garny 
de poteaulx,  sablières,  saillye  et  moulure ,  telles  qu'il 
appartiendra  audict  arc  tuscan. 

ffltem,  dedans  le  petit  boulvert  de  ladicle  porle 
Sainct  Denis,  fault  faire  ung  carré  au  dessus  du  por- 
tail, garny  de  sablières  et  portans  moulures,  pour  sur 
iceiluy  carré  y  dresser  figures  telles  qu'il  §era  advisé 
pour  le  mieulx,  soustenu  par  bas  sur  deux  poteaulx, 
qui  prandra  depuis  le  rez  de  chaussées  jusques  au 
dessus  de  ladicte  porte.  Et  illecq  sera  faict  une 
saiilye  d'ung  pied  ou  environ  qui  soustiendra  ledict 
carré. 

(titem,  fault  faire  la  charpenterye  de  l'arc  trium- 
phans  qui  sera  posé  à  l'endroict  de  Sainct  Jacques 
de  l'Hospital  '",  à  deux  paremens,  l'ung  regardant  la 
porte  Sainct  Denis  et  l'aultre  la  porte  de  Paris  f^',  de 
trente  deux  piedz  de  large,  comprins  les  jambaiges 
de  dix  à  unze  piedz  d'espoisseur,  et  de  haulteur  de- 
puis le  rez  de  chaussée  jusques  au  dessus  du  sodé 
six  toises  de  haulteur,  garny  de  poteaulx,  sablières, 
entretoises,  guettes  et  posteauk.  Le  tout  revestu  et 
remply  d'aiz  joinctifz;  ensemble  les  courbes  porlans 
le  cintre  de  la  porte  dudict  arc,  depuis  l'impost  en 
amont,  et  faire  et  placquer  sur  ledict  arc  les  mou- 
lures de  corniches  et  arc  qui  trave  {sic),  ensemble 
les  corniches  du  sodé,  et  portant  retour  avecq  la 
moulure  et  au  pourtour  de  l'arc  qui  porte  sur  l'im- 
post; le  tout  de  l'ordre  Corinthe.  Et  faire  et  ériger 
audict  arc,  sur  chascune  des  deux  faces,  quatre  coul- 
lonnes  de  l'ordre  Corinte.  Et  aussi  faire  les  stiUo- 
bates  ou  piédestal  à  l'endroict  desdictes  coullonnes, 
revestuz  de  leurs  ordres  de  moullures.  Et  à  costé 
desdictes  coullonnes  ériger  la  charpenterye  de 
huict  niches,  dedans  les(]uelles  seront  posées  les 
figures. 

ffltera,  à  l'endroict  de  la  porle  de  Paris,  fault 
faire  ung  pan  de  boys,  depuis  contre  lesboucherycs 
jusques  au  coing  de  la  rue  Sainct  Germain !'>,  de  six 
toises  de  largeur  et  cinq  toises  de  haulteur  pour 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


237 


servir  de  persepcetifve ,  garny  de  longs  poteaulx  par 
voye  de  six  toises  de  longueur,  comprins  six  piedz 
dedans  terre,  rempliz  de  sablières  et  poteaulx  par 
voye;  le  tout  revestu  d'aiz  joinctifz,  et  sur  lesquelz 
sera  posé  la  painclure  de  persepcetifve.  Et  sur  le 
hault  dudict  pan  de  boys  est  nécessité  de  faire  une 
corronisse  '*'  de  l'ordre  qui  sera  advisé. 

(t  Item, aux  deulx  boutzdu  Pont  Nosire  Dame,  fault 
faire  la  charpenterye  de  deux  arcs  triumphans  et  à 
deux  paremens  de  six  piedz  d'espoisse,  et  chacun 
de  douze  piedz  de  largeur;  et  le  reste  des  jambaiges 
qui  se  continuera  jusques  contre  les  maisons  sur 
cinq  toises  de  haulteur,  à  prandre  depuis  le  rez  de 
chaussée  jusques  au  couronnement,  où  sera  la  corni- 
che, garniz  de  poteaulx  de  longueur  qu'il  appar- 
tiendra, avecq  sablières  par  voyes  de  plusieurs  lon- 
gueurs, dont  auculnes  de  quatre  toises  de  longueur 
remplis  d'antre  toises  et  poteaulx;  et  le  tout  recou- 
vrir d'aiz  joinctifz,  tant  d'ung  costé  que  d'aultre;  et 
aussy  assembler  sablières  entre  toises  et  poteaulx 
par  voye,  à  l'endroict  de  l'espoisseur  desdictz  arcs 
aussy  rempliz  d'aiz  joinctifz.  El  sur  le  hault  desdictz 
bays'^',  tant  de  costé  que  d'aultre,  fault  mectre  et 
asseoir  corniches  de  l'ordre  doricque,  mesmcs  les 
impostz  des  arcs. 

ttltem,  faire  la  charpenterye  d'ung  grand  eschar- 
fault  à  Sainct  Ladre (*■',  de  cinq  toises  et  demye  de 
longueur  et  dix  neuf  piedz  de  largeur  et  de  treize 
piedz  de  hault,  garny  de  longs  poteaulx  de  bout 
avecq  leurs  tirans,  par  voye,  assemblez  aux  longs 
poteaulx,  soustenuz  sur  liens  revestuz  de  potelletz; 
peupler  tout  le  plancher  de  sollives  couvertes  d'aiz 
joinctifz  et  clouez  sur  lesdictes  sollives,  de  dix  neuf 
piedz  de  longueur,  aiz  et  plancher  avecq  deux  grands 
escalliers  aulx  deux  boulz  dudict  escharfault,  chacun 
de  longueur  qu'il  appartiendra,  et  de  dix  piedz  de  lar- 
geur, servant  de  monter  et  descendre  audict  eschar- 
fault; sur  le  pavé,  garny  de  gros  poteaulx  par  voye 
avecq  sablières,  potelletz  assemblez,  soustenuz  sur 
liens  mis  en  liaison  avecq  les  rassignaulx*^'  par  voye 
assemblez  aux  gros  poteaulx  soustenuz  sur  liens,  et 
le  tout  porté  sur  platteforme  de  boys  ;  et  mectre  et 
asseoir  sur  lesdictz  rassignaulx  quatre  sablières  de 


"'  A  la  Porte  aux  Peintres,  comme  on  le  verra  dans  la  description. 

'»'   Var.  ffl'apporl  de  Parisn  (B),  ici  et  à  l'alinéa  suivant. 

"'  La  rue  Sainl-Germain-l'Auxerrois,  allant  du  Grand  Chdtelet  à  la  rue  de  l'Arbre-Sec. 

"'  Corniclie. 

^^'   Var.  ffarcsT?  (B),  mot  qui  semble  préférable. 

•'  Sur  cet  écliafaud  élevé  devant  le  prieuré  de  Saint-Lazare  fut  placé  le  Irone  du  Roi. 

'''  Ou  rouignoli,  coins  de  bois  que  l'on  fait  entrer  de  force  dans  des  mortaises. 


238 


REGISTRES  DU  BUREAU 


longueur  qu'il  appartiendra,  sur  lesquelles  seront 
mises  chantignolles  de  boys  chevillées  de  fer;  sur 
iceiles  lever  les  marches  et  contremarches. 

ffltem,  surledictescharfault  faire  ung  tribunal  de 
sept  pied/,  de  long  sur  six  do  large,  avecq  trois  mar- 
ches pour  y  monter,  saillant  sur  ledict  escharfault, 
faict  en  forme  de  perron,  garny  de  ce  qu'il  luy  ap- 
partient('\  et  faire  la  charpenterye  d'ung  ciel  de  boys 
au  dessus  dudict  escharfault,  à  unze  piedz  de  haul- 
teur,  garny  de  poteaulx  ei^tre  toises,  le  tout  assem- 
blé.» 

[Marché  avec  Charles  Le  Comte.] 

tcHonnorable  homme  Charles  Le  Conte,  maistre 
des  œuvres  de  charpenterye  de  la  Ville  de  Paris, 
confesse  avoir  faict  marché  à  nobles  hommes 
Claude  Marcel,  bourgeois  de  Paris,  Prévost  des 
Marchans,  maistre  Pierre  Poulin,  Notaire  et  Secré- 
taire du  Roy,  Françoys  Dau vergue,  seigneur  [de] 
Dampont,  Conseiller  dudict  seigneur  en  son  Trésor, 
Symon  Boucquet,  bourgeois  de  Paris,  Symon  de 
Cressé,  seigneur  dudict  lieu  de  Cressé,  Eschevins 
de  lad.  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  bien  et 
deuement,  ainsi  qu'il  appartient,  tous  et  chascuns  les 
ouvraiges  de  charpcnteryes  et  de  menuyseries  dessus 
mentionnez  es  lieulx  et  endroictz,  selon  et  ainsi  qu'il 
est  contenu,  specifiBé  et  declairé  au  devis  dessus 
transcript  pour  l'entrée  du  Roy  en  ceste  Ville  de  Paris. 

tfEt  pour  ce  faire,  sera  tenu  led.  Conte  fournir 
tout  le  boys  et  generallement  toutes  choses  requises 
et  nécessaires  pour  la  perfection  desdictz  ouvraiges 
de  charpenterye  et  menuyserie ,  et  rendre  le  tout  bien 
et  deuement  faict  et  parfaict,  selon  et  ainsi  que 
dessus  est  dict, dedans  six  sepmaines  prochainement 
venant,  et  plustost,  si  besoing  est.  Et  en  ce  faisant,  a 
esté  accordé  que,  après  l'entrée  dudict  seigneur  et  de 
la  Royne  future  en  cestedicte  Ville  faicles,  ledict  Le 
Conte  reprandra  tout  le  boys  desdictz  ouvraiges  de 
charpenterye  et  menuyserie,  lesquelz  il  sera  tenu 
desmollir  et  faire  oster  à  ses  despens,  et  rendre 
place  nette  le  plustost  que  faire  ce  pourra. 

ftCe  marché  faict  moyennant  et  parmy  la  somme 
de  trois  mil  sept  cens  livres  tournois,  que  pour 
tous  lesdictz  ouvraiges  de  charpenterye  et  menuy- 
serie, tant  pour  boys,  penne  d'ouvriers,  que  aultres 
choses  generallement  quelconques,  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  seront  tenuz,  ont  pro- 


[157,] 

mis  et  promectent  faire  bailler  et  payer  audict  Le 
Conte  par  noble  homme  m'  Françoys  de  Vigny, 
Recepveur  de  la  Ville  de  Paris,  au  feur  et  ainsi 
que  ledict  Le  Conte  fera  lesd.  ouvraiges;  lesquelz 
il  promect  faire  et  parfaire,  lever  et  dresser  bien  et 
deuement  es  lieulx  et  endroictz,  dedans  le  temps, 
selon  et  ainsi  qu'il  est  cy  dessus  et  audict  devis 
contenu  et  declairé. 

ftEt  par  ce  que  par  le  devis  dernier  y  aura  da- 
vantaige  audict  arc  triumphans  de  la  Porte  au 
Painctre  que  ce  qui  est  contenu  cy  dessus,  a  esté 
convenu  et  accordé  que  ledict  Le  Conte  aura  pour 
ce  regard  la  somme  de  cent  livres  tournois,  oultre 
et  par  dessus  lesd.  trois  mil  sept  cens  livres  tournois. 
Et  oultre  a  esté  aussy  accordé  que  de  ce  que  led. 
Le  Conte  fera  davantaige  et  plus  qu'il  n'est  contenu 
par  le  devis  cy  dessus,  tant  à  la  porte  Sainct  De- 
nys,  devant  le  Sepulchre,  Fontaine  Sainct  Inno- 
cent, que  ailleurs,  par  l'ordonnance  et  commande- 
ment de  mesd.  sieurs  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins,  icelluy  Le  Conte  en  sera  rescompensé 
et  satisfaict.  Promectans,  etc.  Obligeans,  chacun  en 
droict,  etc.  Renonceans,  etc. 

t  Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  dix,  le 
vingt  sixiesme  jour  de  Septembre,  -n 

Signé  :  «  Ymbert  et  QuEHNf'-''.n 

[8.  —  Devis  et  marchés  pour  les  ouvrages 

d'architecture,  sculpture  et  peixture.j 
11   octobre  1670.  (A    fol.  81   r°;  B,  foi.  aag  v".) 

Cest  le  devis  des  ouvraiges  £  architecture ,  sculpture  et 
estoffe  de  plutte  paincture  qu^il  convient  faire  pour  l'entrée 
du  Roy  et  lioyne  à  Paris ,  es  porticques  et  arcs  triumphans 
que  ladicte  Ville  entend  faire  faire  es  lieulx  et  endroictz 
après  déclarez ,  qui  sont  la  porte  Sainct  Denys ,  la  fon- 
taine du  Ponceau ,  Porte  au  Painctre ,  devant  le  Sepulchre , 
fontaine  Sainct  Innocent  et  Pont  Nostre  Dame,  selon  et 
ainsi  qu^il  s'ensuycl  : 

tt  Premièrement,  à  la  porte  Sainct  Denys ,  sera  faict 
ung  portail  d'unze  piedz  d'ouverture  dedans  œuvre, 
qui  aura  de  haulteur  du  rez  de  terre  soubz  clef, 
quinze  piedz;  laquelle  porte  en,  sa  face  sera  de 
forme  rusticque  en  suivant  l'ordre  tuscanne,  ainsi 
nommé  en  architecture.  Les  piedz  droictz  pour  la 
face  sur  le  devant  auront  neuf  piedz  de  largeur  pour 
chascun  costé,  qui  est  pour  le  total  vingt  neuf  piedz 
que  contiendra  lad.  face. 


"'    Var.  (T appartiendra!!  (B). 

W  Douct  d'Arcq,  Revue  archéologique,  tome  V  (seconde  partie),  i848,  pages  575-678. 


[.571] 

trAchacun  costé''',  sur  la  largeur  de  neuf  piedz,  y 
aura  une  stillobate  ou  piédestal  de  quatre  piedz  et 
demy  de  haulleur  et  cinq  piedz  trois  quartz  ou  en- 
viron de  largeur  et  deux  piedz  de  saillye;  icelluy 
stillobalte  orné  de  son  basse  et  corniche,  selon  sa 
forme,  avecq  assiettes  de  rusticque,  ou  y  aura  une 
table  pour  escripre  la  description  des  figures  qui 
seront  posées  sur  iceulx  stillobaltes,  ou  sur  leurs 
piedz  ;  y  aura  de  petitz  pilliers  pour  servir  de  mar- 
chepied ausd.  figures  pozées  devant  les  niches  desd. 
costcz,  lesquelles  auront  de  haulteur  huict  piedz,  et 
trois  piedz  et  demy  de  largeur  ou  environ,  faicles 
selon  l'ordonnance  de  monsieur  Ronssard,  poêle. 
Lesquelles  figures,  accompaignées  de  leurs  orne- 
mens  et  de  deux  festons  et  piédestal ,  seront  de  platte 
paincture  sur  toille'-'. 

(t  El  pour  la  première  figure  qui  sera  au  costé  dexlre , 
se  nommera  Majesté  ^^\  laquelle  ne  sera  poinct  armée, 
au  visaige  grave,  au  fronc  redoubtable,  vestue  d'ung 
fort  liclie  manteau  de  coulleur  d'azur,  tenant  ung 
grand  septre  en  sa  main  et  ung  baslon  de  justice  en 
l'autre,  et  forces  petitz  septres  et  petites  couronnes 
fermées  tout  à  Teatour  d'elle.  Aura  ung  tiare  en  la 
teste  presque  de  telle  sorte  que  on  le  faict  au  Pa|)e. 
Elle  aura  les  piedz  sur  le  sommet  de  plusieurs  villes 
et  fera  semblant  de  regarder  l'autre  statue  et  luy 
monstrcr  son  septre.  Et  au  dessoubz  d'icelle  figure, 
en  la  table  ou  stillobate,  sera  escript.  .  .  .  !^' 

ff  Au  costé  senestre,  sur  lautre  stillobate,  au  de- 
vant de  la  pareille  niche  sera  posée  l'autre  statue,  en 
forme  d'une  femme  jeune,  fort,  armée  à  l'anticque, 
qui  tiendra  Fortune,  cl  aiulro  Fortune  soubz  ses  piedz. 
Elle  aura  des  aesles  rompues  par  le  millicu  et  fera 
semblant  de  bailler  une  branche  de  palme  à  la  Ma- 
jetté,  et  tiendra  en  l'autre  main  la  teste  de  Gorgonne 
ou  Meduze.  Et  à  la  table  de  son  pied  d'estal  sera 
escript  en  grec ...  1^1 

ffPour  les  ornemens  d'architecture  sur  lesdictes 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


239 


figures,  y  aura  une  saillye  portée  sur  deulx  consola- 
teurs, 011  soubz  le  plat  fondz,  y  aura  ung  gros  feston 
pendant  pour  l'enrichir,  qui  sera  de  paincture.  Et 
à  icelle  saillye,  sur  lesdiclz  consolateurs,  y  aura  une 
table  pour  escripre,  qui  sera  au  dessoubz  de  la  cor- 
niche qui  resne  le  long  de  la  face  dudict  porticque, 
parmy  le  rusticq  et  par  dessus  les  clefz  de  l'arc  ;  dont , 
à  la  clef  du  millieu,  sera  taillé  ung  grand  masque,  et 
à  autres  endroictz  f"',  semez  parmy  les  pierres  rus- 
ticques ,  y  sera  faict  C'  et  taillé  comme  herbes ,  liairre  '*>, 
lymatz  et  autres  choses,  faisans  sembler  et  monslrer 
la  chose  fort  ruynée  pour  l'ancienneté.  El  au  des- 
sus de  lad.  corniche,  se  partira  une  composition  le 
long  de  lad.  face,  dont  aux  deux  costez  serviront 
de  pilliers  ou  piédestal,  qui  sera  de  platte  paincture, 
pour  porter  les  figures  qui  auront  de  sept  à  huict 
piedz  de  haull,  qui  seront  de  sculpture.  Et  aux  costez 
dextre  et  senextre,  seront  les  statues  de  Francien  et 
de  Pharamon,  armées,  se  regaltdans  l'une  l'autre, 
avec  des  espées  nues  en  la  main.  Le  hault  de  lespée 
sera  couronné  d'une  couronne  royalle.  Près  la  teste 
de  Francion  fauldra  mectre  ung  aigle  voilant,  et  au 
dessoubz  des  piedz  dud.  Francion,  dedans  son  pié- 
destal ,  composé  sera  comme  ung  loup  courant,  de 
platte  paincture. 

(tPrès  la  teste  dudit  Pharamon,  fauldra  mectre  un 
corbeau  qui  portera  en  son  bec  des  espis  de  bled, 
qui  sera  de  relief  comme  les  statues. 

irEt  au  dessoubz  des  piedz  dudict  Pharamon,  de- 
dans son  stillobate,  y  aura  une  vache  faisant  myne 
de  paistre,  qui  sera  de  platte  painture.  Et  sur  le 
millieu  de  la  porte,  resnant  ladicte  composition,  son 
admorlissement  sera  d'ung  fronc  d'cspit'^),  parlye  de 
rustic''"*,  oii  au  dessus  seront  exallées  les  Armes  de 
France,  couronnées  de  couronne  royalle  et  ordre.  Et 
pour  friumphe,  soubz  lesd.  armes  et  sur  le  timpan, 
seront  cornetz  d'abondance,  donnans  fruictz  qui  se- 
ront de  rellief;  qui  sera  faict  par  le  sculteur,  ea- 


"'  Snppl.  rdos  pieds-droitsji. 

W  Par  oppoaltion  aux  fii^'ures  soit  de  relief,  soit  de  ronde  bosse,  qui  elles  aussi  étaient  peintes. 

'"  En  termes  héraldiques,  un  roi  couvert  du  manteau  royal  et  portant,  d'une  main,  le  sceptre  et,  de  l'autre,  la  main  de  justice, 
comme  dans  la  figure  dont  il  s'agit  ici,  est  dit  représenté  en  majesté.  (Douot  d'Arcq,  op.  cit.,  p.  579,  note.) 

'*'  Blanc  dans  les  deux  Registres.  Les  inscriptions  laissées  en  blanc  dans  les  devis  sont  reproduites,  comme  on  le  verra  plus  Iciin, 
dans  les  descriptions  manuscrite  et  imprimée. 

'''  Même  observation. 

'•'    Vor.  «autre  cndroictn  (B). 

(')    Var.  rpaiiictT  (B). 

(•)    Far.  fflieren  (B). 

'■'''  Sic.  Frontispice  pour  fronton. 

!'•'  Il  faut  comprendre  qu'au  milieu  du  couronnement  de  l'arc  de  triomphe,  s'élèvera  un  fronton  de  pierres  taillées,  les  unes  dans 
le  style  ordinaire,  les  autres  eu  rustique,  c'est-à-dire  en  pointes  de  diamant. 


240 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i57i] 


semble  autres  ornemens  et  eurichissemens,  ainsi 
qu'il  est  designé  par  le  desseing  et  portraict  qui  pour 
ce  a  esté  faict,  et  dont  la  menuyserie  des  corniche, 
frize  et  arquitrave  sera  faict  par  le  charpentier. 

irPour  la  Fontaine  du  Ponceau,  sera  mise  et  posée 
sur  icelle  la  slatue  d'une  femme  déesse,  qui  haulsera 
ses  deux  mains  sur  sa  teste,  et  dedans  ses  deux  mains 
tiendra  une  carte  plaine  de  villes,  rivières,  forestz, 
bourgs  et  villages;  laquelle  carte  sera  faicte  par  le 
painclre,  de  platte  painclure.  Et  aura  ladicte  déesse 
le  visaige  semblant  à  la  Royne,  au  plus  près  que  faire 
se  pourra.  Et  dessus  sera  escript  :  Gallia.  Ladicte 
déesse  fera  semblant  d'enhanner'''.  Près  de  ses  piedz, 
fault  mettre  une  grue,  ung  daulphin,  ung  liepvre 
qui  ayt  les  yeulx  ouvertz,  et  à  ses  deux  costez  deux 
termes  qui  seront  de  trois  piedz  de  haulteur;  et 
la  statue  de  lad.  déesse  sera  de  cinq  à  six  piedz 
de  haulteur.  Et  pour  porter  lesd.  statues,  y  aura 
quelque  ornement  sur  lad.  fontaine.  Et  sur  lesd. 
termes,  sera  sur  l'ung  d'iceulx  une  pierre  carrée  et 
autour  de  ladicte  pierre  des  libvres  bien  fermez  à 
grosses  boucles;  du  raillieu  de  laquelle  pierre  sortira 
ung  septre,  et  dessus  ledict  septre  ung  grand  œil  et 
une  oreille;  et  tout  au  bas  du  petit  pillier  une  grue 
et  UDg  liepvre.  De  l'autre  costé,  sur  l'autre  petit 
pillier  fauldra  paindre  une  grand  couppe  et  deux 
mains  qui  la  tiendront,  et,  au  dessoubz  des  mains, 
des  cœurs  attachez  ensemble  l'ung  à  l'autre  d'ung 
laz  d'amours,  qui  yra  tout  à  l'entour  de  la  poignée  de 
la  couppe.  Et  au  dessus  des  cueurs  fauldra  mettre  ung 
lut,  puis  sur  le  hault  de  la  couppe  une  espée  qui 
aura  le  bout  cassé.  Et  soubz  les  piedz  de  la  déesse 
Abtf.mesie  et  LucRESSE,  Camille''^',  habillées  en  habit 
royal.  Puis,  par  cy  par  là,  pour  l'ornement  de  ladicte 
fontaine,  des  couches  et  gueulles  de  lyons  couvertes, 
qui  feront  semblant  de  getler  de  l'eaue.  Le  tout  de 
sculpture  paintte,  selon  qu'il  sera  nécessaire  et 
commandé. 


(fPour  la  Porte  aux  Painclres,  son  ouverture  sera 
de  douze  piedz  au  rez  dé  terre,  soubz  clef,  pour 
haulteur  vingt  deux  pieds  et  douze  piedz  ou  environ 
d'espoisseur,  de  dehors  en  dehors.  Laquelle  porte  ou 
arc  triomphant  sera  faict  à  deux  faces,  qui  sera  de 
l'ordre  Corinthien  enrichy  en  toutes  ses  particularitez. 

trPour  descripre  chacune  face,  aura  deux  grandz 
stillobates  portans  de  plant  en  saillye,  pour  porter  les 
coullonnes  toutes  rondes,  posées  sur  iceulx  stillo- 
bates'^'. Lesquelz  stillobates  seront  ornez'*'  de  leurs 
empietemens,  basse  et  corniche;  entre  lesquelz  y  aura 
comme  ung  encastrement,  pourmectre  ung  tableau  de 
paincture.  Sur  iceulx  stillobates  entiers  se  poseront, 
pour  chacun  costé,  deux  coullonnes;  leur  diamectre 
sera  de  vingt  deux  poulces  et  demy,  leur  haulteur  de 
dix huict  piedz,  en  ce  comprins  basse  et  cappiteau  '^'. 
Lesdictes  coullonnes  seront  toutes  rondes  pour  leur 
saillye,  et  seront  canellées  ou  striées  depuis  leur 
tierce  partie;  seront  aussy  ornées  et  leur  basse  et 
chappiteaulx  enrichiz  de  feullaiges,  calèches  et  ro- 
zages,  comme  il  appartient  à  tel  ordre.  Et  pour 
lesd.  deux  faces,  seront  huict  coullonnes,  quatre 
pour  chacun  costé  qui  seront  de  sculpture,  frizées 
et  canellées  comme  dict  est.  Et,  entre  icelles  coul- 
lonnes sur  pilles  enrichiz,  y  aura  grandes  figures  de 
sept  à  huict  piedz  de  haulteur,  ordonnez  par  ledict 
Ronssard,  lesquelles  pilles  seront  de  platte  painc- 
ture. 

(T  Se  fera  aussy  l'arcade  partant  de  dessus  l'impost 
enrichie  de  platte  paincture.  Sur  les  aynes  dudict 
arc'^',y  aura  trophée  aussi  de  platte  paincture,  pour 
accompaigner  les  Armoiries  du  Roy,  tumbantes  sur  la 
clef  dud.  arc,  ornée  de  couronne  royalle  et  ordre  ''>; 
le  tout  dedans  ung  grand  chappeau  de  triumphe'*', 
qui  sera  au  millieu  de  ladicte  porte,  tenant  contre 
l'arcquitrave  et  frize,  soubz  la  corniche.  Lesquelles 
Armoyries  seront  de  sculpture. 

«Sur  les  chappiteaulx  posera  l'arquitrave ,  frize  et 


f  K  C'est-à-dire  que  l'artiste  devra  lui  donner  une  expression  d'énergie  et  de  contention  d'esprit.  Allusion  laudative  à  la  force 
déployée  par  Catherine  de  Médicis  pendant  la  guerre  civile.  Car  c'est  d'elle  ici  qu'il  s'agit ,  et  non  pas  de  la  jeune  Reine ,  puisque  à  l'entrée 
de  cette  dernière,  cette  figure  de  la  France  fut  remplacée  par  une  figure  de  la  déesse  Flora,  ainsi  qu'on  le  verra  plus  bas. i  (Douet 
d'Arcq,  np.  cit.,  p.  58 1,  note.) 

!*'  Dans  lu  relation  imprimée  il  est  parlé  d'une  quatrième  figure,  Clélie;  et  sur  les  gravures  on  voit  que  ces  personnages  furent 
habillés  à  Y  antique  et  non  pas  en  habit  royal,  preuve  de  bon  goût  donnée  par  l'artiste. 

'''  trlceulx  stillobatesn  manque  dans  B. 

'*'  Le  Registre  A,  au  lieu  du  mot  isornezn,  porte  r.armein. 

f'  Les  bases  et  chapiteaux. 

<°)  Les  rr  aynes  dudit  arcrt,  ce  sont  les  tympans. 

'''  L'ordre  de  Saint-Michel,  fondé  par  Louis  XI  en  liGg,  dont  le  collier  était  formé  par  des  coquilles  et  des  entrelacs. 

'*'  Il  s'agit  d'une  couronne  d'ornementation  qui  encadrait  l'écu.  On  disait  alors  couramment  chapeaux  de  fleurs  ou  de  perles,  pour 
couronnes  de  fleurs ,  de  perles ,  etc. 


[1071]  DE  LA  VIL 

corniche,  qui  feront  retour  pour  la  saillye  desdictes 
couiionnes.  Lesd.  corniclies  et  frize  seront  enrichies 
de  plattc  painctiire,  d'ung  rinceau  de  feuIJagc;  la 
doulcine  de  l'arquitrave  sera  aussy  enrichie  de  plalte 
painclure  et  ie  plat  fons  d'icelle  arquitrave  enrichie 
de  rosac  pandant. 

tAu  dessus  de  lad.  corniche,  partira  de  plant 
Tordre  composé,  enrichy  en  toute  la  face  comme  de 
petites  corniches,  frize  et  encastremens  de  tableaux, 
et  au  millieu  se  fera  ung  grand  tableau  de  painc- 
lure O.  Et  sur  lesdictes  couiionnes  si  en  fera  aussy, 
ou  escriplz,  pour  dcnotler  et  esoripre  la  représenta- 
tion des  figures  ordonne'es  estre  en  leurs  lieulx,  tant 
sur  lesd.  costez  que  sur  le  millieu  de  lad.  ordre 
composée,  ou  sodé.  Et  pour  exaller  à  cedict  millieu, 
y  aura  ung  petit  pillier,  où  sera  une  table  pour 
meclre  Tinscription  de  ce  qui  sera  posé  sus. 

tLe  total  de  lad.  œuvre  pour  l'archi lecture  pourra 
avoir  de  haulteur,  du  rez  de  terre  jusques  à  la  som- 
mitlé  et  sodé'-',  de  six  toises  ou  environ,  et  le  tout 
faict  selon  le  desseing  et  pourtraict,  et  observant  les 
simeteries  et  beaullez,  comme  il  appartient.  Seront 
les  fruictz  et  vouites'^'  de  plalte  painctures,  selon 
qu'il  sera  advisé;  et  quant  aux  saillye  et  corniches, 
seront  faictes  par  le  charpentier. 

trLa  haulteur  des  figures  posées  en  hault  de  lad. 
Porte  aux  Painclres,  à  Tendroict  de  Sainct  Jacques 
de  fHospilal,  auront  de  haulteur  sept  piedz,  celles 
d'entre  les  couiionnes  de  six  à  sept  piedz.  Dont  de 
toutes  lesdictes  figures  la  description  ensuict,  selon 
l'escript  dud.  poète. 

"Sur  le  millieu,  au  hault,  pour  l'une  des  faces, 
fault  mettre  ung  urgne,  au  dessus  ung  cœur  cou- 
ronné et  des  pelitz  enffans  qui  soustiendront  l'urne, 
et  ung  aigle  qui  fera  semblant  de  sa  griffe  tirer  et 
monter  vers  le  ciel  led.  urne,  et  faire  quelques  nues 
à  l'entour,  qui  feront  dégoutter  du  mestail(*>  ou  de 
la  manne.  Cecy  appartiendra  au  feu  roy  Henry  et 
à  Messieurs  ses  enffans,  pitoyables  en  son  endroict. 


LE  DE  PARIS.  241 

trDu  costé  droict  de  la  pi'emiere  façade  sera  ung 
HercuUin  '^',  qui  de  ses  mains  fortes  estouffera  des 
serpens;  à  l'aultre  costé  sera  un  grand  Hercules, 
surnommé  Alexicaren,  qui  d'une  main  fera  semblant 
de  crever  Anthec;  lequel  Anthecq  aura  une  main 
contre  la  terre,  et  de  la  terre  ("'  fera  semblant  de  faire 
naître  des  hommes. 

tr  Au  bas  sur  les  pillés  des  entre  couiionnes,  pour 
celle  première  face,  seront  faictes  deux  figures  de 
pareille  haulteur  de  six  à  sept  piedz,  selon  le  devis 
et  portraict  qui  en  a  esté  baillé. 

(f  A  l'aultre  façade,  pour  le  mesme  arc  triumphant, 
sur  le  hault,  y  aura  ung  Roy  armé'^',  et  devant  luy 
deux  Déesses  qui  se  tiendront  les  mains,  qui  seront 
Fortune  et  Vertu;  et  dessoubz  les  piedz  de  Fortune, 
une  balle  W  attachée  contre  terre. 

fSur  le  piédestal,  à  main  dexire,  fault  mectre 
une  Nimphe  qui  représentera  Pam;  aura  à  ses  piedz 
une  Fleuve.  A  l'entour  fauldra  semer  force  livres  et 
la  corne  d'Almathée,  et  la  Ballance.  De  ses  mains 
tiendra  la  caducée  de  Mercure  et  fera  semblant  de 
présenter  en  toute  obbeissance  une  navire  d'argent, 
oiî  sur  le  hault  de  la  hune  aura  ung  Toison  d'or,  et 
à  costé  d'elle,  ung  chien,  qui  aura  la  face  tournée 
sur  le  doz. 

rDe  l'aultre  costé,  fault  mectre  la  figure  d'une 
grand  femme  qui  aura  la  teste  couronnée  de  villes 
et  de  tours,  et  tiendra  en  sa  main  une  lance, 
et  en  l'autre  main  C^'  des  espies  de  bled  et  des 
grappes  de  raisin;  et  aura  ung  pied  d'or  et  l'autre 
d'argent. 

K  Au  bas,  sur  les  pillés  des  couiionnes,  reste  pour 
ced.  costé  deux  figures '•"'. 

ffPour  la  place  de  devant  le  Sepulchre  et  contre 
la  fontaine  de  Sainct  Innocent,  fault  faire  deux 
grandes  collosses  : 

(t  Assçavoir  deulx  grandz  piedestalz ,  ou  slillobattcs, 
selon  l'ordre  Tuscanne  ou  Doricque,  et  pour  donner 
gravité  ausd.  stillobates,  les  premières  plaincthes 


■'!  On  verra  plus  loin  que  l'on  y  peignit  Cadmus  semant  le»  denli  du  Dragon. 

W  Ce  mot  est  expliqué  dans  un  document  que  l'on  trouvera  plus  bas,  dans  lequel  on  lit:  fe  tod» ou frondeipice.  Frontispice, c'est-à- 
dire  fronton. 

'^'  Fruits  ornant  la  »oùle. 

'"  Méteil ,  blé  moitié  seigle ,  moitié  froment. 

•''  Un  Hercule  enfant. 

C  Dans  le  Registre  It,  le  copiste  a  oublié  «fera  semblant  de  crever  Anthec,  lequel  Anthecq  aura  une  main  contre  la  terre,  et  de  la 
terre.. .  ». 

C  On  verra,  par  un  document  que  l'on  trouvera  plus  bas,  que  n'était  une  statue  de  Henri  IF. 

"'  Un  globe. 

"'  eMainn  est  omis  dans  le  Registre  B. 

<"'  On  y  mit  celles  des  deux  frères  du  Roi ,  le  duc  d'Anjou  et  le  duc  d'Alençon. 

*!•  3i 


NrillllEIIII     HATIOtALI. 


2i2 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1571] 


seront  à  l'entour  deux  marches  basses  O,  affin  d'em- 
pescher  d'approcher  chevaulx  et  hommes  pour  nuyre 
ausd.  collosses.  Lesquels  stillobaltes  auront  de  haul- 
leur,  depuis  le  rez  de  chaussée,  de  douze  pieds  ou 
environ.  Sur  la  corniche  dudict  piédestal,  qui  sera 
ung  plaincte  enrichy  allentour  des  encoigneures, 
seront  fainctes  par  assiettes  de  restucq,  ou  entre 
icelles,  et  pour  chacune  face  sera  fainct  une  grande 
pierre  miste.  Plus  la  basse  dudict  stillobate  sera 
d'ung  gros  bossel  ou  membre  rond  avecq  son  carré '^', 
et  ce  avecq  telle  cymeterie  qu'il  appartient,  selon  lad. 
ordre  de  Tuscanne.  Pour  la  haulteur  que  luy  don- 
nons, aura  sa  largeur  convenable  selon  sa  proportion. 
Au  dessus  de  la  corniche  ou  plainthe  enrichy  aux 
quatre  coings,  y  aura  grandz  oyseaulx, comme  aigles 
qui  sonbzleveront  festons  tout  à  l'entour.  Au  dessus 
d'iceuk  festons  sera  le  pillé  soubz  la  basse,  qui  por- 
tera et  servira  de  marchepied  aux  figures  ou  audicl 
piliéC'.  A  l'entour  sera  escript  ou  painct  ce  que  dé- 
notent lesd.  figures.  Lesquelles  painctures  du  pié- 
destal seront  faictes  de  platle  paincturc  par  le 
painctre. 

tr  Et  pour  l'aullre  coUosse  dextre ,  sera  faict  la  statue 
de  Hymenée,  couronnée  de  fleurs,  environnez  de 
marjolaine  et  vestue  d'ung  long  manteau  retroussé 
par  dessus  l'espauUe,  qui  sera  de  coulleur  jaulne 
oranger,  ayant  à  la  dextre  ung  flambeau,  en  la  se- 
nextre  ung  voille  de  coulleur  jaulne,  en  ses  piedz  des 
brodequins  jaulnes  comme  safran,  faict  à  l'antique, 
une  petite  barbe  follette  et  de  grands  cheveulx.  A  l'en- 
tour de  luy,  fault  mectre  quatre  flambeaulx  et  non 
plus,  avecq  celluy  qu'il  tiendra  en  la  main,  qui  se- 
ront cinq,  des  petitz  chevreaulx,  corneilles  et  tour- 
terelles. Il  aura  une  main  dessus  ung  petit  Amour 
qui  sera  ceinct  d'une  ceincture  à  large  boucle;  aura 
son  arc  et  sa  trousse,  une  petite  sphère  qu'il  fera 
rouUer  de  ses  piedz,  et  tout  à  l'entour  force  fleurs 
de  lys  et  pommes  d'oranges,  forces  l'ozes  et  du  pavot. 
De  l'aultre  main,  il  s'appuyra  sur  une  petite  statue, 
belle  de  visaige  et  forte,  avecq  grands  cheveulx  et 
forces  tayes  fendues  en  deux.  De  l'une  sortiront  de 
petites  testes  d'enffans,  des  autres  des  oyseaulx,  et 
des  autres  des  animaulx,  et  l'inscriptz. 

fDe  l'aultre  costé  de  l'Ymenée,  sera  une  Déesse 


dessus,  tirant  sur  l'aage,  qui  aura  les  yeulx  gros 
comme  ceulx  d'ung  bœuf,  des  patins  dorez  et  ung 
septre  d'or,  ung  oyseau  de  proye  sur  sa  teste,  comme 
ung  esmouchet  ou  petit  esprivier,  qui  aura  les  piedz 
jaulnes  et  le  becq  non  crochu;  et  auprès  de  la  teste, 
encores  ung  croissant.  Ladicte  Déesse  se  nomme  /«- 
non  Nompride^'^'i.  A  l'entour  de  ses  piedz ,  aura  des  que- 
noilles  et  fuzeaulx.  Lesdictes  figures  d'Ymcnée  et 
Déesse  cy  dessus  auront  de  huicl  à  neuf  piedz  de 
haulteur. 

ttPour  le  Pont  Nostre  Dame,  pour  les  deux  portes 
qu'il  y  convient  faire  pour  l'ordre  d'architecture, 
seront  faictes  l'une  comme  l'aultre,  approchant  de 
l'ordre  Tuscan;  et  auront  d'ouverture  douze  piedz, 
vingt  deulx  piedz  de  haulteur  soubz  clef,  et  six  piedz 
d'espoisseur.  Et  pour  raison  de  la  forme  et  statue 
qu'il  y  convient  faire,  ordonnez  par  Monsieur  Rons- 
sard,  fauldra  user  d'une  façon  estrange  et  rustique, 
de  sorte  que  depuis  le  bas  jusques  à  la  haulteur  de 
l'arcquitrave,  se  fera  comme  des  rochers,  de  quoy 
l'ornement  de  l'arcade  pour  sentir  du  rocher,  aux 
pierres  seront  feinctes  comme  laissant  leur  mortier'^'. 
Y  aura  coquilles  de  lymatz,  poissons,  pour  l'eaue 
qui  se  fainct  audict  rocher.  Sur  la  clef,  y  aura  deux 
daulphins  ou  poissons  marins,  avecq  ung  cancre  pen- 
dant, et  comme  si  lesd.  poissons  sousienoient  une 
grande  table  011  sera  l'inscription.  Aux  costez  d'icelle 
table ,  seront  deulx  grandes  statues ,  d'ung  viel  homme 
chenu  et  d'une  femme,  ayant  grandz  cheveulx  et 
barbe,  tenant  advirons,  s'appuyant  sur  grandz  vases, 
dont  sortira  eaue.  Lesquelles  figures  représenteront 
les  fleuves  de  Marne  et  Seyne.  Et  audessus  de  ladicte 
table  et  corniche  symulée,  sera  ung  grand  vaisseau 
comme  d'ung  navire  anticque,  de  l'eaue  à  l'entour, 
avecq  des  jons  et  isles.  Oii  à  chacun  costé  de  navire, 
y  aura  grandes  statues,  de  haulteur  de  sept  à  huict 
piedz.  Le  vaisseau  sera  orné  de  beaulx  enriehisse- 
mens,  selon  l'anticque,  avec  matz  et  voilles.  Et 
quant  ausd.  figures,  seront  faictes  selon  la  descrip- 
tion dud.  poète,  comme  s'ensuict. 

(f  Fault.  Sur  la  première  porte  dudit  Pont  Nostre 
Dame,  aux  costez  dudict  vaisseau  antique  ou  navire, 
seront  faictz  deux  jeunes  beaulx  hommes  '*>,  ayans 
chacun  une  estoillesuria  teste,  qui  feront  semblant 


(')  Les  plinllios  porteront  sur  Jeiiit  marclies  basses. 

'*!  On  dirait  aujourd'liui  :  un  tore  avec  sou  réglet. 

1')  Une  statue  de  Junon  ayant  la  figure  de  la  Reine  Mère  fut  placée  en  cet  endroit.  Il  en  sera  question  ci-dessous. 

"'  Dans  les  deux  Registres,  le  (exie  porle  k Limon  Nompriden. 

'^>  CVst-à-dire  que  les  pierres  de  l'arcade  paraîtront  n'être  pas  liées  entre  elles,  afin  d'imiter  le  rocher. 

t")  Castor  et  Pollux. 


[i57i]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS 

de  toucher  le  navire  et  la  secourir.  Et  sera  mis  soubz 
la  figure,  de  l'ung  des  costez  et  de  l'autre,  ung  mors 


243 


et  bride  à  cheval. 

T  Sur  la  seconde  arche  dudit  Pont  Nostre  Dame  ''', 
fault  mectre,  au  coste'  dextre  de  la  navire,  ung  lau- 
rier et  attacher  audict  laurier  une  Bellonne  ou  Fu- 
rie, ou  Mars,  enchesné,  ayant  horrible  face,  ou  ainsy 
qu'il  sera  advisé  par  le  poète. 

«A  l'autre  costé,  fauldra  mectre  ung  olivier  et  at- 
tacher audict  olivier  une  Victoire  à  la  riante  face,  et 
laisser  place  pour  les  inscriptions,  le  tout  ainsi  qu'il 
sera  advisé. 

-  Lcsqueiz  ouvrages  de  sculpture  et  Ggures  seront 
faictz  par  le  sculpteur;  et  ce  qui  se  doibt  faire  de 
platle  paincture  sera  faict  par  le  painctre  f^>.  t) 

[Mabché  conclu  avec  Nicolas  Labbé,  peintbe, 

ET  GeBMAIS  PlLLOX,  SCULPTEUR  DU  Roi.] 

^  Honnorables  hommes ,  m*  Nicolas  Labbé ,  painctre 
du  Roy,  demeurant  à  Fontainebleau,  et  m'  Germain 
Pillon,  sculpteur  dudict  sieur,  demeurant  à  l'Hostel 
de  Nesie  à  Paris,  confessent,  chascun  en  droict  soy, 
avoir  faict  marché  a  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschovins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce  pre- 
sens,  assemblez  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  de  faire 
et  parfaire  pour  ladicte  Ville,  bien  et  deuement,  au 
dict  de  ouvriers  et  gens  à  ce  cognoissans,  tous  et 
chacuns  les  ouvraiges  de  sculpture  et  paincture,  à 
plain  contenuz  et  declairez  au  devis  cy  devant  tran- 
script,  par  eulx  faict  et  baillé,  qu'il  convient  faire 
pour  l'entrée  du  Roy  en  coste  Ville  de  Paris;  assça- 
voir,  ledict  Nicolas  Labbé,  tous  et  chacuns  les  ouvrages 
de  paincture  contenuz  et  déclarez  audict  devis  es 
lieulx  etendroictz,  selon  et  ainsi,  et  parla  forme  et 
manière  contenue  et  déclarée  en  icelluy  devis,  et 
qu'il  est  cette  sur  les  portraictz  de  ce  faictz,  paraffez 
des  nottaires  soubzscriptz.  Et  oultre  ce,  sera  tenu 
led.  Labbé  faire  les  plaltes  painctures,  selon  et  ainsi 
(|u"il  sera  advisé  et  ordonné  par  le  poicte  ayant  charge 
de  ce.  Et  ledict  Pillon,  sculpteur,  tous  et  chacuns 
les  ouvraiges  de  sculpture,  qui  sont  aussi  contenuz 
(■t  declairez  par  icelluy  devis,  es  lieux  et  endroictz, 
selon  et  ainsi,  et  par  la  forme  et  manière  qu'il  est 
pareillement  contenu  et  declairé  par  icelluy  devis,  et 


cotté  par  lesdiclz  portraictz  qui  sont  demeurez  es 
mains  desd.  Labbé  et  Pillon,  pour  faire  lesd.  ou- 
vrages. Lesquelz  ouvraiges  lesd.  Labbé  et  Pillon  se- 
ront tcnuz,  ont  promis  et  promectent  faire  bien  et 
deuement,  assçavoir  ladicte  paincture  de  bonnes 
et  vives  couIleurs,et  lesd.  figures  et  autres  choses  de 
bonnes  matières  et  estoffes;  le  tout  dedans  six  sep- 
maincs  prochainement  venant.  Et  pour  ce  faire,  se- 
ront tenuz  fournir  et  livrer  toutes  matières  et  estoffes, 
escharfaulx,  toilles,  cordaiges  et  toutes  autres  choses 
generallement  quelconques,  qui  seront  requises  et 
nécessaires  pour  la  perfection  desd.  ouvraiges,  fors 
et  excepté  la  charpeuterye  et  mcnuyserie  que  ladicte 
Ville  sera  tenu  faire  à  ses  despens. 

(tCe  marché  faict  moyennant  la  somme  de  trois 
mil  cinq  cens  livres  tournois  que  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Esehevins  seront  tenuz,  ont  promis  et 
promectent  faire  bailler  et  payer  par  noble  homme 
m*  François  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville, 
assçavoir  audict  Labbé,  painctre,  la  somme  de  unze 
cens  livres  tournois,  pour  tous  et  chascuns  les  ou- 
vraiges de  paincture  qu'il  fera  bien  et  deuement,  de 
bonnes  et  vives  coulleurs,  suivant  ledict  devis  et  l'or- 
donnance dudict  poète.  Sur  laquelle  somme,  luy 
sera  baillé  et  payé  par  advancc  et  sur  et  tant- 
moings  desd.  ouvraiges,  la  somme  de  quatre  cens 
livres  tournois.  Et  audict  Pillon,  sculpteur,  la  somme 
de  deux  mil  quatre  cens  livres  tournois,  pour  tous 
et  chacuns  lesd.  ouvraiges  de  sculpture  et  autres 
deppendans  de  son  art,  (ju'il  fera  bien  et  deuement 
pour  lad.  entrée,  selon  et  en  ensuivant  ledict  deviz, 
es  lieulx  et  endroictz  à  plain  déclarez  par  icelluy 
deviz  cy  devant  transcript.  Sur  laquelle  somme  luy 
sera  aussy  baillé  et  payé  par  advance  et  sur  et  tant- 
moings  desd.  ouvraiges  de  sculpture,  la  somme  de 
six  cens  livres  tournois.  Lesquelles  sommes  de  quatre 
cens  livres  tournois,  d'une  part,  et  six  cens  livres 
tournois,  de  l'aultre,  qui  leur  seront  ainsi  baillées 
par  advance,  leur  seront  respectivement  desduictes 
sur  ledict  marché.  Et  le  reste  et  surplus  leur  sera 
baillé  et  payé  par  le  Recepveur  d'icelle  Ville,  au 
leur  et  ainsi  (|u"ilz  feront  lesd.  ouvraiges  de  sculp- 
ture et  paincture;  lesquelz  ilz  promectent  faire  et 
parfaire  bien  et  deuement,  comme  dict  est,  dedans 
ledict  temps,  à  peine  de  tous  despens,  dommaigcs 
et  interestz.  Promectant,  etc.  Obligeant,  etc.  chacun 


'■'  C'e»l-à-dire  sur  le  second  arc  de  triomphe. 

C'   Voir  ci-dessous  le  marrlié  pa?sé  avec  Pierre  d'Angers,  maitre  peintre,  pour  ce  qui  concerne  la  décoration  des  maisons  (jui  gar- 
nissaient les  deux  cotés  du  Ponl  A'otre-Damc  (page  aA5). 

3i. 


24A 


REGISTRES  DU  RUREAU 


endroict  soy,  lesd.  Labbé  et  Pillon,  corps  et  bien, 
comme  pour  debte  royal.  Renonçant,  etc. 

(f  Faict  el  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  dix,  le 
mercredy  unziesme  jour  d'Octobre,  n 

Signe'  :  t  Ymbert  et  Quetis  (•'  ". 

[9.  —  Marché  passé  avec  Jean  Regnard, 

maître  orfèvre, 

pol'r  des   modifications  à  faire   au  present 

DESTINÉ  AU  Roi.] 
16  octobre  iSyo.  (A,  fol.  88  v°;  B,  foi.  23G  r°.) 

ttPardevant  Françoys  Ymbert  et  Jehan  Quetin, 
notaires  du  Roy  nostre  sire  ou  Chastellet  de  Paris, 
fut  présent  honnorable  homme  Jehan  Regnard, 
maistre  orfebvre,  bourgeois  de  Paris,  lequel  re- 
congncut  et  confessa  avoir  faict  marche'  à  Messieurs 
les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  à  ce  presens,  de  reffaire  le  Roy  qui  est 
sur  le  cheval  du  présent  qui  a  esté  cy  devant  faict 
pour  iedict  seigneur  Roy  ''•*',  reffaire  et  remectre  les 
couHonnes  qui  sont  à  présent  torces,  droictes,  et 
y  mectre  les  devises  telles  qu'elles  sont  à  présent; 
faire  la  soubzbasse  dudict  présent,  en  laquelle  se- 
ront figure'es  les  quatre  batailles  dont  le  Roy  a  eu 
victoire,  pendant  les  guerres  civilies,  assçavoir  : 
l'une  à  Dreux,  l'aultre  à  Sainct  Denys,  l'aultre  à 
Goignac,  el  l'aultre  à  Montconlour;  refiaire  aussy  les 
daulphins  qui  sont  audict  présent,  de  la  grandeur  et 
haulleur  qu'il  a  esté  advisé;  et  faire  tjuatre  Roys  sur 
le  platfons,  ainsi  qu'il  a  esté  arresté;et  y  employer 
jusques  à  la  quantité  de  soixante  et  dix  ou  soixante 
et  douze  marcs  d'argent  vermeil  doré,  ou  environ, 
oultre  le  poix  que  poise  maintenant  Iedict  présent, 
qui  luy  sera  baillé  à  ceste  fin  par  poix  et  compte. 
Lesquelz  ouvraiges  Iedict  Regnard  sera  tenu,  a 
promis  et  promect  rendre  bien  et  deueinent  faictz, 
parfaictz  et  dorez,  ainsy  qu'il  appartient,  au  dict  de 
ouvriers  et  gens  à  ce  congnoissans,  dedans  six  sep- 
maines  prochainement  venant. 

trGe  marché  faict  moyennant  le  pris  et  somme  de 
quinze  escuz  sol,  à  cinquante  (}ualre  solz  tournois 
pièce,  pour  chacun  marc,  tant  pour  or,  argent  que 


[167.] 

façon  de  ce  que  Iedict  Regnard  fera  et  employra  da- 
vantaige  es  ouvraiges  qu  il  fera  de  nouveau  audict  pré- 
sent ,  suivant  le  contenu  cy  dessus ,  oultre  et  par  dessus 
le  poix  dudict  présent  cy  devant  faict,  comme  dict 
est.  Et  au  regard  de  ce  qu'il  refera  et  restablira  en 
aultre  forme,  ainsi  que  dessus  est  dict,  assçavoir  le 
Roy,  les  deux  collonnes  et  quatre  daulphins  doubles 
qui  sont  audict  vieil  présent,  led.  Regnard  en  sera 
payé  à  raison  de  vingt  trois  livres  tournoizseullement, 
pour  façon  de  chacun  marc.  I^esquelz  pris  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  seront  tenuz,  ont  promis 
et  promectent  faire  bailler  et  payer  audict  Regnard, 
ou  au  porteur,  pa»*  noble  homme  maistre  Françoys  de 
Vigny,  Recepveur  de  la  Ville.  Sur  lequel  marché  luy 
sera  baillé  et  advancé  la  somme  de  mil  livres  tour- 
nois sur  et  lanlmoings  desdictz  ouvraiges  quiluv  sera 
la  première  dcsduicte  et  rabattue;  et  le  reste  luy  sera 
payé  au  feur  et  ainsi  qu'il  fera  lesd.  ouvraiges  cy 
devant  declairezî^'.  Promectant,  etc.  Obligeant,  etc. 
Renonçant,  etc. 

«Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  dix,  le 
seizeiesme  jour  d'Octobre,  i» 

Signé  :  fr Ymbert  et  Quetin». 

«Honnorable  homme  Jehan  Regnard ,  maistre  or- 
febvre et  bourgeois  de  Paris,  confesse  que  Messieurs 
les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville  de 
Paris  luy  ont  ce  jour  d'huy  baillé  et  délivré  le  présent 
du  Roy,  qui  auroict  esté  cy  devant  faict  pour  pré- 
senter en  don  aud.  sieur  à  son  entrée  en.  ceste 
Ville  de  Paris,  poisans  quatre  vingtz  trois  marcs 
cinq  onces  six  gros  d'argent  vermeil  doré,  garnv  de 
son  estuy  de  cuyr  doré,  pour  icelluy  présent  reffaire 
et  racoustrer,  selon  et  ainsi  qu'il  est  advisé  et  qu'il 
est  plus  à  piain  contenu  par  le  marché  par  luy  faict 
avec  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  ladicte  Ville,  le  jour  d'hier,  seiziesme  jour  de 
ce  présent  nioys  d'Octobre.  Lequel  présent  Iedict 
Regnard  sera  tenu,  a  promis  et  promect  rendre  et 
délivrer  ausd.  Prévost  des  Marchans,  si  tosl  qu'il 
l'aura  reffaict  et  racoustré,  suivant  led.  marché,  de- 
dans le  temps  contenu  par  icelluy.  Promectant  et 
obligeant  corps  et  biens.  Renonçant,  etc. 


C  Texte  publié  dans  la  Bévue  archéologique ,  tome  V,  a*  partie,  i848,  pages  579-589. 

'*)  On  a  vu  ci-dessus  (pa{;cs  1 97  et  noie  9  )  que  cette  pièce  d'orfèvrerie  était  prèle  depuis  l'année  1 5G'2.  On  en  lira  la  description  à  la 
fin  de  la  relation  des  cérémonies,  au  moment  où  le  IVévol  des  Marcbands  et  les  Échevins  la  présentent  au  Roi. 

'^'  Jean  Regnard  reçut  pour  ce  travail  la  somme  de  3,334  livres  ja  sous  tournois,  suivant  la  mention  qui  figure  sur  un  Extrait 
de$  dépemef  faites  à  l'entrée  du  Roy  el  de  la  Royne  à  Paris,  en  iSyi,  publié  par  Cimber  et  Danjou  dans  les  Archices  curieuses  de 
l'Histoire  de  France,  i"sèrie,  tome  Vlll,  page  867.  Ce  fragment  de  compte  reproduit  l'exposé  des  modifications  faites  par  l'orfèvre 
conformément  au  devis  contenu  dans  le  présent  marché. 


[i57i] 

tFaictet  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  dix,  le 
dix  septiesme  jour  d'Octobre,  t 

Signé  :  (tYmbert  et  Quetin'^N. 

[10. —  Marché  passé  avec  Pierre  d'Asgers, 

MAiTRE    PEIMRE.  ] 

f]  octobre  iSyo.  (A,  fol.  90  y°;  B,  fol.  987  r°.) 
ffHonnorabie  homme  Pierre  d'Angers,  maistre 
paiuctre  à  Paris,  demeurant  à  la  Vieille  Thisseran- 
derie'^l,  confesse  avoir  faict  marché,  promis  et  pro- 
mect  à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce  prcsens,  de  faire, 
fournir  et  livrer  pour  ladicte  Ville  la  quantité  de 
soixante  huict  châssis  de  boys, bons,  bien  et  deuement 
faictz,  en  compartimens  garnizdc  bouyst'',  lierres  et 
or  cliquant,  et  boucles  de  rozes  d'or  d'estain  doré 
et  semez  d'armoiries,  chiffres  et  devises  [du  Roy  et 
aultreschosesad  ce  convenables;  faire  aussyles  armoi- 
ries, chiffres  et  devises  (*>]  de  la  Royne,  pour  le  tout 
poser,  asseoir  et  applicqiier,  le  jour  (|ui  luy  sera 
ordonné  par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins,  au  Pont  i\ostre  Dame,  paindre  de  blanc  et  es- 
toffer  les  visaiges  des  Nimphes,  qui  seront  posées  et 
mises  entre  chacune  des  maisons  dudict  Pont  Nostre 
Dame,  de  bonnes  et  vives  couleurs.  Pour  faire  lesquelz 
ouvraigcs,  ledict  d'Angers  sera  tenu  fournir  et  livrer 
de  toutes  matières  et  estoffes  requises  et  nécessaires, 
cschaffaulx.chables,  ficelle,  cordes,  clous  et  de  toutes 
aultres  choses  quelconques,  qu'il  conviendra  et  sera 
besoing  avoir,  pour  la  perfection  desd.  ouvraiges;  et 
le  tout  faire,  fournir  et  livrer,  poser  et  mectre  es 
places,  lieulx  et  endroictz  dudict  pont  et  sur  tout 
le  long  et  contenu  dicelluy,  selon  l'ordonnance  et 
portraict  de  ce  faict.  Pareillement  sera  tenu  pain- 
dre de  blanc  le  derrière  du  boys  des  deux  arcs  de 
charpcntene,  (|ui  seront  faictz  et  posez  sur  ledict 
pont;  et  faire  lad.  paincturc  en  façon  de  pierre  de 
taille  en  rusticq,  par  dedans  et  dehors  ledict  pont; 
et  le  tout  rendre,  bien  et  deuement  faict  etparfaict, 
dedans  six  scpmaines  prochainement  venant,  pour 
l'entrée  du  Hoy  et  Koyne  en  ceste  Ville  de  Paris. 
Pendant  lequel  temps  lesd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  seront  tenuz  advertir  ledict  d'Angers 
du  jour  au  vray  que  se  fera  lad.  entrée,  quinze  jour 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


2A5 


auparavant  icelle  entrée ,  afiin  qu'il  puisse  préparer 
le  tout,  recouvrir  et  fournir  pour  le  jour  d'icelle  en- 
trée bouyz,  lierre  fraiz  etverd,  et  satisfaire  du  tout 
au  contenu  dudict  marché. 

tCe  marché  faict  moyennant  la  somme  de  mil 
livres  tournois,  que  pour  tous  lesd.  ouvraiges  de 
paincture,  chassiz  et  aultres  choses  quelconques 
dessus  déclarées,  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  seront  tenuz,  ont  promis  et  promectent 
faire  bailler  et  payer  audict  d'Angers,  ou  au  porteur, 
par  noble  homme  m"  Françoys  de  Vigny,  Recep- 
veur  de  la  Ville  de  Paris,  au  feur  et  ainsi  qu'il 
fera  lesd.  ouvraiges,  qu'il  promect  faire  et  par- 
faire bien  et  deuement,  comme  dict  est,  dedans  le 
temps  susdict.  Et  advenant  que  ladicte  entrée  futre- 
cuUée  et  retardée  tellement  que  la  verdure  par  luy 
fournye  et  accouslrée  audict  pont,  selon  qu'il  est 
tenu,  suivant  led.  marché,  feust  Iwrs  de  sa  beaulté 
et  verdure,  à  cause  dud.  recuUement,  en  ce  cas 
lesd.  Prévost  des  Marchaiwls  et  Eschevins  seront 
tenuz  payer  audict  d'Angers,  oultre  lad.  somme  de 
mil  livres  tournois,  touS'Ies  fraiz  qu'il  fera  pour  avoir 
et  recouvrer  d'aullre  verdure  de  buys  et  lierre,  et 
icelle  accoustrer  et  mectre  sur  ied.  pont,  au  lieu  de 
ceulx  qui  auront  esté  mis  auparavant,  qu'il  fauldra 
oster,  à  cause  d'icelluy  recullemenl  de  lad.  entrée. 

(tEt  oultre  a  esté  accortks  que,  après  ladicte  entrée 
faiete,  ledict  d'Angers  retirera  et  prendra  à  son 
prouffict  tous  lesd.  châssis,  chables,  cordaiges,  et 
aultres  choses,  fors  et  excepté  les  armoiries,  chiffres, 
devises,  nimphes,  medalies  et  aultres  choses  de  son 
art,  lesquelles  ledict  d'Angers  sera  tenu  rapporter 
en  l'Hoslel  de  ladicte  Ville,  suyvant  la  réservation 
faiete  par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins. 
Promeclans,  etc.  Obligeans,  etc.  Renouçans,  etc. 

(1  Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  dix, 
le  dix  septiesme  jour  d'Octobre.  1 

Signé:  (tYmbert  et  Quetin'^U. 

[11.  —  Marché  pour  la  fourjiitlre  de  deux  dais, 
l'un  pour  l'entrée  du  Roi, 

ET  l'autre   pour  l'eMRÉE  DE  Li  ReiNE.  ] 
i90Clobre  1570.  (A,  fol.  91   r°;  B,  fof.  a38  r".) 
(tHonnorablehommeJacquesMessier'"',  marchand 


(')  Textes  publiés  dans  la  Reeue  archéologique,  tome  V,  i848,  a*  partie,  pages  666-667. 

C  Var.  «Tixerandcriei  (B). 

(')  Vitr.  rbuisî.  (B). 

'"  Ces  mois  entre  croclicls  manquent  dans  A.  Ils  sont  empruntés  au  Registre  B. 

<"  Telle  publié  dans  la  Revue  archéolo/ririue ,  tome  V,  18^18,  a"  partie,  pages  668-670. 

W  Fils  sans  doute  de  Jeun  Messier,  aussi  marchand  chasubiier,  bourgeois  de  Paris,  Échevin  de  i556  à  i558,  qui  demeurait  au 


246 


REGISTRES  DU  BUREAU 


chazublier,  bourgeois  de  Paris,  confesse  avoir  faict 
marché,  promis  et  promect  à  Messieurs  les  Prévost 
des  MarchansetEschevins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce 
presens,  de  faire  bien  et  deuement  pour  lad.  Ville 
deulx  cielz,  l'ung  de  velours  pers  doublé  de  satin  de 
lad.  couUeur  pour  le  Roy,  et  l'autre  pour  la  Royne 
de . .  . ,'''  pour  servir  à  leurs  entrées  en  ceste  Ville 
de  Paris.  Pour  lesquelz  deulx  cielz  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  seront  tenuz  fournir  et  livrer 
audict  Messier  le  velours  et  satin  quil  conviendra 
avoir  sur  les  pentes  et  fons,  desquelz  ledict  Messier 
sera  tenu  faire  et  semer  de  broderye ,  assçavoir  sur 
le  ciel  du  Roy  cent  fleurs  de  lys  d'or  faulx,  doré 
deux  foys,  quatre  grands  escuyssons  de  tailleure  et 
broderyes  d'or  fin,  dont  deux  escuyssons  dudict  sei- 
gneur et  les  deux  aulti'es  aux  armes  de  la  Ville,  et 
ung  aultre  grand  cscuysson  aux  armes  dudict  seigneur 
Roy,  ayant  l'ordre  tout  à  l'entour,  et  une  couronne 
dessus  faict  de  tailleure  d'or  faulx ,  garny  de  frange 
de  soye,  et  la  crespine  dessus  d'or  faulx,  dorez  deux 
foys,  fille  sur  soye.  Et  sur  celluy  de  la  Royne,  faire 
aussy  et  meclre  quatre  escussons  faictz  de  broderie 
et  tailleure  d'or  fin,  dont  deux  aux  armes  de  la- 
dicle  dame  et  les  deux  aultres  aux  armes  de  ladicte 
Ville,  et  ung  aullrc  grand  escusson  aulx  armes  de 
ladicte  dame,  ayant  le  dessus»"^'  faict  de  tailleure 
d'or  faulx;  et  garnir  les  panthes  dud.  ciel  de  frange 
de  soye,  avecq  la  crespine  d'or  ou  d'argent  faulx; 
et  pour  ce  faire,  fournir  de  toutes  choses  requises 
et  nécessaires  pour  la  façon  desd.  cielz,  mesmes 
la  toille  pour  doubler  le  fons,  faire  le  contrefons,  la 
paincture  qui  sera  aud.  contrefons,  par  dessus  faire 
les  Armoyries  du  Roy  et  Royne,  le  ruben,  les  ciiassis 
de  boys  desd.  cielz ,  la  ferrure  d'iceulx  pour  pendre 
les  basions,  fournir  lesd.  basions  pains  à  huille,  et 
semer  ceulx  du  ciel  du  Roy  de  fleur  de  lys,  et  ceulx 

du  ciel  de  ladicte  dame, semez  de (''),etgeneral- 

lement  de  toutes  aultres  choses  requises  et  nécessaires, 
fors  et  excepté  le  velours  et  satin,  comme  dict  est,  et 
le  tout  rendre  bien  et  deuement  faict  etparfaict,  de- 
dans six  sepmaines  prochainement  venans. 

ttCe  marché  faict  moyennant  le  prix  cy  après  de- 


[1571] 

claire,  assçavoir  pour  lesd.  cent  de  fleurs  de  lys  d'or, 
qui  seront  mises  audict  ciel  du  Roy,  la  somme  de 
soixante  cinq  livres  tournois,  qui  est  à  raison  de  treize 
solz  tournois  pour  chacune  fleur  de  lys  ;  pour  les  huict 
escussons,  dont  quatre  pour  le  ciel  du  Roy  et  les 
quatre  aultres  pour  le  ciel  de  la  Royne,  cent  quatre 
livres  tournois,  qui  est  au  prix  de  treize  livres  tournois 
pour  chascun  escusson;  pour  les  deux  grands  escus- 
sons couronnez,  dont  l'ung  pour  le  ciel  dudict  sei- 
gneur et  l'aultre  pour  le  ciel  de  ladicte  dame,  quatre 
vingtz  livres  tournois  qui  est  à  raison  de  quarenle 
livres  tournois  pour  chacun  ;  pour  la  façon  desd.  deulx 
cielz,  soixante  dix  livres  tournois,  qui  est  à  raison  de 
trente  cinq  livres  tournois  pour  chacun  d'iceulx.  Et 
au  regard  des  franges  et  crespinesdesd.  deulx  cielz, 
ledict  Messier  en  sera  payé  selon  le  poix  qui  se  trou- 
vera èsd.  franges  et  crespines,  au  pris  que  la  soye  et 
or  vallenl  à  présent.  Lesquelz  pris  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  seront  tenuz,  ont  promis  et 
promectent  faire  bailler  et  payer  par  noble  homme 
m''  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  la  Ville,  audict 
Messier  ou  au  porteur,  etc.,  aufeur  et  ainsi  qu'il  fera 
ladicte  besongne,  bien  et  deuement  faicte,  comme 
dict  est,  dedans  le  temps  susdict.  Promectans,  etc. 
obligeans,  etc.  Renonccans,  etc. 

(t  Faict  et  passé  l'an  mil  v''  soixante  dix,  le  dix  neuf- 
viesme  jour  d'Octobre,  b 

Signé  :  tYMBERT  et  Quetin^'U. 
[12. —  Marché  pour  la  décoration  de  la  grande  salle 

DE    l'ÉvÈCHÉ, 
LE   JOUR  DU   FESTIN   DONNÉ  PAR   LA  VlLLE  À  LA  ReINE.] 

28  décembre  1570.  (A,  fol.  9a  r";  B,  fol.  389  r°.) 

ttHonnorable  homme  Pierre  d'Angers,  maistre 
painctre  à  Paris ,  demourant  rue  de  la  Tisserrande- 
rye,  confesse  avoir  faict  marché,  promis  et  promect  à 
nobles  hommes  Claude  Marcel,  bourgeois  de  Paris, 
Prévost  des  Marchans,  m"  Pierre  Poulin,  Notaire  et 
Secrétaire  du  Roy,  Françoys  Dauvergne,  seigneur 
de  Dampont,  Conseiller  dudict  seigneur  en  son  Tre- 


bout  du  Pont-au-Change,  du  côté  de  l'Horloge  du  Palais,  dans  une  maison  qu'il  avait  achetée  le  h  août  i53-]  et  où  pendait  l'enseigne 
du  Croissant.  Il  était  veuf  en  i546,  de  Blanche  Cliandeilier,  dont  il  avait  à  cette  époque  des  enfants  encore  mineurs.  Jacques  Messier 
était  marguillier  de  la  paroisse  Saint-Barthélémy,  dans  l'église  de  laquelle  il  fut  enterré  le  28  novembre  1698.  (Voir  les  Armoiries  de 
laville  de  Paris,  1874,  gr.  in-4°,  t.  I,  p.  aii.) 

'''  Les  deux  Registres  ont  ici  un  blanc  d'une  demi-ligne. 

'*>  Le  Registre  A  porte  «ayant  la  au  dessus»,  leçon  fautive. 

'')   Blanc  dans  les  deux  Registres. 

'*'  Texte  pubhé  dans  \iiL Revue  archéologique ,  tome  V,  )8i8,  a*  partie,  pages  670-671. 


[i57i] 

sor,  Simon  Boucquetl'), bourgeois  de  Paris,  etSymon 
de  Cressé,  seigneur  dudict  lieu  de  Cressé,  Eschevins 
de  ladicte  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  pour 
lad.  Ville,  au  dictdes  ouvriers  et  gens  à  ce  congnois- 
sans,  tous  et  cliacuns  les  ouvraiges  de  paincture  et 
aultres  pour  Tornenient  de  la  grand  salle  de  l'Eves- 
che'  de  Paris  et  aultres  lieulx,pour  le  festin  qui  sera 
faict  à  la  Royne,  à  son  entre'e  en  ceste  Ville  de 
Paris,  assravoir  faire  le  plat  Ions  de  ladicte  salle,  de 
toille  la  plus  blanche  que  faire  ce  pourra ,  avec  cordes 
tendues  le  plus  roidde  que  possible  sera  ;  lesquelles 
cordes  seront  couvertes  de  lierre  et  aultres  choses  do- 
rées d'or  clicquant,  ledict  fous  par  parquetz  de  com- 
parliinensèsquelz  seront  applicqués  les  chiffres ,  ar- 
inoyries  et  devises  du  Roy,  de  la  Royne  et  de  ladicte 
Ville,  et  (elles  aullres  devises  qui  luy  seront  baillées 
avec([  rozes  et  mullles,  le  tout  doré  d'or  d'estain 
azuré  '^',  et  painct  de  belles  et  vives  coulleurs,  suivant 
le  portraict  de  ce  faict,  paraphé  des  noltaires  soubz- 
scripIz.En  faisant  lequel  compartiment  dud.  plat  fons, 
led.  Pierre  d'Angers  sera  tenu  de  laisser  aux  quatre 
coings  dudict  plat  fons  lieu  et  place  pour  mec! re  ta- 
bleaulx  carrez,  et  au  millieu  d'icelluy  ung  aullre  plus 
grand  tableau,  soit  carré  ou  en  forme  d'auvalle, selon 
les  mesures  qui  luy  seront  baillées.  Lesquelz  tableaux 
led. d'Angers  sera  tenu  applicquer,attachet  et  mectre 
en  leur  lieu  et  place;  et  pour  ce  faire  sera  tenu  four- 
nir de  toille,  cordes,  cordaiges,  crampons  de  fer 
et  pièces  de  boys,  tant  à  l'entour  de  lad.  salle  que 
en  travers,  qui  seront  mises  de  deux  toises  en  deux 
toises,  au  cas  qu'il  en  soit  besoing,  pour  tenir  ledict 
plat  fons,  les  attacher,  fournir  de  lierres,  or  cliquant, 
dorure  et  de  toutes  aultres  choses  qu'il  sera  besoing 
et  conviendra  avoir  pour  ce  regard. 

ffltem,  faire  et  fournir  huict  châssis  de  boys,  de 
cinq  iiiodz  et  demy  de  hault  et  deux  piedz  et  demy 
de  large,  garniz  de  line  loille  blanche,  painctz  de 
Grotesque  de  coulleurs  et  cirez  de  cire  blanche,  qui 
seront  mis  et  posez  aux  fenestres  et  croisées  de  la- 
dicte grand  salle. 

tltem  ,  faire  ung  berceau  de  lierre  depuis  la  porte 
de  l'église  Nostre  Dame,  du  cosié  de  l'Evesché  jusques 
dedans  ladicte  grand  salle,  garny  d'armoyries  du 
Roy  et  de  la  Royne  et  aullres  armoiries,  avecq 
aultres  devises  et  compartiuiens;  le  tout  faict  de 
bonnes  et  vifves  couUeurs  et  painctures.  Et  pour  ce 
faire,  sera  tenu  fournir  et  mectre  pièces  de  bois  et 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


m 


poteaulx  de  bout,  de  douze  piedz  en  douze  piedz,  et 
de  la  largeur  qu'il  sera  advisé,  avecq  traverses,  mor- 
taises et  entretoises,  cercles,  cordes,  cordaiges  et 
lyerres. 

itTous  lesquelz  ouvraiges  ledict  d'Angers  promect 
faire  et  parfaire  bien  et  deuement,  comme  dict  est, 
dedans  le  quinziesme  jour  de  Febvrier  prochaine- 
ment venant,  et  pour  ce  faire,  fournir,  comme  dict 
est, de  toutes  les  choses  devant  dictes,  eschelles,es- 
chaufaulx, peine  d'ouvriers  et  de  toutes  autres  choses 
pour  ce  requises  et  nécessaires,  tant  moyennant  la 
somme  de  sept  cens  cinquante  livres  tournois,  que 
Icsdiclz  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  pro- 
mectent  faire  bailler  et  payer  par  noble  bomme 
m'  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville,  au- 
dict  d'Angers,  ou  au  porteur,  au  feur  et  ainsi  qu'il 
fora  lesdictz  ouvraiges,  comme  à  la  charge  que  ledict 
d'Angers  reprendra  à  son  prouHict  tout  le  boys  et 
aultres  choses  et  estoffes  qu'il  y  aura  mis  et  qu'il 
pourra  oster  et  emporter  après  le  jour  dudict  festin, 
faict  à  la  Royne,  passé;  car  ainsi  a  esté  convenu  et 
accordé.  Promectans,  etc.  Obligeans,  etc.  Renon- 
ceans,  etc. 

T Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cent  soixante  et  dix, 
le  vingt  huictiesme  jour  de  Décembre,  v 

Signé  :  ^Ymbert  et  QuetinCU. 

[13.  —  Autre  marché  avec  Nicolas  et  Camille  Labbé 
pour  la  décoration 

DR  L\   GRANDE  SALLE  DE  l'EvÊCHÉ.] 

8  janvier  1071.  (A,  fol.  98  v°;  B,  fol.  aio  v°.) 

"  llonnorables  hommes  Nicolas  Labbé,  painctre  du 
Roy,  et  Camille  Labbé,  son  filz,  aussi  painctre,  de- 
mouransà  Paris,  confessent  avoir  faict  marché,  pro- 
mis et  promectent,  chacun  pour  le  tout, sans  division, 
à  nobles  hommes  Claude  Marcel ,  bourgeois  de  Paris , 
Prévost  des  Marchans,  m"  Pierre  Poulin,  Notaire  et 
Secrétaire  du  Roy,  Françoys  Dauvergne,  seigneur 
[de]  Dampont,  Conseiller  dudict  seigneur  en  son 
Trésor,  Simon  Bouquet,  bourgeois  de  Paris,  Simon 
de  Cressé,  seigneur  de  Cressé,  Eschevins  de  ladicte 
Villede  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  pour  ladicteVille, 
bien  et  deuement,  au  dict  de  ouvriers  et  gens  à  ce 
congnoissans ,  en  la  grand  salle  du  logis  de  Monsieur 
l'Evesque  de  Paris ,  les  ouvraiges  de  paincture  et  aultres 


'•)   Var.  ffBocqueU  (B). 

"'   Var.  ffd'cslaing  azur»  (B). 

<'l  Imprimé  dans  la  Rnue  archéologique,  tome  V,  1848,  a'  partie,  pages  678-674. 


248 


REGISTRES  DU  BUREAU 


après  declairez  :  assçavoir  ufte  frize  de  piclure  tout  à 
i'entour  de  lad.  salle,  contenant  seize  toises  de  long 
sur  six  de  large,  laquelle  i'rize  contiendra  dix  piedz 
de  liaultou  neuf  piedz  et  demy  pour  le  moings,  ornée 
de  sa  comice  et  arquitrave.  Laquelle  frize  ilz  seront 
lenuz  orner  de  seize  tableaulx  d'histoires  et  figures 
poétiques,  telles  que  le  devis  leur  sera  baillé,  et  seize 
paizaiges  ou  plus,  selon  que  les  lieulx  le  porteront, 
avec  armoiries  par  voye  du  Roy  et  de  la  Royne,  de 
la  Royne  mère,  Messieurs  et  Madame,  ensemble  leurs 
devises  et  chiffres  de  Leurs  Majcstez,  avecq  tel  orne- 
ment qu'il  y  convient  faire,  soit  de  crotesque,  tro- 
phées que  aultres  choses  qu'il  y  convient  faire;  et 
le  tout  de  bonne  et  ferme  paincture,  et  dresser  et 
applicquer  le  tout  ainsi  qu'il  appartient,  et  fournir 
de  toutes  choses  à  ce  nécessaires. 

(tltem,  seront  aussi  tenuz  faire  cinq  tableaux  de 
toille  clouée  en  bois  formé  de  châssis,  dont  les  quatre 
seront  d'une  toise  en  carré  et  le  cinquiesme  de  neuf 
piedz  en  carré  '■',  ou  en  ovalle.  Esquelz  tableaulx 
sei'ont  painctz  de  vives  coulleurs  sur  lad.  toille  les 
histoires  qui  seront  baillées  ausd.  Labbé  pour  estre 
applicquez,sçavoir  les  quatre  aux  quatre  coingtz  du 
plat  ions,  et  le  cinquiesme  au  millieu  du  plan- 
cher et  plat  fons  qui  sera  faict,  en  ladicte  salle,  de 
lyerre  par  Pierre  d'Angers,  painctre,  lequel  applic- 
quera  lesd.  tableaux  audict  plat  fons,  sans  que  lesd. 
Labbé  y  soient  tenuz ,  mais  seullement  délivrer  iceulx 
tableaulx,  en  la  forme  que  dessus,  dans  le  quin- 
ziesme  jour  de  febvrier  prochainement  venant,  pour 
le  disner  de  la  Royne,  qui  sera  faict  en  lad.  salle,  et 
fournir  de  toutes  choses  à  ce  nécessaires,  soittoilles, 
bois,  cordes,  cordaiges,  eschelles  que  peine  d'ou- 
vriers; et  ce  moyennant  la  somme  de  sept  cens  livres 
tournois  que  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
ont  promis  et  promectent  faire  bailler  et  payer  par 
noble  homme  m''  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de 
ladicte  Ville,  ausd.  Labbé,  au  feur  et  ainsi  qu'ilz 
feront  lesd.  ouvraiges.  Lesquelz  ilz  promectent  faire 
et  parfaire  bien  et  deuement,  comme  dict  est,  dedans 
ledict  quinziesme  jour  de  febvrier  prochainement 
venant.  Promectant,  etc.  Obligeant,  etc.,  chacun 
endroict  soy,  lesd.  Labbé  père  et  filz ,  chacun  pour 
le  tout,  sans  division.  Renonceantz  mesmes  iceulx 
Labbé  au  beneffice  de  division ,  ordre  de  droict  et  de 
discussion. 


[157.] 

tt Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cent  soixante  unze, 
le  lundy  buictiesme  jour  de  janvier.») 

Signé  :  ttYsiBERT  et  Quetin'^'». 

[14.  — Marché  pour  la  fournitcre  du  poisson 

AU  FESTIN  QUI  SERA  DONNE  'a  LA  ReINE.] 
19  mars  1571.  (A,  fol.gi  v°;  B,  fol.  aii  r°.) 

(tHonnorable  homme  Lyenard  Habert,  prouvoyeur 
de  la  Royne,  mère  du  Roy,  demeurant  à  Paris,  rue 
Quiquetonne,  confesse  avoir  faict  marché,  promis 
et  promect  à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  leurs 
fournir  et  livrer  en  ceste  Ville  de  Paris,  dedans  le 
lundy  vingt  sixiesme  jour  de  ce  présent  mois  de  Mars, 
toutes  les  espèces  et  sorte  de  poissons  de  mer  et 
d'eaue  doulce,  cy  après  spécifiiez  et  déclarez,  en  tel 
nombre  et  quantité,  de  la  grandeur,  eschanlillon  et 
qualité  après  déclarez,  pour  le  festin  que  lesd.  sieurs 
[Prévost]  des  Marchans  et  Eschevins  feront  à  la 
Royne  après  son  entrée  en  ceste  Ville,  qui  sera  le 
mardy  vingt septiesme  jour  dudict  mois  de  Mars"', 
et  le  tout  rendre  et  livrer  bon,  fraiz  et  loyal  mar- 
chant, non  Suzanne  ne  passé,  pour  les  pris  et 
sommes  de  deniers  qui  ensuivent,  assçavoir: 

Quatre  grandz  saulmons  fraiz,  à  raison  de  vingt 
livres  tournois  chacun  saulmon; 

Dix  grandz  turbotz,  à  raison  de  sept  livres  dix  solz 
tournois  pièce; 

Vingt  grandes  solles; 

Dix  buict  barbues,  dix  huict  grenaulx  appeliez 
lumbes,  et  dix  huict  mulletz,  le  tout  grand ,  à  raison 
de  trente  solz  tournois  pièce; 

Trois  maniveaulx  grosesperlan,  pour  soixante  solz 
tournois  chacun  maniveau  ; 

Deux  paniers  huistres  à  l'escaille,  à  raison  de  six 
solz  tournois  le  cent; 

Trois  cent  Irippes  morues,  à  raison  de  trente  solz 
tournois  chacun  cent; 

Cinquante  livres  de  ballaine,  au  prix  de  sept  solz 
six  deniers  tournois  la  livre; 

Ung  panier  d'huistre  sans  escaille  grosses,  au  pris 
de  quinze  solz  tournois  le  cent; 

Douze  houmars,  à  raison  de  quarente  solz  tour- 
nois pièce; 

Demy  cent  de  cancres!*',  au  prix  de  quatre  livres 
tournois  le  cent; 


'■'  Dans  le  Registre  B,  le  copiste  a  omis  «et  le  cinquiesme  de  neuf  piedz  en  carré». 

'')  Publié  dans  la  Revue  archéologique,  tome  V,  1868,  a'  partie,  page  675. 

">  L'entrée  de  ia  Reine  eut  lieu  en  réalité  le  29  mars  seulement. 

"'  Sans  donle  des  crabes  ou  des  écrevisses ,  mais  ce  dernier  mot  est  écrit  textuellement  plus  bas. 


[i57i] 

Neuf  alozes  freisches,  à  raison  de  quarante  solz 
tournois  pièce; 

Dix  huict  truicles  de  pied  et  demy,  au  pris  de  quatre 
livres  dix  solz  pièce; 

Neuf  grandz  broclietz,  ditz  carreaulx,  de  deux  à 
trois  piedz,  et  deux  piedz  les  moindres,  à  raison  de 
quinze  livres  tournois  pièce; 

Douze  grandz  carpes  de  deux  à  trois  piedz,  douze 
livres  dix  solz  tournois  pièce,  et  de  pied  et  demy  et 
au  dessus  jusques  à  deux  piedz,  à  raison  de  sept 
livres  dix  solz  tournois  pièce; 

Dix  huict  brochetz  de  pied  et  demy,  au  pris  de 
sept  livres  dix  solz  tournois  pièce ,  et  demy  cent  de 
carpe  d'ung  pied,  plus  huict  brochetz  d'ung  pied,  à 
raison  de  dix  solz  tournois  pièce; 

Dix  huict  lemproye,  à  quarente  solz  tournois 
pièce; 

Deux  cens  de  gros  lemproyons ,  à  cent  solz  tour- 
nois le  cent; 

Deux  cens  de  grosses  escrevisses,  audict  pris  de 
cent  solz  tournoiz  le  cent; 

Deux  cens  haren  blanc  et  deux  cens  haren  sor,  à 
cinquante  solz  tournois  le  cent; 

Vingt  quatre  pièces  saulmon  salIé,  à  raison  de 
quarente  solz  tournois  chacun  grand  saulmon; 

Ung  panier  de  moulles,  sept  livres  tournois,  etung 
millier  grenoilles,  douze  livres  tournois. 

r Toutes  lesquelles  espères  et  sortes  de  poisson, 
tant  de  mer  que  d'eaue  doulce.de  la  grandeur, qual- 
lite  et  au  nombre  susdict,  ledict  Habert  sera  tenu 
fournir  et  livrer  dedans  ledict  vingt  sixiesme  jour 
de  cedict  présent  moys  de  Mars,  selon  et  ainsi  que 
dessus  est  dict,  à  peyne  de  tous  despens  dommaiges 
et  interestz,  moyennant  et  parmy  les  pris  et  sommes 
susdictcs ,  que  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
promectent  faire  bailler  et  payer  par  noble  homme 
m*  Françoys  de  Vigny,  Hecepveur  de  ladicte  Ville, 
audict  Lienard  Habert,  ou  au  porteur  etc.,  en  ceste 
manière,  assçavoir,  comptant  la  somme  de  trois  cens 
livres  tournois,  qui  luy  sera  baillée  et  advancc'e  sur 
lesd.  pris  et  marché,  pour  faire  les  dilligences  de 
recouvrer  ledict  poisson,  qui  luy  seront  desduictz  et 
rabattuz  sur  led.  marché;  et  le  reste  luy  sera  baillé 
et  payé  incontinent  après  ledict  festin  faict  à  ladicte 
dame. 

«Et  au  regard  de  l'esturgeon,  marsouyn,  dorade, 
tortues  et  maquereaux  fraiz,  ledict  Habert  sera  tenu, 
a  promis  et  promect  faire  toutes  les  dilligences  à 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


249 


luy  possibles,  en  recouvrer  et  fournir  pour  ledict 
jour.  Duquel  poisson,  ou  cas  qu'il  en  fournisse  et 
livre  ledict  jour,  il  en  sera  payé  par  lesd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  au  pris  que  ledict  pois- 
son vauldra  et  se  vendra  aux  Halles  de  ceste  Ville, 
suivant  ce  qui  a  esté  accordé  avecq  led.  Habert.  Et 
ou  ledict  Habert  ne  fournissoit  dedans  led.  jour 
toutes  lesd.  espèces  de  poisson  pi-emicrs  déclarez, 
de  la  grandeur,  quallité  et  au  nombre  susdict,  et 
neanlmoings  s'en  trouvoit  aux  Halles  de  cestedicte 
Ville,  ou  es  mains d'aultres  pourvoyeurs  de  la  court, 
ou  aultres  marchans  de  poisson  de  ceste  Ville,  ou 
aultres,  en  ce  cas,  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  pourront  prandre  et  achaptor  ce  qu'il  def- 
fauldra  à  fournir  par  ledict  Habert;  lequel,  oudict 
cas,  sera  tenu  payer  l'oultre  plus  de  ce  que  ledict 
poisson  coustera  davantaige  que  les  pris  susdictz. 
Car  ainsi  a  esté  convenu  et  accordé  entre  lesd. 
parties.  Promectant,  etc.  Obligeant  chacun  endroict 
soy,  led.  Habert  corps  et  biens,  etc.  Renonceans,  etc. 
ff  Faict  et  passé  l'an  mil  v°  lxxi,  le  dix  neufviesme 
jour  de  Mars.n 

Signé:  ttYMBERT  et  QuetixdCI. 

[15.  —  Achat  d'u>k  armure 

POUR  LE  CAPITAINE  DES  ENFANTS  DE  PaRIS.] 
33  janvier  1571.  (A,  fol.  96  v°;  B.foi.  aia  v°.) 

tr Charles  Poille,  marchant  armurier,  demourant 
rue  de  la  Heaulmerye,  confesse  avoir  vendu  à  Mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  ung  harnoys  d'homme 
d'armes  complet,  garny  de  corps  de  cuirasse,  tas- 
setles,  brassars,  gantelletz,  habillement  de  teste, 
deux  morioas,  i'ung  commung  et  l'aullre  carré,  une 
rondache,  trois  armures  de  selles  de  cheval  et  trois 
chamfrins,  le  tout  h  bandes  dorées,  le  champ  noir 
remply  de  crotesque  doré;  le  tout  bon,  leal  et  mar- 
chant, bien  estoffez  et  accoustrez  ainsi  qu'il  appar- 
tient. Lesquelles  armes  et  aultres  choses  susdictes 
ledict  Poille  sera  tenu,  a  promis  et  promect,  et  gaige 
rendre,  fournir  et  livrer  ausd.  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins,  dedans  le  dix  huicliesme  jour  de  Feb- 
vrier  prochainement  venant,  à  peine  de  tous  despens, 
dommaiges  et  interestz,  pour  servir  au  cappitainedes 
Enffans  de  Paris ,  à  l'entrée  du  Roy  en  ceste  Ville  de 
Paris. 

tt  Ceste  vente  faicte  moyennant  la  somme  de  deux 


0) 


Imprimé  dans  la  Revue  archéologique,  tome  V,  1868,  a'  partie,  pages  67G-C77. 


3a 


tlirillM£lltE     XATtONALE. 


250 


REGISTRES  DU  BUREAU 


cens  soixante  escuz  soleil,  sur  laquelle  somme  lesd. 
Prévost  des  Marchans  [et  Eschevinsl^']  seront  tenuz 
faire  bailler  etpayer  comptant  audictPoille,  par  noble 
homme  m'  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  ia  Ville 
de  Paris,  la  somme  de  deux  cens  livres  tournois  sur 
et  en  desduction  desd.  deux  cens  soixante  escuz  so- 
leil; et  le  reste  et  surplus  luy  sera  baillé  et  payé, 
en  fournissant  et  livrant  lesd.  armes  et  choses  sus- 
dicles.  Promectant,  etc.  Obligeant  chacun  endroict 
soy  ledict  Poille  corps  et  bien,  etc.  Renonceant,  etc. 
tt  Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  et  unze , 
le  vingt  deuxiesme  jour  de  Janvier.  « 

Signé:  (tHeverard  et  Quetin»'^). 

[16.  —  Marché  POUR  des  peintures  d'armoiries, 

CHIFFRES    et   DEVISES.] 
23  janvier  1571.  (A,  fol.  97  r";  B,  fol.  243  i°.) 

tfLoys  Marchant,  maistre  painctre  à  Paris  et  clerc 
des  Archers  de  ladicte  Ville,  deinourant  à  la  porte 
de  Bussy,  confesse  avoir  faict  marché,  promis  et  pro- 
mect  à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  lad.  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  et 
paindre  bien  et  deuemcnt  pour  icelle  Ville,  au  dict 
de  ouvriers  et  gens  à  ce  congnoissans,  les  enseignes 
tant  de  gens  de  cheval  que  de  pied ,  gu ydons ,  cornettes 
et  bannerolles  pour  les  trompettes,  pour  l'entrée  du 
Roy  et  de  ia  Royne  en  ceste  Ville ,  et  en  icelles  mectre 
et  paindre  les  armoiries  de  la  Ville, devises  et  chiffres 
du  Roy  et  de  la  Royne,  ainsi  qui  luy  a  esté  monstre, 
et  le  tout  faire  et  paindre  de  fin  or  et  fin  argent  et 
coulleurs  fines  et  vives  à  huille,  pour  les  pris  après 
déclarez  et  ainsi  qu'il  s'ensuict  : 

T  Premièrement  sera  tenu  ledict  Marchant  paindre 
trois  enseignes  neufves  de  gens  de  pied,  en  chacune 
desquelles  seront  painctes,  comme  dict  est,  les  armoi- 
ries et  devises  de  ladicte  Ville,  les  devises  du  Roy 
en  coullomnes  droietes  Î^J,  et  les  chiffres  dudict  sei- 
gneur et  de  la  Royne,  tant  d'ung  costé  que  d'aultre. 
Pour  la  façon  et  paincture  de  chacune  desquelles 
enseigne,  sera  payé  audict  Marchant  la  somme  de 
sept  livres  tournois. 

trSera  aussi  tenu  de  racoustrer  et  repaindre  de 
neuf  trois  aullres  enseignes,  lesquelles,  combien 
qu'elles  soient  neufves,  loutesfois  en  a  convenu  oster 
le  taffetas  jaulne,  et  au  lieu  d'icelluy  y  mectre  du 
taffetas  gris,  sur  lequel  taffetas  gris  sera  tenu  de  re- 


[157.] 

paindre  ce  qui  estoict  painct  sur  le  jaulne,  d'ung 
costé  et  d'aultre.  Et  pour  ce  faire  luy  sera  payé  qua- 
rante solz  tournois  pour  chacune  des  dictes  trois 
enseignes  reffaictes. 

nPlus  sera  tenu  ledict  Loys  Marchant  reffaire  et 
paindre  trois  enseignes  et  trois  guydons,  et  paindre 
sur  le  taffetas  gris  qui  a  esté  mis  de  nouveau  au 
lieu  du  jaulne  èsdictes  enseignes  et  guydons,  les  de- 
vises et  chiffres  du  Roy,  harquebuzes,  boulletz,  arcs, 
fleiches,  trousses,  arbalestes,  et  toutes  aultres  choses 
nécessaires,  ainsi  qu'ilz  estoient  sur  ladicte  coulleur 
jaulne,  tant  d'une  part  que  d'aultre.  Pour  chacune 
desquelles  enseignes  et  guidons  reffaictes  et  painctes, 
comme  dict  est,  luy  sera  baillé  et  payé  six  livres 
tournois. 

ft Pareillement,  sera  tenu  ledict  Marchant  paindre 
tout  de  neuf  douze  bannerolles  de  trompettes  faictes 
de  neuf,  et  sur  ycelles  paindre  en  la  forme  et  ma- 
nière que  dessus  les  armoyries  de  ladicte  Ville, 
avecq  les  devises  tant  du  Roy  que  de  ladicte  Ville; 
et  tout  ainsi  que  sont  les  aultres  preceddentes  banne- 
rolles cy  devant  faictes,  suivant  les  chiffres  et  devises 
qui  pourront  estre  changez;  auquel  Marchant,  pour 
ce  faire,  luy  a  esté  baillé  l'une  desd.  vieilles  ban- 
nerolles. Pour  la  façon  et  paincture  de  chacune  des- 
quelles luy  sera  baillé  et  payé  cent  solz  tournois. 

rcSemblahlement  sera  tenu,  a  promis  et  promect 
ledict  Marchant  paindre  trois  cornettes,  tant  d'ung 
costé  que  d'aultre,  en  la  forme  que  dessus,  aux  ar- 
moiryes  de  ladicte  Ville,  devises  d'icelle,  et  chiffres 
et  devises  du  Roy  et  de  la  Royne,  pour  chacune 
desquelles  luy  sera  aussy  baillé  et  payé  la  somme 
de  cent  solz  tournois. 

ce  Aussy  paindre  par  ledict  Marchant  les  lances, 
tant  des  guydons,  enseignes  que  cornettes. 

tf Toutes  lesquelles  enseignes,  guydons,  tant  de 
gens  de  pied  que  de  cheval ,  bannerolles  de  trompettes 
et  cornettes,  led.  Marchant  sera  tenu,  a  promis  et 
promect  paindre  bien  et  deuement,  selon  et  ainsi  que 
cy  dessus  est  dict,  et  rendre  le  tout  parfaict  dedans 
le  quinziesmc  jour  de  Febvrier  prochainement  ve- 
nant, pour  les  pris  et  sommes  devant  dictes,  reve- 
nans  et  montans  ensemble  à  la  somme  de  six  vingtz 
dix  huict  livres  tournois.  Sur  laquelle  somme  lesd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  proinectent  faire 
bailler  et  advancer  audict  Marchant  la  somme  de 
quarente  livres  tournois,  pour  dilligenter  lesd.  ou- 


'''  Ces  deux  mots  manquent  dans  A. 

(2)  Voir  ia  Itevue  arehéolofrique ,  tome  V,  i8'i8,  1'  partie,  page  678. 

'*'  C'était  Temblème  du  feu  roi  Henri  II  :  deux  colonnes  avec  sa  devise  Pietate  et  Justitia. 


[1071] 

vraijjes;  et  le  reste  et  surplus  de  lad.  somme  luy  sera 
baillé  et  payé  au  feur  et  à  mesure  qu'il  fera  lesd. 
ouvraiges.  Promectant,  etc.  Obligeant  etc.  Renon- 
çant, etc. 

rrFaict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  unze, 
le  vingt  Iroisiesme  jour  de  Janvier,  n 

Signé  :  (tYmbert  et  Quetin,  notaires  royaulx 
susdiclz?)''^. 

[17.  —  Marché  pour  la  fourmtlre  des  nattes 
POUR  tapisser  la  grande  salle  de  l'Evècbé.] 

la  mars  1671.  (A,  fol.  98  v";  B,  fol.  a44  r°.) 

frPoullet'"^'  Mignan,  maistre  nattier,  demourantà 
Paris,  rue  des  Mauvais  Garçons,  confesse  avoir  pro- 
mis et  promect  à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris  de  fournir  et  livrer 
toute  la  natte  neufve,  bonne,  loyale  et  marchande  qui 
sera  nécessaire  pour  natter  le  parterre  de  la  grand 
salle  de  l'Evesché  de  Paris,  et  icelle  salle  natter  bien 
et  deuement,  ainsi  qu'il  appartient,  de  natte  bien 
serrée  et  liée  à  quatorze  au  pied,  et  rendre  la  salle 
nattée,  le  sabmedy  vingt  quatreiesme  jour  de  ce  pré- 
sent moys  de  Mars ,  pour  l'entrée  de  la  Royne  en  ceste 
Ville,  qui  sera  le  mardy  vingt  septiesme  jour  dudict 
moys,  et  pour  ce  faire,  fournir  de  clous,  ficelles  et 
toutes  aultres  choses  nécessaires,  moyennant  dix  solz 
tournois  pour  chacune  toise  de  ladicte  natte,  bien  et 
deuement  faicte  et  assize  en  ladicte  salle.  Sur  lequel 
pris  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  seront 
tenuz,  ont  promis  et  promectent  faire  bailler  et  ad- 
vancer  par  noble  homme  m'  Françoys  de  Viguy,  Re- 
cepveur  de  ladicte  Ville,  audict  Mignan  la  somme 
de  quinze  livres  tournois,  oultre  et  par  dessus  pa- 
reille somme  de  quinze  livres  tournois'^'  par  luy 
receuc,  suivant  aultre  marché  par  luy  faict  avecq 
lesd.  sieurs  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  pour 
mesnie  cause  et  effect  que  dessus,  qui  demeure  cassé 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


251 


et  adnullé;  et  le  reste  iuy  sera  baillé  et  payé  au  feur 
et  ainsi  qu'il  fera  ladicte  besongne,  qu'il  promect 
faire  en  toute  dilligence  et  de  beau  feurre.  Laquelle 
natte  demourera  et  appartiendra  ausdictz  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  sans  ce  que  après  lad. 
entrée,  ledictMaignan'*'  y  puisse  aulcune  chose  pré- 
tendre et  demander.  Promectant,  etc.  Obligeant  cha- 
cun en  droict  soy,  ledict  Maignan  corps  et  biens,  etc. 
Renonceans,  etc. 

f  Faict  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  unze , 
le  lundy  douzeiesme  jour  de  Mars,  n 

Signé  :  kHeverard  et  Quetin '*)d. 

[18.  —  Estât  en  brief  de  ce  qu'il  convient  faire 
POUR  l'entrée  de  la  Royne  de  France  (*'.] 

)7  mars  1671.  (A,  fol.  99  r°;  B,  fol.  24.5  r°.) 

(f  Premièrement ,  pour  la  porte  Sainct  Denys ,  fault, 
au  lieu  de  Pharamond  et  Francyon,  faire  et  figurer 
ungRoy  Pépin  et  Charlemaigne,  ornez  demanteaulx 
royaulx , couronnes , ordres , espées ,  lesquelz  tiendront 
de  leurs  mains  les  couloinnes  qui  ont  servy  et  sont 
encores  à  la  Porte  aux  Painctres  près  la  figure  du 
Roy  Henry.  Sur  l'une  desquelles  coulonines  fauldra 
figurer  et  représenter  une  Eglise ,  et  sur  l'aultre  ce  qui 
sera  advisé  pour  représenter  l'Empire,  et  couUourer, 
enrichir  et  mectre  en  meilleure  ordre  que  ce  pourra, 
tant  lesd.  deux  figures  que  coullomnes;  au  millieu 
desquelles  figures,  sur  le  sodé  ou  frondespic  (^),  faul- 
dra l'aire  et  ériger  de  nouveau  deux  Nimphes  ornées 
selon  l'anthicque,  lesquelles  tiendront  et  couronne- 
ront d'une  couronne  de  lorrier  et  chesne  les  armes 
du  Roy  et  de  la  Royne  à  présent  régnant;  dont,  pour 
ce  faire,  fauldra  faire  et  ériger  de  nouveau  les  armes 
de  ladicte  Royne,  de  pareille  grandeur  que  celle  du 
Roy  ;  lesquelles  il  fauldra  remectre  au  lieu  et  les  ra- 
commoder  et  racoustrer.  Et  au  lieu  desd.  cornetz 
d'abondance ,  fauldra  figurer  deux  louffées  ''>  des  deux 


'"  Publié  dans  la  Revue  archéologique,  tome  V,  i848,  a*  partie,  page  671. 

'"  Dans  le  Registre  B,  on  lit  RPaollet!i. 

('>  Ce  membre  de  pbrase  :  «toallre  et tournoisi  est  emprunté  au  Registre  B;  il  a  été  omis  dans  A. 

">  Ici  et  plus  bas  ce  nom,  écrit  Mignan  au  commencement  de  l'acte,  est  orthographié  Maignan  dans  A,  et  Meignan  dans  B. 

"'  Revue  archéologique,  ann.  cit.,  page  677. 

<•>  Les  travaux  dont  les  devis  el  marchés  précèdent,  après  avoir  servi  le  6  mars  pour  l'entrée  du  Roi,  servirent  de  nouveau  le  39 
pour  l'entrée  de  la  Reine,  sauf  les  modifications  détaillées  dans  l'acte  qui  suit.  La  tâche  d'accommoder  la  nouvelle  décoration  fut  con- 
fiée au  seul  Germain  Pillon ,  dont  le  goût  et  l'habileté  inspiraient  toute  confiance.  Ce  fut  seulement  le  1 7  mars  que  le  marché  en  fut 
passé  avec  lui.  Une  explication  de  ce  retard  est  donnée  dans  la  relation  imprimée:  la  Reine  ayant  été  un  peu  indisposée,  on  fit  courir 
le  bruit  qu'elle  était  grosse  et  que  son  entrée  solennelle  était  ajournée  à  un  an.  (Bref  el  tommaire  recueil,  etc.,  foi.  5û  v*.) 

'''  C'est-à-dire  le  sodé  qui  surmontait  le  frontispice  ou  fronton.  Cf.  ce  passage  de  l'entrée  de  Henri  II  :  «Et  sur  ce  frontispice 
estoit  levé  un  »ode  ou  bien  face  carrée,  peinte  de  pierre»,  etc.  (Tome  III  de  cette  collection,  p.  170,  col.  1  bas.) 

''I    Var.  «truffes»  (B).  Lire  sans  doute  «trophées». 

3a. 


252 


REGISTRES  DU  RUREAU 


costez,  et  les  cinq  masques,  tant  ceulx  de  la  clef 
que  des  costez  les  ethimer  et  dorer,  et  racoustrer  au 
surplus  ce  qui  se  trouverra  nécessaire  pour  l'arclii- 
teclure  et  rusticque  à  ladicle  porte,  réservé  toulesfois 
les  inscriptions  et  plattcs  painctures  qu'il  y  convient 
faire. 

tfPour  le  Ponceau,  de  la  figure  de  la  Royne  en 
fauldrn  faire  une  déesse  Flora,  et  pour  ce  faire  fauj- 
dra  changer  les  bras  d'aultre  contenance,  tenant  des 
fleurs  en  ses  mains,  faignans  les  présentera  la  Royne 
à  présent  régnant.  Et  luy  fauldra  faire  son  veslement 
dung  drap  d'or  figure'  de  vert,  avecq  uiig  voille 
sur  la  teste  d'une  tocque  d'argent.  Et  fauldra  faire 
tout  le  nud  de  lad.  figure  de  cou  Heur  d'incarnation, 
représentant  le  naturel,  et  l'aorner  de  ceincture  et 
cliappeau  ''',  fruirtz  et  fleurs.  Et  pareillement  faul- 
dra des  aultres  nimplies  leurreffaire  d'aullres  testes 
représentant  plus  grand  jeunesse  que  en  la  forme 
qu'elles  sont,  et  coulourer  leurs  vesteuiens  de  coul- 
leurs  de  satin  rouge  ou  vert,  avecq  des  enrichisse- 
niens,  ainsi  qu'il  sera  advise'  pour  le  mieulx;  et  ce  qui 
apparoist  du  nud  èsd.  ti'ois  figures,  le  coulourer  au 
naturel,  et  mectre  en  leurs  mains  plusieurs  fleurs  de 
plume  ou  aultrement,  le  plus  près  du  naturel  que 
faire  ce  pourra,  faignans  faire  des  chappeaulx  et 
houquetz,  entre  lesquelles  fleurs  seront  plusieurs 
fleurs  de  lys. 

(fPour  la  Porte  aux  Painctres,  fault  osier  l'urne 
avecq  les  petitz  enflans  qui  sont  au  pourtour,  la 
couronne ,  l'aigle  et  les  ornemens  d'icelle,  et  l'Erculies 
qui  tue  Anthée.  Et  à  la  place  de  l'HercuUes,  fauldra 
mectre  la  figure  du  Roy  à  présent  régnant,  ainsi  assiz 
qu'il  est'^',  et,  pour  ce  faire,  le  racoustier  et  racom- 
moder  en  ce  qui  sera  nécessaire;  aussy  reblanchir 
et  racoustrer  la  figure  du  Roy  Henry,  et  luy  reffaire 
d'aultres  mains  avecq  ung  sceptre  qui  tiendra  de 
l'aultre  main,  représentant  la  Foy.  Au  niillieu  du 
sodé,  fauldra  faire  de  nouveau  deux  grandz  Fleuves 
debout,  de  six  à  sept  piedz  de  hault,  qui  tiendront 
ung  globe  terrestre  de  six  à  sept  piedz  de  diamectre, 
et  de  leurs  aultres  mains  se  tiendront.  A  coste'  des- 


[157.] 

quelz  Fleuves ,  fauldra  faire  deux  grandz  vazes  ou  cru- 
ches, et  seront  lesd.  Fleuves  couronnez  de  jons  et 
fleurs  cressans  aux  eaues,  et  ethimez  ou  dorez.  Faul- 
dra aussy  racoustrer  les  deux  figures  de  Monsieur  et 
de  Monsieur  le  Duc^*',  ainsi  qu'il  sera  advisé,  et 
faire  une  frize,  selon  l'anthicque,  de  rinceaulx,  de 
feuillaige  (*'  de  rellief  et  maillerye  de  papier  de 
tboille'^',  de  vingt  ung  poulces  de  hault,  selon  la 
grandeur  d'icelle  qui  contient  douze  thoises.  Les- 
quelz  feillaiges  '•''  seront  dorez  et  le  fond  painct  de 
blanc,  représentant  le  marbre,  et  seront  aussy  dorez 
ou  les  chappiteaulx  et  basses  des  coullomnes.  Au  lieu 
de  la  navire,  fauldra  ung  caducé  de  Mercure,  et 
noircir  les  niches  représentant  le  marbre  noir,  pour 
lever  davantaige  les  figures;  lesquelles  figures  fauldra 
reblanchir  et  regarnir  de  leurs  ornemens  accouslu- 
mez,  réservé  les  plantes'"',  painctures  el  rescriptions. 

«Pour  le  pied  d'estal  de  devant  le  Sepulchre,  oiî 
est  représenté  la  figure  de  Juno,  luy  fauldra  faire 
tenir  au  lieu  de  septre  ung  nœu  gordien  ou  indisso- 
luble, ethimer  et  dorer  les  aigles  qui  sont  aux 
quatre  coings  et  racoustrer  ce  qui  sera  nécessaire, 
changer  ses  habitz  et  les  paindre  de  telles  coulleurs 
représentant  le  satin  et  velours,  qui  sera  advisé. 

rrPour  le  pied  d'estail  de  devant  la  Fontaine'''',  de 
la  figure  de  l'Ymenée  sera  faict  un  Saturne  aveccj 
une  grande  barbe,  tenant  une  faulx  en  sa  main;  et 
de  l'aultre  main  tiendra  une  navire  que  tenovt  une 
des  figures  de  la  Porte  aux  Painctres;  et  pour  ce 
faire,  fauldra  achever  ladicte  figure  sur  le  nud,  d'aul- 
tant  qu'elle  est  vestue  et  fault  que  serve  nu;  et  luy 
fauldra  seullemenl  ung  linge  pour  cacher  la  partve 
honleuze;  et  osier  les  petitz  enffans,  et  dorer  les 
aigles  et  le  tout  racommoder  et  racoustrer  le  mieulx 
que  faire  ce  pourra. 

«Pour  la  première  porte!*''  du  Pont  Nostre  Dame, 
fauldra  ester  la  figure  du  Roy  et  de  Monsieur  el  le 
navire,  et  au  lieu  du  navire  fauldra  faire  ung  sodé 
de  deux  ])iedz  trois  poulces  qui  viendra  en  sa  dimi- 
nution'^*'' par  les  deux  costez,  sur  lequel  fauldra 
figurer  ung   Europe  montée  sur   ung  toureau  qui 


'''  Couronne  de  fleurs  que  la  déesse  lient  à  la  main,  sur  la  figure  gravée  dans  la  relalion  imprimée. 

'*'  C'est-à-dire,  en  termes  héraldiques,  en  inajesté :  assis,  revêtu  du  manteau  royal,  et  tenant  le  sceptre  et  la  main  de  justice. 

<')  Le  duc  d'Anjou  (Henri  III)  et  le  duc  d'Alençon. 

'')   Var.  rfeucillasmen  (A). 

'»)  Découpures  de  papier. 

("'  Ici  encore  le  Registre  A  porte  Rfeucillasmes  qui  ne  peut  être  qu'une  faute  de  lecture. 

C  Sic  dans  A  et  B.  Il  faudrait  sans  doule  aplaties  painclurcss,  comme  à  la  dernière  ligne  du  présent  devis. 

f*'  La  fontaine  des  Innocents,  qui  était  presque  en  face  de  l'église  du  Sépulcre. 

'"  C'est-à-dire  l'arc  de  triomphe  placé  à  l'entrée  du  pont. 

''")  Qui  sera  évidé. 


[i57i] 

faindra  de  nager;  et  pour  ce  faire,  fauldra  figurer  une 
dame,  enrichiz  ainsi  qu'il  sera  advisé  pour  le  mieulx. 
Et  au  millieu  de  la  table  et  porticque  sera  faict  ung 
grand  coquille  (jui  sera  argentée.  Fauldra  aussy  re- 
blanciiir  les  deux  Fleuves  et  recouUouror  ce  qui  sera 
nécessaire,  tant  pour  l'architecture  que  pour  les 
rochers. 

r  Pour  l'aultre  porte ,  fauldra  garnir  le  grand  navire 
de  voilles  desployez  et  de  cordaiges,  et  relfaire  les 
pavoys  et  armoiryes  en  ce  qui  sera  nécessaire.  Et  au 
Mars  qui  est  enchesné,  luy  fauldra  faire  des  aultres 
bras  en  liberté,  et  reffaire  une  aullre  teste  plus  gail- 
larde; et  de  la  Victoire  en  faire  une  Venus,  et  l'aorner 
ainsi  qu'il  sera  advisé  par  le  poète;  reblancbir  aussy 
les  Fleu\es  et  figures  et  racouslrer  l'archileclure  de 
coulleurs  en  ce  qui  sera  nécessaire;  le  tout  sans  y 
comprendre  les  plattes  painctures  et  inscriptions.") 

[Marché  passé  avec  Germain  Pillon.] 
rFut  présent  m'  Germain  Pillon,  sculpteur  du 
Roy,  lequel  recongneut  et  confessa  avoir  faict  mar- 
ché à  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  la  Ville  de  Paris,  à  ce  presens,  de  faire  bien 
et  deuement,  au  dict  de  ouvriers  et  gens  à  ce  con- 
gnoissans ,  tous  et  chacuns  les  ouvraiges  cy  devant  de- 
clairez;  lesquclz  il  promect  faire  dedans  le  vingt  qua- 
triesme  jour  de  ce  présent  mois,  pour  l'entrée  de  la 
Royne  en  ceste  Ville.  Et  pour  ce  faire,  sera  tenu 
fournir  de  toutes  choses  generallement  quelconques, 
tant  painctures,  esrharfaulx,  cordaiges  que  toutes 
aultres  choses  requises  et  nécessaires  pour  la  per- 
fection desd.  ouvraiges,  et  rendre  le  tout  prcst  de- 
dans led.  jour.  Ce  marché  faict  moyennant  la  somme 
de  chiq  cens  cinquante  livres  tournois,  que  lesd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  seront  tenuz  faire 
bailler  et  payer  par  noble  homme  m"  Françoys  de 
Vigny,  Recexeur  de  ladicte  Ville,  audict  Pillon,  ou 
au  porteur,  au  feur  et  ainsi  que  ledict  .Pillon  fera 
lesdictz  ouvraiges,  qu'il  promect  faire  en  toute  dili- 
gence, pour  ladicte  entrée.  Promectant,  etc.  Obli- 
geant, etc.  Renonceanl,  etc. 

ffFait  et  passé  l'an  mil  cinq  cens  soixante  unze, 
le  dix  septiesme  jour  de  Mars.-i 

Signé  :  rHeverard  et  QuetinC'b. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


253 


[19. —  Cotisation  des  gens  des  métiers.] 
90  octobre  1070.  (A,  fol.  10a  r°;  B,  fol.  a68  r°.) 

Lesd.  mandemens  envoyez  et  receuz,  comme 
dict  est,  tant  par  lesd.  jurez  des  mestiers  que  pro- 
cureurs des  communaultez  des  officiers  de  ladicle 
Ville,  cy  après  nommez,  ensemble  les  armes,  figures, 
pourtraictz,  coulleurs  et  devises  que  mesdictz  sieurs 
vouUoient  et  ont  ordonné  quilz  porteroient  èsdicles 
entrées,  avecq  le  nombre  de  personnes  qu  ilz  y  deb- 
voient  fournir  particullierement,  chacun  d'iceulx 
officiers  et  jurez  des  mestiers  se  seroicl  mis  en  deb- 
voir  de  choisir,  eslire  parmy  ceulx  de  leurs  compai- 
gnyes  le  nombre  d'hommes  à  eulx  pour  cest  effect 
demandé,  et  iceulx  armer  et  habiller  desd.  armes  et 
habitz. 

Et  pour  le  recouvrement  des  deniers  qu'il  leur 
convenoitpour  ce  frayer  et  desbourcer,  auroient  faict 
assiette  et  cotlizationt"^'  sur  ceulx  desd.  officiers  et 
mestiers  de  la  somme  à  quoy  se  montoient  les  fraiz 
desd.  ai-mes  et  habitz.  Et  ladicte  assiette  et  cotti- 
zation  faicte,  le  fort  portant  le  foible,  en  leurs  lovaul- 
tez  et  consciences,  suivant  le  serment  en  tel  cas  re- 
quis, par  eulx  faict  par  devant  mesd.  sieurs,  et  les 
roolles  de  ce  faiclz,  signez  de  ceulx  qui  auroient 
assisté,  auroict  esté  expédié  à  ceulx  qui  lauroient 
requis  à  la  fin  de  chacun  desd.  roolles,  la  commis- 
sion et  contraincte  contre  les  delTaillans  ou  refTuzans 
de  payer  qui  s'ensuict  : 

n  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Esclievins 
de  la  ville  de  Paris. 

et  Vous,  le  premier  sergent  de  lad.  Ville  sur  ce  re- 
quis, contraignez  toutes  et  chacunes  les  personnes 
nommez  au  présent  roolle  à  payer  aux  jurez  ...  '^1 
de  ladicte  Ville  et  faulxbourgs  les  sommes  à  quoy 
ilz  ont  esté  cottisez,  chacun  pour  leur  regard ,  audict 
roolle,  et  ce  comme  pour  les  propres  affaires  du  Roy. 

«Faict  au  Bureau,  le  viiigtiesme  jour  d'Octobre 
mil  v°  soixante  et  dix.n 

Lors  aucuns  de  ceulx  desd.  officiers  et  gens  de 
mestiers,  se  voyans  à  ce  taxez  par  leurs  jurez  mesmes 
et  contrainctz  payer  leur  cotization,  se  seroient  re- 
tirez audict  Bureau,  par  devant  mesd.  sieurs,  aus- 


'''  Texle»  publiés  dam  la  Revue  archéologique,  tome  V,  i848,  2'  partie,  pages  6Gi-664. 

f)  Dans  le  Registre  B,  le  copiste  a  passé  depuis  :  «Et  pour  le  recouvrement n  jusqu'à  t . 

zationn, 

'''  Mots  restés  en  blanc  dans  les  deux  Registres. 


.et  ladicte  assiette  et  cotti- 


2U 


REGISTRES  DU  BUREAU 


quelz  ilz  auroienl  faict  plusieurs  requestcs  et  re- 
inonstrances,  les  ungs  pour  estre  surtaxez  et  les 
aultres  pour  n estre  contribuables,  comme  ilz  pre- 
lendoient,  ausdictz  fraiz  et  entrée.  Sur  quoy  auroyt 
esté  pourveu  par  mesd.  sieurs,  selon  l'occurence  des 
cas  et  matières,  et  sur  ce  esté  par  eulx  donnez  plu- 
sieurs jugemens,  qui  sont  enregistrez  au  Registre 
des  causes  ordinaires  d'icelle  Ville '^'.  Toutesfois  nest 
cy  à  obmettre  que  Ton  a  exempté  aulcun  des  des- 
Busdictz  ou  d'assister  èsd.  entrées  en  personne,  ou 
de  contribuer  ausd.  fraiz,  comme  y  estans  tous  tenuz 
et  obligez  par  debvoir.  Et  si  aucuns  se  Irouvoient 
estre  du  nombre  des  archers,  harquebuziers  et  arba- 
lestriers  d'icelie  Ville,  ou  bedeaux  de  l'Université  de 
Paris,  ilz  estoient  tenuz  y  assister  en  personnes 
avecq  leurs  cappitaines  desd.  nombres,  ou  Recteur, 
et  partant  deschargez  de  contribuer  ausd.  fraiz,  à 
l'occasion  de  leursdictz  mestiers  ou  offices  de  Ville, 
et  non  aultres. 

[20.  —  Invitation  aux  gardes  de  la  marchandise.] 
21  octobre  1570.  (A,  fol.  io3  r'iB,  fol.  a/i8  v".) 

Le  vingt  ungniesme  jour  desd.  mois  et  an,  au- 
roient  esté  aussy  mandez  et  sont  venuz  audict  Bu- 
reau les  gardes  des  marchandises  et  eslatz  de  la 
drapperye,  espicerie,  mercerie,  pelleterie  et  bonne- 
terie, et  orfaverie,  lesquelz  auroient  esté  sembla- 
blement  admonestez  de  eulx  fournir  de  robbes  de 
velours,  des  coulleurs  cy  après  déclarez,  pour  porter 
par  eulx,  chacun  en  son  ranc  et  ordre ,  le  ciel  dessus 
Leurs  Majestez  èsd.  entrées.  Ce  qu'ilz  ont  promis 
faire. 

[21.  —  Convocation  pour  élire  les  officiers 
DES  Enfants  de  Paris.] 

24-a5  octobre  1570.  (A,  fol.  io3  r";  B,  fol.  aig  r°.) 
Le  vingt  quatreiesme  dud.  mois  d'Octobre  ou  dict 


[.571] 

an,  ont  esté  expédiez  et  envoyez  mandement  aux 
seize  Quarteniers  de  ladicte  Ville,  contenant  ceste 
forme  : 

tr  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Escheviiis 
de  la  ville  de  Paris. 

trSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  les  notables  enffans  de  vostre  quartier '■■^', 
qui  ont  promis  ou  ont  esté  appeliez  devant  nous, 
pour  l'entrée  du  Roy,  et  vous  trouvez  tous  demain, 
deux  heures  de  rellevée,  en  la  grand  salle  de  l'Hos- 
tel  d'icelie  Ville,  pour  eslire  ung  cappitaine,  lieute- 
nant, guidon  et  enseigne,  et  adviser  à  ce  qui  est 
nécessaire  pour  cest  eiïect,  sans  à  ce  faire  faulte, 
sur  la  peine  contenue  au  mandement  du  Roy,  qui 
sera  sur  eulx  levée  sans  déport. 

«Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  ledict  vingt  qua- 
treiesme jour  d'Octobre  cinq  cens  soixante  et  unze  '".  -n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  aultres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

Suyvant  les  mandemens  cy  dessus,  seroienl  venuz 
le  lendemain  en  l'Hoslel  d'icelie  Ville,  à  ladicte  heure, 
bon  nombre  desd.  notables  bourgeois  d'icelie  Ville; 
desquelz  mesd.  sieurs  auroient  prins  les  voix  et  élec- 
tion pour  le  faict  desd.  cappitaine,  lieutenant,  gui- 
don et  enseigne,  de  ciiacun  particullierement.  Et 
pour  le  regard  des  absens,  dict  qu'il  en  seroict  or- 
donné'*'. 

[22.  —  Mesures  de  police  pour  les  travaux 
DU  Pont  Notre-Dame.] 

aS  octobre  1670.  (A,  fol.  io3  v°;  B,  fol.  aig  r".) 

Et  s'estans  relirez ,  m'  Charles  Le  Conte ,  maistre 
des  œuvres  de  charpenterie  de  la  Ville ,  a  remonstré 
que,  pour  satisfaire  au  marché  par  luy  faict  avecq 
icelle  Ville,  il  luy  convenoit  dresser  les  arcs  trium- 
phans,  théâtres,  eschauffaulx  et  aultres  choses  ne- 


<')  Dans  le  Registre  d'audiences  Z  683 1  se  trouvent  en  effet  quelques  jugements  de  celte  nature  des  mois  d'oclobre-décembrc  1 570; 
mais  ils  sont  d'une  lecture  extrêmement  difficile. 

'*'  Voir  ci-dessus,  page  a34  et  note  i,  les  actes  relatifs  à  ia  formation  de  la  cavalcade  composée  des  fils  des  plus  notables  bourgeois 
et  marchands  de  Paris. 

W  Sic  dans  A  et  B.  Corrigez  :  «cinq  cent  soixante  et  dix.n 

'*'  Il  n'est  plus  question  ailleurs  dans  nos  Registres  des  absems.  Cependant  leur  nombre,  qui  fut  considérable,  émut  la  cour  au 
point  que  l'on  prescrivit  des  mesures  de  rigueur.  Deux  jours  après  l'entrée  de  Cliarles  IX,  le  8  mars,  furent  expédiées  des  lettres  pa- 
tentes adressées  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins,  leur  enjoignant  de  procéder  contre  les  réfractaires  en  les  condamnant  à  l'amende 
ou  en  les  privant  de  leur  droit  de  bourgeoisie  et  autres  privilèges.  trNostre  amé  et  féal  le  Procureur  de  nous  et  de  noslredicte  Ville, 
lit-on  dans  ces  lettres  curieuses,  nous  a  faict  entendre  comme,  pour  nous  recevoir  aveques  toute  joye  et  allégresse  en  nostredicte  Ville, 
vous  avez  envoiez  plusieurs  mandemens  tant  aux  enffans  des  plus  aisés  marchans  de  lad.  Ville  que  aux  jurez  des  mestiers  et  autres 
personnes  qui  ont  acoustumé  de  vous  acompaigner  avec  les  corps  de  nostredicte  Ville,  et  sont  tenui  eulx  trouver  en  telles  solennités, 


[.571] 

cessaires  sur  ie  Pont  Nostre  Dume  el  que,  pour  ce 
faire,  il  luy  estoil  nécessaire  avoir  le  cliemyn  libre 
audict  pont,  et  non  empesché  de  charrettes  et  liar- 
nois.  Au  moyen  de  quoy,  a  este'  ordonné  qu'il  sera 
mis  et  cstably  deux  bacz  pour  passer  par  la  rivière 
lesd.  charrettes  et  harnois,  assçavoir  l'ung  au  port 
Sainct  Nicolas  du  Louvre,  à  Tendroict  de  la  rue  de 
Seyne,  faulxbourgs  Sainct  Germain  des  Prez,  et 
Taultre  au  port  de  l'Arche  Beaufilz;  lesquelz  y  de- 
moureront  jusques  à  ce  que  lesd.  arcz  et  aultres  choses 
dessusdictes  soient  dressées,  faictes  et  parfaictes. 

Ce  que  toulesfois  n'a  esté  exécuté,  pour  les  moyens 
et  commodité  qui  a  esté  donné  par  le  conseil  de 
m'  Guillaume  Guillain,  maistre  des  œuvres  de  ma- 
çonnerye  de  lad.  Ville,  de  sorte  que,  pendant  que 
l'on  besongnoit  d'ung  costé  dud.  Pont,  l'on  passoit 
par  l'aultre. 

[23. —  Lettres  du  Roi  et  de  la  Reine 

touchant  les  grandes  eaux 

ET  l'entrée  de  Leurs  Majestés.] 

20  décembre  iSyO.  (A,  fol.  io4  r";  B,  fol.  sig  y*.) 

Le  vingtiesme  jour  de  Décembre  ensuivant,  le 
Roy  et  la  Royne,  sa  mère,  auroyent  expédiez  et  en- 
volez à  mesd.  seigneurs  les  lettres  dont  la  teneur 
ensuit  (•>: 

De  par  le  Rot. 

«Très  chers  et  bien  aniez,  nous  avons  esté  bien 
aises  de  veoir,  par  voz  lettres  du  quatorzeiesme  de  ce 
moys,  que  les  grandes  eaues  qui  ont  naguieres  eu 
cours  se  seroient  escoullées,  sans,  grâces  à  Dieu, 
avoir  faict  aulcun  dornmaige  au  pont  de  vostre  Ville; 
en  quoy  a  beaulcoup  servy  le  soing  et  prevoyence 
dont  vous  y  avez  usé'^'.  Nous  avons  veu  aussy  ce 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


25Î 


I  que  nous  escripviez  des  grandes  volleryes  qui  se 
font,  lesquelles  nuysent  beaucoup  à  la  liberté  du 
commerce.  A  quoy  nous  vous  dirons  que  nous  eusmes 
dernièrement  semblablement  plainctes,  sur  lesquelles 
nous  escripvasmes  à  nostre  très  cher  et  féal  cou- 
sin le  duc  de  Montmorancy,  qu'il  eust  à  y  pour- 
veoir  et  donner  ordre  qui  y  est  requis.  Et  encores 
que  nous  ne  doublerons  pas  qu'il  ne  le  face,  selon 
nostre  intention,  nous  ne  laissons  toutesfois  de  luy 
en  escripre  de  rechef  les  lettres  que  nous  vous  en- 
voyons ,  lesquelles  vous  luy  ferez  tenir.  Voullanl  bien 
vous  adverlir  que  nous  avons  résolu  de  faire  nostre 
entrée  en  vostre  Ville,  le  quinzeiesnie  jour  du  movs 
de  Febvrier  prochain,  à  ce  que  vous  regardiez  que 
toutes  choses  soient  prestes  en  ce  temps  là.  Nous  vous 
prions  aussy  d'avoir  lousjours  l'œil  à  faire  continuer 
vostre  Ville  au  repos  où  elle  est  de  présent,  et  croire 
que  vous  ne  sçauriez  faire  chose  qui  nous  donne 
plus  de  contentement,  n 

«Donné  à  Villiers  Cosleretz,  le  seiziesine  jour  de 
Décembre  mil  \'  soixante  et  unze  '■''.'» 

Ainsi  signé  :  t  CHARLES  tj. 

Et  au  dessoubz  :  itPiNABTn. 

Lettre  de  la  Rovne. 
ir Messieurs,  ce  a  esté  très  bien  advisé  à  vous 
d'avoir  prévenu  le  danger  qui  pouvoit  advenir  aulx 
ponlz  de  vostre  Ville ,  par  le  moyen  des  grandes  eaues 
qui  ont  eu  cours.  Et  m'a  esté  grand  plaisir  de  l'en- 
tendre, ainsi  comme  je  seray  tousjours  de  veoir  que 
foutes  choses  prospèrent  en  vostre  Ville;  à  laquelle 
j'ay  veu,  parce  que  nous  escripviez,  que  les  volleryes 
qui  se  font  portent  grand  préjudice;  pour  quoy  remé- 
dier, le  Roy  monsieur  mon  filz,  et  mon  filz  le  duc 
d'Anjou,  en  escripvent  bien  expressément  à  mon  cou- 


pour  l'iiilerest  que  chacun  de  vous,  et  en  gênerai  et  particulier,  pcull  avoir  à  la  confirmacion  de  voz  statuz  el  previlleges;  suyvant 
lesquelles  voz  ordonnances  et  mandemens,  plusieurs  des  oITiciers  et  bourgeois  de  nostredicle  Ville  sont  venuz  au  devant  nous,  selon 
et  ainsi  qu'ilz  estoient  plus  devotieux  et  enclins  au  bien  de  noslrc  service  que  let  ttutre$ ,  tesqueh  s'estan»  renduz,  par  leur  contumai  et 
abêence,  indiffne»  de  nottre  pretence  et  de  la  grâce  que  nous  avons  faicle  aux  bons  et  bieui  obeissans  citoiens  et  bourgeois  de  nosire  dicte 
Ville,  pr  la  confirmation  de  tous  les  previlleiges  que  nous  leur  avons  accordez,  il  est  bien  séant  de  faire  quelque  différence  de  re- 
compense, recongnoislrc  el  faire  jouyr  noz  bons  et  bien  obeissaniz  subjectz  de  l'effet  de  leursdictz  previlleges  et  en  priver  les  refrac- 
laires  et  desobeissanlz .  comme  ilz  le  méritent,  afin  que  telle  correction  serve  d'exemple  el  soyl  terreur  à  l'advenir  à  ceulx  qui  voul- 
droienl  entrer  en  pareilles  diflicnitcz  el  faire  reffus  de  obeyr  â  voz  commandemens,  nommément  à  l'entrée  prochaine  de  nostre  très 
amée  espouze  la  Hoyne.  Pour  ce  est  il  que  nous  voulions,  vous  mandons  et  ordonnons,  etc.  .  .,  procedder  contre  les  réfracteurs  et 
dtsobeissans  par  pnvaliun  de  leurs  droilz  de  bourgoisie  et  previlleiges ,  mulctes  et  condamnations  d'amendes  telles  que  vous  adviserez  en 
voz  loiaullez  et  comciencps,  et  de  l'effeci  et  jouissunce  desqueh  previlleiges  nous  les  avons  dès  à  présent  déduirez  et  déduirons  descheus 
et  privez,  eulx,  leurs  enffans  et  successeurs,  et  de  tenir  jamais  njfices  de  nous  ou  de  nostredicle  Ville,  comme  indignes  habitateurs 
d'icelle,  etc.n.  {Archives  nat.,  Carlulaire  de  la  ville  de  Paris  an  xvi'  siècle,  KK  loiu,  fol.  334  v°.) 

'')  Ces  trois  lignes  de  préambule  sont  empruntées  au  Registre  B;  elles  n'ont  pas  été  transcrites  dans  A. 

'"  La  crue  de  la  Seine  s'accentua  davantage  au  commencement  dn  mois  de  février  suivant.  Au  sujet  des  craintes  d'inondation  el 
des  mesures  prises  pour  en  atténuer  les  effets,  voir  la  délibération  du  lo  février  i57i  (ci-dessiis  n°  CCCLXVIII,  p.  9i4). 

'^'  Sic  dans  A  el  B.  Lire  1570. 


256 


REGISTRES  DU  RUREAU 


sin.  Monsieur  le  duc  de  Montmorancy,  lequel  je  m'as- 
seure  y  sçavoir  à  bien  pourveoir,  selon  l'intention  du 
Roy  mondict  filz.  Lequel  a  résolu  de  faire  son  entrée 
en  voslre  Ville,  le  jour  qu'il  vous  escript,  dedans 
lequel  temps  je  vous  prie  que  toutes  choses  soient 
prestes.  Priant  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  aict  en  sa 
saincle  et  digne  garde. 

«Escript  à  Villiers  Costerez,  le  xvi™  jour  de  Dé- 
cembre mil  v"  Lxxi  (^'.  » 

Ainsi  signe  :  n  Catuerixe». 

Et  au-dessoubz  :  tPi.NARi». 

['2i.  —  Ensuict  autre  mandemekt 

ENVOYÉ    ALX   SEIZE   QuARTENlERS  DE  LAD.  ViLLE, 
POUR    LE  FAICT    ET   EQUIPAIGE    DES    NOTABLES    BOURGEOIS 

DE  Paris 

QUI   DOlBVEiVT  ASSISTER  A  CHEVAL  ÈSD.  ENTREES.] 
37  décembre  1670.  (A,  fol.  io5  r";  B,  fol.  a5o  v°.) 

tMathurin  de  Reausse,  Quartenier  de  ceste  ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  aux  bourgeois  de  vostre  quartier  qui  doibvent 
assister  es  entrées  du  Roy  et  de  la  Royne ,  qu'ilz  ayent 
à  eulx  tenir  prestz  de  habillement  et  de  cheval, 
avecq  l'esquipaige  à  eulx  ordonné  pour  assister  èsd. 
entrées  du  Roy  et  de  la  Royne,  qui  se  doibt  faire 
environ  le  dix  huictiesme  jour  de  febvrier  prochai- 
nement venant.  Et  oiî  il  conviendra  leur  bailler  la 
coppie  du  double  de  Testât  de  leur  accoustrement, 
vous  leur  en  baillerez  aultant,  leur  faisant  à  entendre 
que  là  011  aulcuns  feront  faulle,  qu'ilz  seront  privez 
du  previllege  de  bourgeoisie  et  tenuz  doresnavant 
comme  pour  marchans  forains.  Et  si  aulcuns  n'es- 
toient  en  ceste  Ville,  vous  le  ferez  entendre  à  leur 
père  ou  femme,  en  la  présence  de  deux  tesmoings, 
dont  nous  rapporterez  certifBcation,  signée  de  vostre 
main. 

te  Et  oultre,  leur  direz  que  nous  entendons  veoir 
le  cheval  et  cquippaige  dedans  le  quinziesrne  jour 
de  Janvier  prochain,  pour  ne  faire  faulte  à  ce  que 
nous  debvons  au  service  du  Roy,  et  honneur  que 
sommes  tenuz  luy  porter  à  l'entrée  de  sad.  bienvenue 
en  ceste  Ville  de  Paris,  ainsi  que  ont  tousjours  faict 
noz  prédécesseurs  à  la  conservation  des  privilleges  de 
cestedicte  ville,  que  nous  espérons  demander,  sui- 
vant les  bonnes  et  louables  coustumes. 


[1571] 

«Faict  au  Rureau  de  ladicle  Ville,  le  vingt  sep- 
tiesme  jour  de  décembre  inii  v'lxx.b 

25. —  Autre  lettre  du  Roy'-'  [touchant  son  entrée]. 
a6  décembre  1570.  (A,  fui.  io5  v";  B,  fol.  a")!  r°.) 
De  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  avons  receu  voz 
lettres  et  entendu  ce  que  nous  a  dict  de  vostre  part 
nostre  Procureur  en  vostre  Ville,  présent  porteur; 
lequel  s'en  retournant  vers  vous,  nous  luy  avons 
donné  charge  vous  dire  au  jour  que  nous  debvons  faire 
nostre  entrée  en  vostredicte  Ville,  qui  sera  le  quin- 
ziesrne du  mois  de  Febvrier  prochainement  venant, 
sans  aucune  remises,  ad  ce  que  toutes  choses  soient 
prestes  dedans  ledict  jour.  Et  nous  remectans  sur  ce 
que  vous  en  dira  ce  porteur,  nous  ne  vous  ferons  pas 
la  présente  plus  longue. 

«Donné  à  Villiers  Costeretz,  le  vingt  sixiesme  jour 
de  Décembre  mil  v'lxx.h 

Ainsi  signé  :  «  CHARLES  «. 

Et  au  dessoubz  :  «Pinarttî. 

«  Nous  avons  aussi  veu  que  ce  que  nous  avoit  faict 
entendre  le  Trésorier  Petremol,  avoit  esté  mal  ve- 
riffié;  car  il  s'est  trouvé  icy,  sur  les  estalz  de  ceulx  de 
mes  finances,  qui  ne  luy  estoit  quasy  plus  rien  deu 
par  le  Receveur  de  Vigny.  Et  pour  ce  ne  soye;:  pas 
en  peine  que  je  ne  soys  très  asseuré  que  vous  n'estes 
pas  de  ceulx  qui  retardent  mes  deniers,  mais  au 
contraire  que  vous  accellerez,  en  tout  ce  que  pouvez, 
ce  qui  concerne  mes  affaires,  d 

[26.  —  Election  des  officiers  des  Enfants  de  Paris.] 
1"  janvier  1671.  (A,  fol.  106  r";  B,  fol.  35i  v°.) 
Le  lundy,  premier  jour  de  Janvier  mil  cinq  cens 
soixante  et  unze,  mondict  sieur  le  Prévost  des  Mar- 
chans auroict  donné  à  disner  à  Messieurs  les  Ksche- 
vins.  Receveur,  Procureur  de  lad.  Ville  et  bon  nombre 
des  bourgeois  nommez,  choisiz  et  esleuz  pour  assister 
à  l'entrée  de  Leurs  Majestez,  à  cheval.  Et  après  disner 
auroict  esté  proceddé  audict  lieu  par  et  entre  eulx 
àl'eslection  d'ung  cappitaine,  lieutenant,  enseigne  et 
guydon  de  leur  compaignie.  Et  par  la  pluralité  des 
voix  et  de  ceulx  de  lad.  assemblée  qui  estoit  jusques 
au  nombre  de  cinquante  ou  environ,  auroient  esté 
esleuz ,  assçavoir  :  les  sieurs  Desprez  '•*'  pour  cap- 


t'>  Dans  le  Registre  B,  où  la  dale  est  en  chiffres  arabes,  la  même  erreur  est  commise  :  1671  a»  lieu  de  1670. 

<-)   Dans  le  Registre  B,  on  lit  ;  «Auibes  lettres  du  Roy  cï  ixsERÉEsn. 

"'  Un  Jean  Desprcs  était  colonel  du  quartier  de  Guillaume  Guerrier,  en  août  lôGg  (ci-dessus,  p.  189,  n°  CCXXXVII). 


pitaine;  Dolu  f*',  lieutenant,  et  Mathieu  Marcel'-', 
filz  de  mond.  sieur  le  Prévost  des  Marchans;  pour 
guydon,  Nicolas  Clersellier;  enseigne,  Pierre  Le  Lo- 
rain  O. 

[27.  —  Mandement  aux  gardes  de  la  marchandise 
de  se  tenir  prets.] 

5  janvier  iSyi.  (A,  fol.  106  r°;  B,  fol.  aSa  r".) 

K  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

-Il  est  mandé  aux  maislres  et  gardes  de  la  mar- 
chandise de  drappei-ye  de  ceste  Ville  de  Paris  eulx 
tenir  prcstz  pour  les  entrées  du  Roy  et  de  la  Royne ,  au 
nombre  de  quatre,  dont  ilz  conviendront  entre  eulx, 
vesluz  de  robbes  de  velours  tanné  brun  "',  et  marcher 
à  cheval  en  housse  jusques  au  lieu  qui  leur  seradict, 
pour  porter  le  ciel  sur  la  Majesté  du  Roy. 

ffFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  cinquiesme 
jour  de  Janvier  cinq  cens  soixante  et  unze.-n 

Pareil/  mandemensont  est»;  envoyez  aux  maistres 
de  l'espicerye,  pour  estre  vestuz  de  robbes  de  velours 
lanné'*'  èsd.  entrées. 

Semblable  mandement  a  esté  envoyé  aux  mar- 
chans merciers,  vestuz  de  robbes  de  velours  viollet'®'. 

Autre  mandement  a  esté  envoyé  aux  maislres  de 
la  pelleterye,  vestuz  de  robbes  de  velours  pers,  fou- 
rées  de  loups  serviers  '"'. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


257 


Pareil  mandement  a  esté  envoyé  aux  maistres 
de  la  bonneterie,  vestuz  de  robbes  de  velours 
tanné  '*'. 

Autre  mandement  à  ces  fins  a  esté  envoyé  aux 
maistres  de  l'orfaverye,  vestuz  de  robbes  de  velours 
cramoisy 


(9) 


[28.  —  Élection  des  capitaines  des  gexs  de  métiers 
et  montres  de  leurs  hommes.] 

(A,  fol.   106  v";  B,  fol.  35a  v°.) 

Esiections  faictes  par  les  ofiiciers  et  jurez  desd. 
mestiers  de  lad.  Ville,  ensemble  les  rooUes,  denom- 
bremens  et  deppartemens  faictz  de  ceulx  de  leurs 
compaignies  et  communaultcz ,  qui  debvoient  assister 
èsd.  entrées,  es  habitz  et  armes  à  eulx,  comme  dict  est, 
ordonnez,  et  aflin  de  les  dresser,  conduire  et  rendre 
plus  aptes  et  suffizans  à  porter  armes,  marcher  en 
estât  et  ordre  militaire,  mesd.  sieurs  leur  auroient 
baillez,  choisiz  et  esleuz  pour  chefz  et  cappi- 
taines .  . . . ''">  Aubery,  Nicolas  Garnier,  Jehan  Le 
Febvre,  Guillaume  Marchant,  Jehan  Duinoustier  et 
Richard  Gommyer,  tous  bourgeois  et  habitans  de 
cestedicte  Ville,  qui  tous  ont  cy  devant  eu  charge 
et  commandé  en  guerre,  oh  ilz  ont  faict  preuve  de 
leur  dexierité  et  hardiesse. 

De  tous  lesd.  officiers  et  gens  de  mestiers,  dc- 
partiz  ausd.  cappilaines,  ainsi  qu'il  sera  dict  en 
l'ordre  de  leur  marche  èsd.  entrées,  et  enroollez 
comme  dict  est,  iceulx  cappitaines  auroient  par  plu- 
sieurs et  diverses  fois  faict  monstres  et  reveues  gene- 


")  René  Dolu  fut  plus  tard  mattre  de  la  Chambre  aux  deniers  et  grand  Audiencier  de  France.  Son  père,  Jean  Dolu,  seigneur  de 
Maiyoisinc,  clait  notaire  et  secrétaire  du  Uoi.  Un  membre  de  celle  famille  avait  épousé  Denise  Marcel,  fille  du  Prévol  des  Marchands. 

"'  Mathieu  Marcel  fut,  en  1577,  conseiller  et  receveur  général  des  finances  de  Monseigneur  frère  du  Roi  (le  duc  d'Alençon), 
puis  conseiller  au  Grand  Conseil  cl  conseiller  d'Élat  en  1596. 

''  Var.  du  Registre  H  :  «Assavoir  les  seigneurs  Desprcz,  pour  cappitaine;  Dolu  et  Mathieu  Marcel,  filz  de  mondict  seigneur  le 
Prévost  des  Marchans,  pour  guidon;  Nicolas  CIcrselier,  enseigne  ;  Pierre  l*  Lorrain,  lieutenanln.  Ces  grades  ne  sont  pas  eiaclement 
attribués,  car,  comme  on  le  voit  ci-dessous  à  la  description  du  cortège,  Dolu  et  Mathieu  Marcel  étaient  lieutenants,  Nicolas  Clerse- 
lier,  enseigne,  et  Pierre  Le  Lorrain,  guidon. 

"'  C'était  leur  couleur  ordinaire,  comme  on  le  voil  aux  entrée»  de  la  reine  Anne  de  Bretagne  (  1  5o4)  et  de  la  reine  Eléonore,  en 
i53i  (tome  I"  de  cette  collection,  p.  9.5,  et  tome  II,  p.  t  j3);  mais  ils  portèrent  en  réalité  à  la  cérémonie  de  1671  des  robes  de  velours 
noir  (voir  ci-dessous  la  description  du  cortège),  comme  ils  l'avaient  fait  déjà  lors  de  l'entrée  de  Henri  11  (tome  111,  p.  166). 

''  Les  robes  des  gardes  de  l'épicerie  ci  de  l'apothicairerie  étaient  de  velours  noir  en  i5o4  (entrée  de  la  reine  Anne)  et  en  i53i 
(entrée  de  la  reine  Eléonore).  Elles  étaient  de  velours  tanné  à  l'entrée  de  Henri  II  (voir  tome  III,  p.  166),  comme  à  celle  de 
Charles  IX. 

>*'  Ils  portaient  celte  couleur  depuis  i5/ig.  Antérieurement  leurs  robes  étaient  do  velours  gris  (ibolt  et  i53i  ). 

<'*  Même  remarque  pour  les  gardes  de  la  pelleterie.  Leur  couleur  aux  entrées  de  i5o4  et  de  i53i  était  le  violet. 

<•>  Les  gardes  de  la  bonneterie  étaient  vêtus  de  robes  de  damas  rouge  en  i5oA  et  en  t53i.  Ils  prirent  le  velours  tanné  à  partir 
de  l'entrée  de  Henri  II. 

C  Le  velours  cramoisi  brun  était  porté  déjà  par  les  gardes  de  l'orfèvrerie  aux  entrées  de  i5o4,  i53i  et  iDig. 

'"'  Le  prénom  est  en  blanc  dans  les  deux  Registres. 

Ti.  33 


mmiMERIE    NlTIO^All. 


258  REGISTRES  DU  BUREAU 

ralles  et  particullieres,  tant  au  Temple,  les  Tour- 
iielles,  Nesle,  le  Pré  aux  Clercs,  que  aullres  lieux 
d'icelle  Ville ,  visiter  leurs  armes  et  habitz  pour  l'effect 
dessusdict. 


[1571] 


[29.  —  Préparatifs  des  Enfants  de  Paris.] 
99  janvier  iSyi.  (A,  fol.  107  r°;  B,  fol.  952  v\) 

Et  pour  le  regard  dosd.  Enfians  de  cested.  Ville 
qui  doibvent  assister  èsd.  entrées  à  cheval,  mesdictz 
sieurs  se  seroient  reservez  à  y  avoir  l'œil,  auroient 
iceulx  mandez  par  plusieurs  et  diverses  fois,  tant  au 
Bureau  de  lad.  Ville,  où  ilz  les  avoient  faict  signer 
led.  roolle,  et  après  auroient  esté  mandez  en  Thostel 
dud.  Desprez,  leur  cappitaine,  oii  ilz  leur  avoient 
donné  à  disncr  enrArsenac  ou  grange  d'icelle  Ville, 
à  Charenton ,  que  aultres  lieux ,  011  ilz  leur  auroient 
aussi  donnez  les  collations  et  faictes  toutes  les  cour- 
toisies et  congratullations  qu'il  leur  a  esté  possible, 
affin  de  les  veoir  faire  dresser  et  picquer  leurs  che- 
vaulx,  et  en  fui  les  rendre  dignes  de  se'''  présenter 
devant  l'excellence  de  Leurs  Majestez. 

Aulx  fins  que  dessus  ont  esté  expédiez  mande- 
inens  aux  seize  Quarteniers  de  ladicte  Ville,  l'ung 
d'iceulx  cy  transcript  : 

tf  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
frMathurin  de  Beausse,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire  sçavoir  à 
tous  les  bourgeois  de  vostre  quartier,  enroollez  pour 
aller  à  la  compaignie  de  la  cavallerie  de  cesle  Ville, 
soubz  la  charge  du  cappitaine  Desprez,  pour  l'entrée 
du  Roy  etdelaRoyne,  qu'ilz  aient  à  eulx  tenir  preslz, 
leur  faisant  sçavoir  que  l'entrée  du  Roy  se  fera  le  dix 
neufviesme  jour  de  Febvi'ier,  et  l'entrée  de  la  Royne 
le  vingt  ungniesme  jour  dudict  mois,  et  affin  qu'il 
n'y  aict  faulte,  qu'ilz  ayent  à  tenir  chacun  leur  cheval 
et  habillement  prestz.  De  quoyvous  nouscerliffîercz, 
pour  nous  estre  monstrez  ou  à  l'ung  de  nous,  dedans 
le  temps  que  nous  vous  le  ferons  sçavoir.  Vous  enjoi- 
gnant de  veoir  à  l'œil  la  dilligence  qu'ilz  y  feront, 
affin  de  pourveoir  aux  deffaillans. 

(T Faict  au  Bureau,  le  vingt  deuxiesme  jourde  Jan- 
vier mil  cinq  cens  soixante  et  unze.Ti 

'■'   Var.  «de  eulx  présentera  (B). 

'^'  On  a  vn  qu'un  marché  fut  passé,  le  même  jour,  c'e.<t-à-dirc 
l'achat  d'une  armure  destinée  au  capitaine  Desprez,  moyennant  la 


[30.  —  La  Ville  décide  qu'elle  fera  les  frais 

QUI   INCOMBENT  AU   CAPITAINE  DeSPREZ.] 
22  janvier  1671.  (A,  fol.  J07  v°;  B,  fol.a53  v°.) 

Ce  jour  d'huy  vingt  deuxiesme  jour  de  Janvier  mil 
cinq  cens  soixante  et  unze.  Messieurs  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris,  estans 
assemblez  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  pour  adviser 
et  rechercher  tous  les  expediens  à  eulx  possibles  de 
accellerer  et  dilligenter  les  preparalifz  nécessaires 
pour  la  joyeuse  entrée  du  Roy  et  de  la  Royne  en 
reste  Ville,  qui  se  doibl  faire  dedans  trois  sepmaines 
ou  environ,  et  ayant  mis  en  considération  que,  pour 
cest  effect,  ilz  auroient  mandez,  longtemps  avoit,  au- 
dict  Bureau  les  sieurs  Daubray,  Parent  et  Desprez, 
nommez,  choisiz  et  csleuz  par  la  meilleure  partie  de 
ceulx  des  Enffans  de  cested.  Ville  qui  doibvent  as- 
sister èsd.  entrées,  lesquelz  s'en  seroient  très  in- 
stamment excusez,  assçavoir  lesd.  Daubray  et  Parent 
pour  les  grands  et  notables  affaires  qu'ilz  ont,  tant 
en  cesle  Ville  que  hors  icelle,  et  ledict  Desprez  pour 
n'avoir  biens  et  facultez  suffizans,  pour  satisfaire  aux 
fraiz  et  despences  qu'il  y  convient  faire,  offrant 
neantmoings,  pour  son  debvoir  pour  ce  faire,  sa  ])ei- 
sonne  et  trois  ou  quatre  beaulx  chevaulx  qu'il  avoict; 
et  qu'il  ne  s'est  trouvé  aulcun  aultre  qui  aict  vouUu 
prandre  la  charge  à  ses  fraiz;  considéré  aussy  les 
bonnes  et  louables  meurs,  dextérité,  vertuz  et  expé- 
rience dudict  Desprez,  tant  en  l'art  militaire  (jue  in- 
telligence es  lettres  latine,  françoise,  espagnolle  et 
itallianne,  a  esté  ordonné  que  ledict  Desprez  sera 
retenu  et  le  retiennent  mesd.  sieurs  pour  faire  led. 
estât  et  charge  de  cappitaine  et  chef  desd.  Enffans 
de  Paris;  et  en  ce  faisant,  que  lad.  Ville  fera  tous 
et  chacuns  les  fraiz  requis  et  nécessaires  pour  l'ef- 
fect dcssusdict  ('-',  hors  mis  de  chevaulx  que  led. 
Desprez  sera  tenu  fournir  et  soy  garnir,  tant  pour 
luy  que  ses  gens. 

Et  après  avoir  faict  le  calcul  desd.  fraiz  et  des- 
pense, qui  se  sont  trouvez  monter  à  la  somme  de 
dix  huict  cens  à  deulx  mil  livres  tournois,  a  esté  or- 
donné que  acquict  sera  expédié  à  noble  homme 
m'  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville,  pour 
le  payement  d'iceulx  fraiz,  mises  et  despenses,  à 
prandre  sur  les  deniers  ordonnez  pour  lesd.  entrées. 
Et  ce  qui  sera  sur  ce  payé,  luy  sera  alloué  en  ses 
comptes  de  lad.  entrée,  où  il  appartiendra. 

la  29  janvier,  avec  un  armurier  de  la  rue  de  la  Heaunierio,  pour 
somme  de  2O0  écus  soleil  (ci-dessus,  p.  219,  n'  lô). 


[»57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


259 


[31. —  Autres  mandements  aux  Qdartemebs 

TOUCHANT  LES  E>TAMS  DE  PaHIS.] 

3i  janvier  tSyi.  (A,  fol.  108  v°;  B,  fol.  a54  r°.) 

Aullres  mandemensaiisd.  Quarteniers  de  lad.  Ville 
pour  le  laid  desd.  entrées,  envoyez  icd.  jour  et  an, 
pour  faire  dilligenter  lesd.  Enffans  de  Paris,  de  eulx  O 
appresler  et  dilligenter  pour  icelles  entrées. 

r  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
«Sire  Jehan  Bellior,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  suivant  les  niandcmens  que 
nous  vous  avons  ty  devant  envoyez,  vous  signifiiez 
aux  jeunes  hommes  bourgeois  de  ceste  Ville  de  Paris, 
qui  doibvent  assister  à  cheval  à  l'entrée  dli  Roy, 
soubz  la  charge  du  cappitaine  Desprez,  qu  ilz  aycnt 
à  eulx  tenir  prestz,  avecq  leurs  chevaulx,  armes  et 
habitz,  pour  en  faire  la  monstre  et  reveue  au  plus- 
tost  que  faire  ce  pourra,  au  jour,  lieu  et  heure  qui 
leur  sera  par  nous  ce  pendant  ordonné,  sans  y  faire 
faulte. 

•rFaict  le  dernier  jour  de  Janvier  h.  t"  ixxi.it 
A  esté  envoyé    pareil    mandement  à   tous  lesd. 
Quarteniers,  chacun  particuUieremcnt. 

[32.  —  Le  Roi  annonce  que  so.n  entrée  aura  lieu 

LE  5  MARS.  Mandements  en  conséquence.] 

a  a  17  février  1571.  (A,  fol.  108  v°;  B,  fol.  95'i  v°.) 

Le  sahmedy ,  troisicsme  jour  de  Febvrier  ensuivant , 

mond.  sieur  le  Prévost  des  Marchans  a  dicl  que  le 

Roy  luy  a  declairé  que  Sa  Majesté  avoil  résolu  faire 

son  entrée  en  ceste  Ville,  le  premier  lundy  de  Ca- 

resme,  qui  sera  le  cinquiesme  jour  du  mois  de  Mars 

prochain,  à  ce  que  ron  eust  à   tenir  toutes  choses 

pour  ce  nécessaires  prestes.  Et  de  faict,  en  a  présenté 

les  lettres  de  Sad.  Majesté,  dont  la  teneur  ensuict  : 

Lettres  du  Roy 

POUR  LE  faict  de  son  ENTRÉE  EN  CESTE  ViLLE. 

De  par  LE  RoY. 

fTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  résolu  de 
faire  nostre  entrée  en  vostre  Ville,  le  premier  lundy 
de  Karesme  prenant,  qui  sera  le  cin(iuiesine  jourl'^l 
du  mois  de  Mars  prochain,  dont  nous  avons  bien 
voullu  vous  advertir,  alfin  que  vous  donnez  ordre  à 
faire  tenir  toutes  choses  prestes  pour  ledict  jour, 

('>   Var.  rdc  leur  appresler...»  (A). 

^  Le  quantième  csl  resté  en  blanc  dans  B. 


ayans  à  cause  de  l'indisposition  de  la  Roy  ne,  nostiv 
très  chère  et  très  aînée  compaigne,  remis  son  sacre 
et  entrée  en  vostredicte  Ville  à  un  aultre  temps  et 
lors(]ue  sa  santé  le  pourra  porter;  qui  est  ce  que  nous 
avons  à  vous  dire  pour  le  présent. 

ftDonné  au  château  de  BouUongne,  le  deuxiesme 
jour  de  Febvrier  mil  v"  lxxi.  n 

Signé:  «CHARLES:.. 

El  au  dessoubz  :  «Pin art tj. 

Suyvant  lesquelles  lettres,  ont  esté  aussy  expédiez 
et  envoyez  mandeinens  aux  Quarteniers  d'icelle  Ville, 
ledict  jour,  à  ce  quilz  ayent  à  faire  sçavoir  aux  bour- 
geois de  leur  quartier,  nommez  pour  aller  à  cheval 
à  lad.  entrée,  qu'ilz  se  tiennent  prestz  audict  cin- 
quiesme Mars,  suivant  le  pourtraict  qui  leur  a  esté 
baillé  ou  envoyé,  n'y  adjoustant  ne  diminuant, 
affin  que  tout  soit  d'une  parure  et  que  puissions 
veoir  dedans  huict  ou  dix  jours  la  dilligence  qu'ilz  y 
auront  faicte,  comme  le  contiennent  plusieurs  man- 
deinens cy  devant  et  cy  après  transcriptz,  envoyez 
ausd.  Quarteniers  d'icelle. 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

(fMathurin  de  Reausse,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  signifiiez  aux  bour- 
geois de  vostre  quartier,  choisiz  et  esleuz  pour  assis- 
ter à  l'entrée  du  Roy,  soubz  la  charge  du  cappitaine 
Desprez,  qu'ilz  ayent  à  eulx  trouver  demain,  à  une 
attendant  deux  heures  de  rellevée,  en  la  court  de 
l'Arsenac  et  grange  d'icelle  Ville,  où  ilz  feront  mener 
leur  cheval  et  faire  porter  leurs  habitz  et  equippaige, 
qu'ilz  ont  faict  faire  pour  leur  service  le  jour  de  lad. 
entrée,  pour  les  veoir  et  visiter  par  l'ung  de  nous, 
qui  pour  cest  effect  se  trouveront  audict  lieu  et  heure  ; 
et  qu'ilz  n'y  facent  faulte,  sur  peine  de  l'amende. 

ff  Faict  le  quatorzeiesme  jour  de  Febvrier  mil  v' 
soixante  et  unze.i) 

(t  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
trMathurin  de  Reausse,  Quarlenier  de  la  Ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  à  Charles  Jubin  et  Françoys  Robineau,  et 
aullres  de  vostre  quartier,  qu'ilz  ayent  à  tenir  prestz 
leurs  chevaulx  et  habillement  pour  l'entrée  du  Roy, 
suivant  le  portraict  qui  leur  en  a  esté  monstre,  pour 


33. 


260 


les  vous  monstrer  en  la  présence  de  sire  Henry  Lad- 
vocat  et  Jehan  Merault,  marchans  et  bourgeois  de 
ceste  Ville,  demourans  en  vostre  quartier,  lesquelz 
prirez  de  nosire  part  de  vous  y  assister.  Et  certiffirez 
le  debvoir  que  lesd.  Jubin'^'  et  Robineau  ont  faict, 
(jue  nous  rapporterez,  affin  qu'il  ne  se  treuve  faulte 
au  nombre  qui  a  esté  arresté,  et  pour  pourveoir 
contre  ceulx  qui  auront  faict  faulte. 

rFaict  au  Bureau  de  l'Hostelde  la  Ville,  le  xvii"" 
Febvrier  m.  v"  lxxi.» 

33.  —  Autres  lettres  du  Roy 
aux  fins  de  sadigte  entree 

[et    MANDEMENTS   EN    CONSEQUENCE], 
a  mars  1571.  (A,  fol.  110  r";  B,  fol.  255  v°.) 

De  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  amez,  pour  ce  que  nous  avons 
résolu  et  délibéré,  suivant  ce  que  nous  vous  avons 
plusieurs  fois  dict  et  escripl,  de  faire  nosire  entrée 
en  armes  en  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris, 
lundy  prochain,  cinquiesme C^l  de  ce  mois,  nous  vous 
l'avons  bien  voullu  encores  déclarer  par  ces  présentes, 
affin  que  vous  faciez  publier  en  nostredicte  Ville, 
ainsi  qu'il  est  accoustumé,  nostredicte  entrée  aud. 
jour,  et  que  toutes  choses  y  soient  prestes  pour  ceste 
occasion. 

rc Donné  aux  faulxbourgs  Sainct  Honoré  lez  Paris, 

le  deuxiesme  jour  de  Mars  mil  cinq  cens  soixante  et 

unze.» 

Ainsy  signé  :  ft  CHARLES  n. 

Et  au  dessoubz  :  kPinart». 

Suyvant  lesquelles  lettres  et  pour  l'exécution 
d'icelles,  mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  lad.  Ville  auroient  à  l'instant  faict  faire 
la  publication  qui  ensuict  : 

«De  par  le  Roy  et  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  ville  de  Paris. 
«  On  faict  assçavoirà  tous  que  l'entrée  du  Roy  en 
ceste  Ville,  à  son  joyeulx  advenement,  se  fera  lundy 
prochain,  cinqiesme  de  ce  présent  mois,  ad  ce  que 
ceulx  qui  y  doibvent  assister  n'en  prétendent  cause 
d'ignorance  et  se  tiennent  prestz. 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1571] 

T Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  vendredy 
deuxiesme  jour  de  mars  mil  v"  mxi.v 


La  présente  a  esté  leue,  publiée  à  son  de  trompe 
et  cry  publicq  par  les  carrefours  de  cestedicte  Ville 
et  faulxbourgs,  à  quatre  trompettes,  à  ce  que  nul 
n'en  peust  prétendre  cause  d'ignorence,  led.  jour 
et  an. 

[34.  —  Ajournement  définitif  au  mardi  6  mars.] 
3  mars  1071.  (A,  fol.  iio  v";  B,  fol.  256  r".) 

Le  troisiesme  desd.  mois  et  an,  Monsieur  Pinart, 
Conseiller  du  Roy  et  Secrétaire  d'Estat  en  ses  finances, 
a  expedyé  et  envoyé  à  Monsieur  le  Prévost  des  Mar- 
chans les  lettres  dont  la  teneur  ensuict  : 

tt  Monsieur,  le  Roy  m'a  présentement  commandé 
vous  advertir  qu'il  ne  fera  son  entrée  que  jusques 
à  mardy  prochain;  c'est  ungjour  de  loisir  davan- 
tage, me  recommandant  humblement  à  vostre  bonne 
grâce.  Priant  Dieu,  Monsieur,  vous  donner  le  bon- 
jour. 

ft  Vostre  bien  humble  serviteur, 

R  Pinart '*'.:5 

[35.  —  Mandements  concernant 

les  derniers  preparatifs  et  les  mesures  de   police 

et  de  sécurité  publique.] 

3-6  mars  1671. (A,  fol.  m  r°;  B,  fol.  356  v°.) 

ft  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

(tM'  Charles  Le  Conte,  maislre  des  œuvres  de 
charpenterye  de  cested.  Ville ,  nous  vous  mandons  que 
vous  ayez  à  faire  niectre  des  barrières  de  boys  par 
les  ruelles  que  l'on  a  accoustumé  fermer  aux  entrées 
du  Roy  et  de  la  Royne,  oultre  les  chesnes  que  nous 
faisons  tendre,  affin  d'éviter  la  fouUe  du  peuple. 

«Faict  au  Bureau,  le  troisiesme  jour  de  Mare 
mil  v''  Lxxi.  n 

K  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
t: Guillaume  Guerrier,  Quartenierde  ladicte  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  faictes  sçavoir  à  tous 


'''  Le  Registre  A  porte  en  cet  endroit  «HulinM  au  lieu  de  nJiibin»,  qu'il  devrait  y  avoir  et  que  l'on  trouve  dans  le  Regisire  B. 

(2)  Les  deux  Registres  portent  (tsixiesmen  au  lieu  de  Bcinquiesnie».  Le  6  mars  fut  définitivement  choisi,  comme  on  le  voit  à  l'article 
suivant,  mais  c'était  un  mardi. 

W  Cette  lettre  et  la  publication  faite  le  a  mars  par  la  Ville  ont  été  publiées  par  M.  Douet  d'Arcq  dans  la  Revue  archéologique , 
tome  V,  i848,  a'  partie,  page  5a2. 


les  bourgeois  et  habitans  de  vostre  quartier,  estans 
es  rues  là  où  doibl  passer  la  Majesté  du  Roy,  à  sa 
joyeuse  entrée,  qu'ilz  ayent  à  faire  mectre  tapisse- 
ries devant  leurs  maisons,  sans  toutesfois  enipes- 
cher  la  veue  de  ceulx  qui  désirent  veoir.  Plus  leur 
enjoignerez  quilz  ayent  à  tenir  chacun  en  la  rue, 
devant  leursdictes  maisons,  une  torche  ardente,  à 
laquelle  ilz  metleront  les  armoyries  de  la  Ville,  que 
nous  leur  envoyerons;  mais  ilz  fourniront  de  torche 
en  la  manière  accoustumée.  Plus  ferez  sçavoir  à  voz 
cinquanteniers  et dixiniers ,  qu'ilz  ayent  chacun  d'eulx 
faire  tendre  les  chesnes  qui  sont  es  rues  ou  ruelles, 
qui  entrent  es  rues  par  où  la  Majesté  du  Roy  doibl 
passer,  aflîn  d'evitter  la  foulle  de  peuple.  Et  ferez  que 
les  dixiniers  y  puissent  tenir  si  bien  la  main  qu'il 
n'advienne  aulcun  desordre.  Et  reservez  la  rue  de  la 
Calende,  par  la  quelle  l'on  pourra  sortir  pour  aller 
au  Pallais;  mais  empescherez  qu'il  n'y  aict  aussy 
aucune  foulle;  et  à  tout  y  ferez  tenir  si  bien  la  main 
qu'il  n'y  aict  aulcunc  confuzion.  Si  n'y  faictes  faulte. 
fFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  troisiesme 
jour  de  Mars  m.  v'lxxi.j» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  Quarte- 
niers  Danès,  Perrot  et  de  Beausse,  hors  mis  la  rue 
de  la  Calande''). 

it  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ffSire  Jehan  Le  Conte,  Quartenier  de  la  ville  de 
Paris ,  nous  vous  mandons  que  vous  faciez  sçavoir  à 
voz  cinquanteniers  et  dixiniers  qu'ilz  ayent  chacun 
d'eux  à  faire  tendre  les  chesnes  qui  sont  es  rues  ou 
ruelles,  qui  entrent  es  rues  par  oii  la  Majesté  du  Roy 
doibt  passer,  aflîn  d'éviter  la  foulle  du  peuple,  et  ferez 
que  les  dixiniers  y  puissent  tenir  si  bien  la  main 
qu'il  n'advienne  aucun  desordre.  Et  réserverez  la  rue 
aux  Ours  et  rue  du  Bourg  l'Abbé,  là  où  Ton  doibt 
mectre  des  barrières.  A  quoy  tiendrez  la  main  qu'il 
ny  aict  aulcune  confuzion.  Si  n'y  faictes  faulle. 

ffFaict  au  Bureau  de  la  dicte  Ville,  le  quati-eiesme 
jour  de  Mars  mil  y'  soixante  et  unze.^ 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyés  à  Bourlon, 
de  Beausse,  Bourgeois,  Perrot,  Perlan,  Danès  et 
Guerrier,  à  la  mesme  fin. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


261 


«  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ttSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  la  ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous 
trouver  veslu  de  la  robbe  qui  pour  ce  vous  a  esté 
ordonnée ,  avecques  six  des  plus  notables  bourgeois  de 
vostre  quartier,  ayans  leurs  meilleurs  habitz,  mardy 
prochain,  à  sept  heures  du  malin,  en  la  grand  salle 
commune  de  lad.  Ville,  pour  nous  accompaigner  à 
aller  au  devant  du  Roy,  à  sa  joyeuse  entrée  en 
cesledicte  Ville. 

tFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville ("^',  le  quatreiesme 
Mars  M.  v'lxxi.d 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aultres 
Quarlcniers  de  lad.  Ville. 

«Monsieur  Larcher,  nous  vous  prions  de  vous 
trouver,  vestu  de  la  robbe  qui  pour  ce  vous  a  esté 
ordonnée,  le  mardy  sixiesme  jour  de  ce  présent 
mois,  à  sept  heures  du  matin,  en  la  grand  salle  de 
lad.  Ville  pour  nous  accompaigner  à  aller  au  devant 
du  Roy  à  sa  joyeuse  entrée.  Si  vous  prions  n'y  voul- 
loir  faire  faulte. 

irFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  quatreiesme 
Mars  H.  v'Lxxi.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aultres 
sieurs  (*'  Conseillers  d'icelle  Ville. 

r  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

f:  Vous,  portier,  fermiers  ou  aultres  personnes  qui 
estes  à  la  porte  de  Sainct  Jacques,  ne  faillez  d'advertir 
ceulx  qui  entreront  dedans  la  Ville  avecq  chariolz 
ou  charrettes,  qui  vouldronl  passer  deçà  les  Ponts, 
qu'ilz  ayent  à  tourner  vers  Sainct  Germain  des  Prez, 
vers  le  Pré  aux  Clercs,  où  il  va  ung  bac  ordonné 
pour  cest  effect,  affin  d'y  passer  et  gaigner  la  Porte 
Neufve  ou  porte  Sainct  Honoré,  pour  evilter  le  pas- 
saigc  du  Pont  Noslre  Dame,  leur  déclarant  que  là 
où  ilz  approcheront  près  dudict  Pont,  l'on  les  fera 
retourner. 

trFaict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le  cin- 
quiesme  Mars  mil  v^Lxxi.n 


"'  Ces  trois  lignes  manquent  dans  B. 

'''  Cette  première  partie  de  la  date  manque  dans  A. 

'''   Far.  »seigneuras  (B). 


262 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Semblables  manderaens  ont  esté  envoyez  aux 
portiers  des  portes  de  Bussy,  Sainct  Germain  des 
Prez,  Sainct  Marcel  et  porte  Sainct  Victor. 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ftll  est  ordonné  à  tous  bourgeois,  archers,  gens 
de  mestieret  auilres,  tant  de  pied  que  de  cheval,  (jui 
sont  ordonnez  par  la  Ville  pour  l'entrée  du  Roy,  qu'ilz 
ayent  à  eulx  tenir  prestz  pour  demain  au  matin,  au 
lieu  et  heure  qui  leur  a  esté  mandé,  afiîn  de  marcher 
et  aller  au  devant  de  Sa  Majesté. 

rFaicl  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le  cin- 
quiesme  Mars  m.  v''  Lxxi.n 

La  présente  ordonnance  a  esté  publiée  à  son  de 
trompe  par  lad.  Ville. 

tr  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

«Cappitaine  des  archers  de  la  Ville,  ne  failiez  à 
vous  trouver  demain  au  matin,  à  huict  heures,  en  la 
place  de  Gresve,  avecq  ceulx  de  vostre  nombre,  au 
meilleur  equippagc  que  vous  pourrez  et  selon  ce 
qu  il  vous  a  esté  ordonné,  pour  nous  accompaigner  à 
recepvoir  le  Roy  en  sa  joyeuse  entrée.  Et  en  retenez 
seuUement  quatre  à  pied  de  vostredict  nombre,  les- 
quelz  vous  envoyerez  sur  le  Pont  Nostre  Dame,  pour 
garder  les  maisons  de  ladicte  Ville,  suivant  ce  qu'il 
vous  a  esté  cy  devant  commandé. 

fïFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  cinquiesme 
Mars  mil  v'  lxxi.  -n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  cappi- 
laines  des  harquebuziers  et  harbalestriers  de  ladicte 
Ville. 

V  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tfS''  Desprez,  nous  vous  voulions  bien  advertir 
que,  suivant  l'intention  du  Roy,  nous  avons  faict 
mandemens  à  tous  les  Quarteniers  de  ccste  Ville, 
pour  advertir  ceulx  de  vostre  compaignye  de  eulx 
trouver  demain,  à  sept  heures  du  malin,  à  Sainct 
Martin  des  Champs,  où  nous  vous  prions  assister 
avecq  les  chefz  de  votredicte  compagnye,  pour  les 
recepvoir  et  ranger  en  ordre ,  pour  de  là  nous  venir 
trouver  incontinant,  et  à  huict  heures  précisément, 
en  la  place  de  Gresve,  devant  l'Hostel  de  lad.  Ville. 


[.57,] 

Et  avons  mandé  et  enjoinct  à  tous  ceulx  de  votre- 
dicte compaignye  de  vous  obbeyr  en  ce  que  vous 
avez  à  leur  commander.  Si  vous  prions  n'y  voulloir 
faire  aulcune  faulte. 

ft Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  cinquiesme 
Mars  mil  cinq  cens  soixante  et  unze.  n 

îT  De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

ttSire  Jacques  Kerver,  Quarlenier  de  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoiraux  bourgeois,  marchans  et  aultres  ordonnez 
pour  l'entrée  du  Roy,  de  la  compaignye  du  cappitaine 
Desprez,  qu'ilz  ayent  à  estre  prestz  demain,  à  sept 
heures  du  malin,  et  aller  en  l'equipaige  qui  leur  a 
esté  ordonné,  dedans  le  Prieuré  de  Sainct  Martin 
des  Champs,  là  oiî  nous  faisons  apprester  le  disner 
pour  la  compaignye.  Auquel  cappitaine  Desprez  et 
à  ses  lieulenans  et  chefz  de  bandes  lesd.  bourgeois 
seront  tenuz  d'obeyr  pour  marcher.  Vous  n'oublirez 
aussy  à  faire  le  contenu  de  ce  que  nous  vous  avons 
cy  devant  mandé. 

t Faict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le  cin- 
(juiesme  Mars  mil  v""  lxxi.ti 

Semblables  mandemens  ont  esté  envoyez  aux 
aultres  Quarteniers  de  ladicte  Ville. 

n  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 

trSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  tenir  demain 
la  porte  de  Sainct  Marcel  et  Bordelle  fermées,  ayant 
seullement  le  guichet  ouvert,  jusques  ad  ce  que 
l'entrée  du  Roy  soit  parachevée,  affin  d'éviter  la  con- 
fuzion  des  charriotz  et  charrettes  entrans  et  qui 
pourroient  entrer  dedans  lad.  Ville;  laquelle  vous 
ferez  ouvrir  aussy  lost  que  les  gens  de  pied  du  guet 
arriveront. 

ffFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  lesd.  jour  et 
an  que  dessus.  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  Danès, 
pour  la  porte  Sainct  Victor,  Huault,  pour  la  porte 
Sainct  Germain,  Desprez  et  de  Bussy'^',  et  Guerrier, 
pour  la  Porte  Sainct  Jacques. 

tt  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ville  de  Paris. 
tfSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 


'■'  Sic  dans  les  deux  Registres.  On  doit  corriger  sans  doute  :  mDeipret.  pour  la  porte  de  Bucyi> 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


263 


[1571] 

nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire  sçavoir 
par  voz  cinquanleniers  et  dixiniers  à  tous  les  bour- 
geois de  vostre  quartier,  qu  ilz  ayent  à  faire  feuz  de 
joye  par  les  rues,  en  signe  de  la  joye  que  Jes  citoyens 
reçoivent  de  lenlrée  du  Roy  en  sa  bonne  ville  et 
cité  de  Paris.  N'oublians  par  vous  à  bien  exécuter  les 
commandemens  qui  vous  ont  esté  faietz  de  nostre 
part  pour  ladicte  entrée. 

rFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  sixiesme 
jour  de  Mars  mil  y'  soixante  et  unze.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aultres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  à  la  mesme  fin. 

rDe  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  vUle  de  Paris. 
r  Guillaume  Guerrier,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire  sçavoir 
par  voz  cinquanteniers  et  dixiniers  à  tous  les  bour- 
geois de  vostre  quartier,  qu'ilz  ayent  à  faire  feuz  de 
joye  par  les  rues,  en  signe  de  la  joye  que  les  ci- 
toyens reçoivent  de  l'entrée  du  Roy  en  sa  bonne 
ville  et  cité  de  Paris.  Vous  ferez  aussy  commander 
de  nostre  pari  au  maistrc  et  gardes  du  beuffct''*  de 
la  Ville  qu'il  aici,  incontinent  après  que  Sa  Majesté 
sera  entrée  dedans  lad.  Ville,  à  sonner  lorloge  du 
Pallais,  dont  il  a  la  garde,  à  quarillon,  aussy  en 
signe  de  joye  de  la  bien  heureuse  entrée  de  Sa  Ma- 
jesté. N'oubliant  par  vous  à  bien  exécuter  les  com- 

(')   Var.  <tlwufroy»(B). 

"'  La  relation  et  les  descriptions  qui  suivent  (n"  II  et  III)  ont  été  imprimées  A  l'époque,  sous  ce  titre  :  rBnEF  et  sommaire 

RECCelL  DK  CE  QUI  A  ESTÉ  FAICT  ET  DE  u'oRDBE  TESCB  \  LA  JOTEISE  TBIUSIPUANTE  EsTRÉE  DE  TRÈS-PLISSAST,  TRÈS-UAGNAMME  ET  inis-CHRESTlEN 
PrI5CEChARI.es  IX   DE  CE  ROM,  Roi  DE  FrASCE,   EJt  SA    B05NE  VlLLE  ET  CITÉ  DE  PaRIS,  CAPITALE  DE   SON   RoTAlME,  LE  MaRDÏ  SIIIESME  JOUR 

DE  .Mars.  Atec  le  cocroujiemeiit  de  rnàs-BAtiLTE,  très-illcstre  et  trés-escelleme  Princesse  Madame  Elizabet  d'Actrichk,  son 
ESPOCSE,  lE  dimancde  tirct  cihqciesme,  et  extrée  de  ladicte  Dame  ex  icelle  Ville,  le  Jeudi  xtu  didict  mois  de  Mars  MDLXXI.  A 
Parti,  de  l'imprimerie  de  Dénia  Du  Pré,  pour  Olivier  Codoré,  t3ya,  rue  Guillaume  Jo$ie,  au  Héraut  d'armes,  prè»  la  rue  des  Lom- 
hars,  pclil  in-4°,  avec  16  figures  sur  bois. 

Le  texte  imprimé  nous  apprend,  ce  que  ne  fait  pas  le  Registre,  cette  particularité  curieuse  que  l'auteur  de  cette  relation  n'est 
autre  que  rÉclicvin  en  exercice  Simon  Bouquet,  Iwurgcois  de  Paris,  et  qu'il  composa  même  une  partie  des  vers  et  devises  qui  (i;;u- 
rèrcnt  parmi  les  décorations  faites  en  cette  circonstance.  Le  volume  se  compose  de  quatre  parties  :  la  première,  Entrée  du  Roy,  com- 
prenant 54  feuillets.  Après  le  titre,  au  verso  du  folio  a ,  se  trouve  le  privilège  accordé  à  Simon  Bouquet  et  à  Olivier  Codoré,  pour  l'impres- 
sion de  ce  volume;  il  est  daté  de  Paris,  le  7  mars  1571.  Au  folio  3  r°,  un  sonnet  signé  wE.  Pasquicr,  parisiens;  au  verso,  deux  poésies 
grecques  de  Jean  Dorât,  de  chacune  douze  vers.  Le  recto  et  le  verso  du  folio  4  sont  occupés  par  un  petit  poème  latin  de  vingt-huit 
vers  du  même  auteur,  qui  l'a  signé  :  nio.  Auratus,  Poé'ta  regiustt.  Viennent  ensuite  deux  sonnets  :  le  premier  (fol.  5  r"),  de  Ronsard, 
est  adres.sé  à  l'auteur;  le  second  (fol.  5  v°)est  l'œuvre  de  Simon  Bouquet.  Au  folio  6  enfin  commence  le  Bref  recueil  et  sommaire  de  ce 
quia  esléjatcl,  etc.  Après  un  préliminaire  d'une  page  et  demie  sur  le  mariage  du  Roi  et  l'annonce  de  son  entrée  au  Prévôt  des 
Marchands,  et  un  it Argument»  contenant  le  sommaire  des  allégories  et  inscriptions  (fol.  7  r"  et  v°),  débute  la  relation  proprement 
dite,  telle  qu'elle  est  ici  sur  nos  Registres  :  A  la  porte  Saint  Denis,  par  laquelle  led.  seigneur  entra,  etc.  La  deuxième  partie  a  pour 
titre  :  Couronnement  de  la  Reine,  10  feuillets;  elle  ne  figure  pas  dans  le  manuscrit.  La  troisième  :  Entrée  de  la  Reine,  26  feuillets,  est 
suivie  d'une  page  en  latin,  imprimée  en  italiques,  de  Simon  Bouquet,  dont  il  sera  question  plus  loin  (note  a  de  la  page  a65).  La 
quatrième,  de  9  feuillets,  est  intitulée  :  Au  Roy.  Con/rratulation  de  la  paix  faicte  par  Sa  Majesté  entre  ses  tubjectz,  l'unziestne  jour 
d'Aoust  t5-]o,  poème  par  Est.  Pasquier.  Notons  en  passant  que  le  traité  de  Saint-Germain  est  du  i5  et  non  du  1 1  août.  —  Les 
s-izc  gravures  sur  bois,  au  trait  un  peu  grossier,  de  ce  beau  volume  sont  l'œuvre  d'Olivier  Codoré,  tailleur  d'images,  auquel  fut 
accordé  un  privilège  pour  dix  ans,  le  9  février  1571,  sur  son  désir  de  rgraver  ou  faire  imprimer  par  figures  et  lettres  toute  l'ordre 
qui  sera  tenue  à  l'Entrée.  .  .  ■•.  Quelques-unes  de  ces  planches  ont  été  reproduites  dans  la  Revue  archéologique  pour  accompagner  les 


mandemens  qui  vous  ont  esté  faietz  de  nosire  part 
pour  ladicte  entrée. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  sixiesme  Mars 
mil  v'  soixante  et  unze.» 

Une  infinité  d'aultres  ordonnances  et  comman- 
demens ont  esté  faietz  verballement  par  mesd.  sieurs 
pour  l'effect  et  exécution  de  lad.  entrée,  affin  de 
icelle  dilligenler  et  accélérer,  qui  ne  sont  cy  trans- 
criptz,  pour  n'avoir  esté  rédigez  par  escript,  mais 
aussi  tost  exécutez  que  ordonnez  et  commandez,  par 
ceulx  qui  en  estoient  chargez  et  en  avoient  receuz 
l'ordonnance  et  commandement.  Ce  qui  a  esté  con- 
tinué jusques  au  jour  d'ycelle  entrée,  qui  fut  faicte 
par  Sa  Majesté  en  ycelle  Ville,  ledict  sixiesme  jour 
de  Mars  v'  soixante  et  unze,  avecq  triumphes,  ma- 
gnifficonces  et  joyes  incroyables,  ainsi  qu'il  sera  cy 
après  declairé. 

fil.— DESCRIPTION  DES  ARCS  DE  TRIOMPHE, 

SCULPTURES, 

PEINTURES  ET  DÉCORATIONS  P).] 

(A,  fol.  ii4v°;  B,  fol.  a6o  r".) 

Et  pour  facillement  faire  entendre  l'exécution  de 
tous  les  mandemens  cy  dessus,  a  esté  mis  par  ordre 
en  ce  présent  Registre  tous  les  arcz  triumphans  et 
aultres  preparatifz  en   ladicte  Ville,  suyvant  lesd. 


264 


REGISTRES  DU  BUREAU 


marchez  cy  devant  transcriptz,  ensemble  l'ordre 
lenu  à  i'entre'e  (•',  et  hablUemens  d'ung  chacun,  le 
tout  en  la  forme  qui  s'ensuict  : 

Premièrement,  à  la  Porte  Saincl  Denys,  par  ia- 
«luelle  iedict  seigneur  entra,  fut  faict  en  lieu  plus 
commode  qu'on  n'avoit  accoustume',  ung  avant  por- 
tail'^) à  la  rustique,  d'ouvrage  Tuscan,  dédié  à  l'an- 
tique source  et  première  origine  des  Roy  s  de  France, 
fertilité  et  grandeur  d'icelluy  royaume,  invincible 
en  quelque  adversité  que  iuy  ayt  sceu  venir. 

Duquel  portail  la  face,  ouverture  et  haulteur,  estoit 
plus  grande  qu'aulfre  qui  aict  esté  veu  cy  devant, 
car  son  diamecire  par  terre  estoit  de  cinq  toises  en 
largeur  sur  cinq  toises  et  demye  de  hault,  ayant  de 
douze  à  treze  piedz  d'ouverture  dans  œuvre,  soubz 
dix  huict  à  dix  neuf  piedz  soubz  clef,  le  tout  faict  de 
pierre  de  rustique,  bien  fort  ressemblant  le  naturel, 
à  cause  des  herbes,  limax  et  lézards  entremeslez 
parmy  et  dont  les  spectateurs  esloient  en  singulière 
admiration. 

Au  hault  du  milieu  de  cest  arc  estoit  ung  fron- 
tispice, et  sur  le  hault  d'icelluy  ung  grand  escu  de 
France  d'azur  à  trois  fleurs  de  lis  d'or,  couronné 
d'une  grande  couronne  d'or,  soubz  lequel  et  à  chacun 
costé  esloient  deux  cornes  d'abondance,  remplies  de 
fruictz,  faictes  de  bronze,  pour  monstrer  que  jamais 


[157.] 

ne  fut  que  la  France  n'ayt  esté  abondante  en  tous 
biens.  A  costé  dextre  estoict  la  figure  d'ung  Roy 
conquérant,  faicte  aussi  de  bronze,  vestue  et  armée 
à  l'antique  tenant  une  espée  nue  couronnée,  pour 
représenter  le  grand  Francion,  duquel  sont  yssuz  et 
descenduz  les  Roys  de  France.  Et  pour  ce  que  Fran- 
cion surpassa  tous  les  cappitaines  de  son  temps  en 
grandes  et  glorieuses  victoires,  estoit  ung  aigle  près 
de  sa  teste,  demonstrant  la  haulteur  et  magnanimité 
de  son  couraige  en  l'exécution  de  ses  entreprinses, 
ainsi  que  l'aigle  surmonte  de  son  vol  tous  aultres 
oyseaux,  et  aussy  que  c'est  le  propre  signal  des 
hommes  qui  laissent  à  leurs  successeurs  quelque 
marque  (^'  d'immortalité.  Soubz  les  piedz  de  ce  Fran- 
cyon,  estoit  ung  pied  d'estall  de  proportion  diago- 
née,  enrichy  de  moulures  exquises,  représentant  le 
marbre  gris,  dedans  le  fond  duquel  estoict  un  loup 
courant  signiffiant  que  Iedict  Francyon  ne  feit  que 
passer  et  courir  une  bonne  partie  de  la  Gaule, 
chargé  de  proye  et  d'honneur,  sans  jamais  s'arrester 
en  ung  lieu.  Et  signiffioit  ceste  besie  l'heureuse  con- 
quesle  de  l'estranger,  de  la  manière  qu'il  apparut  à 
Pirrhus,  par  l'imaige  posée  par  Danaûs  en  la  ville 
d'Arge. 

Au  costé  senestre,  estoit  une  aultre  figure  royalle, 
aussy  de  bronze,  tenant  pareillement  une  espée  cou- 


teiles  publiés  et  commentés  par  M.  Douët  d'Arcq  (voir  ci-dessus,  p.  a35,  noie  8).  On  trouvera  dans  les  pages  (|ui  suivent  la  repro- 
duction exacte  de  huit  de  ces  gravures.  —  La  Bibliotlièquo  nationale  possède  deux  exemplaires  de  ce  curieux  spécimen  de  la  lypo- 
grapliie  parisienne  an  xvi*  siècle;  ils  sont  déposés  dans  la  Réserve,  sous  la  cote  LW'  997. 

Les  Entrées  de  Charles  IX  et  d'Elisabeth  d'Autriche  et  le  Couronnement  de  la  Reine  donnèrent  lieu  encore  à  d'autres  publications, 
dont  voici  les  titres  :  i°Le  Magnifique  Tbiompbe  et  esjouïssasce  des  PAnisiEss,  faictes  en  la  décoration  des  Entrées  du  très  chrestien 
Roy  Charles  IX,  faicle  le  vi  mars,  et  de  la  Royne,  faicte  le  xxix  dudict  mois  l'an  mil  cinq  cens  soixante  et  unze,  par  N.  N.  D.  L.  F. 
(Nicolas  Natey  de  La  Fontaine).  Paris,  G.  de  Nyverd,  s.  d.  (1571),  petit  in-8°  de  8  feuillets.  Pièce  en  vers,  signée  de  la  devise  de 
l'auteur  :  Avec  le  temps.  Le  titre  porte  les  armes  accolées  de  Charles  IX  et  de  la  reine  Élisabjlh.  Les  deux  pages  suivantes  sont 
ornées  de  deux  jolis  portraits,  gravés  sur  bois,  de  Charles  IX  et  de  ia  Reine.  —  2°  Descriptios  des  appaheils,  Akcs  trujmphaelx, 
FioiBES  ET  PoRTn.iiCTZ  drcssez  en  l'honneur  du  Roy,  au  jour  de  son  entrée  en  la  ville  de  Paris,  le  sixiesmejour  de  Mars  1571.  j4  Paris, 
de  l'impr.  de  Guitl.de  Niverd,  petit  in-8°  de  19  feuillets.  La  description  est  écrite  sous  forme  d'Ai/mme  en  vers,  par  Jacques  Pievosteau, 
Chartrain,  dont  le  nom  se  lit  à  la  suite  de  i'épîlre  dédicatoire  à  messire  Ch.  Guillard,  évêque  de  Chartres.  Le  litre  est  orné  d'un 
portrait  du  Roi,  et  le  livre  contient,  au  verso  du  dernier  feuillet,  un  très  joli  fleuron  gravé  sur  bois.  Le  même  poème  a  été  réimprimé 
sous  le  même  litre,  à  Rouen,  chez  Martin  Le  Megissier,  ».  d.,  petit  in-8°  de  ti  feuillets,  et  à  Paris,  Aubry,  t858,  petit  in-8°, 
sous  le  lilre  d'Entrée  de  Charles  IX  à  Paris,  le  C  mars  iSyi.  —  3°  Allégbesses  ad  Peuple  et  Citoyens  de  Paris,  sur  la  réception  et 
entrée  de  très  illustre  Princesse  Elizabeth  d'Autriche  en  sa  bonne  ville  de  Paris,  Ensemble  la  Généalogie  et  aliances  de  la  maison 
d'Autriche, par  F.  D.  B.  C.  (François  de  Belleforest,  Commingeois).  Paris,  G.  Mallot,  iSyi,  petit  in-8°  de  19  feuillets.  Les  Allégrestet 
de  Belleforest  sont  en  prose,  entremêlée  de  pièces  do  vers.  —  4°  C'est  l'Ordiie  et  forme  qui  a  esté  tenu  ac  Sacre  et  Couronsemesi  de 
très  puissante  princesse  Madame  Elizabet  d'Autriche,  royne  de  France,  fait  en  l'église  de  l'abbaye  Saincl  Denis  en  l'Vance,  avec  son 
entrée  fiicle  à  Paris,  le  sb'  jour  de  Mars  1671.  A  Paris ,  chez  Gille  Robinol,  1610,  petit  in-8°  de  86  pages.  —  Ces  ouvrages  sont 
décrits  dans  le  Catalogue  des  livres  relatifs  à  l'histoire  de  la  ville  de  Paris  et  de  ses  environs,  composant  la  bibliothèque  de  M.  l'abbé 
L.-A.-N.Bossuet,  curé  de  Sainl-Louis-en-l'lle,  publié  par  Damascène  Morgand,  Paris,  i888,in-8°.La  vente  de  cotte  belle  bibliothèque 
a  eu  lieu  le  lundi  9  avril  1 888  et  jours  suivants. 

'■'    l'ar.  «tau  longs  (A),  au  lieu  de  «à  l'entrée»  (B). 

'"  A  celte  époque,  la  porte  Saint-Denis  était  encore  la  bastille  avec  fossés  et  pont-levis,  construite  sous  (.harles  V.  Elle  ne  fut 
démolie  qu'en  1671. 

W    Var.  Signacle  (B). 


[i57.] 

ronnée  représentant  Pharamond,  premier  Roy  des 
Françoys,  ayant  près  de  sa  teste  ung  corbeau,  oyseau 
dédié  à  Appoilon  qui  préside  aux  colonies,  portant 
en  son  bec  des  espicz  de  bled,  pour  monstrer  qu'il 
avoit  conduict  son  peuple  d'ung  païs  stérile  en  ung 
pais  plus  fertile,  auquel  il  s'arresta,  comme  assez  le 
demonstroit  une  vache  paissant,  laquelle  estoit  dans 
le  fond  d'ung  aultre  pied  d'estalt,  sur  lequel  estoit 
porté  ce  Pharamond,  de  semblable  ordonnance, 
mesure  et  enrichissement  que  celuy  de  Francion. 
Laquelle  vache  signiffie  fertilité,  comme  il  fut  en 
pareil  manifesté  par  l'oracle  donné  à  Cadmus,  filz 
d'Agenor.  En  signe  de  quoy  nous  voyons  encores 
aujourd'huy  plusieurs  grandes  et  anciennes  maisons 
de  l'Europe,  mesmes  en  France,  porter  la  vache  en 
leurs  armoyries,  pour  signiffier  la  bonté  et  fertilité 
de  leurs  païs;  car  cest  animal  paist  de  son  naturel 
voluntiers  en  une  terre  franche  et  grasse,  telle  qu'est 
la  France.  Et  quant  au  corbeau,  tel  oiseau  guida 
Battus  quand  il  abandonna  l'isle  de  There  et  s'en 
alla  habiter  Cyrene  en  Libye, ainsi  qu'a  escript  Cal- 
limach,  poêle  grec  : 

KopaS  riyTJffaro  Xaû 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


265 


voulant  dire  que  le  corbeau  est  augure  prospère  à 
conduire  ung  peuple  pour  fonder  nouvelle  colonie. 

Ces  deux  figures  se  regardoient  l'une  l'aultre,  re- 
presentans  les  tiges  des  Rois  de  France,  l'ung  pour 
avoir  conquis  une  bonne  partie  de  la  Gaule,  et,  comme 
ung  esclair,  fouldroyé  ce  qu'il  avoit  rencontré;  l'aultre 
pour  avoir  amené  les  colonies  de  Franconie  sur  les 
bordz  du  Rhin  et  de  Seine,  lesquelles  depuis,  pous- 
sées par  Merovée  et  Claudion,  plantèrent  les  bornes 
de  France  jusques  aux  rives  de  Loire,  et  par  leurs 
successeurs  jusques  aux  Alpes  et  monts  Pyrénées. 

Au  dessoubz  des  piedz  d'estaltz  qui  portaient  les 
dictes  figures  et  frontispice  cy  dessus  mentionné, 
estoit  une  corniche  représentant  aussy  le  marbre 
gris,  laquelle  decoroit  grandement  l'excellence  de 
cest  ouvraige;  et  au  dessoubz  d'icelle,  trois  tables 
d'attente,  l'une  desquelles,  qui  estoit  au  millieu  et 
dessus  le  ceintre  de  l'arc,  avoit  quatre  piedz  de  hault 
sur  sept  piedz  de  large,  en  laquelle  estoient  escriptz, 
en  grosse  lettre  noire  sur  fond  blanc,  ces  vers  : 

De  es  GRAND  Francion,  ?rii  tigk  des  rRANÇors, 
Vint  jadis  Puaramond  le  premier  de  noz  Roys. 

LkQCEL  PRINT   DES  TrOYENS   ET  GeRMAINS  SA   NAISSANCE, 

Dont  la  race  adjocbd'biii  se  rehocyelle  en  France  [B]('>. 


">  Cette  citation,  corrigée  d'après  la  relation  imprimée  (fol.  g  r°),  ne  se  trouve  que  dans  le  Registre  B.  Dans  A,  il  y  a  un  blanc 
pour  toutes  les  citations  en  langue  grecque. 

<•'  Cette  initiale  signifie  Bouquet.  A  la  suite  de  ce  qui  est  relatif  à  l'entrée  de  la  Reine,  dans  la  relation  imprimée  signalée  ci- 
dessus  (page  363 ,  note  a),  on  trouve  un  feuillet  de  texte  latin  dont  la  forme  typographique  aOecte  celle  d'un  vase.  C'est  dans  cette  page 
que  l'échevin  Simon  Bouquet,  sur  lequel  nous  n'avons  pu  malheureusement  trouver  aucun  autre  renseignement,  nous  apprend  que 
non  seulement  il  est  l'auteur  des  descriptions  qui  précèdent,  mais  encore  qu'il  fut  le  principal  ordonnateur  de  la  fêle.  Il  le  fait  en 
termes  pompeux  :  Dictus  Bowiuet  provinciam  Iriumphalium  arcuum,  tiatuarum,  tabularum  pictarum,  imcriplionum  H  omnium  quœ  ad 
onumu-ntum  lanti  >pectacuU  erani  neceiiaria,  tartitui  ett.  Il  ajoute  ([ue  les  vers  grecs  et  latins,  excepté  ceux  lires  de  l'antiquité,  sont 
du  poète  du  Roi,  Dorât;  que  les  vers  français  signés  de  la  lettre  R  sont  de  Ronsard,  et  ceux  signés  de  la  lettre  B,  de  lui  Bouquet.  Ces 
derniers,  on  le  verra,  sont  les  plus  nombreux,  sinon  les  meilleurs;  car  nous  reproduisons  à  la  suite  de  chaque  inscription  l'initiale  que 
nous  fournit  le  texte  imprimé  en  157».  Cette  versification  ollicielle  n'est  le  plus  souvent  qu'un  tissu  de  banalités  et  de  pauvretés  plus 
ou  moins  poétiques,  même  quand  elle  est  signée  d'un  R.  C'est  donc  moins  dans  l'espoir  de  rehausser  la  gloire  littéraire  du  poète  bien 
connu,  que  dans  le  but  de  satisfaire  la  curiosité,  que  nous  donnons  ces  indications.  C'est  au  même  titre  que  nous  réimprimons  ici  le 
sonnet  de  Ronsard  à  l'échevin  Bouquet,  qui  sert  de  préface  au  récit  de  ce  dernier  dans  l'imprimé  : 

Sonnet  de  Pierre  de  Rorsard   à  l'adtreiîi. 
Comme  une  fille  en  toute  diligence. 

Voyant  un  pré  csmaillc  de  couleurs, 

Entre  dedans,  et  choisissant  les  Heurs, 

Un  beau  bouquet  pur  son  .sein  elle  agence; 
Ainsi,  Bouquet,  cueillant  en  abondance 

Fleurs  dessus  fleui-s,  dans  le  jardin  des  Sœurs, 

Fais,  choisissant  les  plus  douces  odeurs. 

Un  beau  bouquet  de  ton  livre  à  la  P'rance. 
L'honneur  des  Rois,  de  Paris  la  grandeur, 

L'Iieur  des  François  emplissent  la  rondeur 

De  ton  bouquet ,  qui  Qeunst  davantage 
Contre  le  temps,  qui  les  autres  deOTait. 

Car  ton  bouquet,  que  les  Muses  ont  fait, 

Ne  craint  l'hyvcr  ni  l'injure  de  i'aagc.  (Fol.  5  r°.) 

n.  3U 


IMPItKtftIC    SATIO^liLB. 


266 


REGISTRES  DU  BUREAU 


l57.] 


Et  ce  d'aulant  que  Pharainond  esloit  tic  la  nation 
d'AUemaigne,  et  que  nostre  Roy  a  voullu  renouveller 
ceste  ancienne  alliance  par  le  mariage  qu'il  a  faict 
avec  nosire  Royne,  fille  de  l'Empereur  des  Alle- 
niaignes. 

A  costé  droict  et  justement  soubz  le  pied  d'estalt 
qui  portoit  la  figure  de  Francion,  estoit  une  aultre 
d'icelles  tables  d'attente,  en  laquelle  estoient  escriptz 
ces  vers  latins  : 

Fkakcio  ab  Iliacis  vemens,  ct  fasia,  nuiMS 

Et  XaNTHUM   et  SlMOÊNTA   IN   RUENUM  MUTAT  ET   IsTHUM  , 

Qii  PRisiLS  FnANCos  Germanas  DLXIT  IS  ORIS  "'. 

Et  à  faultre  costé,  au  dcssoubz  justement  du  pied 
d'estalt  qui  portoit  la  figure  de  Pharamond,  estoit 
l'aullre  table  d'attente,  en  laquelle  estoient  escriptz 
ces  vers  : 

Re^   FrASCIS  LEGES  PllARtMUNDUS  TRADIDIT  AUCTIS 
GaLLICLM   n   IMPERIUM;   QIAS   GEVTES  CaROLUS  AMBAS 
Ut  PRlMliS  JUNXIT,   SIC  TD   NU.XC,   CaROLE,   JURGIS  '•''>. 

A  l'ung  des  costez  de  cest  arc,  plus  bas  que  la 
figure  de  Francion,  esloit  une  niche  dedans  ledict 
ouvrage  rustique ,  en  laquelle  estoit  posée  une  Majesté 
de  neuf  piedz  de  hault,  ayant  ung  visaige  grave  et 
redoubté,  tenant  ung  sceptre  en  une  main,  ung  bas- 
ton  de  justice  en  l'aultre,  et  plusieurs  petites  cou- 
ronnes et  sceptres  à  l'entour  d'elle,  pour  uionstrer 
que  dès  le  commancemcnt  la  majesté  de  noz  Roys  a 
esté  grande  et  ne  s'est  seullement  maintenue  en  sa 
grandeur,  mais  s'est  augmentée  ct  acrue  en  plusieurs 
pais  et  provinces,  qui  furent  aultresfois  royaulmes. 
Portoit  ceste  Majesté  ung  habillement  à  triple  cou- 
ronne, telle  que  les  grands  pontifes  ont  accoustumé 
de  porter,  à  cause  que  ce  royaulme  est  seullement 
tenu  de  Dieu,  sans  recongnoisire  aultre  supperieur; 
et  soubz  ses  piedz,  plusieurs  villes  et  chasteaux,  pour 
représenter  l'abondance  des  villes,  citez  et  bourgades 
subjectes  à  la  majesté  de  noz  Roys.  Son  manteau  re- 
presentoit  ung  veloux  pers,  semé  de  fleurs  de  lis 
d'or,  fourré  d'hermines,  mais  tant  bien  resemblant 
le  naturel  que  Ton  ne  pourroit  mieux.  Et  estoit 
escript  soubz  ses  piedz  : 

QlIO  PRIMUH  KATA  EST  TEMPORE  MAONA  FUIT. 


A  l'autre  costé,  plus  bas  que  la  figure  de  Phara- 
mond, estoict  une  aultre  niche  entourée  de  rustique, 
en  laquelle  estoit  aussi  posée  une  Victoire  armée  à 
f antique,  de  pareille  baulteur  de  neuf  piedz,  ayant 
des  aisles  au  dos,  rompues  par  la  moictié,  pressant 
une  Fortune  soubz  ses  piedz,  pour  monstrer  que  la 
Victoire  est  ung  partaige  héréditaire  et  perpétuel  en 
la  maison  de  France,  et  qu'elle  ne  s'envoile  jamais 
de  leur  race,  comme  les  aultres  qui  ont  des  aysles 
inconstantes  et  ne  peuvent  arresler  en  ung  lieu;  la 
puissance  de  laquelle  Victoire  abaisse  et  rompt  toutes 
fortunes,  tant  audacieuses  qu'elles  soient.  Elle  tenoit 
eu  sa  main  dextre  une  branche  de  palme,  qu'elle  pre- 
sentoit  à  la  Majesté  susdicte,  pour  confirmer  ce  que 
dessus,  et  de  l'aultre  main  la  teste  d'une  Méduse, 
qui  est  le  signe  de  la  guerre,  pour  monstrer  le 
moyen  qu'a  la  Fiance  de  résister  et  faire  teste  à 
ceulx  qui  vouldroient  envier  sa  victoire,  et  eux  fas- 
cher  qu'elle  est  inséparable  de  noz  Roys;  que  par- 
tant le  plus  grand  heur  que  puissent  avoir  noz  voisins 
est  d'eux  rendre  tousjours  bons  amis  et  confederez 
de  nosd.  Roys.  Soubz  les  piedz  de  laquelle  Victoire, 
estoit  escript  en  grec  : 

AniEPOS  NiKH 

qui  signifie  :  Victoire  sans  ailes.  Et  au  dessoubz,  en 
latin  : 

Staret  lt  hic,  celeres  Victoria  perdidit  alas. 

Et  ne  fault  oublier  qu'au  dessus  de  chacune  des 
niches  desd.  deux  figures,  estoit  une  saillye  portée 
sur  deux  consolateurs,  oii,  soubz  le  plat  fond  de  cha- 
cune desquelles,  pendoit  un  gros  feston  de  fruictz, 
signiffîant  fertilité,  qui  convenoit'^'  fort  bien  pour 
l'ornement  desd.  deux  figures. 

Au  dessoubz  de  chacune  desquelles  figures,  estoit 
ung  stilobate  de  proportion  ct  saillie  convenable, 
selon  l'ordre  d'architecture,  dont  le  quaré  de  chacun 
representoit  le  jaspe,  bien  fort  resemblant  le  na- 
turel. 

Quand  au  berceau  d'icelluy,  depuis  le  haultjusques 
à  l'impost,  c'estoit  ung  compartiment  de  fueillages 
rozes  et  fleurs,  bien  etdextrement  elabouré,  au  mi- 


<"  Nous  corrigeons  ainsi  la  tin  de  ce  dernier  vers,  an  lien  de  la  leçon  r.Germanit  dixit  in  orisr)  que  l'on  retrouve  dans  les  deux 
Registres. 

<^1  A  la  suite  de  ces  trois  vers  latins,  l'autour  a  inséré  dans  la  relation  imprimée  un  petit  poème  de  Pierre  de  Ronsard,  «premier 
poète  de  France»,  retraçant  en  quarante-deux  vers  la  biographie  de  Francion  ;  ilesquels,  pour  le  peu  de  place  qui  resloit  vuide  audict 
arc.  n'y  auroient  peu  estre  mis»  (fol.  lo  r"). 

'^)   Var.  scontenoitn  (A);  le  mot  coiwenoil  que  donne  le  Registre  B  est  évidemment  préférable. 


REGISTRES   DU   BUREAU   DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


ENTRÉE   DE   CHARLES   IX. 
1.    —   Arc   de  triomphe  dresse   en   avant,  de   la  porte  Samv  -  Denis. 


[i57i] 

lieu  du  haull  duquel  estoil  la  devise  du  Roy,  qui 
sont  les  deux  colonnes  avec  l'inscription  : 

PIETATE  ET  IVSTITIA 

En  Tune  des  joues  de  cest  arc,  estoil  ung  tableau 
de  riche  et  excellente  peinture,  représentant  une 
lemme  couchée  et  appuyée  sur  son  coulde,  ayant 
plusieurs  mamnielles  et  petis  enfans  à  l'entour  d'elle, 
environnée  de  toutes  sortes  de  fleurs,  fruictz,  espicz 
de  bled  et  grappes  de  raisin,  tenant  en  une  main  la 
corne  d'Amaltée  et  en  l'aultre  la  boete  de  Pandore 
demie  ouverte;  et  au  dessoubz  ce  quatrain  : 

FrAXCI  nECEEDgE  KK  VlIME  HAMHELLE, 

CeMTE  d'eSPIS  et  de  RAISI5S, 

NOCBRIT   DES   BIE^S  QUI   SONT  EX    ELLE 

LeSSIE1«S  et  ses  PROCHES   VOISIHS.  [R] 

En  l'autre  joue  estoit  ung  aullre  tableau  de  pein- 
ture très  agréable,  auquel  esloient  dcpeinctz  ([uantité 
de  saules  et  serpes  près  les  branches  d'iceulx,  signif- 
fiant  ceste  France  invincible  en  quelque  adversité 
qu'elle  puisse  avoir,  comme  l'on  voit  que  les  saules, 
plus  sont  couppez  tant  plus  foissonnent  et  multiplient. 
Au  dessoubz  duquel ,  estoit  escript  cest  autre  (]uatrain  : 

Malgré  la  cierre,  xostre  Galle, 
ricbe  de  sox  doxmauk,  croist 

PlCS   0»  LA   COCPPE,  COMME  t>G  SAULE, 

Et  PLCS  FERTILLE  ELLE  APPAROIST.  [R] 

Telle  fut  la  description  de  cest  avant  portail,  au- 
quel pour  plus  grande  décoration  estoient  en  aucuns 
endroictz  masques  de  bronze,  mesmemeut  à  chacun 
des  costez  et  sur  la  clef  du  milieu,  en  quoy  ce  peult 
considérer  que  cest  ouvraige  avoit  esté  faict  et  con- 
duict  de  main  de  maistre  ■".  (  Voir  planche  I.  ) 

Depuis  cest  avant  portail  jusques  à  l'entrée  de  la 
Porte,  estoit  ung  berceau  de  menuiserie  couvert  de 
lierre,  fort  plaisant  à  regarder,  ayant  les  mailles 
dung  pied  de  large;  en  chacune  desquelles  avoit  des 
grosses  rozaces  d'or  de  relief,  qui  convenoient  si  bien 
avec  la  verdure  qu'il  scmbloit  que  ce  fust  chose 
naturelle  et  proprement  ung  >ray  berceau  de  jar- 
din, tant  il  estoit  bien  couvert  d'umbrage,  à  quoy 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


267 


aidoit  et  portoit  faveur  le  beau  jour  qu'il  fiiisoit 
lors.  Ce  berceau  passé,  se  trou  voit  le  boullevcrt  de  la 
porte  Sainct  Denys,  environné  d'une  ceinture  de  deux 
gros  festons  de  lierre  et  or  clinquant,  dedans  la- 
quelle estoiont  les  armoiries  du  Roy,  de  la  Royne  sa 
Mère,  de  la  Royne  son  Espouse,  Monsieur,  Monsieur 
le  Duc  et  Princes  du  sang,  environnées  aussi  de 
lierre  et  or  semblable,  qui  ornoit  grandement  ce 
boullevert.  A  quoy  sa  Majesté  demonstra  recevoir 
grande  délectation  et  plaisir. 

Par  lequel  arc,  figures,  devises  et  peintures  d'icel- 
luy,  estant  représenté  l'antiquité  et  première  origine 
de  noz  Rois,  ensemble  la  grandeur  et  fertilité  de  ce 
royauhne,  de  tout  temps  invincible  en  quelque  adver- 
sité qu'il  luy  ayt  sceu  venir;  en  passant,  on  a  voulu 
sommairement  toucher  par  ([ui  et  comment  il  a  esté 
conservé  de  tant  d'afflictions  et  assaulx,  qui  luy  sont 
survenuz  durant  les  troubles  et  guerres  civiles,  les- 
quelles depuis  dix  ans  ont,  par  ne  sçay  quel  mal- 
heur, travaillé  cest  estât  t"^'. 

A  ceste  fin,  ung  peu  plus  loing  que  ladicte  porte 
Sainct  Denis,  à  la  fontaine  du  Ponceau'^',  estoit  la 
figure  d'une  Déesse  habillée  à  l'antique,  dont  le  vi- 
sage rapportoit  singuUierement  bien'*)  à  celuy  de  la 
Royne,  Mère  du  Roy,  laquelle  avoit  les  deux  mains 
ouvertes  eslevées  plus  hault  que  sa  teste,  pour  sous- 
tenir  à  peine  une  carte  Gallicanne,  pleine  de  villes, 
bourgs,  bourgades,  prez,  forestz,  rivières,  mon- 
laignes  et  vallées;  aumillieu  de  laquelle  carte  estoit 
escript  en  grosse  lettre  : 

GALLIA 

Au  costé  d'icelle,  estoient  deux  petitz  pil  tiers  ou 
termes,  sur  l'ung  desquelz  s'eslevoit  ung  sceptre,  et 
a  costé  ung  œil  et  une  oreille.  Au  pied  duquel  terme 
estoit  une  grue,  ung  liepvre  et  ung  daulphin,  pour 
faire  entendre  que  ceste  Royne  très  vertueuse  a  sous- 
tenu  et  supporté  la  France,  renversée  et  desreglée, 
au  plus  fort  de  son  mal  ;  l'œil  signifiiant,  comme  aussy 
laictla  grue,  le  lièvre  et  le  daulphin,  la  vigilance  et 
promptitude  dont  elle  a  usé  en  si  grandes  affaires; 


<'>  La  décoration  si  longuement  décrite  de  la  porte  Saint-Denis  est  représentée  par  une  gravure  qui  occupe  le  recto  du  folio  i.3  de 
la  relation  imprimée.  Nous  en  donnons  la  reproduction  ci-contre  (planche  I). 

'"'   Dans  le  Registre  B  on  trouve  cette  inversion  :  «ont,  ne  sçay  par  quel  mallieur,  travaillé  cest  estatr. 

'■'''  La  fontaine  du  Ponceau  était  située  rue  Saint-Denis,  à  l'endroit  où  fut  ouverte  en  i6o5  la  rue  du  Ponceau,  lorsqu'on  eut 
couvert  l'égout  sur  lequel  était  jeté  ce  petit  pont.  A  l'entrée  du  cardinal  d'Amboise,  en  i5oa,  elle  est  appelée  la  Foniaine  la  Roine. 
(Tome  I"  de  celle  collection,  p.  68.) 
'■    \'ar.  fîbiea  singulièrement n  (B). 

34. 


268 


REGISTRES  DU  BUREAU 


el  raureilie  la  facile  audience  quelle  a  preste,  sans 
jamais  se  fasclierd'impoituuité. 

Sur  l'autre  terme ,  estoit  une  grande  couppe  et  deux 
mains  qui  la  tenoient,  et  au  dessoubz  deux  cœurs 
attachez  et  liez  ensemble  d'un  laqs  d'amour,  le([uel 
se  serroit  au  lourde  la  prinsede  la  couppe.  Près  des- 
quelzdeux  cœurs,  estoit  ung luth ,  et  encores  au  dessus 
de  la  couppe,  une  espe'e  ayant  le  bout  rompu,  signii- 
fiant  le  soing  et  extrême  diligence  dont  ceste  dame 
a  usé  pour  appaiser  les  troubles  et  guerres  civiles  de 
ce  Roiaume.  Car  la  couppe  est  le  signe  de  confédéra- 
tion, les  deux  mains  et  les  deux  cœurs  liez  ensemble 
d'ung  laqs  d'amour  contre  la  couppe,  la  reconcilia- 
tion des  deux  parliz  qui  se  sont  conjoinclz  amiable- 
ment  ensemble,  combien  qu'ilz  fussent  auparavant 
trèsennemis,  par  une  bien  heureuse  paix  et  concorde 
tant  recherchée  par  ladicte  Royne,  represenle'e  par 
le  luth;  lequel,  combien  qu'il  soit  composé  de  cordes 
différentes  et  divers  tons,  si  est  ce  qu'estant  poussé  et 
manié  d'une  main  industrieuse,  rend  de  très  bons  et 
armonieux  accordz,  ainsi  que,  grâces  à  Dieu,  a  bien 
sceu  faire  ceste  Royne,  laquelle  a  si  bien  et  heureu- 
sement accordé  les  parties  discordantes,  qu'il  en  est 
sorty  une  très  désirée  paix,  union  et  concorde.  Et  a 
osté  le  moyen  de  la  guerre,  signiffiée  par  la  pointe 
de  l'espée  rompue.  A  la  vérité,  qui  considérera  comme 
la  dicte  Dame  s'est  sagement  conduicte  en  tant  de 
grandes  affaires,  survenues  durant  la  minorité  du 
Roy  et  de  noz  seigneurs  ses  Enffans,  et  enfin  avoir 
rendu  les  choses  si  paisibles  et  conservé  ceste  cou- 
ronne, ne  peult  nyer  qu'elle  n'ayt  esté,  par  don  et 
specialle  grâce,  guydée  de  l'esprit  de  Dieu,  estant 
certain  que  la  prudence  et  sagesse  et  tout  le  conseil 
humain  n'eust  peu  suffire  à  conduire  et  conserver  ung 
estât  si  battu  et  agité,  comme  nous  avons  veu  cestuy 
cy  depuis  dix  ans. 

A  ses  piedz,  estoient  les  figures  de  Lucrèce,  Arlhe- 
mise,  Camille  et  Clœlie  en  leurs  habitz  royaulx,  pour 
monstrer  que  ceste  Dame  a  surpassé  Lucrèce  en 
chasteté,  n'ayant  voulu  depuis  le  deccdz  du  feu  l'ioy 
Henry,  son  seigneur  et  mary,  rentrer  en  nopces, 


[1671] 

combien  qu  elle  fust  en  aage  médiocre  et  de  virilité 
pour  ce  faire;  qu'elle  a  passé  Arthemise  en  pieté'  en- 
vers sondict  seigneur  et  mary,  comme  assez  le  de- 
monstre  l'entreprise  indicible  et  admirable  qu'elle  a 
faict  commencer  à  Sainct  Denis  en  France  ''>,  pour 
honorer  sa  sépulture,  ouvrage  que  l'on  peult  dire 
l'ung  des  plus  grands,  merveilleux  et  admirables  du 
monde;  quelle  a  aussy  surpassé  Camille  en  toutes 
affaires  d'importance,  speciallement  au  faict  de  la 
guerre  où  elle  a,  d'une  grandeur  héroïque  et  courage 
invincible,  tousjours  accompaigné  le  Roy  et  Messieurs 
ses  Frères,  ayant  oultre  le  plus  souvent  elle  seule  faict 
plusieurs  grands,  fâcheux  et  périlleux  voyages,  pour 
la  conservation  de  cest  estât,  mesmes  au  temps 
d'hyver  et  des  grandes  gelées  et  glaces,  ne  trouvant 
rien  difficile  pour  l'amour  naturel  qu'elle  a  porté  et 
porte  à  nosdictz  seigneurs  ses  Enfans,  pour  la  manu- 
tention de  ceste  couronne  de  France;  et  pour  tant  l'on 
auroit  dict  d'elle  ce  que  dict  Virgile  au  second  livre 
de  son  Enéide  : 


.DUCEUTE  DEO,  FLIMIIAII  INTERET  HOSTES 


Expediob'*'. 

Et  plus  bas  estoit  ung  tableau  dedans  lequel  estoit 
escript  en  lettres  d'or  sur  fond  d'azur  : 

De  HAISTENIR  GSG  ESTAT  FLOSISSINT 

En   SOM   ENTIER   n'est   CHOSE   TROP   COMMUNE, 

Mais  le  sauver  ,  qiant  il  ta  périssant, 

Il  n'est  donné  en  ce  monde  qu'à  cne.       [  D.  F.]  ''' 

Et  près  desdictes  Lucrèce,  Camille,  Arthemise  et 
Clœlie,  estoient  quatre  aultres  tableaux  de  pareille 
grandeur  et  façon,  dedans  lesquelz,  asçavoir  celuy 
qui  estoit  sous  Arthemise,  estoit  escript  : 

ARTHEMISIA 

Non  apud  antiquas  ïiduas  fiit  altéra  major 
conjugis  in  cinehes  pietas  atque  ossa  sepdlti 
quau  hea,  testitur  ouud  nosile  hacsoledm. 
to  tvhen  e  tiduis  he  sola  piissiml  tincis. 

CAMILLA 

AuSA   EGO  SUM  VIRGO   JDTENDM  TENTAIIE  LA80REM , 
SCCTA  SUDEMQDE  TENENS;  ET  MARTIA  EELLA  FREQDENTANS  . 
FORTITER   OCCDBUI.  ÏdA   SED  NCNC   GLORIA   MAJOR, 
Q\1S  SENIOR   MEDIAS    AC1ES  PRO    ReGE  SOBISTI. 


'''  Le  tombeau  de  Henri  II,  œuvre  en  grande  partie  de  Germain  Pilon.  Sur  les  autres  artistes  qui  travaillèrent  à  ce  monument 
célèbre  et  snr  la  construction  de  l'église  de  Notre-Dame-la-Rotonde,  entreprise  par  Catherine  de  Jlédicis  pour  servir  d'abii  au  mau- 
solée de  son  royal  époux,  voir  l'intéressante  notice  de  M.  A  de  Boislisle,  La  sépulture  des  Valois  à  Saint-Denis.  (Mémoires  de  la  So- 
ciété de  l'Histoire  de  Paris  et  de  l'Ile-de-France,  t.  III,  1877,  p.  aii-aga.) 

'•'   Virgile,  Enéide,  liv.  H,  vers  63s. 

<*'  Ces  initiales  ne  sont  pas  expliquées  par  Simon  Bouquet,  mais  elles  doivent  être  mises  pour  Du  Faur  (Guy  Du  Faur,  s'  de 
Pibrac). 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


269 


LVCRETIA 


NCLLI   PDDICITI.S    F IMA   ME  FO"MIN»  TISCIT 

1^TER    MATnONAS  VETERES,    QC-E  UOBTE   PUTI 

Nos  ME.l  PROBBA   SIEÀ.  SeB  TE  1IL.^C  VISCOR  AB   BNA, 

Que  sike  horte  probas  fucbis  qlam  fida  marito. 

CLOELIA 

Obses  pro  patria  Régi  data,  «asclla  tibgo, 
Traxsnavi  rdptis  Ttbkriki  FLIJHINA  TIKCLIS; 
Sertat  Roma  fidem  ;  Rex  me  solvitqie  plellas. 
At  tu  noji  Tiberim,  toia  acmisa  rumpis  isermis. 

ARTEMISE(') 

De  9AIIICTE  pieté   ex  IIN6   ROTAL  TEl'FTAGE, 

Quoique  l'honreur  premier  jadis  m'en  fust  donné, 

La  HERE   DES  TROIS   DIEUX   SUR  SON  CHEF   COURONNÉ, 

Emporte  justement  aujoird'uuï  l'advantige. 

Je  lut  cedde  le  loz  de  l'ihhortil  octbaige, 
Qu'a  mon  espoux  j'avois  pour  sepulchbe  ordonné; 
Dont  le  Romain  jadis  de  le  veoib  estonné. 
Dans  ces  tebs  le  nomma  miracle  de  son  aage. 

Autant  que  mon  Macsol  en  roialle  eonté 
Fut  tainco  de  Henri,  d'aultant  est  surmonté 
son  tombeau  par  celiot  qui  la  cb1ste  cibuxe, 

Pour  deffier  l'ourlt  des  siècles  adtenii, 

DeTOTE   a   CONSACRÉ  AU  TRISTE   SOUVENIR 

De  Henri  son  espoux,  qui  vit  tousjoors  en  elle. 

CAMILLE 
Le  hazart  des  coibatz  en  mainte  et  mainte  sorte 

J'aLLOIS  CHERCHANT   PARTOUT,    VIERGE  ET   FILLE  DE  RoT; 

Le  camp  Troien  j'avois  lors  mis  en  désarroi, 

QoilID  ArONS  de  SOR  dard  me  FEIT  TREBUCHER  MORTE. 

La    MORT   NE   ME   PBIVA  DE   l'hONNEUR   QUE  l'oN  PORTE 
Aux   BRAVES  COMBATANS  QUI   MEURENT  COMME   MOI. 
TotHUS   CE  PREUX  GUERRIER    HONORA   MON  CONTOT, 
ArPUIANT  MON  CERCUEIL  SDR  SON  EBPAULE  FOITE. 

Une   LANCE,   UNG  BOUCLIER,  UNG   COUTELAS  TRANCHANT, 
UnG   ESCADRON   CARRÉ  EN    RATAILLE  MARCHANT, 

Sont  les  plaisiis  que  j'ai  sditib  nia  mon  erfance. 

Geste  Roine  a  plus  faict;  car  sans  effort  de  bras, 
Par  victoire  et  merci  a  mis  fin  aux  combats 
Et  uni  les  François  bous  une  obéissance. 

LVCRESSE 

Souu  l'effort  malheureux  de  l'impudique  force 
Mon  corps  resta  taincu,  et  mon  esprit  vainqueur. 
Le  sang  du  coup  mortel  dont  je  navrai  mon  coeur 
Expia  le  plaisir  de  la  charnelle  amorce. 


Je  feis  voir  au  Romain  que  la  femme  qu'os  force. 
Bien  qu'il  semble  qu'entier  lui  demeure  l'hoxnedr, 
Absouldke  l'on  ne  doibt,  si  son  forcé  malheur 

EsTAINDBE  PAR   SA   MORT   DE  SA   MAIN  NE  s'eFFORCE. 

Ainsi  donc  j'effaçai  l'effort  qu'on  m'aïoit  faict, 
Et  vengeant  de  ma  main  en  mot  l'aultrcï  forfaict. 
Honteuse  ne  voulecs  X  mon  honneur  survivre. 

Mais  toi  qui  ne  teis  onc  ton  esprit  assaillir 
De  vice,  ni  le  corps  si  proche  de  faillir, 
Tu  doibs,  roine,  vouloir  ici  longuement  vivre. 

CLOELIE 

En  la  fleur  de  mes  ans,  par  le  sort  inhumain 
Au  roi  Tuscan  je  fcz  en  ostage  livrée, 
Mais  à  l'oeil  de  son  ost  je  me  suis  délivrée  , 
Passant  sue  ung  coursier  le  creux  Tibre  romain. 

L'OBJECT  de  ce   HAULT   FAICT   RENDIT   CE  ROI  HUMAIN, 

Car  lors  que  par  noz  loix  je  lui  fus  relivrée, 

GUERDONART  MA  VERTU  d'unE  RICHE  LIVRÉE, 

Les  ostages  rendit  qu'il  tenoit  sodbz  sa  ha». 

Si  pour  avoir  passé  sur  ung  cheval  X  nage 

Le  Tibre,  on  va  louant  mon  belliqueux  courage. 

Et  Rome  me  reçoit  en  si  pompeux  arroi. 

Que  pourra  mériter  celle  qui  désarmée, 

A  d'ung  coeur  indompté  traversé  mainte  armée. 

Pour  le  salut  communs  de  la  France  et  dd  Roi  '''. 

Et  pource  que  la  Porte  aux  Peintres  (^)  est  une 
place  de  tout  temps  dedie'e  à  telle  solenipnité,  y 
avoit  en  ceste  Porte  un  arc  trumphal  à  deux  faces, 
d'ordre  Corinthien,  de  la  plus  belle  et  riche  architec- 
ture que  l'on  pourroit  inventer,  aorné  de  toutes  les 
beaultez  arlillicieiles  qui  se  pourroient  imaginer 
pour  ung  tel  ouvraige.  Estoit  cest  arc  dédié  à  la  gran- 
deur de  nostre  Roy,  commémoration  de  ses  ayeulx  et 
père,  et  honneur  de  Messieurs  ses  Frères,  et  ce  d'aul- 
tant que  luy  ayant  esté  cy  devant  représenté  l'ori- 
gine et  antiquité  de  ses  prédécesseurs  Roys  de  France, 
abondance  et  grandeur  de  son  royaulme  invincible, 
et  comme  il  s'est  maintenu,  nonobstant  tant  de  di- 
vers assaultz,  par  la  providence  de  la  Royne  sa  Mère, 
futadvisé,  pour  continuer  l'histoire,  luy  dédier  cest 
arc  triumphal.  La  haulteur  duquel,  du  rez  de  terre 
jusques  à  la  sommité  et  sodé,  estoit  de  six  toises  ou 
environ ,  son  ouverture  dans  œuvre,  de  quatorze  piedz 
soubz  vingt  deux  et  demy  soubz  clef.  A  chacun  costé 


'')  En  tète  de  ces  sonnets,  on  lit  dans  l'imprimé  :  «Sur  laquelle  devise  desdictes  quatre  dames  ont  esté  faictz  les  quatre  sonetz 
qui  ensuivent  par  monsieur  Du  Faur,  soigneur  de  Pvbrac,  conseiller  du  Roy  en  son  Privé  Conseil  et  advocat  gênerai  de  Sa  Majesté». 

!''  A  la  suite  de  ces  vers ,  on  lit  dans  le  texte  imprimé  :  "Le  surplus  des  enrichissements  qui  esloient  autour  de  ceste  fontaine  sont 
représentées  par  la  figure  suivante».  La  gravure  ainsi  annoncée  se  trouve  entre  les  folios  17  v°  et  18  r°.  L'élégante  décoration  de  l.i 
fontaine  du  Ponceau,  qu'elle  représente,  a  été  reproduite  dans  la  Revue  archéologique,  tome  V  (t848),  planche  CIV,  n°  1,  page  672. 
''  La  Porte  aux  Peintres  était  située  rue  Saint-Denis,  entre  la  rue  du  Petit-Hurleur  et  la  me  aux  Ours. 


270 


duquel  esloient  deulx  {jiands  stillobales,  portans  de 
plan  en  saillie  deulx  colonnes  de  dix  huict  piedz  de 
hault,  représentant  le  marbre  mixte,  faictes  de  sculp- 
tures frizées,  canelées  et  rudentées,  striées  jusques  à 
la  tierce  partie,  et  aorne'es  do  leurs  vases  et  cliappi- 
teaulx  feinctz  de  marbre  blanc,  enrichies  de  feuil- 
lages, cartoches  et  rosaces.  Les  sousbassementz  tant 
dedans  que  dehors  estoient  rempliz  de  fifres ,  labou- 
rins,  enseignes,  arcs  traictz,  morions,  pistollcs  et 
aultres  armes  feintes  de  bronze,  qui  y  donnoit  fort 
bon  lustre.  Par  dessus  les  chappiteaux  de  ces  colonnes, 
regnoient  l'architrave,  frize  et  corniche  en  leurs  me- 
sures esgaliemenl,  selon  led.  ordre  Corinthien,  dont 
l'architrave  de  la  coi  niche  represenloit  le  raarbie  gris 
et  la  frize  ung  feuillage  d'or  eslevé  sur  ung  fond  d'es- 
mail  de  couleur  d'azur,  si  industrieusement  faicl  qu'il 
n'y  avoit  celluy  de  bon  jugement  qui  ne  s'arrestast 
pour  le  considérer. 

Sur  la  clef  de  chacune  face  estoient  les  armoiries 
de  France,  couronnées  et  entourées  de  chappeaulx 
de  triumphe,  le  tout  de  sculpture,  qui  donnoient 
grand  ornement  à  cest  ouvraige. 

Pardessus  ccste  corniche  estoit  ung  susbassement, 
au  milieu  du  hault  duquel,  pour  la  mémoire  de  def- 
funct  très  victorieux  Roy  Flenry,  estoit  ung  vase  à  i'an- 
ticque,  lequel  sembloit  cslre  tiré  dans  le  ciel  par  le 
bec  et  giiffes  d'ung  aigle  estant  au  dessus.  Le((uel 
vase  estoit  poussé  par  dessoubz  et  eslevé  desespaules 
et  mains  des  petitz  enfans  royaulx,  sur  lequel  estoit 
un  cœur  royal  couronné,  denionstrant  les  cendres  de 
ce  bon  feu  Roy  enfermées  en  icelluy,  et  le  corps  hu- 
main estre  Iranslatté  en  essence  immortelle,  comme 
il  est  signiffié  par  l'aigle,  oyseau  dédié  à  Juppiter, 
voilant  plus  près  des  cieux  que  nul  aultre,  où  se 
sont  efforcez  le  pousser  lesd.  petitz  enffans  royaulx, 
representans  sa  postérité  ou  ses  héritiers  par  tous 
honorables  moyens,  tant  de  sumptueuses  sépultures 
que  très  charitable  pieté,  en  mémoire  d'icelluy.  Et  à 
l'entour  estoit  escript  : 

ÉPPÎKOT  ÀnOGli£î212. 

Et  soubz  lesd.  enffans  : 

Ô.\BI02  Ô2TE  eANÙN  rÔNON  EtSEBÉON  AlOE  TÉK- 


REGISTRES  DU  BUREAU 

Pour  signiffier  que 


[1571] 


Les  uommes  so.nt  uecreux 

El  ES  LEUnS  MORTZ'^)  LOl'ABLES, 
Qci  lAISSEKT  APRÈS   EIX 

Des  ESFFiKS  pitoyables. 


[B] 


De  telle  façon  usoient  les  Romains  aux  obsèques 
de  l'empereur  Severe,  pour  monstrer  qu'il  estoit  mis 
et  receu  au  nombre  des  Dieux. 

Au  dessoubz  de  ceste  urne  et  en  commémoration 
du  grand  Françoys,  son  ayeul,  lequel  restaura  les 
bonnes  lettres,  estoit  ung  tableau  représentant  le 
bronze,  auquel  estoit  dépeint  ung  Cadmus  semant 
des  dentz  en  terre  d'ung  dragon  qu'il  avoit  tué;  et  ce 
d'aullant  que  le  Roy  Françoys  de  son  temps  tua  le 
dragon,  qui  est  l'ignorance,  et  planta  en  France  les 
bonnes  lettres,  tant  hébraïques,  grecques  que  la- 
tines, représentées  parles  dentz  du  dragon  semées. 

Au  coslé  dextre  de  lad.  urne,  estoit  la  figure  d'ung 
prince  couronné,  représentant  le  feu  Roy  Henry, 
estant  entre  deux  colonnes,  sous  l'une  desquelles 
estoient  plusieurs  livres  fermez  à  grosses  boucles,  et 
ung  éléphant,  et  soubz  l'aultre  ung  grand  œil  eu 
forme  de  soleil  rayonnant;  l'une  signiffiant  la  Reli- 
gion catliolicque  par  lesd.  livres  fermez,  ausquelz 
sont  contenuz  les  sainctz  misleres  qui  ne  se  doib- 
vent  communicquer  aisément  au  peuple,  et  par  Tele- 
phant  la  reverance  que  nous  devons  avoir  à  la  reli- 
gion; et  l'aullre,  la  Justice  par  le  soleil  rayonnant 
qui  estoit  au  dessoubz,  qui  siguiffie  lœil  de  Dieu, 
lequel  jour  et  nuict  nous  regarde,  comme  dict  Orphée 
en  ses  hymnes  : 

OiTS    SlX>7<T( 

Aaôv  virà  axohifs  oïrsfiiraXtv  idvvonai. 

C'est  à  dire  rceulx  qui  font  bonne  ou  mauvaise 
justice  au  peuples ,  ce  que  Homère  a  confirmé,  disant  : 

A(ôs  êxhixov  Ôjxtia, 

tr l'œil  de  Dieu  est  justiciers. 

Par  lesquelles  deux  coulonnes  le  feu  Roy  Henry, 
son  père,  et  ses  prédécesseurs  Roys  se  sont  mainte- 
nuz  ;  et  aussy  sans  telz  appuiz  ung  royaulme  ne  peull 
prospérer,  ne  longtemps  durer;  que,  à  leur  exemple. 


(')  Cc9  deux  vers  grecs  sont  du  Registre  B;  ie  Registre  A  ne  donne  que  la  première  lettre  de  cliacun.  Il  en  est  de  même  pour  les 
autres  vers  grecs  que  l'on  rencontrera  dans  la  suite  de  ces  descriptions. 
W   Yar.  "nieursn  (B). 


[t57i] 

nostre  Roy  a  embrassé  la  Religion  et  Justice,  les- 
quelles pour  plus  honorer  il  porte  en  ses  devises. 
Et  au  dessouLz  eslcit  escript  en  grec  : 

KiONAS  ÉK  nATÉP02  ÀPXflS  AÂBEN  tlÔS  ÉPEI2MA. 

voulant  dire  : 

AfFIS  de   MVIMEXIR  SOX   ROTAIME  PROSPERE, 

Ces  couoknes  sobstient,  aiîssi  qu'a  f.»ict  son  père.      [B] 

que,  par  ce  moyen,  la  France  se  maintiendra  tous- 
jours  et  subjuguera  en  fin  tous  ses  ennemis,  comme  il 
estoit  représente'  par  une  auitre  figure  estant  à  l'aultre 
costé,  qui  estoit  ung  Hercule,  depainct  comme  pour 
accrevanter  Anthée;  lequel  Anthe'e  touchant  de  la 
main  en  terre  feit  sortir  des  hommes,  cl  fut  à  la  fin 
luy  et  ses  gens  déconfit  par  la  valeureuse  force  d'Al- 
cide.  Et  au  dessoubz  estoit  escript  en  grec  : 

KAi  HEP  nTAlSMA  OESÔNTI  <I)ÉPEI  HAAlNArPETON 

[ÀKMIIN 
'AAA'ÉMDHS  ÉAÂMH  KPATEPQTÉPOT  Ï<W  MAXHTOÎ.     ] 

Pour  rinlerpretalion  desquelz  vers  grecs  ont  esté 
faictz  les  vers  françois  qui  ensuivent,  par  le  poète  des- 
sus nommé  : 

Bien  qde  tout  ekremt  se  Fiance 

ToccBtsT  SA  terre,  covxe  Anthé , 

Pour  faire  ïssir  en  abondance 

Uno  peuple  aux  armes  redodbté; 

Il  sera  tousjours  scrvonté, 

Car  la  France  qui  ne  recule, 

Pleine  d'cnc  couraige  indompté. 

Ressemble  au  magnanime  Hercule, 

Plus  forte  en  son  adîersité.  [  R  ] 

Entre  les  deux  colonnes,  de  l'ung  des  coslcz  dudict 
arc,  estoit  une  niche  dans  laquelle  y  avoit  une  figure 
représentant  la  Ville  de  Paris,  bien  richement  rcves- 
ture.  Aux  costez  de  laquelle  estoient  deux  fleuves, 
Seine  et  Marne,  ayant  des  livres  fermez  soubz  l'un 
de  ses  bras,  tenant  d'une  main  des  fasces  et  en 
l'aultre  une  navire  d'argent;  sur  la  hune  duquel  estoit 
attachée  une  toison  d'or,  soubz  ses  piedz  ung  chien 
regardant  derrière  son  dos,  et  ung  coq.  Cesle  ville 
est  composée  de  Ville,  Cité  et  Université,  dont  le 
traficq  et  commerce  de  marchandise  qui  se  faict  en 
icelle  estoit  représenté  par  la  Toison  d'or  estant  sur 
le  navire;  et  par  les  fasces  le  Sénat  et  Parlement 
qui  se  lient  au  Pallais,  assis  en  la  Cité;  et  par 


DE  LA  VILLE  DE  PAIUS. 


271 


les  livres,  les  artz  et  sciences  qui  sont  en  l'Univer- 
sité. Laquelle  Ville  chascun  cognoist  estre  la  plus 
grande,  riche,  abondante  en  tous  ariz,  sciences  et 
plus  peuplée  que  nulle  aultrc  qui  soit  au  monde,  et 
en  laquelle  il  n'y  a  jamais  eu  confusion  nv  desordre; 
ains  a  tousjours  esté  bien  gouvernée  et  poUicée  par 
la  sagesse  et  vigilance  des  gouverneurs  d'icelle, 
signiflTiée  par  le  coq  estant  soubz  ses  piedz.  Et  par  le 
navire  d'argent  (qui  sont  les  armoiries  de  lad. 
Ville),  qu'elle  tient  en  l'aultre  main,  comme  l'offrant 
et  présentant,  est  demonstrée  l'offre  que  font  les  ha- 
bitans  d'icelle  à  leur  Roy  de  leurs  vies,  personnes  et 
biens  en  toute  humilité,  denoltée  par  le  chien  re- 
gardant derrière  son  dos,  d'aultant  que  cest  animal 
est  le  plus  obéissant  à  son  maistre  que  nul  auitre. 
Et  au  dessoubz  estoit  escript  : 

AETKETi',  EtSEBlHS  MIÏTHP,  20<I>fHS  TE  AIKÉS  TE. 

signifliant  : 

Paris  la  grand  cité,  des  artz  mère  et  nourrice, 
Séjour  de  pieté,  siège  de  la  justice.  [B] 

A  l'aultre  coslé,  dans  une  pareille  niche  estoit 
une  auitre  figure  représentant  le  génie  de  la  Fpance, 
ayant  au  tour  de  sa  teste  une  couronne  de  villes  et 
citez,  une  lance  en  une  main  et  en  l'aultre  des 
espicz  de  bled  et  grappes  de  raisin,  ung  pied  d'or  et 
l'aultre  d'argent;  signifliant  que  la  Ville  de  Paris 
n'est  seullemont  grande  des  grandeurs  cy  dessus 
desduictes,  dont  elle  est  remplie,  mais  de  ce  qu'elle 
est  assize  en  ung  pais  fertille  et  habondanl  en  tous 
biens.  Avoit  cesle  figure  le  pied  d'or  et  l'aultre  d'ar- 
gent, signiflfîant  les  thesors  inexpuisables  dont  la 
France  est  remplie,  et  la  lance  la  dextérité  du  peuple 
de  cesle  nation.  Lesquelz  nalurellemenl  sont  les  meil- 
leurs gendarmes  du  monde,  et  tousjours  preslz  eulx 
deffendre,  si  quelqu'ung  les  veult  assaillir.  Et  au 
dessoubz  estoit  escript  : 

XAfPE,  TPOtflN   MÉTHP  MEFAAÙ,  MElZON  AÈ   KAt 

[AnapHn. 
comme  voulant  dire  : 

France,  je  te  salue,  heureuse  tu  te  nommes. 
Pour  estre  grande  en  biens,  mais  bien  plus  grande  en  hommes. 

[B] 

Telle  estoit  la  première  face  de  cest  arc,  duquel  les 
pilles  feintes  de  pierre  mixte  convenoient  for(  bien  a 
la  décoration  d'icelluyf. 


"'  A  la  suite,  dans  le  texte  imprinx?,  on  lit  :  «El  pour  ne  plus  cnnuier  ie  lecteur  des  particularitez  qui  y  estoient,  en  est  ici  repré- 
senté le  pourtraictn.  Gravure  représentant  la  décoration  de  la  Porte  aux  Peintres  (entre  les  folios  ai  v"  et  as  r°).  On  peut  s'en  rendre 
compte  parcelle  de  l'entrée  de  la  Reine,  que  nous  reproduisons  plus  loin  (planche  VIII).  L'arc  resta  le  même,  sauf  quelques  modifica- 


272 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.57, 


De  l'autre  coste',  estoitune  figure  représentant  le 
Roy  assis  en  sa  chaire  de  majesté,  devant  lequel 
esloient  Vertu  et  Fortune  se  serrant  les  mains  l'une 
dedans  l'aultre,  ce  Roy  empoignant  de  sa  dextre 
leurs  mains,  pour  monstrer  que  les  empires  ne  se 
peuvent  eslever  ne  entretenir,  si  la  fortune  n'accom- 
paigne  la  vertu,  qui  sont  deux  quallitez  dont,  oultre 
tant  d'aultres,  nostredict  Roy  est  doué.  Et  au  dessus 
estoit  escript  : 

APXOMÉNHS  ÂPETflS  ÀrAeft   TtXH  AJEN  ÔMAPTEl. 
signifBant  : 

QdAND  VeBTB  ta  devant,  li  DEESSE  FORTDNE 

AdX  AFFAIRES  DES  RoïS    EST  TOUSJODRS  OPPORTUNE.  [B] 

Au  costé  droict,  y  avoit  une  figure  ressemblant  à 
Monseigneur  le  Duc  d'Anjou,  frère  du  Roy,  portant 
en  sa  main  senestre  deux  grandes  couronnes  de 
laurier,  en  la  main  dextre  son  espée  nue,  dans  la- 
quelle estoient  des  petites  couronnes  tant  de  feuilies 
de  chesne  que  d'herbes  obsidionales  et  muralies , 
auprès  duquel  estoit  ung  fouldre  aux  rayons  moussu 
et  non  poinctu.  Les  couronnes  grandes  et  petites  et 
ladicte  espée  represenloient  les  grandes  et  petites 
victoires  qu'il  a  pieu  à  Dieu  luy  donner,  et  le  fouldre 
couvert,  la  bonté  et  clémence  de  ce  prince.  Soubz 
lequel  estoit  escript  : 

MEIÔTEPÔI  STÉ<DANOI  nPOAÉOAIA   MeIZOSIn  eIsIN 
È220MÉN0I2  METÔniSSE  NÉHS  NÉÇt  ÉK  BASIAEIhS. 

pour  l'interprétation  desquelz,  ont  esté  faiclz  ces 


vers 


Ces  cotBOKKEs  ke  sont  qbe  l'erre 
D'une  pics  grande  qu'il  doibt  atoir  , 
Quand  i'ng  roïaulme  en  aultre  terre 
Aura  socbmis  a  son  poutoir. 


[R] 


Au  costé  senestre,  estoit  une  aultre  figure  tirant  à 
la  face  de  Monseigneur  le  Duc  d'Alençon,  frère  du 
Roy,  des  piedz  duquel  sortoit  une  estoille  semblant 
monter  au  hauit  de  son  chef,  pour  dénoter  que  la 
bonne  etnayve  nature,  ensemble  tout  le  bonheur  du 
Roy  Françoys,  son  ayeul,  duquel  il  porte  le  nom, 
est  retournée  en  luy,  comme  nous  voyons  que  les 
planettes  sont  une  partie  de  l'an  soubz  terre,  sans 


nous  apparroistre,  puis  retournant  sur  nostre  hé- 
misphère, reluisent  belles  et  claires  au  ciel,  comme 
devant. 

Au  dessoubz  de  laquelle  figure  estoit  escript: 

a>PArKisKOT  MErÂAOïo  *rÈN  MEif2N  AnepeIpei. 

Sur  quoy  ont  esté  faictz  ces  vers  françoys  : 

Du  grand  François,  ornement  des  grands  Rots, 

La  ronne  indole  et  l'ancien  génie. 

Qui  au  tombeau  lut  feirent  compagnie. 

Sont  retournez  en  ce  nocteac  Françoys.  [R] 

En  l'honneur  de  tous  les  trois  fut  faict  par  led. 
sieur  de  Pybrac  le  souet  qui  s'ensuicl  : 

Le  premier  est  uon  rot,  duquel  hoings  je  n'espère 
Que  de  ces  preux  ateulx,  qui  par  illustres  faictz 
D'héroïque  tertd,  feux  ditins  se  sont  faictz 
Et  vont  ores  boulant  au  plus  hault  de  la  sphère. 

Le  second  est  ung  duc,  que  fortune  prospère 
A  faict  ïainci'.e  et  dompteb  les  guerriers  plus  parfaictz, 
Lorsque  mal  conseillez  nous  nous  sommes  deffaictz  , 
Pour  asseurer  l' estât  du  voisin  adversaire. 

Le  tiers,  use  jour  n'aura  moings  de  grâce  et  bonuecb 
Que  de  graver  au  ciel  les  traictz  de  son  honneur, 
i^ar  la  vertu  qu'il  a  dedans  son  cueur  ehprainte. 

France,  ie  ne  te  puis  souhaiter  plus  de  bien 
Que  veoir  ces  trois  unis  par  éternel  lien, 
Soubz  l'honneste  debvoir  d'une  amitié  non  faime. 

Sur  le  milieu  de  l'arc,  estoit  ung  tableau  repré- 
sentant le  bronze,  dans  lequel  y  avoit  ung  Mer- 
cure d'jEgiple  ayant  deux  testes, comme  Janus,  l'une 
vieille  et  ayant  longue  barbe  pour  le  conseil,  et- 
l'aultre  d'ung  jeune  homme  pour  l'exécution;  dont 
Ovide  parlant  en  ses  Fastes,  dict  : 

Hec  a>tas  belliim  siiadeat,  illa  gerat'''; 

et  ce  pour  monstrer  que  rien  ne  se  faict  en  France 
sans  conseil.  Et  au  bas  estoit  escript  en  grec  : 

OtAÈN  AtEP  BOTAflS 

qui  veult  dire  :  ttRien  sans  conseil». 

De  toutes  lesquelles  grandeurs  de  nostre  Roy  ne 
se  pouvant  ensuivre  qu'une  liesse  publicque  et  aage 
doré  renaissant  en  ce  Rovaulme,  furent  mises  en 
deux  niches  qui  estoient  entre  les  colonnes  de  chacun 


lions  de  détail,  ttSurquoy,  ajoute  l'imprimé,  furent  faiclz  les  vers  latins  qui  ensuivent  par  Jean  Dorat,  poète  du  Roy  es  langues 
grecque  et  latine  ,  que  je  puis  dire  sans  faire  tort  aux  autres  le  premier  de  l'Europe.  Par  lequel  aussi  ont  esté  faictz  tous  les  vers 
grecs  et  latins  contenus  en  cest  œuvre,  excepté  ceux  qui  ont  esté  tirez  des  anciens,  ainsi  qu'il  est  contenu  en  son  epigramme  estant 
au  commencement  de  ce  livren.  Suivent  38  vers  latins  (fol.  33  v°  et  23  v°). 
'■'   Voici  le  texte  exact  de  ce  vers  d'Ovide  {Fastes,  vi,  vers  86)  : 

Hœc  aitas  bcilum  suadet,  at  illa  gerit. 


[i57t] 

costé,  deux  Nimphes;  Tune  représentant  liesse  pu- 
biicque,  dicte  Aglaye,  au  coslé  droict,  revestue  de  pa- 
remens  honorables  et  beaux ,  ayant  sur  sa  teste  ung 
chappeau  de  fleurs  en  toute  honneste  liberté,  tenant 
en  une  main  ung  chariot  detriumphe,  et  en  l'aultre 
ung  gros  bouquet  de  fleurs,  une  girlande  en  escharpe 
à  l'entour  d'elle,  et  plusieurs  aultres  girlandes  et 
pièces  dor  et  d'argent,  respandues  à  ses  piedz.  Au 
dessus  de  laquelle  estoit  escript  : 

Li^Tl  FERO  GaLLIS  LIDOS,  SPECTACtLA,  POMMS. 

Et  en  l'aultre  costé,  une  aultre  Nymphe  représen- 
tant l'âge  doré,  laquelle  semidoit  descendre  du  ciel 
au  travers  de  plusieurs  nues,  dont  elle  estoit  demy 
couverte,  ayant  son  vestement  tout  semé  d'estoilles 
et  les  bras  plus  hault  eslevez  que  sa  teste,  pour  sous- 
tenir  trois  serpens  dorez  entrelassez  l'ung  dans 
i'aullre  et  se  mordans  par  la  queue,  signiffiantz  les 
trois  aages.  A  costé  d'icelle,  estoit  une  faulx  et  plu- 
sieurs ronses  faulchces,  signifiSant  les  noises  et  dis- 
sentions estre  couppées  par  le  bénéfice  de  la  paix. 
Et  estoit  escript  au  dessus  d'elle  : 

AcREt   SECLA  FERE.NS,  TERRAS   ASTR.ÏA  RETISO. 

Dont  ne  se  pouvant  ensuyvre  qu'une  augmentation 
de  l'empire  et  monarchie  de  nostre  Roy,  furent  mis 
deux  tableaux  dans  les  flancs  et  costez  de  cest  arc, 
en  l'ung  desquels  estoit  ung  soleil  levant,  enrichy 
de  ses  propres  omemens,  qui  sont  son  chariot  et 
chevaulx,  et  une  Aurore  allant  au  devant,  remplissant 
tout  le  vuyde  du  ciel  de  girlandes  rozes,  safran  et 
fleurs  de  iiz.  Sur  l'une  des  roues  duquel  chariot 
estoit  ung  coq,  oiseau  dédié  à  telle  pianette,  qui  de 
son  naturel  imite  à  son  lever  et  coucher  le  cours  du 
soleil. 

Au  bas  de  la  roue,  estoit  aussi  ung  Cancre,  pour 
représenter  le  chcmyn  que  le  soleil  faict  à  reculons  du 
troppicque  estival  jusques  au  Capricorne, troppique 
hybernal.  Au  bas  duquel  tableau,  estoit  une  grande 
mer  de  laquelle  sortoit  à  demy  corps  la  belle  déesse 
Thetis,  recevant  entre  ses  bras  le  Soleil  couchant.  Au 
dessus  apparroissoit,  entre  plusieurs  nues  obscures  et 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


273 


rougeastres  ''',  l'estoille  dicte  'Vesper.  Soubz  lequel 
tableau,  esloient  escripz  ces  vers  de  Virgile  : 

OmsU  SLB  PEDIBUS,  QUA  sol  BTRnMQBE  RECCRRENS 
AdSPICIT  OCEANIM,  VERTIQBE  BEGIQUE  VIDERONT '''. 

Et  à  l'aultre  tableau  estoit  dépeint  ung  grand 
sceptre  porté  de  biais  par  l'aire  de  l'air,  qui  du  bout 
d'embas  touchoit  la  mer  et  de  celuy  d'en  hault,  orné 
de  deux  aisles,  touchoit  le  ciel,  pour  monstrer  que  le 
sceptre  de  France  n'aura  aultres  bornes  de  sa  victoire 
que  l'Océan,  et  de  sa  renommée  que  le  Ciel.  Au  tour 
duquel  sceptre,  estoit  escript  cest  aultre  vers  de  Vir- 
gile : 

ImPERIDM  OcEARO  FAHAIi  QUI  TERMINET  ASTBIs''^). 

Et  pour  faire  entendre  que  cela  ne  luy  est  seul- 
lement  acquis  par  les  grandeurs  susdictes,  mais  que 
la  destinée  y  consent,  estoit  une  Juno  au  dessus,  qui 
nuict  ordinairement  aux  enlreprinses  des  person- 
naigesde  grand  cœur,  et  par  mille  traverses  s'oppose 
à  leur  vertu,  tesmoing  Hercule ,  Œnée  et  plusieurs 
aultres  vaillans'*)  cappitaines  de  l'antique  saison; 
laquelle,  assize  sur  le  courbe  de  son  arc  en  ciel,  tou- 
choit d'une  main  ce  sceptre,  comme  consentant  que 
nostre  Roy  soit  seigneur  de  l'Univers.  Et  près  d'elle, 
estoit  escript  : 

I'aTA  SINBNI. 

et  au  dessoubz  de  ce  tableau  : 

Rex  coi  talis  atcs,  genitor,  mater  PIA,  FHATBES, 
qu«  ma6ra  accepit,  natis  majora  relinquet. 

Au  milieu  de  cest  arc ,  dont  le  fond  du  berceau  estoit 
paré  d'ung  compartiment  de  feuillages,  remply  des 
armes,  chiphres  et  devises  du  Roy,  pendoit  ung  ta- 
bleau double,  en  l'ung  des  costez  duquel,  regardant 
la  porte  Sainct  Denys,  esloient  escriptz  ces  vers  : 

Vous  AVEZ  POUR  AtEULI  d'unE  HEUREUSE  NAISSANCE 
TasT  de   rois   COSQUEREURS  et   USG   FRERE   VAINQUEUR, 

Ung  Paris  qui  tous  offre  et  ses  biens  et  son  cceur, 
Et  ung  ai  grand  boïaulxe  en  tostre  obéissance.         [B] 

Et  à  l'aultre  costé,  regardant  le  Sepulchre  : 

DONCQOES  TOUS  SURPASSEZ  DE  TOUS  BoiS  LA  PUISSANCE, 
Et  RE  s'en  TBOUTERRA  qui  PUISSE  ATOIR  CEST   BEUB 
De  POUVOIR   X   LA   TOSTRE  ESGALLER  SA  GRANDEUR. 

Car  Roi  en  terre  n'est  si  grand  qu'ung  Roi  de  FR.kiiCE.  [B] 


'"   For.  «ronges  astrf»»'- (A). 

'"  Nous  avons  rétabli  le  texte  de  ces  deux  vers  de  Virgile  (t'ne'.rfe,  liv.  Vil,  vers  loo  et  ici).  Dans  nos  Registres,  ils  sont  ainsi 
dëfigurës  : 

Omnia  sub  pedibus  quam  (dans  A;  qiia  dans  B)  utrumque  recurrens 

Aspicit  Oceanum,  vertique  regique  videbit. 
"'  Enéide,  liv.  I,  vers  387. 
'•'  On  lit  (TviliainsT  au  lieu  de  vaillans»  dans  A. 

"  35 


274 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1571] 


Devant  le  SepulchreO. 


Et  pour  ce  que  i'heureux  et  bien  fortuné  mariage 
du  Roy  est  la  principalle  cause  de  nostre  félicité 
présente,  fut  mis  devant  le  Sepulclire  une  grande 
forme  de  perron,  à  l'entour  duquel  estoient  deux 
marches  basses,  sur  lesquelles  estoit  porté  un  grand 
stillobate  d'ordre  tuscan  et  dorique,  de  douze  piedz 
de  bault;  duquel  les  plainctes  à  l'entour  des  encoi- 
gneures  estoient  feintes  par  assiettes  de  ruslicque, 
dont  le  fond  de  chacun  carré  representoit  une  pierre 
de  marbre  mixte,  sur  laquelle  estoit  posé  ung  pied 
d'estail.  Aux  quatre  coings  estoient  quatre  aigles 
feintz  de  bronze,  portans  festons  de  lierres,  et  au 
dessus  une  pille  servant  de  marche  pied  pour  porter 
ung  grand  colosse  de  dix  piedz  de  hault,  qui  estoit 
une  Nopciere  Junon  qui  préside  aux  mariages,  en 
l'honneur  de  la  Royue,  sa  Mcre,  laquelle  ne  s'est 
confantée  d'avoir  sainctement  endoctriné  Messieurs 
ses  Enffans  et  nourry  dès  leur  jeunesse  en  la  relligion 
très  saincle  et  catholique,  soustenu  à  cause  de  leur 
minorité  tant  de  grandz  et  insupportables  affaires, 
auroil  d'abondant  comme  très  soigneuse  mère  pour- 
chassé la  plus  grande  et  insigne  alliance  de  toute 
l'Europe,  et  marié  nostre  Roy  avec  Madame  Elizabet 
d'AusIriche,  fille  de  l'Empereur  Maximilian,  en  l'in- 
tention de  ne  moings  faire  à  l'endroictde  Messeigneurs 
ses  frères,  et  de  les  allier  avec  le  temps  aux  plus 
grandz  Monarques,  afin  d'avoir  ce  bon  heur  de  veoir 
des  enffans  yssuz  des  siens ,  qui  à  la  façon  des  cicognes 
la  puissent  honorer,  révérer  et  soustenir  en  sa  vieil- 
lesse, ainsi  qu'avec  si  grande  diligence  et  soucy  elle 
les  a  nourriz  et  préservez  en  leur  si  bas  aage,  et 
estans  demeurez  orphelins  de  leur  père  et  sei- 
gneur. 

Geste  Junon  esloit  faicte  d'estuc  si  blanc  el  bien 
taillé  qu'il  n'y  avoit  celluy  qui  ne  le  print  pour  vray 
marbre.  Elle  estoit  habillée  à  l'antique,  ayant  ung 
sceptre  d'or  en  la  main ,  ung  croissant  près  sa  teste , 
en  ses  piedz  des  patins  dorez,  et  l'Iris  ou  Arc  en  ciel 
près d'iceulx, avec  l'oyseau  duquel Theocritfaict  men- 
tion en  son  livre.  Au  bas  de  laquelle  estoit  ung 
grand  tableau,  dedans  lequel  estoit  escripl  ce  son- 
net (2)  : 


CvTHEBIiSE  A   REGI    LE  HAÏIIÏE  DE  FbASCE, 

qcasd  les  vemz  foncenez  la  tourmentoient  de  floiz  , 
Mille  et  mille  travaux  a  porté  sir  son  dos. 
Qu'elle  a  tous  slrhoktez  par  longue  patience. 

Geste  Rotne  qui  n'eut  sa  pareille  en  prudence. 
Veillant  pour  ses  enfans,  noz  princes,  sans  repos, 
Au  temps  qu'un  chaste  amour  tint  allumer  leup.s  os. 
Les  paict  Roïnes  et  Rois  par  nopciere  alliance. 

C'est  ELLE  qui  l'olive  en  la  France  rameine, 
Alliant  nostre  Roi  à  la  race  germaine, 

D'où   vient   à   ce   ROÏAULME   UNO    BO.MIEUR   RENAISSANT. 

Et  Paris  qui  la  voit  si  sage  et  si  prudente, 
Luï  donne  de  Junon  la  figure  présente. 
Ensemble  corps  et  biens  d'ung  coeur  obéissant. 

Et  à  ung  autre  costé,  estoient  escriptz  ces  vers  la- 
tins: 

JuNXERAT  ItALIjK  qu«  kubens  omine  fausto 
JuNO JoTi  Gallos,  nunc  proxuba jungit  eosdem 

GeRMANIS,   ut   TRES   POPULOS  CONJUNGAT  IN  DNUM , 
InVICTUH  RELIQUIS  QUOS  HAGNDS  CONTINET  ORBIS. 

Et  à  ung  autre  costé,  estoit  escript  en  grec  : 
ElS  rÂMON  ÔPÛÛN  FAIMIH  nOTlÉPXETAI  ÔPH. 
Voulant  dire  : 

Aux  NOPCES   DES  GRANDZ  RoTS  JuNO   FAISANT   HONNEUR, 

Assiste  voluktiers,  pour  leur  porter  bonheur'^'.     [R] 


En  l'honneur  duquel  mariage  estoit  devant  la  Fon- 
taine de  Sainct  Innocent  ung  aultre  grand  colosse, 
de  pareille  haulteur  que  celuy  de  Junon,  porté  sur 
pareil  pieddestail  et  stillobate  de  la  mesme  mesure, 
forme  et  enrichissement.  G'esloit  la  figure  du  dieu 
Hymenée  en  forme  d'ung  jeune  homme,  embelly 
d'une  petite  barbe  follette,  crespelue,  el  longs  che- 
veux. 11  avoit  quatre  flambeaux  à  l'entour  de  luy,  et 
ung  qu'il  tenoit  en  l'une  de  ses  mains,  faisant  le  cin- 
quiesme,  pour  ce  que  le  nombre  quinaire  est  dédié 
à  ce  Dieu.  De  laquelle  façon  ont  usé  les  anciens  Ro- 
mains au  jour  de  leur  mariage,  el  en  l'honneur 
d'ieelluy  Dieu,  faisoient  allumer  cinq  flambeaux  du- 
rant la  première  nuicl  de  leurs  nopces. 

De  l'aullre  main  il  tenoit  ung  voile  de  couleur 
jaulne,  duquel  les  espouzées  souloient  cacher  leurs 
visaige  à  la  première  veue  de  leur  mary,  à  fin  qu'on 


'"  Ce  titre  n'a  pas  été  reproduit  dans  la  texte  imprimé  ni  dans  le  manuscrit  R.  L'église  du  Saint-Sépulcre  était  bâtie  rue  Saint- 
Denis,  entre  l'église  Saint-Leu  et  la  rue  Aubrj-le-Boucher.  Elle  fut  vendue  comme  propriété  nationale  en  1791,  et  l'on  construisit  sur 
son  emplacement  ce  pâté  de  maisons  qu'on  a  appelé  la  Cour  balaie. 

C  Dans  le  texte  imprimé,  viennent  à  la  suite  ces  mots  (fol.  27),  disposés  en  titre  :  Sonnet  de  Pierre  de  Ronsard. 

^'1  En  cet  endroit ,  dans  l'imprimé ,  se  trouve  la  quatrième  gravure  représentant  la  décoration  devant  le  Sépulcre  (fol.  38  v°),  précédée 
de  CCS  mois  :  «Le  surplus  des  singularités  qui  y  estoient  se  pourra  considérer  par  le  porlraict  qui  en  est  ici  represenlén. 


X 


REGISTRES   DU   BUREAU   DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


ENTKEE   DE   CHARLES   IX. 
Colosse  de  la   Fontaine  des   Innocenis. 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


275 


ue  veit  la  honteuse  rougeur  de  leurs  laces.  Il  estoit 
couronné  de  fleurs  entremesle'es  de  marjolaine  et  de 
mirlhe,  vestu  d'unglong  manteau  de  couleur  orange, 
troussé  sur  respaule,et  en  ses  piedz  des  brodequins 
de  jaulne  doré. 

A  l'ungde ses  costez,  estoit  ung  petit  Amour,  serré 
par  le  corps  d'ungdemy  ceint  à  grosse  boucle,  pour 
denotter  qu'il  fault  que  l'amour  de  mariage  soit 
arresté ,  chaste  et  lié. 

A  l'aullre  costé,  estoit  une  jeunesse  sur  laquelle  il 
s'appuyoit,  signiffiant  qu'il  fault  entrer  en  nopces 
durant  la  verdeur  de  l'aage,  sans  attendre  si  tard, 
alïin  de  pouvoir  veoir  ses  enfans  grandz  et  avoir  le 
plaisir  de  les  pourvoir  et  advancer,  qui  est  le  plus 
grand  heur  et  bien  que  puisse  avoir  ung  grand 
prince  et  monarque,  par  dessus  ses  aultres  grandeurs. 
Soubz  les  piedz  de  ce  petit  Amour,  estoit  une  sphère 
représentant  le  monde,  pour  monstrer  que  rien  ne 
vit  en  ce  monde  qui  ne  soict  subject  à  i'amour,  affin 
de  faire  renaistre  d'espèce  ung  espèce  son  semblable, 
pourl'entrelenement  de  l'immortelle  mortallilé,  sui- 
vant ce  que  dict  Platon. 

Autour  de  ceste  sphère,  estoienl  forces  pommes 
d'orenge8,et  girlandes  faictes  de  rozes  et  de  liz,qui 
denotoient  (|ue  la  jeunesse  s'amuse  plus  volontiers 
aux  choses  de  plaisir  qu'à  son  proQict.  Quant  aux 
pommes  d'orenges  qui  signiflient  l'or,  chacun  sçaict 
combien  l'or  est  désiré  en  l'amour,  tesmoing  Atha- 
lante  qui  en  fut  surprinse  et  vainque,  et  aussy  que 
les  pommes,  comme  ayant  formes  rondes,  sont  tous- 
jours  dédiées  à  Cupido.  Philostrate  en  ses  ymages 
en  donne  ample  cognoissance.  Soubz  les  piedz  decest 
Hymenée,  estoit  ung  chevreau,  animal  lascif,  pour 
signiffier  l'ardeur  amoureuze  de  jeunesse,  laquelle 
est  d'aultant  plus  desireuze  du  mariage  qu'elle  est 
plus  chaude  et  pleine  d'humidité.  Et  tout  auprès 
estoit  une  corneille,  denottant  la  fermette  invio- 
lable qu'on  doibt  s'entregarder  en  mariage,  pour 
ce  que  tel  oyseau,  comme  la  tourterelle,  ne  se  ra- 
couple  jamais,  après  qu'elle  a  perdu  son  premier 
party. 

Il  y  avoit  aussy  des  petitz  enfl'ans  et  aultres  ani- 
maulx,  qui  sortoient  de  petites  pellicules  et  thayes, 
signiffiant  le  mot  grec  tMHN,  hymen,  bref  pour 
monstrer  que  toutes  choses  sont  immortelles  par  le 
succès  de  génération. 


Au  bas  de  cest  Hymenée,  estoit  ce  sonet  dudict 
Ronsard  : 

HeDKEU)(  LE   SIECLE,   HEUREUSE   LA  JOURNEE, 

Où  DES  Germains  le  sano  très  ancien 

S'est  remeslé  avec  le  sang  troten, 

Par  le  rien  rAicx  d'ung  heureux  hïmenée. 

Telle  race  est  de  recuef  retournée, 
Qui  vint  jadis  du  filz  hectorien, 
Que  Puaramoiid,  prince  franconien, 
Feit  regermer  souez  bonne  destinée. 

0  bon  hthen,  bon  pere  des  humains, 

Qui  tiens  l'estat  de  ce  monde  en  tes  mains, 

Bien  favorable  à  ce  sainct  mariage, 

Qu'on  bon  accord  ne  face  qu'ung  de  deui. 
Et  QBE  les  fiu  des  filz  qui  viendront  d'im 
Tiennent  la  France,  éternel  heritaige. 

Et  à  l'aullre  costé,  ces  vers  latins  : 

FoELII   DCCIT   HYMEN   FOELICIt  NUMINA   SECUH  , 
HiNC  AMOR  EST  CISTUS,  MATURA   SED  INDE  JUVENTA  , 
CaSTA  PLACENT  SUPERIS,   TIGOR    EST   JUVENILIBUS  ARNIS; 
HlHC  SOBOLES  REGDM,  PlITATE  ABMISQDE  POTENTHM. 

Et  à  l'autre  costé,  en  grec  : 
ArNOS   ÉPÛS    NEÔTHSTE    NÉiîN    eIS    AÉKTPA   KAI 

[ÀrKûN. 
comme  voulant  dire  : 

Ll  DIED  DE  CHASTE  AMOUR  ET  LA  SAGE  JEUNESSE 

HoNOIIENT  EN  CE  LIED  NOSTRE  PbINCE  ET  PRINCESSE.         [  B  | 

Ne  fault  obmettre  que,  oultre  tant  de  singuUaritez 
qui  estoient  en  ce  théâtre,  y  estoient  représentez  les 
elemens  du  feu  et  de  l'eaue;  assçavoir  du  feu  par 
lesd.  cinq  flambeaux  brulans,  faiclz  d'un  odeur 
aromaticque,  dont  la  fumée  estoit  plus  odorante  que 
de  la  plus  forte  sivette ,  musc  ou  ambre  gris ,  que  l'on 
pourroit  trouver,  et  l'eaue  naturelle  par  deux  gros 
mulïles  de  bronze  venant  de  la  Fontaine  Sainct  Inno- 
cent, proche  dud.  théâtre:  qui  estoit  une  chose  fort 
belle  à  veoir.  De  laquelle  Fontaine,  qui  merileroit''' 
bien  ungpourtraict  à  part,  ne  feray  aulcune  descrij)- 
tion,  pour  ce  qu'elle  se  peult  encores  veoir  en  son 
esire.  L'excellence  de  l'ouvraige  de  laquelle  bien 
considéré,  se  peult  dire  l'ung  des  chefz  d'oeuvre  du 
monde  en  ouvraigede  massonnerie  et  architecture  '^'. 

[Devant  le  Chàtelet.] 
Passant  plus  oultre  et  venant  devant  leChastelIel, 


'''    For.  r-moriloil-ï  (A). 

<•>  Le  Colof:  de  la  Fontaine  de»  Innocenli,  5'  gravure  du  volume  imprimé,  est  placé  en  cet  endroit  (fol.  3o),  tel  qu'il  est  lepro- 
duit  ci-contre  (planche  II). 

35. 


276 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[t57i] 


en  la  place  nommée  l'Apport  de  Paris,  se  presentoit 
ung  aultre  spectacle  de  platte  peinture  qui  est  bien 
à  remarquer.  G'esloit  une  grande  perspective ,  sur  la- 
quelle regnoit  une  corniche  représentant  le  marbre 
gris,  laquelle  avoit  six  toises  et  demye  en  lar- 
geur soubz  cinq  toises  et  demie  de  bault,  en  la- 
quelle on  voyoit  de  loing  ung  double  rang  de 
colonnes,  représentant  aussy  le  marbre  gris,  orne'es 
de  leurs  bases'''  et  chappiteaux,  tant  bien  dressez  et 
couchez, qu'il  sembloit,  combien  que  ce  ne  fut  qu'une 
pialte  peinture,  qu'elles  fussent  vrayemenl  eslevées 
et  distantes  bien  loing  l'une  de  i'aultre. 

Au  dessus  d'icelle,  se  voyoit  ung  double  rang  de 
fenestres,  renfoncé  bien  avant  en  perspective,  rem- 
plies de  dames  et  damoiselles  regardant  par  ces  fe- 
nestres, comme  s'il  y  eust  eu  une  rue  en  icelle. 

A  l'un  des  costez,estoient  deux  grandes  colonnes, 
telles  que  le  Roy  les  porte  en  sa  devise,  avec  l'in- 
scription :  PIETATE  ET  IVSTICIA,  au  bas  des- 
quelles estoient  les  Ggures  de  Religion  et  Justice. 

A  l'aulre  costé,  estoient  deux  autres  colonnes  de 
pareilles  grandeur  et  proportion,  en  l'une  desquelles 
estoient  les  armoiries  du  Roy,  et  en  l'autre  celles 
de  la  Royne;  les  deux  colonnes  represenlans  les 
maisons  de  France  et  d'Auslriche,  qui  se  sont  ainsi 
alliées  par  ce  mariage.  Au  bas  d'icelles,  estoient  les 
figures  de  Clémence  et  Fœlicité,  comme  ayant  esté 
ce  mariage  la  principalle  cause  de  la  clémence  dont 
le  Roy  a  usé  envers  ses  subjeclz,  par  son  edict  de 
paciffication ,  et  par  conséquent  de  nostre  félicité  pré- 
sente et  advenir. 

Au  millieu  de  ceste  perspective,  estoit  ung  paliiis 
basiy  d'aultres  colonnes,  à  l'entrée  duquel  et  sur  ung 
grand  perron,  auquel  il  l'ailloit  monter  par  cinq  ou 
six  degrez,  seoit  une  Majesté  soubz  ung  pavillon, 
appuyée  sur  des  coissins  de  velours  verd,  tenant  ung 
sceptre  d'or  en  sa  main  dextre,  ayant  à  ses  piedz, 
d'ung  costé,  une  figure  représentant  Craincte,  au  bas 
de  laquelle  estoit  escript  :  Timor,  et  à  l'autre  costé, 
une  aultre  figure  représentant  Honte,  au  bas  de  la- 
quelle estoit  escript  :  Pudor  ,  signifliant  que  doresna- 
vant  la  Majesté  du  Roy  sera  plus  craincte,  et  que 
chacun  venant  à  son  mieulx  penser,  la  respectera 
davantaige.  Au  bas  duquel  perron,  y  avoit  une  table 
d'attente,  en  laquelle  estoient  escriptz  ces  vers  : 


MiCSA  LICET  NASCKKS  MaJESTAS  REÇU  CREÏIT, 
Qd^QDE  SCO  SUS   BEGE,  SED  INCREHENTA   BECEPIT 

Maiika  sdb  mag.ms  primo  et  te,  Carole,  KONO. 

Et  soubz  lesfiguresde  Religion  et  de  Justice,  estans 
soubz  les  colonnes  cy  dessus  mentionnées,  estoit 
escript  : 

JuSTITIA  ET   PIETAS,  VETEROM  CD8T0D1A  REGUM, 
MaJESTATIS   IIABEKT   ANTE  ALTA  PALATIA   SEDEM  , 
StIPASTES   REGALE  LATtlS,   ÏI  TITUS   OMSI. 

Et  au  dessoubz  les  figures  de  Clémence  et  Féli- 
cité estant  au  bas  des  deux  aultres  colonnes,  estoit 

escript  : 

SfPE  GRAVES  REGIIM   CLEHENTIA   TEMPERAT  IRAS; 
Pacis  OB  IDQUE  SACRAM  FERT  DEXTERA  PIGNUS  OLITAM, 

Gui  comes  est  foelu  ccnctaruh  copia  bebdh. 

Et  plus  bault,  soubz  Icsd.  armoiries  du  Roy  et  de 
la  Royne,  posées  contre  lesd.  colonnes,  represen- 
tans  les  maisons  de  France  et  d'Austriche,  estoit 
escript  : 

DlM  STAUIT  JLSCTIS   MAJESTAS    FBLTA  COlCMinS, 

Francique  Acstriacsque  domls  durabit  in  «ïdm  '*'. 
(l'oîV  planche  III.) 

[Pont  Notre-Dame.] 

De  là  se  trouvoit  le  Pont  Nostre  Dame,  à  l'entrée 
duquel  estoit  un  arc  triumphal  d'ordre  tuscau  et 
d'une  mode  qui  jamais  n'avoit  esté  veue,  duquel  l'ou- 
verture estoit  de  douze  piedz  dans  œuvre,  soubz 
vingt  et  deux  soubz  clef,  le  bas  jusques  à  la  baulteur 
de  l'architrave  faict  de  rochers,  parmy  lesquelz  es- 
toient meslez  des  coquilles  de  limax  et  herbages,  telz 
qu'on  les  veoit  aux  bordz  des  rivières. 

Sur  la  clef  de  ce  berceau,  y  avoit  deux  grandz 
daulphins  et  ung  cancre  au  milieu,  lesquelz  daul- 
:  phins  soubstenoient  une  grande  table  d'attente;  au 
costé  de  laquelle  estoient  deux  statues,  l'une  d'ung 
viel  homme  chenu,  ayant  longue  barbe,  couronné 
de  rozeaux  et  de  joncs,  et  I'aultre  d'une  femme 
ayant  grands  cheveulx,  tenant  l'un  et  l'autre  ung 
grand  aviron  et  une  cruche  jectant  eaue  en  abon- 
dance, sur  lesquelles  ilz  s'appuyoient,  pour  représen- 
ter les  fleuves  de  Marne  et  de  Seine  qui  se  rendent 
en  ladicle  Ville.  A  l'endroict  de  laquelle  eaue  res- 
pandue,  estoient  force  petitz  arbrisseaulx  et  quantité 


"'   Var.  «  vases  n  (A). 

'''  Ici  est  placée  la  sixième  figure  de  rimprimé  :  Peinture pet-ipeclive  devant  le  Chdlelet,  place  dite  l'Apport  de  Paris,  grande  planche 
hors  texte,  entre  tes  folios  3a  et  33,  rattachée  au  texte  qui  précède  par  les  mots  :  «La  figure  d'icelle  ici  représentée  demonstrcra  le 
surplus».  On  en  trouvera  ci  contre  (planche  III)  la  reproduction,  réduite  d'un  tiers  environ. 


REGISTRES   DU   BUREAU   DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


ENTREE  DE   CHARLES   IX. 
3.   —   Peiniure  décorative   placée   à   l'Apport,   de   Pariô,    devant   le   Chàielet. 


b 


[,571] 

de  mousse ,  entremeslez  avec  plusieurs  petitz  lezardz 
et  limax  gravissans. 

Au  dessus  de  la  corniche  qui  regnoit  par  dessus  le 
berceau  et  voulte  de  cest  arc,  estoit  ung  grand  navire 
d'argent,  soubz  laquelle  se  voyoit  une  rivière;  à  cosié 
duquel  navire  qui  representoit  non  seullenient  la 
ville  de  Paris,  mais  aussy  tout  le  royaulme  de  France, 
(d'aultant  que  ladicte  ville  est  l'exemple  auquel  tous 
les  aultres  se  mirent),  estoient  les  jumeaux  Diocures, 
qui  sont  les  flgures  de  Castor  et  Poliux,  ressem- 
blans  de  visaige  au  Roy  et  Monseigneur,  faictes  d'or 
et  ayans  chacun  une  cstoille  d'or  sur  leurs  testes; 
lesquelz  soustenoient  ce  navire  comme  l'ayant  saulvé 
d'une  grande  tempeste  et  orage.  Et  fut  ceste  repré- 
sentation prinse  sur  ce  que  Castor  et  Poliux  sontes- 
toilles  de  très  heureuse  rencontre  et  certain  presaige 
de  temps  calme,  quand  ilz  apparoissent  aux  mari- 
niers, au  plus  fort  de  la  tempeste.  Aussy  la  présence 
de  ces  deux  grands  princes  frères  nous  signiffie 
non  seuUement  la  salvation  du  naufrage,  mais  toute 
asseurance  de  repos  et  tranquilité  à  l'advenir. 

Au  dessoubz  duquel  navire,  en  la  table  d'attente 
cy  dessus  speciffiëe,  estoit  escript: 

Puisque  ces  astbes,  clubs  Diosccres,  rods  soirr 
appmdz  ek  ce  lied,  après  si  giiaiid  obige, 
Geste  kef  et  les  sie>s  doressataxt  poubrost 

VoCCEB  LIBBES  FAR  TOCT,  SAKS  CBÀISTE  DO  KlcmAGE.      [B] 

Et  à  costé,  dessoubz  la  figure  de  Castor: 

Nobilium  Castor  quoïdah  «oderator  eqcobcm, 
nv^lcqde  batch  gratis  h.ec  qco  salta  regeste  carika. 

Et  à  Taullre  coslé,  dessoubz  Poliux: 

DUM  6EIIIKCS  GEMinO  STABIT  COU  CaSTOBE  PoLLOX, 

non  metdet  8stàs  batis  umc  jactata  pboceuab. 

Sonet  de  Pierre  de  Ronsart  ('). 

Qdahd  le  satire,  esseicse  de  Paris, 
(France  et  Paris  s'est  qc'use  vesiik  chose), 

EsTOir   DE  TESrZ   KT  DE  TAGCES   ESCLOSE, 

Comme  usg  taisseau  de  l'obaice  surpris, 

Lk  Roi,  Mossieur,  Diosclres  espbitz, 
Frères ,  et  filz  dd  ciel  qii  todt  dispose , 
So»T  apparu:  à  la  iier  qui  repose 
Et  le  satire  ost  saclté  de  ferilz. 

De  Jcppiter  les  deux  Esrriss  jumeaux 
Ne  sost  là  hault  si  si  clairs  se  si  beaux. 
Jamais  Arcos  se  fut  si  bies  aidait. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


277 


Autres  Thyphis,  autres  Jasoss  encor 

Ameserost  la  riche  tovsos  d'or 

En  kostre  Frasce,  et  nos  poisct  de  Medée. 

Et  affiu  de  faire  cognoistre  par  quel  moyen  ces 
deux  princes  sont  aujourd'huy  si  beaux,  clairs  et 
déifiiez,  veu  les  orages  et  tempestes  qui  ont  este' 
depuis  dix  ans  en  la  France,  estoit  ung  tableau  de 
peincture,  dans  l'ung  des  flancs  de  cest  arc,  auquel 
estoit  dépeint  une  mer  enfle'e  et  ung  grand  monstre 
marin  à  l'un  des  boutz  d'icellc,  lequel  faisoit  conte- 
nance de  dévorer  à  gueulle  bée  les  petitz  glauques 
ou  daulphineaux,  estantz  prest  de  l'aultre  bout  de  la 
mer,  soubz  la  garde  et  protection  d'ung  grand  daul- 
phin,  leur  progeniteur,  lequel  les  couvroyt  de  ses 
aisles  le  plus  qu'il  pou  voit,  mais  se  voyant  pressé 
par  le  monstre  marin,  les  avaloit  et  receloit  en  son 
estomach,  comme  en  lieu  de  toute  seureté,jusques  à 
ce  que  led.  monstre  fut  passé  oullre;  lequel  passé, 
rendoit  ce  daulphin  ses  petitz  sainz  et  entiers. 

A  l'exemple  duquel  daulphin,  la  Royne  a  bien 
sceu  garder  noz  Princes,  ses  enfîans,  petitz  et  en 
bas  aage,  contre  toutes  advenues  et  effortz,  et  enfin 
iceulx  rendus  sains,  entiers  et  apparens,  lelz  qu'ilz 
sont  aujourd'huy.  De  laquelle  nature  des  daulphins 
Oppian,  poète  grec,  a  doctement  escript,  duquel  les 
vers  grecs  qui  estoient  soubz  ces  tableaux  ont  esté 
extraictz  : 

Amwxanùn  KATEAÉKTO  KATÀ  ÏTÔMA,  MÉ5:<D  Ïote 

[ AÈMA , 
XASSHTAI,   TÔTE   A'AÎeiS   ÀNÉnTTÏE   AEïKANIH- 

eEN  ('). 

signifliant  : 

Le  DAULPais  pour  sauter  ses  glauques  de  dasger. 
Quand  le  monstre  maris  dévorer  les  pourchasse, 
Les  remect  es  sos  corps,  faigsa.vt  de  les  manger. 
Pois  le  mosstre  passa,  les  iend  sains  es  là  place  ^'K 

Et  pour  faire  entendre  d'abondant  comme  ceste 
dame  a  sagement  proceddé  pour  maintenir  Testât 
de  la  France,  estoit  ung  aultrc  tableau  en  l'autre 
joue,  dans  lequel  estoient  deux  ruches  à  miel,  des- 
quelles les  mouches  sorties  avoient  une  cruelle 
guerre  les  unes  contre  les  aultres,  chaque  bande 
conduicte  par  son  cappitaine,  et  une  main  jectant 
de  la  pouldre  menue  pardessus,  à  l'endroict  où  estoit 
ie  plus  grand  conflict,  par  le  moyen  de  laquelle 


0  Ce  titre  se  trouTe  dans  le  Registre  B  et  dans  l'imprimé,  mais  non  dans  ie  Registre  A. 

'')  Oppicn,  Ilalieulica,  tive  de  Piscatione,  liv.  I,  vers  764-755. 

'')  Simon  Bouquet  a  oublié  d'indiquer  l'auteur  de  ces  quatre  vers.  Ils  ne  doivent  pas  être  de  lui. 


278 


REGISTRES  DU  BUREAU 


pouldre  s  appaisoient  et  retournoient  toutes  en  leurs 
ruches. 

Parceste  main  espandant  la  pouldre  estoit  signif- 
fiée  la  prudence  et  sagesse  d'icelleRoyne,  laquelle  a 
accordé  les  deux  partiz  et  faict  i-etourner  chacun  en 
sa  chacune  par  l'edict  de  paciffication,  duquel  cy 
après  sera  faict  plus  ample  mention.  Au  dessoubz 
duquel  tableau,  estoient  escriptz  ces  vers  de  Virgille  : 

Hl   MOTUS  AÎHMOBIUI    ATQUE  H,ÏC  CERTAMISA  TANTA 
PuLTEBIS  EXlGUt  JACTD  COMPRESSA  QDIESCCKT  ''>. 

Le  reste  de  Tare  par  en  hault  esloit  ung  comparti- 
ment dresse'  fortinduslrieusement'-'.  (Voir planche IV.) 

Passant  lequel  arc  et  entrans  dans  le  Pont  Nosire 
Dame,  sembloit  que  ce  fussent  les  Champs  Elise'es, 
tant  il  estoit  revestu  de  toutes  partz  de  décorations 
et  magnificence,  n'y  ayant  maison  celle  part  où  il 
n'y  eust  une  nymphe  ou  nayade  relevée  en  bosse,  re- 
présentant le  naturel;  les  unes  chargées  de  fruictz, 
les  aullres  de  fleurs,  autres  de  rasins,  aultres  d'os- 
picz  de  bled,  comme  les  offrant  et  présentant  au 
Roy,  pour  monstrer  l'abondance  de  toutes  choses 
estre  retournée  en  France  par  le  moyen  de  son 
eedict  de  pacification.  Entre  lesquelles  y  avoit  des 
festons  de  lierre  et  grandes  armoiries  entre  deux, 
tant  dudict  sieur  Roy,  de  la  Royne  sa  Mcre,  Messei- 
gneurs  ses  Frères,  que  de  la  Ville  de  Paris,  le  tout 
dressé  et  couché  par  mesure  et  proportion  conve- 
nable, sans  qu'il  y  eust  ung  poinct  qui  passast 
l'aultre. 

Le  dessus  estoit  ung  double  compartiment  de 
lierre,  dressé  en  platte  forme  par  parquetz  et  entre- 
latz  de  mesure,  parmy  lesquelz  esloient  aullres  ar- 
moiries avec  chiifres,  devises  et  divers  ornemens'^'. 
(Voir  planche  V.) 

A  l'aultre  bout  estoit  ung  pareil  arc  de  triomphe 
décoré  et  orné  tout  ainsi  comme  le  précèdent,  au 
hault  duquel ,  pour  représenter  la  bonté  et  clémence 
de  nostre  Roy,  après  tant  de  grandes  victoires,  et 
monstrer  comme,  se  présentant  l'occasion  de  son 


[1571] 

mariage,  auroit,  pour  le  bien  et  repos  de  ses  pauvres 
subjeclz ,  faict  publier  l'eedict  de  paciffication ,  s'eslant 
rendu  plus  bening  qu'il  n'estoit  victorieux,  et  voulu 
mettre  tout  mallalent  en  oubliance,  estoit  sur  le 
hault  dudict  arc  une  figure  tenant  une  palme,  pour 
représenter  une  grande  Victoire;  laquelle  estoit  at- 
tachée et  liée  contre  ung  grand  olivier;  et  en  l'aultre 
costé  ung  dieu  Mars,  avec  ung  visaige  félon  et  cruel, 
lequel  estoit  attaché  et  enchainé  d'une  grosse  chesne 
de  fer  contre  le  pied  d'ung  grand  laurier,  ayant  son 
corps  de  cuirasse,  espée  et  armes  près  de  luy,  comme 
signiffiant  qu'il  n'en  avoit  plus  de  besoing,  par  la 
pieté,  doulceur  et  debonnaireté  de  nosire  Roy,  lequel 
auroit  remis  toutes  les  faulles  passées,  et  en  ce  fai- 
sant arresté  du  tout  la  guerre  en  France  ;  dont  s'en- 
suivra le  repos  d'icelle,  commerce  et  traficq  de  la 
marchandise,  qui  se  pourra  doresnavant  exercer  en 
toute  liberté,  comme  il  estoit  demonslré  par  ung 
grand  navire  estant  entre  ceste  Victoire  et  dieu  Mars, 
pouvant  maintenant  voguer  partout  en  seureté.  En 
la  table  d'attente  du  milieu  duquel  arc,  esloient  ces 
vers  : 

Charles  tictobieux,  au  plus  fort  de  sa  gloire. 
S'est  mostré  doux,  clbmext  et  gratiedï  guerrier, 
AïAxi  attaché  Mars  et  sa  grande  Victoire, 
L'dkg  à  cng  olivier  et  l'autre  i  ung  laubisr.  [B] 

Et  soubz  le  dieu  Mars  estoient  ces  vers  latins  : 

FoELU  Mars  alios  postquam  devicebat  omnes, 
vicit  ad  extremum  se,  dans  ïeniam  hostibus,  ipsum; 
Una  TRIUM  laurus  PULCHERRIMA,  quabta  priorum. 

Et  soubz  la  Victoire,  estoient  ces  autres  vers  : 

MiLITIBUS   DCCIBUSQIIE  TRIPLES  VICrORIA   MULTIS, 
CaROLE,   PARTA  TIBI   EST,    TUA   SED   VICTORIA  QOARTA 

Propria  parta  tiri,  te  milite,  te  duce  solo. 

Et  pour  faire  entendre  que  ceste  Victoire  retenue 
et  ediel  de  paciffication  est  une  chose  ferme  et  stable, 
que  Sa  Majesté  veult  et  entend  estre  inviolablement 
gardé  et  observé  entre  ses  subjectz,  y  avoict  ung  ta- 
bleau dansl'ung  des  costez,  auquel  esloit  ung  autel, 
et  sur  icelluy  une  pierre  carrée,  signiffiant  stabilité 
et  fermeté  très  assurée ,  avec  une  couppe  de  vin  res- 


<"  Virgile,  Géorgiquei,  liv.  IV,  vers  86-87. 

'*'  Ici,  dans  l'imprimé,  la  septième  gravure,  représentant  l'arc  de  triomphe  à  l'entrée  du  pont  Notre-Dame  (fol.  35  v°),  est  précédée 
de  ces  mots  :  «Duquel  le  pourtraict  est  ici  rapporté  un  peu  plus  près  du  natureln.  C'est  notre  planche  IV,  que  l'on  peut  voir  à  la  page 
suivante. 

'■''  La  décoration  du  pont  Notre-Dame,  dont  la  description,  à  côté  des  précédentes,  parait  un  peu  écourlée  («dont  pour  n'ennuier  le 
lecteur,  dit  Simon  Bouquet,  est  icy  représenté  ie  pourtraict»),  forme  le  sujet  de  la  huitième  figure  dans  la  relation  imprimée 
(fol.  37).  La  Revue  archéologique,  tome  V,  a"  partie,  planche  Clll,  n"  a,  page  679,  en  a  donné  un  dessin,  dont  l'aspect  est  loin  de 
rappeler  la  gravure  du  xvi'  siècle.  La  reproduction  que  nous  en  donnons  ci-contre  (planche  V)  est  au  contraire  d'une  exactitude  absolue. 


I 


REGISTRES  DU   BUREAU   DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


ENTRÉE   DE   CHARLES  IX. 
4   —   Arc  de   triomphe   dressé   à  l'entrée  du   pont   Notre-Dame. 


REGISTRES   DU  BUREAU   DE  LA  VILLE   DE  PARIS. 


■■^■^^■i■^<^^MP^'w^^w*"■'*"'^■■■■'^'^i^  niw^»n.i 


ENTRÉE   DE   CHARLES   IX. 
5  —  Décoration  du  Pont  Noire -Dame. 


[i57i] 

pandu  sur  icelle;  et  au  devant  de  faute!  ung  pontife 
ayant  une  mittre  en  teste,  vcstu  d'habitz  sacerdo- 
taux, tenant  en  Tune  de  ses  mains  ung;  agneau  prest 
à  immoler,  el  en  l'autre  ung  gros  caillou,  duquel  il 
estoit  prest  à  frapper  l'agneau,  comme  disant  que, 
tout  ainsi  que  le  vin  de  ceste  couppe  est  respandu  en 
terre,  et  cest  agneau  prest  à  immoler,  puisse  estre 
respandu  le  sang  et  immolé  le  corps  de  celluy  qui 
contreviendra,  en  sorte  que  ce  soit,  aux  pasches(sic) 
et  convenances  de  cest  edict  de  pacification. 

Aux  quatre  coings  de  l'autel  y  avoict  des  boucles 
que  quatre  hommes  (^)  armez  tenoient,  pour  ce  que 
il  n'esloit  permis,  au  temps  passe',  aux  propbanes  de 
mettre  la  main  sur  la  table  de  l'autel  ;  lesquelz  quatre 
hommes  armez  representoient  les  quatre  mareschaulx 
de  France,  commis  et  depputez  pour  l'exécution  et 
entretenement  de  cest  eedict.  Au  bas  duquel  autel 
estoit  escript  : 

FCEDUS  laifOBTALK. 

et  au  bas  du  tableau  ces  deux  vers  d'Homère  : 

ÔnnÔTEPOI  nPÔTEPOI  tnÈ?  ÔPXIA  nHMHNEIAN, 
t^AE   2*'  ÈrKÉ<l>AAOS  XAMÂAIS  Ï>É01,  Û2   ÔAE   OÎ- 

[NO2™. 

sur  lesquelz  ont  esté  faictz  ces  vers  françoys  : 

ToïT  A1>SÏ  QCE   CE   ÏM  EST  BESPiSDC   ES   TERRE, 

Puisse  estre  respa^di;  le  sasg  et  le  cerveau. 

Et  le  corps  ixnolé,  al'  lieu  de  cest  agheac. 

De  celct  qci  todldra  bcaoivcler  la  gcerre.         [B] 

En  l'autre  coslé,  estoit  ung  tableau  double,  dans 
lequel  estoient  forces  corcelelz,  morions,  ganlelez, 
rondaches  et  aullre  sorte  d'armes,  parmy  lesquelles 
les  abeilles  faisoicnt  leur  cire  et  miel,  signiffianl 
qu'il  n'est  plus  besoing  d'armes  en  France,  estant 
cest  eedict  de  paciffication  bien  entretenu.  Et  des- 
soubz  estoient  ces  deux  vers  d'Ovide  : 

ASPICE   FELICI   L.ETEKTUR   IT  OX.MA   PAGE; 
Arua  CRCOR  TINIIT,  SUHC  EA  MELLE  MADERT  '". 

Et  plus  bas,  à  mesme  fin,  pareilles  sortes  d'armes, 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


279 


èsquelles  les  aragnes  faisoient  leurs  toilles,  et  des- 
soubz  ces  vers  de  Theocrit  : 

.  .  .   ÀPÂXNTA  A'  eIs  ÔnA'  ÂPAXNAI 

aedtà  aiastlisainto,  boas  a'  éti  mha'  ônom' 

[eIh  (»). 

comme  voullant  dire  : 

l\  les  aragnes  font  daks  les  armes  leurs  toilles, 
Signe  de  seure  paix  et  olbly  de  querelles.  [R] 

Dont  s'ensuyvra,  Dieu  aydant,  une  bonne  admi- 
nistration de  justice,  affin  de  restablir  et  remettre 
toutes  choses  en  leur  ancien  estât,  soubz  l'obéissance 
du  Roy,  telle  qu'elle  luy  est  deue,  et  d'autant  plus 
qu'il  est  père  du  peuple  et  Roy  très  véritable,  estably 
de  Dieu  pour  rendre  la  justice  egallement,  tant  au 
grand  qu'au  petit,  et  que  tout  ainsi  que  par  son 
eedict  de  pacification  nous  a  faict  apparoir  de  sa  clé- 
mence et  pieté,  représentée  en  l'une  des  coulonnes 
de  sa  devise,  s'efforcera  par  sa  justice,  représentée 
en  l'aultre  colonne  d'icelle  devise,  à  nous  maintenir 
en  repos  et  reunir  et  incorporer  tous  ensemble  en 
son  obéissance. 

Voillà  en  somme  quelle  fut  l'invention  et  intelli- 
gence des  ouvraiges  susdictz.  Reste  à  venir  au  faict 
et  ordre  qui  fut  tenu  à  ladicle  entrée. 

[III.  —  LES  CÉRÉMONIES,  LE  CORTÈGE W.] 

Le  mardy,  sixiesme  jour  de  Mars  mil  cinq  cens 
soixante  unze,  le  Roy  arriva,  environ  dix  heures  du 
matin,  au  prieuré  Sainct  Ladre,  assis  aulx  faulxbourgs 
Sainct  Denys;  auquel  lieu  luy  avoit  esté  dressé  ung 
eschaffault  près  le  logis  du  Prieur,  tant  affiu  deveoir 
passer  les  compagnies  des  estatz  de  lad.  Ville,  que 
pour  ouyr  et  recepvoir  les  harengues  et  salutations 
qui  luy  seroient  faictes  de  la  part  d'iceulx.  Et  afiin 
que  n'y  eust  aulcun  desordre,  estoient  deulx  grands 
escaliers,  l'ung  pour  monter  et  l'aultre  pour  des- 
cendre de  cest  eschaffault,  lequel  estoit  couvert  de 
riche  tapisserie,  et  au  milieu  dressé  ung  hault 
dais  de  trois  marches,  couvert  de  tapisserie  de  Tur- 


(')   Far.  (r boucles  de  quatre  hommesB  (A). 

<*'  Homère,  Iliade,  liv.  lit,  vers  agg-Sco. 

'"'  Les  eicellenles  bbles  de  la  collcclion  des  classiques  latins  de  Lomaire,  que  nous  avons  consultées  en  vain  pour  retrouver  ce 
distique,  nous  pennellent  d'affirnier  presque  à  coup  sûr  que  l'échevin  Bouquet  se  trompe;  ces  deux  vers  ne  sont  pas  d'Ovide. 

'*'  Tbëocrite,  Idyllet,  liv.  XVI,  vers  gC-gy. 

'•'  Outre  les  relations  imprimées  que  nous  avons  signalées  ci-dessus  (page  s63,  noie  9),  cette  troisième  partie  a  été  aussi  publiés 
entièrement  par  Dom  Félibien,  llùtoire  de  la  Ville  de  l'ari»,  in-folio,  1795,  tome  V  {Preuve»,  t.  III),  pages  /io6-444,  et  par  Godefroy, 
Le  Cérémonial franroit ,  Paris,  in-4°,  lOig,  pages  48.3  et  suiv.;  et  Paris,  a  vol.  in-fo!io,  iGig,  tome  I,  pages  .5ig  et  suiv. 


380 


quie ,  et  dessus  ung  dez  tendu,  de  riche  valleur,  soubz 
lequel  estoit  posée  ia  chaire  pour  seoir  Sa  Majesté, 
couverte  d'ung  riche  lappis  de  velours  pers,  tout 
semé  de  fleurs  de  lis  d'or  traict  '''.  Ledict  eschaflault 
ayant  deux  escalliers  aux  deux  costez,  l'un  servant 
à  monter  et  l'autre  à  descendre ,  pour  evitter  la  presse. 
Toutesfois , loi-s  de  lad.  entrée,  fut  sa  cliaize  tournée 
du  costé  de  Sainct  Denys  en  France,  ce  qui  fut 
changé  et  rabiilé,  à  l'entrée  de  la  Royne,  comme  il 
sera  dict  cy  après. 

Sy  tost  que  Sa  Majesté  y  fut  arrivée,  commance- 
rent  à  marcher  au  devant  les  quatre  f^'  Ordres  men- 
diennes,  qui  sont  les  Cordeliers,  Carmes,  Augustins 
et  Jacobins,  et  après  eulx  toutes  les  autres  églises  et 
parroisses  d'icelle,vestuz  de  leurs  surplis,  marchans 
tous  à  pied,  en  ordre  de  dévotion  et  humilité. 

L'Université  de  Paris  suivoit  après  à  pied,  avec 
bon  nombre  d'hommes  de  chacune  des  Facultez 
dicelle,  assçavoirdes  Artz,  Médecine,  Décret  et  Théo- 
logie ,  accompaignez  des  Lecteurs  du  Roy,  tant  en 
lettres  hébraïques ,  grecques ,  latines ,  mathématiques , 
que  aultres  parties  de  Philosophie,  vestuz  de  leurs 
chappes  et  habilz  accoustumez,  suiviz  du  Recteur, 
portant  robbe  d'escarlatle  et  chapperon  de  menu 
verd,  ayant  ses  douze  bedeaulx  devant  luy,  portans 
masses  d'argent  doré.  Après  lequel  estoient  les  procu- 
reurs et  messaigers  des  nations,  qui  estoit  une  belle 
chose  à  voir,  veu  le  grand  nombre  d'hommes  doctes 
en  toutes  langues  et  sciences,  remarquez  en  ceste 
compaignie,  sans  que  les  longues  guerres  qui  ont 
esté  en  ce  Royaulme  ayent  diminué  le  cours  d'icelle 
Université,  la  plus  célèbre  et  florissante  du  monde. 

Ceulx  là  passez ,  vint  le  Corps  de  la  Ville ,  en  l'ordre 
et  equippaige  qui  s'ensuict:  c'est  à  sçavoir  de  dix 
huict  cens  hommes  de  pied,choisizet  esleuz  de  tous 
les  mestiers  d'icelle'^',  conduictz  par  leurs  cappi- 
taines,  lieutenans  et  enseignes,  dont  furent  faictz 
trois  bandes ,  avant  garde ,  bataille  et  arrière  garde , 


REGISTRES   DU   RUREAU 

tous  habillez  des  coulleurs  du  Roy  (*> 


[1571] 

mais  d'une 

telle  ordonnance  et  si  bonne  façon  que  l'on  pouvoit 
discerner  chacune  bande,  l'une  blanche,  l'aultregrize 
et  l'autre  rouge.  Car  ceulx  de  l'avant  garde  avoient 
les  chausses  et  pourpoinctz  blancs,  chamarrez  et 
bandez  de  veloux  rouge,  l'escharpe  de  tafl'etas  gris; 
ceulx  de  la  bataille,  les  chausses  et  pourpoinct  de 
gris ,  bandez  et  chamarrez  de  veloux  rouge ,  l'escharpe 
de  tafl'etas  blanc  ;  ceulx  de  l'arriére  garde,  les  chausses 
et  pourpoinct  rouges,  chamarrez  et  bandez  de  ve- 
loux blanc,  l'escharpe  de  taffetas  blanc;  et  chacune 
bande  de  six  cens  hommes,  soubz  deux  cappitaines, 
deux  lieutenans  et  deux  enseignes,  ayans  tous  mo- 
rions  gravez  et  dorez,  quant  aux  harquebuziers;  et 
quant  aux  picquiers,tous  armez  de  corseletz  et  bour- 
guignottes'^',  la  pluspart  gravez  et  dorez,  accompai- 
gnez de  fifl'res  et  tabourins  en  bon  nombre,  mar- 
chantz  sept  à  sept  et  tenantz  si  bien  leurs  rengs  qu'il 
n'estoit  possible  de  mieulx. 

Ceste  compagnie  passant  par  devant  Sa  Majesté,  la 
salua  d'une  escoppetterie  sy  bien  faicle  qu'elle  mons- 
tra  en  recepvoir  grand  contentement,  d'au) tant  plus 
qu'elle  les  cogneut  tous  vraiz  hommes  de  guerre,  ex- 
périmentez et  bien  adroictz  au  maniement  des  armes, 
et  dignes  de  luy  faire  ung  bon  service,  si  l'occasion 
s'i  presentoit. 

Après  eulx  venoient  les  cent  harquebuziers  à  che- 
val, ayans  trois  trompettes  devant  eux,  vestuz  de 
leurs  hocquetons '*')  d'orfeverye,  aux  devises  dudict 
seigneur  et  armes  de  lad.  Ville,  le  bas  duquel  csloit 
tout  couvert  et  enrichy  de  broderye;  marchant  trois 
à  trois,  après  leur  cornette,  soubz  leurs  cappilaine, 
lieutenant ,  et  enseigne  guydon ,  portans  tous  la  longue 
harquebuze  à  l'arçon  de  la  selle,  le  feu  en  la  main  et 
ayantz  tous  manches  de  maille  et  leurs  sayes,  de 
leurs  coulleurs  ordinaires. 

Cest  avant  garde,  bataille  et  arrière  garde  à  pied 
passée,  venoyent  après  les  menuz  officiers  de  ladicte 


<''  Le  passage  qui  suit,  jusqu'à  la  fin  de  i'alinéa  « .  .  .  comme  il  sera  dict  cy  aprèsn  manque  dans  l'imprimé. 

<•'  «Quatre»  manque  dans  B. 

'''  A  l'entrée  de  Henri  II,  leur  nombre  fut  plus  considérable  et  la  relalion,  en  ce  qui  les  concerne  plus  détaillée,  nomme  tous  les 
corps  de  métiera  qui  y  figurèrent,  avec  le  nombre  d'hommes  de  chacun.  (Tome  111  de  cette  collection,  p.  )  64.) 

'*'  Les  couleurs  du  Roi  étaient  ordinairement  le  blanc,  le  bleu  et  l'incarnat.  Voir  sur  ce  point  les  Armoiries  de  la  lille  de  Paria, 
tome  I,  pages  29/-1  (note  1)  et  297. 

"'  La  bourguignotle  était  le  casque  des  piquiers,  comme  le  morion  celui  des  arquebusiers. 

(•'  Le  hoqueton  était  une  sorte  de  pourpoint  militaire  rembourré  de  colon.  La  saie  que  l'on  mettait  par-dessus  était  un  habit  d'une 
forme  large  et  carrée.  (Douët  d'Arcq,  Revue  archéologique,  l.  V,  2'  partie,  p.  53o,  note  li.) 


REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


ENTREE   DE   CHARLES   tX. 
6  —  Représentation  d'un  Enfant  de  Pans  taisant  partis  de  la  cavalcade. 


[.571] 

Ville,  jusques  au  nombre  de  centcinquanle,portantz 
robbes  my  parties  de  rouge  et  bleu,  les  chausses  de 
inesme,  chacun  tenant  ungbaslon  blanc  en  sa  main, 
conduiclz  par  deux  sergentz  de  ladicte  Ville  à  cheval, 
vesluz  de  robbes  my  parties  de  pareilles  coulleurs, 
ayans  sur  les  manches  gaulches  d'icelle  uiig  navire 
d'argent,  qui  sont  les  armoiries  de  ladicte  Ville''*. 

Soubz  aultant  de  drappeaulx,  marchoient  les  cent 
archers  de  ladicte  Ville,  de  mesme  ordonnance  et  pa- 
rure, portans  chacun  la  couple  de  pistolles  à  l'arçon 
de  la  selle. 

A  leur  queue,  esfoient  les  cent  arbalestriers,  ainsi 
armez,  conduiclz  et  esquippez  que  les  preccdentz, 
ayant  aussy  chacun  deux  la  coupple  de  pistolles  à 
l'arçon  de  la  selle. 

Ces  compagnies  passées,  marchoient  les  jeunes 
hommes  ,  enffans  des  principaulx  bourgeois  et  mar- 
chans  de  ladicte  Ville,  conduiclz  par  le  seigneur 
Desprez,  leur  cappitaine,  le  s'  Mathieu  Marcel  et 
René  Dolu,lieutenans,  Nicolas  Clairseillier  et  Pierre 
Le  Lorrain,  enseigne  et  guydon,  habillez  de  casaques 
à  manches  pendantes  de  veloux  rouge  cramoisy, 
haulte  couleur,  si  fort  chamarrez  de  passcmens,  cor- 
dons et  canetille  d'argent  '^',  qu'il  restoit  bien  peu  de 
vuyde;  couvertz  de  corps  de  cuyrasse  soubz  leurs 
casaques,  desquelz,  par  les  brassartz  parroissans  ri- 
chement gravez  et  dorez,  se  pouvoit  considérer  de 
([uelle  valleur  pouvoit  estre  chacun  de  leurs  harnois, 
dontl'armet  etganteletz  estoient  portez  par  ungpaige 
que  chacun  d'eulx  avoient  devant  soy,  excepté  le 
cappitaine  qui  en  avoit  quatre,  et  les  iieutenans, 
enseigne  et  guydon,  chacun  deux. 

Hz  portoient  chappeaulx  de  veloux  noir,  garniz  de 
pennaches  des  couleurs  du  Roy,  dont  les  cordons, 
faictz  de  grosses  perles  entremeslées  de  diamans, 
rubis  etaullres  pierres  précieuses,  estoient  de  valleur 
inestimable.  Et  n'y  avoit  celluy  d'entre  eulx  qui  ne 
feust  monté  sur  cheval  d'Espaigne,  ou  aullre  beau 
cheval  de  service,  sur  lesquelz  ilz  s'estoienl  exercez 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


281 


quelque  temps  auparavant,  en  sorte  qu'ilz  estoient 
quasy  tous  dressez  au  galop,  en  rond,  à  toutes  mains, 
à  corbetlez  et  à  passades  lesquelz  ilz  faisoient  quel- 
que fois  voltiger  et  pannader'-'',  mais  de  si  bonne 
grâce,  qu'ilz  se  rendoient  tousjours  à  leur  rang  et 
place.  {Voir planche  VI.) 

Le  sellegiret  et  harnois  de  leur  cheval  estoient 
de  mesme  veloux  cramoisy  que  leur  casaque,  cou- 
vers  et  enrichiz  de  canetille,  cordon,  passementz  et 
houppes  d'argent  '"'.  Les  pages  des  cappitaines,  Iieu- 
tenans, enseignes  et  guydons  estoient  montez  et 
vestuz  de  mesme  parure  ou  peu  près  que  leurs  mais- 
tres,  portans  leurs  equippages  cy  devant  transcriptz. 
Toute  laquelle  trouppequi  estoit  au  nombre  de  cent 
hommes  à  cheval,  en  fort  bon  ecjuipaige,  comme  dict 
est,  s'estoit  assemblée  à  Sainct  Martin  des  Champs, 
duquel  lieu  ilz  vindrent  devant  l'Hostel  de  la  Ville, 
pour  marcher  en  l'ordre  qui  leur  seroict  ordonné  par 
mesdiclz  sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins, 
ayans  leurs  trompettes  et  clairons  devant  eulx.  Et 
après  qu'ilz  eurent  faict  la  révérence  à  mesd.  sieurs, 
qui  estoient  preslz  à  les  recepvoir,  furent  mis  à  la 
queue  des  Enffans  d'icelle  Ville,  pour  estre  les  plus 
proches  du  corps  de  la  Ville, 

Et  marchans  les  dessusdicfz,  furent  suyviz  par  les 
malstres  des  œuvres  de  charpenterie,  massonnerie 
et  cappitaine  de  l'artillerye  d'icelle  Ville,  aussy  à 
cheval,  vestuz  de  casaques  de  veloux  noir,  passe- 
mentées  d'argent,  et  pourpoinctz  de  satin  rouge  cra- 
moisy'^', marchant  eulx  trois  d'ung  rang. 

Et  consécutivement  huict  sergens  de  lad. Ville  à 
cheval ,  vestuz  de  pareilles  robbes  my  parties ,  et  ayant 
chacun  une  navire  d'argent  sur  l'espaule  gaulche, 
comme  les  deux  precedens,  desquelz  est  cy  devant 
faict  mention. 

Après  eulx,  marchoit  m'  Claude  Marcel,  Prévost 
des  Marchans,  ayant  une  robbe  my  partie  de  veloux 
rouge  cramoisy  brun  et  veloux  tanné,  fourrée  d'une 


">  DansB,  ce  paragraphe  ne  vient  qu'après  les  deux  suivants.  Il  précède  immédiatement  le  paragraphe  :  «Cet  compagniet .  .  .  » 
Dans  rimprimé,  au  contraire,  il  est  placé  entre  les  deux  paragraphes  :  rCette  compagnie.  .  .  n  et  ir  Après  eulx. .  .  n. 

'•'  Canni'lille,   petite  tresse  qui  servait  à  chamarrer  ou  broder  les  habils. 

'''  Ce  mot  était  encore  en  usage  au  xvii*  siècle,  dans  le  style  familier,  avec  le  sens  de  $e  pavaner. 

'*'  Après  ces  mots  «houppes  d'argents,  on  lit  dans  l'imprimé  :  «dont  le  surplus  des  singularilez  se  peult  considérer  par  le  pourlraict 
qui  en  est  icy  représenté»  (fol.  Iti  r°).  En  effet  la  9"  gravure  du  volume  représente  le  portrait  équestre  d'un  enfant  do  Paris,  costumé 
pour  la  cavalcade  de  l'entrée  du  Roi  (fol.  lia  t°).  C'est  la  gravure  reproduite  ci-contre  (planche  VI).  La  suite  de  l'alinéa  :  «Lei pages 
des  capitaines.  . .  proches  du  corps  de  la  VUkv  a  été  omise  à  l'impression. 

"1  A  l'entrée  de  Henri  II,  ils  portaient  un  pourpoint  de  satin  blanc.  {Rej;istres,  I.  III,  p.  166.) 

VI.  3C 


282 


REGISTRES  DU  BUREAU 


excellente  marte  sublime,  le  saye  de  salin  rouge  cra- 
moisy  à  boutons  d'or,  sa  muUe  barnachée  d'un  har- 
nois  de  veloux  noir  frangé  d'or,  à  boucle  et  doux 
dorez,  la  bousse  bande'e  et  frangée  de  mesme,  tray- 
nant  en  terre!''.  Au  devant  duquel  marcboient  quatre 
hommes  à  pied,  vestuz  de  ses  couleurs,  dont  l'un 
portoit  devant  luy  sur  son  espaulle  les  clefz  de  la 
Ville ,  attachées  à  ung  gros  cordon  d'argent  et  de 
soye,  des  couleurs  du  Roy,  pendant  à  ung  baston 
couvert  de  veloux  cramoisy,  canetillé  d'argent,  et  à 
ses  costez  deux  lacquayz  vestuz  de  ses  couUeurs'"^', 
led.  s'  Prévost  estant  seul. 

Après  luy,  marcboient  les  quatre  Eschevins  de  lad. 
Ville,  assçavoir  m'  Pierre  Poullain,  Secrétaire  du 
Roy,  m'  FrançoysDauvergne,  seigneur  de  Dampont, 
conseiller  au  Tbesor,  m'  Symon  Bouquet,  bourgeois, 
et  Symon  de  Cressé,  seigneur  dudict  lieu,  vestuz  de 
pareilles  robbes  de  veloux  que  celle  dud.  seigneur 
Prévost,  doublées  de  panne  de  soye  noyre,  portans 
bonnetz  de  veloux;  leurs  mulles  enharnachées  de 
veloux  noir,  bordé  de  passemens  de  soye  noire,  à 
boucles  et  clous  dorez,  la  housse  bandée  et  bordée 
de  mesmes,  ayant  chacun  deux  lacquais,  vestuz  de 
leurs  couleurs,  marchanlz  devant  eux  '^'. 

Les  Procureur  du  Roy  de  la  Ville,  Greffier  et 
Recepveur  d'icelle  marcboient  après  ensemblement, 
habillez  :  assçavoir  le  Procureur  du  Roy,  de  robbc 
de  veloux  rouge  cramoisy,  baulte  couleur;  le  Re- 
cepveur, de  veloux  tanné  brun ,  et  le  Greffier  sem- 
blable ausd.  Eschevins;  suyviz  des  vingt  quatre 
Conseillers  d'icelle  Ville,  portans  robbes  de  salin 
noir. 


[167. J 

Les  seize  Quartiniers  venoient  après,  habillez  de 
robbes  de  damas  noir  '*'  ;  et  après  eulx  les  maislres 
de  la  marchandise,  asçavoir  :  quatre  gardes  de  la 
drapperye,  portans  robbes  de  veloux  noir;  quatre  de 
l'espiccrye  cl  do  iappothicairerie,  de  veloux  tanné; 
quatre  de  la  grosserye  et  mercerie,  de  veloux  violet; 
quatre  de  la  pelleterie,  de  veloux  pers ,  fourré  de  loups 
cerviers;  quatre  de  labonnelerye,  de  veloux  tanné;  et 
quatre  de  l'orfebverye,  de  veloux  cramoisy  brun;  ac- 
compaignez  de  trente  deulx  des  principaulx  bourgeois 
et  notables  marcbandz  de  lad. Ville,  fort  honnestement 
babillez.  Lesquelles  gardes  portèrent  au  retour  le 
ciel  el  poisie  sur  la  Majesté  du  Roy,  ainsi  qu'il  sera 
declairé  cy  après. 

Toute '^'  laquelle  conipaignye  de  la  Ville,  parlant 
de  la  Grève,  allèrent  par  la  rue  de  la  Vennerye  '^1  et 
passèrent  par  la  rue  du  Crucifix  Saincl  Jacques  et  l'A- 
port  de  Paris  par  dedans  la  rue  Sainct  Denys,  où  fut 
prins  le  cliemyn ,  combien  que  l'on  pensoit  aller  par 
la  rue  Sainct  Martin.  Mais  fut  advisé  d'aller  le  long 
de  lad.  rue  Sainct  Denys,  à  cause  que  Messieurs  les 
quatre  Eschevins  et  les  gardes  qui  debvoient  porter 
le  ciel  demourerenl  en  cbemyn,  qui  n'eussent  esté 
veuz,  au  moyen  de  quoy  fut  prins  le  cbemyn  de  lad. 
rue  Saincl  Denys,  pour  trouver  la  compaignie  par 
la  rue  du  Bourg  l'Abbé,  devant  la  Fontaine  la  Royne, 
pourgaigner  la  porte  Sainct  Martin,  et  en  ce  faisant 
evitter  confusion  '"'. 

La  compaignie  du  Chevallier  du  Guet  venoit 
après,  estant  de  cent  cinquante  hommes,  dont 
cent  barquebuziers  à  pied,  marchanlz  cinq  à 
cinq,  tous  morionnez,  vestuz  de  mandilie  de  bro- 


''>  Sur  les  costumes  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  lîclievins,  Greffier,  etc.,  voir  les  oljservalions  faites  par  les  édileiu-s  den 
Armoiries  de  la  Ville  de  Paris,  1. 1,  187/1,  p.  397-298. 

'^'  Les  couleurs  du  Prévôt  Claude  Marcel  étaient  blanc  et  noir,  ses  armes  étant  d'argent  à  la  croix  de  Lorraine  de  sable.  Il  écarte- 
lait  ses  armoiries  de  celle  de  sa  bisaïeule  paternelle ,  Anne  Orlant ,  qui  portait  d'or  à  la  bande  d'azur,  chargée  de  trois  fleurs  de  lys  d'or  ; 
mais  les  couleurs  de  sa  livrée  devaient  être  empruntées  à  son  blason  patrimonial.  {Ibid.,  p.  29O,  note.) 

'''  Couleurs  et  armoiries  des  quatre  Échevins  :  Pierre  Poulain ,  secrétaire  du  Roi ,  portait  d'azur  au  chevron  d'or,  chargé  de  cinq  besants 
de  gueules,  accompagné  en  chef  de  deux  molettes  d'or  et  en  pointe  d'un  souci  de  même. —  François  Dauvergne,  s' de  Dampont,  conseiller 
en  la  chambre  du  Trésor,  écartelé  au  t  et  h  d'azur  à  l'étoile  d'or  surmontée  d'une  couronne  de  gueules,  au  a  et  3  d'argent  à  la  fleur 
d'azur  tigée  de  sinople;  une  croix  d'or  losangée  de  gueules  brochant  sur  le  tout.  —  Simon  Bouquet,  d'argentan  bosquet  de  sinople  do 
cinq  arbres  terrassés  de  même,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or.  —  Simon  de  Cressé ,  d'azur  à  trois  massacres  de  cerf  d'or.  (  ibid.) 

'"  Les  Quarteniers  portaient  des  robes  de  satin  tanné,  aux  entrées  d'Anne  de  Bretagne,  i5o4  {Registres,  t.  I,  p.  96),  de  la  reine 
Eléonore,  i53o  (t.  II,  p.  1  ta),  et  d'Henri  II,  1649  (t.  III,  p.  166). 

Cl  Tout  cet  aUnéa  manque  dans  la  relation  imprimée. 

(•)    Var.  Vannerye  (B). 

'1  Aux  indications  bibliographiques  données  ci-dessus,  nous  devons  ajouter  que  tout  ce  passage  relatif  à  la  ville  de  Paris,  depuis  : 
vCeulx  là  passez  vint  le  Corps  de  la  Ville..  .»  (p.  a8o),  a  été  publié  dans  l'ouvrage  intitule  :  Les  Armoiries  delà  Ville  de  Paris,  etc. 
commencé  par  feule  comte  A.  de  Coëtlogon,  refondu  et  complété  par  L.-M.  Tisserand  et  le  Service  historique  de  la  Ville  de  Paris, 
t.  I",  «874,  p.  994-297. 


[i57i] 

derye'^',  des  couleurs  du  Roy,  et  d'une  mesme  pa- 
reure,  conduictz  par  l'ung  de  ses  lieutenans,  accom- 
paignez  de  bon  nombre  de  labourins  et  fiffres;  et 
rinquante  à  cheval,  tous  bien  armez,  montez  et 
equippez,  portans  chacun  la  couple  de  pisloUes, 
ayant  sayes  de  broderyes,  de  mesme  couleur  et 
pareure  que  les  gens  de  pied,  excepté  qu'ilz  esloient 
plus  richement  estoffez. 

A  la  teste  desquelz  estoit  le  seigneur  Testu ,  Che- 
vallier du  Guet,  armé  d'ung  fort  riche  corps  de  cuy- 
rasse,  revestu  par  dessus  d'une  casacque  de  veloux 
rouge  cramoisy,  haulle  couleur,  chamarré  de  cordon 
d'argent,  ayant  ses  paiges  et  lacquais  de  mesme 
livrée,  accompaigné  de  ses  aultres  lieutenanlz  et 
guydon.  Et  tant  lesd.  hommes  à  cheval  que  de  pied 
avoient  leur  devise  accoustumée,  qui  est  une  estoille 
devant  et  derrière. 

Venoient  après  les  unze  vingtz  sergens  à  piedz, 
tous  habillez  d'une  pareure  et  des  couleurs  du  Roy, 
dont  les  deux  tiers  harquebuziers  tous  morionnez, 
et  le  reste  picquiers  armez  de  corselelz  blancs,  excepté 
dix  ou  douze  portans  hallebardes  à  l'entour  de  l'en- 
seigne, accompaignez  de  bon  nombre  de  tabourins 
et  fiffres,  marchans  cinq  à  cinq. 

Tous  suyvans  les  quatre  sergens  fieffez  à  cheval, 
d'une  mesme  pareure. 

Et  consécutivement,  les  cent  Notaires,  suyviz  des 
trente  deux  Commissaires  du  Chastelet,  vestuz  de 
robhes  longues  et  de  sayes  de  veloux  ou  salin  noyr; 
et  après  eulx  les  Audienciers  dudict  Chastelet ,  achevai. 

Les  sergens  de  la  douzaine  de  la  garde  du  Prévost 
de  Paris  venoient  après,  à  pied,  habillez  de  leurs 
haulquelons  d'orfebvrie  à  la  devise  du  Roy. 

Le  Prévost  de  Paris  venoit  après,  fort  bien  monté 
et  richement  armé  et  habillé,  ayant  deux  pages  de- 
vant luy  portant,  l'un  son  armet  et  l'aullre  ses  gan- 
teletz,  et  son  escuyer  au  milieu,  tous  montez  sur 
braves  chevaulx  d'Espaigne. 

Ledict  Prévost  estoit  suivy  des  trois  Lieutenantz 
civil,  criminel  et  parlicullier,  portans  robhes  de  es- 
carlafteet  dessus  chapperons  de  drap  noir  à  longues 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


283 


cornettes,  comme  aussy  faisoient  les  deux  Advocalz 
et  Procureur  du  Roy,  lesquelz  marchoient  les  pre- 
miers rangs,  avec  les  vingt  quatre  Conseillers  dudict 
Chastellet;  à  la  suitte  desquelz  estoient  aulcuns  des 
plus  notables  et  fameux  advocatz  et  procureurs  du- 
dict siège. 

Tous  suyvant,  estoient  les  sergens  à  cheval  avec 
leurs  enseigne  et  guydon  devant  eulx,  tous  habillez 
d'une  pareure  et  des  couleurs  du  Roy,  ayant  chacun 
la  couple  de  pistolles. 

Ceulx  là  passez,  venoyent  Messieurs  de  la  Justice, 
eu  l'ordre  qui  ensuict  : 

Et  premièrement  les  Generaulx  des  Monnoyes, 
ayant  leurs  six  huissiers  devant  eulx  avec  le  greffier, 
suiviz  des  deux  Presidens,  portans  robbes  longues  de 
satin  noir'-',  et  lesd.  Generaulx,  de  damars  ou  taffetas 
noir,  partie  desquelz  de  robbe  longue  et  le  reste  de 
robbe  courte,  accompaignez  des  principaulx  officiers 
de  lu  Monnoye  et  changeurs  de  ladicte  Ville. 

Les  gens  de  la  Court  des  Aydes  venoyent  après, 
preceddez  par  leurs  huissiers  et  greffier,  dont  les 
Presidens  portoient  robbes  de  velours  noir,  avecq  les- 
quelz marchoit  le  General  des  finances  en  la  charge 
de  Paris,  vestu  dune  robbe  de  salin  noir;  et  quant 
aux  Conseillers,  de  robbe  d'escarlatte  et  chaperon 
noir  Cl,  suiviz  des  esleuz  et  aultres  officiers  des  Gre- 
niers à  sel  de  lad.  Ville. 

Tout  suyvant,  venoient  Messieurs  de  la  Chambre 
des  Comptes,  ayant  aussy  leurs  huissiers  devant  eulx 
et  leurs  deulx  greffiers  consécutivement,  portans 
robbes  de  damars  noir;  après  lesquelz  marchoient  les 
six  Presidens,  vestuz  de  longues  robbes  de  velours 
noir,  les  maistres  de  satin,  les  correcteurs  et  audi- 
teurs de  damars  et  taffetas  noir,  suiviz  d'aulcuns 
des  officiers  comptables  de  ladicte  Ville,  aussy  hon- 
nestement  vestuz. 

Messieurs  de  la  court  de  Parlement,  souveraine 
de  ce  Royaulme,  marchoient  après  en  l'ordre  qu'ilz 
ont  accoustumé,  ayantz  devant  eulx  leurs  huissiers 
que  suyvoient  les  quatre  IVoltaires  et  Greffiers  crimi- 
nel et  des  présentations,  vestuz  de  robbes  d'escar- 
latte; le  Greffier  civil  après  eulx,  seul'*),  portant  sa 


"'  Furclière  définit  le  mandillu  une  sorle  de  maolcau,  tfque  portoient  il  n'y  a  pas  longtemps  les  laquais  et  qui  les  faisoit  distinguer 
des  autres  valets».  Il  était  de  trois  pièces,  dont  l'une  pendait  sur  le  dos  et  les  autres  sur  les  épaules. 

•''  Daas  la  relation  de  l'entrée  de  Henri  II,  il  n'est  question  que  d'un  Président.  Il  est  velu  de  velours  noir,  et  les  Généraux,  de 
satin  de  la  même  couleur.  (liegislre»,  t.  III,  p.  167.) 

"'  Les  Conseillers  se  nommaient  encore  Généraux  sur  le  fait  des  Aides  en  i  Sig.  Ils  étaient  vêtus  de  robes  rouges  d'écarlate ,  portant 
le  chaperon  sur  l'épaule ,  noir,  à  bourrelet.  (Ibid.) 

'"  Contrairement  à  un  usage  constant,  le  Greffier  civil  du  Parlement  n'a  transcrit  sur  les  registres  de  la  Cour  aucune  relation  des 
entrées  de  Charles  IX  et  de  la  reine  Elisabeth. 


36. 


284 


REGISTRES  DU  BUREAU 


robbe  iourree  de  menu  verd;  et  après  iuy,  le  premier 
huissier  aussy  seul,  portant  robbe  d'escarlatte,  ung 
bonnet  carré  de  drap  d'or,  fourre'  de  menu  verd 
épuré'*). 

Messieurs  les  six  Présidons  vcnoient  après,  vcsluz 
de  leurs  grandes  chappes  d'escarlatte ,  leurs  mortiers 
de  veloux  noir,  bandez  de  toilie  d'or,  en  la  teste,  ainsy 
qu'il  est  acccouslumé,  ayant  monsieur  m"  Christofle 
de  Thou,  premier  Président'-',  sur  l'espaulegaulclie 
de  sa  chappe  trois  petites  bandes  de  toilie  d'or,  à 
la  différence  des  aultres. 

A  leur  queue,  estoient  les  Presidens  des  En- 
quesles  et  Conseilliers,  tant  laiz  que  ecclésiastiques, 
avec  les  deulx  Advocatz  et  Procureur  gênerai  mar- 
chant au  milieu  desd.  advocatz,  tous  porlans  robbes 
d'escarlatte  et  chapperon  fourré  de  menu  verd. 

Ainsy  que  les  dcssusdictz  arrivoient  audict  lieu 
de  Sainct  Ladre,  montoientsur  l'eschaffault  cy  dessus 
mentionné,  pour  faire  leurs  harangues  au  Roy,  en 
toute  révérence  et  humilité,  près  et  autour  duquel 
esloit  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  son  frère  et 
Lieutenant  gênerai,  représentant  sa  personne  en  ses 
Royaulme  et  pays;  Monseigneur  le  duc  d'Alençon, 
aussy  son  frère;  Monseigneur  le  duc  de  Lorraine, 
son  beau  frère;  Monseigneur  le  prince  Dauphin'^', 
et  plusieurs  aultres  princes  et  grandz  seigneurs;  et 
bien  près  de  Sa  Majesté,  Monsieur  le  Président  de 
Biragues'*',  conseiller  en  son  Conseil  privé  et  ayant 
charge  des  Sceaulx  de  France,  accompaigné  des 
Maistres  des  Requestes  qui  estoient  en  quartier,  jus- 
ques  au  nombre  de  dix. 


[167.] 

Auquel  lieu ,  par  (^'  mond.  sieur  le  PrevOst  des  Mar- 
chans,  accompaigné  des  Eschevins,  suivy  de  la  plus- 
part  des  Conseillers,  fut  faicte  la  harangue  à  Sa 
Majesté (•''.  Et  faisant  icelle  ung  genoil  en  terre,  bai- 
sant les  clefz,  les  présenta  à  Sa  Majesté'^',  qui  les 
print  Iuy  mesmes  et  commanda  à  mond.  seigneur 
d'Anjou  les  faire  bailler  à  une  garde  escossoize  (*', 
qui  les  print  et  rapporta  tost  après  au  Bureau ,  dé- 
clarant que  le  Roy  les  renvoyoit  à  la  Ville,  se  con- 
fiant en  eulx  comme  ses  très  bons,  très  loyaulx  et 
fidelles  subjeclz. 

Ce  faict,  s'en  retournèrent  tous  lesd.  eslatz,  après 
avoir  faict  leurs  harangues,  au  mesme  ordre  qu'ilz 
estoient  venuz'"'. 

Peu  de  temps  après,  ont  commancé  à  marcher 
ceuix  qui  estoient  de  sa  maison  et  suitte  cy  après 
déclarez  :  assçavoir  Messieurs  les  Maistres  des  Re- 
questes, habillez  de  robbes  longues  de  veloux  noir, 
les  deux  huissiers  de  la  Chancellerye,  portans robbes 
de  veloux  cramoisy  viollet,  et  leurs  masses  au  poing, 
les  Grand  Audiencier  et  commis  du  ContreroUeur, 
vestuz  de  robbes  de  veloux  noir;  et  puis  estoit  le 
scel  du  Roy  en  son  coffret,  couvert  d'ung  grand 
crespiî,  posé  sur  ung  coissin  de  velours  pers,  semé 
de  fleurs  de  liz  d'or,  porté  par  une  haquenée  blanche 
caparassonnée  et  couverte  d'une  grande  housse  de 
veloux  trainant  en  terre,  toute  semée  de  fleurs  de  liz 
d'or,  lad.  hacquenée  conduicte  par  les  resnes  de 
sa  bride  par  deux  grands  lacquays  dudict  seigneur 
de  Biragues.  Et  à  costé,  estoient  à  pied  les  quatre 


<''  A  l'entrée  de  Henri  H ,  les  GrelFicrs  du  Parlement  portaient  à  leur  ceinture  des  écriloires  dorées  et  le  cbaperon  sur  l'épaule.  In- 
dépendamment de  la  robe  du  Greffier  civil ,  il  y  est  parlé  de  son  épitoge. 

'*'  Fils  aîné  d'Augustin  de  Thou  et  de  Claude  de  Marie,  Christophe  naquit  à  Paris,  en  octobre  i5o8.  Successivement  conseiller 
et  avocat  du  Roi  au  siège  de  la  Table  de  martire,  contrôleur  en  la  Chancellerie,  Echevin  et  Prévôt  des  Marchands  de  Paris,  il  fut 
pourvu  par  Henri  II,  l'au  i554,  de  l'une  des  charges  de  Président  au  Parlement  de  Paris  et  remplaça  Gilles  Le  Maistre  dans  celle 
de  premier  Président,  au  mois  de  décembre  iSCa.  Christophe  de  Thou  exerça  la  magistrature  suprême  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  le 
1"  novembre  i582.  Il  fut  inhumé  dans  l'église  Saint-André-dcs-Arts.  (Blanchard,  Les  Eloges  des  premiers  Presidens,  Paris,  i645, 
in-fol.,  p.  78.) 

I''  François  de  Bourbon,  fils  de  Louis,  duc  de  Monlpensier,  qualifié  prince  Dauphin  d'Auvergne  jusqu'à  la  mort  de  son  père 
(33  septembre  iSSa),  puis  duc  de  Montpensler,  mort  à  Lisieux,  dans  sa  cinquanlième  année,  le  4  juin  iSga. 

'''  René  Birago  ou  de  Birague,  né  ïers  iSog  à  Milan.  Il  s'attacha  au  service  de  François  I"  qui  le  créa  conseiller  au  Parlement 
de  Paris,  surintendant  de  la  justice,  président  du  Sénat  de  Turin.  Quand  les  sceaux  furent  enlevés  au  chancelier  de  L'Hôpital,  en 
1.170,  Charles  IX  les  confia  à  Birague  qui  les  conserva  jusqu'en  1578.  Il  fut  créé  cardinal  la  même  année  et  mourut  à  Paris  le 
ai  novembre  i583. 

'*'  «tParn  manque  dans  A. 

'•'  Far.  «harangue  à  Sa  Majesté,  dont  la  teneur  ensuictn  (B).  Cependant  le  texte  de  la  harangue  ne  se  trouve  pas  plus  dans  ce 
registre  que  dans  A,  mais  une  page  avait  été  conservée  blanche  pour  la  transcrire  (fol.  289  r°). 

f  «Ainsi  qu'il  est  accoustumén,  porte  la  relation  imprimée,  qui  supprime  les  six  lignes  suivantes. 

'")   Var.  «à  la  garde  escossoize»  (B). 

'')  Celte  dernière  phrase  se  trouve  dans  le  Registre  B,  et  non  dans  le  Registre  A.  L'imprimé  y  ajoute  :  <t excepté  ledict  seigneur 
Prévost  de  Paris,  qui  demoura  avec  le  Roy  pour  marcher  en  la  trouppo  des  Chevaliers  de  l'ûrdren  (fol.  45  r"). 


[i57i]  DE  LA  VILLE 

Ghauflfecires,  qui  tenoientles  couroyesdudict  sceau, 
nyans  les  testes  nues. 

Suyvant  icelluy  sccl,  marchoit  icelluy  seigneur 
Président  de  Birague,  vestu  d'une  robbe  de  veioux 
cramoisy  brun,  moûtë  sur  «a  muUe  enharnache'e  de 
veioux  et  couverte  d'une  housse  de  mesme  couleur  à 
frange  d'or,  ayant  autour  de  iuy  ses  lacquaiz;  et 
estoit  suivy  de  son  escuyer  etde  son  secrétaire  estans 
à  cheval. 

Quelque  espace  après,  suivoitles  Prévost  de  Mon- 
seigneur te  duc  d'Anjou  ,  acompaigné  de  ses  lieute- 
nant et  archers,  centchevaulx  legierssoubz  la  charge 
du  seigneur  de  MonstreuilC',  Grand  Prévost  de 
France, le  seigneur  deCamby,  cappitainedesguydes, 
suivy  de  ses  quatre  guydes,  entretenuz  à  la  suitle 
du  Roy. 

Après  vindreat  les  paiges  des  genlilzhommes  de 
la  Chambre,  cappi laines,  contes  et  autres  seigneurs; 
et  après,  ceulx  des  Chevalliers  de  l'ordre,  Mares- 
chaulx  de  France,  ineslez  ensemble,  montez  sur 
coursiers,  roussins,  chevaulx  d'Espaigne  et  Turqs, 
portant  en  leur  teste  les  ungs  les  armetz  et  lances 
de  leurs  maistres,  garnies  de  banderoHes,  et  les 
armetz  de  beaulx  et  riches  pannaches;  les  aullres 
portoient  morions  ayans  aussy  de  riches  pannaches, 
cl  aucuns  avoicnt  des  rudcHes  et  corseques;  lesd. 
chevaulx  fort  richement  enharnachez,  une  partie 
bardez  et  l'autre  parlie  caparassonnez,  mais  tous 
de  diverses  sortes,  se  rapportans  toutesfoiz  aux  ha- 
billemens  des  paiges  qui  estoient  dessus. 

Le  dict  seigneur  de  Monstreul,  Grand  Prévost 
de  France,  marciioil  après,  bien  monté  et  ann($,  et 
après  iuy  suivoienl  ses  lieulennns  de  robbe  longue 
et  de  robi)e  courte,  exemptz  et  archers,  iceulx  archers 
portans  hocquetons  d'argent,  à  cheval,  officiers  et 
sergens  de  lad.  Prevosté. 

Après  eulx,  estoient  les  cappilaines,  lieutenajis 
et  enseignes  de  la  garde  de  Monseigneur  le  duc 
d'Alençon,  frère  du  Roy,  fort  bien  armez  et  montez 
sur  grands  chevaulx,  richement  enharnachez  et  ca- 
parassonnez, suiviz  de  cinquante  six  archers,  com- 
prins  trois  exemptz;  tous  lesquelz  archers  vcsluz  de 
casaques  de  veioux  gris,  fort  richement  bandées  de 
passement  d'argent  et  de  soye  orenge. 


DE   PARIS. 


285 


Les  cappilaines,  lieutenantz  et  enseignes  de  la 
garde  de  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  aussy  fort 
bien  armez,  montez  sur  grands  chevaulx  fort  riche- 
ment enharnachez  et  caparassonnez,  suiviz  pareil- 
lement d'aultant  d'archers  et  exemptz,  les  archers 
vestuz  de  casaques  de  veioux  verd,  aussy  fort  riche- 
ment passementez  d'argent. 

Puis  marchoient  les  genlilzhommes  de  la  Cham- 
bre, et  avec  eulx  aucuns  grands  seigneurs;  puis  les 
Chevalliers  de  l'Ordre,  tous  richement  armez,  ayant 
cazaques  de  drap  d'or  el  d'argent,  et  fort  bien  mon- 
tez sur  grands  et  braves  chevaulx. 

Eulx  passez,  marchoit  le  conte  de  Maulevrier  sur 
ung  petit  cheval,  comme  lieutenant  de  Monsieur 
le  duc  de  Bouillon'^',  son  frère,  pour  son  absence 
et  malladye,  suivy  des  lieulenans  dud.  seigneur  de 
Bouillon,  et  des  cappilaines  des  gardes  des  Suisses 
de  Messeigneurs  d'Anjou  et  d'Alençon,  et  iceulx 
Suisses  du  Roy  et  de  mesdiclz  seigneurs  entremeslez 
par  reng,  les  ungs  parmy  les  autres,  chacun  d'eulx 
habillez  de  veioux,  ceulx  du  Roy  d'incarnat,  blanc  et 
gris,  ceulx  de  mond.  seigneur  [d'Anjou]  de  verd, 
blanc  et  noir,  et  ceulx  de  mond.  seigneur  d'Alen- 
çon de  gris,  blanc  et  orenge. 

Lesd.  Suisses  passez,  vindrent  les  haultz  bois  et 
trompettes,  sonnantz  de  leurs  instrumens,  revestuz 
et  habillez  de  veioux  rouge. 

Après,  les  poursuivans,  treize  Heraulx  d'armes  et 
le  Roy  d'armes ,  vestuz  de  leurs  cottes  d'armes. 

Suivant  eulx,  estoient  quatre  des  paiges  de  Mon- 
seigneur le  duc  de  Lorraine,  six  de  Monseigneur  le 
duc  d'Alençon,  six  de  Monseigneur  le  duc  d'Anjou, 
tous  fort  richement  habillez  et  montez  sur  grands 
chevaulx  excellenlz,  somptueusement  enharnachez 
et  caparassonnez. 

Marchoient  derrière  treize  des  paiges  du  Roy, 
estanlz  aussy  très  richement  vestuz  et  montez  sur 
aulcuns  des  grandz  et  plus  beaulx  chevaulx  de  la 
grande  Escuiryc,  fort  richement  enharnachez  et  ca- 
parassonnez. 

Puis  le  seigneur  du  Puizet,  escuyer  d'escuirye 
du  Roy,  portant  le  manteau  royal;  le  seigneur  du 
Rivau,  aussy  escuyer  d'escuirye,  qui  portoit le  chap- 
peau  royal;  le  troisième  estoit  le  seigneur  de  Beau- 


"'   Var.  nMonlerendn  en  cet  endroit  et  ci-dessous.  (Dans  l'imprinid,  fol.  û5  v°  el  46  r°.) 

'"  Henri-Robert  de  La  Marck,  duc  de  Bouillon,  prince  de  Sedan,  chevalier  do  l'Ordre,  gouverneur  de  Normandie,  capitaine  des 
Cent-Suisses  de  la  garde,  né  le  7  février  iSSg,  mort  le  3  décembre  i57'i  ;  son  frère  Charles-Robert  de  La  Marck,  comte  de  Mau- 
levrier, capitaine  des  Suisses  après  son  frère,  chevalier  de  l'Ordre  (3i  décembre  1578).  Il  prit  le  tilre  de  duc  de  Bouillon  après  le 
décès  de  sa  nièce,  Charlotte  de  La  Marck,  et  mourut  au  mois  do  septembre  i  623  ,  âgé  de  8i  ans.  (  Voir  le  P.  Anselme,  Hisl.  géneal. . 
l.  VII,p.  1 68-1 6g.) 


286 


REGISTRES  DU  BUREAU 


vau,  pareillement  escuyer  d'cscuirye,  portant  les 
gantelletz;  et  Monsieur  des  Roches,  premier  escuyer, 
l'armet  royal,  couvert  du  mantelet  royal  de  velours 
pers,  semé  de  fleurs  de  lis  d'or  traict,  fourré  d'her- 
mines et  couronné  d'une  grande  couronne  close.  Et 
estoient  tous  lesdictz  escuyers  richement  armez  et  ha- 
billez, et  leurs  chevaulx  capparassonnez  aussi  très 
richement. 

Après  marchoient  Messieurs  de  Dampviile'''  et  de 
Tavannes'->,  Mareschaulx  de  France,  aussy  très  ri- 
chement armez  et  parez. 

A  leurs  queues,  venoient  à  pied  les  sommeliers 
d'armes  du  Roy,  vestuz  de  veloux  des  couleurs  dud. 
seigneur. 

Et,  suivant  eulx,  le  cheval  de  parade  du  Roy, 
entièrement  couvert  d'ung  grand  caparassoii  de  ve- 
loux pers,  semé  de  fleurs  de  iiz  d'or  traict,  traynant 
en  terre.  Il  portoit  au  costé  droict  de  sa  selle  la 
masse  dud.  seigneur  Roy,  et  de  l'autre  costé  son 
estoc;  et  estoit  led.  cheval  mené  par  deux  escuyers 
d'escuirye  allant  à  pied,  ainsi  qu'il  est  de  coustume. 

Monsieur  le  conte  de  Charny'^',  Grand  Escuyer  de 
France,  marchoit  après,  armé  et  monté  sur  ung 
aultre  grand  et  brave  cheval  du  Roy,  couvert  de 
mesme  caparasson  que  led.  cheval  de  parade;  il 
portoit  en  escharpe  l'espée  de  parade  du  Roy  et  avoict 
aulcuns  des  aultres  escuyers  et  cavalcadours  à  pied 
auprès  de  luy. 

Monsieur  le  duc  de  Guyse'*',  Grand  Maistre  de 
France,  estoict  à  costé  à  main  droicte,  portant  son 
baston  de  grand  maistre. 

Le  Roy  ayant  devant  luy  l'ordre  dessusdict,  arriva 
à  la  porte  Sainct  Denys,  ou  il  feut  salué  d'ung  fort 
grand  nombre  dartillerye ,  tant  de  son  Arsenaq  que  de 
ladicte  Ville;  auquel  lieu  luy  fut  présenté  ung  ciel  de 
velours  pers,  semé  de  fleurs  de  lis  d'or  traict,  frangé 
de  mesme  et  fort  enrichy  de  broderye  dor, par  lesd. 
quatre  Eschevins,  lesquelz  le  portèrent  sur  Sa  Majesté 
depuis  ceste  porte  Sainct  Denys  jusques  devant  l'e- 


[1571] 

glise  de  la  Trinité;  duquel  lieu  jusques  devant  l'église 
Sainct  Leu  et  Sainct  Gilles  fut  porté  par  les  quatre 
gardes  delaDrapperie,qui  le  mirent  entre  les  mains 
des  quatre  maistres  Espiciers,  lesquelz  le  portèrent 
depuis  icelle  église  Sainct  Leu  et  Sainct  Gilles  jusques 
à  Sainct  Innocent,  oîi  les  Merciers  le  recourent.  Et 
depuis  le  délivrèrent  aux  Pelletiers  qui  le  portèrent 
jusques  devant  le  Chasteliet;  et  là  les  Bonnetiers  le 
vindrent  prendre  pour  en  faire  leur  debvoir  jusques 
à  Sainct  Denys  de  la  Chartre ,  oij  ilz  le  délivrèrent  aux 
Orfebvres,  qui  le  portèrent  jusques  à  Notre  Dame, 
et  encores  depuis  lad.  église  jusques  au  Pallais. 

Ledict  seigneur  Roy  estoit  armé  d'ung  harnois 
blanc  curieusement  poly,  gravé  et  enrichy,  et  parc 
par  dessus  d'ung  saye  de  drap  d'argent  frizé  d'ar- 
gent; le  reste  de  son  habillement  estant  de  mesme 
fort  sumptueux,  son  chappeau  de  toille  d'argent 
aussy  bordé  et  enrichy,  et  davantaige  garny  dung 
cordon  ou  y  avoict  grand  nombre  de  pierres  pré- 
cieuses d'inestimable  valleur,  avec  ung  pannache 
blanc  semé  de  grand  nombre  de  belles  perles;  estant 
monté  sur  ung  parfaictement  beau,  excellent  et  brave 
cheval ,  bardé  et  caparassonné  de  mesme  pareure  que 
son  saie.  Allant  Sa  Majesté  et  maniant  ledict  cheval 
fort  dextrement ,  ayant  devant  luy  ses  lacquaiz  ri- 
chement habillez,  et  escuyers  de  son  escuirye  estant 
à  pied,  vestuz  tous  d'une  pareure  de  veloux  cramoisy, 
enrichy  de  broderie  d'argent,  bottez  de  bottes  blan- 
ches, et  espérons  dorez. 

A  la  queue  desdictz  escuyers,  estoit  l'ung  de  ses 
portemanteaux,  et  après  Nambut'^',  huissier  de 
l'Ordre  et  de  la  Chambre  du  Roy,  et  Boisrigault, 
aussy  huissier  de  chambre,  habillez  de  robbes  de 
veloux  blanc,  portans  leurs  masses. 

Autour  de  Sa  Majesté  estoient,  sur  les  deux  costez, 
à  pied,  les  vingt  et  quatre  archers  de  la  garde  du 
corps,  avec  leurs  hallebardes  et  hocquetons  blancs, 
faictz  d'orfevrie,  aux  devises  du  Roy;  et  à  sa  dextre, 
ung  peu  sur  le  derrière  dudict  poisle,  estoit  Mon- 


C  Henri  I"  de  Montmoreucy,  comte  de  Damville,  puis  duc  de  Montmorency,  né  le  1 5  juin  i534  à  Chantilly,  maréchal  de  France 
en  1567,  connétable  en  décembre  iSgS,  mort  à  Ajjde  le  a  avril  i6i4. 

''I  Gaspard  de  Saulx-Tavanes,  fils  de  Jean  de  Sauh,  grand  écuyor  héréditaire  de  Bourgogne ,  et  do  Marguerite  de  Tavanes,  naquit 
à  Dijon  en  mars  1609,  fut  lieutenant  général  en  Bourgogne,  créé  maréchal  de  France  après  la  bataille  do  Moncontour  cl  mourut  au 
château  de  Sully  (Saone-et-Loire)  le  19  juin  1673. 

'')  Léonor  Cliahol,  comte  de  Charny  et  de  Buzançais,  fils  aîné  de  l'amiral  Cliabot  et  de  Françoise  de  Longvvy,  avait  été  créé 
l'année  précédente  grand  écuyer  de  I<"rance,  au  lieu  de  Claude  Goulfier,  duc  de  Roannais.  11  mourut  au  mois  d'août  1097. 

'*)  Henri  de  Lorraine,  troisième  duc  de  Guise,  dit  le  Balafré,  alors  âgé  de  vingt  ans.  Né  h  3i  décembre  t55o,  il  fut  assassiné 
au  ciiàteau  de  Blois  le  28  décembre  1 588. 

")  Philippe  de  Nambu,  huissier  de  la  Chambre  du  Roi  et  de  l'ordre  de  Saint-Michel,  fut  fait  huissier  de  l'ordre  du  Saint-Esprit  à 
rinstitution,  en  1578. 


[i57i] 

sieur  le  marquis  du  Maine''',  Grand  Chambellan  de 
France,  estant  très  richement  arme  et  veslu,  monté 
sur  ung  beau  grand  cheval,  enharnache'  et  caparas- 
sonné  de  mesme  [que]  son  habillement. 

Derrière  le  Roy,  près  de  luy,  estoient  mondict 
seigneur  le  duc  d'Anjou,  son  frère  et  Lieutenant 
gênerai,  et  Monseigneur  le  duc  d'Alençon,  aussy 
son  frère  à  coslé  de  luy,  à  main  gaulche,  pareille- 
ment excellentemenl  bien  et  richement  armez,  vestuz 
et  montez  sur  beaulx  et  braves  chevaulx,  très  somp- 
tueusement enharnachez  et  bardez. 

Aprèsesloicnt  Monseigneur  le  duc  de  Lorraine,  beau 
frère  du  Roy,  et  à  coste'  dé  luy,  aussy  à  main  gauche. 
Monseigneur  le  prince  Daulphin,  aussy  très  riche- 
ment armez,  vestuz  et  montez. 

Suyvoient  après  Messieurs  les  ducs  de  Nemours  ("■'', 
à  main  droicte,  et  d' Au  malle''),  à  main  gaulche,  qui 
estoient  semblablementbien  armez,  vestuz  et  montez; 

Messieurs  de  Merul'',  au  milieu,  ayant  Monsieur 
de  Thoré'^',  son  frère,  à  main  dextre,  et  Monsieur 
de  Candalle'®',  son  beau  frère,  à  senextre. 

Et  après  marchoicnt  Messieurs  les  contes  de  Retz 
et  de  Lanssac''',  cappitaines  des  deux  cens  Genlilz- 
hommes  de  la  Maison,  suiviz  de  leurs  compaignies 
desd.  deux  cens  Gentilzhommes,  fort  bien  montez, 
armez  et  caparassonnez,  tous  d'une  parcure,  et  qu'il 
faisoit  fort  bon  veoir. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


2S7 


Puis  marchoienl  Messieurs  de  Nançay(*',  le  vi- 
danie  duMansC-''  et  viconted'Auchy(i''),cappitaine  des 
gardes  du  Roy,  suiviz  des  archers  desd.  gardes,  es- 
tans  soubz  leurs  charges,  tous  bien  armez  et  montez. 

Et  le  seigneur  de  Chemauxt''),  Maistre  des  céré- 
monies, qui  alloit  et  venoit  pour  ordonner  tous  les 
ordres  cy  devant  déclarez,  estant  aussy  fort  bien 
armé  et  monté  sur  ung  grand  cheval ,  richement  en- 
harnache et  bardé. 

Et  en  cest  ordre,  compaignie  et  magniflîcence, 
Sa  Majesté  entra  en  ladicte  Ville  et  cité  de  Paris,  où 
il  fut  veu  par  les  habitans  d'icelle,  avec  une  joye  et 
allégresse  incroyable,  crians  à  haulte  voix  :  itVive  le 
noble  Roy  de  France tj,  et  luy  soubhaictant  tout  bon 
heur,  accroissement,  prospérité  et  longue  vie.  Et 
passant  par  la  porte  aux  Peinctres,  et  cheminant  par 
la  rue  Sainct  Denys  qui  se  va  rendre  au  Grand  Chas- 
tellet,  et  de  là  par  le  pont  Nostre  Dame,  print  grand 
plaisir  tant  aux  ouvraiges  et  devises  qui  estoient  aux 
arcs  de  Iriumphe  et  aullres  spectacles,  dont  cy  devant 
est  faict  mention,  qu"à  diverses  instrumentz  de  mu- 
sique qui  sonnoient  par  tous  lesd.  lieux,  lors  que  Sad. 
Majesté  passoit. 

Lequel,  parvenu  jusqu'à  la  porte  de  l'église  de 
Nostre  Dame,  descendict  pour  y  aller  faire  son  orai- 
son, comme  il  est  de  bonne  et  louable  coustume, 
et  avecques  luy  Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et 


'')  Charles  de  Lorraine,  marquis,  puis  duc  de  Mayenne,  fils  cadet  de  François,  due  de  Guise,  né  le  36  mars  i55/i ,  fut  pair, 
amiral  et  grand  chambellan  de  France,  dievalier  des  crdi-es  du  roi,  gouverneur  de  Bourgogne,  lieutenant  général  de  la  Ligue.  11 
mourut  à  Soissons  le  3  oclubre  1611. 

<*'  Jacques  de  Savoie,  duc  de  Nemours,  né  le  13  octobre  i53i,  à  l'abbaye  deVauluisant  (Youne),  colonel  général  de  la  cavalerie, 
mort  à  Annecy  (Savoie)  le  i5  juin  i585. 

'''  Claude  II  de  Lorraine,  duc  d'Aumale,  trorsième  fils  de  Claude  de  Lorraine,  comte  d'Aumale  et  premier  duc  de  Guise,  né 
en  i533,  tué  au  siège  de  la  Rocbelle  le  l 'i  mars  1573. 

'*'  Charles  de  Montmorency,  seigneur  de  Méru,  troisième  fils  du  connétable  Anne  de  Montmorency,  amiral  do  France,  créé  duc 
de  Damville  par  Louis  XIII,  en  septembre  1610,  mort  en  1613. 

!'l  Guillaume  de  Montmorency,  seigneur  de  Tlioré,  de  Dangu  et  de  Gandclus,  cinquième  fils  du  Connétable,  mourut  vers  iSgS. 

'*'  Henri  de  Foix,  comte  de  Candale,  avait  épousé,  par  contrat  du  13  juillet  )5G7,  Marie  de  Montmorency,  la  quatrième  des  sept 
filles  du  Connétable. 

('>  Sur  les  comtes  de  Reli  et  de  Lansac,  voir  ci-dessus,  page  i.'ig,  notes  3  et  li. 

(')  Gaspard  de  La  Châtre,  s'  de  Nançay,  chevalier  de  l'Ordre,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  de  Charles  IX,  était  capitaine 
de  l'ancienne  compagnie  des  gardes  du  corps  depuis  l'année  i568.  Né  vers  1 53g,  il  mourut  le  30  novembre  1676.  (Voir  le  P.  Anselme, 
t.  VU,  p.  368.) 

<•)  Nicolas  d'Angennes ,  soigneur  de  Rambouillet ,  vidame  du  Mans ,  gouverneur  de  Melz  cl  du  pays  messin ,  conseiller  d'Élat ,  lieu- 
tenant général  des  armées  des  rois  Charles  IX  et  Henri  III,  et  capitaine  des  gardes  jusqu'en  1687,  puis  capitaine  des  gentilshommes 
de  la  maison  de  Henri  III.  Il  vivait  encore  le  5  février  161 1,  âgé  de  81  ans.  [IiL,  l.  Il,  p.  iafi.) 

""'  Eusiache  de  Conflans,  vicomte  d'Ouchy,  chevalier  de  l'Ordre,  maréchal  général  des  camps  et  armées  du  roi  à  la  bataille  de 
Saint-Denis  (1567),  capitaine  des  gardes  en  1570,  mort  en  i5-]ti  sur  le  point  d'être  fait  maréchal  de  France,  dont  le  brevet  allait 
lui  être  expédié,  (Id.,  U'Vl,  p.  tliS.) 

'"'  Guillaume  Pot,  chevalier,  seigneur  de  Rhodes  et  de  Chemaut,  prévôt  et  maître  des  cérémonies  de  l'Ordre.  L'oflice  de  Grand 
maître  des  cérémonies  de  France  fut  créé  en  sa  faveur  par  Henri  III,  le  a  janvier  1687,  et  ne  sortit  pas  de  sa  maison.  Guillaume 
Pot  avait  épousé,  le  6  mai  1567,  Jacqueline  de  La  Châtre,  fille  de  Claude,  baron  de  la  Maisonforl.  (Voir  sa  généalogie  dans  Th.  de 
la  Thaumassière,  llitt.  <ln  Ren-y,  Paris,  1O89,  in-fol.,  p.  63C.) 


288 


REGISTRES  DU  BUREAU 


d'Alençon,  et  de  Lorraine,  prince  Daulphin  et  plu- 
sieurs aultres  princes  et  seigneurs  qui  raccompa- 
gnèrent en  ladicte  église'''.  Et  afiin  que  ce  pendant 
il  n'intcnint  quelque  desordre  ou  confusion  de  deux 
cens  gentilzhommes  et  quatre  cens  archers,  s'arres- 
terent  partie  sur  led.  pont  Noslre  Dame,  et  partie  du 
costé  du  Petit  Pont,  devant  l'Hostel  Dieu,  jusques  ad 
ce  que  le  Roy  fust  de  retour  de  lad.  église  et  passé 
en  la  rue  de  la  Callendre,  pour  aller  au  Pallais,  où 
il  entra,  accompaigné  desd.  princes  et  seigneurs  par 
le  grand  escallier  qui  conduict  en  la  Salle  des  Mer- 
ciers. Et  trouva  iediet  Palais  pare'  et  orné,  non  seul- 
lement  de  très  belles  et  riches  tapisseries,  mais  aussi 
de  plusieurs  singullaritez. 

Le  soir  en  la  grand  salle  dudict  Pallais,  fut  faict 
le  soupper  royal ,  oiî  Sa  Majesté  se  rendict  avec  aultres 
habitz  que  ceulx  de  ladicte  entrée,  ayant  la  robbe  et 
chausses  de  satin  quarnadin  f'^',  tout  faict  de  brode- 
rye,  couvert  de  perles;  icelle  robbe  fourrée  de  loups 
cerviers,  le  collet  parfumé,  le  bonnet  de  veloux  noir, 
garny  de  fort  riches  pierreries  et  d'une  plume  blan- 
che. Duquel  soupper  l'ordre  fut  tel  : 

A  i'eodroict  du  milieu  et  au  dessus  de  la  Table  de 
Marbre,  qui  est  à  l'un  des  boulz  de  ladicte  grand 
salle,  estoit  tendu  ung  dez  de  velours  perg,  semé  de 


[1671] 

fleurs  de  liz  d'or  traict,  soubz  lequel  fut  mise  la  chaire 
en  laquelle  Sa  Majesté  s'assist  pour  soupper.  A  sa 
main  dextre,  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  son  frère 
et  Lieutenant  gênerai;  ung  peu  au  dessoubz  de  luy. 
Monseigneur  le  duc  de  Lorraine,  son  beau  frère,  et 
Monseigneur  le  cardinal  de  Bourbon;  à  sa  main  gaul- 
che,  Monseigneur  le  duc  d'AUençon,  aussi  son  frère; 
ung  peu  au  dessoubz  de  luy,  Monseigneur  le  prince 
Daulphin.  Aud.  soupper  Monseigneur  le  duc  de 
Guyse  servit  de  son  estât  de  Grand  Maistre;.  . .  .(^> 
servit  de  Pannetier;  Monseigneur  le  duc  de  Nenioux 
d'Eschanson,  et  Monseigneur  le  marquis  du  Maine, 
d'Escuyer  tranchant;  et  fut  la  viande  portée  par  les 
Gentilzhommes  de  la  Chambre. 

Au  dessoubz  de  lad.  Table  de  Marbre,  à  main 
droicte,  tirant  jusques  à  la  porte  de  la  Salle  des 
Merciers,  fut  dressée  une  aultre  table  ordonnée  pour 
les  aultres  seigneurs,  Ambassadeurs  et  Chevalliers  de 
l'Ordre;  de  l'aultre  costé  de  lad.  salle,  à  main  gaul- 
che,  depuis  la  chambre  du  plaidoyer,  tirant  à  la 
Gliappelle,  pour  la  court  de  Parlement  et  aultres;  et 
à  l'opposile,  de  l'aultre  part,  depuis  la  porte  de 
ladicte  Salle  des  Merciers,  allant  contre  bas  vers  la 
porte  des  petitz'*'  degrez  dud.  Palais,  pour  ceulx  du 
Corps  de  la  Ville  (^>. 


CCCLXXXIX  [LXXVI].  —  [Remise  au  Roi  du  présent  de  la  Ville]. 

7  mars  1571.  (A,  fol.  iU5  r°;  B,  fol.  agi  r°.) 


Le  lendemain,  mondict  s''  Marcel,  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins,  avec  les  Procureur,  Receveur, 
Greffier  et  aullres  officiers  de  la  Ville,  furent  au  Pa- 
lais présenter  au  Roy  le  présent  qu'ilz  luy  avoient 
dédié  pour  recognoissance  de  l'honneur  qu'il  avoict 
pieu  à  Sa  Majesté  leur  faire,  le  suppliant  très  hum- 


blement qu'il  luy  pleust  d'avoir  celuy  aultant  ag- 
greable ,  comme  il  luy  estoit  offert  d'une  entière  dévo- 
tion de  la  part  de  ceulx  qui  estoient  près  d'immoler 
à  ses  piedz,  pour  son  service,  leurs  vies,  leurs  corps 
et  tout  ce  qui  estoit  en  leur  puissance;  que  le  Roy 
accepta  et  receut  de  bon  cueur,  demonstrant  mani- 


'''  Voici  le  passage  des  Registres  capilulaires  relatif  à  la  réception  de  Charles  IX  en  l'église  cathédrale  do  Paris  :  «Hodie  {ri°  martii) 
in  receplione  domini  nostri  Ilegis  et  prestatione  juramenti  ac  promtssionis  de  privillegiis  et  jifibus  ecclesie  per  evm  observandis  et  tuendis, 
proutfieri  solet  in  novo  et  jucundo  adventu  regwn  Francie  ad  dictam  ecclesiam,  dominus  a.  iquior  canonicu»  présent  feret  textum  Eian- 
gelii,  et  liber  dicti  juramenti  ac  promissionis  ejusdem  domini  nostri  Régis  reverendo  domino  Episcopo  Parisiensi  tradetur  per  dnmmum 
cantorem,  ac  omnia  et  tingula  preparabuntur  ad  decenter  et  honorijice  recipiendmn  eumdem  christianissimum  dominum  nostrum  Begem.  El 
linguli  domini  dicte  ecclesie  ac  ceteri  de  choro  huic  aderunt  cum  capisn.  (Archives  nat.,  LL  aSg,  fol.  46i  v°.) 

*''  On  Irouve  plus  communément  incarnadin,  qui  signifie  rouge  vif. 

P>  Blanc  dans  le  Registre  B  et  dans  l'imprimé.  11  n'y  en  a  pas  dans  le  Registre  A,  ce  qui  produit  quelque  confusion.  C'est  bien  le 
nom  du  panetier  qui  manque. 

'*'  fPelitzn  manque  dans  B. 

'''  Le  texte  imprimé  continue  ainsi  :  «Et  pour  ce  que  toutes  choses  portoient  faveur  à  coste  triomphante  et  joieuse  entrée,  furent 
faiclz  les  sonetz  qui  ensuivent,  tant  sur  la  beauté  du  jour,  qu'il  sembloit  que  les  astres  eussent  réservé  en  espargne  pour  plus  grande 
décoration  de  ceste  solemnité,  que  en  l'honneur  et  mémoire  d'icelle,  qu'il  a  semblé  ne  devoir  eslre  omis  en  ce  lieu)!.  Suivent  deux 
sonnets  d'A.  de  Baïf  (fol.  5o  v°  et  5i  v°),  et  deux  d'A.  Jamin  (fol.  5i  v°  et  62  r°). 


REGISTRES  DU   BUREAU   DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


ENTRÉE  DE  CHARLES  IX. 
7  —  Pièce  d'orfèvrerie  donnée  au  Roi  par  la  Ville  de  Paris. 


[i57i]  DE  LA  VILLE 

festemenl  qu'il  l'avoit  bien  agréable'''.  Duquel, 
comme  chose  mémorable,  na  semblé  impertinant 
faire  icy  quelque  mention. 

C'estoict  ung  grand  pied  d'estail,  soustenu  par 
quatre  daulphins,  sur  lequel  estoict  érige'  ung  cha- 
riot Iriumphant,  embelly  de  plusieurs  ornemens  et 
enrichissementz,  traynné  par  deux  lions  ayans  les 
armoiries  de  la  Ville  au  col.  Dans  ce  chariot  estoit  as- 
size  Cibeile,  mère  des  Dieux,  représentant  la  Royne, 
mère  du  Roy,  accompaignée  des  dieux  Neptune  et 
Pluton,  et  déesse  Junon,  representans  Messeigneurs 
frères  et  Madame  seur  du  Roy.  Geste  Cibeile  regar- 
doit  ung  Jupiter  représentant  nostre  Roy,  eslevé  sur 
deux  colonnes,  l'une  d'or  et  l'autre  d'argent,  ave<; 
l'inscription  de  sa  devise  :  Pietate  et  jcsticia  ,  sur  le- 
quel estoict  une  grande  couronne  imperialle,  souste- 
nued'ung  cosié  par  le  bec  d'un  aigle  posé  sur  la  crouppe 
d'ung  cheval,  sur  lequel  il  estoit  monté,  et  de  l'autre 
costé,  du  sceptre  qu'il  tenoict  et  comme  estant  deiflé. 

Aux  quatre  coings  du  subassement  de  ce  pied 
d'estail,estoient  les  ligures  de  quatre Roys,  ses  prédé- 
cesseurs, tous  porlans  le  nom  de  Charles,  asçavoir: 
Charles  le  Grand,  Charles  le  Quint,  Charles  sep- 
tiesme  et  Charles  huictiesme,  lesquelz  de  leurs 
temps  sont  venuz  à  chef  de  leurs  entreprinses,  et 
leurs  regne.s  ont  esté  heureux  et  prospères,  après 


DE   PARIS.  289 

plusieurs  affaires  par  eux  mises  à  fin,  comme  nous 
espérons  qu'il  adviendra  de  nostre  Roy. 

Dedans  la  frize  de  ce  pied  d'estail,  estoient  les  ba- 
tailles et  victoires  grandes  et  petites  par  luy  obtenues , 
le  tout  faict  de  fin  argent  doré  d'or  de  ducat,  cizelé, 
buriné,  et  conduict  d'une  telle  manufacture  que  la 
façon  surpassoit  l'estoffe  '"^h 

Au  devant  du  subassement  qui  porloit  le  chariot, 
estoit  escript  : 

FoGLIX   PROLE   PABENS,  QDALIS   BERECIKTBIA   HATER, 
InVEHITCR  CURRC  PHRtGIAS  TORRITA  PER  CREES, 
LoETA  DEDM  PARTD ,  CENTCH  COMPLEXA  NEPOTES. 

Et  sur  le  reply  du  siège  de  Cibeile,  estoit  escript  : 

MaCTE,  SEQI3EI<S   EXEHPLA    PATRCM,    sic   ITCn   AD  ASTRA. 

Et  près  de  Jupiter,  ceste  devise  : 

PlRCAM    EGO  StlBJECTIS,    DEBELLABOQDE  SDPERBOS. 

Et  près  de  Neptune,  représentant  Monseigneur  ie 
duc  d'Anjou  : 

Magna  tibi  magso,  Xeptdse,  potentia  ponto. 
Et  près  de  Pluto,  représentant  le  duc  d'Alençon  : 

Tertia  pars  nokdi  cessit  ditissima  diti. 
Et  près  de  Juno,  représentant  Madame,  seur  du 
Roy  : 

Me  QUOQIE   SCEPTRA  MANENT;   NIINO  SBII  TIBGCNCIILA  JoNO  <''. 

(Voir  planche  VIL) 


CCCXC  [LXXVII].  —  Pour  remettre  les  Corps  sainctz. 

7  et  8  mars  iSyi.  (A,  fol.  56  v°;  B,  fol.  56  v".) 


Le    mcrcredy,    septiesme  jour  de   Mars    mil  v' 
soixante  et  unze,  lendemain  de  la  joyeuse  et  ex- 


cellente entrée  du  Roy  en  sa  bonne  ville  et  cité  de 
Paris,  et  après  tant  de  triumphes,  manificences  et 


'''  Voici,  d'après  un  autre  documcnl  officiel  de  l'époque,  un  procès-verbal  plus  précis  de  la  remise  à  Charles  IX  du  présent  de  la 
Ville  :  f  Lequel  prescot  estant  dedans  son  estuy,  fut  porté  au  logis  du  Roy  en  son  Palais,  le  vu'  jour  de  mars  h.  v°  hxi;  auquel  lieu, 
en  sa  chambre,  en  la  présence  de  maisirc  François  Imbert  et  J.  Quetin,  notaires  au  Chastellel,  le  Prévost  des  Marchans,  accompa- 
(çné  desd.  Eschevins  et  dud.  Procureur  du  Roy  et  plusieurs  autres  grans  seigneurs  et  gentilshommes,  le  présenta  aud.  seigneur,  luy 
disant  :  trSire,  voiry  un  petit  présent  que  vos  bons  cytoyens  de  vostre  bonne  ville  de  Paris  vous  présentent  par  moy.  Nous  savons  bien 
rqu'il  n'est  tel  qu'il  vous  appartient;  mais  nous  vous  supplions  en  recompense  de  recevoir  noz  bonnes  volonlez  et  affection,  que  nous 
-vous  portons  et  porterons  nous  à  vostre  postérité,  avec  l'obéissance  qui  vous  est  dues.  Auquel  Prévost  des  Marchans  led.  seigneur  feist 
responce  qu'il  remercioit  sa  bonne  Ville  et  les  cytoyens  d'icelle  du  présent,  qu'il  recevoit  d'aussi  bonne  volonté  qu'il  .savoit  que  l'on  luy 
portoit  en  sadicte  Ville,  et  qu'il  le  trouvoit  très  beau,  et  qu'il  les  p -ioit  de  continuer  tousjours  l'affection  et  obéissance  comme  l'on  avoit 
l'aict  jusqu'à  ce  jour.  Ce  faict,.  il  commanda  de  le  serrer. i  {Extrait  des  dépenses  j'aitet  à  l'entrée  du  Roy  et  de  la  Royne  à  Paris ,  m  1571, 
publié  par  Cimber  et  Danjou,  Archives  curieuses  de  l'histoir.' de  France,  1"  série,  t.  VIII,  p.  367.) 

■''  Toute  celte  première  partie  de  la  description  de  la  pièce  d'orfèvrerie  offerte  au  roi  a  été  publiée  par  M.  Douët  d'Arcq,  avec  les 
Devin  et  marchés  passés  par  la  Ville  pour  l'entrés  de  Charles  IX  (R^vue  archéologique,  t.  V,  1 848 ,  2'  partie,  p.  665  ).  On  peut  voir  dans 
la  relation  imprimée,  fol.  5.3  v°,  un  dessin  de  ce  merveilleux  chariot.  Le  trait  un  peu  grossier  ne  reproduit  pas  le  fini  et  l'élégance 
de  l'orfèvr-^rie  de  cette  époque,  mais  il  donne  une  idée  nette  de  la  composition.  11  est  reproduit  dans  la  planche  Vit  ci-jointe. 

(')  La  remise  au  Roi  du  présent  de  la  Ville  fait  partie  de  la  relation  de  l'entrée  de  Charles  IX,  laquelle  ne  se  termine  pas  ainsi 
dans  le  texte  imprimé.  Son  auteur,  l'échevin  Simon  Bouquet,  la  fait  suivre  d'une  page  qui  sert  de  transition  entre  l'entrée  du  Roi  et 
celle  de  la  Reine.  Comme  elle  fournit  quelques  détails  intéressants  sur  les  préparatifs  de  cette  seconde  cérémonie,  nous  la  donnerons 
on  note  au  commencement  de  la  relation  de  celle-ci,  au  99  mars  suivant  (n°  CCCCII).  Dans  le  Registre  B,  il  y  a  une  page  blanche 
entre  la  description  du  chariot  offert  au  Roi  et  la  relation  de  l'entrée  de  la  Reine  (fol.  395  v°).  Dans  le  Registre  A,  les  deux  récits 
se  suivent  sans  aucune  interruption. 


37 


990 


REGISTRES  DU  RUREAU 


allégresses  faicles  en  lad.  Ville,  que  chacun  a  veues, 
grattiffications  faictes  à  son  peuple  de  l'heur  de  ses 
dernières  victoires,  délivrance  de  toutes  oppressions 
et  crainctes,  ensemble  de  son  heureux  mariage,  Sa 
Majesté,  sachant  que  tous  ces  biens  et  félicitez  ve- 
noient  de  Dieu,  prières  et  intercession  des  Sainctz, 
et  l'en  voullant  louer  et  remercier,  auroict  declairé 
à  Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans,  Poulin, 
Dauvergne,  Houquet  et  de  Cressé,  Eschevins  de  lad. 
Ville,  estans  près  de  Sad.  Majesté,  que  son  inten- 
tion et  désir  estoict  de  aller  le  landemain ,  huictiesme 
jour  desd.  mois  et  an,  en  l'église  Monsieur  Sainct 
Denys  en  France,  au  service  et  cérémonies  qui  se  y 
feroient,  pour  remectre  les  Corps  sainctz  de  lad. 
eglize,  qui  avoient  esté  descenduz  au  commancement 
des  derniers  troubles  et  guerres  advenues  en  ce 
royaulme,  soubz  prétexte  de  la  religion,  pour  la 
prospérité  desdictes  guerres. 

Ce  qu'il  leur  avoit  bien  voulu  dire,  à  ce  qu'ilz 
eussent  à  eulx  y  trouver,  en  la  compaignie  et  ordre 
accoustumée  en  tel  cas;  ce  que  Messieurs  auroient 
promis  faire.  Et  à  ces  fins,  auroient  incontinent  faict 
expédier  mandemens  à  Messieurs  les  Conseillers  et 
aux  cappitaines  des  archers,  arbaliestriers  et  har- 
quebuziers  de  ladicte  Ville,  cy  transcriplz  : 

«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  sept  attendant  huict  heures  du  matin, 
à  Sainct  Denys  en  France,  pour  nous  accompaigner 
au  service  qui  se  y  doibt  faire,  à  remonter  les  Corps 
sainctz,  là  ou  le  Roy  a  commandé  nous  trouver,  en 
la  manière  accoustumée.  Vous  priant  n'y  vouloir 
faillir. 

tf  Faict  au  Rureau,  le  septiesme  jour  de  mars  mil 

\'  LXXI.Tl 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aullres 
Conseillers  de  lad.  Ville. 

TCappitaine  des  harqucbuziers  de  lad.  Ville,  ne 
faillez  à  vous  trouver  demain ,  à  sept  heures  du  matin , 
à  Sainct  Denys  en  France,  avecq  quatre  personnes  de 
vostre  nombre  à  cheval,  ayant  chascun  leur  hoc- 
quelon  et  hallebarde,  pour  nous  accompaigner  au 
service  qui  se  doibt  faire  h  remonter  les  Corps  sainctz. 
Sy  n'y  faictes  faulte. 

«Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  septiesme  jour 
de  mars  mil  v"  Lxxi.n 

Semblables  mandemens  ont  esté  expédiez  aux 
aultres  cappitaines  desd.  archers  et  arbalestriers. 

Pour  satisfaire  au  contenu  cv  dessus,  messieurs  les 


[157,] 

Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Procureur,  Rece- 
veur et  Greffier d'icelle  Ville,  et  aulcuns  s"  Conseil- 
lers d'icelle  Ville,  c'est  assçavoir  led.  s'  Prévost  des 
Marchans,  avecques  sa  robbe  de  satin  my  partie  de 
cramoisy  et  de  tanné,  lesd.  s"  Eschevins  en  leurs 
i-obbes  miparties  ordinaires  et  myparties  {sic),  et 
led.  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  avecques  sa 
robbe  d'escarlatte,  led.  Receveur,  sa  robbe  d'ung 
camelot  de  soye  fourrée,  et  le  Greffier  avecques  sa 
robbe  mv  partie,  comme  Messieurs,  se  seroient  trou- 
vez ,  led.  jour  huictiesme  Mars,  en  lad.  ville  de  Sainct 
Denys  en  France,  en  la  maison  du  greffier  dud.  lieu; 
duquel  ilz  seroyent  partiz,  vestuz  de  leursd.  robbes 
de  livrées  dessus  déclarées,  et  allez  lesd.  trois  cap- 
pitaines et  leurs  gens,  jusques  au  nombre  de  douze, 
et  les  sergens  de  lad.  Ville  en  leurs  robbes  aussi  de 
livrée,  marchans  devant  eux,  en  lad.  église  Sainct 
Denys,  où  à  l'entrée  ilz  auroient  esté  receuz  avecq 
fort  grand  courtoisie  par  monseigneur  le  illustris- 
sime cardinal  de  Lorraine,  abbé  dud.  Sainct  Denys, 
accompaigné  de  monseigneur  le  cardinal  de  Pel- 
levé  et  aultres  evesques,  abbez  et  seigneurs.  Et  ce 
faict,  se  seroient  assis  au  premier  cœur,  aux  hauites 
chaizes,  du  costé  senestre,  vers  la  fin,  près  le  cœur 
et  maistre  autel.  Au  premier  lieu  et  dessus  les- 
quelles, estoient  Messieurs  des  Comptes  en  leurs 
robbes  ordinaires;  et  après  eulx.  Messieurs  de  la 
Court  des  Aydes.  Et  de  l'autre  costé,  estoient  Mes- 
sieurs de  la  court  de  Parlement,  vestuz  de  leurs 
robbes  et  chapperons  rouges,  et  lesd.  s"  des  Aydes, 
aussi  de  robbes  rouges  et  les  chapperons  noirs  à 
longues  cornettes,  hors  mis  les  deux  Presidens  desd. 
Aydes,  qui  avoient  robbes  de  velours  noir. 

Et  d'aultant  que,  incontinant  après  que  niesd. 
sieurs  eurent  pris  leurs  places  de  sceance  en  lad. 
église,  les  Generaulx  des  Monnoyes  arrivèrent,  les- 
quelz  se  mirent  au  dessus  de  mesd.  sieurs,  entre 
Messieurs  des  Aydes  et  le  Corps  de  ladicte  Ville,  en- 
cores  que  auparavant  l'on  n'eust  accoustumé  de  voir 
èsd.  assemblées  les  Presidens  et  Conseillers  de  lad. 
Chambre  des  Monnoyes,  mesd.  s"  adviserent  en- 
voyer m' Claude  Perrot,  Procureur  du  Roy  el  de  lad. 
Ville,  par  devers  Messieurs  les  Presidens  elgens  du 
Roy  de  lad.  Court,  pour  leur  remonsirer  l'entre- 
prinse  que  faisoient  lesd.  Conseillers  desd.  Mon- 
noyes, et  comme  pour  l'honneur  de  lad.  Ville  et  le 
lieu  que  tenoient  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins en  icelle,  ilz  ne  pouvoient  souffrir  lad.  en- 
treprinse,  et  qu'ayantz  faict  serment  es  mains  du 
Roy  de  garder  les  droictz  et  preeminances  <pii  ap- 


[i57i] 

partienneut  à  lad.  Ville,  ilz  n  endureroient  que  led. 
Corps  des  Monnoyes  les  précédas!  en  allant  à  la  pro- 
cession ,  et  que  led.  s'  Procureur  les  supplioit  de  y 
vouUoir  promptement  pourveoir'''. 

Ce  qui  lut  faict.  Et  fut  dict  par  mesdictz  seigneure 
de  la  Court  et  gens  du  Roy  aud.  s'  Procureur  qu'ilz 
trouvoient  aussi  estrange  que  lesd.  sieurs  de  lad. 
Ville  la  séance  que  pretendoient  lesd.  Generaulx  des 
Monnoyes ,  lesquelz  n'avoient  accoustume'  de  se  trou- 
ver en  telz  actes,  et  que  s'ilz  estoicnt  à  Paris,  qu'ilz 
leur  envoyeroient  faire  commandement  de  sortir  et 
vider  de  leurs  places;  mais  que  le  Roy  y  estant  et 
pour  Sa  Majesté  le  s''  de  Chemaut,  grand  Maistre 
des  Cérémonies,  que  led.  s'^  Procureur  debvoyt  s'a- 
dresser à  luy  et  en  faire  instance.  Ce  que  ayant  esté 
rapporte  à  mesd.  sieurs,  ilz  deppulerent  incontinant 
monsieur  de  Dampont,  l'ung  desd.  sieurs  Eschevins 
et  led.  Procureur,  pour  faire  entendre  aud.  s'  de 
Chemaut  la  resoUution  de  Messieurs  de  la  Court,  et 
comme  ilz  n'esloient  délibérez  de  laisser  entreprendre 
sur  lad.  Ville  lesd.  Generaulx,  et  qu'il  eusl  à  y  pour- 
veoir,  ou  bien  à  en  advertir  le  Roy,  pour  obvier  à 
toute  confusion  et  desordre. 

Ce  qu'il  alla  incontinant  faire  et  exécuter.  Et  ayant 
de  tout  led.  différend  instruict  et  adverty  Sad.  Ma- 
jesté, en  entrant  au  cœur,  par  l'advis  desd.  sieurs 
Presidens  de  la  Court  et  gens  du  Roy  d'icelle,  après 
avoir  ouy  mond.  s'  Marcel,  Prévost  des  Marchans,  et 
led.  s'  Procureur  contre  le  s'  Faulchet  '■'',  Président 

desd.  Monnoyes  et  m" W  Dan,  General  en 

icelles,  Sad.  Majesté  ordonna  audict  s'  de  Chemaut 
que  l'on  ne  innovast  rien  et  que  à  lad.  Ville  il  fit 
garder  son  rang  de  séance,  sans  préjudice  des  droiclz 
de  lad.  Chambre  desd.  Monnoyes  en  aultre  endroicl. 
Dont  led.  s'  Perrot  demanda  acte  aud.  s'  de  Che- 
maut pour  lad.  Ville. 

Ayant  esté  quelques  temps  en  ce  lieu ,  mond.  sei- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


201 


gneur  le  cardinal  et  lesd.  sieurs  evesques  et  religieux 
allèrent  attendre  Sa  Majesté  à  l'entrée  de  la  porte 
de  lad.  église,  laquelle  arrivée,  led.  seigneur  cardinal 
de  Lorraine  auroit  receue,  luy  faisant  une  fort  longue 
harangue,  et  icelle  achevée,  auroient  commancé  à 
chanter  le  Te  Dettm  en  la  manière  accoustumée  à 
telle  ceremonye.  Et  de  là  seroit  allé  Sad.  Majesté  au 
second  cœur  d'icelle  église,  allant  devant  luy  ses 
trompettes  sonnans  et  les  cent  Gentilzhommes  de  sa 
maison,  ayans  chascun  leur  becq  de  faulcon. 

Et  quelque  temps  après,  seroient  allez  à  la  pro- 
cession qui  a  esté  faicte  à  l'entour  du  cloistre,  en 
l'ordre  qui  s'ensuict  : 

Premièrement,  marchoienl  les  retligieulx  dudict 
Sainct  Denys,  avecq  leur  croix  ordinaire; 

Après  suy voient  les  sieurs  evesques,  portans  les 
Corps  saiuclz,  assçavoir  :  sainct  Denys,  sainct  Rus- 
ticq  et  sainct  Eleuthere  ; 

Après  alloient  les  heraulx  du  Roy,  vestuz  de  leurs 
cottes  d'armes; 

Les  quatre  Ambassadeurs,  assçavoir  d'Espaigne, 
W; 

Messieurs  les  Cardiuaulx  de  Pcllevé,  d'Aist(*\  de 
la  maison  de  Ferrare,  de  Bourbon,  de  Guyse,  allans 
deux  à  deux; 

De  Lorraine,  faisant  l'office  seul; 

Monsieur  de  Guyse,  Grand  maistre,  ayant  le  bas- 
ton,  seul; 

Monsieur  le  prince  Daulphiu,  portant  la  main 
de  Justice; 

Monseigneur  le  duc  d'Alençon,  portant  le  sceptre; 

Monseigneur  le  duc  d'Anjou ,  portant  la  couronne  ; 

Le  Roy; 

Monsieur  d'Aumalle; 

Monsieur  de  Nevers,  suivy  de  plusieurs  aullres 
seigneurs. 

Suyvant  laquelle  déclaration  de  la  volunté  du  Roy 


")  Un  conflit  de  préséance  de  même  nature  avait  failli  se  produire  déjà  à  une  cérémonie  antérieure,  entre  la  Ville  et  l'Université. 
On  ne  l'avait  évité  que  par  l'altstcntion  volontaire  du  Corps  de  la  Ville.  (Voir  ci-dessus,  p.  56,  note  T).) 

'*'  Claude  Fauchet,  l'un  des  plus  savants  magistrats  du  nvi'  siècle,  né  le  3  juillet  i53o,  mort  à  Paris  en  i6oi.  Les  archives  de 
la  Cour  de»  Monnaies  contiennent  sur  ce  personnage  un  grand  nombre  de  documents,  parmi  lesquels  nous  citerons  seulement  une 
requête  qu'il  adressa  à  la  Chambre  des  Monnaies  à  Toure,  pour  dire  réintégré  en  sa  charge  de  premier  Président,  dans  laquelle  il 
raconte  sa  vie  depuis  la  journée  des  Barricades  jusqu'en  1591.  Elle  est  classée  au  9  juillet  iSgi.  (Archivet  nat.,  Z'""  556.)  Claude 
Fauchet  fut  inhumé  en  l'église  Saint-Germain-l'Auierrois. 

i'J  Le  prénom  est  en  blanc  dans  A  et  dans  B. 

(')  Les  trois  autres  no  sont  indiqués  ni  dans  A  ni  dans  B. 

'"  H  s'agit  du  cardinal  d'Esté.  Louis  d'Esté,  cardinal  de  Ferrare,  archevêque  d'Auch,  était  fils  d'Hercule  II,  duc  de  Ferrare,  et 
de  Renée  de  France,  fille  du  roi  Louis  XII.  Il  naquit  le  a5  décembre  i538,  et  fut  à  l'âge  de  dix  ans  créé  par  le  pape  Paul  III  coad- 
juleur  de  l'évêché  de  Ferrare.  Henri  II  le  nomma  â  l'archevêché  d'Auch,  et  Pie  IV  l'éleva  au  cardinalat  en  i56i.  Il  vint  deux  foi» 
i-n  qualité  de  Légat  en  France,  sous  les  règnes  de  Charles  IX  et  de  Henri  III,  se  trouva  aux  Etats  de  Bloi»  en  1 576,  et  fut  protec- 
teur des  affaire»  de  France  en  cour  de  Rome.  Sa  mort  survint  dans  cette  ville,  le  3o  décembre  i586. 


292 


REGISTRES  DU  BUREAU 


cy  dessus ,  mesd.  s"  de  la  Ville,  les  Procureur,  Gref- 
fier, Receveur  et  Conseillers  d'icelle  marchèrent  in- 
continant  en  lad.  procession,  après  nos  seigneurs 
des  Comptes,  et  deux  à  deux,  du  costé  senestre,  la 
court  de  Parlement  et  des  Aydes,  tenant  le  dextre, 
sans  que  iesd.  Generauk  desd.  Monnoyes  se  ingé- 
rassent de  les  troubler  ny  empescher  en  leur  ordre 
de  séance  dedans  l'église;  au  contraire,  au  retour 
de  lad.  procession,  Iesd.  Generaulx  des  Monnoyes 
se  retirèrent  sans  ouyr  la  messe  ne  veoir  les  céré- 
monies qui  furent  grandes  et  belles.  Et  fut  rap- 
porté à  mesd.  sieurs  que  on  leur  ferma  la  porte 
du  cueur. 

Et  ladicte  procession  faicte,  led.  s'  cardinal  de 
Lorraine  célébra  la  saincte  messe  à  diacre  et  soubz 
diacre. 


[i57i] 

Après  laquelle  dicte  et  celebrëe  et  ayant  le  Roy 
faict  ses  oraisons,  luy  fut  posée  sa  couronne  royalle 
sur  son  chef  et  mis  en  sa  main  dextre  son  sceptre, 
et  en  l'autre  la  main  de  Justice,  et  en  cest  estât  et 
ordre,  suyvit  Iesd.  Corps  sainctz;  et  furent  portez, 
posez  et  remis  au  lieu  où  ilz  ont  accoustumé  d'estre, 
avecq  fort  grande  humilité  et  révérence,  oiî  furent 
priez  seuUement  trois  de  Messieurs,  comme  trois  de 
toutes  les  Courtz,  pour  assister  derrière  le  grand 
autel  à  voir  remonster  Iesd.  Corps  sainctz.  Et  fit  lad. 
semonce  le  s'  de  Chemaut. 

Et  ce  faict,  après  les  prières  et  grâces  sur  ce  =en- 
dues,  chascun  se  retira,  après  avoir  toutesfois  p.ins 
congé  par  mesd.  sieurs  du  Roy,  de  la  Roy  ne  et  de 
la  Royne  mère,  qui  assistèrent  à  lad.  messe  et  ser- 
vice'''. 


CCCXCI  [LXXVIII].  —  Deffences  alx  gaigne  deniers  [de  porter  épe'es  ou  dagues.] 

10  mars  1571.  (A,  foi.  57  v";  B,  fol.  60  v".) 


De  par  ks  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Viîk  de  Paris. 

rt  On  faict  deffences  à  tous  gaignes  deniers ,  desbar- 
deurs  de  boys,  chartiers  et  crocheteurs,  frequentans 
les  portz  de  ladicte  ville,  de  porter  en  cested.  ville 


et  faulxbourgs  aulcunes  espées  et  dagues.  Et  ouitre 
sont  faicles  deffences  à  toutes  personnes  de  mettre 
sur  les  portz  et  quaiz  d'icelle  ville  aulcunes  peaulx, 
boues  ni  immondices,  sur  peine  d'amende  arbitraire, 
(t Faict  au  Bureau,  le  dixiesme  jour  de  Mars  mil 

v"  LXXI.  V 


GGCXCII  [LXXIX].  —  Procession  generalle. 

11  mars  1571.  (A,  fol.  57  v°;  B,  fol.  61  r".) 


te  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  six  attendant  sept  heures  du  matin, 
en  l'Hosiel  de  ceste  Ville,  pour  nous  accompaigner 
à  aller  à  la  procession  generalle  qui  se  fera  de  l'é- 
glise Noslre  Dame  de  Paris  en  l'église  de  la  Saincte 
Chappelle,  où  assistera  le  Roy  en  personne.  Vous 
priant  n'y  vouUoir  faillir. 

(t Faict  au  Bureau,  le  x""'  jour  de  Mars  m.  V  lxxi. 

tLcs  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres.n 


Semblables  mandemens  ont  esté  expédiez  et  en- 
volez à   messieurs   les  aultres   Conseillers  de  lad. 

Ville  (2). 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  lisckevins 
de  la  VUle  de  Paris. 
tSire  Jacques  Kerver,  Quartcnier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  appeller  deux 
notables  bourgeois  de  vostre  quartier,  et  vous  trou- 
vez tous  demain,  à  six  attendant  sept  heures  du  ma- 


''1  Après  la  cérémonie,  le  Corps  de  la  Ville  se  réunit  pour  un  banquet  qui  eut  iieuà  Saint-Denis,  otdonl  le  menu,  fourni  en  partie 
par  Guillaume  Pelle,  pâtissier  ordinaire  de  la  Ville,  nous  a  été  conservé  avec  les  pièces  de  cbmptabilité  des  dépenses  extraordinaires 
de  la  Ville.  Il  se  composait  de  «trois  platz  de  gobetz  feuilletez;  trois  postez  do  brochet  on  façon  de  veau  ;  trois  tourtes  italliennes  feuil- 
letées; trois  pastez  de  grenoullcs;  trois  pastez  de  saulmon;  trois  pastez  de  truicte;  trois  pastez  do  marçouyn;  trois  paslez  do  turbot; 
trois  paslez  de  greuault;  trois  tourtes  de  pomme  de  capandu  trois  gasteaux  feuilletez;  trois  platz  degauffres;  trois  platz  de  petit  mes- 
tier;  trois  platz  de  biscuit;  trois  tartes  seiches;  trois  tourtes  feuillades;  trois  tourles  de  pigeonsr.  Chaque  article  est  coniplo  invaria- 
blement à  12  sous  tournois,  et  le  total  s'élève  à  10  livres  4  sous.  (Archives  nat.,  H  ao65'.) 

'•'  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 


[,57i] 

tin,  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  pour  nous  accompai- 
gner  à  aller  à  la  procession  generalle,  qui  se  fera 
de  l'cglise  Nostre  Dame  de  Paris  en  l'église  de  la 
Saincte  Chappelle,  où  assistera  le  Roy  en  personne. 
Si  n'y  faictes  faulte. 

ffFaict  au  Bureau,  le  \'  jour  de  Mars  mil  \' 
soixante  unze.  ^ 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  aultres 
Quarteniers  de  lad.  Ville  W. 

De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tM*  Robert  Danès,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  commandement  aux  bourgeois  de  voslre  quar- 
tier de  lendre  lappisserye  devant  leurs  maisons,  par- 
devant  lesquelles  la  procession  generalle  qui  se  fera 
le  jour  de  demain,  où  assistera  le  Roy  en  personne, 
doibt  passer.  Et  n'y  faictes  faulte. 

«Faicl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dixiesme  jour 
de  Mars  mil  v'  lxxi.^i 

Pareilz  mandemeniz  ont  esté  expédiez  à  Guerrier 
et  à  Perrot. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez 
vous  demain,  à  six  heures  du  matin,  devant  l'Hostel 
d'icelle  Ville,  avecq  trente  personnes  de  vostre 
nombre,  garniz  de  leurs  hallebardes  et  vestuz  de 
leurs  hocquelons  de  livrées,  pour  nous  accompaigner 
à  aller  à  la  procession  generalle,  qui  .se  fera  de 
l'église  Nostre  Dame  de  Paris  en  l'eglisc  de  la 
Saincte  Chappelle,  où  assistera  le  Roy  en  personne, 
et  donner  ordre  qu'il  n'y  soict  faict  aulcun  desordre 
ou  tumulte. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  29? 

rt Faict  au  Bureau,  le   dixiesme  jour   de   Mars 
mil  v""  Lxxi'"^'.» 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  arbales- 
triers  et  harquebuziers  de  lad.  Ville. 

Suyvant  la  volunté  du  Roy  et  les  mandemens  cy 
dessus,  mesd.  s"  les  Prévost  des  Marchans,  Esche- 
vins, Procureur,  Receveur,  Greffier,  Conseillers, 
Quarteniers  et  bourgeois  de  lad.  Ville,  ou  aulcuns 
d'iceulx,  sont  partiz  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  le 
dimanche,  unzeiesme  jour  du  présent  moys,  environ 
l'heure  de  huict  heures  du  matin,  et  sont  allez,  es- 
tantz  mesd.  sieurs  Greffier  et  Procureur  vestuz  de 
leurs  robbes  de  livrées,  lesd.  archers,  arquebuziers , 
arballestriers  et  sergens  de  lad.  Ville,  marchans  de- 
vant eulx,  en  l'église  Nostre  Dame  de  Paris  (^',  et  de 
ce  lieu  en  l'église  de  la  Saincte  Chappelle;  de  la- 
quelle ilz  sont  partiz  en  ordre  de  procession,  en- 
viron une  heure  de  rellevée'*',  et  sont  retournez  en 
lad.  église  Nostre  Dame,  marchans  devant  les  gens 
d'église,  mesmes  aulcuns  evesques  porlans  les 
sainctes  relicques.  Messieurs  les  Cardinaulx  de 
Guyse,Pellevé,de  Lorraine  et  de  Bourbon,  l'evesque 
de  Paris  faisant  l'office,  les  cent  gentilzhommes,  le 
Roy,  Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et  d'Alençon 
frères  du  Roy,  duc  de  Guyse  et  plusieurs  aultres 
princes,  princesses,  seigneurs  et  dames;  puis  après, 
Messieure  de  la  court  de  Parlement,  du  costé  dextre, 
et  de  l'aultre  costé,  Messieurs  des  Comptes  et  de  lad. 
Ville.  En  laquelle  église  fut  dicte  et  célébrée  la  saincte 
messe  par  led.  sieur  evesque  de  Paris,  en  la  ma- 
nière en  tel  cas  accoustumée,  estans  assis  mesd.  S" 
de  la  Ville  es  haultes  chaises  de  lad.  église,  du 
costé  senestre,  tirant  vers  le  principal  autel.  Et  après 
la  messe  dicte,  mesd.  sieurs  allèrent  reconduvre  les 


t')  Ces  (Icuï  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'''  L'original  de  ce  mandement,  adressé  au  capitaine  des  archers,  se  trouve  avec  des  Acquitê  du  Domaine  {Archives  nat.,  H  2o65*). 

'''  La  procession  est  annoncée  en  ces  termes  dans  le  Registre  capitiilaire,  à  la  date  du  samedi  lo  mars  :  mCratùna  die  fiel  processio 
generali»  ad  Sacram  Capellam  regatis  Patatii,  reveriura  ad  eccletiam  Pariiieniem ,  in  qua  celebrabitur  missa  solemnis  per  reverendum 
dominum  epiicopum  Paritiement,  cui  asiùlent  domini  succentor  et  Fiiucqttel  ad  Evangelium  et  Epislolam.  Et  comparebunt  hora  octava 
taane  cum  capi»  omnet  eccle»ie  capitula  tuhdite,  juxta  intentionem  et  d^votionem  »ereni$simi  et  chrislianissiini  domini  liegi»,  ad  exorandum 
Deum  eique  gratiai  agendum  de  prospéra  et  felici  tuccetm  domini  nostri  Régis  et  Régine,  ejusque  consortis.  (Archives  nat.,  LL  260, 
p.  467.) 

("  L'auteur  d'un  journal  contemporain,  Jehan  de  La  Fosse,  curé  de  Saint-Barthélémy,  signale  le  relard  du  Roi  et  un  incident 
(|ui  troubla  un  instant  la  cérémonie  :  «A  la  vérité  le  Roy  fut  tardif  d'assister  à  lad.  procession,  et  de  faict  il  estoit  plus  de  deux 
heures  d'après  midy,  dont  le  peuple  se  formalysa;  loutesfois  le  Roy  n'cstoil  des  paresseux  à  la  messe.  Durant  ceste  procession,  il  y 
cust  un  page  de  M.  de  Guise  qui  fusl  frappé  par  un  archer,  dont  estant  adverty  led.  s'  de  Guise  chercha  led.  archer,  et  l'ayant  trouvé 
en  service,  en  la  présence  de  plusieurs,  le  fil  mettre  à  genoux  et  commanda  à  son  paye  de  luy  rendre  ce  qui  luy  avoit  preste,  de  sorte 
(|ue  le  page  donna  aud.  archer  deux  petits  soulIleLs,  puis  M.  de  Guise  le  souffleta  avec  son  ganln.  {Journal d'un  curé  ligtieur  de  Paris, 
publié  par  E.  de  Barlhûlemy,  Paris,  Didier,  i865,  in-ia,  p.  127.) 


39â 


REGISTRES   DU   RUREAU 


Sainctes  relicques  en  lad.  église  de  lasaincte  Chap- 
pelle,  seulz,  et  non  le  Roy  ne  lesd.  court  de  Parle- 


[157.] 

ment  ne  Chambre  des  Comptes.  Et  de  retour,  allè- 
rent disner'"'. 


CCCXCIII  [LXXX].  —  [Convocations  à  une  assemblée  pour  le  lendemain.] 

ja  mars  1671.  (A,  fol.  Sgv";  B,  fol.  65  v°.) 


t  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  deux  heures  de  rellevée,  en  la  grand 
salle  de  THostel  de  ceste  ville  de  Paris,  en  l'assem- 
blée generalle  qui  se  y  fera,  pour  entendre  la  der- 
nière resolution  et  volunté  du  Roy,  touchant  les 
vi'  H.  livres  que  Sa  Majesté'  demande  à  lad.  Ville. 
Vous  priant  n  y  voulloir  faillir. 

trFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  xn""  jour  de 
Mars  M.  v'lxxi. 

ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  voslres.n 

Semblables  mandemens  ont  este'  envolez  à  mes- 
sieurs les  autres  Conseillers  de  lad  Ville  (^'. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevim 
de  la  Ville  de  Paris. 
(cSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  appeliez  quatre  notables 
bourgeois  de  vostre  quartier,  autres  que  de  Messieurs 
des  Courtz  souveraines,  parce  qu'ilz  sont  priez  en 
corps  èsd.  Cours,  et  vous  trouvez  tous  demain,  à 
deux  heures  de  rellevée,  en  la  grand  salle  de  l'IIostel 
d'icelle  Ville,  en  Tassemble'e  generalle  que  se  y  fera, 
pour  entendre  la  dernière  resolution  et  volunte'  du 


Roy  touchant  les  vi'  m.  livres,  que  Sa  Majesté'  de- 
mande à  lad.  Ville.  Sy  n'y  faicles  faulte. 

ttFaict  au  Rureau,  lexii' jour  de  Mars  ».  v'  lxxi.d 

Pareilz  mandemens  ont  été  envoiez  aux  autres 
Quarleniers  de  lad.  Ville  '^'. 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  Chap- 
pitre  et  convens  de  lad.  Ville; 

Messieurs  l'Evesque  de  Paris; 

Le  Chapitre  de  Paris; 

Les  relligieux,  abbé  et  couvent  de  Saincte  Gene- 
viefve; 

Les  relligieux,  abbé  et  couvent  de  Sainct  Victor; 

Les  relligieux,  abbé  et  couvent  de  Sainct  Ger- 
main des  Prez; 

Les  relligieux,  prieur  et  convent  des  Chartreux; 

Messieurs  les  relligieux,  prieur  et  convent  de  Sainct 
Ladre; 

Les  relligieux,  abbé  et  convent  de  Sainct  Ma- 
gloire ; 

Les  relligieux,  prieur  et  convent  de  Sainct  Mar- 
tin des  Champs; 

Les  relligieux  prieur  et  convent  des  Celestins  '*'. 


CCCXCIV  [LXXXI].  —  Assemblée  [touchant  les  vi*^  m.  livres.] 

i3  mars  157».  (A,  fol.  60  r";  B  ,  fol.  66  r°.) 


Du  mardy,  treiziesme  jour  de  Mars  l'an  mil  v"  lxxi. 

En  assemblée  generalle  faicte  en  la  grand  salle  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  les   Courtz  souveraines.  Corps,  Collèges   et 


communaultez,  avec  les  Quarteniers  et  quatre  no- 
tables bourgeoisde  chascun  quartier,  pour  entendre 
la  dernière  resolution  et  volunté  du  Roy  touchant 
les  VI'  M.  livres  que  Sa  Majesté  demande  à  lad.  Ville, 
sont  comparuz  : 


Cl  trAu  logis  de  feu  mons'  Du  Mouiin?>,  comme  c'était  l'usage  pour  les  olFiciers  de  la  Ville,  à  l'issue  des  processions  faites  à  Notre- 
Dame.  Parmi  les  pièces  de  comptes  du  Domaine  de  la  Ville  pour  l'année  1571,  se  trouve  un  mandement  au  Receveur,  François  de 
Vigny,  de  payer  95  livres  4  sous  6  deniers  à  Pierre  Beaudieu,  maître  queux  à  Paris,  pour  ria  despense  d'ung  disner  faict  au  Cloistre 
Nostre  Dame,  au  logis  de  feu  monsieur  Du  Moulin,  en  son  vivant,  Procureur  de  lad.  Ville,  le  xi' jour  de  mars»,  v'  lxxi,  à  cause  de 
la  procession  générale  led.  jour  faicte ,  etc.  v.  Ce  mandement  est  daté  du  6  décembre  1 57 1 .  A  celte  pièce  est  annexé  l'état  des  b partyes 
fournies  par  led.  PierroBaudieun.  On  n'y  voit  que  du  poisson.  Le  menu  peut  être  complété  à  l'aide  d'une  autre  pièce  jointe  aux  pré- 
cédentes, le  relevé  des  pâtisseries  consommées  dans  le  même  banquet,  fournies  par  Guillaume  Peilé,  pâtissier  ordinaire  de  la  Ville. 
(Archivée  nat.,  H  9o65'.) 

''>   Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'*'   Même  observation. 

(»>  Toute  cette  partie,  depuis  «Messieurs  i'evesque  de  Paris n  jusqu'ici,  manque  dans  A. 


[,57i] 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchaiis; 

Poulin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 

Messieurs  les  premier  Président,  Président  Pré- 
vost, Président  Hennequin,  Président  Luillier,  Du- 
drac,  de  Charmeau,  Larcher,  Leiievre,  Croquet,  de 
Paiiuau,  Sanguyn,  de  Chomedey,  de  Jumeauville, 
Conseillers  de  Ville; 

Président  Nicolay,  Anjorrant,  Apvrillot,  Lemaistre 
Michon,  Auroux,  AUegrin,  Hennequin,  Courtin, 
Damours,  de  Bragelongne,  Favyer,  de  Courlanges, 
Hesselin ,  Bariilon,  Thiersault,  de  Megrigny,  Boette; 

Le  procureur  de  Monsieur  de  Paris; 

Le  procureur  du  Chapitre  de  Paris; 

Le  procureur  de  Sainct  Germain  des  Prez; 

Kerver,  Paulmier,  Parl'aict,  Guerrier,  de  Beausse, 
Danès,  Leconte,  Du  Bu,  Perlan,  Perrot,  Huot, 
Maheul,  [Qiiarleniers]; 

De  Baconis,  Duperier,  Aubery,  Ladvocat,  Merault, 
Leclerc,  Versoris,  Hemon,  Gelle'e,  Hervy,  Pierre 
Boursier,  André  Thomas,  EstaceW  Meslral,  Dela- 
barre,  Cosme  Carrel,  Simon  Coiirlillier,  Pigneron, 
Boyvin,  Gentian,  Du  Crocq,  de  Bourges,  Lesecq  et 
auttres  bourgeois  de  la  Ville. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  led.  s'  Pré- 
vost des  Marchans  a  amplement  faict  entendre  de 
rechef  à  la  compaignie  les  occasions  d'icelles  remon- 


DE  LA  VILLE  DE  PABIS. 


295 


strances  et  offres  faiclcs  au  Roy,  suyvant  la  dernière 
délibération,  de  la  somme  de  ii''  mil  livres,  selon 
qu'il  avoyt  esté  advisé  auparavant'^',  continuant  les 
remonslrances  premières  au  Boy  de  la  nécessité  et 
impossibilité  de  lad.  Ville,  le  suppliant  très  hum- 
blement de  s'en  voulloir  confanter;  laquelle  remon- 
strance  dernière  luy  feist  en  la  présence  de  messieurs 
les  Presidens  Prévost  et  Hennequin ,  Conseillers 
d'icelle  Ville,  qui  est  qu'il  ne  pouvoit  avoir  ceste 
somme  pour  agréable,  ayans  lesgrandz  affaires  qu'il 
a  à  présent,  et  lesquelz  deniers  il  ne  veult  aucune- 
ment toucher,  ains  ses  subjectz  et  citoyens  de  ceste 
Ville,  en  son  acquicl. 

El  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté  conclud, 
advisé  et  délibéré  par  la  plus  grande  etseyue  partie 
de  ceulx  de  lad.  assemblée,  que,  attendu  les  grandz 
et  très  urgens  affaires  du  Roy,  l'on  doiht  offrir  à  Sa 
Majesté  la  somme  de  iiT  m.  livres,  de  laquelle  il  sera 
supplyé  très  humblement  soy  vouloir  contanter,  et 
du  surplus  en  faire  bailler  descharge  etacquict  à  lad. 
Ville.  Lesquelz  m"  m.  livres  led.  seigneur  Boy  sera 
supplyé  estre  levez,  selon  et  ainsi  qu'il  S(  ra  advisé 
par  lesd.  bourgeois  et  citoyens,  fourniz  et  payez  à 
deux  termes,  selon  et  ainsi  qu'il  s'est  advisé,  sçavoir 
est  moictyé  au  jour  sainct  Jean  Baptiste,  et  l'aultre 
moictyé'-"  au  jour  de  Noël  ensnyvant,  le  tout  pro- 
chainement venant. 


CCCXCV  [LXXXII].  —  [Convocations  poun  l'assemblée  dci  le\demai\.] 

16  mars  1671.  (A,  fol.  Oi  v";  B,  fol.  68  r°.) 


ff  De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
Je  la  Ville  de  Puris^'^\ 
ff Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
aultres  que  de  Messieurs  des  Courlz  souveraines, 
parce  qu'ilz  sont  priez  èsd.  Cours  en  corps,  et 
vous  trouvez  tous  demain,  à  deux  heures  de  rellevée, 
en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la  grande 
salle  de  lOslel  d'icelle  Ville,  pouradviser  sur  la  levée 
et  recouvrement  de  la  somme  de  ni'  h.  livres  ac- 
cordez au  Roy  pour  ses  très  urgens  affaires.  Et  qu'il 
n'y  ayt  aulcune  faulte,  sur  peyne  de  nous  en  excuser 
sur  les  deffailians. 


(r Faict  au  Bureau  d'icelle  Ville,  le  xvi"  jour  de 
Mars  M.  \'  Lxxi.fl 

Semblables  mandeniens  ont  esté  envoiez  aux 
aultres  Quarteniers  de  lad.  Ville  (^). 

«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  deux  heures  de  rellevée,  en  l'assem- 
blée generalle  qui  se  fera  en  la  grand  salle  de  l'iloslel 
de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  la  levée  et  recouvre- 
ment de  la  somme  de  m'  m.  livres  accordez  au  Roy 
pour  ses  très  urgens  affaires.  Vous  priant  n'y  voulloir 
faillir. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xvi' jour  de 
Mars  u.  v'  Lxxi. 


''    Car.  tEsniei  (B). 

<*'  Depuis  le  a  octobre  1570,  le  Bureau  de  la  Ville  fui  appelé  fréquemment  à  examincrcelte  question  des  Goo,ooo  livres  cxi{;i''es 
par  le  Roi.  Voir  notamment  les  délibérations  de»  i3  janvier,  30,  91,  :!2  el  afi  février,  et  i"  mars  précédents  (ci-dessus,  p.  19.'$- 
195,  302,  2iS-a9i  ,  92^  el  998). 

'"   Ce  passage,  depuis  rtau  jour  sainct  Jolian  Baptislei,  manque  dans  A. 

"'   L'inlilulc  manque  dans  A. 

"'  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dan-;  B. 


296 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.571I 


ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  Ja 
Ville  de  Paris ,  tous  vostres.  -n 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  à  messieurs 
les  aultres  Conseillers  de  lad.  Ville  '''. 


GCGXCVI  [LXXXIII].  —  [Delibehations]  touchant  les  vi<=  mil  livres. 

fol.  6a  r°;  B,  fol.  68  v°.) 


17  mars  1571.  (A, 

Du  sabniedy,  dix  septiesme  jour  de  Mars  mil  cinq 
cens  soixante  et  unze. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grend  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  d'icelle, 
Cours  souveraines,  Corps,  Collèges,  Chappitres, 
Comniunaultez,  Quarteniers  et  quatre  notables  bour- 
geois de  chascun  quartier,  pour  adviser  sur  la  levée 
et  recouvrement  de  la  somme  de  iif  m.  livres  ac- 
cordez au  Roy  pour  ses  très  urgens  affaires;  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins; 

Messieurs  Prévost,  Président,  Président  Henne- 
quin,  Président  Luillier,  Dugué,  Guyot,  Larcher, 
Croquet,  de  Palluau,  de  Jumeauville,Huault,  [Con- 
seillers de  la  Ville;  ] 

Messieurs  Favier,  Michon,  Auroux,  Chevallier, 
Huault,  Ervie,  Forget,  Boeste,  Brissonnet,  Da- 
mours,  Le  Jau,  de  Brageloigne,  Favier,  de  Cour- 
langes,  Hesselin,Barillon,Thiersault,  de  Mcgrygny; 

Le  Procureur  de  Monsieur  de  Paris; 

Le  Procureur  du  Chappitre  de  Paris; 

Paulmier,  Kerver,  Parfaict,  Perlan,  Bourlon, 
Guerrier,  Maheu,  Huot,  Du  Ru,  de  Beausse,  Danès, 
Leconte,  Perrot,  Quarteniers; 

Aubery,  Ladvocat,  Merault,  Legoix,  Carrel, 
Boucher,  Leclerc,  Delaportc,  Thomas  Thuillier, 
de  Foreslz,  Fornié,  Dulot,  Dailier,  Ducrocq,  Ches- 
neau,  Victor,  Denys  Noiret,  Jehan  Gregis,  Duperier, 
de  Raconis,  Symon  Boyvin,  Gaillard,  Dampmartin, 
Lombart  et  autres  bourgeois  de  lad.  Ville. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  mond.  s"^  le 
Prévost  des  Marchans  a  dict  qu'il  avoit  faicl  en- 
tendre au  Roy  la  conclusion  et  resolution  de  l'assem- 


blée dernière,  qui  esloit,  entre  autres  choses,  de 
offrir  à  Sa  Majesté  la  somme  de  m'  m.  livres  pour 
ses  urgens  affaires ,  paiables  à  deux  termes,  assça- 
voir  Sainct  Jehan  et  Noël  prochains  par  moictié;  le- 
quel seigneur  Roy  en  soy  auroit  faict  responce,  entre 
autres  choses,  qu'il  essaieroit  l'offre,  contant'^'  de 
la  volunté  de  ses  subjectz  de  lad.  Ville.  Au  moyen 
de  quoy,  auroyt  icelluy  s"^  Prévost  prié  la  com- 
paignye  de  adviser  et  dire  présentement,  chascun  par- 
ticullierement,  les  moyens  qu'il  leur  sembleroient 
les  plus  expediens  pour  la  levée  et  recouvrement  de 
lad.  somme  de  111°  h.  livres'*'. 

Et  la  matière  amplement  mise  en  délibération, 
par  la  plus  grande  et  seyne  partie  de  ceulx  de  lad. 
assemblée  a  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que 
l'on  doibt  départir,  taxer  et  imposer  icelle  somme 
de  m'  M.  livres  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs,  et  pour 
ce  faire  depputer  quatre  de  Messieurs  de  la  court  de 
Parlement,  quatre  de  Messieurs  des  Comptes, 
quatre  de  Messieurs  de  la  Cour  des  Aydes,  deux 
Conseillers,  deux  bourgeois  et  deux  marchans  de 
la  Ville,  avecq  les  Quarteniers,  cinquanteniers  et 
dixiniers,  et  deux  bourgeois  de  chascune  dixaine; 
lesquelz  deux  bourgeois  de  chascune  dixaine  seront 
esleuz,  cboisiz  et  tirez  du  nombre  de  douze  no- 
tables personnes  de  chascune  dixaine.  Et  seront 
appeliez  par  le  Quartenier,  lorsque  l'on  vouldra 
besongner  èsd.  cottisalions,  lesquelles  les  dessus- 
dictz  seront  tenuz  faire  en  leurs  loyaultez  et  con- 
siences,  par  le  négoce  (jui  sera  par  eulx  advisé  et  que 
faire  se  pourra. 

Ce  faict  et  au  mesme  instant,  ont  esté  esleuz 
par  la  compaignie,  assçavoir  pour  Conseillers  de 
Ville,  messieurs  de  Charmeau  et  de  Palluau,  pour 
bourgeois  les  sieurs  Aubery  et  Ladvocat,  pour  mar- 
chans, les  sires  Jehan  Merault  et  Philberl  Bourlon. 


'''   Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

•*'    Var.  «qu'il  essaieroit  à  se  contantcr  de  la  volunté"  (B). 

t'I  11  existe  des  lettres  patentes  du  2  avril  1571,  dont  il  sera  question  plus  loin  (n°  CCCCIV),  par  lesquelles  le  roi  déclare  accepter 
celle  somme  de  .3oo,ooo  livres  au  lieu  des  600,000  demandées  d'abord,  et  désigne  les  commissaires  qui  seront  chargés  de  la 
répartir  sur  les  liabitanis  de  Paris. 


[.571] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


297 


CCCXCVII  [LXXXIV].  —  Procession  des  paouvres. 

19  mars  1571.  (A,  fol.  64  r°;  B,  fol.  70  v'.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
«tCappitaine  des  harquebuziers  de  lad.  Ville,  ne 
faillez  à  envoyer  huict  personnes  de  vostre  nombre, 
vestuz  de  leurs  boctons  de  livre'e,  garniz  de  leurs 
hallebardes,  vendredy  prochain,  sept  heures  du  ma- 
tin, à  Sainct  Innocent,  pour  éviter  la  foulle  de  la 


procession  des  pauvres  de  cested.  Ville  et  faulx- 
bourgz  qui  se  fera  led.  jour,  en  la  manière  accous- 
tumée'". 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  \i\'  jour  de 
Mars  mil  v''  soixante  unze.  n 

Pareilz  mandementz  ont  esté  envoyez  aux  cap- 
pitaines  des  archers  et  arbalestriers  de  lad.  Ville. 


CCCXCVIII  [LXXXV].  —  [Mandemem  aux  maîtres  des  oeuvres  pour  l'entre'e  de  la  Reine.] 

19  mars  1571.  (B,  fol.  70  v".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

ffll  est  ordonné  à  m'  Guillaume  Guillain,  Maistre 

des  œuvres  de  lad.  Ville,  de  faire  oster  les  figures, 

tableaulx  et  aultres  choses  qu'il  convient  oster  pour 


le  rechangement  que  l'on  prétend  faire  desd.  figures, 
pour  l'entrée  de  la  Royne  '"■'',  et  iceulx  faire  mettre 
au  lieu  qui  luy  a  esté  ordonné. 

trFaict  au  Bureau,  le  xix'  Mars  1671  '^'.-j 


GCCXCIX  [LXXXVI].  —  Pour  cotizer  m''  mil  livres  sur  la  Ville. 

QO  mars  1671.  (A,  foi.  66  r*;  B,  fol.  71  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
(fSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  appeller  les  cin- 
quanteniers  et  dixiniers  de  vostre  quartier,  pour 
avec  eulx  faire  ung  roolle  de  tous  les  bourgeois,  ci- 
toyens, manans  et  habitansdevostrediot  quartier,  de 
quelque  estât,  qualité  ou  condition  qu'ilz  soient,  avec 


leurs  demourances,  qualitez  et  eslatz,  soit  gens  d'é- 
glise, dont  vous  enquesterez  quelz  biens  patrimo- 
niaulx  ou  acquestz  ilzont  en  ceste  Ville,  faulxbourgs, 
Prevosté  et  Viconté  de  Paris;  ensemble  des  seigneurs 
suivans  la  court,  qui  seront  tous  mis  par  maisons 
et  demourances  d'iceulx,  tant  par  rues  que  enseignes, 
si  aulcunes  y  a.  Et  quant  aux  maisons  où  y  aura 
plusieurs  locataires  ou  facteurs,  vous  y  mecterez  le 


■'  Les  articles  17  et  18  de  l'ordonnance  de  police  concernant  les  pauvres  de  Paris,  faite  au  Parlement  le  12  novembre  i543  et 
publiée  le  lendemain  à  son  de  (rompe  par  les  carrefours  de  la  ville,  instituent  et  réglementent  ainsi  qu'il  suit  ces  processions  des 
pauvres  :  irEt  afin  que  chacun  soit  plus  enclin  à  donner  l'aumosne  auxdits  pauvres,  a  lad.  Cour  ordonné  et  ordonne  qu'il  sera  advisé 
par  lesd.  commissaires  des  pauvres,  de  faire  par  loute  la  communanté  desd.  pauvres  quelques  fois,  selon  la  disposition  du  temps,  et 
qu'ils  verront  eslre  bon,  en  loi  lieu  et  en  tel  nombre  qu'ils  adviseront  pour  le  meilleur,  procession  générale;  et  iront  par  ordre  deux 
à  deux,  portant  le  premier  pauvre  l'enseigne  de  noslre  salut,  la  croix  sur  les  espaules,  avec  telles  autres  enseignes  de  la  Passion  du 
lienoist  Sauveur  que  lesd.  commissaires  adviseront  y  estre  mises;  disans  par  lesd.  pauvres,  ceux  qui  les  sçauront,  les  letanies,  les  uns 
d'un  costé,  les  autres  respondront  de  l'autre,  et  les  autres  criant  à  Nostre  Seigneur  miséricorde.  Et  après  eux  incontinent  viendront 
aucuns  des  gouverneurs  desd.  pauvres,  jusques  au  nombre  de  quatre  ou  cinq,  et  consécutivement  les  curez  ou  vicaires  et  prestres 
d'aucunes  des  paroisses  dont  seront  lesd.  pauvres,  jusques  au  nombre  de  six  pour  le  moins.  Et  lad.  procession  faicte,  orront  une  grand 
messe  en  telle  parroisse  qui  sera  advisée  par  lesd.  commissaires,  dévotement  et  à  deux  genoux  et  testes  découvertes,  priant  Dieu  pour 
la  prospérité  et  la  santé  du  Rny  et  de  messieurs  ses  eiifans,  de  la  ville  de  Paris,  habitans  d'icelle,  et  spociaieiuent  pour  les  bienfaic- 
leura.  Et  sera  faicte  une  prédication  par  tel  presclicur  que  les  curez,  vicaires  ou  marguilliers  prendront  ou  esliront.  . .  »  (Dom  Féli- 
bien,  HUloire  de  la  Ville  de  l'arU,  in-fol,  1725,  t.  III,  Preuve*,  I,  p.  626.) 

")  Ces  changements  sont  notés  dans  le  marché  et  le  devis  faits  avec  Germain  Pilon,  le  17  mars,  qui  se  trouvent  ci-dessus  avec 
les  pièces  relatives  à  l'entrée  de  Charles  IX  (p.  95i-253). 

'^)  Ce  mandement  est  emprunté  au  Registre  B;  il  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A. 

Ti,  38 


uiFRijiEKit   mnonàtK. 


298 


REGISTRES  DU  BUREAU 


principal  et  preneur,  ensemble  les  noms  et  surnoms 
de  tous  les  autres  locataires  par  les  facultez  d'iceulx , 
et  là  où  ilz  tiennent  leurs  bouticques  ou  eschoppes, 
sans  y  obniettre  ung  seul.  Vous  n  oublirez  aussi  de 
meclre  les  propriétaires  des  maisons  et  s'ilz  sont  ci- 
toyens de  cesle  Ville,  et  là  où  ilz  demeurent,  pour 
de  tout  estre  faict  led.  roolle  gênerai  par  vostred. 
quartier,  que  specifiierez  bien  par  le  menu,  sur 
peyne  de  s'en  prendre  à  vous  pour  ceulx  qui  auront 
este'  obmys,  et  le  tout  par  les  dixaines  et  rues,  selon 


[1571J 

l'ordre  cy  après  speciffié;  et  lequel  roolle  vous  l'erez 
bien  escripre,  et  ferez  double  roolle,  de  quoy  serez 
bien  remboursé.  Et  à  tout  y  userez  de  la  plus  grande 
dilligence  que  faire  ce  pourra,  pour  satisfaire  à  ce  qui 
a  esté  ordonné  es  assemblées  generalies  faictes  en 
l'Hostel  de  lad.  Ville. 

tt  Faict  au  Bureau  d'icelle,  le  vingtiesme  jour  de 
Mars  mil  v°  soixante  et  unze.D 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envolez  aux  aultres 
Quarteniers  de  lad.  Ville'''. 


CCCC  [LXXXVII].  —  Vagabondz  enchesisez. 

ai  mars  1671.  (A,  fol.  6i  v°;  B,  fol.  71  v°.) 


Ce  jourd'huy,  vingt  ungniesme  jour  de  Mars  mil 
v'  soixante  unze,  messieurs  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris,  recherchans 
tous  les  moyens  et  expediens  à  eulx  possibles 
pour  dilligenler  et  accélérer  les  œuvres  publicques, 
ordonnées  en  lad.  Ville  pour  la  commodité  et  déco- 
ration d'icelle,  et  donner  moyen  de  vivre  à  infinis 
caymans  et  aultres  personnes,  fois  et  puissans, 
qui  sont  ordinairement  vaguans  en  ladicle  Ville  et 
faulxbourgs,  sans  maistre  ne  adveu,  contre  plusieurs 
ordonnances  du  Roy  et  arrestz  de  la  court  du  Parle- 
ment; et  après  avoir  de  ce  communiqué  avec  les 
sieurs    commissaires    des    pauvres,    mesd.    s"  les 


Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  ont,  oy  sur  ce 
le  Procureur  du  Roy  et  d'icelle  Ville,  ordonné  et  or- 
donnent'-' que  tous  ceulx  de  la  quallité  susdicte,qui 
seront  constituez  prisonniers  en  aulcunes  prisons  de 
ladicte  Ville,  de  l'ordonnance  desdictz  sieurs  Commis- 
saires des  pauvres,  ou  de  leur  bailly,  seront  prinz  et 
receuz ,  enmenottez  ou  enchesnez ,  ensemblement  ou 
séparément,  ainsi  qu'il  sera  advisé,  et  employez  ès- 
dictes  œuvres  publicques,  soyt  avecq  les  aultres  val- 
lides,  ou  à  mener  le  tombereau  pour  cest  elîecl 
ordonné  en  lad.  Ville,  et  payez  de  leurs  journées 
et  vaccalions,  ainsi  que  lesdictz  valides;  et  ce  tant 
que  les  deniers  pour  ce  destinez  le  pourront  porter. 


CCCGI  [LXXXVIII].  —  Corps  de  gardes. 

21  mars  1571.  (B,  fol.  72  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

rrll  est  oidonné,  ce  requérant  le  Procureur  du  Roy 
et  de  lad.  Ville,  à  Jehan  Feucher,  archer  de  lad. 
Ville,  appelle  deux  de  ses  compagnons,  aussy  archers 
d'icelle  Ville,  de  prendre  et  admener  prisonniers 


èz  prisons  de  lad.  Ville  tous  ceulx  qu'ilz  trouver- 
ront  abbatans  et  desmolissans  les  corps  de  garde  de 
cestedicte  Ville  et  faulxbourgs.  De  ce  faire  leur  don- 
nons pouvoir. 

tf Donné  au   Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxi*  Mars 
1571(3).™ 


'''  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  (juc  dans  le  Registre  B. 

'*'   Var.  trordoiiuonsn  (A). 

"'  Ce  mandement  est  emprunté  au  Registre  B;  il  n'a  pas  été  transcrit  dans  A. 


f.57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


299 


CCCCII  [LXXXIX].  —  L'ordre  tenu  à  leîstrf'e  de  très  haulte,  très  puissante  <') 

ET  TRÈS  CHRESTIEINNE  PRINCESSE  MaDAME  EliZARETH  d'AuSTRICHE,  RoYNE  DE  FrANCE  (^'. 
39  mars  1571.  (A,  fol.  i'i6  r°;  B,  fol.  996  r".) 


Sa  Majesté  ayant  esté  sacrée  et  couronnée  en 
i'eglise  Sainct  Denys  en  France,  ainsi  qu'il  a  esté 
discouru  cy  devant  <*',  il  fut  quand  et  quand  advisé 
et  résolu  que  au  jeudy  ensuivant,  vingt  neufviesme 
jour  de  Mars  mil  cinq  cens  soixante  et  unze,  elle 
feroit  son  entrée  en  ceste  ville  de  Paris,  comme  elle 
feit,  ainsi  qu'il  sera  cy  après  declairé;  mais  premier 
que  d'entrer  en  l'ordre ,  seront  représentées  les  devises 
et  inscriptions  qui  furent  mises  es  arcs  de  triumphe, 
dressez  es  mesmes  endroictz  qu'ilz  avoient  esté  à 
l'entrée  du  Roy.  Pour  plus  grande  intelligence  des- 
quelles a  esté  faict  ce  petit  sommaire. 

[I.  —  Description  des  arcs  de  triomphe, 

PElîfTURES  ET  DECORATIONS.] 

Qui  vouldra  sommairement  repasser  quel  fut  l'es- 
lat  ancien  de  ce  Royaulme,  il  trouverra  que  nostre 
France,  autrefois  appellée  du  nom  de  Gaule,  bien 
qu'elle  fut  distincte  et  séparée  de  la  Germanie  par 
ce  grand  enireject  du  Rhin,  qui  est  comme  une 
grande  barre  entre  l'un  et  l'autre  pays,  loutesfois 
si  avoient  ces  deux  nobles  nations  plusieurs  ren- 
contres et  conformitez  de  meurs  ensemblement,  et 
estimèrent  quelques  notables  autheurs ,  comme  Stra- 
bon ,  que  le  nom  de  Germanie  eust  esté  donné  à  l'AI- 


lemaigne  pour  la  fraternité  qu'elle  avoit  avec  la 
Gaule.  Cela  fut  cause  que  Pharamond ,  duquel  est  cy 
devant  faict  mention,  extraict  de  la  Franconie,  pais 
situé  dans  la  Germanie,  s'achemina  plus  aisément  en 
ce  pais,  où  il  estabiit  sa  demeure  avec  si  heureux 
succès  que  Clovis,  l'un  de  ses  successeurs,  se  veit 
posséder  comme  luy  l'empire  de  la  Gaule  et  de  la 
Germanie,  maintenant  appeliez  France  et  AUemaigne. 
Ce  que  pareillement  feit  Charles  le  Grand,  que  nous 
appelions  Cbarlemaigne,  vivanlz  lors  ces  deux 
peuples  en  paix,  concorde  et  union.  Par  quoy  cha- 
cun de  nous  doibt  louer  Dieu  que  nostre  bon  Roy 
Charles,  à  l'exemple  de  ses  prédécesseurs,  a  vouUu 
renouer  ceste  ancienne  alliance  par  le  mariage  faict 
avec  la  Royne  Elizabet  d'Austriche,  sa  chère espouze, 
à  la  dilligence  et  poursuicle  de  la  Royne  sa  inere, 
laquelle  ne  se  lassa  jamais  de  vacquer  au  bien  et 
augmentation  du  Roy,  son  filz;  alliance  certainement 
qui  nous  promect  tout  bon  heur  en  ce  royaume,  et 
une  amytié  inviolable  et  indissoluble  entre  ces  deux 
nations,  voyrenous  est  certain  pronoslicque ,  tout  ainsi 
qu'anciennement,  estant  unies  ensemble,  elles  com- 
battirent le  superbe  Romain,  aussi  subjugueront 
elles  l'Asie  et  planteront  leurs  bannières  sur  tout  le 
reste  de  l'Univers'^'. 


'')  T>^  PDissiHTE,  manque  dans  le  Registre  A  et  dans  l'imprime. 

f"  Voici  quelques  renseignements  intéressants  sur  les  préparatifs  de  l'entrée  de  la  Reine,  fournis  par  l'éclievin  Rouquet,  à  la  fin 
de  sa  relation  imprimée  de  l'entrée  de  Charles  IX  (fol.  54)  :  »  L'entrée  du  Roy  ainsi  faicte,  l'on  ne  pensoitrien  moins  que  à  l'entrée  de 
la  Roine,  d'auilant  qu'estimant  que  Indicte  dame  feust  enceinte,  on  tenoit  qu'elle  scroit  différée  pour  un  an,  et  courut  ce  bruit 
jiisques  au  dimanche  unziesmejour  de  Mars,  que  Sa  Majesté  avec  la  Roine,  sa  mère,  et  Messeigneurs  ses  frères ,  accompaignez  de  plu- 
sieurs princes,  seigneurs,  dames  et  des  estalz  de  ladicte  Ville,  furent  en  procession  en  l'église  Nostre  Dame,  suivant  la  bonne, 
louable  et  ancienne  cotistume  de  ses  prédécesseurs.  Où  b'sdictz  Prévost  et  Esclievins,  mandez  en  la  maison  episcopallc  d'icelle,  furent 
advertis  par  icelle  Roine,  sa  mère,  (|ue  le  couronnement  de  la  Roine  estoit  arresté  à  Sainct  Denis,  au  dimanche  vingt  cinquiesme 
dudict  mois,  et  an  jeudy  ensuivant  son  entrée  en  lad.  Ville;  que  partant  eussent  à  eux  tenir  preslz  et  pourvoir  à  toutes  choses,  comme 
ilz  avoient  faict  pour  l'entrée  du  Roy. 

tDb  cesie  heure  commencèrent  à  y  donner  ordre  en  toute  diligence,  mesmes  à  faire  racoustrer  les  théâtres,  portiques  et  arcz  de 
triomphe,  dont  partie  estoit  commencée  à  desmollir,  ne  voulans  que  rien  de  ce  qui  avoit  servi  à  l'entrée  du  Roy  feust  reveu  en  icelle, 
ce  qui  feut  observé  au  mieux  qu'il  fcut  possible.  Mais  la  briefveté  du  temps  fut  cause  que  tous  leurs  desseins  ne  furent  entièrement 
exécutez,  ainsi  qu'ilz  eussent  bien  voullun.  En  ce  qui  concerne  l'impression  de  la  présente  relation  de  l'entrée  de  la  Reine,  voir  la 
note  ï!  de  la  page  26.3.  De  même  que  pour  ce  qui  concernait  l'entrée  de  Charles  IX,  nous  avons  comparé  les  deux  leiles  et  noté  les 
différences,  très  peu  nombreuses  du  reste. 

'^'  .Malgré  ce  renvoi,  il  n'est  point  question  dans  nos  Registres  du  couronnement  d'Elisabeth  d'Autriche  à  Saint-Denis,  cérémonie 
qui  eut  lieu  le  dimanche  aS  mars  et  à  laquelle  assistèrent  cependant  les  ofliciors  de  la  municipalité  parisienne.  Le  récit  en  a  été 
inséré  dans  le  texte  imprimé,  entre  les  relations  des  deux  entrées.  Il  contient  dix  feuillets  paginés  à  part  et  commence  ainsi  :  «Le  Roy 
et  la  Royne  eslans,  le  vingt  et  troisicsme  jour  dudict  mois  de  Mars,  arrivez  audict  Saincl-Denis. .  .  i 

''  Tout  cet  alinéa,  depuis  irQui  vouldra  sommairement^ ,  est  en  italique  dans  l'imprime. 

38. 


300 


Pour  doncques  gratuler  à  ceste  nouvelle  alliance, 
lut  faict  à  la  porle  Saincl  Denys  ung  avant  portail 
à  la  rusticque,  presque  de  semblable  ordonnance, 
façon,  mesure  et  enrichissement  que  celuy  qui  fut  faict 
pour  l'entrée  du  Roy.  Sur  le  haultdel'un  des  coslez 
duquel,  esloict  une  figure  représentant  Pépin,  Roy 
de  France,  vestu  d'un  grand  manteau  royal  de  ve- 
loux  pers ,  couvert  de  fleurs  de  lis  d'or,  fourre'  d'her- 
mines, tenant  d'une  main  une  espée  nue,  de  la- 
quelle il  restablit  la  foy  chrestienne,  dechassa  les 
Sarrazins  et  infidelles,  et  remit  le  Pape  Zacbaric  en 
son  siège,  quoy  qu'il  fust  de  petite  stature  et  n'eust 
que  quatre  piedz  et  demy  de  hault;  mais  sa  magna- 
nimité fut  telle  qu'il  ne  trouva  rien  impossible,  pour 
la  conservation  et  augmentation  de  la  foy  chres- 
tienne, en  signe  de  quoy  de  l'autre  main  embrassoit 
une  colonne  sur  laquelle  estoict  posée  une  église. 

A  l'autre  costé,  esloict  une  autre  figure  représen- 
tant Charles,  filz  de  ce  Pépin,  depuis  surnommé  le 
grand  pour  les  haultz  faiclz  d'armes  qu'il  feit,  tenant 
aussy  une  espée  nue  en  une  main  et  de  l'autre  em- 
brassant pareillement  une  colonne  sur  laquelle  es- 
toict une  aigle,  marque  de  l'Empire,  d'aultanlque  de 
son  temps  l'empire  d'Orient,  fort  alTeibly,  fut  trans- 
féré en  Occident  et  mis  en  sa  protection;  lequel  il 
ne  defiendit  seullenient  contre  les  Sarrazins  et  infi- 
delles, mais  l'augmenta  de  plusieurs  pais  et  provinces 
qu'il  subjugua  et  conquesta  sur  eulx,  lesquelz  après 
il  feit  convertir  à  la  foy  chrestienne. 

Entre  ces  deux  figures,  estoient  les  escuz  du  Roy 
et  de  la  Royne,  posés  sur  ung  sodé,  environnés  l'ung 
de  son  ordre  et  thiare  iniperialle  et  l'aultre  d'une 
cordelière  sortant  de  dessoubz  une  couronne  royalle; 
à  costez  desquelz  estoient  deux  Nymphes,  l'une  dicte 
Gallia  et  l'autre  Germam.v,  tenantz  au  dessus  ung 
grand  chappeau  de  laurier  en  signe  des  grandes  vic- 
toires que  ces  deux  nations  ont  obtenues  ensemble. 
Au  milieu  du  hault  de  ce  porlraict,  estoit  une  car- 
locchc  antique,  en  laquelle  estoient cscriptz  ces  vers  : 

De  L.i  iiELicio.N  Pépin  fut  défenseur. 

Des  PEnes  sainctz  lVppui;  et  $o^  filz  Gharlemiigne 

Remist  la  majesté  de  l'empire  en  grandeur 

Tenant  le  septre  en  miN  de  France  et  d'Alemaicne.  [B]''> 

Et  souhz  le  Roy  Pépin,  estoient  ces  vers  latins  : 

Hanc  olih  sacram  me  substentante  coldhnaii, 

ReCNI  CRETERUNT  et  opes   et  GLORIA  FrANCIS. 


REGISTRES  DU  RUREAU 

Et  soubz  Cbarlemaigne  ; 


[1571] 


Hanc  quoque  me  imperii  fbactam  subeunte  coliihuah, 

ImPERIUM   STBTIT  et   NOSTRA   STAT  STIRPE   KEPOTUM. 

Et  pour  ce  que  ceste  entrée  donna  aullant  ou 
plus  d'admiration  aulx  eslrangiers  qu  avoit  faict  celle 
du  Roy,  tant  pour  le  grand  nombre  de  jeune  no- 
blesse qui  s'i  trouva  davantaige,  que  pour  le  redou- 
blement de  magnificence  qui  y  fut  veu ,  speciallement 
en  la  multiplicité  des  sumptueulx  et  riches  habitz, 
dont  estoient  revestuz  les  princes,  seigneurs,  dames 
et  damoiselles;  lesquelz,  outre  le  grand  pris  que  ce 
pouvoit  estimer  le  fin  drap  d'or  et  d'argent  frizé 
dont  ilz  estoient,  furent  la  plus  part  bordez  et  en- 
tourez de  grosses  perles  orientales  et  pierres  pré- 
cieuses à  double  rang,  d'inestimable  valleur,  en  sorte 
que  l'on  eust  pensé  ce  Royaulme  avoir  esté  cent  ans 
paisible,  —  furent  mis  dans  les  flancs  de  ce  portail 
deux  tableaulx  bien  à  propos  pour  tel  subjecl,  et  fort 
plaisans  à  regarder. 

A  l'ung  desquelz,  estoit  ung  homme  vestu  estran- 
gement,  ayant  ung  visaige  robuste  et  comme  demy 
furieux,  lequel  marchoit  et  foulloit  de  ses  piedz 
grande  quantité  de  safran  fleury  et  camomille,  qui 
se  monstroient  non  seullement  résister  à  ceste  foulle, 
mais  encores  reverdir  et  florir  davantaige,  comme 
est  la  nature  de  ces  deux  herbes,  ainsi  que  nous 
voyons  astre  advenu  en  la  France;  la  grandeur  de  la- 
quelle tant  s'enfault  quelle  aict  peu  diminuer,  pour 
les  desastres  qui  luysontadvenuz,  qu'il  semble  quelle 
en  soit  augmentée,  suivant  l'ancien  proverbe  qui 
dict  la  France  plus  invincible  en  adversité  qu'en  pro- 
spérité. Au  bas  duquel,  estoit  escripl: 

Tant  plus  on  foulle  aux  piedz  la  fleur 

du  saffran,  plus  est  fleurissante. 

Ainsi  de  France  la  grandeur; 

Plus  on  la  foulle  et  plus  augmente.  [B] 

En  l'autre,  estoict  ung  grand  champ,  eu  l'ung  des 
boulz  duquel  y  avoict  ung  beau  verger  rempliz  d'ar- 
bres, chargez  de  toutes  sortes  de  fruictz.  A  l'aultre 
bout,  une  quantité  de  hledz  en  espy,  et  vignes  blanches 
et  noires,  chargées  de  raizins,  et  au  milieu  toutes 
sorle.-i  de  fleurs,  sur  lesquelles  estoict  une  grande 
femme  nue,  demy  courbée,  ayant  le  visaige  beau  et 
gratieux  et  plusieurs  mammelles  à  lentour  d'elle, 
d'oii  sortoit  laict  en  abondance,  signifliant  l'abon- 
dance incompréhensible  de  toutes  sortes  de  fruictz, 
que  la  France  produicl. 


'■>  B,  c'esl-à-dire  Bouquel.  Voir  ci-dessus  la  note  3  de  la  paije  aôT). 


[.571] 

Au  dessoubz'"  estoict  escripl: 

La  France  riche  et  talcbeuse, 
Est  vere  si  fertille  ek  biens, 
Qu'elle  peult  de  mamhelle  heureuse 

NoERIlR  l'eSTRANGIER  ET  LES  SIEKS  '''. 

Par  lesquelles  figures  et  inscriptions  estant  rap- 
porte'e  la  mémoire  de  l'antique  alliance  des  Françoys 
et  Germains,  pour  faire  mention  de  celle  par  qui 
ceste  alliance  est  renouvellée,  et  a  poursuivyet  solli- 
cité ung  si  heureux  mariage  pour  nostreRoy  et  aug- 
mentation de  son  Royaulme,  fut  mis,  à  la  Fontaine 
du  Ponceau,  une  figure  vestue  d'habitz  royaulx,  re- 
présentant au  naturel  la  Royne  mère  du  Roy,  tenant 
en  ses  mains  une  couronne  faicte  de  fleurs  de  lis 
qu'elle  monstroit  voulloir  poser  sur  le  chef  de  lad. 
Royne  Elizabet,  comme  celle  sur  laquelle  elle  enten- 
doit  se  démettre,  avec  le  temps,  des  grandes  charges 
et  insupportables  affaires  quelle  a  eu  et  a,  à  la  con- 
servîtlion  de  cest  estât. 

Au  dessoubz  estoict  ung  tableau,  dans  lequel  ces 
vers  estoienl  escriptz  en  lettres  d'or  sur  champ 
d'azur  : 

AcCIPE  ET  HiCC  MtHIIIJII  QVX  SUIT   MONIMENTA  MEARDM, 

ReGi:iA,  ET  LONGUH  socni's  testautur  ahorem. 

A  ses  piedz,  estoient  les  trois  Grâces  :  Thalia, 
Aglia  ,  EpiiROsiNA ,  faisant  girlandes  et  chappeaulx  de 
Iriumphe  de  toutes  sortes  de  fleurs,  en  signe  de 
joye  et  liesse  publicque  qui  se  doibt  ensuivre  du 
renouvellement  de  l'alliance  de  ses  deux  belliqueuses 
nations  '''. 

Passant  plus  oui  (re  et  venant  à  la  porte  au  Peintre, 
estoit  ung  grand  arc  Iriumphal  d'ordre  Corinthien, 
à  deulx  faces,  quasi  de  semblable  arcliitecture  que 
celuy  qui  fut  faict  pour  l'entre'e  du  Roy,  excepte 
qu'il  fut  enrichy  davanlaige  et  la  frise,  corniche  et 
architrave  faiclz  d'une  autre  mode,  moulure  plus  ex- 
quise et  mieulx  suivant  les  antiques;  laquelle  frize 
fut  enrichie  d'ung  feuillage  et  fleurons  d'or  de  relief 
sur  ung  fons  blanc,  qui  embellissoit  et  decoroict 
grandement  cest  ouvrage.  Mesmes  les  bazes  et  chap- 
pilteaulx  des  colonnes  furent  dorez  de  fin  or,  les 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


301 


niches  feintes  de  marbre  noir  et  toutes  les  figures 
enrichies  et  dorées  en  plusieurs  endroictz,  en  sorte 
qu'il  ne  se  recognoissoit  riens,  de  ce  qui  avoyt  servy 
à  lad.  entrée  du  Roy. 

Sur  le  hault  duquel,  pour  démonstration  et 
preuve  de  l'amitié  inviolable  de  ces  deux  nations, 
estoient  deux  grands  colosses  faictz  d'argent,  chacun 
de  dix  piedz  de  hault,  portans  longs  cheveulx  et 
par  dessus  force  jons  et  rozeaulx,  en  forme  de  cou- 
ronnes, et  ayans  longues  barbes  chenues,  pour 
représenter,  l'ung  le  fleuve  du  Rhône,  lequel  pas- 
sant par  le  lac  de  Genève,  sans  se  mesler  toutesfois 
parmy,  vient  descendre  à  Lyon,  et  traversant  le  pais 
de  Provence,  tirant  vers  le  midy,  se  rend  à  Aigue- 
morte,  petite  ville  à  costé  de  Marseille,  et  de  là  par 
ung  seul  conduict  entre  en  la  mer  Méditerranée; 
l'aulre  le  fleuve  du  Danube,  qui  va  vers  Orient,  tra- 
versant tout  le  pays  d'Allemaigne ,  jusques  en  Con- 
stantinople,  et  passant  par  une  petite  isle  nommée 
Thomos  (en  la  quelle  Ovide  fut  banny),  se  va  rendre 
par  sept  conduictz  en  la  mer  Exine. 

Ces  deux  fleuves  comme  principaulx,  l'ung  de 
France  et  l'autre  d'Allemaigne,  representoient  l'une 
et  l'autre  province,  et  par  ung  accord  mutuel  sup- 
portoient  ung  grand  Globe  terrestre,  représentant  le 
Monde,  que  ces  deux  nations  doibvent  assubjectir  à 
eulx,  et  d'aultant  plus  que  non  seullement  ces  deux 
fleuves,  mais  encores  le  Rhin  qui  va  vers  Occident, 
et, passant  parle  Pays  Bas  de  Flandres,  se  rend  par 
deux  conduictz  en  la  mer  Occeane,et  le  Thesin  qui 
va  vers  le  Septentrion,  passant  par  le  pais  d'Italie,  se 
rend  en  la  mer  Adriatique,  viennent  de  la  forest  Her- 
sinia,  située  entre  les  Rhetez  et  Grisons,  justement 
entre  le  pays  de  France  et  d'Allemaigne;  lesquelz 
quatre  fleuves,  venantz  d'ung  mesme  lieu  proche  et 
tenant  à  l'une  et  l'autre  nation,  et  se  separaniz  de 
telle  sorte  qu'ilz  se  vont  rendre  aux  quatre  coings 
du  monde,  contre  le  cours  ordinaire  des  autres,  les- 
quelz viennent  tous  d'Orient  et  se  vont  rendre  en 
Occident,  est  ung  signe  et  presaige  certain  que  ces 
deux  peuples  assubjectiront  une  fois  tout  le  reste  du 
monde  à  eulx. 


"'    Var.  raii-(les8iisi)  (A). 

')  Simon  Bouquet  a  omis  de  nous  faire  savoir  si  ce  quatrain  est  de  lui  ou  de  Ronsard.  A  la  suite,  dans  le  texte  imprimé,  se  trouve 
une  nouvelle  gravure,  représentant  la  décoration  delà  porte  Saint-Denis.  L'aspect  général  est  le  même  que  pour  l'entrés  du  Roi;  les 
détails  seuls  sont  légèrement  modifiés. 

"'  rUont  le  portrait  est  icy  rapporté)»,  ajoute  l'imprimé.  En  effet  on  voit  à  cet  endroit  la  fontaine  du  Ponceau,  dont  la  décoratioi. 
offre  Ips  différences  indiquées  plus  haut,  La  gravure  en  a  été  reproduite  dans  la  Revue  archéologique,  I.  V,  i8'i8  (deuxième  partie), 
planche  CIV,  entre  les  pages  .179  et  .57.3. 


302 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Audessoubz,  esloit  une  grande  lable  d'attente,  en 
laquelle  estoient  escriptz  ces  vers  : 

Ut  riuTii  jnifGBNT  m  mctua  fobdeba  de\tras  , 

GaLLICUS   HINC  RODAKI'S,  GebMASICUS   IsTEK  AT  ILIINC, 
TeRRESTREMQUE   GLOBUM   SUSTENTAT  CTERQIIE  SINISTRA  ; 

Sic,  donec  firma,  teibt  olim,  page  manebit 
Gallia  Gebkanis  juncta,  et  Gebmakia  Gallis, 

TeRRARDH  IMPKRIUII    gens  UTRAQUE  JU^CTA  TENEBIT. 

Et  pour  ce  que  ces  deux  fleuves  et  globe  qu'ilz 
soustenoient  se  voyoient  aultant  d'ung  costé  que 
d'autre,  furent  ces  vers  latins  traduictz  en  françoys 
et  mis  en  ung  autre  tableau,  du  costé  de  l'autre  face 
dudicl  arc,  telz  qu'ilz  sont  icy  rapportez: 

COMIIE  l'on   VEOIT   LE   RoS\E   ET   LE   DaNUBE  ENSEMBLE, 

L'un  FLEUVE  des  Gaulois  et  l'autre  des  Germains, 
D'un  naturel  accobd  joindbe  leurs  fortes  mains  , 
Quant  pour  tenir  ce  globe  à  l'un  l'autre  s'assemble; 
Ainsi,  tant  qce  la  paix  chassant  de  nous  la  guerre. 
Joindra  comme  jadis  les  Germains  aux  Gaulois, 
Et  l'une  et  l'autre  cent  tiendra  dessoubz  ses  loix, 
De  deux  n'estant  plus  qu'un,  l'empire  de  la  terre.      [B] 

Et  pour  revenir  à  l'amitié  de  ces  deux  nations,  les- 
quelles n'a  jamais  e'td  possible  desjoindre,  quel(iuc 
mutation  ou  laps  de  temps  qui  soict  advenu,  ne 
pour  quelque  desunion  que  autrefois  on  aict  pensé 
entre  eulx,  délaissant  ce  que  en  a  escript  l'antiquité, 
venant  au  récent  et  dernier  secours  qu'ilz  se  sont 
donnez  les  ungs  aux  aultres,  estoit  à  l'ung  des  costez 
une  figure  représentant  le  Roy  Henry,  deuxiesme  de 
ce  nom,  ayant  ses  habitz  et  couronne  imperialle,  et 
tenant  son  sceptre  et  main  de  Justice,  l'ayde  duquel 
iceuix  AUemans  ayanlz  imploré  du  temps  de  l'Em- 
pereur Charles  cinquiesme,  se  seroict  aussy  tost 
rendu  prompt  et  dilligent  pour  les  secourir,  les  ayans 
par  sa  présence  conservez  en  leur  liberté  germanique; 
eulx  en  semblable,  voyantz  les  troubles  derniers  et 
divisions  de  ce  Royaulme,  se  seroient  pareillement 
divisez  pour  donner  secours  à  l'ung  etl'aullre  party. 

Au  dessoubz  (''  de  ceste  figure  estoient  escriptz  ces 
vers: 

CoEPERAT  HeNRICUS  MOLIRI  ,  FOEDERE  UT   ESSET 

Gallia  fida  soror  Germans  juncta  soroei. 

A  l'autre  costé,  estoict  une  autre  figure  représen- 
tant nostre  Roy  Charles  neufviesme,  à  présent  ré- 
gnant, lequel  suivant  les  traces  de  sesancestres,  n'a 
seullement  conservé  ceste   amytié  des  Françoys  et 


[i57i] 

Allemans,  mais  d'abondant  l'a  corroborée  par  son 
mariage,  ainsi  qu'il  est  cy  devant  specifiié.  Au  des- 
soubz duquel  estoient  escriptz  ces  vers  : 

Henrici  patris  inceptum  nunc  perficii,  ecce 
Germanam  jungens  siri  Carolus  Elizabetax. 

Du  costé  de  l'autre  face,  estoient  les  figures  de 
Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et  d'Alançon,  ses 
frères,  l'un  tenant  une  espée  nue  couronnée,  et 
l'aultre  une  hache  d'armes,  comme  estans  tousjours 
prestz  pour  eulx  employer  pour  son  service  et  aug- 
mentation de  sa  grandeur.  Soubz  lesquelz,  assçavoir 
Monseigneur,  estoit  escript: 

PrO  patris  et   FRATRIS  SOCIIS  hic  MILITAT   EKSIS , 

et  soubz  Monseigneur  le  Duc: 

Et  uea  fraterno  pro  foedere  militât  hasta. 

En  l'ung  des  costez  du  dedans  de  cest  arc,  es- 
toit ung  tableau  de  riche  et  excellente  peinture,  au- 
quel estoict  dépeint  comme  en  une  carte  grande 
partie  de  la  terre,  environnée  de  mers  en  plusieurs 
endroiclz,  pour  rapporter  à  peu  près  du  naturel  les 
parties  de  l'Orient  et  Occident.  Plus  hault,  à  chacun 
des  boutz,  deulx  grands  soleilz,  lung  représentant 
l'Orient,  avec  l'Aurore  allant  devant,  et  l'aultre  le 
Couchant,  accompaigné  de  l'estoille  dicte  Vesper. 
devise  semblable  et  deppendant  de  la  signiffication 
desdictz  fleuves,  pour  tousjours  confirmer  ce  qu'a 
esté  dict,  que  ces  deux  nations  unies  ensemble  do- 
mineront tout  le  monde,  et  par  conséquent  l'Orient 
et  l'Occident.  Au  bas  duquel  estoient  escriptz  ces  vers: 

Qu/E  divisa  prius  totum  diviserat  orbem. 

Gens,  itebdm  conjcncti,  occasuh  jdnget  et  ortum. 

A  l'autre  costé,  estoict  ung  autre  tableau  aussy  in- 
dustiieusement  élaboré,  contenant  ung  grand  et  beau 
païsaige,  et  au  dessus  l'arc  en  ciel,  dict  Iris,  signe 
de  réconciliation,  comme  pronostic  que  ce  renouvel- 
lement d'amytié,  advenu  par  ce  mariage,  sera 
d'éternelle  durée  et  non  jamais  violable.  Au  dessoubz 
duquel,  estoient  escriptz  ces  vers  : 

iETERNI   DEDERAT   SIGNUM   QUEM   FOCDERIS   ARCUM, 

HuNC  Gallis  Deus  hoc  et  Gebmanis  dédit  anko  '' . 

(  Voir  planche  VIII.) 

Et  afin  de  faire  entendre  les  grands  biens  qui 
nous  proviendront  de  ceste  alliance,  estoit  devant  le 


"'   Var.  (tan-dessusB  (A). 

'''  La  relation  imprimée  porte,  après  ces  deux  vers  :  ttLe  surplus  des  beautez  artiCciclles  qui  estoient  en  ce  théâtre  se  peuvent  remar- 
quer par  le  poiirtraict  qui  en  est  icy  représenté».  Puis  vient  la  représentation  de  la  porte  aux  Peintres  avec  sa  nouvelle  décoration. 
Nous  en  donnons  le  fac-similé  ci-contre  (planche  VIK). 


REGISTRES   DU   BUREAU   DE   LA  VILLE   DE   PARIS. 


yy/' 


ENTRÉE   DE  LA   KSINE   ELISABETH  D'AUTRICHE. 
8.  —  Arc  6.1  •noirohe  de  la  Porte  aux  Pelnires- 


[i57i] 

Sepulchre  ung  grand  pied  d'estail,  de  mesme  ordre 
que  celluy  qui  esloit  à  i'entre'e  du  Roy,  dont  les 
moulures  et  pièces  de  relief  furent  enrichiz  d'or. 
Sur  lequel  esloit  une  Junon  faicte  d'argent,  ayant 
dix  piedz  de  hault,  tenant  ung  nœud  gordien  que 
les  anciens  ont  dict  indissoluble,  signiffiant  que 
telle  sera  ceste  alliance  entre  ces  deux  peuples,  qui 
apportera  à  ce  Royaulme  abondance  et  grandes  ri- 
chesses, qui  sont  représentées  par  ceste  Junon.  Au 
pied  de  laquelle,  estoit  escript: 

SiT  SP0RSI8,  POPOLIS  SIT  !IO!l  RESOLDBILE  TIKCLDV  ''>. 

Un  peu  plus  loing,  devant  la  Fontaine  Sainct  In- 
nocent, y  avoyt  ung  semblable  pied  d'estail  et  de 
pareil  enrichissement,  portant  ung  Saturne  d'or  de 
dix  piedz  de  hault,  lequel  dune  main  tenoit  ung  na- 
vire d'argent  et  de  l'aullre  une  faucille,  pour  faire 
entendre  quelz  biens  nous  doibvent  advenir  par  ce 
renouvellement  d'alliance;  lequel  ramenant  i'aage 
dore'  en  ce  Royaume,  fera  que  doresnavant  le  mar- 
chant pourra  Irafficquer  et  negotier  librement  par 
tout,  et  le  laboureur  recueillir  et  serrer  ses  fruictz 
avec  seurté,  comme  il  estoit  signiffié  par  le  navire 
et  faucille.  Au  bas  de  ce  Saturne,  estoit  escript  : 

I'liII'Dite  jtH  Galli;  bedeu!it  Satubmv  regsa. 

FaLI  DIBIT    H«C   SEGETES;    BATIS   II^EC  FEBET   l'KDIQIIE    MEBCES '''. 

Quand  à  la  placedicte  la  porte  de  Paris,  la  mesme 
perspective  qui  y  estoict  à  l'entrée  du  Roy  y  fust  re- 
mise, tant  pour  ce  qu'il  ne  fut  possible  en  si  peu  de 
temps,  pour  la  grande  espace  de  lieu,  exécuter  ce 
qui  avoict  esté  designé,  que  pour  ce  qu'elle  y  estoit 
bien  sceante,à  cause  de  l'union  des  maisons  de  France 
et  d'Austriche,  y  représentées.  Desquelles  deux  mai- 
sons ainsi  conjoinctes,et  de  nouveau  confirmées  en 
aniytié,  dépend  le  repos  universel  de  la  Chrestieulé, 
et  d'aultant  plus  que  nous  voyons  aujourd'huy  tous 
les  princes  chrestiens  estre,  grâces  à  Dieu ,  en  unyon , 
confédération, alliance  et  amylié,  telle  et  si  asseurée 
que  chacun  estime  qu'elle  doibt  durer  éternellement, 
qui  sera  l'augmentation  du  bien  et  repos  de  nostre 
foy  chrestienne,  et  confusion  de  l'ennemy  d'icellc. 

Et  pour  ce  (|ue  par  les  escriptz  de  plusieurs  sainclz 
et  anciens  grands  personnaiges,  a  esté  predict  (jue 
des  Françoys  et  Allemans  doibt  sortir  ung  grand 
Monarque,  lequel  subjuguera,  outre  l'Europe,  non 
seullement  l'Asie,  mais  tout  le  reste  du  monde,  que 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


303 


nous  espérons  debvoir  estre  de  ce  mariage,  fut  mis 
au  premier  portail  du  Pont  Nostre  Dame  ung  tho- 
reau  nageant  en  mer,  portant  une  nimphe  sur  sa 
croppe,  dicte  Asie,  pour  signiffier  que,  tout  ainsi 
que  l'ancien  Juppiter  en  pareille  forme  ravit  Europe 
(que  iceulx  Françoys  et  Allemans  avec  leui's  confe- 
derez  occuppent),  aussy  le  Juppiter  nouveau  ou  Daul- 
phin  de  France,  qui  doibt  sortir  de  ce  mariage,  ra- 
vira l'Asie  et  le  reste  du  monde,  pour  joindre  à  son 
empire  et  soy  faire  Monarque  de  l'Univers. 
Au  dessoubz,  estoient  escriptz  ces  vers  : 

Par  le  vieil  Jvpiteb  Europe  put  ravie. 

Le  jeeke  ratira  par  Ysabel  l'Asie. 

Que  d'Europe  et  d'Asie  o>  taise  le  besom  ; 

Framce  Allevag^e  soit  de  l'umvers  le  hom.  [B| 

A  l'ung  des  costez  : 

Jupiter  Europav  rapdit  yetcs,  at  sorus  ecce 
Jupiter  hug  Asiam  ducta  rapit  Elizabeta. 

A  l'autre  costé  : 

NOX  Asl£,  NON   EuBOPf  JAM  KOMINA   POSTHAC, 
SeD  JAM  TOTUS  EBIT  GeRMANIA  GalLIA  IIIKDUS. 

Dedans  l'ung  des  costez  de  ce  portail ,  pour  honorer 
le  lict  d'ung  si  heureux  mariage,  estoient  deulx 
ruches  à  miel,  ausquelles  les  mousches  entroient 
paisiblement,  combien  qu'elles  semblassent  avoir  eu 
ung  grand  conflicl  entre  elles  auparavant,  qu'elles 
monstroient  avoir  délaissé  à  la  nouvelle  de  ce  ma- 
riage. Et  dessoubz  estoict  escript  : 

RURSGS,  apes,  solitas  post  bella  revisite  cellas; 
Mella  super  tualamos  vrnis  effundite  plems. 

Et  à  l'autre  costé,  pour  mémoire  de  ce  grand  Mo- 
narque qui  doibt  venir  de  ce  mariage,  estoict  de- 
peincte  une  grande  mer,  enflée  de  vcniz  et  orages, 
qui  couroient  au  dessus,  pour  lesquelz  faire  cesser 
estoit  y£olu8,  dieu  desventz,  lequel  avec  son  trident 
les  dechassoict  et  commandoit  eulx  retirer,  rendant 
par  ce  moyen  ceste  mer  paisible  et  calme,  pour  don- 
ner yssue  à  ung  daulpliin,  premier  poisson  de  la 
mer,  le  naturel  duquel  est  tel  qu'à  sa  venue  toute 
tourmente  cesse.  Du  nom  duquel  sont  surnommez 
les  premiers  masles  de  France;  qui  sera  ce  grand 
monarque  cy  dessus  mentionné,  que  nous  espérons. 
Et  dessoubz  estoict  escript  : 

igolds  ecce  fugat  tlrbantes  ;equ0ra  ventos, 
Tutus  ut  in  placidas  delpbir  notus  e«icet  undas'^'. 


"'   Ici  l'impriiné  donne  la  gravure  de  \a  Junon  sur  son  pir'deslal,  élevée  devant  l'église  du  Sépulcre. 

'*'   En  cet  endroit  se  trouve  une  autre  image   représentant  le   r  Saturne  de  dix  pieds  de  haut  sur   piede'ilali  de  la   funlaine  des 
Innocents. 

'^'  La  gravure  que  l'on  trouve  ici  dans  l'imprimé  représente  l'arc  de  Iriomplio  de  la  porto  de  Paiis,  devant  lo  Cliitolet. 


304  REGISTRES 

Quant  au  parement  du  Pont  Nostre  Dame,  il  fut 
orné  tout  ainsy  qu'il  avoict  esté  à  l'entrée  du  Roy. 
Lequel  aussi  on  n  eust  sceu  faire  autre  en  si  peu  de 
temps,  excepte'  que  les  armoiries,  devises  et  chiffres 
de  lad.  dame  y  furent  mises,  au  lieu  de  celles  qui  y 
estoient. 

Sur  le  portail  de  l'aultre  bout  dud.  Pont,  fut  mis 
ung  grand  navire  d'argent  représentant  la  Ville  de 
Paris,  ayant  les  voilles  tenduz  et  enflez  du  vent  de 
Septentrion,  venant  d'AUemaigne;  duquel  costé  ap- 
paroissoit  aussy  Festoille  de  l'Ourse  grande  et  petite, 
comme  guyde  de  ce  navire,  pour  le  conduyre  en  scu- 
rete'  par  tout.  Au  bout  du  hault  du  mas,  estoict  ceste 
devise  d'icelie  Ville  : 

Tcmnis  telis  âqsilone  secdndo. 

Et  au  dessoubz ,  droict  au  milieu  de  l'arc,  ces  vers  : 

Puisque  l'Ouesb  APPiBOisT  pocr  gdider  ce  navire. 
Et  le  tem  Aquilo»  faict  ses  voiles  esflee, 
Les  Frakçois  et  Germaiss  feboni  un  jour  trehbler 
Tout  le  reste  du  monde  et  joindre  1  leur  empire.     [B] 

Et  à  costé  ces  vers  : 
Martia  cosjugio  Gallis  si  juncitur  Arctos, 

FlATIBUS  ARCIOIS  TUMEFIENT  TELA  SECUNDIS. 

Et  à  l'aultre  costé  : 

GaLLICA  in  OCCIDDO  si  SIDERE  NUNC  REGIT  ArCTOS 

Vela,  quis  «quoheis  jam  sit  vagds  erbor  in  undis. 

Quant  aux  tableauk  du  dedans,  ne  fut  aulcune 
chose  changé  de  l'invention,  pour  ce  qu'ilz  estoient 
bien  convenables.  SeuHement  ce  qui  estoit  en  grec 
à  l'entrée  du  Roy  fui  mis  en  latin. 

A  l'ung  estoient  ces  vers  : 

ViRI  "'   SACRA  MANU  ÏIOLARIRT  FCBDERA  PRIMl, 

Ut  vinum  hoc,  sic  diffluat  iiis  tellure  cerebrum. 

Et  à  l'aulre  : 
Arma  super  tenues  distendat  abanea  telas 

PoST   H«C,   AT  BELLI    NE   SIT  JAM   NOMES   IN   ORBE. 

Telles  furent  les  inventions  faictes  en  l'honneur 
d'icelie  dame,  lesquelles  on  eust  bien  amplifiées  si 
le  temps  l'eust  permis,  dont  je  ne  ferai  plus  ample 
mention,  pour  venir  à  l'ordre  d'icelie  entrée. 

[II.  —  Relation  de  la  cérémonie  (^).] 
Doncques  le  jeudy  vingt  neufviesmc  jour  dud. 


DU  RUREAU  [1571] 

mois,  estant  lad.  dame  arrivée  sur  les  neuf  heures 
du  matin  au  prieuré  de  Sainct  Ladre,  est  montée  et 
s'est  assize  au  hault  du  mesme  eschaffaull  qui  avoit 
esté  dressé  pour  le  Roy,  pour  recevoir  et  ouyr  les 
harangues  et  salutations  de  la  part  de  ceulx  de  lad. 
Ville.  Et  estoient  près  et  autour  de  lad.  dame,  sur 
ledict  eschaffault,  plusieurs  princes,  princesses,  sei- 
gneurs et  dames ,  et  mesmement  monsieur  le  Prési- 
dent de  Rirague  '^',  Conseiller  du  Roy  en  son  Conseil 
privé  et  ayant  charge  des  Sceaux  de  France. 

Quelque  espace  de  temps  après,  se  sont  acheminez 
au  devant  de  lad.  dame  les  quatre  ordres  Mandianes 
et  les  parroisses ,  le  Recteur  avec  les  docteurs ,  lecteurs 
et  regens  de  l'Université  de  Paris,  suivant  eulx  six 
enseignes  de  gens  de  pied,  esleuz  des  dix  sept  mes- 
tiers,  fort  bien  armez  et  en  bon  ordre,  faisant  le 
nombre  de  dix  huict  cens  hommes,  tant  harque- 
bouziers  que  picquiers.  Après  ont  suivy  les  deux 
sergens  de  la  Ville,  à  cheval,  et  les  menuz  officiers 
d'icelie  Ville  à  pied,  vestuz  de  robbes  mi  parties  de 
bleu  et  rouge.  Les  trois  compaignyes  de  la  Ville ,  assça- 
voir  cent  harquebouziers,  cent  arballestriers  et  cent 
archiers,  en  fort  bon  ordre  et  equippaige,  marchant 
devant  chacune  compagnie  la  cornette,  guydon  et 
enseigne  desployez. 

Cela  passé,  sont  venuz  les  cent  Enffans  de  la  Ville, 
tous  fort  bien  montez,  equippez  et  habillez  d'une 
parure,  conduitz  et  menez  par  leur  cappitaine,  lieu- 
tenantz,  enseignes  et  guydons  aussy  desployez.  Et 
au  lieu  que  le  jour  de  l'entrée  du  Roy,  ilz  portoient 
corps  de  cuirace  et  brassars  dessoubz  leurs  cazaques, 
ilz  avoient  tous  pourpoinctz  de  salin  blanc  decouppez , 
marchans  dix  ou  douze  d'enli-e  eulx  devant  le  cappi- 
taine, dont  aucuns  avoient  changé  d'accoustremens, 
estans  habillez  de  sayes  de  veloux  blanc  decouppez, 
doublez  do  toille  d'or,  passementez  de  passemenf 
d'or  et  semez  d'une  infinité  de  boutons  d'or. 

Après  ont  marché  le  Maistre  de  l'Artillerye  de  la 
Ville,  les  deux  Maistres  des  œuvres  de  charpenlerye 
et  maçonnerie,  les  huict  autres  sergens  de  la  Ville 
à  cheval,  portant  à  la  main  gaulche  sur  l'espaulle 
ung  navire  d'argent,  faict  d'orfeverye,  qui  sont  les 
armes  de  ladicte  Ville.  Et  après  le  Prévost  des  Mar- 
chans, les  quatre  Eschevins,  Procureur,  Greffier  et 
Receveur,  Conseillers,  Quarteniers  et  bourgeois  de 
lad.  Ville;  lesd.   Prévost   et    Eschevins    vestuz  de 


0   Far  «Utri»  (A). 

<*  A  partir  d'ici  la  relation  de  l'entrée  de  la  Reine  à  Paris  se  trouve  dans  VHistoire  de  la  Ville  de  Paris  de  dom  Féiibien,  t.  V 
{Preuvei,  111),  p.  4 1 4-4  2  2,  y  compris  l'interprétation  a  des  six  histoires  faictes  de  sucre  pour  la  collatiun  de  la  Roynen. 
'■'>  Sur  ce  personnage,  voir  ci-dessus  la  note  4  de  la  page  284. 


[i57i] 

robbes  mi  partyes  de  veloux  cramoisy  de  haulte 
couleur  et  de  veloux  tanné,  au  lieu  que,  le  jour  de 
i'entre'e  du  Roy,  elles  estoient  de  veloux  cramoisy 
brun  et  veloux  tanne'.  Parvenuz  devant  Sa  Majesté, 
mond.  s'  Marcel,  Prévost  des  Marcbans,  luy  dist  ce 
qui  sensuict  : 

ff  Madame,  je  ne  vous  puis  assez  déclarer  la  grand 
joye,  plaisir  et  délectation  que  recepveront  aujour- 
d'huy  les  bourgeois,  cytoiens,  manans  et  habitans 
de  ceste  bonne  Ville  de  Paris,  cappilalie  de  ce 
Rovaulme,  très  humbles  et  très  obbeissans,  très  af- 
fectionnez, fidelles  et  loyaulx  subjectz  du  Roy,  à  la 
joyeuse  et  nouvelle  entrée  de  vostre  Royalle  Majesté, 
accompagnée  de  messeigneurs  les  très  haultz  et  très 
illustres  princes,  messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et 
d'Allençon,  et  de  mesdames  les  très  illustres  prin- 
cesses, Mesdames  ses  seurs.  Et  vous  font  dire  par 
moy  noz  concytoiens  qu  ilz  se  reputent  très  heureux 
d'avoir  une  Royne  et  dame  tant  accomplyc  en  toutes 

grâces  et  vertuz,  issue <'>  de  l'antienne  et  bonne 

tige  de  Valois,  jadis  roys  de  France,  dont  nous  voyons 
aujourd'huy  ces  deulx  illustres  branches  eonjoinctes 
par  mariage,  en  ce  temps  de  paix  et  patience ,  lequel 
nous  espérons  veoir  augmenter  de  bien  en  mieulx, 
estant  aujourd'huy  la  France  et  Germanie  si  bien 
alliez.  Vous  remercient  très  humblement  de  vostre 
très  noble  Visitation,  vous  offrant  leurs  personnes, 
leurs  cœurs  affectionnez,  biens  et  voluntez  en  tous 
estatz ,  qu'ilz  vous  supplient  vouUoir  accepter  et  rece- 
voir pour  agréables ,  et  qu'il  plaise  à  vostre  Royalle 
Majesté  les  mainctenir  tousjours  en  la  bonne  grâce 
de  nostre  très  souverain  et  naturel  Prince,  et  à  la 
Vostre,  s'asseurans  que  soubz  umbre  d'icelle  et  pro- 
tection d'ung  tant  bon  prince  et  bonne  princesse, 
ilz  ne  fauldront  à  eslre  maintenuz  et  considérez  en 
tout  ce  qui  leur  sera  besoing. 

r  Madame,  pour  n'estre  long  en  mes  propos  et  ne 
retarder  ceste  heureuse  entreprinse  qu'avez  faicte  de 
visiter  ceste  bonne  Ville  de  Paris,  je  ne  vous  diray 
plus,  sinon  que  vous  soyez  plus  que  la  très  bien 
venue,  priant  Dieu  qu'il  luy  plaise  vous  conserver 
et  maintenir  en  toute  félicité,  avec  le  Roy  nostre  très 
cher  prince  et  souverain  seigneur,  en  tel  repos  et 
patience  que  ses  bons  et  loyaulx  subjects  et  les 
vostres  puissent  participper  au  bien  de  paix  tant 
nécessaire  à  la  prospérité  de  tous  les  subjectz  d'ung 
si  bon  Roy  très  chrestien'^'.» 

"'  Mots  omis. 

'''  La  harangue  du  Prévôt  des  Marchands  ne  flgiire  pas  sur  le 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


305 


Puys,  suyvoient  les  maistres  Jurez  des  six  esliitz 
de  marchandise , tous  achevai,  chacun  en  son  ordre 
etquallitez,  vestuz  et  habillez  amsi  que  le  jour  de 
l'entrée  du  Roy;  le  Chevallier  du  Guet,  fort  bien 
monté,  habillé  de  toille  d'argent,  ayant  devant  luy 
ung  paige  monté  et  vestu  de  mesme,  et  après  luy  ses 
lieutenanlz,  sergens  et  archers,  tant  à  pied  qu'à  che- 
val; les  unze  vingtz  sergens  à  verge,  à  pied,  tous  les 
harquebouziers  morionnez,  hors  mis  quelques  ungs 
qui  estoient  autourde  l'enseigne  portans  hallebardes; 
les  quatre  sergens  fleffez,  les  cent  Notaires,  les 
trente  deux  Commissaires  et  les  Audienciers  du  Chas- 
tellet,  tous  à  cheval,  habillez  selon  leur  estât,  de 
robbes  longues  noyres  ;  les  sergens  de  la  douzaine 
du  Prévost  de  Paris;  icelluy  Prévost  fort  bien  monté, 
et  au  lieu  que  le  jour  de  l'entrée  du  Roy,  il  estoict  en 
armes,  il  estoict  en  robbe  de  drap  d'or  frizé,  son 
habillement  enrichy  d'ung  fort  large  passement  d'or, 
la  housse  de  son  cheval  de  mesme.  Et  esloit  devant 
luy  son  escuyer,  monté  sur  ung  beau  cheval,  fort 
bien  enharnaché,  et  deux  des  pages  et  deux  lacquais 
dudict  Prévost,  vestuz  de  veloux  verd,  passementé 
d'argent.  Ledict  Prévost,  pour  la  maladie  du  Lieute- 
nant civil,  estoit  suivy  seullemenl  de  ses  Lieutenantz 
criminel  et  particullier,  Advocat,  Procureur  et  Con- 
seillers dudict  Chastellet.  L'enseigne  des  sergens  à 
cheval  marchoit  après,  suivye  desd.  sergens,  portans 
tous  pistolles  à  l'arçon  de  la  selle  de  leurs  chevaulx , 
et  ayans  leurs  casacques  grises,  passementées  d'in- 
carnat et  blanc. 

Les  deulx  Presidens  des  Monnoies  marchoient 
après  et  estoient  suiviz  des  Generaulx  et  officiers 
d'icelles  Monnoyes,  lesd.  Presidens  et  partie  desdictz 
Generaulx,  vestuz  de  robbes  longues,  et  l'autre 
partie  de  robbes  courtes,  de  divers  draps  de  soye. 

Messieurs  de  la  Court  des  Aydes  après,  ayans  leurs 
huissiers  et  greffier  devant  eulx;  les  Presidens  por- 
tans robbes  de  veloux  noir;  le  General  des  finances 
aud.  Paris,  vestu  d'une  robbe  de  satin,  et  les  Con- 
seillers vestuz  de  robbes  d'escarlatte ,  suiviz  des 
esleuz  et  aultres  officiers  du  Grenier  à  sel  et  des 
Aydes  de  ladicle  Ville. 

Messieurs  de  la  Chambre  des  Comptes  veuoieut, 
suyvant  lad.  Court  des  Aydes,  et  avoient  aussy  leurs 
huissiers  devant  eulx;  et  estoient  pareillement  aul- 
cuns  d'eulx  vestuz  de  robbes  longues  et  les  aultres  de 
robbes  courtes,  de  draps  de  soye  de  diverses  façons, 
suiviz  des  officiers  comptables  establiz  en  lad.  Ville. 


Registre  B  ni  dans  la  relation  imprimée. 


39 


IWPBIHERIE     KATIO^ALK. 


306 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Après  eulx  marchoient  messieurs  les  premiers 
Maislres  d'iioslei  du  Roy  et  de  la  Royne,  accom- 
paiguez des  aultres  Maistres  dhoslel  dudict  seigneur 
et  de  la  Royne. 

Messieurs  de  la  court  de  Parlement,  souveraine  de 
ce  Royaulme,  semblablemenl  prcceddez  par  leurs 
huissiers;  les  quatre  Notaires  et  Greffier  criminel  et 
des  Présentations  de  lad.  Court,  vestuz  de  robbes 
d'escarlatte;  le  Greffier  civil  après  eulx,  seul,  por- 
tant sa  chappe  fourre'e  de  menu  vert,  et  après  luy  le 
premier  huissier  aussy  seul,  habillé  de  escarlatte,  son 
mortier  de  drap  d'or  en  la  teste ,  fourré  de  menu  vert. 
Les  Presidentz  estoient  revestuz  de  leurs  chappes  d'es- 
carlatte, les  mortiers  en  la  teste,  ainsy  qu'il  est  accous- 
tumé.monsieur  de  Thou,  premier  Président,  ayant, 
pour  différence  des  aultres,  trois  petites  bandes  de 
loille  d'or  sur  l'espaulle  gaulche.  Et  suyvoient  après 
les  Presidens  des  Enquesles  et  Conseilliers ,  avec  les 
deux  Advocatz  et,  au  milieu  d'eux,  le  Procureur  gê- 
nerai du  Roy,  portans  tous  robbes  d'escarlatte  et 
leurs  chapperons  de  mesme,  fourrez  de  menu  vert. 

Tous  les  dessusdictz  ayant  trouvé  lad.  dame  sur 
ledict  eschalfault,  marchans  en  l'ordre  et  comme 
cy  devant  est  dict,  luy  ont  faict  leurs  très  humbles 
salutations  et  harangues,  puis  s'en  sont  retournez 
en  la  Ville,  au  mesme  ordre  qu'ilz  estoient  allez. 

Après  les  dessusdictz  rentrez ,  fartillerye  en  grand 
nombre  a  tiré  et  salué  lad.  dame.  Et  cela  faict,  ont 
commencé  à  marcher  ceulx  de  sa  compaignie  etsuicte, 
assçavoir  : 

Le  Prévost  de  Monseigneur  le  duc  d'Anjou ,  frère 
et  Lieutenant  gênerai  du  Roy,  suivy  de  son  lieute- 
nant de  robbe  courte,  de  ses  deux  lieutenans  de 
robbe  longue,  et  de  ses  greffier  et  archiers; 

Les  deulx  compaignies  de  chevaulx  legiers  du 
sieur  de  Monterud  '^',  grand  Prévost  de  France  et  de 
IHostel  du  Roy,  conduittes  par  les cappitaines,  lieu- 
tenans et  enseignes  d'icelles  ; 

Le  sieur  de  Camby  '^),  cappitaine  des  guydes,  suivy 
des  quatre  guydes  du  Roy,  entretenuz  à  sa  suitte; 

Ledict  sieur  de  Montrud  (sic),  accompagné  de 
ses  lieutenans  de  robbe  longue  et  de  robbe  courte , 
exemptz,  greffiers  et  archiers   de  la   Prevosté  de 


[157,] 

l'Hostel  à  cheval,  ayans  leurs  hocquetons  d'orfevrie, 
et  chacun  ung  espieu  au  poing; 

Les  cappitaines,  lieutenant,  enseigne  et  exemptz 
de  la  garde  de  Monseigneur  le  duc  d'Alençon,  frère 
du  Roy,  suivys  de  cinquante  archiers,  vestuz  de  ca- 
zaques  de  veloux  gris,  passementez  de  passement 
d'argent  et  de  soye  orengée,  bien  montez  et  equippez, 
ayans  leurs  harquebouzes  à  l'arçon  de  la  selle  ; 

Le  cappitaine,  lieutenant,  enseigne  et  exemptz  de 
la  garde  de  mondict  seigneur  le  duc  d'Anjou,  aussy 
fort  bien  montez  sur  grands  chevaulx  et  richement 
vestuz  et  accoustrez,  suiviz  de  pareil  nombre  d'ar- 
chiers  à  cheval,  portans  cazaques  de  veloux  vert, 
passementez  d'argent. 

Après  eulx  sont  venuz  les  gentilzhommes  des 
princes,  princesses,  dames  et  grands  seigneurs  qui 
accompaignerent  la  Royne;  et  suyvant  eulx,  grand 
nombre  de  gentilzhommes  servant  et  escuyers  d'es- 
curie  du  Roy,  habillez  les  ungs  de  draps  de  soye, 
enricbiz  de  passement  d'or,  les  autres  ayans  les  dou- 
bleures  de  leurs  cappes  et  manteaux  de  toifle  d'or 
ou  d'argent,  fort  bien  montez  sur  beaux  et  grandz 
chevaulx,  avec  les  housses  de  mesme  parure  que 
leurs  habillementz. 

Après,  les  gentilzhommes  de  la  Chambre  de  Mon- 
seigneur le  duc  d'Alençon,  de  Monseigneur  le  duc 
d'Anjou,  ceulx  du  Roy,  et  parmy  eulx  plusieurs  cap- 
pittaines  et  grands  seigneurs,  jusques  environ  le 
nombre  de  mil,  les  ungs  vestuz  de  drap  d'or  frizé, 
les  autres  d'autres  différentes  sortes  de  drap  d'or, 
d'argent  et  de  soye,  la  pluspart  ayans  par  dessus  le 
drap  d'or  ou  d'argent ,  du  passement  d'or  ou  d'argent ''' 
d'enrichissemens  et  belles  façons  de  leurs  manteaux, 
et  chappeaulx  semez  d'une  infinité  de  grosses  perles , 
pierreries,  bouttons  et  fers  d'or,  tous  montez  sur 
grands  chevaulx  d'inestimable  valleur,  fort  sump- 
tueusement  enharnachez  et  ayans  leurs  housses  de 
mesme  pareure  que  leurs  habillemens. 

Eulx  passez,  ont  suivy  deux  huissiers  de  la  Chan- 
cellerie, portans  robbes  de  veloux  cramoisy  violet, 
brodées  de  passement  d'or,  et  leurs  masses;  les 
grand  Audiencier,  et,  au  lieu  du  ContreroUeur  de 
l'audience  qui  estoit  mallade,  son  commis,  revestuz 


"'  Sic  ici  et  plus  bas,  ainsi  que  dans  le  texte  imprimé.  Le  même  personnage  est  appelé  précédemment  de  >[onslreuil,  dans  le 
manuscrit,  et  Monterend  dans  l'imprimé  (ci-dessus,  p.  285).  Son  nom  est  aussi  écrit  Monternd  dans  un  mandement  daté  d'Anet, 
le  9  mai  1571,  par  lequel  Charles  IX  ordonne  au  Parlement  d'enregistrer  ses  provisions  de  Grand  Prévôt  de  France  et  de  l'Hôtel. 
(4rchive$  nat.,  X'"  iG32,  fol.  1 1  2,  19  mai.) 

'•'  François  de  Cambis,  qui  fut  genfilhomme  de  la  chambre  de  Henri  II!  et  chevalier  de  son  Ordre.  Il  obtint  du  Roi ,  au  mois  de 
décembre  1674,  l'érection  de  sa  baronnie  d'Alais  en  vicomte. 

W  «Du  passement  d'or  ou  d'argent»  manque  dans  B. 


[i57i] 

de  robbes  de  veloux  noir  ;  et  aulcuns  des  Secrétaires 
de  la  Maison  et  Couronne  de  France,  diversement 
vestuz  et  accoustrez  de  draps  de  soye;  messieurs  les 
Maistres  des  Requestes,  habillez  de  robbes  longues 
de  satin;  monsieur  le  Président  de  Birague,  mar- 
chant après,  vestu  de  robbe  de  veloux  rouge  cra- 
moisy,  monte'  sur  sa  muUe,  enharnache'e  de  veloux 
et  couverte  d'une  housse  de  mesme  coulleur,  à  franges 
d'or,  ayant  autour  de  luy  ses  lacquais;  et  esloit  suivy 
de  son  escuyer  et  de  son  secrétaire,  ainsi  qu'à  l'entrée 
du  Roy  W. 

Après  sont  venuz  les  Ambassadeurs  residens  près 
la  personne  du  Roy,  preceddez  par  leurs  secrétaires. 
Et  estoil  devant  et  le  plus  prochain  desd.  Ambassa- 
deurs le  s'  Jeronime  Gondyl-',  commis  à  les  recep- 
voir. 

L'ambassadeur  de  Venize  (^>  estoict  accompagné  du 
sieur  de  Meillault ,  ciievalier  de  l'ordre  du  Roy  ; 

L'ambassadeur  d'Escosse  '*'  estoict  accompaigné  de 
monsieur  le  conte  de  Chaulne  (^'  ; 

L'ambassadeur  d'Espaigne'^'  estoict  accompaigné 
de  monsieur  d'Espinay  C'; 

Et  monseigneur  le  Nonce  du  Pape  estoict  accom- 
paigné de  monsieur  l'abbé  de  Vendosme  '^>. 

Lesdictz  ambassadeurs  passez,  les  Suisses  de  la 
garde  du  Roy,  de  Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et 
d'AUençon  suyvoient,  ayans  devant  eulx  le  sieur 
coule  de  Maulevriert^',  frère  de  monsieur  le  duc  de 
Bouillon,  habillé  de  veloux  blanc  à  la  Suisse,  et 
monté  sur  ung  petit  cheval,  fort  bien  enliarnaché  et 
couvert  d'une  housse  de  toi  Ile  d'argent.  Et  après  luy, 
les  cappitaines  et  iieutenans  desd.  Suisses,  aussy 
vestuz  de  veloux  blanc  à  la  Suisse,  leurs  bonnetz  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


307 


mesme,  accoustrez  tout  autour  de  grands  panaches 
blancs,  tous  semez  de  pierreries,  boutons  et  fers  d'or, 
lesd.  Suisses  de  la  garde  du  Roy  et  de  mesd.  sieurs 
estant  entremeslez  par  rengs  les  ungs  parmy  les 
autres,  vestuz  de  diverses  livrées,  ainsi  qu'à  l'entrée 
du  Roy. 

Après  marchoient  les  hautbois  et  cometz  à  bouc- 
quin,  et  les  trompettes  et  clairons  estant  à  part  al- 
laient sonnant  sans  cesse  de  leurs  instrumens. 

Les  poursuivans  d'armes,  dix  heraultz  et  le  roy 
d'armes,  tous  revesluz  de  leurs  cottes  d'armes,  sui- 
voient  après. 

Après  eulx,  marchoient  deux  paiges  de  la  Roy  ne, 
nues  testes,  vestuz  et  leurs  chevaulx  enharnachez 
et  couvers  de  toille  d'argent,  jusques  en  terre;  le 
premier  ayant  devant  luy,  àl'arson  de  la  selle  de  son 
cheval,  le  portemanteau  de  ladicte  dame,  et  l'aultre 
la  boiste  aux  bagues,  derrière  luy,  sur  la  croupe  de 
son  cheval. 

Joignant  eulx,  estoict  ung  escuyer  de  ladicte  dame, 
vestu  de  veloux  blanc,  monté  sur  ung  fort  beau 
cheval  blanc,  enharnaché  et  couvert  de  toille  d'ar- 
gent, ainsy  que  ceulx  desd.  paiges. 

Le  cheval  de  crouppe  de  ladicte  dame  venoit 
après,  estant  ung  paige  dessus,  vestu  de  la  mesme 
parure  que  les  deux  aultres,  et  esloit  ledict  cheval 
blanc  tout  couvert  de  toille  d'argent  frizée,  traînant 
jusques  en  terre,  la  housse  et  la  planchette  qui 
estoit  par  dessus ,  de  mesme. 

Après  estoict  la  hacquenée  de  parade  de  lad.  dame 
toute  blanche  aussy,  entièrement  couverte  jusques 
en  terre  de  toilie  d'argent  frizée,  la  housse  et  la 
planchette  qui  estoieut  par  dessus,  de  mesme.  Et 


'"  Voir  ci-dessus,  page  aSi. 

(^>  Jérôme  de  Gondi,  né  à  Valence  en  Espagne,  vers  i5&o.  Son  oocle  Jean-Baptiste  de  Gondi,  maître  d'bôtel  de  Catherine  de 
Médicis,  l'avait  fait  venir  en  France  et  naturaliser,  et  lui  donna  la  baronnie  de  Coudun,  dont  il  porta  le  nom.  C'est  lui  qui  avait 
négocié  le  mariage  de  Charles  IX  avec  la  fille  de  l'empereur  Maximilien  11.  11  fut  quelque  temps  après  ambassadeur  à  Venise  puis  à 
Rome.  Sous  Henri  IV,  il  remplit  aussi  les  fonctions  d'introducteur  des  ambassadeurs  et  de  chevalier  d'honneur  de  Marie  de  Médicis. 
(Le  P.  Anselme,  Hiit.  généal.,  t.  Ill,  p.  891.) 

^>  Alvise  Contarini  fut  ambassadeur  de  la  république  de  Venise  en  France,  du  8  juin  1569  à  la  fin  de  novembre  1671. 

"'  Peu  de  temps  après  son  retour  en  Ecosse,  Marie  Stuart  avait  accrédité  à  la  cour  de  Charles  IX  l'archevêque  de  Glasgow,  James 
Beatoun,  qui  était  encore  son  ambassadeur  en  1671  et  les  années  suivantes. 

'"  Charles  d'Ongnies,  comte  de  Chaulnes,  seigneur  de  la  Hargerie,  conseiller  d'Etat,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes. 

'''  Don  Francès  de  Alava.  Ses  premières  instructions  sont  du  9  novembre  i563  et  il  fut  remplacé  au  mois  de  mars  1674  par 
don  Diego  de  Zuniga.  Mais  en  réalité  il  ne  résida  en  France,  comme  ambassadeur  de  Philippe  11,  que  du  mois  d'août  i  563  au  mois 
d'août  1571. 

<''  François  d'Espinay,  seigneur  do  Saint-Luc,  baron  de  Crèvecœur,  chevalier  des  ordres  du  Roi.  H  fut  depuis  lieutenant  génénil 
au  gouvernement  do  Bretagne  et  grand  maître  de  l'aitillerie  de  France;  il  mourut  au  siège  d'Amiens  d'une  arqucbusade  à  la  tête,  le 
8  septembre  1697.  (Le  P.  Anselme,  t.  VIII,  p.  i8'i.) 

"'  Louis  de  La  Chambre,  cousin  et  grand  aumônier  de  Catherine  de  Médicis,  grand  prieur  d'Auvergne,  était  alors  abbé  de  la 
Trinité  de  Vendôme.  (Gall.  chriit.,  t.  Vlll,  col.  1878.) 

">  Voir  ci-dessus,  page  a85,  note  2. 

39. 


308 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[157, J 


estoit  menée  par  deux  escuyers  de  lad.  dame,  habillez 
de  robbes  de  veloux  blanc  et  sayes  de  toille  d'argent, 
et  les  pans  de  ladicte  housse  portez  par  deux  pages 
habillez  de  toille  d'argent. 

Après  eulx,  est  passé  le  s''  de  Quelluz'^',  lieute- 
nant des  deux  cens  Gentilzhommes  de  la  maison  du 
Roy,  suivy  d'iceulx  deulx  cens  Gentilzhommes  qui 
estoient  à  pied  et  faisoient  haye  des  deux  costez  de- 
puis la  Royne  en  avant,  ayans  tous  robbes  de  draps 
de  soye  de  diverses  façons,  enrichies  de  passemeniz 
d'or  et  d'argent,  ou  de  soye  ;  leurs  haches  en  la  main , 
et  la  plus  part  d'eux  de  grosses  chesnes  d'or  au  col. 
Et  estoient  joignant  eulx  les  sieurs  conte  de  Retz  '^1 
etdeLanssac'3',  leurs  cappitaines,  ayans  leurs  grands 
ordres  au  col,  estans  aussi  très  richement  vestuz  et 
parez. 

Suy voient  après,  les  lacquais  de  lad.  dame,  teste 
nue,  habillez  de  toille  d'argent. 

Monsieur  le  Prévost  de  Paris  '*',  vestu  et  monté 
comme  cy  devant  est  dict,  alloit  après. 

Luy  passé ,  ont  suivy  cinq  cardinaulx  qui  sont 
Messeigneurs  les  reverendissimes  cardinaulx  de 
Bourbon  et  de  Lorraine,  à  costé  l'un  de  l'aultre, 
devant  eulx  Messeigneurs  les  reverendissimes  car- 
dinaux de  Guyse  (^) ,  de  Pelvé  <^>  et  d'Aix  C),  ensemble , 
tous  revestuz  de  leurs  rochetz ,  portans  leurs  chap- 
peaulx  de  cardinaulx  sur  leurs  testes. 

Monsieur  le  conle  de  Fiesque  '^',  chevallier  d'hon- 
neur de  ladicte  dame,  cstoict  devant  sa  litière,  tirant 
sur  la  main  gaulche,  fort  bien  vestu  et  monté. 

Monseigneur  le  duc  de  Guyse,  Grand  maistre  de 
France '^1,  portant  en  sa  main  le  baston  de  Grand 
maistre,  estoict  sur  la  main  droicte,  plus  près  de  la 
lictiere  de  ladicte  dame,  monté  sur  ung  beau  cheval 


d'Espaigne  enharnaché,  et  luy  1res  richement  vestu. 
Les  deulx  huissiers  de  la  Chambre  du  Roy,  vestuz 
de  veloux  blanc ,  estoient  à  pied ,  portant  leurs  masses , 
comme  ilz  faisoient  h  l'entrée  du  Roy. 

La  Royne  venoit  après,  dedans  une  lictiere  des- 
couverte ,  dont  le  fonds  par  dedans  et  par  dehors  es- 
toict couvert  de  toille  d'argent,  traynant  en  terre; 
les  mulletz  qui  la  portoicnt,  tous  couvertz  de  toille 
d'argent  frizée,  aussy  traynant  en  terre;  et  les 
paiges  qui  montoient  lesd.  muletz  et  menoient  ladicte 
lictiere,  habillez  de  toille  d'argent,  les  testes  nues. 

Ladicte  dame  estoict  habillée  de  surcot  d'hermine, 
couvert  de  pierreries  de  très  grande  excellence  et 
inestimable  valleur,  et  de  corset  et  manteau  royal , 
portant  sur  la  teste  une  couronne  d'or,  enrichie  d'in- 
finies perles  et  pierreries  très  exquises,  curieusement 
cipplicquées.  Et  estoict  seuUe  dedans  lad.  littiere.  Aux 
deux  costez  de  laquelle,  estoient  mondict  seigneur 
le  duc  d'Anjou,  frère  et  Lieutenant  gênerai  du  Roy,  à 
la  main  droicte ,  et  mondict  seigneur  le  duc  d'Alençon , 
aussy  son  frère,  à  la  main  gaulche,  tous  deux  très 
richement  habillez,  leurs  habillementz  semez  d'une 
infinité  de  pierreries.  Et  estoient  montez  sur  grands 
chevaulx  d'Espaigne,  bravement  et  superbement  en- 
harnachez. 

Joignant  la  littiere  de  ladicte  dame,  estoient 
quatre  de  ses  Escuyers  d'escurye,  marchant  à  pied, 
tous  habillez  de  robbes  de  veloux  blanc  et  sayes  de 
toille  d'argent. 

A  l'entour  de  ladicte  litière  de  ladicte  dame,  es- 
toient les  vingt  quatre  archiers  du  corps  du  Roy,  à 
pied,  revestuz  de  leurs  hocquetons  tous  blancs,  faictz 
d'orfevrie. 


C  Antoine  de  Lévis,  baron  puis  comte  de  Quéius,  ou  mieux  Cayius,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  sénéchal  et  gouverneur  du 
Rouergue,  fui  aussi  gentilhomme  ordinaire  de  la  Chambre  du  Roi  en  1.570.  Henri  III  érigea  sa  terre  de  Cayius  en  comté  par  lettres  de 
septembre  157/1  >  et  le  fit  chevalier  du  Saint-Esprit  à  la  promotion  du  3i  décembre  i58i.  Il  mourut  le  jour  de  Pâques,  6  avril  i586. 
Son  fila  Jacques,  comte  de  Quéius,  mignon  de  Henri  III,  périt  des  blessures  reçues  dans  un  duel  fameux,  le  29  mai  1578. 

<*)  Albert  de  Gondi,  comte  puis  duc  de  Retz,  maréchal  et  général  des  galères  de  France,  premier  gentilhomme  de  la  Chambre  du 
Roi,  chevalier  de  l'Ordre,  mort  l'an  1603. 

'*'  Louis  de  Saint-Gelais  et  de  Lusignan ,  seigneur  de  Lansac ,  baron  de  la  Molhe-Saint-Héraye ,  etc.  (  Voir  ci-dessus ,  p.  1  Sg ,  note  3.  ) 

<'>  C'était  alors  Antoine  IV  Du  Prat,  seigneur  de  Nantouillet  et  de  Précy,  baron  de  Thoury.  Il  avait  été  reçu  Prévôt  de  Paris  à  la 
place  de  son  père,  le  19  février  i553,  et  conserva  cet  office  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  en  1689. 

'*>  Des  notes  ont  été  consacrées  à  ces  personnages  en  d'autres  endroits  de  ce  volume  :  page  a3,  note  5,  pour  le  cardinal  de  Bour- 
bon; et  page  ai,  notes  1  et  a.  pour  les  cardinaux  de  Lorraine  et  de  Guise. 

<*'  Nicolas  de  Pellevé  (18  octobre  i5i8  -  26  mars  iSg'i),  cardinal  archevêque  de  Sens. 

t"  Leçon  fautive;  dans  B  on  lit  d'Est.  Il  s'agit  en  effet  du  cardinal  d'Esle  et  non  pas  de  l'archevêque  d'Aix,  qui  n'était  pas  alors 
cardinal.  (Voir  ci-dessus,  p.  991,  note  5.) 

'"  Scipion  de  Fiesque,  comte  de  Lavagne  et  de  Calestan,  seigneur  di;  Bressuire  el  de  Levroux,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  con- 
seiller d'État,  chevalier  d'honneur  des  reines  Elisabeth  d'Autriche  et  Louise  de  Lorraine,  mourut  à  Moulins  en  1698,  âgé  de  soixanle- 
dix  ans,  et  fut  enterré  en  l'église  Saint-Eustache ,  à  Paris.  (Le  P.  Anselme,  Hist.  généal.,  t.  IX,  p.  56.) 

'"'  Henri  de  Lorraine,  le  troisième  duc  do  Guise  (3i  décembre  i55o  -  aS  décembre  i588). 


[t57i] 

Au  dessus  de  lad.  dame,  estoict  ung  poisle  de 
drap  d'or  fort  riche;  et  fut  porte'  ainsy  et  par  ceulx 
mesme  qui  portèrent  celluy  du  Roy,  le  jour  de  son 
entrée. 

Madame  la  duchesse  de  Lorraine'^'  et  Madame 
Marguerite  (^*,  sœurs  du  Roy,  suyvoient  après,  dedans 
une  litière,  couverte  et  pare'e  tout  ainsi  que  celle  de 
la  Royne,  acoustrées  et  vestuesde  surcot  et  manteau 
ducal,  enrichiz  dune  infinité  de  pierreries  et  autres 
singuUaritez  convenables  à  leur  grandeur.  Et  estoient 
accompaignées  de  Monseigneur  le  duc  de  Lorraine,  à 
main  droicte,  et  de  Monsieur  le  prince  Daulphin,  à 
main  gaulche. 

Après  marchoient: 

Madame  la  princesse  de  Condé  (^>,  accompaignée 
de  monsieur  le  duc  de  Nemoux  (*); 

Madame  de  Montpensier  (*',  accompaignée  de  mon- 
sieur le  marquis  du  Maine  ("'  ; 

Madame  la  princesse  Daulphin  '"',  accompaignée 
de  monsieur  le  marquis  d'EllebeufW; 

Madame  la  princesse  de  la  Roche  sur  Yon  C,  ac- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


309 


compaignée  de  monsieur  le  mareschal  DampvilleC"); 

Madame  la  duchesse  de  Nemoux (''',  de  monsieur 
de  MeruC^'; 

Madame  la  duchesse  de  Guyse  ('^',  de  monsieur  de 
Thoré(i*); 

Madame  la  Connestable  ''^\  dame  d'honneur  de  la 
Royne,  de  monsieur  de  Candalles  ^^^\  son  gendre. 

Toutes  lesd.  dames  sur  haquenées  blanches,  en- 
harnachées  de  toille  d'argent,  et  elles  habillées  de 
surcot  d'ermines,  corsefz,  manteaux  et  cercles  de  du- 
chesses, les  queues  de  leursdictz  manteaux  portées 
par  leurs  escuyers,  marchansà  pied  après  elles,  tous 
vestuz  de  veloux  ou  satin  blanc,  et  chacune  d'elles 
suivies  de  deux  lacquais  de  mesme  parure,  ayans 
lesd.  dames  leursdictz  surcotz  et  manteaux  enrichiz 
de  grande  quantité  de  pierreries,  excepté  les  veufves 
qui  portoient  leurs  accoustremens  et  couronnes  sans 
aucun  enrichissement. 

Suivant  elles,  marchoient  : 

Madame  la  mareschalle  Dampville  (>''>,  accompa- 
gnée de  monsieur  le  viconle  de  Thuraine  ('*'; 


'■'  Claude,  deuxième  fille  de  Henri  II,  née  le  n  décembre  i547,  mariée  le  5  février  i558  à  Charles  II,  duc  de  Lorraine,  morte 
à  Nancy  le  20  février  iSjS. 

<•'  Marguerite,  troisième  fille  de  Henri  II,  née  le  i4  mai  i55a,  mariée  le  18  août  157a  à  Henri,  roi  de  Navarre,  morte  à  Paris 
le  37  avril  16 1,"). 

'^1  Françoise  d'Orléans-Longueville,  seconde  femme  de  Louis  I",  prince  de  Condé  (tué  à  la  bataille  de  Jarnac),  qu'elle  avait  épousé 
le  ("novembre  i565,  morte  le  11  juin  1601. 

'"  Voir  ci-dessus,  page  387,  note  3. 

'')  Catherine  de  Lorraine,  fille  de  François,  duc  de  Guise,  et  d'Anne  d'Esté,  seconde  femme  de  Louis  II  de  Bourbon,  duc  de  Mont- 
pensier,  mariée  par  contrat  du  l>  février  1570,  morte  à  Paris  le  6  mai  1596. 

'•)  Voir  ci-dessus,  page  387,  note  i. 

'1  Renée  d'Anjou ,  marquise  de  Méiières,  comtesse  de  Saint-Fargeau ,  611e  unique  et  héritière  de  Nicolas  d'Anjou ,  était  mariée  de- 
puis i566  à  François  de  Bourbon-Montpensier,  prince  Dauphin  d'Auvergne,  depuis  duc  de  Montpensier(  voir  ci-dessus,  p.  fi  8  4,  note  3). 

'**  Charles  de  Lorraine,  marquis  d'Elbeuf  (terre  qui  fut  érigée  en  duché-pairie  en  sa  faveur,  au  mois  de  novembre  i58i  ),  était 
petit-fils,  par  son  père  René  de  Lorraine  décédé  en  i566,  de  Claude  I"duc  de  Guise.  Il  mourut  en  160g. 

'"  Philippe  de  Montespedon,  veuve  en  secondes  noces  de  Cliarles  de  Bourbon-Montpensier,  prince  de  la  Roche-sur-Yon,  duc  de 
Beaupréau,  comte  de  Chemillé,  etc.  (mort  le  10  octobre  i565),  fut  dame  d'honneur  de  la  reine  Catherine  de  Médicis,  et  mourut 
le  13  avril  1578. 

''"'  Henri  comte  de  Daniville,  puis  duc  de  Montmorency  après  la  moit  de  son  frère  aine  (1679),  connétable  de  France  (iSgS), 
second  fils  d'Anne  de  Montmorency,  né  le  1 5  juin  1 534 ,  mort  le  3  avril  t6i4. 

'"'  Anne  d'Esté,  fille  d'Hercule,  duc  de  Ferrare,  et  de  Renée  de  France,  veuve  de  François  de  Lorraine,  duc  de  Guise,  avait  épousé 
en  secondes  noces  Jacques  de  Savoie,  duc  de  Nemours.  Elle  mourut  à  Paris  le  17  mai  1607. 

'"'  Charles  de  Montmorency,  seigneur  de  Méru.  (Voir  ci-dessus,  p.  987,  note  4.) 

(■')  Catherine  de  Clèves,  comtesse  d'Eu,  veuve  d'Antoine  de  Croî,  née  vers  i548,  morte  à  Paris  le  11  mai  i633.  Elle  s'était 
remariée  en  1670  avec  Henri  I"  de  Lorraine,  troisième  duc  de  Guise. 

'")  Guillaume  de  Montmorency,  seigneur  de  Thoré.  (Voir  ci^lessus,  p.  287,  note  .').) 

'"'  Madeleine  de  Savoie,  fille  de  René,  bâtard  de  Savoie,  comte  de  Villars,  mariée  par  contrat  du  10  janvier  i5aC  à  Anne  de 
Montmorency,  connétable  de  France,  mourut  en  i586,  à  l'âge  de  soixante-seize  ans. 

('"  Henri  de  Foii,  comte  de  Caudale.  (Voir  ci-dessus,  p.  387,  note  6.) 

'"5  Antoinette  de  La  Marck,  fille  ainée  de  Robert  de  La  Marck,  duc  de  Bouillon,  naquit  le  20  mars  1.543,  fut  mariée  par  traité 
passé  à  Écouen ,  le  3O  janvier  1 558 ,  avec  Henri  de  Montmorency,  comte  de  Damville ,  et  mourut  au  château  de  Pezénas  en  1 69 1 . 

<"'  Henri  de  La  Tour,  vicomte  de  Turenne ,  né  le  38  septembre  1 555 ,  avait  été  tenu  sur  les  fonts  par  tienri  IL  Maréchal  de  France 
en  1593,  duc  de  Bouillon  par  son  mariage  avec  Charlotte  de  La  Marck,  fillo  unique  d'Henri-Robert  de  La  Marck,  duc  de  Bouillon,  il 
mourut  à  Sedan  le  20  mars  1638. 


310 


REGISTRES  DU   RUREAU 


Madame  la  inareschaile  de  Cossé  '^>,  de  monsieur 
de  Carnavallet  '"-'  ; 

Madame  la  maresclialle  de  Tavanes  ^^\  de  mon- 
sieur de  la  CLappelle  des  Ursins**'; 

Madame  la  contesse  de  Fiesque  '">,  de  monsieur 
de  Sainct  Supplice  C^'  ; 

Madame  la  contesse  de  Retz  P),  de  monsieur  de 
La  Vauguyon  (*'  ; 

Madame  de  Villequier  l'aisne'e  (^',  de  monsieur  de 
Montpezat^io); 

Madame  de  Byron  l^^',  de  monsieur  de  StrossyC^i; 

Madame  de  Froze,  de  monsieur  de  Canaples  ('^' ; 

Madame  de  La  Tour,  de  monsieur  de  Sourdis  ''*'. 

Toutes  lesd.  dames,  vestues  et  parées  de  toille 
d'argent,  enrichies  d'une  infinité  de  perles  et  pier- 
reries, et  montées  sur  hacquenécs  blanches,  enhar- 
nachées  de  housses  de  mesme  parure. 

Après  lesd.  dames,  suivoient  quatre  chariotz  de 
ladicte  dame  Royne,  attelez  et  tirez  chacun  de  quatre 
chevaulx  hongres  (^^',  enharnachez  de  toille  d'argent, 


[.571] 

conduictz  par  des  cochiers  Hongres  de  nation,  vesluz 
de  mesme  parure  à  la  hongresque.  Lesd.  chariotz  es- 
toient  couvertz  seullcraent  par  le  hault  de  toille  d'ar- 
gent, enrichiz  de  houppes  d'argent  et  de  soye  blanche, 
et  les  boys,  rouaiges,  lymons  et  tout  ce  qui  dépend 
èsd.  chariotz,  argenté  d'argent  fin.  Eu  chacun  desd. 
chariotz,  esloient  six  damoiselles  de  la  dicte  dame, 
toutes  revestues  de  robbes  de  toille  d'argent,  enri- 
chies d'une  infinité  de  boutons  d'or,  de  perles  et  de 
pierreries. 

Suivantz  lesd.  charriotz ,  estoient  les  cappilaines  des 
gardes  du  Roy,  avec  leurs  lieutenant,  enseignes  et 
guydons,  les  exemptz  et  tous  les  archiers  desd.  gardes 
montez  à  cheval  et  revestuz  de  leurs  hocquetons  d'or- 
fevrie,  à  la  devise  du  Roy. 

Ladicte  dame  Royne,  en  l'ordre  et  magnifficence 
que  dessus,  entra  dedans  lad.  ville  de  Paris,  et  passant 
par  la  porte  et  rue  Sainct  Denys,  et  de  là  par  le  Pont 
Noslre  Dame ,  qu'elle  trouva  parez  et  racoustrez  des 
porticques  d'arcs  triomphans, devises  et  dictions"^>  cy 


f)  Françoise  du  Bouchet,  fille  de  Charles,  seigneur  de  Puygriffier,  et  de  Jeanne  Du  Bellay,  femme  d'Artus  de  Cossé,  comte  de 
Secondigny,  maréchal  de  France  et  Grand  l'anetier  du  Roi  (mort  le  j5  janvier  i583). 

W  François  de  Kernevenoy,  dit  de  Carnavalet.  (Voir  ci-dessus,  p.  i5g,  noie  6.) 

W  Françoise  de  La  Baume ,  seconde  fille  de  Jean ,  comte  de  Montrevel ,  mariée  le  1 6  décembre  1 546  à  Gaspard  de  Saulx-Tavanes , 
depuis  maréchal  de  France,  fît  son  testament  le  18  avril  1608.  (Le  P.  Anselme,  Hisl.  généal.,  t.  VII,  p.  254.) 

''i  Christophe  Jouvenel  des  Ursins,  seigneur  de  la  Chapelle-Gautier  ou  Chapelle-aux-Ursins  (Eure),  conseiller  d'Etat,  capitaine  de 
cent  hommes  d'armes,  lieutenant  général  au  gouvernement  de  Paris  et  de  l'Ile-de-France,  mort  en  i588.  La  terre  de  la  Chapelle- 
aux-Ursins  fut  érigée  en  comté  par  lettres  de  mars  iGia,  en  faveur  de  sa  fille  Elisabeth,  femme  de  Mercurin  de  Saint- 
Chamanl. 

'')  Alfonsine  Strozzi,  nièce  du  maréchal  Strozzi,  femme  de  Scipion  de  Fiesque.  Elle  était  dame  d'honneur  de  la  reiue  Catherine 
de  Médicis  en  i586. 

'"'  Jean  d'Ebrard,  baron  de  Saint-Sulpice  ou  de  Saint-Suplice ,  chevalier  de  l'Ordre,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes,  mort 
le  5  novembre  i58i,  laissant  plusieurs  enfants  de  Jeanne  de  Gontaut-Biron ,  sa  femme.  (Le  P.  Anselme,  Hi»t.  généal.,  t.  IX, 
p.  67.) 

'''  Claude-Catherine  de  Clermont,  baronne  de  Retz,  fille  unique  de  Claude  de  Clermont,  seigneur  de  Dampierre,  et  de  Jeanne  de 
Vivonne,  mariée  :  ]°à  Jean  d'Annebaut,  baron  de  Retz,  tué  à  la  bataille  de  Dreux;  a°  par  contrat  passé  à  Cognac,  le  4  septembre  i565, 
à  Albert  de  Gondi,  auquel  elle  apporta  en  dot  la  baronnie  de  Retz,  érigée  d'abord  en  comté,  puis  en  duché-pairie  en  leur  faveur. 
Elle  fut  dame  d'honneur  de  Catherine  de  Médicis  et  mourutà  Paris  en  i6o4.  (Le  P.  Anselme,  t.  III,  p.  890.) 

'*'  Jean  Des  Cars,  seigneur,  puis  comte  de  La  Vauguyon,  prince  de  Carency,  chevalier  de  l'Ordre,  conseiller  au  Conseil  d'Etat, 
maréchal  et  sénéchal  de  Bourbonnais,  mort  le  21  septembre  1595.  {Id.,  t.  II,  p.  a34;  t.  IX,  p.  55.) 

'''  Renée  d'Appelvoisin ,  fille  do  Guillaume,  seigneur  de  la  Roche,  femme  de  Claude  de  Villequier,  vicomte  de  la  Guierche  en 
Touraine.  (Id.,  t.  IX,  p.  60.) 

'""  Melchior  Des  Prez,  seigneur  de  Montpezat,  maître  des  Eaux  et  Forêts  et  sénéchal  de  Poitou.  (Id.,  t.  VU,  p.  190.) 

'">  Jeanne  dame  d'Ornezan  et  de  Saint-Blancard,  fille  et  héritière  de  Bernard  d'Ornezan ,  mariée,  par  contrat  du  6  août  iSSq,  à 
Armand  de  Gontitut,  baron  de  Biron,  depuis  maréchal  de  France.  (Id.,  t.  Vil,  p.  294  et  3o5.) 

'"'  Philippe  Strozzi,  seigneur  d'Epernay  et  de  Bressuire,  colonel  généial  de  l'infanterie  française,  né  à  Venise  au  mois  d'avril  i54i, 
tué  le  a6  juillet  i58a  dans  un  combat  navaL  (Id.,  t.  VIII,  p.  218.) 

''^)  Sans  doute  Antoine  de  Blanchefort,  fils  aîné  de  Gilbert,  baron  de  Mirebeau  et  de  Sainte-Sévère,  et  de  Marie  de  Créquy,  héritière 
de  tous  les  biens  de  la  maison  de  Créquy.  (Id.,  t.  VI,  p.  785.) 

(")  François  d'Escoubleau,  seigneur  de  Sourdis,  puis  marquis  d'Alluye,  conseiller  d'Etat,  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes, 
gouverneur  de  Chartres  et  premier  écuyer  de  la  grande  écurie  du  roi,  mort  en  i6oa.  (Beauchet-Filleau,  Dictionnaire  de$/amillet  de 
l'ancien  Poitou,  in-8°,  t.  I,  p.  3oo.) 

'")  Ce  mot  est  pris  dans  son  sens  primitif  de  tt Hongrois»,  comme  rin(fique  le  contexte. 

'"1    For.  ndictons))  et  non  diction»  (B). 


[i57i] 

devant  declairez,  arriva  à  l'église  Nostre  Dame,  où 
elle  descendict  pour  y  faire  son  oraison'^';  et  avec 
elle,  Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et  d'Alençon,  et 
de  Lorraine,  et  prince  Daulphin,  duc  de  Guyse  et 
aultres  princes,  et  Mesdames  de  Lorraine  et  Mar- 
guerilte,  sœurs  du  Roy.  Et  pour  porter  la  queue  de 
la  Royne,  descendirent  aussy  madame  de  Montpen- 
sier,  madame  la  princesse  Daulphin  et  madame  la 
princesse  de  la  Roche  sur  Yon. 

Quant  à  celle  de  mad.  dame  de  Lorraine,  elle  fut 
porte'e  par l^'  ; 

Et  celle  de  mad.  dame  Marguerite  par ; 

Et  celle  de  mesd.  dames  de  Montpensier,  princesse 
Daulphin  et  de  la  Roche  sur  Yon,  par  les  seigneurs 
pour  cest  effect  ordonnez. 

Après  que  lad.  dame  eut  achevé  son  oraison,  elle 
s'en  alla  au  Pallais  où,  à  la  descente,  sa  queue  luy 
fut  aussy  portée  par  lesd.  dames,  ainsi  qu'en  l'église 
Nostre  Dame. 

Le  seoir,  s'est  faict  le  soupper  royal  avec  les  céré- 
monies et  solempnitez  qui  seront  dictes  cy  après. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


311 


La  Royne  s'est  assize  au  mesme  endroict  que  le 
Royfut  assis,  le  jour  de  sonenire'e,  et  soubz  ungdaiz 
de  veloux  pers,  scme'  de  fleurs  de  iiz  d'or.  A  sa  main 
droicte,  estoient  «ssizes  madame  la  princesse  de 
Condé,  madame  la  princesse  Daulphin,  madame  de 
Nemoux  et  madame  la  Conneslable,  et  à  sa  main 
gaulche  madame  de  Montpensier,  madame  la  princesse 
de  la  Roche  sur  Yon  et  madame  de  Guyse. 

Monsieur  de  Guyse  servoit  audict  souper  de  Grand 
maistre,  monsieur  de  Nemoux  de  Pannetier,  mon- 
sieur le  marquis  du  Maine  d'Eschanson  et  Escuyer 
trenchant,  pour  ce  que  monsieur  le  prince  Daulphin 
qui  debvoyt  servir  de  Pannetier  demoura  trop  à 
venir. 

Quand  au  reste  du  festin  et  des  autres  tables  or- 
données en  la  grand  salle,  il  y  fut  tenu  et  gardé 
ung  mesme  ordre  que  le  jour  de  l'entrée  du  Roy,  et 
sans  aucune  différence,  sinon  que  la  table  qui  fut 
servie  à  ladicte  entrée  pour  aulcuns  des  princes  et 
seigneurs,  a  esté  pour  les  autres  dames  et  damoiselles 
qui  ont  tenu  rang  à  lad.  entrée. 


CCCCIII  [XC].  —  [Dîner  offert  à  li  Reine  par  la  ville  de  Paris, 

DANS  LA  GRANDE  SALLE  DU  PaLAIS  EPISCOPAL.] 
3o  mars  1571.  (A,  fol.  160  v";  B,  fol.  3ia  v°.) 


Le  lendemain,  ladicte  dame  alla  oyr  la  messe  en 
l'église  Nostre  Dame '^',  accompagnée  de  madame  la 
duchesse  de  Lorraine,  Madame  Marguerite,  sœurs  du 
Roy,  et  plusieurs  princesses,  dames  ou  damoiselles 
et  quelques  gentilzhommes  de  leur  suitte,  où  le 
Prévost  des  MarchansetEschevins,  suiviz  du  Greffier, 
Recepveur,  Procureur,  Conseillers  et  aulcuns  des  Enf- 
fans  de  la  Ville  vinrent  au  devant  de  Sa  Majesté, 
pour  la  supplier  leur  faire  cest  honneur  vouUoir. 
prendre  son  disner  en  la  maison  episcopalle  d'icelle 
église,  suivant  l'humble  requeste  qu'ilzluy  enavoient 
faict  le  jour  précèdent,  ce  que  volunctairement  elle 
leur  octroya.  Et  fut  conduicte  par  une  gallerye  faicte 
exprès,  régnant  depuis  la  porte  de  l'église  jusques 
à  ung  escallier  fort  magnifiquement  orné  et  décoré, 
par  lequel  elle  monta  en  la  grande  salle  proparée 
pour  cest  effect,  où  entrant,  fut  salluée  d'ung  grand 
nombre  de  trompettes,  clairons  et  cornelz,  lesmoi- 


gnans  la  joye  incredible  que  chacun  recevoit  de  sa 
venue. 

Arrivée  en  ce  lieu,  se  mist  et  tous  ceulx  de  sa 
suitte  à  contempler  les  singularitez  d'icelle  salle,  en 
laquelle,  oultre  l'excellence  de  la  tapisserie  à  per- 
sonnaiges,  faicle  de  soye  rehaussée  d'or  et  d'argent, 
dont  elle  estoil  tendue  par  fout,  y  avoit  une  frize  au- 
dessus  de  dix  piedz  de  large,  en  la([uelle  estoient 
dix  neuf  tableaux,  spatiez  esgallement,  entre  les 
pilliers  en  forme  de  termes,  soustenant  le  plat  fons 
de  ceste  salle,  lequel  esloit  d'une  fine  toille  blanche 
de  lin  sur  compartimens  de  feuilles  de  liarre  en 
quadrature,  enrichiz  d'or  cliquant,  parmy  lesquelz 
estoient  plusieurs  rozases  d'or  eslevées,  chiffres,  de- 
vises et  armoiries,  tant  de  ladicte  dame  que  de  la 
Ville  W. 

En  ce  plat  fonds  estoient  aussy  cinq  grands  ta- 
bleaux deppendans  des  dix  neuf  cy  dessus  menlion- 


'')  Le  Registre  capitulairc  de  Notre-Dame  porte,  à  la  date  du  37  mars,  quelques  traces  des  préparatifs  faits  pour  recevoir  la  Reine  à  la 
cathédrale  de  Paris,  mais  on  n'y  trouve  nulle  relation  de  la  cérémonie.  {Archive»  nat.,  LL  360,  p.  478.) 
<''  Blanc,  ici  et  plus  lias  dans  les  deux  Registres  et  à  Timpiimé. 

'''  Le  Registre  capitulaire  annonce,  sans  aucun  détail  de  cérémonie,  cette  messe  célébrée  devant  la  jeune  Reine.  (LL  a6o,  p.  476.) 
'*'  Voir  le  marché  passé  pour  cette  décoration,  à  la  date  du  8  janvier  1,571  :  ci-dessus,  page  3/17. 


312 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1571] 


nez,  qui  font  en  tout  vingt  quatre,  contenant  une 
fort  belle  histoire  non  auparavant  veue  ne  mise  en 
lumière,  laquelle  fut  cxlraictc  du  livre  de  Nonnus, 
poète  Grec,  dont  la  conclusion  estoit  comprinse  en 
ces  cinq  derniers  tableaux,  desquelz  le  plus  grand 
estoict  au  milieu;  auquel  estoit  dépeint  uug  grand 
navire,  dans  lequel  Cadmus,  représentant  ung  Roy 
ou  prince  du  peuple  estoict  avec  son  espouse  Har- 
monie, qui  est  la  paix,  gouvernant  quatre  autres  na- 
vires, par  lesquelz  les  quatre  Estatz  (^'  estoient  repré- 
sentez, mis  es  quatre  coings  dudict  platfons,  tous 
cinq  flottans  en  mer,  apparroissant  au  naturel  en  ce 
liaull,  qui  donnoit  fort  bonne  grâce  et  contentement 
à  l'œil  d'ung  chacun,  et  attachez  à  quatre  chaînes 
qui  deppendoient  du  grand  navire  susdict.  Tune 
d'or,  l'autre  d'argent,  ung  autre  de  cuyvre  et  l'autre 
de  plomb.  A  quoy  Sa  Majesté'  et  ceulx  de  sa  suitte 
s'arresterent  longuement,  car  oultre  la  beaulté  du 
subject  de  cesie  histoire  qui  fut  trouvée  bien  à  pro- 
pos, ces  tableaux  avoient  esté  faictz  par  le  premier 
peinctre  de  i'Europpe ,  de  sorte  que  par  la  diversité 
d'iceulx  on  ne  se  pouvoit  soulier  de  les  regarder.  Ce 
qui  meritoit  bien  ung  livre  à  part,  mais  pour  n'en- 
nuyer le  lecteur,  sont  icy  seullement  rapportez  les 
distiques  de  chacun  tableau,  faictz  par  Jehan  Dorai  (^), 
poète  du  Roy,  duquel  est  cy  devant  faict  mention. 

Et  quand  aux  cinq  navires  flottans  en  mer  dedans 
le  plat  fons,  estoict  au  plus  grand  estant  au  mi- 
lieu : 

Au  premier  estoient  ces  vers  : 

1. 

DUM   lEClM,   ALTITONANS  PlUTO,   FORMOSA  QniESCI, 
FuLMEN  AMOBïE  JoVI  CLAM  SURRIPIT,  ANSE  TïPHOBOS  ? 


Du  METUUNT  SVA  TELA  TIHEKDA  GIGANTIBUS  OLIH  ; 
NeC  COELUH,  SCD  terra  TONAT;  STELLIS  SOLA  PU6NANT. 


C0S8BLIAIST  SUPERI  ;   PLACET  H«C  SENTENTIA  TAMDEM  (''  ; 
FuRACEH  CiLICEH   Fl'RACIOR  OPPRIMAT  ArCAS. 

4. 

Cadme,  reunqde  ratem,  pastoria  sibila  finge; 
Fas  supebare  dolo,  quem  tis  kon  tiiscit  aperta. 

5. 

InCANTAM   VOLICBEM   SIC  CANTCS   DECIPIT  ADCEPS  ; 
FlSTIilA  FUtMIMBUS  POIITIIB  ,   PASTOBQDE  GIGANTE. 

C  La  Religion,  la  Justice,  la  Noblesse  et  la  Marcliandise. 
'-'  Dans  A,  le  copiste  a  lu  Dorar. 
P'   Tandam  dans  A,  par  erreur. 


PlAIDITK   PASTORI  QUI   ÏICIT   FRAnDE  TyPHOEUM  ; 

Plai'Dite  Mebcubio  qui  furtuh  a  fube  eecepit. 
7. 

ReDDUNTUR   sua   TELA  Joïl  ;  SERTARE   MEMENTO 
TeLA,   PATER,  NE  MOX   SUBEAS  GBAÏIOHA  PERIGLA. 


Eïcussus  SOMNO,  qUjErit  cum  fulmine  fueem 
Mercurium  Cadmus,  nebul*  sedsbrtat  amictc. 

9. 

Frustratus  vanas  exercet  barbards  iras; 

Vastat  agros  Cilices,  nymphas  FUGAT  ABïA  colentes 

10. 

Adtocat  acxilio  socios  ad  bella  gigantes, 
Immanes  coeunt  fratbes,  dus  bella  parantue. 

11. 

MoNTIBL'S  INGESTI  montes   ad   SIDERA  SUBGUNT  ; 

Tela  tbabes  fiunt  et  mostebus  ebuta  saxa. 
12. 

SemIFEEI  INVADUNT   COELUM;   TBEPIDANTIA   RETRO 
SiDERA    DIFFUCIUNT,    IT   SAXEUS   IMBEE   IS   ALTUM. 

13. 

JuPPITER  OFFENSUS  DIGNAS  JoTE  CONCIPIT   IRAS; 
IpSE  sua  VICTUS  TCMDLATUR   MOLE  TtPUOEUS. 

lit. 

ECCE  JOVI   SUPERI  LOETUa   P«ANA  CANENTES, 

VlCTORl  DUCUNT  coelo  plaudente  tbiumphum. 

15. 

Jam  ntmphs  et  satïri  saltant;  jam  pascha,  saltus 
Et  segetes  gaudent,  pulso  terrore  Tïphoei. 

16. 

Naïigat  in  Thracem  Cadmus,  caducifee  adstat, 
Et  Pitho  harmonise  thalamum  petit  aete  faïentum. 

17. 

Apparent  .ibces  Thbacis  ,  dohds  Ematbiohis; 
Electrique  iiospes,  Cadmus  venit,  et  oener  ibit. 

18. 

Est  opusarte  de*  Veneris  Sdad^que  fatobe, 
nobilis  harhoniiï,  tir  ut  ignotds  sit  et  hospes. 

19. 

Festa  celebeantbb  connubia;  Juppiter  adstat. 
Musa  canit,  dus  terba  frequess  est  alter  Olympus. 

20. 

quatuob  una  begit  navis  stans  fiema  per  illas, 
Concobdem  harmoniam  ïehit  abs  qua  protida  Cadmi. 


[.571] 

A  celuy  où  estoit  représentée  la  Religion  : 
HiEC  Seveleu  tebit  et  Baccudm,  Jotis  whe  creatcm, 

RelIGIOSA  COHOKS,   sacra  cil  Sl'îiT  OBGIA  CUR«. 

A  celuy  oîi  esloict  represente'e  la  Justice  : 

PeNTHEDS    HiC  TEHITCB,    SIPERCM    TIXDEI,  ET   AoAVE 
VisDEÏ  JlSTICI^,    QC«  NEC    SIA   PTGSORA   KOÏIT. 

A  l'autre,  oîi  estoict  représentée  la  Noblesse  : 

h«c  tehit  aktoxœ»  acitatoreiiqce  ferarcii, 
Acteoua;  kotat  qcjE  sobiiis  ordi.ms  arma. 

Et  à  l'autre,  représentant  la  Marchandise  : 

Hac  Joso  ïebitur,  maris  et  cui  cira  Paloemox, 
qc«  mcncatobcm  est  vaca  per  mabis  ^eoiobi  tlrba. 


Sa  Majesté  ayant  quelque  temps  contemplé  les 
beaultez  de  ceste  salle,  luy  fut  présenté  l'eaue  pour 
laver,  et  aux  princesses  de  sa  suicte;  puis  se  mist  à 
table,  oij  elle  fut  servie,  selon  la  saison,  de  tous  les 
poissons  rares  et  exquis,  tant  de  la  mer  que  des  ri- 
vières, que  l'on  pourroict  souhaicter  C. 

Le  Prévost  des  Marchans  luy  servit  de  maistre 
d'hoslel,  et  portoient  après  luy  les  platz  des  gen- 
tilzhommes  et  officiers  de  la  maison  de  lad.  dame, 
marchant  au  devant  les  trompettes  et  clairons,  à 
chacun  metz  que  l'on  luy  porloit. 

Il  y  avoit  quatre  autres  tables  pour  les  seigneurs, 
dames,  gentilzhommes  et  damoiselles,  qui  s'i  trou- 
vèrent, èsquelles  les  Eschevins  faisoient  pareil  office 
de  maistre  d'hostel,  suiviz  des  Enffans  de  la  Ville 
portans  la  viande!'-',  vestuz  de  mesmes  habitz  qu'ilz 
aboient  esté  le  jour  précèdent.  Et  fut  le  sei-vice  si 
bien  ordonné,  oultre  l'excellence  et  diversité  de 
viandes  et  bons  vins,  que  plusieurs  des  seigneurs  et 
gentilzhommes  tesmoignerent  n'en  avoir  veu  de  leur 
vie  le  semblable. 

Le  Roy,  pour  la  magnificence  qu'il  avoict  entendue 
de  ce  festin,  s'y  voulut  trouver  en  personne,  avec 
Messeigneurs  les  ducs  d'Anjou  et  d'Alençon,  ses 
frères,  avec  lesquelz  print  le  plaisir  au  bal  après  le 
disner,  et  autres  grands  seigneurs  qui  y  survindrent, 
ce  qui  dura  assez  longuement,  et  jusques  à  ce  que 
ladicte  dame  fut  supplyée  par  lesd.  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  prendre  la  collation  en  une 
autre  salle  prochaine,  où  elle  se  rendit  avec  les  prin- 
cesses susdictes  et  dames  de  sa  suitto.  Comme  aussy 
pleut  au  Roy  s'y  trouver  avec  Messeigneurs  ses  frères 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


313 


et  plusieurs  princes  et  grandz  seigneurs,  lesquelz 
admirèrent  tous  la  nouveaulté  de  ceste  collation. 

En  laquelle,  oultre  le  nombre  infini  de  toutes  sortes 
de  confitures  seiches  et  liquides,  diversitez  de  dra- 
gées, cottiguac  t^',  massepains,  biscuit  et  autres  sin- 
guUaritcz  qui  y  ostoient,  n'y  a  sorte  de  fruict  qui  se 
puisse  trouver  au  monde,  en  quelque  saison  que  ce 
soict,  qui  ne  fust  là,  avec  ung  plat  de  toutes  viandes 
et  poissons;  le  tout  de  sucre,  si  bien  resemblant  le 
naturel,  que  plusieurs  y  furent  trompez;  mesmes  les 
platz  et  escuelles  èsquelz  ilz  estoient,  faiclz  de  sucre. 

Davantaige,  pour  plus  grande  décoration,  furent 
entremeslezparmy  six  grandes  pièces  de  relief,  aussi 
de  sucre,  dont  n'a  semblé  impertinent  faire  quelque 
mention. 

L'iNTKBPRETATION    DES    SIX   HISTOIRES    FAICTES  DE  SUCRE, 
POUR  LA    COLLATION    DE   LA  RoYNE. 

La  première  histoire  contient  la  naissance  de  Mi- 
nerve, laquelle  nest  du  cerveau  de  Jupiter  et  est 
receue  par  deux  Déesses  ou  Nymphes;  le  tout  es- 
tant enveloppé  d'une  nue  d'où  sortoit  une  pluye  d'or, 
comme  une  largesse  du  Ciel.  La  iMinerve  signilBe  la 
Sapience,  laquelle  ne  vient  que  du  Ciel,  et  n'a  père 
que  Dieu,  qui  la  départ  aux  Roys  et  Roynes,  et  toutes 
gens  de  conseil,  selon  qu'il  luy  plaist.  La  pluye  d'or 
siguiflie  la  grande  abondance  de  tous  biens  que  ap- 
porte la  Sappience.  Minerve  naist  toute  grande,  car  la 
Sapience  qui  vient  de  Dieu  est  tousjours  parfaicte. 
Le  sens  allégorie  est  tel;  mais  pour  le  présent,  l'his- 
toire représente  par  Minerve  nostre  Rovne  Elisabet, 
laquelle,  comme  toute  céleste  et  divine,  a  esté  par  la 
singulliere  faveur  de  Dieu  mise  en  terre  pour  estre 
espouze  d'ung  Roy  de  France,  et  cause  le  bon  heur, 
paix  et  prospérité  des  Françoys. 

La  seconde  histoyre  contenoit  la  nourriture  de 
Minerve,  estant  assize  au  milieu  d'ung  jardin  de 
plaisance,  auquel  y  avoyt  une  vigne  enlrelassée 
de  rozes  et  plusieurs  autres  sortes  d'arbres  et  fruietz, 
comme  oliviers,  myrtes,  cyprès  et  fleurs  de  lis. 
Près  ceste  Minerve  estoient  trois  Nymphes  qui  la 
servoient,  portans  platz  plains  de  fruiclz  d'une  main; 
de  l'autre  l'une  des  trois  porloit  ung  globe,  la  seconde 
une  balance, la  troisiesme  ung  compas,  pour  montrer 
les  trois  parties  de  la  divine  Sapience.  Celle  qui  le- 
noit  le  globe  estoit  la  Théologie;  celle  qui  (euoit  la 


'■'  Comme  c'était  un  vendredi,  il  n'y  eut  que  du  poisson  de  servi  à  ce  festin. 

'•'  Il  ne  faut  pas  oublier  que  par  le  mot  viande  on  entendait  autrefois  toute  espèce  d'aliments. 

'"  Conserve  de  coings. 


ho 


iMpp.ivtniE   FAiioxAie. 


31i 


REGISTRES  DU  RUREAU 


balance,  la  Politique  ou  administration  des  affaires 
publiques;  la  troisiesme  qui  lenoict  le  compas  signi- 
fioil  tous  les  arts,  engins»  mestiers  et  inventions 
artifliciellespourTusaige  et  service  de  liommes.  Rref 
les  trois  Nymphes  representoient  toutes  sciences  et 
vertus  entre  lesquelles  a  esté  nourrie  Minerve,  qui 
signiffie  la  bonne  nourriture  qu'a  eu  nosire  Royne, 
estant  soubz  sa  mère  Tlmperalrice,  princesse 
pleine  de  toute  vertu,  bonté,  prudence  »  pieté'  et  pu- 
dicité. 

La  troisiesme  histoire  contenoit  l'apparition  de 
Minerve,  quand  elle  se  monstra  près  du  paius  ou  lac 
Tritonien,  avec  sa  hache  et  targue,  comme  preste  à 
exécuter  quelque  grand  ouvraige  et  exploict  de  sa 
main;  signifliantque  la  Sapience  divine,  après  avoir 
esté  nourrie  et  entretenue  en  bon  exercice  et  dis- 
cipline de  jeunesse,  a  puissance  de  faire  quelque 
grand  effect  pour  perpétuelle  memoyre,  ainsi  qu'a 
faict  nosire  Royne.  Laquelle  venue  à  la  cognoissance 
de  nostre  Roy,  si  bien  ne'e,  nourrie,  inslruicte  et 
comme  choisie  de  Dieu  et  prepare'e  pour  ung  tel  ma- 
riage ,  nous  a  cause'  ung  si  grand  bien,  assçavoir  d'a- 
voir remis  la  paix  en  France,  à  sa  venue. 

La  quatriesme  histoire  contenoit  comme  Minerve, 
armée  avec  son  bon  chevallier  Perse'e,  tua  la  Gor- 
gone qui  avoit  trois  testes  et  ung  seul  œil  servant  aux 
trois,  signifliantque  le  conseil  de  Pallas  ou  Minerve, 
mis  en  exécution  paria  force  de  Perse'e,  rompt  tout 
effort  de  guerre,  sédition  et  trouble  provenant  d'a- 
veugles ignorances,  ainsi  qu'a  faict  nostre  Roy,  le- 
quel soustenu  comme  Perse'e  et  favorisé  de  sa  Mi- 
nerve, a  chassé  et  abattu  tous  les  troubles  et  séditions 
qui  estoient  en  ce  Royaulme. 

La  cinquiesme  contenoit  comme  Minerve  avec  son 
Persée  faict  son  entrée  triumphante  en  la  ville  d'A- 
thènes, la  Gorgone  estant  abatue  aux  portes  de  iadicte 
Ville;  qui  signiffioit  l'entrée  du  Roy  et  la  Royne  en 
ceste  ville  de  Paris,  Ville  excellente  en  toutes  bonnes 
disciplines  et  diverses  langues,  comme  jadis  Athènes. 
Le  Roy  esloit  monté  sur  le  Pégase,  cheval  aislé,  né 
du  sang  de  la  Gorgone,  pour  signiffier  que  la  renom- 
mée du  Roy  voilera  par  tout  le  monde,  pour  ses  ver- 
tueuses promesses ,  tant  par  la  bouche  des  hommes  que 
par  les  escriptz  des  histoires  et  poètes, qui  ont  la 
plume  à  la  main,  comme  le  Pégase  aux  flancs.  Au 


[•571] 

costé  de  Persée,  sont  plusieurs  hommes  tournez  en 
pierre  par  le  regard  de  la  Gorgone,  qui  signiffioit 
l'espouventemenl  qu'auront  et  ont  desjà  tous  les  en- 
nemis du  Roy,  eslonnez  de  sa  gloire,  magnificence 
et  prospérité  en  toutes  affaires,  qu'il  conduira  par  le 
bon  conseil  de  sa  Minerve. 

La  sixiesme  contenoit  la  ville  d'Athènes,  oii  Neptune 
d'ung  costé,  Minerve  de  l'aultre,  débattant  le  nom 
de  la  Ville  qui  n'estoit  encores  imposé,  et  fut  ac- 
cordé que  celluy  qui  inventeroit  le  don  plus  prouflî- 
table  aux  hommes,  nomnieroit  la  Ville. 

Neptune,  de  son  (rident,  frappe  contre  une  roche 
d'où  sort  ung  cheval  d'armes.  Minerve  frappe  de  sa 
hache  sur  la  terre  et  faict  sortir  ung  bel  olivier,  qui  si- 
gniflie  paix.  Persée  est  au  milieu,  comme  juge,  qui 
ehoisist  l'olive  de  Minerve,  et  mesprise  Neptune  et 
son  présent  guerrier;  qui  signiffie  la  prudence  de 
nostre  Roy,  lequel,  par  le  bon  heur  et  faveur  de  sa 
Mynerve  la  Royne,  a  planté  la  paix  en  ce  Royaulme, 
et  pour  ce  mérite  que  non  seuUement  la  ville  de 
Paris  comme  Athènes,  mais  toute  la  France  soit 
nommée  et  renommée  du  nom  d'icelle  très  heureuse 
et  vertueuse  Minerve,  Elizabet,  Royne  de  France. 

Plus  contenoit  icelle  histoire  ung  navire  venant  de 
Lybie,  chargé  de  plusieurs  sortes  d'animaulx  et  oy- 
seaux  estrangers,  conduictz  par  ung  Maure  monté 
sur  ung  chameau,  présentant  ledict  navire,  en  signe 
de  congratulation  ou  hommaige  à  Persée  et  Minei've. 
El  signiffioit  ce  navire,  venant  de  Rarbarie,  que  l'Asie 
ung  jour  viendra  se  soubzmettre  à  nostre  Persée  et 
Minerve,  qui  sont  le  Roy  et  la  Royne,  ou  aux  eni- 
fans  qui  sortiront  de  leur  très  heureux  mariage, 
comme  tesmoignent  plusieurs  prophéties  disant  que 
du  sang  des  Françoys  et  des  AUemans,  rejoinctz  en- 
semble, doibt  naistrc  ung  prince  qui  dominera  sur 
tout  le  monde. 

Leurs  Majestez  ayant  quelque  temps  contemplé 
ceste  collation,  et  prins  leur  réfection,  ensemble 
ceulx  de  leur  suille,  tant  que  bon  leur  auroyt  semblé, 
fut  Iadicte  dameconduicteenune  chambre  prochaine, 
en  laquelle  estoit  dressé,  sur  une  grande  table,  ung 
buffect  d'argent  vermeil  doré,  cizelé,de  grande  val- 
leur,  et  lequel  pour  l'excellence  de  l'ouvrage  d'icelluy 
et  beaulté  des  histoires  convenables  etdeppendantes 
des  choses  susdictes,  dont  il  estoit  aorné  partout, 
meriteroit  bien  une  description  à  part  '''.  Ce  buffet 


'■)  Voir  le  marché  passé  le  i4  octobre  1570,  avec  Ricliard  Toiitin,  orfèvre  do  Paris,  pour  la  fabrication  du  buffel  destiné  à  être 
oITertà  la  Reine  (ci-dessus,  p.  335). 


[i57.] 

luy  fut  présenté  et  offert  par  iesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Escheviiis,  non  comme  chose  digne  de 
sa  Royalle  Majesté,  mais  pour  recougnoissance  de 
l'honneur  qu'il  luy  avoit  pieu  faire  à  ladicte  Ville. 
Lequel  elle  accepta  et  monslra  avoir  non  seulie- 
ment  agréable,  mais  oullre  offrict  qu'elle  auroict 
lousjours  les  affaires  de  ladicte  Ville  eu  singulliere 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


315 


recommandation    envers   le  Roy,  son   seigneur   et 
espoux. 

Ce  faict,  se  retirèrent  Leurs  Majestez  au  Pallais, 
où  le  soir  furent  faictes  plusieurs  belles  et  magnifi- 
ques masquarades,  desquelles  ne  sera  faict  icy  aultre 
mention,  d'aul(anl  que  cela  n'est  du  faict  d'icelle 
Ville  (I). 


CGCCIV  [XCI].  Poi'R  LES  111'=  MIL  LIVRES. 

l>  avril  iSyi.  (  \,  fol.  05  r°;  B,  fol.  72   v°.) 


Du  quatriesme  jour  d'Apvril  l'an  mil  v"  soixante 
unze. 

Suyvant  la  délibération  et  conclusion  de  l'assem- 
blée generalle  faicte  en  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris, 
le  dix  septiesme  jour  de  Mars  dernier,  pour  le  re- 
couvrement et  leve'e  de  la  somme  de  trois  cens  mil 
livres  accordée  au  Roy  pour  ses  urgens  affaires,  par 
laquelle ,  entre  aultres  choses ,  auroyt  advisé  que ,  pour 
départir  et  imposer  lad.  somme  de  trois  cens  mil 
livres  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs,  seroient  deppu- 
tez  quatre  de  messieurs  de  la  court  du  Parlement, 
quatre  de  messieurs  des  Comptes,  quatre  de  messieurs 
de  la  Court  des  Aydes,  deux  Conseillers,  deux  bour- 
geois et  deux  marchans,  et  suivant  aussi  la  prière 
que  messieurs  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
en  ont  faicte  èsdictes  Cours,  sont  comparu/.  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressé,  Poulin,  Dauvergne,  Eschevins; 

Luillier,  s' de  Coulanges,  Hesselin,  Guyot,  d'Ar- 
giltieres,  de  Baugys,  Maistres  des  Comptes; 


Anlhonis,  Thiersault,  Tronçon,  Generaulx  des 
Aydes; 

Ladvocat,  Aubery,  Merault,  bourgeois  et  mar- 
chans. 

Et  quant  à  messieurs  de  la  Court,  en  sont  venuz 
au  Bureau  d'icelle  Ville,  mais  se  sont  retirez  avant 
la  présente  assemblée. 

En  laquelle  assemblée  mond.  sieur  le  Prévost  des 
Marchans  a  faict  amplement  entendre  les  causes  d'i- 
celle; et  lecture  faicte  de  certaines  lettres  patentes  du 
Roy,  du  deuxiesme  jour  du  présent  moys'"^',  signées 
PisART,  a  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  l'on 
doibt,  demain  malin,  prier  de  rechef  messieurs  les 
quatre  depputez  de  ladicte  court  de  Parlement  de 
eulx  trouver  led.  jour  de  rellevée,  en  l'Hostel  de  la- 
dicte Ville,  pour  avecq  eulx  adviser  et  délibérer  sur  la 
forme  qui  sera  tenue  au  faict  des  taxes  et  cotlizations 
pour  le  recouvrement  et  levée  de  lad.  somme  de  m"  si. 
livres,  et  ce  faict  et  lad.  resolution  prinse,  y  pro- 
cedder  ainsi  que  de  raison. 


'''  Dans  A ,  le  reste  (lu  folio  i65  v",  environ  les  trois  quarts,  est  demeuré  en  blanc;  cl  de  même  dans  B,  la  moitié  du  folio  .liS  v°. 
—  Bonaventurc  Héverard,  ''commis  aux  aflfaires  de  la  Villes' ,  secrétaire  du  Greffe,  avait  été  chargé  des  écritures  relatives  aux  entrées 
du  Boi  et  de  la  Beine;  il  les  réunit  dans  un  cahier  à  part.  Le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Echevins  lui  firent  payer  pour  cette  hesogne 
par  le  Beceveurde  la  Ville  80  livres  parisis,  suivant  leur  mandement  original,  qui  porte  la  date  du  i3  août  1672  seulement  :  "pour 
avoir  vacqué,"  y  est-il  dit,  «depuis  le  nui*  jour  de  Septembre  a.  v°  lu  jusques  au  mois  de  May  v°  lhi  ensuivant,  exlraordinaire- 
ment,  arccq  plusieurs  clercs,  à  faire  et  expédier  mandemens  et  ordonnances,  tant  à  mess"  les  Conseillers  de  lad.  Ville,  Quarte- 
niers,  bourgeois,  archers,  arbalestricrs,  harqucbuzicrs,  gens  de  roestier  que  autres,  le  tout  pour  les  entrées  du  Boy  cl  de  la  Boyne  en 
cesle  Ville  de  Paris,  et  d«  tout  faict  ung  cahier  a  part,  qu'il  aurait  enregistré  au  Greffe  de  lad.  Ville.v  (Archive*  nal..  H  2060'.)  — 
D'autres  mandements  ou  quittances  qui  se  trouvent  dans  la  même  liasse  nous  apprennent  que  c'est  le  même  Bonavenlure  Héverard 
qui  était  chargé  de  tenir  au  jour  les  Begislres  de  Délibérations  du  Bureau  de  la  Ville,  et  qu'il  lui  élait  alloué  annuellement  à  cet 
effet  une  somme  de  80  livres  parisis.  Ses  fonctions  sont  exprimées  ainsi  qu'il  suit  d.ins  un  mandat  de  payement  du  2  janvier  1.171  : 
(tPour  avoir  depuis  ung  an  ença/aict  pour  le  Bureau  le  Regittre  et  cronicque  contenant  les  entrées  de»  princes,  legatz,  curdinaulx, 
pompes  funèbres ,  assemblées  et  délibérations  de  Conseil,  v 

'-'  Cf.  l'extrait  des  principaux  passages  de  ces  lettres  patentes,  p.  .3i6,  note  '1,  ci-dessous. 


Ao. 


316 


REGISTRES  DU   RUREAU 


[.571] 


CGCCV  [XCIl].  —  [Mandement  aux  Quartemers  pour  l'élection  de  deux  bourgeois 

ET  DE   DEUX  MARCHANDS'''.] 

5  avril  1571.  (A,  fol.  66  r";  B,  fol.  7'.  1°.) 


De  par  ks  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  iadicte 
Ville,  nous  vous  mandons  que  appeliez  les  cinquan- 
teniers  et  dixiniers  et  douze  notables,  marchans  et 
bourgeois  de  chacune  dizaine  de  vostre  quartier,  et 
avecq  euk  proceddez,  séparément  et  à  part  chacune 
dixaine,  à  l'élection  de  deux  desd.  marchans  et 
bourgeois  '-',  et  vous  trouvez  avecq  lesdictz  cinquan- 
teniers,  dixiniers  et  deux  bourgeois  et  marchans, 


qui  seront  esleuz  séparément,  comme  dict  est,  du 
nombre  desdictz  douze,  sabmedy  prochain,  à  sept 
heures  du  matin,  en  THostel  de  Iadicte  Ville,  pour 
procedder  aux  departemens  ordonnez  eslie  faictz 
pour  la  levée  de  la  somme  de  trois  cens  mil  livres 
tournois  accorde'e  au  Roy.  Sy  n'y  faictes  faulte. 
ttFaict  au  Rureau,  le  cinquiesme  jour  d'Apvril 

mil  V"  LXXI.n 

Semblables  mandcmens  ont  esté  expédiez  aux 
autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun  pour  son 
regard  f''. 


CCGGVI  [XCIII].  —  [Assemblée]  pour  lesdictes  iii'=  mil  livres. 

5  avril  1571.  (A,  fol.  OG  r";  B,  fol.  7-3  r".) 


Du  cinquiesme  jour  d'Apvril  l'an  mil  v"  soixante 
et  onze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Rureau  de 
la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  de  Iadicte  Ville,  et  depputez  des 
Courtz  souveraines,  Chappitres,  corps  et  commu- 
naultez  d'icelle ,  pour  adviser  et  délibérer  sur  la  forme 
qui  sera  tenue  aux  departemens  et  collizalions  de 
lad.  somme  de  trois  cens  mil  livres  tournois,  suy- 
vant  la  délibération  du  jour  d'hier  cy  dessus  trans- 
cripte,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,de  Cressé,  Eschevins; 

Rrissonnet,  Quelin,  conseillers  de  la  Court; 

Hesselin,  Guiot,  de  Courlangcs,  d'Argillieres,  de 
Raugis,  Maislres  des  Comptes; 

Anlhonis ,  de  Verdelay,  Thiersault ,  Tronson ,  Gene- 
raulx  des  Aydes; 

Aubery,  Ladvocat  et  Merault,  bourgeois  et  mar- 
chans. 


Sur  quoy  la  matière  mise  amplement  en  delibe- 
ralion,  a  esté  advisé,  conclud  et  délibère  que  l'on 
doibt  procedder  promptemeut  ausdictz  département 
et  cottizations  de  lad.  somme  de  trois  cens  mil  livres 
tournois,  le  fort  portant  le  foible,  le  plus  justement 
et  esgallement  que  faire  ce  pourra,  ayant  esgard 
aux  biens,  quallilez,  facultez,  puissance  et  charges 
d'uug  chacun,  suivant  les  délibérations  précédentes 
et  lettres  patentes  du  Roy  du  deuxiesme  du  présent 
moysW;  à  la  charge  toutesfois  que  la  plus'haulte 
taxe  n'exceddera  la  somme  de  deux  cens  quarante 
livres  tournois,  si  ce  n'est  que,  en  faisant  icelles, 
il  se  trouve  aulcun  qui  soit  riche  et  oppulent  en 
biens  et  facultez,  lequel,  en  ce  cas,  et  pour  le  soul- 
lagement  des  pauvres  pourra  estre  croisé  et  aug- 
menté, selon  la  loiaulté  et  consience  desd.  sieurs 
commissaires  et  depputez;  et  continuer  lesd.  cottiza- 
tions et  departemens  de  somme  en  aultre,  en  dimi- 
nuant jusques  à  la  somme  de  quarante  solz  tournois 
et  au  dessus,  et  non  moindre. 


*"   Dans  B,  ce  mandement  ne  se  trouve  qu'après  la  délibératiou  du  5  avril. 

'')  On  a  pu  voir  dans  une  délibération  du  17  mars  précédent  (p.  996,  n°CCCXCVI),que  le  Bureau  de  la  Ville  avait  décidé  de  députer, 
pour  la  répartition  de  cet  impôt  do  3oo,qoo  livres,  quatre  membres  du  Parlement,  quatre  de  la  Chambre  des  Comptes,  quatre  de  la 
Cour  des  Aides,  deux  Conseillers  de  la  Ville,  deux  bourgeois  et  deux  marchands  de  Paris. 

'''  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'*'  Les  lettres  visées  ici,  datées  de  Paris  le  9  avril  1571,  sont  transcrites  sur  le  Cartulaire  de  la  Ville  de  Paris.  Après  avoir  rappelé 
qu'il  avait  d'abord  demandé  600,000  livres  payables  en  deux  fois,  à  la  Saint-Jean  prochaine  et  à  Noël  suivant,  pour  s'acquitter  envers 
les  Rcitres  et  les  Suissesdc  ce  qu'il  leur  devait;  que,  sur  les  instances  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins,  après  plusieurs  délibéra- 
tions qui  eurent  lieu  à  l'Hôtel  de  Ville,  il  avait  consenti  à  réduire  cette  subvention  de  moitié  pour  cette  année,  à  condition  que  les 
3oo,ooo  livres  lui  seraient  versées  intégralement  le  2  i  juin  1 57 1 ,  le  Roi  décide ,  à  la  requête  du  Bureau  de  la  Ville ,  que  ladite  somme 


[,57i]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  317 

CCCCVII  [XCIV].  —  [Mandement  aux  Quartemers  d'apporter  les  rôles  de  cotisations.] 

6  avril  1571.  (A,  fol.  C>-j  r';  B,  fol.  74  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ffSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
apportez  ou  envoyez  au  Bureau  dicelle  Ville,  dedans 
demain,  les  deux  roolles  que  vous  avez  faictz  faire 
pour  les  cotlizalious  et  département  de  la  somme  de 


trois  cens  mil  livres  tournois  accorde'e  au  Roy.  Sy 
n'y  faictes  faultc. 

tfFaict  au  Bureau,  le  sixiesme  jour  d'Apvril 
mil  v"'  soixante  unze." 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  auitres  Quaricniors  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  sou  regard'''. 


CCCCVIII  [XCV].  —  [Baux  des  maisons  du  Petit  Pont.] 

6  avril  1571.  (A,  fol.  67  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

c  On  faict  assçavoir  que  les  neuf  maisons  appar- 
tenans  à  lad.  Ville,  sizes  au  Petit  Pont  t'^',  sont  à 
bailler  sabmedy  prochain,  heure  de  trois   heures 


après  disner,  à  l'Hostel  de  ladicte  Ville,  au  plus 
offrant  et  dernier  enchérisseur,  pour  neuf  années 
ensuyvantes.  Et  y  seront  toutes  personnes  receues  à 
y  mectre  et  enchérir. 

tf  Faict  au  Bureau  de  laVille,  le  vi""Avril  1571'-''.'' 


(tsera  levée  et  taxée  sur  tous  les  liabilans,  selon  et  en  la  niesme  funne  et  maniera  cy  dessus  déclarées,  sçavoir  est,  appeliez  quattre 
conseillers  en  nostre  court  de  Parli^ment,  quatre  maisires  en  nostre  Chambre  des  Comptes,  et  quallre  en  noslre  Courl  des  Aydes; 
ausquelles  Courtz  el  Clianibre  des  Comptes  nous  mandons  et  ordonnons  dcpulter  et  conimellre  led.  nombre  de  quallre  d'entre  euk,  et 
iceulx  dispenser,  comme  nous  les  dispensons  par  cesd.  présentes,  du  service  qu'ilz  nous  duibvcnt  en  leurs  dictes  charges,  pendant  qu'ilz 
vacqucronl  à  ce  que  dessus,  sans  que  pour  Icurdicle  absence,  leur  puisse  eslre  aucune  chose  diminuée  de  leurs  gaiges,  espices  et 
droictz,  qne  nous  voulions  leur  eslre  pajez,  comme  s'ilz  estoient  preseas  en  nosdicles  Courtz  et  Chambre,  pour  avec  vous,  deux 
Conseillers  de  noslre  dicte  Ville,  deux  bourgeois  notables  et  deux  marchans,  on  sept  en  nombre  pour  le  moinjjs,  appeliez,  comme  dict 
est,  les  Quarlcniers,  cinquanteniors,  dixiniers  el  deux  Iwurgcois  de  lad.  dixaine  des  plus  apparans,  esiouz  par  douze  de  lad.  dixaiiie, 
—  lesquelz  deux  bourgeois  de  chacune  dixaine  assisteront  pour  leur  dixaine  seullement,  —  procedder  à  la  cottizalion  et  taxe  de  tous 
lesd.  l)ourgeois,  cjtoiens,  manans  el  habitans  de  nostredicle  ville  et  fauKboiirgs  de  Paris,  sans  nul  excepter,  soient  previllogiez  ou  non 
previliegiez,  exemptz  ou  non  exemplz,  exceptez  loutesfois  les  gens  d'église,  qui  ne  seront  compris,  sinon  pour  regard  des  biens  palri- 
moniaulx  cl  acqucsiz  qu'ilz  ont  en  lad.  Ville  el  faulxboiirgs,  Prevoslé  et  Viconté  de  Paris,  pour  lesquelz  ilz  seront  taxez,  modérément, 

d'aultant  qu'ilz  nous  secourent  d'ailleurs  de  bien  grande  el  notable  somme Et  quant  aux  seigneurs  de  noslre  Conseil  et  autres 

de  noslre  coart  el  suilte,  nous  entendons  aussy  qu'ilz  y  soient  compris,  mais  modérément,  pour  le  regard  des  biens  qu'ilz  peuvent  avoir 
en  lad.  Ville,  faulxliourgs,  Prevosié  el  Viconté  de  Paris  seullement,  prenant  le  pied  de  leur  taxe  à  raison  de  ce  qu'ilz  paient  pour  les 
lortitlicalions,  que  vous  pourcz  doubler,  tripler,  quadrupler  cl  augmenter  jusques  à  buicl  années  el  non  |)lus,  aclcndu  les  grandz  fraiz 
el  despences  ordinaires  qu'ilz  font  à  nostredicle  suille.  Faisant  lesquelles  taxes,  ne  voulions  et  n'entendons  que  les  cinquanteniers  et 
dixiniers  aient  aucune  voix  delilierative,  mais  lesd.  depputlez  avec  vous  et  le  Quartenier  seullement.  Et  les  rôles  desd.  taxes,  qui  seront 
faictz  par  lesd.  depputlez,  avons  vallidez  el  auclorisez,  vallidons  el  auclorisons,  tout  ainsy  que  s'ilz  avoient  estez  faictz  en  nostre  présence 
et  en  nostre  Conseil  privé.  Voulions  les  sommes  à  quoy  monteront  lesd.  taxes  eslre  levées  par  les  quartiers  cl  dixaines,  ainsy  el  en  la 
forme  que  l'on  a  accoustumé  de  faire,  el  que  chacun  y  soit  coiilrainct  par  saisye  de  meubles  et  immeubles,  garnizons  aux  maisons  ou 
autre  forme  que  adviserez  avec  lesd.  depputlez ,  pour  plus  promptement  assembler  ieeulx  deniers ......  [Archives  nul. ,  KK  1013, 

fol.  339  v°.) 

'')  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  li. 

*''  Les  baux  originaux  de  ces  neuf  maisons  subsistent.  Les  huit  premii'i-s  portent  la  date  du  a3  noveml»re  1571,  et  le  neuvième 
celle  du  37  mars  1572  seulement.  La  durée  du  bail  est  pour  toutes  de  neuf  années,  cl  le  prix  uniforme  du  loyer  annuel  est  de  90  livres 
pr  maison.  Voici  les  noms  des  marchands  bourgeois  de  Paris  que  la  Ville  prit  pour  locataires  :  la  première  maison,  contre  le  Petit 
Châlelel,  fui  baillée  à  Pierre  Plantcliou;  la  deuxième,  à  Etienne  Le  Velu;  la  troisième,  à  Pierre  Neddo;  la  quatrième,  à  Jean  Ilirbecq; 
la  cinquième,  à  Jean  Uumunl;  la  sixième,  à  Claude  Prévost;  la  septième,  à  Oudin  Galopin;  la  huitième,  à  Arnould  Vitnont;  el  la 
neuvième,  à  Charles  Oger.  Tous  s'engagent  en  outre  à  ne  prendre  aucun  locataire,  à  irse gouverner  houneslement  el  calhnlicquemenlrt , 
à  payer  les  menues  réparations  nécessaires,  à  ne  point  travailler  au  gros  marteau  ni  fendre  du  bois,  dans  la  crainte  d'ébranler  les 
arches  du  pont.  Les  c<is  de  rudiité  de  l'acte  prévus  sont  le  besoin  (ju'aurait  de  ces  maisons  le  Bureau  de  la  Ville,  «pourfaicl  de  guerre» 
el  le  non-payement  par  ses  locataires.  {Archives  no/.,  H  3o65'.) 

'''  Cette  aHiche  n'a  pas  été  transcrite  dans  B. 


318 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1571] 


GCCCIX  [XCVI]. 


Pour  les  x.  mil  livres  tournois  de  reme  demandez  par  le  Roy 

SUR  LE  poisson  ET  DRAPS. 


rf  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  deux  attendant  trois  heures  de  relevée, 
en  THostel  de  ceste  Ville,  pour  ouyr  la  lecture  de 
certaines  lettres  du  Roy,  touchant  la  somme  de  six 
vingtz  mil  livres  tournois  qu'il  demande  à  lad.  Ville, 
pour  la  somme  de  dix  mil  livres  tournois  de  rente, 
à  prendre  sur  la  plus  valleur  et  augmentation  des 
fermes  des  draps  et  poisson  de  mer,  baillez  à  la  veufve 
André'  Delaporte  et  son  filz  ''',  el  sur  ce  donner  advis. 


i3  avril  1571.  (\,  fol.  C7  v°;  B,  fol.  -/Il  v".) 

Vous  priant  n'y  voulioir  faillir. 

TFaicl  au  Bureau  de  lad.  Ville  <->,  le  treiziesme 
jour  d'Apvril  mil  v'  lxxi. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris  tous  vostres'^lfl 


Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
este'  expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard (*'. 


CCCGX  [XCVII].  —  [Assemblée]  pour  lesd.  x.  mil  livres  de  rente. 

i4  avril  1071.  (A,  fol.  67  v";  B,  fol.  76  v°.) 


Du  quatorzeiesme  jour  d'Apvril  mil  \'  soixante  et 
unze. 

En  assemblée  faicte  au  Bureau  de  la  Ville  de 
Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Esche- 
>ins  de  lad.  Ville  et  Conseillers  d'icelle,  pour  oyr  la 
lecture  de  cerlaine  procuration  du  Roy,  en  datte  du 
septiesme  jour  du  présent  moys,  signée  Pinart, 
adressant  à  messieurs  les  premiers  Presidentz  des 
courtz  de  Parlement  et  Chambre  des  Comptes,  Tré- 
sorier Moreau  et  gênerai  Le  Febvre,  pour  vendre 
à  ladicle  Ville  dix  mille  livres  de  rente,  à  prendre 
sur  la  plus  valleur  et  augmentation  des  fermes  des 
draps  venduz  en  gros  en  ceste  Ville,  et  du  poisson 
de  mer,  ainsi  qu'il  est  contenu  en  lad.  procuration; 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  de  Cressé,  Eschevins; 


Dugué ,  Larclier,  Le  Lièvre,  de  Chomedey,  Huault , 
Conseillers  de  Ville. 

Après  que  ledict  sieur  Prévost  des  Marchans  à 
faict  amplement  entendre  à  la  compaignie  l'occasion 
de  l'assemblée  d'icelle,  et  lecture  faicte  de  certaines 
lettres  de  procuration  du  Roy,  donnée  à  Paris,  le 
septiesme  jour  de  ce  présent  mois;  a  esté  conclud, 
advisé  el  délibéré,  attendu  les  grands  et  urgens 
affaires  de  Sa  Majesté,  que  l'on  doibt  faire  ouver- 
ture du  Bureau  de  lad.  Ville,  pour  le  recouvre- 
ment et  fournissement  de  lad.  somme  de  six  vingtz 
mil  livres,  moyennant  lesdicles  dix  mil  livres  de 
rente  cy  dessus  declairez,  pourveu  que  ce  soit  de 
gré  à  gré,  sans  aucune  contraincte,  et  que  les  eon- 
traclz  qu'il  conviendra  pour  ce  passer  soient  bien 
et  deuement  vérifiiez,  ainsi  qu'il  a  esté  faict  cy  devant 
en  semblable  cas  (^'. 


<■'  Le  ai  février  précédent,  la  ferme  de  celte  imposition,  élant  disponible  par  suite  de  l'expiration  du  bail  d'André  Delaporle , 
fut  mise  aux  enchères  et  adjugée  à  Baiihéiemy  Denisot,  bourgeois  de  Paris,  comme  au  plus  offrant.  Mais  les  cautions  par  lui  présentées 
n'ayant  pas  été  jugées  sulTisantes,  te  bail  fut  annulé,  et  un  nouveau  fut  passé  le  2  avril  1671,  au  nom  de  Nicole  de  Bruyères,  veuve 
d'André  Delaporle,  et  de  son  fils  aussi  nommé  André  Delaporte,  pour  neuf  ans,  s'élendant  du  i"mars  1571  au  ag  février  i58o, 
el  à  la  charge  de  payer  chaque  année,  aux  (ermes  accoutumés,  la  somme  de  4o,ooo  livres  tournois,  tandis  que  Barthélémy  Denisot 
avait  offert  5o,ooo  livres  par  an.  Voir  lettres  patentes  de  Charles  IX  contenant  ledit  bail,  datées  de  Paris  le  3  avril  1571.  {Archivet 
nal.,  Carlulaire  de  la  Ville,  KK   1012,  fol.  335.) 

'''   bDc  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

''^>  La  souscription  manque  dans  B. 

W  Ces  trois  lignes  manquent  dans  A. 

">  L'affairefiil  traitée  rapidement.  Le  contrat  de  vente  passé  devant  Imbert  et  Quetin,  notaires  au  Chàlelet  de  Paris,  qui  nous 
a  été  conservé ,  poHe  la  date  du  16  avril  1571.  Christophe  de  Thou,  premier  Présidentdu  Parlement,  Antoine  Nicolaï,  premier  Prési- 
dent de  la  Chambre  dos  Comptes,  et  Raoul  Moreau,  Trésorier  de  Franco  à  Paris,  furent  les  fondés  de  pouvoirs  du  Roi  (leur  procu- 
ration est  du  7  avril)  pour  conclure  le  traité  avec  Claude  Marcel  et  les  Échevins  en  exercice.  Le  contrat  porte  que  les  premiers  «ont, 
au  r.om  de  Sa  Majesté,  vendu,  ceddé,  transporté  et  délaissé  aux  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  reste  ville  de  Paris,  la  somme 
de  dix  mil  livres  tournois  de  rente,  faisant  parlye  do  unze  mil  six  cens  quaranle  une  livres  treize  solz  huict  deniers  tournois,  revenans 
bons  par  chacun  an  aud.  seigneur  de  la  plus  valleur  et  augmentation  nagueres  faicte  des  fermes  du  poisson  de  mer  fraiz  et  salle  et  des 


[,571] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


319 


CCCCXI  [XCVIII].  —  Pour  la  messe  de  la  Réduction. 

18-30  avril  1571.  (A,  fol.  C8  r';  B,  fol.  76  r°.) 


«Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous 
trouver  vendredy  prochain,  à  six  attendant  sept 
heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  ladicte  Ville,  pour 
nous  aceompaigner  à  aller  à  la  messe  de  la  redduc- 
tion  de  lad.  Ville,  qui  se  dira  en  l'église  de  Paris  W, 
en  la  manière  à  tel  jour  par  chacun  an  accoustumée. 
Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

(rFaict  au  Bureau,  le  xviii""  Apvril  mil  v'  lxxi. 

(tLes  Prévost  des  Marchans  et  les  Eschevins  de 
la  ville  de  Paris,  tous  voslres'^'.» 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  este 
expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard '•'>. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevhis 
de  la  Ville  de  Paris. 

te  Guillaume  Parfaict,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier 
et  vous  trouvez  tous  vendredy  prochain,  à  six  atten- 
dant sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  ladicte 
Ville,  pour  nous  aceompaigner  à  aller  à  la  messe  de 
la  réduction  de  lad.  Ville,  qui  se  dira  en  l'église 
de  Paris  '*',  en  la  manière  à  tel  jour  par  chacun 
an  accoustumëe.  Sy  n'y  faictes  l'aulte. 

rFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xviii"  Apvril 
i57i(*).« 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 


este'  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad. Ville, 
chacun  pour  son  regard. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

rCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez 
vous  vendredy  prochain,  si^  heures  du  matin,  avec 
ceulx  de  vostre  nombre,  vestuz  de  leurs  hocquetons 
de  livrée,  devant  l'Hostel  de  ladicte  Ville,  garniz  de 
leurs  hallebardes,  pour  nous  aceompaigner  à  aller  à 
la  messe  de  la  réduction  de  lad.  Ville,  qui  se  dira 
en  l'église  de  Paris  (*',  en  la  manière  à  tel  jour  par 
chacun  an  accoustumée.  Sy  n'y  faictes  faulte. 

ttFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville  ('\  le  xvm""  Apvril 
mil  v'  Lxxi.n 

Semblables  mandemens  ont  esté  expédiez  aux 
cappitaines  des  harquebuziers  et  arbalestriers  de  lad. 
Ville  W. 

Suyvanl  lesquelz  mandemens  cy  dessus,  mesdictz 
sieurs  les  Prévost  des  Marciians  et  Eschevins, 
GreQîer  et  Procureur  de  la  Ville  de  Paris  ont 
esté,  en  la  compaignie  desd.  sieurs  Conseillers  de 
Ville,  Quarteniers  et  bourgeois,  en  l'église  Nostre 
Dame  de  Paris,  ledict  jour  à  neuf  heures  du  matin, 
011  ilz  ont  assisté  à  lad.  messe,  avecq  messieurs  de 
la  court  de  Parlement,  en  l'ordre  et  en  la  manière 
par  chacun  an  acoustumée '^'. 


draps  venduz  en  lad.  Ville,  de  présent  affermées  à  quarante  mil  livres  tournois,.  .  .  moiennant  la  somme  de  six  vinglz  mil  livres 
tournois  pour  une  fois,  que  pour  ce  iesd.  Prévost  des  Marciians  et  Eschevins  auroient  promis  fournir  comptant  et  meclre  es  mains  du 
Trésorier  de  l'espargne^.  Les  frais  de  la  recelte  ol  dos  litres  de  constitution  devaient  élre  prélevés  sur  le  resie  de  ladite  plus-value, 
c'est-à-dire  sur  les  iG'ii  livres  i3  sous  8  deniers  tournois,  l'excédent  réserve  au  Roi.  Ces  stipulations  furent  rati6ées  par  lettres  pa- 
tentes de  Cliarlcs  IX ,  données  à  Gaillon,  te  i4  mai  1 571,  et  le  tout  fut  publié  et  enregistré  au  Parlement  le  ag  mai,  à  la  Chambre 
des  Comptes  le  1  a  juin ,  à  la  Cour  des  Aides  le  4  juillet,  et  par  les  Généraux  des  finances  le  1 5  août  de  la  même  année.  (  Originaux 
aux  Archivo  nat.,  H  ai 53.) 

C'  «Qui  se  dira  en  l'église  de  Paris»  manque  dans  A. 

<''  La  souscription  manque  dans  B. 

'''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

*''   (fQui  se  dira  en  l'église  de  Parisi  manque  dans  A. 

("  Dans  A ,  ce  mandement  de  convocation  a  été  transcrit  à  tort  avant  le  précédent. 

'•'  Ce»  mots  manquent  dans  A. 

<''   (tAu  Bureau  de  lad.  V'illeî)  manque  dans  A. 

<"  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'"'  La  cérémonie  fui  suivie  comme  d'habilude  d'un  Iianquct  pour  lequel  Thomas  Lamacqne,  marchand  et  bourgeois  de  Paris,  fournit 
un  muid  de  vin,  qui  lui  fut  payé,  le  7  juin  suivant,  i5  livres  tournois,  suivant  la  taxe  à  lui  faite  el  le  mandement  adressé  par  les 
Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  au  Receveur  de  la  Ville,  François  de  Vigny.  {Acquilt  da  domaine,  Archive»  nat. ,  H  2o65'.  ) 


320 


REGISTRES  DU  BUREAU 


b^v] 


CGCCXII  [XGIX].  —  Arrest  du  Conseil  privé  touchant  les  boucheries 

DU  Cimetière  Sainct  Jehan. 

ao  avril  1.571.  (B,  fol.  76  v°.) 


Exiraict  des  Rentres  du  Conseil  privé  du  Roi. 

(tSur  la  requesie  des  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  la  Ville  de  Paris,  affin  que  les  lettres 
cy  devant  obtenues  par  Pierre  Geoffroy,  maistre 
bouclier  à  Paris,  et  autres,  pour  faire  dresser  des 
estauk  et  boucheries  à  la  place  du  Cymeliere  Sainct 
Jehan  soient  revocque'es,  et  que  deffences  soient 
faictes  audict  Geoffroy  et  autres  de  ne  dresser  lesd. 
estaulx   et  boucheries    en  ladicte   place,  en   vertu 


de  quelques  lettres   de  permissions   que   ce   soit; 

Le  Roy  en  son  Conseil ,  ayant  esgard  à  lad.  requeste , 
a  faict  et  faict  inhibitions  et  deffences  audict  Geoffroy 
et  tous  autres  de  faire  dresser  aucuns  estaux  ou  bou- 
cheries en  lad.  place  Sainct  Jehan ,  jusques  ad  ce  que 
autrement,  partyes  oyes,  en  soit  ordonné. 

ff  Faict  au  Conseil  privé  du  Roy,  tenu  à  Paris  le 
vingtiesme  jour  d'Apvril  mil  cinq  cens  soixante 
unzeC'.n 

Signé  :  «Dolct). 


CCCGXIII  [G].  —  Bois  de  chauffage. 

5  mai  1671.  (A,  fol.  69  r";  B,  fol.  76  v°.) 


Du  sabmedy,  cinquiesme  jour  de  May  mil  v' 
soixante  et  nuze. 

En  assemblée  faicte  en  l'Hostel  de  la  Ville  de 
Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Esche- 
vins  et  aulcuns  Conseillers  de  ladicle  Ville,  des  courtz 
de  Parlement,  Chambre  des  Comptes,  des  Aydes, 
Chappiire  de  Paris,  et  aullres  notables  bourgeois  et 
marchans  de  ladicte  Ville,  cy  après  nommez,  pour 
adviser  sur  le  faict,  reiglement,  taxe  et  distribution 
du  boys  de  chauffaige  qui  est  admené  ordinaire- 
ment et  destiné  pour  admener  en  cested.  Ville,  pour 
la  provision  et  fourniture  d'icelle;  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressé,  Esche- 
vins  ; 

De  Charmeau,  Poille,  de  Maulvault,  Apvrillot, 
Luillier,  Hesselin,  de  Baugis,  de  Plaucy,  de  Ver- 
delay,  Thiersault,  Sanguyn,  s'' de  Bourcy''^',  de  Ville- 
montée,  Aubery,  Ladvocat,  Le  Conte,  Canaye,  De- 
lacourt,  Merault,  Desprez,  Guignant,  LcgoixW. 

Aussy  sont  comparuz,  suyvantle  commandement 
à  eulx  faict  à  ces  te  fin  : 

Anthoine  Bertrand ,  Françoys  Charpentier,  René 


Musnier,  Estienne  Philippes,  Geoffroy  Chaillou, 
Jehan  Vignon,  Jehan  Marchais,  Claude  Ratoire, 
Jehan  Despommiers,  et  aultres  marchans  de  boys 
frequentans  les  portz  de  lad.  Ville. 

En  laquelle  assemblée  mondict  sieur  le  Prévost 
des  Marchans  (*'  a  dict  que  chascun  a  veu  la  grande 
nécessité  de  boys  qui  a  esté  l'hyver  dernier,  et  l'ex- 
cessif pris  d'icelluy,  par  le  moyen  des  haultes  eaues 
glacées,  et  aussy  des  intelligences,  monoppoles  et 
abbuz  qui  y  ont  esté  commis  par  plusieurs  mar- 
chans dudict  boys  et  aultres,  dont  ont  esfé  faictes 
plusieurs  plainctes  au  Roy  par  plusieurs  princes, 
seigneurs,  gentilzhommos  et  aultres,  et  que  Sa  Ma- 
jesté desiroict  fort  y  estre  pour  l'advenir  pourveu  et 
faict  quelque  bon  reiglement  pour  le  bien  commung 
et  utilité  de  tous,  oultre  ce  qui  est  nécessaire  pour  le 
bien  de  ladicte  Ville  et  dont  Ton  ne  se  peult  passer 
pour  la  vie  humaine.  Et  pour  y  parvenir*^',  auroit 
pryé  tous  ceulx  de  ladicte  compaignye  d'en  dire 
leur  advis  et  oppinion,  mesmes  lesdictz  marchans 
de  boys  de  declairer  s'ilz  ont  aulcunes  plainctes  à 
faire  sur  ce,  qu'ilz  les  feissent  en  toute  liberté. 

Au  moyen  de  quoy,  aulcuns  d'eulx  ont  remonstré 


<''  Cet  arrêt  du  Conseil  privé  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A. 

'*'   Var.  «s'  de  Livrj»  au  Heu  de  ts'  de  Bourcy»  (B). 

"'  Parmi  les  personnages  qui  avaient  été  convoqués  la  veille  à  domicile  par  le  sergent  Gabriel  Vassé  et  qui  n'assistèrent  pas  à  la 
séance,  on  remarque  :  le  Lieutenant  civil,  les  s"  Cioquet  et  Barillon,  le  général  Lefebvre  à  l'hôtel  d'Auraale,  le  trésorier  Moreau,  rue 
du  Temple,  le  Procureur  du  roi  au Châtelet, Claude  Leprétre,  Nicolas  Paulmier,  etc.  (Procès-verbal  dudit  sergent,  original ,  H  2o65'.) 

'*'  Dans  le  Registre  A,  on  a  ajouté  à  tort  net  Eschevins». 

"'    Var.  tt  Et  pour  y  pourvcoir  -^  (  B  ). 


[i57.] 

que,  combien  que  le  gros  bojs  de  bout  ne  feust  plus 
cher  qu'il  a  este'  par  le  passé,  neantmoings  il  leur 
estoitt  grandement  cnchery  rendu  en  ceste  Ville, 
tant  au  moyen  qu'il  est  plus  loing  de  ladicle  Ville 
qu'il  n'estoict,  cherté  des  boscherons,  chartiers  et 
voicturiers,  vivres,  exaclions  qui  leur  sont  faictes  sur 
les  rivières  parplusieurs  seigneurs,  leurs  musniers''', 
fermiers,  et  aultres  pertes  dudict  boys,  que  aullre- 
menl;  et  que  le  Roy  avoyt  faicl  ung  reiglement  sur  le 
faict  du  ject  en  l'eaue  à  bois  perdu  dudict  boys,- qui 
avoit  esté  cassé  par  messieurs  de  la  court  de  Parle- 
ment, en  quoy  lesdictz  marchans  avoient  fort  grand 
dommaige  et  interestz,  pour  les  causes  par  eulx 
desduictes.  Et  quant  à  la  menue  denrée,  comme 
costeretz,  Aigotz  et  bourrées,  que  plusieurs  taver- 
niers,  chandelliers  et  regratiers,  et  aultres  alloyent 
au  devant  desdictes  marchandises,  et  les  surachap- 
foyent,  de  manière  que  les  seigneurs  et  aultres  les 
vcndoicnt  beaulcoup  plus  sur  les  poriz  ausdictz  mar- 
chans qu'ilz  ne  souloient  par  le  passé. 

A  esté  demandé  ausdictz  marchans  de  ladicte 
menue  denrée,  s'ilz  sont  pas  marchans  et  voicturiers 
ensembles;  qui  ont  confessé  que  ouy,  et  que  les  bas- 
teaulx  esquelz  ilz  admenoient  leurs  marchandises 
de  menu  boys  leurs  appartiennent. 

Et  pour  le  regard  des  marchans  de  gros  boys,  en- 
quis  quelles  quantitez  de  bois  ilz  peuvent  avoir  à 
présent,  prestz  à  admener  en  cestedicte  Ville,  ont 
dicf  y  avoir  environ  cinquante  mil  voyes  de  boys 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


321 


appartenant  à  plusieurs  marchans,  suyvantle  calcul 
et  supputation'-)  qui  en  a  esté  faicle;  mais  que, 
arrivé  en  ceste  Ville ,  ilz  ne  peuvent  bailler  le  bovs 
flotté  à  moings  de  quatre  livres  tournoys  la  voye. 

Aussy  a  esté  demandé  à  iceulx  marchans  s'ilz 
vouldroient  poinct  entreprendre  de  fournir  ladicte 
Ville  de  bois,  et  à  quel  pris.  Lesquelz  ont  dicl  ne  le 
vouloir  ne  pouvoir  faire. 

Sur  le  tout,  la  matière  mise  en  délibération,  a 
esté  conclud,  advisé  et  délibéré  par  la  plus  grand 
et  seyne  partie  de  ceulx  de  lad.  compaignie  que 
l'on  doibt  demander  lettres  patentes  au  Roy,  ou 
arrest  de  la  court  de  Parlement,  pour  par  l'ung 
desdictz  sieurs  Escbevins,  accompaigné  du  Procu- 
reur du  Roy  et  de  ladicte  Ville,  aller  sur  les  portz 
estans  le  long  des  rivières,  es  boys  et  aultres  lieulx 
oiî  y  a  boys  destiné  pour  admener  en  cestedicte 
Ville,  pour  la  provision  et  fourniture  d'icello,  et 
d'icelluy  l'aire  bien  ample  et  exacte  perquisition  et 
recherche,  le  faire  charger  en  basteaulx,  et  admener 
incontinant,  réaniment  et  de  faict,  nonobstant  oppo- 
sitions ou  appellations  quelzconques,  pour  l'elfect 
dcssusdict  et  sans  préjudice  d'icellcs;  informer  des 
empeschemens,  exactions  et  monoppolles  qui  sont 
faictes  sur  led.  boys,  et  contraventions  aux  ordon- 
nances d'icclle  Ville,  et  aultres  faictz  qui  seront 
mis  pardevers  eulx,  pour  les  informations  et  procès- 
verbaulx  qui  en  seront  faictz  veuz,  ordonner  et  pour- 
veoir  sur  le  tout  ainsi  que  de  raison'^'.  Et  ce  pen- 


'■'    F'ar.  Rmeslayersi)  (A). 

'-    J'or.  "•SiipporUilioni  (A). 

('j  En  vcriu  (le  coltc  (lélil>(?ralion,  une  mission  importante  fut  confiée,  dans  le  courant  de  l'année,  à  Baptiste  de  Machault,  conseiller 
au  Parlement,  et  à  Claude  Perroi,  Procureur  du  Roi  au  [Bureau  de  la  Ville,  mission  dont  il  sera  parlé  à  l'occasion  du  retour  des 
commissaires  et  du  proci'S-verbal  de  leurs  opérations,  apporté  dans  une  séance  de  la  Ville,  le  29  septembre  1571  (ci-dessous, 
n*  DIV).  En  attendant,  nous  donnons  ici  le  texte  de  l'arrêt  du  Parlement  du  aS  juin,  ordonnant  cette  enquête  et  en  chargeant  le 
sieur  de  )[acliault  : 

rCe  jour,  après  avoir  oy  par  la  court  le  Procureur  gênerai  du  Roy  en  ses  remonstrances  et  conclusions  sur  les  einpeschementz  que 
l'on  donne  ordinairement  aux  marchans  et  voicturiers  qui  veullenl  amener  du  boys  en  ceste  ville,  pour  la  fourniture  d'icelle;  ladicte 
Court  a  commis  et  commect  M'  Baptiste  cle  Machault,  conseiller  en  icelle,  lequel  à  cesle  fin  se  transportera  sur  les  lieux  et  informera 
èsdiclî  tnipeschemen»,  faulles,  abbus,  monopoles  et  contraventions  qui  se  font  aux  arrestz  de  lad.  Court  pour  la  provision  des  boys 
et  aultres  denrées  et  marchandises  y  arrivans  par  les  rivières  de  Seyoe,  Marne,  Yonne,  Oyse  et  aultres  rivières,  fera  charger  les  bas- 
teaulx qu'il  trouvera  sur  lesd.  rivières  et  iceulx  emplir  de  boys,  pour  cstre  en  diligence  amenez  en  cestedicte  Ville,  et  mesmes  les 
fera  descharger,  s'il  en  trouve  de  chargez  d'aullres  marchandises;  et  oultre  pourra  f^iire  abbattre  et  dosmolir  les  moulins  estans  sur  lesd. 
rivi'>re9  et  aultres  non  navigables,  cmpeschant  l'apport  de  lad.  marchandise  de  boys,  sauf  d'en  faire  aux  proprielaires  cy  aprez  telle 
récompense  que  de  raison;  le  tout  nonobstant  oppositions  ou  appellations  quelzconques,  pour  lesquelles  ne  sera  aulcunenient  différé; 
pour,  les  informations  faictes  et  rapportées  devers  lad.  Court,  icelles  communicquées  au  Procureur  gênerai ,  et  veues  ses  conclusions, 
csire  proceddé  à  l'encontre  de  ceulx  qui  se  Ireuvcront  chargez  par  icelles,  ainsy  qu'il  appartiendra.  Et  au  surplus  ordonne  que  led.  de 
Machault  mettra  à  exécution,  selon  leur  forme  et  teneur,  les  leclres  patentes  du  Roy  et  commission  du  vingt  quatriesme  Avril  dernier 
passé ,  comme  sy  elles  luy  estoient  addressantes ,  le  tout  non  obstant  comme  dessus  ;  lesquelles  seront  à  cesle  fin  attachées  soubz  le  con- 
Irescel  avec  le  présent  arrest.» 

La  requête  suivante  est  annexée  à  cet  arrêt  :  <fA  ni>$»eigneur»  du  Parlement. 

itSupplye  le  Procureur  gênerai  du  Roy  comme,  dès  le  xxiii'  jour  de  ce  nioys  de  Juing,  la  Court  a\t  commis  maislro  Baptiste  de 
Machault,  conseiller  en  icelle ,  pour  se  transporter  le  long  des  rivières  pour  informer  de  plusieurs  abbus  que  commeclenl  plusieurs  mar- 

¥1-  4 1 


IMPIIINCKIC    I(ATIO:iALE. 


322 


REGISTRES  DU  BUREAU 


(lanl,  attendu  la  nécessité  de  Lois,  qui  est  encores 
à  présent  en  icelle  Ville,  permectre  ausdiclz  mar- 
cbans  vendre  par  provision  le  gros  bois  non  flotté 
et  admené  en  basteaux  iiii  livres  x  sol/,  la  voye;  le 


[1671] 

flotté  Lxxu  solz  VI  deniers  tournoiz;  lescosteretz  xlv 
solz  tournoiz;  fagotz  xxxv  solz,  et  les  bourrées  xxv 
solz  le  cent.  O. 


GGCCXIV  [CI].  —  Obdonxance  [pour  le]  boys. 

8  mai  1571.  (A,  fol.  166  r°«;  B,  fol.  78  v'.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trCe  jour  d'huy,  huictiesme  jour  de  May  mil  cinq 
cens  soixante  unze,  sur  la  requeste  verballement 
l'aicle  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris  par  le  Procu- 
reur du  Roy  et  de  lad.  Ville,  icelle  entberinnut,  et 
pour  obvier  aux  monopolles  el  abuz  que  commectent 
plusieurs  marchans  de  boys  de  chaufage  et  char- 
bon, et  voicluriers  par  eaue,  frequantanz  es  portz 
d'icelle  Ville; 

ttll  estenjoinct  à  (ous  lesd.  marchans  de  boys  de 
chauffage,  tant  gros  que  menu,  charbon  et  voictu- 
riers,  de  garder  et  observer  extroictement  les  edictz 
et  ordonnances  du  Roy  sur  le  faict  dudict  bois.  Et 


oultre,  est  enjoinct  à  tous  voicturiers,  gardes  de  bas- 
teaux et  aultres  ayans  basleaulx  vuides  es  portz  de 
ladicte  Ville,  ou  garrez  aux  isles  d'icelle,  de  iceulx 
remonsler  ou  faire  remonstcr  amont,  quant  à  ceulx 
qui  sont  audessus  les  pontz  de  ladicte  Ville,  et  les 
aultres  les  faire  avaller,  le  tout  dedans  trois  jours, 
es  porlz  où  y  a  bois,  cotterelz,  fagotz  et  charbon, 
pour  en  eslre  inconlinanl  chargez  et  admenez,  et 
les  marchandises  qui  y  seront,  reaulnient  et  de 
faict,  pour  la  provision  et  fourniture  de  lad.  Ville.  Et 
à  faulte  de  ce  faire  et  lesd.  trois  jours  passez,  se- 
ront iceulx  basteaulx  saisiz,  marteliez,  et  d'iceulx 
ordonné  ce  que  de  raison. 

(t Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  ledict  jour  et 
au  (^'.n 


CCCCXV  [Cil].  — •  [Pour  hâter  la  levée  ues]  iii'=  m.  livres. 

10  mai  1571.  (B,  fol.  79  r°.)<*) 


Extraict  de  l'instruction  signée  de  la  main  du  Roy,  atta- 
chée, soubz  le  conlrescel  de  la  Chancellenje ,  aux  lettres 
patentes   dudict   seigneur   en  forme  de  commission, 


données  aux  faulxhourgs  Sainct  Honoré,  le  quinziesme 
Mars  dernier  passé ''^\  à  nous,  Conseiller  du  Boy  et 
General  de  ses  finances  addressans ,  pour  avoir  l'œil 


chans  et  aultres,  propriétaires  des  molins  qui  sont  sur  lesd.  rivières,  et  que  d'aultant  que  son  substitud  en  la  Ville  avait  obtenu  cer- 
taine commission  du  Roy,  du  vingt  troisiesme  jour  d'Apvril  dernier  passé,  laquelle  est  demeurée  inexeculée;  ce  considéré,  messieurs, 
il  vous  plaise  ordonner,  en  exécutant  par  led.  m"  Baptiste  Macliault  vostredicl  anest  du  xxiii"  jour  de  ce  présent  moys  de  Juing,  il  luy 
soit  aussi  mandé  et  enjoinct  d'exécuter  lad.  commission  du  Roy  dud.  vingt  troisiesme  jour  d'Avril  et  d'informer  sur  tous  les  faictz , 
plainclcs  et  remonstrances  qui  luy  seront  faictes  ou  baillées  par  escrit  parson  substitut  en  l'Hoslel  de  Ville,  commis  avecq  lesd.  raar- 
chantz,  ou  contre  les  marchans  de  bledz,  bois,  vins,  foins,  avoines  et  de  quelque  marchandise  que  ce  soit,  que  contre  les  peagiers  et 
autres  personnes,  propriétaires  desd.  molins  et  posclieryes ,  luy  en  attribuer  tout  suflisani  pouvoir,  suivant  lad.  commission  et  volonté 
du  Roy.  Et  vous  ferez  bien.n  {Archives  nat.,  X"  iGSa,  à  la  date  du  28  juin.)  Voir  aussi  ci-dessous,  au  27  juin  (n°  CCCCXL). 

'■'  C'est  ici ,  dans  le  Registre  A ,  que  la  série  chronologique  des  actes  et  délibérations  est  interrompue  mal  à  propos  par  l'insertion, 
du  cahier  contenant  la  relation  de  l'entrée  du  Roi. 

("  Dans  le  Registre  A,  la  série  des  délibérations  el  des  actes  du  corps  municipal,  interrompue  au  folio  71  v",  pour  enregistrer  les 
documents  relatifs  à  l'entrée  du  Roy  et  de  la  Reine  dans  Paris,  recommence  ici. 

'^'  Le  même  jour  8  mai,  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Echevins  firent  ajourner  pei-sonnellement,  pour  le  lendemain  matin  entre 
six  et  sept  heures,  au  Bureau  delà  Ville,  afin  do  répondre  aux  conclusions  du  Procureur  du  Roi,  les  marchands  de  bois  dont  les  noms 
suivent  :  Pierre  Mercier,  Denis  Lebègue ,  Guillaume  Thévenin,  Etienne  Philippe,  Guillaume  Dnchemin,  Franiois  Charpentier.  Claude 
Ratuire,  Guillaume  Dupuis,  Antoine  Bertrand,  René  Musnier,  Nicolas  Cocquery,  Jean  Chandon,  René  Arnoul,  Jean  et  Claude  Mar- 
chais, Martin  Surgis,  Pierre  Cocquart,  Pierre  Drouard,  Geoffroy  Chaillou,  André  Mention,  et  Jean  Collier.  (Procès-verbal  du  ser- 
gent Gabriel  Vassé,  original,  Archives  nat.,  H  ao65'.) 

'*)  Cet  extrait  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A. 

(^)  Nous  n'avons  pas  trouve  le  texte  de  ces  lettres  patentes. 


[i57.] 

à  r accélération  des  deniers  mis  sus  et  ordonnez  estre 

levez  par  forme  de  subvention. 

rEt  d'autant  que  par  les  commissions  décernées 
en  chacun  bailliage  de  ladicte  Généralité,  pour  le 
faict  de  lad.  subvention,  est  dict,  pour  les  considé- 
rations portées  èsd.  lettres,  que  les  deniers  seront 
receuz  par  les  collecteurs  des  tailles  ou  autres,  qui 
seront  à  ce  commis  par  lesdictes  villes,  bourgs  et 
bourgades,  lesquelz  les  payeront,  dans  les  termes 
portez  par  lesd.roolles,  es  mains  du  Receveur  desd. 
tailles,  pour  estre  gardez  en  ung  coffre  à  part, 
fermant  à  deux  clefz,  dont  ledict  Receveur  en  aura 
l'une,  et  l'autre  sera  tenue  par  ung  bourgeois  qui 
sera  nommé  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  chacune  ville  où  y  aura  recepte  desd.  tailles, 
pour  servir  de  conterolleur  desd.  deniers;  pour  après 
estre  portez  par  lesd.  Receveurs  des  tailles ,  par  bor- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


32.3 


dreaux  signez  dud.  bourgeois  et  de  iuy,  en  nostre 
Recepte  generalle  dud.  Paris,  et  estre  aussy  mise 
en  ung  coffre  à  part,  fermant  à  deux  clefz,  des- 
quelles le  Receveur  gênerai  qui  sera  en  charge  en 
aura  Tune,  et  l'autre  tenue  par  ung  autre  bour- 
geois qui  à  ce  sera  nommé  par  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville.  Fera  led.  Le- 
fevre  entendre  ce  que  dessus  ausd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins,  en  la  prochaine  assemblée 
qu'ilz  feront  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  à  ce  qu'ilz 
nomment  les  deux  bourgeois,  pour  servir  de  conte- 
rolleurs  et  tenir  lesd.  clefz,  tant  avecq  led.  Receveur 
des  tailles  de  Paris ,  pour  les  deniers  de  lad.  Eslection , 
qu'avec  le  Receveur  gênerai,  pour  tous  ceulx  de  lad. 
Généralité. 

«Faict  à  Paris,  ce  jourd'huy  x""  de  May  1571.- 
Signé  :  «Le  Fevre*. 


CGCCXYI  [CIIl]. —  Ordonnances.  Bois. 

11  mai  iSyi.  (A,  fol.  166  r°;  B,  fol.  79  v".) 


De  par  le  Rot 

et  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

ffOn  faict  deffences  à  tous  chartiers,  débardeurs, 
gangne  deniers,  crocheteurs  et  auitres  personnes 
gaignans  leur  vye  à  porter,  descharger  ou  conduire 
le  boys  ou  aultrcs  denrées  par  terre,  de  eulx  tenir, 
fréquenter,  ny  séjourner  es  portz  de  lad.  ville  de 
Paris,  sans  avoir  avec  eulx,  pour  le  regard  des  char- 
tiers,  leurs  chevaulxet  charettes;  et  quant  aux  débar- 
deurs, crocheteurs  et  gangne  deniers,  seront  teuuz 
d'avoir  chacun  leurs  crochetz,  sur  peyne  du  fouet. 
Enjoignant  aux  sergens,  jurez  mosicurs  de  bois  et 
auitres  officiers  de  lad.  Ville,  de  prendre  et  consti- 
tuer prisonniers  tous  les  contrevenans  à  la  présente 


ordonnance  O,  pour  estre  pugniz  ainsy  qu'il  sera 
advisé. 

tr Faict  au  Rureau  de  lad. Ville,  le  unzeiesme  jour 
de  May  mil  cinq  cens  soixante  unze.n 

Signé  :  t  Bachelier  n  et  scellé  en  placart  f^'. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tSoit  faict  commandement  à  tous  les  marchans 
de  boys  et  voicturiers  ayâns  boys,  fagotz,  costerelz 
et  bourrées,  de  faire  ouverture  présentement  de  leurs 
basteaulx  et  marchandises,  et  icelles  vendre  et  dis- 
tribuer au  publiq,  au  pris  de  l'ordonnance,  assçavoir 
les  cosleretz  quarante  cinq  solz  tournois,  les  fagotz 
trente  cinq  solz,  et  les  bourrées  vingt  cinq  solz  tour- 
nois le  cent  ('';  aliàs  et  à  faulte  de  ce  faire,  soyeut 


f  Pour  assurer  les  mesures  de  police,  le  Bureau  ordonna  le  lendemain  12  mai,  aux  capitaines  des  trois  compagnies  de  la  Ville 
frde  eux  assembler  et  adviscr  ensemblement  à  départir  et  distribuer  tellement  entre  eulx  les  hommes  de  leurs  nombres  que  d'icy  à 
ung  mois,  pendant  la  levée  des  emprunts  et  exécution  du  taux  qui  a  esté  mis  au  boys,  il  y  ait  à  l'entrée  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  dès 
six  heures  au  malin,  six  archers,  arbalestriers  ou  arquebuziers,  avecques  leurs  hocquctons  et  armes,  pour  estre  employés  où  il  leur 
sera  onlonné,  cl  lesquelz  seront  raisonnablement  taxés  et  salariés».  (Original,  Archives  nat.,  H  2o65^  parmi  les  pièces  de  comptes 
de  Pierre  Duru,  capitaine  des  cent  archers,  du  28  octobre  i568  au  22  mai  1571.) 

'*'  Entre  celte  ordonnance  et  la  suivante,  il  y  a  un  blanc  dans  B  (fin  du  folio  79  v°). 

P'  Des  contraventions  à  cette  ordonnance  furent  constatées  les  jours  suivants,  et,  à  la  requête  du  Procureur  du  Roi  de  la  Ville, 
François  Beaugendre,  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville,  fit  avec  son  collègue  Etienne  Simon  une  information,  le  i.5  et  le  iC  mai,  contre 
plusieurs  marchands,  voituriers,  crocheteurs  et  gagne-deniers  du  port  de  l'École-Saint-Germain-rAuxerrois,  soupçonnés  d'avoir  les 
uns  vendu  et  les  autres  enlevé  nuitamment  du  gros  bois  de  chauflTagc  et  des  colrets  pour  échapper  à  la  taxe  municipale,  et  sur 
d'antres  «exactions  et  monopollcs  faictz  par  iceulx  aucuns  voicturiers  et  gaigne  deniers,  en  laquelle  information  il  aurait  oy  plusieurs 
tesmoings,  mis  et  rédigé  par  esrript  leur  depposilion,  icclle  contenant  dix  huit  fueilletz  de  pappier  escript,  laquelle  auroit  esté  portée 


324 


REGISTRES  DU  BUREAU 


lesd.  marchandises  promptement  distribuées  ausd. 
pris  par  l'un  des  sergeus  de  lad. Ville,  el  les  deniers 
par  luy  receuz,  au  reffuz  de  les  recevoir. 

irFaictuu  Bureau,  le  unzeiesme  jour  de  May  mil 
cinq  cens  soixante  unze  (^'.  d 

De  par  le  Roy 

el  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

(fOn  faict  assçavoir  à  tous  marchans,  mariniers 


[167,] 

et  aultres  voicturiers  par  cauc,  qui  ont  marchandise 
de  bois,  tant  gros  que  menu,  chargé  sur  l'caue,  qu  ilz 
ayent  à  faire  avaller  ou  monter  leurs  basteaulx,  sans 
séjourner  ny  euk  garer  aux  isles,  sinon  aux  lieux 
et  aux  heures  qu  ilz  doibvent  séjourner  pour  leurs 
repas  et  séjour,  sur  peyne  de  confiscation  de  la  mar- 
chandise et  des  basteaulx. 

(t Faict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le  xi"" 
jour  de  May  mil  cinq  cens  soixante  unze  ^-\-n 


CCCCXVII    [CIV].  —    IIP  MIL  LIVRES. 

li  mai  1571.  (A,  fol.  167  1°;  B,  fol.  80  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Jacques  Kerver,Quarlinicr  de  ccste  ville  de  Paris, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  assembler  voz 
cinquantiniers  et  dixiniers  de  vostre  quartier,  avec 
telle  quantité  de  bourgeois  de  chacune  dizaine  que 
vous  adviserez,  du  faulxbourg  Sainct  Marcel,  pour 
adviserà  la  cotisation  qu'il  convient  faire  pour  partie 
des  troys  cens  mil  livres  accordez  au  Roy,  qu'il  ne  se 


peult  cottiser'^',  sinon  en  faisant  payer  Iiuict  '*'  fois 
aultant  que  se  monte  la  fortification.  A  quoy  vous 
proeedderez  avec  la  plus  grande  dilligence  que  faire 
se  pourra,  sur  peyne  de  s'en  prendre  à  deux  des 
principaulx  du  faulxbourg,  ausquelz  l'on  s'addressera 
pour  le  tout,  y  usant '^'  toutesfois  en  leurs  loyaullez 
et  consciences,  le  fort  portant  le  foible,  et  au  mieulx 
que  pourrez,  attendu  la  paouvrelé  du  faulxbourg. 

fr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  quatorzeiesme 
May  mil  v"  soixante  unze.u 


GGGGXVIII  [CV].  —  Arrest.  Bois. 

i()  mai  1571.  (A ,  fol.  1G7  v°;  B,  fol.  80  \".) 


Extraict  des  Registres  de  Parlement. 

trCe  jour,  oy  le  substitud  du  Procureur  gênerai  du 
Roy  en  la  Ville  de  Paris,  envoyé  en  lad.  court  de  la 
part  des  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad. 


Ville,  mandez  en  icelle,  ensemble  ledict  Procureur 
gênerai  du  Roy,  a  ordonné  et  ordonne  que,  à  la 
dilligence  desdictz  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins de  lad.  Ville,  tant  les  marchans  de  boys  de  ceste 
Ville  de  Paris  que  forainsC"',  ensemble  les  bastelliers 


à  la  Court,  et  sur  ce  donné  prinse  de  corps  allencontre  d'aucuns  gaigne  deniers  qui  auroient  tenu  prison  à  la  Conciorgerye.  .  .  » 
(Voir  une  requête  dudil  Beaugendre,  annexée  à  un  mandat  de  pavement  de  ses  gages,  en  date  du  17  août  1571,  Archives  nat., 
H  2o65'.) 

(I)  François  Beaugendre,  sergent  de  la  Ville,  comme  nous  l'apprend  une  requête  par  lui  adressée  au  Bureau,  se  transporta  à 
cheval  les  13  et  i3  mai  1671,  suivant  le  commandement  verbal  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Échevins,  le  long  de  la  Seine  jus- 
qu'au port  de  Saint-Denis-en-Francc,  pour  faire  venir  les  bateaux  chargés  de  bois,  colrets  et  fagots.  De  là,  il  descendit  jusqu'à  Poissy, 
s'informanl  des  bois  de  chauffage  qui  pouvaient  se  trouver  sur  les  ports  et  faisant  commandement  aux  marchands  et  voiluriers  de  se 
mettre  de  suite  en  route  et  d'amener  en  toute  diligence  leur  marchandise  à  Paris,  au  port  de  l'EcoIe-Saint-Germain.  La  veille  11  mai, 
le  même  scrgeni  avait  été  chargé  de  faire  venir  au  Bureau  de  la  Ville  tous  les  marchands  de  bois,  parisiens  et  étrangers,  qui  se  trou- 
vaient ce  jour-là  à  Paris,  pour  recevoir  les  ordres  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  touchant  la  marchandise  de  chaujfage  (Pièce 
annexée  à  un  mandat  de  payement  de  gages  pour  ledit  Beaugendre,  du  17  août  1071,  Archives  nat.,  H  2o65-).  A  cette  requête  sont 
joints  la  liste  des  marchands  susdits  el  l'ordre  de  les  convoquer. 

'*)  Dans  B,  cette  troisième  ordonnance  vient  seulement  après  le  mandement  du  ili  mai  touchani  les  trois  cent  mil  livres 
(fol.  80  v"). 

W   For.  «qu'il  ne  se  coitisen  (  A  ). 

(*'   Var.  «une  fois  aullantn  (B). 

<-^'    Var.  v.en  voiant»  (A). 

'!    Var.  «Les  marchans  de  bois,  tant  de  ceste  ville  que n  (/?(■"■.  du  Parlement.) 


[,57i] 

et  voicluriers  par  eaue,  seront  appeliez  et  assignez  à 
estre  et  comparoir,  vendredy  prochain  malin,  en 
icelle  Courte,  pour  estre  oyz  sur  la  plaincte  desd. 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville,  et 
respondre  à  telles  demandes,  requestes  et  conclu- 
sions quilz  et  pareillement  ledict  Procureur  gênerai 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


325 


du  Roy  vouldront  contre  eulx  prendre  et  eslire, 
pour  faire  droict  sur  icelles  par  lad.  Court,  ainsy 
qu'il  appartiendra  par  raison. 

trFaict  en  Parlement,  le  seizeiesme  jour  de  May 
Tan  mil  cinq  cens  soixante  unze  '-'.  •» 

Signé  :  trDu  Tillet.  n 


CCCGXIX  [CVI].  —  Lettres  du  Roy  pour  les  ih"  mil  livres. 

2-9/1  mai  1571.  (A,  fol.  168  r°;  B,  fol.  81  r".) 


tt  Messieurs ,  n'ayant  point  encores  veu  que ,  suyvant 
ce  que  si  expressément  vous  commanday  à  mon  par- 
lement de  Paris,  il  ayt  esté  commancé  à  procedder 
à  la  levée  des  trois  cens  mil  livres'^'  accordez,  en 
ceste  présente  année,  par  les  habitans  de  madicte 
Ville,  pour  le  payement  des  Reistres  et  Suisses,  et 
considérant  que  nous  touchons  du  doigt  au  premier 
terme  du  payement  qui  leur  fault  nécessairement 
faire,  et  qu'il  est  impossible,  s'il  n'est  par  vous  plus 
dilligemment  proceddé  à  la  ta\e,cottisations,depar- 
lemcns  et  levée  de  lad.  somme,  de  me  pouvoir  ac- 
quicter  de  l'estroicte  promesse  que  j'ay  esté  contrainct 
de  faire  aux  Reistres ,  pour  les  faire  sortir  hors  de  mon 
Royaulme;  considérant  aussi  qu'il  n'y  a  ung  seul  de 
mes  suhjcctz  qui  aussent'*'  aller  traGquer  hors  de 
mond.  Royaulme,  et  qu'il  est  en  la  liberté  desd. 
estrangers  de  les  arrester  et  retenir  prisonniers,  et 
et  de  faire  toutes  voyes  d'hostillité  aux  frontières  de 
mon  Royaulme,  s'ilz  ne  sont  paiez  et  satisfaictz 
comme  je  suis  obligé  envers  eulx  ;  j'ay  advisé,  pour  ce 
que  c'est  chose  qui  ne  peult  permectre  dilation ,  d'es- 
prire  aux  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ma- 
dicle  Ville  et  à  vous,  aflin  qu'en  toute  extresme  f^' 
dilligence  vous  recouvrez  le  temps,  qui  me  semble 
qui  n'a  pas  esté  si  bien  employé  que  je  m'attendois 
(|ue  deussiez  faire,  à  la  cottization  et  département 


de  lad.  somme,  et  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  à  la  levée  et  cuilletle  d'irclle.  Vous  priant 
pour  ceste  cause,  encores  une  fois  considérant  que 
c'est  chose  qui  ne  peult  permectre  dillalion,  sans 
apporter  à  mon  service  et  à  mes  subjectz  incroiable 
inconvénient,  d'y  vaquer  et  vous  y  employer  avec 
telle  affection  que  je  puisse  avoir  occasion  de  m'en 
contenter.  Priant  Dieu,  messieurs,  qu'il  vous  ayt 
en  sa  saincte  et  digne  garde. 

rrEscript  à  SainctLegier  l''),  le  deuxiesme  jour  de 
May  mil  cincj  cens  soixante  nnze.w 

Signé:  rt CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  «Pinarts. 

«Messieurs,  il  est  tant  nécessaire  de  pourveoir  et 
faire  ce  que  je  vous  escriptz,  que,  s'il  y  a  faulle  et 
retardement,  j'auray  grande  occasion  de  m'en  pren- 
dre à  vous  en  voz  propres  et  privez  noms.  ■" 

Signé:  rr CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  sPinarui'^'. 

Et  au  doz  :  t  A  Messieurs  les  Commissaires  depputtez 
pour  la  cottisation  des  trois  cens  mil  livres  de  la  subvention 
generalle,  en  ma  ville  de  Paris,  n 

Lettre  du  Roy  pour  les  trois  cens  mil  livres  à  luy 
accordez  en  l'année  mil  v°  soixante  unze. 


"'  Voir  les  noms  des  principaux  marcliands  de  bois  de  Paris,  au  8  mai  ci-dessus,  p.  822 ,  noie  3. 

"'  Cet  arrêt  est  transcrit  sur  le  Rejjistre  du  Conseil  du  Parlement,  à  celte  dalc.  {Archive»  nat.,  X"  iCSa,  fol.  i6o  v°.) 

'■''  On  ne  pouvait  procéder  à  la  levëe  de  cette  somme  avant  que  la  répartition  en  fût  terminée.  Or,  dans  chaque  quartier,  on  dressait 
les  rôles  de  cotisations,  suivant  les  instructions  adressées  aux  Quarteniers  le  5  avril  précédent  (n°  CCCCV,  p.  .3 1 C),  et  ce  travail  n'avançait 
que  lentement.  Les  bourgeois  élus  pour  établir  les  taxes  ne  montraient  pas  t>eaucoup  d'empressement;  on  fut  môme  obJigé  de  menacer 
d'une  amende  de  cent  livres  ceux  qui  ne  se  rendraient  pas  aux  convocations.  A  la  date  de  ces  lettres  du  Roi,  les  opérations  suivaient  leur 
cours  et  ne  touchaient  pas  encore  au  terme,  comme  on  le  voit  par  divers  actes.  Le  a  mai,  le  sergent  Lasnier  fait  commandement  ù 
Arnoult  Du  Monceau,  élu  de  son  quartier,  de  se  rendre  sans  retard  à  l'Hôtel  de  Ville,  «pour  assister  à  la  taxe  des  m"  mil  livres.  .  . 
sur  peine  décent  livres  parisis».  Le  1 5  du  même  mois,  autres  commandements  semblables  faits  à  Claude  Couart,  receveur  de  l'Hôlel- 
Dieu,  et  à  Jean  Davolle,  demeurant  tous  deux  rue  de  la  Calende  (Mandement  du  Bureau  de  la  Ville  et  procès-verbal  du  sergent 
Martin  Feucher,  i5  mai  1571,  Archive»  naU,  H  2o65'.) 

!»>  Sic  dans  A  et  B. 

'''  tiExtresnie»  manque  dans  A. 

'*'  Saint-Léger  ou  Sainl-l,éger-en-Y vélines,  arrondissement  et  canton  de  Rambouillel  (Scine-el-Oise). 

'"  Ce  Pml-tcriplum  n'a  pas  été  transcrit  dans  le  Registre  A. 


326  REGISTRES 

Le  .  .  .  '''  jour  de  May  mil  cinq  cens  soixante 
uuze.  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  la  Ville  de  Paris,  et  Commissaires  depputtez 
pour  la  coltization  des  trois  cens  mil  livres  accordez 
au  Roy,  ayans  receu  les  lettres  cy  dessus  transcriples, 
et  pour  aller  en  court  rendre  raison  à  Sa  Majesté'  de 
tout  ce  qui  s'est  faict  et  passe'  au  faicl  desd.  cotli- 
zations  et  pour  aultres  affaires  de  ladicte  Ville, 
auroyent  commis  et  depputlé  m'  Simon  Rouquet, 
l'un  desd.  s"  Eschevins.  Ce  que  led.  s"^  Rouquet  auroil 
faict. 

Auquel  Rouquet,  oy  de  Sad.  Majesle',  elle  auroit 
l'aict  i-esponce  telle  que  contenue  est  es  lectres  cy 
après  transcriples  : 

De  par  le  Roy. 
ffTrès  chers  et  bien  aniez,  nous  avons  receu  voz 
lectres  du  vingt  deuxiesme  de  ce  présent  mois,  qui 
nous  ont  este'  présentées  par  ce  porteur,  par  les- 
quelles et  ce  qu'il  nous  a  dict  verballement,  nous 
avons  entendu  la  bonne  affection  que  vous  avez  de 
nous  secourir  de  troys  cens  mil  livres,  que  vous  deb- 
vez  porter  pour  vostre  part  de  la  subvention  gene- 
ralle  que  nous  demandons  en  ceste  présente  anne'e. 


DU  RUREAU 


[,571] 


Mais  d'aultant  que  nous  avons  besoing  de  veoir 
ceste  bonne  volunté  effectuée,  nous  vous  prions  et 
neantmoings  mandons  que,  comme  nous  vous  avons 
nagueres  et  journellement  escript,  vous  ayez  à  faire 
incontinant  et  promplement  lever  et  cuillir  ladicte 
somme  de  trois  cens  mil  livres  entière  et  sans  dimi- 
nution d'icelle,  suyvant  les  taxes  et  cottisations par- 
ticullieres  qui  en  doibvent  avoir  esté  faictes  jusques 
à  icelle  somme,  de  manière  que  sans  retardement 
elle  soit  preste,  le  premier  jour  du  prochain  moys  de 
Juing,  auquel  nous  touchons,  ayans  esgard  à  ce  que 
vous  mesmes  confessez  estre  assez  advertiz  de  la 
nécessité  de  noz  affaires,  et  que,  s'il  y  avoit  de  la 
longueur  et  dilation  en  cela,  vous  recuUeriez  gran- 
dement le  bien  d'icelles ,  comme  vous  pourra  dire  plus 
amplement  cedict  porteur.  Sur  lequel  nous  remec- 
tans,  nous  ne  vous  en  ferons  plus  expresse  recom- 
mandation. 

tr  Donné  à  Gaillon'^',  le  xxiiii'jour  de  May  mil 
cinq  cens  soixante  unze.n 

Signé:  tr  CHARLES  7,. 
Et  au  dessoubz  :  trPiNARTij. 

Et  au  doz  :  nA  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre  bonne  Ville  de  Paris.  ^ 


CGCGXX  [CVII].  —  [Lettres  du  duc  d'Anjou.]  —  111''  mil  livres. 

a4  mai  1571.  (A,  fol.  169  r";  B,  fol.  8s  v°.) 


«Messieurs,  le  Roy  monseigneur  et  frerc  a  en- 
tendu par  ce  porteur,  l'un  des  Eschevins  de  vostre 
Ville,  de  quelle  bonne  affection  vous  proceddez  à  la 
levée  des  trois  cens  mil  livres  que  vous  debvez 
fournir  dedans  le  premier  jour  du  prochain  movs  de 
Juing,  pour  vostre  part  de  la  subvention  en  la  pré- 
sente année;  et  encores  qu'il  n'ayt  jamais  doubté  de 
voz  bonnes  voluntez,  si  luy  en  sera  ce  beaucoup  de 
tesmoignage,  davantage  s'il  n'y  a  faulte  ou  retar- 
dement au  payement  de  lad.  somme  entière,  audict 


jour;  dont  je  vous  prie  bien  fort,  comme  du  service 
le  plus  à  propoz  que  vous  luy  puissiez  faire  en  ceste 
grande  nécessité  de  ses  affaires.  Priant  Dieu,  mes- 
sieurs, qu'il  vous  ayt  en  sa  saincte  et  digne  garde. 

T  Escript  à  Gaillon,  le  vingt  quatreiesme  jour  de 
may  mil  cinq  cens  soixante  unze.n 

Signé  et  soubzcript  :  n  Vostre  bon  amy, 

«  HENRY  n. 

Et  au  doz  :  trA  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris  v. 


CCCCXXI  [CVlll].  —  Lettre  de  Mo\seigineur  le  duc  m  Montmorency. 

III''  mil  livres. 

26  mai  1571.  (A,  fol.  169  v";  B,  fol.  8a  v°.) 


(t  Messieurs,  j'ay  receu  la  lettre  que  m'avez  escripte 
du  vingt  deuxiesme  du  présent,  et  faict  entendre  au 
Roy  les  deux  pointz  contenuz  en  icelle.  Quant  au 


premier,  faisant  mention  du  mal  contantement  que 
vous  avez  cogneu,  par  aucunes  lectres  que  Sa  Majesté 
vous  a  escriptes,  qu'elle  a  conceu  à  cause  du  relar- 


O  Blanc  dans  les  deux  Registres. 

C'  Chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Louviers  (Eure). 


[i57i]  DE  LA  VILLE 

dément  de  la  levée  et  recouvrement  des  trois  cens 
mil  livres,  je  n'ay  failiy  de  luy  remonstrer  ce  qui 
peult  servir  d'excuse,  pour  le  regard  de  la  longueur. 
Mais  à  vous  dire  franchement  mon  advis  là  dessus, 
la  nécessité  du  terme  auquel  il  faull  qu'il  entre  en 
payement  aux  Reistres  est  si  pressé ,  qu'il  fault  user  de 
diiligence;  ce  que  je  vous  prie  faire,  de  sorte  que  de 
vostre  costé  il  n'advienne  aulcune  faulte  en  son  ser- 
vice en  cela,  pour  le  relever  de  la  conséquence  que 
le  retardement  pourroit  porter  d'interest. 

trAu  regard  de  l'auUre  point,  touchant  le  diffé- 
rend qui  est  survenu  entre  Monsieur  de  Nevers  et 
vous,  à  raison  des  murailles  de  la  porte  de  Ncsie''', 
Sadicle  Majesté  n'entend  point  avoir  traicté  avec  luy 
que  ('^'  ce  qui  est  de  son  domaine  et  que  de  disposi- 
tion de  droict  luy  estoit  permis,  sçaichanl  comme  la 
vérité  est  que  les  murs  de  la  closture  de  la  Ville, 
les  tours  qui  sont  en  icelle,  et  la  porle  dudict  Neslc, 
qui  ont  esté  edIiEées  par  le  publicq,  sont  pour  la 
décoration  et  fortiflication  de  la  Ville,  de  sorte  qu'elle 


DE  PARIS. 


32-? 


escript  les  lettres  que  demandez  aux  Commissaires, 
commis  pour  la  vente  dud.  logis  de  Nesle  et  à  son 
procureur  au  Trésor  (3),  son  intention  là  dessus.  Qui 
est  ce  que  j'ai  à  vous  respondre  et  escrire  pour  ceste 
heure,  sinon  pour  vous  asseurer.  Messieurs,  que  je 
désire  tant  le  bien  de  vostre  Ville  que  je  m'employe- 
ray  non  seulement  en  ce  qui  touchera  le  gênerai, 
mais  encores  pour  ung  chacun  de  vous  en  parti- 
culier, comme  pour  moy  mesmo,  et  le  meilleur  et 
plus  affectionné  amy  et  voisin  que  vous  ayez,  mais 
ce  sera  d'aussy  bon  cueur  que  je  me  recommande  à 
voz  bonnes  grâces,  et  prie  Dieu  vous  donner.  Mes- 
sieurs, en  bonne  santé  ce  que  plus  desirez. 

«De  Gaillon,  le  vingt  quatreiesme  jour  de  May 
mil  v"  cens  soixante  unzen. 

Souscript  :  cr  Vostre  entièrement  bon  amy, 
ff  Montmorency  75. 

Et  au  doz  :  n  A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchons 
et  Eschevins  de  la  ]  ille  de  Paris.  ^ 


CGGCXXII  [GIX].  —  ToLR  de  Nesle. 

a5  mai  1571'".  (A,  fol.  i().3v°;  B,  foi.  10a  r°.) 


De  par  le  Roï. 
If  Nostre  amé  et  féal,  nous  avons  entendu  que  vous 
avez  prins  la  cause  pour  nostre  cher  et  bien  amé 
cousin  le  duc  de  Nevers'*',  prétendant  contre  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre  bonne 
Ville  de  Paris,  que  les  murailles,  porte,  tour  de 
Nesle,  et  jardin  des  Archers  de  ladicte  Ville  sont 
comprins  et  font  partie  de  l'acquisition  qu'il  a  faicte 
dudict  hoslel  de  NesleC"',  dont  lesd.  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins,  cl  leurs  prédécesseurs  sont  en 


possession  de  tout  temps  inmemorial.  Et  d'aullant 
que  nous  desirons  qu'ilz  soyent  mainctenuz  et  con- 
servez en  leurs  droictz  et  possessions,  et  que  nous 
n'avons  jamais  entendu,  en  faisant  la  vente  et  allien- 
nation  dudict  hostol  de  Nesle,  y  comprendre  les 
murailles  de  lad.  Ville,  porte,  lour  dud.  Nesle,  ne 
jardin  desd.  Archers,  et  aussi  qu'il  est  evidentquese 
sont  choses  qui  ne  se  peuvent  et  doibvent  allienner, 
eslans  faictes  et  construictes  pour  la  seureté  et  def- 
fence  de  lad.  Ville,  au  moings  lesd.  murailles,  porte 


I 


'''  Voir  ci-dessous  les  lettres  de  Charles  IX  du  aS  mai  sur  ce  sujet  (n°  CCCCXXII). 

<"   «Que"  manque  dans  A. 

>^'  Voir  Parlicle  qui  suit  immédiaicmcnl. 

O  Celte  lettre  est  égarée,  sur  les  deux  Registres,  entre  des  actes  du  iti  el  du  18  juillet  suivant.  Nous  la  replaçons  à  son  ordre 
ciironologique. 

"i  Louis  ou  Ludovic  de  Gonzague,  duc  de  Nevers  et  de  Retlielois,  prince  de  Mantouc.  Né  le  1 8  septembre  1 589 ,  il  vint  en  Franco 
à  l'âge  de  dix  ans  et  fut  naturalisé  par  lettres  de  Itenri  II,  données  à  l'Isle-Adani ,  au  mois  de  septembre  i55o.  Charles  IX  érigea, 
au  mois  de  février  i566,  ses  baronnics  de  Senonches  et  de  Breiolles  en  principauté  sous  le  nom  de  Mantoue,  et  le  fit  recevoii'  la 
même  année  au  Parlement  en  qualité  de  duc  de  Nevers.  Il  accompagna  Henri  III  en  Pologne  et  fut  créé  par  ce  prince  gouverneur 
et  lieutenant  général  en  Picardie,  puis  en  Champagne  et  Brie.  Envoyé  en  logS  comme  ambassadeur  extraordinaire  près  dn  pape 
Clément  VIII,  il  mourut  peu  de  temps  après  son  retour,  le  3.3  octobre  lâ^h,  à  l'hôtel  de  Neslc,  laissant  la  répulalion  d'un  des  plus 
savants  hommes  de  son  siècle.  Sa  con-espondance  et  une  grande  partie  de  ses  papiers  se  trouvent  à  la  Bibliothèque  nationale,  dans 
l'ancien  fonds  de  Béthune. 

'°>  Les  auteurs  ne  donnent  pas  la  date  précise  de  l'acquisition  de  l'hôtel  de  Nesle  par  le  duc  de  Nevers.  Voir  un  intéressant  procès- 
verlial  de  l'état  des  lieux  du  grand  et  du  petit  Nesle,  dressé  le  7  avril  tj^i,  sans  doute  à  l'occasion  de  la  mise  en  vente  (L.-M. 
Tisserand,  Topographie  hitt.  du  vieux  Parit,  région  occidentale  de  l'Université,  1887,  ?•  ^^  ^'  suiv.).  A  la  suite,  il  est  question  du 
différend  entre  la  Ville  et  le  duc  de  Nevers;  mais  l'auteur  n'a  pas  eu  connaissance  de  la  présente  lettre  de  Charles  IX,  autrement  que 
par  l'analyse  donnée  par  Félibien.  (Voir  la  note  suivante.) 


328 


REGISTRES 


et  tour,  et  led.  jardin  des  Archers  une  place  dédiée 
au  publicq. 

(tA  ceste  cause,  nous  vous  mandons,  ordonnons 
et  enjoignons  bien  expressément  que  vous  ayez  à 
vous  désister  et  départir  de  la  poursuicte  que  faictes, 
pour  raison  de  ce  que  dessus ,  contre  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins,  et  au  contraire  prendre  et 
ambrasser  leur  cause,  fondue  de  tout  droict,  justice 
et  équité,  de  sorte  que  les  choses  dessusdictes  leur 
demeurent  libres,  pour  eulx  en  ayder  et  servir,  quant 


DU  BUREAU  [iByt] 

besoing  sera,  ainsy  qu'ilz  et  leurs  prédécesseurs  ont 
faict  de  tout  temps.  Car  tel  est  noslre  plaisirC. 

tf  Donné  à  Gaillon,   le  vingt  cinqiesme  jour  de 
May  mil  y"  soixante  unze.  v 

Ainsy  signée:  ctCHARLESn. 

Et  plus  bas  :   frPlNARln. 

Et  au  doz  est  escript  :  «  A  noslre  amé  et  féal  Procu- 
reur en  noslre   Trésor  à  Paris ,  m' (-)  de  Sainct- 

ïonv,  et  cachcptées  des  armes  dud.  seigneur  Roy. 


CCCCXXIII  [CX].  —  [Mandements  pour  le  pavement  imme'diat  des  cotisations.] 

27-30  mai  1671.  (A,  fol.  170  r";  B,  fol.  83  v°.) 


De  par  le  Roy. 

(fTrès  chers  et  bien  amez,  suyvaut  ce  que  nous 
vous  avons  plusieurs  fois  très  expressément  escript, 
il  est  1res  nécessaire  de  faire  en  toute  diligence  lever 
et  cueillir  ce  que  chacun  sera  taxé  en  nostre  bonne 
ville  et  cité  de  Paris,  pour  le  l'aict  de  la  subvention 
generalle,  afin  que  la  somme  de  trois  cens  mil  livres 
puisse  estre  preste  dedans  le  premier,  deux  ou  troy- 
siesme  jour  du  prochain  moys  de  Juing  au  plus  tard, 
auquel  nous  touchons  du  doigt.  Et  pour  ceste  cause, 
nous  vous  prions  et  neantmoins  mandons  que  vous 
ayez  à  faire  incontinant  distribuer  par  tous  les  quar- 
tiers de  vostredicle  Ville  les  bulletins  de  ce  que 
chacun  en  doibt  payer  pour  sa  cotte  part  et  portion, 
si  desjà  ne  l'avez  faict,  et  faictes  en  sorte  que  les 
deniers  en  soyentpromptemcnt  portez  et  envoyez  es 
mains  du  Receveur  de  Vigny.  Et  oii  il  y  en  auroit 
aucuns  de  ce  faire  refl'uzans  ou  delayans ,  vous  nous 
en  adverlirez  aussi  tost,  pour  y  pourveoir  selon  que 
l'urgente  nécessité  de  nosd.  affaires  le  requiert.  Et 


à  ce  ne  faictes  aulcune  faulte.  Car  tel  est  nostre 
plaisir. 

tt Donné  à  Trye'-*',  le  xxvii""  jour  de  May  mil  ï° 
soixante  unze'*'." 

Signé  :  cr  CHARLES r). 

Et  au  dessoubz  :  tfPi>ARm. 

De  par  le  Roy 

et  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

ffM.  Charles  Maheut,  Carlinier  de  ceste  ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  par  voz  cinquantainniers  et  dizainniers  avec 
le  sergent  de  l'HosIel  de  Ville,  présent  porteur,  à  tous 
les  bourgcoys  de  voslre  quartier  qui  sont  cottizés  aux 
rooHes  de  la  cotisation  des  trois  cens  mil  livres 
pour  la  subvention  accordée  au  Roy,  qu'ilz  ayent 
chacun  à  porter  les  deniers  de  leur  cotization  de- 
dans vingt  quatre  heures  après  la  signifiicalion,  qui 
est  pour  la  seconde  foys.  Autrement  et  à  faulte  de  ce 
faire,  ilz  seront  contrainctz  par  garnison  qui  sera 


'')  Dans  un  mémoire  présenté  par  la  Ville  de  Paris  au  roi  Louis  XllI  et  à  son  Conseil,  au  sujet  des  murs,  fossés  et  anciennes 
portes,  les  présentes  lettres  sont  invoquées  dans  les  termes  suivants  :  «L'on  fera  apparoir  des  lettres  du  feu  roi  Charles  IX,  datées  du 
xxT'jour  de  May  m.  d.  lmi,  adressantes  à  monsieur  Sainction,  procureur  de  S.  M.  au  Trésor,  par  lequel  S.  M.  luy  enjoincl  de  se 
départir  de  la  poursuite  qu'il  faisoit  pour  bailler  à  mous'  le  duc  de  Nevers  la  tour  de  Nesle,  porte,  fossé,  arrière  fossé  et  bordage, 
voulant  S.  M.  qu'ils  soient  délaissez  aux  Prévost  des  Marchands  et  Eschevins,  comme  à  cuk  appartenans  et  dont  ils  avaient  jouy  de 
tout  temps.!)  (Dom  Féhbien,  Ilist.  delà  Ville  de  P«m,  in-fol. ,  1735,  t.  V  [Preuves,  111],  p.  817-818). 

W  Le  piénom  est  en  blanc  dans  A  et  B. 

'')  Le  Registre  A  porte  trTroyen  par  erreur.  C'est  Trye-Cbàtcau ,  canton  de  Chaumont,  arrondissement  de  Beauvais  (Oise). 

'*'  Le  même  jour,  Charles ,IX  écrivit  au  Parlementdans  le  but  d'obtenir  des  membres  de  la  Cour  le  prompt  payement  de  leurs  taxes. 
La  lettre  est  enregistrée  au  Conseil,  le  8  juin,  date  de  sa  réception.  «Ayant  appris,  leur  dit  le  Roi,  que  les  rôles  de  répartition  sont 
faits  et  arrêtés,  et  qu'il  ne  reste  plus  qu'à  payer,  nous  vous  prions  instamment  de  tenir  la  main  que  tous  ceulx  de  vostre  corps,  tant 
président!,  conseillers  que  advocatz,  greffiers,  huissiers,  procureurs,  poslulans  et  autres  ayent  à  envoyer  incontinent  au  Receveur  de 
Vigny  la  somme  à  laquelle  chascun  d'eux  est  cotlizé  pour  sa  part  de  ladite  subvention ,  suivant  les  bulletins  qui  leur  en  seront  envoyez , 

sans  aulcuncment  reculer  ou  dilayer  à  ce  faire, nous  advertissans  des  noms  et  surnoms  de  ceux  qui  seront  d'y  satisfaire 

rcfusans  ou  delayans»,  etc.  (Archive»  nat.,  X"  i632,  fol.  aaa  v").  Les  officiers  des  Coui-s  souveraines  montrèrent  peu  d'empres- 
sement à  déférer  aux  ordres  du  Roi,  qui  durent  être  réitérés  à  plusieurs  reprises.  (Voir  particulièrement  ci-dessous  n"  CCCCXXVIII, 
p.  33 1,  et  la  note  2.) 


[,57.] 

envoyée  en  leurs  maisons,  avec  exécution  de  leurs 
biens,  suyvant  la  rigueur  de  la  commission  à  nous 
envoyée  par  le  Roy.  Et  quant  à  ceulx  qui  ne  seront 
en  ceste  Ville,  veu  lad.  commission,  vous  laisserez C' 
ung  petit  billet  que  baillerez  au  prochain  voisin, 
pour  luy  faire  tenir. 

r  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vingt  huictiesme 
jour  de  May  mil  cinq  cens  soixante  unze.i 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  VUle  de  Paris. 

rll  est  enjoinct  à  m"  Charles  Maheutet  Jehan  Le- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


329 


glaneur,  son  dizainier,  de  faire  assembler  les  bour- 
geois de  sa  dizaine,  pour  eslire  six  notables  bourgeois 
de  la  dizaine  dud.  Leglaneur,  pour  cottiser  et  asseoir 
la  somme  de  six  cens  douze  livres  dix  solz  tournois, 
que  doibt  porter  leur  dizaine  pour  ayder  à  fournir 
la  somme  de  trois  cens  mil  livres  tournois  promis 
au  Roy,  pour,  après  ladicte  cotization  faicte,  eslre 
veue  par  nous  et  les  commissaires  députez  pour  le 
faict  de  lad.  coltisation  desd.  trois  cens  mil  livres 
tournoys. 

trFaict  au  Bureau,  le  xxx'jour  de  May  i^-^i'^'^Kv 


CCCCXXIV  [CXI].  —  [Nouvel  ordre  de  payer  les  cotisations.] 

i"  juin  1.571.  (A,  fol.  171  r°;  B,  fol.  84  v°.) 


De  par  le  Roy 

et  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris, 

et  Commissaires  sur  ce  depputtez  par  Sa  Majesté. 

irll  est  enjoinct  à  toutes  et  chacunes  les  personnes 
qui  ont  esté  coltisées  pour  les  trois  cens  mil  livres 
accordez  au  Roy  pour  ses  très  urgens  affaires,  de 
porter  ou  envoier  promptement  es  mains  de  m"  Fran- 


çoys  de  Vigny,  le  jeune,  les  sommes  à  quoy  ilz  ont 
esté  cottisez,  chacun  pour  son  regard,  suyvant  les 
bulletins  qui  leur  ont  esté  et  seront  envoyez  et  les 
lectres  palantes  dudict  seigneur  pour  ce  expédiées, 
et  sur  les  peynes  y  contenues. 

(T  Faict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  le  pre- 
mier jour  de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze.i 

Signé  :  f  Bachelier  «. 


CGCCXXV  [CXII].  —  Arrest  pour  le  boys  [et  ma.ndement  relatif  à  son  exécution]. 

5  juin  1571.  (A,  foi.  171  r»;  B,  fol.  84  v°.) 


Extraicl  des  Registres  de  Parlement. 

cLa  Court,  oy  le  Procureur  gênerai  du  Roy  en 
ses  remonstrances,  a  ordonné  que  les  marchans  qui 
ont  fourny  cy  devant  la  ville  de  Paris  de  gros  bois, 
fagotz,  costeretz  et  autres  menues  denrées,  seront 
tenuz  icelle  fournir  dedans  quinzaine  prochainement 
venant  desd.  gros  bois,  costeretz,  fagotz  et  menues 
denrées;  aultrement  et  à  faulle  de  ce  faire  dedans 
ledict  temps,  et,  icelluy  passé,  seront  constituez  pri- 
sonniers en  la  Consiergerie  du  Pallais,  pour  y  tenir 
prison  fermée,  jusques  à  ce  que  lad. Ville  soit  entiè- 
rement fournye.  Et  seront  tous  marchans  et  bastel- 
liers  tenuz  dedans  trois  jours  aller  sur  les  poriz  où 
sont  lesd.boys,  pour  iceulx  faire  charger,  sur  peyne 
d'amende  arbitraire  et  punition  corporelle.  Et  à 
faulte  de  ce  faire  dedans  ledict  temps,  a  déclaré 
lesd.basteauk  et  les  boys  qui  se  trouverront  sur  les 


porlz  et  allieurs,  apparlenans  ausdictz  marchans, 
acquiz  et  confisquez  au  Roy,  pour  estre  venduz  et 
distribuez  au  peuple,  au  proffict  dud.  seigneur. 

«Et  sera  le  présent  arrest  leu  et  publié  à  son  de 
trompe  et  cry  publicq  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs 
de  Paris,  et  allieurs  où  il  appartiendra.  Et  a  enjoinct 
aux  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  et  substitud 
du  Procureur  gênerai  en  la  Ville,  faire  signiffier  le 
présent  arrest  à  Charles  et  Jehan  Leconte,  père  et 
filz,  Pierre  Lemercier,  Spire  Dauvergne,  Legoix, 
Guignen,  René  Arnoul,  Jehan  Grandjehan,  les 
Chailloux,  Anthoine  Bertrand,  et  aultres  qu'il  appar- 
tiendra, qui  ont  cy  devant  accoustumé  fournir  ladicte 
Ville,  à  ce  qu'ilz  n'en  prétendent  cause  d'ignorance  ; 
et  de  faire  exécuter  le  présent  arrest  de  point  en  point , 
selon  sa  forme  et  teneur,  informer  des  abbuz  et 
monopoUes  qui  se  commeclent  par  lesd.  marchans, 
et  de  ce  en  certiffier  la  Court  dedans  quinzaine,  le 


C  itVous  laisserezii  manque  dans  A. 
O  Cette  (laie  manque  dans  A. 

Tl. 


&9 


DIPRIUCItlf     MtlIONALI. 


330 


REGISTRES  DU  BUREAU 


tout  sur  peyne  d'estre  privez  de  la  justice  de  ia  mar- 
chandise sur  l'eaue. 

irFaict  en  Parlement,  le  xxx""  jour  de  May  Tan 
mil  cinq  cens  soixante  unze.  tj 

Ainsy  signé  :  ttLE  Prévost i>. 

Collationné  à  l'original  '■'. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

(fH  est  ordonné  et  enjoint  à  Charles   Lespicier, 

sergent  de  lad.  Ville,  de  signiffier  le  présent  arrest, 

l'aire  les  commandemens  y  contenuz  et  en   bailler 

coppie,  tant  aux  personnes  y  desnommez  que  à  René 


['57'] 

Musnier,  Nicolas  Coqueray,  Loys  de  Bures,  Jehan 
Chandon,  Jehan  Chappeau,  Jehan  Marchant,  Pierre 
Coquart,  Adrian  de  Moussy,  Charles  Marchant, 
Jacques  Robert,  Estienne  Philippe,  Martin  Leconte, 
Guillaume  Dupuys ,  Marin  Philippe ,  Pierre  Drouart, 
Martin  Surgis,  Pierre  Mânes  (^'  et  autres  marchans 
qui  ont  accouslume'  admener  et  vendre  niarciiandises 
de  boys  gros  et  menu  en  ceste  ville  de  Paris,  ad  ce 
qu'ilz  ayent  à  y  obeyr  et  satisfaire,  dedans  le  temps 
et  sur  les  peines  y  contenues,  et  du  tout  nous  faire 
rapport  dedans  demain  <■''. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  cinquiesme 
Juing  1571.5; 


CCCCXXVI  [CXIII].  —  [Réquisition  de  bateaux]  pour  led.  boys. 

8  juin  1571.  (A,  fol.  173  r";  B,  fol.  8.5  v°.) 


De  par  le  Roy 
et  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tfSur  la  requeste  faicle  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  lad.  Ville,  pour  raison  de  l'exécution  de  certain 
arrest  de  la  court  de  Parlement  cy  devant  donné  Cl 
sur  le  fuict,  distribution  et  voictures  nécessaires  du 
boys  de  chauffage,  et  icelle  requeste  entérinant,  a 
esté  ordonné  que  tous  les  basteaulx,  de  quelque 
grandeur  qu'ilz  soyeut,  estans  de  présent  en  ceste 
Ville  et  qui  y  arriveront  dedans  huy  et  demain, 
sont  dès  à  présent  saisiz  et  mis  en  arrest  en  icelle 
Ville,  pour  eslre  envoyez,  menez  et  conduictz  par 
personnes  capables  et  suflisans  sur  les  portz  au  boys 
des  rivières,  dès  mardy  prochain,  et  illecq  chargez 
de  boys  de  chaufffage,  pour  ramener  en  toute  dili- 


gence en  lad.  Ville  pour  la  provision  et  fourniture 
d'icelle;  faisant  expresses  inhibitions  et  deffences  à 
tous  marchans,  voicturiers,  et  autres  allans  et  ve- 
nans  par  la  rivière  d'en  mener  ou  faire  mener  au- 
cun, ensemble  d'en  garrer  aucun  es  environs  d'icelle 
Ville,  pour  empescher  l'exécution  dud.  arrest,  ou 
employer  à  autre  effect  que  pour  l'effect  et  voictures 
dud.  boys,  attendu  la  nécessité  présente  jusques 
audict  jour  de  mardy;  que  pour  ce  lad.  Ville  en 
prendra  aultant  que  besoing  sera,  sur  peyne  de 
confiscalion  d'iceulx  basteaulx  et  d'amende  arbi- 
traire, en  payant  toutesfois  raisonnablement  l'occu- 
pation desd. basteaulx,  au  pris  qu'ilz  ont  accoustumé 
estre  louez. 

ftFaict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  huictiesme  jour 
de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze'^'.i 


'''  Cet  arrêt  est  transcrit  sur  le  Registre  du  Conseil  du  Parlement.  {Archives  nat.,  X"  i63a,  fol.  17C  v°.) 

(»)   Var.  (rPierre  Marsji  (B). 

'■''   La  fin  de  ce  mandement,  depuis  itad  ce  qu'ilz  ayent  à  y  obeyr.  .  .  1  manque  dans  A. 

'''  L'arrêt  du  3o  mai  précédent  (art.  CCCCXXV). 

(''  A  la  suite,  sur  le  Registre  A,  se  trouve  transcrite  en  double  (fol.  17a  v°  et  1 74  ï°  à  176  v°)  une  requête  d'Honoré  Chauveau , 
commis  à  Toure  du  Receveur  de  la  viile  de  Paris,  accompagnée  d'une  délibération  du  Bureau  de  la  Ville  du  29  janvier  1571,  lui 
taxant  une  somme  annuelle  pour  ses  frais  de  recouvrements.  Ces  pièces  ont  été  publiées  à  leur  date  (ci-dessus  p.  308-309),  «l'ap"^* 
le  Registre  B.  Nous  avions  supposé  à  tort,  on  le  voit,  qu'elles  ne  se  trouvaient  pas  dans  A,  mais  l'on  conviendra  qu'il  n'y  avait  pas  de 
motif  de  venir  les  chercher  en  cet  endroit,  où  rien  ne  justifie  leur  présence. 


[i57t] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


331 


CCCCXXVII  [CX1\  ].  —  [Mandement  au  même  sujet.] 

9  juin  1571.  (A,  fol.  177  r°;  B,  fol.  86  r°.) 

prochain,  pendant  lequel    temps  ladicle  Ville   en 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tril  est  enjoinct  à  Charles  Pouldrac  et  Simon  Gri- 
gnon  '"  de  prendre  garde  et  enipescher  que  aucuns 
hasieaulx,  de  quelque  grandeur  qu'ilz  soyent,  ne 
yssent  hors  de  cesie  ville  de  Paris,  jusques  à  mardy 


prendra  tant  que  hesoing  sera,  pour  aller  charger 
du  bois  pour  la  provision  d'icelle  Ville,  suyvant  la 
publication  qui  en  a  esté  faicte  ce  jour  d'huy  à  son 
de  trompe. 

fFaict   au    Bureau  de  lad.  Ville,  le  neufviesme 
jour  de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze." 


CCGCXXVIIl  [CXY].  —  [Lettre  du  Roi  pour  le  recouvrement  des]  iu'=  mil  livres, 

[et  ordres  en  conséquence.] 

8  et  II  juin  1671.  (A,  fol.  177  r°;  B,  fol.  86  v°.) 


De  par  le  Roy. 

frTrès  chers  et  bien  aniez,  pour  ce  que  nous  avons 
entendu  qu'il  n'a  encores  esté  que  bien  peu  receu 
de  la  somme  de  troys  cens  mil  livres  tournois  que 
vostre  Ville  doibt  fournir,  el  que  nous  nous  asseurions 
debvoir  estre  prestz  dedans  le  quatre  ou  cinqiesme 
jour  de  ce  présent  mois,  nous  avons  advisé  vous  faire 
encores  ceste  lectre,  pour  vous  dire  que  nous  trou- 
vons merveilleusement  estrange  que  ceulx  de  vostre- 
dicte  Ville,  qui  ont  eu  tous  les  soulageniens  qu'il  est 
possible  durant  les  guerres  et  amendé  des  ruynes  et 
despence  que  ont  supporté  toutes  les  autres  villes, 
facent  si  mauvais  debvoir  de  paier  leurs  cottes  partz 
et  portions,  quelques  promesses  que  nous  ayez 
faictcs  de  monstrcr  le  chemyn  aux  autres  villes,  et 
que  si  dedans  le  dix  ou  unzeiesme  du  présent  mois 


lad.  somme  n'est  entièrement  preste,  avec  les  autres 
deniers  de  lad.  subvention  des  Receples  generalles, 
eslre  envoyée  le  lendemain  douzeiesme  dud.  moys 
à  Metz,  pour  le  prochain  premier  payement  des 
Keistres,  nous  aurons  très  grande  occasion  de  nous 
en  addresser  particuUierement  à  vous. 

rt  Et  afin  que  vous  en  puissiez  faire  les  dilligences 
requises,  nous  vous  envoyons  lectres  addressantes  à 
noz  amez  el  feaulx  tes  gens  teuans  nostre  court  de 
Parlement'-',  Chambre  de  noz  Comptes,  Court  des 
Aydes,  ceulx  du  corps  de  la  Chancellerie,  et  Prévost 
de  Paris,  pour  les  leur  présenter,  par  lesquelles  nous 
voulions  leurs  gaiges  estre  arrestez,  et  toutes  autres 
sceance  et  exercice  de  Icursdicles  charges  et  estalz 
leur  estre  deffenduz,  tant  etj  usques  à  ce  qu'ilz  ayenl 
satisfaicl  à  leurs  cottes  partz  et  portions  desd.  trois 
cens  mil  livres.  Et  oultre  pour  demonstrer  aux  mar- 


('!  Var.  (rSimon  Dignonn  (A).  La  leçon  du  Registre  B  est  préférable.  Simon  Grignon  était  capitaine  du  pont  de  Charenton  en 
août  1570  (ci-dessus,  p.  186  et  note  a). 

'"  De  CCS  lettres  adressées  aux  Cours  souveraines  par  l'intermédiaire  du  Bureau  de  la  Ville ,  le  texte  dut  être  identique.  Nous 
possédons  celles  qui  furent  envoyées  au  Parlement;  elles  portent  la  même  date  que  les  présentes  (8  juin)  et  furent  transcrites  le  19 
sur  le  Registre  du  Consed  :  »A  noz  amez  et  feaulx.  Nous  pensions,  suivant  ce  que  nous  vous  avons  ces  jours  passez  (voir  lettres  du 
97  mai  précédent,  p.  3a8,  note  4)  escript  de  faire  en  sorte  que  tous  ceulx  de  vostre  corps  payassent  ce  qu'ilz  sont  taxez  pour  leur  cotic 
part  el  portion  des  trois  cens  mil  livres  de  la  subvention  generalle ,  qu'ilz  se  mettoient  en  debvoir  d'y  satisfaire ,  considerans  que  c'est  chose 
tant  nécessaire  pour  le  bien,  repos  et  soullagement  de  nosire  Estât  et  Boyaulme,  et  particulliercmont  de  chacun  de  noz  subjectz;  toutes 
fois  nous  avons  entendu  que  la  pluspart  sont  reffusans  ou  delayans  de  ce  faire,  et  n'a  esté  encores  comme  rien  receu.  ...  A  ceste 
cause,  nous  voulions  et  vous  mandons  que  vous  ayez  à  deffendre  ausdictz  reffusans  ou  dillayans  de  payer,  assçavoir  pour  les  Presi- 
dentz  et  conseillers  l'entrée  et  sceance  en  nostre  court  de  Parlement,  pour  les  advocatz  d'entrer  et  plaider  au  barreau,  pour  les  gref- 
fiers et  huissiers  l'exercice  de  leurs  charges  et  estatz,  et  pour  les  procureurs  de  postulleret  occupper  pour  leurs  partyes;  el  oultre  faire 
arresler  les  gaiges  de  nosd.  Presidenlz  et  conseillers,  tant  et  jusques  à  ce  qu'ilz  ayenl  salisfaict  à  ce  qu'ilz  sont  tenuz,.  .  .  etc.  Donné 
à  Lyons,  le  *m'  jour  de  Juing  mil  1'  nii.»  (Archive»  nal.,  X''  i6.32,  fol.  235.)  Celte  lettre  n'eut  pas  plus  de  succès  que  celle  du 
■i-]  mai  précédent,  et  les  olliciers  des  Cours  souveraines  n'en  continuèrent  pas  moins  à  poursuivre  leur  exonération  de  toute  taxe. 
Au  commencement  d'août,  ils  n'avaient  encore  rien  payé,  et  les  Echevins  Fr.  Dauvergne  et  Simon  Bouquet  remontraient  au  Roi  que 
l'on  ne  parviendrait  jamais  à  réunir  seulement  200,000  livres,  si  ces  olEciers  obtenaient  d'être  dispensés.  Leurs  cotisations  réunies 
s'élevaient  à  près  de  60,000  livres.  (Lettres  desdits  Echevins  à  leurs  collègues  du  Bureau,  en  date  du  3i  juillet  1571,  Archive»  nat., 
H  1881,  â  la  date.) 

Aa. 


332 


REGISTRES  DU  BUREAU 


chans,  bourgeoys  et  gens  de  mestier  de  vostre  Ville, 
qui  sont  reffuzans  ou  delayans  paier  leursdictes 
cottes,  la  mauvaise  satisfaction  et  contanlement  que 
nous  en  avons,  nous  voulions  et  vous  mandons  que 
vous  ayez  à  niectre  et  laisser  garnison  à  leurs  des- 
pens  en  leurs  maisons  et  à  leur  faire  fermer  leurs 
bouticques,  tant  et  jusques  à  ce  qu'ilz  ayent  satis- 
faicl  à  ce  qu'ilz  doibvent  et  sont  cotliscz,  chacun 
pour  leur  part  et  portion  desd.  trois  cens  mil  livres, 
chose  que  nous  faisons  à  nostre  très  grand  regret; 
mais  le  grand  préjudice  que  le  retardement  qui 
pourroit  intervenir  en  cela  apporleroit  en  noz  affaires 
nous  y  contrainct.  Et  pour  ce,  n'y  faicles  f;mlle,  sur 
tant  que  aymez  le  bien  de  nostre  service. 

itDonné  à  Libons'^',  le  huicliesme  jour  de  Juing 
mil  cinq  cens  soixante  unze.n 

Signé  :  rr  CHARLES  «. 

Et  audeSSOubz  :    rrPlNARTt. 


[t57.] 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Escheviits 
de  la  Ville  de  Paris. 

irM' Charles  Maheul,  Quartenicr  de  iadicto  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  nous  envoyer  cer- 
tiffication  en  brief,  dedans  mcrcredy,  signe'  de  vous 
et  de  voz  cinquanleniers  et  dizainniers,  comme  tous 
les  billetz  de  vostre  quartier  pour  les  trois  cens  mil 
livres  tournois  ont  esté  portez;  et  oultre  admonestez 
ceulx  dud.  quartier,  si  jà  ne  l'avez  faict,  suvvant  le 
dernier  mandement,  que  chacun  avt  ta  payer,  aultre- 
ment  qu'il  sera  contre  eulx  proceddé  par  la  rigueur 
de  garnison  et  cxeculion  en  leurs  biens '^',  parce  que 
le  terme  se  passe  et  que  le  Roy  desiroit  faire  parlir 
le  port  des  deniers,  pour  faire  le  payement  des 
Reistres. 

(T Faict  au  Bureau,  le  unzeiesme  jour  de  Juing 
mil  cinq  cens  soixante  unze. " 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteuiers  de  lad.  Ville '^'. 


CCCCXXIX  [CXVI].  —  [Lettres  du  Roi  ordonnant  de  contraindre  par  saisie  de  leurs  biens 

CEUX  QUI  N'ONT  PAS  ENCORE  PAïÉ  LEURS  COTISATIONS  DEs]   IIl"=  MIL  LIVRES. 

it  juin   1571.  (B,  fol.  89  v°.)(») 


D 


E   PAR   LE 


Rot. 


n Très  chers  et  bien  amez,  nous  vous  avons,  dès  le 
deuxiesme  jour  du  mois  d'Apvril  dernier  passé,  donné 
spécial  pouvoir  d'imposer  et  contraindre  les  habita- 
teurs  de  nostre  bonne  ville  de  Paris,  de  quelque  qua- 
lité qu'ilz  soient,  au  payement  des  taxes  ausquelles 
ilz  avoieut  esté  par  vous  et  les  Commissaires  par  nous 
commis  cottisez  pour  le  recouvrement  de  la  somme 
de  trois  cens  mil  livres  tournois  '^',  dont  nous  avons 
promptement  besoing  et  dedans  la  Sainct  Jehan  pro- 
chaine. Et  n'estoit  besoing  que  le  Procureur  de  nous 
et  de  noslredicte  Ville  nous  representast  de  vosire 
part  les  difficultez  et  inconveniens  qui  peuvent  ad- 


venir à  l'ouverture  des  maisons  taxées,  lesquelles 
sont  aujourd'buy  closes,  pour  illuder  le  prompt 
elîect  que  doibvent  sortir  lesdiles  taxes.  Car  nous 
vous  avons  tousjours  promis  et  promectons  encores 
par  ces  présentes  de  vallider  et  auctoriser  toutes  les 
contrainctcs,  saisies  de  meubles,  immeubles  et  fruiclz 
pendant  par  les  racines,  et  debtes  que  vous  pourriez 
faire  arrester,  vendre  et  subhasler  pour  l'entier  paie- 
ment desd.  taxes. 

rA  ces  causi's,  nous  vous  prions  et  ordonnons 
que,  sans  attendre  de  nous  aullre  plus  ample  com- 
mission que  celle  que  nous  vous  avons  envoyée  et 
faict  expédier,  dès  le  deuxiesme  jour  dud.  mois 
d'Avril  dernier  passé,  vous  contraingnez  et  faciez 


'''  Var.  «Lhjonsn  (B).  Il  s'agit  non  pas  de  Lilions-en-Sanlerre ,  canton  de  Cliaiilnes,  arrondissement  de  Péronne  (Somme),  mais 
de  Lyons-la-Forét,  arrondissement  des  Andelys  (Eure).  Charles  IX  était  à  Gaillon  les  jours  précédents  et  suivants. 

'''  Citons  un  acte  où  l'on  trouve  des  renseignements  sur  la  façon  de  procéder  à  la  levée  de  celte  imposition.  Cest  une  requête  de 
François  Beaugendre,  naguère  sergent  de  la  Ville,  demandant  au  Bureau  de  lui  taxer  ses  salaires  et  vacations  pour  le  fait  des  com- 
mandements, exploits,  contraintes  et  garnisons  des  personnes  cotisées  au  rôle  du  quartier  de  Beausse,  Qnartenier  (rue  Saint-Denis), 
pour  la  levée  des  3oo,ooo  livres  tournois  accordées  au  Roi  la  présente  année,  suivant  le  contenu  audit  rôle  et  la  commission  des 
Prévôt  et  Éclievins,  et  pour  avoir  fait  payer  par  lui  la  plus  grande  et  saine  partie  des  cotisés  dud.  quartier.  Beaugendre  avait  vaqué 
à  ces  opérations  depuis  le  commencement  de  ladite  levée  jusqu'au  3  juillet  1571,  date  de  sa  résignation.  Il  lui  l'ut  alloué  3o  livres 
tournois  de  salaire  par  un  mandement  signé  des  sienrs  Marcel  et  Poulin,  le  17  août  1,^)71.  [Àvchivet  ruit.,  H  aotiS^.) 

'''  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

"'  Ces  lettres  de  Charles  IX  n'ont  pas  été  transcrites  sur  le  Registre  A.  Elles  figurent  dans  B,  entre  le  1  .S  cl  le  1 6  juin.  N'avant 
point  la  date  de  leur  réception,  nous  les  plaçons  à  celle  de  leur  envoi. 

'"  Nous  avons  donné  dans  une  noie  précédente  le  dispositif  des  lettres  visées  ici  (p.  3iC,  nots  4). 


f 


[.571] 

contraindre  tous  lesd.  habitateurs  de  nostredicte 
Ville  au  payement  de  leurs  coctes,  par  toutes  voyes 
et  manières  deues,  mesmes  par  saisie,  vente  de  leurs 
biens  meubles  et  immeubles,  et  de  tous  lesd.  fruictz 
pendans  par  lesd.  racines.  Et  s'il  vous  appert,  par 
les  procès  verbaulx  des  sergens  ou  archers  de  nostre- 
dicte Ville,  qu'il  y  ayt  aucunes  maisons  closes  et 
fermées,  nous  vous  mandons  et  ordonnons  par  ces 
présentes  que  d'icelles,  sans  aucun  delay ,  vous faciez 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


333 


faire  ouverture  et  inventaire  par  le  premier  de  voz 
huissiers  ou  sergens,  en  la  présence  de  deux  bons 
bourgeois  de  nostredicte  Ville  et  voisins  desd.  mai- 
sons, sans  aulcune  difficulté.  Car  tel  est  nostre 
plaisir. 

tr Donné  à  Lyons,  le  xi"  jour  de  Juing  1571.7) 

Signé:  rt CHARLES. 7, 

Et  au  dessoubz  :  pPinarit). 


CCGCXXX  [CXVII].  —  [Convocation  à  l'assemblée  du  lendemain.] 

la  juin  1571.  (A,  fol.  178  v°;  B,  fol.  87  v'.) 


r 


r  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'HosIel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  la  rési- 
gnation que  entant  faire  sire  Guillaume  Larcher  de 
son  estât  de  Conseiller  d'iceile  au  prollict  de  Mon- 
sieur Poulain,  l'un  de  nous  Eschevius,  vous  priant 
ny  vouloir  faillir. 


if  Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  douzeiesme  jour 
de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze. 

((  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  ville 
de  Paris,  tous  vostrcsO.  -n 

Semblables  mandemens,  aux  lins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard '^1. 


CCGCXXXI  [CXVIII].  —  Monsieur  Poulain  receu  Conseiller  de  Ville. 

j3  juin  1571.  (A,  fol.  178  V*;  B,  fol.  87  v°.) 


Du  mercredy  treizeiesme  jour  de  Juing  mil  cinq 
cens  soixante  unze. 

En  l'assemblée  le  jourd'huy  faictc,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pouradviser  sur  la  résignation  que  entend  faire 
sire  Guillaume  Larcher  de  son  estât  de  Conseiller 
d'iceile (^1,  au  proffict  de  Monsieur  Poulain,  l'un  de 
nous  Eschevins,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans  de  ladicte 
Ville; 

Dauvergne,  Bouquet,  de  Cressff,  Eschevins; 

Président  Hennequin,  Violle,  Guiot,  Dugué,  Le 
Lièvre,  de  Palluau,  de  Chaumedey,  Seguyn,  de  Ju- 
iiieauville,  de  Courlay,  Huault,  de  Bragelongne,  Au- 
bery.  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  Guillaume  Par- 
faict,  bourgeois  etQuartenier  de  lad.  Ville,  présent, 
speciallement  fonde  de  leclres  de  procuration  dud. 


Larcher,  le  neufviesme  jour  du  présent  mois,  par 
devant  Herbin  etTireul,  notaires,  a  en  vertu  et  suy- 
vant  lad.  procuration,  resigné  ledict  estât  de  Con- 
seiller de  Ville  es  mains  de  mesd.  sieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  d'iceile  Ville, 
pour  au  nom  et  au  proffict  dudict  sieur  Poulain, 
requérant,  en  admettant  ladicte  résignation,  que  le- 
dict sieur  Poullain  soit  receu  audict  estât  de  Con- 
seiller de  Ville,  au  lieu  dudict  Larcher. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération  et  lec- 
ture faicte  de  ladicte  procuration,  a  esté  advisé, 
conclud  et  délibéré  par  toute  ladicte  compaignie, 
sans  aucune  contradition ,  que  lad.  résignation  doibt 
estre  et  a  esté  admise  comme  favorable  et  faicte  de 
beau  frère  à  aultre. 

Au  moyen  de  quoy  et  à  l'instant,  a  esté  ledict  sieur 
Poullain  receu  au  serment  accoustumé  dudict  estât 
de  Conseiller  de  Ville  par  monsieur  le  Prévost  des 
Marchans,  en  la  présence  de  lad.  compaignée. 


"'  La  souscription  manque  dans  B. 
'^'  Ces  trois  lignes  ne  figurent  pas  dans  A. 

'''  Guillaume  l^arclier  avait  été  élu  Conseiller  de  la  Ville  sur  la  résignation  de  Gervais  Larcher,  son  père,  trop  âgé  pour  continuer 
à  exercer  cette  charge,  le  16  août  i543.  (Voir  le  III"  volume  de  notre  collection,  p.  a6.)  r<» 


33i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1671] 


CGCCXXXII  [CXIX].  —  Pour  la  Feste  DieuC 

i3  juin  1571.  (A.,  fol.  179  v°;  B,  fol.  89  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevim 
de  la  Ville  de  Paris. 

ftCappitaine  des  arbalestriors  de  ceste Ville,  nous 
vous  mandons  que  vous  avez  à  monter  à  cheval  de- 
main, six  heures  du  matin  au  plus  tard,  aver,  six  de 
voz  archers  {sic)  ayant  leurs  sayes  de  livre'e.  Et  esta- 
Llirez  le  reste  de  vostre  compaigne'e  à  pied ,  ayans  leurs 
sayes  et  hallebardes,  aux  places  cy  après  declairées  : 
c'est  assçavoir  à  la  fontaine  la  Royne,  près  la  Tri- 
nité '-',  près  la  porte  de  Sainct  Denis ,  dedans  la  ville , 
aux  faulxbourgs  Sainct  Denis,  rue  de  Montmartre 
vers  la  rue  Contesse  d'Arthois  ''',  à  la  pointe  Sainct 
Euslaceet  rue  de  Montmartre,  en  chacunes  d'icelles 
places  et  lieux  dix  personnes  de  vostredict  nombre; 
lesquelz  vous  visiterez,  faisant  reveue  jusques  à  ce 
que  toutes  les  processions (*'  soyent  passées,  tenant  si 


bien  la  main  que  loules  choses  puissent  passer  sans 
aucun  desordre  et  scandalle.  Si  n'y  faictes  faulle 

(fFaict  au  Bureau,  le  treizeiesme  Juing  mil  cinq 
cens  soixante  unze.  ti 

Pour  les  archers  (*'  : 
Le  port  Sainct  Paoul, 
La  croix  Saincte  Catherine , 
Les  Enlîans  Rouges, 
Le  Temple, 

Sainct  Nicolas  des  Champs, 
Faulxbourgs  Sainct  Martin, 

Harquebuziers  : 
Rue  de  la  Plastriere, 
Devant  Sainct  Honnoré, 
Faulxbourgs  Sainct  Honnoré, 
Le  pont  aux  passeurs  près  le  Louvre. 


CCCCXXXIII  [CXX].  —  [Les  lettres  du  Roi  envoye'es  .\ux  maîtres  et  gardes 

DE  LA  marchandise  ('''.] 

(A,  fol.  180  v°.) 


Aux  niaistres  et  gardes  de  la  marchandise  de  drap- 
perie  ; 

Aux  maistres  et  gardes  de  la  marchandise  de  mer- 
cerie et  grosserie  ; 

Aux  maistres  et  gardes  de  la  marchandise  d'espi- 
cerie  et  appolicquairerie; 


Aux  maistres  et  gardes  de  la  marchandise  d'orfe- 
verie; 

Aux  maistres  et  gardes  de  Testât  des  bouchers  ; 
Aux  maistres  et  gardes  des  jurez  chappelliers  ; 
Aux  maistres  jurez  pelletiers. 
Il  est  ordonné  que  la  coppie  des  leclres  missives 


("  Le  Journal  d'un  curé  ligueur  de  Paris  rapporte  un  iucident  assez  bizarre  qui  se  produisit  pendant  la  procession  de  la  Fête-Dieu  : 
(t Ce  jour  i3'  juin,  le  Roy  estant  à  Gaillon,  lorsqu'on  faisoit  la  procession  par  les  rues  et  qu'on  portoit  le  corps  de  N.  S.,  où  cstoient  plu- 
sieurs grands  seigneurs,  lesquels  porloient  les  basions  du  poêle,  entre  lesquels  esloient  M.  de  Montmorency,  lequel  estant  aperçu  par 
un  fol  quy  estoit  à  une  fenestre,  lequel  fol  commencha  à  crier  :  Montmorency,  ce  n'eit  point  là  ta  place,  tu  es  de  la  maison  de  Ganelon, 
tu  n'es  qu'ung  traistre.  En  ce  temps,  estoit  imprimée  la  lignée  de  Montmorency  et  on  la  publioit  parmi  les  rues  de  Paris. ^  (Édit.  E. 
de  Barthélémy,  Paris,  Didier,  in-19,  p.  i3i.)  Le  Registre  capitulaire  de  celte  année  ne  contient  point  de  relation  des  cérémonies 
de  ia  Fèle-Dieu. 

'*'  «Près  la  Trinité»  manque  dans  A. 

'''  La  rue  Comte  ou  Comtesse-d'Artois  commençait  à  la  pointe  Saint-Eustache  ou  rue  de  la  Fromagerie,  et  finissait  rue  Mauconseil 
et  rue  de  la  Cuiller,  depuis  nommée  cul-de-sac  de  la  Bouteille.  C'est  maintenant  ia  partie  sud  de  la  rue  Montorgueil. 

W    Far.  «personnes^  (A). 

"'  Les  lieux  indiqués  pour  les  archers  et  les  arquebusiers  ne  figurent  pas  dans  le  Registre  B,  dont  la  moitié  du  folio  89  r°  est  restée 
en  blanc.  Au  bas  de  celte  page  on  lit  la  note  suivante  :  rtllfault  les  lettres  pour  le  faict  de  Pringy  et  l'arresté  suivant  lequel  l'on  a  esté  à 
la  court,  n  Comme  ces  lettres  et  cet  arrêté  manquent  aussi  au  Registre  A ,  il  ne  nous  a  pas  été  possible  de  savoir  à  quoi  il  est  fait 
allusion  dans  cette  note. 

'*'  Bien  que  rien  ne  l'indique  matériellement,  qu'il  n'y  ait  ni  litre,  ni  date,  ni  séparation  de  ce  (jui  précède  dans  le  Registre,  les 
lignes  qui  suivent  ne  peuvent  que  se  rattacher  à  l'annonce  de  l'envoi  des  lettres  du  Roi  aux  maîtres  et  gardes  de  la  marciiandjse.  Il 
s'agit  vraisemblablement  des  lettres  du  8  juin  (ci-dessus  p.  33 1),  par  lesquelles  le  Roi  pressait  le  recouvrement  des  m'  u  livres. 


[i57i] 

du  Roy  sera  envoyée  aux  maistres  et  gardes  de  la 

communaulte'  de '■',  pour  Ja  faire  entendre  à 

tous  ceulx  de  leur  communaulte,  à  ce  qu'ilz  n'en 
prétendent  cause  d'ignorance ,  et  ce  le  plus  tost  que 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


335 


faire  ce  pourra,  sur  peyne  quant  nusd.  gardes,  par 
faulte  de  le  faire  signiffier,  d'en  rcspondre  eulx  mes- 
mes  et  d'envoyer  certiflication  du  debvoir  faict  par 
eulx  (2). 


CCGCXXXIV  [GXXI].  —  [Ordre  aux  Quartemers  touchant  les]  iii'=  mil  livres. 

i3  juin  ID71.  (A,  fol.  181  r°;  B,  fol.  88  v'.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

f  Mace'  Bourlon ,  Quartenier  de  ceste  ville  de  Paris , 
nous  vous  envoyons  les  requestes  qui  ont  esté  expé- 
diées de  vostre  quartier,  lesquelles  vous  rendrés  aux 


personnes  qui  les  ont  présentées,  les  admonestant 
de  satisfaire  incontinant,  suyvant  ce  qui  a  esté 
ordonné  en  la  présence  de  messieurs  les  Commis- 
saires. 

ff Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  treizeiesme  jour 
de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze'''.?) 


CCCCXXXV  [CXXII].  —  [Lettres  du  Roi  ordonnant  une  réduction  de  taxe 

pour  certains  privilégiés.] 


i5  juin  1571.  (A,  fol.  181  v';  B,  fol.  90  T°.) 


De  par  le  Roy. 


rTrès  chers  et  bien  amez,  il  nous  a  esté  remons- 
tré  de  la  part  d'aucuns  de  nostre  Conseil  privé,  luten- 
dans  de  noz  finances.  Trésoriers  de  nostre  Espargne, 
Secrétaires  de  noz  finances,  Tresauriers  des  parties 
casuelles,  de  l'ordinaire  et  extraordinaire  de  noz 
guerres,  et  aulli'es  subjectz  de  noslre  suicte,  ayans 
maison  à  Paris, que,  combien  que  parles  lectres  pa- 
tantes  que  nous  vous  avons  faict  tenir  et  expédier 
pour  la  levée  des  deniers  de  la  subvention  generalle, 
il  soit  expressément  porté  que  ceulx  de  nosiredict 
Conseil  et  suicte  ne  pourront  estre  par  vous  taxez 
pour  lad.  subvention  qu'au  prorata  de  ce  que  payent 
leursdictes  maisons  pour  les  forliflications  de  nostre- 
dicte  Ville  et  jusques  à  huict  années  pour  le  plus; 


ce  neantmoins  que  ce  que  l'on  les  veult  contraindre 
de  paier  se  monte  beaucoup  davantage.  Et  pour  ceste 
cause,  nous  avons  bien  voullu  vous  faire  ce  mot  de 
lectres,  pour  vous  mander  et  ordonner  qu'en  vous 
reiglant  selon  le  contenu  èsd.  lectres  de  commission 
et  nostre  inlantion,  vous  ayez  à  réduire  prompte- 
ment  leurs  taxes  de  ladicte  subvention  au  prorata 
desd.  fortiffications,  et  ne  les  faire  contraindre  pour 
plus  grande  somme,  sans  toutesfoys  qu'il  y  ayt  aucun 
retardement  ny  diminution  en  la  somme  que  nous 
debvez  fournir,  suyvant  nosd.  lectres  patantes.  Car 
tel  est  nostre  plaisir. 

<t  Donné  à  Gaillon '^',  le  quinzeiesnie  jour  de  Juing 
mil  cinq  cens  soixante  unze.  n 

Signé  :«CH ARLES  1^. 

Et  au  dessoubz  :  r  Pin  art  k. 


CCGCXXXVI  [GXXIIl].  —  [Gonvocations  pour  procéder  à  la  taxe  des]  m''  mil  livres. 

16  juin  1571.  (A,  fol.  181  r°;  B,  fol.  90  r'.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

itSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ladicte  Ville, 


faictes  appeller,  en  chacune  dizaine  des  faulxbourgs 
de  vostre  quartier,  jusques  au  nombre  de  douze  des 
plus  notables  peisonnes  d'une  dizaine,  pour  eslire 
deux   d'iceulx,    afin  de    procedder  à    la    laxo    des 


'!  Le  nom  est  en  blanc. 

'''  Cet  article  n'a  pas  été  transcrit  dans  le  Registre  B. 

^1  Dans  B,  ce  mandement  se  trouve  immédiatement  avant  l'ordre  adresse  au  capitaine  des  arbalétriers  touchant  la  Fèle-Dien 
(n°  CCCCXXXII). 

'"  Chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Lonvicrs  (Eure). 


336 


REGISTRES  DU  BUREAU 


trois  cens  mil  livres  accordez  au  Roy;  lesquelz 
esleuz  admenerez  en  l'Hostel  de  la  Ville,  lundy  pro- 
chain, avec  vous,  le  cinquantainier  et  le  dizainier. 
Et  n'y  faicles  faulte. 


[157,] 

(fFaict  au  Bureau  de  iadicte  Ville,  le  seizeiesme 
jour  de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze." 

Pareil  mandement  a  esté  expédie'  à  Guerrier, 
Quartenier,  aux  fins  que  dessus  '•). 


CCCGXXXVII  [CXXIV].  —  [Restes  dus  sur  les]  111'=  mil  livbes  de  l'an  y"  lxviii. 

aa  juin  1571.  (A,  fol.  181  v°;  B,  fol.  90  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paru. 

kM'  Henry  Symon,  commis  à  recepvoir  les  restes 
des  deniers  deubz  pour  les  trois  cens  mil  livres  ac- 
cordez au  Roy  l'année  mil  cinq  cens  soixante  huict, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  nous  apporter 
ou  envoyer,  dedans  deux  jours  prochains,  au  Bu- 


reau de  lad.  Ville ,  Testât  et  roolle  au  vray  de  ceulx  qui 
restent  à  paier  la  somme  à  quoy  ilz  furent  cottisez 
lad.  année  pour  lesd.  troys  cens  mil  livres  C^',  suy- 
vant  l'ordonnance  du  privé  Conseil  dud.  seigneur 
de  ce  jourd'huy,  pour  en  ordonner  ainsy  que  de 
raison  l^'. 

ffFaict  au   Bureau,  le  vingt  deuxiesme  jour  de 
Juing  mil  cinq  cent  soixante  unze.n 


CCGGXXXVIII  [CXXV].  —  [Ordre  aux  fripiers  jure's  de  signifier  \  ceux  didit  me'tier 
d'.woir  à  payer  leurs  cotisations  dans  les  vingt-quatre  heures.] 

a6  juin  1671.  (A,  fol.  18a  v";  B,  fol.  91  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tll  est  enjoinct  aux  jurez  freppiers  de  cestedicte 
Ville  de  Paris  de  signiffier  et  faire  sçavoir  à  tous 
ceulx  dud.  mestier  qu'ilz  ayent,  dedans  vingt  quatre 
heures,  à  paier  chacun  pour  son  regard  la  somme 


èsquelles  ilz  ont  esté  cottisez  pour  les  trois  cens  mil 
livres  tournois  accordez  au  Roy,  et  apporter  certifli- 
cation  au  Bureau  de  lad.  Ville  du  debvoir  qu'ilz  au- 
ront sur  ce  faict,  sur  peyne  de  s'en  prendre  à  eulx, 
suyvant  les  lectres  du  Roy. 

ir Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  vingt  sixiesme 
jour  de  Juing  mil  cinq  cens  soixante  unze.» 


CCCCXXXIX  [CXXVl].  —  [Le  Roi  ordonne  le  versement  des  cotisations 

DANS   les    vingt-quatre  HEURES,   SOUS  PEINE  DE  PAYER  LE  QUADRUPLE.] 

a6  juin  1571.  (A,  fol.  18a  v°;  B,  fol.  91  r".) 


De  pab  le  Roy. 

(tSa  Majesté  ayant  entendu  du  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  de  ceste  Ville  que,  jusques  à  pré- 
sent, il  n'a  esté  possible  de  lever  encores  que  une 
bien  petite  partie  des  trois  cens  mil  livres  accordez 
à  Sa  Majesté,  ainsy  qu'ont  les  autres  villes  de  ce 


Royaulme ,  lesquelles  ont  presque  toutes  satisfaict  à 
ce  qu'elles  ont  deub  contribuer,  pour  fournir  au 
payement  des  Reistres,  ausquelz  Sa  Majesté  est  obli- 
gée, et  qui  ne  se  peult  aucunement  différer,  sans 
ung  très  grand  interest  et  préjudice  au  bien  de  ce 
Royaume  et  au  service  de  Sa  Majesté,  laquelle  ne 
peult  estimer  ce  deffault  provenir    d'ailleurs  que 


*•>  Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

(^'  Il  a  été  question  fréquemment  de  cette  imposition  au  commencement  du  présent  volume  et  des  difficultés  que  le  Bureau  de  la 
Ville  éprouva  à  faire  rentrer  les  sommes  taxées.  Voir  notamment  l'arrêt  du  Conseil  privé  du  10  février  1669  (p.  8i  et  note  4). 

Cl  Nous  ne  savons  ce  qu'il  advint  de  ce  mandement  et  quelle  réponse  y  fut  faile ,  mais  il  fut  renouvelé  trois  mois  après  en  ces  termes  : 
irDe  par  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris.  Il  est  enjoinct  à  m'  Henry  Symon  de  apporter  ou  envoyer,  dedans 
trois  jours,  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  roolle  des  deniers  par  luy  receuz  des  m"  m.  livres  accordées  au  Roy  l'année  mil  v"  soixante 
huict,  ensemble  ung  aultre  roolle  de  ceulx  qui  restent  à  payer,  pour,  iceulx  vcuz,  ordonner  ce  que  de  raison.  Faict  au  Bureau,  le 
xïii'jourde  Septembre  mil  v"  soixante  unze».  (Signé:)  îtllETEBARDs.  Le  sergent  de  l'Hôlel  de  Ville,  Charles  Lespicier,  signifia  ce 
commandement  le  jour  même  à  Henri  Simon,  qui  lui  réponpit  :  irll  y  a  six  mois  que  j'ay  porté  lesd.  rôles  au  logis  de  II.  François 
de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville.»  (Pièces  de  comptes  du  domaine  de  la  Ville,  Archives  nal.,  H  2o65'.) 


[i5-i] 

d'une  mauvaise  volunté  etaffeclion,  que  aucuns  par- 
ticulliers  de  cesle  Ville  portent  à  son  service.  Pour  à 
quoy  pourvcoir,  Sad.  Majesté  a  ordonne'  que  les  taxes 
et  cottisations  faictes  par  ceulx  qui  y  ont  este'  com- 
mis seront  levées,  et  que  vingt  quatre  heures  après 
la  publication  de  la  présente  ordonnance,  ceulx 
qui  se  trouverront  estre  relTuzans  payeront  le  qua- 
druple, et  y  seront  contrainctz  sans  aucune  remis- 
sion, comme  pour  les  propres  deniers  et  affaires  du- 
dict  seigneur,  mesmes  par  vente  de  leurs  meubles 
et  saisye  de  tous  leurs  biens  qui  se  trouverront  apar- 
tenirausd.refuzans,  tant  en  la  ville  que  aux  champs; 
ausquelz  seront  establiz  commissaires  jusques  à  l'en- 
tier payement  de  ce  qu'ilz  debvront. 

ftEt  où  il  s'en  trouverroit  aucuns  qui  se  seroyent 
retirez  de  leurs  maisons ,  sans  y  avoir  laissé  personne 
pour  satisfaire  pour  eulx  au  payement  de  lad.  taxe, 
sera  proceddé  à  l'ouverture  d'icelles  et  à  la  vente  des 
meubles  qui  se  trouverront  dedans,  lesquelz  n'estans 
trouvez  suffizans,  lad.  maison  sera  baillée  à  louage 
pour  six  ans  par  le  Prévost  de  Paris  ou  son  Lieute- 
nant, sans  que  ledict  bail  à  louage  puisse  aucune- 
ment estre  rétracté,  à  la  charge  que  celluy  auquel 
lad.  maison  sera  délivrée  à  louage  sera  tenu  fournir 
et  paier  ledict  (]uadruple  pour  le  défaillant.  Et  seront 
faictes  toutes  lesd.  poursuictes  à  l'instance  du  Pro- 
cureur du  Roy  au  Chastcllet  de  Paris  et  de  celluy  de 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


337 


ladicte  Ville,  parla  cerliffication  qui  en  sera  baillée 
par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  '^'. 

Sadicte  Majesté  veult  aussi  eslre  faict  recherche 
de  ceulx  qui  n'auront  satisfaict  à  leurs  cottes  et 
taxes  de  ce  qui  fut  levé  par  don  et  octroy  en  l'année 
mil  v'  soixante  huict,  et  par  le  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  lad.  taxe  leur  soit  signiffiée, 
pour  y  estre  par  eulx  satisfaict  dedans  vingt  quatre 
heures  après  lad.  signilïication,  oullre  la  taxe  de 
lad.  présente  année.  Aultrement  et  à  faullc  de  ce, 
seront  contrainctz  à  payer  le  quadruple,  cl  contre 
les  deffaillans  usé  des  contrainctes  cy  dessus. 

rr Donné  à  Paris,  le  xxvi'jour  de  Juing  mil  cinq 
cens  soixante  unze.n 

Signé  :ttCH ARLES  «. 

Et  au  dessoubz  :  rDuboyst). 

«Leue  et  publiée  à  son  de  trompe  et  cry  publicq 
par  les  carrefours  de  la  Ville  et  faulxbourgs  de  Paris, 
lieux  et  places  acoustumez  à  faire  criz  et  publica- 
tions, et  aultres  lieux  inacoustumez  (sic),  par  moy 
Pasquier  Rossignol,  crieur  juré  du  Roy  noslre  sire 
es  Ville,  Prevosté  et  Viconté  de  Paris,  acompagné 
de  Michel  Noiret,  trompette  juré  dud.  seigneur,  et  de 
deux  aultres  trompettes,  le  xxvii"  jour  de  Juing  l'an 
mil  v'  soixante  unze.n 

Signé  :  t  Rossignol  (-'i. 


CCCCXL  [CXXVIl].  —  Boïs  de  chauffage. 

37  juin  1571.  (\,  fol.  i83  v°;  B,  foi.  ya  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
tSoit  signiffié  aux  marchans  de  boys  de  lad.  Ville 
et  aultres  qu'il  appartiendra,  de  apporter  et  mettre 


es  mains  du  Procureur  du  Roy  et  d'icelle  toutes  et 
chacunes  les  plaintes  et  dolleances  qu'ilz  ont  à 
faire,  pour  raison  des  empeschemens  et  exactions 
qu'ilz   prétendent   leur   estre   faictz    par  plusieurs 


'"  Le  curé  ligueur  de  Saiiil-Barlbélemy,  Jean  de  La  Fosse,  résumant,  dans  son  Journal,  celle  lellre  et  d'autres  de  Cliarles  IX  sur 
le  même  sujet,  s'exprime  ainsi  :  tr Durant  ce  nioys  [de  juin],  le  Roy  envoya  lettre  à  MM.de  la  Ville  pour  la  cotisation  de  3 00,000  francs, 
disant  (|u'il  esloil  fort  esliahy  comment  ceulx  de  la  Ville  de  Paris  esloient  si  longs  à  payer,  vu  qu'ilz  avoient  eulx  la  dépouille,  comme 
fui  dicl  à  ung  Eschevin  nommé  Bocquel.  Au  surplus  qu'il  faisoil  deffcnse  à  MM.  do  la  Cour  d'entrer  au  Parlement,  aux  advocals  et 
procureurs  et  aultres,  qu'ils  n'eussent  payé  leurs  cotisations;  quant  aux  marchands,  qu'on  cusl  à  envoyer  en  leurs  maisons  garnison 
jusqu'à  temps  qu'ils  eussent  payé,  ou  bien  qu'ils  fermassent  leurs  boutiques,  ce  que  firent  aulcunsn.  (Journal  publié  par  E.  de  Bar- 
thélémy, Paris,  Didier,  in-12,  p.  i3o.)  En  ce  qui  concerne  le  propos  tenu  par  le  Roi  à  Simon  Bouquet,  plusieurs  lettres  de  cet 
Echevin  adressées  de  la  Cour,  011  il  avait  été  envoyé  en  mission,  à  ses  collègues,  contiennent  des  expressions  analogues,  tenues  par 
Charles  IX,  qui  manifestait  ainsi  son  étonnement  de  ce  que  sa  capitale  ne  lui  vient  pas  plus  promptement  en  aide,  elle  qui  n'avait 
point  souffert  matériellement  pendant  la  dernière  guerre  civile  et  avait,  au  contraire,  continué  à  faire  ses  affaires.  (Lettres  de  juillet, 
août  et  septembre  1671,  Archivet  nat.,  H  1881.)  Quant  aux  marchands  qui  fermèrent  leurs  maisons,  sujet  traité  en  plusieurs  endroits 
de  celte  correspondance,  ce  ne  leur  fut  pas  un  moyen  de  se  faire  dispenser  de  leurs  cotisations,  comme  paraît  le  croire  l'auteur  ihi 
Journal.  On  voit  ici  qu'au  contraire  ils  furent  contraints  è  payer  comme  les  autres,  cl  ce  fait  est  confirmé  dans  une  lettre  des  Éche- 
vins  Dauvergne  el  Bouquet,  en  date  du  3  août  1571.  (H  1881.) 

W  Cet  alinéa  relatif  à  la  publication  de  l'ordonnance  royale  a  clé  transcrit  sur  le  Registre  B,  à  la  marge  du  folio  ga  r°,  en  regard 
des  dernières  lignes  de  celle  ordonnance.  Dans  A ,  il  a  été  omis. 

VI.  43 


UMLME     NATIONALE. 


338 


REGISTRES  DU  RUREAU 


seigneurs,  propriétaires,  niusniers,  fermiers  ('1  et 
aullres,  le  long  des  rivières,  en  passant  par  lesd. 
marchans,  ou  leurs  gens,  chevaulx,  basteaulx  et 
marchandises,  pour  y  estre  pourveu  sur  les  lieux, 


[1071] 

suyvant  les  lectres  patantes  du  Roy,  et  arresl  de  la 
court  de  Parlement'-'. 

ttFaict  auRureau,le  vingt  septiesme  jour  de  Juing 
mil  v"  soixante  unze.  n 


CCCGXLI  [CXXVIII].  —  [Ordonnance  pour  une  nouvelle  répartition 

des]  m"  MIL  LIVRES  [pAR  QUARTIERS.] 

a8  juin   1571.  (A,  fol.  i84  v°;  B,  fol.  98  i°.) 


f  Le  Roy  estant  en  sa  bonne  ville  et  cite  de  Paris, 
ayant  entendu  plusieurs  plainctes  faictes  à  Sa  Ma- 
jesté, tant  de  ceuix  de  sa  suicte  qui  ont  maisons  en 
icelle  Ville,  en  propriété  et  à  louage,  que  plusieurs 
manans  et  habifans  en  icelle,  à  cause  de  la  cottisa- 
tion  faietc  pour  la  levée  des  trois  cens  mil  livres 
accordez  à  Sa  Majesté,  a  ordonné  et  ordonne  que, 
attendu  la  grande  et  urgente  nécessité  de  ses  affaires 
et  le  besoing  qu'il  a  destre  secouru  de  ladicte 
somme  pour  le  payement  des  Rcistres,  nonobstant 
les  rcmonstrances  faictes  par  cculx  qui  y  ont  esté 
taxez,  que  ung  chacun  payera  sa  taxe,  suyvant  son 
ordonnance  du  xxvi""  jour  de  ce  présent  mois,  que 
Sad.  Majesté  a  envoyée  aux  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  pour  faire  exécuter,  à  quoy  il  leur  en- 
joinct  tenir  la  main'^'. 

frEt  neantmoins,  après  avoir  oy  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  et  cogneu  que  le  retarde- 
ment desd.  deniers  provient  tant  du  peu  de  moien 
que  aucuns  ont,  que  à  l'occasion  des inegallitez  que 
aucuns  prétendent  avoir  esté  faictes  par  les  Commis- 
saires sur  ce  dcpputtez,  combien  qu'ilz  ayent  gardé 
les  solenipnilez  et  esgallitez  en  tel  cas  requises, 
Sad.  Majesté  a  ordonné  et  ordonne  que  département 
sera  faict  de  la  somme   que    l'on   cognoistra   que 


chacun  quartier  pourra  porter,  pour  faire  es  quar- 
tiers les  cottisations  particuilieres  par  quatre  des 
principaulx  du  quartier,  qui  leur  seront  nommez 
par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  assça- 
voir  ung  officier  du  Roy,  ung  Conseiller  de  Ville, 
ung  bourgeois  notable  vivant  de  ses  renies  et  ung 
notable  marchant ,  ensembleinent  avec  led.  Quarte- 
nier,  estant  avec  eulx  en  la  maison  du  plus  apparent, 
appeliez  ou  mandez  telz  bourgeois  de  chacune  di- 
zaine qu'ilz  adviscront,  pour  faire  taxes  et  cottisa- 
tions de  la  somme  à  quoy  se  montera  le  départe- 
ment d'icelluy  quartier,  qui  leur  sera,  comme  dict 
est,  envoyé.  Et  feront  en  sorte  que  lad.  somme  sera 
entièrement  levée,  n'y  comprenant  toutesfois  les 
gens  d'église  qui  n'ont  aucun  patrimoyne,  actendu 
le  grand  secours  qu'ilz  font  ailleurs  à  Sad.  Ma- 
jesté. 

ttEt  quant  à  ceulx  de  la  suicte  de  la  court,  seront 
taxez  modérément,  à  quoy  est  enjoinct  ausd.  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville  tenir 
la  main,  à  ce  qu'il  soyt  proceddé  ausd.  taxes  sans 
favoriser  ou  deffavoriser  aucun.  Et  lesd.  taxes  faictes, 
en  seront  les  rooUes  envoyez  à  Sad.  Majesté  pour 
en  ordonner  ainsy  que  de  raison,  pour  après  estre 
contrainclz  paier  tous  ceulx  qui  se  trouveront  n'avoir 


(')    Var.  «sieurs  propriétaires,  mesmos  fermiers?)  (A). 

'*'  Le  9  juin  précédent,  le  Parlement  avait  rendu  un  arrêt  conforme  à  la  requête  du  Procureur  général,  demandant  «qu'il  luy  fusl 
permis  informer  des  nouvelles  charges  que  ont  mises  et  meclent  les  propriétaires  et  seigneurs  des  moulins  et  pesclieryes  assis  es  ri- 
vières de  Cure  et  Yonne,  prez  la  ville  Sainct  Léonard  et  es  environs,  ou  leurs  musniers,  sans  lettres  et  permission  du  Roy,  sur  les  trains 
et  flolz  de  bois  destinez  pour  la  provision  de  la  ville  de  Paris,  ensemble  des  forces  et  exactions  que  l'on  faict  journellement  aux  mar- 
chans, tant  esdictes  rivières  que  aullres  fleuves  dcscendantz  en  la  rivière  de  Seine. .  .  n.  En  attendant  que  les  informations  fussent  en 
étal  d'être  jugées,  la  Cour  ordonnait  par  provision  que  René  Arnoul  cl  autres  marchands  de  bois  de  Paris  ou  forains  pourraient  faire 
passer  en  toute  liberté  leurs  trains  de  bois  par  les  détroits,  moulins  et  pêcheries,  sauf  à  payer  aux  propriétaires  les  dommages  qui 
seraient  constatés.  En  cas  de  contravention  de  ces  derniers  au  présent  arrêt,  leurs  moulins,  pêcheries  et  autres  biens  seraient  confis- 
qués. Injonctions  sont  adressées  aux  baillis,  sénéchaux,  à  leurs  lieutenants  et  à  tous  officiers  de  veiller  à  l'exéculion  de  ladite  ordon- 
nance et  de  prêter  aide  et  confort  aux  marchands,  sous  peine  de  privation  de  leurs  charges  et  d'amendes,  etc.,  etc.  (Archiret  nat. , 
X"  iG.'?-î,  fol.  99/1  v°.)  Voir  aussi  l'arrôl  du  2.3  juin  dont  il  a  été  question  ci-dessus  (n°  CCCCXIII,  p.  891,  note  3),  touchant  la 
mission  dont  furent  chargés  un  conseiller  au  Parlement  et  le  Piocnreur  de  la  Ville,  pour  aller  faire  des  enquêtes  sur  place,  le  long 
des  rivières  et  cours  d'eau,  au  sujet  de  ces  dilTicultés  entre  les  propriétaires  de  moulins  et  pêcheries  et  les  marchands  de  bois. 

P>  En  maintenant  les  termes  de  son  ordonnance  du  aC  juin  (n"  (XCCXXXIX)  et  en  prescrivant  en  même  temps  une  véritable  re- 
vision des  taxes,  le  Roi  devait  causer  aux  olficiers  municipaux  un  ciuel  embarra.s. 


[,57i] 

esté  assez  laxcz.  Et  quant  à  ceulx  qui  auroient  esté 
trop  taxez,  leur  sera  rendu  le  surplus  de  ce  qu'ilz 
auront  esté  trop  taxez,  pourveu  qu'ilz  eussent  jà 
payé. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


339 


ff Donné   à   Paris,  le  xxvm'  jour  de  Juing  mil 
cinq  cens  soixante  unze.» 

Signé:  te  CHARLES  «. 
Et  au  dessoubz  :  ftPiNARTn. 


CCCCXLII  [CXXIX].  —  [Ordre  aux  Quarteniers  pour  le  recouvrement  des]  iii'=  mil  livres. 

3o  juin  1571.  (A,  fol.  i8f>  r°;  B,  fol.  ga  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

r  Ambroys  Baudichon,  Quarlenier  de  ladicte  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  par  voz  cinquanlainiers  et  dizainniers,  à  tous 
les  bourgeois  de  vostre  quartier,  que  là  où  ilz  n'au- 
ront satisfaict  et  pavé  leur  cottization  des  trois  cens 
mil  livres,  qu'ilz  ayent  à  payer  incontinant,  suyvant 
l'exprès  commandement  que  le  Roy  nous  a  faict,  et 
pour  éviter  le  mescontantement  que  Sa  Majesté  a  du 


retardement  que  font  ceulx  qui  ne  payent.  Aultre- 
ment  ilz  seront  en  danger  d'encourir  les  pcynes 
portées  par  la  publication  faicte  le  xxvi*  du  présent 
moys  t'I,  ayant  commandement  de  Sad.  Majesté  de 
mectre  garnison  et  faire  exécuter  et  user  de  toutes 
les  contrainctes  portées  par  la  commission  dud.  sei- 
gneur. 

(t Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dernier  jour 
de  Juing  mil  v"  soixante  unze.  1 

Semblables  mandemens,aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville ''^'. 


CCCCXLUI  [CXXX].  —  [Mandkmest  pour  le  transport  du]  ho\s. 

/i  juillet  1571.  (A,  fol.  j85  v°;  B,  fol.  gd  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

rll  est  expressément  enjoinct  à  tous  marchans, 
voicturiers  par  eaue,  gardes  de  basteaulx  et  autres 
qu'il  appartiendra,  ayans  basteaulx  vuides  au  dessus 
des  poniz  de  lad.  Ville,  de  iceulx  remonter  ou  faire 
remonter  es  porlz  au  bois,  oiî  ilz  ont  accoustumé 
charger,  dedans  trois  jours  prochains,  affin  d"y  eslre 
chargez  de  boys  ou  autres  provisions  et  amenez  en 
ceste  Ville,  pour  la  pro\ision  et  fourniture  d'icelle, 
suy\anl  les  leclres  patanles  du  Roy  et  arrest  de  la 
court  de  Parlement.  Alias  et  à  faulte  de  ce  faire  de- 
dans led.  temps,  seront  les  basteaux  qui  seront 
trouvez  vuides  en  cestedicte  Ville,  audessus  desd. 
pontz,  marquez,  saisiz  et  venduz  au  prolfict  du  Roy 
et  dicelle  Ville f^'. 


nEt  oultre  sont  faictes  deffences  à  tous  gangne 
deniers ,  crocheteurs  ou  débardeurs ,  de  entrer  dedans 
les  basteaulx  qui  seront  chargez  de  boys,  garrez  es 
portz  de  lad.  Ville,  s'ilz  n'ont  esté  preallablement 
prins,  retenuz  et  enregistrez  par  les  marchans  aus- 
quelz  appartiendra  led.  bois  ou  menue  danréc,  sur 
peyne  du  fouet.  Ausquelz  marchans  est  enjoinct  de 
mectre  par  devers  le  Procureur  du  Roy  et  d'icelle 
Ville,  dedans  vingt  quatre  heures,  les  plainctcs  et 
doléances  qu'ilz  ont  à  faire,  si  aucuns  en  ont,  pour 
raison  des  exactions  et  empeschemcns  qu'ilz  pré- 
tendent leur  eslre  faictz  le  long  des  rivières,  pour 
leur  eslre  promptement  faict  justice  sur  les  lieux, 
ainsy  que  de  raison '*'.?) 

fr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville '^',  le  quatreiesme 
jour  de  Juillet  mil  cinq  cens  soixante  unze. '"'« 


"i  Voir  le  n"  CCCCXXXIX,  p.  336. 

'"   Ces  deux  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'^)  Ces  li(,mes,  depuis  Talias  et  à  faulte  de  ce  faire. . .  n,  manquent  dans  A. 

<•>  Voir  ci-dessus  au  37  juin  (n"  CCCCXL,  p.  387). 

'''  cDe  lad.  Villei  manque  dans  A. 

'•'  Dans  le  Registre  A,  la  date  est  placée  avant  le  second  alinéa  :  «Et  ouhre,<:lc.n. 


/i3. 


3A0 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1671] 


GCCCXLIV  [CXXXl].  —  [Lettres  du  Roi  et  de  la  Reine  mère 

DEMANDANT   UN   NOUVEL    ENVOI   d' ARGENT   À   MeTZ    SUR   LEs]   111"=  MIL   LIVRES. 


4  juillet  1571.  (A,  fol.  186  r°;  B,  fol.  96  v°.) 


De  par  le  Roy. 


itTrès  chers  et  bien  amez,  pour  ce  que  les  deniers 
qui  ont  esté  à  ceste  première  voicture  envoyez  à 
Metz,  ne  sont  sulfisans  pour  contanter  les  Reislres 
et  les  faire  attendre  pour  le  surplus  de  ce  qui  leur 
est  deub,  s'il  ne  leur  est  encores  promplement  en- 
voyé' quelque  bonne  somme  davantage;  considérant 
que  ce  faict  n'importe  pas  moins  que  du  repoz  de 
tous  noz  subjoctz  et  particulièrement  des  marchans, 
babilans  de  noslre  bonne  ville  de  Paris,  pour  le 
commerce  et  tralïicq  qu'ilz  font  ordinairement  avec 
«eulx  de  la  nation  germanique,  et  pour  éviter  l'oc- 
casion que  lesdictz  Reislres  qui  sont  de  présent  à  Con- 
lluans  '•',  bien  près  du  nombre  de  trois  mil  chevaulx, 
ainsy  qu'avons  certainement  sceu,  pourroient prendre 
de  faire  mal  en  noz  frontières  et  plus  avant  en  noslre 
Royaume,  et  y  arresler  et  prendre  noz  subjectz, 
comme  il  leur  est  permis  par  noz  obligations  ; 

rtNous  avons  aussi  tost  advisé  de  vous  faire  ceste 
lectre,  pour  vous  dire  et  prier  que,  sur  tous  les  ser- 
vices que  desirez  nous  faire,  et  aultant  que  vous 
ayniez  vosire  repoz  et  soullagcment  et  de  noz  aultres 
subjectz,  vous  ayez  à  trouver  promplement  sur  vosire 
crédit,  et  sur  ce  qui  reste  à  payer  des  trois  cens 
mil  livres  que  nous  debvez  fournir  en  ceste  présente 
année,  pour  la  subvention  generalle,  la  somme  de 
sept  ou  huict  vingtz  mil  livres  ou  pour  le  moins 
jusques  à  cent  mil  livres,  et  icelle  mectre  tout  in- 
continant  es  mains  du  commis  à  Paris  du  jeune  Re- 
cepveur  de  Vigny,  pour  eslre  incontinanl  envoyée 
aud.  Metz.  Et  d'icelle  somme,  ensemble  de  ce  qu'a- 
vez jà  fourny  pour  envoier  audict  Metz,  vous  vous 


en  rembourserez  sur  les  deniers  qui  proviendront 
desd.  trois  cens  mil  livres;  lesquelz  nous  vous 
prions  et  neantmoins  mandons  faire  achever  de 
fournir  eu  la  meilleure  et  plus  grande  dilligence 
que  pourrez.  Et  en  ce  faisant,  vous  ayderez  grande- 
ment à  l'advanccmcnt  et  establissement  de  cest 
affaire  si  urgente  et  nécessaire. 

tt  Donné  à  Monceauk '->,  ce  quatreiesme  Juillet 
mil  cinq  cens  soixante  unze'^'T). 

Signé  :tr CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  «  Pinard. 

Lettres  de  la  Royne. 

fT Messieurs,  je  vous  prie,  suyvant  ce  que  le  Roy 
monsieur  mon  filz  vous  escript,  regarder  à  trouver 
par  tous  les  moyens  qui  vous  seront  possibles,  soil 
par  emprunt  ou  aultrement,  jusques  à  la  somme  de 
cent  mil  livres,  afin  de  les  envoyer  à  Metz,  avec  les 
aultres  deniers  de  la  subvention  qui  y  sont  desjà, 
pour  ce  qu'ilz  ne  se  trouvent  suffisans  pour  contan- 
ter les  Reistres  et  faire  avec  eulx  qu'ilz  attendent 
le  reste''''.  Vous  sçavez  combien  cela  touche  le  repos 
de  ce  Royaulme  et  le  vostre  parlicuUier,  qui  me 
gardera  de  vous  faire  ceste  lectre  plus  longue,  si  ce 
n'est  pour  vous  dire  que  vous  ne  sçauriez  faire  ser- 
vice plus  à  propos  au  Roy  niondict  seigneur  et  filz. 
Priant  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  ayt  en  sa  saincte 
et  digne  garde. 

«Escript  à  Monceaulx,  ce  quatreiesme  jour  de 
Juillet  mil  cinq  cens  soixante  umc.-n 

Signé:  «CATHERINE^. 

Et  au  dessoubz  :  rtPisARxn. 


V  Conflans-en-Jarnisy,  chef-lieu  do  canton  de  l'arrondissement  de  Briey  (Meurtlie-et-Moselle),  au  confluent  de  l'Orne  et  de  l'Iron. 

"'  Montceaux,  canton  et  arrondissement  de  Meaux  (à  dix  kilomètres).  Catherine  de  Médicis  y  avait  fait  construire  un  chàlean 
en  iS/17. 

'"  Les  ofliciers  des  Cours  souveraines  no  payant  toujours  pas  leurs  cotisations,  reçurent  de  nouvelles  admonestations  de  Charles  IX  , 
datées  de  Montceaux,  le  a  juillet.  Il  leur  dit  que ,  passant  dernièrement  à  Paris,  il  avait  appris  qu'aucun  d'eux  n'avait  encore  acquitté 
les  taxes,  et  qu'alors  il  avait  décidé  de  mettre  arrêt  sur  leurs  gages  et  expédié  les  ordres  à  leurs  receveurs  particuliers  de  ne  payer 
que  ceux  qui  pourraient  faire  irapparoir  de  la  quittance  du  Receveur  do  Vigny.  Et,  ajoute-t-il,  afin  que  chascun  d'entre  vous  en  soit 
advcrty,  nous  voulions  que  la  présente  soit  leue  en  pleine  court.  . .  1.  (Archives  nat.,  Pari.,  X"  i63a,  fol.  .S61.) 

'"    Var.  sel  faire  avec  eulx  que  en  attendant  le  reste»  (A). 


[.57.] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


34t 


CCCCXLV  [CXXXII].  —  [Nouvelles  lettres  du  Roi  pour  presser  les  envois 

DE  deniers  à  Metz.] 


7  juillet  1571.  (B,  fol.  95  v°. 


,  0) 


De  par  le  Rot. 


rTrès  chers  el  bien  amez,  nous  vous  avons  cy- 
devant  faict  entendre,  tant  par  noz  lectres  que  ce  que 
le  s'  de  MarchaumontC^',  nostre  Conseiller  et  Secré- 
taire de  noz  finances,  a  eu  charge  de  vous  dire  de 
nostre  part,  comme  nous  desirions  que  vous  regar- 
dissiez  à  promptement  recouvrer  sur  ce  qui  reste  à 
fournir  des  111°  h.  livres  de  Temprunct  de  nostre 
bonne  ville  de  Paris,  jusqucs  à  la  somme  de  cent 
ou  six  vingtz  mil  livres,  el  nous  confions  tant  de 
raffcction  que  vous  portez  au  bien  de  nostre  service 
et  affaires,  et  du  désir  que  vous  avez  d'ayder  que, 
par  faulle  d'estre  fournie  une  bonne  somme  prompte- 
ment aux  Reistres,  ilz  ne  s'essayent  de  faire  quelque 
dommaige,  soict  à  nostre  frontière,  soict  aux  mar- 
chans  françoys  qui  Iraficquent  en  AUemaigne,  que 
vous  aurez  donné  ordre  au  recouvrement  d'icelie 
somme,  pour  pouvoir  estre  incontinent  envoyée  à 
Metz,avecq  les  deniers  de  la  subvention  qui  peuvent 
avoir  esté  receuz  à  Paris  des  autres  endroictz  de 


nostre  Royaulme.  Toutesfois,  là  oiî  vous  n'auriez  en- 
tièrement recouvert  icelle  somme  de  cent  ou  six 
vingtz  mil  livres  sur  le  reste  desd.  m''  m.  livres,  nous 
vous  faisons  encorcs  ce  mot  pour  vous  mander  que 
vous  y  usiez  de  toute  la  diiligence  possible,  pour  la 
mectre  ensemble,  ne  voyant  pas  que  sans  icelle,  il 
se  puisse  éviter  que  nous  ne  tombions  en  très  grand 
inconvénient  du  costé  dcsd.  Reistres.  Lesquelz  sont, 
comme  nous  vous  avons  mandé,  jusques  à  trois  mil 
chevaulx,  à  la  frontière  de  Metz  et  tous  portez  pour 
faire  quelque  grand  mal,  s'ilz  ne  sont  contentez.  Ce 
qui  vous  doibt  donner  grande  occasion  de  vous  par- 
forcer,  actendu  mesmement  que  de  tous  les  autres 
endroictz  de  nostredict  Royaulme  il  a  esté  satisfaict 
à  la  cocte  que  chacune  des  provinces  a  deu  porter 
pour  sa  part  de  lad.  subvention,  estant  demeurée 
en  arrière  nostre  première  et  principalle  Ville,  qui 
debvoit  servir  d'exemple  aux  autres. 

ir  Donné  à  Monceaulx,le  vii'jour  de  Juillet.  571.15 
Signé:  T CHARLES  1. 

Et  au  dessoubz  :  ctBrl'labtd. 


GCCCXLVI  [CXXXIIl].  —  Pour  iii*^  lx.  mil  livres  sur  le  Clergé  de  France. 

8  juillet  1571.  (B,  fol.  96  r°.) 


\ 


De  par  le  Rot. 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  vous  avons  cy 
devant  mandé  faire  constituer  en  vostrc  Hostel  de 
Ville,  sur  la  plus  valleur  des  décimes,  la  somme  de 
trente  mil  livres  tournois  de  rente  pour  recouvrer 
la  somme  de  trois  cens  soixante  mil  livres,  faisant 
partye  des  deux  millions  de  livres  que  les  gens  du 
(Clergé  de  nostre  Royaulme  nous  ont  offertz  et  ac- 


cordez, pour  nous  subvenir  en  noz  urgensaffai«"es'^'. 
A  quoy  nous  avons  entendu  n'avoir  esté  encores 
commancé. 

trEt  d'aultant  que  cela  importe  grandement  nostre 
service,  nous  vous  avons  bien  vouliu  faire  ceste 
recharge,  pour  vous  prier  et  neantmoings  ordonner 
que  vous  ayez,  en  la  plus  grande  diiligence 
que  faire  ce  pourra,  à  faire  recouvrer  lad.  somme 
de  m"  LX.  mil  livres  tournois  à  constitution  de  rente 


<''  La  Refjislrc  A  ne  conlieot  pas  le  texte  de  ces  lettres  de  Charles  IX. 

'-'  Pierre  Clausse,  second  fils  de  Cosme  Clausse ,  seigneur  de  Marcliaumont,  Secrétaire  d'Etat  dn  roi  Henri  11 ,  el  de  Marie  Bnrgensis. 
Il  fut  seiffneur  de  Marchaumont  el  de  Conrances,  Secrétaire  de  la  Chamlire  et  des  finances  en  i563,  et  Cliambcllan ,  Surintendant  de 
la  maison  de  François  de  France,  duc  d'Anjou  et  d'Alençon.  Pierre  Clausse  vivait  encore  en  1587;  il  avait  épousé  Marie  Le  Picart, 
dont  il  eut  trois  fds  et  cinq  filles. 

W  C'est  dans  des  lellros  patentes  données  à  Paris,  le  aS  mars  1571,  que  Charles  IX,  acceptant  l'olTre  de  payement  do  deux  mil- 
lions que  lui  avait  faite  le  clergé,  lui  avait  permis  d'engager  et  vendre  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  de  Paris  pour  trente 
mille  livres  de  renie.  Ceslellres,  enregistrées  le  3o  juillet  au  Parlement  de  Paris  {Archive»  nat.,  X"  8G3o,  fol.  i5.5),  ontété  publiées 
par  A.  Fonlanon,  Le»  édil»  et  ordonnance»  de»  Roi»,  etc.,  Paris,  1611,  in-fol.,  t.  IV,  p.  6.57. 


342 


au  denier  douze,  sur  iad.  plus  valleur  des  décimes, 
selon  les  seuretez  que  vous  ont  baillées  ou  bailleront 
Icsd.  gens  de  noslre  Clergé.  Si  n'y  faicles  faulte, 
car  tel  est  noslre  plaisir. 


REGISTRES  DU  RLREAU  [1671] 

tt  Donné  à  Monceauk,  le    viu°  jour  de   Juillet 


1571  ('). 


Signé  :(t CHARLES^. 
Et  au  dessoubz  :  tcPizEsn. 


CCGCXLVll  [CXXXIV  ].  —  [Convocations  pour  l'assemblée  du  lendemain.] 

187  r°;  B,  fol.'ge  v°.) 


10  Juillet  1571.  (A,  fol 

tt  Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 
l'Hostel  de  Ville  de  Paris,  pour  entendre  la  lecture 
des  leclres  missives  du  Roy,  par  lesquelles  Sa  Majesté 
nous  mande  constituer  trente  mil  livres  de  rente, 
à  prendre  sur  les  plus  valleurs  des  décimes  ordi- 
naires que  le  Clergé  luy  a  obligez.  Il  vous  plaira  n'y 
voulloir  Caillir. 

rFaict  le  dixiesme  Juillet  mil  cinq  cens  soixante 
unze(-'.n 

tr Monsieur   le    Premier    Président,    plaise   vous 


trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de 
relevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville  de  Paris,  pour  en- 
tendre la  lecture  des  lectres  missives  du  Roy,  par 
lesquelles  Sa  Majesté  nous  mande  constituer  trente 
mille  livres  de  rente,  à  prendre  sur  les  plus  valleurs 
des  décimes  ordinaires  que  le  Clergé  y  obligera.  Si 
vous  prions  n'y  voulloir  faillir. 

ttpaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  dixiesme 
jour  de  Juillet  mil  v''  soixante  unze.iî 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard  '^'. 


GCCCXLVIII  [CXXXV].  —  [Assemblée]  pour  m'^  lx.  mil  livres  [sur  le  Clergé]. 

11  juillet  1571.  (A,  fol.  187  v°;  B,  fol.  96  v°.) 


Du  unzeiesme  jour  de  Juillet  mil  v''  soixante 
unze. 

En  l'assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  entendre  la  lecture  des  lectres  missives 
du  Roy,  par  lesquelles  Sa  Majesté  mande  constituer 
trente  mil  livres  tournoys  de  rente  sur  les  plus  val- 
leurs des  décimes  ordinaires,  que  le  Clergé  de  France 
à  accordées  au  Roy  pour  subvenir  à  ses  urgens  af- 
faires ,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poullain,  Dauvergne,  de  Cressé,  Eschevins; 

Président  L'Huillier,  Dugué,  Le  Lièvre,  Crocquet 
de  Palluau,  de  Chomedey,  de  Jumeauville,  Aubery, 
Huault,  Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  et  lec- 
ture faicte  desdictes  lectres  missives  du  Roy,  données 
à  Monceaulx,  le  vui"  jour  du  présent  mois  '*',  a  esté 
conclud,  advisé  et  délibéré,  attendu  que  la  compa- 
gnée  ne  s'est  trouvée  en  nombre  suffisant  et  l'impor- 


tance de  l'affaire,  que  lad.  assemblée  sera  remise 
et  continuée  à  demain,  une  heure  de  relevée,  à 
laquelle  seront  faictz  et  expédiez  nouveaulx  mande- 
mens à  messieurs  les  Conseillers  de  ladicte  Ville. 

Pebret.  —  Boys  et  blancque. 

Ce  faict,  mondicl  sieur  le  Prévost  des  Marchans  a 
proposé  à  la  compaignée  avoir  receu  lectres  de  Sa 
Majesté,  dudict  huictiesme  Juillet,  desquelles  la  te- 
neur ensuict  : 

De  par  le  Roy. 

itNoz  amez  et  feaulx,  nous  ayant  le  [sieur]  Perret, 
marchant  demeurant  à  Envers,  proposé  aucuns 
moiens  de  nous  servir  d'une  bonne  somme  de  de- 
niers, sans  aucune  foulle  de  nostre  peuple,  ainsy 
qu'il  nous  a  declairé ,  et  ayant  cogneu  que  c'est  chose 
aisée  et  fort  à  propos  pour  le  bien  de  nostre  service , 
nous  l'avons  toutesfoys  bien  voullu,  pour  ce  qui 
concerne  le  particullier  de  nostre  bonne  Ville  de 
Paris ,  envoyer  vers  nostre  amé  et  féal  Conseiller  en 


'■'  Ces  lettres  ne  sont  pas  transcrites,  non  plus  que  les  précédentes,  dans  le  Registre  A. 

'^'  Cette  première  lettre  de  convocation  n'a  pas  été  transcrite  dans  B.  C'est  la  formule  adressée  aux  Conseillers  de  la  Ville,  dont 
était  le  Président  L'Huillier.  La  seconde  s'adresse  aux  officiers  des  Cours  souveraines. 
<''  Ces  trois  lignes  ont  été  omises  dans  le  Registre  A. 
(»'  Ci-dessus,  n"  CCCCXLVI. 


['570 

noslre  Conseil  privé,  Tevesque  dudict  Paris''',  pour 
luy  en  faire  entendre  l'ouverture  particullierement, 
et  par  après  le  vous  communicquer  et  adviser  en- 
semble le  meilleur  moien  de  procedder  à  l'exécution , 
pour  le  regard  de  nostredicte  Ville.  Sur  quoy  vous 
nous  ferez  entendre  la  resolution  qu'en  aurez  prise. 

T  Donné  à  Monceaulx ,  le  huictiesme  jour  de  Juillet 
mil  cinq  cens  soixante  uuze.n 

Signé  :  ttCH ARLES i>. 

Et  au  dessoubz  :  «Brulartiî ''^'. 

Dont  ung  nommé  Perret,  marchant  demeurant  en 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


3/1 3 


la  ville  d'Envers,  poursuyoit  la  responce  et  reque- 
roit,  avant  que  ce  faire,  estre  oy  en  la  présente 
assemblée,  afin  de  respondre  et  rendre  raison  sur 
aucuns  poinctz  et  articles  qui  ont  esté  par  ledict  Perret 
présentez,  qui  est  entre  aullres  pour  l'establisse- 
ment  d'une  blancque  ou  beneficiale  en  ce  Royaulmc, 
mesmes  en  cesledicte  Ville  de  Paris. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération,  lec- 
ture faicte  desd.  lettres  missives,  articles  inlerpre- 
tatifz  d'icelles  lectres,  et  sur  le  tout  ledict  Perret 
amplement  oy,  a  esté  remis  cest  affaire  et  négoce  à 
iad.  assemblée  qui  se  fera  ledict  jour  de  demain. 


CGGGXLIX  [CXXXVl].  —  [Convocation  pour  l'assemblée  du  lendemain.] 

Ji  juillet  1371.  (A,  fol.  189  r";  B,  fol.  98  r\) 


trMonsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  de- 
main, une  heure  de  relevée  précisément,  en  THostel 
de  ceste  Ville,  pour  entendre  la  lecture  des  lectres 
du  Roy  touchant  la  somme  de  trente  mil  livres  de 
rente  que  le  Roy  mande  constituer  sur  la  plus 
valleur  de  la  subvantion  du  Clergé  de  France.  Vous 
priant  n'y  voulioir  faillir,  d'aullaut  qu'il  n'en  a  peu 


estre  ce  jour  d'huy  prinse  aucune  resolution,  pour 
n'estre  la  compaignée  en  nombre  suffisant. 

ffFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville  i^',  le  xi^'jour  de 
Juillet  mil  cinq  cens  soixante  unze.') 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard  O. 


CCCCL  [CXXXVII].  —  [Assemblée  touchant  les]  uf  lx.  mil  livres  sur  le  Clergé. 

13  juillet  1571.  (A,  fol.  189  r°;  B,  fol.  98  v°.) 


Du  jeudy,  douziesme  jour  de  Juillet  mil  v'  soixante 
unze. 

En  l'assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieui-s  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Escbevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  entendre  la  lecture  des  lectres  du  Roy 
touchant  la  somme  de  trente  mil  livres  de  rente, 
([ue  le  Roy  mande  constituer  sur  la  plus  valleur  de 
la  subvantion  du  Clergé  de  France,  sont  compa- 
ruz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulain,   Dauvergne,de  Crcssé,  Escbevins; 

Président  Hennequin,  président  L'Huillier,  Du- 
gué.  Croquet,  de  Palluau'*>,  de  Chomedey,  de  Ju- 
meauville,  lluault,  de  Bragelongne,  Aubery,  Con- 
seillers. 


Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération  et  lec- 
ture faicte  de  certaines  lectres  du  Roy  données  à 
Monceaulx,  le  huictiesme  jour  de  Juillet'"'; 

A  este  advisé,  conclud  et  délibéré  que  l'on  doibt 
faire  ouverture  du  Bureau  de  lad.  Ville  pour  le 
recouvrement  de  lad.  somme  de  trois  [cens]  soixante 
mil  livres  tournois  à  constitution  de  rente,  aux  seu- 
retez  à  plain  contenues  et  déclarées  en  la  procu- 
ration passée  pour  cest  effect,  par  Messieurs  du 
Clergé  de  France,  et  autres  qui  seront  advisées  esire 
nécessaires,  pourveu  que  ce  soit  de  gré  à  gré  et  sans 
aucune  coniraincle,  ainsy  qu'il  a  esté  fniclcy  devant 
en  pareil  et  semblable  cas;  et  neantmoins  supplier  Sa 
Majesté  à  l'advenir  ne  plus  permettre  de  constituer 
rentes  sur  l'Hostel  de  lad.  Ville,  actendu  mesmes 
le  grand  nombre  qu'il  y  en  a  jà. 


"'  Pierre,  cardinal  de  Gondi,  évéqae  de  Paris  depuis  le  i4  décembre  1669  jusqu'en  1698. 

<')  Dans  le  Registre  B,  la  lettre  du  Roi  est  rcjeléc  à  la  fin  de  la  dcliliéralion. 

'  it.  .  ..lu  Bureau  de  ladicle  Ville  •>  manque  dans  A. 

W  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

W  Var.  rdePalerucn  (A). 

H  Ci-dessiis,  n-CCCCXLVI,  p.  .3'ii. 


Uh 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Blancque. 


Et  quant  au  faict  de  la  blancque  ou  beneficiale, 
dont  ample  mention  est  (ixicie  en  Tassemble'e  du 
jour  d'hier  et  cy  dessus  transcripte,  la  matière 
mise  en  délibération,  a  esté  conclud  et   délibéré 


l57i] 


que  l'on  ne  doibt,  toutesfoys  soubz  le  bon  plaisir 
du  Roy,  aucunement  adniectre  ne  recevoir  en  ceste- 
dicte  Ville  ladicte  blanque  ou  beneficiate,  pour  plu- 
sieurs bonnes  et  justes  considérations  proposées  en 
lad.  assemblée. 


CCCCLI  [CXXXVIII].  —  [Réclamation  du]  s'  de  la  Marcillière  [au  sujet  de  sa  taxe.] 

i4  juillet  1071.  (A,  fol.  190  v°;  B,  fol.  99  r°.) 


Ce  jour  d'huy,  quatorzeiesme  jour  de  Juillet  mil 
cinq  cens  soixante  unze,  est  venu  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  m'  Claude  Berziau '''  de  la  Marcil- 
lière, Conseiller  du  Roy  en  son  Grand  Conseil,  le- 
quel a  déclaré  que,  quatre  moys  a  ou  environ,  on 
auroit  vendu  sa  maison,  où  il  estoit  demeurant, 
assise  en  ceste  Ville  de  Paris,  pour  sa  commodité, 
en  espérance  d'aller  demeurer  hors  ceste  ville  et 
faulxbourgs,  neantmoins  il  auroit  esié  cottizé  à 
la  somme  de  cent  livres  tournois  pour  les  trois 
cens  mil  livres  accordez  au  Roy.  Suppliant  Mes- 
sieurs, pour  ces  occasions  et  aultres,de  le  voulloir 


tenir  quictc  et  deschargé  de  ladicte  somme  de  cent 
livres. 

Auquel  s'  de  la  Marcillière  a  esté  faict  responce 
que  ladicte  taxe  a  esté  faicle  par  messieurs  les  Com- 
missaires deputtez  par  le  Roy  pour  faire  les  dépar- 
tement et  coctizations  de  lad.  somme  de  trois  cens 
mil  livres,  qui  en  ont  signé  les  roolles  et  chargé  le 
Receveur  de  ladicte  Ville  d'en  faire  recepte  ;  à  la- 
quelle taxe  partant  ilz  ne  peuvent  toucher,  ains  se 
retire  ledict  s"^  de  la  Marcillière  par  devers  le  Roy 
ou  lesd.  sieurs  Commissaires,  ainsy  qu'il  verra  bon 
estre  ''■^'. 


CGCGLII  [CXXXIX].  —  Advis  touch.^nt  les  cuisiniers. 

i4  juillet  1571.  (A,  fol.  19 j  r°;  B,  fol.  99  v°.) 


rrVeu  par  les  Prévost  des  Marclians  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris,  la  requeste  présentée  au  Roy 
par  Jean  de  Carneaulx,  Inocent  Sanson,  Lecamus, 
]\icolas  Drappier,  Anthoine  Croquemort  et  Jehan 
Louchet,  cuissiniers  en  la  Ville  de  Paris,  sur  ce 
qu'ilz  remonstroient  à  Sa  Majesté  que  en  icelle  Ville 
il  y  avoit  plusieurs  personnes,  comme  rôtisseurs, 
porteurs  de  hottes,  crocheteux  et  aultres  gens  mal 
expérimentez  en  l'art  de  cuisine,  qui  ordinairement 


enlrepreignent  à  faire  nopces  et  festins;  lesquelz, 
d'aultant  (ju'ilz  n'ont  cognoissance  des  viandes  ny 
expérience  aucune  aud.  art  de  cuisine,  pour  n'y  avoir 
esté  nourriz,  commectent  infinies  faultes,abuzans 
les  personnes,  et,  qui  pis  est,  les  saulces  qu'ilz  font 
prejudicient  grandement  au  corps  humain.  Ce  qui 
cesseroit,  s'il  plaisoit  à  Sa  Majesté  créer  et  ériger 
Testât  de  cuisinier  en  sa  Ville  de  Paris  en  mestler 
de  juré. 


'■'  Le  Registre  A  porte  par  erreur  Bergian.  Il  était  fils  de  Robert  Rerziau,  sieur  delà  Marcillière,  conseiller  au  Parlement  de  Paris, 
reçu  en  iSaa,  mort  le  1"  mars  i54i,  et  de  Jeanne  Rurgensis. 

'^'  Les  réclamations  contre  les  taxes,  dont  on  voit  ici  un  exemple,  durent  être  fort  nombreuses,  les  unes  portant  sur  ia  somme 
jugée  trop  élevée,  les  autres  demandant  une  décharge  totale.  Il  sera  question  plus  loin  (n°'  CCCCLVIII  et  DV)  de  deux  demandes  de 
ia  première  catégorie.  Nous  pouvons  en  citer  trois  de  la  seconde.  Dès  le  8  mai,  M.  de  Villequier,  dans  une  lettre  adressée  à  M.  Rri- 
çonnet,  conseiller  au  Parlement,  commissaire  pour  la  répartition  dans  le  quartier  Saint-Germain-l'Auxerrois,  réclamait  pour  lui  et 
pour  un  sieur  Roger,  concierge  de  l'hôtel  d'Anjou.  Le  duc  frère  du  Roi  avait  donné  à  M.  de  Villequier  «son  petit  logis»  derrière 
l'hôtel,  pour  y  faire  sa  demeure  pendant  ses  séjours  à  Paris;  et  celui-ci  trouvait  déraisonnable  que,  n'étant  ni  propriétaire  ni  locataire, 
on  lui  eût  imposé  une  taxe.  Le  concierge,  suivant  lui,  se  trouvait  dans  le  même  cas,  et  il  demandait,  de  la  part  du  duc  d'Anjou,  que 
tous  deux  fussent  exonérés.  Madeleine  d'Avaugour,  dame  de  Lescun,  écrivit  aussi,  le  5  juillet  1571,  à  Claude  Marcel,  Prévôt  des 
Marchands,  pour  être  déchargée  de  cent  livres  qu'on  lui  réclamait,  prétendant  que  sa  maison  de  Paris  était  entièrement  occupée  par 
des  locataires,  sauf  une  chambre  et  une  garde-robe  qu'elle  s'était  réservées,  et  que  les  locataires  seuls  devaient  payer.  {Mmules  du 
Bureau  fie  la  Ville,  Archives  nal.,  H  1881.)  Jean  Dauvet,  maître  des  Requêtes  de  l'Hôtel,  avait  de  son  côté  présenté  une  requête 
au  Roi,  afin  d'être  rayé  des  rôles,  parce  que  depuis  trois  ans  il  n'était  plus  domicilié  à  Paris.  Par  mandement  du  ai  août  1571, 
Charles  IX  invita  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Échevins  à  faire  droit  à  cette  réclamation.  {Archives  naU,  K  960,  n°  7.) 


[i57i]  DE  LA   VILLE 

(tPar  tan[  requeroient  à  Sa  Majesté  que,  attendu 
que  lad.  Ville  de  Paris  est  la  première  et  capitalle 
du  Royaulme  de  France,  qui  doibt  eslre  plus  polli- 
cée,  qu'il  pleust  à  Sa  Majesté,  pour  obvyer  ausd. 
abuz,  créer  et  ériger  en  mestier  juré  Testât  de  cui- 
sinier en  sad.  Ville  de  Paris,  et  que  tous  prétendant 
à  inaistrise  soyent  tenuz,  avant  que  d'eslre  passez 
maistres ,  demeurer  l'espace  de  deux  ans  soubz  au- 
cuns desd.  maistres,  et  faire  chef  d'œuvre,  pour  en 
jouir  par  eulx.  ainsy  que  font  les  aultres  mestiers 
jurez  en  lad. Ville;  estant  à  ceste  fin  les  articles,  qui 
seront  par  eulx  accordez  par  devant  le  Prévost  de 
Paris  ou  son  Lieutenant,  gardez  et  observez,  et  de  ce 
leur  eslre  iectres  expediéez; 

ftLes  Iectres  patantes  dudict  Seigneur  attachées  à 
lad.  re(|ueste,  données  au  chasleau  de  Boullongne, 
le  dix  huictiesme  jour  de  Febvrier  dernier  passé, 
signées  par  le  Roy  en  son  Conseil.  Fizes  ''',  addres- 
santcs  au  Prévost  de  Paris  ou  son  Lieutenant,  pour, 
appeliez  les  Advocat  et  Procureur  du  Roy  au  Chas- 
lellet,  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
ville  de  Paris,  donner  advis  s'il  seroit  bon,  utille  et 
profSctable  accorder  aux  dessusdictz  cuisiniers  le 
contenu  en  leurdicte  requeste.  Et  oy  sur  ce  le  Pro- 
cureur du  Roy  et  de  ladicte  Ville,  et  tout  consi- 
déré; 

irLesdictz  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  sont 
d'advis,  soubz  le  bon  plaisir  toutesfois  du  Roy  nosire 
sire,  qu'il  n'est  aucun  besoing  pour  le  proffict  et 
ulillilé  de  la  Republique,  qu'il  y  ayt  maistrise  pour 
le  regard  de  Testai  de  cuisiniers,  par  ce  que  ce 
seroit  osier  le  moien  de  vivre  à  beaucoup  de  gens , 
que  l'on  mecl  en  besongne  et  desquelz  les  bour- 
geois se  contantenl  pour  cuisiner;  que  s'il  y 
nvoit  maistrise,  lesd.  bourgeois,  manans  et  habitans 
seroient  contrainctz,  pour  faire  festins,  nopces, 
ou  banqueslz,  de  appeller  ung  desd.  maistres,  sans 
se  pouvoir  ayder   de  ceulx   quilz  auroyent  choi- 


DE  PARIS.  3/15 

siz,  pour  leurs  commodilez,  moindres  fraiz  et  es- 
pargne  '--'. 

trAussy  que,ladicle  maistrise  érigée,  il  sepourroit 
faire  entre  eulx  monopolles,  comme  se  faicten  plu- 
sieurs des  maistiers  de  cestcdicte  Ville,  qui  apporte 
la  charte  des  danrées  et  marchandises;  et  de  ce  qui 
cousteroit  à  présent  ung  escu,  pour  la  peyne  d'un 
cuisinier  à  ung  banquet,  il  en  couslerait  deux, 
d'aultant  qu'il  fauldroit  passer  par  leur  miséricorde; 
et  ne  vouidroient  pcrmectreque  ung  compaignon  cui- 
sinier, possible  plus  abille  et  expérimenté  qu'eulx'-*', 
besongnassent  pour  les  bourgeoys;  qui  seroit  contre 
la  liberté  des  bourgeois  '*',  manans  et  habitans  de 
lad.  Ville  ; 

tfQue  l'érection  de  telle  maistrise  ne  peult  appor- 
ter que  foulle  au  peuple  et  aux  paouvres  garsons, 
que  beaucoup  de  gens  de  bien  mectent  pour  ap- 
prendre la  cuisine ,  d'aultant  que  pour  passer  maislre , 
il  leur  cousteroit  une  bonne  somme  de  deniers;  aul- 
trement  ilz  ne  seroient  maistres  ; 

rD'aultre  part,  soubz  la  couverture  et  tiltre  de 
maistrise,  lesd.  cuisiniers  pourroyent  entreprendre 
sur  les  aullrcs  estalz,  comme  routisseurs,  pasticiers 
et  aultres,  qui  se  engendreroit  une  infinité  de  que- 
relles el  procès;  et  lesquelz,  en  lout  événement,  il 
fauldroit  appeller,  pour  eslre  reiglez  ensemblement; 

«Aussy  que  telle  érection  de  maistrise  de  cuisi- 
niers engendreroit  despence  aux  bourgeois,  par  ce 
que  lout  le  contenu  en  lad.  re(juesle  ne  gist  qu'en 
délicatesse  qui  appartient  aux  princes  qui  ont  cha- 
cun ung  cuisinier (^>,  et  non  ausd.  bourgeois,  les- 
quelz faisant  festin  ou  banquet  ne  prendront  pour 
leur  cuisinier,  sinon  celluy  que  bon  leur  semblera, 
pour  employer  avec  bon  mesnage  (^'  ce  qui  leur 
sera  baillé  par  le  bourgeois;  ce  que  ne  seroit  ausd. 
maistres  cuisiniers,  qui  lousjours  entrent  en  plus 
grande  despence  ; 

rEl  si   telle  érection  a\oit  lieu,  seroit  plus  tost 


')  Nous  n'avons  point  trouvé  le  texte  de  ces  lettres  patentes. 

'*'  Les  cuisiniers  attendirent  encore  près  de  trente  ans  avant  que  leur  métier  fût  érigé  en  comuiunaiilé  jurée.  Du  temps  du  Prévôl 
Klienne  Boileau,  il  existait  une  corporation  organisée  sous  le  nom  de  cuitiniers-oyers ;  elle  se  décomposa  plus  lard  en  rôtisseurs  et  en 
charcutiers,  preuve  que  ce  métier  du  xn\'  siècle  n'était  pas  celui  de  cuisinier  tel  qu'on  le  comprend  ici.  Dans  l'ordonnance  générale 
de  i58i  sur  les  maîtrises,  la  communauté  des  cuisiniers  n'est  pas  mentionnée.  Ce  fut  Henri  IV  qui  confirma  tes  preraiei's  statuts  en 
douze  articles  des  queux-cuisiniers  porle-cliappes,  et  reconnut  leur  existence  comme  corporation  par  lettres  patentes  données  â  Paris, 
an  mois  de  mars  i  .599.  (Cf.  R.  de  Lespinasse,  Les  métier»  et  corporations  de  ta  vilk  de  Paris,  coll.  de  docuinents  sur  l'histoire  générale 
de  Paris.  Paris,  Imprimerie  nationale,  i886,  p.  399,  .So.S-.SoS.)  M.  de  Lespinasse  n'a  pas  eu  connaissance  de  la  requête  des  cuisi- 
niers, dont  il  est  question  ici,  et  de  l'avis  formulé  à  celte  occasion  par  l'Échevinage. 

'''   Var.  rque  les  maistres?)  (B). 

">   «Qui  seroit  contre  la  liberté  des  bourgeois»  manque  dans  A. 

'■■'    Var.  (tchacun  leur  cuisinieri  (B). 

'"'    Var.  (remploier  avecq  bonne  parcimonyes  (B). 

»i.  i4 


tMPriMtnir    «ArtotArr, 


3/j6 


REGISTRES 


une  coruptelle  C'  de  jeunesse  de  la  Ville,  attire'e  par 
ces  maistres  cuisiniers,  que  bien  publicq; 

(tJoinct  que  par  cy  devant  l'on  a  vescu,sans  qu'il 
ayl  esté  besoing  de  telle  maistrise;  aussi  qu'il  est 
certain  que,  pour  ériger  telles  maisfrises,  il  fauldroil 
que  roccasion  lust  fonde'e  sur  une  nécessité  et  evi- 
dante  utillité,  ce  qui  n'est  pas  en  cest  estât,  qui  n'est 
ny  nécessaire  ny  utille. 


DU  RUREAU  [1671] 

«Pour  ces  causes,  sont  lesd.  Prévost  des  Marcbans 
et  Eschevins  d'advis,  soubz  le  bon  plaisir  toutesfois 
de  la  Majesté  du  Roy,  que  ledict  estât  de  cuisinier 
ne  doibt  eslre  érigé  en  maisirise. 

rrFaict  au  Bureau,  le  quatorzeiesmc  Juillet  mil  v° 
soixante  unze.  n 

Signé  :(t Marcel,  Dauvergne, 
Bouquet  et  de  Cresséii. 


CCGGLIII  [GXLJ.  —  [Lettres  du  Roi  touchant  les]  111*=  mil  livres. 

16  juillet  1571.  (A,  fol.  )g3  r";  B,  fol.  ici  v".) 


De  par  le  Roy. 

tt  Très  chers  et  bien  amez ,  nous  ne  pouvons  plus 
dissimuler  le  mesconlantement  que  nous  avons  du 
mauvais  debvoir  et  dilligence  qui  se  faict  au  recou- 
vrement et  paiement'-'  de  trois  cens  mil  livres, 
que  vous  deb\iez  i'ournir  dedans  la  Sainct  Jehan  der- 
nière, pour  vostre  part  de  la  subvantion  generalle.  Et 
voyant  que,  quelque  prière  et  instance  que  nous 
vous  en  avons  faicte,  n'y  avez  encores  à  beaucoup 
près  salisfaict,  mais  usé  de  telles  longueurs  que, 
oultre  le  préjudice  grand  que  cela  faict  à  noslre 
service,  nous  ne  pouvons  penser  qu'il  n'y  ayt  de  la 
mauvaise  volunté  ou  peu  d'affection  en  aucuns  de 
vous,  que  au  lieu  d'accélérer  et  avancer  cest  affaire, 
suyvant  ce  que  nous  vous  en  avons  tant  de  fois 
escript  et  requis,  y  mectent  retardement  et  empes- 
chement,  dont  i!  nous  desplaist  tellement  que,  si 
en  brief  vous  ne  satisfaicles  à  ce  qui  reste,  nous 


aurons  juste  occasion  de  nous  en  prendre  à  vous,  à 
qui,  pour  ceste  cause,  nous  recommandons  cest 
affaire,  et  d'y  user  de  telle  dilligence  que  nous  eij 
puissions  demeurer  plus  '■^1  satisfaictï  et  contans  de 
vous  que  nous  n'avons  encores  esté  en  cest  endroiet, 
considéré  l'importance  grande  pour  laquelle  sont 
destinez  lesd.  deniers,  et  le  danger  qu'il  y  a,  estans 
à  présent  les  Reistres  en  si  grand  nombre  près  de 
noz  frontières,  qu'ilz  y  facenl  quelque  mauvais*^ 
entreprinse,  n'estans  pas  à  moictié  salisfaiclz  de  ce 
que  leur  avons  promis  audict  jour  de  Sainct  Jehan, 
occasion  pourquoy  ilz  sont  irritez  et  mal  contans. 
ainsy  que  nous  avons  présentement  esté  advertiz  par 
ceulx  qui  négocient  de  noslre  part  avec  eulx. 

«Donné  à  Fontenay  en  Brie  (*',  le  quatorzeiesme 
jour  de  Juillet  mil  cinq  cens  soixante  unze.» 


Signé 
Et  au  dessoubz  :  kPinarta. 


t  CHARLES^. 


CCCCLIV  [CXLl].  —  Nomination  de  deux  gouverneurs  des  Enffans  Rouges. 

18  juillet  1571.  (A  ,  fol.  19 '4  v";  R,  fol.  103  v".) 


A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ft  Supplie  humblement  Denis  de  Launay,  minisire 


des  Enffans  de  Dieu,  appelez  communément  les  En- 
fans  Rouges,  scituez  près  le  Temple,  comme  par  la 
fondation  de  l'église  dudict  lieu,  ayt  entre  '*'  aultres 
choses  esté  ordonné  qu'il  y  auroit  trois  gouverneurs''''. 


'''    Var.  trcorruptible  de  jeunfsse»  (A). 

'-'  (tEt  paiement  1  manque  dans  A. 

'^'   nPlusn  manque  dans  A. 

"'   Aujourd'hui  Fonlenay-Trésigny,  canton  de  Rozoy-en-Brie,  arrondissement  de  Coulommiers  (Seine-et-Marne). 

"'  rEnlrc»,  mot  omis  dans  A. 

'■''  L'Hôpital  des  Enfaiil^-Rouges,  créé  en  1 536  par  Marguerite,  reine  de  Navarre,  fiil  confirmé  et  organisé  par  leltres  de  François  I", 
en  date  de  janvier  i  587  n.  s.  L'élection  des  gouverneurs  fut  réglementée  et  confiée  aux  l'révôt  des  Marchands  et  Echevins  par  ordon- 
nance donnée  à  Brienne,  le  20  mai  i5/ia.  Il  y  est  question  de  nommer  quatre  (et  non  trois)  personnages  trpropres  pour  ce  faire..., 
les  plus  prochains  dudit  Ilospilat  qu'ils  pourront,  pourveu  qu'il  y  en  ayt  aucuns  oITicicfs  du  Roy.  El  iccux  cslus  seront  tenus  faire  et 
feront  comme  tes  gouverneurs  de  l'HosIel  Dieu,  du  quel  ils  suivront  la  règle-.  Aux  termes  de  cet  édit,  les  gouverneurs  ainsi  nommé» 


[i57i] 

du  nombre  desquelz  estoyent  feu  monsieur  m"  Adrian 
Du  Drac''',  conseiller  du  Roy  en  sa  court  de  Par- 
lement, et  monsieur  m"  Jehan  Prévost'-',  aussi 
conseiller  dud.  seigneur  en  sa  Court  des  Aydes, 
lesquelz  sont  deceddez,  et  par  ce  que  la  nomination 
desd.  gouverneurs  vous  appartient,  il  vous  plaise  au 
lieu  d'iceulx  en  commectre  deux  aultres,  et  ledict 
suppliant,  ensemble  lesd.  paouvres  Enfans  prieront 
Dieu  pour  vous. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


347 


trVeue  la  présente  requeste,  et  après  qu'il  nous 
est  deuemenl  apparu  du  deccds  desd.  s"  Du  Drac  et 
Prévost,  nous  nommons  pour  gouverneurs  de  l'Hos- 
pilal  desd.  Enfans  Rouges,  Messieurs  les  Président 
de  Harlay  (')  et  General  Lefebvre  (*',  que  prions 
prendre  et  accepter  lad.  charge. 

trFaict  au  Bureau,  le  dix  huictiesme  jour  de  Juil- 
let mil  cinq  cens  soixante  unze." 

Signé  :  «Dauvergne  et  de  Cresséti. 


CGCCLV  [CXLII].  —  [Exécution  d'un  arrêt  du  Parlement,  confirmant  une  sentence 
DE  LA  Prévôté  des  Marchands  contre]  Piciionnet,  crocheteur. 

18  juillet  1571 .  (A ,  fol.  igS  v°;  B,  fol.  io3  v°.) 


Extraict  des  Registres  du  Parlement. 

r  Veu  par  la  Court  le  procès  criminel  faicl  par  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  cesie  ville  de 
Paris,  à  la  requeste  du  Substitut  du  Procureur  gê- 
nerai du  Roy,  à  l'enconlre  d'Estienne  Pichonnet,  na- 
gueres  compaignon  vinaigrier,  et  à  présent  croche- 
leur,  prisonnier  es  prisons  de  la  Consiergerie  du 
Pallais  à  Paris,  appellant  de  la  sentence  contre  luy 
donnée,  par  laquelle,  pour  raison  d'avoir  par  ledict 
prisonnier,  contre  l'ordonnance,  entré  dedans  ung 
basleau  chargé  de  menu  boys,  au  port  en  Grève,  et 
en  icelluy  prins  une  douzaine  de  costeretz,  sans 
charge  ne  adveu  d'aucun  marchant  ou  bourgeois,  et 
icelle  revendue  à  l'instant,  au  bout  de  la  planche 
dudict  basteau,  deux  solz  tournois  plus  qu'elle  ne 
luy  avoit  cousté;  il  auroit  esté  condamné  à  estre 
battu  et  fustigé  nud  de  verges  audict  port,  duquel 


et  des  aultres  poriz  de  cesIe  Ville  il  auroyt  esté  banny 
jusques  à  trois  moys,avec  delTeuces  de  plus  contre- 
venir aux  ordonnances  du  Roy  et  de  lad.  Ville,  sur 
peyne  de  plus  grande  punition; 

(fEt  oy  et  interrogé  par  lad.  Court  icelluy  prison- 
nier sur  sad.  cause  d'appel  et  cas  à  luy  imposez,  et 
tout  considéré;  dict  a  esté  que  lad.  Court  a  mis  et 
mect  lad.  appellation  au  néant  sans  amende,  ordonne 
que  ce  dont  est  appelle  sortira  son  effect,  et  pour  ce 
faire  a  renvoyé  et  renvoyé  ledict  prisonnier  parde- 
vant  lesdictz  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins. 

trFaict  en  Parlement,  le  unziesme  jour  de  Juillet 
mil  cinq  cens  soixante  unze  (^'.  t 

Signé  :  (tMaloni'. 

r  Collation  est  faicte." 

Et  plus  bas  : 

r  Prononcé  et  exécuté  le  xviii'  Juillet  mil  v' 
soixante  unzen. 


(levaient  eoaaile  se  faire  recevoir  au  Paricmenl  et  y  prêter  serment.  (Voir  Félibien,  Hat.  de  la  ville  de  Paris,  in-fol.,  1735,  l.  IV 
I  Preuves,  t.  II],  p.  708.)  Cf.  une  élection  de  gouverneurs  des  Ënfanls-Rouges  du  9  décembre  i55o,  rapportée  dans  le  tome  111  dés 
Délibéraliont  du  Bureau  de  la  Ville ,  p.  2  3 1  et  a  3  a . 

'"'  Adrien  Du  Drac,  vicomte  d'Ay,  seigneur  de  Bcaulieu,  de  Marville-sur-Marnc,  etc.,  reçu  le  i5  février  i534  conseiller  au  Par- 
lement de  Paris,  marié  avec  Cliarlotle  Rapouël,  dame  de  Baiideville,  avait  été  remplacé  dans  sa  charge  de  conseiller,  le  2g  août  i.'iGg, 
par  son  second  fils,  portant  le  même  prénom  d'Adrien.  H  fut  inhumé  eu  l'église  Saint-Gervais,  dans  un  tombeau  de  famille.  Son 
l'pitaphe  ne  porle  pas  de  date. 

<-'  Jean  Prévost,  seigneur  de  Saint-Cyr,  conseiller  à  la  (iour  des  Aides,  était  le  second  fils  de  Jean,  s'  de  Villabry  et  do  Morsaii, 
président  des  Enquêtes  au  Parlement,  et  de  Marie  Brachet.  Il  avait  épousé  Madeleine  de  Ueffuge,  fille  de  François  de  lîeffHge,  seigneur 
de  Précy,  avocat  général.  (Blanchard,  Le»  Président  au  mortier,  1647,  in-fol.,  p.  a'iB.) 

<')  Christophe  de  Harlay,  seigneur  <le  Beaumont,  deuxième  fils  de  Louis  de  Harlay,  baron  de  Monglat,  et  de  Germaine  Cœur,  né 
en  i5o2,  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Paris  le  96  mai  i53i,  Président  à  mortier  lan  i,')55,  en  remplacement  de  Jean  Meigret, 
mort  à  Paris  le  9  juillet  1679.  {Id.,  ibid.,  p.  aag.) 

"  Jean  II  Le  Fèvre,  seigneur  de  Caumartin,  avait  acquis  en  i563  d'Antoine  d'Estonrmel,  s'  de  Guibermcsnil,  la  charge  de 
Général  de»  finances  de  Picardie,  en  laquelle  il  fut  reçu  le  93  février  i564.  11  mourut  à  Paris  le  6  décembre  i579  et  fut  enterré 
dans  l'église  Saint-N'icolas-des-Champs.  (La  Chenaye-Desbois,  Dictionnaire  de  la  noblesne,  \n-li°,  1773,  t.  VI,  p.  368.) 

'''  Dans  A,  cet  arrêt  est  transcrit  après  les  deux  actes  qui  suivenL  II  figure  sur  le  registre  criminel  du  Parlement  de  Paris,  aujour- 
d'hui coté  X"  lio,  à  la  date  du  11  juillet.  L'interrogatoire  sommaire  de  ce  Pichonnet  a  été  transcrit  aussi  sur  le  registre  plumitil 
de  la  Tournelle,  X"  936,  à  la  même  date. 

i4. 


348 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.57.] 


CCCCLVI  [CXLIII]. —  [Ordonnance  touch\nt  le]  boys. 

31  juillet  1571.  (A,  fol.  195  r";  B,  fol.  io3  v°.) 


De  par  le  Roy 

et  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

tfll  est  enjoinct  àr  tous  marchans,  mariniers  et 
aultres  personnes  qui  ont  boys  achepté,  tant  gros 
que  menu,  es  lieux  oii  ilz  l'ont  achepté  ou  le  long 
des  rivières,  qu'ilz  aient  à  le  faire  amener  et  con- 
duire le  plus  tost  que  faire  se  pourra,  sans  faire 
séjourner  par  les  chemins  O,  pour  la  fourniture  de 


la  Ville,  sur  les  peynes  contenues  es  ordonnances 
et  arrestz  de  la  court  de  Parlement  contre  ceulx 
qui  se  trouverront  cy  après  avoir  contrevenu.  Aussy 
est  enjoinct  à  tous  mariniers  et  bastelliers  qu'ilz 
ayent  à  faire  avaller  ou  monter  tous  les  basteaulx 
qu'ilz  ont  vuydes,  pour  aller  faire  charger  ledict 
boys,  sur  les  mesmes  peynes. 

(f  Faict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris , 
ce  xxi"  jour  de  Juillet  mil  v''  soixante  unze.  ^ 


CGCCLVII  [CXLIV].  —  [Lettres  du  Roi 

2?!  juillet  1571.  (A,  fol.  1 

De  par  le  Roy. 

frTrès  chers  et  bien  amez,  nous  vous  avons  de- 
puis deux  mois  tant  de  fois  escripl  et  mandé  le 
grand  tort  et  préjudice  que  faict  à  noz  affaires  et 
service  la  longueur  dont  vous  usez  au  recouvrement 
du  reste  des  trois  cens  mil  livres,  que  nostre  bonne 
Ville,  cité  et  faulxbourgs  de  Paris  doibt  porter  ceste 
année,  pour  sa  part  de  la  subvention  generaile,  et 
les  inconveniens  qui  en  pouvoyent  advenir,  dont 
par  faulte  d'y  avoir  faict  tel  devoir  que  debviez,  nous 
craingnons  bien  à  présent  qu'il  advienne  très  grant 
inconvénient,  estans  depuis  quelque  temps  près 
noz  frontières,  comme  vous  avons  ces  jours  icy  es- 
cript,  fort  grand  nombre  de  Reistres  qui  augmente 
journellement.  Et  est  cause  qu'à  présent,  au  lieu  que 
nous  les  peussions  renvoyer  et  contanter,  les  payant 
à  ce  premier  terme  pour  trois  moys,  comme  nous 
eussions  faict  aisément,  si  eussiez  fourny  dès  le  pre- 
mier jour  de  May  entièrement  lesd.  trois  cens  mil 
livres,  ainsy  que  nous  espérions  et  attendions  que 


touchant  l'imposition   de]   Uf  MIL  LIVRES. 

96  r";  B,  fol.  lo4  v°.) 

feriez,  ilz  veullent  à  présent  résolument  avoir,  pre- 
mier que  partir  de  nosdictes  frontières,  le  paye- 
ment de  cinq  ou  six  moys. 

(r  Et  pour  ce  que  c'est  chose  que  nous  ne  pouvons 
satisfaire,  si  vous  ne  payez  promptement  lesd.  huict 
vingtz  dix  mil  livres  qui  restent  par  vous  deubz 
diceulx  trois  cens  mil  livres,  nous  avons  pour  ce.ste 
occasion  advisé  de  vous  rescrire  de  rechef,  pour  vous 
dire  que,  si  vous  desirastes  jamais  de  nous  faire 
service  et  satisfaire  en  chose  dont  vous  avons  requis 
pour  le  bien  de  nostre  service  et  repos  de  vous 
mesmes,  il  fault  que  vous  le  monstriez  à  présent,  en 
vous  evertuans  par  tous  moyens  de  fournir  et  advan- 
cer  promptement  et  sans  dillation  la  somme  de  huicl 
vingtz  dix  mil  livres;  et  la  deussiez  vous  prendre, 
emprunter  et  trouver  de  vostre  crédit,  comme  nous 
desirons  que  faciez,  puisque  nous  sommes  tombez 
en  ceste  si  extrême  peyne,  dont  vous  estes  en  partye 
cause,  tant  pour  n'avoir  pavé  jusques  icy  seulement 
que  six  vingtz  dix  mil  livres  d'iceulx  Iroys  cens  mil 
livres  ''^',  que  pour  l'exemple  qu'aucunes  villes  ont 


'''  Le  i3  juillet  précèdent,  Gabriel  Vassé,  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville,  avait  reçu  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Éclievins  l'ordre 
de  se  rendre  avec  Nicolas  Bastillard  à  Saint-Denis  en  France  et  autres  lieux  voisins,  et  de  s'enquérir  de  tout  le  bois  de  chauffage, 
gros  et  menu,  qui  pourrait  se  trouver  sur  les  ports  ou  dans  les  chantiers,  et  de  le  saisir  au  nom  de  la  Ville.  Par  le  procès-verbal,  rédigé 
sur  le  même  feuillet  que  ce  mandement  et  portant  la  date  du  lendemain  1  /i ,  on  voit  que  celte  expédition  ne  fut  pas  fructueuse.  Les 
deux  sergents  ne  trouvèrent  rien,  si  ce  n'est  environ  douze  voies  de  gros  bois  qu'un  batelier  avait  déchargé  sur  le  port  de  Saint-Denis 
peu  de  temps  avant,  pour  alléger  son  bateau,  et  qu'il  se  proposait  de  venir  chercher  pour  l'amener  à  Paris.  {Archivet  nat.,  origi- 
nal, H  aoG")-.  ) 

'^'  Les  diflicultés  que  rencontrait  la  levée  de  l'imposition,  les  exigences  du  Roi  et  les  reproches  de  mauvaise  volonté  qu'il  ne  cessait 
d'adresser  à  la  Ville,  déterminèrent  l'envoi  à  la  Cour  de  l'Échevin  Bouijuet.  Il  partit  le  mardi  aft  juillet,  le  jour  même  que  Charles  IX 
expédiait  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  cette  nouvelle  lettre  pressante,  et  était  spécialement  chargé  de  ttporler  au  Roy  Testât 
vérifié  par  Monsieur  de  Voisinlieu ,  suivant  l'ordonnance  de  Messieurs  du  Conseil  de  la  chambre  Saint  Lois,  de  la  taxe  des  trois  cens  mil 
livres,  roolle  de  Messieurs  de  la  suitle  de  la  Court  extraict  de  ladite  taxe,  pour  avoir  la  volonté  de  Sa  Majesté  sur  icelluy,  et  pour  esire 


[i57il  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  3-19 


prins  sur  vous,  voyans  la  longueur  dont  y  avez 
usé,  ne  s'estans,  à  vostre  imitation,  pas  tant  hastez 
de  satisfaire  du  tout  à  leur  colle  part,  qu'elles 
eussent  faict;  combien  qu'il  n'y  en  ait  une  seulle, 
quelque  affliction  qu'elle  ayt  receue  durant  les 
troubles,  qui  n'ayt  en  cela  beaucoup  mieulx  faict 
que  vous,  qui  debveriez  avoir  monstre'  le  chemyn 
aux  aultres,  pour  ce  que,  grâces  à  Dieu,  vous  avez 
tousjours  esté  conservez,  ayans  gangné  et  profficté; 
au  lieu  que  la  plusparl  de  nosd.  aultres  Villes  ont 
beaucoup  receu  d'incommodilez  et  de  perles,  qui 
n'ont  neantmoings  laissé  de  faire  mieulx  sans  com- 
paraison leur  debvoir,  en  ce  besoing  et  nécessité, 
que  vous  n'avez  encores  jusques  icy  faict. 


irEt  pour  ce,  nous  vous  piions  et  ordonnons  de 
rechef,  ceste  foys  pour  toutes,  que  vous  ayez  en 
toute  dilligence  à  nous  satisfaire  et  contanter,  four- 
nissant incontinant  pour  envoyer  à  Metz  iceulx 
viii"  x'  livres  complans,  dont  vous  vous  Cl  rem- 
bourserez, à  mesure  que  les  deniers  se  recouvrent 
des  particulliers.  Aultrement  nous  aurons  très  grande 
occasion  de  croire  que  vous  aurez  bien  peu  d'affec- 
tion à  nostre  service  et  au  bien  et  repos  de  vous 
mesmes. 

tr Donné  à  Fontainebleau,  le  vingt  quatreiesme 
jour  de  Juillet  mil  v"  soixante  unze.n 

Signé  :  T  CHARLES  «. 

Et  au  dessoubz:  (tPinartw. 


purgés  de  la  calomnie  que  l'on  imposoit  ausd.  s"  Prévost  et  Esciievins  de  la  levée  d'icelle  taxe,  que  aussi  pour  pourveoir  au  fait  du 
bois  et  aultres  affaires  de  lad.  Villen.  Arrivé  à  Fontainebleau  le  a5  au  soir,  Bouquet  présenta  dès  le  lendemain  ses  lettres  de  créance 
au  Roi,  à  la  Reine  etau  duc  d'Anjou,  qui  lui  Crent  un  accueil  assez  peu  gracieux.  JtJe  me  suis  trouvé  bien  éloigné  i>,  écrit-il,  le  i']  juillet, 
à  ses  collègues,  irde  l'espérance  que  j'avois  que  Leurs  Majestés  auroient  quelque  contanlement  des  deux  cens  mil  livres  qui  ont  esté 
(bumies,  il  y  a  plus  de  quinze  jours,  pour  ce  que  Messieurs  Pinart  et  de  Marillac  ont  soustenu  au  contraire  qu'il  n'a  esté  fourny  par 
la  ville  de  Paris  que  de  cent  à  six  vingtz  mil  livres.  .  .  r.  Celte  lettre  est  intéressante,  mais  beaucoup  trop  longue  pour  que  nous  puis- 
sions en  reproduire  le  texte.  L'excellent  Ecbevin  fut  bien  élonné  de  celte  affirmation,  lui  qui  se  croyait  sûr  du  contraire  et  bien  informé 
de  ce  qui  s'était  passé.  Il  savait,  il  est  vrai,  que  les  taxes  n'avaient  produit  jusqu'ici  que  i33,ooo  livres,  mais  on  lui  avait  dit  que  la 
somme  avait  été  complétée  au  moyen  de  &o,ouo  livres  puisées  dans  la  caisse  du  Receveur  François  de  Vignv,  et  de  27,000  livres  em- 
pruntées par  la  Ville  au  Président  Baillet  et  à  un  autre  personnage  :  ce  qui  était  également  vrai.  Toutefois  co  complément  avait  été 
remboursé  à  la  Ville  quelques  jours  après,  sur  le  produit  de  l'imposition  des  autres  généralités  du  Royaume.  Et  c'est  là  ce  que  Bou- 
quet paraissait  ignorer  complèlement.  Il  envoya  en  toute  diligence  un  messager  à  ses  collègues,  les  priant  de  lui  faire  tenir  sans  délai 
sung  estât  contenant  la  vérification  d'iceulx  n'  m.  livres  paies,  dont  il  vous  plaira  par  mesme  moien  m'envoier  une  instruction  bien 
ample,  aGn  d'oster  ceste  mauvaise  oppinioa  et  pouvoir  cognoistre  par  qui  et  comment  ce  desordre  peult  estre  advenu;  ensemble 
m'envoier  aussi  les  originaux  des  seize  roolles  des  seize  quartiers,  signez  de  messieurs  les  Commissaires,  lesquelz  ilz  veuUent  venir 
tous,  l'ung  après  l'autre,  tant  afin  (si  comme  ilz  dient)  de  pourveoir  à  la  relaxe  que  à  la  calompnie  que  l'on  nous  a  mis  sus.  .  .  Hz 
veullent  veoir  aussi  Testât  de  la  receple  sur  les  111°  m.  livres». 

Le  lendemain,  nouvelle  lettre  de  Simon  Bouquet,  qui  insiste  sur  son  embarras.  II  ne  sait  que  répondre  aux  reprocbes  de  la  Cour. 
Le  Bureau,  au  reçu  de  ces  fâcheuses  nouvelles,  dépêcha  un  autre  Ecbevin,  François  Dauvergne,  s'  de  Dampont,  qui  partit  de  Paris 
le  dimanche  39  juillet  et  arriva  à  Fontainebleau,  le  lendemain  scir,  porteur  des  explications  et  des  pièces  demandées.  On  possède 
encore  trois  lettres  signées  à  la  fois  des  deux  Echevins  et  datées  des  3i  juillet,  9  et  3  août,  dans  lesquelles  ils  rendent  compte  très 
longuement  de  leur  mission.  Ils  remontrèrent  surtout  au  Roi  qu'il  était  de  toute  impossibilité  de  tirer  de  la  ville  de  Paris  plus  de 
900,000  livres,  et  même  à  la  condition  que  Sa  Majesté  contraigne  tous  ceux  qui  avaient  été  taxés  à  payer,  notamment  les  person- 
nages de  sa  suite,  le  Parlement,  la  Chambre  des  Comptes  et  la  Cour  des  Aides,  qui  n'avaient  encore  rien  versé  sur  près  de 
60,000  livres,  pour  lesquelles  ils  figuraient  sur  les  rôles.  Le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Echevins  voulaient  bien  répondre  de  cette 
somme  de  200,000  livres,  mais  ils  demandaient  en  échange  à  être  déchargés  du  reste,  c'est-à-dire  de  100,000.  Le  Roi  ne  voulut 
rien  entendre  sur  ce  point  et  se  contenta  de  leur  dire  qu'il  leur  fournirait  bien  un  moyen  tpour  parvenir-  à  la  levée  d'iceulx 
3oo,ooo  livre»-".  Les  deux  Echevins  n'ohlinrent  pas  autre  chose,  et  après  avoir  réglé  différentes  affaires  de  moindre  importance,  ils 
reprirent  le  chemin  de  Paris,  le  4  août  dans  l'après-midi.  (Lettres  contenues  dans  la  liasse  de  minules  des  Délibéralion»  du  Bureau 
de  la  Villt,  Archicet  nal.,  H  1881.)  Les  comptes  du  domaine  renferment  deux  autres  pièces  intéressantes  pour  le  voyage  à  Fontai- 
nebleau de  Simon  Bouquet  et  de  François  Dauvergne  :  ce  sont  les  étals  de  leurs  dépenses  pour  eux,  leurs  hommes  et  leurs  chevaux. 
Bouquet,  dont  l'absence  dura  treize  jours,  se  fit  payer  la'i  livres  3  sous  tournois,  et  le  s'  de  Dampont,  pour  neuf  jours,  G8  livres 
3  sous.  (Mandements  des  i3  et  «4  août  1371,  Archives  nat.,  H  ao65'.)  On  verra  ci-dessous  que  le  Prévôt  des  Marchands  lui- 
même  vint  trouver  le  Roi,  au  commencement  d'août.  (Acte  du  6  août,  n°  CCCCLXllL) 

f  trVous»  manque  dans  A. 


350 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[157.] 


GCCCLVIII  [CXLV].  —  [Lettres  du  Roi  touchant  la  taxe  d'un  de  ses  valets  de  chambbe 

POUR  les]  111'=  MIL  LIVRES. 

37  juillet  1571.  (B,  fol.  10^  i".)('> 


De  par  le  Roy. 

ttTrès  chers  et  bien  amez,  nous  ayant  noz  bien 
amez  Michel  Chefdeville,  Tun  de  noz  valletz  de 
chambre  ordinaire,  et  Magdeleine  Chefdeville,  sa 
sœur,  il  y  a  quelque  temps  faict  entendre  que,pro- 
ceddant  par  vous  à  la  leve'e  de  l'oclroy  des  trois  cens 
mil  livres  à  nous  octroiez  par  nostre  bonne  ville  de 
Paris,  que,  sans  avoir  aucun  esgard  aux  nioiens  et 
facultez  qu  Hz  peuvent  avoir,  vous  les  avez  surchar- 
gez en  des  sommes  de  deniers,  lesquelles  il  leur 
est  impossible  payer,  pour  cstre  beaucoup  plus  ex- 
cessive que  celle  en  laquelle  ilz  furent  taxez  pour 
semblable  occasion  en  l'année  i568;  nous  vous 
feismes  dès  lors  sçavoir  nostre  intention  par  le  Che- 
vallier du  guet '^'  de  nostredictc  Ville,  laquelle 
neantmoings  vous  n'avez  jusques  à  cette  heure  sui- 


vye, comme  nous  nous  asseurions  que  deussiez  faire. 

ff  A  ceste  cause ,  nous  vous  mandons  et  commectons 
par  ces  présentes  que,  lorsque  vous  procedderez  à  la 
levée  des  deniers  dud.  octroy,  vous  ayez  à  tenir 
quictes  et  deschargez  led.  Ghefdeville  et  sa  sœur 
de  leur  part  et  cottilé  de  lad.  somme,  en  payant 
semblable  somme  que  celle  qui  se  trouverra  avoir 
esté  par  eulx  paiée  audict  dernier  octroy,  à  nous 
faict,  sans  que,  en  vertu  de  la  taxe  que  vous  en 
avez  desjà  faicte,  et  de  laquelle  nous  entendons 
qu'ilz  soient  raiez,  ilz  puissent  estre  confrainclz  de 
payer  le  contenu  en  icelle.  Et  à  ce  ne  faictes  faulte. 
Car  tel  est  nostre  plaisir. 

«Donné  à  Fontainebleau,  le  xxvii"  jour  de  Juillet 

1571. D 

Signé  :  (T CHARLES:,. 
Et  au  dessoubz  :  koe  Neufville». 


CCCCLIX  [GXLVl]. 


De  par  le  Roy. 


ifTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu 
que,  combien  que  nous  vous  ayons  deffendu  de  per- 
mectre  qu'il  soict  mené  aucunes  voiries  et  immon- 
dices au  lieu  où  se  souUoit  faire  le  Marché  aux  che- 
vaulx  et  pourceaulx  C*',  que  neantmoings  l'on  ne 
laisse  d'y  en  mener  journellement,  ayant  les  barrières 
que  y  aviez  faict  mectre  pour  l'empescher  esté  rom- 
pues, ou  quoy  que  ce  soit  esté  faict,  en  sorte  qu'à 
présent  l'on  recommance  et  continue  on  à  y  porter 
lesd.  voiries  et  immondices. 

trEt  pour  ce  que  nous  espérons  aller  de  bref  loger 
au  Palais  des  Thuilleryes'^',  où  sans  doubte  lesd. 
voiries  et  immondices  que  l'on  mené  aud.  marché 
y  engendrent  ung  très  mauvais  air,  et  aussy  la  rete- 


POUR   REFAIRE  LES  BARRIERES  DU  MARCHÉ  AUX  POURCEAUX*^. 

3o  juiiiet  1571.  (B,  fol.  J08  \°.) 

nue  des  eaues  croupies  et  boues,  qui  sont  ordinai- 
rement le  long  du  faulxbourg  Sainct  Honnoré,  par 
faulte  que  led.  faulxbourg  n'est  entièrement  pavé 
le  long  des  maisons,  et  que  la  pante  et  esgout  n'est 
pas  comme  il  appartient  et  ainsy  qu'elle  se  pourra 
bien  faire,  nous  voulions  et  vous  mandons  que, 
sans  aucun  retardement,  vous  ayez  à  promplemenl 
faire  reffaire  lesd.  barrières  et  deffendre  de  plus 
mener  lesd.  voiries  et  immondices  de  ce  costé  là,  et 
y  donner  bon  ordre,  et  vous  me  ferez  service  très 
aggreable. 

!t Donné  à  Fontainebleau,  le  xxx"'°  jour  de  Juillet 
1571.^ 


Signé  :r- CHARLES.. 


Et  au  dessoubz  :  rPi^ART.. 


'"  Ces  lettres  n'ont  pas  été  transcrites  sur  le  Registre  A. 

I'>  Appelé  le  seigneur  Testu  dans  un  acte  contemporain.  {Archives  nat,,  K  1019,  p.  288.) 

'''  Ces  lettres  n'ont  pas  été  transcrites  sur  le  Registre  A.  Dans  H ,  elles  se  trouvent  entre  un  acte  du  4  août  et  un  autre  du  6. 

*  Ce  marché,  qui  changea  à  plusieurs  reprises  d'emplacement  dans  le  cours  du  xvii°  siècle,  se  tenait  alors  en  dehors  et  au  nord 
de  la  porte  Saint-Honoré,  près  du  mur  d'enceinte.  C'est  la  place  que  lui  assignent  les  plans  connus  du  xvi' siècle  :  le  plan  dit  de 
Tapisserie  (i54o),  celui  de  Truschet  et  Hoyau  (1 55o-i55a),  celui  de  Du  Cerceau  (i555-i56o),  et  celui  dit  de  Relleforest 
(1572). 

''J  Sur  l'état  des  travaux  du  palais  des  Tuileries,  à  cette  date,  voir  A.  Berly,  Topographie  historique  du  vieux  Paris,  1. 11 ,  p.  ûa. 


['■^7'] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


351 


CCCCLX  [CXLVIl].  —  [Ordomance  du  Bureau  de  la  Ville  touchant  le  trasisport  du]  boys. 

3  août  1571.  (A,  fol.  i(j7  v°;  B,  fol.  io5  v°.) 


itSur  la  requesle  et  remonstrance  faicte  par  le 
Subslilud  du  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  de 
ce  que,  contre  les  ordonnances  du  Roy,d'icelle  Ville 
et  les  arrestz  de  la  court  de  Parlement  '•',  et  au 
mespris  et  conlempnement  d'icelles,  plusieurs  mar- 
chans  de  bois,  tant  de  cesie  ville  de  Paris  que 
forains,  au  lieu  d'amener  en  icelle  vendre  leurs  mar- 
chandises de  bovs,  ainsy  qu'ilz  ont  accoustumé  faire 
de  tout  temps  et  ancienneté',  pour  la  provision  de 
lad.  Ville,  suyvant  lesd.  ordonnances  et  arrestz,  les 
font  avaller  par  dessoubz  les  pontz  de  Poissy  et 
aultres  villes  en  aval,oii  ilz  les  vendent  et  débitent, 
encore»  que  à  ce  lesd.  marchandises  ne  soyent  des- 
linées;  requérant  estre  à  ce  pourveu; 

trNous,  faisant  droict  sur  lad.  requeste,  avons 
faict  et  faisons  exprès  inhibitions  et  defiences  aux 
inaistres  des  pontz  de  Poissy,  Meullant,  Mantes, 
Vernon  et  le  Pont  de  l'Arche,  de  avaller  ne  souffrir 
estre  avallé  par  dessoubz  le  pont  dudict  lieu  au- 
cunes desd.  marciiandises,  partye  ne  portion  d'i- 
celles; ains  leur  est  enjoinct  tenir  la   main  à  ce 


qu'elles  soient  f^'  montées  et  admene'es  en  toute  dil- 
lifjence  en  cestedicte  Ville,  pour  l'elTcct  que  dessus, 
sur  peyne  de  s'en  prendre  à  eulx  en  leurs  propres 
et  privez  noms,  et  aux  fins  que  dessus.  Et  allîn  d'estre 
proceddé  allencontre  des  infracteurs  desd.  ordon- 
nances et  arrestz,  prions  (■''  les  Bailly,  Prévost,  ou 
leurs  lieutenans,  desdiclz  lieux  de  Poissy  et  Pont  de 
l'Arche  d'informer  secrectement,  dilligcmment  et 
bien  allencontre  de  ceulx  qui  ont  faict  ou  faict  faire 
lesd.  avallages  et  aultres  contraventions  par  eulx 
faictes  à  icelles  ordonnances  et  arrestz;  pour,  icelles 
renvoyées  à  nous  et  communicquées  audict  Procu- 
reur du  Rov  el  de  la  Ville,  ordonner  ce  que  de  rai- 
son, et  ce  pendant  faire  amener  et  remonter  par 
lesd.  Bailly  ou  juges  icelles  marchandises  réani- 
ment et  de  faict,  nonobstant  opposilions  ou  appel- 
lations quelconques,  et  sans  préjudice  d'icelles, 
actendu  ce  dont  est  question,  aux  despens  de  la 
marchandise,  ainsy  que  faire  vouldrions  en  pareil 
et  semblable  cas  (*'. 

ffSi  donnons  en  mandement  au  premier  sergent 


(')  Aux  nombreux  arréU  du  Parlement  louchant  la  police  du  bois  de  chaiiQage  et  rapprovisionnement  de  Paris,  qui  ont  été  si- 
gnalés précédemment,  nous  en  ajouterons  deux  autres.  Le  premier,  rendu  le  sli  juillet  1571,  prescrit  à  tous  les  marchands  de  l)oi8 
de  Paris  de  venir  déclarer  par-devant  les  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  quelles  espèces  et  quantités  de  bois  ils  ont  fait  amener 
et  ont  reçues  depuis  le  1"  mai  précédent,  à  quel  prix  et  pour  quelles  sommes  ils  en  ont  vendu,  et  quelles  provisions  il  leur  en  reste. 
{Architiei  nat.,  X"  i6.îa,  fol.  '197.)  Le  second  est  une  très  longue  ordonnance  de  police  réglant  la  matière  et  contenant  un  grand 
nombre  de  dispositions  diverses,  auxquelles  nous  ne  pouvons  que  renvoyer  le  lecteur.  Cette  ordonnance,  datée  du  3i  juillet,  fut  pu- 
bliée à  son  de  trompe  et  cri  public,  le  3  août,  place  de  Grève,  â  l'école  Saint-Germain  et  place  Mauberl.  {Ibid.,  fol.  53o  r°-532  v°.) 

"   (tSoientn  manque  dans  A. 

^'    Var.  «priant»  (A). 

!>'  Le  même  jour,  3  août,  Jean  Popincau,  sergent  de  l'Hôlel  de  Ville,  reçut  l'ordre  de  se  rendre  à  Rouen,  pour  visiter  les  mar- 
chands de  bois  de  chauffage  de  cette  ville,  et  de  là  au  Pont-dc-l'Arche,  remettre  au  bailli  du  lieu  une  commission  des  Prévôt  et 
Echevins,  «pour  informer  contre  ceulx  qui  avoient  faict  avaller  dudict  bois  de  cbauiïaige  audict  Rouen n.  Puis  il  signifia  la  même  com- 
mission aux  mailres  des  ponts  dudit  lieu  de  Pont-de-l'Arche,  do  Vernon,  de  Manies,  de  Meulan  et  de  Poissy,  en  leur  faisant  défense 
de  ne  laisser  descendre  la  Seine  à  aucun  bateau  chargé  de  bois  de  cliauflage,  et  leur  laissant  copie  à  chacun  de  ladite  commission.  Le 
même  sergent  fit  commandement  aussi  à  plusieurs  marchands  de  bois  de  ces  localités  d'amener  leurs  marchandises  pour  l'appro- 
visionnement de  Paris.  Son  voyage  dura  du  dimanche  5  août  nu  samedi  1 1,  et  il  en  déposa  un  procès-verlxil  au  Rureau  de  la  Ville, 
.lussitôt  son  retour.  (Pièce  annexée  au  mandat  de  payement  d'iuie  somme  de  «a  livres,  taxée  à  Jean  Popineaii  pour  les  dépenses  de 
cette  mission,  en  date  du  16  août  1571,  Architet  nat.,  H  aoG.")'.) 

Dans  leur  voj.ige  des  jours  précédenis  à  Fonlalnebleau  (voir  ci-dessus,  p.  348,  note  a),  les  Echevins  Bouquet  et  Dauvergno 
avaient  traité  aussi  à  la  Cour  la  question  du  bois  de  cbaulTage  et  avaient  oblenu  du  Roi  la  promesse  qu'il  ferait  faire  des  coupes  dans 
les  foréb  du  Domaine.  Ils  remontrèrent  aussi  rie  monopolle  des  marchans,  Icsquelz  mènent  le  bois,  qui  deust  venir  à  Paris,  à 
Rouen,  supliant  Sa  Majesté  faire  defences  n'en  plus  avaller  au  moins  depuis  Venion,  ce  qui  a  esté  ordonné  à  l'inslant.  Dont  espé- 
rons porter  lettres  patentes  ou  arrest...»  (Lettre  du  3  août  1571,  Architet  nat.,  H  t88i.)  En  effet,  pr  mandement  daté  de  Fontai- 
nebleau, le  5  août,  dont  l'original  nous  a  été  conservé,  mandement  adressé  au  Prévôt  de  Paris,  au  bailli  de  Mantes,  au  juge  do 
Vernon  et  à  leurs  lieutenants,  il  est  enjoint  i  ces  oITiciers  de  faire  publier  à  son  de  trompe  et  cri  public  des  défenses  expresses  à 
tous  marchands  et  voituriers  par  eau  de  descendre  la  Seine  avec  des  chargements  de  bois,  à  partir  du  pont  de  Vernon ,  mais  de  les 
faire  remonter  et  conduire  à  Paris.  {Archive»  nal.,  K  960,  n°  6.)  D'autre  part,  le  6  aoùl,  la  Cour  ordonna  à  Simon  Grignon ,  capi- 
taine de  la  Tournelle,  «de  faire  guet  et  garde  è  ce  que  aucuns  bateaux  chargez  de  bois,  gros  et  menu»,  ne  lente  de  remonter  la 
Seine.  (X"  i633.  foL  ag  v°.) 


35-2 


REGISTRES  DU  BUREAU 


de  ladicle  Ville,  sur  ce  requis,  que  ces  présentes  il 
signiflie  et  face  suffisamment  assçavoir  à  tous  ceulx 
que  besoing  sera,  et  faire  tous  aultres  expioictz  pour 
ce  nécessaires  et  que  au  cas  appartiendra.  De  ce 
faire  luy  donnons  pouvoir.  En  tesmoing  de  ce,  nous 


avons  jnis  à  ces  présentes  le  scel  de  lad.  Prevosté 
des  Marchans. 

trCe  fut  faict  et  donné  au  Bureau  de  la  Ville,  le 
Iroisiesme  jour  d'Aoust  mil  v''  soixante  unze.n 


CCCCLXI  [CXLVIll].  —  [Lettres  du  Roi  pour  la  cokvocation  d'une  assemblée  le  lendemain.] 

3  août  1671.  (A,  fol.  198  r°;  B,  fol.  106  v°.) 


De 


Roï. 


«Très  chers  et  bien  amez,  ayans  advisé,  pour  au- 
cunes choses  concernans  nostre  service,  de  faire 
nommer  en  chacun  quartier  de  nostre  Ville  de  Paris 
trois  personnages,  nous  vous  avons  aussy  tost  en- 
voyé ce  présent  porteur,  pour  vous  advertir  que 
demain  vous  ne  failliez  à  vous  assembler  en  l'Hostel 
de  nostredicte  Ville  de  Paris,  pour  ensemble  advi- 
ser  à  faire  choix  et  eslection  de  trois  bourgeois  des 


mieulx  entenduz  de  chacun  quartier  de  nostredicte 
Ville,  sans  y  comprendre  aucuns  de  noz  officiers,  el 
faire  ung  roolle  de  tous  ceulx  que  vous  aurez  nom- 
mez, pour  nous  l'envoyer  dedans  dimanche  au  plus 
tard.  A  quoy  vous  ne  ferez  faulte,  sur  tant  qu'aymei 
le  bien  de  nostre  service.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

f  Donné  à  Fontainebleau ,  le  troisiesme  jour  d'Aoust 
mil  v"  soixante  unze.n 

Ainsi  signé  :  r  CHARLES". 

Et  au  dessoubz  :  rFizESn. 


CCCCLXII  [CXLIX].  —  [Assemble'e]  sur  l'élection  de  trois  personnes 

EN    chacun    quartier. 

4  août  1571.  (A,  fol.  198  v°;  B,  fol.  106  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchmu  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trM'  Robert  Danès,  trouvez  vous  ce  jour  d'huy,  à 
une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en  l'Hostel  de 
ceste  Ville,  pour  oyr  la  lecture  de  certaines  lettres 
du  Roy  et  sur  ce  donner  advis.  Sy  n'y  faictes  faulte, 
parce  que  ce  est  d'importance. 

ft  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  (^),  le  quatreiesme 
d'Aoust  mil  v'lxxi.w 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  envoiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  '^'. 

tr  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous 
trouver  ce  jour  d'huy,  à  une  attendant  deux  heures 
de  relevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  oyr  la 
lecture  de  certaines  iectres  du  Roy  et  sur  ce  donner 
advis.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir,  d'auitant  que 
ce  est  d'importance. 

'''  «Au  Bureau  de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

'*'  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  sur  le  Registre  B. 

'"'  «Au  Bureau  de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

"■  Ces  trois  lignes  manquent  aussi  dans  A. 


«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  f^>,  le  quatreiesme 
d'Aoust  mil  v"  soixante  unze.  n 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  envoiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville  (*). 

Du  sabmedy,  quatreiesme  jour  d'Aoust  mil  >' 
soixante  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers  et  Quarteniers 
de  ladicte  Ville,  pour  ouyr  la  lecture  de  certaines 
lettres  du  Roy  et  sur  ce  donner  advis,  d'auitant  que 
ce  est  d'importance,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  de  Cressé,  Eschevins; 

Violle,  Guyot,  Dugué,  Le  Lièvre,  Crocquet,  de 
Palluau,  de  Chomedey,  de  Jumeauville,  Huault,  de 
Brageloigne,  Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  et  lec- 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


353 


ture  faicte  des  lettres  du  Roy,  données  à  Fontaine- 
bleau, le  troisiesnie  jour  du  présent  mois,  a  esté 
ronclud,  advisé  et  délibéré,  attendu  que  par  iesd. 
lettres  Sa  Majesté  ne  faict  déclaration  de  sa  volunté, 
et  partant  que  l'on  pourroit  nommer  personnes 
d'autres  profession  et  estât  que  de  ceulx  dont  il  en- 
tend sov  aider  pour  sou  service,  que  mondict  sieur 
lePrevostdes  Marciians  se  retirera  par  devers  Sadicte 
Majesté  et  icelle  supplira  très  humblement  luy  en 
faire  déclaration,  pour  y  obéir  et  satisfaire  en  tout 
,et  partout. 

Sanguin  et  Le  Prebstbe. 

Cedict  jour,  a  esté  proposé  par  mondict  sieur  le 
Prévost  des  Marchans  comme  il  y  avoit  procès  en  la 
court  de  Parlement,  à  cause  de  deux  estatz  de  Con- 
seillers de  ladicte  Ville,  baillez  à  m"  Jacques  San- 
{{uyn  et  sire  Claude  Le  Prebstrc'*',  au  lieu  desquclz 
estoient  rentrez  m"  Nicolas  Dugué  et  Guillaume  de 
Courlay,  par  le  moyen  de  l'eedict  de  paciilication; 
lequel  procès  estoit  meu  à  cause  des  difficultez  que 
Ton  pretendoit  estre  sur  le  Registre.  Partant  desi- 
roict  lediet  sieur  Prévost  des  Marcbans  estre  esciarcy 
pour  la  my  Aoust  prochaine. 


Et  après  avoir  veu  en  la  présente  assemblée  la 
délibération  faicte  en  THostel  de  lad.  Ville,  lexxvm' 
jour  de  Septembre  dernier  passé,  et  lecture  faicte 
d'icelle,  a  esté  arresté,  conclud  et  ordonné  que  la- 
dicte délibération  et  ordonnance  dudict  xxvin'  Sep- 
tembre tiendra  et  sortira  son  plain  et  entier  effect. 

Fontaine  donnée  a  la  Ville  par  la  Royne. 

A  l'issue  de  laquelle  assemblée,  mondict  seigneur 
le  Prévost  des  Marchans  à  déclaré  à  la  compagnie 
que  la  Royne,  rendant  tesmoignage  de  la  bonne  af- 
fection qu'elle  porte  à  cestedicte  Ville  et  au  bien  et 
commodité  des  bourgeois,  manans  et  habilans  en 
icelle,  avoyt  donné  à  icelle  Ville  ung  bon  cours 
d'eaue  provenant  de  la  fontaine  de  son  Palais  des 
Tuilleries  '^',  pour  estre  rependu  et  conduict  par 
tuyaux  aux  lieux  les  plus  nécessaires  de  cestedicte 
Ville,  suyvant  le  desseing  et  cschantillon  que  mon- 
dict sieur  le  Prévost  des  Marchans  en  a  présenté  à 
icelle  assemblée.  Laquelle  compagnie  auroit  bien 
humblement  remercyé  lad.  dame,  ensemble  lediet 
s'  Prévost,  de  ce  que  dessus. 


CGCCLXIII  [CL].  —  Déclaration  du  Roy  [et  du  Conseil  privé 

TOUCHANT  LADITE  ÉLECTION.] 


6  août  jSyi.  (B,  fol.  log  r°. )('' 


fLe  Roy,  après  avoir  oy  le  s''  Marcel,  Prévost  des 
Marchans  de  sa  bonne  tille  et  cité  de  Paris,  sur  l'in- 
terprétation d'une  lettre  escripte  par  Sa  Majesté,  le 
Iroisiesme  de  ce  présent  mois  (*',  aux  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville,  par  laquelle  Sa 
Majesté  leur  mandoit  faire  eslection  en  chacun  quar- 
tier d'icelle  Ville  de  trois  bourgeois,  non  officiers 
de  Sad.  Majesté,  et  en  envoyer  promptement  le 
roolle,  a  declairé  que  Iesd.  trois  personnaiges  que 
icelle  Sad.  Majesté  a  mandé  eslire,  estre  des  plus 
notables  de  chacun  desd.  quartiers  et  qui  ont  bonne 


cognoissance  des  personnes  qui  y  résident,  sans 
toutesfois  exception  de  leurs  vaccations  et  qualitez, 
ayant  Sad.  Majesté  commandé  aud.  Marcel  faire 
promptement  procedder  à  icelle  ellection,  pouraussy 
tost  luy  en  envoyer  le  roolle. 

(f Faict  au  Conseil  privé  du  Roy,  Sa  Majesté  y 
estant,  séant  à  Fontainebleau,  le  sixiesme  jour 
d' Aoust  1571.- 

Signé:  «CHARLESr. 

Et  au  dessoubz  :  cPinaett». 


''   Voir  ci-dessus,  an  a8  septembre  1670,  p.  igi-193. 

'  Pour  la  description  et  l'emplacement  précis  de  ta  fontaine  des  Tuileries,  cf.  Berty,  Topographie  historique  du  vieux  Paris, 
I.  II,  1868,  p.  37-89.  Il  donne  le  texte  d'une  lettre  de  Catherine  de  Médicis  à  M.  de  Villeroy,  en  date  du  9  septembre  1567,  où  il 
est  question  de  celte  fontaine  cl  d'un  projet  de  canal  destine  à  réunir  ie  jardin  avec  la  rivière. 

''   Le  texte  n'en  a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A ,  non  plus  que  celui  de  la  pièce  suivante. 

»'  Ci-dessus,  n"  CCCCLXI,  p.  35a. 


45 


lVI>RIVERtC     KATtO<<lLr.. 


35 'I 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1.57, 


CGCGLXIV  [GLIJ.  —  [Déclaration 

DE  LA  SUBVENTION 


DU  Roi  au  sujet  de  ce  qui  reste  à  lever 
de]  in*^  MIL  livres'^). 
6  août  1571.  (B,  fol.  109  1°. ) 


(t  Aujourd'huy,  sixiesme  jour  d'Aoust  l'an  mil  cinq 
ceus  soixante  et  unze,  le  Roy  séant  en  son  Conseil, 
après  avoir  oy  le  s'  Marcel,  Prévost  des  Marchans  de 
sa  bonne  ville  et  cité  de  Paris,  sur  les  remonstrances 
et  difficultcz  qui  se  trouvent  au  recouvrement  des 
trois  cens  mil  livres  que  lad.  Ville  et  faulxbourgs  de 
Paris  doibt  fournir,  ceste  présente  année,  pour  la 
subvention  generalle  qui  se  levé  par  toutes  les  villes, 
bourgs  et  bourgades  de  ce  Royaulme;  Sa  Majesté, 
après  avoir  déclaré  aud.  Marcel  combien  il  importe 
à  son  service  que  le  reste  desd.  m"  mil  livres  soient 
promptement  achevez  de  fournir,  et  l'avoir  pour 
ceste  occasion  expressément  chargé  de  le  faire  bien 
entendre  à  ses  bons  subjectz  et  habitons  de  lad. 
Ville,  afin  que  chacun  face  son  devoir  de  payer  sa 
cotlization,  et  aussy  déclaré  qu'elle  n'entend  excepter 
de  lad.  cottization  aucun  des  residans  en  lad.  Ville, 
de  quelque  qualité  et  condition  qu'il  sorèt  ou  puisse 
eslre ,  soict  de  ses  domesticques ,  des  Roynes ,  ses  mère 
et  compaigne,  et  de  Mcsseigneurs  ses  frères  et  Mes- 
dames ses  sœurs;  mais  veuU  et  entend  que,  suivant 


les  lettres  patentes  qui  ont  esté  par  Sad.  Majesté  cy 
devant  à  ceste  occasion  envolées  '^',  tous  y  soient 
comprins  et  cottisez,  sans  nul  excepter. 

rr Déclarant  Sad.  Majesté  que  ceulx  qu'elle  a  en- 
tendu par  sesd.  lettres  estrc  cottisez  au  prorata  des 
fortiflîcations,  à  quoy  sont  taxées  les  maisons  qu'ilz 
tiennent  en  lad.  Ville  et  faulxbourgs,  comme  il  est 
declairé  et  speciffié  par  lesd.  lettres,  estre  seuUeuient 
ceulx  qui  sont  subgectz  à  sa  suicte  ordinairement, 
et  non  ceulx  qui  viennent  et  servent  par  quartier;  et 
que  pour  le  regard  de  ceulx  du  Clergé,  ilz  y  seront 
comprins,  comme  il  est  déclaré  par  lesd.  lettres. 

trEn  lesmoing  de  ce,  Sad.  Majesté  m'a  commandé 
en  expédier  le  présent  brevet,  qu'elle  a  voullu  signer 
de  sa  main,  et  par  moy  faict  contresigner,  pour 
servir  de  reiglement  ausd.  Prévost  des  Marchans  et 
Esehevins,  et  autres  qui  ont  esté,  sont  ou  pourront 
estre  appeliez,  pour  faire  lesd.  coHizalions  d'icelle 
somme  de  trois  cens  mil  livres,  n 

Signé:  ^ CHARLES.» 

Et  au  dessoubz  :  tPisart.ti 


CCCCLXV  [CLII].  —  [Lettres  du  Roi  touchant]  xxv"  livres  de  rente 

SUR    LES    drogueries    DE    MaRSEILLE  '''. 


10  août  tSyi.  (B,  fol.  109  v".) 


De  par  le  Roï. 


ceryes  de  Marseille.  Et  pour  ceste  cause,  nous  voulions 
et  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous  assembler,  et 
faire  faire  l'assemblée  en  vostre  Hostel  de  Ville, 
comme  il  est  accouslumé  pour  accorder  lad.  vendi- 
tion  et  constitution  '*',  en  laquelle  vous  ne  pouvez 
avoir  perle  ny  dommaige  aucun.   Car  oullre  lesd. 


TTrès  clierset  bien  amez,  nous  avons  délibéré  de 
vous  vendre  à  constitution  de  rente  \ingt  cinq  mil 
livres  de  rente,  et  vous  en  bailler  fassignation 
bonne  et  feure  sur  la  ferme  des  drogueries  et  espi- 

"'  Celte  déclaration  n'a  pas  été  transcrite  sur  le  Registre  A. 

'-'  Le  2  avril  1571.  Voir  ci-dossus,  page  3 16,  note  li. 

>■''  Bien  que  leur  transcription  soit  annoncée  plus  bas,  ces  lettres  ont  été  omises  dans  le  Registre  A. 

'*)  Dès  le  3  août  précédent,  par  lettres  datées  de  Fontainebleau,  Charles  IX  avait  nommé  commissaires,  pour  traiter  cette  affaire, 
Christophe  de  Thou,  premier  Président  du  Parlement,  Antoine  Nicolaï,  premier  Président  de  la  Cliamt)re  des  Comptes,  et  Raoul  Mo- 
leau.  Trésorier  de  France.  Le  contrat  do  vente  passé  devant  Jean  Quetin  et  François  Imbert,  notaires  au  Cliàtelet  de  Paris,  le  jeudi 
16  août,  cest-à-dire  le  jour  même  où  la  proposition  fut  adoptée  en  assemblée  de  Ville  (voir  ci-dessus,  n°  CCCCLXXIll),  porte  que  le 
Roi,  (taiaiil  besoing  pour  l'acquict  des  grandes  debtes,  dont  la  despence  excessifve  qui  luy  a  convenu  supporter  durant  les  troubles 
l'avoyt  laissé  chargé,  emploier  non  seullement  les  deniers  de  la  subvention  que  Sa  Majesté  licve  présentement  sur  les  habitans  de  ses 
villes  clauses,  mais  aussy  les  deniers  de  ses  finances  ordinaires  qui  debvoient  eslre  emploiez  au  paiement  des  despenccs  ordinaires  et 
nécessaires  de  son  Royaulme,  aiisquelles  pour  ces  causes  ledict  seigneur  ne  peult  satisfaire,  sans  faire  nouveau  fondz  de  deniers;  et  ne 
voiillant  fouler  de  nouvelles  charges  son  peuple,  cy  devant  tant  oppressé,  qui  seullement  commance  à  respirer  des  maulx  qu'il  a 
souffertz,  à  cause  de  la  guerre,  a  advisé  de  tirer  lesd.  deniers  des  habitans  de  la  ville  de  Paris  et  autres  riches  et  aisez  personnaiges 
de  son  Royaulme,  qui  auront  envye  de  bailler  leurs  deniers  à  rente,  leur  faisant  constituer  rente  pour  les  deniers  qu'ilz  fourniront  par 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esehevins  de  la  ville  de  Paris ;i.  En  conséquence,  il  déclare  avoir  vendu  par  ses  procureurs 


[i57i] 

\xv  mil  livres  tournois  par  an,  nous  vous  faisons 
bailler  davantaige,  affin  qu'il  n'y  ayt  aucune  faulte 
ny  retardement  au  payement  des  aireraiges  de  la 
rente  qui  en  sera  par  vous  vendue. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


«55 


trDonné  au    bois  de   Malleherbes  ''',   le  x'  jour 
d'Aoust  1 571.'^ 

Signé:  ft CHARLES «. 
Et  au  dessoubz  :  nPiNARU). 


CGCCLXVI  [CLIII].  —  [Convocation  pour  i/assemblée  du  lendemain.] 

10  août  1571.  (A,  fol.  a 00  r";  B,  fol.  110  r°.) 


r  Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  de- 
main, à  une  attendant  deux  heures  de  rellevée,  en 
l'Hostel  de  la  Ville,  allîn  d'entendre  la  responce 
l'aicte  sur  Teslection  des  trois  bourgeois  de  chacun 
ijuartier,  que  le  Roy  a  cy  devant  mandé  estre  esleuz 
en  chacun  quartier;  pour  raison  de  quoy  auroit  esté 
envoyé  vers  Sa  Majesté,  qui  auroit  déclaré  son  inten- 
tion, que  aussy  pour  raison  de  soixante  dix  mil  livres 
qu'il  fault  trouver  par  emprunct  sur  et  tant  moings 
des  trois  cens  mil  livres,  que  Sad.  Majesté  demande 


promptement,  par  faulte  que  la  levée  des  cottisations 
ne  se  peult  faire  si  tost. 

(fFaict  au  Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  le 
dixiesme  jour  d'Aoust  mil  y'  lxxi. 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Esclievins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers,  chacun 
pour  son  regard  '-'. 


CCCCLXVII  [GLIV].  —  [Assemblée  au  sujet  des]  ui'^  mil  livres. 

Il  août  1071.  (A,  fol.  aoo  v°;  D,  fol.  110  v°.) 


Du  sabmedv,  unzciesme  jour  d'Aoust  mil  v'  soi- 
xante et  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  dos  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  ladicte  Ville,  affin 
d'entendre  la  responce  faicte  sur  l'eslection  des  trois 
l)i)urgeois  de  chacun  quartier,  que  le  Roy  a  cy  de- 
vant mandé  estre  esleuz  en  chacun  quartier,  pour 
raison  de  quoy  auroict  esté  envoyé  vers  Sa  Majesté, 
qui  auroit  déclaré  son  intention,  que  aussi  pour 
raison  des  soixante  dix  mil  livres  qu'il  fault  trouver 
par  emprunct  sur  et  (ant  moings  des  trois  cens  mil 
livres  que  Sadicte  Majesté  demande  promptement, 
par  faulte  que  la  levée  des  cottisations  ne  se  peult 
faire  si  tost;  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 


Poulin,  Dauvergne,  de  Cressé,  Eschevins; 

Perrot,  Guyot,  Lclievre,  Crocquet,  de  Pailuau, 
de  Chomedey,  Huault,  de  Brageloigne,  Aubery, 
Conseillers. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération  et  lec- 
ture faicte  de  certaine  déclaration  du  Roy  du 
sixesme  jour  du  présent  mois ''>,  a  esté  conclud, 
advisé  et  délibéré  que,  en  obéissant  à  la  voluncté  du 
Roy,  que  mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  eslizent  et  envoyent  à  Sa  Majesté  les  noms 
des  trois  notables  bourgeois,  mentionnez  et  pour 
l'effect  contenu  èsdictes  lettres.  Et  à  cesle  fin,  pran- 
dront  mesdictz  sieurs  la  nomination  qui  leur  sera 
faicte  par  les  Quarteniers  de  ladicte  Ville,  ausquelz 
sera  pour  ce  expédié  mandement. 


susdits  à  Claude  Marcel,  Pierre  Poulin,  François  Dauverjjne,  Simon  Bouquet  et  Simon  de  Cressé,  représentant  la  ville  de  Paris, 
moyennant  le  prix  de  3oo,ooo  livres,  une  rente  annuelle  de  35,ooo  livres,  à  prendre  chaque  année  en  quatro  termes  sur  le  Receveur 
du  droit  d'entrée  des  épiceries  et  drogueries  en  la  ville  de  Marseille,  irnagueres  par  Sa  Majesté,  estant  en  son  Conseil  privé,  affermée 
à  Ludovic  d'Adjaccto ,  pour  la  somme  de  trente  deux  mil  livres  tournois  par  chacun  an ...  ».  Ce  conirat  fut  ralilié  par  lettres  données  à 
Blois,  le  7  septembre  suivant,  et  le  tout  fut  enregistré  au  Parlement  de  Paris  le  .3  décembre  suivant,  à  la  Chambre  des  Comptes  le 
4  janvier,  el  à  la  Cour  des  Aides  le  i5  février  1573.  (Archivet  nal.,  II  2i53.)  La  souscription  resta  longtemps  ouverle,  mais  le  Roi 
ne  fut  pas  obligé  d'attendre  qu'elle  fût  close  pour  avoir  les  3oo,ooo  livres.  Cette  somme  lui  fut  avancée  intégralement  par  Horace 
Ruccellaï,  de  Florence,  et  l'on  verra  plus  loin  que  certains  arrangements  intervinrent  entre  la  Ville  et  ca  personnage  pour  son  rem- 
Imursement  au  fur  el  i  mesure  des  souscriptions  et  pour  le  payement  des  intérêts  de  son  argent.  (Actes  du  21  septembre  et  du 
10  octobre  suivants,  n°'  CCCCXCl  et  DVllI.) 

1"  Malesherbes,  chef-lieu  de  canton,  arrondissement  de  Pithiviers  (Loiret). 

'')  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

;»'  Voir  ci-dessus,  n"  CCCCLXIV,  p.  354. 

45. 


356 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Drogueries  de  Marseille. 


Aussy  ont  esté  leues  en  ladicte  assemblée  aultres 
lettres  du  dixiesnie  jour  du  présent  mois  d'Aousl, 
signées  :  CHARLES,  et  au  dessoubz  Pinart,  enregis- 
trées cy  devant''),  et  la  matière  mise  en  délibé- 
ration ; 

A  esté  conclud  et  délibéré  qu'il  sera  constitué 
par  lad.  Ville   la  somme  de  vingt  cinq  mil  livres 


[1571J 

tournois  de  rente,  à  prendre  sur  la  ferme  des  dro- 
gueries et  espiceries  de  Marseilles,  la  quelle  sera 
payée  des  deniers  de  lad.  ferme,  et  tant  et  si  lon- 
guement qu'elle  durera,  ou  bien  des  deniers  d'aultres 
assignations  qui  pourront  eslic  baillées  par  Sad.  Ma- 
jesté, à  mesure  qu'ilz  seront  receuz,  et  sans  ce  que 
ladicte  Ville  de  Paris  en  soict  aucunement  tenue  ne 
obligée. 


CCGCLXVIII  [CLV].  —  [Convocation]  pouu  l'eslection  de  deux  Eschevins  nouveaux. 

i3  août  1571.  (A,  fol.  201   I-";  B,  fol.  111  v".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
(le  la  Ville  de  Paris. 

tfSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  ladicte 
Ville,  appeliez  voz  einquauliniers  et  dizainiers,  avec 
huict  personnes  des  plus  apparens  de  vostred.  quar- 
tier, tant  officiers  du  Roy,  s'il  s'en  treuve  audict  quar- 
tier, que  des  bourgeois  et  notables  marchans,  non 
niecanicques,  lesquelz  seront  tenuz  de  comparroir, 
sur  peine  d'estre  privez  de  leurs  previlleiges  de 
bourgeoisie,  franchise  et  libériez,  suivant  l'eedict  du 
Roy;  lesquelz  feront  le  serment,  es  mains  du  plus 
notable  desd.  huict  personnes ,  de  eslire  quatre  no- 
tables  personnes  desdictz   huict.    Ausquelz    esleuz 


dictes  et  enjoignez  qu'ilz  se  tiennent  en  leurs  mai- 
sons, jeudy  prochain  jusques  après  neuf  heures  du 
matin,  que  mandrons  deux  d'iceuk  \enir  en  l'Hostel 
de  lad.  Ville,  pour  procedder  à  l'eslection  de  deulx 
Eschevins,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur  temps. 
Et  nous  rapportez  led.  jour,  à  sept  heures  du  matin, 
cioz  et  scellé  ce  que  faict  en  aurez,  suivant  l'ordon- 
nance et  antienne  coustume.  Sy  n'y  faictes  faulte. 

tf  Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  treizeiesme 
jour  d'Aoust  mil  v'  soixante  et  unze." 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  ('^>. 


GCGGLXIX  [GLVI].  —  [Arrêt  du  Gonseil.]  —  Drogueries  de  Marseille. 

i3  août  1671.  (A,  fol.  aoi  v°;  B,  fol.  119  v°.) 


X  Ouy  le  rapport  faict  au  Gonseil  par  le  Prévost  des 
Maichans  de  cesie  ville  de  Paris,  que  sur  la  lecture 
et  publication  de  certaines  lettres  missives  du  Roy, 
en  datte  du  dixiesnie  jour  du  présent  moys*^',  par 
lesquelles  esloit  mandé  audict  Prévost  et  aux  Esche- 
vins de  lad.  Ville  ouvrir  le  Bureau  d'icelle,  pour 
procedder  à  la  vente  et  constitution  de  vingt  cinq 
mil  livres  tournois  de  rente  sur  la  ferme  des  dro- 
gueries et  espiceries  de  Marseille;  s'estant  lad.  Ville 
assemblée  pour  cest  effect,  se  seroient  présentées 
aucunes  difficultez  et  n'auroit  esté  trouvé  bon  en  la- 
dicte assemblée  que  ladicte  Ville  denieurast  obligée 
de  lad.  rente ,  comme  es  aultres  qui  y  ont  esté  cy 
devant  vendues  ; 

")  Voir  ci-dessus,  n»  CCCCLXV,  p.  354  et  la  noie  3. 
'•''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 
«  VoT  ci-dessus,  n°  CCCCLXV,  p.  35/i. 


«Le  Gonseil,  considérant  l'interest  qui  seroit  au 
Roy,  si  par  le  moyen  desdictes  difficultez  et  res- 
trinctions  il  estoit  différé  à  la  vente  et  constitution 
desd.  XXV.  mil  livres  tournois  de  rente,  niesmes  à 
présent  qu'il  se  trouve  personne  solvable  qui  olïre 
l'achepter  et  par  ce  moyen  secourir  Sa  Majesté  d'une 
bonne  somme  de  deniei's,  pour  employer  au  paye- 
ment des  garnisons  de  ce  Royaulme;  attendu  aussy 
que  les  habitans  de  ladicte  Ville  ne  seront  en  ce 
faisant  molestez  ny  inquiétez  pour  l'achaptde  ladicte 
rente,  qui  se  fera  sur  une  seuUe  personne; 

trA  ordonné  et  ordonne  que  le  Conseil  de  lad. 
Ville  sera  de  nouveau  assemblé,  auquel  lesd.  Pré- 
vost et   Eschevins  feront   entendre   de  combien  il 


[i57il 

importe  aux  affaires  de  Sad.  Majesté  d'estre  promp- 
tement  secourue  des  deniers  de  iadicte  rente,  pour 
employer  comme  dessus,  affin  que  en  proceddant 
par  eulx  à  lad.  vente  d'icelle  rente  de  xxv  mil  livres 
sur  lad.  ferme  des  drogueries  et  espiceries  de  Mar- 
seilles,  ilz  ne  facent  aucune  difficulté  d'y  obliger  la 
Ville  purement  et  simplement,   comme  es  aultres 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


357 


rentes  qui  ont  esté  cy  devant  vendues  à  lad.  Ville, 
sans  y  faire  autre  restrinction  ny  modification. 

tfFaict  au  Conseil  privé  du  Roy,  tenu  près  la 
Roync  sa  mère,  auquel  Sa  Majesté  assistoit,  à 
Paris,  le  xiii"  jour  d'Aoust  1571.'' 


Ainsi 


igne  : 


rDoLlI) 


CCGCLXX  [CLVII].  —  [AssEMBLÉK  touchant  la  rente  sur  lrs]  drogueries  de  Marseille. 

ih  août  1571.  (A,  fol.  ao9  1°;  B,  foJ.  11a  v°.) 


T  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  à  une  attendant  deux  heures  de 
relevée,  en  l'HosIel  de  ceste  Ville,  pour  entendre 
la  responce  faicte  pour  raison  des  vingt  cinq  mil 
livres  de  rente,  dont  fut  faicte  dernièrement  assem- 
blée. Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

fFaict  le  xiiii"°  jour  d'Aoust  mil  v'  LxxiO.n 
Semblables  uiandemens,  aux  lins  que  dessus,  ont 
esiéenvoiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard (■^'. 

Du  mardy,  quatorzeiesme  jour  d'Aoust  mil  v'  soi- 
xante unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 


l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  entendre  la  responce  fiiicte  pour  raison 
des  vingt  cinq  mil  livres  de  rente,  dont  fut  faicte 
dernièrement  assemblée,  à  prendre  sur  les  drogue- 
ryes  et  espiceryes  de  Marseilles,  sont  coniparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Dauvergne,  de  Cressé,  Eschevins; 

Président  Prévost,  Président  Hennequin,  Du- 
drac,  de  Palluau,  de  Brageloigne,  Conseillers. 

Pour  ce  que  la  compagnie  n'estoit  en  nombre 
suffizant,  n'a  esté  prinse  aucune  conclusion  sur  cest 
affaire. 


CGCGLXXI  [GLVIII].  —  [Convocation  aux  élections  annuelles.] 

là  août  1571.  (A,  fol.  aoa  v°;  B,  fol.  ni  r°.) 


w  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  jeudy  prochain,  à  sept  heures  du  matin,  eu 
l'Hostel  de  Iadicte  Ville,  pour  proceddcr  à  l'eslection 
de  deux  Eschevins ,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur 
temps.  Vous  priant  n'y  \oulloir  faillir. 

^ Faict  au  Bureau  de  Iadicte  Ville,  le  xim'  jour 
d'Aoust  rail  v'  lxxi. 


tfLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^lfl 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
envoiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  d'icelle 
Ville,  aussy  chacun  pour  son  regard'"'. 


GGGGLXXIl  [GLIX].  —  Ordonnance  contre  les  vagabondz. 

là  août  1571.  (A,  fol.  aoa  v°;  B,  fol.  ii3  v".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fSur  la  requesie  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  Iadicte  Ville,  ou  son  substilud,  il  est  enjoinct 


à  tous  vagabondz,  faizneant  et  aultres  sans  maistre 
ny  adveu,  de  eulx  retirer  dedans  (rois  jouis  par  de- 
vers les  entrepreneurs  des  forliffications  d'icelle 
Ville,  près  la  porte  Sainct  Anthoine,pour  estre  em- 
ployez à  la  vuidange  des  terres  ou  aullres  œuvres 


"'  Dans  le  Registre  B ,  la  lettre  de  convocation  est  transcrite  seulement  au  folio  11  à  r°,  après  l'ordonnance  contre  les  vajjabonds. 

"  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

■''  La  souscription  ne  ligure  pas  dans  B. 

"'  Ces  trois  lignes  n'ont  pas  été  transcrites  dans  A. 


dUo 


REGISTRES  DU  BUREAU 


desd.  fortifBcations,  dont  ilz  seront  raisonnablement 
payez,  alias  et  à  faulte  de  ce  faire,  et  ledict  temps 
escheu  et  passe',  seront  tous  ceiilx  qui  seront  trou- 
vez, de  la  quallile'  dessusdicte,   vaguans  par  icelle 


[i57,] 

Ville,  prins  au  coi'ps,  encbesnez  etconduiclz  esdicles 
forlifEcations,  pour  y  travailler  reaulment  et  de  faict. 
TFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville''',  le  xiiii"  jour 
d'Aoust  mil  v"  lxxi.» 


GCGGLXXIII  [CLX].  —  [Assemblée  touchaint  la  rente  sur  les  drogueries  de  Marseille.] 

il)  août  1571.  (A,  fol.  ao3  r°;  B,  foi.   ii3  r".) ''' 


Du  seiziesme  jour  d'Aoust  1  F,7 1 . 

En  assemblée  le  jour  d'buy  faicte,  au  Bureau  de 
ladicte  Ville,  de  mesdictz  sieurs  les  Prévost  des  Mar- 
cbans,  Esclievins  et  Conseillers  d'icelle,  pour  l'efTect 
dessusdint,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Poulin,  Dauvergne,  Boucquet,  de  Gresso,  Esche- 
vins  ; 

Messieurs  le  premier  Président,  Président  Pré- 
vost, Président  Hennequin,  Dudrac,  Perrot,  Guiot, 
Le  Lièvre,  Croquet,  de  Courlay,  de  Palluau,  San-    j 
guyn,  deChomedey,Huault,  Aubery,  Conseillers. 

CCCCLXXIV  [GLXI].  —  [Autre  assemble'e] 

16  août  1671.  (A,  fol. 

Du  jeudy,  seiziesme  jour  dudict  mois  d  Aoust  mil 
y'  soixante  unze. 

En  l'assemblée  generalle  le  jour  d'buy  faiete  en 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  suyvant  lesmandemens 
pour  ce  expédiez,  alïin  de  procedder  à  l'eslection  de 
deux  Escbevins  nouveaulx,  au  lieu  de  ceulx  qui  ont 
faict  leur  temps,  en  la  manière  acoustumée,  sont 
comparuz  les  personnes  cy  après  nommez,  assavoir: 

Mons"'  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Mons'  m'  Simon  Boucquel,  mons''  de  Gressé, 
Escheviiis; 

Mons''  m"  Pierre  Pouliu,  Secrétaire  du  Roy; 

Mons'^m'  Françoys  Dauvergne,  Conseiller  du  Roy 
en  sa  Chambre  du  Trésor  à  Paris  ; 

Messire  Cristofle  de  Thou,  chevallier,  Conseiller 
du  Roy  en  son  Privé  Conseil  et  premier  Président 
en  sa  court  de  Parlement; 

Mons"^  m°  Claude  Guyot,  Conseiller  du  Roy  et 
Maistre  ordinaire  en  sa  Chambre  des  Comptes; 

Mons"'  m°  Philippes  I-e  Lièvre,  advocat  en  Parle- 
ment; 

Mons'^  m'  Guillaume  de  Courlay,  Notaire  et  Se- 
crétaire du  Roy,  ContreroUeur  de  l'audience; 


Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conciud,  advisé  et  délibéré  que  l'on  doibi  faire  ou- 
verture du  Bureau  de  ladicte  Ville  pour  le  recouvre- 
ment de  ladicte  somme  de  vingt  cinq  mil  livres  tour- 
nois de  rente,  aux  seurettez  portées  et  contenues  es 
lettres  de  procuration  du  Roy,  pour  ce  expédiées,  et 
ce  de  gré  à  gré  et  sans  aulcune  contraincte,  ainsi 
qu'il  a  esté  cy  devant  faict  en  pareil  et  semblable  cas. 
Et  neantmoings  sera  supplyée  Sad.  Majesté  ne  per- 
mectre  à  l'advenir  estre  plus  vendue  ne  constituée 
aucunes  rentes  sur  icelle  Ville  pour  le  grand  nombre 
qu'il  y  en  a  et  la  conséquence  d'icelles. 

POUR  l'élection  de  Messieurs  les  Eschevins. 

2o3  v";  B,  fol.  1 14  r".) 

Sire  Pierre  Crocquet  ; 

Mons"^  m'  Jehan  de  Palluau,  Secrétaire  du  Roy; 

Mons'^  m"  Pierre  VioUe ,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Parlement  et  es  Requestes  du  Pallais; 

Mons''  m''  Jehan  Sanguyn,  Secrétaire  du  Roy; 

Mons'  m'  Pierre  Hennequin,  Conseiller  du  Roy  en 
son  Privé  Conseil  et  président  en  sa  court  dp  Parle- 
ment ; 

Mons'  m'  Nicolas  Dugué,  Conseiller  et  Advocat 
du  Roy  en  sa  Court  des  Aydes  ; 

Mons'  m'  Nicolas  L'Huillier,  Conseiller  du  Roy  et 
Président  en  sa  Chambre  des  Comptes; 

Mons'  m"  Nicolas  Perrot,  Conseiller  du  Roy  en 
sa  court  de  Parlement  ; 

Mons'  m'  Jberosme  de  Chomcdey,  s'  de  Genetoy  ; 

Mons'  m"  Jacques  Paillart,  s'  de  Jumeauville  ; 

Messire  Nicolas  Legendre,  chevalier,  seigneur  de 
Villeroy,  Conseiller  du  Roy  en  son  Conseil  privé  ; 

Mons'  m"  Nicolle  Le  Sueur,  Greffier  de  la  Court 
des  Aydes  ; 

Mons'  m'  Loys  Huault,  s'  de  Montmagnye; 

Mons'  m'  Jberosme  de  Bragelongne,  Notaire  et 
Secrétaire  du  Roy  ; 


'''  rDe  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

"'  Dans  le  Registre  B,  cet  article  vient  immédiatement  après  l'assemblée  du  li  (n°  CCCCLXX). 


[i57i] 

Sire  Claude  Aubery  ; 

Mons'  m'  Bernard  Prévost,  Conseiller  du  Roy  en 
son  Conseil  privé  et  Président  en  sa  court  de  Par- 
lement ; 

Mons'  m"  OUivier  Dudrac,  Conseiller  du  Roy  et 
Maistre  des  Requestes  ordinaire  de  son  Hostel  ; 

Mons''  m"  Jacques  Sanguyn,  Conseiller  du  Roy  en 
sa  Chambre  des  Eaues  et  foreslz  au  siège  de  la  Table 
de  marbre  ; 

Sire  Claude  Le  Prebstre. 

Quartmiers  : 

Sire  Jacques  Kerver  : 

Monsieur  le  Président  Le  Cirier, 

René  Le  Tonnellier. 
Sire  Nicolas  Paulniier  : 

Sire  Jehan  Guignant, 

Monsieur  Apvrillot,  xMaislre  des  Comptes. 
Sire  Guillaume  Parfaict  : 

Monsieur  de  Bragelongne, 

Monsieur  Alegrain,  s'  de  llerbelay. 
Sire  Pierre  Perlan  : 

M'  Jacques  Le  Coigneux, 

Monsieur  Vivien. 
Sire  Macé  Bourlon  : 

Monsieur  Dufour,  Conseiller, 

Sire  Nicolas  Hac. 
Sire  Guillaume  Guerrier: 

Robert  Desprez, 

Monsieur  Hinsselin  '•'. 
Sire  Mathurin  de  Bcausse  : 

Monsieur  de  Pleurs, 

Monsieur  de  Villemontée. 
Sire  Ambroisc  Baudiciion  : 

Monsieur  Laisné,  Conseiller  en  Chastelet, 

Monsieur  Boucher,  Conseiller. 
M"  Robert  Danès  : 

Monsieur  Le  Coq,  procureur ''^>, 

Monsieur  Brullé,  notaire. 
Sire  Jelian  Le  Conte  : 

Monsieur  Le  Gresle,  advocat, 

'>  Var.  «Hesselin»  (B). 

-  ffProcureuri  manque  dans  A. 

"  C'est  la  première  fois  que  paraît  le  nom  de  ce  Quartenier. 

'•>  Var.  trsur  iccllesn  (A). 

"  «Pourn  manque  dans  A. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


359 


Sire  Thomas  Laurens. 
Sire  Nicolas  Bourgeois: 

Monsieur  de  Sainct  Germain, 

Sire  Guillaume  Chouarl. 
Sire  Jehan  Perrot  : 

Jehan  GodefTroy, 

Jacques  Le  Peullre. 
Sire  Anthoine  Huot  : 

Monsieur  le  Président  de  Sainct  André, 

Simon  Courtillier. 
Sire  Jehan  Bellier,  l'aisné  : 

Monsieur  de  Villeverard,  Conseiller, 

Monsieur  de  Sainct  Yon. 
M"  Charles  Maheut  : 

Monsieur  Hennequin,  s'  de  Chanterene, 

Monsieur  Michon,  Conseiller. 
M'  Martin  Jamart  W  : 

Monsieur  le  Président  Charron, 

Monsieur  Budé,  s' d'Hierre. 
En  laquelle  assemblée,  après  lecture  falote  des 
ordonnances  et  les  sermentz  faictz  suivant  W  icelles, 
a  esté  proceddé  à  l'eslection  de  quatre  scrutateurs, 
en  la  manière  acoustumée.  Et  en  ce  faisant,  ont  esté 
esleuz,  assçavoir  :  pour  officiers  du  Roy,  nions'  le 
premier  Président  de  Thou,  mons'  Perrot,  pour  (^' 
Conseiller  de  Ville,  sire  Guillaume  Parfaict,  pour 
Quartenier,  et  m'  Jehan  Guignant,  pour  bourgeois. 
Et  ledict  jour  de  relevée,  mesd.  sieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Quarte- 
niers  et  bourgeois  sont  allez,  suyvant  la  délibération 
du  Conseil  sur  ce  prinse,  en  Thostel  de  la  Royne, 
auquel  ilz  ont  présenté  par  led.  sieur  premier  Pré- 
sident, scrutateur,  le  scrutin  de  ladicte  eslection, 
cioz  et  scellé,  à  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  frère 
du  Roy  et  son  Lieutenant  gênerai,  représentant  sa 
personne  par  tout  son  Royaulme,  pais  et  seigneu- 
ries, et  à  ioelluy  requis  la  confirmation  de  lad. 
ellection.  Lequel  a  prins  et  receu  ledict  scrutin 
et  promys  l'envoyer  incontinant  en  poste,  par  le 
Chevallier  du  Guet,  au  Roy  nostre  sire,  pour  sur  ce 
faire  déclaration  de  son  bon  vouloir  et  intention. 


360 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1571; 


CCGCLXXV  [CLXIl].  —  [Lettres  du  Roi 

16  août  1571.  ( 

De  par  le  Roy. 

tTrès  chers  et  bien  aniez,  vous  avez  assez  de  foys 
entendu ,  tant  par  ce  que  nous  mesmes  vous  avons  plu- 
sieurs fois  dict ,  que  depuis  par  lettres  que  vous  avons 
souvent  escriptes,  et  encores  dernièrement,  estant 
à  Fontainebleau,  si  amplement  déclare'  à  aucuns  de 
vous  le  grand  préjudice  que  faicl  à  nostre  service  le 
retardement  et  longueur  dont  l'on  use  au  recouvre- 
ment et  satisfaction  du  reste  des  trois  cens  mil  livres 
que  devez  fournir  ceste  année,  pour  vostre  part  de 
la  subvention  generalle  ordonne'e  pour  le  payement 
des  Reislres,  qui  sont  en  grand  nombre,  comme  vous 
avez  bien  sceu,  près  noz  frontières;  et  toutesfois,  à 
ce  que  nous  avons  présentement  veu  parla  depesche 
que  les  Intendans  de  noz  finances  nous  ont  faicte, 
après  avoir  veriffié  à  leur  arrive'e  à  Paris,  ce  qui  a 
esté  lourny  de  lad.  somme,  vous  n'avez,  depuis  que 
vous  escripvismes  et  que  parlasmes  à  vous,  aud. 
Fontainebleau,  rien  advancé  ny  accéléré  en  cella, 
dont  nous  avons  bien  grand  mescontanlement. 
Ayans  pour  ceste  cause  advisé  de  vous  faire  encores 
ceste  rechairge,  pour  vous  mander  et  ordonner, 
que,  sur  tous  les  services  que  desirez  nous  faire, 
vous  ayez,  en  attendant  que  les  particulliers  achèvent 
de  payer  leurs  cottes  parfz,  à  empruncter  inconti- 
nant  sur  vostre  credict  le  reste  desd.  trois  cens  mil 


POUR  LE  PAYEMENT  DU  RESTE  DEs]  Ul'=  MIL  LIVRES. 

B,  fol.  120  r°.)W 

livres,  allin  qu'ilz  soient  et  ce  qui  sera  venu  des 
aultres  generallitez  promptement  envoyez  à  Metz, 
et  que  l'on  puisse  satisfaire  et  contenter  iceulx 
Reistres,  de  peur  qu'ilz  ne  prennent  occasion  d'entrer 
en  nostredict  Royaume  et  user  des  rigueurs  que 
nous  feusmes  contrainctz  leur  permectre,  pour  les 
faire  sortir  hors  nostredict  Royaulme,  lors  de  la 
paix. 

(f  Et  il  n'y  aura  difficulté  à  vostre  remboursement, 
car  vous  le  pranderez  sur  ce  qui  reste  à  payer  par 
lesd.  particulliers,  allencontre  desquelz  vous  ferons 
bailler  telles  contrainctes,  qui  seront  nécessaires  et 
raisonnables  pour  leur  faire  payer  leurs  coltizalions 
d'iceulx  m'  m.  livres,  à  quoy  ilz  ne  sauroient,  ny 
vous  aussy,  plus  trouver  d'excuse  légitime.  Car  ayans 
les  autres  villes  de  nostredict  Royaulme  entièrement 
satisfaift,  c'est  une  grande  honte  que  Paris,  qui 
s'est  enrichy  de  la  ruyne  des  autres,  ne  se  soit 
monstre  aultant  affectionné  qu'il  devroit,  en  chose 
de  si  grande  importance  comme  est  cecy.  Ce  sont 
choses  que  vous  devez  considérer  et  quivous  doivent 
assez  esmouvoir,  comme  jà  vous  ay  souvant  dict  et 
escript,  à  y  faire  tout  debvoir  et  dilligence,  comme 
nous  espérons  que  ferez  ceste  foys. 

it Donné  à  Lorris'"^',  le  xvi"  Aoust  1671. ■n 

Signé:  cr CHARLES «. 

Et  au  dessoubz  :  kPinarib. 


CCCCLXXVI  [CLXIII].  —  [Réponse 

18  août  1571.  (A ,  foi. 

Et  le  dix  huictiesnie  jour  desdictz  mois  et  an, 
seroict  arrivé  en  cestedicte  Ville  ledict  s'  Chevallier 
du  Guet,  lequel  auroit  présenté  à  moiidict  sieur  le 
Prévost  des  Marchans  les  lettres  de  Sa  Majesté  cy 
après  transcriptes,  suyvant  lesquelles  auroient  esté 
expédiez  à  messieurs  les  Conseillers  de  la  Ville  le 
mandement,  duquel  la  teneur  ensuict: 

tr  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver lundy  prochain,  à  une  attendant  deux  heures  de 
rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  la 

Cl  Ces  lettres  n'ont  pas  élë  transcrites  sur  le  Registre  A. 

'^'  Chef-lieu  de  canton,  arrondissement  de  Montargis  (Loiret). 

'"  La  souscription  n'existe  pas  sur  le  Registre  B. 

'"  Ces  trois  lignes  ne  figurent  pas  dans  A. 


DU  Roi]  pour  le  scrutin  de  l'élection. 

ao5  v";  B,  fol.  117  r".) 

responce  faicte  par  le  Roy  sur  le  scrutin  de  l'esiection 
de  deux  Eschevins  nouveaux,  au  lieu  de  ceulx  qui 
ont  faictleur  temps,  envoyé  à  Sa  Majesté  cy  devant. 
Vous  priant  n'y  vouHoir  faillir. 

rrFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dix  huictiesnie 
Aoust  mil  v"  soixante  unze. 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostresW.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  messieurs  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'*'. 


['571] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


361 


De  par  le  Roy. 


ffTrès  chers  et  bien  amez,  ayans  receu  le  scrutin 
fie  ceulx  (|ui  ont  esté  nommez  pour  Eschevins,  au 
lieu  de  deux  qui  en  sortent  à  présent,  nous  avons 
choisiz  et  esleuz  M"  Guillaume  Leclerc,  advocat 
en  nosire  court  de  Parlement,  et  Lescaloppier'^', 
Receveur  et  payeur  de  nostredicte  court,  csperans 
(|u'ilz  feront  d'affection  et  très  bien  leur  debvoir, 
tant  pour  le  publicq  que  particuHierement  pour 
nostre  service  en  ceste  charge.  Vous  prians  et  neant- 
moings  mandans  les  y  recevoir  et  leur  faire  bailler 


les  lettres  que  leur  en  avons  escriptes  à  ceste  fin. 
Car  tel  est  nostre  plaisir. 

(T  Donné  à  BoiscommungC'^',  le  dix  septiesme  Aoust 
iB^i  .Il 

Ainsi  signé  :tf  CHARLES  T. 
Et  nu  dessoubz  :  rPiNABTn. 

Et  encores  au  doz  est  escript  ce  qui  ensuicl  :  .4 
noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchons, 
Eschevins  et  Conseillers  de  VHostel  de  nostre  bonne  ville 
et  cité  de  Paris '■^K 


CCCCLXXVII  [CLXIV].  —  Roolle  des  trois  bourgeois  envoyé  au  Roy. 

i8  août  1571.  (A,  foi.  906  r";  B,  fol.  118  v'.)W 


ir  Cest  le  roolle  des  trois  bourgeois  et  notables  per- 
sonnaiges  de  chacun  quartier  de  ceste  Ville  de  Paris, 
nommez"'  parTadviz  et  nomination  des  Quarteniers 
de  ladicte  Ville,  suivant  la  voluntle'  et  déclaration 
du  Roy,  du  sixiesme  jour  du  présent  mois  d'Aoust^''', 
et  délibération  du  Conseil  d'icelle,  du  unziesme  jour 
desd.  mois  et  an  ("',  qu'il  a  semblé  estre  les  mieulx 
congnoissans  les  personnes  y  demourans,  ainsi  qu'il 
s'ensuicl  : 

Premièrement  : 

Quartier  de  Kerver  : 

Monsieur  le  Président  Le  Cirier, 
Hugues  Brulart,  marchant, 
René  Tonnellier,  bourgeois. 

Paulmier  : 

Monsieur  de  Milly,  Maistre  des  Requesles, 

.Sire  Pierre  Legoix,  bourgeois, 

M' Guillaume  Bonnet,  Receveur  du  Sainct  Esprit, 

Parfaict  : 

Monsieur  Fromaget,  Greffier  des  Requestes  du 
Palais, 


Monsieur  de  Brageloigne,   nagueres  Lieutenant 
particullier, 

Symon  Boyvin,  marchant. 

Perlan  : 

Monsieur  Brissonnet,  Conseiller  en  Parlement, 
Monsieur  Tronçon,  Conseiller  en  la   Court  des 
Aydes, 

Philippes  Passart,  marchant. 

Bourlon  : 

Monsieur  Boucher,  Conseiller  en  ia  court  de  Par- 
lement, 

Monsieur  de  Tasnieres,  bourgeois, 
Jehan  Moreau,  bourgeois. 

Guerrier  : 

Monsieur  le  Commissaire  Le  Febvre, 
Monsieur  Hemon,  advocat  en  Chastellet, 
Robert  Legoix,  marchant. 

De  Beausse  : 

Monsieur  le  Commissaire  Louchart, 

Sire  Jehan  Le  Jay, 

Sire  Claude  Le  Lièvre,  marchans. 


"'  Nicolas  Lescalopier  ou  i'Escalopier,  fils  aîné  de  Jean,  qui  avait  été  lui-même  élu  Échevin  en  1.554,  et  de  Marie  L'Hermite,  fui 
Secrétaire  du  Roi  et  Trésorier  de  France.  Il  avait  épousé  Denise  Scopart,  dont  il  eut  un  fils,  Jean ,  Conseiller  d'État  sous  Henri  IV  et 
Louis  XIII.  Nicolas  Lescalopier  mourut  en  1610.  La  Chenaye-Deebois  a  publié  une  généalogie  de  sa  famille,  Dicl.  de  la  nobletse,  in-&", 
1773,  t.  VI,  p.  59  et  suiv. 

''  Boiscommun,  canton  de  Beaune-la-Rolande,  arrondissement  de  Pilhiviers  (Loiret). 

■^'1  La  suscription  n'a  pas  été  transcrite  dans  B. 

'*)  Dans  le  Registre  B,  ce  rôle  est  transcrit  seulement  après  la  séance  du  Bureau  du  30  aoât. 

'*'   «Nomraezi  manque  dans  A. 

"'  Voir  ci-dessus,  n"  CCCCLXIII,  p.  353. 

'"  Ci-de«us,  n'  CCCCLXVII,  p.  355. 

Tl.  Â6 


fll>llllttllll     KlTtOtALB. 


362 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[157. 1 


Baudichon  : 

Monsieur  de  Vignolles,  Conseiller  en  la  court  de 
Parlement, 
Jehan  Pellet, 
Plastrier,  drappiers. 

Danès  : 

Monsieur  Brulie',  notaire, 

Simon  Feuillet, 

Nicolas  Bourgeois,  marchans. 

Leconte  : 

Monsieur  Valenson,  Conseiller  en  Chastellet, 

Thomas  Laurens, 

Augustin  Le  Mousse,  marchans. 

Bourgeois  : 

Monsieur  de  Sainct  Germain,  Secrétaire  du  Roy, 
Monsieur  le  Receveur  Pajot, 
Nicolas  Simon,  marchant. 

Perrot  : 
Monsieur  Arragon,  notaire. 


Jacques  Le  Peultre, 
Michel  Holeren,  marchans. 

Huot  : 
Monsieur  l'huissier  Baston, 
Bernabé  Desprez , 
Cosme  Carre! ,  marchans. 

Bellier  : 

Monsieur  Masurier,  advocat, 
Monsieur  le  Commissaire  Corbie, 
Jacques  Dubois,  marchant. 

Maheut  : 
Monsieur  l'Esleu  Prévost, 
Monsieur  Daubray,  bourgeois, 
Pierre  Cutte,  appoticaire. 

Jamart  : 
Monsieur  le  Correcteur  Josselin , 
Toussainctz  Roussellet; 
Léonard  Fontaine,  marchans. 

(fFaict  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris,  le  dix 
huictiesme  jour  d'Aoust  mil  v'  soixante  unze.n 


GCCCLXXVIII  [CLXV].  —  [Assemblée]  pour  le  scRuim. 

30  août  1571.  (A,  fol.  907  v°;  B,  fol.  117  v°.) 


Du  vingtiesme  jour  d'Aoust  mil  v'  soixante  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
entendre  la  responce  faicte  par  le  Roy  sur  le  scru- 
tin de  l'eslection  de  deux  Eschevins  nouveaulx, 
au  lieu  de  ceulx  qui  ont  faict  leur  temps ,  envoyé  à 
Sa  Majesté  cy  devant,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel ,  Prévost  des  Marchans  ; 

Poulin'i',  Roucquet,  de  Cressé,  Eschevins; 

Perrot,  Lelievre,  de  Palluau,  de  Jumeauville, 
Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  lecture  faicte  des 
lettres  missives  du  Roy  cy  devant  transcriptes ,  du- 
dict  dix  septiesme  jour  du  présent  moys'^',  et  la  ma- 
tière mise  eii  délibération  ; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  de  suivre  la 


voluntté  du  Roy,  et  en  ce  faisant  que  mesdictz  sieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers  et 
scrutateurs  se  retireront  par  devers  nossieurs  de  la 
Chambre  du  Conseil  lez  la  Chambre  des  Comptes, 
ausquelz  ilz  présenteront  lesdictz  sieurs  Le  Clerc  et 
Lescalopier,  pour  d'iceulx  prendre  et  recepvoir  le 
serment  accoustumé  desd.  estatz  de  Eschevins. 

Messieurs  Le  Clerc  et  Lescalopier,  Eschevins. 

Et  peu  de  temps  après ,  ont  esté  lesdictz  sieurs  Le 
Clerc  et  Lescalopier  receuz  au  serment  accoustumé 
desdictz  estatz  d'Eschevins  par  nosdictz  sieurs  de 
la  Chambre  du  Conseil  en  la  manière  accoustumée, 
et  depuis  mis  en  possession  d'iceulx  par  mond.  sieur 
le  Prévost  des  Marchans,  au  Bureau  de  ladicte  Ville, 
ainsi  qu'il  est  accoustumé  faire. 


O   Var.  (fPoIin»  (A). 

;«  Ci-dessus,  n"  CCCCLXXVI,  p.  36i. 


f,57.] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


363 


CCCCLXXIX  [CLXVI].  —  [Lettres  du  Roi  touchant  les]  uf  mil  livbes. 

ah  août  1571.  (B,  fol.  129  v".)  <" 


De  par  le  Roy. 

ffTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu, 
tant  par  ce  que  avez  escript  à  nostre  Secrétaire  Pi- 
nart  (*',  que  par  ce  que  nous  a  mandé  nostre  amé 
et  féal  Conseiller  et  Conterolleur  gênerai,  Intendant 
de  noz  finances,  le  s' de  Marillac'^',  la  bonne  volunté 
en  laquelle  vous  estes  et  la  resolution  que  vous  avez 
prinse  ensemblement,  considéré  l'importance  dont 
nous  est  le  payement  des  Reistres,  de  faire  tout  ce 
que  vous  sera  possible  pour  achever  de  fournir  promp- 
tement  de  vostre  crédit  et  de  ce  qui  se  recevra  par- 
ticulièrement des  taxes  des  trois  cens  mil  livres,  ce 
qui  reste  à  payer  desd.  m'  m.  livres. 

p  Mais  pour  ce  que  cella  ne  peult  permectre  au- 
cune longueur,  nous  vous  mandons  et  ordonnons 
que,  sur  tous  les  services  que  vous  desirez  de  nous 
faire,  vous  ayez  à  si  bien  faire  vostre  devoir  en  cella 
de  recouvrer  lad.  somme  qui  reste  à  payer,  qu'elle 
puisse  estre  es  mains  du  Receveur  de  Vigny  le  jeune, 
ou  de  son  commis  à  Paris,  dedans  la  fin  de  ceste 


sepmaine,  pour  les  raisons  que  vous  avons  souvant 
dictes  et  escriptes,  et  que  entendrez  encores  plus 
amplement  par  led.  sieur  de  Marillac,  que  nous 
vous  prions  croire,  et  vous  asseurer  que  vous  ne 
nous  feites  jamais  service  plus  à  propoz,  ny  plus  pour 
vous  mesmes;  à  qui  nous  dirons  encores  que  l'espé- 
rance que  nous  avez  tousjours  donnée  d'y  satisfaire 
feroit  grand  tort  et  préjudice  à  nostre  service,  si 
vous  ne  l'effectuiez  promptement,  comme  ceste  Ibis 
nous  nous  asseurons  que  ferez. 

tr Donné  à  Blois,  le  xxiiii"  jour  d'Aoust  i^'ji.v 
Signé:  rt CHARLES-. 

Et  au  dessoubz  :  kPinarth. 

(t  Je  m'atendz  que  vous  satisferez  bien  prudemment 
à  l'affaire  dont  je  vous  ay  escript  par  le  Chevallier 
du  Guet,  si  jà,  suivant  mon  intention,  vous  n'y  avez 
pourveu,  dont  je  désire  estre  adverty,  et  qu'il  n'y 
ayt  nulle  excuse  ny  remise  en  cecy;  mais  qu'il  soit 
conduict  et  faicl  comme  je  vous  ay  mandé  par  led. 
Chevallier  W.^ 


CCGCLXXX  [CLXVII].  —  [Nouvelles  lettres  du  roi  toichant  les]  iii*^  mil  livres. 

37  août  1571.  (A,  fol.  ail  r°;  B,  foi.  laS  r°.)''' 


De  par  le  Rov. 

«Très  chers  et  bien  amez,  la  longueur  et  retarde- 
ment qui  se  faict  au  recouvrement  et  satisfaction  des 
huict  vingtz  mil  livres  restansdes  trois  cens  mil  livres, 
que  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris  doibt  payer  ceste 
présente  année,  pour  sa  part  de  la  subvention  gene- 
ralle,  est  principallement  cause  que  les  Reistres,  que 


nous  vous  avons  souvent  escript  qui  sont  si  proches 
de  noz  frontières,  demeurent  tousjours  là  à  noz  fraiz 
et  despens,  qui  est  ung  tel  préjudice  au  bien  de 
nostre  service  que  nous  ne  pouvons  que  n'ayons  ung 
très  grand  mescontantement  du  mauvais  debvoir 
qui  se  faict  à  l'exécution  des  bonnes  et  affectionnées 
voluntez,  que  nous  avez  par  tant  de  fois  dict  et  escript 
que  vous  aviez  d'y  satisfaire. 


''  Ces  lettres  n'ont  pas  été  transcrites  sur  le  Registre  A. 

'■■  Claude  Pinart,  seigneur  de  Cramailles,  premier  baron  de  Valois,  natif  de  Blois.  D'abord  secrétaire  du  maréchal  de  Saint-André, 
il  sut  se  maintenir  dans  la  faveur  de  Catherine  de  Médicis,  qui  le  fil  nommer  Secrétaire  d'État,  l'an  1670,  en  remplacement  de 
Claude  de  L'Aubépino,  dont  il  avait  épousé  la  nièce.  Il  remplit  cette  charge  jusqu'à  la  journée  des  Barricades  (i588),  après  laquelle 
il  se  retira  à  Château-Thierry,  dont  il  était  gouverneur;  il  mourut  le  |4  septembre  i6o5. 

'''  Guillaume  de  Marillac,  seigneur  de  P'errières,  Général  des  monnaies,  puis  Maître  des  comptes  à  Paris;  il  exerça  cette  charge 
de  i555  à  lâôg,  qu'il  fut  créé  Contrôleur  général  et  Intendant  des  finances,  et  mourut  en  1578. 

'')  0  doit  être  fait  allusion  dans  ce  poêt-ieriptum  à  des  ordres  déjà  donnés  par  le  Roi  à  la  ville  de  Paris  pour  la  démolition  de  la 
pyramide  de  la  rue  Saint-Denis,  connue  sous  le  nom  de  Croix  de  Gastine.  Ce  qui  le  donne  à  penser,  c'est  que  d'une  part  on  sait  que 
le  Chevalier  du  guet  fut  l'intermédiaire  de  Charles  IX  auprès  de  FEchevinage  en  cette  affaire,  et  que  des  auteurs  contemporains 
affirment  que  l'intention  formelle  du  Roi  à  cet  égard  avait  été  notifiée  dès  le  mois  d'août.  (Voir  ci-dessous  une  lettre  du  8  oc- 
tobre 1571,  n°  DVll.) 

"''  Dans  le  Registre  B,  cette  lettre  du  Roi  se  trouve  immédiatement  après  la  délibération  du  a8  août  (n°  CCCCLXXXll),  et  dans 
le  Registre  A  elle  est  transcrite  seulement  après  l'assemblée  du  3  septembre  (n°  CCCCLXXXV). 

A6. 


36Â 


REGISTRES 


«Et  pour  ceste  cause,  avons  advisé  de  vous  ren- 
voyer l'Eschevin  Bocquet''',  vosire  confrère,  et  vous 
("aire  encores  par  luy  ce  mot  de  leltre,  pour  vous 
mander  et  commander  ceste  loys  pour  toutes  que, 
si  vous  avez  jamais  eu  désir  et  volunté  de  nous  faire 
senice  très  agréable  et  fort  à  propos  en  noz  impor- 
lans  affaires,  ne  AiHlir  de  recouvrer  et  empruncler 
on  voz  propres  et  privez  noms  et  des  aultres  gens 
de  bien,  Conseillers  el  olFiciers  de  nostredict  Ilostel 
de  Ville,  lad.  somme  de  huict  vingtz  mil  livres,  à 
tel  interest  raisonnable  que  vous  la  pourrez  promp- 
lemcnt  trouver,  pour  aussi  lost  icellc  mectre  es 
mains  du  Recepveur  de  Vigny  le  jeune,  affin  qu  elle 
soit  promptcment  envoyée  à  Metz  et  y  puisse  arri- 
ver dedans  le  septiesme  ou  huicliesme  du  mois  de 
Septembre  prochain,  affin  que  devant  le  dixiesmc, 
elle  puisse  estre  payée  ausd.  reislres.  Aultremenl 
c'est  chose  certaine  que  iceulx  Reislres  demeureront 
lou^jours  à  nosire  grand  préjudice  et  interest  en 
nosdicles  frontières,  et  si  sera  cela  cause  qu  ilz  voul- 
dront  esire  payez  ceste  année  encores  d'ung  million 
de  livres,  ce  qu'il  nous  seroit  du  tout  impossible  de 
faire. 

tfVeez  là  pourquoy  nous  voulions  et  vous  raan- 


DU  BUREAU  [i57t| 

dons  de  rechef  de  faire  en  sorte  et  vous  évertuer  tel- 
lement que  iceulx  huict  vingtz  mil  livres  soient  es 
mains  dudict  de  Vigny,  et  de  là  envoyez  audicl 
Metz,  dedans  Icdict  huictiesme  Septembre.  Et  n'y 
aura  aulcune  faulte  que  nous  ne  facions  rembourser 
lad.  somme  de  viu"  m.  livres,  ensemble  lesd.  inte- 
restz. 

«  Cependant  vous  nous  envoyerez  le  roolle  des 
taxes  des  fortiffications  de  nostredicte  Ville, et  l'aulx- 
bourgs,  pour  sur  icelluy  faire  faire  en  nosire  pré- 
sence les  collisalions  desd.  m"  m.  livres,  et  après 
l'aire  dresser  les  commissions  qui  pour  ce  seront 
nécessaires,  ainsy  que  vous  fera  plus  amplement 
entendre  led.  Eschevin  Bocquel,  dont  vous  le  croi- 
rez. Car  tel  est  nosire  plaisir. 

tt Donné  à  Chenonceau  f^',  le  vingt  septiesme  jour 
d'Aoust  mil  v'  lxxi.d 

Signé  :  -tCHARLES^. 
Et  au  dessoubz  :  rfPiNART». 

El  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  :  A  noz  très 
chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
de  nosire  bonne  ville  et  cité  de  Paris  '^'. 


(XGGLXXXI  [CLXVllI].  —  [Convocation  pour  l'assemblée  du  lendemain.] 

37  août  iSyi.  (A,  fol.  ao8  r°;  B,  fo!.  i''.3  r"  ) 


ff  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  ville  de  Paris,  pour  adviser  sur 
la  résignation  que  Monsieur  Dugué  entend  faire  de 


son  office  de  Conseiller  de  ladicte  Ville,  au. prouflict 
de  sire  Loys  Abelly.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir. 
«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  (*>,  le  vingt  sep- 
tiesme jour  d'Aoust  mil  v"  soixante  unze. 


'"  Simon  Bouquet,  qui  avait  été  envoyé  de  nouveau  à  la  Cour  par  ses  collègues,  le  jeudi  a3  août,  alla  d'abord  à  Blois,  puis  à  Cbe- 
nonceaux,  trà  dix  sept  postes»  de  Paris,  et  ne  fut  de  retour  que  le  3i.  Il  écrivait  de  Blois,  le  aS  août  :  ttLa  première  chose  que 
m'ont  demandé  Messieurs  du  Conseil  a  esté  si  les  vin"  mil  livres  restant  des  111°  mil  estoient  fournis,  par  faulte  desquelz  s'en  doit 
ensuivre  la  totalle  ruyne  du  Roy  et  du  Roiaulme.  J'é  fait  pareille  responce  que  les  précédentes,  et  remonstré  l'impossibilité  de  pouvoir 
passer  les  11'  mil  livres ,  mais  monsieur  de  Morvillier  n'i  veult  entendre  et  dit  que  c'est  une  pure  mocquerie.  Messieurs  de  Birague ,  de 
Roissy  et  de  Saint  Bonnet  m'ont  demandé  si  les  taxes  estoient  refaittes,  j'é  dis  que  non  et  soustenu  que,  quant  bien  elles  le  scroient, 
que  je  n'estime  pas  que  l'on  pusse  passer  lad.  somme  de  11°  mil  livres.  El  a  dit  mond.  s'  de  Birague  qu'il  falloit  doncques  que  le  Roy 
i  pourveust,  et  trouvast  aultre  moien  pour  les  cent  rail  livres.  Et  pour  ce  qu'ilz  attendent  la  responce  de  mons'  de  Marillac,  je  vous 
suplie  l'aire  si  bien  avecques  luy,  que  le  Roy  congnoisse  l'effocl  desd.  11'  mil  livres,  et  ne  rendre  les  xvii  mil  livres  empruntés,  mesme- 
nient  en  trouver  encores  ailleurs,  s'il  est  possible,  de  peur  d'ung  plus  grand  mescontantement.  Et  semble  que  ce  n'est  que  à  Paris  que 
l'on  en  veuille,  et  que  ce  default  est  cause  de  tout  le  mal,  présent  et  advenir.  J'espère  aller  coucher  à  Amboise,  pour  estre  demain 
matin  au  lever  de  Leurs  Majestés,  à  Chenonceau,  d'où  je  ne  feré  faulte  vous  cscrire  plus  amplement. . .  t.  {Archive»  mt.,  H  1881.) 
Voir  aussi  l'état  de  la  dépense  de  ce  voyage,  s'élevant  à  i5i  livres  16  sous  et  le  mandat  de  payement,  en  date  du  i"  septembre  1571. 
{Il,id.,  H  3o65'.) 

"  Cbenonceaux,  canton  de  Bléré,  arrondissement  de  Tours  (Indre-et-Loire). 

'■*>  La  suscription  n'a  pas  été  transcrite  dans  B. 

1*1  »Dc  ladict«  Ville»  manque  dan?  A. 


[i57i]  DE  LA  VILLE  DE   PARIS. 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostresO.n 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 


365 

este  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'-'. 


CCGCLXXXII  [CLXIX].  —  [Assemblée]  pour  l'office  de  Conseiller  de  Ville. 

a8  août  1571.  (A ,  fol.  ao8  v";  B,  foi.  ia3  v°.) 


Du  inardy  '''  vingt  buicticsme  jour   d'Aoust  m. 

V"  LXXI. 

En  assemble'e  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
rilosti'l  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Pré- 
vost des  Marcbans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  adviser  sur  la  résignation  que  monsieur 
Duguél"),  Conseiller  et  Advocat  du  Roy  en  la  Court 
des  Aydes,  entend  faire  de  son  office  de  Conseiller 
de  ladictc  Ville,  au  proffict  de  sire  Loys  Abellyl^', 
sont  comparu/.  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressd,  Le  Clerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Président  Prévost,  Dudrac,  Penot,  Guyot,  Le 
Lièvre,  de  Courlay,  de  Palluau,  de  Jumeauville,  de 
Bragoloigne,  Poulin,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  est  comparu  noble  homme 
m'  Charles  de  Haultement,  Conseiller  du  Roy, 
Maistre  ordinaire  de  ses  Comptes,  procureur  spe- 
ciallement  fondé  de  lettres  de  procuration  dudict 
sieur  Dugué,  passée  le  xxii'"°jourdu  présent  moys, 


pardevant  Parque  et  Poutrain,  notaires;  lequel,  en 
verlu  de  ladicte  procuration,  s'est  desmis  etdesmect 
purement  et  simplement  de  sondict  office  de  Con- 
seiller de  Ville,  es  mains  desdictz  sieurs  Prévost 
des  Marchans, Eschevins  et  vingt  quatre  Conseillers 
de  ladicte  Ville,  ainsi  qu'il  est  contenu  et  declairé 
par  ladicte  procuration. 

SiRB  Loïs  Abelly,  Conseiller  de  Ville. 

El  la  matière  mise  en  délibération ,  a  esté  conclud , 
advisé  et  délibéré,  en  faveur  des  services  et  bons 
offices  que  led.  s''  Dugué  a  cy  devant  faictz  à  icelle 
Ville,  et  espérons  qu'il  y  fera  cy  après,  que  sire  Loys 
Abelly,  recommandé  par  icelluy  sieur  Dugué  pour 
estre  receu  en  son  lieu  audict  office  de  Conseiller  de 
Ville,  sera  par  ladicte  compagnie  esleu  et  receu  à 
icelluy  office.  Et  lequel,  à  cesie  fin,  a  esté  choisy, 
nommé  et  esleu  par  toute  ladicte  assemblée.  Auquel , 
en  ce  faisant,  ledict  s'  Prévost  des  Marchans  a  faict 
faire  le  serment  en  tel  cas  accoustumé. 


CCCCLXXXIII  [CLXX].  —  Hoze  Leblanc. 

ag  août  lâyi.  (A,  fol.  909  r°;  B,  fol.  121  r°.) 


ffVeue  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  lad.  Ville  de  Paris  la  requeste  présentée  à  nos 
sieurs  de  la  Court  des  Aydes,  le  vingt-deuxiesme  du 
présent  mois,  par  Roze  Leblancq,  vefve  de  feu  Je* 
han  Vallée,  en  son  vivant  marchant  fournisseur  du 
Grenier  à  sel  de  Verneul  au  Perche''^',  par  laquelle  et 
pour  les  causes  y  contenues,  elle  requeroict,  attendu 
que  par  l'einjucsle  faicte  à  sa  requeste  estoict  deue- 
mentveriffiéde  la  suffizance  et  faculté  des  caultions 
et  certifficaleur,  par  elle  présentez  au  Greffe  de  lad. 


Court,  le  xiiir""jourde  Juillet  dernier,  pour  la  somme 
de  sept  mil  livres,  ou  ce  qu'elle  en  doibt  ou  peult 
debvoirpourla  ferme  dudict  Grenier  à  sel  de  Verneul, 
à  payer  ladicte  somme  restant  deue  dedans  trois 
années,  par  esgalle  portion,  suivant  les  lettres  pa- 
tentes du  Roy  données  à  Paris,  le  vingt  ungiesme 
jour  d'Avril  aussy  dernier,  et  arrest  de  veriffication 
d'icelles  de  lad.  Court,  du  dix  neufviesme  Juing 
aussy  dernier  l"),  que  icelle  Court  eust  à  faire  à  la- 
dicte Leblancq  main  levée  et  délivrance  de  ses  biens 


''  La  souscription  ne  figure  pas  dans  B. 

'^'  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

•')   «Mardyn  manque  dans  A. 

<''  Nicolas  Dugué,  Conseiller  et  Avocat  du  Roi  à  la  Cour  des  Aides,  avait  été  privé  de  son  office  de  Conseiller  de  Ville  pendant  la 
deuxième  et  la  troisième  guerre  civile,  et  rétabli  après  la  paix  de  Saint-Germain.  (Voir  ci-dessus,  p.  119,  lai,  191-192.) 

^''  Louis  Abelly  fut  élu  Échevin  de  la  ville  de  Paris,  le  16  août  1677. 

"'  Verneuil-sur-Avre,  chcf-licu  de  canton  (Eure). 

"'  Les  registres  du  Conseil  et  d'arréis  de  la  Cour  des  Aides  sont  en  déficit  pour  ces  dates,  ainsi  que  les  enregistrements  de 
lettres  patentes.  On  ne  les  trouve  point  non  plus  dans  les  recueils  de  copies,  ni  dans  les  inventaires  qui  font  partie  des  archives  de  cette 
Cour. 


366 


REGISTRES  DU  BUREAU 


saisiz  ausdictes  caultions,  conformément  à  l'effect 
d'icelles  Jetlres,  et  ordonner  que  les  commissaires 
commis  au  régime  et  gouvernement  desdictz  biens 
luy  renderont  compte  et  relicqua;  sur  laquelle  re- 
quesle,  ladicte  Court  auroit  ordonné  quelle  seroit 
communicquée,  ensemble  les  pièces,  à  monsieur 
le  Procureur  General  du  Roy  et  à  nous,  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins;  veu  aussy  ledict  arrest  dudict 
dix  neufviesme  Jung,  présentation  faicte  en  icelle 
Court  par  René'  Vivien,  marchant  demourant  audict 
Verneul,  el  Jehan  Dorsemaigne,  aussy  marchant  de- 
mourant  à  Lisle  lès  Vendosme''',  et  m"  Pierre  Dous- 
sin,  demourant  aud.  Vendosme,  lesquelz  auroient 
pleigé  et  caultionné  lad.  Leblancq  pour  iadicte 
somme,  comme  dict  est;  enqueste  et  information 
faicte  par  m'  Charles  Malon,Esleu  dud.  Vendosme, 
à  la  requeste  de  lad.  Leblancq,  de  l'ordonnance  et 
suivant  la  commission  de  lad.  Court  des  Aydes,  sur 
les  biens  et  facullez  d'icelle  Leblancq,  ensemble 
desd.  Vivien  et  Dorsemaigne,  ses  pleiges,  et  Dous- 
sin,  certiflicateur;  et  tout  veu  ; 

ffNous,  ouy  sur  ce  le  Substitut  du  Procureur  du 
Roy  et  de  lad.  Ville,  consentons  pour  le  regard 
d'icelle  la  réception  desd  caultions  de  lad.  vefve  et 
certiflicateur,  pour  lad.  somme  de  sept  mil  livres. 


[157.] 

ou  ce  qu'elle  en  doibt;  et  en  ce  faisant,  main  levée 
luy  estre  faicte  de  ses  biens,  sur  elle  arrestez,  et 
lesd.  commissaires  deschargez,  à  la  charge  toutesfois 
que  ladicte  vefve  ne  aultres  ne  pourront  vendre  nv 
alliener  lesd.  biens  saisiz,  jusques  ad  ce  que  ladicte 
Ville  soit  entièrement  satisfaicte  et  payée  de  lad. 
somme  de  vu"  livres,  ou  de  ce  qui  luy  est  deub; 
lesquelz  pour  cest  elTect  y  demoureront  affectez  et 
obligez  à  icelle  somme  payer  dedans  lesd.  trois 
années,  par  egalle  portion,  suivant  lesd.  lettres  et 
arrest,  lesquelles  lettres  patentes,  arrest  de  lad. 
Court  des  Aydes  du  dix  neufviesme  jour  de  Jung, 
acte  de  présentation  de  caultions  el  certiflicateur, 
du  xiiii'  jour  de  Juillet,  le  tout  dernier  passé,  en- 
queste et  information,  ensemble  l'arrest  d'icelle 
Court  qui  sur  ce  interviendra,  lad.  Leblanc  sera 
tenue  bailler  et  mectre  es  mains  de  noble  homme 
m"  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  ladicte  Ville 
de  Paris,  pour  luy  servir  ainsi  que  de  raison,  avant 
que  soy  povoir  ayder  de  ces  présentes. 

ttFaict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  vingt  neuf- 
viesme jour  d'Aoust  mil  v''  soixante  el  unze.  1 

Ainsy  signé  :  tf Marcel,  de  Cressé,  Lescalopier  et 
Le  Clerc  h. 


CCCCLXXXIV  [GLXXl].  — [Assemblée  remise'^'.] 


1"  septembre  1571.  (A,  fol.  210  r";  B,  fol.  ia5  r".) 


«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  à  une  attendant  deux  heures  de 
rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  donnervostre 
advis  sur  certaines  lettres  que  le  Roy  nous  a  envoyées 
pour  le  faicl  des  trois  cens  mil  livres.  Vous  priant 
n'y  voulloir  faillir. 

rFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  premier  jour  de 
Septembre  mil  v'  soixante  unze. 

r  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville 
de  Paris,  tous  voslres'-''.') 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
eslé  expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard''''. 


Du  sabniedy,  premier  jour  de  Septembre  l'an 
mil  v"  soixante  et  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  el  Conseillers  de  ladicte  Ville,  pour 
donner  leur  advis  sur  certaines  lettres  que  le  Roy 
nous  a  envoyées  pour  le  faicl  des  m"  m.  livres'^',  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Rouquel,  de  Cressé,  Leclerc,  Lescalo- 
pier, Eschevins; 

Président  Hennequin,  Guiot,  de  Palluau,  Abelly, 
Conseillers. 

Pour  ce  que  la  compagnie   ne  s'est  trouvée  en 


"'  Lislc,  canton  de  Morée,  arrondissement  de  Vendôme  (Loir-et-Cher). 

'"  A  partir  de  cet  endroit  le  Registre  B  ne  donne  plus  aucune  rubrique.  Nous  avons  dit  ailleurs  que  le  Registre  A  en  est  absolument 
dépourvu. 

1-1  La  souscription  ne  se  trouve  pas  dans  le  Registre  B. 

"'  Ces  trois  lignes  ne  sont  pas  dans  A. 

*'  Sur  les  deux  Registres,  on  lit  ceci  :  (tles  priant  n'y  voulloir  faillirn,  qui  est  une  réminiscence  de  la  lettre  de  convocation. 


[.57.1 

nombre  suffisant,  a  esté  remise  et  continuée  la  pré- 
sente assemblée  à  lundy  prochain,  à  une  attendant 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


367 


I    deux  heures  de  rellevée,  à  laquelle  seront  expédiez 
j    nouveaulx  mandemens.  Ce  qui  a  esté  faict. 


CCCCLXXXV  [CLXXII]. —  [Délibération  sur  les  rôles  des  fortifications 

DEMANDÉS  PAR  LE  Roi.] 
3  septembre  .571.  (A,  fol.  aïo  v°:  B,  foi.  taCr".) 


Et  le  lundy,  troisiesme  desdictz  moys  et  an,  en 
ladicte  assemblée,  où  estoienl  : 

Messieurs  Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Lesca- 
lopier,  Eschevins; 

De  Palluau,  Sanguyn,  de  Jumeauville,  Huault, 
Poulin,  Abelly,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  lecture  faicte  de 
certaines  lettres  du  Roy,  données  à  Chenonceau,  le 


xxvii"'  jour d'Aoust  dernier!'),  a  esté  conclud,  advisé 
et  délibéré  que,  pour  satisfaire  et  obeyr  à  la  vo- 
luncté  du  Roy,  seront  portez  à  Sa  Majesté  les  roolles 
des  fortiffications  de  lad.  Ville  '-',  pour  l'effect  con- 
tenu esd.  lettres,  et  que  pour  adviser  et  délibérer 
du  surplus  d'icelles  lettres,  et  attendu  l'importance 
de  ce,  sera  faicte  assemblée  generalle  au  premier 
jour. 


CCCCLXXXVI  [GLXXIIl].  —  [Convocation  podr  le  lendemain.] 

5  septembre  1571.  (A,  fol.  aia  r";  B,  fol.  n6  ¥°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

If  Sire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quar- 
tier, et  avecq  eulx  vous  trouvez  tous  demain,  à 
une  attendant  deux  heures  de  rellevée,  en  la  grand 
salle  de  l'Hostel  d'icelle  Ville,  en  l'assemblée  gene- 
ralle qui  se  y  fera  pour  oyr  la  lecture  de  certaines 
lettres  du  Roy  touchant  le  faict  des  m"  mil  livres, 
et  sur  ce  donner  advis. 

iT  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  <",  le  cinquiesme 
jour  de  Septembre  mil  v'  hxxi.it 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  '*'. 


(t Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  ceste  Ville,  en  l'assem- 
blée generalle  qui  se  y  fera,  pour  oyr  la  lecture  de 
certaines  lettres  du  Roy,  pour  le  faict  des  111°  mil 
livres,  et  sur  ce  donner  vostre  advis.  Vous  priant 
n'y  voulloir  faillir. 

tr  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  W,  \e  cinquiesme 
jour  de  Septembre  mil  y'  soixante  unze. 

(fLes  Prévost  de»  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres ''''.  n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard'^'. 


'"  Voirei-dessus,  n'CCCCLXXX,  p.  363. 

'■''  Ces  rôles  avaient  été  réclamés  déjà  à  Henri  Simon,  naguère  Receveur  des  fortiGcatrons,  diès  le  af  juillet  précédent,  par  Martin 
Feucher,  sergent  de  la  Ville,  sur  l'ordonnance  verbale  du  Prévôt  des  Marchands  et  desEehevins  :  !tMe  suis  transporté  en  l'hostel  et 
domicilie  de  m*  Hanry  Simon.  .  .  oîi  parlant  à  sa  femme,  je  luy  ay  faict  commandement  de  par  le  Roy  et  mesd.  seigneurs  de 
comparoir  lundi  prochain,  dix  heures  du  malin,  au  Rureau  de  lad.  Ville...  et  apporter  son  estât  de  compte  qu'il  a  de  lad.  forlilTi- 
cationn,  etc.  (Procès-verbal  dudit  sergent,  en  date  du  31  juillet  .571,  Archivet  nat.,  H  3o65'.) 

'''  irDe  lad.  Ville»  manque  dans  A.  < 

'*'  Ce»  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  H. 

'"  nDe  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

'">  La  souscription  ne  se  trouve  pas  dans  B. 

'')  Ces  trois  lignes  ne  sont  pas  dans  A. 


S68 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.57.] 


CCCCLXXXVII  [CLXXIV].  —  [Assemblée  ge'nérale  renvoyée  au  lundi  suivant.] 

6  septembre  1571.  (A,  fol.  aia  r°;  B,  fol.  9Ji^  r°.) 


Du  jeiidy,  sixiesme  jour  de  Septembre  l'an  mil  v' 
soixante  et  unze. 

En  assemble'e  generalie  le  jour  d'huy  faicte,  au 
Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  messieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers  et 
Ouarteniers  de  ladicte  Ville,  avecq  quatre  notables 
bourgeois  de  chacun  quartier,  pour  oyr  la  lecture 
de  certaines  lettres  du  Roy  touchant  le  faiet  des 
iir  Bi.  livres,  et  sur  ce  donner  leur  adviz,  sont  com- 
paruz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Boucquet,  de  Cressë,  Leclerc,  Lescalopier,  Es- 
chevins; 

Le  Lièvre,  Sanguyn,  Conseillers  ; 

Président  Dolu,  Larcher,  Hesselin,  Devalies, 
Apvriliot,  Thiersault,  Leclerc,  Lefebvre,  de  Brage- 
loigne,  Paulmier,  Bourgeois,  Bourlon,  Guerrier,  de 


Beausse,  Maheut,  Perrot,  Huot,  Jamart,  Dubouchcl, 
Nicolas,  Conseiller  en  Chaslelet,  Desprez,  Aruoul 
Millet  et  aullres. 

En  laquelle  assemblée  mond.  s'  le  Prévost  des 
Marchans  a  faict  entendre  bien  amplement  les  causes 
d'icelle,  et  pour  cest  effect  faict  faire  lecture  desdictes 
lettres  du  Roy  du  vingt  septiesme  jour  du  mois 
d'Aoust  deruierC),  ensemble  d'ung  estât  et  calcul  de 
ce  à  quoy  se  montent  les  taxes  des  seize  quartiers 
de  lad.  Ville,  particullierement  pour  lesd.  m'  mil 
livres. 

Toutesfois,  attendu  que  la  compaignie  ne  s'est 
trouvée  en  nombre  suffizant  pour  Timporlance  de 
l'affaire,  a  esté  conclud  et  délibéré  de  remetire  et 
continuer  icelle  assemblée  à  lundy  prochain ,  dixiesme 
jour  du  présent  moys.  Et  à  ces  lins  seront  expédiez 
nouveaux  mandemens. 


CCCCLXXXVIII  [GLXXV].  —  [Convocations  pour  l'assemblée  générale^^^.] 

7  septembre  1571.  (A,  fol.  2i3  r°;  B,  fol.  laS  r°.) 


fr Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
Irouverlundy  prochain,  à  une  attendant  deux  heures 
de  rellevée ,  en  la  grande  salle  de  l'Hostel  de  cesle 
Ville,  en  l'assemblée  generalie  qui  se  y  fera,  pour 
oyr  la  lecture  de  certaines  lettres  du  Roy  touchant 
le  faict  des  m'  mil  livres,  et  sur  ce  donner  vostre 
advis,  parce  que  en  l'assemblée  faicte  le  jour  d'hyer 
pour  cest  effect,  ne  fut  faicte  aulcune  resolution, 
pour  n'estre  la  compagnie  en  nombre  suffizant.  Vous 
priant  qu'il  n'y  aict  faulte,  attendu  les  grandz  et  im- 
portans  affaires  du  Roy. 

(t Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  septiesme 
Septembre  mil  v"  lxxi. 

rLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^>.7) 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'*'. 

"!  Ci-dessus,  n"  CCCCLXXX,  p.  363. 

'''  L'ordre  de  ces  deux  mandements  est  interverti  dans  B. 

'*  La  souscription  manque  dans  B. 

'"  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  pas  dans  A. 

'"  Même  observation. 


De  par  les  Prévost  des  Marchatis  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quartier 
et  vous  trouvez  touz  lundy  prochain,  à  une  attendant 
deux  heures  de  rellevée,  en  la  grand  salle  de  l'Hostel 
d'icelle  Ville,  en  l'assemblée  generalie  qui  se  y  fera, 
pour  oyr  la  lecture  de  certaines  lettres  du  Roy  tou- 
chant le  faict  des  m"  m.  livres  et  sur  ce  donner  ad- 
viz, par  ce  que  en  l'assemblée  faicte  le  jour  d'hier 
pour  cest  effect,  ne  fut  faicte  aulcune  resolution, 
pour  n'estre  la  compagnie  en  nombre  suffizant.  Et 
que  ad  ce  n'y  aict  faulte,  actendu  les  grandz  et  im- 
portans  affaires  du  Roy. 

«Faict  au  Bureau  de  ladicte  Ville,  le  septiesme 
jour  de  Septembre  mil  v"  soixante  unze.  « 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  f^'. 


Li57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


369 


CCCCLXXXIX  [CLXXVl].  —  [Délibération  sur  les  lettres  du  Roi  du  27  août. 
Nouvelle  proposition  pour  trouver  le  surplus  des  3oo,ooo  livres.] 

10  septembre  1571.  (A,  fol.  3i3  v°;  B,  fol.  198  v°.) 


Du  iundy,  dixiesme  jour  de  Septembre  mil  v' 
soixante  et  unze. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grand  salle  de  THostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans,  Esclievins,  Con- 
seillers, Quarteniers  et  quatre  notables  bourgeois  de 
chacun  quartier,  pour  oyr  la  lecture  de  certaines 
lettres  du  Roy  louchant  le  faict  des  111°  m.  livres,  et 
sur  ce  donner  adviz,  parceque  à  l'assemblée  faicte 
le  jeudy,  sixiesmejourdu  présent  moys  de  Septembre 
pour  cest  effect,  ne  fui  faicte  aulcune  résolution, 
pour  n'estre  la  compagnie  en  nombre  suffisant  <•), 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel ,  Prévost  des  Marchans  ; 

Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc  et  Lescalopier,  Esche- 
vins; 

D'Athis,  Le  Lièvre,  Crocquel,  de  Palluau,  San- 
guyn,  de  Jumeauville,  Poulin,  Abelly,  Sanguin'^', 
Le  Prebstre,  Conseillers; 

Président  Dolu,  Gayant,  de  Bryon,  Dufour,  Do- 
let,  Hesselin,  Devalles,  Apvrillot,  Thiersault,  de 
Megrigny,  Leclerc, Fromaget,  de  Villemontée; 

Kerver,  Paulmier,  Parfaicl,  Bourlon,  Guerrier, 
de  Beausse,  Maheul,  Le  Conte,  Perrot,  Huot; 

Lad  vocal,  Legresle,  Repichon,  Desportes,  De 
Martine,  Broutesaulge,  Montelon,  Chappelle,  Las- 
nyer,  Millet  Arnoul,Desprez,  Jehan  Musnier,  Denis 
Albisse,  Chariot,  Milles  Girard,  de  Pleurs,  de 
Bourges,  Mestral  !^i  et  aultres. 

Eu  laquelle  assemblée  mond.  sieur  le  Prévost 
des  Marchans  a  faict  entendre  bien  au  long  les  causes 
et  occasions  d'icelle,  et  à  ces  fins  faict  lire,  comme 


à  la  précédente  assemblée ,  les  lettres  du  Roy  du  vingt 
septiesme  Aoust  dernier'*',  le  calcul  des  seize  roolles 
faictz  par  les  seize  quartiers  pour  lesd.  m'  mil  livres, 
qui  ont  esté  portez  à  icelle  assemblée.  Et  le  tout 
meurement  consulté  et  délibéré; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré,  oye  sur  ce  la 
créance  dudict  sieur  Boquet,  Eschevin,  que  très 
humbles  remonstrances  seront  faictes  au  Roy  des 
grandes  pertes  et  ruynes  que  ses  très  humbles  et 
très  obbeissans  serviteurs  et  subjectz  les  bourgeois, 
manans  et  habitans  de  cestedicte  Ville  ont  suppor- 
tées et  endurées,  durant  que  les  guerres  ont  eu  cours 
en  ce  Rovaulme,  à  l'occasion  d'icelles  et  en  consi- 
deration  desquelles,  implorer  l'immense  bonté  de  Sa 
Majesté,  à  ce  qu'il  luy  plaise  soy  contanter  de  11"  m. 
livres,  lesquelz  luy  seront  parfourniz.  Et  pour  cesl 
efiect  seront  contrainctz,  par  toutes  voyes  et  ma- 
nières deues  et  raisonnables  portées  par  les  com- 
missions sur  ce  expédiées,  les  cottisez  ausd.  111°  m. 
livres ,  ayans  biens  et  moyens  pour  ce  faire. 

Et  ou  cas  toutesfois  que  Sad.  Majesté  ne  s'en 
voulsist  contanter,  qu'il  plaise  à  Sad.  Majesté  accor- 
der et  permectre  à  icelle  Ville,  après  suffizantes  dili- 
gences faictes  contre  lesd.  cottisez,  de  povoir  lever 
et  recouvrer  ce  qui  se  deffauldra  d'iceulx  m'  m. 
livres,  par  quelque  imposition  qui  sera  pour  ce  mise 
en  icelle  Ville ,  la  raoings  dommageable  qu'il  sera 
possible,  sans  entrer  à  aucune  revision  de  roolles  ou 
correction  de  taxes,  pour  le  desordre,  longueur  et 
confusion  qui  s'i  trouverroient;  et  neanlmoings  que 
les  roolles  des  fortiffîcations  de  ladicle  Ville  seront 
envoyez  à  Sad.  Majesté,  suivant  sa  volunté. 


CCCCXC  [CLXXVII].  —  [Réponse  du  Roi  touchant  ladite  proposition.] 

19  septembre   1571.  (A,  fol.  9i4  v";  B,  fol.  i3i  r°.) 

Df.  par  le  Roy.  '    vous  avez  faicte  en  vostre  Hoslel  de  Ville,  sur  ce  que 

ffTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  veu  par    ■    nous  vous  avions  escript  par  noz  deux  ou  trois  der- 

voz  lettres  du  unzeiesme  de  ce  moys,  l'assemblée  que    1    nieres  depesches ,  affin  de  empruncter  en  voz  noms, 

"'  Le  scribe  distrait  a  encore  ajouté  ici  la  formule  dos  tellres  de  convocation  :  »el  que  de  ce  n'y  ayl  faulto,  attendu   les  {»randz 
et  importans  aOaircs  du  Royii  (A  et  B). 

'*'  Le  nom  de  Sanguin  est  répété  ainsi  sur  les  deux  Registre». 

"i    \ar.  «Meslrat»  (B). 

Ci  Voir  ci-dessus,  n"  CCCCLXXX,  p.  363. 


iwpriHcnif:    katioiale. 


370 


REGISTRES  DU  RUREAU 


['571] 


ou  faire  en  sorte ,  considère  les  grandes  raisons  que 
vous  avons  cy  devant  mandées,  que  le  reste  des  m"  m. 
livres  que  vous  debvez  fournir  ceste  présente  année , 
pour  vostre  part  de  la  subvention  generalie,  feust 
inconlinant  mis  es  mains  du  Recepveur  de  Vigny 
le  jeune ,  pour  estre  envoyé  en  toute  dilligence  à 
Metz. 

(fMais  tant  s'en  fault  qu'en  cela  vous  satisfaciez 
par  vosdictes  lettres  à  nostre  intention ,  qu'au  con- 
traire vous  nous  proposez  ung  très  mauvais  pour 
noz  aultres  villes,  et  remectez  tousjours  les  choses  à 
la  longue;  nous  requérant  maintenant  de  vousper- 
mectre  de  niectre  sus  quelque  imposition  pour  cent 
mil  livres.  Ce  que  nous  trouvons  merveilleusement 
esirange,  veu  que  nous  vous  avons  si  clairement  faict 
entendre,  et  qu'oultre  cella  vous  sçavez  tant  combien 
prejudicie  et  importe  ce  retardement  au  bien  de 
nostre  service,  estans  les  Reistres  encores  attendans 
le  reste  de  leur  payement,  près  noz  frontières,  d'où 
ilz  ne  partiront  jamays  qu'ilz  ne  soycnt  satisfaiclz, 
ce  que  ne  pouvons  faire  que  de  ce  que  vous  debvez 
desd.  trois  cens  mil  livres,  demeurans  là  ce  pendant 
lesd.  Reistres  à  grands  fraiz  et  interestz  qui  courent 
sur  nous,  par  faulte  d'avoir  faict  de  vostre  part  tel 
debvoir  et  dilligence  que  vous  debviez,  et  que  nous 
attendions   et  espérions  de  vous  en  cest  endroict. 
Ayant   pour  ceste   cause   advisé  de    vous  envoyer 
expressément  DamoursC,  nostre  vallet  de  chambre 
ordinaire,  présent  porteur,  pour  vous  faire  entendre 
de  nostre  part  le  grand  préjudice  que  c'est  à  nostre 
service,  que  nous  ne  pouvons  plus  supporter  les  lon- 
gueurs et  dissimulations,  tenues  jusques  icy  au  re- 
couvrement du  reste  desd.  m"  h.  livres. 

"Et  pour  éviter  que  cecy  n'aille  encores  plus  à 
la  longue,  nous  voulions,  vous  mandons  et  com- 
mandons très  expressément  que,  sur  tant  que  desi- 
rez nous  obeyr  et  complaire,  que  vous  ayez,  sans 
plus  chercher  en  cela  aulcune  excuse,  à  empruncter, 
comme  nous  savons  qu'en  avez  bien  le  moyen,  en  voz 


propres  et  privez  noms,  soit  en  gênerai  ou  en  par- 
ticuUier,  le  reste  d'iceulx  trois  cens  mil  livres,  et  le 
mectre  souldain  es  mains  dud.  de  Vigny,  pour  estre 
par  luy  en  toute  dilligence  conduict  et  mené  à  Metz, 
dedans  le  xxvi  ou  xxvii""  de  ce  mois,  et  les  bailler 
et  distribuer  avecq  le  reste  des  deniers  des  aultres 
villes,  dedans  la  fin  de  ced.  mois,  à  iceulx  Reistres, 
comme  leur  avons  promis,  et  que  sommes  très  expres- 
sément obligez  à  eulx.  Aultrement  il  y  auroit  ung 
très  grand  préjudice  à  nostre  service,  qui  advien- 
droit  par  vostre  faulte. 

«Et  ce  pendant  ne  faillez  de  nous  envoyer,  comme 
nous  vous  avons  cy  devant  escript,  tant  par  vostre 
confrère  Rocquet  que  depuis  par  aultres  noz  lettres, 
les  originaulx  des  registres,  roolles  ou  departemens 
des  deniers  qui  se  lèvent  pour  les  fortifications  de 
nostredicte  Ville,  pour  adviser  les  moyens  que  nous 
aurons  à  tenir  pour  faire  faire,  en  nostre  présence, 
le  département  et  cottisation  desd.  m'  h.  livres,  affin 
que  le  reste  desd.  deniers  se  puisse  lever,  comme 
nous  espérons  qu'ilz  feront  après,  plus  aysement 
que  par  nulle  autre  voye,  et  que  d'iceulx  deniers 
vous  vous  remboursiez ,  comme  nous  vous  asseurons 
et  promectons  que  vous  ferez ,  ensemble  des  interestz 
des  deniers  de  lad.  advance,  lesquelz  nous  ferons 
aussi  imposer  et  rembourser  promptement,  sans 
qu'il  en  tourne  aulcune  chose  en  vostre  charge, 
ainsi  que  vous  entendrez  plus  amplement  et  que 
nous  avons  commandé  aud.  Damours,  présent  por- 
teur, de  vous  dire  de  nostre  part. 

«Donné  à  Rloys,  le  xix""  jour  de  Septembre  mil 

V"  LXXI.  n 

Signé  :  «CHARLES^. 

Etaudessoubz  :  «Pinartt). 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  :  A  noz  très 
chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  nostre  bonne  Ville  de  Paris. 

Lettres  du  Roy  du  xix""  de  Septembre  mil  v' 

LXXI  P>. 


'"  ftRobert  Damours,  sieur  d'Hierry,n  ainsi  est-il  désigné  sur  l'état  des  officiers  de  la  maison  de  Charles  IX  pour  l'année  1572. 
{Archive»  nat.,  KK  i34,  fol.  98  v°.)  la  famille  Damours  ou  d'Amours  était  ayant  tout  une  famille  de  robe.  Son  principal  représen- 
tant, à  l'époque  qui  nous  occupe,  était  Gabriel  Damours,  s'  de  Serein,  Conseiller  au  Grand  Conseil,  dont  le  ÙU  aine  Pierre  avait  été 
reçu  Conseiller  au  Parlement  de  Paris,  le  7  septembre  i568.  (Voir  Blanchard,  Catalogue  de  tout  let  Conteitlers du Parbment ,  in-fol., 
p.  84  ;  et  le  P.  Anselme,  Hist.  généal.,  t.  VI,  p.  468.  ) 

"'  I>a  suscription  ni  le  titre  n'ont  été  transcrits  sur  le  Registre  B. 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


371 


CCCCXCI  [CLXXVIll].  —  [Lettres  du  Roi  touchant  les  28,000  livres  de  rente 

VENDUES    sur  LES  DROITS   d'eNTBÉE   DES    DROGUERIES   DE  MaRSEILLE.] 
21  septembre  1571.  (A,  fol.  939  r°;  B,  fol.  i4i  r".)!'' 


De  par  le  Roy. 

rTrès  chers  et  bien  amez,  pour  ce  que  le  mois 
lequel  nostre  cher  et  bien  amé  le  sieur  Oratio 
Rucelay  ^-\  gentilhomme  florentin,  nous  avoit  pro- 
mis attendre  avant  que  demander  estre  passé  aulcun 
contract  de  constitution  des  xxv"  livres  de  rente,  que 
nous  vous  avons  venduz  et  allienez  sur  l'entrée  de 
l'espicerye  et  droguerie  de  Marseille ,  est  passé  long- 
temps a,  et  que  nous  desirons,  comme  il  est  raison- 
nable, qu'il  soict  le  plus  promptement  que  faire  ce 
pourra  remboursé  du  sort  principal  desd.  xxv"  [ivres 
de  rente,  qu'il  nous  a  advancé  au  grand  besoingde 
noz  aff"aires;  nous  vous  mandons  et  enjoignons  que, 
sans  plus  attendre  ne  faire  aucune  diflîculté,  vous 
constituez  aux  particulliers  que  vous  nommera  led. 


Rucelay,  les  rentes  qu'il  vouldra  leur  faire  consti- 
tuer sur  nostredict  droict  d'entrée  et  aultres  deniers 
mentionnez  au  contract  de  lad.  allienation ,  jusques 
à  la  concurrance  desd.  xxv'  livres  de  rente;  laissant 
prandre  et  recepvoir  audict  Rucelay  le  sort  princi- 
pal desd.  rentes,  pour  sond.  remboursement,  eu 
fournissant  par  luy  au  Receveur  de  nostre  bonne 
Ville  de  Paris  rescription  du  Trésorier  de  nostre 
Espargne,  ou  aultre  mandement  servant  à  sa  des- 
charge et  acquict  du  sort  principal  desd.  rentes, 
sans  à  tout  ce  que  dict  est  faire  aucune  faulte'^'.  Car 
tel  est  nostre  plaisir. 

(f  Donné  à  Rloys,  le  xxi""  jour  de  Septembre  mil 

v'  soixante  unze.  v 

Signé  :  «CHARLES):. 

Et  au  dessoubz  :  n Potiers. 


<■'  Cette  lettre  se  trouve  égarée  sur  les  Registres  A  et  B,  entre  des  actes  du  39  septembre  et  du  1"  octobre. 

'*'  Le  président  de  Thou,  au  livre  XCII  de  son  Histoire ,  rapporte  qu'Horace  Ruccellai  (en  latin  (h-iceltarius) ,  d'une  famille  noble 
alliée  à  celle  des  Médicis,  s'enrichit  prodigieusement  dans  les  gabelles  de  France  et  que  les  haines  que  lui  suscita  cette  fortune 
scandaleuse  le  contraignirent  à  retourner  dans  son  pays.  Le  grand-duc  de  Toscane  le  chargea  de  diverses  missions,  entre  autres  à  l'oc- 
casion de  son  mariage  avec  une  fille  du  duc  de  Lorraine,  l'an  i588.  Horace  était  frère  d'Annibal  Ruccellai,  évéque  de  Carcassonne 
1569-1601),  qui  fut  plusieurs  fois  envoyé  en  France  par  les  papes  Paul  IV  et  Pie  V,  et  jouit  d'un  grand  crédit  auprès  des  rois 
Henri  II  et  Charles  IX 

On  a  vu  plus  haut  les  lettres  du  Roi ,  ordonnant  de  mettre  en  vente  95, 000  livres  de  rente  sur  les  entrées  des  épiceries  et  drogueries 
de  Marseille  (  10  août  1571,  n°CCCCLXV,  p.  354),  c'est-à-dire  d'émeltre  un  emprunt  dont  les  intérêts  seraient  payés  sur  la  recette 
desdils  droits.  Dès  le  16  août,  Horace  Ruccellai  Ct  à  Charles  IX  l'avance  de  la  somme  totale  qu'il  versa  entre  les  mains  du  Trésorier  de 
l'Épargne,  et  obtint  des  lettres  patentes,  datées  de  Bloisle  7  septembre  suivant,  adressées  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  de 
Paris,  leur  ordonnant  de  lui  faire  payer  par  le  Receveur  François  de  Vigny  l'intérêt  de  ladite  somme  au  denier  douze,  depuis  le 
16  août,  et  de  le  rembourser  du  capital  au  fur  et  à  mesure  des  constitutions  de  rentes.  <r...Il  est  bien  raisonnable,  porte  le  texte  de  ce 
mandement,  que  du  jour  qu'il  l'a  fournye,  la  rente  à  raison  du  denier  douze  luy  en  soit  payée,  mais  il  double  que  à  ce  vous  luy  faictes 
quelque  dilTicullé,  d'aultant  qu'il  n'y  aura  aucun  exiraict  de  constitution  faict  soubz  son  nom  et  que  possible  vous  veuilles  restraindre 
le  paiement  des  arrérages  desdils  iiv*  livres  de  renie  au  temps  que  les  constitutions  qui  en  seront  expédiées  ans  particulliers  acqué- 
reurs porteront,  au  moyen  de  quoy  il  demeureroit  grandement  intéressé  et  frustré  de  ce  que,  par  convention  expresse  faicte  en  pre- 
nant ses  deniers,  nous  luy  avons  promis  et  faict  promettre,  nous  requérant  sur  ce  luy  pourvoir.  Pour  ce  . .  .  vous  mandons  et  ordon- 
nons que  par  le  Receveur  de  nostre  dicte  bonne  ville  de  Paris,  et  des  deniers  qu'il  aura  bons  desd.  xxv"  livres  (ournois  de  rente,  les 
acquéreurs  ausquelz  rentes  particullieres  auront  esté  constituées,  payez  des  arreraiges  de  leurs  rentes,  du  jour  de  l'achapt  et  constilu- 
liou  d'icelles,  vous  faictes  payer  audict  Rucellay  l'interest  ou  rente  à  lad.  raison  du  denier  douze  de  lad.  somme  de  m'  m.  livres 
tournois,  depuis  le  xvi*  jour  d'aoust.  .  .  jusques  au  jour  et  temps  que  les  particuliers  acquer.'urs  commancerent  à  joyr  des  arre- 
raiges de  leurs  acquisitions,  tout  ainsy  que  si  du  mesme  jour  qu'il  a  fourny  lad.  somme  de  111°  m.  livres,  lad.  rente  de  xxv'  livres 
luy  eust  esté  entièrement  constituée;  ce  que  vous  ferez  continuer  jusques  à  tant  que  lesd.  xxv'  livres  de  rente  soient  enlieremeiil 
venduz  et  allouées,  et  que  led.  Rucellay  ayt  receu  le  parfaict  desd.  111°  m.  livres. . .  n  etc.  Ces  lettres  ne  furent  entérinées  et  enre- 
gistrées, à  la  suite  d'une  décision  du  Bureau  de  la  Ville,  que  le  7  mai-s  1578.  (Archives  nat.,  rcg.  intitulé  Privilèges  (i579-i6i3), 
KK  ioi3,  fol.  i5  v"-iC  v".) 

■')    Yar.  irfaire aucune  dilTicultéTi  (B). 


47. 


372 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i57i] 


CCCCXCII  [CLXXIX].  —  [Convocations  poun  le  lendemain.] 

21  septembre  1571.  (A,  fol.  21G  r";   B,  fol.  182  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Sire  Jacques  Kerver,  nous  vous  mandons  que 
vous  ayez  à  appeller  quatre  bourgeois  notables  de 
vostre  quartier,  pour  eulx  trouver  avec  vous  en  la 
grand  salle  de  IHostel  de  laVille ,  demain  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  relleve'e,  en  l'assemble'e  gene- 
ralie  qui  se  doibt  faire,  afiîn  d'entendre  la  lecture 
des  lettres  du  Roy,  que  Sa  Majesté  faict  à  la  Ville 
par  ung  gentilhomme  exprès,  pour  la  responce  de 
l'assemblée  dernière  sur  le  faict  du  surplus  des  m"  m. 
livres  demandez  par  Sad.  Majesté. 

irFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xx!'""  jour  de 
Septembre  m.  v*^  soixante  unze.n 

Semblables  mandemens ,  aux  fins  que  dessus ,  ont 


esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  'i'. 

tt Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  de- 
main, à  une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 
l'assemblée  generalle  qui  se  doibt  faire  en  la  grand 
salle  de  l'Hostel  de  la  Ville,  pour  entendre  la  res- 
ponce que  le  Roy  envoyé  par  ung  gentilhomme 
exprès,  par  laquelle  Sa  Majesté  nous  mande  sa  reso- 
lution qu'il  entend  sur  le  surplus  des  111°  m.  livres 
demandez  par  Sad.  Majesté.  Vous  priant  n'y  voulloir 
faillir. 

f  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xxi""  Sep- 
tembre 1571.'' 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard (^'. 


CCCCXCIII  [CLXXX].  —  [De'libe'ration  sur  le  surplus  des  3oo,ooo  livres.] 

22  septembre  1671.  (A,  fol.  216  v°;  B,  fol.  i.S3  r°.) 


Du  sabmedy,  vingt  deuxiesme  jour  de  Septembre 
mit  v'  soixante  et  unze. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicle,  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Con- 
seillers, Quarteniers  et  quatre  bourgeois  notables  de 
chacun  quartier,  affin  d'entendre  la  lecture  des 
lettres  du  Roy,  que  Sa  Majesté  faict  à  la  Ville  par  un 
gentilhomme  exprès,  pour  la  responce  de  l'assemblée 
dernière  sur  le  faict  du  surplus  des  m'  m.  livres 
demandez  par  Sad.  Majesté,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans  ; 

De  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Le  Lièvre,  de  Palluau,  de  Chomedey,  Poulin, 
Abelly,  Violle,  Huault,  Conseillers; 

De  Pleurs,  Thiersault,  de  Megrigny,  Boeste, 
du  Bouchet,  de  Villemontéc,  de  Beauvais  ; 

Kerver,  Perlan,  de  Beausse,  Danés,  Perrot, 
Sellier,  Jamart  ; 

Ladvocat,  Hac,  Bynot,  Roussellet,  Targer,  Du- 
bois, Tonnellier,  Desgroux,  Dcsprez,  Brunet,  Jehan 
Le  Sellier,  Ravyn  et  aultres. 


Sur  quoy,  après  que  mondict  sieur  le  Prévost  des 
Marchans  a  faict  entendre  à  la  compagnie  les  causes 
et  occasions  d'icelle,  et  à  ces  fins  faict  faire  lecture 
des  lettres  du  Roy,  des  xvi°  Aoust  et  xix""  jour  du 
présent  mois  de  Septembre  '^',  et  que  le  seigneur 
Damours,  varlet  de  chambre  du  Roy,  mandé  en 
lad.  assemblée  par  ordonnance  d'icelle,  a'  exposé 
sa  créance,  conformément  ausd.  lettres  du  Roy,  dud. 
XIX'"'  Septembre,  et  qu'il  avoit  commandement  de 
Sa  Majesté  de  présenter  à  mesd.  sieurs  lesd.  lettres, 
et  les  prier  bien  fort  parfournir  lad.  somme  de 
m'  M.  livres,  qui  luy  sera  ung  service  très  agréable, 
soit  par  emprunct,  interest  ou  aultrement,  et  que 
Sad.  Majesté  fera  en  sorte  que  chacun  seroict  con- 
tant; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  tous  ceulx 
qui  n'ont  payé  leur  cottization  desd.  m"  m.  livres, 
ayans  moyens  et  facullez,  seront  contrainctz  icelles 
payer,  suivant  la  voluncté  dud.  seigneur.  Et  pour 
cest  elTect,  sera  publyé  à  son  de  trompe  par  ceste 
Ville  et  faulxbourgs,  que  injonction  et  commande- 
ment sont  faielz  à  tous  les  bourgeois,  manans  et 


<"  Ces  Irois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

'"  Même  observation. 

J')  Voir  ci-dessus  les  n-  CCCCLXXV  et  CCCCXC,  p.  36o  cl  869. 


[i57i] 

habitans  de  lad.  Ville  et  faulxbouigs,  redevables 
ausd.  m'  m.  livres,  de  payer  leursdictes  cottizations 
dedans  huiclaine  prochainement  venant,  alias  et  à 
faulte  de  ce  faire  dedans  ledict  temps,  et  icelluy 
escheu  et  passé,  seront  contrainctz  à  payer  le  qua- 
druple de  leurdicte  coltization,  suivant  l'ordon- 
nance du  Roy  du  xxvi"°  jour  de  Jung  dernier  (''.  Et 
neannioings,  d'aultant  que  Sa  Majesté  veult  et  com- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


373 


mande  estre  promptement  payée  et  satisfaicte  de 
toute  lad.  somme  de  111°  m.  livres,  et  que  la  compagnie 
ne  s'est  trouvée  en  nombre  suffizant  pour  à  ce  advi- 
ser,  a  esté  conclud  que  la  présente  assemblée  sera 
remise  et  continuée  à  lundy  prochain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  rellevée.  Ausquelz  jour  et 
heure  seront  expédiez  nouveaux  mandemens. 


GGCCXCIV  [CLXXXl].  —  [Contraintes  à  exercer  contre  les  retardataires.] 

aa  septembre  1571.  (A,  fol.  317  \°;  B,  fol.  iS/i  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  à  voz  cinquanteniers  et  dixiniers  qu'ilz  ayent 
à  aller  avec  le  sergent  commis  pour  les  contrainctes 
des  deniers  de  la  subvention,  pour  advertir  ceulx  qui 
n'ont  payé  et  satisfaict,  que,  si  dans  trois  jours  après 
la  signillîcation  des  présentes,  ilz  ne  payent,  ilz 


seront  contrainctz,  suivant  l'ordonnance  du  Roy,  de 
payer  le  quadruple  de  leur  taxe.  De  quoy  nous  les 
avons  bien  voulu  advertir,  affin  qu'ilz  ayent  à  y 
pourveoir,  et  qu'ilz  ne  s'en  preignent  qu'à  eulx 
mesme. 

irFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  Icd.  xxii°"  jour  de 
Septembre  mil  v°  lxxiC^'.d 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  cha- 
cun pour  son  regard '''. 


CCCCXCV  [CLXXXII].  —  [Convocations 

93  septembre  1571.  (A,  fol 

f  Monsieur  le  Président,  plaise  vous  trouver  lundy 
prochain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rellevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  en  l'assemblée  generalle 
qui  se  y  fera,  pour  adviser  sur  les  lettres  du  Roy 
touchant  le  reste  des  m'  m.  livres.  Vous  priant  n'y 
vouloir  faillir,  d'aultant  que  nous  sommes  fort  pres- 
sez d'en  rendre  responce,  et  que  ce  jour  d'huy  l'as- 
semblée generalle  pour  ce  faicte  ne  s'est  trouvée 
en  nombre  suflizant. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  <*',  le  xxii"  Sep- 
tembre mil  V'  LXXl.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  messieurs  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard '■'1. 


À  l'assemrlée  générale  du  9 4  septembre.] 

.  217  r°;   B,  fol.  i35r°.) 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
et  vous  trouvez  tous  lundy  prochain ,  à  une  attendant 
deux  heures  de  relevée,  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  en 
l'assemblée  generalle  qui  se  y  fera,  pour  adviser  sur 
les  lettres  du  Roy  touchant  le  reste  des  iii"^  m.  livres. 
Et  n'y  faictes  faulte,  parce  que  l'assemblée  du  jour 
d'huy  pour  ce  faicte  ne  s'est  trouvée  en  nombre  suf- 
fizant. Autrement  serions  contrainctz  nous  en  excuser 
envers  le  Roy  sur  les  delfaillans. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville'*',  le  vingt  et 
deuxiesme  jour  de  Septembre  mil  v'  soixante  et  unze.  •» 

Semblables  mandemens,  aux  fins  (|ue  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  '^'. 


(')  Voir  ci-deMus  le  n'  CCCCXXXIX,  p.  336. 

''  Sur  le  Registre  A,  ce  mandement  se  trouve  entre  les  deux  suivants;  sur  le  Registre  B,  il  se  trouve  en  (êle. 

i^'  Ces  trois  lignes  ne  sont  pas  dans  A. 

'*  rrDe  lad.  Ville  manque  dans  A. 

''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'*'  «De  lad.  Villci  manque  dans  A. 

•''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 


374 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i57i] 


CCCCXCVl  [CLXXXIIl]. —  [Délibération  touchant  le  reste  des  3oo,ooo  livres 

À  FAIRE  PAÏER  AUX  RETARDATAIRES.] 

a4  septembre  1571.  (A,  fol.  318  r°;  B,  fol.  i35  >".) 


Du  lundy,xxiiii"  jour  de  Septembre  mil  v°  soixante 
unze. 

En  assemble'e  generalle  le  jour  d'huy  faicte  pour 
seconde  fois,  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville 
de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  de  Marchans, 
Eschevins,  Conseillers,  Quarteniers  et  quatre  nota- 
bles bourgeois  de  chacun  quartier,  pour  adviser  sur 
les  lettres  du  Roy  touchant  le  reste  des  m'  sr.  livres, 
parce  que  l'assemblée  de  sabmedy  dernier,  xxn"'° 
jour  du  présent  mois,  pour  ce  faicte,  ne  s'est  trou- 
vée en  nombre  suffizant,  pour  sur  ce  faire  résolu- 
tion ,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressé ,  Leclerc ,  Lescalopier,  Eschevins  ; 

Le  Lièvre,  de  Chomedey,  de  Jumeauville,  Aubry, 
Poulin,  [Conseillers]; 

Anjorrant,  Favyer,  Violle,  de  Fortia,  Huault, 
Hemeret,  Thiersault,  de  Megrigny,  de  Sainct  Ger- 
main, Boeste; 

Paulmier,  Parfaict,  Perlan,  de  Reausse,  de  Beau- 
vais,  Rellier,  Rourgeois,  Perrot,  Jamart  ; 

Delbeine,  Ladvocat,  Hac,  Pasquier,  Dubois,  Yon, 
Roch,  Charpentier,  R.  Desprez,  Guillaume  Targer, 
de  Bourges,  Le  Peultre,  Ezin,  Danguechin,  Chef- 
deville,  Lasnier,  Legoix,  Pierre  Cuth,  Luillier, 
Bynot,  Roussellet,  Delisle,  Santeul ,  Hinsselin  W  et 
aultres. 

En  laquelle  assemblée  mond.  sieur  le  Prévost 
des  Marchans  a  faict  amplement  entendre  les  causes 
d'icelle,  et  à  ces  lins  faict  lire  lesd.  lettres  missives 
du  Roy,  du  xix""  Septembre  dernier.  Et  la  matière 
mise  en  délibération; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  l'ordon- 


nahce  faicte,  sabmedy  dernier,  en  l'assemblée  gene- 
ralle,  afiin  de  contraindre  tous  ceulx  qui  n'ont  payé 
leurs  cottizations  pour  les  m"  m.  livres,  tant  de 
l'année  présente  que  de  l'année  v''  lxviii,  ayent  à  les 
payer  dedans  huictaine,  sur  peine  du  quadruple, 
sera  publiée  à  son  de  trompe  et  exécutée ,  suivant  la 
volunté  du  Roy;  lequel  sera  supplié  très  humble- 
ment prandre  pour  deniers  comptans  les  sommes 
à  quoy  Messieurs  de  sa  suitte  ont  esté  cottizez,  et  qui 
leur  ont  esté  remises  etquictées  par  Sadicte  Majesté, 
ou  partie  et  portion  d'icelles ,  et  en  descharger  lad. 
Ville. 

Et  neantmoings  que  les  Quarteniers  d'icelle  ap- 
pelleront leurs  cinquanteniers  et  dixiniers,  chacun 
en  sa  dixaine,  et  quatre  notables  personnes  de  chacun 
quartier,  ausquelz  ilz  communicqueront  le  roolle  de 
ceulx  de  leur  quartier  qui  n'ont  encores  payé  leur 
cottization,  pour  savoir  et  eulx  enquérir  s'ilz  sont 
si  paouvres  qu'ilz  ne  puissent  ce  faire  ;  dont  ilz  feront 
rooUes  et  procès  verbaulx,  qu'ilz  apporteront  au  Bu- 
reau de  lad.  Ville.  Et  ce  qui  se  trouverra  par  lesd. 
roolles  en  non  valleur,  ensemble  ce  qui  n'a  esté 
cy  devant  taxé,  sera  levé  sur  les  deniers  des  plus 
valleurs  des  fermes  mises  sus  en  cestedicte  Ville  cy 
devant,  pour  la  soulde  des  cinquante  mil  hommes 
de  pied,  nonobstant  que  lesd.  plus  valleurs  feussent 
destinées  pour  le  rachapt  des  rentes  sur  ce  consti- 
tuées. Et  oîi  ilz  ne  sufEroient,  le  surplus  de  ce  qui 
s'en  delîauldra  sera  prins  et  levé  sur  les  draps  d'or, 
d'argent  et  soyes  enlrans  en  icelle  Ville  et  appar- 
tenances. Et  pour  cest  effect,  sera  supplyée  Sad. 
Majesté  en  faire  expédier  toutes  et  telles  lettres  que 
besoing  sera. 


CCCGXCVII  [CLXXXIV].  —  [Mandement  aux  Quarteniers  pour  faire  payer  les  retardataires.] 

ai  septembre  1571.  (A,  fol.  aig  r°;  Ji,  fol.  137  t\) 


rSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad. Ville  ('^), 
nous  vous  envoyons  ung  roolle  de  ceulx  qui  n'ont 


encores  payé  pour  la  cottization  des  m'  m.  livres  W, 
affin  que,  suivant  la  délibération  de  ce  jour  d'huy, 


'•'   Var.  itlmelinB  (B). 

'-^    «Quartenier  de  lad.  Villen  manque  dans  A. 
'  L'un  de  ces  rôles  pour  un  quartier  du  centre  de  la  Ville  nous  a  été  conservé.  C'est  celui  de  Mathurin  de  Beausse,  qui  avait  dans 
ses  atlribulions  la  rue  Saint-Denis  et  les  voies  adjacentes.  Ce  rôle  contient  17a  noms,  en  regard  desquels  se  trouve  la  taxe  quadruplée. 
On  ne  trouve  pas  que  des  moins  imposés  sur  cette  liste  de  retardataires,  mais,  au  contraire,  un  assez  grand  nombre  de  riches  bour- 


[i57i] 

vous  ayez  à  prier,  ou  nom  de  la  Ville,  quatre  des 
plus  notables  de  vostre  quartier,  assçavoir  ung  offi- 
cier du  Roy,  ung  Conseiller  de  Ville,  et  ou  cas  qu'il 
n'y  en  eust  en  vostre  quartier,  vous  prierez  le  plus 
proche,  plus  ung  notable  bourgeois  et  ung  notable 
marchant  de  vostredict  quartier,  pour  en  leur  pré- 
sence appeller  les  cinquanteniers  et  dixiniers  de 
vostredict  quartier,  ausquelz  et  à  chacun  dixinier, 
pour  le  regard  de  sa  dixaine,  vous  communicquerez 
lesd.  roolles,  pour  avoir  leurs  advis  s'il  y  a  aucuns 
qui  soient  si  paouvres  qu'ilz  ne  puissent  aulcune- 
ment  payer.  Dont  tous  ensemble,  en  voz  loyaultez  et 
consciences,  après  serment  faict  es  mains  du  plus 
notable  de  la  compagne'e,  cotterez  sur  le  roolle  ce 
que  en  trouverez. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


375 


tfEt  ou  cas  qu'il  s'en  trouve  que,  par  malice  et 
pour  n'avoir  faulte  de  biens,  ayent  faict  aulcun  re- 
tardement de  payer,  vous  nous  les  cotterez  aussi 
semblablement  pour  les  contraindre,  suivant  l'or- 
donnance du  Roy,  à  payer  le  quadruple  de  leurs 
taxes.  A  quoy  vous  vacquerez  eu  la  plus  grande 
dilligence  que  faire  se  pourra,  sur  peine  de  remectre 
le  retardement  que  vous  pourriez  faire  sur  vous,  et 
nous  en  descharger  envers  led.  seigneur,  d'aultant 
que  Sa  Majesté  nous  en  presse  bien  fort. 

tt Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville''',  le  xx!!!!""  jour 
de  Septembre  mil  v'  soixante  et  unze.  15 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus, ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarleniers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard ''-^l. 


CCCCXCVIII  [CLXXXVJ.  —  [Ordre  aux  défaillants  de  payer  dans  les  trois  jours.] 

«5  septembre  1571.  (  \,  foL  aig  v°;  B,  fol.  187  v°.) 


De  par  le  Roy 

et  Mesnews  les  Prévost  des  Marchait*  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris  l'!. 

rOn  faict  assavoir  à  tous  manans  et  habitans  de 
la  Ville  de  Paris,  de  quelque  estât,  qualité  et  con- 
dition qu'ilz  soient,  coltizez  es  roolles  des  m'  h. 
livres,  qui  n'ont  salisfaict  leurs  taxes,  qu'ilz  ayent 
à  l'envoyer  dedans  trois  jours  es  mains  de  m'Françoys 
de  Vigny  le  jeune;  aultrenient  et  à  faulte  de  ce  faire, 


y  sera  proceddé  par  garnison ,  aux  despens  des  def- 
falllans,  pour  le  quadruple  de  leurs  taxes,  et  ce 
suivant  les  lettres  du  Roy,  pour  ce  envoyées  aux 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  et  délibération 
faicte  en  l'assemblée  generalle  de  Ville,  faicte  les 
sabmedy  et  lundy,  xxii*  et  xxnii"""  jours  du  présent 
mois  de  Septembre. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  ce  xxv""  jour  de 
Septembre  mil  v*  lxki.  v 


geois,  doat  les  cotisations  se  montent  à  un  ebiCTre  élevé.  Citons  rue  Saint-Denis  :  Pierre  Crocquet,  dont  la  taxe  quadruples  est  de 
i,a»o  livres;  Jean  de  Gênes,  marchand,  900  livres;  Jacques  Boulleduc,  drapier,  cinquanteoier,  160  livres;  Jean  Louchard, commis- 
saire, 100  livres;  Thomas  Bonrderel,  bourgeois,  3ao  livres;  Jean  Bourcin,  marchand,  800  livres;  Élienne  Bouju,  hôtelier, 
100  livres;  Léonard  Crémillon,  Sac  livres;  Baudichou  Fagot,  120  livres;  Jean  Bordier,  4oo  livres;  —  rue  Tr ousse- Vache  :  Jean 
Leclerc  et  Jean  Sevestre,  160  livres; —  rue  Aubry-le-Boucher  :  M.  Mullot  et  Nicolas  Loiseleur,  ûoo  livres;  Nicolas  Lejeune,  baltoiir 
d'or,  no  livres;  —  rue  de  l'Empereur:  Claude  Louvet,  fermier  du  vin,  aio  livres,  etc.  Beaucoup  de  taxes  varient  entre  io  et 
80  livres.  A  la  suile  de  cet  état  a  élé  transcrit  le  mandement  qui  suit  :  ttDe  par  ks  Prévoit  iei  Marchant  et  Eschevins  de  la  Ville  de 
Parit.  Vous,  le  premier  sergent  de  lad.  Ville  ou  aulre  sergent  roial  sur  ce  requis,  l'aides  commandement  aux  personnes  dénommez 
en  ce  présent  roolle,  de  paier  les  sommes  sur  euli  collées,  chacun  pour  son  regard,  qui  est  le  quadruple  de  leur  cotlization,  à  faulti' 
d'avoir  paie  le  simple,  suivant  l'ordonnance  du  Roi,  du  nvi*  Juing  dernier,  et  délibération  de  l'assemblée  generalle  faicte  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  d'icelle  Ville,  le  xiviii'  jonr  de  Septembre  dernier;  et  au  refuz  ou  delay  de  ce  faire,  ou  monstrcr  présentement 
quictance  vallahie,  contraignez  iceulx  au  paiement  desd.  sommes  par  exécution,  prinse  el  vente  prompte  de  leurs  biens  à  l'instant. 
Et  sy  trouvés  aucunes  maisons  fermées,  faictes  les  ouvrir  réaniment  el  de  faict,  presens  le  Quarteiiier  et,  en  son  absence,  le  cin- 
quantenier  du  quartier,  avecq  deux  voisins  notables,  garnisons  en  leurs  maisons  et  autres  voies  deues  et  raisonnables,  nonobstant 
oppositions  ou  appellations  quelconques,  comme  pour  les  propres  aflaires  du  Roy.  Vous  faisant  paier  des  commandemens  et  exécu- 
tions, à  raison  de  six  solz  parisis,  et  vente  de  biens,  huict  solz  parisis  chacune.  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  Iroisiesmc  jour 
d'Octobre  m.  t'  Lxxm.  Signé:  irBicaiLiEB".  (Minutes  du  Bureau  de  la  Ville,  Archives  nat.,  H  1881.) 

'''   <rAu  Bureau  de  lad.  Villen  manque  dans  A. 

'')  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

''>  Dans  B,  l'intitulé  ne  porte  que  ttÛE  par  le  Rom. 


376 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i57«] 


CCCGXCIX  [CLXXXVI].  —  [Convocation  pour  le  lendemain.] 

a6  septembre  1571.  (A,  fol.  aso  r°;  B,  fol.  i38  r".) 


c  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  la  resi- 
{jnation  que  entend  faire  monsieur  Le  Sueur  de  son 
office  de  Conseiller  d'icelle  Ville,  en  la  faveur  de 
monsieur  Vivien ,  Secrétaire  du  Roy.  Vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 


fFaict  au  Bureau,  le  xxvi""  jour  de  Septembre 
M.  v"  soixante  unze.  " 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'''. 


D  [CLXXXVirj.  —  [Élection  du  s""  Vivien,  Conseiller  de  la  Ville.] 

27  septembre  1071.  (A,  fol.  320  r°;  B,  fol.  i38  r°.) 


Du  jeudy,  xxvii'"'  jour  de  Septembre  mil  v'  soi- 
xante et  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicle,  au  Bureau  de 
la  Ville  de  Paris,  de  messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans,  Eschevins  et  Conseillers  de  ladicte  Ville, 
pour  adviser  sur  la  résignation  que  entend  faire 
monsieur  Le  Sueur  t^'  de  son  office  de  Conseiller 
d'icelle  Ville,  en  la  faveur  de  monsieur  Vivien  (^', 
Secrétaire  du  Roy,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans  ; 

De  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Le  Lièvre,  de  Courlay,  de  Palluau,  Sanguyn,  de 
Jumeauville,  de  Chomedey,  Poulin,  Abelly,  Con- 
seillers. 

En  laquelle  assemblée  est  comparu  noble  homme 
m'  Pierre  Dupuy,  advocat  en  Parlement,  procureur 
speciallenient  fondé  de  lettres  de  procuration  dud. 


sieur  Le  Sueur,  passée  pardevant  Roze  et  Croizet, 
notaires,  le  xxv"  jour  du  présent  mois,  lequel  a,  en 
vertu  de  lad.  procuration ,  resigné  purement  et  sim- 
plement es  mains  de  mesd.  sieurs  les  Prévost  des 
Marchans,  Eschevins,  et  vingt  quatre  Conseillers 
de  lad.  Ville,  led.  estât  de  Conseiller  de  Ville,  pour 
en  pourveoir  tel  personnaige  que  bon  leur  sem- 
blera. 

Au  moyen  de  quoy,  a  esté  proceddé  à  l'elleclion 
dudict  estât  de  Conseiller  de  Ville ,  au  lieu  dud. 
sieur  Le  Sueur.  Et  en  ce  faisant,  par  toute  ladicte 
compagnye  a  esté  icelluy  sieur  Vivien  nommé,  choisy 
et  esieu  aud.  estât  de  Conseiller  de  lad.Ville,aulieu 
dud.  s'  Le  Sueur.  Duquel  sieur  Vivien,  pour  ce 
mandé,  a  esté  prins  et  receu  pour  cest  effect  le  ser- 
ment d'icelluy  office,  en  la  manière  acouslumée, 
par  led.  sieur  Prévost  des  Marchans. 


DI  [CLXXXVIII].  —  [Instructions  aux  Quarteniers  touchant  la  modération  des  taxes.] 

27  septembre  1571.  (A,  fol.  aai  r°;  B,  fol.  189  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris  <*'. 

tfMacé  Bourlon ,  Quartenier  de  cestedicte  Ville, 
pour  ce  qu'il  nous  a  esté  rapporté  de  plusieurs  quar- 
tiers que,  soubz  umbre  que  les  rooUes  ont  esté  en- 


voyez de  tous  ceulx  qui  doibvent,  il  en  y  a  aulcuns 
qui  ont  le  moyen  de  payer  leurs  taxes  qui  prétendent 
estre  modérez  pour  le  retardement  du  payement 
qu'ilz  n'ont  faict,  se  voulans  ayder  de  ce  qui  a  esté 
arresté,  qui  n'est  à  aultre  effect  synon  pour  les  pauvres 
qui  n'ont  aucun  moyen,  ainsi  qu'il  est  contenu  ou 


■''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

'■  Nicolas  Le  Sueur,  greffier  de  la  Gourdes  Aides,  avait  été  élu  Conseiller  de  Ville,  le  9  avril  i568,  sur  la  résignation  de  son  frère. 
Jean  Le  Sueur.  (Voir  ci  dessus,  p.  ao.) 

P'  René  Vivien  avait  été  reçu  à  la  Chancellerie,  le  13  septembre  i55,5,  en  qualité  de  Notaire  et  Secrétaire  du  Roi,  par  la  rési- 
gnation faite  à  son  profit,  à  condition  de  survivance,  par  René  Vivien,  son  père.  Le  fils  se  démit  à  sou  tour  de  cet  office,  le  19  avril 
157a,  en  faveur  d'Antoine  Chaudot.  (A.  Tcssercau,  Histoire  de  la  Chancellerie,  Paris,  1710,  in-fol.,  t.I,p.  lai,  179.) 

'•)  L'intitulé  ne  se  trouve  pas  dans  le  Registre  A. 


.571] 


mandement  qui  vous  a  esté  envoyé,  du  xxiiu 
présent  moys  W. 

«A  ceste  cause,  nous  vous  avons  bien  voulu  faire 
ce  mot  pour  vous  dire  que,  en  interprétant  '"^l  led. 
mandement ,  nous  n'entendons  aucunement  muer  ce 
qui  a  esté  arreslé  en  l'assemblée  generalle,  qui  est  de 
descharger  ceulx  là  qui  n'ont  aulcun  moyen  de  payer 
par  pauvreté,  et  non  aultres.  Dont  vous  advertirez 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS, 
du 


377 


Messieurs  les  officiers  du  Roy,  bourgeois  et  mandez 
de  vostred.  quartier,  pour  y  prendre  garde. 

tfFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xxvu""  jour  de 
Septembre  mil  v"  soixante  et  unze.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard  '^'. 


DU  [CLXXXIXJ.  —  [Lettres  du  Roi  pour  le  payement  du  restant  des  3oo,ooo  livres.] 

28  septembre  1571.  (A,  foi.  934  r°;  B,  foi.  j53  v°.) 


De  par  le  Roy'*'. 
«Très  chers  et  bien  amez,  quant  l'Eschevin  Boc- 
quel  est  arrivé  par  devers  nous  de  voslre  part  '*', 
nous  pensions  entendre  de  luy  que  vous  auriez  faict 
tout  debvoir  et  diliigence  de  recouvrer  et  mectre 
ensemble  les  huict  vingtz  tant  mil  livres,  qui  vous 
restent  à  fournir  des  m'  ».  que  nostre  bonne 
Ville  de  Paris  doibt  porter,  pour  sa  part  de  la  sub- 
vention que  nous  levons  sur  toutes  les  villes  de 
nostre  Royaume,  en  la  présente  année,  pour  le  paye- 
ment des  Reislres.  Mais  ayant,  au  lieu  de  cela,  en- 
tendu la  demande  qu'il  nous  a  faicte  de  vous  accor- 
der de  pouvoir  mectre  quelque  petit  subside  sur 
aucunes  denrées  entrans  en  nostredicte  Ville,  affin 
que  sur  l'émolument  d'icelluy  vous  puissiez  assigner 
le  ramboursement  de  ceulx  sur  lesquelz  vous  enten- 
dez empruncter  les  derniers  c'  livres  de  la  susdicte 
somme  de  m"  mil,  nous  avons  eu  grande  occa- 
.sion  de  nous  courroucer  contre  vous,  comme  nous 


faisons  apprement,  de  veoir  que  les  choses  sont  cn- 
cores  en  ces  termes  et  que  vous  vous  soyez  si  lente- 
ment cmeuz  de  la  grande  perplexité  oh  noz  affaires 
sont  pour  le  jour  d'huy  reduiclz,  par  la  faulte  (jue 
vous  avez  faicte  de  nous  fournir  à  temps  la  susdicte 
somme  de  m'  mil  livres,  au  contraire  de  ce  qui 
a  esté  faict  par  toutes  les  autres  villes  de  nostre 
Royaulme,  vous  ayant  mandé  comme  nous  estions 
sur  le  poinct  de  veoir  au  dedans  d'icelluy  quatre  ou 
cinq  mil  cliovaulx  Reistres,  pour  piller  et  rançonner 
tous  noz  subjeclz,  dont  le  péril  croist  tous  les  jours. 
tr  A  quoy  désirant  qu'ilsoictpourveu  proniplenient, 
nous  avons  voulu  incontinant  vous  renvoyer  led. 
Boc(|uet,  par  lequel  nous  vous  mandons  bien  expres- 
sément que,  si  vous  vouliez  vous  conserver  en  nostre 
bonne  grâce,  et  que  en  ung  coup  nous  n'oublions 
toute  la  bonne  alTeclion  que  nous  avons  creu  cy  devant 
que  vous  portez  au  bien  de  nostre  service,  vous  re- 
gardez à  recouvrer  prouiptem^it  sur  vostre  ercdict 


">  Voir  ci-dessus  n°  CCCCXCVII,  p.  87/1. 

'*'    For.  iren  impétrant?»  (A). 

'''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  {piu  dans  B. 

'''  Nous  repiaoons  à  son  ordre  clironolo(pque  cette  lettre  égarée  sur  le  Registre  A ,  entre  les  actes  du  19  et  du  ai  novembre ,  et  sur 
le  Registre  B,  entre  le  16  el  le  17  novembre. 

'''  Le  troisième  voyage  de  Simon  Bouquet  à  la  cour  avait  pour  objet  de  supplier  le  Roi  de  permettre  au  Prévôt  des  Marchands  et 
aux  Eclievins  d'établir  un  nouvel  oclroi  sur  les  entrées  de  certaines  denrées,  afin  d'arriver  à  parfaire  les  100,000  livres  restant  à 
fournir  sur  les  3oo,ooo.  Mais,  comme  le  montrent  bien  la  présente  lettre  de  Cbarles  IX  et  celles  du  /)  octobre  suivant  (n°DVI), 
il  ne  put  rien  obtenir.  La  veille,  27  septembre,  Bouquet  écrivait  de  Blois  à  ses  collègues  et  leur  racontait  longuement  ses  déboires, 
les  reproches  amers  et  les  exigences  du  Roi,  les  obsessions  des  courtisans,  tons  unanimes  à  accuser  les  Parisiens  de  mauvais  vouloir 
pour  les  diOicultés  qu'ils  taisaient  de  prêter  au  Roi  sur  parole  cette  somme  de  100,000  livres  :  «N'ai-je  donc  plus  de  crédit  à  Paris?îi  lui 
disait  Charles  l.\  ;  et  les  maréchaux  de  Montmorency  et  de  Vicllcvillc  ajoutaient  que  c'était  faire  injure  à  Sa  Majesté  que  de  lui  montrer 
une  semblable  méfiance.  Bouquet  alors  s'adressa  à  Catherine  de  Médicis,  la  priant  d'intercéder  pour  eux  auprès  de  son  fils;  mais  elle 
lui  répondit  qu'elle  rse  garderait  bien  de  porter  parole  au  Roy  qu'elle  sçait  bien  qu'il  n'auroit  agieable,  et  que  c'esloil  trop  nous 
priern.  rtBrief,  ajoute-t-il,  je  ne  sçay  plus  à  quel  saint  me  vouer.»  11  attendait  avec  impatience  le  moment  de  partir,  voyant  ([u'il  ne 
pouvait  plus  rien  esp<;rer.  Cependant  il  ne  pouvait  le  faire  avant  d'avoir  reçu  les  rôles  des  fortifications  qu'on  lui  réclamait  avec  la  der- 
nière instance.  Le  99  septembre,  Simon  Bouquet  était  encore  à  Blois,  écrivant  au  Prévôt  des  Marchands  et  à  ses  collègues  deux 
autres  lettres  pressantes  pour  réclamer  ces  rôles,  «lesquelz,  dit-il,  me  font  rougir,  pour  avoir  tousjours  assuré  qu'on  les  aportoit,  m'es- 
rbahissant  grandement  que  n'é  encores  eu  de  vos  nouvelles,  ou  que  le  s'  Damours  n'est  de  retour.  On  parloit  encores  ce  matin 
ffd'envoier  un  aultre  gentilhomme  par  delà  pour  effectuer  le  contenu  des  lettres  que  je  vous  envoie.  Vous  advisunt  que,  non  obstant 
ctoutei  remonstrances  et  l'impossibilité  alléguée,  c'est  tousjours  de  pis  en  pi».  Et  sont  fichés  â  ce  point  d'avoir  m"  m.  livres,  sans  per- 
"raeUre  aucune  aide. . .  1  {Archive»  nat.,  H  1881.  )Tcl  est  le  dernier  mot  de  cette  intéressante  correspondance,  dont  nous  n'avons  pu 
donner  que  quelques  extraits  ou  une  analyse  sommaire. 

fi.  l>% 


878 


les  viii"  lant  mil  livres  qui  restent  pour  parfournir 
les  susd.  m'  M.  livres  qui  seront  ramboursez  des 
coctisacions,  de  sorte  qu'ilz  puissent  estre  incon- 
tinant  envoicz  à  Metz,  pour  les  distribuer  aux  susd. 
Reislres  et  engarder  (jue  Torage  qui  nous  me- 
nasse de  ce  cosle'  là  ne  vienne  à  lumbcr  sur  nostre 
Royauline,  dont,  quand  il  seroict  advenu  par  la  faulte 
que  vous  feriez  à  la  fourniture  desd.  deniers,  ouUre 
ce  que  vous  en  pourriez  sentir  vous  mesmes  vostre 
bonne  part,  nous  aurions  occasion  de  repeter  sur 
vous  et  sur  voz  biens  le  dommaige  qui  s'en  seroict 
ensuivy.  A  quoy  partant  vous  regarderez  de  pour- 
veoir,  en  recouvrant  proraptement  sur  vostre  crédit 


REGISTRES  DU  BUREAU  fib?'! 

les   susd.   deniers,   sans  estimer  que    nous   soions 


pour  vous  accorder  le  susd.  subside,  ainsyque  nous 
l'avons  dict  aud.  Bocquet. 

(t Donné  à  Bloys,  le  vingt  huicliesme  jour  de  Sep- 
tembre mil  v'  Lxxi.  « 

Signé:  rt CHARLES r,. 

Et  au  dessoubz  :   crBaoLARTr). 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  :  A  mi  très 
chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  nostre  bonne  Ville  de  Paris. 

Lettres  du  Roy,  du  xxviu""  jour  de  Septembre  mil 
V'  LXXl  (i>. 


DIII  [CXG].  —  [Convocation  pocr  le  lendemain.] 

38  septembre  1571.  (A,  fol.  321  r°;   B,  fol.  189  v°.) 


(t  Monsieur  de  Palluau ,  plaise  vous  trouver  demain 
à  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville, 
pour  oyr  le  rapport  du  procès  verbal  de  Monsieur  de 
Machault,  conseiller  du  Roy  en  sa  court  de  Parle- 
ment, pour  le  faict  du  boys  de  chauffaige,  et  sur  ce 
donner  advis.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

«Faict  au  Bureau,  le  xxviii"'  jour  de  Septembre 
mil  v'  LXXl. 

irLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres.D 


Pareilz  mandemeniz  ont  esté  envoyez  à  Mes- 
sieurs Le  Lièvre  et  aux  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  Messieurs  de  Palluau,  Aubery,  Le  Prebstre, 
Crocquet,  Montmagny,  Jumeauville,  de  Chome- 
dey; 

Monsieur  de  Larche  l'aisné,  sire  Nicolas  du  Res- 
nel,  m''  Jehan  Canaye,  Jehan  Menant  et  en  son  ab- 
sence Loys  de  Creil,  sire  Robert  Desprez  et  Claude 
MaretC2). 


DIV  [CXCI].  —  [Rapport  de  M.  de  Machault 

ag  seftembre  1571.  (A,  fol 

Du  sabmedy  vingt  neufviesme  jour  de  Septembre 
mil  v'  LXXl. 

En  assemblée  le  jourd'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris ,  de  Messieurs  les  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  plusieurs  Conseillers  de 
lad.  Ville  et  aulcuns  bourgeois  d'icelle ,  pour  oyr  le 
rapport  du  procès  verbal  de  Monsieur  de  Machault, 
Conseiller  du  Roy  en  sa  court  de  Parlement,  pour  le 
faict  du  boys  de  chauffaige,  et  sur  ce  donner  advis; 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 


SCR  SA  MISSION  RELATIVE  AC  BOIS  DE  CHAUFFAGE.]  ' 

.  asi  v°;  B,  fol.  i4o  r°.) 

De  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Le  Lièvre,  Croquet,  de  Chomedey,  de  Jumeauville, 
led.  s"^  de  Machault,  Le  Prebstre,  Conseillers; 

Canaye,  Desprez,  Maret,  marchans  et  bourgeois. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  moud,  sieur 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  enlendre  à  la  com- 
pagnie les  causes  d'icelle,  et  led.  s'"  de  Machault 
le  contenu  en  son  procès  verbal,  pour  raison  dud. 
bois  de  chauffaige  ('>  ; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  lesd. 
sieurs  Prévost  des  Marchans,  de  Machault  et  Procu- 


'*'  La  suscription  et  le  lilre  ne  se  trouvent  que  dans  A. 

'*'  A  la  suite  de  ces  noms,  dans  le  Registre  A,  se  trouve  la  rcpétilion  mot  pour  mot  de  la  lettre  de  convocation  placée  en  tète  de 
l'article. 

'*'  C'est  l'expose  de  la  mission  qui  lui  avait  été  confiée  par  l'arrêt  du  Parlement  du  a3  juin  précédent  (  voir  ci-dessus,  p.  Sai,  note  3), 
que  m'  Baptiste  de  Macliault,  conseiller  en  ladite  Cotir,  flt  à  l'assemblée  de  Ville  du  29  septembre.  Les  renseignenienls  sur  ce  voyage 
aljondent.  On  com-erve  dans  les  minutes  du  Bureau  do  la  Ville  un  gros  cahier  intitulé  tt Estât  des  frais  faictz  par  moy  l'^rancois  Leroy  en 
nung  voyage  que  Messieurs  m°  Baptiste  de  Marcbaultn,  etc. ,  qui  en  est  une  véritable  relation  jour  par  jour;  il  y  a  au.ssi  dans  les  pièces  de 
compte  du  domaine  de  la  Ville  des  mandats  de  payement  et  des  quittances  relatifs  à  cette  mission.  Les  autres  commissaires  étaient  Claude 


[i57i] 

reur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  se  assembleront,  pour 
par  ensemble  adviser  et  dresser  les  articles  qu  ilz 
congnoislront  les  plus  utilles  et  nécessaires  pour  le 
faict  et  police  dud.  bois  de  chauffaige;  lesquelles 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


379 


lesd.  sieurs  présenteront  à  la  court  de  Parlement, 
pour  sur  icelles  avoir  et  obtenir  arrest,  ainsi  que  lad. 
Court  verra  bon  estre  par  raison. 


DV  [CXCll]. —  [Le  s' de  Marchalmont,  Secrétaire  des  finances,  déchargé  de  la  taxe.] 

i"  octobre  1571.  (A,  fol.  228  r°;  B,  fol.  lii  v°.) 


De  PAU  LE  RoY. 

«Très  cbers  et  bien  amez,  nous  vous  avions  es- 
cript  qu'eussiez  à  descharger  et  faire  tenir  quicte  le 
sieur  de  Marchaumont^',  Secrétaire  de  noz  finances, 
de  la  taxe  en  laquelle  il  a  esté  cottize'  pour  l'impost 
de  la  subvention,  en  paiant  la  somme  de  cent  livres, 
ainsi  que  noz  Secrétaires  d'Estat  et  aultres  de  noz 
finances  eslans  ordinairement  à  nostre  suitte ,  comme 
est  led.  sieur  de  Marchaumont.  Toutesfois,  vous 
l'avez  remys  à  obtenir  de  nous  don  des  deux  cens 
livres  restans  de  sad.  coltisation,  pour  iceulï  des- 
duire  et  deffalquer  sur  la  somme  principalle  de  lad. 
subvention,  combien  que  ce  soict  chose  à  quoy  ne 
pouvons  loucher,  d'aultant  qu'en  avons  faict  estât; 
qui  seroict  pervertir  l'ordre  de  noz  finances  et  rendre 
noz  vouloir  et  intention  à  cest  endroict  de  nul  effect. 

ttA  ccste  cause,  voullant  led.  sieur  de  Marchau- 
mont n'estre  pirement  traicté  que  ceulx  de  nozdicles 
finances  qui  ont  eu  pareille  modération,  nous  voul- 


ions et  vous  mandons  par  ces  présentes,  signées  de 
nostre  main,  que  sans  aucune  diminulion  et  re- 
tardement des  deniers  de  lad.  subvention,  ny  plus 
user  de  remise  ou  difHcuite',  vous  ayez  à  tenir  et 
faire  tenir  quicte  et  deschargé  led.  sieur  de  .Mar- 
chaumont dud.  impost,  moyennant  lad.  somme  de 
cent  livres,  ainsi  que  vous  avons  cy  devant  mandé 
faire.  Sy  n'y  faictesfaulte,  à  ce  qu'il  ne  soict  plus  en 
peyne  de  recourir  à  nous  pour  cest  effect ,  et  vous 
ferez  chose  qui  nous  sera  très  agréable. 

r  Escript  de  Bloys,  le  premier  jour  d'Octobre  1 5  7 1 .  n 
Ainsi  signé  :  tt  CHARLES  n. 

Et  au  dessoubz  :  ttBRULAiiTi^. 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  :  A  noz  très 
chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

Lettres  de  Monsieur  de  Marchaumont,  receues  le 


viii'  Octobre 


1071 


(2). 


l'iirrot,  Procureur  du  Roi  de  la  Ville,  et  ra'  Nicolas  Fayot,  huissier  au  Parlement.  Ils  élaient  accompagnés,  ledit  de  Macliault  de  trois 
lioDimes,  quatre  chevaux  et  un  laquab-,  le  Procureur  du  Roi,  de  deux  hommes,  trois  chevaux  et  un  laquais;  l'huissier  était  aussi  à 
cheval,  et  ils  avaient  en  outre  pour  porter  leurs  coffres,  valises  et  papiers,  un  cheval  et  un  Ijomme  de  pied.  Cette  petite  troupe  se  composait 
donc  de  neuf  hommes,  neuf  chevaux  et  deux  laquais.  Partis  de  Paris,  le  19  juillet,  ils  parcoururent  les  rives  de  la  Seine,  de  la  Marne, 
dePYonne,  de  la  Cure,  du  Cousin,  de  la  Biaise,  du  Sault,  dei'Ornain,  de  l'Oise,  de  l'Ourcq  et  d'autres  petits  affluents  de  ces  rivières. 
Leur  voyajje  dura  soixante  sept  jours.  Ils  étaient  de  retour  le  a3  septembre.  Les  frais  extraordinaires  faits  cpoiir  les  platz  de  plusieurs 
Tofliciers  du  Roy,  raaistres  particuliers  et  fermiers  des  foreslz,  trompettes,  ingenieulx,  brtsieuis  et  buissonniers  des  rivières  (jui  ont 
ffaccompagiié  lesd.  sieurs  le  long  d'icelles  et  aux  forestz  y  adjacentes,  ensemble  les  frais  de  plusieurs  visitations  qui  ont  esté  faicles 
rpar  des  maçons,  charpentiers  et  maistres  des  poolz  pour  les  restablissemenlz  et  repparations  dos  moulins ,  vannes,  pcrthuis  cl  chaussées 
rqui  empeschoient  l'apport  des  marchandises  de  l'eau  et  la  liberté  du  commerce  de  ladicte  navigation!;,  sont  compris  dans  ce  cahier 
avec  les  dépenses  de  twuche  et  autres  frais  imprévus  do  voyage.  Us  s'élèvent  en  tout  à  la  somme  de  i,53i  livres  1  sou  tournois, 
dont  vérification  et  ordonnance  de  payement  furent  signées  au  Bureau  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  trois  Échevins, le  i5  octobre  ij^i. 
{Archieu  nul.,  H  1881.) 

Outre  ce  journal  fort  intéressant,  on  avait  rédigé  un  procès-verbal  très  étendu  des  opérations  des  commissaires,  des  informations 
qu'ils  avaient  recucilUes,  des  interrogatoires  qu'ils  avaient  fait  subir.  Il  ne  nous  est  pas  parvenu;  nous  savons  seulement  qu'il  compre- 
nait 267  rôles,  les  informations  48,  et  les  interrogatoires  58  :  en  tout  872  rôles  doubles  de  grand  papier,  dont  la  grosse  fut  payée  à 
raison  de  5  sous  tournois  le  rôle,  98  livres  à  Claude  Jobert,  clerc  de  Baptiste  de  Macliault.  (Mandement  du  i3  octobre  1571  et 
quittance  du  16.)  La  Ville  eut  encore  à  payer  les  vacations  des  commissaires.  Le  premier  eut  deux  écus  soleil  à  54  sous  pièce  par 
jour,  soit  pour  la  durée  du  voyage  .Stii  livres  16  sous.  Claude  Perrot,  qualifié  seigneur  de  la  Malmaison ,  reçut  180  livres  1 8  sous ,  à  raison 
d'un  éru  par  jour,  plus  100  livres  en  dédomm.igement  d'un  cheval  qu'il  perdit  en  route  et  pour  remplacer  son  mulet  qu'il  ramena 
estropié.  (Mandements  du  i3  et  du  a6  octobre,  quittances  des  i&  octobre  et  ao  novembre  1571.  Archivet  nat.,  H  3o65'.)  Les  gages 
de  l'huissier  Fayot  et  des  autres  personnes  de  l'expédition  ne  nous  sont  pas  connus.  On  trouve  encore  une  quittance  de  90  livres  à 
valoir  sur  les  frais  de  voyage  en  Champagne  de  Jean  Pasquier  demeurant  à  Paris,  envoyé  vers  lesdils  commissaires  par  le  Prévôt  des  Mar- 
chands, le3i  août  1571.  (Quittance  de  cette  date,  M.  i6i(/.)  Cette  mission  coûta  donc  à  la  Ville  de  Paris  bien  près  de  a, 5oo  livres  tournois. 

'"  Pierre  Clausse ,  seigneur  de  Marchaumont.  (Voir,  ci-dessus,  au  7  juillet  1571,  n°CCCCXLV,  p.  34i.) 

''>  L'adresse  et  la  date  de  réception  ne  sont  pas  reproduites  dans  le  Registre  B. 

48. 


380 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[.57.] 


DM  [CXCllI].  —  [Lettres  du  Roi,  de  la  Reine  mère  et  du  duc  d'Anjou 

POUR  LE  PROMPT  PAYEMENT  DU  RESTANT  DES  3oO,000  LIVRES.] 
i  octobre  1571.  (A  ,  fol.  028  v°;  B,  fol.  i4a  r°.) 


De  par  le  Roy. 

«Très  chers  el  bien  ainez,  vous  avez  entendu  par 
celles  que  vous  avons  dernièrement  escriptes,  des- 
quelles debvoit  eslre  porteur  l'Esclievin  Rocquet, 
vostre  confrère,  comment  noslre  volunctë  et  inten- 
tion estoict  que  vous  eussiez  à  promptement  recou- 
vrer sur  vostre  credict  les  c"  livres  qui  vous  restent 
à  trouver  pour  le  parfaict  des  m"  m.  livres,  quenostre 
bonne  Ville  de  Paris  doibt  porter,  pour  sa  part  de 
la  subvention  que  nous  levons  en  la  présente  anne'e 
sur  nostre  peuple;  chose  à  quoy  nous  estimons  que 
vous  aurez  donne'  à  cesle  heure  aultant  bon  ordre 
que  la  nécessité  de  noz  affaires  le  requiert. 

rEt  neantmoings,  s"en  allant  présentement  ledict 
Rocquet,  nous  l'avons  voullu  charger  de  la  présente, 
par  la  quelle  nous  vous  mandons  de  nouveau  que, 
si  vous  vouliez  nous  donner  à  congnoislre  quelque 
bonne  affection  au  bien  de  nostre  service  et  combien 
vous  auriez  à  déplaisir  que  noz  affaires  demourassent 
en  arrière,  et  noslre  Royaulme  receust  une  perte  et 
dommaige  irréparable,  par  faulte  d'estre  prompte- 
ment satisfaict  à  l'entier  payement  des  susdictes 
111*11.  livres,  vous  ayez  à  incontinant  recouvrer  sur 
vostre  credict  iceulx  susd.  cent  mil  livres,  oultre  les 
Lx*  tant  livres  que  vous  avez  jà  de  prestz,  alTin  que 
le  tout  soit  soudainement  envoyé  à  Metz.  Vous  asseu- 
rans  que  nous  vous  donnerons  moyen  de  vous  rem- 
bourser desd.  c"  livres  sur  les  rooHes  des  taxes  des 
cotlisations  des  habitans  de  nostre  bonne  Ville,  que 
nous  vous  envoyerons  dedans  peu  de  jours,  et  en 
cas  que  lesd.  roolles  ne  feussent  suffizans  pour  cella, 
sur  telz  aullres  moyens,  que  pour  vous  estre  mons- 
trez  affectionnez  à  nous  secourir  en  cest  endroict, 
vous  n'en  encourrez  en  aulcune  C  perte  ou  dommaige. 
Ce  que  nous  vous  promeclons  en  bonne  foy  et  pa- 
rolle  de  Roy. 

ff Donné  à  Rloys,  le  quatreiesme  jour  d'Octobre 

mil  V'  LXXI.n 

Ainsi  signé  :  t  CHARLES  r). 
Et  au  dessoubz  :  «Brulart». 


[Lettres  de  la  Reine  mère.] 

trMessieurs,  encores  que  le  Roy  Monsieur  mou 
filz  estime  que,  après  avoir  veu  la  lettre  que  der- 
nièrement il  vous  a  escripte,  et  congneu  par  icelle 
comme  il  est  très  requis  et  nécessaire  pour  le  bien 
de  ses  affaires  et  éviter  une  certaine  ruyne  de  ce 
Royaulme,  que  le  reste  des  m'  m.  livres  que  doibt 
porter  la  Ville  de  Paris,  pour  sa  part  de  la  sub- 
vention, soict  fourny,  vous  aurez  si  chaudement  tra- 
vaillé en  cest  affaire  que  les  c"  livres  seront  bien- 
tost  mis  ensemble  sur  vosire  credict;  si  est  ce  qu'il 
vous  en  a  bien  voullu  encores  escripre  par  l'Es- 
chevin  Rocquet,  présent  porteur,  vous  priant  que, 
sur  tant  que  vous  aimez  le  bien  de  son  service  et 
de  tout  ced.  Royaulme,  vous  ayez  à  promptement 
recouvrer  sur  vostre  credict  les  susd.  c"  livres,  affin 
qu'ilz  soient  incontinant  envoyez  à  Metz,  avec  le  reste 
des  deniers  que  vous  avez  jà  prestz.  Et  sur  ce  je 
prie  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  aict  en  sa  saincte 
garde. 

tfEscript  à  Rloys,  le  quatreiesme  jour  d'Octobre 
mil  v°  soixante  et  unze.n 

Ainsi  signé:  t  CATHERINE'). 

Et  au  dessoubz  :  tRrulart  (-'n. 

[Lettres  dl  duc  d'Anjou.] 

r Messieurs,  nous  estimons  qu'ayant  veu  ce  que 
le  Roy,  Monseigneur  et  frère,  vous  a  mandé  par  sa 
dernière  lettre,  vous  aurez  donné  si  bon  ordre  au 
recouvrement  des  cent  mil  livres  qu'il  failloit  encores 
pour  parfournir  les  m'  m.  livres  que  doibt  porter  la 
Ville  de  Paris,  pour  sa  part  de  la  subvention, qu'ilz 
seront  bientost  prestz.  Et  toutesfois,  pour  importer 
grandement  la  chose  au  bien  du  service  du  Roy, 
mondict  seigneur  et  frère,  et  de  tout  ce  Royaulme, 
il  a  voullu  de  nouveau  vous  en  escripre  par  lEs- 
chevin  Rocquet.  Vous  priant  pour  ma  part,  comme 
celluy  qui  sçait  en  quel  inconveniant  nous  pour- 
rions tomber,  sur  le  prompt  recouvrement  du  par- 
faict''' desd.  m' M.  livres,  que  vous  y  travaillez  de 


'•'   Var.    «vous  n'en  aurez  encores  aulcune  perlen  (A). 

"'  Dans  A ,  la  lettre  de  la  Reine  est  transcrite  par  erreur  avant  celle  du  Roi  du  i"  octobre  (fol.  21a  v"). 

'"   Var.  «  recouvrement  dud.  faicl  desdictes. . .  s  (A). 


[i57.] 

si  bonne  main  que  la  chose  s'effectue  au  conten- 
tement du  Roy,  mond.  seigneur  et  frère.  Et  sur  ce, 
je  suppllie  le  Créateur,  Messieurs,  qu'il  vous  aict  en 
sa  saincte  garde. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


381 


(fEscript  à  Bloys,  le  qualreiesme  jour  d'Octobre 

mil  V'  LXXI.n 

Ainsi  signé  :  tr  Vostre  bon  amy, 
a  HENRY  «. 


DVII  [GXCIV].  —  [Lettre  du  Roi  touchant  le  complément  des  3oo,ooo  livres 

ET  la   démolition  DE   LA  PvRAMlDE   DE  LA  RUE  SaINT-DeNIS.] 
8  octobre  i57i.(A,fol.  aa/i  v°;  B,  fol.  i43  v°.) 


De  par  le  Roy. 

ttTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  receu  voz 
lettres  des  quatre  et  cinquiesme  de  ce  mois,  aus- 
quelles  pour  vous  respondre,  nous  vous  dirons  que 
nous  avons  bien  agréable  Tadviz  que  C  vous  avez  pris 
de  faire  payer  le  quadruple  des  taxes  aux  personnes 
qui  ont  esté  négligentes  jusques  icy  de  satisfaire  à 
leurs  premières  taxes,  encores  qu'ilz  en  eussent  assez 
de  moven.  Vous  priant  de  rechef,  oultre  ce  que  vous 
avons  mande  par  TEschevyn  Bocquet,  que  vous  usez 
de  la  plus  grande  dilligence  (ju'il  vous  sera  possible 
à  recouvrer,  tant  sur  vostre  credict  que  aultrement,  les 
c.  mil  livres  qui  restent  à  fournir  des  m'  m.  livres 
que  doibt  porter  nostre  bonne  Ville,  pour  sa  part 
de  la  subvention,  pour  après  les  envoyer  inconti- 
nant  à  Metz,  ainsi  que  vous  avez  assez  entendu  que 


c'est  chose  plus  que  nécessaire  et  qui  ne  peult  estre 
differe'e,  sans  apporter  une  grande  ruyne  en  nostre 
Royaulme. 

ffEt  quant  à  ce  que  touche  la  desmolition  de  la 
Piramide  de  la  rue  SainetDenysl^',desirans  que  nostre 
intention ,  telle  que  nous  l'avons  cy  devant  mande'  tant 
au  Prévost  de  Paris  que  à  vous,  soict  promplement 
exécutée,  nous  luy  escripvons  derechef  et  envoyons 
noz  lectres  de  commission  pour  procedder  promp- 
lement à  lad.  desmolition.  A  quoy  voulions  et  vous 
mandons  que  vous  ayez  à  l'assister  de  tel  nombre 
de  gens  et  force  que  besoing  sera,  pour  estre  obey 
en  c'est  endroict.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

«Donné  à  Bloys,  lehuictiesme  jour  d'Octobre  mil 
v' soixante  unze. 

Ainsi  signé:  et  CHARLES  n. 

Et  au  dessoubz  :  (tBRULARiTi. 


DVIII  [CXCV].  —  [Rentes  constituées  sur  l'entrée  des  drogueries  de  Marseille.] 

10  octobre  1571.  (A,  fol.  anS  r°;  B,  fol.   i44  r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
«Monsieur  le  Recepveur  de  ladicte  Ville,  m"  Fran- 
çovs  de  Vigny,  nous  vous  mandons  que,  suivant  les 
lettres  patentes  et  lettres  clozes  du  Roy,  obtenues 
par  le  s'  Oralio  deRusselay,  gentilhomme  florentin, 
et  la  rescription  du  Trésorier  de  son  Espargne,  vous 
constituez  rente  aux  particulliers  qui  vous  seront 
présentez  par  ledict  Rucelay,  à  commencer  de  telz 
jours  depuis  le  seizeiesnie  jour  d'Aoust  dernier  passé, 


et  pour  telles  sommes  qu'il  advisera  jusques  à  la 
somme  de  viii"  111°  xxxlii  livres  vi  solz  viii  deniers, 
faisant  la  tierce  partie  de  la  somme  de  xxv  mil  livres 
de  rente  sur  l'assignation  des  drogueryes  et  espi- 
ceries  de  Marseilles,  nonobstant  que  les  lettres  et 
conlract  d'allienation  desd.  xxv"  livres  de  rente  ne 
soient  encores  vérifiiez  es  courtz  de  Parlement, 
Chambre  des  Comptes  et  aultres  lieux  sur  ce  re- 
quis!^'. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dixiesme  jour 
d'Octobre  m.  v"  lxxi.h 


"'  Var.  (Tceulx  que  vous  avez  pris»  (A). 

<''  Aulrcmpnl  la  Croix  de  Gaslines.  C'est  la  première  fois  qu'il  est  question  ouveiiemeni  dans  notre  Registre  de  cette  affaire  qui 
causa  tant  d'émotion  à  Paris  et  plusieurs  émeutes  dans  le  courant  du  mois  de  décembre.  Il  ressort  du  texte  de  cette  lettre  que  le  Roi 
avait  déjà  antérieurement  fait  connaître  son  intention  à  la  Ville,  et  l'on  peut  y  voir  quelque  allusion  dans  plusieurs  lettres  précé- 
dentes, et  dés  le  ai  août(n°  CCCCLXXIX).  Le  Journal  de  Jean  de  la  Fosse,  qui  paraît  bien  renseigné,  parle  d'ailleurs ,  à  la  fin  d'août 
et  au  commencement  de  seplembre  1571,  des  ordres  envoyés  par  Charles  IX  pour  la  démolitioa  de  cette  pyramide.  (Edit.  E.  de  Bar- 
thélémy, Paris,  Didier,  in-ia,  p.  i3a.)  ]l  sera  question  longuement  de  cette  affaire  au  mois  de  décembre  (p.  898  et  suiv.). 

W  Voir  ci-dessus  les  n"  CCCCLXV  et  CCCCXCI,  p.  354  et  note  6 ,  p.  871  et  note  a. 


38S 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1571] 


DIX  [CXCVI].  —  [Les  porteurs  de  rentes  sur  la  Ville  obligés  de  justifier 
DU  payement  de  leurs  cotisations.] 

10  octobre  1571.  (A,  fol.  2a5  r°;  B,  fol.  j44  \°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
(tSur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
el  de  lad.  Ville,  et  affin  de  accélérer  et  diligenter  le 
payement  du  reste  des  m'  m.  livres  demandez  par 
le  Roy  à  icelle  Ville,  il  est  ordonné  à  noble  homme 
m'  Francoys  de  Vigny,  Recepveur  de  lad.  Ville,  de 
ne  payer  aux  bourgeois ,  manans  et  habitans  d'icelle , 


taxez  ausd.  111°  mil  livres,  les  deniers  qui  leur  sont 
ou  seront  deubz  à  cause  des  renies  qu'ilz  y  ont  con- 
stituées, jusques  à  ce  quilz  luy  aient  faict  apparoir 
de  la  quictance  du  payement  de  leursdictes  cottiza- 
lions. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville''',  le  dixiesme 
Octobre  m.  v'^  lxxi.  n 


DX  [CXGVII]. —  [Re'fection  du  pont  de  la  porte  Saint-Antoine.] 

11  octobre  1571.  (A,  fol.  aaS  v°;  B,  fol.  iltlx  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
(tSoict  faict  commandement  aux  entrepreneurs  de 
la  maçonnerye  et  vuidanges  de  terres  de  la  porte 
Sainct  Anlhoine,  de  faire  les  maçonnerye  et  vui- 
danges nécessaires  pour  changer  le  pont  de  lad.  porte 
dedans  huictaine,  et  pour  ce  faire  mettre  par  lesd. 
entrepreneurs  tel  nombre  de  personnes  en  besongne 


que  besoing  sera  ;  aliàs  et  à  faulte  de  ce  faire ,  seront 
prins  au  corps,  mis  et  constituez  prisonniers  pour 
respondre  en  leurs  noms  privez  des  despens,  dom- 
mages et  interestz  qui  pourroient  advenir  à  cause 
du  retardement  de  ce.  Et  seront  mis  gens  et  ouvriers 
à  leurs  despens  en  besongne. 

«Faict  au  Bureau,  le  unzeiesme  jour  d'Octobre 

M.  V"  LXXl.fl 


DXl  [CXCVIII].  —  [Mesures  pour  contraindre  les  pauvres  v.uides  aux  travaux  publics.] 

»5  octobre  1571.  (A,  fol.  aaS  v";  B,  fui.  i45  r°.) 


Du  quinzeiesme  jour  d'Octobre  mil  v'  lxxi. 

«Sur  ce  que  les  Commissaires  des  paouvres  de 
ceste  Ville  de  Paris  ont  remonstré  au  Bureau  de  la- 
dicle  Ville  que,  quelques  deffences  qui  ayent  par  cy 
devant  esté  faictes  à  tous  vagabondz  et  gens  oysifz, 
sans  maistre  et  adveu,  de  mandier  el  vaguer  par  icelle 
Ville,  ains  qu'ilz  eussent  à  eulx  retirer  par  devers 
les  entrepreneus  des  fortiflBcations  et  œuvres  pu- 
blicques  de  ceste  Ville,  pour  y  estre  emploiez,  tra- 
vailler et  gaigner  leur  vye;  neantnioings  n'auroit 
esté  possible  les  y  envoyer  et  en  purger  icelle  Ville; 
au  contraire  s'i  en  trouvoit  plus  de  la  quallilé  sus- 
dicle,  forlz  et  puissans,  qu'il  l'eit  oncques,  au  grand 
préjudice  et  dommaige  des  vraiz  pauvres  invalides 
de  cested.  Ville,  desquelz  ilz  ostoient  par  ce  moyen 
l'aulmosnc;  requérant  eslre  ad  ce  pourveu. 


«Nous,  attendu  les  deffences  et  injonctions  cy  de- 
vant faictes  et  publiées  à  son  de  trompe,  et  pour  à 
ce  pourvoir,  avons  permis  et  ordonné,  permectons 
et  ordonnons  par  ces  présentes  à  m'  Martin  Jamart, 
l'un  desdictz  Commissaires  desd.  pauvres  et  Quar- 
tenier  de  la  Ville ,  de  prandre  et  constituer  prison- 
niers tous  lesd.  vallides,  qu'il  trouvera  vagans  et  qua- 
gnardans''^'  par  cested.  Ville  et  faulxbourgs  de  Paris, 
et  iceulx  faire  enchesner  et  délivrer  ausdictz  entre- 
preneurs, pour  travailler  èsdictes  œuvres  publicques, 
suivant  lesd.  ordonnances  cy  devant  faictes  et  au 
pris  sur  ce  ordonné.  Enjoignant  à  tous  les  officiers 
de  cested.  Ville,  et  aultres  qu'il  appartiendra,  luy 
donner  pour  cest  effect  toute  la  force,  ayde  et  faveur 
dont  ilz  seront  par  luy  requis,  ti 


"'  irde  lad.  Ville»  manque  dans  A. 
"'   Var.  rquaymandansn  (B). 


[i57t] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


383 


DXII  [CXCIX].  —  [Ordonnance  touchant  le  bois  de  chauffage W.] 

a4  octobre  1671  !-'.  (A,  fol.  226  r°  et  997  r°;  B,  fol.  t45  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

fSur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur  du  Roy 
et  de  lad.  Ville,  et  pour  obvier  à  la  nécessite  et 
penurye  du  bois  de  chauffaige,  tant  gros  que  menu, 
qui  est  à  présent  et  pourra  estre  cy  après  en  ceste 
Ville ,  dont  toutesfois  y  en  a  bonne  quantité  et  grande 
habondance  séjournant  sur  les  portz  des  rivières, 
par  les  intelligences  et  monopoUes  des  marchans  et 
voicturiers,  ou  bien  avarice  desd.  voicturiers,  qui 
trouvans  plus  grand  proffict  sur  les  voictures  de  vins 
que  sur  celles  de  bois,  ne  veullent  admener  aucune- 
ment dudict  bois; 

tfNous  avons  faict  et  faisons  inhibitions  et  delTences 
ausd.  voicturiers  de  faire  aucunes  voictures  que  pre- 
allablement  ilz  n'en  ayent  faict  deux  de  bois,  dont 
ilz  prendront  certifficat  en  l'Hoslel  de  lad.  Ville,  sur 
peine  de  confiscation  de  leurs  basteaulx  et  d'amande 
arbitraire,  le  tout  suyvant  certain  arresl  de  la  court 
de  Parlement,  du  dixiesme  jour  de  Janvier  mil  v'' 
soixante  trois''',  ordonnant  et  enjoignant  à  tous 
marchans  de  bois  qui  ont  marchandises  de  bois, 
tant  gros  que  menu,  soict  dedans  les  bois  ou  sur  les 
poriz,  qu'ilz  ayent  à  le  faire  admener  et  charger,  en 
la  plus  grande  dilligence  que  faire  ce  pourra. 

f  Et  aifin  quilz  n'en  preignent  aucune  excuse  sur 
le  deffault  des  voictures  et  basteaulx,  ordonnons 
qu'il  sera  prins  une  certaine  quantité  de  basteaulx, 
pour  eslre  délivrez  à  deux  personnes  cappables  et 
suHIzans,  pour  aller  amont  et  aval  Teaue,  affin  de 
faire  charger  en  toute  dilligence  en  basteaulx  tout 
le  bois  estant  ausd.  portz,  et  icelluy  admener  réani- 
ment et  de  faict,  nonobstant  toutes  excuses  que  l'on 
pourroil  alléguer;  le  tout  aux  despens  de  la  mar- 


chandise, sur  peynede  confiscation  dudict  bois,  sui- 
vant l'arrest  de  la  court  de  Parlement,  faisant  def- 
fences  à  toutes  personnes  de  les  troubler  ne  em- 
pescher,  sur  peine  d'amande  arbitraire,  et  mesmes 
ausd.  marchans  de  bois  de  confiscation  de  lourd, 
bois.  Laquelle  confiscation,  en  cas  de  trouble  ou 
empeschement,  nous  avons  dès  à  présent  adjugée 
et  adjugeons  par  ces  présentes  au  Roy  et  à  lad. 
Ville. 

«Et  oultre  est  enjoinct  à  tous  marchans  de  bois 
et  aultres  personnes  qui  en  ont  en  chantier,  en  leurs 
maisons  ou  aultres  lieulx,  plus  qu'il  ne  leur  en  fault 
pour  leur  provi.sion  du  présent  yver,  qu'ilz  ayent 
à  le  venir  déclarer  au  Bureau  d'icelle  Ville,  dedans 
trois  jours,  sur  peine  de  confiscation  dud.  bois  et 
d'amende  arbitraire.  Lequel  bois  dès  à  présent,  à 
faulte  d'avoir  faict  lad.  déclaration  dedans  lesd.  trois 
jours,  avons  dès  à  présent  déclaré  acquis  et  confisqué 
au  Roy. 

tEt  ou  après  aucuns  viendront  à  revellation  de 
quelques  ungs  qui  en  auront  plus  qu'il  ne  leur  en 
fault  et  ne  l'auront  revellé,  leur  sera  donné  le  tiers 
de  la  confiscation  et  amande  en  laquelle  les  delin- 
quans  seront  condempnez. 

«Défendant  très  expressément  à  tous  charliers, 
crocheteurs  et  gaigne  deniers  de  n'aller  sur  les  bas- 
teaulx, ains  garder  lesd.  ordonnances  etarrestz,  sans 
y  contrevenir,  sur  peyne  du  fouel. 

«Et  affin  que  aucun  n'en  puisse  prétendre  cause 
d'ignorance,  sera  la  présente  ordonnance  publiée  à 
son  de  trompe  sur  les  portz  d'icelle  Ville'*'. 

«  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  '^',  le  xxiin"  jour 
d'Octobre  1571.1 

Ainsi  signé:  «Heverard,  commis'''''). 


'"  Sur  le  Registre  A,  il  y  a  dcui  ordonnances  sur  le  twis  de  chauffage,  sous  la  même  date  du  ai  octobre  1571  (p.  236  r",  227  r°), 
portant  toutes  deux  les  iniîmes  considérants.  Dans  B ,  elles  sont  fondues  en  une  seule  qui  contient  toutes  les  dispositions  des  deux  textes 
de  A ,  dans  un  ordre  un  peu  différent  et  avec  un  très  petit  nombre  de  variantes  de  rédaction.  Cette  dernière  parait  être  définitive;  c'est 
pourquoi  nous  Pavons  donnée  de  préférence  à  celles  du  Registre  A. 

"'  Cette  ordonnance  fut  rédigée  en  conséquence  de  l'enquête  faite  par  m'  Baptiste  de  Mar.hault  et  Claude  Perrof.  (Voir  ci-dessus, 
au  ^9  septembre,  p.  878  et  noie  3.) 

''  L'arrêt  ici  visé  est  transcrit  sur  le  registre  du  Conseil  du  Parlement,  à  cette  date.  (Archive»  nat.,  X'*  1607,  fol.  2^3  v".) 

'"  Cf.  avec  ce  texte  celui  de  l'ordonnance  que  le  Parlement  avait  rendue  sur  le  mémo  sujet,  le  3i  juillet  précédent,  et  qui  fut 
publiée  à  son  de  trompe  et  cri  public,  le  3  août,  place  de  Grève,  à  l'École  Saint-Germain  et  place  Maubert.  (Archives  nal.,  X'*  i639, 
fol.  53o  v°-.532  v°.) 

''  rde  lad.  Ville"  manque  dans  A. 

'")  La  ^ignatu^c  manque  dans  B. 


38A 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[,571] 


DXIII  [CG].  —  [Enquête  sur  les  provisions  de  bois  des  habitants  de  la  Ville.] 

24  octobre  1571.  (A,  fol.  327  r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
ffSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  ladicte 
Ville,  nous  vous  mandons  que  appeliez  voz  cinquan- 
teniers  et  dixiniers,  et  vous  transportez  ensemble- 
menl  es  maisons  des  manans  et  habitans  de  vostre 
quartier  '•',  excepte'  les  officiers  du  Roy,  notables 
bourgeois  et  notables  marchans  qui  ont  accouslumé 
ne  faire  provision  de  bois  que  pour  leur  chauffage  et 


Iburniture  ordinaire,  et  illecq  prenez  par  escript  et 
inventaire  le  bois,  tant  gros  que  menu,  y  estant, 
que  ferez  avec  ung  sergent  et  une  mosle  de  bois  que 
nous  vous  envoyons  pour  cest  effect'"^'.  Lequel  in- 
ventaire ou  procès  verbal  vous  nous  apporterez  ou 
envoyerez,  dedans  trois  jours,  au  Bureau  de  ladicte 
Ville,  pour  en  ordonner  ainsi  que  de  raison. 

ttFaict  au  Bureau,  le  xxiiu"'  jour  d'Octobre  mil 

V°  LXXl  '''.  5) 


DXIV  [CCI].  —  [Procession  solennelle  à  l'occasion  de  la  victoire  de  Lépante.] 

3  et  4  novembre  1571.  (A,  fol.  228  r";  B.  foi.  167  r°.) 


Le  troisiesme  jour  de  Novembre  mil  v'  soixante 
unze,  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins  de  la  Ville  de  Paris  ayant  receu  advis  certain, 
par  lettres  addressans  à  Messeigneurs  les  maréchal  de 
Cosse'*',  Premier  Président'^'  etEvesque  de  Paris '^\ 
de  l'heureuse  victoire  qu'il  a  pieu  à  Dieu  donner 
aux  Princes  chrestiens  à  l'encontre  du  Turc'^',  et 
affin  d'en  rendre  louange  à  sa  divine  bonté  et  l'en 


remercier,  ainsi  qu'il  est  acoustumé  faire  en  telz  et 
si  bons  succès,  ont  ordonné  mandemens  estre  expé- 
diez à  Messieurs  les  Conseillers  et  Quarteniers  de 
lad.  Ville,  dont  la  teneur  ensuict  : 

«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain  à  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel 
de  ceste  Ville,  pour  nous  accompaigner  à  aller 
en  la  procession  generalle  qui  se  doibt  faire  en 


'•'  Déjà,  par  arrèl  du  4  août  précédent ,  le  Parlement  avait  prescrit  des  perquisitions  non  seulement  clicz  les  marcbands,  mais 
même  chez  les  bourgeois  de  Paris,  pour  savoir  quelles  provisions  de  bois  ils  pouvaient  avoir.  (Archives  nat.,  X'*  i633,  fol.  1.) 

(''  A  la  même  époque,  d'autres  mesures  furent  prises  pour  assurer  l'approvisionnement  de  Paris.  Les  ai,  2  y  et  23  octobre,  Gabriel 
Vassé,  sergent  à  cheval  de  la  Ville,  en  vertu  d'une  commission  des  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins,  datée  du  9  mai  précédent, 
remonta  le  cours  de  la  Marne  jusqu'à  Lagny,  s'arrètant  dans  toutes  les  localités  riveraines,  irpour  faire  charger  et  avaller  en  ceste 
«ville  de  Paris  tant  gros  bois,  coterez,  fagotz,  bourrée,  bois  de  corde,  souchons  et  charbon,  pour  la  provision  de  lad.  ville ?'.  11  était 
chargé  aussi  d'aller  dans  les  bois  où  l'on  avait  fait  des  coupes  et  de  les  saisir  à  destination  de  Paris.  Du  24  au  3i  octobre,  ce  sergent 
fil  le  même  exploit  le  long  de  la  Seine,  en  remontant  jusqu'à  Courbelon,  au-dessus  de  Montereau ,  et  visitant  aussi  les  forêts  et  bois  rive- 
rains. Le  procès-verbal  détaillé  de  ce  double  voyage  nous  a  été  conservé  avec  les  pièces  de  comptes  du  domaine  de  la  Ville.  Par  man- 
dement du  a3  février  1579,  l'Echevinage  fit  payera  Gabriel  Vassé  36  livres  16  .lous  pour  ses  frais  et  salaires.  (Archives  nat.,  II  2o65'.) 

<''  Le  texte  de  ce  mandement  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  B. 

l"  Artus  de  Cossé,  comte  de  Secondigny,  seigneur  de  Gonnord,  chevalier  des  ordres  du  Roi,  gouverneur  d'Anjou,  de  Touraine  et 
de  l'Orléanais,  fils  de  René  de  Cossé,  seigneur  de  Brissac,  et  de  Charlotte  GoulTier.  Pourvu  des  charges  de  grand  Panetier  de  France, 
puis  de  Surintendant  des  finances ,  il  avait  été  élevé  à  la  dignité  de  Maréchal  de  France  après  la  mort  du  maréchal  de  Bourdillon ,  en 
1567.  I'  mourut  en  son  château  de  Gonnord,  le  i5  janvier  i582.  (Le  P.  Anselme,  Hi»t.  généal. ,  t.  IV,  p.  3a i  et  suiv.;  I.  VII,  p.  286.) 

^''  Christophe  de  Thou,  premier  Président  du  Parlement  de  Paris,  de  1663  à  1682. 

<*'  Pierre,  cardinal  deGondi,  fut  évéque  de  Paris  du  i4  décembre  1669  à  iSgS. 

"'  Ce  fut  le  7  octobre  1  ïi"]  1  que  don  Juan  d'Autriche  remporta  sur  les  Turcs  la  célèbre  victoire  de  Lépante.  Les  lettres  dont  il  est 
question  ici  devaient  être  conçues  à  peu  pràs  dans  les  mêmes  termes  que  la  suivante,  adressée  par  le  Roi  au  Parlement  :  (tDe  pi»  le 
ffRov.  Noz  amez  et  feaulx,  nous  avons  eu  nouvelles,  tant  du  s'  du  Ferrier,  nostre  conseiller  en  nostre  Conseil  privé  et  ambassadeur  à 
«Venise,  que  de  l'ambassadeur  de  lad.  seigneurie  résident  près  de  nous,  de  riieureuse  victoire  qu'a  eue  l'armée  chresticnne  sur  celle 
ffdes  Turc(|s,  qui  a  esté  entièrement  delTaite,  estant  bien  mort  en  cesie  victoire  vingt  mil  Turcqs  avec  l'un  des  principaux  bachatz,  cinq 
ffmil  prisonniers,  cent  quatre  vingtz  gallaires  prinses,  et  délivré  bien  quatorze  mil  chrestiens  qui  estoient  caplifz  sur  lesd.  gallaires,  et 
«resté  le  tout  exécuté  avec  bien  petite  perte  de  lad.  armée  chrestienne.  Chose  dont  nous  avons  bien  vouUu  vous  adverlir  et  vous  dire 
rquanl  et  quant  que  nous  voulons  et  vous  mandons  que  vous  assistez  à  la  procession  generalle,  que  nous cscripvons  à  nostre  amé  et  féal 
fri  Evescjue  de  Paris  de  faire  faire,  pour  rendre  grâces  à  Dieu  d'un  si  heureux  succez.  Donné  à  Vaujour,  le  dernier  jour  d'Octobre 
«mil  t'  i.hi.)i  Signé  :  «CHARLES n.  Et  plus  bas  :  «BBUi,AiiT>).(i4rcAi»c»na(. ,  X'*  i633,  fol. 35a  v°.)  Les  premiers  renseignements  fournis 
à  Charles  IX  sur  la  bataille  de  Lépante  n'en  exagéraient  pas  les  résultats,  au  contraire;  les  relations  officielles  portent  à  3o,ooo  le 
nombre  des  Turcs  qui  périrent  dans  cette  journée  et  à  1 5, 000  celui  des  captifs  chrétiens  qui  recouvrèrent  la  liberté. 


[i57i] 

l'église  de  Paris,  pour  rendre  grâces  à  Dieu  de  la 
victoire  qu'il  lui  a  pieu  donner  aux  Chrestiens  contre 
les  Turcs.  Si  vous  prions  n'y  voulloir  faire  faulte. 
rFaict  au  Bureau  de  lad.Viiief'^ie  troisiesmejour 
de  Novembre  mil  \'  lxxi.  n 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
este'  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard '->. 

De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

rSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad. Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  appeller  avecq 
vous  deux  notables  bourgeois  de  vostre  quartier,  pour 
nous  venir  trouver  en  l'Hostel  de  ceste  Ville  à  che- 
val en  housse ,  demain  sept  heures  du  matin  précisé- 
ment, pour  nous  accompaigner  à  aller  en  la  proces- 
sion qui  se  doibt  faire  avecq  Messieurs  de  la  court 
de  Parlement  en  l'église  NostreDame  de  Paris,  pour 
rendre  grâces  à  Dieu  de  la  victoire  qu'il  luy  a  pieu 
donner  aux  Crestiens  contre  les  Turcs.  Si  n'y  faictes 
faulte. 

rFuicl  au  Bureau  de  lad.  Ville ''>,  ie  troisiesme 
jour  de  Novembre  mil  v'  lxxi.d 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarleniers  de  lad.  Ville ,  chacun 
pour  son  regard'*'. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
delà  Ville  de  Paris ^^). 
ftCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  nous  vous 
mandons  (jue  vous  ayez  à  vous  trouver  avecq  cin- 
quante hommes  de  vostre  nombre,  garniz  de  leurs 
hallebardes  et  vcstuz  de  leurs  hoctons  de  livrée. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


385 


demain  à  six  attendant  sept  heures  du  matin  pré- 
cisément, en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  nous  ac- 
compaigner à  aller  en  la  procession  C*'  qui  se  doibt 
faire  en  l'église  de  Paris,  pour  rendre  grâces  à  Dieu 
de  la  victoire  qu'il  luy  a  pieu  donner  aux  Chres- 
tiens contre  les  Turcs.  Si  n'y  faictes  faulte. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  troisiesmejour 
de  Novembre  mil  v'Lxxif''.'^ 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  cappi- 
taines  des  harquebuziers  et  arbalestriers  pistolliers 
d'icelle  Ville  W. 

Suyvant  lesquelz  mandemens,  mesd.  sieurs  les 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Procureur,  Re- 
cepveur,  Greffier,  Conseillers,  Quarteniers  et  bour- 
geois de  lad.  Ville  sont  parliz,  le  qualreiesme  jour 
desd.  mois  et  an,  de  l'Hostel  d'icelle  Ville,  environ 
l'heure  de  neuf  heures  du  matin,  vestuz  assça- 
voir  iceulx  sieurs  Prévost  des  Marchans,  Eschevins, 
Procureur  et  Greffier  de  leurs  robbes  mi  parties;  et 
lesd.  sieurs  Recepveur,  Conseillers,  Quarteniers  et 
bourgeois  en  leurs  robbes  ordinaires;  et  sont  allez, 
marchans  devant  eulx  les  archers,  arbalestriers, 
harquebuziers  et  sergens,  trouver  lad.  procession 
qui  venoit  de  l'église  Nostre  Dame  allant  en  l'eijhse 
de  la  Saincte  Chapelle ,  où  estoient  Nossieurs  de  la 
court  de  Parlement"*',  d'ung  costé  de  la  rue,  el  de 
i'aultre  costé  se  sont  mis  mesd.  Sieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  autres  cy  devant  nom- 
mez. El  en  cest  ordre  furent  à  ladicte  procession,  à 
l'issue  de  laquelle  fut  dicte  la  messe  en  icelle  église 
Nostre  Dame,  estans  mesd.  Sieurs  assiz  es  haultes 
chaizes,  en  la  manière  en  tel  cas  acoustuméc.  Et 
après  lad.  messe  dicte,  chacun  se  seroict  letiré  en 
sa  maison. 


»''  «de  lad.  Ville "  manque  dans  A. 

"'  Ces  trois  lignes  ne  se  (rouvcnt  que  dans  le  Registre  B. 

'*!   «de  lad.  Villes  manque  dans  A. 

'*'  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

'"  Cet  intitulé  ne  se  trouve  pas  dans  le  Registre  A. 

'•)    Var.  «procession  gencrallc?)  (B). 

'''    Var.  «lesd.  jour  et  an  que  dessus»  (B). 

'•'  Ces  trois  lignes  ne  figurent  pas  dans  A. 

*'  Les  membres  du  Parlement,  vêtus  de  leurs  robe«  et  chaperons  noirs ,  s'assemblèrent  en  la  quatrième  chambre  des  enquêtes, 
«daullant  que  la  Grand'cliambre  n'osloil  encores  tapissée;  d'où  par  la  rue  de  la  Calende  et  la  rue  Neuve,  ils  se  rendirent  en  corps  à 
«l'église  Nostre  Dame,  el  de  là  en  procession,  sont  avec  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  et  autres ofTiciers  de  la  Ville,  à  costé 
«d'eulx,  passez  devant  le  Pallais,  sur  les  pont  au  Change,  pont  Nostre  Dame,  rentrez  en  lad.  rue  Neufve  et  église  de  Paris,  où  a  esié 
«célébrée  la  messe  par  le  chanlre  d'icelle.  .  .n  (Reg.  du  Conseil,  X'*  i633,  fol.  353.)  —  La  nouvelle  de  la  victoire  de  don  Juan 
d'Autriche  est  consignée  sur  le  Registre  capitulaire  à  la  date  du  3  novembre.  Ce  jour-là ,  le  vicaire  général  de  l'Evèque  lut  la  lettre  du 
Roi  au  chapitre  assemblé.  Le  Te  Deum  el  la  procession  sont  mentionnés  au  même  endroit,  sans  aucune  relation  de  la  cérémonie. 
{Archive!  nal.,  LL  260,  p.  583.) 

.1.  ig 


IMPniMEniC     5AI10XALt. 


386 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.571] 


DXV  [CCIl].  —  [Enquête  prescrite  sur  les  exactions  des  sergents  et  archers 

COMMIS  AU  recouvrement  DES  DENIERS.] 
5  novembre  1571.  (A,  fol.  33g  v";  B,  fol.  i48  v".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
T  Sur  les  plainctes  el  remonstrances  qui  ont  esté 
faicles  par  le  Procureur  du  Roy  et  de  ia  Ville,  des 
exactions  qui  ont  esté  faictes  par  aucuns  sergens  et 
archers  commis  au  recouvrement  des  deniers  de  la 
subvention  du  Roy,  plus  que  la  taxe  de  six  solz  pa- 
risisqui  leur  a  esté  cy  devant  accordée  pour  chacune 
exécution,  il  est  ordonné  que  les  Quarteniers,  dixi- 
niers  et  cinquanteniers  se  transporteront  en  toutes 
les  maisons  de  leurs  quartiers  et  s'informeront  som- 
mairement desd.  exactions  et  plainctes  desd.  bour- 
geois et  citoyens,  et  feront  bons  procès  verbaulx, 
lesquelz  ilz  mectront  es  mains  dud.  Procureur  du 
Roy   et  de  ladicte  Ville,  pour  y  estre  incontinant 


par  nous  pourveu.  Enjoignant  neantmoings  ausdictz 
Quarteniers,  cinquanteniers  et  dixiniers  de  advertir 
de  rechef  et  pour  toute  dernière  sommation  lesd. 
bourgeois,  qu'ilz  ayent  à  envoyer  leurs  deniers  es 
mains  de  m"  Françoys  de  Vigny,  Receveur  de  la- 
dicte Ville,  sur  peine  d'encourir  et  tumber  es  peines 
rigoureuses  portées  par  les  lettres  et  commissions 
du  Roy. 

rtFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville''',  le  cinquiesme 
jour  de  Novembre  mil  v^lxxi.b 

Ainsi  signé  :  ttHEVERARO,  commis  n''^'. 

Pareille  ordonnance  que  dessus  a  esté  envoyée 
aux  seize  Quarteniers  d'icelle  Ville ,  chacun  pour  son 
regard  '^'. 


DXVI  [CCIII].  —  [Ordre  de  suspendre  la  fadrication  des  poudres  et  salpêtres.] 

5  novembre  1571.  (A,  fol.  sag  v";  B,  fol.  j4g  r°.) 


Ce  jour  d'huy,  cinquiesme  jour  de  Novembre  mil 

v'  LXXI. 

Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
la  Ville  de  Paris,  considerans  les  grandes  et  excessives 
despences  qu'il  a  convenu  faire  par  lad.  Ville  pour 
et  à  l'occasion  des  guerres  et  troubles  derniers,  dont 
estoient  deues  grandes  sommes  de  deniers  à  noble 


homme  m' Françoys  de  Vigny,  Receveur  d'icelle  Ville; 
A  esté  ordonné  que  la  confection  des  pouldres  et 
salpestres,  que  l'on  a  acoustumé  apporter  en  l'Hostel 
de  lad.  Ville,  cessera  jusques  ad  ce  que  aultrement 
en  aict  esté  ordonné.  Et  sera  la  présente  ordonnance 
signiffiée  par  le  cappitaine  Durant  aux  salpestriers 
d'icelle  Ville  et  auitres  qu'il  appartiendra.  ' 


DXVII  [CCIV].  —  [Convocation  à  l'assemblée  du  lendemain.] 

6  novembre  1571.  (A,  foi.  280  r°;  B,  fol.  ]4g  r°.) 

(T  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  entendre  les  clauses 
et  conditions  de  certain  accord  et  marché  qui  se  pré- 
sente pour  le  faict  du  bois  de  chauffaige,  et  sur  ce 
donner  vostre  avis.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

"Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  W,  le  sixiesme  jour 
de  Novembre  mil  \°  lxxi. 

''■  irde  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

(')  La  signature  a  été  omise  dans  le  Registre    B. 

'''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

'')  «de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

(''  La  souscription  manque  dans  B. 

'•'  Ces  trois  lignes  ne  Cgurent  pas  dans  A. 


frLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris, 

ttTous  rostres'*'.» 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 

Ville '0'. 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


387 


DXMII  [CCVJ.  —  [Assemblée  touchant  un  marché  conclu  par  la  Ville 
POUR  le  rois  de  chauffage.] 

7  novembre  iSyi.  (A,  fol.  a3o  r°;  B,  fol.  lig  r°.) 


Du  mercredy,  sepliesme  jour  de  Novembre  mil 
cinq  cens  soixante  et  unze. 

En  assemble'e  Je  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  entendre  les  clauses  et  conditions  de 
certain  accord  et  marché  qui  se  présente  pour  le 
faict  du  bois  de  chaufTaige,  et  sur  ce  donner  leur 
adviz,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Leliepvre,  Sanguyn,  de  Jumeauville,  de  Cho- 
medy,  Aubry,  Abelly,  Vivien,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  mondict  sieur 
le  Prévost  des  Marchans  à  faicl  entendre  les  causes 
d'icelle  assemblée  et  comme  recherchant  tous  moyens 
pour  pourveoir  à  la  nécessité  du  bois  de  chauffaige 

DXIX  [CCVI].  —  [Marché  conclu 

8  novembre  1571. 

rFut  présent  honnorabie  homme  Estienne  Per- 
ret, marchant  bourgeois  de  la  ville  d'Anvers,  lequel 
confessa  et  confesse  avoir  promis  et  promect  à  Mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  ad  ce  presens  et  ce  acceptans,  de  ad- 
inener  et  rendre  à  ses  despens,  perilz  et  fortune,  la 
plus  grande  quantité  de  bois  de  chauffaige  en  ceste 
Ville  de  Paris,  qui  luy  sera  possible,  pour  la  pro- 
vision des  bourgeois,  manans  et  habilans  d'icelle; 
lequel  bois  lesd.  sieurs  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  seront  tenuz  faire  prendre,  recevoir  et 
paver  audict  Perret,  selon  et  ainsy  qu'il  s'ensuict: 
c'est  assçavoir  que  pour  chacune  busclie  de  chesne, 
charme,  haistre  et  non  autre  bois,  de  la  grosseur 
de  deux  piedz  et  demy  de  tour  et  trois  piedz  et  demy 
de  long,  que  led.  Perret  fera  venir  par  mer  et  arriver 
en  ceste  Ville  de  Paris,  rendu  à  terre  en  lieu  et  port 
commode,  à  l'Escolle  Sainct  Germain,  aux  despens 
d'icelluy  Perret,  horsmis  le  droict  de  douze  deniers 
pourlivredud.  bois  vendu,  dcu  en  cested.  Ville,  dont 
lesd.  sieurs  seront  tenuz  acquicter  ledict  Perret, 
iceulx  sieurs  seront  tenuz,  promectent  et  gaigent 


qui  avoit  esté,  estoit  et  pourroit  encores  esire  cy 
après  en  ceste  Ville,  ung  nommé  Perret  (",  llament, 
s'estoit  présenté  au  Bureau  de  lad.  Ville  et  olFert 
fournir  par  chacun  an  bonne  quantité  de  bois  de 
cbaulîaige  en  icelle  Ville,  aux  pris,  charges  et  con- 
ditions portées  et  contenues  es  articles  présentées 
audict  Bureau  par  ledict  Perret,  qui  ont  esté  leues 
en  lad.  assemblée,  priant  la  compagnye  sur  ce  ad- 
viser  et  donner  advis. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud,  advisé  et  délibéré  que  lad.  Ville  doibt  pas- 
ser et  accorder  led.  accord  et  marché  avecq  led.  Per- 
ret, suivant  lesd.  articles,  attendu  que  ce  ne  peult 
aulcunement  estre  au  préjudice  et  interest  de  ceste- 
dicte  Ville,  ains  pour  le  bien  et  commodité  des  bour- 
geois, manans  et  habitans  d'icelle. 


entre  la  Ville  et  Etienne  Perret.] 

(B,  fol.  j5or'.) 

faire  bailler  et  payer  aud.  Perret,  ou  ses  gens  et  fac- 
teurs, la  somme  de  trois  solz  six  deniers  tournois, 
quinze  jours  après  l'arrivaige  et  descharge  à  terre, 
comme  dict  est,  dud.  boys  au  lieu  cy  dessus  déclaré; 
à  la  charge  toutesfois  que  nul  ne  pourra,  pendant 
le  temps  et  terme  de  cinq  années  prochaines,  ad- 
mener  du  lieu  et  forest  où  il  fera  faire  la  couppe  du- 
dict  boys,  et  vendre  en  cested.  Ville  d'iceulx  bois, 
sans  le  gré  et  consentement  dud.  Perret.  Lequel 
Perret  n'en  pourra,  ensemble  ses  facteurs,  associez 
ou  entremectciirs,  mener  ou  faire  mener,  vendre 
et  distribuer  aillieurs  que  en  icelle  Ville  de  Paris, 
sinon  au  cas  qu'il  feust  contrainct  et  forcé  ce  faire 
par  les  chemins.  Et  neantmoings  que,  oii  il  n'ame- 
neroyt  ou  feroit  admener  dedans  ung  an  prochaine- 
ment venant  dud.  bois  en  cested.  Ville,  pour  le  pris 
et  somme  de  vingt  mil  livres  tournois,  sinon  en  cas 
de  légitime  cause  et  excuse,  le  présent  marché  sera 
et  demeurera  nul  et  résolu,  si  bon  semble  ausd. 
sieurs  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad. 
Ville  de  Paris;  car  ainsy  a  esté  accordé  entre  lesd. 
s"  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  et  led.  Perret, 


(1) 


Var.  «Perroln  (A).  Ce  nom  est  ordinairomcnl  écrit  Perret  sur  les  deux  Registres. 


49- 


388 


REGISTRES  DU  BUREAU 


le  toul  neantmoings  soubz  le  bon  plaisir  du  Roy. 
Promectans,  etc.,  obligeans  èsd.  noms,  chacun  en 
droict  soy,  renonçans,  etc. 


[i57ij 

(t  Faict  et  passé  double  Tan  mil  v"  soixante  unze , 
le  jeudy  huicliesme  jour  de  Novembre.  " 

Signé  :  et  Queti>  et  Heverard  '''  v. 


DXX  [CCVII].  —   [Rôles  pour  la  répartition  des  3oo,ooo  livres 

ENVOYÉS  PAR  LE  Roi.] 
i3  novembre  1571.  (A,  fol.  234  v";  B,  fol.  i5i  r".) 


De  par  le  Rot. 

T  Très  chers  et  bien  amez ,  nous  vous  envoyons  les 
roolies  signez  de  nostre  main  pour  le  département 
des  m'  .M.  livres  de  la  subvention,  lesquelz  nous 
avons  faict  dresser  tant  sur  ceuk  des  fortiffications 
que  ceulx  des  premières  taxes  qui  furent  faicles  en 
nostre  bonne  Ville  et  cité  de  Paris,  suyvant  lesquelz 
derniers  rooUes  nous  entendons  que  chacun  de  ceulx 
qui  y  sont  cottisez  paye  sa  taxe  sans  excuse  quel- 
conque, affin  que  vous  ayez  le  moyen  de  rem- 
bourser ceulx  qui  auront  advancé  ce  qui  restoit  à 
fournir  desd.  111°  m.  livres. 

«El  pour  ce  que,  oultre  lad.  somme,  il  y  a 
XLiiii  mil  Y"  livres  de  plus,  nous  entendons  que  led. 
surplus  servira  pour  remplir  les  nonvalleurs  et  pour 
soullager  les  pauvres.  Comme  aussy,  suivant  noz 
lettres  de  commission ,  vous  adviserez  de  descharger 
les  gens  d'église  qui  ont  esté  taxez  et  qui  veriflîe- 


ront  n'avoir  aulcun  palrimoyne  en  nostredicte  Ville 
de  Paris;  donnant  ordre  que  la  levée  desd.  de- 
niers ne  passe  lad.  somme  de  m''  m.  livres  et  qu'elle 
soit  payée  au  plus  tost,  sans  plus  renvoyer  devers 
nous  pour  nous  faire  aulcunes  remonstrances  là 
dessus. 

tr  Donné  au  Lude'^',  le  septiesme  jour  de  No- 
vembre mil  v"'  LXXI.T5 

Ainsi  signé  :  r  CHARLES  55. 
Et  au  dessoubz  :  «BrulartI^'îi. 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 

A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Mar- 

chans    et   Eschevins  de  nostre  bonne    Ville  et  cité  de 

Paris. 

Apporté  par  m'  Pierre  Goguyer,  employé  ordi- 
nairement pour  le  service  du  Roy,  le  xiii""'  Novembre 

M.  v"'  LXXl'^'. 


DXXI  [CGVIII].  —  [Convocation  pour  le  lendemain.] 

i3  novembre  1571.  (A,  fol.  280  v°;  B,  fol.  i5i  r°.) 


if  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  heure  de  relevée,  en  l'Hostel  de 
cesle  Ville ,  pour  adviser  tant  sur  les  lettres  missives 
que  XVI.  roolies  des  seize  quartiers  d'icelle  Ville,  à 
nous  envoyées  par  le  Roy,  touchant  la  cottization  de 
la  somme  de  m'  m.  livres  demandez  par  Sa  Majesté. 
Vous  prians  n'y  voulioir  faillir. 

tt  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  (^),  le  xni""  jour 
de  Novembre  mil  v''  lxxi. 


«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ta 
Ville  de  Paris, 
tt  Tous  vostres  '*'l  » 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard  '^'. 


(')  Le  traité  passé  entre  la  Ville  et  le  s'  Perret  n'a  pas  été  transcrit  dans  A.  Sur  le  Registre  B ,  il  occupe  le  folio  i5o  r°  et  v°. 

<*'  Canton  de  l'arrondissement  de  la  Flèche  (Sartlie). 

'')  Sur  le  Registre  A,  cette  iellre  a  été  transcrite  par  erreur  entre  deux  actes,  l'un  du  19,  l'autre  du  20  novembre. 

1"  La  suscription  et  la  date  de  réception  ne  sont  pas  mentionnées  dans  le  Registre  B. 

'"  «de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

(•>  La  souscription  n'a  été  transcrite  que  dans  A. 

'''  Ces  trois  lignes  ne  figurent  que  dans  B. 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


389 


DXXII  [CCIX].  —  [Jean  Amelot  choisi  pour  avocat  de  la  Ville.] 

i3  novembre  1671.  (A,  fol.  aSi  r";  B,  fol.  i5i  v°.) 


Cedict  jour,  m°  Jehan  Amelot''',  advocat  en  Par- 
lement, a  este'  prins  et  retenu  pour  advocat  et  con- 
seil de  lad.  Ville,  au  lieu  de  feu  m'  Denys  Dumes- 


nilf-1,  en  son  vivant  advocat  en  Parlement,  à  la 
pension  de  cent  solz  parisis  par  an. 


DXXIII  [CCX].  —  [Assemblée  touchant  les  rôles  envoïés  par  le  Roi.] 

i4  novembre  1571.  (A,  fol.  aSi  r°;  B,  fol.  i5i  v°.) 


Du  mercredy,  quatorzeiesme  jour  de  Novembre 
mil  v'  Lxxi. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
i'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschcvins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  adviser  tant  sur  les  lettres  missives  que  seize 
rooUes  des  seize  quartiers  d'icelle  Ville  à  nous  en- 
voyées par  le  Roy,  touchant  la  cottization  de  la  somme 
de  m'  H.  livres  demandez  par  Sa  Majesté,  sont 
comparuz  : 


Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Lelievre,  Croquet,  de  Chomedey,  Poulin,  Abelly, 
Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  veues  lesd.  lettres  du  Roy 
du  septiesme  jour  du  présent  mois'^1  et  attendu 
que  la  compagnie  ne  s'est  trouvée  en  nombre  suffi- 
zant,  a  esté  icelle  assemblée  remise  et  continuée 
à  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rel- 
levée. 


DXXIV  [CCXI].  —  [Nouvelle  convocation,] 

i4  novembre  1571.  (A,  fol.  aSi  v";  B,  fol.  jSa  r°.) 


tr  Monsieur  le  premier  Président,  nous  vous  prions 
de  rechef  vous  trouver  demain  à  une  attendant 
deux  heures  de  rellevée,  en  I'Hostel  de  ceste  Ville, 
pour  adviser  sur  les  lettres  missives  du  Roy  et  seize 
roolles  des  seize  quartiers  d'icelle  Ville,  à  nous  en- 
voyez par  le  Roy,  pour  le  faict  de  la  cottization  des 
ni'  M.  livres.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir,  d'aul- 
tant  que  nous  sommes  contrainctz  en  rendre  res- 
ponse  à  Sa  Majesté. 


(t Faict  au  Bureau,  le  quatorzeiesme  jour  de  No- 
vembre mil  y'  Lxxi. 

(tLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris, 

t  Tous  vostres  '*>.  n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard  (^'. 


">  Jean  Amelot,  seiçnenr  de  Carnetin,  fils  aîné  de  Jacques,  le  premier  connu  de  celte  famille  de  robe,  orij;inaire  d'Orléans,  qui 
vint  à  Paris  sous  François  I"  et  exerça  avec  succès  la  profession  d'avocat  au  Parloment.  Sa  ipère,  Jeanne  Vialart,  était  fdle  d'un  pré- 
sident au  Parlement  de  Rouen  et  sœur  d'Antoine  Vialart,  archevêque  de  Bourges.  Après  avoir  suivi  le  barreau  pendant  plusieurs 
années,  Jean  Amelot  fut  successivement  pourvu  d'un  office  de  Maître  des  requêtes,  par  lettres  du  1 5  juillet  j  678 ,  et  de  celui  de  pré- 
sident aux  enquêtes  du  Parlement  de  Paris,  en  i58o.  II  avait  épouse  la  fille  d'un  bourgeois  de  Paris,  Marie  de  Saint-fiermain,  qui 
lui  donna  trois  fils  et  une  fille,  et  se  remaria,  l'an  1601,  avec  Michel  de  Marillac,  depuis  Garde  des  sceaux  de  France.  (La  Chenaye- 
Desbois,  Dict.  de  la  nohlette,  t.  I,  p.   a 9 4.) 

<*'  Denis  Dumesail  était  en  tiême  temps  Lieutenant  général  en  l'Amir^iulé  de  France  et  de  Guyenne,  au  siège  do  la  Table  du 
marbre  du  Palais.  Le  i5  novembre  suivant,  Jacques  Amelot  fut  commis  par  le  Parlement  pour  le  remplacer  dans  cette  charge.  {Ar- 
chketnal.,  X"  i634,  fol.  \i  v°.) 

W  Voir  ci-dessus,  n''DXX. 

<"  La  souscription  n'est  pas  transcrite  dans  B. 

'*>  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  pas  dans  A. 


390 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[i57,j 


DXXV  [CCXII].  —  [Assemblée  touchant  les  rôles  de  cotisations.] 

i5  novembre  1571.  (A,  fol.  281  v°;  B,  fol.  iSa  v".) 


Du  jeudy   quinzeiesme  jour  de  Novembre  mil 

V'  LXXI. 

En  assemble'e  le  jour  d'huy  faicte  pour  seconde 
fois,  au  Rureau  de  l'Hostei  de  la  Ville  de  Paris,  de 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Esclievins  et 
Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  adviser  sur  les  lettres 
missives  du  Roy,  et  seize  roolles  des  seize  quartiers 
d'icelle  Ville ,  à  nous  envoyées  par  le  Roy,  pour  le 
faict  de  la  coltization  des  m"  m.  livres,  et  que  nous 
sommes  contrainclz  rendre  response  à  Sa  Majesté, 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Rouquet,  Leclerc,  Lescalopier,  Esclievins; 

Perrot,  Lelievre,  Sanguyn,  de  Chomedey,  de  Ju- 
meauville,  Conseillers. 


Après  que  en  lad.  assemblée  mond.  sieur  le  Pré- 
vost des  Marchans  a  faict  amplement  entendre  la 
cause  d'icelle  et,  pour  cest  effect,  faict  faire  lecture 
desd.  lettres  missives  du  Roy,  du  septiesme  jour  du 
présent  moys  de  Novembre  ('',  et  la  matière  mise 
en  délibération;  a  esté  conclu  et  délibéré,  attendu 
l'importance  de  l'affaire,  que  l'on  doibt  faire  assem- 
blée generalle,  pour  y  adviser  et  délibérer,  et  ce  pen- 
dant que  mond.  sieur  le  Prévost  des  Marchans  se 
retire  par  devers  nos  sieurs  des  Courlz  souveraines, 
pour  leur  en  communiquer  et  les  prier  deppuler 
aucuns  de  ceulx  desd.  Courtz,  affin  de  euk  trouver 
en  lad.  assemblée. 


DXXVI  [CCXIIl].  —  [Convocations  à  l'assemblée  géne'rale.] 

16  novembre  1571.  (A,  fol.  aSa  r";  B,  fol.  i53  r°.) 


!t Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain  à  une  attendant  deux  heures  de 
l'élevée,  en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la 
grand  salle  de  fHostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser 
sur  les  lettres  missives  du  Roy  et  seize  roolles  des 
seize  quartier»  d'icelle  Ville ,  touchant  la  cottization 
des  m'  M.  livres.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir, 
attendu  l'importance  de  l'affaire. 

it  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville  (^',  le  seizeiesme 
jour  de  Novembre  mil  v"  Lxxr. 

irLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris, 

«Tous  vostres f''. fl 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard'*). 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttSire  Nicolas  Paulmicr,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  six  des  plus  notables  bourgeois  de  vostre 
quartier  et  vous  trouvez  tous  demain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  relevée,  en  l'assemblée  generalle 
qui  se  fera  en  la  grand  salle  de  l'Hostei  de  ceste 
Ville,  pour  adviser  sur  les  lettres  missives  du  Roy 
et  seize  roolles  des  seize  quartiers  d'icelle  Ville,  tou- 
chant la  cottization  des  m'  m.  livres.  Si  n'y  faictes 
faulte,  attendu  l'importance  de  l'affaire. 

tt Faict  au  Rureau,  le  seizeiesme  Novembre  mil 
v''  LXXI.n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Quarteniers  d'icelle  Ville, 
chacun  pour  son  regard'^'. 


'■'  Voir  ci-dc8su3,  11°  DXX. 

'•'  (tde  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

">  La  souscription  n'a  pas  été  transcrite  dans  B. 

'■''  Ces  trois  lignes  ne  figurent  pas  dans  A. 

''  Même  observation.  Immédiatement  à  la  suite,  sur  lo  Registre  B,  sont  transcrites  les  lettres  de  Charles  IX  datées  de  Blois,  le 
28  septembre  1571  (ci-dessus,  n"  DU,  p.  877),  précédées  de  celte  mention  :  ttLedict  jour  ont  été  apportées  aullres  lettres  du  Roy, 
«'pour  lire  en  ladiclc  assemblée,  desquelles  la  teneur  ensuict.» 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


391 


► 


DXXVII  [CCXIV].  —  [Assemblée  générale 

17  novembre  1571.  (A,  fol. 
Du  sabmedy,  dix  sepliesme  jour  de  Novembre  mil 


V     LXXI. 


En  assemblée  generalle,  le  jour  d'huy  faicte,  en 
la  grand  salle  de  rilostel  de  la  Ville  de  Paris,  de 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins, 
Conseillers  des  Couriz  souveraines,  Quarteniers  et 
six  notables  bourgeois  de  cbacun  quartier,  pour  ad- 
viser  sur  les  lettres  missives  du  Roy  et  seize  rooUes 
des  seize  quartiers  d'icelle  Ville  touchant  la  colti- 
zalion  des  m'  mil  livres,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Perrot,  Violle,  Sanguyn,  Secrétaire  du  Roy,  de 
Chomedey,  de  Jumeauville,  Vivien,  Sanguyn,  Con- 
seillers de  Ville; 

Président  Boucher,  Anjorrant,  de  Dormans,  Mor- 
let,  Dupuys,  Angenost,  Forget,  Larcher,  Scaroii, 
Lemaislre,  Conseillers  de  la  CourlC; 

Pinart,  Hesselin,  Delezeau,  Maistresdes  Comptes  ; 

De  Verdclay,  Tronçon,  Boete,  Conseillers  des 
Aydes; 


TOUCHANT  LES  SEIZE  RÔLES  DE  COTISATIONS.] 
33a  v°;  B,  fol.  i5iv°.) 

Dauvergne,  Maupeou,  Kerver,  Paulmier,  Guer- 
rier, de  Beausse,  de  Beauvais,  Maheut,  Bellier, 
Danès,  Huot,  Jamart,  Ladvocat,  Bourgeois,  Le- 
gresle,  de  Tasnieres,  Pierre  Boursier,  de  Brage- 
longne,  Charles,  Bouleroue,  Gaudart,  Michelet, 
Martine,  du  Bouchet,  LebouUeur,  Jacques  Berthelot, 
Robert  Ferien(-\  Nicolas  Gaillard,  Zacharie  Garnier, 
Jehan  Rouiller,  Charles Deprince'-^',  Jehan  Vaillant, 
et  aullres  bourgeois  en  grand  nombre. 

En  laquelle  assemble'e,  après  que  mondict  sieur 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  entendre  les  causes 
d'icelle,  lecture  faicte  desd.  lettres  du  Roy,  du 
septiesme  jour  du  présent  mois,  et  que  lad.  com- 
pagnie ne  s'est  trouvée  en  nombre  suffizant,  par 
délibération  et  advis  des  assistans,  attendu  l'im- 
portance de  l'affaire,  a  esté  icelle  assemblée  re- 
mise et  continuée  à  mercredy  prochain,  à  une  at- 
tendant deux  heures  de  rellevée,  à  laquelle  heure 
seront  pour  cest  effect  expédiez  nouveaux  mande- 
mens. 


DXXVIII  [CCXV].  —  [Convocations 

19  novembre  1571.  (A,  fol. 

(T  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  mercredy  prochain,  à  une  attendant  deux 
heures  de  rellevée,  en  l'assemblée  générale  qui  se 
fera  ledict  jour,  en  la  grand  salle  de  IHostel  de 
lad.  Ville,  pour  adviser  tant  sur  certaines  lettres 
missives  que  sur  seize  rooUes  des  seize  quartiers 
d'icelle  Ville,  à  nous  envoyez  par  le  Roy,  pour  ie  faict 
des  m'  mil  livres.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir, 
attendu  la  grande  importance  de  l'affaire  et  que 
en  la  dernière  assemblée  generalle,  pour  ce  faicte, 
n'en  fut  faicte  aulcune  resolution,  pour  n'avoir  esté 
la  compagnie  de  Messieurs  les  Conseillers '*'  de  la 
Ville  en  nombre  suffizant;  au  moyen  de  quoy.  Mes- 
sieurs les  officiers  et  bourgeois  qui  y  estoient  ne 


POUR  l'assemblée  DU   2  1    NOVEMBRE.] 

,  233  v";  B,fol.  i56r".) 

vouUurent  passer  oultre.  Vous  priant  n'y  voulloir 
faillir. 

tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  xix°  jour  de 
Novembre  mil  v'  lxxi. 

fLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^'.n 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'"'. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
fcSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous  trouver. 


'>  Le  Parlement,  le  matin  même,  avait  commis  quatre  conseillers  seulement  pour  assister  k  celte  assemblée  :  Claude  Anjorranl. 
Charles  de  Dormans,  Oger  Pinterel  et  Nicolas  Favier.  {^Arckivet  nal.,  X'*  i634,  fol.  7  v°.) 

(')  Var.  «Feriez»  (B). 

'^'  Far.  «Deprive»  (A). 

'')  Var.  nde  Messieurs  de  la  Ville  Conseillers!)  (A). 

"'  La  souscription  manque  dans  B. 

•'  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  pas  dans  A. 


392 


avecq  six  des  plus  notables  bourgeois  de  vostre  quar- 
tier, uiercredy  procbain  à  une  attendant  deux  heures 
de  rellevee ,  en  rassemble'c  générale  qui  se  fera  led. 
jour  en  la  grand  salle  de  THostel  de  ladicte  Ville, 
pour  adviser  tant  sur  certaines  lettres  missives  que 
sur  seize  roolles  des  seize  quartiers  d'icelle  Ville,  à 
nous  envoyez  par  le  Roy,  pour  le  faict  des  m'  mil 
livres.  Si  n'y  faictes  faulte,  attendu  la  grande  impor- 
tance de  l'affaire  et  que,  à  la  dernière  assemble'e 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1671] 

generalle  pour  ce  faicte,  n'en  fut  faicte  aulcune  re- 
solution ,  pour  n'avoir  esté  la  compagnie  en  nombre 
suffizant. 

tt Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dix  neufviesme 
jour  de  Novembre  mil  v°  lxxi.  -k 


Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  seize  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard  '^'. 


DXXIX  [GCXVI].  —  [Lettres  du  Roi,  du  duc  d'Anjou  et  de  la  Reine  mère 

TOUCHANT  les  RÔLES  DES  COTISATIONS '^l] 
20  novembre  1571.  (A,  fol.  a36  v°;   B,  fol.   iSg  v°.) 


De  par  le  Rot. 

«Très  chers  et  bien  amez,  nous  vous  avons  en- 
voyé, depuis  quelque  temps  en  ça,  les  roolles  des 
taxes  de  Paris,  et  n'ayans  depuis  eu  aucunes  nou- 
velles de  vous,  tant  de  la  réception  d'iceulx,  que  de 
l'avancement  que  vous  avez  donné  au  recouvrement 
des  deniers  qui  restent  pour  parfaire  jusques  aux 
m"  mil  livres,  que  nous  entendons  estre  fouruiz  par 
nostre  bonne  Ville  de  Paris,  pour  sa  part  de  la  sub- 
vention que  nous  levons  en  la  présente  année  sur 
toutes  les  villes  de  nostre  Royaulme,  qui  y  ont  jà, 
pour  leur  part,  toutes  satisfaict.  Cela  est  cause  que 
nous  vous  faisons  la  présente,  pour  vous  mander  et 
ordonner  bien  expressément  que  vous  ayez  à  pro- 
cedder  avec  tout  debvoiret  dilligenceàlalevéedesd. 
deniers,  jouxte  le  contenu  en  noz  lettres  closes, 
qui  ont  acompaigné  lesdictzs  roolles,  et  nous  faire 
sçavoir  le  bon  ordre  et  avancement  que  vous  y  aurez 
donné,  ne  vous  pouvant  celler  que  nous  recevons 
un  très  grand  malcontantement  de  veoir  qu'il  aict 
esté  jusques  icy  usé  d'une  si  grande  negligeance  au 
faict  de  la  levée  desd.  deniers,  qui  en  toutes  les 
autres  villes  de  nostre  Royaulme  a  esté  exécutée, 
quelques  pertes  et  calamitcz  qu'elles  ayant  receues 
durant  les  troubles  passez.  Se  faisant  parla  cognoistre 
noslredicte  Ville  moings  affectionnée  au  secours  de 
no/,  affaires,  dont  nous  ne  pouvons  que  en  vouUoir 
mal  à  ceulx  qui  en  sont  cause. 


ft  Donné  à  Duretal^,  le  xx"'  jour  de  Novembre 

M.  V'  LXXI.H 

Ainsi  signé  :  r  CHARLES  1. 
Et  au  dessoubz  :  «Brulart». 

Et  au  doz  est  escript  : 

A  710S  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Mar- 
chans  et  Eschevins  de  ma  bonne  Ville  de  Paris  <*). 

(T  Messieurs ,  désirant  sçavoir  le  Roy,  mon  seigneur 
et  frère,  quel  avancement  vous  avez  donné  à  la  levée 
des  deniers  qui  restent  à  recouvrer  des  trois  cens 
mil  livres  de  la  subvention ,  a  voullu  vous  faire  ceste 
petite  depesche.  Suivant  laquelle  je  vous  prye,  pour 
ma  part,  comme  celluy  qui  sçay  mieulx  que  nul 
aultre  combien  il  importe  pour  le  bien  de  ses  affaires 
que  lesd.  deniers  soient  recouvertz,  que  vous  y  tra- 
vaillez aultant  qu'il  vous  sera  possible,  pour  luy  en 
donner  satisfaction;  car  autrement  il  continuera  au 
mescontantement  qu'il  a  de  cest  heure,  de  n'avoir 
encores  esté  levez  lesdictz  deniers  au  grand  retar- 
dement de  ses  affaires.  Estant  tout  ce  que  je  vous 
diraypar  ce  petit  mot,  auquel  je  faictz  fin  en  priant 
Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  ayt  en  sa  saincte  et  digne 
garde. 

tr  Escript  à  Duretai,  le  xx'  jour  de  Novembre 

M.  V'  LXXI.7! 

Ainsi  signé  :  et  Vostre  bien  bon  aray, 

«HENRY  (5)». 


">  Ces  trois  lignes  ne  se  Irouvont  que  dans  B. 

Ces  lettres  de  Charles  IX  sont  transcrites,  sur  les  deux  Registres,  après  le  procès-verbal  de  l'assemblée  du  2 1  novembre.  La  dale 
de  leur  réccplion  n'étant  pas  indiquée,  nous  les  classons  à  celle  de  leur  expédition. 
'"'  Chef-lieu  de  canton  de  Maine-et-Loire. 
W  La  suscriplion  a  été  omise  dans  B. 
"'  Le  texte  des  lettres  du  duc  d'Anjou  et  de  celles  de  la  Reine  mère  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  B. 


[»^7i.l 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


393 


Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  Messieurs  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevins  de 
la  Ville  de  Paris. 

«Messieurs,  le  Roy  monsieur  mon  fliz  n'ayant 
poinct  eu  de  nouvelles  de  l'ordre  qui  a  esté  donnée 
à  la  levée  des  deniers  qui  restent  à  recouvrer,  pour 
parfournir  les  m"  mil  livres  de  la  subvention,  depuis 
qu'il  vous  a  envoyé  les  rooUes  des  taxes,  a  voullu 
vous  eseripre  la  lettre  que  verrez,  affin  que  vous  y 
donnez  ordre  et  luy  faictes  sçavoir  incontinant  ce 
qui  en  aura  esté  faict,  recevant  ung  très  grand  mal- 
contantemenl  de  veoir  que  la  levée  desd.  deniers 
soit  ainsi  allée  à  la  longue  jusque»  icy,  veu  que  en 


toutes  les  aultres  villes  de  ce  Royaulmc,  qui  ont  souf- 
fert beaulcoup,  il  y  a  esté  satisfaicl.  Qui  est  tout  ce 
que  je  vous  puis  dire  là  dessus  et  l'endroict  où  je 
prie  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  airt  en  sa  saincte 
et  digne  garde. 

tr  Escript  à   Durelal,   le   xx'°"  jour  de  Novembre 
1671. fl 

Ainsy  signé  :  tr  CATHERINE^. 

Et  au  dessoubz  :  «BRULARin. 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'cnsuict  : 
A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  du 
la  bonne  Ville  de  Paris. 


DXXX  [CCXVII].  —  [Assemblée  touchant  les  rôles  de  cotisations.] 

31  novembre  1071.  (A,  fol.  235  r°;  B,  fol.  i56  v°.) 


Du  vingt  ungiesme  jour  de  Novembre  mil  \' 
soixante  unze. 

En  assemblée  generalle  le  jourd'liuy  faictc,  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Mes- 
sieurs les  Prévost  des  .Marchans  et  Eschevins,  Con- 
seillers, courtz  de  Parlement,  Chambre  des  Comptes, 
des  Aydes,  Quarteniers  et  six  notables  bourgeois 
de  chascun  quartier  de  lad.  Ville,  pour  adviser  et 
délibérer  sur  certaines  lettres  du  Roy,  du  septiesme 
jour  du  présent  moisC,  et  seize  roolles  des  seize 
quartiers  de  ceste  Ville  y  envoyez  par  Sa  Majesté,  le 
tout  pour  le  faict  des  trois  cens  mil  livres  cy  devant 
par  elle  demandez  à  icelle  Ville,  pour  le  payement 
des  Rciî^tres  et  autres  gens  de  guerre  estrangers  ;  sont 
comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bocquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Esche- 
vins; 

Le  premier  Président,  Président  Prévost,  Prési- 
dent Hennequin ,  Président  L'Huillier,  Perrot,  Violle, 
de  Charmeau,  Lelievre,  Sanguyn,  Secrétaire,  de 
Chomedcy,  de  Jumeauville,  de  Brageloigne,  Poulin, 
Vivien,  Sanguyn,  Leprebstre,  Conseillers  de  Ville; 

Président  d'Orsay,  Anjorrant,  de  Dormans,  Pin- 
terel,  Favyer,  Morlel,  Duval,  de  Flcury,  Forget, 
Dufour,  Scaron,  Feu,  Conseillers  de  la  Courte'; 


Dampierre,  Hesselin,  Delezeau,  Maislres  des 
Comptes  ; 

De  Verdelay,  Thicrsault,  Tronçon,  Boeste,  Con- 
seillers des  Aides; 

Maupeou,  Dauvergne,  Valençon,  Bourgeois; 

Kerver,  Paulmier,  Danès,  Perlan,  Malieul,  de 
Beausse,  Guerrier,  Iluot,  Bourlon,  Bourgeois,  Per- 
rot, Leconte,  Bellier,  Jamart,  Quarteniers; 

De  Voulges,  Cinquantenier; 

De  Reims,  Cinquantenier; 

De  Tanières,  Ladvocat,  de  Beauvais,  Broute- 
saulge,  de  Vaucorheil,  Le  Bouleur,  Picart,  Caries, 
Choullier,  Monthelon,  de  Louguejoue,  Delamothe, 
Lesecq,  Charles  Leconte,  Morin,  Tai'ger,  et  aullres 
bourgeois  de  lad.  Ville  en  grand  nombre. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  niondict  sieur 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  entendre  les  causes 
d'icelle  et  en  icelle  remonstré  que,  combien  que 
proceddant  cy  devant  au  département  et  cotlization 
de  la  somme  de  m'  mil  livres  demandez  par  le 
Roy  à  cesle  Ville,  toutes  les  soicmpiiitez  en  tel  cas 
requises  ayent  esté  gardées  et  observées  par  Messieurs 
les  Commissaires  sur  ce  deppulez,  toutesfois  le  Roy 
en  son  Conseil  auroit  faict  faire  d'aultres  roolles  sur 
ceulx  faictz,  tant  par  lesd.  sieurs  Commissaires, 
que  des  fortifficalions,qui  luy  auroient  esté  envoyez 


")  Voir  ci-dessus,  p.  388. 

'')  On  iil  sur  le  regietrc  du  Conseil  du  Parlement,  à  la  date  du  ai  novembre  :  (tMaisIre  Leclerc,  l'un  da&Escbcvins  de  la  Ville,  est 
«  venu  supplyer  la  Court  estant  jà  assemblée,  que  ceuU  qui  ont  esté  doputtez  pour  se  trouver  en  rHosld  de  Ville  en  l'assemblée  (;ene- 
«rralle  qui  fut  commencée  le  dernier  jour  sur  le  faict  des  Iroys  cens  mil  livres,  ayent  à  y  venir  ce  jour  d'Iiuy  do  rellevée.»  (Ardiives 
nal.,  V  )634,  fol.  la  ï°.) 


tllf  ■lUEItlC     N.tTI0^.1LE. 


39i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1571J 


par  advis  et  délibération  du  Conseil,  pour  oster  et 
lever  l'impression  que  plusieurs  personnes  avoient 
d'avoir  este'  laxez  au  lieu  desd.  111°  mil  livres  la 
somme  de  xu'  mil  livres  ou  plus;  lesquelz  rooHes 
signez  de  Sa  Majesté',  qui  ont  esté  présentez  en  lad. 
assemblée  et  voulloit  estre  exécutez,  montoient  à  la 
somme  de  111''  xl  m.  livres,  dont  il  entendoit  estre 
levé  111°  mil  livres,  ainsi  que  le  contiennent  sesd. 
lettres,  dont  lecture  a  esté  faicte  en  lad.  assemblée , 
ensemble  d'aultres  ses  lettres  du  xxviii""  jour  de  Sep- 
tembre dernier;  priant  lad.  compaignie  sur  ce  adviser 
et  délibérer.  Et  la  matière  mise  en  délibération; 

A  esté  conclud,  advisé  et  délibéré  que  très 
humbles  remonstrances  doibvent  estre  faictes  à  Sa 
Majesté  des  grandes  ruynes  et  pertes  souffertes  pour. 


I  pendant  et  durant  les  guerres  dernières,  par  les 
bourgeois  et  habitans  de  lad.  Ville,  et  icelle  sup- 
plier, en  considération  de  ce,  qu'il  luy  plaise  soy 
contanter  de  la  somme  de  11''  mil  livres  qui  luy  a 
esté  cy  devant  offerte,  laissant  et  conservant  à  la- 
dicte  Ville  ses  privilèges,  franchises  et  libériez  de 
taxer  et  lever  les  deniers  qui  luy  ont  esté  accordez, 
ainsy  que  ont  tousjours  faict  ses  prédécesseurs  Roys, 
sans  permettre  que  lesd.  rooHes,  faictz  en  sond.  Con- 
seil, sortent  aulcun  effect  ne  exécution;  mais  iceulx 
déclarer  nulz  comme  chose  non  faicte  ne  advenue. 
El  pour  faire  lesquelles  remonstrances,  a  esté  prié 
mond.  sieur  le  Prévost  des  Marchans  soy  retirer  par 
devers  Sad.  Majesté ,  avecq  aucuns  de  Messieurs  les  Es- 
chevins  d'icelle  et  telle  autre  compagnie  qu'il  advisera. 


DXXXI  [CCXVIII].  —  [Règlement  touchant  le  pavé,] 

a4  novembre  1571.  (A,  fol.   284  r°<'';  B,  fol.  160  i-".) 


Du  vingt  quatreiesme  jour  de  Novembre  mil  v" 
soixante  et  unze. 

Ce  jour  d'huy.  Messieurs  Marcel ,  Prévost  des  Mar- 
chans, et  Lescalopier,  Eschevin  de  la  Ville  de  Paris, 
se  sont  retirez  au  Parquet  de  Messieurs  les  Gens  du 
Roy  de  la  court  de  Parlement,  pour  avoir  reiglement 
avec  les  oiSciers  du  Chaslellel  de  Paris,  pour  rai- 
son du  pavé  que  ladicte  Ville  doibl  fournir  pour  les 
croisées  d'icelle;  et  lesd.  sieurs  Prévost  et  Lescalo- 


pier oyz  avec  lesd.  officiers  du  Chaslellel  par  lesd. 
sieurs  Gens  du  Roy,  iceulx  sieurs  Gens  du  Roy  au- 
roient  advisé  et  arresté  que  lesd.  sieurs  Prévost  et 
Eschevins  et  officiers  de  Chastellet  se  retireront  à 
l'advenir,  le  premier  jeudy  de  rellevée  de  chascun 
moys  de  l'an,  audict  Parquet,  pour  adviser  et  donner 
ordre  ad  ce  qui  sera  nécessaire  pour  le  faict  dudict 
pavé(^). 


'■'  Sur  le  Registre  A,  cet  acte  et  les  cinq  qui  suiveut  sont  rejetés,  on  ne  sait  pourquoi,  après  le  Discours  des  troubles  occasionnés 
parla  démolition  de  la  Croix  de  Gastines,  tandis  que  sur  le  Registre  B  la  transcription  en  a  été  faite  dans  l'ordre  inverse.  Ce  dernier 
étant  plus  logique,  nous  l'avons  suivi  de  préférence. 

(')  La  liasse  des  minutes  du  Bureau  de  la  Ville  renferme,  à  la  date  du  6  décembre  iSyi,  un  règlement  municipal  sur  le  pavé  et 
l'entretien  des  rues  de  Paris,  que  l'on  s'étonne  de  ne  point  voir  figurer  sur  nos  Registres.  11  devait  se  trouver  aussi  sur  les  registres 
du  Chàtelct,  qui  malheureusement  sont  en  dé6cit,  depuis  l'an  1671  jusqu'à  la  fin  du  xn'  siècle.  Nous  donnons  d'autant  plus  volon- 
tiers place  ici  à  ce  texte  important  : 

irQue  le  pavé  soit  du  qualibre  de  l'ordonnance  et  que  ceulx  de  Messieurs  de  la  Ville  qui  sont  commis  sur  la  police  de  l'eauc  puissent 
rebuter  celuy  qui  n'est  du  qualibre  de  sept  à  Luicl  poulces.  Deffences  de  le  meclre  eu  œuvre. 

(tQue  incontinant  qu'il  y  aura  ung  trou  et  ung  pavé  osté ,  le  commissaire  sera  tenu  d'enjoindre  au  propriétaire  de  faire  remectre  le 
pavé  dans  certain  temps.  Et  à  faulle  de  ce  faire ,  le  commissaire  le  fera  repaver  par  le  paveur  du  quartier,  auquel  est  enjoinct  de  le 
paver  sans  enlever  daventaige  qu'il  est  nécessaire.  Enjoinct  audict  commissaire  d'en  faire  rapport. 

irEt  ne  pouront  lesdictz  commissaires  prendre  du  pavé  de  la  Ville,  sans  le  venir  demander,  à  la  manière  acoustumée,  au  Bureau 
de  ladicte  Ville,  avec  le  procès  verbal. 

«El  affin  que  lesd.  commissaires  n'aient  occasion  de  relarder  lad.  police ,  le  Prévost  des  Marchans  a  offert  faire  mectre  en  cer- 
taines maisons  des  dixiniers,  ou  aultres,  dix  ou  douze  hommes  pour  boucher  lesdictz  Iroux  promptement. 

«Le  pavé  sera  mis  en  œuvre  selon  les  articles  qui  ont  esté  mis  entre  les  mains  de  Monsieur  le  Lieutenant  civil. 

POUR   LES  BOUES. 

(T Enjoinct  aux  bourgeois  de  faire  neloier  tous  les  jours  devant  leurs  portes,  faire  jecter  de  l'eaue  à  tous  ceulx  qui  ont  puis,  retirer 
les  boues  contre  les  maisons,  lesquelles  les  nectoieors  seront  tenuz  d'enlever,  sans  prétendre  que  ce  soyt  terre,  qu'ilz  seront  tenus  d'em- 
porter, hors  mis  plastras  et  vuidanges  des  caves  et  cbappelleures  de  pierres. 

«Monsieur  le  Lieutenant  assemblera  les  charliers  pour  adviser,  eux  oïz,  quelque  expédient. 

POUR   LES   PAVEMENS  DE  LA  VILLE   DE  PARIS. 

vLes  paveurs  qui  pavent  les  rues  de  la  Ville  de  Paris  mectent  en  oeuvre  le  pavé  de  grez,  ainsy  qu'il  vient  de  la  carrière,  sans  le 
ailler  ny  dresser  pour  le  bien  joindre  et  assembler,  comme  il  appartient  et  ainsy  que  l'on  avoit  de  coustiune  par  cy  devant. 


[1071] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


395 


DXXXII  [GCXIX].  —  [Plomb  pour  la  réparation  des  fontaines  de  la  Ville.] 

1"  décembre  1571.  (A,  fol.  a84  r°;  B ,  fol.  160  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevms 
de  la  Ville  de  Paris. 

tr  Guillaume  Guillain,  Maistre  des  œuvres  de 
massonnerye  de  lad.  Ville,  et  Guillaume  Laurent''', 
plombier'^'  et  fontenier  d'icelle  Ville,  nous  vous 
mandons  que  de  quinze  grandz  saulmons  de  plomb 
qui  ont  esté  mis  et  renduz  dans  la  plomberye^  de 
lad.  Ville,  le  premier  jour  d'Aoust  mil  v'  lxxi,  et  qui 
ont  esté  poisez  aud.  lieu,  en  la  présence  de  Mon- 
sieur de  Cressé,  lung  des  Eschevins  de  lad.  Ville, 
et  en  voz  présences,  lesquelz  se  sont  trouvez  du  poix 
de  vingt  ung  mil  cent  quatre  vingtz  livres  dudict 
plomb,  plus  deux  saulmons  d'estaing  du  pois  de 
sept  cens  trente  deux  livres,  pour  faire  de  la  soul- 
dure,  tous  lesquelz  saulmons  d'estaing  et  plomb'*' 


ont  esté  achaptez  des  deniers  de  lad. Ville ,  pour  la  ré- 
paration des  fontaines,  portes  et  aultreslieulx  de  lad. 
Ville;  pour  ces  causes,  nous  vous  deffendons  et  enjoi- 
gnons de  ne  laisser  transporter  ny  enlever  aulcun 
plomb,  estaing  ou  soudure,  pour  mectre  en  quel- 
que lieu  que  ce  soit,  que  preallablement  il  ne  soit 
pesé  et  enregistré  en  ung  registre,  qui  pour  ce  faire 
est  ordonné,  et  déclarer  le  pois  et  quel  ouvraige  et 
en  quel  lieu  led.  plomb  et  estain  auront  esté  em- 
ployez, pour  après,  led.  registre  veu  et  confronté  au 
pois  dudict  plomb  et  estaing  qui  a  esté  mis  en 
lad.  plomberie,  en  ordonner  comme  de  raison;  et 
le  tout  sur  peine  de  s'en  prendre  à  voz  propres  et 
privez  noms. 

(fFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  premier  jour  de 
Décembre  mil  v°  soixante  et  unze.n 


rLes  paveurs  ne  mectent  sufllsamment  du  sable  à  Tassietle  des  pavez,  mais  avec  ied.  sable  y  a  grand  partie  de  boues  et  fanges  pro- 
venantz  de  quant  ilz  lievent  le  pavé  des  rues  pour  le  reflaire,  et  qui  demeure  avec  led.  sable,  qui  cause  que  les  pavez  ne  sont  bien  assis. 

irLes  paveurs  ne  font  l'assiette  dudict  pavé  en  assez  bonne  liaison,  et  sy  n'est  assez  battu  ny  liez,  pour  se  rendre  plus  ferme  et 
plus  fort  aux  fardeaulx  qui  passent  dessus  lesdictz  pavez. 

eLes  paveurs,  quant  ilz  trouvent  en  quelque  rue  ung  lieu  oîi  il  y  a  de  bon  sable,  ilz  font  une  fosse  qu'ilz  nomment  ung  pastez  et 
tirent  le  sable,  et  puis  remplissent  la  fosse  de  gravois  ou  immondices,  chose  qui  n'est  sy  ferme  que  le  sable  qu'ilz  ont  osté,  qui  cause 
une  ruyne  au  pavé  qui  est  faict  sur  ladicte  fosse. 

(iL.es  paveurs  ne  font  assez  bien  les  pantes  des  ruisseauli  et  n'y  assaisent  les  pavez  et  caniveaulx  ainsy  qu'il  apartient. 

«Les  paveurs  relèvent  les  pavez  contre  les  maisons,  pour  leur  bailler  plus  grant  revers,  ce  qui  est  deffendu  par  l'ordonnance,  et 
qui  est  d'importance  pour  les  gens  de  pied  et  de  cheval. 

«Toutes  lesquelles  choses  faictes  comme  dessus  ne  sont  de  bonne  durée,  à  faulte  de  bien  joindre  et  asseoir  lesd.  pavez  en  bon 
sable  bien  battu  et  bien  liez,  ainsy  qu'il  appartient,  pour  porter  et  soustenir  les  fardeaux  qui  passent  sur  lesdictz  pavez,  de  sorte  que 
par  lesd.  faillies  le  pavé  est  tost  ouvert  et  delformé,  se  dessemble  le  plus  souvent,  qui  cause  une  grand  ruyne  ausdictes  rues.  Et  bien 
souvent,  Iroys  sepmaines  ou  ung  mois  après  qu'il  a  esté  faict,  se  trouvent  de  grandz  troux  et  ouvertures,  qui  est  cause  de  grand  ruyne^ 
à  faulte  de  restablir  lesd.  troux  et  ouvertures.  Les  paveurs  de  la  Ville  de  Paris  ne  veullent,  en  quelque  sorte  que  ce  soit,  reffaire  les 
Iroux  qui  se  font  au  pavé  des  rues,  mais  arrachent  entièrement  les  pavez  depuis  le  coing  d'une  rue  jusques  à  l'autre,  et  bien  souvent 
jusques  entre  les  maisons,  ou  en  quelques  lieuli,  à  deux  ou  trois  piedi  près  desd.  maisons,  soubz  l'ombre  d'un  troux  on  deux  qui  sera 
devant  une  maison,  chose  qui  faict  perdre  et  gasler  beaucoup  de  pavé,  en  arraschant  et  resbattant  les  pavez  desdiles  rues,  chose  qui 
rouste  beaucoup  au  publicq,  et  qui  est  de  grans  frais  et  despens. 

rQue  les  commissaires  visilteront  les  maisons  où  il  n'y  a  point  d'aisances,  pour  contraindre  les  propriétaires  d'en  faire  faire.  Et 
ne  pouront  les  maçons  diviser  une  maison  sans  y  faire  aisance,  sur  peine  de  s'en  prandre  à  eux. 

<rl.es  rues  qui  ne  sont  pavez ,  le  seront  à  la  dilligence  du  Procureur  du  Roy  et  aux  despens  de  qui  il  aparliendra. 

<r  Faict  à  Paris  en  l'hoslcl  de  Montmorency,  le  sixiesme  Décembre  l'an  mil  cinq  cens  soixante  et  unie.  1  Signé  :  (rMoxTMonERcv,  Phi- 

LIWB  OE  LeHOSCOUBT,   J.  HuBilLT,  DE  BaTAILLK,  A.  DE  ThOU  ,   A.  FllÉK,    RoGIER  ,    MïHO»  ,  MaBCEL,  SoLLV,  BOUCQIET,  DE  CbESSÉ,  LeOLEBC, 

Lescillopier,  Pebrot  et  Colletet».  (Archicet  nat.,  H  1881.) 

t'>  Il  existe,  sous  la  date  du  .3  juillet  1571,  un  certificat  donné  par  Guillaume  Guillain  et  Charles  Lecomte,  maîtres  des  œuvres 
de  maçonnerie  et  de  chaq>enterie  de  la  Ville,  des  travaux  de  plomberie  exécutés  à  l'Hôtel  de  Ville,  du  98  octobre  i568  au  ai  avril 
1571,  par  Guillaume  Laurent,  plombier  et  fontainier.  A  cet  acte  est  annexé  un  mandement  du  Prévôt  des  Marchands  et  des  Éclievins 
ordonnant  au  Receveur  François  de  Vigny  de  payer  io  livres  7  sous  tournois  pour  lesdits  travaux,  ainsi  que  la  quittance  de  Guillaume 
Laurent,  datée  du  10  décembre  1571.  (Archiee$  nat.,  H  2 06 5'.) 

t'I   Var.  itplombinier»  (A). 

1^'    Var.  «pcllomerye»  (A). 

'*'    Var.  irpellon»  (A). 


I 


396 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[.57iJ 


DXXXIII  [GCXXJ.  —  [Ordre  au  Maître  des  oecvres  de  la  Ville  touchant  le  pavé.] 

i"  décembre  1571.  (4,  fol.  384  v°;  B,  fol.  161  r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
^de  la  Ville  de  Paris. 
s  Guillaume  Guillain,  Maistre  des  œuvres  de  mas- 
sonnerye  et  pavement  de  la  Ville  de  Paris,  nous  vous 
mandons  et  commandons  que  tous  et  ung  chacun  le 
pav(?  de  grcz  qui  viendra  en  ceste  Ville  de  Paris, 
vous  faciez  trier  et  medre  à  part  tous  les  pavez  qui 
se  trouverronl  du  calibre  et  cschantillon  de  l'ordon- 
nance, qui  est  de  six  et  sept  poulces  en  carre'  et  en 
tous  sens,  pour  eslre  employez,  faire  et  refaire  les 
pavemens  des  rues  de  lad.  Ville,  et  le  pavé  qui  ne 
sera  dud.  callibre  eteschantillon  de  lad.  ordonnance. 


faictes  le  mectre  à  part,  afGn  qu'il  ne  soit  remellé 
avec  led.  pavé  de  lad.  ordonnance,  lequel  ne  sera 
vendu  sans  le  congé  des  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  de  ladicle  Ville,  affin  de  sçavoir  et  en- 
tendre oiî  il  sera  employé.  Et  tout  le  pavé  qui  se 
trouvera  landre  et  de  mauvaise  pierre,  qui  ne 
sera  loal  ny  marchant,  et  qui  sera  corrompu,  faictes 
le  fandre  et  casser,  affin  que  puis  après  il  n'en  soil 
abusé.  Et  de  ce  faire  nous  vous  donnons  pouvoir  et 
puissance. 

(tFaict  au  Bureau  deladicte  Ville,  le  premier  jour 
de  Décembre  mil  cinq  cens  soixante  et  unze.  •» 


DXXXIV  [GCXXI].  —  [Lettres  du  Roi  ordonnant  de  raïer  le  s""  de  Hauquel 

des  rôles  de  cotisations.] 

7  décembre  1671.  (A,  fol.  a85  r°;  B,  fol.  161  v'.) 


De  par  le  Roy. 

-Très  rhers  et  bien  amez,  de  Hauquel''',  l'un  de 
noz  Varlctz  de  chambre,  nous  a  faict  entendre  que, 
encores  qu'il  soit  de  la  ville  de  Harfleur,  oii  il  a  mai- 
son ,  et  que  pour  ceste  occasion  il  aict  esté  par  les 
habilans  de  lad.  ville  taxé  aux  emprunctz  par  nous 
dernièrement  ordonnez  cstre  levez  sur  les  villes  de 
nostre  Royaulme,  et  payé  lad.  taxe,  comme  il  faict 
apparroir  par  bonne  quiclance,  neanlmoings  vous 
n'avez  laissé  le  comprendre  aux  roolles  des  taxes 
d'iceulx  emprunctz,  qu'avez  faict  en  vostre  Ville. 

r  Et  pour  ce  qu'il  ne  seroit  raisonnable  qu'il  payast 
en  deux  divers  lieux  lesd.  emprunctz,  aussi  que  le 
voulianl  graliffier,  en  considération  des  services  qu'il 
nous  faict  journellement,  nous  vous  avons  bien  voullu 


faire  ce  mot,  affin  de  vous  prier  et  neanlmoings 
mander  que,  en  vous  présentant  par  iuy  ladicte  quic- 
tance  du  payement  qu'il  a  faict  en  lad.  ville  de  Har- 
fleur do  sa  taxe,  vous  ayez  à  le  rayer  de  voz  roolles 
incontinant,  sans  y  faire  aulcung  reffuz  ou  difficulté. 
Et  à  ce  ne  faictes  faulte  ;  car  tel  est  nostre  plaisir. 
«Donné  au  Lude,  le  septiesme  jour  de  Novembre 

mil  V°  LXXI.  n      • 

Signé:  .CHARLES^. 
El  au  dessoubz  :  «Rbulahit). 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  de  nostre  bonne  Ville  de  Paris. 

Apportées  par  le  s' de  Haugestz  [sic) ,  demourant  rue 
de  Quinquempoix  ,1e  septiesme  Décembre  m.  ï'lxxiC^'. 


DXXXV  [CCXXII].  —  [Lettres  du  Roi  touchant  la  vente  à  la  Ville  de  Paris 

DE  29,166  livres    i3  sous   li  DENIERS  DE  RENTE 

SUR   LA  GABELLE  DU  SEL    REMONTANT  LE  RhÔNE  ET   LA   SaÔNE.] 

10  décembre  1571.  (A,  fol.  285  v°;  B,  fol.  16a  r°.) 


De  par  le  Roy. 

cNoz  amez  et  feaulx,  nous  avons  par  cy  devant 
envoyé  procuration  à  noz  amez  et  feaulx  le  s'  de 


Thou,  premier  Président  en  nostre  court  de  Par- 
lement de  Paris,  et  Nicolay,  aussi  premier  Président 
on  nostre  Chambre  des  Comptes  dud.  Paris,  pour  et 
en  nosire  nom  vendre  sur  la  maison  de  nostredicte 


Le  nom  de  ce  valet  de  chambre  ne  fignre  pas  sur  les  clats  de  la  maison  do  Charles  IX,  des  années  i572-i57'i.  (Archires  »at., 
KK  t3à.) 

La  Ruscriplion  el  la  date  do  réception  n'ont  pa«  été  transcrites  sur  le  Kegisire  B. 


[i57i]  DE  LA  VILLK 

Ville,  la  somme  de  xxix"  clxvi  livres  xiii  solz 
iiii  deniers  (ournois  de  renie,  pour  employer  en 
aulcuns  noz  affaires  pressez  et  importans  grandement 
nostre  service  <*',  où  nous  avons  destine'  les  deniers 
qui  en  proviendront,  et  vous  vendre  aussi  pareille 
somme  de  xxix'  clxvi  livres  xiii  solz  nii  deniers 
tournois  sur  les  deniers  de  la  gabelle  du  tirage  du 
sel  qui  se  faict  contremont  les  rivières  du  Rosne  et 
de  la  Saonne  au  pais  de  Daulphiné,  et  à  la  part  du 
Royaulme,  et  dont  les  fermiers  de  lad.  gabelle  s'obli- 
geront à  payer  Icsd.  deniers. 

(rDe  quoy  nous  vous  avons  bien  vouUu  advertir, 
affin  que  vous  suiviez  en  cecy  nostre  intention,  pour 
le  grand  bien  et  commodité  de  noz  affaires  et  service, 
comme  nous  asseurons  que  vous  sçaurez  bien  faire, 


DE  PARIS. 


397 


vous  priant  que  ce  soit  avec  la  dilligence  qui  y  est 
requise,  ainsi  que  lesd.  sieurs  Presidens  noz  Procu- 
reurs en  cecy,  vous  feront  plus  amplement  entendre 
de  nostre  part.  Et  vous  ferez  chose  qui  ne  nous 
sera  moings  agréable  que  nécessaire  pour  nostre 
service. 

(tEseript  à  Rourgueil  ('-),  le  dixiesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v'  LxxF.  n 

Signé:  (T CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  tDe  Neufville». 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A   noz  amez   et  feaulx  les  Prévost  des  Marchans  et 
Eschevins  (le  la  ViUe  de  Paris  ("''. 


DXXXVI  [GCXXIII].  —  [Délibérations  \u  sujet  de  ladite  ve^te.] 

39  décembre  1571.  (A,  fol.  a86  r°;  B,  fol.  163  v°.) 


T Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  dhuy,  à  une  attendant  deux  heures  de  re- 
levée, en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  les 
lettres  et  commission  du  Roy  touchant  la  somme  de 
xxix"  clxvi  livres  xiii  solz  iiii  deniers  tournois,  qu'il 
entend  constituer  sur  l'Hostel  de  lad.  Ville,  sur  le 
tirage  du  sel  de  Saonne  et  Rosne,  elaultres  affaires 
concernant  Testât  d'icelle  Ville.  Vous  priant  n'y 
vouUoir  faillir. 

tf  Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville'*',  le  xxix""  jour 
de  Décembre  mil  v''  lxxi.  d 

Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'*'. 


Du  sabmedy  vingt  neufviesme  jour  de  Décembre 
mil  \'  soixante  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Rureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  adviser  sur  les  lettres  et  commission  du  Roy 
touchant  la  somme  de  xxix'  clxvi  livres  xin  solz 
un  deniers,  qu'il  entend  constituer  sur  l'Hostel  de 
lad.  Ville,  sur  le  tirage  du  sel  de  Saulne  et  Rosne, 
et  autres  affaires'''', sont  comparuz  : 
Messieurs 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Esche- 
vins; 

Président  L'Huillier,  de  Charmeau,  Le  Lièvre,  de 


''  La  procuration  dont  il  est  question  ici  est  datée  d'Amboise,  le  33  décembre  1571  seulement,  et  les  commissaires  y  désignés 
pour  traiter  avec  la  Ville  sont  :  Christophe  de  Thou,  Antoine  Nicolaï,  les  a"  de  Grosbois,  Trésorier  de  France,  et  de  Caumartin,  Gé- 
néral des  finances.  Leurs  pouvoirs  sont  insérés  dans  le  contrat  passé  par  devant  François  Imbert  et  Jean  Quelin ,  notaires  au  Clw- 
tolel,  le  5  janvier  1573,  dont  l'original  nous  a  été  conservé.  Ce  traité  porte  en  substance  que  des  100,000  livres  tournois  que  lui 
rapporte  chaque  année  la  ferme  des  (jabclles  du  Dauphiné,  le  Roi  en  cède  à  la  Ville  de  Paris  39,166  livres  i3  sous  A  deniers  moyennant 
la  somme  de  35o,ooo  livres  une  fois  payée,  laquelle  somme  sera  destinée  à  solder  l'arriéré  des  galères  de  Sa  Majesté.  Des  lettres 
patentes  de  Charles  IX  ratifiant  celte  aliénation,  datées  d'Amboise  le  3i  janvier  1673 ,  sont  jointes  aux  contrats,  et  le  tout  fut  vérifié 
et  enregistré  au  Parlement  de  Paris  le  9  février,  è  la  Chambre  des  Comptes  le  «8  avril,  et  à  la  Cour  des  Aides  le  3o  avril  1673.  Un 
autre  acte  est  annexé  i  ces  lettres.  C'est  lo  rconscntement»  de  Claude  Camus,  s'  de  Châtillon  d'Aiergues,  Général  des  finances  de  la 
généralité  de  Lyon,  au  payement  desdites  29,166  livres  aux  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  de  Paris  sur  la  ferme  des  gabelles  du 
Daupliiné.  Il  est  daté  de  Lyon,  le  1 1  mars  1578  ,  et  cependant  le  traité  porte  que  celle  somme  sera  payée  à  la  Ville  à  partir  du 
i"  janvier  1573.  (Original  aux  Archwe$  nal.,  H  ai53.) 

"1  Chef-lieu  de  canton,  arrondissement  de  Chinon  (Indre-et-Loire). 

('1  La  su.sci'iplion  fait  défaut  dans  le  Registre  B. 

')   «de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

1''  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  que  dans  B. 

'*'  -et  autres  affaires-!  manque  dans  A.    . 


398 


REGISTRES  DU  RUREAU 


Palluau,  de  Chomedey,  de  Rragelongne,  Aubery, 
Vivien,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  mond.  sieur  le 
Prévost  des  Marchans  a  faict  entendre  les  causes 
d'icelie,  et  lecture  faicte  desd.  lettres  du  Roy  du 
x°"  jour  du  présent  mois  et  procuration  de  Sa  Ma- 
jesté du  XXII"' jour  desd.  mois  et  an,  et  la  matière 
mise  en  délibération,  a  este'  conclud,  advisé  et  déli- 
bère' que  ouverture  sera  faicte  du  Rureau  de  la  Ville 
pour  le  recouvrement  de  lad.  somme  de  xxix  mil 
cLXvi  livres  xiii  solz  nu  deniers  tournoiz  de  rente, 
pour  employer  aux  urgens  affaires  de  Sad.  Majesté,  à 
la  charge  toutesfois  que  ce  soit  de  gré  à  gré  et  sans 
aucune  contraincte.  Et  neantmoings  sera  supplyée 
Sad.  Majesté  d'ordonner  que  les  marchans  adjudi- 
cataires de  la  gabelle  dud.  tirage  de  sel  seront  tenuz 
eulx  obliger  en  ceste  ville  et  y  bailler  caultion  jusques 
à  la  concurrance  de  lad.  somme  de  xxix"  clxvi  livres 
XIII  solz  iiii  deniers,  et  cinq  ou  six  mil  livres  par 
an  daventage,  tant  pour  subvenir  aux  fraiz  bu'il 


[1071] 

conviendra  faire  que  pour  le  remplissement  des 
non  valleurs  qui  pourroient  advenir  en  lad.  gabelle; 
et  oultre  que  nul  de  ceulx  qui  ont  esté  cottisez  aux 
III'  M.  livres  demandez  par  le  Roy  à  cested.  Ville  ne 
seront  receuz  à  achapter  desd.  rentes,  qu'ilz  n'ayent 
preallablement  payé  leur  cottisation  desd.  m''  m.  li- 
vres, si  payée  ne  l'ont;  et  que  à  la  fin  et  expira- 
tion des  baulx,  que  l'ung  des  sieurs  de  lad.  Ville 
ou  Procureur  du  Roy  d'icelie  y  assisteront,  pour 
leur  interest  et  seureté  des  acquéreurs  des  renies 
de  lad.  Ville. 

El  quant  aux  douze  mil  livres  que  lesd.  sieurs  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins  ont  esté  conlraincU 
recouvrer  à  rente,  pour  fournir  au  Roy  pour  le  par- 
faict  fournissement  des  11'  m.  livres  qui  ont  esté 
fourniz  à  Sa  Majesté,  dont  en  escherra  de  brief  ung 
quartier  montant  11"  l.  livres  ou  environ;  a  esté  con- 
clud qu'ilz  seront  reprins  sur  les  deniers  restans  à 
payer  desd.  111'=  m.  livres,  sinon  sur  le  domaine  d'icelie 
Ville  (•). 


DXXXVII  [CXXIV].  —  Discours  au  vrav  de  ce  qui  s'est  kaict  et  passé  en  ceste  ville  de  Paris, 

POUR  EMPESCHER  QUE  AUCUNE  SEDITION  OU  TUMULTE  n'y  ADVINT,  DEPUIS  LE  DIMANCHE  DEUXIESME  JOUR 
DE  CE  PRESENT  MOIS  DE  DECEMBRE  MIL  V*^  SOIXANTE  ET  UNZE  JUSQUES  À  PRESENT,  REDIGE  PAR  ESCRIPT 
POUR  COUPPER  PIED  AU  MENSONGE  ET  DONNER  LIEU  À  LA  VERITe'  f^\ 

Décembre  1571.  (A,  fol.  288  r°  à  a83  v";  B,  foi.  i64  r"  à  207  r°.) 


Ayans  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins de  la  Ville  de  Paris  receu  par  plusieurs  fois 
commandement  de  Sa  Majesté,  tant  de  bouche  que 
par  escript,  de  favoriser  de  forces  et  assister  Mon- 
sieur le  Prévost  de  Paris,  en  faisant  desmolir  et  trans- 


férer la  Croix  et  Pyramide  estant  en  la  rue  Sainct  De- 
nys('),  au  Cimetière  des  Sainctzinnocens,  et  après  plu- 
sieurs remonstrances  et  supplications  faictes  à  Sad. 
Majesté  de  la  conservera  la  postérité,  le  Roy  auroict 
déclaré  ne  pouvoir  ce  faire  pour  effectuer  son  edict 


">  Un  extrait  autlientique,  signé  Hkverard,  de  cette  dernière  partie  de  la  délibération  du  39  décembr.?,  figure  parmi  les  acquits 
du  domaine  de  l'Hôtel  de  Ville.  (Archives  nal.,  H  ao65'.) 

Cl  Le  GrefTier  de  la  Ville  ayant  réuni  sous  forme  de  relation  tous  les  actes  relatifs  au  transfert  de  la  Pyramide  ou  Croix  de  Gas- 
tines  et  aux  séditions  qui  en  furent  la  conséquence,  entre  le  a  et  le  a3  décembre  1671,  nous  en  respecterons  l'unité  en  comprenant 
sous  un  seul  article  cet  ensemble  de  faits  et  de  documents,  et  en  dérogeant  un  peu,  pour  ce  cas  particulier,  à  l'ordre  chronologique 
strict.  Seulement,  pour  faciliter  les  recherches,  nous  diviserons  l'exposé  du  Greffier  en  un  certain  nombre  de  paragraphes. 

'''  Celte  Pyramide  avait  été  dressée,  deux  ans  auparavant  environ,  sur  l'emplacement  de  la  maison  des  Cinq  croix  blanches,  rue 
Saint-Denis,  qui  avait  appartenu  à  Philippe  et  à  Richard  de  Gastines.  Au  milieu  de  l'année  1569,  pendant  la  plus  grande  fureur  de 
la  troisième  guerre  religieuse,  ces  deux  bourgeois  de  Paris,  marchands  notables,  et  leur  beau-frère  Nicolas  Croquet,  furent  l'objet 
de  poursuites  pour  cause  de  religion.  Convaincus  d'avoir  prêté  leur  maison  pour  les  prêches  et  la  Cène,  ils  furent  condamnés  par  le 
Parlement  à  être  pendus  et  étranglés,  ce  qui  fui  exécuté  le  3o  juin.  L'arrêt  ordonnait  en  outre  que  la  maison  des  Cinq  croix  blanches 
serait  démolie  et  rasée;  que  les  bois,  ferrures  et  matériaux  provenant  de  la  démolition  seraient  vendus;  que  le  produit  de  celte 
vente  serait  employé  à  faire  élever  une  croix  de  pierre  de  taille  avec  inscription  sur  plaque  de  cuivre,  rappelant  les  motifs  de  la  con- 
damnation, et  que  l'emplacement  de  la  maison  servirait  désormais  de  lieu  public.  Défenses  étaient  faites  d'y  jamais  bâtir,  sous  peine 
de  6,000  livres  parisis  d'amende.  trSuyvant  cest  arresl,  dit  un  auteur  contemporain,  la  maison  des  Gastines  avoil  esté  entièrement 
frasée  et  à  l'endroit  d'icelie  les  Parisiens  avoyenl  fait  eslever  une  haute  pyramide  de  pierre,  ayant  un  crucifix  an  sommet,  dorée  et 
«diaprée,  avec  un  récit  en  lettres  d'or  sur  le  milieu  de  ce  que  dessus,  et  des  vers  latins,  le  tout  si  confusément  et  obliquement  déduit 
ffqiie  plusieurs  cstimoyenl  que  le  composeur  de  ces  vers  et  inscriptions  (on  dit  que  c'csloil  Esticnne  Jodelle,  poète  françois ,  homme 
irsans  religion  et  qui  n'eut  onc  autre  Dieu  que  le  ventre),  s'estoit  mocqué  des  catholiques  et  des  huguenots. ->  {Discours  de  ce  qui  aiint 
louchant  la  croix  de  Gaslines,  l'an  tSjt,  vers  Noël,  publié  par  Cimber  et  Danjou,  Archives  curieuses  de  l'Histoire  de  France,  Paris, 


[i57i] 

de  paciffication.  Au  moyen  de  quoy  lesd.  sieurs  Pie- 
vostz  de  Paris,  des  Marchans,  Lieutenans  civil,  cri- 
minel et  Eschevins  se  sont  par  plusieurs  fois  as- 
semblez pour  cest  effect.  Finablement  auraient  pour 
obeyr  à  Sad.  Majesté'  et  exécuter  ladicte  translation, 
le  dimanche  deuxiesme  Décembre,  advisé  d'envoyer 
quérir,  et  de  faict  auroient  mandé  le  masson  qui 
avoit  premièrement  dressé  et  planté  lad.  Croix  et 
Pyramide,  pour  faire  ung  preparatif  de  la  fondation 
aud.  Cymetiere ,  oii  Sad.  Majesté  entendoyt  qu'elle 
feust  transférée  comme  d'un  lieu  prophane  en  ung 
lieu  saiuct,  ce  que  ledict  masson  auroit  faict.  Mais 
le  mardy  enssuivant,  ayant  mis  quelques  ouvriers  en 
besongne,  est  advenu  que  le  seoir  deux  hommes  à 
eulx  incogneuz  leur  feirent  quelque  frayeur,  à  l'oc- 
casion de  quoy  et  de  la  nuict  qui  approchoit  lesd. 
ouvriers  se  retirèrent, 

1.  —  [Troubles  de  la  première  semaine.] 
(A,  fol.  a38  v";  B,  fol.  i6?i  v°.) 

Le  lendemain,  de  ce  advertiz,  lesd.  sieurs  Pré- 
vost et  Eschevins  qui  ont  la  garde  des  clefz  et 
munitions  de  lad.  Ville  et  des  principalles  forces 
d'icelle,  pour  la  conservation  de  i'auctorité  du  Roy, 
tuition  et  dcffence  de  lad.  Ville,  et  pour  empes- 
cher  que  aulcune  sédition  ou  esmotion  populaire  n'y 
survienne  pendant  l'absence  de  Sa  Majesté,  en- 
voyèrent incontinent  aucuns  des  archers  de  la  Ville 
audict  lieu.  Lesquelz  y  trouvèrent  quelques  archers 
du  Guet  quifermerent,  de  l'ordonnance  de  la  justice, 
les  portes  du  Cymetiere  et  feirent  ce  jour  travailler 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


399 


sans  aulcun  empeschement  lesd.  ouvriers  jusques 
au  seoir. 

Le  jeudy,  qui  estoit  le  jour  et  feste  saincl  Nicolas, 
y  arrivèrent  au  seoir  quelques  enITans  qui  estoient 
peult  estre  favorizez  de  plus  grandz,  lesquelz  rem- 
plirent la  fosse  qui  estoit  faicte ,  tellement  que  l'on 
trouva  que  ce  que  les  ouvriers  avoient  faict  estoict 
comme  inutille. 

Le  vendredy,  lesd.  ouvriers  et  maneuvres  retour- 
nèrent besongner  et  travailler  tout  le  jour,  estans 
favorisez  des  archers  du  Guet  et  besongnerent  sans 
empeschemens.  Toutesfois  futadvisé  que,  pour  éviter 
qu'il  ne  feust  faict  le  lendemain,  qui  estoit  le  jour 
de  Nostre  Dame,  le  semblable  de  ce  qui  estoit  ad- 
venu le  jour  précèdent,  jour  sainct  Nicolas,  que  le 
cappitaine  des  archers  et  lieutenant  du  Guet  s'assem- 
bleroient,  aflSn  de  garder  toute  la  nuict  led.  Cyme- 
tiere et  empescher  que  l'on  ne  touchast  ad  ce  qui 
avoit  esté  faict,  attendant  le  lundy,  que  l'on  esperoit 
lever  lad.  Croix  avec  toutes  les  forces.  Et  à  ces  fins  fut 
expédiée  l'ordonnance,  de  laquelle  la  teneur  ensuyt  : 

«Ce  jour  d'huy  vendredy,  septiesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v°  soixante  unze,  a  esté  ordonné  au 
Rureau  de  la  Ville  de  Paris  que ,  pour  donner  ordre 
et  empescher  que  aucun  desordre  ou  sédition 
n'advienne  en  cestedicte  Ville,  en  faisant  la  trans- 
lation de  la  Croix  et  Pyramide  de  la  rue  Sainct 
Denys  au  Cymetiere  des  Sainctz  Innocens,  faire  obeyr 
le  Roy  et  favoriser  la  justice,  les  trois  nombres  des 
archers,  arbalestriers  et  harquebuziers  tiendroient 
main  forte  à  la  justice  ordinaire.  Et  pour  cest  efl'ect. 


in-8°,  i835,  i"8érie,  t.  VI,  p.  S75.  —  Voir  aussi  sur  celle  affaire  :  Mémoiret  de  l'Ettut  de  France  $out  Charles  IX,  1. 1,  p.  106;  — 
Crespin,  Hi>loirede$  martyrt,  édit.  i6o8,  fol.  701  ;  — d'Aubigné,  Ilùtoire  universelle,  t.  Il,  I.  i,  ch.  i;  — de  Thou,  Hiilmre  unker- 
Mtlle,  Irad.  française,  in-4°,  1711,1.  VI,  p.  47a;  —  Cl.  Hatlon,  Mémoire»,  éd.  par  Bourquelol,  Paris,  in-4°,  j857,  t.  II,  p.  570-672, 
63o-633;  —  Négociation»  de  France  el  de  Toscane,  in-/i°,  t.  III,  p.  701.) 

On  a  vu  ci-dessus  (p.  38i,  note  a)  que,  dès  le  mois  d'août  précédent ,  Charles  IX  avait  envoyé  au  Prévôl  de  Paris  l'ordre  défaire 
abattre  la  Croix  et  donné  des  inslruclions  en  conséquence  aux  Prévdl  des  Marchands  et  Écbevins.  Le  Boi  était  alors  pour  quelques  mois 
livré  à  l'influence  de  Coligiiy,  el  les  Guise  avaient  quitté  la  cour.  C'était  d'ailleurs  en  vertu  de  l'édit  de  paciCcation  de  Saint-Germain 
que  la  suppression  de  ce  monument  comraémoralif  des  discordes  civiles  était  réclamée.  L'article  32  est  formel  :  trPour  estaindre  la 
«mémoire  de  tous  troubles  et  divisions  passées.  .  . ,  toutes  marques,  vestiges  et  monumens  des  exécutions,  livres  et  actes  ililTamaloires 
«contre  les  personnes,  mémoires  el  postérité,  ordonnons  le  tout  estre  osté  el  effacé,  el  les  places  es  quelles  ont  esté  faictes  pour  ceste 
(Toccasion  démolitions  ou  razemens,  rendues  aux  propriétaires  d'icelles,  pour  en  user  el  disposer  à  leurz  volonlez.»  (Fonlanon,  Edilt  et 
ordonnance»,  elc,  Paris,  161  i,in-fol.  t.  IV,  p.  3o3.)  Toutefois  l'accomplissement  de  cet  acte  de  justice  rencontra  une  opposition  quasi 
unanime  à  Paris.  Le  Parlement,  le  Cbapilre,  la  Municipalité  adressèrent  au  Roi  de  vives  remontrances,  et  s'ils  n'obtinrent  pas  de  lui 
qu'il  revint  tout  à  fait  sur  sa  détermination,  du  moins  ils  le  Grent  renoncer  à  la  destruclion  de  la  Pyramide.  11  fut  convenu,  après 
bien  des  pourparlers,  qu'elle  serait  non  pas  abattue,  mais  transportée  au  Cimetière  des  Innocents.  Forcées  enfin  de  s'exécuter,  après 
tous  le»  atermoiements  imaginables,  les  autorités  parisiennes  le  firent  avec  tant  de  mollesse  que  le  peuple,  excité  par  les  prédicateurs, 
les  tint  en  échec  pendant  trois  semaines  et  causa  les  désordres  relatés  dans  les  pages  qui  suivent.  Une  lettre  de  Charles  IX  à  M.  de 
Fourqncvaui,  son  and>assadcur  auprès  du  Roi  catholique,  fournit  la  preuve  que  don  Francès  de  Alava,  ambassadeur  de  Philippe  U 
à  Pari»,  encourageait  la  résistance  el  avait  des  intelligences  avec  les  factieux.  (Le  comte  Jules  Delaborde,  Gaspard  de  Coligny,  amiral 
de  France,  Paris,  1889,  in-8°,  t.  III,  p.  347-348.) 


âOO 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i5: 


'] 


ont  esté  mandez  les  cappitaines  desd.  trois  nombres, 
ausquelz  a  esté  ordonné  et  enjoinct  eulx  retirer 
par  devers  noble  homme  mcssire  Gabriel  Myron  '*', 
Lieutenant  civil  de  la  Prevosté  de  Paris,  commis 
par  le  Roy  pour  l'exécution  de  lad.  translation,  alïin 
de  faire  avec  eulx  et  les  gens  du  Guet,  et  autres 
officiers  de  Chastellet,  le  deppartemenl  nécessaire 
et  faire  en  sorle  que  le  Roy  soyt  obey,  et  n'en  ad- 
viennent  aulcuns  inconveniens  '"^'.i' 

Et  le  lendemain  sabmedy,  huictiesme  jour  dudict 
mois  de  Décembre ,  jour  de  Nostre  Dame ,  n'estans  les 
archers  de  la  Ville  et  du  Guet  que  encores  vingt  cinq 
ou  trente,  feurent  assailliz  dedans  le  Cymetiere  par 
quelque  peuple  qu'ilz  repoulserent  sans  offenser  per- 
sonne, dont  aucuns  abusèrent.  Car  le  lieutenant  du 
Guet,  nommé  Sagan,  et  l'un  des  cappitaines  des  ar- 
chers de  la  Ville,  nommé  Ragueneau,  furent  telle- 
ment repoulcez  par  cinq  ou  six  cens  hommes,  qu'ilz 
feurent  forcez,  et  les  portes  qui  estoient  fermées  rom- 
pues, et  poursuiviz  à  coups  de  pierre,  de  telle  façon 
que  lesdictz  archers  feurent  conlrainctz  la  pluspart 
de  eulx  séparer,  aulcuns  blessez  et  poursuiviz  par  le 
peuple  jusques  en  une  rue  qui  va  aux  Halles,  là  où 
ilz  feurent  rencontrez  et  contrainctz  de  tirer  harque- 
buzades  eu  l'air,  pour  donner  craincte  au  peuple. 

2.  —  [Mesures  prises  pour  résister  à  l'émeute.] 

(A,  fol.  339  v°;  B,fol.  iG5v°.) 

Au  moyen  de  quoy  et  pour  ad  ce  pourvoir  et 
donner  ordre,  lesd.  sieurs  Prévost  des  Marchaus 
et  Eschevins  allèrent  à  l'Hoslel  de  la  Ville,  où  ilz 
feurent  toute  l'après  disnée  jusques  à  huict  heures 
du  seoir  ou  environ,  pour  assembler  tousjours  le  plus 
de  force  qu'ilz  pourroient;  où  les  mesmes  archers  qui 
s'estoient  retirezet  ceulxdu  Guet  les  vindrent  trouver, 
qui  rapportèrent  qu'il  n'estoit  plus  besoing  y  aller 
et  que  les  portes  estoient  rompues  et  mises  dedans 


la  fosse  jà  faicte  avec  des  pierres.  Toulesfois  auroyt 
esté  faicte  l'ordonnance  cy  transcripte  : 

tf  Ce  jour  d'huy,  huictiesme  jour  de  Décembre  mil 
v°  soixante  et  unze,  sur  l'advis  qui  a  esté  donné  à 
Monsieur  le  Prévost  des  Marclians  par  Sagan,  l'ung 
des  lieutenans  du  Guet,  de  ce  que  en  voullant  par 
luy  mener  deux  prisonniers  qui  voulloient  entrer 
dedans  le  Cymetiere  des  Sainctz  Innocens,  plusieurs 
personnes  qui  estoient  assemblez  es  environs  dud. 
Cymetiere  luy  avoient  par  force  enlevé  lesd.  pri- 
sonniers, il  a  esté  ordonné  que  présentement  man- 
demens  seront  envoyez  aux  cappitaines  des  trois 
compagnies  ordinaires  de  lad.  Ville ''>,  pour  eulx 
présentement  trouver  eu  l'Hostel  de  lad.  Ville  avecq 
leurs  chevaulx  et  armes,  pour  eulx  transporter  la  part 
qui  leur  sera  ordonné;  et  ce  pendant,  que  deux  de 
Messieurs  les  Eschevins  iront,  c'est  assçavoir  l'ung 
par  devers  Monsieur  le  Prévost  de  Paris  et  l'autre  par- 
dcvers  Monsieur  le  Lieutenant  civil,  luy  offrir  toutes 
les  forces  et  moyens  de  lad.  Ville ,  et  le  faire  assister  et 
accompagner  par  iceiles  par  tout  où  il  voudra,  pour 
le  service  du  Roy,  seureté  et  tranquililé  de  lad.  Ville.» 

Et  pour  ce  faire,  ont  esté  commis  et  depputtez 
Monsieur  de  Cressé,  pour  aller  vers  Monsieur  le  Pré- 
vost de  Paris,  et  Monsieur  Bocquet  vers  Monsieur  ie 
Lieutenant  civil,  et  Monsieur  Leclerc  vers  Messieurs 
le  premier  Président  et  Procureur  gênerai  du  Roy.  Ce 
qui  a  estéaussitost  faict  et  exécuté,  et  à  ces  fins  expé- 
diez les  mandemens  aux  cappitaines  des  arbalestriers, 
archers  et  harquebuziers,  contenans  ceste  forme  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 

de  la  Ville  de  Paris. 

tCappitaine  des  archers  de  ceste  Ville  de  Paris, 

nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  appeller  tous 

ceulx  de  vostre  nombre,  pour  nous  venir  trouver  avec 

leurs  armes  et  le  plus  grand  nombre  qui  se  pourra 


<">  Gabriel  Miron,  seigneur  de  Beauvoir,  fils  de  François  Miron,  médecin  du  Roi  comme  ses  aïeux,  et  de  Geneviève  de  Morvillier, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris  en  i546  commissaire  royal  à  Tours  pendant  les  premiers  troubles,  Intendant  de  Lyon  de  i564 
à  1567,  puis  Lieulenant  civil  do  la  Prévôté  de  Paris:  il  mourut  en  157a,  laissant  de  Madeleine  Bassonueau,  sa  femme,  six  enfants, 
quatre  filles  et  deux  fils,  PVaiiçois  et  Robert.  (Voir  François  Miron  et  l'adminislration  municipale  de  Paris  sous  Henri  IV,  par  A.  Miron 
de  i'Espinay,  Paris,  i885,  in-8°,  p.  3-lt.) 

"'  Ce  même  jour,  7  décembre,  des  députés  du  Chapitre  et  de  l'Université  firent  des  démarches  auprès  du  maiéchal  de  Montmo- 
rency, gouverneur  de  Paris,  du  premier  Président  du  Parlement  et  du  Prévôt  de  Paris,  pour  obtenir  que  la  Pyramide  de  la  rue  Saint- 
Denis  fût  laissée  en  place,  ne  abslrahalur  crux  vulgo  dicta  de  Gaslinet  à  locosuu.  Pour  se  conformer  à  la  réponse  qui  leur  fut  faite, 
ils  se  firent  déléguer  auprès  du  Roi,  remonslraiuri  comcquenliam  abslraclionis  dicte  crucia  et  alia/acturi  in  hoc necessaria.  Les  députés 
du  Chapitre  étaient  les  chanoines  Vigor,  llichevillain  et  Foucquel.  {Archives  nat.,  L]L  260,  p.  5gh.)  Charles  IX  ne  se  pressa  pas  de 
leur  donner  audience,  car  ils  demeurèrent  à  la  cour  tout  le  mois  de  décembre.  (Voir  ci-dessous,  n°  DXXXVlll ,  note.) 

»>  Jean  Ragueneau,  capitaine  des  arbalétriers;  Pierre  Dura  j  capitaine  des  archers,  et  Guichard  Grandrémy,  capitaine  des  arque- 
busier». 


[i57ij 

trouver  à  cheval  en  l'Hostel  de  la  Ville,  et  venez 
présentement,  quelque  nombre  que  soyez,  faisant 
sçavoir  à  ceulx  de  vostred.  nombre  que,  là  où  ilz  ne 
se  trouverront  à  trois  heures  après  midy,  ils  seront 
cassez  et  condampnez  en  ramendc. 

(tFaict  au  Bureau,  le  huictiesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v"  soixante  et  unze.» 

Autre  mandement,  à  la  mesme  fin  réitéré  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ffCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  ne  failiez 
à  vous  trouver  demain,  à  sept  attendant  huict  heures 
du  matin,  accompaigné  de  tous  les  gens  de  vostre 
nombre  à  cheval  avecq  armes  et  meilleur  ecqui- 
page  que  pourrez,  devant  l'Hostel  de  la  Ville;  et  les 
faictes  advertir  dès  aujourd'huy,  affin  qu'il  n'y  aict 
faulte,  d'aultant  qu'il  y  va  du  service  du  Roy  et  de 
la  Ville.  Faisant  signiffier  à  tous  que,  là  où  il  y  aura 
aulcuu  dedaillaul,  il  sera  casse'  et  condempné  en 
l'amende.  Et  n'y  faictes  faulte  à  lad.  heure,  no- 
nobstant que  nous  vous  eussions  dict  ce  jour  d'huy 
que  eussiez  à  nous  trouver  led.  jour  de  demain,  à 
une  heure  après  midy. 

«Faict  le  sabmedy  huictiesme  jour  de  Décembre, 
à  sept  heures  du  seoir. 

trVous  envoyerez  quelqu'un  des  vostres,  demain 
du  matin,  parler  à  nous.n 

Ces  mandemcns  expédiez  et  envoyez,  fut  dressé 
par  niesd.  sieurs  de  la  Ville  ung  estât  ou  ordre  qui 
leur  auroil  semblé  nécessaire,  pour  empescher  et 
pourveoir  ad  ce  qu'il  ne  se  feist  aulcune  esmotion 
populaire,  qu'ilz  présentèrent  depuis  ausd.  sieurs 
officiers  de  Cbastellet,  contenant  ceste  forme  : 

3.  —  Ordbe  qui  semble  debvoir  estre  gardé 

POUR  FAIRE  OBEYR  LE  Roï 

E.\    SA    BONNE    ViLLB    DE    PaRIS 

ET  EMPESCHER  QUE  AUCUNE  SEDITION  n'aDVIENNE 

EN    EXECUTANT  SES    COMMANDEUE.XS. 

(A,  fol.  ail  r»;  B,  fol.  166  v».) 

«Premièrement 

f  Qu'il  doibt  eslre  publié  à  son  de  trompe  par 
tous  les  carrefours  de  la  Ville  que  tous  chefz  d'hos- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


401 


telz,  principaulx  de  collèges,  maistres  de  commu- 
naultez  et  autres  qui  ont  famille,  de  quelque  es- 
tât, qualité  et  condition  qu'ilz  soient,  ayent  à  tenir 
leurs  enfans,  serviteurs  et  famille  en  leurs  maisons 
près  d'eulx,  et  qu'ilz  en  demeurent  responsables  en 
leurs  propres  et  privez  noms ,  ou  cas  qu'il  s'en  trou- 
vast  aucuns  avoir  assisté  à  aulcune  sédition  ou  es- 
motion  populaire,  pour  les  représenter  à  justice; 
autrement  seront  condempnez,  ainsi  qu'il  sera  advisé 
par  raison. 

(r(Jue  chascun  chef  d'hostel  sera  tenu,  quand  ii 
luy  sera  mandé,  de  soy  tenir  à  sa  porte  avec  ses 
armes,  qu'il  a  pieu  au  Roy  laisser  entre  les  mains 
des  bourgeois  pour  la  deffence  de  lad.  Ville  et 
pour  rendre  l'obbeissance  dcue  à  Sa  Majesté,  favo- 
risant la  justice  en  exécutant  ses  commandemens; 
et  là  où  le  chef  d'hostel  ne  sera  valide  ou  capable 
pour  porter  les  armes,  il  commectra  le  principal  de 
sa  famille  ou  autre  de  ses  amis,  qu'il  aura  tout  prestz 
à  sa  porte,  lorsqu'il  sera  mandé  et  fera  serrer  tout 
le  reste  de  ses  armes,  de  telle  façon  qu'il  en  de- 
moure  responsable  ;  et  que  aulcun  ne  sorte  avec  espée 
ne  autres  armes  quelconques. 

(T  Que  tous  principaulx  de  collèges  et  principaulx 
locataires  qui  ont  des  escoUiers  ou  penssionnaires 
en  leurs  maisons  seront  tenuz,  pour  le  jour  d'huy 
et  demain,  tenir  lesd.  escolliers  et  penssionnaires  en 
leurs  maisons  serrez.  Et  leur  feront  deffences  de  ne 
partir,  et  là  où  aulcuns  seront  si  téméraires  de  n'y 
voulloir  obeyr,  seront  tenuz  lesd.  principaulx  de 
collèges  et  principaulx  locataires  le  venir  dénoncer 
au  Commissaire  du  quartier,  pour  le  rapporter  à 
justice. 

«Que  les  archers  du  Guet,  tant  de  pied  que  de 
cheval,  seront  aujourd'huy  et  demain  en  armes  et 
seront  logez  tous  ensemble  en  ung  quartier,  n'estans 
séparez  les  ungs  d'avec  les  aullres.  Et  pour  ce  faire, 
leur  sera  marqué  des  logis  pour  y  aller  loger  dedans 
ce  jour  d'huy. 

trEl  pareillement  seront  tenuz  les  archers,  har- 
quebuziers  et  arbalestriers  faire  le  semblable,  qui 
seront  aussi  logez  par  fourriers,  ainsi  que  les  gens 
du  Guet  cy  dessus,  et  en  tel  quartier  qu'il  sera  advisé. 

ffQue  le  Lieutenant  Tanchou''*  et  Prevostz  des 
Mareschaulx  qui  sont  en  ceste  Ville  seront  com- 
mandez par  leurs  suppcrieurs  de   euix   tenir  cn- 


'''  Jpan  Tiincliou  011  Tanclion,  Lieutonanl  criminel  de  robe  courte  au  Cliâlolol  de  Paris,  ofllce  qu'il  avait  déjà  exercé  par  intérim 
pCDdaiil  la  première  guerre  civile,  au  lieu  et  place  de  Thomas  Desjardins,  trabsent  à  cause  de  la  nouvelle  religions.  L'arrêt  du  Par- 
lement du  I.Î  novembre  i56î,  qui  lui  donne  cette  commission,  le  qualifie  de  ccapilaine  des  dizaines  do  la  Ville».  (Voir  Délibération» 
(lu  Bureau  de  la  Ville,  I.  V,  p.  i36,  note  i.)  Le  >3  mars  suivant,  il  porte  le  titre  de  commis  à  l'exercice  et  charge  de  Prévôt  des 


1UPI11»LI\IE     MATIONAll. 


.102 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[.57.] 


semble  et  eiilx  loger  devers  le  Petit  Pont  et  bout  du 
pont  Saincl  Michel,  ad  ce  qu'il  ne  passe  aulcune 
Irouppe  venant  de  l'Université. 

ff  Oiie  ung  chascun  sera  tenu  se  tenir  prest,  lors  que 
Monsieur  le  Prévost  de  Paris O  vouldra  marcher  et 
donner  quelque  commandement  pour  rendre  la  jus- 
lice  plus  forte. 

ffQue  tous  les  Commissaires  seront  tenuz  avec  les 
serjjens  d'aller  par  la  Ville,  chascun  en  son  quar- 
tier, et  seront  renforcez  lesd.  Commissaires  es  quar- 
tiers de  la  rue  Sainct  Denys,  Halles  et  es  environs 
des  Sainclz  Innocens. 

tll  semble  qu'il  doibt  estre  envoyé  par  cscripl  à 
chascun  prédicateur  ung  petit  mol  de  mémoire,  afliff 
d'admonester  le  peuple  et  luy  faire  entendre  l'incon- 
vénient là  où  il  mecl  toute  la  Ville,  advenant  aul- 
cune sédition,  les  induisant  à  obeyr  et  eulx  garder 
de  plus  revoir  la  faulte  qui  a  esté  faicte  le  jour  d'hier. 

fS'il  plaist  à  Monsieur  le  premier  Président  et  à 
Monsieur  le  Procureur  gênerai  du  Roy  mander  qué- 
rir le  Recteur,  afBn  de  luy  enjoindre  à  retenir  les 
escolliers,  pour  leur  faire  garder  leur  colleige. 

trCommandemens  seront  faictz  par  les  Quarli- 
niers  pour  faire  sçavoir  à  tous  les  bourgeois  le  con- 
tenu cy  dessus,  pour  le  regard  de  ce  qui  touche  leur 
particuUier,  aflîn  qu'ilz  n'en  prétendent  cause  d'igno- 
rance, n 

à. —  [Lettres  de  l\  Ville  au  Roi,  à  la  Reine 

ET  AU  MARÉCHAL  DE  MoNTMORENCY.  ] 
8  décembre  107].  (A,  fol.  a^ia  v";  B,  fol.  168  r°.) 

Et  alTin  de  rendre  raison  au  Roy  pour  mesd. 
sieurs  de  la  Ville  de  leurs  actions  et  departemens 
et  que  Sa  Majesté  ne  leur  en  peusl  riens  imputer 
à  faulte,  envoyèrent  à  Sad.  Majesté,  à  la  Royne 
et  à  Monseigneur  le  mareschal  de  Montmorency,  les 
lettres  cy  insérées  : 

If  Sire,  pour  l'exécution  des  lettres  qu'il  a  pieu  à 
Vosire  Majesté  de  nous  escripre,  pour  la  translation 


de  la  Croix  et  Pyramide  de  la  rue  Sainct  Denys  et 
pour  empescher  que  aucune  esmotion  ne  survint  en 
desmolissant  icelle,  nous  avons  faict  meclre  dedans 
le  Cymetiere  des  Sainctz  Innocens  plusieurs  archers 
de  la  Ville  et  de  ceulx  du  Guet,  lesquelz  y  ont  sé- 
journé presque  toute  matinée,  sans  qu'ilz  ayent  esté 
aulcunement  forcez.  Il  est  vray  que,  environ  douze 
heures,  un  nommé  Ragueneau,  l'ung  des  cappi- 
taines  de  noz  archers,  accompaigné  de  ses  gens,  a 
esté  forcé,  ainsi  que  nous  avons  esté  advertys  par 
Sagan,  l'ung  des  lieutenansde  vostreGuet,  qui  v  avoit 
baillé  partie  de  sa  compagnye,  et  leur  a  on  tiré  des 
mains  deux  prisonniers,  les  grandes  portes  dud.  Cy- 
metiere rompues,  au  moyen  de  quoy  nous  avons 
à  l'heure  mesme  envoyé,  tant  chez  Messieure  les  pre- 
mier Président  et  voz  Advocatz  et  Procureur  gene- 
raulx  que  vers  Messieurs  les  Prévost  et  Lieutenant 
civil,  pour  adviser  à  maintenir  l'auctorilé  de  vostre 
justice  et  à  vous  conserver  l'obbeissance  et  la  fidellité 
que  nous  vous  debvons  et  avons  juré  de  vous  garder. 

(tEl  ce  pendant,  nous  faisons  tous  mandemens 
nécessaires  pour  assembler  les  forces  de  vostre  Ville, 
pour  aller  recongnoistrc  et  arrester  ceulx  qui  sont 
cause  du  desordre  et  de  ladicte  esmotion,  reso- 
luz  de  faire  mettre  par  terre  lad.  Croix  lundy  pro- 
chain, suivant  vostre  volunté,  et  d'assister  de  tous 
les  moyens  et  forces  de  vostredicte  Ville  l'exécuteur 
de  vostre  commission.  Il  y  a  eu  quelques  ungs  de 
noz  archers  blessez  et  d'aultres  desquelz  les  man- 
teaux ont  esté  perduz  et  voilez,  mais  nous  n'avons 
advis  de  mort  ny  de  pertes  d'hommes.  Nous  en  avons 
escript  à  Monsieur  le  duc  de  Montmorency,  qui  est 
au  Rourget,  alfin  que  il  luy  plaise  venir  en  ceste 
Ville,  et  nous  ordonner  ce  qui  luy  plaira  pour  le 
service  de  Vostredicte  Majesté,  seureté  et  repos  de 
vostredicte  Ville.  Dont  nous  n'avons  voullu  faillir 
de  vous  advertir,  affin  que  Vostredicte  Majesté  en 
soit  informée.  El  en  attendant  voz  bons  commande- 
mens,  nous  prirons  le  Créateur, 

tSire,  vous  donner  en  très  parfaicte  santé  très 
longue  et  très  heureuse  vie. 


maréchaux  en  la  Prévôté  et  Vicomte  de  Paris.  Un  arrêt  de  cette  date  ordonne  que,  avec  son  lieutenant  et  ses  douze  archers,  il  accom- 
pagnera les  conseillers  du  Cliâtelet,  chargés  de  faire  des  tournées  d'inspection  dans  la  Ville.  (Mémoires  de  Condé,  Paris,  in-4°,  1743  , 
I.  IV,  p.  307.  —  Voir  aussi  le  Journal  de  Pierre  Brûlart,  id.  ibid.,  t.  I,  p.  i/.g.)  Il  rapporte,  sous  la  date  de  décembre  i566, 
(jue  Jean  Tanchou,  accusé  d'avoir  pillé  les  biens  des  protestants  quand  il  avait  été  envoyé  à  Longjumeau  par  ordonnance  de  la  Cour, 
avait  été  arrêté  à  la  requête  de  l'une  des  victimes,  et  détenu  quelque  temps  prisonnier  au  For-l'Évêque. 

"i  Antoine  IV  du  Pral.s'  de  Nantouillet,  avait,  par  ses  tergiversations,  lassé  la  patience  du  Roi,  qui  lui  écrivit  :  Vous  metWz  en 
deliheralion  ,çmoir  »i  je  teray  obey  et  »i  vous  ferez  ahatire  ceste  belle  pyramide.  Je  vous  défends  de  venir  par  devers  nous  jusques  au  temps 
qu'elle  toit  battue.  Qui  vous  souvienne  du  roy  Charles.  Il  terminait  par  la  menace  d'une  destitution.  (Journal  d'un  curé  ligueur  de 
Paru,  p.  i33.)  Le  registre  de  la  Prévôté  de  Paris  pour  cette  époque  n'existe  plus.  I!  est  par  suite  difficile  de  se  rendre  compte  exac- 
tement des  mesures  prises  de  ce  côté  pour  réprimer  l'émeute. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS 
jour  de  Décembre  mil  v' 


[,571] 

«De   Paris,  ce  viii 
soixante  unze. 

r  Voz  1res  humbles  et  très  ôbeissans  serviteurs  et 
Hubjeclz, 

r  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  vostre 
Ville  de  Paris." 

(t  Madame ,  nous  escripvons  au  Roy,  pour  l'advertir 
de  quelque  petite  esmotion  advenue  au  Cymetiere 
des  Sainctz  Innocens,  à  cause  de  la  translation  de 
la  Croix  qui  a  este,  grâces  à  Dieu,  aussi  tostappaisée, 
estans  après  pour  faire  prandre  aucuns  de  ceulx  qui 
y  ont  assisté,  afiSn  que  justice  en  soict  faicte  et  Sa 
Majesté  obcye  en  tout  et  pailout,  comme  nous  de- 
sirons. Espcrans  oultre  faire  mettre  bas  icelle  Croix 
et  Piratnidc,  lundy  prochain,  et  le  vous  faire  sçavoir 
à  linstant.  Nous  en  avons  escript  à  Monseigneur  le 
raareschal  de  Montmorency,  lequel  n'est  que  à  deux 
lieues  de  ceste  Ville,  eslimans  que  par  sa  présence 
ou  les  choses  exécutées  par  son  instruction  etadvis, 
le  tout  s'en  pourra  mieulx  porter. 

r  Madame,  nous  supplions  le  Créateur  vous  donner 
en  parfaicte  santé  très  longue,  très  bonne  et  très 
heureuse  vye. 

«De  Paris,  ce  viii°"  Décembre  1671. 

(tVoz  très  humbles  et   très  ôbeissans  serviteurs, 

rLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

r  Monseigneur,  vous  avez  entendu  comme  l'on 
avoil  mis  des  archers  de  la  Ville  et  des  archers  du 
Guet,  pour  faire  la  garde  dedans  le  Cymetiere  des 
Sainctz  Innocens,  pour  éviter  qu'aucune  sédition  ne 
se  feist.  Toulesfois  ilz  n'ont  sceu  tant  faire  qu'ilz 
n'ayent  esté  chassez  ce  jour  d'huy  et  les  portes  du- 
dict  Cymetiere  rompues,  de  sorte  qu'il  y  a  comman- 
cement  de  desordre.  Nous  sommes  après  à  chercher 
Monsieur  le  Lieutenant  civil  pour  ladverlir  de  tout, 
affin  d'envoyer  quérir  les  Commissaires  que  l'on  avoit 
promis  envoyer  avec  des  sergens ,  selon  que  l'on  nous 
a  dict  que  l'on  y  dcbvoit  establir,  et  d'aultre  part 
nous  assemblons  ce  que  nous  pouvons  de  force  pour 
faire  obeyr  la  justice.  Ce  pendant  nous  vous  avons 


403 


faict  ce  mot  pour  vous  en  advcrllr  et  vous  supplier  très 
humblement  venir  en  ceste  Ville,  pour  nous  com- 
mander ce  qu'il  vous  plaira  pour  le  service  du  Roy  et 
faire  obeyr  à  ses  commandemens,  comme  il  nous  trou- 
verraaffectionnez  et  vous  pareillement.  Et  attendant 
voz  bons  commandemens,  nous  prions  le  Créateur, 

ff  Monseigneur,  vous  donner  en  parfaicte  santé 
très  longue  et  très  heureuse  vye. 

(tDe  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  ce  viii""'  jour  de 
Décembre  1671. 

tVoz  très  humbles  et  ôbeissans  serviteurs, 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

A  Monseigneur  le  Mareschal. 

5.  —  [Réponse  du  maréchal  de  Montmorency.] 
8  décembre  1571.  (A,  fol.  sixti  v°,  B,  fol.  169  v°.) 

Ces  lettres  addressans  à  mond.  seigneur  le  ma- 
reschal de  Montmorency,  estant  au  lieu  du  Bourget, 
luy  feurent  portées  et  présentées  par  Monsieur  de 
Cressé,  l'ung  desd.  sieurs  Eschevins  C.  Lequel  y 
feist  la  responce  telle  qui  s'enssuyt  : 

(f  Messieurs ,  j'ai  receu  la  lettre  que  m'avez  cscripte 
et  entendu  par  l'Eschevin  Cressé  la  sédition  advenue 
à  Sainct  Innocent,  pour  le  preparatif  qui  avoit  esté 
faict  d'y  mettre  la  Croix,  dont  je  suis  bien  merry.  Je 
vous  prie  y  donner  si  bon  ordre  que  la  volunlé  du  Roy 
soit  exécutée,  ainsi  que  j'ay  plus  parlicuUierement 
donné  charge  audict  Cressé  de  vous  faire  entendre, 
me  recommandant  là  dessus  à  voz  bonnes  grâces. 
Priant  le  Créateur  ([u'il  vous  donne.  Messieurs,  en 
santé  heureuse  et  très  longue  vie. 

rDu  Bourget,  le  buictiesme  jour  de  Décembre  mil 

\'  LXII. 

tt  Vostre  entièrement  bon  amy, 

ftMoMMORANCY.  » 

Et  au  doz  est  escript  : 

A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
la  Ville  de  Paris. 


"1  On  troure,  parmi  le»  pièce»  de  comptes  du  domaine  de  la  Ville,  l'élat  des  dépenses  faites  par  l'éclieviii  de  Cressé  en  cette  cir- 
constance :  "Il  est  (iù  à  Symon  de  Cressé,  Esclievin  de  la  ville  de  Paris,  pour  la  despence  par  luy  faicte  au  Bourget,  où  esloit  Mon- 
seigneur de  .Montmorencv,  pour  luy  faire  entendre  quelques  afl'aires  de  iadicte  Ville  : 

r  Premièrement,  pour  le  soupper  au  Bourgel  de  luy,  deux  hommes  et  troys  chevaulx,  le  viii'  jour  de  Décembre  mil  v' lxxi  et 
pour  le  dfjeuner  le  lendemain lia.  1.  xv.  s, 

rPoiir  ma  \acalion  de  deux  jours  à  raison  de  l  soli  par  jour c.  s.- 


A  celle  pièce  sont  joints  le  mandat  de  payement  date  du   1' 
H  aofi.V.) 


avril  ih-ji  et  la  quillance  de  l'Éclievin  du  18  avril.  {Archives  nal., 


àOi 


REGISTRES  DU  RUREAU 


6.  —  [Commandement  aux  bourgeois 
de  dénoncer  les  séditieux.] 

8  décembre  1571.  (A,  fol.  aiû  v°;  B,  fol.  169  v°.) 

De  par  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fMathurin  de  Reausse,  Quarlinier  de  lad.  Ville 
de  Paris ,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire 
sçavoir  à  tous  les  bourgeois  de  vostre  quartier  qu  ilz 
ayent  à  eulx  retirer  avec  leur  famille  en  leur  mai- 
son, et  que  chacun  chef  se  tienne  à  sa  porte,  pour 
veoir  s'iiz  pourroient  poinct  congnoistre  aucune  per- 
sonne qui  aye  assisté  à  la  sédition  et  esniotion  popu- 
laire, qui  s'est  maintenant  faicte  près  des  Sainctz 
Innocens,  et  eulx  envoyer  de  vostre  quartier  pour 
ie  dénoncer  à  justice,  et  pour  éviter  le  malconten- 
tement que  le  Roy  en  pouiroit  avoir  par  faulte  d'y 
pourveoir. 

ffFaict  au  Rureau  de  l'Hostel  de  la  Ville,  à  trois 
heures  après  midy,  le  yuf  jour  de  Décembre  1571.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Rour- 
geois,  Perrot  et  Rourlon. 

7.  —  [Mandements  adressés  aux  Prédicateurs 

ET  aux  Quarteniers, 

POUR  prévenir  tout  nouveau  tumulte.] 

9  décembre  1571.  (A,  fol.  345  r°;  B,  fol.  170  r°.) 

Le  lendemain  dimanche,  du  grand  matin,  mesd. 
sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  se 
trouvèrent  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  oii  ilz  feirent 
les  ordonnances  et  mandemens  cy  après  déclarez  et 
transcriptz,  pour  empescher  toute  sédition  et  inso- 
lence qui  pourroict  advenir  en  lad.  Ville,  comme 
chose  deppendant  de  leur  charge  et  debvoir  : 

tf Plaise  à  Monsieur  le  Prédicateur'^'  admonester 
les  auditeurs  de  son  sermon  que  la  Ville  est  en 
grand  danger  de  recevoir  quelque  mescontentement 
du  Roy,  au  moyen  de  l'esmotion  populaire  qui  fut 
faicte  hier  au  Cymetiere  des  Saiuctz  Innocens,  là  011 
Ton  vouUoyt  préparer, le  lieu  pour  mectrc  la  Croix, 


[.571] 

aflln  que  icelle  feust  mise  en  lieu  sainct,  au  lieu 
qu'elle  estoit  en  lieu  profane;  et  que  après  qu'elle  y 
auroyt  esté  posée,  l'on  priroit  Messieurs  de  l'Eglise 
de  Paris  y  faire  procession,  admonestant  le  peuple 
à  avoir  patience,  leur  représentant  en  quelz  incon- 
veniens  l'on  mect  la  Ville  et  les  bons  citoyens  qui 
y  sont,  au  cas  qu'il  advint  plus  grande  sédition. 
ttFaictle  dimanche  neufviesme  Décembre  1571.'» 

Pareilz  placetz  feurent  ledict  jour  portez  et  en- 
voyez à  toutes  ou  la  pluspart  des  parroisses  de  cesle 
Ville. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ccMathurin  de  Reausse,  Quartenier  de  la  Ville  de 
Paris,  nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous 
transporter  es  hostelleries,  depuis  la  rue  des  Pres- 
cheurs  jusques  au  devant  Sainct  Saulveur  et  faictes 
arrester  logis  pour  cent  hommes  à  cheval,  qui  sera 
l'une  des  compagnyes  que  nous  voulions  faire  loger 
dedans,  en  bien  payant.  Si  n'y  faictes  faulle. 

(rFaict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  neufviesme  Dé- 
cembre mil  y'  Lxxi.  n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  autres 
Quartiniers,  cy  après  nommez,  assçavoir  :  Rourlon, 
dedans  les  hostelleries  des  Halles  et  es  environs; 
Perrot,  dedans  les  hostelleries  de  la  Tabletterie,  rue 
Troussevache  et  la  rue  Sainct  Denis,  depuis  Sainct 
Innocent  jusques  à  l'Aport  de  Paris. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fSire  Jacques  Kerver,  Quartinier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  aiez  à  faire  sçavoir  à 
tous  les  bourgeois,  manans  et  habitans  de  vosire 
quartier,  qu'ilz  ayent  à  retenir  leurs  enffans,  servi- 
teurs et  famille,  chacun  en  leurs  maisons,  pour 
empescher  de  eulx  transporter  au  lieu  où  il  y  aict 
aucune  assemblée  ou  esmotion,  sur  peine  de  s'en 
prandre  au  chef  de  la  maison,  et  quant  aux  colleiges, 
au  principal  ou  maistre  et  chef  du  colleige;  et  là 
où  il  adviendroit  quelque  esniotion,  que  Dieu  ne 


'"  Loin  de  chercber  à  calmer  les  passions  populaires,  les  prédicatem-s ,  mémo  les  plus  émiuents,  avaient  pris  à  lâche  de  les  siir- 
exciler.  Dans  la  chaire  même  de  Noire-Dame,  Simon  Vigor  (qui  juste  un  an  après  fut  nommé  archevêque  de  Narbonnc)  prononça,  le 
premier  dimanche  de  l'Avent,  un  sermon  qui  était  une  véritable  invitation  à  la  résistance,  quoique  les  termes  en  fussent  relativemenl 
mesurés,  si  l'on  s'en  rapporte  au  texte  donné  par  Jean  de  la  Fosse.  (Journal  d'un  curé  ligueur,  p.  i3l>.)  Voir  aussi  le  Registre 
capitulaire  du  7  décembre,  où  il  est  question  de  ce  sermon  et  d'une  sorte  de  certificat  que  Vigor  demanda  aux  chanoines  qui  avaient 
entendu  ses  paroles.  (Archivei  nat.,  LL  260,  p.  SgS.) 


[i57i] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


405 


veulle,  que  chascun  chef  d'hostel  ayt  à  soy  tenir  en 
armes  (out  prest  à  sa  porte,  pourveu  qu'il  soyt  valide 
et  d'âge  competant,  sinon  seront  tenuz  tenir  ung 
homme  arme'  et  prest  pour  blasmer  et  faire  tout  ce 
qu'ilz  pourront  pour  empescher  la  sédition  et  favo- 
riser la  justice  et  ministres  commis  à  tenir  la  force 
pour  le  Roy. 

-^Faict  au  Rureau,  le  neufviesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v"  Lxxi.i» 

Pareil  mandement  fut  expédie'  et  envoyé  à  An- 
thoineHuault,  et  à  l'instant  à  tous  les  autres  Quar- 
tiniers  de  lad.  Ville,  oii  fut  oste'e  la  clause  faisant 
mention  desd.  colleiges. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttVeu  le  rapport  qui  a  esté  faict  au  Bureau  de  la 
Ville  par  Mathieu  Feucher,  sergent  d'icelle,  du  reffuz 
que  l'hostesse  du  Papegault  a  faict  de  venir  présen- 
tement en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  et  après  avoir  oy  le 
Procureur  du  Roy  et  d'icelle  Ville,  ce  requérant,  il 
est  ordonné  ([ue  commandement  sera  présentement 
faict  à  lad.  hoslesse,  pour  l'absence  de  son  mary, 
de  licentier  et  donner  congé  à  ses  hostes  pour  ceste 
nuict,  et  jusques  ad  ce  que  aultrement  il  en  ayt  esté 
ordonné,  et  qui  luy  sera  enjoinct,  en  peine  de  cinq 
cens  livres  parisis  d'amende,  de  recevoir  et  loger  au 
lieu  de  sesd.  hostes  trente  hommes  de  cheval  pour 
ceste  présente  nuict,  en  payant  par  eulx  au  taux  et 
pris  des  aultres. 

(T Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  ce  neufviesme  jour 
de  Décembre  mil  v'  lxxi.i 

De  par  les  Ih-evosl  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
fSire  Macé  Bourlon,  Quartinier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  vous  saisir  des 
clefz  de  la  porte  Sainct  Denis,  et  ne  laisser  que 
le  guichet  d'icelle  seullement  ouvert,  tant  pour  le 
passaige  des  courriers  que  aultres.  Si  n'y  faictes 
faulte. 

ff Faict  au  Bureau,  le  neufiesme  Décembre  mil 

V  LXXI.D 

Pareilz  mandemens  feurent  expédiez  aux  autres 
Quarliniers  de  lad.  Ville,  pour  les  portes  dont  ilz 
ont  eu  charge,  chacun  pour  son  regard. 


8.  —  [Le  Prévôt  des  Mahchands 

ET  LES   EcHEVINS 
SIÈGENT  EN   PERMANENCE   A   l'HÔTEL  DE  ViLLE.] 

9  décembre  1571.  (A.,  fol.  a'iC  v°;  B,  fol.  171  v°.) 

Du  dimanche  neufiesme  jour  desd.  mois  et  an. 

Ce  jour,  Messieurs  les  Prévost  des  xMarchans  et 
Eschevins  feurent  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  tant  le 
matin  que  l'après  disnée,  oiî  ilz  mandèrent  tout  le 
jour  les  cappitaines  des  trois  nombres  d'archers,  ar- 
balestriers  et  harquebuziers  et  ceulx  de  leurs  com- 
pagnies, pour  estre  employez,  si  l'occasion  se  pre- 
sentoit,  à  favoriser  la  justice  et  empescher  toute 
esmotion  et  sédition  populaire  ;  allèrent  par  plusieurs 
fois  par  devers  Messieurs  les  Prévost  de  Paris,  en  son 
logis,  et  officiers  du  Chastellet  audict  Chastellet, 
affin  d'adviser  ensemble  ad  ce  qui  estoit  requis  et 
nécessaire  pour  contenir  le  peuple  et  conserver  cesle- 
dicte  Ville;  assiste[rent]  à  la  publication  qui  fut 
faicte  par  la  Ville  de  l'ordonnance  dud.  Prévost  de 
Paris,  mandèrent  assavoir  le  Maistre  de  l'Artillerie 
d'icelle  Ville;  feirent  assenjbler  le  Conseil  de  la  Ville 
sur  le  seoir,  que  Ton  leur  vint  rapporter  audict  Hostel 
de  Ville  qu'il  y  avoit  grande  assemblée  de  peuple  en 
la  rue  Sainct  Denys  et  es  environs  de  Sainct  Inno- 
cent, qui  s'efforceoient  en  aulcuns  lieulx  contraindre 
les  bourgeois  ayant  les  chesnes  en  leurs  maisons  de 

les  tendre,  jusques  au  nombre  de f  personnes 

ou  plus,  faisans  grande  insolence;  mandèrent  de 
rechef  tous  lesd.  archers,  arbaleslriers,  harquebu- 
ziers et  aultres,  qu'ilz  feirent  tenir  toute  la  nuict  en 
l'Hostel  d'icelle  Ville. 

(T Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  neuf  heures  du  seoir,  en  l'Hos- 
tel de  ceste  Ville,  pour  adviser  à  donner  ordre  sur 
la  grande  sédition  et  esmotion  populaire  qui  est  à 
présent  et  se  prépare  encores  d'avantaige  en  ceste 
Ville.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir,  d'aultant  qu'il 
y  va  de  la  conservation  d'icelle  Ville. 

ttFaictau  Bureau,  ce  neufiesme  jour  de  Décembre 
mil  v"  Lxxi. 

tt Excusez  nous,  s'il  vousplaist,  de  l'heure,  car  la 
nécessité  nous  contrainct. 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris, 

«Tous  vostres.n 


'''   Blanc  dans  les  dein  Hcgislres. 


406 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aultres 
sieurs  Conseillers  de  lad.  Ville. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevim 
de  la  ViUe  de  Paris. 

trCappilaine  des  liarquebuziers,  nous  vous  man- 
dons que  vous  ayez  à  nous  venir  trouver  avec  toute 
vostre  compagnie,  sans  en  excepter  ung  seul,  ce 
jour  d'Iiuy  présentement,  dedans  neuf  heures  du 
seoir  au  plus  tard,  avec  le  plus  grand  nombre  de 
vosiredicle  compaignye  à  cheval  que  pourrez,  pour 
nous  accompaigner  en  personnes  et  les  loger,  leur 
faisant  sçavoir  que  oiî  aucun  d'eulx  y  fera  faulte,  que 
oultrc  la  démission  et  dégradation  de  leurs  eslatz  et 
amende,  ilz  seionl  pugnis  corporellement  comme 
rebelles  et  desobeissaiis  aux  commandemens  du  Roy 
et  de  la  Ville,  et  comme  estans  cause  par  leurs 
absences  de  la  sédition  de  ceste  Ville.  Si  n'y  faictes 
faulle. 

«Faicl  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  neuGesmejour 
de  Décembre  1671,  à  six  heures  du  seoir.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  et  encores 
aux  aultres  Cappilaincs  des  archers  et  arbaleslriers. 

9.  —  [Pillage  d'une  maison 
SUR  LE  Pont  Notre-Dame.] 

9  décembre  1571.  (A,  fol.  3^7  v°;  B,  fol.  173  v°.) 

Du  dimanche  neuGesme  jour  de  Décembre  mil 
v'^  soixante  unze. 

Cedict  jour,  environ  l'heure  de  cinq  heures  du 
seoir,  est  venu  au  Bureau  de  lad.  Ville,  où  estoient 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
d'icelle,  la  dame  du  Marteau  d'Or  assis  sur  le  Pont 
Noslre  Dame  C,  laquelle  a  remonslré  que  présen- 
tement s'est  assemble  grand  nombre  de  personnes 
à  elle  incogneues  devant  son  logis,  lesquelz  à  coups 


[i57i] 

de  pierres  s'efforcent  rompre  sa  bouticque,  pour  puis 
après  la  voiler,  requérant  à  mesd.  sieurs  y  voulloir 
envoyer  gens,  pour  ce  empescher.  Luy  a  este'  de- 
mandé s'il  estoit  ja  entré  aulcun  dedans  sad.  maison 
et  si  on  la  voUoit;  a  dict  que  non,  mais  qu'elle  le 
craignoit  fort. 

Au  moyen  de  quoy  ont  esté  aussi  tost  envoyez  aud. 
lieu  aucuns  archers  de  lad.  Ville,  pour  ce  empescher. 
Ausquelz  a  esté  délivré  quelques  rondaches  et  halle- 
bardes d'icelle  Ville;  qui  y  seroient  allez  et  après 
rapporté  qu'ilz  avoient  trouve  quelques  planches  de 
lad.  boutique  rompues  par  le  peuple  illec  assemblée, 
qu'ilz  auroient  faict  retirer,  de  sorte  qu'il  n'y  avoit  à 
présent  personne  devant  lad.  maison  C^';  rapportant 
deulx  hallebardes,  de  ceulx  qui  leur  avoient  esté 
baillées,  rompues.  Demourant  ce  pendant  lad.  dame 
du  Marteau  d'Or  en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  comme  lieu 
de  seur  accès,  pour  craincte  dudict  peuple.  Laquelle 
auroyl  esté  remenée  et  conduicte  en  sond.  logis  par 
lesd.  archers.  El  [fut]  envoyé  à  Richard  Gonnier  le 
mandement  qui  s'ensuyt  : 

trCappitaine  Gonnier,  nous  vous  prions  prandre 
présentement  voz  armes,  ensemble  tous  voz  voisins 
et  bourgeois  de  vostre  dixaine,  pour  empescher  que 
aulcun  desordre  ou  tumulte  n'advienne  à  vostre 
quartier,  sur  peyne  de  s'en  prandre  à  euk  et  vous 
tous. 

tt Faict  le  dimanche  neufiesme  Décembre  1571.» 

10.  —  [Le  Quartemer  Mathurin  de  Beausse 
assiégé  dans  sa  maison.] 

9  déccniliro  1571.  (A,  fol.  268  r°;  B,  fol.  17.3  r".) 

Pendiinl  que  mesd.  seigneurs  esloient  audict  Bu- 
reau de  la  Ville  pour  l'effect  dessusdict,  ilz  auroient 
receu  advertissement  que  ung  amas  de  peuple  tumul- 
luairement  voulloyt  lendrj  lesd.  chesnes  de  lad.  rue 


<''  La  maison  du  Marteau  d'Or,  la  dix-neuvième  sur  le  Pont  Notre-Dame,  appartenait  à  la  Ville  et  était  occupée,  au  moment  de  la 
deuxième  guerre  civile,  par  Nicolas  Le  Mercier,  qui,  éiant  huguenot,  avait  été  contraint  de  quitter  la  ville.  Alors  la  Municipalité  en 
passa  un  nouveau  bail  au  nom  de  Jean  Lcnfant,  moyennant  un  loyer  annuel  de  735  livres  (ci-dessus,  p.  16,  note  1).  Pour  faire 
place  au  nouveau  venu,  les  meubles  de  son  prédécesseur  furent  saisis,  enlevés  et  remises  dans  les  greniere  de  l'HoIel  de  Ville,  où  ils 
étaient  encore  le  16  juillet  iSôg  (ci-dessus,  p.  190,  noie).  L'édit  de  pacification  permit  à  Nicolas  Le  Mercier  de  reprendje  son 
commerce  au  Marteau  d'Or,  et  c'est  sa  femme  qui  vint  se  plaindre  au  Bureau  de  l'envaliissemenl  de  sa  maison.  Son  nom  est  donné 
par  le  humai  de  Jean  de  la  Fosse,  qui  rapporte  ainsi,  en  les  atténuant  le  plus  possible,  les  excès  commis  sur  le  Pont  Notre-Dame  : 
nLe  peuple  incontinent  après  fust  au  logis  de  trois  huguenots,  dont  l'un  esloit  nommé  Mercier,  demeurant  au  Marteau  d'Or,  sur  le 
tPont  Ni;slre  Dame,  et  furent  les  fenestres  et  ouvroirs  des  maisons  dosdils  hugiionols  rompus;  il  y  eut  quelques  petils  pillars  mêlés 
itavec  le  peuple,  qui  prirent  quelques  petites  choses  aux  maisons  desdicts  huguenots,  dont  aulcuns  furent  mis  prisonniers. »(  Oy).  cit., 
p.  i36.) 

'*'  On  verra  plus  loin  que,  si  cette  première  tentative  ne  réussit  pas,  les  émeutiers  revinrent  à  la  charge  et  finirent  par  exécuter 
leur  criminel  dessein. 


[i57.] 

Saincl  Denys,  el  pour  ce  faire  contraindre  ceuix  qui 
avoicnt  le  rouet  en  leurs  maisons  de  les  y  laisser  en- 
trer, mesmes  en  la  maison  d'ung  nommé  Regnault, 
et  à  ung  autre  nommé  Milles  Arnoul,  demourant 
près  Sainct  Innocent,  et  que  Mathurin  de  Beausse, 
Quartinier  d'icelle  Ville,  estoit  assiégé  en  sa  maison 
dud.  peuple.  Et  pour  ce  auroyt  esté  mandé  aux  bour- 
geois des  environs  dudict  lieu  de  ce  empescher  et 
tenir  main  forte  ad  ce  que  ied.  de  Beausse  feust 
remis  en  liberté,  et  ne  feust  faict  aulcune  force  ou 
viollance  ausd.  Regnaul,  Arnoul,  de  Beausse,  ne 
auitres,  et  n'en  advint  uulcun  inconvénient.  Et  oultre 
[fut]  expédié  ie  mandement  suivant  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(f Mathurin  de  Beausse,  Quartenier  de  ceste  Ville 
de  Paris,  nous  vous  mandons  que  faciez  comman- 
dement à  vingt  des  plus  notables  bourgeois  et  mar- 
chans de  la  rue  Sainct  Denys,  qu'ilz  ayent  à  nous 
venir  trouver  à  neuf  heures  du  seoir  en  l'Hostel  de 
ceste  Ville,  affin  de  leur  faire  sçavoir  la  provision 
qui  sera  adviséc  avec  [le]  Conseil,  pour  empescher  la 
sédition  encommancée,  oîi  nous  veoions  eulx  et  leur 
famille  en  danger,  au  grand  mesconlcntement  du 
Roy,  duquel  encourant  findignation  nous  tumberions 
en  plus  grand  inconvénient.  A  quoy  nous  desirons 
que  tous  les  gens  de  bien  nous  secourent,  comme 
chose  qui  louche  le  gênerai  et  particullier.  Sy  n'y 
faicles  faulte,  ensemble  de  les  admonester  de  n'y 
voulloir  faillir. 

«Faict  au  Bureau,  le  neufiesme  jour  de  Décembre 
mil  v*  soixante  unze,  à  six  heures  du  soir,  n 

11.  —  [Assembler  temue  \  lHôtel  de  Ville 
à  kecp  heures  du  soir.] 

9  décembre  1571.  (A,  fol.  a48  v";  B,  fol.  178  v°.) 

Ces  mandemens  depeschez  et  envoyez,  seroient 
venuz  au  Bureau ,  environ  l'heure  de  neuf  à  dix  heures 
du  seoir,  lesd.  sieurs  Conseillers  de  lad.  Ville  et 
bourgeois  cy  après  nommez,  pour  le  faict  de  lad. 
assemblée,  contenant  ceste  forme  : 

Du  dimanche  neufiesme  jour  de  Décembre  mil  v' 
soixante  unze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte  en  l'Hostel  de 
lad.  Ville,  heure  de  neuf  heures  du  seoir,  de  Mes- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Ml 


sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  et 
Conseillers  de  lad.  Ville,  pour  adviser  et  donner 
ordre  sur  la  grande  sedilion  et  esmotion  populaire 
qui  est  à  présent,  et  se  prépare  encores  daventaige 
en  ceste  Ville ''';  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Eschevins; 

Président  L'Huillier,  de  Palluau,  de  Chomedey, 
Aubry,  Poullin,  Abelly,  [Conseillers]; 

En  laquelle  assemblée  se  sont  aussi  trouvez  sires 
Claude  Hervy,  Lois  de  Creil ,  Pierre  Decamps, 
Pierre  Passart,  Arnoul  de  Nouveau,  Jacques  Re- 
gnaul!,  Jacques  Vivien,  Gilles  Hervy,  Jehan  Bigot, 
Guillaume  Lemaistre,  Loys  Cousinet  et  auitres  bour- 
geois de  lad.  rue  Sainct  Denys. 

Ausquelz  mond.  seigneur  le  Prévost  des  Marchans 
a  remonsiré  les  grands  dangers  el  inconveniens  qui 
se  preparoient  et  èsquelz  ilz  voioyent  tumber  cested. 
Ville  par  telles  esmotions,  dont  le  Roy  se  pourroit 
grandement  irriter  et  indigner  contre  lad.  Ville  en 
gênerai  et  particullier;  à  ceste  cause  les  admo- 
nestoit  de  faire  leur  debvoir  de  prandre  et  appré- 
hender les  mutins  et  séditieux,  alTin  d'en  faire  faire 
justice,  et  faire  apparroir  au  Roy  que  telles  choses 
nous  déplaisent;  leur  enjoignant  avoir  et  tenir  en 
leurs  maisons  chacun  ung  homme  armé,  pour  fa- 
voriser la  justice  et  empescher  toute  sédition  et 
insolence,  mesmes  en  lad.  rue  Sainct  Denis  qu'il 
leur  bailloit  en  garde,  comme  principaulx  habitans 
d'icelle. 

Lesquelz  bourgeois  ont  tous  d'une  voix  faict  res- 
ponce  qu'ilz  sont  tous  deplaisans  de  l'événement  de 
lad.  sédition,  et  que  lors  d'icelle  ilz  estoient  tous  à 
Vespres  ou  ailleurs,  hors  leurs  maisons,  eslans  bien 
merriz  que  le  Roy  n'estoit  obey  et  que  pour  rendre 
l'obéissance  qui  luy  est  deue,  ilz  offroient  leurs 
vies  el  bien»;  requerans  à  ces  fins  leur  permettre 
prandre  ung  chef,  pour  les  conduire  en  cas  de  né- 
cessité. 

Sur  quoy  la  matière  sur  le  tout  mise  en  délibé- 
ration, a  esté  conclud  et  advisé  qu'il  sera  commu- 
nicquéjlejour  de  demain,  de  lad.  permission  requise 
par  lesd.  bourgeois  à  Messieurs  de  la  court  de  Par- 
lement'-'; leur  enjoignant  ce  pendant  eulx  tenir 
prestz  en  leurs  maisons  avec  leurs  armes  pour  l'ef- 
fect  dessusdict,  et  faire  en  sorte  qu'il  n'en  advienne 
aulcun  inconvénient. 


'"  Après  itcn  ce»le  Ville»,  dans  les  deux  Registres,  on  lit  :  ries  priant  n'y  voulloir  faillir,  d'aultant  qu'il  y  va  de  la  conservation 
d'icelle  Villes,  phrase  empruntée  à  la  lettre  de  convocation  et  insérée,  par  suite  de  distraction,  en  cet  endroit. 


'"'  Le  registre  du  Conseil  du  Parlement  ne  porte  pas  trace  de  cette  déniarclie. 


àQS 


REGISTRES  DU  RUREAU 


Ce  faicl,  lesd.  sieurs  Conseillers  et  bourgeois  se 
seroient  retirez,  demeurant  tousjours  led.  seigneur 
Prévost  et  aucuns  desd.  seigneurs  Eschevins  au  Ru- 
reau  de  lad.  Ville,  pour  préparer  et  donner  ordre  à 
tout  ce  qui  estoit  nécessaire  pour  retenir  et  faire 
contenir  en  son  debvoir  et  obéissance  ung  tel  effréné 
cl  menu  peuple,  que  celluy  qui  s'estoit  le  jour  pré- 
cédant tant  oublye'  que  de  s'eslever  contre  les  mi- 
nistres de  la  justice,  préposez  pour  le  service  de  Sa 
Majesté,  tuition,  deffence  et  conservation  d'icelie 
Ville. 

12.  —  [Mesures  prises  dans  la  nuit 
du  9  au  10  décembre.] 

(A,  fol.  25o  r°;  B,  fol.  174  v°. ) 

Ceste  nuict,  environ  la  minuict,  mond.  seigneur 
le  Prévost  des  Marchans ,  accompaigné  de  l'ung  desd. 
sieurs  Eschevins  et  de  environ  vingt  cinq  ou  trente 
desd.  archers,  arbalestriers  et  harquebouziers ,  qu'ilz 
avoient  tiré  dudict  Hostel  de  Ville,  feit  ia  ronde 
par  iceile  Ville,  où  ne  fut  trouvé  aulcun  faisant  en- 
treprinse  contre  la  volunté  du  Roy.  Et  estans  de 
retour  en  l'Hostel  d'icelie  Ville,  où  estoit  bon  nombre 
desd.  archers  et  au! très,  fut  ordonné  que  pour  le 
lendemain  ilz  logeroient  avec  leurs  chevaulx  en  aul- 
cunes  hosteileries  de  cestedicte  Ville,  aux  despens 
d'icelie  Ville ,  pour  estre  plus  près  et  à  propos  pour, 
si  besoing  estoit,  les  trouver  et  employer  à  i'effect 
dessusdict. 

Ce  faict,  leur  fut  baillé  pour  logis,  assavoir  au 
cappitaiue  des  arbalestriers,  sergens  et  chevaulx, 
l'hostellerye  du  Mouton,  assize  au  Cymetiere  Sainct 
Jehan;  cappitaine  des  harquebuziers  et  sa  compai- 
gnye,  rue  Sainct  Anthoine,  à  l'enseigne  de  l'Ours; 
et  le  cappitaine  des  archers,  rue  Mortellerye,  à  l'en- 
seigne du  Heaulme;  qui  y  feurent  jusques  au  len- 
demain mardy  midy,  aux  despens  d'icelie  Ville'''. 

Advenant  l'heure  de  six  heures  du  matin,  mesd. 


[1571] 

seigneurs  feurent  par  devers  Monsieur  le  Prévost  de 
Paris,  à  Petit  Pont  et  autres  lieux,  ainsi  qu'il  est 
contenu  au  discours  qu'ilz  en  ont  dressé  et  par  eulx 
envoyé  à  Sad.  Majesté,  avec  lettres  à  elle  adressans, 
ensemble  à  la  Royne  sa  mère,  à  Monseigneur  le  duc 
d'Anjou,  et  à  Monsieur  Pinart,  Secrétaire  d'Estat  et 
de  ses  finances,  cy  après  transcriptes. 

13.  —  [Lettres  de  la  Ville  au  Roi, 
À  LA  Reine,  au  duc  d'Anjou  et  à  M.  Pinart.] 

10  décembre  1671.  (A,  fol.  aSo  r°;  B,  fol.  170  r".) 

et  Sire ,  depuis  l'advis  que  nous  avons  donné  à  Vostre 
Majesté  de  ce  qui  s'est  passé  jusques  à  sabmedy 
dernier,  nous  avions  pensé  que  l'esmeutte  debvoit 
cesser,  tant  au  moyen  de  la  publication  que  Mon- 
sieur le  Prévost  de  Paris  ou  son  Lieutenant  debvoient 
faire ,  comme  par  l'establissement  qui  avoyt  esté  ad- 
visé  pour  empescher  toute  esmotion.  Toutesfois, 
après  que  led.  s"'  Prévost  de  Paris  et  ses  Lieutenans 
et  nous  eusmes  communicqué  ensemble ,  et  présenté 
tous  nez  moyens  et  forces,  et  icelles  conduictes  par 
tous  les  carrefours  de  vostredicle  Ville  pour  I'effect 
de  lad.  publication,  laquelle  fut  faicte  sans  aulcun 
bruit  ne  esmotion ,  nous  eusmes  après  advis  comme 
les  gens  du  Guet,  qui  estoient  à  l'entour  du  Cyme- 
tiere des  Sainctz  Innocens,  feurent  chargez  par  le 
peuple  à  coups  de  pierres,  de  telle  façon  qu'ilz  feu- 
rent contrainctz  de  eulx  deffendre  avec  la  force 
qu'ilz  avoient,  et  y  résistèrent  le  mieulx  qu'ilz  peurent. 
Toutesfois  ilz  feurent  chargez  de  telle  farye  qu'ilz 
furent  contrainctz  habandonner  la  place,  et  partie 
des  gens  de  pied  contrainctz  eulx  saulver  dedans 
l'église  Sainct  Saulveur('^>. 

trEt  quant  à  nous,  qui  estions  de  retour  de  lad. 
publication ,  avec  quelque  petit  nombre  de  noz  gens 
qui  n'avoient  que  l'espée  et  la  dague,  alors  que  pen- 
sasmes  nous  ralier,  feurent  noz  gens,  par  lesquelz 
nous  envoyons  quérir  noz  forces ,  chargez  de  telle  façon 


'''  Une  somme  de  280  livres  fut  allouée  aux  trois  capitaines,  pour  leurs  dépenses  pendant  ces  deux  journées  :  à  Jean  Ragueneau  et 
Guicbard  Grandréniy,  à  chacun  80  livres,  et  à  Pierre  Dura,  70  livres,  tant  pour  eux  que  pour  leurs  compagnies,  et  ttsuhveiiir  aux  frais 
itel  despences  par  eulx  et  leurs  chevaulx  faictz  durant  les  jours  de  lundi  et  mardi ,  que  les  aurions  relenuz  pour  empescher  qu'il  n'advint 
ff aucune  sédition  ou  insolence  en  cestedicte  ville,  el  iceulx  logez  et  mis  en  jjarnison,  c'est  assavoir  icelluy  Ragueneau  en  l'hoslellerie  du 
«Mouton  blanc,  au  Cimeleire  Sainct  Jehan ,  Du  Ru  en  l'hostellerie  du  Heaulme,  rue  du  Heaulme,  el  Grandreniy  ou  son  lieutenant  à 
«l'enseigne  de  l'Our»,  rue  Sainct  Anthoine. . .  Donné  au  Bureau ,  le  xii°  jour  de  Décembre  mil  v'  soixante  et  unze».  Signé  :  rMabcel, 
Bouquet,  de  Cbessé,  Leclebo,  Lescalopiek".  Celte  ordonnance  de  payement,  adressée  au  Receveur  François  de  Vigny,  porte  au  dos  la 
«luiltancc  des  trois  capitaines  en  date  du  17  décembj-e.  (Originaux,  Ai-chives  nul.,  H  3o65^)  On  remarquera  que  la  rue  où  se  trou- 
vait riiolel  du  Heaume  est  appelée  indifféremment  de  la  Mortellerie  ou  du  Heaume. 

<''  Dans  l'église  Saint-Leu  et  Saint-Gilles,  rue  Saint-Denis,  suivant  la  relation  de  Jehan  de  la  Fosse.  11  ajoute  qu'ils  mirent  leurs 
arquebuses  cl  morions  dans  le  vestiaire  de  ladite  église  et  furent  même  contraints  de  se  déguiser,  dans  la  crainte  d'être  reconnus  par 
les  émculiers.  (Journal  d'un  curé  ligueur,  p.  i36.) 


[•571] 

que  nous  ne  peusmes  mieulx  faire,  sinon  de  prendre 
des  armes  dedans  le  magazin  de  la  Ville,  que  nous 
baillasmes  à  noz  archers;  lesquelz  nous  envoyasmes 
aussi  tost  en  la  maison  du  Marteau  £or  sur  le  Pont 
Noslre  Dame,  que  la  dame  de  leans  nous  avoit  dict 
avoir  este'  pille'e.  A  laquelle  se  trouva  le  lieutenant 
Tanchou,  luy  quatriesme,  à  cheval,  et feit descendre 
deux  des  siens  qu'il  feit  entrer  dedans  le  logis,  qui 
en  prindrent  deux  autres  pilleurs  et  voUeurs ,  lesquelz 
luy  feurenl  recours,  ainsy  qu'il  les  voulloit  mener 
audict  Chaslellet,  et  futpoursuivy  jusques  dedans  son 
logis  près  Sainct  Jullien ,  delà  le  Petit  Pont.  Ce  pen- 
dant, noz  gens  estans  arrivez  chassèrent  ce  qui  estoit 
à  l'entour,  dont  ilz  n'en  peurent  prandre  aulcun; 
mais  ce  qui  restoit  dedans  la  maison  fut  conservé. 
(fL'on  nous  a  dict  depuis  que  l'on  a  forcé  la 
maison  de  Lussaull,  rue  Sainct  Germain  de  l'Auxer- 
rois,  dont  nous  ne  sçavons  au  vray  quelle  perte  il 
y  peult  encores  en  avoir,   ny  pareillement  d'ung 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


409 


nommé  Thibauld  Cressé,  auquel  on  a  aussy  forcé 
sa  maison.  Nous  avons  tout  le  seoir  faict  garde  le 
mieulx  que  nous  avons  peu,  soubz  l'espérance  que 
l'on  nous  avoit  donnée  de  l'exécution  de  la  desmoli- 
tion  de  la  Croix,  nous  ayant  dict  que  l'entrepreneur 
y  avoit  esté  envoyé  par  led.  sieur  Prévost  de  Paris , 
pour  ce  faire.  Et  la  mesme  nuict,  nous  doublant  que 
après  l'exécution  il  n'advint  quelque  force,  comme  il 
estoit  advenu  le  jour  précèdent,  nous  avons  mis  de- 
dans le  Petit  Chastellet  six  harquebouzes  à  crocq(^', 
avecq  la  commodité  qu'il  fault  pour  le  rembarrer  et 
fermer,  de  telle  façon  que  aulcune  personne  ne  la 
puisse  forcer,  tout  aussi  tost  que  l'on  auroit  apperçu 
le  commancement  de  la  sédition. 

kNous  avions  esté  aussy  au  bout  du  Pont  Sainct 
Michel  pour  faire  le  semblable,  estans  délibérez  de 
parfaire  l'exécution,  pour  satisfaire  aux  commande- 
mens  de  Vostre  Majesté.  Toutesfois  l'ayant  esté  avec 
si  peu  de  force  que  nous  avions,  il'^'  nous  auroit 


Cl  L'arquebuse  à  croc  était  une  arquebuse  de  fort  calibre  qui  se  fixait  sur  un  double  point  d'appui  et  était  employée  à  la  défense  des 
places,  comme  rartillorie.  Douze  furent  tirées  de  l'Arsenal  de  la  Ville  et  mises  en  position,  moitié  au  Petit  Cliàtelet  et  moitié  à  l'Hôtel 
de  Ville,  où  elles  restèrent  jusqu'au  99  décembre.  Deux  étals  des  sommes  dues  au  Maitre  de  l'Artillerie  pour  ces  trois  semaines  ont 
été  conservés;  ils  nous  paraissent  assez  intéressants  pour  être  reproduits  ici  : 

iti"  Parties  faicles  par  moy  Jehan  Durant,  Maistre  de  l'Artillerye  de  lad.  Ville  de  Paris,  par  le  commandement  de  Mess"  les  Prévost 
(fdes  Marcbans  et  Eschevins  de  la  Ville,  pour  avoir  six  canonnicrs  pour  exécuter  les  hacquebuttes  à  crocq  pour  auyyer  aux  ccditions 
«qui  pourroyt  avenir  à  lad.  Ville,  commançant  le  dymanclie  au  soir,  le  ix'  jour  de  décembre  mil  t°  lxxi. 

irEt  premièrement,  à  une  torche  d'une  livre  pour  aller  la  nuict  quérir  les  canoniers  et  autres  aflaires,  cy xv  solz. 

(tA  six  canoniers  qui  ont  servy  depuis  le  dymanche  au  soir  jusques  au  mecredy  matin,  qui  sont  deux  jours  et  demy,  à  raison  de 
ffxii  s.  t.  pour  jour  et  nuict ,  cy ix  livres. 

cA  deux  canoniers  retenus  depuis  le  mecredy  xii*  jour  dud.  moys,  jusques  au  mardy  xvm' jour  du  moys  de  décembre,  qui  se 
«monte  sept  journées,  à  raison  de  xii  s.  t.  par  jour  et  nuict,  cy viii  livres  viu  solz. 

«A  quatre  canoniers,  du  mardy  xtiii*  jourdu  moys  de  décembre  jusques  aujourd'huy  xiiiu*  dudict  moys,  qui  se  monte  six  journées, 
«à  raison  de  tu  s.  par  jour  et  nuict xiiii  livres  vm  solz. 

«A  quatre  canoniers  qui  ont  esté  ordonnez  pour  l'exécution  des  six  hacquebuttes  à  crocq  pour  la  garde  et  deffance  de  la  maison  de 
«la  Ville,  depuis  le  mardy  xviii  jusques  au  xxini",  elc xiiii  livres  vm  solz. 

«A  deux  crocheteux  qui  ont  apporté  de  la  Tournelle  deux  caques  de  pouldre  à  la  maison  de  la  Ville,  à  raison  de  m  s.  t.  pour 
«homme,  cy vi  solz. 

«Aux  passcux  qui  nous  ont  passé  la  rivière,  cy xvm  deniers. 

«A  six  crocheteux  qui  ont  porté  six  hacquebuttes  à  crocq  au  Petit  Chastellet,  à  raison  de  m  s.  pour  hon^me,  cy. . . . . .     xvm  solz. 

«A  deux  livres  de  corde  à  mesche,  à  raison  de  vi  s.  t.  la  livre,  cy - xn  solz. 

<!  Somme  :  xltiii  livres  xvi  solz  vi  deniers. 

«9°  Parties,  etc. .  .  pour  avoir  huict  canoniers. . .  commençant  le  mardy  xxv'  jour  de  décembre. 

«A  quatre  canoniers  qui  ont  esté  ordonnez  au  Petit  Chastellet,  pour  exécuter  six  hacquebuttes  à  crocq,  pour  la  garde  et  dcffense 
«de  la  venue  de  l'Université,  pour  empescher  les  ceditions,  etc.,  depuis  le  mardy  xxv  décembre  jusques  au  samedy  xxix,  etc., 
«cy IX  livres  xii  solz. 

«A  quatre  canoniere  qui  ont  esté  ordonnez  à  l'Hostel  de  lad.  Ville,  etc.  {id.  ibid.) xu  livres  xii  solz. 

«A  six  crocheteux  qui  ont  rapporté  les  hacquebuttes  à  crocq  qui  estoient  au  Petit  Chastellet  à  l'Hostel  de  la  Ville,  à  raison  de  m  s. 
«pour  homme,  cy xvm  solz. 

«A  Jehan  Durant,  filz  du  Maistre  de  l'Artillerye,  pour  ses  paincs,  sailaires  et  vaccations  d'avoir  vacqué  l'espace  de  Iroys  sepmaines 

«au  faict  cy  dessus,  la  somme  de "^  livres. 

«Somme  :  xl  livres  11  solz.» 

Ces  deux  états  sont  accompagnés  des  mandats  de  payement,  des  24  et  3i  décembre  1571,  et  des  quittances  du  Maitre  de  l'Artil- 
lerie, datées  seulement  du  4  décembre  iSyQ.  (Archivet  nat.,  H  ao65'.) 

'•'  Sans  doute  le  Prévôt  de  Paris.  L'omission  probable  de  quelque  membre  de  phrase  rend  ce  passage  peu  intelligible.  Le  texte 
est  le  même  sur  les  deux  Registres. 

Tl.  5i 

tHPmHERIE    KATIOHAtl. 


MO 


REGISTRES  DU  RUREAU 


dict  que  ia  grande  esmeutte  qu'il  avoit  trouvée  le 
jour  précèdent  estoit  en  danger  d'entrer  plus  que 
auparavant,  tellement  que  l'exécution  auroit  esté 
différée. 

rNous  avons  trouvé  ce  jour  d'huy  Messieurs  de 
Parlement  en  ceste  volunté,  toutesf'ois  nous  leur 
avons  dict  en  piain  Parlement  l'intention  de  Vostre 
Majesté  comme  chose  nous  ayant  esté  commandée; 
mais  ilz  nous  ont  mis  devant  les  yeulx  ung  autre 
grand  inconvénient;  et  les  avons  laissez  sur  ceste 
délibération.  La  nuict  s'est  passée  fort  paisiblement, 
et  ad  ce  que  nous  veoions,  ceste  matinée  passera  de 
mesmes.  Toutesfois  ne  vouUans  veoir  ce  que  nous 
craignons,  nous  avons  logé  nostre  compaignée  près 
l'Hostel  de  cestedicte  Ville ,  affin  de  nous  tenir  prestz 
à  monter  à  cheval  et  faire  ce  que  nous  debvons  à 
vostre  service. 

«Nous  trouvons  que  telles  manières  de  gens 
marchent  la  pluspart  sans  armes,  et  quelque  petit 
peuple,  que  l'on  ne  peult  recognoistre,  sinon  par 
les  blessez  qui  pourront  aller  eulx  faire  penser  par 
les  maisons  des  barbiers;  par  le  moyen  de  quoy 
nous  pourrons  sçavoir  quelque  chose.  Et  sçavons  au 
vray  comme  les  choses  pourront  advenir;  mais  nous 
espérons,  Dieu  aydant,  y  faire  tout  le  debvoir  que 
bons  subjectz  vous  doibvent,  et  n'y  espargner  au- 
cune chose. 

«Nous  ne  voulions  obniettre  à  vous  dire.  Sire,  que 
au  moyen  que  lad.  sédition  avoyt  commancé  en  la 
rue  Sainct  Denys,  environ  les  deux  heures  après 
midy,  nous  mandasmes  quérir  vingt  des  plus  prin- 
cipaulx  du  quartier,  présent  le  Conseil  de  la  Ville, 
qui  fut  environ  neuf  heures  du  seoir;  ausquelz 
nous  remonstrasmes  l'inconvénient  qui  pourroit  ad- 
venir de  veoir  telles  séditions,  là  oii  il  estoit  besoing 
qu'ilz  donnassent  ordre  eulx  mesmes ,  comme  chose 
qui  nous  touchoit.  Mais  ilz  nous  feirent  responce 
que  leur  permetlans  de  prandre  chef  en  leurs 
dizaines,  ilz  en  responderoient.  Cella  nous  sembla 
de  telle  importance,  pour  veoir  ce  commancement 
estre  une  reprinse  des  armes,  qu'il  fut  advisé  et 
ordonné  de  eulx  tenir  en  leurs  maisons  avec  leurs 
armes,  pour  favoriser  la  justice  ou  quelques  ungs  de 
nous  qui  y  allissions  en  personnes,  et  non  aultre- 
menl.  Nous  ne  pouvons  bien  satisfaire  Vostre  Ma- 
jesté de  la  suffizance  des  forces;  et  nous  advertirons 
tousjours  Monsieur  le  mareschal  de  Montmorency 
qui  est  proche  de  ceste  Ville,  affin  que  veu  le  surcès 
il  nous  distribue  de  son  bon  conseil  et  aide  pour 
vostre  service.  Et  estant  ceste  matière  de  telle  con- 


[1571] 

séquence,  il  nous  semble  que  toutes  choses  doib- 
vent estre  faictes  avec  conseil,  tellement  que  Vostre 
Majesté  en  puisse  recevoir  contantement,  et  à  la 
conservation  de  ceste  Ville  à  laquelle,  après  vostre 
service,  il  y  va  de  tout  ce  que  nous  avons  en  ce 
monde,  que  n'espargnerons  pour  rendre  ce  que 
nous  debvons  à  la  charge  à  laquelle  il  a  pieu  à 
Vostre  Majesté  nous  commectre.  Et  attendons  tous- 
jours  voz  bons  commandeniens,  nous  supplirons  le 
Créateur, 

ttSire,  vous  donner  en  parfaicte  santé  très  longue 
et  très  heureuse  vie. 

ttDe  Paris,  ce  luudy  dixiesme  jour  de  Décembre 
mil  v"  Lxxi. 

ttVoz  très  humbles  et  très  obbeissans  serviteurs 
et  subjectz , 

(tLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris." 

rt Madame,  nous  sommes  bien  memz  de  veoir 
les  choses  succéder  comme  nous  les  veoyons,  à 
cause  des  esmotions  populaires  qui  ont  encores 
continué.  Nous  avons  adverly  la  justice,  à  laquelle 
nous  offrons  tousjours  aider,  pour  essayer  à  prandre 
les  séditieux;  mais  il  ne  s'en  trouve  qui  puissent 
estre  recongneuz.  Nous  éviterons  que  aucune  esmo- 
tion  advienne  plus,  ou  quel  cas  nous  y  mettrons  et 
employerons  tout  ce  qui  sera  en  nostre  puissance. 
Et  que  ainsi  qu'il  s'est  passé  Vostre  Majesté  le  pourra 
entendre  par  les  lettres  du  Roy,  qui  nous  gardera 
de  vous  envoyer  d'autre  plus  long  discours,  sinon 
attendans  tousjours  voz  bons  commandemens,  nous 
supplions  le  Créateur, 

(t Madame,  vous  donner  en  perfaicte  santé  très 
longue  et  très  heureuse  vye. 

«De  Paris,  ce  dixiesme  Décembre  1071. 

(t  Voz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs , 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  n 

Au  doz  estoit  escript  :  A  la  Royne  mère  du  Roy. 

«Monseigneur,  nous  escripvons  au  Roy  pour  ce 
qui  s'est  passé  en  ceste  Ville,  depuis  le  dernier  pac- 
quet  envoyé  à  Sa  Majesté,  pour  les  esmotions  po- 
pulaires qui  continuèrent  encores  le  jour  d'hier,  à 
nostre  grand  regret.  Nous  vous  supplions  très  hum- 
blement croire  que,  quand  à  nostre  costé,  nous 
ferons  tout  ce  qu'il  sera  possible,  ainsi  que  tous  bons 
subjectz  doibvent  au  service  du  Roy.  Nous  avons 


[i57i] 

encores  envoyé  vers  Monseigneur  de  Montmorency 
Yuù  (le  nous  Eschevins,  pour  iuy  faire  entendre  le 
discours  de  toutes  choses,  affin  qu'il  Iuy  plaise  nous 
ayder  de  son  bon  conseil  et  moyens,  pour  effectuer 
ce  qui  sera  de  nostre  puissance.  Et  par  ce  que  nous 
ne  doublons  que  le  tout  ne  vous  sera  communicqué, 
ne  vous  ferons  plus  long  discours,  sinon  actendant 
voz  bons  commandemens,  nous  supplions  le  Créa- 
teur, Monseigneur,  vous  donner  en  perfaicte  santé 
1res  longue  et  très  heureuze  vie. 

«De  Paris,  ce  dixiesme  jour  de  Décembre  mil  v" 

LXXI. 

kVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs, 
trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville 
de  Paris,  n 

Et  au  doz  est  escript  :  A  Monseigneur  le  duc  d^An- 
jou ,  Jlh  et  frère  de  Roy,  Lieutenant  gênerai  de  Sa  Majesté 
et  représentant  sa  personne  en  tous  ses  Royaulme,  pays, 
terres  et  seigneuries  de  son  obbeissance. 

f;  Monsieur,  nous  cscripvons  bien  amplement  au 
Roy  l'ordre  qui  a  esté  tenu  depuis  nostre  dernière 
depesche  pour  le  faict  de  la  translation  de  la  Croix 
et  Pyramide  de  la  rue  Sainct  Denis,  ensemble  ce 
qui  a  esté  résolu  faire  pour  parvenir  au  poinct  de 
l'exécution,  ainsi  qu'il  est  contenu  par  noz  lettres, 
que  nous  vous  prions  bien  fort  voulloir  présenter  à 
Sa  Majesté  el  nous  y  faire  rendre  responce,  et  sur 
ce  déclarer  son  bon  commandement,  pour  nous  y 
conformer  et  satisfaire  de  tout  nostre  pouvoir,  ainsy 
que  Dieu  et  nostre  debvoir  nous  y  obligent.  Et 
le  lieu  où  il  vous  plaira  nous  employer,  en  recom- 
pense de  tant  de  bons  offices  que  cesle  Ville  reçoit 
de  vous.  Monsieur,  nous  nous  en  acquicterons  de 
la  mesme  voiuncté  et  affection  que,  après  vous 
avoir  recommandé  noz  humbles  recommandations 
à  vostre  bonne  grâce,  nous  prions  le  Créateur 
vous  maintenir.  Monsieur,  en  la  sienne  et  de  vous 
donner,  en  perfaicte  santé,  très  longue  et  1res  heu- 
reuse vie. 

tDc  Paris,  ce  dixiesme  jour  de  Décembre  mil  v° 

LXXI. 

rVoz  serviteurs  et  meilleurs  amis, 
trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

tr  Monsieur  Pinart  O.  -n 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


411 


14.  —  [Rapport  au  maréchal  de  Montmorency.] 
11  décembre  1671.  (A,  fol.  353  v°;  B,  fol.  178  v°.) 

Et  quand  à  Monseigneur  le  mareschal  de  Mont- 
morancy  estant  au  Bourget,  auroit  esté  commis  et 
depputté  pour  aller  vers  Iuy,  pour  Iuy  faire  entendre 
comme  toutes  choses  avoient  passé,  Monsieur  Lesca- 
lopier,  l'ung  desd.  seigneurs  Eschevins.  Ce  qu'il  au- 
roict  faict,  ainsy  qu'il  a  rapporté  à  son  retour  aud. 
Bureau. 

Ensuict  led.  discours. 

ff  C'est  le  discours  de  ce  qui  s'est  passé  en  la  ViUe  de 
Paris,  depuis  la  dernière  depesche  envoyée  au  Boy,  de 
l'avis  donné  à  Sa  Majesté  pour  l'insolence  faicte  au 
Cymetiere  des  Sainctz  Innocens  et  de  tout  ce  qui  s'en  est 
ensuivy,  depuis  le  dimanche  au  matin  neufviesme  Décembre, 
ayant  esté  escript  à  Sad.  Majesté  tout  ce  qui  s'estoit  passé 
jusques  au  sabmedy  au  seoir. 

fLe  dimanche  matin,  fut  mandé  par^'  Monsieur 
le  Prévost  de  Paris  ausd.  Prévost  des  Marchans  el 
Eschevins  qu'il  avoit  communicqué  avec  quelques 
ungs  de  Messieurs  de  la  Court,  qui  estoient  d'advis, 
comme  de  son  costé  il  desiroict,  faire  faire  une  pu- 
blication par  la  Ville,  pour  faire  deffences  à  toutes 
personnes  de  ne  se  trouver  en  aucunes  assemblées, 
et  enjoinct  à  tous  chefz  d'hoslelz  de  se  contenir  en 
leurs  maisons  et  familles,  et  pour  ceulx  qui  ont  né- 
cessairement à  faire,  n'aller  plus  hault  que  deuix 
ensemble  par  la  Ville,  et  ne  gecter  pierres  par  les 
rues,  sur  peyne  de  razer  la  maison  dont  lesd.  pierres 
seroient  jectées,  et  d'estre  pendu  et  estranglé  sur  le 
champ,  sans  opposition  ou  appellation  quelconque. 

(rLe  mesme  matin,  fut  mandé  par  Monsieur  le 
Lieutenant  civil  ausd.  Prévost  des  Marchans  et  Es- 
chevins, qui  s'en  alloient  en  Chastellet  avec  le  Con- 
seil dud.  Chastellet,  pour  adviser  ce  qui  estoict  de 
besoing  et  qu'ilz  prioyent  aussi  lesd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  d'y  assister. 

«Et  cognoissant  quelque  difficulté  qui  se  trouvoit 
entre  led.  Prévost  de  Paris  et  le  Lieutenant  civil,  fut 
advisé  par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
qu'ilz  yroient,  assçavoir  led.  Prévost  des  Marchans  en 
la  maison  dud.  Prévost  de  Paris,  et  deux  des  Eschevins 
avec  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville  en  Chas- 
tellet. Et  fut  envoyé  par  lesd.  Prévost  et  Eschevins 


'"  Claude  Pinarl,  Secrétaire  du  Roi.  (  Voir  ci-degsus ,  p.  363,  note  2.) 
'•'    Var.  cà  Monsieur.  .  .  n  (A). 


53. 


412 


REGISTRES  DU  BUREAU 


de  lad.  Ville  en  Chaslellet  ung  abrège?  d'articles  de 
police,  pour  estre  adjouslé  ou  veoir  s'ilz  estoient 
comprins  en  la  publicaliou  qui  esloit  advisée  en- 
seinblement  faire'"'  pour  la  police. 

(tCe  pendant,  les  deux  aullres  Eschevins  faisoient 
diliigence  d'assembler  les  trois  compaigne'es  d'ar- 
chers, harqucbuziers  et  arbalestriers ,  affin  de  fa- 
voriser la  justice  par  la  force  avec  le  Guet. 

(t Toute  la  matine'e  se  passa  paisible,  et  ce  pen- 
dant lesdictz  Prévost  de  Paris  et  Lieutenant  civil 
envoyèrent  l'un  à  l'aultre  pour  essaier  d'eulx  accor- 
der en  la  forme  qu'ilz  debvoient  tenir;  et  fut  mande 
par  led.  Lieutenant  civil  en  l'Hostel  de  Ville  qu'il 
prioyt  que  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
allassent  en  Chastellet,  ce  qui  fut  aussy  tosl  faict  par 
eulx,  et  leurs  forces  conduicles  aud.  Chastellet. 

(tEt  environ  midy,  partirent  led.  Lieutenant  civil, 
criminel  et  Procureur  du  Roy  de  Chaslellet,  accom- 
paignez  desd.  sieurs  Eschevins,  avec  la  force  du  Guet 
et  de  la  Ville,  et  allèrent  par  toutes  les  places  de  la 
Ville,  Cité  et  Université,  faire  lesd.  publications  sans 
aulcune  résistance. 

((Et  estans  de  retour  tous  ensemble,  environ  sur 
les  trois  heures  de  relevée,  chascun  pensa  de  se  re- 
tirer chez  soy,  veoyant  le  tout  tranquille  et  paisible. 
Mais  s'en  allant  le  lieutenant  du  Guet,  nommé  Sa- 
gan, avecq  cinquante  ou  soixante  de  sa  compaignée, 
luy  fut  reproché  qu'il  marchoit  sans  l'adveu  de  son 
Chevalier,  et  ainsi  qu'il  estoict  devant  le  Cymeticrc 
des  Sainclz  Innocens,  pcnssans  retourner  à  la  Fer- 
ronnerye  pour  aller  en  sa  maison,  fut  assiégé  d'ung 
grand  peuple  qui  estoict  ausd.  Sainctz  Innocens,  qui 
le  chargèrent  à  coups  de  pierres.  Et  lors  feit  mectre 
aux  coings  des  rues  des  harqucbuziers,  pour  tenir 
force;  mais  en  fin  il  fut  chargé  sy  rudement  de 
coups  de  pierres  qu'il  advisa  de  faire  retraicte  par 
une  rue  tirant  vers  les  Halles,  appellée  la  rue  des 
Prescheurs  (-',  oii  il  print  le  chemyn  de  son  logis. 

«Et  lorsque  lesd.  Prévost  et  Eschevins  qui  es- 
toient retournez  chez  eulx,  feurent  advertiz  de  ce 
desordre,  mandèrent  aussy  tost  ce  qu'ilz  peurent 
des  forces  de  l'Hostel  de  la  Ville,  où  ilz  se  rendirent 
incontinent.  Et  en  passant  par  la  porte  de  Paris ,  leur 
fut  rapporté  que  lad.  sédition  esloit  ja  cessée. 

tfEt  advenue  la  nuict,  arriva  la  dame  du  Marteau 
d'or,  demeurant  sur  le  Pont  Noslre  Dame,  en  l'Hos- 


[1571] 

tel  de  lad.  Ville,  laquelle  remonstra  que  l'on  rom- 
poit  sa  maison  pour  la  piller,  n'estans  encores  les 
archers  que  l'on  avoyt  mandez  de  refour,  sinon 
vingt  ou  trente  qui  avoient  laissé  leurs  armes,  hors 
mis  l'espéeet  la  dague,  en  leurs  maisons;  au  moyen 
de  quoy  fut  baillé  rondelles  et  hallebardes  ausd. 
archers  qui  y  feurent  lors  envoyez,  oii  il  feurent  si 
à  propos  que  l'on  n'avoyt  encores  rompu  que  quel- 
ques fenestres  et  verrières  d'en  hauit  cassées,  sans 
qu'il  y  eust  aulcune  fraction  de  meubles  de  boys 
faicte,  niesmes  de  coffres  et  armoires  à  mettre  mar- 
chandises, et  que  aulcun  eust  monté  es  chambres 
d'en  hault,  par  ce  que  aussi  le  Lieutenant  Tanchou 
y  avoit  esté  et  prins  deux  hommes  qui  luy  feurent 
recoux  entre  led.  logis  et  les  prisons  du  Petit  Chas- 
tellet, où  il  les  menoit,  et  fut  poursuivy  par  le  peuple 
jusques  en  sa  maison  à  coups  de  pierres  ;  tellement 
que  par  le  moyen  desd.  dilligences  et  debvoir  nous 
estimons  n'y  avoir  eu  aucune  perte,  combien  que 
ladicte  dame  du  Marteau  d'or  envoya  dire  le  seoir 
avoir  perdu  deux  couppes  d'argent,  treize  cuilliers, 
une  paire  de  brasseletz  et  une  chesne  de  perles,  val- 
lant  environ  soixante  escuz. 

trEt  le  lendemain  du  matin,  revenans  lesd.  sieurs 
Prévost  et  Eschevins  de  la  ronde  qu'ilz  avoient  faicte 
toute  la  nuict,  environ  cinq  heures  du  matin,  lad. 
dame  du  Marteau  d'or  leur  dist  qui  luy  avoict  esté 
desrobbé  plus  de  six  mil  livres ,  chose  fort  esloignée 
de  vérité,  et  ne  se  trouverra  poinct  qu'elle  ayt  faict 
telle  perte  soubz  correction,  actendu  mesmes  sa  dé- 
claration première  et  peu  de  moyen  que  l'on  sçavoyt 
bien  qu'elle  a,  depuis  trois  ou  quatre  ans  ença. 

trLe  mesme  jour  de  dimanche,  fut  aussi  rapporté 
aud.  Hostel  de  Ville  que  le  peuple,  quiestoit  devant 
le  Sepulchre,  vouUoit  tendre  les  chesnes,  et  d'aultre 
costé  que  l'on  pilloyt  une  maison  près  Petit  Pont,  oii 
est  demeurant  Thibauld  de  Cressé.  Au  moyen  de 
quoy,  à  l'instant  feurent  envoyez  en  lad.  maison  par 
lesd.  sieurs  Prévost  et  Eschevins  les  bourgeois  d'une 
dizaine  qui  empescherent  led.  pillage  et  demeu- 
rèrent pour  ce  faire  en  garnison  toute  la  nuict  en 
lad.  maison,  estans  si  peu  d'archers  que  Ton  avoyt 
peu  rassembler,  sur  ledict  Pont  Nostre  Dame.  Et 
pour  le  regard  de  la  rue  SainctDenys,  par  le  moyen 
du  bon  ordre  qui  y  fut  donné  et  des  mandemens  qui 
y  feurent  envoyez,  tant  aux  Quartiniers  que  bour- 


"'  (tfaire»  manque  dans  B. 

La  rue  des  Prêcheurs,  qui  portait  déjà  ce  nom  en  1  aSa,  est  (luelquefois  nommée  du  Prêclieur.  Elle  commençait  rue  Saint-Denis 
et  finissait  rue  des  Piliers-Potiers-d'Étain ,  dont  un  côté  se  confondait  avec  le  carreau  des  Halles.  Réduite  dans  sa  longueur  par 
l'agrandissement  des  Halles,  elle  se  termine  actuellement  à  la  rue  Pierre-Lescol. 


[i57i] 

geois,  toutes  choses  feurent  cessées  et  rendues  pai- 
sibles. Mais  fut  rapporte',  après  que  tout  fut  passé, 
que  l'on  avoyt  rompu  deux  maisons  par  le  bas  en 
autre  lieu,  l'ung  d'ung  barbier  demourant  rue  Sainct 
Germain  de  TAuxerrois,  où  les  verrières  de  l'ou- 
vroucr  feurent  rompues,  et  l'autre  d'ung  nommé 
Lussauit  près  l'Aporl  de  Paris,  oii  furent  rompues 
les  deux  portes  et  emporté  quelque  vesselle  d'estaing 
et  ung  tapis  verd. 

rLe  seoir,  les  choses  reduictes  en  tranquilité  et 
ordre  donné  qu'il  ne  survint  plus  grand  tumulte  ou 
insoUence,  fut  advisé  mander,  environ  neuf  heures, 
le  Conseil  de  la  Ville  qui  fut  assemblé  environ  les 
dix  heures  du  seoir,  oii  feurent  mandez  vingt  des  plus 
principaulx  marchans  et  bourgeois  de  la  rue  Sainct 
Denys,  ausquelz  bourgeois  fut  declairé  le  mal  qui 
se  preparoict  en  ceste  Ville  par  telles  esmotions  et 
l'inconvénient  qui  s'en  pouvoit  ensuivre,  tant  pour 
le  mescontentement  du  Roy  que  péril  et  danger  en 
ceste  Ville,  en  gênerai  et  en  parlicullier,  et  qu'il  fail- 
loit  qu'ilz  feyssent  tout  debvoir  pour  appréhender 
les  mutins  et  seditieuix,  affin  de  monstrer  au  Roy 
que  telles  choses  nous  déplaisent,  par  la  bonne  jus- 
tice qui  seroict  faicte  de  telz  perturbateurs  du  repos 
publicq;  et  que,  pour  ce  faire,  on  leur  avoit  mandé 
qu'ilz  eussent  à  tenir  à  leurs  maisons  ung  homme 
armé  pour  favoriser  la  justice.  A  quoy  fust  respondu 
par  quelques  ungs  qui  leur  deplaisoyt  grandement 
de  veoir  telles  choses  et  qu'ilz  y  avoient  le  plus  d'in- 
terestz,  estans  bien  merriz  que  le  Roy  n'estoit  obey, 
et  que  pour  ce  faire  ilz  offroient  leurs  vies  et  biens , 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


413 


mesmes  pour  prandre  telz  brigans  et  voleurs.  Il  est 
vray  que  remonstroient  que,  pour  faire  si  promptes 
captures,  il  leur  failloit  quelqu'ung  pour  les  con- 
duire ;  mais  fut  advisé  de  ne  leur  permectre  prandre 
aucun  chef,  comme  n'en  ayant  aucun  commandement 
du  Roy,  et  qu'il  sembloyt  que  ce  feust  reprins  les 
armes. 

«Toute  la  nuict  on  prépara  et  feit  on  ce  que  l'on 
peut  pour  avoir  des  gens,  actendant  que  ledict  sieur 
Prévost  de  Paris  mandast  ce  que  l'on  feroyt  pour 
la  desmolition  de  la  Pyramide.  Et  feirent  lesd.  sieurs 
Prévost  et  Eschevins  le  guet  en  personnes,  comme 
dict  est  cy  dessus.  Et  oultre  feurent  au  logis  dud. 
sieur  Prévost  de  Paris,  qui  n'avoyt  encores  ce  qui 
luy  estoit  nécessaire  pour  le  faict  de  lad.  exécu- 
tion. 

tfEn  la  mesme  nuict,  lesd.  sieurs  Prévost  et 
Eschevins  feurent  eulx  mesmes  au  Petit  Chastellet^'', 
oii  ilz  firent  porter  six  harquebouzes  à  crocq,  et  faire 
ce  qui  estoit  nécessaire  pour  faire  fermer  le  passaige 
de  l'Université. 

ttllz  feurent  aussy  au  bout  du  Pont  Sainct  Michel, 
pour  préparer  le  semblable,  craignans  que  le  len- 
demain l'esmotion  recommanceast.  Toutesfois  il  n'ad- 
vint led.  jour  de  lundy  aulcune  chose,  et  feurent 
lesd.  Prévost  de  Paris,  olficiers  de  Chastellet,  Pré- 
vost des  Marchans  et  Eschevins,  suivant  l'advis  du 
Conseil  du  jour  preceddent,  au  Parlement,  affin  que 
chacun  rendist  compte  de  sa  charge,  et  eust  conseil 
de  ce  qu'il  avoyt  affaire  à  l'advenir;  oîi  fut  prias 
telle  resolution  que  vous  dira  ce  présent  porteur'^'. 


")  Dans  A ,  ces  deux  lignes  sont  répétées  par  distraction  en  télé  du  paragraplie  qui  suit  immédiatement. 

C  Les  nogistres  du  Parlement  sont  muets  sur  celte  résolution.  On  y  trouve  seulement  que  la  Cour  écrivit,  le  io  déceuibre,  au  ma- 
réchal de  Montmorency  pour  lui  démontrer  la  nécessité  de  sa  présence  à  Paris,  et  que  celui-ci  répondit  le  1 1,  sans  doute  après  avoir 
reçu  la  visite  de  l'Éclievin  Lescalopier,  une  curieuse  lettre  dont  la  partie  essentielle  mérite  d'être  reproduite  :  «Messieurs,  j'ay  receu 
cvostre  lettre  à  co  malin,  par  laquelle  me  priei  vous  aller  trouver  pour  pourveoir  avec  vous  au  desordre  qui  ost  arrivé  à  Paris,  ces  deux 
ïfesles  dernières,  qui  me  donne  aultant  d'ennuy  comme  ung  tel  mespris  et  désobéissance  aux  commandemens  du  Roy  doibt  desplaire  à 
irtous  ses  bons  serviteurs  et  subjecli.  El  eusse  bien  désiré,  comme  j'avois  mandé  aux  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville,  que 
ff  tous  les  olTiciers  eussent  si  bien  pourveu ,  après  le  premier  jour  que  ce  peuple  commença  à  se  desborder,  que  le  Roy  eust  aussitost  esté 
iradverty  du  debvoir  ou  l'on  s' estoit  mis  à  luy  faire  rendre  l'obéissance  qui  luy  est  deuc,  qu'il  sera  de  la  lourde  faulte  qui  y  a  esté  com- 
rmise.  Et  pour  ce.  Messieurs,  que  je  ne  veulx  faillir  d'oboyr  à  ces  commandemens,  je  vous  envoyé  une  lettre  qu'il  luy  a  plus  m'escrire 
<roù  vous  verrez  comme  Sa  Majesté  me  commande  l'aller  incontinent  trouver,  qui  est  cause  que  je  m'en  voys  en  ma  maison,  pour  don- 
mer  ordre  i  ce  qu'il  me  fault  pour  aller  à  la  court  le  plus  lost  qu'il  me  sera  possible.  N'estimant  pas  aussi  estre  à  propos  que  je  me 
ff  trouve  en  la  Ville  durant  ces  moutineries,  si  ce  n'est  avec  les  forces  qui  sont  nécessaires  pour  aprendre  à  ung  peuple  qui  est  effréné 
«comme  il  doibl  ol>eyr  à  son  Roy.  Qui  me  fera  vous  supplier,  Messieurs,  vous  voulloir  contenter  de  ces  raisons,  et  ce  pendant  comman- 
ffder  aux  officiers,  tant  de  la  Ville  que  du  Chastellet,  s'employer  plus  dilligcmment  et  sans  user  de  connivence  à  myenlx  faire  obeyr  le 
trRoy,  qu'ilz  n'ont  faict  ces  jours  passez.  Et  en  ce  faisant.  Sa  Majesté  ne  sera  poinct  contrainclc  d'y  envoyer  de  plus  grandes  forces.  .  .  Du 
rBourgel,le  il*  jour  de  Décembre  mil  v'nii.i  Celle  lettre  fut  reçue  et  transcrite  le  jour  même  sur  le  Registre.  (  vlrcAire»  mi(. ,  X''  i634, 
fol.  82.) 

On  ne  peut  s'empêcher  de  remarquer  combien  le  Parlement,  ordinairement  si  jaloux  de  son  autorité,  particulièrement  pour  tout  ce 
qui  touchait  à  la  police  de  Paris,  cherchait  en  cette  circonstance  à  échapper  aux  obligations  qui  lui  incombaient  en  l'absence  du  Gou- 
verneur de  la  Ville.  Il  n'avait  jusque-là  décrété  aucune  mesure,  et  cependant  les  troubles  commencés  depuis  plus  de  huit  jours  avaient 
pris,  le  8  et  le  9,  une  tournure  inquiétante.  Le  10  seulement,  voulant  se  décharger  de  toute  responsabilité  dans  la  répression,  il  invile 


ili 


Et  ne  sera  obmis  à  dire  que  l'on  a  ordinairement 
donne'  advis  de  tout  ce  qui  s'est  passe'  à  Monseigneur 
le  mareschal  de  Montmorency. 

(tFaict  le  mardy  xi'  jour  de  Décembre  1571.» 

15. —  [Menaces  aux  archers  dépaillants.] 
10  décembre  1671.  (A,  fol.  256  v°;  B,  fol.  18a  r°.) 

Pour  ce  que  la  pluspart  des  archers  ne  sont  com- 
paruz  et  n'ont  obey  aux  commandemens  à  eulx  f'aictz, 
auroict  esté  contre  eulx  expédié  l'ordonnance  qui 
s'ensuict  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ir  Soict  signiffié  aux  archers  de  lad.  Ville  dont  les 
noms  seront  baillez  par  leur  cappitaine,  que  le  def- 
lault  qu  ilz  feirent  le  jour  d'hier  de  comparroir  a 
esté  contre  eulx  donné,  et  qui  leur  sera  signiffié  de 
rechef  que  là  oii  ilz  ne  viendront  présentement  nous 
trouver  en  l'Hostel  de  la  Ville,  affin  de  tenir  main 
forte  que  aulcune  sédition  n'advienne  en  icelle,  que 
Dieu  ne  veulle,  ilz  seront  declairez  rebelles  au  Roy 
et  comme  telz  seront  pugnis  par  confiscation  de 
corps  et  de  biens. 

«Faict  au  Bureau,  le  dixiesme  jour  de  Décembre 
1571." 

16.  —  [La  translation  de  la  Pyramide 
de  nouveau  ajournée.] 

10  décembre  1671.  (A,  fol.  267  r";  B,  fol.  189  r°.) 

Ce  jour  d'huy  dixiesme  Décembre  mil  cinq  cens 
soixante  unze,  Monsieur  le  Prévost  des  Marchans 
estant  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris  a  dict  avoir 
ce  jour  d'huy  receu  lettres  du  Roy,  dont  il  a  faict 
lecture  et  dict,  oultre  le  contenu  èsd.  lettres,  que 
Monsieur  le  Chevallier  du  Guet,  porteur  desd. 
lettres,  luy  a  dict  la  volunté  du  Roy  eslre  telle  que 
lad.  Croix  et  Pyramide  soit  abattue  promptement, 
toutes  excuses  cessans;  et  que  pour  la  longueur  qui 
y  avoit  esté  tenue,  Sa  Majesté  estoit  en  propos  de 
priver  Monsieur  le  Prévost  de  Paris  de  son  estai, 
et  ceste  Ville  encourir  l'indignation  de  Sad.  Majesté. 
Au  moyen  de  quoy  et  pour  ad  ce  pourveoir,  auroient 
iesdictz  sieurs  Prévost  de  Paris,  des  Marchans  et 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1571] 

Chevallier  du  Guet  résolu  donner  coup  ceste  nuict 


prochaine. 

Toutesfois  avant  que  ce  faire,  en  avoient  bien 
vouHu  communicquer  et  avoir  sur  ce  la  volunté  de 
Messieurs  de  la  court  de  Parlement.  Lesquelz  en  fin 
auroient  advisé  renvoyer  ledict  sieur  Chevallier  du 
Guet  en  poste  vers  Sa  Majesté,  avec  lettres  de  lad. 
Court,  pour  sur  ce  faire  déclaration  de  son  com- 
mandement et  retirer  quelques  lettres  addressans 
au  Recteur  de  l'Université  de  Paris  et  aultres  ayans 
commandemens  sur  les  escolliers,  affin  de  les  con- 
tenir et  faire  en  sorte  qu'il  n'advienne  aulcung  in- 
convénient de  ce  costé.  Dont  il  avoyt  bien  voullu 
donner  advis  à  Messieurs  les  Eschevins  de  la  Ville, 
affin  d'adviser  et  donner  ordre  ad  ce  que  l'on  deb- 
voit  faire  pour  l'exécution  du  commandement  du 
Roy  et  conservation  de  lad.  Ville. 

Et  à  l'instant  auroyent  esté  expédiées  à  Sa  Ma- 
jesté, à  celle  de  la  Royne  sa  mère  et  à  Monseigneur 
le  duc  d'Anjou,  les  lettres  de  la  Ville,  dont  la  teneur 
ensuict  : 

(tSire,  sachans  que  Monsieur  le  Chevallier  du 
Guet  de  ceste  Ville  estoit  despesché  en  poste  vers 
Vostre  Majesté,  nous  n'avons  voullu  faillir  l'accom- 
paigner  de  noz  lettres  et  du  discours  au  vray  de  tout 
ce  qui  s'est  faict  et  passé  en  ceste  Ville,  depuis  nostre 
dernière  depesche,  includz  en  ce  pacquet,  pour  pré- 
senter à  Vostre  Majesté;  qui  sera  cause.  Sire,  que 
ne  vous  en  ferons  cy  aulcune  mention,  pour  éviter 
prolixité,  d'aultant  aussy  que,  grâces  à  Dieu,  toutes 
choses  sont  à  présent  en  ceste  Ville  en  toute  paix, 
repos  et  tranquilité,  entretenant  tousjours  noz  forces 
pour  les  employer  et  nous  ensemble  à  l'exécution  et 
entier  accomplissement  de  voz  bons  commandemens, 
que  nous  attendons  d'heure  à  aultre.  Vous  asseurant, 
Sire,  que  y  vacquerons  et  expioicterons  en  telle  dex- 
térité et  couraige  que  y  serez  obey  et  rendu  contant  et 
satisfaict,  comme  nous  ferons  en  toutes  autres  choses 
qui  regarderont  vostre  service.  Priant  sur  ce  le  Créa- 
teur vous  donner.  Sire,  en  très  perfaicte  santé  très 
longue  et  très  heureuse  vie. 

f-De  Paris,  ce  unziesme  jour  de  Décembre  mil 
cinq  cens  soixante  unze. 

trVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs  et 
subjectz. 


le  maréchal  de  Montmorency  à  venir  l'assumer.  Celui-ci  ne  s'étant  pas  rendu  à  cet  appel,  la  Cour  retombe  dans  une  inaction  dont 
une  lettre  menaçante  du  Roi ,  reçue  le  1 8  décembre ,  parvient  à  grand'peine  à  la  faire  sor  tir.  (  Voir  la  note  ci-dessous ,  p.  4  2 1 .  )  C'est  que 
jusqu  alors  on  avait  conservé  l'espoir  de  faire  revenir  le  Roi  sur  sa  résolution.  Le  1 1  décembre  encore,  ia  Cour  lui  envoyait  un  mes- 
Mger  porteur  des  plus  instantes  représentations. 


[iSyi]  DE  LA  VILLE  DE  PARIS 

«Les  Prévost  des  Marchans'''  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  n 


il5 


tt Madame,  nous  envoyons  au  Roy,  par  Monsieur 
le  Chevallier  du  Guet  de  ceste  Ville,  le  discours  au 
vray  de  tout  ce  qui  s'est  faict  et  passé  en  ceste  Ville, 
depuis  nostre  dernière  depesche;  lequel  discours, 
pour  n'en  faire  cy  aulcune  mention,  afiSn  d'éviter 
prolixité,  nous  supplions  très  humblement  Vostre 
Majcsié  veoir,  et  croire,  Madame,  que  en  cela  et 
en  toutes  autres  choses  qui  regarderont  le  service  du 
Roy,  nous  nous  employerons  pour  l'exécution  de  sa 
volunté  et  commandement  avec  noz  forces,  de  telle 
dextérité  et  couraige  que  Voz  Majeslez  seront  obeyes 
et  satisfaicles.  Et  actendant  voz  bons  commande- 
mens,  nous  prjons  le  Créateur  vous  donner.  Madame, 
en  perfaicte  santé  très  longue  et  très  heureuse  vie. 

«De  Paris,  ce  mardy  xi°"  jour  de  Décembre  mil 
v°  soixante  unze. 

rVoz  très  humbles  et  très  obbeissans  serviteurs, 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.  ■» 

17.  —  [Remontrances  aux  archers,  arbalétriers 
et  arquebusiers.] 

11  décembre  157t.  (A,  fol.  a58  v°;  B,  fol.  i83  v°.) 

Ce  unzicsme  jour  de  Décembre  mil  v'  soixante  et 
unze,  ont  esté  mandez  et  sont  comparuz  les  cappi- 
taines  des  arbaleslriers,  archers,  et  harquebuziers 
de  ceste  Ville  de  Paris,  accompaignez  de  bon  et  grand 
nombre  de  ceulx  de  leurs  nombres,  ausquelz  Mon- 
sieur le  Prévost  des  Marchans  a  faict  remonsirance 
comme  ilz  ont  esté  créez  par  les  Roys,  pour  la  tuition 
et  deffence  de  ceste  Ville,  soubz  les  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevins  d'icelle,  et  tenir  main  forte  à  la 
justice  pour  l'exécution  des  ordonnances  d'icelle,  et 
de  ce  out  faict  et  preste  le  serinent.  Neantmoings 
que  chacun  avoyt  veu  et  cogneu  comme  négligeant 
les  commandemens  à  eulx  faiclz  de  par  le  Roy  et  la 
Ville,  ilz  n'avoient,  au  moings  la  pluspart  de  ceulx 
de  leurs  nombres,  obey  et  satisfaict  à  iceulx,  dont 
pourroient  advenir  grandz  inconveniens,  et  en  se- 
roient  responsables  par  corps  et  biens.  .\  ceste  cause, 
leur  auroil  esté  commandé  et  enjoinct  de  eulx  tenir 
prestz  doresnavant,  avecq  leurs  chevaulx  et  armes, 
pour  estre  employez  à  la  prétendue  occasion  qui  se 


présentera  pour  l'exécution  des  commandemens  du 
Roy,  ainsi  qu'il  leur  sera  commandé,  leur  deffen- 
dant  ce  pendant  de  sortir  ceste  Ville,  sur  peine  de 
privation  de  leurs  estatz  etpugnition  corporelle,  s'il 
y  eschet.  Et  quand  aux  deffaillans,  en  sera  ordonné 
ainsi  que  de  raison. 

18.  —  [Convocation  à  une  assemblée  de  Ville 

POUR  LE  lendemain.] 
19  décembre  1571.  (A,  fol.  358  v°;  B,  fol.  i8/j  r°.) 

Et  affin  de  coupper  pied  à  l'advenir  à  toutes  sé- 
ditions et  esmotions  populaires,  s'il  estoit  possible, 
auroyt  esté  advisé  de  assembler  le  Conseil  de  lad. 
Ville,  pour  adviser  et  délibérer  sur  les  moyens  d'y 
parvenir.  Et  à  ceste  fin,  auroient  esté  expédiez  les 
mandemens  cy  après  inserez  : 

tr Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain ,  à  une  actendant  deux  heures  de  rel- 
levée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  donner  vosire 
advis  sur  les  esmotions  et  séditions  advenues  en 
icelle  Ville  cy  devant,  ensemble  de  ce  qui  est  néces- 
saire pour  pourveoir  et  donner  ordre  qu'il  n'en  ad- 
vienne plus  aulcune.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir, 
actendu  la  conséquence  de  raffaire. 

tf  Faict  au  Bureau,  le  douziesme  de  Décembre  mil 

V'  LXXI. 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris ,  tous  vostrcs  '^).  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville. 

19.   —   [Envoi  de    l'Échevin   Boucquet 
vers  le  maréchal  de  montmorency.] 

12  décembre  1671.  (A,  fol.  269  r°;  B,  fol.  i84  r°.) 

Et  affin  de  donner  advis  de  jour  à  aultre  à  mond. 
sieur  le  marescbal  de  Monlmorency  de  tout  et 
comme  toutes  choses  ont  succeddé  et  passé  en 
cesledicte  Ville,  a  esté  advisé  envoyer  par  devers 
luy  Monsieur  Bouquet,  l'un  desd.  sieurs  Esche- 
vins. Auquel  a  esté  expédié  les  lettres  cy  après  tran- 
scriptes  ; 

cr  Monseigneur,  nous  envoyons  vers  vous  Monsieur 


"'  «Les  Prévost  des  Marchans»  manque  dans  A. 
'')  La  louscription  manque  dans  B. 


416 


REGISTRES  DU  BUREAU 


1071] 


Bouquet'^',  l'ung  de  nous  Eschevins,  pour  vous  faire 
entendre  et  rendre  raison  de  tout  ce  qui  s'est  faict  et 
passé  eu  ceste  Ville,  depuis  le  parlement  de  Monsieur 
Lescaioppier,  aussy  l'ung  de  nous  Eschevins.  Lequel 
s' Bouquet  vous  prirons  sur  ce  croire  de  ce  qu'il  vous 
en  dira,  comme  vous  feriez  nous  mesmes  tous  en- 
semble. Et  actendantce  pendant  voz  bons  commande- 
mentz ,  nous  prirons  le  Créateur  vous  donner.  Monsei- 
gneur, en  perfaicte  santé  très  longue  et  heureuse  vie. 
(tDe  Paris,  ce  douziesme  jour  de  Décembre  mil 
v'lxxi. 

trVoz  très  humbles  et  obeissans  serviteurs, 
tfLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

Led.  seigneur  Mareschal,  ayant  receu  lesd.  lettres 
dud.  s'  Bouquet  et  entendu  de  luy  sa  créance,  luy 
auroyt  faict  la  responce  cy  après  transcripte  et  enre- 
gistrée au  jour  de  la  réception  d'icelle ,  qui  est.  .  .  '-'. 

20.  —  [Assemblée  de  Ville,  suivie  d'une  lettre 
AU  Roi.] 

i3  décembre  1571.  (A,  foi.  25g  v";  B,  fol.  i84  v°.) 

Dujeudy  treiziesmejour  de  Décembre  mil  v°lxxi. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  donner  leur  advis  sur  les  esmotions  et 
séditions  advenues  en  icelle  Ville  cy  devant,  en- 
semble ad  ce  qui  est  nécessaire  pour  pourveoir  et 
donner  ordre  qu'il  n'en  advienne  plus  aulcunsf^', 
sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel ,  Prévost  des  Marchans  ; 

De  Cressé,  Lescalopier,  Eschevins; 

Perrot,  Crocquet,  Lelievre,  de  Pailuau,  Sanguyn, 
de  Chomedey,  Huault,  Aubery,  Abelly,  Vivien,  Con- 
seillers. 


En  laquelle  assemblée,  après  que  mond.  seigneur 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  entendre  les  causes 
d'icelle  et  rapporté  au  vray  en  icelle  comme  toutes 
choses  ont  passé  en  ceste  Ville ,  depuis  ces  dernières 
esmotions  et  insolences  qui  y  sont  survenues,  re- 
quérant la  compaignée  de  meurement  adviser  et  dé- 
libérer des  moyens  les  plus  expédions  dont  ilz  se 
pourront  adviser,  pour  retenir  et  reprimer  à  l'adve- 
nir  lesd.  esmotions  et  insolences,  de  sorte  que  le 
Roy  soit  obey  et  le  repos  pubticq  maintenu. 

Sur  quoy,  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud,  advisé  et  délibéré  que  lad.  Ville  doibt  faire 
tenir  les  forces  d'icelle  prestes,  pour  estre  employées 
pour  l'effect  cy  dessus  declairé,  s'il  en  est  besoing, 
et  que  pour  ce  faire  ilz  apportent  leurs  armes  en 
l'Hostel  d'icelle  ou  autre  lieu  proche,  le  tout  secret- 
tement  et  sans  aulcune  démonstration,  après  en 
avoir  preallablement  communicqué  avecq  Messieurs 
de  la  court  de  Parlement. 

Ce  faict,  ont  esté  expédiées  lettres  au  Roy,  cy  in- 
sérées : 

tfSire,  oultrc  l'advis  que  le  Chevallier  du  Guet  a 
porté  à  Vostre  Majesté  de  tout  ce  qui  s'estoit  passé, 
et  de  Testât  auquel  il  a  laissé  vostre  Ville,  on  conti- 
nue à  prandre  prisonniers  qui  sont  entre  les  mains 
de  la  justice,  de  quoy  nous  espérons  qu'il  s'en  fera 
quelque  exécution  par  le  Prévost  de  Paris  ou  ses 
Lieutenans ,  qui  feront  leur  debvoir.  Et  de  nostre  part 
nous  leur  presterons  toutes  les  forces  qui  seront  à 
nostre  pouvoir.  Il  est  vray  que  nous  sommes  adver- 
tiz  qu'il  passe  beaucoup  de  gens  de  cheval  par  ceste 
Ville,  qui  logent  es  hostelleries,  le  voyage  desquelz 
nous  ne  pouvons  bonnement  sçavoir.  Nous  ferons 
toute  dilligence  de  nous  enquérir  par  les  hostelleries 
leurs  quallitez,  et  oii  il  y  aura  quelque  soupçon,  le 
ferons  entendre  à  Vostre  Majesté.  Entre  aultres,  Mon- 
sieur le  conte  de  Mansfelt  '*'  est  logé  à  Sainct  Ger- 


'''  C'est  à  risIe-Adam  que  Simon  Bouquet  alla  trouver  le  marëclial,  comme  l'indique  la  note  suivante",  conservée  parmi  les  pièces 
de  comptes  du  Domaine  de  la  Ville  :  ttll  m'est  deu  pour  ung  voiaige  fait  à  l'Isle  Adam  vers  monsieur  de  Montmorancy,  auquel  ay 
«vacqué  trois  jours,  assavoir  les  xii,  un  et  xiiii*  jours  de  Décembre  mil  v"  soixante  et  unze,  tant  à  aller,  séjour  que  retour,  auquel  ai 
«despendu  tant  pour  moi,  deux  hommes,  trois  chevaulx  et  ung  homme  de  pied  la  somme  de  dix  sept  livres  dix  solz  tournois.  Item  pour 
(rma  vaccation  durant  lesd.  trois  jours,  à  L  solz  par  jour,  va  livres  x  solz  tournois.  Somme  :  xxt  livres  tournois.  Fait  le  iï' jour  d'Avril 
ttmil  y°  soixante  et  douze.  {Signé  :)  Bobquet.d  —  A  cette  pièce  sont  joints  le  mandat  do  payement,  du  même  jour,  et  la  quittance 
datée  du  ai  mai  suivant.  (Archives  nat.,  H  2o65^) 

'*>  Blanc  dans  les  deux  Registres.  C'est  le  i5 ,  comme  on  le  verra  ci-dessous,  que  l'Echevin  Bouquet  revint  avec  la  réponse  du  maré- 
chal de  Montmorency. 

A  la  suite  immédiate  de  ce  mot,  on  lit  dans  les  deux  Registres  :  tries  priant  n'y  voulloir  faillir,  actendu  la  conséquence  de  l'af- 
itlaire».  Ce  mcmbrQ.de  phrase  ainsi  placé  ne  peut  être  considéré  que  comme  le  résultat  d'une  distraction  du  copiste. 

(»)  Pierre-Ernest,  comte  de  Mansfeld,  néen  iSiy,  mort  en  i6o4.  Il  servait  dans  l'armée  catholique  à  la  bataille  de  Moncontour 
(1669).  Puis  il  fut  successivement  gouverneur  d'Avesnes,  de  Luxembourg  et  de  Bruxelles.  Peut-être  ne  s'agit-il  pas  ici  du  comte  Pierre- 


[i57.] 

main  des  Prez,  assez  près  le  ContreroHeur  Dumas; 
lequel  Dumas  va  vers  Vostre  Majesté  qui  vous  en  dira 
toutes  nouvelles.  Nous  n'avons  à  la  vérité  cogneue  en 
luy  ny  en  son  train,  aulcune  chose  digne  de  plaincte, 
mais  toute  modestie,  tellement  que  nous  n'avons 
poinct  d'occasion  de  nous  doubter  de  sa  venue. 

ttNous  sommes  enquis  le  plus  dilligemment  qu'il 
nous  a  esté  possible  s'il  n'y  avoit  poinct  de  chefz  de 
celte  sédition,  mais  nous  ne  trouvons  que  menu  po- 
pulaire, effréné  sans  occasion,  qui  pourra  bien  estre 
réprimé  par  la  bonne  justice  que  nous  espérons  qui 
s'en  fera.  Et  par  ce,  Sire,  qu'il  y  a  eu  quelques 
maisons  forcées,  de  quoy  on  nous  a  dict  qu'il  y  a 
eu  de  grandes  plainctes  devant  Vostre  Majesté,  et 
qu'il  semble  qu'aulcuns  veuUent  faire  leur  prouffict 
d'avoir  peu  perdu,  combien  que  nous  ne  pouvons 
que  grandement  blasmer  ce  qui  est  advenu  et  ceste 
voye  si  malheureuse;  mais  d'aultant,  Sire,  que  aul- 
cuns,  ausquelz  nous  avons  saulvé  la  vye  et  biens, 
faisans  nostre  debvoir  en  ceste  esmotion ,  avons  en- 
tendu que  depuis  tiennent  des  propos  hors  de  vé- 
rité, oultre  quelques  informations  que  l'on  prétend 
faire''',  nous  vous  supplions  très  humblement  n'y 
vouloir  entendre  sans  nous  ouyr,  ains  commettre 
quelque  personne  neutre  pour  en  sçavoir  la  vérité, 
telle  que ,  quant  Vostre  Majesté  l'aura  entendue ,  serez 
bien  esbahy  des  calumpnies  que  l'on  prépare  à  ren- 
contre de  ceulx  qui  ont  faict  tout  debvoir  qu'il  est 
possible.  Nous  continuerons  en  cest  effect  et  bonne 
volunté  pour  le  repos  et  tranquilité  de  ceste  Ville. 
Et  actendant  tousjours  voz  bons  commandemens, 
nous  supplions  le  Créateur  vous  donner.  Sire,  en 
santé,  très  heureuse  et  très  longue  vye. 

rDe  l'Hostel  de  vostre  Ville  de  Paris,  le  xm^'jour 
de  Décembre  1671. 

irVoz  très  humbles,  très  obeissans  et  très  affection- 
nez serviteurs  et  subjectz, 

(T  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville 
de  Paris,  fl 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  417 

Ces  lettres  estoient  accompaignées  d'autres  lettres 
à  ces  fins,  addressans  à  la  Royne  mère  et  à  Monsei- 
gneur le  duc  d'Anjou. 


21.  —  [Mesures  de  police  pour  éviter  le  retour 
DES  troubles,  particulièrement  le  dimanche  16.] 

i4  et  i5  décembre  1571.  (A,  foi.  a6i  r°;  B,  fol.  186  r°.) 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(t Sire  Jacques  Kerver,  Quartinierde  ladicte  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  advertir  dilli- 
gemment tous  les  manans  et  habitans  de  vostre  quar- 
tier, ad  ce  qu'ilz  ayent  à  se  contenir,  dimanche  pro- 
chain et  aultres  jours  de  festes,  en  leurs  maisons, 
avec  leurs  gens  de  famille,  et  empescher  que  aulcune 
esmotion  ne  sédition  ne  se  face;  et  où  il  s'en  feroyt, 
y  résister  vertueusement,  de  sorte  que  aulcune  as- 
semblée, pillage,  larcins  et  aultres  scandalles  n'ad- 
viennent,  et  oii  il  en  adviendroyt,  de  le  dénoncer  à 
ladicte  Ville  et  rapporter  à  justice,  sur  peyne  de  s'en 
prendre  à  eulx;  aussy  enjoindre  à  tous  chefz  d'hostcl , 
bourgeois  et  marchans  notables  et  non  mecanicques, 
d'avoir  et  tenir  en  iceuk  jours  ung  homme  armé  en 
leurs  maisons ,  pour  empescher  icei  le  sed  i  tion ,  sy  elle 
advcnoyt,  et  faire  ce  qui  leur  sera  par  nous  com- 
mandé, quant  il  sera  besoing.  A  quoy  vous  vacquerez 
soigneusement,  suyvantla  resollution  et  ordonnance 
de  la  Court  ce  jour  d'huy  faicte,  dont  vous  nous 
ferez  rapport  dans  demain  de  ce  que  vous  aurez  faict. 

«Faict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  xiiii"'  jour  de 
Décembre  mil  v"  soixante  et  unze.  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  aultres 
Quartiniers  de  ladicte  Ville. 

Ce  jour  d'huy  quinziesme  jour  de  Décembre  mil 
cinq  cens  soixante  unze,  a  esté  ordonné  et  enjoinct 


Ernest,  mais  de  Charles  de  Mansfeld,  dont  la  présence  en  France  à  celte  époque  est  signalée  par  un  meurtre  dont  il  fui  le  complice. 
Pendant  le  séjour  de  la  cour  à  l'abbaye  de  Bourgueil,  le  vicomte  de  la  G uierclie ,  accompagné  du  Grand  prieur  de  France,  frère  bâtard 
du  Roi,  de  Charles  de  Mansfeld  et  de  quelques  autres,  attaqua,  près  de  la  halle  de  ce  bourg,  M.  de  Lignerolles,  son  ennemi,  et  le  tua. 
Ce  meurtre  fut  commis,  à  ce  qu'assure  de  Thou,  à  l'instigation  de  Charles  IX.  (Voir  le  Journal  de  Jehan  de  la  Fosse,  p.  i36.)  La 
victime  de  MansGeld  était  Jacques  Le  Vayer,  s'  de  Lignerolles,  chevalier  de  l'ordre,  gentilhomme  de  la  maison  du  Roi,  gouverneur 
du  Bourbonnais.  [Communication  de  M.  P.  Le  Vayer.) 

<■'  L'information  touchant  le  pillage  de  quelques  maisons  du  Pont  Notre-Dame,  qui  avait  eu  lieu  pendant  les  émeutes  du  dimanche 
précédent,  fut  confiée  à  Raoul  Lefèvre,  Commissaire  examinateur  au  Chàtelet  de  Paris;  et  une  fois  terminée,  elle  fut  remise  à  l'Éche- 
vin  Lescalopier,  qui  se  chargea  de  la /dire  tenir  au  Prevott  det  Marchant  en  Court,  ce  qui  nous  autorise  à  supposer  que  Claude  Marcel 
était  allé  trouver  Charles  IX,  pour  se  justifier  des  accusations  qui  pesaient  sur  la  Municipalité.  Ce  fut  le  5  ou  le  6  janvier  qu'il  partit 
pour  la  cour  (ci-dessous,  n°  DXXXVIII).  Une  somme  do  i5  livres  fut  allouée  au  commissaire  Lefèvre  pour  cette  information.  (Mandai 
de  payement  et  quittance  en  date  du  i3  janvier  157a,  Archive$  nat.,  II  2o65'.) 

Yi.  53 


IHPtllHEKlE     HATIOICALE. 


Â18 


REGISTRES 


à  Symon  Grignon*'*  et  Jacques  Bourguillot,  maistres 
passeurs,  de  faire  garrer  et  enchesner  au  port  de 
l'Arche  Beaufilz  '^',  le  jour  de  demain ,  tous  et  chascun 
les  basleaulx ,  flottes  et  aultres  choses  servans  à  pas- 
ser l'eaue  des  passeurs  d'eaue  du  costé  d'au  dessus 
des  ponlz,  de  sorte  que  led.  jour,  il  ne  se  face  aul- 
cung  passage,  et  n'en  puisse  advenir  aulcun  inconvé- 
nient, sur  peyne  de  s'en  prandre  à  eulx. 

Pareilles  ordonnances  ont  este  faictes  à  Pierre 
Chaillou ,  procureur  de  la  communaulte'  des  passeurs 
d'eaue  du  port  du  Louvre,  pour  faire  enchesner  aud. 
port  lesd.  basteaulx. 

Icelluy  jour  ont  esté  faictes  delTences  à  Jacques 
Desplaces,  Jehan  Bordier  et  aultres  gardes  de  bas- 
teaulx de  passer  l'eaue,  le  jour  de  demain,  ains 
fermer  bien  et  deuement  leurs  basteaulx,  ad  ce  qu'il 
n'en  advienne  aulcun  inconvénient,  sur  peine  de 
s'en  prandre  à  eulx. 

ifSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  prenez  demain  dix  ou 
douze  hommes  des  plus  prochains  de  la  porte  Sainct 
Marcel,  dont  vous  avez  la  charge,  desquelz  vous 
vous  asseurerez,  et  oîi  vous  venez  qu'il  y  ayt  quelque 
vray  esmotion,  que  Dieu  ne  veulle,  vous  ne  fauldrez 
de  faire  fermer  lad.  porte  et  en  faire  si  bonne 
garde  qu'il  n'en  advienne  aulcun  inconvénient;  et 
en  quoy  <ous  donnerez  tel  ordre  que  vous  cognois- 
trez  l'occasion  et  nécessite'  le  requérir.  Et  pour 
cest  effect,  vous  assisterez  en  personne  pour  y  com- 
mander. » 

Pareil  mandement  à  Monsieur  Danès  de  fermer  la 
porte  Sainct  Victor  et  de  retenir  les  clefz  par  devers 
luy. 

Autre  mandement  à  Guillaume  Guerrier,  pareil 
à  celluy  de  Monsieur  Kerver,  pour  la  porte  Sainct 
Jacques. 

Semblable  encores  à  Anthoine  Huot  pour  la  porte 
Sainct  Germain,  et  ne  tenir  que  le  guichet  ouvert  de 
la  porte  de  Bussy,  et  fermer  la  porte  de  Nesle. 


DU  BUREAU 

les  lettres  de  mond.  s' 
qui  s'ensuict  : 


[t57i] 
le  Mareschal,  contenans  ce 


22.  —  [Réponse  du  jiaréchal  de  Montjiokency, 

APPORTÉE  PAR  l'ÉcHEVIN  BoUQUET.] 
i5  décembre  1571.  (A,  fol.  36a  r°;  B,  fol.  187  r°.) 

Cedict  jour,  est  venu  audict  Bureau  ledict  sieur 
Bouquet,  Eschevin,  lequel  a  rapporté   et  présenté 

'"  «Simon  Grignonn.  (Voir  ci-dessus,  p.  i84,  note  2.) 

'''  Sur  l'Arche-BeauGls,  cf.  ci-dessus,  p.  79,  note  2. 

'"'  Chef-lieu  de  canton,  arrondissement  de  Pontoise  (Seine-el-Oise), 


«Messieurs,  j'ay  reçeu  la  lettre  que  m'avez  escripte 
par  le  seigneur  Boucquet,  l'ung  de  voz  confrères 
Eschevins,  présent  porteur,  et  entendu  par  luy  ce 
que  luy  avez  donné  charge  me  dire;  dont  j'ay  esté 
fort  aise,  pour  le  désir  que  j'ay  que  le  Roy  soit  obey 
et  que  les  séditieux  soient  pugniz,  comme  il  appar- 
tient. A  quoy  je  vous  prie.  Messieurs,  tenir  la  main 
et  donner  ordre,  afiin  que  Sa  Majesté  aye  juste  occa- 
sion de  contentement,  et  moy  de  moyen  de  maintenir 
le  repos  publicq  de  vostre  Vilie.  Pou.-  lequel  je 
m'emploieray,  oultre  le  deu  de  ma  charge ,  comme  le 
plus  affectionné  et  meilleur  de  tous  voz  voisins,  et 
d'aussy  bon  cueur  que  j'ay  prié  et  donné  charge 
aud.  sieur  Bouquet  vous  dire  de  ma  part;  qui  me  gar- 
dera de  vous  faire  plus  longue  lettre,  me  remectant 
à  sa  suffizance.  Je  priray  Dieu  vous  donner.  Mes- 
sieurs, en  bonne  santé,  ce  que  plus  desirez. 

trDe  risle  Adan'^',  le  treiziesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v°  Lxxi. 

(t  Vostre  entier  et  meilleur  amy, 
ff  Montmorency,  n 

Et  au  doz  est  escript  : 

A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

23.  —  [Mandement  aux  Quarteniers.] 

i5 décembre  1671.  (A,  fol.  a6a  v";  B,  foi.  187  v".) 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fSire  Nicolas  Paulmier,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
faictes  commandement  à  tous  les  bourgeois,  manans 
et  habilans  de  vostre  quartier  d'empescher  de  tout 
leur  pouvoir  qu'il  ne  se  face  aucunes  esmotions 
populaires,  force  ou  viollance  à  leurs  voisins,  en 
vostre  quartier,  et  s'aucunes  ilz  veoyent  se  faire  ou 
préparer,  sans  y  user  d'aulcune  connivence  ou  dissi- 
muUation,  ilz  ayent  à  les  empescher,  comme  dict  est, 
sur  peyne  de  s'en  prendre  à  eulx. 

lîFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  quinziesme 
jour  de  Décembre  mil  v"  soixante  unze.15 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  aultres 
Quartiniers  de  ladicte  Ville. 


[iBy.J 


DE  L\  VILLE  DE  PARIS. 


^19 


Prévost  de  Paris  et  ses  Lieutenans  civil  et  criminel, 
et  feismes  resollution  du  preparatif  que  nous  deb- 
vions faire  pour  passer  ceste  journée,  à  laquelle  chas- 
cun  s'est  mis  en  office;  nous  ayant  eslé  requis  par 
vosd.  officiers  de  Chastellet  nous  tenir  avec  eulx 
la  mattinée,  attout  le  moings  quelque  nombre  de 
nous,  d'aultant  que  quelques  ungs  estoient  en  doubte 
que  l'on  pourroit  aller  retirer  les  seditieulx  prison- 
niers. Et  ce  pendant  nous  avons  tenu  une  bonne  partie 
de  noz  forces  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  oi!i  aulcuns  de 
nous  estoient  pour  leur  commander.  Nous  avions 
aussy  faict  une  autre  compagnye  du  costé  de  l'Uni- 
versité, et  avions  d'heure  à  aultre  nouvelles  de  tous 
costez,  tellement  que  vostre  Justice  et  Corps  de  Ville 
estoient  si  bien  conjoinctz  ensemble,  que  ceulx  qui 
eussent  vouUu  altérer  le  repos  eussent  esté  en  danger 
d'estre  pugniz  et  chastiez  sur  le  champ.  Vous  pou- 
vant asseurer,  Sire,  que  toutes  choses  sont  passées 
en  telle  tranquilité  et  repos  que  l'eussions  peu  dé- 
sirer. Nous  essayerons  doresnavant  y  continuer,  em- 
pescher  les  séditions  qui  pourroient  survenir,  et 
contenir  le  peuple  en  son  obéissance.  Et  actendant 
tousjours  vozbons  commandemens,  nous  supplirons 
le  Créateur, 

(fSire,  vous  donner  en  perfaicte  santé  très  longue 
et  heureuse  vie. 

cDe  Paris,  le  xvi""  jour  de  Décembre  iS^i. 

trVoz  très  humbles,  très  obeissans  servu^'irs  et 
subjectz, 

fLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  n 

fr  Madame,  nous  escripvons  une  lettre  au  Roy,  par 
laquelle  luy  donnons  advis  du  repos  qui,  grâces  à 
Dieu,  est  à  présent  en  ceste  Ville  de  Paris,  depuis 
nostre  dernière  depesche,  vous  asseurans.  Madame, 
que  nous  employerons,  avec  tous  ceulx  sur  lesquelz 

'■'  On  ne  trouve  rien  de  semblable  sur  les  Registres  du  Paricraent  au  1 5,  au  16  ni  au  17  décembre.  Si  celte  entrevue  eut  lieu,  le 
Greffier  ne  Ta  pas  mentionnée.  Ce  fut  seulement  après  la  réception  de  la  lettre  menaçante  de  Charles  IX ,  dont  il  sera  question  ci- 
dessous,  c'est-à-dire  le  mardi  18,  que  le  Procureur  général  demanda  qu'il  fût  i  'nformé  contre  les  propoz  scandaleux  et  pleins  de 
<r rébellion  et  tumultes  que  l'on  dict  avoir  esté  dictz  par  les  prédicateurs  de  ceste  \  'e,  ces  jours  passez,  jusques  à  avoir  presclié  que 
irsoubz  umbre  de  ceste  translation  de  Croix,  on  veult  oster  la  mémoire  de  nostre  Rédemption  et  de  la  Passion  de  Jésus  Christ,  ce  que 
frmesmcs  aucuns  d'eulx  ont  faict  imprimer»,  et  que  la  Cour  réunie  en  conseil  prit  une  décision  conforme.  (Archivei  naU,  X"  i63â, 
fol.  98  v°,  Qf).)  Voici  comment  Jean  de  la  Fosse  rapporte  ce  qui  concerne  les  prédicateurs  :  ^Le  mercredy  de  devant  que  la  Croix  fut 
^rabattue  (c'est-à-dire  le  19  décembre),  je  fus  mandé  de  MM.  les  gens  du  Roy  avec  nostre  prédicateur  de  Saint-Barthélémy,  nommé 
r Poucet,  docteur  en  théologie,  auquel  M.  Pibrac,  Advocût  du  Roy,  fist  c^  grandes  remontrances,  mesme  jusqu'à  dire  audit  Poncet 
(t qu'il  informoit  contre  luy  et  que  c'estoit  ung  homme  qui  ne  demandoit  qu'à  déchirer  le  Roy  et  les  magistrats,  mesme  qu'il  avoit 
urepeté  en  sa  chaire  les  remontrances  que  M.  de  Tbou  avoit  faicles  à  MM.  les  Curés  et  prédicateurs  on  la  Chambre  dorée,  et  que  lad. 
iT Poncet  avoit  dict  dans  sa  chaire  quy  trouvoit  fort  estrange  de  mettre,  disoit-il,  les  meschans  citoiens  au  rang  des  bons;  davantaige  le- 
ffdict  Poncet  avoit  dict  que  les  magistrats  estoient  pour  les  prédicateurs  catholiques,  ce  que  lesd.  Pibrac,  de  Thou,  Advocal.  du  Roy,  et 
ffljiguelle,  Procureur  du  Roy,  prirent  à  cœur,  disant  par  led.  de  Thou  qu'ils  estoient  catholiques  et  que  si  la  cour  n'eust  esté  (ici, 
tun  ou  deux  mois  en  blanc) ,  qu'on  l'cust  renvoyé  du  bâton.»  {Journal  d'un  curé  ligueur,  etc.,  p.  187.) 

53. 


24.  —  [Nouveaux  rapports  au  Roi, 

À  LA  Reine,  au  dl'c  d'Anjou 
ET  au  maréchal  de  Montmorency.] 

i6  décembre  1671.  (A,  fol.  268  r°;  B,  fol.  188  r°.) 

Et  affin  de  donner  tousjours  advis  à  Sa  Majesté 
de  tout,  luy  ont  esté  expédiées  les  lettres  qui  en- 
suivent; ensemble  à  ladicte  dame,  à  Monseigneur 
d'Anjou  et  Monseigneur  le  Mareschal  : 

tfSire,  pendant  que  le  Chevallier  du  Guet  de  ceste 
vostre  Ville  de  Paris  est  allé  vers  Vostre  Majesté, 
il  a  couru  quelques  bruictz  et  dont  nous  estions  ad- 
vertiz  par  ceulx  de  la  prétendue  Religion  refformée, 
qu'il  se  debvoyt  faire  quelque  esmotion  ce  jour  d'huy 
à  rencontre  d'eulx.  Et  pour  ne  négliger  ce  qui  est 
de  noz  charges,  et  éviter  que  le  peuple  ne  feist  aul- 
cune  mauvaise  entreprinsc,  nous  nous  sommes  retirez 
par  devers  Messieurs  de  vostre  Court  de  Parlement, 
lesquelz  ont  mandé  le  grand  vicaire  de  Monsieur 
l'Evesque  de  Paris,  et  de  admener  le  plus  qu'il  pour- 
roit de  Prédicateurs  avec  luy,  le  Recteur  de  l'Univer- 
sité, le  Prévost  de  Paris,  ses  Commissaires,  et  nous 
avec  les  Quartiniers  et  officiers  de  vostre  Ville  pre- 
sens'''.  Ausquelz  tous  ensemble  fut  faict  une  fort 
belle  et  longue  remonstrance ,  prononcée  par  Mon- 
sieur le  premier  Président,  et  en  fin  par  lad.  Court 
nous  fut  à  tous  commandé  de  faire  démonstration 
par  effect  du  zelle  et  affection  que  nous  debvons  à 
vostre  service  et  au  repos  publicq  de  vostred.  bonne 
Ville,  cappitalle  de  vostre  Royaulme,  de  laquelle  les 
aultres  regardent  les  actions.  Sur  quoy  fut  promis 
par  ung  chef  de  chascune  compaignye  d'y  faire  tout 
debvoir,  et  nous  y  exposer  eu  tout ,  au  mieulx  de  nostre 
pouvoir. 

ff  Nous  nous  assemblasmes  lors  avec  Messieurs  les 


420 


REGISTRES  DU  RUREAU 


avons  commandement,  de  tout  nostre  pouvoir  et  se- 
lon nostrc  debvoir,  à  empescher  qu'il  ne  se  face  ou 
survienne  aulcune  sédition  ou  esmotion,  ou  auitres 
choses  contre  le  voulloir  et  commandement  de  Sa 
Majesté,  de  manière  qu'il  en  recepvra  le  contente- 
ment qu'il  en  espère,  de  la  mesme  volunté  et  affection 
que  nous  supplions  lô  Créateur  vous  donner, 

«Madame,  en  perfaicte  santé  très  bonne,  très 
longue  et  très  heureuze  vye. 

«De  Paris,  ce  xvi°"  jour  de  Décembre  mil  v'lxxi. 

itVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs, 

irLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.?) 

A  la  Royne. 

(t  Monseigneur,  depuis  nostre  dernière  depesche, 
grâces  à  Dieu ,  toutes  choses  sont  à  présent  en  ceste 
Ville  en  fort  bon  repos,  pour  lequel  maintenir  et 
empescher  que  aulcune  chose  ne  soit  faicte  ou  at- 
tentc'e  contre  le  bon  voulloir  et  commandement  de 
Sa  Majesté ,  nous  nous  employerons  avec  tous  ceuix 
sur  lesquelz  avons  commandement,  de  telle  sorte  et 
courage  qu'il  aura  occasion  de  s'en  contanter,  et  de 
la  mesme  affection  que,  attendant  voz  bons  comman- 
demens,  nous  prierons  le  Créateur  vous  donner, 

«Monseigneur,  en  perfaicte  santé  très  longue  et 
très  heureuse  vie. 

«De  Paris,  le  xvi""jour  de  Décembre  mil  v"  lxxi. 

ir  Voz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs , 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

Et  au  doz  cstoyt  escript  : 

A  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  filz  et  frère  de  Roy, 
Lieutenant  gênerai  de  Sa  Majesté  et  représentant  sa  per- 
sonne en  tous  ses  Royaulme,  païs,  terres  et  seigneuries  de 
son  obéissance. 

«Monseigneur,  d'aultant  que  nous  doublions  ce 
jour  de  quelque  renouvellement  de  sédition  et  amas 
de  peuple  en  ceste  Ville,  et  pour  ce  empescher,  nous 
nous  sommes  assemblez  et  adjoinctz  avec  Messieurs 
de  Chastellet,  et  par  assemblée  ad  visé  de  séparer 
secrettement  et  soubz  armes  couvertes  noz  forces  en 
trois  endroictz  de  ceste  Ville,  assçavoir,  partie  en 
l'Université,  ung  aultre  en  Chastellet  et  l'auitre 
partie  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  où  ilz  seroieut  tout 
ce  jour  accompaignez  de  quelq'ung  d'entre  nous. 
Ce  qui  auroit  esté  faict  et  executté,  de  manière  que, 
s'il  se  feust  apparu  aucun  pour  troubler  la  concorde 
commune,  il  eust  esté  aussitost  appréhendé  et  pu- 


[1571] 

gny;  mais,  grâces  à  Dieu,  il  ne  s'en  est  faict  aucune 
démonstration,  ains  sont  passées  toutes  choses  en 
bonne  tranquilité  et  silence.  De  quoy  nous  vous 
avons  bien  vouHu  donner.  Monseigneur,  le  présent 
advis,  ad  ce  que  tout  ainsi  que  pour  l'amitié  et 
bonne  affection  que  de  vostre  grâce  vous  portez 
à  ceste  Ville,  et  recevez  grand  desplaisir  d'y  veoir 
jouer  une  si  piteuse  trajedye,  vous  puissiez  aussy 
participper  au  bien  et  aise  que  recepvrons  d'ung 
si  désiré  repos  et  tranquilité.  Vous  suppliant.  Mon- 
seigneur, faire  encores  tant  de  bien  et  honneur  à 
ceste  Ville  et  à  nous  en  particullier,  de  voulloir 
faire  trouver  bonnes  noz  actions  à  Sa  Majesté,  si 
tant  est  que  y  prenez  vostre  chemyn,  ainsi  que 
nous  mandez,  et  l'asseurer  que,  pour  l'exécution  de 
ses  bons  commandemens,  nous  ne  oublions  riens 
de  nostre  debvoir  et  service  que  luy  debvons;  mais 
que  nous  nous  y  emploierons  de  tout  nostre  pos- 
sible, de  sorte  qu'il  en  recepvera  le  contentement 
qu'il  en  désire,  et  que  vous.  Monseigneur,  en  at- 
tendez de  nous.  Et  attendant  voz  bons  comman- 
demens, nous  prirons  le  Créateur, 

«Monseigneur,  vous  donner  en  perfaicte   santé 
très  longue  et  très  heureuse  vie. 

«De  Paris,  ce  xvi™  jour  de  Décembre  mil  y'  lxxi. 

«Voz  très  humbles  et  très  obbeissans  serviteurs, 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  n 

A  Monseigneur  de  Montmorancy. 

25.  —  [Ordres  aux  arquebusiers 
d'apporter  leurs  armes  à  l'Hôtel  de  Ville 

ET  AUX  BOURGEOIS  DE  LA  RUE  SaIST-DeMS 

DE   TENIR    UN    HOMME    ARMÉ    DANS    LEURS    MAISONS.] 

17  décembre  iSyi.  (A,  fol.  a65  r°;  B,  fol.  igo  r°.) 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Cappitaine  des  harquebuziers  de  ladicte  Ville, 
faictes  apporter,  demain  de  seoir,  par  tous  ceulx  de 
vostre  nombre,  voz  armes  en  l'Hostel  de  ceste  Ville, 
ainsi  que  feistes  samedy  dernier,  oii  vous  envoyerez 
quelqu'un  des  voslres  pour  les  garder,  et  les  faictes 
tenir  prestz  pour,  lors  qu'ilz  seront  mandez,  faire 
ce  qui  leur  sera  commandé,  pour  éviter  toute 
esmotion  populaire,  suivant  ce  qui  a  esté  mandé 
par  le  Roy,  et  à  la  seureté  d'icelle  Ville.  Sy  n'y 
faictes  faulte,  sur  peine  de  privation  de  leurs  estatz 
et  auitres  amendes  qui  seront  advisées,  selon  l'exi- 
gence du  cas. 


I 


[i57i]  DE  LA  VILLE 

irFaict  au  Bureau,  le  xvii""'  jour  de  Décembre  mil 

V'  LXXI.  T, 


De  par  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

irMathurin  deBeausse,  Quartenier  decesle  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  faire  sçavoir 
es  maisons  des  bourgeois  et  notables  marchans  de 
vostre  quartier,  s'ilz  ont  tenu  et  tiennent  pas  cha- 
cun jour  ung  homme  armé  en  leurs  maisons,  sui- 
vant ce  qui  leur  a  esté  cy  devant  mandé,  leur 
enjoignant  qu'ilz  continuent  ce  jusques  au  lende- 
main des  Roys,  pour  empescher  toute  esmotion 
populaire;  et  en  ce  faisant,  qu'ilz  ayent  à  retenir 
en  leursdictes  maisons  leurs  serviteurs  et  famille, 
ensemble  leurs  armes,  dont  ilz  se  saisiront  et  en- 
fermeront et  mectront  soubz  bonne  et  seure  garde, 
sur  peine  de  s'en  prandre  à  eulx.  Sy  n'y  faictes 
faulte. 

f  Faict  au  Bureau,  le  xvii""  jour  de  Décembre  mil 

V'  LXÏI.  5) 

26.  —  [Lettbes  du  Roi,  de  la  Reinb 

ET  DD  DUC  d'Anjou, 

apportées  à  la  Ville  par  le  Chevalier  du  Guet.  ] 

17  décembre  1571.  (A,  fol.  a65  v°;  B,  fol.  190  ¥°.) 

Le  dix  septiesme  jour  de  Décembre  mil  v' 
soixante  unze,  est  venu  au  Bureau  de  ladictc  Ville 


DE  PARIS,  A21 

Monsieur  le  Chevallier  du  Guet  d'icelle  Ville,  à  son 
retour  de  la  court  vers  le  Roy;  lequel  a  présenté  à 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
lettres  du  Roy,  de  la  Royne  et  de  Monseigneur  le 
duc  d'Anjou,  dont  la  teneur  ensuict  : 

De  pab  le  Rot. 

tf  Très  chers  et  bien  amez,  s'il  eust  esté  usé  de  la 
diligence  que  nous  desirions  et  dont  vous  avons  cy 
devant  escript,  pour  le  transport  de  la  Croix  dedans 
le  Cymetiere  de  l'église  Sainct  Innocent  et  desmo- 
lition  de  la  Pyramide  qui  est  en  la  place  de  la  maison 
de  feu  Gastines,  suyvant  nosfre  dernier  eedict  de 
paciflGcalion ,  les  deux  esmotions  populaires  qui  se 
feirent  sabmedy  et  dimanche  derniers  en  nostre 
bonne  Ville  de  Paris,  dont  nous  avez  escript  et  en- 
voyé les  discours,  tant  par  la  poste  que  Chevallier 
du  Guet,  présent  porteur,  ne  feussent  pas  advenues. 
Nous  faisons  aussy  responce  et  mandons  par  led. 
Chevallier  du  Guet  à  nostre  court  de  Parlement  (^> 
qu'elle  ayt  à  faire  promptement  pugnir  ceulx  qui 
sont  aucteurs  et  qui  ont  faict  lesd.  esmotions,  affin 
que  ce  soyt  tel  exemple  que  l'on  arreste  par  ce 
moyen  la  licence  de  telz  desordres.  A  quoy,  de  vostre 
part,  vous  ne  fauldrez  de  tenir  la  main  en  tout  ce 
qui  sera  possible,  ad  ce  que  cela  se  puisse  prompte- 
ment exécuter,  et  aussy  de  faire  procedder  au  trans- 
port de  lad.  Croix  et  desmolition  d'icelle  Piramyde, 


"*  Le  Chevalier  du  guet  apporta  deux  lettres  de  Charles  IX  au  Pariement;  elles  sont  enregistrées  à  la  date  du  18  décembre.  La 
prcniiorc,  conçue  en  des  termes  exlrêraemenl  durs,  était  autograplio.  Elle  parait  viser  d'une  façon  générale  l'altitude  de  la  Cour  vis- 
à-vis  du  Roi  :  .  .  .  Voyant,  y  est-il  dit,  comme  en  avez  uié  depuia  mon  advenement  à  la  couronne  et  que  ne  laissez,  encore)  que  je  soyi 
homme,  de  eontimier  à  mespriser  mes  commandement ,  je  vous  ay  vouUu  faire  cest  honneur  non  accouslumé  de  vous  escripre  de  ma  main, 
et  vous  commander  doresnavant  obeyr  à  mes  commandemens ,  ou  je  tous  feray  congnoistre  que  n'eustes  jamais  Roy  qui  se  soyt  mieulx 
faict  obeyr  que  je  feray .. .  Dans  la  seconde,  spéciale  à  l'affaire  de  la  Croix  de  Gastines,  Charles  IX  manifeste  de  même  tout  son  mécon- 
tentement et  ordonne  qu'on  en  Gnisse  sans  plus  tarder.  Nous  la  plaçons  en  regard  de  celle  qui  fut  adressée  à  la  Ville  :  irLcs  longueurs 
ifet  dissimulations  dont  il  a  esté  usé  à  l'eieculion  de  ce  que  vous  avons  si  expressément  et  tant  de  fojs  escript  et  mandé,  et  au  Pre- 
trvost  de  Paris,  ses  Lieutenans,  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostredicte  Ville,  pour  faire  transporter  dedans  le  Cymetiere  de 
tl  église  de  Sainct  Innocent,  la  Croix  qui  est  sur  la  Piramide  assize  en  la  place  de  la  maison  de  defunct  Gastines,  et  pour  la  desmolition 
irde  la  dicte  Piramide,  suyvant  nostre  dernier  edict  de  pacification,  ont  esté  cause  des  deux  esmotions  populaires  advenuz  samedy  et 
«dimaocbe  derniers  en  nostredicte  Ville,  dont  nous  avez  escript  par  ce  porteur,  le  Chevallier  du  Guet;  et  si  cela  demouroit  gueres  im- 
epugny  cl  nostredicte  volonté  pour  le  faict  desdictes  Croix  et  Piramide  encorcs  sans  exécuter,  il  scroit  sans  double  cause  de  plus  grand 
ir inconvénient  et  d'un  mespris  à  uoz  commandemens.  A  ceste  cause,  puis  que  iesdicles  longueurs  et  dissimulations  ont  apporté  ce 
trmal,  nous  voulons  et  vous  mandons  que,  pour  garder  qu'il  n'advienne  plus  grand,  vous  ayez  à  faire  promptement  faire  punition  cxem- 
ir plaire  des  principaulx  autheurs  et  de  ceulx  qui  ont  faict  Icsd.  esmotions,  et  à  faire  aussi  procedder,  sans  plus  user  de  remise  ou  dissi- 
nmulation,  au  transport  de  ladicte  Croix  et  desmolition  d'icelle  Piramide;  autrement  nous  aurions  très  grande  occasion  do  mesconlan- 
tleraent.  Donné  à  Amboise,  le  quinziesme  jour  de  Décembre  mil  cinq  cens  soixante  unze.n  Ainsi  signé  :  ttCHARLES»,  et  plus  bas  : 
"PixABi».  A  la  suite  sont  transcrites  des  lettres  du  duc  d'Anjou,  de  même  date  et  pour  le  même  objet.  [Archives  nat,,  X'*  1  (i3h ,  fol. 

97  <  98) 

Le  Chevalier  du  guet,  présent  à  la  séance  du  18,  donna  à  la  Cour  d'autres  renseignements  verbaux  sur  les  dispositions  du  Roi. 
Quand  il  était  arrivé  à  Amboise,  ses  amis  l'avaient  dissuadé  de  faire  la  commission  dont  l'avait  chargé  le  Parlement  (une  demande 
d'ajournement  indéfini),  lui  disant  que  l'on  luy  ferait  ung  fort  mauvais  visaige  et  qu'il  n'y  faisait  pas  ban.  En  effet,  il  avait  été 
très  mal  accueilli.  Le  Roi  avait  exhalé  sou  mécontentement,  déclarant  que  si  l'exécution  avait  été  faite  rapidement,  comme  il  l'avait 


i22 


REGIST'iiS  DU  BU^LAU 


sans  plus  user  d'aulcune  longueur  ou  dissimaiatiou, 
donnant  si  bon  ordre  qu'il  n'y  advienne  nouvelle 
esmotion  ou  sédition.  Autrement  nous  aurons  très 
grande  occasion  de  nous  mesconlanter  de  vous. 

r  Donné  à  Amboyse,  le  quinziesme  jour  de  Dé- 
cembre 1571." 

Signé:  «  CHARLES  lî. 

Et  au  dessoubz  :  tr  Pinart». 

«Messieurs,  le  Roy,  Monsieur  mon  fiiz,  -  .ouvé 
fort  mauvais  ce  qu'il  a  veu  et  entendu  de'  .ns'îimu- 
lalions,  dont  il  a  esté  usé  au  transport  de  la  Croix  et 
desmolition  de  la  Pyramide  eslans  en  la  place  de  la 
maison  de  feu  Gastines,  estimant  que  les  longueur» 
ont  esté  causes  des  esmotions  populaires  qui  sont  ad- 
venues sabmedy  et  dimanche  derniers  à  Paris;  dont 
il  désire  que  pugnilion  exemplaire  soyt  faicte,  et  que 
l'exécution  de  sa  volunté  soit  au  demeurant  suyvie, 
ainsi  qu'il  vous  escript  présentement  plus  ample- 
ment, qui  me  gardera  de  vous  en  faire  plus  longue 
lettre.  Priant  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  ayt  en  sa 
saincte  et  digne  garde. 

K Escript  à  Amboyse,  le  xv""  jour  de  Décembre 
1571.5» 

Signé:  rt CATHERINE^. 

Et  au  dessoubz  :  rPinarth. 

tr  Messieurs ,  pour  ce  qu'il  se  cognoist  que  la  cause 
des  esmotions  nagueres  advenues  à  Paris  n'est  pro- 
ceddé  que  de  la  longueur  et  dissimulation  dont  il 
a  esté  usé  au  transport  de  la  Croix  et  desmolition 
de  la  Pyramide  estans  en  la  place  de  la  maison  de 
feu  Gastines,  le  Roy,  Monseigneur  et  frère,  demeure 
très  mal  satisfaict  du  mauvais  debvoir  qu'en  ont 
faict  ceulx  ausqueiz  il  en  avoyt  donné  la  charge. 
Et  ce  pendant  pour  l'exemple,  je  ne  veulx '''  pas 
les  autheurs  et  coulpables  de  telles  esmotions  de- 
mourer  impugniz,  comme  vous  verrez  par  ses 
lettres,  et  entendrez  du  Chevallier  du  Guet,  pré- 
sent porteur.  Sur  le  quel  me  remettant,  je  priray 
Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  aict  en  sa  saincte  et 
digne  garde. 


[1571J 

tt  Escript  à  Amboise,  le  xv""  jour  de  Décembre  l'an 
mil  cinq  cens  soixante  et  unze. 

ttVoslre  bon  amy, 
R  HENRY.  « 

Oultrâ^-^  contP»4ièsd.  lettres,  iedict  sieur  Cheval- 
lier d".  auet  •'  ict  qu'il  avoit  tr^^uvé  Sa  Majesté,  en 
luy  fa^-îaut  délivrer  lesd  '^ttres,  fort  indignée  et 
irritée  à  l'en  ^^  tiie'c*'  Jicte  Vin  ,,<iela  l"  .^ueur 
qui  esto'  .  ,  en  1  exécution  de  sa  jiunté,  au 
me  en  6f  quelques  faulx  rap'-Trl'.  qui  l.iy",iVoieui 
esté  fr'.c^z  des  dissimulatio:.j,  esmotions  et  pillages 
que  l'on  disoit  y  avoir  esté  faictz.  Pour  raison  de 
quoy,  icelle  Sa  Majesté  avoyt  délibéré  de  s'en  prandre 
aux  plus  grandz  et  nonauxpetitz,  en  cas  de  remises 
et  connivence. 

27.  —  [La  Ville  décide  de  faire  une  levée 

de  cent  soldats, 

pour  augmenter  ses  forces.] 

19  décembre  1671.  (A,  fol.  367  r";  B,  fol.  191  r°.) 

Surquoy,  la  matière  mise  en  délibération  au  Bu- 
reau de  lad.  Ville,  a  esté  ordonné  que,  pour  entiè- 
rement satisfaire  à  Sad.  Majesté,  l'on  tiendra  les 
forces  d'icelle  Ville  prestes  en  l'Hostel  de  lad.  Ville. 
Et  oultre  icelles  forces,  a  esté  advisé  de  prandre  et 
lever  jusques  à  cent  soldatz  (^'  pour  l'effect  dessus- 
dict,  qui  seront  soldoyez  par  icelle  Ville,  durant  le 
présent  moys  de  Décembre;  desquelz  led.  s'  Cheval- 
lier sera  prié  prandre  la  charge,  conduicteet  com- 
mandement. 

Et  le  dix  neufviesme  jour  desd.  mois  et  an,  est 
venu  aud.  Bureau  icelluy  sieur  Chevallier  du  Guet, 
lequel  auroit  esté  prié  de  prandre  et  accepter  lad. 
charge,  qui  auroyt  faict  responce  qu'il  ne  pouvoit  ce 
faire,  sinon  pour  ung  moys,  et  que  la  solde  dud. 
mois  monteroit  jusques  à  dix  sept  cens  livres  tour- 
nois. 

La  matière  aussy  mise  en  délibération  audict 
Bureau,  a  esté  conclud  et  délibéré  de  prier  noble 
homme  m*  Françoys  de  Vigny,  Recepveur  de  lad. 


prescrit,  il  n'y  aurait  pas  eu  de  trouble;  qu'il  fallait  appréhender  les  fauteurs  de  tumulte  et  les  pendre  le  jour  même,  avec  un  écri- 
leau  porl.int  en  grosses  lettres  le  mot  séditieux;  qu'il  savait  fort  bien  d'ailleurs  que  les  petitz  et  inenuz  du  peuple  n'y  mectoient  pas 
la  main ,  sy  non  qu'ilz  /eussent  poulsez  et  souslenuz  des  groz.  Charles  IX  avait  ajouté  qu'il  avait  donné  l'ordre  de  faire  marcher  sur 
Paris  une  enseigne  des  bandes  du  s'  Strozzi  et  d'y  tenir  garnison,  etc.  Le  Parlement  vit  bien  que  celle  fois  c'était  sérieux  et  se  dé- 
cida enhn  à  agir.  (Archives  nat.,  fol.  98  v°,  99  r°.) 

"'  Le  verbe  est  à  la  première  personne  dans  les  deux  Registres ,  ce  qui  doit  être  uno  faute  de  copie.  Le  sens  appelle  la  troisième 
persomie,  «7  teult,  car  il  s'agit  bien  de  la  volonté  Ju  Roy. 

<')  Il  n'enfui  toutefois  levé  que  soixante-dix,  comme  il  est  formellemecrt  exprimé  ci-dessous,  au  7  janvier  157a.  (Voirie  n°  D)iXXIX 
et  la  note. 


[i57.] 

Ville,  ad  ce  presenl,-feÇ  bîrîiler  et,  prester,  pour  les 
causes  que  dessiis,  la  somme  de  mil  '"vres  tournois. 
Ce  que  lesd.  sieurs  ont  faict ,  et  d'icelle  somme  promis 
faire  bailler  acquict  vallable  par  le  Roy,  ou  bien 
icelle  luy  faire  rendre,  quant  requis  en  seront,  aud. 
s'  Recepveur,  qui  en  ce  faisant  a  aussy  promis  faire 
prest  d'icelle  somme  de  mil  livres  tournois. 

28.  —  [Dernières  mesures 

ET   TRANSPORT    DEFINITIF    DE    LA    PyRAMIDE 
AU  CIMETIÈRE  DES  SaiNTS-IsNOCENTS.  ] 

19  décembre  1571.  (A,  fol.  367  v°;  B,  fol.  19»  r°.) 

Ces  lettres  cy  dessus  tvanscriptes,  receues  par 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de 
la  Ville  de  Paris,  le  dix  neufviesme  jour  du  présent 
mois  de  Décembre,  et  communicqutîes  à  Messieurs 
de  la  court  de  Parlement,  Prévost  de  Paris  et  ses 
Lieutenans,  ausquelz  Sa  Majesté  en  avoyt  escript  de 
semblables,  au  moings  à  mesme  fin,  et  après  avoir 
mis  l'alTaire  en  délibération,  auroyt  esté  conclud  de 
exécuter,  la  nuict  ensuivant,  la  volunté  du  Roy,  et 
en  ce  faisant,  que  cbacun  d'eulx  se  mectroyt  en  deb- 
Toir  d'y  meclre  tout  bon  ofiBce.  Et  pour  y  parvenir 
mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
mandèrent  tous  ceulx  des  arbalestriers,  harquebu- 
ziers  et  archers  venir  à  neuf  heures  du  seoir,  bien 
armez  et  equippez,  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  oii  ilz 
leur  avoient  auparavant  faict  apporter  leurs  armes, 
pour  faire  ce  qui  leur  seroit  commandé,  ainsi  qu'il 
est  contenu  au  mandement  qui  leur  en  fut  lors 
expédié,  transcript  cy  après  : 

De  par  les  Prévoit  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

r  Cappitaine  des  arbalestriers  et  pistolliers  de  lad. 
Ville,  trouvez  vous  avec  tous  ceulx  de  vostre  nom- 
bre, bien  armez  et  ecquipez,  ce  jour  d'huy  neuf 
heures  du  seoir,  en  l'Hostel  d'icelle  Ville,  pour  faire  ce 
qui  leur  sera  commandé  pour  le  service  du  Roy, 
repos  et  seureté  de  lad.  Ville,  sans  ad  ce  faire  faulte, 
sur  peine  de  privation  de  leurs  estatz,  cent  livres  pa- 
risis  d'amende  et  pugnition  corporelle,  s'il  y  eschet. 

tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  mecredy  xix"" 
jour  de  Décembre  mil  v'  soixante  unze.D 


DE-LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i23 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  cap- 
pilaines  des  harquebuziers  et  archers  de  lad.  Ville. 

Et  advenant  l'heure  de  dix  à  unze  heures  du  seoir, 
après  avoir  par  mesd.  sieurs  faict  reveue  desd.  forces 
d'archers  et  aultres,  et  ordre  donné  aux  advenues 
du  Petit  Pont,  le  Pont  Sainct  Michel  et  aultres  iieulx 
qu'il  fut  advisé,  feurent  icelles  forces  d'archers  et 
aultres  menées  et  conduictes  par  Monsieur  Lescalo- 
pier,  l'un  des  Eschevins,  au  Chastellet  de  Paris,  où 
estoient  les  sieurs  Prévost  de  Paris  et  ses  Lieutenans. 
Ausquelz  feurent  présentées  icelles  forces  de  lad. 
Ville,  en  bon  nombre  d'hommes  en  armes,  tant  de 
pied  que  de  cheval,  pour  l'exécution  de  la  volunté 
de  Sad.  Majesté;  les  quelles  forces  ilz  receurent. 
Et  après  revint  audict  Hostel  de  la  Ville  ledict  sei- 
gneur Lescaloppier. 

Et  tost  après  feurent  par  ied.  Prévost  de  Paris 
mis  eu  ordre  avec  ses  forces,  et  marchèrent  au  lieu 
de  lad.  Croix  et  Pyramide,  oii  il  la  fit,  environ  le 
minuict,  abattre  et  desmolir  par  les  ouvriers  par 
luy  prins,  et  aultres  qui  luy  furent  baillez  par  les 
Maistres  des  œuvres  d'icelle  Ville,  sans  aulcune  re- 
sistence  ou  enipescliement'^'.  Estant  cependant  mond. 
sieur  le  Prévost  des  Marchans  armé  en  l'Hostel  d'i- 
celle Ville  avec  quelques  archers,  pour  garder  le 
Bureau  de  lad.  Ville.  Et  ce  pendant,  pour  faire  la 
garde  la  nuict  au  quartier  de  la  porte  Baudoier  et  du 
costé  de  Petit  Pont,  là  oii  Monsieur  Bouquet,  l'un 
des  Eschevins,  alla  avec  quelques  gens  de  cheval,  où 
il  ne  trouva  que  tout  repos  et  ung  chacun  paisible. 

29.  —  [Avis  AU  Roi,  À  LA  Reine 
ET  AU  DUC  d'Anjou, 

DE  l'exécution  de  LEURS  ORDRES.] 
30  décembre  1571.  (A,  fol.  268  v°;  B,  fol.  199  r°.) 

Et  après  lad.  desmolition  faicte,  et  environ 
l'heure  de  trois  heures  du  matin ,  pour  en  donner 
par  mesd.  sieurs  de  la  Ville  advis  à  Leurs  Majestez, 
feurent  expédiées  en  dilligence  les  lettres  desquelles 
la  teneur  ensuict  : 

ftSire,  après  avoir  longuement  recherché  tous  les 
moyens  à  nous  possibles,  pour  l'exécution  de  vostre 


'')  Le  temps  était  itnébuleux,  yenleux  et  assez  cstranjjen,  dit  l'auteur  du  Discours  touchant  la  croix  de  Gastincs,  trqu'un  certain 
cbadin  nommé  Bclleforcsl,  qui  s'est  meslé  de  troubler  les  annales  de  France,  impute  à  un  fort  grand  miracle».  (Cimber  et  Danjou, 
Archiva  curieuse»,  \"  série,  t.  VI,  p.  478.)  C'est  un  peu  l'avis  de  Jean  de  la  Fosse,  qui  s'exprime  ainsi  :  uEussiez  dit  que  le  temps 
irdéploroit  la  ralamilé,  car  auparavant  le  temps  estoit  serein,  et  il  se  leva  ung  vent  fort  véhément  avec  une  pluye  grande».  {Journal  d'un 
curé  ligueur,  p.  1.37.) 


tu  REGISTRES 

commandement  louchaut  la  ti'anslation  de  la  Croix 
el  Pyramide  de  la  rue  Sainct  Denys  au  Cymetiere 
des  Sainctz  Innocens,  finablement  nous  avons  ad- 
vise'  avec  Monsieur  le  Prévost  de  Paris  assembler 
toutes  noz  forces  et  donner  coup  ceste  nuict.  Ce  qui 
a  este',  grâces  à  Dieu,  si  dextrement  et  prudemment 
exécuté,  que  lesd.  Croix  et  Pyramide  ont  este  desmo- 
iies  cested.  nuict,  sans  aucun  bruict  ou  rumeur,  dont 
nous  vous  avons,  pour  nostre  debvoir,  bien  vouliu 
donner  le  présent  advis,  comme  nous  ferons  de  tout 
ce  qui  en  succeddera ,  que  espérons  estre  avec  telle 
conduicle  et  dextérité  que  vous  demourrez  en  tout  et 
partout  obey,  et  vostre  Ville,  ensemble  voz  très 
fidelles  et  très  obbeissans  subjectz  conservez  et  main- 
tenuz.  Et  actendant  voz  bons  commandemens,  nous 
prierons  le  Créateur, 

iT  Sire,  vous  donner  en  perfaicte  sancté  très  longue 
et  très  heureuze  vie. 

rDe  Paris,  ce  jeudy  xx""  jour  de  Décembre  mil 

V'  LXXI. 

r  Voz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs  et 
subjectz , 

t:  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  vostre 
Ville  de  Paris.» 

tr Madame,  pour  l'exécution  du  commandement 
du  Roy  touchant  la  translation  de  la  Croix  et  Pyra- 
mide de  la  rue  Sainct  Denis  au  Cymetiere  des  Sainctz 
Innocens,  et  après  avoir  par  long  temps  tante  les 
moyens  pour  y  parvenir,  enfin  nous  avons  assemblé 
noz  forces  ceste  nuict,  avec  celles  de  Monsieur  le 
Prévost  de  Paris,  oii  a  esté  exploicté  d'une  si  bonne 
providence  que  lesd.  Croix  et  Piramide  ont  esté 
cestedicle  nuict  abattuz  et  desmoliz  sans  aulcun 
bruict  ou  rumeur;  espérant  donner  si  bon  ordre  à 
tout,  qu'il  n'en  adviendra  poinct  cy  après  davan- 
laige,  ainsy  que  escripvons  à  Sa  Majesté.  Qui  nous 
en  gardera  vous  en  faire  plus  longue  lettre,  mais 
prierons  Dieu  vous  donner, 

ff  Madame ,  en  perfaicte  sancté  très  longue  et  très 
heureuze  vie. 

«De  Paris,  ce  xx*  Décembre  1671. 

«Voz  très  humbles  et  très  obbeissans  serviteurs, 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.  « 

A  la  Royne  mère  du  Roy. 

(t  Monseigneur,  escripvant  au  Roy  la  desmolition 
qui  a  esté  faicte  ceste  nuict,  sans  aulcun  bruict 
ou    rumeur,  de  la  Croix  et   Pyramide  de  la  rue 


DU  BUREAU  [1571] 

Sainct  Denys,  suivant  la  volunté  et  resolution  que 
en  avons  prinse  avec  Monsieur  le  Prévost  de  Paris, 
nous  avons  bien  vouliu  accompaigner  nostre  lettre 
de  la  présente ,  pour  vous  en  donner  le  présent  ad- 
vis. Vous  asseurant.  Monseigneur,  que  nous  donne- 
rons par  ensemble  si  bon  ordre.  Dieu  aydant,  à  tout, 
qu'il  n'en  succeddera  riens  que  au  contentement  de 
Sad.  Majesté,  repos  et  tranquilité  de  cestedicte  Ville. 
Et  attendant  voz  bons  commandemens,  nous  prirons 
le  Créateur  vous  donner.  Monseigneur,  en  perfaicte 
santé  très  longue  et  très  heureuze  vie. 
«De  Paris,  ce  xx°  Décembre  1 571.55 

Et  au  doz  estoit  escript  : 

A  Monseigneur,  Monseigneur  le  duc  d'Anjou ,  Jilz  et 
frère  de  Roy,  Lieutenant  gênerai  de  Sa  Majesté  et  repré- 
sentant sa  personne  en  tous  ses  Royaulme,  pais  et  seigneu- 
ries de  son  ohheissance. 

«Monsieur,  nous  escripvons  lettres  au  Roy,  à  la 
Royne  et  à  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  par  les- 
quelles nous  leur  donnons  advis  de  la  desmolition 
qui  a  esté  faicte  ceste  nuict,  grâces  à  Dieu,  sans 
aulcun  bruict  ou  rumeur,  de  la  Croix  estant  en  la 
rue  Sainct  Denys,  lesquelles  nous  vous  prions  bien 
fort,  Monsieur,  vouiloir  présenter  à  Leurs  Majestez, 
et  les  asseurer,  s'il  vous  plaist,  que  en  toutes  choses 
qui  regardent  leur  service,  nous  y  employerons 
d'aussy  bonne  volunté  que  nous  prirons  Dieu  vous 
donner.  Monsieur,  en  perfaicte  santé  très  longue  et 
heureuze  vye. 

tfDe  Paris,  ce  jeudy  xx'  jour  de  Décembre,  trois 
heures  de  rellevée,  1671. 

ft  Voz  serviteurs  et  meilleurs  amis , 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

Et  au  doz  estoict  escript  : 

A  Monsieur,  Monsieur  Pinart,  Conseiller  du  Roy, 
Secrétaire  d' Estât  et  de  ses  finances. 

30.  —  [Nouvelle  émotion  populaire. 
Mesures  de  répression.] 

20  décembre  iByi.  (A,  fol.  270  1°;  B,  fol.  ig-S  v°.) 

Et  après  que  lesd.  sieurs  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  eussent  demeuré  toute  la  nuict  à 
THostel  de  la  Ville,  ayans  envoyé  gens  de  tous 
costez,pour  eulx  enquérir  s'il  y  avoyt  poinct  quelque 
rumeur  ou  bruict  en  quelque  lieu  de  ladicte  Ville, 


[i57i] 

et  qu'il  feust  rapporte  que  jusques  à  cinq  heures  du 
matin  tout  estoit  en  paix  et  patience,  arriva  lors  le 
Chevallier  du  Guet  avec  quelques  ungs  des  siens, 
accompaigné  de  deux  cappitaines  des  compaignées 
de  la  Ville,  qui  a  voient  quelque  peu  de  reste  de 
leurs  gens,  s'en  estant  le  surplus  allé  en  leurs  mai- 
sons, après  l'exécution  faicte  de  ladicte  Pyramide, 
daultant  qu'ilz  y  avoient  esté  depuis  neuf  heures 
du  seoir  jusques  à  ladicte  heure  de  cinq  heures 
du  matin ,  aussy  qu'ilz  n'avoient  rien  veu  qui  se  bou- 
geas!. 

Fut  advisé  lors  que,  s'aulcun  trouble  advenoit, 
qu'il  ne  pourroit  commancer  si  tost,  suyvant  les 
rapporlz  qui  en  feurent  faictz  par  ceulx  qui  estoient 
allez  et  venuz  par  la  Ville,  mais  qu'il  estoict  besoing 
dès  huict  heures  au  matin  s'assembler,  et  là  où 
aulcune  esmotion  adviendroict,  que  Dieu  ne  voulzist, 
que  chacun  archer  et  arbaleslrier  ou  harquebouzier 
ne  s'arresteroit  autrement  que  à  suyvre  son  cappi- 
taine,  mais  que  chascun  auroit  son  rendez  vous; 
assavoir  tous  ceulx  de  la  Cité  et  Université  se  ren- 
deroient  en  la  rue  de  la  Huchette,  à  l'enseigne  de 
l'Ange,  au  logis  du  cappitaine  des  archers;  ceulx 
du  costé  de  la  Grefve,  porte  Baudoyer,  rue  Sainct 
Anthoine  et  porte  du  Temple  se  rendeioient  à  la 
rue  Sainct  Anthoine,  à  l'enseigne  de  VOurs,  ou  à 
l'Hostel  de  la  Ville;  et  ceulx  du  costé  des  Halles, 
rue  Sainct  Denis  et  EscoUe  Sainct  Germain,  se  ren- 
deroient  en  l'hostel  de  Bourgongne,  là  où  pour  ce 
faire  l'ung  des  maistres  dudict  hostel  debvoict  bailler 
la  clef;  afBn  que,  ung  chacun  estant  à  son  rendez 
vous,  s'en  vinssent  trouver  lesdictz  sieurs  Prévost  et 
Eschevins  en  l'Hostel  de  la  Ville,  ou  bien  iroyent  là 
où  il  leur  seroict  mandé. 

Et  environ  de  six  à  sept  heures  du  matin,  ayant 
esté  faicte  la  retraicte,  telle  que  dict  est,  estans 
lesd.  sieurs  Prévost  et  Eschevins  advertiz,  arriva  au- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


42: 


dict  Hostel  de  Ville  Monsieur  Leclerc ,  l'un  desdiclz 
Eschevins,  avec  le  Receveur  de  lad.  Ville,  qui  tout 
aussy  tost  donnèrent  ordre  pour  faire  préparer  les 
canonniers  et  ce  qui  peurent  pour  faire  conserver 
ledict  Hostel  de  Ville'''.  Auquel  on  rapporta  que  le 
peuple  s'en  alloit  assiéger  ledict  seigneur  Prévost 
en  sa  maison,  auquel  ilz  envoyèrent  une  nacelle  par 
son  huis  de  derrière  et  luy  mandèrent  si  luy  plai- 
soict  se  saulver  par  l'eaue.  Ce  que  led.  sieur  Prévost 
ne  voullut  accepter.  Ains  fut  trouvé  en  sa  maison 
compaignie  de  quelques  uns  de  ses  amis  qui  sor- 
tirent tout  aussi  tost  en  la  rue  avec  le  Chevallier  du 
Guet,  accompaigné  de  quinze  ou  seize  hommes  au 
plus,  tant  de  gens  du  Guet  que  des  domesticques  du- 
dict sieur  Prévost,  qui  prindrent  le  chemyn  par  sur 
le  Pont  au  Change,  tirant  vers  Chasteilet,  et  allèrent 
en  la  rue  Sainct  Denis,  là  où  tout  aussy  tost  y  es- 
tans, feurent  advertiz  que  le  peuple  s'en  alloit  devers 
l'Hostel  de  la  Ville ,  pour  prandre  les  armes  et  user  de 
quelque  violance. 

Et  tout  aussy  tost  tournèrent  lesdictz  sieurs  Pré- 
vost des  Marchans  et  Chevallier  du  Guet  audict 
Hostel  de  Ville  avec  leur  compaignye'^',  qui  se  ren- 
forçoyt'*'  d'heure  à  aultre,  estans  les  bourgeois  plus 
resoluz  de  veoir  leurs  chefz  portans  les  armes  pour 
pourveoir  à  la  sédition.  Et  estans  à  ladicte  place  de 
la  Grefve,  arrivèrent  quelques  soldatz  que  ledict 
seigneur  Chevallier  avoyt  retenuz  le  jour  précèdent , 
ausquelz  furent  baillez  des  armes  du  magazin  de 
la  Ville,  qui  feurent  enregistrées.  Et  de  tout  fut  faicl 
une  bonne  petite  trouppe,  laquelle  estant  assemblée, 
partirent  lors  lesdictz  seigneurs  Prévost  et  Chevallier 
du  Guet  pour  tirer  vers  le  Pont  Nostre  Dame. 

Et  sur|  leur  partement  trouvèrent  Messieurs  de 
Masperrault '*',  Conseiller  et  Maistre  des  Requestes 
ordinaire  du  Roy,  et  de  Fortia'^',  Conseiller  en  la 
court  de  Parlement,  qui  feyrent  entendre  ausdictz 


'■''  Voir  ci-dessus  la  note  relative  aux  canonniers  et  aux  arquebuses  à  croc  destinées  à  la  défense  de  l'Hôtel  de  Ville  et  du  Petit  Ché- 
lelet  (p.  4 09). 

"'  Ils  y  dînèrent  ce  jour-lâ  en  compagnie  du  Prévôt  de  Paris,  du  Chevalier  du  guet  et  de  leurs  gens,  «comme  auparavant  avoit 
■reslé  faict-».  Voir  une  ordonnance  de  payement  à  Jean  Boullet,  maître  rôtisseur  à  Paris,  de  i5  livres  tournois  pour  la  viande  fournie 
à  cette  occasion.  La  note  du  roti.«seur  est  annexée  à  ce  mandement;  elle  énumère  deux  connins,  quatre  chapons,  trois  perdrix,  deux 
bécasses,  quatre  ramiers,  quatre  pluviers,  quatre  sarcelles,  un  agneau,  un  gigot  de  mouton,  etc.  [h  janvier  167 a,  Archivet  nat., 
H  3o65'.) 

">   Far.  (trenforterenti  (A). 

*'  Pierre  de  Masparault,  chevalier,  seigneur  de  Chenevières-sur-Marne,  fils  de  Pierre,  conseiller  au  Partement  de  Paris,  et  de 
Catherine  Retiours.  Il  avait  été  reçu  lui-même  conseiller  en  cette  cour  et  commissaire  aux  Requêtes  du  Palais,  le  28  janvier  i568,  et 
pourvu  de  la  charge  de  maître  des  Requêtes  au  lieu  de  Pierre  de  Saint-Martin,  par  lettres  du  a6  septembre  i56g.  (Blanchard, 
Généalogie  de»  maittre»  de»  requeile»,  in-fol.,  p.  .3o8.) 

'"  Bernard  de  Fortia,  d'abord  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne,  fut  reçu  au  Parlement  de  Paris  le  3  juin  )563.  Il  mourut 
le  17  décembre  1673  et  fut  enterré  aux  Saints-Innocents.  (Blanchard,  Catalogue  de  tout  les  cotiMeiller»  du  Parlement  de  Pari»,  in-fol., 
P-79-) 

Ti.  5A 


A-26 


REGISTRES  DU  BUREAU 


sieurs  Prévost  et  Eschevins  qu  ilz  estoyent  envoyez 
de  par  Messieurs  de  la  court  de  Parlement,  pour  ser- 
vir de  conseil  et  ayde  tant  à  Monsieur  le  Prévost  de 
Paris  que  ausd.  sieurs  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins,  suivant  ung  arrest  de  lad.  court,  dont  ilz  pour- 
suyvirent  bailler  la  coppie*^',  lequel  est  contenu  cy 
après.  Ledict  sieur  Prévost  des  Marchans  remercia  la 
court  et  lesdictz  sieurs  de  Masperrault  et  de  Fortia 
en  particulier,  leur  disant  qu'ilz  estoient  les  très  bien 
venuz  pour  une  si  bonne  occasion ,  estans  esleuz  d'une 
si  bonne  et  notable  compaignye  pour  ung  si  bon 
affaire,  et  toutesfois  qui  les  supplioytde  praudre  en 
bonne  part  que  ce  feust  sans  prejudicier  la  prero- 
gatifve  qui  appartenoyt  à  la  Prevosté  des  Marchans. 
Ce  qui  leur  fut  accorde'  inconlinant. 

Et  tout  aussi  tost  partirent,  estant  ledict  sieur 
Prévost  à  cheval  avec  lesd.  sieurs  de  Masperrault 
et  Fortia,  et  ledict  sieur  Chevallier  du  Guet  qui 
alloyt  à  pied  derrière  avec  ses  gens,  qui  estoient  lors 
en  assez  bon  nombre.  Et  ainsi  qu  ilz  estoient  vers  la 
rue  de  la  Vannerye,  trouvèrent  ledict  sieur  Prévost 
de  Paris  avec  le  lieutenant  Tanchou ,  qui  faisoient 
de  nombre  environ  vingt  chevaulx;  et  se  joignirent 
ensemble  avec  ledict  sieur  Prévost  des  Marchans, 
lesdictz  sieurs  de  Masperrault  et  Fortia;  et  toutes 
leurs  trouppes  marchèrent  ensemble  vers  le  Pont 
Nostre  Dame,  où  ilz  trouvèrent  deux  grandz  feuz, 
l'ung  devant  la  maison  du  Marteau  d'Or,  Taultre 
devant  la  maison  de  la  Perle  (^',  qu  ilz  feirent  es- 
teindre  par  les  voisins.  Et  après  qu'ilz  feurent  re- 
tournez et  que  le  peuple  fuyoit  de  tous  costez,  et 
qu'ilz  eurent  este'  en  la  rue  de  la  Callande,  là  où 
l'on  vouUoyt  encores  faire  quelque  effort,  retournans 
audict  Pont  Nostre  Dame,  trouvèrent  trois  cocquins 
dedans  la  maison  du  Marteau  d'Or,  qui  feurent  con- 
dampnez  sur  le  champ  à  estre  foittez  par  l'exécuteur 
de  la  haulte  justice,  qui  estoit  lors  présent.  Ce  qui 
fut  faict  en  la  présence  de  tout  le  peuple,  et  là  où  il 
n'y  eust  aulcune  resistence. 

Et  après  que  toute  ceste  Irouppe  eust  esté  par  toute 
la  Ville,  tant  à  la  rue  Sainct  Denys  que  ailleurs, 
s'en  retournèrent  audict  Hostel  de  Ville,  pour  en- 
tendre ce  qui  estoit  survenu  des  aultres  costez,  et  le 
reste  de  la  journée,  fut  encores  de  rechef  renvoyé  par 
la  Ville.  Et  ce  pendant  fut  tenu  conseil  pour  faire 
depesche  au  Roy  de  Testât  de  sa  Ville,  pour  en  rendre 


L«57'] 

compte  à  Sa  Majesté,  et  le  supplier  très  humblement 
nous  donner  commandement  sur  les  advis  que  nous 
luy  donnons,  selon  que  contient  la  lettre,  dont  la 
coppie  est  cy  après  Iranscripte. 

31.  —  [Rapport  au  Roi 
sur  les  derniers  événements.] 

ao  décembre  1571.  (A,  fol.  272  r°;  B,  fol.  igS  v°.) 

«Sire,  nous  vous  avons  escript  comme,  suivant 
les  lettres  de  Vostre  Majesté  et  vostre  intention ,  Mon- 
sieur le  Prévost  de  Paris  et  nous  avons  faict  des- 
molir,  la  nuict  passée,  les  Croix  et  Piramide  de  la 
rue  Sainct  Denys,  sans  bruict  ne  esmotion  quel- 
conque, horsmis  d'une  pierre  qui  a  esté  jeclée  d'une 
maison  non  esloignée  de  la  Croix,  laquelle  n'a  offencé 
personne;  et  comme  toutes  les  forces  de  vostredicle 
Ville,  tant  du  Chevallier  du  Guet  que  aultres,  ont 
esté  en  armes  depuis  hier  neuf  heures  du  seoir 
jusques  ad  ce  matin  heure  de  six  heures,  sans  pou- 
voir descouvrir  aulcune  entreprinse  ou  tumulte  di' 
peuple.  Duquel  neantmoings  aulcuns  mutins,  ayans 
depuis  apperceu  ladicte  desmolition  et  nosdictes 
forces  aulcunement  escartées,  à  cause  des  longues 
veilles  qu'ilz  avoient  faicles  les  jours  et  nuictz  pas- 
sées, ont  mis  le  feu  au  reste  d'une  maison  appar- 
tenant aux  héritiers  feu  Gastines,  seize  devant  la- 
dicte Croix  et  Pyramide.  Et  de  là  se  sont  transportez, 
tant  sur  le  Pont  Nostre  Dame,  où  ilz  ont  saccaigé  et 
bruslé  les  meubles  de  la  maison  du  Marteau  d'Or, 
que  en  la  rue  de  la  Vieille  Monnoye,  chez  le  com- 
missaire Beautemps,  où  ilz  ont  voullu  faire  quelque 
ravaige. 

(tEt  estant  Monsieur  ie  Prévost  de  Paris  et  nous 
adverliz  desd.  embrasemens  et  viollances,  nous  nous 
sommes  accompaignez  du  plus  de  forces  que  nous 
avons  peu  rallier,  et  de  là  transportez  es  rues  Sainct 
Denys,  Pont  Nostre  Dame,  et  par  tous  les  lieulx  et 
carrefours  de  vostredicte  Ville,  où  nous  estimions 
trouver  assemblée,  tant  pour  pourveoir  et  rompre  de 
sy  meschanles  enireprinses ,  que  pour  donner  ordre, 
pour  les  fesles  prochaines,  ad  ce  que  Vostre  Majesté 
soyt  obeye  en  tous  les  endroictz  de  cested.  Ville,  et 
voz  commaudemens  exécutez. 

ttSire,  nous  vous  représenterons  d'heure  à  aultre 
Testât  de   vosiredicte   Ville,   et  comme  jusques  à 


"'  Voir  le  lext«  de  cet  arrêt,  ci-dessous,  p.  /128. 

1')  La  maison  de  la  Perle,  la  trente-deuxième  du  pont  Notre-Dame,  était  louée  à  Nicolas  l):ileiKoiirt,  huguenot.  (Voir  ci-dessus 
p.  16,  note.) 


[i57.] 

présent  nous  vous  gardons  et  garderons,  si  Dieu 
plaist,  avec  l'aide  et  bon  conseil  tant  de  Messieurs 
de  vostre  court  de  Parlement  et  de  Messieurs  de 
Masperrault  et  Fortia,  conseillers  en  icelle,  qui  nous 
ont  esté  ce  jour  d'huy  députez  pour  assister  à  nostre 
Conseil,  l'auctorité  et  obbeissance  que  nous  debvons 
à  Voslredicte  Majesté,  jusques  à  l'extrémité  de  noz 
vies.  Mais  nous  vous  supplions,  Sire,  de  adviser 
aussi  à  la  connexité  et  multitude  des  fesles  de  Noël 
et  aultres  qui  suivent,  et  de  nous  mander  ce  qu'il 
vous  plaira  que  nous  facions  et  exécutions  pour  vostre 
service,  pendant  icelles,  comme  nous  en  escripvons 
bien  amplement  à  Monseigneur  le  duc  de  Monl- 
morancy,  noslre  gouverneur,  pour  nous  venir  assis- 
ter, s'il  en  est  besoing,  et  auquel  nous  supplions 
bien  humblement  Vostredicte  Majesté  de  vouUoir 
escripre  à  ces  fins,  pour  éviter  à  plus  grand  in- 
convénient, pour  la  seureté  de  vostredicte  Ville 
et  repos  d'icelle.  Et  actendant  tousjours  voz  bons 
commandemens,  nous  prions  Dieu  le  Créateur,  Sire, 
vous  donner  en  santé  très  longue  et  très  beureuze 
vie. 

»rDe  Paris,  ce  jeudy  xx™  jour  de  Décembre 
1571. 

rVoz  très  humbles,  très  obeissans  serviteurs  et 
subjeclz , 

cLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris")., 

Ladicte  lellre  de  Sa  Majesté  estoit  accompaignée 
dune  aultre  lettre  addressant  audict  Pinart,  de  la- 
quelle la  teneur  ensuict  : 

ff  Monsieur,  nous  vous  envoyons  ce  porteur  avec 
ung  pacquet  au  Roy,  auquel  nous  vous  prions  de 
vouHoir  faire  faire  responce  le  plus  tost  qu'il  sera 
possible,  pour  les  inconveniens  que  nous  craignons. 
Et  n'estant  la  présente  à  autre  fin,  nous  prions  Dieu 
qu'il  vous  donne.  Monsieur,  en  santé  longue  et  beu- 
reuze vie. 

'  De  Paris ,  ce  xx*  Décembre  mil  v'  lxxi  ,  à  trois 
heures  de  rellevée. 

irVoz  serviteurs  et  meilleurs  amyz, 

•rLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

A  Mongietir  Pinart. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Zi27 


32. —  [Ordres  podr  faire  armer  les  bourgeois.] 
aodécembre  1571.  (A,  fol.  378  r°;  B,  fol.  197  r°.) 

Cedict  jour,  affin  de  recouvrer  par  mesd.  sieurs 
le  plus  de  forces  qui  leur  sera  possible,  pour  empes- 
cher  les  séditions  et  esmotions  qui  estoient  jà  encom- 
mancées  en  lad.  Ville  es  lieux  dessusdict/. ,  expédièrent 
mandemens  aux  sieurs  Daubray  et  Dallier,  bourgeois 
de  lad.  Ville,  et  aultres,  desquelz  la  teneur  ensuict: 

!r  Monsieur  Daubray,  nous  vous  prions  de  vous  en 
venir  en  l'Hostel  de  la  Ville  avec  le  plus  de  voz  amis 
que  vous  pourrez,  pour  le  service  du  Roy  et  seureté 
de  lad.  Ville. 

trFaict  au  Rureau,  le  xx°"  Décembre  mil  v"  lxxi.d 

Pareil  mandement  audict  sieur  Dallier. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

r.  Seigneurs  Courtillier  et  Carrel ,  bourgeois  de  lad. 
Ville,  d'aultant  qu'il  est  à  présent  très  requis  et 
nécessaire  lever  bon  nombre  de  bourgeois  notables 
et  armez,  pour  empescher  que  aulcune  sédition  et 
esmotion  populaire  n'advienne  en  cested.  Ville,  qui 
seront  conduictz  et  commandez  par  bons  et  notables 
bourgeois  à  nous,  deuement  informez  de  voz  expé- 
rience et  dextérité,  nous,  suivant  l'ordonnance  de 
la  court  de  Parlement,  vous  mandons  que  vous  ayez 
avecq  les  notables  bourgeois  de  voz  dixaines  à  prandre 
voz  armes  pour  l'effect  dessusdict,  et  faire  en  sorte 
que  le  repos  nécessaire  en  icelle  Ville  y  soict  maintenu. 
Ausquelz  bourgeois,  pour  ces  fins,  enjoignons  vous 
obeyr,  ainsi  qu'il  a  esté  faict  durant  lesd.  troubles. 

irFaict  le  xx'  jour  de  Décembre  mil  v"  lxxi.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Pierre 
Roursier  et  Guillaume  Robineau,  bourgeois  de  Paris. 

33.  —  [Le  feu  mis  aux  restes 
DE  la  maison  des  Gastines.] 

90  décembre  1571.  (A  ,  fol.  97/1  r°;  B,  fol.  197  v°.) 

Cedict  jour  du  matin,  Esme  Peraton,  marchant 
bourgeois  de  Paris,  est  venu  au  Rureau  de  ladicte 


'  Ce  fut  Élieone  Gonnel ,  ifconrrier  demeurant  à  la  Poste  du  Roi  à  Paris»,  que  le  Prévôt  des  Marcliands  et  les  Éclievins  envoyèrent 
à  Blois  porter  cette  lettre  à  Charles  IX.  Il  reçut  du  Receveur  de  la  Ville  85  livres  tournois  pour  ce  voyage,  suivant  l'ordonnance  de 
|wypmenl  et  l.i  quittance  y  joinic,  en  date  du  même  jour  ao  décinibie.  [Archive»  nat.,  H  9o65'.) 

54. 


428 


Ville,  où  estoient  aulcuns  de  mesd.  sieurs  de  la 
Ville ,  ausquelz  il  auroict  remonstré  que  le  feu  de  lad. 
maison  dud.  de  Gastines  '*>  commançoyt  à  prandre 
à  la  sienne  joignant;  requérant,  pour  ce  empes- 
cher,  qu'i  luy  feust  permis  abattre  led.  reste  de 
maison  d'icelluy  de  Gastines.  Auquel  fut  faict  res- 
pouce  que  lad.  Ville  le  secourroyt  de  tout  ce  qui  se- 
roicl  possible  pour  estaindre  led.  feu.  Et  de  faicl  luy 
fut  expédié  ung  mandement,  entre  aultres  choses, 
adressant  au  commissaire  Poncet,  commissaire  du 
<|uartier,  dont  la  teneur  ensuict  : 

ir Monsieur  le  commissaire  Poncet,  nous  vous 
prions  d'adviser  et  donner  ordre  à  faire  estaindre  le 
feu  qui  est  à  présent  en  la  maison  de  feu  Gastines. 
Et  pour  cest  effect ,  faictes  y  faire  ce  que  cognoistrez 
y  esire  nécessaire. 

«  Faict  au  Bureau ,  le  vingtiesme  jour  de  Décembre 
mil  v°  Lxxi.w 

«Le  propriétaire  de  la  maison  joignant  nous  a 
dict  avoir  cinquante  hommes  pour  y  pourveoir. 
Nous  assemblons  noz  forces  à  ces  fins.fl 

3/i. —  [Le  Petit  Pont  barré 

POUR   EMPÊCHER   LES   ECOLIERS   DE  l'UnIVERSITÉ 
DE   SE  JOINDRE   AUX   MUTINS.] 

(A,  fol.  374  r";  B,  foi.  198  r°.) 

Au  mesme  instant,  pour  ce  qu'il  fut  rapporté  que 
aulcuns  escoliers  faisoient  contenance  en  l'Université 
de  prandre  les  armes  et  aller  au  lieu  oiî  avoyt  esté 
la  sédition,  et  pour  en  coupper  chemin,  feurentexpe- 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1671] 

diez  mandemens  aux  Maistres  des  œuvres  de  lad.  Ville 


et  aux  Quartiniers  d'icelle,  dont  la  teneur  ensuict  : 

«M'  Charles  Leconte,  maistre  des  œuvres  de  lad. 
Ville ,  ou  voz  gens ,  faictes  présentement  mectre  à  Petit 
Pont  les  barrières  pour  empescher  toute  sédition. ?> 

Pareil  mandement  fut  depesché  à  m'  Guillaume 
Guillain,  aussy  Maistre  desd.  œuvres. 

35.  —  [Deux  conseillers  du  Parlement 

délégués  par  la  cour 

pour  aider  a  combattre  la  sédition.] 

30  décembre  1571.  (A,  fol.  276  v°;B,  fol.  198  r*.) 


Extraict  des  registres  de  Parlement 


(2). 


ffLa  court  ayant  esgard  à  la  requeste  faicte  par 
le  Procureur  gênerai  du  Roy,  a  commis  et  commect 
maistres  Pierre  de  Masperrault,  conseiller  du  Roy  et 
maistre  des  Requestes  de  l'Hostel  dud.  seigneur,  et 
Bernard  Fortia,  conseiller  en  lad.  court,  pour  aller 
par  la  Ville,  en  telle  compaignie  et  forces  qu'ilz  ad- 
viseront,  pour  donner  ordre  que  aulcun  inconvé- 
nient n'y  adviennent.  Et  enjoinct  à  toutes  personnes 
de  leur  donner  confort,  secours  et  ayde,  et  aux  Pré- 
vost de  Paris,  des  Marchans  et  Eschevins  de  ces  te 
Ville  de  Paris,  et  au  Chevallier  du  Guet,  de  leur 
bailler  forces. 

(t  Faict  en  Parlement,  le  xx""jour  de  Décembre  mil 
v'lxxi.^ 

Signé  :  bNepveu,  par  ordonnance  de  la  Court''. 


'''  Cet  incendie  aurai!  été  absolument  sans  importance,  si  Ton  s'en  rapporte  à  l'extrait  suivant  des  registres  du  Parlement  :  itCe 
itjour,  la  Courl  a  esté  adverlye  que  présentement,  au  moyen  de  ce  que  l'on  avoyt  ceste  niiict  abbalu  la  croix  Gastine,  le  peuple  avoit 
ttmis  le  feu  en  ung  reste  de  maison  dudict  Gastine,  ont  (sic)  partant  supplyé  la  Court  y  pourveoir;  et  à  l'instant  ont  esté  mandei  les 
«officiers  du  Chastellet,  les  Eschevins  de  la  Ville,  et  l'ung  des  huissiers  a  esté  commandé  aller  sur  le  lieu  veoyr  ce  qui  en  estoit.  A  led. 
«huissier  rapporté  qu'il  y  a  ung  peu  de  feu  et  jecte  l'on  des  meubles  par  les  fenestres,  mais  n'est  si  avant  que  l'on  n'y  puisse  entrer.» 
{Archive»  nat.,  X'*  i634,  fol.  io4.)  Un  passage  de  la  requête  adressée  à  la  Ville,  pour  être  taxé,  par  le  maître  maçon  chargé 
d'éteindre  le  feu  et  de  préserver  les  maisons  voisines,  fera  mieux  juger  de  la  gravité  du  danger  :  «Supplie  humblement  Charles  Roger, 
«maistre  masson  en  ceste  Ville  de  Paris,  comme  jeudy  dernier,  pour  obvier  à  ce  que  le  feu  allumé  au  petit  cloistre  Saincle  Opportune, 
«pendant  la  seddition  populaire  qui  advint  led.  jour,  ne  augnientast  et  au  dangier  de  toutes  les  autres  maisons  circonvoisines ,  led.  sup- 
«phant  auroit  esté  préposé,  tant  par  le  commandement  de  mons'  Fortia,  conseiller  en  la  Court,  de  mons'  le  Prévost  de  Paris,  que  de 
«vous,  mons'  le  Prévost  des  Marchans,  à  eslaindre  le  feu  et  empescher  plus  grand  dangier  el  dommaige  qui  eust  peu  intervenir.  Pour 
«quoy  faire  ledit  suppliant  auroict  prins  quinze  personnes,  tant  maçons  que  charpentiers,  qui  se  seroient  exposez  au  dangier  du  feu  qui 
«estoit  en  la  dicte  maison,  et  auroient  vacqué  avec  ledit  suppliant  depuis  neuf  heures  du  matin  jusques  à  unze  heures  du  soir,  sans 
«discontinualion.  Et  sy  auroict  led.  suppliant  faict  serrer  les  gravois  des  démolitions  en  ladicle  maison,  esloupé  les  huis  et  fenestres 
«d'icelle,  aussy  suyvant  vostre  ordonnance,  et  le  tout  en  la  présence  de  m"  Jehan  Poncet,  commissaire  du  quartier,»  etc.  k  cette 
supplique  sont  joints  un  état  des  sommes  payées  par  le  maître  maçon  à  ses  aides  el  d'autres  pièces  de  comptes,  datées  des  96  et 
a8  février  1572.  (Archives  nal.,  H  ao65'.) 

'•'  Cet  arrêt  cependant  ne  figure  pas  sur  les  registres  civils  du  Parlement;  il  devrait  se  tiouver  sur  celui  du  Conseil.  Avait-il  été 
lran«cnt  sur  un  registre  du  Criminel?  C'est  ce  qu'on  ne  peut  vérifier,  celle  série  présentant  une  lacuue  entre  le  29  septembre  1671 
el  le  y  seplembre  1679.  i^""  ci-dessus,  p.  436,  endroit  où  ce  texte  est  annoncé.) 


b 


[1571] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


429 


36.  —  [Mandements  aux  Qdarteniers 
POUR  l'armement  des  bourgeois.] 

a o  décembre  1571.  (A,  fol.  274  v°;  B,  fol.  igSv".) 

Oultre  ledict  ai'rest,  ont  dict  lesdictz  sieurs  avoir 
commandement  de  la  Court  pour  faire  prandre  les 
armes  par  les  bourgeois  et  cappitaines  des  dixaines, 
attendu  la  nécessité  présente,  affin  que  les  voisins 
puissent  secourir  l'ung  Taultre  allencontre  des  sédi- 
tieux. Au  moyen  de  quoy  furent  expédiez  les  man- 
demens,  desquelz  la  teneur  ensuict  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tf  Anthoine  Huot,  Quartenier  de  lad.  Ville,  nous 
vous  mandons  que,  suivant  l'ordonnance  de  la  court 
de  Parlement,  à  nous  rapportée  au  Bureau  d'icelle 
Ville  par  Messieurs  de  Masperrault,  conseiller  du  Roy 
et  Maistre  des  Requesles  ordinaire  de  son  Hostel, 
et  de  Forlia,  aussy  conseiller  en  lad.  court,  vous 
ayez  à  prier  et  neantmoings  enjoindre  aux  bourgeois 
de  vostre  quartier  qui  ont  commandé  en  icelle  durant 
les  troubles,  qu'ilz  ayent,  avec  les  notables  bourgeois 
de  chacune  dixaine,  à  prandre  leurs  armes  pour 
empescher  toute  sédition  et  esmolion  populaire  qui 
pourroyt  survenir  en  icelle  Ville.  Et  qu'il  n'y  aict 
fauile,  actendu  la  grande  importance  de  l'aiïaire. 

T  Faicl  au  Bureau ,  le  xx°"  jour  de  Décembre  1 5  7 1 .  n 

Pareil  mandement  a  esté  expédié  à  sire  Jacques 
Kerver,  Quartinier  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ffSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  ayez  à  lever,  en  vostre 
quartier,  quarante  hommes  armez  et  ecquippez, 
lesquelz  ferez  tenir  prestz  demain,  sept  heures  du 
matin,  pour  esire  envoyez  es  lieux  où  il  leur  sera 
commandé,  et  conduictz  par  leur  dixainier  ou  aullre 
qui  sera  advisé.  Et  à  ceste  fin ,  ferez  sçavoir  à  voz 
dixainiers  qu'ilz  ayent  à  les  tenir  prestz  et  bien  armez 
en  la  maison  de  vous,  précisément  à  lad.  heure.  Sy 
n'y  faictes  fa u Ile. 

irFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  vingtiesme 
jour  de  Décembre  mil  v'  lxxi.  » 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trSire  Nicolas  Paulmier,  Quartinier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que  vous  ayez  à  enjoindre  à 
tous  les  bourgeois,  manans  et  habitans  de  vostre 
quartier,  ayans  oslementz  C  à  leurs  maisons,  de  les 
osier  promptement,  affin  de  mieulx  empescher  les  sé- 
ditions et  esmotions  populaires  qui  pourroient  advenir 
en  cestedicte  Ville,  et  qu'ilz  puissent  plus  commo- 
dément secourir  les  ungs  les  autres.  El  que  ad  ce  il 
n'y  aict  fauile,  actendu  l'imporlance  de  l'affaire. 

ftFaict  le  xx""  jour  de  Décembre  mil  v'  Lxxi.n 

Semblables  mandemens  furent  envoyez  à  aulcuns 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

37.  —  [Ordre  au  Maître  des  oeuvres 

POUR  LE  transport  DES  DÉMOLITIONS 

DE  LA  Pyramide  au  cimetière  des  Innocents.] 
ao  décembre  1571.  (A,  fol.  373  v°;  B,  fol.  iggv".) 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

If  M*  Guillaume  Guillain,  Maistre  des  œuvres  de 
lad.  Ville,  ne  faillez  à  recouvrer  présentement  des 
hacquetz ,  chevaulx  et  autres  choses  nécessaires  pour 
transporter  ceste  nuict  la  desmolilion  de  la  Pyra- 
mide de  la  rue  Sainct  Denys  dedans  le  Cymetiere 
des  Sainctz  Innocens.  Sy  n'y  faictes  faulte,  actendu 
la  grande  importance  de  l'affaire. 

irFaict  led.  xx"'  jour  dud.  moys  de  Décembre  l'an 
mil  cinq  cens  soixante  et  unze. 

tf  Prenez  aussy  des  ouvriers  pour  l'effect  et  exécu- 
tion de  la  présente  ordonnance,  et  ilz  seront  raison- 
nablement payez.» 

38.  —  [Mission  de  l'Ecbevin  de  Cressé 

PRÈS  DU  Maréchal  de  Montmorency.] 

ao-ai  décembre  1671.  (A,  fol.  276  r";  B,  fol.  199  v".) 

Pour  de  tout  donner  advis  à  mondict  sieur  le  Ma- 
reschal,  fut  depesché  vers  luy  Monsieur  de  Cressé, 
l'ung  desd.  sieurs  Eschevins,  auquel  fut  expédié 
lettres  cy  insérées  : 

ff  Monseigneur,  depuis  les  lettres  que  moy,  Prévost 
des  Marchans,  vous  ay  escriptes,  nous  avons  advisé 


'"  iroslemenU"  (ne)  dans  les  deux  Registre».  Peut-être  faudrail-il  lire  Rostevenli",  mot  employé  fréquemment  an  \\i'  siècle 
pour  auvent». 


430 


REGISTRES  DU  BUREAU 


depescher  par  devers  vous  Monsieur  de  Cresse',  l'ung 
de  nous  Eschevins,  pour  vous  faire  entendre  bien 
amplement  comme  toutes  choses  ont  passé  cesie 
nuict  et  ce  jour,  en  faisant  la  desmolition  de  la  Croix 
et  Pyramide  de  la  rue  Sainct  Denys.  Sur  quoy,  nous 
remettant  sur  la  suffisance  dudict  de  Cressé,  nous 
ne  vous  en  ferons  plus  long  discours,  mais  prirons 
le  Créateur  vous  donner.  Monseigneur,  en  perfaicte 
santé,  très  longue  et  heureuse  vie. 

tDe  Paris,  ce  vingtiesme  jour  de  Décembre  mil 

V  LXXI. 

kVoz  très  humbles  et  obeissans  serviteurs, 
«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris.» 

k  Monseigneur  le  Mareschal. 

Lequel  sieur  Mareschal,  après  avoir  entendu  la 
créance  dudict  sieur  de  Cressé,  y  feit  la  responce 
telle  qu'il  est  contenu  en  ses  lettres ,  contenans  ce  qui 
s'ensuict  : 

t Messieurs,  j'ay  receu  les  lettres  que  m'avez 
escriptes  du  jour  d'hier  par  le  seigneur  de  Cressé, 
l'ung  de  voz  confrères,  présent  porteur,  et  entendu 
par  luy  le  commancement  du  bon  ordre  que  vous 
aviez  desjà  donné  pour  empescher  la  continuation  du 
desordre  que  l'on  entreprint  hier,  dont  je  suis  fort 
merry,  et  bien  aise  du  debvoir  auquel  vous  vous 
mettez  pour  coupper  chemin  aux  inconveniens  que 
cela  pourroyt  porter.  Mais  ce  n'est  pas  tout.  Car  qui 
vouldra  mettre  la  Ville  en  repos,  il  est  nécessaire 
de  surprandre  quelques  ungs  des  plus  huppez  des 
mutins  pour  les  faire  pendre  sur  le  champ  W  ;  aultre- 
ment  ce  sera  tousjours  à  recommancer.  Qui  pourroyt 
estre  aussy  cause  que  le  Roy,  avec  juste  occasion, 
seroict  contrainct  de  rechercher  les  choses  si  avant 
qu'il  en  pourroict  advenir  une  conséquence  generalie 
à  tous,  dont  j'auroys  grand  desplaisir  en  particuUier, 
pour  la  bienveillance  que  je  porte  à  tout  le  Corps  de 
vosiredicte  Ville.  Par  quoy  je  vous  prye,  Messieurs, 
y  mectre  la  main  si  à  bon  essiant  que  le  chastiment 
de  ce  qui  est  passé  contienne  tout  le  reste  pour  l'ad- 
venir  en  seureté,  au  contentement  de  Sa  Majesté, 
ainsi  que  j'ay  donné  charge  audict  sieur  de  Cressé  vous 
dire  de  ma  part.  Qui  me  gardera  de  vous  faire  plus 
longue  lettre,  sinon  pour  prier  Dieu  vous  donner, 
Messieurs,  en  santé  ce  que  plus  desirez. 


[.57.] 

(cDu  Bourget,  le  xxi°"  jour  de  Décembre  mil  cinq 
cens  soixante  unze. 

tr  Vostre  entier  et  meilleur  amy, 

tfMoNTMORWCY.n 

39.  —  [Mandement  À  l'Echevin  Kerveb 

DE  TENIR   CHAQUE  JOUR    QUARANTE   BOHHES    ARMÉS.] 
ai  décembre  1571.  (A,  fol.  377  r°;  B,  fol.  900  r°.) 

Après  les  lettres  dudict  seigneur  Mareschal 
receues,  fut  expédié  ce  présent  mandement  sui- 
vant : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Sire  Jacques  Kerver,  suivant  les  precedens  man- 
démens,  que  nous  vous  avons  cy  devant  envoyé,  ne 
faire  faulte  tenir  prest  par  chacun  jour  quarante 
hommes  bien  armez,  signamment  de  harquebouzes 
et  morions,  pour  estre  mis  es  lieulx  oiî  il  leur  sera 
commandé,  dont  vingt  seront  employez  le  matin  et 
les  vingt  autres  après  disner,  dont  fera  tel  deppar- 
lement  avec  voz  dizainiers  des  maisons  des  plus  aisez 
de  vostre  quartier,  qu'il  n'y  ayt  faulte  que  ayons  tous- 
jours  iceulx  quarante  hommes  par  chaseun  jour,  et 
ce,  jusques  ad  ce  que  aullrement  vous  soit  mandé. 
Et  oij  aulcuns  seront  reffusans  ou  delayans,  nous  en 
envoyez  les  noms,  pour  y  estre  à  l'instant  pourveu, 
selon  l'exigence  du  cas.  Ensemble,  ferez  reyterer  à 
tous  les  habitans  de  vostred.  quartier  qu'ilz  ayent 
à  tousjours  tenir  ung  homme  prest  en  leurs  mai- 
sons, pour  empescher  qu'il  ne  survienne  aulrune 
sédition,  sur  peyne  de  s'en  prendre  à  eulx,  ainsy 
qu'il  leur  a  esté  faict  sçavoir. 

ttFaict  au  Bureau,  le  vendredy  xxr"  jour  de  Dé- 
cembre M.  V'  LXXI.H 

àO.  —  [Lettres  de  la  Ville 
AU  Maréchal  de   Montmorencï.] 

ai  décembre  1671.  (A,  fol.  377  v°;  B,  fol.  aoi  r°.) 

Cedict  jour  feurent  aussy  depeschées  les  lettres  cy 
Iranscriptes  à  Monseigneur  le  Mareschal  : 

fcMonseigneui-,  vous  avez  peu  entendre  par  Mon- 
sieur de  Cressé  l'insolence  qui  est  advenue  depuis  hier 
au  malin,  après  l'exécution  du  commandement  du 


'"  On  n'a  que  peu  de  renseignenienis  sur  la  répression;  elle  ne  paraît  pas  avoir  été  bien  sévère.  Voici  ce  qu'en  rapporte  le  Journal 
de  Jean  de  la  Fosse,  qui  se  montre  particulièrement  indulgent  pour  les  fauteurs  de  ces  troubles  :  «En  un  lundy  furent  fouettés  des 
ifpauvrcs  gens,  lesquels  avoient  bruslé  et  mis  le  feu  aux  maisons  des  huguenots,  à  cause  que  la  Croix  de  Gastine  avoil  esté  abattue,  et 


[t57i] 

Rov,  dont  ii  nous  deplaist.  Mais  nous  avons  faict  ce  que 
nous  avons  peu  pour  éviter  qu'il  n'en  advienne  plus, 
par  les  forces  que  nous  avons  monstrées  au  peuple. 
Ce  qui  s'est  passé  assez  bien,  encores  qu'ilz  viennent 
beaulcoup  de  gens  pour  veoir  la  place,  qui  n'est  que 
comniung  peuple  de  la  Ville  et  villages,  que  l'on 
renvoyé  le  mieulxque  l'on  peult.  Et  sur  l'espérance 
que  nous  avons  de  vous  veoir,  ne  vous  ferons  plus 
long  discours,  sinon  actendant  lousjours  voz  bons 
commandemens,  nous  supplirons  le  Créateur  vous 
donner,  Monseigneur,  en  perfaicte  sancté  très  longue 
et  très  heureuze  vye. 

«De  Paris,  ce  ixi°"  Décembre  mil  v'  lxxi. 

rVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs, 

wLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  w 

A  Monseigneur  le  Mareschal. 

41.  —  [Nouveau  rapport  au  Roi 
ET  AU  DUC  d'Anjou.] 

ai  décembre  1571.  (A,  fol.  477  v";  B,  fol.  aoi  v°.) 

Et  sur  le  seoir  feurent  envoyées  autres  lettres  à 
Sa  Majesté  et  à  Monseigneur  le  duc  d'Anjou,  son 
frère,  qui  estoient  telles  : 

irSire,  depuis  le  parlement  du  chevaulcheur  qui 
fut  depesché  hier  à  six  heures  du  seoir,  tout  s'est 
passé  doulcement.  Nous  avons  ceste  nuict  osté  les 
pierres  de  la  Pyramide  qui  estoit  abattue,  qui  fut 
en  partie  cause  de  faire  assembler  le  peuple.  Et  est 
toute  la  nuict  passée  paisiblement,  avec  garde.  Nous 
allons  encores  trouver  Monsieur  le  Prévost  de  Paris, 
aflin  que,  avec  ses  commissaires,  sergens,  et  vostre 
compaignée  de  gens  à  cheval  et  de  pied,  de  en- 
viron cinquante  hommes,  il  marche  à  cheval  ce 
matin,  pour  n'estre  surprins,  ainsi  que  nous  feusmes 
liierC). 

rSire,  Messieurs  de  Parlement  veoyans  la 
grande  nécessité  qui  se  présente,  et  pour  quelques 
occasions  qui  leur  semblent  nécessaires,  et  affin  que 
les  voisins  puissent  secourir  l'ung  l'aultre  allencontre 
des  séditieux,  nous  mandèrent  de  faire  prandre  les 
armes  par  les  cappitaines  desdixainesC^'.  Toutesfois, 
considerans  que  cela  va  ung  peu  loing,  et  actendant 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


431 


tousjours  voz  bons  commandemens,  nous  avons  seul- 
iement  commandé  à  quelques  ungs  des  plus  notables , 
et  aux  lieulx  oh  nous  avons  vu  qu'esloit  advenu  la 
sédition,  à  cause  que  l'on  s'est  addressé  à  ceulx  de  la 
Religion,  pour  obliger  chacun  voisin  d'y  faire  deb- 
voir,  et  empescher  que  plus  on  ne  pille.  Nous  alten- 
derons  tousjours  vostre  bon  plaisir.  Sire,  nous  sup- 
plions le  Créateur  vous  donner,  en  parl'eicte  santé, 
très  longue  et  très  heureuse  vye. 

«De  Paris,  ce  vendredy  vingt  ungniesme  jour  de 
Décembre  mil  v°  lxxi. 

(tVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs  et 
subjectz, 

ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  n 

Ceste  lettre  a  esté  retenue  jusques  à  six  heures 
au  seoir  que,  grâces  à  Dieu,  toutes  choses  estoient 
en  toute  tranquilité  et  repos. 

iT  Monseigneur,  nous  eusmes  hier  mandement  de 
Messieurs  de  Parlement  pour  faire  prandre  les  armes 
en  quelques  dixaines,  ce  que  nous  n'avons  vouUu  du 
tout  ordonner,  sinon  à  l'endroict  des  places  là  où  se 
sont  plustost  remuez  les  séditieux;  n'ayans  du  tout 
voullu  resouldre  ceste  affaire  sans  le  commandement 
du  Roy.  Et  aurions,  pour  éviter  ceste  occasion,  prié 
le  Chevallier  du  Guet  de  renforcer  son  guet  de  quatre- 
vingtz  soldatz  qu'il  n'avoyt  encores  peu  assembler 
en  si  peu  de  temps.  Nous  sommes  bien  merriz  du 
mal  qui  est  advenu  et  de  la  témérité  de  tel  peuple, 
auquel  on  avoyt  différé  de  monstrer  les  armes  de  jour, 
pour  evitler  l'occasion  qu'ilz  avoient  prinse  de  eulx 
remuer,  comme  ilz  l'eirent  à  la  dernière  sédition, 
après  la  publication  qui  avoyt  esté  faicte  avec  les 
armes;  joinct  que  tout  ce  qu'il  y  avoyt  de  forces 
avoyt  esté  par  les  rues,  depuis  neuf  heures  du  seoir 
jusques  à  six  heures  du  matin,  pour  assister  à  la 
desmolition  de  la  Croix.  11  nous  deplaist  fort  de  ce 
qui  est  advenu,  vous  suppliant  très  humblement, 
Monseigneur,  croyre  que  ceste  desmolition  n'a  esté 
faicte  sans  une  grande  rumeur,  ayant  affaire  à  ung  si 
grand  peuple  espendu en  divers  lieulx,  oiî  il  n'a  esté 
possible  d'éviter  ce  malheur.  Nous  continuerons  à 
empescher,  tant  jour  que  nuict,  qu'il   n'advienne 


T)  on  eiut  ung  qui  fut  pendu  par  les  aisselles  en  Grève;  auicuns  d'eux  esloieat  à  cause  d'avoir  pris  quelques  pots  de  beurre.  Combien 
"•toutefois  qu'il  se  trouve  que  beaucoup  desireroienl  prendre  les  biens  des  huguenots,  mais  raettoient  tout  au  feu,  lesdits  pauvres  gens 
"•avoient  este  condamnésà  estre  pendus  et  estranglés  en  lieu  où  estoit  la  Croix  de  Gastine.:»  (Op.  cil.,  p.  189.) 
'■'    For.  iinous  feismes  hier»  (B). 
''   Voir  ci-dessus  n°  3G,  p.  /129. 


433 


REGISTRES  DU  BUREAU 


plus  tel  scandalle,  au  mieulx  de  noslre  pouvoir. 

Et  actendant  lousjours  voz  bons  commandemens, 

nous    supplirons    ie   Créateur,    Monseigneur,   vous 

tenir  en  perfaicte  santé  très  longue  et  très  heureuze 

vie. 

«De    Paris,    ce    xxi""  jour    de    Décembre    mil 

y'  Lxxi. 

(tVoz  très  humbles  et  très  obeissans  serviteurs, 
tLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 

Ville  de  Paris.» 


42.  —  [Règlement  touchant  le  service  du  guet, 
des  archers,  arbaletriers  et  arquebusiers.] 

33  décembre  1571.  (A,  fol.  379  r°;  B,  fol.  ao3  r°.) 

Et  le  lendemain ,  fut  expédié  pour  l'advenir  le  rel- 
glement  qui  ensuict: 

tDu  vingt  deuxiesme  jour  de  Décembre  mil  v' 
soixante  et  unze,  au  Bureau  de  la  Ville  de  Paris; 

ffA  esté  arresté  avecq  Monsieur  le  Chevallier  du 
Guet,  tant  pour  le  soullagement  des  archers,  arba- 
lestriers  et  harquebuziers  de  la  Ville,  qui  se  sont 
plains  des  grandz  Ira \ aulx  et  fatigues  par  eulx  faictz 
durant  ces  troubles,  que  des  gens  du  Guet,  et  affin 
qu'ilz  puissent  faire  garde  et  puissent  durer  pour 
pourveoir  et  empescher  toutes  esmotions,  ce  qui 
s'ensuyt  : 

ff  Premièrement,  que  chacune  des  trois  com- 
paignées  sera  tenue  tenir  garnison  au  logis  à  eulx 
ordonné,  l'espace  de  deux  jours,  durant  lesquelz 
fournira  la  compaignée  qui  sera  en  garnison  vingt 
hommes  de  cheval,  à  commancer  à  six  heures  du 
matin.  El  à  ces  fins,  que  chacune  compaignée  se 
séparera  en  quatre;  et  en  ce  faisant,  ne  serviront 
que  de  douze  jours  l'ung,  sinon  en  cas  de  nécessité, 
auquel  cas  seront  tenuz  venir  sans  mandement,  el 
à  tout  le  moings  par  le  simple  commandement 
verbal  de  leur  cappitaine,  sans  y  faillir.  Et  pour  le 
regard  de  la  nuict  de  Noël,  fournira  chacune  com- 
paignie  vingt  chevaulx. 

«Le  dict  sieur  Chevallier  du  Guet  a  promis  faire 
faire  guet  la  nuict,  de  sa  part,  ainsi  qu'il  a  accous- 
luraé  et  qu'il  advisera  pour  le  mieulx. 

«Et  quand  aux  soldatz  levez  aux  despens  de  la 
Ville,  il  en  fera  mectre  six  pour  la  garde  dud. 
Hostel  de  Ville,  lesquelz  pour  ce  faire  seront  mis 
dedans  l'une  des  loges  d'icelluy,  où  il  leur  sera 
fourny  de  feu  et  chandelle.  Et  le  surplus  desd. 
soldatz  sera  departy  pour  faire  la  garde  et  ronde 


[157,] 

par  nous,  avec  les  gens  de  cheval;  laquelle  garde 
sera  continuée  par  la  manière  dessusdicte,  sinon 
en  cas  de  nécessité,  que  tout  marchera. tj 

Et  sur  ce  a  esté  expédié  le  mandement  suyvant  : 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trll  est  enjoinct  à  tous  ceulx  des  compaignées 
des  archers,  arballestriers  et  harquebuziers  de  lad. 
Ville,  de  eulx  fournir  promptement  de  chevaulx  suffi- 
sans,  pour  faire  le  service  qu'ilz  doibvent  au  Roi  et 
icelle,  et  empescher  toutes  esmotions  et  séditions 
populaires,  aliàs  et  à  faulte  de  ce  faire  en  sera  mis 
d'autres  en  leurs  places,  à  leurs  despens,  et  privez 
dud.  nombre,  au  premier  jour  qu'ilz  entreront  en 
garde;  desquelz  à  ceste  fin  en  sera  faict  reveue. 

ffFaict  au  Bureau,  le  xxu'  jour  de  Décembre 
mil  v"  Lxxi.» 


^3.  —  [Réception  de  lettres  du  Roi, 
DE  LA  Reine  et  du  duc  d'Anjou.] 

as  décembre  1571.  (A,  fol.  280  r°;  B,  fol.  ao3  v'.) 

Ce  mesme  jour,  feurent  apportées  les  lettres  du 
Roy  et  de  la  Royne,  et  de  mondict  seigneur  le  duc 
d'Anjou  : 

De  PAR  LE  RoY. 

tf  Très  chers  et  bien  amez ,  nous  avons  receu  voz 
lettres,  des  treize  et  seiziesmes  jours  de  ce- présent 
mois.  Par  les  premières,  nous  avons  veu  la  dilligence 
de  laquelle  il  a  esté  usé  pour  prandre  prisonniers  ceulx 
qui  ont  commis  les  esmotions  nagueres  advenues  en 
nostre  bonne  Ville  de  Paris,  affin  d'en  faire  faire  la 
justice  exemplaire;  par  les  secondes,  nous  avons  en- 
tendu le  bon  ordre  qui  fut  donné,  dimanche  dernier, 
pour  empescher  que  le  peuple  ne  feist  aucune  mau- 
vaise entreprinse;  louant  beaulcoup  la  bonne  dilli- 
gence et  bon  ordre  dont  y  a  esté  proceddé,  tellement 
qu'il  n'en  soit  advenu  aulcun  inconvénient,  dont 
nous  sommes  infiniment  aises,  car  autrement  nous 
eussions  esté  contrainctz  d'y  envoyer  des  forces  que 
estions  prestz  de  faire  marcher  droict  à  nostre  cousin 
le  mareschal  de  Montmorancy,  pour  y  pourvoir. 

«Nous  luy  escripvons,  pour  ceste  occasion, 
demeurer  encores  quelques  jours  par  de  là,  pour 
veoir  comme  toutes  choses  s'i  comporteront;  qui 
sera,  comme  nous  nous  asseurons,  tousjours  très 
bien,  quand  les  principaulx  comme  vous  estes  et 


[.57.] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


^33 


ceuk  qui  sont  affectionnez  à  nostre  service  voul- 
dront,  et  qu'ilz  empescheront  fort  bien  par  leur  pru- 
dence qu'il  n'advienne  aulcune  esmotion  populaire, 
et  retiendront  l'insolence  des  petitz.  Vous  priant  de 
vostre  part  y  avoir  l'œil  sy  soigneusement  que  ce  nous 
soit  occasion  de  contentement,  comme  nous  l'avons 
du  bon  debvoir  que  vous  y  avez  faict,  iedict  jour  de 
dimanche  dernier.  Tenant  aussy  la  main  que  la  jus- 
tice soict  faicte  exemplaire  desd.  esmotions  nagueres 
advenues,  ad  ce  que  l'impugnité  ne  cause  de  plus 
grandz  desordres.  Et  encores  que  vous  ayez  entendu 
du  Chevallier  du  Guet  bien  amplement  nostre  in- 
tention pour  le  faict  du  transport  de  la  Croix  et 
desmolition  de  la  Pyramide  estant  en  la  place  de  la 
maison  de  feu  Gastines,  nous  vous  asseurons  que, 
sy  nostre  volunté  n'est  promptememt  executtee  et 
suyvie,  que  nous  aurons  grande  occasion  de  mes- 
contement  et  de  nous  en  prandre,  comme  nous 
sçaurons  très  bien  faire,  à  ceulx  qui  seront  cause  de 
ce  mespris  et  desobeyssance,  que  ferons  pugnir 
exemplairement. 

(fEl  ne  vous  en  dirons  aultre  chose  pour  le 
présent,  si  n'est  que  nous  désirons  que  nostre  in- 
tention soyt  en  cela  promptement  exécutée.  Car  si 
elle  l'eust  este  plustost,  lesd.  esmotions  ne  feussent 
pas  advenues;  et  tant  plus  souldain  cela  sera  faict 
et  mieulx  le  peuple  se  rengera  à  l'obbeissance  qui 
nous  doibt,  et  que  nous  sommes  bien  délibérez 
de  faire  cognoistre  doresnavant  qu'il  fault  qu'il 
face;  autrement  nous  y  sçaurions  très  bien  pour- 
veoir. 

(tAu  demourant,  pour  le  regard  de  ce  que  nous  avez 
escript  de  ceulx  qui  passent  et  râpassent  par  nostre 
Ville  de  Paris,  et  mesmes  du  comte  de  Mansfeld''>, 
que  nous  escripvez  qui  y  est  depuis  quelques  jours, 
nous  ne  trouverrons  jamais  mauvais  que  vous  prenez 
garde  à  asseurer  vosire  repos  et  préserver  nostred. 
Ville  de  tout  danger  et  inconvénient.  Mais  estant, 
grâces  à  Dieu,  nostre  Royaulme  en  paix  et  sans 
apparence  de  nouveaulx  troubles,  dont  nous  nous 
regardons  d'estaindre  toutes  occasions,  faisant  suivre 
l'enlrelenement  de  nostre  cedict  de  paciffication,  le 
plus  modestement  que  vous  pourrez  compoi-t«r  à 
la  recherche  de  ceulx  qui  yront  et  viendront  sera 
le  meilleur,  estant  loisible  à  présent  à  personnes 
de  toutes  nations  d'aller  et  venir  par  cestuy  nostre 
Hoyaulme,  sans  empeschement;  ne  veoyant  pas  aussy 
que  l'on  doibve  entrer  en  aulcune  mauvaise  oppinion 


dud.  comte  de  Mansfeld,  ne  qu'il  voulust  entre- 
prandre  pour  le  présent  aulcune  chose  contre  nostre 
service. 

(t Donne'  à  Amboise,  le  xx""  jour  de  Décembre 
iB'ji.') 

Signé  :  kPinarth. 

ff  Messieurs ,  nous  avons  este'  bien  ayses  de  entendre 
par  voz  lettres  des  treize  et  seiziesmes  jours  de  ce 
moys,  que  toutes  choses  se  soyent  passe'esdoulcement 
en  vostre  Ville,  depuis  que  le  Chevallier  du  Guet  nous 
vint  trouver.  A  quoy  a  beaulcoup  servy  le  bon  ordre 
que  vous  y  avez  donné,  avec  le  conseil  de  la  court  de 
Parlement,  dont  le  Roy  monsieur  mon  filz  est  bien 
satisfaict,  àinsy  que  vous  pourrez  veoir  par  les  lettres 
qu'il  vous  escript.  Ausquelles  je  n'adjousteray  aulcune 
chose,  sinon  que  le  plus  agréable  service  que  vous 
luy  puissiez  faire  est  d'empescher  qu'il  n'advienne 
plus  de  telz  scandalles  et  esmotions;  ce  qui  se  pour- 
roit  faire  plus  aisément,  [en  faisant]  pugnition  de 
ceulx  qui  ont  faict  les  premières  faulles,  et  faisant 
aussy  exécuter  son  intention  pour  le  transport  de  la 
Croix  et  desmolition  de  la  Pyramide  estant  en  la 
place  de  la  maison  de  feu  Gastines.  Aultrement 
il  aura  grande  occasion  de  mescontentement,  et  si 
ne  fault  pas  doubler  qu'il  ne  face  partir  les  forces, 
qu'il  auroyl  délibéré  d'y  envoyer  et  qui  estoient 
prestes  à  marcher  devers  mon  cousin  le  duc  de 
Montmorancy,  pour  y  aller  pourveoir,  si  son  in- 
tention n'est  en  cella  exécutée,  comme  il  est  très 
nécessaire  pour  le  bien  de  son  service  et  repos 
de  cest  estât.  Et  n'estant  la  présente  à  aultre  fin, 
je  priray  Dieu,  Messieurs,  qu'il  vous  aict  en  sa 
garde. 

(T  Escript  à  Amboyse,  le  vingtiesme  jour  de  Dé- 
cembre mil  v'  Lxxi.n 

Signé:  ff CATHERINE». 

Et  plus  bas  :  fPiNARTfl. 

«  Messieurs ,  ce  nous  a  esté  grand  plaisir  d'entendre, 
par  voz  lettres  des  treize  et  seiziesmes  de  ce  mois, 
que  vous  ayez  donné  si  bon  ordre  d'empescher  qu'il 
ne  se  feist  aulcunes  nouvelles  esmotions  en  vostre 
Ville  et  qu'il  n'en  soict  advenu  aulcun  inconvénient, 
depuis  ce  que  nous  en  mandastes  dernièrement  par 
le  Chevallier  du  Guet.  Vous  asseurant  que,  comme  le 
Roy  monseigneur  et  frère  a  trouvé  fort  mauvais  les 
desordres  et  insollences  naguieres  advenues  en  vostre 


<"'  Voir  d-(lcRsus,  p.  /ii6,  noie  li. 


55 


iwrniwinrr.    siTio^.iiï. 


hZà 


REGISTRES 


Ville,  aussy  a  il  receu  grand  contentement  de  8ça- 
voir  que  toutes  choses  soient  passées  depuis  doul- 
ceinent,  ainsy  que  nous  avez  escript,  et  vous  prye, 
si  aymez  son  service  et  vostre  repos,  prévenir  tous- 
jours  d'heure  les  menées  que  vous  entendrez  se 
faire,  comme  tous  avez  bien  faicl  ceste  foys.  Don- 
nant aussy  ordre  et  tenant  la  main  ad  ce  que  le 
Iraiisporl  de  la  Croix  et  desrnolilioa  de  la  Pyra- 
mide estant  en  la  place  de  la  maison  de  feu  Gas- 
tines,  8oyt  exécuté  promptement  et  sans  plus  y  user 
de  remise,  car  aultrement  le  Roy  mondict  seigneur 
et  frère  auroyt  grande  occasion  de  se  mescontanter, 
et  si  feroict  marcher  droict  à  Paris  les  forces  qui 
estoient  prestes  à  partir,  affin  d'y  trouver  mon 
cousin  le  duc  de  Montmorancy,  vostre  gouverneur, 
pour  y  pourveoir.  Et  me  remectant  au  surplus  de 
la  lettre  de  mondict  sieur  et  frère,  je  priray  Dieu, 
Messieurs,  qu'il  vous  ayt  en  sa  saincte  et  digne 
garde. 

(T  Escript  à  Amboise,  ce  vingtiesme  Décembre  mil 

V'  LXXl. 

ff  Vostre  bon  amy, 
^  HENRY,  fl  " 

ià.  —  [Autres  letthes  ou  Roi  à  la  Ville.] 
a3  décembre  1.571.  (A,  fol.  983  v";  B,  fol.  206  r°.) 

Le  dimanche  ensuivant,  mesdictz  seigneurs  re- 
ceurent  la  lettre  du  Roy  cy  Iranscripte  : 

De  pab  le  Roy. 

(fNoz  amez  et  feaulx  et  vous  noz  très  chers  et  bien 
amez,  avant  que  le  courrier  que  vous  avez  envoyé 
feust  arrivé,  nous  avions  sceu  de  Rragelongne  et  du 
commissaire  Lestourneau  ce  qui  s'est  passé,  tant 
pour  le  transport  de  la  Croix  que  desmolition  de  la 
Pyramide,  et  le  discours  de  la  sédition  qui  est  ad- 
venue, des  saccaigemens  et  brusiemens  de  maisons, 
qui  est  cause  que  nous  avons  en  toute  diligence  de- 
pesché  devers  nostre  cousin  le  duc  de  Monlmorancy, 
affinde8'acheminerincontinant,avec  le  plus  de  forces 
(ju'il  pourra,  en  nostred.  Ville,  pour  faire  contenir  le 
peuple  et  garder  qu'il  n'y  advienne  plus  de  tumultes, 
et  pour  aussy  en  faire  faire  pugnition  sy  grande  et 
si  exemplaire  en  plain  pour  que  cela  puisse  donner 
telle  tremeur  et  craincle  aux  canailles,  que  nous 
avons  entendu  qui  font  lesd.  séditions,  que  les 
autres  y  preignent  exemple.  A  quoy,  en  actendant 
les  armes  de  nostredict  cousin,  nous  voulions  et 


DU  BUREAU  [1571] 

vous  mandons  que,  selon  la  grande  affection  que 
sommes  asseurez  que  portez  à  nostre  service  et  au 
bien  et  conservation  de  vous  mesmes,  vous  vous 
employez  avec  telle  dilligence  à  ayder  de  vostre 
part  à  faire  la  justice  desd.  esmolions  et  telle  quan- 
tité dcsd.  séditieux,  perturbateurs  du  repos  de 
nostred.  Ville  et  comtempteurs  de  noz  commande- 
mens,  que  cella  puisse  retenir  et  donner  telle  crainte 
à  ceulx  qui  seroient  si  téméraires  d'avoir  encores  en 
leur  cueur  telles  pernitieuses  et  si  meschantes  en- 
treprinses. 

trEt  en  actendant  l'arrivée  de  nostred.  cousin  le 
duc  de  Montmorancy,  nous  voulions  et  vous  mandons 
très  expressément,  affin  que  tousjours  la  force  nous 
demeure  et  à  vous  pareillement,  pour  nous  faire  obeyr 
et  contenir  en  nostred.  Ville  toutes  choses,  que  vous 
tenez  en  armes  de  nuict  et  de  jour  et  assemblez ,  en 
tous  les  iieulx  et  endroiclz  de  nostred.  Ville  que 
adviserez  et  penserez  qu'il  sera  nécessaire,  le  Che- 
vallier du  Guet  avec  ses  gens  et  ce  que  luy  avez  baillé 
de  renfort,  les  sergens,  officiers  du  Corps  de  Ville  et 
ceulx  de  noz  bons  subjectz,  bourgeois  de  nostredicte 
Ville  et  faulx  bourgs,  que  vous  cognoistrez  les  plus 
saiges  et  affectionnez  à  nous  et  à  la  tranquilité  et 
repos  d'icelle  nostred.  Ville.  Nous  tenant  adverty  à 
toutes  heures  de  ce  qui  s'i  passera,  affin  que  nous 
n'en  demourions  en  peyne;  louant  ce  pendant  le  bon 
voulloir  et  debvoir  que  avez  faict  ad  ce  qui  est  advenu, 
et  que  nous  mandez  et  asseurez  que  ferez,  pour  em- 
pescher  que  plus  grand  inconvénient  n'advienne, 
dont  nous  reposons  sur  vous,  selon  la  perfaicte 
fiance  et  affection  que  sçavons  que  portez  à  nous, 
à  nostre  service  et  aussy  à  la  conservation  de  vous 
mesmes. 

K Donné  à  Amboise,  le  xxi""  jour  de  Décembre 
mil  v'lxxi  au  seoir  bien  tard.n 

Signé:  «CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  est  escript  : 

ff  Sy  toutes  choses  estoient  appaisées,  comme  nous 
le  desirons ,  à  la  réception  de  ces  présentes ,  et  cognois- 
siez  que  les  forces  du  Glievailier  du  Guet  et  de  noz 
sergens  et  officiers  de  la  Ville  feussent  suffisantes 
pour  faire  contenir  toutes  choses  en  repos,  vous 
différez  de  mettre  les  armes  es  mains  de  ceulx  de 
nosd.  bons  cytoiens,  que  nous  escripvons  cy  dessus; 
car  il  n'est  pas  de  petite  importance  de  reprandre 
par  eulx  les  armes,  combien  que  ce  n'en  seroict  que 
à  certain  nombre  et  pour  ceste  occasion,  aultanl 


[1672]                                               DE  LA  VILLE  DE  PAHfS. 

qu'elle  durera,  qui  ne  sera,  Dieu  aydani,  par  long    [  tt  Par  commandement  de  Messieurs  de  la  Ville, 

lemps  (•'.''                                                                                                     I  rHEVERARDC^U 

Signe'  ; 


1572. 


DXXXVIII  [CCXXV].  —  [Le  Prévôt  des  Marchands  kt  l'Échevin  de  Cressé 

SK   RENDENT  AUPRES  DU  Roi.] 
5  janvier  157a.  (A,  fol.  287  r°;  B,  fol.  207  v°.) 


Du  sabmedy,  cinquiesme  jour  de  Janvier  mil  v' 
soixante  douze. 

Ce  jour  dliuy  est  venu  au  Bureau  de  la  Ville  de 
Paris  m'. . . . '^'  de  Longuejoue'*',  advocat  en  la 
court  de  Parlement  et  substitud  de  Messieurs  les 


gens  du  Roy  en  ladicte  Court,  lequel  a  rcmonslri? 
que,  sachans  lesd.  sieurs  que  Monsieur  le  Prévost  des 
Marchans  et  le  Procureur  du  Roy  et  de  lad.  Ville 
estoient  sur  leur  parlement  pour  aller  en  court  vers 
le  Roy '^1,  pour  les  affaires  d'icelle  Ville,  et  desirans 


'"  Cette  lettre  de  Charles  IX  fut  aussi  adressée  au  Parlement  qui  la  Gt  transcrire  sur  ses  Registres,  à  la  date  du  ag  décembre,  avec  deux 
autres  reçues  en  même  temps ,  l'une  de  Catherine  de  Médicis  et  l'autre  du  duc  d'Anjou.  Celles-ci  durent  aussi  parvenir  à  la  Ville  de  Paris, 
car  elles  portaient  toutes  les  trois  pour  suscription  :  A  Mettieuri  de  la  court  de  Parlement  de  Paris,  Prevostz  dudict  Pari»  et  des 
Marchan$  et  Etcherin»  d'icelle  Ville.  L'omission,  sans  doule  involontaire  du  Greffier  de  la  Ville,  serait  facilement  réparable,  grâce  au 
texte  du  registre  du  Parlement  (X'*  i634,  fol.  i3i-i3a);  mais  les  lettres  de  la  Reine  Mère  et  du  Duc  ne  contenant  rien  déplus  que 
celle  du  Roi,  il  ne  nous  a  pas  pani  nécessaire  de  les  reproduire  ici.  • 

Une  autre  lettre  de  Charles  IX,  datée  du  même  jour  et  enregistrée  au  Parlement,  accréditait  M.  de  Lansac,  conseiller  au  Conseil 
privé,  auprès  de  la  Cour.  Ce  personnage  se  présenta  à  la  chambre  du  Conseil ,  à  la  séance  du  ag  décembre ,  et  déclara  que  le  Roi  ttluy 
îfavoyl  commandé  venir  trouver  le  duc  de  Montmorency,  pair  et  mareschal  de  France,  Gouverneur  et  Lieutenant  gênerai  pour  le  Roy  à 
«•Paris  et  llle  de  France,  aflin  de  lever  tant  de  gens  qu'il  verroyt  estre  à  propos,  tant  des  ordonnances,  gentilzhommes  que  autres,  pour 
If  reprimer  les  séditions  qui  se  coramançoient  en  ceste  Ville.  Mais  y  estant  arrivé,  a  trouvé  de  sa  part  tout  sy  bien  appaisé  et  paciffié  que, 
•r  Dieu  mercy,  il  ne  se  remuoyt  personne.  Rcstoyl  à  faire  justice  des  prisonniers  accusez  desdictes  émotions ,  et  remonstrer  aux  prédicateurs 
rfde  ceste  Ville  de  ne  prescher  choses  esmoiivans  le  peuple  à  sédition ,  ou  chose  qui  tourne  au  mespris  du  Roy.  Et  à  l'instant  a  esté  enjoinet 
"i  ung  huissier  faire  venir,  lundy  matin,  en  iccllc  Court  m'  René  Benoycl  {alià»  Benoist),  docteur  en  théologie,  pour  l'oyrsur  ung  petit 
fflivre  ou  adrertissement  qu'il  a  faict  imprimer  pour  le  faict  de  la  Croix  de  Gastinesn.  (X'*  i634 ,  fol.  i3a  r°  et  v°.)  Le  livre  fut  interdit 
et  l'imprimeur  arrêté  prisonnier.  {Journal  de  Jean  de  la  Fosse,  p.  i34.) 

'•*'  La  relation  rédigée  par  Bonaventure  Héverard ,  commis  au  Greffe  de  la  Ville,  se  termine  ici.  On  peut  y  ajouter  que  les  mesures 
de  précaution  et  de  surveillance  prises  les  jours  précédents  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Échevins  furent  en  vigueur  jusqu'à  la 
fin  du  mois.  Nous  avons  vu  déjà,  dans  une  note  précédente  (p.  iog),  que  les  arquebuses  à  croc  mises  en  batterie  pour  la  défense  du 
Petit  Châlelet  et  de  l'Hôtel  de  Ville  y  restèrent  jusqu'au  ap  décembre.  Le  maréchal  de  Montmorency  s'était  enfin  décidé  à  venir  à 
Paris.  Sa  présence  est  constatée  au  Parlement,  le  3 1  décembre  :  trCe  jour  le  duc  de  Montmorency,  etc. ,  assisté  du  s'  de  Lansac,  a  pre- 
ssente à  la  Court  lettres  du  Roy  sur  le  faict  des  troubles  ou  émotions  populaires,  à  cause  de  la  Croix  Gastine,  et  encores  que,  grâces  à 
ffDieu,  tout  soyt  fort  appaisé,  si  est-ce  que  le  Roy  entend  que  les  prisonniers  appelans céans  et  ceulx  de  Chaslellet  pour  re  faict  soient 
ffjugei  dihgemment  et  exemple  en  soyt  fairle.  Lesd.  lettres  missives  sont  au  Greffe  criminel.»  {Archire$  nul.,  X'*  i634,  fol.  i34  v°.) 

1.3  relation  de  B.  Héverard  fut  copiée  à  quatre  exemplaires,  dont  il  reste  au  moins  deux  (Registres  AetB).  Il  fut  pendant  tout  ce 
mois  de  diiccmbre  tellement  occupé  <rà  faire  et  escripre  grand  nombre  de  mandemons,  ordonnances,  commissions,  lettres  missives  au 
ffRoy,  à  la  Royne  sa  mère.  Monseigneur  d'Anjou  et  autres  princes  et  seigneurs,  et  autres  expéditions  pour  le  faict  de  la  translation  de 
tf  la  Croix  et  Pyramide  de  la  rue  Sainct  Denis» ,  qu'il  lui  fallut  augmenter  son  personnel  et  prendre  des  clercs  supplémentaires.  Ce  travail 
extraordinaire  lui  fut  compté  à  part  et  payé  .'io  livres  tournois.  L'ordonnance  de  payement,  adressée  à  François  de  Vigny,  porte  la  date 
du  i3  aolil  157a;  la  quittance  inscrite  au  dos  est  du  6  juin  jb-jlt  seulement.  (Archiva  nal.,  H  ao65'.) 

''>  Le  prénom  est  en  blanc  dans  les  deux  Registres. 

"'  Philibert  de  Longuejoue,  seigneur  de  Montigny-sur-Oise,  fils  de  Christophe,  seigneur  du  Breuil-en-Brie,  grand  référendaire 
en  la  Chancellerie  de  France,  et  de  Marie  Le  Masuyer;  mort  le  i4  aoûti587.  (Le  P.  Anselme,  Hitt.  généal.,  t.  VI,  p.  i68.) 

"  Pendant  que  le  Prévôt  des  Marchands  se  rendait  à  la  cour,  la  dépulation  envoyée,  le  7  ou  le  8  décembre  précédent,  par  l'Université 
et  le  Chapitre  (ci-dessus,  p.  /loo,  note  a),  en  revenait  après  avoir  attendu  longtemps  que  le  Roi  lui  donnât  audience.  Bien  qu'elle  eût 
échoué  dans  sa  mission,  elle  n'était  pas  trop  mécontente  de  Charles  IX ,  >i  l'on  en  croit  le  curé  de  Saint-Barthélémy,  si  bien  placé  pour 
nous  renseigner  exactement,  les  députés  étant  se»  aqiis.  Les  paroles  qu'il  met  dans  la  bouche  du  Roi  répondant  à  ceux-ci  sont  impor- 

5.5. 


436 


REGISTRES  DU  BUREAU 


pendant  leur  absence  que  toutes  choses  soient  main- 
tenues en  lad.  Ville  en  repos  et  tranquiiité,  ilz  au- 
rovent  chargé  led.  de  Longuejoue  venir  audict  Bu- 
reau prier  et  admonester  Messieurs  les  Eschevins  de 
l'aire  tous  et  chacun  jour  résidence  actuelle  audict 
Bureau,  pour  TelTect  dessusdict. 

Auquel  de  Longuejoue  a  este'  faict  responce  que 


[1679] 

Monsieur  de  Cressé,  l'ung  des  Eschevins,  desiroit 
accompagner  Monsieur  le  Prévost  des  Marchans,  et 
de  ce  eu  avoyt  esté  prié  mondict  sieur  le  Prévost 
par  Monsieur  le  mareschal  de  Montmorancy. 

Lequel  s'  de  Longuejoue  a  dict  qu'il  en  adverti- 
roict  Messieurs  les  gens  du  Roy. 


DXXXIX  rCGXXVIl.  —  [Ordonnance  touchant  le  transport  des  baux  des  maisons 

DU  Pont  Notue-Dame.] 

5  janvier  i57a.(A,  fol.  387  v°;B,fol.  207  v°.) 


Cedict  jour,  sur  la  requeste  faicte  par  le  Procureur 
du  Roy  et  de  lad.  Ville,  et  ieelle  entherinant,  ordon- 
nons que  doresnavant  ne  sera  receu  ne  admis  par 
ieelle  Ville  aucun  transport  des  maisons  du  Pont 


Nostre  Dame,  sinon  en  payant  au  proffict  d'icellc 
Ville  la  somme  un'  livres  pour  une  fois  par  les  pre- 
neurs d'icelles  maisons '''. 


DXL  [GGXXVII].  —  [Ordre  au  Chevalier  du  Guet  d'envoyer  sur  la  place  de  Grève 

LES  soldats   nouvellement  LEVES  SOUS  SON  COMMANDEMENT.] 

7  janvier  1572.  (A,  fol.  287  v°;  B,  fol.  308  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tt  Monsieur  le  Chevallier,  nous  vous  prions  nous  en- 
voyer à  onze  heures  du  matin  de  ce  jour,  les  soixante 


et  dix  soldatz  levez  parla  Ville  soubz  voslre  charge  C^', 
en  la  place  de  Gre\e,  pour  le  service  du  Roy  et  de 
lad.  Ville. 

tt  Faict  au  Bureau ,  le  sepliesoie  jour  de  Janvier  mil 
v'  soixante  et  douze.» 


DXLI  [GGXXVIII],  —  [Convocation  des  arquebusiers,  archers  et  abbale'triers.] 

7  janvier  1572.  (A,  fol.  287  v°;  B,  fol.  208  r".) 


De.  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(fCappitaine  des  harquebuziers  de  ladicte  Ville, 
trouvez  vous  ce  jour  d'huy  unze  heures  du  matin,  avecq 
ceulx  de  vostre  nombre,  en  la  place  de  Grève,  tous  à 


cheval,  si  possible  est,  sinon  le  reste  à  pied,  bien  ar- 
mez et  equippez,  pour  faire  ce  qui  leur  sera  com- 
mandé pour  le  service  du  Roy  et  de  lad.  Ville.  Et  qu'il 
n'y  aict  aulcune  fauUe ,  sur  peine  de  privation  de  leurs 
estatz  et  confisquation  de  corps  et  de  biens,  en  cas 
d'inconvénient. 


tantes  et  curieuses  à  noter  :  «Au  commencement  de  ce  moisn  (janvier  1572),  dit-il,  «revinrent  de  la  cour  MM.  Vigor,  curé  de  Saint- 
irPaul,  Peltier,  curé  de  Saint-Jacques  de  la  Boucherie  (ardent  ligueur,  expulsé  de  Paris  quand  celte  ville  se  rendit  à  Henri  IV),  et 
iraultres,  lesquels  avoient  esté  dépêchés  tant  de  la  Faculté  de  Théologie  que  du  Chapitre,  pour  faire  remontrances  touchant  la  Croix  de 
itGastine,  laquelle  fut  abattue  cependant  qu'ils  esloient  en  chemin,  et  firent  rapport  à  leur  retour  que  le  Roy  les  avoit  traités  humai- 
rnement,  toutefois  leur  dict  de  prime  face  qu'ils  estoient  séditieux;  qu'il  n'y  avoit  que  les  prédicateurs  de  Paris  qui  fussent  séditieux.  Al- 
tr  testant  ledict  Roy  vouloir  vivre  et  mourir  en  la  religion  de  ses  predecesseui-s  rojs ,  religion  catholique  et  romaine  ;  toutefois  qu'il  avoit  fait 
iT  abattre  la  Croix,  pour  certaine  caute,  laquelle  il  voulait  taire,  et  avoir  faict  plusieurs  choses  contre  ta  conscience,  par  contrainte  à  cause  du 
r  temps,  et  supplioit  les  prédicateurs  n'avoir  mauvaise  opinion  de  luy,  et  que  si  ilz  sçavoient  quelque  chose  contre  la  religion  elle  royaulme, 
r qu'ils  en  advertissent ,  et  au  surplus  qu'il  avoit  défendu  qu'en  l'Université  il  y  eust  un  seul  huguenot  faisant  office  public.  —  Vigor  dict 
«une  partie  de  ce  que  dessus  en  une  prédication  qu'il  feit  à  la  procession  de  Saint-Magloire.»  [Journal  d'un  curé  ligueur,  etc.,  p.  i38.) 

'''  On  conserve  aux  Archives  nationales,  sous  la  cote  Q'  1 099'"° ,  un  registre  des  baux  à  loyer,  à  rentes  et  à  cens  des  maisons  faisant 
partie  du  domaine  de  la  Ville  de  Paris,  depuis  le  7  février  i568  jusqu'au  3i  juillet  i585. 

'''  Celte  troupe  avait  été  levée  pour  un  mois  seulement,  le  19  décembre  précédent  et  jours  suivants  (voir  ci-dessus,  p.  iaa),  pour  la 
répression  des  troubles  occasionnés  par  le  transport  de  la  Croix  de  Gaslines  au  Cimetière  des  Innocents.  Charles  IX  ratifia  celte  décision 
et  ordonna  à  la  Chambre  des  comptes  d'allouer  les  sommes  nécessaires  à  l'entretien  des  soixante-dix  soldats,  par  lettres  du  28  jan- 
vier ihTa.  (Archives  nat.,  KK  ioi3,fol.  3.) 


[.572] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i37 


ir  Faict  au  Bureau ,  le  septiesme  jour  de  Janvier  mil 
\'  soixante  et  douze.» 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  cappi- 
taines  des  archers  et  arbaleslriers  de  iad.  Ville  O. 


DXLII  [GCXXIX].  —  [Réparations  des  maisons  du  Marteau  d'or  et  de  la  Perle.] 

II  janvier  1573.  (A,  fol.  a88  r°;  B,  fol.  ao8  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

itU  est  ordonné  aux  Maislres  des  œuvres  de  lad. 
Ville  de  reffaire  et  racoustrer  ce  qui  est  nécessaire 
à  faire  es  deux  maisons  assizes  sur  le  Pont  Nostre 


Dame,  oiî  sont  pour  enseignes  le  Marteau  d'or  et  la 
Perle^'^\  et  ce  en  la  plus  grande  dilligence  que  l'aire 
se  pourra,  et  sauf  à  ordonner  à  quelz  despens. 

nFaict  au  Bureau,  le  unziesme  jour  de  Janvier  mil 
v"  soixante  et  douze.  15 


DXLIII  [GGXXX].  — Mémoires  et  instructions  pour  la  Ville  de  Paris 
[avec  les  réponses  du  Roi  et  du  Conseil  privé (*'.] 

ait  janvier  1572.  (A,  fol.  aSS  v";  B,  fol.  209  r".) 


L  rr  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  lad. 
Ville  supplient  très  humblement  le  Roy  que,  pour 
les  causes  contenues  es  remonstrances  qu'ilz  ont 
verballement  faictes  à  Sa  Majesté,  il  luy  plaise  de 
voulloir  descharger  lad.  Ville  de  la  somme  de  cent 
mil  livres,  qui  restent  à  fournir  de  la  somme  de  trois 
cent  mil  livres  que  le  Roy  a  demandez  à  lad.  Ville 
pour  l'année  mil  v'  lxxi.d 

Le  Roy  leur  a  remis  desd.  cent  mil  livres  cinquante 
mil  livres,  et  leur  a  permis  prandre  lesd.  l.  mil  livres  qui 
restent  par  ce  moyen  à  payer  sur  les  plus  valeurs  f*>. 

II.  (T Comme  pour  reprimer  les  insolences  de  quel- 
ques mutins  qui  s'esloient  eslevez  en  lad.  Ville,  aupa- 
ravant et  depuis  la  démolition  des  Croix  et  Piramide 
qui  estoienl  en  la  rue  Sainct  Denis,  lesd.  Prévost  et 


Eschevins  auroient,  par  advis  des  vingt  quatre  Con- 
seillers de  lad.  Ville,  ordonné  au  Chevallier  du  Guet 
d'icelle  de  faire  promptement  lever  jusques  à  quatre 
vingtz  ou  cent  bons  soMatz,  oultre  les  forces  ordi- 
naires et  les  compagnies  des  archers,  arbaleslriers 
et  arquebuziers  de  lad.  Ville,  pour  la  levée  et  paye- 
ment desquelz  soldatz,  recompense  desd.  Chevallier 
du  Guet,  de  ses  gens  et  desd.  forces  et  bandes  de 
lad.  Ville,  iesdictz  Prévost  et  Eschevins  ont  faict 
fournir  par  m"  François  de  Vigny,  Recepveur  de 
lad.  Ville,  plusieurs  deniers,  les  paiemens  des- 
quelz ilz  supplient  bien  humblement  Sa  Majesté 
de  voulloir  vallider  et  leur  en  octroyer  toutes  lettres 
nécessaires,  v 

Le  Roy,  après  avoir  oy  Monsieur  le  duc  de  Mont- 
morancy,  leur  accordé  le  contenu  en  cest  article '^\ 


">  Ces  deux  lignes  manquent  dans  A. 

'*'  Voir  ci-dessus,  p.  4o6,  liog. 

*')  Ces  rcqiiéies  furent  portées  au  Roi  par  Claude  Marcel,  Simon  de  Crcssé  et  Claude  Perrot,  lors  de  leur  récent  voyage  à  la  cour, 
lis  obtinrent  satisfaction  sur  presque  tous  les  points.  Les  réponses  du  Conseil  furent  la  plupart  expédiées  sous  forme  de  lettres  patentes , 
qui  ont  été  enregistrées  au  Livre  des  Privil^get  de  la  Ville  de  Parie,  de  157a  à  i6i3.  (ytrc/iiiie»  nat.,  KK  ioi3.)  Nous  les  analysons 
dans  les  noies  qui  suivent. 

'''  Par  lettres  donnée»  à  Amboise  le  a4  janvier  1573.  Elles  portent  en  substance  que  le  Bureau  de  la  Ville,  ayant  député  à  Sa  Ma- 
jesté le  Prévôt  des  Marchands,  l'Echevin  de  Cressé  et  Claude  Perrot,  Procureur  du  Roi  en  l'HoIel  de  Ville,  pour  lui  remontrer  de 
nouveau  PimpossibiliU-  m"i  ils  se  trouvaient  de  lever  le  complément  de  l'imposition  des  3oo,ooo  livres  et  te  prier  de  les  en  décliarger 
complèlement,  !i  la  prière  de  la  Reine  Mère  el  duc  d'Anjou,  le  Roi  a  consenti  à  leur  faire  remise  de  la  moitié  de  la  somme  qu'ils  rede- 
vaient, "moienant  et  à  la  charge  qu'ilz  nous  paieront  promptement  les  autres  cinquante  mil  livres,  qui  font  l'autre  moictié  d'iceulx 
ffC"  livres  restant  à  paier  desd.  trois  cens  mil  livres;  lesquelz  cinquante  mil  livres  nous  leur  avons  en  ce  faisant  permis  et  permettons 
fflever  à  constitution  de  rente  au  ilenjer  douze,  sur  l'augmentation  et  plus  valeur  de  la  ferme  du  poisson  de  mer  fraiz  et  salle,  ausJ. 
cPrcvosI  des  Marchans  et  Eschevins  appartenant,  à  cause  de  l'imposition  cy  devant  mise  sus  pour  la  contribution  à  la  sou!de  des  cin- 
(tquantc  mil  hommes»,  etc.  (Original,  K  gfio,  n*  8;  copie  del'époqtu,  KK  ioi3,  fol.  1.) 

<*>  Sur  celte  levée,  voir  ci-dessus,  p.  iaa  et  noie.  La  validation  demandée  par  l'Échevinage  est  accordée  sous  la  forme  d'un  mande- 
ment à  la  Chambre  des  comptes.  Il  n'y  est  question  que  ffde  soixante  dix  soldatz,  appoinctez  pour  ung  mois»;  mais  le  Roi  ratifie  aussi 
les  dépenses  extraordinaires  occasionnées  à  la  Ville  par  la  prise  d'armes  des  archers,  arbalélriers  et  arquebusiers  et  des  bourgeois  de 
quelques  quartiers  :  itRecongnoissant  que  tout  ce  qui  a  esté  faict  par  lesd.  Prévost  des  .Marchans  et  Eschevins,  pour  la  levée  el  entre- 


438 


REGISTRES  DU  BUREAU 


III.  (f  Qu'il  plaise  à  Sa  Majesté  et  à  nosd.  seigneurs 
du  Conseil  ordonner  que  l'arrest,  qui  a  este'  donne' 
par  Sad.  Majesté',  le  xxxi""  jour  de  May  dernier, 
pour  la  distraction  des  porte,  tours,  portours,  gros 
murs,  rempars  et  alle'es  de  Nesle,  sortira  son  plain 
et  entier  effect'^'.n 

Remis  au  Conseil,  où  le  Roy  veuît  que  soient  veues 
les  pièces. 

IV.  (f Qui!  plaise  au  Roy  ordonner  que  le  pont 
de  Sainc(e  Maixance'^'  sera  repare'  en  toule  dil- 
ligence,  suivant  les  visitations  qui  en  ont  esté 
faictes,  lant  par  lad.  Ville  de  Paris  que  par  les 
Maislrcs  des  œuvres  du  Roy  au  bailliage  de  Seniys, 
et  qu'il  soyt  mandé  à  Monsieur  Moreaul'',  Trésorier 
de  France,  de  fournir  tous  les  deniers  nécessaires, 
et  que  le  portereau  de  Chauny'*'  sera  aussy  promp- 
tement  reffaict,  affin  que  les  boys  qui  y  ont  esté 
venduz  puissent  commodément  venir  à  Paris.  iî 

Les  pontz  de  Saincte  Maixance  et  perluys  de  Chaulny 
seront  veut  et  visitez  par  le  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville 
de  Paris,  les  Maistres  des  œuvres  du  Roy  sur  les  lieux 
appeliez,  et  le  procès  verbal  en  sera  renvoyé  au  Conseil. 

V.  (t  Que  le  Roy,  parles  contratz  qu'il  a  passez  avec 
lad.  Ville  de  Paris  pour  les  subsides  des  cinq  soiz  et 
quatre  solz  et  deux  du  vin  entré  en  lad.  Ville,  s'est 
disertementt^'  obligé  que,  s'il  se  mouvoit  quelque 
différend  pour  raison  dud.  subside  entre  les  fermiers 
contre  toutes  personnes,  previllegiées  ou  non,  que 
lesd.   Prévost  et  Eschevins  en  congnoislroient  en 


[1672] 

première  instance  et  par  appel  Messieurs  de  la  Court 
des  Aydes.  Ce  neantmoings,  Nicolas  Buhot,  fermier 
desd.  impositions,  est  appelle  et  travaille  à  la  re- 
queste  de  Vincent  Bougeau'*',  soy  disant  marchand 
fréquentant  la  Court,  par  devant  Messieurs  du  Grand 
Conseil,  chose  qui  tournera  en  perte  et  diminution 
aux  fermes  du  Roy,  si,  suivant  lesd.  contractz,  led. 
différend  n'est  evocqué  dudict  Grand  Conseil  et 
renvoyé  en  lad.  Court  des  Aydes,  à  laquelle  la  con- 
gnoissance  de  telz  differendz  appartient.  Et  supplient 
l)ien  humblement  lesd.  Prévost  et  Eschevins  Sad. 
Majesté  qu'il  luy  plaise  d'en  voulloir  octroyer  ses 
lettres  patentes.  1 

Les  parties  comparroistront  au  Conseil  privé,  et  ce 
pendant  deffenses  particulières  sont  faictes  aud.  Vincent 
Bouzeau  de  poursuivre  led.  Buhot  au  Grand  Conseil, 
sur  peyne  de  nullité  des  proceddures  etjugemens. 

VI.  tr  Que  plusieurs  marchans  de  lad.  Ville  de  Paris 
ont  remonsiré  ausd.  Prévost  et  Eschevins,  comme  il 
n'y  a  à  présent  que  peu  ou  poinct  du  tout  d'alluns  en 
France,  et  que  les  taincturiers  n'en  peuvent  dores- 
navanl  espérer,  s'il  ne  plaist  au  Roy  permectre  que 
les  marchans  qui  le  vont  achepter,  comme  à  Ma- 
charon,  à  Romme  et  ailleurs,  le  venderont,  quant  il 
sera  arrivé  aux  havres  de  Sa  Majesté,  librement,  sui- 
vant les  mémoires  et  instructions  plus  amples  qu'ilz  en 
ont  baillez  h  cest  effect  à  lad.  Ville,  et  ont  esté  com- 
municquez  à  Messieurs  les  Intendans  des  finances. ti 

Rucelay  ^'^  sera  ouy  pour  /e«W  Bonvysi  fermiers, 
pour  après  y  cstre  pourveu'''-'K 


fflenemcnt  desd.  soldatz,  recompense  des  vacations  extraordinaires  lant  dud.  Clievalier  du  Guet 'et  de  ses  gens  que  des  bendes  elcom- 
irpaignics  ordinaires  de  nostre  Ville,  a  esté  faict  pour  la  conscrvalion  de  nostre auctorité  et  seureté  des  personnes  et  biens  des  cytoiens 
trdc  nostredicte  Ville,  avons  par  l'advis  de  nostre  Conseil  vallidé  et  auctorizé,  vallidons  et  auctorizons  par  ces  présentes,  lesd.  levées  desd. 
ttsoiïante  dix  soldatz ,  paiement  et  recompense  desd.  Chevalier  du  Guet,  de  ses  gens,  des  capitaines  et  archers,  artwlestriers  et  harquel)Ou- 
«ziers  de  nostredicte  Ville,  et  tout  ce  qui  a  esté  ordonné  et  exécuté  par  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  pour  refloct  et  occasion 
ffque  dessus,  voulions  que  les  estatz  et  appoinclcmens  qui  en  ont  esté  et  seront  faictz  et  signez  desd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschp- 
trvins  sortent  leur  plain  et  entier  efTect,  et  soyenl  acquictez  par  m'  François  de  Vigny,  Receveur  de  nostredicte  Ville,  des  deniers  des 
«aides  du  liestial  à  pied  fourché,  pastel,  guesde  et  garance,  quinze  solz  pour  queue  et  dix  solz  pour  muid  de  vin  appartenant  à  nostro- 
(rdicte  Ville,  tout  ainsy  que  sy  lesd.  levées  avoient  esté  faictes  par  vertu  de  noz  lettres  patentes, n  etc.  Ces  lettres  perlent  la  date 
d'Amboise,  le  a3  janvier  i.')73.  (KK  ioi3,  fol.  3.) 

'•'  Voir  cinlessus,  p.  897,  et  ci-dessous,  p.  463. 

'*'  Chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Senlis  (Oise). 

'')  Nicolas  Moreau,  seigneur  d'Auteuil,  Trésorier  de  France  en  la  généralité  de  Paris. 

'*'  Chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement  de  Laon  (Aisne). 

'*'  Dans  le  langage  du  palais,  ce  mot  avait  la  signification  de  clairement. 

'"'  Il  est  appelé  rt Vincent  Bruzeau,  aoy  disant  pourveeur  et  marchant  à  nostre  court  et  suicten,  dans  le  mandement  adressé,  en 
conséquence  de  cette  décision  du  Conseil,  pour  le  faire  ajourner  au  Conseil  privé,  à  la  requête  de  Nicolas  Buhot,  mandement  daté 
d'Amboise,  le  a4janvier  157a.  {Archives  nat.,  KK  ioi3,  fol.  5.) 

'')  Oratio  Rucccllaï.  Voir  ci-dessus,  p.  871  et  note  a. 

'"  «les»  se  trouve  seulement  dans  B;  dans  A,  il  y  a  un  blanc. 

'"  Une  ordonnance  sur  la  liberté  du  trafic  des  aluns  fut  donnée  à  Amboise  dès  le  35  janvier  de  cette  année.  Il  y  est  question  de  la 
cherlé  de  cette  denrée  et  de  ses  causes,  des  plaintes  de  la  municipalité  parisienne  et  des  conséquences  qu'aurait,  au  point  de  vue  du 


[i572]  DE  LA   VILLK 

VII.  tr  Qu'il  plaise  au  Roy  d'envoyer  lellres  à 
Messieurs  de  Guyse  ''',  de  Longuevilie  ''^)  et  de 
Pieiines  '^',  pour  empescher  que  l'on  ne  face  en 
leurs  gouvernemens  aucunes  traicles  de  bledz, 
tant  du  costé  de  la  Champaigne  que  de  la  Pi- 
cardye.  y> 

Le  Roy  y  a  pourveu. 

VIII.  fLesd.  Prévost  el  Esciievins  supplient  bien 
humblement  le  Roy  qu'il  luy  plaise  d'evocquer  à 
sa  personne  tous  les  dilFerendz  meuz  et  à  mouvoir 
pour  raison  des  recompenses  des  terres  employées 
aux  desseings  de  la  fortiffication  nouvelle,  jusques 
ad  ce  qu'il  aict  esté  advisé  par  le  Roy  et  Nossei- 
gneurs de  son  Conseil  de  quelz  deniers  les  parti- 
culliers  pourront  eslre  récompensez.!) 

Néant. 

IX.  «Qu'il  plaise  au  Roy  d'envoyer  ses  lettres 
patentes  pour  la  levée  des  deniers  de  la  fortiffi- 
cation de  ceste  année,  par  lesquelles  il  sera  permis 
et  mandé  ausd.  Prévost  et  Eschevins  que,  appelle 
avec  eulx  les  Quarteniers  et  autres  bourgeois  qui  y 
doibvent  assister,  les  taxes  des  habitans  des  l'aulx 
bourgs  seront  reveues  el  refaicles.'» 

Accordé  m  la  forme  ordinaire  et  accoustumée. 

X.  «Sa  Majesté  sera  suppliée  en  toute  humilité  de 
vouloir  ratiffier  leconlraclquelad.  Ville  a  passé  avecq 
ung  nommé  Estienne  Peiret,  marchant  demourantà 
Anvers (*',  pour  le  faicl  du  gros  bois  el  de  déclarer  son 


DE  PARIS.  /,39 

intention  pour  les  houUies  et  tourbes  que  led.  mar- 
chant a  promis  de  faire  venir  en  lad.  Ville  de  Paris,  el 
si  Sa  Majesté  veult  permectre  à  lad.  Ville  de  con- 
tracter, n 

Le  Roy  y  a  pourveu. 

XI.  «Qu'il  plaise  à  Sa  Majesté  ordonner  qu'il  sera 
faicl  vente,  en  ceste  année,  de  la  quantité  de  cin- 
quante arpens  de  bois,  c'est  assçavoir  on  la  forestde 
Cuise  lès  Compiegne,  de  douze  arpens;  en  la  foresl 
de  Retz,  de  vingt  arpens;  en  la  forest  de  Bord, près 
le  Ponl-de-l'Arche,  de  dix  arpens;  en  la  forest  de 
Vernon  sur  Seyne,  huict  arpens;  à  la  charge  que 
led.  bois  qui  sera  couppé  et  vendu,  sera  men(;  et 
distribué  sur  les  portz  de  lad.  Ville  de  Paris,  et  non 
ailleurs,  n 

Le  Roy  y  a  pourveu. 

XII.  «Qu'il  plaise  à  Sad.  Majesté  ordonner  que 
Claude  Vizé,  marchant  bourgeois  de  Paris,  sera 
descbargé  et  oslé  du  roolle  des  taxes  de  la  subvention 
accordée  à  Sad.  Majesté  en  la  ville  de  Lyon,  pour 
l'année  mil  v'  soixante  et  unze,  aclendu  qu'il  est 
marchant  demeurant  à  Paris,  et  y  a  payé,  dès  le 
vingt  cinquiesme  Jung,  la  somme  de  six  vinglz 
livres  pour  sa  cotlizalion,  comme  il  appert  par  sa 
quiclance  dud.  jour  et  an,  signée  de  Vigny,  et 
luy  en  octroyer  toutes  lettres  de  déclaration  néces- 
saires.') 

Veu  rorifjinal  de  la  quiclance  signée  de  Vigny.  Ac- 
cordé ^^K 


lÎK,  la  diminution  de  ce  commerce.  Pour  consenrer  ses  droits  et  obvier  aux  monopoles  des  regrattiers  el  marcliands  de  seconde 
main,  le  Roi,  après  avoir  ouii  Oratio  Ruccellai  pour  les  Bonvisi  de  Lyon,  ordonne  que  rdoresnavant  tous  les  marclians  du  Royaume 
«et  autres,  de  quelque  qualité  qu'il]  soyent,  puissent  tralTicquer,  vendre  el  distribuer  les  marchandises  d'alluns  par  toutes  les 
«villes,  porti  et  iiavres  du  Royaume  en  toute  liberté,  en  nous  paiant  pour  chacun  quintal  d'alun  la  somme  de  trois  livres  tuur- 
«nois,  à  la  charge  toutesfoys  qu'ili  ne  pourront  faire  descendre  leursdictes  marchandises  d'aluns  en  autres  porti  et  havres,  sinon 
«aux  quatre  porti  el  havres  de  nostredict   Royaume,   el  en  la   présence  de  noz  olTiciers  qui  tiendront  registre  desd.   descentes 

«pour  la  conservalion  de  noad.  droiclx ,  leur  enjoignant  ainsy  le  faire  sur  peine  de  susjientiott  de  leurs  offices n  (  KK  i  o  i  .3 , 

fol.  3  v".) 

'''  Henri  de  Lorraine,  le  troisième  duc  de  Guise  (3i  décembre  i55o-s3  décembre  i588),  était  gouverneur  de  Champagne  et 
de  Brie. 

"'  Léonor  d'Orléans,  duc  de  Longuevilie  et  d'EstoulevilIc,  souverain  de  Neuchâlel,  marqnis  de  Rothelin,  comte  de  Dunois,  de 
Sainl-Pol,  de  Tancarvdle  et  de  Montgommery,  pair  el  grand  chambellan  de  France,  gouverneur  de  Picardie,  morl  à  Blois  au  mois 
d'août  1573,  à  l'ége  de  trente-trois  ans.  (Le  P.  Anselme,  Hùl.  frénéal.,  I.  I ,  p.  219-) 

'''  Charles  de  Haliwin,  seigneur  de  Picnnes,  marquis  de  Maignelay,  que  le  roi  Henri  111  érigea  en  duché-pairie  d'Ilalluin, 
l'an  i58i,  était  aussi  Lieutenant  général  el  gouverneur  de  Picardie  (irf.,  t.  III,  p.  (Ji3),  en  l'absence  du  duc  de  Longuevilie. 
comme  il  est  expressément  porté  dans  les  lellres  de  Charles  IX,  à  lui  adressées  le  11  juin  1673,  lui  ordonnant  de  permettre  aux 
Prévôt  des  Marchands  el  Écheviiis  de  Paris  de  s'approvisionner  de  4oo  muids  de  blé  dans  son  gouvernement  de  Picardie.  (KK  101 3, 
fol.  a8.) 

'''  Ce  contrat  est  publié  ei-dessns,  p.  387. 

''  Des  lellres  données  à  Amboise  le  a.5  janvier  1073,  adressées  aux  échevins  et  conseillers  de  Lyon,  leur  enjoignent  de  res- 
tituer à  Claude  Vizé  la  cotisation  qu'ils  lui  ont  indûment  fait  payer,  |,our  sa  part  de  la  subvention  générale  de  ranm-e  i.'>7i,  et  de 


àiO 


REGISTRES  DU  RUREAU 


XIIF.  r  Qu'en  l'année  mil  v'  cens  soixante  huict , 
les  Quarleniei-s,  cinquanteniers,  dixiniers,  archers, 
arbalestriers  et  harquebuziers,  et  Commissaires  du 
Chastellet  de  Paris,  en  considération  des  dilligences 
et  vaccations  qu'ilz  feirent  pour  le  recouvrement  de 
la  somme  de  m'  h.  livres  accordée  en  don  au  Roy, 
ne  payèrent  aucune  chose  de  leurs  taxes;  au  moyen 
de  quoy,  supplient  très  humblement  lesd.  Prévost 
et  Eschevins  Sad.  Majesté,  qu'il  luy  plaise  de  dé- 
clarer si  elle  entend  qu'ilz  en  demeurent  et  soient 
exemptz; 

(tSi  les  personnes  desquelles  le  Recepveur  de  la 
Ville  a  recou  sur  et  tant  moings,  par  ordonnance 
desd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  demeure- 
ront quictes  du  reste; 

(rSy  ceuix  qui  ont  esté  deschargez  et  diminuez 
de  leurs  taxes,  ou  de  parties  d'icelles,  à  cause 
de  leur  pauvreté,  en  seront  aussi  quictes  et  des- 
chargez; 

«Qu'il  plaise  au  Roy  d'en  octroyer  foutes  lettres 
nécessaires  pour  la  vallidation  desd.  diminutions  et 
descharges,  mesmes  pour  celles  qui  se  pourroient 
faire  cy  après; 

tt  Qu'il  plaise  à  Sa  Majesté  donner  à  lad.  Ville 
tous  les  deniers  des  restes,  pour  employer  es  répa- 
rations de  lad.  Ville  et  en  l'acquict  des  debtes  qu'elle 
a  créées  à  l'occasion  des  guerres '''.tj 

Le  Roy  entend  que  tous  ceulx  qui  n'ont  payé  leur 
taxe  de  tan  v°  îxriij,  y  soient  contrainctz,  sinon  ceulx 
qui  ont  esté  deschargez  et  modérez  par  les  Prévost  des 


[1572] 

Marchans  et  Eschevins ,  pour  lesd.  deniers  estre  employez 
et  convertit  au  rachapt  des  rentes ,  descharge  et  payement 
des  debtes  de  lad.  Ville  et  aux  réparations  plus  nécessaires 
d'icelle.  Et  a  Sad.  Majesté  validé  les  modérations  et 
descharges  que  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
ont  faict  et  feront  cy  après ,  avec  deue  cognoissance  de 
cause  ^"^K 

XIV.  ttLesdictz  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
remonstrent  aussi  en  toute  humilité  au  Roy,  comme 
de  tout  temps  et  ancienneté  et  par  les  privileiges 
speciaulx  accordez  par  Sa  Majesté  et  ses  prédécesseurs 
à  lad.  Ville,  tous  les  bourgeois  d'icelle  sont  exemptz 
de  bailler  déclaration  de  leurs  fiefz ,  arrière  fiefz  et 
nouveaulx  acquestz,  et  d'en  paier  finance,  supplient 
le  Roy  qu'il  luy  plaise  les  mainctenir  en  leursd.  privi- 
leiges et  leur  en  octroyer  toutes  lettres  de  déclaration 
nécessaires,  suivant  leurs  anciens  statuz  et  ordon- 
nances de  lad.  Ville.  « 

Accordé,  suyvant  leurs  anciens  privileiges  ^^K 

XV.  Qu'il  plaise  à  Sa  Majesté  ordonner  que 
tous  les  ai'ticles  que  dessus  seront  appoinctez  et  res- 
ponduz,  pour  la  descharge  desd.  Prévost  des  Mar- 
chans, de  l'un  des  Eschevins  et  Procureur  du  Roy  et 
de  lad.  Ville,  depputez  pour  faire  les  présentes  re- 
monstrances  »*'. 

XVI.  ttLesdictz  Prévost  et  Eschevins  remonstrent 
encores  très  humblement  au  Roy,  comme  Sa  Majesié 


i(ii  faire  pleine  et  entière  mainlevée  de  ses  biens,  parce  que,  résidant  à  Paris,  il  a  été  taxé  dans  cette  ville  et  a  versé,  le  26  juin 
précédent,  entre  les  mains  de  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  ville,  I90  livres  pour  sa  quote-part.  [Archives  nat.,  KK  iot3, 
fol.  6.) 

")  Les  quatre  petits  alinéas  qui  précèdent  font  évidemment  partie  de  l'article  XIII.  Cependant  ils  sont  placés  dans  nos  Registres 

après  la  réponse  du  Conseil  :  Le  Roy  entend ,  et  ils  sont  numérotés  à  part  (XIV,  XV,  XVI,  XVII).  Nous  rétablissons  un  ordre 

qui  parait  plus  logique. 

'*'  Par  lettres  patentes  adressées  à  la  Chambre  des  comptes,  Charles  IX  notifia  les  exemptions  et  décharges  octroyées  par  le  Prévôt 
des  Marchands  elles  Echevins  pour  le  don  de  3oo,ooo  hvresfaitàSa  Majesté  en  i,568,etpar  conséquent  déclara  lesQuarteniers,  dizai- 
niers,  cinquanteniers,  arbalétriers,  archers  et  arquebusiers  bien  et  dûment  dispensés  de  cette  cotisation.  De  même  pour  les  décharges 
accordées  pour  cause  de  pauvreté.  Il  déclarait  en  même  temps  que  ceux  qui  n'avaient  bénéficié  que  d'une  diminution  de  taxe  ou  d'un 
sursis,  et  qui  en  avaient  profité  pour  ne  rien  payer,  ne  devaient  pas  être  considérés  comme  quittes  parce  que  la  somme  totale  avait  été 
versée  intégralement  au  Trésor;  mais  que  l'Echevinage  avait  toujours  recours  contre  eux  et  pouvait  exiger  le  payement  de  ces  cotisa- 
lions  arriérées,  à  condition  d'en  employer  le  montant  à  l'amortissement  des  dettes  de  la  Ville  ou  aux  travaux  de  réparation  les  plus 
urgents.  Ces  lettres  sont  datées  d'Amboise,  le  24  janvier  157a.  (KK  ioi3,  fol.  2  v°.) 

'■■''  Un  édit  général  récent  prescrivant  cette  déclaration,  plusieurs  lieutenants  généraux,  baillis  ou  sénéchaux  firent  saisir  les  terres 
nobles  et  seigneuries  appartenant  à  des  bourgeois  de  Paris  qui,  ne  considérant  pas  leurs  anciens  privilèges  comme  abolis,  avaient 
négligé  cette  formalité.  D'oîi  les  réclamations  des  Prévôt  des  Marciiands  et  Rchevins.  Charles  IX  reconnut  qu'ils  avaient  toujours  été 
exempts  de  déclarer  leurs  fiefs,  arrière-fiefs  et  nouveaux  acquêts,  et,  faisant  complètement  droit  à  leur  requête,  les  confirma  pour 
I  avenir  dans  ce  privilège,  par  lettres  datées  d'Amboise,  le  28  janvier  1672.  (KK  ioi3,  fol.  4  v°.)  Elles  furent  vérifiées  et  enregistrées 
par  les  tr  Conimi»iaire$  ordonnez  et  députez  par  le  Roy  sur  le  faict  des  francs  fiefz  et  nouveaux  acquelz  à  Paris,  pour  les  rcssortz  des  Par- 
lements dudit  Paris,  Rouen  et  Dijon,  le  i5  avril  suivanln.  {Idein,  p.  7.) 
"'  Dans  B,  il  y  a  ici  :  it Signé  :  Pebbot-'. 


[i572j 

leur  a  vendu  et  engagé  pour  le  payement  des  rentes 

de  lad.  Ville W. 

ffFaict  au  Conseil  prive'  du  Roy   tenu  à  Am- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  à!il 

boyse,  ie  vingt  quatriesme  de  Janvier  mil  v' soixante 
douze,  n 

Ainsi  signe'  :  rPerkot»  et  ftOuBoisi) '-'. 


DXLIV  [CCXXXIj.  —  [Le  Roi  se  réserve  les 

a8 janvier  1672.  (A,  foi 

«Au  jourd'huy,  vingt  huictiesme  jour  de  Janvier 
mil  v"  soixante  douze,  le  Roy  estant  à  Amboyse  a, 
pour  certaines  occasions,  ordonné  que  de  toutes  les 
confiscations  et  amendes  qui  seront  adjugées  à  Sa 
Majesté,  tant  par  la  court  de  Parlement  de  Paris, 
Generauix  des  Aydes,  Generaulx  des  Monnoyes, 
Requestes  do  l'Hoslel,  Requestes  du  Palais,  Prévost 
de  Paris,  que  par  aultres  juges  royaulx  ayans  leurs 
sièges  en  lad.  Ville,  il  n'en  sera  expédié  aulcun 
don,  remise  ou  bien  faict,  à  quelque  personne  et 
pour  quelque  cause  que  ce  soit,  mais  que  d'icy  à 
quelque  temps  et  jusques  ad  ce  ([ue  aullrement  en 
soit  par  Sadicte  Majesté  ordonne,  seront  toutes  icelles 
amendes  et  confiscations  réservées,  pour  estre  les 
deniers  qui  en  proviendront  employez  à  certaines 
choses  que  Sa  Majesté  ne  veult  estre  cy  aullrement 


DENIERS  PROVENANT  DES  AMENDES  ET  CONFISCATIONS.] 

,  agi  r°;  B,  fol.  908  v°  W.) 

specifliées  et  déclarées.  VouUant  Sad.  Majesté  que, 
durant  led.  temps,  les  Greffiers  de  sad.  Court  et 
autres  susdictz  justiciers  en  advertissent  les  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  de  lad.  Ville  de  Paris, 
pour  en  donner  advis  à  Sad.  Majesté.  Laquelle  a ,  pour 
ceste  mesme  occasion,  expressément  declairé  quelle 
veult  et  entend  que  l'amende  en  laquelle  on  dict 
que  uug  nommé  Grassin  est  condempné  par  airest  de 
la  court  desd.  Generauk  des  Aydes,  soit  affectée  à 
l'effect  pour  lequel  elle  a  faict  ceste  présente  décla- 
ration, ([uelle  a  voullu  signer  de  sa  main  et,  pour 
l'observer,  commandé  à  nous  ses  Conseillers  et  Secré- 
taires d'Estat  le  contresigner,  les  an  et  jour  dessus 
dictz.n 

Ainsi  signé:  tr CHARLES n. 

EtaudesSOubz:ttFlZES,DENEUFVlLLEn  etttPlSARTw. 


DXLV  [CCXXXII].  —  [Elargissement  de  la  voie  entre  la  rue  de  la  Verrerie 
ET  le  marché  du  Cimetière  Saint-Jean  W.] 

6  fôvrier  1579.  (  V,  fol.  291  v°;  B,  fol.  212  v".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris, 
(cll  est  ordonné  à  m'  Guillaume  Guillain,  Maistre 
des  œuvres  de  maçonnerie  de  lad.  Ville,  de  faire 


abattre  et  desmolir  certain  siège  cy  devant  faict 
faire  par  m"  Charles  Veron ,  entreprenant  sur  la  place 
appartenant  à  lad.  Ville  et  achaplée  dud.  Veron,  pour 
la  commodité  publicque  et  élargissement  de  la  rue 


C  (Sic),  Dans  les  deux  Registres,  cet  article  est  incomplet.  Parmi  les  lettres  patentes  données  à  Amboise  les  3.3,  ai  ou  a 5  janvier 
157a,  enregistrées  au  Livre  des  privilèges  de  la  \ille,  il  en  est  une  du  a3  qui  peut  aider  à  compléter  au  moins  le  sens  de  ce  para- 
graphe. Elle  est  adressée  au  Général  des  Hnances  du  duché  de  Bourgogne  et  lui  mande,  conformément  au  désir  exprimé  parla  Muni- 
cipalité parisienne,  qu'en  faisant  l'état  des  deniers  de  sa  charge,  il  ail  soin  de  distraire  les  déniera  des  aides  et  greniers  des  comté  el 
élection  d'Auxcrre  appartenant  à  la  Ville  de  Paris  et  affectés  au  payement  de  ses  rentes,  parce  que  le  Roi  voulait  qu'ils  fussent  direc- 
tement portés  à  la  caisse  de  François  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville,  et  non  à  la  Recette  générale  de  Dijon  ou  ailleurs.  •!  Mandons  en 
«oulti-e  à  nosd.  Prévost,  Eschevins  et  Receveur  de  nostred.  Ville  que,  pour  la  conservation  de  nostre  foy  et  crédit  public  d'icelle,  en  cas  de 
rreffuz  ou  delay  de  paier  p.nr  lesd.  fermiers  desd.  aides  el  greniers  à  sel,  ou  leurs  cautions,  de  terme  en  terme  et  comme  ilz  sont  tenuz 
"kX  obligez  à  nostred.  Ville  par  lesd.  contractz,  ilz  les  facent  contraindre  et  execuler  comme  pour  noz  deniers  el  affaires  et  en  cas  d'oppo- 
ïsition,  lesd.  fermiers  prison  lenans,  ilz  leur  facent  bailler  assignation  en  nostre  Court  des  Aides  à  Paris 1  (KK  ioi3,  fol.  .^  v°.) 

'*'   Var,  irSIgné  :  DiiBOisn  seulement  (B). 

>''  Il  V  a  transposition  entre  cet  acte  el  le  précédent,  dans  le  Regisire  B. 

')  La  place  du  Marché-Saint-Jean,  sur  le  terrain  occupé  par  l'ancien  Cimetière  de  la  paroisse  Saint-Jean-en-Grève,  élait  située  entre 
la  rue  de  la  Verrerie  et  la  place  Baudoyer.  L'élargissement  de  la  ruelle  entre  la  Verrerie  et  la  place  du  Marché  tenait  à  un  ensemble 
de  mesures  de  même  ordre,  recommandé  expressément  par  Charles  IX  au  zèle  de  l'Échevinage.  Un  mandement,  daté  de  Blois  le 
24  mars  1 07  j,  adressé  au  Prévôt  des  Marchands  et  aux  Échevins,  les  invitait  à  continuer  le  dégagement  des  abords  du  Marché  Saint-Jean, 
el  les  autorisait  à  prendre  les  fonds  nécessaires  sur  diverses  sources  de  revenus.  Ce  document  important  précise  et  développe  les 
rensi'igncmenls  que  l'on  trouve  ici  sur  l'intéressante  question  des  expropriations  pour  cause  d'agrandissement  et  d'embelUssemenl  des 
rues  de  Paris,  au  x»i*  siècle.  On  ne  peut  que  nous  savoir  gré  de  la  reproduire  en  bonne  partie. 

irCombicn,  dit  le  Roi,  que  nostre  intention  ayt  tousjours  esté  et  soyt  encores  de  faire  augmenter,  décorer  et  embellir  nosireditte 

VI.  56 


MPniVEHIC     NATIOKALL. 


àài 


REGISTRES  DU  BUREAU 


pour  entrer  de  la  rue  de  la  Verrerye  au  marché  du 
Cymetiere  Sainct  Jehan. 


(i57'2j 

ttFaicl  au  Bureau  de  lad.  Ville  W,  le  sixiesme  jour 
de  Fehvrier  Tan  mil  v"  soixante  et  douze.  y> 


DXIjVI  [CCXXXIII].  —  [Ordre  aux  HAB1T\^TS  du  Pont  Notre-Dame  d'empêcher  les  passants 

DB  JETER  DES  PIERRES  ET  DE  LA  BOUE  SUR  LES  MAISONS  DU  MaRTEAU  d'Or  ET  DE  LA  PeRLE.] 

7  février  1572.  (A,  fol.  ".gi  v°;  B,  fol.  21a  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tSur  ce  que  le  Procureur  du  Roy  et  de  ia  Ville 
auroyt  remonstré,  au  Bureau  d'iceiie,  que  le  Roy  ayant 
esté  adverty  du  pillage  et  bruslement  cy  devant  faictz 
de  certains  meubles  eslans  es  maisons  du  Marteau 
(fOr  et  de  la  Perle,  assizes  sur  le  Pont  Noslre  Dame''^', 
paraulcunsvagabonsseditieulx,  Sa  Majesté  en  auroyt 
receu  tel  et  si  grand  mesconlentement  qu'elle  s'en 
voulloit  prandre  à  lad.  Ville,  dont  tout  le  malheur  et 
péril  qui  en  eust  peu  ensuivir  eust  esté  rejecté  sur 
les  habitans  dud.  pont,  comme  chose  qui  ne  s'est 
peu  faire  ny  advenir,  sans  leur  veu  et  sceu  ;  et  aifin  de 
satisfaire  Sad.  Majesté  el  remeclre  les  choses  en  leur 
premier  estât,  icelle  Ville  avoit  faict  restablir  et 
l'eparer  de  neuf  lesd.  maisons,  suivant  le  comman- 
dement d'iceiie  Sa  Majesté  et  arrest  de  la  court  de 
Parlement.  Contre  les  quelles  toutesfois  lesd.  vaga- 
bons,  ce  veoyans,  passans  par  dessus  led.  pont,  y 
auroient  de  rechef  jecté  quelques  boues  et  fanges , 
sans  en  avoir  esté  reprins  et  blasmez  par  lesd.  habi- 
tans, dont  pouvoient  encores  advenir  insolences  et 
inconveniens. 

n  Requérant  par  led.  Procureur  du  Roy  et  de  la 


Ville,  pour  ad  ce  pourveoir,  commandement  et  in- 
jonction estre  faiclz  ausd.  habitans  d'empescher  de 
tout  leur  pouvoir  telles  insolences  et  licences 
effrénées  desd.  vagabons,  comme  chose  séditieuse 
et  troublant  le  repos  publicq,  sur  peine  de  privation 
de  leurs  baulx  et  d'en  respondre  en  leurs  propres  et 
privez  noms,  l'ung  pour  l'autre. 

ftSurquoy,  la  matière  mise  en  délibération,  avons 
ordonné  et  enjoinct  à  tous  lesd.  habitans  dud.  pont 
de  prendre  garde  et  empescher  de  tout  leur  pouvoir 
queaulcunes  pierres,  boues,  fanges  ne  aultres  choses 
soient  jectées  ainsi  par  mespris  et  contempnemenl 
contre  lesd.  maisons,  et  si  aulcun  ilz  trouvent  ce 
faisant,  le  prandre  et  constituer  prisonnier  pour 
en  estre  faicte  pugnition,  selon  l'exigence  du  cas,  sur 
peine  quand  ausd.  habitans,  de  s'en  prandre  à  eulx 
et  eu  respondre  en  leurs  propres  et  privez  noms,  lung 
pour  l'autre,  et  de  privation  de  leursd.  baulx,  sans 
forme  ne  figure  de  procès.  Et  neantmoings ,  alïin  qu'ilz 
n'en  puissent  prétendre  cause  d'ignorence,  leur  sera 
la  presenle  signifliée  et  d'iceiie  baillé  coppie  à  douze 
des  plus  proches  voisins  desd.  maisons,  assavoir  six 
de  devant  et  trois  des  costez  d'icelles. 

rrFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  jeudy  sep- 
tiesme  Febvrier  mil  v'lxxii.» 


«tVilic,  comme  cappitalle  de  nostre  Royaume,  de  tout  ce  qui  nous  sera  possible,  et  qu'aiez  ci-devant  à  ceste  Gn  faict  faire  plusieui-s 
(t  retranchemens  de  maisons  en  divers  endroictz  pour  l'eslargissement  et  embellissement  des  rues  d'iceiie ,  monstrant  par  effect  la  bonne 
(T affection  qu'avez  de  suivir  en  cest  endroict  nostre  intention  ;  toutesfois  aians  depuis  entendu  en  nostre  Conseil  voz  remonstrances  et  par 
fficclles  cogneu  que  ce  qui  causoyt  à  présent  le  retardement  des  retrancliemens  qui  sont  encores  nécessaires  à  faire  pour  lad.  décoration , 
irmesmes  de  quelques  maisons  d'une  petite  ruelle  allant  de  la  porte  liaudoyei-  au  Cimeliei-e  Sainct  Jehan,  lesquelles  rendent  lad.  ruelle 
(tanguste  et  estroitte,  est  le  peu  de  moien  qu'avez  de  recompenser  les  propriétaires  desd.  maisons,  nous  avons  adnsé  pour  le  bon  zelle 
ttet  affection  qu'avons  à  i'entiere  décoration  d'iceiie  Ville,  et  affin  que  led.  retrancliement  desd.  maisons  de  lad.  ruelle  soyt,  suivant 
iT  nostre  intention ,  plus  promptement  faict  sur  ce  pourveoir,  nous ,  de  l'advis  de  nostred.  Conseil ,  vous  mandons  et  ordonnons  que  vous  aiez 
ità  incontinent  faire  faire  icelluy  retrancliement  des  maisons  de  lad.  ruelle,  allant  de  lad.  porte  Baudoyer  au  Cimetière  Sainct  Jelian, 
ff  nécessaire  pour  l'eslargissement  d'iceiie,  voulions  et  nous  plaist  que  les  sommes  qu'il  conviendra  fournir,  tant  pour  les  fraiz  dud.  retran- 
rrclicment  que  recompense  des  propriétaires,  soyent  suivant  voz  ordonnances,  et  non  autrement,  paiées  et  délivrées  à  ceuliàqui  il  appar- 
tfliendra.parm'  François  de  Vigny,  Receveur  de  nostre  Ville  de  Paris,  luy  enjoignant  ainsy  le  faire,  et  ce  des  deniers  do  la  plus  valeur 
»  des  fermes  des  impositions  cy  devant  par  nous  octroiées  à  nostredittc  Ville  pour  le  faict  delà  solde  de  cinquante  mil  liommes  de  pied, 
«les  rentes  sur  ce  constituées  et  fraiz  preaiiablement  paiez  et  acquictez,  et  mesmesdeceuk  qui  sont  revenuz  de  bon  à  icelle  Ville,  de 
f  l'augmentation  de  la  ferme  du  poisson  de  mer,  depuis  le  bail  nagueres  faict  d'iceiie  jusques  à  présent,»  etc.  .  .  (Livre  des  privilèges , 
KK  101.3,  fol.  6v».) 

Le  cimetière  du  Marché -Saint-Jean  communiquait  à  la  place  Baudoyer  par  la  rue  Renaud  ou  Regnaull-Lefèvre ,  qui  existait  déjà 
au  xiu'  siècle,  puisque  Guiilot  en  fait  mention.  Elle  est  marquée,  mais  non  nommée  sur  les  plans  de  tapisserie,  de  Truscliot  et  Hoyan, 
de  du  Cerceau,  etc.,  qui  attribuent  par  erreur  à  la  rue  Cloche-Perce  ce  nom  de  Renaud-Lefèvre. 

'''   ïde  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

'"  Voir  ci  dessus,  p.  /12O  et  p.  487. 


[t572] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


4i3 


DXLVII  [CCXXXIV].  —  [Lettres  du  Roi  et  du  duc  d'Anjou  touchant  les  maisons  de  la  Perle 

ET  DU  Marteau  d'Or.] 

i3  février  1572. (A,  fol.  298  r°;  B,  fol.  2)5  r".) 


De  par  le  Roy. 

(t  Très  chers  el  bien  amez ,  nous  avons  esté  très  aises 
d'avoir  veu,  par  voz  lettres  du  sixiesme  jour  de  ce  pré- 
sent mois ,  l'ordre  qui  a  esté  donné  pour  racommoder 
les  maisons  du  Marteau  d'Or  et  de  la  Perle,  assizes  sur 
le  Pont  Nostre  Dame,  et  aussy  que  l'on  procedde  à  la 
veriffication  de  la  perte  qu'ont  faicte  par  ces  der- 
nières émotions  ceulx  que  vous,  qui  estiez  derniè- 
rement icy,  avez  veu  qui  font  poursuicte  de  leur 
recompense,  pour  laquelle  vous  ferez  tout  ce  qu'il 
vous  sera  possible  à  ce  qu'ilz  puissent  estre  satis- 
faiclz,  comme  nous  le  desirons.  Au  demouranl,  nous 
avons  aussi  avec  grand  plaisir  entendu  que  toutes 
choses  soient  en  bon  repoz  et  estât  en  nostred. 
Ville,  auquel  vous  prions  et  mandons  maintenir  et 
faire  continuer  ung  chacun,  comme  vous  sçavez  que 
c'est  nostre  intention  et  le  service  le  plus  agréable 
que  pour  le  présent  nous  attendons  de  vous. 

tt  Donné  à  Bloys,  le  treiziesme  jour  de  Febvrier 

M.  V''  LXXIl.n 

Ainsi  signé:  «CHARLES a. 
Et  au  dessoubz  :  (tPijiART». 


Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Mavckans 
et  Eschevins  de  ma  bonne  Ville  de  Paris  W, 

(t Messieurs,  vous  verrez  par  les  lettres  du  Roy, 
Monseigneur  et  frère,  le  contantement  qu'il  a  receu 
d'entendre  que  les  naisons  qui  avoient  esté  rompues 
sur  le  Pont  Nostre  Dame  ayent  esté  refaictes  et 
racoustrées ,  et  que  toutes  choses  soient  en  bon  repos 
et  tranquilité  en  sa  ville  de  Paris;  vous  priant  tenir 
tousjours  la  main  à  les  y  faire  continuer,  selon  son 
intention  et  comme  vous  sçavez  qu'il  est  utille  pour 
les  habitans  de  lad.  Ville.  Priant  Dieu,  Messieurs, 
qu'il  vous  ayt  en  sa  saincle  garde. 

«Escript  à  Bloys,  le  uuziesme '^' jour  de  Febvrier 
mil  t'  lxxii.d 

Ainsi  signé  :  «  Vostre  bon  amy, 

«HENRY.  7, 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  Messieurs  les  Prévost  des  Marchana  et  Eschevins  de 
la  Ville  de  Paris^^l 


DXLVIII  [CGXXXV].  —  [Assemblée  touchant 

i5  et  16  février  iSya.  (A, 

«  Monsieurle  premier  Président,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  relevée,  en 
l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  le  différend 
d'entre  la  Ville  et  Monsieur  de  Nevers,  pour  rai.son  de 
la  porte  et  tour  de  Nesles  '*>.  Vous  priant  n'y  voulloir 
faillir. 

-Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville'**,  le  quinziesme 
jour  de  Febvrier  mil  y*  lxxii, 

«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres. n 


le  différend  entre  la  Ville  et  le  duc  de  Nevers.] 

foi.  393  v";  B,  fol.  ai3  v°.) 

Semblables  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'^'. 

Du  sabmedy,  seizeiesnie  jour  de  Febvrier  mil  v' 
soixante  et  douze. 

En  Assemblée  le  jour  d'huy  faicte ,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  adviser  sur  le  différend  d'entre  la  Ville   et 


<"  Li  suscription  manque  dans  B. 

'*'  Sic  dans  A  el  B.  Les  deux  lettres  devaient  cependant  porter  la  même  date,  soit  le  11,  soit  le  i3  février.  La  date  de  réceplion 
n'en  étant  pas  indiquée,  nous  les  classons  à  leur  date  d'envoi,  bien  que  sur  les  Registres  elles  figurent  après  les  actes  du 
1 6  février. 

'''  Li  suscription  manque  dans  B. 

'"   Voir  ci-dessus,  p.  827  et  p.  438. 

(')  «de  lad.  Villen  manque  dans  A. 

'•'    Var.  ïPareilz  Mandemens  ont  esté  envoyez  à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville»  (A). 

56. 


444  REGISTRES 

Monsieur  de  Nevers,  touchant  la  porte  et  tour  de 
Neesle,  sont  comparuz  Messieurs: 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  de  Cresse'.Leclerc,  Lescaloppier,  Esche- 
vins. 

De  Palluau,  de  Chomedey,  de  Jumeauville,  de 
Brageloigne,  Aubery,   Poulin,  Vivien,   Conseillers. 

En  laquelle  Assemblée,  après  que  mond.  sieur 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  bien  amplement  en- 
tendre les  causes  d'icelle,  a  este'  conclud  et  deli- 


DU  BUREAU  [1579J 

beré  de  remectre  et  continuer  la  présente  assemblée 
au  premier  jour,  attendu  qu'elle  ne  s'est  trouvée 
en  nombre  suffizanl.  Auquel  jour  seront  expédiez 
autres  mandemens  et  apportez  le  plus  de  tiltres  qu'il 
sera  possible,  pour  justifiîer  le  droict  que  lad.  Ville  a 
es  porte,  tour  de  Nesle  et  appartenances,  à  présent 
contencieuses  entre  lad.  Ville  et  ledict  sieur  de 
Nevers,  duquel  sera,  si  possible  est,  recouverte  la 
production  pour  la  communiquer  au  Conseil  d'icelle 
Ville. 


DXLIX  [CGXXXVI].  —  [Mandement  au  Receveur  de  la  Ville  de  recouvker  5oo  livres 

DU   SIEUR   DE   CnAILLY.] 
t6  février  1672.  (A,  fol.  298  r";  B,  fol.  ai4  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

<r  Vous  m'Françoys  de  Vigny,  Receveur  de  la  Ville, 
nous  vous  mandons  et  ordonnons  que  vous  recepviez 
du  s'  de  Chally'i',  Maistre  d'hostel  ordinaire  de  la 
maison  du  Roy,  la  somme  de  cinq  cens  livres  tournois 
sur  et  tant  moings  de  la  somme  de  trois  cens  escuz, 
laquelle  luy  a  este'  cy  devantbaillëe,  pourachepterdes 


bledz,  alors  que  le  camp  estoit  devant  ceste  Ville,  en 
l'an  v"  Lxvii.  Et  est  mande'  au  Procureur  du  Roy  et 
de  lad.  Ville  de  poursuivre  et  faire  oonlraindre  led. 
s' de  Chally,  ou  ceulx  qui  ont  touché  et  receu  le  reste 
de  lad.  somme  de  m"  escuz,  à  rendre  leurs  comptes, 
(t Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  seizeiesme 
Febvrier  mil  y'  soixante  douze,  n 

Ainsi  signé:  ^Heverard,  commis  (^''•. 


DL  [CCXXXVII].  —  [Instruction  au  Procureur  des  causes  de  la  Ville  au  Chàtelet  de  Paris.] 

18  février  1573.  (A,  fol.  ag'i  r°;  B,  fol.  2i5  v°.) 

bonne  raison  au  Roy  de  nostre  debvoir,  joinct  que 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ffM"  Jacques  Lesecq,  Procureur  des  causes  de  lad. 
Ville  ou  Chaslellet  de  Paris,  présentez  vous  de  rechef 
ce  jourd'hui  pour  lad.  Ville  à  l'assignation  à  nous 
donnée  au  logis  du  commissaire  Le  Normant,et  re- 
monstrez  que,  par  la  communication  que  nous  avons 
eue  des  commission  et  placet  présentez  au  Roy  par 
les  impélrans,  joinct  l'assignation  à  nous  aussi  par- 
ticullierement  donnée  en  noz  maisons,  qu'il  semble 
que  les  impetrans  entendent  s'adresser  et  demander 
leurs  recompenses  sur  nous,  en  noz  noms  privez''', 
dont  toutesfois  nous  ne  sommes  aucunement  res- 
ponsables,  soit  en  corps  ou  aultrement,  ayans  rendu 


par  lesd.  commissions  nous  ne  sommes  nommez  ny 
comprins.  Au  moyen  de  quoy,  soustenez  pour  nous 
que  les  impetrans  ne  sont  recepvables  à  faire  aucune 
preuve  ne  enqueste  contre  nous,  comme  n'estans 
aucunement  parties  contre  lesd.  impetrans  et  ne 
pouvans  estre  prins  à  partie  pour  le  faict  desd. 
rescompenses.  Et  ou  lesd.  impetrans  vouldroient  pas- 
ser oultre  contre  nous,  requérez  estre  renvoyez  par 
devers  la  majesté  du  Roy  pour  en  ordonner,  et  à 
faulte  de  ce  appeller.  Et  ou  led.  commissaire  voul- 
droict  passer  oultre,  prenez  le  à  partie''*'.  Sy  n'y 
faictes  faulte. 

tr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  dix  huittiesnie 
Febvrier  mil  v'  Lxxii.n 


'"  Var.  R  Gbaillyn  (  B).  —  Voir  Compte!  de  la  maison  du  Roi.  (Archives  nat.,  KK  1 34 ,  fol.  1 8.)  Il  s'agit  de  François  de  Villiers ,  cbevalicr, 
seigneur  de  Ijvry,  de  Chailly  et  de  Montigny-sur-Loing,  maître  d'hôtel  de  Charles  IX,  qui  fut  grand  louvelier  de  France  et  bailli 
de  Melun.  Il  mourut  le  28  décembre  i.'ïSi.  (Le  P.  Anselme,  t.  Vil,  p.  1 5,  et  t.  VIII,  p.  786.) 

'''  Celte  signature  manque  dans  B. 

'''  11  ne  parait  pas  être  question  ici  du  différend  entre  la  Ville  el  les  oilicicrs  du  Chàtelet,  dont  il  sera  parlé  ci-dessous,  p.  45 1, 
note  2. 

'*'  Le  reste  du  Mandement  manque  dans  B. 


[1679] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/(i5 


DU  [CCXXXVIII].  —  [Enquête  sur  les 

a6  février  1573.  (A,  fol. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trSur  la  requeste  faicle  par  le  Procureur  du  Roy  et 
(le  lad.  Ville,  il  est  enjoinct  à  tous  marchans  de  boys 
et  autres  ayans  rais  en  chantier  bois,  tant  gros  que 
menu,  pour  revendre,  de  le  venir  déclarer  dedans 
demain  pour  tous  delaiz,  au  Bureau  d'icelle  Ville, 
pour  en  faire  registre  et  le  faire  distribuer  au  pu- 
blicq,  suivant  l'ordonnance,  à  pris  raisonnable,  sur 
peyne  de  confisquation  dud.  bois. 

ffFaict  au  Bureau,  le  vingt  sixiesme  jour  de  Feb- 
vrier  mil  v'  Lxxii.n 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  l  ille  de  Paris. 
ffSire    Nicolas    Paulmier,    Quarlenier    de    lad. 


APPROVISIONNEMENTS  DE  BOIS  DE  CHAUFFAGeI. 

99/1  r";  B,  fol.  316  r°.) 

Ville,  appeliez  voz  cinquanteniers  et  dixiniers,  et 
faicles  bonne  et  exacte  perquisition  de  tout  le 
bois  de  chauffaige  tant  gros  que  menu,  estant 
es  maisons  et  chantiers  des  marchans  de  bois  et 
autres  regratiers  de  vostre  quartier,  plus  qu'il  ne 
leur  en  fault  pour  leur  provision  de  la  présente 
année,  dont  vous  nous  ferez  fidel  rapport  dès  de- 
main, pour  tous  delaiz.  Si  n'y  faittes  faulte. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  led.  xxvi"'  Feb- 
vrier  mil  v'lxxii.d 

Pareilz  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  cha- 
cun pour  son  regard  '''. 


DLII  [CCXXXIX].  —  [Extrait  des  registres  du  Parlement  (^'.] 

997r»;B,  fol.  219  r°.) 


97  février  1573.  (A,  fol 

frVeues  par  la  Court  les  lettres  patentes  du  Roy, 
données  à  Amboise  le  vingt  quatriesme  Janvier  der- 
nier, soubz  signées  CHARLES,  et  sur  le  reply  :  par  le 
Roy,  la  Royne  sa  mère  presante  et  Monseigneur  le 
duc  d'Anjou ,  son  frère  et  Lieutenant  gênerai ,  y  estans 
presens,  Pinart;  par  lesquelles  et  pour  les  causes  y 
contenues,  led.  seigneur  ayant  remis  aux  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins,  bourgeois,  manans  et 
habitans  de  la  ville  et  faulxbourgs  de  Paris,  la 
somme  de  cinquante  mil  livres  tournoiz  faisant  moiciié 
de  cent  mil  livres,  moyennant  qu'ilz  payeront  promp- 
tement  les  autres  cinquante  mil  livres  faisans  moictié 
desd.  cent  mil  livres  qui  restent  à  payer  de  m'  mil 
livres  pour  l'année  mil  v"  lxxi,  levée  surlesd.  bour- 
geois, manans  et  habitans;  lesquelz  cinquante  mil 
livres  icelluy  seigneur  permect  ausd.  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  lever  à  constitution  de  rente 
au  denier  douze,  sur  l'augmentation  et  plus  valleur 
de  la  ferme  du  poisson  de  mer  fraiz  et  salle;  voul- 
lanl  icelluy  seigneur  donner  moyen  ausd.  Prévost 
des  Marchans  et  Eschevins  de  rachepter  lad.  rente, 
icelluy   seigneur  veult    lad.    rente    estre    amortie 


des  deniers  restans  à  payer  de  lad.  contribution, 
comme  plus  au  long  le  contiennent  lesd.  lettres,  de 
l'ordonnance  de  lad.  Court  communiquées  au  Pro- 
cureur gênerai  du  Roy,  [pour  donner]  son  consente- 
ment sur  ce;  la  matière  mise  en  délibération,  les 
Prévost, des  Marchans  et  Eschevins,  et  le  Substitut 
du  Procureur  gênerai  et  le  Recepveur  de  lad.  Ville 
mandez  en  lad.  Court  et  oyz,  et  tout  considéré; 

«Lad.  Court  a  ordonné  que  lesd.  lettres  patentes 
seront  registrées  es  registres  d'icelle,  et  oy  sur  ce  et 
consentant  le  Procureur  gênerai  du  Roy,  à  la  charge 
que  des  deniers  restans  à  lever  de  lad.  cottisalion 
de  m' mil  livres  les  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins seront  tenuz  faire  le  raclinpt  et  admorlissement 
de  lad.  rente,  dans  le  jour  et  festedesainct  Jehan  Bap- 
tiste prochainement  venant.  Et  enjoinct  la  court  de 
Parlement  au  Receveur  de  la  Ville,  si  tost  qu'il  aura 
receu  les  deniers  restans  desd.  coltisations  de  faire 
led.  rachapt,  et  ausd.  Prévost  des  Marchans  et  Esche- 
vins de  faire  lever  le  reste  desd.  cottizations  et  faire 
faire  led.  rachapt,  et  n'employer  les  deniers  aillicurs, 
et  le  Substitud  de  poursuyr  l'exécution  du  présent 


'"  Ces  trois  lifjnes  ne  se  trouvent  que  dans  le  Registre  B. 

'''  C'est  l'arrêt  d'enregistrement  des  lettres  patentes  de  Charles  IX,  dont  il  est  question  précédemment  (p.  /tS'j  et  note  4).  Ce  texte 
se  trouve  aussi  sur  le  Registre  du  Conseil  du  Parlement,  du  97  février  1579.  [Archivée  nat.,  X"  i635,  fol.  67  ï°.)  —  Sur  nos  deux 
Registres,  il  n'a  été  transcrit,  sans  aucun  motif  apparent,  qu'après  les  actes  du  7  mars.  Nous  le  replaçons  à  son  ordre  chronologique. 


àà6 


REGISTRES  DU  BUREAU 


arrest,  sur  peynedc  s'en  prendre  ausd.  Prévost  des 
Marclians  el  Esclievins,  Substitud  dud.  Procureur  gê- 
nerai cl  Recepveur  susdiclz,  chacun  en  leur  esgard. 
El  pour  sçavoir  quelz  deniers  restent  à  payer  dud.  em- 
prunct,  lad.  Court  a  commis  el  commect  M"  Nicolas 


[157Q] 

de  Thou(^'  et  Françoys  Briçonnetf^',  Conseillers  en 
icelie,  pour  en  certiffier  la  Court. 

rtFait  en  Parlement,  le  vingt  sepliesme  jour  de 
Febvrier  l'an  mil  cinq  cens  soixante  et  douze.  1 
Ainsi  signé  :  «Dutillet". 


DLIII  [GGXL].  —  [Obdonnance  pour  faire  payer  aux  retardataires  leurs  cotisations 

DE  l'année    iSyi.] 
i"  mars  1579.  (A,  fol.  agi  t°:  B,  foi.  ai6  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marcham  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ffSur  la  remonslrance  faille  par  le  Procureur  du 
Roy  el  de  lad.  Ville  de  ce  que,  en  proceddant  par 
Messieurs  de  la  court  de  Parlement  à  la  veriflication 
des  lettres  de  déclaration  du  Roy  '^>,  contenant  la 
descharge  el  diminution  faicte  par  Sa  Majesté'  à  lad. 
Ville  de  la  somme  de  cinquante  mil  livres  sur  les 
m' M.  livres,  par  luy  demandez  en  l'année  m.  v^lxxi, 
el  par  lesquelles  Sad.  Majesté  nous  auroit  permis 
de  vendre  et  constituer  rentes  à  toutes  personnes, 
jusques  à  la  somme  de  cinquante  mil  livre»,  sur  les 
deniers  des  plus  valleurs  du  poisson  de  mer  fraiz  et 
salle,  il  auroit  semblé  à  nosd.  seigneurs  de  lad. 
Court  que  nous  usassions  comme  de  connivence  au 
faict  et  recouvrement  des  taxes  d'aucuns  bourgeois 
et  citoyens  de  lad.  Ville;  el  au  moyen  de  ce,  nous 
auroit  esté  enjoinct  de  contraindre  tous  ceulx  qui 
ont  esté  et  se  trouveront  relTractaires,  reffuzans  el 
deleyans  de  payer  leurs  cotlizations,  pour  estre  les 


deniers  d'icelle  convertiz  et  employez  en  l'acquict 
el  admorlissement  de  lad.  rente,  et  laquelle  lesd. 
seigneurs  ont  voulleu  el  ordonné  estre  rachaplée 
dedans  la  sainct  Jehan  prochaine,  sur  peine  d'en 
respondre  en  noz  noms  privez; 

tf  A  esté  ordonné  que,  pour  satisffaire  à  l'ordon- 
nance de  nosd.  seigneurs  de  Parlement,  que  toutes 
les  personnes  dénommées  èsroollesqui  seront  trouvez 
n'avoir  payé  ou  debvoir  de  reste,  seront  contrainctz 
par  toutes  voyes  et  manières  deues  et  raisonnables,  et 
suivant  les  commissions  cy  devant  expédiées;  enjoi- 
gnans  aux  sergens  de  lad.  Ville  et  aullres  de  y  user 
de  toute  dilligence ,  tant  par  exécutions  que  garnisons , 
dont  ilz  rapporteront  procès  verbaulx  et  exploiclz;  et 
à  quoy  m' Françoys  de  Vigny  le  jeune,  ou  ses  commis, 
tiendront  la  main  pour  nous  estre  rapporté  la  dilli- 
gence qui  en  aura  esté  faicte.  Lequel  présent  jugement 
sera  leu  aux  personnes  qui  n'auront  payé  ou  qui  au- 
ront esté  surcis,  par  l'exécuteur  de  nosd.  commissions. 

tt Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  premier  jour 
de  Mars  mil  v^lxxiiW.h 


DLIV  [GCXLI].  -^  [Mandement  touchant  les  contraintes  à  exercer  contre  ceux 

QUI  refuseraient  de  payer.] 

i"  mars  1579.  (A,  fol.  296  r°;  B,  fol.  317  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  el  Eschevins 
de  la  Ville  de  Parts. 

«Vous  le  premier  sergent  de  lad.  Ville,  ou  autre 
sergent  royal  sur  ce  requis,  faictes  commandement 


aux  personnes  desnommées  au  roolle  cy  attaché  de 
payer  les  sommes  à  quoy  ilz  ont  esté  cottisez  aud. 
roolle,  chacun  pour  son  regard;  et  au  reffuz  ou  de- 
lay  de  ce  faire ,  ou  présentement  vous  monstrer  quic- 
tance  vallable,  contraignez  iceulx  au  payement  desd. 


'"  Troisième  fils  d'Augustin  de  Thou,  seigneur  de  Bonneuil,  président  au  Parlement  de  Paris  (mort  en  i54â),  et  de  Jeanne  de 
Marie.  Nicolas  de  Thou  fut  d'abord  conseiller  clerc  au  Parlement,  en  remplacement  de  feu  Christophe  de  Marie,  son  oncle  maternel, 
le  aâ  septembre  iS-lo,  puis  archidiacre  de  Notre-Dame  de  Paris,  et  enfin  évêfjue  de  Chartres  (ag  juin  1578).  Il  mourut,  âgé  de 
8oi>anle-dix  ans,  le  6  novembre  iSgS.  (Blanchard,  Les  prétidenls  au  mortier,  in  fol.,  p.  353.) 

'"  Reçu  conseiller  clei-c  le  3  décembre  i55/i.  11  était  troisième  fils  de  Guillaume  Briçonnet,  seigneur  de  Glatigny,  et  de  Claude  de 
Lieveville.  (Guy  Bretonneau,  Hist.  géneal.  de  la  maison  des  Briçonnet»,  Paris,  m-h",  1690,  p.  27.) 

P'  Voir  l'acte  qui  précède  immédiatement. 

''>  Dans  le  Registre  A,  cette  Ordonnance  a  été  par  distraction  transcrite  deux  fois  à  la  suite  (fol.  agd  v°  et  agS  r°).  Ces  deux  copies 
donl  d'ailleurs  fautives  en  plusieurs  endroits;  nous  avons  suivi  de  préférence  celle  du  Registre  B. 


[.572] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


hfil 


sommes,  assçavoir  les  taxez  à  dix  livres  tournois  et 
au  dessoubz  par  exécution  et  vente  de  leurs  biens  à 
rinstant,  etquandà  ceuix  cottisez  au  dessus  de  lad. 
somme  de  dix  livres,  par  {jarnisons  et  autres  con- 
trainctes  accoustumées  en  tel  cas.  Et  si  trouvez  au- 
cunes maisons  ferme'es,  faictes  les  ouvrir  reaulment 
et  de  faict,  présent  le  Quarlenier,  et  en  son  absence 
présent  le  cinquantenier  du  quartier,  et  deux  notables 
voisins,  le  tout  nonobstant  oppositions  ou  appella- 
tions queizconques;  vous  faisant  payer  des  comman- 


demens  et  exécutions,  à  raison  de  six  solz  parisis,  et 
pour  vente  de  biens  huict  solz  parisis  chacun,  le 
lout  suivant  ce  qui  nous  a  esté  ordonne'  par  nossieurs 
de  la  court  de  Parlement.  Si  n'y  faictes  faulte  et  de 
ce  nous  faire  voz  procès  verbaulx,  sur  peynede  s'en 
prendre  à  vous,  en  voz  noms,  ainsi  que  lesd.  sieurs 
de  la  Court  veullent  faire  contre  nous. 

tf  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  premier  jour  de 
Mars  mil  v'  soixante  douze.  " 


DLV  [CCXLII].  —  [Mesures  de  précaution  prises  \  l'occasion  du  dégel 

ET  DE   LA  FONTE   DES  NEIGES.] 
3  mars  1572.  (A,  fol.  396  r";  B,  fol.  aiSr".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tr  Affin  de  donner  cours  aux  eaues  et  neiges  fondues 
par  le  dégel,  et  empesclier  les  retenues  et  amas 
d'iceulx  en  ceste  Ville,  il  est  ordonne  à  m"  Guil- 
laume (•'  Guillain ,  Maistre  des  œuvres  d'icelle ,  de  faire 
«lectre  tous  les  [pauvres]  valUdes  et  enchesnezde  la 
Ville  le  long  des  esgoux,  lors  dud.  dégel,  pour  net- 
loyer  et  donner  cours  ausd.  eaues  et  neiges  fondues, 
et  faire  en  sorte  qu'ilz  ne  regorgent  et  ne  soient  au- 
cunement retenues  en  aulcuns  lieulx  de  lad.  Ville. 

r Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  troisiesme  jour 
de  Mars  mil  v'  soixante  et  douze.  •^ 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris, 
«fSire  ISicolas  Paulmier,  Quartenierde  lad.  Ville, 


d'aullant  qu'au  dégel  prochain,  les  glaces  et  neiges 
pourront  apporter  grandes  incommoditez  en  vostre 
quartier  et  atterrissemenl  à  la  rivière,  s'il  n'y  estoit 
pourveu,  nous  vous  mandons  que  enjoignez  à  tous 
les  bourgeois  de  vostred.  (luartier  de  faire  nettoyer  de- 
vant leurs  maisons,  amasser  et  entasser  contre  icelles 
les  immondices,  affin  qu'ilz  n'empeschent  le  cours 
du  ruisseau,  lesquelles  immondices  seront  prinses  par 
les  boueurs  et  menées  aux  lieux  pour  ce  ordonnez, 
et  que  les  neiges  et  glaces  estant  fondues  puissent 
couler,  pour  obvier  à  l'a  terri  ssement  d'icelle  rivière, 
suivant  l'ordonnance  publiée  sabmedy  dernier.  Si 
n'y  faictes  faulte. 

tf  Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville  '^',  le  lundy  troisiesme 
Mars  mil  v'  lxxii.t» 

Pai'eilz  Mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard  Ci. 


DLVI  [CCXLIII].  —  [Saisie  des  bateaux  vides  sur  les  ports  de  Paris.] 

7  mars  107a.  (A,  fol.  996  v°;  B,  fol.  ai8  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

tril  est  enjoinct  au  premier  sergent  de  lad.  Ville 
sur  ce  requis,  de  saisir  et  arrester  tous  et  chacuns 
les  basteaux  estans  es  portz  de  ceste  ville  de  Paris, 
vuydes,  et  iceulx  bailler  en  bonne  et  seure  garde, 
jusques  ad  ce  que  ceulx  à  qui  ilz  appartiennent  soient 


comparuz  par  devant  nous,  pourrespondre  aux  con- 
clusions du  Procureur  du  Roy  et  de  la  Ville,  et, 
quant  aux  basteaux  chargez  de  danrées  et  marchan- 
dises, bailler  aussi  assignation  pour  comparroir  par 
devant  nous,  les  Prévost  et  Eschevins,  et  respondre 
comme  dessus. 

rr Donné  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  septiesme  jour 
de  Mars  m.  v'lxxii.d 


■''  nGuillaunie')  maoque  dans  A. 

'')   «au  Bureau  de  lad.  Ville»  manque  dans  A. 

"'  Ces  deux  lignes  ne  se  Irouvenl  que  clans  le  Rcgislre  B. 


àiS 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[i57D] 


DLVII  [CCXLIV].  —  [Assignation  contre  les  propriétaires  de  bois  de  chauffage 

QUI  LE  vendent  À  PRIX  EXCESSIF.] 

7  mars  1572.  (.\,  fol.  397  r";  B,  fol.  218  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tVous  le  premier  sergent  de  lad.  Ville  sur  ce  re- 
quis, transportez  vous  avecq  Nicolas  Bastillart'''  es 
maisons  des  bourgeois,  manans  et  babitaiis  de 
cested.  Ville  et  autres  lieux,  èsquelz  sçavez  y  avoir  gros 
bois  de  cbauffaige  qui  se  vend,  ou  qui  aict  par  cy 
devant  esté  vendu  à  pris  excessif,  et  faictes  comman- 


dement de  par  le  Roy  et  nous  aux  propriétaires,  à  qui 
appartient  led.  bois,  de  comparroir  au  premier  jour 
en  la  Pollice  generalle  qui  se  tiendra  au  Pallais  à 
Paris,  en  la  cbambre  de  la  Chancellerie,  pour  res- 
pondre  aux  conclusions  du  Procureur  du  Roy  et  de 
lad.  Ville,  suivant  ce  qui  nous  a  esté  ce  jour  d'huy 
ordonne  en  lad.  Pollice  generalle. 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  septiesme  Mars 

M.   V"  LXXII.îJ 


DLVIII  [CCXLV].  —  [Lavoirs  sur  la  Seine.] 

29  mars  1579.  (A,  fol.  398  r°;  B,  foi.  220  r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(cSoict  faict  commandement  à  toutes  et  chacunes 
les  personnes  pretendans  avoir  congez  et  permissions 
de  mettre  et  asseoir  scelles  à  laver  lessives  sur  le 
bord  de  la  rivière  de  Seyne,  en  ceste  Ville  et  faulx- 
bourgs  de  Paris,  de  apporter  et  mettre  au  greffe 


de  lad.  Ville  l'original  desd.  congez  et  permissions, 
dedans  trois  jours,  pour  y  estre  pourveu  ainsi  que 
de  raison.  Aliàs  et  à  faulte  de  ce  faire,  led.  temps 
passé,  sera  faict  droict  au  Procureur  du  Roy  et 
de  lad.  Ville  sur  la  cassation  d'iceulx  congez  et 
permissions,  ainsi  que  de  raison. 

!t Faict  au  Bureau,  le  vingt  neufviesme  jour  de 
Mars  mil  v'  soixante  douze." 


DLIX  [CCXLVI].  —  [Une  dépense  excessive  de  la  Ville  blâmée  par  la  Chambre  des  Comptes.] 

a  avril  157a.  (A,  fol.  998  r»;  B,  fol.  320  v°.) 


Ce  jour  d'huy  deuxiesme  d'Apvril  v"  lxxii ''^',  Mon- 
sieur le  Receveur  de  la  Ville  a  remonstré  au  Bu- 
reau d'icelle  que,  ces  jours  passez,  estant  en  la 
Chambre  des  Comptes,  Messieurs  desd.  Comptes 
luy  ont  remonstré  qu'il  se  trouvoit  sur  son  compte 
des  dons  et  ociroiz  de  l'année  v°  lxxi  une  ordonnance 
et  acquict  de  la  somme  de  iii'im"  tant  de  livres,  à 
quoy  se  monte  une  collation  faitlc  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  oultre  le  disné  le  jour  du  mariage  du  Roy, 


chose  qu'ilz  trouvent  fort  excessifve;  au  moyen  de  quoy, 
ilz  auroient  ordonné  aud.  sieur  Recepveur  en  adverlir 
Messieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
d'icelle  Ville,  à  ce  que  doresnavant  l'on  ayt  à  mieulx 
mesnaiger  les  deniers  publicqz  '''. 

A  esté  ordonné  que,  pour  l'advenir,  sera  pourveu 
auxfraiz  et  despences  qu'il  conviendra  faire  pour  pa- 
reilles solempnitez,  de  sorte  que  l'on. ne  les  puisse 
blasmer  de  superfluité. 


"'  Nicolas  Baslillart  avait  élé  commis  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Éclievins  à  la  distribution  du  gros  bois  arrivant  sur  les 
ports  de  la  Ville.  Dans  un  mandat  de  payement  d'une  somme  de  10  livres  à  lui  ordonnée,  le  3i  décembre  1571,  pour  ses  services 
entre  la  Saint-Rémy  el  Noël  de  la  même  année,  on  voit  que  son  otTice  consistait  ttà  prandre  garde  tant  au  gros  bois  que  menu  arrivant 
itès  poriz  de  l'Escolle,  Grève  et  autres  iieulx,  faire  descendre  et  avalier  les  basteaulx  estans  garrez  en  i'isle  des  Javeaulx,  prandre  garde 
iraux  monopolles  qui  se  commettent  de  jour  en  jour  èsd.  portz  par  les  gaignes  deniers  et  desbardeurs ,  faire  mettre  par  les  jurez  mousleurs 
trdebojsde  lad.  Ville  les  bannerolles  es  basteaulx  de  menues  denrées,  quand  ilz  sont  au  rabaizîi,etc.  {Archives  nat.,  H  2o65*.)  La  même 
liasse  renferme  un  autre  mandement  de  l'Écliovinage  au  Receveur  de  Vigny,  en  date  du  26  juin  1579,  lui  ordonnant  de  payer  à  Nicolas 
Bastillail  la  même  somme  de  10  livres  pour  avoir  vaqué  à  sadite  commission,  de  Pâques  à  la  Saint-Jean  1572. 

'''  (tdeuxiesme  d'Apvril  v"  lxuiti  manque  dans  B. 

'"'  On  ne  trouve  point  trace  de  celte  remontrance  dans  les  Mémoriaux  reconstitués  de  la  Chambre  des  Comptes.  (Archivet  nal. , 
P,  34i7-) 


[1672] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Zi49 


DLX  [CCXLVII].  —  [Convocations  poub  la  messe  de  l\  Réduction.] 

9  avril  1673.  (B,  fol.  320  v°;  B,  fol.  sai  i°.) 


«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver vendredy  prochain,  à  six  attendant  sept  heures 
du  matin,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  nous  ac- 
compaigner  à  aller  à  la  messe  de  la  Réduction  de 
laditte  Ville,  qui  se  dira  en  l'Eglise  de  Paris,  en 
la  manière  à  tel  jour  par  chacun  an  accoustumée. 
Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

«Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  ix'jour  d'Avril 

V'^  LXXIi.'» 

Semblables  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

trSire  Jacques  Kerver,  Quarlenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  deux  notables  bourgeois  de  vostred.  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  vendredy  prochain ,  à  six 
actendant  sept  heures  du  matin,  en  l'Hostel  de  lad. 
Ville,  pour  nous  accompaigner  à  aller  à  la  messe  de 
la  Réduction  de  lad.  Ville,  qui  se  dira  en  l'Eglise  de 
Paris,  en  la  manière  à  tel  jour  par  chacun  an  accous- 
luuiée.  Si  n'y  faittes  faulte. 


ftEaict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  ix'  jour  d'Avril 

1679.55 

Pareilz  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  cslé 
expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun 
pour  son  regard. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(f  Cappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez  vous 
vendredy  prochain,  six  heures  du  matin,  avecq  ceulx 
de  vostre  nombre,  vestuz  de  leurs  hoctons  de  livrée, 
devant  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  nous  accompai- 
gner à  aller  à  la  messe  de  la  Réduction  de  lad. 
Ville,  qui  se  dira  en  l'Eglise  de  Paris,  en  la  ma- 
nière à  tel  jour  par  chacun  an  accoustumée.  Si  n'y 
faittes  faulte, 

trFaict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  ix' jour  d'Avril 
mil  y".  Lxxii.  7) 

Semblables  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  aux  cappitaines  des  arbalestriers  pislol- 
liers  et  harquebuziers  d'icelle  Ville  (^'. 


DLXI  [CCXLVIII].  —  [Lettre  du  Roi  poub  la  vente  \  la  Ville  de  100,000  livres  de  rente.] 

16  avril  1673.  (A,  fol.  3oa  r";  B,  fol.  3a3  r".) 


De  par  le  Roy. 

irTrès  chers  et  bien  amez,  nous  estant  besoing 
et  nécessaire  recouvrer  promptement  la  somme  de 
douze  cens  mil  livres  tournois,  pour  satisfaire  aux 
grandes  despences  que  nous  avons  à  faire  et  sup- 
porter chacun  jour,  mesmes  pour  les  payemens  des 
gens  de  guerre  qui  sont  en  garnison  es  places  et 
villes  frontières  de  cestuy  nostre  Royaulme,  nous 
avons,  par  l'advis  et  délibération  des  gens  de  nostre 
Conseil  privé,  advisé  de  vous  vendre  et  alliener 
jusques  à  la  somme  de  cent  mil  livres  tournois  de 


rente  au  denier  douze,  qui  seront  prinses,  assavoir 
sur  nostre  domaine  d'Amyens,  xiu"  vi*"  livres;  sur 
celluy  de  Poiltiers,  vi"  livres;  sur  celluy  de  Thou- 
louze,  XL"  lin'  livres;  sur  celluy  de  Montpellier, 
xx'  livres;  et  sur  la  recepte  de  noz  tailles  de  Rouen, 
autres  xx"  livres,  revenant  ensemble  lesd.  sommes  à 
lad.  somme  de  c"  livres  tournoiz.  Et  pour  ce  faire, 
avons  passé  nosire  procuration  et  donné  ample  pou- 
voir à  noz  amez  et  feaulx  maistres  Christolle  de  Thou 

et '-'  Nicolay,   Conseillers  en    nostre  Conseil 

privé,  et  premiers  Presidens  en  noz  courtz  de  Parle- 
ment et  Chambre  des  Comptes  de  Paris,  Raoul  Mo- 


'■"  Ces  trois  Mandements  ont  été  omis  dans  le  Rogistie  A.  Dans  B,  ils  sont  séparés;  le  premier  est  transcrit  avant  le  n°  DLIX,  eu 
Icte  du  folio  330  v".  Les  deux  autres  occupent  le  folio  331  r°,  dont  le  verso  est  resté  en  blanc.  C'est  au  folio  333  r"  que  commence  la 
iclalion  de  l'entrée  de  Charles  IX  à  Paris  (ci-dessus,  n°  CCCLXXXVIII). 

■''  Li'  prénom  est  en  blanc  dans  les  deux  Registres.  C'est  Antoine  Nicolaï,  premier  président  de  la  Chambre  des  Comptes,  du 
37  septembre  j553  au  5  mai  1587,  date  de  sa  mort.  Fils  d'Aymar  Nicolaï  et  d'Anne  Baillet,  il  était  né  à  Paris  vers  i5a6.  Seigneur 
de  Goussainville,  Louvres,  Orville  et  Prcsies,  chevalier,  conseiller  au  Cliàlelet  (iS'ig),  il  avait  été  pourvu  de  l'office  de  premier 

VI.  r)7 


iDI'MMLr.lE     MAIil 


450 


REGISTRES  DU  RUREAU 


reau, s'deGrosboySjet (''Le Febvre,  Trésorier 

de  France  el  Gênerai  de  noz  finances,  eslabliz  aud. 
lieu'-',  ainsi  quiiz  vous  feront  bien  amplement  et 
piirticullierement  entendre. 

tEi  d'aullant  que  nous  desirons  et  est  besoing 
que  lad.  vente  et  constitution  de  rente  se  face  le 
plus  tosl  et  dilligenment  qu'il  sera  possible,  nous 
voulions,  vous  mandons  et  ordonnons  que,  inconti- 
nant  la  présente  receue,  vous  ayez  à  assembler  en 
l'HosIel  de  nosiredicte  Ville  ceulx  du  corps  d'icelle 
que  besoing  sera,  pour,  en  leur  présence  et  de  leur 
consenlement,  accepter  et  recevoir  icelle  vente  et 
constitution  de  rente,  aux  conditions,  selon  et  ainsi 
qu'il  est  porté  par  nosired.  procuration,  de  ce  faicte 
et  passe'e  à  nosd.  Conseillers,  et  de  ce  passer  tous 
telz  conlractz,  transactions  et  obligations  qui  seront 
requis  et  nécessaires.  Ce  que  nous  nous  asseurons 
que  vous  et  ceulx  du  corps  de  nosired.  Ville  accor- 


[1572J 

derez  et  accepterez  volontiers,  tant  pour  la  bonne 
et  parfaicte  affection  que  vous  avez  tousjours  de- 
monstre'  porter  au  bien  de  noz  affaires  et  service, 
que  pour  ce  que  les  seuretez  y  sont  grandes  et 
telles  que  l'on  ne  doibt  doubter  d'aulcune  chose; 
à  quoy  vous  vous  employerez  et  tiendrez  la  main, 
selon  la  fiance  et  asseurance  que  nous  en  avons  en 
vous. 

«Donne'  à  Rloys,  le  seiziesme  jour  d'Apvril  mil 
v"  soixante  douze,  n 

Signé  :  «  CHARLES  «. 

Et  au  dessoubz  :  ttPiNARTn. 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 

A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans 

et  Escheviiis  de  nostre  bonne  [  ille  de  Paris. 

Lettres  du  Roy,  du  xvi°"  Apvril  mil  v'  soixante 

douze. 


DLXII  [GGXLIX].  — [Règf.eme>t  pour  l\  vente  du  foin  et  du  bois  de  ciulffage, 

LES   SALAIRES   ET   HEURES  DE   TRAVAIL  DES   fiE^S   DE   METIERS.] 
18  avril  1572.  (A,  fol.  2<)8  v";  B,  fol.  Sig  v°.) 


De  par  hf.  RpY. 

1 .  tf  II  est  prohibé  et  deffendu  à  tous  marchans  fo- 
rains et  de  ceste  Ville  el  faulxbourgs,  hostelliers,  ou 
aultresqui  se  meslent  vendre  foing,  de  vendre  ne  pcr- 
mectre  vendre  le  cent  du  meilleur  foing,  plus  hault 
pris  que  six  livres  tournois,  jusques  au  jour  sainct 
Jehan  Raptiste  prochainement  venant;  et  après  led. 
temps,  la  somme  de  quatre  livres  tournois  et  au 
dessoubz. 

2.  t Laquelle  mnrchandise  de  foing  sera  vendue 
parles  forains  qui  l'auront  amenée,  ou  leurs  domes- 
ticques,  et  sans  liaulde,  et  non  par  aultrcs.  Et  api  es 
les  trois  jours  qu'elle  sera  arrivée  es  portz  de  ceste 
Ville,  sera  mise  au  rabais  en  la  manière  acoustumée. 

3.  (fEst  enjoinct  à  tous  marchans,  tant  de  ceste 
Ville  de  Paris  que  forains  et  aultros,  amener  ou  faire 
amener  en  toute  dilligence  es  portz  de  cested.  Ville 
(■t  lieux  accouslumcz  les  foings  cy  devant  par  eulx 
achaptez;  et  deffenees  ausd.  marchans  de  cesteditte 
Ville  de  non  aller  au  devant  de  telle  marchandise 
venant  en  la  Ville  de  Paris,  ne  l'achepter  sur  les 
lieux. 


à.  «Et  pourvoyra  le  Prévost  de  Paris,  ou  son  Lieu- 
tenant, et  les  juges  du  ressort,  ad  ce  que  les  foings 
ainsi  venduz  et  achaptez  soient  amenez  en  ceste 
Ville  de  Paris;  et  pugniront  ceulx  (jui  en  feront  ma- 
gazins  et  reserves,  au  préjudice  de  la  présente  or- 
donnance. Et  feront  amener  lesd.  foings  aux  despens 
de  la  marchandise. 

5.  (tEst  ordonné  par  provison,  jusques  atl  ce  que 
aullremenl  en  ayt  esté  ordonné,  qu'il  est  tolleré 
et  permis  aux  marchans  forains  ou  de  ceste  Ville, 
vendre  la  voye  de  gros  bois  de  moulle  ou  traverse, 
bon  boys  vif,  loyal  et  marchant,  de  l'estallon,  mesure 
et  grosseur  tel  qu'il  doibt  estre,  la  somme  de  quatre 
livres  dix  solz  tournois,  et  la  voye  de  boys  flotté, 
soixante  dix  solz; 

le  cent  des  meilleurs  costerelz,  à  vingt  six  pour 
(juarleron,  cinquante  solz  tournois  et  au  dessoubz; 

le  cent  des  meilleurs  fagots,  à  vingt  six  pour  quar- 
teron, en  sera  vendu  que  trente  cinq  solz  tournois; 

et  le  cent  des  bourrées,  vingt  cinq  solz  tournois 
et  au  dessoubz; 

la  corde  de  bois,  soyf  de  souciions  ou  aultres 
boys,  ne  sera  vendue  que  six  livres  dix  solz  tournois. 


prcsidoni  pn  survivance  cJe  son  père,  le  26  mars  1 55a ,  et  nommé  conseiller  au  Conseil  privé ,  le  1"  août  1 570.  (  Voir  A.  de  lioislisle. 
Chambre  deo  Compte»  de  Paris.  Pièces  justificatives  pour  servir  à  l'hist.  despremiers  PréiidenU.  Nogent-le-RoIrou ,  in-!i°,  p.  71  et  siiiv.) 

")  (Sic).  Jean  Lcfèvi-e  de  Caumartin.  Voir  ci-dessus,  p.  3/17,  note  4. 

'"  '-a  procuration  insérée  dans  le  contrat  dont  il  sera  question  plus  loin  est  datés  de  Blois  le  2  mai  ih-jn.  {Archives  nat.,R  nji.) 


pLc  grand  mynot  de  charbon  ne  sera  quant  à  pré- 
sent vendu  que  huict  solz  tournois,  jusques  au  jour 
sainct  Jehan  Baptiste  procliainement  venant,  et 
depuis  led.  jour  sainct  Jehan  pour  tout  le  reste  de 
l'année,  six  solz  tournois  le  mynot. 

6.  ftLesquelz  gros  bois,  costeretz,  fagotz,  bourrées 
et  bois  de  corde  seront  mis  au  rabais,  selon  qu'il  est 
accoustumé,  et  suivant  l'ordonnance  desbardez  et 
posez  sur  le  carreau  aux  despens  desd.  marchans,  le 
tout  sur  peine  à  ceulx  qui  contreviendront  à  ceste 
présente  ordonnance,  de  confiscation  de  leurs  mar- 
chandises et  de  la  vye. 

7.  (rEst  enjoinct  à  tous  marchans  qui  ont  du 
iharbon,  boys  couppez  ou  surlesportz,  de  les  faire 
amener  et  arriver  es  poriz  ordinaires  de  cesled.  Ville"', 
on  toute  dilligence;  et  en  leur  reffuz,  est  permis  et  en- 
joinct aux  juges  des  lieux  les  faire  amener  aux  des- 
pens de  la  marchandise,  et  à  ce  faire  contraindre 
tous  charliers,  marigniers,  manouvriers  et  autres  par 
emprisonnement. 

8.  -Ne  sera  loisible,  ains  est  prohibé  et  dcffendu  à 
toutes  personnes,  faire  amas  de  bois,  soit  gros  ou 
menu,  ne  le  mettre  en  chantier  pour  le  regratter  et 
en  faire  revente,  à  plus  hault  pris  que  la  nécessité, 
surpeyne  de  confiscation  dud.  bois  et  de  vingt  livres 
parisis  d'amende,  dont  le  tiers  sera  adjugé  au  dé- 
nonciateur. 

9.  ffAussysera  tolleré  et  permis  ausd.  marchans 
et  bourgeois  pouvoir  vendre  les  eschallatz  de  quartier 
du  pais  d'amont,  de  la  grosseur,  largeur  et  eschanlillon 
qu'ilz  doibvent  eslre  et  selon  les  ordonnances,  la 
somme  de  quinze  livres  tournois  le  cent;  et  le  cent 
deschallntz  du  pais  d'aval,  douze  livres  tournois,  qui 
seront  mis  au  rabaiz  après  les  troig  jours  passez. 

10.  (fSont  faittes  delTcnces  à  toutes  personnes  de 
passer  ne  faire  passer  par  dessoubz  les  poniz  de  cested. 
Ville  aulcuns  eschallatz ,  pour  estre  menez  et  cond  uictz 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


4SI 


aval  ou  amont  l'eaue;  ains  seront  lesd.  eschallatz 
menez  et  deschargez  es  portz  ordinaires  de  cesled. 
Ville,  et  illeeq  venduz  et  débitez,  sur  peine  de  con- 
fiscation et  d'amende  arbitraire. 

11 .  ff  Pareillement  seront  les  cerceaux  de  chastei- 
gner  et  aultres  qui  arriveront  en  icelle  Ville,  venduz  et 
débitez  es  places  ordinaires  et  accoustumées,  avecq 
deffenses  à  tous  marchans  d'en  faire  aucuns  ma- 
gazins  ne  les  mettre  en  chantiers,  surmesmes  peynes 
que  dessus,  fors  que  les  tonnelliers  en  pourront  faire 
provision  de  ce  qui  leur  sera  nécessaire  pour  leur 
meslier,  et  sans  fraulde. 

12.  crEncoressont  failles  deffences  aux  bourgeois, 
manans  et  habitans  et  toutes  aultres  personnes,  de 
quelque  estât,  qualité  oucondilion  qu'ilz  soient,  re- 
sidens  en  icelle  et  faulx  bourgs,  aller  faire  achaplz 
d'aulcuns  bois  hors  cested.  Ville  de  Paris,  ains  se 
fourniront  et  feront  leurs  provisions  de  bois  es  porz 
ordinaires  d'icelle  Ville,  et  non  ailleurs;  et  ou  cas 
que  aulcun  d'eux  en  aict  faict  provision,  sera  des- 
chargé èsdictz  portz  ordinaires,  vendu  et  débité  an 
publicq,  selon  l'ordonnance,  en  ce  non  comprins  le 
bois  qui  proviendra  des  lieritaiges  desd.  bourgeois. 

13.  (flVe  pourront  les  taintturiers,  tuilliers, 
potiers,  plastriers  et  chautfourniers  user  pour  leurs 
mestiers  d'autres  boys  (]ue  du  boys  flotté,  à  pcyne  de 
vingt  livres  parisis  d'amende,  moiltié  applica])le  au 
dénonciateur. 

\à.  (tTous  marchans  de  boys,  charpentiers  ou 
aultres  qui  ont  boys  carié  el  merrieu  sur  les  quaiz  du 
port  de  Sainct  Bernard,  la  Tournelle,  port  des  Celes- 
tins,  ou  par  les  rues  et  aultres  endroictz  publicqz  de 
cesled.  Ville  et  faulxbourgs,  seront  tenuz  les  osier  et 
faire  osier  dedans  huittaine  et  rendre  lesd.  quaiz  et 
places  vuydes  et  libres,  sur  peyne  de  confiscation 
desd.  boys  et  d'amende  arbitraire»^'. 

15.  (t  Est  enjoinct  à  tous  gens  de  mestier  et  manou- 


"  On  trouve,  parmi  les  pièces  de  comptes  du  Domaine  de  la  Ville  pour  Pannéc  iSya,  beaucoup  de  rcuseigncmenls  sut-  j'appiovi- 
sionnemenl  de  Paris  en  l)ois  de  chauffage  et  sur  la  manière  de  procéder  de  rÉclievinage  pour  obvier  à  la  disette.  Nous  en  tileioiis 
deux,  dont  la  date  se  rapproche  le  plus  de  celle  du  présent  règlement.  Le  premier  est  un  ordre  adressé,  le  a 3  avril,  au  Receveur  de  Vi- 
gny d'avoir  à  remettre  à  Simon  Grignon,  maître  passeur  à  Paris,  et  à  Gabriel  Vassé,  sergent  de  l'Hôtel  de  Ville,  une  somme  de 
aoo  livres  tournois  fpour  subvenir  aux  fraiï  qu'il  leur  conviendra  faire  pour  faire  charger  et  admener  en  ceste  Ville  le  plus  de  bois 
«qu'il  sera  pos.sible  des  portz  de  la  rivière  de  Seyne,  Marne  et  autres  rivières».  La  quittance  jointe  est  du  même  jour.  Trois  si'maines 
après,  le  17  mai,  Regnaud  Lliermitte,  demeurant  à  Paris,  rue  Jean-de-Lépine,  à  l'enseigne  du  Carolu»,  recevait  aussi  une  somme  dt' 
100  livres,  qu'il  devait  remettre  à  Jean  Popinoau,  autre  sergent  de  la  Ville,  chargé  d'ime  mission  semblable.  (Arch,  mit.,  H  ao65^) 

''  Ce  ri'glement  sur  le  bois  occasionna,  au  mois  de  mai  suivant,  des  discussions  entre  la  Municipalité  et  le  Chàlelet  de  Paris.  Elles 
sont  rapportées  de  cette  façon  curieuse  dans  le  Journal  de  Jean  de  la  Fosse  :  tfUng  commissaire  nommé  de  Sons  feit  commandement 
«au  marchand  Firon  de  bailler  quelque  bois  qu'il  avoit  en  son  bastiau,  en  payant  toutefois.  Ledict  marchand  fisl  réponse  qu'il  nepouvoit 
«ce  faire,  sans  l'autorisation  de  MM.  de  la  Ville,  lesquels  lui  avaient  défendu  de  n'en  bailler  à  personne,  sans  leiu'  permission.  Ce  voyant, 
'ledict  commissaire  envoya  ledict  marchand  prisonnier,  de  quoy  MM.  de  la  Ville,  envoyèrent  ledict  commissaire  prisonnier  par  après 
«à  l'flostol  de  Ville,  et  fut  le  lendemain  plaidée  la  cause  par  devant  les  gens  du  Roy,  où  M.  Miron,  Lieutenant  civil ,  argua  fort  Marcel , 


07. 


Â52 


REGISTRES  DU  RUREAU 


vriers  de  vacquer  à  leurs  mestiers  et  travailier,  sur 
peyne  du  fouet,  ou  cas  qu'ilz  feussent  trouvez  vaga- 
bons  par  ia  Ville  et  faulxbourgs.  Et  sont  faictes 
deffences  à  tous  maistrcs  massons,  charpentiers, 
tailleurs  de  pierre,  maneuvres  et  gens  qui  gaignent 
leurs  vies  à  peyne  de  corps  et  bras,  en  cestcditle 
Ville  et  faulxbourgs,  et  aux  laboureurs,  vignerons, 
massons,  tailleurs  de  pierre, charpentiers  et  maneu- 
vres, qui  besongnent  ordinairement  es  villes ,  bourgs  et 
villages  de  ce  ressort,  prendre  ne  exhiger  plus  grand 
pris  et  sallaires  pour  leurs  journëcs  que  ce  qui  en 
suict  : 

16.  trSçavoirestlesd.  maistres  massons,  charpen- 
tiers, tailleurs  de  pierre  de  cested.  Ville,  faulxbourgs, 
Prevoste'  et  Viconté,  et  ressort,  douze  solz  tournois 
pour  journée  entière; 

trEllesd.  maneuvres,  gens  de  bras,  laboureurs  et 
vignerons,  six  solz  tournois,  sans  qu'ilz  puissent 
ne  leur  soit  loysible  prendre  ne  rccepvoir  plus  grand 
pris  et  saliaire.  Et  si  es  aultrcs  lieux  est  accoustumé 
gangner  moings,  le  pris  sera  diminué. 

17.  rEtbesongneront  à  cinq  heures  du  matin,  dès 
le  premier  Apvril  jusquesau  quinziesme  Septembre, 
et  finiront  à  cinq  heures  du  soir  ;  et  le  reste  de  l'année 
à  six  heures  du  matin,  et  finiront  à  six  heures  du 
soir.  Ausquelz  est  enjoinct  faire  leur  debvoir  es  ou- 
vraiges  qu'ilz  auront  enireprins  à  faire,  sans  chômer; 
auquel  cas  leur  sera  diminué  le  chomaige. 

18.  «Enjoinct  ausd.  maçons,  tailleurs  et  charpen- 
tiers, ma  nouvriers,  maistres  etcompaignons,  de  aller 
à  leurs  journées  et  s'employer  es  hastelliers  dès  le 
matin,  audict pris, au  premier  qui  les  vouldra  employer. 
Etoîi  ilz  ne  trouverront  personnes  qui  les  en  requière, 
seront  tenuz  avant  l'heure  de  sept  heures  en  esté 
et  huict  heures  du  matin  en  yver,  eulx  transporter 
par  devers  ceux  qui  ont  la  charge  des  œuvres  public- 
ques  et  communes  de  cested.  Ville  et  faulxbourgs, 
pour  y  servir  tout  le  long  du  jour;  et  seront  payez 
et  sallariez  au  proratta  du  pris  accoustumé  estre 


[1672] 

baillé  à  ceulx  qui  besongneront  lors  èsdictz  ou- 
vraiges,  le  tout  sur  peyne  du  fouet  pour  la  première 
foys,  et  de  plus  griefve  pugnilion  pour  la  seconde. 

19.  ttEtau  cas  que,  après  lad.  heure  passée,  lesd. 
manouvriers,  maistres  ou  compaignons,  soient  trou- 
vez oisifz  es  rues  ou  places  de  lad.  Ville  de  Paris,  ou 
ailleurs,  sans  soy  applicquer  à  aucune  besongne, 
seront  prins  et  constituez  prisonniers  es  prisons  du 
Chasteilet  de  Paris  par  le  premier  Examinateur  ou 
sergent,  et  leur  sera  faict  leur  procès  comme  vaga- 
bondz,  et  pugniz  ainsi  qu'il  appartiendra. 

20.  ffEst  enjoinct  à  tous  les  juges  du  ressort 
de  lad.  Prevoste  faire  exécuter  ce  présent  article 
enleurs  ressorlzct  jurisdictions,  à  l'encontre  do  tous 

I  manouvriers,  tant  massons,  laboureurs,  vignerons, 
cliartiers  et  aultres,  et  les  contraindre  par  empri- 
sonnement de  leurs  personnes. 

21.  tf  Et  affin  de  nettoyer  la  Ville  de  tous  vagabondz 
et  autres  personnes  inulilles,  qui  délaissent  leurs  pro- 
pres vaccalions  accoustumées,  sont  faictes  inhibitions 
et  deffences  à  toutes  personnes  qui  sçavent  meslier 
d'eiilx  applicquer  à  porteries  crochetz,  sur  peyne  de 
pugnilion  corporelle.  Et  quant  aux  autres  qui  n'ont 
aucune  vaccation,  ne  se  pourront  applicquer  à  re- 
vandrc  par  les  rues  gros  boys,  fagotz,  costcrestz 
ne  bourrées;  bien  en  pourront  porter  et  rapporter 
pour  les  bourgeois,  moyennant  saliaire  conipectant, 
suivant  l'ordonnance.  Et  sont  faitles  deffences  au.sd. 
crocheteurs  et  gaigne  deniers,  et  chartiers,  de  porter 
dagues  ne  grandz  cousieaux,  sur  peyne  du  fouet. 

22.  tAu  surplus,  pour  l'exécution  des  rerglemens 
preceddens ,  concernans  les  gravois ,  il  est  ordonnéque 
les  gravois  qui  sortiront  des  abbatis  et  bastiniens  des 
quartiers  des  Halles,  Sainct  Honnoré,  rues  de  Mont- 
martre, Sainct  Denys,  Sainct  Saulveur,  Porte  de 
Paris,  Vallée  de  Misère  et  aultres  adjacentes,  seront 
portez,  conduictz  et  menez  par  basteaux,  harnoys, 
ou  tombereaux,  sur  le  quay  neuf  des  Bons  Hommes, 
où  ilz  seront  respenduz  par  ceulx  qui  à  ce  faire 


(r Prévost  des  marclians,  usant  do  ces  mots  qw  Marcel  estait  tout  à  Paris  etfaiioit  tout,  et  que  les  en/ans  allaient  à  la  moutarde ,  disant 
«qu'il  estait  vice  roy.  .  .  Quelques  jours  après,  il  fut  dict  par  arrest  de  la  Cour  que  Marcel  avoit  fait  mal  emprisonner  ledict  commissaire, 
«et  furent  condamnés  tant  ledict  Pr.'vost  qu'Esclievins  aux  despens,  dommages  et  intercsts  dudict  commissaire,  avec  défense  par  cy 
ffaprès  d'user  de  telle  force  et  n'arrester  leurs  archers,  sous  peine  de  la  vio.n  {Op.  cit.,  p.  i4i.) 

Il  n'est  pas  question  dans  nos  Registres  de  ce  dilïérend;  mais  on  trouve,  dans  les  pièces  de  comptes  du  Receveur  de  la  Mlle  pour 
l'année  1 57  3 ,  trois  pièces  qui  s'y  rapportent.  La  première  est  une  requête  de  Noël  Degrez ,  demandant  le  remboursement  des  frais  d'un 
voyage  qu'il  fil ,  lui  deuxième ,  en  poste  à  Montpipeau ,  près  Orléans ,  où  étalent  alors  Charles  IX  et  la  Cour,  par  commandement  du  Prévôt 
des  Marchands  et  dos  Échcvins,  «pour  la  depesche  qu'il  auroil  poursuivie  par  devers  Sa  Majesté  et  rapportée  expédiée,  tant  en  lellros 
«patentes  que  lettres  closes,  signées  de  Sa  Majesté,  avec  autres  lettres  closes  de  la  Royne,  sa  mère,  ol  de  M''  le  duc  d'Anjou,  pour 
!•  raison  du  différend  intervenu  enlre  les  officiers  du  Chasteilet  de  Paris  et  ceulx  de  lad.  Villen.  A  celle  requête  sont  annexés  le  m.mdat 
de  payement  d'une  somrao  de  tio  livres  tournois,  daté  du  3  juin  1573,  et  la  quittance  de  Noël  Degrez,  du  6  juin.  [Archirex  nal.. 


[tBva] 

seront  ordonnez  et  préposez.  Enjoinct  à  tous  ma- 
çons, tailleurs  de  pierre  ou  aultres  besongnans  èsd. 
quartiers  de  les  y  faire  mener,  et  non  eu  aultres 
lieux,  sur  peyne  de  confiscation  des  basteaux,  tom- 
bereaux ,  harnoys  et  chevaulx ,  de  prison  et  de  pugni- 
tion  corporelle  contre  les  voicturiers,  soit  par  eaue 
soit  par  ferre.  Et  sera  ceste  présente  ordonnance 
signifBe'e  particuilierement  par  les  Commissaires  ou 
Chastellet  de  Paris,  es  hastelliers  de  ceste  Ville  et 
maisons  oîi  l'on  besongnera,  et  enjoinct  ausd.  mas- 
sons apporter  certiflicat  desd.  rcspendeurs  et  de 
celluy  qui  sera  commis  par  le  Prévost  de  Paris 
ou  son  Lieutenant,  le  tout  par  provision  et  jusques 
ad  ce  que  auUrement  en  foit  ordonné. 

23.  (f  Et  alTin  que  aucun  n'en  prelende  cause  d'igno- 
rence,  sera  cesle  présente  ordonnance  Icue  et  publie'e 
par  les  carrefours  de  ceste  Ville  et  faulxbourgs  de 
Paris,  sur  les  poriz  et  cndroicz  accoustumez,  et  par 
les  prcvostez  royalles  de  ceste  Prevosté  et  Viconté. 
Et  est  enjoinct  aux  seigneurs  bault  justiciers,  leurs 
juges,  maires  et  iieuteuans  de  ce  ressort,  faire  pu- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i53 


blier  et  proclamer  à  cry  publicq,  chacun  d'eux  en 
leurs  justices,  à  issue  de  grand  messe,  la  présente 
ordonnance,  et  icelle,  en  ce  qui  leur  concerne,  faire 
garder  et  entretenir  et  observer,  sur  peyne  de  s'en 
prendre  à  eulx. 

rt  Faict  et  ordonné  par  les  commissaires  deppuioz 
parle  Roy  pour  la  police,  tenue  en  la  Chancelicrye 
du  Pallais,  à  Paris,  le  vendredy  dix  huittiesme  jour 
d'Apvril  mil  v"  soixante  douze. 

ttLeu  et  publié  à  son  de  trompe  et  cry  publicq  par 
les  carrefours  et  sur  les  portz  de  ceste  Ville  de  Paris 
et  faulxbourgs,  lieux  et  places  accoustumez  à  faire 
criz  et  publications,  par  moy,  Pasquier  Rossignol, 
cricur  juré  du  Roy  nostre  sire  es  Ville,  Prevosté  et 
Viconté  de  Paris,  accompaigné  de  Michel  Noyret, 
trompette  juré  dud.  seigneur  èsd.  lieux,  et  d'une 
aultre  trompette,  le  sabmedy  dix  neufviesme  jour 
d'Apvril  l'an  mil  v"  soixante  douze,  n 

Signé  :  «Rossignol". 


DLXIII  [CCL].  —  [Leclerc  élu  Conseiller 

19  avril  1573. 

«Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver ce  jour  d'huy,  deux  heures  de  rellevée,  en  i'Hostcl 
de  ceste  Ville  de  Paris,  pour  adviser  sur  la  résigna- 
tion que  sire  Pierre  Crocquet  (■'',  Conseiller  d'icelle 
Ville,  entend  faire  de  sond.  estât  de  Conseiller. 
Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

ff  Faict  au  Bureau,  le  xix"""  jour  d'Avril  1573.1» 

Pareilz  \Liudemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
expédiez  à  Messieurs  les  aultres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard. 

Du  xi\'  Apvril  mil  v'  soixante  douze. 
En  Assemblée  le  jour  d'huy  faitle,  en  l'Hostel  de 
lad.  Ville,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Marchans, 


DE  Ville  en  remplacement  de  Pierre  Croquet.] 

(B,  fol.  Sigr'.O) 

Eschevins  et  Conseillers  d'icelle,  pour  adviser  sur  la 
résignation  que  entend  faire  sire  Pierre  Crocquct  de 
sond.  estât  de  Conseiller  de  Ville,  au  prolFict  de 
Monsieur  m' . .  .  '''  Le  Clerc ,  Conseiller  du  Roy  en  sa 
court  de  Parlement,  son  gendre,  suivant  les  Man- 
demens  cy  dessus  transcriptz  et  procuration  pour 
cest  effect  passée  par  ledict  Crocquet  par  devant 
deux  notaires  du  Chastellet  de  Paris,  au  proffîct  et 
en  faveur  dudicl  sieur  Le  Clerc. 

La  matière  mise  en  délibération,  et  lecture  faille 
de  lad.  procuration,  a  esté  conclud  et  délibéré  (|ue 
lad.  résignation  comme  favorable  doibt  estre  et  a 
esté  admise.  Et  en  ce  faisant,  a  esté  Icd.  sieur  Le 
Clerc  receu  au  serment  accoustuiné  dudict  office  de 
Conseiller  de  Ville,  au  lieu  dudiet  Crocrjuet. 


'"  Celle  conTocalion  et  le  procès-verbal  de  l'assemblée  du  19  avril  manquent  dans  A. 

'1  Pierre  Croquet  avait  été  élu  Conseiller  de  Ville ,  le  3 1  octobre  1 5Ô3 ,  en  remplacement  et  sur  la  résignation  de  Jean  Barthélémy. 
(Voir  le  lome  IV  de  la  collection  des  Délibératiotu  du  Bureau  de  la  Ville,  p.  aSS.) 

(»'  Le  prénom  est  en  blanc  au  Registre.  Il  s'agit  sans  doute  de  Nicolas  Le  Clerc,  seigneur  de  Saint-Martin,  troisième  fils  de  Jean 
Le  Clerc,  seigneur  du  Tremblay,  procureur  général  au  Grand  conseil,  et  de  Madeleine  liarlbélemy.  Il  avait  été  reçu  conseiller  lai  au 
Paricmcnl  de  Paris,  le  1  (',  janvier  i568,  et  devint  président  des  Requilos  du  Palais.  (Blanchard,  Catalogue  des  conseillers  au  Par- 
temenl,  in-fol.,  p.  8.3;  La  Chcnayc-Desbois,  Dicl.  de  la  noblesse,  t.  IV,  p.  58o.) 


àbà 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1072] 


DIjXIV  [CCLI].  —  [Jacques  Brunon  commis  à  la  recette  de  la  somme  annuelle  engagée 
À  la  Ville  sur  la  ferme  du  tirage  du  sel  remontant  le  Rhône  et  la  Saône.] 

19  avril  157a.  (A,  fol.  3o3  r°;  B,  fol.  SaS  v°.) 


rSur  la  requeste  à  nous  verballement  faille  ce 
jour  d'huy,  au  Rureau  de  THostel  de  la  Ville  de  Pa- 
ris, parle  Procureur  du  Roy  et  d'icelle  Ville,  disant 
que,  pour  recouvrer  par  led.  Seigneur  la  somme  de 
m'  l"  livres  à  constitution  de  rente  au  denier  douze 
des  particuliiers,  bourgeois,  manans  et  habitans  de 
lad.  Ville,  et  aultres  qui  vouldroient  fournir  lad. 
somme,  icelluy  Seigneur  ou  ses  procureurs  speciaulx 
nous  auroient  vendu  et  allienné,  dès  le  cinquiesme 
jour  de  Janvier  dernier  passé,  la  somme  de  vingt- 
neuf  mil  cent  soixante  six  livres  treize  solz  quatre 
deniers  tournois  de  rente,  à  icelle  avoir  et  prendre, 
par  chacun  an,  sur  cent  mil  livres  par  icelluy  S»" 
reservez  des  premiers  deniers  de  la  ferme  des  ga- 
belles et  tiraige  du  sel  qui  se  faict  contremont  les 
rivières  du  Rosne  et  de  la  Saosne,  tant  du  costé  de 
Daulphinéque  à  la  part  du  Royaulme  W.  Pour  recep- 
voir  laquelle  somme  de  xxix"  clxvi  livres  xiii  solz 
iiii  deniers  tournois  des  fermiers  dud.  tiraige  du  sel, 
qui  sont  tenuz  par  leurs  baulx  faiclz  avec  led.  Sei- 
gneur de  fournir  les  deniers  en  sa  Recepte  gene- 
ralle  establye  à  Lyon,  soit  besoing  et  plus  que 
nécessaire  avoir,  depputer  et  commettre  homme  suf- 
fisant et  capable  pour  faire  lad.  recepte  et  icelle 
porter  et  envoyer  en  cested.  Ville  de  Paris,  es  mains 
de  m"  Françoys  de  Vigny,  Receveur  d'icelie ,  de  quar- 
tier en  quartier,  selon  que  lesd.  fermiers  seront  tenuz 
et  obligez  icelle  somme  fournir  audict  de  Vigny, 
estans  à  ceste  fin  adjournez  par  devant  Messieurs 
les  Generaulx  des  Aydes  de  cested.  Ville; 

ffEl  après  que  led.  de  Vigny,  Receveur  susdict,  a 
dict  Jacques  Rrunon  estre  suffisant  et  capable  pour 
faire  lad.  recepte,  et  sur  ce  nous  eslre  bien  informez 
de  ses  suffisance,  loyaulte'  et  bonne  expérience, 
avons  icelluy  Rrunon,  pour  ce  présent  et  par  nous 


mande'  aud.  Bureau  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  com- 
mis et  depputé,  commettons  et  depputons  soubz 
led.  de  Vigny,  à  recevoir  en  la  ville  de  Lyon, 
des  fermiers  dud.  tiraige  du  sel,  lad.  somme  de 
xxix*  CLXVI  livres  xiii  solz  iiii  deniers,  ensemble  la 
somme  de  xii"  livres  ordonnée  par  led.  Seigneur 
estre  prinse  par  chacun  an  sur  lad.  ferme,  oullre  et 
par  dessus  lesd.  xxix"  clxvi  livres  xiii  solz  un  de- 
niers tournois,  pour  les  fraiz,  et  ce  en  vertu  des  quit- 
tances dud.  de  Vigay,  et  non  aultremenl,  lesquelles 
deux  sommes  de  xxix*  clxvi  livres  xui  solz  nu  de- 
niers et  xii'  ii\res,  faisans  ensemble  xxx"  m'=  lxvi  li- 
vres xiii  solz  un  deniers  tournois,  led.  Rrunon  sera 
tenu  porter  ou  envoyer  dudict  Lyon  en  cestedilte 
Ville  de  Paris,  es  mains  dud.  de  Vigny,  Receveur 
susdict,  auquel  il  en  sera  tenu  rendre  bon  compte 
et  payer  le  relicqua.  Et  pour  ce  faire,  baillera  caul- 
lion  jusques  à  la  somme  de  vu"  v"  iiii"  xi  livres 
XIII  solz  un  deniers,  que  montera  chacun  quarlier, 
à  la  charge  toutesfois  que  icelluy  de  Vigny  sera  tenu 
de  payer,  par  chacun  an,  aud.  Rrunon  la  somme  de 
quatre  cens  livres  tournois,  que  nous  luy  avons  or- 
donné et  ordonnons  pour  toutes  taxations  et  fraiz 
qu'il  pourroit  prétendre  pour  faire  lad.  recepte;  la- 
quelle somme  de  iiii"  livres  il  pourra  prendre  et 
retenir  par  ses  mains  des  deniers  d'icelie.  De  c;' 
faire  avons  donné  et  donnons  pouvoir  aud.  Rrunon, 
mesmes  de  contraindre  ou  faire  contraindre  lesd. 
fermiers  au  payement  de  lad.  somme,  comme  ilz 
sont  tenuz  et  obligez  pour  les  propres  deniers  et 
affaires  du  lioy.  En  tesmoing ,  etc. 

tfDu    sabmedy    dix    neufviesme    Apvril    mil    \' 

LXXII.ï» 

Signé  :  a  Marcf.l,  de  Gressé,  Leclerc  cl  Rouquet^-. 


DLXV  [CCLll].  —  [Délibération  sur  la  proposition  faite  par  le  Roi  le  16  avril  précédent.] 

23  avril  157a.  (A,  fol.  3o/i  r";  B,  fol.  Sai  v°.) 

Du  mecredy   vinglroisiesme  jour  d'Avril  mil   v"    '    chans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
soixante  et  douze.  ;    adviser  sur  certaines  lettres  du  Roy,  touchant  la 

En  Assemblée  le  jour  d'huy  faille,  au  Rureau  de        somme  de  douze  cens  mil  livres  demandée  à  icelle 


la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 


Ville  par  Sa  Majesté  à  constitution  de  rente  sur  ses 


'"  Voir,  touchant  ce  contrat  d'aliénation  ci-dessus,  p.  896  et  397,  note 


[.57-^] 

domaines  de  Amyens,  Poittiers,  Thoulouze,  Mont 
pellier  et  recepte  des  tailles  de  Rouan,  sont  com 
paruz  Messieurs  :  j 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Lederc,  Lescalopier,  Eschevins;  ! 

Leclerc,  Lelievre,  de  Palluau,  Sangiiyn,  de  Cho-    | 
medey,   de    Jumeauvilie,    Huault,  Vivien,    Aubry, 
Conseillers. 

En  laquelle  Assemblée,  après  que  mondict  sieur    i 
le  Prévost  des  Marchans  a  faict  bien  amplement  en-    ■ 
tendre  les  causes  d'icelle,  et  lecture  faicte  des  lettres    j 
et  procuration  du  Roy,  données  à   Rloys,  le  sei-    i 
ziesme  jour  du  présent  moisW,  et  la  matière  mise    j 
en  délibération,  a  esté  conclud,  advisé  et  délibéré    ; 
que  très  humbles  remonslrances'-l  seront  faittes  au    i 
Roy,  que  sur  les  assignations  que  Sa  Majesté  désire 
bailler  pour  seureté  desd.  xii'  mil  livres,  il  se  trouve 
qu'il  y  a  quarante  mil  livres  sur  Thoulouze  et  vingt 
mil  livres  sur  Montpellier,  qui  sont  pais  si  loing- 
tains  de  ceste  Ville  (|ue  les  deniers  ne  pourroient 
eslre  recouvertz  que  trois  ou  quatre  moys  après  le 
terme,  qui  seroit  grande  diminution  du  crédit  de 
Sad.  Majesté  et  de  la  Ville,  à  cause  du  retardement 
des  denier»; 

Toulesfois,  ayant  la  Compaignée  considéré  l'ur- 
gente nécessité  que  Sad.  Majesté  mande  eslre  en  ses 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i5r) 


affaires,  qu'il  luy  plaise  donner  assignation  si  proche 
que  l'on  puisse  tousjours  payer,  et  que  la  foy  pu- 
blicque  soit  gardée,  et  que  sur  icelle  l'on  se  puisse 
reposer  et  asseurer;  et  aussy  estons  lesd.  assignations 
hors  du  Parlement  de  Paris,  il  luy  plaise  assigner 
sur  Amyens  et  Poittiers  quelque  somme  jusqucs  à 
dix  mil  livres,  et  quarante  mil  livres  de  rente  ou  en- 
viron sur  les  plus  valleurs  qui  peuvent  estre  en  lad. 
Ville,  à  cause  des  engaigemens  faiclz  par  Sad.  Ma- 
jesté à  icelle,  et  lors  l'on  pourra  plus  facillemcut 
passer  le  contract,  comme  estans  les  assignations 
des  deniers  dedans  le  Parlement  de  Paris,  jusques 
à  la  somme  de  six  cens  mil  livres;  à  la  charge  tou- 
lesfois que  ce  sera  sans  contraincte. 

Sera  aussi  remonslré  à-  Sad.  Majesté  la  plainlle 
(|ue  les  citoyens  font  sur  ce  que  l'on  veult  altérer 
les  conditions  des  coutractz  cy  devant  faictz  pour  la 
jiirisdiction  qui  a  tousjours  esté  attribuée  à  la  Ville 
pour  les  aydes  allienées  à  cause  des  rentes,  au 
moyen  de  quelques  lettres  patentes  que  les  Esleuz 
de  Paris  ont  obtenues,  desquelles  ilz  prétendent 
avoir  la  jurisdiction,  et  la  distraire  dud.  Hostel  de 
Ville;  au  moyen  de  quoy,  sera  suppliée  Sad.  Majesté 
de  commander  lettres  de  revocation,  et  par  mesm;; 
moyen  de  commander  à  sa  Court  des  Aydes  de  ne 
passer  oultre,  ains  de  renvoyer  lesd.  lettres '•'>. 


DLXVI  [CCF^lIl].  — [Le  Roi  recommande  l'exécution  stricte  de  l'édit  de  pacification.] 

i"  mai  1573.  (A,  fol.  3o5  r";  B,  fol.  3a5  v°.) 


Dr  par  le  Rot. 

r  Trôs  chers  et  bien  amez ,  après  qu'il  a  pieu  à  Dieu 
nous  faire  la  grâce  de  remettre  le  repos  en  cestuy 
nostre  Royaulme  par  le  moyen  de  nostre  dernier 
eedict  de  paciffîcation ,  nous  avons  assez  faict  con- 
gnoistre  (|ue  le  plus  grand  désir,  soing  et  affection 
que  nous  eussions  estoit  de  l'y  mainttenir  et  asseurer 
par  l'estroilte  observation  (|ue  nous  avons  faict  faire 
de  nostred.  Edit,  d'où  nous  jugions  que  l'effectd'ung 


bien  tant  nécessaire  deppendoit.  Ce  que  voyant  noz 
subjectz,  ilz  se  sont  jusques  icy  demonstrez  assez  dis- 
posez à  suivre  nostre  intention  en  cella  et  à  rejecter 
d'entre  eulx  ce  qui  y  pouvoit  nourir  de  la  deffiance, 
que  les  calamitez  passées  y  avoient  peu  délaisser;  de 
quoy  nous  sommes  bien  satisfaictz  et  contens ,  mesmes 
de  ce  que  naguieres  les  villes  de  la  Rochelle,  Montau- 
ban,  la  Charité,  Sanrcrre  et  Coignac  ont  esté  remises 
en  noz  mains  par  ceulx  à  qui  nous  les  avions  laissées 
en  garde  par  nostred.  eedict  de  pacillîcation'*'. 


')   Voir  ci-dessus,  p.  !ihg. 

'1  L'Éctievin  Bouquet  fui  chargé  de  perler  au  Roi  ces  remontrances.  Voir  la  lettre  du  3  mai,  ci-dessous,  p.  437,  et  la  délibération  de 
l'assemblée  du  10  mai  (p.  ^Sg),  où  l'on  verra  (noie  1)  quelles  modiOcations  furent  apportées,  en  ce  qui  touche  les  assijjnaliom  de  la 
rente,  au  projet  primilif. 

■')  Le  Bol  ne  tarda  pas  à  donner  salisfaclion  au  Bureau  de  la  Ville  sur  ce  point.  Par  letlres  patentes  adressées  de  BInis,  le  2g  avril 
157a,  à  la  Cour  des  Aides  de  Paris,  il  le  confirma  dans  le  droit  de  connaître  de  lous  procès  touchant  les  fermes  des  aides,  mnous  et 
-à  mouvoir,  entre  quelques  personnes  que  ce  feussent ,  privillegiei  et  non  privillegiez)) ,  lit  défense  aux  élus  de  se  prévaloir  de  la  décla- 
ration qu'ils  avaient  obtenue  en  faveur  de  leur  prétention  en  cette  matière,  et  interdit  à  la  Cour  des  Aides  de  l'entériner  et  de  la 
publier.  Ces  lettres  sont  enregistrées  au  livre  des  Privilèges  de  la  Ville.  (Archives  val.,  KK  ioi3,  fol.  91.) 

'"  ly'édil  de  Saint-Germain  perlait  que  ces  villes  seraient  cédées  comme  places  de  sûreté  aux  Réformés,  qui  pourraient  les  occuper 
pendant  deux  ans.  (Art.  Sg,  A.  Foiilanon,  E<l:li  et  Oidnnwmcni,  Paris,  1611,  in-fol.,  t.  IV,  p.  3oo-3o'i.)  Ils  n'étaient  pir  conséquent 


456 


REGISTRES 


«Et  d'aultant  que  les  effectz  nous  promettent  de 
plus  en  plus  ung  asseuré  establissement  et  repoz 
paimy  nosd.  subjectz,  et  que  nous  n'avons  rien 
plus  à  cueur  que  de  les  veoir  vivre  en  toute  bonne 
société  et  amytié  les  ungs  avec  les  aultres,  comme 
fi-eres  et  bons  concitoyens,  sans  retenir  à  soy  aul- 
cune  mémoire  des  injures  passées,  nous  avons  ad- 
visé  vous  escripre  la  présente,  pour  vous  déclarer  de 
nouveau  nostre  volonté  en  cest  endroict,  qui  est  que, 
si  vous  avez  cy  devant  désiré  de  vivre  en  l'obser- 
vation de  noslred.  eedict  de  pacifEcation,  et  avez 
monstre  par  effect  combien  vous  avez  chers  noz  com- 
mandemens,  vous  le  nous  faciez  encores  parroislre 
à  reste  heure  plus  que  jamais,  en  conversant  amya- 
blement  et  unanimement  les  ungs  avecq  les  aultres. 


DU  BUREAU  [1672] 

Vous  asseurans  que,  s'il  s'en  trouve  aulcun  desob- 
beissant  et  contrevenant  à  noslred.  Edict  et  ceste 
nostred.  intention,  nous  en  ferons  faire  telle  et  si 
rigoreuse  pugnition,  sans  aucune  acception  de  per- 
sonne ny  de  relligion ,  que  les  aultres  auront  de  quoy 
y  prendre  exemple  et  se  garder  de  lumber  en  sem- 
blables faulles. 

te  Donné  à  Bloys,  le  premier  jour  de  May  mil  \' 
soixante  douze'''.» 

Signé  :  t CHARLES^. 

Et  au  dessoubz  :  ttPiNARTn. 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  noz  trèz  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  la  Ville  de  Paris^-\ 


DLXVII  [GCLIV].  —  [Convocation  et  Assemblée  particulière  du  Bureau.] 

2-3  mai  1673.  (A,  fol.  3o5  v";  B,  fol.  826  t\) 


rr  Monsieur  le  Premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  deux  heures  de  relevée  précisément, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville ,  pour  oyr  la  lecture  de  cer- 
taines lettres  du  Roy  et  sur  ce  donner  advis.  Vous 
priant  n'y  voulloir  faillir. 

ttFaict  au  Bureau,  le  deuxiesme  jour  de  May 

M.   V"  LXXII. 

ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^'.n 

Semblables  Mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  envoiez  à  Messieurs  les  [aultres]  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'*'. 

Du  sabmedy  troisiesme  jour  de  May  mil  v" 
soixante  et  douze. 


En  Assemblée  le  jour  d'huy  faitte  au  Bureau 
de  l'HosIel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs 
les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  et  Conseil- 
lers de  lad.  Ville,  pour  oyr  la  lecture  de  cer- 
taines lettres  du  Roy  et  sur  ce  donner  adviz,  sont 
comparuz  Messieurs  : 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressé,  Le  Clerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Le  Clerc,  de  Palluau,  de  Chomedey,  de  Jumeau- 
ville,  Poulin,  Abelly,  Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
ordonné  que,  attendu  les  grandz  (sic)  et  importance 
de  l'affaire  de  la  présente  Assemblée,  qu'il  sera  faitte 
Assemblée  generalle  à  mardy  prochain ,  deux  heures 
de  rellevée'^'. 


point  tenus  de  les  remettre  entre  les  mains  du  Roi  avant  le  mois  d'août  1579.  «Coligny,  mû  par  l'espoir  d'aflermir,  au  moyen  d'un 
5 procédé  généreux,  les  bonnes  dispositions  de  Charles  IX  à  l'égard  des  réformés,  détermina  ses  amis  et  partisans  à  devancer  l'époque 
rfixée  par  l'édit  de  paciâcation  pour  la  restitution  des  places  de  sûreté;  restitution  qui,  en  effet,  eut  lieu  vers  la  6n  du  mois 
trd'avrilj).  (Le  comte  Jules  Delaborde,  Gaspard  de  CoKgny,  amiral  de  France,  Paris,  in-8°,  t.  III,  188a,  p.  878.)  Le  même  auteur 
publie,  à  la  suite  de  ce  passage,  des  lettres  patentes,  datées  de  Blois,  le  li  mai  1673,  adressées  aux  Parlements,  aux  gouver- 
neurs des  provinces  et  à  ceux  des  principales  villes,  dont  les  termes  sont,  à  peu  de  chose  près,  les  mêmes  que  ceux  de  cette  lettre 
du  i"  mai. 

<"  Des  lettres  semblables  et  de  même  date,  adressées  au  Parlement  de  Paris,  sont  transcrites  sur  le  registre  du  Conseil,  le  vendredi 
9  mai.  (Archive»  nat.,  X'*  i636,  fol.  100  v°.) 

'''  La  suscriplioii  manque  dans  le  Registre  B. 

'''  La  souscription  manque  dans  B. 

'*'  Ces  trois  lignes  ne  se  trouvent  pas  dans  A. 

'''  Celte  Assemblée  générale  du  mardi  6  mai  n'a  pas  eu  lieu ,  ou  du  moins  le  procès-verbal  n'en  a  pas  été  conservé. 


[.57Q] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


àbl 


DLXVIII  [CCLV].  —  [Réponses  aux  remontrances  porte'es  au  Roi  par  l'Échevin  Bouquet.] 

3  mai  i57-J.  (A,  fol.  3o6  r";  B,  fol.  826  v°.) 


De  par  le  Roy. 

«Très  chers  et  bien  amez,  l'Eschevin  Bouquet 
vostre  confrère  nous  a  bien  particuUierement  faict 
entendre,  et  aussi  aux  gens  de  nostre  Conseil,  ce 
qu'il  avoit  à  nous  dire  et  remonstrer  de  vostre  part, 
sur  la  vente  et  allienation  des  cent  mil  livres  tour- 
nois de  rente,  dont  vous  avions  cy  devant  escript, 
ce  que  nous  avons  prins  en  bonne  part;  mais  d'aul- 
tant  que  ce  n'a  esté  sans  beaulcoup  de  bonnes  et 
grandes  considérations  que  nous  avons  resollu  faire 
faire  lad.  allienation,  et  que  la  nécessité  de  noz 
affaires  est  telle  qu'elle  ne  peult  permettre  en  cella 
aucun  retardement,  nous  voulions  et  entendons  que, 
nonobstant  toutes  les  raisons  et  remonstrances  que 
nous  a  faictes  led.  Bouquet,  laditte  allienation  se 
face  en  la  plus  grande  dilligence  qu'il  sera  possible, 
et  *ans  aiilcune  inlermission,  ayans  à  ceste  fin  faict 
reffaire  et  refformer  noz  lettres  de  procuration,  par 
lesquelles  il  se  trouverra  telle  et  si  grande  seuretté 
pour  ceulx  qui  achapteront  desd.  rentes,  qu'ilz  n'au- 
ront occasion  de  doubter  d'aulcune  chose. 

itA  ceste  cause,  nous  vous  mandons  et  ordonnons 
que  vous  ayez  à  accepter  la  constitution  d'icelle 
rente,  vous  asseurant  que  ne  nous  sçauriez  faire  pour 
le  présent  service  plus  à  propos  et  dont  vous  sachions 
plus  de  gré,  ainsi  qu'avons  donné  charge  audict 
Bouquet  vous  dire  plus  amplement  de  nostre  part. 

«Et  d'aullant,  très  chers  et  bien  amez,  qu'il  im- 
porte grandement  pour  nostre  service  que  l'Edict 
par  nous  faict  sur  le  cours  de  noz  monnoyes  soyt 
publyé,  entretenu  et  observé,  nous  avons  à  ceste  fin, 
faict  expédier  noz  lettres  patentes  fort  expresses  en 


forme  de  dernière  jussion(i>,  portans  déclaration  que 
l'escu  soleil  se  mettra  par  tolleirance  à  cinquante 
quatre  solz  jusques  au  lendemain  du  quinziesme  jour 
d'Aoust  prochain  venant,  et  que  de  là  en  avant 
nostredict  eedict  commancera  à  avoir  lieu ,  dont  nous 
avons  bien  voullu  vous  adverlir  et  vous  dire  que, 
s'il  y  est  en  aucune  manière  contrevenu,  sachans  que 
la  faulte  ne  peult  provenir  que  des  marchans  qui 
se  donnent  licence  de  faire  valloir  entre  eulx  les 
espèces  ce  que  bon  leur  semble,  nous  en  ferons  faire 
pugnition  exemplaire  allencontre  des  contrevenans. 
Vous  prians,  pour  ceste  cause,  admonester  les  mar- 
chans de  nostred.  bonne  Ville  de  suivre  entièrement 
nostre  intention  et  prendre  garde  qu'il  soyt  entretenu 
inviolablement,  et  observer  ceulx  qui  en  seront  in- 
fracteurs,  affin  qu'il  soict  proceddé  contre  eulx, 
selon  la  rigueur  de  noz  ordonnances,  sans  y  faire 
faulte.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

it  Donné  à  Bloys,  le  troisième  jour  de  May  mil  v" 

LXXII.  n 

Signé  :rt CHARLES^. 
Et  au  dessoubz  :  (rPiNARTn. 

Et  encores  à  costé  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
itNous  avons  sceu  qu'avez  receu  les  expéditions 
que  vous  avons  envoyées  pour  les  11"  m.  livres  de 
la  subvention  de  ceste  année  (^'.  A  quoy  nous  vous 
prions  et  neantmoings  mandons  expressément  faire 
toute  dilligence.» 

Et  au  doz  d'icelles  est  escript  ces  motz  : 
A  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Mar- 
chans et  Eschevitis  de  nostre  bonne  Ville  et  Cité  de  Paris^^K 


DLXIX  [CCLVI].  —  [Assemblée  convoquée  et  renvoyée  au  surlendemain.] 

7-8  mai  1572.  (A,  fol.  Soe'"  r";  B,  fol.  827  r°.) 

ff  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  1  rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur 
trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de    |    certaines  lettres   du    Roy   touchant  la   somme  de 

''•  Crs  lettres  de  jiission,  datées  du  91  avril  el  du  a  mai  1,579,  furent  l'objet  d'une  délibération  de  la  chambre  du  conseil  d|i  Par- 
lement, le  9  mai  suivant.  Il  fut  résolu  que  la  cour  écrirait  au  Roi,  pour  le  supplier  de  faire  surseoir  à  la  vérification  de  son  édft  sur 
le  (Tcours  el  cry  de  l'escun ,  jusqu'au  mois  de  janvier  1 678 ,  (raltendu  la  nécessité  de  son  peuple".  Et  cependant  après  que  celte  déli- 
bération eut  élé  communiquée  aux  gens  du  Roi,  la  cour  convoqua  les  Présidents  des  Monnaies  pour  leur  den)ander  leur  avis.  {Ar- 
chivet  nat.,  X"  i636,  fol.  100.) 

'')  Voir  ci-dessous  au  1 6  juillet,  p.  Û70 ,  ce  qui  concerne  cette  nouvelle  demande  du  Roi ,  et  comment  il  réduisit  son  eïigence. 

'')  L»  suacriplion  n'eiistc  pas  dans  B. 

n.  58 


(MPniXEMC     HATIO^iLC. 


A58  REGISTRES 

douze  cens  mil  livres  qu'il  demande  à  rente  en  icelic 
Ville.  Vous  priant  n'y  vouHoir  faillir. 

rPaict  au  Bureau,  le  septiesme  jour  de  May  mil 

V'  LXXII. 

trLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'".» 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  este' 
expédiez  à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville, 
chacun  pour  son  regard  (■''. 

Du  jeudy  liuittiesme  jour  de  May  mil  v'  soixante 
et  douze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 


DU  BUREAU  [1579] 

chans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  sur  certaines  leltres  du  Roy,  du  troisiesme 
jour  du  présent  mois'',  touchant  la  somme  de  cent 
mil  livres  de  rente  demandée  par  le  Roy  à  icelle 
Ville,  sont  comparuz  Messieurs  : 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Président  L'Huillier,  de  Palluau,  de  Chomedev, 
de  Montmajjnye,  Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  lecture 
faicte  desd.  lettres  missives,  et  oye  la  créance  dud. 
s'  Bouquet,  a  esté  conclud  et  advisé,  attendu  le  petit 
nombre  de  la  présente  Compagnye,  que  nouvelle 
assemblée  sera  faicte  à  sabmedy  prochain,  deux 
heures  de  rellevée. 


DLXX  [GGLVII].  —  [Assemblée  TouciiAiNT  100,000  livres  de  rente 

VENDUES  À  LA   ViLLE   PAR   LE   Hoi.] 

9-10  mai  1573.  (\,  fol.  .•io6'''"  v";  B,  fol.  3'!8  r".) 


ff  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de 
rellevée,  en  l'Hostel  de  cesle  Ville,  pour  adviser  sur 
les  cent  mil  livres  de  rente  que  le  Roy  y  demande  à 
constitution  de  rente,  dont  fut  le  jour  d'hier  faicte 
assemblée  qui  ne  se  trouva  en  nombre  suffîzanl,  au 
moyen  de  quoy  n'en  fut  faicte  aucune  résolution. 
Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir,  d'aultant  que  sommes 
contrainctz  en  rendre  responce  à  Sa  Majesté,  à  la- 
quelle autrement  serions  contrainctz  nous  excuser 
sur  vous. 

«Faict  au  Bureau,  le  neufviesme  May  mil  v' 
LX.X11. 

ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'*'.» 

Pareilz  1^1  mandemens  ont  esté  envoyez  C'  à  Mes- 
sieurs les  Conseillers  et  Quarteniers(')  de  lad.  Ville  '*'. 

Du  sabmedy  dixiesme  jour  de  May  mil  v°  soixante 
douze. 

<•'  La  souscriplion  manque  dans  B. 

'*'  Ces  trois  lignes  n'ont  pas  été  transcrites  dans  A. 

'''  Voir  le  paragraplie  précédent. 

'''  La  souscription  manqua  diuis  B. 

<»>  Kar.  «ScmblaMesn  (B). 

'•'  Vor.  iiexpediezD  (B). 

C  «et  Quarleniers»  manque  dans  B. 

"'  Sur  le  Bejpstre  B ,  celte  lettre  de  convocation  a  été  transcrite 

'"  Ci-dessus,  n"  DIAVIU. 


En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  en  l'Hostel  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
adviser  sur  certaines  lettres  du  Roy,  du  troisiesme 
jour  du  présent  mois,  touchant  la  somme  de  cent 
mil  livres  de  rente  demandez  par  le  Roy  à  icelle 
Ville,  sont  comparuz  Messieurs  : 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bou(|uet,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Leclerc,  Leiiepvre,  de  Palluau,  de  Chomedey, 
de  Jumeauville,  de  Montmagnye,  Poulin,  Abelly, 
Vivien,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  après  que  mond.  sieur  le 
Prévost  des  Marchans  a  faicl  bien  amplement  en- 
tendre les  causes  d'icelle,  et  lecture  faicte  desd. 
leltres  du  Roy  dudict  troisiesme  May'**'  et  aullres 
preccddentes,  et  oy  sur  ce  led.  s'  Bouquet  en  sa 
créance,  a  esté  conclud,  advisé  et  délibéré,  attendu 
les  grands  et  urgens  affaires  du  Roy,  que  ouverture 
sera  faicte  du  Bureau  de  la  Ville  pour  le  recouvre- 
ment desd.  r.  M.  livres  de  rente  sur  les  assignations 


par  erreur  avant  l'assemblée  du  8  mai  (fol.  837  v°). 


[.57-2] 

des  domaines  de '*),  et  ce  pour  ceste  fois  et 

sans  tirer  à  conséquence  pour  l'advenir,  pourveu 
toutesfois  que  ce  soit  de  gré  à  gre'  et  sans  aucune 
contraiucle,  et  que  les  rentes  qui  pour  ce  seront 
constitue'es  seront  payables  trois  moys  après  chacun 
quartier  escheu;  et  neantmoings  que  très  humbles 
remonstrances  et  supplications  seront  faictes  à  Sa 
Majesté'  de  soy  à  l'advenir  abstenir  de  plus  faire  telles 
ouvertures  et  constitutions;  et  oultre  à  la  charge  de 
ordonner  par  icelle  Sa  Majesté  que  les  contractz  cy 
devant  par  elle  et  ses  prédécesseurs  faictz  avecq 
icelle  Ville,  mesmement  pour  le  faict  de  la  justice 
des  aydes  seront  entretenuz,  sans  aucune  chose  y 
altérer,  nonobstant  les  lettres  obtenues  au  contraire 
par  les  Esleuz  de  Paris '^). 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


àb\) 


Et  en  cas  de  relTuz  ou  deiay  de  payement  du  do- 
maine de  Tholouze,  faict  aux  termes  ([ui  seront 
portez  par  les  contractz  qui  en  seront  passez,  que 
les  contrainctes  qui  seront  dereruées  par  nous  ou  le 
Recepveur  de  lad.  Ville  auront  telle  force  et  vertu 
contre  les  redevables  que  si  elles  estoient  émanées 
de  Sa  Majesté  et  comme  pour  ses  propres  deniers;  et 
que,  si  à  l'exécution  desd.  lettres  il  y  avoyt  aucunes 
oppositions  ou  appellations  interjettées,  que  la  con- 
gnoissance  en  sera  renvoyée  et  attribuée  à  la  Court 
des  Aydes  de  cested.  Ville  de  Paris,  et  que  lesd. 
contractz  seront  vérifiiez  en  la  court  de  Parlement 
dud.  ïhoulouze,  et  veriffiées  par  le  Trésorier  ou  Ge- 
neral de  la  charge  dudict  lieu,  pour  seureté  des  ac- 
quéreurs desd.  rentes. 


DLXXI  [CCLVIUJ.  —  [Lettbe  du  Roi  touchant  lv  répression  du  vagabondage.] 

10  mai  1672.  (A,  fol.  3o8  v";  B,  fol.  829  VW.) 


De  par  le  Rot. 

rTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  entendu 
qu'il  y  a  ung  grand  nombre  de  gens  vagabondz  et 
sans  adveu  en  nostre  Ville  et  faulxbourgs  de  Paris, 
qui  font  et  commettent  chacun  jour  une  inOnité  de 


volleryes,  meurtres,  assassinaz  et  aultres  villaines 
actes,  les  ungs  meuz  d'une  pourpenséeet  meschante 
volunté  qu'ilz  ont  de  mal  faire,  les  aultres  envoyez, 
poulsez  et  provocquez  à  cella  de  la  part  de  per- 
sonnes qui  ne  portent  aucune  bonne  affection  au  bien 
de  nostre  Royaulme.  Les  meschancetez  desquelz  va- 


<')  Il  y  a  en  cet  endroit  trois  lignes  de  blanc  sur  les  deui  Registres.  Les  assignations  omises  peuvent  être  suppléées  facilement  à 
l'aide  du  contrat  de  vente  passé  entre  le  Roi  el  la  Ville,  qui  nous  a  été  conservé  :  tt .  .  .  cent  mi!  livres  tournois  de  rente,  à  icelle 
«somme  avoir  et  prendre  par  chacun  an  aux  quatre  quartiers  de  paiemens  egaulx,  deux  mois  après  chascun  quartier  escheu,  assavoir; 
rxi."  livres  tournois  sur  les  plus  valeurs  de  toutes  les  aydes,  gal)elles  el  autres  impositions  que  led.  seigneur  (Roi)  et  ses  prédécesseurs 
^ont  cy  devant  vcnduz  ausd.  Prévost  des  Marchans  el  Eschevins,  xiii™  vi"  livres  tournois  sur  le  domaine  du  sel  en  la  ville  d'Amiens, 
f  n"  livres  tournois  sur  le  domaine  dud.  sel  de  Poicliers,  et  sur  celuy  de  Thoulouie  xl"  iiii'  livres  tournois,  le  tout  revenant  à  lad. 
(isomrae  de  c"  livres  de  rente,  pour  en  recouvrer  promptement  lad.  somme  de  in"  livres  tournois, n  etc.  Ce  contrat,  passé  par  devant 
Jean  Quetin  et  François  Imberl,  notaires  au  Chàtelel,  porte  la  date  du  ai  mai  1672.  Charles  IX  le  ratifia  par  lettres  patentes  don- 
nées à  Paris,  le  3o  mai  suivant,  cl  le  tout  fut  enregistré  an  Parlement,  le  3,  et  à  la  Chambre  des  Comptes,  le  36  juin.  {Arcliives 
nat.,  H  31 53.) 

Le  Bureau  de  la  Ville  était  ouvert  aux  souscripteurs;  mais  ceux-ci  pouvaient  montrer  peu  d'empressement ,  d'autant  que  les  emprunts 
étaient  fréquents,  el  le  Roi  risquait  d'attendre  longtemps  le  complément  de  la  somme  qu'il  espérait  de  celte  opération.  Comme  ses 
besoins  étaient  urgents,  il  prit,  comme  précédemment  du  reste,  des  arrangements  avec  ses  banquiers.  Orazio  Ruccellaï,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  Chambre  (voir  ci-dessus,  p.  871,  note  9.),  avança  comptant  48o,ooo  livres,  et  Scipion  Sardini  versa,  le  10  mai,  au 
Trésor  693,333  livres  6  sous  8  deniers,  puis,  le  aa  du  même  mois,  une  nouvelle  somme  de  226,666  livres  )3  sous  4  deniers,  soit 
i  eux  deux  la  totalilc  des  1,100,000  livre».  Ils  devaient  être  remlwursés  an  moyen  des  souscriplions  particulières,  au  fur  el  à  me- 
sure qu'elles  seraient  reçues  par  la  Ville,  et  en  attendant,  payés  pr  le  Receveur  de  Vigny  de  leurs  intérêts,  sur  les  rentes  assignées 
par  1>-  contrat  du  o.t  mai,  à  raison  de  60,000  livres  par  an  pour  Ruccellaï,  et  de  60,000  pour  Sardini.  C'est  ce  qui  résulte  de  deux 
lettres  patentes  adressées  par  le  Roi  aux  Prévôt  des  Marrhands  el  Échevins  de  Paris,  les  16  octobre  et  19  décemb  e  1573.  (Livre  de» 
Pririlègeê  de  la  Vtlle,  Archive»  nat.,  KK  ioi3,  fol.  i5  v°  el  18  v°.) 

La  souscription  n'était  pas  close  au  moi»  de  janvier  1578,  et  on  avait  eu  recours,  comme  toujours  en  semblable  oicuirence,  aux 
taxations  pour  contraindre  les  bourgeois  à  acheter  de  cette  rente,  en  dépit  de  la  clause  pourveu  que  ce  toit  de  jrré  à  gré  el  »an» 
aucune  conlraintle.  Même  l'Échevinage  avait  cru  pouvoir  cotiser  «aucunes  communaultés  el  parliculliers  du  Clergé».  Ceux-ci  préten- 
dirent que  c'était  contraire  à  leurs  privilège»  et  se  pourvurent  au  Conseil  privé,  qui  leur  donna  gain  de  cause,  en  tant  du  moins 
qu'ils  n'avaient  rauitre  bien  ne  revenu  que  de  l'église^,  le  27  janvier  1678.  (KK  ioi3,  fol.  18.) 

'"  On  a  vu  ci-dessus,  p.  455,  noie  3,  que  la  Ville  cul  satisfaction  sur  ce  point. 

'•  Celte  lettre  est  enregistrée  enlre  deux  actes,  l'un  du  i4,  l'autre  du  17  mai,  sans  doute  parce  qu'elle  fut  reçue  entre  le  i4  et  le 
17;  toutefois,  n'ayant  pas  la  date  exacte  de  sa  réception,  nous  la  classons  à  sa  date  d'envoi. 

58. 


460 


REGISTRES 


gaboudz  se  sont  jà  assez  congneues  et  esprouvées 
par  ies  meurtres  et  volz,  que  chacun  sçaicl  qui  ont 
esté  recentement  commis  en  nostredicte  Ville  et  f  aulx- 
bourgs  ('),  dont  il  pourroit  sourdre  ung  plus  grand 
mal  et  desordre,  s'il  n'y  estoit  pourveu  d'heure. 

«Et  pour  ceste  cause,  nous  escripvons  au  Prévost 
de  Paris,  ou  son  Lieutenant,  qu'il  aict  à  faire  faire 
commandement  ausd.  vagabondz  et  gens  sans  adveu 
de  sortir  de  nostred.  Ville  dedans  vingt  quatre  heures 
après  ledict  commandement  faict,  sur  peyne  de  pug- 
nition  corporelle,  ensemble  de  faire  observer  le  rei- 
glement  par  lequel  tous  hostelliers,  cabarettiers  et 
autres  personnes  qui  logent  en  chambre  et  ont 
hostes,  seront  tenuz  et  astrainctz  de  déclarer  et 
bailler  par  escript  à  leur  Quartenier  les  noms  et 
quallitez  de  leursd.  hostes,  pour  vous  en  faire  par 
icelluy  Quartenier  son  rapport  en  l'Hostel  de  nos- 
tred. Ville  de  Paris.  Dont  nous  avons  bien  voullu 


DU  RUREAU  [157a] 

vous  advertir,  et 'Vous  mander  et  ordonner  tenir  la 
main  à  ce  que  nostre  intention  soyt  suyvie  en  cest 
endroict,  ainsi  qu'il  est  très  nécessaire  pour  le 
bien  de  nostre  service,  repos  et  conservation  de 
nostred.  Ville.  Vous  asseurans  qu'en  ce  faisant, 
nous  ferez  service  très  agréable,  et  de  nous  ad- 
vertir dedans  sabmedy  prochain  de  l'ordre  qui  y 
aura  esté  donné.  Si  n'y  faictes  faulte,  car  tel  est 
nostre  plaisir. 

tt  Donné  à  Ghambort,  le  dixiesme  jour  de  May 
mil  v'  LXxii.D 

Signé  :  ctGHARLESt,. 

Et  au  dessoubz  :  «PiiNART». 

Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A    noz    très    chers   et   bien   amez  les    Prévost    des 
Marchons  et  Elschevins  de  nostre  bonne  Ville  et  Cité  de 

Paris^^K 


DLXXII  [GGLIX].  —  [Lettre  du  Roi  touchant  divers  points.] 

i3  mai  1572.  (A,  fol.  809  v°;  B,  fol.  33o  r°.) 


D 


E   PAR  LE  nOT 


Rc 


ftTrès  chers  et  bien  amez,  nous  avons  esté  bien 
aises  d'entendre  que  vous  ayez  conclud  et  arresté 
la  constitution  des  cent  mil  livres  tournois  de  rente, 
suyvant  ce  que  nous  vous  avons  cy  devant  escript  t^'  ; 
dont  nous  desirons  et  voulions  que,  sans  aucune 
difficulté  ou  retardement,  le  contract  d'allienation 
se  passe,  à  ce  que  ceulx  qui  vouldront  achapter  de 
lad.  rente  y  mettent  tant  plus  franchement  leurs 
deniers.  Et  quant  à  la  remonstrance  que  vous  avez 
à  nous  faire  pour  le  différend  d'entre  vous  et  les 
Esleuz  de  l'Eslection  de  Paris,  nous  entendrons  ce 
que  vous  avez  à  nous  dire  là  dessus,  pour  vous 
maintenir  et  conserver  en  voz  droictz,  ne  vouUans 
que  ce  pendant  cella  accroche  l'exécution  et  elfect 
de  lad.  constitution.  Et  pourrez,  quand  nostre  Con- 
seil sera  assemblé  à  Paris,  y  présenter  vostre  requeste 
pour  estre  oïz,  et  vider  led.  différend  d'entre  vous 
et  lesd.  Esleuz. 

ff  Nous  avons  aussi  pris  plaisir  d'entendre  que  les 


citoyens  de  nostred.  Ville  de  Paris  se  soient  resjouiz 
de  la  reddition  en  noz  mains  des  villes  qui  avoyenl 
esté  laissées  en  garde  à  ceulx  de  la  Religion  pré- 
tendue refformée,  estans  asseurez  que,  suivant  ce 
que  nous  vous  avons  cy  devant  escript  de  nostre 
intention ,  vous  tiendrez  la  main  à  l'entretenement  et 
observation  de  nostre  eedict  de  paciffication ,  à  ce  que 
le  repoz  qui  est  estably  et  s'asseure  de  plus  en  plus 
en  nostre  Royaume  y  puisse  continuer,  et  mesmes 
en  nostred.  Ville  de  Paris,  à  laquelle  les  aultres  se 
conforment.  Au  demeurant  nous  vous  prions  et 
neantmoings  mandons  et  ordonnons  que  vous  ayez 
à  procedder  dilligemment  à  la  levée  des  11'  m.  li- 
vres de  la  subvention  de  ceste  présente  année,  sans  y 
user  d'aulcunedillation,  d'aultant  que  ceulx  au  pave- 
ment desquelz  ilz  sont  destinez,  veullent  estre  satis- 
faictz  à  poinct  nommé  et  au  terme  qui  leur  a  esté 
promis,  à  quoy  nous  ne  voulions  aussy  aucunement 
manquer  de  nostre  parolle.  En  quoy  faisant,  vous 
nous  ferez  d'aultant  plus  grande  démonstration  de  la 
bonne  affection  que  vous  portez  à  nostre  service. 


"'  rLe  bruit  estoit  dedans  Paris  qu'on  trouvoit  des  petits  enfants  morts,  lesquels  estoient  fendus  par  le  milieu,  et  furent  tués  pour 
«CP&tc  cause  quelques  Italiens  et  plusieurs  menés  prisonniers ,  de  sorte  que  lesd.  Italiens  avoienl  grand  peur  et  n" estoient  asseurés  dedans 
rParisi.  {Journal  d'un  curéligueur,  etc.,  p.  ilili.)  Est-ce  à  ces  crimes  qu'il  est  fait  allusion  ici?  Nous  ferohs  remarquer  cependant  que 
Jean  de  la  Fosse  ne  les  rapporte  qu'au  mois  de  juin. 

(')  La  suscription  manque  dans  B. 

K  Voir  ci-desîus  au  10  mai,  p.  458. 


[i575] 

tr  Donné  à  Chamborl,  le  xiiCjour  de  May  mil  v' 
soixante  douze  !'>.fl 

Signé:  rr CHARLES «. 
Et  au  dessoubz  :  rPinarta. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i61 


Et  au  doz  est  escript  ce  qui  s'ensuict  : 
A  noi  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchans 
et  Eschevins  de  nostre  bonne  Ville  et  Cité  de  Paris^-\ 


DLXXIII  [CCLX].  —  [Remboursement  des  porteurs  de  rentes  constituées  l'an  i536.] 

i4  mai  1572.  (A,  fol.  3o8  r°;  B,  fol.  839  r°.) 


(tCe  jour  d'huy,  au  Rureau  de  la  Ville  de  Paris, 
sur  la  requeste  à  nous  verballement  faicte  par 
Messieurs  du  Clergé  de  France,  tendant  à  ce  que 
eussions  à  faire  les  rachaptz  des  rentes  constituées 
sur  la  Ville  de  Paris,  que  led.  Clergé  est  tenu  de 
faire  à  la  descliarge  du  Roy,  suivant  le  contract  de 
ce  faict  entre  ledict  Seigneur  et  ledict  Clergé; 

trA  esté  ordonné  que  Françoys  Ymbert  et  Jehan 
Quetin,  notaires  au  Chastellet  de  Paris,  pour  satis- 
faire au  contenu  de  lad.  requeste,  se  transporteront 
es  maisons  des  personnes  dénommées  en  ung  roolle 
des  rentes  constituées  sur  lad.  Ville  par  noz  prédéces- 
seurs Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  en  Tannée 
mil  v'  xxxvi  '•'',  pour  fournir  audict  Seigneur  Roy  la 
somme  de  cent  mil  livres  pour  subvenir  au  faict  de 


la  guerre,  à  eulx  à  ceste  fin  baillé;  signifliaut  et 
faisant  deuement  assçavoir  ausdictes  personnes  de- 
nommées  oudict  roolle  qu'ilz  ayent  à  venir  quérir 
le  remboursement  du  sort  principal  des  rentes  à 
eulx  constituées  en  lad.  année  mil  y"  xxxvi,  ou  à 
ceulx  dont  ilz  ont  le  droict,  et  se  retirer  en  la  maison 
et  par  devers  Monsieur  le  Recepveur  de  lad.  Ville, 
apporter  et  mettre  par  devers  luy  leurs  tiltres,  qu'ilz 
ont  d'icelles  rentes,  pour  faire  et  endosser  lesd.  ra- 
chaptz sur  iceulx.  Lesquelz  rachaptz  avons  ordonné 
estre  faictz  par  lesd.  ïmbert  et  Quetin,  à  ce  qu'ilz 
n'en  prétendent  cause  d'ignorence. 

«Faict  au  Rureau  de  lad.  Ville,  le  quatorziesme 
jour  de  May  l'an  mil  v"  soixante  et  douze,  d 


DLXXIV  [CCLXI]. —  [Ordre  aux  hôteliers  et  cabaretiers  de  déclarer  qui  ils  logent.] 

17  mai  1672.  (A,  fol.  809  r°;  B,  fol.  38o  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tSire  Jacques  Kerver,  Ouartenier  de  lad.  Ville, 
nous  vous  mandons  que,  pour  satisfaire  à  la  volonté 
du  Roy,  portée  par  «es  lettres  données  à  Chambort, 
le  dixicsme  jour  de  ce  présent  moyst*',  vous  faictes 
commandement  de  par  le  Roy  à  tous  les  hostelliers, 
cabarettiers  et  autres  personnes  qui  logent  en  cham- 
bre et  ont  hostes  en  vostre  quartier,  qu'ilz  ayent  à 
nous  bailler  les  noms  et  qualitez  de  leursd.  hostes, 


dont  vous  nous  en  ferez  vostre  rapport  dedans  lundy 
prochain,  affin  de  suyvre  en  tout  et  partout  la  voluntté 
de  Sad.  Majesté.  Et  n'y  faictes  faulte. 

(T Faict  au  Rureau  de  la  Ville,  le  dix  septiesme  May 
mil  v'  Lxxu.n 

Pareilz  mandemcns,  aux  fins  que  dessus'*),  ont 
esté  envoyez  à  tous  lez  aultres  Quarteniers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard  t**',  les  jour  et  an  que 
dessus  C). 


'■)  Celle  lettre  esl  Iranscrile  sur  le  Regislrc  enire  le  17  el  le  3i  mai,  ce  qui  ne  permet  pas  de  connaître  sa  dale  de  réception. 
Aussi  nous  l'avons  placée  à  sa  date  d'envoi. 
'*>  La  suscription  manque  dans  B. 

')  Voir,  touchant  celle  aiïairc,  le  deuiième  volume  des  Délibérationt  du  Bureau  de  lu  Ville,  p.  a8o  et  aSâ. 
W  Ci-dessus,  n'  DLXXI,  p.  4 69. 
<*'  «aux  fins  que  dessus ■>  manque  dans  A. 
f)  «chacun  pour  son  regard»  manque  dans  A. 
'')  «les  jour  et  an  que  dessus n  manque  dans  B. 


A63 


REGISTRES  DU  BUREAU 


[1575] 


DLXXV  [CGLXII].  —  [Ordre  aux  maîtres  des  oeuvres  de  faire  cn  pom  le'ger 

SUR  LES  FOSSÉS   À   LA  PORTE   DU   TeMPLE.] 

3i  mai  1579.  (A,  loi.  3io  1";  B,  fol.  33o  v".) 


De  par  ks  Prévost  des  Marchons  et  Esckevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

rt  Guillaume  Guillain  et  Charles  Leconte,  Maistres 
des  œuvres  de  lad.  Ville,  faictes  au  travers  des  fossez 


de  la  porte  du  Temple  ung  ponl  liger  pour  passer 
les  gens  de  piedz  et  de  cheval  seuilement,  jusques 
à  ce  que  aultrement  en  soit  ordonné. 

(tFaict  au  Bureau  de  la  Ville,  le  dernier  jour  de 
May  mil  v'  soixante  douze.  « 


DLXXVI  [CGLXIII].  —  [Convocation  à  une  assemrlée  de  Ville.] 

3i  mai  157a.  (A,  fol.  3io  r°;  B,  fol.  33o  v".) 


n  Monsieur  de  Charmeau,  plaise  vous  trouver  luudy 
prochain  (1),  à  une  attendant  deulx  heures  de  rellevée, 
en  i'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  la  demande 
que  faict  Monsieur  de  Nevers  à  lad.  Ville  touchant  la 
porte  et  tour  de  Nesle.  Vous  priant  n'y  vouiloir  faillir. 

ff Faict  au  Bureau,  le  dernier  jour  de  May  mil  v° 
soixante  et  douze. 


ttLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevias  de 
Paris,  tous  vostres'^'.n 

Semblables  mandemens,  aux  Gns  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard <*>. 


DLXXVll  [CCLXIVJ.  —  [Ordre  aux  arhalétriers  pour  la  procession  de  la  Fête-Dieu.] 

Il  juin  1573.  (A,  fol.  3io  v°;  B,  fol.  33i   r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttCappitaine  des  arbalestriers  de  ceste  Ville,  nous 
vous  mandons  que  vous  ayez  à  monter  à  cheval ,  de- 
main six  heures  du  matin  au  plus  tard,  avec  dix  de 
voslre  compaignée  ayans  leurs  sayes  de  livrées;  et 
cstablirez  le  reste  de  vostre  compaignée  à  pied,  aians 
leurs  sayes  et  hallebardes,  pardixaines,  aux  places 


que  congnoistrez  les  plus  nécessaires  en  ceste  Ville, 
lesquelz  vous  visiterez  faisant  reveue,  jusques  ad 
ce  que  toutes  les  processions  soient  passées;  tenant 
si  bien  la  main  que  toutes  choses  puissent  passer 
sans  aulcun  desordre  ou  scandalle'*'.  Sy  n'y  faictes 
faulte. 

rr Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  mercredy  qua- 
treiesme  jour  de  Jung  mil  v'  lxxii.a 


'■'  Le  lundi  guirant  était  le  a  juin;  or  il  n'y  a  à  cette  date  dans  nos  Registres  aucun  procès-verbal  d'assemblée. 

O  La  souscription  ne  se  trouve  pas  dans  B. 

(''  Ces  trois  lignes  ont  été  omises  dans  A. 

<''  Ce  mandement  était  la  conséquence  d'une  ordonnance  du  Parlement,  publiée  la  veille,  .'i  juin,  dont  voici  la  teneur  :  »La  court 
ca  ordonné  qu'il  sera  enjoinct  aux  Prévost  de  Paris  et  ses  lieutenans,  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  ceste  Ville  et  Lieutenant 
(tcriminelde  robe  courte ,  Chevalier  du  Guet,  distribuer  leurs  sergens  et  archers  par  les  carrefours  et  endroictzde  ceste  Ville  et  fauxtx)urgs, 
ffle  jour  et  feste  du  Sainct  Sacrement  prochain ,  à  ce  que  aucun  scandale  ou  tumulte  n'advienne;  et  que  les  Commissaires  se  transpor- 
ttteront  avec  tes  margiiilliers  des  paroisses  de  cestedicte  Ville  et  fauxbourgs,  pour  admonester  les  paroissiens  des  paroisses  tendre  el 
«faire  tendre;  et  où  il  se  trouveroit  aucuns  refusans  tendre,  tendront  pour  eux,  faisant  procès  verbaux  des  refusans.  Et  outre  sera 
«publié  à  son  de  trompe  et  crypubhc,  par  les  endroiclz  accoustumez,  deffences  à  toutes  personnes,  de  quelque  quaKté  qu'ilz  soient, 
«de  faire,  ledict  jour  speciallement,  ni  autres,  aucun  scandale  ou  tumulte,  ains  se  comporter  modestement  et  reveremmenl.»  {Ar- 
chivet  nat.,  X'*  i636,  fol.  186  v°.)  Cette  ordonnance  a  été  publiée  par  dom  Félibien,  Hisl.  de  la  viUe  de  Paris,  t.  IV  (Preuves, 
Iljj,  p.  834.  —  La  Féle-Dieu  se  célébra,  en  1572  ,  le  5  juin. 


[.570] 


DE  LA  VILLE  DE  PARLS. 


/i63 


DLXXVIII  [CCLXVj.  —  [Différend  entre  la  Ville  et  le  duc  de  Nevebs 

TOUCHANT  l'hôtel  DE  NeSLE.] 
7  juin  1579.  (A,  fol.  3io  v";  B,  fol.  .'J'!i  r".) 


Du  sabmedy,  septiesme'''  jour  de  Jung  mil  \' 
soixante  et  douze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chaus,  Eschevinsde  lad.  Ville  et  Conseillers  d'icelle, 
pour  adviser  sur  la  demande  que  faict  à  lad.  Ville 
Monseigneur  le  Duc  de  Nivernois  des  murs  depuys 
la  porte  de  Bucy  jusques  à  la  porte  de  Nesle'-', 
sont  comparu/.  Messieurs  : 

Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouciuet,  de  Gressé,  Leclerc,  Eschevins. 

Président  Hennequin,  Lelievre,  de  Palluau,  de 
Courlay,  Sanguyn,  de  Paillard,  Huaull,  Poulin, 
Conseillers. 

Après  que  mondict  sieur  le  Prévost  des  Marchans 
a  remonslré  que.  pour  mettre  fin  à  certain  procès 
<  I  différend  pendant  et  indécis  au  Privé  Conseil  du 
Rov,  entre  le  Procureur  du  Roy  en  la  Chambre  du 
Trésor  et  lad.  Ville,  avoient  esté  faictes  cy  devant 
plusieurs  assemblées,  èsquelles  n'avoict  esté  sur  ce 
prinse  aucune  resolution;  au  moyen  de  quoy  estoit 
iceile  Ville  poursuyvie  de  produyre  par  ledict  sieur 
de  Nevers  comme  subrogé  au  lieu  du  Roy,  ou  bien 
de  icelluy  différend  vuider  et  accorder;  et  que,  pour 


à  ce  parvenir,  demendoit  à  présent  seullement  bail 
luy  estre  faict  des  galleries  et  murailles  assizes  et 
estans  depuis  la  porte  de  Bucy  jusques  à  la  porte  de 
Nesle,  pour  y  bastir  et  s'en  accommodei-,  et  ce  à 
tel  pris  et  charges  qu'il  seroit  advisé. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud ,  advisé  et  délibéré  que  lad.  Ville  doibt  transi- 
ger avecq  led.  sieur  de  Nevers,  et  en  ce  faisant  que 
par  la  transaction  qui  en  sera  passée,  il  soitdict  que 
à  bonne  et  juste  cause  iccUe  Ville  s'est  opposée  aux, 
criées  que  l'on  prétend  faire  des  bostelz  et  lieux  de 
Nesle,  et  faisant  droict  sur  l'opposition  de  la  Ville, 
que  distraction  sera  faicte  desd.  criées d'icelles  porte, 
tour,  murailles  et  autres  ciioses  appartenans  à  lad. 
Ville,  au  proffict  d'icelle  Ville;  desquelles  murailles, 
galleries  et  lieux  assis  depuis  lad.  porte  de  Bucy 
jusques  à  lad.  porte  de  Nesle,  neantmoings,  sera 
faict  bail  aud.  sieur  de  Nevers  par  lad.  Ville,  pour 
tel  temps,  pris  et  charges  qu'il  sera  advisé,  mesmes 
de  bailler  autre  jardin  aux  archers  de  lad.  Ville;  et 
que,  si  pour  faict  de  guerre  convenoyt  à  iceile  Ville 
reprendre  lesd.  lieux,  faire  le  pourra  en  deschar- 
geant led.  sieur  de  lad.  rente  seullement,  pour  toute 
recompence. 


DLXXIX  [GCLXVI].  —  [Convocation  et  renvoi  de  l'assemblée  générale.] 

i3-i/i  juin  157».  (A,  fol.  3ii  v";  B,  fol.  333  r\) 


ff Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rel- 
levée,  en  l'assemblée  generalle  qui  se  fera  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  pour  adviser  sur 
des  lettres  et  commission  du  Roy,  par  lesquelles  Sa 
Majesté  demande  en  don  à  lad. Ville  la  somme  de 
II'  M.  livres  en  cesie  présente  année.  Vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 

t  Faict  au  Bureau,  lexiii""'  Jung  mil  v'  lxxii. 

ff  Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la  Ville 
de  Paris,  tous  voslres'^'.» 


Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Messieurs 
les  autres  Conseillers  de  lad.  Ville,  ensemble  aux  xvi. 
Quarteniers  d'icelle,  acompaigncz  de  quatre  notables 
bourgeois  de  leur  quartier  chacun ,  qu'ilz  admeneront 
avecq  eulx'*'. 

Du  xiiii'  jour  de  Juing  mil  v"  lxxii. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  au 
Bureau  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs 
les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers, 
Quarteniers   et    bourgeois,    pour   adviser  sur  lad. 


'"  Var.  r»!' juin-»  (B).  Le  6  élail  un  vendredi. 

'*'  Voir  ci-d«asu9,  p.  837  cl  notes  â  et  6,  et  p.  443. 

'-''>  Là  souscription  manque  dans  B. 

'*'  Var.  -Pareil/,  mandemens.  .  .à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville  les  jour  él  an  que  dessus»  (A). 


464 


REGISTRES  DU  BUREAU 


somme  de  ii°  h.  livres,  et  la  matière  mise  en  déli- 
bération; 

A  este'  conclud  et  délibéré  de  remettre  ladicte 
Assemblée  au  premier  jour,  attendu  qu'elle  ne  s'est 

DLXXX  [CGLXVII].  —  [Nouvelle 

DE    2  0  0,000  LIVRES  FAITE 

18-19  juin  1572.  (A,  fol 

De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttSire'^'  Guillaume  Parfaicl,  Quartenier  de  lad. 
Ville,  nous  vous  mandons  que  appeliez  avec  vous 
quatre  des  plus  notables  bourgeois  de  vostre  quar- 
tier, et  vous  trouvez  tous  demain,  à  une  attendant 
deux  heures  de  rellevée,  en  l'assemblée  generalle 
qui  se  fera  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  d'icelle 
Ville,  pour  adviser  sur  les  lettres  et  commission  du 
Roy,  par  lesquelles  Sa  Majesté  demande  en  don  à 
lad.  Ville  la  somme  de  11'  m.  livres  en  ceste  présente 
année.  Si  n'y  faictes  faulle,  d'aultant  que  nous  serions 
contrainctz  nous  en  excuser  envers  Sa  Majesté  sur 
le^  deffaiilans. 

t  Faict  au  Bureau ,  le  xvni'  Juing  mil  v'  lxxu  (^'.  v 


[1572] 

trouvée  en  nombre  suQizant.  Auquel  jour  seront  ex- 
pédiez nouveaulx  mandemens  ausd.  sieurs  Con- 
seillers, Quarteniers  et  bourgeois  W. 


ASSEMBLEE  POUR  EXAMINER  LA  DEMANDE 

À  LA  Ville  par  le  Roi.] 

,  3ii  v°;  B,  fol.  .33a  v°.) 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  aux  aultres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  ledict  jour'*). 

Du  xix°  jour  de  Juing  mil  v'  lxxii. 

En  assemblée  ce  jour  d'huy  faicte,  en  la  grand 
salle  de  l'Hostel  de  la  Ville,  de  Messieurs  les  Prévost 
des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Courtz  sou- 
veraines, Quarteniers  et  quatre  bourgeois  de  chacun 
quartier,  faicte  suivant  les  mandemens  cy  dessus 
transcriptz,  a  esté  conclud  et  délibéré  de  faire  re- 
monstrances  à  Sa  Majesté  de  l'impossibilité  de  lad. 
Ville  de  pouvoir  fournir  lad.  somme.  Lesquelles  se- 
ront amplement  dressées  et  faictes  par  Messieurs  les 
Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  f^'. 


DLXXXI  [CCLXVIII].  —  [Mandement  aux  archers,  arquebusiers  et  arbalétriers 

POUR  LE  FEU  DE  LA  SaINT-JeAN.] 

ai  juin  iSya.  (A,  fol;  3i3  v";  B,  fol.  333  r°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 
«Cappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  ne  faillez 
à  vous  trouver  avecq  tous  ceulx  de  vostre  nombre, 
■garniz  de  leurs  hoctons  de  livrée  et  hallebarde, 
lundy  prochain  à  midy,  devant  l'Hostel  de  ladicte 
Ville,  pour  assister  à  la  solempnité  du  feu  de  la 
sainct  Jehan,  en  la  manière  à  tel  jour  par  chascun 


an  accoustumée,  où  aussy  sera  le  Roy  en  personne. 
Et  n'y  failles  faulte. 

cf  Faict  au  Bureau ,  le  vingt  ungiesme  Jung  mil  v' 

LXXII.  fl 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  cappi- 
taines  des  harquebuziers  et  harballestriers,  ledict 
jour. 


'*  Le  procès-verbal  de  cette  séance  du  1 4  juin  a  été  omis  dans  le  Registre  A. 

''1   «Siren  manque  dans  A. 

"'  Dans  le  Registre  A,  ce  mandement  est  daté  du  i3  juin.  Il  vise  par  conséquent  l'assemblée  du  i4.  D'ailleurs  le  procès-verbal  de 
celle  du  ig  n'y  a  pas  été  transcrit. 

"'  Var.  «Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ost  esté  expédiez  à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville,  chacun  pour 
son  regard 7)  (B). 

'''  lia  été  question  pour  la  première  fois,  au  3  mai  précédent  (ci-dessus,  p.  457),  de  cetle  nouvelle  demande  du  Roi  à  la  Ville, 
d'une  subvention  de  aoo,ooo  livres  pour  l'année  1.57a.  Quoiqu'olle  ait  été  d'abord  réduite,  puis  transformée  en  un  impôt  indirect 
(voir  au  16  juillet  et  au  1 3  août  suivants,  p.  470,  ^76  et  note  7),  celte  somme  piiraît  avoir  été  répartii'  provisoirement  sur  les  contri- 
buables, comme  on  le  voit  par  un  rôle  de  taxes,  daté  du  i5  juin  1672,  qui  débute  ainsi  :  ttJe  Thomas  Lardin,  dipinier  au  quartier 
"de  Kcrver,  aux  fauxbourgs  Sainct  Marcel  de  Paris,  du  costé  de  la  porte  Saiucl  Jacques,  tirant  sur  les  fossez,  certifTie  que  avec  les 
<r mandez  de  la  dizaine,  nous  avons  faict  la  taxe  contenuo  en  ce  rolle  au  mieulx  que  nous  a  esté  possible.  . .  v  (Archives  nai.,  H  1881.) 
Les  taxes  de  ce  quartier  pauvre  varient  entre  six  livres  et  vingt  sous,  et  le  rôle  do  la  dizaine  de  Lardin  comprend  soixante-dix-huit 
impocés.  On  ne  voit  point  à  quelle  autre  subvention  pourrait  se  rapporter  celte  répartition. 


[i572] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Zi65 


DLXXXII  [CCLXIX].  —  [Mesures  de  police  pour  la  cérémonie  du  feu  de  la  Saint-Jean.] 

a3  juin  1672.  (V,  fol.  3ia  r";  B,  fol.  333  r".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchons  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris  W, 

trll  est  ordonné  que  le  Procureur  du  Roy  et  de 
lad.  Ville  se  transportera  par  devers  Sa  Majesté,  au- 
quel il  fera  entendre  la  quantité  des  fuzées  et  lances 
à  feu  que  le  sieur  Rouquet  a  faict  faire  pour  le  feu 
de  la  Sainct  Jehan,  les  protestations  et  remonstrances 
par  nous  faictes  au  Rureau,  les  inconveniens  et  la 
consecquence,  entendre  la  volunté  de  Sa  Majesté, 
pour  en  faire  une  bonne  resolution  et  obeyr  aux 
commandemens  de  Sad.  Majesté'^'. 

-Faict  ce  xxiii""jour  de  Juing  mil  v'  lxxh.d 
Signé:  (tLescalopierti  W. 


DE  PAR  LE  RoY 

cl  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

ttPour  obvier  à  tous  inconveniens,  delTences  sont 
faictes  à  toutes  personnes  de  approcher  de  l'arbre 
planté  en  la  place  de  Grefve,  pour  le  feu  de  la  Sainct 
Jehan,  de  plus  de  cinquante  pas  près,  soit  par  cu- 
riosité de  veoir,  ou  pour  y  prendre  du  boys  ou  aul- 
tres  choses  y  estans,  sur  peyne  de  la  vye. 

«Faict  au  Rureau,  le  vingt  troisiesme  jour  de 
Juing  mil  cinq  cens  soixante  douze,  n 


DLXXXIIl  [CCLXX].  —  [Ordonnance  touchant  la  vente  du  bois.] 

35  juin  1572.  (A,  fol.  3i2  ï°;  B,  fol.  333  v°.) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

nli  est  ordonné  et  enjoinct  à  tous  marchans  de 
boys  arrivans  aux  portz  au  boys  ordinaires,  de  faire 
diîlivrer  incontinant  de  leursdictes  marchandises, 
comme  cosleretz  et  fagotz  au  cent,  suivant  les  or- 
donnances, sans  les  contraindre  à  les  prandre  à  la 
douzaine.  Et  est  enjoinct  aux  jurez  mosleurs  et  gai- 


gne  deniers  de  y  tenir  la  main,  et  nous  administrer 
tesmoings  pour  veriffication  des  contraventions  qui 
seront  faictes  aux  présentes  ordonnances,  pour  en 
faire  telle  punition  que  le  cas  le  requerra,  le  tout 
sur  peyne  de  cinquante  livres  parisis  d'amende.  Et 
soit  signiffié. 

«Faict  au  Rureau,  le  xxv"' jour  de  Juing  mil  v 
soixante  et  douze. n 


("  L'intitulé  manque  dans  B. 

'•'  L'antique  cércraonie  du  feu  de  la  Saint-Jean  était  célébrée  avec  plus  de  solennité,  quand  le  Roi  devait  y  assister.  C'était  le  cas, 
cette  année,  la  liasse  des  Comptes  du  Domaine  de  la  Ville  pour  l'année  1572  contient  un  grand  nombre  de  pièces  louchant  la  fête  du 
23  juin.  Nous  nous  contenterons  d'en  faire  le  dénombrement  :  1°  «Mémoire  de  ce  que  Olivier  Turnier,  maistre  arlillier  à  Paris,  a  faict 
ifd'artilîce  pour  la  perfection  du  feu  de  la  vi(jille  Sainct  Jehan  Baptiste  m.  ï"  lxxii,  par  commandement  de  Messieurs  de  l'Hostel  de  Ville, 
rj  quoy  faire  il  a  vacqué  durant  deux  moys.?;  Total  :  t64  livres  tournois,  avec  pièces  annexes,  requête,  ordre  de  payement,  quittances; 
lu  détail  en  est  curieux,  mais  trop  long  pour  être  reproduit  ici.  —  2°  «Parties  faictes  par  Jehan  Durant,  maistre  de  l'artillerie  de 
rla  Ville  de  Paris. . .  pour  avoir  tiré  l'artillcrye  en  la  place  de  Grève, n  etc.  et  pièces  annexes.  Total  :  47  livres  5  sous  4  deniers 
tournois.  —  3°  Mises  pour  l'arbre  du  milieu,  les  contrefiches,  la  roue  et  le  tonneau,  le  salaire  des  charpentiers,  l'achat  et  le  charroi 
du  bois  pour  le  bùclier,  etc.  ;  somme  :  »  1 9  livres  7  sous  6  deniers.  —  4°  100  livres  payées  à  Pierre  d'Angers,  maître  peintre  à  Paris , 
pour  «l'ornement  et  décoration  de  la  place  de  Grève»  (placet,  ordre  de  payement  et  quittance,  2  août  1573).  —  5°  A  Mathurin 
Houdré,  tourneur,  pour  avoir  fourni  trois  douzaines  de  «lances  de  bois  à  feu,  cordez  et  encollez. .  .  et  quatre  roues  doubles,  gar- 
«nies  de  leurs  bassins,  27  livres  4  sous  tournois.  .  .  partie  desquelles  ont  esté  emploiées,  suivant  le  voulloir  du  Roy,  au  feu  faict  la 
«ïigille  S.  Jehan,  où  led.  Seigneur  cstoit.  .  .;  et  le  reste  auroit  esté  emploie  le  lendemain  pour  doimer  plaisir  and.  seigneur  sur  la 
«rivière.  .  .d  —  6°  A  Simon  Grignon,  capitaine  et  garde  de  la  Toumelle  sur  l'eau,  12  livres  tournois,  tant  pour  lui  que  pour 
quinze  passeurs,  «pour  avoir  par  eulx  conduict  et  mené  sur  l'eau  trois  basteaulx,  en  l'ung  desquelz  esloit  le  Roy,  et  les  deux  autres 
«gsrniz  d'arliiEces  à  feu  pour  donner  plaisir  à  Sa  Majesté,  le  jour  et  festc  S.  Jehan»,  etc.  —  7"  État  de  la  dépense  faite  pour  le  dîner 
et  la  collation  donnés  à  l'Hôtel  de  Ville  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  les  Échevins,  à  l'occasion  du  feu  de  la  Saint-Jean,  aux  bourgeois 
et  marchands  de  Paris,  et  pour  la  collation  offert»  au  Roi.  Liasse  de  comptes  dont  les  chiffres  principaux  sont  :  82  livres  !.">  sous 
tournois  à  Jean  Jacquet,  buvetier  de  l'Hôtel  de  Ville,  pour  le  pain  et  le  vin;  48  livres  à  Guillaume  Pelle,  pâtissier;  12  livres  à 
Pierre  Beaudieu,  cuisinier;  20  livres  à  Pierre  Duhamel,  linger,  etc.  (Arckivet  nat.,  H  2o65'.) 

'''   La  signature  manque  dans  B.  -ç 

Ti.  Bg 


IMPAlUtltTC     SATtO^ALE, 


i66 


REGISTRES   DU   BUREAU 


[.572] 


DLXXXIV  [CCLXXI].  —    [Convocation  et  remise  de  l'assemble'e  générale.] 

a  et  3  juillet  1575.  (A,  fol.  3i3  r":  B,  fol.  333  v°  et  33'i  i".) 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevitis 
de  la  Ville  de  Paris. 

it  Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  ceste  Viile  de 
Paris,  appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostre 
quartier,  et  vous  trouvez  tous  demain,  à  une  atten- 
dant deux  heures  de  rellevée,  en  l'assemblée  gene- 
ralie  qui  se  fera  en  THostel  de  lad.  Ville,  pour  ouyr 
la  responce  faicte  par  le  Roy  sur  les  remonstranccs 
qui  luy  ont  este'  faictes  pour  raison  des  deux  cens 
mil  livres  que  Sa  Majesté  demande  en  don  en  icello 
Ville,  et  sur  ce  donner  advis.  Si  n'y  faictes  faulte, 
sur  peyne  de  nous  en  excuser  sur  les  del'aillans. 

«Faict  au  Bureau  de  lad.  Ville,  le  deuxiesme  jour 
de  Juillet  mil  cinq  cens  soixante  et  douze,  n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez  à  Messieurs 
les  Conseillers  et  Quarteniers  de  lad.  Ville'''. 


Du  jeudy  troisiesme  jour  de  Juilliet  mil  v"  lxxii. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseil- 
lers, Cours  souveraines,  Quarteniers,  quatre  notables 
bourgeois  de  chacun  quartier  et  Communaullcz  de 
lad.  Ville,  pour  oyr  la  lesponce  faicte  par  le  Roy  sur 
les  remonstranccs  qui  luy  ont  esté  faictes  pour  rai- 
son des  II'  M.  livres  que  Sa  Majesté  demande  en  don 
en  icelle  Ville; 

A  esté  conclud  et  délibéré,  attendu  que  la  com- 
pagnye  ne  s'est  trouvée  en  nombre  sulHzant,  que  lad. 
assemblée  sera  remise  au  premier  jour,  auquel  se- 
ront expédiez  aultres  mandemens  ausd.  sieurs  Con- 
seillers, Quarteniers  et  bourgeois,  eu  la  manière  ac- 
coustumée,  sans  ce  que  lesd.  Quarteniers  y  puissent 
appeller  aucuns  oITiciers  du  Roy  desd.  Cours,  par  ce 
qu'ilz  y  viennent  comme  deputtez  d'icelles'^'. 


DLXXXV  [GCLXXII].  —  [Préparatifs  pour  l'entrée  du  Roi  de  Navarre.] 

6  et  7  juillet  1579.  (A,  fol.  3i3  r°;  B,  fol.  334  \\) 


Ce  jour  d'huy  dimanche,  sixiesme  jour  de  Juillet 
mil  v'  soixante  douze,  estans  Messieurs  Marcel,  Pré- 
vost des  Marchans,  et  Bouquet,  Eschevin  de  lad. 
Ville  de  Paris,  près  le  Roy  au  chasteau  de  Boul- 
longne,  pour  les  affaires  de  lad.  Ville'''',  Sa  Majesté 
leur  auroit  declairé  que,  venant  en  cested.  Ville  de 
brief  le  Roy  de  Navarre,  pour  espouzer  Madame 
Marguerite,  sa  seur,  il  voulloit  et  enlendoil  qu'il  y 
feust  receu  avecq  tout  l'honneur  et  démonstration 
de  joye  que  l'on  pouvoit  et  qu'il  meritoil;  et  que 
pour  cest  effect,  ilz  eussent  promptemeni  à  y  ad- 
viser  et  pourveoir. 

Pour  à  quoy  satisfaire  et  après  avoir  sur  ce  la 
matière  mise  en  délibération  au  Bureau  de  lad.  Ville , 
a  esté  advisé  que  led.  sieur  Bouquet  se  retireroit 
par  devers  Sad.  Majesté,  pour  entendre  plus  parti- 


cullierement  ce  qu'il   luy  plaisoit  estre  faict  aud. 
seigneur  Roy  de  Navarre.  Ce  qu'il  auroict  faict. 

Et  après  avoir  aussy  par  lesd.  sieurs  Prévost  des 
Marchans  et  Bouquet,  Eschevin,  receu  les  comman- 
demens  et  déclaration  de  la  volunté  de  Sad.  Majesté, 
elle  leur  auroit  faict  expédier  les  lettres,  dont  la 
teneur  ensuict  : 

De  pab  le  Rot. 

(fTrès  chers  et  bien  amez,  ayant  sceu  que  nostre 
très  cher  et  amé  frère  le  Roy  de  Navarre  doibt 
arriver  demain  en  nostre  bonne  ville  et  cité  de 
Paris,  et  désirant  qu'il  y  soit  receu  avec  tout  l'hon- 
neur et  bonne  démonstration  de  joye,  y  venant  pour 
espouzer  nostre  très  chère  et  très  amée  seur  Mar- 
guerite,  nous  avons  advisé  vous  faire  cestc  lettre 


''i  Var.  trPareilz  mandemeps,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté  expédiez  à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.'Ville,  chacun  pour  son 
regard»  (B). 

'■)  Le  procès-verbal  de  cette  assemblée  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A.  Dans  B,  il  occupe  les  deux  tiers  du  folio  334  r°;  le 
reste  est  blanc. 

'''  Les  dépenses  de  ce  voyage,  y  compris  le  menu  du  dîner  dos  Prévôt  des  Marchands  et  Échevins  de  Paris,  figurent  parmi  les 
pièces  de  comptes  du  Domaine  de  la  Ville  pour  l'année  i.')7h.  11  fut  payé,  le  li  juillet,  à  Claude  l'arrot  qui  leur  avait  servi  de  four- 
rier, la  somme  de  hç)  livres  i4  sous  6  deniers,  tant  pour  ce  voyage  à  Boulogne  que  pour  deux  autres  faits  précédemment  par  les 
Prévôt  el  Echevins,  l'un  à  Saiut-Cloud,  les  7  et  8  juin ,  et  l'au'.re  à  Meudnn,  le  3  juillel.  {Archives  nat.,  H  2ol)5^) 


pour  vous  dire,  mander  et  ordonner  que  vous  ayez, 
lors  que  vous  sçaurez  qu'il  sera  près  nostred.  Ville, 
à  vous  acheminer  au  devant  de  luy,  avec  tous  les 
archers  d'icelle  portans  leurs  hocquelons  de  livrée , 
au  meilleur  ordre  qu'il  sera  possible,  jusques  à  la 
porte  par  laquelle  il  debvra  entrer,  et  lui  faire  tout 
le  bon  recueil  dont  vous  vous  pourrez  adviser;  le 
conduisant  et  accompaignant  jusques  au  logis  qui 
luy  sera  préparé  et  où  il  vouldra  descendre,  sans 
V  faire  aulcune  faulte.  Car  tel  est  nostre  plaisir. 

r  Donné  au  chasteau  de  Boullongne,  le  septiesme 
jour  de  Juillet  mil  v°  soixante  et  douze.  ti 

Signé:  !t CHARLES i>. 

Et  au  dessoubz  :  (rPiNARX". 

Et  au  doz  est  escript  :  A  noz  très  chers  et  bien 
amez  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  nostre 
bonne  ville  et  cité  de  Paris  ^^\ 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


àèl 


Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus  (''',  ont 
esté  envoyez  aux  aultres  seigneurs  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard'^). 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

fSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  quatre  notables  bourgeois  de  vostie  quar- 
tier et  vous  trouvez  tous  à  cheval  en  housse ,  demain 
une  heure  de  rellevée  précisément,  en  l'Hostel  d'icelle 
Ville,  pour  nous  accompaigner  à  aller  au  devant  du 
Roy  de  NavaiTe,  suivant  le  commandement  du  Roy 
nostre  sire,  sans  y  faire  faulle. 

ftFaict  au  Bureau,  led.  septiesme  jour  de  Juillet 

mil  V"  LXXII.n 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  et  envoyez  à 
l'instant  à  tous  les  aultres  Quarteniers  de  lad.  Ville  '*'. 


Suyvant  lesquelles  lettres  et  déclaration  de  la  vo- 
lunté  de  Sad.  Majesté,  mesd.  sieurs  les  Prévost  des 
Marchans  et  Eschevins  ont  faict  expédier  les  man- 
demens à  Messieurs  les  Conseillers  de  lad.  Ville, 
Quarteniers,  archers,  arballestriers  et  harquebuziers 
d'icelle,  cy  transcriptz  : 

ff  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver demain,  à  une  heure  de  rellevée  précisément, 
en  l'Hostel  de  cesle  Ville,  pour  nous  accompaigner 
à  aller  au  devant  du  Roy  de  Navarre,  suivant  le 
commandement  du  Roy  nostre  sire.  Vous  priant  n'y 
voulloir  faillir. 

rFaict  au  Bureau'"',  le  septiesme  jour  de  Juillet 
mil  v'  soixante  douze. 

rLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostresC'.D 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

(tCappitaine  des  archers  de  lad.  Ville,  trouvez 
vous  demain  à  midy  précisément  devant  l'Hostel 
d'icelle  Ville,  avecq  tous  ceulx  de  vostre  nombre 
à  cheval,  ayant  leurs  sayes  de  livrée,  javelines,  espée 
et  dague,  sans  autres  armes,  pour  nous  accompai- 
gner à  aller  au  devant  du  Roy  de  Navarre,  suivant 
le  commandement  du  Roy  nostre  sire,  sans  à  ce  faire 
faulte,  sur  peyne  d'amende  arbitraire  et  de  cassa- 
tion, s'il  y  eschet. 

«Faict  au  Bureau,  led.  septiesme  jour  de  Juillet 
mil  cinq  cens  soixante  douze.  « 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté 
envoyez  aux  cappitaines  des  harquebuziers  et  arba- 
lestriers  de  lad.  Ville ''>. 


DLXXXVI  [CCLXXIII].  —  [Assemblée  coîsvoquée  pour  le  lendemain  et  remise.] 

7  et  8  jiiillU  t:>-:i.  (\,  fol.  3i/i  v";  B,  fol.  336  v».) 


^Monsieur  de  Villeroy,  plaise  vous  trouver  demain, 
à  une  heure  de  rellevée,  en  l'assemblée  generalle 


qui  se  fera  en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  ceste 
Ville  de  Paris,  pour  ouyr  la  responce  faicte  par  le 


'''  La  suscriplioD  manque  dans  B. 

'*'  «au  Bureau»  manque  dans  A. 

'')  La  souscription  manque  dans  B. 

'')  (laux  fins  qne  dessugn  manque  dans  A. 

W  (trhacun  pour  son  regard»  manque  dans  A. 

"■  Var.  r  Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  été  expédiez  aux  autres  Quarteniers  de  iad.  Ville,  chacun  pour  son 
regard n  (B). 

">  Ces  trois  lignes  manquent  dans  A. 

59. 


^j68 


REGISTRES  DU  RUREAU 


Rov  sur  les  remonstrances  faictes  à  Sa  Majesté,  tou- 
chant la  somme  de  u'  m.  livres  qu'il  demande  en 
don  à  lad.  Ville.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir,  au- 
trement nous  serions  contrainctz  nous  descharger  sur 
les  deflaillans. 

ffFaict  au  Rureau,  le  sepliesme  jour  de  Juillet 
mil  t"  soixante  douze. 

cfLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostrest".« 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  et  envoyez 
à  l'instant  à  tous  les  aultres  Conseillers  de  lad. 
Ville  (2>. 

De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

irSire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  six  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
non  officiers  du  Roy  es  Cours  souveraines,  par  ce 
qu'ilz  viennent  en  corps,  et  vous  trouvez  tous  de- 
main, à  une  heure  de  rellevée,  en  l'assemblée  ge- 
neralle  qui  se  fera  en  l'Hostel  d'icello,  pour  ouyr 


la  responce  faicte  par  le  Roy  sur  les  remonstrances 
faictes  à  Sa  Majesté  touchant  la  somme  de  ii'  »i.  livres 
qu'il  demande  à  lad.  Ville,  sans  y  faire  l'aulle;  au- 
trement nous  serions  contrainctz  nous  descharger 
sur  les  deffaillans. 

(tFaict  au  Rureau  de  la  Ville*'',  le  septiesme  jour 
de  Juillet  mil  v'  lxxii.  » 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville,  chacun  pour  son  re- 
gard W. 

Du  viii°  jour  de  Juillet  v'=  lxxii. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  dcsd.  sieurs 
Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseillers,  Courtz 
souveraines,  Quarteniers  et  bourgeois,  suivant  lesd. 
mandemens  cy  dessus; 

A  esté  conclud  et  advisé  de  remettre  et  con- 
tinuer lad.  assemblée  au  premier  jour,  attendu  que 
lad.  assemblée  ne  s'est  trouvée  en  nombre  suffi- 
zant.  El  à  ces  fins  seront  expédiez  nouveaulx  man- 
demens. 


DLXXXVII  [GCLXXIV].  —  [Réception  du  Roi  de  Navarre.] 

8  juillet  1.579.  (A,  fol.  3i5  r";  B,  fol.  3.33  v°.) 


tLc  lendemain  viii°'^'  jour  desd.  mois  et  an, 
mesd.  sieurs  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins, 
aucuns  d'iceulx  sieurs  Conseillers,  Quarteniers  et 
bourgeois,  sont  partiz  de  l'Hostel  de  lad.  Ville,  en- 
viron l'heure  de  deux  heures  de  rellevée,  estans  à 
cheval,  vestuz  lesd.  sieurs  Prévost,  Eschevins  et 
Greflîer  de  leurs  robbes  de  livrée,  Conseillers,  Quar- 
teniers et  bourgeois  de  leurs  robbes  ordinaires,  ser- 
gens,  archers,  harquebuziers  et  arbalestriers  aussi  à 
cheval,  avec  leurs  robbes  et  hocquetons  de  livrée. 
Et  sont  allez  au  devant  dud.  sieur  Roy  de  Navarre 
jusques  environ  le  milieu  du  faulxbourg  Sainct  Jac- 
ques, où  mond.  sieur    le   Prévost  des  Marchans, 


après  les  révérences  aud.  sieur  Roy  deues  faictes, 
luy  a  dict  ce  qui  s'ensuict  : 


HARANGUE  FAICTE  AU  ROY  DE  NAVARRE, 
LE  IILICTIESME  JUILLET  MIL  CINQ   CENS   SOIXAISTE  DOUZE 


(«). 


ttSire,  en  ceste  compaignie  assemblée  qui  repré- 
sente tous  les  bourgeois,  mamans  et  habitans  de 
Paris,  ville  cappitalle  de  ce  Royaulme,  nous  vous 
venons  faire  la  révérence,  suivant  l'intention  du  Roy 
noslre  très  souverain  prince  et  seigneur,  et  pour 
l'honneur  que  nous  debvons  et  qui  vous  appartient, 
comme  estant  prince  de  très  illustre  sang  et  cou- 


"'  La  souscription  manque  dans  B. 

'')  Var.  «Semblables  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont  esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseilllers  de  lad.  Mlle,  chacun 
pour  son  regard»  (B). 

''>  «de  la  Villen  manque  dans  B. 

'-•>  Ces  deux  lignes  ne  figurent  pas  dans  A,  non  plus  que  le  court  procès-verbal  qui  suit.  Dans  B,  la  convocation  adressée  aux  Quar- 
teniers précède  celle  des  Conseillers  de  la  Ville,  mais  le  tout  est  placé  (fol.  336  v°  et  337  r")  après  la  relation  de  l'entrée  du  roi 
de  Navarre  (n°  DLXXXVII). 

'"  Dans  A,  on  Ht  par  erreur  «septiesme». 

C  Ce  titre  manque  dam  B. 


Ledict  sieur  Roy  a  respondu  : 

ir  Messieurs,  je  vous  remercie  de  la  peyne  que  vous 
prenez  et  de  l'honneur  que  vous  me  faictes,  et  pareil- 
lement de  la  bonne  réception  que  vous  avez  faicle  à 
la  feue  Royne  ma  mère''',  de  quoyj'ay  esté  bien  ad- 
verty.  Je  vous  prie  de  croyre  que  en  tout  ce  que  je 
pourray,  tant  en  gênerai  que  en  particullicr,  je  vous 
feray  plaisir  de  bien  bon  cueur.-î 

Ledict  sieur  Prévost  a  respondu  : 

•rSire,  nous  vous  remercions  très  humblement  et 


[1579]  DE  LA  VILLE 

ronne  de  France,  de  ceste  très  illustre  maison  de 
Bourbon ,  yssue  de  ceste  tige  très  généreuse  du  bon  roy 
sainct  Loys,  et  estant  venu  pour  faire  alliance  avec 
le  Roy  nostre  sire  ;  vous  suppliant  croire  que  vous 
serez  en  ceste  Ville  le  très  bien  venu  et  que  chacun 
se  resjouist  de  vous  veoir,  soubz  l'espérance  qu'ilz  ont 
que  vous  maintiendrez  le  repoz,  et  que  contre  ceulx 
qui  le  vouidroient  altérer  vous  vous  y  opposerez. 

rSire,  je  vous  présente  les  biens  de  la  Ville,  tant 
en  gênerai  que  en  particuUier,  pour  en  disposer  à 
vostre  volonté,  estant  prest  à  vous  y  obeyr,  suivant 
ce  qu'il  a  pieu  à  la  Majesté  du  Roy  nous  commander. 
Vous  suppliant  avoir  les  affaires  de  la  Ville  tousjours 
en  recommandation,  et  nous  maintenir  en  vostre 
bonne  grâce,  estans  asseurez  que  vous  avez  si  bonne 
part  du  Roy,  que  ceulx  qui  se  retireront  devers  vous 
ne  seront  jamais  privez  du  fruict  de  leur  espérance. 

rSire,  vous  soyez  plus  que  le  très  bien  venu.i 


DE  PARIS. 


i69 


vous  supplions  que  demeurions  tousjours  en  vostre 
bonne  grâce.  •» 

Et  estant  près  Messeigneurs  le  cardinal  de  Bour- 
bon, de  Monipensier,  Prince  daulphin  et  duc  de 
Nemours  (2),  qui  estoient  suiviz  de  grande  quantité 
de  seigneurs,  ledict  sieur  Prévost  les  a  suiviz  assez 
près.  Mais  voyant  Messeigneurs  d'Anjou  et  d'Allen- 
çon,  frères  du  Roy,  qui  venoient  encores  au  devant 
dudict  sieur  Roy  de  Navarre,  qui  avoient  une  si 
grande  trouppe,  que  craignant  confusion,  et  que 
mondict  sieur  le  Prévost  des  Marchans  fut  blessé  à 
la  jambe,  ledict  sieur  Prévost  et  Messieurs  les  Es- 
chevins  avec  Messieurs  de  la  Ville  se  sont  mis  en 
une  grande  court  près  Sainct  Jacques  du  Hault  Pas, 
laissant  passer  la  presse,  puis  après  ont  suivy  jusques 
devant  le  Louvre,  et  de  là  sont  retournez  en  l'HosIel 
de  Ville  W. 

[Les  Échevins  font  visite  au  roi  de  Navarre, 
AU  Louvre.] 

Et  le  vendredy  ensuivant,  mesd.  sieurs  les  Esche- 
vins  ont  esté  en  leurs  habitz  ordinaires  faire  la  ré- 
vérence audict  sieur  Hoy  de  Navarre  logé  au  Louvre, 
allans  les  sergens  de  la  Ville  en  leurs  robbes  de  li- 
vrée devant,  et  à  icelluy  présenté  plusieurs  conli- 
tures  et  dragées  fort  exquises,  dont  il  les  a  benigne- 
ment  remerciez. 


(')  Jeanne  d'Aibret,  qui  était  venue  à  la  cour  pournégocier  ce  mariage,  avait  quitté  Bloisle  i5  mai  et  s'était  rendue  à  Paris  avec 
l'intention  de  s'occuper  des  préparatifs  de  la  cérémonie.  Elle  logea  chez  Jean  Guiilart,  évêque  de  Chartres,  qui  avait  embrassé  les 
idées  nouvelles,  et  succomba  le  8  juin  à  un  accès  de  fièvre  pernicieuse.  La  cérémonie  du  mariage  de  Henri  de  Bourbon  fut  relardée  de 
plus  de  deux  mois.  Il  fut  célébré  le  18  août,  ainsi  qu'on  le  verra  dans  le  volume  suivant,  p.  8. 

"'  Ou  le  duc  de  Nevers,  suivant  une  autre  relation.  Le  cardinal  de  Bourbon,  le  duc  de  Monipensier,  le  Prince  dauphin  et 
le  duc  de  Never»,  velus  de  deuil  i  cause  de  la  mort  récente  de  Jeanne  d'Albret,  étaient  allés  au-devant  de  Henri  de  Bourbon 
jusqu'à  Palaiseau.  Le  roi  de  Navarre  était  accompagné  du  prince  de  Condé,  de  l'Amiral,  du  s'  de  la  Bochcfoucauld ,  de  M.  de 
Bcauvais  et  de  plusieurs  autres  seigneurs,  tous  en  deuil.  Son  cortège  rencontra,  dans  le  milieu  du  faubourg  Saint-Jacques,  les 
deux  frères  du  Roi  avec  le  duc  de  Gaise  et  les  maréchaux  de  France,  escortés  d'une  grande  troupe  que  l'on  estimait  à  plus  de 
quatre  ou  cinq  cents  chevaux.  Les  compagnies  qui  entrèrent  dans  la  Ville,  tant  celles  qui  étaient  venues  avec  Henri  de  Na- 
varre que  celles  qui  étaient  allées  â  sa  rencontre,  pouvaient  monter  environ  à  douze  cents  chevaux.  irLes  huguenots  faisoient  bniict 
irque  led.  s'  Roy  de  Navarre  amenoit  avec  luy  plus  de  quinze  cents  chevaulx ,  mais  il  s'en  défailloit  plus  de  moitié.  1  (Lettre  du 
10  juillet  157a,  de  la  collection  Dupuy,  pubhée  par  M.  le  comte  Delaborde,  Gatpard  de  Colifrny,  amiral  de  France,  Paris,  in-8°, 
t.  111,  188a,  p.  &a6.) 

"'  Le  Parlement  ni  les  antres  Cours  souveraines  ne  paraissent  pas  être  allés  avec  les  ofiTiciers  de  la  Ville  au-devant  de  Henri  de 
Bourbon;  du  moins  leurs  registres  sont  muets  sur  cet  événement.  A  la  date  du  8  juillet  1 672 ,  on  lit  sur  celui  du  Parlement  (Conseil)  : 
trCe  jour,  la  court  a  aneslé  qu'elle  vacquera  jusques  à  lundy,  pendant  lequel  temps  seront  faictz  les  préparatifz,  suivant  le  comman- 
cdemenl  du  Roy,  pour  aller  seoyr  au  couvent  des  Augustins.i  (Archive»  nat.,  X'*  1687,  foL  27.)  Le  Palais  était  livré  aux  tapissiers 
pour  les  préparatifs  du  mariage  du  roi  de  Navarre  avec  Marguerite  de  Valois. 


470 


REGISTRES  DU  RUREAU 


[1572] 


DLXXXVIII  [CCLXXV].  —  [Convocation  pour  le  lendemain.] 

i5  juillet  1673.  (A,  fol.  3i6  i";  B,  fol.  SS;  v".) 


ff  Monsieur  de  Villeroy,  plaise  vous  trouver  de- 
main, à  une  heure  de  relevée,  en  l'assemblée  gene- 
ralle  qui  se  fera  en  la  grande  salle  de  l'Hoslel  de  ceste 
Ville  do  Paris,  pour  oyr  la  responce  faicte  par  le 
Roy  sur  les  remonstrances  faictes  à  Sa  Majesté  tou- 
chant la  somme  de  deux  cens  mil  livres  tournois 
qu'il  demande  en  don  à  ladicte  Ville.  Vous  priant  n'y 
voulloir  faillir,  autrement  nous  serions  contrainctz 
nous  descharger  sur  les  deffaillans. 

ffFaict  au  Rureau  de  lad.  Ville  l^),  le  quinziesme 
jour  de  Juillet  mil  v'  lxxii. 


(tNous  vous  prions  aussy  vous  trouver  à  ladicte 
heure  précisément  au  petit  Rureau,  pour  adviser  sur 
la  résignation  que  entend  faire  Monsieur  de  Villerov 
de  son  office  de  Conseiller  de  Ville. 

ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^'.i 

Pareilz  mandemcns,  aux  fins  que  dessus,  ont 
«sté  envolez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de  lad. 
Ville,  chacun  pour  son  regard '''. 


DLXXXIX  [CCLXXVl].  - —  [Assemblée  générale  pour  les  200,000  livres 

ET  pour  autres  AFFAIRES  W.] 
16  juillet  1579.  (B,  fol.  337  v°.) 


Le  seiziesme  jour  desd.  mois  et  an,  en  assemblée 
generalle  faicte,  suivant  lesd.  mandemens  cy  dessus, 
en  l'Hostel  de  lad.  Ville,  a  esté  conclud  et  délibéré 
par  la  pluralité  des  voix  des  assistans  que  Sa  Majesté 
sera  derechef  suppliée  de  se  contenter  de  la  moictyé 
de  la  somme  de  11"  m.  livres  ou  autre  moindre  somme 
qui  luy  sera  fournye ,  et  pour  cest  efiecl  levée  par  im- 
position sur  les  draps  d'or,  d'argent,  soyes  et  laine  '^'. 

[Le  Rreton,  Conseiller  de  Ville 
en   remplacement   du   s'  de  villeroy.] 

Et  quand  à  la  résignation  faicte  par  led.  sieur  de 


Villeroy  de  son  office  de  Conseiller  de  Ville,  au  prof- 
fict  dud.  sieur  Le  Rreton,  et  en  icelle  admettant 
comme  favorable,  a  esté  icelluy  Le  Rreton  receu  au 
serment  acoustumé  dud.  office,  au  lieu  dud.  sieur 
de  Villeroy. 

[la  BLAN(.!UE  bejetée.] 

Et  pour  le  regard  de  la  requeste  présentée  par 
Claude'*' Perret,  affin  d'establir  une  blancque  en 
ceste  ville,  a  esté  deboutté  de  TefTect  d'icelle  re- 
queste, comme  préjudiciable  au  publicq. 


DXC  [CCLXXVII].  —  [Lettre  du  Roi  proposant  une  nouvelle  aliénation 

DE    5 0,0 00  livres   de  rente  SUR  LA  FERME  DE  LA  DRAPERIE  t^l] 

31  juillfl  157a.  (A,  fol.  3i6  v°;  B,  fol.  338  v'.) 

de  vendre  et  constituer  en  l'Hostel  de  nostre  bonne 
ville  et  cité  de  Paris  la  somme  de  cinquante  mil 
livres  de  rente  sur  la  ferme  de  la  drapperye  mise 
nouvellement  sus,  et  qu'il  est  besoing  que  le  con- 


De  par  le  Roy. 


(tTrès  chers  et  bien  amez,  d'aultant  que  nous 
avons  advisé,  pour  estre  secouruz  en  noz  affaires, 


'■'  rdc  lad.  Ville»  manque  dans  B. 

■''  DansB,cepo»(-«(Ti/)(«mest  remplacé  par  une  analyse  placée  à  la  suite  de  la  mention  des  mandements  envoyés  aux  autres  Conseillers. 

'''  Ces  trois  lignes  manquent  dans  A. 

'•'  Ce  procès-verbal  n'a  pas  été  transcrit  dans  le  Registre  A. 

">  Charles  IX  et  son  Conseil,  après  de  nombreuses  remontrances  et  de  longs  pourparlers,  finirent  par  réduire  à  i5o,ooo  livres  la 
somme  exigée  pour  l'année  1673,  à  condition  qu'elle  serait  payée  immédiatement  par  emprunt  fait  sur  les  bourgeois  riches.  Et 
pour  payer  les  intérêts  de  la  somme  prêtée,  le  Roi  autorisa  la  Ville  à  mettre  un  nouvel  impôt  sur  les  draps  d'or,  d'argent  et  de  soio. 
(Voir  ci-dessous  au  i3  août,  p.  476,  note  7.) 

<*>  Allât  Etienne  (p.  887).  Voir  pour  sa  proposition  d'établir  une  blanque,  ci-dessus,  assemblée  du  11  juillet  1571,  p.  3i3. 

"'  Dans  A,  cette  lettre  est  transcrite  après  la  convocation  du  a3  (n°  DCXl). 


tract  en  soit  incontinant  passé  avec  nostredicle  Ville, 
pour  en  recepvoir  promptement  les  deniers  comp- 
tans;  à  cestc  cause,  nous  voulions  et  vous  mandons 
que,  pour  cest  effect,  vous  ayez  à  faire  l'assemblée 
de  nostredicte  Ville  accoustumée  en  semblable  cas, 
el  ce  dedans  aujourd'huy  ou  demain  pour  le  plus 
tard.  A  quoy  vous  ne  ferez  faulte,  car  tel  est  nostre 
plaisir. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i71 


«Donné  à  Paris,  le  x.\r°  jour  de  Juillet  mil  v' 

LXXII.fl 

Signé:  rt CHARLES fl. 
Et  au  dessoubz  :  ftBRULARTn. 

Et  au  doz  est  escript  : 

A  noz  très  chers  et  bien  amet  les  Prevnst  des  Mar- 
chans  et  Eschevins  de  nostre  bonne  ville  et  cité  de  Paris  ('). 


DXCI  [CGLXXVIII].  —  [Convocation  pour  le  lendemmn.] 

a3  juillet  1573.  (A,  fol.  3i6  r°;  B,  fol.  338  r".) 


-Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
verdemain,  aune  attendant  deux  heures  de  rellevée, 
en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  donner  vostre  advis  sur 
deux  lettres  du  Rov,  l'une  pour  raison  de  cinquante 
mil  livres  de  rente  à  prendre  sur  les  draps,  et  l'aultre 
touchant  vingt  huict  mil  livres  de  rente  sur  les  alungs, 
que  led.  sieur  demande  à  lad.  Ville  à  constitution  de 
rente.  Vous  priant  n'y  vouUoir  faillir,  d'aultant  que 
nous  sommes  contraincti  en  rendre  responce. 


(f  Faict  au  Bureau  de  la  Ville  '"^',  le  xxiii""  Juillet 
mil  v'  Lxxii. 

(tLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^'.» 

Pareilz  rtiandemens  ont  esté  envoyez  à  Messieurs 
les  aultres  Conseillers  de  lad.  Ville. 


DXGII  [GCLXXIX].  —  [Assemblée  renvoyée  au  lendemain.] 

a4  juillet  157a.  (A,  fol.  817  r";  B,  fol.  338  r°.) 


Du  jeudy  vingt  quatreiesme  jour  de  Juillet  mil  v' 
soixante  douze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Pré- 
vost des  Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad. 
Ville,  pour  donner  leur  advis  sur  deux  lettres  du 
Roy,  l'une  pour  raison  de  cinquante  mil  livres  de 
rente  à  prendre  sur  les  draps,  et  l'aultre  touchant 
xxviii  H.  livres  de  rente  sur  les  aluns  C*),  que  led. 
sieur  demande  à  lad.  Ville  à  constitution  de  rente, 
sont  comparu!  : 


Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Eschevins; 

Président  L'Huillier,  Lclievre,  de  Jumeauville, 
Huault,  Vivien,  Le  Breton,  Conseillers  de  lad. 
Ville. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  et 
attendu  que  ladicte  assemblée  ne  s'est  trouvée  en 
nombre  sullizant,  a  esté  icelle  remise  à  sabmedy 
prochain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rellevée. 

Et  à  ces  fins  seront  expédiez  nouveaulx  man- 
demens. 


DXCIll  [CCLXXX].  —  [Nouvelle  convocation  et  nouveau  renvoi.] 

34  cl  3.5  juillfl  157a.  (A,  fol.  317  r";  B,  fol.  338  v"-339  r°.) 


«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  sabmedi  prochain,  à  une  attendant  deux 
heures  de  relevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour 
adviser  sur  les  lettres  du  Roy  touchant  cinquante 
mil  livres  de  rente  sur  les  draps,  et  vingt  huict 


mil  livres  tournois  aussi  de  rente  sur  les  alungs, 
que  led.  sieur  demande  à  lad.  Ville  à  constitu- 
tion de  rente.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir, 
d'aultant  que,  à  l'assemblée  le  jour  d'huy  faicte, 
la  compaignye   ne  s'est  trouvée  en  nombre   suHi- 


!'*  Ces  deux  lijjnes  ne  sonl  pas  transcrites  dans  B. 

''*  irde  la  Villen  manque  dans  B. 

''  La  sonscriplion  ne  se  Irouve  pas  dans  B. 

'')  La  leilre  du  Boi  demandant  cette  aliénation  de  98,000  livres  de  renie  sur  les  alon?  n'a  pas  été  insôrée  dans  nos  ne;[is(res. 


472 


REGISTRES 


zanl;  au  moyen  de  quoy  nen  a  esté  aucune  chose 
résolue,  et  que  nous  sommes  contrainctz  en  rendre 
responce. 

rFaict  au  Hureau,  le  vingt  quatriesme  jour  de 
Juillet  mil  v'  lxxii. 

fLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostresO.» 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  Messieurs 
les  autres  Conseillers  de  ladicte  Ville  C^'. 

Du  sabmedy  vingt  cinquiesme  jour  de  Juillet  ou- 
dict  an  mil  v'  soixante  douze. 

En  assemblée  le  jourd'huy  faicte,  au  Bureau  de  la 
Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 
chans, Eschevins  et  Conseillers  de  ladicte  Ville,  pour 


DU  BUREAU  [1672] 

donner  leur  adviz  sur  deux  lettres  du  Roy,  l'une 
pour  raison  de  cinquante  mil  livres  tournois  de 
rente  à  prendre  sur  les  draps,  et  l'aultre  touchant 
vingt  huict  mil  livres  de  rente  sur  les  alungs,  que 
led.  seigneur  demande  à  ladicte  Ville  à  constitution 
de  rente,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Rouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Lescalopier,  Es- 
chevins ; 

De  Jumeauville,  Huault,  Poulin,  Abelly,  Le  Bre- 
ton, Conseillers. 

Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud  et  délibéré  de  remettre  et  continuer  la  pré- 
sente assemblée  à  mardy  prochain,  attendu  que  la 
compagnye  ne  s'est  trouvée  eu  nombre  suffizant. 


DXCIV  [CCLXXXI].  —  [Convocation  pour  le  mardi  suivait.] 

a6  juillet  157a.  (A,  fol.  3i8  1";  B,  fol.  889  v°.) 


ir  Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous  trou- 
ver mardy  prochain,  à  une  attendant  deux  heures  de 
rellevée,  en  l'Hostel  de  ceste  Ville,  pour  donner 
vostre  advis  sur  deux  lettres  du  Roy,  l'une  pour 
raison  de  cinquante  mil  livres  de  rente  à  prendre 
sur  les  draps,  et  l'autre  touchant  vingt  huict  mil 
livres  tournois  de  rente  sur  les  alungs,  que  led. 
seigneur  demande  à  lad.  Ville  à  constitution  de  rente. 
Vous  priant  de  n'y  vouHoir  faillir  ('',  parce  que  c'est 
pour  la  troisiesme  foys  et  qu'il  ne  s'est  peu  faire  aul- 
cune  resolution  par  faulte  que  la  compagnie  n'estoit 


suflizante,  et  craignons  que  Sa  Majesté  n'entre  en 
quelque  mescontantement'*'. 

(t  Faict  au  Bureau,  le  vingt  sixiesme  jour  de  Juillet 
mil  v"'  soixante  douze. 

(fLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^'. n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus'*',  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard ''>. 


DXCV  [CCLXXXIl]. —  [Délibération  touchant  la  demande  du  Roi  de  constituer 
SUR  l'Hôtel  de  Ville  «i8,ooo  livres  de  rente  sur  la  ferme  des  aluns  et  5o,ooo  livres 

SUR  LA   FERME  DES  DRAPS  DE  LAINE. 1 

29  juillet_  1572.   (A,  fol.  3i8  r";  B,  fol.  889  y°.) 


Du  mardy  vingt  neufviesme  jour  de  Juillet  l'an 
mil  v'  soixante  et  douze. 

En  l'assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau 
de  la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des 


Marchans,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville, 
pour  donner  leur  advis  sur  deux  lettres  du  Roy, 
l'une  pour  raison  de  cinquante  mil  livres  tournois  de 
rente  à  prendre  sur  les  draps,  et  l'autre  touchani 


"'  La  souscription  manque  dans  B. 

<'>  Far.  rSomhlables  mandemens,  aux  Gns  que  dessus,  ont  esté  expédiez  aux  autres  Messieurs  Conseillers  de  lad.  Ville,  chacun 

pour  son  regard»  (B). 

<■''  (tvous  priant  de  n'y  voulloir  faillir»  est  placé  tout  à  la  fin  do  la  phrase  dans  A. 

">  Ce  mol  est  resté  en  blanc  dans  A. 

<''  La  souscription  manque  dans  B. 

(''  (Taux  fins  que  dessus»  manque  dans  A. 

'■'  rchacnn  pour  son  regard»  manque  dans  A. 


[1D75] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i73 


vingt  huict  mil  livres  tournois  de  rente  sur  les 
allungs,  que  led.  seigneur  demande  à  la  Ville  à  con- 
stitution de  rente,  sont  çomparuz  : 

iMessieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

De  Cresse,  Leclerc,  Eschevins; 

Président  Prévost,  Président  Hennequin ,  Du  Drac, 
VioUe,  de  Jumeauville,  Aubry,  Poulin,  Abelly,  Vi- 
vien, Le  Breton,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  mond.  sieur  le  Prévost 
des  Marchans  a  faict  bien  amplement  entendre  les 
causes  d'icelle,  qui  estoicnt  que  pour  la  nécessité 
des  affaires  du  Roy,  Sa  Magesté  a  advisé  de  con- 
stituer sur  l'Hostel  de  ladicte  Ville  vingt  huict  mil 
livres  de  rente  sur  la  ferme  des  allungs  d'une  part, 
et  cinquante  mil  livres  de  rente  sur  le  subside  du 
sceau  des  draps  de  laine,  et  dont  la  ferme  a  esté 
baillée  pour  ce  regard,  estans  les  affaires  de  Sa- 
dicte  Majesté  si  pressées  qu'il  lui  convient'''  faire 
lad.  vente,  pour  en  recepvoir  les  deniers  pour  son 
service  ; 


Et  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté  con- 
clud  et  délibéré  que  le  Roy  sera  supplyé  très  hum- 
blement de  soy  abstenir  doresnavant  de  plus  vendre 
et  aliéner  aulcunes  rentes  sur  l'Hostel  de  ladicte 
Ville,  pour  l'importance  d'icelles;  et  neantmoings, 
attendu  ses  grandz  et  urgens  affaires,  que  ouver- 
ture sera  faicte  du  Bureau  de  lad.  Ville,  pour  le  re- 
couvrement de  lad.  somme  de  vingt  huict  mil  livres 
tournois  de  rente  à  prendre  sur  la  ferme  des  alungs  l'-', 
à  la  charge  toutesfois  que  ce  sera  de  gré  à  gré  et 
sans  aulcune  contraincte,  et  que  doresnavant  ladicte 
ferme  sera  baillée  par  les  mains  de  la  Ville,  ainsi 
que  les  aultres  fermes,  et  que  Diajaceto''',  à  présent 
fermier  d'icelle,  et  aultres  qui  le  pourront  estre  cy 
après,  seront  tenuz  donner  bonne  et  suffizante  caul- 
tion  de  lad.  somme  de  xxvni  mil  livres  de  rente. 
Et  quant  à  la  ferme  des  draps,  qu'il  sera  supplyé 
de  vouloir  différer  lad.  ferme,  jusques  à  ce  qu'elle 
soit  aultrement  acheminée'*',  comme  estant  ung 
subside  nouveau  qui  n'est  encores  arresté. 


DXCVI  [CCLXXXIII].  —  [Assemblée  convoquée,  réunie  et  remise.] 

8  et  9  août  1379.  (A,  fol.  319  r°;  B,  fol.  3âo  v°.) 


(T Monsieur  de  Jumeauville,  plaise  vous  trouver 
demain,  à  une  attendant  deux  heures  de  rellevée, 
en  l'Hostel  deceste  Ville,  pour  entendre  la  responce 
faicte  par  le  Roy  sur  les  remonstrances  faictes  à 
Sa  Majesté,  pour  raison  de  cinquante  mil  livres 
tournois  de  rente  qu'il  demande  à  lad.  Ville  sur  la 
ferme  nouvelle  des  draps,  ensemble  sur  les  caultions 
que  présentent  les  fermiers  d'icelle  ferme.  Vous  priant 
n'y  voulloir  faillir. 

-Faict  au  Bureau,  le  vendredy  vin""  jour  d'Aoust 
mil  v'  Lxxii. 


«Les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres'^',') 

Pareilz  mandemens  ont  esté  expédiez  à  tous 
les  aultres  Conseillers  de  lad.  Ville,  chacun  pour 
son  regard  ''''. 

Du  sabmedy  neufviesme  jour  -d'Aoust  mil  v" 
soixante  et  douze. 

En  assemblée  le  jour  d'huy  faicte,  au  Bureau  de 
la  Ville  de  Paris,  de  Messieurs  les  Prévost  des  Mar- 


'')  Var.  (tque  l'on  viendroits  (A). 

')  Le  contrat  n'en  fut  passé  que  le  5  septembre  157a.  Les  représcntanls  de  la  Ville  étaient  le  nouveau  Prévôt  des  Marchands 
Jean  Le  Charron,  président  de  la  Cour  des  Aides,  les  deux  anciens  Échevins,  Guillaume  Leclerc  et  Nicolas  Lescalopier,  et  les  deux 
nouveaux,  Jean  de  Bragdogne,  seigneur  de  Villejuif,  et  Robert  Danès,  notaire  et  secrétaire  du  Roi,  greffier  de  la  Chambre  des 
Comptes.  Les  quatre  commissaires  habituels  de  Charles  IX,  Christophe  de  Thou,  Antoine  Nicolai,  Raoul  Moreau,  sieur  de  Grosbois, 
et  Jean  Lefàvre  de  Caumartin  le  représentèrent  encore  dans  celte  circonstance.  Leurs  pouvoirs  remontaient  au  aU  juin  précédent. 
La  Ville  s'engageait  à  revendre  ces  28,000  livres  de  rente  à  qui  voudrait  en  acquérir,  moyennant  33G,ooo  Hvres  qui  seraient  versées 
entre  les  mains  du  Trésorier  de  l'épargne,  au  fur  et  à  mesure  des  souscriptions.  Le  fermier  des  aluns  devait  commencer  le 
payement  des  a8,ooo  livres  à  partir  du  1"  juillet  1573.  Le  Roi  ratifia  ces  stipulations  dès  le  11  septembre  par  lettres  datées  de 
Paris,  enregistrées  au  Parlement,  le  i3  octobre,  à  la  Chambre  des  Comptes,  le  33,  et  à  la  Cour  des  Aides,  le  3  décembre  suivant. 
(Archive$  nat.,  H  ai.ï3.) 

Cl  Sic.  Ludovic  d'Adjacelo,  d'après  le  contrat  de  vente  cité  dans  la  note  précédente. 

(**  Ce  mot  a  été  laissé  en  blanc  dans  A. 

'■*)  La  souscription  manque  dans  B. 

(*)  «chacun  pour  son  regardai  manque  dans  A. 

60 


IMPIllMtmt     KiTIONiLr. 


hU 


chaiis,  Eschevins  et  Conseillers  de  lad.  Ville,  pour 
entendre  la  responce  faicte  par  le  Roy  sur  les  re- 
monstrances  faictes  à  Sa  Majesté  pour  raison  des 
cinquante  rail  livres  de  rente  qu'il  demande  à  lad. 
Ville  sur  la  ferme  nouvelle  des  draps,  ensemble  sur 
les  caultions  que  présentent  les  fermiers  d'icelle 
ferme,  sont  comparuz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Lescaloppier,  Es- 
chevins ; 


REGISTRES  DU  BUREAU  [1572] 

Président  Hennequin,  de  Palluau,  de  Chome- 


dey,  Huault,  Le  Breton,  Conseillers. 

En  laquelle  assemblée,  la  matière  mise  en  délibé- 
ration, a  esté  conclud,  ad  visé  et  délibéré  que  nou- 
velle et  iteratifve  assemblée  sera  faicte  au  premier 
jour,  à  ces  fins,  attendu  que  la  présente  ne  s'est 
trouvée  en  nombre  suflîzant.  Et  pour  ce  faire,  seront 
expédiez  nouveaulx  Mandemens '^). 


DXCVll  [CCLXXXIV].  —  [Nouvelles  convocations  pour  le  mardi  12  août.] 

9  août  1572.  (B,  fol.  34i  r°.) 


Du  dictjour. 

«Monsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  mardy  prochain,  à  une  heure  de  rellevée, 
en  la  grand  salle  de  l'Hostel  de  ceste  Ville ,  en  l'as- 
semblée generalle  que  se  y  fera,  pour  entendre  la 
responce  faicle  par  le  Roy  sur  les  remonstrances 
faictes  à  Sa  Majesté ,  tant  pour  raison  des  l"  livres 
de  rente  qu'il  demande  à  lad.  Ville  sur  la  ferme 
nouvelle  des  draps,  cautions  que  présentent  les  fer- 
miers d'icelle  ferme '^',  que  cl.  mil  livres  que  Sad. 
Majesté  demande  en  don  par  capitation  à  iceile  Ville, 
au  lieu  des  11'  m.  livres  qu'il  y  demandoit;  et  sur  ce 
donner  advis.  Vous  priant  n'y  voulloir  faillir. 

trFaict  au  Bureau,  le  ix'  jour  d'Aoust  1572.7) 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus,  ont 
esté  expédiez  à  Messieurs  les  autres  Conseillers  de 
lad.  Ville,  chacun  pour  son  regard. 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  Ville  de  Paris. 

«Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville, 
appeliez  six  notables  bourgeois  de  vostre  quartier, 
non  officiers  du  Roy  es  Cours  souveraines,  par  ce 
qu'ilz  sont  priez  en  corps,  et  vous  trouvez  tous 
mardy  prochain,  à  une  heure  de  rellevée,  en  la 
grand  salie  de  l'Hostel  de  ceste  Ville,  en  l'assem- 
blée generalle  que  se  y  fera,  pour  entendre  la 
responce  faicte  par  le  Roy  sur  les  remonstrances 
faictes  à  Sa  Majesté  pour  raison  des  cl.  mil  livres 
qu'il  demande  à  iceile  Ville  en  don  par  capita- 
tion, au  lieu  des  11'  m.  livres  qu'il  y  demandoit  au- 
paravant, et  sur  ce  adviser  et  délibérer.  Si  n'y  faictes 
faulte. 

trFaict  led.  ix'  Aoust  1672.7) 


C  Dans  ie  Registre  A,  cet  alinéa  est  remplacé  par  ces  mots  :  tta  esté  advisé  de  faire  assemblée  generalle)). 

'*'  Cette  question  de  la  vente  de  5o,ooo  Uvres  de  rente  sur  la  nouvelle  ferme  des  draps  ne  fut  résolue  que  huit  jours  plus  tard, 
après  une  lettre  pressante  du  Roi  à  la  Ville  pour  obtenir  son  consentement,  lettre  datée  du  t5  août.  Le  lendemain  le  Rurcau  réuni 
fil  des  objections  fortement  motivées,  notamment  en  ce  qui  touchait  le  cautionnement  des  fermiers,  et  décida  de  n'adopter  le  projet 
qui  lui  était  soumis  que  sous  le  bénéfice  de  certaines  modifications.  (Voir  le  tome  VII  des  Délibérations  du  Bureau  de  h  Ville, 
n"  II  et  V,  p.  1  et  6.)  —  Le  contrat  entre  le  Roi  et  la  Municipalité  ne  fut  conclu  que  le  5  septembre.  Christophe  de  Thou, 
Antoine  Nicolaï,  Raoul  Moreau,  sieur  de  Grosbois,  et  Jean  Lefèvre  de  Caumartin,  munis  d'une  procuration  royale,  datée  du  20  août, 
échangèrent  leurs  signatures  avec  le  nouveau  Prévôt  des  Marchands,  Jean  Le  Charron,  et  les  quatre  Échevins,  Guillaume  Le  Clerc, 
Nicolas  Lcscalopier,  Jean  de  Bragelogne  et  Robert  Danès,  par  devant  François  Imbert  et  Jean  Quetin,  notaires  au  Chàtelet.  Charles  IX 
ratifia  cette  convention  par  lettres  patentes  datées  de  Paris,  le  11  septembre,  et  le  tout  fut  enregistré  au  Parlement,  le  i3  octobre, 
et  à  la  Chambre  des  Comptes,  le  28.  {Originaux,  Archives  nat.,  H  3i53.)  La  somme  de  600,000  livres  que  devait  produire  cette 
constitution  de  5o,ooo  livres  de  rente  et  dont  le  Roi  avait  ie  plus  pressant  besoin,  «pour  le  payement  des  gens  de  guerre  estans  en 
it  garnison  es  villes  et  places  frontières  de  son  Royaume  n,  ne  pouvant  lui  être  fournie  qu'au  fur  et  à  mesure  des  souscriptions,  et 
celles-ci  pouvant  n'être  obtenues  que  difficilement,  étant  donné  le  grand  nombre  d'opérations  de  même  nature  qui  avaient  été 
faites  durant  cette  année,  Charles  IX  l'emprunta  à  Jean-fiaptiste  de  Gondi  et  à  Davino  Sardini,  qui  la  lui  versèrent  en  trois  payements, 
dès  les  premiers  jours  de  septembre.  Le  transfert  de  créance  du  Roi  sur  la  Ville  et  le  remboursement  du  capital  et  des  intérêts 
au  denier  douze  donnèrent  lieu  à  des  difficultés  qui  furent  réglées  par  trois  lettres  patentes  des  5  et  6  février,  et  ai  mars  1073.  Elles 
sont  enregistrées  au  Livre  des  Privilèges.  {Archives  nat.,  KK  ioi3,  fol.  20,  22  et  28.) 


[i579] 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


A75 


Pareilz  mandemens  ont  esté  envoiez  aux  autres 
Quarteniers  de  lad.  Ville. 

Auquel  jour  de  mardy  n'a  este'  faicte  ladicte  as- 
semble'e ,  mentionnée  es  mandemens  cy  dessus  tran- 


scriptz,  pour  aucuns  empeschemens  survenuz  à 
Messieurs  du  Parlement  W  ;  ains  a  esté  icelle  remise 
et  continuée  à  mercredy  prochain.  Et  à  ces  fins 
seront  expédiez  nouveaulx  mandemens,  en  la  ma- 
nière à  tel  cas  acoustumée  ''■^'. 


DXCVIII  [CCLXXXV].  —  [Nouvelles  convocations  pour  le  lendemain.] 

la  août  1673.  (A,  fol.  3j9  v»;  B,  fol.  3ûa  r°.) 


irMonsieur  le  premier  Président,  plaise  vous 
trouver  demain,  à  une  heure  de  rellevée,  en  l'Hostel 
de  ceste  Ville,  pour  adviser  sur  le  contenu  au  man- 
dement que  vous  avons  envoyé  du  jour  d'hier,  non- 
obstant que  l'assemblée  y  mentionnée  se  deust  faire 
ce  jour  d'Iiuy  à  une  heure  de  rellevée,  ce  qui  n'a 
peu  estre  faict  pour  aucuns  empeschemens  survenuz 
à  nos  sieurs  de  la  Court.  Vous  priant  n'y  vouUoir 
faillir. 

r Faict  au  Bureau,  le  douzeiesme  jour  d'Aoustmil 
v'^  soixante  douze. 

ffLes  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins  de  la 
Ville  de  Paris,  tous  vostres ('>. n 

Pareilz  mandemens,  aux  fins  que  dessus'*',  ont 
esté  expédiez  aux  autres  Conseillers  de  ladicte  Ville, 
chacun  pour  son  regard'*'. 


De  par  les  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins 
de  la  ViUe  de  Paris. 

«  Sire  Jacques  Kerver,  Quartenier  de  lad.  Ville ,  ne 
faillez  à  vous  trouver  demain,  à  une  heure  de  rel- 
levée, en  l'Hostel  de  ceste  Ville  avecq  voz  bourgeois , 
pour  adviser  sur  le  contenu  au  mandement  que  vous 
avons  envoyé  du  jour  d'hier,  nonobstant  que  l'assem- 
blée y  mentionnée  se  deust  faire  ce  jour  d'huy,  à  une 
heure  de  rellevée,  ce  qui  n'a  peu  estre  faict  pour 
aucuns  empeschemens  survenuz  à  nos  sieurs  de  la 
Court. 

T Faict  au  Bureau,  led,  douzeiesme  jour  d'Aoust 
mil  cinq  cens  soixante  douze.  « 

Pareilz  mandemens  ont  esté  envoyez,  ledict  jour (^', 
à  tous  les  aultres  Quarteniers  de  lad.  ViUe. 


DXCIX  [CCLXXXVI].  —  [Délibération  sur  la  demande  du  Roi  à  la  Ville 

d'une  SOMME  DE   1  5 0,0 0  0  LIVRES.] 
i3  août  i57ii.  (A,  fol.  320  r»;  B,  foi.  3Û3  r°.) 


Du  mercredy  treizeiesme  jour  d'Aoust  mil  cinq 
cens  soixante  douze. 

En  assemblée  generalle  le  jour  d'huy  faicte,  en  la 
grand  salle  de  l'Hostel  de  la  Ville  de  Paris,  de  Mes- 
sieurs les  Prévost  des  Marchans,  Eschevins,  Conseil- 
lers, Quarteniers  avecq  six  notables  bourgeois  de 
chacun  quartier,  Chappitres  et  Communaultez  de 
lad.  Ville,  pour  entendre  la  responce  faicte  par  le 
Roy  sur  les  remonstrances  faictes  à  Sa  Majesté  pour 
raison  des  cent  cinquante  mil  livres  tournois,  qu'il 


demande  à  icelle  Ville  en  don  par  capitation,  au 
lieu  des  deux  cens  mil  livres  qu'il  y  demandoit  au- 
paravant''',  et  sur  ce  adviser  et  délibérer;  sont  com- 
paruz  : 

Messieurs  Marcel,  Prévost  des  Marchans; 

Bouquet,  de  Cressé,  Leclerc,  Eschevins; 

Premier  Président,  Président  Prévost,  Président 
Hennequin,  Président  L'HuiUier,Perrot,  Violle,  Le- 
clerc, Guyot,  de  Courlay,  de  Palluau,  Sanguyn,  de 
Chomedey,  Huault,  Vivien,  Le  Breton,  Sanguyn, 


''>  Le  registre  du  Parlement  ne  nous  apprend  rien  touchant  ces  empêchements. 

(')  L'article  DXCVII  n'a  pas  été  transcrit  sur  le  Registre  A. 

(')  La  souscription  manque  dans  B. 

'"  (taux  fins  que  dessus»  manque  dans  A. 

(»>  «chacun  pour  son  regarda  manque  dans  A. 

'•'  «le  dict  jour»  manque  dans  B. 

'"  Voir  ci-dessus,  au  16  juillet  (n'  DLXXXIX). 


Co. 


476  REGISTRES  DU  BUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS.  [1672] 


Conseillers  Cl  ;  de  Brissonnet,  VioUe,  Delaage,  Ja- 
bin,  de  Villemor,  Hinsselinl^',  DevallesW,  Hen- 
nequiu,  de  Keiquifinen,  de  Brcda; 

Kerver,  Parfaict,  Perlan,  Bourlon,  de  Beausse, 
Baudichon,  Perrot,  Bellicr,  Legoix,  Maheut,  Leconte, 
Huot,  Janiart; 

Dauvergne,  Bonnot,  Marchant,  Debray,  Carrel, 


Caries,  Cossarl,  SanteulW,  Gaillard,  Broulesaulge, 
Merault,  Jehan  Musnier,  Bardcreul'''),  Laraacque. 
Sur  quoy  la  matière  mise  en  délibération,  a  esté 
conclud,  advisé  et  délibère'  de  supplier  très  humble- 
ment le  Roy  de  soy  conlanter  de  la  somme  de  cent 
mil  livres  tournois  qui  seront  levez  en  icelle  Ville 
par  imposition  ''''. 


t'I  «  Conseillers  1)  manque  dans  A. 

(»'   Far.  «Hesselini)  (B). 

i»)   Far.  rde  Vallée»  (B). 

i"   For.  (rSaincloui»  (A). 

i"    Var.  nBourdereul-;  (B). 

">'  Celte  nouvelle  demande  de  diminution  ne  fut  pas  accordée.  Les  négociations  entamées  depuis  plus  de  trois  mois  durèrent 
encore  jusqu'au  18  octobre  1572,  que  Charles  IX  consentit  enfin  à  autoriser  les  Prévôt  des  Marchands  et  Echevins  à  augmenter  les 
droits  d'octroi  sur  les  draps  d'or,  d'argent,  de  soie  et  de  laine,  entrant  en  la  ville  et  faubourgs  de  Paris.  Cette  imposition  avait  été 
établie  par  Henri  II,  le  3  septembre  i548.  Le  Roi  n'avait  pas  voulu  réduire  ses  exigences  au-dessous  de  i5o,ooo  livres,  et  il  don- 
nait comme  condition  à  la  Ville  que  cette  somme  lui  serait  payée  le  ao  novembre  suivant  au  plus  tard,  qu'elle  serait  empruntée  sur 
les  bourgeois  les  plus  riches,  et  que  ceux-ci  seraient  payés  des  intérêts  de  leur  argent  et  remboursés  de  leur  capital  sur  le  produit 
du  nouvel  impôt,  au  fur  et  à  mesure  qu'il  se  lèverait.  Les  lettres  patentes  qui  contiennent  ces  dispositions  commencent  par  un 
long  exposé  de  la  question,  où  les  pouiparlers  entre  la  Municipalité  et  le  Conseil  du  Roi  sont  clairement  relatés.  Elles  complètent 
sur  ce  point  les  renseignements  confus  ou  trop  brefs  de  notre  Registre.  C'est  pourquoi  nous  croyons  utile  de  donner  ici  un  extrait 
de  cette  déclaration,  qui  ne  paraît  pas,  d'ailleurs,  avoir  jamais  été  imprimée  : 

(T Comme  par  noz  lettres  patentes  données  à  Bloys,  le  xxii' jour  du  mois  d'Avril  dernier  passé  (elles  ne  sont  ni  reproduites  lextuel- 
(tlement  ni  même  mentionnées  dans  nos  Registres),  nous  eussions  ordonné  à  noz  très  chers  et  bien  amez  les  Prévost  des  Marchands  et 
ffEschevins  de  nostre  bonne  ville  et  cyté  de  Paris  qu'ilz  feissent  procedder  au  département  et  levée  de  la  somme  de  11'  h.  livres  tour- 
«nois  sur  tous  les  bourgeois  et  citoyens  de  nostred.  ville  de  Paris,  pour  subvenir  au  paiement  des  Reistres  et  aultres  estrangers,  envers 
ttlesquelz  nous  nous  estions  obligez,  lors  de  la  pacilTication  des  derniers  troubles  de  nostre  Royaume,  lesd.  Prévost  des  Marchans  et 
trEschevins  auroient  incontinent  après  faict  convocquer  et  assembler  en  l'Hoslel  commung  de  lad.  Ville,  par  plusieurs  et  diverses  fois, 
«les  deppultez  de  noz  Courtz  de  Parlement ,  Chambre  des  Comptes  et  Court  des  Aydes  de  nostred.  Ville,  les  Communaullcz  des  églises , 
«avecq  les  Conseillers,  Quarteniers  et  plusieurs  notables  bourgeois  de  chascun  quartier,  pour  adviser  des  moiens  de  nous  pouvoir 
ttpromptemcnt  et  commodément  secourir.  Et  nous  ayans  lesd.  Prévost  des  Marchans  et  Eschevins,  par  l'adviz  et  délibération  desd. 
rassemblées  generalles,  et  en  la  présence  de  plusieurs  de  noz  amez  et  feaulx  presidens  et  conseillers  de  noz  Couriz  souveraines  et 
(raulres  noz  ofliciers  et  bourgeois,  faict  plusieurs  et  bien  amples  remonstrances  sur  les  difBcultez  qui  se  Irouveroienl  en  la  levée  desd. 
«taxes,  et  comme  de  tous  les  octroys  qui  avoient  esté  cy  devant  accordez  à  nous  et  à  noz  prédécesseurs,  il  ne  s'en  cstoit  cincqucs  peu 
«lever  par  capitation  que  ta  moictyé,  avec  inCnies  rigueurs  et  contraintes,  malcontentement  et  plainctes  si  grandes  pour  les  inega- 
«litez  qui  se  faisoient  sur  les  biens  et  facultez  desd.  citoyens  qui  n'avoient  congnoissance  les  ungs  des  aultres,  que  telles  formes  de 
«lever  lesd.  subventions  n'apportoient  qu'une  longueur  et  peu  d'advancement  au  bien  de  nosd.  affaires,  nous  suppliant  bien  hum- 
«blement  de  nous  voulloir  contanter  de  la  somme  de  deux  cens  mil  livres  tournois,  qu'ilz  nous  avoient  fournie  en  l'année  dernière 
«mil  v°  Lxxi,  et  les  décharger  desd.  11'  m.  livres  que  nous  leur  demandons.  .  .  v 

Naturellement,  cette  demande  d'un  dégrèvement  complet  n'avait  aucune  chance  d'aboutir  et  elle  échoua.  Alors  les  officiers  de  la 
Ville  prièrent  le  Roi  de  les  décharger  au  moins  de  la  moitié.  Les  choses  en  étaient  encore  à  ce  point,  le  16  juillet.  (Voir  ci-dessus, 
p.  Û70.)  C'est  entre  cette  date  et  le  i3  août  que  Charles  IX  accorda  une  réduction  de  5o,ooo  livres;  mais  il  maintenait  son  exigence 
en  ce  qui  concernait  la  «levée  par  capitation n.  De  nouvelles  démarches  faites  pour  obtenir  de  plus  grands  avantages  n'aboutirent 
point,  sauf,  comme  nous  l'avons  vu  plus  haut,  que  le  Roi  consentit  enfln  à  faire  payer  ces  i5o,ooo  livres  à  la  Ville  sous  forme 
d'impôt  indirect.  A  la  suite  de  ces  dispositions,  les  lettres  patentes  du  18  octobre  contiennent  un  tarif  des  objets  imposés,  matières 
premières  ou  manufacturées.  {Archives  nat.,  original,  H  9i53,  et  copie  du  xvi'  liècle,  KK  ioi3,  fol.  26-36.) 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   DES  MATIÈRES 


(1) 


Abelly  (Ijouis),  admis  comme  conseiller  de  Ville,  le 
a8  août  1671,  en  remplacement  de  Nicolas  Dugué, 
démissionnaire,  prêle  serment  le  même  jour,  365  et 
note  5. 

Affaires  litigieuses.  En  i568  :  intervention  du  Bureau 
de  la  Ville  dans  un  procès  intenté  au  notaire  Croiset  par 
le  notaire  Heverard,  18.  —  Nouvelle  intervention  de 
la  même  Assemblée  dans  un  procès  intenté  par  des  loca- 
taires dépossédés  aux  locataires  qui  les  ont  remplacés, 
33. 

En  1669  :  convention  en  vertu  de  laquelle  la  Ville, 

d'une  part,  et  Jean  Debray,  d'autre  part,  remettent  à 
deux  arbitres  la  solution  d'un  différend  ayant  pour 
objet  un  office  de  courtier  de  vins,  97,  98.  —  Solu- 
tion du  différend  susmentionné,  98. 

En  1071  :  solution  d'un  différend  qui  divisait  la 

Ville  et  Jean  de  Machault,  et  qui  avait  pour  objet  la 
valeur  des  esjjèces  dans  lesquelles  devait  être  payée  une 
renie  de  200  écus  d'or  due  à  ce  dernier,  916.  — 
Différend  surgi,  le  18  février,  à  l'occasion  du  rempla- 
cement d'un  Conseiller  de  Ville  démissionnaire,  217. 
ai8.  —  Sentence  de  l'Éclievinage,  en  datedu  aSfévrier, 
tranchant  une  question  de  préséance  entre  les  maîtres 
de  la  mercerie ,  demandeurs ,  et  les  maîtres  de  l'épicerie , 
défendeurs ,  9 37, 9  38.  —  Décision  de  l'Assemblée  muni- 
cipale, en  date  du  3  mars,  réglant  une  question  de  pré- 
séance entre  les  Conseillers  de  Ville,  d'une  part,  et  le 
Procureur  et  le  Receveur,  d'autre  part,  999.  —  Lettres 
du  Roi,  en  date  du  5  mars,  relatives  au  différend  sus- 
mentionné, 999,  980  et  note  a.  —  Protestations  des 
maîtres  de  la  mercerie  contre  la  décision  susmentionnée, 
93o. 

En  1879  :  requête  du  Procureur  de  la  Ville  tendant 

à  transférer  devant  la  Cour  des  Aides  un  différend  surgi 
entre  un  fermier  des  vins  et  un  marchand  privilégié, 
i38.  —  Instructions  au  défenseur  de  la  Ville  auprès  du 
Cbâtelet,  concernant  les  indemnités  qu'on  réclame  indû- 


ment à  la  Municipalité,  likli  et  note  3.  —  La  Ville 
revendique  la  propriété  des  murailles  et  de  la  porte  de 
Nesle,  auxquelles  prétend,  de  son  côté,  le  duc  de 
Nevers,  acquéreur  du  domaine  de  Nesle,  443,  44/1. 
Aides.  En  1 5 68  :  arrêt  du  Conseil  privé,  daté  du  7  jan- 
vier, confirmant  l'interdiction  faite  aux  bouchers  d'en- 
chérir pour  l'adjudication  de  la  ferme  du  bétail ,  3.  — 
Lettres  du  Roi,  en  date  du  i3  mars,  annonçant  que  ce 
prince  veut  aliéner  les  revenus  de  ses  tailles  jusqu'à 
concurrence  de  1 90,000  livres ,  1 5.  —  Lettres  du  Roi ,  en 
datedu  i4  octobre,  proposant  l'aliénation  de  ia5, 000  li- 
vres de  rente  sur  les  fermes  du  vin,  69. 

En  1669  :  avis  du  Bureau  de  la  Ville,  en  date  du 

1 9  février,  concluant  à  ce  que  la  ferme  des  cinq  sous 
tournois  par  chaque  muid  de  vin  entrant  dans  la  géné- 
ralité de  Tours  ne  soit  donnée  h  bail  que  pour  un  an , 
86.  —  Le  3i  mars,  le  Bureau  de  la  Ville  fait  annoncer 
au  public  que  la  réadjudication  de  la  ferme  des  draps 
aura  lieu  le  2  avril  suivant,  94,  96.  —  Tableau  des 
revenus  fiscaux  de  certaines  villes  pour  l'année  courante, 
108.  —  Impositions  foraines  dont  les  revenus  sont  offerts 
par  le  Roi  en  garantie  d'un  prêt  de  600,000  livres, 
accordé  par  la  Ville  le  3o  août,  i38. 

En  1670  :  désignation  d'Honoré  Chauveau  comme 

successeur  de  Pierre  Phelippeaux,  receveur  des  deniers 
provenant  des  revenus  aliénés  par  le  Roi,  160.  — 
Décision  municipale  chargeant  Jacques  Delacroix  de 
recouvrer,  dans  la  généralité  de  Caen,  les  deniers  de 
divers  revenus  vendus  à  la  Ville  par  le  Roi,  161,  16a 
et  note  4.  —  Le  Roi  manifeste  l'intention  de  transformei' 
en  une  rente  de  5i,ooo  livres,  prise  sur  les  droits  du 
vin  en  Bretagne ,  la  rente  égale  cédée  par  ce  prince  sur 
l'imposition  foraine  d'Anjou,  et  l'Assemblée  munici- 
pale, réunie  le  3  juin,  accepte  cette  proposition,  i65 
et  note  1,  166  et  notes  9  et  3.  —  Par  une  délibération 
en  date  du  99  août,  la  même  Assemblée  accorde  au 
Roi  un  prêt  de  1 ,800,000  livres,  garanti  par  les  recettes 


Celte  Ubie  a  été  dressée  par  les  soios  de  M.  A.  Petit,  attaché  au  Service  des  Travaux  historiques. 


478 


REGISTRES  DU  BUREAU 


gënérales d'outre-Seine ,  Yonne,  Champagne  el  Picardie, 
180  et  note  a,  181.  —  Par  des  lettres  en  date  du 
1  "  octobre ,  le  Roi  propose  de  cdder,  en  échange  d'un 
capital  de  600,000  livres,  5o,ooo  livres  de  ses  revenus, 
provenant  des  impôts  de  Bretagne  et  des  droits  du  sel, 
193.  —  Ordonnance  municipale ,  en  date  du  3i  octobre, 
défendant  d'introduire  dans  Paris  et  les  faubourgs,  à 
partir  du  6  novembre,  aucune  marchandise  dont  les 
droits  n'auraient  pas  été  acquittés,  197. 

En  1671  :  le  99  janvier,  le  Bureau  de  la  Ville  fait 

droit  h  la  requête  présentée  par  Honoré  Ghauveau, 
receveur  des  greniers  à  sel  aliénés  par  le  Roi  dans  les 
généralités  de  Tours  et  de  Bourges,  à  raison  des  frais 
du  recouvrement  des  sommes  qu'il  a  touchées  pour 
le  compte  de  la  Ville,  208,  aog.  —  En  avril,  le  Roi 
propose  la  cession  de  10,000  livres  de  rente  sur  les 
produits  des  fermes  des  draps  et  du  poisson  de  mer,  en 
échange  d'un  capital  de  lao.ooo  livres,  et  l'Assemblée 
municipale  consent  à  cette  opération,  3i8  et  note  5.  — 
Lettres  du  Roi,  en  date  du  10  août,  proposant  la  vente 
d'une  rente  de  a5, 000  livres  sur  la  ferme  des  drogueries 
et  épiceries  de  Marseille,  354  et  note  4,  355.  —  Déli- 
bération de  l'Assemblée  municipale  et  arrêt  du  Conseil 
du  Roi  relatifs  à  la  constitution  de  la  rente  de  a5,ooo  li- 
vres sur  la  ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Mar- 
seille, 356,  357.  —  Ordres  donnés  par  la  Ville  pour 
l'opération  susmentionnée,  38 1.  —  Lettres  du  Roi, 
en  date  du  10  décembre,  proposant  la  vente  d'une 
rente  de  29,166  livres  i3  sous  4  deniers  sur  les  ga- 
belles du  sel  remontant  le  Rhône  et  la  Saône,  896, 
397  et  note  1. 

En  1672  :  permission  accordée  à  la  Ville  de  lever 

sur  les  plus-values  des  fermes  du  poisson  de  mer  la 
somme  de  5o,ooo  livres  due  au  Roi,  445,  446.  — 
Proposition  du  Roi  tendant  h  ahéner  une  rente  de 
100,000  livres  sur  les  greniers  à  sel  d'Amiens,  de 
Montpelher,  de  Poitiers ,  de  Rouen  et  de  Toulouse ,  449 , 
45o.  —  Suites  données  à  cette  proposition,  454,  455, 
457,  458,  459  et  note  1.  —  Propositions  du  Roi  ten- 
dant à  l'aliénation  d'une  rente  de  5o,ooo  livres  sur  la 
ferme  des  draps,  et  d'une  autre  rente  de  28,000  livres 
sur  la  ferme  des  aluns;  suites  données  à  ces  propositions, 
470  h  478,  474  et  note  a. 

A  LAVA  (Don  Francès  de),  ambassadeur  d'Espagne  à  la 
cour  de  Charles  IX.  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars  1571,  807  et  note  6. 

Alesçon  (François,  ducD*),  frère  de  Charles  IX.  Eni568  : 
son  ordonnance,  datée  du  ao  novembre,  enjoignant  à 
l'Echevinage  parisien  de  lever  a, 000  pionniers  pour  les 
travaux  des  fortifications,  71. 

En  1569:  lettres,  datées  du  1 5  janvier,  annonçant 

que  ce  prince  est  chargé  du  gouvernement  de  Paris 
pendant  l'absence  du  Roi,  83.  —  A  la  suite  de  la 
victoire  de  Jarnac,  il  ordonne  qu'un  Te  Deum  soit 
chanté  dans  l'église  Notre-Dame,  91.  —  On  com- 


munique h  ce  prince  le  résultat  du  scrutin  de  l'élection 
du  16  août,  i34.  —  Son  ordonnance,  en  date  du 
ai  août,  prescrivant  à  l'Echevinage  de  faire  dresser, 
par  les  colonels  et  les  capitaines  de  la  milice  bour- 
geoise, le  rôle  des  hommes  qui  voudront  se  mettre  à 
la  disposition  du  Roi,  i34.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  29  août,  il  annonce  que  le  Roi  veut  contracter  un 
emprunt  représenté  par  5o,ooo  livres  de  rente,  et  il 
prie  le  Bureau  de  la  Ville  de  réunir  l'Assemblée  muni- 
cipale afin  de  délibérer  sur  cette  affaire,  187.  —  Son 
ordonnance,  en  date  du  3o  août,  enjoignant  de  faire 
garer  les  bateaux  qui  se  trouveront  dans  le  voisinage 
de  Paris,  188,  189  et  note  1.  —  Injonction  aux  offi- 
ciers de  la  milice  bourgeoise  de  conduire  devant  ce 
prince  tous  les  courriers  qui  se  présenteront  aux  portes 
de  la  Ville,  i4i.  —  Son  ordonnance,  en  date  du 
28  septembre,  prescrivant  à  l'Echevinage  de  mettre  en 
réquisition  cent  chevaux  destinés  au  service  du  Roi, 
i43.  —  Ordonnance,  en  date  du  29  septembre,  pres- 
crivant de  fournir  des  logements,  des  vivres  et  des  four- 
rages à  l'escorte  que  ce  prince  a  expédiée  vers  le  camp , 
1 45.  —  Il  ordonne  à  la  Municipalité  de  faire  arrêter  et 
conduire  vers  lui  tous  les  courriers  venant  du  camp, 
147.  —  Il  prie  le  Rureau  de  la  Ville  de  lui  prêter 
vingt-cinq  milliers  de  poudre  pour  le  service  du  Roi, 
147,  i48.  —  Ses  leltres,  en  date  du  a 2  novembre, 
annonçant  que  le  Roi  a  l'intention  d'emprunter  une 
nouvelle  somme  de  600,000  livres,  garantie  par 
5o,ooo  livres  de  ses  revenus,  149.  —  Par  une  ordon- 
nance en  date  du  28  novembre ,  il  invite  les  habitants  à 
apporter  à  l'hôtel  des  Monnaies  leui"  vaisselle  d'or  ou 
d'argent,  dont  la  valeur  doit  leur  être  remboursée  en 
rente  au  denier  douze,  149.  —  Son  ordonnance,  en 
date  du  2  6  novembre ,  prescrivant  de  conduire  au  Louvre 
tous  les  courriers  qui  arriveront  à  Paris,  i52. 

En  1570  :  son  ordonnance,  en  date  du  3o  mai, 

contenant  des  dispositions  analogues  à  celles  qui  pré- 
cèdent, i65. 

En  1671  :  effigie  de  ce  prince  figurant  parmi  les 

travaux  décoratifs  exécutés  pour  l'entrée  de  Charles  IX , 
272.  — Son  rang,  son  costume  et  sa  suite,  lors  de  cette 
solennité,  le  6  mare,  a84,  a85,  287,  288.  —  Son 
effigie  dans  une  pièce  d'orfèvrerie  offerte  à  Charles  IX , 
289.  —  Son  rang  et  son  rôle  à  la  cérémonie  du  repla- 
cement des  Corps  Saints,  le  8  mars,  291.  —  Son  rang 
à  la  procession  générale  du  11  mars,  998.  —  Son  ef- 
figie est  au  nombre  des  travaux  d'art  exécutés  pour 
l'entrée  de  la  reine  Éhsabeth  d'Autriche,  802.  —  Son 
rang  et  son  costume  à  l'entrée  de  cette  princesse,  le 
29  mars,  808,  3ii.  —  Il  assiste,  le  lendemain,  au 
banquet  offert  par  la  Ville  à  cette  même  princesse,  818. 

En  157a  :  le  8  juillet,  ce  prince  assiste  à  la  récep- 
tion du  roi  de  Navarre,  469  et  note  a. 

Aluns.   Requête  adressée  au  Roi  concernant  le  traGc  de 
cette  marchandise,  488  et  note  9. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


479 


Ambassadedbs.  Rang  de  ces  diplomates  h  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  le  ag  mars  1671,  807  et  notes  3, 
4  et  6. 

Amelot  (Jean),  avocat  au  Parlement,  choisi  comme  dé- 
fenseur de  la  Ville  auprès  de  cette  cour,  en  rempla- 
cement de  Denis  Dumesnil,  le  i3  novembre  1571,  889 
et  note  1 . 

Angers  (Pierre  d'),  peintre,  conclut  avec  la  Ville,  le  17  oc- 
tobre 1070,  un  marché  pour  l'exécution  de  cerUiins 
tr-avaux  décoratifs  commandés  à  l'occasion  de  l'entrée 
du  roi  Charles  IX,  945.  —  Autre  marché  conclu  par 
lui,  le  28  décembre  suivant,  pour  la  décoration  de  la 
grande  salle  de  l'Évêché,  où  la  Ville  doit  offrir  un  ban- 
quet à  la  Reine,  a46,  967 

Anjod  (Henri,  duc  d'),  frère  du  Roi.  En  i568  :  contrat 
passé  entre  les  mandataires  de  ce  prince  et  les  proprié- 
taires de  l'hôtel  de  Villeroy,  pour  l'acquisition  de  cet 
immeuble,  36,  87.  —  R  fait  apporter  à  l'Hôlel  de 
Ville  les  têtes  de  trois  capitaines  rebelles,  43.  —  Il 
expose  h  l'Assemblée  de  Ville,  réunie  le  i3  septembre, 
les  raisons  qui  ont  déterminé  le  Roi  à  demander  un 
subside  de  600,000  livres,  54 ,  55. 

En  1569  :  détails  sur  la  victoire  remportée  par  ce 

prince  h  Jarnac,  le  i3  mars,  90,  91  et  note  1.  — 
Lettres ,  en  date  du  1 4  mars ,  relatives  à  sa  victoire  de 
Jarnac  et  à  ses  projets  militaires,  9a,  98  et  note  1.  — 
Réponse  qui  lui  est  adressée  par  le  Bureau  de  la  Ville 
sous  la  date  du  95  mars,  93.  —  Victoire  rempoHée  par 
ce  prince  à  Moncontour,  le  3  octobre,  i45  et  note  a, 
i46. 

En  1570  :  par  des  lettres  en  date  du  8  décembre,  il 

remercie  la  Ville  de  l'allégresse  qu'elle  a  manifesl^  à 
l'occasion  du  mariage  du  Roi,  aoi. 

En  1571  :   ce  prince  est   chargé  par  le  Roi  de 

veiller  h  ce  que  les  environs  de  Paris  ne  soient  plus 
exposés  aux  inconvénients  du  cantonnement  des  troupes, 
9a3.  —  Effigie  de  ce  prince  figurant  parmi  les  travaux 
décoratifs  exécutés  pour  l'entrée  de  Charles  iX,  97a. 

—  Son  rang ,  son  costume  et  sa  suite  lors  de  cette  so- 
lennité, le  6  mars,  984,  a85,  a87,  988.  —  Son  effigie 
dans  une  pièce  d'orfèvrerie  offerte  à  Charles  IX,  989. 

—  Son  rang  et  son  rôle  à  la  cérémonie  du  replacement 
des  Corps  Saints,  le  8  mars,  991.  —  Son  rang  h  la 
procession  générale  du  1 1  mars,  998.  —  Son  effigie 
est  au  nombre  des  travaux  d'art  exécutés  pour  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  3o9.  —  Son  rang  et 
son  costume  à  l'entrée  de  cette  princesse,  le  99  mars, 
3o8,  811.  —  Il  assiste,  le  lendemain,  au  banquet  of- 
fert par  la  Ville  à  cette  même  princesse,  3i3.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  94  mai,  relatives  b  la  levée  d'une 
somme  de  3oo,ooo  livres  qui  est  due  au  Roi,  395.  — 
Ses  lettres,  en  date  du  4  octobre,  engageant  la  Ville  h 
avancer  la  somme  qui  reste  due  sur  les  800,000  livres 
réclamées  par  le  Roi,  880,  38 1.  —  Lettres  qui  lui  sont 
écrites  par  l'Échevinage,  sous  la  date  du  10  décembre. 


relativement  aux  troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  4io, 
4ii.  —  Lettres  qui  lui  sont  adressées,  sous  la  date  du 
16  décembre,  concernant  les  troubles,  4ao.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  i5  décembre,  recommandant  à  la 
Ville  d'obéir  au  Roi,  qui  a  ordonné  la  translation  de  la 
Croix  de  Gastines  et  la  punition  des  séditieux,  499.  — 
Par  des  lettres  en  date  du  20  décembre,  le  Bureau  de  la 
Ville  aimonce  à  ce  prince  que  la  Croix  de  Gastines  a  été 
démoHe,  49  4.  —  Par  des  lettres  adressées  à  ce  prince, 
sous  la  date  du  9 1  décembre ,  la  Ville  déplore  les  der- 
niers événements,  43 1,  43a.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  a  0  décembre ,  il  annonce  à  la  Ville  que  le  Roi  est 
satisfait  du  rétablissement  de  l'ordre,  438,  484. 

En  157a  :  des  lettres,  datées  du  11  février,  annon- 
çant la  satisfaction  du  Roi,  448.  —  Le  8  juillet,  il 
assiste  à  la  réception  du  roi  de  Navarre,  469. 

Approvisionnements.  En  i568  :  ordres  donnés,  sous  la 
date  du  1 0  février,  pour  que  les  habitants  se  pourvoient 
de  vivres,  10.  —  Décision  municipale  du  a 4  mars, 
portant  que  les  habitants  de  Paris  pourront  fabriquer 
eux-mêmes  le  vinaigre  à  leur  usage ,  sous  la  condition 
de  ne  pas  vendre  ce  vinaigre  à  d'autres  qu'à  des  forains, 
1 8  et  note  1 .  —  Défense  aux  marchands  de  poisson  de 
vendre  cette  denrée  dans  la  rue  de  la  Rûcherie  et  aux 
environs  du  Châtelet,  38,  89.  —  Avis  annonçant  que 
les  places  pour  la  vente  du  poisson,  du  beurre  et  des 
œufs,  dans  le  nouveau  marché  du  quai  Saint-Michel, 
seront  mises  aux  enchères ,  4 1 .  —  Ordonnance  munici- 
pale, en  date  du  a7  août,  portant  que  les  places  du 
marché  Saint-Michel  encore  libres  seront  mises  aux  en- 
chères, et  défendant  aux  poissonniers  de  vendre  leur 
marchandise  sur  le  Petit-Pont,  5i.  —  Oi-donnance 
municipale,  en  date  du  4  novembre,  renfermant  di- 
verses prescriptions  qui  ont  pour  but  d'empêcher  les 
fraudes  dans  la  livraison  du  bois  de  chauffage,  65,  66. 
—  Invitation  aux  habitants  de  faire  amener  en  Ville  tous 
les  grains  et  les  vivres  qu'ils  possèdent  aux  environs  de 
Paris,  67.  —  Réitération  des  ordres  susmentionnés, 
68.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  i3  dé- 
cembre, défendant  aux  marchands  de  bois  de  chauf- 
fage de  vendre  celte  denrée  au-dessus  du  prix  fixé  par 
les  règlements,  76,  77.  —  Ordre  aux  Quarteniers  de 
visiter  les  chantiers  et  les  magasins  des  marchands  de 
bois  de  chauffage,  77.  —  Ordonnance  municipale,  en 
date  du  3i  décembre,  fixant  le  prix  maximum  du  char- 
bon, 80. 

En  1569:  ordonnance  municipale,  en  date  du  12  jan- 
vier, enjoignant  aux  fermiers  des  environs  de  Paris  de 
faire  battre  leurs  blés  et  amener  leurs  grains  dans  la 
Ville,  83.  —  Oi-donnance  municipale,  en  date  du 
5  mars,  défendant  aux  marchands  de  bois  de  vendre 
cette  denrée  au-dessus  du  prix  fixé,  et  enjoignant  aux 
mouleurs  de  bois  de  tenir  la  main  h  ce  que  cette  pres- 
cription soit  exécutée,  88.  —  Ordonnance  municipale, 
en  date  du  i4  mars,  portant  que  les  étaux  encore 


A80 


REGISTRES  DU  BUREAU 


vaeanls  dans  le  nouveau  marché  du  quai  Saint-Michel 
seront  mis  aux  enchères  le  19  du  même  mois,  90  et 
note  1.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  2  mai , 
enjoignant  aux  jurés  mouleurs  de  bois  de  surveiller  la  dis- 
tribution de  ce  combustible,  et  défendant  aux  crocheteurs 
d'enlever  le  bois  avant  qu'il  soit  compté  et  que  les  mar- 
chands soient  payés,  101.  —  Injonction  aux  marchands 
de  bois  d'amener  à  Paris  toutes  les  provisions  de  ce 
combustible  qu'ils  détiennent  dans  leurs  chantiers  et 
sur  les  ports,  102.  —  Décision  municipale,  en  date  du 
1 6  mai ,  fixant  le  prix  du  gros  bois  de  chauffage  et  auto- 
risant les  marchands  à  vendre  librement  le  menu  bois, 
1  o5.  —  Réquisitions  du  Procureur  de  la  Ville,  en  date 
du  li  juillet,  tendant  à  ce  que  des  sergents  de  la  Mar- 
chandise se  transportent  le  long  des  rivières  ))our  faire 
amener  à  Paris  les  vins,  les  blés,  les  foins  et  le  bois  de 
chauffage  qui  se  trouveront  dans  les  environs,  129  et 
notes  9  et  3. 

En  1670  :  ordonnance  municipale,  datée  du  U  oc- 
tobre, défendant  aux  gagne-deniers  et  autres  particuliers 
d'entrer  dans  les  bateaux  chargés  de  grains  ou  de  vin , 
et  de  troubler  dans  leur  office  les  porteurs  et  les  déchar- 
geurs nommés  par  la  Ville,  196. 

En  1671  :  ordonnance  municipale,  datée  du  2  5  jan- 
vier, portant  :  1°  que  les  mouleurs  de  bois  s'informeront 
discrètement  de  la  quantité  de  ce  combustible  possédée 
par  les  monastères  ou  conservée  dans  les  chantiers; 
9°  que  les  marchands  de  bois  seront  consultés  sur  les 
moyens  d'assurer  la  distribution;  3°  qu'on  priera  le  Roi 
d'écrire  aux  municipalités  des  villes  riveraines  de  la 
Seine,  afin  de  s'entendre  avec  elles  et  de  faire  amener 
à  Paris  le  plus  de  bois  possible,  2o5  et  note  3,  906. 
—  Ordre  aux  Quarteniers  de  se  transporter  dans  les 
maisons  qui  paraîtront  contenir  du  bois  de  chauffage ,  et 
d'inviter  les  habitants  à  céder  une  partie  de  leurs  pro- 
visions pour  le  service  du  Roi  et  de  la  Cour,  909 ,  910 
et  note  1.  —  Mesures  prises  par  l'Échevinage,  le  1"  fé- 
vrier, pour  empêcher  que  les  bois  devant  servir  à  la 
consommation  de  la  Cour  et  de  la  Ville  soient  détournés 
de  leur  destination,  210,  211  et  notes  1  et  2.  —  Par 
une  délibération  en  date  du  5  mai,  l'Assemblée  ramii- 
cipale  décide  qu'on  demandera  l'autorisation  d'envoyer 
dans  les  ports  voisins  l'un  des  Echevins  et  le  Procureur 
de  la  Ville,  qui  réquisitionneront  le  bois  de  chauffage 
trouvé  dans  leur  visite  et  le  feront  amener  à  Paris,  Sac , 
821  et  note  3,  822.  —  Ordonnance  municipale,  en 
date  du  8  mai,  prescrivant  aux  voituriers  par  eau  qui 
ont  des  bateaux  vides  de  faire  monter  ou  descendre  ces 
embarcations  jusqu'aux  ports  de  la  banlieue  oti  se  trouve 
le  bois  de  chauffage ,  et  d'amener  ce  combustible  à  Paris, 
329.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  11  mai, 
défendant  aux  voituriers  de  stationner  dans  les  ports 
sans  leurs  charrettes  et  leurs  chevaux,  et  aux  débar- 
deurs et  gagne-deniers  de  se  présenter  aux  mêmes  en- 
droits sans  être  munis  de  leurs  crochets,  898  et  note  1. 


—  Ordonnance  municipale,  en  date  du  même  jour, 
fixant  le  prix  du  bois  de  chauffage,  828  et  note  3,  394 
et  note  1.  —  Ordonnance  municipale,  do  même  date 
que  les  deux  précédentes,  prescrivant  aux  voituriers 
par  eau  qui  transj)ortent  du  bois  de  chauffage  de  faire 
remonter  ou  descendre  leurs  bateaux  sans  séjourner  aux 
îles,  excepté  aux  heures  de  leurs  repas,  394.  —  Arrêt 
du  Parlement,  en  date  du  16  mai,  portant  que  les 
marchands  de  bois  et  les  voituriers  par  eau  comparaî- 
tront devant  la  Cour  pour  donner  des  explications  rela- 
tives à  la  police  du  bois  de  chauffage,  896,  325.  — 
Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  5  juin,  enjoignant  aux 
marciiands  de  bois  et  aux  voituriers  par  eau  de  fournir 
tout  le  bois  de  chauffage  dont  la  Ville  aura  besoin,  sous 
peine  d'emprisonnement  et  de  confiscation  de  leurs  ba- 
teaux, 829,  83o.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  8  juin,  prescrivant  que  tous  les  bateaux  qu'on  trou- 
vera h  Paris,  ce  jour  et  le  lendemain,  seront  nus  en 
réquisition  pour  servir  au  transport  du  bois  de  chauf- 
fage, 880.  —  Instructions  données,  le  9  juin,  aux 
capitaines  de  port,  conformément  à  l'ordonnance  sus- 
mentionnée, 83 1.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  27  juin,  invitant  les  marchands  de  bois  à  formuler 
leurs  griefs  contre  les  détenteurs  des  moulins  et  autres 
constructions  qui  entravent  les  transports  par  terre  ou 
par  eau,  887,  838  et  note  9.  —  Ordonnance,  en  date 
du  3o  juin,  renouvelant  l'invitation  susmentionnée  et 
enjoignant  aux  voituriere  par  eau  de  conduire  leurs  ba- 
teaux dans  les  ports  oii  se  trouve  le  bois,  de  les  charger 
de  ce  combustible,  puis  de  les  ramener  h  Paris,  839. 

—  Ordonnance,  en  date  du  21  juillet,  enjoignant  aux 
marchands  et  aux  mariniers  qui  ont  acheté  du  bois  de 
chauffage  d'amener  ce  combustible  à  Paris,  348  et 
note  1.  -^  Ordonnance  municipale,  en  date  du  8  août, 
défendant  aux  maîtres  des  ponts  de  Poissy,  Meulan, 
Mantes,  Vernon  et  Pont-de-l'Arche,  de  laisser  passer 
les  bateaux  chargés  de  bois  de  chauffage  qui  descen- 
draient la  Seine,  35 1  et  notes  1  et  4,  802.  —  Délibé- 
ration, en  date  du  29  septembre,  sur  un  rapport  pré- 
senté par  Raptiste  de  Machault  et  relatif  au  bois  de 
chauffage,  878  et  note  3,  879.  —  Ordonnance  muni- 
cipale, en  date  du  94  octobre,  prescrivant  diverses 
mesures  pour  les  approvisionnements  de  bois  de  chauf- 
fage, 383  et  notes  t,  2 ,  3  et  4.  —  Ordre  aux  Quarte- 
niers de  visiter  les  maisons  de  leur  circonscription  et  de 
constater  la  quantité  de  bois  qu'elles  contiennent,  384 
et  notes  1  et  2.  —  Par  une  délibération  en  date  du 
7  novembre,  la  Ville  accepte  les  propositions  du  mar- 
chand Etienne  Perret  pour  la  fourniture  du  bois  de 
chauffage,  887.  —  Texte  du  marché  conclu  à  cette 
occasion  entre  la  Ville  et  Etienne  Perret,  887,  388. 

—  En  1679  :  requête  du  Rureau  de  la  Ville,  adressée 
au  Roi  en  janvier,  et  tendant  à  empêcher  les  traites  de 
blé  en  Champagne  et  en  Picardie,  489.  —  Requête, 
de  même  date  que  la  précédente,  et  relative  à  un 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


481 


marché  conclu  pour  la  fourniture  du  bois  de  chauffage 
et  des  autres  combustibles,  à3ç).  —  Requête,  de  la 
même  date ,  concernant  la  cession  de  cincjuante  arpents 
de  bois  que  la  Ville  demande  au  Roi,  43g.  —  Ordon- 
nance municipale,  en  date  du  96  février,  enjoignant 
aux  marchands  de  bois  de  déclarer  les  quantités  de  ce 
combustible  qu'ils  ont  mis  sur  leurs  chantiers,  445.  — 
Mandements  adressés  aux  Quarteniers  pour  l'exécution 
de  l'ordonnance  susmentionnée,  445.  —  Ordre  aux 
marchands  ([ui  vendent  le  bois  à  des  prix  excessifs 
de  comparaître  devant  le  Bureau  de  la  Ville,   448. 

—  Règlement,  en  date  du  t8  avril,  fixant  le  prix  du 
bois  de  chauffage,  45o,  45i  et  notes  i  et  9 ,  45a, 
453.  —  Orflonnance  mimicipale,  en  date  du  a5  juin, 
concernant  la  vente  du  menu  bois  de  chauffage,  465. 

Archers,  arbalétriers  et  arquebcsiers.  En  i568  :  le  9  jan- 
vier, le  Bureau  de  la  Ville  ordonne  aux  capitaines  des 
trois  compagnies  de  choisir  vingt  hommes  pour  la  sû- 
reté du  Roi,  1.  —  Le  19  du  même  mois,  ils  sont  invités 
à  se  trouver  prêts  pour  l'arrivée  de  la  Reine  Mère,  qui 
doit  avoir  lieu  le  lendemain,  5.  —  Instructions  données 
au  capitaine  des  arquebusiers,  sous  la  date  du  18  mai, 
pour  la  garde  de  l'Areenal,  35.  —  Ordre  au  capitaine 
des  arquebusiers  de  constater  l'état  de  l'armement  de 
ses  hommes,  35.  —  Nouveaux  ordres  donnés,  en  date 
du  i"juin,  pour  la  garde  de  l'Arsenal,  37.  —  Mande- 
ments adressés,  le  16  juin,  aux  capitaines  des  trois 
compagnies,  pour  une  procession  qui  doit  avoir  lieu  le 
lendemain,  4o.  —  Ordonnance  du  Roi,  en  date  du 
93  octobre,  portant  ep'ils  tiendront  garnison  chez  les 
contribuables  qui  n'ont  pas  encore  acquitté  les  taxes 
du  subside  de  3oo,ooo  livres  accordé  à  ce  prince,  63. 

—  Mandement  aux  capitaines  des  trois  compagnies 
pour  l'exécution  de  la  contrainte  susmentionnée,  65.  — 
Ordre  aux  capitaines  des  trois  compagnies  de  recher- 
cher les  huguenots  et  les  gens  sans  aveu  logés  dans  les 
hôtelleries,  06. 

En  1569  :  mandement  aux  archers  pour  le  recou- 
vrement du  subside  de  3oo,ooo  livres  accordé  au  Roi, 
87,  —  Convocation  des  capitaines  des  trois  compa- 
gnies à  l'IIùtel  de  Ville,  pour  le  19  mare,  89.  — 
Mandement  aux  trois  compagnies  pour  la  messe  de  la 
i-éduction,  qui  doit  être  célébrée  le  i5  avril,  97.  — 
Ordres  donnés  aux  archers  et  aux  arquebusiers  pour  la 
garde  des  poudres,  io5,  106.  —  Le  i4  mai,  le  Bu- 
reau de  la  Ville  enjoint  aux  capitaines  des  trois  com- 
pagnies de  tenir  leurs  hommes  prêts  |)Our  les  services 
publics,  et  il  réitère  cet  ordre  le  16  mai,  106,  107.  — 
Le  Bureau  de  la  Ville  enjoint  aux  capitaines  des  trois 
compagnies  d'assister  h  la  procession  du  Saint-Sacre- 
ment, qui  doit  avoir  lieu  le  9  juin,  111.  —  Les  trois 
compagnies  sont  convoquées  pour  le  convoi  funèbre  du 
comte  de  Brissac,  ii9.  —  Rôle  des  archers  dans  la 
cérémonie  susmentionnée,  le  97  juin,  ii3,  11 4.  — 
Convocation  des  arquebusiere  pour  l'exécution  du  baron 


de  Gourtenay,  le  20  juillet,  126  et  note  3.  —  Ordre 
aux  capitaines  des  trois  compagnies  d'amener  chacun 
une  douzaine  de  leurs  subordonnés,  le  6  septembre,  à 
l'Hôtel  de  Ville,  i4o. 

—  En  1670  :  par  un  règlement  en  date  du  3  février, 
les  trois  compagnies  sont  chargées,  à  tour  de  rôle,  de 
veiller  au  maintien  de  l'ordre  dans  la  foire  Saint-Germain , 
i55.  —  Equipement  des  trois  compagnies  à  l'entrée  de 
Pierre  de  Gondi,  évêque  de  Paris,  le  9  mars,  i58.  — 
Mandement  au  capitaine  des  archere  pour  la  procession 
du  Saint-Sacrement  qui  doit  avoir  lieu  le  a5  mai,  i63. 

—  Leur  costume  et  leur  rang  h  la  procession  du  1  o  sej)- 
tembre,  186,  187.  —  Mandement  nu  capitaine  des 
archers  pour  le  recouvrement  des  taxes,  191.  —  In- 
structions relatives  au  costume  qu'ils  doivent  porter  aux 
fêtes  du  mariage  du  Roi ,  1 99.  —  Leur  rang  à  la  messe 
célébrée  pour  fêter  cet  événement,  900. 

—  En  1671  :  ordre  au  capitaine  des  archers  d'envoyer 
chaque  jour  un  certain  nombre  de  ses  hommes  à  l'Hôtel 
de  Ville,  9o5  et  note  9.  —  Mandements  adressés  aux 
capitaines  des  trois  compagnies,  le  5  mars,  à  l'occasion 
de  l'entrée  du  Roi,  961.  —  Rang  et  costumes  des  trois 
compagnies  dans  la  cérémonie  susmentionnée ,  le  6  mars , 
988,  989.  —  Ordre  aux  capitaines  des  trois  compagnies 
d'escorter  la  Municipalité,  qui  se  rend  à  Saint-Denis 
pour  assister  au  replacement  des  Corps  Saints,  990. 

—  Mandements  qui  leur  sont  adressés  pour  la  pro- 
cession du  11  mars,  998.  —  Acte  de  violence  commis 
sur  l'un  des  archers  pendant  cette  dernière  cérémonie, 
993  (note  4).  —  Mandement  aux  capitaines  des  trois 
compagnies  pour  le  maintien  de  l'ordre  pendant  la 
procession  des  pauvres,  qui  doit  avoir  lieu  le  9 3  mars, 
997.  —  Rang  des  trois  compagnies  h  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même  mois,  3o4. 

—  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  sons  In  date  du 
i3  juin,  pour  la  procession  de  la  Fête-Dieu,  qui  doit 
avoir  lieu  le  lendemain,  334.  —  Leur  costume  et  leur 
rang  à  In  procession  du  4  novembre,  385.  —  Exactions 
reprochées  à  quelques  archers,  386.  —  Résistance  qui 
leur  est  opposée,  le  8  décembre,  lors  de  la  translation 
de  la  Croix  de  Gastines,  4oo.  —  Mandements  qui  leur 
sont  adressés,  le  même  jour,  à  la  suite  de  ces  désordres, 
4oo,  4oi.  —  Mandements  adressés,  le  9  décembre, 
dans  le  même  but,  aux  trois  compagnies,  4o6.  — 
Ordres  qui  leur  sont  donnés,  pour  le  même  motif,  dans 
la  nuit  du  9  au  10  décembre,  4 08  et  note  1.  —  Or- 
donnance municipale,  en  date  du  10  décembre,  leur 
recommandant  plus  d'exactitude  dans  l'accomjjlissement 
de  leurs  devoirs,  4i4.  —  Reproches  de  négligence  qui 
leur  sont  adressés,  le  lendemain,  par  le  Bureau  de  la 
Ville,  4i5.  —  Injonction  aux  arquebusiers  d'apporter 
leurs  armes  à  l'Hôtel  de  Ville,  et  de  se  tenir  prêts  à 
exécuter  les  ordres  qui  leur  seront  donnés,  4 20.  — 
Mandements  adressés  aux  trois  compagnies,  dans  la 
journée  du  1 9  décembre,  pour  le  même  raolif,  493.  — 

61 


IlfPRtlIEIllK     NitlONiLI, 


A82 


REGISTRES  DU    BUREAU 


Inslnictions  qui  leur  sont  données,  dans  la  jouinëe  du 
ao  décembre,  pour  la  répression  des  troubles  qui 
pourraient  se  manifester,  425.  —  Règlement,  en  date 
du  a  a  décembre,  indiquant  le  r^le  de  chacune  des  com- 
pagnies pendant  les  troubles,  43a. 

En  1073  :  Ordre  aux  trois  compagnies  de  se  trouver 

sur  la  place  de  Grève  le  5  janvier,  436,  437.  —  Dans 
le  courant  du  même  mois,  le  Bureau  de  la  Ville  de- 
mande que  les  ti'ois  compagnies  soient  exemptées  des 
tiixes  de  l'année  précédente,  44o.  —  Mandements  qui 
leur  sont  adressés  pour  la  messe  de  la  réduction,  qui 
doit  se  célébrer  le  11  avril,  449.  —  Instructions 
données  au  capitaine  des  arbalétriers  pour  le  maintien 
de  l'ordre  pendant  la  procession  de  la  Fête-Dieu ,  qui 
doit  avoir  lieu  le  5  juin,  462  et  note  4.  —  Mandements 
adi-essés  le  ai  juin  aux  trois  compagnies,  pour  la  céré- 
monie du  feu  de  la  Saint-Jean,  464.  —  Mandements 
adressés  aux  capitaines  des  trois  compagnies  pour  la 
réception  du  roi  de  Navarre,  467.  —  Leur  costume  à 
la  cérémonie  susmentionnée,  le  8  juillet,  468. 

Armes  et  mujiitions.  En  i568  :  lettres  du  Bureau  de  la 
Ville  informant  le  gouverneur  du  Château -Gaillard 
qu'on  ne  peut  lui  envoyer  les  armes  qu'il  a  demandées 
pour  la  défense  de  celte  forteresse,  12.  —  Mandement 
adressé  aux  Quarteniers,  le  97  février,  pour  le  recen- 
sement des  engins  de  défense  possédés  par  les  habi- 
tants ,  1 2 , 1 3.  —  Ordonnance  royale ,  en  date  du  9  avril , 
portant  que  les  soldats  huguenots  seront  désarmés  à 
leur  entrée  dans  Paris  s'ils  veulent  y  demeurer,  mais 
que  s'ils  doivent  seulement  traverser  cette  ville,  ils  gar- 
deront leurs  armes,  19.  —  Ordre  aux  capitaines  de 
la  milice  de  désarmer  les  huguenots  qui  se  présen- 
teront aux  portes  de  la  Ville,  et  de  faire  conduire  à 
l'Hôlel  de  Ville  les  charrettes  qu'ils  présumeraient  con- 
tenir des  armes,  92.  —  Ordre  aux  Quarteniers  de  re- 
chercher les  étrangers  logés  dans  Paris ,  et  de  constater 
quelles  sont  les  armes  qu'ils  ont  en  leur  possession,  34. 
—  Ordre  au  capitaine  des  arquebusiers  de  constater 
l'état  des  armes  de  ses  hommes,  35.  —  Le  Bureau  de 
la  Ville  demande  à  ce  même  officier  un  rapport  sur  l'état 
des  armes  appartenant  à  ses  hommes,  35.  —  Décision 
municipale,  en  date  du  1"  juin,  portant  que  les  capi- 
taines de  la  milice  bourgeoise  constateront  quelles  sont 
les  armes  possédées  par  les  étrangers  logeant  dans  les 
hôtelleries,  37.  —  Ordre  à  ces  mêmes  officiers  de  faire 
des  perquisitions  dans  les  maisons,  afin  de  s'assurer 
si  les  bourgeois  possèdent  les  moyens  de  défense 
nécessaires,  42.  —  Dispositions  d'un  règlement  du 
23  août  relatives  aux  armes  dont  doivent  être  munis 
les  bourgeois  lorsqu'ils  montent  la  garde,  et  à  celles  que 
possèdent  les  étrangers  qui  se  présentent  aux  portes  de 
la  Ville,  49,  5o.  —  Le  commissaire  des  salpêtres  est 
invité  à  constater  quelles  sont  les  armes  à  feu  possédées 


par  les  habitants,  57.  —  Ordonnance  municipale,  en 
date  du  18  novembre,  prescrivant  aux  habitants  de  se 
pourvoir  d'armes  de  toute  espèce  dans  les  quarante- 
huit  heures,  67.  —  Ordre  donné,  le  même  jour,  aux 
capitaines  de  la  milice,  de  veiller  à  ce  que  les  instructions 
susmentionnées  soient  ponctuellement  suivies,  68.  — 
Nouveaux  ordres  donnés  pour  l'armement  des  hommes 
de  la  milice  bourgeoise,  70,  71.  —  Indication  des  armes 
que  doivent  porter  les  hommes  de  la  milice  commandés 
pour  un  service  extraordinaire,  73.  —  Ordres  du  Roi, 
en  date  du  22  décembre,  prescrivant  de  convertir  en 
arquebuses  et  pièces  d'artillerie  le  contenu  de  onze  ton- 
neaux do  métal  saisis  chez  le  baron  de  Gourlenay,  80. 

En  1569  :  ordre  au  commissaire  des  salpêtres  de 

la  Ville  d'installer  dans  les  écuries  des  Tournelles, 
cédées  à  louage  par  le  Roi,  les  ateliers  servant  à  la 
fabrication  des  poudres,  84  et  note  2.  —  Ordonnance, 
en  date  du  97  février,  défendant  le  port  des  ai'mes  dans 
les  rues,  87.  —  Nomination  de  Jean  de  la  Bruyère 
comme  garde  de  l'artillerie  de  la  Ville,  88.  —  Ordres 
donnés  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  la  garde  des 
poudres  à  l'Arsenal,  au  Temple  et  à  la  Tournelle,  io5, 
106.  —  Mandements  pour  la  recherche  des  armes  dans 
les  maisons  suspectes,  106.  —  Défense  aux  hommes 
de  la  milice  de  charger  leurs  arquebuses  h  balles,  lors 
de  la  revue  générale  qui  doit  avoir  lieu  le  28  août, 
i35,  i36.  —  Désignation  des  armes  offensives  et  dé- 
fensives que  doivent  porter  les  hommes  levés  en  sep- 
tembre pour  le  service  du  Roi,  i42,  i43.  —  Mesures 
prises  pour  assurer  les  approvisionnements  d'une  troupe 
qui  doit  escorter  les  munitions  envoyées  au  camp  du 
Roi,  i45.  —  Le  duc  d'Alençon  prie  la  Ville  de  lui 
prêter  vingt-cinq  milliers  de  poudre  pour  le  service  du 
Roi,  147,  i48. 

En  1670  :  ordonnance  royale,  en  date  du  ao  août, 

défendant  le  port  des  armes  à  feu,  178,  j 79. 

En  1 5  7 1  :  ordonnance  municipale ,  datée  du  1 2  mars , 

défendant  aux  gagne-deniers  de  porter  des  épées  ou  des 
dagues,  292.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du 
5  novembre,  prescrivant  de  suspendre  la  fabrication  des 
poudres,  386.  —  Armes  à  feu  destinées  à  la  répression 
des  troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  409  et  note  1. 

Arnodl  (Miles),  bourgeois,  détenteur  d'une  des  chaînes 
de  la  rue  Saint-Denis,  est  sommé  par  des  émeutiers  de 
leur  remettre  cette  chaîne,  407. 

Aobery  (Claude),  admis  comme  conseiller  de  Ville,  le 
97  juillet  1569,  en  remplacement  de  Jean  Aubery,  son 
père ,  démissionnaire ,  prête  serment  le  même  jour,  128. 

Admale  (Claude  II  de  Lorraine,  duc  d').  Son  rang  et  sa 
tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1571,  287 
et  note  3.  —  Son  rang  et  son  r6le  à  la  cérémonie  du 
replacement  des  Corps  Saints,  le  8  du  même  mois, 
919. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


483 


B 


Baïf  (Antoine  de),  poète,  compose  deux  sonnets  à  l'occa- 
sion de  l'entrée  de  Ciiarles  l\,  a 88  (note  5). 

Baeillo.n,  colonel  dans  la  milice  bourgeoise.  Mandement 
pour  son  remplacement,  187. 

Bastier  (Noël),  marchand  lyonnais,  arrêté  comme  suspect 
d'hérésie,  99  et  note  1. 

Baovad  (Le  sieur  de),  écuyer  du  Roi.  Son  rang  et  son  rôle 
à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  (>  mars  1671,  285,  986. 

Beatoux  (James),  archevêque  de  Glasgow,  ambassadeur 
d"Écosse  à  la  cour  de  France.  Son  rang  à  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  39  mars  1671,  .^07  et 
note  h. 

Beai'ssb  (Mathurin  de),  quartenier,  assiégé  dans  sa  propre 
maison  pendant  la  journée  du  9  décembre  1571,  io6. 
ho-j. 

Bellieb  (Jean) ,  l'ainé,  chargé  des  fonctions  de  quartenier 
eu  l'absence  de  Pierre  Pellerin,  revendique,  après  la 
déchéance  de  celui-ci,  le  droit  d'exercer  en  titre  son 
oflBce,  ia4.  —  Quoique  ayant  réuni  le  plus  grand 
nombre  de  voix,  le  19  juillet  1869,  dans  le  scrutin  qui 
a  eu  lieu  pour  le  remplacement  de  Pierre  Pellerin,  il 
se  voit  préférer  le  candidat  qui  est  arrivé  le  second  sur 
la  liste,  190. 

Bei.lier  (Jean),  le  jeune,  adjudicataire  de  la  ferme  des 
draps,  forclos  par  suite  d'absence  de  caution,  96  et 
note  1. 

BiRAGi'E  (Bené  de),  chancelier  de  France.  Son  rang  à 
rentrée  de  Charles  IX,  le  6  mai-s  1071,  q84  et  note  4. 
—  Son  rang  et  son  équipement  à  l'entrée  de  la  reine 
Klisabclh  d'Autriche,  le  99  du  même  mois,  3oh,  807. 

BiRON  (Jeanne  d'Oniezan,  dame  de).  Son  rang  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  39  mars  1571, 
3 1  o  et  note  1 1 . 

BoisRiGAULT,  huissier  de  la  chambre  du  Roi.  Son  rang  et 
son  costume  h  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1671, 
q8G. 

BoNNADLT  (Jean),  secrétaire  du  Roi,  révofjué  par  un  arrêt 
du  Parlement  en  date  du  9  a  décembre  i568,  117  et 
note  5.  118. 

Boxvisv  (Le  sieur  de).  I^e  Bureau  de  la  Ville  décide  qu'on 
priera  ce  |îersonnage  d'avancer  une  somme  de  a  5, 000  li- 
vres empruntée  par  le  Prévôt  des  Marchands  et  le  Rece- 
veur en  leurs  propres  noms,  «83. 

BoiiLLos  ( Heiiri-Uohert  <le  la  Marck,  duc  de),  capitaine 
des  Cent-Suisses  de  la  garde,  remplacé  par  sou  frère, 
pour  cause  de  maladie,  à  l'entrée  de  Charles  IX,  a85  et 
note  9. 

BooQCET  (Simon),  élu  échevin  le  16  août  1670,  177.  — 
11  prête  serment  le  lendemain  du  jour  de  son  élection. 
178.  —  11  revendique,  devant  l'Assemblée  municipale 
réunie  le  10  février  1671,  le  premier  office  de  con- 


seiller de  Ville  qui  deviendra  vacant  par  suite  de  décès , 
ai 5.  —  Le  18  du  même  mois,  il  renouvelle  ses  protes- 
tations, a  18.  —  H  est  auteur  d'une  relation  de  l'entrée 
de  Charles  IX  à  Paris,  et  principal  ordonnateur  de  cette 
cérémonie,  968  (note  9),  aôS  (note  a).  —  Inscriptions 
en  français  composées  par  lui  à  l'occasion  de  cette  solen- 
nité, a65  et  note  9,  370,  371,  272,  978,  27/1,  275, 
378,  379.  —  Ses  armoiries,  383  (noie  3).  —  Ren- 
seignements qu'il  fournit  sur  les  préparatifs  de  l'entrée 
de  la  i-eine  Elisabeth  d'Autriche,  399.  —  Inscriptions 
composées  ])ar  lui  pour  cette  dernière  cérémonie,  3oo. 
3oa,  5o3,  3o4.  —  En  août  1571,  il  est  chargé  d'une 
mission  auprès  du  Roi  et  rapporte  à  la  Ville  les  lettres 
de  ce  prince,  364  et  note  1.  —  Détails  concernant  ses 
diverses  missions  auprès  de  la  Cour,  877  et  note  5, 
878.  —  Il  est  délégué  auprès  du  lieutenant  civil  de  la 
Prévôté  de  Paris,  à  l'occasion  des  troubles  de  la  Croix 
de  Gastines,  4oo.  —  Il  est  délégué,  dans  les  mêmes 
circonstances,  auprès  du  maréchal  de  Montmorency, 
4i5,  il 6  et  note  1,  4 18.  —  Actes  divers  datant  de 
son  exercice,  178  à  476. 

Bourbon  (Charles,  cardinal  de),  flgurant  parmi  les  cau- 
tions de  Charles  IX  pour  le  payement  des  sommes  dues 
à  Casimir  de  Bavière,  sS  et  note  5.  —  Requête  pré- 
sentée par  ce  dignitaire,  le  38  août  1670,  relativement 
à  l'ouverture  du  guichet  de  la  porte  de  Bucy,  181.  — 
Il  assiste  au  replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église 
de  Saint-Denis,  le  8  mars  1671,  391.  —  Le  1 1  du 
même  mois,  il  assiste  à  une  procession  générale,  998. 
—  Son  rang  h  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche, 
le  99  du  même  mois,  3o8.  —  H  assiste  à  la  réception 
du  roi  de  Navarre,  le  8  juillet  1073 ,  469  et  note  9. 

BouRBoM  (Henri  de),  roi  de  Navarre.  Mesures  prises  pour 
la  réception  de  ce  prince  à  Paris,  466,  467.  —  Sa 
réception,  en  date  du  8  juillet  1579,  468,  469  et 
notes  a  et  3.  —  Les  membres  du  Bureau  de  la  Ville 
vont  le  saluer  au  Louvre,  469. 

Boi'RBON-MoNTPENsiER  (Frauçoïs  de),  prince  dauphin  d'Au- 
vergne. Son  rang  et  sa  tenue  h  l'entrée  de  Charles  IX, 
le  6  mars  1671,  384  et  note  3,  387,  988.  —  Son 
rang  et  son  rôle  à  la  cérémonie  de  la  remise  des  Corps 
Saints,  le  8  du  même  mois,  991.  —  Son  rang  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même  mois, 
309,  3i  1. —  Il  assiste  h  la  réception  du  roi  de  Navarre, 
le  8  juillet  1679,  469  et  note  a. 

BoL'RBON-MoNTPExsiER  (  Rcnéc  d'Aujou,  femme  du  prince 
dauphin  François  de).  Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars  1571. 
809  et  note  7,  3i  1. 

BoiRGEois  (Nicolas),  échevin.  Actes  divers  datant  de  son 
exercice,  1  à  47. 

61. 


48i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Bourgeois  de  Paris.  En  avril  i568,  le  Roi  les  invite  h 
passer  obligation  pour  le  payement  des  sommes  dues  à 
Jean-Casimir  de  Bavière,  as,  a3,  96,  ay.  —  Prépa- 
ratifs qui  leur  sont  recommandés,  en  décembre  1670, 
pour  la  prochaine  entrée  du  roi  Charles  IX,  a  5  6.  — 
Leur  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
99  mars  1671 ,  3o4.  —  Liste  de  ceux  qui,  conformé- 
ment aux  ordres  du  Roi,  ont  été  choisis,  à  raison  de  trois 
par  quartier,  en  août  1571,  36 1,  362.  —  Leur  rang  h 
la  procession  du  4  novembre  de  la  même  année,  385  et 
note  9.  —  L'p]chevinage  les  invite  h  prêter  aide  à  la  jus- 
tice pour  la  répression  des  troubles  de  la  Croix  de  Gas- 
tines,  4i3.  —  Ceux  d'entre  eux  qui  résident  dans  le 
quartier  troublé  par  l'émeute  reçoivent  l'ordre  de  tenir 
chacun  un  homme  armé  dans  leur  maison,  iai.  — 
L'émeute  ayant  recommencé  dans  la  journée  du  ao  dé- 
cembre, ils  sont  invités  h  prendre  les  armes  pour  la 
réprimer,  h'î'].  —  Au  mois  de  janvier  1672,  ils  font 
rappeler  au  Roi,  par  l'entremise  de  l'Echevinage,  qu'ils 
sont  exempts  de  toute  déclaration  concernant  leurs  fiefs 
et  arrière-fiefs,  Uho. 

Bragelongke  (Jean  de),  fib  aîné  et  successeur  de  Mar- 


tin de  Bragelongne  dans  la  charge  de  lieutenant  par- 
ticulier de  la  Prévôté  de  Paris,  est  privé  d'une  pension 
dont  son  père  avait  été  gratifié  par  la  Ville,  io3  et 
note  3. 

Bragelongne  (Jérôme  de),  trésorier  de  l'Extraordinaire  des 
guerres,  admis  comme  conseiller  de  Ville,  le  18  avril 
1669,  en  remplacement  de  Martin  de  Bragelongne,  son 
père,  démissionnaire,  98. 

Brissac  (Tiraoléon  de  Cossé,  comte  de),  colonel  de  l'in- 
fanterie française  en  Piémont,  premier  panetier  du  Roi. 
Mesures  prises,  en  juin  1669,  pour  les  funérailles  de 
ce  personnage,  1 1 1  et  note  6 ,  11a,  1 1 3.  —  Ses  funé- 
railles, le  ay  juin,  1 13  et  note  3,  1 14. 

Brisset  (Roland),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un  arrêt 
du  Parlement  en  date  du  sa  décembre  i568,  117, 
1 1 8  et  note  1 . 

Brunon  (Jacques),  nommé,  par  décision  municipale  du 
19  avril  157a,  receveur  des  deniers  provenant  des 
sels  remontant  la  Saône  et  le  Rhône,  454. 

Brktères  (Nicole  de),  veuve  d'André  Delaporte,  acceptée 
comme  adjudicataire  du  bail  de  la  ferme  des  draps  et 
du  poisson  de  mer,  3i8  (note  1). 


Camby  (François  de),  capitaine  des  guides.  Son  rang  à 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1571,  a85.  —  Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  39 
du  même  mois,  3o6  et  note  2. 

Canaples  (Antoine  de  Blanehefort,  seigneur  de).  Son  rang 
h  l'entrée  de  la  reine  Éhsabeth  d'Autriche,  le  29  mars 
1571,  3io  et  note  i3. 

Camdale  (Henri  de  Foix,  comte  de),  gendre  du  connétable 
de  Montmorency.  Son  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le 
6  mars  1571,  987  et  note  6.  —  Son  rang  à  l'entrée  de 
la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  du  même  mois,  309. 

Ca-stari.m  (Claude),  ambassadeur  de  Venise  à  la  cour  de 
Charles  IX.  Rang  de  ce  personnage  à  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars  1571,  307  et 
note  3. 

Carlos  (Don),  prince  royal  d'Espagne.  Sa  mort;  ses  ob- 
sèques célébrées  à  Paris  les  20  et  ai  septembre  i568, 
56  et  notes  4  et  5,  67. — Bruits  à  l'occasion  de  sa  mort, 
64  (note  1). 

Carsavalet  (François  de Kernevenoy,  dit),  169  et  note 6. 
—  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche , 
le  29  mars  1571,  33o. 

Catherine  de  Médicis.  En  1 568  :  ordres  donnés  à  la  milice 
bourgeoise  pour  l'arrivée  de  cette  princesse,  qui  doit 
avou-  lieu  le  1 3  janvier,  5  et  note  a.  —  Messe  célébrée 
le  i4  mai  pour  la  guérison  de  cette  princesse,  34. 

■  En  1569  :  ses  lettres,  en  date  du  5  décembre,  re- 
latives aux  garanties  d'un  emprunt  de  600,000  livres 
contracté  par  le  Roi,  i52  ,  i53. 


—  En  1670  :  une  indisposition  empêche  cette  princesse 
d'assister  à  la  procession  du  10  septembre,  186  et 
note  9.  —  Par  des  lettres  en  date  du  8  décembre,  elle 
remercie  la  Ville  de  l'allégresse  qu'elle  a  manifestée  h 
l'occasion  du  mariage  du  Roi,  201.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  16  décembre,  annonçant  que  le  Roi  a  pris  des 
mesures  pour  réprimer  les  désordres  commis  à  Paris,  et 
que  ce  prince  se  propose  de  faire  son  entrée  solennelle 
le  i5  février  suivant,  a55,  a56. 

—  En  1671  :  effigie  de  cette  princesse  figurant  dans 
les  travaux  d'art  exécutés  pour  l'entrée  de  Charles  IX, 
a 67,  a68,  2Ô9.  —  Le  8  mars,  elle  assiste  à  la  céré- 
monie du  replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église  de 
Saint-Denis,  29a.  —  Son  effigie  est  au  nombre  des 
travaiLx  d'art  exécutés  pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  3oi.  —  Ses  lettres,  en  date  du  4  juillet, 
exposant  la  nécessité  d'un  envoi  de  100,000  livres  pour 
le  payement  des  reîtres,  34o.  —  Elle  donne  à  la  Ville 
un  cours  deau  alimenté  par  la  fontaine  du  palais  des 
Tuileries,  353.  —  Ses  lettres,  en  date  du  4  octobre, 
engageant  la  Ville  à  avancer  la  somme  qui  reste  due  sur 
les  3oo,ooo  livres  réclamées  par  le  Roi,  38o.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  90  novembre,  recommandant  h  la 
Ville  la  plus  grande  activité  dans  le  recouvrement  de  la 
somme  susmentionnée,  393.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  8  décembre,  le  Bureau  delà  Ville  lui  annonce  les 
mesures  qu'il  a  prises  pour  la  répression  des  troubles 
de  la  Croix  de  Gaslines,  4o3.  —  Autres  lettres  qui  lui 
sont  écrites  par  le  Bureau  de  la  Ville,  sous  la  date  du 


DE  LA  VILLE  DE   PARIS. 


i8' 


10  décembre,  relativement  à  ces  mêmes  troubles,  4io. 
—  Lettres  qui  lui  sont  adressées  par  la  Ville ,  le  1 1  dé- 
cembre ,  relativement  au  même  sujet ,  4 1 5.  —  Nouvelles 
lettres,  en  date  du  i6  décembre,  qui  lui  sont  adressées 
par  la  Ville  concernant  les  troubles,  iig,  iao.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  i5  décembre,  recommandant  à  la 
\ille  d'obéir  au  Roi,  qui  a  ordonné  la  translation  de  la 
Croix  de  Gaslines  et  la  punition  des  séditieux,  4aa.  — 
Par  des  lettres  en  date  du  ao  décembre,  la  Ville  l'in- 
forme qu'on  a  démoli  la  Croix  de  Gastines,  Ifîlt.  — 
Par  des  lettres  en  date  du  ao  décembre,  elle  annonce  à 
la  Ville  que  le  Roi  est  satisfait  du  rétablissement  de  la 
tranquillité  publique.  433. 
Cérémomes  beligiecses.  En  i568  :  célébration  de  la  messe 
de  la  réduction,  le  a 3  avril,  a 8.  —  Messe  célébrée,  le 
li  du  mois  suivant,  pour  la  guérison  de  Catherine  de 
Médicis,  34.  —  Mesures  prises  pour  une  procession  du 
Saint-Sacrement,  qui  doit  avoir  lieu  le  17  juin,  4o.  — 
Obsèfjues  de  don  Carlos,  prince  royal  d'Espagne,  les 
ao  et  ai  septembre,  56  et  note  5,  87.  —  Procession 
générale  faite  le  a  9  septembre  pour  remercier  le  Ciel 
de  la  guérison  du  Roi,  69 ,  60  et  note  3.  —  Obsèques 
d'Elisabeth  de  France,  fille  de  Henri  II,  les  ai  et  a5  oc- 
tobre, 6â. 

En  15G9  :  Te  Deum  chanté  dans  l'église  de  Notre- 
Dame  et  dans  celle  de  Saint-Jean-en-Grève ,  le  18  mars, 
h  roccasion  de  la  victoire  de  Jarnac,  91.  —  Célébra- 
tion de  la  messe  de  la  réduction,  le  i5  avril,  97.  — 
Convoi  funèbre  du  comte  de  Brissac,  le  97  juin,  ii3, 
1  i  4  et  note  3.  —  Ordres  pour  une  procession  fixée  au 
9  septembre,  1 4o  et  note  1 , 1  à  1  et  note  1 .  —  Te  Deum 
chanté  dans  l'églige  Notre-Dame,  le  5  octobre,  h  l'oc- 
casion de  la  victoire  de  Moncontour,  i46.  —  Procession 
faite  le  8  du  même  mois,  à  l'occasion  du  même  événe- 
ment, i46  et  note  a. 

En  1670:  Te  Deum  chanté  le  9  mars,  dans  l'église 

de  Sainte-Geneviève,  h  l'occasion  de  l'entrée  de  l'évêqne 
de  Paris,  i58.  —  Mandements  pour  la  messe  de  la 
réduction,  dont  la  célébration  est  fixée  au  3i  mars, 
161  et  note  1.  —  Mesures  d'ordre  prescrites  h  l'occa- 
sion de  la  procession  du  Saint-Sacrement,  qui  doit 
avoir  lieu  le  aS  mai,  i63,  i6à.  —  Procession  de  la 
châsse  de  sainte  Geneviève  et  de  la  chisse  de  saint 
Marcel,  faite  pour  amener  la  cessation  des  intempéries, 
le  jo  septembre,  i85  h  188.  —  Messe  célébrée  le 
a6  novembre,  à  l'occasion  du  mariage  de  Charles  IX, 
aoo. 

En  1071  :  messe  célébrée  spécialement  pour  les  ca- 
pitaines de  la  milice  bourgeoise,  le  4  février,  ai 3.  — 
Replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église  de  Saint- 
Denis,  le  8  mars,  390,  agi,  399.  —  Procession  gé- 
nérale, le  11  mars,  993  et  note  4,  994.  —  Ordres 
donnés  pour  la  procession  des  pauvres  qui  doit  avoir 
lieu  le  93  mars,  997  et  note  1.  —  Célébration  de  la 
messe  de  la  réduction,  le  ao  avril,  319.  —  .Mandements 


pour  la  procession  de  la  Fête-Dieu ,  qui  doit  avoir  lieu 
le  1 4  juin;  incident  de  cette  solennité,  334  et  note  1. 
*—  Mesures  prises  le  3  novembre  pour  une  procession 
qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain  à  l'occasion  de  la  vic- 
toire de  Lépante,  384  et  note  7,  385.  —  Relation 
de  cette  cérémonie,  385  et  note  9. 

En  1579  :  mandements  pour  la  messe  de  la  réduc- 
tion, fixée  au  11  avril,  449.  —  Mandements  pour  la 
procession  de  la  Fête-Dieu,  qui  doit  avoir  lieu  le 
5  juin,  46a. 

Chambre  des  Comptes.  Sur  une  requête  présentée  par  le 
Bureau  de  la  Ville  le  10  février  1570,  celte  cour  or- 
donne que  le  Pont-au-Change,  menacé  par  une  crue 
delà  Seine,  soit  visité  par  les  maîtres  des  œuvres,  9i4 
et  note  4.  —  Rang  et  costume  de  ses  membres  k  l'en- 
trée de  Charles  IX,  le  6  mars  1571,  983.  —  Rang 
et  costume  de  ses  membres  à  la  cérémonie  du  replace- 
ment des  Corps  Saints,  le  8  du  même  mois,  990,  99a. 

—  Rang  de  ses  membres  à  la  procession  générale 
du  11  du  même  mois,  agS.  —  Rang  et  costume  de 
ses  membres  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Au- 
triche, le  39  du  même  mois,  3o5.  —  Blâme  infligé 
par  cette  cour  au  Bureau  de  la  Ville  pour  une  dépense 
excessive  qu'il  a  faite  à  l'occasion  du  mariage  du  Roi, 
448. 

CHANTELonp  (Nicolas  de  Neufville,  seigneur  de).  Contrat 
passé,  le  3o  mai  i568,  entre  ce  personnage  et  les  man- 
dataires du  duc  d'Anjou,  pour  la  vente  de  l'hôtel  de 
Villeroy,  36,  37. 

Charles  IX.  En  i568  :  ordres  donnés  le  a  janvier  par  le 
Bureau  de  la  Ville  pour  la  sûreté  de  ce  prince,  1.  — 
.4rrêt  de  son  Conseil  privé ,  en  date  du  7  janvier,  con- 
firmant l'interdiction  faite  aux  bouchers  d'enchérir  pour 
l'adjudication  de  la  ferme  du  bétail,  3.  —  Règlement 
imposé  par  ce  prince  aux  seize  colonels  de  la  Ville,  6,  7, 
8.  —  Ses  lettres,  en  date  du  3i  janvier,  recommandant 
au  Bureau  de  la  Ville  de  tenir  la  main  à  ce  que  les  per- 
sonnes professant  le  culte  réformé  quittent  de  Paris 
dans  les  quarante-huit  heures,  8.  —  Ordonnance  de  ce 
prince,  en  date  du  98  janvier,  défendant  aux  soldats  de 
commettre  des  dégâts  ou  des  larcins  dans  les  endroits 
où  ils  sont  logés,  et  interdisant  l'achat  nu  le  recel  de 
tous  les  objets  volés  par  les  soldats,  i4.  —  Par  des 
lettres  en  date  du  1 3  mars,  il  annonce  qu'il  a  l'intention 
d'aliéner  ses  revenus  jusqu'à  concurrence  de  1 20,000  li- 
vres ,  et  il  invite  la  Municipalitéà  discuter  cette  alTaire  dans 
une  Assemblée  générale ,  1 5.  —  Mesures  prises  par  le  Bu- 
reau de  la  Ville  pour  recouvrer  la  somme  de  i  ,44o,ooo  li- 
vres que  ce  prince  destine  h  la  solde  des  mercenaires  ,16. 

—  Son  ordonnance,  en  date  du  18  mars,  défendant  aux 
habitants  des  villes  closes  d'acheter  les  grains  volés  par 
les  gens  de  guerre,  et  enjoignant  de  saisir  ces  grains 
pour  les  mettre  en  lieu  de  sûreté,  17.  —  Son  ordon- 
nance, en  date  du  9  avril,  portant  que  les  soldats  qui 
ont  servi  dans  les  troupes  rebelles  seront  désarmés  à 


486 


REGISTRES  DU  BUREAU 


leur  entrée  dans  Paris,  s'ils  veulent  demeurer  dans  cette 
ville,  mais  que,  s'ils  désirent  seulement  la  traverser,  ils 
garderont  leurs  armes,  sous  la  condition  d'être  escortés 
|)endant  le  trajet  par  les  capitaines  de  la  milice,  19. — 
Mesures  de  police  prises  par  le  Bureau  de  la  Ville  en 
vertu  fies  ordres  de  ce  prince,  aa.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  la  avril,  invitant  les  bourgeois  parisiens  à 
contracter  obligation  pour  le  j)ayement  des  sommes  dues 
à  Jean-Casimir  de  Bavière,  22,  28.  —  Contrat  passé, 
le  i3  avril,  entre  ce  prince  et  Jean-Casimir  de  Bavière 
pour  le  licenciement  des  reîtres,  28  et  notes,  2^  et  notes, 
25.  — L'Assemblée  municipale,  réunie  le  li  avril  afin 
de  délibérer  sur  la  demande  de  ce  prince,  décide  que  la 
Ville  s'engagera  en  corps  pour  les  sommes  qu'il  doit  h 
Jean-Casimir  de  Bavière,  26,  97.  — Ses  lettres,  en  date 
du  2G  avril,  annonçant  qu'il  envoie  à  la  Ville  un  règle- 
ment pour  le  maintien  de  l'ordre  public,  28.  — Ses  let- 
tres, de  même  date  que  les  précédentes ,  invitant  le  Bureau 
de  la  Ville  à  convoquer  les  vingt  habitants  les  plus  no- 
tables de  chaque  quartier,  afin  de  procéder  à  l'élection 
d'un  chef  qui  aura  sous  ses  ordres  tous  les  capitaines 
du  quartier,  28,  ag.  —  Son  règlement,  en  date  du 
22  avril,  pour  le  maintien  de  l'ordre  et  la  sûreté  de  la 
Ville,  39 ,  3o.  —  Son  ordonnance,  en  date  du  3o  avril, 
renfermant  des  instructions  pour  le  recouvi'emont  des 
taxes  et  prescrivant  d'observer  l'édit  de  pacification,  3 1. 

—  Son  ordonnance,  en  date  du  4  mai,  prescrivant  de 
nouvelles  mesures  pour  le  recouvrement  des  taxes ,  3 1 . 

—  H  fait  connaître  à  la  Ville  ses  intentions  au  sujet  de 
l'élection  du  successeur  de  Guillaume  Viole,  évêque  de 
Paris,  3a  et  note  1.  —  Instructions  qu'il  donne  pour 
le  service  des  corps  de  garde  pendant  les  fêtes,  89.  — 
A  l'occasion  de  l'emprisonnement  d'un  marchand  de 
Lyon,  il  exige  du  Bureau  de  la  Ville  que  les  arrestations 
aient  lieu  dans  les  formes  légales,  89.  —  Il  donne 
l'ordre  d'exposer  en  place  publique  les  têtes  de  trois 
capitaines  décapités  pour  rébellion,  fid.  —  Ses  lettres, 
en  date  du  1 1  août,  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  lui 
envoyer  le  scrutin  de  l'élection  qui  doit  avoir  lieu  le 
16  du  même  mois,  43 ,  44.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  i4  août,  le  Bureau  de  la  Ville  remet  à  la  discrétion 
de  ce  prince  la  recpiête  de  trois  Quarteniers  par  intérim , 
qui  demandent  s'ils  auront  voix  délibérative  dans  l'élec- 
tion du  iGaoût,  45.  — Ses  lettres,  en  date  du  1 5  août, 
approuNant  la  conduite  de  la  Municipalité,  47,  48.  — 
Ses  lettres,  de  même  date  que  les  précédentes,  annon- 
çant à  Nicolas  Legendre,  seigneur  de  Villeroy,  qu'il  a 
ordonné  à  la  Municipalité  de  le  maintenir  dans  son 
office  de  prévôt  des  marchands,  48.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  24  août,  prescrivant  d'arrêter  les  chevaux  des 
réformés  qui  se  présenteront  aux  portes  de  la  Ville,  5o, 
5i.  —  Délibération  de  l'Assemblée  de  Ville  sur  le  re- 
couvrement d'une  somme  de  900,000  livres  qui  doit 
être  prêtée  à  ce  prince,  59.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  12  septembre,  il  demande  à  la  Ville  un  subside  de 


600,000  livres,  53,  54.  —  Par  une  délibération  en 
date  du  i3  septembre,  l'Assemblée  de  Ville  lui  accorde 
une  subvention  de  800,000  livres,  55.  —  Ses  lettres, 
en  date  du  a 5  septembre,  pressent  le  recouvrement  de 
la  subvention  ci-dessus  mentionnée ,  67,  58.  —  Ses 
lettres  patentes,  en  date  du  9 5  septembre,  exigeant  la 
démission  de  tous  les  fonctiotmaires  qui  professent  la 
religion  réformée,  116,  117.  —  Procession  générale 
faite  le  29  septembre,  à  l'occasion  de  la  guérison  de  ce 
prince,  59,  Go.  —  Ses  lettres,  en  date  du  a  octobre, 
annonçant  que ,  pour  assurer  plus  rapidement  le  recou- 
vrement de  son  subside  de  800,000  livres,  il  a  augmenté 
la  part  contiibutive  de  chacune  des  personnes  portées 
sur  les  rôles,  60,  Gi.  —  Son  ordonnance,  en  date  du 
5  octobre,  portant  que  les  rôles  susmentionnés  seront 
revisés  par  les  membres  de  lEchevinage,  Gi.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  i4  octobre,  proposant  à  la  Ville 
l'aliénation  de  126,000  hvres  de  rente  sur  les  fermes 
du  vin,  62.  —  Par  une  délibération  en  date  du  i5  oc- 
tobre ,  l'Assemblée  municipale  accepte  la  proposition  de 
ce  prince,  moyennant  certaines  conditions,  63.  —  Par 
une  ordonnance  en  date  du  28  octobre,  il  invite  l'Eche- 
vinage  à  contrahidre,  par  voie  de  garnison,  les  contri- 
buables qui  n'ont  pas  encore  acquitté  les  taxes  du  sub- 
side de  3oo,ooo  livres,  63.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
1 5  novembre,  prescrivant  aux  gentilshommes  présents  à 
Paris  de  rejoindre  le  camp  d'Orléans,  68  et  note  a ,  69. 
—  Son  règlement,  en  date  du  18  novembre,  contenant 
diverses  mesures  à  l'égard  des  réformés  et  les  instruc- 
tions nécessaires  pour  le  service  des  gardes  et  les 
rondes  de  nuit,  69,  70.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
5  décembre,  enjoignant  à  l'Echevinage parisien  de  con- 
stituer des  renies,  au  denier  douze,  poui- les  contri- 
buables qui  auront  acquitté  leur  part  du  sidjside  de 
800,000  hvres,  et  qui  consentiront  à  verser  de  nouveau 
la  même  somme,  74.  —  Oixlonnance  municipale,  en 
date  du  6  décembre,  portant  que  les  contribuables  en 
retard  pour  le  payement  du  subside  dû  à  ce  prince 
s'acquitteront  dans  les  vingt-quatre  heures,  et  que  l'on 
constituera  des  rentes  à  ceux  qui,  outre  le  montant  de 
leur  taxe,  auront  versé  un  capital  égal  ou  supérieur, 
75.  —  Ses  lettres,  en  date  du  11  décembre,  confir- 
mant l'admission  de  François  de  Vigny  fils  à  la  survi- 
vance de  l'emploi  de  receveur  de  la  Ville  occupé  par 
François  de  Vigny  père,  77,  78.  —  Ses  lettres,  en  date 
du  18  décembre,  recommandant  à  la  Municipalité  pari- 
sienne de  tenir  la  main  à  ce  qu'aucun  étranger  de  la 
nouvelle  religion  n'entre  dans  la  Ville,  78.  —  Ses 
lettres ,  en  date  du  5  décembre ,  enjoignant  à  la  Munici- 
palité de  faire  i-éparer  immédiatement  les  pavés  de  la 
Ville  et  des  faubourgs,  79.  —  Le  29  décembre,  ce 
prince  enjoint  au  Bureau  de  la  Ville  de  faire  fondre  et 
convertir  en  arquebuses  et  pièces  d'artillerie  le  contenu 
de  onze  tonneaux  de  métal  appartenant  au  baron  de 
Courtenay,  80. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


/i87 


—  En  1 569  :  lettres  de  ce  prince ,  ea  date  du  a  janvier, 
recommandant  au  Bureau  de  la  Ville  d'assembler  les 
Conseillers  et  d'exiger  d'eux  le  serment  de  fidt'lilé,  81. 

—  Par  de  nouvelles  lettres  adressées  sous  la  même  date 
au  Bureau  de  la  Ville,  il  recommande  d'exclure  de 
l'Assemblée  municipale  les  Conseillers  professant  le  culte 
réformé ,  et  de  les  remplacer  par  des  orthodoxes  ,81. 

—  Ses  lettres,  en  date  du  i5  janvier,  annonçant  qu'il 
doit  se  rendre  sur  la  frontière  de  Lorraine,  et  qu'il  a 
chargé  son  frère,  le  duc  d'Alençon,  de  commander  à 
Paris  en  son  absence,  83.  —  Arrêt  de  son  Conseil 
privé,  en  date  du  10  février,  condamnant  au  double 
de  leur  taxe  les  contribuables  qui  n'ont  pas  versé  leur 
part  dans  le  subside  de  3oo,ooo  livres.  Si ,  85.  — 
Arrêt  de  son  Conseil,  en  date  du  1 1  mars,  portant  que 
la  Municipalité  revisera  les  taxes  des  contribuables  les 
plus  pauvres,  89.  —  Par  une  délibération  en  date  du 
96  avril,  l'Assemblée  de  Ville  lui  accorde  un  prêt  de 
600,000  livres,  moyennant  les  garanties  qu'il  a  offertes, 
100.  —  Par  des  lettres  en  date  du  1/1  mai,  il  invite  la 
Municipalité  à  exécuter  les  réparations  nécessaires  dans 
les  granges  des  Tournelles,  et  promet  de  rembourser 
les  frais  de  ces  travaux,  106.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  3o  mai,  il  demande  à  la  Ville  un  prêt  de  i,aoo,ooo 
livres  tournois,  qu'il  offre  de  garantir  par  une  constitu- 
tion de  rente  de  100,000  livres,  108.  —  L'Assemblée 
municipale,  réunie  le  a  juin,  délibère  sur  la  demande 
de  ce  prince,  1 09  et  note  9.  —  Par  des  lettres  en  date 
du  II  juin,  il  invite  le  Corps  municipal  à  assister  au 
convoi  du  comte  de  Brissac,  111,  11a.  —  Lettres, 
en  date  du  ao  juillet,  par  lesquelles  il  demande  à  la 
Ville  une  somme  de  60,000  livres  pour  la  solde  des 
troupes,  laS,  196.  —  Ordonnance  de  son  Conseil 
privé,  en  date  du  ao  juillet,  enjoignant  aux  hommes 
de  la  milic*  bourgeoise  de  faire  bonne  garde  dans  leurs 
quartiers  respectife,  196.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
3i  juillet,  insistant  sur  l'urgence  du  prêt  de  60,000  li- 
vres qu'il  a  demandé  à  la  Ville,  198,  199.  —  Délibé- 
ration générale,  en  date  du  a  août,  sur  le  recouvrement 
des  fonds  demandés  par  ce  prince,  199,  i3o  et  notei. 

—  Ses  lettres,  en  date  du  a  août,  invitant  le  Prévôt 
des  Marchands  h  réintégrer  dans  son  office  le  capitaine 
Du  Pen-ier,  précédemment  révoqué,  i3o  et  note  a.  — 
Par  une  délibération  en  date  du  3o  août,  la  Ville  lui 
accorde  un  prêt  de  600,000  livres,  garanti  par  les  re- 
venus de  diverses  impositions  foraines,  i38  et  note  1. 

—  Ses  lettres,  en  date  du  3o  août,  priant  la  Ville  de 
lui  fournir,  pour  le  payement  des  mercenaires  étrangers, 
la  somme  de  100,000  livres,  en  remplacement  des 
fonds  destinés  h  la  solde  des  troupes,  139  et  note  a. — 
Arrêt  de  son  Conseil  privé,  en  date  du  3  septembre, 
enjoignant  à  l'Échevinage  de  contraindre,  [wr  voie  de 
garnison,  les  contribuables  qui  n'auraient  pas  acquitté 
leur  part  dans  la  somme  de  .100,000  livres  due  à  ce 
prince,  i4o.  — Conditions  que  l'Assemblée  municipale. 


réunie  le  a4  novembre,  met  h  un  prêt  de  600,000  li- 
vres demandé  parce  prince,  i5o,  i5i.  —  Ses  lettres, 
en  date  du  5  décembre ,  relatives  aux  conditions  de  l'em- 
prunt de  600,000  livres,  iSa. 

—  En  1670  :  il  manifeste  l'intention  de  transformer  en 
une  rente  de  5 1 ,000  livres ,  prise  sur  les  droits  du  vin  en 
Bretagne,  la  rente  égale  qu'il  a  cédée  à  la  Ville  sur  les 
impositions  foraines  d'Anjou,  et  l'Assemblée  municipale, 
réunie  le  3  juin,  accepte  cette  proposition,  i65  et 
note  1,  166  et  notes  9  et  3.  —  Ses  lettres,  en  date  du 

1 5  juin ,  relatives  à  la  transformation  susmentionnée , 
167,  168.  —  Il  demande  à  la  Ville  la  somme  de 
60,000  livres  pour  la  solde  de  5o,ooo  fantassins,  et 
l'Assemblée  municipale, réunie  le  aojuin,  décide  qu'elle 
lui  adressera  des  remontrances,  169  et  note  2.  —  Le 

16  août,  il  approuve  l'élection  de  Claude  Marcel  comme 
prévôt  des  marchands,  et  celle  de  Bouquet  et  de  Cressé 
comme  échevins,  177.  —  Le  18  août,  il  reçoit  les 
capitaines  de  la  milice  bourgeoise,  qui  lui  sont  pré- 
sentés par  l'Échevinage,  178.  —  Son  ordonnance,  en 
date  du  ao  août,  défendant  le  port  des  armes  à  feu, 
178,  179.  —  Ses  lettres,  en  date  du  ai  août,  deman- 
dant h  la  Ville  le  prêt  de  1 ,800,000  livres  pour  le 
licenciement  des  reifres,  179  et  note  5,  180.  — Par 
une  délibération  en  date  du  29  août,  l'Assemblée  muni- 
cipale accorde  à  ce  prince  le  prêt  susmentionné,  180  et 
note  9,  i8i.  —  11  donne  des  instructions  pour  une 
procession  solennelle,  à  laquelle  il  se  propose  d'assister, 
i85.  —  Ne  pouvant  assister  h  cette  cérémonie,  il  se 
fait  remplacer  par  le  duc  de  Montpensier,  186  et  note  2, 
187  (note  7).  —  Par  des  lettres  en  date  du  20  sep- 
tembre, il  annonce  que  son  entrée  à  Paris  aura  lieu  à 
la  fin  du  mois  de  novembre,  93i.  —  Préparatifs  de 
tout  genre  faits  on  septembre,  octobre  et  décembre, 
pour  son  entrée  solennelle,  93i  à  267,  953  à  aSô.  — 
Son  ordonnance,  en  date  du  90  septembre,  enjoignant 
à  l'Échevinage  de  rechercher  les  étrangers  logés  dans 
Paris  et  de  dresser  procès-verbal  de  ces  perquisitions, 
188,  189.  —  Par  des  lettres  en  date  du  même  jour,  il 
invite  le  Prévôt  des  Marchands  h  laisser  rentrer  dans  leurs 
logis  certains  locataires  du  pont  Notre-Dame  dépossédés 
pendant  les  troubles,  189  et  note  a.  —  Remontrances 
qui  lui  sont  adressées,  à  ce  sujet,  par  le  Bureau  de  la 
Ville,  189  et  note  6,  190.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
92  septembre,  relatives  au  maintien  de  Jacques  Sanguin 
et  de  Claude  Leprestre  comme  conseillers  de  Ville,  191 
(note  5).  —  Par  des  lettres  en  date  du  1"  octobre, 
il  propose  la  cession  de  5o,ooo  livres  de  ses  revenus  en 
échange  d'un  capital  de  600,000  livres,  198.  —  Par 
une  délibération  en  date  du  6  octobre,  la  Ville  accepte 
la  proposition  de  ce  prince,  196  et  note  5.  —  Par  des 
lettres  en  date  du  16  novembre,  il  annonce  son  mariage 
avec  Elisabeth  d'Autriche ,  fille  de  l'empereur  Maximilien, 
198  et  note  8,  199.  —  Réjouissances  publiques  à  l'oc- 
casion de  son  mariage,  199,  900.  —  Lettres,  en  date 


A88 


REGISTRES  DU  BUREAU 


du  8  décembre,  par  lesquelles  il  remercie  la  Ville  de 
l'afleclion  qu'elle  lui  a  manifestée  à  l'occasion  de  son 
mariage,  aoi.  —  Ses  lettres,  en  date  du  lO  décembre, 
annonçant  qu'il  a  pris  des  mesures  pour  la  répression 
des  désordres,  et  que  son  entrée  solennelle  aura  lieu  le 
10  février  suivant,  9  05.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
a 6  décembre,  rappelant  que  son  entrée  est  fixée  au 
10  février,  a56. 
—  En  1671  :  dans  le  courant  de  janvier,  ce  prince 
annonce  au  Prévôt  des  Marchands  qu'il  veut  lever  une 
taxe  sur  tous  les  habitants  du  royaume  pour  le  paye- 
ment des  reitres,  909,  3o3.  —  Les  délégués  de  la 
Ville  lui  présentent  des  remontrances  à  ce  sujet,  et, 
renonçant  à  son  projet  de  taxe,  il  invite  la  Municipalité 
à  chercher  quelque  autre  moyen  de  recouvrer  la  somme 
nécessaire  pour  le  payement  des  reîtres,  9o4,  2o5.  — 
Le  a6  janvier,  il  annonce  au  Prévôt  des  Marchands  qu'il 
a  l'intention  de  faire  établii'  un  bac  entre  le  Louvre  et 
Saint-Gerniain-des-Prés ,  et ,  sur  la  prière  de  l'Echevi- 
nage,  il  consent  à  ce  que  ce  bac  soit  exploité  par  la 
Ville,  206  et  note  à,  207.  —  Son  règlement,  en  date 
du  27  janvier,  prescrivant  les  mesui-es  à  prendre  pour 
la  garde  des  postes  et  le  service  du  guet,  207,  908.  — 
Ses  lettres,  en  date  du  2  février,  annonçant  que  son  entrée 
aura  lieu  le  5  mars,  aôg.  —  11  déclare  son  intention 
de  réduire  le  service  de  la  milice  boiu-geoise,  ai 3.  — 
Ses  lettres,  en  date  du  20  février,  insistant  sur  l'ur- 
gence du  recouvrement  de  la  somme  de  600,000  livres 
destinée  au  payement  des  reitres,  ai8,  919.  —  Après 
avoir  délibéré  sur  cette  demande,  l'Assemblée  munici- 
pale décide  qu'on  exposera  à  ce  prince  la  difficulté  de  le 
satisfaii-e;  que,  en  outre,  on  le  priera  de  donner  des 
ordres  pour  que  les  troupes  cantonnées  aux  environs  de 
Paris  ne  mettent  plus  le  pays  à  contribution ,  990,221. 

—  Déclaration  en  date  du  29  février,  par  laquelle  ce 
prince  insiste  sur  la  nécessité  de  payer  les  reitres  et 
promet  de  faire  retirer  les  troupes  cantonnées  aux  en- 
virons de  Paris,  921,  999,  228.  —  Aie  suite  d'une 
nouvelle  délibération,  en  date  du  2 6 février,  l'Assemblée 
municipale  décide  qu'on  offrira  à  ce  prince  la  somme  de 
900,000  livres,  22/î,  225,  226.  —  Le  1"  mars, 
l'Assemblée  nuinicipale  délibère  encore  sur  le  même 
sujet  et  décide  de  nouveau  qu'elle  offrira  à  ce  prince  la 
somme  de  200,000  livres,  228,  229.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  5  mars ,  relatives  à  une  question  de  préséance 
qui  divise  le  Procureur  et  le  Receveur  de  la  Ville,  d'une 
part,  et  les  Conseillers,  d'autre  part,  229 ,  280  et  note  2. 

—  Mesures  prises  pour  son  entrée, 2/19, a5o,a5i,a56 
à  a63.  —  Par  des  lettres  en  date  du  a  mars,  il  exprime 
de  nouveau  l'intention  de  faire  son  entrée  le  5  du  même 
mois,  9 Go.  —  Il  avertit  le  Bureau  de  la  Ville  que  son 
entrée  est  ajournée  au  6  mars,  260.  —  Description  des 
travaux  décoratifs  exécutés  pour  son  entrée,  268  à  979. 

—  Cérémonial  observé  à  son  entrée,  979  à  288.  — 
Présent  qui  lui  est  offert  par  la  Ville  le  lendemain  de 


son  entrée,  988 ,  989  et  noies  1,  9  et  3.  —  D  manifeste 
l'intention  d'assister  au  replacement  des  Corps  Saints 
dans  l'église  de  Saint-Denis,  289,  290.  —  11  assiste  à 
cette  cérémonie ,  le  8  mars,  291,  299.  —  11  assiste  à 
la  procession  générale  du  1 1  mars,  298  et  note  ti.  — 
Par  une  délibération  en  date  du  i3  mars,  la  Ville 
décide  qu'elle  priera  ce  prince  de  se  contenter  de  la 
somme  de  800,000  livres  au  lieu  de  600,000  livres 
qu'il  a  demandées,  995.  —  Il  accepte  l'offre  de  la  Ville, 
396.  —  Son  effigie  est  comprise  parmi  les  travaux  d'art 
exécutés  pour  l'entrée  de  la  Reine,  sa  femme,  3oa.  — 
Il  assiste  au  banquet  offert  par  la  Ville  à  cette  princesse, 
8i3.  —  En  avril,  il  propose  de  céder  10,000  livres  de 
ses  revenus  en  échange  d'un  capital  de  lao, 000  livres 
et  la  Ville  consent  à  cette  opération,  3i8  et  note  5.  — 
Arrêt  de  son  Conseil  privé,  en  date  du  ao  avril,  défen- 
dant à  divers  bouchers  de  dresser  des  étaux  dans  le 
cimetière  Saint-Jean,  820.  —  Extrait  des  instructions 
données  par  ce  monarque  pour  le  recouvrement  de 
3oo,ooo  livres  qui  lui  sont  dues,  892,  898.  —  Par 
des  lettres  en  date  du  9  mai ,  il  presse  le  recouvrement 
de  la  somme  susmentionnée,  895  et  note  3.  —  Ses 
lettres ,  en  date  du  2  4  mai ,  relatives  au  même  sujet , 
826.  —  Par  des  lettres  en  date  du  26  mai,  il  déclare 
que,  dans  la  cession  de  l'hôtel  de  Nesle  au  duc  de 
Nevers,  il  n'a  pas  entendu  comprendre  les  murailles, 
la  porte  et  la  tour  de  Nesle,  827  et  notes  5  et  6,  828 
et  note  1.  —  Ses  lettres,  en  date  du  27  mai,  invitant  le 
Bureau  de  la  Ville  à  faire  distribuer  immédiatement  les 
bulletins  de  cotisation  des  800,000  livres,  828  et  note  i. 

—  Ordres  donnés  par  l'Lchevinage  h  la  suite  des  der- 
nières lettres  de  ce  prince,  3 28,  829.  —  Par  des  lettres 
en  date  du  8  juin ,  il  se  plaint  du  retard  que  la  popu- 
lation de  Paris  apporte  au  payement  des  cotisations. 
83 1  et  note  2,  88a.  —  Ses  lettres,  en  date  du  1 1  juin, 
ordonnant  de  contraindre,  par  voie  de  garnison,  les 
contribuables  en  retard,  882,  383.  —  Ses  lettres  du 
8  juin  sont  communiquées  aux  maîtres  de  la  Marchan- 
dise, 834  et  note  6,  335.  —  Ses  lettres  du  i5  juin, 
déclarant  que  les  personnes  exerçant  des  fonctions  à  la 
Cour  ne  doivent  être  taxées  qu'au  prorata  de  ce  qu'elles 
payent  dans  la  levée  des  deniei-s  de  fortification,  335. 

—  Son  ordonnance ,  en  date  du  96  juin,  prescrivant 
que  le  versement  des  800,000  livres  soit  achevé  dans  les 
vingt-quatre  heures,  336,  887  et  note  1.  —  Son  or- 
donnance, eu  date  du  98  juin ,  prescrivant  une  nouvelle 
répartition  de  la  taxe  des  800,000  livres,  838,  889. 

—  Ses  lettres,  en  date  du  4  juillet,  demandant  l'envoi 
de  100,000  ou  120,000  livres  pour  le  payement  des 
reîtres,  34o.  —  Ses  lettres,  en  date  du  7  juillet, 
exposant  l'urgence  de  l'envoi  susmentionné,  84 1.  — 
Ses  lettres,  en  date  du  8  juillet,  priant  la  Ville  de  con- 
stituer 3o,ooo  livres  de  rente  sur  la  plus-value  de  la 
subvention  du  Clergé,  84 1,  84a.  — Par  d'autres  lettres 
en  date  du  même  jour,  il  transmet  à  l'Échevinage  la 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


i89 


proposition  d'un  marchand  d'Anvers  qui  désire  e'iablir 
une  blanque  à  Paris,  349,  343.  —  Par  des  lettres  en 
date  du  i4  juillet,  il  témoigne  son  mécontentement  du 
retard  apporté  an  versement  des  3oo,ooo  livres  qui  lui 
sont  dues,  346.  — Par  des  lettres  en  date  du  24  juillet, 
il  insiste  pour  que  la  Ville  complète  le  versement  des 
3oo,ooo  livres,  348  et  note  a.  —  Par  des  lettres  en 
date  du  a  7  juillet,  il  recommande  à  la  Ville  de  décharger 
un  de  ses  valets  de  chambre  indûment  porté  sur  le 
rôle  de  la  contribution  des  3oo,ooo  Uvres,  35o.  —  Par 
des  lettres  en  date  du  3o  juillet,  il  recommande  au 
Bureau  de  la  Ville  de  prendre  des  mesures  pour  que 
l'on  cesse  de  porter  des  immondices  sur  le  marché 
aux  pourceaux,  35o  et  note  4.  —  Il  ordonne  à  l'Eche- 
Ninage  de  faire  nommer  trois  bourgeois  dans  chaque 
quartier  et  de  lui  envoyer  la  liste  des  élus,  353.  — 
Déclaration  qu'il  fait  relativement  au  même  sujet,  353. 
—  Sa  déclaration,  en  date  du  6  août,  concernant  le 
payement  de  ce  qui  reste  dû  sur  les  3oo,ooo  livres, 

354.  —  Ses  lettres,  en  date  du  10  août,  proposant  la 
vente  d'une  rente  de  35, 000  livres  sur  la  ferme  des 
drogueries  et  épiceries  de  Marseille,  354  et  note  4, 

355.  —  An-ét  de  son  Conseil,  en  date  du  i3  août, 
portant  que  l'Assemblée  municipale  se  réunira  de  nou- 
veau, et  que  le  Prévôt  des  Marchands  lui  proposera  de 
s'engager  pour  la  constitution  de  la  rente  de  â5,ooo  li- 
vres, comme  elle  l'a  fait  précédemment  pour  les  opéra- 
tions du  môme  genre,  356,  357.  — Par  une  délibéra- 
tion en  date  du  16  août,  l'Assemblée  de  Ville  souscrit 
aux  désirs  de  ce  prince,  en  émettant  le  vœu  que  ces 
opérations  ne  se  renouvellent  plus,  358.  —  Lettres,  en 
date  du  16  août,  par  lesquelles  ce  prince  engage  la 
Ville  à  payer  elle-mdrae  la  somme  qui  reste  due  sur 
les  3oo,ooo  livres  et  dont  l'avance  sera  remboursée 
par  les  contribuables,  36o.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
17  août,  agréant  le  choix  de  Guillaume  Lecierc  et  de 
Kicolas  Lescalopier  comme  échevins,  36 1.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  2  4  août,  concernant  :  1°  le  verse- 
ment de  ce  qui  reste  dû  sur  les  3oo,ooo  livres  ;  a"  une 
affaire  antérieurement  communiquée  à  la  Ville  par  le 
chevalier  du  guet,  363  et  note  4.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  27  août,  pressant  le  recouvrement  de  la  somme 
qui  lui  est  due  par  la  Ville,  et  demandant  communica- 
tion des  rôles  de  la  taxe  de  fortification,  363,  364  et 
note  1.  —  Par  des  lettres  en  date  du  19  septembre, 
il  accrédite  auprès  de  la  Ville  Robert  Demours,  un  de 
ses  valets  de  chambre,  et  presse  le  recouvrement  de  la 
somme  qui  reste  due  sur  les  3oo,ooo  livres,  369,370 
et  note  t.  —  Ses  lettres,  en  date  du  21  septembre, 
relatives  à  la  rente  de  25, 000  livres  constituée  sur  la 
ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Marseille,  371  et 
noie  a.  —  Délibéi'alions  et  mandements  relatifs  au  re- 
couvrement du  complément  des  3oo,ooo  livres  dues  h 
ce  prince,  372,  373,  374  et  note  3,  375.  —  Par  ses 
lettres  en  date  du  28  septembre,  il  se  plaint  du  retard 


apporté  au  versement  de  la  somme  qui  lui  est  due, 
377  et  note  5,  378.  —  Par  des  lettres  en  date  du 
1  "  octobre ,  il  invite  l'Echevinage  à  décharger  Pierre 
Clausse  de  Morchaumont  d'une  partie  de  la  taxe  pour 
laquelle  il  a  été  porté  sur  les  rôles  de  cotisation,  379 
et  note  1.  —  Ses  lettres,  en  date  du  4  octobre,  insis- 
tant pour  que  la  Ville  avance  le  reliquat  des  3oo,ooo  li- 
vres, 38o.  —  Par  des  lettres  en  date  du  8  octobre,  il 
réitère  l'invitation  susmentionnée,  et  en  même  temps  il 
insiste  pour  que  la  Ville  assiste  le  Prévôt  de  Paris  dans 
l'exécution  des  ordres  donnés  pour  la  Croix  de  Gastines, 
38 1  et  note  2.  —  Par  des  lettres  en  date  du  7  novem- 
bre, il  donne  des  instructions  pour  le  recouvrement  du 
rehquat  des  3oo,ooo  livres,  388.  —  Ses  lettres,  en 
date  du  20  novembre,  enjoignant  à  l'Echevinage  de 
procéder  sans  délai  au  recouvrement  du  reliquat  des 
3oo,ooo  livres,  392,  393.  —  Décision  prise  par  l'As- 
semblée municipale  relativement  aux  instructions  con- 
tenues dans  les  lettres  de  ce  prince  en  date  du  7  no- 
vembre, 393,  «94.  —  Par  des  lettres  en  date  du 
7  décembre,  il  prie  la  Ville  de  rayer,  sur  les  rôles 
des  taxes,  le  nom  du  sieur  Du  Hauquel,  son  valet  de 
chambre,  396  et  note  1.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
10  décembre,  concernant  la  vente  d'une  rente  de 
29,166  livres  i3  sous  4  deniers  sur  les  gabelles  du 
Dauphiné,  896,  397  et  note  1.  — Il  résiste  aux  prières 
de  la  Municipalité,  qui  le  supplie  de  conserver  la  Croix 
de  Gastines,  398  et  note  3,  899.  —  Par  des  lettres  eu 
date  du  8  décembre,  la  Ville  lui  annonce  les  mesures 
qu'elle  a  prises  pour  réprimer  les  troubles  de  la  Croix 
de  Gastines,  4o2,  4o3.  —  Lettres,  en  date  du  10  dé- 
cembre, par  lesquelles  l'Echevinage  lui  rend  compte  des 
divers  épisodes  de  l'émeute,  4o8  et  note  2  ,  409,  4io. 
—  Il  ordonne  d'abattre  la  Croix  de  Gastines,  4i4.  — 
Lettres  qui  lui  sont  adressées  par  la  Ville,  sous  la  date 
du  11  décembre,  concernant  les  événements  du  jour, 
4i4.  —  Lettres,  en  date  du  i3  décembre,  par  les- 
quelles le  Bureau  de  la  Ville  s'efforce  de  justifier,  auprès 
de  ce  prince,  sa  conduite  pendant  les  derniers  événe- 
ments, 4 16  et  note  4,  417  et  note  1.  —  Par  d'autres 
lettres,  en  date  du  16  décembre,  la  Ville  annonce  à  ce 
prince  les  mesures  qu'elle  a  prises  pour  rétablir  la 
tranquillité,  419  et  note  1.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
i5  décembre,  ordonnant  la  translation  immédiate  de  la 
Croix  de  Gastines  et  la  punition  des  séditieux,  42i  et 
note  1,  422.  —  Par  des  lettres  en  date  du  20  décembre, 
le  Bureau  de  la  Ville  lui  annonce  que,  conformément  à 
ses  ordres,  la  Croix  de  Gastines  a  été  démolie,  423, 
42  4.  —  Par  d'autres  lettres,  en  date  du  même  jour,  la 
Ville  lui  annonce  que  les  troubles  ont  recommencé,  et 
elle  indique  les  mesures  qu'elle  a  prises  pour  le  réta- 
blissement de  l'ordre,  426,  427.  —  Lettres  de  la  Ville, 
en  date  du  21  décembre,  indiquant  à  ce  prince  les 
dernières  mesures  qu'i  lie  a  prises  pour  le  maintien  de 
la  tranquillité  publique,  43 1.  —  Ses  lettres,  en  date 

69 


IMfltlSIBniE    RATIOMLB, 


A90 


REGISTRES  DU  BUREAU 


du  ao  décembre,  témoignant  à  la  Ville  sa  satisfaction 
du  rétablissement  de  l'ordre,  et  prescrivant  la  punilioii 
des  séditieux,  /13a,  4 33.  —  Ses  lettres,  en  date  du 
ai  décembre,  annonçant  les  ordres  qu'il  a  donnés  pour 
le  maintien  de  la  tranquillité  publique,  434,  435  et 
note  1. 
—  En  iSya:  ses  réponses  à  un  mémoire  qui  lui  est 
adressé  par  l'Échevinage  en  janvier,  et  qui  conlient 
divei-ses  requêtes  dans  l'intéiêt  des  finances  de  la  Ville 
et  de  l'ordi-e  public,  437Ù44i.  —  Sa  déclaration,  en 
date  du  a 8  janvier,  portant  qu'il  se  réserve  le  produit 
des  amendes  et  confiscations,  44 1 .  —  Par  des  lettres  en 
date  du  1 3  février,  il  demande  que  les  personnes  lésées 
dans  les  derniers  troubles  soient  indemnisées ,  et  témoi- 
gne sa  satisfaction  de  ce  que  l'ordre  a  été  rétabli,  443. 
—  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  2  7février,  ordonnant 
l'enregistrement  des  lettres  patentes  par  lesquelles  ce 
prince  fait  remise  à  la  Ville  de  la  moitié  de  100,000  li- 
vres qui  lui  sont  dues  pour  solde  du  subside  de 
3oo,ooo  livres,  sous  la  condition  que  l'autre  moitié  soit 
promptement  versée,  445,  446.  —  Mesures  prises  par 
la  Ville  pour  satisfaire  ce  prince,  446.  —  Par  des 
lettres  eu  date  du  16  avril,  il  propose  l'aliénation  d'une 
rente  de  100,000  livres  sur  les  greniers  à  sel  de  Tou- 
louse ,  d'Amiens ,  de  Poitiers ,  de  Montpellier  et  de  Rouen , 
449,  45o.  —  Par  un  règlement  en  date  du  18  avril, 
il  fixe  le  prix  du  bois  de  chauffage  ainsi  que  les 
salaires  des  journaliers,  et  prescrit  diverses  mesures 
d'ordre  public,  45o  à  453.  —  Par  une  délibération  en 
date  du  a 3  avril,  l'Assemblée  municipale  accepte  l'alié- 
nation d'un  revenu  de  100,000  livres  proposée  parce 
prince ,  sous  la  condition  que  les  greniers  à  sel  sur  lesquels 
cette  rente  est  assignée  seront  compris  dans  le  ressort 
du  Parlement  de  Paris,  454,  455  et  note  3.  —  Ses 
lettres,  en  date  du  1"  mai,  recommandant  l'exécution 
stricte  de  l'édit  de  pacification,  455  et  note  4,  456. — 
Ses  lettres,  datées  du  3  mai,  en  réponse  aux  remon- 
trances de  la  Ville,  457.  —  Délibération,  en  date  du 
10  mai,  portant  qu'on  ouvrira  une  souscription  pour 
le  recouvrement  du  capital  demandé  par  ce  prince  en 
échange  d'une  rente  de  100,000  livres,  458,  459.  — 
Ses  lettres,  en  date  du  10  mai,  annonçant  les  mesures 
qu'il  a  prises  pour  la  répression  du  vagabondage,  45y, 
46o. — Ses  lettres,  en  date  du  1 3  mai,  concernant  :  i  °  un 
différend  surgi  entre  l'Echevinage  et  les  élus  de  Paris; 
a°  le  maintien  de  la  paix  religieuse,  46o,  46i.  —  Il 
demande  à  la  Ville  un  subside  de  200,000  livres,  et 
l'Assemblée  municipale  décide  qu'on  lui  adressera  des 
remontrances  h  ce  sujet,  464  et  note  5.  —  Ses  lettres, 
en  date  du  7  juillet,  recommandant  au  Bureau  de  la 
Ville  de  préparer  une  réception  honorable  pour  le  roi 
de  Navarre,  466,  467.  —  Par  une  délibération  en  date 
du  1 6  juillet,  l'Assemblée  municipale  décide  de  nouveau 
qu'on  adressera  des  remontrances  à  ce  prince  relative- 
ment à  sa  demande  dun  subside  de  200,000  livres. 


470  et  note  5.  —  Ses  lettres,  en  date  du  ai  juillet, 
proposant  l'aliénation  d'une  rente  de  5o,ooo  livres  sur 
la  ferme  des  draps,  470,  471.  —  Outre  cette  aliéna- 
tion, il  propose  celle  d'une  rente  de  28,000  livres  sur 
la  ferme  des  aluns,  et  l'Assemblée  municipale,  après  en 
avoir  délibéré  dans  sa  séance  du  ag  juillet,  décide 
qu'on  ouvrira  une  souscription  pour  la  constitution  de 
la  rente  de  28,000  livres,  mais  que,  relativement  à  la 
rente  de  5o,ooo  livres,  on  priera  ce  prince  d'attendre 
jusqu'à  ce  que  la  ferme  des  draps  ait  été  modifiée,  47a, 
473  et  note  2.  —  Suites  données  à  sa  proposition  de 
vente  d'une  rente  de  5o,ooo  livres  sur  la  ferme  des 
draps,  474  (note  a).  —  11  réduit  à  i5o,ooo  livres  au 
lieu  de  aoo,ooo  livres  le  chiffre  de  sa  demande  de  sub- 
side ,  et  l'Assemblée  municipale ,  par  une  délibération 
en  date  du  i3  août,  décide  qu'on  priera  ce  prince  de 
se  contenter  de  100,000  livres,  475,  476  et  note  6. 

CiiARNY  (Léonor  Chabot,  comte  de),  grand  écuyei'  de 
France.  Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX ,  le 
6  mars  1671,  a86  et  note  3. 

Chàtelet.  Travaux  décoratifs  exécutés  devant  cet  édifice 
pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX,  a75,  a76  et 
note  2.  —  Décorations  et  devises  placées  au  même  en- 
droit pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche. 
3o3. 

CiiAui.NES  (Charles d'Ongnies,  comte  db),  conseiller  d'État, 
accompagne  l'ambassadeur  de  Venise  lors  de  l'entrée  de 
la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars  1571,  307 
el  note  5. 

CnADNY.  Requête  de  l'Échevinage  parisien  tendant  à  la  ré- 
paration du  portereau  de  cette  localité,  438. 

Chauveau  (Honoré),  admis,  par  une  décision  municipale 
en  date  du  i4  mars  1670,  comme  receveur  des  deniers 
provenant  des  revenus  aliénés  par  le  Roi,  160.  — 
Caution  fournie  par  ce  personnage,  162,  i63.  —  Eln 
janvier  1571,  il  présente  une  requête  tendant  à  obtenir 
la  taxe  des  frais  du  recouvrement  de  diverses  sommes 
touchées  pour  le  compte  de  la  Ville,  et  l'Échevinage 
fait  droit  h  cette  demande,  908,  209,  33o  (note  5). 

Chemadt  (Guillaume  Pot,  seigneur  de),  maître  des  céré- 
monies. Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX, 
le  6  mars  1 57 1 ,  287  et  note  11.  —  Son  rôle  à  la  céré- 
monie du  replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église 
de  Saint-Denis,  le  8  du  même  mois,  991,  192. 

Ghesnead  (Guillaume),  chauffe-cire  de  la  chancellerie  de 
France,  révoqué  par  un  arrêt  du  Parlement  en  date  du 
22  décembre  i568 ,  1 17  et  note  3 ,  118. 

Clekgé.  Amorlissement  des  rentes  que  ce  corps  a  constituées 
sur  l'Hôtel  de  Ville  en  i536,  46i. 

Clerseluer  (Nicolas),  élu,  le  1"  janvier  1571,  guidon 
(les  Enfants  de  Paris  qui  doivent  figurer  h  l'entrée  de 
Charles  IX,  257  et  note  3. 

CocQDEviLLE  (François  de),  général  dans  l'armée  des  ré- 
formés. Décision  municipale,  en  date  du  3i  juilleti568, 
concernant  ce  personnage,  43. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


491 


CoiGNET  (François),  secrétaire  du  Roi,  révoque  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  au  décembre  i568, 1 18 
et  note  3. 

CoLicNï  (Gaspard  de),  amiral  de  France,  figurant  dans 
l'escorte  du  roi  de  Navarre ,  lors  de  la  réception  de  ce 
prince,  le  8  juillet  1672,  /I69  (note  9). 

Commissaires  dd  Ghàtelet.  Instructions  pour  ces  magistrats 
contenues  dans  un  règlement  en  date  du  aa  avril  i568, 
ag,  3o.  —  Leur  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le 
6  mars  1671,  283.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à 
{"entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même 
mois,  3o5. 

CoMMuxAiTÉs  RELIGIEUSES.  Désignation  de  ceux  de  ces  corps 
qui  assistaient  au  convoi  funèbre  du  comte  de  Brissac, 
le  97  juin  1569,  1 1 3.  —  Liste  de  celles  qui  sont  ap- 
pelées'à  délibérer,  en  Assemblée  générale,  sur  un  prêt 
de  Go.ooo  livres  demandé  par  le  Roi,  128.  —  Leur 
présence  h  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1671, 
980. 

Co.NDÉ  (Françoise  d'Orléans-Longueville,  princesse  de). Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
99  mars  1571,  3o9  et  note  3,  3ii. 

CosDÉ  (Henri,  deuxième  prince  de),  figurant  dans  l'es- 
corte du  roi  de  Navarre,  lors  de  la  réception  de  ce  prince, 
le  8  juillet  157a,  ^6g  (note  9). 

Codé  (Louis,  premier  prince  de),  tué  à  la  bataille  de 
Jarnac.  le  i3  mars  1669,  91  et  note  1,  99. 

CoxsEiLLERs  DE  ViLLE.  En  i568:  remplacement  de  deux 
de  ces  officiers,  le  9  avril,  90,  ai. 

En  1 569  :  lettres,  datées  du  9  janvier,  par  lesquelles 

le  Roi  exige  d'eux  le  serment  de  fidélité,  81.  —  Déli- 
bération ,  en  date  du  a  i  mars ,  pour  le  remplacement 
d'un  de  ces  officiers,  démissionnaire,  98,  96.  —  Le 
t3  avril,  ils  sont  invités  à  assister  à  la  messe  de  la 
réduction,  qui  doit  être  célébrée  le  surlendemain,  97. 
—  Délibération ,  en  date  du  1 8  avril ,  sur  le  remplace- 
ment d'un  de  ces  officiers,  démissionnaire,  98.  —  Le 

97  juin,  ils  assistent  au  convoi  funèbre  du  comte  de 
Brissac,  11 3.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du 
5  juillet ,  suspendant  ceux  de  ces  officiers  qui  professent 
la  religion  rt-formée,  190,  lai.  —  Délibération,  en 
date  du  8  juillet,  pour  le  remplacement  de  deux  de  ces 
officiers  qui  appartiennent  à  la  catégorie  susmentionnée, 

191,   199. 

En  1 .170  :  leur  rang  à  l'entrée  de  l'évêqiie  de  Paris, 

le  9  mars,  i58.  — Leur  rang  à  la  procession  du  10  sep- 
tembre. 186,  187,  188.  —  Déliljération.  en  date  du 

98  septembre,  sur  la  situation  qui  doit  être  faite  à  deux 
de  ces  officiers  h  la  suite  de  la  réintégration  de  leurs 
prédécesseurs,  191  et  note  5,  199. 

En  tli'ji  :  délibération,  en  date  du  to  février,  pour 

le  remplacement  d'im  de  ces  officiers,  démissionnaire, 
9i4,  9i5.  —  Délibération  analogue,  endate  du  18  fé- 
vrier, 917,  918.  —  Décision  de  l'Assemblée  municipale , 
en  date  du  3  mai's,  réglant  une  question  de  préséance 


entre  ces  officiers,  d'une  part,  et  le  Procureur  et  le  Re- 
ceveur de  la  Ville,  d'autre  part,  939.  —  Lettres  duRoi, 
en  date  du  5  mars,  relatives  au  différend  susmentionné, 
999,  93o  et  note  9.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à 
l'entrée  de  ChariesIX,  le  6  mars,  a8a.  —  Ils  assistent 
à  la  procession  générale  du  11  mars,  a 98.  —  Leur 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
99  mars,  3o/i.  —  Remplacement  d'un  de  ces  offi- 
ciers, démissionnaire,  365  et  note  h.  —  Leur  rang  à 
la  procession  du  h  novembre,  385  et  note  9. 

En  157a  :  le  9  avril,  ils  sont  invités  à  assister  à  la 

messe  de  la  réduction ,  qui  doit  avoir  lieu  le  surlende- 
main, 449.  —  Remplacement  d'un  de  ces  officiers, 
démissionnaire,  le  19  avril,  /i53.  —  Us  sont  convoqués 
pour  la  réception  du  roi  de  Navarre,  ^67.  —  Leur 
présence  à  la  cérémonie  susmentionnée,  i68.  —  Rem- 
placement d'un  de  ces  officiers,  démissionnaire,  le 
16  juillet,  470. 

CossÉ  (Françoise  Du  Bouchet,  dame  de).  Son  rang  h  l'en- 
trée de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  ag  mars  1571, 
3 1 0  et  note  1 . 

CoDR  DES  Aides.  Rang  et  costume  de  ses  membres  h  l'entrée 
de  Charles  IX,  le  6  mars  1671,  a83  et  note  3.  —  Rang 
et  costume  de  ses  membres  à  la  cérémonie  du  replace- 
ment des  Corps  Saints,  le  8  du  même  mois,  990,  99a. 
—  Rang  et  costume  de  ses  membres  à  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  ag  du  même  mois,  3o5. 

CouRLAY  (Guillaume  de),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par 
un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  a  a  décembre  i568, 
1 1 7  et  note  a ,  1 1 8.  —  Privé  de  son  office  de  conseiller  de 
Ville  par  un  autre  arrêt  du  Parlement  en  date  du  5  juillet 
1569,  191.  —  Remplacé  comme  conseiller  de  Ville  le 
8  du  même  mois,  191,  129.  —  Réintégré  par  lettres 
patentes  du  Roi  en  date  du  99  septembre  1670,  tgi 
(note  5).  —  Décision  qui  met  fin  aux  difficultés  soule- 
vées par  sa  réintégration,  353. 

GO0RTESAV  (Gabriel  de  Boulainvilliers,  baron  de),  chef  hu- 
guenot. Saisie  de  plusieurs  tonneaux  de  métal  chez  ce 
personnage,  80  et  note  1.  —  Décapité  en  Grève  le 
90  juillet  1569,  ia6  (note  3). 

Cressé  (Simon  de),  élu  échevin  le  iG  août  1670,  prêle 
serment  le  même  jour,  177.  —  Ses  armoiries,  a8a 
(note  3).  —  Chargé,  en  décembre  1671,  d'une  mis- 
sion auprès  du  Prévôt  de  Paris,  à  l'occasion  des  troubles 
de  la  Croix  de  Gaslines,  Itoo.  —  A  la  même  occasion, 
il  est  chargé  de  porter  au  maréchal  de  Montmorency 
les  lettres  de  la  Ville,  io3  et  note  1 .  —  Le  90  décembre , 
il  est  chargé  de  signaler  au  maréchal  de  Montmorency 
les  désordres  de  la  journée,  iag,  430.  —  Actes  divers 
datant  de  son  échevinage,  178  a  476. 

Cressé  (Thibaut  de),  bourgeois,  assailli  dans  sa  maison 
pendant  les  troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  en  dé- 
cembre 1671,  iog,  4i9. 

Croiset,  notaire,  poursuivi  pour  faux  par  Bonaventure 
Héverard,  autre  notaire,  18. 

63. 


492 


REGISTRES  DU  BUREAU 


CcisiMEBs.  Avis  de  TÉchevinage  sur  une  requête  de  plu- 
sieurs de  ces  industriels,  tendant  à  obtenir  l'éreclion  de 
leur  mdtier  en  métier  jure,  34i,  3 4 5  et  note  a,  346. 


Cyrano,  garde  de  ia  marée,  révoqué  par  un  arrêt  du 
Parlement  en  date  du  aa  décembre  i568,  117, 
118. 


D 


Dalencoort  (Nicolas),  buguenot,  locataire  de  la  maison 
de  la  Perle,  incendiée  en  décembre  1571,  iia6  (note  1). 

Damodrs  (Robert),  valet  de  cbambre  du  Roi,  accrédité 
auprès  du  Bureau  de  la  Ville  par  des  lettres  de  ce  prince 
en  date  du  19  septembre  1671,  370  et  note  1.  —  11 
s'acquitte  de  sa  mission  devant  l'Assemblée  municipale, 
réunie  le  22  du  même  mois,  37a. 

Dahville  (Antoinette  de  la  Marck,  comtesse  de).  Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabetb  d'Autricbe,  le 
29  mars  1671,  3o9  et  note  17. 

Dahville  (Henri  de  Montmorency,  comte  de),  maréchal 
de  France.  Son  rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX , 
le  6  mars  1571,  286  et  note  1.  —  Son  rang  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  du  même  mois, 
309  cl  note  10. 

Danès,  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un  arrêt  du  Par- 
lement en  date  du  22  décembre  i568,  117  et  note  2, 
ii8. 

Dadbray,  capitaine  dans  la  mihce  bourgeoise,  est  autorisé 
par  le  Bureau  de  la  Ville ,  en  récompense  de  ses  bons 
services,  à  détenir  la  bannière  de  sa  compagnie,  43. 

Dacvergne  (François),  seigneur  de  Dampont,  conseiller 
du  Roi  en  la  chambre  du  Trésor,  élu  échevin  le  16  août 
1669,  en  remplacement  d'un  magistrat  de  la  même 
catégorie  qui  a  terminé  son  temps  d'exercice,  i34  et 
note  3.  —  Ses  armoiries,  282  (note  3).  —  Actes 
divers  datant  de  son  échevioage,  i34  à  369. 

Dadvergne  (François),  avocat  au  Parlement,  nommé  dé- 
fenseur de  la  Ville  auprès  de  cette  cour  par  une  déci- 
sion municipale  en  date  du  10  mai  1670,  obtient,  en 
cette  qualité ,  une  pension  annuelle  de  cent  sous  parisis, 
i63. 

Debraï  (Jean),  ancien  échevin,  revendique  un  office  de 
courtier  de  vins  auquel  il  prétend  avoir  droit,  97  et 
note  2 ,  98  et  note  1 .  —  Décision  arbitrale  qui  le  dé- 
boute de  ses  prétentions,  98.  —  Actes  divers  datant 
de  son  échevinage,  1  à  47. 

Deiienez  (Jean),  secrétaire  du  Parlement,  demande  qu'on 
n'établisse  pas  de  corps  de  garde  dans  sa  maison,  située 
près  de  la  porte  de  Bucy,  et  le  Biu-eau  de  la  Ville ,  par 
une  décision  eu  date  du  i3  janvier  1670,  fait  droit  h 
cette  requête,  i54  et  note  2  ,  i55. 

Delacroix  (Jacques),  admis,  par  une  décision  municipale 
en  date  du  1"  avril  1870,  à  percevoir  les  revenus 
aliénés  par  le  Roi  dans  la  généralité  de  Caen,  iGi, 
162  et  note  4.  —  Caution  fournie  par  lui  h  la  Ville, 
1G2. 

DÉLiBÉRATiofis.  Eu  i568  :  9  janvier,  sur  les  moyens  de 


procurer  au  Roi  les  sommes  qui  lui  sont  nécessaires, 
4.  —  9  avril,  1°  sur  la  résignation  de  Jean  Lesueur, 
conseiller  de  Ville,  démissionnaire  en  faveur  de  Nicolas 
Lesueur,  son  frère;  2"  sur  le  remplacement  de  Jean 
Croquet,  conseiller  de  Ville,  décédé,  20,  21.  — 
1 4  avril ,  sur  une  demande  du  Roi  tendant  à  ce  que  les 
habitants  de  Paris  s'engagent  pour  le  payement  des 
sommes  dues  à  Jean-Casimir  de  Bavière,  2Ô,  27.  — 
i4  août,  sur  la  requête  de  trois  Quarteniers  par  intérim 
qui  demandent  s'ils  auront  voix  délibérative  dans  l'élec- 
tion du  surlendemain  16  août,  44,  45.  —  16  août, 
sur  le  choix  d'un  Prévôt  des  Marchands  et  de  deux 
Échevins  en  remplacement  de  ceux  de  ces  magistrats 
qui  ont  achevé  leur  temps  d'exercice,  45 ,  46,  47.  — 
3o  août,  1°  sur  le  recouvrement  de  la  somme  de 
900,000  livres  prêtée  au  Roi  par  le  Clergé;  2°  sur 
diverses  mesures  d'ordre  public,  52.  —  i3  septembre, 
sur  la  demande  d'un  subside  de  600,000  livres  adressée 
par  le  Roi  h  la  Ville,  54,  55,  56.  —  i5  octobre,  sur 
les  lettres  du  Roi,  en  date  de  la  veille,  qui  proposent 
l'aliénation  de  1 25, 000  livres  des  revenus  de  ce  prince, 
63.  —  2  4  novembre,  sur  le  remplacement  de  Thierry 
de  Montmirel,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  72, 
73. 

En  1569  :  2  4  mars,  sur  le  remplacement  de  Jacques 


de  Longueil,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  98, 
94.  —  18  avril,  sur  le  choix  d'un  Conseiller  de  Ville 
en  remplacement  de  Martin  de  Rragelongne,  démis- 
sionnaire, 98.  —  26  avril,  sur  un  prêt  de  600,000  li- 
vres demandé  par  le  Roi,  loo.  —  i4  mai,  sur  les 
moyens  d'assurer  l'approvisionnement  en  bois  de  chauf- 
fage, io4,  io5.  —  2  juin,  sur  la  demande  d'un  prêt 
de  1,200,000  livres  adressée  par  le  Roi  à  la  Ville,  109 
et  note  2.  —  8  juillet,  sur  le  choix  de  deux  Con- 
seillers de  Ville  en  remplacement  de  Guillaume  de 
Courlay  et  de  Nicolas  Dugué,  privés  de  leurs  offices  par 
arrêt  du  Parlement,  121,  122.  —  27  juillet,  1°  sur 
un  prêt  de  60,000  livres  demandé  par  le  Roi  pour  la 
solde  des  troupes;  2°  sur  le  remplacement  de  Jean 
Aubery,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  127  et 
note  1,  198.  —  9  août,  sur  le  recouvrement  des  fonds 
demandés  par  le  Roi ,  1  ag ,  1 3o  et  note  1 .  —  16  août, 
sur  le  choix  de  deux  Echevins  nouveaux  en  remjila- 
cement  de  ceux  de  ces  magistrats  qui  ont  achevé  leur 
temps  d'exercice,  i3a,  i33,  i34.  —  3o  août,  sur  la 
demande  d'un  prêt  de  600,000  livres  adressée  par  le 
Roi  a  ia  Ville,  i38.  —  24  novembre,  1°  sur  le  prêt 
demandé  par  le  Roi;  a°  sur  une  requête  de  Claude 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


i93 


Perrot,  procureur  de  la  Ville,  qui  demande  l'allocation 
d'une  pension  de  aoo  livres  en  sus  de  son  salaire  an- 
nuel, i5o  et  note  i,  i5i,  iSa. 

En  1670  :  3  juin,  sur  les  lettres  par  lesquelles  le 

Roi  manifeste  l'intention  de  transformer  en  une  rente  de 
5 1,000  livres,  prise  sur  les  droits  du  vin  enBrelag-ne,  lu 
rente  égale  céde'e  par  ce  prince  sur  l'imposition  foraine 
d'Anjou,  i65  et  note  1 ,  1 66  et  notes  2  et  3.  —  ao  juin , 
sur  une  demande  de  60,000  livres  adressée  par  le  Roi  à 
la  Ville,  169  et  note  a.  —  26  juin,  sur  les  propositions 
du  Roi,  qui  voudrait  échanger  une  rente  de  3o,ooo  li- 
vres contre  un  capital  de  872,000  livres,  170  et 
note  2,  171.  —  16  août,  sur  le  choix  d'un  Prévôt 
des  Marchands  et  de  deux  Échevins  en  remplacement 
de  ceux  de  ces  magistrats  qui  ont  achevé  leur  temps 
d'exercice,  176,  177. —  22  août,  sur  la  demande  d'un 
prêt  de  1,800,000  livres  adressée  par  le  Roi  h  la  Ville, 
180  et  note  a,  181.  —  28  septembre,  sur  le  maintien  de 
Jacques  Sanguin  et  de  Claude  Leprestre  comme  conseil- 
lers de  Ville,  191  et  note  5,  192.  —  28  septembre, 
sur  les  mesures  h  prendre  pour  l'entrée  du  roi  Charles  IX , 
282  et  note  4,  233.  —  6  octobre,  sur  les  lettres,  en 
date  du  1"  octobre,  par  lesquelles  le  Roi  propose  de 
céder  une  portion  de  ses  revenus  jusqu'à  concurrence 
de  5o,ooo  livres,  en  échange  d'un  capital  de  600,000  li- 
vres, 195  et  note  5. 

—  En  1671  :  10  février,  sur  le  remplacement  de  Jean 
Prevost,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  21  4,  21 5. 

—  18  février,  sur  le  remplacement  d'Adrien  Du  Drac, 
conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  217,  218.  — 
ao  février,  sur  la  demande  de  600,000  livres  adressée 
par  le  Roi  à  la  Ville,  219.  —  ai  février,  sur  le  même 
sujet,  aao,  aai.  —  26  février,  sur  le  même  sujet, 
aai,  aa5,  aaô.  —  1"  mars,  sur  le  même  sujet,  3a8, 
aag.  —  i3  mars,  sur  la  demande  de  600,000  li- 
vres adressée  par  le  Roi  à  la  Ville,  29^,  295.  — 
1 7  mars,  sur  le  mode  de  recouvrement  de  la  somme  de 
3oo,ooo  livres,  que  la  Ville  a  décidé  d'offrir  au  Roi, 
396.  —  4  avril,  sur  le  recouvrement  de  la  somme  de 
3oo,ooo  livres  promise  au  Roi,  3i5.  —  5  avril,  sur 
le  même  sujet ,  3 1 6.  —  1 4  avril ,  sur  la  proposition  du 
Roi,  qui  offre  de  céder  10,000  livres  de  ses  revenus  en 
échange  d'un  capital  de  120,000  livres,  3i8  et  note  5. 

—  .')  mai,  sur  les  moyens  d'assurer  les  approvision- 
nements en  bois  de  chauffage,  3ao,  3a  1  et  note  3. 
33S.  —  i3  juin,  sur  le  remplacement  de  Guillaume 
Larcher,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  533.  — 
11  juillet,  sur  les  lettres  du  Roi,  en  date  du  8  du 
même  mois,  recommandant  à  la  Ville  un  marchand 
d'Anvers,  nommé  Perret,  qui  propose  d'établir  une 
blanque  h  Paris,  34a,  343.  —  la  juillet,  1°  sur  les 
lettres  du  Roi,  en  date  du  8,  qui  prient  la  Ville  de 
constituer  une  rente  de  3o,ooo  livres  sur  la  plus-value 
de  la  subvention  du  Clergé;  2°  sur  l'établissement  d'une 
blanque  proposé  par  le  nommé  Perret,  343,  344.  — 


4  août,  1°  sur  les  lettres  du  Roi  qui  ordonnent  de  pro- 
céder à  l'élection  de  trois  bourgeois  par  quartier;  a"  sur 
les  difRcultés  soulevées  par  la  réintégration  de  Nicolas 
Dugué  et  de  Guillaume  de  Gourlay  dans  leurs  offices  de 
conseillers,  352,  353.  —  11  août,  1°  sur  la  décla- 
ration du  Roi  relative  à  l'élection  de  trois  bourgeois  par 
quartier;  2°  sur  la  proposition  du  même  prince,  qui 
veut  vendre  une  rente  de  a  5, 000  livres  sur  la  ferme  des 
drogueries  et  épiceries  de  Marseille,  355,  356.  — 
16  août,  sur  l'affaire  de  la  rente  de  26,000  livres,  358. 

—  16  août,  sur  le  remplacement  des  deux  Échevins  qui 
ont  achevé  leur  temps  d'exercice,  358,  869. —  20  août, 
sur  les  lettres  du  Roi  qui  agréent  comme  échevins 
Guillaume  Leclerc  et  Nicolas  Lescalopier,  36a.  — 
28  août,  sur  le  remplacement  de  Nicolas  Dugué,  con- 
seiller de  Ville,  démissionnaire,  365.  —  3  septembre, 
sur  les  lettres  du  Roi,  en  date  du  27  août,  qui  pressent 
le  recouvrement  de  la  somme  due  par  la  Ville,  et  de- 
mandent communication  des  rôles  de  la  taxe  de  fortifi- 
cation, 367  et  note  a.  —  6  septembre,  sur  le  même 
sujet,  368.  —  10  septembre,  sur  le  même  sujet, 
869.  —  21  septembre,  sur  le  même  sujet,  879,  878. 

—  a 4  septembre,  sur  les  moyens  de  recouvrer  le  com- 
plément des   3oo,ooo  livres  dues  au  Roi,  876.  — 

27  septembre,  sur  le  remplacement  de  Nicolas  Le  Sueur, 
conseiller  de  Ville,  démissionnaire,  876  et  notes  2  et  3. 

—  29  septembre ,  sur  un  rapport  de  Baptiste  de  Machault 
relatif  au  bois  de  chauffage,  878  et  note  8,  879.  — 
7  novembre,  sur  un  marché  proposé  à  la  Ville  pour 
les  approvisionnements  en  bois  de  chauffage,  887.  — 
i4  novembre,  sur  les  instructions  données  par  le  Roi 
pour  le  recouvrement  du  reliquat  des  800,000  livres , 
890.  —  17  novembre,  sur  le  même  sujet,  891  et 
note  1.  —  ai  novembre,  sur  le  même  sujet,  898  et 
note  a ,  894.  —  9  décembre,  sur  les  mesures  à  prendre 
pour  la  répression  des  troubles  de  la  Croix  de  Gas- 
tines,  4o7,  4o8.  —  18  décembre,  sur  le  même 
sujet,  4i6.  —  29  décembre,  sur  une  proposition 
du  Roi  tendant  à  vendre  une  rente  de  29,166  livres 
i3  sous  4  deniers  sur  les  gabelles  du  Dauphiné,  897, 
898. 

En  1672  :  19  avril,  sur  le  remplacement  de  Pierre 

Croquet,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire,   453.  — 

28  avril,  sur  une  proposition  du  Roi  tendant  à  aliéner 
une  rente  de  1 00,000  livres  assignée  sur  plusieurs 
greniers  à  sel  du  royaume,  454,  455.  —  10  mai,  sur 
le  même  sujet,  458,  459.  —  7  juin,  sur  la  recjuête 
du  duc  de  Nevers,  qui  demande  que  la  Ville  lui  loue  les 
murailles  comprises  entre  la  porte  de  Nesie  et  celle  de 
Bucy,  463.  —  19  juin,  sur  la  demande  d'un  subside 
de  200,000  livres  adressée  par  le  Roi  à  la  Ville,  464  et 
note  5.  —  16  juillet,  1°  sur  la  demande  de  subside 
formulée  par  le  Roi;  2°  sur  le  remplacement  du  sieur 
de  Villeroy,  conseiller  de  Ville,  démissionnaire;  3°  sur 
la  requête  d'Etienne  Perret  tendant  à  l'établissement 


à9i 


REGISTRES  DU  BUREAU 


d'une  blanque,  470  et  notes  5  et  6.  —  ag  juillet,  sur 
la  proposition  du  Roi  tendant  à  aliéner,  outre  la  rente 
de  00,000  livres  sur  la  ferme  des  draps,  une  rente  de 
a8,ooo  livres  sur  la  fenne  des  aluns,  Aya,  ^78  et 
noie  a.  —  1 3  août,  sur  la  demande  de  subside  adressée 
par  le  Roi,  qui  a  réduit  de  aoo,ooo  livres  à  i5o,ooo  li- 
wes  iecbifiTrede  ses  exigences,  iyô,  676  et  note  G. 

Demsot  (Bartbélemy),  adjudicataire  de  la  ferme  des  draps 
et  du  poisson  de  mer,  forclos  pour  insuflGsance  de  caution , 
3i8  (note  1). 

Desprez  (Jean),  colonel  dans  la  milice  bourgeoise.  Man- 
dements pour  le  remplacement  de  cet  oflicier,  1 1  o ,  1 87 . 

Des  Roches  (Le  sieur),  premier  écuyer  du  Roi.  Son  rang 
et  son  rôle  à  l'entrée  de  Cbarles  IX,  le  6  mars  1071, 
a8G. 

I)oLu  (René),  élu,  le  1"  janvier  1571,  lieutenant  des 
Enfants  de  Paris  qui  doivent  figurer  à  l'entrée  de 
Charles  IX,  267  et  notes  1  et  3. 

DojiAiNE  DE  lA  Ville.  Décision  municipale,  en  date  du 
i6  mars  i568,  portant  que  les  meubles  de  la  maison 
des  Trois-Couronncs ,  située  sur  le  pont  Notre-Dame, 
seront  \  endus  aux  enchères ,  et  que  le  prix  de  la  vente 
sera  affecté  au  payement  du  loyer,  16.  —  Procès  in- 
tenté à  certains  locataires  du  pont  Notre-Dame  par 
d'autres  locataires  dépossédés,  33.  —  Lettres  du  Roi, 
en  date  du  17  septembre  1870,  invitant  le  Prévôt  des 
Marchands  à  laisser  rentrer  dans  leur  logis  les  locataires 
du  pont  Notre-Dame,  dépossédés  pendant  les  troubles, 
18g.  —  L'Echevinage  représenle  au  Roi  que  la  mesure 
susmentionnée  serait  préjudiciable  aux  finances  de  la 
Ville,  189  et  note  6,  190.  —  Mise  aux  enchères  de 
neuf  maisons  situées  sur  le  Petit-Pont,  817  et  note  a. 
—  La  Ville  revendique  la  propriété  de  la  porte  et  de 
la  tour  de  Nesle  que  le  duc  de  Nevers,  acquéreur  de 
l'hôtel  de  Nesle,  prétend  comprises  dans  son  acquisition, 
827  et  notes  5  et  6,  3a8  et  note  1.  —  Décision  muni- 
cipale, en  date  du  5  janvier  1672 ,  portant  qu'à  l'avenir 
aucun  transfert  de  bail  ne  sera  consenti,  pour  les  maisons 
du  pont  Notre-Dame,  que  moyennant  le  payement  d'une 
somme  de  Zioo  livres  au  profit  de  la  Ville,  /i36  et 
note  1. 

DoRAT  (Jean),  poète,  chargé  de  composer  des  inscriptions 
pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX,  233.  —  Devises 
latines  composées  par  ce  personnage  et  ornant  la  salle 


d'un  banquet  offert  à  la  reine  Elisabeth  d'Autriche  le 
,   3o  mars  1671,  3i2,  3i3. 

Do  Drac  (Adrien),  conseiller  au  Parlement  et  conseiller 
de  Ville,  est  désigné  comme  arbitre  d'un  différend  entre 
la  Ville  et  l'ancien  échevin  Debray,  97.  —  Solution  qu'il 
donne  au  différend  susmentionné,  98.  —  En  février 
1571,  il  résigne  son  office  de  conseiller  de  Ville  en 
faveur  de  son  fils,  Olivier  Du  Drac,  217  et  notes  1 
et  4,  a  18. 

Dd  Drac  (Olivier),  fils  du  précédent,  conseiller  au  Par- 
lement, est  admis  comme  conseiller  de  Ville,  le  18  fé- 
vrier 1671,  en  remplacement  de  son  père,  démission- 
naire, 217  et  noie  1,  218. 

Du  Faur  (Guy),  seigneur  de  Pibrac,  conseiller  du  Roi, 
auteur  de  diverses  inscriptions  composées  pour  l'entrée 
de  Charles  IX,  2G8  et  note  3,  9G9  et  note  1. 

Ddgué  (Nicolas),  avocat  du  Roi  à  la  Cour  des  Aides,  ré- 
voqué par  un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  1 9  janvier 
1669, 1 1 9  et  note  1 .  —  Privé  de  son  oflice  de  conseiller 
de  Ville  par  un  autre  arrêt  du  Parlement  en  date  du 
5  juillet  suivant ,  121.  —  Réintégré  par  lettres  patentes 
en  date  du  a 2  septembre  1670,  191  (note  5).  — 
Décision  qui  met  fin  aux  difficultés  soulevées  par  sa 
réintégration,  353.  —  Démissionnaire,  en  vertu  d'un 
acte  du  aa  août  1671,  3G5  et  note  i. 

Dd  Hadqiel,  valet  de  chambre  du  Roi ,  compris  à  tort  dans 
le  rôle  des  taxes  à  Paris,  896  et  note  1. 

Ddsias,  colonel,  chargé,  en  septembre  1669,  de  conduire 
à  Étanipes  cent  chevaux  destinés  au  service  du  Roi, 
ii3,  i45. 

Ddmesml  (Denis),  avocat  de  la  Ville  auprès  du  Parlement 
et  lieutenant  de  la  Prévôté  des  Marchands,  i35.  —  Il 
résigne  son  office  de  lieutenant,  le  10  septembre  iSôg, 
en  faveur  de  Jacques  Sanguin,  189,  i4o.  —  Son  rem- 
placement comme  avocat  de  la  Ville,  en  novembre  1671, 
889  et  note  a. 

Dd  Perrier,  colonel  dans  la  milice  bourgeoise,  privé  de 
son  office  en  juin  lôGg ,  1 1 1  et  note  h.  —  Sa  réinté- 
gration est  demandée  par  Charles  IX  le  2  août  suivant, 
i3o.  —  Sa  réintégration  est  notifiée  aux  capitaines  de 
son  quartier,  1 3 1 . 

Ddpré  (Gilles),  commissaire  au  Châtelet.  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  29  septembre  i568, 
117,  118. 


E 


EàD.  Ruisseau  alimenté  par  la  fontaine  du  palais  des 
Tuileries  et  donné  à  la  Ville  par  Catherine  de  Médicis, 
en  1571,  358  et  note  2.  —  Mesures  prises  par  la  Ville, 
sous  la  date  du  1"  décembre  de  la  même  année,  pour 
la  conservation  du  plomb  servant  à  la  réparation  des 
fontaines,  3g 5  et  note  1. 

Echeviss.  En  1 568  :  instructions  données  par  le  Roi  à  ces 


magistrats,  le  h  mai,  pour  le  recouvrement  des  taxes, 
3i.  —  Élection  de  deux  de  ces  magistrats,  le  iG  août, 
47.  —  Leur  costume  aux  obsèques  de  don  Carlos,  prince 
royal  d'Espagne,  le  2  septembre,  56,  67.  —  Leur  cos- 
tume et  leur  rang  à  la  procession  générale  du  39  sej)- 
tembre,  59 ,  Go.  —  Leur  costume  aux  obsèques  d'Elisa- 
beth de  France ,  fille  de  Henri  II ,  les  2  /i  et  a  5  octobre ,  6i. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS 

En  1569  :  le  10  février,  ils  remellent  à  un  huissier 

(lu  Parlement  les  livres  et  les  papiers  saisis  chez  les 
réformés,  85,  86.  —  Le  18  mars,  ils  assistent  à  deux 
Te  Deum,  chantés  dans  l'église  Notre-Dame  et  dans 
celle  de  Saint-Jean-en-Grève  à  l'occasion  de  la  victoire 
de  Jarnac,  91.  —  Le  i5  avril,  ils  assistent  à  la  messe 
de  la  réduction,  97.  —  I^  ay  juin,  ils  assistent  au 
convoi  funèbre  du  comte  de  Brissac,  11 3.  —  Election 
d'un  de  ces  magistrats  comme  conseiller  de  Ville,  le 
8  juillet,  12a.  —  Conclusions  du  Procureur  de  la 
Ville,  en  date  du  même  jour,  tendant  à  ce  que,  en  cas 
de  vacance  d'un  office  de  conseiller,  on  choisisse  un  de 
ces  magistrats  pour  le  remplir,  iq9.  —  Election  de 
deux  de  ces  magistraU,  le  16  août,  iSa,  i33, 
i3i.  —  Leur  costume  à  la  procession  du  8  octobre, 
i46. 

Eu  1870  :  costume  et  rang  de  ces  magistrats  à  la 

réception  de  l'évêque  de  Paris,  le  9  mars,  i58.  —  Cos- 
tume, rang  et  rôle  de  ces  magistrats  à  la  procession  du 
10  septembre,  186,  187,  188.  —  Leur  rang  et  leur 
costume  à  la  messe  célébrée  pour  fêter  le  mariage  de 
Charles  IX,  le  26  novembre,  199  et  note  3,  200. 

En  1571  :  décision  municipale,  en  date  du  1"  fé- 
vrier, portant  que  trois  de  ces  magistrats  pratiqueront 
des  perquisitions  dans  les  maisons,  afin  de  conslaler 
quelles  provisions  de  bois  elles  renferment ,  210,  911. 

—  Leur  rang,  leur  costume  et  leur  rôle  à  l'entrée  de 
Chai'Ies  IX,  le  6  mars,  981,  289,  286.  — Leur  rang, 
leur  costume  et  leur  rôle  à  la  cérémonie  du  replacement 
des  Corps  Saints,  le  8  du  même  mois,  290,  991,  999. 

—  Leur  présence  à  la  procession  générale  du  1 1  mars , 
993.  —  Leur  rang  et  leur  costume  h  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  le  29  du  même  mois,  3o4,  3o5. 

—  Ils  assistent,  le  90  avril,  à  la  messe  de  la  réduction, 
319.  —  Nomination  de  deux  de  ces  magistrats,  le 
90  août,  309.  —  Leur  costume  el  leur  rang  à  la  pro- 
cession du  4  novembre,  585  et  note  9.  —  Trois  d'entre 
eux  sont  chargés  de  mettre  les  forces  de  la  Ville  à  la 
disposition  du  Chàlelet  et  du  Parlement,  pour  la  répres- 
sion des  troubles  occasionnés  par  la  translation  de  la 
Croix  de  Gasiines,  en  décembre,  ioo. 

En  1672  :  recommandations  qui  leur  sont  adressées, 

en  janvier,  par  les  avocats  du  Roi  au  Parlement,  pour 
la  conduite  (ju'ils  doivent  tenii"  pendant  l'absence  du 
Prévôt  des  Marchands,  435,  436.  —  Leur  costume  h 
la  réception  du  roi  de  Navarre,  le  8  juillet,  468.  — 
Le  1 1  du  même  mois,  ils  se  rendent  au  Louvre  ponr 
saluer  le  roi  de  Navarre,  469.  —  Pour  les  particularités 
relatives  à  chacun  des  magistrats  de  cette  catégorie, 
voir  :  Bodquet  (Simon),  Bodrgeois  (Nicolas),  Cressk 
(Simon  de),  Dauverg.\e  (Fi-ançois),  Debray  (Jean), 
Uervy  (Claude),  Kerver  (Jacques),  Leclerc  (Guil- 
laume), Lescalopier  (Nicolas),  Poulin  (Pierre),  San- 
guin (Jacques),  Varade  (Jérôme  de). 

Eludf  (Charles  de  Lorraine,  marquis  d').  Son  rang  a 


l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche ,  le  9  9  mars  1571, 
3o9  et  note  8. 
Élections.  En  i568  :  9  avril,  Nicolas  Le  Gendre,  sieur  de 
Villeroy,  conseiller  de  Ville,  91  et  note  9.  —  16  août, 
Nicolas  Le  Gendre,  continué  coinme  prévôt  des  mar- 
chands; Jacques  Kerver  et  Jérôme  de  Varade,  échevins, 
47. 

En  1569  :  8  juillet,  Jacques  Sanguin  et  Claude  Le- 

preslre,  conseillers  de  Ville,  199.  —  16  août,  Pieire 
Poulin  et  François  Dauvergne,  échevins,  i34. 

En  1670  :  16  août,  Claude  Marcel,  prévôt  des  mar- 
chands; Bouquet  et  Simon  de  Cressé,  échevins,  177. 

En  1571  :  90  août,  Guillaume  Leclerc  et  Nicolas 

Lescalopier,  échevins,  869. 

Elisabeth    d'Actriciie,    fille   de   l'empereur  Maximilien. 
Lettres,  en  date  du  16  novembre  1670,  par  lesquelles 
Charles  IX  annonce  son  mariage  avec  celte  princesse, 
198  et  note  8,  199.  —  Cérémonie  religieuse  et  réjouis- 
sances publiques  par  lesquelles  la  Ville  fête  l'événement 
susmentionné,  199,  900.  —  Lettres,  en  date  du  8  dé- 
cembre suivant,  adressées  à  la  Ville  par  le  Roi,  Cathe- 
rine de  Médicis  et  le  duc  d'Anjou,  à  l'occasion  du 
mariage  de  cette  princesse,    901,   202.  —  Marché 
conclu  par  la  Ville  pour  la  fourniture  du  poisson  qui 
doit  êlre  servi  dans  un  banquet  offert  à  cette  princesse. 
à  la  suite  de  son  entrée  solennelle,  948,  949.  —  Me- 
sures diverses  prises  à  l'occasion  de  son  entrée,  aSo  à 
953,  957,  958,  9G0.  —  Description  des  travaux  déco- 
ratifs exécutés  pour  son  entrée  et  celle  du  Roi  son  mari, 
263  à  979.  —  Elle  assiste  h  la  cérémonie  du  repla- 
cement des  Corps  Saints  dans  l'église  de  Saint-Denis, 
le  8  mars  1671,  992.  —  Mesures  |)rises  pour  son 
entrée  solennelle,  997.  —  Description  des  travaux  d'art 
exécutés  pour  son  entrée,  299  à  3o4.  —  Relation  dé- 
taillée de  son  entrée,  en  date  du  99  mars,  3o4  à  3i  1. 
—  Détails  sur  le  banquet  offert  par  la  Ville  à  cette 
princesse  sous  la  date  du  3o  mars,  3ii  h  3i5. 
Elisabeth  de  France,  femme  de  Philippe  II.  Sa  mort;  ses 
obsèques,  célébrées  les  94  et  25  octobre  i568,  64  et 
note  1. 
Ejikants  de  Paris.  Invités,  dès  le  commencement  d'oc- 
tobre 1570,  à  s'organiser  en  cortège  pour  l'entrée  du 
roi  Charles  IX,  ils  prennent  l'engagement  d'obéir,  933, 
•j34  et  note  1 .  —  Achat  d'une  armure  pour  le  capitaine 
qui  doit  les  commander  pendant  cette  solennité,  949, 
95o.  —  Le  94  octobre,  ils  sont  convoqués  à  l'Hôtel  de 
Ville  pour  l'élection  de  leurs  officiers,  254.  —  Election 
de  leurs  officiers,  le  1"  janvier  1571,  956,  157.  — 
L'Echevinage  prend  des  mesures  pour  que  leur  cortège 
soit  convenablement  organisé  et  que  leurs  préparatifs 
soient  achevés  à  temps,  et  il  décide  que  la  Ville  prendra 
à  sa  charge  tous  les  frais  qui  devaient  incomber  à  leur 
capitaine,  958  et  note  2.  —  Le  3i  janvier,  ils  sont 
invités  à  passer  une  revue,  289.  —  Le  9  février,  on 
les  avertit  que  la  revue  aura  lieu  le  lendemain,  959.  — 


496 


RKGISTRES  DU  BUREAU 


Ordres  qui  leur  sont  donne's  le  5  mars,  veille  de  l' entrée 
du  Roi,  aCa.  —  Leur  rang  el  leur  tenue  dans  la  céré- 
monie susmentionnée,  le  6  mars,  981  et  noie  4.  — 
Leur  rang  et  leur  costume  à  l'entrée  de  la  reine  Eiisa- 
belli  d'Autriche,  le  99  du  môme  mois,  3o4.  —  Leur 
rôle  dans  le  banquet  offert  par  la  Ville  à  la  reine  Elisa- 
beth le  lendemain  de  l'entrée  de  cette  princesse,  3i5. 

ExFA.vTS-RoLGEs.  Nomiuation  de  deux  gouverneurs  de  cet 
hôpital,  le  18  juillet  iSyi,  3/iG  et  note  6,  8/17. 

ENTRÉES  et  Réceptions.  Préparatifs  pour  la  réception  de 
Pierre  de  Gondi,  évêque  de  Paris,  167.  —  Réception 
de  Pierre  de  Gondi,  le  9  mars  1670,  i58,  lôg.  — 
Mesures  prises  par  l'Échevinage  et  marchés  divers 
conclus  soit  pour  l'entrée  du  Roi  Charles  IX ,  soit  pour 
celle  de  la  Reine  sa  femme,  192,  197,  aSa  à  960.  — 
Mesures  de  précaution  ordonnées  en  vue  de  l'entrée  du 
Roi,  960  à  263.  —  Description  des  travaux  décoratifs 
exécutés  pour  l'entrée  royale,  903  à  279.  —  Entrée  du 
Roi,  le  6  mars  1671  :  relation  détaillée  de  la  cérémonie, 


279  à  988.  —  Mesures  prises  spécialement  pour  l'entrée 
de  la  Reine,  297.  —  Description  des  travaux  d'art 
exécutés  pour  cette  cérémonie,  299  à  3o4.  —  Relation 
détaillée  de  l'entrée  de  la  Reine,  en  date  du  29  mars 
1671,  Soà  à  3i  1.  —  Préparatifs  pour  la  réception  de 
Henri  de  Bourbon ,  roi  de  Navarre,  460 ,  667.  —  Récep- 
tion du  roi  de  Navarre,  le  8  juillet  1572  :  ordre  du  cor- 
tège, harangue  du  Prévôt  des  Marchands,  réponse  du 
prince,  468,  469  et  noies  9  et  3. 
Épinav  (François  d'),  seigneur  de  Saint-Luc,  chevalier  des 
ordres  du  Roi,  accompagne  l'ambassadeur  d'Espagne 
lors  de  l'entrée  de  la  reine   Elisabeth  d'Autriche,  le 

29  mars  1571,  307  et  note  7. 

EvÉcHÉ  DE  Paris.  Ranquet  offert  ])ar  la  Ville  à  la  reine  Éli. 
sabeth  d'Aulriche  dans  la  grande  salle  de  cet  édilice,  le 

30  mars  1571,  3ii  à  3i5. 

ExÉCDTioxs  :  du  baron  de  Courtenay,  le  20  juillet  1669, 
196  (note  3);  —  de  Guillaume  de  la  Chesnaye,  dans 
le  courant  du  même  mois,  126  (note  3). 


Falchet  (Claude),  général  des  Monnaies.  Conflit  entre 
ce  personnage  et  le  Rureau  de  la  Ville,  lors  du  repla- 
cement des  Corps  Saints  dans  l'éghse  de  Saint-Denis, 
le  8  mars  1.571,  991  et  note  9. 
Ferrare  (Louis  d'Esté,  cardinal  de).  Rang  de  ce  prélat  à 
la   cérémonie  du   replacement  des  Corps   Saints,  le 
8  mars  1671,  291  et  noie  5.  —  Son  rang  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Aulriche,  le  29  du  même  mois, 
3o8  et  note  7. 
Fiesqde  (Alfonsine  Strozzi ,  comtesse  de).  Son  rang  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  2  g  mars  1671,  3io  el 
note  5. 
FiESQiE  (Scipion,  comte  de),  chevalier  d'honneur  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche.  Son  rang  à  l'entrée  de  cette 
princesse,  le  29  mars  1571,  3o8  et  note  8. 
FOiMESAY  (Jacques  de),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  29  décembre  1 568 ,118. 
FoRGET  (Raymond),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du   99  décembre  i568, 
1 17  et  note  2,  118. 
FoRTiA  (Bernard  de),  conseiller  au  Parlement,  chargé  par 
cette  cour  de  prendre,  de  concert  avec  la  Prévôté  de 
Paris  et  l'Echevinage ,  des  mesures  pour  la  répression 
de  l'émeute  du  20  décembre  1671,  495  et  note  5, 
426,  427,  498,  499. 
FoRTiFicATiojis.  En  i568  :  décision  municipale,  en  date 
du  8  février,  portant  que  l'on  continuera  les  tranchées 
commencées  dans  l'Université,  que  les  fossés  de  la  Ville 
seront  nettoyés,  que  les  tours  seront  flanquées,  et  que 
chacun  des  habitants  se  pourvoira  d'outils  de  terras- 
sement, 9.  —  Ordre  aux  habitants  de  se  pourvoir  de 
tous  les  outils  nécessaires  pour  les  terrassements,  67. 


—  Lettres  du  duc  d'Alençon,  en  date  du  90  novembre, 
invitant  la  Municipalité  parisienne  à  lever  2,000  ter- 
rassiers pour  les  travaux  de  défense,  7 1 .  —  Mandements 
aux  Quarteniere  pour  l'exécution  de  l'ordre  susmen- 
tionné, 79.  —  Ordre  aux  Quarteniers  d'amener  les 
terrassiers  levés  pour  les  travaux  de  défense,  74.  — 
Ordonnance  municipale,  en  date  du  10  décembre,  dé- 
fendant de  mener  paître  des  bestiaux  le  long  des  rem- 
parts ,  et  prescrivant  de  décharger  sur  le  terrain  des 
nouveaux  travaux  de  défense  les  tombereaux  qui  trans- 
portent des  gravois  ou  des  immondices,  75. 

En   1569  :  ordonnance  municipale,  en   date  du 

27  août,  enjoignant  aux  commissaires  des  quais  d'arrêter 
toutes  les  personnes  qui  s'approcheront  des  tranchées 
de  rUniversilé,  137.  —  Ordre  de  transporter  près  du 
mur  d'enceinte  les  gravois  provenant  d'une  fosse  creusée 
dans  les  dépendances  de  la  porte  Saint-Marcel,  i38. 

En  1570  :  ordre  aux  Quarteniers  d'apporter  les  rôles 

dressés  pour  la  répartition  des  taxes  afférentes  aux 
travaux  de  défense,  i53.  —  Requête  d'un  particulier 
qui  se  prétend  lésé  par  l'exécution  des  tranchées  dans 
le  faubourg  Saint-Germain,  i54.  —  Ordre  aux  Quar- 
teniers de  procéder  à  la  répartition  susmentionnée,  i56. 
En  1072  :  requête  du  Bureau  de  la  Ville,  adressée 


au  Roi  dans  le  mois  de  janvier,  et  relative:  1°  aux  in- 
demnités payables  à  cause  des  terres  qui  sont  enlevées 
pour  les  travaux  de  défense;  2°  aux  deniers  levés  pour 
la  taxe  des  travaux  de  défense,  439.  —  Ordre  de  con- 
struire une  passerelle  sur  les  fossés  de  la  porte  du 
Temple,  462. 
Froze  (La  dame  de).  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Eli- 
sabeth d'Autriche,  le  99  mars  1571,  3 10. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


497 


G 


Gastines  (Croix  de).  Lettres  de  Charles  IX,  en  date  du 
8  octobre  1571,  relatives  h  la  démolition  de  cette  con- 
struction, 38 1  et  note  9.  —  Détails  sur  les  désordres 
occasionnés  par  la  démolition  et  sur  les  mesures  prises 
pour  réprimer  l'émeute,  SgS  et  notes  1  et  a,  899, 
4oo  et  notes  1,  2  et  3,  ioi  et  note  1,  4oa  et  note  1, 
ûo3  et  note  1,  àoU  et  note  1,  4o5,  4o6  et  notes  1  et  2, 
407  et  note  a ,  4o8  et  notes  1  et  a ,  lioç). 

Gastixes  (Les  frères),  condamnés  au  gibet  pour  participa- 
tion à  une  des  cérémonies  du  culte  réformé,  a  1  (note  1), 
lia  («ote  4).  —  Incendie  des  restes  de  leur  maison, 
697,  498.  —  Troubles  occasionnés  par  la  translation 
de  la  pyramide  qui  s'élevait  sur  l'emplacement  d'une 
partie  de  leur  maison,  voir  Gastines  (Croix  de). 

Gedoyn  (Hector),  commis  du  Receveur  de  la  Ville,  est 
admis  comme  receveur  des  deniers  des  fortifications,  en 
remplacement  de  Henri  Simon,  démissionnaire,  196. 

Gers  de  métier.  Ordonnance,  en  date  du  8  août  iSôg, 
enjoignant  aux  jurés  de  chacune  des  corporations  de 
s'assembler  et  de  donner  leur  avis  sur  le  contenu  de 
certains  documents.  i3i  et  note  i.  —  Injonctions  qui 
leur  sont  adressées,  en  octobre  1670,  relativement  aux 
costumes  qu'ils  doivent  porter  lors  de  l'entrée  solennelle 
du  roi  Charles  IX,  a34,  935.  —  Cotisations  qui  leur 
sont  imposées  pour  les  frais  de  ces  costumes,  a53, 
954.  —  Élection  de  leurs  capitaines,  967,  958.  —  En 
juin  1071,  les  jurés  de  la  Friperie  sont  invités  à  presser 
le  recouvrement  des  taxes  dues  par  les  membres  de  leur 
corporation,  336.  —  Requête  présentée  par  les  cuisi- 
niers, le  mois  suivant,  pour  obtenir  la  transformation 
de  leur  métier  en  métier  juré,  344,  345,  346. 

GoBEUK  (Jean),  élu  de  Paris,  révoqué  par  un  arrêt  du 
Parlement  en  date  du  a  a  décembre  i568,  1 18. 

GoGDYER  (Eustache),  notaire  au  Châtelet,  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  9  9  décembre  1 568 ,118. 

GoNDi  (Jean-Baptiste  de),  maître  d'hôtel  de  Catherine  de 
Médicis.  Le  Bureau  de  la  Ville  décide  qu'on  priera  ce 
personnage  d'avancer  une  somme  de  a5,ooo  livres  em- 
pruntée par  le  Prévôt  des  Marchands  et  le  Receveur  en 
leurs  propres  noms,  i83  et  note  4. 

Go.NDi (Jérôme  de),  neveu  du  précédent,  accompagne  les 
ambassadeurs  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche, 
le  99  mars  1571,  807  et  note  9. 

GoNDi  (Pierre  de),  évêque  de  Paris.  Mesures  prises  pour 
la  réception  de  ce  prélat,  167  et  note  1,  i58.  —  Son 
entrée  à  Paris,  le  9  mars  1670,  i58,  189  et  note  7. 
—  Son  rôle  à  la  procession  du  10  septembre  suivant, 
186,  187,  1 88.  —  Son  rôle  à  la  cérémonie  analogue 
du  11  mars  1671,  993.  —  En  juillet  de  la  même 
année,  il  est  chargé  par  le  Roi  d'expliquer  à  la  Munici- 
palité les  propositions  du  nommé   Perret,  marchand 


d'Anvers,  concernant  l'établissement  d'une  blanque  à 
Paris,  343  et  note  i. 

Gonthery  (Le  sieur  de),  chargé  par  le  Roi  d'expliquer  l'ur- 
gence d'un  prêt  de  600,000  livres  que  ce  prince  demande 
à  la  Ville,  149.  —  11  s'acquitte  de  sa  mission  devant 
l'Assemblée  muncipale  réunie  le  94  novembre  lôôg, 
i5o,  i5i. 

Greffier  de  la  Ville.  Rang  et  costume  de  cet  officier  à  la 
messe  célébrée  pour  fêter  le  mariage  du  Roi ,  le  2  6  no- 
vembre 1670,  199  et  note  3,  aoo.  —  Décision  de 
l'Assemblée  municipale,  en  date  du  3  mars  1671,  fixant 
le  rang  que  cet  officier  doit  occuper  lors  de  l'entrée  du 
Roi,  999.  —  Son  rang  et  son  costume  à  la  cérémonie 
susmentionnée,  le  6  du  même  mois,  282.  —  Son  rang 
et  son  costume  à  la  cérémonie  du  replacement  des  Corps 
Saints,  le  8  du  même  mois,  990,  aga.  —  Son  rang  et 
son  costume  à  la  procession  générale  du  1 1  du  même 
mois,  9g3.  —  Il  assiste  à  la  messe  de  la  réduction,  le 
90  avril  suivant,  319.  —  Son  costume  et  son  rang  à  la 
procession  du  4  novembre  de  la  même  année,  385  et 
note  g.  —  Son  costume  à  la  réception  du  roi  de  Na- 
varre, le  8  juillet  157a,  468. 

Grignon  (Simon),  capitaine  de  rivière,  chargé  pendant 
quelque  temps  de  la  garde  du  pont  de  Charenton,  en 
est  dispensé  par  une  décision  municipale  en  date  du 
3o  août  1670,  i84  et  note  a.  —  Le  9  juin  1671,  il 
reçoit  Tordre  d'arrêter  le  passage  des  bateaux  pendant 
un  certain  temps,  afin  que  la  Ville  puisse  mettre  ces 
embarcations  en  réquisition  pour  le  transport  du  bois  de 
chauffage,  33 1. 

Gcerin  (Nicolas),  vendeur  de  marée,  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  99  décembre  i568, 
118. 

Gcillain  (Guillaume),  maître  des  œuvres  de  maçonnerie, 
propose  de  laisser  libre  une  partie  de  la  chaussée  du 
pont  Notre-Dame,  pendant  qu'on  exécutera  de  l'autre 
côté  les  travaux  décoratifs  commandés  pour  l'entrée  du 
roi  Charles  IX,  et  cette  proposition  est  adoptée,  954.  — 
11  est  invité  à  enlever  divers  ouvrages  d'art  qui  ont  servi 
pour  l'entrée  de  Charles  IX  et  qui  doivent  être  modifiés 
pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  997  et 
note  9.  —  L'Échevinage  lui  enjoint  de  ne  laisser  sortir 
des  magasins  de  la  Ville  aucune  portion  du  plomb  des- 
tiné à  la  réparation  des  fontaines,  avant  de  l'avoir  pesée, 
3g5  et  note  1.  —  Il  reçoit  l'ordre  de  trier  les  pavés  qui 
sont  amenés  à  Paris,  et  de  mettre  à  part,  pour  la  ré- 
fection des  chaussées ,  ceux  qui  seront  de  dimensions 
convenables,  896.  — R  reçoit  l'ordre  de  barrer  le  Petit- 
Pont  pendant  l'émeute  du  90  décembre,  498.  —  Ce 
même  jour,  l'Échevinage  lui  enjoint  de  préparer  des 
véhicules  pour  transporter  dans  le  cimetière  des  Inno- 

63 


IHPBIHERll    HiTtONALE. 


498 


REGISTRES  DU  RUREAU 


cents  les  débris  de  la  Croix  de  Gaslines,  iag.  —  li  est 
iavité  à  démolir  iine  construction  située  entre  la  rue  de 
la  Verrerie  et  le  cimetière  Saint-Jean,  i/ii,  4/i2. 

GoiSE  (Catherine  de  Clèves,  duchesse  de).  Son  rang  h 
l'enti'ée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars 
1571,  809  et  note  i3,  3ii. 

Gdisb  (Henri  de  Lorraine,  duc  de),  grand  maître  de 
France.  Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX, 
le  6  mars  1571,  a86  et  note  4,  288.  —  Son  rang  à  la 
cérémonie  du  replacement  des  Corps  Saints,  le  8  du 
même  mois,  291 .  —  Son  rang  à  la  procession  générale 
du  1 1  du  même  mois,  298. — Acte  de  violence  commis 
par  lui  pendant  cette  cérémonie,  298  (note  4).  —  Son 


rang,  sa  tenue  et  son  rôle  à  l'entrée  de  la  reine  Elisa- 
beth d'Autriche,  le  29  mars  1071,308  et  note  9,811. 
—  Il  assiste  à  la  réception  du  roi  de  Navan-e,  le  8 juillet 
1572,  469  (note  2). 
Ghise  (Louis,  cardinal  de),  archevêque  de  Sens,  s'engage 
comme  caution  de  Charles  IX  et  de  Catherine  de  Médicis, 
pour  le  payement  des  sommes  dues  à  Casimir  de  Ba- 
vière, 24  et  note  2.  —  Son  rang  à  la  cérémonie  du 
replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église  de  Saint- 
Denis,  le  8  mars  1571,  291. —  R  assiste,  le  11  du 
même  mois,  à  une  procession  générale,  298.  —  Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29 
du  môme  mois,  808. 


H 


Habert  (Liénard) ,  pourvoyeur  de  Catherine  de  Médicis, 
conclut  avec  la  Ville,  le  19  mars  1671,  un  marché  pour 
la  fourniture  du  poisson  qui  figurera  au  banquet  de  la 
Reine,  lors  de  l'entrée  de  cette  princesse,  248  et  note  4 , 
349. 

Harlat  (Christophe  de),  président  à  mortier,  nommé  gou- 
verneur de  l'hôpital  des  Enfants-Rouges,  le  18  juillet 
1671,  347  et  note  8. 

Hatte  (Jean),  notaire  et  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par 
un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  23  décembre  i568, 
118  et  note  5. 

Hemon  ,  avocat  au  Châtelet ,  obtient  du  Bureau  de  la  Ville  une 
pension  annuelle  de  8  livres  parisis,  108. 

Hbnsequin  (Louis),  substitut  du  procureur  général  du  Roi 
aux  Monnaies,  révoqué  par  un  arrêt  du  Parlement  en 
date  du  22  décembre  i568,  118. 

Henri  IL  Ouvrage  d'art  en  l'honneur  de  ce  prince,  figu- 
rant parmi  les  travaux  décoratifs  exécutés  pour  l'entrée 


de  Charles  IX ,  270.  —  Son  effigie  à  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  802. 

Hervy  (Claude),  échevin.  Actes  divers  datant  de  son  exer- 
cice, 1  à  i34. 

Heverard  (Bonaventure) ,  notaire  au  Châtelet ,  soutenu  par  la 
Ville  dans  mi  procès  intenté  par  lui  au  notaire  Croiset  ,18. 

HoTJiAN  (Pierre),  orfèvre,  demande  que  sa  maison,  située 
à  l'extrémité  du  pont  aux  Mariniers ,  soit  visitée  par  les 
maîtres  des  œuvres  et  autres  personnes  comjjélentes, 
et  le  Bureau  de  la  Ville  fait  droit  à  cette  requête,  i4i 
et  note  2. 

HouGUEViLLE  (Le  sieur  de),  gouverneur  du  Château-Gail- 
lard. Lettres  de  l'Échevinage  parisien,  en  date  du  2 3 fé- 
vrier i568,  informant  ce  personnage  qu'on  ne  peut  lui 
envoyer  les  armes  qu'il  demande,  12. 

HuAULT  (Louis),  sieur  de  Montmagny,  admis  comme  con- 
seiller de  Ville,  le  24  mars  1669,  en  remplacement  de 
Jacques  de  Longueil,  démissionnaire,  98  et  note  8,94. 


Innocents  (Cimetière  des).  Désordres  commis  en  cet  en- 
droit pendant  les  journées  du  8  et  du  9  décembre  1671, 
4oo,  4o2,  4o3,  4o8,  4i2.  —  La  translation  de  la 
Croix  de  Gastines  en  cet  endroit  s'accomplit  sans  obstacle, 
dans  la  nuit  du  19  au  20  du  même  mois,  423,  49  4. 


Innocents  (Fontaine  des).  Travaux  décoratifs  exécutés  de- 
vant cet  édifice  pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX , 
274,  275  et  note  2.  —  Décorations  exécutées  au  même 
endroit  pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche, 
3o8. 


Jamin  (A.),  poète,  compose  deux  sonnets  à  l'occasion  de 

l'entrée  de  Charles  IX,  288. 
Jarnac.  Détails  sur  la  victoire  remportée  en  cet  endroit,  le 

1 3  mars  1669,  par  le  duc  d'Anjou,  90,91  et  note  1,92. 
Jean-Casimir  de  Bavière,  comte  palatin  du  Rhin,  créancier 

de  Charles  IX,  22  et  note  1,  28.  —  Contrat  entre  ce 

personnage  et  Charles  IX  pour  le  payement  des  sommes 


nécessaires  au  licenciement  des  reîtres,  28  et  noies,  2  4 
et  notes,  26.  —  L'Assemblée  municipale  décide  que  la 
Ville  s'engagera  en  corps  pour  le  payement  des  sommes 
dues  à  ce  personnage,  26,  27. 
Jdan  d'Autriche  (Don),  fils  de  Charles-Quint,  remporte 
sur  les  Turcs  la  victoire  de  Lépante;  détails  relatifs  à  cet 
événement,  384  et  note  7. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


^99 


Kerver  (Jacques),  quartenier,  élu  écbevin  le  16  août 
i568,  prête  serment  le  même  jour,  ^7  et  note  3.  — 
Le  1 0  février  de  l'année  suivante,  il  remet  à  un  huissier 
(lu  Parlement  des  livres  et  des  papiers  saisis  précédem- 
ment sur  les  réformés  et  confiés  à  la  garde  des  Éche- 


vins,  85,  86.  —  Actes  divers  datant  de  son  échevi- 
nage,  ^7  à  177. 
Kerver  (Thielman),  frère  du  précédent,  capitaine  dans  la 
milice  bourgeoise.  Solution  d'un  différend  surgi  entre  cet 
officier  et  son  lieutenant,  98,  96. 


Labbé  (Camille),  peintre,  conclut  avec  la  Ville,  le  8  janvier 
1571,  un  marché  pour  la  décoration  de  la  grande  salle 
de  l'Évêché,  9^7,  2^8. 

Labbé  (Nicolas),  peintre ,  j)ère  du  précédent.  Devis  des 
travaux  décoratifs  qu'il  est  chargé  d'exécuter  pour  l'en- 
trée solennelle  du  roi  Charles  IX,  988  à  943.  — 
Marché  qu'il  conclut,  le  ii  octobre  1670,  pour  ces  di- 
vers ouvrages  ,943,944.  —  Autre  marché  qu'il  conclut , 
le  8  janvier  suivant,  pour  la  décoration  de  la  grande 
salle  de  l'Évêché,  347,  948. 

LaBrdyère  (Jean  de),  commissaire  des  salpêtres  de  la  Ville, 
est  invité  par  l'Echevinage  à  visiter  toutes  les  maisons, 
afin  de  constater  quelles  sont  les  armes  à  feu  qu'elles 
contiennent,  67.  —  Le  Procureur  de  la  Ville  s'oppose  h 
ce  qu'aucun  payement  soit  fait  h  ce  personnage,  111. 
—  n  reçoit,  en  janvier  1669,  l'ordre  d'installer  dans 
les  écuries  des  Tournelles ,  cédées  à  lonage  par  le  Roi , 
les  ateliers  servant  à  la  fabrication  des  poudres,  84  et 
note  1.  —  Lettres  du  Bureau  de  la  Ville,  en  date  du 
4  mars  de  la  même  année,  qui  le  nomment  garde  de 
l'artillerie,  88. 

Labrcyère  (Jean  de),  épicier  de  la  Ville,  est  invité  à  ne 
pas  fournir  des  torches  pour  le  convoi  des  officiers  mu- 
nicipaux qui  ne  seraient  pas  morts  en  activité  de  service, 
99  et  note  4. 

La  Chakbre  (Louis  de),  abb^  de  Vendôme,  accompagne 
le  nonce  du  Pape  lors  de  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  99  mars  1671,  807  et  note  8. 

La  Chapklle-adx-Ubsi.ns  (Christophe  Jouvenel,  seigneur 
de).  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Klisabelh  d'Autriche, 
le  99  mars  1671,  3io  et  note  4. 

La  Ghessave  (Guillaume  de  ) ,  huguenot,  exécuté  le  90  juil- 
let 1669,  126  (note  3). 

La  Gitierche  (  Le  vicomte  de)  ,  auteur  du  meurtre  commis  sur 
la  personne  du  seigneur  de  Lignerolles,  4i6  (note  4). 

La  Marcillière  (Claude  Berziau,  sieur  de),  membre  du 
Grand  Conseil,  se  plaint  à  l'Echevinage  d'avoir  été  in- 
dûment taxé  pour  une  maison  qui  ne  lui  appartient 
plus,  344  et  notes  1  et  9. 

LA)tRi>',  officier  de  cavalerie  dans  l'année  des  réformés. 
Décision  municipale,  en  date  du  3i  juillet  i568,  con- 
cernant .ce.  personnage.  43. 


Langloix  (Nicole),  assigné  à  comparaître,  le  8  juillet  1669, 
devant  le  Bureau  de  la  Ville,  1 1 5  et  note  4. 

Lansac  (Louis  de  Saint-Gelais ,  seigneur  de),  mandataire 
du  Roi,  94  et  note  10.  —  Il  expose  à  l'Assemblée  de 
Ville,  réunie  le  i4  avril  i568,  la  nécessité  où  se  trouve 
le  Roi  de  demander  aux  bourgeois  parisiens  leur  caution 
pour  les  sommes  dues  h  Jean-Casimir  de  Bavière,  96, 
97.  —  11  assiste  à  la  réception  de  l'évéque  de  Paris,  le 
9  mars  1670,  169  et  note  3.  —  Son  rang  à  l'entrée 
de  Charles  IX,  le  6  mars  1671,  387.  —  Son  rang  et  sa 
tenue  h  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99 
du  même  mois,  3o8  et  note  3. 

La  Place  (Pierre  de),  premier  président  de  la  Coiu-  des 
Aides,  révoqué  par  un  arrêt  du  Parlement  en  date  du 
99  décembre  i568,  117  et  note  4,  118. 

La  Planche  (Etienne  de),  chauffe-cire  de  la  chancellerie , 
révoqué  par  un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  9 a  dé- 
cembre i568,  118  et  note  6. 

L'Arbaleste  (Guy),  président  en  la  Chambre  des  Comptes, 
révoqué  par  un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  99  dé- 
cembre i568,  117  et  note  6,  118. 

Larcher  (Guillaume),  conseiller  de  Ville,  démissionnaire, 
remplacé  par  l'échevin  Pierre  Poulin,  333  et  note  3. 

La  Rochefoucadld  (Le  seigneur  de),  figurant  dans  l'es- 
corte du  roi  de  Navarre,  lors  de  la  réception  de  ce 
prince,  le  8  juillet  1679,  469  (note  9). 

La  BocHE-sur-Yon  (Philippe  de  Montespedon ,  princesse 
de).  Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  99  mars  1671,  809  et  note  9,  3ii. 

La  Tour  (La  dame  de).  Son  rang  h  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars  1671,  3io. 

Launay  (Denis  de),  minisire  de  l'hôpital  des  Enfants- 
Rouges,  demande  et  obtient  la  nomination  de  deux 
gouverneurs  de  cet  établissement,  346  et  note  6,  347. 

La  Vadguyon  (Jean  Des  Cars,  comte  de).  Son  rang  h  l'entrée 
delà  reine  lilisabeth d'Autriche,  le  99  mars  1571,  3io 
et  note  8. 

Leal  (Antoine),  notaire  au  Châtelet,  révoqué  par  un  arrêt 
du  Parlement  en  date  du  99  décembre  i568,  1 18. 

Leblancq  (Rose),  veuve  d'un  fournisseur  du  grenier  à  sel 
de  Verneuil ,  demande  au  Bureau  de  la  Ville  et  obtient 
mainlevée  de  la  saisie  faite  sur  ses  biens,  365,  366. 

63. 


500 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Lb  Breton,  admis  comme  conseiller  de  Ville,  le  16  juillet 
157a,  en  remplacement  du  sieur  de  Villeroy,  démis- 
sionnaire, prête  serment  le  môme  jour,  470. 

Leclerc  (Guillaume),  avocat  au  Parlement,  agrëé  comme 
échevin  par  le  Roi,  le  17  août  1671,  36).  —  Le  90 
du  même  mois,  il  prête  serment  et  prend  possession  de 
son  office,  36a.  —  Il  est  délégué  auprès  du  Parlement 
par  le  Bureau  de  la  Ville,  à  l'occasion  des  troubles  de 
la  Croix  de  Gaslines,  4oo.  —  Actes  divers  datant  de 
son  échevinage,  363  à  476. 

Le  Clerc  (Nicolas),  conseiller  au  Parlement,  admis  comme 
conseiller  de  Ville,  le  19  avril  1672,  en  remplacement 
de  Pierre  Croquet,  démissionnaire,  453  et  note  3. 

Lecoigneux  (Gilles) ,  procureur  des  causes  de  la  Ville  auprès 
du  Parlement,  est  chargé  de  soutenir  les  intérêts  de  cer- 
tains locataires  du  pont  Notre-Dame  contre  d'anciens 
locataires  dépossédés  qui  leur  ont  intenté  un  procès, 
33.  —  Son  remplaçant ,  4o,  hi. 

Lecoigneux  (Jacques),  fds  du  précédent,  est  admis  à  lui 
succéder  comme  procureur  des  causes  de  la  Ville  au 
Parlement,  en  vertu  des  lettres  de  l'Échevinage  datées 
du  ai  juin  i568,  4o,  ht. 

Lecompte  (Jean),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un  arrêt 
du  Parlement  en  date  du  29  décembre  1668,  118  et 
note  3. 

Leco:<te  (Charles),  maître  des  œuvres  de  charpenterie. 
Devis  des  travaux  qu'il  est  chargé  d'exécuter  pour  l'en- 
trée solennelle  du  roi  Charles  IX,  936,  937,  238.  — 
Marché  qu'il  conclut,  le  96  septembre  1670,  pour  ces 
divers  ouvrages,  9  38.  —  Il  demande  que  le  passage 
des  voitures  soit  interdit  sur  le  pont  Notre-Dame,  pen- 
dant l'installation  des  pièces  de  charpenterie  en  cet 
endroit,  254,  255.  — Il  reçoit  l'ordre  de  barrer  les 
ruelles  qu'on  a  coutume  de  fermer  lors  des  entrées 
royales,  260.  —  Il  reçoit  l'ordre  de  barrer  le  Petit-Pont 
pendant  l'émeute  du  20  décembre  1571,  ^28.  —  Il  est 
invité  à  construire  une  passerelle  sur  le  fossé  de  la  porte 
du  Temple,  469. 

Lefebvre  (Jean  II),  ou  J^e  Fèvre,  sieur  de  Caumartin, 
général  des  finances,  nommé  gouverneur  de  l'hôpital 
des  Enfants -Rouges,  le  18  juillet  1571,  347  et 
note  4. 

Le  Lorrain  (Pierre),  élu,  le  1"  janvier  1571,  enseigne 
des  Enfants  de  Paris  qui  doivent  figurer  à  l'entrée  de 
Charles  IX,  267  et  note  3. 

FjE  Mercier  (Nicolas),  propriétaire  de  la  maison  du  Mar- 
teau-d'Or,  assaillie  et  pillée  lors  des  troubles  de  la  Croix 
de  Gastines,  4o6  (note  1). 

Leprestre  (Claude),  marchand,  élu  conseiller  de  Ville, 
le  8  juillet  1569,  en  remplacement  de  Nicolas  Dugué, 
199.  —  Par  une  délibération  en  date  du  98  septembre 
1670,  l'Assemblée  municipale  décide  qu'il  jouira ,  sous 
certaines  restrictions,  des  privilèges  attribués  à  l'office 
de  conseiller  de  Ville,  191  et  note  5,  192.  —  Protes- 
tations auxquelles  donne  lieu  cette  décision,  9i5.  — 


Délibération,  en  date  du  4  août  1871,  qui  règle  sa  si- 
tuation, 353. 
Lescalopier  (Nicolas),  agréé  comme  échevin  par  le  Roi,  le 
17  août  1671,  36i  et  note  i.  —  Le  20  du  même  mois, 
il  prête  serment  et  prend  possession  de  son  office, 369. 

—  A  l'occasion  des  troubles  de  la  Croix  de  Gastines, 
il  est  délégué  auprès  du  maréchal  de  Montmorency, 
4 1 1 .  —  Il  se  charge  de  remettre  au  Prévôt  des  Mar- 
chands l'information  faite  par  le  Châtelet  sur  le  pillage 
de  plusieurs  maisons  pendant  les  troubles,  417  (notei). 

—  Actes  divers  datant  de  son  échevinage,  363  à  476. 
Lesecq  (Jacques),  procureur  des  causes  de  la  Ville  auprès 

du  Châtelet,  est  chargé  par  l'Echevinage  de  soutenir  le 
procès  intenté  au  notaire  Croiset  par  le  notaire  Heve- 
rard,  18. 

Lesoedb  (Nicolas),  greffier  à  la  Gourdes  Aides,  admis 
comme  conseiller  de  Ville,  le  9  avril  i568,  en  rem- 
placement de  son  frère,  Jean  Lesueur,  démissionnaire, 
ai.  —  Démissionnaire  en  faveur  de  René  Vivien,  il 
est  remplacé  par  ce  dernier,  376  et  note  2. 

Lettres.  En  i568  :  3i  janvier,  du  Boi,  prescrivant  au 
Bureau  de  la  Ville  de  tenir  la  main  à  ce  que  les  réformés 
sortent  de  Paris  dans  les  quarante-huit  heures,  8. — 
8  février,  de  l'Échevinage  parisien,  recommandant  aux 
autorités  des  villes  voisines  de  ne  pas  se  laisser  sur- 
prendre par  les  troupes  rebelles,  et  de  faire  amener  les 
provisions  qui  se  trouvent. aux  environs,  9,  10.  — 
93  février,  du  Bureau  de  la  Ville,  informant  le  gouver- 
neur du  Château-Gaillard  qu'on  ne  peut  lui  envoyer  les 
armes  qu'il  demande ,  parce  que  ces  armes  sont  néces- 
saires à  la  défense  de  Paris,  12.  —  i3  mars,  du  Roi, 
annonçant  que  ce  prince  a  l'intention  d'aliéner  ses  re- 
venus jusqu'à  concurrence  de  190,000  livres,  i5.  — 
1 2  avril ,  du  Pioi ,  demandant  aux  bourgeois  parisiens  de 
passer  obligation  pour  les  sommes  dues  à  Jean-Casimir 
de  Bavière,  99,  23.  —  26  avril,  du  Roi,  annonçant 
que  ce  prince  envoie  à  la  Ville  un  règlement  pour  le 
maintien  de  l'ordre  public,  28.  —  26  avril,  du  Roi, 
invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  convoquer  les  vingt 
habitants  les  plus  notables  de  chaque  quartier,  afin  de 
procéder  à  l'élection  d'un  chef  qui  aura  sous  ses  ordres 
tous  les  capitaines  du  quartier,  28,  29.  —  1 1  août,  du 
Roi ,  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  lui  comnuiniquer 
le  scrutin  de  l'élection  qui  doit  avoir  lieu  le  16,  43, 
44.  —  i4  août,  du  Bureau  de  la  Ville,  soumettant  au 
bon  plaisir  du  Roi  la  requête  de  trois  Quarteniers  par 
intérim ,  qui  ont  demandé  s'ils  auraient  voix  délibérative 
dans  l'élection  du  16  août,  45.  —  i5  août,  du  Roi, 
approuvant  la  conduite  de  la  Municipalité,  47,  48.  — 
i5  août,  du  Roi,  annonçant  à  Nicolas  Legendre,  sei- 
gneur de  Villeroy,  (jue  ce  prince  a  ordonné  à  la  Muni- 
cipalité de  le  maintenir  dans  son  ofiice  de  prévôt  des 
marchands,  48.  —  24  août,  du  Roi,  prescrivant  d'ar- 
rêter les  chevaux  que  les  réformés  amèneront  aux  poites 
de  la  Ville,   5o,  5i.  —  19  septembre,  du  Roi,  de- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


501 


mandant  h  la  Ville  un  subside  de  600,000  livres,  53, 
54.  —  a5  septembre,  du  Roi,  pressant  le  recouvrement 
de  la  subvention  de  3oo,ooo  livres  qui  a  élé  accordée  h 
ce  prince  par  la  Ville,  67,  58.  —  aS  septembre,  du 
Roi,  exigeant  la  démission  de  tous  les  fonctionnaires  qui 
professent  la  religion'  réformée ,  116.  117.  —  2  octo- 
bre, du  Roi,  annonçant  que,  pour  assurer  plus  rapide- 
ment le  recouvrement  du  subside  de  3oo,ooo  livres, ce 
prince  a  augmenté  la  part  contributive  de  chacune  des 
personnes  portées  sur  les  rôles ,  60,61.  —  1 4  octobre , 
du  Roi,  proposant  à  la  Ville  l'aliénation  de  ia5,ooo  li- 
vres de  rente  sur  les  fermes  du  vin,  69.  —  a6  octobre, 
de  l'Echevinage  parisien,  priant  les  rannicipalités  des 
villes  voisines  de  lui  donner  avis  de  tout  ce  qui  sera 
tramé  contre  l'autorité  du  Roi,  65.  —  i5  novembre, 
du  Roi ,  portant  que  les  gentilshommes  présents  à  Paris 
se  rendront  au  camp  d'Orléans,  68  et  note  a ,  69.  — 
90  novembre,  du  duc  d'Alençon,  invitant  l'Echevinage 
parisien  à  lever  2,000  terrassiers  pour  les  travaux  des 
fortifications,  71.  —  26  novembre,  de  l'Echevinage 
parisien,  invitant  les  municipalités  des  villes  voisines  h 
faire  garder  les  passages  menacés  par  les  troupes  du 
prince  d'Orange,  73.  —  5  décembre,  du  Roi,  enjoi- 
gnant à  l'Echevinage  parisien  de  constituer  des  rentes, 
au  denier  douze,  pour  les  contribuables  qui ,  après  avoir 
acquitté  leur  part  du  subside  de  3oo,ooo  livres,  con- 
sentiraient à  verser  de  nouveau  la  même  somme,  76. — 
11  décembre,  du  Roi,  confirmant  l'admission  de  Fran- 
çois de  Vigny  fils  à  la  survivance  de  l'office  de  receveur 
de  la  Ville,  dont  François  de  Vigny  père  est  titulaire, 
77,  78.  —  18  décembre,  du  Roi,  enjoignant  à  l'Eche- 
vinage de  veiller  à  ce  qu'aucun  étranger  de  la  nouvelle 
religion  n'entre  dans  la  Ville,  78.  —  5  décembre, 
du  Roi ,  enjoignant  à  l'Echevinage  de  faire  réparer  les 
pavés  de  la  Ville  et  des  faubourgs,  79. 
—  En  1569  :  a  janvier,  du  Roi,  prescrivant  au  Bureau 
de  la  V  ille  d'assembler  les  Conseillers  et  d'exiger  d'eux 
le  serment  de  fidélité,  81.  —  a  janvier,  du  Roi,  re- 
commandant au  Bureau  de  la  Ville  d'exclure  des  Assem- 
blées municipales  les  Conseillers  qui  professent  le  culte 
réformé ,  et  de  les  remplacer  par  des  personnes  ortho- 
doxes, 81.  —  11  janvier,  de  l'Echevinage  parisien, 
recommandant  h  certaines  municipalités  de  faire  garder 
les  passages  par  lesquels  l'ennemi  pourrait  s'introduire , 
83.  —  1 5  janvier,  du  Roi ,  annonçant  que  ce  prince  doit 
prochainement  se  rendre  sur  la  frontière  de  Lorraine , 
et  qu'il  a  chargé  son  frère ,  le  duc  d'Alençon ,  de  com- 
mander à  Paris  en  son  absence,  83.  —  i4  mars,  du 
duc  d'Anjou ,  annonçant  la  victoire  remportée  la  veille 
par  ce  prince.  92  ,  93  et  note  1 .  —  25  mars,  du  Bu- 
reau de  la  Ville,  en  réponse  à  la  missive  du  duc  d'Anjou, 
93.  —  ih  mai,  du  Roi,  invitant  la  Municipahté  à  exé- 
cuter les  réparations  qu'elle  jugera  nécessaires  dans  les 
granges  des  Tournelles ,  et  promettant  de  rembourser  les 
firais  de  cette  opération,  106.  —  3o  mai,  du  Roi,  de- 


mandant un  prêt  de  1,900,000  livres  tournois,  garanti 
par  une  constitution  de  rente  de  100,000  hvres,  108. 
-"  4  juin,  du  Roi,  invitant  le  Corps  municipal  à  assister 
aux  funérailles  du  comte  de  Brissac,  111,  119.  — 
90  juillet,  du  Roi,  demandant  à  la  Ville  la  somme  de 
60,000  livres  pour  la  solde  des  troupes,  i25,  126.  — 
3i  juillet,  du  Roi,  insistant  sur  l'urgence  du  prêt  sus- 
mentionné, ia8,  ta 9.  —  a  août,  du  Roi,  demandant 
la  réintégration  d'un  colonel  de  la  milice  précédemment 
révoqué,  i3o.  —  29  août,  du  duc  d'Alençon,  annon- 
çant que  le  Roi  veut  contracter  un  emprunt  représenté 
par  5o,ooo  livres  de  rente,  et  priant  le  Bureau  de  la 
Ville  de  réunir  l'Assemblée  municipale  afin  de  délibérer 
sur  cette  affaire,  187.  —  3o  août,  du  Roi,  priant  la 
Ville  de  lui  fournir,  pour  le  payement  des  mercenaires 
étrangers,  la  somme  de  100,000  livres,  en  remplace- 
ment des  fonds  destinés  à  la  solde  de  5o, 000 fantassins, 
139  et  note  a.  —  5  décembre,  du  Roi,  relatives  aux 
conditions  d'un  emprunt  de  600,000  hvres  contracté 
par  ce  prince,  i59.  —  5  décembre,  de  Catherine  de 
Médicis,  relatives  au  même  sujet,  i5a ,  i53. 

En  1670  :  i5  juin,  du  Roi,  relatives  au  transfert 

d'une  rente  de  5i,ooo  livres,  167,  168.  —  ai  août, 
du  Roi,  demandant  à  la  Ville  un  prêt  de  i,80o,ooo  li- 
vres pour  le  licenciement  des  reîtres,  179  et  note  5, 
180.  —  ao  septembre,  du  Roi,  invitant  le  Prévôt  des 
Marchands  à  laisser  rentrer  dans  leur  logis  certains  lo- 
cataires du  pont  Notre-Dame  dépossédés  pendant  les 
troubles,  189.  —  22  septembre,  du  Roi,  invitant 
l'Echevinage  à  maintenir  Jacques  Sanguin  et  Claude 
Leprestre  comme  conseillers  de  Ville,  191  et  note  5. — 
i"  octobre,  du  Roi,  proposant  l'aliénation  des  revenus 
du  domaine  jusqu'à  concurrence  d'une  rente  de  5o,ooo 
livres,  correspondant  h  un  capital  de  600,000  livres, 
193.  —  16  novembre,  du  Roi,  annonçant  le  mariage 
de  ce  prince  avec  Elisabeth  d'Autriche,  fille  de  l'empe- 
reur Maximilien,  198  et  note  8,  199.  —  8  décembre, 
du  Roi,  remerciant  la  Ville  des  témoignages  d'allégresse 
qu'elle  a  manifestés  à  l'occasion  du  mariage  de  ce  prince , 
901. —  8  décembre,  de  Catherine  de  Médicis ,  relatives 
au  même  sujet,  201.  —  8  décembre,  du  duc  d'Anjou, 
relatives  au  même  sujet,  aoi.  —  16  décembre,  du 
Roi,  annonçant  qu'il  a  pris  des  mesures  pour  la  répres- 
sion des  vols  commis  à  Paris,  et  qu'il  se  propose  de  faire 
son  entrée  solennelle  le  i5  février  suivant,  255.  — 
16  décembre,  de  Catherine  de  Médicis,  relatives  au 
même  sujet,  a55,  a56.  —  26  décembre,  du  Roi,  re- 
latives à  la  date  de  son  entrée,  956. 

En  1 57 1 :  2  février,  du  Roi ,  annonçant  que  ce  prince 

entrera  à  Paris  le  5  du  mois  suivant,  959.  —  20  février, 
du  Roi,  insistant  sur  l'urgence  du  recouvrement  des 
600,000  livres  destinées  au  payement  des  reîtres ,218, 
919.  —  2  mars,  du  Roi,  annonçant  de  nouveau  que 
l'entrée  de  ce  prince  aura  lieu  le  5  mars,  960.  — 
3  mars,  du  secrétaire  d'Etat  Pinart,  informant  le  Bureau 


503 


REGISTRES  DU  RUREAU 


de  la  Ville  que  l'entrée  du  Roi  est  ajournée  au  6  mars, 
a6o.  —  5  mars,  du  Roi,  réglant  une  question  de  pré- 
séance entre  ie  Procureur  et  le  Receveur  de  la  Ville, 
d'une  part,  et  les  Conseillers  de  Ville,  d'autre  part,  aag, 
a3o  et  note  a.  —  a  mai,  du  Roi,  pressant  le  recouvre- 
ment des  3oo,ooo  livres  dues  à  ce  prince,  Saô  et 
note  3.-94  mai,  du  Roi,  relatives  au  même  sujet, 
396.  —  ai  mai,  du  duc  d'Anjou,  relatives  au  même 
sujet,  3a5.  —  ai  mai,  du  maréchal  de  Montmorency, 
concernant  :  1°  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres; 
9°  un  différend  motivé  par  la  cession  de  l'hôtel  de  Nesle 
au  duc  de  Nevers,  Saô,  Say.  —  a5  mai,  du  Roi,  dé- 
clarant au  sieur  de  Saint- Yon,  procureur  au  Trésor, 
que  ce  prince,  en  cédant  l'hôtel  de  Nesle  au  duc  de  Ne- 
vers,  n'a  pas  entendu  comprendre  dans  cette  cession 
les  murailles,  la  porte  et  la  tour  du  même  nom,  3a 7  et 
notes  5  et  6,  398  et  note  1.  —  97  mai,  du  Roi,  invi- 
tant le  Bureau  de  la  Ville  à  faire  distribuer  immédiate- 
ment les  bulletins  de  cotisation  des  3oo,ooo  livres,  398 
et  note  4.  —  8  juin,  du  Roi,  qui  se  plaint  du  retard 
apporté  au  recouvrement  des  3oo,ooo  livres,  33i  et 
note  9,  332.  —  ii  juin,  du  Roi,  ordonnant  de  con- 
traindre par  voie  de  garnison  les  contribuables  en  retard, 
33a ,  333.  —  i5  juin,  du  Roi,  déclarant  que  les  per- 
sonnes exerçant  des  fonctions  à  la  Cour  ne  doivent  être 
taxées  qu'au  prorata  de  ce  qu'elles  payent  pour  leurs 
maisons  dans  la  levée  des  deniers  des  fortifications,  335. 

—  4  juillet,  du  Roi,  priant  la  Ville  de  lui  envoyer,  sur 
les  Soo.ooo  livres,  la  somme  de  100,000  ou  190,000 
livres ,  qui  est  indispensable  pour  le  payement  des  retires, 
34o.  —  4  juillet,  de  Catherine  de  Médicis,  relatives 
au  même  sujet,  34o.  —  7  juillet,  du  Roi,  expliquant 
l'urgence  de  l'envoi  des  fonds  demandés  par  ce  prince , 
34 1  et  note  9.  —  8  juillet,  du  Roi,  priant  la  Ville  de 
constiluer  3o,ooo  livres  de  rente  sur  la  plus-value  des 
décimes  de  la  subvention  fournie  par  le  Clergé,  34i  et 
note  3,349.  —  8  juillet,  du  Roi,  transmettant  à  l'Eche- 
vinage  la  proposition  d'un  marchand  d'Anvers  qui  désire 
établir  une  blanque  à  Paris,  342 ,  343.  —  i4  juillet, 
du  Roi,  qui  se  plaint  du  retard  apporté  au  versement 
des  3oo,ooo  livres,  346.  —  94  juillet,  du  Roi,  insis- 
tant sur  la  nécessité  du  payement  susmentionné,  348  et 
note  a,  349.  —  37  juillet,  du  Roi,  qui  recommande  à 
la  Ville  de  décharger  de  la  taxe  un  de  ses  valets  de 
chambre ,  indûment  porté  sur  les  rôles  de  la  contribution 
des  3oo, 000  livres,  35o. —  3o  juillet,  du  Roi,  qui  in- 
\ile  le  Bureau  de  la  Ville  à  prendre  des  mesures  pour 
que  l'on  cesse  de  transporter  des  immondices  sur  le 
marché  aux  pourceaux,  35o  et  note  4.  —  3  août,  du 
Roi,  ordonnant  à  l'Ecbevinage  de  faire  nommer  trois 
bourgeois  par  quartier  et  d'envoyer  la  liste  des  élus  ,35a. 

—  10  août,  du  Roi,  proposant  la  vente  d'une  rente  de 
25,000  livres  sur  la  ferme  des  droguerieset  épiceries  de 
Marseille,  354  et  note  4,  355.  —  1 6  août ,  du  Roi ,  qui 
engage  la  Ville  à  payer  elle-même  la  somme  qui  reste 


due  sur  les  3oo,ooo  livres  en  se  faisant  rembourser  par 
les  contribuables,  36o.  —  17  août,  du  Roi,  approu- 
vant l'élection  de  Guillaume  Leclerc  et  Nicolas  Lesca- 
lopier  comme  échevins,  36 1.  —  a 4  août,  du  Roi,  con- 
cernant :  1°  le  versement  de  ce  qui  reste  dû  sur  les 
3oo,ooo  livres;  a°  une  affaire  antérieurement  commu- 
niquée àla  Ville  par  le  chevalier  du  guet,  363etnote4. 
—  97  août,  du  Roi,  pressant  le  recouvrement  de  la 
somme  de  160,000  livres  encore  due  par  la  Ville,  et 
demandant  communication  des  rôles  de  la  taxe  de  for- 
tification, 363.  364  et  note  1.  —  19  septembre,  du 
Ro! ,  accréditant  Robert  Damours  auprès  du  Bureau  de 
la  Ville,  et  pressant  le  recouvrement  de  la  somme  encore 
due  sur  les  3oo,ooo  livTes,  369,  370  et  note  1.  — 
a  1  septembre ,  du  Roi ,  concernant  la  constitution  de  la 
rente  de  a 5, 000  livres  sur  la  ferme  des  drogueries  et 
épiceries  de  Marseille,  371  et  note  a.  — a 8  septembre, 
du  Roi,  qui  se  plaint  de  la  lenteur  que  la  Ville  met  à  le 
satisfaire,  377  et  note  5,  378.  —  i"  octobre,  du  Roi, 
invitant  l'Ecbevinage  à  décharger  Pierre  Clausse  de 
Morchaumont  d'une  partie  de  la  taxe  pour  laquelle  il  a 
été  porté  sur  les  rôles  de  cotisation,  379  et  note  1.  — 
4  octobre,  du  Roi,  insistant  pour  que  la  Ville  avance 
le  reliquat  des  3oo,ooo  livres,  38o.  —  4  octobre,  de 
Catherine  de  Médicis,  relatives  au  même  sujet,  38o.  — 
4  octobre,  du  duc  d'Anjou,  relatives  au  même  sujet, 
38o,  38i.  —  7  novembre,  du  Roi,  contenant  des  in- 
structions pour  le  recouvrement  du  reliquat  des3oo,ooo 
livres,  388.  —  20  novembre,  du  Roi,  enjoignant  à 
l'Echevinage  de  procéder  sans  délai  au  recouvrement 
du  reliquat  des  3oo,ooo  livres,  399  ,  893.  —  ao  no- 
vembre, de  Catherine  de  Médicis,  relatives  au  même 
sujet,  393.  —  7  décembre,  du  Roi,  priant  la  Ville  de 
rayer  du  rôle  des  taxes  le  nom  du  sieur  Du  Hauquel , 
396  et  note  1.  —  10  décembre,  du  Roi,  proposant  la 
vente  d'une  rente  de  96^166  livres  i3  sous  4  deniers 
sur  les  gabelles  du  Dauphiné,  896,  897  et  note  1.  — 
8  décembre,  du  Bureau  de  la  Ville,  indiquant  au  Roi 
les  mesures  prises  pour  la  répression  des  troubles  de  la 
Croix  de  Gastines,  4o9.  —  8  décembre,  du  Bureau  de 
la  Ville ,  adressées  à  Catherine  de  Médicis  et  relatives  au 
même  sujet,  4o3.  —  8  décembre,  du  Bureau  de  la 
Ville,  adressées  au  maréchal  de  Montmorency  et  rela- 
tives au  même  sujet,  4o3  et  note  1.  —  8  décembre, 
du  maréchal  de  Montmorency,  en  réponse  aux  commu- 
nications de  la  Ville,  4o3.  —  10  décembre, du  Bureau 
de  la  Ville,  signalant  au  Roi  les  principaux  épisodes  de 
l'émeute,  4o8  et  note  9,  409  et  note  1,  4io.  —  10  dé- 
cembre, du  Bureau  de  la  Ville,  adressées  à  Catherine  de 
Médicis  et  se  rapportant  à  l'émeute,  4 10.  —  10  décem- 
bre, du  Bureau  de  la  Ville,  adressées  au  duc  d'Anjou  et 
relatives  au  même  sujet,  4io,  4ii.  —  10  décembre, 
du  Bureau  de  la  Ville,  adressées  au  secrétaire  d'Etal 
Pinart  et  relatives  au  même  sujet,  4ii  et  note  1.  — 
1 1  décembre ,  du  maréchal  de  Montmorency,  relatives 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


503 


aux  troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  4i3  et  note  a. — 
1 1  de'cembre,  du  Bureau  de  la  Ville,  adressées  au  Roi  et 
concernant  l'émeute,  tiili.  —  1 1  décembre,  du  Bureau 
de  la  Ville,  adressées  à  Catherine  de  Médicis  et  se  rap- 
portant au  même  sujet ,  4 1 5.  —  i  a  décembre ,  du  Bureau 
de  la  Ville,  adressées  au  maréchal  de  Montmorency  et 
relatives  au  même  sujet,  4i5,  4i6.  —  i3  décembre, 
du  Bureau  de  la  Ville,  qui  s'efforce  de  justifier,  auprès 
du  Roi,  sa  conduite  dans  les  derniers  événements,  4i6 
et  note  4 ,  liij  et  note  i .  —  1 3  décembre ,  du  maréchal 
de  Montmorency,  en  réponse  à  la  missive  de  la  Ville , 
4i8.  —  i6  décembre,  de  la  Ville,  faisant  connaître  au 
Roi  les  mesures  qu'elle  a  prises  pour  ramener  la  tran- 
quillité, &19  et  note  1.  —  16  décembre,  du  Bureau  de 
la  Ville,  adressées  à  Catherine  de  Médicis  et  relatives  au 
même  sujet,  iig,  iao.  —  16  décembre,  du  Bureau 
de  la  Ville,  adressées  au  duc  d'Anjou  et  relatives  au 
même  sujet,  4 ao.  —  16  décembre,  du  Bureau  de  la 
Ville,  au  maréchal  de  Montmorency,  concernant  le  même 
sujet,  4ao.  —  i5  décembre,  du  Roi,  ordonnant  de 
procéder  sans  délai  h  la  translation  de  la  Croix  de 
Gastines  et  à  la  punition  des  séditieux ,  6  a  1  et  note  1 , 
4aa.  —  i5  décembre,  de  Catherine  de  Médicis,  rela- 
tives au  même  sujet,  3a a.  —  i5  décembre,  du  duc 
d'Anjou,  relatives  au  même  sujet,  4aa. —  ao  décembre, 
du  Bureau  de  la  Ville ,  annonçant  au  Roi  que  la  Croix 
de  Gastines  a  été  démolie,  4a3,  4a4.  —  ao  décembre, 
du  Bure;iu  de  la  Ville,  adressées  à  Catherine  de  Médicis 
et  relatives  au  même  sujet,  Itali.  —  ao  décembre,  du 
Bureau  de  la  Ville,  adressées  au  duc  d'Anjou  et  relatives 
au  même  sujet,  4a4.  —  ao  décembre,  du  Bureau  de 
la  Ville,  adressées  au  secrétaire  Pinart  et  relatives  au 
même  sujet,  ûa4.  —  ao  décembre,  du  Bureau  de  la 
Ville,  annonçant  au  Roi  que  les  troubles  viennent  de 
recommencer,  et  indiquant  les  mesures  prises  pour  le 
rétablissement  de  l'ordre,  4a6,  iay.  —  ao  décembre, 
du  Bureau  de  la  Ville,  qui  exprime  au  secrétaire  Pinart 
son  inquiétude  à  la  suite  des  événements  de  la  journée, 
àay.  —  ao  décembre,  du  Bureau  de  la  Ville,  accrédi- 
tant l'échevin  Simon  de  Cressé  auprès  du  maréchal  de 
Montmorency,  iag,  .'i3o.  —  ai  décembre,  du  maréchal 
de  Montmorency,  en  réponse  aux  communications  de  la 
Ville,  43o  et  note  1. —  ai  décembre,  de  la  Ville,  annon- 
çant au  maréchal  de  Montmorency  que  la  tranquillité 
commence  à  se  rétablir,  43o,  43i .  —  ai  décembre,  de 
la  Ville,  annonçant  au  Roi  les  mesures  prises  pour  le 
maintien  del'onlre,  43i.  —  ai  décembre,  de  la  Ville, 
ailirmant  au  duc  d'Anjou  qu'elle  déplore  les  derniers 
événements,  43i ,  43a.  —  ao  décembre,  du  Roi,  qui 
exprime  sa  satisfaction  de  ce  que  la  tranquillité  publique 
a  été  rétablie,  et  ordonne  la  punition  des  séditieux, 
433,  433.  —  ao  décembre,  de  Catherine  de  Médicis, 
relatives  au  môme  sujet,  433.  —  ao  décembre,  du  duc 
d'Anjou,  relatives  au  même  sujet,  433,  434.  —  a  1  dé- 
cembre, du  Roi,  annonçant  les  ordres  que  ce  prince  a 


donnés  pourle  maintien  de  la  tranquillité  publique,  434, 
435  et  note  1. 

En  1672  :  i3  février,  du  Roi ,  annonçant  la  satisfac- 
tion de  ce  prince  et  demandant  que  les  personnes  lésées 
pendant  les  derniers  troubles  soient  indemnisées  de  leurs 
pertes,  443.  —  11  février,  du  duc  d'Anjou,  relatives 
au  même  sujet,  443.—  16  avril,  du  Roi,  proposant 
la  cession  d'une  rente  de  1 00,000  livres  contre  un  capital 
de  1,300,000  livres,  449,  45o. —  1"  mai,  du  Roi,  en 
réponse  à  certaines  remontrances  qui  ont  été  adressées 
à  ce  prince  par  la  Ville,  467.  —  10  mai,  du  Roi,  an- 
nonçant les  mesures  prises  pour  la  répression  du  vaga- 
bondage, 459,  46o.  —  i3  mai,  du  Roi,  concernant  : 
1°  un  différend  surgi  entre  l'Echevinage  et  les  élus  de 
Paris;  9°  le  maintien  de  la  paix  religieuse,  4Co,46i. — 
7  juillet,  du  Roi,  recommandant  à  la  Ville  de  préparer 
une  réception  honorable  pour  le  roi  de  Navarre,  466, 
467.  —  91  juillet,  du  Roi,  proposant  à  la  Ville  l'alié- 
nation d'une  rente  de  5o,ooo  livres  sur  la  ferme  des 
draps,  470,  471. 

LiGNEROLLES  (Jacqucs  Le  Vayer,  seigneur  de),  assassiné 
par  le  vicomte  de  la  Guierche  en  1571,  4i6  (note  4). 

LoMÉniE  (Martial  de),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  39  décembre  1 568, 118 
et  note  9. 

L0XGDEIL  (Jacques  de),  sieur  de  Sèvre ,  conseiller  au  Par- 
lement, admis,  le  9  4  novembre  i568,  comme  con- 
seiller de  Ville,  en  remplacement  de  Thierry  de  Mont- 
mirel,  sieur  de  Chambourcy,  démissionnaire,  78.  — 
Le  9  4  mars  suivant,  il  est  remplacé  par  Louis  Huault, 
en  faveur  de  qui  il  a  démissionné,  93  et  note  9,  gi. 

LoNGiEJOBE  (Philibert  de),  avocat  au  Parlement,  adresse 
aux  Échevins  des  recommandations  sur  la  conduite 
qu'ils  doivent  tenir  pendant  l'absence  du  Prévôt  des 
Marchands,  435  et  note  3,  436. 

LoRRiiNE  (Charles,  cardinal  de),  archevêque  de  Reims  et 
abbé  (le  Saint-Denis,  s'engage  comme  caution  pour  les 
sommes  dues  à  Casimir  de  Bavière,  a4.  — Il  préside  la 
cérémonie  du  replacement  des  Corps  Saints  dans  l'église 
de  Saint-Denis,  le  8  mars  1671,  990,991,  292. — Il 
assiste  à  une  procession  générale,  le  1 1  du  même  mois, 
293.  —  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Au- 
triche, le  99  du  même  mois,  3o8. 

Lorraine  (Charles  II,  duc  de).  Son  rang  à  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars  1571,  3o8  et 
note  1 ,  3 1 1 . 

Lorraine  (La  duchesse  Claude  de),  deuxième  fille  de  Henri  II. 
Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  39  mars  1671,  309  et  note  1,  3ii. 

Losse  (Le  sieur  de)  ,  mandataire  du  duc  d'Anjou,  annonce 
la  victoire  remportée  par  ce  prince  à  Jarnac  le  1 3  mars 
1569,  90,  91  et  note  1. 

Ldssault,  bourgeois,  assailli  dans  sa  maison  pendant  les 
troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  en  décembre  1671, 
409,  4i3. 


50& 


REGISTRES  DU  BUREAU 


M 


Machault  (Baptiste  de),  conseiller  au  Parlement,  lit  de- 
vant l'Assemblde  municipale,  réunie  le  29  septembre 
1571,  un  rapport  sur  la  question  du  bois  de  chauffage, 
878  et  note  3. 

MACHADLT(Jean  de),  général  des  Aides,  demande  et  obtient 
que  la  Ville  fixe  la  valeur  des  espèces  dans  lesquelles 
doit  lui  être  payée  une  rente  de  deux  cents  écus  d'or 
due  à  son  père,  dont  il  est  l'héritier,  216  et  note  3. 

Maîtres  de  la  Marchandise.  En  1669  :  ordonnance  muni- 
cipale ,  en  date  du  8  août ,  portant  que  les  procureurs 
et  les  gardes  s'assembleront  au  nombre  de  vingt  ou  trente 
dans  chaque  profession,  et  donneront  leur  avis  sur  le 
contenu  de  certains  documents,  i3i  et  note  1. 

En  1 570  :  leur  rôle  à  la  procession  du  1 0  septembre, 

186,  187,  188.  —  Le  21  du  mois  suivant,  ils  reçoi- 
vent l'ordre  de  se  pourvoir  de  costumes  pour  l'entrée 
de  Charles  IX  et  de  la  Reine  sa  femme,  254. 

En  1671  :  instructions  détaillées  qui  leur  sont  don- 
nées pour  leurs  costumes ,  sous  la  date  du  5  janvier  1671, 
257  et  notes  i,  5,  6,  7,  8  et  9.  —  Sentence  de  l'E- 
chevinage,  en  date  du  28  du  mois  suivant,  tranchant 
une  question  de  préséance  entre  les  maîtres  de  la 
mercerie,  demandeurs,  et  les  maîtres  de  l'épicerie,  dé- 
fendeurs, 227,  228.  —  Protestations  des  maîtres  de  la 
mercerie  contre  la  décision  susmentionnée,  280.  — 
Leur  costume  et  leur  rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le 
G  mars,  282,  286.  —  Ils  reçoivent  communication  des 
lettres  de  Charles  IX ,  en  date  du  8  juin ,  qui  pressent 
le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres  dues  à  ce  prince, 
33/1  et  note  6,  335. 

Maître  des  oeuvres.  Ordre  au  maître  des  œuvres  de  ma- 
çonnerie de  poser  les  alignements  de  l'égout  de  la  rue 
Saint-Denis,  du  côté  du  Temple,  35.  —  Il  est  enjoint 
au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  de  creuser  une 
fosse  dans  les  dépendances  de  la  porte  Saint-Marcel,  et 
de  faire  transporter  le  long  du  mur  d'enceinte  les  gravois 
provenant  de  cette  opération ,  1 38.  —  Ordre  aux  maîtres 
de  la  maçonnerie  et  de  la  charpenterie  de  visiter  une 
maison  située  à  l'extrémité  du  pont  aux  Meuniers ,  1 4 1 . 
—  Travaux  exécutés  par  eux,  en  février  1671,  pom- 
parer  aux  dangers  d'une  crue  de  la  Seine,  2 1 4.  —  Leur 
rang  et  leur  costume  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars 
1571,  281  et  note  5.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à 
l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  du  même 
mois,  3o4.  —  Le  Bureau  de  la  Ville  leur  enjoint  de 
réparer  les  maisons  de  la  Perle  et  du  Marteau-d'Or, 
incendiées  pendant  les  derniers  troubles ,  437.  —  Ordre 
au  maître  des  œuvres  de  charpenterie  de  constrm're 
une  passerelle  sur  le  fossé  de  la  porte  du  Temple,  liùù. 

Mansfeld  (Charles  de),  complice  du  meurtre  commis  sur 
la  personne  du  sieur  de  LigneroUes,  4i6  (note  4). 


Maksfeld  (Pierre-Ernest,  comte  de),  signalé,  par  le  Bu- 
reau de  la  Ville,  au  nombre  des  étrangers  logés  dans 
les  hôtelleries,  pendant  les  troubles  de  la  Croix  de  Gas- 
tines,  4i6  et  note  1*. 

Marcel  (Claude),  orfèvre,  conseiller  de  Ville,  44  et  notei. 
—  Elu  prévôt  des  marchands,  le  16  août  1570,  il 
prête  serment  le  môme  jour,  177.  —  Ses  armoiries, 
282  (note  2).  —  Harangue  qu'il  adresse  à  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche ,  lors  de  l'entrée  de  cette  princesse 
à  Paris,  le  29  mars  1671,  3o5.  —  Différend  entre  ce 
magistrat  et  le  Châtelet,  45i  (note  2).  —  Harangue 
qu'il  adresse  au  roi  de  Navarre,  lors  de  la  réception  de 
ce  prince,  le  8  juillet  1672,  469.  —  Actes  divers  datant 
de  sa  prévôté,  178  à  476. 

Marcel  (Mathieu),  fils  du  précédent,  élu,  le  1"  janvier 
1671,  lieutenant  des  Enfants  de  Paris  qui  doivent  figu- 
rer à  l'entrée  de  Charles  IX,  257  et  notes  2  et  3. 

Marchant  (Louis),  peintre ,  conclut  avec  la  Ville,  le  28  jan- 
vier 1671,  un  marché  pour  certains  travaux  décoratifs , 
25o. 

Marchadmont  (Pierre  Clausse,  seigneur  de),  secrétaire  des 
finances,  chargé  par  le  Roi  d'exposer  à  l'Echevinage 
l'urgence  d'un  envoi  de  fonds  demandé  par  ce  prince, 
34 1  et  note  2 .  — Le  Roi  invite  l'Echevinage  à  décharger 
ce  personnage  d'une  partie  de  la  taxe  pour  laquelle  il  a 
été  porté  dans  les  rôles  de  cotisation,  879  et  note  1. 

Marguerite  de  Valois  ,  sœur  de  Charles  IX.  Effigie  de  cette 
princesse  dans  une  pièce  d'orfèvrerie  offerte  au  Roi  son 
frère,  289.  —  Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine J^lisabelh 
d'Autriclie,  le  29  mars  1571,  809  et  note  2,  811.  — 
Fiancée  à  Henri  de  Boui'bon,  roi  de  Navarre,  466, 
469  (note  1). 

Mariilac  (Guillaume  de),  contrôleur  général  des  finances, 
est  chargé  d'expliquer  la  demande  d'un  prêt  de 
1,200,000  livres  tournois  adressée  par  le  Roi  à  la 
Ville,  108.  —  11  s'acquitte  de  sa  mission  devant  l'As- 
semblée de  Ville  réunie  le  2  juin  1569,  109.  —  Il  est 
accrédité  auprès  de  la  Ville  par  des  lettres  du  Roi  en 
date  du  at  août  1671,  363  et  note  3. 

Marteau-d'Or  (Maison  du),  située  sur  le  pont  Notre-Dame, 
assaillie  et  pillée  dans  la  soirée  du  9  décembre  1571, 
4o6  et  note  1,  409,  4i2.  — Incendiée  dans  la  journée 
du  20  décembre,  426.  —  Ordre  aux  maîtres  des  œu- 
vres de  réparer  cet  édifice,  487. 
Masparault  (Pierre  de),  maître  des  requêtes  de  l'hôtel  du 
Roi,  chargé  par  le  Parlement  de  prendre,  de  concert 
avec  la  Prévôté  de  Paris  et  l'Echevinage,  des  mesures 
pour  la  répression  de  l'émeute  du  20  décembre  1671, 
425  et  note  4,  42G,  428,  429. 
Maulévrier  (Charles-Robert  de  la  Mark,  comte  de),  lieu- 
tenant du  duc  de  Bouillon ,  son  frère.  Son  rang  k  l'en- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


505 


Irée  de  Charles  LX,  le  6  mars  1071,  a 85  et  note  2.  — 
Son  rang  et  son  costume  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d' Autriche,  le  29  du  même  mois,  307. 

Mavesne  (Charles  de  Lorraine,  marquis  de)  ,  grand  cham- 
bellan de  France.  Son  rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de 
Charles  I\,  le  6  mars  1571,  986,  987  et  note  1. — 
Son  rang  et  son  rôle  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  39  du  même  mois,  809,  3i  1. 

Meilladlt  (Le  seigneur  de),  chevalier  de  l'ordre  du  Roi, 
accompagne  l'ambassadeur  de  Venise  lors  de  l'entrée  de 
la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars  1571,  807. 

Mends  OFFICIERS  OU  Age.ms  mc.mcipaux.  En  i568:  ordon- 
nance, en  date  du  4  novembre,  enjoignant  :  1°  aux 
mouleurs  de  bois  de  signaler  l'arrivée  de  tous  les  ba- 
teaux chargés  de  bois  de  chauffage  et  de  dénoncer 
tous  les  abus  commis  dans  la  \ente  et  la  distribution  de 
celte  denrée;  9°  aux  déhàcleurs,  de  faire  remonter  les 
balf'aux  ayant  servi  au  transport  du  bois  de  chauffage, 
dès  que  ces  embarcations  auront  été  déchargées,  65, 
66.  —  Ordre  aux  maîtres  débâcleurs  de  faire  descendre 
au-dessous  des  ponts  les  bateaux  qui  se  trouvent  au  port 
Saint-Paul  ou  dans  le  voisinage,  79.  —  Ordre  aux 
mesureurs  de  charbon  de  veiller  à  ce  que  ce  combustible 
ne  soit  pas  vendu  au-dessus  du  prix  fixé  par  la  Muni- 
cipalité, 80. 

En   1569:  instructions  données  aux  mouleurs  de 

bois,  relativement  à  la  vente  du  bois  de  chauffage,  88. 

—  Ordonnance  municipale,  en  date  du  9 a  mars, 
enjoignant  aux  passeurs  d'eau  du  port  du  Louvre 
d'établir  un  corps  de  garde  sur  le  bord  de  la  rivière,  et 
leur  défendant  de  transporter  personne  de  6  heures  du 
soir  à  6  heures  du  matin,  99.  —  Ordonnance  muni- 
cipale, en  date  du  9  mai,  enjoignant  aux  mouleurs  de 
bois  de  surveiller  la  distribution  de  ce  combustible, 
101. 

En  1 570  :  ordonnance  municipale ,  en  date  du  4  oc- 
tobre, défenilant  aux  gagne-deniers  et  autres  particu- 
liers de  troubler  les  porteurs  de  grains  et  les  déchar- 
geurs de  vin  dans  l'exercice  de  leur  office ,  1 9^  et  note  1 . 

—  injonctions  adressées  à  tous  les  agents,  dans  le  cou- 
rant du  môme  mois,  relativement  aux  costumes  qu'ils 
doivent  porter  lors  de  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX, 
935. 

En  1 57 1  :  ordonnance  municipale,  en  date  du  95  jan- 
vier, portant  que  les  mouleurs  de  bois  s'iiifonneiont 
discrètement  de  la  quantité  de  combustible  possé.iée  pai- 
les  monastères  ou  détenue  dans  les  chantiers,  -joô,  90O. 

—  Les  mouleurs  de  bois  sont  consultés  par  l'Eclievinage 
sur  la  quantité  de  bois  de  chauffage  (|ui  peut  rester  chez 
les  marchands  et  chez  les  habitants,  910.  —  Rang  et 
costume  des  thvers  agents  à  l'entrée  de  (Charles  IX,  le 
6  mars,  288,  989.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à  l'en- 
trée de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même 
mois,  Soi. 

Mérd  (Charles  de  Montmorency,  seigneur  de),  amiral  de 


France.  Son  rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX , 
le  6  mars  1571,  987  et  note  h.  —  Son  rang  à  l'entrée 
(le  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même  mois, 
809  et  note  12. 

Messier  (Jacques),  chasublier,  conclut  avec  la  Ville,  le 
19  octobre  1570,  un  marché  pour  la  fourniture  de 
deux  dais,  commandés  h  l'occasion  des  entrées  de 
Charles  IX  et  de  la  Reine  sa  femme,  9^5  et  note  6, 
246. 

Milice  BOURGEOISE.  En  1 568  :  mandements,  en  date  du 
3  janvier,  pour  l'élection  d'un  colonel  dans  chaque 
quartier,  et  pour  une  revue  qui  doit  avoir  lieu  le  len- 
demain, 2.  —  Mandement,  en  date  du  5  du  même 
mois,  pour  une  revue  qui  doit  avoir  lieu  le  lendemain, 
2.  —  Mandement,  en  date  du  7,  pour  l'élection  d'un 
colonel  dans  chaque  quartier,  9 ,  3.  — Ordre  du  Bureau 
de  la  Ville,  en  date  du  10  janvier,  portant  que  les  ca- 
pitaines et  les  autres  officiers  désigneront  les  jiersonnes 
de  leur  circonscription  suspectes  d'hérésie,  4,  5.  — 
Recommandations  ailressées  aux  officiers,  sous  la  date 
du  12  janvier,  pour  l'arrivée  de  la  Reine,  qui  doit  avoir 
lieu  le  lendemain,  5.  —  Règlement  imposé  aux  seize  co- 
lonels pour  le  maintien  de  l'ordre  dans  leurs  quartiers 
respectifs,  6,7,8.  —  Ordre  aux  capitaines  d'arrêter 
les  réformés  auxquels  il  a  été  enjoint  de  quitter  Paris, 
10.  —  Recommandations  adressées  aux  capitaines  pour 
la  garde  des  portes,  10,  11.  —  Autres  recommanda- 
tions, concernant  le  même  sujet,  adressées  soit  à  des' 
colonels,  soit  à  des  capitaines,  11.  —  Désignation  des 
places  où  les  capitaines,  sous  la  direction  de  leurs  colo- 
nels, doivent  réunir  leurs  subordonnés,  i3.  —  Ordre 
aux  capitaines  de  renforcer  le  guet  de  jour  et  de  nuit, 
i4.  —  Mandement  aux  capitaines  pour  le  service  du  guet 
et  la  surveillance  des  portes,  19.  —  Nouvelles  instruc- 
tions données  aux  capitaines  relativement  à  la  garde  des 
portes  et  à  la  police  des  rues,  29.  —  Lettres  du  Roi,  eu 
date  du  26  avril,  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à  convo- 
quer les  vingt  habitants  les  plus  notables  de  chaque 
quartier,  afin  de  procédera  l'élection  d'un  chef  qui  com- 
mandera tous  les  capitaines  du  quartier,  28,  99.  — 
Règlement,  en  date  du  99  avril,  contenant  plusieurs  dis- 
positions à  l'égard  des  colonels  de  quartier  et  des  capi- 
taines, 29,  3o.  —  Instructions  données  aux  colonels  et 
aux  capitaines  pour  la  garde  des  portes  et  le  service  du 
guet,  39.  33.  —  Ordres  relatifs  au  guet  et  h  la  garde 
de  jour  et  de  nuit,  33.  —  Décision  municipale,  en  date 
du  1"  juin,  portant  que  les  capitaines  visiteront  les 
maisons  de  leur  circonscription,  constateront  l'identité 
des  hôtes  étrangers  qu'elles  renferment  et  dresseront 
procès-verbal  de  leurs  perquisitions,  87.  — Instructions 
données  aux  ofllciers  pour  le  service  des  corps  de  garde 
pendant  les  fêtes,  89.  —  Recommandations  adressées 
aux  capitaines  concernant  la  tenue  de  leurs  hommes  et 
les  obligations  du  service,  4i.  —  Ordre  aux  capitaines 
de  visiter  les  maisons  des  bourgeois  de  leur  circanscrip- 

64 


UIFIXMEftlC     HATlOHALl:. 


506 


REGISTRES  DU  RUREAU 


tion ,  aGn  de  s'assurer  si  ces  derniers  sont  munis  des 
amies  nécessaires,  ia.  —  Ordre  aux  capitaines  de  re- 
chercher les  vagabonds  et  gens  sans  aveu  et  de  leur 
signifier  qu'ils  aient  à  quitter  Paris  dans  les  vingt-quatre 
heures,  4a.  —  Faveur  accordée  par  le  Bureau  de  la 
Ville  à  Daubray,  l'un  des  capitaines ,  i3.  —  Instructions 
données  aux  officiers  pour  la  garde  des  portes ,  les  rondes 
(le  nuit,  la  surveillance  des  étrangers  et  les  autres  me- 
sures d'ordre  public,  ig ,  5o.  —  Ordre  aux  capitaines 
d'arrêter  tons  les  chevaux  que  les  réformés  amèneront 
aux  portes  de  la  Ville,  5o,  5i.  —  Décision  de  l'As- 
semblée municipale  portant  qu'on  établira  un  conseil 
chaîné  de  juger  les  différends  entre  les  capitaines  el  les 
particulière,  5a.  —  Ordre  aux  colonels  de  renforcer  les 
corps  de  garde  à  partir  du  ag  septembre,  58.  —  Ordre 
aux  capitaines  de  veiller  à  ce  que  leurs  hommes  soient 
munis  d'armes,  67,  68.  —  Instructions  données  aux 
capitaines  dans  un  règlement  de  police  émanant  du  Roi 
et  daté  du  18  novembre,  69,70.  —  Ordre  de  lever 
six  hommes  par  dizaine,  afin  de  garder  les  passages 
menacés  par  les  troupes  ennemies,  70.  —  Nouveaux 
ordres  donnés  pour  l'armement  des  hommes  et  le  ser- 
vice des  gardes,  70, 71.  —  On  demande  aux  capitaines 
la  liste  des  hommes  enrôlés  dans  leur  circonscription , 
79.  —  Levée  de  taxes  pour  la  solde  du  service  extraor- 
dinaire imposé  à  une  partie  des  hommes  ,79.  —  Man- 
dement pour  le  recouvrement  des  taxes  susmentionnées, 
74.  —  Ordre  aux  capitaines  d'arrêter  les  huguenots 
qu'ils  trouveront  dans  les  rues,  78. 

En  lôôij  :  ordonnance  municipale,  datée  du  5  janvier, 

enjoignant  aux  colonels  et  aux  capitaines  de  renforcer  les 
corps  de  garde  dans  leurs  circonscriptions  respectives, 
8a.  —  Liste  des  colonels  et  capitaines,  Sa  (note  1).  — 
Le  Bureau  de  la  Ville  permet  aux  capitaines  de  saisir  les 
armes  portées  par  les  personnes  qui  n'auront  pas  été 
autorisées  à  cet  effet,  et  il  enjoint  â  ces  mêmes  officiers 
de  redoubler  de  vigilance  dans  la  garde  des  portes,  87. 
—  Bévue  générale  ordonnée  pour  le  20  mars,  90.  — 
Solution  d'un  différend  entre  un  lieutenant  et  son  capi- 
taine, 95,  96.  —  Ordre  aux  capitaines  de  tenir  la 
main  à  ce  que  leurs  subordonnés  s'acquittent  exacte- 
ment des  gardes  et  du  service  du  guet,  96.  —  Arrêt 
de  Parlement,  en  date  du  19  avril,  blâmant  plusieurs 
officiers  et  ordonnant,  en  outre,  que  deux  d'entre  eux 
soient  remplacés,  99  et  note  1.  —  Le  98  avril,  le  Bu- 
reau de  la  Ville  demande  à  l'un  des  capitaines  le  compte 
des  deniers  levés  pour  le  service  extraordinaire  de 
l'année  précédente,  100.  —  Le  11  mai,  le  Bureau  de 
la  Ville  ordonne  de  procéder  à  une  élection  pour  le  rem- 
placement d'un  lieutenant  qui  a  été  révoqué  par  l'arrêt 
du  Parlement  du  19  avril,  io3.  —  Injonction  aux 
colonels  et  aux  capitaines  de  rechercher  les  armes 
dans  les  maisons  suspectes,  106.  — Ordre  aux  ca|)i- 
tames  de  recenser  les  chevaux  de  tous  les  particuliers 
appartenant  à  leur  circonscnption ,  107.  — Le  aimai. 


le  Bureau  de  la  Ville  enjoint  aux  commandants  de  tenir 
leurs  hommes  prêts  pour  aller  au-devant  du  Boi,  107. 

—  Mandements,  en  daledu  .3  juin,  pour  l'élection  géné- 
rale des  colonels  de  quartier,  110.  —  Autres  mande- 
ments ,  en  date  du  7  juin ,  pour  le  remplacement  d'un 
capitaine  el  d'un  lieutenant,  110.  —  Ordres  donnés ,  le 
a3  juin,  pour  le  remplacement  d'un  colonel,  111  et 
note  4.  —  Mesures  prescrites  aux  capitaines  relative- 
ment au  convoi  funèbre  du  comte  de  Brissac,  119.  — 
Rang  occupé  par  les  officiers  et  leurs  subordonnés  dans 
la  cérémonie  susmentionnée,  le  97  juin,  1 13.  —  Man- 
dement au  capitaine  de  Saint-Germain-des-Prés  pour  la 
garde  de  la  porte  de  Bucy,  1 15.  —  Serment  de  fidélité 
imposé  aux  capitaines,  ii5,  116.  — Ordonnance  du 
Conseil  privé,  en  date  du  ao  juillet,  prescrivant  à  toutes 
les  compagnies  de  faire  bonne  garde  dans  leurs  quartiers 
respectifs,  196.  —  Instructions  aux  capitaines  pour 
l'exécution  de  l'ordonnance  susmentionnée,  197.  — 
Lettres  du  Boi,  en  date  du  9  août,  invitant  le  Prévôt 
des  Marchands  h  réintégrer  dans  son  office  le  colonel 
révoqué  le  9  3  juin  précédent,  i3o.  —  La  mesure 
susmentionnée  est  notifiée  aux  capitaines,  i3i.  —  Or- 
donnance du  duc  d'Alençon,  en  date  du  91  août, prescri- 
vant à  l'Echevinage  de  faire  dresser,  par  les  colonels  et 
les  capitaines ,  le  rôle  des  hommes  de  leurs  compagnies 
qui  voudront  se  mettre  à  la  disposition  du  Boi,  1 34.  — 
Mandements  adressés  le  lendemain  aux  capitaines  pour 
l'exécution  de  l'ordonnance  susmentionnée,  i34.  — 
Ordre  aux  capitaines  de  se  préparer  à  une  revue  géné- 
rale fixée  au  24  août,  i35.  —  Précautions  recomman- 
dées aux  capitaines  pour  une  revue  générale  qui  doit 
avoir  lieu  le  28  août,  i35,  i36.  —  Injonction  aux 
officiei's  d'assister  à  l'ouverlure  et  à  la  fermeture  des 
portes  de  la  Ville,  et  de  veiller  en  personne  au  maintien 
de  l'ordre  public,  i36.  —  Mandements  pour  le  rem- 
placement de  trois  colonels,  187.  —  Ordre  aux  officiers 
de  conduire  devant  le  duc  d'Alençon  tous  les  courriere 
qui  entreront  à  Paris,  i4i.  —  Mandements  pour  la 
levée  de  vingt  cavaliers  par  quartier,  pour  la  convoca- 
tion de  deux  cents  cavaliers  et  d'un  pareil  nombre  de 
fantassins ,  pour  le  recouvrement  de  la  solde  des  hommes 
levés  et  pour  la  réquisition  des  chevaux,  1  lia  ,  i43.  — 

—  Election  d'un  capitaine  chargé  d'assister  le  colonel 
Dumas,  qui  conduit  h  Etampes  cent  chevaux  destinés 
au  service  du  Roi,  i44,  i45.  —  Ordre  aux  officiera  et 
aux  sous-officiers  de  faire  rentrer  les  taxes  de  guerre, 
i45.  —  Différend  entre  des  capitaines,  147.  —  Ordre 
aux  capitaines  d'établir  des  corps  de  garde  pendant  les 
fêles  de  Noël.  i53. 

—  En  1570  :  ordre  du  Bureau  de  Ville,  en  date  du 
1 1  janvier,  porlant  que  les  colonels  et  les  capitaines  re- 
chercheront les  vagabonds  et  les  étrangère  logés  dans 
les  maisons  suspectes,  1 54.  —  Injonction  aux  colonels  et 
à  leurs  subordonnés  de  se  rendre,  à  tour  de  rôle,  dans 
le  faubourg  Saint-Germain ,  pour  veiller  au  maintien 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


507 


de  lordre  pendant  la  durée  de  la  foire,  i55.  —  Jours 
ossignés  aux  divers  capitaines  pour  la  garde  de  la  foire , 
t55  et  noie  a,  i56.  —  Ordonnance  municipale,  en 
date  du  ao  février,  portant  que  les  colonels,  accompa- 
gnés de  leurs  capitaines  et  d'un  certain  nombre  de 
bourgeois  armés,  rechercheront  les  individus  suspects 
et  les  feront  conduire  à  la  conciergerie  du  Palais,  i56. 

—  Le  surlendemain ,  aa  février,  on  enjoint  aux  colonels 
d'apporter  à  l'Hôtel  de  Ville  les  procès-verbaux  de  leurs 
jierquisitions ,  lôy.  —  Le  a3  mars,  les  officiers  sont 
invités  à  faire  bonne  garde  pendant  les  prochaines  fêtes 
de  Pâques ,  160,161.  —  Injonction  anx  colonels  et  aux 
capitaines  de  veiller  au  maintien  de  l'ordre  pendant  la 
procession  du  Saint-Sacrement,  qui  doit  avoir  lieu  le 
aS  mai,  i64.  —  Ordonnance  du  duc  d'Alençon,  en 
date  du  3o  mai,  enjoignant  aux  capitaines  et  autres 
officiers  chargés  de  la  garde  des  portes  d'arrêter  et 
de  conduire  en  présence  de  ce  prince  tous  les  courriers 
qui  entreront  à  Paris,  i65.  —  Le  9  juin,  le  Bureau 
de  la  Ville  i-ecommande  aux  capitaines  de  veiller  à  ce 
qu'aucune  personne  munie  d'armes  ne  sorte  par  les 
portes  de  l'Université,  167.  —  Le  19  juin,  le  Bureau 
de  la  Mlle  enjoint  à  ces  mêmes  officiers  de  rechercher 
les  vagabonds  et  les  étrangers  logés  dans  les  hôtelleries , 
et  de  dresser  procès-verbal  de  leurs  perquisitions,  168. 

—  Ordre  aux  capitaines  de  renforcer  la  garde  des 
portes  et  des  barrières,  17a.  —  Instructions  données 
à  ces  mêmes  officiers  pour  la  garde  des  portes  et  des 
l>arrières,  17a. —  Ordre  à  un  des  colonels  de  renforcer 
la  garde  de  la  porte  Saint-Marcel,  17a,  178.  —  Le 
18  août,  les  capitaines  sont  présentés  au  Hoi  par  le 
Prévôt  des  Mai-chands  et  deux  Échevins,  178.  —  Or- 
donnance royale  défendant  le  port  des  armes  à  feu ,  et 
indiquant  anx  capitaines  la  conduite  qu'ils  ont  à  tenir 
envers  les  |)ersonnes  qui  entrent  dans  Paris  avec  des 
armes  de  ce  genre,  178,  179.  —  Instructions  qui  doi- 
vent être  transmises  aux  capitaines  pour  la  garde  des 
jKirles,  aoa. 

En  1571  :  mandement,  daté  du  3  février,  contenant 

diverses  recommandations  adressées  aux  fantassins  et 
aux  cavaliei-s,  ai  a.  —  A  la  suite  d'une  messe  célébrée 
s|)ccialeinenl  |>our  eux,  le  k  février,  les  capitaines  sont 
informés  que  le  Roi  a  l'intention  de  réduire  leur  service 
au  strict  nécessaire,  ai 3.  —  Rang,  costume  et  équipe- 
ment des  honmies  choisis  dans  les  corps  de  métiers ,  ii 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars,  980  et  note  3.  — 
Rang  et  loiiuc  des  hommes  à  l'entrée  de  la  reine  Klisa- 
lieth  d'Aulriclie,  le  39  mars,  3o4. —  Ordre  donné  aux 
bourgeois  de  prêter  main-forte  pour  la  répression  des 
violences  commises  le  ao  décembre,  Aag. 

MiBo>  (Gabriel),  lieutenant  civil  de  la  Prévôté  de  Paris, 
chargé  par  le  Roi  de  veiller  à  la  translation  de  la  Croix 
de  Gastines,  ^00  et  note  t. 

MoscosTocR.  Victoire  remportée  en  ce  lieu  par  le  duc 
d'Anjou ,  le  3  octobre  1 Ô69 ,  1  ^5  et  note  a ,  1  ^6. 


Monnaies.  Ordonnance  du  duc  d'Aiençon ,  en  date  du  a  3  no- 
vembre 1569,  portant  que  tous  les  habitants  possé- 
dant de  la  vaisselle  d'or  ou  d'argent  seront  invités  à  l'en- 
voyer pour  qu'elle  soit  convertie  en  espèces,  1^9.  — 
Injonction  aux  Quarteniers  de  porter  à  la  connaissance 
du  public  l'ordonnance  susmentionnée,  i5o.  —  Re- 
quête de  Jean  de  Machault,  général  des  Aides,  qui  prie 
la  Ville  de  fixer  la  valeur  des  espèces  dans  lesquelles 
doit  lui  être  payée  une  rente  de  deux  cents  écus  d'or, 
a  16. 

Monnaies  (Généraux  des).  Leur  rang  et  leur  costume  à 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  marsi57i,  943.  —  Conflit 
de  préséance  entre  eux  et  le  Corps  municipal  à  la  cé- 
rémonie du  replacement  des  Corps  Saints,  le  8  du 
même  mois,  ago,  991,  999.  —  Leur  rang  et  leur 
costume  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
a9  du  même  mois,  3o5. 

MoNTEREAn.  Lettres  du  lieutenant  ordinaire  de  cette  ville, 
en  date  du  ag  juin  1870,  relatives  à  l'arrestation  de 
trois  personnes  suspectes  et  au  passage  de  la  Seine  et 
de  l'Yonne,  171  (note  a). 

MoNTicsv  (Louis  de),  fermier  des  draps,  obtient  du  Bu- 
reau de  la  Ville  une  ordonnance  qui  défend  d'introduire 
dans  Paris  et  les  faubourgs  aucune  marchandise  dont 
on  n'aurait  pas  acquitté  les  droits,  197  et  note  5. 

Montmorency  (François,  duc  de),  maréchal  de  France, 
chargé,  en  décembre  i568,  d'empêcher  l'introduction 
des  étrangère  huguenots  à  Paris,  78.  —  En  janvier  1570, 
il  annonce  aux  membres  de  l'Echevinage  et  à  plusieurs 
|)ei'8onnages  notables,  réunis  dans  son  hôtel,  l'intention 
que  le  Roi  a  manifestée  d'établir  une  taxe  poni-  le  paye- 
ment des  reîlres,  aoa,  ao3.  —  Il  demande  à  une 
Assemblée  générale  son  avis  sur  les  moyens  de  recou- 
vrer la  somme  nécessaire  pour  le  payement  des  leilres. 
ao3,  9o4.  —  Il  est  chargé,  conjointement  avec  d'au- 
tres personnages,  de  présenter  des  remontrances  au 
Roi,  ao4.  —  Ses  lettres,  en  dati^  du  ai  mai  1.571, 
concernant  :  1°  la  levtn;  des  3oo,ooo  livres  promise-i 
au  Roi  pour  le  |)ayement  des  reitres;  a°  un  différend 
motivé  par  la  cession  de  l'hôtel  de  Nesle  au  duc  de 
Nevers,  396,  3a7.  —  Insultes  qui  lui  sont  adressées 
pendant  la  procession  de  la  Fêle-Dieu,  le  \h  juin, 
334  (note  1).  —  Il  est  informé,  par  des  lettres  en 
date  du  8  décembre,  des  mesures  que  la  Ville  a  prises 
pour  la  répression  des  troubles  de  la  Croix  de  Gas- 
tines,  4o3  et  noie  1.  —  Sa  réponse,  en  date  du 
même  jour,  aux  communications  de  la  Ville,  io3.  — 
Rapport  qui  lui  est  adressé  par  l'Echevinage  l'elative- 
ment  aux  troubles  de  la  Croix  de  Gasiines,  4i  1,  4i  a  el 
note  a,  4i3,  4i4.  —  Lettres  ([u'il  écrilau  Parlement, 
sous  la  date  du  ii  décembre,  concernant  ces  mêmes 
événements,  4i3  (note  a).  —  Lettres  qui  lui  sont 
adressées  par  lu  Ville,  sous  la  dal'  du  la  décembre, 
concernant  l'émeute,  4i6  et  note  1.  —  Sa  réponse,  en 
date  du  i3  décembre,  îi  la  missive  de  la  Ville,  4 18.  — 

M. 


508 


REGISTRES  DU  BUREAU 


Lettres  qui  lui  sont  adressées  par  le  Bureau  de  la  Ville, 
sous  la  date  du  16  décembre,  iao.  —  Par  des  lettres 
en  date  du  ao  décembre,  la  Ville  accrédite  auprès  de 
lui  l'échevin  Simou  de  Cressé,  '499,  lido.  —  Sa  ré- 
ponse ,  en  date  du  9 1  décembre ,  à  la  missive  de  la  Ville , 
i3o  et  note  1.  —  Par  des  lettres  en  date  du  ai  dé- 
cembre ,  la  Ville  lui  annonce  que  la  tranquillité  commence 
à  se  rétablir,  43o,  i3i. 

Montmorency  (Madeleine  de  Savoie,  duchesse  douairière 
de).  Son  rang  à  l'entrée  delà  reine  hlisabeth  d'Autriche. 
le  99  mars  lôyi,  809  et  note  t5,  3ii. 

MoNTPENSiER  (Catherine  de  Lorraine,  duchesse  de).  Son 
rang  et  son  rôle  h  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Au- 
triche, le  99  mars  1 87 1 ,  809  et  note  5 ,  3 1 1 . 

MoNTPENSiER  (Louis  de  Bourbon,  duc  de),  a 3  et  note  6. 


— 11  assiste  à  la  procession  du  1  o  septembre  1570,186, 
187  (note  7),  188.  —  Il  assiste  h  la  réception  du  roi 
de  Navarre,  le  8  juillet  157-2 ,  iCg  et  note  2. 

MoNTPEZAT  (Melchior  Des  Prez,  seigneur  de).  Son  rang 
h  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars 
1571,  3io  et  note  10. 

MoNTREDiL  (Le  seigneur  de),  grand  prévôt  de  France.  Son 
rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars 
1871,  a 85  et  note  1 .  —  Son  rang,  sa  tenue  et  son  es- 
corte h  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99 
du  même  mois,  3o6  et  note  1. 

MoRviLLiER  (Jean  de),  évêque  d'Orléans,  explique  à  l'As- 
semblée municipale,  réunie  le  i3  septembre  i568,  les 
raisons  qui  ont  déterminé  le  Roi  à  demander  un  sub- 
side de  600,000  livres,  56,  55. 


N 


Nambut  (Philippe  de),  huissier  de  la  chambre  du  Roi.  Son 
rang  et  son  costume  à  l'entrée  de  Charles  IX ,  le  6  mars 
1571 ,  986  et  note  4. 

Nançay  (Gaspard  de  la  Châtre,  sieur  de),  gentilhomme 
de  la  chambre  du  Roi.  Son  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX, 
le  6  mars  1571,  287  et  note  8. 

Nassau  (Guillaume  de),  prince  d'Orange.  Mesures  de  dé- 
fense prises  contre  ce  personnage,  70,  73.  —  Le  roi 
Charles  IX  se  prépare  à  le  chasser  de  France,  83. 

Navigation.  Au  mois  de  décembre  1 568,  le  Bureau  de  la  Ville 
ordonne  aux  débâcleurs  de  faire  descendre  au-dessous 
des  ponts  les  bateaux  qui  se  trouvent  au  port  Saint- 
Paul  ou  dans  le  voisinage,  afin  que  ces  embarcations 
soient  à  l'abri  de  la  rencontre  des  glaçons  flottants,  79. 

Nemoors  (Anne  d'Esté,  duchesse  de).  Son  ran^  à  l'entrée 
de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  ag  mars  1571, 
809  et  note  11,  3ii. 

Nemodrs  (Jacques  de  Savoie,  duc  de),  colonel  général  de 
la  cavalerie.  Son  rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX , 
le  6  mars  1571,  287  et  note  a.  —  Son  rang  et  son 
rôle  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  a 9  du 
même  mois,  Sog,  3i  1.  —  Il  assiste  à  la  réception  du 
roi  de  Navarre,  le  8  juillet  157a  ,  669  et  note  2. 

Nevers  (Louis  de  Gonzague,  duc  de),  acquéreur  de  l'hôtel 
de  Nesie,  prétend  comprendre  dans  la  cession  de  ce 
domaine  les  murailles,  la  porte  et  la  tour  de  NesIe, 
mais  la  Ville  en  revendique  la  propriété,  et  le  Roi  donne 
raison  à  la  Municipalité,  827  et  notes  5  et  6,  828  et 
note  1.  —  Suites  données  à  ses  prétentions,  hàd,  hhh. 
—  Il  assiste  à  la  réception  du  roi  de  Navarre,  le  8  juil- 
let 157a,  /169  (note  a). 

Notaires  dd  Chàtelet.  Leur  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX, 
le  6  mars  1571,  988.  —  Leur  rang  à  l'entrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  ag  du  même  mois,  3o5. 

Notre-Dame  (Chapitre  de).  Rang  de  ce  corps  au  convoi 
funèbre  du  comte  de  Brissac,  le  a7  juin  i56g,  ni.  — 


Son  rang  à  la  procession  du  10  septembre  1570,  186, 
1 87.  —  Délégués  qu'il  envoie  au  Roi ,  en  décembre  1571, 
pour  obtenir  de  ce  prince  la  conservation  de  la  Croix  de 
Gaslines,  4 00  (note  9). 
Notre-Dame  (Pont).  Décision  municipale,  en  date  du 
19  mars  i568,  portant  que  les  meubles  de  la  maison 
des  Trois -Couronnes ,  située  sur  cet  édifice,  seront  vendus 
aux  enchères,  16.  —  Certains  locataires  des  maisons 
situées  sur  cet  édifice,  ayant  été  dépossédés,  intentent 
un  procès  aux  nouveaux  locataires,  83.  —  Lettres  du 
Roi,  en  date  du  90  septembre  1870,  invitant  le  Prévôt 
des  Marchands  à  réintégrer  dans  leur  logis  les  locataires 
dépossédés  pendant  les  troubles,  189  et  note  a.  —  Ob- 
servations adressées  au  lloi  relativement  aux  ordres 
susmentionnés,  18g  et  note  G,  190.  —  Le  9  5  octobre 
suivant,  le  maître  des  œuvres  de  charpenterie  propose 
d'interdire  la  circulation  des  voilures  sur  cette  vois 
pendant  qu'on  exécutera  des  travaux  décoratifs  pour 
l'entrée  de  Charles  IX,  mais  la  Ville  adopte  l'avis  du 
maître  des  œuvres  de  maçonnerie  qui  conseille  de  laisser 
libre  une  partie  de  la  chaussée  pendant  qu'on  exécutera 
les  travaux  de  l'autre  côté,  254,  a55.  —  L'accès  de  la 
voie  est  i:iterdit  aux  charrettes  le  jour  de  l'entrée  du 
Roi,  a6o.  —  Travaux  décoratifs  exécutés  sur  l'édifice 
à  l'occasion  de  cette  solennité,  976.  977  et  note  2. 
378  et  notes  1 ,  2  et  3,  27g  et  notes  a,  3  et  4.  — 
Travaux  d'art  exécutés  à  l'une  des  extrémités  de  l'édi- 
fice pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  3o4. 
—  Pillage  d'une  maison  située  sur  celte  voie,  dans  la 
soirée  du  g  décembre  1671,  4o6  et  note  1,  409, 
4 12.  —  Incendie  de  la  maison  susmentionnée  et  d'un 
autre  bâtiment  situé  sur  la  même  voie,  le  a  o  du  même 
mois,  496.  —  Décision  municipale,  en  date  du  5  jan- 
vier 1579,  concernant  le  transfert  des  baux  des  mai- 
sons, 436.  —  Ordre  de  réparer  les  bâtiments  incen- 
diés, 487. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


509 


0 

Oocnï  (Eusiache  de  Conflans,  vicomte  d'),  capitaine  des  gardes  du  Roi.  Son  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX,   le 
6  mars  1571,  287  et  note  10. 


PiBENT  (Nicolas),  bourgeois,  élu  quartenier,  le  19  juillet 
1569, ia5. 

Parlement.  En  i568  :  arrêt  de  cette  cour,  daté  du  98  sep- 
tembre, réglant  les  attributions  respectives  de  la  Ville 
et  des  oflSciers  du  Châtelet  dans  la  poursuite  des  délits, 
58,  59.  —  Son  arrêt,  en  date  du  1 1  décembre,  ordon- 
nant qu'on  recberche,  deux  fois  par  semaine,  les  étran- 
gers logés  dans  les  bôlelleries;  que  les  ri'forniéi»  qui  ne 
professent  aucun  art  mécanique  i-eslent  constamment 
dans  leurs  demeures ,  et  que  ceux  qui  sont  astreints  à 
travailler  ne  sortent  pas  de  chez  eux  les  dimanches  et 
jours  de  fête,  76.  —  Son  arrêt,  en  date  du  29  dé- 
cembre, déclarant  vacants  les  offices  des  fonctionnaires 
professant  la  religion  réformée  qui  n'ont  pas  envoyé 
leur  démission  au  Roi ,  117,  118. 

En  1569  :  son  arrêt,  en  date  du  19  janvier,  décla- 
rant vacante  la  charge  de  Nicolas  Dugué,  avocat  du 
Roi  à  la  Cour  des  Aides,  119.  —  Son  arrêt,  en  date 
du  1  9  avril,  blâmant  plusieurs  officiers  de  la  milice,  et 
portant  que  deux  d'entre  eux  seront  remplacés,  99  et 
note  1.  —  Son  arrêt,  en  date  du  4  juin,  prescrivant  de 
tendre  la  façade  des  maisons  devant  lestjuelles  doit  passer 
la  procession  du  Saint^acrement,  110,  111.  —  Rang 
occupé  par  ses  membi-es  au  convoi  funèbre  du  comte 
de  Rrissac,  le  97  juin,  1 14.  —  Son  arrêt,  en  date  du 
h  juillet,  déclarant  vacants  les  offices  de  conseiller  de 
Ville  dont  les  titulaires  sont  des  fonctionnaires  royaux 
professant  la  religion  réformée,  i9o,  isi. 

En  J570  :  costume  et  rang  de  ses  membres  à  la 

|)rocession  du  10  septembre,  187.  —  Costume  et  rang 
de  ses  membres  ii  la  messe  célébrée  pour  le  mariage  de 
Charles  IX,  le  96  novembre,  900. 

En  1671  :  son  arrêt,  en  date  du  i5  février,  per- 
mettant à  deux  propriétaires  de  la  rue  Saint-Jacques  de 
se  servir,  sous  certaines  conditions,  de  la  charpente  de 
leurs  maisons,  dont  le  retranchement  partiel  a  été  or- 
donné, 9 ta.  —  Rang  et  costume  de  ses  membres  à 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars,  288,  984  et  note  1. 
—  Rang  et  costume  de  ses  membres  au  replacement 
des  Corps  Saints,  cérémonie  pendant  laquelle  il  est 
consulté  par  le  Rureau  de  la  Ville  relativement  à  une 
question  de  préséance,  le  8  du  même  mois,  990,  991, 
999.  —  Rang  de  ses  membres  à  la  procession  générale 
du  1  !  du  même  mois,  99.8.  —  Rang  et  costume  de  ses 
membres  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 


99  du  même  mois,  3o6.  —  Le  20  avril,  ses  membres 
assistent  à  la  messe  de  la  réduction ,  819.  —  Son  arrêt , 
en  date  du  16  mai,  ordonnant  que  les  marchands  de 
bois  et  les  voituriers  par  eau  comparaissent  pour  donner 
des  explications  relatives  à  la  police  du  bois  de  chauf- 
fage, 894,  SaS.  —  Son  arrêt,  en  date  du  5  juin,  en- 
joignant aux  marchands  de  bois  et  aux  voi  uriers  par 
eau  de  fournir  tout  le  bois  do  chauffage  dont  la  Ville  aura 
besoin,  sous  peine  d'emprisonnement  et  de  confisca- 
tion de  leurs  bateaux,  899,  38o.  —  Son  arrêt,  en  dale 
du  11  juillet,  confirmant  une  sentence  du  Bureau  de 
la  Ville  qui  condamne  au  fouet  un  crocheleur  nommé 
Pichonnet,  pour  contravention  h  la  police  du  bois  de 
chauffage,  3'j7  et  note  5.  —  Rang  et  costume  de  ses 
membres  à  la  procession  du  4  novembre,  885  et  note  g. 

—  Son  attitude  pendant  les  troubles  de  la  Croix  de 
Gastines,  en  décembre,  4i3  et  note  a,  4i4,  419  et 
note  1 .  —  Lettres ,  en  date  du  1 5  décomljre ,  par  les- 
quelles le  Roi  lui  témoigne  son  mécontentement,  4a  1 
(note  1).  —  Il  charge  Pierre  de  Masparault  et  Bernard 
de  Fortia  de  prendre,  de  concert  avec  la  Prévôté  de 
Paris  et  l'Éclievinage,  des  mesures  pour  la  répression 
de  l'émeute  du  90  décembre,  495  et  notes  4  et  5,  49G, 

498.  —  Flxtrait  de  ses  registres  relatif  à  l'incendie  de  la 
maison  de  Gastines,  498  (note  1).  —  Il  ordonne  que 
les  bourgeois  prennent  les  armes  pour  réprimer  l'émeute , 

499,  43i. 

.  En  1579  :  arrêt  de  cette  cour,  daté  du  «7  février, 

ordonnant  l'enregistrement  des  lettres  patentes  par  les- 
quelles le  Roi  fait  remise  à  la  Ville  de  la  moitié  des 
100,000  livres  qui  lui  sont  dues,  sous  la  condition 
qu'elle  versera  promptement  l'autre  moitié,  445,  44(5. 

—  Son  absence  dans  le  cortège,  lors  de  la  réception  du 
roi  de  Navarre,  le  8  juillet,  469  (note  8). 

Peintres  (Porte  aux).  Travaux  décoratifs  exécutés  en  cet 
endroit  pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX.  969  et 
note  3,  271  et  note  1,  979  et  note  1,  278  et  notes  2 
et  3. — Travaux  d'art  exécutés  spécialement,  au  même  en- 
droit ,  pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche ,  3  0 1 . 

Pei-Lkrin  (Pierre),  quartenier,  est  assigné  à  comparaître, 
le  8  juillet  1569,  devant  le  Bureau  de  In  Ville,  ii5  et 
note  4.  —  Le  i5  du  même  mois,  il  est  déclaré  déchu 
de  son  office,  128  et  note  1.  —  Quatre  jours  après,  il 
est  remplacé  provisoirement  par  Nicolas  Pa  ent,  195  et 
note  2. 


510 


REGISTRES  DU  RUREAU 


Pellevé  (Nicolas,  cardinal  de),  caution  du  Roi  et  de  la 
Reine  Mère  jwur  le  payement  des  sommes  dues  h 
Casimir  de  Bavière,  ai  el  note  8.  —  Son  rang  à  la 
cérémonie  du  replacement  des  Corps  Saints ,  le  8  mars 
iSyi,  agi.  —  H  assiste  à  une  procession  générale,  le 
11  du  même  mois,  998.  —  Son  rang  à  l'enlrée  de  la 
reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même  mois,  3o8  et 
noie  6. 

Perle  (Maison  de  la),  située  sur  le  pont  Notre-Dame,  in- 
cendiée pendant  l'émeute  du  90  décembre  iSyi,  ia6 
et  note  9.  —  Ordre  aux  maiti'es  des  œuvres  de  réparer 
cet  édifice,  li'S"]. 

Perret  (Etienne),  marchand  d'Anvers,  propose  l'établis- 
sement d'une  blanque  à  Paris,  349,  343.  —  Ses 
propositions  sont  repoussées  par  une  délibération  de 
l'Assemblée  municipale,  en  date  du  19  juillet  1571, 
344.  —  Il  fait  à  la  Ville,  en  vue  des  approvisionnements 
de  bois  de  chauffage ,  des  offres  qui  sont  acceptées  par 
une  déhbération  du  7  novembre,  387.  —  Texte  du 
marché  conclu,  h  celte  occasion,  avec  ce  personnage, 
387,  388.  —  Requête  adressée  par  l'Echevinage ,  en 
janvier  1572,  el  relative  ftux  fournitures  de  bois  el 
d'autres  combustibles  que  ce  personnage  doit  faire  à  la 
Ville.  439.  —  Sa  requête  tendant  à  l'étabhssement 
d'une  blanque  est  définitivement  repoussée  par  une  dé- 
libération de  l'Assemblée  municipale  en  date  du  1 6  juil- 
let 1079,  470  et  note  6. 

Perrot  (Claude),  procureur  de  la  Ville,  demande  et  obtient 
de  l'Assemblée  municipale,  réunie  le  94  novembre  1 669 , 
l'allocation  d'une  pension  de  900  livres  en  sus  de 
son  salaire  annuel,  i5i,  i59.  —  11  est  délégué  parle 
Corps  municipal  pour  faire  trancher  une  question  de 
préséance,  lors  de  la  cérémonie  du  replacement  des 
Corps  Saints,  le  8  mars  1671,  290,  991. 

Petit  (Oudin),  quartenier,  est  assigné  à  comparaître,  le 
8  juillet  15C9,  devant  le  Bureau  de  la  Ville,  11 5  et 
note  4.  —  I^e  i5  du  même  mois,  il  est  déclaré  déchu 
de  son  office,  193  et  note  1.  —  Trois  jours  après,  il 
est  remplacé  par  Antoine  Huot,  193. 

Petit-Po>t.  Mise  aux  enchères  du  bail  de  neuf  maisons 
situées  sur  celte  voie  et  appartenant  à  la  Ville ,  3 1 7  et 
note  9.  —  Ordre  de  barrer  celte  voie,  afin  d'empêcher 
le  passage  des  écoliers  pendant  l'émeute  du  20  dé- 
cembre 1571,  498. 

PicHO\  (Rémi),  bourgeois,  obtient  le  bail  d'un  corps  de 
garde,  à  la  condition  que  le  local  cédé  soit  ouvert  sur 
la  réquisition  du  clievaher  du  guet,  181. 

PicHONNET  (Klieiine),  crocheteui',  condamné  au  fouet  par 
le  Bureau  de  la  Ville  pour  contravention  à  la  police  du 
bois  de  chauffage,  fait  appel  devant  le  Parlement,  qui 
confirme  celle  sentence  ()ar  un  arrêt  en  date  du  1 1  juil- 
let 1871,  347  et  note  5. 

Pilon  (Germain),  seulpleur.  Devis  des  travaux  décoratifs 
qu'il  est  chargé  d'exécuter  pour  l'entrée  solennelle  du 
roi  Charles  IX,  938  à  943.  —  Marché  qu'il  conclut,  le 


1 1  octobre  1570,  pour  ces  divers  ouvrages,  943 ,  944. 

—  Devis  des  travaux  qu'il  doit  exécuter  pour  l'entrée  de 
la  Reine,  95i  et  note  6,  959,  953.  —  Marché  qu'il 
conclut  avec  la  Ville,  le  17  mars  1571,  pour  ces  der- 
niers ouvrages,  953.  —  Il  construit  la  majeure  partie 
(lu  tombeau  de  Henri  II,  968  (note  1). 

PisART  (Claude),  secrétaire  d'Etat,  est  informé,  par  des 
lettres  en  date  du  10  décembre  1571,  des  troubles  de 
la  Croix  de  Gaslines ,  4 11  el  note  1 .  —  Par  des  lettres 
en  date  du  30  du  même  mois,  le  Bureau  de  la  Ville  lui 
annonce  que  la  Croix  de  Gastines  a  été  démolie,  494. 

—  Lettres,  en  date  du  20  décembre,  par  lesquelles 
l'Echevinage  lui  exprime  son  inquiétude  à  la  suite  des 
événements  de  la  journée,  427. 

PoiLLE  (Charles),  armurier,  conclut  avec  la  Ville,  le  22  jan- 
vier 1571,  un  marché  pour  la  fourniture  d'un  équi- 
pement destiné  au  capitaine  des  Enfants  de  Paris,  949, 
25o. 

Poisson.  Ordonnance  municipale,  en  date  du  4  juin  i568, 
défendant  aux  marchands  de  cette  denrée  de  stationner 
dans  la  rue  de  la  Bùcherie  el  aux  alentours  du  Cbâlelel , 
et  leur  prescrivant  de  se  retirer  aux  marchés  neufs 
situés  entre  le  pont  Saint-Michel  et  le  Petit-Pont,  38, 
39.  —  Avis  annonçant  que  les  places  pour  la  vente  de 
cette  denrée  sur  le  quai  Saint- Michel  doivent  être  mises 
aux  enchères,  49.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  97  août  i568,  défendant  de  vendre  cette  denrée 
sur  le  Petit-Pont,  5i. 

Police.  En  i568  :  ordre  du  Bureau  de  la  Ville,  en  date 
du  10  janvier,  portant  que  les  capitaines  et  autres 
officiers  de  la  milice  bourgeoise  désigneront  les  per- 
sonnes de  leur  circonscription  suspectes  d'hérésie,  4,5. 

—  Ordonnance  municipale  concernant  le  service  du 
guet  el  la  garde  des  portes,  5,6.  —  Règlement  imposé 
aux  seize  colonels  de  la  milice  bourgeoise  pour  le 
maintien  de  l'ordre  dans  leurs  quartiers  respectifs,  6, 

7,  8.  —  Lettres  du  Roi,  en  date  du  3i  janvier,  pres- 
crivant au  Bureau  de  la  Ville  de  tenir  la  main  à  ce  que 
les  réformés  quittent  Paris  dans  les  quarante-huit  heures , 

8.  —  Ordi'e  aux  capitaines  de  la  Ville  d'arrêter  tous  les 
réformés  à  qui  l'on  a  commandé  de  quitter  Paris,  10. 

—  Défense  de  laisser  entrer  dans  Paris  les  cavaliers  ou 
les  piétons,  armés  ou  désarmés,  qui  ne  seraient  pas 
munis  d'un  passeport,  10,  11.  —  Mesures  prises  jwur 
la  garde  des  portes  ,11.  —  Ordonnance  royale ,  en 
date  du  28  février,  défendant  aux  soldats  de  commettre 
des  dégâts  ou  des  larcins  dans  les  endroits  où  ils  sont 
logés,  el  interdisant  l'achat  ou  le  recel  des  objets  volés 
par  eux,  i4.  —  Ordre  aux  capitaines  de  renforcer  le 
guet  de  jour  el  de  nuil,  i4.  —  Ordonnance  royale,  en 
date  du  18  mars,  défendant  aux  habitants  des  villes 
closes  d'acheter  les  grains  volés  par  les  gens  de  guerre, 
17.  —  Ordre  aux  Quarleniers  de  rechercher  les  per- 
sonnes qui  sont  revenues  à  Paris  depuis  les  dernières 
perquisi  ions,  17.  —  Ordre  aux  capitaines  de  la  milice 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


;ii 


de  continuer  le  service  du  guet,  et  de  ne  laisser  entrer 
dans  Paris  aucune  personne  armée  qui  ne  serait  pas  mu- 
nie de  l'autorisation  de  porter  des  armes,  19.  —  Or- 
donnance royale,  en  date  du  9  avril,  portant  que  les 
soldats  huguenots  seront  désarmés  à  leur  entrée  s'ils 
veulent  demeurer  à  Paris,  mais  que  s'ils  doivent  seule- 
ment traverser  celle  ville,  ils  gar.leront  leurs  armes,  sous 
la  condition  d'être  escortés  par  les  capitaines  de  la  milice 
pendant  le  trajet,  19.  —  Le  i3  avril,  le  Bureau  de  la 
Ville  enjoint  aux  capitaines  de  la  milice,  de  la  part  du 
Roi,  de  continuer  les  gardes  de  jour  et  de  nuit,  de  l'aire 
des  rondes  chaque  nuil,  de  ne  pas  laisser  entrer  les 
huguenots  armés,  de  saisir  leurs  armes  et  de  les  foire 
vendre,  et  enfin  d'amener  à  l'Hôtel  ilc  Ville  les  bêles 
de  somme  ou  les  chari'ettes  qui  porteraient  des  armes, 
aa.  —  Règlement,  en  date  du  29  avril,  coritenanl  de 
nombreuses  di8|M)silions  pour  le  maintien  de  l'ordre 
public,  39,  3o.  —  Le  3o  avril,  le  Roi  ordonne  qu'on 
poursuive  les  auteurs  d'un  meurire  commis  la  veille  sur 
la  personne  d'une  huguenote,  et  qu'on  mette  à  exécu- 
tion les  règlements  contre  les  soldats  el  les  vaijabonds, 
3 1 .  —  .Nouvelles  instructions  données  aux  officiers  de 
la  milice  pour  la  garde  des  portes  et  le  service  du  guet, 
39,  33.  —  Ordres  communiqués  aux  Iwurgeois  pour 
le  service  du  guet  et  les  gardes  de  jour  el  île  nuil,  33. 

—  Mandement  aux  Quarteniers  pour  la  recherche  des 
étrangers  logés  dans  les  hôtelleries,  dit.  —  Ordonnance 
municipale ,  en  date  du  1 5  mai ,  défendant  aux  maîtres 
des  hautes  œuvi-es  de  tenir  des  brelans  el  autres  jru\  dans 
les  faubourg»,  34.  —  Ordre  de  murer  les  issues  posté- 
rieures des  maisons  suspectes,  87.  —  Ordonnance 
municipale,  en  date  du  1"  juin,  portant  que  les  capi- 
taines de  la  milice  bourgeoise  visiteront  les  maisons  de 
leur  circonscription,  conslalei-onl  l'idenlilé  des  hôtes 
étrangers  qu'elles  renferment,  el  dresseront  procès-verbal 
de  leurs  perquisitions,  dj.  —  Défense  aux  marchands 
de  poisson  de  stationner  dans  la  rue  de  la  Bùcherie  ou 
aux  alentours  du  Chùtelel,  38,  Sg.  —  Instructions 
données  aux  officiers  de  la  milice  bourgeoise  pour  le 
service  des  corps  de  gaitle  pendant  les  fêtes,  89.  — 
A  l'occasion  de  reoqirisonnement  d'un  marchand  de 
Lyon,  le  Roi  exige  (|ue  les  arrestations  soient  opérées 
dans  les  formes  léjales,  Sg.  —  Instructions  pour  le  ser- 
vice des  gardes,  communiquées  aux  capitaines  de  la 
milice  bourgeoise  sous  la  date  du  aa  juin,  4i.  — 
Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  de  rechercher  les 
vagabonds  et  gens  sans  aveu,  et  de  leur  signifier  qu'ils 
aient  ii  quitter  Paris  dans  les  vingl-fpiatre  heures,  Aa. 

—  Décision  municipale,  prise  le  3i  juillet,  portant  que, 
conformément  aux  ordres  du  Roi,  les  têtes  de  trois 
capitaines  rebelles,  François  de  Cocqueville,  Vaillant  et 
Lambin,  seront  exposées  sur  la  place  de  Grève,  43.  — 
Règlement,  en  date  du  aS  août,  pour  la  garde  des 
portes,  les  ronJes  de  nuit,  la  surveillance  des  étrangers 
et  les  autres  mesures  d'oi-dre  public,  ig,  5o.  —  Lettres 


du  Roi,  en  date  du  a4  août,  prescrivant  d'arrêter  tous 
les  chevaux  que  les  réformés  amèneront  aux  portes  de  la 
Ville,  5o,  5i.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du 
37  août,  défendant  aux  poissonniers  de  vendre  leur 
marchandise  sur  le  Petit-Pont,  5i.  —  Décision  de 
l'Assemblée  municipale,  en  date  du  3o  août,  portant: 
1°  qu'on  établira  un  conseil  chargé  de  juger  les  diffé- 
lends  entre  les  particuliers  elles  capitaines  de  la  milice; 
a°  qu'on  rétablira  hi  corps  de  garde  partout  où  ils 
seront  nécessaires;  3°  qu'on  rappellera  aux  hôteliers 
les  obligations  qui  leur  sont  prescrites  par  les  ordon- 
nances; 4°  qu'on  défendra  aux  passeurs  d'eau  de  tra- 
verser la  rivière  jusqu'à  nouvel  ordre  ,5a.  —  Ordonnance 
municipale,  en  date  du  3i  août,  enjoignant  aux  passeurs 
d'eau  d'amarrer  leurs  bateaux  aux  endroits  accoulnniés, 
et  leur  défendant  de  faire  Iravereer  la  rivière  à  cpielque 
personne  que  ce  soit,  53.  —  Lettres  patentes  du  Roi, 
en  date  du  a  5  septembre,  excluant  de  toutes  If  s  charges 
de  judicature  et  de  finances  les  personnes  qui  professent 
la  religion  réformée,  1 16,  1 17.  —  Arrêt  du  Parlement, 
en  date  du  a8  septembre,  réglant  les  attributions  res- 
pectives de  la  Ville  et  des  officiers  du  Châlelet  dans  la 
poursuite  des  délits,  58,  69.  —  Décision  du  Pi-évôt  de 
Paris,  en  date  du  5  octobre,  renvoyant  devant  la  juri- 
diction de  la  Ville  un  individu  qui  a  quille  son  poste 
dans  un  corps  de  garde  et  livré  le  mot  d'ordre,  61.  — 
Lettres  de  l'Échevinage  parisien  priant  les  municipalités 
des  villes  voisines  de  révéler  tous  les  projets  et  les  actes 
contraires  à  l'autorité  royale  qui  seraient  venus  à  leur 
connaissance,  65.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  4  novembre,  contenant  diverses  prescriptions  qui 
ont  pour  but  d'empêcher  les  fraudes  dans  la  livraison 
du  bois  de  chauffage,  65,  66.  —  Ordres  donnés,  sous 
la  date  du  9  novembre,  pour  la  recherche  des  huguenots 
el  des  gens  sans  aveu  logés  dans  les  hôtelleries,  66.  — 
Ordonnance  municipale,  en  date  du  10  décembre,  dé- 
fendant de  faire  paître  le  bétail  le  long  des  fortifications , 
tant  en  dehors  qu'en  dedans  de  la  Ville,  el  enjoignant 
de  vider  près  des  nouveaux  remparts  tous  les  tombereaux 
chargés  de  gravois  ou  d'immon;lices,  76.  —  Arrêt  du 
Parlement,  en  date  du  11  décembre,  ordonnant  qu'on 
recherche,  deux  fois  j)ar  semaine,  les  étrangers  logés 
dans  les  hôtelleries;  que  les  réformés  qui  n'auront  au- 
cune profession  manuelle  restent  constamment  dans  leurs 
maisons,  et  que  ceux  qui  sont  astreints  à  travailler  ne 
sortent  pas  de  leurs  maisons  les  dimanches  et  jours  de 
fête,  76.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  i3  dé- 
cembre, défendant  aux  marchands  de  bois  de  chauffage 
de  vendre  celle  denrée  au-dessus  du  prix  fixé  j)ar  les 
règlements,  el  enjoignant  aux  voituriers  par  eau  d'a- 
marrer leurs  bateaux  chargés  ou  vides,  76,  77.  — 
Ordre  aux  Quarteniers  de  visiter  les  chantiers  el  les 
magasins  des  marchands  de  bois  de  chauffage,  77.  — 
Lettres  du  Roi ,  en  date  du  1 8  décembre ,  enjoignant  à 
la  Municipalité  parisienne  de  tenir  la  main  h  ce  qu'aucun 


512 


REGISTRES  DU  BUREAU 


étranger  de  la  nouvelle  l'eligion  n" entre  dans  la  Ville , 
y8.  —  Le  ao  décembre,  le  Bureau  de  la  Ville  enjoint 
aux  capitaines  de  la  milice  d'arrêter  les  luiguenols  qu'ils 
trouveront  dans  les  rues,  78.  —  Ordres  du  Roi,  en 
date  du  92  décembre,  presci'ivant  de  fondre  et  con- 
vertir en  armes  onze  tonneaux  de  métal  saisis  chez  le 
baron  de  Courtenay,  80.  —  Arrêt  du  Parlement,  en 
date  du  a -a  décembre,  déclarant  vacants  les  offices  de 
divers  fonctionnaires  [)rofessant  la  religion  réformée 
qui  n'ont  pas  envoyé  leur  démission  au  Roi,  117,  118. 
—  Ordonnance  nmnicipaie,  en  date  du  3i  décembre, 
lixanl  le  prix  maximum  du  charbon,  80. 
—  En  lôGg  :  lettres  du  Roi,  datées  du  a  janvier,  pres- 
crivant le  remplacement  des  Conseillers  de  Ville  qui 
professent  le  culte  réformé,  81.  —  Ordonnance  muni- 
cipale, en  date  du  5  janvier,  enjoignant  aux  colonels  et 
aux  capitaines  de  la  milice  bourgeoise  de  renforcer  les 
corps  de  garde  dans  leurs  circonscriptions  respectives , 
8a.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  19  janvier,  dé- 
clarant vacante  la  charge  de  Nicolas  Dugué,  avocat  du 
Roi  à  la  Cour  des  Aides,  119.  —  Conformément  à  un 
arrêt  du  Parlement  en  date  du  9  février,  un  huissier  de 
cette  cour  sa  fait  remettre  les  livres  et  les  papiers  saisis 
sur  les  réformés  et  détenus  par  les  Échevins,  85  et 
note  1,  86.  —  Ordonnance,  en  date  du  27  février, 
interdisant  le  port  des  armes  et  prescrivant  une  surveil- 
lance plus  active  aux  portes  de  la  Ville,  87.  —  Ordon- 
nance municipale,  en  date  du  5  mars,  défendant  :  1°  de 
vendre  le  bois  de  chauffage  au-dessus  du  prix  fixé  par 
les  règlements;  2°  de  déposer  des  immondices  sur  les 
quais  ou  d'en  jeter  dans  la  rivière;  3°  d'exposer  des 
peaux  sur  le  quai  de  la  Mégisserie,  88,  89.  —  Ordon- 
nance municipale,  en  date  du  2a  mars,  enjoignant  aux 
passeurs  d'eau  du  port  du  Louvre  d'établir  un  corps 
de  garde  sur  le  bord  de  la  rivière,  et  leur  défendant  de 
transpoi-ter  personne  dans  leurs  bateaux ,  de  6  heures 
du  soir  à  6  heures  du  matin,  99.  —  Sur  la  requête 
du  Procureur  de  la  Ville,  l'Échevinage  décide  que  tous 
les  officiers  municipaux  feront  serment  de  fidélité  et  pro- 
fession de  foi,  96.  —  Ordre  aux  capitaines  de  la  milice 
bourgeoise  de  tenir  la  main  à  ce  que  leurs  subordonnés 
s'acquittent  ponctuellement  du  service  du  guet  et  des 
gardes,  96.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  19  avril, 
blâmant  plusieurs  officiers  de  la  milice  bourgeoise  et 
ordonnant  que  deux  d'entre  eux  soient  remplacés;  99 
et  note  i.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  a  mai, 
enjoignant  aux  contrôleurs  et  aux  mouleurs  de  bois  de 
surveiller  la  distribution  de  ce  combustible,  et  défendant 
aux  crocheteurs  d'enlever  le  bois  avant  qu'il  soit  compté 
et  que  les  marchands  soient  payés,  101.  —  Ordon- 
nance, en  date  du  (i  ujai,  réglant  l'exécution  des 
contraintes  qui  doivent  être  exercées  à  l'égard  des  con- 
tribuables, 101,  109.  —  Délibération  de  l'Assemblée 
de  Ville,  en  date  du  i4  mai,  fixant  le  prix  du  gros  bois 
de  chauffage  et  autorisant  la  vente  libre  du  menu  bois. 


io4.  —  Ordres  donnés  le  même  jour  par  le  Bureau  de 
la  Ville  pour  la  garde  des  poudres  à  l'Arsenal,  au 
Temple  et  à  la  Tournelle,  io5,  106.  —  Mandements, 
portant  la  même  date,  pour  la  recherche  des  armes  dans 
les  maisons  suspectes,  106.  —  Le  i4  mai,  le  Bureau 
de  la  Ville  enjoint  aux  capitaines  des  archers,  des  arba- 
létriers et  des  arquebusiers ,  de  tenir  leurs  hommes  prêts 
pour  les  services  publics,  et  il  réitère  ces  ordres  le 
16  mai,  106,  107.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du 
U  juin,  prescrivant  de  tendre  la  façade  des  maisons 
devant  lesquelles  doit  passer  la  procession  du  Saint- 
Sacrement,  110,  111.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date 
du  a3  juin,  déclarant  nulles  et  non  avenues  les  rési- 
gnations que  les  fonctionnaires  suspects  d'hérésie  auraient 
faites  de  leui-s  offices  sans  avoir  obtenu  l'agrément  de  la 
cour,  119,  120.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du 
5  juillet,  qui  déclare  vacants  les  offices  de  conseiller 
de  Ville  dont  les  titulaires  sont  des  fonctionnaires  royaux 
professant  la  religion  réformée,  lao,  lai.  —  Ordon- 
nance municipale,  en  date  du  5  juillet,  enjoignant  aux 
conducteurs  des  tombereaux  chargés  de  gravois  de  dé- 
poser le  contenu  de  ces  véhicules,  soit  sur  le  fort  situé 
entre  la  porte  Saint-Antoine  et  celle  du  Temple,  soit  au 
lieu  le  plus  convenable  pour  l'établissement  d'un  moulin 
à  vent,  ii4  et  note  /i,  11 5.  —  Ordonnance  munici- 
pale, en  date  du  6  juillet,  prescrivant  au  capitaine  de 
Saint-Germain-des-Prés  de  faire  garder  chaque  jour  la 
porte  de  Bucy  par  six  hommes  de  sa  compagnie.  1 15. 

—  Assignation  à  comparaître,  donnée  par  le  Bureau  de 
la  Ville  à  trois  Quarteniers,  ii5  et  noie  h.  —  Ordon- 
nance du  Conseil  privé,  en  da:e  du  ao  juillet,  enjoignant 
aux  compagnies  de  la  milice  bourgeoise  de  faire  bonne 
garde  dans  leurs  quartiei-s  respectifs,  ia6.  . —  Man- 
dements adressés  par  le  Bureau  de  la  Ville  pour  l'exé- 
cution de  l'ordonnance  susmentionnée,  ia7.  —  In- 
jonction aux  officiers  de  la  milice  de  veiller  en  personne 
au  maintien  de  l'ordre  public,  i36.  —  Ordonnance 
municipale,  en  date  du  37  août,  enjoignant  aux  com- 
missaires des  quais  d'arrêter  les  iiersonnes  qui  s'a|j- 
procheraient  des  tranchées  de  l'Université,  137.  — 
Ordonnance  du  duc  d'Alençon , . en  date  du  3o  août, 
prescrivant  de  faire  garer  tous  les  bateaux  qui  se  trou- 
veront dans  le  voisinage  de  Paris,  i38,  189  et  note  1. 

—  Ordonnance  municipale,  en  date  du  9  se[)lembre, 
enjoignant  aux  officiers  de  la  milice  bourgeoise  d'arrêter 
tous  les  courriers  qui  se  présenteront  aux  portes  de  la 
Ville,  et  do  les  conduire  au  duc  d'Alençon,  i4i.  — 
Décision  du  Bureau  de  la  Ville,  en  date  du  a8  septend)re, 
portant  que  les  hommes  qui  ont  refusé  de  monter  h 
cheval  pour  le  service  du  Roi  seront  contraints  par  voie 
de  garni.'on,  16/1.  —  Ordonnance  du  duc  d'Alençon, 
en  date  du  16  novembre,  prescrivant  d'arrêter  et  de 
conduire  vers  ce  prince  tous  les  courriers  venant  du 
camp,  167.  —  Ordonnance  du  duc  d'Alençon.  en  date 
du  a  G  novembre,  prescrivant  de  conduire  au  Louvie 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


513 


tous  les  courriers  qui  arriveront  à  Paris,  iSa.  —  Ordre 
aux  capitaines  de  la  milice  d'e'tablir  des  corps  de  garde 
dans  leui's  circonscriptions  respectives  pendant  les  fêtes 
de  Noël,  i53. 
En  1670  :  mandement,  daté  du  1 1  janvier,  prescri- 
vant aux  Quarteniers  et  aux  officiers  de  la  milice  bour- 
geoise de  faire  des  perquisitions  dans  les  maisons  sus- 
pectes, i54.  —  Règlement  pour  le  maintien  de  l'ordre 
à  la  foire  de  Saint-Germain,  i55  et  note  9,  i56.  — 
Ordonnance  municipale,  en  date  du  ao  février,  prescri- 
vant aux  colonels  de  la  milice  bourgeoise  de  recher- 
cher les  individus  suspects  et  de  les  faire  conduire  à 
la  conciergerie  du  Palais,  i56.  —  Ordonnance  muni- 
cipale, en  date  du  a3  mars,  enjoignant  aux  officiers  de 
la  milice  bourgeoise  de  faire  bonne  gai-de  pendant  les 
prochaines  fêtes  de  Pâques,  160,  161.  —  Mesures 
prises  pour  le  maintien  de  l'ordre  pendant  la  procession 
du  Saint- Sacrement  qui  doit  avoir  lieu  le  a5  mai,  i63, 
i64. —  Injonction  à  un  capitaine  de  rivière  de  se  rendre 
devant  le  couvent  des  minimes  de  Cbaillot,  d'arrêter 
toutes  les  embarcations  qui  contiendraient  des  hommes 
armés  et  des  chevaux,  et  d'interdire  à  tous  les  passeurs 
d'eau  le  transport  des  personnes  qui  se  trouveraient  dans 
ces  conditions,  i64  et  note  q.  —  Ordonnance  du  duc 
d'Alençon,  en  date  du  3o  mai,  prescrivant  aux  officiers 
de  la  milice  bourgeoise  chargés  de  la  garde  des  portes 
et  aux  capitaines  des  ports  d'arrêter  et  de  conduire 
vers  ce  prince  tous  les  courriers  qui  entreront  à  Paris , 
par  ten-e  ou  par  eau,  iG5.  —  Le  9  juin,  à  la  suite 
d'une  rixe  entre  des  écoliers  et  des  maquignons,  le 
Bureau  de  la  Ville  enjoint  aux  capitaines  de  la  milice 
Iwurgeoise  de  garde  aux  portes  de  lUniversité  de  ne 
laisser  sortir  de  Paris  aucune  personne  armée,  167.  — 
Ordre  au  capitaine  du  pont  de  Charenton  de  faire  des- 
cendre tous  les  bateaux  qu'il  trouvera  entre  ce  pont  et  la 
ville  de  Créteil,  167.  —  Ordre  aux  capitaines  des  fau- 
bourgs de  fermer  les  barrières  pendant  la  nuit,  167. 
—  Ordre  aux  capitaines  de  la  milice  l)ourgeoise  de  re- 
chercher les  vagabonds  et  les  étrangers  logés  dans  les 
hôtelleries,  et  de  dresser  procès- verbal  de  leurs  perqui- 
sitions, 168.  —  Mandements  divers  pour  la  garde  des 
portes  et  des  barrières.  172,  178.  —  Ordre  aux  Quar- 
teniers de  prendre  des  informations  sur  les  personnes 
logées  dans  les  hôtelleries,  178.  —  Ordonnance  mu- 
nicipale, en  date  du  ià  juillet,  défendant  la  circula- 
lion  des  bateaux  de  pêche  entre  8  heures  du  soir  el 
((heures du  matin,  173.  — Ordonnance  royale,  en  date 
du  ao  août,  défendant  le  port  des  armes  à  feu,  178, 
179.  —  Décision  municipale,  datée  du  même  jour  et 
rendue  en  conformité  des  ordres  du  Roi,  179.  —  Or- 
donnance municipale,  en  date  du  s6  août,  enjoignant 
aux  propriétaires  el  aux  locataires  des  maisons  située-i 
le  long  de  la  Bièvre  de  démolir  les  lieux  d'aisances  qu'ils 
ont  construits  dans  ces  bàlirnenls,  et  défendant  aux 
))Ouchers  el  aux  boueurs  de  laisser  couler  dans  ce  cours 


d'eau  le  sang  des  animaux  tués  ou  d'y  jeter  des  immon- 
dices quelconques,  189  et  note  3.  —  Ordre  d'informer 
sur  certains  abus  qui  se  commettent  dans  le  payement 
des  rentes  constituées,  i84.  —  Ordonnance  royale,  en 
date  du  9  0  septembre ,  portant  que  l'Échevinage  recher- 
chera les  étrangers  logés  dans  Paris  et  dressera  procès- 
verbal  de  ces  perquisitions,  188,  189.  — Mandements 
expédiés  par  le  Bureau  de  la  Ville  en  conformité  de 
l'ordonnance  susmentionnée,  189.  —  Ordonnance  mu- 
nicipale, en  date  du  h  octobre,  défendant  aux  gagne- 
deniers  et  autres  particuliers  d'entrer  dans  les  bateaux 
chargés  de  grains  ou  de  vin ,  et  de  troubler  dans  l'exer- 
cice de  leur  office  les  porteurs  et  les  décliargeurs  nommés 
par  la  Ville,  19^.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  i4  novembre,  prescrivant  aux  pauvres  valides  em- 
ployés aux  travaux  publics  de  se  trouver  aux  ateliers 
aux  heures  désignées  par  les  règlements,  et  leur  défen- 
dant de  mendier,  198.  —  Ordonnance  municipale,  en 
date  du  7  décembre ,  prescrivant  aux  voituriers  par  eau 
et  à  toutes  les  autres  personnes  ayant  des  bateaux  sur  la 
Seine  en  amont  des  ponts  de  faire  descendre  et  garer  ces 
embarcations  afin  de  les  mettre  à  l'abri  de  la  crue  du 
fleuve,  900,  201.  —  Instructions  données  aux  Quar- 
teniers, sous  la  date  du  i4  décembre,  pour  la  garde 
des  portes,  902. 

En  1671  :  Mandements  pour  l'ouverture  et  la  garde 

de  la  porte  Saint-Honoré,  2o5.  —  Règlement  envoyé 
par  le  Roi,  sous  la  date  du  97  janvier,  pour  la  garde 
des  portes  et  le  maintien  de  l'ordre  public,  907,  908. 

—  Mesures  prises  par  l'Echevinage,  sous  la  date  du 
1"  février,  pour  empêcher  que  les  arrivages  de  bois 
soient  détournés  de  leur  destination,  910,  911  et 
notes  1  et  9.  —  Mandements,  datés  du  3  février,  pour 
la  garde  des  portes  conduisant  au  faubourg  Saint-Ger- 
main, pendant  la  durée  de  la  foire  du  même  nom,  91a. 

—  Autres  mandements,  portant  la  même  date,  pour  la 
garde  des  portes  en  général  et  pour  l'observation  des 
mesures  de  propreté  dans  les  rues,  919 ,  ai 3.  —  Me- 
sures prises,  le  10  février,  afin  de  parer  aux  dangers 
que  présente  la  crue  de  la  Seine,  ai 4.  —  Nouveaux 
ordres  donnés,  le  29  février,  pour  assurer  la  propreté 
(les  rues,  à  cause  de  l'entrée  prochaine  du  Roi,  9  93. 

—  Pour  éviter  l'encombrement,  le  Bureau  de  la  Ville 
ordonne  au  maître  des  œuvres  de  charpenlerie  de  barrer 
certaines  ruelles  le  jour  de  l'entrée  du  Roi,  260.  — 
Mandements  aux  Quarteniers  pour  la  décoration  de^ 
maisons  dans  les  rues  qui  doivent  être  parcourues  par 
le  Roi  le  jour  de  son  entrée,  960,  961.  —  Défense 
aux  charretiers  de  passer,  ce  même  jour,  sur  le  pont 
Ndti'e-Dame,  a6i.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
(lu  10  mars,  défendant  aux  gagne-deniers  de  porter 
des  armes  el  à  tous  les  habitants  de  déposer  des  peauv 
et  des  gravois  sur  les  quais,  992.  —  Ordre  de  tendre 
de  tapisseries  les  maisons  devant  lesquelles  doit  passer 
la  procession  générale  du  11  mars,  993.  —  Décision 

65 


IMPntMEniC     ittTlOKJtM, 


514 


REGISTRES  DU  BUREAU 


municipale,  en  date  du  ai  mais,  portant  que  les  men- 
diants valides  qui  auront  été  arrêtés  seront  enchaînés 
et  employés  aux  travaux  publics,  298.  —  Ordre  d'ar- 
rêter tous  les  individus  qui  démolissent  les  corps  de 
garde,  298.  —  Arrêt  du  Conseil  privé,  en  date  du 
9  0  avril,  défendant  à  certains  bouchers  de  dresser  des 
étaux  dans  le  cimetière  Saint-Jean,  820.  —  Mesures 
prises,  en  date  du  11  mai,  pour  assurer  les  approvi- 
sionnements de  bois  de  chauffage,  82 3  et  notes  1  et  3, 
32  4.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  16  mai, 
portant  que  les  marchands  de  bois  rt  les  voituriers  par 
eau  comparaîtront  devant  cette  cour  pour  donner  des 
explications  sur  les  plaintes  formulées  par  l'Echevinage, 
324,  325.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  5  juin, 
enjoignant  aux  marchands  de  bois  et  aux  voituriers  par 
eau  d'approvisionner  la  Ville  en  bois  de  chauffage,  sous 
peine  d'emprisonnement  et  de  confiscation  de  leurs  ba- 
teaux, 829,  33o.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  8  juin,  prescrivant  que  les  bateaia  trouvés  à  Paris, 
ce  jour- là  et  le  lendemain,  seront  mis  en  réquisition 
pour  servir  au  transport  du  bois  de  chauffage,  38o.  — 
Instructions  données,  le  9  juin,  aux  capitaines  de  port, 
conformément  à  l'ordonnance  susmentionnée,  33 1.  — 
Ordonnance  municipale,  en  date  du  27  juin,  invitant 
les  marchanfis  de  bois  à  formuler  leurs  griefs  contre  les 
détenteurs  de  moulins  et  autres  constructions  qui  entra- 
vent les  transports  par  terre  ou  par  eau,  887,  338  et 
note  2.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  3o  juin, 
renouvelant  l'invitation  susmentionnée  et  enjoignant  aux 
voituriers  par  eau  de  conduire  leurs  bateaux  dans  les 
ports  où  se  trouve  le  bois,  de  les  charger  de  ce  com- 
bustible et  de  les  ramener  à  Paris,  889.  —  Arrêt  du 
Parlement,  en  date  du  11  juillet,  confirmant  une  con- 
damnation au  fouet  prononcée  pour  contravention  aux 
règlements  sur  la  vente  du  bois  de  chauffage,  8/17  et 
note  5.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  21  juil- 
let, enjoignant  aux  marchands  et  aux  mariniers  qui 
ont  acheté  du  bois  de  chauffage  d'amener  ce  combus- 
tible à  Paris,  848  et  note  1.  —  Lettres  du  Roi,  en 
date  du  3o  juillet,  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à 
prendre  des  mesures  pour  que  l'on  cesse  de  porter  des 
immondices  sur  le  marché  aux  pourceaux,  35o  et 
noie  4.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du  8  août, 
défendant  aux  maîtres  des  ponts  de  Poissy,  Meulan, 
Mantes,  Vernon  et  Pont-de-l' Arche ,  de  laisser  passer 
les  bateaux  chargés  de  bois  de  chauffage  qui  descendraient 
la  Seine,  35 1  et  notes  1  et  4,  352.  —  Ordonnance  mu- 
nicipale, en  date  du  i4  août,  enjoignant  à  tous  les  va- 
gabonds de  se  rendre  aux  fortifications  et  de  demander 
du  travail  aux  entrepreneurs,  857,  358.  —  Ordon- 
nance municipale,  en  date  du  i5  octobre,  enjoignant 
aux  agents  de  la  force  publique  d'arrêter  les  mendiants 
valides  et  de  les  livrer  aux  entrepreneurs,  qui  les  em- 
ploieront aux  travaux  publics,  882.  —  Ordonnance 
municipale,  en  date  du  a4  octobre,  prescrivant  divei'ses 


mesures  pour  assurer  les  approvisionnements  en  bois 
de  chauffage,  388  et  notes  1,  2,  3  et  4.  —  Enquête 
ordonnée  par  le  Bureau  do  la  Ville,  en  date  du  5  no- 
vembre, sur  les  exactions  commises  par  des  archers  et 
des  sergents  dans  le  recouvrement  des  taxes,  886.  — 
Intervention  de  la  force  armée  pour  assurer  la  translation 
de  la  Croix  de  Gastines,  les  5,  6  et  7  décembre,  899. 

—  Désordres  commis  h  cette  occasion  par  les  émeutiers 
dans  la  journée  du  8  décembre,  4 00.  —  Mesures  prises 
par  la  Municipalité,  dans  cette  même  journée,  pour 
réprimer  l'émeute,  4oo  et  note  8,  4oi  et  note  1, 
4o9  et  note  1.  —  Par  des  lettres  en  date  du  8  dé- 
cembre adressées  au  Roi,  à  Catherine  de  Méihcis  et  au 
maréchal  de  Montmorency,  le  Bureau  de  la  Ville  in- 
dique les  mesures  qu'il  a  prises  pour  la  répression  drs 
troubles,  4o2,  4o8.  —  Le  9  du  même  mois,  le  Bureau 
de  la  Ville  invite  les  prédicateurs  à  recommander  à  leurs 
auditeurs  le  calme  et  la  modération  au  lieu  de  les  surex- 
citer, 4o4  et  note  1.  —  A  la  même  date,  ordre  est  donné  ii 
une  maîtresse  d'hôtel  de  congédier  tous  ses  locataires 
et  de  mettre  sa  maison  à  la  disposition  d'un  détachement 
de  cavalerie  qui  doit  y  loger,  4o5.  —  Le  Bureau  de  la 
Ville  se  concerte  avec  le  Châtelet  pour  la  répression  des 
désordres,  4o5.  — Mandements  adressés,  dans  le  même 
but,  aux  archers,  aux  arbalétriers  et  aux  arquebusiers, 
4o6.  —  Pillage  d'une  maison  située  sur  le  pont  Notre- 
Dame,  pendant  la  soirée  du  9  décembre,  4o6  et  note  1, 
409,  4i2.  —  Assaut  de  plusieurs  maisons,  407,  409, 
4i2,  4i3,  417.  —  Délibération,  en  date  du  9  dé- 
cembre, sur  les  mesures  à  prendre  poui'  la  répression 
des  troubles,  407,  4o8.  —  Mesures  prises  par  ia  Muni- 
cipalité dans  la  nuit  du  9  au  10  décembre,  4o8  et 
notes  1  et  2.  —  lettres,  en  date  du  10  décembre,  par 
lesquelles  l'Echevinage  signale  au  Roi  les  principaux 
épisodes  de  l'émeute,  4o8,  409,  4 10.  —  Rapport 
adressé  par  l'Echevinage  au  maréchal  de  Montmorency 
sur  ces  mêmes  événements,  4i  1  à  4i4.  —  Lettres,  en 
date  du  1 3  décembre ,  par  lesquelles  le  Bureau  de  la  Ville 
s'efforce  ('e  justifier  sa  conduite  pendant  les  troubles, 
4 1 G  et  note  4 ,  4 1 7  et  note  1 .  —  Le  Bureau  de  la  Ville 
défend  aux  passeurs  d'eau  de  transporter  aucun  voya- 
geur, d'une  rive  à  l'autre,  pendant  la  journée  du  16  dé- 
cembre, 417,  4 18.  —  Instructions  données  aux  Quar- 
teniers  pour  la  fermeture  des  portes  pendant  la  même 
journée ,  4 1 8.  —  Par  des  lettres  en  date  du  1 6  décembre . 
la  Ville  informe  le  Roi,  la  Reine  Mère,  le  duc  d'Anjou 
et  le  maréchal  de  Montmorency,  des  mesures  qu'il  a 
prises  pour  rétablir  la  tranquillité,  419,  42o.  — 
Lettres  diverses,  en  date  du  i5  décembre,  recomman- 
dant h  la  Ville  la  translation  immédiate  de  la  Croix  de 
Gastines  et  la  punition  des  séditieux,  42i  et  note  1, 
492.  —  Le  Bureau  de  la  Ville  décide  de  lever  cent  sol- 
dats pour  maintenir  la  tranquillité  publique,  429,  498. 

—  Le  Bureau  de  la  Ville  déci  le  en  outre  que  l'on  pro- 
cédera, dans  la  nuit  du  19  au  20  décembre,  à  la  trans- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


515 


lalion  de  la  Ci-oix  de  Gaslines,  iaS.  —  La  démolition 
(le  la  Croix  est  accomplie,  en  effet,  avec  l'assistance  de 
la  force  armée,  dans  la  nuit  du  19  au  ao  décembre, 
'laS.  —  Celte  opération  est  annoncée,  le  ao  décembre, 
au  Roi,  h  Catherine  de  Médicis,  au  duc  d'Anjou  et  au 
secrétaire  Pinart,  4a3,  4a4.  —  Mesures  de  précaution 
prises  dans  la  journée  du  20  décembre;  nouveaux  dés- 
ordres. 49/1,  4 a 5,  496.  —  Lettres  sifi^nalant  ces 
désordres,  iaô,  iay.  —  Mesures  prises  par  le  Par- 
lement et  la  Ville  pour  la  répression  de  l'émeute,  ^27, 
iaS,  499.  —  Lettres,  en  date  du  91  décembre,  par 
lesquelles  le  maréchal  de  Montmorency  conseille  au  Bu- 
reau de  la  Ville  de  punir  sévèrement  les  émeutiers,  43o 
et  note  1.  —  Lettres  adressées  par  la  Ville,  sous  la  date 
du  9  1  décembre,  au  maréchal  de  Montmorency,  au 
Roi  et  au  duc  d'.4njou,  concernant  les  derniers  troubles, 
43o,  43i,  43a. 

En  1579  :  ordre  est  donné  aux  maîtres  des  œuvres, 

sous  la  date  du  1 1  janvier,  de  réparer  les  deux  maisons 
du  pont  Notre-Dame  incendiées  pendant  les  derniers 
troubles,  437.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du 
7  février,  défendant  de  jeter  des  pierres  et  des  immon- 
dices sui"  les  maisons  de  la  Perle  et  du  Marteau-d'Or, 
44a.  —  Mesures  de  précaution  ordonnées  par  le  Bureau 
de  il  Ville,  sous  la  date  du  3  mars,  à  l'occasion  du 
dégel,  447.  —  Mandement  adressé  aux  sergents  de  la 
Ville,  sons  la  date  du  7  mars,  pour  la  saisie  des  ba- 
teaux vides,  447.  —  Ordonnance  municipale,  en  date 
du  ag  mai-s,  enjoignant  à  toutes  les  pereonnes  qui  ont 
des  lavoirs  sur  la  rivière  d'apporter  les  titres  qui  leur 
confèrent  ce  privilège,  448.  —  Règlement,  en  date  du 
18  avril,  contenant  diverses  mesures  d'ordre  public, 
45o  h  453.  —  Injonction  à  tous  les  hôteliers  de  faire 
connaître  les  noms  et  qualitf's  de  leurs  locataires,  46 1. 

—  Mesures  de  précaution  prises  en  juin  h  l'occasion  du 
feu  de  la  Saint-Jean,  465  et  note  a. 

PoNCEAC  (Fontaine  du).  Travaux  exécutés  en  cet  endroit 
pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX  et  de  la  Reine  sa 
femme,  a67  et  note  9,  968  et  notes  9  et  3,  969  et 
notes  1  et  9.  —  Travaux  exécutés  spécialement,  en  ce 
m«^me  endroit,  pour  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'An- 
liiche,  3oi. 

Portes  de  la  Ville.  En  i568  :  ordres  jwur  la  garde  de 
ces  entrées,  contenus  flans  un  règlement  général  en 
date  du  94  janvier,  6,7.  —  Surveillance  recommandée 
aux  gardiens  de  ces  entn'es,  10,  ii.  —  Instructions 
s|)éciales  pour  la  garde  de  la  porte  Sriint-Jacques,  1 1. 

—  Injonctions  générales  pour  la  garde  des  entrées,  1 1 . 

—  Instructions  données,  sous  la  date  du  i3  avril,  pour 
ta  surveillance  de  ces  entrées,  9a.  —  Instructions 
données  aux  capitaines,  sous  la  date  du  i5  avril,  pour 
la  garde  de  ces  entrées  dans  la  journée  de  Pâques,  27. 

—  Nouvelles  inslnictions  pour  la  garde  de  ces  entrées, 
données  aux  colonels  et  à  leurs  subordonnés,  3a,  33. 

—  Instructions  données  aux  Quartenieis  pour  la  garde 


de  ces  entrées,  48,  49.  —  Règlement,  en  date  du 
93  août,  contenant  diverses  dispositions  relatives  à  la 
garde  de  ces  entrées,  49,  5o. 

En  1 569  :  ordonnance  municipale  recommandant  aux 

capitaines  de  la  milice  boiu-geoise  plus  de  vigilance  dans 
la  garde  des  entrées,  87.  —  Ordonnance  municipale, 
en  date  du  6  juillet,  contenant  diverses  prescriptions 
pour  la  gai-de  de  la  porte  de  Bucy,  1 15.  —  Ordre  aux 
officiers  de  la  milice  d'assister  h  l'ouverture  et  à  la  fer- 
meture de  ces  entrées,  i36.  —  Ordre  au  maître  des 
œuvres  de  maçonnerie  de  creuser  une  fosse  dans  les 
dépendances  de  la  porte  Saint-Marcel,  i38. 

En   1570  :   ordonnance  municipale,    en   date   dn 

9  3  mars,  prescrivant  l'ouverture  du  guichet  de  Saint- 
Victor  et  confiant  la  garde  de  cette  entrée  aux  habitants 
du  faubourg  Saint-Victor,  161.  —  Instructions  données , 
le  9  juin,  aux  gardiens  de  ces  entrées,  167.  —  Nou- 
velles instructions  données ,  les  7, 1 3  et  1 4  juillet ,  pour  la 
garde  de  ces  entrées,  17a,  178.  —  Nouvelles  instruc- 
tions données,  le  90  août,  pour  la  garde  de  ces  entrées, 
1 79.  —  Ordre  d'ouvrir  le  guichet  de  la  porte  de  Bucy, 
sous  la  condition  que  les  habitants  du  faubourg  Saint- 
Germain-des-Prés  fassent  bonne  garde  à  cette  entrée, 
i8i.  —  Ouverture  du  guichet  deSaint-Micbel,  sous  la 
condition  que  les  habitants  feront  bonne  garde  près  de 
cette  entrée,  188.  —  Mandement,  en  date  du  10  oc- 
tobre, pour  l'ouverture  de  la  porte  Saint-Denis,  196, 
197.  —  Instructions  données  aux  Quarteniers,  sous  la 
date  du  i4  décembre,  pour  la  garde  des  entrées,  202. 

Eni57i  :  ordres  donnés  pour  l'ouverture  de  la  porte 

Saint-Honoré,  9o5.  —  Instructions  données  par  le 
Roi  pour  la  garde  de  toutes  les  entrées,  207,  908.  — 
Mandement,  en  date  du  3  février,  pour  la  garde  des 
entrées  conduisant  au  faubourg  Saint-Germain,  pen- 
dant la  foire  du  môme  nom ,  a  1  a  et  note  1 .  —  Autre 
mandement,  en  date  du  même  jour,  pour  la  garde  des 
entrées  en  général,  aia,  ai 3.  —  Travaux  décoratifs 
exécutés  à  la  porte  Saint-Denis  pour  l'entrée  solennelle 
de  Cbarles  IX  et  de  la  Reine  sa  femme,  a64,  965  et 
note  a,  a66,  267  et  note  1.  —  Travaux  exécutés  au 
même  endroit  pour  l'entrée  de  la  Reine,  999,  3oo. 
3oi.  — La  Ville  revendique  la  |)ropriélé  de  la  porte  de 
Nesie,  que  le  duc  de  Nevers  prétend  comprendre  dans 
l'hôtel  de  Nesle  dont  il  a  fait  l'acquisition,  327  et 
notes  5  et  6,  3a8  et  note  1.  —  Ordonnance  municipale, 
en  date  du  11  octobre,  prescrivant  la  réfection  de  la 
porte  Saint-Antoine,  389.  —  Instructions  données  aux 
Quarteniers  pour  la  fermeture  de  certaines  entrées  pen- 
dant la  journée  du  16  décembre,  4i8. 

En  1079  :  ordre  donné  aux  maîtres  des  œuvres, 

sous  la  date  du  3i  mai,  de  construire  une  passerelle  sur 
le  fossé  de  la  porte  du  Temple,  469. 

PouLDRAC  (Charies),  capitaine  de  port,  reçoit,  sous  la  date 
du  9  juin  1671,  l'ordre  d'arrêter  le  passage  de  tous  les 
bateaux  pendant  un  certain  temps,  afin  que  la  Ville 

65. 


516 


BEGISTRES  DU  BUREAU 


puisse  mettre  ces  embarcations  en  réquisition  pour  le 
transport  du  bois  de  chauffage,  33 1 . 

PoiLiN  (Pierre),  marchand  joaillier,  élu  échevin,  le  16  août 
1 569 ,  en  remplacement  d'un  magistrat  de  la  même  caté- 
gorie qui  a  terminé  son  exercice,  i34  et  note  2.  — 
Ses  armoiries,  989  (note  3).  —  Admis  comme  con- 
seiller de  Ville ,  le  t3  juin  1671,  en  remplacement  de 
Guillaume  Larcher,  démissionnaire.  333.  —  Actes 
divers  datant  de  son  échevinage,  i3/i  à  SSg. 

Prévost,  lieutenant  dans  la  milice  bourgeoise,  blâmé  par 
un  arrêt  du  Parlement,  en  date  du  19  avril  1669,  qui 
ordonne  son  remplacement,  99.  —  Le  Bureau  de  la 
Ville,  par  un  mandement  en  date  du  1 1  mai,  prescrit 
une  élection  pour  son  remplacement,  io3. 

Prévost  (Bernard),  président  au  Parlement,  admis  comme 
conseiller  de  Ville,  le  10  février  1671,  en  remplace- 
ment de  son  frère,  démissionnaire,  9i4,  9i5  et  note  1. 

Prévôt  de  Paris.  Instructions  pour  ce  magistrat,  contenues 
dans  un  règlement  du  aa  avril  i568,  3o.  — Le  Bureau 
de  la  Ville  est  invité,  par  des  lettres  du  Roi  en  date  du 
90  juillet  suivant,  à  conférer  avec  ce  magistrat  pour 
le  recouvrement  d'une  somme  de  60,000  livres  destinée 
à  la  solde  des  troupes,  196.  —  Rang,  costume  et  es- 
corte de  ce  magistrat  à  l'entrée  de  Charles  IX ,  le  6  mars 
1571,  983.  —  Son  rang,  son  costume,  son  escorte,  à 
l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même 
mois,  3o5,  3o8  et  note  4.  —  Mesures  proposées  par 
la  Municipalité  à  ce  magistrat  pour  la  répression  des 
troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  hoi  et  note  1,  4o9  et 
note  1.  —  Mesures  qu'il  prend,  de  concert  avec  l' Eche- 
vinage, pour  la  répression  des  troubles,  4ii  à  /ni, 
i3i. 

Prévôt  des  MiRCHAiSDS.  En  i568  :  costume  de  ce  magistrat 
aux  obsèques  de  don  Carlos,  prince  royal  d'Kspagne, 
56,  57.  —  Son  costume  et  son  rang  à  la  procession 
générale  du  99  septembre,  69,  60.  —  Son  costume 
aux  obsèques  d'Elisabeth  de  France,  fille  de  Henri  II, 
les  94  et  95  octobre,  64. 

En  1569  :  le  18  mars,  ce  magistrat  assiste  à  deux 

Te  Deutn  chantés  dans  l'église  Notre-Dame  et  dans  celle 
de  Saint-Jean-en-Grève  à  l'occasion  de  la  victoire  de 
Jarnac  ,91.  —  Le  1 5  avril ,  il  assiste  à  la  messe  de  la 
réduction,  97. —  Le  97  juin,  il  assiste  au  convoi  funèbre 
du  comte  de  Brissac,  11 3.  —  Son  costume  à  la  pro- 
cession du  8  octobre,  i46. 

En  1570  :  costume  et  rang  de  ce  magistrat  à  l'en- 


trée de  l'évêque  de  Paris,  le  9  mars,  158.  —  Élection 
d'un  de  ces  magistrats,  le  16  août,  177.  —  Costume, 
rang  et  rôle  de  ce  magistrat  à  la  procession  du  1  o  sep- 
tembre, 186,  187,  188.  —  Son  costume  et  son  rang 
à  la  messe  célébrée  pour  fêter  le  mariage  de  Charles  IX, 
le  96  novembre,  199  et  note  3,  900. 

En  1671  :  son  rang,  son  costume  et  son  rôle  à  l'en- 
trée de  Charles  IX,  le  6  mars,  981,  282 ,  284.  —  Son 
rang,  son  costume  et  son  rôle  à  la  cérémonie  du  repla- 
cement des  Corps  Saints  dans  l'église  de  Saint-Denis, 
le  8  du  même  mois,  990,  991,  999.  —  Sa  présence  à 
la  procession  générale  du  1 1  mars,  993.  —  Son  rang 
et  son  costume  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Au- 
triche, le  99  mars,  3o4 ,  3o5.  —  Harangue  qu'il  adresse 
à  cette  princesse  pendant  la  solennité  susmentionnée, 
3o5.  —  Son  rôle  dans  le  banquet  offert  par  la  Ville  à 
Elisabeth  d'Autricbe,  3i  1,  3i3. — Le  90  avril,  il  assiste 
à  la  messe  de  la  réduction ,  319.  —  Son  costume  et  son 
rang  à  la  procession  du  4  novembre,  385  et  not«  9. 

En  1679  :  son  costume  à   la  réception  du  roi  de 

Navarre,  le  8  juillet,  468.  —  Pour  les  particularités 
relatives  à  chacun  des  magistrats  de  celte  catégorie,  voir  : 
Marcel  (Claude),  Vilieroy  (Nicolas  Legendre,  sei- 
gneur de). 

Pbimardiz,  marchand  lyonnais,  détenu  dans  les  prisons  «le 
la  Ville,  39. 

Procuredr  de  la  Ville.  Rang  et  costume  de  cet  officier 
à  la  messe  célébrée  pour  fêter  le  mariage  de  Charles  IX , 
le  96  novembre  1570,  199,  aoo.  —  Décision  de  l'As- 
semblée municipale,  en  date  du  3  mars  1571,  réglant 
une  question  de  préséance  entre  cet  officier  et  les  Con- 
seillers de  Ville,  229.  —  Lettres  du  Roi,  en  date  du 
5  du  même  mois ,  relatives  au  différend  susmentionné, 
999,  23o  et  note  9.  —  Rang  et  costume  de  cet  officier 
à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  du  même  mois,  989.  — 
Son  rang,  son  costume  et  son  rôle  à  la  cérémonie  du 
replacement  des  Corps  Saints,  le  8  du  même  mois,  290, 
291,  292.  —  Son  costume  à  la  procession  générale  du 
1 1  du  même  mois,  293.  —  Son  rang  et  son  costume 
à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  du 
même  mois,  3o4 ,  3o5.  —  Le  20  avril  suivant,  il  assiste 
à  la  messe  de  la  réduction,  319.  —  Son  costume  et  son 
rang  à  la  procession  du  4  novembre  suivant,  385  et 
noie  9. 

Poizet  (Le  seigneur  de),  écuyer  du  Roi.  Son  rang  et  son 
rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX ,  le  6  mars  1571,  985. 


Q 


QoARTENiERs.  En  i568:  ordre  adressé  à  ces  officiers,  le 
97  février,  pour  le  recouvrement  des  taxes,  19.  — 
Mandement  qui  leur  est  expédié,  sous  la  même  date,  pour 
le  recensement  des  armes  possédées  par  les  habitants, 
19,  i3.  —  Liste  de  ces  officiers,  i3.  —  Mandements  à 


cesofficierspourlerecoiu  rement  des  taxes  militaires,  i3. 
—  Instructions  qui  leur  sont  adressées  pour  le  recouvre- 
ment d'unesommedei  ,44o,ooo  livres  destinée  à  la  solde 
des  mercenaires  soitfranrais ,  soit  étrangers,  1 6. —  Ordre 
à  ces  officiers  de  rechercher  les  personnes  qui  sont  ren- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


517 


Irëes  à  Paris  depuis  les  dernières  perquisitions,  17.  — 
Ils  sont  invités  à  presser  le  recouvrement  des  sommes 
dues  au  Roi,  19  et  note  a,  90.  —  Le  Bureau  de  la 
Ville  leur  enjoint  de  remettre  au  Receveur  la  copie  du 
rôle  des  taxes  de  leurs  quartiers  respectifs,  gi.  —  Ils 
sont  invités  à  apporter  à  IHôtel  de  Ville  les  rôles  sus- 
mentionnés, 93.  —  Mandement  adress<'  h  ces  officiers, 
le  91  avril,  pour  le  recouvrement  des  taxes,  98.  — 
Règlement,  en  date  du  99  avril,  contenant  des  instruc- 
tions pour  ces  officiers,  99,  3o.  —  Mandements  qui  leur 
sont  adressés  pour  le  recouvrement  des  taxes,  3i.  — 
Ordres  qu'ils  doivent  transmettre  aux  bourgeois  pour  le 
service  du  guet  et  la  gaitle  de  jour  et  de  nuit,  33.  — 
Mandements  qui  leur  sont  adressés,  le  i5  mai,  pour  la 
leclierche  des  étrangère  logés  dans  les  hôtelleries,  34. 

—  Trois  de  ces  officiers ,  exerçant  par  intérim ,  ayant 
demandé  s'ils  auront  voix  délibérative  dans  les  élections, 
l'Assemblée  municipîile ,  réunie  le  i4  août,  décide  que 
la  question  sera  soumise  au  bon  ]ilaisir  du  Roi,  /|6, 
45.  —  Instructions  données  à  ces  officiers  pour  la  garde 
des  portes,  48 ,  69. —  Règlement,  en  date  du  98  août, 
qui  leur  prescrit  d'assister  h  l'ouverture  et  à  la  fermeture 
des  portes  de  la  Ville,  49.  —  Mandements  adressés  à 
ces  officiers,  sous  la  date  du  i4  septembre,  pour  le 
recouvrement  d'un  subside  de  3oo,ooo  livres  accordé 
au  Roi  par  l'Assemblée  municipale,  56.  —  Ils  sont  in- 
vités à  accompagner  le  commissaire  des  salpêtres  dans 
la  recherche  des  armes  à  feu  possédées  par  les  habitants, 
Ô7.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés  en  octobre 
pour  le  recouvrement  des  3oo,ooo  livres  accordées  au 
Roi,  60,  61,  69.  —  Instructions  qui  leur  sont  données 
dans  ce  but,  63,  64.  — Nouveaux  ordres  qui  leur  sont 
adressés,  à  celte  occasion,  sous  la  date  du  19  novem- 
bre, 66.  —  Instructions  qu'ils  reçoivent  pour  les  appro- 
visionnements de  la  Ville  en  grains  et  en  vivres,  67.  — 
Mandements  adressés  à  ces  officiers  pour  la  levée  d'une 
taxe  qui  doit  servira  rétribuer  un  service  extraonlinaire 
de  la  milice  bourgeoise,  70.  —  Mandements  qui  leur 
sont  adressés  pour  la  levée  de  9,000  terrassiers,  7a. — 
Ils  sont  invités  à  recouvrer,  par  voie  de  contrainte,  les 
taxes  levées  pour  la  solde  du  service  extraoï-dinaire  de 
la  milice  bourgeoise,  79.  —  On  leur  enjoint  d'apporter 
les  deniers  provenant  des  taxes  susmentionnées  et 
d'amener  les  terrassiers  levés  pour  les  f  unifications,  74. 

—  Mandement  qui  leur  est  adressé  pour  le  payement  des 
hommes  de  la  milice  chargés  d'un  service  extraordi- 
naire, 74.  —  Ordreà  ces  officiers  de  visiter  les  chantiers 
des  marchands  de  bois,  77. 

—  En  1 569  :  mandement  à  ces  officiers  pour  des  ré- 
jouissances publicpies,  il  la  suite  de  la  victoire  de 
Jarnac,  91.  —  Mandements  adressés  h  ces  officiers, 
le  i3  avril,  pour  la  messe  de  la  réduction,  qui  doit 
être  célébrée  le  surlendemain,  97.  —  Ordre  a  ces 
olliciers  de  veiller  à  ce  que  les  prescriptions  édictées  à 
l'occasion  de  la  procession  du  Saint-Sacrement  soient 


exécutées  ponctuellement,  110.  —  Mandements  qui 
leur  sont  adressés  pour  le  convoi  funèbre  du  comte  de 
Brissac,  119,  1 13.  —  Ils  assistent  à  la  cérémonie  sus- 
mentionnée, le  97  juin,  1 13.—  Trois  d'entre  eux  sont 
assignés  h  comparaître,  le  8  juillet,  devant  le  Bureau 
de  la  Ville,  ii5  et  note  4.  —  Le  Bureau  de  la  Ville 
leur  enjoint,  le  6  août,  de  s'informer,  auprès  des  bour- 
geois de  leurs  circonscriptions  respectives ,  de  la  quo- 
tité des  sommes  que  ces  derniers  sont  disposés  à  prêter 
au  Roi,  i3o.  —  Mandements  adressés  à  ces  officiers, 
sous  la  date  du  8  août,  pour  le  recouvrement  des  taxes, 
i3i.  — Autres  mandements  adressés  à  ces  officiers, 
sous  la  date  du  97  août,  pour  le  recouvrement  d'une 
somme  de  100,000  livres  due  au  Roi,  i36.  —  Mande- 
ments adressés  le  93  septembre  à  ces  officiers  pour  le 
recensement  des  hommes  qui  pourraient  servir  achevai, 
lia.  —  Autres  mandements  expédiés  le  97  septembre 
à  ces  mêmes  officiers  pour  le  recensement  des  hommes 
qui  pourraient  servir  comme  fantassins,  et  pour  la 
convocation  de  deux  cents  cavaliers  et  d'un  pareil 
nombre  de  fantassins,  i4a,  i43.  —  Mandements  qui 
leur  sont  adressés,  sous  la  date  du  98  septembre,  pour 
la  levée  de  la  solde  des  cavaliers  et  pour  la  réquisition 
des  chevaux,  i43.  —  Le  11  octobre,  il  leur  est  en- 
joint d'apporter  l'état,  en  recelte  et  en  dépense,  de  la 
solde  des  hommes  employés  au  service  du  Roi,  147. 

—  Nouveaux  mandements  qui  leur  sont  adressés,  sous 
la  date  du  91  novembre,  dans  le  but  susmentionné, 
i48,  149. 

En  1 570  :  le  9  janvier,  le  Bureau  de  la  Ville  recom- 
mande h  ces  officiers  les  rôles  dressés  pour  la  répartition 
des  taxes  de  fortification,  i53. —  Mandements  qui  leur 
sont  adressés,  sous  la  date  du  11  janvier,  pour  la  re- 
cherche des  vagabonds  et  des  étrangers  suspects,  i54. 

—  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  le  6  février,  pour 
la  répartition  des  taxes  de  fortification,  i56.  —  Leur 
présence  à  l'entrée  de  l'évêque  de  Paris,  le  9  mars, 
i58.  —  Instructions  à  ces  officiers  pour  la  procession 
du  Saint-Sacrement  qui  doit  avoir  lieu  le  aô  mai,  i64. 

—  Le  7  juillet,  le  Bureau  de  la  Ville  leur  enjoint  de 
s'assurer  si  les  barrières  des  faubourgs  sont  bien  entre- 
tenues, 179.  —  Le  Bureau  de  !a  Ville  les  invile  h 
prendre  des  informations  sur  les  personnes  logées  dans 
les  hôtelleries,  173.  —  Leur  rang  Ji  la  procession  du 
10  septembre,  186,  187,  188.  —  Inslructions  don- 
nées 5  ces  officiers  pour  la  cérémonie  religieuse  et  les 
réjouissances  publiques  par  lesquelles  la  Ville  doit  fêter 
le  mariage  du  Roi,  199.  —  Leur  rang  à  la  messe  célé- 
brée pour  cette  circonstance,  le  96  novembre,  900.  — 
Instructions  données  a  ces  officiers,  sous  la  date  du 
i4  décembre,  pour  la  garde  des  portes,  909. 

' En  1671  :  mandement  du  i3  janvier,  prescrivant  à 

ces  officiers  de  se  transporter  dans  les  maisons  qui  pa- 
raîtront contenir  du  gros  bois  de  chauffage ,  et  d'inviter 
les  habitants  à  céder,  de  gré  ii  gré,  une  partie  de  leurs 


518 


REGISTRES  DU  BUREAU 


provisions  pour  le  service  du  Roi  et  de  la  Cour,  aog, 
-i\o. —  Décision  municipale,  en  date  du  i"  février, 
portant  que  de  nouvelles  instructions  seront  données  à 
ces  officiers  pour  l'approvisionnement  de  la  Cour  en 
bois  de  chauffage,  an.  —  Mandement  h  l'un  d'eux 
pour  la  garde  des  jwrtes  de  Nesie,  de  Saint-Germain  et 
de  Bucy,  pendant  la  durée  de  ia  foire  Saint-Germain , 
21  a.  —  Maudemenls  adressés  à  ces  officiers  pour  la 
garde  des  portes  et  l'observation  des  mesures  de  pro- 
preté dans  les  rues,  ai 2,  21 3.  —  Mandements  divers 
qui  leur  sont  adressés  en  vue  de  l'entrée  de  Charles  IX, 
s58  à  a 63.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à  l'entrée  de 
Charles  IX,  a8a.  —  Mandements  qui  lui  sont  adressés 
à  l'occasion  de  la  procession  générale  du  1 1  mars,  393. 

—  Ils  assistent  à  cette  dernière  cérémonie,  293.  — 
Mandements  qui  leur  sont  adressés,  sous  la  date  du 
90  mars,  pour  la  i-ëpartition  de  ia  somme  de  3oo,ooo 
livres  promise  par  la  Ville  au  Roi,  997,  998.  —  Leur 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
29  mars,  3oi.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés, 
les  5  et  6  avril,  pour  la  répartition  des  taxes,  3 16,  317. 

—  Le  90  avril,  ils  assistent  à  la  messe  de  la  réduction, 
819.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  sous  la  date 
du  1^1  mai,  pour  la  répartition  de  la  taxe  des  3oo,ooo 
livres  dues  au  Roi,  32^.  —  Mandements  qui  leur  sont 
adressés ,  en  date  des  a  8  et  3  o  mai ,  relativement  à  la  levée 
des  3oo,ooo  livres,  398,  399.  —  Nouveaux  mande- 
ments qui  leur  sont  adressés,  le  1 1  juin,  pour  le  même 
motif,  332  et  noie  9.  —  Mandements  qui  leur  sont 
adressés ,  le  1 3  juin ,  pour  cette  même  affaire  ,335.  —  Us 
sont  convoqués  le  1 6  juin  pour  la  répartition  des  taxes, 
335 ,  336.  —  Le  3o  juin,  ils  reçoivent  l'ordre  de  pro- 
céder rigoureusement  au  recouvrement  des  3oo,ooo  li- 
vres, 339.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  le 
99  septembre,  pour  les  contraintes  h  exercer  contre  les 
retardataires,  873.  —  Nouveaux  mandements  qui  leur 
sont  adressés  dans  le  même  but  le  surlendemain,  3'] à 
et  note  3,  875.  —  Instructions  qui  leur  sont  données 
relativement  au  recouvrement  des  taxes,  376,  877.  — 


Le  ai  octobre,  il  leur  est  enjoint  de  visiter  les  maisons 
afin  de  constater  la  quantité  de  bois  de  chauffage  qu'elles 
contiennent,  38i  et  note  1.  —  Leur  rang  à  la  proces- 
sion du  4  novembre,  385  et  note  9.  —  Le  5  novembre, 
le  Bureau  de  la  Ville  les  invite  à  faire  une  enquête  sur 
certaines  exactions  commises  par  les  archers  et  les  ser- 
gents dans  le  recouvrement  des  taxes,  386.  —  Mande- 
ments qui  leur  sont  adressés,  les  8  et  9  décembre,  à 
l'occasion  des  troubles  de  la  Croix  de  Gastines,  lioh, 
4o5.  —  Instructions  qui  leur  sont  données,  le  tli  dé- 
cembre, ponr  la  répression  de  l'émeute,  ài-j.  — 
Instructions  qui  leur  sontdonnées  pour  la  fermeture  des 
portes  de  la  Ville  pendant  la  journée  du  16  décembre. 
4 18.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  le  i5  dé- 
cembre, pour  le  maintien  de  la  tranquillité  publique, 
Zt  1 8.  —  Ordre  à  ces  officiers  de  faire  prendre  les  armes 
aux  bourgeois  de  leur  quartier,  lors  de  l'émeute  du 

90  décembre,  ^99.  —  Mandements  qui  leur  sont 
adressés,  pour  le   même   motif,  dans  la   journée  du 

91  décembre,  43o. 

En  1579  :  au  mois  de  janvier,  le  Bureau  de  la  Ville 

demande  au  Roi  que  ces  officiers  soient  exemptés  des 
taxes,  en  considération  des  services  qu'ils  ont  rendus . 
Itlio.  —  Mandements  qui  leur  sont  adressés,  sous  la 
date  du  a  6  février,  pour  la  recherche  du  bois  de  chauf- 
fage ,445.  —  Mesures  de  précaution  recommandées  à  ces 
officiers,  sons  la  date  du  3  mars,  à  l'occasion  du  dégel, 
Mij.  —  Mandementsqui  leur  sontadressés  pour  la  messe 
de  la  réduction,  qui  doit  avoir  lieu  le  1 1  avril,  ^49. — 
Mandements  qui  leur  sont  adressés,  sous  la  date  du 
17  mai,  pour  la  recherche  des  étrangers  logés  dans  les 
hôtelleries,  i6i. — Mandementsqui  leur  sont  adressés , 
sous  la  date  du  7  juillet,  pour  la  réception  du  roi  de 
Navarre,  467.  —  Le  8  juillet,  ils  assistent  à  la  céré- 
monie susmentionnée,  468. 

QoÉLDs  (Antoine  de  Lévis,  baron  de),  fieutenant  des  deux 
cents  gentilshommes  de  la  maison  du  Roi.  Son  rang 
à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  3o8  et 
note  1. 


B 


Ragonis  (Jean),  secrétaire  du  Roi,  révoqué  par  un  arrêt  du 
Parlement  en  date  du  99  décembre  1 568 ,  11 8  et  note  4. 

Ragdeneau  (Jean),  capitaine  des  archers  de  la  Ville,  assailli, 
dans  la  journée  du  8  décembre  1671,  par  les  émeutiers 
qui  veulent  empêcher  la  translation  de  ia  Croix  de 
Gastines,  4oo  et  note  3,  4o9. 

Rambadlt  (Hilaire),  lieutenant  dans  la  milice  bourgeoise, 
remplacé  à  la  suite  d'un  différend  entre  lui  et  son  capi- 
taine, 95,  96. 

Rambodillet  (Nicolas  d'Angennes,  seigneur  de),  vidame 
du  Mans.  Son  rang  à  l'entrée  de  Charles  IX ,  le  6  mars 
1671,  987  et  note  9. 


Receveur  de  la  Ville.  Lettres  du  Roi ,  en  date  du  9 1  dé- 
cembre i568,  confirmant  l'admission  à  la  survivance 
d'un  de  ces  officiers,  77,  78.  —  Rang  et  costume  de  cet 
officier  à  la  messe  célébrée  pour  fêter  le  mariage  de 
Charles  IX,  le  26  novembre  1670,  199  et  note  3,  900. 
—  Décision  de  l'Assemblée  municipale,  en  date  dn 
3  mars  1671,  réglant  une  question  de  préséance  entre 
cet  ofllcier  et  les  Conseillers  de  Ville,  999.  —  Lettres 
du  Roi ,  en  date  du  5  du  même  mois ,  relatives  au  diffé- 
rend susmentionné,  999,  93o  et  note  -i.  —  Rang  et 
costume  de  cet  officier  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  du 
même  mois,  982.  —  Son  rang  et  son  costume  à  la  ce- 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


519 


rémonie  du  replacement  des  Corps  Saints,  le  8  du 
même  mois,  ago,  292.  —  H  assiste  à  la  procession 
générale  du  it  du  même  mois,  298.  —  Son  rang  et 
son  costume  à  l'entrée  de  la  reine  Élisabelli  d'Au- 
triche, le  29  du  même  mois,  3o4,  3o5.  —  Le  10  oc- 
tobre, il  est  invité  par  le  Bureau  de  la  Ville  à  constituer 
une  rente  montant  au  tiers  des  a5,ooo  livres  assignées 
snr  la  ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Marseille, 
38 1.  —  Le  même  jour,  l'Échevinage  lui  enjoint  de 
retenir  les  deniers  dus  aux  contribuables  pour  les  rentes 
constituées  par  eux,  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  acquitté  leur 
cotisation  dans  la  subvention  des  3oo,ooo  livres,  38a. 
—  Son  rang  h  la  procession  du  4  novembre  suivant, 
385  et  note  9.  —  La  Ville  lui  enjoint  de  réclamer  une 
somme  de  5oo  livres  due  par  le  chevalier  de  Chailly, 
maître  d'hùtel  du  Hoi,  !ihh. 

Regrard  (Jean),  orfèvre,  conclut  avec  la  Ville  un  marché 
pour  la  réparation  d'un  ouvrage  en  argent  doré  qui  doit 
être  olFert  à  Charles  IX ,  lors  de  l'entrée  solennelle  de  ce 
prince  à  Paris,  9  44  et  notes  a  et  3. 

Regsier  (Georges),  capitaine  de  rivière,  49  (note  1). — 
Après  avoir  été,  [lendant  quelque  temps,  chargé  de  la 
garde  du  pont  de  Saint-Cloud,  il  en  est  dispensé  par 
une  décision  municipale  en  date  du  3o  août  1070,  i84. 

RiiocissiNCEs  PUBLIQUES.  Fcux  de  joie  allumés  le  18  mars 
1569,  à  l'occasion  de  la  victoire  de  Jarnac,  91. — 
Feux  de  joie,  salves  d'artillerie  et  distribution  de  vivres, 
le  8  octobre  suivant,  à  l'occasion  de  la  victoire  de  Mon- 
contour,  i46  et  note  3.  —  Salves  d'artillerie,  feu  de 
joie  et  distribution  de  vivres  à  l'oecasion  du  mariage  de 
(>hai'les  IX,  le  a6  novembre  1570,  199,  200.  — 
Mandement  aux  Quarieniers  pour  la  préparation  des 
feux  de  joie  qui  doivent  être  allumés  lors  de  l'entrée 
de  Charles  I\,  a63.  —  Mandement  aux  archers,  aux 
arbalétriers  et  aux  arquebusiers ,  pour  le  feu  de  la  Saint- 
Jean  de  1673,  464.  —  Mesures  de  précaution  prises 
par  le  Bureau  de  la  Ville  à  l'occasion  de  la  cérémonie 
susmentionnée.  465  et  note  a. 


Retz  (Albert  de  Gondi,  comte,  puis  duc  de),  capitaine 
des  deux  cents  gentilshommes  de  la  maison  du  Roi, 
assiste  à  la  réception  de  Pierre  de  Gondi,  évêque  de 
Paris,  le  9  mars  1670,  iSg  et  note  4.  —  Son  rang  à 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  G  mars  1571,  287.  —  Son 
rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Au- 
triche, le  29  du  même  mois,  3o8  et  note  9. 

Retz  (Clauds-Catherine  de  Glermont,  comtesse  de).  Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
29  mars  1571,  3io  et  note  7. 

RiBiER,  général  des  Monnaies,  révoqué  par  un  arrêt  du 
Parlement  en  date  du  99  décembre  i568,  117. 
ii8. 

RivAH  (Le  seigneur  de),  écuyer  du  Roi.  Son  rang  et 
son  rôle  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1671, 
985. 

Ronsard  (Pierre),  poète,  chargé  de  composer  des  inscrip- 
tions et  de  préparer  des  travaux  de  décoration  pour 
l'entrée  solennelle  du  roi  Charles  IX,  2  33.  —  Son 
sonnet  en  l'honneur  de  l'échevin  Bouquet,  a(i3 
(note  9).  —  Inscriptions  françaises  composées  par  lui 
à  l'occasion  de  l'entrée  royale,  967,  271,  972,  274, 
975,  977,  979.  —  Quatrain  composé  pour  l'entrée  de 
la  reine  Elisabeth  et  qui  peut  être  attribué  à  ce  poètr , 
3oi  et  note  1. 

Roi'x  (Florent),  fils  et  lieutenant  du  grand  prévôt  du  duc 
d'Anjou ,  apporte  au  Bureau  de  la  Ville  l'ordre  d'exposer 
les  têtes  de  trois  capitaines  rebelles,  43. 

Rdcellaï  (Horace),  gentilhomme  florentin,  avance  au  Roi 
le  principal  d'une  rente  de  a 5, 000  livres  constituée  sui' 
la  ferme  des  drogueries  et  épiceries  de  Marseille,  371 
et  note  2.  —  La  Ville  prend  des  mesures  pour  qu'il 
puisse  constituer  une  rente  s'dlevant  au  tiers  des  a5,ooo 
livres  assignées  sur  la  fei'nie  des  drogueries  et  épiceries 
de  Marseille,  38 1. 

RuïLLOx  (  Georges) ,  maréchal  de  logis  d'une  troupe  chargée 
d'escorter  des  munitions.  Certificat,  en  date  du  99  sep- 
tembre 1069,  attestant  sa  mission,  i45. 


Sagan,  lieutenant  du  guet,  assailli,  pendant  les  journées  du 
8  et  du  9  décembre  1571,  par  les  émeutiers  qui  veulent 
empêcher  la  translation  de  la  Croix  de  Gastines,  4oo, 
4o'j,  4 13. 

Saint-Germain  (Faubourg).  Création  de  trois  nouveaux 
dizainiers  dans  cette  région,  en  septembre  1569,  i44. 
—  Règlement  pour  le  maintien  de  l'ordre  à  la  foire 
qui  doit  se  tenir  dans  cette  région,  i55  et  note  9, 
i56. 

SAiNT-Sipi'LCRE  (Église  du).  Travaux  décoratifs exécutésde- 
vant  cet  édifice  pour  l'entrée  solennelle  de  Charles  IX, 
274  et  notes  1,9,  3. 

Saint-Scli'ice  (Jean  d'Ébrard,  baron  de).  Son  rang  à  l'en- 


trée de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  29  mars  1671, 
3io  et  note  6. 

Sainte-Maixance.  Requête  de  l'Échevinage  parisien  tendant 
à  la  réparation  du  pont  de  cette  localité,  438. 

Salobrité  pcbliqce.  Décision  municipale ,  en  date  du  1 9  août 
1570,  portant  que  deux  Echevins  visiteront  le  ruisseau 
de  Bièvre  afin  de  constater  quels  seraient  les  frais  de 
l'assainissement  de  ce  cours  d'eau,  178. —  Ordonnance 
municipale,  en  date  du  26  du  même  mois,  enjoignant 
aux  propriétaires  et  aux  locataires  des  maisons  situées  le 
long  de  la  Bièvre  de  démolir  les  lieux  d'aisances  qu'ils 
auront  construits  dans  ces  bâtiments,  et  défendant  aux 
bouchers  et  aux  boueurs  de  faire  écouler  dans  ce  cours 


520 


REGISTRES  DU  RUREAU 


d'eau  le  sang  des  animaux  tués  ou  d'y  jeter  des  immon- 
dices quelconques,  i8a  et  note  3. 

Sanguin  (Jacques),  sieur  de  Livry,  échevin,  élu  conseiller 
de  Ville,  le  8  juillet  1069,  en  remplacement  de  Guil- 
laume de  Courlay,  lisa  et  note  1.  —  Le  39  du  mois 
suivant,  il  est  proposé  par  Augustin  de  Thou  pour 
l'office  de  lieutenant  de  la  Prévôté  des  Marchands,  i35. 
— 11  est  admis  en  cette  qualité ,  le  1  "  septembre  suivant , 
après  la  démission  du  titulaire,  i4o.  —  Par  une  déli- 
bération en  date  du  aS  septembre  1670,  l'Assemblée 
municipale  décide  qu'il  jouira ,  sous  certaines  restric- 
tions, des  privilèges  attribués  l\  l'office  de  conseiller  de 
Ville,  191  et  note  5, 192.  —  Protestations  qui  surgis- 

,  sent  ])lus  tard  à  l'occasion  de  cette  décision,  21 5.  — 
Devant  l'Assemblée  municipale,  réunie  le  18  février 
1671,  il  revendique  un  office  de  conseiller  de  Ville, 
vacant  par  décès,  et  l'Assemblée  n'ayant  pas  fait  droit 
à  sa  proleslation ,  il  déclare  interjeter  appel,  217,  918. 
—  Délibération,  en  date  du  4  août  1671,  qui  règle  sa 
situation,  353.  —  Actes  divers  datant  de  son  éclievi- 
nage,  1  à  iSi. 

Sailx-Tavanes  (Françoise  de  la  Baume,  dame  de).  Son 
rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le 
29  mars  1571,  3 10  et  note  3. 

Sailx-Tavanes  (Gaspard  de),  maréchal  de  France.  Son 
rang  et  sa  tenue  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars 
1571,  986  et  note  9. 

Sainari,  colonel  dans  la  milice  bourgeoise.  Mandement 
pour  son  remplacement ,  137. 

Sergents  de  la  Ville.  En  i568  :  le  95  octobre,  ces  agents 
reçoivent  l'ordre  de  se  présenter  chez  les  contribuables 
qui  n'ont  pas  encore  acquitté  les  taxes  du  subside  de 
3 00,000  livres  accordé  au  Roi,  et  de  tenir  garnison 
jusqu'à  complet  payement,  6i. 

En  1669  :  mandement  qui  leur  est  adressé  pour  le 

recouvrement  du  subside  de  3oo,ooo  livres  accordé  au 
Roi,  87  et  note  2. 

En  1670  :  leur  tenue  et  leur  rang  à  l'entrée  de  l'évê- 

que  de  Paris,  le  9  mars,  i58.  —  Leur  costume,  leur 
rang  et  leur  rôle  à  la  procession  du  10  septembre,  186, 
187.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à  la  messe  célébrée 
pour  fêter  le  mariage  du  Roi,  le  96  novembre,  199, 


En  1571  :  leur  rang  et  leur  costume  à  l'entrée 

de  Charles  IX ,  le  6  mars ,  281.'  —  Leur  rang  et  leur 
tenue  à  la  cérémonie  du  replacement  des  Corps  Saints , 
le  8  du  même  mois,  990.  —  Leur  rang  à  la  procession 
générale  du  1 1  mars,  993.  —  Leur  rang  et  leur  tenue 
à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  mars, 
3o4.  —  Leur  rôle  dans  la  police  du  bois  de  chauffage,  1 
39  4  et  note  1 .  —  Leur  rang  à  la  procession  du  l>  no- 
vembre, 385.  —  Exactions  commises  par  quelques-uns 
d'entre  eux  dans  le  recouvrement  des  taxes,  386. 

En  1572:  mandements  qui  leur  sont  adressés,  le 

1"  mars,  pour  le  recouvrement  des  taxes,  i46,  lia-]. 
—  Ordre  leur  est  donné,  le  7  mars,  de  saisir  les  bateaux 
vides  qu'ils  trouveront  dans  les  ports,  hlt'j.  —  Mande- 
ments adressés  à  ces  agents  pour  la  comparution  des 
marchands  qui  vendent  le  bois  de  chauffage  à  des  prix 
excessifs,  448.  —  Ils  figurent  dans  le  cortège  muni- 
cipal, lors  de  la  réception  du  roi  de  Navarre,  le  8  juillet, 
468. 

Sergents  dd  ChÂtelet.  Leur  rang  à  la  procession  du  1  o  sep- 
tembre 1570,  186.  —  Leur  rang  et  leur  costume  à 
l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1571,  983.  — 
Leur  rang  et  leur  tenue  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  99  du  même  mois,  3o5. 

Simon  (Henri),  receveur  des  fortifications,  est  autorisé  à 
percevoir  le  tiers  du  montant  des  lods  et  ventes  dont  il 
poursuivra  le  recouvrement,  33  et  note  9.  —  11  donne 
sa  démission,  et,  le  6  octobre  1070,  il  est  remplacé 
par  Hector  Gedoyn,  196.  —  Chargé  de  toucher  les 
deniers  d'une  somme  de  3oo,ooo  livres  qui  est  due  au 
Roi,  il  reçoit,  en  juin  1571,  l'ordre  d'envoyer  le  rôle 
des  contribuables  qui  ne  se  sont  pas  encore  acquittés, 
336  et  note  3. 

Sorët  (Michelle),  veuve  de  Jacques  Le  Jumentier,  ob- 
tient du  Bureau  de  la  Ville  l'entérinement  des  lettres 
de  rémission   qui  lui  ont  été  accordées  par  le  Roi, 

Sodrdis  (François  d'Escoubleau ,  seigneur  de).  Son  rang  à 

l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99  naars 

1571,  3io  et  note  i4. 
Strozzi   (Philippe),  colonel  général  de  l'infanterie.  Son 

rang  à   l'entrée  de  la  reine   Elisabeth  d'Autriche,   le 

99  mars  1571,  3io  et  note  19. 


Tanchos  (Jean),  lieutenant  criminel  au  Ghâtelet,  chargé 
d'empêcher  les  attroupements  de  pénétrer  de  l'Univer- 
sité dans  la  Ville  pendant  les  troubles  de  la  Croix  de 
Gastines,*4oi  et  note  1.  —  Il  s'efforce  d'empêcher  le 
pillage  de  la  maison  du  Marteau-d'Or,  409. 

Teste  (Laurent),  chevalier  du  guet,  déclare  au  Bureau  de 
la  Ville,  réuni  le  99  août  1570,  qu'il  consent  à  ce 
qu'on  loue  au  nommé  Pichon  un  corps  de  garde  de- 


mandé par  ce  dernier,  181.  —  Son  rang  et  son  rôle  à 
la  procession  du  10  septembre  suivant,  187.  —  Re- 
commandations que  le  Roi  lui  fait  transmettre  pour  le 
maintien  de  l'ordre  public,  208.  — Equipement  de  cet 
officier  et  des  hommes  de  sa  compagnie  à  l'entrée 
de  Charles  IX,  le  6  mars  15-1,  982,  983.  —  Son 
rang,  son  costume,  son  escorte,  à  l'entrée  de  la  reine 
Elisabeth  d'Autriche,  le  99  du  même  mois,  3o5.  — 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


521 


Son  rôle  pendant  les  U-oubles  occasionnés  par  la  trans- 
lation de  la  Croix  de  Gastines,  en  décembre  1671 ,  i-ai 
et  note  1,  /iaa,  It^ô.  Itsij.  — Mesures  qu'il  prend,  de 
coucerl  avec  rÉchevinage,  pour  le  rétablissement  de 
Tordre,  43»,  43-i.  —  Le  5  janvier  de  l'année  suivante, 
il  ref-oit  l'ordre  d'envoyer  sur  la  place  de  Grève  sa  nou- 
velle compagnie,  436  et  note  1.  —  Le  Bureau  de  la 
Ville  demande  qu'on  indemnise  cet  oflicier  pour  les  frais 
(pii  lui  ont  été  occasionnés  par  la  levée  de  sa  nouvelle 
compagnie,  iSy. 

Tnoré  (Guillaume  de  .Montmorency,  seigneur  de).  Son 
rang  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  (i  mars  1071,  987  et 
note  5.  —  Son  rang  a  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth 
d'Autriche,  le  39  du  même  mois,  809. 

ÏHOD  (.Augustin  de),  ancien  lieutenant  de  la  Prévôté  des 
.Marchands,  cessioimaire  en  faveur  de  Denis  Du mesnil , 
prie  le  Bureau  de  la  Ville  d'agréer  pour  cet  office  Jac- 
(|ues  Sanguin,  par  suite  de  circonstances  qui  empêchent 
Denis  Dumesnil  d'e.xercer  en  [)ersonne,  i3o  et  note  9. 

Thou  (Christophe  de),  premier  président  du  Parlement, 


conseiller  de  Ville,  est  désigné  comme  arbitre  d'un  dif- 
férend entre  la  Ville  et  l'ancien  échevin  Debray,  97.  — 
Solution  qu'il  donne  au  différend  susmentionné,  98.  — 
Son  rang  et  son  costume  à  l'entrée  de  Charles  IX,  le 
6  mars  1671,  aSi  et  note  9.  —  Son  rang  et  son  cos- 
tume à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche,  le  99 
du  même  mois,  3o6. 

ToDTW  (Richard),  orfèvre ,  conclut  avec  la  Ville  un  marché 
pour  la  fourniture  de  la  vaisselle  d'argent  qui  doit  être 
offerte  au  roi  Charles  IX,  lors  de  l'entrée  solennelle  de 
ce  prince  à  Paris,  935,  936. 

TouTvovE  (Martin),  déféré  à  la  juridiction  de  la  Ville  pour 
avoir  quitté  son  poste  dans  un  corps  de  garde  et  avoir, 
en  outre,  livré  le  mot  d'ordre,  61. 

TuRENNE  (Henri  de  la  Tour,  vicomte  de).  Son  rang  à 
l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriclie,  le  29  mars 
1571,  809  et  note  18. 

Tdrqc.o  (Thomas),  général  des  Monnaies,  révoqué  par 
un  arrêt  du  Parlement  en  date  du  92  décembre  i568  , 
117,  118. 


u 


IImyessité  de  Paris.  Rang  et  costume  de  ses  membres 
à  l'entrée  de  Charles  IX,  le  6  mars  1671,  980.  — 
Son  rang  à  l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche, 
le  99  du  même  mois,  3o4.  —  Démarches  faites  par 


ses  délégués,  en  décembre  1671,  pour  obtenir  le 
maintien  de  la  Croix  de  Gastines,  /joo  (note  9).  — 
Accueil  fait  par  le  Roi  aux  délégués  de  ce  Corps, 
435  (note  4). 


Vaillant,  maître  de  camp  dans  l'armée  des  réformés.  Dé- 
rision municipale,  en  date  du  3i  juillet  i568,  concer- 
nant ce  personnage,  43. 

Vabade  (Jérôme  de),  élu  échevin  le  16  aoiît  i568,  prête 
serment  le  même  jour,  47  et  note  4.  —  Actes  divers 
datant  de  son  échevinage,  47  à  177. 

Vicjir  (François  de),  fils.  I.^ltres  du  Roi,  en  date  du 
I)  décembre  i568,  confirmant  l'admission  de  ce  per- 
sonnage à  la  survivance  de  rem|)loi  de  receveur  de  la 
Ville  occupé  par  son  j)ère,  77,  78.  —  Le  i4  octobre 
1070,  il  remet  au  Bureau  de  la  Ville  une  pièce  d'orfè- 
vrerie confiée  à  sa  garde  et  destinée  ii  être  offerte  en 
[iri-sent  à  Charles  IX,  997. 

ViLLEQCiER  (Renée  d'.Appel voisin,  dame  de).  Son  rang  à 
l'entrée  de  la  reine  Elisabeth  d'Autriche ,  le  99  mars  1571, 
3io  et  note  9. 

ViLLEioy  (Nicolas  Le  Gendre,  seigneur  de),  prévôt  des 
marchands  (1566-1070),  élu  conseiller  de  Ville,  le 
9  avril  1 568 ,  en  remplacement  de  Jean  Croquet ,  décédé, 
91  et  note  9.  —  Contrat  passé  entre  ce  personnage  et 
les  mandataires  du  duc  d'Anjou,  pour  l'acquisition  de 
l'hôtel  de  Villeroy,  30,  87.  —  Le  16  août  i568,  il  est 
maintenu  dans  l'office  de  prévôt  des  marchands,  47.  — 


Lettres  du  Roi,  en  date  de  la  veille,  lui  annonçant  que  ce 
prince  a  ordonné  à  la  Ville  de  le  maintenir  dans  son 
office,  48.  —  Il  prête  serinent  le  18  août,  48.  —  Ha- 
rangue qu'il  adresse  à  l'évêque  de  Paris,  lors  de  l'entrée 
de  ce  prélat,  le  9  niar.s  1670,  i58,  159.  — .4ctes 
divers  datant  de  sa  prévôté,  1  î»  177. 

Vivien  (René),  secrétaire  du  Roi,  admis  comme  conseiller 
de  Ville,  le  97  septembre  1671,  en  remplacement  de 
Nicolas  Le  Sueur,  démissionnaire,  876  et  note  3. 

VizÉ  (Claude),  marchand  parisien,  deinand?,  par  l'en- 
tremise de  rÉchevinage,  la  décharge  des  taxes  qui  lui 
ont  été  imposées  dans  la  ville  de  Lyon,  439. 

Voirie.  En  i568  :  décision  municipale,  en  date  du  9 1  mai, 
portant  que  les  personnes  qui  ont  élevé  des  construc- 
tions empiétant  sur  la  largeur  des  égouls  du  Temple 
enlèveront  leurs  meubles  et  s'éloigneront  dans  les  trois 
jours,  35.  —  Ordre  donné  à  la  même  date  au  maître 
des  œuvres  de  maçonnerie  pour  l'alignement  de  ces 
mêmes  égouts,  35. —  Décision  de  l'Assemblée  munici- 
pale, en  date  du  3o  août,  portant  que  le  marché  aux 
chevaux  sera  établi  dans  le  parc  des  Tournelles,  5a.  — 
Ordre  d'abattre  les  maisons  situées  dans  le  voisinage 
immédiat  des  portes  de  Saint-Denis  et  de  Saint-Martin . 

66 


wpniuEnte    RtTiaNA) e 


522 


REGISTRES  DU   RUREAU  DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 


Gy.  —  Par  des  IcUies  en  date  du  5  décembre,  le  Roi 
prescril  la  réparation  du  pavé  dans  Paris  et  les  fau- 
boui"gs,  et,  dans  le  courant  du  même  mois,  le  Bureau 
de  la  Ville  prend  des  mesures  pour  l'exécution  f'e  cet 
ordre,  79. 

—  En  iSGg  :  ordonnance  municipale,  en  date  du 
5  mars,  défendant  d'exposer  des  peaux  sur  le  quai  de  la 
Mégisserie,  89. —  Ordonnance  municipale,  en  date  du 
.T  juillet,  enjoignant  aux  conducteurs  de  tombereaux 
cliargés  de  gravois  de  déposer  le  contenu  de  ces  véhi- 
cules sur  le  fort  situé  entre  la  porte  Saint-Antoine  et 
celle  du  Temple,  ii4,  11 5.  —  Le  29  août,  la  Ville 
ordonne  au  maître  des  œuvres  de  maçonnerie  de  creuser 
une  fosse  dans  les  dépendances  de  la  porte  Saint-Marcel , 
et  de  faire  transporter  le  long  du  mur  d'enceinte  les 
;;ravois  provenant  de  cette  opération,  i38.  — Ordn- 
aux  maîtres  des  œuvres  de  maçonnerie  et  de  cbar- 
|)cnterie  de  visiter  une  maison  située  à  rexliémilé  du 
pont  aux  Meuniers,  i4i. 

—  En  1670  :  ordonnance  municipale,  datée  du  90  sep- 
lend)re,  prescrivant  à  diverses  personnes  de  sortir  de  leurs 
maisons,  qui  doivent  être  démolies  parce  qu'elles  gêne- 
raient le  passage  lors  de  l'entrée  prochaine  du  Roi  ,190. 
—  Le  a5  octobre,  le  Bureau  delà  Ville  adopte  l'avisdu 
niaîlre  des  œuvres  de  maçonnerie,  qui  propose  de  laisser 
Ibre  une  partie  du  pont  Nnlre-Dame  pendant  qu'on 


exécutera,  de  l'autre  côté,  des  travaux  décoratifs  pour 
l'entrée  de  Charles  IX,  954,  255. 

—  En  1571  :  mandement,  en  date  du  3  février,  conte- 
nant des  prescriptions  pour  la  propreté  des  rues, 
919.  —  Arrêt  du  Parlement,  en  date  du  i5  février, 
permettant  à  deux  pi'opriétaires  de  la  rue  Saint- 
Jacques  de  se  servir,  sous  certaines  conditions,  de 
la  charpente  de  leurs  maisons,  dont  le  retranchement 
partiel  a  été  ordonné,  2i5,  216.  —  Nouveaux  ordres 
donnés,  le  92  février,  pour  assurer  la  propreté  des 
raes,  aaS.  —  Ordonnance  municipale,  en  date  du 
12  mars,  défendant  aux  habitants  de  déposer  des  peaux 
et  des  gravois  sur  les  quais,  999.  —  Lettres  du  Roi. 
en  date  du  3o  juillet,  invitant  le  Bureau  de  la  Ville  à 
prendre  des  mesures  pour  que  l'on  cesse  de  porter 
des  immondices  sur  le  marché  aux  pourceaux,  35o 
et  note  4.  —  Mesures  prises  pour  réglementer  le  pa- 
vage de  la  Ville,  394  et  note  2.  —  Ordre  au  maître 
des  œuvres  de  maçonnerie  de  trier  les  pavés  qui  en- 
trent à  Paris,  et  de  mettre  à  part,  pour  ia  réparation 
des  chaussées,  ceux  qui  seront  de  dimensions  conve- 
nables, 396. 

—  En  1579  :  ordre  de  démolir  une  construction  située 
entre  la  rue  de  la  Verrerie  et  le  cimetière  Saint-Jean. 
44 1,  44a.  —  Mesures  prises  le  3  mars  par  le  Bureau 
de  la  Villa  à  l'occasion  du  dégel,  447. 


INDEX. 


Abelly  (Louis),  364;  conseiller  de 
Ville,  365  el  note  5,  366,  367, 
369,  379,  376,  387,  389,  lio-j, 
4i6,  456,  458,  479,  473. 

AcTÉos,  personnage  fabuleux,  3i3. 

Adjaceto  (  Ludovic  d'  ) ,  alias  Diajaceto  , 
financier  italien,  354  (note  4),  473 
et  noie  3. 

Affby  de  la  Mon>oïe  (D'),  auteur  des 
Jeloiis  de  V Echevinuge parmen ,  i34 
(  note  )  ). 

Agence,  a 65. 

AcLAé,  alias  Aglate  et  Aglia,  973, 
3oi. 

Alard  (Geneviève),  femme  de  Jean  de 
Neufville,  36  (note  3). 

Alabd  (Guillaume),  36  (noie  3). 

Alava  (Don  Francès  de),  ambassadeur 
d'Espagne,  3o7  (note  6),  398 
(note  3). 

Albe  (Alvarez  de  Tolède,  duc  d),  gou- 
verneur des  Pays-Bas,  43  (noie  1), 
70  (noie  1),  i3f)  (note  a). 

Albiac  (Charles  d'),  premier  président 
de  la  Chambre  des  Comptes  du  Lan- 
guedoc, 93  (note  4). 

Albiac  (Françoise d'),  femme  d'Alexan- 
dre Faulcon,  93  (note  4). 

Albisse  (Denis),  bourgeois,  369. 

Albiter,  bourgeois,  998. 

Albret  (Jeanne  d'),  reine  de  Navarre, 
469  (notes  1  et  9). 

Alcide,  971. 

Aleuçon  (François,  duc  d"),  (ils  de 
Henri  II ,  mentionné  parfois  sous  le 


nom  de  «rMonsieur  le  duc,  23  el 
noie  4,  60,  61  (noie  1),  71  el 
note  1,  79,  83  et  note  9  ,  84  (note 
4),  89  (note  9),  91  el  note  2,  99, 
93  et  note  1,  199  (noie  3),  196, 
i34etnote4,  137,  189  et  note  1, 
)4o  (noie  9),  i43  et  noie  1,  i45, 
i46  (noie  1  ),  147,  i48, 149,  i59, 
109  (note  7),  i65,  198  (note  8), 
991,  93o  (noie  9),  94i  (noie  10), 
909  et  note  3,  287  (noie  9),  967, 
979,  984,  985,  987,  988,  989. 
991,  993,  3o9,  3o5,  3o6,  307, 
3o8,3ii,  3i3,  34f  (noie  9),  469. 

Aleps  (Henri),  bourgeois,  46. 

Allegraim  (Eustache),  seigneur  de 
Préc)'-sur- Marne,  46  (note  6). 

Allegraix  (Eustache),  alius  Alegrain', 
seigneur  dHerblay,  fils  du  précédent, 
correcteur  des  Comptes ,  46  el  noie 
6,  359. 

Allegrain  (François),  alias  Allegrin, 
conseiller  au  Parlement,  54,  221 
(noie  2),  995. 

Allegrain  (Jeanne),  femme  de  Fran- 
çois de  Refuge,  91 5  (noie  3). 

Allicret  (Marie),  femme  de  Guillaume 
de  Marillac,  108  (note  3). 

Alligret  (Olivier),  avocat  général  au 
Parlement,  108  (noie  3). 

Amaltuée,  alias  Almatuée  et  Amaltée, 
94i,  967. 

Asiboise  (Le  cardinal  d'),  967  (noie  3). 

AnELOT  (Jacques),  avocat  au  Parle- 
ment. 389  (notes  1  et  2). 


AiiELOT  (Jean),  fils  du  précédent,  avo- 
cat de  la  Ville  au  Parlement,  389  el 
note  1. 

Andelot  (D'),  99. 

André,  bourgeois,  925. 

André  (Claude),  avocat  au  Parlement, 
ii5. 

Angenost,  conseiller  au  Parlement, 
391. 

.Angers  (Pierre  d'),  peintre,  933,  943 
(note  9),  945,  946,  947,  948, 
465  (note  9). 

AwoRANT  (Clau:!e),  alias  Anjorra.m, 
conseiller  au  Parlement,  991  (note 
2),  995,  998,  995,  374,  391  el 
note  1,  393. 

Anjorant  (Jean),  conseiller  au  Parle- 
ment, 187  (note  5). 

A.MOU  (Françoise  d'),  femme  de  Phi- 
lippe Boulainvillier.i  de  Courtenay, 
80  (noie  1). 

Anjou  (Henri,  duc  d'),  alias  mentionné 
sous  le  nom  de  (rMonsieurs,  5  (note 
9  ) ,  23 ,  9  Ç)  1  36  et  notes  4  el  5 ,  87 , 
54,  57,  59  (note  5),  63  (note  1), 
68,  69  (note  1),  70  (noie  1),  86 
(note  4),  90,  91  et  note  1,  99,  98 
et  note  1,  116,  139  (note  9),  i4o 
(noie  2),  i45  (note  2),  i46  el 
note  1,  i48  (note  9),  166,  177 
(note  8),  198  (note  8),  901  et 
noie  4,  907,  919,  990,  991.  935 
(note  3),  94i  (note  10),  959  et 
note  3,  967,  979,  984,  985,  987, 
288,  289,  291 ,  993,  3o9  ,  3o5, 

fie. 


524 

3o6,  3o7,  3o8,  3m,  3i3,  3ii 
(noie  a),  348  (note  a),  369,  38o, 
38i,  39a  el  note  5,  4o8,  Z111, 
4i4,  617,  419,  4ao,  /tai,  4aa, 
4a/l,  431,  433,  434,  435  (notes 
1  et  a),  437  (noie  4),  443,  445, 
45 1  (note  a),  4G9. 

Anjoo  (Nicolas  d'),  Sog  (note  7). 

Ajijou  {\\ené  d'),  seigneur  de  Mézières, 
80  (note  1  ). 

AiHiNE  DE  Bretagne,  reine  de  France, 
i64  (note  a),  337  (note  a),  367 
(notes  4  et  5),  a8a  (note  4). 

Anselme  (Le  P.),  auteur  de  V Histoire 
fjénéalogique ,  67  (note  1),  lia 
(note  3),  i57  (note  1  ),  160  (note 
1),  i83  (note  4),  i8()  (note  5), 
187  (note  3),  a85  (note  a),  387 
(note  8),  307  (notes  a  et  7),  3o8 
(note  8),  3io  (notes  a,  6  et  7), 
370  (note  1),  38a  (note  4),  435 
(note  4),  439  (note  a). 

Antée,  alins  Anthec,  Anthecq  et  An- 
THÉE,  a4i  et  note  6,  a5a ,  371. 

Anthonis  ,  gént'ral  des  Aides,  3 1 5 ,  3 1 6. 

Antîn  (Le  marquis  d'),  surintendant 
lies  finances,  36  (note  5). 

Appelvoisin  (Guillaume  d'),  3io  (note 
9)- 


REGISTRES  DU  RUREAU 

Appollon,  ou  plutôt  Apollon,  a65. 
Arbaleste  (Nicole),  femme  d'Adrien  I" 

Du  Drac,  317  (note  1). 
Abcas,  3 12. 
Argillieres  (D'),  maître  des  Comptes, 

169,  3i5, 3iC. 
Arnodl  (Miles),  bourgeois,  407. 
Arnoul  (René'),   marchand   de    bois, 

io5,   333    (note  3),    3a9,   338 

(note  a). 
Arons,  a 69. 
Artemise,  a/ias  Artemesie,  Arthemisk 

et  Arthemisia,  ■!4o,  aG8,  269. 
Arthuis    (Guillaume),    payeur,     118 

(note  7). 
Athalante,  plutôt  Atalante,  275. 
Atiiis  (Le  sieur  d'). Voir  Viole  (Pierre). 
Aubelin,  secrétaire  du  duc  d'Alençon, 

189,  147. 
AuBERY,  bourgeois,  257,  395,  29C. 
Adbery  (Claude),    alias    Albry,    89 

(note  1),   137,  128;  conseiller  de 

Ville,  128,  129,  i33,  i38,  166, 

176,  19a,  ai5,  317,  218,  228, 

339,  343,  343,  355,  358.  359, 

374,  378,  387,  398,  407,  4i6, 

444,455,473. 
AuBERY  (Denis),  gardien  de  la  porto 

Saint-Denis,  ii5  (note  3). 


AuBERr  (Jean),  alias  Adbry,  conseille:' 
de  Ville,  44,  40,  47.  02,  93,  109, 
131,  137,  ia8;  bourgeois,  i33, 
2o3,  3i5, 3i6,  330. 

Adbery  (Jean),  gardien  de  la  port.' 
Saint-Antoine,  ii5  (note  2). 

Adbigsé  (D'),  auteur  de  l'Histoire  uni- 
verselle, 898  (note  3). 

Ai'BRY,  libraire,  363  (note  2). 

Adchy  (Eustnche  de  Conllens,  vicomte 
d'),  ou  plutôt  OicHY,  capitaine  des 
gardes,  387  et  note  10. 

Auger  (Jean),  commissaire  des  quais, 
1 1 4  (  note  5  ). 

Aumale  (Claude  11  de  Lorraine,  duc 
d'),  71  (noie  2),  387  et  note  3, 
291. 

Aumale  (Le  duc  d'),  auteur  de  rWi»- 
toire  des  princes  de  Condé,  91 
(note  1). 

Al'roux  (Jérôme),  conseiller  au  Parle- 
ment, i33,  2ai  (note  2).  225. 
928,  295,  396. 

AvAxGouR  (Madeleine  d'),  dame  de  Lts- 
cun,  344  (note  2). 

AvRiLLOT,  alias  Apvrillot  et  .Aibillot. 
conseiller  au  Parlemrnt,  139,  169, 
176,  335,  2a8,  295,  320.  35(), 
368,  3G9. 


B 


Bacchcs,  3i3. 

Bachelier,  greffier  de  la  Ville,  6,  8 
et  note  4,  4 1,  71,  78,  82  (note  1), 
90  (note  1),  io4  (note  3),  100 
(note  2),  132  (note -3),  179, 
211  (note  1),  333,  839,  874 
(note  3). 

Bade  (I^  marquis  de),  189  (noie  a). 

Baïf  (A.  de),  poète,  288  (noie  5). 

Baillet  (Anne),  femme  d'Aymar  Ni- 
colaï,  449  (note  2). 

Baillet  (René),  second  président  au 
Parlement,  54,  91  (note  a),  187  et 
note  5,  848  (note  a). 

Bâillon  (Jacques),  bonnetier,  189 
(note  6). 

Barbedor,  76. 

Bardercul,  alias  Boiiruercul,  'bour- 
geois, 47601  note  5. 

Barillon  ,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 187. 

Barillon,  maître   des  Comptes,    46, 


io4  et  noie  8,   aaS,  aa8,   390, 

296,  830  (note  3). 
Barillon  (Michel),  bourgeois,  46. 
Barjot  (Denis),  alias  Berjot,  marchand, 

16  (note  1),   i38  et  note  i,   189 

(note  6). 
Barrière  (René),  nolaire  nu  Chàtelet, 

19  (noie  3). 
Barthélémy  (E.  de), éditeur  du  Journal 

du  curé  ligueur,  298  (note  4),  334 

(noie  1),  887  (note  1).  38i  (note  2). 
Barthélémy  (Jean),  conseiller  de  Ville, 

453  (note  2). 
Barthélémy    (Madeleine),   femme    de 

Jean  Le  Clerc,  453  (note  3). 
Bastier   (Noël),    marchand   lyonnais, 

99  et  note  1. 
Bastillard  (Nicolas),  alias  Bastillart 

el  Bastellart,  101  (note  i),   848 

(note  1  ),  448  et  note  1. 
Bastonneau  (Madeleine),  femme <le  Ga- 
briel Miron,  4oo  (note  1). 


Bataille  (De),  894  (note  a). 

Battis,  265. 

Baldjrt,    alias   Boldart,    avocat    au 

Conseil  privé,  171.  177  et  note  1. 
Bacdet  (Jacques),  chaussetier  à  Tours, 

i63. 
Baidet  (Jean),  bourgeois,  i44. 
Baudichon  (Ambroise),  quarlenier.  la. 

18,  26, 46, 54, 70, 78, 1 29, 1 88, 

177,  200,  889,359,  36a.  476. 
Baddichon  (Bertrand),  marchand.  i8;| 

(note  6). 
Baddonnel   (Claude),    receveur,    118 

(note  7). 
Badgis  (De),  alias  Baugys,  iiiaiire  des 

Comptes,  8i5,  3i6,  3ao. 
Raur,  imprimeur,  333  (note  5). 
Beatodn  (James),  ambassadeurd'Écosse. 

807  (note  4). 
Beadchet-Filleau,  auteur  du  Diction- 
naire des  familles  de  l'ancien  Poitou . 

810  (note  1  4). 


Beacdiec  (Pierre),  alias  Baldied, maî- 
tre cuisinier,  ag/i  (noie  i),  i65 
(note  a). 

Beacgendre  (François),  sergent  de  la 
Ville,  ao6  (note  /i),  393  (note  3), 
394  (note  i),  33a  (noie  a). 

Beac.nr  (Marie  de),  femme  de  Raoul 
Hurault,  36  (note  !i). 

Beauqkks.ve ( Jean  de),  quartenier,  i3, 
96,  46,54. 

Beai'sse  (Malhurin  de),  quartenier,  i3, 
a6,  46,  54,  lag,  i33,  171,  177, 
196,  aia,  aa5,  aa8,  956,  a58, 
959,  afii,  990,  296,  33a  (note a), 
359.  36i,  368,  369,  37a,  374  et 
note  3,  091,  393,  4o4,  4o6,  407, 
4ai,  476. 

Beadvais  (De),  bourgeois,  aaS,  371, 
374.  391,  393. 

Beacvais  (Le  seigneur  de),  469  (note 

«)■ 

Beaoveai  (Le  seigneur  de),  ëcuyerdu 
Roi,  985,  a86. 

Becqcet,  bourgeois,  169,  171. 

Becquet  (Nicolas),  quartenier  par  in- 
térim, 54  et  note  3,  7a,  t33,  i56, 
169,  171.  179, 177. 

Bélanger,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, i56. 

Belleforest  (François  de),  chroni- 
queur et  auteur  d'un  plan  de  Paris, 
a63  (note  a),  35o  (note  4),  493 
(noie  I  ). 

Bellenger  (Antoine,  (diat  Jean),  bour- 
geois, 177  et  note  6. 

Bklmer  (François),  marchand.  >a4 
(  note  1  ). 

Bellier  (Jean),  l'alné,  quartenier  par 
intf'rim,  i3,  45  (note  a),  46,  47, 
48  (noie  1),  54,  1 94  et  notes  1  et 
a.  135  et  note  a,  i33  (note  4), 
169, 171, 177,  191  (note  5),9o5, 
ù-iô,  aaS,  a34  (notei  ),  a59,  359, 
36a.  37a,  374,  391,  393,  476. 

Bei-lier  (Jean),  le  jeune,  adjudicataire 
delà  ferme  «les  draps  d'or  et  d'argent , 
90  et  note  1 ,  i94  (note  1). 

Bellokne,  ou  plutôt  Beli.oxe,  a43. 

Bekard  (Pierre),  "débâcleuri!,  79. 

Bexobt  (Olivier),  ministre  de  l'flôpital 
(lu  Saint-Esprit,  iSa  (note  a). 

Benoyct  (René),  alias  Benoist,  docteur 
en  théologie,  ii35  (noie  1  ). 

Berard  (  Michel  ) ,  passementier  à  Toui-s, 
i63. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

Bergeon  (Henri),  notaire,  quartenier 
par  intérim,  i3,  44,  45  (note  a), 
46,  47,  48  (note  1),  54,  58,  60, 
61,  107  et  note  1,  ia4  (note  9), 
198  et  note  1,  i33  (note  4),  ai5. 

Bergeon  (Noël),  fils  du  précédent,  no- 
taire, 107  (note  i),  ia8  et  note  1, 
ai5. 

Bernard  (Guillaume),  conseiller  au 
Parlement,  99 1  (note  9). 

Berol'dier  (Guillaume),  chevaucheur 
de  l'écurie  du  Roi,  i45  (no!e  2). 

Berruver  (Nicolas),  n/ia«LEBERRuyER, 
maître  des  requêtes  de  l'hôtel  du  Roi, 
puis  président  à  la  Chambre  des 
Comptes,  70  et  note  1,  169. 

Bertuelot  (Jacques),  bourgeois,  991. 

Bertiiier  (Pierre),  licencié  es  lois,  99 
(noie  1  ). 

Beeton  (Jean),  mercier,  189  (note  6). 

Bertrand  (Antoine  ) .  marchand  de  bois , 
Jo5,  390,  3aa  (note  3),  39g. 

BuTY  (A.),  auteur  de  la  Topographie 
historique  du  vieux  Paris,  36  (note 
5),  35o  (note  5),  353  (note  9). 

Berziad  (Claude),  alias  Behgiad,  sieur 
de  la  Marcillière,  membre  du  Grand 
Conseil,  344  et  note  1. 

Berziau  (Robert),  sieur  de  la  Marcil- 
lière, conseiller  au  Parlement,  344 
(note  1  ). 

BezaxçoiV,  membre  d'une  cour  souve- 
raine, 169. 

BiARD  (Jérôme),  marchand  de  bois, 
io5. 

BiOELLY  (André),  chaussetier,  85  (note 

BicoT  (Jean),  procureur  du  Roi  au 
Grand  Conseil ,  118  (note  7),  407. 

Bigot  (Malhurin),  marchand,  16  (noie 
1),  33. 

Billo.x  (Claire  de),  femme  de  Louis 
Huault,  93  (noie  3). 

BniACLE  (René  de),  alias  Biragdes,  aSo 
(noie  9),  a84  et  note  4,  985,  3o4, 
364  (note  i  ). 

BiRON  (Armand de Gontaul,  baron  de), 
3io  (note  11). 

BiHON  (Jeanne  d'Ornezan.  baronne  de), 
alias  BvRO,\ ,  3 1  o  et  note  1 1 . 

Blanchard,  généalogiste,  8  (noie  3), 
46  (note  6),  73  (note  1  ),  93  (noie 
4),  i35  (noie  a),  187  (noie  5), 
193  (note  4),  9o3  (noies  1  et  7), 
9i5  (note  1),  217  (noie   1),  984 


525 

(note  a),  347  (note  a),  370  (noie 
1),  495  (noies  4  et  5),  446  (note 
1),  453  (note  3). 

Blanchefort  (Gilbert  de),  3io  (note 
i3). 

Blandin,  secrétaire  des  finances,  177. 

Blois  (Pierrede  France,  comte  de),  36 
(note  5). 

BoBiE  (Louis),  18. 

Boette,  alias  Boeste,  général  des 
Aides,  925,  228,  995,  996,  372, 
374,  391,  393. 

BoiLEAD  (Etienne),  prévôt  de  Pi.ris. 
345  (note  a). 

BoiLisLE  (A.  de),  auteur  d'un  ouvrage 
relatifà  la  Chambre  des  Comptes,  69 
(note  9),  968  (noie  1).  469  (note 
2). 

BoisRicAULT,  huissier  de  lu  chambre  du 
Roi,  986. 

Bona;nti  (Madeleine),  femme  de  Jean- 
Baptiste  de  Gondi,  i83  (note  4). 

Bonhomme  (Yolande),  femme  de  Thiel- 
man  I"  Kerver,  95  (note  2). 

Bonnault  (Jean),  ou  Bonneaux,  secré- 
taire du  Roi ,  1 1 7  et  note  5 ,  118. 

BoNNEL  (Etienne),  alias  Bbunel,  din- 
pier,  1 90  et  no!e  1 ,  2 1 5. 

Bonnet,  bourgeois,  999,  476. 

Bonnet  (Guillaume),  receveur  de  l'hô- 
pital du  Saint-Esprit,  36 1. 

Bonvisi  (Les) ,  alias  Bonvvsi ,  négociants 
de  Lyon,  438  et  note  9. 

BoRDiEK,  éditeur  de  la  France  protes- 
tante, 43  (noie  i  ),  117  (noie  6). 

BoRDiER  (Jean),  bourgeois,  374  (noie 
3). 

BoRDiER  (Jean),  garde  de3  bateaux, 
4i8. 

Bossuet  (L.-A.-N.),  curédeSaint-Louis- 
en-l'ile,  9  63  (noie  a). 

Boucher,  bourgeois,  396. 

BoDcHER,  membre  du  Parlement,  46, 
359, 36i , 391. 

Boucher  (Esprit),  avocat,  86  (noie  9). 

BoicHER  (Pierre),  fc;niier  du  vin,  i.'i;! 
(note  4). 

BouDAN  (Catherine),  ii5  (note  2). 

Boudet,  co:;seiller  nu  PaHenicnt,  177. 

BocDET  (Jean),  huissier  du  Roi,  100 
(note  1  ). 

Booette  (Jean),  conseiller  nu  Parle- 
ment, 221  (noie  2). 

Bougeau  (Vincent),  alias  Bouzeau  cl 
Bruzeao,  marchand,  438  et  note  6. 


526 

BooiLLON  (Henri-Robert  de  ia  Marck, 
duc  de),  3  85  et  note  2,  807,  809 
(note  18). 

BociLLON  (Robert  de  la  Marck,  duc 
de),  809  (note  18). 

BoujD  (Etienne),  hôtelier,  Syi  (note 3 ). 

BoDL/iKGER  (Thomas),  16  (note  1). 

B0U1.LE (Nicolas),  teinturier,  ati  (note 

0- 

BooLLEDUC  (Jacques),  drapier,  cin- 
quantenier,  Syi  (note  3). 

BoLLLETv(Jean),  maître  rôtisseur,  495 
(note  a). 

Bouquet  (Simon),  alias  Boucquet  et 
BocQUET,  ëchevin,  175,  177,  178, 
182,  186,  192,  194,  190,  210, 
ail  (note  1),  ai5,  216,  917, 
218,  919,  225,  228,  281,  982, 
288,  267  et  note  1,  268  (note  2), 
a65  (note  a),  268  (note  3),  277 
(note  3),  278  (note  3),  279  (note 
3),  282  et  note  3,  989  (note  3), 

290,  295,  296,  299  (note  2), 
800  (note  1),  3oi  (note  9),  820, 
826,  83i  (note  9),  838,  887 
(note  1),  346,  348  (note  a),  35i 
(note  4),  854  (note  4),  858,869, 
364  et  note  1,  366,  867,  368, 
369,  870,  877  et  note  5,  38o, 
38),  890, 891,  898,  894  (note  9), 
897,  4oo,  407,  4o8  (note  1), 
4i5,  4i6  et  notes  1  et  9,  4i8, 
493,  444,  454,  455  (note  9), 
457,  458,  463,  465,  466,  479, 
474,  470. 

Bourbon  (Antoine  de),  roi  de  Navarre, 
a3  (noie  5). 

BouRBOji (Charles,  cardinal  de),  5  (note 
2),  98  et  note  5,  59,  54,  55 
(note  1),  t8o  (note9),  181  et  note 
5,  280  (note  9),  988,  291,  998, 
3o8  et  note  5,  469  et  note  9. 

Bourbon  (Henri  de),  prince  puis  roi 
de  Navarre,  91  (note  1),  809 
(note  9),  466,  467,  468,  469  et 
notes  1,9  et  3.  Voir  aussi  Henri  IV. 

Bourbon  (Louise  de),  sœur  du  con- 
ndtable  du  même  nom,  28  (note 
6). 

Boubbon-Montpensier  (François  de), 
qualifié  de  prince  Dauphin,  186  et 
note  4,  984  et  note  3,  287,  288, 

291,  809  et  note  7,  811,  469  et 
note  a. 

BouRBON-MoNTPENsiEB  (Renée  d'Anjou , 


REGISTRES  DU  BUREAU 

princesse  de),  désignée  sous  le  nom 

de  princesse  Dauphine,  809  et  note 

7,  811. 
BouRCiER    (Pierre),    alias    Boursier, 

bourgeois,   46,    177,    225,    299, 

995,  391,  497. 
BouRciN  (Jean),  marchand,  874  (note 

3). 
Bourderel  (Thomas),  bourgeois,  874 

(note  3). 
Bourdery   (Jean),    carme,    87   (note 

9). 
BouRDiLLON  (De),  maréchal  de  France, 

384  (note  4). 
BouRDiN  (Pierre),  marchand  de  bois, 

io5,  229. 
Bourdonné  (Girard  de),  gardien  de  la 

porte  Saint-Germain ,  ii5  (note  9). 
Bourgeois,   capitaine   dans   la   mihce 

bourgeoise,  89  (note  1). 
Bourgeois  (Anne) ,  femme  d'Augustin  II 

de  Thon,  i35  (note  2). 
Bourgeois  (Nicolas),  marchand,  éche- 

vin,  19  (noie  2),  44,   45;  mar- 
chand, io4  et  note  8,  862. 
Bourgeois  (Nicolas),  le  jeune,  quarte- 

nier,  i3,  26,  46,  54,  i33,  169, 

177,  225,  928,  a6i,  359,  862, 

868,874,  893. 
Bourgeoys,  capitaine  dans   la   milice 

parisienne,  82  (note  1  ). 
BouRGERY  (Gilles),  notaire  au  Gbâtelet, 

98, 95,  194. 

Bourges  (De),  bourgeois,  995,  869. 

Bourges  (Nicolas de),  bourgeois,  929, 
374. 

Bourguillot  (Jacques),  maître  passeur 
d'eau,  4 18. 

BouRisviLLE  (Le  sieur  de),  conseiller 
d'Etat,  280  (note  2). 

BouRLON (Charles),  cinquantenier,  128. 

BouRLON  (Macé),  quarlenier,  54,  199, 
188,  177,  961,  996,  835,  859, 
36i,  368,  869.  876,  898,  4o4, 
4o5,  476. 

BouRLON  (Philibert),  quartenier  par  in- 
térim ,9,  18,  16,  96,45  (note  1  ) , 
46,  47,  48  (note  1),  54,  61,  64, 
96,  io3,  io5,  198  (note  2),  i94 
(note  9). 

BouRQUELET,  éililcur,  898  (note  8). 

Bouterouk,  bourgeois,  891. 

BouTiN,  conseiller,  177. 

BouvN,  conseiller  au  Parlement,  26, 
i83, 925. 


Boyau  (Thomas),  marchand  de  bois, 
io5. 

BoYviN (Simon),  marchand,  228,  396, 
296, 36i . 

Bracuet  (Marie),  femme  de  Jean  I" 
Prévost,  847  (note  a). 

Bragelongne  (Jean  de),  lieut.înant  par- 
ticulie;'  de  la  Prévôté  de  Paris,  98 
(note  9),  io3  et  notes  8  et  5,  i38, 
36i,  891,  434;  échevin,  478 
(noie  9). 

Br.vgelongne  (Jérôme  de),  trésorier 
extraordinaire  des  guerres,  98  et 
note  9;  conseiller  de  Ville,  98, 
io3  (noie  5),  io4,  109,  199, 
i33,  i38,  166,  169,  176,  9i5, 
995,  298,  929,  333,  3^3,  359, 
355,  357,  359,  365,  898,  898, 
444. 

Bragelongne  (Marlinl"  de),  lieutenant 
particulier  de  la  Prévôté  de  Paris, 
conseiller  de  Ville,  21,  45,  59,  61, 
98  et  note  2 ,  108  et  notes  8  et  5. 

Bragelongne  (Martin  11  de),  avocat  au 
Parlement  puis  conseiller  à  la  même 
cour,  108  et  noie  5,  291  (note  9), 
2  25,  995,  996,  809,  368. 

Bragelongne  (Thomas  de),  lieutenant 
criminel  de  la  Prévôté  de  Paris,  95 
(note  9). 

Bragelongne  (Thomas  de),  trésorier  de 
France  à  Bourges,  io3  (note  5). 

Breda  (De),  chanoine,  io4  (note  3). 

Breda  (De),  membre  du  Parlement, 
476. 

Bretagne  (Renée  de),  seconde  femme 
du  seigneur  de  Chavigny,  187  (note 

3)- 
Breton  (Bichard),  libraire,  86. 
Bretonnead  (Guy),  auteur  de  Y  Histoire 

généalogique  de  la  maison  des  Dri- 

çonneU,  446  (note  9). 
Brion  (Dj),  avocat,  177. 
Brion  (De),  conseiller  aux   requêtes, 

46. 
Brissac  (Bené  de  Cessé,  seigneur  de), 

884  (note  4). 
Brissac  (Timoléon  de  Cessé,  comte  de), 

colonel  au  service  du  Roi,  86  (note 

4 ),  111  cl  note  6 ,  119,  1 1 3 ,  1 1 4 

(note  3). 
Brisset  (Roland),   secrétaire  du  Roi, 

117,  1 18  et  noie  1. 
Brissonnet  (François),  ou  plutôt  Bri- 

çoNNET,    conseiller  au    Parlement, 


lag,    »33,    aai    (noie   a),  225, 
928,    agC,   3i6,  344   (note    2), 
36i,  4/16  et  note  a ,  47C. 
Brissoxset  (Le  président  Guillaume), 
ou  plutôt  Briconnet,  aC,  44G  (note 

Bbootesidlge,  bourgeois,  369,  SgS, 
476. 

Broyés  (  Mttrguerito  de),  femme  de  Henri 
de  Lcnoncourt ,  a 4  (note  19). 

Brdlart,  ttlia»  Bruslart,  secrétaire 
d'État,  3,  i4,  10,  3i,  58,  61,  6a, 
ia6,  laQ,  i3o,  i3i,  i38,  iSg, 
i48,  34i,  343,  378,  879,  38o, 
38i,  384  (note  7),  388,  39a, 
393,  396, 471. 

Bbdlart (Hugues), banquier,  aa8,  36i. 

Brdlart  (Pierre),  abbé  de  Joyenval  et 
chanoine  de  Notre-Dame,  auteur  du 


DE  LA  VILLE  DE  PAIIIS. 

journal  qui  porte  son  nom,  5  (note 
1),  9  (note  a),  i4  (note  1),  aa 
(note  1  ),  94  (note  16),  55  (notes  1 
et  9),  59  (noie  4),  60  (noie  3), 
Gi  (notei),  64  (note  1),  71  (note 
a),  77  (note  1),  80  (note  1),  11a 
(note  4),  196  (note  3),  i48  (noie 
a),  4oi  (note  2). 

Brclliî,   alias   Bruslk,    notaire,    94, 
359,  369. 

Brd.men,  olfipier  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99  et  note  1. 

Bru.net,  bourgeois,  37a. 

Brunet  (J.-C),  auteur  du  Manuel  du 
libraire,  95  (note  a). 

Bbonox  (Jacques),  commis  à  la  recette 
du  sel,  454. 

Brcnon  (Jean),  gardien  de  la  porte 
Saint-Jacques,  ii5  (noie  a). 


5-27 

Brdïeres  (Nicole  de),  veuve  d'André 

Delaporte,  3i8  (note  1). 
Bryon  (De),  369. 
BuDÉ,  916,  359. 
Buhot( Nicolas),  fermier  de  l'entrée  du 

vin,  438  et  note  6. 
BuRDELOT  (Catherine),  femme  d'Adam  II 

Fumée,  9o3  (nol?  1). 
Bdreau  (Louise),  femme  de  Simon  de 

Machault,  ai6  (noie  3). 
BiREs  (Louis  de),  marchand  de  bois, 

33o. 
BuRGENsis  (Jeanne),  femme  de  Robert 

Berziau,  344  (note  1). 
BuRGENsis  (Marie),  femme  de  Cosme 

ClaussedeMarchaumonl,  34i  (note 

a). 
Bi'TERoiDE  (De),  169. 
BvNOT,  bourgeois,  37a,  374. 


Cadmos,  fils  d'Agenor,  94 1  (note  1), 

a65,  970,  3i9. 
Caillot  (Simon),  dizainier,  i44. 
Calli]iacu,ou  platâlCALLiiiAQDE,  poète 

grec,  905. 
Canby  (François  de),  ou  plutôt  Caubis, 

capitaine  des  guides,  380,  3oG  et 

note  9. 
Camille,  alia»  Camilla,  a68,  369. 
Cahos,  secrétaire  du  duc  d'Aienron, 

i34, i4o,  i43. 
Cmos  (Claude),  général  des  finances 

de  la  généralité  de  Lvon,  897  (note 

0- 

Canaplrs  (Antoine  de  Blauchefort,  sei- 
gneur de),  3ioetnotc  i3. 

Canaye  (Jean),  teinturier,  a  1 1  (note  1), 
390,  378. 

Candale  (Henri  de  Foix,  comte  de), 
alias  Ca\dallb  et  Candallbs,  987  et 
note  G,  3o9  et  noie  16. 

Carles,  Iwurgeois,  093,  476. 

Carloix  (Vincent),  seca'taire  du  ma- 
réchal de  Vieilluville,  9  4  (noie  6). 

Carlos  (Don),  lils  aîné  de  Philippe  II, 
56  (notes  4  el  5),  64  (note  1). 

Car!iavalkt  (François  de  Kernevenoy, 
dit  de),  alias  Carnavallet,  t59  et 
note  6,  187  et  note  4,  3 10  et  notes. 

Carneaolx  (Jean  de),  cuisinier,  344. 

Carrel,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
gc'jise,  99  (note  1),  io3,  427. 


Carrel (Cosrae),l)Ourgeois,  aa8,  995, 
a96,  476. 

Carbon  (Jean),  cinquanlenier,  i33  et 
note  3. 

Castelnau  (Michel  de),  auteur  de 
mémoires,  a  a  (note  1),  2  4  (note 
10),  43  (note  1),  69  (note  i),  91 
(notei),  i45(nole2),  1 48 (note  9), 
i59  (note  6),  187  (note  3). 

Castor,  949  (note  6),  277. 

Catherine  DE  Médicis,  alias  Katherine 
etCATERiNE,  5  (note  a),  aa  (note  1), 
a3  et  note  4,  94  (note  10),  G4 
(note  1),  i4o  (note  9),  i53,  167 
(note  1),  109  (note  3),  i83  (note 
4),  186  (note  9),  901,  939  (uot? 
9),  94o  (note  1),  256,  268  (note 
1),  307  (notes  9  et  8),  309  (noie 
9),  3io  (notes  5  et  7),  34o  et 
note  9,  343  (note  a),  363  (note  9), 
377 (note 5),  380,393,  42  2,  433, 
435  (note  1). 

Cadmaitin  (Le  sieur  de).  Voir  Lefebvbe 
(Jean). 

Caylcs  (Antoine  de  Lévis,  baron  de), 
alias  QoELUS  et  Qcelldz,  lieutenant 
des  deux  cent?  gentilshommes  de  la 
maison  du  Roi,  3o8  et  note  1. 

Cexsy  (Jean  de),  bailli  de  Monlforl- 
l'Amaury,  i64  (note  9). 

Ciiabannes-Dam.martin  (Antoinette  de), 
femme  de  René  d'Anjou ,  80  (noie  1  ). 


Chabot,  amiral  de  France,  986  (noie 

3). 
CuAiLLOU  (Geoffroy),  marchand  de  bois, 

io5,    aoG,    320,   39a  (note   3), 

329. 
Chaillou  (Pierre),  procureur   de   la 

communauté    des    passeurs   d'eau , 

4i8. 
Chaillou  (Pierre),  receveur  général, 

170  (note  a). 
Chaillou  (Robert),  bourgeois,   298. 
Chaillou  (Boulin),  marchand  de  bois, 

io5 , 399. 
Chaillv  (François  de  Villiers.  sieur  de), 

nlias  Challv,  maître  dhôlel  du  Roi, 

57  el  note  1,  58,  444  et  note  1. 
Chambon  (Claude  de),  femme  de  Ni- 
colas Viole,  39  (noie  1). 
Chambon  (François  de),  conseiller  au 

Parlement,  39  (noie  1). 
Ghamboursy  (Le  sieur  de).  Voir  Mont- 

jiiRAL  (Thierry  de). 
Champignt  (Jean  Bochartde),  36  (note 

3). 
Champy  (Quiriace),  notaire  au  Ghâlelet, 

36,  37. 
Chandellieb  (Blanche),  femme  de  Jean 

Messier,  945  (note  G). 
CiiANDON   (Jean),  marchand   de  bois, 

399  (noie  3),  33o. 
Chantecler  (Le  sieur  de),  bourgeois, 

i3.3. 


528 

Ghamelocp  (Le  seigneur  de).  Voir 
Kelfville  (Jean  de). 

Chantier  (Alexandre),  archer  du  grand 
prdvôt  du  duc  d'Anjou.  Ii3. 

Chappeao  (Jean),  marchand  de  Liois, 
33o. 

CuAPPSLLE,  bourgeois,  228,  869. 

C11ARLEHAGNE,  alias  Charlemaigne  et 
Charles  le  Grand  ,  empereur  d'Occi- 
dent, aSi,  389,  299,  3oo. 

Charles,  bourgeois,  891. 

Charles  (Pépin),  bourgeois,  229. 

Charles  V,  alias  Charles  le  Qoint, 
roi  de  France,  a64  (note  2),  289. 

Charles  VII,  roi  de  France,  28  (note 
1),  989. 

Charles  VIII,  roi  de  France,  289. 

Charles  IX,  mentionné  nominative- 
ment ou  sous  son  titre  de  roi,  pas- 
sim. 

Charles-Qdixt,  orthographié  Charles 
CINQUIÈME,  empereur  d'Allemagne, 
3o2. 

Charlot,  bourgeois,  369. 

C11ARMEALX  (Le  sieur  de).  Voir  Gdyot 
(Claude). 

Charny  (Léonor  Chabot,  comte  de), 
grand  ëcuyer  de  France,  286  et 
note  3. 

Charpentier,  bourgeois,  228,  d'jli. 

CnARfENTiER  (Frauçois),  marchand  de 
bois,  io5,  320,  322  (note  3). 

Charron  (Jean).  Voir  Le  Charron 
(Jean). 

Charron  (Jean),  libraire,  86. 

Chartain  (Lambert),  notaire  au  Châ- 
telet,  19  (note  2). 

Chartier,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 82  (note  1). 

Chartier  (Mathieu),  conseiller  au  Par- 
lement, 221  (note  2),  22.5,  228. 

Chasteao  ,  conseiller  à  la  Cour  des  Aides , 
46,  228. 

Chasteau  (Michel),  bourgeois,  i44. 

Chàtel  (Jean),  169  (noie  1). 

Chaodet  (Antoine),  secrétaire  du  Roi, 
376  (note  3). 

Chaulnes  (Charles  d'Ongaies,  comte 
de),  alias  Chaolne,  807  et  noie  5. 

Chauveau  (Honoré),  commis  de  la  re- 
cette des  greniers  h  sel,  160  et 
noie  2,  162  et  noie  2,  i63,  208  et 
note  2,  209,  33o  (note  5). 

Chavigny  (François  Le  Iloy,  seigneur 
de),  187  et  note  3. 


REGISTRES   DU  RUREAU 

Chefdeville,  bourgeois,  876. 

Chefdeville  (Madeleine),  35o. 

CuEFDEviLLE  (  Mlchcl),  vaietde  chambre 
du  Roi,  35o, 

Ghemai't  (Guillaume  Pot,  seigneur  de), 
alias  Chemalx,  maître  des  cérémo- 
nies, 287  et  note  1 1,  291,  992. 

Chesnahd  (Marguerite),  femme  de 
Martin  I"de  Bragelongne,  98  (note 
2). 

Chesnead,  bourgeois,  296. 

Chesneau  (Guillaume),  chauffe-cire  de 
la  chancellerie  de  France,  117  et 
noie  3,118  (note  6). 

Chesnead  (Philibert),  bourgeois,  i6, 
228. 

Chevalier,  capitaine  dans  la  milice 
bourgeoise,  i3,  82  et  note  1,  i55. 

Chevallier,  bourgeois,  129. 

Chevallier,  conseiller  au  Parlement, 
296. 

CuivERNY  (Le  sieur  de),  membre  du 
Conseil  du  Roi,  280  (note  a). 

Choizy  (  Le  comte  de) ,  ou  |)lutôt  Choisy, 
chef  huguenot,  91  (note  1). 

Chomedei  (Jérôme  de),  alias  Chomedey 
et  Chadmedey,  conseiller  de  Ville, 
21,  26,  44,  46,  52,  63,  73,  93, 
109,  121,  127,  129,  i33,  i38, 
i5o,  166,  169,  171,  176,  192, 
2i5,  217,  218,  219,  225,  228, 
229,  282,  ago,  3i8,  333,  842, 
343,  352,  855,  358,  872,  874, 
876,  878,  887,  389,  890,  891, 
898,  898,  407,  4i6,  444,  455, 
456,  458,474,  475. 

Chouart  (Guillaume),  bourgeois,  359. 

Choullier,  bourgeois,  898. 

Cimber,  l'un  des  auteurs  des  Archives 
curieuses  de  l'Histoire  de  France, 
91  (noie  1),  282  (note  4),  288 
(note  3),  244  (note  3),  289  (note 
1),  898  (note  3),  423  (note  1). 

Claude  de  France.  Voir  Lorraine 
(Claude  de  France,  duchesse  de). 

Clausse  (Cosrae),  seigneur  de  Mar- 
chaumont,  secrétaire  d'Élat  sous 
Henri  II,  34 1  (note  2). 

Clausse  (Pierre),  seigneur  de  Mar- 
chauinont,  fils  du  précédent,  secré- 
taire du  Roi,  52,  71,  89,  180, 
191,  34i  et  noie  2,879  ^^  ""'•^ 
1. 

Clélie,  alias  Cloelie  et  Cloelia,  2  4o 
(note  2),  268,  269. 


Clément  VIII,  pape,    157  (note  1), 

827  (note  5). 
Clermont  (Claude  de),  810  (note  7). 
Clermont    (Henri   de),    seigneur   de 

Piles,  général  huguenot,  i48  (note 

2). 
Clermont  (Louise  de),  comtesse   de 

Tonnerre,  femme  du  duc  d'Uzès, 

186  (note  5). 
Clërmont-Tallart,  91  (note  1). 
Clersellier  (Nicolas) ,  alias Clerselieb  . 

enseigne   des   Enfants  de  la   Ville, 

257  et  note  8,  281. 
Clodion,  orthographié  Claudion,  265. 
Clovis,  299. 

Cochart  (Jacques),  bourgeois,  i44. 
Cocquard    (Pierre),    alias    Coqcard. 

marchand  de  bois,  io5,  i4i ,  206 

(note  4),  822  (note  3),  33o. 
CocQiERY   (Nicolas),   alias  Coqueray, 

marchand  de  bois,  822  (note  3), 

33o. 
CocQUEviLLE    ( Frauçois   de),  chef  de 

bande,  43  et  note  1. 
Codoré  (Olivier),  graveur,  268  (noie 

2). 
CoËTLOGON  (Le  comte  A.  de),  auteur 

des  Armoiries  de  la  Ville  de  Paris, 

282  (note  7). 
Coeur  (Germaine),  femme  de  Louis  de 

Harlay,  347  (note  8). 
CoiGNET  (François),  alias  Congnet,  se- 
crétaire du  Roi,  1 18  et  note  3. 
CoLiGNY    (Gaspard    de),   amiral    de 

France,  43  (note  1),  5o  (note  1), 

i46  (note  3),  898  (note  3),  455 

(note  4),  469  (note  2). 
CoLLETET,  clerc  au  greffe  du  Chàtelet. 

79,  894  (note  2). 
Collier   (Jean),   marchand  de  bois, 

822  (note  3). 
CoMPANS  (Jean  de),  dizainier,  1 10. 
CoMPANT    (Pierre),    marchand,     189 

(noie  6). 
CoxDÉ    (Françoise   d'Orléans-Longue- 

ville,  princesse  de),  809  et  note  3, 

3ii. 
CoNDÉ  (Henri,  deuxième  prince  de), 

469  (note  2). 
CoNDÉ  (Louis,   premier   prince  de), 

chef  de  l'armée  des  réformés,    16 

(note  1),  22  (noie  1),  28  (note  5). 

43    (note    1),    5o    (note    1),    55 

(note  9),  69  (note  7),  70  (note  1), 

80  (note  1),  91  et  note  1,  99,  4oi 


(note   i),    t48    (note    a),    169 

(note    4),    3o9    (note  3),    Itot 

(note  1). 
Conseil  (Élie),  mercier,  189  (note  6). 
CoNTABiM  (Alviso),    ambassadeur  de 

Venise,  807  (note  3). 
CoNTEssE,  notaire  au  Chàtelet,  12^. 
CoNTonR  (Vital  de),  i65  (note  1). 
CoRBiE.  commissaire,  869. 
GoRBoxfiOis  (Louis),  bourgeois,  i44. 
CoRDELLE,  huissier  au  Parlement,  85, 

86. 
CoRNDLiER  (Pierre) ,  général  des  finances 

en  Bretagne,  i65  (note  1). 
CosASOT,  receveur  de  l' Hôtel-Dieu.  i33. 
CossART.  contrôleur,  528,  476. 
Cossé  (Artus  de),  seigneur  de  Gon- 

nord ,  dit  aussi  le  maréchal  de  Gossé, 

ai  et  note  7 ,  37,  43  et  notes  1  et  a, 

70  (note  1),  3io  (note  i),  384 

et  note  4. 
Gossé    (Charles    de),    maréchal    de 

France,  111  (noie  6). 
Gossé  (Françoise  Du  Uouchet,  dame 

de),  3io  et  note  1. 
GossicsY  (D.'),  169. 
G08TERET  (Guyon),  fermier  du  vin,  96 

(note  1). 
GoTEL,  conseiller  au  Parlement,  3a5. 
GoTTEREAO,  bourgcois,  aaS. 
GocART,  bourgeois,  aa5,  328. 
GooART  (Claude),  receveur  de  THôtei- 

Dieu,  3a 5  (note  3). 
CoLLDRAY  (Richard),  16  (note  1). 
CooLOMp(Jeande),cinquantenier,  169. 
GocppEi  (Aignan),l)Oueur,  i8a(note3). 
CoDRCv  (Potier  de),  continuateur  de 

Y  Histoire  généalogique  de  la  maison 

de    France,    ao'j    (note  a),    916 

(note  3). 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

CoDRiANGES  (Lcsicurde),  maître  des 
Comptes,  139,  i33,  aaS,  228, 
295,296,  3i5,3i6. 

CouRLAV  (Guillaume  de),  secrétaire  du 
Roi,  conseiller  de  Ville,  2 1 ,  46 ,  78 , 
94  et  notes  1  et  9,  116  (note  1), 
117  et  note  2,  118,  lai,  191 
(note  5),  199  (note  9),  196,  2i5, 
217,  918,  338,  358,  358,  365, 
876,  463,475. 

GoDRTENAY  (Gabriel  de  Boulainvilliers, 
baron  de),  chef  huguenot,  80  et 
note  1,  196  (note  3). 

CoBRTENAY  (  Philippe  de  Boulainvilliers , 
seigneur  de),  père  du  précédent,  80 
(note  1). 

GonRTiLLiER,  bourgeois,  228,  417. 

CouRTiLLiER  (Simou),  bourgeois,  46, 
i56,  169,  171,  295,  359. 

CoDRTiN  (Guillaume),  huissier,  118 
(note  7). 

GooRTiîi  (Jean),  conseiller  au  Parli'- 
ment,  i33,  aai  (notea),  228,  996. 

GonsiNET  (Louis),  bourgeois,  407. 

CoDTAUT,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 18,  89  (note  1). 

GoDTEL  (Antoine),  conseiller  au  Parle- 
ment, 991  (note  9) 

Creil(  Louis  de),  bourgeois,  995,  878, 
407. 

Grehillon  (Léonard),  874  (note  3). 

Créqdy  (Marie  de),  femme  de  Gilbert 
de  Blanchefort,  3io  (note  i3). 

Cresne  (De),  conseiller,  i33. 

Grespin,  auteur  de  fUintoire  des  mar- 
tyrs, 898  (note  3). 

Gressé  (Jean),  alias  Ddcrocq,  plâtrier, 
911  (note  1). 

CaEssé  (Simon  de),  alias  Coussé,  con- 
seiller de  Ville,  ai,  a6,  46,  59, 


529 

78,  98,  109,  191,  127,  lay,  i33, 
i5o,  166,  169,  176  et  note  10; 
échevin,  175, 177,  179, 182,  186, 

192,    194,    195,     197,     910,211 

(note  ]),    9i5,   216,    917,   918. 

995,  228,  299,  281,  282,  288, 
247,282    et  note  3,   290,   995. 

996,  8i4,  816,  3i8,  820,  333, 

342,  348,  346,  347,  352,  354 
(note  4),  355,  357,  858,  862, 
865,  366,  867,  868,  869,  872, 
874,  376,  878,  389,  898,  894 
(noie  2),  897,  4oo,  4o3  et  note  1, 
407,  4o8  (notei),  4 16,  429,480, 
486,  437  (notes  3  et  4),  444, 
454,  456,  463,  471,  479,478, 
474,475. 

Cressé  (Tliibault  de),  bourgeois,  409. 

4l9. 

Crocquet  (Jean),  ou  plutôt  Croquet, 
conseiller  de  Ville ,  9 1  et  note  1 . 

Crocquet  (Pierre),  bourgeois,  874 
(note  8). 

Crocquet  (Pierre),  alias  Croquet, 
conseiller  de  Ville,  26,  44 ,  46,  52  , 
54,  98,  io4  et  note  3,  182  ,  176, 
195,  2o4,  228,  995,  996,  342, 

343,  352,  355,  358,  869,  878, 
889,  4i6,  453  et  noie  2. 

Croï  (Antoine  de),  809  (note  18). 
Croiset,  notaire  au  Châtelet,  18. 
Croquemort  (Antoine),  cuisinier,  344. 
Croquet,  820  (note  8). 
Croquet    (Nicolas),     bourgeois,     yi 
(notei),  119  (note  4),  898  (note  .'i), 
Crussot  (Charles  de),  1 86  (note  5). 
CupiDO,  275. 

CuTH  (Pierre),  bourgeois,  874. 
Cybèle,  orthographié  Cibelle,  289. 
Cyrano ,  garde  de  la  marée,  117.  218. 


D 


Dalbncoort  (Nicolas),  huguenot,  16 

(note  1  ),  4a6  (note  9). 
Dalmer,  198  (noie  8). 
Dallieb,  capitaine  dans  la  milice  l>our- 

gpoisc,  427. 
Damoubs  (Gabriel),  conseiller  au  Grand 

Conseil,  870  (note  1  ). 
Dauoirs  (Pierre),  fils  du  précédent, 

conseiller  nu  ParlemenI ,  aai  (note 

a),  870  (note  1). 


DAiiouRs(Roljert),  sieur  d'Hervy,  valet 
de  chambre  du  Roi,  870  et  noie  1, 
877  (note  5). 

Dampiehre,  maître  des  Comptes,  898. 

Dampmartix,  bourgeois,  169,  296. 

Dampost  (Le  seigneur  de).  Voir  Dau- 
VERGNE  (François). 

Damville  (Henri  de  Montmorency, 
comte  de),  (tlias  Dampville,  maré- 
chal de  France,  5  (note  a),  97  et 


note  9,  54,  60  (note  9),  286  et 
note  1 ,  809  et  noies  10  et  17. 

Dan,  général  des  Monnaies,  291. 

Danès,  membre  de  la  Chambre  ile> 
Comptes,  46,  188. 

Danès  (Jacques),  a/m«  Danetz,  secré- 
taire du  Roi ,  11711  noie  9. 

DA^^•:s  (Robert),  alias  Danetz,  secré- 
taire du  Roi,  quarlenier,  11,  i-!. 
18,  i4,  17,26,  46,  54,  87  (note 

67 


IWPIllMrtlK     HATIONII.L. 


530 

s),  91,  117  (note  2),  118,  129, 
i33,  169,  177,  225,  261,  262, 
agS,  295,  296,  352,  Sôg,  362, 
37a,  391,  393,  4i8;  échevin, 
673  (note  2). 

Dangoechin,  bourgeois,  374. 

Daniel  (Le  P.),  auteur  de  la  Milice 
française,  m  (note  6). 

Danjou,  l'un  des  auteurs  des  Archives 
curieuses  de  l'histoire  de  France, 
91  (note  1),  932  (note  4),  233 
(note  3),  2Û4  (note  3),  289  (note 
2),    398    (note    3),    ha?)    (note 

!)• 

Dai'bray,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 43,  82  (note  1),  258, 
427. 

Dadvergne  (François),  seigneur  de 
Danipont,  conseiller  du  Roi  au  Tré- 
sor, échévin,  i34  et  note  3,  i38, 
i5o,  i58,  i63,  166,  169,  171, 
175,  176,  178,  182,  186,  192, 
194,  196,  303,  3o3,  3o5,  ai6, 
218,  319,  225,  228,  229,  a3i, 
939,  a38,  a46,  947,  282  et  note 
3,  290,  291,  995,  296,  3i5, 
3i6,  3i8,  Sao,  33i  (note  2), 
333,  337  (note  1),  342,  343, 
346,  347,  348  (note  2),  35i  (note 
4),  354  (note  4),  355,  357,  358; 
en  dehors  de  i'Échevinage,  391, 
393,  476. 

Dadvergne  (Spire),  marchand  de  bois, 

32<). 

Dauvet  (Jean),  maître  des  requêtes  de 

l'Hôtel,  344  (note  a). 
Davolle  (Jean),  bourgeois,  325  (note 

3). 
Debray  (Jean),  alias  DeBray,  échevin, 

4  (note  1),  19  (note  2),  43,  44, 

45;  bourgeois,  97  et  note  9,  98 

et  note  1,  928,  476. 
Decamps  (Pierre),  bourgeois,  407. 
Degrez  (Noël),  45i  (note  2). 
Dkiiexetz  (Jean),   alias  Dehenez,  dit 

Valleran,  notaire  et  secrétaire  du 

Parlement,  i54,  i55. 
Dehere  (Noël),  marchand,  io4  (note 

3). 
Delaage,  476. 
Delabarre,  bourgeois,  295. 

Delaboissière  (Jacques),  marchand,  i6 
(note  1). 

Helaborde  (Le  comte  Jules),  auteur  de 
Gaspardde  CAigny,  amiral  de  France, 


REGISTRES  DU  BUREAU 

398  (note  3),  455  (note  4),  469 
(note  9). 

Delacocr  (Pierre),  alias  Delacoort, 
io4, i33, 390. 

Delacroix  (Jacques),  commis  chargé 
de  la  recelte  des  droits  sur  les  bois- 
sons, 161,  169. 

Delacroiï  (Jean),  receveur  des  tailles 
de  l'élection  de  Paris,  86  (note  5), 
i5o  (note  1  ),  170  (note  2). 

Deladehors (Etienne),  bourgeois,  i33. 

Delafa  (Jacques),  procureur  à  la 
Chambre  des  Comptes  et  capitaine 
dans  la  milice  bourgeoise,  100  et 
note  3,  124. 

Delafie,  26. 

Delalive  (Jean),  cordeher,  87  (note 
2). 

Delahothe,  bourgeois,  398. 

Delapobte,  bourgeois,  396. 

Delaporte  (André),  fermier  de  la 
Ville,  3,  225,  928,  3i8  et  note  1. 

Delaporte  (André),  fils  du  précédent, 
fermier  des  draps,  3 1 8  (note  1  ). 

Delarue  ,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 87  (note  9). 

Delarde  (Jean),  bourgeois,  i44. 

Delavad,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 19. 

Delbeine,  bourgeois,  374. 

Delezeau,  maître  des  Comptes,  391, 
393. 

Delisle,  bourgeois,  374. 

Demartime,  bourgeois,  369. 

Démocharès  (Antoine  de  Mouchy,  dit), 
orthographié  Dëhocalès,  inquisiteur 
de  la  foi  en  France,  12  et  note 
3. 

Demoncead,  conseiller  à  la  Cour  des 
Aides,  2o4. 

Denis  (Saint),  orthographié  Denys, 
291. 

Denisot (Barthélémy),  bourgeois,  3i8 
(note  1). 

Deprince  (Charles),  alias  Deprive, 
bourgeois,  391  et  note  3. 

Desagne  ,  conseiller  au  Parlement,  99  5, 
998. 

Deschamps  (Jean),  trdébàcleur»,  79. 

Des  Chasteliers  (Le  sieur),  91  (note 

0- 

Descouy  (Philippe),  bourgeois,  229. 
Desgrodx,  bourgeois,  372. 
Desjardins  (Thomas),  lieutenant   cri- 
minel au  Châtelet,  4oi  ^nole  1  ). 


DesMoclins,  alias  Do  Modlin,  procu- 
reur des  causes  de  la  Ville,  188  et 
note  2  ,  294  (note  1). 

Desplaces  (Jacques),  garde  des  bateaux. 
4i8. 

Despommiers  (Jean) ,  marchand  de  bois, 
3ao,  333  (note  3). 

Desportes,  lïourgeois,  369. 

Desprez,  bourgeois,  Sao,  368,  369, 
379. 

Desprez  (Barnabe),  bourgeois,  928. 

Desprez  (Jean),  capitaine  dans  la  mi- 
lice bourgeoise,  11,  i3,  89  (note 
1),  110,  137  et  note  a,  919,  998; 
commandant  des  Enfants  de  la 
Ville,  956  et  note  3,  957  (note  3), 
958  et  note  9 ,  959,  262  et  note  1, 
281. 

Desprez  (Robert),  bourgeois,  369, 
374,  378. 

Des  Roches  (Le  sieur),  premier  écuyer 
du  Roi,  986. 

Des  Ursins  (Elisabeth),  femme  de.Mer- 
curin  de  Saint- Chamant,  3io  (note 

^)- 
Dedx-Ponts  (Le  duc  des),  139  (note 

«)• 
Devalles,  fl/i'os  De  Vallée,  368,  369, 

476  et  noie  3. 
Didier,  imprimeur,  993  (note  4),  334 

(note  1),  38 1  (note  9). 
DiDOT,  imprimeur,  160  (note  1),  9o4 

(note  2),  216  (note  3). 
DoLET,  369. 

DoLu  (  François) ,  président  de  la  Cham- 
bre des  Comptes,  2o4  (note  i),368, 

369. 
DoLU  (Jean),  secrétaire  du  Roi,  267 

(note  1  ),  390,  357. 
DoLD  (René) ,  lieutenant  des  Enfants  de 

la   Ville,    257   et    notes    1    et  3, 

281. 
DoRAT(Jean),  ou  Daurat,  poète,  933 

et    note    4,    263   (note   9),    965 

(note  2),   279  (note  1),   3i9  et 

note  9. 
Dormans  (Charles   de),   conseiller  au 

Parlement,  221  (note  2),  925,891 

et  note  1,  393. 
Dormans  (Marie  de),  femme  de  Jean  VII 

de  Longueil,  72  (note  1). 
DoRMY  (Le  président),  54. 
DoRsEMAiGNE,  marchand  a  Lisle,  près 

Vendôme,  366. 
Dodart  (Etienne),  85  (noie  9),  86. 


DoDBT  d'Arcq,  éditeur  de  plusieurs 
documents  historiques,  935  (note 
8),  938  (note  a),  aSg  (note  3), 
aie  (note  i),  960  (note  3),  963 
(note  9),  980  (note  6),  989  (note 
9). 

DoussiN  (Pierre),  bourgeois  de  Ven- 
dôme, 366. 

Drappier  (Nicolas),  cuismier,  3hh. 

Dbeix  (Pierre),  chanoine,  167  (note 

a)- 

Dbecx  (Satur),  commissaire  examina- 
teur au  Châtelet,  58. 

Drodabe  ,  alias  Drocart,  capitaine  dans 
la  milice  bourgeoise,  i3,  89  (note 

1),  l55,  99f). 

Drocard  (Pierre),  alias  Drocart,  mar- 
chand de  bois,  399  (note  3), 
33o. 

Drodet,  commissaire,  i33. 

De  Bellay  (Eustache),  ëvéque  de 
Paris,  39  (note  1). 

Di  Bellav  (Jeanne),  femme  de  Charles 
DuBouchet,  3io  (note  1). 

DcBois,  a/m  DuBOvs,  bourgeois,  171, 
379,  374. 

Dubois,  o/ituDuiors,  secrétaire  du  Roi, 
337,  lihi  et  note  9. 

Ddbois  (Jacques),  bourgeois,  169. 

DcBois  (Philippe),  commissaire  des 
quais  et  gardien  de  la  porte  Saint- 
Michel,  nh   (note  5).   ii5  (note 

^)- 

DcBotCHET,  alias  De  Bouchet,  bour- 
geois, 998,  368,  379,391. 

Df  BoocHET  (Charles),  seigneur  de 
Puygriffier,  3io  (note  1  ). 

De  BoDRG  (Anne),  conseiller  au  Parle- 
ment, 19  (note  3). 

Ddbiay,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 89  (note  I  ). 

Di  Cerceau,  auteur  d'un  plan  de  Paris. 
35o  (note  i),  /i4i  (note  5). 

DiCHEMn  (Guillaume),  marchand  de 
bois,  39-j  (note  3). 

DocHENiN  (Hector),  commissaire  des 
quais,  46,  1 14  (note  5). 

DccpocQ,  alias  Do  Crocq,  bourgeois, 
saS, 995, 996. 

De  Drac  (Adrien  1"),  917  (notes  i  et 
4),  947  (note  1). 

Do  Drac  (Adrien  II),  alias  Dudrac, 
conseiller  au  Parlement,  conseiller 
de  Ville.  91,  96,  45.  59,  54,  73, 
89  (note  i),  97,  98,  19  1,  199, 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

t39,  i34,  i5o,  176,  199,  9o3 
(note  7),  9i5,  917  et  notes  1,  3 
et  4;  conseiller  au  Parlement,  347 
et  note  1 . 

De  Drac  (Jean),  président  à  mortier, 
917  (note  1  ). 

Du  Drac  (Marguerite),  femme  d'Au- 
gustin Le  Prévost,  917  (note  3). 

Du  Drac  (Olivier),  alias  Dudrac,  sei- 
gneur de  Beaulieu,  co:iseiller  au 
Parlement,  9o3  et  note  7,  917  et 
note  1;  conseiller  de  Ville,  918. 
995,  998,  999,  aSa,  995,  357, 

358,  359,  365,473. 
Dcfaulcon    (Claude).    Voir    Faulcon 

(Claude). 
DuFAULcox-  (Louis),  ou  plutôt  Faulcon, 
conseiller  au  Parlement,  93  et  note 

Do  Faor  (Guy),  seigneur  de  Pibrac, 
i35  (note  9),  968  (note  3),  969 
(noie  1  ),  979. 

Do  Ferrier  (Le  sieur),  ambassa- 
deur de  France  à  Venise,  384  (note 

7)- 
DoFouR,  conseiller  au  Parlement,  177, 

359,  369, 393. 

DoroDR  (Pierre),  maître   des  ponts, 

79- 

Do  Gast,  favori  du  duc  d'Anjou ,  36 
(note  5). 

DuGoÉ  (Llienne),  conseiller  au  Parle- 
ment, 4  (note  1). 

DdGcé  (Nicolas),  avocat  du  Roi  h  la 
Cour  des  Aides,  conseiller  de  Ville, 
91,  96,  44,  46,  73,  94  et  note  5, 
1 1 6  (  note  1  ) ,  119  et  noie  1 ,  1 9 1 , 
191  (note  5),  199  (note  9),  195, 
9i5,  917,  919,  995,  998,  999, 
939,  996,  3i8,  333,  349,  343, 
359,  353,  358,  364,  365  et 
note  4. 

Duhamel  (Pierre),  linger,   465  (note 

^)- 
DoLARBis,  dizainier,  147. 

DuLAD  (Claude),  bourgeois,  999. 

Doi.oT,  bourgeois,  996. 

DoMAS,   contrôleur,   capitaine  dans  la 

milice  bourgeoise,  m5,  i43,  i4'i. 

i45,  417. 
DuMESML  (Baptiste),  avocat  du  Hui  au 

Parlement,  85  (note  9). 
DuMESML   (Denis),  avocat  de  la  Ville 

au   Parlement.   i35.   iSy.  38 j  et 

noie  9. 


531 

Du  Monceau  (Arnoult), bourgeois,  395 
(note  3). 

DuMONT  (Jean),  marchand,  317  (note 
9). 

Du  Mont  (N.),  imprimeur,  198  (note 
8). 

DuMousTiER,  alias  Dujioustier,  pro- 
cureur au  Châtelet,  177,  998. 

Dujioustier  (Jean),  capitaine  d'un 
groupe  de  gens  de  métier,  957. 

Du  Perron  (Le  seigneur).  Voir  Retz 
(Albert  de  Gondi,  comte  de). 

Du  Plessis-Mornay  (Philippe),  117 
(note  6). 

Duprat  (Antoine  IV),  seigneur  de 
Nantouillet,  prévôt  de  Paris,  9  3  et 
note  3,  3o8  et  noie  4,  4o9  (note 

0- 

DupRi  (Gilles),  commissaire  examina- 
teur au  Châtelet,  117. 
Dopuis    (Guillaume),    alias    Dupoys, 
marchand  de  bois,  906,  39a  (note 
3),  33o. 
Do  PuizET  (Le  seigneur),  écuyer  du 

Roi,  985. 
DupuYS,  conseiller  au  Parlement,  391. 
Duqoesnov  (Phihppe),  marchanil,  16 

(note  1),  33. 
Durant  (Guillaume),    marchand,   90 

(note  1). 
Durant  (Jean),  maître  d'artillerie  de 

la  Ville,  i46(note3),  4o9(note  1), 

465  (note  9). 
Durant  (Jean),  fds  du  précédent,  409 

(note  1). 
DuRESNEL  (Nicolas),  bourgeois,    171, 

378. 
DuRivAD  (Le seigneur),  écuyerdu  Roi. 

985. 
DoRU  (Pierre),  capitaine  des  archers 

de  la  Ville,    i55,   i85  (note   8), 

9o5  (note  9),  911  (note  1),  39)). 

(note  1  ),  4o8  (note  1). 
DuRO  (Thomas),  quarlenier,  i3,  46,. 

54,    i33,   i36,    169,   171,   t77v 

995,  998,  995,  996. 
DuRY  (François),  président  de  ta  quiii- 

Iriènie  chambre  des  enquêtes,  ti4 

(note  3). 
Du  Saissay,  capitaine  dans   la  milice 

bourgeoise,  147  et  note  2/. 
Du  Tii-let,  grefTier  au  Parlement,  5;),. 

111,  395. 
Du  Tii.i.ET  (Barlihttlpniy),  16  (riiolo  i). 

33. 

67- 


532 

Dd  TiLLET  (Jean),  évêque  de  Meaux, 

56  (note  5),  gt  (note  a). 
DovAL,  maître  des  Comptes,  i6. 
Ddval  (Germain),  conseiller  au  Parle- 


REGISTRES  DU  BUREAU 

ment,    lag,    171,    aai   (note  9), 
aaS ,  SgS. 
DuvAL  (Simon),  gardien  de  la  porte 
Montmartre,  ii5  (note  a). 


Ddvivieb  (Antoine),  alias  Du  Vivier  et 
Ddvivïer,  curé  de  Saint -Gervais, 
chancelier  de  l'Université,  9 4  et  no- 
tes 3  et  5,  io4  (note  a),  131,  2o3. 


E 


Ellebeuf  (Charles  de  Lorraine,  mar- 
quis d'),  ou  plutôt  Elbecf,  809  et 
note  8. 

Electra,  3ia. 

Él^onore  d'Aotriche,  reine  de  France, 
a57  (notes  li  et  5),  389  (note  4). 

Eleuthère  (Saint),  991. 

Elisabeth  d'Autriche,  alias  Elizabet, 
Élizarel,  IsABEL  et  YsABEL,  fillo  de 
l'empereur  Maximilien,  reine  de 
France,  187  (note  1),  198  et  notes 
Il  et  8,  a3i  et  note  1,  a36  (note  1), 


a63  (note  a),  974,  288  (note  à), 
999  et  note  3,  3oi  et  note  1,  3o8 
(note  8),  3i3,  3i/t. 

Elisabeth  de  Fbance  ,  reine  d'Espagne , 
64  (note  1). 

Enéb,  ortliographië  CEn^e,  273. 

ÉoLE,  orthographié  OEolus,  dieu  des 
vents,  3o3. 

Éphrosine,  ou  plutôt  Edphrosine ,  3oi. 

Epina  Y  (  François  d'  ) ,  seigneur  de  Saint- 
Luc,  chevalier  des  ordres  du  Roi, 
807  et  note  7. 


Ervie,  membre  du  Parlement,  296. 
Escoffier,  alias  Lescoffier,  locataire 

d'une  maison  appartenant  à  la  Ville, 

190  et  note  1. 
Esquelot  (Charlotte   d'),   femme   do 

Charles  de  Cossé,  1 1 1  (note  6). 
Este  (Le  cardinal  d').  Voir  Ferrare 

(Louis  d'Esté,  cardinal  de). 
Estourhel  (Antoine  d'),  général  des 

finances    en  Picardie,    867    (note 

à). 
ÉziN  (Aubert),  bourgeois,  999,  874. 


Fagot  (Baudichon),  bourgeois,  874 
(note  3). 

Faulchet  (Claude  de),  ou  plutôt  Fau- 
chet,  président  des  Monnaies,  291 
et  note  a. 

Favereau  (Antoine),  bourgeois,  228. 

Faulcon  (Alexandre),  98  (note  4). 

Faulcon  (Claude),  alias  Ddfaulcon, 
Seigneur  de  Riz,  fils  du  précédenl, 
conseiller  au  Parlement,  98  et 
note  4. 

Favier,  membre  du  Parlement,  996. 

Favier  (Nicolas) ,  alias  Favyer  ,  conseil- 
ler au  Parlement,  46,  199,  221 
(note  9),  220,  228,  295,  996, 
874,  891  (note  1),  898. 

FiïOT  (Nicolas),  huissier  au  Parle- 
ment, 878  (note  3). 

Feillet  (Simon),  alias  Feuillet, 
bourgeois,  i33,  9a8,  869. 

Felibien  ,  auteur  de  l'Histoire  de  la  Ville 
de  Paris,  1  (note  2),  2  (noie  a),  8 
(note  1),  5  (note  3),  8  (notes  1  et 
4),  i3  (note  1),  28  (note  a),  80 
(noie  8),  4o  (noie  1),  56  (notei), 
59  (note  1),  61  (note  a),  64  (nnte 
1),  71  (note  3),  111  (note  1),  1 14 
'  (note  3),  i34  (note  4),  i48(note 
1),  i44  (note   1),  i54  (note   1), 


i56  (note  1),  279  (note  5),  997 

(note  1),  8o4  (note  a),  897  (note 

6),  398  (note  i),  846  (note  6), 

46a  (note  4). 
Ferien  (Robert),  alias  Feriez,  bour- 
geois, 891  et  note  a. 
Ferrare  (Hercule  II,  duc  de),  391 

(note  5). 
Ferrare  (Louis  d'Esté,  cardinal  de), 

991  et  note  5. 
Feu,  conseiller   au  Parlement,    199, 

171,  898. 
Fedcher  (Jean),  archer  de  la  Ville, 

998. 
Feucher  (Martin  ou  Mathieu),  sergent 

de  la   Ville,    8a5    (note   3),  867 

(noie  9),  4o5. 
Feustre  (Adrien),  gardien  de  la  porte 

Saint-Denis ,  1 1 5  (  note  a  ). 
FiESQCE  (Alfonsine  Strozzi,    comtesse 

de),  3io  et  noie  5. 
FiESQDE  (Scipion  de),  comte  de  Lava- 

gne,  chevalier  d'honneur  de  la  reine 

Elisabeth  d'Autriche,   808   et  note 

8,  8to  (note  5). 
FitsAC,  notaire,  917. 
FiRON,  marchand,  45 1  (note  9). 
Firmin-Didot  (A.),  auteur  de  V Essai 

sur  la  tj/pogr^ipliie ,  95  (noie  2). 


FiTE  (Pierre  de),  seigneur  de  Soucy, 
conseiller  du  Roi  et  intendant  des 
finances,  a 4. 

FizES  (Le  sieur  de) ,  secrétaire  du  Roi , 
17,  98,  99,  80,  81,  88,  44,  47, 
48, 5i,  117,  i5o,  i59,  i53,  166, 
179,  986  (note a),  349, 346,  359, 
44i. 

Fledry  (Etienne  de),  conseiller  au  Par- 
lement, 199,  991  (note  9),  893. 

Flore,  ou  Flora,  94o  (note  i),  aSa. 

FoissART  (Nicolas),  alias  Froissart, 
bourgeois,  998  et  note  1. 

Fontaine  (Léonard),  alias  Fostaises. 
maître  des  œuvres  de  charpenterie 
du  Roi,  46,  79. 

Fontanon  (A.),  82  (note  1),  117 
(iiot;  1),  189  (note  9),  84i  (noie 
3),  898  (note  3),  455  (note  4). 

FoNTENAY  (Jacques  de),  secrétaire  du 
Roi,  1 18. 

FoRETz  (De),  bourgeois,  296. 

FoRGET,  conseiller  au  Parlement,  996, 
891,  898. 

FoRGET  (César),  117  (note  a). 

FoRGET  (Raymond),  secrétaire  du  Roi, 
1 17  et  note  2,  118. 

Formé,  avocat,  io4  et  note  8  ,  129, 
29^. 


FoBTiA  (Bernard  de) ,  conseiller  au  Par- 
lement, 54,  lag,  169,  aai  (noie 
a),  aa5,  876,  4a5  et  note  5,  4â6, 
427,  4a8  et  note  1,  429. 

FoocQtTET,  chanoine  du  chapitre  de 
Notre-Dame,  4oo  (note  2). 

FoDLON  (Joseph),  abbé  de  Sainte-Ge- 
neviève, i58  et  noie  a,  ao3  (note 

M- 

FouRCRor  (Jeanne  de),  femme  de  Jac- 
ques Perdrier,  16a. 
FouRNiBR,  notaire,  46,  94. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

FooRQUETAnx  (Le  sieur  de),  ambassa- 
deur de  France  en  Espagne,  898 
(note  3). 

Francion,  alias  Francïon,  289,  a5i, 
264,  265,  266  et  note  2. 

Francklin  (  A.  ),  historien,  1 45  (note  2). 

François I", roi  de  France,  87  (  note  i), 
5i  (note  1),  ao8  (note  1),  270, 
273,  284  (note  4),  346  (note  6), 
389  (note  1). 

Frédéric  de  Bavière,  comte  palatin  du 
Rhin,  a  a  (note  1). 


533 

Fromaget,  greffier  des  requêtes  du  Pa- 
lais, 36i,  869. 

Froze  (La  dame  dp),  810. 

Fumée  (Adam  I"),  garde  des  Sceaux, 
2o3  (note  1). 

Fdmée  (Adam  II),  maître  des  requêtes, 
2o3  (noie  i). 

Fumée  (Anlonin),  m:,Jtre  des  requêtes 
ordinaires  de  l'Hôtel  du  Roi ,  208  et 
noie  1 ,  894  (note  2). 

Fdretière,  auteur  id'un  dictionnaire, 
288  (noie  1). 


Gaillard  (Nicolas),  bourgeois,  891, 
476. 

Galopin  (Oadin),  marchand,  3i7 
(note  9). 

Galoppe,  l'atné,  bourgeois,  46. 

Ganelos,  884  (note  1  ). 

Garkier  (Nicolas),  bourgeois,  367. 

Garnikr  (Zacharie),  Ixturgeois,  891. 

Gastikbs  (Philippe  de),  marchand,  ai 
(note  1),  lia  (note  4),  SyS  (note 
3),  4ai  et  note  1,  4aa,  4a6,  428 
et  note  1,  433,  484. 

Gastwes  (Richard  de),  frère  du  pré- 
cédent, marchand,  21  (note  1), 
lia  (note  4),  398  (note  3),  4ai 
et  note  1,  4aa,  4a6,  4a8  et  note  1, 
483,434. 

Gadoart,  bourgeois,  891. 

Gacdh  (Pierre),  sergent  à  verge  au 
Cbâlelel,6. 

Gaolmont  (Regnaull),  bourgeois, 
aag. 

Gaultier  (François),  marchand  de 
bois,  io5. 

Gaultier  (Pierre),  alias  Gautier,  tein- 
turier, ai  1  (note  i). 

Gavant,  aC,  869. 

Gedovn  (Hector),  commis  du  receveur 
de  la  Ville,  receveur  des  taxes  de 
fortincation,  196. 

Gellée, bourgeois,  328,296. 

Gl^iE»  (Jean  de),  marchand,  874 
(note  3). 

Gekeviefve  (Sainte),  ou  plutôt  Gene- 
vifevB,  60  (note  3),  186,  187, 
188. 

Genlis,  capitaine  huguenot.  70  (noie 
i),  71  (note  2). 


Gesooillac  (Jacques de),  grand  maître 
de  rartillerie,  186  (note  5). 

Genodillac  (Jeanne  de),  fille  du  pré- 
cédent, 186  (note  5). 

Gentian,  bourgeois,  229,  295. 

Geoffroy  (Pierre),  boucher,  820. 

Georges,  capitaine  de  port,  189, 
i64. 

Gerraclt  (Etienne),  notaire  et  secré- 
taire du  Roi,  85  (note  1). 

Gervays  (Jean),  bourgeois,  229. 

Girard,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99,  i56. 

Girard  (Jean),  bourrelier,  189  (note 

6). 
Girard  ( Jean) ,  joaillier,  1 4 1  (note  1  ). 
Girard  (Miles),  bourgeois,  869. 
GoRELiM  (Jean),  élu  de  Paris,  118. 
GoBELis  (Jean),  teinturier,  211   (note 

GoDART,  bourgeois,  228. 

GoDEFFROï,  bourgeois,  228. 

GooEFFROY  (Jean),  alias  Godeffory, 
locataire  d'une  maison  apjiartenant 
à  la  Ville,  177,  190,  859. 

GoDEFROY,  auteur  du  Cérémonial fran- 
çois,  279  (note  5). 

GoGDVER  (Eustache),  notaire  au  Châte- 
let,  118. 

GoGiYER  (Pierre),  serviteur  du  Roi, 
888. 

GoMMVER  (Richard),  alias  Go?inier,  ca- 
pitaine dans  la  milice  bourgeoise, 
257,  4o6. 

GoNDi  (Antoine  de),  gentilhomme  llo- 
rc'ntin,  167  (note  1). 

GoNDi  (Jean-Baptisle  de),  alias  Gondis, 
maître  d'hôtel  de  Calheriuj  de  Mé- 


dicis,  i83  et  note  4,  807  (note  a), 

474  (note  2). 
GoNDi  (Jérôme  de),  alias  Gondy,  i83 

(note  4),  807  et  note  a. 
GoîiDi   (Le  seigneur   de),   211   (note 

')• 
GoNDi  (Pierre  de),  alias  Gondy,  évêque 

de  Paris,  82  (note  1),  157  et  note 

1,    i58  (note  a),   169   (note  7), 

843  (note  1),  884  (note  6). 

GoNNET  (Etienne),  courrier,  427  (note 

GoNîiORD  (Le  seigneur  de).  Voir  Cossâ 

(Artus  de). 
GoNTAUT-BiRON   (  Jeanne   de  ) ,    femme 

du  baron  de   Saint-Sulpice,    3io 

(note  6). 

GORGONNE,    ou    plutÔt    GoRGONE,    289, 

8i4. 
GooFFiER  (Charlotte),  femme  de  René 

de  Cossé,  seigneur  de  Brissac,  384 

(note  4). 
GouFFiER  (Claude),  grand  écuyer  de 

France,  a 86  (note  3). 
GoiJiNCE  (Malhurin),  bourgeois,  3. 
GoYET  (François),  avocat  du  Roi  au 

ChAtelet,  98  (note  2). 
GoYET  (Marie),  femme  de  Jérôme  de 

Bragelongne,  98  (note  9). 
Grandjehan  (Jean),  marchand  de  bois, 

io5,  829. 
Grandremy      (Etienne),      bourgeois, 

•  169. 
Grandkemv  (Guicliard),  capitaine  des 

arquebusiers  de  la  Ville,  4oo  (note 

3),  4o8  (note  1). 
Granbremy  (Guichard),   marchand  de 

bois,  io4,  io5. 


534 

GnASTRce  (Hervë  de),  alias  GBiNoniE, 
fiHAKRDE  et  Grandrc,  maîlre  des 
Comptes,  capitaine  clans  la  milice 
bourgeoise,  i3,  19  (noie  2),  46, 
83  (note  1),  89  (note  1),  i56. 

Gra-nville  (Charles  Le  Prévost,  sei- 
gneur de),  intendant  des  finauces, 
24  et  note  16,  a6  et  note  3,  27. 

Grassin,  44 1. 

Gréauxe,  niddecin,  911  (note  i). 

Gregis  (Jean), bourgeois,  228,  296. 

Grégoire  XIII,  pape,  187  (note  1). 

Gbigkon  (Simon),  alias  Dignon,  capi- 
taine de  port,  106,  167,  i84  et 
note  9 ,  33 1  et  note  1 ,  35 1  (note  4  ) , 
4i8  et  note  1 ,  45i  (note  1  ),  465 
(note  2). 

Grisart  (Claude),  fermier  du  bac  de 
Charenton,  5  (note  3). 

Groshois  (Le  sieur  de).  Voir  Moreau 
(Raoul). 

Groslet  (Henri),  membre  du  Grand 
Conseil,  1 18  (note  7). 

Guenadlt  (Jean),  fermier  du  bois,  95 
(note  1). 

GiERiN  (Nicolas),  vendeur  de  marée, 
n8. 

Guerrier  (Guillaume),  quartenier,  2, 
11,  i3,  19,  21,  26,  46,  54,  56, 
109,  129,  i33,  137,  i42,  169, 
173,  177, 225,  228,  256 (note  3), 


REGISTRES  DU  BUREAU 

260,  961,  262,  963,  995,  996, 

359,  36i,  368,  369,  391,  393, 

4i8. 
GuiGXARD     (Claude),     cinquantenier, 

i44. 
GuiGSAUT,    alias    Gdïxaut,    capitaine 

dans  la  milice  bourgeoise,  49,  82 

(note  1),  390. 
GuiGNAUT  (François),   alias  Gdignon, 

marchand    de   bois,    io4,    906, 

329. 
Gdignaut  (Jean),  bourgeois,  SSfl. 
Guillain  (Guillaume),  maître  des  œu- 
vres de  maçonnerie,  35,  79,  i38, 

i4i,   189  (note   3),    188,    933, 

255,  997,  395   et  note  1,  896, 

498,  499,   44i,  447  et  note   1, 

462. 
Gdillart  (Charles,  alias  Jean),  alias 

Glillard,  dvêque  de  Chartres,  963 

(note  2),  469  (note  1). 
GuiLLART  (Nicolas),  bourgeois,    928, 

996. 
GuiLLAtME,  bourgeois,  171. 
GniLLiER (Nicolas),  hôtelier,  19. 
GuiLLOT,  44 1  (note  4). 
Gdiuoteac  (Jacques),    religieux   au- 

gustin,  87  (note  2). 
Glise  (Catherine  de  Clèves,  duchesse 

de),  alias  Gdvse,  809  et  note  i3, 

3ii. 


Gdise  (Claude  de  Lorraine,  premier 
duc  de),  9  4  (note  1),  387  (note 3), 
309  (note  8). 

Guise  (François,  duc  de),  287  (note  1), 
309  (note  5). 

Guise  (Henri  de  Lorraine,  due  de), 
grand  maître  de  France  et  gouver- 
neur de  Champagne  et  de  Brie,  986 
et  note  4,  288,  291,  993  et  note  4, 
3o8  et  note  9,  809  (note  i3),  3i  1, 
339  et  note  1,  489  et  note  1,  469 
(note  2). 

Guise  (Louis,  cardinal  de),  24  et  note 
2,  27,  52,  54,  55  (note  1),  56 
(note  5),  60  (note  3),  291,  998, 
3o8  et  note  5. 

GuYARD  (François),  bourgeois,  229. 

Guyard  (Raoulin),  maîlre  des  ponts, 
i4i. 

GuroT  (Claude),  alias  Goiot,  souvent 
mentionné  sous  la  désignation  de 
sieur  de  Charmeau  ou  Charmeaux, 
prévôt  des  marchands,  91  (note  1); 
conseiller  de  Ville,  96,  4o  (note 
3),  44,  46,  47,  73,  89  (note  i), 
93,94,98, io4,  19J, 197,  129, 
189,  i5o,  169  et  noie  1,  171, 
176.  9o3,  2i5,  917,  295,  228, 
229,  295,  3i5,  3i6,  Sao,  333, 
359,  355,  358,  365,  366,  898, 
897,  469,  475. 


H 


Haac,  auteur  de  la  France  protestante, 
43  (note  1),  117  (notes  4  et  6),  118 
(note  9). 

Habert  (Liénard),  pourvoyeur  de  Ca- 
therine de  Médicis,  2  48,  249. 

Hac  (Nicolas),  bourgeois,  46,  199, 
177,  359,  879,  874. 

Haxgestz  (De),  896. 

Harlaï  (Achille  de) ,  conseiller  au  Par- 
lement, 291  (note  2). 

Harlay  (Christophe  de),  seigneur  de 
Beaumont,  président  au  Parlement, 
54,  347  et  noie  3. 

Harlay  (I^uis  de),  baron  de  Monglat, 
347  (note  3). 

Harvv,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 8a  (note  1). 

Hatte  (Jean),  ou  Hasie,  notaire  et  se- 
crétaire du  Roi,  118  cl  note  5. 


Hatte  (Nicolas),  secrétaire  du  Roi,  1 18 
(note  5). 

Hattoiv  ( Cl.  ) ,  auteur  de  mémoires  ,898 
(  note  8  ). 

Hauquel  (De),  valet  de  chambre  du 
Roi ,  896  et  note  1 . 

HAVYtr,  bourgeois,  872. 

Hellyn  (Jean-Robert  de),  alias  Helin, 
conseiller  au  Parlement,  i33,  921 
(note  2),  995,  998. 

Hemeret,  074. 

Hemon  ,  avocat  au  Châlelet,  2o3,  995. 
36i. 

Hennequin,  bourgeois,  9  95. 

Henîieqcin,  sieur  de  Chantoreine,  389. 

Henxeqdin  (Louis),  substitut  du  pro- 
cureur général  du  Roi  aux  Mon- 
naies ,118. 

Hennei^uin  (Pierre),  président  au  Par- 


lement, conseiller  de  Ville,  20,  26 
et  noie  1,  44,  46,  52, 54, 89  (note 
1),  98,  98,  116  (note  2),  121, 
197,  199,  i33,  i5o,  176,  187  et 
note  5,9i5,  217,  919,  995,  928, 
229,  980,  995,  296,  383,  343, 
357,  858,  366,  893,  463,  478, 
474,  475. 

Hexxequix  (René),  conseiller  au  Parle- 
ment, 169,  991  (note  9),  995, 
995,  476. 

Hexri  II,  roi  de  France,  19  (note  3), 
92  (note  1),  93  (notes  1  et  4),  5i 
(note  1),  69  (note  1),  109  (note 
1),  117  (note  4),  167  (note  1), 
922  (note  1),  980  (note  9),  282  et 
note  2.  24 1  et  note  7,  25o  (noie 
3),  95i  et  note  7,  aôa  ,  257  (notes 
4,  5  et  8),  a 68  et  note  1.  970. 


a8o  (note  3),  a8i  (note  5),  a8a 
(note  4),  a83  (note  a),  984  (notes 
1  et  a),  agi  (noie  5),  3oa,  309 
(notes  1,  a  et  18),  Say  (note  5), 
34i  (note  2),  371  (note  9),  476 
(note  a). 

Henhi  IK,  roi  de  France,  ai  (note  a), 
a  a  (note  1),  9  4  (note  la),  i35 
(note  a),  i55  (note  9),  187  (note 
3),  aSy  (notes  9  et  11),  391  (note 
5),  3o6  (note  a),  3o8  (note  1), 
397  (note  5). 

HE.XW  IV,  roi  de  France,  ai  (note  a), 
97  (note  a),  36  (note  4),  i55 
(note  a),  169  (note  1),  9o3  (note 
6),  36i  (note  1),  435  (note  5). 

Hbbbin,  notaire,  333. 

Hercule,  alias  Hercdles,  Hebculles 
et  Ebcdlles,  94 1,  989,  971, 
973. 

Hebculli.i,  ou  Hercdle  enfant,  a4i  et 
note  5. 

Hkbe  (De),  bourgeois,  aa5. 

Hbbmem  (  Germain ),  marchand  de  bois , 
io5. 

Hebvy  (Claude),  l'chevin,  44,  45, 
5a,  54,  63,  73,  93,  94,97,  98, 
109,  io4, 1 19  (note  4),  191, 199, 
197,  199,  i39;  mentionné  indû- 
ment sous  le  nom  de  Claude  Leroy, 
19  (note  9);  bourgeois,  998,  995, 
9g5,  407. 


DE  LA   VILLE  DE  PARIS. 

Hervy  (Gilles),  bourgeois,  407. 

Hesselin,  alias  Hinsellin,  maître  des 
Comptes,  46,  54,  199,  169,  171, 
295,  996,  3i5,  3i6,  390,  359  et 
note  1,  368,  369,  Sgi,  SgS,  '176 
et  note  9. 

Heverard  (Bonaventure),  notaire  an 
Châtelet  et  commis  au  grelTe  de  la 
Ville,  18,  100  (note  3),  189  (note 
3),  197  (note  5),  9  5o,  a5i,  955, 
3i5  (note  1),  336  (note  3), 
383,  386,  398  (note  1),  435  et 
note  9. 

H1NSELL1N,  alias  Inselin,  bourgeois, 
374  et  note  1. 

HiBBECQ  (Jean),  marchand,  317  (note 

M- 
Homère,  970,  979  et  note  a. 
HoTMAx,  171. 
HoTEMAN  (Pierre),  orfèvre,  capitaine  de 

la  milice  bourgeoise,  89  (note  1), 

i4i  et  note  9. 
HooDBË  (Mathurin),    tourneur,    465 

(note  9). 
HooGUEviLLE  (Le  sieur  de),  commandant 

du  Châleau-Gaillard ,  ta. 
HoYAD,  auteur  d'un  plan  de  Paris,  35o 

(note  4) ,  44i  (note  4). 
HuAULT  (Charles),  membre  d'une  cour 

souveraine  et  plus  tard  conseiller  au 

Grand  Conseil,  93  (note  3),  169, 

996 ,  374. 


HuAnLT (Louis),  seigneur  de  Montma- 
gny,  père  du  précédent,  99  et  noie 
1 ,  93  et  notes  3  et  4 ,  94  ;  conseiller 
de  Ville,  98,  io4,  109,  lai,  i93 
(noie  9),  197,  199, 1 33, 166, 171, 
176,  199,  9i5,  919,  99.5,  998, 
d-jg,  296,  3i8,  333,  349,  343, 
359,  355,  358,  367,  372,  378, 
4i6,  455,  458,  463,  471,  479, 
474,  475. 

Hue,  ou  plutôt  Hac ,  bourgeois,  9  25  et 
note  4. 

HuGONis ,  docteur  en  théologie,  188. 

HuoT  (Antoine),  alias  Huault,  quarte- 
nier,  i23  et  note  9 ,  199  ,  i33,  i44 , 
i46,  169,  171, 177,  191  (note  5), 
919,  9a4,  295,  998,  96a,  995, 
996,  359,  362,  368,  369,  391, 
393,  4o5,  4i8, 499,476. 

Huradlt,  membre  d'une  Cour  souve- 
raine, 169. 

Huradlt  (J.),  membre  d'une  commis- 
sion nommée  pour  régler  la  question 
du  pavage,  894  (noie  a). 

HuRAULT  (Philippe),  seigneur  de  Che- 
veriiy,  chancelier  du  duc  d'Anjou, 
36  et  note  4. 

HuRAULT  (Raoul),  seigneur  de  Che- 
verny,  36  (note  4). 

HuvE,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise,   89    (note    1),    87    (noie 


I 


Nbert  (  François) ,  alias  Ymbebt,  notaire 
au  Châtelet,  18,  1 14  (note  4),  i65 
(note  1),  170  (note  a),  180  (note 
9),  i83,  936,  938,  a44,  a45, 
346,  347,  a48,  aig,  a5i,  aSg 


(note  1),  3i8  (note  5),  354  (noie  Isajibebt  (Nicolas),  sergenl  de  la  Ville, 
4),  397  (note  1),  459  (note  1),  90  (note  1),  io5  (note  a),  ii4 
46i,  474  (note  a).  (note  4),  189  (note  6). 

IsAHBEBT,  éditeur  des  Anciennes  loin,  3a 
(note  1). 


Jabik,  alias  imm,  membre  d'une  cour 

souveraine,  169,  171,  476. 
Jacob  (François),  payeur  des  officiers 

du  guet,  ia4  (note  1). 
Jacqoet  (Jean),  commissaire  des  quais, 

1 14  (noie  5). 
Jacquet  (Jean),  bavetier  de  l'Hôtel  de 

Ville,  465  (note  a). 


Jaillot,  auteur  des  Recherches  critiques 

sur  Paris,  79  (note  a). 
Jallok  (Claude),  teinturier,  211  (noie 

Jamart  (Martin),  commissaire  des  pau- 
vres ,  quarlenier,  359  et  ^°^  ^  '  ^^'^  ' 
368,379,374,  389,391,  3g3,476. 

Jamin  (A.),  poêle,  988  (note  5). 


Jands,  979. 
Jason,  977. 
Jean-Gasimib  de  Bavière,    mentionné 

sous  le  titre  de  duc  de   Casimier, 

comte  palatin  du  Rhin,  92  et  note  1, 

24,  96,  17g  (noie  5). 
Jobert  (Claude),  clerc  de  Baptiste  de 

Machault,378  (note  3). 


536 

JoDEUE  ( Etienne) ,  poète ,  3 98  ( note  3 ). 
JossE  (Jean),  marchand,  ifi  (note  1), 

33. 
JocGiN  (^icolas),  passeur  d'eau,  a 06 

(note  II). 
iikn  d'Aotriche  (Don),  fils  de  Charles- 


REGISTRES  DU  BUREAU 

Quint,  384   (note  7),  385  (note  Junon,    alias  Jdno,    aia    (note    3), 

9).  Q73,  97/i,   989,  3o3  et  note  1, 

JiBiN  (Charles),  alias  Hulin  ,  bourgeois ,         3 1 3. 

269,  a6o  et  note  1.  Junon  Nompride,  alias  Limon  Nohpride, 
JcMEADviLLE  (Le sieur de).Voir Paillard        24q  et  note  It. 

(Jacques).  JcpiTER,  289,  3o3,  3i2,  3i3. 


K 


KeRyiiFiNEN  (De),  membre  d'une  cour 
souveraine,  li'j&. 

Kerver  (Jacques) ,  libraire  juré,  quarte- 
nier,  2,i,io,i3,i4,i5,  17,22, 
26,  98,31,33,  34,  46;échevin,47 
et  note  3,  52,  54  et  note  9,  63, 
73,  85,  86,  93,  95  et  note  a,  96, 
97,  98  et  note  1,  10a,  io4,  109, 


191,  127,  129,  i39,i39  (note  1), 
i5o,  i58,  169,  176;  quarlenier, 
i84,  192,  996,  998,  261,  969, 
999,  994,  995,  996,  297,  317, 
335,  359,  36i,  368,  369,  379, 
373,  391,  393,  4o4,  417,  4i8, 
499, 43o,  449,  46 1,  464 (note  5), 
466,  467,  468,  474,  475,  476. 


Kerver  (Madeleine),  femme  de  Tho- 
mas   de    Bragelongne,    95    (note 

Kerver  (Thielman  l"),  imprimeur,  96 
(note  9). 

Ki;rver  (Thielman  II),  fils  de  Thiel- 
man 1",  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 95  et  note  9 ,  96. 


La  Barre  (Le  sieur  de),  ai  1  (note  1). 

Labbé  (Camille),  peintre,  347,  948. 

Labbé  (Nicolas),  père  du  précédent, 
peintre,  933  et  note  5,  943,  947, 
248. 

La  BoissiÈRE  (Gilles),  passementier,  33, 
189  (note  6). 

Laborde  (Le  marquis  de),  éditeur  des 
Comptes  des  Bâtiments  du  Roi,  2  33 
(note  5). 

La  BoDRDAisiiîRE  (Philibert  Babou,  sei- 
gneur de),  évêque  d'Auxerre,  5i 
(note  1),  91  (note  2). 

La  Brierë  (Le  sieur  de),  129. 

Labruyère  (Jean),  épicier  de  la  Ville, 
99  et  note  4,  169  (note  7),  170 
(note  1). 

La  Brdyère  (Jean  de),  alias  Labrdyère 
et  La  Bruiere,  commissaire  des  sal- 
pêtres de  la  Ville,  57,  84  et  note 
1,  88,  io4,  111,  i48  (note    1). 

f^A  Chambre  (Louis  de),  abbé  de  Ven- 
dôme, 3o7  (note  8). 

La  Chapelle  des  Ursins  (Christophe 
Jouvenel,  seigneur  de),  3io  et  note 
4. 

La  Chesnave  (Guillaume),  conseiller 
clerc  au  Parlement,  196  (note  3). 

La  Chesnaïe-Desbois,  auteur  du  Dic- 
tionnaire de  la  noblesse,  93  (note  3), 
io3  (note  5),  117  (note  6),  347 


(noie  4),  36i  (note  2),  389  (note 
1),  453  (note  3). 

La  Châtre  (Jacqueline) ,  femme  du  sieur 
de  Chemaut,  287  (noie  11). 

Ladvocat,  bourgeois,  io4,  335,  3i5, 
3i6,  320,  369,  372,  374,  391, 
393. 

Ladvocat,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, i3,  89  (note  1),  i56,  995, 
296. 

Ladvocat  (  Henri  ) ,  bourgeois  ,26, 199, 
169,  171,  960. 

La  Fontaine  (Nicolas  Naley  de),  963 
(note  9). 

La  Fosse  (Jean  de),  curé  de  Saint-Bar- 
thélémy, 293  (note  4),  337  (note 
1),  38i  (note  a),  4o4  (note  1), 
4o6  (note  1),  4o8  (note  9),  4i6 
(note  4),  419  (note  1),  4a3  (note 
1),  43o  (note  1),  435  (note  1  ),  45i 
(note  9),  46o  (note  1). 

La  Garde  (François  de),  conseiller  au 
Parlement,  991  (noie  9). 

Laquelle,  procureur  du  Roi  au  Parle- 
ment, 4i9  (note  i). 

La  Goierche  (Le  vicomte  de'),  4 1 6  (note 

Lair  (Philippe) ,  commissaire  des  quais, 

1 14  (note  5). 
Laisné,  alias  Les.né,  conseiller  au  Châ- 

telet,  a6,  177  et  note  4,  359. 


Lalemant  (Etienne),  secrétaire  du  Roi, 
117  (note  9). 

Lallement,  commissaire,  177. 

Lamacque  (Thomas),  bourgeois,  999, 
3i9  (noie  9),  476. 

La  Marck  (Charlotte  de),  fille  du  duc 
de  Bouillon,  985  (note  9),  309 
(note  18). 

Lambert,  membre  d'une  cour  souve- 
raine, 169. 

Lambert  (Geoffroy),  bourgeois,  i44. 

Lambin,  capitaine  de  bande,  43. 

La  Mothe  (De),  avocat,  177. 

Lange,  officier  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99  et  note  1. 

Langloix  (Nicolas),  alias  Ijinglois, 
quarlenier,  45  (note  1),  46.  107 
(note  i),  ii5,  193  (note  1),  i33 
(noie  4). 

La  Node  (François  de),  auteur  des  mé- 
moires qui  portent  son  nom,  69 
(note  1),  91  (note  1),  i45  (note  a). 

La  Noue  (Jacques),  marchand.  16 
(note  1  ). 

Lansac (Louis  de  Saint-Gelais,  seigneur 
de) ,  conseiller  d'État,  9  4  et  note  1  o . 
96,  27,  159  et  note  3,  o.'do  (note 
9),  987  et  note  7,  3o8  et  note  3, 
435  (notes  1  et  9). 

La.vtier  (De),  général  de  la  justice  des 
.\ides,  io4  et  note  3. 


La  Placb  (Pierre  de),  premier  prési- 
dent à  la  Cour  des  Aides,  117  et 
note  4,  118,  i34  (note  1). 

La  Planche  (Etienne  de),  chauffe-cire 
de  la  chancellerie  de  France,  1 18  e( 
note  6. 

Laplisse,  alias  Delaplisse,  capitaine 
dans  la  milice  bourgeoise,  1^7, 
i55. 

L'Arbalbste  (Charlotte),  femme  de 
Pliihppe  du  Plessis-Mornay,  117 
(note  6). 

Larbaleste  (Guy),  ou  plutôt  L'Akba- 
LESTE,  président  des  Comptes,  117 
et  note  6,  118. 

Larcbe  (De),  l'aîné,  bourgeois,  878. 

Larguer  (Claude),  conseiller  au  Parle- 
ment, 3Q1  (note  a),  308,  Sgi. 

Larcher  (Gervais),  conseiller  de  Ville, 
333  (note  3). 

Larcher  (Guillaume) ,  Gis  du  précédent , 
conseilltr  de  Ville,  26,  44,  46,  Sa  , 
54,  63,  73,  93,  94  (note  5),  98, 
io4,  109,  fil,  127,  129,  i32, 
1 38,  166,    176  et  note  9,  192, 

194,    195,    217,    218,    219,   225, 

238,229,232,  261,  295,  296, 

3i8,  333  et  note  "3. 
Lardln  (Thomas),  dizainier,  464  (note 

5). 
La  Rocuefodcadld  (Le  sieur  de),  469 

(note  2). 
La  Rocue-sdr-Yon( Louis  de  Bourbon, 

prince  de),  2  3  (note  6). 
La  Roche-SDH- Yo»  (Philippe  de  .Mon- 

tespedoD,  princesse  de),  809  et  note 

9,  3ii. 
La  Roche  Thomas  (Le  sieur  de) ,  46. 
La  Salle  (De),  capitaine  de  port,  139. 
Las.iier  (Georges),  sergent  de  la  Ville, 

100  (note  3),   io4  (note  3),  189 

(note  1),  i84,  197  (note  5),  ai  1 

(note  1),  234  (note  1),  SaS  (note 

3). 
IjAsnyer , alias Lasmbr ,  bourgeois ,  869 , 

374. 
Ia  TuADMAssiiiRE  (Tl).  de),  auteur  de 

l'Histoire  du  Uerry,  287  (note  11). 
La  Tour  (  Antoinette  de) ,  femme  du  sei- 
gneur de  Chavijjny,  187  (note  3). 
La  Tour  (La  dame  de),  3io. 
Laudespine  (Claude  de),  alias  Laubé- 

piNE ,  secrétaire  du  Roi ,  54 ,  63 ,  69 . 

70,  78,  80,  81  et  note  1,  83,  i05, 

363  (note  2). 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

Laubespinb  (Nicole  de) ,  femme  du  sieur 
de  Plasse,  24  (note  17). 

Laubespine  (Sébastien  de),  évêque  de 
Limoges,  24  et  note  i5,  52  (noie 
2). 

Ladxay  (Denis  de),  minisire  de  l'Hôpi- 
tal des  Enfants-Rouges,  346. 

Ladrens  (Thomas),  bourgeois,  359. 

Laurent  (Guillaume),  plombier  et  fon- 
tainier  de  la  Ville,  890  et  note  1. 

La  Vadgdvoji  (Jean  d'Escars,  seigneur 
de),  3io  et  note  8. 

La  Vrillière  (Le  marquis  de),  160 
(note  1). 

Leal  (Antoine),  notaire,  118. 

Lebègde  (Denis),  marchand  de  bois, 
822  (note  8). 

Lebel  (Philippe),  abbé  de  Sainte-Ge- 
neviève, i58  (note  2). 

Lebedf,  historien ,  i64  (note  a). 

Leblancq  (Rose),  alias  Leblanc,  veuve 
de  Jérôme  Vallée,  365,  366. 

Leboolleor  ,  alias  Le  Bouledr,  bour- 
geois, 391,  898. 

Lb  Boorg  (Marin),  alias  Le  Brion,  lo- 
cataire d'une  maison  appartenant  h 
la  Ville,  190  et  note  1. 

Le  Breton,  conseiller  de  Ville,  470, 

471,  472,  478,  474,  475. 
Lbbrdn  (Marin),  orfèvre,  21 5. 
Lecamos,  cuisinier,  344. 

Le  Cami's,  secrétaire  du  Conseil  privé, 
85. 

Le  Camus  (Mathurin),  échevin,  191 
(note  8). 

Le  Charron  ,  président  à  la  Cour  des 
Aides,  i33,  202,  2o4,  359;  pré- 
vôt des  marchands,  478  (note  a), 
474  (note  2). 

Le  Cirier,  président,  177,  869,  36 1. 

Leclerc,  bourgeois,  228,  agS,  296. 

Leclerc  (Guillaume),  alias  Le  Clerc, 
avocat  au  Parlement,  io4;  échevin, 
36t,  362,  365,  366,  867,  368, 
369,  872,  874,  376,  378,  887, 
889,890,  891,  398etnote2,397, 
4oo,  407,  4o8  (note  1),  425,  4'i4. 
454,  455,  456,  458,  463,  471, 

472 ,  478  et  note  2 ,  474  et  note  2 , 
475. 

Leclerc  (Jacques),  conseiller  au  Parle- 
ment, 221  (note  2),  368,  869. 

Leclerc  (Jean),  bourgeois,  874  (note 
3). 

Le  Clerc  (Jean),  seigneurde  Tremblay, 


537 

procureur  général  au  Grand  Conseil , 
458  (note  3). 

Le  Clerc  (Nicolas),  alias  Leclerc,  sei- 
gneur de  Saint-Martin ,  conseiller  de 
Ville,  453  et  note  8,  455,  456, 
458,  475. 

Le  Clerc  (Pierre),  receveur  général 
des  finances  de  Charles  II,  duc  de 
Lorraine ,  1 9  (  note  a  ) . 

Lecocq  (Louis),  capitaine  dans  la  mi- 
lice bourgeoise,  11,  i3,  89  (noie 
1),  i55. 

Le  Coignedx  (  Anne),  femme  de  Nicolas 
Sachot,  4o  (note  2). 

Le  Goignedx  (Edouard),  conseiller  au 
Parlement,  4o  (note  a). 

Le  Coigneux  (Gilles),  alias  Lecoigneux 
et  Lecongneux  ,  procureur  de  la  Ville 
auprès  du  Parlement,  33,  4o  et 
note  2,  4i. 

Le  Coigneux  (Jacques),  nlias  Lecoi- 
gneux et  Lecongneux,  fils  du  précé- 
dent, procureur  de  la  Ville  auprès 
du  Parlement,  4o  et  note  2  ,  59, 
359. 

Le  Coigneux  (Mario),  femme  de  Ma- 
thias Maréchal ,  4o  (note  a). 

Le  Coigneux  (René),  conseiller  au  Par- 
lement de  Rouen,  4o  (note  2). 

Lecolnte  (Antoine),  conseiller  au  ChA- 
telet,  94  (note  1). 

Lecointe  (Charles),  alias  Leconte, 
bourgeois,  171,  893. 

Lecointe  (Pierre) ,  avocat  au  Parlement , 
y4  et  note  1,  la  1. 

Lecomte  (Jean),  alias  Leconte,  secré- 
taire du  Roi,  1 18  et  note  3. 

LECOMTE(Jean),  secrétaire  du  Roi,  père 
du  précédent,  1 1 8  (  note  3). 

Leconte,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, i3,  82  (note  1),  820. 

Leconte  (Charles),  alius  Lecomte, 
maître  des  oeuvres  de  charpenterie , 
i4i,  233,  a36,  288,  a54,  a6o, 
895  (note  1),  4a8,  402. 

Leconte  (  Charles  ) ,  alias  Lecomte  ,  mar- 
chand de  bois,  65  (note  1),  io4, 
t33,  206,  3a9. 

Leconte  (Jean),  fils  du  précédent, 
marchand  de  bois ,  829. 

Leconte  (Jean),  alias  Le  Conte,  quar- 
tenier,  i3,  96,  40,  54,  72,  74, 
i83,  187,  169,  177,  32  5  et  note 
3, 938, 261,  296,996,  359, 362 , 
869 ,  898,  476. 

68 


IVIiBIHEKIE     niTIOMi 


538 

Leco.me  (Marliii),  marchand  de  bois, 
loli,  ia5  et  note  i,  33o. 

[,eCoq,  procureur,  SSg. 

I.ECOURT,  aao  et  noie  3. 

Ledain  (B.),  hislorien,  91  (noie  1). 

I.EFAUB  (B'anche),  iSy  (note  6). 

Le  Febvre,  capitaine  dans  la  milice 
bourgeoise,  i56. 

I>E  Febvre  (Jean),  bourgeois,  aSy. 

Lefebvre  (Jean),  alias  Le  Febvbe  et 
Lefëvre,  sieur  de  Gaumarlin,  gêne- 
rai des  finances,  i38  (note  1),  ihçf 
et  note  t,  i5o  (note  1),  170  (note 
a),  9  09,  3i8  (note  3),  820,  393, 
347  et  note  4,  368,  397  (note  1), 
45o  et  note  1,  h-jS  (note  a),  h'jh 
(note  9). 

Le  Febvre  (Raoul),  alias  Lefèvre, 
commissaire  examinateur  au  Cliâte- 
let,  36 1,  417  (noie  1). 

Lefort  (Pierre),  doreur  en  cuir,  i35 
(note  a  ). 

Lege.ndre  (Geneviève),  femme  de  Gilles 
Le  Goigneux,  4o  (note  9). 

Legexdre  (Louis),  notaire  au  Cliâtelet, 
36,  37. 

Le  Gendre  (Pierre),  seigneur  d'Alin- 
court,  9  1  (note  9). 

Leglaneub  (Jean),  dizainier,  899. 

Legoix,  bourgeois,  996,  390,  374. 

Lecoix,  marchand  de  bois,  Ssg. 

Legoix,  quartenier,  476. 

Legoix  (Pierre),  bourgeois,  176,  177, 
36i. 

Lfgoix  (Robert),  marchand,  36 1. 

Le  Gresle,  avocat,  809,  391. 

Legresle  (Jean),  capitaine  dans  la  mi- 
lice bourgeoise,  i3,  Sa  (noie  1), 
95,  96,  369. 

Le  Jars,  trésorier,  177. 

Le  Jau  ,  membre  d'une  cour  souveraine , 
996. 

Le  Jay  (Jean),  bourgeois,  36i. 

Lejeune  (Nicolas),  batteur  d'or,  874 
(note  3). 

(<E  Juge  (Pierre),  boucher,  189  (note 
3). 

1-E  JoMEL  (Pierre) , rapporteur  au  Grand 
Conseil,  118  (note  7). 

F-E  JuMEMiER  (Jacques),  19. 

Le  Laboureur,  auteur  de  mémoires,  99 
(note  1),  26  (note  6),  189  (note 
6),  187  (note  3). 

Le  Lièvre  (Claude),  marchand,  36i . 

Lelievre  (Philippe),  alias  Le  Liepvre, 


REGISTRES  DU  BUREAU 

avocat  au  Parlement,  conseiller  de 
Ville,  91,  44,  46,  54,  63,  ^^, 
93,  98,  io4,  109,  121,  197, 
199,  i39,  i38,  i5o,  176,  199, 

195,   9l5,   919,   925,   998,   239, 

995,  3i8,  333,  342,  352,  355, 

358,  369,  365,  368,  3C9,  379, 
374,  376,  378,  387,  389,  390, 
393,  397,  4i6,  455,  458,  463, 
471. 

Le  Loraik  (Pierre),  alias  Le  Lorrain, 
guidon  des  Enfants  de  la  Ville,  267 
et  note  3. 

Lehaire,  e'diteur  des  classiques  latins, 
979  (note  9). 

Lemaistre  (Guillaume),  bourgeois, 
407. 

Lemaistre  (Jean),  conseiller  au  Parle- 
ment, 9  91  (note  9),  295,  3g  1. 

Le  Maître  (Gilles),  premier  président 
au  Parlement,  62  (note  1). 

Le  Masuver  (Mario),  femme  de  Chris- 
tophe de  Longuejoue,  435    (note 

4). 
Le  Megissier  (Justin),  libraire  rouen- 

nais,  263  (note  2). 

Lebioyne  (Félix),  gardien  de  la  porte 
Saint-Michel,  ii5  (note  9). 

Lenfant  (Jean),  alias  Lenefant,  mar- 
chand, 16  (note  1),  33,  4o6  (note 

0- 

Lknoncoi'rt  (Henri  de),  24  (noie  12). 

Len'oncoiirt  (Philippe  de),  abbé  de  Bar- 
beaux el  de  Rebais,  2  4  et  note  19, 
394  (noie  2). 

Lenorjiant,  commissaire,  444. 

Le  Nobmant  (Barbe),  veuve  de  Nicolas 
Maheut,  i33  (note  4). 

LePkhltre  (Jacques),  bourgeois,  229, 

359,  374. 

Lepeuple  (Jean),  capitaine  des  arque- 
busiers de  la  Ville,  1  (note  3),  37, 
89  (note  1),  89  (note  1),  lia  (note 
4),  126  (note  3),  i55. 

Le  Picard  (Marie),  femme  de  Pierre 
Claussede  Marchaumont,  34 1  (note 

Leprestre  (Claude),  alias  Le  Prebstre  , 
marchand,  ancien  échevin,  io4  et 
note  3;  conseiller  de  Ville  par  inté- 
rim, 199,  127,  i33,  166,  171, 
178,  191  et  notes  3  et  5,  199  et 
note  a,  9o4,  2i5,  939,  32o  (note 
3),  353,359,369,  378,  393. 

Le  Prévost  (Augustin),  sieur  de  Ere- 


van, notaire  du  Roi  cl  secrétaire 
du  Parlement,  217  et  note  3, 
33o. 

Le  Prévost  (Jean) ,  président  de  la  cin- 
quième chambre  des  enquêtes ,  1 1 4 
(note  3). 

J-E  Pbevost  (Paul),  217  (note  3). 

J^eroux,  auditeur  des  Comptes,  46, 
i33,  177. 

Leroy  (François),  878  (note  3). 

Leboy  (Pierre),  marchand,  16  (note 
1),  33. 

Le  Sadlmer  (Antoine),  alias  Le  Sad- 
NiER,  marchand,  33,  189  (note  6). 

Le  Sadmer  (Nicolas),  frère  du  précé- 
dent, 189  (note  6). 

Lescalopier  (Jean),  ancien  échevin, 
36 1  (note  1). 

Lescalopier  (Jean),  petit-fils  du  précé- 
dent, 36 1  (note  9). 

Lescaloppier  (Nicolas),  alias  Lescalo- 
pier et  L'EscALOPiER.  trésorier  de 
France,  échevin,  36 1  el  note  1. 
362,  365,  366,  367,  368,  369, 
379,  374,  376,  378,  387,  .389, 
390,391,393  ,  394  et  noie  2,897, 
4o8  (noie  1),  4i  1,  4i3  (note  2), 
4t6,  4i7  (note  1).  423,  444. 
455,  456,  458,  465,  471,  472, 
473  (note  2),  474  cl  note  9. 

I^eSec,  alias  I^esecq,  bourgeois,  177. 
393. 

Lesecq  (Claude),  passeur  d'eau,  906 
(noie  4). 

Lesecq  (Jacques),  procureur  delà  Ville 
auprès  du  Châtelel,  18,  129,  995, 
444. 

Le  Sellier  (Jean),  bourgeois,  372. 

Lespicier  (Charles),  sergent  de  la  Ville, 
33o,  336  (note  3). 

Lespinasse  (R.  de),  auteur  du  recueil 
intitulé  ;  Les  métiers  et  corporations 
de   la   Ville  de  Paris,  345    (note 

L'EspwAY  (Miron  de),  auleur  de  Fran- 
çois Miroii,  4oo  (note  1). 
IjEstodrn'ead,  commissaire,  434. 
Lesdecr,  conseiller  au  Châtelel ,  i33. 
Lesueor  (Jean),  conseiller  de   Ville, 

90,  91. 

Lesueur  (Nicolas) ,  frère  du  précédent, 
greiBer  de  la  Cour  des  Aides,  ao, 
ai;  conseiller  de  Ville,  91,  44,  46, 
63,  73,  93,  98,  109,  127, i33, 
17O,  358,  376  et  note  9. 


Lesoecr  (Thibault),  conseiller  au  Par- 
lement, 4  (note  i),  129,  171. 

L'Étoile,  i83  (note  4). 

LeVayeb(P.),  4i6(note  4), 

Le  Veld  (Etienne),  marchand,  817 
(note  a). 

L'Hermite  (  Marie) ,  femme  de  Jean  Les- 
calopier,  36i  (note  1). 

Lhermitte  (Regnaud),  45i  (note  1). 

L'HospiTAL  (Michel  de),  alias  L'Hôpi- 
tal, chancelier  de  France,  ai  et 
notes  5  et  9,  aSi  (note  4). 

Lrii'illier  (Nicolas),  alins  Lcillier, 
président  h  la  Chambre  des  Comptes , 
conseiller  de  Ville,  20,  ai,  46,  47, 
54,  73,  93,  lat,  lag,  i33, i38, 
166,  176,  177,  19a,  238,  a3a, 
agS,  29G,  34a  et  note  a,  343, 
358,  393,  397,  407,  458,  471, 
475. 

LiEVEviLLE  (Claude),  femme  de  Guil- 
laume de  Briçonnet,  446  (note  a). 

LiO'EROLLES  (Jaajues  Le  Vayer,  sei- 
gneur de) ,  gouverneur  du  Bourbon- 
nais, 4 16  (note  4). 

LmooEs  (Le  seigneur  de),  a3o  (note 

a)- 
LivBV    (Le   sieur   de).    Voir  Sarguin 

(Jacques). 
LiziEB  (Patrice),  fermier  du  bac  de 

Charenton,  5  (note  3). 
LoisELEi'R  (Nicolas),  bourgeois,  374 

(note  3). 
I^UBART,  bourgeois,  29G. 
LoMÉMiE ( Antoine  de),  118  (note  2). 
L0MÉ.11E  (Aymery  de),  118  (note  a). 
LoMÉME  (Martial  de),  alias  Lomeme, 

secrétaire  du  Roi,  1 18  et  note  2. 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

LoNGiJEiL  (Jacques de) ,  alias  Longïedl , 
sieur  de  Sèvre,  conseiller  au  Parle- 
ment, 7a  et  note  a,  78;  conseiller 
de  Ville,  78  et  note  1,  93,  98  et 
notes  a  et  4,  94. 

LoNGUEiL  (Jean  VII  de),  seigneur  de 
Maisons,  7-3  (noie  3). 

LoNGiEiL  (Marie  de) ,  femme  de  Nicolas 
Berruyer,  78  (noie  1). 

LoxGDEiL  (Pierre  de),  conseiller  au 
Parlement,  io3  (note  3). 

LoNGLEJOUE  (De),  bourgeois,  893. 

LoNCDEjODE  (Chrislophe de),  grand  ré- 
férendaire de  la  chancellerie,  485 
(noie  4). 

LoNGUEJODE  (PhiUbert  de) ,  avocat 
au  Parlement,  435  et  note  4, 
436. 

LoNGiEviLLE  (Léonor  d'Orléans,  duc  de), 
gouverneur  de  Picardie,  56  (note 
5),  60,  439  et  noies  a  et  3. 

LoNGL'EviLLE  (Marie  de  Bourbon,  du- 
chesse de),  36  (note  5). 

Longwy(  Françoise  de),  femme  de  l'ami- 
ral Chabot,  a86  (noie  3). 

Lorraine  (Charles,  cardinal  de),a/!'«s 
Laibaike,  ta  (note  3),  a3,  a4  et 
noie  1,  37,  Sa,  54,  55  (note  1), 
56(nole5),  60  et  nole8, 180  (note 
3),  a3o  (note  a),  391,  399,  398, 
808  et  noie  5. 

Lorraine  (Charles  II,  duc  de),  19 
(note  a),  a3et  notei,  333  et  note  1, 
284,  385,  387,  988,  809  et  note 
1,  3ii,  871  (note  a). 

Lorraine  (  Claude  de  France ,  duchesse 
de),  98  (noie  1),  33a  (note  1),  809 
elnote  1,  3ii. 


F)  39 

Lorraine  (Louise de),  reine  de  France, 
3o8(note8). 

Lorraine  (René  de),  809  (noie  8). 

LossE  (Le  sieur  de),  capitaine  des  gardes 
du  Roi,  90,  91  (noies  1  el  9). 

LoucHART,  commissaire,  861. 

LouciiET  (Jean),  cuisinier,  344. 

Louis  VII,  roi  de  France,  3  4  (note  i3). 

Louis  XI,  roi  de  France,  i55  (noie  f>), 
9o3  (note  1),  94o  (noie  8). 

Louis  XII,  roi  de  France,  391  (noie 
5). 

Louis  XIII, roi  de  France,  19  (note  1), 
108  (note  8),  287  (note  4),  838 
(noie  1),  861  (noie  1). 

Lotiis  (Saint),  orthographié  Loys,  roi 
de  France,  469. 

LocvET  (Claude),  fermier  des  draps  en- 
Iranlà  Paris,  197  (noie  5);  fermier 
du  vin,  874  (note  8). 

Lucrèce,  alias  Lucresse  el  Licretia, 
24o,  968, 969. 

LuDE  (Guy  de  Daillon,  comte  de),  gou- 
verneur du  Poitou,  91  (noie  1). 

LuGOLLY  (Gérard),  alias  Lugolis, 
docteur  en  droit,  procui'eur  des 
causes  de  la  Ville  au  Grand  Conseil , 
169  et  note  1. 

LuGOLLY  (Pierre),  père  du  précédent, 
procureur  des  causes  de  la  Ville  au 
Grand  Conseil,  169  (noie  1). 

LiGOLLY  (Pierre) ,  lieuleiiant  de  la  pré- 
vôté de  l'Hôtel,  169  (noie  1). 

LuiLLiER,  bourgeois,  87 'j. 

LniLLiER,  maître  des  Comptes,  81 5. 

LussAULT,  bourgeois,  409,  4 18. 

Lyon  (Pierre),  locataire  d'une  maison 
appartenant  à  la  Ville,  190. 


M 


Mage  (Philippe),  receveur  de  la  Ville, 
77  (note  3  ). 

Machaolt  (Baptiste  de),  conseiller  au 
Parlement,  54,  935,  3ai  (note  3), 
878  et  note  3,  383  (note  3). 

Machadlt  (Jean  de),  ou  plutôt  Ma- 
ciiaot,  conseiller  à  la  Cour  des  Aides, 
9o4  et  note  3,  916  et  note  3. 

Machadlt  (Simon  de),  auditeur  des 
Comptes,  916  et  note  3. 

Madame,  sœur  de  Charles  IX,  389. 

Maheot  (Charles),  alias  Maheu,  quar- 


tenier,  128  (note  1),  139,  i33  et 
note  4,  i36,  i42,  i43, 149, 169, 
177,  335,  338,  334  (nolei),  396, 
396,  338,  839,  883,  359,  369, 
868,369,891,893,476. 

Maheut  (Nicolas),  frère  du  précédent, 
fermier  du  vin,  i33  (note  4). 

Maillard  (Thibaut),  dizainier,  i44. 

Mailly  (De),  alias  Mally,  conseiller 
au  Parlement,  46,  129,  i38, 177. 

Maisonfort  (Claude,  baron  de),  987 
(note  11). 


Mallot  (G.),  libraire,  268  (noie  2). 
Malon    (Charles),   élu  de   Vendôme. 

366. 
Malon  (Claude),  greffier  criminel  au 

Parleinenl,  76,  85,  86  el  noie  9 , 

118,  119,  120,  1  ai,  177,  847. 
Malon  (Nicolas),  père  du  précédent, 

greffier  criminel  au  Parlement,  86 

(note  2  ). 
Malot  (Nicolas),  bourgeois,  939. 
Mânes  (Pierre),  alias  Mars,  marchand 

de  bois,  83o  et  note  9. 

68. 


Manchon  (Pierre),  sergent  du  Châtelet, 
i8a  (noie  3). 

Mans  (  Nicolas  d'Angennes,  vidamedu), 
387  (note  9). 

Mansfeld  (Charles  de),  ii6  (note  4). 

Mansfeld  (Pierre-Ernest,  comte  de), 
orthographié  Mansfelt  dans  le  texte, 
4i6  et  note  4,  433. 

Marcel  (Claude),  conseiller  de  Ville, 
•21,  44  et  note  1,46,54,63,73, 
89  (note  1),  93,  98,  109,  121, 
127,  129,  i33,  i48,  i5o,  171, 
176;  pre'vôt  des  marchands  et  con- 
seiller de  Ville ,  176,  1 77  et  note  9 , 
18a,  186,  189,  191,  194,  195, 

ao3,    204,   9l5,    216,   919,   922, 
223,    295,    228,    929,    281,   282, 

938,  2  46,  247,  981,  982  (note  9), 
288,  290,  291,  295,  296,  3o5, 
3i5,  3i6,  3i8  et  note  5,  820, 
339  (noie  9),  333,  349,  343, 
:]44(nofe9),  346.359,353,354 
et  note  4,  355,  357,  358,  869, 
365,  366,  369,  879,  374,  876, 
078,  387,  389,  890,  891,  898, 
894  et  note  9 ,  897,  407,  4o8  (note 
]),  4i6,  4i7  (noie  1),  487  (noie 
3),  444,  45i  (note  9),  454,  455, 
456,  458,  468,  466,  471,  479, 
•  478,  474.  475. 

Marcel  (Denise),  (111e  du  précédent, 
957  (note  1). 

Marcel  (Mathieu),  lieutenant  des  En- 
fants de  la  Ville,  957  et  notes  9  et 
8,  981. 

Marcel  (Saint),  alias  Marceau,  60 
(note  3),  186,  187,  188. 

Marchais  (Claude),  alias  Marchant, 
marchand  de  bois,  892  (note  8), 
'  83o. 

Marchais  (Jean),  alias  Marchant,  mar- 
chand de  bois,  820,  822  (note  8), 
33o. 

Marchant,  bourgeois,  476. 

Marchant  (Guillaume),  bourgeois, 
957. 

Marchant  (Louis),  maître  peintre  et 
clerc  des  archers  de  la  Ville,  2  5o. 

Marchalmont  (Le  sieur  de).  Voir 
Clacsse  (  Cosme  )  et  Clausse 
(Pierre). 

Maréchal  (Malhias),  avocat  au  Parle- 
ment, 4o  (note  2). 

Maret  (Claude),  bourgeois,  878. 

Marf.tz  (Guillaume),  bourgeois,  i44. 


REGISTRES  DU  BUREAU 

Maretz  (Jean),  alias  Marcelz,  bour- 
geois ,  929  et  note  1 . 

Marguerite  de  France  ,  sœur  de  Char- 
les IX,  60, 809  et  note  9, 3 11, 466, 
469. 

Marguerite  de  Valois,  sœur  de  Fran- 
çois 1",  reine  de  Navarre,  346  (noie 

6). 

Mariau  (Pierre),  chanoine  de  Paris, 
908. 

Marie  (Jean),  meunier,  ii4  (note  4). 

Marie  (Quentin),  gardien  de  la  porte 
de  Nesle,  1 15  (note  9), 

xMarie  de  Médicis,  reine  de  France, 
807  (note  9). 

Marie  de  Portugal,  femme  de  Phi- 
lippe II,  roi  d'Espagne,  56  (note 

M- 
Marie   Stdart,   reine  d'Ecosse,  807 

(note  4). 
Marillac  (Guillaume  de),  maître  des 

Comptes,    puis    contrôleur  général 

des  finances,  96,   108  et  note  3, 

109,  348  (note  2),  363  et  note  3, 

864  (note  1). 
Marillac  (Louis    de),    maréchal    de 

France,  108. 
Marillac     (Michel    de),    garde    des 

Sceaux,  108  (note  8),  889  (note 

0- 

Marion  (  André) ,  marchand,  90  (  note  1  ). 

Marivaux  (Jean  de  Lisie,  seigneur  de), 
orthographié  Marivault,  maître  d'hô- 
tel du  Roi,  119  et  note  8. 

Marle  (De),  capitaine  dans  la  milice 
bourgeoise,  82  (note  1). 

Marle  (De),  commissaire  des  guerres, 
io4  et  note  8. 

Marle  (Christophe  de),  conseiller  au 
Parlement,  208  (note),  446  (note 

»)• 

Marle  (Claude  de),  femme  d'Augus- 
tin I"  de  Thon,  62  (note  1),  i35 
(note  9), 284  (note  9),  446  (note  1). 

Marle  (Guillaume  de),  sieur  de  Ver- 
signy,  maître  des  Eanx  et  forêts, 
ancien  prévôt  des  marchands,  188 
et  note  3. 

Mars,  948,  278. 

Martin  (Henri),  voiturier  par  eau,  fer- 
mier du  bac  de  Charenton,  5  (note 
8). 

Martin  (Jean),  procureur  au  Parlement, 
ii5. 

Martine,  bourgeois,  891. 


Masparault  (Pierre  de),  conseiller  au 
Parlement,  425  (note  4). 

Masparault  (Pierre  de),  a/irts, Maspar- 
RADLT,  Masperrault  et  Masperadlte, 
fils  du  précédent,  maître  des  re- 
quêtes, 177  et  note  5,  425  et  noie 
4,  426,  497,  428,  499. 

Masson  (Papirius),  historien,  198 
(note  8). 

Masure  (Etienne),  bourgeois,  177. 

Masurier,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 18,  82  (note  1). 

Masurier,  conseiller  au  Parlement.  171, 
298. 

Maulevrier  (Le  comte  de),  985  et  note 
9,  807. 

Maupeou,  bourgeois,   171.  891,  898. 

Mauregard  (Jean  de),  fei-mier  du  vin, 
95  (note  1). 

Madrepas  (Le  comte  de),  160  (note  1). 

Maximilien  h,  empereur  d'Allemagne, 
198  et  note  8,  974,  807  (note  9). 

Mayenne  (Charles  de  Lorraine,  mar- 
quis de),  ou  de  Maine,  grand  cham- 
bellan de  France,  i34  (note  1), 
987  et  note  1,  988,  809,  81 1. 

Mazere  (Vaspazien),  alias  Massecrez, 
capitaine  dans  la  milice  bourgeoise, 
82  (note  1).  124. 

Médicis  (Famille  des),  871  (note  2). 

Méduse,  alias  Meduze,  289,  266. 

Megrignv  (De),  alias  Megrïgw,  gé- 
néral des  Aides,  920,  998,  995, 
296,  869,  879,  874. 

Meigret  (Jean),  président  au  Parle- 
ment, 347  (note  8). 

Meillault  (Le  sieur  de),  chevalier  de 
l'ordre  du  Roi ,  807. 

Menant  (Jean),  bourgeois,  io4  et  noie 
3,  878. 

Mention  (André),  marchand  de  bois, 
829  (note  8). 

Meraolt,  marchand,  79  (note  4  ). 

Merault  (Jean),  bourgeois,  io4  et 
note  3,  199,  i38,  171,  177,  995, 
998,  960,  995,  996,  3i5,  3i6, 
820,  476. 

Mercier  (Nicolas),  alias  Le  Mercier, 
marchand,  16  (note  1),  33,  189 
(note  6),  4o6  (note  1). 

Mercier  (Pierre),  alins  Lemercier. 
marchand  de  bois,  io5,  899  (note 
3), 899. 

Mercier  (Thihaud),  marinier,  l'ii. 

Mercure,  94 1,  95a,  979,  81 1. 


Mérovée,  roi  franc,  965. 

Mbbd  (Charles  de  Montmorency,  sei- 
gneur de),  amiral  de  France,  287 
et  note  4 ,  809. 

Messier  (Jacques),  chasubiier,  aiS  et 
note  6,  9  46. 

Messier  (Jean),  père  du  précédent, 
945  (note  6). 

Mestral  (Esme),  alias  Mestrat,  bour- 
geois, 998,  99g,  990  et  note  1, 
869  et  note  3. 

MiCBiDD,  éditeur  de  mémoires,  9  4 
(noie  6),  69  (note  1),  91  (note  1), 
189  (noie  9),  i45  (noie  a),  i48 
(note  9). 

MicHELET.  l>nurgeois,  891. 

MicHON',  auditeur  des  Comptes,  capi- 
taine dans  la  milice  bourgeoise ,  1 3 , 
89  (noie  1),  i36. 

Miciiox  (Pierre),  conseiller  au  Parle- 
ment, 991  (note  9),  995,  998, 
990,  996,  359. 

MicsAX  (Poullet,  alias  Paullel),  alias 
Maigsa:»  et  Meignàn,  maître  naltior, 
95 1  et  notes  9  et  4. 

Millet  (Arnoul),  bourgeois,  368, 
369. 

MiLLOT  (Michel),  lieutenant  dans  la 
milice  bourgeoise,  1 44. 

M1LI.Y  (Le  sieur  de),  maître  des  requêtes, 
36 1. 

Mi>ERVE,  3t3,  3i4. 

Mi\kel( Israël ),  alias  Ninkbl ,  Allemand, 
93,  96. 

MiRADMO.fT  (Jean  de),  teinturier,  911 
(note  1). 

MiRo:*  (François),  médecin  du  Roi ,  4oo 
(note  1). 

MiRON  (Gabriel),  alias  MvRO?r,  (ils  du 
pré-cédenl,  lieutenant  civil  de  la  Pré- 
vôté de  Paris,  9o3,  894  (noie  2), 
4oo  et  note  1,  45i  (note  9). 

MoisANT  (Guillaume),  90,  91. 

Mo.iisiEiR  (Le  duc  d'Anjou,  frère  du 
Roi,  qualifié  de),  11,  53,  54,  55, 
60,  977.  Voir  aussi  Anjou  (Henri, 
duc  d'  ). 

Moi(STREUL(Le  seigneur  de),  alias  Mon- 

TRECL,      MoMTKREND,      MojlTEniîD     et 

MoMTRiD,  grand  prévôt  de  France, 

910,  985  et  note  1,  806  et  note  1. 
MoNTAioE    (Gabriel),    procureur    au 

Parlement,  11 5. 
MoNTBERO>  (Gabriel  de  Montmorency, 

baron  de),  60  (note  9). 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

MoNTFORT  (Le  seigneur  de),  11 4  (noie 

3). 
MoNTcoMMERY  (Le  comie  de),  91  (noie 

«)• 
MoNTGOMMERv  (Lcs frères  de),  86  (note 

MoNiHELOjf ,  alias  Montelox  ,  bourgeois , 
171,  998,  869,  898. 

MoNTHOLON  (François  de),  garde  des 
Sceaux,  4o  (noie  2). 

MoNTiioLON  (Geneviève  de),  fille  du 
précédent,  4o  (note9). 

MoNTiGNV  (Louis  de),  fermier  des  en- 
trées du  drap,  1 97  et  note  5. 

MoNTMAGNv  (Le  Seigneur  de).  Voir 
Hdadlt  (Louis). 

MoNT.MiRAL  (Thierry  de),  alias  Mont- 
MiREL,  sieur  de  Chambourcy,  con- 
seiller de  Ville,  45,  47,  Sa,  7^  et 
note  9 ,  78. 

MoNTHiREL  (Catherine  de),  femme  de 
Jac ipios  de  Longueil,  79  (noie  9). 

MoNTsioRE.\cv  (Anne  de),  connétable, 
987  (noie  4),  809  (notes  10  et 
i5). 

Montmorency  (  François  de) ,  alias  Momt- 
«oRANCv,  maréchal  de  France,  5 
(noie  9),  17  (note  1),  94  et  note 
4,  97,  60  (noie  9),  69  et  noie  1, 
78,  87,  178  et  note  4,  909,  908, 

904,    905,    907,    991,    955,    956, 

3a6,  897,  334  (note  1),  877  (noie 
5),  894  (noie  9),  4oo  (note  9), 
4o9,  4o3  et  note  i,  4io,  4ii, 
'ii3  (noie  9),  4i4,  4i5,  4i6  et 
notes  1  et  9,  4i8, 419,  49  0,  497, 
499,  48o,  439,  433,  434,  435 
(notes  1  et  9),  436. 

Montmorency  (Les  quatre  frères  de), 
60  et  note  9. 

Montmorency  (Madeleine  de  Savoie, 
duchesse  douairière  de) ,  9  4  (note  4) , 
178  (note  4),  807  et  note  i5. 

Montmorency  (Marie  de),  comtesse  de 
Caudale,  987  (note  6). 

.MoNTPENSiïR  (Catherine  de  Lorraine, 
duchesse  de),  809  et  note  5,  3i  1. 

MosTPENSiER  (Louis  de  Bourbon,  duc 
de),  93  et  noie  6,  186  et  notes  a  et 
8, 187  (noie  7),  984  (note  3),  809 
(noie  5),  469  et  note  9. 

MoNTPENsiER  (  Louis  II  dc  Bourbou ,  duc 
de),  809  (note  7). 

MoNTPEZAT  (Melchior  Des  Prez,  sei- 
gneur de),  3io  el  note  10. 


541 

MoMREVEL  (  Jean ,  comIe  de) ,  3 1 0  (noie 

3). 
MoNTROCGE (Jean), marchand,  90  (note 

0- 

MûNTRooGE  (Revend),  marchand,  90 

(noie  1). 
MoNTsALLEz  (Le  sieur  de),   91  (note 

0- 

MoREiD  (Jean),  bourgeois,  861. 
MoREAD    (Marie),     femme    d'Honoré 

Cliauveau,  162 ,  i63. 
MoREAU  (Nicolas),  trésorier  de  France 

en  la  généralité  de  Paris,  438  et 

noie  3. 
MoREAn  (Raoul),  sieur  de  Grosbois, 

trésorier  de  France,  2  4  el  note  18, 

9  95,  3i8  et  note  5,  820  (noie  3), 

354  (note  4),  449,  45o,  478  (note 

9),  474  (note  9). 
MoREAu  (René),  bourgeois,  38. 
MoREAO  (René),  bourgeois  de  Tours, 

169. 
MoRÉRi,  auteur  du  Grand  dictionnaire 

historique,  98  (notes  8  et  4),  95 

(note  9),  108  (note  5). 
MoRET  (Charles) ,  bourgeois,  1 44. 
MoRGAND  (Damascène),  édileur,    268 

(note  2). 
MoRiN,  général  des  Aides,  995. 
MoRiN,   sieur  de  la  Chesnaye,  bour- 
geois, 177,  898. 
MoRiN  (Elienne),  gardien  de  la  porte 

de  Bucy,  1 15  (note  2). 
MoRiN  (Guillaume) ,  auteur  de  Y  Histoire 

du  Câlinais,  89  (noie  1). 
MoRLET,  conseiller  au  Pailement,  891, 

398. 
MoRSAN  (De),  conseiller  d'Etat,  280 

(noie  9). 
MoRviLLiER  (Geneviève  de),  femme  de 

François  Miron,  4oo  (note  1). 
MoRviLLiER  (Jean  de),   évêque  d'Or- 
léans, 94  et  note  9,  59,  54,  280 

(note  9),  364  (noie  1). 
Moossv    (Adam,    alias    Adrien,    da), 

marchand  de  bois,  io5,  38o. 
Mooy-Saint-Phalle,  chef  huguenot,  7 1 

(note  9). 
MuLLOT,  bourgeois,  874  (i:ole  3). 
MtsNiER,  bourgeois,  920. 
Mdsnier  ( Baptiste) ,  huissier,  1 1 8  (note 

7)- 
MusNiER(Jean),  bourgeois,  869,  476. 

MusNiER    (René),  marchand  de  bois, 

820,  8a2  (note  3),  33o. 


5â2 


REGISTRES  DU  BUREAU 


N 


Nambdt  (  Philippe  de) ,  ou  plutôt  Nambd  , 

huissier  de  la  chambre  du  Roi,  286 

et  note  5. 
NAKÇàï  (  Gaspard  de  la  Châtre ,  seigneur 

de),  capitaine  des  gardes  du  corps, 

287  et  note  8. 
^ANTOUILLET  (  Le  seigneur  de).  Voir  Dd- 

PRAT  (Antoine  IV). 
Nac  (Jeanne),  veuve  de  René  Moreau, 

169 ,  i63. 
Nedde  (Pierre) ,  marehand  ,817  (note  a). 
Nemodrs  (Anne  d'Esté,  duchesse  de), 

alias  Nemoux,  809  et  notes  5  et  11, 

3ij. 
Nemodrs  (Jacques  de  Savoie,  duc  de), 

alias  Nemodx,  2  4  et  note  3,  387  et 

note  a ,  aSS ,  Sog  et  note  11,  3 1 1 , 

Nemolrs  (Philippe  de  Savoie,  duc  de), 
2  4  (note  3). 

Nepvel' ,  grelRer  au  Parlement,  4a8. 

Neifville  (Anne  de),  femme  de  Chris- 
tophe de  Thou,  36  (note  3). 


Neufv ille  (Jean  de) ,  seigneur  de  Chan- 
teloup,  trésorier  de  France,  36  et 
note  3,  37,  i38  (note  1),  lig  et 
note  1,  i5o  (note  1),  180  (note 
2),  302. 

Neufville  (Jean  de),  fils  du  précédent, 
secrétaire  du  Roi,  8,  36  (note  3), 
74,  78,  79,  108,  112,  189,  35o, 
897,  44i. 

Neufville  (Madeleine  de),  femme  de 
Jean  Bochart  de  Ghampigny,  36 
(note  3). 

Nedilly  (Etienne  de),  alias  Nbdlly  et 
NoLLY,  président,  io4  et  note  3, 
117  (note  4),  i33,  i34  et  note 
1. 

Nevers  (Louis  de  Gonzague,  duc  de), 
alias  NivER.NOis ,  2 3o  ( note  2 ) ,  agi, 
827  et  notes  5  et  6,  828  (note  1), 
443,  444,  462,  468,  469  (note 

Nicolaï  (Antoine),  alias  Nicolav,  pre- 
mier président  de  la  Chambre  des 


Comptes,  69  et  note  2 ,  149  et  note 

1,  i5o  (nolei),  i65  (note  1),  180 
(note  2),  902,  9o4,  298,  296, 
3i8(note5),  354  (note  4),  896, 
897  (note  1),  449  et  note  9,  478 
(note  9),  474  (note  a). 

Nicolaï  (Aymar),  père  du  précédent, 
69  (note  2),  449  (note  9). 

Nicolas,  conseiller  au  Châtelet, 
868. 

Nicolas   (Jacques),    bourgeois,    46, 

171,  177,  995,  998. 

NoNNBs,  poète  grec,  3 12. 

NocvEAD  (Arnoul),  bourgeois,  407. 

NoYRET  (Denis),  bourgeois,  99G. 

NoYRET  (Michel),  alias  Noibet,  trom- 
pette juré,  6,  80  (noie  3),  887, 
453. 

NoLLY  (De),  conseiller  au  Parlement, 
54. 

Nyverd  (Guillaume  de),  alias  Niverd, 
imprimeur,  i45  (note  9),  981 
(note  3),  268  (note  9). 


0 


Obreth  (Georges),  Allemand,  28,  26. 
Oger  (Charles),  marchand,  817  (note 

9). 
Oppies,   alias   Oppian,    977    et   note 

2. 


d'),  48  (note  1),  70  et  note  1,71 
(note  2),  78,  88,  100. 
Orléans  (Charlotte  d'),  femme  de  Phi- 
lippe de  Savoie,  duc  de  Nemours ,  4  9 
(note  3). 


Orange  (Guillaume  de  Nassau,  prince    Ornezan  (Bernard  d'),  3io  (note  1 1). 


Orphée,  970. 

Orsay  (D'),  président,  177,  893. 

Oden  (Saint),  archevêque  de  Rouen, 

94  (note  i4). 
Ovide,  972  et  note  1,  979  et  note  3, 

3oi. 


Pagevtn,  bourgeois,  399. 

Païen  (Charles),  marchand,  33. 

Paillard  (Jacques),  mentionné  ordi- 
nairement sous  le  nom  de  sieur  de 
Jumeauville,  conseiller  de  Ville, 
21,  96,  44,  46,  63,  78,  98, 
191,  127,  199,  188,  i38,  166, 
176,  192,  195,  2i5,  917,  918, 

219,  995,  998,   929,    289,    995, 

996,  338,  349,  343,  359,  858, 
362,365,  867,  869,  874,  876, 
878,  387,890,  891,  893,  444, 


455,  456,  458,  463,  471,479, 
473. 

Pal^mon,  81 3. 

Palluao  (Jean  de) ,  alias  Pallerde,  se- 
crétaire du  Roi ,  conseiller  de  Ville , 
26,  46,  89  (note  1),  98,  io4, 
109,  121,  197,  189,  i5o,  166, 

176,   199,    194,   195,   919,   995, 

928,  282,  995,  996,  388,  842, 
343  et  note  5,  352,  355,  857, 
858,  862,  865,  366,  867,  869, 
873,  876,  878,  898,  407,  4i6, 


444,  455,  456,  458,  463,  474, 

475. 
Panier  ,  boiu-geois ,  199. 
Pardessos  (De),  membre  d'une  cour 

souveraine,  269. 
Parent,  bom-geois,  958. 
Parent  (Claude),  femme  de  Jean  de 

Bragelongne,  108  (note  8). 
Parent  (Nicolas),  quartenier,  i95  et 

note  3,  129,  i33. 
Parfaict  (Guillaume),  quartenier,  i3, 

46,  47,  54,  74,  90,  111,  129, 


f3i,  i33,  i34,  i3o,  169,  177, 
9a5,  928,  934  (note  j), 295, 296, 
319,  359,  36i,  369,  374,  464, 
476. 

Paris  (Pierre  de),  bourgeois,  169. 

Parqle  (Esme),  notaire  au  Châteief, 
73,  16a,  365. 

Parrot  (Claude),  fourrier,  466  (noie 
3). 

Pasquier,  bourgeois,  129,  228.  374. 

Pasqcier  (Etienne),  auteur  d'un  poème 
adresse  à  Charles  IX,  263  (note  2). 

Pasquier  (Jean),  878  (note  3). 

Passart  (Philippe),  marchand,  36 1. 

Passart  (Pierre),  bourgeois,  407. 

Paul  IV,  pape,  291  (note  5),  371 
(noie  2). 

Paulmier  (Nicolas),  alias  Paolhyer, 
quarlenier,  i3,  46,  48,  53,  54, 
03,  64,  66,  67,  68,  77,  97,  io4 
el  note  3,  110,  112,  11 3,  127, 
198,  129,  i3o,  i32,  i33,  i35, 
i36,  i4i,  i43,  147,  i48,  i5o, 
i53,  167,  i64,  i65,  168,  169, 
170,  171,  173,  176,  192,  209, 
235,  328,  234,  354,  295,  296, 
3t6,  330  (note  3),  356,  359, 
36i,  367,  368,  369,  373,  374, 
384,  385,  390,  391,  393,  4i8, 
439, 445, 447. 

Padlmier  (Pasquier),  boucher,  182 
(note  3). 

Péan  (Charles) ,  locataire  d'une  maison 
appartenant  à  la  Ville,   16   (note 

Péak  (Nicolas),  commissaire  examina- 
teur au  Châlelet,  58. 

Peaddelocp  (Denis),  locataire  d'une 
maison  appartenant  à  la  Ville,  190. 

Pblart  (Laurent),  gardien  de  la  porte 
du  Temple ,  1 1 5  (  note  3  ). 

Pellk  (Guillaume),  pâtissier  de  la 
Ville,  393  (note  1),  394  (note  t), 
465  (note  9). 

Pellerln  (Jean),  fermier  du  vin,  96 
(note  1). 

Pellerin  (Pierre),  quarlenier,  45  (note 
s),  40,  1  lô  et  note  4,  133  et  note 
1,  134,  135,  191  (note  5). 

PELLET(Jean),  bourgeois,  362. 

Pellevé  (Nicolas  de),  alias  Pelbvé  et 
Pelvé,  archevêque  de  Sens,  34  et 
note  8,  53  (note  1),  5j».(note  5), 
89  (  note  2  ) ,  91  (  noie  9  ) ,  1 1 4  et 
note  2  ,  i38  (note  1),  180  (note  3), 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

aSo  (note  9),   991,  293,  3o8  el 
note  6. 

Peltier,  curé  de  Saint-Jacques-de-Ia- 
Boucherie,  435  (note  5). 

Penelle  ,  dizainier,  147. 

Pepix,  roi  franc,  95i,  3oo. 

Peraton  (Edrae),  bourgeois,  427. 

Perdrier  (Guillaume),  162  (note  1). 

Perdrier  (Jacques),  sieur  de  la  Barre, 
notaire  et  secrétaire  du  Boi,  163  et 
note  1. 

Perdrier  (Jean) , sieur  de  Bobigny,  1  Os 
(note  1). 

Perdrier  (Pierre),  sieur  de  Bobigny, 
greffier  de  la  Ville,  162  (note  1). 

Perier  (Jean),  alias  Perrier,  Duperier 
et  Du  Perrier,  capitaine  dans  la  mi- 
lice bourgeoise,  i3,  83  (note  1), 
95 ,  1 11  et  note  4 , 1 3o ,  1 3 1 ,  1 55 , 
169, 171,  295,  296. 

Périgord  (Arehambaud  II,  corale  de), 
36  (noie  5). 

Perissin,  éditeur  d'un  recueil  histo- 
rique, i45  (note  2). 

Perlan  (Pierre),  quarlenier,  11,  i3, 
46,  54,  100  (note  3),  i3i,  i33, 
149,  1O9,  171,  177,  925,  998, 
261,  295,  296,  359,  36i,  379, 
374,  393,  476. 

Peros,  notaire,  217. 

Perret  (Élienne),  alias  Pbrrot,  mar- 
chand anversois,  349,  343,  387  et 
note  1,  388  (note  1),  439,  470  el 
note  6. 

Perrier  (Jean ) ,  marchand  de  bois  ,211 
(note  1). 

PBRROT(Claude),  procureur  de  la  Ville, 
3a  (note  t),  33,  4o  et  note  3,  96 
(note  1),  96,  97,  i5i  et  note  9, 
i55,  167  et  note  9,  168,  93o 
(note  3),  390,  991,  391  (note  3), 
378  (noie  3),  383  (note  9),  394 
(note  3),  437  (notes  3  et  4),  44o 
(note  4),  44i. 

Perrot  (Jean),  quarlenier,  i33,  i44, 
171,  177,  189,  390,  335,  398, 
261,  995,  396,  359,  369,  368, 
369,  379,  374,  393,  4o4,  476. 
Perrot  (Nicolas),  conseiller  au  Parle- 
ment, conseiller  de  Ville,  21,  44, 
46,53,54,73,93,98,197,  129, 
i33,  176,  192,  3i5,  217,  919, 
228,  933,  355,  358,  359,302, 
365,390,391,393,416,  475. 
Persée,  3i4. 


543 


Petit    (Jean),  bourgeois,    86,    9  34 

(note  2). 
Petit  (Oudin) ,  quarlenier,  45  (note  9  ), 

46,  ii5  et  note  4,  i23  el  notes  1 

et  9,  191  (note  5). 
Petremol,  trésorier,  9 50. 
Pezon  (Nicolas),  capitaine  dans  la  mi- 
lice bourgeoise,  80. 
Pharamond,  alias  Phaeamon,  289,  95 1, 

9Ô5,  9OO,  975,  999. 
Philippe  II,  roi  d'Espagne,  50  (noies 

4  el  5),  04  (note  1),  307  (note  0), 

398  (note  3). 
Philippe  (Marin),  marchand  de  bois, 

33  0. 
Philippe-Auguste,  roi  de  France,  19 

(note  1). 
Philippeaulx  (Pierre),  ou  plutôt  Phe- 

lypeaux,  commis  de  la  recette  des 

greniers  à  sel  en  Toiiraine,  160  el 

note  1,  909. 
Philippes   (Etienne),   alias  Philippe, 

marchand  de  bois,  io5,  3ao,  322 

(note  3),  33o. 
Philippes  (Nicolas),  bourgeois,  229. 

PlIlLOSTRATE,    975. 

PiBRAc,  avocat  du  Pioi  au  Parlement, 

419  (note  1). 
PicART,  bourgeois,  96,  199,  398. 
PiCHON   (  Rémi) ,  locataire   d'un  corps 

de  garde  apparlenant  à   la  Ville, 

181. 
Pichonnet  (Etienne),  crocheleur,  347 

et  noie  5. 
Pie  IV,  pape,  991  (note  5). 
Pie  V,  pape,  157  (note  1),  871  (note 

a). 

PiENSES  (Charles  de  Haliwin,  seigneur 
de) ,  gouverneur  de  Picardie  par  in- 
térim, 439  et  note  3. 

Pierre,  officier  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99. 

P1ERREV1VE  (Marie  de),  femme  (l'An- 
toine de  Gondi,  i57  (note  1). 

PiGNERON ,  capitaine  dans  la  milice 
bourgeoise,  i3,  89  (note  1),  i50, 
1O9,  171,  172,  295,  998,  995, 
370. 

Pilon  (Germain),  ou  Pillom,  sculp- 
teur, 933  et  note  0,  943,  95i  (note 
0),  953,  aOS  (note  1),  997  (note 
9). 

PiNART,  maître  des  Comptes,  46,  54, 

391. 
PixART    (Claude),    secrétaire   d'Etat, 


5  M 


REGISTRES  DU  BUREAU 


189,  193,  198  (note  8),  199, 
901,  908,  -219,  998,  995,  a3o, 
981,  a35  (note  7),  955,  956, 
-jSg,  960,  3i5,  3i8,  896,  896, 
898,  339,  833,  885,  889,  8/io, 
846,  348  (note  a),  349,  35o, 
353,  354,  355,  356,  860,  86j, 
363  et  note  9,  864,  4o8,  4ii  et 
note  1,  491  (note  1),  4a9,  494, 
427,  433,  44i,  443,  445,  45o, 
456,  457,  46o,  46i,  467. 

PiNAi'LT(Jacquetle),  femme  de  Martial 
de  Loménie,  1 18  (note  9). 

PiNETz,  officier  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99. 

Pinson  (Jean),    boucher,    182    (note 

3). 

PiNTEREL  (Ogier,  alias  Olivier),  cen- 
seiller  au  Parlement,  4  (note  1), 
891  (note  1),  898. 

Plamojit  (Jacques),  marchand,  83. 

Plamont  ( Michel ),locotaire  d'une  mai- 
son appartenant  à  la  Ville,  16  (note 

»)• 

Plancy  (De),  membre  d'une  cour  sou- 
veraine, 820. 

Plantchou  (Pierre),  marchand,  817 
(note  2). 

Plasse  (Nicolas  de  Verdun,  sieur  de), 
conseiller  du  Roi  et  intendant  des  fi- 
nances, 2  4  et  note  17. 

Plastrieb,  di'apier,  862. 

Platon,  976. 

Pleurs  (De ) ,  maître  des  Comptes ,  9  2  5 , 
998,  359,  869,  872. 

Plcton,  alias  Pluto,  289,  812. 

PoiLLE  (Charles),  armurier,  249,  95o. 

PoiLLE  ( Jean) ,  conseiller  au  Parlement , 
221  (note  9),  2  25,  228,  820. 

Poitiers  (  Alfonse ,  comte  de),  86  (note 
5). 

PoLLux,  949  (note  6),  977. 

PoMMEREux  (Lucas),  commissaire  des 
quais,  1 14  (note  5). 


PoxcET,  prédicateur,  419  (note  1). 

PoNCET  (François),  clerc  des  capitaines 
de  la  Ville,  58,  i64. 

PoNCET  (Jean),  commissaire  de  quar- 
tier, 498  et  note  1. 

PoMTciiARTRAiN  (Le  coHitc  de),  160 
(note  1). 

PopmEAii(Jean),  sergent  de  la  Ville,  85 
(note  2),  87  (noie  2),  ^5  (note  1), 
100  (note  8),  109  (note  2),  ii4 
(note  4),  35i  (notes  i  et  4),  45i 
(note  1). 

PoRTACLT,   chef  huguenot,   91   (note 

0- 

Potier  ,  secrétaire  du  Roi  ,871. 

Potier  (Jacques),  sieur  de  Blancmes- 
nil,  conseiller  au  Parlement,  21 5 
(note  1). 

l'oTiER  (Madeleine),  femme  de  Bernard 
Prévost,  2i5  (note  1). 

Potier  de  Godrcy  (P.),  généalogiste, 
160  (note  1). 

PoujODLAT,  éditeur  de  mémoires,  2  4 
(note  6),  69  (note  1),  91  (note  1), 
1 89  (  note  9  ) ,  1 45  (  note  9  ) ,  1 48 
(note  2). 

PoL'LDRAC  (Charles),  capitaine  de  ri- 
vière, 33 1. 

PoDLiN  (Pierre),  alias  Pocllain  et  PoD- 
LAiN,  secrétaire  du  Roi ,  io4  et  note 
3;  échevin,  i34  et  note  9,  188, 
i5o,  i55,  i58,  16G,  169,  171, 
175,  176,  189,  i86,  19a,  194, 
195,  197,  2o5,  910,  91 1  (note  1), 
9i5,  917,  925,  228,  999,  981, 
282,  288,  246,  247,  282  et  note 
8,  290,  295,  296,  3i5,  3i6, 
818,  820,  882  (note  2),  838; 
échevin  et  conseiller  de  Ville,  833, 
342,343,859,854(note4),355, 
358,  862  et  note  1;  conseiller  de 
Ville,  365,  867,  869,  872,  874, 
876,  889,  898,  407,  444,  456, 
458,468,472,478. 


PouLTRAiN,  notaire  au  Châtelel, 
365. 

PouPART,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 82  (note  1). 

Poussepin  ,  conseiller  au  Châtelet , 
177. 

Prévost,  lieutenant  dans  la  milice  bour- 
geoise, 99  et  note  1,  io3  et  note 
2. 

Prévost  (Bernard),  président  au  Par- 
lement, 54,  187  et  note  5,  21 4, 
2i5  et  note  1;  conseiller  de  Ville, 
9i5,  217,  219,  225,  228,  280, 
295,  296,  357,  358,  859,  365. 
898,  478,  475. 

Prévost  (Claude),  marchand,  817 
(note  2). 

Prévost  (Jean  l"),  président  au  Par- 
lement, 2i5  (note  1),  347  (note 
2). 

Prévost  (Jean  II),  mentionné  le  plus 
souvent  sous  le  nom  de  sieur  de 
Villahry,  conseiller  à  la  Cour  des 
Aides,  conseiller  de  Ville,  91,  59, 
68,  89  (note  t),  )o4,  109,  lai, 
197,  199,  189,  188,  176,  918, 
2 1 4 ,  9 1 5  et  note  1  ;  conseiller  à  la 
Cour  des  Aides,  847  et  note  9. 

Prévost  (Louis),  sieur  de  Sansac,  ca- 
pitaine de  cinquante  hommes  d'ar- 
mes, 24  et  note  11. 

Prévost  (Nicolas),  chanoine  de  Notre- 
Dame,  91 5  (note  1). 

Prévost  (Pierre),  élu  de  Paris,  46, 
47,  208,  998. 

Prevosteau  (Jacques),  poète chartrain, 
968  (note  9). 

Primardiz,  marchand  lyonnais,  89  et 
note  1. 

Prince  Dauphin  (Le).  Voir  Bolrbon- 
Mo.ntpensier  (François  de). 

Princesse  Dauphise  (La).  Voir  Bourbon- 
Montpexsier  (Renée  d'Anjou,  prin- 
cesse de). 


Q 


QuANTAULT,  bouTgeois,  169.  QoETiN  (Jcau),  concierge  de  l'Hôtel  de 

QoELiN  (Michel),  alias  Quelain,  con-  Ville,  loo  (note  3). 

seiller  au  Parlement,  991  (note  9),  Quetin  (Jean),  notaire  au    Châtelet, 

295,  928,  816.  162,  i65  (note  1),  170  (note  2), 

QcELDs  (Jacques,  comte  de  I,  favor  de  180  (noteg),  188,  286,988,  244, 

Henri  III,  3o8  (note  1).  245,  946,  267,  a48    949,  25o, 


95i,  958,  989  (note  j),  818 
(note  5),  854  (note  9),  388,  897 
(note  1),  459  (note  1),  46i,  474 
(note  2). 


DE  LA  VILLE  DE  PAUIS. 


R 


lUciiiT  (Martin),  passeur  d'eau,  206 

(note  4). 
IIacoms,  commissaire,  46,  aaS. 
lUr.onis  (De),  bourgeois,  agS,  996. 
Ragonis  (Jean),  serviteur  du  Roi,  n8 

et  note  4. 
R.AGDEtrEAD(  Jean),  capitaine  des  archers 

de  la  Ville,  io5  et  note  2,   i55, 

4oo  et  note  3,  4o9,  4o8  (note  1). 
Rambaclt  (Hilaire),  lieutenant  dans  la 

milice  Iwm-geoise,  gS  ,  96. 
Raponel  (Charlotte),  femme  d'Adrien  I" 

DuDrac,  2 17  (note  1),  347  (note  1). 
Ratoire  (Claude),  mm-chand  de  bois, 

io5,  939,  Sao,  399  (note  3). 
Rebodrs  (Catherine),  femme  de  Pierre 

de  Masparault,  495  (noie  4). 
Refdge  (François  de),   conseiller  au 

Parlement,  2i5  (note 3),  347  (note 

9). 
Refige  (Jean  de),  ou  Du  Refdge,  fils 

du  précèdent,  conseiller  au  Parle- 
ment, 210  et  note  3. 
Refdge    (Madeleine   de),  femme    de 

Jean  II  Prévost,  2i5  (note  3),  337 

(note  2). 
Reg.nard  (Florentin),  prësidenl  de  la 

troisième  chambre  des  enquêtes,  1 1 4 

(note  3). 
Regmard  (François),  maître  des  basses 

œuvres,  189  (note  3). 
REG>ARD(Jean),or(èvre,  i45  (note 9), 

935,  944  et  note  3. 
Regnadlt,  alias  Regnadl,  bourgeois, 

407. 
Regmdlt  (Jacques),  bourgeois,  407. 
Regxadlt   (Jean-Baptiste),    conseiller 

au  Parlement,  178  (note  3). 
Régnier  (Georges),  capitaine  de  port, 

49  (note  1),  i84  et  note  1. 


RÉGTiiER  (Guillaume),  maître  charpen- 
tier, ii4  (note  4). 
Reillac  (Guillaume  de),   maître  des 

Comptes,  9o4  (note  1). 
Reims  (De),  cinquantenier,  SgS. 
Reins  ^De),  bourgeois,  171,  995. 
Ren ke  de  France  ,  fille  de  Louis  XII ,  9  9 1 

(note  5). 
Repichon,  bourgeois,  369. 
Reste    (Jules),   bourgeois    lyonnais, 

i83. 
Retz  (  Albert  de  Gondi ,  comte  de  ) ,  alias 

Rais,  seigneur  du  Perron,  maréchal 

de  France,  i5g  et  note  4,  187  et 

note  2,  987  et  note  7,  3o8  et  note 

2 ,  3io  (note  7). 
Retz  (Claude-Catherine  de  Clermont, 

baronne  de),  3io  et  note  7. 
Retz  (Jean  d'Annebaut ,  baron  de) ,  3 1  o 

(note  7). 
RiBiER,   général  des  Monnaies,   117, 

118. 
Richard  ,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 58. 
Richard  Coedr  de  Lion,  roi  d'Angleterre, 

19  (note  1). 
Richaddeau  (Gilbert),  marchand,  189 

(note  6). 
RicuEviLLAiN ,  chanoine  du  chapitre  de 

Notre-Dame,  4oo  (note  9). 
Robert  (Jacques),  marchand  de  bois, 

33o. 
RoBERTET,    secrétaire    du    Roi,    19, 

48. 
RoBiNEAD  (François),  bourgeois,  269, 

260. 
RoBiSEAu  (  Guillaume  ) ,  bourgeois  ,427. 
RoBiNOT  (Gilles),  libraire,  963  (note 

9). 
RocH  (André),  bourgeois,  i33,  374. 


RocoLET,  imprimeur,  194  (note  1). 

Roger,  concierge  de  l'hôtel  d'Anjou. 
344  (note  9). 

Roger  (Charles),  maître  maçon,  4a8 
(note  1). 

Roger  (Simon),  conseiller  au  Parle- 
ment, 2o3  et  note  9. 

R0GIER,  394  (note  2). 

RoissY  (Le sieur  de),  membre  du  Con- 
seil du  Roi,  93o  (note  9),  364  (noie 

0- 

Ronsard  (Pierre  de),  altas  Ronssard, 

poète,  933  et  note  3,  939,  24o, 

942,  263  (note  2),  965  (note  2), 

966  (note  9),  974  (note  2),  975, 

277,  3oi  (note  2). 
Rossignol  (Pasquier),  crieur  juré  du 

Roi,  6  et  note  1,  18  (note  3),  3o 

(note  3),  337,  453. 
Rooland  (Léon),  auteur  d'un  mémoire 

relatif  à  la  foire  de  Saint-Germain . 

i55  (note  2). 
RooLLiER  (Jean),  bourgeois,  3g  1. 
Rousseau  (Pierre),  mouleur  de  bois. 

211  (noie  1). 
RoDssELET,  bourgeois,  2  2  5, 228, 379, 

374. 
RoDx  (Florent),  lieutenant  du  grand 

prévôt  du  duc  d'Anjou,  43. 
RozKË,  bourgeois,  325,  928. 
RuccELLAi  (Annibal),  évêque  de  Car- 

cassoime,  371  (note  9). 
RoccELLAi    (Horace),   alias    Rucelav, 

financier    italien,    354    (note  4), 

371  et  note  2  ,  38 1,  438  et  notes  7 

et  g,  459  (note  1). 
Rdsticq  (Saint),  ou  plutôt  Rdstique, 

291. 
RuvLLox  (Georges) ,  maréchal  des  logis, 

i45. 


Sachot  (Nicolas),  conseiller  au  Châtelet, 

4o  (note  9). 
Sagan,  lieutenant  du  guet,  4 19. 
Sainct-André  (François  de),  président 

au  Parlement,  187  (note  5),  2i5 

(note  1). 


Sainct-Germain  (De),  secrétaire,  177,  Saint-André  (Le  maréchal  de),  2  4  (note 
359,374.  6),  363  (note  2). 

Sainct-Yon  (De) ,  alias  Sainctvon  ,  pro-  Saint-Aubin  (  Pierre  de),  huguenot,  1 62 
cureur  du  Roi,  328  et  note  1,  359.        (note  1). 

Saint-Amand,  capitaine  de  bande,  43  Saim-Bonnet  (Le  sieur  de),  364  (noie 
(note  1).  t  ). 

69 


IMPRIVERie     KATIOtSLK. 


5/16 

Saint-Chamext    (Mercurin    de),   3io 

(noie  à). 
Saini-Gelais    (Guy    de),    a4    (note 

10). 

Saint-Geemaix  (Marie  de),  femme  de 
Jean  Amelot,  889  (note  1). 

Sai.nt-Gkrvais  (Le  sieur  de),  chance- 
lier, io4  (note  3). 

Saint-Martin  (Pierre  de),  maître  des 
requêtes,  iaS  (note  4). 

Saixt-Pré  (La  demoiselle  de),  femme 
de  Guillaume  de  la  Cliesnaye,  196 
(note  3). 

Saint-Suplice  (Jean  d'Ebrard,  baron 
de),  alias  Saim-Sdpplice  et  Saixt- 
Sdlpice  ,  3  j  o  et  note  6. 

Sanguin,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 8a  (note  1). 

Saxccin  (Jacques),  alias  Sangoyn,  sieur 
de  Livry,  conseiller  du  Roi  aux 
Eaux  et  forêts,  ëchevin  ,  à  (note 
1),  19  (note  a),  44,  45,  46, 
47,  5a,  54,  63,  78,  98,  97, 
98,  109,  io4,  109,  lai;  ëche- 
vin et  conseiller  de  Ville  par  inté- 
rim, 199  et  note  1,  127,  199, 
189,  i33;  conseiller  de  Ville,  i35 
et  note  8,  i38;  conseiller  de  Ville 
et  lieutenant  de  la  Prëvôtë  des  Mar- 
chands, i4o  et  note  1,  i5o,  i6G, 
171,  176,  191  et  note  5,  193  et 
note  9,  9o4,  ai5,  917,  318, 
aSa,  390,  3ao  et  note  2,  353, 
359,  869  et  note  9,  876,  891, 
898,  475. 

Sanguin  (Jean),  alias  Sanguyn,  notaire 
et  secrétaire  du  Roi,  conseiller  de 
Ville,  96,  46,  Sa,  63,  98,  98, 
io4,  191,  197,  i33,  166,  176, 
199,  989,  358,  869  et  note  a, 
891,  898,  470. 

Sangcin  (sans  désignation  de  prénom), 
alias  Sanguyn,  conseiller  de  Ville, 
358,  867,  368,  887,  890,  4i6, 
455,  463;  mentiomié  indûment 
sous  le  nom  de  Seguyn  à  la  page 
333. 

Sanoys   (Henri    de),    alias    Sçanois, 


REGISTRES  DU  BUREAU 

surintendant  général  des  finances, 
36. 

Sanson  (Innocent),  cuisinier,  344. 

Santeuil,  alias  Santedl  et  Sainctedl, 
bourgeois,  874,  476  et  note  4. 

Santofiore  (Le  comte  de), général  ita- 
lien, 189  (note  9). 

Sardini  (Davino),  474  (note  9). 

SARDiNi(Scipion),  banquicritalien,  459 
(note  1). 

Saturne,  95 a,  808  (note  2). 

Saucer  (Le  sieur  de),  secrétaire  de 
Catherine  de   Médicis,    i4i    (note 

0- 

Sadlmer  (Antoine),  16  (note  1). 

Saulx  (Jean  de),  grand  écuyer  de 
Bourgogne,  a86  (note  a). 

Sadlx-Tavanxbs  (Gaspard  de),  maré- 
chal de  France,  i45  (note  a),  986 
et  note  9,  3io  (note  8). 

Saunart,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 187. 

Saunart,  contrôleur  de  l'audience,  io4 
et  note  3. 

Sadval,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 89  (note  1). 

Sauval,  auteur  des  Antiquités  de  Paris, 
112  (note  1). 

Saveuses  (Antoine  de),  secrétaire  du 
Roi,  puis  conseiller  au  Parlement, 
169  (note  1). 

Savoie  (René,  bâtard  de),  809  (note 
.5). 

Scaron,  conseiller  au  Parlement,  891, 
393. 

SciiOJiBERG    (Gaspard    de),   70    (note 

Scopart  (Denise),  femme  de  Nicolas 
Lescalopier,  36 1  (note  2). 

Secousse,  éditeur  des  Mémoires  des 
(^ndé,  5  (note  a). 

Seguier  (Pierre),  alias  Seguyer,  prési- 
dent à  mortier,  54,  116  (note  a), 
187  et  note  5 ,  902 ,  991  (note  a), 

395. 

Selve  (Jean-Paul  de),évéque  de  Saint- 

Flour,  91  (noie  a). 
Semblé,  81 3. 


Sens  (De),  commissaire,  45 1  (note  3). 
Sergent  (Philippe),  marchand  de  bois, 

io5. 
Sévère,  empereur  romain,  970. 
Sevestre  (Jean),  bourgeois,  874  (note 

3)- 

Sevré  (Le  sieur  de).  Voir  Longueil 
(Jacques  de). 

Sevré  (Michel  de),  alias  Seure  et 
Sedrre,  chevalier  de  Malle,  159  et 
note  5,  187  et  note  4. 

Simon  (Denis),  receveur  des  tailles  de 
l'élection  de  Paris,  86  (note  5),  i5o 
(note  1),  170  (note  2). 

Sinon  (Etienne),  sergent  de  Li  Ville. 
199  (note  8),  8a8  (note  8). 

Simon  (Henri),  alias  Syhon,  receveur 
des  taxes  de  fortification,  38  ^t 
note  a,  196,  336  et  note  3,  867 
(note  9). 

Simon  (Nicolas),  bourgeois,  1  o4  et  note 
3). 

Sixte  V,  pape,  9  4  (note  la),  i57 
(note  1). 

SoLLY,  894  (note  9). 

Sommyer,  capitaine  dans  la  milice  bour- 
geoise, 58. 

SoRET  (Michelle),  veuve  de  Jacques  Le 
Jumentier,  19. 

SoDCHET  (Etienne),  procureur  au  Par- 
lement, ii3  (note  2). 

SouRDis  (Philippe  d'Escoubleau ,  spi- 
gneur  de),  premier  ccuyrr  de  la 
grande  écurie  du  Roi.  8io  et  noie 
i4. 

Souries  (De),  secrétaire  du  duc  d'A- 
lençon,  i48,  149,  i5a,  i65. 

Spifame  (Jean),  conseiller  au  Parle- 
ment, 39  1  (note  a). 

Strozzi  (Philippe),  orthographié 
Strossv,  colonel  génf-'ral  de  l'infan- 
terie française,  3io  rt  note  12. 

Stuard,  ou  plutôt  Stoart,  chef  hugue- 
not, 91  (noie  1). 

SncEviN  (Noël),  quarlenier  parintérini, 
96. 

Surgis  (Martin),  marchand  de  bois. 
io5,  823  (note  8),  33n. 


Tabodr  (Gaspard),  sergent  au  Châte-    TAUBONNEAD(De),  lag,  169,171, 177.    Tanchon  (Jean),  a/ios  ïancuou,  lieute- 

Tamponxet  (Robert),  marchand,  la  et        nant  criminel  au  Chàlelel,  90  (note 


let,  90  (note  1). 
Tacher  (Jacques),  98  (note  a). 


note  9,  38  (note  9). 


1),  4oi  et  note  1,  409,  4i3,  'laO, 


Targer  (Guillaume),  bourgeois,  872, 

Syi,  393. 
Tasmeres  (Le  sieur  de),  a/i'os  TAiniiiREs , 

io4,  lag,  i33,  i3/i,   36i,  391, 

393. 
Tassart  (  Pierre  ) ,  boorgfeois ,  a  3  4  (  noie 

«)• 

Tavaxxes,  auteur  des    nidnioires  qui 

.    portent  son  nom,  43  (note  1). 

Ta VARXBs  (Françoise  de  la  Baume ,  com- 
tesse de),  3io  et  note  3. 

Ta  VANNES  (Marguerite  de),  femme  de 
Jean  deSaulx,  286  (note  9). 

Tebeau  (Barthélémy),  notaire  royal  à 
Tours.  i6a,  i63. 

Tbrnois  (Denis),  marchand  de  bois, 
io5. 

Terrât  (Claude),  marchand  lyonnais, 
99  (note  1). 

Tessbread  (A.),  auteur  de  V Histoire  de 
la  Chancellerie ,  1 1 7  (  note  a  ) ,  118 
(notes  3  et  5),  163  (note  1),  876 
(note  3). 

Teste  (Laurent),  alias  Testc,  cheva- 
lier du  guet,  i8i,  983,  35o  (note 

Tbiibr  (Jean),  président  de  la  pre- 
mière chambre  des  enquêtes  ,11/1 
(noie  3). 

Thalia,  3oi. 

Théocrite,  alias  Theocrit,  27^,  379 
et  note  U. 

Thétis,  973. 

Thevenvn  (Guillaume),  a/ùuTHEVBNm, 
marchand  de  bois,  io5,  Sa  a  (note 

TuiERRiE  (Nicolas),  capitaine  dans  la 
milice  bourgeoise,  11,  i3,  82  (note 
1),  i56. 

Triersadlt,  général  des  Aides,   aaS, 


DE  LA  VILLE  DE  PARIS. 

aaS,  295,  296,  3i5,  3i6,  3ao, 
368,  369,  373,374,398. 

Thiredl,  alias  Tireul,  notaire,  78, 
388. 

Thomas,  bourgeois,  aaS,  29G. 

Thomas  (André),  bourgeois,  295. 

Thoré  (Guillaume  de  Montmorency, 
seigneur  de),  60  (note  2),  287  et 
note  5,  809. 

Thod  (De),  avocat,  26. 

Thod  (Adrien  de),  secrétaire  du  Roi, 
1 1 7  (note  2  ). 

Thod  (Augustin  I"  de),  président  au 
Parlement,  62  (note  1),  122  (njlc 
1),  i35  (note  1),  208  (note  6), 
284  (note  2),  446  (note  1). 

Thod  (Augustin  II  de),  avocat  du  Roi 
au  Parlement,  lieutenant  de  la  Pré- 
vôté des  Marchands,  122  (note  1), 
i35  et  note  2  ,  189,  i4o  (note  1), 
179  (note  5),  19.1  (note  5),  894 
(note  a),  419  (note  1). 

Thou  (Barbe  de),  femme  de  Jacques 
Sanguin,  122  (note  1). 

Thod  (Christophe  de),  premier  prési- 
dent au  Parlement,  conseiller  de 
Ville,  36  (note  8),  45,  54,  59 
(note  3),  62  et  note  1,  89  (note  1), 
97,  98,  191,  122  (note  1),  i88, 
i35  (note  9),  i38  (note  1),  i4o 
(note  9),  i65  (note  1),  170  (note 
9),  176,  180  (note  2),  186  (note 
2),  187, 9o3  (nole6),  284  (note  2), 
3o6,  3i8  (note  5),  354  (note  4), 
358,859,384  (note  5),  896,  897 
(note  1),  449,  478  (note  2),  474 
(note  2). 

Thod  (Jacques-Auguste  de  ) ,  historien , 
9  (note  9  ),  80  (note  1),  871  (note 
9),  898  (note  3),  4i6  (note  4). 


547 

Thod  (Nicolas  de),  conseiller  au  Parle- 
ment et  archidiacre  de  Paris,  qo^i 
et  note  6,  446  et  note  1. 

Thdii.lier,  bourgeois,  2 96. 

Thdrin  (Philibert,  alias  Philippe,  de). 
alias  Tdrin  ,  conseiller  au  Parlement . 
i3o  (note  1),  221  (note  2). 

Thyphis,  alitis  Typhoeus,  277,  3i  ?!. 

TiLLiÈREs  (Gabriel  Le  Veneur  de). 
évêque  d'Lvreux,  112  (note  2). 

Tisserand  (L.-M.),  i54  (note  2),  -^H-i 
(note  7),  827  (note  6). 

TissoT(Lienard).  bourgeois.  189  (noie 

6). 

Tonnelier  (René),  alias  Le  Tonnelier, 
bourgeois,  859,  36i,  872. 

T0RN.WON1  (Françoise  de),  femme  de 
Jérôme  de  Gondi,  i83  (note  4). 

Torterel,  éditeur  d'un  recueil  histo- 
rique, i45  (note  1). 

Toscane  (Le  grand-duc  de),  871  (note 

TouRSON(Lecardinal  de),  i8o(notes). 
TouTiN  (  Richard) ,  ou  Todstin ,  orfèvre . 

985  et  note  1,  286,  3i4  (note  1). 
Toutvoye  (Martin),  bourgeois,  61. 
Tronçon,   alias  Tronson,  général  des 

Aides,  3i5,  3i6,  36i,  891,  898. 
Tronsart,  avocat  au  Parlement,  168. 
Trouvé,  père  et  fils,  notaires,  98. 
Truschet,  auteur  d'un  plan  de  Paris, 

85o  (note  4),  44i  (note  4). 
Tdrenne  (Henri   de  la  Tour,  vicomte 

de),  809  et  note  18. 
Tdrnier  (Olivier),  maître  artificier,  465 

(noie  2). 
TuRPiN  (Pierre),  maître  des  ponts,  79 , 

i4i. 
TuRQDAN  (Thomas),  général  des  Mon- 


naies, 


117. 


18. 


u 


Uzàs  (Antoine  de  Crussol,  duc  d'),  lieutenant  du  Roi  en  Dauphiné,  186  et  note  5. 


Vacher  (François),  commissaire  des 

quais,  ii4  (note  5). 
Vaillant,  maître  de  camp  dans  l'armée 

des  réformés,  48  et  note  1. 


Vaillant  (Jean),  président  de  la  deu- 
xième chambre  des  enquêtes,  ii4 
(note  3),  891. 

Valençon,  bourgeois,  898. 


Vallée  (De),  membre  d'une  cour  sou- 
veraine, 129. 

Vallée  (Jean),  fournisseur  du  grenier 
à  sel  de  Verneuil,  865. 

(ig. 


548 

Valois  (Les),  3o5. 

Vabade  (De),  bourgeois,  298. 

V.ABADE  (Jacques  de),  alias  Varkade, 
conseiller  au  Parlement,  46,  hj 
(note  II),  54,  aai  (note  a),  aao. 

Varade  (Jérôme  de),  alias  Varrade, 
médecin  et  secrétaire  du  Roi,  éche- 
vin,  h-j  et  note 4,  54,  63,  78,  98, 
96,  97,  98  et  note  1,  io4,  lai, 
137,  139,  i3i,  i38,  i5o,  i56, 
166,  169,  171,  176. 

Vassé  (Gabriel),  sergent  de  la  Ville, 
122  (note  3),  21 1  (notes  1  et  2), 
320  (note  3),  822  (note  3),  348 
(noie  1),  384  (note  2),  45i  (note 

>)• 
Vaicorbeil  (De),  bourgeois,  398. 

Veao   (Alain),    receveur    général    de 

Paris,  170  (noie  2). 
Vendôme  (  Charles  de  Bourbon ,  4'  comte 

de),  180  (note  5). 
Vencs,  253,  812. 
Verdelay  (De),  conseiller  à  la  Cour 

des  Aides,   46,  3i6,   820,  891, 

398. 
Verne  (Philibert),  fermier  du  bac  de 

Charenton,  5  (note  3). 
Veron  (Charles),  bourgeais,  44i. 
Verset   (Jean),   passeur  d'eau,    206 

(note  4). 
Versigny  (Le  sieur  de).  Voir  Marle 

(Guillaume  de). 
Versoris  (Pierre) ,  avocat  au  Parlement , 

46,  2o4, 295. 
ViAi.ART (  Antoine) ,  jirieui-de Sainl-Mar- 

tin-des-Champs ,  puis  archevêque  de 

Bourges,  208  (note  4),  889  (note 

ViALART  (Jeanne),  sœur  du  précédent, 
389  (noie  1). 

ViARD  (Pierre),  notaire  au  Chàtelet, 
28,  aS. 

Victor,  bourgeois,  299,  296. 

ViELLEviLLE  (François  de  Scépeaux, 
seigneur  de),  ou  plutôt  Vieille- 
ville,  maréchal  de  France,  a 4  et 
note  6,  69  (note  1),  187  et  note  1, 
877  (note  5). 

ViGNOLLEs  (Antoine  de),  ou  plutôt  Vi- 
CN0LES,  conseiller  au  Parlement, 
capitaine  dans  la  milice  bourgeoise, 
18,70, 78, 8a  (note  1),  i83,  i56, 
177,  178  et  note  3,  862. 

ViGNON  (Jean),  inarcband  de  bois, 
820. 


REGISTRES  DU  BUREAU 

ViGNV  (François  de),  père,  receveur 
de  la  Ville,  18,  19  et  note  a,  21, 
88,  68,  77  et  note  2. 
Vigny  (François  de),  le  jeune,  receveur 
de  la  Ville,  33  (note  a),  77,  84, 
86  (note  5),  87,  90  (noie  1),  100 
(note  3),  102  (note  2),  11a  (note 
4),  ii4  (note  4),  121  (note  3), 
i3o  (note  1),  i3i,  i3a  (note  1), 
i34  (note  2),  i85  (note  9),  189 
(note  1),  i4o  (note  1),  i4i  (note 
1),  i44  (note  a),  i46  (note  8), 
i5o  (noie  1),  i5i,  lôa,  i58  (noie 
1),  160,  162,  170  (note  1),  188 
(note  4),  196,  197,  2o5  (note  2), 
9oG  (note  4),  208,  209,  218  (note 
a),  216,  280  (notea),  286,  2  43, 
244,  245,  246,  247,  248,  249, 
25o,  25i,  958,  258,  294  (note  1), 
819  (note  9),  828  et  noie  4,  829, 
336  (note  3),  34o  et  note  3,  348 
(note  2),  870,  871  (note  a),  38i, 
389,  386,  895  (note  1),  4o8 
(note  1),  492,  435  (note  a),  487 
et  note  5,  44i  et  notes  1  et  4,  444, 
446,  448  (note  1),  45i  (note  1), 
454,  459  (note  1). 

ViGOR  (Simon),  chanoine  théologal  et 
curé  de  Saint-Paul,  i46  (note  2), 
4oo  (noie  2),  4o4  (note  1),  485 
(note  5). 

ViLLABRY  (Le  sieur  de).  Voir  Prévost 
(Jean). 

ViLLEMONiÉ  (De),  alias  Villemontée, 
membre  d'une  cour  souveraine,  169, 
820,  359,  879. 

Villemor  (Le  sieui'de),  membre  d'une 
cour  souveraine,  io4etnote3,  i38, 
476. 

ViLLENTRAv,  Secrétaire  du  Grand  Con- 
seil, 1 18  (note  7). 

ViLLEi'iNTE  (De),  capitaine  dans  la  mi- 
lice boui'geoise,  147. 

ViLLEQuiEB   (Claude   de),   810  (noie 

9)- 
ViLLEQtiiER  (Le  sieur  de),  844  (note 

«)• 
ViLLEQUiER  (  Renée  d' Appelvoisin ,  dame 

de),  810  et  note  9. 

ViLLERov  (  Nicolas  de  Neufville ,  seigneiu- 
de) ,  trésorier  de  France ,  86  (note  5), 
87  et  note  1. 

ViLLEHOY  (Nicolas  Legendre  ou  de 
Neufville,  seigneur  de),  fils  du  pré- 
cédent, prévôt  des  marchands,  i4, 


19  (note  9);  prévôl  des  inarchandii 
et  conseiller  de  Ville,  21  et  note 
a,  36  et  note  5,  87,  4o,  44,  45, 
47,  48,  52,  54,  63,  86  et  note  4, 
88,  91  (notes  1  et  2),  98,  94,  96, 
97,  98,  109,  io4,  191,  194  (note 
1),  127,  i3o,  i3a,  i38,  188, 
i4o  (note  1),  i46  (note  1),  i5o, 
i58,  i65  (note  1),  166,  169, 
170,  176,  177  (note  8),  353 
(note  9);  conseiller  de  Ville,  467, 
470. 
ViLLEVERARD  (De),  Conseiller,  859. 
ViMOST    (Arnould),    marchand,    817 

(note  9),  853  (note  9),  857. 
Vincent,  lieutenant  ordinaire  à  Monte- 

reau,  171  (noie  2). 
Viole  (Guillaume),  évêque  de  Paris, 

82  (note  1),  167  (note  1). 
Viole  (Nicolas),  maître  des  Comptes, 

82  (note  1). 
Viole   (Nicolas),    alias   Violle,   sei- 
gneur   d'Aigremont,   conseiller  au 
Parlement,   129,  169,  9o3,  876, 
476. 
Viole   (Pierre),    alias    Violle,  men- 
tionné le  plus  ordinairement  sous  le 
nom  de  sieur  d'Athis,  conseiller  au 
Parlement,  conseiller  de  Ville,  9t, 
44,  46,  54,   98,  94,  191,  199, 
i33,  176,  199,  194,  195,  219, 
225,  998,  999,  989,  383,  859, 
858,  869,  879,  891,  893,  478, 
475. 
Virgile,  968  cl  note  2,  978  et  noie  2, 

978  et  note  1. 
Vivien  (Jacques),  bourgeois,  407. 
Vivien  (René),  marchand  à  Vernenil, 

366. 
Vivien  (René),   ancien  secrétaire  du 

Roi,  876  (note  3). 
Vivien  (René),  fils  du  précédent,  se- 
crétaire du  Roi,  i38,  359,  876  et 
note  3;  conseiller  de  Ville,  876, 
887,  891,  898,  898,  4i6.444. 
455,  458,  471,  478,  475. 
V1VONNE  (Jeanne de),  femme  de  Claude 

de  Clermont,  3io  (note  7). 
VizÉ    (Claude),    marchand,    489    et 

note  5. 
VoisiNLiED  (Jean  I^cointe,  sieur  de), 
secrétaire  du  Roi  et  intendant  des 
linances,  2  4  et  note  16,  348  (note 

VotiLGEs  (De),  cinquanlenier,  893. 


DE  LA   VILLE  DE   PARIS.  549 


w 

Wbbdbt  (Edouard),  auleur  de  Vllisloire  du  livre  en  France,  gS  (note  a). 

Y 

Vos,  bourgeois,  87 4. 


Zacharie,  pape,  3ou. 

Zdniga  (Don  Diego  de),  iiinbassudeur  d'Espagne ,  807  (noie  6). 


TABLE   DU   VOLUME. 


^O'ss— 


Pagçs. 

Sommaires  (années  i568-i57îi) i  à  xxxv 

Textb  00  Registre  H  1780  : 

Annéta. 

i568 1 

1 069 8i 

1670 i53 

Teste  des  Registres  H  «786  (A)  et  H  1786  (B)  : 

Années. 

1070 175 

1571  [contenant  plusieurs  documents  dates  de  l'année  pi-écëdeiite] 20a 

1573 /i35 

Table  alphabétique  des  matières /177 

uoei  des  .'«oms  de  personnes  mentionnées  dans  le  volume 5^3 


(^211 


DC  Paris 

702  Registres  des  délibéi 

P3  du  bureau  de  la  ville  de 
t. 6 


PLEASE  DO  NOT  REMOVE 
CARDS  OR  SLIPS  FROM  THIS  POCI 

UNIVÈRSITY  OF  TORONTO  LIBRAR