ion ' a-
ACADÉMIE KOYALË
DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE.
COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE.
iMM. Le baron Kervvn de Lettenhove, Président.
Alphonse Wauteks, Secrétaire et Trésorier.
Stanislas Bormans.
Charles Piot.
Léopold Devillers.
Gilliodts-Van Sevehen.
Léon Vanderkindere, Membre suppléant.
Napoléon de Pauw, Id.
RELATIONS POLITIQUES
DES
PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE.
RELATIONS POLITIQUES
DES
PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE,
sous LE RÈGNE DE PHILIPPE II,
PUBLIÉES PAR
H. U BAROni KERVYN DR LETTENHOVB,
PRÉSIDENT DE LA COMMISSION ROVAIE d'hiSTOIRK.
TOME V.
GOUVERNEMENT DU DUC D ALBE.
Première partie.
(3 septembre lo67 — 27 sepienibre 1570.)
BRUXELLES,
F HAYEZ, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.
1886
I8Z2
■t. S-
INTRODUCTION.
Un Espagnol avait dit : « Il faut une autre main que celle d'une femme
» ou d'un cardinal pour gouverner les Pays-Bas. »
Le duc d'Albe, à qui cette lâche était dévolue, avait soixante ans. Dans
les armées de Charles-Quint, il s'était signalé par son courage, et, bien que,
comme homme de guerre, il estimât moins Philippe II, il avait servi sa
cause avec le même zèle en Italie. On l'avait vu tour à tour assurer la
défaite de Maurice de Saxe et des protestants et porter les armes contre
le pape Paul IV, tout en se faisant scrupule d'entrer à Rome '. Ses con-
temporains s'accordent pour le peindre d'un naturel froid et lent, sévère
et orgueilleux, ambitieux et jaloux du pouvoir ^; mais il avait vu déjà
s'affaiblir par des infirmités précoces cette renommée militaire qui le faisait
appeler par Brantôme : « le grand duc d'Albe '. »
Dans le Conseil de Philippe II, le duc d'Albe avait été naguère, par
opposition à Ruy Gomez, le principal partisan de l'alliance anglaise. « II
n est, écrivait Throckmorton, le meilleur ami de la Reine parmi les con-w
* Dans une Icltrc du 21 août 15t>6, le duc dWlbe allait Jusqu'à accuser Paul IV d'être le fléau de la
chrétienté : Olvidandosc de que haviendo nacido pastor, su ambicion y avaricia lo convirlio eo lobo
sangrientu de la Christiandad. (Arch. de Simancas.)
' Relations vénitiennes publiées par M. Gachard, pp. 129, lîJO, 187, 307, 310.
• Brantôme, Édit. de M. Lalanne, t. I".
Tome V. «
II
INTRODUCTION.
» seillers du Roi '. » — « Il paraît, ajoute Chaloner, porter beaucoup d'af-
» fection à la Reine. » — « Lorsqu'elle a une affaire à recommander, c'est
» à lui qu'elle s'adresse, en lui faisant connaître qu'elle compte sur son
» intervention '. »
Cependant quatre mois s'écoulèrent avant que le nouveau gouverneur
des Pays-Bas, dans un message fort concis, fit part de son arrivée à la reine
d'Angleterre '.
Cette longue période avait été remplie par des soins nombreux : l'insti-
tution du Conseil des Troubles, l'arrestation des comtes d'Egmont et de
Hornes, la citation du prince d'Orange, la répression des Gueux de la West-
Flandre. Les lettres de Richard Clough, d'Alexandre Lynzeo, de Thomas
Dulton, de Richard Hill, de James Spencer, de Henri Lee, de lord Wind-
sor et des marchands italiens d'Anvers renferment des détails intéressants
sur la situation si profondément agitée des Pays-Bas à cette époque.
Bien qu'Elisabeth se plaignit de ce qu'elle appelait un manque de défé-
rence chez le duc d'Albe, l'influence de l'Espagne conservait tout son pres-
tige sur son esprit, et il n'était point de témoignage de conCance qu'elle
n'accordât à l'ambassadeur espagnol don Guzman de Sylva.
La monarchie portée à un si haut degré de gloire par Charles-Quint
n'étail-elle pas la plus puissante de l'Europe? il avait sufli que le bruit se
répandît, dans les derniers jours de l'année 1567, que Philippe II aborde-
rail en Angleterre en se rendant aux Pays-Bas, pour qu'Elisabeth, inquiète,
fortifiât ses ports et appelât les milices bourgeoises aux armes. « Est-il
■>•> vrai, disait-elle à Sylva, que votre maître se propose de me forcer à me
» soumettre au Pape? Je saurais en ce cas me défendre. » Et elle parlait
avec tant de vivacité que l'on eût cru que le péril était imminent. Sylva
cherchait à la rassurer : rien ne pouvait affaiblir l'amitié que lui portait
• Lettre de Tlirockmorton, du 20 avril 1561.
» Lettres de Chaloner, du 9 février et du IB juin 1864.
» Lettre du duc d'Albe, du 7 février 1868, p. 06.
liNTKODUCTIOIN. m
Philippe II; mais il espérait qu'elle ne se laisserait point égarer par des
hommes qui cherchaient à exciter partout des rébellions contre les princes.
Bien qu'il désirât sa conversion, il n'avait point la garde de sa conscience.
Elisabeth répondit: « Nous ne différons que sur des détails de peu d'im-
» portancc : vous le verrez. Dieu connaît le fond de mon cœur '. »
Sylva ne laissait échapper aucune occasion d'ailîrmerà Elisabeth que les
catholiques étaient les plus fidèles sujets des princes *. Sur ce point, elle
semblait l'approuver: et un jour qu'en traversant les rues de Londres avec
l'ambassadeur espagnol, elle remarqua un vieillard qui faisait retentir le
cri de » Vive la Heine! » elle prit soin de lui dire : « C'est sans doute un
» prêtre de l'ancienne religion ^ » Ce qui l'effrayait, c'était le développe-
n)ent trop rapide des doctrines de la Réforme, c'étaient surtout les excès
des Puritains *; et Cecil lui-même partageait en ce moment leur disgrâce '.
Il n'était point de caresses, ni de flatteries que la reine d'Angleterre ne
prodiguât à don Guzman. Ayant reçu quelque avis d'un projet de faire
épouser Marie Stuart à don Carlos, elle paraissait le rechercher pour elle-
même. « Votre prince doit être grand maintenant, » disait-elle à Sylva. —
« Tous me dédaignent », ajoutait-elle en soupirant °. Elle affectait surtout
de placer les Espagnols au-dessus des Français. « N'ayons point confiance
» en ces gens, ajoulait-elle ; mais, soyons, nous, de bons amis '. » Et elle
faisait jouer à sa cour l'air de la bataille de Pavie, déclarant que c'était la
musique qu'elle entendait le plus volontiers *.
' Lettre de Sylva à Philippe II, du 17 janvier lîi68. (Aicli. de Simiincai.)
' Lettre de Sylva, du 17 janvier 15(58. (iérc/i. de Simanca».)
' Lettre de Sylva, du 9 août 1H68. (Arch. de Simancas.)
' Lettre de Sylva, du 5 juillet 1SC8. (Arch. de Simancas.)
' Lettre de Cccil à Henri Sidncy, du 10 août 15()8. (Record office.)
' Doc. ineditos, t. XXVI, p. S07.
' /;oc. i>ied.,t. XXVI, p. 807.
■ Doe.ined., t. XXVI, p. 809.
IV
INTRODUCTION.
Elisabeth semblait s'associer à tous les succès de l'Espagne. Elle se van-
tait (disait-elle la vérité ?) qu'elle avait repoussé les instances du prince
d'Orange et du comte d'Egmont, lorsqu'ils avaient réclamé son secours'.
Quand elle apprit le supplice du vainqueur de Saint-Quentin, elle approuva
le duc d'Albe d'avoir tranché avec sa tête la cause des troubles et se borna
à dire : « Quelle folie chez les hommes qui se prennent de pitié pour ceux
» que l'on châtie! *. » Elle permettait à Sylva de célébrer la défaite de Louis
de Nassau à Gemmingen. par un banquet, par des feux de joie et même
par un Te Deum '. Et plus tard, quand le Taciturne éprouva les mêmes
revers sous le drapeau de Condé, elle ne manqua pas de répéter : « que
» Dieu l'avait justement puny *. »
Leicester, à l'exemple de sa reine bien-aimée, déclarait à Sylva que le
roi d'Espagne pouvait compter sur son dévouement et que jamais il n'en-
tretiendrait de relations ni avec le prince de Condé, ni avec Louis de
Nassau *.
Telle était la situation des choses, lorsque Philippe II crut devoir rap-
peler don Guzman de Sylva. « J'espère, lui dit Elisabeth, que votre départ
» ne cache aucun mystère. » Sylva répondit qu'il n'y avait d'autre cause que
le climat de l'Angleterre qui convenait peu à sa santé '. Et lorsqu'il prit
congé d'elle, elle lui témoigna combien elle s'affligeait de le voir s'éloigner '.
Au moment où Sylva quittait l'Angleterre, deux graves incidents venaient
de s'accomplir.
• Relation de Christ. d'Assonleville, p. 348.
« Lettre de Sylva à Philippe II, du 20 juin 1868. (ilrcA.de Simaneas.)
' Lettre de Sylvestre niidc, du 9 août 1868, p. U2.
' Lettre de La Mothe, du 28 décembre 1568.
• Lettre de Leicester à Sylva, du 20 juilleH868.
• Lettre de Sylva à Philippe II, du 19 août 15G8. {Arch. de Simaneas.)
' Lettre de Sylva à Philippe II, du 19 août 1868. {Arch. de Simancat.)— J'ai vu au Brilish Muséum
^■ero, B. VII) une lettre fort inléressiiite de Sylva à Leicester, du 26 juin 187*.
INTRODUCTION. v
Le (locleur Man, envoyé anglais en Espagne, ne cachait point son iiosti-
lité à la religion catholique, et ses serviteurs en troublaient les cérémonies.
Le G août IS68, Philippe 11 prévint la reine d'Angleterre qu'il l'avait fait
sortir de Madrid et qu'il ne le considérait plus comme son ambassadeur :
résolution qu'Elisabeth devait invoquer plus lard pour justifier ce qu'elle
ferait elle-même contre un ambassadeur espagnol.
Le 16 mai L568, la reine d'Ecosse, poursuivie par ses sujets révoltés,
cherchait un asile en Angleterre et se remettait ainsi entre les mains d'une
implacable rivale.
Le roi d'Espagne, cédant aux prières de Francis EngleGeld et d'autres
Anglais persécutés par Elisabeth, avait résolu d'envoyer à Londres un
ambassadeur qui protégeât chaleureusement les catholiques '. Son choix
s'arrêta sur un homme actif, ardent, impétueux, imprudent peut-être, dont
le caractère rappelait à bien des titres celui de l'évêque d'Aquila. C'était
don Guérau d'Espès, chevalier de Calatrava.
Le 20 août lo68, le duc d'Albe remit une lettre de créance à don Guérau
d'Espès ' : elle se résumait en un billet de cinq ou six lignes, un valentin,
selon l'expression d'Elisabeth. Le duc d'Albe était-il donc si grand et elle
si petite, disait-elle, qu'il ne pût prendre la peine de lui adresser une plus
longue lettre ' ?
Don Guérau d'Espès, dès son arrivée en Angleterre, put comprendre que
l'avenir lui réservait une position moins tranquille et bien plus difficile que
celle de don Guzman de Sylva. Par un hasard étrange, il toucha le rivage
le même jour que le cardinal de Châtillon qui venait soutenir les intérêts
des Huguenots (.3 septembre lo()8).
Des influences hostiles à l'Espagne s'étaient réveillées au sein du Conseil
' Instructions du 28 juin 1568. {Arch. de Simancas.) — Dès le 30 juillet 1568, Cecil recevait l'avis
que rambassadeur choisi par Philippe II était don Guérau d'Espès. (Dont, pap., p. 313, n» 27.)
• Lettre du duc d'Albe, du 20 août 1568, p. U9.
• Lettre de La Molhe, du 20 janvier 1669.
Ti INTRODUCTION.
de la reine d'Angleterre; et voici en quels termes don Guéraii d'Espés
jugeait les ministres avec lesquels il allait négocier :
« Le principal membre du Conseil est Guillaume Cecil, liomme de basse
» origine, mais astucieux, faux, menteur et plein de perfidie, grand héré-
» tique, vrai lourdaud anglais qui croit que tous les princes chrétiens ne
n seraient point en état de nuire à l'Angleterre et qui traite leurs ambassa-
» deurs avec une extrême arrogance. C'est lui qui dirige la plupart des
» alTaires avec activité et avec astuce, n'a}ant ni foi, ni parole; il se flatte de
» l'emporter sur tous les ambassadeurs des princes, et jusqu'à ce moment il
» a réussi en partie dans ses desseins. Après CeciJ, Robert Dudiey, comte de
» Leicester, occupe la première place parmi les conseillers de la Reine, non
» qu'il soit capable de rivaliser avec eux. mais à raison de sa grande inti-
» mité avec la Reine, homme léger et ambitieux qui soutient les voleurs et
» s'enrichit de leur butin, méconnaissant tous les bienfaits de Votre Majesté
» et fort incliné au parti français par lequel il est entretenu Une autre part
» du gouvernement est entre les mains du lord keeper ou garde du scel,
» hérétique obstiné et fort malicieux, qui, comme beau-frère de Cecil, est
» toujours de son avis. L'amiral se mêle assez peu ties affaires : c'est un
» voleur sans vergogne, qui ne professe aucune religion. Il en est de même
» du comte de Sussex (tt cela est vrai pour lui plus que pour personne) : il
» a plusieurs fois exprimé le désir de servir Votre Majesté parce qu'il est
» l'ennemi du comte de Leicester. Dans le Conseil siège aussi le comte de
» Bedford, homme monstrueux par la figure et les moeurs et grand héré-
» tique. Quant aux autres qui jouissent de moins d'autorité, ce sont des
» hommes de loi, créatures de Cecil, qui ne disent que ce qu'il veut '. »
En ce moment, Philippe II se reposait, avec une confiance aveugle, sur
les protestations d'affection et d'amitié qu'avait multipliées la reine
d'Angleterre. Il avait même pris au sérieux certaines déclarations recueil-
* Uelation de don Giiérau d'Espès (t. VI).
INTRODUCTION vu
lies par Sviva, qui permeltaient de prévoir sa rentrée dans le giron de
l'Eglise catholique.
Il semble que le premier soin d'Espès ait été d'exprimer à ce sujet les
espérances de son maître. Le discours qu'il prononça nous a été conservé.
Il n'était point d'éloge qu'il ne prodiguai à Elisabeth : il louait à la fois son
éloquence, sa connaissance des langues étrangères, son ailabililé et toutes
ses vertus véritablement royales. En se rapprochant des princes catho-
liques, en se séparant des sophistes qui cherchaient à l'égarer, elle eût
assuré l'unité religieuse de la chrétienté; et Philippe II. en facilitant sa
réconciliation avec le pape, se serait cru tenu de porter à la défense de la
couronne d'Angleterre le même zèle que s'il se fût agi de ses Etals de
Castille et d'Aragon '.
INous ignorons quelle fut la réponse d'Elisabeth, mais sans doute elle ne
fut point de nature à satisfaire l'attente de Philippe II.
Un autre jour, comme don Guérau d'Espès rapportait que son maître
réunissait des forces pour maintenir l'ordre dans les Pays-Bas et qu'il
espérait bien que la reine d'Angleterre favoriserait leur passage : «< Non,
n interrompit-elle brusquement. Le roy d'Espaigne veult encores plus tour-
» menter ce peuple. » Et l'ambassadeur lui ayant demandé fièrement si
elle ne connaissait pas la puissance de son maître, elle répliqua en élevant
la voix : Nescis quod sum domina maris *?
Les succès des Huguenots en France, les redoutables armements du
prince d'Orange aux bords du Khin avaient ranimé en Angleterre le zèle
de leurs principaux partisans, en relevant avant tout l'influence de Cecil.
Cecil, longtemps combattu par la majorité du Conseil, y dominait de
nouveau et pouvait donner carrière aux deux grandes passions de sa vie :
un zèle extrême pour les doctrines de la Réforme, une haine plus violente
* Mémoire de don Guérau d'Espès, p. 733.
' Brit. Mus., Titus, B. III. f. 26.
vin INTRODUCTION.
encore contre ce qu'il appelait le Papisme : « Il y a dans le ciel, écrivait-il
» des planètes dont il faut savoir arrêter le cours. Le règne d'Epiméthée
» est fini, celui de Fromélhée commence '. » Après les sots, les habiles.
<c J'espère, niande-t-il à un de ses amis, qu'à l'avenir la Reine suivra de
n bons conseils. Désormais elle veillera avec soin sur tout ce qui touche
n à sa propre sûreté et à sa grandeur *. »
Ce qui importe, c'est de combattre partout les Papistes; c'est de favoriser
en France et aux Pays-Bas les efforts des Huguenots et des Gueux '. Et
sous le patronage actif mais non avoué de Cecil s'organisent et se déve-
loppent ces flottilles de corsaires qui infestent la mer depuis les bouches
de l'Ems jusqu'à la baie de la Rochelle pour arrêter tous les navires des
catholiques, de quelque nation qu'ils soient '.
Les Huguenots avaient failli s'emparer près de Meaux de la personne de
Charles IX; ils l'avaient poursuivi jusqu'aux portes de Paris, dont ils
.avaient formé le siège; et le roi de France s'était vu réduit à s'adresser au
duc d Albe pour réclamer sans retard le secours devenu de plus en plus
urgent des troupes espagnoles.
Elisabeth avait reçu une humble et éloquente requête que lui adressait
le prince de Condé au nom des Huguenots. C'était en elle qu'ils plaçaient
leur espoir contre « le superstitieux roy d'Espaigne. » Ils la suppliaient de
ne s'arrêter ni aux promesses, ni aux menaces de l'ambassadeur de Phi-
lippe II. de crainte de soulever le courroux de Dieu; et après l'avoir invo-
quée comme la protectrice de tous ceux qui luttaient pour la défense du
protestantisme, ils ne manquaient point de flatter son ambition par une
complaisante allusion aux droits qu'elle pourrait revendiquer en France
comme héritage de ses ancêtres ".
' Lettre de Cccil, du 10 août 1508. {flccoid office.)
' Lettres de Cccil, du 10 août et du 22 octobre 1 368. {Rieord office.)
• Note de Cecil, du 25 septembre 1K68. (Record office.)
' Todos los iiavios de los catholicos, de cualquier nacion que fuessea. RcL de Fr. Diaz.
• Lcg. 819, Eslado. (Arch. de Simancas.)
lîSTKODUCIION.
IX
Les relations d'Élisahelh n elaietit pas moins élroiles avec les Gueux
qu'avec les Huguenots.
Dans les derniers jours de février 1568, le prince d'Orange s'était adressé
à la reine d'Angleterre pour protester contre les griefs du duc d'Albe, lui
reprochant de vouloir réduire le pays « en extrême calamité et servi-
» lude '. » Un mois plus lard, Jérôme T'Seraerls réclamait, en faveur
des Gueux, l'appui d'Elisabeth; et nous voyons, peu après, le Taciturne la
remercier de la réponse qu'elle lui avait faite, lui offrant de nouveau
« son petit et humble service '. » Les réfugiés flamands s'armaient en
Angleterre pour se joindre à Louis de Nassau '.
Le principal conseiller d'Elisabeth avait pris la plus notable part au
succès de ces démarches, (hélait à Cecil qu'écrivait le Taciturne pour
solliciter " sa bonne ayde et assistance ' » et c'élait Cecil aussi qu'il remer-
ciait de s'y être employé « avec sa bonne dextérité et prudence '. » A lui
s'adressaient successivement tous ces agents actifs et habiles, qui s'appe-
laient Lumbres. T'Seraerts on Dolhain.
Sur ces entrefaites, l'armée du prince d'Orange grossissait de jour en
jour, et c'était une opinion gcntralement répandue en Angleterre qu'il
chasserait les Espagnols des Pays-Bas '.
Cecil déclarait à l'ambassadeur de Philippe II que l'orgueil espagnol ten-
dait à dominer l'univers et que Ion jugeait sévèrement en Angleterre les
cruautés du duc d All;e '. Et il écrivait à Henri INorris : « Toute notre
' I.fllrc du prince d'Orange, du 29 février U)G8, p. 7!).
' l.ellfc du prince d'Orange, du 21) avril 1SC8, p. 98.
' Avis des Pays-Bas, du 2i juillet IK(i8, l>. 135. — Le H juillet 1568, Guznian de Sylva cerivait
à Élisabelli pour se plaindre de l'appui que les (jueux trouvaient en Angleterre, (p. 124).
* Lettre du prince d'Orange, du 22 août 1508, p. 131.
' Lettre du prince d'Orange, du 28 avril I5(J8, p. 98.
• Les documents ((uc nous publions renfernienl beaucoup de détails sur la campagne du prince
d'Orange en 1508.
' Lettre de Ceci!, du 29 avril 1508. (.IrcA. Je Simancas.)
Tome V. î
X IINTUODUCÏION.
» attente est fondée sur le succès de ces affaires dans les Pays-Bas. Si
» elles réussissent, l'effet on sera considérable dans la plus grande partie
» de la chrétienté '. »
Le duc d'Albe, intervenant en France en faveur de Charles IX et bientôt
réduit à se défendre lui-même, attendait impatiemment des envois d'argent,
lorsqu'il apprit que les navires qui le portaient, avaient relâché en Angle-
terre. Jamais ses relations avec Elisabeth n'avaient été plus froides. Dès la
fin de l'année 1566, il déclarait que l'appui prêté par Elisabeth à Ihérésie
avait brisé tous ses liens avec elle, et on lui reprochait d'avoir dit en par-
lant de son gouvernement : esto perdido y acabado reyno '; mais il se voyait
réduit à la prier de vouloir bien faire ravitailler et escorter certains navires
chargés des deniers du Roi pour la dépense de son armée aux Pays-Bas '.
Ainsi le hasard des flots livrait entre les mains des Anglais le trésor des-
tiné à des soldats espagnols qui, tôt ou tard, peut-être, menaceraient l'Angle-
terre'. N'y avait-il pas là une heureuse occasion à saisir, et n'étail-elle
point de nature à tenter à la fois l'avarice et l'ambition de la Reine?
Elisabeth avait d'abord annoncé à don Guérau d'Espès qu'elle se char-
gerait de faire escorter les navires espagnols par sa propre flotte jusqu'au
port d'Anvers; mais c'était là un premier mouvement de générosité, dont
elle se repentit bientôt.
Le vice-amiral Arthur Champernowne, qui commandait à Plymouth,
s'était hâté d'écrire à Cecil : « J'ai les moyens d'exécuter la saisie du trésor
» au profit de la Reine afin qu'elle en recueille un grand avantage, en
» laissant peser tout le blâme sur moi. Après quelques feintes démonslra-
* Our whole cxpcclation rosteth upon the success of thèse matlcrs in the Low-Cooniries, whicb, as
Ihey shall f:ill oui so, are llkc to producc conséquences to the greater part of Christcndom. Lettre de
Cecil à Noms, du 3 août 1868. Caliala, p. IMI.
* Haynes, p. 472.
» Lettre du duc d'Albe, du i" décembre 1868, p. 193.
* Deux navires seulement échappèrent à la tempête et aux pirates et atteignirent le port d'Anvers.
INTRODUCTIOIN.
XI
M lions de son méconlentement pour colorer le fait, die m'en saura un si
); grand gré que je suis prêt à me sacrifier moi-même. Ce serait une grande
» pitié que ce butin échappât à la Reine, et tout ce que nous pouvons
» prendre à celte nation maudite est favorable à nous-mêmes '. »
William Hawkins invoquait d'autres considérations qui touchaient plus
directement encore Elisabeih. Celle princesse, bien qu'elle se déclarât le
champion du pur Evangile, spéculait sur la traite des nègres, et un premier
essai lui avait valu un bénéfice de soixante pour cent. Aussi avait-elle
encouragé la nouvelle expédition de John Hawkins, et c'était sur un de ses
navires que l'audacieux corsaire avait arboré son pavillon; mais il avait
été dépouillé de son butin sur les côtes de la Floride et n'avait échappé à
la mort qu'avec les plus grands périls. William Hawkins pressait donc la
Reine de venger l'échec subi par son frère en saisissant les deniers du roi
d'Espagne '.
Plus le Irésor était considérable, plus il élait de l'intérêt de la Reine de
se l'approprier '.
Les envoyés du prince d'Orange, soutenus par Cavaignes, agent des
Huguenots, et Junius, anibassadeur du duc des Deux-Ponts, ne manquè-
rent point d'appuyer ces conseils et d'insister pour qu'ils fussent écoutés '.
Elisabeth, pour rassurer sa conscience, recourut à l'avis de l'évéque de
Salisbury, qui ne manqua point de tout approuver. On en donna aussitôt
avis à Coligny et au prince d'Orange. La moitié de ce butin devait servir au
Taciturne; l'autre moitié, assure-t-on, fut aussitôt envoyée à la Rochelle.
On apprit inopinément à Londres que l'or espagnol avait été décharge
des navires et placé sous la garde des magistrats de Plymoulh. Don Guérau,
frappé de stupeur, courut au palais. On lui fit attendre son audience pen-
' Lettre de Cliampernowiic à Cccil, du 19 déccmbie lt)68, p. 197.
' Lettre de Wiliiam Hawkins, du 3 déccnibrc 1568, p. 194.
• Lettre de Cbampernowiie, du 19 décembre 1568, p. 197.
* Lettre de La Motbe, du 28 décembre 1508.
XII
INTRODUCTION.
danl une semaine entière; et quand il fui reçu par la Reine, elle se borna à
lui répondre qu'elle avait pris ce (rcsor en sa garde de peur qu'il ne tombal
au pouvoir des pirates qui avaient jeté l'ancre à l'île de \N ighl; mais, chan-
geant presque aussitôt de langage, elle déclara que cet or n'i»p[)arlen!iit
point au roi d'Espagne, mais à des marchands génois, et qu'elle était décidée
à le leur emprunter.
Sans perdre an moment, don Guérau d'Espès écrivit au duc d'Albe
pour que l'on saisît les biens des Anglais à Anvers et pour que l'on agit de
même en Espagne '.Qu'avait-il à craindre lui-même de la colère des Anglais?
il était déjîJ à peu près un prisonnier au milieu d'eux *.
Quant à cette excellente dame, dont le langage était si fallacieux, il serait
aisé de la renverser du Irône pour y faire monter la reine d'Ecosse '.
Le duc d'Albe, se conforjnant à l'avis d'Espès, lit aussitôt mettre la main
sur les biens des Anglais à Anvers et dans d'autres villes * : on s'attendait
même à ce que cette mesure fût suivie d'une déclaration de guerre
A celte nouvelle, Elisabeth, qui s'était flattée du vain espoir de tout expli-
quer, de tout juslilier, fut prise d'une vive émotion. Elle perdit connais-
sance; mais bientôt elle n'écoula plus que sa colère. Elle connaissait,
disait-elle, « la superbe et l'arrogance du duc d'Albe; mais possible il avoit
)' remué en cecy une besoigne qui l'abaisseroit autant qu il pensoit estre
» haut eslevé ". » Il fut aisé à Cecil de lui faire signer l'ordre d'autres repré-
sailles. Vers onze heures du soir, le maire de Londres et les aldermen se
transportèrent chez les marchands flamands et espagnols et saisirent toutes
leurs marchandises, d'une valeur supérieure des deux tiers à celle des
marchandises anglaises arrêtées aux Pays-Bas.
" Lcllrc (le don Guéran d'Espès, du 21 décembre 1508, p. 198.
' Lettre de don Guérau d'Espès, p. 109.
» Lettre de don Guérau d'Espès, du 50 décembre 1S68, p. 203.
' Con loda blandura y buen Iratamcnto. Lettre du duc d'Albe à Philippe II, du 4 janvier 1569.
• Lettre de La Mothe. du 20 janvier 1669.
INTIiODlJCTIO^ xi.i
Cependant don Guérau d'Espès espère que le peuple anglais ne laissera
point dëcliirer ainsi le pacte sécubire de 1 alliance avec la maison de Bour-
gogne. Au sein du Conseil, une vive opposition s'est manifestée chez le
comte d'Arundel et ses amis. Ceux qui excitent la reine Elisabeth contre
le duc d'Albe. " craignent qu'il ne leur soit quelquefois reproché d'avoir
» trop légèrement précipité leur niaistresse en ceste périlleuse entreprise
» et que les maux qui proviendront de l'ouverture de la guerre avec un
» si puissant prince, ne leur soit redemandé au péril de leurs testes *. »
Leicester a même osé dire à la Reine que la mort de Cecil pourra seule
rétablir la paix en Angleterre.
L'ambassadeur espagnol, malgré les périls ,qu'il a à redouter, ne perd rien
de son audace, ni de sa fierté; et dans une lettre qu'il sait d'avance devoir
passer sous les yeux d'Elisabeth, il glisse ces paroles : « Les enchantements
» d'Amadis se renouvellent en Angleterre. Je suis le prisonnier de la reine
» Oriane, mais j'espère que tout finira en comédie '. »
La raillerie de l'ambassadeur espagnol irrita la Reine plus vivement que
ses énergiques remontrances. Nous retrouvons ses impressions dans le
récit dune audience donnée à Hamptoncourt à l'envoyé de Charles IX : « Il
>i ne tonoit. lui dit-elle, qu'à l'ambassadeur d'Espaigne qu'il n'y eust desjà
» guerre allumée entre les pays de son maistre et les siens. Elle avoit esté
» trompée en ce personnaige qu'elle avoit estimé bien honneste et bien
» modéré. Il avoit osé la nommer Orianne, de quoy elle n'estoit moins
» offensée que du demeurant : s'il eust esté son subject, elle l'eust desjà faict
n poursuivre par la rigueur de justice '. »
Cecil ne s'arrête point dans la voie où il s'est engagé. Les marins espa-
gnols ont été jetés en prison^ et lorsqu'ils se sont plaints, on leur a répondu
qu'on les enverra à la Rochelle où ils seront pendus par les Huguenots.
• Lettres de La Molhc, du iO et du 17 janvier 1869.
• Lettre do don Guérru d'Espès, du 10 janvier 1S6!(, p. 234.
• Lettre de La Molhe, du 20 janvier 1569.
xiv IINTRODUCTION.
Le 9 janvier 1569, don Guérau d'Espès écrit au duc d'AIbe que ses
lettres sont saisies et que son hôtel est gardé à vue '. Toutes ses démarches
ne lui rendent ni la dignité de ses fonctions, ni même la liberté de sa
personne. « Voilions avec soin sur le renard, » écrit Knollis à Cecil '.
Don Guérau d'Espès était plus dangereux comme prisonnier que comme
ambassadeur. Dès ce jour s'ouvrit une suite d'intrigues plus ou moins
habiles, de complots plus ou moins secrets, où il cherchait à réunir contre
la reine d'Angleterre, d'une part la reine d'Ecosse et les catholiques, d'autre
part le duc de Norfolk et tous les lords jaloux de la rapide élévation de
Cecil '. De nombreux agents servaient ses projets : le plus célèbre fut le
Florentin Ridolli.
Espés, après être convenu avec La Mothe d'un signe auquel on recon-
naîtrait ses lettres, lui proposa de travailler d'accord pour faire perdre à
Cecil, le plus grand hérétique que l'on connût, son crédit près de la Heine.
« H avait déjà commencé d'y donner une bonne main, » et il espérait que
La i\lolhe ne négligerait point « de frapper son coup '. »
il est facile de rétablir la foi catholique en Angleterre. Tant que cela
n'aura point été fait, il n'y aura point de paix pour les Pays-Bas ^
Les lettres de l'ambassadeur espagnol ne rencontraient plus à Bruxelles le
même accueil que lorsque le duc d'AIbe, à sa prière, avait saisi les biens des
marchands anglais. Celte mesure avait produit de regrettables conséquences.
« La vengeance du duc d'AIbe est funeste aux Pays-Bas », s'écrie Taxis *.
et Arias Monlano ajoute : « Les affaires d'Angleterre nous causent plus de
» mal qu'on ne saurait le dire. Tout le commerce est ruiné '. >•
' Lettre de don Giiérau d'Espès, du 9 janvier 1369, p. 227.
' Lettre de Knollis, du < 2 janvier 1869, p. 257.
' Lettre de don Guérau d'Espès, du 20 février 1509, p. 500.
' Lettre de La Mothe, du 28 décembre 1568.
» Lettre de don Guérau d'Espès, du 9 janvier 1869, p. 227.
' Taxis, Comm., p. 145.
' Doc. in., t. XLL
IINTKODIJCTION. xv
En présence de ces plaintes, le duc d'Albe s'émeut et regrette ce qu'il a
fait, et le 9 janvier 15(59, c'est-à-dire le même jour où Espès exposait les
outrages dont il était l'objet, il chargea un conseiller belge, Christophe
d'Assnnleville, dese rendre à Londres [)our négocier, en termes humbles et
courtois, le rétablissement des relations commerciales et la restitution
réciproque de tout ce qui avait été saisi '.
Christophe d'Assonleville se dirigea en toute hâte vers Calais, mais les
vents contraires persistèrent pendant trois jours, et ce ne fut point sans de
sérieuses difficultés qu'il poursuivit son voyage. On le retint à Douvres,
puis à Rochester où l'on regretta ce retard; car il avait pu, pendant deux
jours, examiner le principal arsenal du royaume et les travaux qu'on y
faisait pour la construction des grands navires de guerre. A Londres on le
garda à vue en son logis; et, comme il avait envoyé un messager vers Cecil.
celui-ci lui interdit de revenir, disant : < qu'on manderoil à son maistre ce
» qu'il auroit à fère, sans qu'il envoyast le sçavoir*. »
On avait défendu à Christophe d'Assonleville de voir don Guérau
d'Espès. Chaque jour il apprenait de nouveaux actes de piraterie commis
par les Anglais. « De semblables butins, écrivait-il au duc d'Albe, les font
» si insolcns et rendent ma négociation plus didicile '. » Après plusieurs
semaines de vains efforts, il quitta l'Angleterre, sans avoir obtenu une
audience de la Reine, qui ne voulait point traiter avec le duc d'Albe; et
quand il descendit des navires anglais qui l'avaient ramené à Dunkerque,
il put les voir, en s'éloignant, donner la chasse à des bateaux espagnols *.
L'insulte faite à l'ambassadeur de Philippe II devait-elle être acceptée avec
la même patience à Madrid qu'à Bruxelles? Philippe II, au premier moment,
' Instructions de Chr. d'Assonleville, p. 220.
* Lettre de La Mothe, du 30 janvier 1569.
* Lettre de Vitelli, du 25 février 1869, p. 306,
* Le duc d'Albe fit payer six cents livres à Christophe d'Assonleville pour les frais de son voyage.
(Arch. de Lille.)
XVI
LNÏRODUCTION.
la ressenlil profondément^ et à ses yeux, selon ce qu'il écrivait à don Guéiau
(i'Espès, elle justifiait tout effort pour renverser la reine Elisabeth de son
trône, mais il laissait le choix <les moyens au gouverneur des Fa}S-Bas '.
I^e duc d'Albe, en voyant échouer toutes les tentatives conciliantes
confiées à Assonleville, n'était plus insensible à ces menaces et à ces vio-
lences. » Don Guerau, mande-t-il au Uoi, pense que le moment est favo-
» rable pour priver Elisabeth de la couronne et pour la placir sur le front
» de la reine d'Ecosse. Veuillez me faire connaître quelle suite il convient
» de donner à cet avis. S'il devait être adopté, je me réjouirais beaucoup de
» l'exécuter. Jamais l'occasion n'a été plus favorable '. »
Bientôt d'autres préoccupations s'emparèrent de l'esprit de Philippe II.
G'élait l'insurrection des Maures à laquelle les Anglais n'étaient point étran-
gers, c'étaient aussi les déchirements intérieurs dans la maison royale
révélés par l'arrestation inopinée de don Carlos, tels que le docteur Mua les
dépeignait complaisainmenl dans ses dépêches. Et lorsque le cardinal de
Guise lui proposa de réunir toutes les forces de la France et de l'Espagne
pour combattre Elisabeth, il ne reçut que celte réponse : qu'il fallait, avant
de s'occuper de l'étranger, régler ses propres affaires '\
Le duc d'Albe hésitait à son tour : « Je ne sais s il convient aux intéi-éls
» de Votre Alajesté de rompre, ces Etats étant si peu préparés pour la
» guerre et encore si agites par les derniers troubles. Je crois que la nieil-
» leure voie est celle de la douceur et qu'il vaut mieux écrire des lettres
» d'anulié '. » Il répétait quelques jours après : « Le plus sur est de tempo-
» riser. Attendons les événements afin d'en profiter, quoi qu'il arrive. Que
» Votre Majesté me marque si je dois me servir de termes âpres ou gra-
' Lettre de Philippe M à don Guerau d'Espcs, du 18 février 15C9. {Arch. de Simnnca*.)
' Lettre du due d'Albe, du 18 février 15fi9. {Doc. in., t. XXXVn.)
' Parecc que en ninguna mafiera le convicnc rompcr eon ios de fucra, sino de altcnder al assicnto
de sus cosas proprias. {Déclur. de Philippe II, du ôO avril Ui69.)
* Lettre du duc d'Albe au Roi, du 10 mars 1569. {Doc. in., t. XXXVH.)
INTIiODlCTION. XVII
» d'eux '. Il me paraît utile de ne pas rompre avec Elisabeth et d'agir avec
» douceur, en cherchant toutefois à l'effrayer '. »
Selon le duc d'Albe, don Guérau d'Espès était trop arrogant et se laissait
tromper ', mais d'autres blâmaient la pusillanimité du gouverneur des
Pays-Bas. « Tout serait déjà fait, écrivait Curiel, si l'évêque d'Aquila vivait
» encore '. »
Cecil triomphait : << La reine d'Angleterre, bien que vacillante et indé-
» cise dans les affaires importantes, subit les avis de Ceci!, qui se résument
» en un seul point : la destruction de la religion catholique '. »
Dans les premiers jours de mai, des olliciers de justice promenèrent
dans les rues de Londres des crucifix et des images de saints qu'ils
avaient trouvés chez un Espagnol et les brûlèrent publiquement : « Voilà
» les dieux des Espagnols! criait la foule; que la flamme les consume
w ensemble M »
Chaque jour les pirates amenaient dans les ports anglais de riches
prises enlevées aux sujets de Philippe H. C'étaient là, comme Cecil l'écrivait
à Sidney, des (enlalions auxquelles on ne résistait point '.
« Je saurais assurer à la Heine l'empire de la mer, » disait Cecil : élément
bien inconstant, remarque Espès, pour l'assujélir au sceptre d'une femme '.
La pensée de Cecil allait plus loin encore; il voulait engager Elisabeth
dans une grande lutte où elle se déclarerait la protectrice de tous les par-
tisans de la Réforme '.
' LcUrcs du duc d'Alhc au Roi, du 2 avril lî)()9. {Doc. in., t. XXXVIII.)
• Lettre du duc d'Albc au Roi, du IS mai IS6!). (Doc. i»., t. XXXVIII.)
' Lettre du duc d'Albe au Roi, du i avril 1569. (Doc. in., t. XXXVIII.)
• Lettre de Curlel, du C avril lt)C9. (Doc. in., t. XXXVIII.)
• Lettre de don Guérau d'Espès à Çuyas, du JO avril I5C9. {4rch. de Simaticas.)
• Lettre de La Mothe, du 12 mai ISOi).
' Lettre de Cecil du 28 février 15(19. [liccord office.)
' Lettre d'Espès à Philippe II, du 25 avril 1569. (Arc/i. de. Simaiicas.)
• Notes de Cccil, Burghley papcrs, t. I, pp. 579, 588.
Tome V. s
xviii INTRODUCTIO>.
Elisabeth, se prêtant à ces projets, se vantail d'empêcher le duc d'Alhc
de réduire les Pays-Bas à un état aussi misérable que celui du rojaunu-
de Naples ou de l'Italie. « Je me tiens, disait-elle à Leicester, si offencée
» du duc d'Albe et l'estime si cruel et si superbe, et les Espagnols si into-
X lérables, qu'il n'est rien que je ne face pour chasser et luy et eulx hors
» du Pays-Bas'. » Elle avait donné l'ordre qu'on fortifiât le rivage depuis
Arundel vis-à-vis du Havre jusqu'à Yarmoulh vis-à-vis de la Zélande.
Sur ces entrefaites, des secours en hommes et en armes ne cessaient
d'être envoyés des ports d'Angleterre au prince d'Orange et au bâtard de
Brederode. Elisabeth autorisait tout « sans faire semblant d'en riens
» sçavoir '. »
Néanmoins, l'ambassadeur espagnol continuait à opposer aux intrigues
de Cecil d'autres intrigues activement poursuivies. A son avis, il fallait, si
l'on ne détrônait pas Elisabeth, ne pas hésiter à anéantir le crédit de Cecil.
« Tous les catholiques, écrit Espès, se soulèveront si l'étendard du roi
» d'Espagne est arboré sur le rivage de l'Angleterre : rien n'est plus aisé
» que de conquérir ce royaume ou fout au moins d'y changer le gouver-
» nement'. » A moins de défense formelle de la part du duc d'Albe, il veuf,
dès qu'il aura entendu le cri : « Vive la reine d'Ecosse! » aller rejoindre
Marie Sfuart '.
Le duc d'Albe ne l'écoute point. 11 ne faut pas subsidier les catholiques
anglais; il ne faut pas même les encourager, car les intentions de Philippe II
ne sont pas connues '. Espès ne peut rien faire sans l'ordre exprès du Roi *.
Toute immixtion dans les discordes intérieures de l'Angleterre est péril-
' Lettre de La Mothe, du 6 avril 1SG9.
' Lettres de La Molhc, du 25 avril, du 2i juin, du 22 août, du U et du 19 septembre 1569.
' Lettre de don Guérau d'Espès, du 2 avril 186!», p. 5bS.
• Lettre de don Guérau d'Espès, du 29 avril 1569, p. 57S.
' Lettre du duc d'Albe, du 20 avril 1569, p. 368.
* Lettre du duc d'Albe, du 29 avril 1 B69, p. 573.
INTRODUCTION. xix
leuse: il faut s'abstenir de pratiques de ce genre '. Qu'Espès ne se mêle ni
des affaires de l'Angleterre, ni de celles de llrlande '.
Les choses en sont arrivées à ce point que le duc d'Albe n'ose pas adresser
à Elisabeth une lettre un peu fière do Philippe II, de peur qu'une princesse
si hautaine et si présomptueuse ne la laisse interpréter défavorablement
par le cardinal de Châtillon '\
En vain Marie Stuart supplie-t-elie le duc d'Albe de venir au moins en
aide à ses fidèles vassaux qui luttent en Ecosse *; en vain Espès joint-il ses
instances pour que l'on n'abandonne point cette pauvre dame dans un si
profond malheur '. Le duc d'Albe répond qu'il faut user avec ses agents
d'une extrême prudence ". Tout au plus enverra-t-il à la noble captive une
aumône de mille écus '.
D'étroites jalousies séparaient, en bien des points, la France et l'Espagne.
Philippe il eût voulu conclure le mariage de Marie Stuart et de don Juan
dAulriche : Catherine de Médicis recommandait à La Mothe de ne rien
négliger pour rempécher *.
Don (îuérau d'Espès ne s'était point trompé en comptant quelque peu sur
l'inconstance de l'esprit d'Elisabeth. Les espérances qu'elle avait fondées
sur les succès des Huguenots et des Gueux s'étaient évanouies. Condé avait
péri à Jarnac; et le duc d'Albe faisait élever sa statue à Anvers comme s'il
avait éteint la sédition, extincta sedilione, et comme si le prince d'Orange
n'était plus qu'un homme mort, hors d'état de relever jamais la tête, hombre
muerlo que no alzara cabeça \
« I.tltrc du duc d'Albe, du 21 juin IH69, p. 406.
• Lcllre du duc dAlbc, dulS juillet 1569, p. 431.
• Lettre du duc d'Albe au Roi, du 12 juin 1869. Uoc. in., I. XXXViil.
« Lettres de Marie Stuart (23 cl 30 avril, 16 mai, 8 juillet 1869), pp. 371, 377, 385, 426.
• Lettre de don Guérau d'Espès, du 17 juillet 1569, p. 431.
• Lettre du duc d'Albe, du 14 juillet 1 569, p. 429.
' Lettre du duc d'Albe, (lu n août 1569, p. 441.
• Lettre de Catherine de Médicis, du 21 septembre 1569.
• Doc.indd., t. XXX VIL
XX
IJNÏKODUCTION.
Le moment élait revenu de flaller le roi d'Espagne el le roi de France.
« Je n'ai jamais voulu la guerre », répélait Elisabeth; et elle maudissait
tous ceux qui l'avaient engagée à saisir le trésor du roi d'Espagne : que le
diable ne les avait-il emportés '!
Un autre jour, la reinj d'Angleterre disait à l'ambassadeur français :
« Je réprimerai les pirates et je ne secourrai plus les rebelles '. » Et afin
que Charles IX ne songeât plus à faire épouser Marie Stuarl au duc
d'Anjou, elle semblait elle-même disposée à lui accorder sa main. Ce qui
faisait dire à La Molhe que jamais on n'aurait vu un plus beau spectacle
que celui de son entrée solennelle à Paris où elle serait « la plus honorée.
)i bien venue et bénie de noblesse et de peuple '. »
Cette situation devait profiter à don Guérau d'Espès. La Reine, sans
qu'elle consentît à le voir, lui fit rendre la liberté et lui permit de s'installer
dans l'hôtel de l'évéque de Winchester.
Deux courants très opposés sont à signaler dans la politique espagnole en
Angleterre.
Espès ne cesse de réclamer du duc d'Albe une action énergique : « INous
» attendons les événements qui ne larderont point à s'accomplir, et, s'ils
» prennent une bonne voie, le roi pourra infliger un châtiment trop
» mérité *. » Il s'agit de déclarer la reine d Ecosse héritière de la couronne
d'Angleterre. Leicester y est favorable; Cecil a dit qu'il ne s'y opposerait
point °. Tous les grands noms de l'aristocratie anglaise figurent dans celte
revendication : Norfolk, Arundel, Pembroke, Northumberland, Westmore-
land, Montagne, Morley : « les plus puissans et bien aimés du peuple'. »
' Lettre d'un agent italien, du 18 mars 1S69; leltre d'Espès, du 20 avril 1669. (Areh.de Simanfat.)
• Lettres de La Mothe, du mois d'avril lbC9.
• Lettre de La Molhe, du 27 juillet 15()0.
' Lettre d'Espès, du 2S juillet ISCO, p. 437.
' Lettre de don Guérau d'Espès, du i" août 1509, p. iZi.
' Mém. de La Motlie, du 13 mars 1569.
INTRODUCTION. xxi
L'ambassadeur espagnol est l'âme de (oute celte agitation. <i C'est don
» Guéraii qui soulève l'Angleterre, dit Elisabeth à l'ambassadeur français.
» mais je sais tout ce qu'il dit, même quand il est seul avec l'évéque
« de Koss '. »
Le ducd'Albe, au lieu de traiter ouvertement au nom du Roi son maiire,
s'attachait à des négociations clandestines conduites par des marchands. A
la voie des armes il préférait de basses intrigues fondées sur la corruption.
Ses principaux agents étaient Spinola et P'iesco, tous les deux Génois.
Spinola trahissait et avait accepté d'Elisabeth le bénéfice de Sainte-Cathe-
rine à Londres. Fiesco devait tout cacher à l'ambassadeur espagnol. C'était
lui qui était chargé de séduire, à prix d'argent, les conseillers de la Reine '.
Il réclamait quinze à vingt mille écus pour corrompre les plus influents '.
Il faut continuer à payer Leicesler; il importe surtout de gagner Cecil '.
« Si cela se découvrait, observe le duc d'Albe, Cecil, qui gouverne entiè-
)■ rement la Reine, serait perdu \ »
Cecil, loin d'accepter les présents du duc d'Albe, avait reconquis son
influence sur l'esprit d'Elisabeth. Les persécutions contre les catholiques
se renouvelaient, marquées par d'horribles tortures et d'injustifiables con-
fiscatians. Un mouvement ne devait pas tarder à éclater. Parmi les catholi-
ques, il en est bon nombre à qui il répugne de rechercher l'appui du duc
d'Albe, « car ne veulent, à ce qu'ils dient, combattre pour conquérir ce
» royaulme au roy d'Espaigne, ny rien avoir à faire avec ceste nation-là '. »
Mais Espès insiste. Le pape n'a-l-il point déposé la fille adultère d'Anne
Roleyn; le roi d'Espagne, comme le premier des monarques catholiques,
" Lettre de La Mothe, du 2i octobre 1509.
• Lettre du duc d'.Mbe, du U juillet 1869, p. 438.
* Lettre du duc d'Albe au Uoi, da i3 juin 1869. Doc. in., t. XXXVIII.
' Lettre de don Guérau d'Espès, du 25 juillet 1869, p. 434.
• Lettre du duc d'Albe, du 28 septembre 1869. Doc. in., t. XXXVIII.
* Lettre de La Mothc, du 17 août 1869.
XXII
IMRODUCÏION.
le duc d'Albe, comme son lieutenant, ne sont-ils pas appelés à exécuter
cette sentence? II suffirait que le duc d'Albe envoyât quelques capitaines
pour diriger des milices inexpérimentées, quelques arquebusiers pour sou-
tenir le premier choc; et déjà la voix publique rapporte que le duc d Albe
a oiTertaux seigneurs catholiques mille Espagnols et deux mille Wallons '.
D'autres ajoutent qu'il a réuni en Zélande quatre ou cinq mille hommes;
et selon une troisième version il promet aux lords des comtés du Nord un
secours de deux mille arquebusiers, de mille corselets et de cinq cents che-
vaux. On le dépeint comme organisant Tinvasion, comme croyant déjà
assurée la conquête de l'Angleterre '.
Cette fois encore, don Guérau dEspès avait été imprudent en n'écoulant
que son zèle. Le duc d'Albe lui écrivait le 4 septembre 13(59 : « Laissez-moi
» le soin de diriger ces alTaires. N'intervenez en rien. Je vous ai écrit cin-
» quantc fois de vous abstenir de toute négociation *. » Et le Secrétaire
Albornoz ajoutait quel(|ues lignes pour insister sur ce point *. Mais Espés
ne se décourageait point. 11 conjurait Philippe II d'intervenir. Jamais
aucune occasion plus favorable ne s'était off'erte de châtier ceux qui avaient
si longtemps insulté l'Espagne'. Les mêmes instances s'adressaient au duc
d'Albe. Espès lui mandait que la lutte était ouverte et que les lords des
comtés du Nord réclamaient son intervention : « C'est une entreprise faite '.
» Que Votre Excellence juge ce qu'il convient de répondre '. » Lord Mon-
lague se rendra aux Pays-Bas pour le supplier de ne pas refuser son appui.
Le duc d'Albe répond qu'il ne recevra point l'envoyé des lords des
' l.eltre de La .Mollie, du 23 mai JS69.
• Lettres de La .Mollie, du 23 novembre et du 17 décembre 156i).
' Lettre du duc d'.\lbc, du i septembre 156!), p. i',i^.
* Lettre d'Albornoz, du 5 septembre 1809, p. 487.
' Lettre de don Gucrau d'Espès, du 20 novembre 1509. {Arch. deSamanca$.)
' Cierto es empresa hecha.
' Lettre de don Guérau d'Espès, du 8 novembre 1569, p. 508.
IlNTKODllCTION. xxm
comtés «lu Nord, qu'il faut poursuivre les négociations commerciales'.
Cette fois encore le Secrétaire Albornoz, (icicle à la pensée de son maître,
prend soin d'engager Espès à souffrir toutes les insultes, si l'on peut à ce
prix arrivera une solution satisfaisante '.
A celte heure même, les catholiques prenaient les armes, comptant sur
l'appui du duc d'Albe qui les abandonnait!
Le duc d'Albe avait résolu d'envoyer en Angleterre un illustre capi-
taine °, Chiappino Vitelli, non pour combattre, mais pour négocier comme
Assonleville, peut-être aussi pour lui rendre un conjpte exact des ressources
militaires de la Reine et de ses adversaires.
Chiappino Vitelli arriva le 15 octobre i5G9 à Douvres, mais telle était
l'inquiétude ressentie par Elisabeth qu'elle lui ordonna de se séparer de
soixante gentilshommes qu'il avait amenés et de ne garder avec lui que
cinq serviteurs. Elle consentit toutefois à le recevoir en audience et lui
permit de négocier avec ses conseillers. D'autre part, Vitelli usait, vis-à-vis
de la Keine, de si gracieuses et si humbles paroles que les soupçons dont
il était l'objet s'étaient quelque peu affaiblis. Elisabeth se laissait charmer
par ces beaux discours. On disait autour d'elle : « Que cette princesse est
« variable ' ' » Elle n'était qu'habile : son intérêt n'était-il pas de dissimuler
avec le duc d'Albe?
En ce moment, la nouvelle de la victoire de Moncontour était arrivée à
Londres, et Espès eût voulu que Vitelli, saisissant cette conjoncture favo-
' Lcllre du duc d'Albe, du 15 novembre 1669, p. 510.
' Lettre d'Albornoz, du 13 novembre i669, p. !S11,
• En 1864, Vitelli avait cumniandé une expédition en Afrique, et depuis son arrivée aux Pays-Bas
il y avait occupe le premier rang par ses connaissances militaires. J'ai vu un mémoire où Vitelli
énumcre ses services. Il a servi sous Cbarles-Quint, puis aux Pays-Bas pendant quatre ans et demi.
Il a livré des combats, fortifié des villes et fait divers voyages, notamment en Angleterre. {Bri(. Mus.,
Add., 28538.)
' Lettres de La Mothe, du S et du 21 décembre 1509.
xx.v iWTKODUCTlON.
rable , parlât à Élisabelh «< plus bravement que ne le portait sa coniniis-
» sion '. )'
Le mouvement calliolique prévu depuis longtemps était compromis ou
plulôi perdu d'avance parles hésitations du duc d'Albe. Quatre jours avant
Tan ivée de Vitelli, le duc de Norfolk avait été arrêté. Le même sort était
réservé aux comtes d'Arundel et de Pembroke , aussi bien qu'à l'agent
florentin Pu'dolfî; et il ne resta aux comtes de iNorihumberland et de West-
iiioreland qu'à prendre les armes en déclarant que leur seul but était
(l'éloigner de la Heine certains personnages coupables qui abusaient de
son pouvoir et de sa personne.
Un instant, Vitelli comprit combien son rôle était honteux. Dans une
dernière audience, il osa dire à la Reine que ses actes ne répondaient pas à
ses paroles et qu'elle se laissait égarer par des conseillers qui ne recher-
chaient que leur gain particulier. A cette même lettre où il rendait compte
de cette audience, il joignait quelques lignes pour annoncer la prise d'armes
des catholiques dans les comtés du Nord, et il ajoutait en en prévenant le
duc d'Albe : « S'il semble à Vostre Excellence que je puisse faire à Tadvan-
)i chi nient de l'esmolion susditte quelque service à Dieu ou au Ro}, il luv
)> plaira me le mander; car je présente ma personne à tout faire et n'espar--
» gneray ma vye *. » Vitelli eût voulu que les insurgés marchassent
directement sur Londres '.
Qu'avait répondu le duc d'Albe à Vitelli? Il ne convenait point qu'il fit
chose contraire à son devoir d'ambassadeur. Ce serait compromettre sa
personne <( avecq peu d'espoir de grand fruict; » ce serait de plus s'exposer
à une rupture ouverte avec Elisabeth : graves questions sur lesquelles le
duc d'Albe s'expliquerait avec Vitelli à son retour à Bruxelles *.
' LoUre (le U Mollic, du 12 novembre l8Cil.
• l.ellrede Vilclli, du 18 novembre 1KC9, p. S13.
' I.ftlre d'Espcs, du 1" décembre 1869, p. S30.
* I.ellre du ducdAlbe, du i décembre 1469, p. 533.
liNTRODUCTION.
XXV
Ce fut on ce moment que l'ambassadeur de Ciiaries IX alla trouver celui
de Philippe II et lui proposa de favoriser le mouvement d'un commua
accord. Situation assurément bien pénible pour don Guérau d'Espès qui
avait tout excité, tout préparé : il se borna à répondre qu'il n'avait point
d'ordres de son maître: mais, en même temps, il envoya Barberini porter
un nouveau message, plus pressant, au duc d'Albe*.
Barberini devait faire connaître au duc d'AIbe les forces dont disposaient
les lords des comtés du JNord : il convenait de placer à leur tête quelque
capitaine expérimenté. Il s'agissait d'acquérir une grande gloire et de rendre
un grand service à la couronne d'Espagne. Le duc d'AIbe ne pouvait oublier
les faits d'armes qui avaient illustré son nom '.
L'ambassadeur français La Mothe nous a conservé sur cette mission de
Barberini quelques détails intéressants. Vitelli et Espès lui avaient remis
quatre mots seulement : « Croyez entièrement le porteur. » Barberini
était chargé de dire de vive voix au duc d'AIbe qu'il n'y avait plus lieu de
temporiser, que tout traité avec Elisabeth était impossible et qu'il fallait,
sans perdre un moment, entreprendre la guerre contre l'ennemie la plus
obstinée. Vitelli, ajoute La Mothe, éprouvait, après tant d'injures, un impé-
rieux désir de se. ven<2;er '.
Il était trop lard. i\vanl que Vitelli quittât l'Angleterre, Elisabeth put lui
annoncer que le mouvement insurrectionnel était étouffé dans les comtés
du Nord. « De brief, ajouta-l-elle, j'y feroie couper des testes *. »
Le 11 novembre, les lords des comtés du ISord avaient occupé Uurliam.
Cinq semaines plus tard, n'ayant pu délivrer Marie Sluart et ne recevant
aucun secours du duc d'AIbe, ils s'étaient vus réduits à se réfugier en
Kcosse.
• Lettre <ie don Gucrau d'Espès, du 1" décembre 1869, p. 830.
• Lettre de don Gucrau d'Espès, du 6 décembre 1869, p. 839.
• Lettre do La Modie, du 27 décembre 1809.
• Lettre de Vitelli, du 17 décembre IBCU, p. 8i8.
Tome V. ' *
xjiyi INTRODUCTION.
Les instructions attendues de Madrid arrivèrent enfin : « Il convient.
» écrivait Philippe H au duc d'Alhe, que Vitelii se retire fièrement {con
» hravada) et que l'on recoure à la voie de la force puisque celle de la
» raison n'a servi à rien. Nous avons de justes motifs d'aider la reine
» d'Ecosse. Saisissez l'occasion sans attendre d'autres ordres, de peur
» qu'elle ne se perde. Néanmoins il faut veiller d'abord à notre propre salut
M et considérer avec prudence comment cette détermination sera accueillie
» par la France et les princes protestants d'Allemagne '. »
Le duc d'Albe justifiait en ces termes sa patience «l son inaction :
« La reme d'Angleterre est ambitieuse et croit pouvoir tout faire, grâce à
» l'argent qu'elle a retiré des pirateries. Elle a auprès d'elle les hérétiques
» les plus obstinés; mais une rupture entraînerait de grands inconvénients.
» Déjà les Pa3'S-Bas se plaignent d'être ruinés par l'interruption du com-
» merce '. »
La conclusion se trouve dans une autre lettre de Philippe II : « Notre
» réputation commence à se perdre en différant si longtemps le remède
» aux graves dommages que celle femme ' cause à mes sujets et à mes
» amis. Le mieux serait peut-être d'aider secrètement par des secours en
» argent les catholiques des comtés du Nord et de l'Irlande Examinez tout.
» avec prudence '. »
Ainsi s'étaient évanouies ces occasions favorables que don Guérau d'Ëspès
appelait dans une lettre à Philippe II « dos grandes commodidades para
» ensenorarse V. M. de aquella ysla, » mais, ajoute-il, elles ne manqueront
» point de se reproduire en usant d'artifice et se retrouveront entre les
» mains de V. M. quand elle voudra s'emparer de l'Irlande, ce qui ouvri-
' Lettre de Philippe II au duc d'Albe, du 24 décembre 1569. Doe. in., t. XXXVIII.
' Lettre du duc d'Albe à Philippe II, du 1 1 décembre 1J)69. Doc. in., t. XXXVIII.
* Aquella muger.
* Lettre de Philippe II au duc d'Albe, du 16 décembre 1569. Doc. i;i., t. XXXVIIL
INTRODUCTIOIN. xx^ii
» rail un chemin plus facile pour conquérir et conserver rAngIclerre. para
» ganar y poder siistenlar Inglaterra '. »
(Cependant Englefield et ses amis tentaient de nouvelles démarches à
Madrid, et un Anglais, nommé Kempe, parent de la duchesse de Feria,
recevait des lettres adressées à Marie Stuart et aux seigneurs catholiques
pour leur faire connaître que le roi d'Espagne avait résolu de les secourir;
mais à peine le duc l'Alhe en fut-il instruit qu'il ne négligea rien pour que
cette mission restât sans suite. Il faut user d'une extrême prudence; il faut
savoir patienter. Le moment n'est pas venu d'entreprendre quelque chose :
no es tiempo de acometer impresas. Il convient de s'abstenir de toutes pra-
tiques '. « J'ai peur de don Guérau, » écrit le duc d'Albe à Alava '.
Les plaintes de la reine d'Ecosse émeuvent peu le gouverneur des Pays-
Bas *. Il n'a d'autre conseil à lui donner que de traiter avec sa rivale '.
Le prince d'Orange continue à être soutenu par Elisabeth, qui reçoit de
nouveau son agent Jérôme T'Sefaerts. Les navires armés sous le pavillon
de la reine de Navarre et du Taciturne multiplient leurs courses. Une pro-
clamation royale du lô juin lo70 a déclaré qu'ils font bonne guerre et ne
peuvent être assimilés à des pirates.
Cependant le duc d'Albe réunissait de nombreux navires en Zélande; et
bien qu'il eût pris soin de déclarer à Elisabeth qu'ils étaient destinés à
escorter la jeune reine d'Espagne, Anne d'Autriche, qui allait s'embarquer
dans les Pays-Bas pour se rendre en Biscaye, ces armements avaient
répandu quelque inquiétude en Angleterre.
Henri Cobham est chargé de se rendre à Anvers pour saluer la reine
d'Espagne et pour lui offrir un diamant de trois mille écus. Tout ce que
• Relation d'Espès, t. VI.
• LeUrcs du duc d'Albe, du 10 mars, du 20 juin el du 27 juillet 1870, pp. 6 J 2, 668, 680.
» Lettre du duc d'Albe, du 29 juillet 1870.
• Lettres de Marie Stuart, du 20 et 30 avril.
' Lettre de Marie Stuart, du It juin 1570, p. 664.
XXVIII
liNTRODUCTION.
voitCobham le rassure. Il trouve le duc d'AJbe gracieux ul courtois. Vitelli
lui-même multiplie les protestations d'amitié '.
La reine d'Angleterre avait écrit au duc d'Albe qu'elle ne doutait point
« de sa bonne adresse et faveur '.; et le duc d'Albe lui répond en la remer-
» ciant de ses courtoisies et de ses bons et amiables offices '. »
Quand la reine d'Espagne passe devant les côtes d'Angleterre, Elisabeth
envoie à bord de son navire le grand-amiral qu'elle a chargé de la féliciter.
C'est la réconciliation entre l'Espagne et l'Angleterre.
Le duc de Norfolk a vu s'ouvrir les portes de la Tour de Londres.
Walsingham recommande liidolfi à Cecil comme digne de toute sa
conliance.
(i On a dit, écrit don Tomas Gonzalez, que le duc d'Albe avait été gagné
» par les ministres d'Elisabeth^ qui écartèrent ainsi une invasion préparée
» contre l'Angleterre '. » Mais, comme le remarque 1 erudit archiviste de
Simancas, sa conduite s'explique bien mieux par ce qu'il redoutait de la
jalousie de la France, des complots formés en Allemagne, de l'agitation
même qui renaissait aux Pays-Bas!
Quant à (Iccil. il avait vu Elisabeth dédaigner ses conseils, et, en sortant
du Palais, il avait dit à sa femme : « Si Dieu ne nous aide, nous sommes
» perdus. Puisque la mauvaise fortune nous menace, réunissez vos bijoux
)) el préparez-vous h me suivre '. »
(]c n'était point la première fois que Cecil avait lutté contre la mauvaise
fortune et qu'il avait réussi à la surmonter.
Ce volume renferme cinq cent vingt-sept documents. Un grand nombre
de dépêches du duc d'Albe se trouvent déchiffrées pour la première fois.
• I.cUrcs de Henri Cobliam, du 28 et du 51 août 1870, pp. 097 el 701.
« Lettre d'Elisabeth, du 18 août lJi70, p. 692.
• Lettre du duc d'Albe, du 31 août 1570, p. 698.
' Mrm. de l\lcad. d'Iiisloire de Madrid, t. \ll.
» Lettre citée par M. Fronde (d'après les Archives de Simancat).
RELATIONS POLITIQUES
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE
sous LE RÈGNE DE PFIILIPPE II.
MDCXl.
Guzman de Sylva à Cecil.
(Londres, '.i septembre lâ67.)
Il le remercie de la faveur qu'il a témoignée à Jean-Baptiste de Saint-Victor.
{Record office. Cal., n» 1666.)
MDCXII.
Richard Clough à Gresham
(Anvers. 7 septembre 1567.)
Dettes de la reine d'Angleterre. — Le duc d'Albe est à Bruxelles. — Mesures prises à Gand et à
Bruxelles pour réprimer les excès des soldats espagnols. — Discours menaçants des Espagnols. —
Sermon de l'aumônier de la Régente contre les Espagnols. — Le comte d'Egmont exposera au duc
d'Albe combien il importe de maintenir l'ordre dans son armée, car il y a plusieurs villes qui sont
assez puissantes pour lui résister. — Nouvelles d'Orient. — Le bruit a couru, mais sans se con-
firmer, que le Roi était arrivé près des côtes d'Angleterre. — Envoi de lettres du comte de Sussex.
Rj'ghtt worshepfull Sir. Vit maje plesse you to iinderstande that 1 sende you my
last by posl to Dounkerke, and so for Londoii, with a paccetl l receved from my lorde
Tome V. i
2 liELATIONS POLITIQUES
of Sussex, wcche I irysl ys com in safty to yowr liandes, syns ihe weche I hâve recevcii
Your Mastershippcs of ihe 30 of tlie last, where by I do perseve ihat you had receaved
dyvers of myne and for sychc moneye as you hâve chargyd hy exchange, so well for rny
lorde of Leseturs accoiinli as for your howne. I wyll folo your order for ihe payraenil
there of, and, as lowcliyng the wagan and the cherys, I hâve putt lliemc lo makynji,
and shalle be sende awaye as soiie as they con be done.
Hère wilh ali I do mende to sende you ix of the Quens Majestics bondes and ihe
Celles ofLondon, where of, att the wrj tyng hcre of, I wanlyd 2, to saye Jasper RombaUde
and John Kamell , weche commytt that John Kamell ys nott yelt paid , for he wyll
hâve ail contantt, and Stycher hathe hytt nott oontantt, that nott witli standyng I do
trysl to sende you thème by theys brynngger.
As for hoder, hère ys nott worthye of wrytyng butt thatt Duke d'Allve ys styli ait
Brysselles, and, where as he was onst myndyd to hâve com hère, hc stayylli nowe, buti
whatt the matter ys I do nott knowe.
The sawdyers that corne with Duke d'Allve, ar ail plasyd in towns and vylages, to
saye, in Lovanne, hère, Brysselles and Gawnit and in dyvers hoder smallc towns
there abouti, and att there fyrst enterye into Gawntl they toke the ollde casiel per
force and kepylt hytt. The wentt to the newe caslell and wolide hâve had hyii, butt
the cappytane bade thème to avoyde, or he wolide sende thème awaye, ande so they
departyd.
Then the wentl to the boro-master and demandyd the kaysse of the lowne, weche
lie refused lo do, where appon the enieryd hys howssc and toke thème per force.
They demandyd to hâve had the kaysse of ail mens liowsys, beeause they myghtt
goo in and lioult att there picsure, weche was deneyd, and nott beyng contentyd with
any ihynke that they lownse-mcn collde do lo thème , letlyng thème sieppe in there
hone bcdes wilh syche lyke.
Amongst the rest, there was on that collde notte plcsyd wilh no ihynke, and notl
knoyng howe to anger the pore men where he lave, he toke x or xu li. of boutler and putt
hytt in a kettell on ihe fyre, and putt 2 stones into the boultcr, and sayd that he wolide
nott hoilde up of trowbelyng of him lyll tlie slones where as soft as the boulter: aiid
an hoder pore man havyng 5 or 6 ehjlld( inc logyd u Spanyardes, whome wolhk- elle
up hys meit and wolide notl lett hym, nor hys ehyllderneeie wilh thème, where uppon
the men beyng desperatt toke a spryli and drove iheme bolhe houit of hys howsse,
where uppon the sanie men, getlyng 40 or oO with thème, eome the next nyghtt, brake
up the mens howsse, toke the man and caryd hym lo the ollde castell. So that wiih
meny syche lyke they trowbelyd the pepell, w bore uppon the Lordes sende to the Coui tt
and complaynyd of the greit outrage. Where appon commysyon came from the Courtt
ihat fyrst ihey shullde cary ihe kaysse of the lowne lo the boro-master, he that had
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 3
selhyn ihe stones in the boiiiter lo be lianggyd, and ail ihey ihal had takyn ilie maii
lioull of liys liowsse to be appreliendyd, and ihat from that tyme forwardes no cappytane
10 hâve any power of justys, buU whati somever lie were lliat dyd offende, Spanyarde,
Italyan or hoder, to be ponysslied and jugyd by (lie Lordes of ihe lowne. So ihat
nowe hylt ys ibouglut liie pore pepell slialle be more quyettcr.
Alt Brysselles there was moche adoo thys last weke, a Spanyard eommyng inio
(lie bochcrry and oder wolide liave fleshe for no tliynke, or elles at hys hone prysse,
butt in fyne be wolide bave caryyd the fleshe a waye, weche tbc bocher wolldc noll
soffer. So (bal tiiere was som blooes, wbere appon the Spanyarde wenit and facliyd a
grett conipany in armore, and so enteryd the bocherry and siewe 3 of the lowns-nieii,
wbere appon was moche adoo, (be Spanyardes iakyng the markelt plasse, and the
comyns mos( in armore, butt bytt was sessyd wiili ibe delbe of 5 men,and, as the sayng
ys hère, shall 4 Spaynyardes be exsecutyd for that matter.
Att Lovan, iiere and hoder plasys ait the fyrst they kepte a mervelus siyre, butt
nowe they ar som wliad quyetier, for att the fyrst the iettyd noit lo saye that ail
ihe landes and howsys was forfelyd to tlic Kyng, and the gudes for thème.
As I do hère saye, the Regenttes gostyly fader ys forbedyn to prêche any more, and
commylt by thys menés, before the eommyng of the Spaynyardes, lie moche presyd
thème and that be liopyd they wolide ponyshe (be herytykes for there prechyng and
syngyjig of salîmes, with syclie lyke; and nowe, syns the coaimyngof Uuke d'Allve, he
hathe prechyd before the Regcnit and the Duke, and hathe nowe more relyed on the
Spaynyardes ilien hc dyd on the hoder, callyng thème theves and robbers and saytt that
the hoder was and ys moche better ihen they, for the hoder toke no menés gudes, and
they robbeall men, so that hys sarmone was so well lykyd that he ys commandyd nott
to prêche any more.
Hytt ys sayd (bal the County of Egmonde shalle saye to the Duke that he mosi take
gude ordir amonxt hys sawdyers, and that they do nott molesl the peiîeil as they do,
for hytt ys nott x or xx thowsande men that can masler thys counlre, for hère on
towne can make so ineny, and ail sawdyers, wbere in hytt semytt the Duke wyll folo
hys counsell.
As for any provysyon lo the see in thys counlre, I can nott undersiande of any ; buti,
when any syche ihynke shalle be menyed, there can be no wantt of shippes, ail ihough
hytt were att a sodcn.
The saying ys lliat there ys a pesse conclowdyd betwene thcTourke and the Empo-
rowre, and grett doubt of warrcs belwene the Tourke and the Vencsyans, aboult
Syprousse and those costes.
Hcre was a brewtte of laie that the Kyng was under Engglande, weche foloytt nott
il be trewe and grett doutl that hc wyll noll com thys ycre.
4 RELATIONS POLITIQUES
Herewith ail I do sendc you ail the olldc bondes, savyng John Kamell, whome ys
nott yeit payd, for Gorys Stycher assynyd hym to Gramaye, whome hathe noll coniantt,
butt hy my nexl, God wyllyng, I wyll sende you thème.
Herewilh ail you shalle allso reseve a paccctt of letters tliat came atl ihys instantt
from my Lord of Soussex lo be dehveryd to hys stewarde, as for hoder hère ys nott
worihye of wrytyng, butt preyng God to sendc you hellthe and long lyffe to your hartes
desyre.
Herewith ail I do sende Your Mastershippe a nott of syclie moneye as I havc
lakyn up hy exchange for the Quenes Majestie accountt, for retourne of you
chargyd me with ail as allso a coppy of sych occoranlts, as ys wryttyn from above.
{Record office. Cal., n' 1671.)
, MDCXIIL
i
Thomas Dutton à Gresham.
(AKVEBS, 7 Si:PTEMBRK 1Ô67.)
Le duc d'Albe est à Bruxelles. — Plaintes contre les soldais espagnols; mesures sévères prises contre
eux. — On croit que le Iloi ne se rendra point aux Pays-Bas. — Tout est tranquille à An?ers. —
Nouvelles d'Orient. — État du change ; il y a abondance d'argent.
Ryght worshiplull Sir. My dutye donne, I reiorned me unto Your Maistershepe, etc.,
my laste I sent Your Worshipe per our last ordinary of suche newes as tliere dothe
passe, by ihe whicho tyme there is nother. The Ducke of d'Alva is stell at Bruxselles
and doth scale every daye in counsell with the other lordes.
Hère is great complayntes upon the Spanyardes shuidyours of ihere orryhie levyng
and unhoncst ilealyng in ail places where the he, but nowe there is suche sharpe ordar
taken for them ihat whare so evar the offendc, the shuli suffarc, accordyng nuto the
lawes of lliis countrey. And there is airedy of them hangid as esierdaje m at Gentand
dyvers of them be in prison, who shall suiïar witli there fellowes to macke there
nombar Icsser, so ihat ilie porre knaves shall reeeve according unto the désertes.
Ail tliis wecke in Andwarp hère hathe benne moche talke of the Kinges coumiing
and moche mony layd that he shuld he upon zeabord, nott with standyng hère ys a
great number of honest and wisse men in Andwarp that be of oppynyon that ihe Kyng
will nott corne this yere. The Welzus, whom hathe as good advyze out of Spayne as
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 5
anny merchant can liave, lold me of laite for ceiten iliat there is no apparanec of the
Kinges comrneng for ihis yere, as I wiotl Your Maistership in my foimall letters that
the Kynges porpose is prcvenlid, suche a man is God.
Al this présent, Andwarp is in good rest and quyclnes, and Ihe pepole hère do well
agre with lhescsouldyours[of] the Duchés. Ido iiere no man complayneof thcin, and par
contrary I do hcre oui of ail places ail meii wondar and complayne of the Spanyardes.
Hère is newes with the last letters oui of Italye that the Torcke hath, by his ambas-
sadoure sent unto the Emperour, confermyd the pease beiwext iheni bouthe, and nowe
the Greate Torcke dothe begene and dothe niaeke a questyon unto them of the Senyory
of Venes, and dothe demaund of iheni the holle Kyngdome of Sypres, so that olher
ihe Venesyanes most tacke warre agaynst the Torcke, oiher elles lo bye the pease with
them with there mony, as eommenly the do.
Olher newes hère is nott al ihis présent worlliey to adverlize Your Maistershcpe of,
saveng that ail Your Worshipes frendes hère in Andwarp be in good lielthe.
This knowglhe ihe Lorde, whoni I do bescche to presant Your Maistershipe, my good
Lady and ail yotirs in helllie and loving lyffe. Amen.
The exchange dolhe pase al 25 s. 4. d. usance by cause of the paymentes whiche be
nowe past and donne made the exchange a lyllill to faulc, but noweyt will up agayne,
for hère ys great plenty of mony.
(Record office. Cul., n» 167'i.)
MDCXIV.
Avis d'Anvers.
(7 SEPTEMBHE 1o67.)
Le duc d'Albp est à Bruxelles; on trouve son autorité excessive. — Les seigneurs du pays restent
dévoués à la duchesse de Parme : ce qui cause quelque jalousie au duc d'Albc. — Plainte contre les
soldais espagnols; mesures sévères prises par le duc d'Albe pour réprimer leurs excès. — La
Régente est sans nouvelles du Roi ; on croit qu'il ne viendra point aux Pays-Bas. — Troubles de
Corse.
Il Ducca d'Alva si trova luttavia a Bruseles, dove non è molto bene vcduto da questi
Signori del paese, i quali si tirano tutti dulla banda di Madama, alla quale fanno di
molle carezze, e per quello si puo comprendere non manca qualche gelosia e picea fra
detto Ducca e Madama, alla quale viene a restare scemata molta autorità, per cio che
6 RELATIONS POLITIQUES
detto Ducca ha il carrico asolulo sopra le cose délia giierra, il che é di grande impor-
tanza, puotendo lare e disfaii' e eomaiulare a liitli a posta sua, corne se il Re fussi qua
présente, quale grandissima auioiilà inolto dispiacc a lutli questi Signori, nel resto non
ha sino aqui detto Ducca auiorilà di mescorlarsene, resiando il governo a Madama. Li
soldati spagnoli restano riparlili Ira Bruselcs e alcune alire ville, li quali non mancatio
di usare alquante anzi moite insolentie, che dano mollo da niorniorar' a popiili, tal clie
se continuerano vi sara che fare. Ma il Ducca dimoslra pur' di volere lenere buonn gius-
titia, havendo fatto impicare tre di essi Spagnoli , quali fecero un mondo di discorlesie
co' morti di alcune persone.
Dolla venuta del Re quasi non si ragiona piu, ne si vede sia da aspetarla allrimente
per questo anno, siando slate lutte slralageme e ântioni si come gia fu giudieato più
giorni fa. Sono alcune sellimane che Madama manca di litcre dal detto Rc, il die da
pur qualche amiratione e si aspetla ogni giorno quak-he correro co' la tottale risolulione
di essa venuta del Re.
Di Genoa son litere di 15 de agosio. Dicono che siano seguite in Corsica doa scara-
miizze co' alquanto dampnn delli ribelli, li quali cominciavano a perdere la speranzn
délia asistenza, ne favore di Francia, e se cosi seguira sarann essi ribelli facilmenle
dominati.
(liecord office. Cal., n' 1073.)
MDCXV.
Richard Clough à Gresham.
{ANVERS, H SEPTEMBRE 1567.)
Arrestation du bourgmestre d'Anvers et des comtes de Hornes et d'Egmunt. — Le comte de Mansfeid
a, dit-on, pris la fuite. — Autres accusations. — On assure aussi tjue Gaspard Scliclz sera arrêté.
— Supplice de dix-sept gentilshommes. — Arrestations à Bruxelles et dans d'autres villes. — On
dit que les navires, préparés pour aller uu-devant du Roi, conduiront les prisonniers en Espagne.
Ryghlt worshepfull Sir. Ytt niaye plesse yoii to understand ihat I sende you my last
by liowre post, wheieby I wrolte you atl large, and by llie same F sendc you eighl nf ihe
Quens Majestés bondes and the Cettes of London, as allso a pacccll that come from niy
Lorde of Soussex.
Havyng nott to wrytl Yoiir Mastersheppe worlhyc of wryiyng lowohyng yoiu- afferes
boder llien by my last.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 7
And for llial ihe lyme bcgyiinyll nowo lo aliter Itère, I hâve ihoughll gud lo wryit
Your Mastershcppe whal liallie chansyd syns my iasi, as on lewsedaye lasl past, by
commyssvon from Duke d'AIbc, Sirawlle, Boromasier of Andwarpe, was takyn on the
waye lo Brysselles by ibc County l.adione and caryd from ihense to Lere and, as som
thynke, fourtiie to llie castcll of Vyllvordc, and the same daye ihe County Ladrone
enteryd hys howsse and sessyd ail hys gudes for the Kyiig, puliyng hoult hys wyffeand
famyly.
And, the same day, the Counly of Horne was apprehendyd about xj of the clocke, and
the County of Egmoiide the same nyghtt ait sopper tyme.
And, as towchyng the Counly of Horne, hc was send for to Bresselles, where att hys
commyng there was appoynlyd a logyng for hym, and wilhin two howres afler appre-
hendyd and nowe gardyd with 150 sawdyers.
And, as towchyng the County of Egmond, hc was, as the sayng ys, apprehendyd by
the Duke and comytlyd to the offysers, where appon, when the cappytane thaï had the
charge, dcmandyd liys wcpone, hc was in a gret rage and toke his sowrde from hys
syde and east hytt lo the grownde, notwilhslandyng he was lysensyd lo goo lo speke
with his wyffe, and nowe ys in bolide.
And, as the sayng ys, the young Counly of Manslyllde, understandyng of ihyes ihyn-
kes, flede and y s esskapid.
There ys takyn allso the secretary of the County of Hourne and the prynsypail coun-
seler of the County of Egmond, with divers hoder geutyllnic ti.
The sayng ys hère ihat Sir Jasper Skettes shulldc be laken ; bnfl , so fer as I can
lerne, hytt ys nott soo.
There was pull to deilie in the caslell of Vyllfordc and in Kcprycmonde, on tews-
dayc ait nyghtt : xvij genlyllmen, to saye the three soncs of Batembourgeand fourteen
more.
As aiso on tewsdaye lasl pasl was takyn on of ilie Lordes of Brysselles , dyvers in
Gawnti and Hamslerdame and al Bousse, besydis dyvers hotler plasys in thys countre,
ail ait on tyme.
And as thys daye was takyn in thys lowne the rcsever of Bournolye, ihe osl in the
Owyer or Slorke by the Towne-ilowsse, with divers more.
And hyll ys lokyd for ihat meny more shalle be takyn : God sende us quyettnes
hère!
And, as the sayng ys hère, there ar vere meny flede bout of ail plasys genlyllmen,
for ihat the do mené to take ail ihat bave soubskrybyd with ihe Gowssys.
And, as Jasper Croppe loUdc me, hytl ys nowe thoughlt ihat the sheppes thaï where
preparyd to fâche the Kyng, shullc retourne and cary som of ihesse nobellemen pry-
soners inlo Spayne.
g RELATIONS POLITIQUES
As, for hoder, hère ys noit presently wnnhy of wrylyng; bu», as I liave, F wyll
wryll Your Mastersheppe. Prayiij? God lo sendc yoii hellthc and long lyffe lo your har-
tes desyre.
{Record office. Cal., n' 1663.)
MDCXVL
Richard Clough à Greshatn.
(Anvers, 14 septembre 1.161.)
Arrestation des comtes d'Egmont et de Homes, ainsi que de Straeleii et de Backerzeele. — Crainte des
nobles qui ont signé la requête des Gueux. — On dit que le comte de Bueren sera envoyé en
Espagne. — La plupart des confédérés se réuniront en Allemagne. — On plaint le comte de Hornes
plus que le comte d'Egmont. — On attend les Espagnols à Anvers. — Nouvelles de Franco. — Envoi
de pierres en Angleterre. — Prix de la poudre et du salpêtre. — Dettes de la reine d'Angleterre.
— Le capitaine du château de Gand a déclare qu'il ne le remettrait aux Espagnols que sur l'ordre
du comte d'Egmont. — Pouvoirs accordés par le Roi au duc d'Albe.
Ryglitl worshcpfull Sir. Ytt niaye plesse you lo understande ihaj I sende you my last
of the II of ihys presenil, whereby I wrode you of syi-he occurranles as ihen passyd liere,
to saye that the Counly of Kgmonde and the Counly of Horne wliere apprchendyd and
in hollde, weche, as I do understande, shullde be in the howssc of the Duke d'Ail vc,
beyng eder appowyntyd a chamber and a page to sewe thème. And for the hoder that
where takyn as Strawilc, Mounsure Baccersseile, hoderwysse callyd KelTe-and-Brode,
prynsypall counseler lo the County of Egmonde, and ilie County of Hornes sccrciary,
they are sende to the castell of Reprymonde, besydcs dyvers liodiT, as allso hyit folloyit
yett that the young Coutty of Mansefelde ys flode, for he wcnit houit a hounlynp;, bult
he ys non retournyd, with divers hoder nf eslymasynn.
And, as I do niulerslande, the County of Horne came to the Cntirit iippon ihc worde
of the County of Egmonde and the County of Mansefellde, beyng reqiieryd by the
Duke and the Regonii so lo do, and, when he was apprchendyd, ihe to pièges or
sliourlys was in a greli rage, in so moche that the County of Egmonde shnilde saye
that he woulde di-ye in ihe querell, buti in fyne he was Iakyn the same nyghi. So that,
as I do understande, most of the nobelles of the Courtt af in grelle fera, for inost of
thème soubskrybyd to the fyrst request tliat was geven over, and f<T ihf gentyllmen
that shididc be puit lo deihe, the tailke ys as styli, but no gielt scrtcni) ihcrcof.
DES PAYS-BAS ET DE L'ArSGLETERKE. 9
The sîiyng is herc tliat ilie Piynsc of Horanjçes son, wliome ys nowe Counly of
Howrne, whonie lialhe bene al skolle in Lovan, ys sendc for lo the Courlt, but for whal
poiirposse nott knoyn, bult as soin ihynke to bo sende lo Spayne and thcre to be
broughu iip in the papyslie icrnyng; bult for the Prynse hys fader, as I do understande,
lie inenylt no more to (oni in lo liiys counlie for thaï he hallie no lyvyng hère, bult
halhc madc ail to bis sone the Counly of fjowrne, and some rytt lo rememe in Assowne
bis bone counlre and noit lo bave to do hère any more.
ÎVolw'itbslandyng ihe newsse ys hère ihal ibe Prynse, the County of Hogeslratle, my
iorde of Bredroo, ihe Yerlle of Culemboiirge, the Yerlle of Mowres, the Yerlle of the
Barehe and nieny more thaï ar of the confrederatt of the Gewssys bave mette at
Arforde in Germany and bave appowyntyd to mette agayne at Norembourge, wiib
dyvers bodcr of Germany. So ihat bylt ys iboughlt hère, there wyll yett be som whal
a doo, buil I doutl no, for as 1 do understande ihat, notlwithslandyng the grelte power
the Kyng halhe in tbys counlre, yeil be batbe as grett a power in a redjues in Ger-
many to letl thème thaï shulldo styr agaynsl thème bere, so that there ys non hoder
hoppe butt to stande lo llie Kynges mersy.
Ail men moelie lamentyng the Counly of Horne, butt no man the Counly of Egmoiide,
for ibal as the sayngys, be was the fyrsl begynner, as allso fyrst brake of to hys
confiisyon and ail othcrs, so ihai, syns the takyng of ihesse men, ail batbe bene styll,
savyng ihnl as yesterdaye ihere was 4 burnnyd herc, as the sayng ys, for tliat ibey
where Annabaptystes.
And where as the men of warre in tbys towne wbere plasyd by one and ihree in a
liowsse, ihey wyll nowe plnsse thème by, ait ibe lest, vi in a howsse, and more, and
that ihcy mosl bave ibe loer parles nf ihe howsys, wilh the kaysse of the doors, and
ihey of the howsse to dwelle above, as allso they loke for Spaynyardes hère vere shour-
tyly, so that most men herc ar in ferc of som grelte persecusyon, weche ys non hoder
lyke.
Ilere ys wrytyng houil of Franse that the Prynse of Counde was lyke to bave bene
takyn, and, as hyll ys thoughlt, shullde bave bene, butt that they where in doult howe
mallers wollde passe bere, butt nowe hytl ys Ihoughit that thesse men ar takyn bere
and ail C|nyelt, that the Papysles in Franse wyll begyn lo stoure, and bere ys vere large
lallkc th.'il and yf ihynkes where endyd liere, they w\lle in bande wilb us, wbere of
ys som doutl, for that hytl ys in mosl mens mowtbes, wecbyng lo God that gons mygbtt
be hoderwysse sofferyd ihen they ar, and ihen wee nedyd nott lo eare for non of thème,
;ind nott soiferyd butt commandyd to be bocupyde by ail men that shulle travell, flbr
and yf any ihynke sballe boune as bylt sballe be there hourseinen where of wee hâve
;is giid as they bave, and yf they were cxsersysyd ihere in.
Ilavyiig syns my last reseved Your Mastersheppes of ihe 6 dylo and ihere witb aile
Tome V. . 2
40 RELATIONS POLITIQUES
letters lo bc sende lo my lorde of Soussex and my lorde Northe, whenhe I hâve sendc
awaye, as allso I hâve reseved letlers tn bc sende for Spayne, weche shullde be sende
by the fyrst thaï Shalle départi.
And as towchyng ihatyou wollde hâve sayde to Hcnryke, I bave so donc, and he
wyll make bis provysyon there afier, and wyll com wilhall a long seese, for he sayii
lie wyll nolt goo over and levé Uie stones behynde hym, and for ihe skialtes ihey shalle
be bioughlt and sendc you with ihe rest of the stoffe.
i wroite Your Mastersheppe by my formalle lelters whall order was (akyn hère
towchyng powder and salite-peiier weche goyit forwardes, and presentiiy sallic-peller
ys ati xxiiij gyllderns, and powder att xxvij gyllderns.
By my lasle I sende you 5 of ihe Queens Majeslies bondes and ihe SeUes of London,
so thaï there wantyd on, weche ys Ihe bond of John Hamell, weche you shaii nolt fayllc
of by my nexi and shullde hâve bene sende before nowe, savyng thalt there ys howyng
to Stycher by the Staltes of thys countre 5000" and, for the better assuranse, Slrawle
and Gramaye ar bounden to hym as pryncypall, and, nowe thaï Slrawle ys takyn, he
wyl be payd of Giamaye, and haih assynyd John Kamell lo hym, and he hathe pro-
niysyd paymenil, huit he most lary for moneye ihatt commylt boute of Holande, weche
they loke every howre for, so that, and yf the moneye do nolt com the soner, tlien he
wyll paye hym hoult of hys chest, for he hathe by hym for the payementt th- re of,
aud for the better proceweryng hym to the paymentt liiere of, he requerytt lo Ictt the
bondes remene, and hc wyll delyver me hys hollde bonde lyil the hoder be delyveryd,
butt, wheder he paye or no, he hathe promysyd me thème to sende by the noxi.
I wrotie you by my formalle letters howe thaï the Spaynyardes wollde hâve had the
caslell of Gawnlt att there fyrst enlery, wech(> the cappytane rcfusyd lo do, and sayde
that he wollde delyver hytt to non bult lo hym that putt hym into the castell, weche
was the Counly of Kgmond, so that, syns the County of Egmonde hathe bene presoner,
he hathe bene forsyd to wryit hys lelter lo the cappytane to delyver the castell to the
Spaynyardes, weche he dyd on frydaye ait x of the eloke, and ait the entery of the Spay-
nyardes they toke ihe cappytane and 2 more, whome they handelyd vere erewelly,
spowlyng there howsys and ail that they had, and so earyyd thème prysoners to Brys-
sel, so that hytt ys thoiiglitt that Spaynyardes shalle be plasyd in ail the bolides in the
countre, ffor, ps ihe sayng ys, the commysyon of ihe Duke d'Allve holldytt that he
maye pull houii and pull in ail kynde of offysers and that he maye breke downe and
make up castells where he wyll. So lliat I thynke he wyll shourty shewc more what
he can do.
Havyng not elles lo molest Your Mastersheppe, butt preyng God to sende you hell-
the and long lyffe to your hartes desyre.
[Record office. Cal., n» 1 686.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. H
MDCXVII.
Alexandre f.ynzeo à Richard Clougk.
(BRDXELLES, 15 SKPTEIIBRE 1867.)
Lci Rcigneurs arrêtés ont été conduits au château de Gand. — On dit que le Roi ne châtiera que ceux
qui se sont rendus coupables d'alliance avec des princes étrangers. — On rapporte que Backcrzeele
a fait certains aveux qui compromettent beaucoup de personnes. — Tout le monde et le duc d'Albe
lui-même admirent la fermeté du comte d'Egmont. — On estime moins le comte de Homes. — Le
prince d'Orange, Brcderode et d'autres seront cités à une assemblée générale de la noblesse du
pays. — On attend des nouvelles importantes de France.
Myii one loving and trusty frinde. In ail persseverance and fidelcly of harl, I salut
youe, cericffing unlo youe that by thys my lettre I do intend for to make the olde
proverbe a lyer, the wiclie dolh say : « Owt of siglit, owi of inynde » ; for tliat I say that
your pcrson and gentillnes shall never be owt of my mynde, whill a living mynde
rcmaynclh in my body, and the grelesl buissnes at ihis that I bave for to write youe,
is to only dessire youe to remember me, as 1 remember youe, and to accept my hart as
1 wisb youe, et cetera.
As for llie curreiit nyus that wc bave hier, is llial tiiese noble men that ar apre-
bended, shall be cared to the castelle of Gaunl ther to remayn to knowe the pleasure
of the Mageste, the wicbe, as it is undersiand, is like to be gracious unto ail offenders,
exeept only unto sucbc as may be fournie that had praitisod any externe or owlward
aliaunce o • (onffederacion with any forayn prince or potestat, the wicbe will semé to be
as diflicull hier to be pardoned as a mater of hye Ireasson in Inglande, the wiche we
call hier Crimen lesœ Mngvslalis. Thcy say hier that one Mons' Bakersell, chieIT Coun-
seller and Secretnry of the Compte of Agmont, hatb conffessed by torment divers
maters of gret perill and muche to the disavantag of many, of ibe wiche a dispach and
a relacion therof is made to the Kyng. I pray God that therin be no occasion of
jrelossy, for il is as a comun saing thaï Kyiiges and women ar the geiioust kynde of
Ibe world.
The noble Compt of Agmoiint doih shew in bis callamety and imprisonment syehe
counstancy and persineranec that the Duc hemself and ail the noble men (bat doih
hem visit, ar in lowe with bis venue and patience. As for ihc Earle of Horne, no man
comelh at hem, uor gret acumpt is not made of hym. The next wike, they say shall be
made a generall convocation or collyng of the Princes and nobilite of the land, and
12 RELAllorSS l'OLITIQUES
siiche as will not apier, it may be to hys desgiadiiig and percll. The Prince of Arang is
in ihe fyrsl of ihe Roll, Bryderode and so fortli.
We look owt of France lo hier shorlly mervells, I say, concerning the Prince of
Coundee, the Admirall with ther adhérentes. The coming of the King for ihis yier it
seraeth us hier to be rather more doubtefull ihen eertenne.
No more, but ihat in ail humiiity I dessyr youe rather to command me then to dessyre
me, and rather to forgive me than forget me, and so I make an end with salutacion
unto your dame, unto master Awton and bis bed-felowe, and your negbborand my good
frinde M' Thomas Slenton.
{Record office. Cal., n» 1706.)
MDCXVIII.
Guzman de Sylva à Cecil.
(LONDHES. 16 SEPTEMBRE 1567.)
Le porteur de celte lettre est chargé d'entretenir Cecil de diverses matières.
{Record office. Cal., n* 4694.)
MDCXIX.
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, 21 septembre 156l.i
Il lui envoie des lettres du comte de Sussex.
Ryghtt worshepfull Sir. Ytt maye piesse you lo understande thaï I sendc you my
last thys daye on bowre post by howre post whome ys deparlyd. Syns ihe wheche
I bave reseved thys paccelt from my Lorde of Soussex, wheclie i do sende you bere
inclosyd. I reseved a ietter from my Lorde, huit no newsse with ail. So ibat presentlv
I liave nott lo wrytie Your Mastersheppe worthyc of wrytyng, bull preyng God to sende
you bellthe and long lyiïe lo your harles desyre.
(Record office. Cal., n' 1707.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. 13
MDCXX.
Richard Clough à Gresham.
(ANVEBS, 23 SEPTEMBRE 1567.)
Résidences assignées aux seigneurs qui ont été arrêtés. — Ceux qui ont signé la requête des Gueux
jugent prudent de fuir. — Démarches du clergé en faveur du comte d'Egmonl. — Le prince de
Condé et Coligny, craignant les mêmes mesures de répression, ont pris les armes en France, mais on
leur a garanti la liberté de conscience.
Ryghtt worshepfull Sir. Ylf maye plesse yoii lo nnderstande thaï I sende you my
last by howre posl, where by I wrotte yoii ait large, and by ihe same I sende you a
gretl pacceit thaï camp from my Lorde of Sotissex, wheche I trysl ys corn in safiy inio
yotir handes, and I wrotle you of syclie occtirranites as ihen passyd.
Syns the weche, wee bave newsse thaï llie Couniy of Egmond ys sende prysoner lo
the castell of Gawnil, ibe County of Home lo ihe casteli of Dornyx, and Strawlee and
dyvers hoder lo Vyllvorde. As allso they wryil from Brysselles ihal ihe County of
Mansefellde and ihe County of Megam ar commendyd lo keepe ihere howsys niid nou
to deparlt the towne of Brysselles. And fourder wee hâve newsse ihat ail ihe gentyil
men thaï servyd under Monsure Norlhecarme agaynsl Valensyn ar fled, as allsi raosl
of thème ihal servyd the County of Megam and the Counly of Aremhourge ar gon allso,
for lliat meny of thème liave soiihskrybyd lo ihe fyrsl requcsi. So that nowe for ihere
good serves agaynsl God and ihere ncbors ihey reseve ihcre rewarde, and shall noi
only losse there gudes, bull be abbnrryd of ail men allso. So thaï hytl ys moehe feryd
that the Kyng wyll make confyscasyon of ail. iNollwilhsiandyng the spyrylualily
begyn som whalt to slyre, and, as hyll is saydc, hâve of lalle made a melyng, where
they hâve determynyd (o pull up a requcsi for ihe relesliyng of the Counly of Egmond,
and, ihal by so fer as thaï they maye noll be harde hère, they ar determynyd lo sende
a besshoppe into Spayne lo the Kyng, as allso hyll ys thouglill liiai they do smell
thaï thys plaige wyll fall so well on thème as on the nobelles and comyns, and that,
when ail the nobelles shulde be dysplasyd and Spaynyardes in ihere plasse, they wyll
allso dysplasse bothe beshoppes and abolies and hoder the hedes of the spyrylualily
and pull Spaynyardes in, so that ihesse maliers begyn to lirewe, bull I do douit hytt
wyll be lo latte, on lesse God worke.
And whereas 2 dayssc pasi, hère came lelters from Parys ihal ihe Prynse of Coundy,
he Admyralle and Dandeioii where departyd the Courtl and that Dandelolt was in ihe
14 RELATIONS POLITIQUES
fyllde with 2000 hourse-men and a nmnber of foUe-nien, there ar lettcrs presently
coni, whereby they wrytt that ihe Pi yiise and tlie Admyralle where att the Couru, and
came there appon the apprehendyng of Ihe nobclles herc, and deelaryd to the Kyng
the danger that myght folo, and yf any syche besynes shullde chanse in Franse. So ihat.
as they déclare, that came from thensc that hytt ys proclcmyd in Parys al! nien to levé
accordyng lo there consyens and to the fyrst edycle made there, butt for hoder they
saye ail ys styll.
Herewith ail I do sende you dyvers letters ihal I resevyd thys daye houtt of Spayne,
from John Syall, with a byll of exchan.se for your aecountt in master bonde. Havyng
nott elles to molest Your Maslershippe worihye of wryting, butt preyng God to sende
you hellthe and long lyffe to your hartes desyre.
(Record office. Cal., n' 1709.)
MDCXXI.
Richard Clougli à Gresham.
(ANTEBS, 25 SEPTKNBRK icffl.)
Les magistrats d'Anvers ont été appelés à Bruxelles; on craint qu'ils ne soient arrêtés. — On raconte
que le duc de Brunswick a voulu faire enlever le prince d'Orange, mais il n'y a point réussi. —
Le duc d'Âlbe veut abolir les privilèges de la ville de Bruges, qui prohibent toute confiscation contre
ceux qui y ont droit de bourgeoisie.
Ryghtt worshepfull Sir. Ytt maye plesse you to underslande lliat I sende you my
last by Pasqualle Spynola, where by I whrotte you howe thynkes passyd ail that presenlt.
Syns the weche hère hath nott passyd worthye of wrytyng, huit ihat ail the Lordes of
Andwarpe, to saye the Margrave, the two boromasters and Lanselott van Ursyll ar sende
for lo and Brousselles, where they. .. remenc, as soni saye abouti the makyng of a
castell in Andwarpe and for tlie gederyng of moneye for ihe makyng thereof. That
noitwithstandyng, the tailke ys hère that they shall be ail apprehendyd there and in
persone, butt thereof att tlie wryling hère of we liad no sertayne newsse.
Hère ys a browtte that the Prynse of Horange was lyke to hâve beiu; takyn, and thaï
the Duke of Brounsewycke had appowynlyJ a company of hoursemen for the doing
thereof, whome lee in wayth for the Prynse, and the prynse having 300 hoursemen for
liys garde, menyng to liave gon to Duke Augustus, passyng ihro a wode, lie melt
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 15
iO hoursenicii, wliome persevyng llie Prynse lo Le so Moroiig, meit hyni and dyd
hyni revercnse and goyng a lyttell fourder nieti 40 more, where appon he perseved
that hytl was tresone, and sett appon thème and siewe 12 of ilieme, and toke dyvers
prysoneis, whome hâve confessyd thaï there were above 3000 made houit for that
pourposse, bull, as God wollde, he esskapyd; and for llie Duke of Cleve, he csskapyd
vere harde, beyng betrayd by on of hys owne genlyl) men, whome was prynsypally
sett to by the Beshoppe of Luke.
The sayng ys hère allso that Duke d'Allvc hatlie demandyd of the towne of Breges
to hâve there preveleges, wheche they hâve deneyd, in sayng (bat ihcy hâve nolt
offendyd the Kyng by no menés. Nottwithstandyng hylt semytt thaï he wyll bave hytt,
for they bave sycl)e preveleges that no maii beyng porter or freman of Breges, can by
no menés, nedcr by tresone, nor hoderwysse, forfelt hys gndes, biitt only hys lyfle,
weche nowe moche trowbelylt the Duke d'AlIve, ITor that, as I do nnderstande, ail the
nobell men of (hys eountre ar porters or fremen of Breges, as allso moste of the
ryche men of ihys towne and of ,il! the eountre. So that tiiey maye tacke there lyves
butt nott there gudes; butt wliatt wyll folo, God knoyli.
Havyng nott ells lo molest Your Mastershippc worihye of wrytyng pra\ing God
to sende you hellthe and long lyffe lo your harles désire.
{Hecord office. Cal., n* 1713.)
MDCXXIL
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, 38 septembre i&ffl.)
Envoi de pierres pour la Bourse de Londres. — Personne ne peut quitter le pays sans en donner avis
un mois d'avance. — On a arrêté à FIcssinguc trois bourgeois de Valeneiennos. — Le comte de Homes
a été enfermé avec le comte d'Egmont au château de Gand. — Le comte d'Egmont supporte mieux
son emprisonnement que le comte de Hornes, qui refuse de répondre aux Espagnols. — On trouve
que le comte d'Egmunt a mérité son ciiâtiment. Sa femme urcompagnée de ses enfants est allée récla-
mer l'appui de la Régente. — Blessure du comte de Hoogstraeten. — Le duc d'Albe veut construire
une citadelle à Anvers. — Les princes protestants d'Allemagne auraient voulu introduire la confes-
sion d'Augsbourg dans les Pays-Bas. — Précautions à prendre en Angleterre contre les Espagnols.
Ryghtl worshepfull Sir. Ytt maye plesse you lo imderslande thaï I send you 3 of
myne thys weeke pasl, lo saye, by the post, by Pasqual Spynola and John Conyes,
16 RELATlOiNS POLITIQUES
whcreTsy I wrollie yon att large. Syns ihe wheche I hâve resevyd Your Maslerslicppes
of ihe 20 dyto and there witli ail dyvers letters to be sonde to my l.orde of Soussex,
wheche I hâve sende awaye as thys daye, and do perscve by that your lelier thaï ihc
sklattes wherc nott corn fiom Dorti, where of I havc mervell. So ihal I wyll sende
awaye llie hoder thaï yoii wrotte for, hopynp; that Henryke ys aryvyd witli yoii long
post, and ail sychc stones as was laceyng for the Bourse, and I do loke dayly for
Master Secretarys porlte, wheche ys promysyd to be hère hy Mychellesmas-daye.
By my formalle Ictter F hâve wryKyn unto you of svche occurranttes as then
passyd, syns the wheche hère ys a proclemasyon niade that no persone, wliatt som
evcr he bee, havyng kepte howsse within ihis countre, shall from hcnse fourihe transe-
portie or sende awaye any kyndo of howsollde sioffe or movabelles. or départi thème
sellfe, bult shal! on monthe before geve ihc Magestnittes to understande of ihere
drpartyng, and tlien and yf hytt be Ihoiightt nielle by the Mageslrattes he maye
deparlt, bult hoder wysse nolt.
There was Iakyn att Floshyng thys weeke [lasl ô inen thaï where goyng for
Engglande, beyng ail 3 of importanse : the on was secretary of Valensyn, and ihe
hoder 2, on a cappylanne and the hoder a ryche man of the same towne.
VVee had newsse thys weke pasi that the Coiinty of Horne was ded, and that he
dyyd on the waye to Dornyx, bult nowc woe do understande tiiail he ys nol dede, butt
ys caryyd lo the castell of Gawntl, willi liie County of Egmond, wheche I take to be
for that he was seke, and dDurst nolt caryyc hyin any fourder. And, when ihey were
caryyd lo Gawnit, the County of Egmond was caryyd in a liourse-letter, and tlie County
of Flornc in a waiïon, as sonie saye, hounden, and a Spaynyarde styllyng on h>s ryghll
bande.
FFytt ys reponted ihat.lhe Counly of Egnnond lakyii hys iniprisonemenlt vcre
pasyently, bult the Counly of Horne non, for he wyll nott spcko, nor make answere to
any Spaynyardi-, sayng thalt he ys (rower lo the Kyng ihcn ihcy ar, and bélier borne
thcn any of thera, whome ys moche lamentyd of ail men, and, so fer as I can hero, ihe
County of Egmond of no man, bult ail men sayng Ihalt he linthe hys desertl. As allso
herc goytt a browiie that he toke of the spyrytualliy on liounderylt ihowsande crowns
to breke of froni ihe rcst of Ihc nobelles.
Mylord of Malaga, wiiomc was in Engglande wilhe ihe Emperowres imbassadore,
ys dcpartyd for .soroo, for, as sonc as he barde that the Counly of Egmond was iakyn,
he toke syche a fryghit and there appon a burnnyng agewe, and dyyd houit of
hande.
Hère ys a lallkc that the Counly of Flogesirotte shullde be dede of ilie huril in hys
hande he resevyd wiib a gone, bult som thynke thaï hytt ys butt a taie geven lioiiit.
The Coimles of Egmond halhe bene with the Regcnl, wilh ail hyr chyl!dern(-, lo
DKS PAYS-BAS ET DE L'ArSGLETERRE. 17
sayc viii doiightlcrs and ii sons, besekyng Ityr to he gud to hyr housbande; buit, as the
sayng ys, she gave hyr buU smalle coinl'oide and bade hyr goo lo ihe Duke.
Herc was newsse, thys lasl weeke, thaï dyvers of ihc Lordes of Andwai<pe shullde
bave bene prysonyd att Brysselles, biid nowe we hâve iiewssc ihalt byll ys not soo,
ffor ihey where sende for to Brysselles abouti the makyng of a caslell in Andwarpc, and,
heyng coinmandyd by the Duke to make provysyon of moneye, they made answere
ihat ihcy had non and thaï they howyd more ihen they where abell lo paye, where
appon Ihcrc passyd greil wordes by the Duke. So tliall hylt was ihoughtl by thème
llial whero by ihai ihey shullde havo bene commyKyd lo presone. And so dyvers
wiotle from Brysse, butl in fyne hylt was fonde ihat (lie lowne was notl abell to make
provysyon of thème sellfe, where uppon, as hylt ys sayd, there was a lallke, thatl ail
cnstonies shullde Le lysyii hère, bollie inwarde and houttwarde, and no man to be
frec. So thaï whall wyll folo, God knoyll.
Sir, hère ys slyll gretl brewthe anionxt ihe sawdyers so well the Spaynyardes as the
hodcr, thaï and yf thjnkes where osvnet ail a staye hère, and syclie order takyn ihal
tliere shullde com no power hoult of Germany, thaï ihen they wyll bave a sayng with
us, wheche ys som w hall lo be dowtyd, eonsyderyng the gretl power they bave ail redy,
and yen appownlyd lo be takyn up, besydes a gretl nomber of hoursemen thaï bave
had wache monye more then 9 menthes pasl.
And, as som wryll, there ys no lyclyode of any power that shullde com hoult of Ger-
many, ffor thatl ihey can notl agrée amonxl thème sellves, for, as som saye, hylt was
ownst delermynyd amonxl the Protestanttes to bave made a power and thercwith lo
bave plasyd the confessyon of Ausbouige ihroo hoult ail Germany, as allso in thesse
Lo-Counlrcsse, huit, when hylt came lo the jmwynt, Duke Augusius broke off, ffor
thaï he lokylt shourtly lo be made Kyng of Romeins, butl hylt ys ihoughlt rader Kyng
Fylyppe or hys sone lokylt for thaï, and then possybell Duke Augusius maye spede as
well as ihe Counly of Egmond halhe done.
ïloult of Spayne there ys no newsse ail ail of the Kyng eommyng, yen there ys
gretl prepaïasyon of sheppes, men and vytalles, weche ys notl well (o be lykyd, appon
llie tailke ihut goyl hère, amonxl the Spaynyardes, and that there ys 3 plasys
appowyntyd, where they shalle lande, weehe yf hylt so fell hoult, and that they toke
3 or /(. bolides, and havyng ail thesse men redy and sheppes ait ail lymes to Iranse-
porlte thème, they myghlt do gretl honrtl, wheche I Iryet ys consyderyd att home, ail
ihoughc I tryst yen no danger, for of resone there apperienytl meny ihynkes to syche
iiii enterprysse, iliat nottwiihstandyng, wee bave seene, of late, fettes of waries done,
eontiary te resone, and so they knowe well hère, hylt mosl be done, and yf ihey bave
lo do with us, where fore I wollde weehe gud regarde lo he had and that in lyme, and
not so moehe to ihe oounlie, huit lo the Quens Majeslies persone, ffor and yf lioder
Tome V. 3
48 RELATIONS POLITIQUES
came to Hyr Majestic biitt well, ihc matter wherc moche worse to bc lykjd, and, as
the tyme ys nowe, ihc dyvell ys besy to provokc ail myscheffes, so thaï hys kyngdom
maye continewc.
Sir, I bave thoughtt best to wryle you thys moclie, whecbe yf you ihyiike gud, you
maye sbowe Master Secrelary, for tbys (bat I wryit, hatlie bene sliewyd me by dyvers,
whome batbc wechyd me lo wrytt llicre of, and ail lliougbt J trysl thcre ys no danger,
yett I am sure there wantytt no gud wyil on the contrary syde, and, yf tyme servyd,
and syclie power of skyllfull men abell lo mâche, wilb a moche gretler power of
unskyllfull men, wechyng to God that the pystolett wliere notl only snferyd lo be
yousyd, but commandyd, and ihen wee nede nott to fere any forcn power, ffor, yf ever
wee do souffre any damage, hytl shaJle be by thème.
I do non berc of any grctt lyclyhode prcsenlly preparyd in thys countrc to any syehe
pourposse, butt I do well remcmber ihat, wlicn the last sheppes whcre madc redy,
there dyd lade bere boder sheppes for Spayne, whome had gud store of brasse pessys,
I mené nott above, bnlt henethe in the sheppes. So that conferryng the on with the
boder, ! wollde thynke hylt nedefull lo be lokyd unto, and beiter in lyme ibcn to laie.
Hère with al! I do sende you the proelemasyon that was latlyly made hère, as aliso
the ollde bondes of John Kamell.
The exchange beyngatt 23 s. 5 d. usancc.
Preyng God to sende you beilthe and lang lyffe to your harles desyre.
(Record office Cal., n" 1722.)
MDCXXIII.
Thomas Dutton à Gresham.
(Anvers, 28 siiptehiire 1567.)
On a remplacé les anciennes garnisons par des Espagnols. — Personne ne peut quitter les Pays-Bas
à moins d'obtenir un passe-port. — On ne parle plus de Tarrivée du Roi. — Projet du duc d'Albe
de construire une citadelle à Anvers. — Précautions à prendre en Angleterre, car on pourrait y
trouver des traîtres.
Rigbt worsbipfull Sir. My duiye donne, etc. My last 1 sent Your Maislersbepe per our
last ordinary of suche accorantes as bere dotbe passe. Sythe that tyme yt may please
Your Worshipe for to understande that ihose noble men, whom of latte was aprehendid,
DKS PAYÎ5-liAS Kl DE L'ANGLETERRE. 19
ho iipon monday lasl removyd , lo sayc ihc Grave Van Egniond is with a nombar
of Spanyardes convayed lo ifie caslell of Gaunl, ihc Grave Van Home to ihe caslell of
Doriiecke, Siralveldy willi ail llic rest of ihe geiUilincn iinto tho caslell of Felforde, and
in ail ihese aforosaid castells ihere is placcd Spanyardes, whoii) hâve ihe holle charge,
iind thc ould dischargid.
AIso yi niaye phase Your Worshipc to understand tiiat ihis weeke in Andwarpe is
niade prociamaeyon thaï no parson, whal so ever he bc, stranger or olhcr, shali départ
oui of thèse Lowe-Coiinlres, otiier transport any kynd of goodes or honsehold siouffe,
luit niosic ferslc présent hem selffe unlo the Lordes of the towen and requere lo liave
pasport, whiche, yf thaï Ihe do liienke good, they niay gcve. This maner of deallyng
dothe macke hère a great nombar in feare and do dayely convaye themselves awaye
and ont of the eoiinirey, I saye of laite no smalie nombar of ail sorties of pcpollc, and
what wyli followe of iliese ()rosedenges, thaï knowyeih God. I do assure Your Master-
shepe [ do nolheng lycke tiiereof.
AIso Your Maistershepe shall undersland that of laite be lettars corne outof Spayne
of liie 10 of this présent by ihe sanie we do understand llial in Spayne is no iyckely-
hode of liie Kynges commeng for this yere.
Al this présent dyvars of ihe Lordes of Andwarp be ai Bruyelles, and there they be
conlfarryng wilh the Duke of D'Alva for the niakyng of a caslell within Andwaip, but
as yen the ean nott well agre upon ihe^same, for that they do nolt knowe bowe or
wliore they shuld fyndo mony for ihe makyng of liie said eastell, and yt is thought
that the Kyng will raise bis customes and toiles npon ail kynd of marchandize hère
in Andwarp as well as upon ail suche commodytes as our marchantes of Kngland
shall bryng in or oui as upon olhers ail in lycke, and ihen whcre is our preveleges
and entercourse whiche they do saye shall tacke no place or effecle.
Your Worshipe shall understand that hère is in Andwarp dayely suche taicke of
newes ail nolt worthey to advertize Y'our Maistershepe of, but yett amongeste a
nombar of talles I do abill marcke whal is talkyd towcheng our countrey and realrae
of Engin iide, wheche I pray God ihat our Mageslrates and Governours of the same
maye locke well unto, for wilhout ail dowglit ihere is some great meschciïe ment
lowardes bus, and I pray God thaï, wben ail is donne, thaï there be nolt fonde some
false irators wiihin our Healme, that is onely ail wheche 1 am in dowght of: the tyme
will lerne bus knoweledge and experyence of many matlars to come. And I pray God
that we in England maye laeke example by otbers and not olhers by bus.
Our exchange doibe passe at 25 s. 5 d. usance. This knowylh ihe Lord whom 1 do
beseche for lo presarvc Your Maistershepe, my good Lady your bed-felowe with ail
yours in helth and loving lyffe. Amen.
{Record of/Ue. Cal., n' 17-21.)
» RELATIONS POLITIQUES
MDCXXIV.
Gttzman de Sylva à la reine d'Angleterre.
(Londres, 6 octobre 1.%7.)
II se plaint de la saisie d'un navire espagnol qui a été conduit par Hawkins à Plymouth ; il prie Ih
reine d'Angleterre de défendre aux marins anglais de se rendre aux Indes.
{Record o/fuc Cal., ii° 1746.)
MDCXW
Guzman de Sylva à Cecil.
IMÊME DATE.)
Lettre de eréancc pour le porteur de cette lettre.
(Record office. Cal., n' 4747.)
MDCXXVL
Richard Clouqh à Gresham.
(ANVERS, b OCTOBRE 1667.)
Maladie de la duchesse de Parme. — Deux ambassadeurs sont arrivés à Bruxelles : l'un du duc
Auguste de Saxe, l'autre du duc de CIcvcs. On dit que ce dernier porte plainte contre l'évcque de
Liège. — Le comte d'Egmont jouit d'une grande liberté au château de Gand. — Nouvelles de
France; conspiration de Meaux; appui que les Huguenots espèrent trouver dans les Pays-Bas. —
II serait aisé de susciter les mêmes troubles aux Pays-Bas. Les soldats allemands qui ont leurs
prêches, ne combattraient pas les partisans de la Reforme. — Ambassadeur de rÉIccteur-paiatin
en faveur du comte d'Egmont. — Questions financières.
Ryghlt worshepfull Sir. Yu maye plesse you lo undersiande llial I sende you my
lasl by fiowrc post, where by I wrotli" yoii att large, syns ihe weche herc ys com no
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. '2\
posi froni London, so that I hâve iIk- Icssc lo wrjlle; nolt wilh slandynj; I «lo iindcr-
stande ihal liowrc posi and thc Doche posi was sell on lande ait Blakenesies on icws-
dayo lasi pasi and xvi passyngers more, huit hederio wee hâve nolt harde froni ihemi'
As towchyng your afferys here, 1 havc syns my last takyn up ihe rest of (ht- fiOOO"
sterling l'or the Quens Majcstics accounll, where ol I do scnde yoii ihc genernlle nolic
here witli ail.
As allso a nolle of syche moneye as I hâve Iakyn up so well for yonr aceoiintt, as
allso niy Lorde of Soussex and my Lordc of Leselur, havyng nolt moche ells lo wnle
unto Your Mastersheppe, butt thaï ail ys styll here. The Regentt or Governanii vcrr
seke and ihe Duke d'AlIve nolt vere well.
As allso they wrytte from Brysscles ihal ihere js iwo Imbassadois th( rc, on from
Duke Augustus and thc hoder from ihe Duke ol Cleve, butt whatt ihe matier ys, I can
nolt understande; bull, as som saye, ihe occasyon of the commyng of hytn from ihe
Duke of Cleve ys towehyng the Iresone laltyly coniniyltyd agaynst hym whereof I wrolic
you, wheehe as I do understande ys nowe layde appon the Beshoppe of Luke, so ihat
hylt semytt by thc tailke of the pepcll ihai he requerytt lysens to be revengyd on hym.
As towchyng the County of Egmond and ihe County of Ilourne, ihey do hothe
rcmene in thc castell of Gawnit, where ihe County of Egmond halhe grcile lyberly lo
goo rownde aboult the eastell, and where as before hc had lo waytl on liym hys coke
and bouteler and a pagys, after hytt was lysensyd ihat 5 of hysgentyll nien myglitt coin,
and nowe x. So that most of hys men bave frec passage to hym.
Houtt of Fransc wc bave newsse that tberc begynnyll. .. bcsynes, ihe Counsialiell
and hys sone beyng bothe sclt of ane hoder in tberc plasys, as allso ihal ihc Prjnse
of Counde and ail hys company procicmyd enymys to the Kyng. As allso bytl ys decla-
ryd tbal ihe prynse of Coundye balh bcscged the Kyng in Meus in Bery, where the
Kyng ys, and ail llie Swechers with hym.. So tbal there ys lyke grette trowbellcs lo folo;
flfor, as som wrytl, nolt wilh standyng ihe proclemasyon made by the Kyng, be and hys
company hatb Iakyn meny of the bolides, where houtt they bave lakyn ail thc Gue
sawdyers and fournyshyd thème wilh hoder men , for thys last weke passyd boull of
Amyansc 800 men protestanttes, and ihe lyke houtt of most of the townes of Franse,
cveryeon aceordyng to there abylyte, and houtt of the casiell of Cambersc, ali ihe men
ar gon lo the hellpe of the Prynse, savyng vi men, as allso ail ihe genlyllmen lied houtt
of Flandcrs ar gon to hym allso. So that hytt ys doubtyd ibat grette trowbelles wyll
folo.
Presently here ys on com from Parys, whom brynggytl newsse ihal on tewsdaye,
wensdaye and ihrousdayc before bis departing from Parys, there passyd houtt of
Normandy ait the least x or xj ihowsande men lowardes Orlycns, noil oïdy the men,
butt womcn and chylldcrne allso, and ihe lyke houit of ail ihe parties of Franse, and
22 UELATIOrSS POLITIQLKS
ihal lliey do goo seli awaye ail tliat ihey hâve, lliat ys woilhc c'' (or xx'', and (liai (lie
newssc was ail Parys lliat llicy liad non motlie lesse llicn 8000 hoiirse mon. So thaï by
resone thaï tlie pepell do sell awaye ail ihe gudes, hylt semytt ihal ihey ar lesollvyd, on
waye or lioder, and ihat, befoie ihey will départi, ihey wyl he recompensyd Ihere gudes,
weche can iiolt be wilh houll ihe iiiidoyng of meny hoder. So thaï hyit ys lyelye a
mcrveliis Irowbclles lo (olo. So thaï thcre ys no hoppe of any gud end : (iod tourne ail
to the hest.
He came from Parys on lewsdaye last past, and,att hys commyng from ihense, hylt
was non knoyn in Parys where the Kyng was; not with slandyng the sayng was herc
thaï lheK>ng wasesskapyd houll of Meus and ihalhe waseom lo Parys, weche, yf hyll be
so, and thaï hylt he trewe thaï ys reporlyd, I douli wee shalle hère shourily of the bese-
gyng of l*arys ..., and appon this newsse the pepell herc hegyn to bylc on ihere lyppys,
and soin doull Ihere niyghl irowbelles folo, for and yl ihere were a hcde, there wollde be
no wanll of company, as hylt ys thoughtt, and presently ail the sawdyers hère mosu-r
and ar paid, and ihere ys soni doull ihat and yf hyll coni lo hlooys, the Doches wyil
nott feghil, for al! ihoughe they ar hère lo serve liie King for the mtnienans of the
papyst leligyon, yelt ihey hâve everye holy daye ihere sarnions accordyng lo ilie con-
fessyon of Aushourge, and ihe sawdyers do nott lelt to saye ihat they coni lo serve
agaynst llioni lliat ar rebelles agaynst the Kyng, bull nott as towehyng thème of ilio
relygyon iliey wyll not fegliii agaynsl thème
So ihai hylt semyll by nioste mcn ihai, and yff ihe nobells where nott takyn, they
shullde non be lak)ii, and, iiowe ihat ihcy ar in bolide, they dare noit well loti
ihenic goo.
There came i» Bryssclles abouti 4 tlaysse pasi an linbasadore from ihe Pallse-grave,
to in ireic as lowchyng ihe County of Egmond, huit, whalt hys answere ys, I can nott
underslandc. Stiawlc lemcnyll slyli in prcsone.
Havyng non ells lo wiylte Vour Maslcrshcppe al this présent hoder llien before,
weehe ] do wryiie jou as wee hâve hyll herc, huit I doull non ail ircwe, non wilh
Slandyng hère passylt nioehe more; huit thessç thaï I wrytte ys the lyclyest, as thys
laslc wckc herc was newsse lliat iiiy Lordc of Arondell shullde havc bcne appreliendyd
and moncyc pioleryd ihere appon, lo geve S. P. I. weche came from amonxt ihe Italyans,
as meny more lycke comyil, huit, ihankes be unto God, hylt ys non soo. Prejng God
lo save ibe Quens Majeslie, for ihere appon de|ieiidyll ihe liolle niatter, and so they lell
non 10 saye liere, nnd llicy ihat love Hyr iMajeslie, weche ihat gud regarde inaye be
liiid 10 hyr persime, and ihal houghll ail lo praye.
Syiis ihe begynn)ng of ihys my leller 1 bave reseved Vour Maale'rsheppes of the
'■17 of (lie Insi with lellers lo niy Lordc Soiisscx, weche came to laite, for the posi for
Gciiiiaii) «as 1:011. s,) (|,ai | wyll sende llieinc by my nexl, havyng wrvliyn my Lorde
DES PAYS-BAS ET DE L'A^GLETERRE. 23
by ihys last for ail sycli accoranttes as hore passyll, and because you shal bc iinder-
slande ilie occasyon that the post was so long on ihe wayc and came nott before soiidaye
nonc, tliere postes and xvi more were seti on land bctwenc Calys and Blekencsles and
commyng lowardes Calys, they werc siayd on daye before they colide corn Ip Calys,
and on lioder daye ait Calys, in sayng thaï thoy wliere spyyes, bnil in fyne reslesliyd.
Persevyng by lliat Yonr Masiersbcppes leller ihat my Lorde Trcsurer s( nde you
worde lie colide noll paye you llie 8 m" by 0 m", wcchc you bopyd yelt lo reeover, and
for the hoder moneyc you bave lent ait Master Secretarys request, I bave axeptyd your
bills, and wyll retourne thème, wbon they ar dewe, accordyng lo your order, and for the
resi of your ieiter I wyll noll faylle lo folo. John Mowlyner beyng gonc, as 1 do under-
stande, for syns bys goyng to Brysseles 1 can noll bere any more of bym, biilt ibosse ar
butt wordes and no regarde to be bad tbere unio, where fore by my next I do mené to
sende you bys lelter, and yf I can noll bere of hym, for I tliynk bytt noll best to seke
for bym, for then possybcll be myghtt ibynkc iliat you made som matter tliere of, as
tbere ys no matter att ail, and so I wyll tell bym, and lolldc hym when 1 paid bym ibe
moneye, for (bey ar ail knaves wilb houll honesly, butt they most bc \ousyd tliere
after, and the lesse tliey ar selt by, llie redyer ibey ar to pks me, wecbe I doutt bowre
men shullde fynde and yf ibey bave lo do att Hambro.
Havyng nott elles to molest Your Mastersbeppe wortbyeof wrylyng, butt preyng God
10 sende you liellthe and long lyffe to your hartcs desyre.
{Record office. Cal., n* 1748.)
MDCXXVII.
Richard Clough à Cecil.
(Anvers, 7 octobre 1367.)
Nouvelles de France. — Inquiétude de la Régente et du duc d'ÂIbe en voyant un si grand nombre
de gentilshummes quitter les Pays-Bas pour rejoindre le prince de Condé; on craint rc qui se pas-
sera à leur retour. — Brcderode est, dit-on, à Metz. — On annonce l'arrivée d'une flotte espagnole.
— On va commencer à Anvers la construction de la citadelle.
Ryghtt worshepfull Sir. Vit maye you to undersiande ibat 1 sende you my last
yesterdaye by bowre post, where by I wroKe you atl large of syche occuranttes as then
passyd. Syns the wecbe I bave reseved a pacceit of lelters from my Lordc of Soussex
24 RELATIONS POLITIQIJES
wilh dyvers hoder smalle leliers to Iioder, weche I do sende you hcre wilh ail, as allso
lieie ar letters corn from Parys syns my lasl, weche came from Ljans, bull by ilieine
wee hâve no scrtene newsse of llie prosedynges ihere, flbr som saye thaï llie Prinse of
Coundv lyyll before Parys a» a plasse callyd Sanlt-Dynes and hathe burniiyd ail the
niylles abouti Parys and sloppyd thc passages by waller and by lande, and sonie hoder
saye (liai lio ys by Santl-Quentcne, so lliat hère ys no gretle serienty iheioof, buit dyvers
wrytie tliat the Kyng esskapyd houtt of Meus and ys com to Parys.
In thesse partys wee hâve no newsse ait ail, huit tbat bytt seniyit the Rcgentt and
iJie Duke begyn to be afrayd, d'or that ihere goytt so meny bol lie geiilyll luen and
lioder inio Kianse so well lioutt of Frysselande as allso lioult of Flanders and llenagoo,
and ihal hyti ys doutiyd ihal when ihey hâve donc there, wee shalle nott be in quyelt
hère. The nuniber of ihe genlyll men of thys countre tbat soubskrybyd to the Reqnesi
ys, as hylt ys sayd, 4000, and ihey flee awaye, as allso hytl ys sayde herc tiiat niy
lorde of Brederoo and iiieny more of thys countre ar att Mettes in Lorayne. As hytt ys
sayd bere, tbere ys a post com to Brysseles from Konketlthroo Franse, whom bivng-
gytt letters from my lorde of Wakenam, wbom wrytyll thaï he with h\s sheppes
niell with a flette ofSpayne by Conkelt, where in ys fiOOO Spaynyardes, and that they
will be in Selande with ibe fyrste wynde.
As allso syns my last bere ar bylles sett up wyllyng ail workemen that wyll worke
appon ihe easiell, to com to the lordes of the lowne, (for ibat liyit sbullde be bestoyd
by tlie rode to every man so moehe as be can make.
Havyng nott elles to molest Your Mastersbeppe worthye of wrylyng huit preyng
God lo sende you beiilbeand long lyffe to yonr liarles desyre '.
(necoril office. Cal., n* 174'J.)
' Noii!) ne possédons pas la lettre de Clougli, du iU octobre j mais l'uiiaiyse on a été conservée dans
CCS quelques lignes adressées par Gresbam à Cecil :
Kight honoralilc Sir. It mayc picase you to reccave a Icllre from my scrvaunt Iticliard Clouglu-, of
Ihe xii"' of lliis présent, wilhc annother lettre of a frend of niync wiilcn from Brusscis, of the same
date, willie instructions from thc Kinge of Spayne howc lo insucr and lo incorporalc to be Kinge
absolule of thc Lowe-Countreye, aiul lu make of thc cilié of Brussels thc place royall, as London is
in Englaunde and Parris in Frauiice, wilhe divers ollier articles lo Ihe nuniber of xui, as lo V'our
HoDor shall appeare.
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETERRE. 28
MDCXXVHI.
Guzrnan de Sylva à Cecil.
(Londres, 10 octobre 1567.)
Au sujet d'un procès qui intéresse un Espagnol.
{Record office. Cal., n* 17!)4.)
MDCXXIX.
Guzrnan de Sylva à Cecil.
( MÊME BATE.)
Poursuites exercées contre des marchands flamands auxquels on a voulu extorquer de l'argent.
{Record office. Cal., n* 1 755.)
MDCXXX.
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, 14 octobre 1S67.)
Nouvelles d'.4llemagne. — Préparatifs des bourgeois de Paris pour la défense; forces militaires
et réclamations du prince de Condé.
Ryghtt worshepfull Sir. Ytt mayc plesse you to undcrstande that I sende yoii niy
last by howre post, where by I wrotle howe thynkes passyd.
Syns the weche hère ys notl wortliye of wrylyng bult that ihe post ys com hoiilt of
Gerniany, where by I havc resevcd no letters, nedcr by ihe Empereurs paccell, i)or by
the ordinary, weche causytl me to thynko that iny lorde of Soussex halhe seiidc soni on
of pourposse in post.
Tome V. 4
26 IlKLATIONS POLITIQUKS
I demandyd of hym that l sende mylordos Iciiers, by wiiatt hys broder wrotto hym
towchyng my lorde aiul he sbewjd me hys Iclters. whcrc by he wrolie iliat Duke
Charlles was com to the Couru in post and mciiy nobell and geniyll men wiili bym
and tliat hc ihoughl that my lorde wollde shourtly dcpartt, wechc was ail lliat he wrolic;
bult Gorys Stycher and hodor bave wrytyng thaï ihe Duke was com to the Courtt and
that there was gud boppc of ilie maragc.
Hère ys com houit of Fraiise, whomc was in Parys on soundaye was senyght and that
sayi- that the of Parys ar in gud hoppe to défende llieme scIfTe agaynst the Prynse and
liys Company, and where as att liie fyrst ihcre was grelle >karsyte of brcdc, afier that
order was takyn, Ihere was no iake, as allso tliey of Parys had bruk)n up ail liie stoncs
of tlu' slrcttes and carryd thème ahove in to ihere howsys, as allso tliey had brokyn
downc ail the pendosys from iherc hosvsys bccause they myglitl the bciler hourlle the
stones and yf nedc where. The déclare allso Ihal the Prynse halhc a greltc nund)er of
hoursemen and fotte men, and that he was knowyn to bave sawdyers by sydes a mcr-
vel nomber of hoder pepeil, by bourse and by folle, as allso js saydc bere thaï hys
demandes ar syche that hytt ys ilioughtt lin y wjil noll bc granlyd, where of ihey bave
comownyd, as allso he demaiidytl for the performansc ihere of most of ibe bolides in
Fraiise, as Bolen, Calys, Mettes and dyvers iioder, so that there ys grelle douit they
shalic not agrei', and ihe Kyng refusylt ullcriy to com ber lo the Prynsys bandes, bult
rader to losse hys crowne.
Hère wilh ail I do sende you a ieller that comylt from Doucttore Monli. They wrylt
houtt of Germany that tl)ere ar men of warre in takyng up in ihe lande of Mysone, bult
for wbome hytl ys notl knoyn.
Havyng nolt elles lo molest Your .Mastersheppc worlbye of wrytyng, bult pieynjf
God to sende you helllhe and long lyffe lo your hartcs desyre.
(Record office. Cal., n' 1764.)
MDCXXXI.
Guzman de Sylva au Conseil Privé.
{I.oniiren, m (iCTOUKE to67.)
Plaiiito ail sujet de certaines |i(iiirsniles dirigées ciiiitre des marchands.
[Record office. Cal., W 1770)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 17
MDCXXXII
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, 19 octobre 15K7.)
AfTaires financières. — On assure que l'on a arrêté en E.<pagne Monligny cl Renard. — On a renonc*
à construire la citadelle d'Anvers; mais on élèvera un infjnicnse retranchement, forme de terre et
de palissades, d'où l'on pourra à toute heure renlrer dans la ville. Détails à ce sujet. — Le roi de
France a fait réclamer des secours qui seront placés sous les ordres des comtes de Meghem et
d'Arcnberg. On ne sait guères ce qui se passe en France. — Blessure du comte de Hoogsti-aclen;
il a fallu lui amputer la main, comme après le siégu de Hasselt on l'avait fait à l'évcque de Liège.
— On attend le due d'Âlbe à Anvers.
Uyghlt woishcjjftill Sir. Yll inaye plessc you lo uiulcrstandc that I sciide yoii dyvers
lettcrs ihys lasl weke, so well by yoiing Casielyn as by howre post, whcre by I wroihc
you ait large of syclie occiirrantcs as tlieii passyil. Syns ilic woclio I bave roseved Yoiir
Masteisheppes, of ihc n of tliis presenlt, wcll iinderstandyng the eflecte ilu-rcof, as well
for the moncye you bave cliargyd me by exchange flbr ihe Quens Majeslics accouiilt,
my lordc of Lesetar and your bone, where in I wyll folo your ordrr; butt and yf hyit
had bene possybell 1 wollde liave wesshyd tbal you had nott so fer enierjd appon ihe
exchange, as you bave nowe donc, and for so ineny mens accounti, consyderyng (liys
trowbellsom lyme, for bytt ys barde to saye liowe Ibynkes maye falle bouil bere,
wbere by ail trades myght coin to a stayc, bult I hopc in (Jod byd shallc nott '.
And for lliat for my lordo of Arondellcs accounti, wbcn bytt sballe falle dewe, I wyll
folo your order tberein.
As towchyng ail your afferys bere, ail ys in gude order, ail men payd ait ibere daye,
as I boppe ihe resl shalle bc, and, for ihe skieltes ibal 1 had ownsl bougbtt, I bave
puU of the bargen accordyng lo your order.
And for ihc byrone hyll cost \i s the c of this wegblt: bopyng ibat you sbullde be no
grclte losor by bytt, and moche lesse ihere bere, by resonc of the charges bako agayne
ffor hyll was vysylyd by the lowne smylt accordynp: to tbe order bere.
As for occuranllcs licrc ys non moche nnd that ys so doullfull ibal I do noU
knowewbatuo wryll, bult irowc. Hyll ys ihat, as sone as tbe newsse came into Spayne
* Gresham écrivait le 31 octobre 1507 à Cecil qu'il ne devait plus compter sur les emprunts à con-
tracter à Anvers; car, à son avis, l'arrivée du duc d'Albe y réduirait & rien le commerce cl le change.
{Record office. Cal., n' i 796.)
28 RELATIONS POLITIQLKS
that the County of Egmond and the County of Horne was (akyn, incontyncntt Mon-
sure Moimtene, ihe County of Hornes broder, was takyn ihere, and on Renarde, and
commyltyd to presone.
And where as the Courtt was ownst determynyd to hâve made a castell hère, and
ail the masons of the counlre sende for, nowe that pourposse ys changyd. Wheder hylt
be ihroo any message from the Emperyall thamber, as I wrotle you by my last, or no,
I do nott knoo, bult so hytt ys geven houtt hcre. So ihat nowe ihey do intende to make
a hollde withhoutt the towne fast by Saim-Mychellcs gatle of ycrthe and fagottes, weche
shullde be begon, oder on tewsdaye nexl or on tewsdaye com senyghli, for hytt was
ownst deicrmynyd to bave bene begon on tewsdaye next and, as hytt ys sayd, ys sett of
for viii daysse, where of I wyll wrytte you by my next, and shall be made after thys
ordcr.
Tiie l'ont of hylt selITe shall be vere gretle, as bege as the towne of Baroo, and the
dychys aboutt hylt shallc be c fotte brode and xii folle deppe, and the yerlhe of the
dyches niost be broughtt wiihin the fortl, and there with the wallcs shalle be made to
saye i fotte and a hailfc of yerlhe and llien a lee of fagottes.
Thys worke ys pull forihe lo lax and was ail besioyd on tewsdaye lasl, and ihey ihal
hâve takjn hylt in bande, most bave for every rode of yerthe that they do lake houtt
of liie dyche and lee on the rampere ii s. m d. the rode, beyng xx fotle fore-skware
and I folle deppe, and so to ihe booiliome of the dyckc, and ihey that do cary the yerthe
ar boundyn lo faehe the fagolles abouti 2 boo shotitt and to lee thème, as allso they ar
boundyn that thys worke most be donc by ihe last of november next appon a grelle
pêne. Hylt ys besioyd to dyvers men, to eviry man x rodes long and 5 rodes brode.
So thaï ihe Kyng haihe no more lo soro for, huit ihe moneye to paye thème and som
veers lo se liyil well done.
The dyche of the lortt shalle go along the towne dyche from the gaie to the next
boiillwcrke, and ihe newe dyche to bi- wiihin 4 lotte of the ollde dythe, as hytt ys nowe
slakyd houll, and, as hylt ys sayd, ail ihe walle belwrne ihe font and ihe lowiie shall be
brokyn downe and the rampere allso. So ihal the towne shullde lyge flalie as bcfore
hylt, as in dedc hyli shalle be abell lo spowllc the holle lowne at there plesure.
By my last I wTolte you of an liibassadorc thaï was com from tlie Freneli Kyng
for hayde agaynsl the Prynse of Coumly, whoine, as ihe sayng, ys halhe optaynyd hys
request, and ait thys prcsenlt Ihey take up men of warre hère and in dyvers plasys for
that pourposse, and, as hytt ys sayd, ihcre shalle go abouti 1500 hoursys lo saye :
1000 Hourgonyons, Ilalyans and Ilenowers and 4 bandes of ihys Counle lo the number
of 1500 or ihere abouti and as som saye 3 regymcnties of fotlemen and som hoder
saye 3000. So ihat the sertenty ys nott knoyn abrode.
Alt the Couru and thro ail thys countre ail ys quyelt and styll, bult hoult of Franse
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 29
wce liere no seiteniy by resone ihe passages nr so layde, so tliat, and yf any thyrike
to passe witli Coundy, ail ys sccrcti, buti tliiit passyt ajjaynst hym ys brewlyd abmde.
Ail thys insliintl hylt ys geven lioull ihat ilie County of Mcgam aiid ihe Counly of
Arembarche siialle goo willi th(!ssc mon inlo Franse. and som men doubtl ihai ibey
rnaye eary Bryas lelter wilh iheme. wccbe made no inaller as soin ihynke, buH I doull,
before ibey wyl lie rcdy, ibe Prynse wyll liave done ihat he nicnyll lo do, or elles lie
maye be mcii wilb ail.
The Counly of Hogeslralle, wliome I wroUe you iiad bourtt hys bande wilh a gon,
iiowe for wanl of a giide souigone bys bande ys sawyd of, and tlie iyke ys ail tbys
prescnlt wilb ibe Beslioppe of Luke, wbome, long pasl ail ilie sege of on of hys
lowiis callyd Hnssellde, ibougiil to ba\e sboll of bys dage and, havyng geven fyre,
and wolldeiiotl goo of, tlien inenyng lo pull ilie dage in ibe casse, hylt wenli of and
sbolt byin liiroo ibe folte, and iiowe by resone of yll soiirgery bys folle ys sawyd of.
Duke d'AlIve ys lokyd for bere ibys next weke, wbome, as hyll ys sayd, wyll lee
the fyrst erlbe or fagoU of the fortie.
The excbange passyi ail 23 s busancc, snialle slore of moneye and lakers,
Havyng non elles lo molest Your Maslersbcppcs, butt pieyng God to sende you
helllhe and long lyffe lo your barles desyre.
{Record office. Cul., n' 1774.)
WDCXXXIII.
Le seigneur de JVacken à Guzman de Sylva.
(Ile de Wigbt, 23 octobre iSffl.)
Plainte contre Hawkins.
Voulant entrer le xxx" d'aougst dernier an pori de Plemude, il a pieu à ung
maisire Jeban Hacquines, se disant général de (|ueiques navires de la Uoyne aiidict
port ancrées en ung lieu noiné Icallegai, et aussy ceulx de la \ille de Plumiide d'tfne
tour de tirer après les bannières royalles de Sa Majesté six ou sept coups d'artillerie
jusques atiaindie de pleine volée ma navire estant encoires à voillc pour aller jecter
l'ancre soubs l'isle de Trislram audicl port, ce que ne m'est avenu en xvm ans que
J'ay eu cesle charge de Sa Majesté.
En oullre, ayant envoyé au devant une pinace à descouvrir terre, a esté pillée et des-
30 RELATIOÎNS POLITIQUES
garnie de certaines pièci's d'arlillcrio el anllrcs appareils de navire à l'tniboucheiire
diidict port, el ne seait-on bonnemeni si fut par coniniandemonl de Hacqin'nes on non.
Davanlaige estant audict lieu snrnomc Icattegat, se voulut sauver de lempcsle et
oraige une navire soubs la charge du capitaine Luys de Bngama, aiant en sa dicte
navire quelques condan)nés sur les galères de Sa Majesté pour les mener en Espaigne.
Ledictmaistre Jehan Hacquincs, trois jours après, les a (aict lever dudict navire, de faict
et de force les faisant mener où qu'il luy pleut, estant dix Espaignois dudicl navire
que se mirent en défence blessés de telle sorte que deux ou trois d'euix en sont allés
de vie à trespas. Aussy ung aultre marchant Espaignol navré à ouitrance pour avoir
voulu ayder les gens dudict navire du capitaine Luys de Rugania susdict.
Plus j'ay veu que voulant entrer audict port une navire estrange pour se sauver de
tempeslc et vent, lediel Hacquincs l'a faict tirer tant des coups de canon que force luy
fut d'habandonner lediel poil et après périr en mer.
Semblables choses se font par ces costes et ports que, si les enlendoit laRoyneSéré-
nissime, elle ne pourroit laiser de les chastier exemplairement, ni si le Roy aussy
Nostre Sire en fut bien informé je croy qu'il ne pourroit tiisimuler en aucune manière
de s'en resentir en remonsirant à la Royne Sérénissime les grans outrages et excès que
journelement sont attentés contre ses subjects.
{Record office. Cal., n" 1780.)
MDCXXXIV
Le seigneur de H'acken à
( Ile de Wight, 2< octobre 1367.)
Autre plainte contre Hawkins.
Monseigneur. Je n'ay votdu d'adveriir à Voslre Seigneurie que, après le parlement
du Martin Ramircz auquel j'ai délivré lettres pour Vostre Seigneurie (advisanl pareille-
ment icelle du succès de mon voyage), est ce meisme jour arrivé une azabre ou iacliie
venant de Flandres, laquelle, moy estant à Falamude, j'avoy envoyé en Plemuyde
pour s'enquerre des nouvelles de l'armée de Sa Majesté à cause que j'avois entendu
estant illecques que à Plemuyde estoit arrivé quelque navire de Biscaye, ce que n'a esté
vray, el m'a déclairé le capitaine de la dicte iachte que luy estant à l'ancre soubs
risle de Trostram audict port de Plemuyde, pensant retourner vers moy, sont venus à
DES FAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 5<
son bord ou nnvirc (|iiel(|tK's xix ou \ingl personnes anglois en iing bool ou schyf,
(liant les visaigcs caeliés ol, après Iny avoir prins qirelque xxin ou xxiiu eseus, chemises
el autres hanles que luy et ses gens avoient, niisient au seliyf de ladicle iachle trois
niatelols dudiel capitaine avecqucs la nioictié de leurs gens propres, et se firent mecire à
terre ne seachant où qu'ils sont devenus pour n'en avoir eu oncques depuis aucunes
nouvelles, ny au.^sy dudiel sehyl'. Le surplus desdicts Anglois demorarcnt en ladicle
iachle c(, enlertnant eir bas ledicl ciipilaine et le surplus de ses gens, lirenl voisie et se
inisrent en mer, nonobstant l'insianlc requesle dudict capitaine suppliant qu'ils le
voidsissent nieclrc à (erre et fissent leur volunté de ladicle navire, en la quietant et
habandonnant à leur plaisir : sur quoy ils luy respcindirenl qu'ils vonloient aller au
bout d'Angleterre cerehcr des navires bretons pour < n prendre une et, ce Caici, luy
rendre la siene, de sorte que après avoir navigué, quelque trois jours, sont esté contraints
par tempeste se relirer à (loxhaven environ deux lieues (iudict Pleniu\de où lesdiets
Anglois se misrent à (erre, se divisans en deux parties ou trois, habandonnant ainsy
iedict capitaine avec sa navire, présumant ledicl capitaine que ce pouvoient esire gens
des navires de Messire Jehan Hacquincs, sans toultefois le vouloir affirmer. Voyià, Mon-
sieur, comment ils vivent avec ceulx de noslro nation, et est ung cas forcé, signamnient
estant à l'ancre en tel port que celuy de Pleuuiyde où |)enscrions estre afTranchis
nieismes y estant navire de la Royne, et au contraire pillés, ce qu'esl chose dure à souf-
frir. Je supplie h Vosire Seigneurie que puisse estre adverly sy ieelle aura receu ceste
car, en cas que ne reçois nouvelles, j'adveriiray par autres le contenu de cestes. Je pen-
sois hier faire voislc vers Flandres, mais le vent devint contraire et l'est encoire pour le
présent : s'il continue quelques jours, scray constrainct d'envoyer à Londres pour argent
pour nous ravictuailler, car sans icelluy ne trouvons aucun crédit.
A tant. Monseigneur, me recommandant humblement en la bonne grâce de Vostrc
Seigneurie, prie le Créateur ieelle avoir en sa garde.
En l'isle de Wicht ce xxiiii d'octobre 1367.
(Record office. Cal., n" 1781.)
32 RELATIONS POLITIQUES
MDCXXXV.
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, S6 octobre 1867.)
r
Affaires financières. — Le duc d'Albe à Anvers. Délails sur son entrée à l'abbaye de Saint-Michel.
Les chevuu-légers sont mal équipés. On tient peu de compte de la noblesse du pays. Le peuple, en
voyant deux moines espagnols, crie : Au renard ! — On dit qu'en Lorraine on a embrassé le parti
du prince de Cundé. — Levées en Allemagne. — Le roi de France ne réclame qu'un secours de
cavalerie. — Condé bloque Paris.
Ryglit worshf^pfull Sir. Yu maye plessc you to understande ihal I scndc you my
lasl in posi lo Dounkerkc, witli letlers I i eseved froni my lordc of Soussex, weche
1 irysl ys com in safty into your handes. Syns (he weche I hâve rescved Your Master-
shcppes of ihe 18 of ihys presenli, whcreby 1 do perseve that you hâve lakyn up the
resl of ihe v m" for the Queens Majesiies aecouiilt, as ailso dyvers for your hone, where
of I hâve axseplyd ihe bylles and wyll folo your order when ihey shalle falle dewe.
Accordyng to your order, I hâve spokyn wilh Ottinore Rygeler, towchyng John Fy wy-
lyams, huit he niade me answere that hv wollde nott prolong, onlesse oder Your
Maslerslieppe or I wollde be boundyd, bull hoder wyssc wilh no bonde, butt wollde
ha\e hys moneye.
I hâve syiis my lasl lakyn up hère 200"' by excliange att 23 s. 3 dowbell usance and
hâve payd ihe sanie loon Hary Poppe appon a byll of jour handc lo the youssc of my
lorde of Penbroke, and liere wilh ail I do sentie you a byll of hys bande of the resaytt
thereof.
And for syche letlers as I bave reseved boull of Englande for my lorde of Soussex,
and my lorde Northe I bave sende awaye ibys daye for Vyena.
1 bave allso as yeslerdaye payd a byll of my lorde of Soussex of 1200 gyllderns
takyn up by bym in Vyena, appon the 4000 dalers you gave hym credytt for, and I
loke dayly for bylles for the resl, where fore hytl maye plesse you lo wrylle me by
your next afler what order ihey slialle be payd.
And for the resl of your leller I wyll folo your order in ail powynltes.
As for occuranltes hère, ys noi moche bull ihal on frydaye laste the Duke d'Allve
came to thys lowne and ys logyd att Santt-Mychelles, and for to coundyit hym, came
abouti 260 hoursys lo saye 200 lyghtt hoursys, and 60 demy-Iansys. The 200 lyghtt
hoursys myghtl well be callyd lyghtt hoursys, for I dare saye the Quens Majestie maye
make above 50,000 in the reme beiter tban the ail thesse hoursemen ; had bagabouttes
I)i:S PAYS-BAS ET DE L'ANGLElEaKE. 33
of the ordenary sont with lioull fyre lokes, beynjç hallfe in bicwc coites and liallfe in
rede eveiy on with a inoren on liys hede, and neder sclioutttes of inclle, nor non limier
haines, weche meny merveiyd att, and yell thesse where of ihe (lowre of llieme thaï lie
hroughtt dowiic with hym for garde of iiys persone, wechyng to God that wee had order
in Engglaiide for llie yousse of gons so that howre hoiirsys niyghtt he in youie with
tiienie, and ihen \ve nedyd nott to care l'or any foren power, for I dare saye that tliere ys
non on nian of any extymasyon within howre reine, huit he hatlie a horse or gelldyng
as gud as the best of thesse where; huit hyll was sirange to see, when the Duke enicryd
ihe ahe-galle, where I stodc lo se hym enter, and ihal ail ihe hoursemen sholt of, the
hoursys never styrryd more llien yf lliey had bent- abrode in ihe fyildcs, and agaynst liys
cntry ail ihe sawdyers Gcrmens siode in battcil ree, weche was a fayre syghlt to see;
biitt, whalt the occasyon of hys eommyng ys, I do noit knowe, hoder llien lo vewe ihe
plasse where the caslcil shiillde stande.
The sayng is hère that nowe of latte tliey hâve cast downe ail the images throohoiitt
the lande of Loreiie and that ail the gcntyll men and sawdyers of the eounlre ar gon
lo ihe Prynse of Coundc, as allso that ihe Court hère hathe sende lo the Doches to
knowe and yf she wollde enter into the lege wilh iheme and ihey wyll take order so
well for hyr eounlre as for theres; biili, as I do iinderstande, she haihe niade answere
ihal she wyll nott marre hyr eounlre, nor inodell with ail, huit lett ail men levé
accordyng lo Ihere eonsyens, so that tliey do nott dene Cryst, and for hyr paru she
wyll save hyr solle, and letl the restl aione for iheres.
Ilere ys newsse that there ar passyd for Franse laOO hoursys houll of ihe County
Palalyns eounlre, and in the counte of Ilessone there ys 4000 hiirsys in a redynes,
whacliyng to sec and yf the hoursys wyll gcder, weche the Kyng of Spayne hathe so
long geven enterlaynementl by the Duke of Brownseweke, weche yf ihey do, ihey wyll
selt appon thème and lett thème of ihcre pourposse.
The sayng hcre thaï iherc ys an hodcr Inbasadorc houti of Franse com to the
Courtt heiT, whome nowe requeryit hayd only of bourse men and no folle men, for, as
ihe sayng ys ihe kynge halhe more fottemen llien ihe Prynse of Counde.
On frydaye, when ihc Duked'Alive enleryd thys lowne, the County of Mansefellde
and ibc County of Megani came wilh hym noil lyke nobelles of the order, buli lyke
sympell gcntyll men, weche was moche spokyn of, (Tor there was ait ibe ksi xii persons
belwene the Duke and thème, as aliso on saliirdaye inornyng 1 wcntt lo the Court to see
what was there and, as I came there, ihc Duke wentl to masse in the (|uere, w hère went
bel'ore hym meny genlyll men and nobellmen, and, amonxi llic rcsl, the County of
Manscfellde and the Counly of Megam,xx persons bifoie llic Duke, and no e\slymas\on
more then hoder gentyllmen, weclie was moche markyd of men, and ihe da)e before,
when the Duke enleryd, there foloyd hym nott xxx persons, afler!2 frers, wiiome as sone
Tome V. 5
34 RELAÏIOÎSS POLI'J'IQUES
as tliey cam nere unto the..., the popell begoiie to cije : . A fox! a fox! » and so cryyd...
thème that ihcy myghlt liave bcne hardc 5 strelles ; buil wheder liyil was for fere, or
tlial Ihe frerys thouglitl ihal liytt had bene donc to wcllcome thème, they cryyd as lowde
as the hoder, where att ihe men of warre stode styll and sayd non on wnrde. Thys cryv
laslyd from willihoull llie gattes tyll Jasper Doches howse, bntt in fyne sessyd.
As for hoder hère ys nolt worihye of wrylyng, bult preyng God to sende you hellihe
and long lyffe lo your hartes desyre.
Hère ys presentl newsse tliat the Prynse of Comidy drawytt nerer Parys and that
they wyll soffer no man lo goo in or hoiilt so ihat hylt ys thoughtt that bcsyncs wyll
groo lo on ende or hoder.
(Iterord office. Cal., n" 1787.)
MDCXXXVI.
Adolphe Blyleven à Gresham.
(Anvers, \" novembbe 4567.)
Expédition du comte d'Arcnberg en France. — Nouvelles de Rome.
Mon irès-honoré S', tant et sy huniblemenl qtie possible m'est, à vosire bonne grâce
me recommande.
Ne fiit que M. Rutsaerl m'eiist admonesté d'escrivrc cesto à V. S., je pensois attendre
occasion plus à ce opoilmie, car les choses survenues depuis ma dernière (laquelle
je suis fort aise qu'avez receu) sont sy incertaines que je les estime indignes de com-
munication ; car, tant des affaires de nostre païs que de la France, le monde en parle
selon qu'il est affectionné. Tant y est que l'on dict poin- certain que Mons' le Conte
d'Aremberghe se retire en France pour donner secours au Roy, et à ycelle fin l'on
envoya le 27 d'octobre de Bruxelles plusieurs chariots chargés de munitions de guerre
vers les villes fronlierres, dont estant le dernier d'yceulx chargé d'argent fut renversé
environ une demy-lieue hors de la porte, et un des secrétaires de Mons' d'Aremberghe
estant sur ledit chariot fricassé et mort sur la place.
De Rome j'eniens que le S' Pape a révoqué la sentence donné par le passé contre
ceulx de Caraffa et les a remis en premières honneurs et estais (mais non en vie), et en
signe de ce a fait un de ladite maison Cardinal en lieu du suffoqué, et a fait un édict
publicq par lequel il défend que personne ne pouroit parler à femme mariée sy elle
ne luy fût parente, à paine d'estre mis en galère sans simulation aulcune.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLE I ERRE. 35
Ne soffcrant aullrc, je prie le Seigneur de garder Y. S. en bonne sanlé <l pros-
périté, ainsi que par sa grâce il me lail avec femme et enfans, espérant que en bon
lu ni de brief il me fera père d'un aullre.
{Hecord office. Cal., a' 179'J.)
MDCXXXVU.
Richard Clough à Gresham.
(ANVKRS, 'i NOVEMBRE IS^I.)
Affaires flnancicres. — Nouvelles de France. — Détails sur la construction du relrancheinenl, dont
on fera une citadelle. — Les ouvriers veulent être payes ; le duc d'Albe cherche à imposer cette
charge aux magistrats de la ville, qui protestent contre la démolition des remparts. — Querelle
f.nlrc le capitaine de la ville et le capitaine du château de Gand; le capitaine de la ville, qui jouait
habituellement aux cartes avec le comte d'Egmont, a fait arrêter le capitaine du ch&teau. — Expé-
dition en France.
Highll worshepfull Sir. Ytl maye plesse you lo understaiide liiat I sende yen my last
b) liowre posi, wliere by I wroile you ail large, syns ihe wecfie f bave reseved Your
Masiersheppes of ihe 25 of ibe last, wbere by I do pcrseve that you bave reseved tlie
.SOO" of my lorde of Houniyngtone, wccbe comiuytt woil to passe, and llial nowe you
wyll liave no men sende from hense for the pavyng of ibe bourse, and ibat as ibe 24
of tbe last tbe letters came into your bande, weche I sende in post.
IJavyng nott moche to wrytle you wortbye df wrytyng, bult ihat syns my last I bave
retonrnyd parttof tbe v m" ffor ibe Qiiens Majesties accountt, and thys next weke wyll
relourne the rcsl, as allso tbe 800" ffor ibe accotnit of masier Dakers, whcreof I wyll
sende you tbe notte hère wilb ail.
And for occuranttes as yetl \ve bave no serlene newsse hoult of Franse whatt hatb
passyd therc, ffor Ihal there ar com no letters hoult of Parys syns the secounde of oclo-
ber, butl ibeie batbe com hoult of tbe campe of the Prynse of Coundy, bult noit of
latte, so tliat bere ys no sericnty wbalt hatbe passyd. Hcre came letters from Rone of
latte, and ibere balbe bene sende Icilers there, bult ail ibe letlers ibnt com from ihense,
tbey ar fyrst brougbtt open tu tbe lordes of tbe lowne, and ibc lordes of the towne
ilelyver thème lo the posi,and tbe lyke idi tbe letlers iliai go from lnnse ar sende open
and lyrst delyveryd lo ibe loidcs tbcre, and, wben tbey bave red ibeme, tben delyvered
lo tlic marchandes. So thaï tbere can com no newsse by no menés, savyng of latte
36 RELATIONS POLITIQUES
ncwsse came lo Biysscllcs ihal lliey of llie conipany of ihe Pryiisc oCCoundy liave takyii
a posi wilh ihc Kiiifr of Spaynes pactelt and liad liangyd h\m and ihc paccetl ahoiiii
his ncke.
Wee liave no newsse hère biiti ihal as ihe 27 of ilie lasl ihey began to worke on llie
castell lieie, weclie goytt forwardes a passe. And wyl be of a grcll syrciilte, bcyng
made with 3 boiillwcrkes and belwcne every boullwerke a wallc lo flanke, of aboiiu
400 feue or non moche more, buU ihe boullwerkcs ar vere grell and ar longer from
the powyntl to the cornell then ihe flankardes ar, whereof I am promysyd thc (h-aght
or patronc, weche, yf 1 can gell, 1 wyll sende yoii hytl hère wilh ail. There workylt nol
yett above 500 men, buil ihys nexi weke ihey sayc shalle worke above SOOO, ffor ihat
they ihat bave (akyn hyll in hand bave promysyd that hytl shalle be donc by the laste
of tliys monthe, huit I can non perseve that liyti wyl be donc by Crystynmas.
Tliere ys a sayng that iho Kyng menytt to bryng ail the nionysyon within Brabaiiil
in thys lowne or castell, ffor som sayc lijlt shall be callyd a towne, by thc natne of
Castylyn. The do werke yett wilh yertlie and fagotles, huit the nextsomer hytl shall be
wallyd wilh stone, ffor llie bargen ys in bande ffor ihc hollc wallc, whereof I bave sine
thc patronc, and llic worke men demande 50'' for the rode, lo sayc xx folle foreskwarc,
and every slone to be as long as I am, and on fotte and hallfe wiihin the wallc, and
ail lo be of blowe slone, and thc couru proferyit huit xx'', huit bytt ys ihoughu they
shall agrée, ffor hytl ys noit dere, for I darc sayc ibc walles of Barweke slandytt the
Queens Majeslie in inochc more ibe rode, and ail iliys slone mosie com from Namowre.
The Duke d'Ailve depariytt from hensc within a daye or to ffor Gawnlt, and so for
V'alensyn and lo the frounters, huit hytl ys ihoughil thaï he goytt thc soner ffor that
the cappylaiic of the castell of Gawnlt and of ilie townc bave fallyn houtt, bolhe Spay-
nyardes, and came by thys mcnys. The cappylane of ihe towne came cornmenly every
daye lo playe al the cardes wilh ihe County of Egmonde, where wilh the cappylane of
the castell was offindyd wiihall and commandyd hym that he shullde com no more,
that non wilh standyng he came and playd with bym agayne, wheie uppon ihe cappy-
lane of thc castell toke the cardes and cast thème in the fjre, where appon he that
playd arosse, and drowe liys sourde, and wollde liave fougbltone, huit they where
departyd, and in fyne he that was the cappylane of the lowne, having more allorue
then he of the casiell, ffor he of thc towne was gencrall, loke the hoder cappylane
and pull hym in prysone, and there appon loke hys bourse and came in post lo the
Duke, huit he was sende bake inconlynenU agayne.
Ail the men preparyd in thys countre to be sende for Franse, ar ait Cambreke, as
hyu ys sayd, ISOO hoursys and 5000 lotte men, where of the County of Arembourge
generalle, huit wheder they be enteryd or no hère ys no sertenly.
By thesse lasle letiers from Venes there was no grette mcnsyon of the preparasyon of
DKS PAYS-BAS KT l)K l.'ANGLKTERRK. 57
llie Tourke, wechc commytl ihat thcy had noU iiad any lellers from Constantynobell of
long tyme.
I hâve wilhin your paccetl lesevocl dyvcrs lettei s lo my lorde of Soussex and lo my
loidc Norlhe, weche I liavc sende awayc as ihys daye, and hère wilh ail I do sende you
a letlcr weche I leseved from my lorde Norlhe by the last post dereclyd lo Master
Oiisbourne, bult there came non from my lorde of Soussex.
As yesierdaye as 1 wenl to lake ihe patrone of ihe caslell, I wcnit by Santi-Mychelles
wliere the Duke lyyll, and ihere I fonde ail the laborers that had lahoryd on the castell
tarryng for moneye, where ihey made a gretle uowsse in sayng ihey wolhle be payd
for ihal ihey had done.with hoder uns( mely wordes; huit, so fer as I ean perseve, they
ar nolt yelt payd, for ihe Duke wollde hâve the lordes to paje iheme, and they made
hyni answere that they had liytt nolt, where appon he bade thème seke hytt and sayd
they shullde paye hytt.
Ilere ys a sayng that the lordes hâve protesiyd agaynst the Duke ihat he shullde
nolt brcke downe the walles of ihe towne or lee the lowne opon, weche ys nowe closyd
with walles and made by the consenti of the Emperowre Charles, and that by so fer as
any nnconvenyens do com ther of, that the fautl maye be in hym and nolt in thème:
butt, as hyit ys sayd, he lylyll estemyd thatt and wyll go forwardes with ail.
As for hoder hère ys nolt worlhye of wrylyng, huit preyng God to sende you
hellthe and long lyffe to your harlcs desyrc.
{Becord office. Cal., n' 1800.)
MDCXXXVHI.
Richard Clough à Gresham.
(MtHE DATE.)
Le bruit court que le prince de Condé s'est emparé de Paris. — On annonce aussi que la ville
de Nimèguc a été prise ou est menacée par un corps de gens de guerre.
Sir, Syns the endyng of my hoder lellers hyU ys geven houll that the Prynse of
Coundy hathe takyn Parys by forse, havyng ait ihe fyrsl storme losl ail that wenll to
hytt, and ther appon enteryd with ail his power, and tokc hyll and slowe ail that wilh
stode hym, spesyally the sawdyers. ïhys ys deciaryd to be trowe, as hytt ys sayd by on
that was by, bult wheder hytt be Irowe or no I do notl knowe.
58 KELAÏIONS POLITIQUES
Hère ys allso newsse corn thaï (her ys a gederyng of men of warre abouti Nymegyii,
and thaï oder the had takyn the towne, or was lyke lo liave hytt, where fore llie
Counly of Megliam, beyng nott well ait esse, ys goii theder in posl. TJiys ys reporlyd,
where fore I hâve thoughlt gud lo geve you to understande, biitt and yf hylt be irowe
1 wyll wrytt you more by my nextt.
Tliys 2 of Noveniber 1567.
(Record office. Cal., n' 1805.)
MDCXXXIX.
Richard Hill à Cecil.
(Londres, 14 novembre lSb~.)
Il transmet deux lettres écrites par ses fils à Anvers et à Cologne, Elles renferiuenl la copie d'un projet
relatif à la constitution d'un royaume aux Pays-Bas. — Le duc d'ÂIbe fait démolir les remparts
d'Anvers. — On ne croit pas à une prise d'armes près de Mmègue. — Levées en Allemagne pour
les Huguenots et les Gueux. — Le duc de Clèvcs chasse les Gueux de ses États. — L'abbé de Saint-
Bernard et Bombergen ont failli être pris. — Le prince d'Orange est en Allemagne; Brederode, dans
le pays de Clèves, qu'il serait prudent de quitter.
Right honorable Lorde, In my mosle humble wise, ihis to give Your Honour know-
leadge ihat ihis daie I receaved from one Gerson Ililles my soune a lettre dated in
Andwerpe the vni"' daie of this présente monelh of Novembre 1567, in which amongste
other maîtres concerning lus awne irade of merchaiindize and myne, he wrole me for
newes, tliere and al Cullen curraunle, llie wordes cnsuinge.with one sheie of paper in
writting ', besydes contayninge xm ariiclcs whiche I do nowe also sende hère wilh
unto Youre Honour to reade yf lliat il n)aie please yow lo vouchesatife so lo do.
' This is a remembraunccand rehersall nf xm pointes and articles very neecssaric and convenyenle
to hc put in elfecle and brouglil to passe in tlic exlreame calaniitie of the présente tyme in this con-
ttithe, the nhiche cause shall effecluallie wourckc Ihe oonservation and obeiliencc of our mother
llollie Churche, logelher with ihc streanghtc and assurance of the Kynge and allso the singulier
benefitt, the incrcasc of honor and the conimon wcallhe of ail the provynccs and countrithes of the
Lower-Gormanyc or Basse-Alniayiic.
Chcafllie and abovc ail that Ilis Majeslie dotlie cause to bc cncorporated ail the provynces and
countrithes of this Lowe-Countrithe in one boddye of a realmc gevinge it the name or lytle of the
Kyngdome of Bassc-Alniaync or Lowc-Germaigney, and lo make of the towne of Bruxselles a melro-
DKS PAYS-BAS ET DR L'ANr.UrrKhHE. 39
Tlie Duke de Alva lialh allreadio hcgorino to bieake downe tlie towne walles heiv
not, a litle againsl iho ijood willc of tlic wlioli; lowiie; but, now me ihinckeih, he maie
do il, for ili'il we see lie doetli doe ail iliat iiini listeili, and liere incloscd je sliall
politan place, seale royall or clicairc townc of llic said Kingdom, as Parris iii Frauncc and London in
Englande.
For the 2 poynte that His Majcslie do niakc a certaine politikc lawe unyvcrsallye (hroughoute the
Hoyalme, towcliing the conversacion and tran<|uililic of owre cathnlicquc religion, nnd thaï the sanic
l)c made lawfullic with tlic consent of ail tlic nations and provynces of this said Hoyalinc, well to lie
iinderstandcd, that the said generall lawe in no wisc bc cawicii an Inquisition, bccanse that naturallie
there is noihinge more odyous to the nations of thèse northe partes Ihen Ihc Inquisition of llispayne,
not with standinge the ihingc it sealfe, from the begynninge, bc bothe good and honcste.
For the 3 poynte, that the Kynge dothc cause to be clcctcd a certayne number of bisshoppes,
whichc be good mcn and approovcd, of good lyvinge and Christian doctryne, to whomc shall he
ordeyncd that tliey shall be alwayes résidente at the places and provynces where they shall be assi-
gncd (and nedfulle), for that naturallie there is noihinge that causithe more the disobcdience and
iiisolencic of thu laie peopic thcn the absence and négligence of a good and valyante sheppeardc and
liisshoppe, whichc is not alwaies amongesle theni ad liande, as by expérience we liavc sene in thèse
lymes and calamities pastc.
For the 4 pointe, that His Majestie to cawse to hcabolyshed in ail the cillics and tovvnes of this said
Realme that manner and forme of cownsalle ealled Den breeden Radt or common counsell, becanse
(hat by Ihc unstedfastnesse and variablcnesse of thèse manners of counsclles arc Ircwly proceaded ail
the tumulltcs and rebellions of the people of the daies passed.cheaflie to be uiiderstandedof the townes
of Andwerpe, Amsterdam and Valentien. For Ihey wei-e so luslie and slowte in this theirc manner of
counsell, that Ihey did attempte against ail reason to prescribc to makc lawes to theirc Kynge and
prynce. As be expérience of lyme we bave sene.
For the 5 poynte, that the Kynge do establishe and makc a newe officcr in ail the townes and citties
of this saide Heairne to witt that fac do ordaync and appoytite in every of the samo a wise and valiant
nian that in the respecte of his saide oiryce shall liave aucthorite frclie to enter in to the counselles and
assemblies of such citties and townes as well into the senate or collège of the lordcs, as the counselles
of the communes, bccausc that naturallye suche offyces, on the behaulfc of the Kynge, shall be caufe
allwaics, as welle the great as the smalle and discreate, never to do any thinge that might be contrarie
to the wille and authoritie of the Kynge.
For the 6 poynte, that ilis Majestie doth cause lo bu crccted and builded in sonic convenyent places
whcrc any dowbte is to be had, certayne casiclle and forterestes vcry stronge and welle furnyshed :
that is to saie in places where they bave deserved lo bc punyshed for there follies and inwlences.that
by this meanes to asseurc Ihcsc contrilhes from coniraotions and rebellions that myght happen, bccausc
that naturallie there is nothingc that will niake proude people obey more tu Ibe mynde and wille of
the prynce llien the incerlaynynge of men of warre to kepe in quyetle Ihose that seke troubles and
tumulltes.
For the 7 poynte, that the Kynge dothe cause to be takcn awaye owte of ail Ihe citties and townes
of the boddie of this Realme ail the wepons and arliliric whichc they bave, ercepté in the townes and
places of the borders, and that ail Iho said weapons auU nionysions bi^ pult und welle kcptc wilbin the
40 RELAÏIOINS POLITIQUES
receiive sucli articles as tlie sayiiig is lie peiswadelh tlie Kinge (o niakc a protiffe lo
bringe to passe, wliicli wliellier thej be ol' iriilhe publisshed (lor other eerlaine giowiide
cf lliem I liave iiol) I knowe iiot jet. The procedinges pai lly déclare an intente and
suide castelles and fortes, wliiche llis Majeslie sliall cause to be niade in liie boddyc of bis said Kealiiie
to the cndc in the lyme of nccessilic thc said weapons and munitions maie bc easelyc distribuled and
employcd where ncadc shall requier and al the Kynges plcasurc, ffor comnionlv there is nothinge that
will make a disordercd people more obedicnt and quiet then to see thcyr Kynge welle furncshedan
armed and the people welle apparled and unarnied.
For thc 8 poynte, that His Majeslie doîh cause lo bc appo>ntcd a ccriayiie armorie, that is to saie
a pryncipallc place and very strongc for to layc in ail the weapons and monylion bclungiiige unto the
Kynge, like unto the Armorys whiche tbey havc at Vcnyze, Constantinople, Lysbon and Parris,
whiche be a greate cawse of the niayntcnance ol thc force and straynghte of thc said rcalmes. And his
fortrcssc for nmnition to bc madc in thc lowne of Mackhiin, bcinge in thc boddie of the said realmc
and comodions for ail by sca, by lande and freshe ryvcrs lo distribulc Ihe saide Arlilirie and munytion
throughowtc this rcalme, where it shall be rcquisite. And that the saide armorie and fortrcssc be made
in Ihe place whiche ys [the] greate Mcgynehofîe or nunneryc of Machlyn, in thc whiche place maye
be made the sirongcstc forte in Chryslendonie, and thaï wilh smallc coste by reason of thc abundance
of water and marishe that there ys. And by this mcanes thc Kynge shall hc asscurcd of ô thinges, to
witt : a place very stronge and inyyncible in the harte of his saide rcalme. And there witli shall hâve
weapon and niunyï ion sufTycicnlc to furnishc a C.impc Ryallc of 40 or ^>0 thousandc nien in the felde.
And fynallyc shall be asscnrcd Ihai his people, being in thc boddie of his contrithe allwayes wilh owtc
weapons, thcy shall not be so readye, nor able to rebelle agaynst their prince, for it is fournie Ibat thc
people of this contrythc gcneially are niorc gyven to be welle apparled and stuffcl in theire howses
then to bc well fournyslied w Ith weapons in thc feeldc. And His Majeslie niyndinge to proceade in this
aianner, [the] nunibrc of the relygious of the saide nunneries maye casclie départe and provide Ihcni
selves of olhir hahylaclons and howses [ofl relygyon In olhcr j;ood towncs herc abowtes. And by this
mcanes Ibt Kynge maye bc bcnefyted wilh tins place, and the nunnes provided of llicire habitation.
For the 9 pointe, that His Majeslie cause lo bc appoynted and sctic fourihc in this countrilhe an
arniv by the sea of the nombre of 20 of 30 shippcs or vessellcs, greale, nicane and smallc, whiche
shcll be allwaycs maynteyned (as well in thc lyme of peace as of warrc) of [the] unyversallc Iradc and
transpnriynge of nierchaundizc from the sca of ail ibis rcalme, as for thc ladiiigc as welle owtwardes as
inwardes, and niany other thinges thcrunto aj)ertcynyng, as bc the cxaniple of ail other prynces,
kynges and poteslatcs whiche bc adjoynyiige and borderynge uppon the occean sea, which do mayn-
taync ccrtayne armys at the sea, ami icriayniic maie be donne in Ihis countrilhe more commodiously
then in anye other reaime of ehristcndonie by reason of the greale abundance of occupynge and traf-
fjque, which is hcre more then in any other place in the world, ffor I saie and am able la prouve by
cxpcrycncc that Ihe good and ryches which the subjecls of Mis Majeslie onlie hathe losle in the sea
within Ihcsc fewe ycrcs by the roberje and theafle of Ihe Inglysh nacion niyghl bave niaynlayned such
an armyc a longe tynie, yca, and in manner bave conquered the realmc of Inglande. And at this pré-
sente there is nol reamydyc or appearance to recover any thynge of the saide goodes or ryches so
losle and robbcd, whioli is onlie comme in clTecte lor lacke of suchc an armyc by Ihe sea, which other
prynces and potentales do nuiynliiyne, and coiiimonly a kynge, howe myghly soevcr hc be by lande, if
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4i
mynde not alltogilher abhorriiige from llie meaningc- ofiliem. Hore haih ben tliis weke
a greale lalcke of soiildiors lliat shuldo linve l)en cntred this lande aboute NewnieKeii
and coniing hitlicrwardes lo rosisle llie en i reprises of the Hi^paiiniardes, against
lie liavc not some force hy tlie sea, he caniiot he callod iilltogether a myghte kynge, and thcir subjectcs
by Ihcirc faull sliall be pilled dailie and robbed, and more ovcr dispiscd of other nations iicare unto
thcm, and sonic tymos shall lose inorc of their goodos by sea and one tynie then theic shall bc able to
rocover by lande in ail thcyr lyvcs.
For the 10 poynle, tliat llis Majeslic sliall tause the castelU and forlrcsscs wbich lie sliall do lo be
made in the boddy of this rcalnie to bc furnyshed with men of strange nations and chefelyc of *e
Spanyardes, Italycnes, Biirgunions and Alinayncs, ffor coninionly the strangers which is in the boddye
of a countrilhe in the sorvase and garryson of the Kynge is more sure, more feithcfulle and niorc ser-
vyable then tbose thut bc nalurallc borne in the counirithc. And it is found allwaies Ihat the people of
tbis countrythe by more gyven to laboure and cxcersise then to the warres.
For the H poynle, thaï the Kynge throughowte this rcalme unyversallie do visite and renewe ail
the previledges of the religion and serymonis, and aiso do ordeyne one kyndc of waighte, measure and
nionny throughowte this rcalme, bccausc Ihat commonlie in a reaime where Ihe waight, measure and
rannny is correspondante togyther and in one sorte, il gyvithe courage to the people and makythe thcm
more confyrmable and Inistie and cheaflie more in quyetnessc and obedyence lo therc kynge and to
bis lawes.
For the 12 poynte, thaï the Kynges Majcstic dolhe gyve and confyrme lo ail Ihe provynces and
countrythe and aiso parlicularlie to ail the cittics and towncs of this reaime certayne frcdonies and
lybortics and Ihat for the encreasc and conlyncwance of the bcgonnc traffick and common occupyinge
of Ihis countrilhe, (Tor Ihat trulie men fynde by expérience thaï Ihe maynlenance of the rychcs and
wcalthe of this realmc consyslitbe and dependithe in effccte of the resortinge and frequenlyiige of ail
nations in nianer off ail Europe, which dolhe Ihcre trafycque and merchaundize hère, as wcll by sea
als by lande, by reason of barrenesse of the countrythe, and for the capassitie which tbey fyndc in the
people unyversallye for the occupyinge and afTaiyres as well by sea as by lande niore then in any
olher nation of ihe worldc.
For the 13 and lastc poynte, thaï the Kynge do gyve a royulle remyssyoïi and gcnerallc pardon
throughowte ail this reaime lo ail the inferior people of ail there follic, ingnorans, tumultes and
errors paste, and do to be called agayne ail those which for Ihat cawse be absentcd and fleddc, usinge
justice meanly with thcm which havc bene headcs and pryncipallc aucthors of thèse roulacions and
tumultes passcd, welle to be understandcd allwaycsthat the saide justes be ralher myxlc with clcmcncie
and gentclnesse then with cruellie and rygor, ffor Ihat il aperthaynethe lo the myghtenesse of kynges
and likewise corespondente lo the proverbe of Cresus, who sailhe : Ihat the worlhines and myghtenesse
of a noble pryncc coiisislythe mouche more in pardonyngc with love then chasiisynge wyth rygor,
and as wclle lo a monarche and prince howc myghlcy socver be be; ihal he make the poore (wilh his
vertu and ryches) and ihat he be a vanquyshcr by force and valiantncs, and that after warde lie make
the lyke proufc of his bounlio and clcmcncie, and that in llie eandc he governe and coinaunde wilh
love; and ever so I saie for conclusyon that amongestc ail thinges in the worlde pittie and justycc make
pryncc myghte and valienie.
Tome V. 6
42 RELATIONS POLITIQUES
whome certaine soukliours were from heare sente forthe. But I do not thinckc tliat
there are any suche nombre and so appointed as lliey talcke of, for tlie laicke wcante
that hère were corne to Newmegen fowre thowsande horse men etc, for I do not sec
from whence so many culde comme thither. For in VVesle-Frisclandc are ihe Kingcs
souldiours in possession, and from Cullen and Germanye commilh no newcs of suche.
And what lykelihode is that ihey were Cleaveners or Gealders other then siicije of thèse
Netherlandes which were commaunded to départe thence, yc shall understande by ihe
coppye of suche ncwes as my brother Bernabas wrileth me from Cuilen, as hcreafter
doth immediateiy ensue. To saie :
« Newes I hâve thèse. Il is said at Spier, Meiniz and Woi mes tiiat Herizog Casimerus,
the Phalsgrave, his seconde sonne and ihe landtgrave his seconde brotlier Philippus do
go into Fraunce witii wW^ horsemen and six tiiowsaiide footemen to the Prince of
Condie and it is said at Wormes that on Ihe fyrslc daie of Novembre many dewkes
and earles of Germanye shulde holde a counsel there.
» It is toide me for certaine that shorih'e lenne thowsande souldiors will be taken up
in Dowchelande for the Gheus, The Duke of Cleave halh commaunded ail Netherlan-
ders to départe from Disbourg and Wesell, tlial are there for rehgion, and from ail
other places of his landes. But it is thoughte it is not his doinge, but his Chanceliers
which is a papiste and halh a howse at Wesell, where had ben taken allemoste the
Abbott of St-Bernardes and Bumbergen, which escaped verie hardlie et shulde hâve
ben séante into Netherlande. The Duke of Cleave halh defect of speache, so do other
their pleasurc. Greate feare in Germanye ys of fallingc owie between the Emperour
and the Phaisgraff. One monneth since, (he Prynce of Orenge was witli the Phaisgraff
and is nowe wiih ihe Landgraff. Brcadreawe is yet in Cleavclande, but oiher Nether-'
landers départe into Dowchelande, which wolde he were allso from Ihcance, etc. »
Hitlierio is parte of a lettre written hy one Bernabas Hillc, my sonne, from Cullen
in the beginning of this présent monneth of Novembre. And allthoughe 1 douhte not,
Righte honorable Lorde, but that yf there be any mattre of irulhe in the said newes or
specially in the said writyng of the xm arlycles, Yowrc Honor is there of certified yer
this tymc, yet for the more suertie I ihoughte it to be my bounden dewtie to sende
the same, suche as thcy be, unto Your Honour or unto the honorable Sir William
Cecille, the Quenes M'" cheife secrelarie, myne especiall good master, that ye might
consider them and judge or conjecture of the truthe or erroure of them, as to Your
Honors shall semé moste probable or bcst. Other matter hâve I none to wryte of at
thys tyme, but that I beseachc Allmighlie God longe time to préserve Yowrc Hunours
and to sende yow healthe contynnewallie Amen.
Written in London, the xuii'" daye of Novembre 1567.
(Record office. Cal., n° 1 764.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLEïERKE. 43
iMDCXL.
Guzman de Sylva à Cecil.
(Londres, is) novembri-: 1S67.)
Recommandation en faveur de Richard Tuckcr.
{Record office. Cal., a' 1826.)
MDCXLI.
Guzman de Sylva à Cecil.
(MÊME DATE.)
Les officiers de la reine ont dépouillé de certains bijoux le porteur de cette lettre.
(Record office. Cal., n* 1827.)
MDCXLII.
La duchease de Parme à la reine d'Angleterre.
(Bruxelles, 21 novembre iSffi.)
Un serviteur de son secrétaire Machiavel a olé arrêté à Gravescnd avec deux boites remplies
de perles; elle prie la reine de le faire relâcher.
[Record office. Cal., n' 18*8.)
44 RELATIOISS POLITIQUES
MDCXLIII.
Avis d'Anvers.
(23 NOVEMBKE 1867.;
Nouvelles de France. — Démarches de l'Empereur en faveur du comte d'Egmont; on dit qu'il sera
conduit en Espagne. — La vie du comte de Homes parait plus menacée. — Lettre du Roi à la
duchesse de Parme; elle était fort aimée aux Pays-Bas. — Le duc d'Alhc est attendu à Bruxelles.
— Travaux du ch&teau d'Anvers j on dit que l'on construira d'autres citadelles à Bois-le-Duc et i
Valenciennes. — Nouvelles de Turquie.
Venne poi comlirmala la gioniala seguita alli 10 di questo fra il Re e il Conde, ma
non sono ancor venute al Diicca le particolarità dislinle di modo che non si basla a dire
veramente il cerlo del successo dclla bataglia; ma per dire quello che é riferito da uno
partito da Pariggi alli 16 di questo, pare che la mortalità de l'una e l'altra parle sia
stata molto maggioïc di qiianto prima fu detto c che siaiio dalla parte del Conde morti
gran numéro de nobili, non lassando di dire che agiongino a numéro 300, che pare cosa
dura a credere e clie -fra essi vi fussi il Cardinale Ciatiglione, v si nominava aisi l'Armi-
raglio ma non per cosa cerla. Dalla parte del Ke, oitra il Contcstabile dicono vi sia il
Ducca di Longeville c alcuni allri nohili e che tutta la quantita dei morti fra ambi le
parti sia a numéro .')"■, ma no' si crede piiossino essere lanti. Dice che la battagiia saria
staia compila in favore del Ile se no' gli sopragiongeva loscurità délia noile, quale
impt'dendo il corso délia vitloria diede aggio alli nemici a ritirarsi, Il quali si giudica
siano andaii a San-Lis, o, veto a Sosioii discosli da 9 in 10 ieglie da Pariggi e che
piiotevano restare al Conde ancor da 4'° cavalli quali pativano di molli disagij. Il Re
cresceva ogni giorno piu di forze e seconde si diceva doveva il fratelio siio tiscire di
Pariggi con lutta la eavalaria e diversi fanli per andarc alla traccia de nemici e tenerli
piu in disagio, con anime di dargli la stretla quando vedessi il vanlaglioe che hara lo
soccorso délia cavallaria di Mons"^ de Arembeighe, il quaie pare fussi gionio vicino a
Pariggi dieci leghe fiior di periculo de nimici, il che siando vero dara grande favnre
al Re. Dice di piu che si aspettavano allri soccorsi da piu bande e fra li allri, il Ducca
di Nivers cioè il Gonzaga con 4" cavalli e 6"" fanti racolli dil'ha da monii. Dice di piu
che vedendo il Re il buono successo délia sudella giornata e che le sue forze andavano
crescendo, si sia risoluto di ordinare al Ducca di Guisa, quale si trova con molli cavalli
e fanti in le parti de Lorena, ch'l debbi fermarvisi, per vedere di obviare il passe alli
Allamani che puotessscro venire da quelle bande. Di quali Allamani no' obslante la
DES PAYS-BAS ET l)K L'ANGLETERRE. 45
voce corsa clie dovessino passarnc buono numéro al favore di Conde, no' si senli ancor
con foiulamenlo che siaiio iiicaniinali numéro di imporlanza, ma sene parla variamenle
e che rimperatore liabbi mandalo per luilo rimperio a penetrare se alcuno dilli prin-
cipi si muove in aggiuto del Conde non animo poi di rimediarii. Hora non siando
ancor venute le nove certe al S""^ Ducca d'Alva no' si puo dare fede con fondamenlo ad
altri parlicolari quali si aspelano ogni liora, non puotendo tardare a venire nove piu
l'resche.
L'Imperalore a inslanza délie moglie de i doa conti prigioni che mandarnno correri
a posta a inlercedere per li ioro marili, ha di novo scrillo al Ducca d'Alva in favore di
essi conti, alcgando che per esseie Ioro soito l'Imperio non cnnveniva la retmlione
senza darne prima aviso a lui e satisfatione ad altri principi Allamani e che percio
voglij liberarli e restimirli nel prislino stato Ioro. Hora si va Iratando la causa Ioro e il
parère di molti è che lo Aghcmonte sara conduto in Spagna a starvi per qualche tempo
seno' tutta la vitta sua.
Il Conte d'Orna pare piu pcricoloso délia vitta, ma non sene puo ancor sapere piu
oitra.
La lilera scrilta dal Re a Madama circa la sua licenza di partirsi non pare bene
chiara, o, che non sia bene inlerpretata, di modo che la si risolve di tornare a spedire a
Sua Majesta e aspcttare nova risposta segnandoli facilmente che siando cosi il suo
piaccre la non mancliera di fermarsi ancor un pczzo di qua dove 6 creduto la slaria
volentieri quando li havesse il suo debilo luogo, oItra che si vede quanto sia amala da
tutii questi pacsi, quali gusteriano il governo suo piu che mai. Ma la cosa deve essere
gia risoluta di dare la successione del governo al S"' Ducca benche no' si scopri.
Il quale Ducca andera questa setimana a Bruseles e poi ritornera qua a fare il Natale
c starvi sino a tanto che Madama sia parlita.
La forlezza va avanti e fra uno mese si puotra guardare, e poi quando sara presso che
finita e in difesa si giudica darano licentia a questi Allamani sono in la villa di quali non
sarano piu bisogno. Dicono che di presto si fara un altra forlezza a Bolduche ca Valen-
tines e cosi di mano in mano in altri luoghi che piu importano.
Dell! apparat! del Turco por mare non si sente piu molta furia et si giudica non
fara cosa alcuna di momento quesio anno, siando esso Turco inclinato alli suoi piaccre
e quicte.
(Record office. Cal., n' 1834.)
46 RELATIONS POLITIQUES
MDCXLIV.
.Adolphe Blyleven à Gresham.
(Anvers, 29 novembre 1567.)
Il lui transmet le texte des articles convenus entre le duc d'Albe et les magistrats d'Anvers. —
Remcrciments pour un don qui lui est annoncé.
Mon très-lionoré seigneur. Premiscs les liumbles recommandations, je vous envoyé
joinct à ceste certains poincls et articles proposés aux bourgeois et communauté de
ceste ville le 26 du présent, et le jour ensuyvant par le^icts bourgeois en bonne partie
accordés, et passés avecq grand contentement du ducq d'Alva, lequel ce présent jour,
partant d'Anvers pour Bruxelles, a promis toule assistance et faveur à ceulx de la ville
vers Sa Majesté. Et ce non sans raison d'autant que les articles accordés sont de grande
importance, et charge des bourgeois, ainsy que V. S. appercevera par la lecture d'yceulx
dont la teneur est celle qui suyt en substance.
Concept des moyens pour ai/clei- reste ville d'A nvers à descfiarger ses grosses debtes
et charges èsqueUes elle se retroeve présentement, ensamble d'assister Sa Magesté en ce
que par l" excellence du ducq d'A ha a esté requis.
Premièrement que l'on nielteroit sur les maisons et fons de terre dedans cesie
ville et franchise d'icellc, nulles exceptés à qui ils appertiennent, certain charge,
assçavoir, le cenliesme denier de hi valeur d'iceulx selon que les mesmes maisons
et héritages se louent, et ceulx qui ne seroienl loués, seront tauxés à l'advenant, et sera
la mesme charge une rente fonchière sur lesdites maisons et héritages. — Il est accordé.
Que l'on debvra rachapt(f ladite rente fonchière dedans la première année après
l'imposition et consentement au denier xvi, et en la seconde année du denier 18 avecq
le cours et la Iroisiesme année à raison du denier 28, ausi avecq le cours, et après
ne sera rachaptable sinon au denier 24. — Accordé.
Que ladite rente non rechaptée se debvra payer chacun an sur certains jours à
présager sur le double, et ce sur réele exécution, et es mains d'iceulx qui à ce (spécia-
lement seront commis et sur telle instruction que à ceste fin sera faicte. — Accordé.
Que Sa Majesté accordera semblable charge hors la ville et franchise sur les maisons
et héritages au lieu oii la ville paye l'ayde, assçavoir le deux centiesine denier, à nature
et à rachapte que dessus.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 47
Secondement que tous propriétaires des maisons et héritages dedans la ville et fran-
ehisc d'icclle, nulls exceptés, seront tenus de contribuer et payer le cincquiesme denier
de la valeur selon le louaij^e ou taux que dessus et ce pour un an. Bien entendu que
ledit propriétaire pourra rebatlre aux rentiers semblable cincqiesme denier une fois,
non obstanl que la rente fut rendu libre et francq du x°, xx" ci aultres deniers. Kt que
aussi Sa Majesté à cestc fin ordonnera letli^s avccq dérogation de la franchise et sans
préjudice des autres affaires et charge. — En lieu du 6° denier est accordé le 10" à
condition susdite.
Que aussy Sa Majesté octroyera à cesie ville pour ladite subvention povoir rabatln»
et tenir ens une fois le 5" denier des rentes héritables et le 10° denier des renies
viagières que la ville doibt, non obstant que l'on leur eust promis par les lettraiges
aulcune franchise au contraire, et le mesme déroger pour raisons que l'on pourroit
insérer audict octroy. — Rien.
Item que tout lonaigicrs seront scmblablemem tenus de contribuer le eincquesme
denier, si avant que leur louage monte cent florins par an ou au-dessus, et, au cas
celluy louage ne parvient auxdits cent florins, sei ont tenus contribuer le x' denier. —
En lieu du 3' est accordé le 20°.
Que Sa Majesté de sa singulière grâce octroyera aussi à ladite ville povoir lever es
places eircunvoisins oii icelle paye l'ayde le \° denier du propriétaire et le xx" du
louaiger avec dérogation de toutes exemptions en vertu de quelques coniraicis ou
aultrement.
Tiercemenl que l'on remeclera et accordera Its imposts des eervoises brassées en
ce pais, farine de froment, et de la chair dedans la ville et franchisse d icelle, tout ainsi
qu'iceulx ont eu cours et en ceste esté payés devant Noël a° 1361 au proffict des
Estats de Brabant et sur l'inslructioii sur ce faicte, saulf (|ue dudil imposts seront
francqz les eervoises de 9 miles le pot et desoubs, moyennant qu'ils soyenl seul vendus
et consumés. Mais au cas que les mesmes petites eervoises de 9 mites viennent à eslre
mesiés avec aultres eervoises, de plus hault prix, encores que l'accise fût payé à pari,
seront pareillement tenus audict impost, combien que du passé ils soient este subjecLs
audit impost, ce que s'accorderoit à cause que tels eervoises se consument plus part
des rices et non des pauves. — Accordé.
Que l'on accordeioil lesdicls imposts pour le terme de 10 ans, ensamble la continua-
tion des imposts des vins et eervoises estrangières, lesquels ont présentement cours,
pour le mesme terme, pour ce que vraysamblablement lesdicts imposts auront si lon-
guement cours es aultres villes et au platt pays de Brabant à cause de plusieurs aydes
piéchà accordées à Sa Majesté. — Accordé.
Que Sa Majesté accorderoit à ladicte ville de pouvoir lever semblables imposts
durant ledict terme es lieux eircunvoisins et villaiges pour lesquels icelle paye l'ayde.
48 KELATIONS POLITIQUES
prennanl considération que le niesme inipost se payera la plus paît par les itourgeois
el inhabitans de ceste ville qui y vont boire et manger, et que Sa Majesté à eeste fin
accordera ses lettres d'oetroy en la melieure forme avecq clausule de plaine puissance
el dérogation.
Quarlement, comme auitresfois par les membres de ceste al esté accordé et par
après ordonné ([ue l'on ne venderoil cervoise à plus liaull pris que de 8 s. de gros de
Flandres l'aime, el que ce nonobstant icellesse vendent journellement à plus liaull pris
au grand préjudice des inhabitans, on pourroit accorder et ordonner que de toutes
cervoisesqui seroient vendues à plus haull pris que desdicts 8 s. de gros l'aime, fut de
9 ou 10 s. l'aime, le bourgeois paieroit Spattârselle lavernier cincq patars pour l'aime,
el ce oultre les accoustumés maltotes el imposts, et excédant la cervoise le prix de 10 s.
de gros l'aime, seroit le lavernier tenu payer de troix paiars que la cervoise sera plus
vendue un demi patart, el d'un chascun sols de gros plus vendue ung patart, et ce à
roccasion que ce nonobstant le lavernier, conmic l'on trouve, gaygne encoires sur
cliascune aime raisoniiablemeiil.
Au cinquiesme que l'on payeroit de chascune aime des vins de France pardessus
la mnltoteet imposts encoires 12 patarts, ce que monteroii pour les bourgeois 4 florins
4 |)atarls pour l'aime el par ainsi un florin nioings de ce que donne le bourgeois pour le
maltote et imposts sur l'aime des vins de Rin. — Accordé.
El comme les bourgeois cl inhabitans sont fort exaclionnés des taverniers des vins,
lesquels vendent le vin par pots nullanl qu'il leur semble bon, sans de ce payer la
ville le droicl de sa nialloie suyvant le pris qui est alligé à leurs huys, el que selon
l'ordonnance (en vendant le vin à divers pris) ils doibvent payer la maltote à plus
haull qu'il eusl vendu, et pour l'aire aux bourgeois avoir le vin à melieur prix et que
la ville ne soit défraudée en ces accises, que doresenavanl l'on fera csiroiclement
observer ladicte ordonnance de ne pouvoir vendre le vin à plus liault pris que devant
leur huys sera marcqiié, à paine coniprinse èsdictes ordonnances. — Accordé.
Que desdicts rentes fonchières o, 10 ou 20 deniers el imposts et chaiges nuls mai-
sons, ny fonds de terre seront exceptés ou exempts, ny aussi personnes ecclésiaslicques
ou séculières, soubs couleur ou préiexl de quelques spéciauix ou généranix privilèges,
franchises ou immunités, encoires (|ue tels biens ou personnes eussent esté exempts des
aullres semblables charges. — Les Espaignoh s'y sont opjwsés, tuais ils n'ont eu
yraiide audience du ducq d'Albe.
Au vi", que l'on mettroit ceitains imposts sur ce que ensuyt : assçavoir sur chascun
sanglier, cerf ou bysse 6 patarts, sur chascun lièvre un patart, chascun conin un liart,
la coupple des lampaises un liart. Ft pour faisans, calculs, cocqs et gallines, cignes,
bitardes, plivons, grues, |)0uilles du bois un patart par pièce; sur chascun héron, chapon
el pilioir, denii-painrt; chascun perlris el bécasse un liarl; el la paire de guailles un
DES PAYS-KAS ET DE L'AiNGLETERRE. 49
liait ; et sur ce de la livre de cliair 9 mites par un an ; et que l'on payera et rccepvera
cest impost selon l'instruction à cesi fin à conccpvoir. — Tout accordé.
Et pour aussi augmenter les revenues de la ville que Sa Majesté consentiroit povoir
iiaulcliier et augmenter le droict de la Bourgeoisie au prouflict de la ville selon la
(|ualité et raciiltc des personnes qui vouldront estre bourgeois.
Que Sa Majesté, pour donner à la ville d'Anvers quelques moyens de povoir Curnirà
la contribution pour le x° du ducq d'Alve demandé, veuille accorder oetroj de lever
hors ladicte ville et franchise d'icelle sur les maisons et héritages aux lieulx ei villaiges
circonvoisins où elle liève quelques accises, une rente fonchière du n. denier de la
valeur ou nature, et à raehapt comme seront la rente fonchière du eentiesme denier
dedans ladicte ville.
Mons% sy lost que je auray plus plaine résolution des articles siisdiets je ne fauldray
de le communiquer à V. S., vous priant cependant servir des apostilles joineies à la
marge d'icellos. Enlin me reeommendant à la bonne grâce de V. S., je vous remercie
bien affectueusement de ce qu'avez commandé à M. Rutsaert (ainsi qu'il m'a dict les
jours passés) de me faire certain don au nom de V. S., dont prenuant le bon vouloir
de V. S. pour l'effect, ne désire aultre que l'occasion de le recognoistre. Espérant que
Dieu aidant je m'acquiterai tellement que je donnerois contentement à V. S., laquelle
à Dieu recommandant le prie la conserver en santé et prospérité, ainsi qu'il m'a fait
avecq ma famille jusques au présent jour et fera pour l'advenir par sa grâce, comme
j'espère.
[Record office. Cal., n" 1838.)
MDCXLV.
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, 30 novembhs 1867.)
AtTaircs financières. — Taxes réclamées à Anvers par le duc d'Albe pour la construction du cliâtcau.
— Nouveau système d'impôt mis en avant par le duc d'Albe. — On dit qu'un Italien, du nom de
Gonzaguc, sera créé gouverneur de Flandre. — On dit que le comte d'Arenberg est entré à Paris.
— Grands armements en Allemagne. — Nouvelles de France.
Uyghl worshepfull Sir. Ytt maye plesse you lo understande tliat I sende you my lasl
by liowre post, whereby I wrotte you atl large, and with ihe same I sende vou a lelicr
Tome V. 7
50 RELATIONS POLITIQIES
I reseved houtt of Spayne froni Master Man dereciyd lo Masler Secrelary, syns llie
weche I hâve reseved Your Maslersheppes of the 22 of tliys prescnlt and there inrlos-
syd a letler from M' Governer to ihe Company in niy behalfe, ffor the dyschargyng of
me of the debytysheppe, weche as yelt ys nolt red, butt shalle bc to moro or on teiis-
dayc, weche I thynke wyll soffysse as allso I do perseve, ihat wherc as you stande
boundyn to Master Powns and hoder (for your coussyn John, you wyll that I shall pro-
long the same for a tyme, fTor tliat your coussyn ys aboutt makyng of provysyon for
the paymentt there of, where in F wyll do that I can, and wyll wryite you ihere of by
my next.
And where as by your formalle leilers you wrotte me lo move the Quens Majeslies
credytors wheder they wollde reseve som parti of there débites nowc in tliesse pay-
menttes, alowyng for the same, as they arc alowyd, weche I dyd.and fonde som of tliemc
wyilyng so to do, where of I wrotte you by my formalle Iciters. Syns the weche they
hâve bene in hand with me, to knowe and yff you wollde paye any parti there off,
weche yfîyou wyll, hyit mosl be done houtt of hande, where oiï hyli maye plesse you
to wrytte me by your next, and by so fer as ilial the Quens Majestie can spare or be
dysposyd to make any paymentt shourtyly, hyli can nott be don in better tyme for her
Majeslies profelt then nowe, the exehange beyng as hytt ys.
As for ail hoder your besynes hère ys in gud order, thankes be unto God. Havyng
thys last weke reseved no letlers from my lorde of Soussex, and commyt as I juge,
because he was gon alirode, wilh scrtene nobell men, lo sec the Emperowres holldes
aboult Vyena, ffrom whense I juge he was noll rctournyd, butt I reseved for hoder of
my lordes Company weche I bave sendc over by lliys posl.
As for occoranttes hcre ys notl hoder, huit thaï the Counseil of thys lownc hâve
sytiin counseil ail thys weke past, lowcliyng a demande made by the Duke d'AIIve, of
thys lowne, and the lyke shalle be throo the holle countre, where unto they hâve
consentyd in som poynlles butt noll in ail, buii as hytt semytt lie ys plesyd for a tyme.
Hys demande was to hâve for ihe spasse of x yeres exsysse and impost appon ail
kynde of vytlailes to sayc, for every pownde weghtt of beffe, mutton and hoder fleshe
solide by the hocher, a farihyng ; appon ail kynde of brede corne afier (he ratie ; every
barell of bere xu"", every capone i*", every parlryche and wod cok '/s d, and the lyke on
ail kynde of fowlle, as allso appon wode, tourve, sawile, erbes and ail hoder kynde of
vyltalles to be etione or dronkyn, weche they bave consentyd tyll the som of fore houn-
drytt thowsande gyllederns ar reseved, weche ys for the makyng of the caslell, and
before that shall be reseved they wyll consyder appon hylt wheder they shalle be abcll
to fulfyll his request.
As allso hylt ys declaryd that hc demandytt of every howsse in Andwarpe and so
throo ihe countre the fyfle peny of the propretarys of ail the renll he resevylt of his
DES PAYS-BAS KT IJE L AXJLETEKRE M
liowssc or howssys, as allso (lie x peny of liym thaï liyryll ilie howsse, weclic wyll
Ntiioiiiitt to a woiiiulerfull matter.
As allso hyll ys geven hoiitt tliat lie dciuandyll 1 pcr c'. of ail tlie landes a lul gudes
witliin ilie counire, and iherc olàll nien lo be exsamynyd appon there liollie, and for
giides, 10 be payd wilhin on yere, biitt for landes lo be payd afler ibys order.
Tlie do reconde i'' lande to bc xvi", and afiei tliat ordcr ail thc landes of ihesse
eoiiniie ar bouglitt and solide, weehe tliey calle on pownde a flyke, so be tlial maye
dysspende c" most paye on pownde, wheche yâ xvi", and in payng that, tlie fyrst yerel
bys landes sliall be clere, bult lie tliat payytt bylt nott tbe fyrst yere, niost paye the
seconde yere, for so lonji taryyng xvni", llie thyid yere, sx", and llie fortbe yere, xxiiii"
and non payng ilien, tben tlie kyng and bys liayres to bave i" a yere boult of tbe
lande, notl to be redemyd atl no prysse, wet-be wyll com to a mervelns matter wbeder
tlicy do paye or prolong, and after ibys order ail landes most paye for x s. upwardes
and under lo be reconyd.
Hylt ys sayd be demandytt ffor every chynuic in tbe couiitre v s. with dyvers lioder
ibykes, wecbe yf be can opptayne, as I tbynke be sballe, be shall bave a inervelus
rycbes, bult liytt seniytt tbat be ys contentyd, for ibys lyme, with that ibey bave gran-
tyd, and as tbys day ys departyd for Brysselles.
Hyll ys sayd hère that on Goiinsaga an Ilalyan, sone to liyrn tbal was Governer of
Mylaiie, shall bave ibe Counly of Egmondes olîys, lo saye Governer of Flanders, and
dyvers lioder Spaynyardes and Italyans boder otfysys of tlie counire.
Houttof Fraiise wee bave no newsse ait ail boder tben you bave in London, biitt that
hère ys serlene newsse tbal tbe (Counly of Arenibourge ys enteryd Parys with 300
boursys and bathe lefle the rest of bys nien in tbe vylages there abouti, as allso hytt ys
sayde, that wbere as ibe Prynse of Coundye relyryd after ihe battell, hyll was to passe
over the ryver, and tbat be lyytt now on the boder side of Parys, vere strong. Tbys
ys sayd, but meny ar in douhl there of, iior hederto we can notl understande of any
hoursemen tbat ar passyd houth of Gerinany for France, iioltwitbstandyng some
déclare tbat ibere ar passyd, huit I spake with Hanse Glaser, whome came on frydaye
last from Ausbourge, and saytt tbat be collde not understande of on that was passyd,
biitl lie saytt tbat there ys a mervelus browtle of a grette number tbat ar redy, more
tben sballe passe for Franse.
And wbere as tbe Uukc of Brownseweke hatli liad allmost 2 yers long 3000 bourse
men in a redynes and liath geveii thème moncye from tynie to lyme, abouti on nionlbe
pasl there lyme of promysse was bouli aiul there came no more moneye ait the just
dayc, nottwithslandyng bylt was appon the wave. So tbal the lyme beyng exsperyd
huit 5 dayes, tliere came on from tbe Landegrave in tbe beheffe of tbe Prynsse of
Conndy, and gave thème 6 dalers appon every bourse, and so enterlaynyd 2500 of
32 RELAT10JN8 POLITIQUES
thème, so tlial ihc Kjng ys dysappowj nlyd, and can noU hâve thème for motieye, wh<'.re
appon ihe Couiily of Mansefellde hère had comniysyon lo take iip 1500 hoursys, hull
hytt semyit that liis offysers ar retoiirnyd, and can noit sjiede, so thaï hyti seniyii iliat
the Germans liave som greiic matter in hande, biitt where God knoylt.
Syns the begynnyng of thys my lelier I do undeistande ihal ihe towne hero hath
grantyd lo most of the requestes of ihc Duke, and ar conteniyd lo paye the i per <•*
weche wyll amonit lo a greile niaiter.
Hère ys on aryvyd ait thys instanlh a post of Spayne, whome was in Parys the xxn of
thys monthe, and he saytt that ihc Prynse was flede with 4000 hoursys, and ihat the
same daye that he eame from Parys ail the Kyiiges powcr wentt lioutt lo pcrsiie ihe
Prynse, as he saytl, bcyng 8000 hoursys and 50,000 folle men : ihys I harde hym
dcclare, huit I take nolt ail lo be trowe, ffor he sayd he sawe thème cary houtt of Parys
27 pesses of brasse, inio tiie campe, weche was no pro\ ysyon lo folo hym.
As for hoder hère ys nolt worihye of wrylyng bgti preyng God lo sende you helilhe
and long lyffe lo your hartes desyre '.
{Record ofiice. Cal., n» 1843.)
MDCXLVI.
Avis d'Anvers
{30 KOVEHBRE ih^l.)
Nouvelles de France; grand accueil fait par Charles IX au comte d'Arenberg. — On annonce que le
duc d'Albe a reçu du Roi un pouvoir complet pour gouverner les Pays-Bas; mais il est probable
qu'il l'avait déjà entre ses mains. — Le duc d'Albe est retourné à Bruxelles pour s'occuper de
diverses affaires, notamment du procès des prisonniers, au sujet desquels on est très inquiet. —
Prochain départ de la duchesse de Parme, qui est fort regrettée. — Prochain achèvement du châ-
teau d'Anvers. Quand d'autres citadelles seront construites, les Flamands pourront dire adieu à la
liberté. — Troubles à Lyon.
Di Prancia sono litere de 22 : la baltaglia seguila a 10 non fu tanto sangiiinolenta
quanlo fu riportato, non siando li morti tanto numéro ne dalla parte del Conde, ne dal
' Gresham écrivait le i décembre 1867 à Cecil :
Right honorable Sir. It maye pleasse you to resseve leallers from my servaunt Clowghc and other»
of the 30 of the last, wherby you shall persseve how the Dueke of Alva ys partyd from Andwerpe
DES PAYS-BAS ET DE L AINGLErERHE. Hn
Rc «' dollo Armiraglio iio' viene pin delto mila. Viene a restare Pariggi libcro da ogni
asscdio e il camino da quelle batule franco. Il Conde dicono eh'l si irovava a Ligiii,
vilagin dislante 7 in 8 leglie da Pariggi, cou forsc da A"' cavalli, aspellando il soccorso
di Allamagna. Il Rc, secondo dicono, era mollo galiardo, accordandosi tutti a dire clic
habbi da 10'" cavalli e 20'" pedoni oitra altri 6'" Svi/ij clie di piu aspeiia, quaii gia
erano in Borgojjna. Il l'iatello del Rc fallo générale e suo luogo tenienle di tutlo lo eser-
cilo dovera fra pocbi giorni niarcbiare alla volta de nemici par non dare loro lenipo ;i
larsi pin galiardi e si giudica cbe liera si Irovi in campagna vicino al detto ucmico
(|uale bara cbe farc a resistere. Il Conte de Aremberglie co' li cavalli gionse salvo in
Pariggi c dovca (are la moslra a 24. Il quale fuo mollo acarezato dal Re, ipiale li b:i
dalo cura délia persona sua o del fratello in .-<ua abscnlia in la batiaglia, in vice délia
vanguardia cbe egli barebbe volulo.
Detto Re aspetava di presto niolti altri soccorsi cosi verso Italia corne del suo regno,
laie cbe dovera essere tan(o galiardo da supcrare il Coude, quando bene havcssi lo soc-
corso aspetta delli Ferraroli di Allamagna, dove si dice cbe in eflelto si preparino pcr
parle del detio Conde e cbe alli 12 del prosinio mese di décembre dov<ano l'are la mos-
ira 4'" cavalli, bencbe alcuni vogliono dire cbe il mancamento di denari limpedira. In
oItra si presentono altri motivi di cavalli in Allamagna, ma ancor non si puo sapcre se
siano per il Conde, o vero per guardia dcili principi de Allamagna, i quali voglino
lenersi proveduti pcr tutto cio cbe puossi acadcre; ma come si voglij ogniuno si aeorda
a dire che non puossino passare la mostra di quesli 15 giorni, di modo cbe non sarau'»
in Francia per tutto il mese, fra quale termine si giudica cbe il Re eereara di estin-
guere li nemici mentre sono piu deboli. Furono falti prigioni uno mascbio e una figlia
picoli del Conde con la madré e condulli in Pariggi e bavendoli il padre mandati a
eliied( re al Rc, li fece rispondere cbe vuoleva lui guardargli e fargli educare in miglior
dotrina che la sua, di piu che si guardassi niolto bene di non mettere piu il fuogo in
villagio, ne casa alcuna come in molti ha fatto per avanti,percio che al primo eompianto
che il Re ne senla li mandera le teste di delti siioi figlioli in doi pialli per ricompensa;
doppo quale anoniio pare che il Conde si sia abslenuto da laie incendij.
De Italia, ne llongaria non sono nove, mancando la posta, quale ancor no'é eoniparsa.
Di Spagna non sono poi siatc litere in mercanti. Alcuni vogliono dire che il Signor
Dueca habbi havnio un spachio per via di Francia co' li suoi ricapiti e comissione di
wilh divers grantes aiid subssidcw consscantted byc Ihc Lordes of Andwerpe for macking of lliu cas-
lell. Other I hâve nott lo moleast Your Hoiior withall, but tbat I scande unto yoii niy niosl tiiiniblo
thancke.s for thc Eric of Sussexc iiioiiiiy for tliat Sir Wyllyani iMyldmayc haythe geven ordcr to
M' Shellton for the paymentt of ibe same. Thus the Lordc presserve you with increase of honnor.
Krom Greshara Howssc this Itiowrsdayc at lu"" of llie clockc in ihe aftyr nowen.
84 RELATIONS POLITIQUES
dovere reslare qua luogolenente e Goveriiatore per il Re sino alla venuta di Sua Ma-
jesla, ma quesli ricapiti e resolutione si crede ch'l delto Ducca li habbi portati sin dal
principio con essa lui e che per qualche dissegni non li sia parso di palesarli ; quale
Ducca andô hieii a Brnseles, dicono per spedire divers! negocij, fra quali la causa di
quesli prigioneri il ctii processo deve reslare forniio e seconde l'opinione liora géné-
rale si dubita la farano maie : Iddio li aggiuta.
Deve aisi esso Signor Ducca andare per rivedersi co' Madama avanti sua partenza, la
quale pare pur in anime di volorsene andare alendendo alla sua espedilionc e ad impa-
care le sue bagaglie; ma sia per li iristi tempi come per li motivi d'arme in Ailamagna,
forsi la si irateiiira ancor un paro di mesi in circa, la cui parlenza duole in générale a
tutli. Il delto Signor Ducca domando a quesli signori de Anversa v" 200°" per suplire
aile spese délia foriezza.
Li quali l'hanno concessi e per provigione di cssi meliono impositioni sopra le vito-
vaglie e rendile délie case per doi anni, di quali rendite di case li habitatori pagarano 5
e li palroni 10 per 100. Quale principio non dovera finire qui. La délia foriezza sara
fra un mese in lermine da essere guardala dalli Spagnoli in guarnigione, e poi anderano
fabricando li altri in plu luoglii e cosi puoirano quesli Fiamingi dire adio allé loro
ibertà.
A Lione seguite una discordia fra li Italiani e France si che fu per partorire scandali :
non sa il parlicolare.
(Record office. Cal., n» 1842 )
MDCXLVII
Richard Clough à Gresham.
(ANVKRS, 3 tlËCEMUHE -1067.)
Etat du change à Anvers; il est à peu près impossible d'y lever de l'argent. — Nouvelles de France.
Ryghtl worshepfull Sir. Ytt niayo plisse you to underslandc ihat I sende you my tast
by howre posl, wliere by I wrotie you an large. Syns ihe weche I liave received as ihys
daye leilers houtl of Germany, so well from my Lorde of Soussex, as allso from Douclor
Mounil, weche 1 do sende you hère wilhall in posl.
Hère wilhall ys a pacceit derectyd to Ryctiard Candeler, and ys from Sir Gylibarde
Dedyche lo hys wyffe, as allso a leller n i\r Bromie, and one lo ihe Besshoppe of
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLKTERRE. »S
London. As for hoder I hâve nolt moch to wrytl unlo Your Mastersheppe, but lliat ihe
excliange ys fallyd to 23 s. 2 d., and no moneye to be liad att no prysse ; for where as
I do howc for Your Mastersheppe by exchange, 1 am forsyd lo boroo of dyvers because
I oan nott fynde appon ihe exchange atl no prysse, on lesse I shulld take under 23 s.,
and I (foiitt wyll slyll falle, for liere ys no moneye, parlyly be cause howre sheppes ar
nott com, as allso tliat ihe Italyans take up ail that ihe can gett by ihe exehange for
payment lo ihe Kyng. So that I do niociie doutt yen shallc nott be abell to do any
thynke towchyng the Quens Majestés dettes; for and yf howre sheppes do nolt com
the soner, the exchange wyll com to 22 s. 6 d. and under.
The sayng ys hère that the Prynse of Coundy ys nowe on the hoder syde of Parys,
and hath more men ihen he desyrytt.
1 must make an ende, because I can nott wrylt any longger, for 1 hâve syche a payne
in my hede that I hâve nott siepte on wynke of ail thys nyghtt, and ys sychc as I never
had in ail my lyiïe. Prayng (jod to scndc you hcllthe and long lyffe to your hartes
desyre.
(Record office. Cal., n' 1847.)
MDCXLVIII.
Richard Clough à Gresham.
(Anvers, H d<:cembre iSSl.)
Triste état du change à Anrers; on eraint des (roubles avant la fin de mars. — Levées en Allemagne
pour la guerre de France. On dit que la reine d'Angleterre en a fait faire dans le Holstein.
Ryghlt worshepfull Sir. Ytt maye plesse you to understande that I dyd nott wrytt
you by the last post, for that I was so dysesyd in the hede thaï I was nott abell to wrytt,
havyng in x daysse and x nygliithys never rcslyd on howre. Havyng received ihree of
Your Mastersheppes, lo saye of the 19 and 30 of the last, and of the 6 of thys presenlt,
well understandyng your plesure therein, perscvyng ihereby that you shalle hâve the
m" whereof I am ryghlt glad, for thaï the exchange ys nowe fallyn to 23 s. and under.
And for the crcdytie you wyll hâve sente to my Lorde of Sousscx hytl shulle be
donc, huit hytl most be donc only by the Pencelles, for ihal ihere ar non hère of
impourtanse that bave any moneye Ihere butt the. By dyvers of your letters, I hâve
received lettres to be sende to my Lorde of Soussex, weche I bave sende awaye, and
m RELATIONS POLITIQUES
hâve geven grette uliarge, for ilial 1 do perseve ihere ai- lelires of Master Sccretarys,
bejng rjglilt glade lo understaïuie ihal my Lorde of Lesctur, my Lordi- of Penbroke
and lioder liave paid you, so thaï you wyll notl charge me bake agayne for thème,
weehyng that you where dyscharyd of llie rest, for tliat hytl ys nowe no lyme to be in
danger hère on ihe excliange, notl only for ihe losse by ihe excliange, huit ihe danger
you pull your sellfe in nowe in thys irowbellsome tyme, for that of ail lyclyode liyti
can notl be but hère wyll be gretle irowhelles before ihe ende of Marche.
For ihc shrrttes and handecerchefTys, (be ar donc and shalle be sende you by tbe
Èicxi, and for the fellte clokes hère ys notl on felltc in al! ihys connire lo bc fiad, noder
hère, nor al Brysselles. So ibal ihere ys no remedy huit to tary tyll ihe do coni. For the
gloves, tiie ar nolt yélt donc, butl I ain promysyd ihcme agaynst the nexl post.
I liave relournyd ihe 10GI-9-0 for my Lorde of Arondelles aceounil, where of yon
shalle reseve the nolle, and bave takyn iip of Stycher 500" for your account tyll the
pnymenlles ait 23 per cent. I mosl make an ende, beeause I am notl abell (o wryti
ha\yiig non sieple in xij daysse and nyghtles net 6 howrs.
As for newsse hère ys non sorteiie savyng that the Germens ar passyd for Franse,
beyng 8000 in nuniber, ihe nanies whcreof I do sende you hère inclosyd. Hère ys
grette lallke of a company of men of warre that the Duke of Howllst takytt iip, wecbe
the wyll nott heleve the contrary hère huit that the ar for the Quens Majesty. Prayng
(Jod 10 sende you hellthe and long iylTe (o your harles desyre.
[Record office. Cal., n° 1860.)
MDCXLIX.
j4vis d'Anvers.
(32 DÉCEMBRE 1567.J
Nouvelles de France; l'ambassadeur d'Espagne s'oppose à tout accord avec les HuguenoLs. — Lfs
reîtrcs s'avancent vers la Lorraine. — Don Juan d'Autriche a reçu le gouvernement de l'Italie. —
Nouvelles de Turquie. — Prochain départ de la duchesse de Parme. — Le duc d'Albe a invité les
marchands génois d'Anvers à prêter de l'argent au roi de France.
Sono liiere di Pariggi de 16 di queslo raese, quali dicono corne le praliche dello
.(ovordio gia slale rottc, erano tornale ad alacarsi caldamente e che si teneva per con-
çluso a molto disavanlagio del Re, al qunle per cio fu proiestato ehiaramenle dallo
DES PAYS-BAS El DE L'AISGLEÏEKRE. 57
Ambassatore de Spagua, che a modo alcuiio non dovessi consenlire a taie iiidegiio
accordio sapendo clic il suo lie ne resleria mallissimo satisfatlo, e che si cio procède
per niancan:i(iito di denari, che vi sara pioveduto dal detto suo Rc Fillippo, e quando
pur' p( r allri rispetti si lasci consigliare a detto accordio sinistiamcnte, al' hora puossi
aspelarne la guerra, la quale li denontia a nome di detto suo Re, etc., con moite allre
hravalc. il che si giudica puossi forsi impedire detto accordio non hohslante che ad
csso siano hene inclinali alcuni suoi consigliari.
Li Rulers nndavano passando verso Lorena, dicono siano da circa 6" e, se utia voita
si eongiongano eo! Conde, saia di grande roviiia alla Francia. Altri parlicoiari non si
intendono |)er iiora.
In Spagna lu elledo Don Gio. d'Austria Générale in mare con lilulo di Vicario per
il Re in llalia; dicono che in Cieilia aiidria il Comendadore iMaggior di Castiglia, o vero
Liiys Chessada, e a Napoli si parla del Coule de Feria.
Li apparat! del Tiireo no' paiono piu cosi grandi cotne si diceva, il quale Turco ha
liherati li prigioni di Scio che teneva in Caffa.
iMadama di Parma partira Ira 8 giorni co" una bella conipagnia di 400 cavalli. Il
Conte di Mansfclt laceompagnara sino in Italia, ma la sua moglie no' dovera passare
Lucemborgo dove essa Madania si l'erniara qualche pochi giorni per seiitire nova di
quelli Rulers di Allamagna e vedere corne passerano le cose di Francia. Andera di
primo a Piasenza poi a Parma dove si fermarn sino ai primi tempi, poi andera a com-
pirc UNO suo voto a L'Orelo, passando poi per Roma a (are riverenza al Pappa, quale
mostra grande voglia di vederla e accarezarla. Subito che la sia partita, il Signor Ducca
d'Alva andera a relirarsi in lo palla/./.o a Bruseles e prendera il posesso del novo
goviriio.
Siando 6 di noi altri Genovesi a Bruseles andati per l'are riverenlia a Madama
siamo slati domandati davauti al Dueea, il quale ci propose una richiesta falagli dalle
Ambassatore di Francia in nome del suo Re quale desidera essere aggiutato di
quiilche somma di denari da mercanti, c che per cio ne pregava di accomodarlo, etc.;
noi li risposimo non pnoierlo farc, siando la natione nostra Genocse iroppo carrica di
grosse provigioni che habbiamo a pagare qua per il Rc Fillippo. Hora dovera essere
falla dotla richiesta ad allrc nalioni, ma credo non trovara aggiuto alcuno diqua.
{Record office. Cal., n° 1874.)
Tome V.
58 RELATIONS POLITIQUES
MDCL.
Le seigneur de Lumbres à Cecil.
(Rue. 'M DËCEMBliE 1867.)
Offres de serrice ; motifs du retard de son voyage en Angleterre.
Monsieur. Je suis bien marry que jusques icy je n'ay eu aultre moyen de vous escrire :
la difficulté a esté pour les divers voiagcs que il m'a fallu faire pendant le peu de jours
que j'ai eu loysir d'entendre aulx affaires de mes frères; mes avecq ceste occasion je y
ay bien volu suppléer pour le deffaul de la nécessité du tans passé jusques icy par vous
envoler les mémoires de ce peu de nouvelles que j'ay peu recoeuillir de la main des
plus apparents et principaulx seigneurs de ces frontières, lesquelles je vous prie
recevoir pour la milleure part et en gage de l'obbligation que je vous ay, eu respect
au travail qu'il vous pleut prendre pour m'accommoder lorsque j'estois en cour auprès
de S. M. et de passe-port et aullres nécessités miennes, pendant que l'occasion se
présentera par laquelle je vous puisse faire aultre service. Le peu d'expédition que je
peux y avoir pour la délivrance de mes frères, est cause de relarder mon voyage vers
votre court pour y employer le peu de puisance que il me reste au service de S. M., et
craignant que S. M. ne l'impute à ma lardivité ou nonclialoir, j'auray fort aggréable,
avec obbligation de le recosrnoisire, sy par vostre ... S. M. sorte de ceste impresion
qny ne seroit point petit à mon préjudice pour le désir el affection que j'ay de
démériter l'iioneur que j'ay reçeu de sa faveur. Kl en espérance de y recouvrer bien
lost, je ne feray ceste plus longue, sinon pour présenter avec mon service mes affec-
tionées recommandations à votre bonne grâce; mais, s'il i a queque chose de nouveau
de votre part, je seray joieulx d'entendre queque chose de votre main.
[Becord office. Cal., ii° 1881.)
DES PAYS-BAS KT DE L A^(;LETKKKE. 0
MDCLl.
^vis de Bruxelles.
(Sn DtCEMBRr. ISHT.)
^ouvclles de France. — Marche des reitres. — Levées faites par le duc de Saxe pour le roi de France
et par le duc de Brunswick pour le roi d'Espagne. — Le bruit court que si les lluguenot.s traitent
en France, ils envahiront les Pays-Bas. — Le prince d'Orange et d'autres seigneurs ont été cités;
s'ils ne comparaissent point, leurs biens seront confisques. — On n également mis sous séquestre
les biens des seigneurs prisonniers. — La citadelle d'Anvers recevra une garnison espagnole. —
Bruits sur la venue du Roi au mois de mai.
Le piu fresche litere di Frniicia sono di !23 ili questo di Pariggi, con aviso che si
iiiiendeva cotne la gentc del Ke haviano rotio cinque compagnie di cavalli del Conde,
ma non dicoiio in quai luogo sia seguito, ne altri particolari, di n)odo che a (|uesta
Corte sene sta con molta aspelatione. Molli credono che ad ogni modo debba seguire
l'accordio con condition! molto favorevoli al (londe e dizavantagliti per il lie, presso
del quale sono certi consigliari (juali vano tirando le eose in longa, tralenendo il Re a
non venire a battagiia coine puotria Tare a suo vantaglio siando niolto piu galiardi
del Conde.
Fra (|uesto mezo vano passando li Ailamani Rulers a numéro 6"", benche alcimi
vogiiono dire non siano piu di 4'"; dicono che il Ducca di Guisa in Lorena si irovi
insicme di moka génie per lenlare di opporsi a dilti Ailamani, ma é cosa dubiosa
a riuscire.
Dicono che il Ducca Gio. Gidieimo di Sassonia facea da ô"" cavalli in favore del Re
di Prancia col quale è confederalo, ma sarano cose longhe. Di qua il Signor Ducca ha
spedito il Ducca di Bronzuiche per fare qualche cavalli che stieiio promti al servitio
del Re Pillippo e dicono che gia ne ha in ordine da mille in circa.
Non mancano farsi discorsi che, se in Prancia seguira l'accordio, puossino voltarsi
le arme contro quesli paesi, ma pare che il Ducca poco ne lemi parendosi essere mollo
galiardo.
Si va procedendo piu caldamenle contro quesli jirigioneri e allri suspetti, di quelle
fia seguito sino a qui, siando slali cilati a comparere li signori che si rilirorno, cioé
Aranges, Ostrala, Colemberghi, Brederola e alcimi allri, e se non vengono a giuslificarsi
corne non doverano volere fare, si intenderano per ribelli e li loro béni comfiscati, i
quali béni in lanlo a buon conte si vano inveniariando e sequeslrando per tutti questi
60 RELATIONS POLITIQUES
paesi a nome del Re, e il simile li béni del Conte de Agiiemonle, Conte d'Orna, di
Montagni e del mono Marchese di Berges, il che é mal segno di casi loro.
La citadella di Anversa resta a buon termine: il Ducca andera di presto a meltere in
essa la guarnigione di 800 Spagnoli per questo principio, e poi maggior numéro
quando la sara (inita, a quai tempo dovera il novo governo cnminciare a rivedere
conti, etc. Si ragiona molto che il Re di Spagna passera di (|iin a inaggio, ma hisogna
crederlo quando si vedera, credendo siano pasture che si darano al populo accio che si
vadino acomodando le cose al novo governo*.
[Record office. Cul., n' i886.)
' Henri Cobham, qui venait de traverser Bruxelles, donne dans une lettre du 36 décembre 1S67
quelques détails sur les armements qui se faisaient en Allemagne :
Thowghe I dyd not certify Your Honor of my safe passage over thcy seas, yet I trust my Lorde
Cobham dyd no lesse in my name. And for that it roight be jugged my spede to be betler than it shall
fall ont, I resolved to let the caus be knowen, which, Sir, is this. When 1 cani to Brussels, the post-
master adverlised Juun de Albornos, the Duke of Alva secretary, who wylled I shoold rest tyll he had
spoken with the Duke, so as a hole dayc I tarryed for my dispatche. In th'end I was rcquired to cary
a Ictter for the Cardnall of August, and an other to Shantonet, the which I tooke, least sumnie longer
delay might havc hapened to me. I parcevcd thèse lettcrs wearc sent thus by me, for that none of there
curryars of latc passe this way ; summe suspicion they had of Casamirus and of the Marques of Baden ,
which laye in they poste waye. The number of thosc horsmen, as i recevcd, I hâve hère inclosed with
the eapteyns names. A régiment of footmen doo marlchc with them ; other 2° régiments staye. Thèse
Swart[r]oyters be well mountcd, suerly armcd, eche man bis 4 daggs. They passe in hast and wyll
muster in Loreyn. The Langrave and the yownge Duke of Wyttenbcrg sturre not. Casamirus and this
Marques the cldcr of the house of Baden be commended to be yownge princis of most expeclation of
any other in Germany. With thèse matters of Fraunce and thosc of Flanders, thèse Germayns semé to
bc niutchc ocupied withall in there common discourscs. Other occurrantes I bave recevcd nonc as I
bave posted. Thus I umbly recommend me into Your Honors good favor, and wisshe your good beaith
and longe Ijfe in the servis of God. From Augusi, the 26 of december 4K67.
Your Honors most faythfull to obbcye,
Henry Cobuam.
DES PAYïî-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 61
MDCLIL
Avis d'Anvers.
(H JANVIER 1568.)
Le duc d'Albc est opposé à tout accord entre le roi de France et Condé. — On craint que les Huguenots
n'envahissent les Pays-Bas. — Levées en Allemagne. — Bruits sur la venue du Roi.
Di qua qiiesto novo governo ha molto a malc dello accordio Ira il Ue e il Conde e si
dice l'he il Ducca habbi inandato uno signorc a protestare al Re che iiol facci a modo
alcuno, ma bisogna v<'(lere se il Re puo fare di meno, e se sara piu in tem|)o a tornare
a drietro il l'alto.
Si terne qua pin del solilo che siando fatto detto accordio puossino designare poi li
Proleslanti di voltare le loro forze a dampno di questi paesi, per il che si fanno buone
guardie e quelle maggior provigioni che si puossono '.
Dicono che nel stado di Cleves sono falli 2'° cavalli bene in ordine al soido del
Re Philippe, e che fra essi vi siano quanlita di gentiihuomini. In oitra il Ducca ha di
novo spedito al Ducca di Brunswiche per fare maggior numéro di cavalli, di modo che
non vuole essere colto alla sproveduta.
Si mottegia tultavia délia venula del Re di Spagna a tempo novo, ma molli lo
crederano quando lo vederano.
(Record office. Cal., n' 1937.)
' Un avis d'Allemagne, du itS janvier 1568, porte que si les Huguenots s'entendent avec Charles IX,
ils iront aux Pays-Bas soutenir le prince d'Orange contre les Espagnols afin d'y établir la même liberté
de religion. — On ne pouvait guère compter sur les princes protestants d'Allemagne. Presque tous
montraient peu de zèle, plane ttpidi. Le duc de Wurtemberg s'entendait fort bien avec le duc d'Albe.
{Record office. Cal, n« 19i7.)
§2 RELATIONS POLITIQUES
MDCLIU
^vis d'envers.
ll8 JANVIER 1S68.)
On craint en Bourgogne l'entrée des reltrcs. — Armements du duc d'Albe. — Troubles à Armentièrns,
uù on a brisé les images. — On réunit de nombreux navires en Espagne. — Mesures prises par le
Roi pour que le duc d'Albe ne manque pas d'argent. — Départ de la duchesse de Parme.
In Borgogna nei paesi dei Re Fillippo stavano cou paura clie li detti Risters (si'}"
cavalli e 4°' fanti del Conde a Tiro liiogo di Lorena) puossino voUarsi a quella banda,
per il che liaviano fatto 7" failli e 600 cavalli per loro guardia.
Qui il Ducca lia dalo ordiiie sieno faite 30 insegne de Valoni, e in Allamagna S"
cavalli.
In Fiandra, a Armenlieri, iina banda di Proteslanti risoluli lianno di novo rovinato
le imagine : il Ducca gli manda cavalli e pednni per casiigarli.
Di Spagna nun sono allre nove salvo la preparalionc di molle navi di armala quale
doverano lare frella di condure se non il Re al meno qualchc numéro di fanteria
spagnola.
Il Re ha falto uno novo cambio per pagare qua al Ducca, di modo che non li man-
cherano denari, quali causano lanto coraggio che non si dimostra il timoré.
Madame di Parma ando di longo al siio viagio.
(Record office. Cal., n° 1932.)
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETERRK 63
MDCLIV.
y4vis d'Anvers.
(25 JANVIER 1S68.)
Le duc d'AIbe se prépare à résister à toute invasion des Huguenots. — Travaux de la citadelle d'An-
vers. — On dit que le procureur général conclura h ce que les comtes d'EgmonI et de Hornes
perdent la vie et les biens. — Troubles en Flandre, où l'on brise les images. — On dit que la reine
d'Angleterre fait des levées en Allemagne. — L'Empereur a accepté l'ordre de la Jarretière, ce qui
a fait revivre le bruit d'une négociation de mariage avec la reine d'Angleterre. — Le duc d'AIbe ne
rroit pas que le prince de Condé cherche à entrer dans les Pays-Bas.
Il Ducca d'Alva spedite li 50 capitani pcr Tare gcntc Valoiia e aspetta qiialche cavalii
Allamani, ma se sera vero elie il campo del Cot)dt' si vadi discoslando dal paese,
dnverano délie provigioni di génie andare aiciitandosi.
La forlt'zza qua resta gia in defesa e fra pochi giorni cominciarano a farli la oamisia
di muraglia e aggiongerli piu guardia denlro, quale guardia si dice sara di quesli
Allamani clie sono in la citla di quali li ne va ogni giorno una compagnia, ma si giudica
elle poi col tempo sara guardata lutla da Spagnoli.
Conlro questi prigioneri e aisi altri che sono absenli si procède qua tultavia gaiiar-
damenie, facendosi per luito invenlariare li loro boni per il Re; e alcuni dicono che sia
slala falla la cerimonia verso li doa Conli di Aghenionl e Orna demandandoli il Procu-
ralore générale regio corpo c béni, e qiiando non sia ancor seguilo lo doverano fare,
lai che pare reslino tutti a mal termine, e siando tanti béni confiscati hara il Re da fare
molle mcrcedi e aggiutarsi in li bisogni di guerra.
Di quello tumulto di novo suscilato in Fiandra da coloro che geltorono a basso le
imagini, non si é poi sentito altro : il Ducca li niando eavalli e fanli e se ii cogliono li
tratlerano con severiia '.
* Sur les troubles qui curent lieu à Tournay vers la même époque, je rencontre au Record office la
note suivante :
S'ensuit le faict des Espnngniollcs depuis l'arrivée du ducque d'AIbe au Païs-Bas que monsieur de
Noirqucrme et monsieur du Rcu.ycheulx gouverneur du cathian, de la ville et bailluage deTournesie,
yeheulx governeur eulx estant commis ont faict grande cruauté et faict apréhender plusieurs gentis-
hommcs, bourgois et marchans et constitué prisonniers dcdens leur calhiaux et en la ville, dont ieeulx
prisonnier rycc et opulent ont donné à icculx gouvcrneulx et lieutenant monsieur de Moulbaye
desquels ils ont acliepté les dons et gratuité comme vasclle ouvrée d'or et or et argent en gran
64 RELATIONS POLITIQUES
Corrc luttavia voce clie a inslanza délia Seieiiissima Regina si facino buono numéro
de cavalli verso Osierlante, e parlano di 4 in î>'" il elie non manca di dare qua gelosia.
Pi Corle dello Imperalore sono lilere con l'ultima posta di Allamagna e dicono corne
Sua Majesla havia accettato l'ordine délia Garreiera, il clie era lenulo per buonissimo
segno del mariaggio quale si diceva restava concluso, e che presto sene vcderiano fuori
nombre, en espérant iceulx prisonniers estrc aligés, dont ieheulx prisonniers ont esté exécutes et
pendu, dont en y a encbrre pour le présent audict chatiau plusieurs prisonniers sy comme monsieur
de Chin, monsieur de le Ualle et plusieurs marchans et laboreurs, Pierre Cliamart, marciiant de vin,
Franchois le Febvre, niarchan, et plusieurs femmes et damoiselles, lesquels sont encorre prisoniers
en grans dépens audict chatiau et en grande povreté.
S'ensuit les fes et innorniilés des Espagniolles qu'ils ont faict et commis en ladict ville et alentour
de ladicte ville :
Premmiers ycheulx ont tué ung marchan de bois pour ce que ledict marchan redcmandoit se mulle.
Plus ont tué ung tinteur de wede dcmourantcn la parois Saincl-Brissc pourtant qu'ils voloient que
la femme dudict les vint servir en leur canbre, ne se volant contenter du serviteur et servant dudict
marclian, dont il tua l'ung des Espagniolles, dont le paige dudict cria: aEspaigne! Espaigne!» et
ycheulx Espagniolles s'asanblèrent et tuèrent tant ce jour que lendemain et du soir xvi à xvni hommes
rencontrant sur le rue sans avoir aucunne parolle, sans aucuns enfans venans de la besongne du
soir qu'ils ont jetés en la ryvierre.
Plus le jour de Cendre dernier passé, monsieur du Reulx lors goaverneulx se mist sus avecque gens
de chevaulx et piétons et illccque comme ung prouvos de mariscalle avecque ung billiet en sa main où
qu'éliont escript biaucop de gens, il les faisoit prendre sur le rue et es maisons et les constituoit pri-
songniers o chathiau et en lu ville plus de cent dont les uns sont mort et les aultre prisongniers pour
le faict de l'EvangilIc; aussy audict jour courrurent yceulx que desus hors de la ville deulx ou trois
lieulx à cheval cl à pied el ramenèrent grand nonbrc de bons laboureulx par carres prisongniers eir
ladict ville, et en at biaucop pour le présent de encorre prisongniers sans ceulx quy sont couposés en
donnant de leurs biens.
Aussy les bourgois et mennans de la ville leur a fallu norrir, chaufer, allymenter sans en riens
rechcvoir, memme les falloit donner argent et esire batu en leur maison.
Plus aussy au faubourcque de ladicte ville et à l'eiitour ung lieu ou deulx ont prins à pluisieurs
leur biens, foin, aveine, chevaulx et aultre biens, et volloir violer femmes et filles, sy comme à Blandin
la vcfvedu Mortir et aultre lille, et en ont giistc biaucop.
Plus messieurs de la justice ont démis tous oficiers quclquonques en judivalure el aultres, combien
que les ont achepté à leur dépens, ont été bannis et perdu leurs ofyces pour avoir esté à la preichc.
Plus aussy ieheulx sauldars oii que les gens estoint sorly pour la crainte de justice pour le fais de
l'Évangille, ont prins et piliic le maison d'icculx sans y avoir regart de la justice.
Plus madamme du Reux et aultre danioiselle du chatiau alloiiit aux vendus des seignieurs et mar-
chans quy se faisoint ençii la ville et dehors, quy se doint faire au proufit du ficque du Roy, dont ne
s'en trouverai proufit pour ledict seignieur Roy ii cause qu'icelle damme et aultre ont achepté pour
ving merveilleux nonbre de bonne bague les millieurs qu'il se vendoint, comme va.sclle et aultre
bague, de sorte qu'il ne s'en faict, ne fera aulcunne reeepte au proufit dudict fisc h raison que ils ont
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. M
le capitolalioni. Alcuni altri dicuno esserc uviso du deda Corte Cesarea clie per uno
giorno intiero fu tutta la Corle molio alegra peiisandosi che restasse laie pratica coneluso
del tutto, mâche poi il seguente giorno le cosc parevano aiquante rafredate.
Di Spagna non si intende allro, si aspetla ogni giorno qualche correro.
Foi ho inteso che le provigioni l'aceva il Oiaca d'Alva si vano sopracedendo paren-
doli non bisognarne molto poi che il Coude sene rilorna in Franeia.
Dicono che pcr piu voile lo oralore caltolico in Francia ha proleslato alli Re e Kegina
che non l'acino aceordio col Conde per che il suo Re non lo giistera, anzi saria uno pro-
voiarlo a rompcre la guerra.
(Record office. Cal., n* 1963.)
MDCLV.
Les comtes de Nuenaer et de Hoogstraeten à la reine d'Angleterre.
(Cologne, 'îttMHviER 1S68.)
Ils prient la reine d'Angleterre d'intercéder près du roi d'Espagne en farcur des comtes
d'Egmont et de Hornes.
Madame. Nous scntans tant par les loix de nature que par les aullres voyes et respects
indicibles obligiés de assister et aydier nos cousins, frères et confrères se retronvans en
quelque extrémité, avons conçu ferme espoir que Vostie Majesté, selon sa clémence
faict pelle-melle de biens de plusieurs snygnieurs et inarchans l'ung aveque l'autre, ne seroit i euU
d'en rendre juste conte : plaira à Vostre noble Scignourie y fairre prendre bon regarl.
Plus vous plaira prendre regart sur ung recepveur nommé monsieur Darcimon dict Goubau, bour-
gois de ladicte ville de Tournay, recepveur commis audict oonfiscasion et aultrc recepte; aussy ledirt
u la cerge d'ung loterie nommé la seignourie de Constantin, laquelle porte bien la valleur de trente
mille florins carollus et mieulx, a passe deulx ans qu'elle duibt estre vide que n'est encorre vidé, et
a les deniers de bonne gens quy ont mis on ladict lotcrye, aussy les biens de tous les povres fugistifs.
Sans aultrc article qu'il seroit trop loing à récister. Aussy ont tué ung bon marchan nommé Jaii
Merlin, tapissieur, seulement pour ung servyette qu'elle n'étoit poinct fainne assés à leur plaisir.
Au revers : Bien say que vous vous e&tet couroucé
Pourtant qu'avoy «script un ordonnance.
Pourtant me deCTendre et pour rvspondre à <■•
Qu'estoy enquys, dont n'y pensoy offence.
Sy me «vés faicl porter pénitence.
Tome V. 9
66 KELATIOISS POLITIQUES
innée el débonnaireté a(!Conslumée, ne feroii mal son proiiffict, sy prendions cesie
hardiesse de supplier très-linmblemenl à Vo>trcdicie Majesté qu'il pleusl à icelle inter-
céder vers le Roy catholicque d'Espaigne pour Messieurs les Contes d'Ëgmont et de
Hornes, eslans pour le présent eslroictement et innoceniement détenus au ehasteau de
Gand.Ët ainsy ensuyvant ce que dessus n'avons voUu obmectre, pour nosire descliergc
et en acquict de nosire debvoir, d'accompaignicr ce gentilhomme de ces présentes vers
Vostredicte Majesté avecq très-humble el instante prière qu'icelle soit ferme luy donm r
telle audience et crédit comme à nostre personne propre. El ce faisant Voslredicd'
Majesté nous obligera pour jamais luy rendre très-humble service, là part où qu'en
polrons avoir le moyen, joincl la promplitude el allègre volunté que de ce en av()n>.
Ce scet le Créateur auquel, Madame, après noz très-humbles et deucs recommandit-
tions à la bonne grâce de Vostredicte Majesté, prierons donner à iceile en parfaicie
sanclé longue el salutaire vie, ensemble le com[blej de ses nobles et verlueulx désirs.
{Retord office. Cal., n' i96i.)
MDCLVI.
Le duc d'Albe à la reine d'Angleterre.
(7 fÈVRlER IStitj.)
Il lui annonce qu'il a pris possession du gouvernement des Pays-Bas.
Très-haulle, très-excellente et très-puissante Princesse. M'ayani le Roy mon maistre
donné charge du gouvernement des pays de pardeçà, en attendant qu'il y arrive, que
j'espère que Dieu sera servy permettre en brief, et m'esiant surtout enchargé de
Sa Majesté l'enlretenement de l'amitié fraternelle qui a tousjours esté entre Vos Majestés
et la bonne intelligence et voisinance des pays, vassaulx et subjecls d'une part et d'aultre
n'ay voulu obniettrede vous adverlir, irès-haulte, très-excellente et très-puissante Prin-
cesse, que Vostre Majesté trouvera en moy ung entier désir de luy servir et accomplir
en tout et partout ceste bonne et tant raisonnable charge que Sa Majesté m'a donné en
vostre endroict, et ainsi peut Voslre Majesté faire compie, souffrant elle me veulle com-
mander selon que l'ambassadeur du Roy mon maistre pourra faire entendre à Vostre
Majesté plus amplement, à laquelle je prie Dieu, irès-haulle, très-excellente et très-
puissante Princesse, donner longue et heureuse vie.
{Record office. Cal., ii" 930; Archives de Vienne.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKRE. 67)
MDCLVII.
Avis d'Anvers.
(S FÉVRIER 4568.)
Un courrier envoyé par l'Empereur est arrivé à Bruxelles. Selon les uns, la négociation pour le mariage
d'Elisabeth est rompue j selon d'autres, il est conclu. — On poursuit ceux qui ont pris part aux
derniers troubles, et Ton confisque les biens de ceux qui ne se présentent point. — On dit que le
comte d'Egmonl sera conduit en Espagne sur un navire qui se trouve en Zélande. — Arrestation
d'anabaptistes. — La duchesse de Parme a passé à Bàle. — Nouvelles de France et de Pologne.
Fui ullimamente a Bruselcs ove inlesi che era venulo un correro dalla Corle d • l'Im-
peratore, ma quello habbi portalo di novo non si diceva, salvo che alcuni volsero dire
ehe la pralica del mariagio d'Ingilterra restava con poca speranza e quasi del lulto
rolta; ma cio non ho sentilo (la persone di niollo credito.anzi si puo credere che parlino
secondo forli saria l'humore loro; e per cio non gli do fede. Altri ehe sono piu indi-
l'erenti, dicono al contrario cioè che l'anihassadore délia Ser""* Regina, il quale dévia
rilornare, poriara lui la conclusione, ma che la cosa é tenuta mollo segrela ; allro non
si intende sino aqui.
La posta di Vineiia non e ancor comparsa, e non sapiamo altro de cerlo de l'armata
lurca, e per quanto mi fu dello a Bruselcs, pare pur dubitivo al sicuro ehe dctla armala
debbe (jucsto anno nseire fuori, cui dice molto galiarda con cavalli, c eui dice sola-
mente da 80 galère per guardia di suoi paesi. Ma i piu temeno di armata intera e che
sara a dampni délia Golela e Malta, lo quai easo di Malta non é piu da dubilare, ma la
Golela portara pericolo. Il Re puo havere in tullo 80 galère quale si unirano insieme in
Ilalia; dicono che esso Re dissegna armare sino a numéro ISO, ma saranocose longhe.
Qui si alende ogni giorno a citlare coloro quali furono capi in li tumulli passaii,
[rivendi] li loro béni, quali tiUti si inlenderano cônfiscati se non comparino. Si deee
pur che il Conte de Aghemonte sara eondulo in Spagna con le nave state ritenute in
Zelanda e ehe per guardia sarano in esse navi alcuni capitanei spagnoli quali vano a
lare fanterie per condure di qua : quale andata di dello Conte é creduta da divers! et da
huona speran/a ch'l Irovera in lo Re clemenlia di vitla e béni. Il Conte de Orne dicono
che non andera allrinicnti, e di lui si fa dubioso giudicio. Avanlehieri in questa villa di
( omandamento del Ducca furono presi alcuni anabatisli quali facevano predicare in le
cave délie loro case, e reslano puosli in guardia de Prevoslo de Barbante, quali dove-
r ano essere punili.
68 . KËLATIONS POLITIQUES
Madaina de Parma gionse a Basilea ei era passata oilra, tel che deve essere a Piacenza.
Délie cose di Francia non si intcnde nove eeile ; qiielli che pare sieno megiio avisali,
dk'ono che il Re et la Regina Madré hnnno asecurato il Diicca d'Alva che non faraiio
accordo alcuno che prima non lo facino consapevolc. H volgo dice che Ira essi Rc <•
Regina siano pure d'accordo col Conde in scgrelto, ma che le dimoslrationi in contrario
siano f ad arle, percioche il Re puossi prima cavare denari dalli suoi confedi-
rati, per puotere con essi licentiare lei soldati fuorastieri, i quali denari sono niolto
scarsi da l'ima parle e da l'allra, e a conlentare li tanli Rislors che vi sono, sara assai
che fare. Il procedere délia Regina Madré resta alquanlo sospilalo e .... Dicono che
il Conde andava alla voila di Borgogna, allri dicono di Provenza, e altri de Orlians,
di modo che non si puo sapere il cerlo.
De Agosta viene scrillo ciie fra il Re di Polonia et il Moscovite sia segiiita una
grossa giornata, cioè che dal principio il Moscovilo ricevete rolla de 12" cavalli, ma
che siendosi li vincilori disordinati nel prcdare, le venne adosso gran numéro di Mos-
coviti (juaii ruppero lutli li Polachi, e si parla de 100"".
(Archives d'HatfielJ.)
MDCLVIII.
La comtesse de Homes à la reine d'Angleterre.
(WlCRT, 10 rËVRIER 1S68.)
La comtesse de Hornes prie la reine d'Angleterre d'intervenir en faveur de son fils.
Madame. Me trouvant environnée et affligée de tant d'enuyts et adversités à cause de
la détention de mon fils le Conte de Horn, faiclc passés quelques mois par le comman-
dement de nostre Roy, aiiisy que ne double à Vostre Majesté est assez notoire, n'ay peu
laisser de solliciter toutes lettres favorables tant de l'Empereur, des Princes Electeurs
que Comtes de l'Empire et aulires seigneurs chevaliers de Tordre de la Toison d'or,
alîin qu'il pleust à Sa Majesté Catholique traicter mondict fils en toute raison,
équité et justice, ainsy qu'à luy comme Comte d'Empire et chevalier dudict ordre
appartient, cerchant par tous moyens ayder et secourir mondict fils en son bon
droicl; en considérant, Madame, entre aultres la bonne union et grande amyiié
qui est entre Vostre Majesté et nostrcdict Roy, y joincte la renommée de vostre
naïvfe et bénignité souveraine aceompaignée d'irmumérables vertus et grâces non
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 69
moins louables, ay priiis la hardiesse de représenier aussy en toute huniiiilé à Vos-
tredicte Majesté mon juste et pitoyable estai, avec espoir que ne le prenderez dr
mauvaise part, mais plus tost qu'aurez commisération d'une mère si désolée en ses
vieulx jours. Priant très-humblement qu'il plaise à Voslre Majesté d'escripre à nostre-
dict Roy catholicque et au Duc d'Alve en laveur de mondict lils, afïin que pardtçà il
puisse estre ouy en ses dcffences et justifications devant ses juges compétens et non
suspects, sans qu'il soit emmené de ces pays, comme certain bruict court que seroit
l'intention avecq les navires que présentement l'on Taict esquipper en Zélande. Ce
qu'advenant me causeroit mille tourments jusques aux derniers soupirs, ainsy que
Vostre Majesté peult faciliement comprendre, m'asseurant que vostre intercession,
acconipaignée de telles remonstrances (|ue y sçaurez fort bien approprier, servira de
beaucoup pour subvenir à ce que dict est et obtenir de Sadiete Majesté Catholicque
ma juste et raisonnable requeste, avecq bon espoir que de brief pourray, cnsamble tous
nos parens et amys m'appcrcevoir de quelque bon fruict, et ne fauldray avecq iceulx
recognoistre et desservir l'honneur et la mercède que Vostre Majesté nous impartira,
en tous endroits où en aurons jamais le moyen; et ne fut l'estroicte détention où mondict
(ils est, n'cust failli mesmes faire le debvoir d'en escripre à Voslre Majesté, mais pour
cestuy respect ne doiibte icelle le tiendra pour excusé et n'interprétera sinon en bien
que le fais en mon nom et le sien. Sur laquelle confidence iniposeray fin à cesle. Priant
Dieu, Madame, donner à Vostre Majesté, en parfaicte santé et félicité, joye et conlcn-
lement.
{Record office. Cal., n' 1999.)
MDCLIX.
Avis d'Anvers.
(18 FËVKIER 1868.)
On croit à Vienne que le projet de mariage avec Elisabeth n'est pas abandonné. — Arrestation
de don Carlos. — On ne conduira pas en Espagne les comtes prisonniers, mais le fils du prince
d'Orange. — Nouvelles de France; insurrection de la Hochelle. — Cliiapino Vitelli, «près avoir
achevé la citadelle d'Anvers, en construira une autre à Valenciennes. — Le duc d'Albe souffre
de la goutte. — Nouvelles de Turquie.
Le ultime literc de Viena fiirono qua sono de 27 di genaro. Il volgo dice che délia
Dratica del mariaggo restava poca speranza dicendosi che la dificoltà batteva in ponti
70 RELATIONS POLITIQUES
ili religionc. TuKavoIla Ir cosa andava tacite, e alciiiii giiulit-aiio tlie alla fine Intto si
aceorde[ra] alla venuia del Sigiior Ambassatore, il qiiale si aspctia di rilorno e [rt il
Hporto dol Cloulhe dovera csseie qui fra quatre giomi, e pare voglij vedere di conj-
prare quaiche belle gioe e allrc cose, il che saria segno di buona speraiiza del nia-
riaggio.
Di Spagna vennero ultitiiaiiieiite doi correri, l'uiio al Ducca, l'altro a iiiercanli, e
se bene si giudica che gia 8 giorni prima fussi la nova venuia per via di Frauda
in lo Ducea no' fu palesala sino alla venuia di dclli correri; quale nova fu cli' alli 18 di
iienaro di meza nolt[e] il Re proprio ando con Rui Goinez, il Conte de Feria, e alcuni
nllri grandi, alla caméra del Principe suc figlio rilenuto prigionc e poi lassato in
guardia del detto Conte di Fcria '. La causa di una tante risolulione non viene scritta
a mcrcanti, bene cliiara, parlandosi varianicnlc e per coiigictture, dicendosi che lin\ ia
dessignatodi fare amazzare Don Gio. d'Austria, e deponere il Re con lenerlo prigione
per havere lui il governo. Altri li danno niaggiore censo, cioè che il dissigno era di
fare morire esso padre, cosa lanio inhuni;ma che non pare credibile. Il quale Re
diconn che subito fece convocare li Stati insieme, a quali fece una bella oralioiie,
(liinoslrandoli che havia fatto isso alto, prima per servitio de Dio, conscrvalione tielle
Stali e per il discarrico délia sua conscientia, suggiongendoli corne ha gia comporlati
piu e pin insuiti e mali governi per avanti del figliolo, con la continoa speranza
clie' i dovessi amendarsi, ma che non ha piu poulo indurare, ne si conveniva a l'are
meno di quello liora ha fatio, si corne piu aperlameiue dicliiarera loro di presto, persua-
dendoli in tanto di accettare per bene detto releniniento. Questi parlicolari sono cosi
divulgati, ma Dio sa si sono poi in tutto veri, andando le cose in quesla Corle del
Ducca molto segrelte, ne sino aqui si dice se il Principe havessi aliii coniplici, salvo
che pare si sia l'ugilo uno servitore di caméra : si giudica bene che in taie machine
no' puotesse cssere solo. 11 caso é di grandissima importanza e di talc consequcntia
che porta pcricolo di partorire quaiche scandali. Aulcuni dicoiio che la sia eosa
dipendenle da religiono, ma non viene cio scritto di Spagna. Presto si intendera
piu oitra, bene si giudica che il Re non sapra mai venire a castigare il detto ingrato
figlio, ma che per non starne in continua gelosia lo fara guardare risiretto in quaiche
castello. Vogliono dire che la detla congiura sia slata scoperta dal medesinio Don Gio.
d'Austria, il quale il Re lece subito a partire dalla Corle, e che sia esso Don Gio. Prin-
cipe mollo aci'orte e in molta gralia del Re. Il signor Pagano Doria qua in Corle del
Ducca havea ordinalo di Tare per questo giorno un grande banchetlo con certe leste e
' Par des lettres du 22 janvier 4St)8, Philippe II chargea Guzoïan de Sylva de rendre compte a
blisabeth des mesures qu'il avait cru devoir prendre contre son fils. On trouve des détails fort inté-
ressants sur l'arrestation de don Carlos dans une lettre du docteur Man, du 28 janvier ISOS.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKRE. 71
«iriici iii qtiesta villa a honore di dames, e gia fatta la maggior parte dcila sprsa, subito
venuta la sudetla nova di Spagna, fu coinaiidato dal Ddcca di non procedero piu ollra in
simili fcsic.
Si era ragionato assai chu li doa Conti prigioni sariano condutti in Spagna insieme
col (iglio del Principe d'Oransjes, a qiiale cffelto era gia slala fletata una nave biscaina
mollo bene a ordine, il patione di quale facea preparare le camere fornite eon tapisarie.
Hora poi la siidetta inaspellata nova venula di Spagna, parc che la cosa si vadi rafre-
dando, e alcuni pensano che non anderano pin li doa Conti, ma si bene il figliolo di
Oranges accio clie sia educalo in Corle di Spagna.
Di Francia furono ullimamente iitere di Pariggi fresche. Dicono che il Principe di
Condo andava alla \olta di Oriiens per unirsi col grande soceorso che gli era venuto
di Proven/.a, il quale soceorso in tanto havea assediato Blés, quale si leneva aneor forte
aspetando essere soecorsa dal Re, il quale preparava di darglielo s'el puotra ; che al eampo
del Re cominciavano comparere li S" cavalli del Ducca Gio. Gier""" di Sassonia e che in
brève segli aspetavano maggior numéro de altri Ailamani, sino al compimenlo di 8*°, al
quale tempo dicono che il Re voglij lentare la giornata perchio che non si parlava piu
di accordio; che doppo la personn del Ducca fralello del Re, il govcrnalore deiio estr-
cito sia il Ducca d'Oniala, e che le cose procedino con piu ordine del solito, ma con tuilo
cio qua non mancano di slare con gelosia diibilando di accordio, etc.
La Rochiella si sulevô a nome del Principe, c hanno getato subito a terra liiite le
chiese, parte di (|uali del tutto rovinale e il reslo inipile di terra e l'allo molli stracij a
eclesiastici papisti. Di piu dicono che armavano 12 navilij per andare fuori a depre-
dare, la (|ual cosa mette molta paura a niercanti di qua per rispelto di una grossa
somma di contanti che si aspettano con alcune zabrc di Biscaya, quali doveano partire
alii 4 di questo mese. Si aspettano altri denari da Genoa, i quali erano gionti in
Bnsiiea.
Qiiesta fortezza é molto avanti, e il Signor Chiapino Vittelli andô a Bruseles per pas-
sare a Valentienes a dare principio a un altra fortezza.
Il Ducca è stato travaglialo dallegotte, ma hora sia bene.
Di l'armata lurchesca non si sente altro particolare salvo che si dubita pur' sia per
uscire fuori galiarda, salvo se lia vero che il Turco haiibi qualche rivolte in le parti di
Soria, corne fu scritto, in qiial caso puotria ritenere essa armata per questo anno.
{Record office. Cal., n* 2009.)
n RELAT10^S POLITIQUES
MDCLX.
La reine d'Angleterre au duc d'Albe.
(21 FÉVKIER IS«)8.)
Elle répond aux lettres par lesquelles il lui a annoncé sa prise de possession du gouvernement
des Pays-Bas et lui recommande les intérêts des marchands anglais.
VVe have receavid your leiters dnled ihe vij"" of ihis presenl febiiiary, and delyvcrud
lo us by ihe Ambassadeur résident heere o' our good brolbcr ihe King your Mastcr.
And where by llie same lellérs you doo adverlise us of ihe charge of ihe ruie of ihose
Lowe-Counlrcis given to you by our said good brother the king, and deelare aiso your
trreate desyre to doo us service and lo aceomplishe in ail pointes tlie charge which tire
King liatii gyven to you for tlie good maytilenance and contynuing of the brotherly and
Irendly amitié which allwais batli bene betwene us and hini, and boih our countreis
and subjectes, we doo humbiy thank you bolh for your adverlisemetit gyven lo us of
llie charge that you have there (althoughe we had hard long since of the same by otiier
meanes), and aIso for your frendly ofl'rc loward the eiitrelaynment of ihe good muluall
intelligence that is and hath bene allwais beiwext tliis our reaime and ihosc Lowe-
Couiilreis. Touching which point we can not omilt lo remembre unlo you ihus muche
that you wiil have a regarde lo the unquiet devisees of sondry merchanles of those
partes, that by iiinovatione to be soughl by them, they be not cause of som disquiet of •
the good amilie and enirecourse which is presently belwene us and our sayd good bro-
ther, and bolh our subjectes and countreis. Wher of, for that we have had som expé-
rience of laie lymes, we doo ihe raiher iake occasion at this presenl to desyre you ihai
regard be had unlo suehe kinde of persons, for the desyre that we have lo the préser-
vation of our muluall amitié, and so answring you of our redy disposition to forsee the
lyke of oiir pari, as we doul nolhirig but our brolhers Ambassador hère résident can
therein well adverlise you, we commill )oti to the luilion of ihe Almighty.
(Hecord office Cal., n* :20i>2.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 75
MDCLXL ^
j^vis d'Anvers
(â2 FÉVRIER ises.)
Nouvelles de France. — On ne parle plus d'envoyer les deux comtes prisonniers en Espagne; le fils
du prince d'Orange partira seul. — Mémoire présenté par la comtesse d'Egtnont; il est appuyé
par le président du Conseil et par le duc d'Arschot. — Plusieurs Flamands ont été arrêtés à
Bruxelles. — Lettre du Roi sur l'arrestation de son fils. — Nouvelles de Turquie. — Troubles
dans le marquisat de Saluées.
Li Provensali venuli iii favor' del Conde hanno oltenulo Blés a patii, non sianHo stato
a tempo il soccorso ehe gli mandava il He, al quale viene a essere di molla pcrdita la
délia villa siando assai forte e in btioiia inarca ; di quello si l'acci il Conde non si ba.sia
bene a inienderne il proprio, salvo ehe la voce eorre cii' I si acoslava alla voila di
Pariggi, e dicono ch' I sia mollo galiardo. Il Rc aspetava il resto delli Risters di Alia-
inagna, quali in tiitto vogliono dire sarano da 10", e ehe poi vortti tenlare la giornaia,
in tanto dava voce il detto Re di volcrsi trovare lui slesso in campo. Si giudica ehe saia
nna longa gueira. La Regina madré è teniita a sospello giudicando aleiini ehe la giotlii
a doa mano. Si dice ehe fn sparala una archibrigiata al Cardinale di Lorena, quale diede
a un altro geuiiThuorno in iscainbio ehe li era apresso e morite subito; c colui ehe fece
il colpo hebbe modo di scapare via. Il campo del Re era ancor in Ciampagna senzn
fare sino aqui eiïelto alcimo e cosi anderano luui dislrugendo quello rcgno, quale non
si ptioira ristaurare di molti anni. H Re ha chiesto soccorso di denari qua al Ducca, ma
si credo non dara nulla senza l'espresso ordine del Re di Spagna.
Délia passata in Spagua di quesli doa Conti prigioneri non si parla piu, mollo giudi-
candosi non anderano allritnenle e ehe solo manderano il Conte di Bura, liglio del
Principe d'Oranges, il quale é gia qui per andarsi a imbarcare in Zelanda col primo
btion vento.
l.:i Contezza di Aghemonte ha daio sopra la causa del marito suppliea a quesli stadi,
quali riianno poslilaia del tenore délia coi)ia aligata, e datola al Ducca, e quando fu pro-
posta il) eonsiglio di stado, locco al Présidente a fare le parole suggiondendo al Ducca
ehe li loro privilegij coniporiavano ch' I dovessi essere data per carcerc una terra al
Conte, il quale darebbe siginla délia villa e béni. Al ehe il Duc-a rispose clii saria colui
ihi volessi entrare in nna similc sigurla. Il Présidente disse ehe pensava lulti qtielli
signori quali crano ivi presenti farebbero tal pregaria. Sopra ehe subilo il Duecn
Tome V. 10
74 RELATIOINS POIJÏIQUES
d'Ariscole si offerse per quanlo egli valeva, e il simile di mano in niano tutti li altri
signori, del che il Diicca resto alqiiiinio sopra di se e prese tempo a dovergli pensare e
respondere, e cosi n-sla la cosa siispesa, ne si crcde pereio ciic il Ducea vorra iiberarlo
del castello di Guante, ne sia per mancare di mandario in Spagna se cosi li parera, o
sia se cosi ha comisione dal Re. Il quale Ducca si moslra in tutto bravo esteriormenlf,
pure alcuni giiidicano chc non li sin niolto gustato, e che gli dia da pensare il libero
parlan' che hanno falto detii signori del Stalo a favore del Conte d'Aghemonle; ma il
fatto consiste se di Francia succederano molestie verso questi o non; e quando manchi
taie stimolo tochera ad ogniuno qua havere buona patientia, no' bastandosi a con-
trestare nientre chc di Spagna tia supiieo si aboiidantemente di denari corne segue
sino aqui.
Si intende che siando eoniparsi a Bruseles diversi del paese di Fiandra quali eiano
stati cittati, forono subito ritenuti prigioni di ordine del Ducca, il che da terrore
ad altri.
Del ritenimento del Principe di Spagna non si parla molto, ne sino aqui si puo inten-
. dere il neito per quai causa sia seguito; bene si fa giudicio non puossi cssere salvo cosa
molto importante. Il Re ha scritto qua al Ducca iina lilcra che si publica del tenore
secondo la copia sotto questa, e pare che da buon padre voglij sensare c coprirc la eolpa
del figiio Ma non pcrcio mancano alcuni di lassarsi intendere che fussi machinato contro
il padrc; senc dovera senlire piu il cerlo verso Ilalia con le prime titere. Basti che pare
stata una grandissima risolutione del Re a venire a questo, e che si trovara in fastidio e
grande stimolo d'animo.
Di l'armata turchesa con queste litere de Vinetia non sene sente altri particolari e sj
ha spcranza non sia piu per uscirc qiiestoanno numéro galiardo, a rispelto chc si coni-
ferrna conie li populi del Carro hanno amazzato il Bassa' e il medesimo quelli dcli°
Arabia felice il loro governalore, e che siano sulevati pretendendo di melersi in libertà.
Dicono che a cio li havessi fomentati il Soffi contro quale pare che il Turco habbi gridata
la guerra, di modo che harano a fare assai fia di loro, e no' punira detto Turco atendere
alla dctta armala, ne alla Hnngaria.
Alcuni dicono chc nel marchesato di Sahizzo in Piemonti, il quale è al Re di Francia
sotto il governo de Ludovico Biiago, siano suseilali alquanii Proleslanti i quali habbino
gettati a basso le chiese, ma non intendo bene di dove venga la nova.
{Record office. Cal., n' 2023.)
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 7«
MDCLXII.
Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre.
(DiLLEiiBnrR(;, "29 févhier 186«.)
Il |irip la Reine de ne pas ajouter foi aux allégations du dac d'Aibe, qui use de violence au mépris
des privilèges du pays.
Madame. Oires que passé long temps j'avois proposé d'adverlir à Vosire Majesté le
piteulx estai du Pays-Bas, si est-ce que l'ay tousjouis différé pour point importuner....
saichaut fort bien que Vostre Majesté al assez d'occupations pour donner ordre aux
affaires de son royaulme et pays, et aussy sur l'espoir que j'avois que les aiïaires se
traicteroyent par le Duc d'Alve en toute doulceur, selon que la Majesté Royalle d'Es-
paigne, mon niaislre, l'avoit escript à toutes provinces et villes ; mais, voyant le contraire
et que sans arrestcr aux privilèges et usances, mesmes au droict et coniracts, ledict
Duc d'Alve ne cerclie que soubs faulx et controuvés tiltres et prétcxt de rébellion et
sédition, extirper et ruyner les povies chrestiens et les seigneurs ayans porté quelque
affection à la religion et bien puhlicq, tendant à leuroster par bannissemens leurs biens
et honneurs, et par ainsi réduyre le pays en extrême calamité et servitude, me touchant
le poinct d'honneur de si près, ay dépesthé ce gentilhomme Jérosme T'Seraerts mon
escuyer porteur de ceste vers Vosire Majesté pour la très-humblement prier ne voulloir
acijouster aucune foy aux charges et accusations contre moy et aultres seigneurs à tort
ei contre vérité publiés par ledict Duc d'Alve, comme espère de brieff suffisamment
faire apparoir par ceriaine ma justification et léasse faict en jugement, ne fust que ne
puis comparoir pardevant ledict Duc d'Alve, juge commis en ceste partie, pour son incom-
pétence, et que en tous endroits il est suspect et récusable comme par certain escript
au jour servant remonstreray, lequel avecq ma justiflcation envoyeray le plus tosl qu'il
me sera possible à Vostre Majesté, la priant cependant continuer en l'opinion qu'elle at
tousjours eu de moy, de me faire l'honneur et faveur de donner bénigne audience audiet
gentilhomme, et luy ailjouster foy et crédenee en ce que sur ce et aultres poincis luy ay
donné charge, il déclarera à Vostre Majesté, et m'obligera à son perpétuel service. Et à
tant. Madame, baisant très humblement les mains de Vostre Majesté, prieray le Créa-
teur donner à icellc en [irospérité bonne vie et longue.
{Record office. Cal., n' 2033.)
^Ç RELATIOiNS POLITIQUES
MDCLXIII.
Avis d'Anvers.
(39 FËVRIEH 1S68.J
Nouvelles d'Espagne ; don Carlos est toujours retenu en prison. — Le comte de Burcn s'embarquera
pour l'Espagne au premier vent favorable. — Le duc d'Albe a permis au comte d'Egmont de
choisir ses avocats. — Mort de Bredcrode. — Nouvelles de France. — Le mariage d'Ëlisabetli
parait un projet abandonné.
Sono lilcre délia Corte di Spagna di 8di febraro. Li noslri mercanti scrivcno poco o
riulla del caso del Principe, e solo da altri si intende corne reslava tultavia prigione,
tennto pin stretio di prima, e che li hanno licentiato lulla la sua casa, il chc saria segno
di longa prigione. Il suo errore si tiene celato, ma é forza ch'l sia eriminale, ne sino
aqui pare che havessi inleligenlia alcuna con nîuno di quelli signori. Alciini dicono che
il Re voleva la causa sua fussi veduta pcr giusticia, ma segli dovera interponerc l'Impe-
ralore e altri grandi principi, e col timpo la cosa si acconiodara, benche siando esso
Principe uno spirito inquieto, malamente il Re piiotra fidarsene.
Qui è vennio il Conte di Bura figlio del Principe d'Oranges, quale va ad imbarcarsi
pcr Spagna col primo btion vento. Li doa Conti che sono prigioni si liene per certo non
ariderano per hora in Spagna, percio che il Diicea ha concesso al Conte di Aghemonte
quelli avocali che ha domandato per difendere la sua causa, il cul caso è pur puosto in.
dubio del che presio si vedera pin oltra.
Il Bredaroda ha finito i suoi giorni presso Cologna di una febre aeula di modo che
resta estinta la sua casata.
Délie cose di Francia poco per hora si intende salvo che per parte del Re sono assai
maie incaminate, siando in le sua gcntc poca voglia di combattere, e per ciô il Conde
viene havere vantaglio e prospérité, si chc si puo giudicarc che alla fine si accbrdrrano
corne verra il Conde con poco honore del Re, la cui madré non è tenula di sincero
procedere.
Il Signor Conte di Suces si trova qui vicino e si aspetta domani qua in ogni modo e
délia pratica di mariaggio non sene ha qui quasi speranza alcuna.
(Record office. Ccd., n* 2034.)
DES PAYS-BAS ET DE LAiNGLETEKHE. 11
MDCLXIV.
yivis d'Anverg,
(6 MARS 1668.)
Le comte Palatin a fait saisir deux cent mille ducats envoyés d'Espagne. — Le comte <Ie Sussez est
parti pour l'Angleterre ; négociation pour le mariage d'EIi.sahetli. — Le prince de Condé est aux
environs de Chartres. — Don (Carlos a été enfermé dans une tour du palais; bruits qui courent à
ce sujet. — Le prince d'Orange refuse de comparaître; motifs qu'il a donnés. — Le comte de Buren
sera conduit en Espagne. — Nouvelles de Turquie.
Il Conte Palatino lia i'atto nteiiere nel Reno, a uno suo luogo, doa barche grosse
piene di mercanl[ie] che d'italia venivano qua, di valuia di ÔOO" ducaii, e piu traiio
jn le balle circa 200*" ducaii di contanti in leali di Spagna, che venivano da Genova,
quali mercantie e denari il detto Conte ha latti' tulle conduie a in)0 suo luogo iioniinato
la Van, dove ha ritenulo prigioni li condutiori che liaveano il carrico de condurc li
denari. Non si sa ancor sotto quai pretensione habbi fatto laie ritenimenlo, non haven-
doli causa alcuna, salvo sel vorra (rovare cavilalioni con dire ehe li denari conliinii no'
puossino passarc per il suo paese seiiza licenza sua, il che saria debolissiiua occasione.
Ma si dubita assai chel vorra servirsi di detti denari sia per favorire il Principe di
Conde, corne per mantenersi lui galiardo contro coloro che voglino opponersegli, siando
lui sulo il capo delta rcligione Calviriista in Allamagna, per quai causa resta quasi sepa-
rato da molti allri signori, di modo che sara dificiiissimo a cavarli di mano li contanti.
Beiie si spera che rilassara le mercantie, il che sara mcn maie. Spettano li denari e
parte délie mercantie a Genovesi, e il resto ad altri Itnliarii, e parte a Fiaminghi.
Il Signor Conte de Susez é partito lioggi a niczo giorno di qua per venire in Ingil-
terra, e per quello che viene scritlo da Viena pare che esso Ambassatore porli in petto
la totale risolutione de i'Imperatore e de TArciducca Carlo, tocante la pratica del ma-
riaggio, mostrandosi ambi moito inciinali a volere compiacere la Serenissima Regina, '
di modo che la cosa non é l'uuri di moita speranza, ancor che vadi segretissima.
Di Francia non si sente cosa di momento, salvo che il Principe di Conde si avicinava
a Ciarter per quanlo scrivcno di Pariggi, e che il canipo del Re lo seguitara, e forsi il
Re li aridera in persona. Qua é opinione cerla che siaiio essi Francesi tutti d'accordo,
ma che tutte queste dimostrationi di volere combattere siano lime per qualche loro
rispetti.
Del caso del Principe di Spagna série comincia a parlare piu chiaro, dicendosi che
78 RELAÏIOINS POLITIQUES
voleva inacllinare conlro la persona del padrc, e seli agionge anche la Ri-giiia, le don
lijçliole putine e la sorella del Re, e che il lullo sia stalo scopeito da Don Gio. il'Ans-
iria, al quale il Principe coniunico il suo malvaggio pensiero, ricercando lo aggiiitio suo.
Il quai Principe resta mntato in iina lorre del palazzo di cortc, ovc é tennto molto stretio
con solo doi paggi che lo scrveno, e si dice che il Re vuole fia giudicala la cosa pcr
termini di giusticia, e clic facilmentc lo Para privare dclla successione e forsi lorgli la
vitta. Il quale Re non dovera piu partirsi di Spagna di qualche tempo. Hora non si
dovera piu parlarc del ntariaggio di delto Principe con la figlia de l'Impcraiorc , alla
quale puotra aspirare il Re di Francia, c il Re di Portogallo alla seconda.
Il Principe d'Oranges, quale fu citato a comparere di qua, ha trovato un bcllo modo
di scusarsi a non puotere cuaipaiere, dicendosi che ha otenuio occasionc dalli Principi
de rimperio di andare a irallare la pace o accordio fra li doa Re di Deneniarche c
Souedia, di quale pace si ha qualche spcranza per restare quello di Suetia divenulo
fuor del senzo, lai che se la cosa riuscira in scusa valida al detlo Principe, hara fallo un
bcllo tralto, ma trovera un duro ozzo.
Il suo figliolo ando in Zelanda a imbarcarsi pcr Spagna, ma il vente si é niutato con-
trario. Qui si vano incarcerando qualche borgesi e li loro béni sono inventariati, il che
dà Icrrorc alli altri. Dio voglij clu^ il Signor Ducca si mostri clemenie a nome del Re
come si spcra.
L'arniata del Turco per li ultiiui avisi pare non si dinioslri tanto galiarda corne fu
dubilalo e che non uscira fuori salvo per la guardia de suoi mari; presto si inteiidcra
più il certo.
(Hecord office Cal., ii"i^^20.)
MDCLXV.
.4vis d'Anvers.
(7 MARS la68.)
Actes de piraterie sur les côtes d'Angleterre.
It is hère sayd that a Portingall shipe is taken in tlie wcst counlry of Engiand as a
prisoner by verliie of a letler of mark graunled eyther by Toina Wintcr or some Alder-
man of London.
{Bril. Mus., Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. W
MDCLXVI.
Avis d'Anvers.
(8 MARS ines.-
Mesures prises à Anvers contre les Anglais.
By reason thaï divers of the En^lislimnn stcall away to Hamborongh , tlie rest that
tary behinde are likc lo fare the worse if lliings (ail nol oui well, and are ail com-
maunded to lye in tho Englishe house and nol lo go ont excepi first he gevc up his namo
in writing lo the porter appoynted for )l piirpose, and so at night, when they conie in,
to put oui their names agayne, by which means il is knowen who comelh not in
agayne, and ho be laken traveling, eyther is imprisoned or goeth under surties.^
^___ {Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCLXVIl.
Avis d'Anvers.
(15 MABS 1S(>8.)
Nouvelles de France. — On attend le duc d'Albe à Anvers. Il y aura pout-étre en son absence des
exécutions à Bruxelles. — Départ du comte de Ruren pour l'Espagne. — La réponse du prince
d'Orange à la citation du duc d'Albe a été afiîcbcc à Anvers et à Bruxelles; menaces de ses parti-
sans. — Nouvelles d'Espagne. — Le comte Palatin refuse de restituer les ducats qu'il a saisis.
Nouvelles de Turquie.
Di Francia sono lilere de xj, ma di quelle cose si parla variamente, e la piu parte
coniinuano a volere credere che, se nor) sono gia fra loro d'acordo, lo sarano ad ogni
modo a dizavantaglio del Re. A Bruseies ne parlano molto poco siandodi delta sentenza
che seguira I acordio, e alcuni non rnancano di dtibilare che la gente del Conde sia per
voltarsi a dampni di questi paesi se dalla parte caltolica non li sara fallo oppositionc
dalli medesimi Francesi. Il Ducca non fa sino aqui dimostratione alcuna di haverne
timoré alcuno no' facendo provigione alcuna, il che dà segno che sapi piu oltra di
quello che il volgo giudiea.
80 RELATIONS POLITIQUES
Il quale Ducca si aspetta in questa villa fra poclii giorni, non si sa la causa délia sua
vt'iiula, salvo che alcuni gindicano che iii sua abscncia a Bruseles debbi scguire qualclif
osecutione di alcuni prigioni, e che forsi scguira il niedesimo ancor qui, e che voglij
ordinare le cose si spirituale che lemporale, e poi dara lu nome del Ke il perdono
genirale.
Il Conte di Bura deve esscre pariito per Spagna, mostrando il tempo bello. \'aiio cou
esso di molti capitani Spagnoli per fare Canlerie e condurle qua alla guardia délie for-
lezze di questi paesi.
Il Principe d'Oranges c il Conte di Oslrata lianno risposlo per scritti mandati ad
alacare alli pesti qui ei in Bruseles, e alsi il Principe con persnna mandata a posta alla
eilatione gii fu falta non acilandola per valida, ne che il Ducca sia gimlice compétente,
per cio che siando loro cavalicri del Ordine segli conviene altro giudico e sigurita di
puotero comparere personalamente a difendersi corne si ofereno di fare se li sara dalo
luogo siguro, e cosi protestano contra il Ducca in quella miglior forma puossono, non
mancando di tacliiare bellamente esso Ducca. Li amici di detto Principe minaciano
di gran cose etc., ma dubito che irnverano un duro ozzo e che harano pacienlia.
Di Spagna non sono poi state lilcre, e del caso del Principe non sene parla pin corne
se non fussi stalo nuila, di modo che il tempo matura ogni cosa. Il Re ha dichiaralo il
Coniendador di Casiiglia, che è stato chianiato da Roma in Spagna, per luogotenente
di Don Gio. d'Austria Générale in Mare, di modo che il S" Gio. Andréa Doria, il
quale con ragionc aspirava a taie grado, corne poco safisfatto si è partito di Spagna,
(•on animo di non volere piu navigar le su galère, s'opra quale mandera in suc luogo
il S"' Piigano Doria, che qui si Irova, il quale partira presto per Gcnova.
Il Conte Palatino quale ha rilassato tutte le mercantie, ha ril< niito li denari con-
pretensione a nome de l'Imperio, per la legge fatta doi anni fu, che moneie fuorasliere
no' puossino uscire fuor delli paesi ioro, imperché pare sia esso Conte rimasto mezo
penlito di havcre fatta laie dimoslratione, atento clie si come li era stato significalo.
Aspetlava che la somma de denari fussi molto maggiore e che lussino del Paj)pa per
niandaili contro li Protestanti di Francia, siioi confederali, dove poi si è chiarilo del
contrario, di mo<Io che si spcra debbi rilassarli. Il Ducca ne ha scritto molto caldamenle
a rimperatore e a lulli li altri signori de l'Imperio, ma al Palatino non ha voluto
scrivere nulla, siando poco amici.
Di armata Tiirca pare non si senti, ne si temi piu per qnestn anno, ne alsi di canipo
per terra in Hongaria, havendo il Turco da fare assai con li Persiani con quai! è in
guerra.
{Record office. Cal., n' 2221 )
DES PAYS-BAS ET DE L'AWGLETERRE. 81
MDCLXVIII.
Avis d'Anvers.
( 17 MAHS 1S68.)
On dit que la paix est faite en France. — Troubles en Italie.
Si liene per ccrla la pace falla in Fiatieia, siaiulo venula la nova a (juesta Corle, ma
non vogliono ancor dire II particolari, il clie da segno ehe siano le conditioni a po<o
vanliiglio delJ|Re, anzi si tiene siano a favore e honore del Principe di Condc, non
hobstante ehe aicuni'vogliono dire fussi esso Conde ridulo a grande necescita de dcnari
e allri comodila, il ehe l'hahbi induto a lare piu presto esso accordio di qiianto saria
seguito se havessi abbondato di denari da mantenere li Allamani. Presto si intedera il
parlicolare ; in tanio manca <|ua di temersi ehe qiielli Allamani si puossino con la parte
Protestante voltare a qucste bande. Delli denari raleniKi dal Palatino non si intende
altro.
In qnalche liioghi de Italia suscilano niotivi per la religione, havendo fra li altrj
il populo di Favenza,''che é sollo il domitiio di lloma, amazzalo lo inquisitore eon tuiti
li suoi scguaci ehe li erano slati puosti dal Pappa. Con la posta di Italia ehe si aspella
doniani intenderemo piu ollra.
{Record office. Cal., n» 2224.)
MDCLXIX.
Avis d'Anvers.
l-2[ MARS IS68.)
Nouvelles de la paix coneluc en France. — Le duc d'Albc prend des mesures contre une attaque des
Huguenots. — On croit que l'on relardera le procès des prisonniers. — Nouvelles de Turquie. —
l/arrcsialion de don Carlos u provoqué beaucoup d'agitation aux Pays-Bas. — Le comte Palatin
n'a pas restitué les ducals.
Di Franeia é venuto uno con aviso clie la pace resii coneiusa del tutlo, ma li partico-
lari sino aqui non si publicano, salvo ehe si continuerano le solilc prediehe per tutto il
Tome V. 11
82 RELATIONS POLITIQUES
rogno, salvo cinque leghe presse Pariggi, e clie la Regina Madré non governara piu;
altro parlicolare non si dice. Lo quale aocordio poco place di qiià, etc.
Fra tanlo si dubita che quelii Risters hahbino a vollarsi contro questi paesi, per il
clic il Signer Ducca va provcdendo, havendo spedilo da Bruseles il Diicca de Bron-
zuyche parlilo per andare in Allemagna a farc cavalli.
Hora ehe é fatta la detta pace, si giudica che qua si procédera piu lentamente contro
questi prigioneri massimamenlc sino a tanto che H Ristcrs siano passali fuori delli con-
fini, ma aP hora si dubila che molti di essi prigioneri sarano spediti. In tanto chi ha
tempo, ha vitta.
Di Vinetia scriveno per certo che non tiscira per questo anno armata Turchesca
salvo 80 galère per giiardia dejli loro mari.
La nova dello imprigionamenio de! Principe di Spagna dava mollo da pensare a
tulla ilalia ove ne fano molli discorsi ; diqua non scne parla piu, ne di Spagna si sente
altro.
Delli denari ritennti dal Conte Palatino non si sente altro : il dubio avanza la spe-
ranza.
(Record office. Cal., n» 2225.)
MDCLXX.
./4vis d'Anvers.
(27 HARS 1S68.
On annonce que la paix est conclue en France. — Faveurs accordées par Charles IX à divers Italiens,
notamment à Strozzi et à Gondi.
Nfiwes have we enoughe dajiy, but so many falls as 1 am loth lo blot paper with
them.
Bv letiers from Paiis, dates the 24"' of this monetb, it is sayd the King of France
and (he Prince of Condy are agreed and peace made and shal be proclaymtd before the
last of this nioneih : it hath bene so sayd now thés x or xj days since, but 1 will bcicve
when I hère it proelaymed.
The Iialians leticrs say ther is a triuinphe appoynted lo be made upon the peace
and thaï the King will give the orders S'-Michaeie to 5 Florentines of those bouses that
be banished from Florcns and borne in France, one of ihe bouse of Strossyn, another
of the bouse Salvyaty, the third of the house of Gondy.
[Uril. Mus., Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L AINGLETERKE. 8S
MDCLXXI.
Avis d'Anvers.
|t!8 MARS 4Stf8.)
I.u jiaix faite en France est favorable à Condé. — Blessure du duc de Nercrs. — On dit que le duc
de (iuisc se retirera en Lorraine. — Le duc d'Allio fera proclamer une amnistie vers les fêtes de
Pâques; mais, avant ce moment, on exécutera ceux qui sont en prison. — On dit que le comte
Palatin prêtera à Condé les ducats qu'il a saisis. — Nouvelles d'Italie et de Turquie.
Lii pacc in Francia si liciic per liitla, ma siiio aqtii non si inlindc l'ullima concliisione,
ne le conditioni, pailandosene a vaiii niodi, ma i piu si aeordano a dire elie la sia a
mollo vanlaglio del Conde, il qnale forsi reslara Coiiteslabile. il lie ha da pagarli franclii
(500'" per la pa,Ka de soldat! fuoraslcri, li qiiali sarano lieenliati, e si pariirano siibilo che
liarano locco denari, di qiialo pace la pane qiia Caltoliea ne dinioslrano pin niesticia
elle allcgrezza, dicendo che il Ile corne giovane sia stalo mal eonsigliato, etc.
Il Uticca de Nivers fu Cerito <li una areliihujjiala e si liene non puossi viveir.
Se la pacc sara in efl'cllo conelusa n f'avoie di (londe, eoine si dice, molto gitidicano
elle la casa di Guisa si ritirora in Lmena, ma sino aqui non si sa cerli zza alcuna.
Parc (lie il Signor Dueea d'Alva stia mollo sieuro ehe li Allamani di Francia non
siano per aenstarsi a qiiesli paesi, ne l'arli dainpno aleuno. Il quale Ducca dicono che
dara avanti Pasqua il perdont) générale al populo: Ira qiieslo mezo dovera fare morirc
qiielli prigioni clic pin harano errato, e si dice ehe hoggi o domaiii sarano spediti
alcuni che restano del castello di Vilvord. Il detlo Dtieca si dimostra di volere raco-
glicre denari, e si gindiea ehe hisognaia sia soecorso da tutti qnesli stadi per snplire
alla iirande spesa che causano quesli soldati Allamani c aliri luorestieri.
Di Spagna non sono lilere da giorni in qua i' non si inlende cosa di niomento.
Delli denari rilcnuti dal Conle Palalino non si inlende ancor qtiello vorra fare, salvo
vienc aviso corne in Francia sia slalo eonsigliato al He e al Conde ehe dehbino riehie-
dere detlo Palatiiii) a concéder' loro dtlii denari in (pieslo loro lanlo hisogno per pagare
li soldai!, offerendo di dare alli meroanli inlcresali huonissima assignaiione in mercanti
di Pariggi eon rinleiesse de 16 per 100 l'anno, e per <io si giudica che hahbino delli
Fianeesi scrilto caldamenle al Palatino voglij rilenere in lui detli denari, e che sara piu
dilieile alla reslitutione.
Viene scrilto da Lione che si inlendeva corne il Ducca di Firense ha compio il luego
di Finale, eche li mandava 8 galère eon l,.')00 l'anli a prendcrne il possesso.
84 RELATIONS POLITIQUES
Di Vineiia confermano chc questo anno non iiscira armata Turchesca salvo da 80
galère per guardia de loro marine.
{Record office. Cal., n* 22-2(;.)
MDCLXXIL
iévis d'Anvers.
{3i MARS 4568.)
Conditions de la paix conclue en France. — On dit qu'il se fait en Allemagne de grands armements
pour aider le prince d'Orange et délivrer les seigneurs prisonniers : ce qui pourait être une cause
de grands troubles aux Pays-Bas. On a voulu dire que les armements étaient payés par la reTne
d'Angleterre. — On s'attend à ee qu'en diverses Tilles des exécutions aient lieu par l'ordre du duc
d'Albe; il fera proclamer ensuite l'anmistie, qui est fort désirée. — On espère que la reine d'An-
gleterre favorisera la Compagnie des mines, qui pourra employer dix raille ouvriers.
Alli 26 fti publicnla la pace in Francia, le condilioni si miendono essere corne soito.
Il Ke pcrdona a tutti li Huglienolli aciellanduli per buoni vassali.
Ciie in ogni liiogo di Francia si puossi predicnre in casa di cui vorra alla Huphenola
scnza pregiiidicio, ne periculo di oui vi andcra a sentirlc.
Clie il Principe di Conde puossi pralicarc e stare in Corte a suo pincere, ma cho-
l'Arniiraglio e Andalolo stiano a case loro, senza capitarc in Corlc, se non li sarano
chiamali.
Clie il Re paghi COO" franchi subito per spedire li Allamani, li quali debbino
ritornare a case loro per via dilla Borgogna.
Allri parlicolari chc siano d'importanza sino aqui non si intende, e pare che
per quanto locca a religione li Protesianti restino contenti di havere otenuto (|uello
riceicavano; ma l'Armiraglio non pare molto contenlo per quello che alcuni
vogliono dire.
L'altro giorno qiia fu detto chc il Conde restava mollo amalato, ma non si sente
coml'crmare da banda degna di fede.
Si mormora assai che in Allamagna si fane grande preparationi, cioè il Ducca
Augusto di Sassonia prepari S" cavalli e 12"" fanti, e alcuni allri aisi preparino buona
partila, tutti per meiersi in aggiiito del Principe di Oranges e allri signori di qui
prigioneri e voliarsi a danni di quesli paesi, se non sarano liberati detii signori o per
il meno ristauralo il Principe al prislino suo grado, la quale nova é mollo vociferata
DES PAYS-BAS I:T DE L'ANGLETERHE. 85
da Aliemaiii e allri; ma al' incontro il Ducca d'Aiva dimostia di non farne conto, ne
cura alcuna, il ciie fa credere a molli che non siano ven; tante prcparationi ; ma, quando
scgnisscro da dovcro, saria pur da dubitarc di giaiidissirno dislurbo c travaglio in quesii
paesi. Non voglio taceivi che non mancano qua di irovarsi di maie lingue quaii
vanamenlé vogliono dire che detli cavalli in Allamàgna sono pagali di belli angeloii
délia vcstra Serenissima R[egina], etc.
Si tiene che in qiiesta sellimana in piu luoghi di quesli paesi si fara giusticia di
alquanti prigioneri, e digià vogliono dire habbino cominciato in Guantes e a Valenliene
di aieuni capi ; e poi si ha buona speranza clio il Ducca dara il pcrdono générale, che
piacia a Dio segua presto, siando da tulii mollo desideralo. Si crcde che in le cose di
religionc sara ptiosto ordine severo, e per scgno di cio hieri fonmo presi da 18 personc
qui fuora le porte che mangiavano carne in una tavcrna, e doverano pagarla cara.
Di Spagna non si sente altro, ne di altre i)an(le cosa di momento, ne alsi di quelli
denari ritcnuli lial Conte Pnlatino, di quali fra da diibitare longa restitutione, in quai
caso sara qua il denaro scarso.
Illuslrissimo signor e patrone mio perpctuo, non puosso màncare di dire a Vesira
Eccelcnlia di quanta importanza sia alla Compagnia délie Mine, il irovare modo de
havere provigione di denari per puotere abbraciarc da dovero la fabrica loro, quale
solo dipende dal volere proprio di essa Compagnia in provedere di piu numéro di
minalori, l'abricaro fornaci assai, c comprare boschi per asicurarsi di continua abbon-
danza di carboni e ligna, poicho il Signor Idio per sua sanla gralia ha scoperto a
qiiesta felicissima e Serenissima Regina il duono divino di esse mine lanlo ferlili e
abbondantissime che si puoiria meltere a iavoro lO" minatori continu!. Qualc bellis-
sima occasione di richezza e honorata impresa , siconie in quai si voglij luogo del
mondo saria diiligentissimcnte ingrossata e mantenuta, eossi sarebbe di biasimo e
pochissima ripulatione alla detta honorata Compagnia, se mancando a se siessi, no'
facessino ogni^ loro sforzo a sapere raccogliere il fnitto tanto abbondante che c
sicurissimo in loro puotere, se vogliono coltivarlo, come sono ccrlissimo che Vestra
Eccelentia non sia per mancare porgendo la sua soliia proltetione e favore, con
dimostrare a Soa Majesta quanto sia necessario habbi provigione di rami per artiglicnV,
non rifuiando questi rami délie sue mine tanto eccelenti c perfetti quanto si puossi
trovare al mondo, qualc finezza gia resta qua stata saggiata dalli ufficiali di Soa Majesta,
i qnali puossono farne amplo raporto, e il medesimo Vestra Eccelentia intendera di
presto dil'ha dal mare dove ne ho mandato le mostre in piu luoghi e gia ne sento ottima
rilatione, talc che se rifulandoli Soa Majesta, il che non credo, li manderemo sia in
Portiigallo, Spagna, Francia, Fiandra o Italia, li venderemo a molto maggior pregio
di quanto li pagara Soa Majesta, la quale non puotra havere allra provigione di luogo
alcuno, che non li costino molto piu cari, valendo hora in Fiandra 3. s. lo cantaro.
«6 RELATIONS POLITIQUES
il quale peso risponde qiia solo 104 libre, iiel elie si pende 8 pcr ceiilo oltra le spesi-
di eondurlo qua, ma il peggio é clie non sene puo havere per denaii siandune nianea-
mento, oltra ehe non si puotra oltenere dal Diicc-a lieeniia di cavarne ftiori. Il ciie ho
voluto denolare a Veslra Eccelentia supplicandola a volere in serxilio del regno e comodo
di Soa Majesta proeurare di fare \eiidila di qualehe bnona qnanti(a di tssi lami a
consignare gioinalmenle fra termine convienle, pagando Soa Majesta li dcnari pronla-
mente acein pnossino servira alli bisogni délie mine, c ehe si eavi il frutlo con celeriià,
seiiza aspetare longo tempo per maricamenlo di denari da qnali il luilo consiste, e quando
pur' non acomodi a Soa Majesta servirsi di essi rami, in lai caso la Compagnia di esse
mine suppliea Veslra Kceeleniia a proeurare la risoiula risposia, accio sia in lora liberia
di farne partito in altri liioglii e eercare la provigione di denari pcr ahra via quanto pin
presto fia possibile.
{Record office. Cal., if iiil.)
MDCLXXIII.
Le duc d'yilbe à la reine d' Angleterre.
(BhUXEIXCS. li iVKIL 1568.)
Réeluiiialioiis contre des actes de piraterie.
Très-liaidic, trés-exeellenle et très-puissante Princesse. Je me recommande l)ieii Inim-
blcmciitcn la bonne gràec deVostrc .MajeslcS advertissanl icelle comme Jehan de C.uel-
lar, Diego de Chavnry, Jacques l.avoeanti, (jilles Hofman, Charles Escora, Gérard
Voel el aulires leurs eonsors, tous siibjeels du Roy mon maislre, umt de la nalion d'Es-
paigne que de celle de ces pays de pardeçii, m'ont plainelivement remonstré que, ses-
taiis trouvés grandement endommagés par les roblieries cl |iil!eries que de leurs biens
et marchandises avoit faict le corsaire Eduard Chuck, d'Anton en vostre royaulme
d'Angleterre, ils nviont longtcMi|)S el par grand iritvaulx el despens faict et faict faire les
diligences requises pour la rcciipéralioii de leurs di(;ts biens et denrées, questiont de
grande valeur. Et combien que par intercession de l'Anibasadeur de Sa Majesté Catho-
licque résident près la Vostre, Icelle avoit ordonné (|ue aux dicts supplians justice fust
administrée par ceulx de l'Adminililé de Vostre Majesté el que le dici corsaire ait effec-
lueleinent esté mené prisoimier dois Irlande en ladicte ville d'Anton, toutefois que
jusques orres, quelques instances que pour ce ayent esté faietes de leur part, ils
n'avoient sceu obtenir justice, et que ledict corsaire fust mené pardevant les juges de
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 87
ladicle Admiralitcà Londres, afin que l'on s'informasl et procédasl contre luy comme
le dioict le veult el ses delicls le mcriloyent, à leur très-grand intértst, dommaige et
perte irréparables, me requérans el prians parlant den vouloir escripvre à Vosire
Majesté, en quoy je n'ay peu leur défaillir, pour estre (eonmie diet est) tous subjccls
diidict S' Roy mon maistre, ausquels (pour hi charge qu'il a pieu à Sa Majesté me
donner en cesdicls pays), je dois loule ayde, assislenee cl laveur en ce qu'est de droict
et raison, comme esl eeste leur poursuyle : qui me Caict prier, comme je prie bien ins-
tamment Vostre Majesté, qu'elle veuille donner ordre et commander que ausdicts siip-
plians endroiet leurdicte poursuyK^ soitfaicle et administrée bonne et briefve justice et
procédé en cest affaire en telle et si prompte expédition qu'ils puissent recouvrer et
avoir raison de ce que se trouvera leur justement appartenir et estre deu. En quoy, oultre
que ce sera œuvre digne de Vostre Majesté, Icclle fera ce que et la raison et équité
dictent, et les mutueles amitié, commerce et négocialion requièrent, ainsy que ledict
Ambassadeur le dira bien amplement à Vostre Majesté de ma part el luy en requerra
encoires plus instamment que je ne fais par ceste lettre, laquelle je voy finir en priant
le Créateur donner, très-haulle, très-exeellenie et très-puissante Princesse, à Vostre
Majesté, l'entier de ses haults et vertueulx désirs.
De Bruxelles, le vj™' jour d'Apvril 1567, avant Pasques.
{Record office. Cal., n° 21U.)
MDCLXXIV.
Le duc d'Alhe à Guzman de Sylva.
(Bruxelles, 6 avril 1568.)
Même objet.
Monsieur l'Ambassadeur. Ayant esté prié de la part de Jehan de Cucllar, Diego de
Chavary, Jacques Lavocanti, Gilles Hoffmaii, Charles Escora, Gérard Voet et aultrcs
leurs consors, tous subjects du Roy nostre maistre, tant de la nation d'Espagne que de
celle de pardeçà, de vouloir escripvre en leur faveur à la Royne d'Angleterre, je le fay
présentement par une lettre de la teneur que verrez par la copie que j'ai commandé
vous estre envoyée avec cestes. lu m'ayans iesdicts supplians pareillement prié de vous
en vouloir aussy escripvre, je n'ay sceu délaisser de vous faire despescher ceste dicte,
afin que tant vers ladicie dame Royne, comme ceulx de son Conseil, que adviserez estre
88 RELATIONS POLITIQLIES
à propos, vous faicles les insiances convenables à ce que les susdicts supplians puissent
consuyvre, cndroicl leur poursuyte, bonne et briel've justice, et ce qu'il se trouvera esire
de droict et raison, représentant en oullre combien que pour la libre navigation, négo-
ciation et commerce il importe au publicq que les complices dudicl corsaire soyenl
descouverts et cognus et tous exemplairement ehastiés à terreur d'aultres.
A tant. Monsieur l'Ambassiideur, je prie le Créateur vous donner ce que plus luy
vouidrez demander.
De Bruxelles, le vj'jour d'apvril 1567, avant Pasques.
(Archives du Royaume à Hruxe.lUt. .\ég. d'Angleterre.)
MDCLXXV.
Avis d'Anvers.
(It AVHii. 1568.
Malgré ce que l'on dit des arnieiuenU en Allemagne, le duc d'Albe contioue à ordonner les exéculion.i.
Tlie Duke proceditli in liis exécution as one noihin;ic fering any resistans, nlihougli
tbeir is great talk of great prt-paralion mad in Duicliland to eome hetherward. I think
ihis but talk indead.
(Brit. Mvi., Tilu$, B. VI.)
MOCLXXVI.
Avis d'Anvers.
(M AVitn. 1fi68.)
Nouvelles de France. — Argent envoyé d'Espagne. — On dit que l'on clierclie à réconcilier Philippe II
a%'ee son fils, — Exécutions ordonnées par le duc d'Allic. — On dit que les armements se pour-
suivent avec moins d'ardeur en Allemagne. — Nouvelles de Venise.
Délia pace publicata in tutta la Francia non sene parla piu. Si tiene per cerlo che
qiielli Rislers andando a casa loro non passerano per qiiesli comlini, ma che tenirano
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 89
altrn strada. La Regina Madré di Francia, quale liebbe certe litere dal lie di Spagna,
ullimamenle fu vedula di molla mala voglin, piangendo. La causa non si dice, ma si
giiidica che il Re si dolga della paee si pooo honoravole che ha falta, elc.
L'altro giorno comparsero verso Biseaya 3 délie zabre con denari, e in queslo ponto
sono al. . . gionic le restante a!(ro 5, qiiali in tiitlo portano la somma di ducati 500"" a
merean[ti] Genovesi, quali liarano a pagarli al Uiicca dAlva per parte delli cambij fatti
col Re in Spagna. Delli altri denari rilcnuti dal Conte Palalino non si ha molta
sper[anza] de restiliitione.
Con dette ultime zabre comparse hora é venuto uno correro dal Re a qiiesta Corle,
molio frescn; domani si dovera inlendere quai cosa di novo. In lanto ho sentilo che si
dice corne alcuni signori délia Corte di Spagna irattavano di pacificare il Re col
Pimcipe e la s[ua] iiberatione. Non si dirono ancnr aliri particolari, ne si puo ancor
credere che li sia buon vers[o] da puotcria acomodare.
In qiiesii paesi .si vano facendo di moite esecutioni, e sene aspelano moite altre, poi
dovera uscir'fuori il générale perdono.
!n Allamagna pare che provigioni di génie coniro questi paesi vadino rafredando, e
hora che il Diicca hara denari assai puotra provedersi di soctorso se bisognara.
Di Vinetia viene comfermata la tregua fra l'Imperatore e il Turco per 8 anni, ma li
Viniliani pare non li siano conclusi, il che dava pur qualehe novo diibio, pur doverano
acomodare il tutto. In alcuni liioghi de llalia si facevano rigidissinii punitioni per conlo
di religione, e per non havere ip (|iiesla voila haviito litere, non puosso diie per hora
allri particolari.
{Record office. Cal., n» 2228.)
MDCLXXVII.
Thomas DuUon à Gresham.
(ANVEHS, 18 AVKII. iî>68 )
On annonce que le prince d'Orange soutenu par divers nobles entrera dans les Pays-Bas. — Le*
catholiques eux-mêmes reprochent au duc d'Albe de vouloir les rédufl-e en servitude. — Le duc
dWlhe a renonce au projet de passer les fêtes de Pâques dans un monastère près de Bruxelles. —
On dit que les retires congédiés en France entreront dans les Pays-Bas. — On a répandu le bruit
de la mort de l'Empereur.
Right worshipfull Sir, My diiiye donne, I recommend me unto Your Maistershepe,
etc. My lasie I send Your Worshipe per our last ordenary, of snche aecorranles as liera
Tome V. 12
90 RKLATIOISS POLITIQUES
dothe pase. Syilie whiche lynie liere is nothing but ihat Iirre is great taicke ihat in tlie
este partis, in Frjeslande niid in Gelderlaiid, th- prynce of Orrenge witli olhers of ihe
iiobylytyi' do tacke up nien of warre, and llie lalcke is thaï byfore tlit; last of maye ihey
wil be ail hère in Brabant for lo vyst-.tl ihe Ducke de Alva with his Spanyardes. No
dowght and thcse men of warri- do romme, ni! thc liolle countrey will stand up wilh
llieni, for nowe tlie veroy papistes do persove ihai the Ducke de Alva dotho gn abowgiii
to macke tlicni ail slaves.
Tlie Duekc nowe ihis Ester dedo suppose for to bave kcpt bis bouse in a cloester
ni mylcs wiibout Bruxselles, and did send ail bis stoulTc and lioiischolde tbiiher, but
lie liatlic barde suebe newes tbal bis mynde is alieryd, so tbat be dolbe reniayne still at
Bi'uxsclles, and tbe report is tbat sborlly after ihe bollydayes hc wil be licrc at Andwarp.
Ferther yl maye please Your W'orshipe to undarsland tbat the newes wc bave out
of France, is tbat ail thèse duihe borsemen tbat be tbore, will corne tliis wave bom-
wardcs by cause yt is noti onely tliere next waye, but aiso for ibal ihis countrey is
bettar provydid of vyttualles for tbcm, so tbat tbe Ducke sball hâve getics upou ail
sydes.
Fcrtlier yt maye picase Vour >\ orsbipe for lo umlarstand ibat liere is taickc tbat
the Ëmpcrour shiildc bc deade, but we bave no certen newes tbcreof, netlicr do I gtve
anny ciedeit ibere nnto,
Otbcr at tbis présent berc is notl to adverti/e Your VVorshipe of. This knowMlie
the Lord, whom I do bescche lo presarve ^'our good Miistcrshepe, my good ladyc your
Ledfelowe witli ail youis in beltbc and iownjj lylTc. Amen.
The .... dothe pase at 23 s. per usance and is lycke for lo risse.
This wceke, tbe newe eastcll hère in Andwarp liadde almosie benne drowned by
reason of a spryng tyde and stormye wetlur, so tbat yf yt haddc nott cbanced in ihe
daye tyme as yt dede, and forlbe wil be foresene, yt wold bave marrid ail thèse works,
whiche came by a great diche tbat is madf for lo leaie out ibe wattar oui of the casicll-
diche inio the revar, wliarc ibe spiyng-flude dide entar, so by ail reason this eastcll
will be to no pourpose, by reason yl dolbe stand upoii a sandye growndc.
{Bril Mus., Lansdown, 10. — Publié fort incorrectement dans les Bul-
letins de la Commission d'histoire, 2' série, t. XII, p 62 )
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 91
MDCLXXVIH.
yfvis d'Anvers.
(\\\ AVHiL \rm.]
On dit que les retires retournent de France en Allemagne ; mais, selon d'autres avis, ils se dirigeront
vers les Pays-Bas. — Mesures de précaution prises [lar le duc d'Albe. — Armements du duc de
Saxe en Allemagne. — >i'ouvelk's diverses de France. — 11 est défendu en Espagne de parler de
don Carlos. — Nouvelles de Turquie.
P^r iinn aviso di Paiiggi, iJi 12 ili qurslo, vicne scritio che tli gia li Allamani «lella
parle dei Coude c. . . a maicliiare per via di Horgogna a picole gioriiale, c di poi farano
il iiiedesiino qnelli dalla del Ke tutti per ritoniare in Ailamagna a casa loro; etie
(|uello medesimo giorno eran. . . libérât! li figlioli del Coude, quali erano prigioni, stati
molio aearezzali dal Re; clie li lia aisi sene ritoriiavano in Ilalia; clie qiiello
giorno saria restiiiiito Orliins c al . . . lennii da Proleslanti al Rc, lalmente che pareva
il tiiito quielo. Ma liie deilo dal Conte di Lodron come alli 16 di queslo il Diicea
dAlva trovaiidosi in chiesi. . . ufficij liibbe una posta da Pariggi con litere di 14 per
(|iiali li scrivcno che pa Allainiiiii vogliono ad ogiio modo passare da quesle parti,
e per cio il Ducca sta con e ehc debbino tutti dclli Allamani cosi dalla parte di
(;onde coinc dtl Re unirsi insieme. . . . , ca\alli corne pedoni, con li quali anche si terne
siano per aprosimarsi qualclic l'anla. . . Alciini dicono prepararsi in Ailamagna a
inslaiiza di detti di Francia, e per. . . il Uucca, per non cssere colto alla sprovistà, lia
spedito Colonelli per fare in qu paesi 6'" Valoni, e piu al Ducca di Branzuiche
clie fa'ii 1500 siiio in 2"" cavalli, o al Conte di' Arcmberghe ha ordinato in Francia che
debba quanio prima ritorna. . . qua con la cavalaria Borgognona. In oltra se sara
bisogiio dara ordine por m. . . di gcnle e cavalli, c munira lutte quesle frontière, tal clie
liara di presto insi. . . 26°" fanli e molli cavalli, di modo che, se li Allamani vorrano
lentare quesli paesi damiiilicarli, pensa dello Ducca che trovarano saliarda resislenza,
ma sara bu. . . non si venghi a taie cimento. Preslo si dovera intendere piu oltra
niotivi de preparalione in Ailamagna, in ciïetlo si sente pur' ehe il Ducca Augusto. . .
Sassonia ne habbi in ordine alquanti cavalli, ma pare ehe qua lengono per eerlo che
siano a ilampni di (piesti paesi, an/i si asicurano che siano per dift sa del suo sta. . ., ehe
il cugiiio Ducca Gio. Gulielmo, ehe a capo délia gente in Francia, volessi a. . , lentare
qualeosa contro di lui. Si é aisi mntegiato che il Lansgrave f. . ., ma si dicono tante
bugie inventiite ogni giorno ehe non bisogna piu ercdere .... con saiilo Thomaso,
Con li pcnullimi avisi di Francia fu scritio come Mons' de Moluehe cra con buono
92 RliLATIONS POLITIQUES
numéro. . . ail' asccdio cicila Rnchiella, qiialc vuoi ii sia restituita a nome dfl Re ;
che. . . de Nivcrs eia guarilo délia archibiisata liavuta, e si trovara ancora in arme. . .
sua geiue Italiana; clic Ii Guisi aisi uon si disarniavaiio; e ciie moite ville n. . . olevano
accettare la pace, ne a modo alcuno comporlare che Ii llugeiioti Ii ritornassino dentre,
lai che si faceva giudicio non piiotessi detia pace durare molto; ma quello aviso di 12
scritto da uiio Italiano parla molto chiaro che il tutto passava hene e quieto, hor
bisogna aspeiare altri avisi.
Di Spagna furono lilere de Corte, di 22 di marzo, ma non scrivono nulla di novo
siando prohibito il parlare délie cose del Principe, pur alciuii a Bruseles si lassano
intendere che si iratava di pacificarlo col padre.
Di Viena sonp litere fresche con aviso che di Cosiantinopoli era ritornaio quello
M. Edoardo quale fu dal Turco, c ha porlato la eonclusione délia tregua^per ono anni,
del che l'Imperalore era molto contcnto. Per qiiesio auno non si dubita pin di armata
del Turco per mare.
{Record office. Cal., n' 2i29 )
MDCLXXIX.
James Spencer à Cecil.
{ Dantzick . 33 AVKiL 1K68.)
Armements pour aider le prince d'Orange. — Les corsaires de Danliig. — .Nouvelles de Prusse
et de Russie.
Right honorable, I persived wiili my rude handc and adverlysmenls lo syngnyflie
Your Honor of the newis a( Anlwarpc, whcrof I doubt nol but Your Honor [more
cerlynly avertysid ihis what I hâve herd in thèse countreis 1 bave passed syns (hat tymc.
I présume aiso to lel Your Honor undersland as in the landes of Saxon, Rroncswike,
Westphalia, Makdeborough , llessen and Pomcrlande lliere is grcal taking^ upp of
men, as well roiters as franch knyghts, for whome or to what purpose I could not lernc
certenlye, but as the voyce goilhe, some of thème shuld be for the prynec of Oriengc,
and some hired hy the state of l.ubcke to aide the Kjnge of Denmarke, in which slale
1 abode foure days, duringe wliich lyme I sawe great expeciance of warres wiih manye
outcries of the pore for the grcat paymenls that was there a coleclinge which was ofof
duysent heuse, great dolors of cvery house-kcpcr a dolor ard for evere his
DES PAYS-BAS KT DK L'A^GLln KKRE. »3
childif nd ard They compell thc stranyers wieh passe llirowe lo pay also.
Their povorlie semyclie lo growo great by reson of tlieyr greai losses susnaymed by ilie
warrcs. They seul dyvers of ibe lowne wiih a caplain of the Kyng of Deniimarke, wbo
eiiired Swedcn wilh bis coriipanye, wich wcre peirnylled lo biirne and spoyie and passi;
dyvers prays, but seudenly they were surprised by ihe Sweddens and vere few eseaped,
bul etber s'ayne or lakcn as they of Lubeke ihcmselffes export.
Hère in Dansyke is great préparation of ffrebuiers, to the nomber of fyve and tweniic
seales, but shippes of no great burden, save in which be of syne score laste; ihey supose
lo hâve great prayes of the inglesehe shippes whare bownd for the navy they spare
nelher hoUander or other that goilh thither : hère daily rise qnarelle amongst (he foryers
of the towne abowle the spoiles tiiesc freebntters do compte, theyr shippes are better
manned then furnysbed ether with monytion or ordynance, for that is itut weak. I went
a bord of purpose there I hear is lyke to ryse great slryiïe betwene the Kynge of
Pôle and the tord of Brandenbourg and other iheyr Ifrends of the Dutches, aboiil the
custodie of the yonge duke of Prensia, whose fatlier the olde duke departid his lyffe the
23 of marche, and the dutches his wyffe the soms day also, at which instant the yongc
duke eseaped wilh great péril! of his lyffe. As he departid froni the place where hc layc
towards ihem, his horse fell tiirowe the ise and was drowned, but wilh great dyficulte
ihe servants reeoverid the yonge prynce. The duke his falher and the duchesse are not
as buryed, for yt the Kynge meanyth to corne in person thither, with is much doubted
lo be more for treasure of the yonge duke then to soienise the ffuncrall of his parents,
wherfore they fortyffie wilh great spede ail ihe townes of any sirenghe in Preusia. Hit
is sayd hère ihe Kynge is sycke, and dyvers légales from Rome ihere, which atende to
hâve his presens, but are not permysscd till his better amendment. Hère is a sect of
religiouse persons called Fornitois, placed by the Kynge commandements and the
Popes in thèse places, where God's word was preehed , the preehers expellid and the
people compellid to herr theyr masses. At Dansyke they bave apoyntid them a charge
by themselffes.
Hère is also newis that the Moscovyles haihe wasted and overeome fyfftie myles in
Polland, till they corne wilhin fyve myles oflhe wildc, and this, havinge for feare I be
over tediose, wil pray to God for the lange preservinge of Your Honor, wilh al yours
to the will of God.
From Danzyke, this 25 of aprill 1568.
(Brit. Mus., Titus, B. VI. — Publié dans les BuUelins de la
Commission Royale d'histoire, 2' série, t. XH, p. 64.)
94 RELATIONS POLUIQUKS
iMDCLXXX.
^vis d'Anvers.
[•& AVRIL l.%8.)
Quatre milles reitrcs se sont approchés de Philippevillc; d'autres s'assemblent près de Cologne. —
Des armements considérables se font en Allemagne en faveur du prince d'Orange. — l>ré|>aratifs
militaires du duc d'.\lbe. — Agitation dans diverses parties des Pays-Bas. — Des bandes jx-u nom-
breuses se sont montrées en Frise et dans le Lirobourg. — Complot pour livrer Saint-Omer au
prince de Condé. — Le seigneur de Carloo a voulu mettre la main sur le duc dWlbe. — Conspi-
ration à Bruxelles. — Arrestations à .Anvers. — Quelques nobles cberchont à organiser des prêches
et à soulever le peuple. — Mesures prises par le comte de Lodron à Anvers'. — Procès des auteurs
des troubles. — Les armements faits en Allemagne produiront pou d'offel. — On a arrêté a Anvers
ceux qui levaient des recrues pour les (iueux. — Selon les uns, l'Empereur aidera Philippe II;
selon d'autres, on saura l'en empêcher.
Ai eomfiiii di Marjnborgt' c Fili|i|»o\illc si sono lerniali da 4" ciivalli .Vlhiiiiahi,
seconde dicoiio, di (|iielii solto guida ili C;)«$iniiro ligliolo del (>(inlc Palaliiio clic scnri-
vano in Francis dalla parle del Conde. Il Dncea d'Alva gli niando aictini irombotli e
gciitiriiiioiiiini piT irilendere (jiial fiis^p l'inientionc lori) di passarc «oine aniici, ii non.
La ripo.«ta loro ambigua resia iiilerprelala clie siano a dampni di qiiesli paesi, hcnelie
non si lascino bene intendere. Si dice cbe in li cnnfiiii di Maslricbc e Leggi c inlorno
Cologna, \i sia radunta massa di 12 iiisegne di pedoni e ali-iini cavalli. Si sente clie in
molli allri liiojîlii d'Allaiiiagna si pirparaiio ^enle a iiiedi e lavalli, a inslanza (sceondo
dicorio) di'l Prinripe d'Oranges, c che sarano ititli sotio stia guida. Di Olaiida scriveno
che si intendeva coniu in quei comlitii si facovano aisi molle génie, ma non «i sapeva a
cbe effello fiissino. Di modo ebe la voce eorre clie liitto sia contre qtiesti paesi a nome
de! siuktlo Principe d'Oranges e abri sigiiori stali dal Re diebiarali per eoninmaci, i
qiiali vedendosi a mal paiiilo vogliiio itiilarf ogiii loro iiliinio forzo.
AT inconlro per parte del Dncea sono subilo slalte faite e si fanno di moite galiarde
pnivigioni, cidè fja orditialo siano falli sino a 8" Valoiii; lia pedito al Ducea di Brans-
vicbe, pensioiinrio di sua .Majcsia, ilebba condure la SMa eav.illaria cosi «piella cbe già
haxea in ordine da tempo in qiia, eome iiiaggior numéro ebe fa di novo, clie in tutlo
dicono sarano da 4" cavalli; di pin lia spedilo in Francia alcuni Capitani a fare il numéro
di mille cavalli llaliniii di queili die eraiio al servitio del Re. Il Conte d'Aremberghc,
coii plu di 2'" cavalli Borgognoni, si Irova presse (!ambray, lai cbe si conta bara il
Ducca di presto in ordine piu di ôO™ failli e 8" cavalli, e seconde cbe vedera il bisogno,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLirrERRE. 95
ne anderH facemlo masrgior numéro cli modo elie a giiidicio di quelli che sono fuor di
passioiie pare che sia baslanle essoDneca non solo a pnolere difendere li pacsi, ma ancor
oftndero li advèrsarij, siando fornito di denari che è il prinripale aggiuto.
In molti luoghi di qiiesii paesi sono siiiii leiilnli li popoli a dcvere lumultuarc, ma
sine aqui non si senle che in luogo alcuno liai)l)ino preso effello taii incitale persna-
sioni , salvo fra li confini délia Frigia e Lumhorghe, o\e si sono radunati insieme
alqunnle popiili di poca ievatura, contre quali il Uiicca ha mandalo certe compagnie di
Spagnoli a piedi e a cavidio insieme con alenni Aiiamani, e si liene per cerlo li melle-
rano snbito in fiiga.
In Santome si é scoperto nno iratnto che nn gentil'huomo di qiiesii paesi, seguace
del Conte di Agamonie, prociuava di dare detto luogo al Principe di Conde, il qtial
genlilhnomo fti condnito a Bruseles, e, (piando vidde che volevano tormçntarlo, si risol-
veie di scoprire ogni eosa.
Un altro Mens' de Chiarlos, di (picsli paesi, il quale tratlava di Tare siilevare li populi
in piu parte, a fine che il Ducca mandassi tiitte le l'orze verso le frontière, e poi lui con
qualche segiiilo di gente alla sprovista cogliere il Ducca al bosco vicino a Bruseles, a
una capella ove si ritirava nci giorni sanli per atendere al spirito, c ivi amazzarlo, il
quai tratalo é stato scoperto dal sudctto gentiriuiomo del tralato di Santome, e per cio
il detto Mons' de Chiarlos si e fugilo e sca|)alo via.
Hieri furono l'atti prigioni in Bruseles 27 horghesi, (|uali, secondo si dice, tratlavano
di fare uno Vespro Ciciliano a tutti li Spagnoli.
Qui in Anversa sono siaii près! (loi o tre in le eni case si facevano congregationi di
gente,quali asoldavano soldati per li Ghoes, li quali dovcrano scoprire piu oitra.
y Alquanli jîcntilhuoinini a cavallo sono slali in alenni villaggi qiia per tentarc di sule-
vare i populi e niettere l'uori le prediche alla Calvinista, ma sino aqui ogniuno sla
basso con timoré
Il Ducca spedite avaniihieri notte utia slaffeita al Conte di Lodron qua, che ha il
governo e carrico di quesla ciltà, con ordine che dovessi stare in guardia straordinaria,
percio che presentiva como li advèrsarij dessignavano di impalronirsi di questa villa:
sopra quale aviso esso governatore ha puosli di molli ordini, e fra li allri, che siano
subilo bandati fuor délia terra tutti li vagabondi quali non hanno légitima causa di
starvi, li quali sarano di molli. Il quale Conte di Lodron ha qua il suo regimentn di
3,600 Tedeschi, e é persona mollo désira e svisceraio del Re, e sta vigilante, di modo
che menlre stara col suo regimenlo in questa villa, [tare dcbba guardarsi da pericolo,
la quale villa resta pur aperta in piu luoghi, siandovi le mura getate a basso, ma al'
inconlro il castcllo é tenulo che sia forte a bastanza per difendere essa villa con haverc
debito presidio; ma cio non hobslante li mercanli Aiiamani non si lengono sicuri per-
ché mandano via le loro robbe fuor di questa villa, il che causa maggior sospello.
9G FiKL/MlONS POLITIQLES
FI DiTcca ha fatto finire liilti li processi di questi prigionieri per li Inmulii passait,
risalvati li doa Conli, e chc fra doi giorni fara darc la lor scnU-nza, e poi sarano giiisti-
cia[ti] corne seguiti di piu di (iOO altri per liitto il pacse stali morli avanli le feste, il che
dà molto terrore.
Delli signori di Allamagna non si sente i-lie siano aliri adversarij clie il Conte Pala-
tine e forse il Lansgrave, che prcndino sino aqui la protetlionc delli signori qna eon-
tumaci, e se non harano maggiori appoggi no' hastcranua faro molto, perche nianchcra
loro il denaro, henche se il Palatino vorra servirsi delli conlanti ralenuti, cocne é d«
eredere fara, piiotra suplire per qiialche tempo.
Poi in qiiesto ponio il Conte di Lodron hn Taito prendere in questa villa doi altri
borghesi a sospeito che punssino havere tenuto mano con qiielli che giorni fa diedero
dcnari per fare soldali, c se sono colpevoli scoprirario l'origine.
Da Viona viene conifermala la tregiia per oilo atini fra il Turco e l'Imperaiore, e per
cio si giudiea clie il detio Cesare piioira porgere agginto e favore qua al Re.
A Tincontro la voce qua de pariiali con poco fondanienlo corre che li nemici sarano
tanlogaliardi che hastcrano non solo a farc la giicrra al Re, ma ancora a u-nere l'Im-
peratore in li suoi limili, e cosi il populo si pasce di speranze, e sparge molle nove
quali corne parole di volgo non sono degne da scrivere, ne da darli fede.
(Record office Cal., i\' 2ir,0.)
IHDCLXXXI.
Aviê d'Anvers.
(4l> AVHIL ir>68)
Arnicmentj en Allemagne en faveur du prince d'Orange , mais ils se réduisent à peu de chose. — Le*
bandes qui s'étaient formées en Frise ri dans le Limbourg se sont dispersées. — Le comte d'Aren-
berg est arrive à Bruxelles. — Mouvement de troupes. — On arme la citadelle d'Anvers. — Le duc
d'Albe parait ne rien craindre.
Hieri scrissi le nove si senliv.ino, e, havendo hora la coiiiodilà di una scutia che
parle con bello vento, non voglio mancare di dire quel piu che iniendo. (^osa chiara é
che in li confini di Lucetnborglie si irovano quelli cavalli Allamani di Francia, quali
stano ivi fermi sparsi in piu luoghi e dove si diceva per cosa cerla fussino quelli che
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 97
servivano il Conde soUo guidn d'il Cassimiio figlio del Palatiiio. llora mi viene, detio
da uiio che piio sapere, corne essi Aiiamani sono di qiielli altri quali servivano al Re
di Francia sotio guida d'il Diicca Gio. Gulielrno di Sassonia, il quale habbi mandato a
oferire il suo servilio a questo Diicca d'Alvn, il qiiale lo ha mollo ringratiato, rispon-
deudoli che, se bisognara, lo accctlcra volontieri , di modo che, siando ciô vero, il
Ducca non ha da dubiiare di loro, liquaii, parc che stiano in delte confini solo per
aspcitare li sia mandata la paga che resta lor deviita dal Re di Francia, la quai cosa
non mi pare habbi molto del verisimile per cio che non sogliono li Aiiamani parlirsi
che prima non siano pngali, si che questo fermarsi cosi vicini a quesli paesi deve pur
volere inl'erire quai cosa. Dice di pin che li altri cavalli d'il Cassimiro marchiavano
a case loro per la via di Lorena, la quai cosa aisi non vogiio ancor crcdere sia vera ;
pure esso laie dipendcntc di Coitc mi lo dice [ler cosa vcrissinia, d'il che presto si
chiariremo.
Hieri sono venuti alcuni mercanti di F>ancherforte et Colonia, quali tutti si accor-
dano a dire che in quelle circonstanze non hanno trovalo si faccino gente alcuna, se
benc qua fu detto il contrario.
Verso Liège e Mastriche ove erano alcuni vagabond! sulevati, andarono alcune
com|)agnie di pedoni e cavalli Spagnuoli per darli adosso, ma'non li hanno piu trovati,
siandosi subito fugiti di modo che sino nqui sono fuochi dî piglia senza fondamento.
Alcuni che fano professione di cssere meglio avisât!, comfermano pur che in molti
liioghi di Alemagna si faccino molle preparalîoni di gente et che giudîcano siano per
venire contro a quesli slad!, ma, quando si recerca piu oltra il fondamento, non si puo
ancor trovare. Riscontro fermo ne alcuna cerla informalione, tal che sono discorsi in
aère.
Il Comte d'Aremberge è venuto a Brusscles et ha lassata la sua cavallaria di qua da
Cambray.
Ilogg! hanno mandato qualro compagnie di quesli Allan)an! a Bolduche per starvi
in luogo di quelli Spagnoli, che di l'ha forono mandati a Mastriche.
Doa altre compagnie sarano doman! stabilité di detti Aiiamani alla guardia ferma
d'il castello, ncl quale è venuto da Brusscles il s°' Chiapino Vitlelli per ponere in esso
le arligliare et altre provigioni et per fare fornire le corlini di muraglie.
Il Ducca atende a fare lutte quelle provigioni che si convengono, non dimostrando
havere timoré alcuno per trovarsi fornilo di denari, et cosi allô fine li allri liarano piu
paroi le che fait!, al solito.
(Record office. Foreign papers. Queen Hlizubeth, Cal., I. Il, n° 1077
avec la date inexacte de 1560.)
Tome V. 13
98 RELATIONS POLITIQUES
MDCLXXXIL
Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre.
(HORNBACa, %) AVRIL 1568.)
Remcrcimenls. — Il espère se justifier romplrteoienl de tout ce dont on Ta accosé.
Madame. Ayant receu la lettre qu'il a pieu à Voslre Majesté m'eseripn-, criseniblt-
entendu par le rapport de mon escuyer le grand honneur et faveur qu'il a reeeu d'ieelle,
en luy donnant si bénigne audience, n'a) sceu (pour l'acquyl de mon debvoir) délaisser
d'en remcrchier Vostre Majesté très-liumblemcnt et luy offrir lousjours mon petit et
humble service, me confiant enlhièrenient que Vostre Majesté, selon sa bonté nayfve,
nonobstant les faulses calumnies que l'on a semé de moy, ne changera jamais la bonne
opinion quelle a tousjours eu de mes actions , de la sincérité desquels j'espère de brief
faire tellement apparoir à Voslre Majesté et à tous aultres Princes et potentats par ma
justilieatioti qu'ils auront raison de soy contenter, et démonstrer si vifvement mon inno-
cence qu'il n'en demoura aucune double au cœur des ignorans. Suppliant Vostre
Majesté très-humbicmcnl qu'il plaise à icelle continuer cependant en la bonne affection
qu'il luy a pieu jusques oires me démonstrer. El, baisant à tant plus très que humble-
ment les mains de Vostre Majesté, prieray le Créateur donner à icelle en santé bonne
et heureuse vie.
(Record office Cal., W 2231.)
MDCLXXXIIL
Le prince d'Orange à Cecil.
(HOBNBACB, S9 AVRIL 48(Sti.)
Il le remercie de son appui. — La reine, en soutenant les protestants des Pays-Bas, méritera la
reconnaissance de toute la chrétienté et assurera la tranquillité de ses États.
Monsieur Cécille. Estant mon escuyer Jérosme Tseraerts retourné d'Angleterre, m'a
faict tout ample rapport de la bonne assistence et addresse qu'il vous a pieu luy faire
envers Sa Majesté. Ce que tenant grandement à obligalion n'ay voulu faillir vous en
DES PAYS-BAS KT DE L'AISGLEIERRE. 99
lemt'icliier bien afferteiisemenl, vous asseiirant que avecq l'ayde de Dieu nefauldray le
desservir en tous cndroicts où me pourray employer pour vous ou les voslres, tenant
pour chose asseiirée (veu vostre bonne affection) que continuerez lousjours au mesme
debvoir envers Sa Majesté à fin qu'il plaise à icelle demeurer en la mesme opinion que
jusqnos oireselle at eu de nioy, et de mes actions, et ne diminuer rien de la singulière
affection et grande dévotion qu'elle at tousjours démonslré à la Religion. En quoy non
seullemeiit le Pays-Bas, présentement constitué en si grandes misères et calamités par
les ennemis de la foy, mais aussi la reste de la chrestienté luy demourerat à jamais
obligée, oiiltre ce que Sa Majesté en ce cas demourerat en tant plus libre et paisible
possession de son règne comme à part vous le pourrez mieulx considérer. Par quoy vous
requiers bien affccteusemenl de vous y employer tousjours en tant que pourrez et selon
vostre bonne dextérité et prudence. En quoy me confiant entbièremenl finirai la présente
par mes bien ailecteuses recommandations en vostre bonne grâce, priant Dieu qu'il luy
plaise vous, Wons', maintenir éternellement en la sienne.
De Hornenborch, ce xxix d'apvril 1508.
(Record office. Cul., ii" 225:2.)
MDCLXXXIV.
/4vis d'Anvers.
CJSl AVRIL 1368.)
Vii-loire des Espagnols à Dacllicm. — Le seijjncur de Villcrs se trouve parmi les prisonniers; on
espère qu'il révélera les secrets du prince d'Orange. — Le comte de Megliem a été envoyé en
Gui-ldre pour combattre ceux qui y ont pris les armes. — Les reîtres sortis de France se sont arrêtés
aux frontières du Luxembourg. — On ne sait rien de certain des armements du prince d'Orange
en Allemagne. — Le duc d'Albe semble ne rien craindre; on a découvert un nouveau complot
dirigé contre lui. — On conduit de l'artillerie à la citadelle d'Anvers; les bourgeois seront, dit-on,
désarmés. — L'auteur de cette lettre se prépare h partir pour Uénes et ne reviendra à Anvers que
viTS la Noël.
Ilieri venue la nova corne il Conte di Erncslen, Allamano, Collonelo di 12 enscgne,
il qnale sta alla guardia di Masiriche, useite ultimamente fuori di esso luogo con quatro
di dette ensegne de Allamani, insieme con aleuni compagnie di cavalli legieri Italianie
Spagnoli c aleuni pedoni Spagnoli, quaii andorono per ricontrarsi con S" iiuomini di
quelle parti circonvicine clie si eiano sulevali, e si andavano mettendo insieme, e cosi
100 RELATIONS POLITIQUES
verinero alln bîitîiglia, dal principio di qiiale cssi nemici si difendevano valorosamcnte,
ma assai presto forono iiilii puosii in fiiga c rotia, siatone morte al meno 900, iienche
si (lita molio piu numéro, ma lo no' Irovo riscontro salve di 8 in 900 morii, e da 1700
ferili e presi prigioni, e il reslo da 400 si salvorono fugcndo. Fra li prigioni li sono
circa 20 di qualelie qualilà, nel numéro di quali vi c uiio Mons' de Viliers, gentil'huomo
del Principe d'Aranges, il quale era suo favoritissimo e al tempo de Gués era uno de
eapi, li quali 20 snrano condiitli a Bruseles, dovo sarano csaminati, e si giudica clie
scoprirano tutli li segretti di esso Principe, etc. Délia banda de Spagnoli non vi sono
rcstali morli per quelle dicono salvo 22 in tuito, di modo clie si vanlano di liaverc falla
una brava giornata, e ne prendano grande coraggio.
Verso la Ghcldria si sono radunati insieme dn 4"° allri liuomini, eontro quali é amlato
il Conte di Mega con numéro di genk- pcdoni c eavalli, e hieri fu scritlo da >imcga
conic esso Conte li lia rinciiiusi a uno ccrlo passo di dove non puossono uscire senza
combaiere, c combalcndo si dice clic sarano aisi vinti, ma cio c in mano deila roriuiia.
Li Allamani di Fniiicia, cosi del Casimero come del Ducca Gio. Gui"', sono lutti
fermati aile frontière de Liiccmborghe, dando la voce che as()ei(ano la paga doviitali
dal Rc di Francia, ma dcbeno voicrc infi rire piu ollra il clie presto si eliiarira.
In Allamagna pare si facino grandi rumori de arme a nome del Principe de Oranges,
e si dicono cosu grande, ma al rislrelto non si puo inlendere il particolare con fonda-
menlo, e per cio mine rnportaro a cui meglio sia advcrtilo di me bene alTermo che l'opi-
nionc di molli corrc che alla fine sarano piu parollc che fatti, pur' operibus crédite.
Il Durca d'Alva si va provcdendo galiardamenle di faniarie e eavalli, c irovandosi
mollo fornilo di denari no' dimostra liaverc timoré alcuno.
Contro delto Ducca si c poi scopcrto un altro traltalo di aicuni gentiihuomini di
qiiesti paesi, persone quasi di<:pcraii, quali volevano amazzarlo. Non si dicono ancor li
particolari.
Vano meitendo artigliarie nel castcllo di qna e allrc munitione e viltovaglie nccc's-
sarie. Si, dire che di presto sarano loltc le armi al populo, o per il meno li pistoictti.
Altro non habbiamo per hora degno da puotere scrivere. lo aspetto li eavalli per
mettcrmi a camino piT Genova, dove c per tullo ove saro mi sara gramlissimo favore
clie il noslro patrone Signor S[ecreta]rio C[ccil] mi i'omandi, o sia la illustrissima
Signora, Madame sua moglic, se in cosa alcuna gli occorrc impicgarnii, del che aspetto
sapcre la loro volonta, a (|uale sempre obediro corne siamo tutti obligati, c se in mia
absentia non bavera Soa Ecccllcnlia quelli avisi clie gli darei lo, la supplico havcrmi
per scusato sino al mio rilorno de iialia, clic sara a Natale, (liaccndo a Dio, a quai
tempo siipliro ove haro'mancato.
{Record office. Cal., n° 2iô3.j
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETEHRE. 101
MDCLXXXV.
Avis d'Anvers.
(2 MAI itm.)
Nouveaux détails sur le combat de Daclhem. — Succès du comte de Mcghem en Gucidrc. — Louis de
Nassau est enlré en Frise; le comte d'Arenberg se prépare à le combattre. — Les Gueux se sont
emparés de Gavre. — Aucun prince allemand ne se prononce en faveur du prince d'Orange. — Los
reitres venus de France restent aux frontières du Luxembourg. — Le duc de Saxe a offert ses .ser-
vices au duc d'Albe. — Le duc d'Albe réunit son armée. — On a arrêté à Bruxelles le maltre-
d'bôtel du prince d'Orange. — Détails sur le complot du seigneur de Carloo. — On a mis cent pièces
d'artillerie dans la citadelle d'Anvers et on y a transporté toutes les armes qui étaient à l'hôtel de
ville; quelques bourgeois ont été arrêtés. — On dit que le comte de Megliem s'est emparé de
Woerden. — Nouvelles d'Italie et d'Espagne.
Comferniasi la rolta data alli 3"" hiiomini sulovati a do leghe prcsso Mastriche com-
batuti dal Conte di Elvesten. Li inorli fiirono pir quello si dice circa 1400. Il nîsio
feriti e prcsi risalvati 400, quali con buone garnbe e cavalli si salvoiono fiigendo. Tra
li prigioni vi é Mons'^ Viiers e 22 allri iiobili o sia genlilhuoinini, quali sarano conduii
a Bruseles. llave\ano diversi carri di corsaletli e allre armature di rispello con qual-
che numéro de vcstimenli da soldali. Dicono ebe alsi bavevano 12°' dallari di eonlanli
e ebe li soldali baviaiio tulli qualcbe denari in borza. Il lora disigno era di congiongersi
col Principe d'Oranges, il quale veniva con 700 eavnlli per soccorerli, e se si agionia-
vano insieme bariano cominciato a divenlare mollo forti per il grande numéro di altra
génie ebe erano ordinati di molli luogbi inteligcnli col dello Principe fra le confini di
Mastriche, la Gbeldria, Friggia e Clevts e Colonia, dove bora con quesla rotia doverano
diseoragiarsi molli di loro.
Reslano in Ghelder da 4"" allri huomini pur a nome dello Principe de Oranges, li
quali si sono falli forli in uno Itiogo nominalo Verden, ebe credo sia di Culcmborgbe,
quaie luogo per naiura resta forte, e ivi disegnano di aspetare mafggior numéro di gente,
contro quali li ando' il Conte di Mega con 6 sino in 7" fanli e 1,500 cavalli, il quale
Conte con una slraitagema incilô da 500 a uscire fuor délia terra a scaramuciare, poi
li diede la carrica a dosso amazzandone alquanli secondo dicono, e li allri fugendo si
salvorono nel fosso andando in l'acqua sino al gola, dil'esi da quelli di denlro con l'arli-
gliarie. Ne reslorono alcuni presi prigioni fra quali il loro capo con allri 6 gentirhuo-
mini, e si guidico che tutti essi di dentro non baslerano a lenersi mollo in esso luogo
se non harano grande soccorso.
lOÎ RELATIOINS l'OLlTIQUES
Un allra handii di ji;ente si Irovario in Frisia col Conte Ludovico, fralelio del Principe,
qiiali iiano ocupato una Cerra aperia del Conte de Aremberghc, Governatore di (|ucila
provincia, il quale si prépara con buon numéro de pedoni e eavalli per andare a rieu-
perar' csso liiogo t; comballere li neinici.
Da ciria !200 huomini délia parle nemica fu preso uno castello spetante al Principe,
liiogo nominalo Grave, a 4- leghe presso di Boldiiche, per via délia niozza, cou inteli-
gentia di quelli di dentro, e facero gridare e giurare lidelta al detto Principe d'Oranges,
il quale luogo é di qualche importanza, ma resta lanlo avanli in lo paese di Hrahante
che sara diOcile al Principe a niiintenerlo per qiianto si giudica.
Sino aqui non si sente che niinio Principe di Allaningna si dimoslri alla scopcria
tenire la parte del Principe, e si giudica ciie qucsto calivo principio délia rolta riccpula
a Mastriehe Tare rafredare colore quali haviano anitno di aggiutare esso Principe se le
cose li snccedessino favorevole, tna il inale sara per il nianeamenlo di denari, senza
quali si trovano poclii amiei, di modo clie si giudica sara fuoco di paglia.
Tutti li Allamani che erano in Francia, si fermorono in li froniiere di l.ucemborgo in
numéro da 8" in piu ocupato di molti villagi dilha dalla moza del territoriofii Francia c
parte de Vescovato di Leggi, non facendo <l.nmpiio alciMio salvo di prenderc qualche vit-
lovaglieacredcnza,dando voceche aspctiavano il resto délie pnghe loro dovuie in Francia.
Il Diicca Gio. Gui"* mando a oferire al Ducca d'Alva il suo servilio, e li fu risposto
che non ne lia di bisogno, ringratiando del buono animo, sopra la quale risposla ht)r«
dieono che esso Ducca (àio. (îuliclnio con la sua gcnie si sia partilo per andare a casa
sua verso il camino di Trevr, ma non si sa per cosa certa, e i|uando sia vera, si puo
giudicare che il Cnsimiro Tara il niedesimo, il che presto si vedera.
Il Ducca d'Alva si va mettendo in ordine, siando quasi presti li 6" Valoni ehe ha
niandnto a Tare. I.i eavalli Italiani racolti in Francia sarano circa GUO hene ad ordine.
Sono ordinali a farsi S" Suyseri. Il Ducca di Hransviche va preparando la sua banda di
eavalli, in modo che di presto sara esso Diieca d'Alva molin galiardo.
A Bruseles é siato preso il mnggiordomo del Princi|K! d'Oranges che li guardava la
casa, il quale fu subito puosto al tormetito.
In li congiurati contra la persona del Ducca vi era Mens' de Cliiarlot, persona di
huona rcndiia di terra, e un aiiro cavallerizzo tiel Conic de Aghemonle, che si sono
fugiii. Il loro disegno era di am.izzare il Durca e il prior suo Kglio quando andavano al
monnsicro del bosco.
Il Signor Chiapino Vittelli ha puesto da 100 pezzi d'artclarie in lo castello, insiemc
con tulle l'arme che erano in la casa délia villa, alli signori di (jiialc é mollo dispiaciuto
il vedesi privare di esse armi. Alla guardia del castello reslano deptitale hora ferme doa
compagnie di Tedeschi, e per castelano resta ellctto il Signor Gabrio Serbelone per
modo di provigione, e si giudica chl sara comfermalo dal Re.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEHHE. 103
Il Conledi Lodron si ferma in questa villa al governo cou parle délia sua gentc.
Sono slati presi alcuni poci borgesi a sospello clie liavessino inteligentia con (|ueili
che furono rotti a Mastriclie, fra qnali orano alquanli di questa villa.
In qiieslo ponio si c dello essere qualchc aviso che li sopradetii liiiomini congie-
gali ncl paesc di Ghelder si siano fugili dal liiogo di Verdem, in quai caso esso liiogo
dovera essere slalo pveso dal Conle di Mega, ma questa voce é la prima nova, non so
se sia vera, in quai caso la parle del Principe prendera disfavore. ,
De Italia non si sente nova alcuna da scrivero. In Spagna gionse il figliolo del Prin-
cipe d'Oranges acarczato in quclla Corle, in qualc Spagna si preparano uno numéro de
fantaria a dissegno di passarc di qua. Délie cose del ligliolo del Ke non si sente pariare
nulla.
(Record office. Cal., n" 2234.)
MDCLXXXVI
Le duc d'Alhe à Guzman de Sylva.
(Bruxelles. 8 mai iUSS.)
Plainte d'un marchand de Bruges.
Monsieur l'Ambassadeur, Loys Thiéryn, marchant et bourgeois résident en la ville
de Bruges, m'a puis naguères présenté requeste et par icelle exjiosé comme, en
l'an 1563, il auroit envoyé par son commis et agent d'Anvers, en Barbarie, bonne quan-
tité de diverses marchandises, pour les y vendre et commuter. El pour le retour cliargé
a sur la mesmes navire et conduicle du niesmes facteur, iij° xliiij casses de succre et
deux balles de plumes d'austruce, pour ammener aiidici Anvers. Estant en passant
entré, de son bon gré, au port de Dorthmuid en Angleterre (comme en port d'amis),
un nommé Artus de Champernon, gentilhomme anglois, assisté de 25 aullres Anglois,
seroit de son auctorité privée, mesmes contre la volunlé du maire dudict lieu de
Dorthmuid et, au descheu de l'admirai ou ses commis, entré en ladicte navire, spolié
icelle et emporté ce que bon luy avoit semblé, nonobstant que ladicle navire fut
flamengue, comme esloit le maisire d'icelle, pareillement le conducteur, agent et facteur
dudict suppliant, et qu'il apparut des lettres et chartes-parties que la marchandise fut
notée des marques du suppliant, et qu'il apparut de tous aullres enseignements sufli-
sans en tel cas aceoustumés, pour monslrer que Icsdicles marchandises luy apparie-
104 RELATIONS POLITIQUES
noient et cstoient achaptces et chargées en son nom, lesquelles Artus et ses adhérens,
après s'eslre saisis de ladicte navire, anroient emmené ceiilx que bon leur a samblé,
hors ladicle navire, prins lors pariie desdicis siiecres et distribué iceulx à leur bon
plaisir, le tout par voye de faici, violence et spoliation, contre tout droit des gens,
mesmes contre les traictés, tant d'csiroicie alliance que entrecours, faicts entre les
prédécesseurs du Roy et de la Royne d'Anglelerre, prélexant ledict Artus et complices
que lors la guerre esloit entre Angleterre et France, et que les biens apparlenoient aux
François, dont il ne faisoil de riens apparoir, ains, au contraire, apparissoit que la
navire, les conducteurs, les marchandises, pilotes et matelots estoieni naturels subjects
de par-deçà, et, combien que selon iceulx traictés et nommément selon l'article 22* de
Tentrccours de lan 1495 (qui est le principal), lesdictes niarcliandiscs, sur la seulle
estimation et déclaration dudict Thiérin ou mai^tre de ladicte navire, dcbvoient passer
sans exiger de luy aulire chose, ne luy faire ultérieur arrcsl, touleffois, quelque
instance, poursujte ou dilligence qu'il ayt seeu faire en offrant caution pour avoir la
main-levée, on luy auroit refusé contre tout ordre de droit, et n'a peu obtenir aidtre
chose sinon que la eognoissance de eeste matière a esté remise à aucuns juges délégués
pnr ladicle Royne, pour eongnoistre du faici de ladicte déprédation, qui est (selon
qu'est dit) contre lesdiets articles de traiclé cl contre tout droit, de dépossesscr une
personne sans l'oyr en ses raisons; et combien que Icsdicis juges se debvoient arrester
aux choses susdictes, du moins considérer que la preuve incumboit audiel Anus et
aultres spoliateurs, et monsirer que la marchandise |)ar eulx prinse appartcnoit aux
ennemis du royaume d'Anglelerre, el non an sup|)iiai)t qui possédoit lesiiicls biens par
ses procureurs et maistre de la navire, el que pour luy qui estoit spolié fui assez
d'exhiber lesdictes chartes-parties, lettres de charge, les marques de ladicte marchandise
que le hasieau esloit des pays de par-deçà, et que luy ou le maistre de la navirct
esians subjects du Roy le déclairoient ainsy, comme aussy dès le commencement ils
déelairarenl, sans debvoir estre prins regard à une déclaration el confession depuis
par ledit spoliateur (Morquée du faclenr d'iceliny suppliant durant sa détention el
emprisonnement soubs la puissance de ses adversaires, de tant plus que après, estant
mis en liberté, auroii solempnellement el judiciairement révocqué lesdicles déclaration
et confession : touteslois, iceulx juges auroieni, le lu* jour du mois d'apvril dernier,
rendu sentence en ladicle cause, par laquelle ils ont déclaré ledit demandeur avoir
moins que suilisammenl prouvé el fondé son inlention el qu'il auroit esté déffaillnnt en
la preuve, par quoy aueroient (contre toute forme de droit, justice cl raison) absouls
ledict Artus et consors, approuvant par ce moyen la violente spoliation faicle par lesdiets
Anglois, de leur auetorilé privée, et au surplus condampné ledict suppliant es despens
du procès à leur taxation, par où le suppliant dit enthièremcnl estre ruiné avec sa
femme et enfants, comme Iny portant ladicle sentence préjudice plus de wi" ducats en
DES PAYS-BAS ET DE LAÎNGLETEKUE. 108
iiiarciiandise et quatre mil ducats qu'il a exposé à la poursuyte, ayant ad ces fins joinct
avec sadicte requête le double de tout le procès, avec plussieures consultations et
iidvis do gens liiierés sur icelluy, dont a esté faict rapport au conseil privé de Sa
Majesté, cstans tous unanimement d'un advis qu'on luy a laicte Irès-grande et notoire
injustice par ladicte sentence, et à ceste cause me requcr qu'il luy fût contre ce
poiirvcii de remède convenable. Pour ceste cause, je n'ay peu délaisser de vous
escripvre cesles nffîn de le remonstrer bien amplement à ladite Royne et comment
cecy est de grand préjudice et conséquence, et, s'il passe de ceste sorte, que cela pour-
roit donner, de costé et d'aultre, occasion et audace de molester et arrester, à tous
propos, les bons marchans et leurs marcbandises et les piller, voyant que cecy auroit
bien succédé à tels violens spoliateurs, et que l'on charge les marchands mesmes de la
preuve contre tout droit et les traiclés, ce que je ne vouidrois souffrir de mon costé,
comme liens que'ne \ouldroit faire ladicte Royne. Pour à quoy obvier, je désire que
vous luy rcmonstrcz cecy bien particullièrement, et que parlant, sans avoir regard à
ladicte sentence si apparemment injuste cl inicque (encoircs qu'il n'y eult que la voye
de faict desdicts Arlus et consors à l'article diidicl traicté ne permettant les subjectsde
l'un ou l'aullre prince esire inquiétés davanlaige que faire la déclaration susdicte soubs
timbre qu'ils pourroieni avoir biens d'ennemis), qu'elle voculle de son auctorilé
royalle et plaine puissance relaxer lesdicles marchandises audict Thiérin et le leisser
joyr de ses biens et marcliandises ou la valeur d'icelles, imposant silence audict Artus
et aullres spoliateurs ses consors.
El où vous ne pourriez à ce parvenir, et (pi'elle n'y voulsist entendre (dont néani-
moins vous ferez instance), à tous le moins que vous luy dictes qu'elfe face porter tout
le procès, widé par lesdicls députés, par devers elle ou ceulx de son conseil lez elle, et
illec face de nouveau voir et visiter Icdic! procès avec les griefs que le suppliant
vouidra joindre, et les respoiisives que Icdicl Artus et consors vouldront donner au
contraire, pour le faire de nouveau bien et deumenl examiner, pesant toutes choses et
les traictés des loix faicts pour eulx et leurs subjecis, afïin de ne souffrir en chose si
importante estre faict quelque tort aux subjecis de Sa Majesté, contre droit, mesmes
contre la l'orme desdicts trairtés, en tenant cependant en estât et surcéanee la sentence
d'iceulx députés tant que aultrenienl par elle ou lesdicts de son conseil en soit ordonné,
ou aulirement pourveoir à ce, suppléant deuemcnl et droicturièremcnt, comme les
mérites de sa cause re(|uièn'nt, mesmes s'il fût nécessaire quelque ultérieure et plus
ample prœuve pour mieulx advérer la chose en faveur de la justice, et pour tant
mieulx informer de tout, et que cela se face affin que de ce costé l'on ne soit con-
siraiiict souffrir le mesmes, pour l'indempniié des subjects de Sa Majesté, désirant
estre adverti de ce que vous aurez, faict et négocié, ensemble de la response de ladicte
Royiic.
Tome V. 14
106 UliLATIOr^S POLITIQUES
A tant, Monsieur l'ambassadeur, je prie le Créalcur vous av>ir en sa très-sîiincte garde.
De Bruxelles, le viu" jour de may 1568.
{Archives du Royaume d Biuxellet; Record office. Cal., a' 2168.)
MDCLXXXVII.
yivis d'Anvers.
(lâ HM iTje».)
Arrivée prochaine d'inraiileric espagnole. — On parle <!<■ la réeonciliation dr Philippe II et de son
fils. — Armcracnls du prince d'Orange en Allemagne. — Le Comte Palatin ne veut rien rc<ililiier.
— Nouvelles de France.
Una zahra eomparsa di Biscaya porta nova corne iti csso luogo imbarcavano nave
percondiire qiia l'antaria di Spagnoli bisogoi, quali dovcrano venire col primo vento,
e si dJce chc sarano a numéro 5" di modo che etnpierano il paese, quale bisognera
habbi paticnza.
Alcuni dicono che in Spagna si traltava caldamente il riconcilianienlo dri Principe
col padre, c chc speravano hara luogo.
Dclle cose di qua, per quanto hora il voigu diço, pare cho li rumori de Allamagnn
contro questi paesi vadino mollo rafrednndo, siandosi ritornalo a casa sua il Principe
d'Oranges c disfatlo l'asemblea di molli capilani, e che per suo eonto non si sente plu
massa di gcnte; e dicono che le moite prcpnratinni faKc in plu luoghi dclla Germania
da divorsi signori siano pin per parlicolare gelosia che hanno di quelli Risters di
Francia, e no' per conto del Principe, e cosi alcuni vano dicendo che il Ducca d'Alva
non mandera pin fnori il suo campo, il quale tiene promto, ma qucsle nove non siano
dette con fondamento, siando voce di volgo ; presto si intendera plu oitra. Il Ducca de
Cleves ha mandato a fare molti compimcnti col Ducca d'Alva, dimosirando che vojïlij
conservare l'amicitia col Re di Spagna, e per segno di cio ha prohihilo al Principe
d'Oranges di non dovere fare racolla, ne massa di gcnte ncl suo paese. Il niaggior
rumore che si senta parc sia in Vesfaiia, cio é a Amborghe e allre terre di Osterlante
piu circonvicine, e la voce corre che segua con aggiuto de denari d'Ingilterra, etc.
Il Conie Palatino ancor non restituisce li denari ratenuti e segli spera piu poco.
Di Pariggi sono avis! freschi e dicono essersi scopcrlo un altro trattato contra la
persona del Re, quale stava in buona guardia; il particolare ancor non intendo. Le cose
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERKE. 107
in qucllo regno sono ancor inollo insiabili. La parle Hugenolta si condiiolc che non
^ii sono manlenuli li accordij délia pace, tai che saria facile rilornino a novi garbuglij.
Col correro vi diro quello piu senliro.
{Record office. Cal., n' 2233 )
MDCLXXXVIII.
Avis d'Anvers.
(I(j MAI 1568.)
Mesures prises pour J'arrivée de lord Windsor à Anvers.
It is agreed by ihc company llial the L. Windsour siiall hâve thc companies horse
for his lodging and ihal ilie x persons of the company shall on horsback met and
convey him to llie English hotiso.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCLXXXIX.
Guzman de Sylva à Cecil.
(20 MAI 1868.)
Plainte coininerciale d'un niai'cliand de Bruges.
Illustrissime. Cum mihi sil cxpositimi ex parle Ludovici Thiérin,niercatoris Brugensis
flandri, fidejussores ejiis esse citâtes coram judicibus delegatis ad causas deprœdatio-
num, ad diem sabbati proximi, ut cogantnr ad solutionem expensarum ejus litis, de
eujus sententia ego serenissiniani D. Reginam et D. V. proximo die Lunae conveni, et
querimoniam ejusdem Ludovici una cuni literis Illustrissimi Duels Albani exhibui,
atque ita futurnm sit ut dietiis Ludovicus, praeter ea quae vi ipsi ablaia sunt, etiani ea quie
reliqiia sibi supersunl bona sil amissurus, nisi serenissima D. Regina, aequilate et
juslieia conimota, in leniporc provideat, idco mitto ad D. V. harum lalorcm qui haec ci
108 RELATIONS POLI TIQIJKS
alin inde scqtiuliira gravamina et incommoda exponat. Et rogo ut placeai saltom sislere
ulleriorcm cxequulioncm et vexalionem, donec pcr negotia liceal super lileris et petiiis
llluslrissimi Duiis plenius deliberare et slatucre, maxime cum pars advcrsa, quao horm
vi a se spoliata possidcl, nihil habitura sii prejudicii, Ludovicus autem inausiimabile
damnum ei novas diflicultates ex eo sit incnrsurus et passurus.
(Record office. Cal., n" 2"210 ;
MDCXC
Randal Starkey et Georges Knightley à Cecil.
(BEBC-or-Zoov , jriR iS4>!t.)
Plainte de deux marchands anglais contre les rigueurs auxquelles, à raison de leur zèle pour
la Reforme, ils sont en butte de la part du duo d'Albc.
Yt maye please Youre Honor le understande ihat wheras the Dewke of Alve byi' liis
tomyshoners liave taken inventaris of suche posessioiis and goodes as \ve Kandali
Starckey and George Kyglitley hâve lyin?:e in the lownc of Barrowe and iheare aboughte,
is onelye as wec do thinck for faveringe the Relygjon in the tyme ihai \l was frelye
permytied to ail men bye proclamation to use iheyre consyens, and (liât noc man sholde
troble or molest other thearefore, apon whyciie nrociamalinn wee dyd goe to the ser-
mons 10 hiarc Godes wordt , at)d ailso liie one of us was cliosen to be one o( ihe eon-
systory, whose namc is Randal! Starckey, and dyd meete at his howse sarten lymes to
tai'ke ordre for the relief of the ponre, wyihc oiher thinges thearto aparleniiige, and
the other Wliose name is George Kyghlley, dyd noihinge but onelye goe to the eommu-
nyon, for whyehe causes, as wee présuppose, the saydc Dewke bye his comyslioners
halhe tacken inventaris of oure landes and guodes and haih somenyd us, as (hey
havc donc other of the kinge of Ispains liege peuple, to apeare bcfore hyme or his
deputies, both us and oure wyves, the xvi daye of this présent monethe of June ',
' A celte époque appartient le incnioire suivant produit par les marchands anglais qui résidaient
aux Pays-lias:
Remonstrenl en toute humilité le governeur cl supposls de la nation angloisc, Irjficquanls ce Pays-
Bas, comme leur train a tousjours esté de rendre beaurop de draps aulx n)arcliants de pardeçà ii terme
et crédiet, dont est advenu que plusieurs d'eulx (nommément les soobs-signcs) sont créditeurs et
DES PAYS-li/VS ET DE L'ANCLETEHUE. i09
and in eonsyderalion ihal woe aro and allwais hâve byn nriicic suhjecles to ourc
mosic drede sovraign*; Lady thc Qiiiciu's Mal''' and frec iiieii of llie companyc of
Marchâmes Advcnltirers , allwais iradingc as one of ihem, and hâve of late aecor-
dinge to nn ordre (acken amonges llie sayde companye, theare fore provyded, reapac-
ryde by a sel daye into tliis oiire nalyvç contrey, wylhe oure wyves and famylye. Tiic
premysis vvell consyderyd, wee doe lacke yt that wee owght not to obey anye syche
foren cytation, and for that wee maye bee releasyd and voyde of thaï somenynge, wee
doe mosl humblye desyer Youro Ilonors assyslance to procure oure most soveraigne
Ladie ihe Quiens Mat'"' favorable Iclrcs lo llie Uewke of Alve and Counpell of
Brabanl in our behalCes that wee maye not inelye injoye oure landes and goodes,
but allso that wee maye quyetlye use oure Iralfycke as wee bave done herctofore,
doibvcnl avoir d'uiig marchant de draps que nagucrres se est d'icy absonlé, lesquels, combien qu'ils
ont desjà obtenu sentence sur la personne et biens de leur dicl débiteur, ne peuvent toutefois obtenir
exécution ou payment, parce que les comissaires de Sa Majesté ont tenu et faict tenir toutes les procé-
dures et exécutions sur les biens des absents et fugitifs en suspcntion. Ce qui redonde a leur grand
regret et préjudice de leurs entrecours et privilèges, d'aultant que par cela les dits marchants et
estrangicrs, non estants résydcnts pardeçà et accoustumés à souvent venir et retourner faisant leur
trafficque journelle, ne peuvent librement partir, ne retourner d'icy avecque leurs biens et argent,
comme aussi (soubs correction de Vostre Excellence) c'est contre la commune usance des procédures
de ce Païs-Bas que les créditeurs ne seroyent premièrement payés. Et que plus est, il tendt à la sub-
version des entrecours et Iraficque de marchandise de par eulx accoustumé en ce dyt Pals-Bas, pour
ce que nuUuy de la dyte nation sçaura comment à bien et asseurémcnt disposer de ses négoces, ne en
qui se fier à vendre ses marchandizcs à terme et crédict comme desus, si par Vostre Excellence ne
fust aullrement pourveu.
Suppliants pour ce très-humblement que le bon plaisir de Voslre Excellence soit d'ordonner aux
commis et députés de Sa Majesté que ceulx de leur dite nation, tant présent que à venir, que doibvent
avoir des personnes proclamées ou aultrcment absents, soyent incontinent payés et satisfaicts de leur
dcbtes ou que aultrcment ils puissent avecque leurs sentences procéder ii l'exécution des dits biens.
En quoy faisant, etc.
Spécification des dits créditeurs.
Ilughe Spencer et Compaignie, tous Anglois, doibvent avoir de Joos Van Hilt, d'Anvers, pour draps
à luy vendus le 5' de februar dernir passé, trente et six livres de gros; plus deu le xvi'de juing 1868,
trente et neuf livres de gros.
Guilliam Salkins, pour et au nom de Robert Brownc, Anglois, doibt avoir du dit Joos Van Hilt,
pour draps à luy vendus, vingt et ung livres de gros.
Johan Grcene, Anglois, doibt avoir du dit Joos Van Hilt, pour draps à luy vendus, quarante livres
de gros.
Robart Pigot, pour et au nom de Anthonye Amias, Anglois, doibt avoir du dit Joos Van Hilt, pour
draps à luy vendus, vingt et six livres de gros. (Record office. Cal., n° 22iO.)
110 lŒLATlOiNS POLITIQLES
and lliis wee shal be bowndf lu praye for Yoiire Honors lonj^e lielilie and prosperous
fslale '.
(Record offire. Cul., ii* i24«.)
MDCXCI.
Lord fVindsor à Cecil.
I LODTAIR , 5 Jl'i;» 1868.;
Kxéculiun de plusieurs prisoiinirrs à Bruxelles. — On dit qae les romtes d'Egroond et de Home* y
seront conduits. — Maladie du duc d'.Mbe. — Nouvelles de France. — Bruits sur le mécontente-
ment du duc d'Arscliot et du seigneur de Beauvoir. — On assure que l'on ezceutera le comte de
Homes, mais pas le eomte d'Egmont.
-M' Secreyiarrje, Beyiige al iliis pressente enleryl inlo ihe icrrylorye of Leage, I
llioughle soinwhatt lo remeiiibcr yow(* wiili stiche novelty as for llie inosie parle I ani
of opinion lo be of verryleye. Fyrsle une nioridaye lasli- iher werre beheddyd in FJru»-
syles 18 gentclnien, ii sonnes of llieeile of Baiyngbiirger, onc whosse name was Dan-
delo, oiie ollier lalle j,'enielnian nainvd Coke, a follot-r of llie Comité d'Eiremonle, etc.
One twesdaye, ibe seconde of joune folloynge, werre exeeutlide sertayne gentclnien
Iakyn al tJie oonflyctc of Mastryke, wosse riitmes are tlies : Monsiire de Voyiliers, Mon-
sure Due and ono othcr noile of (bal oompeny namyde K\nlcnbynoytie. Tbe eoinmen
specb of Bnisselles was ibat tlie Counte d'Kgamonte and ilorncne sbolde iiave byne
brongble ihelber and execulyde tberre the tbirde of joune, wbicli was ibe nygbte I laye
al Brusseles. Menyng lo bave sene tbc Duke and nndersiandynge ihal be was syke, I
' A cette lettre était jointe la requête suivante :
In moste hunihlc wyse yourc orators Randall Starckyc and George Kygbtiey doe reqnyde Yourc
llunur tu hâve tlicm in renicnibrance fur tliat Ihryr goodes Ihat they bave in tbe townc and lordes-
hippe of Barrowe and in other plases in tbe Lowe-Countreys, are confyscate and solde byc the Uewke
of Albcns comysshoners, and for that tbc sayde Dcwke hathe liearc nowe n comysshoner nanti d
Mous' dWssenviele, whoe dothe shorl'ie départe from hence, as wee doe understande, wec tbougbt
yt good lo put Youre llonor in rerarmbrance at this tyme beforc his dopartcure, truJiinge in the Lordc,
and that byc Youre Honors good means to hâve some good redresse for oure niatler, otherwxsc wee,
wylhe oure wylles and cbyldrcn, are ullerlye undoen as Ibe Lorde knowetbe, whoe préserve Youre
Honor longe in helthe to his godiye will and pleasure. Amen. (Btcord office. Cal., n* !2iii9.)
DES PAYS-BAS ET DE L AINGLETERKE. Ui
senlc a gentelman of iny eompeiije to tlic cliyffe secrcytarye, to déclare unto him, pas-
synge byc ihe contrye, yf His Exceleiicye h:i(l l)yiie in healllic, I mente lo hâve kisside
his handes (as ihe frace of Spayne is) and, for ihal I understande of his syknes, I meni
10 see liini hoinwarde al niy returne (whicii is by France), I undersiandynge this muche
by the niessenger whoo sayde he wolde déclare lliiis muche to ilie Duke, which seniyde
hc dyd soc, for that ihere came a gentelman from ihe Duke to me, offeryng me in ihc
Dukes behalffe anny ihynge that myghie please me, etc. I gave liim the besse los
uianos. And soo wentle to Lovayne lo my beddc. Some savellie he is sykc for iliat lie
dothe execucion, butte I was credeblye advertisydc what with the desses of the campe
and the over throwe in Frislandc, he was almoste and verryc near gone, and is at this
pressente verrye wekc.
Oute of France ihis nues 1 barde the Quene Moiher beingc of a plurysc verrye sykc.
There was confedirancye by Mcmorancye and ail ilie iVIcrryshales, and pntte into llie
Cardinale of Burbones hede, yf the Quene did nolt welle to kepe the Cardinalle in cred-
dytic, to serve his tourne and to rcmove the creddytlc of the yonge Duke of Guysse and
his compcnye from tiie Kyngcs, of wbonie the Kyng doih make great acconte of. The
Prince of Condeye semyde muciie to bc olTendyde with the niattcr, considerynge that
lie was nolle made privie of hit. Althoughe 1 make fuil accompte youe heare of this
matter, yeat [ colde notle omylte it. Soo that of tliis iher was lyke to insue a songe
of 111 partes, ylf the Quene Moiher hade notle recoveryde lier healihe, as hyi is nowc
sayde she hathe.
The Burse nues wente at Anwarpe that the Duke of Ascotle and Monsuie Beavoyssc
werre gone iher wayes in displeasure, wliicli, wene I came lo Bi iisels, I was credeblye
adveriisydcd to be contiarye, and the Duke of Ascotle wenie frome Bruscll to prépare
blake for ihe huriall of his mollier. El amé Beovoys was ihen in Brusseles.
Even as I was wrytynge this lelter, nues came unto me from Brusseles by an Inglis-
man of the ii Contes cummynge from Gente lo Brusselles, of whom I ihinke yowe sball
lieare of ihe executynge of Horne, bulle notle of Fgomonlle, as 1 hade priveye inlc-
lygence before my cummynge frome Brusseles. And ihus I humblye ende.
From Lovayne, this 5 of joune 1568.
For annye niatler that halhe hapined in my compcnye ihis journeye, the berer is able
to informe yowe of the trothe, to whome yowe maye gyve ereddette.
{Record office. Cal., n" 2236.)
lia UELATlOiNS POLITIQlKîJ
MDCXCII.
Henri Lee à Cecil.
(Anvers, 6 Ju« 1868.)
Succès de Louis de Nassau. — Exéculion de divers prisonniers. — Supplice des comtes d'Egnont
et de Homes. — Accueil fait a Anvers à lord Windsor; dispute au baiiquet qui lui est offert.
Sir, I ran not forgett .siieiie favoiir, as williowi desearl yet liathe pleased yoii to
showe towardes me, whyclie l'orcealhe me in crave ail your liandes ihe acceplynge of
iiiy well nienynge and seaivys, lell sliuclie lytne as oportiinyte may geave me sorii foii-
dasyon le woïke apon, or you sum oecasyon lo use or Irye tiiy mciiytige, humbly
iTayv\ng nllyour haiidcs llieeoiUynuance lliearof in my good causes lell I desearve ific
eontrary.
If in presumyng lo wryie lo you of causes liear I enter into offenee", pardon nie for
iHhI my menyng is conlrary. Synee ilie eonflycl ihat was in Kreslande, wher in ilie
Sjmnnyardes had ihurrowely ilie over llnowe, wc do noi heare of any grei matleares,
whyche lialhe iher happend. Couni Lodoweke remaynalhe neare to thaï place wher
(lie eonflycl was, wher lie dollie maki! sum place of force, bolhe for his owne surle
nowc, and (lie bélier lornysshyng hem of veilealles, when so ever occasion shall
searve for his procedynge forewardes.
The Duke of Allwa no whal abslaynaihe from his fyrsie begone course, but willi
more cruelle lo ihe uller (lysmeyn^ ofall ihis coniry procedeailie. On iwesday lasle
lie begane his execusyon, on whyclie day in Bryssealles dyed xxii gcnlellmen, on
wen.sday iti, and as yesterday beyngsatlerday Coiinl d'Egmun e and Count liorne about
XI of llie clocke. Ail Iher naines I bave scni yow. Thés ii lasie named on ihursday wear
broute from (îant wilh x anseiice of Spanyardos.
C.ounl Ladrone, governor of ihis touiie for llie Kyng, courlessly inlertayned my lorde
Wynsor and requyered hem wilh shuche other gcnlellmen as was in his eompene lo
dviiner wilh iiem, and ihe reste of ihe lordes and governeurs of ihc townc in ihe lowne
bouse; yel was ihe day of iher cliusynge of offesears, wher was a great assembly.
Masier Jhon Smythe, beynge in tlie eompene and syilynge nexl lo me, fallynge in
lalke of lies coniry (wlio nobly drfendcd llie honore iherof) wilh caplayn Maria, once
llie Diike of Siimmcrselh maii, and as I suppose well knorie to you, ami no lèse
bounde to Ynglonde. they so long imiilyplyed wordes forced only by Maryes doble
menyng, prelendynge frendshcpe owlwardly, yet by his wordes and comparysence
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. H3
sliowed nothinge but great dyslionore to our nasyon. Mastcr Smyiiie, well seynge liis
eloked mallys, no longger bcyng able to houlde, gave hem the lye in the ihrote, wher
apon farther cause is lyke to falle owtte, for lliat one of thés waye is fo be loked for
from Maria, ether to seake the combatte whyche master Smythe desycrealhe, or élise to
revenge the lye with trcson, for whych no man showld be more soryer ihen my seallfe.
fie is wcll knone to be of noble courage, he halhe made hem seallfe fyle and able to
searve bis contry : to gret a losse to louse shuche a one. I bave allso sent you as ncare
as I cane in wrytyng ail shuche wordes as passed betwyne them att the table, Ihis
cravyng pardon for my longe irobelyngc of you, wysshyng you longe lyffe.
From Anvars, tbys WhytSonday.
Post-script. AU suche in the byll of names as ar crost, had frycars to shrewe them,
the reste wolde none '.
(Record office. Cal., n' 2237.)
MDCXCIH
Avis des Pays-Bas.
(Fin juin 1368.)
Combats prè.s de Groningue; succès de Louis de Nassau.
Toiicliinge Grave Lodwicke, yt mayc please Your Worshippe to understande that the
22 dicto there was a greate skermislie beiwcne the Grave nnd them of Gronynge,
which skermishe dured 6 howres longe : in ihc wliich skermishe was slayne very many
' Noms de ceulx qui sont esté exécutés à Itruxcllcs le premier jour de juing 1K68 :
Gysbrccht et Théodore de Batenborche; Pierre de Dandelott; le S' de Cocq; -j- Philippe de Wingele;
■{• Jan de Blois; Philippe Trysl, de Gandt; liartholomco de La Vaile; Arlus de Batson; -}• llerman
Gallu; f Beuma, frison; Prenny Pellrer; f Constantyn Bruynseclj -j- Pierre et Philippe VVaterbalre;
Louys Carlier; Jaii Rinoult;|Ëlpcndan.
Le 2« jour de juing :
Mons' de Villiers; Mons' de Deic; Le Saillie de Guyenne.
Le 5» jour de juing :
Le compt d'Egrcmondt; le comptp|dc lionne; Mons' Backarscl, conseillier de M. le compt d'Egre-
niondt; Mons' Straillie, qui fust Burgcmestre d'Anvars. {Record office. Cal., n* 2238.)
Tome V. 15
iU RELATIONS POLITIQUES
of Gronyrigc by Grave L. grcate sliotte, and Grave L. losie aboutc 40 men and a grcale
number wonded. Tbey of Gronynge eam owt wiili 800 horse and 18 fandell of foote-
men and 2 peces of great sliolt and a greate nomber of laborers, iliinkingc lo bave caste
a trenche bcfore a cloyster, wbere Grave L. men are.which lyelbe by a smalle river that
eomes from tbe sea to Gronynge, so that it is a great lett to them for vitalles : for thc
wbicb cause tbey ihougbl lo bave dowen (î. L. men owt, which weare more llieii ÎJ
fandells, and tlie maync armye of G. L. lay as far from tbal cloyster as frome Andwarp»'
to tbe furlber rande of Bnrkam, soe that they of Gronynge had begonne tbeir trenche
and put tbcir 5 fandells to great extremytie, not with siandinge they did so manfullye
witbslande ibeir enymies lliat tbey kcpt tliem playe untill Grave L. eam wilb bis whole
armye, savinge 7 fandells wbicb be lefte to kepe bis campe. And wben Grave L. eam, tbey
of Gronynge weare so entrencbed that tbey thougbt lo bave kopt theirc trenche. Then
G. L. pnt bis men in ballaile and sett on tbem with sutcbe force that they miiste give
place and relier. Tben tbey of Gronynge, seingc sulcbe great nombre of men wilb
G. L. at this skermishe, tbought that G. L. had lefle no men in bis campe, and therfore
yssucd owt wilb 2 fandells, tbinkinge lo bave iaken in the campe, in tbe wbicb place
was 7 fandells, wbo kcpt them selvcs close in tbeir trenches and tbeir pikcs flat uppon
thc groundc, unlili tbey of Gronynge weare liard bye, and iben tbey sbott of 4 greate
peces amongsie tbe Gronyngers that eam so amongsie ibem tbat armes and legges
flewe up inlo ibe ayre, so tbal tbe Gronyngers made more speade homwardc then
ihcy did forlbe and weare put quite from tbeir enterpriscs, and tbeir trenches maid
plaine agaync, G. L. maync armye lyetbe al tbe bridge next to Gronynge. The Grave
vnn Meagyn is shot inlo ihe legge, and tbcre is corne unto tbe Grave this daie the
Grave of Schondbarche wiihe 500 borsemen and 5 vandells of foiemen *.
{Becord office. Cal., n" 2:246 )
• M. Gachard a publié, dans les BuHetitu de la Commiuion royale d'hitloirt, i" série, t. XVI,
p. 250, divers documents qui concernent riDvasion de Louis de Nassau en Frise en 1868. On y
trouve notamment des relations officielles qui pourront être utilement comparées aux lettres que
nous avons empruntées aux collections du Record office. — Les pièces mises au jour par M. Gachard
s'étendent du 33 avril au 34 juillet l!f68.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. il»
MDCXCIV.
John Mersh à Ceeil.
(Fin Jim 1868.)
Succès de Louis de Nassau près de Groningue. — Le bruit a couru que la terre de Brcda était donnée
au bourgmestre de Louvain. — Armements en Allemagne pour venir en aide à Louis de Nassau.
— L'cvéque de Trêves assiège celte ville. — Troupes dirigées vers Nimègue. — Nouvelles d'Italie.
— Bateaux réunis à Malincs. — Combat livré aux corsaires de Dantzig.
Uiglit lionnorable, My dewiye mosl huniblie remembred, 1 am bowlde lo adverlyse
Your Honnor of sucbe likely occurranles as are liere, praying Your Honnor to beare
wilh my boldncs and rude slile and loo accept ihoia in good parle. ïbe Comité Lodo-
vickc wiio did besegc Grynning, halbe lefle ihe scge and dolhe envyroun il with m
campes a iiiyle from ilie towne. Tbe Duke of Brunswicke ys corne post to ibe Courle,
and one tliat came a good waye in hys Company, and halhe bene iieare the eam|)e do tbe
report ihat many of bys men bave declared to liym tbat tbey wyll not fygbt in ibat
quarrell. Some otber doe saye tbat he cannol bave eniry iulo the townes as he passeibe,
and affyrme tbat to be tbe cause of bys comming, and Irew yt ys, tbat at Devenler
campe and Swoll tbey were denyed, and att Swoli xxii horses entryd the lowne and
were comniandod oui agayne. A Ingiysbeman, iliat cam from Hamborougbe, tolde me
tbat lie sawe bys men passing over a meddowe, but cannot judge tbem to be above 800
Rutters besides tiie cariages, and sume report the Dukes cominge to Bruxells to be for
money lo pay hys souldiars.
There were yesterdaye vn prisoncrs burgesse of tiiys towne carryed ont bence lo
Hruxeils, wbich are tliougbt shal be execulcd tbys weke.
Yl ys reported tbat the towne and seigniourlye of Bredaw, lately belonging to tbe
Prince of Orange and wiiere be kepte Iiys bowse, ys geven to one Quarebb ibat was
borrowmaster liie last yere of Lovaiync and liial he is created Lord of yt; but some
saye tbat be ys huilyd lo tbe Kynge iiys use.
The xnii'" of this présent monethe arryved at Collayne the Countie of llie Berglie
and Ibe Countie of Newnerne on the parle of Counle Lodovicke : herof I bave
advicc bye a expresse messenger who iyeth there by myne appointment for otber
purposes. And there is still grcat leving and taking up of horsmen and otber souldiars.
By advice from Embden.tbe Counlye of Hogbestrate ys coraen to the Counle Lodo-
vicke wilh 2000 boise and 2500 hargubusbers. But tiie posl of Cullayn who came
116 RELATIONS POLITIQUES
yeslerdayc, to whom I purposely sent, dolhe saye that ihe xx of ihys présent he was nt
Collayne, and dyvers olher Lordes.emongest wliom lie namcd Counlie Charles Maiinde-
Icld (who went away as yt ys saidj wlien tlic Counlie of b)gmunde was appreliended.
The Bishopp of Tryer dotlic laye seige to the towne of Tryer: the cause ys reported
to bc to reduce tlie samc to the temporall jurisdiction, as yt was afore the tyme of
Empereur Charles, and yt ys reported that the townes-men havc sent to the Duke
for ayde,
Syxe ansyens of footmen cam from Valensyne to Macklyn on Frydaye last and were
ail marehing toward Nymyngham, but on the sodainc m nf them were appointed
towaid Mastricke.
The Ilalyans geve out that the Venicians niake preparacion in defence of them selves
against the Turcke.
The botes and briges which were made at Macklyn and the wagons which were
made for the cariagc of them, are appointed to be howsed, and thought ilie determi-
nacion of tital enterprise to be altred.
Our shippes that went to the Naive, beiiig chasted with the Freebooters of Danske,
hâve senke m of them and carryed one wiiii ihem : this was reported xnii dayes past
and was confyrmed agayne.
Tiius ceassing to trooble Your Ilonnor, praying Vour Honnor to beare with my
boidnes I ceasse lo Irooble Vour Honor.
{Record office. Cal., n" -2247. — Brit. Mut., Titus, B. VI,;
MDCXCV.
Nouvelles des Pays-Bas '.
(Fm DE JUIN <S68.)
Siège de Groniiigue. — Escarmouches.
Le 17 de juing, le coronnel Arbles, avec quatre enseignes de son régiment, est arrivé
à Groningen, et, le mesme soir de sa venue, luy ont les ennemys donné une camisade
' Ce document parait être une lettre inlprce.pléc , dont l'auteur se trouvait dans l'armée du roi. li
porte pour titre : Uriève mémoire de ce que te faict et poste entre le camp du roy et det ennemis le*
Ceux.
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. ^7
où sont demeurés morts de nostre coslé deux simples soldats et plusieurs des aultres.
Le 19, sont arrivés audit Groningen le marquis de Vitelli, Motis' de Ilierges avecq
son régiment de 10 enseignes de piétons de VVaions, le régiment de Noirs-Harnois, du
ducque Érich de Branswych, en nombre environ de 1,S00 cfievaulx, et plusieurs
aultres seigneurs faisans compagnie dudit mar<|uis Vitelli, avec (incores une enseigne
de Robles et les deniers.
Le 20, l'on s'est tenu paisible sans donner aulcune allarme aux ennemys.
Le 21 ensuivant, s'est donné à l'après-disncr une escarmouce aux ennemis, laquelle
duroit environ de 4 à S heures, à laquelle sont demeurés des nostres aulcuns simples
soldarts, et aulcuns navrés. Du coslé des ennemis, coiiime est le conmiun briiyt et
relation des espies, sont demeurés à la place environ de 100 soldarts.
Le 22, l'escarmouce s'est derechef donnée et continué depuis le disner jusques au
soir, à laquelle un capitaine du régiment de mous' de Hierges ' a reeeu un coup d'arc-
queboHsc à la jambe, dont s'est ensuivie la mort, semblahlement à un gentilhomme
spaignol ung coup d'arcquebouse luy a transpercé l'espaule, et le boulet a sorly environ
la poiclrine, et ont esté tués et blessés aulcuns de l'infanterie tant Spaignolsqiie Walons.
A ladiclc escarmouce un boulet a venu passer le manteau du conte de iMegheni et,
passant nultre parmy son col, s'est venu rendre à la poicirine d'un gentilhomme
spaignol estant auprès, sans toutesfois blesser luy, ny fere domaige à l'aulire.
A la mesme escarmouce, les ennemis sont sortis du camp en bon ordre et esquadron
de bataille, ayans mis les arquebousiers tous en forme de batillion et les corselets sem-
blahlement, avecques leurs esles de aicquebousiers et environ 400 arquebousiers avant-
couricrs, et se commençoit icelle escarmouce assez chaudement, où demeurèrent plu-
sieurs desGeux,de manière qu'ils estoient coniraincts se retirer arrière, ce que voyans
aulcuns Espaignols estoient d'advis donner la bataille, veu que le temps et opportunité
s'y atournoient, sur quoy, après avoir mis la chose en délibération et espié la seituation
des lieux et passaiges tant pour les gens de cheval que l'inAmterie, il s'esloit arresté de
ne les poursuivre plus oultre pour le désadvantaige d'un grand fossé que séparoit leur
camp et les nostres, à cause de quoy les Noir-Harnoys et aultre chevalerie ne se povoil
employer en riens, ny servir en aulcune chose pour nostre ayde et advantaige.
Le 23, ne s'est rien effectué, ny d'un costé, ni d'aultre, fors que grand nombre de
vaccset aultre bestiall a esté par les nostres repris aux ennemis.
Le 24, pour l'indisposition du temps pluvieulx et aultres occasions, rien ne s'est
exploicté.
Le 2S, sur le soir, sont sortis de la ville toute la ehevallerie légière et quelques
Walons en intention de fere sur les ennemis ceriaiiie entreprinse, lesquels avoient
' On lit en marge : nommé Claude Bouvier.
an KELATlOiSS POLITIQUES
de nouveau occupé certain villaige, mais se sont retourné le lendemain sans auleun
eHecl.
Le 26, a esté envoyé du camp des Genx un tambourin avec lettres signées du conte
de Hoûclislraie et Lodowich de Nassau, nddressantcs au compte de Megliem, desquels
la teneur n'est venu en cognoissance, seulement que la conclusion esioit qu'ils sup-
plicient l'Élernel vouloir réduire ledict de JMegliem à la vraye lumière de vérité. El la
superscription : à Mons' le conte de Megliem, dievalier de l'ordre.
Lesdicts ennemis sont campés de ccste manière que une manière de leur camp tient
occupé img cloislre issez spacieux, nommé Selmeren, où sont eincq enseignes d'infan-
terie munis de quelques petites pièces d'artillerie qu'ils onl eu à la deifaite précédente,
et onl environné lediel cloislre de troix ou quatre fossés, auquel sont encorcs incluses
jusqties à 18 ou 20 nonnettes, estant sciiué ledict cloislre environ un quart de lieu
de leur camp, lequel csi à une petite dcmy-lieue de la ville sur la rivière de Gro-
ningcn et Enipdcn.
Le 28, sont sortis en compaigne quatre enseignes de iNoir-llarnois, les chevaulx-
légiers, l'infanterie spaignolle sivee les régimens walons, en inleniion de donner escar-
mouce et niieulx espier le pays; mais, après s'eslre montré devant les rampai-s des
ennemis depuis les 8 heures jusqncs après le disner, personne ne s'est bougé de leur
camp pour fere teste, de manière que les nostres sont retournés sans avoir faict aulcune
chose.
Ce niesme jour, une fennne de soldiirl des ennemis a esté appréhendée, laquelle a
librement confessé (|u'ils enduroienl grande povretlé et digetle de vivres, comme aussi
d'aulire part l'on cstoit bien informé; mais, le mesmc jour, environ le soir, on avoit
receu nouvelles que au camp d'ieeulx seroient arrivés de EmiHlen 1 1 balteaulx avec
soullisiincc de vivres et choses nécessaires.
Lediel jour sont arrivés icy 4 enseignes de piétons de feu le conte d'Arembei^e en
bien bon équipaige.
Le 29 et 50, l'on estoit délibéré do commencer lediel siège par contrecampc, mais,
pour la véhémenie et continuelle pluye, la chose esi demeuré en estai.
La sentinelle des nostres est proce k celle des ennemis d'un traict d'arcquebouse, de
manière que le capitaine .Manleville, l'ayant apperecu une matinée, prenl une arcque-
boiise cl la lire mort par terre, à cause de quoy s'esmcut grande alarme en leur camp.
(Record office Cal., App., n* 2245.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. 449
MDCXCVI.
John Mersh à Cecil '.
(Anvers, 4 jiiiu.et 1568)
Le duc d'AIbc a quitté Anvers pour se rendre à lltrecht. — Mouvements des Huguenots en Picardie.
— Combats près de Groningue. — L'armée du prince d'Orange se prépare à se porter en avant.
— Mort du duc de Brunswick ; son fils aidera le prince d'Orange. — Les forces espagnoles sont
inférieures en nombre à celles qui leur sont opposées.
Right Honorable, My dewty mosi liumbly rememl)rcd , I am bolde presuming o(
your. goodnes lowardes me that you will lake yt in good parte too troble Yoiir Hoiior
like as I bave donc my Lord of Lecester with tiius my rude letter and advertismeni.
Tbe Duke, who arived hère on sondaie, aceompaned with iiij° horse of ail sortes,
deparled on wedensdaic early in tlie morning, aceompaned with lesse then u" loo
Holstroehe, and from ihenee to Bridawe, and so too Sarlinghambusse , wheare it was
thoiigbt he would hâve taryed xxx''' dayes, but he departethe towardes Utricke too
morowe, and halhe laken order for the cariage of thc boates and brigcs, wlyeh ar
alredye laden and gonne.
Hère is muche talke and hathe conlinned most of ihys weke of a great number of
soldiars gathered upon the borders of Fraunce and assembled betwixt Dorlence and
Bethiine, and bave burni ccrleyne abbeyes, wliicli,as I am informed, the frencheam-
bassidor, who ys presendy hère in Andwarpe, confessethe yt too be trewe. The report
of the number ys divers, for ihearc ys advertisment by letter of x ihousand footemen
under the eharge of Monsir Cokevile, and of nu ihousand horsmen, Monsir Mowevant
being capitaine, but the common talke ys that thcre are xv° footmen and v° horsmen,
and daily great repayre to ihem, which is also certifyed by a post that came from Reane
yesterdaye, who reportheth that they corne downe in great number towardes the fron-
lers.
On Midsomer Even theare was a great skirmishe at Gronning, and reported by one
that saide he sawe yt sittingapon a house tope, that of v° horsemen and xj ansions of
footmen thear escaped but v ansions and xxx"' horseiiaen.
Theare is also a report of too skirmeshes made on saiterdaye and sondaye last, muche
greaier then the other; but what ys done, ys net certeynlye knowne, but very favora-
' John Mersh était gouverneur de la compagnie des marchands aventuriers.
m HELATlOiNS POLITIQUES
bly reported of on tlie Coimles sidc and no huasl niad on tlie odier, and tliouglit (hal
ihe Cownle of Meglicm, wliose beaide and necke \\»s somwhni singed wiili ihe shoit
ofa gownc at the fyrst skyrmishe on Midsoiiicr Ëven, hys iiien are rnosl spenl.
Ycslernighi, by leiiers froni Colleyn and froni divers Dooebes loo ibear frendes, yl
ys crcdibly writltn that ibe vu"' of ibis nioneibe ibe Prince dolbe musier, and on Un;
vu'*" or xu"" dolbe inyndc loo sell forward loward ibe Duke, wbersoever be slial be in
tbys lande, witli adviie geven to convay lliear goodes oui of tliys lown yf the Duke
sbulde remaille bere.
Tbe Duke llarry of Brunswieke is deceasid very ricbe by report, and iboiiglil ibul
bys sowne, being a Proleslaunt and muehe bound nnto ibe Prince in lymes pasl,
wyll geve bym greal ayde, ibouglie in opinion of somc nedelcs, because ihe Counte of
Kassus power, bcsides ibe Princes, is confessed by ibe S|)aniardes ibemselves to l>e
greatcr and bélier thcn tbey tbougbl for, of wbicb also iheare is daily increase in greal
niullitiidc, and no greal apparence of any greaic force on tbe oiber side, the Spaniar-
des not exceding al ibys présent uu thousande, tbe bendes and horsmen of Flaundcrs
being stayd at liome lo resysl tbe Frencbe nov^e invading, so as il is tbougbl by ihem
tbal are skilfuli and favorcrs of tbat side. Tbeare eannol l)e above x ibousande of ail
sortes.
Thns beseeliing Your Ilonor loo pardon iny boidnes, I bescche God préserve and
prosper you witb incnace of bonor.
From Andwarpe, tbe nu"' of july 1568.
(Record office. Cal., n' 2^50.)
WDCXCVM.
Guzmaii de Sylva à Cecit.
l5 JUILLET 1S68.)
Démarche en faveur de François Engleficid.
Suniinopere desideravi 29 proximi prseloriii niensis, cum Suam Majeslatcm conre-
nissem, [adiré] Dominationrni Vcstrani mihi dari; sed lot el tam gravissimis subinde
inipliearis negoliis ut nusquani conquicscendi locus sit. Ac, ne tantae ponderis nccupa-
tionis, si Doniinationem Vcsliam adiero, inlerrunipantur, paucis in bac exponere slatui,
quae in palatio optabam significare.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKRE. ||{
Quando doniinus Haringlon régis doniini mei dapifer hue appullil , screnissimam
rcginain de negotio domini Ptaneisci Englefidei régis nomine allocutus fui, el tune
spem bene gerendœ rei opiimam concepi. Sua enim Majestas retulerat de hacienus
régis pétition! non annuisse, ne inuliis ex suis subditis in Italia, in Germania, in Gallia
el in aliis regionibus commoranlibus ad similia petendum janua aperiretur, tamen
quicquid pro Francisco faciundum essel, régis amore faciundum, seque responsuram
de hac re dixit. Cœterum, die ilia 29, milii oranti ut régi responderct Sua Majestas,
eadeni atque antea, veluti conceptis verbis, repetiit, adjiciens : « Sibi non posse per-
» snadero regcm fratrem liane ci injuriam vellc inferre ut petatur qutfd eam non de-
» ceret, praecipue fioc tcmpore. »
Kgo certc de his verbis nequeo prorsus mirari et quid sibi velint ignore. Nec de
injuria, nec de icmpore quid suspicer habeo, nisi de aliquo Davo, qui, ne amici con-
venlant, baec et majora dat operam intertiirbare. Verum pro mea virili conabor similia
consilia irrita fieri, et si pro tua in id incumbas (ut spero), non obtinebit. Et, ut hoc
melius praestetur, visiim est mihi satis conscio Dominationis Veslrae erga serenissi-
niani reginam (uii talem virum decet ofïicii, animi et amoris), de his admonere.
Vale,5julii 1S68.
{Brilish Muséum, Galba, C. III, n» 15.)
MDCXCVIH.
Adrianus Junius à la reine d'Angleterre.
(9 JUILLET 1368.)
li lui offre son édition des OEuvres d'Eunapc et sollicite l'autorisation d'introduire en Angleterre
une certaine quantité de cuirs en franchise de droits.
[Record office, Dom. pap., Cal., p 3H.)
Tome V. 16
4M RELATIONS POLITIQUES
MDCXCIX.
Adrianus Junius à Cecil.
(9 JUILLET 1568.)
Il lui adresse des vers latins en son honneur et le prie d'appuyer la requdte qu'il adresse ii la reinr.
{Hecord office, Dom. pap., Cal., p. 3H.)
MDCC.
La reine d'Angleterre au comte Edzard d'Oost-Frise.
(LOHDHES, Il JUILLET 1S68.)
Elle a appris avec regret les troubles des Pays-Bas, et comme elle ne doute point que le roi
d'Espagne n'a aucun grief sérieux à alléguer contre lui, elle le protégera volontiers. '
Illustrissime Princeps, consanguinee et amiee charissime. Legali vcstri domiiius
Hiimcrus Diurkin, L. L doclor, et dominus Joaiines Kueil, prudentes viri et fidi vestri
ministri, lilleras vestras proximi siiperioris mcnsis primo datas nobis tradidcrunt, quœ
ipsi référant, sibi a Vestra Excelienlia esse comniissa, a quibus ea intciiigimus ul,
vestro nomine, nobis déclaraient : quibus rébus, his noslris lilteris, breviler respon-
dcndum esse duximus.
Graves illi rerum motus, qui hoc ttmporo in Occidenlali Frisia concitanlur, per-
gravi quidem nos et duplici molestia afliciunt : Primum, quia lurbae illae reliqiiam
omnera christiani nominis communem paceni (ut nimium credibiie est) sint eliam
nimis perturbalurae; deinde, Veslrœ Excellentiae, vestrique status seorsum causa, tanto
incendio lam vieini, alquc id proplor mullas pias necessitudincs, varia benevolentia*
studia et commoda, ulrinque ncgocialionis commercia, quac inter nostros utrobique
subditos, diu quidem et peramice semper înlercesserunt.
El cum Vestra Excelienlia nonnuliis ducatur conjecluris liaud levis periculi nietum
sibi ac suis imminere ex offensione Serenissimi Hispaniarum Régis frairis nostri cha-
rissimi in vos concepla, parlim quia iila vestra regio ccrlos viros, ob reiigionis pro-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 123
fessioiiem patria sua pulsos, hospilio exccpcrat; partim, propter certa privilégia et
imnuinitates in urbe vestra Embda Anglis negociatoribiis prae reiiquis omnibus pere-
grinis concessos,et propterea impense rogal nos Vestra Excelientia ut hujus, lanti
momenti, rei, quae ad Denm et religionem, ad nos, noslrunique slatum inprimis etiam
pcrtineat, jusiam rationem haheanius. Denique rogat etiam Vestra Excelientia, si quid
gravius vobis incumberet, ut vestra ope et auxilio vos tucamur atque defendamus.
His rébus ila respondendnm esse duciinus. Quamquam suspiciones, non levés qui-
deni, sed illae valde probabiles subesse possunt, Hispanuin mililem vobis tam vieinum,
hostile eiiam aliquid in veslrum regimen vestrorumque cum injuria moliri velle, tamen
nos existimavimus illas causas, explicatas a vestris oratoribus, a nobis ante comme-
moratas, non esse ejusmodi ut propter eas Hispaniaium Rex mandare suis velit ut
vos, voslramque ditionem hostili more invaderent; sed plane judicavimus hoc verisimi-
lius esse capitaneos Régis Hispaniarum et praecipue Albanum Duceni vobis hoc obje-
cisse, illos nimirum Régis Hispaniarum subditos, qui milituni copias contra illuni
Dueem et contra Régis Hispaniarum authoritatem collegcranl, a vestris, aut milite aut
pccunia aut commeatu, adjutos fuisse.
De bis rébus oratores vestri interrogati, non negant Ducem Albanum his vos crimi-
nibus vehementer urgere; et, propterea, ut nobis ea in re satisfacerent, fuse scripto
nobis obtulerunt, et varia criminum capila, quœ vobis, vestrisque subditis objiciuntur,
et rcsponsa etiam sua his adjunxerunt, quibus plane et aperte constat eriminationes
illas satis juslas non fuisse : quin potius, his lemporibus, et in periculn tam propinquo,
ne ipse quidem Serenissimus Hispaniarum Rex cum ralione expectare potuerit ut vos
in hoc negotio sequiores gereretis, prsescrtim, cum exploratum sit vestrum statum nullo
subjeciionis jure alteri cuivis Principi esst; obstrictum, sed verum, legittimum et
liberiun Imperii esse membrum. El propterea, ut legati vestri asseveranter adfirmant,
in hoc praesenti et propinquo niotu, aliter quod aclum est, a vobis agi non potuerat,
nisi cum summo et praesenli rerum vestrarum discrimine. Itaque nos statuinuis, primo
quoquc tenipore, aut sercnissimuni ipsum Hispaniarum Regcni aut ejus in Belgica
praecipuum agentem certiorem facere quid nos de hoc loto negotio sentinius. Et quod
Prinieps a Principe, inier quos summa amieilia inlercedit, possit requirere, ab eo
posiulabimus ne quid hostile permittat per suos conira vos, vestramve regionem inten-
tari, si non aperte hostes ejus juvabilis et vos statui ejus adversarios omnino ostendetis :
id quod speramus Vestram Exccllenliam nec per se facturam, nec, quoad poterit, per
suas tentari, permissuram.
Quod vero ad alteram rem spectat, ab oratoribus vestris eommemoratam, de periculo
vobis ac vestris imminenti, propter studium illud praecipuum et favorem vestram erga
nostros, pro negouiationis commercio, declaratum, volumus vos securos esse et cerlos
nullam a nobis fore occasionem p[r]aetermissam, qua possimus vos, vestramque ditio-
iU RELATIONS POLITIQUES
nem lueri et defendere al» omni vi el injuria quam iilla ratione credibile crit , ob
illam causam, aut vobis aut veslris, illatam esse. ,
Deus, ele.
Londoni, undecimo julii 1568.
(Record office, Cal., n* 2337 )
MDCCl.
Guzman de Sylva à ta reine dAngleterre.
(U JOILLET 1868.)
Il se plaint de l'appui que les i-ebelles des Pays-Bas trouvent en Angleterre et requiert la Reine
de ne pas le tolérer plus longtemps.
A los XI deste habie a V. M' haziendole rolacion, de que avia inucbo tiempo, que
le avia dicho que tcnia noticia, que muchos de los rebeldes de los Estados-Baxos
subditos del Rey mi Seiior, que aqui avian vcnido huycndo de aqucllas partes, ayudados
de aigunos subditos de V. M'' tornavan a elles con armas a invadiilos e iiiquielarlos,
desembarcando secrelamente en partes donde entendian que podian robar, y avian
muerlo aigunos pobres hombres que andavan en el campo sin recelo en sus labores .y
assimesmo aigunos sacerdotes, que hallavan descuidados haziendo los ollicios en los
templos, con diversos generos de muertcs laies que sin cspanlo y horror no se podian
dezir. Snpplicando a V. M"* que, pues era assi, que estos rebeldes, que, huyendo por
miedo del castigo que en aquellos Estados se li'S pudicra y déviera dar, avian sido
recebidos y acogidos on este reyno y cnirevenidos, tuviese por bien de mandar pro-
veer, de modo que los talcs no pasascn a hazer estos maies en aquellos Estados, ni que
los que los hiziescn, tornasen a acogcrse aqui, como en effeclo se a hecho . que es cosa
que demas de la real obligacion, que V. M** tiene assimesma a no siiffrirla, la paz y
antigua amistad que cnire V. M"" y sus prcdeeessores con el Key mi Sefior y los suyos
guardado, no lo permiltia. Loqual aviendn V. M'' cntendido, me dixo, quel . . mandaria
remediar y dar orden, paraque no se consintiesen pasar los sobre dichos rebeldes con
armas y de manera que piidiesen hazer danno , cerlificandomc que tendria sobre cllo
el cuidado que se requeria y se harian los mandamionlos y provisiones necessarias : lo-
qual luve yo assi por cierto. Pero, despues aviendo cntendido que sobre ello no se hazia
diligencia alguna, que fuese baslante, tome a hablar diversas vezes a V. M"", acordan-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 125
dolc quan necessario era el rcinetlio, y embie . . . hazor la inisma inslancia con el S",
William Cccil, »lel Consejo de V. M'' y su .socretario, paraqiie se liiziescn y cmbiasen los
maiidaniienlos y provisioiies acerca delio a los pucrlos. El quai me embio a dezir
quese aviaii hecho y cmbiado con diligencia y que ya en Sandwich se avian coineneado
a execular, y assi a V. M** rendi las gracias de la buena provision y prohibicion , (|iie
acerca dello, avia dicho el Secielario, que avia mandado hazer, y segun en semejante
caso se requeria, luve por cierio, que fuera gênerai y publica. Pero, avicndo entendido
que no se avia heclio assi, parecicndome que era mandato pardcular a los oflicinlcs
de los puertos, lo procure saber, y si lo execulavan ; y enicndi que no se hazia, anie
dexavan pasar muchos con armas (cosa que a un de ordinario no se sele, ni acos-
tumbra hazer en este reyno), y que al présente en Londres, Norldwich, Sandwich,
Hamptona y en olras partes se preparan muchos destos rebeidcs, para supplique a V. M""
mandase proveer cerca dello conforme a la aniislad y tratatados de paz y confederacion,
que con el Rey mi Senor tiene, y di por escrito sustancia de algunos capitulos del tratado
que paso entre el Emperador mi niemoria y el serenissinio Rey Henrico padre de V. M*
por si mesmo y su . . paraque viese la ohligacicn (|ue hay de una parte a olra en seme-
janles easos, assi mesmo a V. M*" que para la cxpedicion y paga desia génie que assi
pasar se avian hecho eontribuciones de dineros : cosa bien contraria a Jo que dicho
iratado se provee, pidiendo a V. M'' no permittiese, antcs como era |)roiiibiese y cstor-
vase, que los diclios rebeldes no passasen de aqui a aqiii armados, ni juntos, de manera
que puedan hazer dano, ni perlurbarlos, largamente dixe de palabra. I viendo agora,
que assi a este, co ... mas que tengo dicho, ni se nicha respondido, ni hecho a cerca
dello diligencia, lie qucrido tornar de nuevo por escrito a rcpresentarlo a V. M"* mande
proveerlo publicamente y con effecto y de forma que yo entiende que assi se liaze y
exécuta, como espero que V. M* comandara hazer, porque, pasandose en dissimulacion,
y no se proveyendo luego, mandando dichos rebeldes que no paseri junios, ni con armas
ni con ellos subditos (como se licne por cierio lo haran), y no proveyendo a los puerlos
para que no . . pasar a ellos, ni a otros , de suerle que no puedan (como dicho es)
inva . . . trar a hazer daflo en aquellos Estados : sera de baxo de buena amisla . . clara
y abierlamente guerra al amigo y yo por tal la tendre, y dar . . aviso al Rey mi Senor
y al Duque de Alva su lugar tenienle y gênerai, paraque altienda y vea como se deve
guardar, y el remedio . . tal caso se devo poner. E supplice a V. M"* sca servida nian. .
vertir de lo que sobre esto mandare proveer con la brevedad que el nego . . ., porque
de otra manera cl callar tendre por respuesta de que se meniq . . pido.
Y para que V. M"" mas elaramente entienda las razones q . . . even a dar pricsa y
entender lo que hara en este negocio, de mas de las q . . dichas, soy avisado, que
allende de las eontribuciones que las iglcsias, q . . de Franceses y Flamencos an hecho
(como he dicho) se haze un subsidio del eslado ecclesiastico deslc reyno para hazer
126 RELATIONS POLITIQUES
socorro de dineros al . . nsco y a los demas rebeldcs, que invaden los Kstados di-l Rey
nii Senor y s . . y aun de olras personas de aiitoridad legas, que por su lionor y buenos
y 0 nos los nombro, lenieiido por citrlo, que los laies incurrioran en jnsia . . de V. M*
por et nmor obligacion, buena, clara y llana amistad, que l . . Rey mi SeHor loqual no
querria, pero no puedo dexnr de hablar claro a como noinistro del Rey mi Senor su
liermano y porsona que tanlo desea servir y se lo que de semejanles cosas suele
suceder.
Nueslro-Senor la Sercni<!sima y Rea . . de V. M' guarde con acrecenlamienlo de mas
Reynos y Estados como desea, etc.
{Bvitish Muteum, Galba, C. 1 H, fol. 2-i7'.)
MDCCII
Avis des Pays-Bas.
(16 JUILLET 1868.)
Le duc d'Albe a passé à Dcvciiter. — Forces de son année. — Arrestation d'un espion anglais. —
Escarmouches près de Groningue. — Etendard du prince d'Orange.
By advyce of ihe xvi"' from Swoll lie sawe ibc Duke passe thoughe Daventrye wiiii
his arinye from sallerdaye ihe ix"" daye at noone tyll .sondaye al noone, and adverly-
seth his whole power as followelb :
10 ainsins Spaniardes pyckesand liargeboshes, p. 120 in a ainsin ; 3 ainsins Nether-
landes pyckes and liargeboslies, p. 200; 4 ainsins Highe Dooches pyckes and harge-
bosbes, p. 200; 8 ainsins Nelherlanders pyckes and liargeboshes, p. 230 ; 1 ainsin Highe
Dooehes pyckes and liargeboshes, p. 200; 1Î5 ainsins Wallons pyckes and hargeboshes,
p. 220; 7 ainsins Ilijihe Dooches pyckes and hargeboshes, p. 300; 57 ainsins of S|ia-
niardcs, llallyans and Wallons, p. 120 ; 1200 Highe Dooche horsemen, being ihe Duke
George of Brounswickes band ; 400 Swarl Rnilers oui Browswick land.
The Dukes garde nu" bandes conlayning 150 horses a pece, in ail to the nomber
of 600.
In Groning 500 liallians horsemen, of which iherc were slayne with ihe County of
Areuborghe 1800 and, sence ihat, 4 ainsins.
Tlie Duke,at his being at Davenlre, cawsed a Englysheman whom he found ihere, to
DES PAYS-liAS ET DE L'AINGLETERRE. 127
be apprehendfd as a spye and carryed liym awaye wilh hym, and ys ihought iFial
he ys lianged ère tl)is, and passcd to a towne called Covert where he menl to hâve
pyched his campe, and commanded ail the bowers dwelling wilbin xij myles compassé
to coni thelher, and ont of every xv, x were Iaken for pyoners to bave irenched bis
campe and planted his ordenaunte wbich was nol iben corne. And on tewsdaye before
the date of his letter were slayne of ihose laborers and otber soidyers 2000 and more
by a Company of Grave Lodovyckes soidyers, wliich cam with xx" feld peces of brasse
and sholt of more then 200 shott of crosbarrs chaynes and cloven shott
On sattcrdaye ihe lenthe présent there were 200 slayne of thein of Gronning.
Grave Lodovyck bathe on the ryver of Ems xxx boycrs well manncd.
And on frydaye ibe syxtene présent the Gewse were corne betwyxt Covert and (lie
Dukes campe and bave slayne manye and carryed awaye greate bootyes, but tbe nom-
ber be could not them cerlaynely loarne.
And thus mucbe ys the cfTecte of his letter.
On tewsdaye last by reason of a lelter sent frorn one Doonn Sancio, the eoppey whe-
reof 1 send allso to Your Honor, ibc greate bell was ronge bere as for a notable
vyclorye; but I understand by adverlyscment of one that was in Gronning, tbat the
eloyster of Greate-Aurickc, whereof afore ys made mensyon, had promised to the Grave
Lodovyck a somme of monyc, in steadc whereof tbe monckcs bad goltcn to them
IX ainsins of soidyers, mynding a slawtcr the rather becawse the Duke was then at
hand, wliicb being dycovered to Grave Lodovyck be gave the spoyle of ihe abbeyc to
1400 Wallons, forbidding them to doe any personall burtc to tbe monckes, wbo siew
and dryve lo flight those soidyers ihat where in the abbey, and send tbe monckes to
Groning, and after tbe spoyle made sett ihe howse on fyer, and, er ever they were
retorned to there campe, the Duke caused them lo be sett upon, at which skermisbe
there were many slayne on botbe sydes.
On wednisdaye last yt was universally brewled bere ihal Grave Lodovyck and twoo
Earles and 100 gentlemen were taken, but tbe greate bell rang not for thaï being the
next daye knowen to be unirew, but yet tbe Fryers dyd preacbe yt for one of ibeire
vereiyes.
Since tbe writing beareof I am crcadablye enformyd tbat tbe slanderde of tbe Prince
of Aurange ys u dragons ramping and the spleyde egle in the topp.
{Record office, Cal., n» 2334.)
♦28 RELATIONS POLITIQUES
iMDCCIIL
Guzman de Sylva à Cecil.
(LO!<DRES, 17 JDILLKT 1568.)
Il réclame une copie de l'cdit de la Reine qui défend tout secours à donner aux rebelles des Pays-Bas-
lllustrissinic Domine, Ex summa serenissimae Regina3 virtutealque illuslrissimorum
consiliarioruin prudentia nulluni aliud rcsponsum contra eos, qui ad trajiciendum in
Flandriani sunl accincii, expeclaham, quam quod sccrelarius meus aituiit. Tamcn cum
paruni referai satis liene providissc, si non sequalur executio, maximopere opiavi Sua;
Majeslatis et illustrissimi Consilii decrcium quamprimum publicari. Tanla est enim
rebeliium in Flandriam properatio ui videalur ad propnsilum brabium eoniendere,
quasi vero non ad suppiieium. Ktquoiiiam sunt mulli borum rebeliium expeditionis
seriptores, velini intcrdictum ila executioni niandari ut intelligatur eos falli, qui belluni
inferri Flandriae exislimanl. Qiiarc percupio decreti habcrc exemplum ut Kegi domino
nieo et Duei Albano ejiis singula transcripta miitam, ne, alilcr ac provisum est, ipsis
renuncielur. El ob id Dominalionem Veslram eliam alque etiani oro ul in execulione
probibitionis maxima adbil)ealur cura ac diligentia. Vale.
Londino, 17 julii 1568.
(Record o/fire, Cal., n' 2357.)
MDCCIV.
Avis des Pays-Bas Extrait).
(Anvers, 17 juillet 1868.)
M. de Montigny est en vie ut l'on espère qu'il s'échappera de sa prison. — Rigoureuse détention
du prince d'Espagne.
The newes oui of Spayne is ibat Mons. Monlcney and olber prisoners tlieir are yeal
alive and likes lo escape.
The Prince of Spayne reniaynelh slill in siraijrhl prison.
(British Mus., Titus, B. VI )
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. <29
MDCCV.
Thomas Windebank à Cecil.
(18 JCII.LET 15(18.)
Il a remis à l'ambassadeur espagnol l'édlt de la Reine. — Long entretien qu'il a eu avec lui
à ce sujet.
Sir, Yester evening, about vu of tlie dock, I delyvered your letler to the Spanish
Anibassadour, and, afier that I liad presenled unlo him the copie of the proclamation,
he said that he looked il shuld hâve bene puhlished as yesterdaye heere in the Cilié,
for that he had movid Her Majestie theriii upon mondaye laste, and sinco also had
written therof, and sent his secretary for the sanie. And for that also he saide there
weare as good as xv° men (aniongest which he said there weare som Engh'shnien) ready
every houre to départe toward the Lowe-Countreis out of divers portes, where thcr
weare som iiij, som iij, som more and lesse shippes readye for that purpose, and ihat,
if the wynde had not bene against them, they had bene gon before thys tyme, and so
did overy hourc think that wold be gon, which made him (Inde greate faulte that the
mater was not aiready prociaymed. I told him then ihat Her Majestés pieasure was
that il shuld he puhlished with ail speede, and that therfore I had bene with the prin-
ter (as in deede I was before I cani to th'Ambassadour, and (as I was commanded) char-
ged him to printe a good nomber by tomorrow (which is this daie) which shuld be
fourthwiih caryed to the Courte, and therupon publication shuld followe. Wherunto
he said ihal he thoughl the primer could not dispalche them in iiij dayes, but I assu-
red him to tlic contrarye. Howbeit he still persisted, sayeng that the men wold be gon,
iind yet said he (clianging his tune) : « I doo not so muche accompte of tlieir going
» over for any matter of grealc ayde that they shuld groatly be to the Conte Ludovic
» (naming him), as I doo pitié the poore men, for 1 know (said he) they shall com to
» be ail slayne, for that I hâve advertised they shuld be watched for in ail places where
» they may arrive, where they shall be melt with and slayne. » And heere he touched
the care he had for mayntenance of the good amitié betwext Her Majestie and the
King, his Master, in requiring his staye of thèse mens' going over, as thoug he ment
that it stode not with the amitié that they shuld be sulTred to go, for he said he mnst
and wold Write to his Master particulerly what he had don heerin of the tyme, of the
daye of the aunsweare, and what was don. And then he begon agayne to saye that
for thèse mens eomming over he could somwhat beare with it, but to be suffred to
Tome V. 17
430 KELATIOINS POLITIQUES
returne with armure, he ihought it very sirangc. And said lie : < 1 kuuw ihat iher is
» monny delyverid oui by English men to succour ihnm, and they doo therwith buy
» armure and weapon, and weare ihen openly in ihe streetes. » Wherunlo I said no
more, but that 1 thought ihal was noC so, and ihai it might be but only a reporte made
to him, as he miglit heare maiiy vayne rumors. « Naye, said he, I know that the Biss-
» hops hâve bene deli with to move the people to contribute monny », and namid
among others the Bisshop of I.ondon. To brcakc his talke so tedious, 1 ofîrid to trans-
late the proclamation into French or Italian, which he woldo, but 1 perceave som of his
owne doo it, for lie acceptid not my offer.
As for ihe matter of the ij mcrchant men ihat shuld hâve appcered at Berges, in
whose behalfe Her Majestic had wrytien to the Duke, to hâve discharged of their
apparance, and their goodes out of danger, he said he had nol hard therof till this
tyme, but wold wryte therof, and ret eavid a note of their names and of the mater. And
for the ollier marchantes that complayne for their debte, according to the copie which
I hâve left with him, he will aiso write, so, as he hopilh, they shall be satisfied; but
he said that th(! manner of his countrey was that from the very daye or (irst begynning
of rébellion committed by any person, thoughe he was not convicied therof of long
tyme after, yet liis goodes be forfayted, and if afterward ther grow any debte by him to
any body, the same could not be recovered, for that it was the Kinges before. Ho-.vbeit,
he said, he knew not the custom of Flandres. Then I told him that the custom was
nol so there, as our mcrcliantes did saye, bul that first the creditors shuld be paide <.
At my departing from him, he seemid to require that till the proclamation weare
published, a lelter from the Counsell might be wriiten to the Lord Treasorer to take
order wiili the Customers and Serchers that thèse men (which are to passe from this
porte) shuld nol be suffred to passe, nor no armure to be caried, of which his request
I said I wold advertise you by this night.
By Ihis tyme. Sir, I think you are as weary of my letter as I was of his long and
tedious and superfluous lalke, and so I humbly take my leave.
This iS of July 1568.
(Record o/fiee. Cal., n» 2359. i
« On trouve au British Muséum, dans !<■ ms. Galba, C. III, une ordonnance des magistrats d'.^n-
Ters, du 23 juillet IS08, qui interdit toute relation commerciale avec les rebelles.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. iM
MDCCVI.
Avis des Pays-Bas '.
(49 JUILLET 1868.)
Nouveaux détails sur la marche du duc d'Albc. — Combats près de Groningue. — Défaite et fuite
de Louis de Nassau.
Relation de lo subcedido en la jornada de Frissa desde los y de Julio
hanta los 19 del que se rrompieron los enemirjos 1^68.
Parlio Su Excellenza de Bolduch a los y haviendo embiado dos dias antes al
prier Don Hernando a Arnem para dar calor a las 10 vanderas que avian yd» a tomar
a Bergen y a poner en orden las cossas necesarias para el transito de la génie que yva
en Frissa, llego a la diclia Arnem a los que haviendo ordenado al dieho prior que sin
aguardarle se pasase adelante a Deventer y llebar de camino a la ynfanleria. Aquella
noche se tubo avisso como las 10 vanderas avian entrado en Berghen y degollado
300 hombres sin perdida de ninguno, tomado 3 vanderas , cinco pieças de arttilleria y
los demas degollo la cavalleria entre la dicha villa y Almeriquen, lugar del Diiquede
Cleves, donde aquellos pcnsavan retirarsse. Hizo Su Excellenza alto otro dia por dar
lugar a questas 10 vanderas pudiesen alcançar las demas y, aviendo écho recoger el
artilleria que se saco de Arnem y encaminado esta génie, se vino a dormir, a los 11 a
Deventer, y a los 14, aviendo caminado 5 léguas tudcscas, se llego a Rolde Ires léguas
de Groninghe. A quella noche avisso Su Excellenza al Conde de Mega que otro dia
hiziesse salir la gente que ténia en la via de sus alojamentos, ecepto las qualro vanderas
de Alemanes, del regimento deChamburque, porque estas y el dicho Chamburque que-
daron en guarda délia y, viniendo la gente muy fatigada del camino, aunque siempre
se les avia proveydo de carros para traer las armas y los despeados, se hizo aquella
noche junlar los mas carros que hubo y cargar sobre ellos todos los mosqueteros de!
regimento de Napoles, aquien loco aqucl dia la banguardia y, aviendo ordenado todo lo
demas que para el dia siguiente se avia de hazer, se parlio a los 13, a los 3 dospues de
média noche, llevando siempre Su Excellenza la gente en su compania hasta média
ligua de Groninghe que le pareçio adelantarsse, donde llego entre las 9 y las 10 y en
llegando, sin alojar la gente, passo a reconozer los enemigos. Hallolos en escuadron en
' Avis communiqué par l'ambassadeur espagnol à Paris don Francès de Alava à l'ambassadeur
anglais Norris.
ISt RELATIONS POLITIQUES
su fiierte y, segun lo que vio y ia relacion que lubo, scrian coniu 10 v. Iioiiibris coii
las très vanderas, que avian retirado de la v* aquclla manafia. El dia antes les avia
venido socorro de ynfanteria y cavalleria, algunos dizen que 600 cavallos y mill ynfan-
tes, pero lo cierto fue 500 y 800 ynfantes. Ordeno Su Excellenza al Conde de Mega
sacasse alguna arlilleria, porquc la que avia niandado traer de Malinas, no a sido pos-
sible alcançarle por la priessa que Iraya en lo camino, y aviendo puesto ia ynfanteria y
cavalleria que estava en la villa y la que de nuebo vino en escuadron, se embio a dar
priessa a los 3 tercios, y, aviendo reconozido su fuerte, ordeno Su Excellenza a Gaspar
de Rrobblcs que con su regimento començasse a travar con ellos escaramuça cerca de
una cassa que tenian ocupada junlo a la villa sobre la mano déroche de su fuerte :
bizolo que se lo gano començaroii los dcmas a escaramuzar. Los enemigos salian bien
jugando siemprc con très pcças que tenian despues que cstubo cerca la ynfanteria
espanola se oomenço a engrossar la escaramuzar y aprelarlos, lemicndn no faltasse el
dia cargaron se de manera que entre las vj y las vij de la tarde se les gano un fuerte
el quai ténia un sitio tan aventajado que pudieran facilmente hazernos detener mas
tempo, degollosse loda su cavalleria y la arcabuzeria cargo de manera su escuadron que
los hizo retirar mas que de passo y seguiendo el alcance mataron muchos y todosdcxaron
las armas, y algunos las caiças. Duro el alcance cassi dos léguas tudescas, las pi( ns no
pudieron llegar, ni la cavalleria tanpoco pudo pasar mas que diez o doze cavallos por
aver ellos quemado un puente que tenian a las espaldas sobre una rrivera sin vado, no
se puede crelier las armas y otras cossas que han ecliado en los fossos por donde
huyeron : recogiosse parte de la gentc que avia ydo en el alcance y con ella, y el reslo
del exercito alojo Su Excellenza en el alojamienio de los enemigos donde se hallo
alguna vitualla. Olrn dia, antes que amaneciesse, camino en su seguimiento dos léguas
tudescas por donde ellos tomaron la huyda del peor camino de Pantanos que jamas
se a visto lanto que parece yniposible que baste a ofender el mundo totio a cinquanta
hombres de bien segun la fortaleza de los caminos y, de toda la campana, no murio
de noslra parte sino un Espanol y très heridos y muy pocos Valones. Algunas vanderas
escaparon en las mangas : las que qucdaron con el artilleria se les gano oiro dia. Se
entendio como avia passado el Conde Luduvico en grupa de un soldado y el de Osirat
con cinco cavallos a Helelierger donde murio Aramberg, y de alli passo a un lugar
del Conde de Embden, donde avia recogido las vanderas que ténia en las guarniciones
que heran ocho y seys que la manana, antes que le rompiensen, avia écho salir con dos
pieças de artilleria y aigun bagaje, y alli pensava hazer rostro y aguardar al Duquc el
quai se levanta manana 19 desleen su seguimiento por que, aunque esta très léguas
tudescas fuera de los Eslados de Su Mageslad, no quiere dar lugar a que se junte
cuerpo de gente.
{Record office. Cal, n» 2355.)
DES FAYS-liAS ET DE L AISGLETERKE. iSS
MDCCVII
Lord Cobham à Cecil.
(GrONINGI'ë, ti JUILLET 4868.)
Combats près de Groninguc. — Défaite de Louis de Nassau, qui s'est retiré à Brème.
The 15 dayc of Julii, the Duke sett appon 3 enssygnes of Contye Lodowyckes men,
who werre at a nunnery cawlcd Selwarde, who settinge fyer appon certayne barnes
and olde liowses, by the helpe of the smoke, wyche was in the faces of the Diikes
men, the passcd awaye to the campe beingc tlien at a place cawled Slowterin, 3 Icagucs
from Gronninge, savinge 220, wyche werre slayne.
The 17, the Duke wylh his hole power followed the Conteys armcye, wyche removed
to a place betwixt Hoylightgorley and Hoghebredge, one leaguc and dim furder, and
laye there ahowt too dayes, the Duke pitchinge liis campe at Slowterin.
The 19 daye at nyght, Conty Lodowyck removyd his campe, inarchinge wilh ail
possible spede, and not restingc tyil he came to a towne in Ryder-lande, imder ih'Erle
of Emden, called Ycommegheym, beingc 6 longe leagues distante from the place of his
removinge. Tlie Duke styll followed wythin one league. The 21 daye, the Duke gave
the charge, and discomfeyted and dispersed the Contyes arniy, whowe him seiflfe with
grett pcrryll fled in a bote to Emden. There werre slayne of his of ail sortes at the
fyght about 1,500, and drowncd and burned in barnes 2,500. There were with the
Contye [<odowyck the Grave Van Skowenborghe and the Bisshopp of Brcame's sonne,
and none elles of any name, and thcy came aiso from Emden. The Cotity lost 6 peaces
of brasse and 8 of iron. And of Dukes syde there werre slayne Donc Gravell , Don
Maslycke and the Dukes trumpeter, and, of his soldyers, 1,000. The townes of
Yerommeghem , Damme and other places nere the Conteys campe, spoyied by the
Spaynyerdes, and that theye could not carry awaye, thcye bnrnte.
Conty Lodowyk's shipps hâve taken 15 sayles of flollanders, and x of Gronninge,
with corne and oihcr victualles.
The Lady of Emden son and Contye Lodowyck arre rydden in post to Breame. Ali
the people in East-Fryzelande commanded to be in a redynesse '.
{Record office, Cal., n» 2253.)
' Cette lettre porte rannotation suivante: • This letter was written from Gronninge. the 23 of
Julii lS68.-->
134 RELATIONS POLITIQUES
MDCCVII.
anonyme à Cecil.
(«1 JCILLET 1S68.)
Le supplice du comte d'EgDiuiit n'a été que son chàtinient pour ne pas avoir écouté la parole du
Seigneur. Quiconque désobéit au Scigncui' est plus coupable que celui qui désobéit au prince.
La mort est le sort commun de tous les hommes.
The Grave van Ëgmond aiid Monsier Casyiibrote liis secreterie, tliu clietl' instru-
mentes appointed of God to rije in ihe Lowe-Contries, for their pride and loseiies
of lief, ponishement came uppon llie people of tlie Low and Base-Contries. They liad no
want of parsonage; they had no want of corrage earthhc; they wanted not the know-
ledge of warlike affaicrs; they wanted not carthhe wisedom and pollecie, and yet, l)y
an uncowlh . . . them litle thowght of, the]one is headed, the other racked. And . . .
they cast awaie tlie worde of the Lorde : therefore they are cas) awaie .... hearing
rnle in the Low-Con tries. Manie other oider examp Honor knoweth inight he
browght; but, if theise being freshe in meni healpe, the older wil be super-
fluous. The treason and rebell .... subjectes againste their prince, by God his lawe
andbie ail ... . good lawes, is to be ponished ; but the treason and rébellion of . . . .
and people againsl God, wliich is a disobedience to his worde .... higher kinde of
treason and rébellion, and is that grownd wh .... riseth this inferior treason and
rébellion of subjectes againste th . . . , whcrefore (wilhout repentaunce) ought to be
ponished more scv .... Againe Your Honor knoweth, we are ail condempned to die,
a . . . . fast locked in the preson of this worlde, not knowing when cal! us to
the death, neither how ho will bave us put to death was knowen to the Intp
King ofScotlland, and also was ... en to the Grave van Egmond,etc.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 313, n* 23.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 43»
MDGCIX.
Le duc d'Albe à la reine d' Angleterre.
(Rheyden, 'ùA juillet 1568.)
Lettre de créance pour une mission confiée à don Guzman de Sylva.
Madame, je me recommande très-humblement en la bonne grâce de Vostre Majesté.
Madame, encoires que j'aye opinion que don Guzman de S.ilva, ambassadeur ordi-
naire du Roy mon maistre vers Vostre Majesté, n'ait besoing de crédence pour chose
que de ma part il lui pourroit faire entendre, toutesfois, lui ayant présentement escript
choses singulières qu'il eusl à déclarer à Vostre Majesté, j'ay bien voullu lui faire ceste,
pour la supplier luy vouloir en ce adjouster foy comme à inoy-mesme.
Et, ne servant ceste à aullre effect, je la finirai, en priant le Créateur donner, Madame,
à Vostre Majesté très-bonne et longue vie.
Du camp à Rheyden sur la Eems, le xxiiij" jour de juillet 1568.
{ Archive» du Royaume, à Bruxelles. — Ce document a été publié dans les
Bulletins de lu Commisnion royale d'histoire, \" série, t. XVI, p. 378.)
MDCCX.
Avis des Pays-Bas.
(Londres, 24 juillet 1868.)
Armements des Flamands qui se sont réfugiés en Angleterre ; ils se préparent à se rendre en Frise.
— L'ambassadeur espagnol est allé porter ses plaintes à la reine d'Angleterre.
Li fuggitivi di Fiandra comparsi in questo regno hanno fatto da circa 5" fanti, et
datogli una paga ujutati do denari dalli ministri et hora godono li béni di Chiesa, et hanno
comprato armi d'ogni sorte con 6 pezzi di artiglieria, et noilegialo cinque navi inglesi
par passar in Frisia in socorso delli ribelli del Re Catlolico; et con cssi, é voce che
vanno da yo gentiihuomini inglesi, quali tutti minimi, che erano in procinto di partire.
436 RELATIONS POLITIQUES
L'Ambassatore Cattolico, che resiede qui, corse à trovare la Regina, che é Nauesingli
12 miglia discosto di qui, et li fece intender il tutlo, piegandola che, slante li loro
capitoli et legge, di non lasciar uscire alcun forestiero arniato, dovesse reniediarvi. Onde
essa Regina fece subito far bande che non fusse lasciato i)ariire aleuno armalo, ma
nondimeno si credc che inanzi la publicationc del bando mandassero via l'armi, perche
da poi essi si sono parliti à poeo à poco.
{Record office, Cal., ii* 2573 )
MDCCXI.
^vis des Pays-Bas.
[iS JUILLET 1568.!
Succès de Lonis de Nassau. — Le prince d'Orange est prêt à se mettre eu marche.
By advyce from Breame the ix"" of july, lie was informed by the wave thaï Grave
Lodovick halhe aboule 1,000 horsemen and 20,000 foolemen and hathc beseged a
cloysler called Gieate-Aurick, which being opteyned, ihey of (îronnyng can bave no
vyctuall com to them. Dayly skcrniishing, but ihe Count halhe contynewally the best
and halhe vyctuall and inen passe to hym dayly ihroughe l'st-Fresiand in greate
nomber, but the Earles of thaï counirye bave prohibiled ayde, cyther of men, monye,
munycion or vyctuall by any of bis peopic. Thus muche he wrytelh he lerned in bis
waye from Ampsterdam by suche as had bene in botlie campes. And, as he journyed
by Wesiphalia, he was informed lliat dayly ibere passed bolhe horsemen and foole-
men towardes Grave Lodovick, and metl wilh dyvers companyes hym sellfe. And, ihe
viij of tins présente. Grave Joyce of Sconborg... passed throughe Lewne wiih 230 hor-
semen and 1 ,200 hargcbossers, ail Wallones, and the same night 500 more were looked
for; and certayne horsemen wich he met within three myles of Breame, marcliing
towardes Grave Lodovick, told hym for certayne thaï the Earic of Swarlborghe and an
other Earle wold shorlly come with 2,000 horsemen and l,b00 footemcn. And thaï
the Prynce of Aurenge dothe come forward wilh 4,000 horsemen and 6,000 foolemen
by the land of Lewke towardes Brabant, and yl ys confermed by gencrall reporte ihat
this S'-James daye he begynnelli lo marche with suche a nomber, but wbelhi'r not kno-
wen certaynelye.
[liecoid office, Cal., n" 2"34 )
DES PAYS-BAS ET DE LAISGLETEKUE. 137
ê
MDCCXII.
Jvis des Pays-Bas.
(Anvers, 28 juillet 1868.)
On dit que Louis de Nassau s'est retiré à Emden. — Le comte d'Hooghstraeten est allé réclamer
le secours du prince d'Orange, qui réunit son armée. — Le duc d'Albe est rentré à Groningue.
Confirmasi che il Conte di Nassau si gellô à iiuoto et che con una banchetta si salvô
in Empdon, dove si sono rcitirali la inaggior parte de quclii che si sono salvali, ma con
poche anni, perche quasi tutti li gettorno via per plu facilmente salvarsi talche le genli
del Diica oltre l'armi et cavalli hanno anco fallo grosso boltino de piu de x™ capi de
bestiami nel contado d'Empden.
Il Conte d'Ocstrat s'intese che dui giorni avanli la rotta era andato à sollicitare il
Principe d'Oranges, il quale 6 Icghe vicino a Francfort dovea far la mostra di dui regi-
menti et 3"" cavalli.
Il Duca d'Alva é ritornato a Gruninga, non havendo veduto tentar la impresa
d'Empden cosi perche la stagione é molto inanzi in quelle parti come anco per non
commover maggiori humori.
{Record office, Cal., n" 2373.)
MDCCXIII.
Les lords d'Ecosse au duc d'Albe.
(LARCS, 30 JUILLET 1868.)
Ils prient le duc d'Albe d'envoyer quelques forces en Ecosse afin de reconquérir les châteaux
occupés par les rebelles et d'intervenir énergiquement près d'Elisabeth pour que Marie Stuart
soit rendue à la liberté.
Ad Celsitudinem Vestram, dum bas literulas damus, illustrissime princeps, hoc
tanlum in votis habemus ut quam indigne ne dicam immanitcr et barbare princeps
nostra Scotorum Regina ab Anglorum Regina tractala sil et detenta, notum et com-
pertum iiabere. Nostra siquidem Regina (alternis illecta multiplicibus pollicitis, partim
Tome V. 18
138 RELATIONS POLITIQUES
scriptis, paitim ab oraloris sui ore prolatis, de tulcia, auxilio et -protectione ipsius
conira siios quosclam seditiosos hostes, rebelles et cnnspiratores, qui dolose el proditorie
manus sceleratas in ipsam conjeceruni, incareeratamqtie dctinueruni, arees et forialicia
dolis cl technis interceperunt, scepiriim el auliiorilatem cjus regaiem usurpaverunt,
eique assislcntcs occidurunl), landein in Angliam ingressa est ut illac pioficiscerelur in
Galliani el Hispaniam : niliilominus Regina nostra iliic adhuc moram traliens, altéra
quam pro sorore habuit, rescidil pacla et conventa, sic ut per illam slaret quominus
Regina nosira, nul Majeslalis Suse oratorcs, per Angliain proliciseerenlur in Galliam,
vel ut ipsa tuta et incolumis in natale solum repedarcl atque redirel, id qund princi-
pibus omnibus invisunn, odiosum et abominahile esse débet, dum audiunt Rcginam a
Regina spe poliiciiœ amicitiœ tam inimice dciineri. Quoeirca Celsitudinem Vesiram
supplicilcr oblcstamur, ulpole in quem Reginœ nnstrae spes loin inciinata recumhit
ut causam ejus tam laclirymabilem sedulo perpendas et ut scrihas eflicaciter ad Angliae
Reginam, remquc ipsnm ob oculos magnificenlissimi Hispaniarum Régis proponas,
quatenus ipse pro Regina nostra cum Angliae Regina literis agal asperrimis, ut vel ejus
auspiciis libert.ite donetiir ut cilra impedimentum, si velit, in Galliam profisciscatur
vel in patriam suam revertatur. Principuni rc vera est principibus opilulari, polius quam
oppressos et pessundatos remorari cl in arcta cusiodia concludere. Neque nos fugil quam
formidabilis, quamque lerribiiis sit Celsiludo Vcsira Reginœ Angiorum, et literis tuis
acerrimis non médiocre caicar illi addetur. Lcctis enim literis vestris, aliorumque prin-
cipum, actisque et processibus quibus usa est in Reginae nostrae Majestatem, longe
inlra rcgalem bonorem el dignitatem, adamussim irutinatis et perpensis, movcbil ipsam
baud dubie ut Reginae nostrae iter pntefaciat ut libère regni sui limites egndi possit.
Quod si Celsiludo Vesira Reginae nosirae Excellentiam tanta prosequatur gratitudine,
nos qui Majestatem ejus per omnia obsequimur, perpetuo Celsitudini Vestrae obnoxios
cffeccris. Ilidcm ardentissimis volis Celsitudinem Vestram precamur ut nobis prsesidio
esse velis, miiitibus aliquot et munilionibus bcllicis hue missis ad Reginae nostrae
sublimitatcm ad recuperandas expugnandasqne arees ipsius, qui ab ejus advcrsariis
fallaciler inlercipiebantur.
Daluni apud Largis penuitimo die mensis julii 1868.
Per Veslrae Illustrissimae Ccisiludinis obsequentissimos Archiepiscopus Sancti-
Andreœ, Episcopus Moravicnsis, Dunkeldensis, Jo. Rossensis, Kenmur, Hunilie,
Cassillis, Maxwell, Oliphant, R. Boyd, Sanquhar, Ar. Argyll, Eglyntoun, Rothous,
Ogilvy, Forhuss, Borlhik, Louchinver, Cranfurd, Arroll, Cailnes, Droummond,
Somervell, Zcister, Bas '.
(Record office, CaL, n' 23827. — Publié par M. Tliorpe,
Cal. of State papers, l I, p. 266.)
' Ce document porte l'annotation suivante : Thit wryling wai found in the Bythop of St. Andrtvxs
lodging al the burnyng of Kynnele.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 15^
MDCCXIV.
Lord Cobham à Cecil (Extrait).
(3 AODT 1S68.)
Emprunts du prince d'Orange, qui va entrer en campagne. — Impatience de Louis de Nassau
de livrer bataille.
Il ys thowght playnelley ihat thc Prince of Oraynge wil be presentlye yn they fellde,
seyng he has borrowyd of they Laynsgrave Van Asseyne 200° dollers, and they yownge
Duke of Bninsewylke has lent hym as moche more '. They Conle Lodovick woulde
fight, biil they Duce menylh to temporise they matter.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 313, n" 31.)
MDCCXV.
Le chancelier Scheyfve au comte de Leicester.
(6 AODT 1568.)
Sur un procès qui intéresse Edouard Southworthy.
[Brilish Muséum, Galba, C. III.)
' Le 20 août, Norris écriviiit de Paris que l'on craignait que le prince d'Orange ne renonçât à
entrer en Frise pour se joindre à l'armée de Condé.
140 RELATIONS POLITIQUES
MDCCXVI.
Lord Cobham à Cecil.
(6 AOUT i.>>68.)
Il loi annonce la défaite de Louis de Nassau.
Of they overthrow of Lodeweke and they maiiner 1 writo yt to my lord of Lecester;
but, seyng that yow are noi at llicy Corle, seml yi yow lierc ynclosyd. God liave mercye
oonc hys poore and wekc flokc, who are neddye to be devoyeryd yn ail placys.
(Record office, Dam. pap., Cal., p. 315, n° 32.)
MDCCXVII.
Lord Cobham à Cecil.
(7 AOUT 1S68.)
La défaite de Louis de Nassau est contirmée. Un dit qu'il s'est retiré dans quelque place forte
pour attendre le secours du prince d'Orange.
Good Masler Secretarye. In niy laste lelters I wrool unto yow lliat I hayd sent yow a
letter whicli, now 1 fynde ys omyllyd (and yn lliys I send yt). I hère that Grave Ledo-
vycks overthrow ys eonfirmyd. They cawse was for that hys sodyours whcre unpayd,
and tliat soome wyll saye that he ys oonlye relyeryd ynio soom siroonge plasse, whcre
lie wyll not be forcyd to fyghl uniyll hys brethere be yn they f'cllde, and thcrapon they
Duke bas seynt fore bis pieners which were retornyng home. And, thys prayng yow to
rent)eniber me and my cawses, I commyt yow to God.
{Record office, Dont, pap.. Cal., p. 313, n* 33.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 141
MDCCXVIM.
John Mer&h à Cecil.
(ANVF.HS, 8 AOCT io68)
Il envoie le manifeste imprimé du prince d'Orange, qui ne s'est pas encore mis en marche. —
Le duc d'Albe a réparti ses troupes dans les garnisons. — Réclamations commerciales de la Com-
pagnie des Marchands aventuriers.
Right Honorable. My dcwtyo mosl huml)ly remembreti, I scnd Your Hoiior hercwith
a bookc sentt forthe by the Prynce of Orange of the cawse of his taking of armes, trans-
latée! and wrytten in hast becawse I couid net long hâve the use of the prynied booke,
and ihey bc very séant to be had, being straighliy prohibiled.
The Duke dothe bestowe his soidyers in the lownes. Muche talke of the Princes
setting forward, but not yet donc.
Hère ys lyke to be slack doinges for niarehantes whcn they be in the fyeld, and now
when proffytt was to be done, bothe becawse tlie Franckford marte ys at hand, and that
tlie Dulches and oihers wold ha\c impioyod tlicirc monye to hâve by that meanescon-
veyed theire stockes ont of the countrye, our slii|)ps being ready and tiie wynde theri
good, Smithe and Mnriey, fynding a ncw and strango caviilation, hathe bene the occa-
syon of ihe staye of our shipps and losse of our marckettes, to the greate damage of a
nomber of yong men, who in thcise dayes hnve muche adoe to gett theire lyving,
ihoughe tiieire occupying be never so quyett. The matter ys ihis. Theire ys a kinde
of clotiies called : sorting clolhes, bought by the pack, which be ail of one wooll, one
spinning and weight. Yt happencth ihat by the négligence of the myllner, who thycketh
not ihe clothe whomc in (lie myll, sonie one cloihe, cmongst other manyo, dothe
ryse xxix yardes long, throughe yl lackcth his bredihc, and hâve but the weight of a
short clothe. This dothe they wold and bave forfayled as a long clothe, which was never
put in use, iior in reason ought to be, and a matter that the marchant was never
acquaynted with, for long and fyne flothcs are bought by the clotlio, ani not by ihe
pack, and yf this new devyse or rather quarrell (witliout offence bc yt wrytten to Your
Honor), maye take effecte, the marchantes shall not knowe liow to dyrecle his busy-
nesse williout irowble and losse. And for asnuich as ihe Companye bave, by specyall
orders emongste them, bound them selves to sliipp in Inglyshe shipps, to be appoynted
by specyall marchantes thereto assigned, ihe clothes ihat lliey mynde to shipp, reporled
andvewed and appoynted by the said appoynters in what shipp they shall passe, soo as
142 RELATIONS POLITIQUES
nottiing ys donc secrelly, nor to the frawde of Her Majestye, against whieh we hâve
allso specyal ordenaunces to punishe ihe offenders (yf any shold be), I doe iiiost hunibly
beseche Your Honor lo geve me leave lo be a humble sewior lo you iliat by yoiir good
meanes ihe Company of Marchantes Advenlurers maycbc cxempled from thcire eomis-
sion. For suche are ihe binderances of ihe Companyc many oiher wayes, as yt ys greatc
pyitye lo hinder them by suche vexation, neyiher doe I thinck thaï wiih ail serching
Ihey liave golten of (bat Companye muclie for Her Majeslie, altlioughe tliey bave by
ibeire dysliirbances bene bindicd manye wayes more lo the Quenes Majestyes losse,
being stayed from theire occupying, ihen ihcy bave donc lo her comodelye. And foras-
muche as the dyverselye of the custome betwene the long clothe and the shorte was
in respecte of the waight anJ greatcr expenre of wooll (bat suche clothes as doe eon-
teyne, but the weighl of a short clothe maye be reputed to ail respectes but for a short
clothe, for yl ys in deede made and sald for a short clothe, and conteyneth the same
waigble that a clothe of 27 or 28 yardes dothe, neyther ys Ibeire any of tlieyse kinde
of clolhes that doe conleyne xxix" yardes, but eyther hc ys narrower or lighter Ihen a
long clothe.
Thus ceasing to irowble Your Honor, I beseche Ailmigblyi- God restore you your
iiellhe, and préserve and prosper you.
From Antwarpe, the viij"" daye of august anno 1ÎJ68.
(Record office. Cal., App., u° 'iilii.)
MDCCXIX.
Sylvestre Bride à Oswald fVilkinson.
(9 AOl'T 1568.)
Défaite de Louis de Nassau. — Fêle donnée i cette occasion par don Uuznian de Sylva.
After my mosie hartie commendacions unto yow and lo my good awnt and ail llie
rest of my frendes with my cossen Peter and bis wief, trusiingc in God that yow are in
good hcnllbe as we were al the niakinge hereof, thies sbal be to adverlise yowe that ihe
newcs gowelh wilh us that the Duke of Alvaye Kinge Phillips Lwetenaunte hathe
gyven a greate ovcrtbrowe unto the Protestauntes and halb slayne of them to the
nomber of vu thowsande, and they of the other parte not above twooe thowsande; but
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 143
ihe reporte of the Protesrauntes goelli ihal iher ys slayne of hys fyve thowsande, whicli
ys nol ireiie. And for ihe joye therof tlie Ambassadoure of Spaync, which licth in
mylorde Pagets liowse, made a gieate bonfier and sel owte u hoggsliedes of good claret
wync to drynke, corne wlioe woulde, and u ol beare, the which I and my wief wcnt in
and dranke thcr, the which ther was of my neighbours llial saide tliat we wore parta-
kers of ther fornication because we dranko of ther wync iippon Sonddaye iaste, which
was the viu"' daye of auguste, and the name of him that had the ovcrthrowe is Grave
Loddnwyke, which was Capyiayne of the Prolestaunles. As for newes owie of Fraunce
I can scnde yow noue not as yet, but newes ther ys, but yct it is not knowin. And fnr-
ther more to desier to knowe of yow yf yow or my cossen Peter hâve anye busynes to
be donc whylesl 1 ani hère to sende me worde what yt is and I will do yt and for that
the stuffc that my cossen Peter woulde hâve of M' Janion it is not rcadye, but by the
nexte that cometh it wil be, and then I will scnde it. Yowe shall understande that in june
last past the reporte was with us in London that xvii noble men of Flaimders were
hedded, wherof the Counlie of Egmountc was one, and u ladyes besydes. No more unto
yow, but Godd hâve yow and yours in his kepinge.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. ZH, n' 37.)
MDCCXX.
Lord fVindsor à Cecil.
(Aix, 14 AOUT 1S68.)
Le prince d'Orange s'est mis en marche; détails sur son armée. — On annonce que les princes
allemands publieront un manifeste en sa faveur. — Si le prince d'Orange passe la Meuse, il
rencontrera un grand af pui dans les Pays-Bas.
M' Secryttarye, The newes this pressente Saturdaye morneynge brought to Aquis-
grayne by serten sentte outte bye the Mogystrattcs of the tonne ar thés : The Prynse
of Orrenge is in the fylde and hath bynne since the ix"' of this inslantte, and this pres-
senle daye lyethc at Arryngberge havynge with him viij thoussen horsse and iiij"
aynsyngnes of fottemen, whcirof there ar viij thousen Gayscoynes ail shotte. Hit is
sayde the Prinses that joinne in the leage to assysie Orrenge, mené to sende letlers
unto ail the noble men thaï serve the Duke de Alvaye, beinge of Germanye, as the
144 RELATIONS POLITIQUES
Counlle Ladi'onnc, the Counlte Everstayne, elc, to eomc lo assjste ihcm upoii pajiie
of losse of iher heades. The iiiclynation of ail sortes of peple, as I havc passyde, ar
greallye of the Prince of Orrenge syde, and, yf lie bc able lo passe ihe Masse, lie is
lyke to fynde great fryndeshippe in ihe Lowe-Contrye. I mené lo be ihe xvij of ihis
moneth alCollen, where I shalle undcrstandc the holle state, whensse I mené alsso to
salutte yowe. Ând thus with niy hartteye comnundations to ail niy fryndes I huinblye
ende.
(Record office. Cal., n" 245»5.)
MDCCXXI.
Lord Cobham à Cecil.
(44 AODT 1868.)
Le prince d'Orange s'est mis en campagne. On dit que Louis de Nassau l'a rejoint. — Complot
pour livrer Emden aux Espagnols.
1 doul iiot yow heard liow they Prynce of Orange ys now com ynto fellde with
b.OOO™ horsemeyn, who hâve recevyd paye allrcddye for thre nionelhes and 20,000"
foottemeyn, confederatyd with Augustus and they Pallsgrave wilh others, who openllye
dowcs professe loayd hym. They Conte Lodewycke ys aiso goone unlo hym with they
rcastc of hys moyne, yf he hayd not removyd, hy tresone boothe he and ail hys carape
had byne overthrowne.
Likewyse they poore toone of Enuleyne had by dellyvrye to ihey Spaynyars, had
not byne by a niayd descoveryd to thty pason of lliey toone, and so they trayttors
takeyne and beheddyd. Thys they goodnes of God dowes some lyme relyve and ayde
his poore pepeli.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 314, n" 39.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. U.'î
MDCCXXII.
John Mersh à (Jecil.
(Anvers, 15 aodt IS68.)
Détails sur rarmce du priuco d'Orange. — Arreslations à Anvers. — Armements du duc d'Albe. —
On dit que cinq mille Gascons ont rejoint le prince d'Orange. — Le procès de Starkey el Kighticy
continue. — On annonce que le prince d'Orange se portera vers Breda. — Mort de don Carlos
et de Montigny.
Riglit Honourabic, My Hcwlie mosie Immblye remembrid, I sende to Your Honoiir
a originall booke off that wbciolT 1 .«eni Your Horiour ibc rude translalion. There is
yel no ccilaine ncwes off the Princes beinge in the felde, altbougbe I understande by
an expresse messager (liai he was in grcale forewardnesse, and manye horsemen and
rootemen leadie in dyvers lownes, boibe on tliis syde and beyonde ihe Ryne, and the
armour distribiilid. The noble nien and eaplaines ihat wil be in the l'elde with him,
(as he was infourmid by somme off his acqiiaintance neare about the Prince), doe
apeare heaieinclosid, his nomber 7,000 horse and 20,000 footemen, besydes 2,000 horse
whiciie ihe Duke off Brunswick dothe fynde off his owne charge for iij monthes, but
ihe Itahans and Spaniardes doe affirme 8,000 horse and 50,000 footeinen.
Theare are manye apprehendid lieare in the lownc in the nighle and committid to
prison, and cspctiallye scolemasters.
Vt is reporlid that the Duke lUiikithe greate and speadie préparation to mete him,
and to morowen tho Countie Ladron (who halhe cliarge off this towne), deparlithe
hence, and Monss' de Reux (wiioe hathe charge off the frontires off Flaundres), sup-
p[l]icih in's place. The Ilalians reporte ihat lltenro are comynge to the Duke 2,000 horse
oui off Germanye, and 3,000 Ilalians oui off Italye.
Il is reportid at Cullen for a ccilaine ihat theare are comme to ihe Prince 5,000
Gascons.
There procède heare verie faste againste Slarkeveand Kighlhtlcye, notwilhstandinge
His Majesiies ieiiers off wliiche theare is sniall accomptc made by the Procurer-Gene-
rail, in whoes handes (by his owne déclaration) there scame to be.
Thus ceasinge lo trowble Your Honour presenilye anye longer, I beseche Almighiie
God lo leslore your healihe, wilh longe lyfe and encreaseoff honour.
From Andwarpe, the IS off auguste 1568.
Postscript. — Sincc the wrytinge heareoff, I receavid a lettcr from Collen off the
Tome V. 19
146 RELATIONS POLITIQUES
xij' prcsenl, wheare ilie reporic is ihat wiiliin x dayes Uie Prince will sel forewardcs,
wilh ihe Dutches, Swilsers and Gascons, towardcs Brabant to lake possession of
Breda.
I double nol bul YourHonour hallic liearde offlhc deallie off ihe Prince ofTSpayne
in prison and of the exécution off Monss' Monlanjc.
(Record office, Cal., App., n' 2255.)
MDCCXXIII.
Avis des Pays-Bas.
(15 AOUT 4868.;
Enumération des princes allemanils qui soutiennent le prince d'Orange.
Copie de l'alliance des Princes, Ducqs et Contes dC Allemaiyne et leurs adhérents.
Le Prince d'Oraingnie; le Ducq Auguste de Saxon, Électeur; le Conte Palatin, Élec-
teur; le Marquis Joachim de Brandenborch, Électeur; le Marquis Jehan de Gaslrin ;
le Marquis George de Aenspach ; le Ducq Julio de Brunswick; le Ducq Jehan-Guil-
lemus de Saxon; le Ducq de Lunenborch; le Ducq de Pomeren; le Ducq de Wirlen-
bercli; le Ducq de Preusen; les quatre fils du Landcgrave van Hessen; le Ducq
de Mechelbourch.
El trente-trois grands seigneurs, joinct avecq dix villes impériales, qu'ils ont promis
et -juré paiensemble de restablir le Pays-Bas en leur premier franchises et liberlées.
Le Conte Gunlher de Swartsenborch Capilain-Générall de tout le camp des
chevaulx '.
{Record office. Cal., App., ii" 2256.)
' Ce document et celui qui le suit paraissent avoir été joints à la lettre de John Mersh, du
15 août 1568.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 147
iMDCCXXIV.
Jvis des Pays-Bas.
(15 AOiiT 1868.;
Indication des principaux chefs de l'armée du prince d'Orange. — Forces dont elle se compose.
The names o/f suche as hâve charge under the Prince of Orange m his enterprinse.
The Counlie off Hooglistraien ; Duke Joliii Casiniirus with 300 horses off his owne
charge; ihc Counlie Charles off Mansl'elt, but not he, off ihe howse off this contrie;
Countie Joos off Scomvenborch ; tiie Counlie off Lemmen ; ihe Counlie off Culenborch ;
the .Marques off Brandenborch ; iwoe sonnes off the Lantgrave off Hessen; the Countie
Van cien Berghc; Monss' Malvais, Capilain of the Gascons; Monss' Resowe ;
Monss"' Becknioncie; Caplain Bomberghcn.
The Prince will bringe with liim lo ihe (ieldc 7000 horsemen and 20000 footemen.
Besydes theare is lefle in the contrie 8000 horsemen lo défende, yff occasion shoulde
be given.
{Record office, Cal., App., n" 2236.)
MDCCXXV.
Christophe Mundt à Cecil.
(17 AOUT 1868., •
Armements du prince d'Orange. — Nouvelles d'Allemagne. — Occasion favorable pour recouvrer
Calais. — Le prince de Condé a envoyé ses agents en Saxe. — Le duc des Deux-Ponts offre ses
services à Elisabeth. — Ligue générale des princes protestants.
My last lettres I hâve sendt lo Vouer Maisttership, the 27 of july, the wiche I trust
be wel deiivered. fn the same I did wrile hoe ihal in diverse parles hier aboutes, so
in Hassja and Saxonia, menn at warre were in gaddeiing for the Prince of Uranie, so
there be sence and at yet daylie past manie oui Laureyn and France. They com oui by
148 RELATIONS POLITIQUES
slaell and suiulrie wayes for Lranie. Now lillres be coin Ironi Dillembiir}:, a plHlhe
perleigniiig to llie Contes at Nassaw, but (lie Prince is determined lo marche forward
over ihe Rhyn, 20 augusli, by Andernach, wjth 6000 boises and 4 rcgimenlcs foei-
menn besyd ihe Laurens and Gascons, wicbe be ail gonners. If Lranie were not
niayntcyned of olhor Princes and frend«, be were nol able lo do anie ihing. Tlu- Duke
of Brunswig, now Julius, sholden hard of this fatlier Henriio, becausc hie favored
religion to the wich bis falber was a graet ennimie, praeing to borowe 4000 croins of
ibe Prince, tbe wicbe summa (be Prince did give Julio, wiche accept benefii hie doelb
now rinder agyn cum Jitayno fenore, iben bis falber hal lefi nitiebe nionie, tbe wicbe
hie batb overcom agensi his faibers testament and wille. Our Princes be graeilie
ofTended wilb tbe Spanische cruciije and superstition, tben ibey consyder if tber
doinges shall prevaile it will beconi in llie end opan ihemselvcs tben tiier procedings
and ihe new defendonrs of llie Cliurcb of Rome tluow France and Germanie and tber
assigned stipendc signifie whcrunto they scbowle. Tber is aiso made borsmen and
foetnien in Saxonie for Lranie. Aiigusius doeth noetlbing openlie, faering (bat Joannes-
Fredericus migbt be set at libertie and acdelb agenst bym souldiours, tlic wicbe will
go to serve Urunie, be apprebended and put to bulds in tbe Arcbidukc Ferdinands
and his frends coimtiries : tbis warre is lyke to continue long. From whence nionie will
be batld, I do refer to otbcrs. Th'Emperour and his breibrei» be as yet slill; Ferdinand is
retorned to (Jsbruck. So il is crediblie rcported thaï tb'Kniperour iiad sent a geniiimaii
into Spayn, requiring that tbe King wold reniitt bis iwoe sonnes lo bym, Iben iber
niiither wold fayn sec ibeni. Tbe Kiiig shold bave made no answer lo ibis request.
1 bave long liard ibat tb'Empurour wold fayne bave bis sonnes if bie mighi. His
Majestie is as yet Vienne, but eniended shorlelie to go lo Prage to kyjte iber an
assemble of ibe wbole realme Bobemia and relurn lo Aiigusta or tber aboutes. Tbe
dissession cniong tbe Bischop of Trier and ibe towne standet in composition, boihe
parles bave diniissed iher souldiours and conipromilted in ib'Emierours Ambassa-
doiirs, tbe twoe spiriluall Elcrtors ànd ibe Palalin Eleitdr.
In France, if warr begin agin, as ilis mosl lyke, if iben Cales be not recoxered by tbe
Quecn's Majestic's subjectes, il will never. Tbe Prince of Conde batb bis agenies in
Saxonia, so ibejentelmen in Laureyn louke and prépare for ihe worsL
The Duke of Bipont did send one to my of bis consailers bevor twoe monetbes, witli
a lettre of eredens to eomnuinicai lo my thaï bis maisticr, for bis singnler loveand goede
afitclion llie wicbe bie barictb lowards ihe Queen's Majcsiie, did otfer lo Hcr Grâce
4000 borsmen and 40eiisignes of foelmen, ihe wicbe bie batb in ailendans and promis
lo serve onlie to bym, and so likeweyse 40 graet canons, if lier Majeslic wold pay for
tbe same wbat they badi cost bym. I, consydering ibat sucbe an afl'er was at great
charge, answered bis maii tbal ibe (Queen's Majestie was provided wilb men of warr,
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 149
nevtrlhelesse, if his inaistter wold, liie might seiidl an agent to Jier Majcstie, seing thèse
consultations were of greate wcgiit and einportance and not lo be trealed by leilres ihis
dangcrousc tymc, and so suspended this délibération. And in ihis kinde of matters,
excepl other princes Proleslanics shold joyne a largge togiitber commenhe wilh the
Queen's Majcstie, I se no trust to be given lo onc prince alloen. It is lyke ihat ail ouer
princes Protestantes niust joyne togitlher if tliey will conserve tbcr religion, estât and
dignitie, wherin Engellant sholde bc ther principall fundamenl, strengt and defencc,
whernnto nécessite will compell ali them lliat will persévère in Irew religion and
ancient libertie: tben in tlie end of ibis begon warr doeib not oppere yel. And ihus I do
submit my in ail obediencie and (Idelitie.
Given in Germanie wher yow knowe 17 of augiist 68.
I am afraed thaï hence fort th'ordinarie post will be doublfuli.
{Hecord office, Cal., n'iàS^)
MDCCXXVI.
Le duc d'Alhe à la reine d'Angleterre.
( BOIS-LE-DUC, 20 AOUT 1868.)
Lettre de créance cl de recommandation en faveur de don Guérau d'Espès.
Très-hauite, très-excellente et très-puissante Princesse. Le S' Don Garau de Espes,
porteur de cesles, s'en va devers Vostre Majesté pour résider en sa court au lieu de
Guzman de Silva comme ambassadeur du Roy mon maisire. Et oires que y estant
envoyé de la part de Sa Majesté, je savois qu'il n'estoit besoiiig de le recommander à la
Vostre, si n'ay-je peu délaisser de l'accompaiguer de ce mot, luy aiant prié et enchargé
de donner compte à Vosire Majesté de ce que s'est passé pardeçà depuis peu de temps
et de Testai auquel nous nous retrouvons présentement, dont j'ay pièçà eu désir de faire
part à Vostre Majesté, comme la bonne amitié et voisinanie de Sa Majesté Catbolicque
ctde la Vosire requiert; u)ais, sçaichant que ledit Don Garau estoit en chemin avec charge
de s'en aller comme dessus vers Vosire Majesté, me sembloit que je n'eusse peu choisir
à ce propos personnaige plus propre que luy : (ju'est la cause de l'avoir différé plus
longuement que je l'eusse voulu. Oullre la charge particulière qu'il a de Sa Majesté, je
lui ay requis et enjoint de m'adverlir de temps à aultre de tout ce en quoy il entendcra
ISO RELATIONS POLITIQUES
que Vnstre Majesté désirera estre secondéo el cirresponduc de ce eoslel. Et Elle se
peuit asseurer que je m"y empioieray voluntiers tousjonrs de irés-bon cœur, tenant pour
certain que ledit Don Garau s'acquittera aussi comme il doibl et qu'il donnera à Vostre
Majesté toutle matière de conlentement. Priant bien bumblement à Vostre Majesté de
le vouloir avoir en favorable recommandalion.
Très-baulte, irès-exeeilenle et irès-puissante Princesse, Je supplie an Créateur donner
à Vostre Majesté longue el heureuse vye.
De Bois-le-Duc, le xx' d'aoïist 1368.
{Record office, Cal., n' 4435 )
MDCCXXVII.
Le prince d'Orange à la reine d' /Angleterre.
(ROMERSDORF, ii AOUT tS68.)
Il annoncR h Elisabeth qu'il a pris les armes pour rétablir les Pays-Bas dans leur prospérité
et dans leur ancienne liberté sous l'obéissance du Roi ; il lui recommande le seigneur de Dolhain,
porteur de cette lettre.
Je tiens Votre Majesté assez advertie des choses passées aux Pays-Bas depuis quelque
temps on çà, mesmemenl en quel pitoyable estât ledit pays est présentement réduyt par
les inhumaines et non jamais ouyes cruaultés exercées contre les pouvres cbrestiens et
aultres illecques par le duc d'Alve et ses adbérens depuis sa venue audit pays, qui
m'empeschera d'en faire ici long discours à Vostre Majesté pour ne l'importuner,
oulire que ses tyrannies et actes exécrables sont si notoires à tout le monde qu'il n'est
besoing les spécifier, démonstrant assez par cela qu'il ne taschc qu'à extirper la pure
parolle de Dieu, meurtrir et deschasser tous bons et loyaulx serviteurs vassaulx du Roy,
pour réduyre ledit pays en extrême misère et désolation, au très-grand intércsl et pré-
judice de Sa Majesté : ce qui ne doibt eslre souffert mesmement de ceulx qui ont si
vraye et sincère affection au service de Sadite Majesté, comme sans jactance j'ay toujours
eu. Dont, Madame, par l'affection susdite et l'obligaiion que j'ay, pour les charges et
estais ausquels il a pieu à Sa Majesté par ci-devant me commettre à la juste défense
dudit pays, de telles el semblables oppressions el tyrannies, stn's esté constrainci, après
plusieurs bons debvoirs faicts en aultres endroicts, et voyant fmallement qu'il ne restoit
aucun lieu à raison, ni justice, venir à ceste extrémité (oires que à mon très-grand
DES PAYS-aAS ET DE L'AISGLËÏERRE. 151
regret) que de prendre les armes pour, avecq les moyens qu'il plaisrat au Seigneur
Dieu me donner, résister à si horribles et exécrables oppressions des pouvres chrestiens
el remetlre avecq son ayde en son anchieime félicité el prospérité sous l'obéyssance du
Roy, comme Voslre Majesté enleiidra bien el au long de ce geiililiiomme présent porteurs
le seigneur d'Olliain, auquel je supplie Vostre Majesté très-liumblenient, par la bonne
affection qu'il luy at pieu par ci-devant me démonslrer, me faire encoires présentement
ceste faveur que de luy donner béningne audience, avecq foy et crédence sur ce que
luy ay enchargé d'en déclarer à Vostre Majesté de ma pari, en quoy icelle m'obligera de
tant plus à son très-humble service. Que cognoist le Souverain Créateur, auquel, après
avoir très-humblement baisé les mains de Vostre Majesté, je supplie octroyer à icelle en
santé très-longue el très-heureuse vie.
De Romersdorff, ce xxi* jour d'aougst 1568.
De Vostre Majesté
Trés-humble et très-obéissant serviteur,
GuiLLEUME DE INaSSAU.
{Brit. Mus., fonds Cotton, Galba, C. III. — Publié dans mes Documents
inédits du XVI' siècle, \" partie, p. 226.)
MDCCXXVIII.
Le prince d'Oranye à Cecil.
(ROMEBSDORF, 22 AOUT 1568.)
Même objet.
Monsieur Sécile. Vous aurez (comme je ne double aucunement) assez entendu de
quelle jaehon le Duc d'Alve avecq ses adliérens de|)uis sa venue au Pays-Bas al pro-
cédé el procède encoires journellement contre les pouvres chrestiens illecques csiaiis,
ses cruaullés, inhumanités et tyrannies si notoires que n'est besoing de les spécifier,
sans jamais avoir prins aucun regard aux droiets, usances, privilèges et eoustumes du
pays, ny aux qualités el services tie ceulx qu'il al si injustement exécutés, bannis et
deschassés, chose certes qui à bon droict doit mouvoir loul homme à pitié et compas-
sion. Veu mesmement que sa lyraimie s'est tant desbordée qu'elle n'a laissé lieu
<S3 RELATIONS POLITIQUES
quelconcque à raison, ny justice, dont, pour l'afTection que j'ay lousjours eu au service
du Roy et au bien d'ieeliuy païs, suis esté rédiiyt en ceste exlrémiié que d'user contre
ce mal si exorbitant du remédie que ce gentilhomme Monss' de Dolhain vous dira, vous
priant que sur ce qu'il vous en déclarera de ma pari, le vuellez croire comme niov-
inesme, et, en cas qu'il vous recjuerra de vostre addresse vers Sa Majesté, luy prest«'r
en ce vostre bonne ayde et assistcnce. Ce que seray prest de desservir en vostre endroiet
oii me vouldrez employer. Que cofjnoist Dieu auquel, après mes affectueuses recom-
mandations en vostre bonne grâce, i)rieray à vous, Monss', impartir la sienne sainte.
De Romersdorff, ce xxij* jour d'aougst 1 368.
Vostre trés-affectioné serviteur,
Gl'illemme de Nassau.
(Record office. Cal., App., n' 2258.)
MDCCXXIX.
/4vis des Pays-Bas.
(36 AOUT 1S68.)
Indications relative» à la répartition dei divers corps de rariuée du prince d'Orange.
Forces of the Pfince of Orange.
Le irès-illustre S' Monss' le Prince d'Orainge, Comte Jehan de Nassau ei Comte
Conracd de Solms sont venus et fourés au Clostre de Remcrsdorff,
A Hault-Uibern cl Gladbach, le S' Oiio de Malspergh avecq clievaulx . . 1,000
Au Bas-Bibern, le S' Adam Waes aveeq (îOO
A Steinhausen, Fridrich van Roldthauscn avecq 1,300
A Feldkirehen, Hernian Bidcssel avecq 400
A Weis, Comte Albrcehi de Nassau avecq 300
A Hindesdorff, Herman Wolf avec 300
A Langesdorf et Negisthoff présde là, Jobst von Rîden avec 300
A Erlicb sur le Jahr, le comte Jobst de Schauwenburg 1,000
A Vallend, le comte Albrecht de Barby avecq 1,000
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. <53
A Beltendorff, celuy de Brandenburgh avecq 1,000
A Neerheile el sur Aremberg, celluy de Lafarre avecq 600
A Keim, Bambergher avecq 150
A Hambach, Nicolas de Halstat avecq son régiment et avecq 300
Iceliuy aussi lient la garde du Prince.
A Engers, Balthasar van Wolffen avecq son régiment.
A Reick, celluy de Cammernaw trois enseignes.
Summa summarum, chevaulx. . . 7,550
Oultre ce descendent journellement en bas le Rhein 6,000 Gascons, dont la plus
grande part sont harquebusiers, comme d'iceulx une partye est icy desjà arrivée.
Encoire sommes-nous de jour à aullre attendant le Casimir fils du Pfaltsgraf avecq
2,000 chevaulx.
El est ainsi la ville ou diocèse et chastellenie environné avecq chevaucheurs et
piétons.
Du camp ce 26' d'nougst.
{Record office. Cal., App., n' 2268.)
MDCCXXX.
John Mersh à Cecil.
(Anvers, 39 août 1368.)
Procès de Kightley. — Armements du prince d'Orange. — Les habitants de Liège ont refusé une
garnison espagnole. On croit que le prince d'Oi'auge se portera de ce côté. — Le duc Auguste de
Saxe abandonne le prince d'Orange. — Le duc d'Albe s'avance de Bois-le-Duc vers Maestricht. —
Armements des Espagnols. — Taxes levées dans les villes. — Nouvelles de Groningue.
Riglitc Honorable, My dewtie mostc humblye remembrid, it maie please Your
Honour to be advertisid that, accordinge to my Lordcs off the Counsels conimaunde-
ment, I bave cawsid the Spanishe Eaibassadors letters, writlen in the favour of Randall
Starckie and George Kightleye, to be deliverid, at the contemplation wheroff onelye
(for so yt was by playne tearmes spoken by the Procurer-Generall , makinge no
accompte off lier Majesties letters)" heare is grauntid to theni lowre monilhes to make
their repaire liither, yff theie be not alreadie banishid, as I thincke theie be not.
From Colen yt is advertisid that the Prince departid froni his howse the x,\' off this
Tome V. aO
154 RELATIOiNS POLITIQUES
presenf, wilh xxx'" greate praces of ordnaunce, towardes ihe campe, beinge then at
Rienibach, whearc llieare was 8,000 horsemcn and 80 enseignes off foolcmen, wheroff
weare 6,000 Gascons and 15 enseignes off \\'alons, besydes 2,000 horsemen and
20 enseignes off footemen, whichc weare lefte (o kepc the passages.
And from Enibden yt is writtcn ihal twoe honest nr)archaunts off Embdcn, whoe
aryvid Ihcare ihe 18 daye, reporlid that theie had l>ene in ihe Princes campe, twoe myles
from Monsler, whiche I thincke lo be ihat wrilten in ihe mappc Munsler-Enfelt,
whichc by ihe mappe scmilhe lo be distant, from Hicmbach aforesaid, twoe myles, and
not farre from Bonne, onc off ihc passages for ihe armie over the Ryne, the other
passages beinge Cobclens and Andernacke, in whiche campe theie reporlid weare
8,000 rutters and 80 enseignes off fooiemen, which is agréable with the advice from
Colen.
The Duke practisid to bave had a garrison off Spaniardes in Luke, wherunio the
Bisshoppc easelye concentid, but the lownes mcn will not, but generallie olde and
yonge crye: ■ Vive le Prince! Vive les Gcux! » This ys advice from the Courte heare
from one off the Secretaries, and is thouglit that ihe Prince will make bis cntrie by
Luke.
It is reporlid from the Courte, as afore, that Duke Augustus off Saxony, beinge put in
remembraiice by the Empereur off the greate frendshipp whiche the late Emperour
shewid lo bis bouse, hathe withdrawen from the Prince 2,000 horsemen whichc he
promisid.
The Duke departid on thursdayc from Tsherloghcnbosch towardes Macstricht with
bis arniic in a scarse nnd no chearefuU countinaunce, and duringc his aboade tbcare
aryvid an Ëmba?sadour from the Duke of Cleave.
Tlic Dukes préparation veric greate, and thoughte hc wil be stroiige, takinge as
manye souidiours iip as hc can, yea suchc as afore he wolde not truste, and disfour-
nisliinge mosle off liie garrisons.
The Counlie Ladron is dcparlid hcnce with his bendc, and ihe Counlie de Reux
aryvid heare on frydaie at nighte, and x enseignes apoinctid to be heare with him,
wheroff somme are alrcadie aryvid, but whiiher there shall remayne heare or marche
forwardes not cerlainelye knowen to the Lordes off the lowne.
Theare are aryvid heare 500 Spaniardes, by reporte verie yonge and rascalls, but
yet so curious as theie are not contented with provision of beddes at the townes
charges, but seke to be fournishid off ail implements of howseholde.
It was concentid by tlie towne on frydaye laste, lyke as Lovayne, Bruxels and Tsher-
togheiiboscli had before doune, to give credicte by their bonde for 50,000", but the
monye can not be founde upon their bonde, the proofe wheroff was made before the
matter was fullye concludid.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 185
Fowre packes off kearsies off certaine Italians in Dutchelande weare taken out off a
wagon, but no otlier goodcs towchid.
It is reporlid that the vij' présent ihe Pope iti personne went in procession, with
suche révérence and devolion as with great diflficullie and muche inlreatie off his Car-
dinals he tooke the benifit off bis canapic to défende iiim from rayne.
Tiiis daye one ihat camme fromGroninge, iiatiic affirmidfor trewlhe ihat iij enseignes
off Spaniiirdes, makingc spoiie off the boeres off the contrie, weare slayne, everie one,
by ihem beinge assembiid by ringingc off bells, and the daye afler the Dukes departure
iij bourgesis weare execulid at Groninge.
Waghcners off Ilessen, aryvinge heare this daye, doe reporte thaï in Hessen soul-
diours doe dayelyc comme towardes Colen, so as yt semithe tlie powre is notyet wholie
assembiid.
Thus moste humblye ihanckinge Your Honour Ibr your gentle letters, I beseeiie
Almightie God to prosper you.
From Andwarpe the xxiv' of auguste 1568.
{Record office, Cal., App., n" 2239; Bril. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCXXXL
Plainte de don Guzman de Sylva.
(Septembre 1368.)
Attentats commis à Londres sur la personne et la suite de l'ambassadeur d'Espagne.
The Spanish Ambassadours complaijnte of one that assaulted htm in
the streetes at London.
Quomodo agressus sit me ac totum comitalum meum publiée clipealus quidam
nebulo, scies a Ludovico de Paz exacte. Mon passus sum illum vulnerari a meis, sed
capi, asservaturque in carcere ut sciri possit num aliquoruin consilio id commiserit.
Res est adeo gravis ut egeal severissima animadversione. Te admonito, exislimo Sere-
nissimam Reginam atque ejus consiliarios admonitos, atque, prout res est, reiiquis
exemplum insigne esse prsestandum.
{Record office, Cal., n» 2570.)
156 RELATIONS POLITIQUES
MDCCXXXIL
à Cecil.
(Septciibbe isea)
Armements du prince d'Orange. — Le duc d'Albe se fortifîe à Maestricht pour s'opposer
au passage de la Meuse.
Wliereas yow wrile that our people ar verie much discoraged uniill they hâve certaine
newes of ihe levcyinge of soulgyers for iheir deliveraiinco of tlie Lowe-Country •, we do
assewcr yowe faithfuliie, cerlainelic and for of a (rutlie that ihe niost parte of tlie horse-
men ar ail rcadie in ihe feilde, and there they doc daiiy encrcase. The Prince of Orange
him self is in person and meanes liiin self to come with them in to the Lowe-Country
to lighl with his enemy, the worlde dolhe mervailc of his greate credyt and of ihe helpe
that he hathe ont of Almayne and from other places, eonsideringe also the great power
that he makes, the great preparacyon, the great chardgcs and cspences hc dailye is at.
And llierfor wc feare nolhiiige, but do inake full accompte that ail thinges coniprised
in our chardge and commytycion shal be ihoroughlie executed. Towchinge the rest of
your Ictters, by the lirsl yow shall havc answer, and also we will advertise yowe of the
Princes doinges and his alycs, which wave he meanes to marche, for this time let this
suffise yowe to knowe that ihe Prince is now in the feilde at Breissiche, betwene Lines
and Andernache, where his hrelheren the Countes Jan an<i Lewis are. And the Countce
of Hooustracten and \>'andebirghc, one of Lansgraves, with his twoo bastardc bre-
theren, ilic Earlc of Barbey and le Senior de Vaulx, with olhcr noble incn and gent-
lemen of divers natyons accompanied with a great band of horsemen and foole men,
which lie sevcn leages in compassé, ihcr is good stoore ol ordynaunce bothe greate and
small : preseantlie they meane to marche into the Lowe-Couniries.
The Duke of Albe dolh fortefye at Masteriche and tlier aboutes to empeache that
the Prince may not passe the ryver of Meuse.
(Record office, Cal., App., n* 2217.)
' Walter Iladdon ëcrivait le 16 juillet que l'ambassadeur d'Espagne était fort irrité et qu'il faisait
entendre d'allières menaces : greatly uttered, uttert great threads. (Dom. pap., p. 312.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. <57
MDCCXXXIII.
John Mersh à Cecil.
(Anvers', 5 septeubre iS68.)
Le prince d'Orange a passé le Rhin et l'on croit qu'il se dirige vers Namur. — Le comte Vanden
Berghe a quitté Cologne pour le rejoindre. — Maladie du roi de France. — Proclamation publiée
à Anvers. — Démarches des magistrats d'Anvers en faveur des bourgeois fugitifs; réponse peu
satisfaisante du duc d'Albe. — Le Conseil des troubles s'est rendu à Anvers. — Arrestation d'un
Anglais. — L'évêque de Liège s'est retiré à Huy. — On vient d'apprendre que le prince d'Orange
est entré dans le Luxembourg.
Righte Honorable, My dewtie moste humblye remembrid. Allboughe Iheare be
presentlye no great matters off imporlancc to adverlise Your Honour off, yel am I bolde
to trowble Your Honour wilh suche as be hearc currant, trustinge Your Honour will
pardonne my boidnesse.
By ihe advice thaï camme Crom Colen this weke, the Prince wilh muche ofïhis power
was passid the Ryne, as by a note heareinclosid maye appeare.
The Counlie Van den Berghe departid from Colen the xx' off Auguste wilh lOOhorse
towardes the campe, and Iwoe Spaniardes suspeciid for spyes gol amongesi them,
wheroff one was taken and ihe olher fled. Lykewyse Iwoe Spaniardes weare laken for
spyes in ihe campe, whiche passid liie pykes.
The xxx' daye off Auguste, the Princes campe was at Diiren, and l'rom llience mar-
chil towardes Sainl-Vyt, and whilhcr iheie meane to passe by Lutzenborch, Namure,
Luke or Maoslrichl, is doublfuji. Tiius muche from Colen.
A Frenche nian reportid in this towne ihat he sawe the Prince off Condye wilh
5000 horses al a place on the coasie of Loraine calid Hennyng, and iheare is a whispe-
ringc hearc Ihat the Prince off Orenge and he will mcte, and ihcrby ihoughte ihat llie
Prince of Orenge will towardes Namure.
From Rouen yt is adverlîsid by letlcrs ihal ihe Frenche Kinge beinge latelye reco-
vorid off a greate sicknesse is fallcn into a relapse, and thaï he dolhe assemble ail bis
ordinaire bandes, and apearance off grcale tiowbles towardes iheare.
Il is reportid heure by ilie Capitaine off ihc Casiel llial the iij" heareoff ibe lasle off
10000 horsemen weare passyd ihe Ryne.
Theare was on wednisdaye lasle a proclamation publishid heare, ihe copie whereoff
188 RELATIONS POLITIQUES
I hearewilh sende, upon hope whcrofî a scoolemasler, whicbe absentid himscife,
returnid, and immediailye was appreliendid and imprisonid '.
The Lordes off «his towne al llie request off certaine scolemasters did sende one off
the Secretaries to ihe Duke (o inlreate that llieye and otlier bourgesis off ihe towne,
winche havc absentid themsclvcs, and sbewinge ibcniseives pénitent and reconcylid lo
Ibe Caihobcqiie Churche, migble roceave grâce and safelye relurne, whiclie message the
Duke mislykid, affirminge thaï iheie shoulde bave justice accordinge to their désertes.
The Connsel off Trowbles, olberwyse learmid tlie Bloudic-Connsel or Inquisiteurs,
whoe are Joiin de Verges, a Spaniarde borne, John del Rio, a Spaniardes sonne, borne
al Bruges, ihe Procurer-Generall and Secretarie Misdacli (wiih whome the Embas-
sador off Spayne, prcsentlye in Englande, is thoughle shall joyne), ary^id heare on
mondaye laste, gardid widi a nomber off souldiours, and so remayne searchinge (as yl
is repnrtid) for somme niatter againsle somme of the chefe off the towne heare *.
1200 Walons, bandsom men and wcll apoinctid, entrid the towne on frydayc laste,
and iij enseignes more are lookid for from Cortrick.
An Englishcman comynge with a guide, beinge iij leagues on ihis syde Macstricht
on bis journeye, was sent for baekc againe to the Duke and caried bounde.
The Bisshoppe off Luke, myndinge lo siicwe frendshippe lo the Duke, hathe so
kindied bis subjecies againsle him as, forsakinge ihe towne of Luke, liathe placid him-
selfe in the castel off Hoy.
Thus eeasinge lo trowble Your Honour presentlye any longer, I beseche Almightie
God lo préserve and prosper the same.
From Antwarpe, ihe v' september 1568.
Postscript. — Since the wrylinge heareoff, I understande by crédible reporte off cer-
taine ihal camme from Namurc tbis mornynge, ihat the Prince off Orcnge wilh bis
whole power is entrid into the lande off Luxenborch, wlieare Countie MansfeU (wboes
sonne is fled for a murther) hathe the gouvernement under ihe Kinge, whicbe reporte
is confirmid ihis daye by the commoii lalke on ihe Borse.
{Record office, Cal., App., a' 22C0.)
• Le nombre des Flamands qui fuyaient en Anglelerre était si considérable qu'Elisabeth ordonna,
le 21 juillet 1808, une enquête à ce sujet. Elle craignait : Ihat hcr retint should be encharged with to
great a multitude ani specially of such at are reporled lo be lewde and evil disposed. {Dont, pap., p. 312.)
* A ce séjour de Vargas à Auvcrs se rattache la publication d'un mémoire qu'on aurait trouvé dans
sa chambre. Nous le reproduirons sous le u» MDCCXXXVII : il en est fait mention dans les correspon-
dances contemporaines.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 159
MDCCXXXIV.
Dettes de la reine d' Angleterre.
(8 SEPTEMBRE 1b68.)
Accord entre William Davidson, agent d'Elisabeth, et Baptiste Spinola pour le payement
de ce qui lui est dû.
{liecord office, Cal. 1569-I57i, App., n' 2263.)
MDCCXXXV.
Requête de Guzman de Sylva.
(Vers le 10 septembre 1S68.)
Affaires commerciales.
Ottid a Sua Maj'estale ex parte orntoris petitur.
Ut dignaretur jiibere quod electio facta a nalionibus in eo quod attinet ad ministrum
qui lileras suas accepturus et exptditurus est in Hanoniam, sit valida et firma. Et circa
id nihil innovetur, nam elccuis ad luijusmodi niunns excrcendiim est valde aptus.
Item ut curctur Petro Romerson continiio restitui et soivi cum effectii, nam ad hoc
quod Thomae Graye unde solvat salis superque est, ipse et Laneelotus Lesiey Suœ
Majestatis sunt odiciaics, proquibus Sua Majestas lenietur respondere.
Item ut Excellentissimo Duci de Alva de negolio Ludoviei Hierini cum domino
Arturo respondeatur. i,
Item ad mea ex iioc regno cxportanda et transporfanda saivum condtictum conce-
datur '.
[Bril. Mus., Galha, C. 111,0° 1 18.1
* « L'ambassadeur d'Espagne est fier comme un Amadis, • écrivait Cecil le 40 août 1S68. (Cabala,
p. 161.)
160 RELATIOINS POLITIQUES
MDCCXXXVI.
j4vi8 des Pays-Bas (Extrait).
(ANVEBS, 13 SEPTEMBEE 1568.)
Depuis que l'on a arrêté U poste de Cologne, on est sans nouvelles.
Sins tlie posl of Collen was takcn, nune dursl writ newes, nor the post will tell any.
(Brit. Mu»., Titus, B. VI.)
MDCCXXXVIl.
Jvis des Pays-Bas.
( 18 SEPTEMBRE 1568.)
Papiers que l'on dit avoir été trouvés à Anvers dans la chambre de Vargas sur le ebitiment
à inQiger aux habitants des Pays-Bas.
Des horribles poincts ei articles, conclus par le Duc d'Albe et son nouveau Conseil
de douze, contenant les personnes en général, tant ealholic(|ues comme autres, par eulx
désjà condenipnées à la mort avec confiscation de leurs biens, traduits hors les originels
articles en espaignol qu'on a atlaincl en la ville d'Anvers en la chambre de Vergas,
président dudit Conseil, logé à la maison de Marc ÎVunez, Espaignol demeurant en la
Meere illec, par où ung chascun peult veoir et entendre la sanguinaire tirannie dudit
Duc d'Albe cl de son sanguinaire Conseil.
Premièrement, tous ceulx qui parcydevanl ont requis et aussi obtenu que la gen-
darmerie espaignole n'est demourée en Pays-Bas.
2. Item, tous les estais et villes de ces pays qui ont présenté requesies et supplica-
tions allenconlre les nouveaux évesques. Inquisition, et aussi pour avoir modération
des placarts.
3. Jtem, les nobles qui ont présenté supplications allenconlre la Inquisition et les
placarts, avec tous ceux qui ont loué et approuvé les mesnics supplications.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 16i
i. Item, tous les seigneurs, nobles, ollîeiers, provinciaux et subalternes ou substitua
qui, soubs umbre de la nécessité du temps, ont admis du connivé les nouvelles
prc'scbes.
5. llem, tous les seigneurs, nobles, justiciers, oUicitrs, provinciaux et autres de
quelque qualité ils soient, qui du commencement n'ont résisté de conseil et du faict
aux premières supplicnlions des nobles, prescbes, brisimages, etc., ains les ont regardé
par connivence et espantement.
0. llem, tous les ebiefs dos confréries et mestiers, centeniers et dixenniers, borcli-
maistres et semblables (jui avec ces bienveuillans subjects ne st' sont (mesmes du eom-
mencemeiu) mis en liazard de la corps et biens allenconlre les supplications de la
noblesse, prédicaiions, brisimages, etc., pour les résister avec armes.
7. llem, tous ceux qui mainliennent que les subjecis de ces Pays-Bas à cause desdites
rébellions (dont peu de gens en ces pays sont incoulpaples, et la plusparl n'ont faict le
debvoir qu'ils estoitnt tenus défaire, à l'obédience de Dieu et selon leur serment)
n'ayent fourfaict et perdu toulles leurs anciennes libertés, droicts et privilèges.
8. Item, tous ceux qui maintiennent que le Duc d'Albe, pour éviter en temps
advenir semblables rébellions, ne pourroit desnuer et apovrir le pays et les subjecis,
et prendre à soy les richesses et biens dont procède toutle insolence, et [réduire lesj
esgarrés et perdus à l'obédience et humilité.
9. Item, tous ceux qui maintiennent ou sousiiennent que la Roiale iMajesté nostre
très-clément Sire, et le Duc d'Allie son gouverneur, depuis ladite rébellion et doresena-
vant en temps advenir, n'auroieni peu, ne eneoires pourroient faire contre leur serment
et promesse faict par contracls, missives, pardon ou autrement comme faict contre
héréticques et leurs fauteurs.
10. llem, tous ceux qui maintiennent que I^lgmont, Hornes et autres seigneurs,
nobles et subjeets du pays sont Iraictés et tués contre droiet et équité.
11. Item, tous ceux qui maintiennent de povoir démonstrer ausdits seigneurs, nobles
et autres subjeets enfuys et bannis (comme estans traiclres de la Royale Majesté et de
leur patrie) aucune faveur ou amitié ou avec les bannis et enfuys tenir aucune conver-
sation et cognoissance par communication, correspondcnces , missives, messaiges ou
autrement.
12. Item, tous ceux qui maintiennent que le Duc d'Albe et sondit Conseil sont
tirans et pas souverains et compétens juges de toultes causes criminèles et civiles, sans
estre tenus d'observer les anciens accoustumés droicts, privilèges et eoustumes du pays
qui n'ont esté que corrnptèles et abus, dont est procédé tout le mal.
13. Item, tous ceux qui maintiennent estre contre Dieu et tirannie de tuer les
femmes et enfans des héréticques ou leurs fauteurs, tant catholicques qu'ils soient, et
confisquer leurs biens.
Tome V. 21
1«3 RELATIONS POLITIQUES
14. Item, tous ceux qui mainliennenl que personnes privées ne sont tenues en
temps de guerre (prinse à cause d'Iiérésie et rébellion) de tuer avec des armes les
hérétiques, leurs enfaiis et fauteurs, soit déans ou dehors les villes ou viiiaiges, où
attaindre et trouver les peuvent.
13. Item, tous ceux qui maintiennent que en cas dhérésie on ne peut ouyr et
donner foy à tous dénunciateurs, de quelle qualité ils soient.
16. Item, tous ceux qui maintiennent que allenconlre les héréticques ou leurs
enfans et fauteurs accusés de deux personnes, on ne peut procéder à exécution et con-
fiscation de leurs corps et bleus sans précédent procès.
17. Item, tous ceux qui dénotent ou diffament les juges de tirannie ou iniquité,
qu'ils (faisans leurs offices) en ces points seroient trop rudes et rigoreux, iaiiuelle
rudesse et rigoreusiié, combien qu'elle sembleroit estre trop excessive, si debvroit-elle
envers tous chresticns estre excusée, comme procédante d'une singulière affection et
zèle à l'ancienne foy chreslienne.
18. AUencontre touttes lesquelles personnes, sans aucune exception qui èsdils points
ou aucun d'ieeux directement ou indirectement seront trouvés eoidpables, procéderat-on
sur la délation et serment desdites deux personnes par appréhension de leurs personnes
et confiscation de leurs corps et biens sans précédent formel procès.
19. Et puisqu'on trouve [par] expérience et enqueste de ces rebelles que tout. . .
mal est advenu et de longue main pratiqué |)ar . . . ens et occasions de mariages et
alianees avec les héréticques et personnes suspectées et séditieuses, tant de haulie comme
basse condition et estât, et que les héréticques par ce ont pensé eux forletier journelle-
ment de plus en plus tant de pareiitaiges comme de richesses, et que aussi la Iloyale
Majesté nostre très-clément Sire, conforme à la disposition des loix divines et séculières,
devroit et est tenu pourveoir à radvancement de l'ancienne foy chrestienne, si est
aussi par Son Excellence et ceux dudit Conseil conclu et résolu que à la première opor-
tunité on publiera ordonnances que personne, de quelle qualité, estât ou condition elle
fusi, ne pourra marier ses enfants sans consentement et |jermission de Son Excellence
et que les plus notables de qualité et richesses ne se pourront, ne aussi leurs enfants
marier que avec le plaisir et à la discrétion et ordonnance de Son Excellence, afin que
le mal puisse estre extirpé, soiibs paine de perdre corps et biens '.
{British Muséum, Galba, C. III, fol. 138.)
* Il m'a paru utile de reproduire ce document apocryphe comme uppartcoant à l'iiistoirc politique
du XVI< siècle.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 163
MDCCXXXVIH.
John Mersh à Cecil (Extrait).
( 19 SEPTEMBRE 1S68.)
Il lui envoie ses lettres par un messager de crainte qu'elles ne soient interceptées. — Détails sur les
forces dont disposent le duc d'Albe et le prince d'Orange. — On dit que le prince d'Orange est
arrivé à Ouren. — II importe de confier à un protestant et non à un catholique la poste d'Allemagne.
Ryght honorable, My dewtye most liumblye remenberyd. I sent Yowr Honor from
Bridges as muche as 1 then durste, beinge afrayde of entercepliiig my letters, as onc
aforo sent loo me from Colein was taken from the posl, wbo hymself baihe bene on
ihe racke, and a stacionc r and a merchant of Collein, toc whom lelter was sent, were
amongsl others apprehended at Andwerpe.
And altlioiighe I donght not but Yowr Honor is fullye advertised of the estate of bothe
the Princes, yet havynge sent a express messenger, I thoughl yt my dewtye loo informe
Yowr lionor of suche cerleyntyc as iiebrought me, the ralher bycaiise I perceyvd yt so
too be yowr plcasure by two of yowr letters ^Wiiche I reseyvyd by the weye. He founde
the Dnkes ordinance being in numher \i greale peces and xxiii of a smaller sorte plan-
tyd beyonde the Mase, and 3,000 soldiers most Spniniardes on ihe other side the Mase
also, who uscd the people of the contreye so creuellyc as thcy forsooke there houses
and gooddes, the niimber of bis horsemen betwixt. v and vj thousande, and of his
fotcmen 17,000 and roaportedal the most 20,000 , greate provision ofboates, bridges and
cariagcs, vicluallyd as fullye as by vyolence he niaye. He myndcd then too encampe iij
leages beyond Mastrichl, whichc by advice corne since to Andwerpe yj- confyrmyd too
be done. From thence he went too the Princes campe, whicbe the v'" and vj"* of this
moonethe he foimde at Andernacke : his number of hnrse-men was 8,000 and of fotemen
25,000, bysides 1,500 horse and oOO fotemen then looked for. The Duke of Broomswickes
ayde not yet corne. Cassimerus with his 2,000 horsemen not looked for, being by reason
of the troobles in France appoyntyd too go thetlier,as yt was thought, his ordinancie
XX cannons and xl other peces, his campe plentifuUye victuellyd and brought in with very
goodd will. A capilayne of the Spaniardes who was reaportyd too be at the first over-
Ihrowgheat Mastright and appréhension of Mons' de Villers, was by xxx rulters taken
owt of a towne thre leages from Mastright, cally<l too my remenberence Steane,and caryd
loo ilie Princes campe. This ys the siim of thaï lie brought me. He durst nol be loo
inquisitive, least he shoolde havc bene apprehended as a spye, as indecd he was verye
164 RELATIONS POLITIQUES
like too havc bene at bis commyng backe ihoroughe Mastricht, yf he had not made the
better schift •.
On soondaye last cieadible adverlisemenl came loo Andwerpe by one of Masirighl
thaï ihe Princes power was marched as farr as Duren, so as yl seemellic bothe ihe
campes weare witiiin vni leagcs toogellicr. God sende tiicni loo joync too liie maynte-
nance of his giorye and suppressing of ihe greatc and misreaballc lirannye, whichc ys
like too folow yf the Duke prospcr 2,
At my being at Andwerpe 1 was informyd that the ItaUans and Spaniardes who, nexl
the prestes, ar the grealtest piliers of papestrye liieare and being fearcfull of theare ownc
estate, bave bene the occasion of the greate garisoon tlicare, did entende too preferr, as
nniche as in them ys,one Godfreye JMareschall, a notable perverse jiapisi, too su|)plye the
roonie of the Doche poste iiearc deceased, whiehe I understoonde sincc my commyng ys
in effect executed by a indirect meanes, for the post of Andwerpe (wlio ys aiso a mali-
ciose papist) batJje commaunded ai! the doche postes too repayre too thesayde Godfreye
house, and besides I iieare that the Spanisiie Embassador eyiher ys or intendelhe too be
a ernest sewtor for liym, and bycause yt ys muche too be douglityd yf he optheynn that,
he wil be a instrument too destroye the innocent and godiye men on the other side who
shail Write too tlieare frendes heare or recejvc lettcrs frora thear frendes hence. I am
thearefore so bolde moste humbiye loo bcseche Yowr Honor (in whoes liaiidcs I under-
stande ilie disposicion of tiiat oflice ys in the absence of Mister Randail) liiat the sayde
Godfreye be not admitiyd. He hatiie no reason too require yi, being never brought up a
post, and liatiie bene the manner, as I am eiiformyd, tlial (lie auncient post shooide be
preferryd, wliiche ys one Raphaël), who hathe bene muche employed by the Englishe
nation for his fidclitye, and being a protestant will not be hurifull too his honest contrey-
men. Tbus bcseching Yowr Honor too heare with my rude and bolde writing as many
lynies yow iiave, I besechc Almighlye God préserve and prosper yow willi increase of
honor.
From London, the xix"" of >«'pteinb(r 1568.
{Record office, Dom. papers, Cal., p. 517, n* 77 ;
Brit. Mus., Tilut, B. VI.)
* De nombreux documents relatifs à l'invasion du prince d'Orange se trouvent aux Archives natio-
nales de Paris, fonds de Simancas; on pourrait les comparer utilement aux relations anglaises, que
nous reproduisons ici.
' Je lis dans une lettre de Cecil à Norris, du 3 août 1568 : our wholc expectation retteth upon the
event and suceess of the matttri in the Low-Countrics.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. J6S
MDCCXXXIX.
j4vis des Pays-Bas (Extrait).
(Anvers, 19 septembre 1868.)
Mouvements des armées.
The sayeng is the Duke halh removcd ail his army on this side Maslreck and ihiit
the Prince hath an increas of 4,000 horse within this 6 days who, is al Durcn on this
sid Bynge.
{Brilish Mus., Titus, B. VI.)
MDCCXL.
Avis des Pays-Bas.
(AHVERS , 49 SEPTEMBRE 1568.)
Positions occupées par le duc d'Albe. — Il y a eu dans le camp du prince d'Orange une sédition
où le bâtard de Hames a été tué et où le prince lui-même a été en danger.
The Duke with his army was passed, as is sayd, over the Mase and is returned
agayn, and Meth with the same a mile from Mastricht at a eastle which belonged le
the Prince called as I understand Ranc; lie is stiong, as the voyce goeth hère, above
b.OOO horse and 20,000 foimen.
The Prince of Orange, as the voyce goeth, is sirong above 10,000 horse and 30,000
fotmcn. Some say lie iicih about Duron and some about Aken, no certenlie; but cerlen
it is ihal the Uulters and the Gascons fell out for a boly and be banded them scives to
bailell, having slayn many on both sidcs. A harauh of good estimation, a Frenshcman
called Hamc or Hames, was slaycn amongcst them, comming to take up the niatier.
Some sayd ihe Prince himseif was sliot in the sid with a harqabusse, comming to
pacifie the maitcr, but it is untrcw, for the Prince was nothuri ; by letlers from Brussells
he was in danger.
By letters from Collen the ij of this moneth, the Princes campe was yeal about
<66 RELATIONS POLITIQUES
Bond and was delermined to descend in 3 sondry Iropes and lo met ail agayn altout
Diiren. The same day arrived then ihc Grave Shewenberclie wilh 800 liorse and 800
fotmen, and dayly great nombcr of men repaired lo ihe sayd camp.
Tliis day be loked for 3 enscigns nioro of Wallons hère in Andwerpe.
The Wallons and Spaniards hâve had hère divers bickerings; at one was slayen
i Wallons, al another 2 Spaniards, which, if il be nol forsenc, mighl cause and grow
i> some inconveniencc.
[Bril. Mus., TilHS, B. VI.)
MDCCXLI.
y4vis des Pays-Bas.
(ARTEBS, 34 SEPTEMBRE 1568.)
On dit que le prince d'Orange ira en France. — Arrestation d'un secrétaire de Vitclli. — Armement*
maritimes du duc d'Albc en Hollande : il est à craindre qu'ils ne soient dirigés contre la France
ou l'Angleterre.
The Prince is gone .some say into Fraunce, but whether ccrlenty is not knowen.
The news doth siill continue of the Secreiaries appréhension in Bruxelles, ihe same
partie which was in England with the Marques Vitelli : is yeat unknown the cause or
his indurans.
It is for certen reported that the Duke hath armcd IS sayll men of war oui of Hol-
land wilh 12 great ships an 3 small pinnasos laden with many batteringe peces and
olher such likc munitions for siège, which no doubl is not ment agaynst the Mores in
Spayne, nnr to battcr ilie mountayncs wher thiy ly, although a simple brut is gcven
«ut so, neyther do 1 ihink the same provision mad agaynst the Water-Gewes, which
lye in the East-Empes, but rathcr lo northward or ells to lay some havcn lowen in
Fraunce. Sohie great enlcrprise is in hand, for the CounccII sit hère early and latc, as
some think and say, wholhcr to (ake warres agaynst England or no. In seking for an end
of ye arresl, the Duke doth but spcnd tyme, whiist his purpose may sort to, except in
a furdcr inischeff, and by the helpc of Tl)iesces(?) llie laborer for ihis end and others, he
hath found mony lo pay lus souldiers wilh and to a furlher purpose.
(liril. Mus., Titus, B, VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 167
MDCCXLH.
Don Gtiérau de Espès à Cecil.
(Londres, 27 septembre KGS.)
Plainte contre les pirates.
Cum iriter diversa imperia, etsi amiciliœ ac fœilerum nexibus astricta, [fieri] non
possit (prout liominuiii sunt ingénia) ne queri'lae vicissim non oriantur, fiîUque im-
merentiljus injuria, ita eeite gaudendum est, cum pcr homines rcrum usu ac prohiinie
praeditos rcs iransigi alqne in meliorem statunri redigi constiluilur. Sic cerle in prae-
senlia successif. Na:ii cum vestrates pyratae marc infestuni reddant, nihilque ab eis
pêne in [loto] seplenirionali Occano sit tutum, subditosque Catbolicae Majesiatis spo-
lient, praedas eveliant, neque id jam furlim, sed palam, in nostris pêne ac nostrorum
oculis, oporlet ne ad tristioreni exiium res devenial, m tecum de his rébus agalur, qui
comiiate, tua industria, ulrisque provideas.
Guzmanus Sylvius nihii mihi pêne aliud in mandatis reliquit, nisi uti Hollandicis
ac plurimis Belgis alque etiam Ilispanis nostris curarem a pyratis ablala atque a
portuum et littorum vestrorum gubtrnaloribus erepta , reslilui. Quao tanta sunt ul
verecundiœ mihi sit recenscre viro gravi et qui Serenissimae Angbae Rcginae negotia
cures, eique sis a secrelis praecipuus. Sicque vclicm tibi esse constiiutum decere ad
iiobilissimae hujus insulœ deeus alque luae Reginae exislimationem | yratas omnes
exterminari, caplos lapite piecii, aiiosque capiendos curare, sicque impendenti huic
nialo commodius succurreretur.
Mitto tibi exeinplar litteraruni Catiiolicae Majestalis. Qucrilur in iiiis Dominicum
Olanum, subditum suuni , a V . . . pyrata, qui Londini captus detinetur, navi sua ac
nicrcibus privatum, inque navigiolum quoddam, quod eliam ab aliis ex . . . absque veiis,
armamenlis et coinmeaiu aliquo, cum sociis suis imposilun, uli in alto miseranda morte
periret. Sed ne . . . adliuc clemeniissimus Rex, quomodo veluli pisces soient m . . . stii
generis degiuine, alius vester pyrata, sicuti Satanas Satanam ejiciens, navim jam a
pyrata capiain, iieruni ccpcrii asse . . . en, cum tota pcne lanarum que in ea velu batur
copia, apud . . . Quae iniidcm praesidio Serenissimae Reginoe, tula, uti spero, nauclero
mère . , . earnm dominis restituentur. Quod (juidem a le velicmcnter prto . . . cum
effeclu omnino liât, pyrataque, in aliorum lerrorem, debito supplicio afliciatur, inque
potentissimae Principis egregiae volunlatis argumenlum literae Hiberno Proregi diri-
gantur, curet navim, armanienta, merecs omnes nobis restilui, qui iiluc ea de
l(J8 RELATIONS POLITIQUES ^
causa ccrtum homineni . . . mittimus. Est eiiani prope Pleiiiuihum oppidum misera-
bilis direptio facta, csedesque nautarum plurinia, sauciali pêne omnes, qui . . . tribus
Hollandicis navigiis navigabaiit. Unus e pyratis, qui haec cominiseruiit, caplus jam
Londinum perductus est, iiomines m... res suas reposcunt, vindiclam inciamitant,
quœ quo alrocior et ceierior, eo niagis e digiiilale regni, alque ampliludine regia . . . erit,
magisque amicitiam ac muluam coneordiam redolebit. Est etiam vir Hollandus qua-
driennium jam sustineiis, nec . . . illi restiluunlur, neque de illarum estimalione, licel
non a . . . œqua illi satisfit : obruitur serumnis, opprimitur expensis . . . Hsec pauca tibi
de multis, in prioiibiis hisce lilteris nostris eongero... multiludine querelarum te
statim in amiciiiee nostrae limine no . . . oneraturus. Spero autem pro ingenii lui dex-
lerilate, alque [erga] Philippum amantissimum tui Prineipem amore. Usée omnia,
aliaque . . . fœderum alque amiciiiœ firmitati conveniunt, te enixe curaturum, talem tibi
animum atque pectoris mei candorem promittens, tum in tantœ atque tam incompara-
bi]is Reginae gratiam , nobilissimique ac nobis conjunctissimi Regni respectum, tum
etiam tua de . . . quem ego mirum in modum veneror atque amo. Vale.
Londini, 27 septerabris 1568.
Tuus ex animo,
Don Gi'ERAU d'Espes.
(Brit. Mus., Galba, C. 111, fol. 222.)
WDCCXLIII.
j4vis des Pays-Bas '.
(AirVERS, 10 OCTOBRE 4568.
Le prince d'Orange a passé la Meuse.
Upon wedscnday at night last past being tbe v"" of this présent, the Prince with
ail his army past over tlic .Mazc wilhoul lose of mari, ihe Duke not knoweing of his
enierprise till lie was pasl. Tlie nianner of his gclling over was ihis : Theis iwo armies
lying on eebe side of ihe Maze, ibe one on llie one side, th'oilicr on th olher, the
Prince did marche willi his men hy night, leving certen of bis tents standing as they did
' Cet avis porte la signature de Richard Mole.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. i69
before with certen men to make fier and kcpe light as thouglic ihe wlioll campe lay
iheir still, so ihal the Prince liad thaï night and half a day before the Duke understood
of his departiire, and so cam to Slokain betwen Maestreyclit and Maseyck, where with
his horsemen he passed thorough the water and with his fotmen upon drests drawen
to and fro, so that in one night he broughl over his wholl army, and now are not one
far from th'other.
(BriU Mus., Titus, B. VI.)
MDCCXLIV.
^vis des Pays-Bas '.
(Anvers, 10 octobre 4568.)
Même objet. — Mouvement de troupes à Anvers.
The Prince on wedsenday al night lasl wiih al! his power pasl ihe ryver of Mase
by such a pollecy as ihe Duke sayd he never heai'd of ijefor; lie passed aboul 4 leagues
benelh Maestriclit, whilesl the Duke with his army did wayt for him by Lnke. The
camps were yesterday within th[r]e leagiie togelher and lesse, so that newes now are
loked for every day of a bloody batteii, both the parties being resolved to fighl.
On thiirsday, 4 ensignes of Wallons deparled from hens towards Brydall, to what
end is not yet known. In Iheir places are corne inlo this lowen the Duciies that were
on the castlc and for tiiem a number of Spaniards, so that now iher is non ollier
nation in the castle but they ^.
{Brit. Mus., Titus, B. VI.)
* Cet avis est signé par Georges Gilpin.
' Sur toute cette époque, on peut consulter avec intérêt les dépêches adressées par le duc d'Albe à
don Francès de Alava, ambassadeur de Philippe H à Paris. Dès le mois de septembre, on craignait
que le prince d'Orange n'entrât en France pour rejoindre le prince de Condé. Don Francès de Alava
pressait vivement le roi de France d'aider le duc d'Albe.
Tome V. 22
ilO RELATIONS POLITIQUES
MDCCXLV.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 10 octobre 1568.)
Détails sur le passage de la Meuse par le prince d'Orange. — Les deux armées sont en pré-
sence. — Procession à Anyers.
Upon wcdscnday last wher as the Prince of Orange lay encannped about over
agaNnst ihc Dukc's camp on th'oihcr sid the Mpse, in the nighl hc marched forward
towards Geiderland, leving his lentes standing with certen power therin, and so, in
the morning which was thursday last at 8 of the clock, 6,000 of liis horsmen passed
over tlie Mase, every man his harkbnshe behind him, and then wilh wagons ihey had
briges redy to lay over the Mase, and so the wholl army with munition went over in
safetie between Mastrick and Vienio, in Gelderiajid, witbout any let of the Duke, which
mad him ashamed at that newes, and sent cul County Ladron to bave iielen them back
with 3,000 horse and 10,000 footmen; but he marched straight towards the Duke's
camp themselves, wicb when Ladron saw, be withdrew himselfe with small losse
of his men, and now lieth the Prince in siglil of the Duke's campe, within two
enghslie miles one of the other : so nerc is hc aprochcd the Duke, who liclh wiihin an
englishe mile of Macstriglie, and ihis day we think battell wil bc geven or very shorlly.
Hère is a procession for the Duke for good successe.
(Bril. Mui., Titus, B. VI.)
MDCCXLVL
Avis des Pays-Bas.
(AKTEBS, 10 OCTOBRE 1568.)
Passage de la Meuse par le prince d'Orange; on dit que la princesse l'a rejoint avec deux mille che-
vaux. — Une bataille est imminente. — Les Espagnols occupent la citadelle d'Anvers; on a placé
des canons à l'entrée de la place du Marché. — Uétails sur le passage de la Meuse. — On annonce
une victoire du prince de Condé.
The news in certen, the Prince is come oui of the Mase upon wedsenday last
i miles beneth Maestrechl at a place called Stockholmc between Roermondt and
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 171
Massayck and, as the voyce goelh now hère, the sayd Prince is marehed two miles
towards the Duke so that ihey ly witiiin oiie dulche mile ihe one of the other : some
say ihat this day they hâve appoynted lo light.
Some say the Princesse is corne to her husband with 2,000 horse and is passed aiso
the Mase, I ihink it not Irew.
Some say the Duke wiil not Hght, but get him into the towens, and some say Ihe
Prince is so betwixt him and home thaï he can not chuse.
The Duke hath written to the Lords of this towen not to fear, for he will kepe the
Prince from coming unlo thcm. SOO Spaniards laiely corne out of Spayne be yesterday
entred hère with hoyes and shakerages, and the Duchés that were in the caslle, be
come into the town.
Four brase peces were placed agaynst four stretes entring to the mart.
The sayeing is ihe Princes folmen cam marching over the Mase upon a bridge made
wiih plankes and driftes joynted over wilh lelher very ingeniously mad.
Some say the Prince hath taken the Great-Prior prisoner; I think it but a tayle. .
The newes is come this morning that the Prince of Condy had overcome the Kinges
army in France.
[Brit. Mus., Titus , B. VI.)
MDCCXLVII.
yivis des Pays-Bas.
(ANVEBS, 42 OCTOBRE 1568.)
-s
Difiicultés relatives à la levée des taxes à Anvers.
Upon the parting of one of the appoynted shipes hence yesterday, tiie tollemen of the
Brabants toll liath arestcd her, sayeing that their he some hâve not shewed their toll,
and some hâve tolied goods wiiich l)e not such goods as they be tolied for.
The Lords of the towen hâve consented that we shall hâve the import of our
wlieat and mêle wilh oxen free, and, for the x, xv and c penny, hâve caused surcease
of exécution tili further order be taken in that behalf, and, befor they procead to ye
resolute aunswering of us, havc dcsired to undersland what rentes may go out of any
of the howses (appertayning) to any of the nation which may concerne strangers, for
that some of oiir nation hâve howses which they lel out to sirangers. Tliis was donc
17i RELATIOISS POLITIQUES
upon fryday, and, ihis nexl wek, ail sucli as bc proprietarcs of howses shal be called
and examined conccrninge fourenge of souldiers. The strangc foureins do slill iroble us
without consent of the Lords of ihe towen, and their forains which they bave promiscd,
shal be hcipen as soon as they can.
The souldiers that weiit to Breda be corne agayn and be dayly loked for.
A brother of the Company having freiglited a hoy of armour to Lynne from hens
and being more than half laden and ye restof his lading iyeng ready befor the hoy, the
dekens of the sheppers hère by commission from the borromasiers commaunded the
masier lo take in no more of the goods.
(Bril. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCXLVIII.
Avis des Pays-Bas.
(Amms, 13 OCTOBRE 1668.)
Mouvements des deux armées.
Yt'sterday the councellor Vergas did send a post to passe towards the Duke, which
could noi passe, but relurned , sayeng lie couid hy no mcans hâve passed any way.
Some mcrchanls bave sent aiso oui, but their postes are ail returned.
Yestcrday towards evening eam from ihe Uukcs campe three Duchés who had no
letters, but lo say by word of mouth they ar of Lodrons band, and, upon their coming,
the two enseignes of Duchés arc al 2 of the clock this morning gnne hens by walcr
towards Loven and, as ihc sayd three Duchés rcporled, ihey shall go lo the towen with
len enseignes of Wallons. The Prince lieih at Tonger, and his campe round ahout him
thcire and at S* Tiry ahout three miles from Tene and nere to the Hassaull.
The sayd Duchés reportod that the County Lodron counselled the Duke lo fight,
and Vitelli the coiitrary, dcclaringe that in giving battel he should put ail the land
in hazard and so do the King evill servise, which, if il chanced otherwise ihan well,
would be layed only to his charge, so that they sayd the Duke is resolved not to fight
if he raay avoid il, but to kepe him strong in his trenches and places, and so to wery
the Prince with his great charges, and, if the Prince should lay sedge to any towen,
ihen would be he be redy to rayse the same.
The Prince maketh a little and liltle into the land to make the Duke place lo come
from Mastrech and his trenches, but he maketh no hast to follow him.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 173
They skirmishe often, and men of both partes taken and slayen dayly. I say folmen;
the horsmen hâve not ycat stood thcmselves in any skirmishe.
The Duchés reported that ihe Prince halh not above 6000 horse and 42 enseignes
of folmen, which is not hkiy, seing the Duke makelh snch danger lo fight wilh him,
as also it is reported bis men lie in campes belween the Duke and iheis contres.
I hard say Ihis morning that tlie Wallons that went latiy from hence lo Breda, four
einseyns should remove helher.
{Brit. Mus., Titus. B. VI.)
MDCCXLIX.
Avis des Pays-Bas (Extrait).
(Anvers, U octobre 1568.)
Même objet.
Both the camps are still wiihin a leag one of ih'oiher and bave not offered
battell.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCL.
Georges Gilpin à
(Anvers, 17 octorre 1368.)
Même objet.
Aflcr the arrivai! of the Prince on liiis sid liie Mase, the Duke witli bis power
marched towards him and planicd himself nol far from Mastrick. Tiie Prince passcd
along by him and encamped himself a leagiie from him at a lowen called ïongercn.
Since he is removed from thens towards Lovan and was about Tene. Tlie Duke
followelh wilh his camp allways a leag and a half or two leaghes of llie Princes camp.
Yesterday news came from Brussels that certcn of the Dukes power hâve geven an
174 RELATIONS POLITIQUES
overthrow to 3000 horsmen of the Princes and hâve taken 300 waggons, but every
man will nol beleve it is so. To this lowen are dajiy sent souldiers, and those that
went froni hense to Bridall, are relurned hellier agayn without liaving donc any such
exploit ther as was talked.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCLI.
j4vis des Pays-Bas.
(ANTESS, 34 OCTOBRE l!S68.l
Combats lirrés par les armées du duc d'Albe et du prince d'Orange. — Le prince d'Orange est arrivé
à deux lieues de Bruxelles; il attend des renforts de France. — Le comte du Rœulz a quitté
Anvers.
Upon tuesday lasl was a great skirmishe between ilie Dukes and Prince's men, in
which wereslayen on boib sides 1000 or 1500 men, but the Prince had the worst, as
is sayd, but the truth is not yeal known.
The Prince passed thorouglie the towen of Senlroyn and anolher called Lewen
the whicli he ransakcd and spoyied the spiritualty of theirgoods, but hurt not their
persons.
The Duke is loked for yesternight or this day at Loven.
The Prince yesterday was with bis army at a place called Hoyand.between Teen and
Brussels : both their armies are belwcen a leaghe or 4 english miles together.
Their is corne ont of France to ihe Prince 2000 ' horsemen and 6000 folmen, the
which are thought will joyne with tiie Prince this day.
Some do think both the Duke and Prince do covet to corne to this lowen, the which
is at ihis tyme unfurnished of men of warre, saving a certen nomber of Spaniards in
the castle.
Mons' de Rese with ail his men dcparted oui of this towen upon tuesday last for
Brussells, as it is ihoughl, for that the Frenshemen did show ihemselves now ihere-
abouis, so that a( this présent this lowen is holly unfurnished of men of war.
{Brit. Mus., Titus, B. VI.)
' Une autre main a écrit au-dessus : ISOO.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 17li
iMDCCLlL
Lord Cobham à Cecil (Extrait).
(28 OCTOBRE 1868.)
Marche du prince d'Orange ; on dit que sa sœur épousera le roi de Danemark.
Good Mister Secretarye, Altliougli longe ago 1 wrolh iinto you ihat I woolde
advertise yow of ihey Pryncys procedynges ihat were .seyne, I am not able lo performe
yt, for my messenger ys retnrnyd and has seyne ail liis proeeydinges unlyll ihey
Prince came (o a place called Borgo Loverd asyde ilie Moza, wliere lie laryed tliree
dayes yn the campe, and, yf they liayd mcynl to hâve siroken they baltell, lie woolde
hâve laryed, but he perccves that the Duke wyll not fyetle. I hâve seynl yoii
herynclosyd a note of ail thyngea that saye and .)4^,,aanics of they captaynes and
coronellcs.
The Kyng of Dcnmark sliayll marrye tlie Prynce of Oraynges sister: she was goone
ynto Demmark afore he came baiclie lo Collyne. They toone of Achene gave the
Prynce 20000 dollars; ihis herer sayde yt payde.
(Record office, Dom. pap-, Cal., p. 520, n" 25.)
MDCCLUl.
Avis des Pays-Bas.
'Anvers, .% OCTOBRE 1568.)
Marche du prince d'Orange. — Le duc d'.4lbe est près de Louvain.
On wedsenday lasl, ihu Prince who was incainped belweeii Lovanc aiid Bruxells.
did rcniove and marche lowardes Tene, ahoiil whieli place lie incamped again :
whethcr he be since relired any l'urlher or no, it is yeat uiicerleii.
The Duke's camp was ihen by Lovan and is as yeat, and no cerleniy of his removing
although some will say that lie is marched after the Prince. Many be of an opinion ihe
176 RELATIONS POLITIQUES
Duke will rather (eonsidering the tyme of the year and foull wether) dissolve tiis cani|>e
and place his men witliin good towens in garrisons.
Their hâve been dyveis reportes and brutes of great skirniishes and olher explites
passed betwcen the two camps since the Pi ince passed the ryver ; but," as far as I can
lerne : Parturiunt moules, nascitur ridiculus mus.
This aiso reporled and very like lo be trew tliat their are more succours prepared
yea and wellon the way helherwards l'or both the parties; but whether they shall corne
forwards or no, it is yeat uueerten, allhoughe by report some of ihem on both partes
are very nere hand.
{Brit. Mus., Titus, B. Vi.)
MDCCLIV.
Georges Gilpin à Cecit.
(AHVERS, 81 OCTOBRE 1ti68.)
Le prince d'Orange se relire vers TirIcinonL — On a répandu le bruit de la mort du comte de
Hoogstraeten. — Le duc d'Albc espère être secouru par le duc d'Auniale. — Déclaration de l'Em-
pereur. — Nouvelles de Suède et de Danemark. — Mort de la reine d'Espagne.
iMy dwly iiiost humbly considered, Altlioughc I know not whether I do well, I still
adventure lo trouble Your Honor with the lycklyesle of the reportes that passe heare.
On wcdensday laste, ihe Pryncc of Orrengp, who was incamped within lesse then
100 leages of Bruxelles, did remove and niiirched back agayne, and so cam to incampe
aboute Tene, the Duke beingc by Lovan at an abaye caled Parkc, whos lyght horsemen
di'd somthingc trouble the rearward of ihe Prynce, but no great harme donne by reporte
of nether party. It is bruiled (but not beleved) ihat the County of Hougsirate is deade
of cerlayn woundes he should receve in a scyrmishe, and that Mounsieur Longle
should be taken, besydes mauy suche lyk reportes proceding rather of affection ihen of
any eeitayn knowlege, and that as well on th'onsyd as on th'other.
Suni men thinke lliat the Prynce doelhe mean holy to retyer because of the winter,
and that he Iakcs succour of the towiies, wliich sum men thinke he loked for mor
(hen he fyndes. Other saye that is retyer that waye is for to joyne more quietly with
certayn horsmen and footmen, which ar sayde to be comminge for his succour, and
nanied to be 4000 horsmen and as meny footmen.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 177
Of llie Dukes Grâce his campe ar lykwise ilyveis opynioiis : sum sayc lie will dissolve
and place his mcn in the lowncs in giirriisonnis till wintcr he pasic. Otlier saye lie
(lotlie not, Inil marches afler ihc Pryncc, lyke as to fore he hallie donne, and dolhe
attende more ayde ont nf Fraunce, tlie Duke d'Omale with 12000 horsnien at the
least, who is ihouglit to be er this at Cambarse, whethcr Duke of Arscotes brothcr is
gonc to receve hym, and in Eastland ar prcpared for service o( His Exelense thre or
fouer thousand horsmen, as it is sayde, by order of llie Dukeof Mackleborow, but that
is not beleved of ail men. The solgers that wear at Bruxelles, ar retorned, and suni of
them placed heare, the rest sente to Brydall and Leare.
Sum saye iliat ihe Emprouour at the pursute of the Eleclours dotlie sende Imbasse-
tours, as well hether as into Spaycn, for the siaye of thèse troubles. Oïlier saye his
answer was that he will not medie with his brothers landes or jurisdictions, who is
able inoughe to reùle and govern the same.
The reportes of the pcace betwixt Denmarke and Swethcn, and of the mariage of the
Kynge of Denmarke to the Pryncc his sister, do conlenew and ar confyrmed by fresli
letlers.
F thinke the dealhe of the Queen of Spayen be no newes to Your Honour, beinge
oulde heare.
Thus levinge lo trouble Your Honour prcsenlly any longer, I beseche AImyghiy God
for the prospérons estate of the same.
From Andwarpc, llie laste of octobre anno 15C8.
(Record office, Cal., App., ii° 2265.)
MDCCLV.
/ivis des Pays-Bas.
(Anvers, 3i octobre 1868.)
Le duc d'Albe poursuit le prince d'Orange; on dit que les habitants de Diest ont refusé de lui ouvrir
leurs portes. — Le comte de Hoogstraeten n'est pas mort.
The Duke laysed his campe on ihursday at night and liath written hether lo Vargas
that he will follow the Prince and cul of bis straglers.
Yesterday the newes was (and is trew) that those of Dist hâve refused lo take in
Tome V. 23
478 RELATIONS POLITIQUES
Ihe Dukos men hethcr sent; it is ihought ihe next newes wii be thaï tliey havc accep-
ted the Prince.
The newes that Hogeslrat was dead is false, but somc say for certayne be is hurt in
the foot and very sick , also ihat the Counls Vanderberghe and Banibergem were
slayen and the Counte Hogestrals Secretary taken is ail false. A scboiemastcr is takcn,
and one Dovellon, and brought to Vilvord.
The Wallons that went to Brussels, be returned, some lo Lere, some to Bredaw, and
2 cnseygns of Duchés hether.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCLVl.
Anglais réfugiés aux Pays-Bas.
(ROVEMBBE lSt)8.)
Cette liste renfernie vingt-sept noms de réfugiés anglais, la plupart prêtres. Ils reçoireot certaines
aumônes du roi. L'aumônier de la reine Marie touche cent florins sur les revenus de l'abbaye
de Sainte-Gerirude à Louvain.
(Record office. Cal., t. 111, n* 846, avec la date inexacte de 156U)
MDCCLVII.
Avis des Pays-Bas (Extrait).
(ANVERS, 3 NOVEMBRE t568.)
Le prince d'Orange et le duc d'Albe se trouvent près de Liège.
The Duke of Alva is strongly enoamped wilhin a league of Lewckt on this side
the Maze, and the Prince is on the other side of Mazc within a mile of Lewckt and is
thought will come through Lewckt.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETEHRE. 179
MDCCLVIII.
Le duc de Brunswick à la reine d'Angleterre.
(Harburg, s novembre 1068.)
Il lui expose les plaintes que plusieurs princes et électeurs ont cru devoir adresser à l'Empereur
en présence des excès commis par le duc d'Albe.
Seienissima regina et domina clemenlissima. Nisi scirem omnia undique multorum
nuntiis et liieris ad Majestalem Vestram perfeiri , crederem Majestatein Vestrani tara
lurbulento, calamiloso, iristi et fœdo Gerinaniœ inferioris statu, ubi omnia belle, exac-
tionibus, cœde et rapinis, exuta et projecta omni humaniiate, misericordia, pietate,
clemenlia, immanem in inodum defoimanlur, exhauriunlur et vastantur plus quam
lyrannieo Albani ducis ductu contra Ciiristianos reclae , purae, veraeqne religionis
amantes, vere scire quo animo sint nostiates Germanise superioris scilicet principes,
cum parietem proximum ardere videant, et quid inde ad sese rediturum pulent. Sed
ni hœc se habcnt, facere non possum qnin Majestati Vestrœ, qiiae nunc hic geruntur
paucis exponam, fortassis fiori potcrit ul aliqua aliingam, quœ etiamnum ad Majesta-
lem Vestram non sunt periata. Nam quac in Germania Infcriore ab Albano fiunt et
Urani£e principe, quia iongissime hinc absiinl, tardissime, eaque incertissima hiic re-
nuncianlnr, ils scribenda relinquam, qui proprius isthine absunl, cl citius et breviore
via transmitlere possunt quam ego.
Poslquani Principes Germaniœ eleclores, tam ecclesiastici quam politici, cum aliis
quibusdam principibus, a se primariis, intellcxerunt Alijaniun aliquid altius, quam
prae se ferrct, idque cum periculo et detrimcnto Germania; Superioris conjunctiim ,
moliri, ut animadversum est, cum alias, tuni proxime in Frisia , cum fuso fugatoque
Ludovici Nassaviœ comilis exercilu, in quodam lerritoris comilum Frisise Orientalis,
non conlentus eo successu, sed longius progressus, in fines Imperii cjus incolas oppres-
sit, eosque non solum praedae dédit militi, sed eliam uxores et filias eorum foede ad
sluprum rapi permisit, prœler legos et disciplinam, cum niilitarem lum etiam chris-
tianam, immemor fidei quam rex Hispaniarum ordinibus Imperii dédit, exercitum
suum clientibus Imperii cl omnibus qui ab cjus lulela penderenl, ncc gravem, née
detrimenlosum fore, sed se al) omni maleficio temperaturuni. Hac ejus inquam Prin-
cipes permoti immanitate quœ nemini parccret, et omnes œque tam principes viros
quam plebeios aestimaret, ul qui limèrent si ipsi omnia ex senlentia succédèrent, ne se
(juoque ad extremum impeterel, quemadmodum literae quaedam confœderatorum ejus
180 RELATIONS POLITIQUES
interceptac, cuni id in animo habere, cun» primuin Grrmaniam Inferiorem subju-
gasset, docuisseni legalos cum mandalis ad Ca-sareani M<njeslalein mense seplembri
miserunt, petcntes ut quid sibi Albani violcnti ei injusti conalus vellent diligenlcr enn-
siderarel et perpciideret ci ut Iiiiperator et suinmus inagistralus pro suo oflicio cam
curam adbiberet ne quod Germariiae detrimcntum inlerrenl.
Illi nunc legati redicnint, quœ coruni postulala fuerinl, et quid responsi retulerint,
ad Majeslalem Vestrani mitto bis literis, sed gernianii-e, nani in puncto temporis quo
mihi reddita sunt, navis quaedani in Angliani vêla facere et cursum suum differre
nequaquam volebat,iia ut non darctur spaliiim ca in ialinum converlendi, cuni auiem
recens esscnt allata, malui ea c vestigio, ut nova et germanice, quani aliquo intcrvallo
cum invetcravissent, mitlere ut qui scirem Majestali Vestrœ non déesse Germanos qui
ea in anglicum tranferrc possent '. Majeslas Veslra dignetur boni eonsulere : si quid
■ La dcclaration de l'Empereur était conçue en ces termes :
That whichc of Ihe Ambassadeurs sente lo thc Emporours Majestic our mosl gracions Lorde from
the moslc illustre and lionorablc Ihc Electeurs and otlicr Princes noble housrs, as thc housc of
Saxonyc, Brandenburgh, Brounshwigh, Lunenburgli, Wirtembergh, ilesscn, Baden and iiennenbergb,
by vertue of their commission concerning Ibe trouble and disordre in tlic Lowc-Contrycs, hathe
witli long oracions beu dcclared and movcd, thc sauic cfTecte aiso cxbibited in wriling, and their
good advise and counsailc thcrin shcwed, His Impcrialle Majestic dotbe perfectiy pcrccave and under-
stande, and aIso graciously dolhe considcr the sanic thoir good counsailc and mocion to rcdounde to
thc maintenance uf the comon profite and th'avuidinge of more and grcatcr inconvrniences and
grèves. So il is that by ail thc Princes Electeurs jointly cvco the like meuning with the rehcrsall of
the beginning and firste originale of Ihis dangcrous buisenes and howc the samc might be prevenled.
advisedly bothc by woorde and wrilinge hath beii to (lis Majestic declarcd. Whcroupon Mis Majestic
graciously by writing hathu at tins présente rcsolved himscife to the whichc allso His Majestic for
briefnes sakc dolhe refcrrc him, and will niorcover put thcm in trust with the copyc Ihcreof, so that
thci and their priucipallcs the Princes by whonic thci are sente, do kepe il close anl secrète lo thrm-
selfs, by thc u biche il raayc be manifeste howc gracious and fallierly Ilis Inipcriall Majestic liathe
sheued and ofTcrcd himscife lo assaye ail thc Maycs and moancs possible, whcrby Ihies troubles
might be quieled and utterlye extincted. The whichc aIso His Majeslie will put in exécution, not
doubling but that the Electeurs and olher Princes and Estâtes of Ih'Empirc, al ail adventures and
by ail duc meancs, will furthcr aide and assiste His Majeslie in woorde and dede, and to Icltc no
Iake be founde in thosc things, whiche by vertue of this présente treaty and dcclaration and the
constilucions and ordinanccs of Ih'Empirc il besemelh every one of thcm for lo doc.
And whereas a fewc dayes passed the Chieftayne-Gcnerall to the Kinge of Spaync and Gouverneur
of the Lowc-Contryes hathe sente his letters to His Majeslie, wberin he excuscth himscife conccrninge
the proccadings in him suspected, as whe shoulde goe aboule furthcr te présume upon Ih'Empirc and
the Estâtes ihcreof, His Majeslie will cause a copyc of the same to be unie the Ambassadeurs deli-
vered, whcrby thci and their lordes maye be privie to il.
Finally His Majeslie is nenc otherwisc mynded and determincd but te maintaine a[n]d préserve the
DES PAYS-IJAS ET DE L'AINGLETERRE. iSi
prœterea scilu dignum et necessarium ad me perlalum fuerit, eurabo primo quoque
tempore ut ad Majestatem Vestram mitlatiir. Oinnia enim quae Majt'slatem Vestram
vellc quaeque ad eam pcrtinere arbiirabor cum libenler, tum etiam diligenler eurabo,
faciamque ut Majcstas Vestra studio, offîcio, opéra mea aliquando laetetur. Quare iit
me sibi commendatum habeat etiam alque ctiani rogo.
Harburgi, v mensis novembris anno MDLXVflI.
Vestrœ Regiae Majestatis addictissimus,
Otto ,
Dux B. et Lunenb.
{Record office. Cal., n' 2628.)
MDCCLIX.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 12 novembre 1a68.)
Détails sur les pertes subies par le duc d'Albc.
The names of thème slayne on the Dukes syde, the xij of november anno 1568.
Don John Valoysse, on of the order of the Grrne Crosse, and cappytane Julyan
Reniero, whome ar bothe buryyd in Mounse in Hennagoo.
The saye that he ys heurtl that made the castell liere, whome most be Vytello, for
there hathe non hoder had to do withali.
Don Ilafell Anryk, slayne.
Don Rove Louppus, slayne.
libcrlics of Ih'Empire, and to défende tbcir comnion contrye from injuries, and to bave moste carc
for Ihe comon wcale, profite and eomoditio of the same, to th'ende peaxe, quietnes and unitye mighl
be restored and brought againe to his pristinate estatc, and tliat His Majestie's and th'Empire's peaite
againste ail mcnnc bolh of highe and lowe degré kepte and duclye obscrved, accordingc to the said
eonstit[n]cions of th'Empirc.
And thus mucbe His Majestie dotbe déclare and answerc the Ambassadeurs to their niocions being
towards their Lords. Princes and Estâtes, woll and frcndly afTectioned and raynded, and towards
Iheini the said Ânibassadours His Majestie bcareth his good and gracions wille and favore. Actum at
Vienna undcr His Majestie privic seaie the firste of octobre anno 1568 {^Record office, Cal., n* 2574).
182 RELATIONS POLITIQUES
Don San Syc, slayne, and on of ihe howsse of Pyskare *.
IX ansenys of Walons, vnj ansenys of Spaynyaides, u conipaynys of hourse men.
Thys ys the coppy of a notte delivered by a Spaynyard, affyrmyd lo be trewe,
(Record office, Cal., App., n' 2266.)
MDCCLX.
Avis des Pays-Bas '.
(CiTEAU-CAIIBRtSIS, 17 NOVEMBRE 1568.)
Les Espagnols sont entrés dans le Cambrésis. — Le prince d'Orange se retire vers Guise.
Avisos del campa de Su Magestad CatoUca, de Cambressi, de /7 de novienbre.
Partimos de Noyela, y oy sonios benidos aqui en Cambressi, adonde enlraron docien-
tos y cinquenta soldados Valones delante los enemigos que le havian cercado al rrede-
dor, la quai liena défend ieron bravisimamenle los diclios Valones, que fue cosa de gran
vituperio para los enemigos que ne pudiesen lomar una ticrra tan pequena y tan mal
proveida de pressidio como esta estava, haviendola batido con cinco pieças de artilleria,
y con eslo bien se puede peiisar que Iiefecto pueden bazer en olras tierras de mas pres-
sidio y mas fuertes, y lo que es mas que los dichos Borgonones salieron de la dicba
lierra y dieron sobre los enemigos, malandoles 50 dellos y tomandoles 60 cavallos.
Los dichos enemigos an entrado ya en ticrra de Francia, qualro léguas dentro, y
llevan la buelta de Guissa y, a lo que se enliende, es para procurar de tomarse a sus
casas : quesia es la opiîiion de muchos. El Duque a pasado in Cambressi y cnbiado un
' El Duquc de Alra scrive al Enbaxador, de Cambressi, a 1 8, que a los enemigos se les abra muerto de
nuebe a diez niill ombres, asi de caballeria como infanteiia, y que se les an tomado hasta 500 cavallos :
del cxcrcito del Duque no fallan quarenta ombres de todas nacioncs, entre los quales fuc hcrido Julian
Roracro de un arcabuçaço, y se esta curando en Haeslreque, tanvien fue herido el cappilan Don Rui
Lopez de Alcalos. Murio un muy bucn soldado, hijo de un oydor de Valladolid, que por que hizo cosas
sefialadas como un Elor, el Duque le mando llevar a spjmitar a Brusrlas con niucba oiirra. (Record
office, Cal., n« 26 i 7.)
* Communiqué par don l'rancès de Alava à l'ambassadeur anglais Norris.
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETERRE. 18Î
gentilombre por la posta al Rey de Francia, para decirle, si el es contento, entre en sus
tierras con el exercito para aeabar de ronper istos enemigos '.
El Principe de Orange se retiro hazia Guissa y a ios xxj eslava cabe una villa que
se llama Boen, tomando las vituallas que podia de las aldcas. El duque de Omala y el
marichal de Cossé, con un médiane exercito, venian hazia el, y el Reyngrave y el
marques Filiverto de Baden con 4000 retrcs havian ya pasado de Mez en Lorena en
servicio del Rey de Francia.
{Record office Cal., n* 2617.)
MDCCLXI.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 21 novembre 4568.)
On accuse les marchands anglais d'Anvers de répandre les nouvelles de France. — Détails sur
les combats livrés par le duc d'Albe et le prince d'Orange. — Armements en Allemagne. —
Le prince d'Orange est entré en France.
1 have hard of a credeble person that some of the Counsellors hère did mislik the
late news of France was first geven ont hère (as ihey alledge) by our nation, whicii
might be a mean to stirr tiie people to commotion and sédition : a small malter maketh
ihem to mislik of us.
Ther is newes that upon yesterday on night the Duke had layed ambuchcs upon
both the sides of a wood, wher eerlen of ye Princes men should pase thorough, on the
one side 2000 harquebousiers Wallons and Spaniards, on tli'olher sid 800 horsmen
Spaniards and Neapolilans ail his best light horsmen, and the Princes men, under-
standing of it, set upon them in such order that few of the Dukes men escaped. Truth
it is that ye Duke lost many of his men and sondry of his good captayns slayen, to wit
Julien, Trew and others : some say the Grand Prior. I was promised their names in
writing, but tlie proclamation lately published makes men afrayd to say (lie trulh or
' Un correo vino aycr xx de noviombre de Spafla por lierra despedido a mercaderes; dice como el
Principe de Conde se rrelirava hazia la Rrochcla con su exercito, bislo quel del Rey cra mas fucrte
con mucbo, y quel Duque de Guissa y d'Omala tenian junta gran génie en estas fronteras para csperar
al Principe de Oranje. (Record office, Cal., n" 2(il7.)
184 RELATIONS POLITIQUES
to give out any ihiiig in wriling. Some men of name bc buried al Mous in Heinaull,
and some be brougbt hurt to Bruxelles and boiher.
Ther be 6000 borsmen redy nowe comming out of Dutt-bland, some say for Fraunce,
some for ibe Prince, and some say ihe C. mcaneth Galles.
Some say ihe Prince is passed inio France, othcrs say be is within 13 miles of Doway.
The Duke is abont Camberse.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCLXIL
Georges Gilpin à Cecil.
(ANVERS, 99 ROVEHBRE 1iS68.)
Le duc d'Âlbe est en Cambrésis, le prince d'Orange vers Saint-Quentin. — On dit que la reine
d'Angleterre réclame la restitution de Calais.
My dwtie mooste humblye consyderyd, By reason lliat the Prynce ofOrrange dothe
yen lye stylle abouie ihe froniiers by Sa)nt-Quyntynes, ibe Dukes Grâce dolbe styll
confenew in<;am|)e and lyes aijowl Cambray, alltbowghe, as ytl semytbe by hys letler
wrylicn too ihe Précèdent and Counceyilait Mecbelyn,be doilic make full rekennyngbe
that tlie Prynce is boolye retearyd, lyke as ^our Lordeshippe sball perceyve by thç
copye of ibe sayd letler, whicb hearwilib Your Honour sball receyve, and yett tbe (alke
is, and exsleniyd too bee mosl irew, ibat tlieare is moore assysiance upon the waye
toowardes tbe Prynce, and namyd too be iiij ihowsande horse men and x ihowsande
foolemen, under tbe conducle of tbe Couniye de Deus-Pounts, eallyd in Dutche de
Grave van Stwee-Bruggliyn. He is, as I beare, brother in law too the Countye of Egge-
mounlc.
Ytl is spooken beare amongeysl dyverse, and as I beleve by wrytynghe owte of
Engbelande, thaï tbe Qiienes Majestie dolhe make préparation for ihe recoverry of
Callesse, and dyverse olher repoories arre inade of Hyrre Majesties pretences. Mary,
ibay arre non commune talk.
Thus leavynghe too iroble Yoiir Lordeshippe presently any longber, I beseehe
Allmyglitty Godde for tbe prosperous eslate of the same.
Frome Andwcrpe, ihe xxix* of novembre 1 568.
{Record offlce. Cal., App., n» 2268.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 485
MDCCLXIII
^vis des Pays-Bas.
(Fin de novembre 1568.)
Récit complet de la campagne du prince d'Orange.
_2'ht'. (rue reporte ofthe Prince of Orenges doynges from the firsl tijme of his encarnping
to ihe lasl tyme of my depar litre from hi/ni al Rybemonl nere lo Sain l- Quint tins
in France.
Fyrst, ilie said Prince upoii greal occasions (si;ijen|j[ liis armie beyond ihe river of
Reyne iij wekes) loke moster of ail his souldiers nere an abbey within a myell ofthe
river a fore named.
Tiie moster and olher thinges don as ihe case did requycr, lie marclicd over the river
and encamped not far from Andernock, a towne of ihe Bisshopp of Colleyne, walled
and keptwitli townes men, albehit ihey condiscended the Princies power should iheir
be vitaylled and receaved as frindes, payeng for soch thinges as they neded.
Aller longe délibération and consulling of maltcrs mêle for the jorney, the Prince
parled towardcs the enemie, and soo he encamped tiiat nighl ij leagnes and a half ncrer
Flaunders, in playne feild, wiih iiij greal pièces of artillery and xiiij'""' smaller picoles
for the batiailc.
The Prince, makyng hast for ballaile and lo wynne victorie, rested noe day from tra-
vell, and soe allmost passed Allcmayne encamped wilhin xij leagues of the river of
!Maes, where, to be shori and to tell you ihe breif, happencd a grcate and dangerous
busines and brawle betwene the Allemayncs and Bnrgonyons. The Allcmayne?, recea-
ving wordcs of injiiry for the flyeng awaye in Freesland, began lo be hott (and bcyng
full of money and not void of wync) armcui thcni selves, and soc came out of iheir
cahens, and sholt of iheir piecies in the faciès of the Burgonions, vvhoe by thaï lyme
had the Frenchc joyned lo ihem on their side, and soe began a sore conflict betwene
bolhc the parties, in soe moch thaï Monss' Malberk, the generall of the Frenche, losl a
capitayne and divers souldiers. This broyil and business ihus abroche, the whoall
campe of the Prince vias in armes, and iheroyliars, whoe toke part wiih the Allemaynes,
madc spoyie and havoek of the Frenche and Burgonions behynd their backes, soc thaï,
yf God had not in lyme sent redres, the camp had byn miserably overthrowen, and jet
notwithstanding the Allemaynes lost ij hundred men, and our muster-master was
Tome V. 24
186 RELATIONS POLITIQUES
slayen, lo the greal slianic aiui discomforl of lliousandcs that tlien weare in foule disor-
der. This horly borly brcd hatrcd in ihe haiics of socli as oughl lo hâve lived in quioi-
nes and peace, and is net yel tliiouglily forgotien as I feare.
The nexl daye, an oracion was made by the Princies Lieutenant lo ail the capitaynes
openly, and soc a banquet was made, and every one dronicc to ih'olhcr as the maner
is, and wcnt to tiieir lodgyngc.
After lliis, the campe laye hovering in one place manny dayes without atlcmpting any
expioyt, but in the cnde they marched towardes the river of Macs, in dryving of moche
tyme and consumyng great eiiardges to the discorage of many.
Tiie Prince in ihis while piaclezcd with the burgczcis of Leeg lo passe ihroug ihcir
towne, and the casicll of Arenbcig was rendred, where the Prince reccaved money and
ihunycion, and the Spanyerdes fled from a lowne called Carpcn ncre Colleyn, and ail
the conlrcis adjoynyng bcgan to yeid and scekc for favdur.
Nowe was the ariny weil rcfresshed and in good hope of victoiry, and marciud
towardes Ayex, a lowne ymperiall, where by long perswasion ihe Prince roceved, as
was reported, xv hundrcd lliousand dollars, the iruthe Ihoirof was hard (o bc knowne.
The Prince laye a grcate season in those parties, and praclizcd stiil withe the burge-
ziesfor |)assage over the walcr of Maes, and by chance a feawe Spanierdes were slaync
by the river. Amonge the litlle nomber I sawe twoo that noe sholt of hnrkebus could
hurt, havingc noe arniour on ihem for iheir defence ; but, soc sone as one drue a sword
and slroke lliem, they yelded and confesscd that by a wriling of sorccry, which thcy
earried, thcye were saved. The Spanyerdes were hanged a litlle while afier.
The brute of the praciize of the burgezeis came to ihe Duke of Alva, whoe ymedià-
tely came over the waler lo Ici ihc passage, and sodcnly, al fyvc of ihc elocke beforo
night, the l'rinee torned his purpos and marched an other waye, and with iireat labour
and good happ recovered in the dawnyng of ihe day a forde and shalow place of the
waler, where all Ihe armie did passe, which was lo the fowle discomforl of ilic cncmy.
Nerc lo ilie passage ihe eanip lay iwo dayes to repose the souldicrs, and ihe ihird day
with greal courage and devoui prayer marched full towardes iMaslrick lo geve baitaill.
The day was fair, and sure il was a noble sight to se the order of our feild and bravery
of horsmcn, whoe in vcry dede lokcd for noe othcr ihinge but baltaile and victoirec.
The Duke of Alva, beholding our courage, entrenclied liis camp in a ihicket nerc
a wood, and sent oui fyvc himdred horsse lo skirmish, whoe were driven inlo his
campe by our light iiorsmen, which were in nomber but ij hundred and fiftie.
The daye consumed with this maner. In th'cnd we shott our arliilery into llie ene-
mies camp, and encampcd our selves full before his face, where we had small forradge
or olher ihinges necessairee.
In the mornyng, the Duke of Alva sloell awaye and marched towardes Lerg in rur
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 187
lliiiiking, wliere iippon our liorsmen i'ollowcd soe nere lliat a gyodden-berer of ihe
roitlers was slaync in ihc troupe wilh a grcai pièce, and llius ihe day was diyven Jo
end with skirmishing and Spanisli bragges.
Tlie Prince toke the liigli way to Flanders herenppon, and, commyng to a lowne
called Tong, lie gâte a nomber of (lie Diikes cariagies fiirnysbed willi viiaiil.
The Duke followed our camp privylie, and, at our removing in a great rayny day,
wan a nomber of our wagons, and lokc and siesve a ftwe poore slaves thaï made no
résistance.
Our campe marchcd to a towne calIed Sentro, which in fyne yelded the Abbott, whoe
wilh oliiers we toke prisonniers for ihc payment of a some of monoy promysed.
The Duke pryvciy followed our campe, and, as he founde advaritage, came to annoy
us, but, to be piayne, lie siill rcfused battaiie, and, beyng nere us, we drove his beat
harquebusheres out of a straight, and skirmished with his horsmen a long while.
Al tlic iengtlie, ihe Duke, upon a grcal policie andadvaiitage, made a showe of battaiie^
and, having a great dike of watcr bcfore hym and ij great groves of wood on his winges,
he sent forth ij hundrcd horssc to make piaye for a season, whoe retorned with shame
and iosse, for our light horsmen charged ihem iiij tymes in one ower, aiid drove ihem
to iheir battaiie.
In the nieane season, the Duke sent iij tbousand fotemen to a strayl where we inust
passe, and layd ihem in anibush so fynely as he might, and, to be piayne, our nien
regarded littell the hazard, being benl to skirmish in the face of theenemie, whoe all-
wayes kept us occupied the bélier to bleare our eies, and came soe nere us wiili hors-
men that w€ ihougt they wold hâve fought, soe that we wear forced to chardg and
rechardg dyvers lymcs, and suffered theirby great Iosse because the roytlars did not
their duiies, and our power of light horsmen was but small. A grealer pad was in the
slrawe, for we weare once goyng an otber way where was noe daunger, and sodenly
by ihe roytlars devise, whoe ruled ail, we wheeled aboul and passcd our vantgard and
baUaile over the bridg fur froni ihe rere-garde, insomoch ihat the enemie hehyndc
aproched apace, aiid ihe ambush bcfore toke soch coi âge thaï out ihey came and sett
upon our Allemayncs and slue a greute noniber. Monsieur Marberk and the chceiï-
laynes of ihe Burgonyons, seyiig tliis, slode to iheir dcfence valyanlly, and soe wear
overihi owen, and dyvers of iheir best souldiers put to the sword.
The vangard and the battaiie beholding this abuse were soe amazed ihal ihey kncwe
nol whal to doc, and fell lo disorder in .soch a pitifull sorte that it was a mysery to se
ihe tnanerofour army. Our arlillery was in danger to bave byn losl, yf one Rides, a
valiaiit eapilayne of the royttars, had not geven cliarge on the Spanyardes, albehit he
and his band doyng well could not excuse the cowardes and tromperie of the rest,
whiie, in verie dede, did nothing but leave our people lo the siaughter. There was
188 RELATIONS POLITIQUES
slayne tliat daye ij ihousand fotemen ol owers, with dyvers capitaynes, and of the
Spaiiyardcs llirce hundred as lliey tliem selves confessed. Soch as the Duke loke, whicli
wear ij liundred or tlicirabout, tlie Duke put into a bousse, and burned the huusse
before oui- faciès. This conflici inade many ron away by night, which happened iioe
belttr then tiiey which wcar slajne tiie day îtelore, for the pesantes of the contrey
siewe ail tiiat might be Iaken without mercie, because the royttars had alwaycs spoyied
their housses and wrought the contry men soch injury.
The next day aficr, orly in thu niornyng, llie Prince sought out the Duke as nerely
as he niyglit, and stode in batiaile ihe way lie thougi the Duke wold passe a whole
daye, and soe their in playne feild encaniped abiding the eiiemic. But the Duke stoeli
away and marched towardes Lovaine, and hy the way (fower dayes afier this éveil
fortune), he niett in a n aner the whole campe of Monsieur Jaiilee unawares, whose
power, beyng but xv""'"' hundred liorse and three thousand fote men, marched lull in
the face of the Duke, and stoutly passed hy hym wilhout rny encounter. The night and
mornyng before in a pince by IN'amure, the French had geven an overlhrowe to a garri-
zon of thosc parties that sought lo hjndcr tiieir passage over the water.
The Prince did not send lo mete the Frenche as the Duke presupposed he wold
scnd, by which iiieanes our roylters slode haif a leage from our campe in hatiaile, and,
not knowyng (lie French from (lie Spanyardes, at the first sighl of ihe cornettes which
the French broughi, tlie roytters ran away to the fowle reproche of the Marishall of
the feiide, whoe is knowne to be a pensioner of the Frenche Kynge, and t«ken synce
that tyme as a cowarde and man of noe conducie.
The gieaic Van Hessen was ihonglit in lyke son to be a duhhie dealer, and an olher
oftiie royilars, whose nnnie 1 hâve forgoilon, who was judged emongesl us neiiher
onest, nor fayihfull.
The Prince, afier this, toke counsaile of the Frcmli, which made the royttars angry,
and ihe Ailemaynes crie for money, and, olher oeciisions burstingoul, the Prince was
faync to wiihdrawe hymself from Flaunders and to retorne in hast towardes Tilemouni,
and aller to the contrée of Leeg.
Ail this while and a long tyme hefore, by meanes of the Dukes proelainatinns and
policies, our campe stode in extrême wani of vicinales and in soch miscry as i bUish
to speke or write of, for the royttars aivsays toke whal could he found, and in a inancr
the Prince hym self had neither wyne, bere, nor hred, a long season, waters weare poy-
sonned, and meale infectcd with sorcery and witchcrafie, and, to he short, ail niyscheves
that myght faniysh our army, was put in execucion, which made a marvailous uinriiio-
ring among our souldiers, and, for vj wekes long, the whole campe were disquietid and
voyd of releeffe, and the chefest plage of ail was that thear appered noe hope of better
fortune. The good and godiie bare the burthcn as they might, and the rest fcll to open
blasfamy of God and the Prince.
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLKTERKE. <89
The Prince confessed to a great frynde of his owne, a noble man unnamed, thaï he
Unie thought the marchandes of Flanders had byn soc fallen, and in efiëcl sayed hc was
deceaved in many, and none kcpt promys-sc and louche wilh hym, for the which faylhe-
ies deaiingcs lie was compelled to relier lowardcs Allemayne, and could nol help ihe
extremilie of his campe. Wheruppon he went to beseige ihe cille of Lecg, which had
byn gottcn if eny gond governemenl had byn emongesi llie royilers, whoe drue back
and sayd the towne was impiriall, and thoughl nol good to beseige the sanie. Yet ihe
Prince was forced iheir to crave passage or to beseige il, and soe lay shoting of small
artillcry iij dayes aimost, in which season the Duke came and thought to bave geven
chardge on our rere-gard, and (lie Prince, by a prisoner lliai bc had taken, undcrstode
the Dukcs commyng.
The Prince, npon intelligence by ihis prisonner, raised the siège early in the mornyng
and came before day williin half a Icngue of the Dukcs campe, who intrenched hym
self in hast, and wnld not abide bailaii in opcn feild.
The nigt after, ihe Duke stole away, and our camp madc great spede night and day
to recover France lo passe through the same, for occasions ihat the Prince thought
good, unknowne to tlie multitude or any privale souldicr.
AU this season, wliicli was noe small tyme, we burnt towne and village, church and
chappell, and left nothing standing that might bc overthrowen, because the conlrey
fled and toke awaye viltailes, the want wherof bred us great misery.
Emongest tlie rest of townes we burnt a fayre walled towne called Bava, which was
sirongly dcfcnccd, lo (he which the Spanyardes came to gevc aid, but we ovcrthrewe
soch fote men and horsmen as happened in our bandes.
Thus passing neere a nomber of great townes and fortes, somtymes we had long
skirmishes and alwayes made the enemy gevc place to iheire losse and dishonour.
After long toyle and iravaile, we encamped before Chateau-Cambcrzey and batlered
the walls , but our canons lay soe far of, and our soiddiers were soe unwilling to geve
assault for wantof vitaillcs and norishement, as ihey opciily said, lliat we druc^awaye
our bailery and retired in great disorder ; the only cause was as is afore mencioned.
.4n oihcr niischeif, which may nol bc forgoiien, was ihat the souldiers theni selves for-
soke their captaynes and lan away, sayeng they wold nol serve daylie in soch mysery
and wrelchednes.
The Prince bore this niulynye as paliently as he miglil, and made the more hast to
recover France, where we found wine and olher necessairies that conforled the pore
people and rcfresshcd well the army.
Soc our camp remayned x days in soch soyles as yelded relefc, in which tyme came
sondry French bandes and augmentcd our power, albeit we lest daylie by meane of
bazardes in seking viiail many pore men.
1!N) RELATlOiNS POLITIQUES
Froin Orney-S*-Benoyl almost to Lawne, whiili is vj leagues, our camp lay and
covered t!ie conirey ail over wilh liorssnien and folemen where lodgyng mighl be had,
in towne or village.
The liiigenes of our camp amazed soe ll>e Frenclie liial xxiiij"' leagues longe they
flfd and stode afrayde, and ail llie cliefe bridges in the liigh way to Paris ihcy plucked
downo, wliicb 1 sawe as I passed by, and found llie conirey in a tirribic feare, the lyke
wherof I hâve not sene.
Thus the Prince I lefi, taking tny leave from liym, when lie told me he wold marche
towardes Champany where nowe he is not farr from Reynes, as may be truly judged.
(Record office, Cal., App., n» 2264.)
MDCCLXIV.
Plainte commerciale.
(DÊCEMBRe 1S68;)
i-s marchands uiiglais se plaignent des exactions qui se font à leur préjudice à Anvers
et des obstacles apportés à leur commerce.
(Record office, Cal. de 4569, n* 201 )
MDCCLXV.
Les marchands anglais des Pays-lias à la reine d'Angleterre.
(DÉCEMBRE iSeS.)
On les force à payer un double tonlieu en Brabant et en Zélande : ce qui constitue la violation de
leurs privilèges et des anciens traites d'enlrccours. — Poursuites intentées contre deux marchands
anglais établis à Berg-op-Zoom.
Veteribus niutui commercii seu mercium intercursus traetalibus inler nobilissimos
Serenissimae Majestatis Tuae et invictissimi Régis Catholici progenilores initis cavelur
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETEKRE. <91
ut JVIajestatis Tuœ subditi, Anlverpiae négociantes, in iheolonio Brabantiae lantum
profiteantur et merces suas inscribant et Brabantiae dumtaxal vectigal ibidem pen-
dant.
Diuturno etiam et coriiinuo prœteritorum annorum usu comprobatum fuil ul omnes
Majestalis Tuac subdiii, qui Zelandiae publicano per literas Gubernaloris et Socieialis
nationis anglicae sigillo munitas bona et niereimonia onerala ad Anglos spectare el
pcrtinere significabanl, co ipso, absque alla professione et sine ulteriori mora, diflieul-
tate vel molestia, dimilti et lilieiari consueverinl.
Zelandiae tameii publicanus pluiimos Majestatis Tuae subditos, qui pro mercibus
suis Brabantiae publicano saiisfeceiant, piopler oniissani in zelandico theolonio pro-
fessioneni, niultis molesliis nuper aiïecii, eoiunique naves et bona, sub eonfiseationis
prsetextu, occupavit et dclinuit.
Simili quoque audacia , Zelandiae publicanus, nuper ab aliquoi Anglis merea-
toribus, pro mercibus quas Aniverpia; einerant et pro quibus Brabantiae tlieolo-
nario suum debitum vectigal pendebant, zelandicuni quoque vectigal extorquere
conatus est, et eorum res, qui illud pendere recusabant, tanquam conliscatas, contra
veteres intercursuum tractalus et continuum antiquissimi lemporis usum, violenter
occupavit.
Quum, antiquissimo privilegio muiiis pactis confirmalo, Majestatis Tuae subdilis
indullum sit ut in omnibus Belgicis ditionibus Serenissimo Catbolico Régi subjectis
unicum tanluni pro mercibus suis veciigal solvant, aliquot tamen Angli mcrcatores,
qui nuper in Zelandiae merces emerant et vectigal earum nomine debitum ibi pendc-
rant, denuo pro iisdem mercibus Antverpiœ novum vectigal ei solvere eoacti sunt,
qui zelandico theolonio Anlverpiae praeest.
Serenissimae Majestatis Tuae subditi, tôt publieariorum injuriis exagitati, ad bona sua
(quorum possessione violenter crant exuti) recuperanda et ad tantam eoiiim audaciam
compescendam, litem Bruxellœ eoacti sont insiituire.
Quum ea lis magnis sumplibus diu fuisset agitata, et Serenissima quoque Majestés
Tua, pro sua innala clemenlia, justissimam eoriim caiisam, per literas suas lllustris-
simae Duci Parmensi, tune Belgicae diiionis Gubernatrici, diligenler commendasseï,
tandem pro publicano Zelandiae pronunciatum est, in utroque \idelicet theolonio
Brabantiae et Zelandiae Anglos merces suas inscribere et declarare debere.
lUa vero sentcntia et reliqua per publicanorum ulrumque innovata non solum
antiquissimis pactis et previlegiis, verum etiam iis quae in postremo colloquio Bru-
gensi per Majestatis Tuae et Catholiei Régis oralores conelusa sunt, penitus adver-
santur.
Posteriori anno, quo in Belgicis ditionibus tanla lupulorum copia abundabat ut aliquot
mercatoribus magnam quanlitatcm illinc avehcre sit indultum, Serenissimae Majestatis
192 KELATIOINS POLITIQUES
Tuse stibditis, qnibns (si pHctorum el privilegiorum ratio liaborclur) libéra deberet
esse reriim omnium negotiatio et eveclio, cdieto pubiico interdictum est ne iupulos
iillo gcntinm iransmittant.
Ex quibus alitid majus incommodum et detrimentum iiiseeutiim t-st qiiod mulli
M<njostatis Tuse subcb'li, qui, aiite edicli promulgalionem, magnam lupulorum quanti-
latem emcraiit, iu uavibus suis oneraveranl el vectigal solverani, eauidem exportare
sunt probibili.
His aicidit quod Majeslalis Tuae subditi, ultra debituni Principi vectigal (Italis qui-
bus fere solis cdicti gratia facta est el veiiia data Iupulos ex Belgicis ditionibus expor-
taudi), nunc decem, nunc sex solidos, plus, minus, pro quolibet centenario lupulorum,
quos itule aliquu cmitluiil, contra omnia pacta et privilégia et praeter omnia prœteriti
temporis cxempla, solvere coguiitur.
Quum magna Belgarum multitudo, (|ui grandes pecuniarum summas Majestatis Tuae
subditis debcbant, ad evitanda qiiae metucbant pericula, a Belgicis ditionibus alio
secesserini, juris et judicionim ordine scrvato, pro creditoribus anglis contra multus
absentes aliquot scnlentiœ latae sunt, verum quum ad earum executionem pervcniiur,
omnia condcmnaiorum bona ita a fisco occupaninr ut nullus inde sequi possit ciïeetus,
contra communia jura et antiquas Iractatuum intercursus eonvenliones.
Radulphus Starkie ctGeorgius kygiitliy, mercatores an^'li, qui, aliquot abhinc annis
elapsis, duns Berginses leminas Hergis in Ducatu Brabanliae natas el quorumdam
quoquc praediorum infra lerritoriiim Bergcnse b£er('des,iii uxores duxeranl, partim civilis
belli quod tune sevicbat, timoré, partim etiam nalalis soli desiderio adducti, nupei* in
Angliam enm uxoribus et familiis domicilia sua tran-tulerunt. Paulo post corum illin'c
deccssum, pcr quosdam Serenissimi Régis Calliolici commissarios, pcr cdicta publica
ciiantur ut sub pœna conliscationis bonorum omnium, tam mobilium quam immobi-
lium, ad certum dieni, coram iisdem Commissariis, Bergis se sistant. Quum Regia Tua
Majestas certior essct facta subdilos snos in rcgno suo dogentcs tam gravibus pœnis
propnsiiis ad alienam ditionem evocari, binas ad Ducem Albunum scripsit literas in
quibus Tua Majestas scrio hoc egit ne subditi sui, cum tanto suo incommodo, tam
brevi se sistcrc cogerenlur. t^u luit regiarum liierarum tuarum a quibusdam ratio
habita ut apcrle dixcrint eas niiiil aul parum moment! in ncgotio commcndato liabi-
turas. El lanien liluslrissimus Dux Alba*, liieris Uidaci Gusmanni, tune Régis Catiiolici
apud Serenissimam Tuam Majestatem oiatnris (qui hoc nrgotium sedulo commcndavit),
taiilnm favoris delulil ut, ultra dicm <lc Hegiis Commissariis proslitutum, quatuor
mcnsium (riaiioneni illis ut se Bergis sistereni, concesseril.
Cselcrum, omnia eorum praedia, quœ lilulo cl jure uxorio, infra Bergensem ditionem,
légitime possidebant , tanquam coniiscala, per Procuralorem lîsci ad usum Regise
Majestatis Catholicae sunt loraia, pendentibus adhuc induciis quatuor mensiuiu per
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETEKRE. 195
Diicem concessis, quemadmodum per instriinienla locationis, quorum cxempla liabent,
manifeste doceri potesl '.
{Record office. Cal., App., n° 2270,)
MDCCLXVI.
Le duc d'Alhe à la reine d'Angleterre.
( CATEAU-CABBRÉSIS , 1" OÉCEMBllE 1368.)
11 prie la reine d'Angleterre de donner des ordres afin que certains navires portant l'argent destiné
aux troupes des Pays-Bas puissent continuer leur route.
Très-haulte, très-excellente et Irès-ptiissanle Princesse,
J'ay entendu que en quelque port de Votre Majesté serionl arrivés deux azabres et
ung basteaii avecq deniers de Sa Majesté pour estie employés à la despence de ceste
armée, que m'a meu d'escripre au Senor Don Garau, ambassadeur de Sa Majesté rési-
dent là, de vouloir supplier à Votre Majesté de ma part, comme aussi je la supplie,
qu'elle soit sorvye de commander que l'on accomode ceulx qui en ont cliarge de ce
qu'ils auront besoing pour les amener panleçà, soit par terre ou par mer.
Très-haulte et très excellente et très-])uissante Princesse, je supplie au Créateur don-
ner à Votre Majesté en santé très-longue et très-heureuse vie.
Du Chasieau-en-Camhrésis le premier de décembre 1568.
De Votre Majesté bien humble serviteur
El, Dl'ca de .4lva.
[brit. Mus, Galha, C. 111, fol. 237.)
' A cette époque parait appartenir un niémoire de Georges Southwiike où il engage Elisabeth à
choisir pour sièges des relations commercialos Hambourg et Eniden au lieu d'Anvers. Les guerres
civiles des Pays-Bas, la rcvollc des villes, l'inipuissancc du roi d'Espagne à faire respecter son auto-
rité doivent engager les marchands anglais à chercher un séjour plus tranquille. On ne croit plus que
toute interruption du commerce avec les Pays-Bas soit une cause de ruine pour l'Angleterre. C'est
ainsi que l'on pourra brider l'orgueil df ceux qui gouvernent les Pays-Bas en les forçant à recon-
naître que l'on peut se passer d'eux. (Oom. pap.. Cal., p. 69, n» 57.)
Tome V. 23
194 RELATIONS POLITIQUES
MDCCLXVII.
William Hawkins à Cecil (Analyse).
(3 DÈCRMBBG iSSS.,
II a appris qu'un grand nombre d'Anglais ont é(é mis à mort par les Espagnols sur les côtes
de la Floride et l'engage à user de reprcsaillrs en saisissant le trésor du roi d'Espagne à bord
des navires qui ont relâché en Angleterre à la suite d'une tempête *.
(Record office, Dont, pap.. Cal., p. 523.)
MDCCLXVIII.
^4vi8 des Pays-Bas.
(Anvers. 13 décembre IS6S.)
Armements du prince d'Orange. — Assemblée à Cologne. — On dit qu'un frère de l'Empereur rem-
placera le duc d'Albe. — On a arrêté deux navires qui apportaient d'Allemagne des munitions aux
Espagnols. — Retour du duc d'Albc k Bruxelles. — Défense faite dans le Nord de l'Allemagne
d'aider les Espagnols. — Maladie du duc d'Albe. — Les troupes espagnoles occupent diverses
villes. — Les Parisiens lortificnt leurs remparts. — Bruits d'une ttintativc que les Anglais dirige-
raient contre Calais. — On dit que le prince d'Orange traite avec le duc d'Albe et que le prince
de Condc traite aussi avec le roi de France. — Le duc d'Albe a été, dit-on, invité à se rendre à
l'assemblée de Cologne; mais il n'a pas voulu y assister.
The saycing is ihat ihc prince of Orang is gono, btil in ihe counlry ofLuxembiirgh
tliey know nolhing of liis bcing (tassed lowards Dutcliland, wherfor il shoiild semc ihat
' John Hawkins avait proposé à Elisabeth d'enlever des nègres en Guinée et de les échanger en
Amérique contre de l'or, des perles et des émeraudes. On peut donc le considérer comme le premier
organisateur de la traite des Noirs. (Dont. pap. de 1!>67, Cal., p. 299.) Dans une lettre adressée à la
reine le :28 septembre JSC7, Hawkins déclarait qu'il n'ignorait point combien il était ha! des Espa-
gnols et des Flamands. [Ibid., p. 500.)
Le document suivant sans date semble se rapporter à la plainte déposée par le seigneur de Wacken
contre Hawkins ,'voir plus haut les W' iMDCXXXIlI et MDCXXXIV).
Majestas Sua jam per aliquot dies laborabat dolore adeo ut ex ipso dolore in febriculam incederat,
scd jam, gratiœ sint Dco, ab utroque dolore libéra est.
Majestas Sua legre tulit cum primo audicrat quid fuerat geslum in Plymmouth contra naves Régit
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. 195
lit- is still in Fiance. Sonie say ihe Duke of Swenbreche is armed with ihe Prince, but
I heard say at Macklyn yesterday lliai lie is nol coinc lo the Prince : mary he is upon
llie way commiiig ilown about Meus, and somme of bis men as lare as Covelens. It
was lold me at Macklyn that lie liatb 7,000 horse and 20,000 foolinen : I doubt tlie
nuinber. Aiso that Casimerus is at iMarseils, a place nowe about Luxemborough, with
4,000 horse on the Princes side. Moreover it was sayd at Macklyne (bat the Ringgrave
is coming dowen with a greal noniber of men to the French Kings assistans.
The Lords and Slates assembled at Cullen be deparled. What they bave concl ded>
not knowen. The Princesse of Orange was their ail the tymc of the assemblie.
Snme say that one of the brcthren of the Emperour shall conie and be ruler in this
country and that die Uuke wilh bis Spaniards slall départ, whicli is unbckly.
Catliulici. Et ut rci verilas pateficrct ut rei criminosi pleclercnlur, expressis literis mandavit quibusdani
jusiiciariis ut de facto capilanci ll.iwkius iiiquircrenl et carceribus coinniittcrcnt quoscunquc reos
alicujus culpie contra D. de Wakiii vcl aliquos ex suis. Et praîscrlim mnudatum est ul rcstitucrentur
omiics captivi. Quid adhuc hii justiciarii fcceruiit, non rescriptuin est, sed in dies expeclamus. Vcrum
sermunibus varioruni hominuni hue couirnigrantium qui fîdc digiii sunt, apparct nuliaiii fuisse culpain
jn Hawkins, sed niultos ex Flandris qui tum nraiit prœscntcs, fuisse conscios coartiunis quorunidam
captivorum, quos Hawkins et prœfectus villae de Plymmouth sine multo laborc curarunt restitui...
Ferlur etiani multos Flandres c maritimis Hegis Catliolici clam aufugissc et simulasse se esse captives
in riavibus Religionis, ergo euni celcrum constat eos fuisse libères in navibus et solum rcvertendi causa
a classe cvasissc. Verum si qui junt Londini seu alibi qui ex illis navibus evascrant cum cssent captivi,
vull Regina ut apprehendantur non minore cura quam si esscnt rei suœ propriœ majestatis.
Dabitur mandatum quam strictissime ut navts quœ in Thaniesi, in Shorcham vel in Portesniouth
parantur tamquam petitune Guincain, nullo mudo accédant ad Indias Occidentales Itegis Catholici.
.Expectatur responsum a quibusdani In Aquilonari parte juxta Novum-Casirum, i]uibus uegotiuiu
Pétri Romersoii série cenimissuni fuit, quorum nomina sunt Robcrtus Brandiing et Bertramus
Andcrson.
A la suite se trouvent quelques lignes ajoutées par un agent de Philippe II :
The force used to a shipp of Spayne, wlierin wcre certen pcrsons condemned lo ye galles.
They yl were delivercd, are conie to ye City of Lendon.
Divers vcssells armcd in Thèmes and ollier places prolended for Guinea and ment for ye King of
Spaynes Indias.
The coiitcnipt of Tennct and Hawkins sayling to ye samc Indias the last yerc, nelwilbstanding a
conliary comniandcmeiit for the Queens Majcsty.
Hebling of ye Kings subjecls upon tlic soa.
Sayling to plaies prohibitcd.
Assaulting shippcs in havens and putting prisoners lo liberly.
Taking iiieny goods yt be driven by welher into ports
Thretning of nicn in ye wayc seking justice and assaulting of Ihem.
Rayling against ye King in sermons. (Brit. Mus., Galba, C. III, n» 122.)
196 UELATIONS POLITIQUES
Some say lliat two sliips laden witli artillery and munition for the Duke d'AIva, coni-
niing dowen llie Reyne IVom son bisliops, be slayed by ihe Uuke of Clevc in Cicvcland
lateiy.
Duke d'AIva is loked for tbis week about wedsenday al Urusseils. Sonie say tie is
sick of an ague, and otbcr say be feil from bis borsc and halli huit iiis back, and some
oibers say lie commetb lo celebrale the service for llie Prince and tlmpcror of Spayne.
Some say a great blood sbead shall chaunce at bis coming. Ile balli placed bis campe
in good towens and villaiges upon tiie frontiers lo be redy al ail lymes to kepe oui the
eiiemy, if ihey can, or ells io défend lliose towens.
Some say commaundcmenl is geven in Eslland no inan lo serve the Duke d'AIva
or agiiynst the Religion upon payne of dealb and confiscation of goods.
Olbers say the Parisiuns work night and day to forlefie iheir walls, feringe (o be
surprised by ye iwo princes.
Some othcrs say lliai the E. nur maisler and ihc ScoUes hâve concluiied a goodiy
nnd godiy league belween the twoo counlries and ihal ibey boili bave a mynd lo défie
ibe bouse of Guise and ail ibcir parlakars; Ibal ihe R. mindeth to visit Cailis willi an
army shorlly, and thaï the Prince of Orange mindeth lo cosl that way to belpe that
enlerprise, wliich donc ihey are lo joyne logethcr against ihe Papisls. Thus you raay
perceve hère tacketb no lalk, no devises, and evcry man according lo bis alTeclion.
Some say Ibeir is a taik of a pece and an agreemenl towards belwixl ye Prince
and the Duke ; olher say the Frenche King and ye Prince their bave mad a new peace '.
But, now ihe assembly is donc ai Collen, whether (some say) ihe Duke d'AIva was
sommoncd and appered noi. We shall shorlly see anolher manner of scène and (huit
\^ith fercencs.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
' L'archiduc Charles s'était rendu rn Espagne et l'on annonçait qu'une fille de l'Empereur' épou-
serait Charles IX :
Escrivese como el Ârohiduque Charles era parlido para Espaila y que Mosur de Mcraorin, Enibaxador
dtl Rcy de Francia, con humildcs palabras pidio casamienlo de Madama Ana, hija del Empcr^dor,
para su Rcy, a lo quai respondio cl Emperador que aquella cra hija del Ucy de Spaiia y que a el la
havian de pedir, y assi replico el Embaxador que, si Su Mag' Cesarea le dava licencia a su Rcy, i-nbiaria
solene cnbaxada a Spafia para pcdirla. La Enperalriz a parido olra hija, y cstos dias vino un Cardenal
legado del Papa a advcrtir el Enperador que no dexasc en los seîlorios palrinionalcs ningun cxercicio
de la confesion Agustana, y el Enperador dijo que assi lo aria, aunque havia seilalado a sus basallos
que en algunas cosas les disimularia, que aquoUo fue para cunplir con el scrvicio que le bazian. {Re-
cord office, Cal., n» 2617.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEURE. i97
MDCCLXIX.
Arthur Champernowne à Cecil (Analyse).
(19 DÉCEMBRE 1568 )
Détail.s sur la saisie du trésor du roi J'£spaguc. On l'évalue à quatre cent raille livres sterling et
par conséquent il convient fort à Sa Majesté {and thercfore most fytt for Her Majeitie).
{Record office, Dotn. pap.. Cal., p. 324.)
MDCCLXX.
Edouard Horsey à Cecil.
(SO DÉCEMBRE IS(i8. )
Autres détails. Le trésor du roi d'Espagne saisi dans le port de Soutbarapton était renferme
dans cinquante-neuf coffres '.
{Record office, Dont, pap., Cal., n' 324.)
' La saisie des coffres, dont le nombre est porté tantôt à cinquante-neuf, tantôt à soixante-quatre,
eut lieu à la fin de décembre ISeS à Saltash près de Plymouth. Cette somme fut déposée à la Tour
le 30 mars 1569; le poids dépassait en argent trente mille livres.
On trouve au Record office, a la date du 7 janvier 1569, une longue énumération des sommes d'ar-
gent saisies par les agents de la reine d'Angleterre au mois de décembre 1568. Ils avaient exigé que
cet inventaire fût signé par les capitaines et les pilotes des navires espagnols.
i9è RELATIONS POLITIQUES
MDCCLXXl.
Don Guérau d'Espès au duc d\^lbe (En chiffre. — Analyse).
(LOHDRKS, âl DECEHBaE iS68.)
Une lotire de Lopc de la Siorra lui a fait connaitre que la reine d'Angleterre a donné l'ordre de
décharger des navires espagnols tout l'argent <jui s'y trouvait. — Conduite ambiguë de Benedctto
Spinola. — Il conviendrait de mettre la main sur tous les navires anglais tant aux Pays-Bas qu'en
Espagne.
En esle puiilo he recibido aviso de Lope de la Sit-rra que esta con su nave en Aiitona,
coiiio esia Reina ha mandado descargue .su diiioro, y asi el capitan de la isia de Hiiic se
lo hizo descargar y encomendar conlra su volnntad al Mains como Vueslra Evcellenza
podra ver por la copia de la carta de Lope de Sierra, que eon la preseiile le eiivio. Creo
que liabran hecho lo mismo en todos los olros puerto.*, y entiendo que es con determi-
(lacion di-l Consejo : que va yo nie teniia desta trama, por ver que tomaban informacio-
nes si el ditiero era de Su Maj' o de partii niares; y, como Benedetto Spinola lia tcnido
el .siiyo en .salvamento, ha andado flojn en la expedicion destos olros navios, aunque
ti-nia comision de ga.^tar en la condiicla mill libras de esterlines, y pareciendole que no
basiaban, habia enviado por olra comision de irastar mayor cuantidad, y decia la aguar-
daba rada hora, y creo que ha sido cnniralo doble. Vo cnvio en esta hora a nolilicarlo a
esta Reina, y, conforme a su respuesia, pedire nudiencia, y (ambicn le scribo de la navc
marscllesa.
Estando escribiendo la pre.sente, me han dado la carta de Vucstia Exccellenza, de
Mons de llcnaull, de 13 dcl pre.sente. A Vuestra Excellenza no le hc yo de aconsejar,
sino seguir su consejo y servirle; pero este principio de aca no me agrada, y séria de
parescer que se dctnviescn luego todos los navios de Inglescs y donde hay miTcadcrias,
senaladamrnle tu Anvers, y avi<ario ton gran celcridad a Espana. En Laredo y Biibao
hay naves de Inglaterra, que valcn miicho, y no es para otro despaciio este correo.
De Londres, a 21 de deeiembre 1568.
{Archives de Simancus, Eslado, Leg. 541.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 199
MDCCLXXII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre. — Analyse).
(Vers lk 22 décembre -1368.)
Il a demandé um; audience à la reine d'Angleterre. — Langage douteux tenu par Cecil et Leiccslcr,
qui traitent avec le prince de Condé. — II ne reste qu'à suivre l'exemple donne par les .\nglais.
Peu importent leurs représailles :. son égard, car il est déjà presque captif au milieu d'eux. — Il a
eu soin de démentir le bruit répandu par Leiccstep que le duc d'Albe était gravement malade.
Anoclie dospaclie cl coireo a Viiestra Excellenza con aviso de como lian sacado
et dinero de la nave de Lope de Sierra, y jo escribi a la Reina y a Cecil para que
le niandase volvcr a los que le icnian antes, y pedi juntamenle audiencia. Cecil se
mosiro inuy grave y el Conde de Lester tambien, y una ve/. dijeron que le guardaban
para Su Mag^ otras veccs que cra dinero de otras persouas, y no quisieron declarar .si
habian proveido !o mismo en Plemiia y Favizque. No lo qucrer elles declarar fue
declararlo, y tralaronlo con la Reina, y dijeron que el dinero estaba bien giiardado, que
por agora no podian dar otra respiiesta. Y instandoles por la audiencia, dijeron que vol-
viese a pedirla despues de conier, y entrelanto se encerraron con el Embajador del
Principe de Condé, y no hubo orden de cobrar respuesta dellos, y fueron al Camarero a
rogarle que la pidiese a la Reina. Entro luego a ello y salio muy amoliinado dicicndo
que no se la babia osado pedir por ser los dias taies en los ciiales la Reina no acoslum-
braba darla, de manera que la ccsa esta en niiiy nialos lerminos, y ellos deterniinados
en loda ruindad, y este dinero no se cobrara ya. Vuestra Excellenza no deje de tomar
luego lodo lo de los Ingicses y despachar a la hora en Espana que se baga lo mismo :
que de mi, aunque me tomen preso, poco fnicio sacaran, y asi como asi lo csloy. Y Vues-
tra Excellenza me mande avisar de lo que le paresce debo hacer, que en lodo scguire
el mandamiento de Vuestra Excellenza como el de Su Mag''. Y porque esta escribo muy
de prisa para que alcance el correo en Dobla, no escribo a Su Mag"*. Vuestra Excellenza
le mandara escribir eslo, aunque lemo detcrnan el pliego y correo.
Dijo el de Lesester que sabian que Vuestra Excellenza estaba muy malo, y mis cria-
dos le certificaron que estaba muy bueno. Manana volvcra a pedir audiencia, y no se
partira un eriado mio de alli hasla saber lo de la Reina de Escocia: parle manana oiro
criado mio.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 541.)
m) RELATIOWS POLITIQUES
MDCCLXXIII.
J. Junius à Ceci/ (Analyse).
(13 DËCCMBRe 1868.)
D'après les ordres de son rnaltre, il n'a rien négligé pour obtenir ce qu'il était chargé de demander
à la reine d'Angleterre. Après avoir exposé deux fois à Cecil l'objet de sa mission, il aurait déjà
quitté l'Angleterre s'il n'y était retenu par les vents contraires. 11 espère qu'Elisabeth ne tardera
point à enroyer un ambassadeur vers l'électeur de Saxe.
[Archives d'Hatfield, Cul., p. 384.)
MDCCLXXIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'yllbe (En chiffre. — Analyse).
(Vers le â5 decf.mbrk 1Si68.1
La reine d'Angleterre est résolue à ne pas se dessaisir du trésor espagnol; elle veut fr consacrer à la
défense de l'Évangile, le docteur Junius en a été averti, et désonnais les rebelles des Pays-Bas,
qu'elle favorisait, recevront de nouveaux secours. — Il n'a pu jusqu'à ce moment obtenir une
audience de la reine. — 11 ne reste qu'à prendre les mêmes mesun-s à l'égard des Anglais. — Valeur
des sommes d'argent saisies en Angleterre. — Affaire du maître de postes d'Anvers. — Projet de
mettre la main sur le docteur Junius à son départ d'Angleterre. — Appui à donner à la reine
d'Ecosse.
Por el correo que tcngo despHcliHcIo a Viieslia Excelleiiza y la caria que Iras el
envie para que le alcanzase, que es de 22 del piesente, le tengo avi.sado como esta
Reina liîi liecho descargar en tieiia el dinero de la nave de Lope de la Sierra en Antona
y encargadole a su Maire, y como yo no liabia aun alcanzado audiencia. Despues
lie sabido tonio lian delenido las zabras y enviado a Plemiia y Favic, donde yo tengo
dos hombres que llevan pasaporte. Xun no se !a cosa como habra pasado; pero se la
determinacion de la Reina, que a instancia de niuchos de su Consejo y por exhortacion
del Obispo de Sarisberi, gi'ande hereje, ha tomado este dinero, diciendo que Dios le
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 201
tnvia para la dcfension de su Evangelio, y luego despacharon al doclor Junio, ageiile del
(londe Palalino, el ciial eslaba aqui, a liacer entendcr a la Reina que, aiinque este afio su
infanicria habia sido mallratada, pero que la caballeria ha ganado mucha honra, y con el
advierlen al Conde Palatino dcste dineio, que por el ofrcsce volveran mucho mas pode-
rosos en esos Estados ; y esta esta Reina con miedo que todo recaera sobrella, asi por créer
(|ue debc Vuesira Excoilenza saber por los prisioneros los socorros que ha dado a los re-
beldes de Su Mag'', como pordarlo asi a enlender Ceeil y Lesesler, se quiere del todo dé-
clarai- contra Su Mag'', porque dicen que, si ella se hace senora del mary viene ejercilo
por lierra, sera facil cosa dannificar a esos Estados, mayormenle que creen alborotar a
Francescs con quilar el comercio ; y Vuestra Excellenza no dubde desia determinacion.
Yo voivi a impoiluiiar por audiencia, y dijeron que para manana martes o para el
miercoles se me daria. Yo tengo alla un criado para saber si sera manana y tomar
aposento. Bien croo me dara la Reina alguna respuesta para alargar y ver en el entre-
lanto como lo toma Vuestra Excellenza, y asi, como lo tengo escripto, con ,u:rande
|»resteza fuera nccesario toniar todos los bienos de los Ingleses y dar aviso a Su Mag*
para que en todos sus senorios se haga lo inismo. Si la Reina vuelve este dinero y las
urcas y naves y cosas robadas, facil cosa sera volver a los Ingleses sus haciendas, en
lo cual eslan, ya advirtiendose los mercaderes de aqui, y escriben a los de ahi que tras-
porten todo lo que pudieren. Estas cuatro zarbas y la nave de Lope de Sierra valen
ciiatrocienlos mil escudos ; très zabras faltan allegar. Las urcas y naves presas valen
mas de 200 mil escudos.
Recibido lie la de Vuestra Excellenza de |)riinero dcste y olra de trece, ambas de
recomcndacion. Con la Reina hare mi oficio en hablarle gallardamcnte y a los del Con-
sejo, y les dire de los cosarios y robos, como Vuestra Excellenza manda.
He eiiviado el hombre a la Reina de Escocia : a su vuelta avisare a Vuestra Excel-
lenza; y, porque Cecil todavia insta en molestar a nueslro maestro de postas, diciendo
que se vuciva a liacer otra eleccion italiana, siemprecon buena voluntad del Embajador
Catolico, y ella da el salarie ordinario, no hay para que elegir otra vez, y es ya pasado
vl ticmpo de 1ns cuatro meses que se dieron a la viuda del otro correo mayor para
cobrar sus deudas.
Yo he escripto a Antonio de Tassis que dirija las carias a Godofre Marichal electo
entrelantn para que hagan la razon. Suplico a Vuestra Excellenza mande que, si el
correo mayor de los Ingleses no despache correo aignno, sino Antonio de Tassis, hasta
que se entienda que no embargan aqui su posesion a Godofre, la cual en dando yo
aviso se podra dcjar a los Ingleses seguir su costumbre, aunque, como digo, lo que mas
importa es hacer la retencion de los bienes de los Ingleses : otramente estos tomaran
mucho animo. Puedcse proveer de bastante armada de mar, y entretanto con una
pequena vedar todo el irato.
Tome V. 26
aOÎ RELATIOISS POLITIQUES
Creo que alla es ido el doitor Jnnio, y, si se pone diligencia, se podra cojcr. Tambien
cuando le parezça a Vuestra Exccllonza, se puode kvanlarlo de la Ileina de Escocia, y
en lodo sera muy bien entender, antes que entre la primevera.
El correo ordinario de Anvers no es aun llegado, y asi no respondo a lo que podra
traer.
En este puiito me ban ablado unos gallegos , diciendo que les lia airestado unes
navios porque traen ropa de Porlugueses. Todo es aebaque para cntreienerlos.
{Archiven de Simancas, Estado, Z.eg. 541 )
MDCCLXXV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (,En chiffre. — Analyse).
(VEBS le 37 DtCEMBRr 1568.)
II attend toujours l'audience de la reine d'Angleterre. — Les marchands anglais voudraient, 'le crainte
de représailles , que les sommes saisies fussent re slilnées. — On ne peut permettre l'arrestation des
navires espagnols. — Ordres donnes à ce sujet par la reine. — Il conviendrait de saisir les bien»
de Bencdetto Spinola.
El ordinario ha llegado sin traer de Vuestra Excellenza, aunque algunos me ban
escriplo conio se balla en Mons. Plegue a Dios darle la salud que Vuestra Excellenza
desea, y la Cristiandad y el servicio de Su Mag"" ban menester. Esta Reina me ba pro-
longado la audiencia basia manana, y muclios mcrcaderes desta villa ban ido a la Corte
a suplicarle que quiera volvernos nucstro dinero, porque ellos recelan que se les
embargaran sus mercadurias en esos Estados. Haies diferido la rcspucsta basta que yo
baya tenido audiencia. Vuestra Excellenza no deje de bacer las provisiones ordinarias,
y, si bicieren la razon, servira para amedicnlarlos para otras veces, y, cobiado este
dinero conforme a los entreciirsos, se podra pcdir a esta Sercnisima Reina mande resli-
luir las urcas, que me dicen que son cinco, y la nave cspanola y mercadurias de la nave
de Marsella. Podria Vuestra Excellenza mandar ordenar los prolestos o requerimicntos,
que yo los presentare a esta Reina : que no es razon que eslos berejcs lan descarada-
mente roben los bienes de los vasallos de Su Mag"".
Ahi envie a Vuestra Excellenza copia dcl pasaporte que esta Reina babia dado, y coii
el dio juntamente cartas para lodos sus capilanes y gobernadores de los puertos, y el
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 203
(lia siguiente cnvio a hacer la deteiicion. Paresceme que séria justa cosa detener los
l)ienes de Benedeto Spinola, porquc el, siendo procurador destos mercaderes, se ha que-
rido congraciar eon Cecil y Lesesler, inosirandoles las carias que ténia de los parlicu-
lares, y las marcas y partidas de oada uno, y es una grande espia que lienen aqui los
«leste Consejo para saber lo que en esos Estados se hace, y es bien que cslos ruines
entiendan cuan caro ha de coslar ofender a un Rey tan poderoso y tan bueno. El y
Jaconie Pascual tiencn compania en Anvers. El Christoforo Monte de quien escribi a
Vueslra Excellenza, es un factor que liene esla Reina en Alemania : lo demas escribire
en veniendo de la Corte.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 341.)
MDCCLXXVi.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (en chiffre).
(Londres, 30 décembre 4568.)
Saisie des sommes que portaient les navires espagnols. — Audience de la reine. Elle prétend que
CCS sommes appartiennent non au roi d'Espagne, mais à des marchands, et qu'elle peut en dispo-
ser. Cet argent lui servira à organiser quelque entreprise contre les Pays-Bas. — Nécessité d'user
sans retard de représailles. •— En secourant la reine d'Ecosse, il serait aisé de la placer sur le
trône d'Angleterre. — Il est urgent de rendre compte au roi de la situation des choses.
Por las cartas que escrivi eon el correo que despache a Vuestra Excellenza a los xxi
y por las del ordinario passade de xvu havra entendido Vuestra Excellenza lo que esla
Sercnissima Reyna ha hecho en detener el dinero de la nave de Lope de la Sierra, y assi
mismo se cnliende se hn hecho eon las zabras que estan en Plemua y Fabique, aunque
de los hombres que embie eon el passa-porte no lengo aviso de lo succedido. Bien es
verdad que la Reyna me ha otorgado que lo mismo que ha mandado en Anlona, ha
mandado en Plemua.
En esta no dire mas de que ayer tuve audiencia, y no eon las caricias de Su Mag^,
ni de los suyos que antes, y eslava yo en la cama de presencia, informando al Conde de
Ix'sesler y rogandole fiiesse parle para que esla Reyna nos relaxasse este dinero,
(conforme a lo que havia offreseido, y el me dava dukes palabras de la buena voluntad
(lesta Screnisima Reyna que casi yo tuve : cierto no havia delennion en el dinero; y assi
mando la Reyna que entrasse, y quede eon el Conde de Lecester, que hablariamos
204 RELAÏlOiNS POLITIQUES
despues. La Rcyna me hizo iiria arcnga o escusa gxan'Iissinia de oomo luvo aviso que
los lossarios (enian concicrio de lomar aqiiel diiiero en el puerio mismo y ofrecran
Luena parle del a los capilanes de los eastillos y que por esso se dispuso a hazerlo
conserver con buena inleneion de guardar la ainistad del Rey nuesiro seôor, y Iras esto
me dixo olias muehas falsedades y lictiones : yo seio aceple todn y agradcsci, y le di la
carta de Vuestra Excellenza de creeneia, y le pedi que niandase librarine el dinero
y dar dos naves con un eapitan de confiança a mi eosta, que yo querria cmbiar esir
dinero a Anvers. Entonees se hallo otajada porque el intenio suyo y de su Consejo devin
de ser que eon esta arenga o fietinn yo pararia siii prelcnder de poner las cosas en
exereieio lan presto. Entonees ella me dixo que, despues que liuvo inamlado lomar el
dinero, le vinieron a dezir dos Genoveses y mostrar eartas de Espafia para elaridad dello,
que este dinero no era de la Masc^ del Rey Catliolico, sino de pariiculares, y que con
este ella determinava valerse del. Yo le réplique una y muclias vezes (|ue era de Su MajT*
y, aunque en las marcas de las caxas liavia différencia, era por las personas que lo liavian
pagado [>ara su descargo, que son eogcdorcs o arrendadores de renias de Su Mag*.
Todavia ella persiste que quiere el dinero y que me mosirara lo que los Genoxeses
dizen, denlro de très dias, de suerie que ella y los suyos eslan descarados, y enliendo
de un seeretario del Consejo que en manera alguna no nos libraran este dinero y que
con el y con otro hase de armar otra nueva erapresa contra essos Payscs-Baxos y
fatigiirlos por la mar,estorvando tambieii por esta via cl iomer<,io de Espaùa; y, aunqu»'
Sicel se lia apoderado del govierno del todo y esta herege y aun pavesçc que esto iurioso
y espiritado deste Reyno, por agora no aguarde Vuestra Excellenza sino todo mal.
En lo de los cossarios me respondio que no los consentiria mas, aunque agora ha
armado otro una grande nave, y que las predas de estas nuestras urcas y naves me dixo
que los haviîui hcclio los Françeses y no Ingleses, lo quai todo es faiso; y la otra
audicnçia, porque ella no eslava ynstruyda, no me la nego. Yo le dixe que en esto se
siguiesse la orden de los iniercursos, lo que ella tampoco querria, y me dixo que Sicel
y el Almiranle me informarian de los agravios que los Ingleses han recibido de los
nuestros, y me dixerou del tiempo de don Alvaro de Baçan de uiias naves que lomo, de
los quales pretenden no esta hecho entera satisfaçion, lo quai nego por las informaçiones
de los Espafioles de aqui como esto hecha, de suerte que ni querrian satisfazer lo robadn,
ni restituir este dinero.
Todo esto en partieular sabra Vuestra Excellenza de Pedro Marron, mi criado, que
para esto embio ', con el quai entendera lodas las particularidades que sobre esto han
sucedido y la mala intencion desla génie; y porque aqui se dan grande pressa los hereges
• Ce fut Pedro Marron qui, à son arrivée aux Pays-Bas, fit immédiatement arrêter les marchands
anglais à Dunkcrque, à Bruges et nilleurs (Murdin). .
DES PAYS-liAS ET DE L'ANGLETERRE. 206
a iransferir sus haciendas, séria cosa coiivenienie la detencion gênerai y ay con presuza,
y ver si con ella haia istn Reyna la ra7.on,y avisar por todos los reynos de Sn Mag^ a que
se hiziesse lo mismo, porqne de aqui lian despachado a Espana a advenir a sus navios
que son de niucho vaior.
Vuestra Excellenza, conio quien t;in bien lo enliende, hara lo que mas le parcsçiere
eonvenir, y assi rnisnio sabra Vuestra Excellenza lo de la relencion de Sicel en lo del
maesire de postas y como es mcnester quilarles luego el suyo de Anvers, liasla que
dexen usar libremente a este eieclo que no lo quiere mal Sicel, sino porque es muy
catholieo.
Yo me quiso notificar que no querian que estrangeros viniessen a oyr missa a nii
casa : yo le dixe que aun no era obispo.
Sicmpre que le parezça a Vuestra Excellenza assi convenir por via de los adicionados
de ia Reyna de Escocia, se le puedc a esta buena senora quitar el reyno con algun
socorro, y por otras muclias vias se le podra dar molestia, aunque dize que no quiere
haverse tau asprramente en los negocios de la Reyna de Eseoeia, por tener esios siiyos
en alguna esperanea El criado que embie a la Reyna de Escocia aun no es buelio. De
lodo esio me parcsçe que es menester avisar a Su Mag*.
De Londres, a xxx de deziembre 1568.
(Archives de Simuncas, Estado, Ley. 820, fol. 179.)
MDCCLXXVIL
Arthur Champernowne aux lords du Conseil (Analyse).
H" JANVIER ISCii).)
Mesures prises pour mettre en sûreté le trésor saisi sur un navire espagnol. On dit que oe trésor
avait été réuni par le Pape pour coiribattrc les Protestants.
[liecord office, Doin. pap., Cal., p. 526, n* 1.)
2)tï RELATIONS POLITIQUES
MDCCLXXVIU.
Arthur Champernowne à Cecil (Analyse).
( 1" JANVIER 1IS69.)
!l le prie d'intervenir afin d'arrêler les poursuites intentées par l'ambassadeur d'Espagne
contre William Hawkins.
{Record office, Dam. pap., Cal., p. 326, n° 2.)
MDCCLXXIX.
Lape de la Sierra à Antonio Guaras.
( i" JAXViBR 4569.)
Il a appris que l'ambassadeur a instruit le duc d'Aibe du ce qui se passe; il désire qu'on le fasse
aussi connaître aux marchands de Bruges. — Les corsaires qui se trouvaient à l'tle de Wigbt ont
été rejoints par trois navires anglais. — Il est à craindre que les mêmes mesures n'aient été prises
dans d'autres ports. — Entretien avec le capitaine de l'ile de Wigbt. — Les caisses d'argent ont
été gardées à l'Hôtel de ville, mais il est probable qu'on les enverra i Londres. — Mesures prises
pour mettre son navire à l'abri d'une attaque des pirates.
La ultima de V. M. rrecevi en 25 del pasado, echa en 22 del dicho, e por alla beo
dize V. M. el S' Enbasador abia dospacliado para cl Diiquede Alva sobre el negoscio
de la moneda e de conio aguardaba al audencia para saver en que abia de parar el
negoscio de dicha moneda , que como an sido c son fîcslas creo a la causa de dilater.
Por dicha caria beo tanbien me hizo V. M. merced d'enbiar mis carias y escrevir a les
SS. de Brnjas lo que conbenia, que de verdad me parcze se dan mui poca prisa a lo
que conbicne a la hacienda, segun anda el niundo y el tienipo, por que no sabemos lo
qne adelanle acontecera si la Rreina quisiere lomar el dinero, e séria bien diesen orden
en como fuosen seguras sus haciendas e con brevedad.
Yo escrevi a V. M. la ullinia en 25 del pasado e con ella olra para los SS. de Brujas.
Bien soi cierto V. M. la abra enbiado e que no podra lardar la orden de alla, laquai
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 207
suplico a V. M. que, con lo demas que ay ubiere e seiilcndieic sobrcsia moneda, V. M.
me lo avise con toda hrcvedad, aiinque sea con proprio, porque V. M. puede pensar
quai jo puedo ostar entre estas jenles. Yo e embiado algunas vezes con harco esqui-
pado con mi jente a la ysia por ber si todabia residian alli cosarios, e ultimamenle los
enbie alli ayer, y eslan alli los très que tomaron la nao de Marsella, e se les an juntado
olios très ingleses. Dizen que aguardan a nuestra salida por que a demas de que no
di'jaran de tomar nao de ianas, pretenden e piensan que los sacas e debajo de! lasie
esta lleno de tesoro, e lo mcsmo piensan los de aca.
De la parte dci Hueste, ni de nenguna parte podemos saver aqui ningunas nuebas,
aunque prociiro arto por las saver. Espcramos de las saver por cartas de V. M., porque
tengo para mi que antes las sabra V. M.
Lo que despues que la ultima que a V. M. escrevi se ofreze que le hazer saver,
es que el martes bien de noohe, eslando yo con cl Capitan de la ysIa, rresçibio un
rrecaudo de la Rreina, aunque a mi me dio a entender cosa nonguna, e otro dia bien
de manana me enbiaron a llamar e! y el Maire a casa dcl mesmo Maire, e me dijcron
que en todo caso conbenia traer la nao aqui arriba a un rrio adonde suele andar el
pasaje, que es a las espaldas desta villa, porque cllos sabian que claramente aquella
nocbe me abian de venir a tomar adonde eslalia lodos los cosarios que estabaii en la
ysla, e que los castillos no me podrian guardar de nociie de que no llevasen la nao e
otras cosas muchas que me dijeron. Yo les dije que yo no me lemia de Fianzcses que
estaban en la ysla, sino de Ingleses, e que yo cslaba en la casa de la Rreyna y en su
camara pues estaba en su piierlo, e pues Ingleses e Franzescs me qucrian venir a tomar,
ayudandose unos a otros, que mas baidria me tomasen por la Rreina, como lo mejor me
abian tomado, pues yo estaba dcntro de quatre castillos, e deçian que no me podian
guardar de piratas c otras muchas cosas que pasamos. Y en la niesma niaiiana sacaron
al mueile toda la artilleria que lieue la villa, la quai pusicron armada y en orden. Y en
la mesma manana sacaron lodas las caxas de monbda de casa del Maire e las pusieron
en la casa de la villa en una camara donde la guardaii sienpre un sargenle e un criado
del mesmo Maire ; c puestas alli me lornaron a llamar a la mesma casa de la villa e me
dijeron como estaban alli lodas las caxas de moneda et que, si quisiesc, que bien podria
quedar alli de noche con las guardias. Yo les rrespondi que, pues quando las sacaron,
me abian desposcido délias, no qucria, porque no sabia lo que se abia écho, e pues yc
les abia dado mcmoria çierta de lo que abia en las caxas, que por alli e por cuenta me
las abian de dar, quando a mi podcr veniesen o a poder de quicnquiera que fuesen;
e, juntamente con estas palabras, me continuaron que hara nezesario traer la nao arriba,
poniendome delante el iiiconveniente de los cosarios e trayendo çiertos pilotos para que
dijesen que abia arta agua para estar alli la nao, e asi fui por aquel dia a la nao, e en la
noche estudimos en ella apiinto para si algo suzediese, como de contino estamos con las
2!08 RELATIONS POLITIQUES
armas en iu maiio aun eslandu aqui ; c utro (lia tomando riii batel cou mi jenie suiidc
toda la rria que ay de dondc esta la iiao para donde elios deçian abia de venir, y
aile que no abia agua eon gran cantidad a baja mar, por donde ellos deçian si irojera
alli la nao a plena mar, a hnja mar bien pudiera estar sin nao, que tcngo para mi es lo
que ellos desean porque la nao en nenguna mancra puede venir mas arriba de donde
esta, y alli conviene hazernos fuerlis asta que Dios sea servido se aga a la vêla para su
viaje, que plega a Dios que se eon bien y en brève. Toda esta novedad de mudar el
dinero e saear cl hartilleria y en que se pusiese la nao a rrecaudo yo tcngo por çierto
niano de la Kreyna e de su Constjo porque lodo se bizo en rresçibiendo d Capitaii los
rrecaudos de Gorte; e, iuego eclio eslo, se fue a la ysia, lo que el no penso sino llevar
liii'go el dinero a Londres. No se esta nueba nobcdad a que la atribuya. Plega a Dios
sea por bien c que en le Hueste no ayan cclio lo mesmo que por esto : tengo para mi
no se embarcarian.
Suplico a V. M. que a los SS. de Brujns de contino inportune por el rreeaudo e
brevedad, porque, por la dilacion que ubo de los duefios de la mercadri.. de la Marsel-
jesa, se pidio lo que abia en ella, y la nao ecbaron a traves, la quai se pidio.
Al S. Enbasador veso las manos de Su S*, o lo mesmo al S. Benedito £$pindola,y esta
ayan por suya, e les dara V. M. a cnlender por esta lo que pasa. Yo pense escrevirles,
enpero el mensajero no me da lugar.
De Aiitona a primero d'henero 1569.
(Record office, Cal., n* 5.)
MDCCLXXX.
Lord Cobham à Cecil (Extrait).
(3 JARTIER 4869.)
Lettres adressées ■'> l'ambassadeur d'Espagne, qui ont été interceptées par iti soins.
Good iM aster Secretarye, Yn my former letters I liave wryttyne unio yow afteyn tbere
pnsseth lotters, by extranrdinarye meanes, as nowe by a bawaye, and havyng some
ocatyon to mystrusie thys packet for that 1 juge ihey upparte pari of yl bas passyd my
hayndes allredye, I bave tbowght good to seynd yt unlo yow, that yt maye be perusyd
and ether delaynyd, as cause shall requyre or elles seynt lo they Embassaler, allegging
for that the bcrer was unknoon and a bawye and not usyd ordenarlye yn thys servys,
DES PAYS-BAS ET DE L'AÎNGLETERRE. 309
and that he of Callys was stayd by me and sent nnlo yow ; for trewily, yf yow sayd
lliere maner of dellyng, as I by thys my beyng herc hâve seyne, yow woolde not juge
that soo raeny packetles shullde corn from the Pryncc.
I praye let me know Her Hightnes plesore yn thys and whether they bawaye
whom I hâve slayd, maye be rellesyd, which I woolde wyllynglye knoe as soone as yt
myght bc '.
From Cantirbery, the 3of january.
{Record office, Dom. pap., Cal., p. 526.)
MDCCLXXXl.
Lord Cohham, gardien des Cinq-ports, à Cecil (Extrait).
(3 JANVIER iS69.)
Il a appris que les biens des marchands anglais ont clé saisis en Flandre et demande s'il faut user
de représailles à l'égard des navires flamands à Douvres et à Sandwich.
Syns the sending of my lasl, I hâve received advertisemenls that owre merchaunts
and ther goodes be slayed yn Flanders, which, allhough I judge you know afore thys,
yel hâve 1 thought good to let you know wiial I hfar, and rather bycawse ther ys at
Dover and al Syndwich divers Fiemings' hoyes, which maye be stayd, if Her Highness
doe so tliynk good, for I fear tiiat ihcy maye hâve knowledge and so wyll awaye. . .
For the Qucenc's Majestie's affares.
Haste, hastc, posl haste, with diligence.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 326. — Publié par M. Burgon,
Life of Th. Gresham, t. II, p. 285.)
' La saisie du trésor espagnol par l'ordre d'Elisabeth avait produit une profonde sensation : c'est
ce qu'on appelait les Plymouih broils. Certains aventuriers anglais y trouvaient un encouragement à
aider le» Huguenots (Record office, Cal., n" 42).
Tome V. 27
210 RELATIONS POLITIQUES
MDCCLXXXII.
Jean Heeremans à Jean de Backere.
(LOHDRES, 3 JANVIER 1569.)
On craint la guerre entre le roi d'Espagne et la reine d'Angleterre. — Il ne négligera rien
pour mettre en sûreté les marchandises qui lui ont été confiées.
Eersamen en bemijnden compeerrc, ic ghebiede mij an u en an u iieve husvrauwe,
en laelc ulieden weetcn hoe dat met ons noch wel es, den Heerre die moet danck
heebben, alsoe ic ooc verstonl ut u laelsten brief dat ooe noch soe met u was. Voort
soe heebbe ic u 18 pasado ghescreeven en wijsselle ghesonden : ic hoope gij heebl den
selven ontfanghcn, te weelen £ 50 sier. up sicht lot £ 23î)5 voor ii vrint. Soc es dit
mijn scrijven hoe dat hijer groole spiake es van oorloghe lusschen den Connynck
van Spanyen en desse Connynghine, alsoe, Iieve compeerre, en weesl niet bevreest;
want ic hoope hyer iiuwe soe wel le bewaerren als het mijne, wanl ic ben soe vrij
als een Inghels man. Ooc soe wcet ic noch wat anders. Weest ghij toch glierust en en
/eeght lot niemant dat ghij ghoel hijer heebl ais men u vrnchl : zeeght liet es aile
vercoochl. Ic soude n° 3 vercoochl heebben, en was vercoochi loten 13 '/»> ^i a's sijl
binen ghesijen heebben, sij en wildenl niel. le wil u selve en i2 gheevcn voor aile dat
ghij hijer heebl. VVilt Icn eerslen scrijven dat ick l'heebben sal : dies en sal u niet een
en up al mijn heebben al waerl dat soe gedaende dan dat icker of make. le bedde u sijl
sonder zoorghe; wanl dal onder mij es, dat es wel bewaert, ent quallickcn eoml lael
ander soorghen die ic wel weot dan ic dincke wel niel. Ic heebbe £ 20 van Tomaes
Boosser onlfanghen. Ic hoope u met den naesten poost le scrijven. le heebbe vcrslaen
hoe dat desse ingheische scheepen met de Iakens consent heebben om lot Andweerpen
le comen. Groel mij uwe husvrauwe seerre en blijefl den Heerre bevollen. Men zeeght
hijer secr veelle van Sijmoon de Sterckc dal niet wel daer met lum weessen en
soude : ghij weet wel wal ic meene. Vaert well.
Den al uuwen
Jan Heerremans.
An den eersamen en vroomcn copman Jan de Backerre woonende loi
Ghent. Francko.
(Record office, Cal., W 9.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AWGLEÏEKKE. 241
MDCCLXXXIII.
Thomas Rowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Extrait).
(4 JANVIER 4S69.)
Plusieurs marchands sont venus se plaindre des aiesurcs de rigueur qui ont été prises le 29 décembre
aux Pays-Bas. — Il a cru, en conséquence, devoir saisir toutes les lettres remises à la poste,
afin de se rendre mieux compte de ce que possèdent les sujets du roi d'Espagne.
May il please you to be adverlised that yersterday, aboul twelf of the clocke, caiii
iinlo me, very sodeiilie and very fearfullic, cerlen wurthy Inglishe merchants, and
dcclarid lo me that thcy had crédible adverlisements from beyond the seas thaï ail our
inglish nation résident in Andwarpe were arrested the xxix"* of the last and be kepl
prisoners in the Inglish House tlicre and by the gard of a thowsand men, andall their
goodes attached, and none of oup nation whatsoever to départ uppon payne of death.
Wher uppon, i( may like Your Honnor, I thought good to slaye ail those letters, which
at that very présent in the post's hands were readie lo sent awaie, lo Ihe inleiit the
Quene's Highness may hâve the belter inlclligens what goods King Philippe's subjecls
hnve herc, as aiso, ihe betlcr to know of other maller of importance, if any be disclosed
by ihe said letters. I bave sent Your Honnor the whole maie of Ictiers.
Il may like you further, there was greal siurryng ihis nighl in the streals as well of
merchanls strangers as inglishe; aiid namelie Anlony Guarras was met going to and
fro, and by mosl supposed lo ilie Imbassador of Spayne.
I praye God lo send us quielness and that this my doings may be laken in
good parte *.
{Record office, Dom. pap.. Cal., p. 3-26, n* 9. — Publié par M. Burgon,
Life of Th. Greshum, t. II, p. 287.)
' Le même jour, Thomas Fiesco présenta une requête à la reine d'Angleterre afin que l'on restituât
l'argent et certains biens appartenant aux sujets du Roi Catholique. Il répondait en même temps aux
plaintes des Marchands Aventuriers [Record office, Cal., n<" 10 et H).
î« RELATIONS POLITIQUES
MDCCLXXXIV.
tVilliam Southwick à Ceeil (Analyse).
(4 URVIER 1569)
Il a appris que tous les Anglais ont été arrêtés à Dunkerque et que l'on a saisi leurs navires.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 326, n* 6.)
MDCCLXXXV.
Nicolas Bacon à Cecil (Analyse;.
4
(5 JAHTIEB 18fl9.)
Il pense que les mesures prises en Flandre n'ont peut-être pas été ordonnées par le roi d'Espagiit.
Il n'importe pas moins de saisir tous les biens des marchands flamands.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 328, n* 10.)
MDCCLXXXVI.
J. Junius à Cecil.
(LOHDBES, 5 JASTIKR tS09.)
Il lui recommande un Flamand qui vient d'être arrêté. — Il se nomme Corneille de Vos et a été forcé
de quitter les Pays-Bas parce qu'il y recueillait des contributions en faveur du prince d'Orange. Le
seigneur de Dolhain, commissaire du prince d'Orange, est prêt à en rendre témoignage.
Generose, amplissimeque Domine,
Inter Flandres, quos Majestas Regia (aliorum exemplo provocata) hic apprehendi
jussit, est quidam, juvenis aetate, vir a^item, si constantiam, zelum, (idem et laborem,
si pericula propter Religionem perpessa spectes, cui nomen est Cornélius de Vos, qui
DES PAYb-BAS ET DE L' ANGLETERRE. 243
iiuc lion Iiicri causa, sed coactus mclu, miiiisque illorum, qui hos quos noverunt
collectionem pecuniae pro subsidio Principis Arangiœ sollicitavisse, pra3 cseteris cane et
angue pejiis odenini et persequuntur. Mensibus abhinc sex lanquam ad asylura aut
sacram ancoram se lecepit. Addiieto seeuin peculiolo qualieunque profectitio vel
potius bonorum virorum credito quod ei res-tabal, ab eo quod liberalissime in commune
contulerat. Cujus ici non ego tantum, verum eiiam Doniinus a Dolheim, Principis
Aurangiœ commissarius, nec non pliires alii qui hic sunl nobiles Fiandii, facient fidem.
Quod cum ita sit, noiui omittere quin otticium quod fratri fraier débet, huic
optime merito, cumulalissime conl'errt'm,atque adeo pro eohisce meis apud G.Domina-
tionem Tuam inlercederem,eamque orarem et obnixe obsecrarem ul auloritate el gratia
qua apud Serenissimam Reginam merito vales, possimus obtinere non tantum illud ne
damno aliquo aiïicialur, verum etiam ut quam citissime a qualieunque custodia
relaxetur et ab omni moleslia emancipetur, ne habeat quo se maceret, satis aiioqui anie
maceralus afflictusque. Finem faciam si prius hoc addidero me tibi islhoc tuo pietatis
ofiicio haud minus fore obiigalnm, quam si aut germano aut parenli meo quin imo ipsi
Junio tuo, ah'oque aliis nominibus tibi devinctissimo id contuiisses.
Vale, generose amplissimeque Domine.
Dominalioni Tuœ generosœ amplissimaeque devotissimus,
J. JUNIUS.
(Brilish Muséum, Galba, C. HI, fol. 147.)
iVJDCCLXXXVII.
Proclamation de la reine d'Angleterre (Analyse).
(6 JANVIER 1569.)
Les représailles exercées dans les Pays-Bas ne peuvent se justifier, car la reine d'Angleterre a protégé
les navires espagnols contre les corsaires français; et quant à l'argent qui s'y trouvait et qui était
la propriété privée de certains marchands auxquels elle a assuré un refuge dans ses États, elle
avait le droit de le leur emprunter.
[Record olfice, Cal., n' M.)
X
2U KELATIOINS POLITIQUES
MDCCLXXXVIII.
Embargo sur les navires espagnols (Analyse).
(6 JANVIEB 1869.)
Liste de quarante-trots navires saisis par l'urdrc de la reine d'Angleterre. Il n'y eu avait aucun qui
portât plus de quatre hommes d'équipage, et la plupart étaient chargés de draps, de bière, etc.
Il s'jr trouvait même trois caisses de cartes à jouer.
(Record office, Cal., n' i6.)
iMDCCLXXXlX.
Thomas Rowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Analyse).
|6 JANVIER 1S69.)
II lui rend compte des saisies faites chez les marchands flamands.
(Record office, Cal., Dom. pap , p. 526, a' H.)
MDCCXC.
Thomas Rowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Analyse).
(7 JANVIER 4b69.)
Il a appris que le secrétaire de l'ambassadeur espagnol avait abordé à Dunkerque et qu'il y arait
immédiatement provoqué l'arrestation des marchands anglais et la saisie de leurs navires.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 326, n* 12.)
DES PAYS-BAS ET DE I/ANGLETERRE. 215
MDCCXCI
Thomas Offley, maire de l'Étape, à Cecil (Analyse).
(7 JANVIER 1569.)
Tous les biens des marchands de l'Étape ont été saisis en Flandre.
(Record office, Dont, pap.. Cal., p. 327, n* 13.)
MDCCXCII.
Les marchands aventuriers aux lords du Conseil (Analyse).
(7 JANVIER 1869.)
Ils demandent que, comme représailles de la saisie de leurs biens en Flandre, on saisisse les biens
des marchands flamands à Londres '.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 327, n* IS.)
• Norris écrivait de Paris que le bruit s'était répandu que la reine d'Angleterre allait aider le
prince d'Orange. Celui-ci, sans compter les forces qu'il avait tirées des Pays-Bas, comptait dans son
armée quatorze cents chevaux et quatre mille arquebusiers venus de France, huit mille reîtres et
huit mille lansquenets. On croyait qu'il ne tarderait pas à rejoindre le prince de Condé. La France
semblait inévitablement entraînée à sa ruine par ces divisions.
Dans les premiers jours de janvier 1869, le prince de Condé avait envoyé vers Elisabeth un agent
chargé d'une mission secrète. Le vidame de Chartres suppliait Cecil de venir en aide aux Hugnenots,
car ils comptaient surtout sur l'appui de la reine d'Angleterre ; et lors même que quelques millions
sortiraient de son trésor, elle assurerait ainsi le repos et la sécurité de ses États (Record office, Cal.,
n«l, 5,8 et 15).
216 RELATIONS POLITIQUES
MDCCXCIll.
Déclaration faite au nom de la reine. d'Angleterre à l'ambassadeur
d'Espagne.
(8 iutnuL ises.)
L'ambassadeur espagnol est invité à déclarer si l'arrestation des marchands anglais a eu lieu par
l'ordre du roi son niuitrc. — La reine d'Angleterre croit devoir arrêter également ses sujets eo
Angleterre, et l'ambassadeur lui-même sera gardé à vue. — Des navires anglais s'opposeront
à toute relation commerciale entre les Pays-Bas et l'Espagne. — L'étape sera transférée en Angle-
terre. — Griefs de la reine : mauvais accueil fait il son ambassadeur en Espagne, intrigues des
ambassadeurs espagnols en Angleterre, mauvais procédés dont elle a eu à se plaindre, alors qu'elle
refusait tout secours aux insurgés des Pays-Bas. — Mesures rigoureuses prises aux Pays-Bas contre
les marchands anglais. — Don Guérau d'Espès n'a pas même attendu la réponse qu'elle lui avait
promise dans un court délai, et c'est son secrétaire qui a porté l'ordre d'arrêter les Anglais.
The soiue of that which was declared ihe Spanishe Ambassador by the S' Admirai and
sir William Cecill vuritten bif nty Lord T/ireasurer voith his oivtie hand.
The Spanisshe Ambassadoiir wold be admonished of the slrange pruccedings of the
Duke of Alva and reqiiired lo knowc whethcr he taketh this act lo be don by the
King of Spain or not.
Fuilher ihe sevcritie of the procecdings in Anlwerp and oilier places wold be selt
fort!) lo him, and ihere upon Iclt to undersiand that Hor Majestie can dn noe other, but
both for his honoiir and for satisfaction of hir subjects make arresi of the King his
niasters subjecls, and likewise to appoint some gentlemen lo attend uppon him in his
house untill she niay hère whal shal be comc of hir subjects being in custodic of men
of warr.
Item, soiiic vpssclls wold lie si ti lo ilic scas spccially lo lyc iieere the downes to stey
ail vessells passing for Spayne or for the Lowe-Couiitries and lo slay ail wynes going
into Flanders.
Jtem, some consultalion wold be had, and that in open sort to the sight of the world,
how (lie slapics of comodili»s of llic Rcalr.ie mighl be made in the Reaime.
Item, thaï noe unnecessary coniodilie shoiild be suflTred lo corne inlo the Reahne.
Res est magni momenti subdiiorum et mercatorum omnium delentio per armatos
honiines et more beilico, merces, libri, etc.
Quaeritur an luijusmodi universalis invasio fuerit expresso mandato Régis.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 217
Regina jani cogitiir commcinorarc miilla praelcrita quae, nisi hoc malo provocaio,
unquam voliicrit coniinissa.
Injuria aiit saltem ingrala officia sibi et suis prœsM'ta.
Ltgat siii contra jus gentium, ut ila dicam, violatio, rejectus, non auditus, calomnialus
vt acusatus, sed non audiltis.
Contra, Sua Majcstas, quum de iegatis Rcgis (|nioquam nialc audieral, curavii ut com-
municaietur, et, quum rebelles et proditores jurarent eonsiliis,tamen, praeter eulpœ nola-
lionem, nihil unquam molitum est. Episcopus de Aquiia qui proditores, dolos, sicarios
foveret, nihil.niali lulit. Qui poslremo fuit D. iegatus, Guzamanus de Silva, unquani ita
tractatus, sed bene acceptus.
Rursus Regina haud potest jam silentio reticere quani fidem, quam constantiam,
quam iegem bis turbulentis Icmporibus servaverit et prœstiterit, quœ, quum sœpius quod
constat incitata fuerit mullis praeservationibus opem ferre Régis subditis in Bclgio
oppressis, inio quum mullis argumeniis patefactiim sibi fuerit ilias turbas ad se
pcrtinere et pacem Rogni sui ex illo eventu pendere, tamen nunquam vohiit se
immiscer!, sed semper absiinuit ab omni génère subsidii. Intérim tamen non potuit non
videre quomodo bii que eranl auihores iiiius incendii Uelgici summopere moiiebantur
deturbare statuai et pacem Regni sui; sed amicitiam et sinceritalem Régis Calbolici
multo magis eslimabat, neque potest in animum suum inducere tantas ingratitudines a
Rege esse profeclas, neque etiam e mcmoria sua potest boc removeri quod toto hoc
t( mporc Dux Aivae nunquam Majestati Siiae res gestas suas communicavit, ut par fuit
pro amicitia cl pro vicinitate, verum, quum subditorum suorum causae esscnt exposii*
et querelae, non solum rejecil, sed etiam cum pœnis cos tractavit.
De pecuniis et rébus reliquis nihil liabcmus quod communicemus.
Regina Dominationi Tuac custodes dare potius pro more et ut suis subditis salisfaciat,
qui non ferunt banc libertatem, tertio ut ne vis aliqua fiât per plebem in le. Rogatu[m]
etiam ne exeant famuli, vel numerus iiabeatur suae familiœ.
Quomodo invasio quaedam et mililaris irruptio facta sit in œdes publicas mercalorum
Anglia;. Corpora illorum detenla per armatos milites, bona et merccs ablalac, libri
ralionum adempti navcs captai naula? commissi carceribus. Ita per Dominum Ducem
Aib;e. Brugis eliam 3 jaiiuaiii omnes niercatorcs Slapulœ capii, et eorum lanae ac
nierces vi ablatœ. Et per omnes oras marilimas Angli capti et carceribus inclusi. Isia
profecta suut consilio et opéra cnjusdam sécretarii Oratoris.
An sint ista facta mandalo régis Hispanise? Si sint, ut liceat videre mandalum; nam
Regina non existimat Regem eo esse animo aut vellc aliquorum consiiia sequi ad rem
lanti momenti, cujus consequcntia non potest esse sine magno periculo.
Regina nuliam causam probabilcm dédit, nam manifcsium est omnibus qui sunl in
porlis ubi naves habent suas staliones, opéra minislroium Reginae servatas esse naves
a Gallis et non sine sumptibus.
Tome V. 28
U8 RELATIONS POLITIQUES
Hœc unde non negavit restitulioneni; scd, quia Orator asserebat pecuniam esse Régis
Catliolici, quum Majestas Sua inlellexeral fuisse mercalorum, rogavit Oratorem ul
tanluni ad spacium qnniuor dieruni emondarct responsum el quod intérim res esscnl
salvae. Oralor, anle quartum diem, non exprcsso suo rcsponso, millit suum secretarium
trans mare ut invaderentur et caperentur omnes Angli.
Ingrata officia. Orator Reginae maie Iraclalus, non auditus. Dux Albœ nunquam
communicavilsuas res geslas Siiae !Vlaj(Stati, ut par fuit respectu amicitiae.
Ei)iscopus Aquiiae fovebat proditores et siearios, saepe cum subditis iractavit ad
rebellandum.
Libri falsi scripti in Hispania contra Reginam, semel suppressi, denuo excussi
pejori modo.
Bona duorum mercatorum contra promissa et merentia data per ducem AIvse.
Mercatorcs angli privati suis privilegiis per annum hune integrum.
(British ituseum, Galba, C. III, n° 78.)
MDCCXCIV.
Mémoire présenté par le lord-maire et les marchands de Londres.
(8 JANTIER 1869.)
Mesures de représailles à prendre contre les sujets du roi d'Espagne.
A renienbrance of thc Lord Mayor and olher merchaiits of London touching the arrest
of the merchanls borne tvilhin tli'obedience of Kimj Phillipp.
Il like Your Honour. We Thomas Rowe, major of ihe citiy of London, Sir Thomas
OITley, Sir John W hile, Sir Roger Marten, knighl, Lionell Duckctt, aldrcmen, John
Gresham, Thomas Eaton, Nicholas Whcler, Thomas Aldersey and Francis Benison,
merchanls, having had conférence and consultation touching the doings of King
Philipp towards the Quene's Majestie's subjccts and llieir goodes beyond the seas,
and what is meeic to be don to the said King Phiilipp's subjectcs and iheir goodes
hère and elsewhere within Her Majcsty's dominions.
First we doe thinck it very needfull and necessary thaï with ail possible speed the
bodies, shipps and goodes of ail the subjects of the said King be had under arrest and
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLËTEHRE. :219
iheir bodies to be scquostrcd Ironi iheir bouses, comptingbouses, books, wareboiises
and goods, and tliey ibemselses lo bc commilted unto severall and sure custodie and
kceping. And ihat alsoc commission may be granted (o sage persons to enquire and
trie eut ail coulorable transports and contracts don since llie xx'*" of december last by
any of the subjects of tbe said King or by any oiher nation. And (bat a proclamation
be made by ihe Qneene's Majesty's aiicthorilie fortbwitb for ihe avoiding of collorable
bargaines, transports and contracts hereafter to be made. Nolwilbslanding leaving ail
ihe prémisses to Your Hononr bctler considérations.
{Brit. Mus., Gatha, C. III, n* 79.)
MDCCXCV.
Don Guérau d'Espès à Jérôme de Curiel.
(8 /ANVIER t5t)9.)
Il le prie de lui faire {larvcnir une lettre de cliange de mille ducats. Il y a lieu de prier Don Pedro
Marron (son secrétaire) de ne pas se rendre en Angleterre jusqu'à avis ultérieur.
(Record office, Cal., n' 19.)
MDCCXCVI.
Avis des Pays-Bas,
(Anvers, 8 janvier 1369.)
Mesures de rigueur prises contre les Anglais dans toutes les villes des Pays-Bas, excepté à Louvain.
In Seland 4 sbipes are arresled, one front Ipswitiie and anotber from Bywesl. Tbe
masters are in prison and serjaunts set to kepe tbeir sbipes.
Englishmen in ail places as well in Antwerpe, llolland, Seland, Brudges and Bar-
row be arrested, but the Lovanisis, as is sayd, go liée.
220 RELATIONS POLITIQUES
No man may passe out of ihe Englishe Housc wiihout levé of ihe Lietiennanl of ibe
soldiers yl kepeth thc Englishe House.
(Brit. Mus., Titus, B. H.)
MDCCXCVII.
Instructions données à Christophe d'Assonlemlle.
(BRGXELI.es, 9 JASVIER 1S69.)
Exposé des plaintes auxquelles a donné lieu la saisie des navires espagnols et des sommes d'argent
dont ils étaient charges. — Justification des mesures de représailles. — Le duc d'Albc est prêt
à y renoncer, si la reine d'Angleterre en donne l'exemple. — Il y aura lieu de représenter à la
reine que ce qu'elle a fait peut blesser profondément le roi d'Espagne. — Il y a lieu de démentir
les bruits répandus par les rebelles des Pays-Das. Si le roi maintient dans ses États la religion
catholique, il n'a jamais songé à l'impcscr ailleurs par la force.
Instruction pour vous, Messire C/iristophle d'Àssonville, conseillier du roy en son
Conseil Privé, de ce que aurez à faire en ce présent voiage et légation vers la royne
d'Angleterre, où vous envoyons de la part de Sa Majesté.
En premier lieu vous yrez en la meilleure diligence que vous sera possible audicl
Angleterre, où trouvant don Gérau d'Espès, ambassadeur ordinaire de Sadicte Majesté
résident illecq, luy délivrerez les lettres que luy escripvon<!, et communiquerez avecq
luy voslrc charge et instruction pour après par luy faire demander vostre audietice à
Indicte royne.
Icelle obtenue, luy présenterez, en présence dudict ambassadeur, vos lettres de
crédence avec nos humbles et deues recommandations.
Ce fait, exposant la cause de vostre venue vers elle, luy direz que Sa Majesté, nous
envoyant es pays de panleçà comme capitaine-général pour donner ordre premièrement
à la pacilicacion des troubles et émotions advenues en ces. pays par les practicques et
menées d'aucuns rebelles, et, en après, nous donnans la totale charge du gouvernement
d'iceluy pays et Estais, ne nous a riens plus esiroitement commis et enchargé sinon la
maintenance et cnlretènemcnt de l'amitié, voisinance, bonne et sincère paix avec tous
les rois, princes et Estats voisins, et singulièrement avec ladicte dame royne, ses
royaulmcs et pays, cognoissant non-seulement les grandes et continuelles confédéra-
tions, amitiés, traités, paix et enlrecours pour leurs subjects qui ont esté entre les
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 221
prédécesseurs de Leurs Majestés, mais aussi les parliculièrcs et si proches et estroites
aliances et ohligation d'amiiié, qui sont esté et continuent entre la Majesté du roy nostre
souverain seigneur et d'elle, comme chascun sçait.
Suyvant lequel commandement elle peult avoir eogneii la diligence que nous, au
nom de Sadicle Majesté, avons fait pour en riens oiïenser cesie sincérité de paix, amitié,
aliance et entrecours, ne doubtant que elle (pour la déclaration qu'elle a tousjours fait
de ne désirer aultre chose plus) de sa part feroit le semblable , comme mesmes
convient pour la grandeur de Leurs Majestés et le bénéfice de leurs subjects et pays.
Ce nonobstant, comme estans arrivées quelques naves Biscayènes conduites par
subjects de Sa Majesté, -entre aultres une de Loppès de la Serra, chargées de marchan-
dises et de bonne quantité d'argent, tant monnoye du coing d'Espaigne que noeuf
monnoye, jusques à la value de la somme que enicndercz plus particulièrement par
ledict ambassadeur, laquelle somme Sa Majesté de grâce espéciale avoit par ses lettres
de sacqua et ociroy particulièrement permis à quelques marchans genevois, résidens
et tenans fix domicilie en la ville d'Anvers, de tirer desdicts royaulmes d'Espaigne pour
porter^udict Anvers, et ce à charge et condition expresse de nous en servir pour In
tuition de ces pays, auroient, poin- les vens contraires, double de pirates et inclémence
du ciel, priris port et havre oudit Angleterre, y arrives marchandemcnt pour de là
partir au premier bon vent et opportunité, selon (|ue non-seulemenl est permis de
droit commun des gens entre toutes nations contre lesquelles l'on n'a guerre légittime-
ment déelairée, mais aussi comme par les traités et de paix et d'entreeours et par celluy
d'estroitte alliance est permis pour tous les subjects de Leurs dites Majestés, nous
avons esté adverlis (contre toute nosire attente et opinion) que lesdicts navires ont esté,
arrestées au havre de Plemouth, et l'argent d'Espaigne prins et levé contre la volunté
de Sa Majesté et d'icelluy fait par ladiete dame royne et ses ministres ce que bon leur
avoit semblé.
Qui est contre tout ordre de droict, raison et justice, contre iceulx traités, première-
ment d'entreeours, secondement contre cellui de paix, et en après contre cclluy d'es-
troitte confédération et alliance, portans tous en termes exprès que non-seiilcmont doibt
estre loisible et licite aux subgecls, manans et habitans es pays, royaulmes ou Estais
desdicts roix et princes, de hanter, fréquenter, négocier, traliquc'r, entrer et sortir
librement et franchement les ports et havres, pays et royaulmes l'ung de l'aulire, mais
aussi qu'ils doibvent eslre chéris, favorisés et traictés avec toute faveur, courtoisie et
bons traitemens, comme propres subjects l'ung de l'aultre, sans leur povoir faire
obstacle, ny empeschement quelconcques, ny arrcst de leurs biens, marchandises, ny
personnes, à quelque couleur ou prétexte que ce soit.
Qui plus est, par iceulx traictés promettent mutuellement les princes (pour mainte-
nir tant plus de libre commerche, voisinance et amitié) de donner ordre que la mer et
222 RELATIOINS POLITIQUES
cosles de leurs royaulmes, terres et pays soient libres el exemptes de tous pirates et
voUeurs, prometlans eulx-mesmcs faire les debvoirs de purger ladicle mer el de pour-
suivre et faire faire la restitution de ee que auroit esté prins el robe.
Par qiioy on ne peult sinon trouver cesl aricst et levée d'argent tant plus nouveaulx et
csiranpes, et signaniment estant cesiuy argent ereu aux royaulmes de Sa Majesté et
destiné nommément et spécifuquement pour s'en servir pardcçà aux affaires de
Sadicte Majesté, et soubs ceste condieion, et non aullre, permis sortir dudict Espaigne.
Qui a esié eause que nous avons de ce esté advertis (pour le lieu que tenons), et
prévoyans le desservice qui résultoit de ceey à Sa Majesté, sinon avoir très-grand
rescntement et marissement, signamment aiant rceeu ce tort de ladieie royne, de
laquelle debvions pluslost atietidre faveur et secours, pour esire ecstc guerre à l'encontre
de subjeets rebelles et levés conire leur souverain seigneur et prince naturel, laquelle
guerre en conséquence touche tous princes et princesses, entre auiires elle, pour
exemple pernicieulx: aussy pour esIre ce advenu en une conjuncture si mal à propos,
où la rétention seulement desdiets deniers destinés au payement des gens de guerre
ne peult que apporter de très-grand dommaige au pays, avec ce que craignons pcande-
ment que Sa Majesté, <'nlendant cecy, ne pourra sinon le trouver fort mauvais et tenir
que le tout se fait contre le debvoir d'amilié el les iraiités susnommés.
Qui a e?lé cause que noHs, pour remédier tant pluslost ee mal entendu, dont pour-
roit souldic plus grand inconvénient, et ne souffrir cesle matière aller à la longue,
avons esté nécessités et comme eonstraints venir à l'arrest des personnes el biens des
Anglois qui se sont trouvés pardeçà, et ee |)our l'indenipnité de Sa Majesté et de ses
subjeets, tomme sont lesdicts Genevois liabitans en ces pays, et recouvrement des
deniers passés d'Espaigne pour ses affaires et services, el d'aultres choses qu'ils ont
prins et sais\ audiet Angleterre, tant el jusques à ce que la main levée en sera aecordée
à pur et à plain, et que le tnui sera mis au premier estai et deu selon les termes des
traités.
El pour eest cffect mesmes démonslrer tant plus la bonne affection que nous avons à
la continuation el perpétualion ilesdicts traités et bonne amilyé et voisinance, ne
\eidlans les difficultés venir plus avant, ains osier promplemenl tous cmpesubcmens el
scrupuls, n'avons voulu laisser de faire eest office el vous envoyer là pour luy remon-
slrer clairement et ouvertement ce que dessus, et la requérir que, pour satisfaire a
l'amilié, voisinance et allianee, ensemble aux traités de paix et enirecours, elle veulle
commander el faire cffectuelcmenl relaxer l'arrest, tant desdils deniers que de tout ce
qui s'en est ensuivy, el sans frais, ny intérests des marehans ou subjeets. Quoi faisant,
nous accordons dès maintenant faire le semblable.
Sur quoy demanderez el ferez instance ijue vous soit donnée bonne et briefve
despesehe, sans dilalion, ny renvoy, que estant la chose requise si juste el fondée eu
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERHE. 223
toult raison, et voires es leimcs expresses desd il s traités, requérant pour les causes
avant-dites célérité, et que différer i'affnire tiliérieuremcnl ne convient pour le bien et
service de Leurs Majestés, re|)Os cl lran<iuilii(é de leurs siibjects et Estais.
Qui est en elleci le sommaire de ce que vous lu\ exposerez et déclarerez de la part
de Sa Majesté et la noslre, vous pouvant ayder à la justification de ce que dessus de
de tous bons moyens y servans, et niesmemcnt de ce que ledit ambassadeur vous
pourra plus anipletnenl informer, et que pourrez aussi adviser de convenir pour le
service d'icelle Sa Majesté et pronffit de voslre négociation présente.
Que, si laditie Royne vous accorde ce que dessus, vous pourrez avec ledit ambassa-
deur ensemblement faire passer acie d'iuig cosiel et d'aullre de la main levée et de tout
ce qui en dépend : prometlanl ia faire advouer et ratiflier par nous au nom de Sa
Majesté, ce que ferons, passant les choses pour le service de Sa Majesté et en confor-
mité et substance de ce que dessus.
Mais, si au conlraire il advenoit qu'elle ne voulsist entendre, et qu'elle dit par elle ou
son Conseil que cesl argent n'appartient à Sa Majesté, ny mesnicment à subjects d'icelle,
ains aux Genevois que ne sontcomprins ny par les traités d'enlrecours, ny ceulx de paix
ou estroitle aliance, aussi que, estant argent, soit monnoyé ou non monnoyé, porté
en son pays, icelluy y doibt demeurer selon l'usance quasi de tous royaulmes, signam-
ment d'Angleterre; mesmement que, en ensuyvant les actes de Parlement et ordonnance
d'icelluy royaulme, on ne pcult porter argent hors, el qu'elle le retient tant à ce tiltre
comme pareillemenl pour ce qu'elle en a de besoing pour les affaires et nécessité,
veuillant s'en servir sans dommaige des marehans ausquels elle a offert payer l'inlérest
et choses semblables.
Vous direz, quant au premier point, que premièrement cestuy argent ne pœult estre
dit appertenant aux marehans pour n'estre plus en leur libre disposition, mais affecté
et destiné spécialement pour s'en servir pour Sa Majesté, n'ayans ieeulx marehans eu
aulire licence de l'emporter ou sacquer d'Espaigne, sinon soubs ceste condition et charge
expresse, comme dit esi. Par quoy, en effect, et selon la pure vérité, doibt esire tenu
appertenir à icelle Sa Majesté, puisque c'est pour son usance, affaires et service, si
imporians et urgens. Conséquamment ladicte Royne ne le peult retenir sans luy donner
empeschement et traversera Sadicte Majesté ses affaires, en empeschant la deffencc
de ces pays contre sesdicts subjects rebelles.
Que plus est, direz que, ieeulx deniers ne fussent appartenans à Sadicte Majesté, si ne
les peult-elle retenir pour estre bien des subjects de Sa Majesté, comme estans les
Genevois citadins résidens et à domicile en Anvers, amenant par licence et commande-
ment de Sa Majesté ieeulx deniers creus, forgés et monnoyés en ses pays et royaulmes,
passant de l'ung de ces pays à l'aultre par la mer, laquelle du droit des gens est com-
mune à tous navigans. Mesmement par lesdils traités d'enlrecours non-seuliement est
2:>4 RELATIONS POLITIQIES
«Irireiidu de donner obstacle, ni enipeschement ou user de rol)berie, force etvolerie, l'ung
(unlre l'aultre; mais au contraire les princes sont obligés l'ung vers laultre de donner
et faire donner assisleiice, faveur, vivres et toutes commodités, s'ils en sont requis, pro-
iiietlans mutuellement de les traiter en leurs ports, hàvies, pays et royaulmes, en toute
iHveur comme leurs propres subjects.
Le mesme est aussi promis par les tiailés de paix, en vertu desquels ladicte paix
c.-t jusques à présent entretenue entre ces pays et Angleterre.
Qui plus est, pour tant plus démonstrcr évidentement qu'il ne sauroit avoir fonde-
ment pour les Anglois, oires qtie eeulx auxquels les deniers apparlieniient ne fussent
subgeets, ny demeurans en pays de Sa Majesté (que si toutesfois), si est-il que, par
nrticle exprès desdits traités, est capitulé et convenu que les rois et princes ne peuvent
et ne doibvent empescher que les estrangiers (qui ne sont ennemys) ne puissent libre-
menl passer et repasser par la mer, usant de leurs ports et bàvres, pour aller es terres
et pays de l'ung et l'aultre, non-seulement avec leurs marclinndises, mais avec leurs
biens et facultés.
Par qiioy on voit que les status et ordonnances dudit royaulmc au contraire ne
peuvent contrevenir, ny enfraindre les capitulations et traités que les princes font avec
leurs voisins, car iceulx déroguenl à toutes clioscs au contraire.
Et, à vray dire, ceste allégiialion des Anglois ne syaurait valoir, ains est du tout
impertinente pour ce fait: savoir est, (juand une nave prend port sans rompre charge, ny
prendre terre, ny pareillement exposer ses piarchandises en vente, mais que cecy se
fait pour la seureté et tuition, soit à l'encontre des voleurs de mer ou la tempeste , ou
pour rarouslrcr ladite nave, refrescbir d'eaue, prendre vivres, en attendant le vent- :
auquel cas n'y a pays tant barbare et ignorant du commerce et communication du
genre liumain, qui ne permet entrée et sortie aux navires marchandes ou passagières,
combien encoires (comme dit est) que lesdits traités y pourvoyent si clèretnent qu'il n'y
a que dénier.
Que si davanlaige on vous objecloit que les princes in img besoing et nécessité
(encoires que le passaige des marchans soil libre) peuvent et ont de cousiume d'eulx
scnir des bleds, grains, vins el aultres vivres et marchandises, et mesment des bat-
tcaulx qu'ils trouvent en leurs ports et royaulmes; rcsponderez que, oires qu'il fût
ainsi, cela ne .se peult en ce fait practicquer : premièrement que cela n'a lieu pour
argent que ung prince se fait venir ou laisse passer de l'ung de ses royaulmes pour
l'aulne à son usance et service, qui mesmement en a plus de besoing pour avoir les
armes en son pays que non pas ladicte royne, lai|uelle ua aucune guerre, de sorte que
ung prince ne peult faire cecy à l'aultre sans oiïenser la paix et l'amitié qui doibi esire
mutuelle.
Que si ladicte royne vous fait encoires aultre objection, parlant de l'arrest de ses
DES PAYS-BAS Eï DE L'AINGLEÏEKKE. 225
subjects pardeçà, lequel elle vouidroit dire esire contre lesdits traités, d'entrecours o»
paix, au lieu qu'il lalloit user de réquisition et advertissement devant venir en ces
termes de représailles : vous respondrez que l'ambassadeur ordinaire de Sa Majesté a
fait les ollices, en diverses instances, pour a\oir la main levée desdits navires et deniers :
à quoy l'on n"a illecq voulu entendre, ains a icelle royne commandé de descharger et
mettre en terre icelluy argent et en user enfin comme l'on a voulu; que à cesle cause,
voianl que ces réquisitions et remonstrances ne valoienl aucune chose, avons esté con-
traint venir à ce remède ipie le droit commun et les traités démonstrent, et d'user de
contre-arrest et représailles, sans toutesfois avoir encoires louché à la levée d'aucuns
biens, mais fait seullement deffence de les transporter jusques à ce que nous Iny eus-
sions fait enieiulrc de par vous nos querelles au nom de Sa Majesté, avec l'offre de
laxer icelluy arrest siiost ([u'elle aura fait la raison desdits deniers et ce que l'on a
pardclà attenté.
Pour la (in et eonclusion, vous luy remonsirerez avec toute l'nuctorilé et décence que
convient pour la charge que avez, qu'elle doibt penser que le reffus d'une chose si juste,
estant si clairement contre les traités, emporte, et combien le moindre prince du monde
s'en vouidroit ressentir, tant plus ung roy tel que Sa Majesté, d'auliant que par là ladicte
roync démonstreroit trop ouvertement qu'elle ne tiendroit à quelque compte, ny répu-
tation l'amilyé, alliance, ny traités faits avec Sadite Majesté, toutesfois qu'elle debvroit
considérer combien ses prédécesseurs l'ont aultresfois estimé, comme aussi ne doublons
(pi'elle ne face encoires, sçachans bien ce que emporte maintenir paix et amityé avecq
ung tel roy, prince et voisin, lequel Iny est encoires si estroittement allié et duquel elle
ne peult dire sinon avoir receu toute faveur, amityé et bénéfice, et non desplaisir: partant,
si elle ne veull faire la raison, ne pourrons délaisser de faire entendre à Sadicte Majesté
comment elle traicte avecq nous et ses subjects, pour en attendre la résolution qu'il luy
plaira prendre.
Luy ramentevant et représentant en oullre par caste occasion ce qu'elle vous ha dit
en l'an 1S68 à vostre parlement, et (|u'elle vous enehargea bien expressément de
déclairer à Sa Majesté, comme avez fait : que parlant vous en déplaist s'il en advient
aultrement que bien, et qu'elle y veuille bien penser et en faveur de quels elle se
démonstre ainsi altérée ou aliénée de l'amitié d'ung si puissant prince, si bon amy cl
estroittement et lldellement alié.
Ce que vous pourrez amplifier et extendre comme vous trouverez le bien ei advan-
chement des affaires le requérir.
El si davantage vous asseniez qu'elle soil offensée par ung bruit que les rebelles de
Sa Majesté font croire que, les affaires de pardeçà achevées et expédiés, on pense de luy
faire la guerre cl la forcer de prendre une aullre relignon : vous reguarderez de la
désabuser de ccste opinion, disant que ce fondement n'a aucune couleur, ny apparence,
Tome V. «9
226 RELATIONS POLITIQUES
en tant que Sa Majesté n'a aulire envie sinon de maintenir et conserver en ces pays,
royaumes et Estats, l'anciiienne et vraye relijiion que tons ses prédécesseurs et luy ont
receue et suivye, comme chascun prince peult et doibt de droit divin cl humain gou-
verner ses pays et subjccts, et telle a esté aussy l'intention de Sa Majesté Impériale;
mais de vouloir forcer et violenter les voisins , à cela il n'y a eu onques aucun pense-
ment, ne luy estant la charge de cela donnée de Dieu ei pour ne riens entreprendre
sur les voisins et alliés, cl y a ung lant grande multitude d'alliés de Sa Majesic qui sont
d'aullre religion, ausquels pour cela Sa Majesté ne veult mal pourtant, se contentant
gouverner cl régir les siens et cculx desquels Dieu luy a donné la cure et charge.
Si voyez pareillement que laditte royne se veull accommoder à la raison et qu'il
s'offre quelque occasion, vous pourrez toucher de ceste grande multitude de rebelles et
fugitifs de ces pays en son royaume, et qu'elle peull facillenient entendre comme cecy
est contre les traités, et de paix et d'estroitte alliance et d'entrecours, que vous audit cas
représenterez.
Aussi toucherez de plusieurs prinsst s, aresls, voleiyes et déprédations, lant en mer
qu'aux ports d'Angleterre, que les subjects de Sa Majesté sont constrainis souffrir
fréquentement et quasi journellement par ses gens : à quoy les traités commandent si
diligemment pourveoir.
Fa si tant est qu'elle donne responec aultre qu'il ne convient, ne veullant relaxer les
arrests cl donner main levée des deniers, ou qu'elle diffère sa responce pour gagner
apparentement temps, après que vous luy aurez déclairé la charge que avez de rdourner
incontinent, et que ceslc dilation est préjudiciable aux affaires de Sa Majesté, vous luy
direz, comme dessus, que avez.chargc de vous en retourner pour faire rapport de tout.
A aultre objection qu'elle pourroil faire, que les marchans sont eonlens luy laisser
l'argent avec intérest, répliquerez que l'argent est permis sortir d'Espagne pour aultre
effcct, comme dit est, et que vont en Anvers: si lors lesdils marchans, qui seront libres,
le luy veullent bailler, que l'on ne leur fera tort.
Et au surplus, vous ferez en cecy et qui en dépend et aultres choses que jugerez y
aller de Sa Majesté, toutes et chascunes choses que bon et loyal serviteur, conseillier et
ambassadeur de Sa Majesté peult et doibt faire, comme en vous avons la conlidenee.
Donné et fait à liruxelles, le ix de janvier 1568.
(Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. I, fol. 286.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKHE. 227
MDCCXCVIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En cliiffre).
(Londres, 9 janvier •1S69 )
L'ambassadeur de France n'ose plus se charger de l'envoi de ses dépêches. — lia appris l'arrestation
des Anglais dans les Pays-Bas; elle est connue à Londres. — On a saisi ses lettres à la poste et
l'on s'efforce de les déchiffrer. — On a craint qu'une émeute n'éclatât à Londres contre les étran-
gers : les aldermen et les conslablcs ont fait la garde dans les rues. — Menaces de l'Amiral et de
Cecil. — Les portes de son hôlel sont gardées à vue et trois Anglais s'y sont installés. — Démarches
du cardinal de Chàtillon et des agents du prince de Condc pour que le trésor du roi d'Espagne ne
lui soit pas restitué. — Le duc do >'orfolk et le comte d'Arundel soutiennent ses réclamations. —
Nombreuses saisies de navires sur les côtes d'Angleterre. — Quelques membres du Conseil vou-
draient que l'on envoyât un ambassadeur au roi. — On menace les marins arrêtés de les conduire
à la Rochelle oîi ils seraient pendus. — Armements maritimes dans la Tamise ; plusieurs navires
anglais se joindront aux corsaires. — Avec peu d'argent il serait aisé de détrôner Elisabeth : tant
que la foi catholique ne sera pas rétablie, il n'y aura pas de sécurité pour les Etats des Pays-Bas.
Ténia esciiptos dos parn Vuosira Excellenza de siete y ocho del présente, con un
pliego para Su Mag"* sin el que emhic con el correo que me dexo aqui sus malas, las
qiiales embiarc quando lenga comodidad pai-a ello; y los que digo que lenia escriptos
liarrian de yr en pliego del Embnxador que esta aqiii de Francia, y despues me lia
buello los pliegos por temor que abriran los suyos pnr ver si van en elles mios,
aunque tiene passaporte, y asi le ba pareseido que vaya sola esia reclamacion y desta
forma porque, aunque se abra, no se eche de ver.
Lunes très del présente, a las xj de la noche, recibi la de Vuestra Excellenza con
correo proprio, por la quai entendi conio Vuestra Excellenza havia arrestado los
bienes y personas de Ingleses y como passaron con el otros quatro para la Reyna y
mercaderes. Luego fue aqui publiée, y, cslando para partir el ordinario, se lomaron los
paquetes con uuo mio que no me le quieren bolver, antes cnliendo andan dos en
descifrarle : bien creo que es por demas, y los que enlienden son eslrangeros.
La misma noche tuvicron biiena guardia los Condesiables y Aldermanes por todas
las calles porque temian no se alborotasse cl higar contra los eslrangeros.
Despues el sabndo embie a pedir audiençia, y respondio el Cainarero que hablo
para ello a la Reyna, que ella liavia va embiado dos de su Consejo que me dirian lo
que havia de lia/er, y assi vinieron luego el Alniiranle y Cecil, el quai dixo lo que no
se puede escrirvir, quexandosc y amcnazando muclio por el rigor de que havia usado
228 RELATIONS POLITIQUES
Vuestra Excellenza contra ellos en arrestar con lanta presleza, en lodos los Estados, los
bienes y persona$ de Ingleses, sin dar parte a Su Mag"*, y que assi por mandado de su
ama nie dexara guardia que me rcconosçiesse très vezes al dia; y lian qucdado très
eavalleros dcnlro en mi casa con su faniilia, y el uno es lierniano del que tiene la
Reyna d'Escocia a sti cargo, y me despidieron todos mis criados Ingleses, sino uno
para salir de casa, y tomaron lista de todos los EspaîSoIes ; y, eomo no reconoscieron los
oposenlos, se han qucdado algunos iscondidos. Olros han passado por mis criados,
de manera que yo quedo con guarde continua de noclie y de dia a lodas mis puerlas,
y dixo Gecil que este era poco segun Su Mag' liavia (ratado a su Embaxndor en no
quererle aun dar audieneia, y de aqui dixo muclias cosas en favor de su Religion,
rcsolviendose en que el y yo haviamos de padescer en este negoeio. Parcsceme que no
bolveran el dinero, porque el Cardenal Chatiilon y los agentes del Principe de Conde
instan para que se quede. El de Norlfolt y Arandel querian que se bolviesse y que yo
liiziesse muclia demostraçion en ello, para que ellos culpassen de lodo a Ceeil y le
rebolviessen con la Reyna, y por esta causa pedi yo la audieneia, y, aunque agora no
ayan podido hazer nada, creo podran mucho, yendo el negoeio adelanie.
Antes que Vuestra Excellenza arrestasse ay, ya ellos liavian tomado todas las naves
de la cosia de l'Esté, y puesto guardias, y dentro de las naves nuestras ponian Ingleses
por mas seguridad. Ellos meresçen el casligo que paresçe que Dios les apareja por sus
grandes maldades. Estan muy quexosos del rigor de Vuestra Excellenza, como tengo
dicho, y de mi diligencia en advertirle liarto escozidos, y, cicrto, Sinor, como ya lo he
signilieado a Vuestra Excellenza , agora ay muy buena forma de rcduzir este reyno
a la fec latliolica que, cnlretanto que csle mal dure, nunca estaran seguros los Estados
de Flandcs.
Algunos del Consejo querrian embiar un Embaxador a Su Mag^, provando por esta
via de quedarse con este dinero.
Los Espa&oles y Franceses de las naves que han robado los cossarios, me han
escripto una caria que los han lomado presos y que los amenazan que los llevaran a
la Rochela y los ahorcaran a lodos.
Las quatro naves de la Reyna han ya salido del Rio, lienen orden para juntarsc
con las otras que seran dozc o catorze, y se ponen en orden otros cossarios, y creo
tomaran très o quatro navts venecianas que estan aqui.
Como lenga orden de Vuestra Excellenza, facil cosa sera levantar la Reyna y con
poco dinero.
De Londres, a ix de Enero 1569.
{Archives de Simancas, Estaiio, Leg. 821, fol. 6.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLE'J ERRE. 229
MDCCXCIX.
Georges Kniglittey au Conseil.
(9 JANVIER 1869.)
li réclame une inderanité pour ses bient qui ont été saisis à Berg-op-Zooin par l'ordre du duc d'Albe.
[Record office, Dom. pap., Cul., \i. 327,11° 17.)
MDCCC.
Déclaration de don Guéran d'Espès.
(10 JANVIER 1569.)
Réponse à la proclamation de la reine, du 6 janvier. — Exposé de tout ce qui s'est passé lors de la
saisie du trésor du roi d'Espagne et justilication des mesures prises par le due d'Albe.
Don Guert<ii d'Especz, Cavallero de l'Ordcn de Calatrava, del Consejo de Su Mages-
tad y su Ambaxador acerca de la Serenissima Rejna d'Yngliiltierra, a lodos los que la
presenlc vieren, salud y amor.
Por quanto por parle de la Serenissima Reyna d'Inghiltierra o on nombre suyo se a
publicado una prociamacion imprimida a los seys de lieiiero en Londres, querriendo
dar alguna culpa a l'Eccelencia del lilustrissimo Duque d'Alva d'aver heclio la gênerai
detencion de los bienes y personas de los Ingleses que fueron Iiallados en los Paeses-
Bassos, porque parezça claro quan sin culpa esta dicho lilustrissimo Duque y assi
mismo la verdad de lodo cl tratto, Os hazcmos sabcr que, a los xxiij de noviembre de
i'ano passado, nos fue dado aviso, eomo en la parte de Westc, avian aportado algunas
navcs y zabras que venian d'Espaîia, con el dinero que Su Magestad Catbolica emblava
a Flandes para las pagas de su exercito, y que llegavan y estavan con algun peligm
por causa de los eossarios franceses y yngleses que juntos por alli robavan todas las
navcs assi de Francezes como d'Espanoles, Flamencos y olros subditos y vassalos de Su
Magestad; y assi nos determinamos de pedir audiencia a esta Serenissima Reyna, laquai
9S0 RELATIONS POLITIQUES
nos fuc dada a lo« xxix del diclio mes de iioviembrc: en la qiial la suplicamos ijuc,
conforme a la confédération y amislad que enlrc cl Rey ni\eslro seîior y Su Majestad
avia, mandasse defender en sus puerlos dichos nuestros navios y dar pas<aporie, si
fiiesse nienesler, por traer cl dinero por licrra hasta Dobla, o algunas naves de Su Ma-
{fcstad armadas a nuesira eosia para eondiizir esle dinero a salvamenio en Amberes.
Lo quai to<io eoncedio Su Magestad niuy benignamente; y nos lo liezimos saber
al diche lllustrissimo Diique, ci quai se hallava en Cambrezy, acabando de liechar de
a(niellos Eslados los rebeldes de Su Magestad Catbolica, paraque Su Eccellencia escu-
git'sse el partido que mejor le paresciesse y, entre tanto que tardava a venir su
rispuesta, rescreseieiidosc que Courtne y Kerken, piratas yngleses, que pocos dias
antes avian armado en compania de otros Franeezcs, avian tomado très hulcas
flamencas y una nao cspanola niuy ricas y traydas al puerio de Pleyniewa y otros
de aquella Costa, y dividida y vendida a su voluntad la preda y rrobo, y assi mismo
que en los puerlos de aquellas partes los cossarios y otras personas de la licrra
probavan a invadir d'hos navios y defcnsorcs dellos, sin que se pusiessc en ello
gênerai y eoiivenienlc remedio. Veyendo que los cossarios passeavan publicamenic
pi)r la ysia y lenian l'avor en la Corte y sacavan libranzas y mandamientos para la segu-
ridad de algunas depredaeiones que avian hedio, dimos razon dello al muy lllustris-
simo Roberto Condi' de Leyceler y al mag"° GuillielmoCecyll, prencipal Secrclario d'esia
Serenissima Reyiia, personas ymporlantis en su Consejo, lo quai fuc a los 12 de
deziembre, muesirandoles los grandes ynconvenienies que de sufrir semejanles piratas
Si podrian seguir y como era contra la paz publiea, amistad y confederacion de la
casa (rYnghilterra y de Borgona, y embiamos a pcdir aiidicncia a esta Serenissima
iieyna, que nos fue concedida para los 14 seguientes. El mismo dia de las dozc, Su
.Magestad lirmo el passaporte para bazar traer lodo cslo dinero por mar o por lierra con
loda scguridad conveniente, y assi tambien en la audieneia de los ii rclirmo su pala-
bra y scguridad real, dio nucvas carias y mas encarecidas que las primeras a lodos
sus ministres en aquellas |»arlcs y otras para Guilheimo Winter, eapilan de mucbas
naos suyas, que se pensava entonces se hallaria en la dicba partida del Weste, y assi nos
despacliamos a Pedro de Madriaga y Pedro Marlines, habitantes desta eiudad de
Londies : los quales a 18 del mes passado llegaron a Hantona, y en el otro dia tie
nianana presentaron y rrcgistaron roi passaporte, y, advertido Lope de la Sierra, opitan
d'una nave que cstava con aquel puertn con 59 caxas de moneda, passaron adelante
eamino de Plemna |)ara bazer lo mismo ally y en Fabyque y hablar con el capitan
Winter. El mismo dia que ellos partieron de Antona, llego ally Horssey, eapilan de la
ysIa de Wigbi, y otros embiados por la Serenissima Reyna, y con muebos barcos y
gente en ellos entraron en la nave del diclio Lope de la Sierra y sin rrispeto del passa-
porte y scguridad sobrediclia, eontra voluntad del dicbo Lope de la Sierra, sacaron
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 231
(odas las caxas de la nioneda en lii ira y las cncoiîicndaron a los que los parescieron,
siii periTictir a! dicho Lopc de la Sierra, ny a rivngiino de los suyos que assisiiesseii
a la guardia de las dielias eaxas. De lo (|ual el diclio Lo|)e de la Sierra nos dio luego
aviso, y assi a los xxj drl passado nos despacliarnos corrro adverlicndo ilr. lan gran
novidad al llliisirissinno Diiqiie d'Alva : va en este tiempo eranios bien asseçruarados y
certilieados de rnuchas personas de gran aiitoridad en esta ysla conio la Serenissinia
Reyna dclerniinava de tomarse este dinero con acliaqiie de dczir que era de particula-
res personas, aun que fuessen vasallos de Su Magestad Calholica. Toda via el mesnio
dia de xxj escrivi a la dicha Serenissinia Reyna, qucxandome disle agravio y su|)lican-
dole nos luviessc su palabra y passaporte paraque este dinero l'uesse a Anveres, onio
cstava eoncerlado. En la mcsnia earla tambien nos quexamos a Su Magestad que siendo
en cl diclio puerto de Antona mandada de lener por juslieia liordenaria una nave rrobada
de los piratas cargada de inercaderias de vassallos de la Magestad del Rey nuesiro senor
por cartas y niaridaniientos suyos, fuesse librada y vnella en |)oder de los piratas. Su
Magestad Serenissima no nos mando rresponder por escrito, y algiinos de sus Ministros
dixieron de palabra que Su Magestad guardava aqnel dinero para el Rey nuestro seBor,
y que despues de dado el passaporte avia sabido nlras cosas, y a mis criados que pidie-
ron aiidiencia, no les quizieron aquel dia dar rrespuesta rresoiuta, ny cerlidcar si en
laszabras dePlemnua y Fabyque avian innovado otro tanto. Loqual despues aparescido
ser assi y que avian en aquel tiempo quitatio taiibicn las vêlas y sarxia de los dichos
navios, poniendo en cada nao guarda de Yngleses y quitando a los macstres lodas las
escrituras de carias y conosimientos, y el otro dia despues, que fue a los 2!2, enibiamo? a
inseslir y pedir audiencia : laquai nos fue prorogada hasla los 29 del dicbo mes, en
laquai, con lodo acatamiento, nos quexamos a la dicha Serenissima Reyna de la dicha
novidad comelida en Antona, suplicandola la mandasse rreniediar conforme a sus ofres-
cimientos, a la rrason y justicia, confederacion y amistad que con el Rey nuestro ténia.
A lodo loqual Su Magestad con muy suaves palabras respondio que el sacar en tierra los
dichos dineros avia sido para mejor guardarlos por servicio del Rey su buen liermano,
encaresciendo mucho la determinacion y alrevimienlo de los cossnrios. Loqual todo lo
acceptamos por parte del Rey nuestro senor, y se lo agradescimos irifinitamente ofres-
ciendole que Su Majestad lernia perpétua memoria dello. Y passâmes adelante a supli-
carla que diesse las navcs promctidas para la guarda deste dinero y eonduzirle hnsla
Amberes, eomo antes con tanto amor avia concedido. A loqual Su Magestad se muesiro
luego remetenle, significando que dos Genoveses le avian hecho entender que este
dinero no era de Su Magestad Catholica, sino de algunos mercaderes, y que assi ella le
querria rrelener por su uso, pagando alguna cosa para el interesse a sus duenos. A lo
quai nos replieamos instantamente, assi por la autoridad de nuesiro cargo y la obliga-
cion que Su Mageslad liene por cl de creernos, como en viriud de una carta de creenzia
232 RELATIONS POLITIQUES
%■
•Il I lllustrissimo Duqued'Alva, laquai entonccs le diniosen sus manos, que aquel diiiero
«'la di S» Mageslad Calholica, y venia para servicio de su canipo, traydo d'Espaùa para
la sola paga de su génie. En loqual Su Magcstad esiuvo muy dura y muy differenle
de lo que en las olras audienoias la avianios liallado, con gran marn villa nueslra de
que una Reyna tan excellente, por inducimiento de persona alguna, en tal tiempo en que
ella avia de socorer con su proprio dinero las cosas del Rey nuestro seftor en Flandes,
lo qui'/.iesse delener o lomar, sin tener rrespcto a la amislad que deve a un tan gran
Principe. V assi desla audiencia qnedamos sin otra resolucion alguna, sino que dentro
de 1res o quatro dias me harria informar como aqucllos dineros eran de mercaderes,
loqual hasia oy no ha lieeho ninguno. Quedamos desta rcspuesla muy mal satisheclios
V desp«cIiamos im secreiario nuestro a dar razon dello al lllustrissimo Duquc, mal con-
tientos Innbien de los consejos que estos dias se lenian aca, tan coniinuos con los agen-
tes de los rebeldes del Rey nuestro senor, en perjuyzio, segun paresce, de la amistad
antigua '.
El Duque entrctanto, con el primier aviso nuestro de la delencion de la moneda y
rrelaeion de algunos soldados de la nao del dichn Lope de la Sierra que alla fiieron,
veyendo un agravio lan manifieslo, y que a lodos los desta ysla catolicos como de la
nucva Religion paresce mal, y ereyendo que esta dcteneion no parlia de la mente
desla Serenissima Rejna, sino de algunas otras personas que no lienen aquel zelo que
convienc, passo a mandar a detener los bienes y personas de los Yngleses, como a
eamino que esta Serenissima Reyna avia antes liallado, sin provocar la persona alguna
a ello por el Rey nuesiro senor, alendido que por parle de la Mageslad Catholiea y de
sus governadores y subditos se le a giiardado sienipre bue[na] vezindad y amistad, y
esia Serenissima Reyna y nobilissimo reyno han rrecibido de la mano de la Mageslad
Catholiea todo favor y amparo. Por loqual siendo tan claro y notorio lo hazemos saber
a lodo el mondo paraque con este enleramcnle de la verdad y buenos progressos assi
del lllustrissimo Duque d'Alva como nuestros, nhservando ynlerramenie el rispelo y fe
dévida a los amigos, y amparando con necessarios presidios y fuerças los subditos del
Rey nuesiro seftor, defendiendo sn aiitoridad y grandeza por los medios que para ello
el tiempo muesirara ser convenienles.
{Record oijice, Cal., n* 26.)
' Par une lettre du 20 janvier 1569, William Hawkins réclama une jMirl des biens saisis sur les
sujets du roi d'Espagne. {Record office, Dom. pap., p. 329, n« 36.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 233
MDCCCI
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe.
(Londres, 10 janvier 1569.)
il a reçu la visite de l'amiral cl de Cccil; leurs menaces. — Crédit de Cecil; tant qu'il dirigera le
gouvernement, on ne pourra point compter sur la paix. — Ses dépêches ont été saisies et ou essaie
(le les déchiffrer. — On lui a permis d'écrire au duc d'Albe, pourvu qu'il remette ses lettres.
Con tener l'nciiltad del Sccrclario Cecil de cscrivir esla«a Vuesira Excellenza, le hago
saber como, embiando yo a los ocho a pedir audiencia de la Serenissima Reyna y pro-
curando lambien de informar a aiguiios de su Consejo, rcspondieron que Su IMageslad
embiava aqui ciertas personas que me darian la respucsta, y assi el Almirante y el
mesino Cecil aquel dia vinieron a mi posada, y el Almirante dixo pocas palabras y no
malas, yCecil mucbas y r. ., dando culpa a Sua Excellenza en lo lieeho, sin rcconocer
la sua, culpandome a mi tambien con grande arrogancia y tomando nomina de mis cria-
dos rigurosamente, sin consentir que alguno dellos saïga de casa, sino un Ingles, y vede
entrasse persona a visiiarme, y braveo de la religion et tic la missa. Renovo lo d> I Em-
baxador Man y desenterre al obispo de la Quadra, enlin dixo y hizo mil impercinencia ,
y cl piensa que trata con estos Ingleses que temblan del. Yo le dixe que de lo que
Vuestra Excellenza avia mandado, Vucslra Excellenza daiia razon y que en lo demas,
restituyendo el dincro y cosas aca detenidas, se baria lambien asse en esse pays.
Esto del dinero no le viene a cuenta. l'or mi, ni por mi rcspcio, Vuestra Excellenza
no dexe de hazer todo aquello que al servieio de Su Mageslad y autoridad conviene,
quan tanto que Cecil governare, yo no puedo pensar aya firme paz, y que lastima que
ba una Reyna tan ecelente de tanto credito a ima persona tan escandalosa. Dios lo
remediara qu'en el reyno assi grandes como pequenos eslan mal conlentos deste go-
vierno '. Vuestra Excellenza lo mandara escrivir a Su Magesdad con presleza. Y quanlo
a una proclama quel ha ordenado, en la quai . . lo que mas importa, y no dize bien el
caso como passa . . . dize que yo quede con esta Reyna Serenissima que avia de bolver
por la rcspuesta, lo quai es falso por que Su Magesdad dixo me la mandaria dar dentro
quatre dias. He ordenado essa respuesla si a Vuestra Excellenza parece bien.
' Il est à regretter que ce passage fort important ne nous ait été conservé que par un texte incom-
plet. Le sens de la phrase étail : le gouvernement n'est agréable ni aux grands, ni aux petits.
Tome V. 50
334 RELATIONS POLITIQUES
Mi paquetc no m'a querido bolver y devc de andar de gente con un lal Sumer ha
descifrar, yo se lo . . dono si lo acierta.
Esias cartas van a su euenla, por ellas no se da seguridad '.
Londres, a x d'Enero M. D. LXIX. ^^
(Brilish Muséum, Galba, C. III, n* 91.)
MDCCCII.
Don Guérau d'Espès à Jérôme de Curiel.
(LOUDRES, iO JANVIER 1569.)
Les cncliantcments d'Araadis se sont renouvelés en Angleterre. II est le prisonnier de la reine
Orianc; mais il espère que tout finira en comédie. — II se recommande au souvenir d'Arias
Montanus.
Si hay oyere dezir que me lian detenido, no se maraville, por que en esta ysia ay
aun de los encantamienlos de Aniadis y vive Arcalaus : pero yo esloy sano y bueno,
' Les mesures prises par Elisabeth avaient produit une profonde sensation. Le 24 janvier, Norris
écrivait de Paris à Cccil :
llaving, according lo Hir M.ijesties lomniaundcmcnt, dclte wilhe Ihc Ambassador for Spaine, gyving
him to understondc of Hir Ilighiies procedingcs, he loke the maller very highiy, saing that he was
abell lo affirme that the King liis mastrrs Ambassador, bcing at the Courte, culd not hâve aecesse lo
Hir Majcsty, but was delayed from diiye to day to the grcal hinderaunce of bis service, the money
that was slayed, being for the sold of ihe arniey in the Lowe-Counlreis. And hc likwise niuche raar-
Telid that Hir Majcsty wold procuer th'Emperour, the Kingc bis master and the frenche King to be
her ennemies. VVhcrunto 1 awnscrid that Hir Highncs hadd for cerlein usid soche diligence in pre-
serving the Ireasour being assaycd to be spoilid by other shippcs namyd for the Prince of Condeis
service, as the Quene my misteris hadd dcsarvid greal thankes for hir frendly dealing in that behalfe,
and, whcr he sayd he fownde il straunge Hir Highncs wold seke to makc hir ennemies Ih'Emperonr
etc., I thought ther was nevcr Prince hadd borne more injuries than she hadd ralher thcn to breake
wilhe eny, withe wbom she was allyid in amitié. And to make yt évident to him of soche thinges as
himsellfc was prevy unto , hc well knew she hadd indurid at bis mastcrs bandes soche an injury as
amongest Princes halhe seldome or never bin usid, as that bis Ambassadour résident was deniyd the
exercice of bis religion bothe for himsellfe and bis traîne. And furtber, Hir Highnes sending the
Kinge hir lettres, he was nôt permittid to bave aecesse to bis présence lo delliver tbem , wbicbc
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 25S
prisionero de la Reyna Oriana, y pienso que sin aver menester ni Urganda, ni Tiiurgar
mucho, todo eslo se aeabara en comedia '.
Entre lanlo V. M. procure d'embiarme aigunos crédites y de mi besar de manos a
nueslro buen Arias Montanoy cncomiendas a todos los amigos, y Nueslro-Seîior la rauy
mag" persona de V. M. guarde y aereciente como dessea.
De Londres, a 10 d'Ënero 1569.
{Record office, Cal., n* 41.)
MDCCCIil.
Rapport de Robert Harrison
(Vers le iO janvier 1569.)
Mesures prises contre les marchands anglais dans diverses villes des Pays-Bas.
The reporte of Robert Uarryson of London, Saller.
First, the said Robert did arryve at Fiushing on wendsday tlie 8'" of janu.irie 1568.
And, so going to the custome-howse, there was tolde by the customers servaunt (hat
the englishe merchaunles lycing at Andewarpe was arrested the wednsday belore
Newe-Yeres daye, the lieyes of theyr pack-howsen laiten from (hem, tlieir coiintingc-
howses sealed upe, not restrayned from the libcrlie of the towne, but everye night
corne to the englishe howse, and ilicre were garded by men of warre.
Forther the said Robert sayethe thaï the iiij"' shippes sent from London was slayed
uncurleus dealing hatlie ncver bine usid by Hir Majestic towardes his master or eny other prince.
Whcr uppon lie replyid that Master Man went abowt to bring a new religion into the cowntrey,
withe somc other objections of very smale effecte. Toching the rest of Hir Highnes lettre, 1 intend to
communicate tlicrof withe the King, taking my yorney (God willing) to morrow towardes his campe.
I hâve sent the Spanishc Âmbassador the copy of the proclamation trauslatid into frenche, havyng
gyven it besidcs to the Ambassador of Venice and others that hathe rcquestid the same. (Record office,
Cal., n' 73.)
' Un manuscrit du British Muséum offre la traduction suivante de ce passage :
Monsieur, si vous oyrez dire qu'on m'a détenu ici , ne vous esbahissez d'autant que les enchan-
temens d'Amadis sont cncores en ceste isie ici, et Arcbelaus vit. Ce nonobstant je suis sain et sauf,
prisonnier de la roync Oriane, et si pense que, sans avoir besoing de Urgande, ne autre grande pour-
suite, tout ceci finira en comédie.
836 RELATIONS POLITIQUES
at Midieburghe, theyr mastors merchaunts and dyvers maryners were commyticd to
prison, and by reporte made by credable men thaï ail our Englishe men were lykcwise
imprisoned in Barrowe, Armewe, Camfear and, by theyr reporte, in ail the Lowe-
Couniries.
Further the said Robert sayeth uppon his owne knowlege thatat Flushing the maslers
of the shippes and dyvers othcrs be in prison and veric hardelie dehe wilhall, the
goodes remaynge siill abourde the shippes, and in everye shippe certen of their coun-
iriemen with some Englishemen lo watche the goodes, so that ail thinges did remayne
in the custodye of the baylif of the lowne to the use of the King, lill he hardc of further
aunswere.
{Record office, Cal., n* iS.)
MDCCCIV.
Les marchands de l'Etape aux lords du Conseil.
m JAKVIRR 1S69.)
Ils demandent k être indemnités sur les biens des marchands flamands saisis en Angleterre
des pertes qu'ils ont essuyées aux Pays-Bas.
(Record office, Dont, pap.. Cal., p. 327, n* 19.)
iMDCCCV.
Arthur Champernowne au Conseil.
m JANVIER 1âti9.)
Il a fait saifir à Darmouth et à Ptymouth tous les navires appartenant à des sujets du roi d'Espagne
— La plupart sont fort grands.
(Record office, Dont, pap., Cal., p. 327, n* 21 .)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 257-
MDCCCVL
Henri Knollis à Cecil.
(Londres, 13 janvier 1S69.)
II a rendu à don Guérau d'Espès les lettres qu'il avait écrites. Il a été entendu qu'il les remettrait
ouvertes. — Sur ces entrefaites, il faut veiller avec soin sur le renard.
Syr, It may please yowe to underslande lliat yestcr nighl late whal tyme accordyng
10 the order prescrybed we went lo vysitowre Embassador. I rendercd unto liym liys
lettres, declaryng that yn case lie wolde advertyse the Duke of any thing perteanyng
unto hys estate yn suche sort as ) t myght openly appere ihal hys enformatyon were
agreyng wyllie ihe Irulhe of ihe thynges passed and fiirder provyde allso by lellers
thaï the caryer myglil bave free passage lo goc and lo corne, yowe wolde, accordyng
to ihe promyse made yn ihe Qucnes Majestés behaiffe, lake order for tlic conveyans.
Wher unto be answered that for tbe fyrst be wolde tbynke better upon yl : for the
olher be sayde that his lettres coulde not beare the autoryte of a safTconduyt. Now as
lowchyng ihe laste 1 was so bolde to tell hym that 1 supposed ihat, albeit hys lettres
werc not for autoritye suffycyent, yei, for to do hym plcasure, lier Majesté wolde aven-
ture so far upon his credyl. And ihus afftcr a fcw wordes we bad hem god nyght.
Not long alTler we were eomen to owre chambre, by certcn of hys mcn be sent us the
lettres open, wyllyng that afTler we had red tbcm and sene them sealed, accordyng to
promyse, we sholde send ihem unto yowe. Agayne, before we bad red tbcm, he sent us
worde thaï, yf yl so pleased us, we myght send them open : ihe wiiycbe olTer we thought
yt not owre partes to refuse , yn as moche as by thèse yowe may see hys devotyon, hys
boldncs, hys stomacho. Yn the nicanc lymc we watche the foxe wylhe greal care and
dylygens; but his beiyys large and on every parte full of startyng holes : owre nettes
be few siendcr and weake. [ dowt not yowe see the peryll, wherfor we hope affler
spedy provysyon : whych God send lo the saffty of lier Majesty and the reame, to the
honor of her Counsell and the comfort of her poore servants.
From London, ihys mornyng beyng ihe 12 of january 1568.
{Record office, Cal., n* 46.)
RELATIONS POLITIQUES
MDCCCVII.
Charles Utenhove à Mundt.
(B*u, 13 j&hTiER 1869.)
Il le prie de s'informer près de Cecil si la reine d'Angleterre accepterait rbemmage d'un ouvrage
précédé d'un acrostidie en sou honneur.
Facit humanitalis tuae quam cuni in Anglia lum alibi priedicari non semel audivi
fiducia ut non scribere tantuni ad te non dubitein, sed nec oneris tibi aliqtiid imponere
verear. Discessit hinc heri quidam Gui. Selin noniinc, cui recla in Angliam profecturo
literas daturus eram, nisi ille vel meam diiigëntiain antevertisset vel negligentiam
fuisset elapsus. Proinde mibi auctor fuit Oporinus noster lui perquam studiosus ut
illas ad le millerein. Nernineni esse qui eelerius et certius eas niissurus essel in
Angliam. Eos an acceperis paucis amabo perscriberc ne graveris, ac si quod ad eas
responsum ex Anglia oiïeralur et illud ad D. Oporinum (cujus nsumfruclum Biblio-
tbecae hic habeo) dirigendas memineris. Si forte ad D. Ceeilium primicerium scripturus
es, ex'co disceris optarim an condilio illa (de qua ille non semel agnalum meum
Joh. Uienhovium convenil) apud Reginam etiamnum mihi possil obtingere, prœterea
cum recudenda sit liic San. in jus Hispaniae liber, in quo malae ejus aries deleguntur.
Vellem el una rescisceres opéra an Uegina illum sibi praemissis hujus acrosticliides
versibus dicari non iniquo ferret animo. Hoc mibi gratins facere niliil poteris. His vale,
meque tibi perpétua benevolenliae volunlale deditissimum esse tibi persuade.
Basiieœ, 13 Janu. 1568. E Bibliotheca XpTinei mea, xrr.TeiSé Oporini nostri.
yupliT Tou Seoû oùSèv 8 pio;
:D»»nn 1»K *?« •'?3.
Intimo lutis ex animo,
Car. Utenhovujs.
(Record office, Cal., n* 47.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 239
MDCCCVIM.
Christophe d' Assonleville au duc d'Albe.
{Calais, U janvier tS63.)
Il s'est rendu à Calais afin de pouvoir hâter son départ pour l'Anglelcrre. — Nourellcs importantes
d'Angleterre, qui lui ont été communiquées par un gentilhomme français. — Il envoie au duc d'Albe
l'ordonnance d'Elisabeth. — Le secrétaire de don Guérau d'Espès a jugé prudent de ne pas retour-
ner à Londres. — On se plaint en Angleterre du traitement fait aux marchands anglais à Anvers.
Pour advanchement tant plus de mon voiage, ayant le vent donné ce matin quelque
espoir de servir, je feis partir une partie de mes gens avecq la navire passagière et
celle de guerre pour veoir si elle pourroit arriver jusques à Callaix, ce qu'elle n'a peu
encoires faire, et cependant y suis venu par la poste pour tant plus aysénienl passer ;
et sur le soir m'est venu trouver ung gentilhomme de l'ambassadeur de France,
nommé La Croix, venant d'Angleterre pour aller trouver le Roy Très-Chreslien son
maître, duquel me suis informé particulièrement de Testai des affaires dudict Angle-
terre, et m'a adverty que les passages sont fort estroiclement gardés, mesmes que son
pacquet addressant audict seigneur Roy a esté ouvert à Douvre, luy disant millord
Coban, capitaine, en avoir charge pour ne souffrir aller quelques lettres en Flandre, et
comme les leiires de l'ambassadeur de Sa Majesté pour Votre Excellence sont adres-
sées au gouverneur dudict Callaix, et celles pour don Francisco d'Ayala au gouverneur
de Boullongne, il ne les a ouvert, mais a laissé passer, m'ayant ledict gentilhomme
dict que par apparence toutes choses sont fort alborotées, troublées et remuées audict
Angleterre, tous les marchans et subjects de pardeçà saisis et arreslés et leurs biens
inventoriés, les denaizins ' submis à donner caution et les fugitifs pour la religion et
rébellion submis à donner caution l'un de l'aultre, n'estant là aultre propos sinon de
rompre et entrer en guerre contre Sa Majesté et ledict seigneur Roy Très-Chreslien.
Qui plus est, m'a dict certainement que la Royne d'Angleterre at envoyé à la Rochelle,
pour le secours du Prince de Condé et sa séquelle, bon nombre d'artillerye, pouldres,
munitions et armes, et d'aultre part qu'ils ont ramené audict Angleterre quelques
soldats huguenots gascons pour armer navires, et qu'ils en avoienl jà prestes jusques à
trente fort belles et bonnes, et encoires auroient davantaige, se disant là qu'ils en
• Le mot denaizins ou denezini, qu'on trouve déjà dans la Grande Charte, éuit employé en Angle-
terre pour désigner ceux qui résidaient dans le pays.
240 RELATIONS POLITIQUES
auront bicntost plus de cent en mer, que l'ambassadeur de Sa Majesté avoit en sa
maison garde de trois gentilshommes anglois avccq leurs serviteurs, ayant esté arresté
de sa personne le vu*" de ce mois par l'admirai Clinton et secrétaire Cicel, que les
entrées de sa maison estoieiit csiroictcment gardées, néantmoings avoit trouvé moyen
de faire tenir ces lettres (comme dicl est): m'ayant discouru oultre ce que les agens
des Princes de Condé et Oranges fuisoient là vers les ministres d'icelle Royne pour plus
alborotcr les affaires, que est en effect ce que Voslre Excellence a entendu et que je
croy lui advertira ledict ambassadeur.
Oultre plus, Monseigneur, j'ay faict recouvrer d'un qui s'est passé avecq le gentil-
homme, la publication que ladicte Koyne a faict le vi"* de ce mois, touchant l'arrest
faict pardeçà sur les personnes et biens des Anglois, (|ue j'envoye h Vostre Excellence
avec interprétation en françois, chose que me semble digne que Voslre Excellence voise
et s'en lasse faire la lecture ; car elle voyera premièrement les mau^rés, légières allé-
gations et excuses de ladicte Royne et de son Conseil, pour fonder son arrest de
l'argent venu d'Espagne; secondement, comme elle s'efforce pour satisfaire à son
peuple rejecter la eoulpe de ce mal entendu sur Vostre Excellence et l'ambassadeur
illecq résident; tiercement, se peult assez congnoistre comme elle n'est sans peur de
ce que peult enssuyvre de cecy, que j'ay bien considéré et pesé. Que me donnera tant
plus de lumière en ce que j'auray à faire avecq elle, non pas que je départe d'un seul
point (tant petit soit-il), mais pour le (aire avecq ung tant plus grand respect, auctorité
et décenee, aflin que elle n'en peusl dire, synon la manière que en aura iraicté avecq
elle selon (|ue la grandeur de Sa Majesté requiert et que sçais estre le vouloir de Vostre
Excellence, que me donne tant plus d'espoir que le succès de ceste mienne négociation
sera telle que Vostredicte Excellence désire et sçauroil souhaider, n'est toutesfois que je
m'abuse grandement, disant elle qu'elle faict garder scurement les biens des subjects
de pardeçà, tant qu'elle ayt entendu le vouloir de Sa Majesté, signiliiant assez hautement
qu'elle m'en veult faire plaincle. Quoy qu'il soit, je ne sçaurois estre sinon de ceste
opinion que cest arrest iïénéral de Voslre Excellence a faict, sera de grand fruict et la
fera penser et aux siens de ne faire plus si souvent tort aux subjects de Sa Majesté à
l'avenir, nonobstant que pour cesle heure elle a grand avanlaige pour cause que les
marchans de pardeçà ont beaucoup plus de biens en Angleterre au déculpe que n'ont
les Anglois pardeçà, mais en fin lesdicls Anglois et elle se peuvent bien mal passer des
proufficls qu'ils font de ces pays, comme Voslre Excellence s'aperchevra plus de jour en
jour. J'entens davanlaige, Monseigneur, qu'elle est plus preste à rompre avec France
que non avecq nous, et, si elle ne craignoit ce que est survenu, elle l'eust faict dès
maintenant, combien qu'elle samble mectre toutes ses forces à faire courir et voler la
mer et enserrer les passages et faire robber ce qu'elle pourra, et non aultre chose, car
elle sçait que en terre elle peult bien peu.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. m
Enfin, Monseigneur, le secrétaire de l'ambassadeur de Sa Majesté, qui n'a peu
encore passer en Angleterre et lequel j'ay amené en ce lieu, ayant icy receu ung
brevet en ciffre de son maître, que ne peult icy lire en fanlte de conlreciffre, a désiré
s'en retourner h Bruxelles, principallement après avoir ouy ce que luy a dict ledict
gentilhomme, l'asseurant que, à la contenance desdicts Anglois, ils ne fauldroient le
mecire en prison pour tenir qu'il a porté les nouvelles de faire ledict arresl, par où
l'on voit combien leur picque ieelluy et que c'est bien ung moyen pour avoir raison du
tort des Anglois.
Ledict gentilhomme m'a dict davanlaige que l'un des gens de Cicel est passé quant et
luy pour venir vers l'ambassadeur de ladicle Uoyne, résident en Court de France,
l'adveriissant qu'il estoit arreslé par la Koyne et son Conseil que, si Vostre Excellence
envoyât quelc'un de delà, qu'elle ne luy donneroit audience sans apporter lettres de
Sa Majesté, ce que ne puis laisser d'advertir à Voslie Excellence. Toulesl'ois, je tiens
qu'elle en fera nullrcment, pour quoy, si Dieu plaist et que le vent que s'est remis con-
traire si subitement veuille changer, j'espère passer demain matin pour effectuer ma
charge, n'est que me soit par Vostre Excellence commandé aultre chose ', que sera
l'endroit. Monseigneur, où, après avoir baisé très-humblement les mains de Vostre
Excellence, suplieray au Créateur luy donner le comble parfaict de ses bons et
verlueulx désirs.
De Callaix, ce xiiii janvier bien tard 1368.
Monseigneur, depuis me suis advisé mander vers moy ledict homme qui me dict
que l'on se plainct grandement en Angleterre que les Anglois en Anvers sont si mal
traiclés que d'estre plus de 40 personnes en une chambre et fort rudement menés des
soldats, me confessant qu'il estoit François et serviteur dudict ambassadeur de France,
ne sçacliant aullre chose.
[Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 3.)
' Le duc d'Albc adressa, le H janvier 1869, une longue lettre à Philippe II pour lui rendre
compte de la mission qu'il avait confiée à Christophe d'Assonleville.
Tome V. 51
242 RELATIOINS POLITIQUES
MDCCCIX.
Déclaration du Conseil privé à don Guérau d'Espès.
(U JMiVlER 1869.)
Le Conseil privé a pris connaissance des lettres ouvertes qui lui ont été remises par don Guérau
d'Espès et qui étaient destinées au duc d'Aibe. Il les déclare fausses et injurieuses.
Comme il soil que vous, Guérau d'Espès, lequel le roy d'Espaigne (comme enten-
dons) envoya en ce royaulmc pour résider comme son ambassadeur auprès de la Royiie
nostre Souveraine Dame, ayez le unziesme de ce mois baillé au Syr Henry Knolles,
gentilhomme et serviteur de Sa Majesté, ccrlaines lettres et escripts iuldressanls au
Duc d'Aive et à S" Géronimo de Curiel, voullanl que icculx fussent envoyés à ccste
Court ouverts et sans cachette, pour esire leus comme il semble, lesquels estant visités,
nous soubsignés en ayant la cognoissancc comme Conscilliers de Sa Mnjesté, trouvans
en iceux par probable interprétation certaines clauses mal séantes d'estre escriptcs par
ung personage envoyé en ce royaulme comme ministre d'amytié ou par celluy qui
vouldra cstre estimé sage, advisé ou honesle, avons trouvé expédient (veu que les
envoyastes tout exprès ouverts pour estre veus en la Court de Sa Majesté) de notifier
tout à vous-mesrne, comme aiissy conséqiicmment à loiis aiiires quy pourront vcoir vos
dicts escripts, ce que nous désavouons en iceulx, adin que nostre silence n'accroisse
ceste vosire audace et que le monde ne pense vosdicts escripts estre véritables , estants
en plusieur.< endroicts faus, seandalcus et indignes d'ung ambassadeur, lequel doibt
par tous bons olliies scrcher et tascher d'accroisre l'amytié (jui cs-l (comme espérons)
untie Leursdictes Majestés.
Premièrement, là où vous «vez escript une lettre audict S" Géronimo de Curiel,
totaliement vaine, composée de fantasyes cueillies des livres d'Atnadis de Gaule, usant
des propos dudict Aniadis et des enchantements, et d'Arcalaiis et la royne Oriana et
aultres semblables, nous l'usines en quelque double s'il Siéroit à nos honeurs et gra-
vités de vous renvoyer nos opinions sur telles vaines fantasyes et poésyes; mais d'aultant
que le semblez appliquer aultremcni qu'il ne vous appartient, nous vous disons en
premier lieu que ladicte lettre est fantastique et indigne d'ung personage tenant vostre
place; et pour ce nous vous en condamnons de légierté et grande follye. Et en ce
qu'avez resemblé la Royne nostre Souveraine Dame comme avez faift, nous vous don-
nons à cognoistrc que son estais et honneurs ne se pourront conjurer • par vostre
' Ce raot a été remplacé par le mot : intérttter.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 243
langue malieiense el scandaleuse, et pour ce vous eslymerons pour ung personage
séditieux et calumniateur des |»rinces; et ainsy entendons vous traicler comme perso-
nage Indigne de venir,:'» la présence d'une telle princesse comme est nostredicte Sou-
veraine Dame, ains que soyez Iraicié pour servir d'exampie à tous auilres, lesquels
tant audacieusement vouldront aitempier le semblable, comme (n'en faisons doubte) le
monde jugera avez mérité.
En vostre lettre audicl Duc d'A-lva, du x"" de ce mois, nous trouvons mauvais qu'avez
ainsy escripi : que tant les grands el honorables pei'sonages de ce royaulmc (lesquels
nous pensons vous entendez par. ce mot d'espagnol grandes) comme aussy les petits
(les(|uels vous noie/ par ce mot : pcquenos), sont ninl contents de ce gouvernement. Nous,
quy sommes nobles ou de sang ou de rancg, cognoissons et avouvons pour nous, en
tant qu'il nous touche, que iceulx propos sont faux et que les eseryvans et rapporteurs
de tels propos, louchant auleun de nous, soûl séditieux ou menteurs, ou l'ung et l'aul-
tre; et eu tant qu'il pourra toucher à aukun aulirc personage dans ce royaulme du
degré de noblesse (pour chose à nous cogriue) nous en pensons le mesme; et, si vous
en sçavez le contraire, le debvez iioliflier pour maintenir l'honneur que vouidrez voiïs
attribuer et vindi(|uer, ou bien il nous fault penser de vous comme nous faisons. Et
comme en icelle vostre lettre vous escrivea-qu^en la proclamation dernièrement publiée
(ce que nous sçavons avoir esté faict par Sa Majesté, par nos advis, quoy qu'en escrivez
aultremenl), il y a ces mois ensuyvants : il y est dict « que aviez ainsy résolu et con-
» clud sur ce point avec Sa Majesté que debviez retourner pour responcc », ce que vous
dictes estre faulx, el escripvez que Sa Majesté vous dist qu'elle commanderoil que la
response vous seroil donnée dans iiij jours. En ces vos paroles vous rapportez mal les
mots de ladiete proclamation; car il est là dict que Sa Majesté vous asseura sur son
honneur q,ue rien n'y seroit faicl (|u'cn raison deust mescontenter le Hoy son bon frère,
comme aussy entendriez dans quatre ou cinq jours à vostre premier retour à Sa Ma-
jesté, lesquels mois nous entendons par le rapport de Sa Majesté mesme d'estre au
vray réduicts et référés en ladiete proclamation. Et en cest endroict nous désavouvons
vostre rapport comme faulx. Touchant quelque aultres choses mentionnées en icelle
vostre lettre comme en passion contre le principal ' Secrétaire d'Estat de Sa Majesté
estant de son privé Conseil, nous vous faisons asçavoir (|ue avons eue si bonne preuve
de sa sincérité et bonne volonté au service de Sa Majesté el du royaulme et pour l'en-
trelèncment de l'amityé que Sa Majesté a avec le Roy vostre maistre que nous désavou-
vons vos taxations passionées contre luy, et l'en avouvons et estymons de tant plus,
quant vous, en vous monstrant tellement scandaleux et tcmpestatif ', le mesprisez :
* Ce mot a été remplacé par le mol : le premier.
* Au-dessus de ce mot, on a écrit successivement : remuant, mouvant.
Ué RELATIONS POLITIQUES
croyant que (monstranl vos propos désoidonés ') ses aeiions le déclaireroni digne
de l'honneur et crédit qu'il a avec Sa Majesté et ce royaulme.
En ung aulire long escript intitulé de vostre nom et plusieurs titles et cscript (comme
il semble) affin d'estre publié à tous, nous trouvons tant par nosire sçavoir comme par
tel rapport que debvons plus lost croire que chose par vous avouée, eu esgard à vos
qualités démonstrées * en vos aultres lettres, qu'en icelluy se trouve tant de choses rap-
portées long de vérité et en passion que n'y voulions fere aulcune rcsponse particulière,
estant marry qu'ung pi rsonage tant indigne, en quy il appert^ si peu de discrétion,
ayt esté ordonné par le Roy vostre maisire pour tenir le place d'ung ambassadeur,
duquel roffice doibt estre pour entretenir et accroistre la bonne amylié entre Lcursdictes
deux Majestés. Et pour ce fere (quoy que \ous vous soyez oblié) nous, pour nos parts,
sommes et serons tousjours prcsis, n'en sachant le contraire en aulcun des conseilliers
de Sa Majesté, tant que l'on se porte vers Sa Majesté pour l'honneur d'elle et de ses
subjects comme appartient à ses estais royaulx, estant Rnyne souveraine csgale à aulcun
monarche, et aussy à l'ancienne dignité de cesie couronne d'Angleterre, dont avons
l'honneur d'estre des grands *.
(tterord office, Cal., n* *9.)
MDCCCX.
Le lord-maire de Londres Thomas Roxce à Cecil.
*
il rend compte des mesures qui ont clc prises à Londres contre les marchands espagnols cl flamands.
May it pleasc Your Honnor to be advertised that, with grcate eare, payne and
diligence, I hâve (as partirularly as I can) collectyd together the chef and moste
principal! matlers towehinge the Quencs Majcsties commyssion to me dyrectyd for
the arrestment of the boddies and goodes of merchauntes and othcrs borne under the
obeyaunce of the Kinge of Spayne and the commyttinge the same to saf kepinge, and
* Ce mot a été remplacé par le mot : leandaleux.
' On lit au-dessus : dépaintes.
* On a écrit au-dessus : faisant paroistre.
* La minute de ce document, écrite entièrement de la main de Cecil, se trouve au Britith Muséum
(Galba, C. III, n" 81.)
DES PAYS-BAS ET UE L'ANGLETERRE. Uîi
hâve reduced it inlo a bref bookc, which boke 1 hâve sente lo Your Honnor by ihis
bearer to the inteiit Your Honor (if yt may so stand wiih your pleasure) may prtsente
llie same lo llie -Quenes Majestie, mosie humbly besechinge Hir Moste Excellent
Highnes lo Iake the saine in good parle. And I assure Your Honnor thaï ihal service
lialiie bynne very iroblesom and exceading paynfull iinlo me, and yei, not regardingc
either my healthe, nor anny thingc cls bcnihciall for the same, I hâve with al! expedi-
cion iind lo liie best of my power travelyd thcrin. Notwilhstandinge I cannol do ihe
same so perfectiy as appeneynilhc, as wcll for liiat I hâve bynne dryven to commyt
truste over to others for ihe exécution of ihe same (whose dih'gence and exacte dealinge
iherin I catniol assure) as aiso for thaï ihere ar so manny collorable altaihenients made
and goodes collored and transportyd (as I fcare) liial cerlen knowlegc ihcrof 1 cannot
easeiy corne by. Yel I iiave, accordinge lo the Quenes Majesties commission, charged
cerlen personnes of ihe discretiste and fittesie mon (as I thinge) lo enquier of ihe same
by ail meanes and ways they canne, witlioul puitingc anny mun to his othe, from
whom in as yet I hâve no presontmente.
May it like you also lo be advertised that there be diverse heare, who prétend lo
comme hither for Religion, and be eerlified to me by my Lord of London to be of the
Churches, that ar merchaunics and hâve store of merchaundize. Il may please you lo
advertise me whether I shall discharge there as well boddies as goodes aecording lo
the Quenes Majesties proclamacion or not, for that ihey clayme the benilil therof.
And whereas 1 receyved your pleasure by your laie servaunl (now on of the Quenes
Majesties harraldes) tochinge ihose that shuld .comme for aunswere of their lettres
hereto fore staid, silhcns that lyme, iherc halhe nol comme anny to make rcquesie
for anny the said lettres.
Also I beseche Your Honnor for ihat the tyme of lent draweth nere and accordinge
to ih'ancienl usage, cerlen hâve bynne herelo fore appoynted lo kill llesshe for the
service of the Quems Majesties people suclie as shall stand in neade iherof, if Your
Honnor shall ihinke convenienle that the same be moved, I preye you so to move it,
as I may bave adverlisement in that behalf so as suche as shall hâve licence to serve
therin, may hâve convcnienl tyme lo make iherin provision for ihe reasonable serving
of the Quenes Majesties people. Thus 1 commit Your Honnor lo the tuissbion of the
Almightie.
This présent xini'" of january 1568.
{Record office, Cal., n» 25.)
246 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXI.
Le docteur Date à Cecil.
(14 ;a!iticb 1969.)
Il signale un livre écrit par un jurisconsulte d'une grande autorité en Espagne, où se trouve reconnu
le droit d'agir en certains cas contre un ambassadeur.
My dueiy yn raost liumble wyse remembred. The demennor of Ihe Spaynish Am-
bas«adoiir dyd put me iii remembiance lo eerliiie Your Honor what I had red yn tbat
nrnter in Pelriiius Bellus de te militari, a woriliy wrilnr of ihe Kiiig of Spayiies owne
men, oue tbat had been very many yeres judge yn martiall maUTs under ihe King of
Spayne and tli'EmpiTor liys fallier. He wrilith playriely legalos non esse lutos qui hos-
tilia molitmtur mit excvdutit fines mandati, fol. 59. Bycausc I am assured ihere be
ibal will bold llie conlrary, I bave sent yow llie boke bytscif, which ys also otiierwyse
very good and pleasaiu and such as yow will well lyke for dy verse poyntes of sundry
good Icrning.
And Ihus, fearing lo ict yoiir otiier busynes, I doe leave to trouble Your Honor any
farder, and bcseche Alinigbtye God longe lo kepe yow yn good bealili.
Froni London, thc xiiij"' of january.
{Record office. Cal., n* 24.)
MDCCCXII.
Don Guérau d'Espès aux lords du Conseil privé.
(16 MKVIER 1569.)
II explique et justifie les termes dont il s'est servi dans ses lettres.
Messieurs, J'ay receu vosire lettre du xiiij" en présent mois, et ra'esmerveille bien
fort que telles personnes ayent ainsi respondu aux aucunes qui n'esioient pour culx
sans les entendre prcmièremcnl; car, quand en espaignol Ton veult signiGer les sei-
gneurs, se dict grandes absoluemenî ; et grandes y pequenos ou autrement dict signifie
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 217
autre chose fort différente de ce que vous en pensez '. Et pour celle mosme faulte de
n'entendre les termes de la langue, n'avez entendu ma lettre à Jéronimo de Curiel ,
qui dist tout le contraire de ce qu'en la vostre désignez, comme (si en estes contents
et y aye faculté pour le faire) je le vous foray entendre par personnes auxquelles la
langue espaignolle sera naturelle, mesmemcnt la clairté et vérité de mes progrès et le
zèle que ay eu et ay de conserver en paix et bonne amitié les Estats du Roy mon sei-
gneur et ceulx-cy, ayant esgard au respect (]ue doibs avoir à son service, sans avoir
que respondre aux autres parties de vosire lettre comme nées de ce fondament. Toutes-
fois, si après en estre informés comme dessus, il vous semble qu'ayez de quoy vous
mescontenter de moy, vous correspondray comme alors il conviendra. Laissant à part
les controvcrsies que le S' Cécille semble prétendre avec moy, qui n'ont aucune part
avecques les seigneurs de ce royaume, que celles-là comme choses survenantes entre
ceulx qui traictcnl négoces ont leurs cours ; et non pourtant peult-il laisser d'estre
fort bon serviteur de sa maistresse, homme honnorable et peuil-eslre point mon
ennemy 2.
De Londres, ce xvj» de janvier 1568.
{Record offiee, Cal., n° 55.)
* Celte explication est développée ailleurs en ces termes :
Touchant l'interprétation des mots contenus en la lettre du Duc d'Alva, (|ui disent que les grands
et petits se mescontentent du gouvernement présent, etc., l'usage commun en la langue espagnollc est
par ces mots comprendre les gens de tous estais, soient-ils de la noblesse ou de quelque autre condi-
tion. Il est vray que la langue espagnollc aiant ses locutions figuratives et hyperboliques tout ainsi
que les autres langages, en icelle on entend communément ceste locution pour quelque partie d'un
chacun estât, encore que tous universellement ne soient pas comprins en telle chose; mais pour le
moins il faut (pour rendre la locution véritable) qu'elle se vérifie en quelques-uns d'un chacun des
estais. Quant à ce qu'on dit que ce mot de grands cstSht adjoint avec le contraire qui est petits, ne
peut pas signifier les princes ou grands seigneurs : on se trompe grandement d'autant que l'unÏTcr-
selle distribution comprend tout, en la mesme manière que en latin on dit: a minimo ad maximum,
aul a maximo ad minimum. Et la propre imlerprélation latine des mot espagnols seroit : Tarn magna-
tibtts qiiam infimce sortis hnminihus nequaqiiam placet ista gubcrnandi ralio. Summa hoc rtddit : Si
lignum dislributivum onincs sumalur pro singulis genenim aut pro generibus singulorum {nt loquuntur
diatectici), semper optet aliquos ostendere, de qiiibus vertwi reddalur enunciatum. {British Muséum, Galba,
cm, n" 80.)
' Cecil désigne en ces termes dans son journal la lettre si vivement reprochée à don Gucrau d'Espès :
against the QuceiCs Majesly Oriana.
248 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXIII.
Le comte d'Arundel à don Guérau d'Espès.
(NONSUCH, 16 JANVIER ISt». )
Il s'associe à la décUralion des lords du Conseil privé au sujet des lettres de l'ambassadeur espagnol.
Whereas my lordes and olhers of Her Majeslies Goiinsal liave wrillen iinto you
conccrnyng yoiir over much nudacite in your writinges to sel furth fawlse and slaun-
dreons ihinges not agréable for any person of honesty and in speciall an Ambassader
thaï shuld be a good ofliccr (o scke and incrcase liie amiiie (bat is tbougbt by us to
be belwene Their Iwoo Majeslies, albeit for my own part F was not présent at iheir
dispacbc of tbose lelters, wbeieby you bave not receved my disallowyng of your light,
rashe, nnlrcwe and false reportes, yow shall bercby therfor undresiandc ibal, for thaï
pari ibal touclies lier Mîijeslie my Souveraine, I do esleme you in sort as they tberein
hâve, and worse if worse may be. And, as touebing any thing wberein you hâve tou-
ched ibis Estate, llie bonor or crédit of any of Her Majeslies nobilile, connseillors or
any olber good subject of ihis reaime, I acknowledge for my pari ibe hke naughtynes
in you or in any olher writter or reporter iherof, ibal ibey do.
And tbus I cnde wishing a wise and weli meanyng man bad ben in your commis-
sion hère for ihe good of bolb Their Majeslies and their dominions.
Al Nonsucb, ibe wj'"* of january 1568.
(Record office, Cal., n° 54.)
WDCCCXIV.
Le comte Jean d'Oost-Frise à Cecil.
( AURICB , 16 JANVIER iS69.)
Lettres de créance. — Il est prêt à aider la reine d'Angleterre si elle déclare la guerre
au roi d'Espagne.
Glarissinie strenue vir, amice singuiaris, Cum bic vir bonus, ad vos in Angliam iter
faclurus, bac transirel, noiuimus eum sine nostris bisce ad te Hteris dimitlere, idque
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 249
|)îiiliiii m nostram in te boncvolenliam (si quid ca libi usiii esse possil) magis (eslalam
facereirius, parlim eiiam ut simiil nostram tibi notam causam, qiiae alioqui (ut non
(lubilainus) til)i curae est, magis commcndarcmus. Porro, cum ex conslanli rumore ad
nos pcrlatum sil iiiier florentissimnm Aiigliae regiiuni cl Burgniidioncs subfirlam esse
quandam controversiam, quae, ut metuitur, ad arma iitrinqne capesscnda occasionem
praebere possit, et, si quid laie accidat, nosira magni intersit qiianto ocius idipsum
cognoscere, petimus diiigcnlcr ni, quam (ieri possit citissime et anie omnes ah'os, als
le, (jus submoneamur iino et evocemur, quo ea ralione lanto insirucliores ad exequenda
mandata Serenissimœ Reginœ, dominœ nostrae clementissimœ, prodire queamns. Hoc
odicio nullum nobis abs le hoc lempore prœstari poteril, vel gratius vel necessarinm
magis, quo ipso ila quoque nos tibi devinxcris ut vicissim lui demerendi nunquam
nobis studiiim sit defuturum. Bene vale.
Kx arce nostra Aurieana, januarii die decimo sexto.
(Record office, Cul , u° 57.)
MDCCCXV.
Christophe d'Jssonle ville au duc d'/ilbe.
(GALMS, n JANVIKR 1569.)
f
Il est prêt à s'embarquer pour PAnglctcrre. — Il rend compte de ce qu'a rapporté un Anglais
envoyé en France.
Voiant (jue ledici vent de west, contraire au passage de Dimckcrke à Douvre,
continua de souffler lousjours, et que le balteau passagier que Voslre Excellence avoit
esté servye me faire ordonner, n'iivoit peu venir jusques à Cailaix et inoings ponvoit
passer en Angleterre, je me suis advisé, pour ne retarder ultérieurement le voiage, de
passer au balteau qui esioil ordonné pour ma deiïense, qui est fort bien au voile, ayant
faict descbarger la moietié des gens qui y esloient et en retenant douze ou treize tant
matelots qu'autres personnes de deffenccs. El ainsy. Dieu aydant, je suis délibéré ce
matin ii trois heures d'enlrer audict balteau. Je pense bien qu'icelluy sera arresié à
Douvre ; mais, comme il n'y avoit aultre moyen et n'emporte de value guères plus que
la passagière, j'ay trouvé convenir d'en user de eeste sorte. Si je puis trouver moyen,
soit pai' la voyc de l'ambassadeur de Praïue ou aultrement, je ne fauldray incontinent
advenir Vostrc Excellence de tout, combien que, pour sa prudence cl bon jugement,
Tome V. 32
SKK) RELATIOINS POLITIQUES
celle pourra jà assez conjecturer par les leilres que j'ay escripl, du xv"* de ce mois, ei
publication faicle de la pari de la Iloyne que j'ay envoyé à Vosire Excellence, la rcs-
ponce qu'icelle Royne pourra faire sur mon proposé.
Et pour auhant. Monseigneur, qu'un Anglois envoyé en France a dict icy que ladicte
Royne al envoyé en Espaignc vers le Roy l'advertir de tout, comme assez donne à
entendre ladiele publication par laquelle elle dict qu'elle veult congnoislre l'inlenlion
de Sadicte Majesté, et que par aventure elle vouidra tenir en suspens sa responee, tant
qu'elle ait nouvelles de son ambassadeur en Espaignc, et que par ainsy la chose pour-
roit aller à la longue, pour ce que Sa Majesté ne vouidra apparamment riens résouldre
que par advis de Vostre Excellence, je luy supplye très-humblement qu'elle veuille
estre servie me mander, soit par la voye dudicl gouverneur de ceste ville de Callais,
qui le fera addresser à l'Ambassadeur de France, estant audict Angleterre, ou aultre-
menl, luy dire autre chose que Vostre Excellence sera scrvye me commander, combien
que, sy je n'oy aultre nouvelle, me délibère au pluslost retourner, comme tendante
ceste responee à diiation.
De Calais, ce 17"" janvier 1569.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, i. IV, fol. 5.)
MDCCCXVI.
Francis Knollis à la reine d'Angleterre.
(17 JANVIER tS69.)
Il engage la reine à résister à l'audace du duc d'Albe et à placer sa confiance entière
dans ses ministres.
Althoughe I am so tediousiie wearied withe this ymproper and unconformable ser-
vice, in place wheare I liave neither lande, livinge, kuell, frindes, aequayntance, kynne,
nor allyance correspondent, that my wittes are over dallid to conferr or consider of
foirayne matters effectuallie, yet beinge enformid by M' Secretarie of the awdacious
boldness of the Duke of Alva in this unscasonable tymc for him to spitl owle his poi-
soun malice agaynst Your Majestie, the feare of the perril that I suppose lie presum-
methe will ensue to Your Majestie hearbye to his greate advaunlage, will not sulTer
me lo be uiterlic cylent hearin ; for, as my dulie is to speake conscience frelie unlo
DEb PAYS-BAS El DE L'ANGLETERRE. 251
jow as a cownscllcr, so to chalengc crédit to my woordes spoken in discharJge of my
conscience weare lo awdacious for me. But, somwliat lo disbarden my diitic and cal-
linge, if undcr correction 1 say thaï 1 see no reason in tliis awdacili.e of tlie Duke of
Alva, unlesse he doe présume tliat lo enter into disquict and into expences is bccome
so lothsome unto Your Majeslie lliat yow will noi surclie encountear or prosecnte his
quarriiies offred unto yow in (his liis unseasnnable time. But, if ihis prcsumpcion be
firmelie setlid in liim, 1 suppose he ballie grcat reason of tins his awdacitie; for it
wolde serve liim to great purpose lo discrédite Vour Majeslie as unfitli or nnapte lo
encownler his contemple of your honor in llie face of ihe worlde, wherbie lie mighie
discorage ail your well willers, bothe forrayne and at home, lo repose any trust in your
withstanding of his conspirid cruellie; and iherbie he mighie incorage his conspirators,
beingc your coverl deadiie enemies, and their well willers to advaunce and blowe for-
the his glorie, to the defaminge and- contemple of Your Majeslie in ail landes rownde
abowle you, and howe faor your ownc realnie will smncke theieof, is good lo consider
betymes, and how tlic case of this Queeii may be linked wilhall lo his, wold be
forescne allso. Thus 1 hâve some what disclosid myne opynion of the cause and
grownde of this awdacious holdrnes of the Duke of Alva, and allso the dangerous
conséquence that may ensue iheron. But now what policie is to be usid for the
défense of Your Honowre thaï is so conjoyned in this case withe youre safelie? As
whelher this prcsumcion be lo he meit wilh direcilie or indirecllic, and by what
ciicumstances and wilhe what expcnccs, I -will not medie me, for it apperlaynilhe
speciallie lo your Cownsell Résident; and I knowe ihere be of your mosle faithfull
Cownsellers that are of great expérience and that are providtnte, trusiie and carc-
fiill, and ihal are no delighters in wanes, nor prodigall wasters of your treasiire,
so thaï Your Majeslie nede not lo irowbie your siife with casiinge of dowtes of disco-
nioditics or of daungerous inconvcniences, whearbye you may discorage them lo
strelche owte the sinowes of ihcirc wittes lo conferr and résolve mosle probabelie for
Your Majesties honour and sal'etie; but rather contrarie wies Your Majeslie had nede
lo encoiage llicm with casiinge jour care upon ihem, and in Iakinge theire rcsolucions
rn good parle, and lo harien ihem in ihe proscquicion iherof, leasle otherwies ihey
plucke in theire horiies and shrincke in tlioire senows, and so lay ihe hurden from
ihem selves eiher whollie or manylidlie upon Your Majesties backc. And hearupon
musle nedes folowe siiclie wnisiclinghe togeiher of ihe afleclions, perlurbaeioiis and
passions of your mynde ihal moche lyme will be loste before your judgmenl can be
setlide to résolve, and yet lime is preiinus and wilhall Your Majesties hcallhfull and
yowihfull bodie iheibie musle nedes decay by diseases or wiihcr away by consumcion
lo the hasteninge of âge before the naturall cowrsc could bringc you therunlo, and lo
prove that it is not possible for Your Majesties moste faithfull Cownsellers lo governe
252 RELATIONS POLITIQUES
your State wcll, uniessc yoii sliail resolutelie followe iheire opynions in waighiic niïairs,
I will make this exaniple.
A générale in thclieldc, scinge an enterprise to bo taken in liandc or lo be meitwithall,
dolhe chose owle eertayne of liis capitaynes that lie best Irustelhe to exécute tliisenlcr-
price, and ihey like provident sowdiors doe conferr logelher, and doe relorne unlo
theire général! sayinge (liât ihey tliinke this enterprise fecible, but yel, upon wayinge nf
thecyrcomstances, and upon tlie vewe of llie places of advauntadge, and u|)on considc-
racion of iheire adversarics order and strenglhe, and peradveniure upon ihe expérience
of the couradge or discoradge of theire enemyes, ihey doe déclare w ithe whal powre and
afler what order and sorte lliey thinke il fecible. But oiherwies they say ihey are rcadie
to doé and to exécute his comandement onelic; but, lo give any advice therunto, iliey will
not take upon them: norwe I aske willi what courage shall thcre ehoscn capitaynes
exequte this enterprise, if ihat contrarie to llieyrc ppynions theire gênerai! shall pre-
scribe them to exécute tlie same, agayne if they sha! be discoraged aforciiande w!ial
liope of good sucses is lefle to iheyre excqucion? But howc tliis example compared lo
Youre Majestie and your mosle faithfull Cownseliors doilie agrée in symiiiliied lo
ih'ende il is spoken, for Your Majestie is lo judge. But for the betterdaunlingc of this
awdaoious boidnes of the Duke of Alva, 1 wolde lo God Your Majestie had bélier
maynlained the Irallike of marchantes of Emden , ilie which was begonne upon the
slay of tlie trainke bclwene the Lowe-Conireis and this Yowre Majeslies rcalmc, in
ihe which action 1 am perwadid liiat Youre Majestie had golten the viclorye to your
singular bénéfice and greate comodiiie, and fredome of your marchantes, yf your cause
had not bene then to fowlle defrawdid by ihe bosome crepingc Iialians witli theire
pretie présentes and by the smolhe conyn Spanish Ymbassador wilh his coiiorid pro-
visions and other pretie loyes and by abusinge of ladies and olhers withe sûtes lo
Yowr Majestie, for strange wares to corne in, and most spceiallie by the fowii eorrup-
cion of youre customers and suclie like oflicers. And Your Majeslies myide disposieion
to lollerate suche corrupl deceavers as ralher than to prosequte ihem, which was a
small eneoragenient lowarde true service, of the which eorrupt deceipies I was made
to privie by Your Majeslies spécial! commission and particiiiar commaundmente t»
en(|uier withe otiiers therof, wliearin ] mediid againsl my will, and was envied llier-
forc I speake this of malice lo none, but in disehardgc of my dulie to move Your
Majestie to be more warc and more zelous in as pcrilons a cause, \f it shall be ncees-
sarie for you lo chaunge your tralfike agayne, and if I might be so boide as to repcat
one thing aflen, I wolde say that Your Majestie shall never be well served in thèse so
weightie affayrs, uniesse you will backe, eomfort and incorage your most faithfull and
mosle sownde Counseilours to over ruie bridie and reslraync ail suche dcceiptes, and
lo take upon them the envie and displesure thaï belonges to ail enterprices lendinge
to Your Majeslies honor, comoditie and safetie.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 253
But nowe I had nede lo fall downe |irostrale bcfore Your Majeslie lo pardon my
rucdnes, jf it be pardonabic, bccause it is privait- and proccdetbe of good will, for
olherwies I stande in very barde termes wilbc Your Majcstie, for lo please your eye I
cannoi, since nature haibe not geven it me, and to please your eare I wolde befaync,
liMt my callinge, myne olhe and my conscience doc force me lo rnednes. And, lo bc
silenle in tbis callinge, I darc not, leasl ibe giit of yonre perrill sbolde ligbt upon my
beade. Wberfore I bave none olber remédie, bul if Your Majesiie doe ibinke as I doe,
ibal you sball never be bable to make me a good courlear, tben my onelie remédie,
I say, is mosl bumblie to beseke Your Majestie lo dismisse me into tbe counlrey,
and not to aggravaie my grefe wilb ibe use of my service beinge no\some or frutelesse
unlo you. And I sball tben quietlie pray for Your Majesties preservacion and prospe-
ritie longe lo endure.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 528.)
MDCCCXVIL
Mémoire de Cecil.
(18 JANVIER 1869.)
Expose détaille de tout ce qui s'est passe avec l'ambassadeur du roi d'Espagne.
In tbe ende of November last, tlie ministers in Ihe west partes of
England, ibat is to say from ccrt ... in Corenewail and Devonsbere, tbat ccrtayne
vessels were corne portes tbere from Spayne, tending tbeir voyage towards
Flaunders . . . , tbat there were uppon tbe seas certien sbippes of warre of France,
f. . . . wbereof netber tbe marcbaunts of England durst passe lo tbe sea. . . . were
desyrous lo go lo Burdeaux for wynes, nor yet tbe sayd spanish vessels durst take
ibeyr journay towards Flaunders.
Hercoppon Hir Majestie, liaving witbin a fewe dayes before uppon tbe . . . rcquest
of bir subjetts tbat durst not sayle to Burdeaux, as ibcy were accuslomod for wynes
for tbe causes aforesayd, appoinled certeyne of ber awne schippes lo be prepared for
theyr défense, dyd spedely send to ber s William Wynlcr, wbo bad principall
charge of Jier sayd sbippes, commanding bym in any wyse to see as well to tbe defence
of tbe subjects of tbe King of Spayne both on t!ie seas and in tbe portes, as to any of
254 RELATIONS POLITIQUES
litr aw. . . , for which purpose, wliere lie was dcliTmyned to havc made liis rjglil ...
lo IJuidcaux, he hearing ol tlic spanislie vessells in certen portes Cornewall and
Ui'vonshire, made his voyage direclly ihiilier, whi-re .... thctn in comiort lo défende
tliem, and afler lie liad byn iheie a , ilic fienclie sliippcs cani inlo tlie same porles,
wliome be charged in [no maiincr] to olîende llie sayd spanisslic vessells, but to dé-
parte owl of the . . . . , which they dyd, and yet in ihe night socretly reiurning to make
enterprise uppon the Spaniards, ihey were repulsed by the said ..... and
dyveis of tliem hurl.
Abowl ihis tyine all.so, the Spaiiishe Ambassadeur, having Knowledge arryvail
of the sayd spanisshc vessells , reqtiired of ihe Qneenes to bave commandmenl
gyven lo hir olïicrrs lo défend ibe same sliip hir ports, and lo jiyve pasporle for
eerlen nioney, whieh was in llie . . . ., lo be brougbl by lande from thenee lo Dover
or ells lo bave conduci certen of lier Majeslies vessells to convey ihe same safely
to Andwerp .... Ilir Majesiie gave answer yl slie had aiready lieard ihercof and had
gwen . . . . lo Ilir olficers lo see ihe same defendyd and ihat be shoide bave .... eiber
by sea or by lande lo carry the same whelher lie woolde : wli .... the sayd Ambassa-
deur replyed ihat he woolde write «nto the Duke of Alva, and, as he shoide be direc-
Icd by hym, so woold be aceept ibis Hir Majeslies, and for the bctier satisfaction Hir
Majesty eausrd newe letlres lo be direeted unio hym very effeclually, conimanding
aswell llie sayd \>'illiam as ail olber hir odieers to see the same spanissbe ves-
seils'safely de and ihe trcasoure to be layed on lande at ibe pleasure of ibe
condiicloures. At ihat lyme aliso sent ex|)res.se lellres lo the sayd William ^^'ynter —
hym lo préserve llie sayd vessells from ail violence ihat shoide be of nnlo ihem;
biil, wiiliin xiiij or xv dayes afterward ihe sayd .... Wyntir advertised Hir Majesiie
tbal il beboved hym of necessitie lo départe Burdeaiix for the conduci of hir
merchiiiiis shipfies, which were upon .... eoasl to llie nombre of iiij" , and thaï he
biid laken ordre in the p. . . . wliere tlie spaiiishe vessells lay, lliat the same niiglit be
well dcfended vessells, seing tlie sayd M' Wynter redy lo départe, made
request to ibe officers of ibe portes and lo certen gentlemen of ihat coasi lo wbom
charge was commiitcd, thaï lliey miglil brinjj ihe said ireasiire on lande, whicli was
(looii by llie Spaniards ihemselves, wlio iiiid llie same in iheyr awne eustody on lande,
being iievertbelesse ayded for llie more safetie thereof wilh certayn companies of En-
glishmen lo garde the saine. Wliylcst tliis was in so doing in ihe wesl, Hir Majesiie,
hoariiig of an olber sliipp ofSpayne being ai Soulhampton laden wilh wooll and sume
treasure lo be in dan;j;er of certen shippcs of warr of France, which were come nere
tbal porte and betwyxt tlie mayne lande and the Isie of Wiglit, gave order to her cap-
leii of ihe ^^ ighl, being at the Coiirle, lo go in posl lo Hampton and lo consider whe-
lher ihe said spanish vessell mighl be in sucb danger or no, and lo admonishc the
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERIŒ. :255
owneis of (lie perill, and to doe as miiclicas in him lay to provide for tlic [safely] llif-
reof : whereiippon, as he dyd adverlise hy his lettres, lie dyd both charge llie French
to dcparl vvithout oiï'ending ihe sayd spanishe vesscll, and dyd gyvc order to cerlen
castells in ihc sayd Isie by sliot of ordinance lo bcaie tlie sayd freni-li vessell ta ilie
iillerniosl if ihey sbolde make any way lowards tiie Spanishe and, that doon, the Franche
dyd oiïer lo tlie sayd caplen a greai some of inoney if be wold but forbeare froni
ayding of the sayd spanish vessell, if they shold assayle hir in ihe nyght, earing nol as
it semi'd to advcnture the shot of the castells in the niglil : which ihe sayd eapteii of the
>\'yglit considering, and refusing a very grcal rewarde in respect of the honesty which
it is well knowne he halh, and spccially for ihe satisfaction of the charge which Hir
Majeslie had gyven hyin to provyde for the surele of ihc sayd vessell, he dyd adnio-
nishe the masler of the sayd spanishe shipp, named Lope de la Sierra, who, fynding in
deede the perill of his charge, required the sayd capten by wriiing, which is to be seene,
to help hym to bring the sayd treasgre on lande, which was so doon wilhin iij or iitj
dayes beforeChrislnias, and safely placed iinder the seale of the sayd Lope, so as no par-
cclj thcrof sould be touched without his consent or privitie. And the sayd Lope, desyrins;
lo hâve one of the chests of the monny opened lo th'intent he niight bave a portion
iherof for his awne expences, wliicli was doon as he required, and there was found aswell
in that chestas inother places in the sayd shipp where the treasure was, dyvers manifest
wrilings to prove that the sayd treasure dyd appertayne lo cerlayn rnerchants and was
not the proper treasure of the sayd Kinge ofSpayne. Abowt which tyme allso the lyke
writings were sent owl of the West-Country, being found in the zabras there, by whicli
manifistly appeared the treasure allso in ihose partes dyd appertayne lo merchaunts and
not lo the Kinge ofSpayne: wherwilh was allso joyned ihe reporte of certen of ihe
Spaniards yt came with ihc sayd treasure, that it belonged to merchanis. And hereunlo
lykewise is lo be added that by lettres from Andwerp ahout the xvj"' of deccnibcr it
was certcfied that ye sayd Ireasure shold belong to marchants of Gènes résident in
Andwerp, who, if they might be sure lo bave some reasonable interest, wolde be con-
lenl to lende the same lo Hir Majeslie for a year or more, whereuppon the parsones
whieh dye so wright from Andwerp, were willed to ireale with ihem and to adverlise
of iheyr internions.
In ihe meane tyme, Hir Majeslie looking to bec advertised from thence, the Spanishe
Ainbas[sador] the Courte ihe xxix"' ofdecember, requiering to hâve ail the
treasure delyvered owt of the places where it was, allirming the Kiiig of Spaynes
treasure; and for crédit to be gyven to his , he delyvered a litle lellrc to Hir
Majeslie from the Duke of Alva, conteyning litle more then 3 or 4 lynes generally,
requiering Hir Majeslie ihe Ambassadeur wiihout any mention of the treasoure,
money oiher matter, which, when Hir Majeslie had well consideryd and
25b RELATIONS POLITIQUES
with ihe precodeiit infoimalions slie had, Iiow ilie money sliold lo mcrchants
aiid iiol lo the King of Spayiic, slie answercd doings (if it wcre ihe Kings) she
sliewed hym greal pleasure il from thc Frcnchc, shewing liyni thcrcin somo par-
ticularité dilligence of liir offîcers; but she was informcd lliat it belongcd
mcrchants, and hcrein within 4 or 5 dayes she sholdc und more thereof, and
assured hyni on hir honnour ihat nodiing hcrein doon ihat in reason shold mis-
content the King hir good ..... as hc sholde knowen within 4 or 5 dayes at his next
coming And so he departed noi seming but to allowe of ilie answer ihis,
ïlir Majestie rcceyved more ecrien inielligence owt of the wlicre the /abras were,
wht rby was rnanifcstly lo bc provcd sayd trcasurc dyd bclong to mcrchants.
And in ihe mranc . . . . , happcned tliat ihe very third dayc of jaiiuary next follo-
wing w... the v"" day aftcr the Ambassours being al ihc Courte, who .... had rcceyved,
nor rtquicred answer, knowledgc came ihal the Conte Lodron, sinding for ail the mer-
chanis of Kngland, whiclic werè great nomber remayning in Andwerp, the xxviij'* of
decemhcr .... unlo ihcm that he had commandmcnt from thc Duke of Atva lo . . . .
ihem and ail iheyr goods, being the day before llie Ambassadour .... answer, and so
consequcnlly thc next day being ihe same very \\ ..., whcn the Ambassadour nccaved
his answer, as abovc is mentioned .... arrest was made gencrall of ail Hir Majesties
subjecis in Andw[crp].. ., ail put into one howse where they were garded wiih a band
of . . . . bolh afore the gâte and on ihc backsyde, and it is allso to he . . . . the .Ambas-
sadour having his answer on thc wednesday being the al Ilamptoncourtc, and
departing on thursday to London, hc sent . . . . of his nien callcd Marron, named lo
bee his sccretary, who, [arrivcdj to Dimkirk, cnuscd ail Englyshemen, whome he coirid
hère of, .... comniillcd lo slraight prison, prohibiling yl no man shold passe
Kngland, and nt Bruges caused an arresl allso to be made of . . . . Engiishcmen and
iheyre goods within ihe towne, solieiting the governours of the towne to shewe more
cruellie to ihVr)glyshe i.ation iheti w . . . sayd governours lyked, who by lykelyhood
imdcrsloode what inconvénient wold followc uppnn suche as rashe enlerprise. .\liowt
the same .... allso was therc in ail ihe lownes tippon the sea;oast suche cruellie lo
the Eiiglyshe nation, poore marryners and others, by commilting cv . . . . to common
prisons, as in lyme of warr muche more gt ntlenes is .... used: whtrcuppon Hir Majestie,
being duly adverlised and principally hir rjaiurall carc lo hir gond subjects, gavccom-
mandinent by proclamation publiOied in hir citie of London the vij* day of january
to forbeare the traHlcque into the Lowe-Coiinlrics , iintiil ihc mynde of thc King hir
good brolher sholde be knownc how he dyd allowe of thc arresl of hir subjects, and lo
inake a slay of ail ihc King of Spaynes subjects and ihiyr goods uppon thc considé-
ration of ihe former «rrcst. And liow Hir Majestie dyd forbeare to followe the rigorous
example of the Kings niinislers in the Lowe-Countries and of th'Ambassadours direc-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEUUE. 257
lions by his servant, it is to lie well consiclcryd by the siglit of ibe rcasonable and
genlle ordres prescriljcd in ibc sayd procbimation. And yel afier Hir Majeslie under-
stoode tlio generall offcnce and lialred wliicbe liir subjccts conceyvcii againsl (lie par-
son of llie Kings Ambassadours berc lesydent for tbe evill ofïicts doon by bym in tbis
nialler and liie rigorous oxeciiiions doon on tbe olber syde by his Secrelary Marron,
ibe sanie beir)g witii niiiclie more severilie iben was sbewed by ific Dnke of Alva
or iboConle Lodron in Andwerp, llir Majeslie found it meele, as well for ihe safegarde
of tbe parson of tbe sayd Ambassadour as for tbe reasonable satisfaction of liir poore
subjccts bcing so crueiiy iised, specially by bis mcanes, tbal be sbold be commanded
to rcniayne in bis awne liowsc wiliioiit sulTcring any of bis folits to go abrode, butsucbe
as may serve for provisions of bis victualls, and for tbat purpose to appoint eerlen
gentlemen of good discrétion to reniayne in the howse witb tbe samc Ambassadour
wilbout burdening of byni in any wise : for tbe doing wliereof Hir Majeslie sent tbe
lordClynlon, Admyrall of EMg!and,and Sir William C,ccyll, knigbt, bir principall Secre-
lary, two of bir privic Connsell, lo déclare lo bym Hir Majcstie's picasurc, wboeoming
unto bym, procedcd in tbis sort following: tbe lord Admirall, begynning lo speke in
>liort speclie in frenclie and declaring the sending of bym and ihe Sccretary to be by
ibe Qucenes commandmcnt, sbewed bym ihat, bycause be eould not speake lat\n,
the sayd Secrelary sbould déclare tbe Queencs pleasure unto hym in latyn, whieh ihe
sayd lord Admirall could nnderstand, tbough be eonid not speake it. \A'bcreuppon tbe
sayd Secrelary, aceording as was determined by tbe Qucenes Majeslie witb the advicc
of bis Connsell, loide bym bow Hir Majestie founde it vcry strange tbat sucbe a gene-
rall ariest witb siiebc rigour sbould be made of ail bir subjccts and goodes universallye,
and tbal she was desyrous lo knowe whelber be understode tbat the Duke of Alva
liad any spcciall rommandment from tbe King bis mastcr so to doo, and lykewyse
whelber be hymscllf bad any express commandmcnt to doo tbat wbieb lie bas cansid
to be doon. Wbereon he answered tbat it ncded no semé strange to Flir Majestie tbat
whicb tbe Duke of Alva had don , for tbat hc ihoughl tbe samc dyd gro ... by reason
ihat l!ic Kings trcasure was staycd bere ; but, as for any commandmcnt from tiie
King lo ibc Duke, lie ibought dyd it as Lieuieiianl-Geneiall ; and, as for any
commandnient sellf, lie sayd be bad none at ail from tbe King, neliier bad he
in tbe . . . doon any thing, but advcrtised from tynie to tyme lo ibe Duke liow be b. . .
W'Iurennlo was sayd ihat (yrst the stay of tbe ireasure in deede was . . . préservation
thereof from tbe Freiube, a thing very noiorious boib to bim . . . ., and to whoine
soever it dyd belong, thancks were due to Hir Majeslie in tbe ... . preserved. And be
allso knewe whut a reasonable answer Hir Majeslie bad .... bym ibe xxix"' of deceni-
ber iiext before, wliereof no cause coukle he corn .... of any unkyndencs or unrcaso-
nablenes in ibe Qucenes Majestie, wbo as ... . tbat nolbing shold be doon to miscon-
ToME V. 53
258 RELATIONS POLITIQUES
tcnl (lie King in reason, as lie sliold .... wilhin 4 or 5 dayes al liis noxl comining. So
as Hir Majesiie nowc niusi lakc llie Duke ol Alva as ilie aulhor of ihc liiings tloon,
and could .... il ps any lliing eoming from tlie King lo «he brcache of ihe amilie . . .,
slie was very glad. And, for asmuclie as lie liym self (len\ed lo liavc commanilmcnl
from ihc King, and yel il was lo bc proved lliat he . . . . llierein very slraigliily, Hir
Majeslie musi needes charge hyin lo hâve exceded the limilts of his commission, being
sent as an Ambassadonr to he mayntayne ireaties of amilie and of the auncicnt
enlercourse belwecn nalmes, and not lo breake ihem in lliis soddayne sorte of his
awne And lor pronfe thaï he had deii therein contrary lo his awiie saying .....
lold hym iippon whal day he sent away his Secrelary cailed Marron over Ihe scas and
whal crueilie the sayd Secrelary had uscd ihere in his name. \\ hich, when he
heard , he fyrsi sayd he had no snche secrelary. . . Aflerwards being cliargcd lliat he
was so named in Icllcis, he tlien answered thaï suchc a one was ihc Kings servant
allcnding hère with liim deede wenl over ihe seas with Ictiers ; but il was well
knowne ihai . . . had usrd his name on ihe oihcr sydf the seas, his aiilhoriiie served
.... commande ihings ihcre. And so notwilhslanding, ihe doings of ibe said Marron
wcre madc manilesl lo lijm, yel bc semed in this sorte s . . . . lo avoyde it, wiiere in
deede by Iclters interceplyd writlen from Antonio Guarras a familiar of the sayd Am-
bassador and from ollier Spanish il is lo be proved ihat the Ambassador senl the sayd
Marron lo d. . . . above is sayd. Aflcr ihis doon the Ambassador underslanding . . . the
causes above expressed he shold rcmaync in his howse and that went to take
liym inlo hir protection lo be in safelie fronj liie ma . . the vulgar pcople and ihat
iij ^cnllemen were there prcsentyd unlo Iiy . . ., is lo say M' Ffrancis Caroo, M' Henry
Knolls and M' Henry . . . ., he sayd he was oonlcnl to accept the Queenes ordre, saving
thaï nceds protesl lo save the righi belonging lo hym as an Ambassador
unlo allso he was answered ihal, as lliis arrcsl and brcaking of the .... was doon by
hyiu wilhout commission or commandmcnl of the King . . . nol as by Ambassador. So
nether dyd ihe Queenes Majeslie nieane to . . . hir doings lo violate ether amyiic be-
twixt ihe King and liir, or any .... belonging to an Ambassador, bul ihat she ment io
roniynue the amilye .. ihe King hir iiood hroiher, uniill she mighl iinderstande his dis-
position lo . . . contrary. And neverlliclesse, as he eflsones with somo oiïcnee rep . . .
woords of proiesiaiion lo préserve ilie priviledge ihal be had of an Ambassador, il was
lolde hym ihe lyke and muche more then ihis had byn doon heteroforc wilh Ambas-
sadours, and ihal ihe Queenes Majeslies laie Ambassadonr M' Mann had byn worsse
usi'd in Spayne: which the Queenes .Majeslie would not impute lo ihe King, bul lo
some of his minisiers, he being driven owl of ihe lowne where he was Indged, senl
iij leagues of to a syniple place where he was garded wilh company aboul hym, and
shut up inlo a siraighl roome, and kepl from conférence with any parson , and neiher
DES PAYS-liAS ET DE L'AINGLEÏEIIRE. 259
Hjiiiilk'd to corne to ihe Kings présence (o unswer nny thing whereof he was charged,
altliougli he oITrcd, if lie coiild not purge hym sellf, lo suffer tlie Kings displeasiire. To
ihis llie Ambassadour aiiswered lliat il was well knowne ihat he wos so used byeause
he wold hâve tlie use of his awnc relligiori, which aught not lo be permiticd. Whcreunto
was allso i'(>plycd ihal tiiere was as good reasoii for the Qiiceiie of lînglandcs Ambas-
siidotir lo bave ihal priviledge to use tlie relligion of tbis cduntrie witbout iiiterniedliiig
witli ibe Kings subjccls, as it is for hym lo use ibe masse bere in this reaime; for ihe
Queene ol' England is a monarch and a sovoraigne prince equall lo otbers, not boimdc
or snbjcct to any; and ibercin bo niigbl allso be blamed thaï could not be content to
use ibe privileJgc for bym sellf and bis howschoid, but wold allso inlise or suffer olhers
of ihe Qiiienes subjccls lo corne inlo his howse to ibe use of the relligion , tbal is for-
bydden by the lawcs of ihe realmc. Towards the ende of tlie communicalion, when he
requircd leave lo scnde over some parson for some monney for ibe provision of his
niea!e and drink, il was sayd ihal be sliould not so neede to doe, for be sbould not
lack provisions, but shold be bettcr credited bere ibeii ilie Bissbop of Aquila thaï pre-
eeded bis lasl prederessor (of wlionie allso some good woords were spoken, for so be
(leserved) had gyven cause, wlio wbyiesl he lyved hère, looko upp bolb wares and vic-
tells of a greal nomber of poore parsones wilbout any monny hilherto payed for the
same, and yel they had byn countyniiall suiters since bis death by mcanes boih of our
Ami)assadours in Spayneand (hcyrs bere, wherenf, notwithstanding promisses had byn
Iliade, no parîe was at this day payed lo Ihe undoing of sundrie poore parsonnes ihat
daylye make exclamation for ihe same. And yel ih'Ambassadour sayd that the monny
was payed, biil Ibal was dcnied, for it is knowne no lo be Iruwe. In lirende offer was
Iliade unlo hym, yf it pleasyd bym to wrile any lelters lo ibe Duke of Alva or any to
adverlise ihem of ibe manner of tliis slay, so as he wold Ici some of the gentlemen yt
ailended on bym, sce the same before they were clôsed upp, and that, if he wold gyve
a lettre of his bande for safe passage beyonde tlie seas, he shold bave one appoinled
to go direcily to ibe Duke of Alva with his lelters, for oiberwyse it was founde by
expérience, as it was ihoughl by meanes of bis sayd Secretary Marron, that no Englys-
beman could arrive on ihe olher syde of the seas in the Lowe-Countries, but be was
fortbwitb arrcslyd and comniiltcd to prison : wbereunlo be made none other answer
but that be wold advise hym sellf ihereon. And tbis was ibe some of the tliiiigs passed
that day, wilbout any manner ofolber sharper speache to hym then is above expressed,
as is to be well wiinesscd by a good nomber of Englysh , and could understand
the whole spcche ihal passed liial day, al Ambassadour hath otheiwyse written
sence tbal lyme. And y . . troulb ordre and commandment was gyven to ibe sayd lord
Admirall arid the Secretary to bave repealyd unlo hym that day sundrie unky , . . . ,
wliicb llie Queenes Majeslie had cause to conceave in ibe Duke of Alva, sence his
260 ' RELATIONS POLITIQUES
comming into tlic Lowe-Counirecs in respect of hir fre . . . . olTiccs shewcd in ihis
irobiesonie lyme, wlicn Hir Majcsiie niight many waycs offended ihc sayd Duke
and his causes, wliirh ... forboarc, llioiigli shc was many waycs provokcd llicrelo, and
nol .... proliablc rcasons for hir awnc surctie. Ciiarge ailso was gyvcn .... havc
rcnicmlm-d lo ihe .sayd Ambassadour the evill usage toward ... in priniing and pu-
b'eshing of bookes in Spayne lo the reproche ... most fanions King liir fathcr and lo liir
owne dishonour by uni .... and manifcsl lyes, which ihing, bting eomplayned of, a
prt'tenc . . . redresse was shewed, but afierward the faull was renewed by . . . priniing
and publeshing of woorsse. The inysusagc ailso .... Majeslies Ambassadonr .M' Mann
was appointed lo hâve byn more . . . declared, according lo ihe Irulhe ihercof, wlierein
was suche dishonesly and disconrlesy shewed as Hir Majeslic eould nol ihink ihai llie
.same . . . procède froni the King. Il was allso ordcrcd ibnt a nomber of . . . . doon in
llie Lowe-Countreys lo Hir Majeslies subjccls, of hle tyme . . . exaclions Icvied against
ihe very lasl accorde made ad Brudges . . . thèse fowrc yeares; but llie said lord Ailmi-
rall and Scerelary . . . how ibe sayd Ambas.sadour senied lo be greved with the ihings
.... ullered, and the lymc of ihe day muclie spcnl grow.ng tnwards . . . , and ihey
having appoinled lo ryde lo ibe Courte ten myles of ihe , il was ilioughl not un-
meele lo forbearc thèse other iliings nbove menlioned. Ail which ihings passed
on salurdiiy ihe . . day of january.
Wythin iij days afier, thaï is the say of the saine inondh, ihc Ambassadour
sent 10 W Henry Knolles and ... a pacqnel of leilers direcled lo ihe Duke of Alva,
wliich iM' Knol . . . unio byni agayne, diclaring ihal, in case lie wolde advcrtisc the
Duke of any ihing pertayniiig lo his eslaie, so as il might openly appeare lo . . . . the
lrnth,and provide by his lettres thaï ihe carrier might hâve .... passage lo go and
lo come, ihe sayd pacquel shold be safely carried. Wherennio he answered ihal of the
fyrsl be wold ihink bélier : a . . . ihe oiher lie sayd thaï his leilers eould nol beare the
auihorilie of a and yet wilhin a whyle afler he sent by certen of his servants
to ... M' Knolls and olher gentlemen ihc forsayd lelircs open, willing thaï, w lien ihcy had
red ihem and seen ibem sealed, ihey might according to p . . . . be sent to ihc Courte.
And whylesflhe sayd genilemen weare in of ihem, he sent thein worde agayne
ibat, if it so pleased the might sende ibem open lo the Courte, whiche the sayd
gcnllemen, in considération of ccrlen ihings in ihe sayd letlres, thonght not meeie. . .,
and so seul ihem, where, being scène by ccrlen of ilic lordes of hir and very
niuche mislyked not onely for the inatlcrs unconvenient of his ealling, bnl
chefely for llio audacite and presumplion shewed in dirccling thern to be senl to ihe
Courte open. And afler the resl of ihe noblemen of the Counscll had lieard hereof
and seene ihe same inierprciyd to them, ihey eould not forbeare lo be offendyd grevously
bolli wilh ihe matters wrillen and with his boldncs to send them so open. And Ihere-
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETERUE 261
«ppon they djd consideraiely accord lo wiile liym a lettre lo lel hym knowe whal
they dyd disallowc in hym and liis Irltcis, as by llie coppics of ihe saine letlers on
bolhe sydes it niay appere. To wliieli letlers of llie loides hoaring ilale tlie xiiij"' of ihis
monelli, be niadc an answor by writing ihc xvj'", ilie coppie.wliereof is allso lo be she-
wed. By wliieh answer tlie lords being no wyse satisfyed and perccyving bis best
sbyft in bis answer was (bat for lack of understanding of ibe spanyshe tongiie wberein
be bad wriiten, they dyd miseonceavc hym, allthougb they bad cause to ihink ihem
selves not to be deceaved by ibem that had interpreied bis lettres, yei they dyd cause
siicbe as were naturall borne Spaniards to perusc ihe forsayd lettres in spanishc, by
wboine they founde thaï the sensc eould be noue olber tiien before was eonceyved.
Wbereuppon ibe sayd lordes sent Barnard Hampton, one not unknownc as it is tboughl
lo the King of Spayne, being appointed in the tyme of Qutene Mary Sceretary for the
spanishe longue, and William Winter, inaster of lirordinanee of the Queene Mary,
discreie personnes and well experimented in llie spanishe longue, to require of the
sayd Ambassadour what olber interprétation he would make of bis former lettres ihen
thaï wbich was before by theyr Lordshippcs eonceyved, coiisidering they bad eauscd
the same lo bc judged of by honnest personnes naturall borne Spaniards, wlio consen-
tyd lo iheyr Lordshippes former inierpreiaiion as conrerning the propertie of the
woords and the writing. To ibis th'Anibassadour answered ibat irue it was in deede
thaï nolhiiig eoulde be so warely wrillen, but tliat il nnght be wrested and drawne lo
the woorsl parle, how be it wbere be bad in bis lettres to ibe Duke of Alva sayd that
in this reaime aswell ihe greal as the sinale were cvyll conlentyd with ibis governement,
it was not bis meaning, nelher dyd il cver passe bis ihought to comprebende under
tbose woords the great estâtes and lords of llie Counsell or of the reaime, but, lyke in
Spayne they say thaï as well the great as the smale bave sayd or doon this ibing, il is
underslanded that eommonly suche a thing haih byn sayd or doon, so he allso, meaning
lo notifie that the people generally was diseonlenled, dyd use tbose woords, neilher was
it bis intention in saying ibat aswell the great as the sniall dyd myslyke ihis governe-
menl to note that they were evill conlentyd with the governement generally of ihe
State, but onely with this parlicular malter concerning the slay of the Kings monny.
And as for bis lettre to Geronimo de Curriell, wberein he wrole ihat he remayned pri-
soncr of Queene Oriana, he ihoiigbt it (be sayd) very slrange that theyr Lordeshippes
woold take that malter so eleane conirary lo bis meaning, seing that any person thaï
bat byii any wbyle conversant wilh the Courte of Spayne wolde bave Iaken it in very
good parle, for wben in ihe Courte they will sel forlli or prayse any lady for a singuler
and excellent person, they eall bir the Queene Oriana, and so not long same
Courte the noblemen and ladyes used this manner of inlerlay . . . , ealling the Queene
of Spayne Queene Oriana and the olber ladies the names of suihe as be conteyned in
Sei RELATIONS POLITIQUKS
llie fayned hislory of Amadis, aflîrming tliat lie never ihouglil (o speake or write nny
ihing ihat might soundii lo the préjudice or dislionour of ihe Queenes Majestie, unto
whom he bearylh ail ihat révérence ihat beloiigeth to so singulier, so vcrtuous and so
excellent a princesse. And where in liis sayd lettre he wrole thaï Arcalaus yet lyveth,
he aflirmid that his intention was nol to signify or touche any parliculer parson of lhi«
reaime, but onely .... ihe course of the fable, mado mention of Arcalaus emongst ilie
réf. ... he hnd named in his lettre, without having any other iben is . . . declared '.
(Brilisli Muséum, Galha, C. III, foi. 158.)
MDCCCXVIll.
Mémoire des marchands aventuriers (Analyse).
(1» jAMTiEB tsee.)
Ils proposent de choisir désormais pour résidences Hambourg et Einden.
{Record office, Dom. pap., Cal., p. 328, n* 30/
MDCCCXIX.
Christophe d' Assonleville à la reine d' Angleterre.
(ROCHKSTER, 90 JANVIER 1S69.)
Il est arrivé à Rochester, où lord Cobham lui a ordonné de s'arrêter. Il demande qu'il lui soit permis
de poursuivre son voyage et de remplir sa mission.
Très-haulte, très-excellente et irès-puissanie Princesse, si très-hunihlement que faire
puis, à la bonne grâce de Voslre Majesté supplie estre recommandé.
' Le 18 janvier, Elisabeth écrivit à Philippe II pour se plaindre des mesures prises par le duc
d'Albe. (Record office, Cal., n» 88.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE 263
Madame, estant arrivé en ce lieu de Rochestro en intention de passer à Londres et
communicquer avee l'Ambassadeur ordinaire de la Majesié du Roy Caiholicquc mon
maislre pour après (quant il plairoità Vostre Majesté me donner audience) luy exposer
et déclairer ce que j'ay charge et commandement au nom de Sadicle Majesié, selon les
lettres de crédence que je porte à cest effect, est venu ce matin vers moy un qui se
dit secrétaire de Millord Cobban, lequel, après m'avoir faiet les reeommendacions de
sondict maistre, me disant la bienveime en ce royaulme et faict toutes offres de cour-
toisie, me dit que sondict maislre me prioil de ne passer oultre et demeurer icy tant
que j'cuissc aultres ses nouvelles, et qu'il euist eommunicqué au Conseil, sçavoir si je
debvois passer oultre ou poinct. Après avoir remercliié ledici Millord Cobban desdictes
honnestes offres, je luy requis qu'il me dict ouvertement s'il avoit charge de m'arrester
ou poinct, et qu'il me dit franchement : sur quoy me dit que oy. Je luy demanday sa
commission : me respondil qu'il lavoil de bouche, me disant oultre qu'un des servi-
teurs de sondict maislre luy avoit escript que j'avois marchans de Flandres en ma
compaignie : en quoy lediel serviteur a mal informé son dit maistre, car loute la
troupe que j'ay, sont mes serviteurs et à mes gaiges. Et pour ce, Madame, que Vostre
Majesié entend quel grief se faicl à un Roy d'arrester et empescher d'aller un sien
Ambassadeur venant pour un certain et spécial affaire vers le Roy ou Royne où il
l'envoyé, pour luy déelairer son intention sur les choses que passent, mesmes que ceste
charge que j'ay, requiert célérité et que, pour le bien de Vos deux Majestés et bénéfice
de vos subjecis, je puisse tost avoir audience et responce, je lui supplie eslre servie de
commander que je puisse cnchcminer mon voiaige et au plus tost exposer ma crédence
à Vosire Majesié, pouvant mesmes par sa prudence considérer quel gousl cela aura
partout où il sera entendu, que je suis constrainct de séjourner en chemin, ne povant
aller faire madicte charge.
Ce sera l'endroit où, Madame, je baiseray très-humblement les mains de Vostrediete
Majesié, suppliant au Créateur luy donner le comble et parfaict de ses nobles et ver-
tueux désirs '.
De Rocheslre, ce 20 janvier 1568.
(Record office, Cal., n' 6-2.)
' Toutes les circonstances de la mission de Christophe d'Assonlcville se trouvent rapportées, avec
des détails fort intéressants , dans la relation qu'il adressa au duc d'Albe et que nous reproduirons
plus loin. Il existe malheureusement des lacunes dans sa correspondance; et les efforts que nous avons
tentés pour les combler n'ont pu les faire disparaître complètement.
264 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXX.
Lord Cobham à Cecil.
(90 JANVIER ism.)
Mesures à prendre au sujet du voyage de M' d'Assoiileviiit;.
Good M' Secreiarye, I hâve sejnl ihi* herer my servaynt with M' d'Essayvylle ser-
vaynles and secretarye, wlio fyiid hyni sellfc vcry muche acrievyd tliat he ys siayed
by lliey waye. He lias seynt thys berer lo pirchayche hys comniyng. I woolde nol soffer
to passe with oon yn hys cnmpanye. They seke ail they meanes they can to speke with
ihey Embasiier.
Thys wyesshing utilo yow as lo iny selU'e, I coinmyi yow to Allniyghty God.
From my hoosc, ihey 20 of january.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 328.)
MDCCCXXL
Thomas Taylor à lord Cobham.
(90 JANVIER 1S69.)
Il rend compte de son arrivée à Rochcsicr et de la déclaration qu'il a faite, de la part
de lord Cobham, à M. d'Assoiileville.
It maye please Your Lordship that this niorninge, as sone as ihe Flemysshe Ambas-
sador was slurrinfro, I gave liim to niidersiande of my romfiiinge, wlin prcsentiy sent
for me in. And, after I had donne Yoiir l.ordsiiip's commendaeions and offred hini in
your behalfe suche curtesy as he should commande, I shcwcd liim Ihat it was Your
Lordships request that bothe he and bis trayne shoulde stay till the Queens Majesties
pleasurc were further knowen. Who answered that he gave Your Lordship for your
courtesy grelt thankes, marrey, appon request he wolde not sley, but goon bis mes-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 265
sedgc; but, yff lie weir conimanded to stey, \\c wold not withstand, knowing liim selfîe
le be in Her Majeslics dominions.
I requyrd liim therein in Your Lordsliip's behaliï lo take pacyence; for I lolde liim
that could not be donc without offenee of Your Lordship's parle. And lliere appon he
semeih vcry well conleni lo staye heare tyll Your Lordsiiip shall further signiffey Her
Majeslies pleasuro, wyche lie requyrelh as sone as maye be.
He bis ihat |)erson ihnt came over a v yearcs agoo, when ihe Queens Majestie laye
at Winsor, bavinge in bis irayne and cominge over nnder bis name 9 persons.
Tbere is aiso wilb bim Symoiuie Slarkey, Marten Peyne, denezen, and Nycbolas
Delanoye, servant to M" Sowthwick dwellinge in Cornehyli. Tbose tbre semetb not to
be of bis companey, but came over being denezens and dweiling in London and glad
to bave bis counteiiance in ibe Lowe-Conlry lest tbey mygbl be tbere stayed, and bathe
in this contrey accompanyed bim for saving of cbarges.
It semelb by ibesc mercbants ibat ibey of ihe Lowe-Contrey doe muclie crye ont
appon ibese trowbles, cnrsing the Spanyerds.
Symond Slarkey showctb me ibal ihese malters will cease and ihat bis sone«oming
as lo tbal ende.
Tbis is as muche as I oan yet advertisse Your Lordsbip, meaning to remayne hère
lill Your Lordsbip sball oiberwyse geve me lo understande.
Tbus I mosl bumbly committ Your Lordsbip to the luyting of AImygbty God.
From Rocbester llie 20 of january, at vij in tbc morning, 1568.
Your lellers that went yeaslerdaye to Dover in posi, eame hetlier but an howr
beffore I came, tbis small regarde balhe ihc postes of DarlfTorde or London.
{Record office, Dont, pap., Cal., p, 328.)
MDCCCXXIL
Thomas Taxjlor à lord Cobham.
{ROCHESTER, 20 JANVIER lo69.)
Suite à la lettre précédente.
Il maye pleasc Your Lordsbip. Tbis FIcmissbe Ambassador fyndes him seiffe agrevcd
wilb Ihis stey, and woid in ail hast dispaieh bis servaunt lo ibe Queens Majestie to
understande wbether ihe sanie be donc by order from her or no.
Tome V. 54
266 RELATIONS POLITIQUES
I shewed liini lliat Yoiir Loidship for jour pari wold gladlcy shew liim wliat cur-
lesy yow niyglit; but lo stnd liis servant anye wlicar but as Your Lordship shonid
know of (and specyally to yow), I conid nol doc wilhout offcnee. And as appon sum
coller vvyclie 1 perceye lu- shewed, lie is very wcll conlenl and llicre unto liatli most
carncslly roquyrcd me ihat liis scrvaunl myght corne to yow wilh letters lo Her Ma-
jestie, beinge conducled with tlie postes. The wyche I hâve grontcd iinto, the cause
beinge ressonable and coming to yow, who may ordcr and stcye the same as to Your
Lordship shnil semé good.
1 did thincke il besl for siindry respects lu makc lliis stey by my selffe and not by
llie offyecr of the cylye; for myne is privait, and the othcr sliould bave ben publicke.
And ihereof ihe Ambassador would thincke greater discourtesye, wych I fyndc him
apt to lakc, scirigc he lakes ihis in yll parle, wyche I bave iised wilh ail curlesye.
He did meane to sendc upp wilh bis leller unto Her Majeslic Simonde Slarkey, but
I ihercof semed noll wcl ihercof allowging, for ihat he knewe ihe cyley and slrangers
api miiiislers to deale wilh the Spanish Ambassador and therefforc te send upp his
secretarye.
Tbus 1 mosi humbly eomniill Your Lordship lo ilie luytion of Almygbly God.
From Rochester the 20 of january 1568.
I did cause one of ihe liowse lo larrye within lo sec yff he wrill any more Ictlers
ihaii lo Her Majeslie, but bc was conimanded ouïe, and iberefîore I cannol learne
wliellier he wrolt any more or no. 1 bave dcallhc herein covertely willi Simonde
Slarkey, but I can learne no more then of one.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 3i8.)
MDCCCXXIIL
Le lord-maire Thomas Kowe à Cecil.
(33 JANVIER am.)
M. d'Assonlcville a été conduit de Gravcsend à l.ondres. — On l'a sépare de ses serviteurs et l'on
veille à ce qu'ils n'aient aucune relation avec rambassadrur d'Espagne. — Saisie des biens de«
marchands étrangers.
May il please Your Honnor lo be adveriised ibal, accordinge lo ihe Quenes Majesties
pleasour signified unlo me by a lellre from bir mosle honnorable Couiicell, I bave
DES PAYS-liAS ET DK L'ANGLETEKRK. 2«7
appoynteci M' John Gresham and M' Aldersey for ih'accompenynge of Dassonle-
ville from Gravesind lo l>ondon (wlio hâve donne the same accordinlye), and hâve
appoyn(ed the said Dassondevllle lo be lodgyd and in custodic of M' Alderman Bonde,
iind havc taken order for liym there, accordinge to Your Honnors direction by your
lettre. And because ihere was nol convenicnie place for ail bis inen to remayn wilh
.M' Alderman and in bis lions lo be Indged, 1 bave placyd the moste of tbem in other
places nexle adjoyning and bave gyven order thaï ihey bave no conférence witb anny
ihc Kinge of Spayne bis subjectes, savinge witb the said Dassondeville, besechinge
Your Honnor to adverlise me by ihis bearer whether ye allowe of iny proceadingcs
berin or no.
Maye it please Your flonnor also lo be advertisid ibal I rcceyved order from Your
Honnor by ibe mowtbe of M' Ducket, Alderman, that I sbulde cause ail atlachemenls
niade of anny ibe goodes or dehtes of anny the subjectes of the Kingc of Spayne to be
siayd, and thaï, by order of lawe, there sbulde be no furtbtr proceadinge iherin,
whicb I hâve donne accordinglye, and for that diverse merchauntes and olhers wbo
bave cause of action, and bave and do procure tbeir paymcnles by way of atlacbc-
mentes, be earncste suters lo me herin and ibinke iheniselves lo receyve at my
bande some injurye, it wolde please Vour Honnor to adverlise me of your fiirther
pleasour tberin, and also to send me some warraunte, tberfore, if your pleasour be,
the same sball contynewe.
Thus I commit Your Honnor to the tuisshion of the Almigbiie : ihis présente
xx»!"" of january 1568.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 329.)
MDCCCXXIV.
Le duc d'^ilbe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(BnuxEU.Es, as JANVIER 4869.)
11 s'afflige d'apprendre le traitement rigoureux dont on a usé à son égard. — Mission
de Christophe d'Astonleville. — Mouvclles du prince d'Orange.
Despues de aver despacbado a Pedro Marron con el despacbo que V. M. avra visiOi
que llevo el Consegero Assomvile, be rrecevido su caria de nueve d'enero, por laquai
he entendido el estado en que alla quedavan los ncgocios, que me ha dado pena ver
î{68 RELATIONS POLITIQUES
el rrigor que se ha usado con V. M. Yo lie einbindo al dicho Coiisejcro a hablar
con la Rcyna para eiitender su voluntad; y, pues el esta alla, avra comutiirado su
comision con V. M., no tengo que deziric mas de nguardar por oras lo que alla passa.
Yo lengo salud, gracias a Dios, y oy he lenido aviso de! Coude de Mansfell que el
Principe de Oranges se avia alargado (anto que creia que a queila liora estaba en
Alemania.
{Archives de Simancas, Eslailo, Leg. 821, fol. 158.)
MDCCCXXV.
Le duc d'Albe à Christophe d' AssonlevUle.
(BHUXELLCS, SB JANVIER IStiB.)
Il lui.ordoniie de ne pa$ quitter l'Angleterre sans avoir reçu un ordre précis s ce tujet.
Nous avons receu vos lettres cscriples à Calais le xvn"" de ce mois, et auparavant
avions nous aussy receu deux aultres, l'une datée audict Calais et l'aultre à Dunckcrke.
Et avons volontiers entendu vostri' délibération de passer, et la promptitude et diligence
dont vous usiez comme vous a\ez lousjours faict, que nous garde de vous recommander
d'avantaige l'afTaire, sachant que y ferez le debvoir. Et sera seullement ce mot pour
vous dire sur la demande que vous nous fnicles, quant à vostre retour ou demeure
selon la résolution que vous auriez de la Royne, il ne convient que, pour quelques
choses qu'elle vous responde, vous vous retiriez de sa Court, tant que nous le vous
ayons expressément mandé. En quoy nous conduirons selon le progrès des choses et
les nouvelles que vous nous escriverez, ce que vous requérons faire le plus souvent
que vous pourrez el par les chemins et moyens que vous jugerez plus à propos.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nèg. d'Angleterre, t. IV, fol. 5 y.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 269
MDCCCXXVI.
Le lord-maire Thomas Rowe au lord du Scet Nicolas Bacon.
(25 JANVIER 1S69.)
Il a fait connaître à M. d'ÂssonIcvillc que la reine ne le recevrait point et qu'il pouvait exposer
sa charge au Conseil. — Kefus de M. d'Âssonleville.
May it please Your Honnor to bc adveilised thaï, a«.-cordinge to a lettre to me
fiirectyd from the Quenes Majcsties moste horinorable Coiint-ell, I liave signified lo
Dassonleville the Quenes Majesties pleasour for audience of hym , which matter was
by the said Dassonleville verrye ill Iakcn, as might seame by bis countenance, and
inimedially after my messenger was retorncd, he sent his secretarye to me to requyer
me eftsones to advertise the Quenes Majesties Councill that his messuage was to be by
hym delyveryd to the Quenes Majestie, and not to Hir Highnes Councell, excepte he
might speke first wilh ih'Ambassador of (he Calholick Kinge, so as ihe day appoynted
by Hir Majestie to appere before hir honnorable Councell did not satisfie his
expectation, which mailcr, albeit I tolde his sefrelarye, I ihought not good to write in,
fi»r that the tyme appoynied was so shorte, yct I ihought good to signifie the same
unto Your Honnor '.
Thus I commit the same lo ihe twisshion of th' Almightie : ihis présent xxv"" of
januar. i568.
{Record office. Dont, pap , Cal., p. 529.)
* Cecil écrivait le 50 janvier à Norris qu'Assonleville était arrivé à Londres, mais qu'il ne serait
point reçu par la reine parce qu'il n'avait qu'une commission du duc d'Albc. Tout ce qu'il pouvait
dire, c'était qu'il parlait au nom du roi d'Espagne, qui ratifierait ses actes. Cependant Assonleville
demandait qu'il lui fût avant tout permis de conférer avec don Guérau d'Espès; et c'était précisément
ce que l'on était bien résolu à lui refuser, car don Guérau d'Espès avait trop d'audace et il fallait se
méfier de ses projets et de ses intrigues. {Cabala, p. 1 S8.)
270 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXXVII.
«
Déclaratio» faite par i\l. d' Assonleville aux députés du Conseil privé.
IK iAHTUB 1869.)
Il se plaint des entraTes mises a sa liberté et déclare qu'après avoir conféré avec don Guéran d'Espès,
il est chargé iTexposer l'objet de sa mission à la reine.
A hue report of Ihe speache used by M' d'Assonvile lo H'illiatu Drexvrie, Esquive,
Marshall of Barwick, who, willi John Mershe, Govervour of Ihe Marchauntes A dveit-
lurers in Englande, wi-are sent from the (Jnenes Majeslies most honorable Privie
Counsell, the xxvj''' date of Januarie 1S68, to watt uppon htm to Theire llonors.
Afier salutations, the said William Drewryc tolde him tlius muchc, for ihal the
Quenes Majestie, understandingc ihat he was corne from (he Duke of Alva tipon some
speciall affayres, had seul the Lordes of Her .Majesties Privie Counsell lo geve him au-
dyence and had sent them two lo be his condiictors lo ihe place whearo Theire
Honours did remaine hard hy theire, onlie lo tlial tndc. (lis aunswere was : • I fynde
» it straunge, having addressed a lettre to ihe Quenes Majeslie about the xx"" of this
» instant from Rocliester and receyved no manncr of aunswere in fourc daits, but att
» my approche lo London was mett wilh two marchaunltes, which senied to be verie
» honesl gentlemen. M' John Grcsham and one Aidersey, and conducicd by ihem lo
» this place, weare in verie dedo I havc l'ounde good entertaynmenl wilh gevinge than-
» kes untn M' Alderman Bonde, beinge theire présent for the same, but yet restrayned
» from suche liberlie as I thoughl had appertayned lo suehe a personage. I sent to
» the Mayor of London to procure .sonic aunswer of my former lettres, but notwiih-
> standinge I founde no furlher resolution. But, for so muche as yc are corne to hare
» me before ihc Lordes of ihe Counsell lo negociale speeyallie wilh ihein, my auns-
> were is ihat I bave noi to deale witli ihem iherein, nor yet to make any déclaration
» 10 ihem of my affaires or charge; for ihis is my charge and commyssion simplie,
» which I reqiiesl youe lo déclare unto them : First to conferre wilh the Kinge of
» Spaine his Ambassador résident heare, and aflerwardes lo bave lalked wilh the
» Quenes Majeslie her sellf, for llial is my commyssien, and, if it picase them to sende
» to me one of ihe least of the Counsell, I wolde déclare as muche to him. » — • \\ ell,
» Sir, saide M' Drewrie, is ihis youre directe aunswere? ■ — ■ Ye, Sir, saide he, and
» for thaï ye shall the better remcmber iheis my sainges wilh the resl of my usage
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 271
» and meanynge since my arrivall, I shall désire youe to lender this charttell unio
» lliein. » Whieh was refused, sayiiige ihey had donc iheire message, and then he
requested lliem lliat his masler of liousholde or secielarie miglit };oe with tliem to
présent the said charliell, whereunlo was aunswered that the waie was not barred,
but thaï he might sende him if lie likcd, iind so depaited for ihal lyme.
(Record office, Cal., n» 77.)
MDCCCXXVIIL
Plainte des marins espagnols arrêtés à Darmouth.
(-J8 JANVIKR 1569.)
On leur a enlevé toutes lears marchandises. Tel est leur dénuement qu'ils sont près
de mourir de faim.
Ex Darmutensi portu, die 28 januarii prœleriti, scribiint admodum Iliustri Oratori
Cathohcœ Majestalis Joannes Ferez de Torre blanca, Petrus de Casiillo, Joannes de
Hucrta, Ferdinandus Guettas, patroni Hispaniarum navium qna; a vice-admirallio et
aliis Regiae Majtslatis ministris sunt relenlae, scse derelictos, inopes et pecuniam pro-
priam fuisse ab unoquoque per vim ereptam, neque illis provideri de ahmentis ; proinde,
cum merces eoriim relincanlur, œquum fore videtur ut ad illarum valorem seu pre-
tium ilhs et ahis eorum sociis, qui ad numerum loO hominum videntur esse, de débita
annona provideatur, aul alioquin in domibus privatis habeantur, pro expensis débite
satisfacturi, aut omnino in continentem abire permittanlur ut querant sibi aliqiio modo
victum; nam in hujusmodi detentionihus ae rcpresaliis talis usus omnino, etiamsi csset
inter declaratos hostes et eliam in bellicis cxpeditionibus, obscrvatur. Proinde foret
opportunum in scriptis a Serenissima Regina mandari ut illis de debitis alimenlis eo
quo duximus modo provideatur, aut illis permittatur abire, alioquin famé morituris.
(Record office, Cal., n* 78.)
272 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXXIX.
Questions à adresser à Christophe d'Assonleville.
(39 JANV1KII 1569.)
On rappelle, dans l'ordre des datt», ce qui s'est passé depuis le 28 décembre.
Matlers lo treate of with d'A ssenvilte.
To lieare of liym what be ye causes of ye gcnerall arrest made so cunelly (sic).
The tewsday 28 of decembcr, tlie Conte Ladroii declared yt he had commission
froni ye Duke of Alva to arrest them ail, and yt ye Duke liad gyven ordre to arrest ail
ye Queens subjeets in Spayn, Ilaily and els where.
The wednesday 29 of december being ye next daye, they wer ail shutt upp in tlie
ËnglisI) hows, gardcd with a caplayn and soldiers in three scverall places, the ware-
hoiises scrched and locked upp.
The next daye followyn;;, ail ye Bnglisli nation in Zeland and ilolland wer aiso
arresicd and putt in common prisons.
The iast of december, ye Spanish Ainbassadors secrétaire Maron was sent over ye
seas, wlio aIso caused ail whom lie coid fyind lo be emprisoned.
Note yt duryng ail this tyme m) violence, nor arrest was made of any subjeet of ye
King of Spayn, onely the monny was stayed from ye Prench, and, ye 29 of december,
ye Spanish Ambassador had answer of ye Queen's Majesty vere resonably yt he shuld
hâve a full résolut answer to content ye King bis master within four or five dayes at bis
ncxt commyng.
The ihyrd of january afier midnighi, cam news lo London of ye arrest made at Ant-
werp live or six dayes hefor, wherof no knolledg ci)ld come, for yt ye Conte Ladron
had prohibited the cnglish merchants from any wrytyng or advertisements, which was
to dooble yc injury.
And unlyle ye 7 of january, no generall arrest was made by ye Queens Majesty, and
yet what was curtesy thaï was ordred, niay appcer by ye same.
The viij"', was th'Ambassador of Spayn restrayned logo out of his bous.
The x'", he wrote certen lettres very slanderous unio ye Duke of Alva, ye olher to
Jeronimo de Curyell, which he also sent oppcn to be seenc at ye Court.
The manner of ye slaye of ye trésor, in sort as il was preserved from ihe French, is
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLËTERKE. 275
to be provcd by Icstynoonyes of sondry persons of grel crcdili, as Sir Arthur Cliam-
periion, M' Horscy, captaiii of ye Wiglil, \r William Wyntar, elc.
Thaï il belongcih to mercliants, is to bc provcd by yc bilis found in ye cliests, which
were oppened by je Spaniards themselves, by speciall leilers wryltcn out of Spayne,
by inslniclions gyven lo ye Commodores of ye zabras, by knowledg bad frorn Antwerp ',
Robyns of Dover deteyned.
Misreport ye Queen's answer.
{Orit. Mus., Galba, C. 111, n' 83.)
MDCCCXXX.
Message porté par M. IVUly à Christophe d'Àssonleville.
(29 MNTIEB <S69.)
Détails sur la déclaration des lords du Conseil privé et sur la réponse qui a été faite
par M. d'Assonlevillc.
Tliat by bis lettre it appareth that he did not simply refuse to corne, but ihat lie
sayd he cold not déclare bis chardg to us, being commanded first to speke wilh llie
Kings Ambassadcr.
llcreunto you shall saye ihat we for our part had good authorile to hère eny ihing
ibal he coid bave sayd and, if he had pieased lo comme lo us, lie migiil bave seene wbo
we wer, and iban he niight hâve made what answer he woid.
As for bis speclie wilh ihe Kings Ambassader, was not denjed to bym, and in dede,
when we sent for hyni, ihe sayd Ambassa ier was présent with us, and at that tyme
our nieaning was, after we had undersiand from whom he had bis commission (whicb
bytherto he bas ncver dcciared but obscurely), lo bave sayd somc what to bym of the
sayd Ambassader in bis own présence, and aller ihat, uppon considération liad by bym
of liial which he sliuld bave heid, we woid liavc leit liym understand our furder niea-
ning for bis conférence with ihe sayd Ambassader.
' D'après une note jointe à ce document, le Conseil s'était réuni chez le lord Kecper. On y
comptait parmi les membres présents le duc de Norfolk, l'amiral, William Cecil, Ralph Sadier et Wal-
.ter Mildn.ay. On devait interroger Guérau d'Esjics sur ses lettres au duc d'Albe et à Curiel, ainsi que
sur le message dont il avait chargé son secrétaire Marron; mais il allégua une indisposition et ne parut
point.
Tome V. 38
274 RELATIONS POLITIQUES
And thiis muchp we hâve thought mcle lo impari lo hym of the end if hc will corne
to us in this manner above men(ioned, we will expect hym and hâve ihe Kings Am-
bassader hère aiso wilh us, so as ihey may be bolh (ogither. If he lyke norihis, we
désire to know spedely, for certen of us mosl spedely return to the Court to'nighi.
[Record office, Cal., n* 80.)
MDCCCXXXI.
Déclaration de Christophe d' Assonleville aux lords du Conseil privé.
(99 UNTIER I.SfttJ
Il demande . à pouvoir conférer avec l'ambassadeur du roi et déclare que c'est à la reine seule
qu'il exposera sa mission.
Somt»ttire de ce que j'ay faicl entendre à Messieurs du Conseil de la Royne
à ceste communication tenue à Weslminister ce 29 janvier 1568.
Que je suis venu en ce lieu pour et au nom du Roy mon seigneur et maistre déclai-
rer à la Royne leur maistresse choses grandement importantes le service de Leurs
Majestés, le bien de leurs subjecls et tranquilliic pubiicquc de leurs royaulmes et pays,
apportant ad ces (ins pour l'absence de Sa Majesté lettres de crédence du Duc d'Alve
comme lieulenanl-gouverneur et capitaine général des Pays-Bas ;
Que madicte commission et charge addresche à la Royne et non à aultre;
Que, préallablemcnl et avant tout œuvre, je suis cnchargé de communicquer et
conférer aveeque l'Ambassadeur ordinaire de Sa Majesté Royalle résidant en ce lieu,
tant pour lui faire part de mon instruction que pour prendre information de lui sur
aucuns points, pour, par après, eu sa prési'nce dire et exposer madicte charge à Sa
Majesté Réginalle.
Pourtant je requiers itérativcmeail, comme j'ay faict par mes lettres escriptes à Ro-
chester dès le 20 de ce mois à Sadicte Majesté Réginalle, de permectre que je puisse
traicter et conférer avec luy pour après exposer madicte charge : ce que j'espère ne me
sera denyé, pour estre ce que je demande chose contenue en mon instruction, ne la
povant altérer, ne excéder. Aussy est chose juste, ordinaire et accoustumée, assçavoir
que les Ambassadeurs des princes, venans pour affaires extraordinaires, logent,
traictcntet communicquent franchement et librement aveeque les Ambassadeurs ordi-
DES PAYS-BAS ET l)K L'AINGLKTERRE. 278
tiaires, ce que (n correction) soubs nul prétcxi, ny raison ne se peult refuser, ny
enipeschcr.
Sur quoy plaira à Satlicte Majesté Uéginalle donner bonne et briel've expédition,
aelendu mesmes que la matière requiert célérité, et que je suis enchargé de m'en
relourniT au plus lest pour en (aire rapporl, et qu'il convient que la Majesté du Roy
mon maistre soit de tout inCormée et advcrtie.
lit pour ce que lesdits S" du Conseil m'ont objecté que le Due d'Alve (encoires
qu'il soit gouverneur-général du Pays-Bas) n'avoit puissance d'envoyer ambassadeurs,
ny députés vers un prince estrangier, non plus que feroit ou le Duc de Nortfock, gou-
verneur au pays de Galles, ou le gouverneur d'Irlande pour la Royne leur maistrcsse,
j'ay respoiidii que ce a esté lousjours toute auitre chose du gouvernement-général des
Pays-d'Embas que des aultres particu4liers d'aultres provinces, et signammentde celles
où la présence du maistre se pœult lacillement recouvrer; car il est certain que les
lieutenants et gouverneurs-généraux desdicts Pays-Bas ont eu tousjours non-seulement
eesle puissance que de iraicter avec princes voisins de choses oceurrentes, ains beaucoup
plus ample, comme est tout notoire, tellement que ne fut jamais ce povoir révoequé en
double, ny du temps de madame de Savoie, ny de la Royne de Honguerie, ny de la
Dufesse de Parme , régentes et gouvernantes, ayans tontes et quantesfois qu'ils ont
trouvé convenables pour le bien dus affaires, envoyé Ambassadeurs ou nom de feu
l'Empereur et du Roy mon maistre, tant envers les Roix Henry et Edouard, Roynes
Marie el modenie, que vers aultres princes et potentats, comme réciprocquement iceulx
Roix et Roynes ont envoyé leurs Ambassadeurs vers lesdictes Princesses, comme encoires
dernièrement la Royne a envoyé les siens à Bruxelles et à Bruges. Et se faicl ainsy
journellement le pareil avec l'Empereur, le Roy de France et aultres Princes, lesquels
aussy envoyent leurs ambassadeurs et dépulés vers le S'' Due; et de faict le Roy de
France a présentement son ambassadeur ordinaire vers icclhiy S' Duc. Par quoy (à cor-
rection) pœult sembler chose fort nouvelle et estrange de faire présentement ce débat,
de tant plus que ce dont il est question est tombé entre la Royne et ledict S' Duc, el
entre ce royaume el les Pays-Bas, et du temps de son gouvernement, procédant du
faict de chacun d'eulx, chose conséquamment que Sa Majesté Réginalle pœult appoinc-
ter avec Son Excellence ou nom de Sa Majesté, joinct qu'il n'est question de faire
nouveau traicié de paix, ny aultremeni cmprendre guerre, mais d'enlendre l'un l'autre
remédier et aecomoder ce que est faict réciprocquement d'un costé et d'aullre, dont
l'Ambassadeur ordinaire et moy avons tout pouvoir, et le ferons raliffier, si mesiier est,
si tant esl loutesfois que la Royne vœulle faire la raison sur les pétitions et demandes
de Sa Majesté, lesquelles sont justes et fondées es traictés, comme j'espère parlicul-
lièrement donner à entendre. Pour quoy, si la Royne est servie me laisser communic-
quer, comme il est de coustume et raisonnable, avec ledict Ambassadeur et exposer ma
276 RELATIONS POLITIQUES
charge à Sa Majesté Réginalle, je suis prest de ce faire, sinon qu'elle me pcrmccte
m'en retourner pour de la responsc qu'il luy plaira me donner, faire rapport à Son
Excellence el en advenir la Majesté du Roy mon maislre. Remonslrant pour la fin l'ag-
gravir que est faicte aiidict S' Ambassadeur ordinaire de le tenir ainsy soubs gnrde si
estroicte, et à moy venu pour un bon office qu'il ne m'est loisible, ny aux miens com-
municquer, ny aller librement, comme de raison el du droicl de toutes gens doibt estre
loisible, mesmes que mcsdicts gens sont constrainets estre séparés : sur quoy je requiers
ordonnance de ladicte Royne Sérénissime.
(Record office, Cal., n' 81.)
MDCCCXXXII.
Christophe d'Assonhville à Cecil.
(I^HDRES, % JANVIER 1869.)
II transmet i Cecil la déclaration précédente en le priant de la communiquer à la reine.
Monsieur, ce matin j'envoyay à Vosire Seigneurie l'escript dont Messieurs du Con-
seil me parlarent hier, mais je ne sceu l'envoy de ce matin que vous ne fussez party,
pour quoy me suis advisé l'envoyer par homme exprès, vous priant le veoir ou faire
veoir par la Majesté de la Royne Sérénissme vostre maistresse, du moins luy en faire
rapport, et au surplus avoir bonne et briefve responce, comme vous estimez que l'ami-
tié de nos Roix et Princes le requiert. Vous povez penser combien je me puis trouver
fasché d'estrc en Testât où je suis. Et ne servant cesles fi aultre eff'cct, feray fin après
mes bien deus recommandations en vostre bonne grâce, priant Dieu, Monsieur, vous
donner l'enlhier de vos désirs.
De Londres, ce 30 janvier 1868.
{Record office, Cal., n* 83.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 277
MDCCCXXXIII.
Christophe d' Assonleville au duc d'Albe.
(LONDRKS, 31 JANVIER 1569.)
Il rend compte de tout ce qui s'est passé depuis son arrivée à Douvres et pendant les premiers jours
de son séjour à Londres.
Monseigneur, Arrivé à Douvres le xviij* de ce mois, j'entendis plus amplement l'es-
troille détention de l'Ambassadeur du Roy noslre sire , et les causes sur lesquelles
ceulx de ce royaulme se fondaient, comme aussy j'entendis que la Royne estoit au
palais de Hotoncourl, indisposée, partie pour la fascherie qu'elle avoit de la mort d'une
sienne parente, partie pour aultre cause, tellement que l'on me dict qu'elle ne doint
accès à personne, ny mesmes à aucuns privés de son Conseil, qui fut cause que dois
lors je me doubtois bien que je n'auroys si tost audience, ny despcsctie qu'il cnnvenoit.
Toutesl'ois m'encheminay le lendemain de bon matin pour coucher à Rochestre, ayant
envoyé pour préadvertir ledict Ambassadeur, estimant suyvre incontinent ; mais vint
vers moy le secrétaire de Millord Coban me requérir de la part de son maistre, capi-
taine et gardien des Cincq-Porls, de ne passer oultre lant qu'il y eusl aultre ordon-
nance de la Royne, à cause des troubles qui estoient par tout ce royaulme, qui fut
cause que j'escrivis incontinent lettres à la Royne, dont la copie est icy joincie. Sur
quoy le Conseil, par ordonnance de ladicte Royne, despescha mon homme avec quel-
que ung des gentilshommes diidict Cobam pour me faire venir oullre jusque s en ce
lieu de Londres, où je fus convoyé par deux aldermans de ceste ville et logé en une des
principailes maisons de ladicte ville. Toutesfois fut dict par le Secrétaire Cicelle à mon
dict homme que je ne povois parler audict Ambassadeur jiisques ad ce que Sa Majesté
Réginalle en eust aultrement ordonné : à quoy, quelque instance que j'ay peu faire, je
n'ay sceu encoires parvenir. Mesmes depuis mon arrivée en ce lieu, ne m'a esté loisible
sortir la maison, estans mes gens répartis, assavoir les deux auprès de moy, et les aullres
en trois maisons voisines, ne povans aller, ny venir par la ville ou vers moy, synon avec
leur garde.
Cependant le lendemain de mon arrivée en ce lieu, qui fut le xxiij' dudict mois,
j'envoiay vers le Mayre de ceste ville pour eseripre par luy ou me perniectre escripre
en Court, affin de communicquer avecq ledict Ambassadeur, selon que j'en avois charge
de Vostre Excellence, et que c'est la manière accoustumée, pour après demander au-
dience de la Royne au plustost qu'il sera possible, attendu que la matière requerroit
278 RELATIONS POLITIQUES
célérité, ce qu'il feit entendre ; et depuis m'envoya advenir que tout le Conseil viendroit
le jeudy xxvij* dudict mois en ceste ville et qu'ils communicqueroient avecq moy, ce
pendant que j'eusse patience de non communicqiier avrçq ledict Ambassadeur. Auquel
jour, il l'aprcs-disner, lesdicls du Conseil envoyarent vers moy ung^enlilliommc nommé
Dreverye, capitaine de Barvich, me disant que tous les seijjneurs dudict Conseil esloiont
assamblés auprès mon logis pour m'oyr et donner audience, comme ils en avoicnt
charge de la Royne, me disant qu'il me condiiiroit s'il me plaisoit venir : de laquelle
nouvelle je fus assez esbaliy, veii que je n'avois demandé audience vers ledict Conseil,
mais au contraire que par mes lettres susdicles et ce que j'avois faict dire audict Mayre,
j'avois demandé audience à la personne de la Royne, et préallablement povoir com-
mimicquer avecq ledict Ambassadeur. A cesie cause je donnay responce audict capi-
taine (|ui estoil assisté de messiie Marsh, }iouverncur de la Nation anglaise, résidant en
Anvers, que ma commission cl charge addressoit à la Koyne mesmes, et que, devant
demander audience de Sa Majesté Régiiialle, j'estois chargé conférer et communicqiier
avecq l'Ambassadeur, selon meismes qu'il est ordonné de faire, partant je n'avois, (juaiit
à présent, à dire quelque chose audict Conseil, et puisque ledict capitaine venoii de
leur part, j'avois bien voulu de ce paradvertir, pour leur en faire ainsy le rapport.
Sur ce passa ultérieurement quelque ehose de long discours que je réserve de dire
à Vostre Exiellence ù ma venue pour ne l'allédier présentement, congnnissant les
aultres grands empeschemens qu'elle a.
Le lendemain xxviij' dudict mois, feis instance de rechief vers ledict Conseil de
povoir niecirc ma commission en effeci, ou aultrcment qu'il me fût permis d'en adver-
tir Vostre Excellence, ou bien m'en retourner, car la chose eie povoit ainsy aller à la
longue. Sur quoy me mandarent qu'ils cstoient contens comunicquer avecq moy, non
pas pour oyr ma charge (puisqu'elle n'adreschoil à eulx), mais pour faire ouverture de
la matière, et ne fût que pour oyr ce que je rcquérois préallablement de communicquer
avecq ledict Ambassadeur, aussy pour me déclairer auleunes choses en la présence
d'icelluy Ambassadeur, à laquelle lin, le jour précédent qu'ils attendoient ma venue,
i'avoient faict venir, 1 1 lequel ils manderoient encoires de rechief, afliii que en sa
présence je fus informé comme le tout avoit passé. J'accorday de m'y trou\er, où je
ne leur dis aultre chose synon que j'estois venu pour les alTaires de Sa Majesté par
ordonnance de Vostre Excellence; que en préallable j'estois chargé de conférer avecq
ledict Ambassadeur, comme meismes il est de coutume, et exposer après ma charge à
la Royne ; que je rcquérois povoir satisfaire à cela usant de toutes raisons et remoii-
sirances qu'il eonvenoit. ils me allégarent en premier lieu l'indisposition de la Royne,
signamment pour la tristesse qu'elle avoit pour sa cousine, femme de l'ung de ses con-
seillers, morte en Court, que je ne povois parler audict Ambassadeur, \eu que la Royne
l'avoit commandé tenir soubs garde, sans communicquer à luy, pour plusieurs mauvais
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 279
offices qu'il ayoii faict, comme ils luy eussent bien clicl en ma présence s'il fût venu,
mais s'esloit excusé sur ung flux de ventre qui l'avoil prins dès l'aultre jour au retour
du Conseil ; que en mon regard ils me congnoissoient bien pour serviteur el ministre
principal de Sa Majesté , néantmoings n'enlendoient que j'eusse pour ce voiage com-
nn'ssion du Koy, mais de Voslre Excellence seulement, laquelle ils ne tenoient avoir
povoir d'envoyer ambassadeurs ou députés envers ung prince estrangier, ny de povoir
traicter avecq luy, non plus que pourroit faire le duc de Norlforck illecq, qui cstoit
gouverneur du pays de Galles, ou le lieutenant el gouverneur d'YrIande pour la Royne
leur maistresse. Je leur respnndis que c'estoil bien chose différente du gouvernement
des Pays-Bas et de ces gouverneurs dont ils me parloient; que le povoir et auctorilé
des gouverneurs-généraulx des Pays-Bas s'estoient tousjours étendus jusques là que
d'avoir receu et envoyé ambassadeurs vers les princes voisins , et traicient avecq eulx
toutes choses survenues et concernantes leurs gouvernemens, alléguant les exemples et
ce qui s'est mesmes observé de ce costé avecq le Pays-Bas , comme plus amplement et
particulièrement est contenu en l'escript joinct que Vostre Excellence sera servye de
veoir s'il lui plaist. Pourquoy je Iciu- dis que je trouvois lant plus nouvelle et estrangc
ceste allégation, considéré mesmes que ce dont esloit question estoit pas naguaires ad-
venu entre la Royne et Vostre Excellence, conséquamant n'y avoir difficulté qu'elle se
debvoit traicter entre vous deux, selon que Icdiel Ambassadeur et moyen avons le povoir,
si tant estnii que la Royne feit la raison sur les prétensions de Sa Majesté fondées en
équité et traidés de paix, aniytié et entreeours. Et comme je veis ce langages! nouveau,
je adjoustay qu'ils me disent franchement leur intention là-dessus et qu'il n'y avoit
que deux choses , assavoir : que la Royne me laisast faire ma commission telle que je
l'avois, ou qu'elle me permist me retourner, pour en faire rapport à Vostre Excel-
lence. Quoy entendu par eulx, délibérarent par enssanible, me donnant responce qu'ils
s'en retourneroient le lendemain matin en Court pour sur ce que dessus entendre la
résolution de la Royne, de laquelle ils me advertiroient, me requérant que je voul-
sisse donner long mémoire de ce que dessus pour plus seurement négocier, ce que j'ai
faict, et leur ay donné l'escript qui sera cy-joinct, par copie, sur lequel je suis atten-
dant rcsponsc.
Voilà, Monseigneur, ce que j'ay jusques à présent peu négocier, bien fasché que je
ne puis advaneer d'avanlaige la négociation, laquelle je sçay requérir célérité ; mais le
tout procède pour les causes que dessus et l'altération que je voys, qui estoit encoires
plus grande au jour de mon arrivée en ce lieu , car je trouvay le tout aussi alboroté
que tout le monde n'espéroit aultre chose que guerre ouverte. Et encoires il me sambic
que l'on ne cherche que gaigner temps : Vostre Excellence sçait que cela importe, luy
supliant partant me mander, le plus tost qu'il luy sera possible, sa résolution et ce qu'elle
sera servye que je face ultérieurement, comme il me samble quy comble lotallement
280 RELATIONS POLITIQUES
au service de Sa Majesté el bien des affaires que je m'en retourne sy l'an n'en piull
avoir incontinent la fin.
L'on m'a dict ce malin que la Royne se doiltt trouver de brief en ceste ville; je ne
sçay si elle attend de me donnix audience icy ou non.
Monseigneur, les marihans flamengs, estant icy, m'ont envoyé dire que le courier
flameng venu dernièrement d'Anvers icy, par permission de Vostre Excellence, n'a eu
nulles fascheries en ce lieu, et que leurs leilres leur ont estes rendues bien closes et
serrées sans avoiresté ouveries, me requérant que je voulsisse suplicr Vostre Excel-
lence que fut faicl le mesme par delà à celuy que par permission de la Royne d'An-
gleterre ils envoyoient audict Anvers.
De Londres, ce dernier de janvier 1568.
(Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 12.)
MDCCCXXXIV.
Le Docteur Lewes, juge de l'Amirauté, à Cecil.
(31 JANVIER ISti».)
Consultation sur la question de savoir si le duc d'Albe avait le droit de déléguer ses pouvoirs -
à M. d'Âssonleville.
I liave recevyd Yoiir Honors lettres about a xj of the dock of ihis day, and as lo-
eliinge ihe question: An legalus jiossit desiynare aliut» legalum , it is eerten tbat
legatus in ibe sensé of an Embassador cannot designare alium legatum, except he bave
spéciale mandatum, by cause electa est ittdiistria elc personœ. But, as I geiber by your
lettres, llie question is wbcihcr Dassonvile, bcynge sent lo Her Majestie by tlie Duke of
Alva with lettres of credence in tbe Kynges name and sealed witb the Kynges seale
used for tbat counlrey, is to be accepted as ibe Kynges Embassador or (be Dukes,
wherin 1 could betler résolve you by mouilie than by lettres. Nevertbeles tbus mocb
I do thinke tberin for Ibis tyme to be owl of doui lierin the Dukes commission is
necessarye to be knowen , but amyltynge byni to be Governor of tlie Low-Countreys
and tberbye to bave liberam potestalem regiam, tlien be may and owgbt by lawe to
send tb'Embassador in tbe Kinges name and not in bis owne. And ibc same Embas-
sador shal be taken as tbe Kinges legate, quia id nostrum est cui nostram impartimnr
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 281
auctoritatem. And so moclie the more by cause (wilh one such power or nuctorytie)
it were hard for ihc Duke to govcrne ihe Coimtrey unies lie niiglile sende ad princi-
pes vicinos to heare of ihingcs necessarye for llie préservation of amyiie and trafficque,
so as that is cohérent to cvery government and so llie law hathc disposed in prœside
provinciœ et proronsiile, who may seiidc legatos. And (as 1 sayd before) they owght
to sende theni in the Princes naine and nol tlierc owne.
I beseche Yonr Honor to accept thus moche for ihis lyme. And so I humbly take
niy levé. Scribicd in hasle at ij of the dock of this xxxi of january 1ÎJ68.
{Record office, Dom. pap., Cal., p. 329.)
MDCCCXXXV.
Mémoire de Cecil.
(Vers le l'TÉVRiKR IS69.)
Il fait connaître à la reine la déclaration qui a été adressée h M. d'Assonleville
et la réponse de celui-ci.
It was lolde hym ihat ihe Quetncs IVIajoslie had pcrused the note by liym unio the
Lordes of Hir Ilighnc.«s Privie Counscll on saterday last, albeilHir Majesiie foiinde the
bill offices lately doon by thr Spanysh Ambassador résident hère (o bc so farre owt of
ordre and so conirary that which belongelli to one in his place, as His Hi-jhnns coulde
nol from hencc forth iake hym to be a fyl niinislcr to deale any more in th'alTair bctween
ihe King of Spaytie his master and Hir Majestie. Yel, hy cause Hyr Majestie supposcd that
nether ihe Duke of Alva, nor the sayd D'Assoiieville were previe to this mans manner
of dealing before, Hir Highnesse, upon the sayd D'Assonviiles request, was weil pluased
he should bc suffred conférence with th'Anibassadour, so as neverthcicssc he wolde
beforehand promisse that, after suche conférence had, he wooid open his charge to
ihe Lordes of Hir Majesties Privie Counseli, whiche if he woolde he could doo, ordre
shoolde be gyven both for the admittingof hym to the sayd speeche.and for ih'appoin-
ting aliso of convcnient tyme and place for accesse unio theyr Lordcshippcs, either in
the présence of the sayd or a parte, as he shoolde think convenient. And olherwyse
iliey in such sorte and uppon this condition, Hir Majestie was not resolved to permit
to havc Confcrence witii th'Ambassador; for, noiwithstanding h tions of the manner
ToMB V. 56
2S2 RELATIONS POLITIQUES
hereiofore used by ilie rorinir Régente of the Lowe-Countries in sending of Ambas-
sadours in the Duke of Burgiindy's nanie unto forrayne States, who allwaycs reputed
them as ministers from the Princes owne personne, yet Hir Majesiie well iindcrstands
whal quHlitic those légations bee, and is liolh in ihat caase aiid in others al liir hbertie
to heare tiiose that be sent unto Hir Majesiie, cither awne personne or by the
reports of hir counsellors and ministers, as lier Highness shall think expédient. And
ihcrefore mcaneih nol to do...sei(Tso niiiche wrong as to aller hir détermination, having
allreadyc appoinled liym to be hcard by Hir Majestie's Privie Counseil.
To this bis aunswer was : Fyrst thaï he gave Hir Majesiie humble thaneks for this
spedie sending unto hym And as for tb'Ambassador resydent, he knewe net lie sayd
whal bis misdemeanours were ; neverlhelesse, by cause lie was the king his masters
miiiisler, il became . . . lo bave a good opinion of hym, and so could not cbuse lo bave
an other unlill be sliooid see manifesi cause and proofe to move hym to ye contrary.
For the conférence yt Hir Majesiie was plensed he shoold bave with the sayd Ambas-
sador, hegavc Hir Majestie humble thaneks..., howbcit lie sayd be could not reeeyve il
with any promysse made beforehande to open his charge unto the [.ordes of Hir
Highness Counseil, for he was, as other Ambassadors are woonl lo bee, lyed by his
instructions, and could not, wilhowl his great blâme, excède the sayd, and being ihereby
expressely ordred to delyver his légation to being
Ambassador, shoold nol be admilled to Her Majeslies présence, as other Ambassadors
ar woont lo bee, and the other, ihat yf hc shoold against the ordre of his commission,
deale with the ill of the Couns... and thaï wereiippon matters sholde fall owt otherwyse
ihen well, ihe wbole blâme thereof were lyke lo ligbl uppon his shoulders, which he
trusted Hir Majestie woolde not think reasonable, and ibcrefore before His Highness
to bave due considération of the matter. Aiïirming... llial, yf uppon conférence had
with tb'Ambassador, he shoold by his a...fynde il any waves expédient logo be)on<l bis
instructions, eilher declaring his message to ihe Lords of the Counseil or in sla\ing
untill he miglit write unto ihe Duke and undersiande his resolution he woold very
gladly doo yether ihe one or the olher, as oporlunilie shoold... hym ; but in ollier sorte
then this he could not deale ..., ibcrefore humblic prayid Hir Majestie thaï in laase il
lyked not hir.... lo jiraunt hym libertie lo conferre with llie sayd Ambas.sador wiihoui
any promys lo be made for ibe delyvery of bis message to any .. llien lo Hir Majestief
awne personne, that he mighl bave leave lo départe; for, as ih'oflîce ihat he cam for,
was freendly and for ibc wcale of boib counlries, so was be commandyd lo use expé-
dition in ihe doing ihe and in his relurne liack agayne. And neverlhelesse, yf Hir
Majestie were nioved by any indisposicion of her personne or by other lyke occa-
sion lo forbeare to gyve hym audience, lie wold tarry Hir Majeslies leysour for ij, iii or
fowre daye.<,as il sbold please Hir lo command. And having once beard hym be woold
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 283
afterwardes, if it shoold so please Hir lo conimaunde. And, having once heard him,
he woold afterwards, if it shoold so please Hir to commaunde, attend uppon Hir High-
tiess Counsell or uppon any of the meanest of iheni , as ofien as il shold lyke Hir
Highness. In ih ende he made request lo hâve libertie to go abroadc and to he spee-
delye aunswered.
{Brilish Muséum, Galba, C. IH, n* 93.)
MDCCCXXXVL
Christophe d'Asaonleville au duc d'Alhe.
(LOMURES, \" rÉVRIER 1869.)
Message de Bernard Hanipton. — Kcponse de M. d'Âssonlevillc.
Depuis mi-s précédentes escriptes, et le premier de ce mois, est venu vers moy l'un
des Secrétaires de la Royne, nommé Hamton, me disant, de la part de sa maîtresse, le
bien venu, et que cculx de son Conseil luy avoient monstre le jourd'hui l'escript que
leur avois envoyé, par lequel elle percevoit et se souvenoit bien que les Régentes et
Gouvernantes des Pays-Bas avoient envoyé de leurs ambassadeurs en ce royaulme et
en receu, et que icelles avoient iraicté avccq Sa Majesté Réginalle, partant me voulloit
bien cognoislre comme tel, advenant le povoir de Vostre Excellence. Et pour aultant
que je recpiérois de communicquer en préalable avecq nosire Ambassadeur ordinaire,
elle me mandoit que, combien qu'elle avoit de très-grandes et très-justes raisons pour
lesquelles elle povoit le refuser, pour ne le tenir plus en lieu d'ambassadeur pour les
mauvais offices qu'il avoit faict, selon que m'avoient déelairé lesdiets seigneurs du Con-
seil , néitntmoings, comme elle tenoit que Vostre Excellence et moy n'estions advertis
de ses faicts, elle esloit contente que je traiclasse et communieasse avec luy, pourveu
que je promeclerois, après la communicquation tenue, d'exposer ma charge pour la
liremière fois ausdicts seigneurs de son Conseil, comme elle les avoit une fois envoyé
pour cest effect, et que par après elle me donneroit aultanl d'audience que je vouidrois.
A quoy je respondis que je remerchiois très- humblement Sa Majesté de ce qu'elle
m'àvoil faiet dire le bien venu et de ce qu'elle consentoil que je peusse conférer avecq
ieelluy Ambassadeur; mais, au regard de la condition qu'elle apposoit de dire ma-
dicte charge ausdicis seigneurs de son Conseil, cela n'estoit poinct en ma puissance,
pour eslre chargé, comme j'ay faict diverses fois entendre à Sa Majesté, de faire ma
284 RELATIONS POLITIQUES
crédciice à elle, el que par sa prudence elle povuit considérer que ung ambassadeur ne
peull excéder sa charge sans notable repréhension, nicsmes que ceste churge esloit de
très-grande imporlance, dont il peull procéder ung plus grand eslablissernent d ainylié
ou d'altéraiiiin pour ce qui s'est passé; s'il en succédoil mal (que Dieu ne veuille), il
me pourroit justement estre imputé de n'avoir ensuivy mon ijisiruclion; que les Ro)s
el Princes ont accousiumé de donner eulx-mesmes en personne ia première audience
aux ambassadeurs et ajirès la comniunicquer au Conseil, comme j'av tousJDurs faict,
tant du temps de feu la Hoyne ma maistresse comme du temps de ceste Royne, ainsy
qu'elle se povoil souvenir et des honnesles el favorables recueils qu'elle m'avoii tous,
jours faict. Ce que Icdicl Secrétaire confessa eslre véritable et en estre bien souvenant,
mais (|ue la Royne désiroit que je feisse ceste première exposition à sondicl Conseil
puisqu'elle l'avoit ainsy ordonné et qu'ils estoient venus pour cest eiïect, el (|u°aprés
elle consenloit de m'oyr, comme dict est. A cela je dis ouhre que ce que je refusois
d'exposer ma charge à son Conseil, n'estoit pour le désestimer, mais pour ce que je
n'en avois charge el ne le povois faire sans excéder , et ne falloit poinct que la Royne
(lemeurast en ceste opinion pour raison de ce qu'elle l'avoit ainsy aupuravanl ordonné;
car j'avois jà communicqué une fois avecq eulx, selon le contenu de mon escript qu'( Ile
avoit veu. Ledict Secrétaire réplicqua qu'il esloit vray, mais que ce n'estoit ma cummis-
sinn principalle, ains seullemenl préparatoire. Je dis qu'il esloit ainsy el qu'au!' lement
je ne le povois faire, aussy que c'estoil la façon de faire, d'avoir la première audience
du prince ou princesse en personne, vers lesquels on alloit; que, si on prendoit cela à
poinct d'honneur, le Roy mon maislre el Vosire Excellence le pourroieni plus juste-
ment interpréter à desréputation de faire en leur endroict aultrement (|ue du passé;
aussi (|ue l'on povoil considérer que tous en ung Conseil n'esloienld'un mesme vouloir,
alTcction el opinion, el que partant il me sembloit myeulx convenir pour le bien des
affaires de parler à la Royne pour la première fois; que à ceste occasion je requërois
ladiete Royne qu'elle me permist simplement communicquer avec ledict Ambassadeur,
lequel j'adverlirois de ce que dessus, pour avoir son avis, et, selon que luy et nioy ver-
rions convenir el eslre le bien des affaires, j'en advertirois ladiclc dame Royne: aultre-
ment, si je ne povois faire ma commission, que je la supliois me licencier pour m'en
retourner, du moings en cscripre à Son Excellence. Sur quoy ledict Secrétaire diel qu'il
advertiroit sa maistresse, comme feroit au pluslost entendre sa résolution. El ainsi se
partit, après que je luy eus requis de dire à hi Royne qu'elle se voulsist souvenir de
l'obligation qu'a ung ambassadeur d'observer ponctuellemenl sa charge, et de penser
comme elle désire que ses ambassadeurs soient traiclés, et qu'elle voulsist croire que
ce que je faisois, esloit pour le bien des affaires et meileur succès de ma négociation :
ce qu'il promisl de faire et de luy remonstrer.
Par ce que dessus. Monseigneur, Vosire Excellence entendra comment j'ay à be-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 285
«oingncr icy et quelle chose ii fault que je face pour la réputalion, d'aultaiit pritici-
psilemeni que j'cnlens qu'ils le font pour ce que je n'ay commission de Sa Majesté, qui
est cause aussy que pour garder la réputation de celluy par lequel je suis envoyé et
n'estre moings respecté que les aultres fois, quant Sa Majesté ou la Ducesse de Parme
ont été servies de m'cnvoyer vers ladicte Royne, je ne veulx faire aultre chose que ce
que dici est; et, craingnant par aventure qu'elle me die que j'escripve à Vostre Excel-
lence, je y ay bien voulu prévenir par ccste, luy suplianl me faire entendre au plustost
son bon vouloir.
De Londres, ce 1" de febvrier li)69.
{Archives du Royaume à flruxelles. Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 14 v*.)
MDCCCXXXVIL
Christophe d'Assonleville au duc d'Albe.
(LONDBES, 3 rÉVRIER 1869.)
II réclame des instruction* en ce qui touche son retour aux Pays-Bas.
Estant pour serrer le pacquet i|ue j'adresse à Vostre Excellence, j'ay reteu les lettres
qu'elle at esté servie m'escriprc, du xxv* du passé, par lesquelles j'ay entendu ce qu'elle
m'a mandé sur mon retour : selon quoy je me régleray, luy suppliant de rechief avoir
au plustost de ses nouvelles en ce que je luy ay requis sur mon audience au Conseil.
Et au plustost me samble le mienix, comme par aultres mes précédentes je luy ay
eseriptes.
De Londres, ce iij* de febvrier L^J69.
{Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. i8.)
286 RELATIOrsS POLITIQUES
MDCCCXXXVIII.
Bernard Hampton à Cecil.
(3 ItvRItR 1S69.)
Il rend compte • Cecil de la réponse de M. d'Assonleville au message doDl il avait été chargé.
Sir, My diiiy humblie remeinbred. At my comming hilher lo ihe Courte ihis evening,
1 founde (tiat you were bcfore nie in ihe afier noone gon to Loiidon. And thereforc
bcing not direcled lo make reporte of D'Assonelcvillcs aunswer, either to the Qucenes
Majeslie or lo any other, I liave thouglit il my duty to signify the same by thèse fewe
lynes unto yow.
He gave ihc Queenes Majeslie humble llianckes for thaï il pleased hir to graunt ihai
he shold bave lybertie to conferre wiih th' Ambassador, which he besoughi Hir Majeslie
might be with expédition. And, when he shall bave spnken wilh hym, he will very
shorlly nfler (be sayth) lei Hir Majeslie underslnnde which of ihc three wayes thaï
are put lo bis cboyse, he will followe, liiat is lo say : whelber be will open bis charge
unto ilie Lorties of Hir Majeslies Counseli, or wriite unto tlie Duke for a more
ample commission lo ireale with Hir Highnes and Hir Counseli and tarrye hère
for bis résolution, or elles lake bis leave and reliirne into his cnunirie; but imtil!
he hâve spoken with ib'Ambassador, he can détermine nelbcr iippon th'one or
th'oiber, and llierefore eftsones earneslly dcsyred ibat be mygbi be admitted ihere
to wilh spede. And ibis was the whole subsiance of his aunswer, wbere wilh
I wolde bave wayied uppon you my sellf, but tlial I nciber knewe your pleasure
therein, iior yct doo fynde my sellf (lo say the troulh) in very meete caase to doc,
having taken a little coulde, wliicb I am not woont to be easely ryd of. And neverthe-
lesse, if il shall lyke you lo bave me repayre lliilher, 1 will not fayle (God willing),
uppon knowledge of your pleasure therein, to wayl uppon you wilh expédition.
And so I liuniblie lake my leave. Seribled from the Courte ibis ihyrde of fcbruary
iS68.
(Record office. Cal., n* 95 )
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 287
MDCCCXXXIX.
Christophe d'Àssonleville à la reine d'Angleterre.
(LOHDIIES, S F&TRIER 1563.)
Après avoir ronféré avec don Gucrau d'Espcs, il persiste à ne déclarer sa charge qu'à la reine elle-
même. — Don Guérau d'Espès est prêt à sv. justifier de tout ce qu'on lui reproche. — Il réclame
plus de liberté, car il est étrange qu'on tniitc ainsi un ambassadeur.
Très-haiilte, très-excellente et très-puissante Princesse. J'ay aujounl'liuy (selon la
permission de Votre Majesté) comnmnicqué avec l'Ambassadeur ordinaire du Roy mon
maître, et trouve ne povoir exposer ma charge sinon à Voire Majesté et en la présence
dudit Ambassadeur, comme diverses fois j'ai requis ei préadveriy estre nécessaire pour
l'acquit de mon office. Que si toutesfois" elle n'est servie me donner en personne la
première audience (que n'est refusée à personne), me suis résolu pour le bien des
affaires consulter le Duc d'Alve, pour avoir nouvelle ordonnance ou de la Majesté
Catholicque ou de Son Excellence. Par quoy supplie (selon qu'elle a esté servie me
mander par le Secrétaire Bernard Hamion) que son plaisir soit me faire despescher
passeport pour tm courriir qui puisl aller avec le naviie et gens ((iie jay ammené à
Douvres, pour advenir pardelà de ce que dessus, me desplaisanl giandemenl que ces
choses ne sont en aullies termes; car j'euissc bien cspéié que si j'euisse peu faire ms
dicte charge, que l'on euisi faict droici selon raison et équité sur les prétentions de
Sa Majesté, londées es traiclés de paix, estroicle amitié et entrecours, el que les affaires
fussent jà remédiées, où au contraire la dilation est si préjudiciable que Voire Majesté
par sa prudence pœult considérer.
Au reste. Madame, j'ay parlé audit Ambassadeur de ce <|ne les S" de voire Conseil
m'ont dit de Itiy. Il m'a allégué diverses bonnes raisons, par où il se trouvera cxculpc
de ce que on luy a vollu mectre sus, cl entre atilires de l'arresl de Bruges et Dun-
qucrcque, de quoy espéreroil pourroil donner sniisfiiclion à Voire Majesté, si son bon
plaisir fiil luy donner audience. Suppliant au surplus que luy el moy (pour le respect
de noire maître) ayons plus de liberté que n'avons : chose par trop nouvelle et estrange
que Ambassadeurs tant ordinaire que exiraordinaire, venus pour accorder et joindre les
affaires, soient ainsi iraiclés, dont Votredictc Majesté, par sadicle prudence, pœult con-
sidérer la conséquence. El sur ce baiseiay Irés-humblemenl les mains de Votre Majesté,
suppliant au Créateur luy donner le comble de ses très-vertueux désirs.
De Londres, ce 5 en febvrier 1568.
(British Muséum, Galba, C. III, n* 97.)
288 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXL.
Thomas Gresham à Cecil.
(Londres, 6 rtTMER -1569.)
II a conduit H. d'Assonleville chez don Gucrau d'Espès. — Longues conférence*. — Propos tenus
pendant le dlncr. — Demande de don Guérau d'Espès.
Kiglit iionorable Sir. Yt maie lii-ke youc l'iiiidersianit tiiat as yestcr daie at tiyne
of the clocke I broiight Monsour d'Arssingeville (o (lie S|)aiiishe Embassador. Aiid
the chieftes talke he hade wiihe me, was that he never hard, nor sawe Embasadors so
hardly kept and so sirailbly dealu- with.'ll. My answare was yt was for their surtie,
consideringe liow the Qiieniu's Mujestie lokc'in cviii part the aresi wliich ihe Ducke
of Alva did iipon lier Ifiglines subjeeles, and that it was weli knowen he eame not frorn
the kinge, but from tlie Duke. His answare was againe he eame not from (he Ducke,
but from Ihe Kinge, and so shiwd mi- thaï, at his bcinge bcfore youe and the Lordes
of the Counsseli, youe were of that oppinion , but nowe he knewe that youe were per-
swadid to the conlrary. Ailso he dincd their, and I with liim, wilh Sir John Speake and
M' Carcw, wlicreas passed no grcate lalke, but of the Diickcs proecdinges sinee his
cominge inio the Lowe-Countries and of the dipartiirc of Ihe Prince of Orangi- and
how mosi part of ilie Prini-es follmen should be diad and Ihal ihe C.ounly of Hogh-
slrotc shohi be departid, at the xxiiu"' of decenibcr, of ihe huri which he had in his
leadgi-, :is lickwyse he deelarid liiat the Ducke of Alva hailhesent lo the French Kinge
two thowsand and nu" horsmen and ij regemenics of folinien (Ahnaines).
Sir,thi'y were togelher in Counscell from nyncof the clocke uniilltwtive of the clocke
and from u of the elockc unliil nu of the clocke in th'afier noone. And when ihey came
fourihf, the Spanische Ambassador said lo me : « As 1 ihanke youe for your paines in
* bringing this g{^)lillnian to me, so I sliall désire youe to be so good unto me as to
» move my Lordes of ihe Counsell that Monsoure d'Arsingneville maye come and
» lye and catc at my howse, while he is hère. » Whereimto I made answare thaï I
wold wiilingly do his messaige wilh a«ny other service thni I cold doe for him. And >o
departid. And, at ihe cominge home of Monsoure d'Arsagneville, he desirid me lo
hâve ihat in remembrance and that he might bave audience of the Qiieenes Majesiie
or els licence by paspnrt lo départe. Thns ! niosl humblely lake my leave.
From London, ihc vi'" of february, anno 1568.
{Hecord office, Cul,n' [(i{.)
DES PAYS-BAS ET DE L;A1NGLETEKRE. 289
MDCCCXLI.
Christophe d'Assonleville au duc d'Albe.
(Londres, 7 février 41i69.)
Il rend compte de ce qui se passe en Angleterre et signale diverses mesures qu'il convient
de prendre contre les Anglais.
Par le courrier qui partit d'icy le iij° de ce mois, j'ay escript trois letlres à Vostre
Excellence , l'une du diniier de janvier, la seconde du premier de ce mois, et la der-
nière dudicl iij'"% luy envoyant quelques copies et es('iipts clos en ung pacqui't que
j'estime Vostredicle Excellence auera prés£ntcment receu.
Depuis ce temps, j'ay coinmunicqué par consenlement de la Rojne d'Angleterre
avecq l'Ambassadeur ordinaire du Roy, luy ayant délivré les letlres de Vostre Excel-
lence et faict la lecture de mon instruction, laquelle il approuve et loue en tous poincts.
Sy ay prins information parliculière de luy, comme toutes choses se sont icy passées
sur cestuy affaire entre ladicle dame Uoyne et luy, dont il me dicl avoir de tout parti-
culièieinent informé Vosire Excellence; et le lout bien pesé et examiné entre nous,
considéians toutes circonstances du temps et les humeurs de ces gens, ne rious a sam-
blé que je pools ou debvois exposer ma charge a aullrcs que à la Rnyne mesnies, du
moings sans auUre commandement de Voslredicte Excellence, pour les raisons qui me
mouvoient,donl par mesdictes dernières est faict mention . suyvant i|uoy j'ay escript à
icelle Royne lettres contenanies en effert que je ne povois déclairer madicte charge sinon
à Sa Majesté propre en la présence dudict Ambassadeur qui avoit la plus grande part et
esloit le myeulx informé de cesdictes affaires ; et si tant esloit qu'elle ne fût servye rae
donner la première audience (chose que l'on ne doibt refuser à personne), qu'elle me
ft il donner ung passeport pour ung couriier que j'envoierois par delà pour sçavoir l'in-
tention de Sa Majesté et de Vostre Excellence, comme elle m'avoit faict dire par le secré-
taire Hamion d'estre conienie, selon que le tout plus particulièrement est contenu
es licles letlres, dont copie est icy joincte, lesquelles lettres S' Thomas Gresïcm, qui
me convoja dernièrement au logis dudict Ambassadeur, porta luy-mesmes à la Royne,
qui m'a rap|)orié qu'elle-mesme les leut en sa présence et le renvoya incontinent vers
nioy me dire que je povois advenir de tout Voslredicte Excellence et qu'elle me feroil
donner le passeport pour tel courrier que je vouidrois envoyer. Ce que j'ay faict de
ce présent porteur cy-devant courrier ordinaire d'Anvers en Angleterre, qui est tenu
pour fidel serviteur de Sa Majesté, que j'ay mené par deçà pour ma guyde et servir de
Tome V. 37
2ÎI0 RELATIONS POLITIQUES
langue par ce pays et entendre quelques fois quelques nouvelles d'icy. Et pour dire à
Vostre Excellence les causes sur lesquelles la Royne ei coulx de son Conseil pourfient
tant que je doibs exposer ma charge audict Conseil devant parler à elle (à quoy la
première fois ils nous pensarenl assez finement mener, ne fût que je me préadvisay
d'y obvier pour n'excéder ma charge), j'inlens qu'ils en prélexleni plusieurs. La pre-
mière : que ladicte Royne dict avoir en cesluy afTaire esté mal et indignement traiclée,
comme elle m'a faiet dcclairer par son Secrétaire, selon que j'ay eseript à Voslre Excel-
lence. La seconde: que mon audience est ciiargée d'estrc faicte en la présence de
l'Ambassadeur ordinaire (|u'elle ne vculi souffrir (comme elle dici) venir en sa pré-
sence, ne le veuillanl plus tenir en lieu ou représentation d'ambassadeur, comme ceulx
(lu Conseil m'ont dici, combien que je pense cela changera bien. Ticrcement : qu'ils
dicnt ne faire tort à personne, veu que négociation de minisires des Roix (eoiniiie ils
parlent) >;e peuvent bien la première fois iraie(er avec les minis(rcs de ladiete Koyiie.
Oultre cela aultres dient que c'est pour aultant que son Ambassadeur fut en Espagne
trois mois devant avoir audience de Sa Majesic el que depuis ne l'a plus eu. Aulires
ont opinion que l'on veut dilater les affaires pour gagner temps à veoir l'issue de eeulx
(le Flandres el de France, attendant les advertissemens d'un nommé Jan Fui, fugitif
de Artois, qui est agent du Palatin, allé depuis peu de temps en Allemaigne pour esire
informe de tout. Aussy que par ceste démonstration de ne vouloir donner la pnmière
audience en sa persoime, ils pensent faire tant myeulx entendre que on les prye, comme
ils se persuadent devoir estre, veu que par l'arrest des biens des subgeets, tant d'Es-
paignc que Flandres, elle a si grand avanlaige pour les grands biens et debtes eom-
prinses soubs ledicl airesl ; et aultres pensent que tout cecy vient de faultc d'ainyiié el
(le bonne affection, et pour mon opinion je croy que toutes ces causes ou In plupart
concurrent ensemble, tellement que, si ce n'est qu'il survienne aultre chose pour les
faire avoir peur, ils ne se départiront de leur opinion.
Par quoy Vostre Excellence sera servie me commander ce qu'elle veult que je fa re en
cecy, ou faire ma charge la première fois à ceulx du Conseil qui sont présenlemenl en
grand nombre, et ce en présence de l'ambassadeur qu'ils souffriront bien, ou de le faire
à la Royne sans la présence dudicl Ambassadeur, ou bien m'en letourner. Auquel cas
Vostre Excellence pourroit adviser si elle me veult commander que j'eserive à ladicte
Royne, demandant mon eongié, comment j'cstois venu pour tel effect, signamment de-
mander restitution des deniers aveeq telle offre, etc., et, j)uisqu'clle m'a refusé audience,
je m'en r< tournois, luy faisant touiesfois sçavoir cela, afin qu'elle voulsisi là dessus
penser el faire sa déclaration sur les prélensions de Sa Majesté, ou que Vostre Excel-
lence luy escripvit niesmcs comme elle trouveroit convenir, ou aullrement veuille sur
ce adviser, comme par sa prudence et bon conseil elle jugera estre à faire.
Quant à ma demeure ultérieurement en ce lieu, Vostre Excellence a plusieurs juste»
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETERRE. 291
causes et raisons pour quoy je ne dois aucunement arrester d'avanlaige icy, et ne fût que
pour autant que je n'ay la liberté qu'il convit-nl ; car, jaçoit que je suis bien logé, si
est-ce que personne n'a accès de parler à nioy, sinon ceulx que la Court ordonne, et
mes gens sont répartis par maisons voisines, et ne vont et ne viennent par la ville,
sinon avecq ceulx qui les ont en garde, voires quant ils viennent vers moy. Ils font cela
affin qu'on n'entende riens des affaires qui passent icy, du murmure cl mescontente-
ment du peuple qui n'est pas petit. Mesmes, dès maintenant sent-on la faulie de plu-
sieurs choses dont ils ont de besoing, et le trafïieque cesse par tout Angleterre, désirans
tous, si ce ne sont aucuns que demandent la guerre pour espoir de pillaige, que les
choses soient remédiées.
Par quoi, Monseigneur, seroit bien faict de faire donner garde que riens ne vint icy,
ny d'Espaigne, ny des Pays-Bas, et, ad ce que j'entends, ils eommenchent le faire par
les Oisieriins, jiour quoy seroit bien convenable prendre bonnes seuretés et cautions
de ceulx du lieu où ils le doibvent mener, et que ce sera pour le distribuer illccq, et
les officiers feisscnt debvoir meilleur, surtout que ne soit permis aux Anglois de delà
de vendre leurs draps à caution, ny aultrement; car jà les marchans n'aeheplent plus
quasi les draps pauvres gens, qui les commence fort à presser.
Ils forgent icy des nouvelles telles que désirent, lesquelles ils font secrètement sçavoir
audict Ambassadeur et à moy pour veoir si nous ne nous estonnerons; mais ils voient
que nous ne nous esmouvons guères et ne le croyons.
An regard de iti valeur des biens comprins en ce royaulme soubs l'arrcsl tant de
bien?, marchandises, argent, etc., et actions de marchands de jjarddà, que des basteaulx
tant d'Espaigne que de Flandres arrestés au quartier de West, ils osent dire que ce
porto une estimation infime, et que c'est pour ruyner toute la tralFicque par les pays du
Roy, que c'est pour mener guerre sans leurs frais plusieurs années: aucuns l'estiment
seulement de ce qui est venu à congnoissance, monter de huietà neuf cens mille livres
sierlingues; voilà ce qu'ils font courre du bruict par icy, et sur cela sont si braves
et se veuillent faire prier, combien que au joindre n'oseront à mon advis ouvertement
riens tenter contre le Roy et S' s pays. Et jà ont plusieurs de leurs navires en ordre dis-
courans la mer, joinctement aussi les pirates de France, et permettent aux particuliers
faire le samblable, pour quoy fault totallement deffendre que de deçà, ne delà, nul ne
se meele sur ceste mer sans congé on licence de Sa Majesté ou de Vostre Excellence,
et. quant ce sera, qu'ils soient en tel ordre que se puissent deffendre.
L'on nous commenche parler hier icy d'un arrest faict en Franche sur les Anglois.
S'il est ainsi, cela aydera nostre cause. Et certes le roy de France est mal traiclé de
ces gens-cy, s'il est, comme on tient pour certain, que d'icy on aye envoyé aux rebelles
les secours dont on parle et que Vostre Excellence aura entendu.
Pour la fin, Monseigneur, je supplie très-humblement Vostre Excellence me vouloir
2!I2 RELATIONS POLITIQUES
renvoyer par ce porteur au plus losi son ordoiinanee, ensamble escripre à ceulx de
Duncquerk'' de le faire repasser sur le mesme navire que je suis passé.
Cependant supplieray au Créateur luy donner, etc.
De IvOndres , ce 7 de febvrier.
Monseigneur, à cest instant m'a esté dict que sont arrivés deux navires parties le 50
(lu passé d'Espaijîne, qui dient qu'il y avoit nouvelles de l'arresl des Anglois en Flan-
dre, mais Sa Majesté n'avoil encoires rien commandé.
{Archive* du Royaume à Bruxelles. .Vég. il' Angleterre, I. IV, p. 18.)
MDCCCXLIL
Christophe U'Assonleville au duc d'Elbe.
(7 rtvBiER 1869.)
Suite à la lettre précédente.
Monseigneur, Ce courrier pcnsoit partir dès hier matin ; il n'a peu avoir son eongié
plustost que présentement. Durant ce temps j'ay entendu responee de la Royne sur e*
que dessus, et à ee malin est retourné ledici Secrétaire, et, s'excusant qu'il n'avoit peu
venir plustost, me dict que la Royne, voyant l'inslnnce que je faisois de communiequer
avecq ledict .Ambassadeur, me l'aecordoit simplement, et, quant j'aurois conféré et
communiequé avecq luy, que je pourrois adviser si je vouidrois exposer pour la pre-
mière fois ma charge aux seigneurs de son Conseil, attendu qu'elle avoil si mal et indi-
gnement esté traittée en ceste affaire, qu'elle ne vouloit ovr la charge que j'avoys de
Vostre Excellence, tant que cenix de son Conseil luy en eussent faict le rapport, et nprès
m'escouteroit; ou si je trouvois par mon conseil que je ne peusse leur dire inadicte
charge, que j'en poui rois advenir Vosiredicle Excellence, si lion me sembloil, ou aul-
trement m'en retourner; car d'elle (comme dict est), pour avoir esté Iraicléc si indi-
gnement en cesiuy affaire, elle vouloit que son Conseil eust la première part.
A cela je respondis que j'aeceptois de povoir communiequer avecq ledict Ambassa-
deur, que néantmoings il me iléplaisoilque je ne povois directement exposer ma charge
comme jestois chargé, que je voiois aller les choses à la longue, que je ne sçavois quel
mal iraictement et indignité Sa Majesté Réginnlle entendoit ; car, si elle parloit de
DES PAYS-BAS KT DE l/AiNGLETKKKE. 2!)3
Vostre Excellence, pour l'ariest, que j'avois bien à dire à ladiiil; dame Royne que
Vosirediite Excellence n'avoit en cecy riens faiei synon ce qu'elle debvoit pour son
acquict vers le Roy et en conlormité de ce que les (raictés parlent; ou bien, si elle
entendoit dndicl Ambassadeur, j'espérois qu'il en sçaueroit bien respondre. Il me re?-
pondit qu'il m', sçavoit et nie l'avoii exposé es termes qu'elle l'avoit enchargé.
Lors, continuant mon propos, je dis que après avoir veu et cornmunicqué avec(|
ledict Ambassadeur, je ne (auldrois cscripre à Sa Majesté Réginalle, ce à quoy je me
résolveray, que seroit selon que je pourrois faire ; que, en cas que j'escripvisse ou m'en
retournasse, (]u'elle doniiast congié pour retourner, mon baslean estant à Douvre, ce
que dict me scroil accordé. Et ainsi s'en est retourné pour faire rapport à la Royne, me
disani (|ii'il fniloit qu'elle entendit ma responce devant povoir parler audict Ambassa-
deur, allin (|ue l'on donnas! l'ordre à la garde de me laisser communicqucr avecq luy.
Voilà, Monseigneur, comme je suis traiclé et ce que je fais pour povoir exécuter
ma charge avecq le plus d'auctorité qu'il m'est possible et comme le service de Sa Ma-
jesté cl l'intention de Vostre Excellence me semblent requérir. Je supplie donc itéra-
tivement Vostredicte Excellence me vouloir incontinent despesclier vers Douvres et
m'adverlir ce qui luy plaist que je face, tout ainsy que si je l'advertissois que je n'expo-
seray ma charge audict Conseil, si ce n'est qu'elle me commande aiillre chose. Toutes-
fois je oyeray sur ce l'advis dudict Ambassadeur; n)ais ne me semble quant ad présont
en povoir faire aultrc chose que dict csi. Ainsy s(; pourra ijaigner le temps, ce (lue me
semble convenir; car de plus je m'apercliois que le tout tend par eulx à gaigner temps
et thirer la négocialion à la longue, pendant qu'ils voiront le succès des affaires de
France et des mieimes. Entretant ne cessent informer dilligemment ce qui est deu aux
marchans de pardelà, pour y obvier. Je fais loule instance d'avoir expédition et m'en
pouvoir aller. Je crains que mes poursuites soient longues; néanlmoings, aflin que je
puisse donner plus de presse, Vostre Excellence sera servye de commander mon retour,
m'envoyant plustost ung courrier exprès pour me partir ; car ces gens-icy veullenl ainsy
eslre menés, et, (pianton les prye, c'est lorsqu'ils font le moings, pensant que l'on soit
en leur dangier. Pour quoy je me gardcray bien de venir en ces termes avecq eulx,
[mais] bien d'user de modestye mesiée d'auctorité, comme je ay le commandement.
{Archives du Royaume à Bruxelles. A'ég. d'Angleterre, t IV, p. 16.)
294 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXLUI.
Thomas Gresham à Cecil (Analyse).
(10 FÉVRIER 1569.)
Il réclame pour le seigneur de Dolhnin, que le prince d'Orange a chargé d'une mission près de la
reine d'Angleterre, l'autorisation de se faire escorter par deux navires hollandais jusqu'à Emden
ou Hambourg.
(Record office, Cal., n* 104.)
MDCCGXLIV.
Réclamation de deux marchands anglais (Analyse).
(13 rEVRiER 1569.)
Deux marchands anglais, Starkey et Knightley, réclament la restitution de leurs biens
saisis par le duc d'Albe.
(British Mus., Lansduum, 12, n° 49.)
MDCCCXLV.
Le duc d'Albe à Christophe dAssonleville.
(Bruxelles, 14 février 1569.)
Instructions sur ce que M. d'AssonIcville aura à faire, en présence des difficultés que soulève
la reine d'Angleterre.
Très-chier el bien amé. Nous avons par ce coiirior receu vos lettres du dernier de
janvier, premier, troiziesme et septiesrae de ce mois, avecq les pièces y mentionnées.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 29u
El nous a esté singulier plaisir d'entendre si particulièrement tout ce que vous aviez
fait jusques alors, on q<ioy vous estes fort bien et saigement conduit.
Le principal poinct consiste en ce que la Royne ne vous auroit voulu donner audience
en sa personne que premiers vous n'eussiez déjlairé vostre charge à ceulx de son Con-
seil, mais que, cela faii, elk- vous donneroit autant d'audiences que vous vouldriez,
réservant toulesfois que ce fût à vous seul, et non en présence de l'Ambassadeur du
Roy, selon que vous aviez insisté. Sur quoy vous demandez comment vous vous y deb-
vriez gouverner, assavoir : ou faire vostre charge la première fois à ceulx du Conseil
(que vous ilictes estrc présenlement en grand nombre) et ce en présence dudict Ambas-
sadeur qu'ils souffriroient bien, ou de le faire à la Royne sans ledict Ambassadeur, que
nous mecl «n doubte si cela vous auroit esté consenty ou si c'est vostre mis en avant,
ou bien de vous en retourner.
Et pour responce au cas que l'on eust permis d'avoir la première audience vers la
Royne, pourveu que ce fût sans l'Ambassadeur, nous ne trouverions que bon que vous
l'acceptissiez, usant touteffois des termes par où l'on ne le puisse interpréter comme si
l'on l'eust prié, mais gardant lousjours l'auciorité du maistre, assavoir en faisant entendre
5 la Royne que, oires que ce soit chose de tout temps accoustumée, que s'envovant
quelque personnaige pour ung affaire particulier en court de quelque gnmd |<rince, où
le prince pour le service duquel il s'envoye à son Ambassadeur ordinaire, tel person-
naige ne fait jamais sa charge sans intervention et présence dudict Ambassadeur, qu'est
chose plus juste en l'affaire présente, dont l'Ambassadeur de Sa Majesté estant là est
principallemcntimbnt et lequel nous pourrions sembler désadvouer quand il n'y seroit
présent, ce que n'est ny raisonnable, ny voyons matière jusic |)our quoy nous le dcuis-
sions faire : toulesfois, puisqu'elle veult faire si grande nouvel leié que de ne tetn'r plus
ledict Ambassadeur pour Ambassadeur et nous no voiildrioiis mesler en ceey plus avant
comme chose de tel poix qu'elle est, qui touche au Roy, auquel nous en laissons con-
venir, d'autant que jusques à savoir de quelle pari il le prenderoil, nous n'en saurions
que dire d'icy, et que ainsy, sans y faire plus d'instance, sûmes esté content que vous
exposiez vostre charge à ladicte dame sans ledict Ambassadeur. Et en ce mesn)e cas
direz à l'Ambassadeur qu'il nous en desplaisl, mais que nous ne oserions parler en
cecy pour ce que, comme dessus est dict, nous ne savons comme le Roy le prendroit.
Et ainsy en pourriez vous excuser à ceulx qui vous en parleroM et que vous ne nous
oseriez consulter plus au reguard du fait dudict Ambassadeur, pour ce que, estant envoyé
là, comme csi, de la part du Roy, nous ne nous en vouidrions mesler, craindant d"y
faire plus ou moins, que Sa Majesté pourroii après trouver mauvais.
Au cas que la Royne persiste que en tout événement vous déclairiez premièrement
vosire charge à ceulx de son Conseil et que après elle vous donneroit audience sans
rintervention dudict Ambassadeur, luy ferez entendre que vous avons envoyé vers elle
296 RELATIONS POLITIQL'ES
el non vers son Conseil, que ne dibvions aussi faire auilrement, n'esOnt ctuix de son
Conseil ses luleurs, comme l'on fait bien quand l'on a à faire à un prince ou princesse
en bas eaige et qui esl en tutelle de son Conseil, que cesse en elle, estant elle dame si
saip;e, si prudente et si entendue, et pariant (]\w avecq raison povez-vous insister à ce
qu'elle soit contente de vous donner la première audience, mesmes puisque après icelle
vous communiquerez el iraicierez avotq tous tels qu'elle vouldra, et que où elle ne
vous voulsist accorder une demander tant juste, vous ne pourriez faire aultre chose que
de vous retourner pour nous faire entendre ce que passe, mais au cas que, pour son
contentement et pour estre plus préparée contre laudience qu'elle vous donneroit, elle
désirast de savoir ce que vous avez de ciiarge vers elle, comme il se fait aucune« fois
par les princes, s'il luy plaist commettre quel(|ue conseiller ou deux ou autre conlident
sien pour l'entendre, nous sûmes content que vous le leur déclairez, afin qu*-, advenant
qui- l'on lunihit après aux termes que ne se virent oncques entre tels frère et sœur (que
Dieu ne veuille), nous demourions justifiés vers Dieu el les hommes, déclairant d'avan-
laige, quant à faire voslre cliarjie vers elle sans l'Ambassadeur, ce que nous avons dicl
cy-dessus.
Si elle est conlenle d'envoyer ainsi quclc'un^ vers vous, luy exposerez toute vosire
charge, réservant seullement de dire à la Royne les choses qui ne dussent estre dittes,
sinon à sa personne, comme de lui remémorer ce i|ui lui importe l'amitié du Roy el les
faveurs qu'elle en a receii el autres choses semblables, servant plus pour la mouvoir el
faire penser en arrière que non pour justification de ce que s'est fait de ce cosiel. A
reffeet de quoy et pour vous jiuarder la liberté de dire ee point d'avaniaige à la Royne,
sera bien que, après avoir fait déclairation de voslre charge à celhiv qu'elle envoyera.
ainsi devers vous, vous adjoustez ces mots, comme vous déclairenz plus particulière-
ment à Sa Majesté.
Nous estimons que, luy offrant chose tant raisonnable, elle ne vouldra pourfier d'avan-
taigc à ee que vous dissiez tout premiers vostre charge au Conseil; mais, au cas qu'elle
le fâche, nous en advertirez secrètement et en diligence. Et cependant tiendrez eonie-
nance comme si vous faisiez préparation pour vous en retourner, .sans toutesfois le faire
que vous n'ayez de nos nouvelles à ce propos.
Cecy est ce que nous a semblé vous debvoir escripre pour responce comme dessus à
vosdicles lettres el n'y avons que adjouster synon que vous teniez soigneux reguard de
bien l'entendre et de vous régler punctuellement selon ce et tenir en vostre besoigné
le mcsme ordre et user des mesmes mots que ceste lettre contient.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Néy. d'Angleterre, t. IV, fol. 32.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE, 297
MDCCCXLVL
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe.
(Londres, 14 février 1569.)
Lettres adressées au capitaine de Calais. — Il convient de traiter les marchands anglais arrêté*
aux Pays-Bas, comme la reine d'Angleterre agit elle-raéme dans ses États.
Por la que va con esta para Su IVlag"*, vera Vuestra Excellenza lo que se offresce. Yo
he escriplo quatro carias por via del Ëmbaxador de Francia que esta aqui, a pura neces-
sidadrsi no han Ilcgado lodas, Vuestra Excellenza las mandara pediral Capitan de Cales,
que, aunque van cifradas y sin firma, es bien que no se pierdan.
A los X deste, procurando yo con los desle Consejo por medio de mis guardas, que
traïassen bien a los Espanoles que en esta isia estan, porque me dezian que los Ingleses
estavan ay maltratados, les di una caria de favor para Vuestra Excellenza, y creo la
embiaran por alguna parte sécréta que ellos deven tener. Vuestra Excellenza mandera
mirar en ello para que se sepa y sean castigados los medianeros, y, porque no han
cumplido lo que avian promelido, dezirles que quando se entienda de mi como estan
aqni iralados los subdilos de Su Mag'', se liara ygualmente ay con los desla Reyna.
De Londres, a xiiij°de febrero 1568.
[Archives de Simancas, Estado, Leg» 821, fol. 13.)
MDCCCXLVIU
Avis de Londres.
(Vers LE 18 FÉVRIER 1569,)
Nouvelles commerciales.
Les quatlre navires chargées de harencs, arrestés à Calais, sont relaxés après que
i'arrest fait en France sur les Anglois a esté levé.
A Portmuilli, depuis dix jours ençà, sont arrivés sept hulques chargées de précieuse
Tome V. 38
!298 RELATIONS POLITIQUES
marchandise, cl } a suspicion d'y avoir quelque argent, ensemble deux navires bis-
cayennes ou portugaises.
Les commis à chercher les biens desusdicis du Roy ont, oultre les dcbvoirs passés,
oy et examiné Its brolteurs pour sçavoir les transports faits des marchandises d'ung
lieu à l'aultre. Ils préparent quatre navires chargées de vingt mil gros draps pour mener
à Hambourg, combien qu'ils n'y feront non plus de prouflit qu'ils ont aultreflbis fait à
Embden, mais la nécessité les force.
Ce bruit qu'ils avoient fait courre de Groeninghe et sur quoy y a eu par icy divierses
gaigures, procède de ce que l'on fait un chasteau sur la rivière, qui leur semble empes-
cher la navigation d'Ëmbden, qu'ils (cnoient cncoires plus commode que Hambourg.
Les laynes, draps, carisées et semblable marchandise sont ravallées depuis les troubles
à quinze pour cent, dont n'y a pas petit mescoiilentement par icy. Si cecy continue, ce
sera bien aultre chose.
Il y a icy cessation de touttes marchandises au Havre: l'on m'asseure qu'il domaige
à la Royne, par mois, plus de trente mil escus, î^ur ses péaiges et droits d'issue el entrée,
car en cela consiste le principal revenu de Angleterre.
Les intelligences que l'on dit le prince de Condé avoir eu sur Dieppe et Havre en
faveur de la Royne d'Angleterre, sont descouvertes, et plusieurs complices de lii trahi-
son appréhendés, qui a cause qu'ils metteront de l'caue en leur vin. Depuis qu'ils sont
en troubles avec nous, ils n'osent plus si ouvertement faire assistance au prince de
Condé, qu'ils faisoient par avant.
L'on a fait deffenee aux marchans italiens et françois de ne négocier pardelà, ny
amener icy marchandise des Pays-Bas ou de France sans aultre ordonnance, ny pareil-
lement aller à Hambourg, tant que les Anglois partent en compaignye des navires de
guerre, que la Royne doibt faire joindre.
Ils ont certainement envoyé leurs depputés en Denncmarch, Oistlande el Alemaigne;
l'on dit que c'est pour gens de guerre. Vosire Excellence sçait ce que ce peult esire.
Hier prindrent prisonniers aucuns Italiens, Flamens et Anglois, les ungs pour avoir
divulgé l'escript de l'Ambassadeur du Roy contre la proclamation de la Royne, aultre»
pour l'avoir traduit en flameng et les aultres en englois. Ils en veuillent faire csis de
trahison.
•
{Archive» dv Royaume à Bruxetifs. Nig. de Vilelti, fol. 125.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 299
MDCCCXLVIIL
Relation de Thomas Gresham.
(49 FÉVRIER 1869.)
M. d'AssonlevilIc persiste à ne pas vouloir traiter avec le Conseil.
Mons' Dassingville dossirithe to speacke alone and not joyntelye with the other
Ambassadore; for, to exhibite bis mynde in wrilting, thaï was ibe most sewreast waye,
but as for moche as his inatters was of so great importances, he wold déclare il bye
niowthe, and that the lealter he write to the Queeries Majestie was not so dowlefuli,
but that Her Hightnes myght hâve determynyd ihereof, and so, in the presseans of
Aiiderman Bonde and me, lie wold neades read the coppye thereof; for to conffere
with the Qiieenes Majeslies Counsell that was not his mynde , but wilh one or two he
wold deall withall wiche so ever Her Hightnes shulld apoynte, apon towe causses :
the one for thaï he hade ressevid leaders from the Ducke and was to answhere the
Conssailie whye he cold not do his messaige withe owght speackinge wilhe the Am-
bassador, ihe other to déclare the answherre of his lealters that he had ressevid from
the Ducke, and the reast dolhe stonde apon great imporltance, wiche I wiil déclare
my sellffe bye worde of mowlhe to the Queenes Majestie or ells to gyve hym levé and
lysseans to départe •.
{Record office, Cal., n* 125.)
' Selon une note de Cecil, du mois d'avril 4560, les biens des marchands anglais qui avaient été
saisis à Anvers et ailleurs par l'ordre du duc d'Albe, présentaient une valeur considérable. On éva-
luait ceux des marchands aventuriers à li^iiSG livres et ceux des marchands de l'Étape à 17,964
livres. (Record office, Cal., n° 240.)
300 RELATIOINS POLITIQUES
MDCCCXLIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(Londres, SO févrikh 1569.)
Il a reçu l'autorisation de communiquer avec M. d'Assonlevillc. — Puissance de Cecil. — Le duc de
Norfolk et le comte d'Arundel voudraient le renverser et le remplacer par des minisires catho-
liques. — Ils comptent sur l'appui du roi d'Espagne. — La correspondance avec eux .le fait en
chiffre et par un intcrmédiiiire nommé Robcrto Ridolfi. — Cecil se verrait bientùt abandonné de
tous; ses rigueurs contre les catholiques qui remplissent les prisons. — Mauvais traitements exercés
contre les Espagnols; plusieurs sont morts de faim. — Les caisses d'argent ont été portées à la
Tour et comptées en présence de Cecil. — .Nouvelles mesures de rigueur à Hampton. — Envoi de
marchandises à Hambourg. — Uon (îucrau d'Espès reste enfermé dans son botcl. — Cecil pousse
la reine à la guerre.
A los xviij del corriente recibi dos de Vuestra tlxcelicnza , la de ix con el criadu
desse Embaxador de Francia y la de xiiij* cou el correo de Dassoiiville, en el (|ual dia
le dioron licencia al dicho Dassonville de comunicar cotnigo, y assi dt-terminatjios de
liazer saber a lit Reyna que embiasse algun secretario o alguno de su Consejo a bablar
H Dassonville, y que el le daria a cntemler la resolucion que ténia ; y luego respon-
dieron catitelosamenle que el Consejo eslava aqui, que le oyria de modo que se lia repli-
cado a la Reyna ; y conforme su respuesta se ba tomado la mejor resolucion confornu-
il la orden de Vueslra Exeellenza, y yo no hare ninguna instaiicia a eslar présente a
la audiencia de la Reyna. Hasta aqui todo lo govierna Cicel, y cl absoiutamenle quei ria
romper la guerra, sino que no ha haliado conformidad en ios del Consejo, y liavra unes
quantos dias que Ios mas principales del Consejo, que son el Duque de Norlolt y Conde
de Arandel, me cmbian a dezir por Roberlo R'jdolli, cavallcro florentin mucbo su amigo
y mio, con el quai para este effecio me han iiecho lener cifra, que este dcscan.sadc
que ci dinei'o y navios se bolveran enteramenie y que, si ellos han consentido en mi
delencion y olras insolencias (|ue CiccI lia Iiecho hazer, era |)or no ser aun pmie para
resislirle, y que entrelanlo se han proveydo de amigos, y han dado a entender lo que
passa al pueblo, y que ellos piensan (piitar este govierno que agora ay tan maldilo y
levantar olro calholico y hazer consentir en el a la Reyna, para lo quai piensan que
Vueslra Exeellenza les favoreseera, y este reyno no perdera el amistad del Rey nuesiro
senor, y dizen que bolveran la religion catholica, que les pareee que nunca huvo mejor
occasion, y con el Sicel, aunque Ios piensa a todos lener dcbaxo el pie, quedaran muy
pocos 0 ninguno. Yo les he dado buen aniino, y asi lo escrivo a Vueslra Exeellenza
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETKI^RE. 301
para que promtairienle tne avise de su parecer, y esta nicsma caila me hara mcreed Me
embiar n Su Majesiad por que el meiisaiçero no quiere Ilevar mas.
Cicel aqui entretanlo aflige bravamente a los Calholicos, encarcelando a muchos, y
cosi tiene tiHas las carcelcs Iknas, y a los Espanoles de BriducI, que seran los que
lienen agora mas de cienlo y cinquenla, hazc que les pedrique un minislro, el quai les
promclealsrunas dadivas si se convierten a su seta, y ellos eslan constantes, y, por mucho
que yo cmbin a dezir que liagan ccssar el ministro, hasta agora lo ban di.ssimulado.
Yo tengo escripto a Vueslra Excellenza como Iruxeron a la Torre las noventa y ciiico
caxas de dinero, el quai CiccI lia heclio contar todo en su presencia, y lo ba becho
poner en sacos do xx" en xx'° reaies, y las caxas ban rompido; quisiera Cicel luego passar
a la fundicion, y estes que digo del Consejo se la han eslorvado. Entretanlo el ba
embiadn a Antnna al capitan de la ysia de Huyc, a que trayga el dinero de la nave
de Lope de la Sierra : la causa por que los navios que estavan en esta ysIa no se pudie-
ron alagar fue por que, antes que Vueslra Excellenza biziesse ei arreslo en Flandes, les
bavian quilado aqui ya las vêlas y jarzia, y a Lope de la Sierra le bizieron sacar las
lanas y su nave, con darle a entender que los cossarios estavan concerlados con los cas-
tellanos de los cnsiillos, que en la nocbe le bavian de acometer, y assi el abordo su
nave y saco la artilieria en tierra, y assi dintro de seys (lias le prendieron, lo que vale
mucho, y catorze hurcas que durante este arrc*to ban venido de Espana y, pensando
entraren tierra de amigos, se eniraron pacificumente a los puertos desta ysla, y a aliju-
nas délias que quieran passar adelante salio In nave de Vice-Almirante como eossario
para bazerlas eiitrar en los puertos, donde ban sido delenidas.
Aqui han començado de empacar mercadurias para Ambui ch, aunque no con mucba
diligencia : todavia importaria mucbo tomarles esta pressa por que son mas de xx" panos,
y es toda la hazicnda de los mercaderes de Londres, lo que aqui se ha traydn, et oro
pero no battara a la metad de las costas que havia hecbo, y de los veynti-ocho hom-
bres, que traya con el en sola una nave, sin dize que bavian venido antes en un navi-
ehuelo, han muerlo los mas por la hambra que en el camino bavian passado Los que
dexaron en la Florida, fucron a suertes y piensan que no estan tan poco muy bien
librados, esiando en un puerto de la Nueva-Espaiïa, toparon con el quinze naves espa-
îiolas en que dizen yva un Virrey y entre las naves y la gentc que vino de tierra lo
desbarataron, como ya he escripto a Vueslra Excellenza en las triplicadas cada cosa del
dia que la sabia mny por estenso.
A los xvij del corriente quitaron las guardias que bavian puesto en las très casillas
de madera que liiivian hicbo en el jardin, las quales deshizieron luego, y pienso que
fue mas por cl rigor del tiempo que por otra cosa. Las puertas del jardin quedan en-
clavadas, y de los eavalleros que me guardavan, queda uno con su mnger y familia, con
un portero a la pu-ria principal, que la liene bien guardada.
302 . RELATIONS POLITIQUES
A Espafia no enliendo que iiaii cmbiado de cierto, ni que embiaran ninguno, y la
misma Reyna esta muy confussa. Ciiel.el Almirante y Herfori le aconsejan la guerra,
aunque el Aimiranle la haze por robar, y, vicndo el tiempo, se bolvera de la parte que
conviniere, porque no es amigo de pelear. Los deinas y ri piieblo dessean paz. Estos
senores me han heclio dozir que no me fatigasse por mi detencion y que gr havia
becho por que ningun Catholico tratasse conmigo, y que la Reyna sabia bien que yo
no liavria escripto a Brujas, y que de Su Majestad todos estavan bien salisfecbos, he-
chando la culpa a Cicel, etc.
De Londres, a xx de hebrero 1569.
(Archive* de Simanras, Eslado, Leg. %i\ , fol. 16.)
MDCCCL.
Christophe d' Assonleville au duc d'Albe.
(JO FËTRIEB l.'itii).)
Il a fait demander une audience à la reine. — Oéclaratiun adressée aux lards du Conseil. —
Il réclame de nouvelles instructions.
Monseigneur, Le jour d'hier matin je reçus les lettres de Vostre Rxcellencc, du iiij*
de ce mois, que j'ay vou, rclcu el bien entendu, et ne fauldray pimctuellement me régler
selon que m'est commandé. Mesmes, pour encheminer l'alTaire et gaigner temps, je fis
incontinent demander à la Royne que je peusse communiquer avecq l'Ambassadeur du
Roy, ce que Vostre Excellence m'avoit mandé, qui me fut accordé, et le même jour
Thomas Gressen me convoia vers l'Ambassadeur du Roy, auquel communiquay les
lettres de Vostre Excellence, et avisâmes dès lors de faire dire à la Royne par Gressen
que je la requérais de m'envoyer quelc'ung de son Conseil, auquel je peusse luy faire
entendre quelque chose que j'avois en commandement de Vostre Excellence devant
parler à elle: lequel alla incontinent en Court, el, quelque temps après, nous vint dire
que la Royne estoit retirée et qu'il avoit parlé à Cicel qui se recommandoit à nous et
qu'il avoit promis d'en parler encoircs ce soir à la Royne, el que le lendemain elle
envoicroit quelc'ung vers moy, et en retournant Gressem me dit par deux fois qu'il
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEHKE. 303
savoit bien que j'eslois lo bien venu, qu'il espérait que tont iroit bien et que Cicel
mesmes nionsiroit esire joyeuix que j'avois responce de Vostre Excellence.
Depuis la Royne, après m'avoir fait dire qu'elle consentoit que je comniunicasse
avecq loul son (ïonseil en présence de l'Ambassadeur de Sa Majesté, ce que l'Ambas-
sadeur ne trouva bon , m'a accordé une particulière communication avecq ceulx de
son Conseil, assavoir Clinton, Admirai et Cicel, ausquels j'ay bien puncluellemeni,
intelligiblement et par ordre dcclairé la résolution de Vostre Excellence sur les deux
points sur lesquels je l'avois consulté, louchant la présence de l'Ambassadeur du Roy
et l'audience à la personne de la Royne et non à aultre pour la première fois, et ce par
une teneur et contexte avec telle façon de faire, autlioriié et en tels termes que Vostre
Excellence me les commandoit pour y guarder entièrement l'authorité du maistre : les-
quels termes j'ay trouvé si propres qu'ils ne pourrionl mieulx, et sçay bien qu'ils m'ont
très- bien entendu, dont ils ont promis faire rapport à la Royne et la déclaration qU»;
j'ay fait au nom de Vostre Excellente de faire tous ces debvoirs, afln (|ue, advenant (|ue
l'on tumbil après aux termes que ne se virent oneques entre tels frère et sœur, t|ue
Dieu ne voulsisse, Vostre Excellence demeurasi jusliffiée vers Dieu et les hommes, et
aussi que, sans avoir audience à la Royne, je ne pouvois faire aulire que de m'en re-
tourner. Cela, à mon advis, a bien esté par eulx pesé, et me semble qu'ils envoleront
quelc'ung vers moy pour entendre le sommaire de ce que je veulx déelaircrà la Royne,
en quoy je me régleray, ainsi cjuc me le commande Vostre Excellence. Et pour ce que,
entre aullres propos que lesdicls Admirai et Cicel m'ont tenu, m'ont parlé de reehief du
mauvais traitlement que l'Ambassadeur de la Royne a rcceu en Espaigne, de sorte que
oneques n'a sceu avoir audience vers le Roy, me disant que jamais le Conseil d'Es-
paigne ne l'a souffert qu'il ail eu accès à Sa Majesté, mesmes que l'on l'a fait forcément
sortir de Court et envoyé aux champs, le faisant guarder csiroittenient jusques il a esté
rappelle, iuy ayant partant esté faite une injure si grande que l'on fil oneques à roy ou
royne, je crains en fin, et le tout dit et achevé, qu'elle ne me \ouldra donner audience,
par quoy je supplie Voslre Excellence, alin que je ne sois coiistiaincl demeurer ic\ plus
longtemps avec desrépulation, que dés maintenant elle soii servye de m'adverlir quelle
chose il Iuy plaise en ce cas je face, et sera ee que dessus pour secret advertissement
que me commande Vostre Excellence de Iuy faire, usant de commodité de ce porteur
que aultrement ne povans recouvrer par ce que nul ne sorte ce royaume sans licence,
et ledict porteur advcrtira Voslre Excellence comment il a passé par la voyc de l'Am-
bassadeur de France. S'il vient mieulx de ce que dessus, je me régleray selon mon
instruction et charge. Ils m'ont encoires fort parlé de l'Ambassadeur du Roy et aussy
du mauvais traitlement que leurs gens ont en Anvers et Amsterdam. Je leur ay res-
pondu comme auparavant.
Il se dii à la Bourse comme chose venant de la Court, sans toutesrois aultre certitude,
30i RELATIONS POLITIQUES
que la Royne sera contente faire nombrer à Sa Majesté en Anvers amant d'argent que
porie celluy dont est question, mais que ceiuj qui est aporté icy à la Tour, demeurera,
que par ainsi il sera satisfait à Sa Majesté, et l'honneur de la Royne guardé comme ils
dient. Par quoy supplie Vosire Excellence me mander, si une semblable chose se pro-
posoit par ceulx d'Angleierre, ce que je dehvrois faire.
Pour la fin, je reioume ii supplier Voslre Excellence dès maintenant pour lor»
ordonner de mondici retour, et auront par là ces gens plus de crainte, se povant tous-
jours asscurer Vostre Excellence, que si je vois que madicte demeure puist faire quelque
service à Sa Majesté ou Voslre Excellence, que je ne me hasleray, mais je le dis pour
ung mieulx, baisant Irès-luimblement les mains de Vostre Excellence.
Ce xx*»' de febvrier 1S69.
^Monseigneur, j'ay fuit bailler à ce porteur à part ung escript cacheté de ce qu'il passa
■1er entre les députés de la Royne et moy.
{Archives tlu Poyaume à liruxelles. IVég. d'Angleterre, I. IV, fol. 'ii.)
MDCCCLl.
Réponse de Christophe d'Assonleville à Mildmay.
(32 FÉVRIER irm.)
Analyse faite par Walter Milmay de la réponse que M. d'Assonleville le chargea de porter
aux Conseillers de la Reine.
D'Assonlevile sayd that llie matlers wliich he had in commission in the Kynges
name lo be dcclared to Hir Majesty by commandment of the Kynges Lieutnant-Generall
the Duke of Alva, war thèse : wlicr tlie Kyng had alweise a syncere good will to the
contynuance of amyty wilh the Queues Majesty and had gyven speciall chardge lo the
Duke of Alva in ail thynges to préserve the same towardes the Quenes Majesty, as he
had doonc, and that the Kyng hail sent cerlen monny nut of Spayne, that is to say he
had permitled eerten merchantes of Janua to carry the same into the Low-Contries for
ihe paymentofihe Kynges army there*, which monny being charged in eerten shippes
' On avait écrit d'abord : As lie had donc upon knolledge gy.ven to hym by Ihe ordinary Ambas-
sador hère tlial certain nioney whicli the King ha(t licenscd cerlen niercliants of Janua to carry ou»
of Spaine into tlie Low-Contries for tlie payement wilh that uioncy of the Kiiigs ariuy therc.
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 30»
the conductors therof war parlly for feare of pyralles, partly of terapest forced to come
into the Quenes Majestyes portes, whcrc the same was arresled, wherof ilie Ambassa-
dor ordynary having knolledg repayred to Hir Majesiy and required hir ihat the same
might be permitted to he frcely Iransported into Flandors, as it was dcstyned: wherunto
Hir Majesiy answered that she was informed il shuld belong unio merchantes and nol
to the Kyng, and theiwith denyed to liave the same deiyvered, wher uppon the
Ambassador advertised the Duke, who considering the nécessite of the monny to paye
llie soldyours, who pressed vehemently to hâve payment, and being duly informed of
the provisions in the treaiyes belwixt both ihe prineeses, as well for enlercourses as for
amyly, wherby it is ordrcd that, in case of denyali of justice for ihynges deteyned, the
remedy is appoynled to he by reprisalls, and, aceordyng to ihe forme, the Duke of Alva
gave commandmenl to arrest the Quenes subjecles and ther goodes at Antwerp, only
untill tlie monny might be reh^sed, and so conscquently thought good to send hyirt
hylher to the Quenes Majesty because the matter required célérité and that ihe Kyng
was farre absent, who at his arryvalf hère found that Hir Majesty had made aiso a
général! arrest hère, whieh was not knowen to the Duke at his sendyng of the sayd
d'Assonlevile hytiier, although it was to hym thought lykely it wolde succède, and
now for as niuch iis the Duke meaneth noihyng more ihan aceordyng lo his chardg
which he receaved from the Kyng, lo norrish amyty and concord with Hir Majesty and
thèse contrits, he hath gyven hym in chardg to déclare thus much and lo rc(|uire that
the money may be freely and safly iransported into the Low-Conlries, wiiieh was des-
lyned for the Kyngs use, and ihat also ail other thynges now arresled may be set at
liberty, and, if Hir Majesiy will so order, the sayd d'Assonlevile is aulhorised, ether
joynily with th' Ambassador ordynary or aparl, to gyve good [assurance that ihe lyke
release shall be on the other pari, and for the effectuai exécution assurance shall be
gyven ihal the Kyng His Majesiy shall raiefy the same.
And if il may please Hir Majesiy lo gyve such answer herunio as may stand with
cipiyty and justice, ihan ho haih to déclare other thynges to Hir Majesiy, and, if olher-
wise, Flir Majesty will not relent to make a rclese, ihan he can saye no more, but it
may be well understand with what mynd the Kyng shall take it, and they must suffer
ihat shall therof happen.
{Record office, Cal., n° 129; Brit. Mus., Galba, C. III, n' 99.)
Tome V. 39
306 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLIL
Christophe d'AssonleviUe au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Lo>u«ES, 23 rÉviiiEa 1569.)
Le« actes de représailles commis par les Anglais sont plutôt des actes d'hostilité. — losolence
des Anglais. — il n'y a rien à espérer de ces mauvais ministres.
Monseigneur. J'ay escript présentement à Vostre Excellence, par la voie de PAmbas-
sadeur de France, lelins du vintiemme de ce mois, que j'estime elle aura présenlemeni
reçeu. Si je cuisse sçeu le partemctit de l'Ambassadeur de Porluj^al pour le ,
j'euisse escripl à Voslre Excellence quelques choses survenues deppuis; mais, comme
il est jà en chemin et qu'un sien serviteur part présentement, ne povanl tarder, je diray
seullement ce mot comment je suis encoires adverti que nouveaux navicres sont entrés à
Portmuith jusquos à douze venans de , dont les quatre sont anglaises . . .;
les aultres sont hulques portuguescs, toutes bien riches. J'entens que les hulqires quy
sont sis, sont esté constrainctes entrer audit port par les navires de guerre de
Cela excède les termes d'arrest et représailles : cccy emporte actes d'hostillités. Tels et
samblables butins les font si msolens et rendent ma négociation plus diflicille, quy est
une des causes pour quoy ils vont ainsi temporisant, ce que j'ay diverses fois remonstré
à Vostro Excellence pour luy supplier tant plus de mon retour, comme je fay encoires
par cestes. Aultremenlje crains la chose aller à la longue, et enfin ne sçay quelle sera
la fin; car il y a icy trop de mauvais ministres.
De Londres, ce vint-troisierame febvrier 1569.
{Archive» du Royaume a Bruxelles, Nig. de Vilelli, fol. 126.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 307
MDCCCLIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(Londres, 24 févbier 1S69.)
Il serait bon de s'emparer des navires anglais qui vont à Hambourg. — Nouvelles de France
propagées par Cccil.
A xviij y XX del corriente tcngo escripto a Vuestra Excellenza por via del Embaxador
de Francia, y a xxj embic duplicadas con el Embaxador de Portugal. Despues aca no ay
otra cosa de niievo mas de lo que Vuestra Excellenza vera por esta copia de lo que me
escrive aquel cavalière, de lo que en el Consejo passa, la quai supplico a Vuesira Excel-
lenza mande embiar con esta a Su Magestad ^ .4gora me avisan que ha venido an
' Cctie lettre ci-jointe, portant la date du 22 février 1569, doit être vraisemblablement attribuée
à Ridolfi :
Ruego a Vuestra Sefioria que no se aparté de la rcsolucion que se ha tomado, por que todo va
niuy bien, y presto vera su libertad sin que tome trabajo, y créa que se hazc quanto se pucde, y no ay
ninguna dubta en el concierlo de los seîiorcs, que estan muy bien coligados y hechos a uno; y ya se
ban descubierto sus voluntadcs el uno al otro libremcntc, y cl domingo, de mafiana hallandose, en la
camara de la Reyna, Norlfolc, Lesester, iNoranton, Milme y Sicel. Estavan la Reyna, Lesester y Sicel
rctirados en una parte de la camara, discurriendo de los négocies, donde, apretando la Regina a Leses-
ter para le persuadir que coudescendiesse con la voluntad de Sicel, respondio Lesester a la Ueyna que
jamasella estaria segura, ni satisfaria a los pueblos sino con la cabeça de Cicel, el quai, poniendose
en colera junlamcnte cnn la Reyna, dixi^ron muchas y muy malas palabras a Lesester, amcnazandole
que le embiarian a la Torrc. Pero el estava muy proveydo, que enlonccs el Duque hablo en alla voz a
dos otros que consij;o eslavan apartc, dieicndo : » No vois quai hau tratado al sefior Lesester por que
• no dize eomo el Secretario, que quando adheria a la opinion de Sicel, ténia todos los favores, agora
» que no lo enticnde como el, tratan de embiarlc a la Torre, pero por Dios que esto no se sufrira que
» se pondra reniedio en ello. » Y entonces el Marques dixo : « Piugiesse a Dios que lo dixcssc de
» veras, por que esto séria la salud del reyno y lo que yo siempre he dcsseado, y no sere siempre
• con ella. » Y Milme, viendo tan prompta rcsolucion, tambicn concurrio en ella para que se pussiese
mejor orden; y, bolvicndose el Duque a la Reyna, le dixo que por la colera que Su Magestad se toraava,
le siipplicava quislesse entender muy sin ella y despacio sus negocios como passavan por que la
mostrarian que era necessario provoer a su salud y a la de los subditos y reyno y que presto pon-
driaii remedio a todo, conforme a lo que convcnia a ficles sellores; y con esto la Reyna muy confusa se
fue a la yglesia, y despues ha estado siempre con poco repose; y, si no huvicra sido tiempo de carnes-
lelleiidas, creo que huvieran entrado en consejo sobre estas platicas. Pero Vuestra SeHoria sea cierta
que no passara mucho que scguira cosa que tcrna dello contentamicnto.
Ayer fue el Duque a bablar con Pembruquc, que esta enfcrmo, y, confirmando lo que bavia pas-
308 RELATIONS POLITIQUES
hombre que de aqui havian embiado a Amburch, y dize que alli le recogeran de inuy
buena gana lo que de aqui einl)iaren, y assi heelian famr. que en la semaua que viene
liechan panos para llevar. Séria muy buena pressa. Vueslra Excellenza lo mandata
proveer, y yo avisare de lodo.
Ha llegado el liijo del Embaxador que esta Rcyna tiene en Francia, y publica mucha«
bravatas que Cicel le instruye para rntreiener su gente.
De Londres, a xxuj° de hebrero 1569.
(Archives de Simancag, Eslado, Z^. 8:21, fol. 20.)
MDCCCLIV.
Le Docteur Mundl à Cecil.
(COUICIIE, M FÉTBIES 1560.)
Le prince d'Orange manque d'argent; il est à Strasbourg; lenteur de ses préparatifs. —
Ces retards produisent un mauvais effet'
Rigbt Honorable M' Secrelarie, From licnce I hâve sent a letler to Yower Mastership
the ihird of this présent by M' Clougho, so lyke weise an olhcr by Sprigine, the wiclie
passed hier by toward Embden the 16 of this présent. Hoc did tell ong hier that bothe
the Duke and the Prince wher gocn forward with ail the power and forces, and that he
hath synne the artillerie and muncions passe and goe oui: ail thèse reportes be not so,
then th' one is in his contrie ut ihis day, and the Prince of Arangis in Argeniiri iind his
sado, le hallo mas aparejado a concurrir con el de lo que pudiera dessear, y assi todos estaii coliga'
dos y bien dispuestos ; y por csto Vueslra Seiloria nu dubde, ni liaga algun motivo por agora,
pero escriva al Duque de Al va que los dineros le seran rcstituidos con todo lo demas, que todo se
hara a su contentamicnlo ; y assi yo sufro lo mas que puedo, y me dizcn que como havran tomado cl
govierno del toda, que sera presto, como se puedan juntar todos, por baver entrellos algunos enfermos,
se os dara libertad y los dineros, y dcspacharan personas confidentes a ambos reyes y al Duque de
Alva, y quiça, antes que passe esta semana, tcndran consulta en casa de Pembrucb, si el por cauM
de la gola no pudiere yr a palacio, y entretanto los dineros no seran tocados.
En Londres, a xxij de bebrero 1569.
{Archive» de Simaneas, EUado, Leg. 831.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETEKKE. 309
men aboul ihc lounc in ihe Bischoprick ; and I knowe thaï hoihe tliey lack ihat thinjje
wiche doet encourrage souldiours and mm of warr chyeffelic in llier setting fort.! and
olhers mner do lairie hier in paine wilh great expences, I now a whole monrlh, oihers
longer than thre monethes, giving occasions to ail men to suspect and conjcclur Ihe
wurste, considering that we do no goed hier, and Francfort fayre is now al hand, where
manie marchanlts do resori. We thenk il bélier to resort ihither if wc might hère <>{
anie bélier tydinges ihire from N. than hier we hâve don. Letlirs written by the Prélat
lying al Riihmontto Frenclienien, which I hâve synne, docl soune and signifie lyke as
he hath delivered and disbursed suche thinges as be lowked for, and manie menn al the
principalles be so persuaded, and do thèse writinges beleve surelie thèse délayes doet
marvelesse grael dammages and hurtlyke as I hâve written to Antwerp. Whal we may
do we be doubtfull and uncerteyn then to tarrie is unprofîlable. So going away afier this
sort wil breng greate disconforl and misirust. We wold be glad to knowe what were ihe
best to be don.
From Colin, the 24 februer an' 69.
{Record office, Cal., n* 141.)
MDCCCLV.
Plainte de don Guérau d'Espès au sujet d'actes de piraterie.
(25 FÉVRIER 1569.)
Deux bateaux de Nieuport ont été pris et conduits à Douvres. — D'autres navires espagnols ont été
forcés par le vice-amiral à entrer dans les ports d'Angleterre. — Il importe que le Conseil de la
reine d'Angleterre fasse connaître si ces violences ont lieu avec son autorisation ou par ses ordres
Die 4 presenlis mensis februarii, iiavis quœdam bene armis instructa Doverensis,
duce Roberto Richartsone Doverensi, in littore gallico ac flandrico prope Gravelingam,
depraedata est navigium flandnnse Theodorici Vcrschore Neoportucnsis, alque illud
per pyraficam vim capiivum adduxit Doveram, ibique detinet, atque etiam die
6 sequenti idem commissum est in navigio Maliardi Vanden Velde Neoportucnsis
piscibus onusto, eodcmque modo reductum fuit Doveram a prœfala navi Roberti, prsp-
daque vendila.
Urchae etiam aliquœ recio cursu ab Hispania lendentes in Flandriam a navi pyratica
Vice-Almirallii cnmpulsie sun! intrarc portus anglicos, ibique retentae, cum adhuc non
310 RELATIONS POLITIQUES
jussum sit nisi uti de bonis invcntis in partibus fleret delentio et non pyratica deprae-
datio. Videtur aequum ul Rcj^'ium Consilium mandet istius modi capturas reslitui, aui
suam voluntatem declaret si suo jussu atit permissu ista perpetrentur.
{Record office. Cal., n* 153.)
MDCCCLVI.
Christophe d' Assonleville au duc d'Albe.
(Londres, 95 rËvaiER iSBS.)
La reine ne veut traiter que sur tous les différends passés et présents et avec des commissaires envoyés
par le roi. — Les Anglais ont rpcucilli tant de l)utin que leur orgueil est extrême. — Il sollicita
l'autorisation de retourner aux Pays-Bas, d'où il pourra instruire le roi de plusieurs points impor-
tants.
Monseigneur, Comme j'eslois empesclié à niectre par cscript le besoingné faict ce
jourd'huy entre aulcuns du Conseil de la Koyne et moy, on m'est venu dire que dedans
demy-heure partoit ung pour Anvers et que on me feroil tenir mes lettres, usant de
laquelle commodité, j'escrips encoires cestcs à Vostre Excellence pour luy dire que
absoluiement cestc Royne ne veult (|uant h présent rendre les deniers, accorder, ny
refuser, tant et jusques ad ce que tous les différens estans entre le Roy et elle, soit en
Espaigne et Flandres, soient vidés et terminés, ce que résolutement ne veult faire synon
avecq commissaires ayaas povoir de Sa Majesté, soit à moy ou img aultre, veu mesmcs
qu'ils m'ont dicl que l'on h faiet aussy urrest audict Espaigne, et sont en opinion que le
Roy a desjà despesclié quelc'nn pour eest effect, tellement que ladiele Royne ne veult
octroyer audience en façon que soit n personne, s'il n'a lettres du Roy, comme dès le
commeneliement je m'en suis fort bien appereeu et que j'ay faict entendre h Vostre-
dicte Excellence. En somme je vois leur cœur à la pécune et ont tant d'argent, biens et
marchandises des subjects de Sa Majesté qu'ils pensent par ce moyen avoir iraicté de
tout à leur advantaige et donné la loy à Sa Majesté et à Vostre Excellence, et nulles
raisons baillent au contraire, combien que je leur en ay dict plus que souflSssantes et
ausquelles ne sçavoient que respondre, comme Voslredicte Excellence eniendera par
mon rapport verbal que je dresse présentement de poinct en poinct, et de tout ce que
j'ay dict et prolesté. Je ne puis plus demeurer pour leur avoir déclairé selon la charge
de Vostre Excellence que ne povois faire aultre chose que m'en retourner. Par quoy
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 3il
supplie derechef pins que humblement Vostredicte Excellence estre servje que m'en
puisse retourner, affin de tout faire rapport et que l'on puist particulièrement advertir
Sa Majesté de plusieurs poincls grandement importans, joinct qu'ils interpréteront ma
demeurée ultérieure à riens faire en ce lieu pour termes comme si on les vouloil pryer.
Certes cesle povre Royne est mal menée el ne voit le péril qu'il luy peult advenir. Sur
ce, Monseigneur, etc.
De Londres, 25 lebvrier 1568.
Monseigneui-, j'ay escript le 20 de ce mois à Vostre Excellence par la voye de l'aui-
bassadeui de France, et le 23 par le serviteur de celluy de Portugal, allant en Flan-
dres.
(Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 22.)
MDCCCLVIL
Réponse du Conseil privé à Christophe d' Assonleville.
(36 FÉVBIER 1S69.)
Itéfutation des arguments présentés par don Guérau d'Espès à Mildmay. — Déclaration de la
résolution de la reine de ne point traiter avec l'envoyé du duc d'Albe.
It is tliought good thaï Dassonlevile shuld havc (his manner of answer made to the
matters declared to the Secretary and sir Walter Mildmay, which they twoo did report
to the Queens Majesty in présence of hir Counsell, as they had for ther remembrance
conceavid the same in wrytyng.
First, whenlhe sayd Dassonlevile hath declared the cause of his coming at this lime
10 be to déclare to Hir Majesty uppon wliat groundes the Duke of Alva commanded
the arrest in the Low-Countrees and lo requyre thaï cerien monny apperteneing to the
Kyng, and now stayed hcrc , may be redelyvered, and lykewise the arrest made hcre
of tiie Kinges siibjcctes and their goodes to be dissolved, wheruppon the lyke is pro-
mised to be effeetnaily doone in the King of Spaynes countrees, Hir Majesty, perceaving
that ther ar many thynges to be weightely considered in this, wherof some part are
mete to be imparted to Dassonlevile, for the better information ofhym, in thynges
ether misconceaved by the Duke of Alva or misreportcd to hym , some other part is
mei us to be communicated with some person to be expressly sent and auihorised by
312 RELATIONS POLITIQUES
the Kyng wilh suilicient authorile as well to eonclude as to lieare or treate, hath
llioiight il good at this tyme lo micr (o (he sayd Dassonlevile sn mueh as semetli
perlynenl for hym, and ihe rest to forbeare uniill ihe sayd Dassonlevile or sonie oiher
person o( qiiallilie rneie for the weiglneness of the cause may liave aiithorile from the
Kyng self to treaie iherof.
The Queenes Majesly alloweih very weil of the remembrance of the good dispo-
sition of the King hir brolher towardcs the contynuance of good amyty with hir, as a
thyng thaï slie hath on hir part senee the begynning of hir reign sincerly observcd for
hirscif , and bene earefull lo hâve il aiso so maynteyned by hir eounsellors, ofSeers
and ministers, and sence it is sayd ihat the Duke of Alva had express ehardg from the
king his master, when he becanie bis Lieulenant-Gcnerall in llie Low-Countri(>s , lo
doo ihe lyke, U\r Majesly is vcry sorry ihal the Duke hath niade no betler dcnion-
slralions therof by any oulwart aetes, but lonlrary wise in sondry thynges, and most
notnriously in his sudden and gênerai! arrcst, without just cause, as herafter foliowyng
may appere.
The principal! cause of ilie arrest is by Dassonlevile sayd to be an arrest and denyall
to deiyvcr eerten monny pretended to be the King of Spaynes ; but, if this fondation
bc layd uppon misreporles and tliat llie circinnslances of the inatter shall manifesily
shew ihc conlrary, ihan is ihe dede of the Duke of Alva not only nnkynd, but inju-
rious and so to be undcrsland of the Kyng who may ordre a redress of the failli, wher
it slial! be found.
Firsl il is not lo be presumed, as il is reporled, lliat when the sliippes came first inlo
llie Queenes Majeslics portes, being forced so lo doo for feare of p\ raltes and hy leiu-
pesl, llial llicy wer arresled any manner of wayes; bul ihe trulh i> tliey were preser-
ved and defcndcd by speciall conimandmentes and express wryiinges and messages
from Ilir .Majesly and hir Counsell al sondry tymes liom ihe daunger of frcneh men
of warr, vvlio, knowyng whal ireasure was in ihe sayd shippes and how weake tluy wer
lo wilhstand any force, did sondry lymcs by daye and ni^hl gyve altemptes to liave
laken tiiem, and in llie end perceavyng thaï Hir Majeslys shippes, caslells and block-
housees did in dede défend lliem, the French allempted by offer of Iwo smali rewardes,
to some 50,000 crownes, lo some 20,000, to some olliers sondry olher soiues of mon-
ny, only lo wynk at iher doynges and lo wiihdraw their forces from the défense,
which iieverlheless cold nol lake place by reason of llie sévérité expressed in Hir Ma-
jesties commandmenles. The prooff of ihis is notorious manny wayes. The Spanyardes
and olher llial came wilh llie Ireasure them selves can nol deny il, wherof some of
ihem did by iher wrytynges nol only require ayd and defence, but did a!so ackiiowledg
il. The whole country aIso wher the defence was, can lestify it, and specially the mul-
litud of otticers tliai did direct orders for ihe ayd, lo iher greal cosles and expenecs, ar
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 313
redy to testify il. The report of ihe French tliem selves also is oppenly to évident, who
lelt not in sonclry places to eoniplayne of the loss or lack ihey had by tlie defence.
Secnndiy, how so ever it is sayd ihat tlie nionny belonged to the Kyng, in dede the
(•ontrary therof was not so ccrlenly known at thor anyvall, which was about the begiii-
ning of november, allthough it was in very truth al the tyme so wrytten from Antwerp
tippon the report of the merdiauntes to whotn part of it did beiong, as it was in tlie
end of december and begynning of januar when it was in dede arrested uppon know-
ledg had from Andwerp of liic former arresl made by commandment of the Duke of
Alva, and to whom now it beiongeth Hir Majesty halh more certen knowiedg ihan
ih'Ambassador thought shuld hâve come to hir, who also how he was instructed to
name yt the Kynges will be weil proved by piayn wrylyng of credilt and i)y testy-
monyes.
Thirdiy, wher it is sayd thaï ihe Ambassador onlynary required Hir Majesty to gyve
ordre to hâve it relessed and that she denyed the same, the irulh is hc did sondry tymes
require lo bave it pieserved and defended from ihe Frencli, and so it was. Ile requiied
aiso lo bave it transported by land or sea saffly lo Dover, which was at the firsl motion
also granied lo bym; but, when his demand was redeiy granud, be then sayd that he
durst not doo any ihyng for llie one or the oliier untyil he might wryte to the Duke
of Alva to know his plesure. Tiie redy grant of Hir Majesty was worth a lettre of Ihankes
or at lest a ihankfull message.
In the mean tyme, the Queenes Majesties odicers and people to (her great cosles
garded it and defended it in ilie havens wher it did lye, and so ihe shippes remayned
from the begynning of november untill loward the end of december by the space of
ij monthes, and uppon liie 29 of december the Spanish Ambassador came to ilie Quee-
nes Majesty and presented a Utile sniall lettre with a few lynes from ihe Duke of Alva
eonteaning only a rcquest to credilt ihe Ambassador in geiierally making no mention in
the lettre of the monny or any thyng els. Wher appon the Ambassador required that the
vessels and ihe monny slayed in the portes miglil be pull to liberly as belongyng lo the
Kyng : lo wiiom Hir Majesty answered ihat she had in her doyng (if it wer the Kynges)
showed hym great pleasure to save it from the French ; but she was informed that it
belonged to merchantcs, and therfore within foore or v dayes she shuld undcrsiand more,
and assured hym on hir honor that nolhyng shuld be herin doone ibat in reason shuld
misconlenl the Kyng hir brother, as he shuld also know within foore or fyve dayes at
his next coming. With tbis answer he departed in such sort as Hir Majesty did ccr-
lenly determyn accordyng to hir answer to bave satisfyed the sayd Ambassador. Now
this being ihe Queenes Majesties last answer to the Ambassador, what truth was it in
hym to adverlise the Duke that he was now denyed the same by Hir Majesly? but, if
it shall be sayd that he tooke ihis manner of answer for a denyall, then yel eonsider
Tome V. 40
314 RELATIONS POLITIQUES
the tyme being the 29 of dccember, after wliicl» daye if lie wiole lo ihc Diike of Alva
that it was denyed, ycl ihat can not be applycd wiiboiil a notable absurdité lo bt
the cause of the Duke of Alvas arresl, for thaï ihe Conie Lodron nolcfyed lo ibe Kngh'sh
morciiîiuntes the Dukes comniandnient tbc 28 of december, which was a daye beforc
ihe Ambassador had liis aiiswcr, and tbe very 29 the arresl was execiited in Antwerp.
Agayne, if il wer possible as it is not in nature lo make il trew tbal a dcnyall in
England on ihe 29 sbuld gyve cause to the Duke of Alva at Brussels lo command an
arresl to bc n»adc tbe 29, yel nelber was ibe manner of ihe requcsl, nor vtt an)
kynd of dcnyall, no nor iho manner of tbe Duke of Alvas arresl as it was cxccuted
agréable to ibc trealycs and forme tberin lymittcd, as Dassonlevile prelendcd, wberof
the trutb may appeare by the most part of ail trealycs made sence a* 149o in the lyme
of King Henry tbe VII''' graiidfaiher to tbe Quoenes Majesty, and Duke Pbilipp of
Rurgundy lykewise grandfalher lo tbc kyng of Spayne.
Thus it may be playnly scène thaï the tbyngcs alledged by Dassonlevile to maynleane
the arresl made by ibe Duke bave nelber cerlrn ground, nor probabililie, but lack in
some part possibilily; and tberfore as to tbc laltcr pari of bis charge being a re(|uesi
to bave ihe money delyvcred and the generall arresl rclesed, Hir Majesty can not so
redcly gyve sucb answcr as is desyred for the stayeng of the monny and the generall
arresl in England bave al this tyme bolh one fundalion which is uppon the ^'cnerall
arrest firsl made in Antwerp by ibe Duke, and maniiy questions may arrise, whylher
it stand wilh the honor of a Queene of England to rehse an arrest, wbcre lo siie hatb
beene so jusily provoked by a former made, and that wiih great extrémité tlian e?er
was before by the Duke of Alva being but the subjecl of tbe Kyng, ihoiifîh by com-
mission bis Lieutenant for governmenl of bis Lowe-Coniries, and if tbcr sbuld lu* !i
begynning, it were more reason the redres began wher the error did.
And if il sbuld aiso be begon on ibe olber syde wlier ibe crror begnn, it is good to
consider whal assurance tber is that il shall lake good elTccl, consideryng in olber
ihynges of laie yeares well accorded tbcr can be no remedy liad whcn ihesamc as bro-
ken. And if il shall be molioncd to make a accord for the manner of the relaxation on
both sydes, as reason woldand as halli bene in tymes past, yel so manny difïîciiliies ar
iherin lo be considered and so many disadvaniagcs, if ibe accord shall not be duly
kepl lowardes ihe Queenes Majesty and hir subjccls, as wilhoul ihe pariy ihal shall
iieat and contract wilh Hir Majesty for sucb an accord bave olber manner of speciall
autborite from ibe Kyng hym self, as in ail Irealyes of any maller of moment bctwixl
soveran princes is used and is necessary iban is knowcn thaï Dassonlevile hatb or
regardyng tbe tyme of bis arrivall from Brabant inio England can possibly be judged,
it is not mete, nor honorable for Hir Majesiy soddenly lo asscnl therunio. And ibcse
are the thynges mêle lo be imporied lo Dassonlevile. Olber manny tbyngcs tbcr ar very
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 315
mete to be liard and trealed on betwixt Hir Majcsty and the Kyng of Spayne for the
restitution of the ancient good Icages ihat halh bene heretofore wiseiy devised and
syncereiy kept by Ther Majesiies faihcrs, grandfalheis and otber thcir progeriiiors, as
well for the niuluall entercoiirses of llier subjeites as for a stable and constant amyty:
wherin Hir Majesty hath found senee the begynning of hir reign so manny actes of
violation and rupture, as suerly if it slinll be intended (which Hir Majesty ernestly
ineaneth) that she and tiie Kyng hir good brother and ther subjectes shall lyve in lyke
frendsbipp as ther progenitors iiave donc and as is mete for ther kyngdoms, contrées
and subjectes, ther wold be some oiher meane thought of, of more moment by autho-
rite expresly from ethcr prince to hear and exaniyn the défaites and errors committed
and to devise good vseys to reform ihem ail, accordyng to good syneerite, for otherwise
Hir Majesty, in yeldyng to this request at this tyme and yet suffryng dayly such un-
kyndness, such violations of troalyes and accordes, such misusage of hir ministersand
subjectes as in tyme and plase may be made very évident, witliout redress and appa-
rances of the contynuance of amendment, shall dishonor hir self, abass hir princely
estate, offend hir good subjectes and gyve more boidnes to the Kynges ministers, in
whom she hath most cause to fynde faulte, lo increase their desordres and altemptes
ageynst hir and hir contrées and people.
{Record office, Cal., n° 136.)
MDCCCLVIII.
Le Docteur Ulundt à Cecil.
(Cologne, 26 févr'ier 1S69.)
Nouvelles du duc des Deux-Ponts et du prince d'Orange.
Right Honorable M' Secretarie, The Duke of Bipont hat yesterday written to my requi-
ring marvelies ernestelie to obteyne suche ihinges as he long ago hath louked for. Hie
is with ail thingkes reddie wilh horsmcn and soldiers, artillerie and municions : he
lacket noetthing but one mutncyra; he hath required of my a certen négociation, the
wiche because it is above mi commission, I hâve denied to middel wilh ail. I hâve writ-
ten hier af at large to M' Gresham. We hier hit thaï ih'Emperour takel SOOOhorsmen
because that thri of the ehyfe lordes in Hungrie are revolted to Weywoda. So ther is
certein newes hier that the Gouvernor at Brussal doeth conduct horsmen and foetmen
516 RELATIONS POLITIQUES
agio. At the return of ihe Frenehe King toward Parys, I do not doubl yow be ceriifii-t
bevor. Il is reported hier ihat certcn Princces siiall metc sbortelic in Saxonia. The
tonne of Argentin docl takc souldiors bccause ihe King of France was mynded to oppres
and invadc ihe Duke of Bipons contrie, wich is not far froni Argentin. Tlie Prince of
Arange doet abode stiii about the citie of Argentina, and, because his men be not payed,
the deslroie ihe hole conltrie, wich is don alredche '.
Writtcn at Coin, the 26 of februari an* 69.
{Record office, Cal., n' 138.)
MDCCCLIX.
Christophe d' AssonlevUle au duc d'Aîhe.
(i7 rÉTRiER 1iS6B.)
Mauvaises dispositions des Anglais. — Il sollicite l'autorisation de retourner aux Pays-Bas.
Monseigneur, Encoirts que j'ay escript bien amplement à Vostre Excellence lettres
du xx"* de ce mois par la voie de l'ambassade de France, et depuis une aullre briéve
du xxiii°" par celluy de Portugal, et dernièrement du xxv"" dudict mois par ung mar-
' Parmi les nombreux documents fabriqués pour exciter les populations contre la domination
espagnole, on trouve, à la date à laquelle nous sommes arrivé, la sentence de l'Inquisition qui les frappe
en masse de la peine capitale pour crime de lè.se-majeslé. Nous reproduisons ce document d'apràs le
texte conservé au Record office. La fraude est grossière ; mais il convient de remarquer la clause
d'après laquelle Philippe II lui-même aurait été livré à l'Inquisition afin qu'aucun Flamand ne piit
pénétrer jusqu'à lui.
Articuli et ntolutiunes Hispanicœ Inquititionis ad invadciidas cl nccupandat Inferiorit Germaniv
ditiones, trarulati ex hùpanico.
Toties tcntatum sacrosanctum in infcrioribus Suie Majestalis ditionibus Inquisilionis oflicium, iiaete-
nusquc impc'iituin, liac expcdila via promovcndum et instituendum est.
1. Cœsar delirans et qui cum hterc ticis fœiiera turpissime sequitur, pcrsuadendus ut rcgna et ditiones,
universamqueadministrationem tradat fîlio.ln Caesare enim nulla hictenusque frustra tentata spes est :
cuin fîlio adolescente cl rerum impcrito agemus pro arbitrio pro hoc sacro instituto.
2. Deinde Caesare cum utraque sorore haruni actione remolis, descrant Inferiores Ditiones et
profîciscantur in Hispanias ad nos in promptu est, ne rcvertanlur aut noceant in futurum. His sublatis.
DES PAYS-BAS ET DE L'AÎSGLETEKUE. 317
chant d'Anvers s'en retournant par-delà, par lesquelles deux premières je suppliois
Vostre Excellence me donner mon congié, pour la très-grande doubte que j'avois de
n'avoir audience de la Rojne, et par les dernières l'adverlissois du reffus absolut qu'elle
avoit faict de m'oyr, toutesfois craignant que lesdictes lettres ne soient esté adreschées,
Rex quoque ad nos crit exlrahendus et detinendus, ne unquam revcrtatur et ne cuique Flamenco ad
eum liber pateat acccssus aut colloquium.
3. Rex scribal et jubeat Inferiorum Ditionum ordinibus ut una cura sacro sancta Inquisitiuoe
accipiant quindcciin novos espiscopos, quos ab omni jurisdictione seculari in casu quuque criminis
lesae-majestatis eximat.
i. Inferiorum Ditiunum subditi pro sua malitia et petulcntia rcluctabuntur, orientur turbœ et tumul-
tus, reluctatio erit grata et plausibilis (nostris exceptis) apud omnes.
5. Principes qui huic factioni prœerunt, nobiles item et subditi, quœsito fuco, tollanlur a medio, et
redigantur cœteri in ordinem.
6. Conducantur sacrarum imaginum et templorum ruptorc» et violatores nostris stipendiis. Horum
crimcn toto mundo invisum arle imputetur rcluctatoribus et sic vicinis.
7. Exterminentur omnia commercia, negotiationcs, divitiœ, bona, libertates, privilégia, et omnes ad
cxtremam redigantur paupertatem, et regnum pro nobis durabile erit.
8. Nemo in his Regionibus Inferioribus (nullis exceptis) vita dignus habeatur ut omnibus tandem
eradicatio (suis tamen arte et ordinc) cl novura regnum et novi homincs babeantur.
9. In hoc munere slrenuus dux sit Âlbanus, et nemo, etiamsi sit regii aut principum sanguinis,
tanti sit aut habeatur momenti, qui vcl in minimo suspcclus artc non tollatur e medio.
10. NuUi contractus, jura, promissiones, condonaliones, privilégia et solemnes assertiones Inferio-
rum Ditionum incolis, tanquam reis criminis utriusque lesœ majestatis, valeant aut servcntur.
i\. Sed oranino videndum et in hoc summepere vigilandum est ne bisce in rébus lani niagnis et
gravibus actu et impolu proccdalur, sed paulatim et bono ordine, et ut magnâtes, nobiles et subditi
intcr sese arte committant et unus sit altcrius carnifex et persécuter, donec et ipse carnifcx tandem
suspcnsus fuerit. Non est cnim natio in orbe cristiano niagis stulta, improvida et cujus Icvitati et
periidi» facilius imponi possit quam bœc flamcncica, Deo sic pa;nas dunte perfidiae.
fiesolutio Officii in Inferioris Germaniœ dilioiium populum.
Otficium Sacrosanctie Inquisitionis pcr prœsentiam Regiœ Majestatis requisllum ad diccnduni et
resolvendum super abominabili crimine dcfcctionis, apostasia; et hœresis palrato pcr subdilos ditionum
Inferioris Germaniae, visa et diligenter pondcrata informationc noniinc Régla; Majestatis super islis
rébus habita et capta, visis omnibus quoque litcris, muninicntis et documcntis auctcnticis et fide
dignis cidem informationi adjunctis et pcr otliciales Sacrosancla; Inquisitionis ex Inferiori GcmiaDia
fideliter transmissis, dicit et resolvit, quoad prufcssioncm theologicam et conscientiam dumtaxat :
quod omnes et singuli subditi prsefatse Inferioris Germaniae et totum corumdem corpus (ils tantum
exceptis qui in informationc separatim annotati sunt), tam propter eorum raanifestam et publicam
apostasiam, hsercsim et dcfectionem a Dec, nostra matre Sancta Ecclesia et a Catholici Régis mandat»
et obedientia, quam ctiani propter non pra;stituin ollicium eorum qui inter eos se esse catholicos siuiu-
larunt, quo et Deo et Sua; Majestati vigore catholicie religionis et prtestiti juramcnli obligali sunt et
318 RELATIONS POLITIQUES
(lu moins les dernières, conscquament que je sois iey constrainct de séjourner plus
longuement que pour l'aiiclorilé du Iloy et la vostre ne convient, je me suis advisé à
plus grande seureté d'envoyer par la voie dudict Ambassadeur de France ce courrier
«'xprés pour iteiatifvement advcriir Vosire Excellence que ieelie Royne m'a faict décla-
iTUiil publicis ut inanifeslis aposiutis, biereticis et sciiitiosis pro summo conatu et extremis viribus
resisterc et corum scelera iinpedirc, i<J i|uo(l in turbarum, luniultuumquc initio sine aliqiio discriniiae
in potestatc illuruni crat, iiicujus conlrariuia ipsi ab bujusmodi pia resistentia et impediincnto prursus
abstiniierunl, ideoque merito ceosendi sunt publiconim et manirestorum apostatarum, hsrcticoruin
ut sediliosorum fautores et procuratorcs, qui cliam ordinum nobilitalis et subdltoruni noniine niultis
obtrusis rcquualis et rcmuastratioiiibus cotitra Sacrosanctam Inquisitioncin faces et animos hœreticis,
apostatis et seditiosis vulpina fraude subrninistrarunt, comniiscrunt in supremo gradu crimrii
utriusquu lésa; majestatis. Sic dictum et resolutum in civitate Madriti, 16 fcbruarii lSi(i8.
Sfiitentia Régit CtUholici luhncuta.
Regia Majestns, visa infurmatlunc suo mandato babita et capta super cxecrabili criminc dcfcctionis,
npostusio;, manifcslie hsercsis etscdilionis patrato pcr suos subjectos dillonum Inferiuris Gcrmaniae,
visis quoque lltcris, munimcntis et documentis auctenticis et fide dignis eidem information! adjunctls
cl per offlcialcs Sacrosanctœ Inquisitionis ex Inferiori Germania fîdeliler transniissis, viso item pio
advisamento oilîcii Sacrosanctœ Inquisitionis cum graribus ratioiiibus in eodeni insertis, administrando
rt dicendo jus et justitiam et in bac parte utendo sua absoluta rrgia |>otestate, dicil et decernit :
quod onincs et .singuli prxfati Inferioris nostrœ Germania; et inlcgruni eorumdera corpus (iis enim
exceptis qui In prœfata informatione annotali sunt, quorum noniina suis tcnipure et loco fiscis Inferioris
nustrae Germanise dari mandabimus), tani propter publicam eorum et nianifestim apostasiam, bsresim
et defcctioncm a Deo, iiostra matre Sancta Ecclesia et a sua catholica jussione et obedientia, qiiam
ctiam propter non pru;stilum officium coruiu qui intcr eos se esse catbolicos simuiaruni, quo tamen et
Deo et Suae Majestati vigore calholicie rcligionis rt praestiti juramenti obligati sunt et erant publicis
et manifcstis apostatis, hsercticis et seditiosis pro summo conatu et extremis viribus resisterc cl corum
ncfanda scelera irapedirc, id quod in turbarum, tumultuumque initio sine aliquo discrimine in potcs-
late illorum crat, in cujus conirarium ipsi ab bujusmodi pia resistentia et impediincnto prorsus absti-
iiucrunt, irno gavisi sunt, ideoque de jure censendi sunt publicorum et nianifestoruni apostatarum,
baereticorum et sediliosorum fautores et procuratores , qui etiam ordinum magnatum nobilitatis et
snbjectorum nominc mullis obtrusis requrstis et remonstrationibus contra Sacrosanctam Inquisitionem
faces et animosbaereticis, apostatis et seditiosis vulpina fraude subministrarunt, comniiserunt dctestabile
crimen utriusque lesae majestatis, eos et corum singulos, sioe aliquo alio aut sexus aut aetatis
iliscriminc, condcmpnando in pœnas et puniliones contra bujusmodi rcos scripto jure stalutas, volens
et ordinans Sua Majeslas, quie séria bac sententia intendit statuerc exemplum dctcrrens in futurum
omni posteritati quod hte pœnœ et punitiones hujus sententiae, absque ulla spe gratiie aut dissimula-
tione, suum plénum et punctuarium habcant et sortiantur effectum, eo tamen ordine et modo qui
suis quoque tcmpore et loco revelabuntur fiscis nostris Inferioris Germania-.
Ita judicatura in civitate Madriti, 36 fcbruarii IS68.
[Record office, Cal., n» 155.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 319
rer résolulivcment pai- ses dépulés que, pour l'injçralitude que Voslre Excellence a faict
vers elle (car ils m'ont usé de ce mot), elle ne veult négocier avec icelle, ny personne
quei()ue qu'il soit, qu'il n'ait povoir et commission spécialle de Sa Majesté, tant pour le
faict d( s deniers en question et des arrests ensuyvis (|uc de tous aiillres débats et diflërens
qui sont entre Leurs Majestés aussy bien de costé d'Espaigne que de Flandres, pour
terminer le tout (c onime ils disent) d'un coup, m'alléguans des propos non seulement
longs que j';ty bien toutesfois retenu et noté dilligemment, mais aussy vraiement imper-
tinens, comme ne servans que pour monstrer leur malveillance tant en l'endroicl du Roy
que de Voslre Excellence, affin aussi de gaigner temps, attendant veoir l'yssue des trou-
bles de par-delii, comme de France; cependant ils pensent qu'ils sont furnis pour avoir
tousjours leur appoinctemenl quant bon leur semblera, espérans plaider main guarnye,
comme je leur ay bien dict, en quoy, j'ay espoir, ils s'abuseront. Si j'eusse peu avoir
audience de la Royne, comme je suis adverty qu'elle estoit de volonté, et l'a ainsi
déclairé à l'Ambassadeur de France qui luy parloit pour la liberté de l'Ambassadeur
du Roy, que lors elle dict qu'elle en résolveroil après que j'aurois parlé à elle, qui seroit
de briel", j'espère que j'eusse en toute aultre response, et non si injuste et impertinente
que celle dessus eiaullre, dont j'espère faire rapport à Vostre Excellence et qu'il con-
vient entièrement le Roy entende. Devant long temps ils seiitironl les faulies de toutes
choses qu'ils ont de besoing, tant d'Espaigne (|ue des Pays-Bas, et ne fût esté multitude
de hulques et basteaulx venus depuis l'arrest et venans encoires journellement d'Es-
paigne, qu'ils ont non seullement arreslés en leurs havres, mais prins en chemin et
couslraincts par force entrer en leurs ports, dès maintenant auroient de besoing. C'est
cela qui les faict ainsy braviser, et pensent par ces gaiges avoir appoinctement du tout à
leur advantage, voires confirmer de nouveau les entrecours, dont ils m'ont louché. Et
pour ce, Monseigneur, que je ne puis icy demeurer plus, mesmes qu''il me semble eust
esté plus de réputation d'avoir retourné incontinent, la responce donnée, comme con-
tenoit ma première instruction, je retourne à supplier Voslre Excellence esire servie
m'ordonner de partir incontinent. J'ai ce pendant demandé le passeport pour m'en aller
et pense qu'ils me l'accorderont incontinent, parquoy je n ay plus excuse de séjourner
ultérieurement, ayant cejourd'liuy eommunicquc de rcchief par le congié de la Royne
avec ledict Embassadeur de Sa Majesté et l'adverly de tout ce qui a passé ces jours
entre les dépulés delà Royne et moy pour sa meilleure information.
Monseigneur, entre les nouvelles hulques et baleaulx d'Espaigne venus à Plemuth et
Porthmuth, est un courrier du Roy ajjportant lettres de Sa Majesté et plusieurs aultres,
toutes lesquelles lettres sont envoyées icy en Court. Sont aussy de retour les gens de
madame d'Egmont. On parloit hier d'aultres neuf hulques, encoires venues d'Espaigne,
arrestées sur les dicques. On no sçait certainement si elles sont esté consirainctes y
aborder par la force de navires de guerre d'Angleterre ou aultrement volontairement.
3i20 KELATIOrSS l'OLlTI^LKS
C'esl une chose mirveillfu.^e (|ui' du coslé delà ii'onl prins iiullre jrarde. Encoires dient
ceulx qui sont nrrivés qu'il y avoit à S'-Séhastieii trois basteaulx cliargés d'argent, qui
n'altendoient que de partir pour Flandres. Sur ce poinct, etc.
Monseigneur, je n'estime pas avoir perdu ma peine d'cstre venu icy; car j'ay entendu
par les serviteurs plusieurs choses qui pourront venir au service de Sa Majesté et de
Vostre Excellence, comme je diray à ma venue. Dieu aydant.
{Archives du Royaume ù hruxelles, Corresp. de Christophe if Assonleville, f. 1>9 )
MDCCCLX.
Mémoire de l'ambassadeur espagnol (Analyse).
(Mabs 4H».) -i
Il se pliiint <|iie sept marchands ont vu leurs navires arrêtés près de l'ile de Wigbt
par des pirates flamands et anglais.
(liecord office, Cal., n° 142.)
iMDCCCLXI.
Lope de la Sierra aux lords du Conseil (Analyse).
Mars iSeS.)
Il demande qu'on ne l'oblige point à déciiarger les laines qui se trouvent sur le navire
où l'on a saisi cinquante-neuf caisses d'argent.
{Record office, Cal., n* 20S.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 591
MDCCCLXII.
Christophe d'Assonleville au duc d'Albe.
(Londres, \" mars 1569.)
La reine lui a fait parvenir le passeport qu'il avait demandé.
Monseigneur, Le xxvij' du précédent, j'ay escript à Vostre Excellence par la voye
secrète qu'iceile sçait, ayant délivré argent pour cesl effect; mais, comme aulcunefois
semblables voyes sont longues et incertaines, je n'ay voulu laisser d'envoyer à Vostre
Excellence, par la voye de ce courrier ordinaire, le dnplical desdictes lettres. Depuis ce
temps, à ma réquisition, la Uoyne m'a accordé de me donner passeport bien ample et
favorable, m'ayant au surplus faicl dire par sire Thomas Gressan (qui demandoit en
mon nom ledict passeport) choses importantes et de longs discours que je réserve de
dire à Vostre Excellence à ma venue. Et me fus jà encheniiné, ne fust le commande-
ment qu'il a ])leu à Vosire Excellence de me faire. Toutesfois j'ay bon espoir que,
avant la réception de cestes, Vostredicte Excellence aura esté servie de disposer de
mondict partement, afïîn que je pnssc servir à Sa Majesté et à Sadicte Excellence par
ilelà en ce qu'il luy plaira me commander. Sur qiioy me renderay, etc.
De Londres, \" de mars 1568.
{Archives du Royaunw à Bruxelles, Corresp. d'Assonlevtllc, fol. 101.)
MDCCCLXIIL
Ordre de la reine d'Angleterre.
(4" MARS 1569.)
On veillera sévèrement à ce que toutes les relations commerciales cessent avec les Pays-Bas.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 330, n* 56.)
ToMi V. U
322 RELATlOiNS POLITIQUES
MDCCCLXIV.
Requête de don Guérau d'Espès.
(4 MARS iim.)
Plainte contre divers act>-s do piraterie coiuinii par des navires anglais et français.
Ëx literis xxij* mensis fcbruarii iiltiiiie praelerlapsi ex Plcmudeiisi portii scripiis, re-
fortur naucleros et n.niitas (|ui in occidua Angliœ parle ctini navibus suis dctinentur,
maie haberi, multisquc incoiriniodis afiici co quod jusia alimenta eis, reliqiiaque iieces-
saria recuseniiir.
Dccimo octavo ejusdem mensis die, cum oclo aul novem bulcae olco, vino, sacaro,
cochinilla, aère prœierea signato oneraïae, (|ii«' ex Hispania in Fiandriam recto cursu
lendebant, venlo minus secundo tisae, extra Plemudensem portuni in nnchoris siibsli-
tissent, navis quaedam ex eodem stalim portii, viris, armisquc egiegie inslriida, ad cas
comibus et amicis verbis usa adnavigavit, et nihil de doio aul fraude cogitantes de
improvise cœpit, el, Serenissimœ Reginœ nomiiie, arreslavit, alque ita in iniroiiu portiis
Plemudcnsis omnes, rectoribus, naiiiis et naiicleris flandris ejectis, sinuil collocjita» deti-
netur. Navis ea que istud atlentavit, dicitur vulgo ihe Aeu) Barke. Mulium aeris sive
argent! signati ex eis |)oslea fiirtin) sublatuin est; el est res magni momenti ac prelii.
Et antcquam hae arrestatœ essenl, fuernnt Dorlamue el Plemude aliquic praeterea
delenlœ, eirciler duodecim aul qualuordecim, quod verisimile est Londini jam seiri.
Est quaedam navis in Plemudensi portu, cum qua Mons' de Rurdela dicitur, nego-
ciorum principis de Condc < atisa, appulisse, qui violenter duas liulcas quar* in en portu
Serenissimae Reginœ nomine ante cum supradictis arreslatae, iulae et illesae a!) aliorum
saliem injuriis exterorum slare debebani, invasit, et, in lotius urbis Plemudensis con-
speclu, impuiie diripuit, direptasque merces, non modo a ncmine proliibilus, veruni
eliam al) ejns urbis civibns non paucis, quippe qui et ipsi a similibus latrociniis et
injuriis sese non continent, adjuiiis, in suam navem imposuit ut eas in Galliaui aspor-
talas dislrabal. Dicuntur hœ hulcae, omnium quœ arrestatae sunt eo tempore, majoris
pretii mercimonia vehere.
Poslulelur a D. Consiliariis inpriniis ni severe mandent oflîciariis portuum in qui-
bus praedietae hulcae deiinentur, ne eommiltant vel eonim conniveniia aut negligeitiia
naves istae similibus injuriis et latrociniis paieant, damnumve aliquod accipiant, dcnl-
que operamut ea quae ablata sunt, tam argentum quam aliorum mercimoniorum gênera,
continuo restituantur, prœierea ut eaveanl ne Monsieur de Burdela aul alius quisquam
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 33i
audeat duas quœ modo dictae sunl hiilcas diripere. Metuendum est enim, ne nisi cele-
riter, gravi pœna indicla, ab hoc maleficio pmliibealur, nihil omnino mcrciuni in iis sit
relicturus. Postremo, neDoniini Consiliarii graventur praedictorum portuum officiariis,
magna muleta eis praeposila, mandarc ne aliqno pacio consentiant aut ferant ut Angli
aut Galli hujusmodi furta el rapinas posthac iinpune committant. Nunquam enim, nisi
severe in Jios hominesanimadveriatur, ah injiiriis, vi cl aliis maleficiis sunt lempcraturi.
{Record office, Cal., n° 149)
MDCCCLXV.
Le duc d'Elbe à Christophe d' Assonleville.
(7 MARS 1869.)
A' défaut de données complètes sur ce qui se passe en Angleterre, il recommande à M. d' Assonleville
de temporiser jusqu'à ce qu'il ait pu lui transmettre des instructions ultérieures.
Très-chier et bien amé, Nous avons receu vos lettres, du xx et xxv" de febvrier, avecq
la relation ei advis mentionnés es premières, mais non celles que vous escripvcz par
les dernières avoir envoyé par le serviteur de l'Ambassadeur de Portugal, du xxiij", ny
ce que, comme vous dictes par lesdictes dernières, vous estiez empesché à meclre par
escript du besoingné de ce mesme jour entri; aucuns du Conseil de la Royne et vous,
de sorte que, si bien vosdictes premières sembloient vouloir dire sommairement le résul-
tat dudict besoingné et la résolution absolute de la Royne, nous n'avons toutesfois par
faidte desdictes pièces loi esclaircissenient qu'il eust été requis pour y povoir fonder
(|uelque ferme jugement dessus et nous résouidre selon ce ; car premièrement ce que,
depuis que vous aviez déclairé à l'admirai Clinton et à Cicel la charge que vous avez
eu de nous, (|uant à l'audience que vous aviez demandé vers la Royne, elle a faici res-
pondre, ou si elle a envoyé qucic'ung de sa part vers vous, suyvant l'olfre, pour entendre
qu'estoit ce que vous lui vouliez dire afin d'estre prévenue pour quant vous parleriez à
elle, ny ce que aultrement est passe entre deux, ny comme vous estes venu à la confé-
rence du xxv° de febvrier, ny avecq qui, ny si ce que vous dites que absolutement la
Royne ne vouloit quant à présent rendre les deniers, etc., vous avoit esté dit en ordon-
nance par icelle,si ce avoit esté scullement par les Conseilliers et quels, que seroit bien
différent, et importe beaucoup de sçavoir en ces choses non-seullement le résultat, mais
3Î4 RELATIONS POLITIQUES
toutes les circonstances, lesqnelles donnent plus de lumière aux alTuircs. Par ce que
dessus nous n'avons peu résouldre sur ce que vous debvez faire à cesle heure, et tant à
ce que vous nous ditles que à voslre retour vous nous pourrez particulièrement advertir
en plusieurs poincts grandenjerit impnrtans, que seroit bien nécessaire de sçavoir dès
maintenant et avant que vous partiez de là , pour veoir s'il en résultera quelque chose
à vous en charger, ce pendant que vous estes là, que seroit bien tard quant vous fussiez
de retour, estant plus facile de continuer une négociation jà eneommencée en quelques
mauvais termes qu'elle soit <|ue de ralacher une nouvelle après que vous seriez rap-
pelé. Il seroit doncques l>esoing que vous nous rcnvoiez incontinent, par ee courrier,
la déclaration de tout, assavoir le duplicat de ce que vous dites avoir escript du xxiij*
de fcbvrier, et ee que vous estes escrivani le xxv* avec une relation < n verbal particu-
lier de ce que temps à aultre vous aurez passé avec ceulx que la Royne avoit envoyé
vers vous, aussi que vous nous escriviez particulièrement les choses importantes que
vous dittes vouloir faire entendre à vostre retour, que se peiilt faire bien seurement,
puisque vous avez un cyffrc. El pour aulianl <|ue ee que va et vient de là icy passe tant
de hazard, sera requis que ce que, à chascune fois que vous despescherez d'icy en avant,
vous joindrez lousjours le duplicate de despesehe particulière.
Au demeurant, quant à ce que vous considérez que l'on interprétera la vostre
demeurée, comme si on vouloit prier, vous pourriez déclarer que nous avons eiivoyé ce
Courier exprès, pour sçavoir de vous quelle résolution vous aviez de la Royne , dissi-
mulant de nous en avoir adverty, ou s'ils sçavent que si, que nous ne l'avons pas
receue. Et tel langage a aussy charge de tern'r lediet courier en Angleterre, par où il
passera; et nous semble que, quant d'icy en avant vous nous vouidrez eseripre, vqus
debvez librement demander congié de povoir despeseher courier, que nous pensons
l'on ne vous vouldra reffuser, ny empescher le passage de cesluy-cy : aultreinent ce
seroit jà bien prendre le chemin de rompture. Cependant convient, pour les raisons
que dessus, que vous y temporisez encoires, tant que, après vostre reseripiion vers
nous, vous ayons adverty de ce que aura icy samblé que vous deussiez faire '.
(Archives du Royatiinn n Bruxelles, Corresp. d'Ansonlemlle, fol. 100.)
' La correspondance du dac d'Albe avec Christophe d'Assonleville offre un vif intérêt; mais nou.«
n'avons pu la compléter. Plusieurs lettres manquent à Bruxelles, et elles n'ont point été relrouvée.<<
h Simancas.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 325
MDCCCLXVI.
Le duc d'Albe à Christophe d'Àssonleville.
(7 MARS 1569.)
Il persiste dans ses observations et regrette que M. d'Âssonleville ait demandé un passeport.
Estant pour signer la lettre icy joincte, avons receu les vostres du xxiij' de febvrier
j mentionnées et aultres du xxvij"; mais par là n'avons eu plus de lumière que aupar-
avant, sinon que vous dictes que ce que vous nous aviez escript de la résolution de la
Royne à non vouloir besoingncr avecq personne qui n'eust lettres du Roy, etc., pour
avoir esté déclairé par expresse charge d'elle, sans dire si elle avoit envoyé quelc'un
vers vous pour entendre ce que vous luy vouliez proposer, ny si elle avoit esté encoires
conlenle, comme elle s'esloit monstrée au commencement, que vous trailissiez avecq
ceulx de son Conseil, ny aultre particularité. Et certes avons esté esmerveiilc que, puis-
que par celle du xxV vous diltes que vous estiez empesché à meure par escript le
besoingné faict ce mesme jour entre aucuns du Conseil de la Royne et vous , vous ne
nous l'ayez envoyé avecq lesdictes du xx\ij", aflin (|ue nous puissions veoir les circon-
stances et tout le fondement sur quoy ladicte Royne pouvoit avoir prins telle résolu-
tion, et encoires plus cstrange nous a samblé que sur choses que vous diltes avoir là
considérées, vous ayez prins résolution de vous-meismes sur vostre reiraicte demander
pasi^eport à ce propos, laquelle vous deussiez avoir remis à nous, et nous envoyer à ce
propos relation de tout, et mesmes de ce que vous dictes avoir là entendu, aflin (|ue
nous eussions peu communicquer au Conseil d'Estat d'icy sur le tout, et, par l'advis
d'icelluy, vous mander après ce (|ue vous avez à faire, fut-ce de retourner incontinent
ou bien de faire là quelque aullre office ou y séjourner encoires quelque temps, comme
fera bien l'Ambassadeur du Roy, jusques à avoir des nouvelles de Sa Majesté, à laquelle
la Royne semble vouloir avoir à faire, et non à nous, que ne nous semble pour en
parler à la vérité à vous, si hors de raison, comme l'on pourroit bien juger, estant jà
les choses venues si en avant qu'il n'est plus question de traicter seulement de l'affaire
que touche les pays de pardechà, mais d'aultres prétensions qui touchent directement
au Roy et sans In charge de qui nous ne nous en pourrions mesler. Et partant ne
voions matière pour quoy nous deussions changer nostre précédente résolution, ains
que vous nous renvoyez incontinent conforme à icelle la déclaration et relation parti-
culière du tout, et de tout ce que vous avez entendu, le mectant en cyffre, comme vous
aviez si bien faict par le premier despesche; car, si bien vous jugez les affaires rédigées
326 KELATIOiNS POLITIQUES
Hux termes qu'il n'y a que espérer d'en tirer aulcune chose, par avenlnre hors le
inesme se coliigera icy quelque aulne par où se pourra ou ratacher l'affaire, si ains
il importe, ou bien vous rappeller comme dessus, ou sçavoir du moins ce que plus
conviendra pour le service de Sa .Majesié, et plus asseurémenl résouldre sur ce que
luy en debvrons escriprc. Et pourrez prendre couleur de nous despescher ung cour-
rier sur plaincte que nous faisons de n'avoir ouy de vos nouvelles, ny sceu en quels
termes est vostre négociation, comme contiennent nos aultres lettres.
(Archive* du lioyaume ù Bruxelles, Corresp. d'Àssonleville, fol. 101.)
MDCCCLXVII.
Christophe d'Assonleville à la reine d'Angleterre.
(DOCVRES, 8 MARS iSBU.)
Il prie la reine de donner des ordres pour qa'il puisce en toute sécurité traverser la mer.
Très-haulte, très-excellente et très-puissante princesse, trés-humbleiuent à la bonne
grâce de Vostre Majesté supplie estre recommandé.
Madame, Estant en reste vostre ville do Douvres, actandani la commodité du vent
pour passer selon le passeport et congié qu'elle a esté servie me donner, suis esté ad-
verty que non-seulement il y a plusieurs navires de guerre de Vostre Majesté discou-
rantes çà et là parla mer, lesquelles me pourroient faire quelque em|K'sehement par
chemin, mais aussy l'on m'a asseuré que entre icelles il y a (|uelqnes batieaux des gens
du Prince de Condé portant ses enseignes, que se montrent journdlemtnt devant ceste
ville, desquels je pourrois avoire dommage ou estre emmené prisonier; et pour aultaiit.
Madame, que Vostre Majesté entend la conséquence de cecy et que il a pieu i Vostre
Majesté me faire dire par sire Thomas Grcssem qu'elle me feroit donner toute sceu-
relé et par mer et par terre telle que je sçaurois demander, je mi- suis délibéré, pour
ne tomber en quelque inconvénient, d'en escripre à millord Cohbam, capitaine et admirai
des Cinq-Ports, afïîn de commander aux capitaines et vice-admiral de ce quartier, non-
seulement de ne me faire dommage, mais de me donner convoy et deff"ence, sy besoing
est, avec clause que, s'il y trouvoit quelque dilliculié, que je serois forcé avoir reeours à
Vostre Majesté, ayant enchargé à ce porteur audiet cas de passer oullre vers vostre Court.
A cesie cause, Madame, conmie je sins présentement en protection de Vostre Majesié
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLEÏEKKE. 327
el que ce seroit contre toute raison et droit des gens que nioy, en allant ou venant, je
fusse volé ou souffrisse dommage des vosires ou aultres que se mecient en leur com-
pagnie, je supplie très-humblement Voslre Majesté faire donner ordre et commande-
ment audict millord Cobban ou aullre qu'elle irouvera convenir, de oiectre telle ordre
que il i;e me soii faict quelque tort ou injure, mesmes commander à quelque navire de
me faire sceur convoy sur cesle mer tant que je sois hors du péril, selon qu'en cas
dangereux ou d'apparent péril s'est accoustumé de faire. Quoy faisant, Vostre Majesté
m'obligera tant plus à luy obéyr et servir, et fera chose digne de sa puissance réginalle,
dont je ne doute aucunement. Et en ccsi endroit. Madame, je baiseray très-humble-
ment les mains de Vostre Majesté et suppliray le Créateur luy donner l'entier accom-
plissement de ses très-haults et très-nobles désirs.
Dudict Douvres, ce viij' de mars 1568.
{Record office, Cal., n' 159.)
MDCCCLXVIII.
Lord CobhaiH à Cecil.
(CANTORBERY, 8 MARS IS69.)
Il lui transmet la requête de M. d'AssonIcville. — Pcut-êlre ne chcrche-t-il qu'un prétexte
pour retarder son départ.
Good M'Secretary, Thys berer bas browghl a lettre from Mons' D'Assowievill to
Hcr Highnes and oon other to me, wyche 1 seynd yow herynclosyd, by they eounleyn-
les whereof 1 juge he ys soomwhat yn dowt to passe over, a dout without causes, for
etiy tbyng hys to be offeryd liy eny of lier Highnes subjccles, and iherfore I juge a
matter pychyd to prollounge the tynie , untyl he mayo hère ageyne owt of Flaynders.
1 bave ihougbt rather fylt ihat thys berer sball coom to they Corie for soom leller to
they Wiche-Admyrayll for his saufe passage theyne othcrwyse to bave hayd hys rcquest
grayniyd. Trewllye he ys muche per|)leclu'syd by ihai I hère. Thys wycshing imto yow
as to niy sellf, I commyt yow to Allmyghty God.
From Canlerbery, the 8 of marche.
Thys berer ys good and honeste mayn.
{Record office, Dom. pap., Cal., p. 331, n* 60.)
328 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXIX.
Lord Cobham à Cecil (Extrait).
( CARTOSBERV, 8 MARS 4869.)
Méuie objet.
Good M' Secretary, Thys mornynge came hy thys loone they Frencli Ënibaseteres
sarvnynt to passe, and yii liys compeney sir Henrye Norrys sarvaynl, who are prcseynt-
lyegoone to Dower, where ihey shajll fynile a passeyngcr of Bullogne reddye tn trans-
port theym.
D'AssonlewylIe laryes to liere newes by his coreyer froom they Cort, iintyll wych
tyme he meanes to staye therr.
From Canlerbery, they 8 of marche 1868.
(Record office, Dont, pap., Cal., p. 35(), n* 58.)
MDCCCLXX.
Lord Cobham à Cecil (Extrait).
(Cartorbebt, U mars 4869.)
M. d'Assonleville 8'est embarqué, escorté par le Vice-Amiral.
Good M' Secretary»', Thys mornynge Mons' D'Assonlevylle about 8of they clok ys
passyd, whaystyd by they Wyche-Arayrayll and they Phenyx, who wyll sec hym saii-
felley layndyd.
I bave not forgottyne by my lyiieftenaynt to let Mss' D'EssonevelIc to understaynd
how wyllyng Her Majcstye was to commaynd ihat he niyght be savellye layndyd, for
ihe wych she hayd strayght commaynclyd nie to take order, wyche messaygc was
DES PAYS-liAS ET DE L'AINGLETEKRE. 329
moche : to liys conlentalyoon : thys moclic I hâve thowglii good to wryt unio yowj Thy»
wycsJiyng unto yow as lo my sellfe, ( coinmyl yow lo Allmyghty God.
From Canlerbeiy, thys 11 of marche 15()8.
(Itecord office, Dum. jiap., Cal., p. ô3l, n° (52.)
iMDCCCLXXI.
Noie de don Guérau d'Espès.
(13 MABs \sm.)
Aotcs de piraterie.
Séria iiccossario far cscrivor acerhamente ali comissarii che ritengano in salvo lutte
le mercancic dali vasalli dala Maesta Calolica e ali ministri da la Serenissima Regina
che lo comandinn, cl diano conto ognimo nel suo distrito délie prcse faite c dale cose
riienute, da sorte che non se perda cosa alcuna, e cosi far ritornare quelle liulchc
qiiclla Nova-Barea sene porta a la Hot'hela, casligar li condiiUori e dar ordine che la
roha si ritorni e cosi qiiella ( he M"' de Bordele e altri Francesi e Inghilesi ban sachc-
ginta, castigatiilo li malefTalori corne e e dehhe csser en possanza d'una tanio grande
Reina, e al Vice-Almirallio Arttir Kili^rrc e altri ta!i, fatlo débita prohatione, casligarli
degnamente, faeendoli restifuire il îulto.
(Record office, Cal., n* 166.)
MDCCCLXXII.
Requête de don Guérau d'Espès.
(14 MARS 1869. j
Même objet.
De mandato SerenissiniiK Regina; Anglia' fuit permissa dctcntio bononim siibdilo-
nnii (latholicœ Majeslatis pnblica'a 6 jamiiirii t.'iOO.
Naves quœ antea inique a Vicc-Amirallio detentae fucrant, videtur œqunm ul libère
diinittantur, atque eliam ul rapinœ omnes a prœdicto Vice-Admirallio Arctiiro et aliis
ToHE V. 42
330 RELATIONS POLITIQUES
regiis [ninistris ac pyratis anglis fatlac rcstiluanlur, venim si ante edictum faciae fiierini ;
qtiae vero post edicium perpeiraUe sunt, si penilus extra poilus regios illalae aut aiias
faciae sunt, itidem jdstum est rcslitui, cuin iiondum belliiin sit deiuinciatum, ac solae
detentionos bonoriim ac peciinianini nostronim in dominiis Screnissimae Rcginae sinl
permissae.
Itidem etiam est severe punicndum qiiod preeraliis Arctunis Kiligrew et stii eonimi-
serunt, ciim bona Hispanorum propria, vestes, utensilia cl pecunias scciim privaliin
asportarunt, vim eiiam corporibus inferenles ac totiim quatriduum inedia orndeliier
captos affligcnics.
Est etiam animadvertendiim qualiier navis regia dicta Nova Barca sub pra-dicli Vice-
Admiralii lilio e portti exions praelcrcunles hulcas nostras sub rcgia (idc in portnm
admiserit, sdmissas dctinueril et ex iliis bona quamplurima detraxerit.
Idem etiam in porlubus pyralae gaili fecerunt, et inter illos etiam illc de Bordcic,
qui ad Screnissimam Rcginam legatus venisse fercbalur, et islud omne sociis Anglis,
permilicntibus ac adjuvaniibus minisiris regiis.
Eslimatur aulem quod a nosiris subjeclis in portubus est deiracliim ad valorem
quingentorum millium denariorum.
Insuper, quod est gravissimum, eadem Nova Harca, eodem duce, qiiasdam bulcas
ditissimis onusias mcrcibus Rocbellam, nuilo boneslo habilo respeotu, Iraduxit, ibiqiic
merees distrahunlur prœter fas et jura ; navesque < tiam iXcoportuenses in liltore
flandrico et gallico capiœ a Dovcrensibiis, alque aliae quœ in dies adhuc capiuntur,
non reslilulae sunt.
Proinde videlur a regio consilio providendum ut quae diximus rcstituenda rcstiluan-
lur ac libcrentur, vcro deienta asserventur, bulcacque omiies compareant, nihilqiie
ex iilis perçai.
Aiioquin prolestatur oralnr Caiholicœ Majestalis de injuria ac damnis, dequc dcbiia
vindicta suo loco accipienda, alias cliam in supcrioribus gravamiiiihus est proteslatus.
Deindc navis rcgia quse ad lutclam doctoris Assonville, xi naves nostras (quac
charma vocaniur) vino onusias in lillore flandrico cœpit, neque de illis est facla rcsli-
tutio. Responsum a Bernardo Antonio et promissum Consilio non ea lalrocinia ac relen-
tiones eo quo decct modo probari, et ... . inlra lanli lemporis intervallum; inicrimque
to . . . . regia, expanso regio vexillo, octo holcadasseii hurcas recto cursu in Flandriaiii
icndentcs pcr vim cepil, detinuitque ultra ulliiiri pudorem, bello non indiclo.
Neque adhuc facultas cxpoiicndi lot insullus Screnissimae Caibolicae est conccssa,
etiam centies pcr nobilem virum Georgium ... sit petita.
[Brit. Mus., Galha, C. III, n* U9; Record office, Cal., n' 107.)
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETEKKE. 331
MDCCCLXXIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Elbe (En chiffre).
(Londres, 15 iiahs 1869.)
Il importe d'ciicouragcp les mccontenls en Atigletcrrc, entre autres le duc de Norfolk, qui désire
épouser l;i reine; à la première occasion ils prendront les armes. — On no peut rien espérer des
Anglais, qui envoient à la Rochelle les navires saisis sur les sujets du roi et qui courent la mer
jusqu'à la rade de Dunkerque. — On dit que les Anglais aideront le prince de Condé et Coligny.
— On arme une compagnie de Flamands. — Projets secrets contre les Pays-Bas. On dit que les
.\nglais ont des intclligcnees à Groningue. — Il faut se méfier du facteur de Thomas Urcsham. —
Relations avec le comte d'.^Vrundcl. — Il propose l'échange de quelques marchands de Biscaye
contre des marchands anglais.
Hc recibido las de Vuestra Exccllenza, de v y vu dcl corrienie, y las que veiiian pan
Diissonvile, el quai sera ya, segun pienso, con Vuestra Exceilenza , y le liavra dado
rnzon como le fue forçado parlirse de aqui ; y, quanio al iulento de aquellos sefiores,
yo le lengo por bueiio, y pienso que ellos se liuvierau deciarado mas y mas presto,
sino que esta naeion no liene cl coraçon, ni el animo que antes solia, y es mencsicr
auidarles y cncaminarles a lo que a nuesiro lieclio eonvenga, y tambien es eaula mas
que oira naeion que aya vislo, y ellos no desseau sino que Vuestra Exceilenza haga
aliiuna demosiraeion , que casi ya de si es neeossaria, y con ella y sus insligaciones
liiiran loniar las armas al piieblo y mudar e! govierno, y podria ser que el Duque de
^orclfolri tuviesse inlencion, despucs de baver heclio servicios a Su Mageslad, de ver
si scria contente de i'avorescerle en el easamienio eon la Reyna de Ynglalerra; y, eomo
ellos dizen que no es menesler excrcilo para aca, sino que liecba la demosiraeion
de Vuestra Excellen/.a, al primer alborolo ellos lomaran las armas, paresce que no ay
p( ligro alguno |iara nuestra parte, porque las cosas de olra manera yo las veo encami-
n;i(las a que deste reyno no se reeibira sino gravissimos danos. porque los Yngleses,
Clin el recelo que tieiien, no se asseguian, y quieren mas arriscarse a perder, ayudando
a los rebeldes de S;i Mageslad y del llcy (Ibrislianissimo, que confiar de palabras
ninnsas. Puedese ver esio eu el alrevimienlo (an grande que ban icnido en embiar
(pi;i(r() liurcas de las mas ricas eargadas a la llocliela , eon la guia de la Nueva-Barca
(Icsla Ueyna, y que a las demas (|ue qucdaii siii vergucnça ninjiuna, las liau saqueado
en los puerlos y dexado saquear a los Franceses, y como veen que roban y (oman
Ciida dia navios de vassallos de Su Mageslad liasla la puerla de Dunquerque, y no se
les signe por ello dano algimo, eonlirmanse muebo en su opinion y alrevimienlo, y no
532 RELATIONS POLITIQUES
pienscn Su Magcsiad y Viicslra Kxoellenza podcrso assefjurar desia Rejna y su Conscjo,
(fomo agora esta, porque algunos del son como los de lo mismo genero.
Yo ando bien oauto negociando con el Yngles que hc escripto, que es buen cavalleio.
Yo les he enibiado por esle capitan (|ue me guarda, una niemoria de los malos iraïa-
micntos que aqui lian liccho de los robos de las urcas y la llevada délias a la Rocliela,
y auda grau confusion sobre ello en el Consejo, tanlo que dizen que la neecssidad ha
sido exlrema para socorrer a sus liermanos el Principe de Conde y Almiranle, y que
despues dispuiaran de la rcstilucion. Aqui hazen alguna yiifanlcria hario secreianicnie,
y denlro de Londres ay una compania concertada de Flamencos : dizese que yran a
juntarse con el de Conde, y para este se aperciben lodas las naves de cossarios. Podria
ser que fuesse algiin engnno, o contra los diques o para alguna parte dessos eslado'i.
Aqui liablan muclio que lienen grandes inielligencins en Groeninglien : lodo putde sir.
Las doze naves que ban de yr a Auiburc, ya casi eslan acabadas <le cargar, y por lo«lo
este mes pienso que partiran. Las dos naves venecianas eslan decargadas para que
vayan a iVurbique a aperccbirse, a las quales ban becbi) dar veinte mill libras de fian-
<,^as que no se partiran de la armada, bien (|ue los marineros dellos dizen que no quieren
pelear contra vassallos de Su iMagestad. En lo de tomar esta presa, sietnpre séria desse
parescer, pues ellos toman y saqnean nuestras naves tan devergonçadamenié; y enlonees
estos sefiores se moveran, y sino para nnsolros no ay nada perdido. Con el ordinario
que verna, pienso que Vuestra Excellenza me escrivira largo iicerca de la proclamacion
que estos querrian que fuesse publicada, y el vedo de las mercaderias fuesse luego
necbo, y mis carias de Espana debaxo pliego de mereaderes pueden venir, y de aqui
adelante mandar que no parta isingnn corrco sin mi passaporie y cartas; y ay liaga
tomar Vuesira Excellenza los pliegos de Grat, faetor de Tbomas Gracian, que escrive
de ay maravillas, assi de la falta de dineros como de la mala voluntad de los pueblos
y quiça algunos tratos, y Thomas (iraeian me avisan que liene un liombre en Dun.
querque, (|ue en un barco le embia los pliegos mucbas vezes.
Pues no tengo tiempo de eseiivir nuiy largo, no dire sino que por parte de Su Ma-
geslad no se deve de atravessar mas ninguno en este ne;>ocio, porque es acreseenlar
las insolencias de los nialos de aqui, y para agora, sino por fuerea o por la via destds
sefiores que digo, que es cosa muy segura : a buenos no ay forma de baver la ni/.on
dellos.
Allende de Roberlo, enlrara de aqui adelante otra persona muy familiar del Conde
de Arandel a negooiar nia« a nicnudo comigo ; y para espanlar mas esta gente, yo lie
pedido un passaporte para un eriado mio para embiarle a Su Mageslad para darle avi.'o
de los robos que bazen en las urcas : vere lo que me responderan.
Paresceme que séria bueno procurar de trocar estos marineros vizcaynos con olros
lantos yngleses, porque estos son la flor de Vizcaya. El irato havian de mover lu*
DKS PAYS-BAS ET DE L'ANGLEÏEHRR. 553
Ynglescs de ay, y no irocar dellos iiombrc de importnncia, y, aca pm-s no son conosri-
dos, yo nomhiaria les que me parescicsse, pero cl tralo iia de salir dellos.
Esta me liara Vucslra Exceilenza merccd de emhiar a Su Mageslad, y no me da mas
liempo de cscrivir al Embaxador de Francia.
De Londres, a xv de niarço 1569.
(Archives de Simancax, Eslailo, Leg. 821, fol. 28.)
MDCCCLXXIV.
j4vis d'un Italien' à don Guérau d'Espès.
as MARS 166».;
On veut pousser la reine à déclarer la guerre au roi d'Espagne; mais le duc de Norfolk et le comte
d'Arundcl s'y sont opposés, et la reine cllc-mcine se montre contraire à cette résolution. — Il ne
faut point traiter avec la reine, mais persévérer dans les mesures do rigueur.
El negocio que se ha Iraïado eslos dias con nuicha vehemencia es que se declarase
la guerra abiertamenle, representando a la Reyiia que por las quexas que se tenian cia
mejor para ella (por liaver despucs mejor parle y conformacion de poz) ser la primera
en las armas, a loqual el Duque y Arnndel se han oppueslo gallardisimamento y mos-
Irado con vivas razones que la guerra no es aproposilo para este reyno, es|)eeialmenle
con el Rey Catfiolieo, y, quanio a el, no conscnliran jamas en eila, al quel parescer ha
concurrido la Reyna y dicho libremento que no quiere oyr hablar de guerra y havien-
dosele propuesto que, pues dessea la paz, séria uecessario que so capa y por medio fiado
y indiferenle (como va he dicho a V. S.) se commençasse algiina biiena negociacion, de
la quai pudiesse sueeder el dcsseo de S. M., eomo séria tener de! reyno cenidunbrc
de confirmacion de los entercursos antes de resliluir el dinero, a l.i quai no quiere aun
Su Mag** eonsenlir, diziendo que espéra en las proinesas liechas por Assonlevile, el
quai crée que bojvera preslo con comission del Rey y bastante auctoridad para le dar
satisfaciou, y que por esto no quiere eonsenlir, hasta tanio que enlienda lo que havra
tralado el dicho Assonlevile, que se innove, ni retrate cosa alguna, paresciendole que
séria contra su honor; y, no embarganic que se le liagaii repuniado muchas razones de
* Cet Italien est vraisemblablement Roberto Ridolfî.
334 RELATIONS POIJTIQUES
(]ue no devria cslar a ver lo que hara Assonicvile, lodavia quiere esperar que el Rey
se lo embic a ella, conio se pronieie que lo liara, de modo que conforme a esto no satis-
fara por agora, ni a aquellos que en lodo caso quieren la qucria, ni a los que dessean la
pnz, y sohreslo se estara assi algun dia, por lo quai a los bucnos amigos de V. S. y de
su Rey paresce que V. S. cou loda diligencia deve dar aviso al Duque de lo que passa
V suplicarle que en ninguna manera no (orne a embiar aqui ni a Assonlevile, ni a otro,
pero que haga mayor arresto con demonsiracion de guerra o sino que se abstenga
algun tiempo siii hablar en cosa ninguna, por que aca la medicina obrara de si mismo,
cslando le Reyna, comi> esta, en grande icinor de guerra (|ue no quiere oyria mentar,
) con ella eslan los dos susdichos, los demas paresce que querrian la guerra, y lenien-
dose firme por la parle del Duque eslo y asseguradissimo que nuiy presto daran orden
y vernan a dessear que las cosas se acomoden, y desle manera se podran despues Iralar
con muciio mayor venlaja del Rey Calholico ; y V. S. ser cierla de quanto le escrivo y
no dexe de despaehar liiego, por que deste manera ayudare muelio a que se encamine
cl negocio a bucn (in '. Quanlo a lo de las naves, V. S. sea cierla que esie conoscida la
grande molesiia que se liaze, y por los buenos nos duele mucbo, y la misma Reyna
csle muy senlida dello y maldizc a lodos los que le liablaron en el arreslo del dinero,
dizicndo que querria que ailles los huviera llevado el diablo por que vee bien que estas
(•osas le podrian ha/er caer iii uiia guerra, y que pondra en ello renicdio lo mas preslo
(|ue pudierc, havicndo vi>U) la menle del Re). Pero los que dessean la guerra no es
por oira cosa sino por(|ue conocen que ban lomado lantn hasia agora que no bastan
il resliiiiirlo y de mala gana se dcssposseeriao dello, y piensan que por esla via de la
Stuerra lo que ya licnen en mano no lo boheran, y conlinuamenlc rcpuntan a la Rey^na
la ventaja dil ano y que, movicndo guerra en esle liempo que ambos Reyes lieneii
lanlo que liazer con sus subditos, podran esperar mejor successo y causa tambien esia-
blecimiento de la religion, de lo quai dubdan, no se movicndo guerra abierla *.
(Archiver de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. il.)
' Lu reine d'Angleterre avait, par une ordonnance du 1" mars, prescrit les mesures les plus sévères
|iour que l'on ne fit plus aucun envoi de draps aux Pays-Bas.
" Cecil écrivait, le 7 mars 15C9, à Norris (]uo l'on avait répondu à Assonicville que les mesures
prises en Angleterre n'étalent qu'un acte légitime de représailles après le séquestre des marchandises
anglaises ordonné par le duc d'Albe, et qu'on ne traiterait qu'avec un ambassadeur ayant de pleins
pouvoirs de Philippe II pour le redressement complet de lous les griefs. Cecil ajoutait en parlant d'As-
sunlcvilic : Quid his great bravery mode al Catlis Lcfore liis coming? (Cabala, p. t6U.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 335
MDCCCLXXV.
Plainte commerciale.
(18 MARS 1560.)
Des marchands déposent devant un notaire de la Briclc qu'en se rendant à la Rochelle ils ont été
arrêtés par un corsaire qui les a conduits à Falinouth. Ils ont entendu dire que l'amiral voulait
s'emparer de leur navire. Telle est leur misère qu'ils se sont vus en Angleterre réduits à mendier
à la porte des églises.
{Record office, Cul., p. 175.)
MDCCCLXXVL
Don Guérau d'Espès au dtic d'Albe (En chiffre).
(Londres, 20 mars 1569.)
Bernard Hampton lui a demandé d'indiquer plus nettement les actes de piraterie dont il se plaint. —
Présents faits par le cardinal de Châtillon à plusieurs lords du Conseil j il conviendrait d'en faire
aussi à ceux qui soutiennent les intérêts du roi. — Armements en laveur du prince de Condé. —
Nouveaux actes de piraterie : il conviendrait de les réprimer. — On a donné secrètement des
passeports aux serviteurs d'Egraont, de Hornes et de Montigny.
A xviij (leste vino Bernad Anton, Secretario del Consejo, a dezirnie, de parte del,
que en aqiiella menioria que yo les havia hecho dar de 1ns robos (copia de la quai ho
etnbiado con otra por via de Franeia), que el Consejo se holgaria que yo la liiziesse
poncr mas en particuiar, porque el Consejo pudiesse provcer en ello. A le quai les
dixe que, dando facultad a que me enircn a hablar los Espanoles y vassallos de Su Mag**,
se les daria una relacion bastanle de los robos y malos tratamienlos. Dixo que lo diria
al Consejo. Tambien nie començo a apuniar como la Nueva Barca tio es agora navio de
la Reyna, y que, si mal hazia, era por su proprio inleresse, queriendo sis-nillear que
eslava conduzida por el Principe de Conde: a !o quai le dixe que a mi no havia neccs-
sidad de hablanne desso, pues essas eran oosas niuy claras, y que sepan que de lo
delenido y robado no se perdera cosa alguna. En lo del passaporte aun no me bolvio res-
puesla. Vere si bolvera otra vez este Anton y si ellos piensan quedarse con la presa
336 RELATIOiNS POLITIQUES
(le las urcas, sin restiluirlas. Paresccme biu na imaginacion. El Cardenal, de Xatillon de
lo robado en estas iiicas, haze présente a los del Coiiscjo; y esios scnores que digo
que quieren ser servidores de Su Vlag", tanibien dessean baver algo de nosotros, y el
hoinbre ha estado comigo y se lia declarado que como -.le prestado les dexe algunas
eiinlidades y que me bunin poliça. Pitnso que es cosa convenienle, y despues eon mas
delerminacion se les podra dexar lo que convenga al sei vicio de Su Mag'', y, si uiia vcz
liiin començndo, despucs elius mismos se tendran euydadode proseguirlo. Séria menes-
ler que Vuestra Excellenza me tnibiasse algun eredito y su parescer acerca desto, y
lo que se les diere, se podra cobrar despucs de los mercaderias, reparliendolo por rata,
y, pues se han desvergonçado a pedirlo, es forçoso hazerlo, y podria ser cl eredito hasta
diez mill escudos.
La proclama dessean ver publicada a su modo, y sobre todo que esta armada no
\iiya a Amburg, la quai se crée que no partira liasta la Pascua.
Quarenta pieças de artilleria han cargado; dizen que seran para la costa y para dexar
il! Principe de Conde parte délia. Ilazen grande aparejo aqui de caiças, jubones, colelos
y çapatos, todo para cl Principe de Condc '. Ticnen apcrcebidos quatro o cinco mill
hombres, en que ha\ ochocicnlos dessos paises. .Ausique cl otro dia despidicron irc-
zientosque cstaban hechos aqui, |)icnsu yo que, porquc pensasscmos, que han despedido
los otros. Dizen que yran a la Roeiiela, entre naves ehicas y grandes, mas de quarenta.
Vinler, con las naves que aconipaBo a Assonville, ha robado dicz o onze charmas
cargadas de \inos, y las han iraydo a(|ui, y el guarda el csirceho, no se con (|uantas
naves: si Vuestra Excelenza arma, (odos se recogeran. Dize Lope de la Sierra que con
las urcas es menester que icngan algunus naves bucnas vêleras para aleançar esios
Inglescs, y que no liayan mucha cucnla dellos, que son ruin gentc, A los eriados de los
Condes d'Egmont, llorne y Montigni han dado passaporte secrelamenle, y son ya
partidos.
De Londres, a xx de março 1 569.
(Archives de Simancas, Etlado, Leg. 82t, fol 33.)
' Dès le 1(5 décembre 1568, un traité secret avait été cuiiclu entre la reine d'Angleterre et le prince
de Condé. Elisabeth exigeait, comme garantie du secours qu'elle consentait à accorder, qu'on lui remit
le sel des salines de la Saintonge, la laine des moutons du Poitou et le plomb qui proviendrait de !•
fonte des cloches arrachées des églises.
I.c cardinal de Chàtillon, frère de Coligny, s'était rendu on Angleterre pour y diriger les négociations
des Huguenots. • iVe vous inquiétez pas, écrivait Cecil à Norris, si l'on vous accuse en France d'entre»
• tenir une correspondance avec les rebelles. Contra audentior ito. •
Elisabeth demandait aux Huguenots qu'ils lui rendissent Calais. Parfois elle se laissait aller au pro«
jet plus ambitieux de recouvrer la Normandie, ancien patrimoine des rois ses ancêtres.
DES PAYS-BAS ET DE L'AIMGLETERKi:. 337
MDCCCLXXVIf.
La reine d'Ecosse à don Guérati d'Espès '.
(Vkks i.e *i mus I.Mi'.l.)
Klic se plaint de l'étroite captivité à laquelle clic est réduite. — Son grand désir d'envoyer quelqu'un
vers le duc d'Albc. — II est urgent de secourir ses fidèles sujets assiégés à Dumbarlon.
Kl prinicio desle mes rtcel»! viiesirn carlji de xv del passade, con el poriador, a la
buella (Irl quai luve liarlo bnenas palabras dcsta Rcyna, mas noso^iguc a cllas ningnn
cITcrlo, nias del Inilamicnlo començado, ilc nianera que iiasla agora iio ptiedo embiar
al Duque de Alva ningiiiia pcrsona, coiito yo tciiia dclorniiiiado, portener niiiy eslrecba
guardia y ningnn medin pordondc cseiivirle, ni de recibir carias, sin quesean lomadas
y visiladas, io quai yo siento bien que procède de ios (|ue me guardan, con los quales
(Icspucs de mi licgada he iizado de Io (|ue nie advcrlio Janis con mandamienlo mny
espreso, nosolo con ellos, mas assi mismo con Ios officiales de los lugarcscinunvezinos
y los pasajos, por que se que han de ser arestados todos los mensajeros que se hallaren
con carias para mi o mias y, si esta diireza y estreinidad se conlinua, estoy deliberada
(icniro de poeos dins a poncr uno de mis lionibres a la ventura, que le podra prover
con alguna olra color, a \cr si podra passar al dicho Sr. Duqiie de Alva. En este medio
yo os ruego, Sr. Kmbaxador, liagais con el, por mi lal ofïicio, conio el cstando en que yo
estoy, y vos sabeys Io rcquicic, y por que el eastillo de Bcrton (plaça conveniente para la
entera reduzion de mi reyno, que yo creo que vos sabeys) esta en necessidad, segun yo
estoy informada por milorl Flaning que le tiene a cargo, qncrria mueho que cl diclio
scnor Duque fuesse conltiito de le socorrer lircvemenle, si es possible, en especial con
algun poco dinero y municiones, esperando mayor empressa para resislir a mis rebeldcs
que elaramcnle se alaban que este reyno les ha dado dineros para levanlar algiin
numéro de gente de a pie y eavallo, los quales esian delerminados de los tener al
CMlorno, para tomarla por liambre, si pndieren. Mis ficles subdilos que son qualro vezcs
mas que los otros, no ternan tan poca forma de levanlar algun poeo de numéro de
esabnzeros que no puedan dar lanto a bazer a esta Reyna (si ella se qm'siere enlremcter
en sustentar la querella de mis rebeldcs) que yo no pongo dubda que una parte de
sus mas grandes designos no sera rompido, eomo yo Io suplieo a Dios, etc.
[Archive.i de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 31.)
' Traduit du français.
Tome V. 43
338 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXXVIIL
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
C^l MARS 1509.)
Audience donnée par la reine à des envoyés du prince d'Orange, du comte Palatin et d'autrr-^
seigneurs : il serait bon de mellre la main sur eux à leur retour. — Secours destinés * la noehellc.
— Il serait utile que le duc d'Albc fit armt-r des navires.
A los XX dio la Reyna audieiivn a un criado del Condc Palatino, y olro dcl Principe
de Oranges, y biro del Condc de Seluiaieemburg, y olro del Senor de Einpden, que
vinicron havia 1res dios por la via de Emden, y proinelen grandes eosas de Aleinania :
de lo que respondera, yo prociiiare de «lar aviso. Séria inuy bucna eosa cogaries a In
buclta a cstos (|tie bolveran por Hmdcn.
El olro dia embiaron a llamar a Gtiillermo Dribas, eapilan, que cslava nombrado
para yr a la ilochela, y creo le ban niudado, y pueslo otro que es niuy faniil'ar dej
Almiranle. Vuesira Exccllenza no dexe de bazer cl aparejo de la armada, como esta
diclio, y vera el cffecto que bara.
De Londres, xxj de março 1569.
{Archives de Simancas, Estudo, Ltg. 831.)
MDCCCLXXIX
Don Guérau d'Espès au duc d'Albc (,En chiffre).
(Londres, 23 mars 1S69.)
Il espère que de Tenquéte sur les actes de piraterie d'autres négociations pourront résulter. —
Dépêches interceptées. — Recensement des forces militaires dont dispose PAngleterre : elles at-
teignent cent quatre-vingt-dix mille hommes. — Rien que la reine ait déclaré le contraire, le.<
secours que l'on préparc semblent destinés à la Rochelle. — La reine négocie avec le roi de Dane-
mark pour qu'il n'envoie plus de blé aux Pays-Bas. — Flotte destinée à Hambourg. — Actes dr
piraterie. — Les Anglais en Espagne. — Il serait utile d'envoyer quelque argent à la reine d'Ecosse.
Como los robos son tantos, y el Consejo me cmbio a dezir eon Bernad Anton que
les quisiesse dar una informaeion larga dellos, como tengo escripto a Vuestra Excel-
DES PAYS-IiAS I:T DE L'AiNGLETERHE. 539
Icnza, y la facultad que les pidi a que los sululilos de Su Mag* piidiessen venir a infor-
mariiie, no la quise, como cllos la davan, que fuesse delanle (leste capilan ; creo la
daraii mas Inrga, y, eomo nie avisan alguiios, deve de ser camiiio para Iratar.
Très dias ha que lomo el Arçobispo do Canlurberi un pliogo grande que el capilan
de Cales emblava a este Krnbaxador de Francia, y le dieron a Sieel, y ayer dieron
dos earlasdel al Embaxador, y se han delenido los otros : no se si se podran cobrar.
Sospecho que deve de liaver on elles car(as de Vuestra Excellenza. Por esso rnande
(scrivir por muchas vias. Kl ordinario no es aun venido.
La dcscripcion de la gentc de loda Inglatei ra en edad de lomar armas son ciento y
iiovenla niill personas. Manana eomiençan aqui a lia/cr la muesira. Bien creo es poca
la gcnte abil para la guerra, y la mejor es la calholiea, que es la del Noorte. La
Reyiia oflVoscio an(e ayer al lùnbaxador de Francia que este socorro no yria a la Ro-
cliela, y, ayei', his non obstantibus, baxaron lodas las na\es a la boca del rio, y creo yran.
Dizen que iraeran de alli vinos y sal, para ai|ui y al reyiio de Diiiamarca, que esta
Reyna se lo offresce, porqne el no de Irigo a essos Payses-Baxos.
La otra armada para Ainburg esta tambien para partir; pcro creo nu (lartira anies
(ie Paseua, ni partira cor) solo que Vuestra Kxcellenza mande arniar, y liazen gran
ruydo dello. Ilazen yr cji ella miiclia copia de eslrangcros y los cstapcleros. Tomaran
la Costa liazia Escocia, de alli tomar la buelia mejor hazia el Albis, para alcxarse lo
mas (|ue podran de Holanda, con solo impedir que esta flota no vaya y sea presa : los
Ynglescs son rendidos.
Ya lie escripto a Vuestra Excellenza como las naves que llevaron a d'Assonvile, de
buelia tomaron diez o onze charmas dessos payses, que venian de Francia, con vinos
y otras mercaderias, y las han iraydo aqui y las descargan. Yo lo he embiaJo a dezir al
Cdnsejo, y no me han buelta respiiesta aun.
Una nave inglcse ha venido de Vigo, que embiaron de aqui armada para sacar los
Yiigleses y ropa que alli tcnian, se dio buena mafia, y saco dozo mercaderes y cicnlo y
vcinte paflos y quarenta mill escudos en piaia, y se libro con ayuda del corregidor de
alli, que dizen se llama lai Sarmicnto, y tambien dizen aqui (|ue l'avoresce mucho a
los Ynglescs, y que no pierde r.ada en ello. Como el regimiento se dio cato, arrestaron
los otros Yngicses y la ropa que (|uedava que séria oira taiita, y assi con esto piensan
los Ynglescs (|ue cl arresto es heclio en Espana. Esto lue a los xviij del mes de liebrei o.
Por Vigo saca inlinito dinero esta gentc, y le paresco a ellos que tienen aquella plaça
a su plazer.
Por essa caria que la Reyna de Escocia me cscrivc, entendera Vuestra Excellenza lo que
por alla passa. Convenicnte cosa séria ayiidarla con dinero, aunque no fuesse mucho,
para valerse contra sus «nemigos, los qiiales de aqui son ayudados; y la caria junta-
nienle con esta me hara merced Vuestra Excellenza de embiar a Su Mag^ pues no se
340 RELATIONS POLITIQUES
siifre escrivir inuchas carias, ni fçrpiide pliego, y agora, con esle reconoscer las carias al
Embaxador de Frnncia, se tcrna nias faiiga.
De Londres, a xxiij de inarço 1569.
{Archive* de Simuncus, Estado, Ley. 821.)
MDCCCLXXX.
Itelation de Christophe d' Assonleville.
(VkBS le âS MARS 1569.)
Il rend compte Ue ses conférences avec les conseillers de la reine d'Angleterre depuis le 31 février
jusqu'au 3 mars 1S69.
Le mardi 22 de febvrier 1569, le sieur deMilmey, conseiller, ensennble le Secrétaire
(iicel me vindrent déclarer que la Royne les avoit commis pour.oyr ce que leur voldroi?
sommairemcntdéclairpr pour luy faire entendre, selon que j'avois dict estre content de
faire, affin qu'elle peuist esire mienix informée pour mon audience.
Je dis qu'il estoil vray, et puisque la Royne le dosiroit ainsy, pour luy complaire,
advancer et faciliter tant plus les affaires pour ma dicte audience à elle, je leur déclai-
nrois le sommaire: ce que je feis,avecq déclaration que je réservois de dire plus ample-
ment à la Uoyne ce qu'il convcnoit garder pour elle, et selon la manière de faire, ils
dirent qu'ils luy en feroient rapport, me demandant sy j'avoie aulire poinc l que je le
voulsisse aus.«y dire. Je respondis que j'en avois encorres d'aultres |iour luy déelairer,
mais que e'esloit en cas <|uc la Royne me donna satisfaction sur ce poinct, et non aul-
tremenl, et sur ce se sont partis.
Le vendredy 25 febvrier, fuis requis par sire Thomas Gressam de me trouver à
laprès-disner au logis du Chancelier où aucuns seigneurs du conseil m'altenderoient.
Estant arrivé je trouvais le .Manjuis de Norlampton, l'Admirai, lesdicls Milmey et
Cicel, et commença lediel Marquis me dire comment la Royne avoit esté adveriie par
ces seigneurs illec présens de ce que j'avois iraictéa\ecq eulxces jours passés, et pour
aullant que le duc d'Alhe, an nom duquel je parlois, avoit usé en l'endroict de la Royne,
leur maisiresse, d'une telle ingratilude, elle n'estoit délibérée riens faire pour luy, ny
moy en son nom, par quoy seroit chose superflue de luy parler par moy du mesmes, ne
d'aultre chose, mais que le Secrétaire Cicd me diroit particulièrement son inienlion,
comme ils en avoient le commandement.
UhS I>AYS-BAS ET DE L'ANGLETEKKL. 341
Alors Icdict CiccI dict que lodict Milmeyel Itiy avoieni faici réclamation à la Roync.
comme briifvcmenl avoit déclaré Icdicl Marquis, cl que, le tout par elle entendu, leur
avoit donné cliai gc de nu- dire ;
Premièrcnieni, quant au désir d'enireiènement de bonne nniytié ei voysinance que le
Roy avoil en l'endroiet de la Roync, ajanl encliargé le duc d'Albe de la maintenir
(comme je leur avois déclaré), elle esloil bien joyeuse d'entendre ceste bonne afTeclion
cl volunté de Sa iMajesié Royalle, nu-*sy de sa part elle avoil lendu tout le debvoir l'i
elle possible pour faire le réciprocque de son costel, mais au regard dudict seigneur
Duc elle ne s'estoit en riens appcrceue qu'il ait rendu quelque peine ou debvoir de
obser\er ladicle amytié, aincliois que au contraire il a faicl toutes elioses pour la déses-
limer ( t eontetnpner en pluisseurs poincts, el encoircs dernièrement en cest arrest, sv
général, sy violent, sy injuste, par usurpation forcée des biens et personnes de tousses
subjccts; car jasoit que aulircsfois on ail usé d'arresl d'une part et d'aultre, ce a esté
avecq forme el mode selon les traictés, ce que n'a esté en riens observé en ce faicl.
s'estant monstre ledicl seigneur Duc non stulemenl ingrat à sy bons offices que la Hoyne
avoil faict, mais aussy eu a usé iniquement et injustement.
Toucbant l'argent que l'on maintient estre deniers du Roy, il dict que, pour me
informer du faict, il me eompleroit par le menu comme les eboses estoyent passées,
quy fut en effect selon que la première fois il me l'avoit récité au Conseil et que con-
lienl leur publication imprimée, concluant que la Royne ne (il oncques relfus de déli-
vrer l'argent, mais bien dict à l'Ambassadeur comment elle entendoil que ce* deniers
n'estoyent du Roy, mais à marcbans |)ariiculiers, conmie ils pœuvent monsirer, tani
par billet que on envoyoit à noslre Ambassadeur, par lequel on rinslruisoit d'en faire
répétition dudict argent (omme de chose qu'il pourroit dire appartenir au Roy, que
aussy par les esiripts el lettres de marchans, voircs ont recouvert les lettres de change
pour faire tenir les susdicts deniers par la voye de la bancque de Lyon; et que de tout
cela ils feroicnt apparoir, sy est-ce que avecq toul cela elle n'avoit faict refus, mais dict
que dedans (|uatre jours elle rendroit responce; que les traictés, signamment celuy de
r;in 1495, dienl quant on peuli u.ser de coniremarcque ou arrest, ce (|uy n'a esté observé
icy pour aullani que l'arrest fut faict en Anvers le 29 de décembre dernier, que le
mesme jour l'Ambassadeur vint au prismes demander resiitulion dessusdicis deniers en
\ertu d'unes lettres de crédenee de Sadicte Excellence contenant quatre lignes seule-
ment, contre la façon de faire d'escripre aux princes ou princesses, pour quoy il n'y
pouvoil a\oir aucune dénégation de restiiuti(m, ny mesines sommation devant Icdicl
arrest d'Anvers. Quy plus est, dès le jour précédent, quy fut le 28 dudict mois, le Conte
Lodron dict en Anvers à aucuns qu'il avoil charge de le faire sur tous les Anglois et
leurs biens. Encoires falloit-il que le décret dudict arrest fut faict quelques jours aupa-
ravant de la part de Son Excellence. Pour venir à la demande que je faisois pour le
54i KELATIONS POLITIQUES
recouvrenieni desdicts dmiers, asçjivoir que la Roync rendit lesdicts denier.-» et lascluii
lous les arresis ensuivis, offrant faire le inesines de In part dudici Duc, il dicl que !d
Koyne comme dessus avoit trop mal et injuricuscment esté tiaictée pour premier faire
il relaxation et qu'il le failloit faire par eeuix qui l'avoienl encommemé; aussy qu'il y
avoit pluissiuurs aultres notables jjriefs faiets à la Royne, tant en Espaigne, asçavoir
(•outre son Ambassadeur et aultres pluissieurs ses subjcics prisonniers et déteiuis illeeq
avecq leurs biens, que en Flandres, pour n'avoir entretenu, ny ol)servé le traicté dernier
(l(! Bruges, et, quant on s'en est plainct et douln, on a eontempné tontes remon<!lrances
et jccté les lettres que la Royne en escripvoit: aussy depuis on a pareillement com-
mencbé avec l'Espaigne d'user d'arrest sur quelques Anglois, ouquel royaulme d'Es-
paigne le Duc ei'a aulcun pouvoir. Par quoy, puisque toutes ces rhosçs estoient venues
sy avant, il failloit (raicter et vnyder le tout ensemble el non l'nng sans l'autre. C'e ne se
pouvoii faite avec iiioy pour n'avoir pouvoir, ny commission de Sa Majesté; mais, si
Sa Majesté donnoit pouvoir à quelc'nn de iraicierde lous ces différens, fijt à moyeu ung
aultre, la Royne sera contente d'y entendre, auilremeni non : quy rstnit la responce qu'ils
me donnoicnl de la pari de leur maistressc.
Ayant entendu tout ce que dessus, je rcspondis à cbascun article par ordre.
Premièremenl, toucbnnl ce que lediet Marquis m'avoil déclaré, je m'esbahissois de la
responce qu'il me faisoit; car r.Admiral el Cicel illeeq présens se pouvoienl souvenir de
ee que leiu' avois expressément dicl m aullic communication précédente, du 20 dudiet
mois, que je n'exposeiois ma charge sinon à la Royne, comme c'est la façon de faire «'l
que i'auciorité du Roy mon mai$tre requéroit, et la représentation de son lieutenani-
général, aussy de la Royne, comme toutes premières audiences et res|)onces se dou-
Moient par les princes, du moins en leurs présences, quant ils ne .«ont en tutelle ou
garde d'aultruy, ce qu'il n'est de la Royne sy saige, sy prudente, quy sçail les langues,
et en sa personne a de coustume d'oyr el d'expédier les ambassadeurs ; et que ces
>eigneui s Milmey et Cicel ne m'avoient demandé le sommaire de ma charge, sinon pour
luieulx iid'ormcr la Royne, comme j'avois oflert pour sa mcllieurc instruction, sy elle
vouloit eslre mieulx préparée pour l'audience; aussy que je n'avois dicl que le som-
maire avecq réservation espresse de dire et explicquer plus amplement le lotit à sa
personne cl île respondre el satisfaire aux objections qu'ils me pourroient faire, et qu'il
y avoit bien différence; de dire une chose simplement on de le dire avecq ses c:rcon •
stances, quy esloit la raison que les affaires de princes se Iraicloient plus tosl pur
ambassadeurs que par escripl, quy ne peull sy bien réplicqiier : mcsines, pour mieulx
raonsirer cela je n'avois encoiics délivré les lettres de commission cl crédence que
j'avois, lesquelles touteffoys javois olferl luy présenter en la manière accoustumée. En
somme que je lenois qu'elle n'avoit voulu oyr ma charge et qu'elle me dényoit le droict
des gens puisqu'elle usoii de cesle nouveaulié el eslrange façon de faire, ne me vonl-
DES PAYS-BAS ET DK L'ANGLETERKE. r>iô
lant oyr en ce que je demandois, comme a|ip(Ttenan( à mon Roy et maistro, ny aussy
permcctoit dire les causes justes et nécessaires ayans meu son lieutenant-général à
faire ce <|u'il a faicl, par quoy j'avois protesté et protestois que s'il loml)oit entre ces
Uoix sy eslroicttmeni alliés (ce que Dieu ne voulsisl pcrnicctre) chose qu'il ne con-
vient entre tels frère et sœur, que Sa ^Majesté ^e trouveroit exiulpée devant Dieu et le
monde, connue aussy seroil ledict seigneur duc d'Albe.
Ils respondirent qu'il esloit vray (|uc j'avois dict madiete charge aveiq protestation
de déclairer plus amplement à la Royne; mais, comme le sommaire et conclusion esloit
la restitution des deniers cl la main levée des arrcsls faicts d'un cosié ou d'aullrc, que
le surplus que je dirois ne scrvoit que pour ficrsuasion , (pie la Royne n'y voulhiit
cntcndie quant au présent (comme j'avois oy) pour ce que n'avois du Roy mesnics
connnission d'en traiclcr; et, au regard de sa dénégation de me oyr (que je disois esire
chose nouvelle et contre le droici (Ica gens), respondirent que le Hoy en avoil le pre-
mier usé, n'ayant oncques voulu oyr l'anihassadeur de la Rojrie, pluisseurs fois sur ce
requis, par quoy ne le debvois trouver estrange, et qu'elle esloit aussy bien souveraine
en son royaulme comme le Roy es siens.
Je dis que de tout cela je n'en sçavois riens, et, s'il y a quelque semblable chose, il
failloit qu'il y cuit ('uclqucs causes à eulx ou à moy incongntues.
En après passant oullre (avecq protestation que je ne tenois ce qu'ils m'avoient dict
pour responce, si non pour dénégation d'audience), je dis que je ne sçavois de quelle
ingratilude ils vouloient noter ledict seigneur Duc en l'endroict de la Royne, ny des
mauvais odices donl ils parloient, et qu'il failloit les parlieulariscr pour en advenir
Son Excellence, pour sçavoir ce que c'csloil, car je tenois que c'esloient faulx rapports
et calomnies que qucKjues malviieillans povoienl avoir faicl, comme les princes estoient
exposés à en oyr souvent.
Me dirent que la Royne le sçavoit bien, mesmes que le secrétaire du Duc avoit arro-
gamment rejecté les lettres que la Royne escripvoit à Sadicle Excellence en faveur de
quelque sien suhject, disant (|ue l'on feroil moins pour ses lettres que sans lettres.
Je insistay davanlaige pour sçavoir la vérité, répliequant que sy le secrétaire avoit
faict cela (que je ne pouvois croire), que ce n'esloit le Due, et aussy que Son Excellence
avoit pluisseurs secrétaires, qu'il falloil sçavoir le nom d'icelluy pour informer de la
vérité, ensamble de eeluy à quy il a esté faict. Et, sy ainsy estoit, on en dcbvoit faire
plainete à Son Excellence quy y cuist remédié.
Lors ledict Marquis dict que le mesme homme à quy cela a esté faict, en adverlit
Sadicte Excellence, quy le contempna et n'en fit cas.
Je demanday le nom.
Cicel respondit qu'il ne luy en souvenoil lors, mais me le diroit demain, aussy
que de cela et d'aiiltres griefs on en avoit, passé longtemps, donné ung mémoire à
344 RELATIOÎNS l>OLITIQUES
l'anibassadenr ordinaire, dont jamais on n'avoit pu responce. Et n'ay pou sçavoir an!-
iromcnt les raisons d'ingraliliide dont ils parloient, si ce n'est ce qu'ils m'ont dict aupa-
I avant du recueil et visite qu'elle avoit faici faire au conneslable de Navarre estant à
Douvres et des debvoirs qu'ils dyenl la Royne avoir faict pour garder les deniers en
queslion.
Au regard des deniers, leur exposay que j'avois oy le diseours qu'ils m'en avoii ni
faict pour la seconde fois, qu'en cecy il y avoii grandement du faict de l'ambassadeur
ordinaire de Sa Majesté, pour quoy la raison eust voulu qu'il y fiist esté présertt pour
dire ce qu'il en estoit; que je voulois bien eroire que la Royne et son Conseil ne
tliroienl que la vérité, mais nussy que ung ambassadeur (que on n'envoyé sy non per-
sonnaiges cordâtes, véritables, de prudence et sçavoir insignes) debvoient estre aussy
ereus; car, sur leurs négociations, ils n'y appellent tesnioitis et sont seuls: qui avoii esié
cause que dès le conimencemeni jusques ad présent j'avoie tant insisté alb'n qu'il y fût
présent, selon la façon de faire ordinaire, et, s'il fût présent, pourroit respondre h tout ;
mais par telles nouveaullés on voit bien qu'on ne tasebc sinon confondre les affaires.
Toutteffois puiscpie nous estions sy avant en propos, nflin (|u'ils ne pensassent que
voulsissions recognoislre d'avoir lori nu (|ue Son Excellence ail faict chose contre les
iraictés, je leur voulois bien dire que, devant que l'on ait faict l'arrcst de par delà, \v*
deniers de Sa Majesté axoieni esté retenus presque deux mois entiers en Angleterre,
asçavoir novembre et décembre, que, pour estre iceulx destinés pour la soulde et
payenu ni des gens de >;uerre, la Ho\ne j)ou\oil entendre que la chose ne sonffroil
délay.
Ils (léclairarent que la Royne n'a, devant l'arrest général de par delà, retenu les denif-rs
de Sa Majesté, ny reffusé de les laisser passer, et ce qu'ils sont demeurés audict Angle-
terre a esté à l'instance de l'Ambassadeur, qui le requéroitainsy pour la sceurelé d'icetdx
contre 1rs pirates et gens de guerre françois, quy vouloient entrer forcément aux ports,
ce qu'ils euissenl faici, sy ne fussent esté emp<!schés par les gens de l.i Royne, mesmes
offrirent au Vice-Adnnral pour dissimuler «t les laisser faire 30,000 escus et à ung
aultrc capitaine 23,000, adjoustans que devant iedict 29 de décembre lediet Ambas-
sadeur n'a demandé la restitution, ains seulement qu'on garde bien ces deniers tant
qu'il scciit dudict seigneur Duc ce que on en feroit ou de les faire aller par terre on
par mer.
Je. réplicquay que je l'entendois bien aultrement et qu'il avoil paravent le dict jour
requis d'avoir lesdicts deniers et que la seule réquisition ou sommation, par les traictés,
el nommément par celtiy que Iedict Cicel m'avoit allégué, suflisoit pour user de contre-
n)arcque el, quant ainsy seroil tout ce qu'ils disoieni, sans aucunement le confesser,
encoires je leur demandois s'ils lenoieul que cela fut juste cause pour retenir les
deniers du Roy.
DEï) PAYS-BAS El l)K L'ANGLETERRE 343
Me réponilirent que ce ne sont les deniiTS de Sa Majesté, comme me le proiivoient
|)ar ce qu'ils m'avoient dicl.
Je dis {|iu', puisque le Roy, mon maistro, disoit au contraire, aiissy son lieutenant-
général, et qu'il npperl des lettres de snek que ce sont deniers forgés de son coing et
ercus en ses royauimes, que on leur en debvoit pluslost croire que à tels (|uels
argunicns qu'ils ni'alléguoient.
Avecq ce pour monstrcr qu'il n'y avoit en leur dire fondement, quand ers deniers
seroieiil aux particuliers (que non), sy ne les pou voient-ils retenir, distant les Iraietés
tout clairs et exprès, contenans que les suhjecls pœuvent entrer et sortir les ports de
l'ung et l'autre prince librement avecq leurs navires, marchandises et biens, sans
quelque empeschcnienl, mesmes les estrangiers pœuvent aussy y entrer et en sortir
sans estre empesclié quand ils vœulleni aller ùs pays de l'ung des deux Roix, comme
ces navires cstoient affrétées sur Anvers, ce qu'ils confessent eulx-mesmes qu'elles
estoient.
Ils me confessarent lesdicis iraietés, mais que ou n'avoit pas demandé ainsy l'argent,
sinon comme appartenant au Roy, ce que la Royne pouvoit reffuser en cesie qualité,
combien qu'elle ne l'ait faiel comme diet est.
Je dis aussy que le diil argent est au Roy pour les raisons tant de fois alléguées et
(|ue j'allègue cecy pour monstrer que en tout cas ils font tort et injure à mon maistre
de luy retenir ces deniers, dont il a de besoing pour la conservacion de ses Estais de
pardclà.
Ils me dirent oullre que la Royne pouvoit aussy bien avoir ces deniers que les
banc(|ui'niers de Lion.
Je dis que ce n'estoit pour les banequeniers, mais pour le Roy, et en tout événement
que les traictés empeselioient d'arrester les biens que l'on veult transporter es pays de
l'ung des deux princes < t qu'ils laissassent aller iceulx où ils cstoient affectés.
Sur ce point ne me dirent aultrc chose, et n'ay sçeu avoir aultre responce.
Je vins oultre à ce qu'ils me pailarent de la relaxation des arrests qu'ils disoieni je
demandois que la Rouie fit premièrement. A cela je dis (|ue Son Excellence main-
tenoil les deniers du Roy avoir esté premièrement retenus en Angleterre par tant de
temps, devant qu'il soit venu à user de la voye d'arresl par delà ;que eulx maintenoient au
contraire que pour accommoder les affaires il n'estoit question quy premier, quy second,
mais (|ue cecy se feroit parung mesmes acte et d'ung contexte que iing chascun auruil
main levée du sien et toutes choses seroient remises en leur premier estât et deu, à
laquelle fin j'estois, passé longtemps, venu, qu'il n'y avoit eu nulle force, ny violence,
que le tout estoit gardé et en son entier pardelà.
Ils réplicquarent qu'il convenoit s(.'avoir quy avoit tort et dont procédoil l'erreur.
Lorsque je dis que cependant je voyois estre leur intention de retenir les deniers de
Tome V. 44
5i6 RELATIOINS POLITIQUES
mon maistrc, ils direnl qu'ils n'y toucheroient, ains seroienl bien gardés. Cependant,
dis-je, Sa Majesté ne s'en pourra en ung besoing servir el ayder du sien, leur deman-
dant sy leur sambioil que ce fut ung debvoir d'une princesse voysinc el quy se disoii
amye et sy eela estoil l'effecl de la bonne voysinance el esiroiclc amylié.
Ils ne respondirent riens, sinon que, puisque les choses esloienl venues en ces
termes, il failloil vnider de loul.
Je réplicquay derechicfque toutes ces querelles qu'ils m'alléguoient, n'avoient rions
de commun à cecy, que présentement estoil question de ung arrest faiet d'une part et
d'aultre pour l'argent de mon maistre, que la Hoyne relcnoit, que sur cela j'eslois
prest exposer ma charge à Sa Majesté Réginalle et négocier selon ce.
Ils relombarenl au mesmes que paravant de lerminer par ensemble tons différens.
Pour la (in je vins à parler du povoir que je disois eslre sutlisant, procédant de Son
Excellence, el qu'ils ne pouvoient dényer que icelle, comme gouverneur-général, n'euist
l'auctorité de Iraicter touics choses procédantes el concernâmes son gouvernement,
comme esloit cesluy en question ; el les exemples estoicnt sy clairs el notoires, conmic
je leur avois dict dernièrement, ainsy (|ue la Royne m'avoii depuis envoyé confesser
d'estre vray, par quoy m'csmcrveillois de ce qu'ils me disoient le mesmes de reciiief.
Respondirent qu'il n'esloit plus question seulement des choses concernantes le faici
du gouvernement des Pays-Bas, mais de celluy d'Espaigne pour avoir la Royne reçcu
illecq pluisseurs torts et griefs, quy ne sonl réparés.
Je demanday : quels?
Respondirent que l'on avoii souffert en Hispaigne imprimer des livres el les y
vendre, oîi la Royne esloil fort injurieusement Iraictée en sa personne, honneur et
réputation, que on en a demandé raison. Le Roy l'avoii promis, mais riens ne s'en
esloit cnsuyvy. Au contraire, on les réimprimoil pour plus la diffamer. Item on détient
pluisseurs pauvres gens illecq, que on veull maltraicter sans l'avoir mérité, ny doimé
cause pardelà.
Je demanday s'ils eniemioicnt que ce fui par l'Inquisition. Ils respondirent que oy.
Pareillement il estoil question 'le pluisseurs poincts en quoy on contrevenoil au
iraicté de Bruges ; que tout cela se debvoil réparer par ensemble.
Je demanday les poincts particuliers. Ils direnl qu'il y en avoil pluisseurs, ne s'en
souvenoient, mais en avoient quelques fois escript par delà, en quoy on en avoit faicl
comme dessus est dict.
' Je insistay derechief que tous ces différens n'avoient riens de commun avecq la
réleniion de l'argent de Sa Majesté, qu'ils le rendissent el que l'on iraicleroil après du
surplus.
Direnl qu'ils entendoienl que on avoit aussy arresté en Espaigne.
Je dis que s'il estoil ainsy (dont j'estois ignorant), que ce n'esloit que accessoire de
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 347
l'arresl <Jc Flandres, el (|ue, icelluy accordé, icelui d'Hcspaijçne nécessairemenl suyvroit
et que le Duc proniectroit latiflication de Sa Majesté, sy besoiug feut.
Mo dirent que cela estoit incorlain, (|Uf ce pendant l'argent s'en jroit, qu'il valloil
niieulx terminer tout d'ung chemin par l'auctorité du Roy, mesmes qu'ils croyoienl
liien qu'il y avoit pkiisseuis choses quy se l'aisoient tant en Flandres que Ifespaigne,
(]ue le Iloy ne sçavoit; que par tant luy conveiioit faire entendre ce qu'il ne sçauroil,
sinon par ceste otcasion, par quoy luy failloit le tout communicqiUT.
Voyant par inoy oij tous ces allégations impertinents et subterfuges tcndoienl, quy
estoit à retenir les deniers de Sa Majesté, je leur dis : Doncqucs, Messeigneurs, la
Koyne veult dire en somme (pi'elle ne rendra les deniers de Sa Majesté?
Donnarent responcc qu'elle ne les reffusoit, mais vouloil que préalablement on
termina tout d'un;? coup tous les différens d'entre Leurs Majestés, et pour cesi
effect offroit traicter aveeq persoimaigcs, fût moy ou aultre, quy euisi pouvoir de
Sa Majesté.
Je leur dis que c'estoit une responce bien fort inique et injuste, et que ne croyois
point que, sy la Royne m'euist oy et entendu ce que j'avais charge luy dire ou mesmes
sceu ce que leur avois iey allégué, qu'elle m'euist donné telle responce; qu'il n'y a
roy, ny prince au monde (tant petit lût-il) quy ne se sentit grandement injurié et
offensé de tel tort, qu'elle pouvoil entendre comment ung tel roy que mon maistre la
pouvoil trouver quand il en seroit adverly; que j'avois dimence dernier protesté et
proiestois devant eulx tous de rechicf que s'il en advenoit (que Dieu ne vœulle) chose
qu'il n'a esté veue entre tels frère et sœnr,que Son Exeellence s'esloit deschargé devatil
Dieu et les hommes pour m'avoir envoyé aveeq ces offres et debvoir que j'ay faici
([u'ils le lissent entendre à Sa Majesté Réginallc ; que de moy je ne povois dire d'avoir
(îsié oy, mais qu'on me dényoit audience, que par cela elle donnoit assez à entendre de
quelle volunté elle estoit, tant en l'cndroici de Sa Majesté que de Son Excellence, que
parlant je m'en relournerois pour de tout faire rapport. Adjoustant de rechief que je
voyois bien ce que c'estoit et qu'ils vouloient (connue on diet en proverbe) plaider main
garnie, quy pou voient bien estimer s'il estoit juste et raisoiiable el sy c'estoit chose
pour souffrir par mon maistre.
Ils dirent qu'ils ne vouloienl a\oir mauvais gré de ce qu'ils m'avoieni dicl, qu'ils
avoient faiet la eharge lU' leur Royne (|uy avoit mis la chose en délibération de tout
son Conseil; <|ue la Royne touteffois ne lenoit les deniers de Sa Majesté pour eslre
garnie, mais les tenoit par contre-arresi, comme les aultres biens qu'elle avoii saisy
depuis l'arrest eneommenclié jiar ledict seigneur due d'Albe.
Je répliequay (pi'ils ne pouvoieni ce faire de droict, ny raison de changer après coup
la cause et title de leur arrest depuis la première détention, veu mesmement que leur
rétention desdicts deniers avoit donné cause à tout ce quy s'en estoit ensuyvy, que ec
348 HKLATIOJNS POLITIQUES
quy esioil principal on ne le pouvoit faire présentemenl accessoire, comme ils eonieti-
doicnt de faire eonlre loule raison et ordre de droicl.
Ils me dirent que sy, cl n'ay peu obtenir aullre chose que ce que dicl osl : par qnoy
ûs la (in après leur avoir dicl que, pu'isque m'en délibérois retourner, je désirois
piirler derechief à l'ambassadeur du Roy : me promirent d'en advenir la Royne cl me
le faire entendre *.
El mismo dia a los 27 de bebrero 1569, el dicbo Gressem me vino a decir, como
pidiondo en mi nombre pasaporte de la Reina, le dijo cuanto me desplacia de no babcr
podidotener audiencia délia, habiendo yo venido para liacer buenos oficios de la parle
del Rey mi sefior, y que yo no hubiera podido jamas créer esto, tanio mas que otras;
veces elle me babia tratado tan bien y oido tantns veces, que yo esperaba que, si
hubiera habladoa Su Mageslad, hubiera lenido respucsla de la que traia, y los negocios
hubieran sueedido mejor, qiie por esta ocasion el liabia estado una bora en debale cou
Su Mageslad Real, la cual le dio cargo que me dijrse que ella me cono«cia bien y inr
lenia por muy bombrc de bien, y muchas veces me liabia oido liablar y negociaiii)
conmigo, de que babia lenido lodo contenlamicnio, pcro, como al prescnic yo no liabia
venido eon carias, ni comision del Rey, sino del Duque de Alba, que la ha tan mal y
indignamente tratado y juniamente a sus subdilos de por alla, que no me queria oir
por no lener que bacer con cl diebo Duque, y rcpitiole lo de las Ictras de crcencia de
1res renglones, inostrandole que no la estimaba, anles la queria mal y espccialmeiite
<|ueria la gucrra, y que los capilanes y soldados del dicfio sefior Duque se repartian su
reine, ni mas, ni menos que los cazadores la flera antcs de lomarla, cncargandole
(|ue me lo dijcse para que yo advirliese al diebo senor Duque que ella cra Reina y
guardaria su reino como sus predecesores, y ténia las mismas ftierzas (|iic ellos liaiiiaii
lenido.
Que en cuanto loca al Rey, ella le queria bien y baria lo posible por entreiener f az
con Su Mageslad , que si ella hubiera querido haci-r lo contrario, pudiera muy bien
estorbar que los negocios de Fiandes uo hubieran pasndo lati pacificamenle, ni cl Duque
hubiera llcgado al cabo dellos, cuaudo ella fiie requcrida por cl principe de Oranjes,
conde de Degmont y olros, que ella lo hubia hecho lodo por guardar este dinero, y
que no cra del Rey, scgun que parcscia por las carias de parlidas y confesion del
marinero y mercaderes, seguii que lo refirio partit ularmenle el dicbo Gressem,
hablando asimismo de sus carias de por alla y del tratamiento de su Ëmbajador en
Espana, sobrel eual y el parliciilar del Ëmbajador de Inglalerra, el dicbo Gresem me
(lijo haber replicado conforme lo que de mi habia entendido, es a saber que el del Rey
' Le texte français conservé à Bruxelles s'arrête ici, et, pour le compléter, nous nous trouvons
réduit à recourir à Ja traduction espagnole.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. 549
da contentamiento a Su Magostnil Real, scgun cl me habia dicbo : clla dijo que ni le
habia hablado en nada, ni rneiios dado eonleiitamienlo.
FiiialmeiKc, ella dijo que, si yo leiiia algiina eoniision dcl Uey o le queria deeir «iiia
cosa o habiarla, eomo no fiiese de parle dcl diclio senor Diique, clla era eonienia do
oirme.
Todas estas cosas me dijo en presencia de mi Imcsped, anadicndo que habia cslado
una hora liablando con clla dcsios negocios, y en conclusion no dcseaba ninguna cosa
mas que buena pazcon el Rey su hermano, masque, si la buscasen para bacer gnerra,
la ballarian, cncargandolc que me lo dijesc asi. V picgunlandole que si tcnia mas que
dccirme, res|)oiKiio que yo pensaria en lo que me decia enfonces y que era larde v
que a la manana le daria la respuesla.
Al ultimo de hebrero volvio el dielio Grcssem, y yo le dije que me maravillaba que
la Reina eslnviesc lodavia en csla opinion de que yo no venia de parle del Rey, viniendo
por sus negocios, por su pais, por sus dineros y por sus subdilos, y siendo consejero y
vasallo de Su Magestad y Irayendo comision de su lugar teniente gênerai en ausencia
de Su Mageslad, en la manera acosiumbrada y como se ba becho siempre de una y
otra parte por ios negocios tocantes a los Paiscs-Bajos.
Cuanto a la niala volunlad que clla dice (|ue el Duquc le tiene y las demas cosas que
ella alega, yo respondi que eran falsas relaciones que algunos malos encmigos de paz
y que icnian odio al Rey y a Su lîxcelienza, lo liabian becho. Yo dcsearia sabcr quien
eran los reparlidores de su reino, qiic me era necesario saberlo, pues clla queria que
lo dijese a Su Exccllenza, y que yo le rogaba se desenganase, que, si yo la hubiera
hablado, la hubiera mostrado que el Duquc no ha lenido sin razon en este arresio,
pues se deteiiian los dineros de Su Mageslad, de que el Icnia lanla neccsidad, y,
aunque bubiesc venido por otro oficio, lodavia no se me podia negar la audiencia, y
que ella se hacia inuy grande agravio a si en procéder desta manera.
En cuanto loca a la amistad que clla decia que lenia al Rey, yo estaha muy eontcnio
de entcndcrio, y sabia que no la podia tener a principe que mas la mereciesc, y que
ella se podia bien aeordar de lo que ella me habia dicbo otras veces y encargadonie
que lo dijese a Su Magestad, lo eual habia becho y no queria decir mas, porque no
convenia que lodos lo supieseii.
En cnanio a su Embajador que csluvo en EspaîSa, yo le dije que el Embajador
ordinario me habia aniicr declarado que lenia las informaciones, y haber hablado en
ello a la Reina y mostrado clla satisfaccion, como la ternia si ella me quisiese oir.
Cuanto a la audieiuia, le inostro, como csla dicho, que ella sabia que pues yo no
podia hablar en la cualidad que habia venido, no lo podia yo baccr en mi particuiar.
Que yo ténia otro punto que decirie, pero como aquel que estaba primero en la
orden de mi comision, la eual me habia sido negada, en vano le diria las otras.
530 RELATIONS POLITIQUES
No embarganie esio, yo le requeri en nii nombre que dijese a la Reina (|uc era poca
aiiiislad, especialmenle eslando los iiegocios del lley en los lerminos que eslaban, el
dfienerle el dinero, de que le convenia pagar la gente de guerra.
Dicicndo aliende desto que yo entendia que demas de los aneslos que los riavios de
guerra de la Reina liacian en los nuesiros que pasaban nu-reancias por la niar y enlraban
en puerlos o calas de Inglalerra, despues de liaberlos despojado, los nialtralaban o
arrestaban, que eran aelos de hostiiidad y no de arreslo solamente.
Torante a mi particular, yo la agradiscia nmclio muy liumildemenle la buciia
opinion que lenia de mi. sobre lo ( uai ci diclio Gressem me dijo que adverliria a la
diclia Reina, anadicndo en su parlieular que la Reina pedia paz, mas la nobleza y el
pueblo pedian guerra y a los Hspaflules, que ellos tenian un buen reino lleno de
hombres, dinero, vieUialles y municiones, y que las ri(|uezas del Pais-Rajo estaban en
.-u pais y reino, y (|ui' podrian en oebo dias sacar quinienlos mil dueados de Amburg,
y que, si la Reina quisiese lomar de sus mercaderes con inlerese de doce por eicnto,
liallaria ella liiego un millon de iibras esquerlingas, que ellos liabian ad(|uirid() otras
veees en Francia una parle y de lispana, y iiabian liceho bravas guerras, que el IJuque
babia tenido guerra eoiilra Kraneia, Italia y Alemania y los Paises-Uajos, y que convenia
que la probase agora eon los inglescs.
A lodas esias plalieas esiravaganles no (|uise replicar palabra ninguna, sino que yo
les pedia si querian lener la guerra : respondio que no, anies estarian divididos en
caso que se les hieiese guerra, lo cual ellos sentirian mucbo.
El primer itia de mar/o, el diclio de Gressem me vino a decir que el babia bablado
de nuevo a la lleina y pedidole si snbia quien eran los capilanes y soldados que babian
platicado de parlirse sn reino, para que se biciese el deber eon ellos : ella nspondio
que ella era muger y que asi se lo liabian referido algunos. Yo le dije tambien que e|
me deelaro que ella no queria guerra eon el Rey su buen bermano, ni la eomen/aria
jamas, pero que si se le inovia a ella, lenia medio para delenderse.
Sobre eslo me dijo el dielio Gressem que la Reina lenia pronlos para poner en un
instanle eineuenta mill bombres, que ella ténia dinero, como cslaba dicbo, y que de
lionibres de armas, artilleria, bajeles de guerra, navios, municiones, vietuallas y eosas
necesarias para la guerra, ella estaba mejor baslecida y pro\eida que lodos los Ires mas
grandes principes de Europa jiintos. No obslante eslo, eomo esla dicbo, no pedia la
guerra, pero que resoiulamente decia que no queria lener que hacer con el dicbo
senor Duquc de Alba, ni eosa que viniese de su parle, visto que la liabia becho tal
deslionra, pero si bien eon el que llevase poder de Su Mageslad, usaria de loda razon.
Cuanto a lo que yo babia dielio que se decia que sus navios de guerra liacian entrar
forzosamcnle en sus puerios hallandolos en la mar, que ella no enlendia que ellos
biciesen eslo, ni lo permiliria,enlregandome en lo demas mi pasaporte, y que le liabian
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 351
informado que yo iiabia hcclio incerrar aljçunos Ingleses vu Dunqdcrquc, de lo cual
yo me (lesciugiie dieiendo que se le lial)ia lieclio una niuy falsa relacion , que yo rogalia
me dijescn el anctor para hacerle desdecir, requirieiidole que el lo adverliese a In
Reina, y prometio de liacerin.
Despues dijo que la Reina le Iiabia cneargado que me dijesc que ella entendis que
el Embajador oïdinario habia escripio a Su Exeellenza que Benedito Espinola la habia
avisado que estos dineros no eian del Rey, sino de mercaderes ginovescs, y que ella me
aseguraba, sobre su reputacion y honor, (|ue el diebo Espinola no le habia dicho tal
cosa. antes eslaba en ella del todo inoeente, lo cual yo podia declarar por alla especial-
mente que ella se contenlo que el dicbo Espinola viniese a mi para purgarse, y que
Luis Lopez de la Sierra y otros para inlormarme como lo Iiabia sabiiio, que ftie pDr
algunos billetes (|ue se ballaban deniro de eiertas eajas, en que se hacia mencion de
les mercaderes a quien eslos dineros [lertenescian.
ConCorme a eslo vino el dicho S|)inola, el cual en presencia del diebo Gressem y
junlamente olros muchos Ilalianos y Espanoles, y entre ellos el dicho Sierra, me hizo
un gran diseurso sobreslo para su descargo. Yo respondi que de lodo baria relacion.
El me dijo aparie que aun lenia en sus manos el [)asapnrle que la Reina Iiabia dado
para (rasporlar el dinero en Flandes y que eslo séria muy en descargo del Embajador.
El dicbo Gressem me respondio a la fin que yo biciose buenos oficios por mantener
paz. Yo le dije que nunca habia acoslumbrado de hacerlos malos, pcro que no sabia
como tomaria el Rey esta releneion de dineros en un tiempo tan imporlanle, ni en
iratar a su lugar-tenieiite gênerai de diferenle modo que sus predecesores habiaii
tralado a los de su cargo y a su Embajador. Dice que la dicha Reina respondio que ella
no podia liaccr olro, pues ellos no la habian mas respectado y que el dicho seftor
Duque habia hecho tal deshonor a Su Magestad.
Martes dos de marzo, el diebo (iressem me vino a decir lo mismo que antes, es a
saber : que la Reina desearia la paz y no fallaria por ella de mantenerla, diciendome
demas desto que la dicha Reina habia entendido mal de mi y que habia sido otro el
que habia hecho detener los suyos en Dunquerque, y yo no.
Fui informado por el dicho La Sierra y otros de la euantidad de los dineros arres-
(ados, y yo le hiee dar un billete que imporlaba lodo mas de Irecientos mil escudos.
Y porque yo fui avisado que Iiabia en Briduel, que es la prision de Londres, hasta
ciento y cincuenla Espafioles, Vizcanos y otros, a quien se habian tomado navios, los
cuales hacian vivir alli por limosna, y eada dia venia un Espanol aposiata heretico que
les hacia una predica con intencion de corromperlos, cosa en ninguna manera compor-
lable y muy exhorbitante y barbara, hice reipierir al Mayre de Londres, a cuyo cargo
esta la prision, que luego lo rcmediase, si no yo séria forzado dar queja a la Reina como
de cosa que el Rey ternia muy gran disgusto.
352 RELATIONS POI.fTlQLES
El (lia sigiiienle, el dicho Mnyre me envio a decir que el habia enviado a llamar ni
(iicho prcdicador espafini, el cual dijo que ninjjuna oira cosa liahia hecho mas qm-
reparlir limosna a los EspaBoles y declalarles el Pater noster en espaftol, que todavia,
jtues yo no lo ténia por hueno, cl dicho Mayre se lo habia defendido, y que asi no iria
nias a la prision, y crcia que los dichos prisioiieros lendrian mas necesidad que de
nntes. Yo réplique que no iuiporiaba, y tpie la Reina que los hacia tcner alli, no los
dejaria morir de hambre, antes los trataria como subditos de Su Magesiad, lo cual hice
yo avisar a los dichos prisioneros, de que esluvieron muy gozosos.
La ninfiana siguienle me vino a visitar el princi|)al gentil hombre del Embnjador de
Krancia en nombre de su amn y me dijo ndios, escusandose que no me habia podido
venir a ver, por no se le babcr dado licencia para ello, y que el Rey su seiior le habia
mandado que dièse toda asislencia a nosotros.
Vinieron de nuevo los Ingleses a eeitilicarme (|uc los del Conscjo no habinn dicho
de las carias de la Reina al Diique.
Sabado a S de inarzo yo parti de Londres aeompanado del dicho Gressem y Guillcm
Aldersem, que fucron enviados para mi guia.
{Archives du Hoyaume à Bruxelles .Véy. d'Angleterre, t. IV, fol. 26; Archives de
Simancas, Eslado, Leg. 541. — Publié Documenlos inedilos, t. XXXVIII, ji. 11.)
MDCCCLXXXL
La duchesse de Suff'olk à Cecil (Extrait).
(39 MARS iô69.1
Elle lui recoiniuandv iiu réfugié hollandais el intercède en aiéme temps en faTeur des papistes
que l'on a jetés en prison.
Nowe I am bolde lo put you in remembrans off a suytt made to yow in my leller a
iij wekes sens for a poor Ducheman ihat wold fayne make a slart over to fvche his
wyffe and goodes owt of ihat counlr\, whcr he fyrethe lo lyve hoih wyffe and goodes.
The name is unknowen lo me, but bey the reporl olV his frend (wilh whoiu I am wel
aqwanted) ihat ihe sayd Ducheman shold be a vere honyste mane and so frended
thaï he wold put in good suertes with Godes lyve to relorcn agayne within iij wykes or
a monthe at the ferdeste ; but, and as I sayd in my laste letter for him, so I do in thèse,
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETERRE. 3S3
I pray you, iff you may, lo begood to him for charyltes sake. Other wyes I dare not, nor
wol not speke for any. And in that sorte 1 crave . . . pardone, altho 1 be bolder than
I shol yow in suche malers, for a wyes woman wol ... in deyd spare lo Iroblo
liar good frynde, wylet iiar owene nyde sarvcde. But alays ! iff I sliold torene myne
neeres frome the praynges off the poor aflycled and not with saffley lo doo ther mysege,
I fyer God wolde torene boihe ther ères and hartes from me, whom I wolde faynesl
hâve 10 helpe me. Pardone me therfor for Godes sake, iho in suche sortes 1 gome
tymes troble you. Alays! I wryl even with sorow off hart lo ihenke off the grelte mys-
sery ihat I know those poor créatures in wyche be commeled to pressenc for ther
skrepui off conshcns to lyke off suche oulwarde seremonys and ansenl eustomes as
be alowed off in ihese days. 1 wold to God they ware not so skrepuius, and ycti my
thenkethe il mociie that therfor ihey shold suffer so long and paynfuJ lunyshement,
not onley lo theym selves, but he the ocaysene off ther impresenemyni ther poor sely
wyffes and innoseni cheidrene in mancr ther be caste away for Iake off f( ode and
helpe. God knowthe ihc cruely obstenal Papestes be not so youscd, for bis sake, ihcrfor
thenke off ihes poore wreches and bave mor compashene off them thon ihe canne take
off ihemseiffes, for it may wel be vcrefyed in theym thaï a hape dylhe was bctler than a
wryched iyffe '. Theys helpe they dyser, iff no bettcr wol came, that they may be takeiie
oui off ilios coslly pressens and lo be put in Brydwel wher the may doe some worke
to helpe to gett some foyd for ihem selves wilh oui so bordenyng of ther poor wyffes
wher be the and ther cheidren be lyke lo siarve. I pray you forgeve my, iho I be ther
advokal and so consedere off them as shal semc beste to your wysdonie and in tlies as
in al other your doinges 1 wol harlely pray God lo asesteyou.
Your unfayncd frend,
K . SUFFOULK.
(Record office, Dom. pap., Cal., p. 332, n° 76.)
' Une persécution plus violente que jamais atteignait en ce moment les catholiques. Tantôt on rap-
portait (et l'on trouve un écho de ces bruits dans les dépêches envoyées de Paris par Norris) que le
Pape avait promis au duc d'Anjou de le faire monter sur le trône d'Angleterre; tantôt on affirmait
que des envois d'argent fort considérables avaient été faits de Rome pour armer une flotte qui aurait
porté le duc d'Albe et ses soldats sur les rives de la Tamise. Les Anglais, qui avaient fui hors des
États d'Elisabeth pour rester fidèles à la toi catholique, entretenaient d'étroites relations avec le Pape,
et elles n'étaient point ignorées de Cecil.
Tome V. «
354 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXXXn.
Proclamation du duc d'Albe (Analyse).
(BBUXKLLES, 31 HABS iSW. )
Les traités conclus entre l'Angleterre et la maison de Bourgogne avaient prévu la répression des pirates ;
mais ceux-ci se sentent encouragés en yoyaiil la reine d'Angleterre, malgré le passeport qu'elle avait
accordé, saisir les fonds envoyés d'Espagne pour la solde de l'armée des Pays-Bas. Il s'est donc
vu réduit à user de représailles en faisant arrêter les biens et les personnes des niurcliands anglais
aux Pays-Bas. L'ambassadeur espagnol et Assonleville ont été chargés de donner des explications à
ce sujet; mais Assonleville n'a pas même pu obtenir une audience, il ordonne donc à tous les capi-
taines de navires de s'armer pour résister aux pirates; et, comme la reine d'Angleterre a défendu à
ses sujets de faire le commerce dans les États du roi d'Espagne, il défend également aux sujets du
roi d'Espagne de faire le commerce en Angleterre '.
(Archivts du Royaume à Bruxelles; Record office. Cal., n* 199.)
' On trouve parmi les papiers de Cecil le résumé suivant de cette proclamation :
Although the treaties betwixt the Princes of the Lowe-Countries and the Queen of England be well
koovfen, and be maintained by the King of Spaine, and meant to be maintained, aud that the said
King looked for a correspondency thereof, by reason of the mutuall contracts, by which it is cove-
nanted that everie of the Princes ought to punish pyrates as publicke enemies to the commonwealth,
yet it is certein and manifest that pirats doc invade the merchants passing along by the coast of
England, and are oftcntimes receivcd in the ports of England, even by some bcing in no authorityc,
which bave parte in the prayc, and that of laie, since some rebells of Fraunce to their King ha^■(;
corne to the scas to spoile good catholik persons, and joyned with the said pirates, although the King
doth thinke that this is dune without knowledge of the Queene, yet the said pyrates being uot punished,
and bccause of certeine arrests of monie in England and othcr tbings, bave more insolently behaved
themselvcsagainst the King'ssubjects thcn before, oonstreining theni to come lo the havens of England,
where under pretenee of arrest they suffer damages, ail which troubles procceded on the behalfe of
England, because of the staying of the foresaid monie, notwithstanding the said Quecn had given
pasport to transporte the same into the Low-Countries, whercby the Duke of Alva had bene occusioned
lo use an arrest uppon the Englishmen and their goods being found in the said Lowe-Countries,
after that it was summoncd by the Ambassador to hâve the monie rendred, and to avoyde ail troubles,
the said Duke sent sodainlee onc of the King's Counsell towards England to shew the promisses to the
Queen, with offer to release ail the arrests on their side, the likc being donc on the part of England,
which said Counseillor at bis arrivai pcrceavcd that the Quenc had raade a generall arrest, and not-
withstanding he came in the King's namc, having lettres of creditt and spcciall commission of the
Duke of Alva as lieutenant-generall, as hath bene accustomed in the absence of the Princes both in the
King's time and bis fatber the Emperor, yet the said Counseillor (not knowing by wbat kind of the
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 385
MDCCCLXXXIIi.
Don Guérau d'Ëspès au duc d'Elbe (En chiffre).
(Londres, 2 whil iWJ.)
Actes de piraterie. — Navires qui doivent se rendre à La Rochelle et à Hambourg. — Les catholiques
sont prêts à se soulever si le roi leur en donne le signal. — Secours accordés à des marias. —
Lettres interceptées. — On dit que la reine de Navarre et son fils se rendront à La Rochelle.
Por la que va con esta para Su Magesliul vera Vuesira Excellcnza lo que aca passa,
y despues me liara merced de encaniinarla. Ya liavra etilendido Vue.<tra Excellenza la
said Qucenes Counscll) had no audience, a tioveltie iievcr heard, but agsinst the law callcd Jui
Genlium, as the said Counseillor declared unto tliero which were deputed to confcrr with hini.
Ail which aiatters doc encourage the said |)yrats, and although men maje think that the said
pyracies are not donc by knowledge of the said Qucene, considering her answer causcd to be declared
to the said Counseillor, which was that she minded not to suifcr any force to be done, or anic shipps
or goods to be arrcsicd, but such as should be found within the havens of her reaime, nor that she
would bcginn anie warr against the King, yel considering the said pirates can not suddainlie be
subdued, and whalsoever might siiccecd touching the affaires of England, it is necessary to use power
and shipps of warr : theiforc, for the iiidcmpnitic of the King's subjccts, the assurance of the
navigation, fishing and taking of hcrrings, and lo préserve the sca froni piracy, as pertaineth lo
the dutie of a King, by advise of the Duke of Alva with other of the King's Counscll adjoyned to
him, the said King, by manncr of provision, doth decree that no parson maie sayle over the strearacs,
cxeepl lo be appoinled of mcu and niuiiitioa to défend themselves against pyrals, as shall be appoin-
led by the Vice-Admiral. Morcovcr to ihis inlent the King doth give aulhoritic lo ail his subjccts to
arme shipps to the seas to invade Ihe said pirals and lo défend good merchanls, fishcnnen and othcrs.
So as ti) avoyd the oppressing of good merchanls, the same persons which shall arme their shipps,
shall be bound, hy oalh or othcrwise at the discrétion of Ihc Vice-.\dmirall, that Ihcy shall nol op-
presse anie Ihe said King's subjeels, his friends or eonfederats but onelie pirals or such as shall shew
anie enemitie or shall make anie résistance. The King also doth revocke and annulle by waie of
provision ail assurances and contracls of assurances and in stcede thereof promiseth to make some
provision by other meanes for saving harmeles the merchanls.
The King, also considering the Qucene of England had chargcd ail her subjects to forbeare traile
of merchandise in ail the King's lands, unlill further should be had of her meaning, doeth thcrefore
likewise forbid ail inhabilants, as well nalurall subjccts as othcrs in his countries, lo trade directlie
with anie Enghishemen, their agents or faclours, either in England or in other places, forbidding thcra
also to transport anie marchandise eomming oui of England or to transport unlo Englishmen anie
wares of the King's countries in the places where Englishmen doe trade, untill the timc thaï resti-
tution be made and ail Ihings selt in their former order, uppon forfeilure; and, lo avoyde ail frauds
hcrcin, Ihe King commandcd ail his ofBcers to search ail vessells, etc. The last coraraandment ij to
publish this in ail places aecuslomed. {British Muséum, Galba, C. IIL)
356 RELATIONS POLITIQUES
desverguenza de las navcs de la Reyna en haver acometido a las ulcas que venian con
sal, y las han traydo presas al puerto de Hiil. Dizc cl Almirante que las nuestras acome-
tieron primero, lo quai es todo falso, y, en lugar de eastigarle a el, la Reyna se fue ayer
a passear con su muger del en un coche, y yo lo embie a liazer sabcr al Consejo por
esle cavallero que esta en mi casa, y algunos le dixeron que lo dévia de iraer en escripto.
Hasta aora no se lo lie dado, aunque lo lengo va liecho, y lo consullarc primero con
les araigos, en viniendo Guillermo Dribas que ha ydo por marineros. Dizen que arma-
ran olras quatro naves de la Reyna. La armada que va a la Rochela, ha hecho olro liron
hasla la boca del rio, y alli esta parada, como lambien la de Amburc, aguardando el
bergantin de que lengo dado aviso a Vueslra Excellenza.
Todos estos cavalleros eslan con la misma voluntad, aguardando (|ue Vuestra Excel-
lenza iras tantos agravios haga alguna demostracion. Los Catholicos se animan nincho
y me escriven muchos carias sin salirr yo quien las escrive, diziendo que en ver un
cstandarte del Rey nnestro senor luego se Icvantaran todos, y Guarli Dribas, hermano
desle capilaii que ha de yr a la Rochcia, es calholico y fue soldado de Vueslra Excel-
lenza en italia, y me ha dicho que seran mas y mejor génie aqui los Catholicos que los
hereges, y que cl sera con ellos y que no ay se&or, ni capilan que sea aqui para algun
efecto que solo son abiles para robar por la mar y mas no, hazicndoles embargo. Papote
(el que vino con Asomville) ha buello y dizc que por unos mercaderes es un gnuidis-
simo traydor, y se recela mucho de que se eniienda ; y yo lo dixe assy a Assomville, y se
que agora ha traydo un gran pliego de carias para Cicel, el quai ayer començo a salir
de casa. Embiaron por el Duquc de Norfole, y el dixo que eslava malo : con desseo
aguardo respuesta de Vueslra Excellenza deslo y los olros cabos.
He socorrido a muchos marineros para que se vayan. Creo que muchos dellos han
passado, y loiuaron uno preso, pensando que Iraya carias mias, y las que traya no eran
mias; y assy yo hize quilar la que va con esta a un Vizcayno aquien la havia enco-
mendado.
En esta hora lengo aviso que en casa del Cardenal Chalillon entre sus criados se dize
que con esta armada que va a la Rroc-hcla verna aqui la Reyna que ellos Maman de
Navarra y su hijo, y yo lo creo segun las muchas naves que llevan varias de gente y
mereaduria : séria una buena presa.
Lo demas vcra Vuestra Excellenza por la que va con esta, etc. '.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 35.)
' Le niéme jour, don Gucrau d'Espès écrivait à Philippe II :
De todo lo sucedido aqui, he dado aviso a V. M. de la mejor roanera que ha sido possible, cscri-
viendo las mas vezes por via del capilan de Cales sin sobre-escriplo ui otra dévida forma, con orden
que las cartas que escrivi al Duque de Alva, buviesseo de scr embiadas a V. U. Tambien scme ofrecio
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLEÏEKUE. 357
MDCCCLXXXIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe (En chiffre).
(Londres, 10 AVRIL 4ÎS69.)
Moyens à prendre pour s'emparer des navires anglais que l'on envoie à Hambourg. — Démarches du
duc de Norfolk pour que lu reine ne rompe point avec le roi d'Espagne. — Arrivée d'un ambassa-
deur de Charles IX. — Oétails sur la prise de certains navires. — Bruits sur le projet des Anglais
d'occuper Amsterdam et la Hollande. — Marchandises séquestrées. — Secours envoyés à La Rochelle.
— Il serait utile de prêter quelques sommes d'argent au duc de Nurfolk et au comte d'Arundel.
He recibido la de Vuestra Excellenza, de xxix" del passade, por la via de Cales, y
los piifgos de Su Mag*", que cl ultimo es de dos del mismo, a las quales respondere
un Asturiano llamado Pedro de Rugala que, al estremo desta isia, donde el (enia un navio suyo, tomaria
un barco y yria con un despacho que yo ledi a 12 del passado, cuya copia embio con la présente.
Agora de aqui adelantc se podra escrivir ya menos por los grandes pregones y diligcncias que hazen
para que cartas algunas no puedan salir del reyno, sino registradas por Cicel. La desverguença deste
geôle viene ya a tanto que las naves de la Reyna publicamcnte acometieron, havra très dias, a una
compailia de ulcas que venian de EspaHa y tomaron siele de cllas, las quales han traydo al puerto de
Hul. Ellos eslan muy apercevidos, aunque esta nucva délia rota de Condc les haze andar muy tristes.
Ya tengo dado aviso a V. M. como el Duque de Norfolc y Conde de Araudel dessean servir a V. M., y
tiencn muchos amigos y aderentes en este reyno, y, quando entiendan que V. M. acepte su hucna
voluntad, se andaran mal declarando como el liempo mostrarc ser convcnienle. El Duquc de Alva con
bucna consideracion me ha escripto que los cntretcnga y acaricic de parte de V. M., de quien el
aguardava muy presto la resolucion para lo que conviniesse hazer. El Secretario Cicel fingc estar
malo, y assi cl Consejo se tiene en su casa, y el y cinco o seys se hazcn agora riquissimos de los robos
que se hazen a los subditos de V.M., y piensan que, aunque no aya roiiipimiento deguerra, se quedaran
con este grande riqueza que particularmcnte han ya rrobado. Tambien toman todas las charmas car-
gadas con vino y sal que topan, y dizen que lus pagaran, y nunca lo acaban de hazer. A los xxviij del
passado mando hazer esta Serenissima Reyna la mucstra de sus pcnsioneros y criados dcllos, que
salieron hasta 200 cavallos no muy buenos, y fue en el parque del palacio, adondc salio la Reyna ron
el Cardenal de Chatillon y Conde de Lezcstcr, y a todos S. M. dixo muchos remogueles y estuvo muy
desembuelta. Las otras mucstras de infanteria parece que las van alargando, como tambien se deliene
la armada que havia de yr a la Rochcla, que este en la entrada deste reyno. El capitan Guillcrmo de
Ribas es cl que la ha de llevar. Las naves para Amburgue estan ya cargadas y en bolviendo un pingue
0 vergantin que han cmbiado alla. Dizen que partirun, y yran las quatro naves de la Reyna en su com-
pailia, y dos naves vcnecianas que ya estan en Norbiche armandolas, y 1res osterlinas, que aun dizen
que quicren armar otras cuatro naves, aunque ticnen grande falta de marineros. El capitan Fons con
cuatro naves de armada dizen que partira muy presto para la ysia de los Açores ; aquienes dizen que
3»8 RELATIONS POLITIQUES
largo. Esta es solo un aviso que va con oiros marineros <le Briduel, que provaran de
embarcarse.
Las naves que han de yr a Amburqiie, son ticce poquenas cargadas de paftos, y
olras très esicriines, que con esta y olra cargii se lian de liallar a los xx del présente
en Noruclie, a donde cstan las dos vonecianas, y en compania de las quatro navcs de
traigo xxviij°> pesos en oro y iiua arguilla de perlas, tambicii trae alguna plata. Una nave suya qu'ei
peasava que era perdida, lia llcgado en Yrlanda, y trac presse un cavallero de Alava, que se llama
Don Juan de Mendoça, hijo del sefior de Martiota y Mcndoça, que en una isia de aqurllas ccrca de las
Yndias csinva, y, por tciier ainistad cun los Ynglescs, les hizo dar aqua y vituallas y eniru en su navin,
y se hizicron a la bcla con el ; y assy, en pago de su siniplizidad, el este agora en Yrlanda y piensa que
Aguins le hara llbrar, en lo quai creo se liallara engaHado porquc aqui guardan los prisioneros muy
cslrecliamcnte, allenle que a los Espaûoles traclan rauy mal y a rauchos dcllos ticncii en cadenas. El
dinero de Antones Iraxcron aqui a la Torrc, a xxvj del passado, y le ban pesado y recogido como
el otro sin baver querido daraun el descargo a Ids que le trayan. A Lope de la Sierra niostraron lodo
lo que ay en la Torrc, y no vio el dinero que havian traydo del queslc, y assy ay sospeeba que le han
hnndidi) ya o parte del porque vaten rcales a furia lo que anies no solian. Ha Tenido aqui el secrelario
de Milorl Jaime, con cuya venida publican los del Consejo que el dicho Jaimes y el Duque de Chale-
larau se concicrtan en cierta forma que el govierno quede al Jaimes y que quede declarado por suc-
sessor despues desle principe el Duque de Chatelarau y que para eso juntarian Parlamento : yo dubdo
que sca assy como ellos publican, porque aqui cada dia hechan fumas lingidas para consolar el pueblo,
y assy cslos dias cnearecian los lebanlamientos de los Moriscos de Granada, como si fucra alguna
grande cosa. Este Cardcnal de Cbatillon se dexa dezir agora que si es verdad lo de la muerle del Prin-
cipe de Conde, loqual ellos aun no creen, se quiere metcr en la mar a ser capilan de todos los cossarios,
aunque, si es para bazcr mas robos, yo erco que no es possible bazerse mas de los que se han he(ifao.
Mucbos Calholicos me escriven carias sccretamente que, en viendo banderas de V. M. en este rcyno,
se lebanlaran todos para servirle y cierto como se mande entender por V. M. en la reduzion del y
castigo de algunos ynsolentcs hcrcges y desvergonçados ladroncs, y no lengo por cosa difioil ensu-
getar este reyno, a lo menos bazcr mudar el govierno y religion y de otra manera. Disimulande esto,
allen del grandissimo dano, las cosas de Flandes estaran continuo en movimiento : V. M. lo mandara
todo mirar, y lo que V. M. dclerminarey mandare aquello sera lo acertado. Yo esloy detenido toda-
via, aunque no con aquella estrecheza tan orrible del principio, y parescc que ellos van tcntando de
trovar algun tracto conmigo, y, como sea de negoeios principales, no entendere en ellos sino sabiendo
de nuebo la voluntad de V. M. o orden del Duque. Enlretanlo les doy quexas de los maltractos y
rrobos, aunque todos no llegan a roi noticia. Dame a entender algunos deslos de saear grandes partidos
de V. M., y entre ellos piensan que permitira a los Ingleses siendo aniigos ser seguros acerca de las
cosas de la Inquisicion en los rcynos de V. M., y, como esfos cavalières de mi guarda melo vienen a
asomar, yo les digo que el que fuere heregc en tierras de V. M., sca quien quisiere, sera castigado, y
no piensen que alla se muda la religion como aea. Lo demas entendera V. M. por las que van al Duqoe
de Alva, etc.
Posdata. — He entendido qne Pedro Wolscbart, agentc del Rey de Polonia, que este ay en Corte
de V. M. niucho ticmpo ha, aviza aqui a uti bcrmano o deudo suyo que vino con Juan Man y se
DES PAYS-BAS ET DE LAISGLETEUKE. 539
la Reyna se piensa haran el viage de Ambiirg, porque se crée sera buello a este tiempo
el vergentin que embiaron. Si las naves que Vuestra Excellenza ha dado licencia que
se arnien, esiuvieren a punto, de tal inanera que pudiessen coger esta laii rica presa,
séria conqnislar esta isia, y caera muy bien lo hagan en nombre de cossarios, que van
contra los receptadores de la casa de Chalillon, y, si tiene Vuestra Excellenza aigunos
deticne aqui de todo lo que ay passa, y, coino se escrivcn en polaco, se dan a cntendcr que vienen sus
carias muy seguras : es hombre muy conocido.
Aqui a tudos los Flamencos que han querido declararse desta religion anglicana ban quilado el
embargo de sus bicnes, digo de los mercaderes que se ballaran en Londres al tiempo de la proclama-
cion dcsta Sercnissima Reyna, y assy muchos dellos han aderido a ello y van a ia congrcgacion de
los venidos de Flandes, que ya tienen miuistros aparté, como tambien los huydos de Francia. Hay un
ministro hijo de EspaiSol y nacido en Olanda, que fue frayle en Ëspaiia y huyo de la Inquisieion,
contra la quai ha escripto un blasfemo libro que aqui anda en très lenguas bulgares, imprimido. Este
se metia en Briquet a predicar a los Vizcaynos, aunquc aigunos dellos le rcspondian que fuesse a
Calahorra a predicar de aquellas materias, y les dio una doctrina christiana en espailol compuesta,
conio alli dize, pur el doctor Juan Pcrez, imprimida aca, aunque dize que en Venecia bien disimulada-
mcnte compuesta para encubrir la lieregia : de los quales libros cntiendo han llevado mucba copia a
Scvilla. Yo le hecho afuerça de braços apartar du BriducI : todavia, porque predicava que no le pa-
rcscian bien los robes que se hazian, le ha mandado Cecil que no prcdique hasta tener nuebu licencia,
diziendole que ténia informacion que cra arriaiio. Tambien andc aqui el librillo de Rroberto Estiene
en frances, imprimido el afio de 67 en Anveres, segun en el dize tcrriblemcnte blasfema contra el Santo-
Sacramento y todos los articulos de la Yglesia Catholica, con una eslraila ymbencion de hazer unes
discursos sobre Hcrodoto. La otra noclie, aigunos hcregcs lo dieron a la puerla : como que melo prcs-
tavan, yo lo hize quemar luego, y séria bien hazerlo assy en Flandes y toda otra parte de quantos se
hallasen. En este puntu me avisan que, de concierto de la Reyna, el Cardinal Chalillon pidio que le
dexasscn yr con esta armada que va a la Rochela, que el ayudara niuclio a la guerra contra los comu-
nes enemigos con elia ; y la reyna le respondio que no le qucria dcxar contra el Rey su hermano, y
luego lo hizieron saber al embaxador de Francia, y con estas disimulaclones piensan enganar a unos
y a otros, etc.
Dans une autre lettre adressée au Secrétaire Çayas, l'ambassadeur espagnol s'exprimait en ces
termes :
La de V. M. de xxiiij de diziembre hn poJIdo entrar en esta isla, y las de S. M. que cl s' Duque
de Alava me escrive tiene para mi, no, y assi no tengo que respondcr a caria de S. M. Yo escrivo de
la manera que se me podran cmbiar de aqui adelante. La detenclon del dinero esta en su scr, y la de
las urcas que en el mes du bebrero llegaron, que valen niucho, assi mismo, y este Consejo en toda con-
fusion y perplexidad, como de gentcs que cstun fuera du la gracia de Dios, de cuya mano paresce
venir el no resolverse en cosa buena, y aguardan que sera del mundo, cayendo en un error, que
siemprc esta en su mano la paz y la guerra, para la quai insisten Sicel y Quiper y el Almirante y
aigunos otros, aunque otros la detienen, y entre sus cosas de restituir o vedar robos, nadie comiença
a hablarla, porque luego es mirada como papisla. Yo, ballando la comodidad de Mons. de Gordon, capi-
tan de Cales, cada dia doy avisos al Duquu du lu (juc aqui passa y lu furiiia que ay de servir a S. M.
360 RELATIOÎSS POLITIQUES
principes de Alemania amigos, que en A Ibis tomassen esta presa y la embargassen, y
moviessen eon otros, con algun ncbaqiic, guerra a Amburg, séria cosa convcnienie.
Estos senores dessean miicho entondcr que la proclamacion que Vueslra Ëxeelienza
dize se ha publicado, y, quanto mas brava fuerc, la lernan por mejor; y si los que
liavran armado, hiziesscn algun dano n navios ynglescs, haria mucho al caso, y elios
entonces aprelaran mucho a la Reyna y quiça tomaran las armas en las manos. Ya el
Diique de Norctfoict ha coniençado de liablar a la Reyna despues de la presa deslas
urcas, diziendole que, si cargava la guerra de un principe tan grande como el Rey
Catholieo, y juntamente inslava el ronipimiento contra el Rey de Francia; y ella dixo
que, si havia lomado y tomava, que era por hazer mejor partido, y que ella eonfiava
que el Rey nuestro sefior embiaria alguno desde Ëspaiia, con quien ella podria tratar
mas avenlajosamente, que con Vuestra Excellenza y comigo; y el Duque le replico
que, por los avisos que tcnian los de su Consejo, sabian que en Espafia no havia movi-
miento alguno de embiar aca pcrsona. y que podria ser quanto en essa parte se
engfliiasse; y ella le replico que, quando esso fuesse, lenia pensado un medio, eonio
enlretencr al Rey nuestro sefior y al Rey Chris"", mas de dos ailos, concierios tratos; y
dize el Duque que, segun las palabras, queria signifiiar de su casaniiento délia, como
si estuviesse para casarse, sin embaraçar la salud, la edad y la reputacioii. Pero loilo
esto sabre mas en particular, porque Redolphi se verna de buena maiiana a mi casa.
A Montavilla, este eavallero que ha venido por parle del Rey Chrisiianissimo, se le
dio audiencia el maries saneto, y le explico la nueva del Principe de Conde, que a
eilos les sabe muy mal, y ban procurado todos estos dias de contradeziria, y agora la
van abaxando y desauctorizando quanto pueden, porque el purblo se ha espantédo
mucho dello. No quiso assegurarlos a Montevilla, ni al Embaxiidor que aqui réside,
que la armada dexaria de yr a la Rochela, la quai es de scsenta y sieie navios, que
estan ya a la boca deste rio, aunque la infanteria que para ella es menester, no esta ievan-
tada. Dizen que cabe Plemua lienen alguna apercebida.
En lo de la restitucion de los robos a ambas partes, dixo que era contenta que se
entendiese, y assi se nombraran comissarios para ello.
A la licencia que ha pedido Montevilla para visilar a la Reyna de Escocia y a mi, se
le ha respondido que no ha lugar.
Yo cscrivo por las otras a Vuestra Excellenza que nucstras urcas, quando fueron
y castigar los insolentes, y, pues no soy con tanta estrecheza guardado, con pagar y dar, puedo mas
liazer de lo que solia, y en esto y en todo lo demas con constancia perseverare siempre en servir a
S. M. muy contento, pues se offrescen cosas seFIaladas en que mi buen animu parezça. Lo demas rera
V. M. por las que a S. M. escrivo, y Nuestro-Seîlor, etc.
(Archives de Sitnaneat, Ettado, Leg. 821, fol. 38.)
DES PAYS-BAS ET DE I/ANGLETERRE. 361
tomadas, pelearon, porqueeslos cavalleros que me giiardan, me lo informaron; y no es
assi, anies sȔ rindieron sin hazer defensa alguria, y tampoco la pudieran hazer Los de
Bnijas me cscriven que son onze les lomados ; elles aqui no dizen que son mas de
oclio. Podra ser que ayan aportado essas 1res, como lambien no otorgan, sino onze
charruas de les vinos, y Papote que las vio tomar, dize que son quinze, y puedesele
bien créer, porqiic es muy devolo desta gente, el quai, segun estos senores dizen, ha
traydo un pliegode Yligre, que esta en Alemania. La carta de Dassonlevile dizen que no
saben que la lia traydo, y no séria inconvcnienle que Dassonlevile escriviesse a Thomas
Gracian o olro, que ni el, ni oira persona alguna no verna de Espaîia, ni dessos Esiados
aca, por causa destos négocies. Los Yngleses que de ay iian liuydo, son ciento y treinta
y dos, de que oslos baron tan gran ficsia, como si fueran ciento y treinta y dos an-
geles.
De ay ha venido una charrua, que era de Andres-Adrian Soinchalfe, mariricro de
Anvers, el quai la lia vendido a un mercader de Londres llamado Juan Giirdines, y
este estando en Anvers, la lia cargado de ireinta y sois sacas de hublon y muchas
ospecerias y otras niercaderias, y, so color de yr a Embdon, se ha venido aqui sin impe-
dimeiilo alguno. Olra charrua de Hambstredam lia venido aqui cargada de pcscado y
otras niercaderias, y no lie podido saber cl nombre del patron. Tambien publican
que son de Emden, de donde ante anochc vino una nave cargada de nuichas nier-
caderias.
Guillernio Winlor el mayor dezia ayer en la boisa que la Reyna eslava bien segura
que Viiestra Excellenza no podia armar navios y que assi no estuviessen oon cuydado
de las morcadcrias que embian a Amburg, y dixo que, en haviendo acabado de armar
estas diez naves que se ponen a punto, el podra yr a combatir la eiudad de Hambstre-
dam y sacar los Espanoles de Hollanda. El Guillermo Dribas que fue a buscar los
mill y quinieiilos marineros, liavia de ser buelto el jueves passado, y no ha venido.
Pienso que habla falla dellos. La artilleria y municiones esta ya eu las naves, y
comionça ya a hazerse la provision de panatica.
Juan Aquinos anda aqui hazicndo ima informacion de lo que valia la armada que
perdio en el puerio de S'- Juan de Lugo; paresce que lleva camino de hazer alguna
retencion por ello. Para prevenirlo yo, embiare un escripto al Consejo, para que sea
oasligado el Aquines, como cossario.
Baplista de SanctW'ilores, con otros quatro mercaderes desta eiudad, fue al Hucsse
con oomission de guardar todas las mercaderias de nuestros navios, en lo quai paresce
que lodos lian heelio buena diligeneia en conservar lo que nos havian robado, y estimar
los robos segun las provanças de los libros; y como estos negocios el Consejo los ha
remitido aqui a quatro dellos, de los qualeses el un el Almirante, siendo el el principal
ladron de todos, han embiado a llamar al Sanct-Wilores aqui, o por celos que me
Tome V. 46
362 RELATIONS POUÏIQUES
avisava de lo que alla passava, o por aprelarle que no vea, si quicren mas robar de lo
hecho. Ha siete dias que esta aqui, sin que se ayan dicho cosa alguna.
De Londres, a x de abril 1569.
Posdata. — Havia de yr osla con los marineros, y por partirse Mes. de Montevile
va con el .
Agora me avisa el cuîiado del de Norctfolct como se han embarcado seiscientos sol-
dados, de los que han liecho aqui secrelamcnte, y son lodos desse pays, y esta noclie
se embarcaran oiros tanios, tambieii de la misma naçion, mezclados con algunos
Yngleses y Fianceses Ugonoles ; llevan qualrozientos hombres labradores sin armas
mas de las espadas. Creo seran para gasladores, y assi me avisan que Vueslra Excel-
lenza en el punto mismo mire por sus puertos. Esta génie se embarca en las naves que
dizen yran a la Rochela.
El Duque y Conde de Arandel se esiaran en sus cosas aqui ccrca, sin bolver a la
Corle, hasla que sepan de la proclama o otra novedad de ay, para començar su heciio.
No dexo de dezir, como hombre que esta en el caso présente, que serian buenos algunos
millares de escudos para prestarles. RidoUi dite que con caria de Lifelali dara lo que
fuere menesier. No tengo tiempo de esorivir mas largo. Por la de Su Mag* vera Vuestra
Ëxcellcnza partieularmenle lo que aca passa, la quai con estas ciras suplico a
Vueslra Excellenza mande embiar a Su Ma^.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 40 et 41.)
MDCCCLXXXV.
Réponse du Conseil privé à don Guérau d'Espès.
{H AVkiL 1569.)
Réfutation de divers griefs allégués par Tambassadeur espagnol.
Responsio Dominorum qui sunt a Secretiori Consilio Serenissimœ Reginœ ad ea quœ ab
oratore Régis Catholici certis quibusdam arliculis proposila el per dominutn Geor-
gium Speake ad eos delata sunt.
1. Quod orator ea dimiilenda esse puiai quae anie ediclum Serenissimœ Regrnae
sequestrata suni aut per Vice-Admirallum aul per alios rapta aut per vim abducta
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 363
sunt, aperlius exprimere oportuerat quaenam sunt illa bona aui naves quœ ante edictum
detenta aut rapta aiit vi illala fuerunt, et ccrtis nominibus, locis et factis designanda, ut
pro rei et facti qualitate de eis recte stalui possit. Et, quamvis illud ad pœnam eorum
qui secus ac oportuerat fecerani, possit pertinere, id tamen ad ipsorum bonorum resti-
tutionem non spectat, qua;, quandocunqiie per alios in hoc regiio inveeta et illata fue-
runt, cum ibi reperiantur, possiint ex causa legiilima supiTveniente per Serenissimani
Reginam retineri, doncc ipsi constare possi tan Rege Catbolico arrestum in Belgia inter-
positum probetur : quod cum priinum fuit et lam improvisum, et praeter morem confœ-
deratorum et contra oinnem juris raiionem interposiiuni, causant lolius bujus damni
dédit ut nierito damnum dédisse dicanlur, qui ejus arrtsti primi aulhores fuerunt.
2. Si constare potcril Arthurum Kellcgrew aut queni alium gravius aliquid in sub-
ditos Régis Catholiei admisisse, re comperta cl probata, pro facti qualitate punientur et
damnum iilatum resarcieni.
5-4. Nulla est navis regia quse Nova-Barca appellalur, nec venit quisquani
nomine Bordelle legatus ad Reginam ; sed verum est quatuor ab hinc annis navem
quamdam eo nomine venditam esse per regios ministros euidam Gregorio mercalori
Dorcestrensi, a quo tempore Regina ea navi usa non est : quod aulem ab eis qui in ea
navi fuerunt aut ab aliis quibuscumque commissum esse dieiiur, severe vindicabilur.
Et bona quœ extant, conservabuntur, quemadmodum cdicto rcgio cautum esi. Pro
ceteris autem in raptores judicium dabilur, modo delinquenies judiccntur si inira
jurisdiclionem regiam deprehendanlur.
Si quae naves Neoportenses a Doveriensibus contra jus captae sunt aut bona aliqua
abducla, non modo qui deliquerunt punientur, sed eiiam curabitur ut naves et bona
eonserventur et sequesireniur, quemadmodum edicto regio decretum est. (letenmi quod
ad prolestationem Oratoris perlinet, cavendum est ei potius ne is mandati fines et o(Tî-
eium legali in hoc negotio praetergrcssus sit, et id circo, re tota penitus rxplorala, Rex
suus scverius in eum censeat esse vindicandum, cum nihil Serenissima Regina in tota
hac causa, nisi gravibus injuriis provocata,fecerit. Tantum abesl ut commemoraiœ vin-
dictse ahqua ratio haberi debeat.
De oeto huicis, quod uUimo ioco diclum est,Orator non videtur de re ut gesta est,
ceriior esse faclus; nani, cum naulae qui in illis bulcis fuerunt, praeter maritimae navi-
gationis consuetudinem, vélum ciassi regiae (quae ad coercendos pjralos fuerat emissa ei
in districtu regio navigabat) demittere nollebant, et ea de causa tormentum esset com-
movendi, non nocendi gratia emissum, irruerunt in unam navem regiam omnes hulcae
et priores vim intuleruni, ut nisi reliqua classis, quae lum longius aberat, advenisset ac
illi navi periclitanti succurrisset, fuisset ab eis penitus submersa. Quocirca qui ei ciassi
prœeral, vim repulit et eas hulcas ad porlum deduxit nt de vi stalui possit, quo Ioco iilse
hulcse, quemadmodum alia subditorum Régis Catholiei bona, eonservantur.
{Record office, Cal., a* 218.)
364 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXXXVl.
Proclamation de la reine d'Angleterre (Analyse).
(1S AVIU. 4S6U.)
Elle a toujours fait tous ses efforts pour réprimer les actes de piraterie, et, quant aux sommes qu'on
l'accuse d'avoir retenues, elle ne s'est opposée à leur envoi aux Pays-Bas qu'après avoir appris la
saisie des personnes et des biens de ses sujets par le duc d'Albe. Les Espugnols qui se trouvaient
sur ces navires reconnaîtront eux-mêmes que s'ils n'.ivaicnt pas été protégés par les oflîcicrs de la
reine, ils seraient tombés au pouvoir des pirates français. Elle a appris plus tard que l'argent ap-
partenait non au roi d'Espagne, mais à des marchands, comme elle l'a démontré à l'ambassadeur
espagnol. Si elle n'a pas reçu elle-même Assonleville, clic a permis à ses principaux conseillers de
négocier avec lui, et elle était disposée à traiter d'une restitution réciproque de tout ce qui avait été
saisi, mais Assonleville n'avait point de pouvoirs suffisants. Ce sont des marchands honnêtes
qu'elle a chargés de vendre les marchandises qui pouvaient souffrir d'un long retard. L'autorisation
donnée par le duc d'Albe d'armer des navires est un mauvais moyen de mettre un terme aux
pirateries, et, s'il prohibe le commerce arec ses sujets, elle saura user des mêmes moyens en défen-
dant ses droits et son royaume.
[Record office, Cal., n* 22(i )
MDCCCLXXXVII.
Don Gtiérau dEspès au duc d'Albe (En chiffre).
(LOHDIIIS, 46 ATMIL 1863.)
Il a communiqué aux seigneurs anglais la réponse du duc d'Albe. — Envoi de plusieurs lettres, dont
il en est une écrite par l'évêque catholique de Londres. — Ordonnance de la reine d'Angleterre. —
Envoi d'un espion espagnol à Anvers. — Prochain départ de divers navires pour La I{ochelle et
pour Hambourg.
Con Mos. (le Moiilevile que liavia de dexar las carias en Cales, escrivi a Vueslra
Excellenza, aventurando con el tin pliego, que parlio a los xu, y, porque despues me
dieron la respuesta los deste Consejo, y yo los lie replicado, conforme era menester, y
comunieado la replica con ostos senores, a los quales les parescio muy a proposito, y
dizen embiaran por ellos, y de ay tomaran priiicipio para mover sus intenlot.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEHRE. 365
Embio a Su Mag^ el primer mémorial mio que di a los deste Conscjo, acerca de los
robos, su respuesta y replica mia, y juntamentc eon ello la mcmoria de los navios
dctenidos y robados, que aqui ay. Vuestra Excellenza lo podra ver, y la carta que
escrivo a Su Mag^. Los otros son triplicados de los que tomaron al Asiuriano, y la otra
supplicada de lo que fiie con Montevile, y, porquc creo lan presto no se podra escrivir,
de manera que presse sino sola una caria por Cales, havicndomc rogado el Obispo
calholico de Londres que escriviesse a Vuestra Excellenza fuesse servido de assegurar
a Guilleni Altrop que esta lleva, y su navio que trae irigo ay para vender, y con el
dincro del ayudar a los estudianles ingleses de Lovayna : lo he tenido jjor bien, con
tal que el hombre se quedara alli, y el navio se bolvera aqui, con ri quai va un lacayo
mio ingles llamado Gregorio, muy fiado y calholico, que habla bien espanoi, que
Marron lo conoscera bien, et de los que me despidio Sicel, y siempre se ha estado
en casa : el llevara a Vuestra Excellenza las cartas que van en un cano de lata dentro
de una vota de cerveza, y Vuestra Excellenza despues podra niandar hazer pliego
dellos y embiarlos a Su Mag'. Por la niisma forma bolvera con las cartas que Vuestra
Excellenza le mandara dar. Entretanto yo continuare los avisos por la via de Cales, y
todas las dcmas que se offrescieren, y mande Vuestra Excellenza favorescer a les que
arman, para que salgan poderosos, y avisarme Vuestra Excellenza que navios scran de
armada, porque, segun sean y puedan, de aqui les procurare de dar en que se empleen.
Ayer a medio dia tuvo Thomas Gracian el placarte, y luego la Reyna : yo no lo he
Visio aun.
Un Espanoi que aqui se llama Montana, y en Francia Xinienez, herege que esta aqui
mas ha de diez. anos y sirve de espia, que el Obispo del Aquila anduvo muciio iras
cogerle, esta fuera agora de aqui havra seis dias; si va a Anvers, sueleposar en casa de
Juan-Francisco que tiene posada : no va sino por mal.
De Londres, a xvj de Abril 1569.
Hasta aqui es duplicada de la que llevo Gregorio hoy a xvj, el quai lleva todos los
pliegos que aqui digo.
He recibido la de Vuestra Excellenza de vu, y estan adverlidos todos estos senorcs.
Hoy no se ha tenido Consejo, en leniendose yo avisare a Vuestra Excellenza de los
movimientos que havra. Quatro naves dizen que yran luego a la Rochcla, y los de
Amburg dizen que partiran a los xxu. Publican que yran en ellas Thomas Gracian, que
es hombre de trezientos miil ducados de hazienda, y yran dos otros cavallcros ingleses,
y aun sospechan que haran alguna gente, eabe Amburg. Como succéda otra cosa
nneva, dare aviso délia a Vuestra Excellenza, cuya, etc.
(Archives de Simaneas, Estado, Leg. 821, fol. 43.)
566 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXXXVIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(LOMDRKS, 19 ATBIL 1S69.)
Nouvelles d'Ecosse. — Réponse du Conseil relativement aux actes de piraterie. — Les seigneurs na
tarderont point à agir. — (I importe de s'emparer des navires que l'on envoie à Hambourg. —
Navires destinés à Texpédition de La Rochelle. — Armements.
A los Hiez y scis dcsle escrivi a Viiestra Excellenza cou Gregorio criado inio i]ue va con
une cliarrua de unos lalholicos para el negocio que Vuestra Excellenza vera, y lieva copia
de las demandas y respuestas que entre este Consejo y mi lian passade, y de una carta
de la Rcyna de Escocia y del concierlo (pie se queria hnzer en Escocia entre Jaymes y
el Duque de Chaielaraull, y una relacion de los navios queaqui ay delenidos y robados.
Esta manana han eslado comigo Bernardo Anton y Giiillermo Vinler, el capitan de las
naves, a darmc razon de parte del Consejo de como se havian tornade las uleas, que era
porque no havian aiiiaynado, y que las otras Ireze de Pltmua lomaron por que havian
amaynado. Tambien me dizcn que lodo estara conservado para su tiempu. Yo les dixe
que no liavia necessidad de conservacion sino reslituirlo luego y que, sino fucsse con lai
orden, que no bolviessen mas a mi. Hizieron un discurso de lo que los Inquisidores
hacen en EspaîSa conira los Ingleses, a lo quai los respondi lo que convenia, y assi
mismo a todos los otros cabos que eran llenos de vanidad y iniperlinenciîi. Yo leiigo
dadn aviso a Vuestra Excellenza de quan presto tuvo Gicel la nueva de! placarte publi-
cado ay y assi esia muy puesto en hazer rcspuesta el sefialadamente a aquel cabo que
le escueze mueho se dize que la delencion del dinero no se ha hecho con voluniad de
los mas nobles deste reyno. Han cmbiado todos estos dias al Duque de Norfollq y Conde
de Arandel para que viniessen a Consejo, signiGcandoles lo que el placarte contenia;y
ellos se han escusado, diziendo que ya han dicho a la Reyna sohrello su paiescer y
que assi no tienen mas a que yr sobre aquello al Consejo, y aunque el Conde de Pem-
burgue ha ydo a hablarles, no han querido venir. Cicel y los que son de su voluntad,
creo que haran la rcspuesta y la publicaran presto. Estos seSorcs dizen que ellos han
embiado eriados suyos a advenir de todo io que passa a sus amigos y que yo no me
fatigue, que ellos se moveran muy presto, y que entrelanto Vuestra Excellenza si liene
aparejo de armada en nombre de |)articulares y no dexe de acometer esta armada de
Amburgue, en la quai van el hijo del Almiranie Guillcm Vinter y un hermano suyo,
Thomas Gnician y miulids olros cavalleiis. Di/( n que yran seis naves de la Reyna muy
DES PAYS-BAS Eï DE L'ANGLETEKKE. 367
bien armadas, y aun ocho se pudieron acabar de armarlas. Aqui ay mas de mill y seis-
cientos mariruros entre buenos y ruines, los demas hasla cl numéro de dos mill y
dozienlos que dizen que han menester lomar de los barqueros deste rio. La polvora y
artilleria, como tengo escrip(o, ya esia en las naves. Dizen que saldran desle rio despues
de maîiana o el olro, y que yran a Orua y de alli lomaran la derrola hazia Escocia para
ennocar y de nlli en el rio del Alvis. Si se hiziessen hechar dos ulcas viejas a la voca
deste rio, séria cosa muy conveniente, y algunos Italianos me lian advertido que de una
fortaleza que tiene el Obispo dt; Bredma cabe el rio se pueden arruinar quales(|uier
navios que en el enlran; y créa Vuestra Excellenza que en romper esta flota o parte
délia 0 estorvar el viage que ella prétende consiste grande parte de nuestra jornada. La
armada para la Rochela se esta en el mismo paragc, y segun las muclias provisiones que
ha hecho la Reyna de caças, es de créer que tambien yra *. De Plemua me escriven de la
vispera de Pasqua que avia Ilegado un mandamiento alli que librassen très ulcas de
aquelles treze a un capitan frances y que los comissarios corridos de tal mandamiento,
aunque son hereges, querian consultar sobrello aqui. Tambien me avisan que la nave
del capitan Juan, llamada la Barca Fuy, havia traydo aqueilos dias alli dos navios espa-
noles, el uno cargado de naranjas y el otro de azcyte, Ayer llego una nave de Amburgue
cargada de municiones, de que hizieron esios mucba alegria porque estavan con falta
délias : dizen estos marineros que todas las han sacado destos Estados.
Tambien han traydo algunos arcabuzes que han sacado destas partes por via de
Cales con barcos. De lo que mas succediere, dare aviso a Vuestra Excellenza, aquien
suplico mande embiar esta a Su Magestad, etc.
De Londres, a xix de abril de 1569.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 8:21, fol. 43.)
* De nombreux document* attestent la secrète alliance de la reine d'Angleterre avec les chefs du
parti huguenot. Dans les premiers jours d'ayril 1569, le prince de Navarre et Coligny avaient envoyé
le seigneur de Saint-Simon vers la reine d'Angleterre pour implorer un secours dont ils avaient pins
besoin que jamais. Jeanne d'Albret lui avait confie les lettres les plus pressantes et la princesse de
Condé lui avait aussi remis quelques lignes où elle déclarait que, restant sans ressources avec sept
enfants après la mort de son époux , elle plaçait ses seules espérances dans la générosité d'Elisabeth.
D'autre part, le duc d'Anjou annonçait dans un style pompeux ses récentes victoires à la reine d'An-
gleterre; mais elle lui répondait qu'elle ne pouvait se réjouir de l'effusion du sang chrétien. Henri
Norris ne cessait d'encourager les Huguenots.
368 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCLXXXIX.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(BaUXKLLKS, ■it) ATRIL lSti9.)
Il n'y a pas lieu d'encourager les seigneurs anglais, ni de leur donner des subsides. Il ne faut commu-
niquer avec eux que par la voie de Ridolfi. — Les intentions du roi sur cette question ne sont pas
connues. — Il serait utile de itavoir ce qu'a promis Assonlerille. — L'échange des marchands
u'a pu se faire. — Le duc des Deux-Ponts traite avec le roi de France.
Las carias de V. M., de quinto, once y doze del présente, he rrecevido juntamente
con la que venia para Su Mag^, la quai y las mias eml>iare con la primera coniodidad,
como lo hago siempre, y hasta ajiora no lie visto para V. M. ningunas carias de las que
se le han cmbiado. Quando las huviere, se les dara el mejor recado que luere pnsible.
Ya tcngo escrilo a V. M. que no ay que iralar en dar dinero a ninguno desos seûores,
ni paraque admilerics la platiia. Si para su gasto le falta alguna cosa, mi advise para-
que se le embie por la via de Rrodolfi. Hasla agora no lengo rrespuesia de Su Mag** de
lo que manda que se liaga en eslos negocios, y parece me que la desvcrguenza desos
pasa niuy adelantc, pues toman los correos y las cartas y hazen olros aclos de ostilidad,
como lo podrian hazer cnemigos declarados; y V. M. puede asegurarles que de la parle
del Rey nueslro senor, ni de la mia no yra persona a tralar con eilos, y conviene muclio
que, |)or todas las vias que le fuere posible, procure enlender si el Consejero Assonicvile
ofrccio bolver con podcr de Su Mag' a iratar con ellos o si les hizo alguna promesa o
dio esperança de su buellad. Procure V. M. en lodo easo d'escrivirme por lodas las
vias que pudierc y avisarme muy parlicularmenle de lo que alla pasa.
Que de aqui no ay cosa de nuevo que poderle dezir mas de que no se Irocavaran los
marincros yngleses'. De los mercaderes se ban ydo algunos porque andavan libres
debaxo de juramcnto. Los demas se guardaran eslrechamenle.
El Duque de Dos-Puentes ha heeho alto cerca de Borgona, quando supo la muerte
' Le 22 avril, don Guérau d'Espès écrivait au duc d'Albuquerque :
Aunque no van muy seguras mis cartas ^c las manos desta gante, dare aviso a Vuestra Excellenzt
como de lo dicho de enero aca estoy detenido por esta, Reyna, y gracias a Dios siempre con salud :
assi sea de Vuestra Excellenza. Tanto a podido en eslos ereges cl miedo del cxcrcito del Duque de
Alva que quisicron de tcnerlc parte de la moneda que y va para la paga del y lobar muchas hurcas
muy ricas de vasallos de su regt» para valer con el dinero délias a los rebcides de Franzia y Flandes.
Todavia ellos tienen mas miedo que verguenza, y no tcngo yo por dificultoso el castigartes : siempre
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 369
de Conde y, scgun me avisan, andava en trato con cl Rey Cristianisimo. Podria ser
que, pagando lo que ha gastado, desarmase. Yo he embiado a Borgofia dos mil cavalios
y très mil infantes para en caso que el dieho de Dos-Puentes quisiese tentar algo en
aquel reyno de Francia.
De Bruselas, a vinie de abril 1569.
(Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 244.)
MDCCCXC.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre),
(LOMDRES, 2:) AVRIL 1569.)
Recommandation en faveur du porteur de la lettre. — Départ des navires pour Hambourg; c'est à
Douvres que s'assemblent ceux qui se rendront à La Rochelle. — Secours donnés aux Huguenots.
Juan Vignon que esta lleva, es el arrendador de la barca desse lugar, que por ciertas
causas, segun el dize, fue condenado en ausencia. Dize que sera catholico y buen ser-
vidor de Su Wag'' y Vuesira Excellonza, y bazenie plazer de yr con este aviso. Suplico
a Vuestra Exceiienza le mande respondcr graciosamente y perdonarle, que yo le he
assegurado que podra cntrar seguro oy, y, quando el perdon no fuessc possible, sup-
plicoa Vuestra Exceiienza le valga esta por guiage, para que buelva seguramente. Ue
su negocio hara informacioii cl Sec" Prats.
En esta liora parte la flota rio abaxo. Los naves de la Reyna son los que hazen al caso :
quien estos venciere puede tomar loda la flola. Por el mémorial que enibio a Su Mag^
vera Vuestra Exceiienza el numéro de los navcs y gente. Estos seflores dizcn que
presto vere la obra que elios liaran. Todavia yo querria ver algunos naves ingicsas
abatidas por séria dar pricssa para lo que conviene. Los Franceses han tomado quatro,
que han espantado lodo el Hueste. Vuestra Exceiienza no dexe de mirar en ello, porque
a Su Hag'' mandare entender en ellos de veras. De lo que sucediere dare aviso a Vuestra Exceiienza.
La Reyna de Escocia esta detenida y muy guardada : entre lanto su hermano el bastardo como
régente manda el reyno de Escocia. Aunque el Duque de Chatelerao qu'es alli gran senor, parece
que quiere ser en el la parte de la Reyna, todavia como el y el Régente son deste nueva seta, se
terne no hagan algun ruyn acordio. (Arehivet de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 45.)
ToMB V. 47
370 RELATIONS POLITIQUES
esta flota, de yda o de venida, sino le hazen mal, ella lo hara. Los treinta y seis navios
que van a la Rochela, estan ya en Dobra.
Benedetto Espinoia dizen que despacha para oy un correo y que passara a Alemania :
séria bueno cogerle. El vcrgantin de que yo escrivi a Vueslra Excellcnza, se detuvo en
esta eosta hasta los xvnj.
Ayer recibi la dupplicada de Vuestra Excellenza de ocho y la postdata de xv. Yo he
hecho ya lo que en ella dizc de publicar aqui, como no se die la caria de don Frances,
y lo hare otras vezes con buena opportunidad.
El capilan Botlo, frances, tiene ya las dos ulcas enlregadas, y la otra le defiende
Espinoia que es de unos sus acreedorcs. Tambien lian tomado olras dos mas pequeâas
que venian de Flandes de subditos de Su Mag^.
A Maron embie con el ordinario passadoel mémorial de lo que lie gastado en cxlraor-
dinarios. Vuestra Excellcnza mande escrivir a Curiel que lo passe luego, para que se
me embien dincros para dar a cspias y oiros gastos '.
De Londres, a xxiu de abril \^69.
{Archives de Simaneas. Estado, Leg. 821, fol. 46.)
' Le même jour, don Gucrau d'Espès écrivait à Philippe II :
A los xj y xvj desle escrivi a V. M. por via de Flandes rauy largo lo que se ofrescia y ■ inbiado
copia de una carta de la Serenissima Reyna de Escocia y de los conciertos que entre los de su reyno
se tratan, y una memoria de los navios hasta entonces detenidos en este reyno y de las rcspuestas
que ha avido entre los del Consejo desta Reyna y rai acerca de los robos y pirateries tan manifiestas
que las mismas naves de la Reyna hazen : de todo lo quai, por no hazcr mayor pliego, no eoibio dira
relacion con esta. Ayer recibi otro pliego de V. M. de doze de enero, que es dupplicado de las de aquci
dia y las dupplicadas para las Reynas de Escocia y Inglaterra, el quai pliego vino por Bayona y de
Flandes aqui por Cales. Ya tengo dado aviso a V. M. como embie su cartas a la de Escocia ; yo espero
en brève respuestas y tambien como recibi los dupplicados de doze de enero y los pliegos del ultimo
de hebrero y dos de março. Con esta Reyna de Inglaterra por agora no hay que tratar, despues que
el Duque de Alva ha hecho la proclamacion vedando el comercio a la nacion inglesa y dando licencia
de armar. Luego tuvo este Reyna copia del placarte, y Cicel oomenço a querer responder con otro,
el quai havia ordenado con palabras muy arrogantes (segun dizen), y porque el Duque dize que estos
progresses de la Reyna son contra la voluntad de la mayor parte de los nobles, Cicel lo queria hazer
firmar no solo a los del Consejo, pero aun a los mas principales del reyno. El Duque de Norfoique y
Conde de Arandel nunca quisieron yr a Consejo, y les embiaron muchas embaxadas los de la parte
de Cicel. Pero al fin la Reyna ha sido contenta que no se rcsponda al placarte del Duque. Dizen el
Duque y Conde que dcntro de brèves dias elles haran que la Reyna haga lo que deve y mndaran el
govierno y procuraran se restituya lo robado. Cierto ello sera facil de hazer segun las volantades,
estando alteradas contra el présente govierno; pero, como negocian a la ynglesa con cautela, los unos
no se osan bien declarar con los ofros, y assi no tiene este negocio la presteza que en otros reynos
tuviera. Oy me han embiado a dezir que, aunque respondi • Bernad Anton, que a los xix deste vino a
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. 371
MDCCCXCI.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Esphs (En chiffre).
(WlNSriKLO, 'i» AVRIL 1S68.)
Revers en Ecosse. — Elle supplie le duc d'Albe de Tenir en aide , par quelque moyen que ce Mit
i ses fidèles sujets assiégés » Dumbarton.
Despues de la partida del Obispo de Ros, con quien os escrivi, recevi très despachos
de Escocia jiintos, aiinqiie vcnidos por Ires diversas vias, los quales continen en sus-
taneia que el Duque de Jateleraii y Milor de Heris y otros mis subditos que estavan
hablarnic de parte del Consejo, que todos aquellos cabos que el me propuso que los embie al Consejo
ron hombre proprio, quaiido el Duque estara alli, por que la benida del Bernaido Anton, no sabe el
cosa alguna, fue ncgociacion de Cecil y Lesester y cl Almirante, y assi lo arc por darles eamino
quecometen a dcsavcnirse declaradamente. Todas las respuestas que el dicho Bernaido Anton me dixo,
eran illusorias, que todo lo dctenido estava guardado, loqual es falso, que las treze ulcas que hizo cntrar
en el puerto de Plemua la Nueva-Barca, no fue con orden deste Reyna, aunque yva alli su estandarte,
ni el cntregar las cinco a los Franccscs: a lo quai yo le di muestra de buenas probanças; y assi tambien
queria hazer a la Reyna de Inglaterra seîlora deste mar con supremo dominio, yo le dixe que era muy
inconstante este elcniento para quererlo predoniinar la Serenissime Reyna. Tambien le jusiifîque los
progrosos del Duque de Alva y le allane lo de Juan Man, aunque cllos no lo dizen, sino tomandolo
por achaque para mi detcncion, tocando a los agravios que dizen elios bazen los Inquisidores en
Espana a los Inglescs : a todo lo quai le respondi dclante del capitan Guillcrmo Luinte, y el segundo
paresce no oso darme su respucsta en escriplo por que yo no le replicasse deste misma manera. Pero
pues el Duque y Conde quieren que lo haga como por cabos, yo lo hare y embiare dello copia a V. H.
Aqui esta la flota de Amburque aparejada para partir dentro de quatro o cinco dias, tan en orden y
tan rica, como V. M. vera por cl memoria que délia embio : cl tomar a esta séria tomar a toda Ingla-
terra y, aunque el hazeria dctener séria dar muy buen uguijon a lo que estos eavalleros pretenden
hazer en scrvicio de V. M. Aqui ya tienen nucvas que en Olanda se arma y, si la armada esta presta
y es podcrosa, podra scr que se dctenga su parlida : tienen ya pilotos de Amburque. El Embaxador de
Francia ha prometido tambien a Roberto Rodoiffi que el Rey Christianissimo hara otro scmejante
placarte. Yo creo cicrto que, si la Reyna de su voluntad no muda el govicrn», que antcs de un mes
havra levantamiento en este reyno, y tanto mas recibiendo algun dafio algunas deslas armadas de
Amburque o la Rochela, o fatigandoles como ellos hazcn, tomandoles navios, si aca se muevc alteracion.
No solo con el socorro destos cavalières que digo, pero sin ellos, se puede mudar el govierno deste reyno,
y aun queriendo meter las manos en ello vivamente en seAorearse del o hazer en el a su voluntad
porque la Reyna cicrto esta desamparada de muchos, y quasi no ay quien la quiera bien, y el Consejo,
57« RELATIOINS POLITIQUES
a mi obedicneia, por necessidad se havian sometido a la autoridad y mando de mi hijo y
que so color desto apuntamiento el Conde de Mure se ha apoderado de las personas
dei dicho Duque y de Heris y los ha hecho poner en prision en cl castillo de Mibourgh
para los constrenir a que viniessen en algunos tratados que les ha propucsto.
Agora que esto se ha hecho, los ministres deste Reyna abren la puerta y eamioo
que hasta aqui tcnian ecrrada a los mios, y la forma que ha tenido, es que, despues que
esta Reyna declaro al Duque su intencion, como os lo tengo escriplo, los mios fueron
detenidos en este pays y mis rebeldes licenciados y embiados antes de prepararse de
dinero, y los demas para levantar y entretener soldados. Milor Hunsden, governador
de Bervich, les assistio con buen golpcde gente de pie y de a cavallo inglesa para apo-
derarse de los que me son obedienies, los quales viendose desamparados y sin ninguna
orden, haii sido forçados de lomar este camino, hasta ver algun otro socorro mio.
Pidenme con instancia que yo emple a mis amigos y me aseguren que, qualquier cosa
que se haga, en la primera ocasion mosiraran evidentemente que la bucna voluntad y
fidelidad que me han tenido y tienen non a enajenado un punto de sus animos. El cas-
tillo de Donberton esta en eslrema necessidad y no podra eniretenerse en ninguna
manera mas largo tiempo que harta principio de junio, si no fuere socorrido de algunas
municiones, artill«ria gruessa y vituallos. Yo os ruego, senor embaxador, hagays taïuo por
que ella tiene, no entiende sino en sus particularcs, y parescesele bien que esta tan pobre que no
ténia treinta mill ducados, scgun estos cavalleaos dizen, anles destas detenciones. Alinges, criado de
Cicel, aunque dizen que no es catliolico, me aviso de algunas rosas tambien aparté, y dize que, si
bien no tomaran este dinero, tcnian voluntad de ayudar a los rebeldes del Rey Christianissinio y ie
V. M., y para esso bavian hecho aquella invcncion de hazcr armar a los criados del Cardenal de Catil-
lon y Principe de Conde con otros quatre o cinco Ingleses : a vczes con el cstandarte de la Reyna y
a vezes con el de Conde robavan quantas naves venian a este reyno, con lo quai antes destas deten-
ciones havian tomado mas de dozientos mill ducados, casi todos de vasallos de V. M. Tras esto les vino
la comodidad deste dinero que luego les sallo al ojo, y Benedeito Espinola me dezia que la causa
que Cicel le dava para quererlo tomar cra no haver tenido la Reyna crcdito en Anvercs, ni en Franca-
fort para socorrer sus amigos, y creycndo ellos que las cosas de Flandes no estarian tan llanas, y que
V. M. dissimularia con ellos dexandoles gozar este dinero con solo dezir que pagarian interes del, y
que de los robos séria esta vez como destos siete o ocho aflos atras que jamas ha avido satisfacion, y
han sentido mucho el apretarlos luego deteniendo sus nicrcancias en Flandes, porque ellos pensnvan,
con buenas razones por las causas que digo, passar todo este aI!o con V. M. sin otra mayor rotura y
sostencr con sus dissimulaciones acostumbradas los rebeldes de V. M. y del Rey Christianissirao.
A los otros cabos que V. M. me manda en esta carte, especialmcnle en el del cuHado de Montagud y
el advcrtimiento que es menester para semejanles negocios en el y en qualquier otro, le terne yo muy
particular, y, porque el armada que va a Amburquc, parte desie lugar asta hora, dire lo que mas
sucediere en las olras. Nuestro-SefSor, etc.
{Àrehivet de Simancai, Estado, Leg. 83(, fol. i9.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. 373
mi que advirtais desto al Duque de Alva, rogandole mucho de mi parte quiera cmbiar,
se fuesse posiblo, alguna cantidad délias. Se uno de los mios pudiere escaparse, yo selo
embiare al Duque, luego que tuviere relacion de lo que passa del Obispo de Ros.
De VVincfeIt, a xxiij de abril 1 569.
(Archives de SimancaSf Estado, Leg. 821, fol. 48.)
MDCCCXCII.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiflFre),
(39 AVRIL dS69.)
11 ne peut rompre avec la reioe, ni attaquer ses navires , sans Tordre exprès du roi. —
Négociations en France.
He rrccevido las carias de V. M. de 16 y 19 por mano de Monsieur de Gourdan con
la rreJacion de los navios que salen a la Rrocbela y Ambur, que me dio el hombre
que aqui ténia arrendada la barca, el quai ha sido lanlo velaco que por rrespelo de
V. M. ciosele. Hara agora ningun mal, pero mandarle he advenir que no enlre mas
aqui, porque, si lo hize, le hare aorcar.
Ya tengo escripto a V. M. oiras vezes que yo no puedo rromper con la Reyna sin
respuesta espresa de Su Mag'', laquai aguardo por oras, y salir yo a damnificar esta
armada séria rromper la gerra, laquai, como digo,nn podre hazer sin la dicha respuesta.
V. M. procure de avisarme de todo lo que pasa, leniendo con esos senores la mcjor
correspondencia que pudiere.
El correo que despacha Benedeto Espinola, procurare que se coxe, y escrevire a
Curiel que salisfaga los gasios hechos de don Frances.
He tenido oy cartas de 24 y de la Corte de 7. Su Mag"" estava bueno, pero no he
tenido suya ninguna. El Rey Cristianisimo tratava de concertarse con el de Dos-Puentes,
pagandole los gastos que avia hecho, y que desarmase. El Conde de Mansfelt estava
junto con el Duque de Auniale. Hallavause los dos campos a dos léguas el uno del
otro sobre las fronteras del ducado y condado de Burgofia. No ay otra cosa que
avisar a V. M.
De Bruselas, a 29 de abril 1569.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 243.)
374 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXCUL
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(LONDRBS, 39 ATia \tS).)
La flotte qui se rend à Hambourg est encore en rade de Margate. — Audience donnée par la reine
à l'ambassadeur de France; question qui lui a été adressée sur ce que ferait son maitre dans le cas
d'une guerre entre l'Angleterre et l'Espagne. — II continue k encourager les teigiieurs. — Nou-
velles d'Ecosse. — Le vidamc de Chartres est arrivé à Portsmouth.
A los ij, iiij*, x, xi, xij, xvj, xix y xxiij deste tengo escripto a Vuestra Excellenza, de
quien solamente tengo lo de vii]" y la duplicada délia a los xv cou una cedidica de
Albornoz.
Ya he dado aviso a Vuestra Excellenza como esta armada que va a Amburque, esta
ya en Margat y, por no estar las naves de la Reyna prestas, no parten, pero no tardara.
La memoria de las naves, que son duplicada de la que ya cnibie, va con esta. Es verdad
que el Capilan Monluc lomo las quatro naves ynglesas al Hueslc.
El Embaxador de Francia luvo audiencia ante ayer y mostro conlen tarse con la res-
titucion de los robos de ambas partes y que la armada no fuesse a la Rochella, y ayer
tuvieron un parianiienlo con el sobre ello, y algunos se atrevieron a preguntarle
que, si el Rey nueslro scfior hazia guerra a Inglaterra, séria con el o no el Rey Chris-
tianisimo. El Embaxador me embia a dezir que les respondio que por agora nu ténia
comission sino de requerirlos sobre la restitucion de los robos y que esta armada no
fuese a la Rocbela y que los Reyes Catholico y Christianisimo eran buenos licrmanns.
Eslos senores me embian a dezir que antes de sels dias vere cosas nuevas : yo les lie
dado grande animo con desseo ver el successo.
Han venido nuevas de Escocia como el Régente Jaymes sobre palabra de seguro ha
tomado preso al Duque de Chatelarault y que toda aquella provincia eslava rebuelta.
Lo que passa acerca de los tratos desla Reyna de Ynglaterra havra vislo Vuestra
Excellenza por la copia que embie ayer, y, porque pienso escrivir maiiana, me remito
a lo que mas yra en aquella carta.
El Vidame de Chartres creo que ha desembarcado en Porsemua con su muger y
otros Franceses que huyen de la lempestad de la Rochela.
Esta mandara Vuestra Excellenza embiar a Su Mag^, como las demas, cuya, etc.
De Londres, a xxix de abril \ 569.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 373
MDCCCXCIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, S9 avbil 1JS89.)
Lettres saisies par Cecil. — Sa correspondance avec la reine d'Ecosse. A défaut d'ordre contraire, il
se joindrait à elle dans le cas où un mouvement victorieux éclaterait en sa faveur. — Nouvelle pro-
clamation contre les pirates. — Les navires qui doivent se rendre à Hambourg n'ont pas quitté la
Tamise. — Un Espagnol s'est rendu à Anvers pour y faire imprimer un livre contre la messe.
Juan-Perez Florian, correo que esta lleva, que, como tengo escripto a Vuestra Excel-
Icnza, llego con una huica a esta ysia y fue preso, traya gran qiianlidad de carias de
mercaderes de Lisboa y Médina , todas las quales han sido registradas una a una por
Cicel, como el dicho Florian dira. A la postre se ha quedado Cicel con algunos pliegos
que le paresce haren a su proposito, para provar que estos dineros son de mercaderes,
y hanle dado licencia que lleve todas las otras carias, y sabiole fiança Benedelto Espi-
nola por cierta quantidad de dinero por si: el les haze dar un Yngies que ay esia, que
era escrivano dellos, persona que dessean mucho, el quai Vuestra Excellenza en ma-
nera alguna no consienta que se de, pues Florian es fuera. De Lambert Luques, corre-
dor de Anvers, avise ayer a Vuestra Excellenza como es llegado aqui, y que le liable
y se mostro muy fuera del tralo que oy me certifican que trala, que es rescalar a dinero
estas mercadurias, que los Ingleses no dessean otra cosa. Mande advertir Vucsira Excel-
lenza assi a los Benvises por cuya orden se sospecha viene como a otros : no entiendan
en ello porque es cosa que no conviene.
El Obispo de Ros esta aqui y, por parle de la Rcyna de Escocia, apriesfa mucho a
esta fteyoa a que le de libertad. Oy me lia embiado a que le diesse cifra para escri-
virme, y assi lo he hecho, y aun se dara orden que l(> liable. Podria ser alguna gran
novedad por aca, y, si a caso se levania voz de « Viva la Reyna de Escocia! », pienso
endereçarme a ella, si la cosa va de vencida, si Vuestra Excellenza no me advierle de
otra cosa. Entretanto estes sefiores dizen que haran su negocio : yo querria ver ya
hecho algun movimienlo.
Han publicado una proclamacion contra los piratas, es sobrefalso toda; y al Embaxa-
dor de Francia enlretienen con dezir que se venga a cuenta de las piraterias de ambas
parles.
La armada que ha de yr a Amhurg, se esta a la boca del rio a Quinborg.
376 RELATIONS POLITIQUES
El Espaiiol llamado Martino bolvio y dize havia ydo a Anvers para hazer imprimir
un libro contra la missa.
De Londres, a xxix de abrii 1569.
(Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 52.)
MDCCCXCV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe (En chiffre).
(Londres. 30 atril 1S69.)
Actes de piraterie. — Nouvelles d'Ecosse. — Képonse des conseillers de la reine. — On s'attend
au retour d'Assonleville. — Un envoi d'argent est plus que jamais nécessaire.
Con la de antier, euya dupplicada va con esta, avise lo que se olTrescia. Los que la
llevan, son unes palrones de ulcas flamencas, que Ilevan caria mia aparté para Vuestra
Excellenza por havcr olros laïcs por ellos, y haverles dado Cicel un pliego : séria bien
tomarle.
La armada que va a Amhurque, no es parlida aun de Margale, mas no tardara. La
olra que va a la Rochela, en cl caniino de Dobra a Porsenuia, loiuo 1res navios francB-
ses que venian de Sevilla, pero las mcrcancias son de vasailos do Su Mageslad. Olra
ulca nuesira que venia de Berberia ban tomado, y olra de Canaria, de la quai, sin llegar
a tierra, despachan con barcos le mercaduria. La Nueva-Barca bolvio de la Rocliela,
donde llevo las ulcas, y de alli ba traydo cl Vidame de Chartres con su niuger y su
casa y otros Franceses y algunos Ingleses que eslavan en servicio de Conde.
El régente Jayme, sobre concicrto de platica y seguro, dizen que ha tornado^oreso
el Duque de Chalelarault, Conde de Casteles, Milort Arie, Arcobispo de Sanlo-Andrea,
y los otros se ban saivado. La Reyna de Escoeia a los 24 no lo sabla aun, a la quai
han dado facultad que nombrasse el Obispo de Ros a tralar aca con la Reyna, y assi
es venido. No responde aun a la carta de Su Mageslad , mas no tardara dos dia^: la
respuesla. El dicho Obispo aun no le he hablado.
Ayer hize dar el Consejo essos cabos de lo que yo respondi a Bernad Anton porque
no trocassc la respuesla Sicel y por darles occasion a lo que crco se hara presto, y no
quiero escrivirlo hasta que se haya hecho. Por los mismos cabos conoscera Vuestra
Excellenza lo que el me devio dezir conforme a lo que respondi. Vuestra Excellenza
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERIiE. 377
podra «dvertir al Ënipeiador que este Gonsejo esta atendiendo a alguii inovimiento que
el Duque Augusto lia de liazer, que miren a lo que su hermano hizo, que yo no sos-
pecho cossa buena de la eonfiança cou que los liereges desle Gonsejo estan dello alegres,
y yo espero antes de pocos dias eserivir cosa;: mas aplaziblcs, si plaze a Dios.
De Londres, a xxx de abril 1SG9.
Posdata. — Despues de haver escripto lo que va eon esta, he recibido la de Vuestra
Excelleuza de xx y, no me queda mas que dezir por agora sino que aqui todos los del
Gonsejo desta Reyna lenian por cierta la buelta de Assonlevile, y paresce que havia
offrescido de procurarlo y con caria de Su Magestad si fuere possible, y el Duque de
Norfoltque desengiino a la Keyna assi deslo como de mensagero de Espana. Agora ya
estaii sin eonfiança dello : solo les dctiene el ver los robos que han hecho, y yo sabre
de raiz lo que Assonlevile passa con ellos y lo avisare.
Lambert, un corredor de Anvers, ha venido aqui sin caria, y no le han hecho obsta-
culo. Pensavan aigunos que venia a tratar particularmente por algun dueno de los dine-
ros, espcciaimente dcl Bonvisi ; yo he le hecho llamar, y me ha assegurado que no
tratara cosa alguna dessas.
Querria que Vuestra Excellenza me mandasse remilir luego los dineros de las cnentas
extraordinarias porque son mucho menester ; y, si fueren mencster mas, lo avisare pues
agora es cl liempo que no se pueden escusar.
De Londres, a xxx de abril de 1369.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821 fol. 54.)
MDCCCXCVI.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès '{En chiffre; '.
(;« AVRIL 1869.)
Elle lui transmet une lettre du comte de Huntly et insiste pour obtenir de prompts secours
du duc d'Albe.
Yo lie recibido agora la caria que va con esta del Conde de Huntly, la quai yo he
hecho irasladar de palabra a palabra para que vos la veais*, y yo creo que el hara lo
• Traduit du français en espagnol.
' A cette lettre se trouve jointe la lettre suivante du comte de Huntly :
Antes de agora he escripto a V. M* por la via de Milord Reys la buelta que el Duque de Catelerao
Tome V. 48
378 RELATIONS POLITIQUES
que (Jize por que, demas de la obligation que me tiene por haverle salvado su vida y
bienes que le he dado, ay capital euemistad enire el y el Conde de Mure, el quai ha
hecho morir a su padre y a su hermano y querido hazer lo mismo del y acabar del
todo su casa. Este Conde de Hontly tienc todavia en mi nombre todo el pays del North
y ha atraydo los mas que tenian la parle de mis rebeldes, y sabemos bien el socorro que
esto Keyna podra dar a los rebeldes que quedan, y con poco socorro havria medio de
irlos e enconlrar o por lo menos echarlos de un golpe del pays, y apoderarnos de muchas
plaças de imporlancia; y, si de la parte de Donberlon ay concurrencia, no falla sino mii-
niciones y un poco de dinero. Todo cl pays del ^^ este no dexara de kvaniarse luego en
mi favor, no enibargante qualquier apuntamienlo o promesa que aya hecho el Duque
de Chatelarault con el Conde de Mure y sus adhérentes, porque ninguno de los dos no
pucde durar largo tiempo o que a lo menos el uno quede del todo destruido. Yo os
ruego advirtais desto al Duque de Alva en loda dilifrencia, al quai cmbiare lo mas
presto que me fuere posible una persona, y rogarle leys de mi parle que, si por vinlura
uno de los hermanos del dicho Conde de Honili fuere por alla para le pedir socorro,
que el lo reciba lambien como si huviera passado por aqui y yo le huvicsse acompaiiado
con mis carias ; y el mas promplo socorro, por poco que sea, es lo que mas conviene y
saliendo vauos los designos desia Reyna por esta parle. De Duquel < paresce que c.-ie ase-
y los del Conde de Delain ban hecho, ensuciandose cun el Conde de Mure, de lo quai yo no havia
savido cosa niuguna hasta qu'estos mêla dixeron un dla, apunlandome que fu esse su capitan gênerai :
o quai yo be recusadoj y asi suplico a V. M* que con brevcdad me baga saber su intcncion por que
eslando lan lejos me puedo asegurar, sino de Milor Caufrud y Milor Ogiivi, que no lienrn
ningun tracto con ellos, por lu quai, si yo pueda evitar mi total ruyna, no harc cosa ninguna, bàsla
tener este aviso de V. U' a quien suplico no tome a mala parte lo que hiziere, asegurandose que,
mientras tuvierc vida, me hallara fiel a su servicio, y sera mcjor que yo sca rcservado que pareccr
con estes lra> dores, si ya no fuere otra la voluntad de V. M'. Ellos, seHora, os ban engatiado muy
malamente y quieren que el dano cayga sobre mi, al quai no terne ningun respecto con que pueden
servir a \. M'', a la quai suplico muy bumillmcnte de mucha priesa al socorro de estrangeros o a la
vuella de V. M', si es possible, de qualquier mancri que fuesse. Si viniere armada de Krancia, dare
orden que decienda a la parte del Northe, por que es le mas scgura, y yo lo podre en peligro
y riesgo todo por vucstro servicio. Sea lo que fuere que qualquier cosa que aya passado del Uuque,
no lo ba hecho bien con V. H'', ni comigo, y por esto la torno a suplicar muy humillmente quiera
dar priesa al secorro de Espaiia y Francia, y yo tomare cl ncgocio sobre mi y a mi cargo. Dos
mill o dos mill y quinientos hombres bastaran con algunas municiones, y, qualquier cosa que yo
haga, suplico a V. M'' este muy asegurada que sera tal que todo el pueblo conocera que mi vida
y todo lo que tengo es de V. M': el porlador es seguro. y con cl suplico a V. M. me avise lo que
quiere que yo baga.
' Il s'agit ici, je pense, du château de Dunkeld, que les partisans de Marie Sluart occupaient encore
en 1570.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 379
giirada por la inteligencia que se liene, y yo creo que el esfuerço que los demas rebeldes
mios podran hazcr, no es de considcracion.
De Vvinfeld, el ullimo de abril 1369.
(Archives de Simaneas, Estado, Leg. 831-)
MDCCCXCVII.
/. Aldaye à Cecil (Extrait).
(30 AVRIL 1669.)
U lui envoie des lettres qu'il a enlevées à un marin espagnol.
Wherc my mislia]) is suche at this tyme, Riglit Honiiorable, that I ani a prisoimer
in ihe Compter.... And now, if il may please you, tiiese be to advertise Your Honnor
that yesterdaye, in the after none, ther was brought into this bowse a certeyne
Spanyard named Farnandino de Jarula, a maryner (as he saiih) of one of the assavers
that brouglit the threasuer lo the Duke de Aiva, who at his coniyiig (as lyke wise_
hetlier lo) takelh his ymprisonnient grevously, not knowing (as he saith) wher apon hc
shouid be ymprisonned. And when I perceyved his lamentation (thineking ther was
suni farder malher) I grewe in talke with him, and wiih faire wordes eomforled him,
groping so farre that I understode by him that he was going over sea wilh a Frenche-
man in a barkc of Diepe. And, with dyvers feehes I made (allhough he excused ail
tliinges as weil as he might), 1 learned that he was apointed to carry lettres. And
shewed me ihat he ihouglit the saide Frencheman had aceused him aboughtes those
lettres. And when I had learned this, I gave more deligenteye towardes him, suspeeting
he might hâve sum lettres abought him, which sodenly he might convaye into sum
hole or other wyse, considering no man atlended apon him. And allwayes fed him
with faire and comfortable wourdes, so far foarth as in th'end bcforc he went to bed,
I gott at his bandes those lettres he had abought him, which I send to Your Honnor
hère enclosed, beseching Your Honnor to accept myne endevours in this case in as
good parte, as I with'faithfull and loving hart lowardes Her Majestie hath showed the
same. And aiso, if iher be farder matter Your Honnor woiiid I shouid learne of him,
yf it shall please you to signifie the same to me, and graunt him sum lybertie lo
walke in the howse by cause he is now close prisonner, and his boites taken of his
380 RELATIONS POLITIQUES
legges, thaï he may fynd that he lialh alieyned anny favor for my snke, whiche
I hâve promised he should do : then dont 1 noi lo learne at his handes so muche as he
knoweth, whiche from tyme to (yme I will signifie unto Your Honnor. And yel dare
I answer for his safTe ymprisonmeni boddy for boddyc (so long as lie is hère in my
companye), and also that ther shall none oiher person speake with him (except it be
Your Honnors pleasure). And thus, comending Your Honnor to the tuicion of
Almightie God, I wishe your honnorable hart desier.
Scribled in hast, tliis last of Aprill, A* 1569.
{Record office, Cal., n* 80.)
MDCCCXCVIIL
Interrogatoires de certains corsaires au sujet des lettres de marque
délivrées par Louis de Nassau.
(6 MAI 1869.)
Ces corsaires, qui avaient été obligés par les vents contraires d'aborder dans le comté de Lincoln .
déclarent avoir toujours respecté les marchands anglais, leur xeul but étant de combattre If-
duc d'Albe.
The shippe or hoye called the Catnell of A mstrodame arryved at the isle of Thorpe
in the counlie of Lincoln, master therof Dericke Allerson, of Amslrodame.
1 thincke if the Grave Lodovicke be a subjecte of th'Enipire (as I lake iiiin lo be)
and so halhe th'Emperor his superior, his lettres of marque graunted lo Johan Abeli
be not good in lawe, and so the takinge of the lioye and goodes by ihe said John Abeis
is not warranted by him.
Then it foloweth that the said shippe mosl be reslorod lo the masler and owners,
and the goodes to the merchanles, when lime siiall require.
And nowe, by cause bolh the master and merchantes be subjects to ihe Kinge of
Spaine, bolh the shipp and goodes and also ihe men which be subjectes lo ihe Kinge
of Spaine, mosl be staied, the shipp and goodes put in safe custodie, excepte such as
canot be kepte without danger of putréfaction or détriment in goodnes and priée, which
may be solde.
And for that purpose cerlen indiffèrent pensons may beappoinled lo veweand preise
DE^ PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 581
the said goodes, wlio shall descernc stich of ihe samc goodes as canot be well kepte
from the reste and make a perfci invonlorie as well of thème as of th'other.
Siim parle of the value and priée of the goodes may be allowed to finde the master
and men iintill further order.
The cxamination of Johait Abels, laie captai/ne of the J le of Skormencawch and kepcr
of the sea markes at Dockonie, taken before the righte ivorshippefull sir Ilenrtj Chjn-
tonandsir William Skipwithe, knightes, Roberte Carre, esquire, shérif of the countie
of Lincolne, George Hennage und Leonarde Irbie, esquiers, the sixte daye of maye
anno Domini IS69.
Firste he saith thaï the Grave Lodowicke, knowinge him and his service, sente for
him by lettres at the begynyng of his warres, promesinge hini good interteynmente,
iippon which cause hc repaired iinto him into his campe at a place called the Dame,
two myles from Groynynge, and ther contynued with liym till the brake up, in which
tyme he didde not only disburse dyvers sommes of moneye of his owne, but aiso toke
of crédit oilier sommes of moneye, which was emploid about the affaires of ilic said
Grave Lodowick.
Item, he further saithe that for the satisfaction of the thinges uppnn crédit for the
said Grave Lodowick, his shippe ys staid under reste at Emden and ther remaynithe.
Item, ymmcdiatcly after his deparlure l'rom Dockinge in Weste-Frislande, the papis-
tes and frcindes to the Duke of Alha spoiled hys house and toke ail liys goodes and
put his wief ont, who came to him to Emden, wher slie is yet remaynynge. And for
lliat his goodes were wasled and spoiled and his owne shippe taken for debtes of the
aforesaid Grave Lodowick and having not wherof to lyve, didde sewe unto the Grave
Lodowick to bave licence and a lettre of marke to lake tlie goodes of «11 sutche as
weere under the Duke de Alba, which he in consideracion aforesaid didde graunte
and which he hathe redie to shewe under his hand and seale.
Item, havinge the said licences, he wente to a place callid Nordon,two myles from
Emden, about the x"" of februarie last paste, and ther hired a small boote of one callid
Rijnd Herers, and he this examinale with xxv" maryners and with ordynaunee and
miiiiytion went to the sea, wher as he toke a shippe of Weste-Frislande goinge towar-
dcs llitinberglie laden with maichaiidize, ont of the which lie toke certcn chese beinge
the goodes of the subjecles of the. Duke Albe. The reste, beinge goodes belonginge to
men of Ilambrough, he didde lette passe untouched.
Item, aller this he toke a hoye commynge from a placecallid Delftziel in Grownynge-
lande, havinge onlie her ballaice in and no marcliaundize and beinge, as tliey said, goinge
to lade with eoriie, in which shippe lie didde imbarke hiinself and Iiis maryners with
382 RELATIONS POLITIQUES
his munylion and weapons, for tlial she was of nioore stowage, greater and belior
shippe, and relornid ihe firste small hired barke wilh two of his men to Nordon to ihe
owner.
Ilem, sailinge llie said lioye in the INortli-seas, he toke ther a hoye of Hamslerdanie
comynge from Andwarpe, laden wilh dyvers marchaundize and goinge fot- Hambroughe,
as they say, which marchaundize were the goodes of the subjectes of the Duke d'Aiva,
excepte certen goodes ihat weere an englishe womanes beinge in the said shippe, which
goodes he restoured her agayne, for lie saethe that the very same tyme he hordcd
anolher shippe laden witii hoppcs and fishe. And for as niociie as they said they weere
Ihe goodes of Englishemen being prisoners in Ilamsterdame, he didde ietle theni passe
saftiye and put the said engMsiie woman with hir goodes into the said shippe. which
he gave hir frclie.
Item, afier he hadde taken ihe said hoye with niarchandize, he didde embark his
owne men in her and retorned the foresaid emptie shippe lo the maryners, wilh'nge
ihen> to go itboul ther busynes, and mynded lo bave ihis lioyc with marehandize to
London and ther to arrive and make porte sale as well of the shippe as goodes, and
ther wilh ail ihoughie lo hâve lettres of marke grauriied of the Queues Majestie in
considération of his greale losses sustaynid in ihe service of the Grave Lodowiek, and
by chaunce and dyslresse of wether was driven uppon the shoore of Thedyllthorppe
in the parles of Lincolneshire, and for his further saftie was forced to put his sliippe
into a small eryke, wher she yet remaynethe.
Item, he saelhc he never looke any of theese goodes of any Knglisheman, neither any
other, but only ihe goodes of sulche as were under the Duke de Alha, and none oti»er
then he hathe conftssed before.
T/i'examinacion of Ardvfeck of Langhebourch in the domynyon of Cleveland
marrhaunde and passitiger within the said hoye.
Firste he saithe thaï, comynge from Andwarpe sailinge lo Hambroughe, mette by the
wave uppon the Northe-seas the captayne Johan Abels beinge in a hoye warlike apoin-
led, laid ihem aborde and intred ther shippe, wher as he foiinde an english woman
and lier goodes and she deelaringe herself to be an englishe woman, he was contenled
to delyver unto hir goodes and lo setie hir over into anolher shippe, which he hadde
aiso lately taken wilh hoppes and fishe, beinge, as they said, goodes belonginge to
Englishmen lyinge as prisoners at Hamsterdame, and liierfore suffcrid the shippe with
ihe goodes quietly to passe awaye, and this cxamynale so likewise hathe passed away
with his goodes, which were two drye faites of lether, \f convenienllie they might bave
corne by tliem. And for as moche as this examynate was promised the restitucion of
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLEÏEKRE. 383
his goodes, he came willinglyc wilhoui any compulsioii, for the cap(ayne loldc him
tliat lie wolde nol lake any niaiis goodes not beinge under ihe Duke of Alvey, and
iherfore lie beinge subject unio the Duke of Cleave, shuld be reslaurid lo his goodes.
And by chaunce inleiidinge iheir voiage to London were forced by welher and iacke
of knowledge lo put ihemscifes tnio a eryke at Thcddyiilhorp in IJncolneshire, wher-
as they weere deteynid.
Th'examynacion of Derick AUenone, of Bamsterdame, master and oivner
of the hoye taken callid the Camell of the «a»«e place.
Firste, he saiethe he toke ladinge into the said hoye al Andwarpe te be transporied
to llambroughe and passid thidderwarde, Johan Abeis, beinge in a hoye, laid iliem
aborde unwares uppon the Northe-seas, and there toke the sayde hoye and goodes,
beinge v persons in the shippe, wherof iij were maryners and one a marehaunde pas-
senger and the v"" an english woman, wher of he suffered the englislie wonian wilh
her and one of the maryners beinge the ioodesman to passe into another shippe, whieh
he hadde aiso taken the same lynie laden witli liopfies and fishe, being, as they said,
Englishemens goodes bounde for Hambroughe, and tlierfore the captayne wolde uot
deale witli them, but suffered them lo passe away.
Item, he saelhe thaï the said Jolian Abels tolde hym thaï he wolde see his shippe-
booke of ladinge, and yf the eommodilies didde weil like him, he wolde take therof so
moche as he shulde fynde lo be good prise, and of ihe goodes of sutelie as were under
ihe Duke of Alvey ; and for the reste not found goode prise, he wolde wilh ihe shippe
redeiyver agayne, and thaï the said Johan lolde this examynatc thaï lie tcndid his
arryval to be at London and ehauiiced lo the contrarie as aforesaid.
Th'examifnacion of Oins WiUinsone, of Uamsterdame, iiiaryuer of the said
hoye taken as aforesaid.
The said examynate saiethe in ail ihinges as Derick Allersone halh said before.
This examynation was tayken kefore M' Ricliard Fairfax beinge enterpretcr of iher
langaige and entered wriiten as they spack them in the présence oflhcis persons above
wrytlen.
(Record office, Dom. pap.. Cal., p. 532, n* 84.)
384 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCXCIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 18 mju 1869.)
Il lui envoie un livre qui renferme la relation des voyages d'Hawkins : il y avoue ses déprédations
dans les domaines du roi. — Rapports de divers espions. — Il réclame de l'argent tant pour gagner
les conseillers de la reine que pour venir en aide à Marie Stnart. — La flotte destinée à La Roclielle
n'est point partie; on ignore la cause de ce retard.
Ayer escrivi a Su Mag"* y a Vut'stra Kxcfllenza roii el ordinario, y eu esta ora me
avisa el FImbaxador de Francia, si quiero escrivir, que el despaciia Ine^o, y assi me ha
pancido embiar a Vuestra Kxcellenza essa relacion impressa de (odo el viagc de
Aquines, la quai mandara embiar a Su Magf", y por ella se vera lo que el nit-smo
Aqiiiiies confiessa baver hecho en lierra de Su Mag^, y despues de iiaver publieado el
diehn, libro andan recogiendo los que allan, moslrando pesaries havello hecho.
Esta maAana vino Juan Suygo de Granuche y me dixo que aquellos seBores no
havian tenido comodidad de hazer mayor servicio a Su Mag^ basta agopa di- lo hecbo,
por que por essa parle qnisieran ellos que se hiciere alguna mayor demostracion, de
la quai, quando se hiziere, dizen que tomaran la ocasion, aun qi)e, como son Ingleses,
es nienester acer délies lo que se ve. Es bien verdad que el (^alliolico esta mncbo mas
blando y ganoso deenirar en trato, y por iina via o por oira me dexaran de començallo
luegn. Yo lie hecho bolver al dicho Suygo para que se este loda esta semana en
Graniiclie por saber todo lo que alla passa. De Ridolfi, pur los difereneias que tiene con
Espinola, no bay forma de vaierse tanlo, como hasia aqiii, por haversele levantado este
emulo tan diabolico.
El Suygo otra vez me ha buelto a imporiunar que se dexasrn a eslos sefiores siete
o ocho mil! escudos con obligarse lodos ellos en persona y bienes a bolberlos, y que
ellos aseguraran la reslilucion de todas las mercancias robadas y delenidas. Aqui aman
mucho el dinero, como tengo escripto, y mas los que lo ban menester y no han parti-
cipado de los robos y latrocinios como los otros. El Rey Enrrieo, con dar a los del
Consejo que entonces bavia aqui alguna cosa, pudo hazer en esta isia lo que quiso.
A esto y a lo del soeorro de la Reyna de Escocia suplico a Vuestra Excellenza me
mande responder con dilii?encia, avisandome de su pareeer aeerea del nombrar comi-
sarios, que el nueslro séria de insistir mucho en que bolviesen primero lo robado, y
sospecho siempre que los piden para entrelener el ptieblo y para mustrar que ya es
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 385
luanera de trato, pues quieren passai' a ello sin poncr en eseciicion primero esla primera
visila de eomisarios, de lo quai lian pcrmilido que se me de copia. Bien creo que esta
seiiiana se resolvoran en muchos cabos de iniporlancia por que en lo de enibiar a Espaîia,
ni a Vuestra Excollenza no estan risolutos en cosa alguna iiasta agora, aunque enlre
ellos se ha iratado.
El eavallero que liavia venido de Rocliele a pedir mas vituailas para la flota,se boivio
(sta maùana con orden que se refiescase la armada dellos. E\ viento ya scies ha bucilo
contrario. IMisteriosa parece la causa de esta tardança.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 61.)
MDCCCC.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(WlKCriELD, 16 MAI 1369.).
Nouvelles instances pour que le duc d'Albc secoure les assiégés de Dumbarton.
A los très deste mes recibi vuestras cartas de xiiij de abril y juntamenle la carta que
8u Mag"* Catholica mi bucn licrmano lia tenido por bien de oscrivirmc, y luego boivi a
einbiar el portador al Obispo de Ros para que procura se alcançar licencia para que
nno de los mios pudiese yr al Rey de Francia mi hermano a alegrarse de mi parte con
el de la felice vitoria que ha tenido contra sus rebeldes, y asi mismo le hare passar al
Duque de Alva. Si se denegare la diclia licencia, yo os embiare mis cartas para que las
remilais y me liagais liavor respiiesla délias, especialmente de lo queloca a mi hijo. Entre-
tanio os ruego no dcxeis de advenir al dicho Sr. Duquc en toda ocasion de la necessidad
cil que esta el casiillo de Donberlon y la que liene de pronto socorro, como vos lo
baveis visto por mis précédentes, a la quai solo afladire que vos podeis advertir al dicho
Duque de Alva que me havra falla en el, y ruego o-; que por vuestra parle tengais cuy-
dado i|uesto non descubra si tuvieredes licencia de hablar a esla Rcyna. Os ruego hagais
talcs officios por mis quales vieicdes ser necessarios. Jayme Borlvicli que esta por alla,
es diseieto y me es liel eriado, al quai podres hablar librcmeiite lo que os ocurriere.
Herha a los xvj de mayo 1569 en Vinfelde.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821.)
Tome V. 49
386 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCL
y^vis des Pays-Bas.
(Anvers, 18 mai 1569.)
N'ouvelles d'Espagne et de France.
The lossc of ihe 16 galleycsis confirmede owle of Spaine. Furlher llier is one couk'
hither frome Paris thaï affirmclhe tlie Duke of Anjowes armye to be so defeatcde by
the Admirall that the saidc Duke is not abie to kiipe the feildc anye longer, and that
th'Admiralles souldiours bave killedc the Couni Bresac with nianye otiiers.
(British Mus., Lansdown, n' 94.)
MDCCCCH.
Réponse de don Guérati d'Espès au Conseil privé.
(21 MAI 1S69.)
Il consent à la nomination de commissaires qui auront i veiller aux intérêts des marchands
dont les biens ont été saisis.
Reponsio Legati Majeslatis Régis Catholici.
Cum ad Serenissimam Angliœ Reginam spectet res relentas in ejus dominiis conser-
vare, ablalas stalim reslitui, facere non admodum necessaria videri possit in iiiis legati
Majestatis Régis Catholici opéra; scd, cum is presto sit ad aequitatem faciendam ut
commodius etiam omnia succédant, faciliorque raplorum recuperacio expectetur, non
abnuit ad aliorum Commissariorum (eo quo praelenditur modo) nominationem venire,
etiamsi tanta mercium jam distractio sit subsequuta ut diiBcilis hujus modi exitus
appareat, sitque jam per Commissarios praecedentes salis diligenter (ut dieitur) pro-
cessum. Nibilominus nominationem pro ejus parte facturum se promittit, dumniodo
hostiliter capta aut etiam praeter edicti regii ordinem aut ante illud detenta, stalim
DES PAYS-BAS Eï DE L'ANGLETERRE. 387
iiulla haesitatione pcrmissa dominis illorum lihere restitiiandir, seu, si distracta
(uerini, reficianlur, compensenturve. Octo enim ex tredecim holcadibus in praefala
C-ommissarioruin inquisiiionc omissae sunt, alque aliœ naves, in quœ saccorum, fasci-
ciiiorumque descriptionc, illorumqiie amendatione, cerlisque liominibus consignatione
videlur non levé daninurn mercaloribus infliclum : quae omnia a Serenissima Regina
refundenda. Nuilum enim per eamdem Screnissimam Dominam (quod legalus sciât)
belliiin est Calhoiicse Mnjeslali seu eju? subditis indictum. Intérim etiam ex praeceden-
tium Commissariorum scripiis et probationibus, atque alias data libéra facultate iis
(luoriun interest ad docendum de damnis illatis, procedatur ad bonorum recuperationem,
furumque exactam piuiilionem, noviqiie Commissarii asservanda diligenter asservari
Caciant'. Ulteriiis ctiam scrutentur, inqnirant, reposcant, récupèrent, vendique solum
illa permittant (idque dominis mercium anniientibus seu praefaio legato conseio) quse
nulia ralione a coiruptione aut alio insigni deiriniento prœservari poterunt, reseissis
aliis omnibus venditionibus et Iransaclionibus factis, recuperatisqiie mercibus seu
illarum vero valore, eaque orani pecunia apud luiissimos mensarios reservata'.
^^^ [Record office. Cal., n° 266.)
MDGCCCIII.
L'évéque de Ross à don Guérau d'Espès (En chiffre) *.
(22 MAI 1S69.)
Nouvelles de la reine d'Ecosse.
Mosiur, En respuesto de vucstra caria tocante a la Reyna mi seîiora, ella ba estado
muy maia, y aun del lodo no ba convaiccido, aunque espero que se ballara mejor muy
presto con cl ayudo de Dios y de dos medicos que yo le he embiado. Todavia la mayor
<'ausa de su enfermedad procède de melancolia, por estar tan apretada y turbada, y sus
subdilos assi mismo, por no los poder remediar *.
' Uon Guérau d'Espès olTrait de désigner neuf commissaires pris parmi les marchands flamands,
espagnols cl italiens. On remarquait parmi eux Louis de Paz, Baptiste de San-Viclor et Jean Suigo.
* Au bas de cette pièce, on lit les lignes suivantes : • Offered to IbeSpanisb Ambassador tbe SO
of may; refused thc 21 of may. »
• Traduit du français en espagnol.
' Philippe 11 écrivait le ôO avril 1569 au cardinal de Guise :
El recuerdo que cl III°>° Cardenal de Guisa dio a S. M. Catholica cerca de los cosas de Inglaterra y
588 RELATIONS POLITIQUES
Milor Boyd, un senor de Escocia, que ha eslado con olla, lia vcnido aqui, y ambo.s
liavemos hablado oy con la Reyna de Inglaterra : ha nos promelido de dar preslo reso-
lucion; cl dieho Boyd se buelve a Escocia. El Conde de Hunlli, Hargile y muchos de
los otros dcl de Muret estan en la audiencia de la Rcyna de Escocia , a la quai han
embiado a pedir socorro, y vos cnlendereis bien el eslado en que elle se balla que
aqui tenida como una muy comun prisionera. Quanio a Dolui yo he procurado, pero
mi espia fue preiidida y puesla denlro de la Terre de Londres, y aun esla en ella: todavia
porne yo diligencia en si fuesse possible tener alguna inlelligencia, y delio os avisare.
De xxij de mayo 1569.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 62.)
raodo de procéder de aquella Reyna, conticne advertimicntos de (anla considcracion como en el .se
représenta, y pues el Rey Christiaiiissimo quicrc el parcsccr de S. M. Catholica, desscaadosclc dar tan
acertado en todo como lo tomaria para si, le t|uicrc dezir, quanto a lo primcro, dcspucs de lo havcr
bien mirado que, leniendo cl dicho Rey Cliristianissimo al présente en su rcyiio los cnibaraços que
tiene y la cntrada que de nuevo intenta faazer a dafio suyo el Ouquc de Du-Pons cou lanto numéro
de gente, como se cnticndc que trae, paresce que en ninguna niancra le convicne romper con los de
fuera, sino atcndcr el asicnto de sus cosas proprias y acabar du castigar y deshazer sus rcbeldcs, Ile
vando adelante la Victoria que Dios contra ellus le ba dado, pues esta claro que, micnlras estos duraren,
110 le cumple por ninguna via toroar otras cinpresas fuera de su casa, ni morcr los humorcs y cclos que
de la liga que se apunta podrian nasçer acerca de los vczinos, que por vcntura holganan de hallar esta
occassion, para con ella exerutar sus désignes , y assi juzga Su H. Catholica por loas sano y seguru
fonsejo procurar de alajar los dailos présentes, a(|uietar su rcyno y foncr en el las cosas de la Religion
y las demas en el estado que han menestcr, teniendo por cierto que para ello asislira el Rey Cbrislia-
nissimo en quanto pudiere con la voluntad de hermano que hasta aqui lo ha hccho ya como tal' y
teniendo como tiene en el mismo grado a la Serenissima Reyna de Escocia, por su christiandad, quali-
dad, meritos y conslancia, y por respecto de sus deudos, con los qualcs lodos tiene Su M. Catholica la
cuenta que merescen, siente en sii aima los trabajos, prision y mal tratamienlos que ha padescido y
padesce la dicha Serenissima Reyna de Escocia, y, dcsseando muy de vero su libertad, ha hecho muchos
buenos oficios con la de Inglaterra, para la persuadir e que seledc, como lo niisma Serenissima Rcyna
de Escocia lo tiene bien entendido, assi por lo que Su Mag*" Catholica le ha escripto diversas veies
como por medio de sus embaxadores a quien ha raandado que tengan dcsto muy particular cuydado, y
lo mismo se continuara y procurara por todas las vias y medios que Su Mag"" Catholica enlendiere que
le podran aprovechar, sin perdcr ninguna de las ocassiones que se juzgarcn ser a proposilo para enca-
minar y endcreçar lo que le cumple. {Archives de Simancas, Leg. 821, fol. 83.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKKE. 3S9
MDCCCCIV.
/ivis des Pays-Bas.
(Emden, 37 MAI 1869.)
Le duc d'AIbe réunit tous les capitaines à Bruxelles. — Nouvelles de France. — On dit que la sœur
du prince d'Orange épousera le roi de Danemark. — Perte des galères que le duc d'Albe avait
fait venir d'Italie.
Thoiigh there is no préparation niad by Duke d'Alva towards warre,yeat he hath sent
a commaundemenl ont to ail liis captayns and governours of armes lo appcar before
bini al Brissells the 26 of this nioneth. The considération is not known, but supposed
ralher for the strengthening his contry agaynsl his enimes then to use ihe same agaynst
any olher prince, and the rather so thought becausc the common spcche is hère and
bkewis at Andwerp that in the skirmish happened lately in France about the xi may,
th'Adn)irali discomhled the King's brolher, in which skirmish his souldiers should be
wholly put lo flight, and of gentlemen and noblemcn slayen lo the nomber of 150, and
thaï the Hartoch van Swebruche gocth forward in France with great cruelty, not
sparing any. Il is reported ihe Prince of Orange's sister should be carried into Denmark
by the conduct of Grave Ludwick, but of no certeintie, but that the marriage goeth
forward between the King and her, and that the Kings of Denmark and Swelhen hâve
stayed there wares for a tyme upon a furiher talk in the conclusion of year.
Newes conie from Andwerp that wheras d'Alva had wriilen into Italy for certein
gallies 10 assisthim, there were sent from thence 24, of which by great extrême wynd
and wether 8 perished in the sea, 8 driven into Barhary, and olher 8fell into the hands
of the with Mores who put ail iherin to the sword and doth dayly unlo the King of
Spayne many great spittes and damages.
(hrilish Muséum, Titus, B. VI.)
390 RELATIOÎSS POLITIQUES
MDCCCCV.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Anvers, 30 haï 4369.)
Son voyage à Anvers. — Il envoie de l'argent à don Unérau d'Espès et le prie de ne point se mêler
des affaires des Pays-Bas.
Ayr rrecevi la caria que V. M. me escrivio a los 22 del présente, y estoy niaravillado
que no ayan licgado a sus ni.inos las que le tengo escriplas desde principio deste mes
liasta agora, pues a ninguna de las de V. M. lia dexado de rresponder y satisfazer muy
parlicularmente, y havra oclio dias que liaze lo uiismo con el ordinario que partie desia
villa para ese reyno. Quisiera hallarme con la minuta de aquella carta que quedo en
Bruselas con otros papeies para embialla duplicada por si a caso no huviere licgado la
otra, pero a esta ora creo la avra rrecevido, y, como yo sea de buella en aquella villii,
rrecercare las minutas de las carias que he escripto a V. M. y la dare aviso délias, si
anles no le tuviere del rrecibo. Todas las que escrive a Su Mag* se las rremilo con las
mias (como tengo avisado), y assi lo liarc dcsias ullinias.
Yo parti de Bruselas a los 27 y llegue aqui el mismo dia. He venido a vir la ciu-
dadela y a dar orden en algunas cosas que se lian de liazer en ella. Me hallado la mas
hermosa plaça del mundo. Scrc de buelta dentro de dos o 1res dias.
El dinero de los gaslos extraordinarios que V. M. ha hecho, sele remitio con este
ultimo ordinario.
En lo demas no se me ofrece cosa que advirlille, pues por esta ultima avra V. M,
vislo lo que aqui podra dezir. Solo dire que no traie con esa génie cosa que loque a su
oilicio, escusandose (como lo lengo escripto diversas vezes) con dezir que a los embaxa-
dores del Rey nuestro sefior no ssuelen iratar desa manera en ninguna parle y que as!
V. M. no tiene que tralar con elles, pues no le dévia lener por tal.
D'Anvers, a 50 de mayo 1569.
{Archxvts de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 24(>.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 391
MDCCCCVI.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 31 mai 4569.)
Il se voit réduit à changer d'habitation. — Négociations secrètes avec les seigneurs anglais. —
Le cardinal du Chùtillon se rend, dit-on, à Bristol.
La de Vueslra Excelienza de xiiij" desle rccebi a los xvij del con la dupplicada de la
de siete, aunquc con gran veniiira, porque cl Obispo de Rochestre lomio ci diclio
pliego, y le ha leiiido Ciccl doz dias. Volvioie por la imporlunidad del Embaxador de
Francia, aiinque las carias se parescia que lueron abiertas. El pliego de vu en que me
avisa Vuestra Excelienza que venia otro de Su Mag** con cubierla para Ridolplii, no es
llegado aun, ni en lodo este mes ha llegado ordinario alguno. Yo he mucho inenesicr
que se me embien los dineros del gasto exiraordinario porque aqni se gasia inlinilo, y
agora habre de mudar de posada porque el Condc de Lesester a comprado esta de los
herederos de Pagete, y hazenlo mal aqui en no dar casa de aposendo a los embaxa-
dores sino pagandola muy bien.
Antier me embio Ridolphi esta caria, cuya copia cmbio a Su Mag'', y iuego des-
pues entro en mi casa Suygo, de quien paresee que esios senores se fian mas por
lenerle por mas tallado, y me dixo el alboroto que entre los del Consejo ha bavido por
enlender que Cavairanti, bermano de Suygo, que aqui esta, avia venido a tratar secre-
tamente con el Secrelario Cicel y sin mosirarse a persona alguna : se ha buello con
Baptisia Fortin! y lleva cierto papel que aqui trazaron, de lo quai el Duque y Conde
de Arandel y otros del Consejo ban bavido con el Cecil malas palabras, y ba quedado
el Secrelario bien confuso. Yo les lie asegurado que Vuestra Excelienza no sabe cosa
alguna destos tratos, y yo menos, y que talcs négocies no los escucbaria Vuestra
Excelienza de semajanles personas y que, si el Cavalcanti con confianca que por medio
de Chapin Vitelli podria tratar con Vuestra Excelienza y assi se han sosegado quanio
a hazer buena obra al negotio y servir a Su Mag*" y ba aprovechado para hazerles, que
se diessen mas diligencia de la que se ban dado y procuren mas de abatir al Cecil, y a
ydo y venido a mi Suygo veinte vezes con otra carta de creencia de Lumile, diziendo
que muy presto vernan aqui a mi a tratar mucbo en servicio de Su Mag*", y con la aue-
toridad que conviene a tal Principe, y que daran forma en la reslitucion de lo detcnido
y robado, y que ban aguardado de conduzir a ello a Pemburque y al Almiranie, porque
Cecil los havia desconccrtado algunas vezes en la aniistad, pcro que agora elles deier-
392 KELA'I lOiNS POLITIQUES
niinan de liablar claro a la Reyna, y, pues quicren ser scrvidores del Rcy nuestro seBor,
(luvese evilarque ruynes no sean parie para desha/.cr la amislad antiqua destos, ni iractar
ei>n otros concierlos eevil y desygualmenle, los quales tampoco sin ellos pueden con-
eliiirse, y que rccibiraii inucha merced que Vuesira Excellenza les mande dar copia de
lo que Esquiala y Forlini alla liavran llevado, si a casso se lo liuvieren comuriicado, por-
(|ue sera camino para castigar a Cicel, y que a los diciios Es(|uiata y Forlini los mande
retener porque el Seerelario conozca que su iracto es descubierto, y la Reyna lo sepa, y
(le qiianio ellos piensan hazer en scrvicio de Su Mag*" para agora, Siiygo me hiziesse
ntia memoria in escriplo, pues les ha nias inlrinsceamenle hahlado que cl otro, y que
la diesse con volunlad de Millort Lnmile, y assi embio copia délia con la présente.
Parescele al Suygo y a mi tambien que Vuesira Excellenza me embiasse seis mill
escudos por agora y que yo selos dexe a los 1res : Norfolch, Arandel y Lumile en pres-
lados con aucio de slalulo que es grande obligacion para que los buelvan quando yo
quisicre, y assi me parece se Viiestra Excellenza es dello servido que se devrian maii-
dar proveer luego, para io quai y para aviso de lo anlcs escriplo despacho este como a
Cales, y espero en Dios que lodo se hara bien, y, cobrada csla liazienda, eslara on mano
de Su Mag'' cmprebender aca lo que fuere servido en tienipo y sazon mas ronvenienle ;
y para qualquier eifeclo servira mucho tener eslos senores ganados y Ceci] abalido,
que es tan lacano raposo y enemigo mortal de qualquier principe caiholico. Entre-
liuito lo de los Comisarios esia sobreseydo porque con eslo se tomara olra forma para
la cobrança. Por los correspondicntos de Ridolphi o Afetali puede Vuesira Excellenza
proveer aqui lo que fuere servido, y por otros veinte de Anvers solo suplico a Vuesira
Excellenza mande que csto sea cor» brevedad.
El Cardenal Cliatclion con su mugcr se se ha ydo al Condado de Lessester a una
casa de plazer del Conde, y dizen (jue quiere alargarse a Bristoya a hablar con un
cosario fi ances, que no le ha pagado su dereclio de lo robado. Algunos piensan que
quiere volversc en Francia porque la niuerle de Andalol le trae muy amedrenlado, ay
euibio a Su Mag** copia de una de las licencias que el diclio Cardenal lia dado para
robar, la quai y la caria de Ridolphi y Suygo y copia desta supplico a Vuesira Excel-
lenza mande embiar a Su Mag^, etc.
De Londres, a ullimo de mayo 1569.
(Archives de Simancas, E>>tad' Leq. 821, fol. 67.)
DES PAYS-BAS LI DE L'AWGLETEUKli. 393
MDCCCCVn.
Giovanni Suigo à don Guérau d'Espès (En chiflFre).
(34 MAI 4869.)
Relations secrètes avec les seigneurs anglais.
Los aniigos que yo dixe estan tan aparejados y tienen tan biiena volundad de liazer
scrvicio quecada Iiora les parece un afto en dar principio al negocio. Pero, Icniendo que
hacer con las personas que vos sabeis, sera necessario yrlo Iratando con paciencia y
niodestia hasla tanto que se tenga la comision firmada dellos, despues con facilidad se
negociara lodo y con el onor y aucloridadque vos mesmo podriades dessear, y en lodo
y por todo se liara sino io que vos con razon podriades pedir, y a io menos sobre toda la
restilueion gênerai, y jamas se sabra que vos lengais intelligencia en el negocio, y esto
fîaldo de mi que sobre mi fee y palabra y sobre mi vida no se entendera de mi sino
verdad, y. por el crcdito que de mi teneys, (juioro que, si se me provare olra cosa, sca
condenado y me condena yo inismo de pena que a im faiso hombre y engaîSador con-
viene darse. Pero no falteis lam poco vos en proveer Io que avcmos platicado divcrsas
vozes que os doy le fee de gentilhonibre que jamas se oiïrescio a hombre tal occassion
conio a vos se présenta para liazcr im bucn servicio, no solamenle a quien tanto soys
obligado, mas a lodos en gênerai, y assi con presteza procurase la provision que yo se
qiian importante sera.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 69.)
MDCCCCVIII.
Le docteur Mundt à Cecil.
{IH MAI 4r>69.l
Diète de Francfort. — Requête de rEnipercur contre le prince d'Orange el le dae des Oeux-Ponts.
— Réclamations du duc d'Albe.
Suclie newes as an lionest man baih sent to my oui the diel at Francfort, I hâve
thought my dutie to send them to Your Masti rship wiih ail possible diligens :
Tome V. àlO
594 RELATIONS POLITIQUES
De hoc conventu quid potcsi sperari, cum Ponlificii numéro suffragioruni longe
superenl noslros? Ptiit Impcrator ni Orangius ei Biponiinus proserihanlur, et hue
confluxerunt phires acctisatores ex iis legionibus per quas duxerunt suas copias, qui
gravia damna énumerant. Albanns repetil pccuniam inierceplani ab Electore Palalino
et dicit eam ad suum rcgem perlinere, et praelerea eonqueritur quod quidam Prinei|jes
germaniui interdixerunt suis ne ipsi mililarenl, et dieil in hoc maximam sibi lieii
injuriam quod dicatur persequi eos qui sunt Confessionis Augustaneae. Sic ludificamur
verbis, sed mihi crede. Si res ex animo succédât, istis regibus non convenius imperii,
sed sucs gladios eonslituant judiees islarum controversiarum. Non desunt etiam hie
qui accusent Albanum, ut Embdenses, Baltenburgenses et alii ; sed, ut existimo, neulri
quicquam hic impetrabuni, sed hfec omnia in proximum Imperii convcntum differentur.
De iis plura corani, nam spero me brevi ad le venturum. Depreliendimus totum appa-
ralimi navalcm in Hispania, Brilannia, i\orman(ha et BeI};ico inslitulum adversus
Anglos, quos isti reges decreverunt ex variis lociis eodem tempore invadere, et pulant
satis fore ad eos debellandos si decem aut duodecim miilia vcleranornm miliium in
Angliam inducani.
Thèse wordes l)e wriile lo my, wiche I liave receaved in this oure. Out France we
hoere no moor then I liave written bevor 5 dayes by ihe way at Hamburg to Your
iMaslership, to ihe wiche 1 do recommende my with ail diligens.
Written from N., 31 May 69.
{Record office, Cal., p. 280.)
MDCCCCIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Elbe (En chiffre).
(Londres, 1" jiin iS69.)
Nouvelles d'Irlande. — AfTaire de la reine d'Ecosse. — Nouvelles de France. — Propositions
d'un Vénitien.
Vuestra Excellenza podra mandar ver del corrcdor Lamberti que es lo que iralo
aqui ; yo hago tener ojo a este sccretario yngles a ver lo que tractara.
En este puiito ha venido nueva como dos navcs de la Reyna que yvan con soldados
y algunos cavalleros a Irlande, se ban perdido en la manga de Bristuya, lo quai ha sen-
lido esta Reyna mucho por ser el primer infortunio. Si a Vuestra Excellenza le paresee
DES PAYS-BAS ET UE L'AiNGLETERKE. 595
f|iic se ctnbic alguna persona a Irlanda a Iralar ron esle Baron Ilcrcfertcr, mandarme
a Viiestra Exccllcnza avisar dello, porque a mi parescer séria cosa muy conveniente y
que la lai persona sea Escoces.
Anoche estuvo conmigo el Ohispo de Ros y me mostro las carias de su ama en que
le avisa de la relaeion que les cavalieros que liablaron a Vuestra Excelleiiza de su parle,
le han hecho, y qnan contenta ha quedado de la voluntad de Vuestra Exccllenza, y
me ha dado el dicho Obispo quenla de les enganos que Cecil le ha/e porque paresce
que lenia con los olros del ('onsejo casi concedida la voluntad de su senora con las
salbas queella ha hecho de no haver renunciadoel derccho que tiene a esta corona en
favor del Duque de Anjii.y agora se ha puesto en que quiere que la de Escocia renun-
cie ehse derecho en favor de esta Reyna en su persona y en sus decendientes délia legi-
limos, y que traiga una ccrtificacion del Rey Christianisimo y del oiro Ouque de Anju
en que conrsle que no tienen ninguna donacioii deste derecho. El Obispo les dixo que
si querian que esto passase como se capitulo en la concordia de Pelilil, que esta renun-
ciacion se huviese de hazer con parescer y voluntad del Rey nueslro sefior, su ama se
contentava dello : a lo quai respondieron que por agora no querian poner al Rey
.nucstro senor en estos tracios, lambien quieren que eonsienta en una nominacion
de limites entre esle reyno y Escocia y, si todo esto haze, le prometen l'avor contra el
Régente Jaynies, y assi se van peloieando con esta pobre senora, la quai no dubdara
de hazer esta cession de su dereelio si la buelven a entregar en su propio reyno.
Dizenme que cl Duque de Chntelerao no hizo falta a su fee, ni esta detenido con su
voluntad, iintes ha escripto aqui que se procure su liberiad con cartas de favor desta
Rcyna, la quai no ha qucrido cntendcr en ella, y que su hijo del Duque se applica a la
voluntad del Conde de Honlili y Argile en servicio de la Reyna su senora.
Diome parle de lo que Vuestra E\cellenza traclo con estos cavalieros cerca del casa-
miento de su ama, diziendo que en Espana havria cosa que le conviniesse mueho. Pre-
gunlome si lenia yo alguna eomision acerca deslo. Respondile que no por agora mas de
servir a la Serenissima Rcyna su ama y hablar por ella a la de Inglaterra, quando )0
tuviesse liberiad. Bien es verdad que aguardava caria de Su Mag"* de ora en ora, pero que
lo que Vuestra Exccllenza les liavia signidcado séria cosa muy conveniente, y assi bol-
veran ay para el plazo que Vuestra Exccllcnza les senalo.
La dolencia de la Reyna de Escocia fue lingida para mover el animo de esta Reyna,
y havia hecho buen efecio con ella, segun cl Obispo me dize, sino que despues Cecil y
el Canciller lo han lodo trastornado, que temcn en gran manera a la Reyna de Escocia,
assi por ser grandes hereges como por haverla mucho ofl'endido. Dixome tambien el
Obispo que el Duque de Norfoieh le havia dicho que esta semana me pondrian en
liberiad.
Como se ha detenido en (irmar el passaporte deste corrco, mequeda lugar de anadir
396 RELATIONS POLITIQUES
que yo ho hecho entendcr a miiclios del Consejo que la carta que esta Reyna escrivio al
Rcy niiesiro seflor, no se dio a Don Franfcs de Alava, ni por oira via liego a manos de
Su Mag^. Hasia agora no han hecho niucho case dcllo, quiça que es culpa de lodo el
Consejo el no se haver dado la caria.
En esia hora vienc un cavaliero de los que me guardan de la Corle y dize que la
Keyna lenia nuevas que a Andalot le havian muerto con losigo y que havian yntentado
de hazer lo mismo al Almirante y al Principe de la Rochafocaul, aunque en ellos no
havia hecho impresion, y que lo havia hecho un Florentin, el quai havia ydo al Rey
Chrislianissimo a pedille tnercedes por ello. Esto puhlican agora para mover al pueblo '.
Un Veneciano murho mi amigo me ha dicho que ha venido aqui a su casa un tio
suyo correspondiente que vive en Irlanda y le ha dicho de los movimienlos que en
aqiiella isia ay aunque conio son de gcnle pobre, no los queden llegar al eabo hasta alli
casado muy ricamente segun dizen.Tomas Estuele, ingles, que fue pensionario del Rey
nueslro senor y le sirvio en la jornada de Sant-Quintin, era capitan por esta Reyna de
todos los cavallos de aquella ysia, y agora, porque es catholico o por otra sospecha, le ha
(juitado el cargo y dadole a uno muy herege, Dize que el dicho Estuele ha rogado
niuchas vczcs a este Veneciano que viniese a hahiarme, que queira cscrevirme con el'
para que si el Rey nuestro sefior quisiere hazerse senor de aquella ysIa, cl dara forma
como lo sia, embiando de Espana solamente veinle naves armadas con algunas armas
para los naluraies de alli, de que tienen faila.yque el les dara pucrto scguro, y que si a
mi me parece que este Veneciano lo vaya a tratar con Su Mag** y sin carta mia. que cl
ira con alguna navc de mereancias a Espana y llevara a Su Mag^ firma del Eslucle.
Este Veneciano se buelve agora a Irlanda, y siempre que a Vuestra Exccllenzale
parescierc traciar algo desto, su sobrino me a olîrescido de yr alla. Vuestra Excellenza
me mandara avisar de su voluntad y si con esta despacha presto a Su Mag^ se podria
passar a este Iracto con su orden y mandamiento; y entretanto se procederia aqui en la
cobranca de las mercaderias '.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821.)
* Elisabeth, tout en favorisant les Huguenots et les Gueux, se méfiait des Anabaptistes qui se trou-
vaient en grand nombre parmi les réfugiés. Au mois d'avril 15()9, Cobham imposa à tous les étrangers
qui avaient aborde à Dye et à Winchester un serment spécial de respecter l'autorité de la reine d'An-
gleterre. (Dritish Muséum, Galba, C. III, nM36.)
' On peut consulter avec intérêt une lettre du duc d'Albe à Philippe II, du St avril 4569, sur les
affaires d'Angleterre. {Docutnentoi ineditot, t. XXXVIII, p. H.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLFiïERRE 597
MDCCCCX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(LONDBES, 9 JUIN i56y.J
Le Conseil ajourne ses résolulioiis. — Armements niariUmes. — Propositions que la reine ferait,
d'après certains bruits, soit au roi de France, soit au roi d'Espagne. — II serait facile d'occuper
l'Irlande. — Nouvelles diverses.
Con la que escrivi a Vucstra Excellenza a xxxi del passado por via de Cales y a v
del présente con los marineros de Briduel, cuyas copias van con la présente, terna
Vuestra Excellenza enlendido lo que aca passa. Hasla agora no me han respondido el
passaporte que yo pido para esse gentilhomhie que Vucstra Excellenza quiere embiar
aqui, aunque dixeron que dentro de dos dias me bolverian la respuesta.
Hoy vino Suygo de parte de Lumile a dezir como ni en este cabo de Iratar de la
reslilucion universal y de mi libeilad no se havian resuclto aun en el Consejo, por que
et Conde de Lecester y muchos del dicho Consejo yvan a un parque de la Reyna, que
este diez milles de aqui a caça y que no bolverian hasta el sabado y que entoiices se
resolveria en lodo. Yo no les doy mas prissa de la que ellos misnios se quieren dar, y
en el entrelanto, si Vuestra Excellenza quiere escrivir cosas de importancia, avisan-
dome que yo lo deseifre, lo hare con mi mano.
Aqui se irala con gran diligencia lo del Privicel, copia de una carta del quai en
iiigles y espanol embio a Vuestra Excellenza. Tambien bazen muesiras de la gente di'
lodas las parroquias, y saie la gente muy mal en orden.
Winter truxo las cinco naves de la Reyna mayores a Aruche, y quedan a le boca del
rio dos de las mas pequenas, nombradas la Primnrosa, que es de treszientos toneles, y
el Jenio, que es de oclienta, y por capilan délias, Auchet, boliller desla Serenissima
Reyna. Deslos cinco pienso que pornan dos al esirecbo, y las otras très desarmaran por
ajrora, dexando orden que estas très y onze que estan en Rochestre dentro de quince
dias puedan ser armadas, si fueren menester.
Con el dicbo Winter han venido très charruas de Amburg, cargadas de sedas y otras
mercaderias. De aqui ba ydo el verganlin de Hilisgre que servira para yr y venir de
aqui alla los correos. Dize el Winter que pudiera baver tomado mucbas naves dessos
Estados en el camino y que no lo a qucrido liazer. Tambien dize que los de Amburg
han dado orden para cl viage que se ba de hazer por Erumbergha para las merca-
derias que han de yr y venir de Italia, y dize que el rio esta tan estrecho en algunas
398 RELATIONS FOLITIQUKS
partes que con dos pieças de arlillcria les echaran las naves a fondo. Se sale miicho a
estos Inglescs de las l'erras que agora nuevamenle en Frisia han venido al dominio de
Su Mag*, y por el contrario celebran inucho la perdida de nuestras galeras, que dizen
que se lian perdido cabe Marsella.
Ayer tuvo andiencia cl Kniliaxador de Francia, y la Reyna le dixo que viniessen aqui
niercaderes franceses para ygualarse o concerlarse de los robos con los Ingleses, y nie
embia a dczir el dicho Embaxador que algunos del Consejo le dixeron que si el Rey su
scBor qucria offrescer de no ser contra ellos en favor del Rey nuestro sefior, que ellos
darian forma conio los Ingleses no les niolestarian sus ribcras, y dize que les respondio
(jiie la aniislad de los dos Reyes era lai que no se podia aparlar por cosa aiguna. Y a
Jorga Esper un cavallero de los que me guardan, por otra parle le dixeron los del dicho
(lonsejo el dia anlcs, scgun cl me dixo a mi, que si el Rey nuestro scnor les quicrc
favoresccr para la prcsa de Cales, que ellos le servirian mas que nunca, y estas son pala-
bras a mi pareccr de algunos Consejeros que andan vacilando y confiisos como Sicel,
Leccsier y Milme.
Por la olra icngo cscriplo a Vucstra Exccllcn/.a la comodidad que se offresce para
subjeclar la Isla de Irlanda al servicio de Su Mag^, y cstan las cosas de alli tan rebueltas
que un cavallero que es scnor del Puerto »le Bieron adondc lodos los Espnnolcs vienen
a la pesca, crcen que es ydo a Espafia y con conscntimicnlo de un Conde llamado
Marcalamud.
A Tlmmas Esiucle de quien escrivi en la otra carta, creo que Vuestra Excellenza lo
deve conoscer por que servio a la Mag^ del Emperador, de gloriosa memoria, y si
Vuestra Excellenza es servido que se cmbie e iratar con el, se hara con la comodidad
de este Vi neciano mi amigo.
Agora parte de aipii el Secretario del Virrcy de Irlanda, que es lio de la Duquesa de
Feria, y lleva desia Reyna quarenta mill escudos y orden para llevarse de Bristoya mucha
municioii : vanse de aqui muelio* cavalleros a quien la Reyna ha consignado las ticrras
de Ins rcbcibes, si las quisiercn lomar.
Las dos naves que escrivi a Vuestra Excellenza que se havian perdido deste Reyna
en la manga de Brisioya me ha dicho el Obispo de Ros como yvan a Escocia, y que
aquella miuiicion que llevavan de aqui, que havia de servir para el Régente Jaymes, y
diez mill ducados que sele cmbiaban en dinero, todo lo quai se perdio en la una nave
de las dos, y la otra se salvo.
Los cavalleros escoceses que cstuvieron ay eon Vuestra Excellenza, partiran presto de
aqui, y, antes de su parlida, se veran conmigo, segun me embio a dezir el dicho Obispo
de Ros.
Ya lie escriplo a Vuestra Excellenza como no le he visto el pliego de Su Mao"", la
caria de Vuestra Excellenza sino la duplicada délia, de siele del passado, el quai pliego
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 39U
me escrive que venia debaxo cubierta de Ridolfi; y no ha venido en lodo el mes de majo
passado, ni en el présente de jiinio ninguii ordinaiio; y assi séria bien que Vuestra
Excelienza diesse licencia que vinicse alguiso, que me truxese esse pliego y olros, si haii
venido de Su Mag**, o embiarmelos por olras vias, y aqui ya ticnen nuevas que estando
Vuestra Excelienza en Anvers, donde dizen que no estuvo mas de un dia le viiiieron
correos de Espaita y Francia, y como Vuestra Excelienza se partio tan presto de Anvers,
ellos inlerpretan que dévia de haver algiuia gran novedad.
De Londres, a 9 de junio 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Lcg. 821, fol. 74.)
MDCCCCXI.
La reine d'Ecosse au duc d'Albe.
(WlNGFlELD, -13 JUIN d869.)
Elle charge le porteur de cette lettre de faire connaître l'état de ses affaires au duc d'Albr.
Mon Cousin , J'ay receu mes serviteurs, lequel m'a semblé
plus propre plus segret et ensien de mes serviteurs que par lettre ou aultre
messagier, ce que plustost j'eusse fayt si l'occasion m'en eût donnay la commoditay,
comme elle s'est offerte, pour le moygns, de me mettre au hasard de vous fayre enlandre
comme mes affayres procèdent issi et aillieurs, de quoy j'ay amplement instruit Roullei,
présent porteur, et de toutes mes conseptions, auquel je vous priray donner crédit
comme à moi-niesmes, sans aucun scrupulle, car il est catholique et sans faction, ni
dévossion que la mienne, comme celui qui m'est serviteur de longue mayn et nourri
par la feue Royne ma mère, que Dieu absolve. Quoy considéray, je ne mettray lettres
de plus grand discours en hasard, ayns priray Dieu, pour fin, qu'il vous doint, mon
cousin, en santay, longue et heurheuse vie et victoire contre les ennemis de sa loy.
De Winkfeilde, ce xiij"* de juing.
(Archives du Royaume à Bruxelles. — Publié par LabanoiT, t. II, p. 359.)
400 RELATIOrSS POLITIQUES
MDCCCCXIi.
bon Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 14 juin 1S69.)
Nouvelles diverses.
Dos dias ha que con ei ordinario recibi la de Vuestra Bxcellenza, de xxx del passado,
con el pliegodc Su Mag' y con la de vij de Vuestra Excellenza, la dupplicada de la quai
va havia recibido los dias antes; y porque yo iie cscripto a Vuestra Excelienza largo a
los xxxi del mismo \ v y ix del présente, y con la que agora va para Su Mag^, enten-
dera Vuestra Excelienza lodo le que aqui pasa y me podra niandar escrivir sobrello '.
Hay esta en la Corte un criado de uno de los cavalleros de mi guarda, para cobrar la
respuesta, que cerca si daran passaporte ni gentiliiombre que yo digo que viene de
Espana para visitarme, que le enibia mi muger. Vuestra Excelienza me mande escrivir
su nombre, porque, en otorgandole, lo liaga sacar y embiar, y yo avisare de le que con-
verna que digo por el camino.
Assi mismo esta en diclia Corte Suygo a ver la resolucion que lomaran, porque
andan en el Consejo en grandes altercaciones : en sabiendola, dare luego aviso délia.
La cedula de los gasios extraordiiiarios no he recibido, ni caria de llieronimo de
(<uriel con este correo. Y si con el que ha venido |)ara Vuestra Excelienza a la fin de
niayo, han venido carias de Espana para mi, Mos. de Gordon las podra embiar con
algun correo conoscido de los de Dobla y Rocliestre que no le reconozcan, como a los
que no conoscen, y con cubierta para este Embaxador de Francia, como otras vezes.
De Londres, a xiiij de junio 1569.
(Archives de Simuncus, Èstado, Leg. 821 )
' Parmi les docunicnts Intéressants où il est fait à diverses reprises mention des affaires d'Angle-
terre, il faut citer la correspondance de Tisnacq avec Viglius. Voyez notamment la lettre du 12 mai
1U69. (Archives da Royaume i Bruxelles, Documenli hi$loriqtiet, t. XII.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 401
MDCCCCXIIL
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 16 juin 4K69.)
Déiiorrnais il n'aura plus de gardes et jouira de sa liberté. — On l'a entretenu de certaines propo-
sitions que ferait Cccil. — L'cvêque de Winchester veut lui louer un hôtel. — Il est utile qu'on
lui envoie de l'argent pour qu'il puisse payer des pensions à divers seigneurs. — En renversant
Cecil, il serait facile de rétablir la religion catholique. — Engagement impose aux marchands véni-
tiens. — Prières pour le succès du duc des Deux-Ponts.
.\yer y ante ayer escrivi a Su Mag"" ' y a Viieslra Excellenza por esta mistnavia de
(Ifiles lo que liasia aquella liora, y despues entro en mi posada Ridolfi con una carta
de Milord Lumilc de creencia, y me dijo como agora, con la occasion de mudarme de
' Don Guérau d'Espès écrivait le 15 juin à Philippe II :
Despues de baver cerrado la que va con la présente, el misnio dia a la nochc, vino a mi el Obispo
de Ros y me truxo una carta de la Serenissima Rcyna de Escocia su ama, copia de la quai embio a
V. M. con esta, y me dixo el dicho Obispo de Ros que cl Duque de Norctfolct y Conde de Arandel le
han dado parte sicniprc de todo lo que querian bazer aqui en scrvizio de V. M*" y que tambien elles
lo escrivian a la Reyna su ama y que yo estuviesse muy cierto que su intente de dichos seHores fue en
este mes de abril passado tomar presso al Secretario Sicel y darme a mi entera libertad y restiluir
todo lo robado y detcnido a subditos de S. M"" y que, très vczes, cstando para cxecutarlo, el Conde de
r.ccester havia blandcado, ofTrescicndo que lo diria a la Scrcnissiroa Reyna de Inglaterre, y assi evito
por buenos terniinos que no se exécutasse en ninguna de las dichas très vezcs; y los misraos dias que el
Obispo me ha signiHcado que ellos havian scHalado para hazcr su elTecto, son los que a mi me avisa-
van los dichos sefiorcs que estuviesse apercibido. Con estas dilaciones, el dicho Sicel acabo a saber lo
que se tralava contra su persona y lo dixo al dicho Duque de Norctfoll, rogandolc que no hiziesse el,
ni los de su parescer un escandalo de a<|uella manera, y que el le ofrcscia de scr de su voluntad y de
la de los otros del Consejo y encargandole mueho al dicho Duque que entre todos mirassen que los
EspaHolcs no se burlasscn de los liigleses y que la Religion no se mudassc en esta isia, y le dio a
eiitender que el pensava tcncr taies mcdios que traeria los ncgocios présentes dcstos arrestos a buen
cabo y que el y el dicho Conde de Arandel podrian yr a Espafla de parte desta Reyna a cunccrtar
estas cosas con V. M"", que era mcjor que tralar con el Duque de Alva o conmigo, y que quando olra
cosa les parcsciessc, que cl sequiria su parescer de todo, y con este ccsso a compliniientos los ablando,
para en aquella sazon y despucs tambien salio vana la dclerminacion de enibiar a Espaila, la quai eslos
seiTores me la hazian saber con confusion, sin declararmela del todo, y puso el mismu en ello inconve-
nientcs despucs, diziendoles que, si yvan, por avientura los deternian en EspaHa, y assi eslo tani poco
huvo effecto, y haviendo yo advertido a estos seHores de mi parte por medio de RidolG y Suygo, de
Tome V. Si
402 RELATIO.NS POLITIQUES
la casa en que cstoy, me darian lihertad, y, al salir de aqui, no tendria mas giiardas, y
tambien me avisava de los cabos que Sicel havia ya ordenado para communicarme,
quando este en libertad, que contienen o iralan sobre la reslilucion universal con élec-
tion de comissarios que acabcn los tractados de Briijas, y assi mismo que el Rcy nuestro
quicn en otros tcngo escripto que se guardassen que Sicel no los engaiiasse, han porfiado en que es
tiempo ya de concluir y bolver a la amistad y a gracia de V. M', y significandole a Sicel los dichos
seîlores, como de parle de lodo el Consejo, que por mcdio de Ridoin qucrian començar algun Iralo
honesto para concluir los ncgocios que agora se ulfrcscen y darmc a mi libcriad, cl les dc$cubrio que
por via de Escliiata Cavalcanti, Florentin, procurava de dcscubrir cl animo del Duqur de Âlva para
ver si qucria condesccnder a algunas cosas que cl se bavia pensado y que les rogava cspcrassen ocbo
o dicz dias basta que cl tuvicsse rcf pucsta dcste cabos, por que cl prctcndia urdir un Iralo que janla-
mente se remediasscn las cosas de Francia, de Escocia y do Flandes, y que en la Religion pudiessen
eslar en todas parles con seguridad de sus conciencias, y que lencr concordia parlicular con V. M"" por
agora no srria scguro, pues por otros inccptos o vias, sin moslrarsc V. SH, principe les podria dcslruir y
assolar, y assi por su imporlunidad han espcrado estos ociio o dicz dias, bazicndomc a mi saber por
Ridolfi y Suygo que se detenian en dicha resolucion por andar a caças con cl dicho de Lesester, y, con
el correo ordinario que llcgo agora , el dicho Sicel no hc cobrado respuesta alguna del Cavalcanti, y
todos estan en grandes altcracioncs, y yo espero la resolucion. He dado cuenta particular dcstos trat05
a V. M'' en esta para que sepa cl négocie de rayz y enticnda como estos eavallcros davan parte de dicbu
negocio a la Serenissima de Escocia y, para aquellos dicbos dias que ellos bavian seltalado, bizieron
venir aqui al Obispo de Ros, para que se ballassc en la dctenclon de Sied que ellos pcnsavan bazer.
Tambien sabian dcllo Milord Montagu y cl Conde de Comberland y otros caballcros calbolicos que
para aqucl clTecto vinicron aqui. Uespues desto se le ha muerto al Duquc de Norctfulcl Milurd Âeris su
entenado, mocbacbo de nucve aflos, hijo de su postrcra muger, que ténia tan buen estado como cl
Duque en este rcyno, en los confines de Escocia, para alimcntos del quai cl dicho Duquc rccibia mill
y quinientos ducado.s cada aîio, y cicrtas cosas mas para très bcrmanicas que tlenc en su casa, y admi-
nistrava todo aqucl estailo. Agora segun las leyes del rcyno son cscluydas las dicbas nifîas que sola-
mente ban de alcanear cierta quantidad para su dote. Sucedc en el dicho estado un primo bermano
del nino muerto, que ya se intitula Milord Acris, cavallcro, aunque no de muy hucna disposicion,
valeroso y de buen ingcnio y buen catholico, cuflado de Montagne y Comberland arribe dicho. El
dicbo Duque de Norctfolct con ciertas pretensiones le qucrria perturbar la possession de dicho estado,
y Sicel y todo el Consejo le favurescen abiertamente, y assi todo cslo ba dado algun cslorvo a In
conclusion de los dichos tratos.
Este dicbo Milord de Acris es de quien yo escrivi a V. M<> que me bavia hccbo hablar del casamienio
de la Rcyna de Escocia con el Duque de Norctfolct y réduction desta isla a la Iglcsia Catbolica Romana,
y agora dize que sicmprc que V. M'' sca servido de mandar oinbiar excrcito en este Isla, entre sus amigos
el se obligo a escogcr quinze mill bombre de gcnte muy escogida para cl servicio de V. H'. Tambien
he entendido que Sicel ha cometido de dezir al Duque de Norctfolct si se qucria casar con una cu<>>)da
suya viuda que tiene très mill dueados de renta, offrescicndole aun de acrescentaric nias cl dote, y el
Duque no le ba escuchado por estar de pensamientos altos, tcnicndo njo a la de Escocia, los quales no
davan la negociacion, pues la offrescen agora los del Consejo desta Rcyna de cobrar su reynu con
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 403
seftor jure los intercursos, y que de facultad del comercio de las Indias a Ingleses, y
que assegure los Embaxadorcs de Inglaterra y ciiados de ellos en el hecho de la Rcli-
j,'ion liasla que fucreii en senorias de Su IVlag**, y otras cosillas iinpertiricnles que con
pocas palabras pucdcn ser deslieilias, y se les podra dar acerca délias buena respuesla
quando sea el tiempo. Yo le dixe al Ridolfi que, en tenicndo entera liberlad, conio
suelen tener los Embaxadores de Su Mag^, yo les oyre, y que alla no ay que dezir, ni
responder, y viniendo ellos a iratar sobre lo dicho, como dizen, yo embiare Iluego a
Vui'sira Excellenza lo que nie diran, junlamente con nii parecer sobre ello, para que
Vuestra Excellcnza me avise de lo que sera servido.
En esta hora vinieron dos bombres que embie al Obispo de Vinchestre, para que me
alquile una casa que tiene aqui, el quai no ha querido concederlo, sino que se lo mande
el Consejo ; y mafiana yra un cavallero de los (|ue me guardan, a la Cortc, para que se lo
manden al dicho Obispo, y me traera tambien respuesta el dicho cavallero si daran el
passaporte para el gentilhomme que Vuestra Excellenza quiere ombiar, de cuyo nombre
Vuestra Excellenza me mandara avisar con la primera occasion. Y quanto a los scis
mill escudos no dexe Vuestra Excellenza de embiarlos, porque creo que haran muy
buen effecto, y Suygo me ha dicho que agora que podra ser que passaran estos seîiores
a hazer mayorcs servicios a Su Mag^. Pcmbruque se quexava que Su Mag^ le havia
quitadodel lodo la pension que eslando aqui le mandava dar.
Cobrada que sea esta hazienda, se podra eiitender en asscgurar este govierno para cl
servicio de Su iMag* y rcduttion a la Yglesia Catholica, lo quai tengo yo por facil, apar-
tando a Siiicl d; I dicho govierno, y para aparlarle sera mencster alguna industria o
forma.
Esta carta va con los criados de la Reyna de Escocia, que creo tardaran en cl
camino xvj dias.
Las naves venecianas querian partir, y les ban hecho mandamiento que no parlan
sin dar liancas de que no se descargara la ropa que llevan, en tierra de Su Mag^. Sera
menester usar lo mismo con los que en tierra de Su Mag*" cargaren.
Del Privicel ban sacado quarenta mill libras, y ha parado por agora de pedir mas.
cierlas salvas y renunciacionps que ella traga del derechu que a esta corona liene; y para este effecto
la dicha Reyna de Inglaterra lia cmbiado a Escocia para que cl Régente Jaymes cmbic nuevos coinissa-
rios que tratcn en ello. El Obispo de Ros y yo concurrimos en un parcsccr que esto cra invencion de
Sicel para alargar el ncgoeio. Sicmprc me paresce, como mucbas vezes he escriplo, que conviene al ser-
vicio de V. M'' y buena expedicion destos negocios gratificar con algun dincro a estes cavalleros para
que sirvan en lo que dizen y esten prcndados para mayores cosas, en lo quai se pucdo procéder poco a
poco, signiHcando a V. M'' como ya sabe que aqui son muy amigos del dinero. En lodo seguire, como
me V. M* me manda, le ordcn que cl Duque de Alva me dio.
De Londres, a 15 de junio 15G9. (Arch. de Simancas, Estaio, Leg. 831, fol. 83.)
404 RELATIONS POLITIQUES
Agora hazen grandes oraciones porque Dios de Victoria al duque de Dos-Puentes, y
ay grandes predieas sobrello.
Esta hago de prissa, porque cl Escoses que la lleva, me da poco liempo. Todavia van
algunas duplicadas, copias délias y desta : me la hara Vuestra Excellcnza en mandar
embiar a Su Mag^, y que se den las que van en este pliego a Antonio de Tassis, para
que las remita por Genova a Barcelona.
De Londres, a xvj de junio 1569.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821.)
MDCCCCXIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, 19 jdin 4569.)
Il a de nouveau appris qu'on lui rendra la liberté. — Armements des rcfugiés flamands. — On a
répandu le bruit que le roi de France avait rerais la ville de Calais au duc d'AIbe. — Nouvelles
de la Cour.
A los xiiij y xvj, he escriplo a Vuestra Excellcnza por via de Cales y Diepe, dirigidas
las eartas a Cales, las unas embio cl Embaxador de Francia, las otras di yo al SeCre-
tario de la Screnissima Rcyna de Eseocia.
Anoche escrivio el Secretario Sicel aqui a este cavallero de mi guarda que dara cl
passaportc muy cumplidamente y que le embiasse el nombre del criado que viene de
Espana, que luego se haria, Yo le dize que yo embiaria el nombre, que eon este primer
aviso, no sabia sino de la llegada, sin dczirme qnien era, pero que lo sabria presto, assi
que si Vuestra Excellcnza quierc embiar aqui tal persona, aviseme de su nombre, y
embiarc el passaportc y avisare de lo que ha de dezir por el camino.
Hoy esta en la Corte ci dicho cavallero de mi guarda, para haver resolucion en lo de
la casa en que me he de mudar, con la quai ocassion dizcn que me daran entera liber-
lad, y descubriran su animo mas iargamente, y no es mcnester dexar que mercaderes
muestren cobdicia, ni offrezcan dadinas, pues en cssa parle estan aqui harto inelinados
a tomar y robar, lo demas tengo escripto por las otras.
He sabido por Mos de Dulin *, Borgonon, de los amigos del Principe de Oranges, que
• On lit en marge cette annotation de la main de Philippe II : No se quien c«.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERHE. 405
aqui vine en compania de otros desterrados ; y algunos de los Flamencos destas ocho
nrcas ullimamenle presas, que para ello Iian airaydo o conducido, armnn dos o 1res
de las dichas iircas, y la una esta en este rio a punto, y la Reyna les dexa arlilleria, y,
porque a ellos les l'alta dincro, Juan Briie, de Hamslerdam, gran veliaco lierege, va con
una pinaça o verganlin, con quarcnta personas en ci, de los Flamencos desterrados y
Francescs, a robar hazia Emden y Ilolanda, para con ello sacar algun dinrro; parte
manana : scria mny aecrlada cosa cogcrie. Yo cmbiare a dezir a los del Consejo lo de
las dichas urcas del Juan 13ruc.
Jpns el cossario, con su nave Casiel de Confort bien armada, tiene presas quatro
naves, las très francesas, y la una portuguesa, eabi; la Isia de Huyc, sin querer entrar
en puerto, la mercaderia de la una es de Francescs de Anvers, que el uno se dize ta!
de Flandes, y procure que las cobren a manos los del Consejo. Creese que con estas
cuatro vêlas ci Jons yra a Indias. Sospeclian aqui que las naves que fueron a la Rochela,
pues tardan lanto a venir, haziendo tienipo para ello, deyen de andar por alla en eoso.
De lascinco naves de la Reyna se t'ueron los marinerosa sus casas, pero apereebidos
para la buelta, para quando los llamen, y assimismo tienen apcrcebida alguna gente,
con essa misnia orden, y todas las o(ras naves apresiadas. De Amburg han venido dos
naves, la una con oblon, la oti a con saiilre : dizen que venden poco alla. Tambicn dizen
que ciertos navios frisones andavan en coso por alli.
El Embaxador de Francia dize que un Ingles catholico que le da buenos avisos,
querria licencia para llevar ay a vendcr, para sustentacion de calholicos, hasia veinie
pieças de panos y cient cariseas.. Vuestra Excellenza me mandara avisar si es servido
dello y si embiara passaporte o si bastara que yo se le de aqui, como es fin de termino
y los liligantes se buelven a sus casas.
Pubiican los hereges que Vuestra Excellenza liene tomado a Cales, que el Rey Chris-
tianissimo lo ha empefiado, y ay mill apuestas sobrelio. Y porque en la Corie no sea
todo guerra maritima, tambien ay guerras civiles, que por haver cogido al Conde de
Hormut con una miladi casada vieja y de la camara de Su Mag**, el de Lecester su
competidor tuvo forma para que le desierrassen de la Corte, y el de Hormut andava
por aqui embruquelado y huvo palabras con ci de Lecester, el quai le blandco. Pero
Su Mag^ es tan piadosa que ya ha perdonado a todos, restituyendoles en su Corte y veri-
fieando que no era el de Hormut el malhechor.
De Vuestra Excellenza no tengo cartas en este mes, y la postrera que he recibido, es
de XXX del passado.
De Londres, a xix de junio 1569.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821.)
406 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXV.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(BauxBiXES, 21 JUIN 18(jM.)
Il juge périlleuse toute immixtion dans les afTaires in.crieures de l'Anglclerre et défend loulc pratique
de ce genre. — Envoi d'argent destiné aux seigneurs anglais. — Il s'est rendu à Anvers pour s'oc-
cuper des travaux de la citadelle. — Nouvelles d'Espagne et de France.
He rrecivido las carias de V. M., de priinero, cinco y nucve del présente, y con elles
el discurso de la impresa que a V. M. parecia se podria hazer y los otros papeles que
COI) ellos veiiian, y agiiardo cou deseo la dcmostracion que esos sefiores dizcii liarari
rerca de la rreslilueion que es a lo que priiicipalmenle agora se deve nilender; y V. M.,
en ninguna manera del mundo, deve admitir seinejanics plalicas, ni discursos d'eni-
presas, porque es negoeio no solo peligroso para los de Su M** en esla occasion, pero
aun para su prnpria pcrsona porque le pudrian hazer tiro, ni lampoco llevar muy
iulclanle ton los liombres de la Reyna de Kscocia o Obispo de Rros, sino el |)lalicar
con ellos sea por vias muy sécrétas y encubiertas. Yo teni.o tanta satisfacion del que
cifra y dcscifra las carias de V. M. y mias que no me paso por el pensamiento escrivir
que embiare honibre para este cfelo sino para iratar eon V. M. algunas cosas que por
escrito se podian mal hazer; pero agora ba pasado aquella sazou y ya no le embiare.
Viendo la inslança que V. M. haze para dar a esos sefiores los seis mil escudos que el
Stiigo le ha pedido, me ha parecido embiarle el crcdilo que va con esla para un mer-
cader genoves que agora fue de aqui poco ha, que llaman Thomas Ficsco, el quai los
cniregara a Guidoi Maiescal porque los di a V. M., o sino cl mismo Thomas los enire-
gara porque es hombre honrrado y daquien V. M. puede seguramcnle fiar y avisarnic
del rrecibo y de los cfectos que con ello se hizieren, lomando la scgiiridad conforme
a lo que me liene escriplo. A Hieronimo de Curiel s'entregaron dias ha los 12,000 y
tantos escudos de gastos exlraordinarios, y el me ha escriplo los ha embiado a V. M.
El plicgo de Su M"*, que le embie debaxo de cubierlas de Rridolpho Rridolphi, le embio
el correo Vlador a quien se enirego aqui por la via de Anvercs, y agora he mandado se
sepa del si a esla ora V. M. no lo liene ; no podra en ninguna manera perderse.
De Su W he lenido carias de quinze y para V. M. las que van con esta. Quedava
Su M"" con salud. Lo de Granada estava ya en muy buen punlo. Los Turcos d'Argel se
han levantado y preso al Rey, y los Moros de la campana tienen sitiada a Bona en
numéro de mas de xxx". El naufrage de nueslras galeras no fue lan grande como esos
sefiores le pinlan. Perdieronse 1res, aunque se salvo la génie de las dos.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEURE. 407
Yo estuve en Anvcres très dias a darorden, como escrivi a V. M., en algiinas cosas
que se liavan de hazcr en la ciudadela '.
El excrcilo dcl Diiqiie de Dos-Puenles ha pasado lan a denlro que se ha juniado con
el Almiranie. El Duqiie d'Anjou lia hccho lo misnio con el de Monsieur d'Aumale.
' On trouve au Brilish Muséum la traduclion d'une lettre que Christophe d'AssonIcyille adressait le
20 juin à un conseiller de l'Empereur:
The tumulte of Ârras is paceficde, and it is thoughte thcyc hâve agreide aswell to the demaunde of
Ihc 100 pcMiyc for tbis once as to llic 10 pcnyc yearelic, after th'exampic of ail th'olhcr townes and
provinces, which bave alrcadie gr.iuntcd llic likc.
The Duke of Alva entreatcthe the Nobilitie in the Lowe-Countreye with more curlesye and gen-
tlcnes thcn be was wont to doc, bccausc hc pcrceivcde tlicym to mislikc, and tbcrupon fearede somc
révolte.
Hère it is fearede Icastc the pcace bc concludcdc in Fraunce and Ibat the force will come frome
thence bither, wbcr tlicr is nol almoste onc crowne to be had; for cverye man thaï bad moncye herc,
hatbc conveycde it awayc, and Ib'excbaunge and trafliquc is mucbe leste.
Thcr are in Frisia bcsidcs Embden ccrtcinc companycs of borscmcn, wbicb arc banisbedc for Ibe
Religion owt of Ibis contreyc and doe muchc burtc aswcll to the countreye as to Ibe travailours by tlic
highe waic. It was fearede al tbc furstc Ibat tbeyc ment somc Ibinge against Gronnynge, and therupoii
order was takcn to send grcatcr force tbitber; but, wben tbe trouthe was knownc, no man slurrede
bence. Tbcye arc nowe rctiredc into Weslphalia and came witb abowle 100 borsscs to Mastrigbte
nearc whiche towne thcye bave donne muche hurte, and sortie whiles theyc passe the river of Mose
and come as farrc as Tiricmont and put the countreye pcoplc in suche feare as Ibeye darrc not slurre
almoste owte of ibcire howscs. And Ibis malter we can not belpc; for, as soone as theye bave donne
theire exploite, theye flye againe into Higbe-Almaine. It is supposede lo be Mounsieur de Lumei, wbo
is veric mucbe oITcndedc witb tbc Bussbope of Licge for confiscatingc bis goodes.
The Counl of Hocbslratcs widowc had obteignedc licence hcre lo retourne to lier goodes; but, beinge
adverliscdc aftcrwards that, upon hcr retourne, sbc sbouldc be molestede bccawse sbe solde bcr jcwcllcs
for hcr hushandcs cnterprisc in tbc warres witb tbc Prince of Orange, she is nowe resolvcde to taryc
still al Coolcyn.
Theye ceasc not to preache secretlie abowte Andlwarpe; but many are taken and do dye obsti-
natelie.
Yesterdaye advice came owte of Fraunce that there is no hopc of peace, whereof the Duke of Alva
is so well assurcde that latcle bc hatbc casscdc 2,500 Walons, wbith be bad put to the force of the
garrisons ibat are in tbe fronticrs of Fraunce.
I undcrstande aiso that be will dismisse the régiments of the Countees of Eberstcyn and Schonburg,
who woulde not go to the secours of tbe Frcnche King, excepte theye were furste paide of that whiche
was dcwc unto tbem.
Tbe maticrs witb Englande remaine as thcy did, and it seamethc that thcyc will holde that which
theye bave gottcn, bccawse tbeye are assurcde tbat we can no wayc offende tbcym, for Ihat hitberlo
we bave not furnisbede so mucbe as two shippcs lo Ihe sea.
After I bad written theis things, I receivede lettres owte of Fraunce that Deuponts was deade of
i08 RELATIONS l»OLrnQUKS
No ha tarde me escrivo cl Conde de Mansfell como cl dicho de Dos-Puenles era
muerio '.
Yo me hallo con salud, a Dios gracias que giiarde, ele.
De Brusclas, a vinle-uno de junio.
(Archines de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 247.)
tlie plage beforc thc townc ofLymoges whiche be beseigede and that the Duke of Anjowe was corne to
th'one side oflhe towne to let tiie lakinge tberof, wber three or four of (he principall Hugonotcs diede.
It is written bilbcr fromc Poytycrs the xi"" of june Ihatthe Duke of Anjowe is joynoydc with .\uma1e,
and, havingc monslcrrede bothe Ihcire arniyes, doc finde that theyc hâve iii ail xi thowsandc and fyve
liundredc horsrmcn and xxiij thowsando footeincn, and 'h ilhln (wo daies (beye looke for tlie Italians-
The hope tbat thcr was of peacv is fnistrate bccause tlie Duke of Anjowe and ail tbc cillles in Fraunce
will not consent therunlo, vshcrupon thc Quene Molhcr that came to the campe for tbat cnde and pur-
pose, is retorndc to Orleauncc to the Kinge brr sonne and tbat the Duke of Nemours is corne to tiie
campe, bcingc sent for and conimaundedc by the Duke of Anjowe.
The Dukr Dcuponts hatbe sunimoncdc thc towne of Limoges with entent lo beseige it; but ther are
vj ensigncs wilbin thc townc, tbat mynde to défende il.
Certcine Hugonotcs, as wcil of (be prince of .Navarres campe as of the four Viconls, are joynedc with
Deupont's men.
Thc Prince of Navarre tarielhe beliindc at Ziiintrs wher (h'Admirall is sicke of an apoplexie, in whose
sleade Mons'' Grandmont govcrncthe and commaundclhe th'armyc. Thcr is grcat mortallitie aswell of
mcn as of horscs in bothe campes, but spcciallie in Deuponl's who hatbe abowte z or xi Ibowsande
horssos and as manyc foolcmcn. Thc xi" of jnnc, bothe the saidc campes wcre so ncare togetbcrthat
il was ihoughte theyc woiild havc foughte thaï daic. The samc dayc, thc Qucne Holher was mountede
on horscbackc barde by the squadrons of thc battaile; but Dcuponts, after hc had made somc sbuwe
as tboughc hc would fcighte, passcde by to Lymogcs, and Ihe Duke of Anjowe folowede hyra.
Thcrc was somc différence betwixte the Dukes of Guyse and Longcville, wberof some mischeife was
like to growe; but the Duke of Anjowe hatbe separated tbcym and cawsethe theire régiments lo
marche togclher.
The Marshall Momorancye prepairde hym selffe to come to the Duke of Anjowes campe; but as yet
he slurrcthc not, it is nol knowen whelHer it be by the Kinges commaundement or not. (Bril. Mut^
Lansdovm, Di.)
' Une lettre du Docteur Mundt à Cecil écrite à llcidelberg le 23 juin 1869 donne des détails inté-
ressants îur ce qui se passait en ce moment en Allemagne. L'Empereur s'était plaint vivement de la
désobéissance de certains de ses vassaux à la diète réunie à Francfort : il était allé jusqu'à demander
que le duc des Deux-Ponts et le prince d'Orange fussent mis nu ban de l'Empire. La diète se borna à
envoyer à Strasbourg des commissaires chargés de s'informer des pillages qu'on reprochait aux rcîtrcs.
On mit en délibération s'il ne convenait pas d'engager le roi de France à renvoyer lui-même les
troupes allemandes qu'il avait prises à sa solde. [Record offite, Cal. n» 305.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETERRE. 409
MDCCCCXVI.
Thomas Fiesco au Secrétaire Albornoz.
( LONUBES , "îi JUIN 1569.)
Dès son arrivée en Angleterre, il a conféré avec don Guérau d'Espès. — Pratiques diverses dirigées
par Cavalcanti et Ridolfi. — Il exprime son avis sur la meilleure voie à suivre.
Vo llegue aqui a los xix, y haviendo platicado muy largo con el amigo Don Guerau,
estoy cierto que no solamente por las razones que el me escrivio, mas pormuchas otras
que no se puedcn csciivir, el negocio queda faeil de conduzir por los medios que aboca
hcnios platicado: es vcrdad que yo hallo que Hodoiplio Iravaja muclio en elio y que lo
favorezca el Conde de Araiidel; mas por ofîrescer cl que se comporna de las niercaderias
y de los dineros, lie quedado muy admirado quien le ha podido dar tal eomission,
sîihiendo yo que esta iio es la voluntad de Su Kxcellenza y quesle modo de procéder es
muy proprio para destruir el negocio, y assi lie pensado que pucde ser Don Guerau
(con el quai el diclio Rodolpho liene grandes pl.llicas) : puede ser que lo aya entre-
mctido, no con autoridad de oficscer composicion, mas con fin de entendcr c! anime de
la parte para poder avisar a Su E\cellen/a, y Dins quiere que aya tcnido consideracion
si, en el entremêler persona poco apta, se podria liazer dano al negocio, como en efecto
se liaze, y muy grande, por que, no embarganie que el Conde de Arandel le favoresce, es
in;il vislo de losotrDs senoros, ni eu su procéder tienc aquellos terminos que el negocio
requière, o yo soy mal inl'ormado de la mente de Su Excillenza. Haviendo vislo esta
confusion, me he resuello en andar tantr mas reservado por no desconcerlarlo lodo, y
despues que me he certificado que el negocio se podra encaminar bien si fuere guiado
con destn za y con el medio que yo lie diclio, dcl quai ninguno oiro ay mcjor. Bastara
para mi salisfacion que yo lo avise a V. M. como lo liago para que el Duquc (bien
inl'ormado de lo que passa) pueda provecr que eessan tantas negociacioiies y quede el
cuydado a una sola persona, porque sin esta ordeii no se llegara al fin que se dessea,
mites se liara gran perjuicio a la auloridad del Rey y de Su Excelienza, ni yo para dezirle
a V. M., ni el amigo nos querrianios entremêler en nianeia alguna en ello. Bien crée
que siti intervencion del Embaxador, respeelo al lugar que tiene, se podra mal llevar
adelante la platica, la (|ual iio pucde ser va tan secrcla que en alguna manera el no la
olicsse, y podria despues dexarse. Pero, si parcsciere bien a Su Excelienza que se tiente
esta platica, podrale avisar de lo qu'es nccessario jiara que por la onrra de Dios se pro-
céda cautamente y cou orden, sin los quales dos medios ningun negocio puede leiier
Tome V. Si
410 RELATIONS POLITIQUES
bnen fin. Eniretanto que tuviere respuesta, procurare lo mas dieslratnenle que pudiese
de yr ganando tierra, y, sino hiziere el piilo que yo espero poder liazcr, sera por que yo
no aventurare miichn por no hazer mueho dafio en estas confusiones de platicas, tanin
mas que entiendo que el Estriola Gavalcanti ha de bolver presto, y el tambien ha puesto
partidos separadamente del Rodol|)ho por medio de su hermann, aunque a mi me
paresce harlo cxlrano se buelve atento a lo que Y. M. me ha prometido. Cicel y cl Conde
de Lessester lo goviernan todo, con los quales el amigo liene muy buena entrada, y, con
el medio que V. M. sabe, no puede dexar de hazerse puto, y tanto mas me cerlifico dello,
ontendiendo que todo cl valor de los dincros y mcrcaderias detenidas no llega a dccc. m.
escudos, si bien ay se ha diciio que valcn mas de dos milloncs. Es verdad (|ue de las
mercancias se han llcvado muchas a la Rocheia por que fueron tomadas de cossarios.
Si entcndiere que el yntenio de la Reyna sea de querer acordio, como yo lo espero,
procurare de entendcr los medios y donde discrepasscn de los que puede pretendcr
Su Exeeilcnza. Creo que no faltara forma de concierlo, porque iina vez, si los dos que
goviernan aca, caminan bien, a mi juizio todo sera facil, y porque sera necessariopensar
de donde se saeara el gasio que converna hazerse, crecria que Su Exeeilcnza podria
condenar cl negocio de los reaies del benefieio que se saca en ponerlos en cl cuno, que
no séria gran earga, y quanto a las mercancias sera necessario a mi parescer que se car-
guen poeo porque los interesados han pcrdido hartas délias, havicndosc tomado, como
he diclio, una bucna suma délias por los cossarios, las realcs se juzgan serhasta ccc m.
escudos, y el benefieio del cuno responde, como V. M. sabe, a ocho por ciento. No digo
a V. M. la forma de las compusiciones que se han oiïrescido, porque me parescen ver-
gonçosas, atenio que de los dineros han dicho que los dcxaran en manos de la Reyna dos
0 très anns sin ningun inicres y que las mercancias daran por baxos prccios, con anadir
dineros, por que la Reyna no de obligacion desta villa, mas yo soy bien cierio que no
tienen algun fondamento y que, si Su Exeeilcnza supiesse quien he sido el autor, sein
agradeceria poco. Esta embio con un criado del Embaxador que va por mar y, siendo
el tiempo bueno como lo es, allegara presto. Loque a la jornada entendiere y hiziere,
escrivire por otra vuestra a V.M., a quien pido que provea que en todo aya el buen orden
que se dessea, de mancra que yo pueda hazer servicio. En Amburgiie se ha vendido
poco por que la suma de los panos que scies embiaron cra muy grande, y va son de
buella einco naos de la Reyna de las siete que se embiaron : han dicho estos que pro-
ponen acordio, entre lo quai entra el Guaras que esperan poder de los dueiios de las
mercancias, y aun que yo creo que es todo vanidad, no dexo de dccirlo a V. M. porque
entienda que todos estos son medios para deslruyr el negocio, del quai es necessario
que se trate en nombre del Rey y no de oiros, y con esto acabo, etc.
De Londres, a xxu de junio 1569.
£1 Cardenal Chatillon este en poca opinion despues de la muerte de su hermano, que
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. AU
no importa poco a la buena conclusion del ncgocio. Olvidavaseme de dezir que Don
Giu rau ha hcclio rogar el amigo Bencdito Spinola por via de Guaras que quiere entre-
meicrse en el ncgocio, lo quai me hazc créer que comienca a entender que por otra via
no se puede iralar : sirva por aviso.
{Archives de Simaneas, Estado, Leg. 821, fol. 93.)
MDCCCCXVIL
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 21 juin dS69.)
Il v.sl disposé à louer riiôtel de l'évéque de Winchester et, en ce cas, il recouvrera sa pleine liberté.
— Négociations commerciales. — Dès qu'il sera libre, il pourra reprendre ses relations avec
I-umIey el les autres seigneurs. — Déniarclies de Cavalcanti et de Fiesco. — Armements des réfu-
gies flamands. — Expédition anglaise dans le royaume de Fez. — Départ des navires vénitiens. —
l,e comte de Slirewsbury a été atteint de folie : on en accuse la reine d'Ecosse. — Serment imposé
par la reine d'Angleterre en matière de religion.
Ultimamentc tcngo escripto a Vucslra Excellenza a los xxii dcsle con ios Frayles
Trinitarios quecmbic con una çharrua, y de Vueslra Excellenza no tengo carta alguna
despues de la de xxx del passado aca, y yo lengo escriptas a xxxi del, v, ix, xiui, xv, xvi,
XIX y XXII del présente, y. quanto a venir el genlilhombre que Vuestra Excellenza dizc,
yo embiare cl passaporte, siempre que me avisara de su nombre.
Ami no me ban dado aun liberlad por que dize que no lienen aun resolucion del
(Jbispo de Vinclicsirc en lo de su casa, y es esta génie tan vaiia que creo que les paresce
que no sera bien darmela sino con algun acbaque. Yo Jiize sabcr al Conde de Lecesler
que me saidria de la casa a otra siempre que quisiesse por no'eslovarle sus désignes, y
el ha embiado agora una caria a este eavallero que me guarda conlinuamente, que se
llama Jorge Espec, para que le communicasse comigo y fuesse liicgo a la Corte, porque
dîiria orden en buscar casa para mi, y entrelanto que todos los que quissiesen venir
a vernie pudiessen entrar libremenie : tambicn ha significado al dicho Espec que se
fuesse a su casa y que me dcxassc sin otra guardia.
Los olros négocies eslan suspenses con este, por que, elle heche, se vera la orden
que se havra de tener en hablar con esta Reyna y ver le que diran acerca de la resti-
412 RELATIONS POLITIQUES
liicion, en lo qiinl yo no tratiire sin claro onkn de Viiestra Excellenza. EntreCanto el
dicho Cicel avia passado muy adelante en nombrar otros coinisarios, 1res Ingleses y très
de los subditos del Rcy nnesiro seîSor, los quales son Ambrosio Ferrari, Juan Suyjço y
Luis de Paz, y porque el Ferrari no paresce al Suy^o y Luis de Paz, dixe que no se
cnlremelicssen en diclia comision lias(a que se conosciesse si era servyeio de Su Mag* y
yo les dixesse que io podrian hazer, y me han dicho que assi lo liarian. Todavia Sicel
los importuna terriblemente, y, a lo que yo enliendo, no llcva buen fin por que queria
baecr eslimar y vender lodas las mercaderias deteiiidas que se liallan en ser, con pares-
eer del Conde de Lecester y suyo, y que los dineros que sacassen de dichas mercade-
rias, que las lomassc esta Reyna, en lo quai paresce que podria haver algun embargo
para coneordia, assi por los excessibos robos que debaxo este color se harian, como
por la dificullad de la cobrança de mano de la Reyna, haviendo de desembollar lanta
quantidad como séria lo que ticne va jiastada y esta que tomaria a su cargo ; y assi
lie tomado a dezirks al Suygo y Luis de Paz <|ue, si quiren ser icnidos por vassallos y
scrvidores de Su Mag^, que no se entremelan en este comision hasla que yo haya
comunicado con Vuestra Exeellenza y les diga lo que conviene, y be tomado copia
dellos de la patente y instruccion que les davan, de la quai enibiare copia a Vuestra
Exeellenza con el ordinario que partira deniro de très dias, y yo tengo aviso aqui
(|uc nos qucrrian bazer un grande engaAo, y no consentire jamas en el, ni permilire
que vasallos de Su Mag^ se entremelan en ella sino le quicren ser desobedientcs.
Vuesira Exeellenza me mandara avisar de su parescer, recibidas estas copias o antes
délias, asscgurando a Vuesira Exeellenza que estos Ingleses tienen buena gana de con-
eierto, pero que todos querrian robar, como si estos bienes no fuessen de aiguno. •
Quando yo tenga libertad, Lumile y estos cavalicros y yo nos habicmos eniendere
bien de rayz su intenio, sin saberlo, como agora, por tercera persona, y se tomara
orden de negoeiar con uno y aquel que sea disercto y callado. V agora tambien Bene-
dilo Espinola se querria atravesar por via de Sicel y Giiyd Cabalcanii, bermano del
Escbiala, de quien tengo escripto a Vuestra Exeellenza. Ha vcnido a mi posada el
dicho Espinola a rogar a Antonio de Guaras, que se esta aun aqui relirado, que
procurasse que yo fuesse contento que el Eschiata eonlinuare eomigo el trato que tiene
ya començado, y assi mismo le he dicho que, eslando en mi libertad, todos me podran
liablar, y, segun fucren las cosas, ternan la respuesta conveniente.
Un Petro Espineli, Florentin, que ha très dios que ha venido de ay cerca, huvieni
puesto algun embargo a este negocio con dczir que en Anvers se dezia que Vuestra
Exeellenza embiava aqui al Chaiiciller de Biabante, que ya solo este rumor les ha
buelto algo mas insolentes. Yo quise saber de Thomas de Fiesco se non es la causa de
su venida aqui, y ha significado que viene a comprar unos paîios con orden de Vuestra
Exeellenza para los Alones, y, como tiene alguna quantidad de dinero en lo delenido
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 413
aqui, no se dexa de sospechar que trate en ello algiina cosa mayormcntc, que ay algu-
nas scnales que de la Toric han sacado alguna parle de luieslro dinero, y los Priviseles
han crnbiado por loda la Isla; y, aunque cstn Reyna tiene aviso de la muerie del Duque
de Dos-Pueiites, no por esso dexa de hazer gran aparalo de nioneda, vislo que eu
Amburg lo que se vende no es a dinero contado, del quai pensavan sus agenles ser-
virse en Aiemania.
Las urcas que armau a(|ui los Flamencos, son qualro de las ocho que loniaron pos-
Ireras, y las dos eslan bien en orden : yo lo embio agora a dizir en escriplo al Juez de
Almiranle, y de la respuesta dare aviso a Vucstra lîxcellenza.
Qualro naves estan lambien en este rio eargadas de arlilleria y municiones y oiras
mercaderias, que, scguu dizen, partirai), denlro de dos dias, a la biielia del cabo de
Agncr, que es en senorio del Rey de Fez, y, porque es reyno desierto, les han dado
orden que, descargadas sus mercaderias en aqueiia villa, se esten por espacio de un mes
a la mar liazia las Canarias, y despues bolverau al reyno a lomar el contracambio y
las mercaderias, y en cl entrelanto, si puedeii lomar algunos navios, lo barau por que
van bien arlilladas. Pero entre todos los quatro navios me han dicho que no van sino
hasta 140 hombres.
Las naves venecianas han partido ya de Margate, y pienso que locaran en Cadiz;
llovan muy buena earga. Séria cosa conveniente que las otras seis que han partido ya
de Veneria, fuessen deienidas en Espana, hasta assegurarlas que no vengan aca. Los
hombres de las dichas dos naves van muy mal contentos de los malos tratamientos
que les han heeho aqui.
El Conde Shorsbcri que es uno de los mas principales senores y mas heregcs deste
reyno, que leiiia agora en guardia a la Serenissima Reyna de Escoeia, ha enloque-
sado de manera que le tienen con cadenas, y se ha dado unos golpes en la eabeça, de
que esta para morir. Los liereges dizen que la Serenissima de Escoeia le habra man-
dado dar alguna cosa, lo quai es falso.
Yo lengo dado aviso a Vueslra Exeellenza como el Secretario Ledinthon se espère
en brèves dias y que este Cousejo trala mas blandameute los negocios de la dicha
Reyna.
De la armada que embio esta Reyna de Inglaterra, no se sabe aqui cosa ninguna, de
que estan aqui cou gran euydado.
Tambien tengo dado aviso a Vueslra Exeellenza como hazen jurar el juramento de
la horrible potestad ecelcsiastica dcsta Serenisima Reyna, y para no mover alboroto,
han acordado que los ravalleros no scan forçados a ello, y hasta aqui solo se havin
executado en las génies de palacio y en la Universidad de Osforde. Agora ha jurado
publicamente el Milord Chiper, y assi se crée que se seguira alguna gran persecucion
para los Catholicos, que con esto estan los mas aflligidos del mundo.
Ui RELATIONS POLITIQUES
Siipplicoa Vuestra Excellenza me mande responder mas a iiicnudo, pljes los negocios
lo quiercn, y sea servido de mandai- embiar copia desla a Su Mag^.
De Londres, a 27 de junio 1569.
(Archives de Simoneas, Estado, Leg. 821, Toi. 97 et 98.)
MDCCCCXVIll.
Don Guérau d'Espès au duc d\-ilbe (En chiffre).
(LoaoRis, ST JDIN iseit.'i
Il eapèrc dtre bientôt délivré de ses gardes. — Cecil attend inipatieminent des nourelics de France.
— Persécution contre les Catholiques. — Folie du comte de Shrewsbury. — Nouvelles d'Espagne.
Pocos dias ha que lengo escripto a V. S. por este mismo cainino, y por agora no se
oiTrece olra cosa nias de que aun esloy con alguna giiarda, pero c reo la quitaran del
todo dentro de très o qualro dias y querrian iralar acuerdos, |)ero con quedarsc eon
los robos. Harase todo lo possible en cobrarles. La una oreja liene Sicel en Dobla,
agiiardando el successo de sus rebeldes, y, aunqiie la muerle del de Dos-Purnles les da
Instidio, lodavia dizen que la génie quedava junla.
Aqui «niigcn los Calholicos en gran manera con eslrecliarios a un détestable jura-
uienlo*. Tambien arman algunas navcs para robar, y de la Sirenisima de Escocia dizen
■ Au mois de norcnibre ISG9, les conseillers d'Elisabeth adressèrent aux magistrats de tous les
comtés les lettres suivantes :
Nos cordialles recommandations prémises. La présente est pour vous signifier qu'avons esté infor-
més que auk'uns de vous, estant eommissaires du pays eu ecste contée, dont l'office et debvoir est de
raectrc en avant et maintenir les'loix, ordonnances et procédures de la Majesté de la Royne, par icelle
publiées et accordées en Parlement parcciilx de ce royaulme, ce'néantmoing le contempncnt et font
ce de propos délibéré, en aucuns poincts concernans Testât «le la Religion eslablye par le royaulme
avecq l'authorité du Parlement et mise en avant par Sa Majesté, comme ne ressortant aux communes
prières et service divin, et ne recepvant le S' Sacrement conforme aux loix presciiptcs et l'ordonnance
de Dieu omnipotent, cerchants par ce de nourrir cl raeclre en avant certaines sectes et factions, comme
vray semence et racine de sédition, entre le peuple de Sa Majesté et ses fidcls subjccts, chose, oultre le
déshonneur de Dieu Tout-Puissant, fort périlleuse et de grand danger du commun repos et paix du
pays. Pour quoy éviter et affin que telles désordonnées personnes, qui donnent si mauvais exemples,
DEïj PAYS-liAS El DE L'ANGLETERRE 415
que havra hecho dar alguna cosa al Conde de Shorsberi, que cstava en 8U guarda,
que ha enloquecido, y se ha h'siado eon peligro de rnuerle, y este atado.
De Espafla me avise V. S. y mande remilir essa a Su Mag'', haziendola lionrrar cou
un sobrescriplo para Çajas por que, aun no adornanios aqni ian(o nuesiras carias,
puissent estrc cogncues entre vous autres, qui faictes fidcllenicnt et diligemment vos offices et
(Icbvoirs, suyvant la confiance et commission vous donnée, la Majesté de la Royne nous a présente-
ment encliargés et commandes <le vous advertir de ce, et vous envoyer la lettre cy-enclose, de la forme
et teneur comme par le contenu d'icellc vous apparoistra, affin d'estre soubsignéc par les mains
d'autant que de vous autres la alloueront et s'accorderont au contenu d'icelle. Et pour la plus grande
liaste de l'éxecution de ce, nous voulons que incontinent vous vous assamblez en quelque lieu, ung on
pluisleurs, qui semblera cstre requis à ce propos, et communicquer illecq cestî ordonnance de
Sa Majesté, vous qui voluntairemcnt la soubsigncrcz, ains causerez que tels, qui sont absents,
viègncnt à nostre cognoissancc, avecq charge de venir en certain lieu et de soubsigncr, en présence
d'aucuns de vous autres, qui l'auront soubsignc. Et pour autant que en eeste contée peuvent estre
personnes de grands revenus, que présentement ne sont en la commission du pays, et néantmoings y
ont esté du temps passé, le plaisir de Sa Majesté est que vous tous, en vostrc assemblée, pour ce
propos, par vostre précepte, ferez commander, au nom de Sa Majesté, à touttes telles personnes de coro-
paroislre devant vous tous, ou devant ung convenable nombre de vous, que soubsigneront ladicte
lettre, et à telles personnes causer d'estre déclaré le contenu de l'ordonnance de Sa Majesté leur
cnchargeant de soubsigncr icclle. Et, oultre ce, le plaisir et commandement de Sa Majesté est que
autant de ceulx, qui sont présentement de la justice du païs ou ont esté par ci-devant, et rcfTusent de
soubsigncr, vous prendrez suffisante caution, par laquelle ung chascun d'culx, estant ung chevalier,
sera obligé à l'usaige de Sa Majesté, pour leur bon portement, en la somme de ij° liv. sterl., et estant
ung escuycr, en la somme de ij" marcqs, et ainsy de comparoir par devant nous toutes et quantes fois
qu'ils en seront admonestés. Et de ce que ferez en tout ce que dict est, vous requérons nous advertir
bien au long, en dedens les xxx jours de la réception de la présente; et en ce ne faites faulle, comme
craignez de contrevenir à la voulcnté de Sa Majesté. Et sur ce Dieu vous garde.
De Windesore, le vj« de novembre 156!).
L'engagement qu'on imposait était conçu en ces termes :
Nos humbles recommandations de nos debvoirs prémises à Vos Seigneuries La présente est pour
leur signifier que nous, qui avons soubscript nos propres noms, faisons savoir : Que c'est nostre vray
debvoir d'observer le contenu de l'Acte du Parlement, intitulé : « Un acte pour l'uniformité des
» communes pryèrcs et service en l'église et la deuc administration des Sacrcmens. • Et pour l'obser-
vation d'icellc loy, nous promettons fermement que ung chascun de nous et noslre famille voulons,
comparerons et rcssorlerons en tout temps convenable à nostre église paroichialle, ou, pour quelque
raisonnable cmpcsclicment, en autres petittes chappcllcs ou places pour lesdictes communes pryères,
et là nous les oyrons dévotement et dcuemcnt, et prenderons nostre part d'icelle communes pryèrcs
et tous autres services divins, et rccepvrons pareillement le S' Sacrement de terme à terme, suyvant
ledict Acte du Parlement, et personne de nous, qui avons soubsigné, affirmera, dira, consentira ou
souffrira aulcune chose estre faicle ou dicte par nostre procuration ou consentement, en contemption,
faulte ou reproche d'aulcune parlye de la Religion cstablye par ledict Acte. En recognoissance de
quoy, avons soubsigné la présente. {Archives du Royaume à Bruxelles.)
416 RELAÏIOiNS POLITIQUES
assi (ambien de lodo el sucesso de lo de ay suplico a Viiestra Exeellenza me mande
advenir, pues cada dia vienen a Mos. de la Mola correos, y mande dezir al Sefior Aquila
que le beso las manos.
De Londres, a xxvii de junio 1569.
{Archive» de Simancas, Eslodo, Leg. 821, foi. 9S>.)
MDCCCCXIX.
Avis des Pays-Bas.
(30 JUIN 1S68.I
^ouveIlcs de France el d'Allemagne. — Mesures prises en Hollande contre les pirates.
The Duke of Deupunt/. hallic brouj^hte his armye throughe ihe middeste of Fraimcc
unlo Limosiii and Xanloigne, and beiiige joyncde wilh ih'Admiral and ihe Vicounles,
is deade of a burninge fever or rather of a surfeil wiili drincke.
Tlie Frencbemen bave leste manye occasions lo leit ihe roisters, and tlierfore are
consireignede lo demaunde secours owte of ihis counireye.
Tbe Quene-Mothtr and manye olbers due ircate of peace, and, if it lake effecte, ihis
eounircje wil be in daungiur; and, contrarie wisc, if ihe warre continewe, it wil l>e
evill for Fraunce and not so soone to be endede.
The Almanies be joynede wilh ihc Hugonols in suehe a coiintreyc as theye wouldc
wishe iheye havc lownes, liavcns and lorlresses ; theye witb their confédérales make
semblaunce to prolonge the warre and lo pliicke awaie ihe counireye of Guyen ulteriye
froni tb'obedieiice of ihe Kinge and lo keepe ihc thurde parle of the kingdome for
theym seiffcs, hesides liiat theye hâve praclises and inieliigences wilh other princes of
tlial nalme.
The Kinge ai»o is verie yll and pooielie servede, whieh makeihe me double ihat he
wil! comme lo a peace t'avoide olher inconvcniences. iNotwiihstandinge the Pope and
ihe kinge of Spaine hâve sent hyin greul forces and suche souldiours as theire like
are not lo be founde in Fraunce. Furlher it is ihoughie thaï the Frcnche Kinge doUie
solicite other princes so inslanilie for more aide lo th'ende, if it be denyede hym, he
maie with ihe better colour pacefye with his enemyes.
DES PAYS-BAS ET DR L'ANGLP:TERRE. 417
Tlie Frenche Kinge govcrnellie his ihingcs so yli ihat hit is merveile if any goode
eiiscwc.
The Courit Walrod of Mansfelde, lieiilenaunle lo Deupontz, is nowe made gencTall
in his place.
The Frenche Kings Embassadors ihal are comme hilher, doe reaporte that Duke
(la^imir hathe galherede souldurs lo retourne into Fraunce.
Ther shail a gênerai pardon bc sent shorllie owte of Spaine. The cause why it came
noi wiih ihc laslc poaste, was berawse ihe copie which was sent hilher before, seamede
lo hâve so manye exceptions therin, and iherfore was ihoughie not to be grauntede
by the Kinge becawse il had so harde and grevous exceptions and réservations.
The pirates havc laken 8 shippes of Amsicrdame comminge frome DanUikeand the
Havre, hul before yesterdaie iher arrivede a flotl of 50 or 60 shippes that came likewise
frome ihence, the which the pirates dursie not medle witliall, bicause tlieye were so
stronge, wherfore order is taken to sende the shippes hereafter in greate flottes, and
prcscnllie soe arc occupiede abowte the makinge of ordinauncc for seamen.
{Brilish Muséum, Lansdown, 94.)
MDCCCCXX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, \" juillet 1869.)
Démarches de divers agents. — Projet do louer un liôtel à l'évêquc de Winchester. — Ce qu'il se
propose de dire à la reine à la première et à la seconde audience. — Intervention dans les afT.iires
d'Angleterre et négociation avec l'évêque de Ross.
Por la que escrivo a Su Mag** con esta' y copia de la patente y instructiones de esta
Reyna, que con ella van, enlendera Vuestra Excellenza lo que aqui se offresçe y la
iiivencion que querrian hazer con estos comissarios de estimar las mercaderias mènes
' Don Guérau d'Espès écrivait le {" juillet à Philippe II :
En la de 22 dcl passade, copia de la quai embic por via de don Frances de Alava, y las que en el
niismo dia y a 37 hc escripto al Duquc de Alva, terna V. M. sabido lo que aqui passa. Hoy pienso
sera hecho el concierto de la casa de Vinchestre con los agentcs del Obispo que para elle aqui ban
Tome V. ~ 83
418 KELATIOISS POLITIQUES
de la metad de lo que valcn y venderlas a sus duenos y, quando no paresciesse alguno
por cllos, a otros, y ganar para el Conde de Lccester como ellos dizcii, una quantidad
grande, y havian ya dado la coniision, muehos dias iiavia, pensando que con ser Suygo
Tenido, y me mudare lucgo en ella, y rera si sera assi como cstos del Consejo dizcn que terne enliend»
alli entera lilicriad. Picnso que han dihlado estu lanlo para ver si de Francia les vcniia alguna
nueva que fuesc a su proposilo. Entretanto yo no lie qucrido abiertamentc escucliar tratados, acerca
de la restilucion de las mercaderias, aunque Roberto Ridolfi me aya ablado dello, y assi tambien
Guide Cavaleanti, florentin, ba procurado sabcr de mi si séria cuntcnto que cl continuasse el trato
que bavia coraençado por via de algunos araigos que en Anvercs pcnsavan tencr forma de comuni-
carlo con el Duquc de Alva : yo hc procurado de sabcr de unos y de los olros su intcnto porque con
el y eon la orden dcl Duquc, en sicndo libre, pucde proscguir lo que al scrvicio de V. M. fucrc eonve-
nienle. Tambien Bcnedilo Espinola se qucrria atravcssar por olra parle. Pcro de lodos cslos cntiendo
que el Consejo querria hazer la rcstituzion , no tan enteramente como es justo, y aun allende dcsio
piensan recibir grandes dadinas para averse de resolver en rcstituir. Yo proeurarc, quando cllo buviere
de ser, que se rcstituya con todo eumplimicnto : a lo meoos no se perdcra por no bazerse la que se
pudiere, y, para cncaminar bien csto, entiendo que esta Serenissima Reyna havia nombrado nuevos
comissarios, très Ingicscs y olros tantos subditos de V. M. con la provision y instrucliones que con la
présente embio, y yo dixe a los subditos de V. M. que no entcndicsscn en ella sin expresa orden mia,
porque csloy iiiformado que la intcncion de los que nonibraron los comissarios, era apreciar las mer-
caderias dentro de brèves dias y venderlas a los niismos ducHos si las qwisicssen comprar, y que esta
Reyna gozare del dinero, el quai ellos dizeu que restituyra quando fucssc con V. M. de acuerdo. A mi
me ha parcscido que este trato trae consigo grandes inconvenicntcs, y que es cl pcor de quantos se
podrian lomar, y assi he bucllo con gran inslancia a dezir a los subditos de V. M. que no intervinies-
sen mas en ello, roayormente sicndo ellos los que han tralado de eoncordia comigo, que darian mal
exemplo de si, y, aunque por algunos dcl Consejo que pcnsavan saear grande provecho por esta Tia
cran muy incitados, todavia lian tenido respecto a lo que yo de parle de V. M. les be mandado, y
•ssi aguardare en este ponto y en lo dcmas lo que V. M. sca servido y el Duquc me ordcnare, y
tengo por eierto que al (In estos del Consejo haran la razon, aunque pruevan mucbos caminos para
aprovccharsc.
De los movimienlos de Irlanda y de la voluntad de Thomas Esludc tengo ya dado aviso a V. M.
El hijo de Juan Avel este levanlado en la una parle de la isia, y Juan Amor en otra catholica, y ayer
le vino a esta Reyna una posta en cinco dias de una villa de alli que se Marna Corcbc, que esta a la
marina bazia esta parle, y trac nueva como la forlalcza que este junio a la dicha villa en que estava
gente por Salenguen y Grinfil, dos cavallcros ingicses de los que ban eniprendido la réduction de
cierta parte de la dicha isIa de Irlanda, ba sido lomada por Pizgarrez, cavallero catbolico de alli, y
ba hecho dcgollar lodos los que en ella se hallaron y entre ellos al hijo dcl dicho Salenguen; y des-
pues fue este gente que serian basia 1res mil bonibres, a poner cerco a la dicha villa de Corche, con la
gente de la quai estavan ya parlamentado que les dicssen las mugcres de los dichos cavallcros ingic-
ses que estavan dentro, para que eon aquella preuda luviesscn cllos seguras sus haziendas y bijos que
tenian en dicha villa.
El dicho Salenguen se balla aqui, y liene por eierto que su mugcr esta ya en poder de aqnellos
DES PAYS-BAb ET DE L'ANGLETERRE. 419
y l,iiis de Paz amigos desia casa, yo no los estorvaria, y sicmpre hc temido que eslo es
engiuîo y lorma para robar cxcessivaiiicnle, y assi no lie querido consentir a los dichos
Su)j50 y Luis de Paz, ni Ferrari, que entiendan en ello, aunque cHos huvieran fçanado
nuielios niillares de ducailos en el iralo, y le lie lieclio eiiu-nder a Milord Lumilc que
eslo 110 séria correspoiulcr con lo que han ofrescido de liazcrcn la rcstitucion univcrsal,
y que nielerse en laies inveneiones, ni a ellos séria lionesto ordcnarlc, ni a mi consen-
tirlo, que la Mag'' de la lleyna podra, si quisiere pues lo tiene loda en su podcr, sin
applicar a ello los vassallos de la Mag'' del Iley nucslro senor, hazerlo a su plazer, y
assi se han aqnictado un poco, y dize que, en siendo yo en la olra posada, nie verna
a li.'iblar.
E\ eriado del Obispo de Vinclieslie esta aqui, y, aunque pidia qtiatrozicntos escudos
por la casa, sonios de aeuerdo que la lasse el Condo de Lecesler, y me mudaie a ella, y
avisnie a Vuestra Excelienzn de la forma que lernan en quilar las guardas, porquc yo
no los solicitarc en cosa alguna.
salvagcs, a los qualcs cl y sus compaHeros havian licclio inucho daOo y ahorcado algunos dcllos. Ha
sido movimicnlo que a la Rcyiia le da mucha pesadumbrc.
De las navcs que fucron a la Rochcla agora ya otorgan los dcsie Consejo, que cslan dctcnidas por
lo (lue ellos llaman Uoyna de Navarra, para valerse con la génie délias, para la dcfension de la Ro-
cbtla y lugares circumvcziiios delcnidos por la gente de su opinion.
I.aa dos navcs venecianas eslan a las demas, y eon el primer liempo se yran alargando.
1.0 de Amburg les sale deslo muy mal, y de xvilj a xxv pieças de paîlos no ban vcndido aun quatro
mill y aqucllos a trucquc de cera, caûamo y oblon, de manera que yo erco que no bolveran alla mas.
Sientesc aqui ya raucbo la falta de no lener mercaderias de Espaiia. El azeyle ba subido dos tanlos
de lo que valia, y sino por lo que estas urcas tenian , valdria ya aun precio intolérable, y assi es de
las (liras cosas.
Kn todos los iiavios que ban venido de L'spaila, se ha tomado gran quantidad de dinero que parti-
culures sacavan délia, sin registrarlo, ni tcner licencia de V. M. Picnsan algunos que montaran nias de
ciriitn y treinta mil ducados : los duefios del baviendo caydo en esta culpa no osan publicar su dcliclo,
y assi los Ingleses se qucdaran con esta quantidad si V. M. no mandasse que se cobrasse por su parte,
coMcurriendo en ello los dueHos con alguna parte de provecho y sin peligro de rccibir casiigo de V. M.
porque sin ellos no se podria bazer dévida provança. V. M., si fucre servida, me mandara avisar de
lo (|ue en esto sera bien que yo haga porque este dinero no quede en poder destos inliclcs.
Las quatro navcs ingicsas ([uc van con cargas de urtillcria y olras municiones y mercaderias al cabo
de Aquer en el reyno de Fez, han ya baxado a la boca desie rio para bazer su viage : de lo que mas
succediere, dare aviso a V. M.
Kstando para cerrar esta, me ha cmbiado cl Embaxador de Francia un plicgo del Duquc de Alva,
en el quai bc rrccibido la de V. M., de xv de mayo, y con ella muy gran favor y nierccd de que este
V. M. servido de los trabajos que aqui se passan, los quales tengo yo por cmpleados, como es razon,
siendo lan en servicio de Dios y de V. M., cuya, etc.
De Londres, a primcro de julio 1569. {ArcMoes de Simancat, Etiado, Leg. 8âi.)
430 RELATIONS POLITIQUES
En este primera audiencia (si me la dan) me pienso (ralar con esta Rcyna sino de Ia5
(juexas en gênerai por que eila dizen lo querria assi; y, si vienc a lo parlicular, le dizc
las culpas y los particulares. Lo que manda Su Mag^ que liable en favor de la Reyna de
Escocia y de a esla Reyna la caria que para ella tengo, parcsce que sera mejor para la
segunda audiencia. Vueslra Excellenza me mandara avisar de su parescer en esto y en lo
de los comissarios, que en lodo sera el mas acer(ado. Para despues, andando el tralo,
bien sera hazer comissarios con olra forma de comission para casiigar los ladrones y
eobrar lo robado, pero no para vcnder, ni eslimar de la nianera que agora prctendian.
De Vueslra Excellenza no tengo carta alguna de 50 de niayo aca, y lian venido niuchos
correos de Cales, y el uno dize que andava por aqui un criodo de Vueslra Excellenza.
Como no tengo aviso si ha de venir aqui, ni si Vucstra Excellenza quiere el pasaporte
para el, ni como es su nombre, no pienso que sea cl que esta en Cales el que havia de
venir aqui.
AI escrivano de los Ingleses, me han rogado algunos dcl Conscjo que cscriviesse »
Vueslra Excellenza que niandase prorogar la buelta, como tengo avisado al Secreiario
Albornoz : conoscido que yo aya eslos senores del Conscjo, podrc mejor advertir
a Vuestra Excellenza si se podra liacer otro mayor eiïeclo con grangcarles.
Si Vuestra Excellenza tiene carias que importcn para mi, puede mandar que cl
ordinario de ay parle lucgo, y agora yo creo que me rcconosceran ninguna y auii, si
quiero despacliar de aqui, me daran passaporte. Juan Andréa Pinon, Gcnoves, que vino
con el dinero, va agora con passaporte ay en compania de este correo, y le lian dado
para su eamino de los dineros de la Torre, y el luvo sospccFia que .«ncaban mayor qiian-
lidad, y podra a Vuestra Excellenza deslo y de todoio que nqui passa, informar muy
bien.
Ëslando yo para cerrar el pliego, lie recibido el de Vueslra Excellenza, de xxxi del
passado, y carias de Su Mag^,en que, assi porsaber de su bucna salud, como de la ccrle-
nidad de que esla muy servido de lo que aqui se passa, hc recibido muclia mcrced; y del
credito que Vueslra Excellenza mande embiar, usare con la orden que tengo escripto,
y aun asegurare mas las eosas, y el discurso que embic para la reduclion desta isia, fue
por lo que Su Mag*" me mandava en su caria de dos de niarço, y assi cslas y semejantes
eosas que escribio a S. M. y a Vuestra Excellenza, son por cslar yo aqui y participar
rnas de los humores que en la tierra concurren, signilicando a S. M. y a Vuestre Excel-
lenza lo que se ofresee, porque eseojan aquello que bien esiuviere para ponerlo en
execucion, y con el Obispo de Ros (pues tengo con cl cifra) iralare con ella lo que fuere
menester.
De Londres, a primero de julio lb69.
{Archives de Simaneas, Eslado, Leg. 821, fol. 102.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. AU
MDCCCCXXL
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 3 juillet iS69.)
Négociations de divers agents en Angleterre. — Il a obtenu des États des Pays-Bas le vote de divers
impôts. — Si cela peut se faire, il vaut mieux ne pas reniettre les six mille écus aux seigneurs
anglais.
He rccibido las carias de V. M., de 14, 15, 16, 19, 21 y 22 del pasado y inurha
meiced con todas ellas, y oon estas iillinins niuy parlicular conleiitamicnlo por pares-
cerme que las cosas van tomaiido buen caniino, y qiiisiera mucho hubiera V. M.
recibido dos despachos duplicados de Su Magestad que le he eiiviado con cedulas de
los 6 mil escudos que me envio a pedir. Y no piiedo dojar de advenir a V. M. demas
de lo que por todas las mias le he escripto, que en ninguna mancra del mundo admito
plalicas en perjuiiio de la Reina, ni de sus Consejeros, ni cosa que les toque, anlcs, en
caso que vengan a V. M. con ellas, le hallen lan retirado que no puedan en ningun
tiempo decir que por parte de los ministres del Rey nueslro senor se hayan dado oidos
a scmejanles négocies.
Y para que V. M. este informado do lo que pasa y lo lenge para si solo, es bien que
enticnda que, sabicndo yo la parle que liene con Sied Benedilo Espinola y que fue el
principal auclor el dicho Benedilo para haccr delener el diiicro, me parescio enviar a
Thomas Ficsco, mercader genoves que réside en Anvers, a Iralar con el dicho Benedilo
de su parle, sin que seenlienda en ninguna manera que es de la mia, para que viesede
ganar al Sicel y Lecester a irueque de darles alguna eosa, para que eslen bien en la
reslitucion; el cual me lia avisado despues que llego, quehallado muclias negociaciones
de gentes que se meten a la parte sin orden, ni voluntad mia, y demas desio que les
duenosdei dinero y mercancias detenidas han ofrcscido partidos muy bajos, parescien-
doles por este camino asegurar su iiegoeio. Si yo supiese quienes cran, los mandaria
muy bien castigar.
Tarnbien he entendido que algunos olros y aun Espanoles dcsean meterse en esta
negociaeion mas adelanle do loque les loca; y V. M. no dude sino que, parestiendoles
que la mercadcria arreslada lia de quedar ahi y venderse por bajos precios, si este
négocie no se acomoda, que ellos haran lodo lo posible en aprovecharse por esia via,
por donde me paresce que V. M. debe dar muy poquito credito a los que van por este
camino y se meten en estos negocios sin orden mia o suya.
422 RELATIONS POLITIQUES
El diclio Thomas es liombre cu< rdo, interesado muctio en estos Estados, que quandi)
bien quisiese hacer cosa indehida, lo que no creo, las prendas que aqui liene, le haran
caminar como debe. Por tanto, nie paresce V. M. le debe oir y darle credito en lo que
le dijere, al/ando la inano desoiras negociaciones, porque, si le lie de decir verdad,
sospecho que el liaber venido Sicel (an blando, debe ser causa la operacion que babran
becho las promesas del dicbo Thomas por medio del Benedilo; y V. M. respondio muy
prudentemenle a lo que Rodolfo RidoHî le dijo, y, en caso que se vea con Sicel o con
la Reina, vaya con mucha blandura, que asi conviene al servicio de Su Magcstad, y
desta maneran se podrian acomodar los ncgncios ni fin que se prétende. Tengo escripto
como envie a V. IVI. dias ha los gastos que alii liene hcchos por medio de Curiel.
A los Frailes he dado recaudo para que se vayan a Paris. Vuelvo a avisar a V. M.
que en ninguna manera del mundo oya platicas de Irlanda, ni de otras parles, porque
le cerlifiro que por a(|ui se podrian peider los négocies y la persona de V. M. eorrer
riesgo, de que me pesaria .1 mi en las enlranas, anles con los criados de la Reina de
Escoeia V. M. ande recalado y les oya a boras que nadir pueda sospecbar ninguna cosa.
Des|»ues de la niuerle del de Dos-Puerites no be tenido mas nueva de Francia '.
En Alemania esta lodoquiolo.
Eslos Eslados ban consenlido en la propuesta que les hice del ccntesimo dinero por
una vez y del alcabala perpetuamenle. Con un correo que partio a los 29 a Espaiia,
envie a Su Mageslad lodas las carias que lenia de V. M. basla aquel punlo, y con el
piiniero le enviare las que he n-eibido agora. Y en mis précédentes avise a V. M. que
ya no le enviaria la persona que le escribi, y asi podra alla hacer sus excusas, lomando
o dejando de tomar el pasaporle como mejor le parcsciere; y si viere que se pueden
excusar los seis mil escudos, V. M. tenga la niano en no distribuirlos : que, aunque se
lien con las condiciones que V. M. me escribio, lodavia seran despues malos de sacar;
pero remitolos a V. M. para que lo gobierne como mas conviniere.
Nuesiro-Senor, etc.
De Bruselas, a 2 de julio 1569.
(Archives de Siinaiicas, Estudo, Leg. 542 et 8:21. — Publié dans les Documenta»
ineditos, t. XXXVIII, p. 150.)
' D'après les relations anglaises, Cloligny el La Rochcroucauld trouvèrent le duc des Oeux-Ponts à
toute exlrémitc : il avait perdu la parole et était eu proie à une fièvre ardente. Cet événement uc
découragea point les Huguenots j et bien que le duc des Ucux-Ponts ne fut plus à la tête des reitres,
on fut heureux de constater qu'ils se livraient à moins de désordres et i moins de déprédations que
dans les campagnes précédentes.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. «3
MDCCCCXXIL
Thomas Fiesco au Secrétaire Alhornoz.
(Londres, t juillet 1569.)
Il rend compte de ses démarches en Angleterre. — Leicestcr, Pcmbroke et d'autres seigneurs se
montrent favorables à un accord avec l'Espagne ; Elisabeth elle-même parait le désirer.
Escrivi a V. M. a los xxiii con un criado del Embaxador que passo con una zabra y,
porque tuvo huen lienipo, soy cierto que llegarian a Anvers a los xxv. Dixe enlonccs
lo que me ocurria, y lo mismo afirnio agora. Despucs por haver andado algo detenido
por el respecto que esciivi heclio poco, lodavia me lie siempre confirmado en mi
opinion que esta Reyna y la mayor parle de su Consejo quieren pax y con muclia razon,
por que dcmas de la muerte del Duquc de Dos-Puentcs, que no les deve aver agradado,
paresce que se enliende que en Irlanda se renuevan algunas alteralioncs, y no dexari
de temer aca que el Rey les favoresoe, cosa que a mi juizio séria de no poco conirapcso
para este reyno. Si V. M. dixere por que me vicne de parle desta Reyna con esta oca-
sion a pedirse la paz, respondo que mi opinion es que estos ministres se lian engaAado
hasla aqui en las promesas que se les han hecho del Rodolplio y olros, los quales han
podido tanto que no solamcnte han esperado de saear util, pero mueha rcputacion
para la dicha Reyna, creycndose que los mercadcres interesados en la hazienda y
dineros se havian de componcr y dexar la quarta parte ; y por lo que toca a la rcputa-
cion de Su Excellenza, tengo carias del Rey para csia Reyna con orden que se embie
un personage con ellas a rogarla, la quai opinion niia ha hecho y haze que yo procéda
a espacio, deseando primero lener respuesla de mi caria, y a penas he podido acabar
hasla agora que el amigo Benediclo Ëspinola lentase el animo de Cicel, lo quai hizo
anlier muy dicstramcnle, diziendole que ereya que pues no se veya en lanlo liempo
conclusion alguna de las plalicas de Ridolpho y olros, era lodo vienlo, y que si la
Reyna en efecto ténia animo de hazer el acordio y Su Mag^ le dava licencia para
entremeterse en ello, esperaria, con cl medio de un amigo y pariente suyo muy servidor
de Su Excellenza, de hallar modo para Ilevarlo adclante, certifîcandole que solo esie
era el camino que se havia de tener, sin esperar a composiciones por mano de Rodolpho
0 olros, por que Su Excellenza en nombre de Su Mag" havia tomado el cargo de lodo
y por su medio convcnia passar. El amigo fue oydo de buena gana, y Cicil le dixo que
hablaria en ello a Su Mag"", y, en las plalicas que passo con el, dio a eniender que»
viniendo cl acordio, era menester tralar algunos olros pariiculares demas de la rcslilu-
AU HKLATIONS POLITIQIES
cion reciproca de los dineros retenidos, nioslrando que la Royna se ier)ia de quexar cm
alguna cosa dcl Rey, de que V. M. podra dar mejor interprelacion <I«î Io que yo savria
liazer; y, veniendo a este acordio, la diciia Reyna havra de confirmar la paz de manera
(|ue no tema que Su Mag*" direte, ni yndirclamenle le sea contrario, y, quanto a mi poco
juizio, la causa de la Religion li' dcve de dar cuydado, de Io quai Cicil dize que la
Reyna se pucde doler. El Conde de Lesester se mucsira, en quanto se ve, inuy desseoso
(lesie acordio, y assi mismo el Conde de Pemburqtie y otros del Consejo, entre los
quales Cicil es el que va mas dclenido : el ha de hablar a la diclia Reyna, de la quai
oyo dezir todo bien del dessco que liene d- la quietud. Antier que esluve en la misa
con el Embaxador de Francia, cavalicro muy diseroio y onrrado, el me confirmo que
no havia très dias que Su Mag^ le havia jurado, hablando deslas materias, que Io que
eila deseassa mas, cm vivir on paz con el Rey. Yo he ydo con su criado con migo
mismo, a que fin pueda ser que Don Gucrau de Espes cnlrctcnga a Rodolplio en esta
platica del acordio, y porque me parcsce que se puede saear de la una parte el servicio
lie Su Mag* y de Su Excellenza, respecio a los mcdios que tiene del Conde de Arandel
y Duque de Norfoich, me bc aquietado, aunquc soy cierto que las diehas plalicas parar-
ccn en humo, como tambien Io deve créer Su Excellenza, aunque no dcxare de dezir
que danan harto al negocio m:o, y, si me fucra licito saber el fin de Su Excellenza antes
que yo viniore aqui, si es Io que me voy imaginando, huviera me aprovccbado harto
para saber me mejor governar. Afirmo que los dos que favoresccn a Rodolpho, lienen
poco credilo en Consejo, mayormente el primero, como V. M. Io deve bien saber. I.a
Reyna de Escocia esta cien miilas de aqui en guardia de un senor, y algunos dizen que
el Duque de Norfoich prelcnde easarse con ella, pcro la Reyna de Inglaterra no Io
consentira por algunos respectos. Del Estriota Cavalcanti no |)uedo entcndcr otra cosa
por (jue negocio mas cautamente que el Rodolplio: no dire otra cosa, sino que el juro
rcspuestii desta y de otra mi caria, y no fallare de ver en tanto en que para la platica
rnovida, para la poder avisar a V. M. con diligcncia y passar mas adelanie si fuere
menester. En Io dénias le ruego que me favorezca eon Su Excellenza, como yo confio,
y procure mi despacho Io mas presto que sca possible, por que, si estas plalicas fuessen
a la large, no séria de servicio de Su Excellenza mi yda, ay para bolver despues si
fuesse noccssario, como quicra que sea. Yo no fallare en todo Io que se juzgare que
soy bueno de servir con tnda lu alllcion que pudicre.
De Londres, a dos de julio 1569.
(Arehirex de Sim'mcas, Estado, Leg. 821 fol. 105.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE.
MDCCCCXXIU.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 3 juillet iS69.)
Nouvelles de France. — Appui donné par la reine d'Angleterre aux Huguenots.
In my laste letters I wrotte of ihe deathe of Deuponts, but nowe newes are comme
that it is not trewe. It is certeine that botlie lli'annyes are varie neare logelher and
that a baltaile hatlie bene foughten, wlierin (h'Admirall halhe had the better, and iheye
saye that the Kinge and ihe Cardinall of Lorayne are taken, but manye doubte therof,
Thinges go verie yll in the Kinges campe, for not longe since SOO of his best horse-
men and 15 ensignes of his footemen are revoltede to the Deuponts. Ther is greate want
bothe of moneye and victualles in the Kinges campe; but the other side wantethe
aeither by meanes of the Qucne of Ënglande.
{Brilish Muséum, Lansdoum, 94.)
MDCCCCXXIV.
Propositions présentées par Guido Cavalcanti.
(7 JUILLET 1869.)
Conditions auxquelles on pourrait rétablir les relations commerciales entre l'Angleterre
et les Pays-Bas.
Che tuette le mercantie, danari, navisi et allro che si irovano sotto arreslate in questo
reyno, sicno restiluite a cui apartcrranno, co liberla di trarlarlc dove piacera a patroni
h quali per li doro danari sirno bisognando concessi, havili d'armata e altri che biso-
gnassino per la sicura transportazionc ;
€he sieno creati comessarii cô il consenso delT ima parte e l'altra, quali pigliarono
congnitione del mancamento è vera vaiuta di lutto qiiello si troverra m...., délia
venula de présente S" Ambascialore al giorno délia restitution . . e di poi délie giuste
spese che fussino state faette e pretense da ciasguna délie. . .;
TOHE V. U
m RELATIONS POLITIQUES
Che quelle si troverra mancarc, la Majesta délia Regina sia hobligala a far . . sattisfare
in termini ragionevoli, dando per sicurta sa caméra d'. . .0 altra ragioncvole;
Che reciprocamente sià faetto il medcsimo in Hispagiia, ne Paesi Bassi...tuetti altri
stati del Re e dove si trovassino béni e persone d'Inghileses. .. ;
Che il tutto, e tanto dall' una parte che dall'aUra, sia disarrestato in ung.. . niedesimo,
c il Iraffico rimesso in liberta e aperto corne era avanli quesla ;
Che ciasguno possa venire a dar' nota à conicssarii e a pretendere il suo, é f... salis-
fare dalle parte aile quali la débita sactisfatione s'aparterra ;
Che le pirati sieno arrestati per dare maggiore evidentia del ma . . délie robe e
danari, et aisi per rispondere per quella parte che. .di sattisfare, quali sieno di poi gas-
ligali, è hordinalo che per no' segua piu simili inconvénient! ;
Che da Principi sieno deputati comessarii, e deputato il (empo per conlinuare il
colloquio gia principiato à Bruggia per g., per dare hordine aquello aparienessi alla
continuatione de tra . . buona amicitia ;
Che liberi che saranno gl'arrcsti, e il traflioo rimesso in liberta, a Sua Majesta
piaccia di mandare ambaseiatore al Re, tanto per la dimostratione del suo buono
animo, quanto à per ricedere apresso Sua Majesta e contre aquesto 0 altri che risede-
ranno qui per l'avenire ;
No' si habbia da intcndere cosa alcuna conclusa, senza la aprobatione del S".
{Brit. Mus., Galba, C. 111, n» 152.)
MDCCCCXXV.
La reine d'Ecosse au duc d'Albe.
(WlNCriBU), 8 JUILLET 1369.)
Elle réclame avec instance l'envoi de secours en Ecosse.
Mon Cousin, Ayant resceu, despuis pour l'incomoditay
du voiasge ne pourra mon pays et spésiallement du capitayne de mon
chasteau de Donbertian, qui me mande le dangier en quoi il est, si en brief il n'est
secouru, j'ay despeschay ce gentilhomme, l'ung de mes serviteurs, que connoissés,
pour prandre le hasard d'un plus court passayge affîn de vous fayre enlandre le
besoign que moy et les miens avons d'un plus prompt secours que je n'avoys fait
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4*7
mantion par le dit Roullet, lequel vous pourra rendre compte au long de Testast de
mes affayres tant issi qu'en Escosse, et ce porteur est instruict de ce que j'ay peu
despuis aprandrc, par quoy me remetant à ces instructions, estant un que jà j'ay
employé vers vous, je vous priray lui donner crédit et l'expédier aveques la faveur
et suport que j'atands de la bontay du Roy Catolique, monssieur mon bon frère,
et de vous que je tiens au nombre des amys que j'eslime et honore le plus. Et pour
ce qu'il est amplemant par moy informay, je ne feray la présante plus longue, sinon
pour me recommander affectueusement à votre bonne grâce, priant Dieu vous donner,
mon cousin, longue et heurbeuse vie et victoyre de vos ennemis.
De Winkfeild, ce viij de juillet.
{Archives du Royaume à Bruxelles. — Publié par Labanoff, t II, p. 363.)
MDCCCCXXVIî
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 10 juillet 1569.
Nouvelles de France. — Les corsaires anglais ont saisi cinq navires qui se rendaient en Portugal. —
Arrivée d'un ambassadeur français qui rcclamc le secours du duc d'Albe.
Lettres are written frome Paris tbat certeiniye Deupontz, not farre frome Limoges,
hathe defeatcde the King's vangarde beinge of 1,200 borsemen and 2,500 footemen and
ihe Kinge and the Cardinall of Lorayne are taken prisoners.
Tbe Engiisliomen bave taken latelie fyve sbippcs sent frome hence inio Portugalle,
the which were laden with armour, munition and powlder, wherin was also an embas-
sadour sent frome the Duke of Alva.
Ther is a frenche cmbassadour arrivede at Brussellcs, who demaundethe aide, and it
is saide tbat tbc Duke of Alva will sende 2,500 horsses and 4,000 footemen, but we
knowe not yel wher he maie bave theym.
{British Muséum, Lansdown, n* 94.)
4l8 RELATIOISS POLITIQUES
MDCCCCXXVII.
Don Guérau d'Espès au duc d' 4lhe (En chiflFre).
(Londres, 13 juillet 1869.)
Il faut dissimuler avec les Anglais, dont le caractère est faux et variable. — Les conseillers de la reine
n'ont pris aucune résolution. — il apprend avec plaisir que les États des Pays-Bas ont consenti
à voter des subsides.
Thomas Fiesco me ha dado oy la duplicada de Vuesira Excellcnza, de dos dcl pré-
sente : la otra a mi no la he recibido. Yo haie puntualmente lo que Vuesira Exeeilenza
me manda y seguire en lodo su orden, y para agora, como tambien paresce al dicho
Thomas, lonviene callar y dexar venir a este génie que eon estas cosas de Francia estai)
alborolados para facilitar nialos négocies. Quiero concertar a Benedeto Espinola, ya
a Roberlo Ridolfi, porque hare bien al case para los dichos negocios, y a olros ruines
querria procurar el castigo : pero agora no es liempo sino de dissimularles.
La gcnle ingiese ya Vuestra Exeeilenza la conosçe quaii falsa es y quan pn sto se
muda de un parescer en otro. De los seis mill eseudos no me vaidre sino en su sazon
por que los del Consejo agora dizcn que eslan conferiendo entre si, como ha de ser eslo
de mi audiencia. Entrelanto Vuesira Exeeilenza esta en lo cicrlo de que ningun parli-
cular se adelante en eslos negocios, ni haga ofTrescimientos ningunos, y mandan severa-
mente guardar las sacas de mercancia para estas parles y para Amburg. Por la caria
que va eon esta para Su Mag*, vera Vuesira Exeeilenza lo demas del anligue Rodrigo,
Porlugues, que boy parle de aqui para Anvers, y es ydo y venido quatro vezes, entre su
espacio podra hazer saber a Vuesira Exeeilenza que trato es este de la especeria y en
que termine esta hasta que ya lo piiede hacer saber mejor de aca. Huelgome que ayan
concedido essos Eslados tan buen servicio, a que les pesa en el aima assi del como de la
quielud de sus malas intenciones. Yo enlienîlo que Vuesira Exeeilenza me haze merced
de embiar siempre mis carias a S. M., y besa a Vuesira Exeeilenza las manos.
De Londres, a 13 de julio 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, foi. 117.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4»
MDCCCCXXVIIL
Le duc d'Elbe à don Guérau d'Espès
(Bruxelles, H juillet 'liS69.)
Instructions sur la conduite à tenir vis-à-vis de la reine. — Questions commerciales. — Il convient
de temporiser tant pour les affaires d'Angleterre que pour celles de la reine d'Écosae. — Il faut
user d'une extrême prudence avec les agents de celte princesse.
He recibido las carias de V. M. de 27 del pasado y uno y dos deslc, y, segun he visto
por ellns, paresce que los négocies van en alguna mènera tomando buen camino. Resla
ahora responder a lo que V. M. me escribe en caso que le den liberlad, si ira a negociar
don la Reina o no, y lo que habra de iralar con ella y con los demas consejeros que le
vinieren a visitar; y, habiendo mirado parlicularmente los malos Iralamientos y poco
respecto que se lia lenido con su porsona, fuera muy juslo no oir a nadie, ni ver a la
Reina, hasta tener entera satisfaccion de (odo; pero, estando los negocios en el punto
que se ballan, me paresce debe V. M. dejarse eslar en su posada sin salir a ver la
Reina, ni negociar con ella, y, enviandole a llamar, podra ir y oirla con muy buena
gracia sin locar en cosa ninguna mas de decirle, despues de haberla muy bien oido,
que V. M. no puede responder a cosa de las que se le propusieren sin onlen de Su
Magestad o sin darme a mi aviso dello (a quien estan remilidos estes negocios). Si
habiaren en que quieren iratar con vos de olros | untos mas que de la resliiiicion, es
menester que tsla se liuga primero que otro ningun negocio, pues se hizo de lieclio ijiie,
si bubiere olros, despues se podran Iralar, yel mismo lermino lerna con los Consejeros
con toda blandura, sin hacer mencion de las cosas pasadas ; pero no por eso se entietide
ha de parar la negociacion de Tbomas Fiesco con el Sicel, sin dar oidos a olras ningunas
platicas, como ya lengo escriplo a V. M. y sin que sienla la lierra que V. M. sabe
desta, porque el baberse querido meter a la parte lantas génies por sus fines particu-
lares, lia dilatado tanlo esle negocio.
Y lia sido muy acerlado el ordenar a esos mercaderes subditos de Su Mageslad que
en ninguna manera se ballen a la tasacion de las mercancias, su pena que seran ellos
y cualesquier olros muy riguiosamente casiigados. Si lo quisiesen hacer ellos sin inter-
vencion de hombres nueslros, no se les puede ir a la mano. Y aunque V. M. habra ya
recibido los demas despachos que le envie, por donde habra enlendido cuanlo coiiviene
no admitir plalicas, ni discursos de nadie, no puedo dejar de volverle a decir en esta
que de Francia me ban hoy avisado que se desiruye enlcramenie la Reina de Escocia
430 RELATIONS POLITIQUES
con las platicas que sus criados tienen con V. M., los cuales janias entran en su posada
que no sea espiandoios, y podriale coslar a la Reina la vida, y a V. M. no se si le
dejarian con ella, y puede considerar en tal caso en el estado que se podrian los
negocios, por donde le vuelvo a pedir, con todo el encarescimiento posible, que en
ninguna manera admita semejanles plalicas, porque son echadizas para descrubririe el
pecho, y a lo que de parle de la Reina de Escoeia le dijeren, procure oirlo por medio
de una persona sola confidente y no do mas, y esto por lercera persona o por debajo de
tierra o no soltandolo por agora hasta su tiempo.
En lo que toca el dinero que ha venido escundido, yo creo muy bien debe ser la
cuantidad que V. M. dioe, cuando se traie de la reslitucion, se podra ver el medio mas
convenienle para sabcr lo cierio : y no me paresee mal el que V. M. dice, y podra dar
parte de lo que alla le dijeren a Tbomas Fiesco y oiric, porque es hombre de buen
seso y que sabra guiar los negoeios que yo le escribo los communique con V. M.
DeBruseias, a 14 de juIio 1S69.
(Archives de Simaneas. Estado, Leg. 541 et 821. — Public dans les
Documentas inedilos, t. XXXVUI, p. 159.)
MDCCCCXXIX.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 18 juillet 1569.)
11 lui recommande de nouveau de ne point se mêler des affaires d'Angleterre et d'Irlande. —
Nouvelles d'Allemagne et de France.
Aviendo rrecevido las cartas de V. M., de 27 del passado, uno y dos desle, cuyo
duplicado embio con esta, he rrecevido las de cinco y siete, junlamente con los articulos
que avia ordcnado para començar de tratar en lo de la rresiitucion, y lie holgado mueho
aver entendido que V. M. quedasc ya en libertad, y todo lo demas que por esta carta
escrive a Su Mag^, laquai embiare manana con uno de mercaderes; y, en quanto a lo
que V. M. deve hazer, agora es lo mismo que en la carta que va con esta lo tengo
escripto, y procurar que en ninguna manera s'entienda que por su orden se han hecho
dicbos articulos, por que séria yr negociando sin parte y sacar a V. M. quanto quisiesen
entender que dczir, despues que ni la Reyna, ni el Consejo no havian iratado de nada,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4SI
y quando acudieren a la rrestilucion, les podra dezir que dandoles por escriplo de parte
de la Reyna o de su Consejo el camino que les parece se deve locar en acomodar estas
diferencias, V. M. me lo cmbiara, y les dara la rrespuesta que yo la embiare, y esto con
toda blandura y buenas palabras, y agora mas que nunca conviene que V. M. ande
rretirado de las platicas de la mudança del govierno, ni de las de Irlanda, ni de otras
ningunas, porque es fuera de tii inpo.
Lo de aqui esta quieto. lin Aleniania no se levanta gcnte. Los campos del Rey
Gristianissimo y sus rrebeldes se han alargado de quinze a xvi léguas. De Su Mag^ no
tengo cartas dcsde las de xxn de mayo. Estas embio luego, al quai he ordenado diga
que es ordenario, hasta que V. M. me avise que pueden yr al descubierto.
De Bruselas, a xv de julio 1569.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 82i, fol. 253.)
MDCCCCXXX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(Londres, 17 juillet 11569.)
Il insiste pour que la reine d'Ecosse soit secourue. — La reine d'Angleterre exige, avant de traiter,
que le roi donne de nouvelles lettres de créance. — Ce que le comte de Pembrokc a dit des divi-
sions du Conseil. — 11 conviendrait peutrétre qu'un de ses serviteurs se rendit en Espagne pour
rendre compte de la situation.
El que esta lleva, es un cavallero escoces que la Reyna de Escocia embia a Vucsira
Excellenza para tractar del remedio de su castillo de Donbcrton, que esta en eslrema
neeessidad, y, como importa lanto, paresce convenientecosa por ello y por otras muchas
razones favoreseer a esta pobre senora puesta en lanta calamidad, mayormenle que cstos
de aqui andan muy falsos con nosotros y sin duda quiiren prolongar esta restitucion
hasta ver que fin havran las cosas de Francia, y aun quieren con esta maldita comission
robar una gran quantidad, porque al restituirsea poco lo que se aya de cobrar, y algu-
nos ruines vassallos, con desseo o ccguedad del interesse, no quieren dexar de entender
en esta mala obra. Por la carta de Su Mag^ vera Vuestra Excellenza como la Reyna
pide que yo tenga nueva comission, y pienso que es para alargar solamente, porque,
venida que sea, pediran otras cosas : pero, si a Vuestra Excellenza le paresce que es assi
45» RELATIONS POLITIQUES
convenienle, puede avisar dello a Su Mag^ para saber lo que se deve hazer y si es bien
que me mandasse embiar otra carta de creencia para esta Reyna y valerme délia, sino
havian niudado aca de opinion y fuesse necessario, o si es bien dexarlos debatir un
poco, porque esta nianana me ha dicho Jorge Espec que, dandn prissa de mi parte por
el passaporte que yo pido para un correo, le ha dicho el Conde de Pemburg que no se
diesse lanta prissa y que los dexasse confcrir entrellos y renir unos con olros. Enlre-
tanto Vuestra Excellenza no lenga en burla los destas quatro ulcas armadas, por que
podran hazer mueho mal. Yo de hora en hora le dare avisos por que el animo de Cecil
no me contenta nada.
Si a Vuestra Excellenza le paresce que yo embie un criado mio de confiança a
Espana para informar alla de las cosas de aca, mandemelo avisar que yo procurase,
siendo dello Vuestra Excellenza contento de buscar forma como passe y vaya aya
Vuestra Excellenza, cuya, etc.
De Londres, a xvu de julio 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. SU, fol. i26.)
MDCCCCXXXI.
Avis des Pays-Bas.
(ANVERS, 17 JUILLET 1869.)
Opposition à la levée du dixième denier.
Hère is much adoe about tiie x'" penny, which by no means will be condescended or
graunted to, notwithstanding the pollitique persuations used and donc (herin.
{Brit. Mus., Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETEKKE. 4»
MDCCCCXXXII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe.
(Londres, 23 juillet 1569.)
Lettre en faveur d'un marchand d'Amsterdam.
Monseigneur, J'ay nagiières cscript à Vostre Excellence touchant un certain Pieter
Ronimerssonen, naliff d'Amsterdam, aflin qu'elle fût servye, en récompense des biens
qui luy avoyent eslé icy forçairemcnt prins par les officiers de la Royne d'Angleterre*
et pour la poiusuytte desquels il avoit icy despendu par l'espace de quatre ans tout ce
qu'il avoit sceu finer, luy faire grâce de la personne ou des biens de quelqu'un des
Anglois arrestés pardelà. Or, comme ainsy soit que ledict Rommerssonen, en récom-
pense du droict par lui payé pour la coustume de cesle Royne des biens ravys comme
dessus, a impetré aullreffois de Sa Majesté Réginalle une licence pour y pouvoir
emmener certaine quantité de draps, laines et peaulx avecq quelques aultres marchan-
dises, lesquelles sans l'exprès consentement et espécialle licence de Vostre Excellence,
il ne pourroit présentement (comme il voudroit bien) amener aux Pays-Bas, il m'a faicl
entendre et pryer de vouloir sur cela escripre un mot à Vostre Excellence affîn qu'elle
fût servye luy consentir de pouvoir vendre pardelà tous tels biens que ung George
Lazembey, anglois, son procureur, en ce faict pourra amener et transporter <le cedicl
royaume au proufïict dudict Rommerssonen, lequel estant tel que ung bon subject
de Sa Majesté doibt estre et ayant souffert icy de très-grands dommaigcs sans que
aulcune mienne sollicitude ou reqiiesle, ny du S' Gousman de Sylva, mon prédécesseur,
y ait sceu remédier, je n'ay voullu, ny peu délaisser de le recommander à Vostre
Excellence et l'asseurer que, si quelque subject de Sa Majesté doibt estre soulaigé de
ses pertes, que c'est cestuy-cy à qui l'on doibt faire meicède de sa demande, comme
j'en supplyc très-humblement Vostre Excellence.
De Londres, ce xxn° de juillet 1569.
{Archive* du Royaume à Bruxelles. Nèg. d'Angleterre. Supplément)
Tome V. 58
45( RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXXXIIL
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, 23 imiXET ISfiS.)
Tentatives pour gagner Cecil et Leicester. — Il ne traite les atraires de la reine d'Ecosse
qu'avec l'évéque de lioss, et toujours secrètement.
A los XIX a la maDana llego el corrco que Vuestra Excellenza mando despachar a
los XV, y, por la necesidad urgente, quanto a la revocacion del procéder de los comi-
sarics y ciras cosas, conio tengo dado aviso a Su Mag* por las de xiij, xiiij et xvij, se
passo con el paresccr de Fiesco al pedir audiencia de la Reyna para aqucllo, y esta el
negocio en los lerminos que vcra Vuestra Excellenza por las de Su Mag^.
A Cicel tengo heclio offrescer diez mill escudos, y andamos assi para assegurar a .
Lesester, y en gênerai ya se ha hecho con cl devilo, y se procura de venir con el al
particular. Benedilo Spinola ya se les présenta delante, segun dire Fiesco; pero no ha
hallado la oporlunidad convcnienle, ni ellos creo que lian ya latilo del, conociendo que
procura de boiver en gracia de Su Mag"* y de Vuestra Excellenza. Todavia esta .itenlo
al negocio, y pienso que, como Lesester pierda la esperança de sacar dcsia coinision la
cantitad que prclendia, verna a ser mas blando con los otros : asseguraremos con los
6,000 escudos prestados, que se cobraran de las mercancias, despues va mucho en
que vengan una vez a mi a rromper el yelo, y tambien, como la Reyna entienda lo
que aca fuera passa de robos y coechos, que agora sabe poco dello, se que Ilegara mas
presto a toda buena concordia, si alguna gran esperança de los successos de Francia
no la altérasse, lo que estos por agora pretenden que se vean tanlos négocies juntes,
paresce no convenir : pero podrase, tratando, Iraerins a mejor determiiiacion.
En lo de la Reyna de Escocia, ninguno Iralo conmigo sino el Obispo mismo, muy
alarde y de noclie, y concierta su venida piimero con un villete con la eifra que liene:
solas dos vezes vino con compania del que ha ydo a hablar a Vuestra Excellenza, y
viene (an larde el dicho Obispo a mi posada que la olra nocho le prendio la guarda
que agora sea por la ciudad mas que solia, y le sollaron por laïayo.
No he buclto a despachar el corrco basta tener olra cosa que importe; con ella le
embiare.
Esta lleva un Portugues, que despacha para Anvers el doclor NuBez que réside aqui,
y me dizen que esse que va, sabe de los iratos que aqui se tienen con Portugal.
De Londres, xxiij de julio 1569.
{^Archives de Simancat, Eslado, Leg. 82 i, fol. 130.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 438
MDCCCCXXXIV.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 24 jouxet 1869.)
Instructions sur la conduite à tenir vis-à-vis de la reine. — Thomas Fiesco n'a d'autre missioo
i remplir que de chercher à découvrir ce qui se passe et à gagner les conseillers de la reine. —
Nouvelles d'Espagne.
He rrecevido las carias de V. M. de 10, 13 y 14 deste, junlamente con la rrelaciones
de lo d'Irlanda, joyas de la Duquesa de Vandotiie y escriplo que dieron en el Consejo
los cinco mercaderes por lo de la especicria de Portugal a Vêlez, loqual no Ungo otra
cosa que rresponder mas de lo que en las ultimes que tengo escriplas, cuyo duplicado
cmbio con esta, que en cfeto no |)iocurra audiença, ni pedirla ; y si por caso la Reyna
0 sus Consegeros quiseren liablar a V. M., oyrlos con muy buenas palabras y dezirles
que de quanto le dixeren me dara nuncio, porque sabo Su Mag"* me tene rremitido
este negocio, sin tratar de otra materia ; y, si qnisieren vender la rropa o hazerla apre-
ciar, sea sin intervencion de V. M., ni cosa suya, y V. M. haga llamar a Vêlez los que
sin orden se ban querido mêler en allanar estas diferencias y les diga que luego alla
ora alcen la mano délias porque, si en liecho o en dicho se entremeten, los bara muy
duramenle casiigar, y a los que por orden de V. M. lo haran becbo, les dira de mismo
que no iraten mas dello y se esten quedos, porque en eteto conviene que de parte de
Su Mag' no se trate cosa desta qualidad, ni ïomas Fiesco ha de bazer oiro officio que
yr tentando los animos de los Consegeros y descubrir lo que pudiere, para avisar a
V. M dello y con lu parccer eneaminar el negocio, y esto en tanto que no di sospeeha
su estada que sea por otro fin que por sus parliculares negocios, que en baviendola le
escrivo me avise para que yo le ordene lo que bavra de bazer, y V. M. le de parte y
le eomunique lo que a esto toca, porque le tengo en opinion de bombre cuerdo y de
buen zelo ; y al Porlugues be mandado buscar y sabre délias ydas y venidas con que
fin sona. Esc plieguecillo de Su iVIag"" ha vonido con otros mios. Por el vcra V. M. lo
que ay en Espana : gracias a Dios, que lo de Granada cstava ya en eslado que se aca-
bara de allanar brevementc.
De Bruselas, a 24 de julio 1569.
{Archives de Simaticas, Estudo, Leg. 821, fol. 254.)
436 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXXXV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(LONDHES, 35 JUILLET 1569.)
Discours de la reine d'Angleterre contre la reine d'Ecosse. — Tout est subordonné aux nouvelles
qu'on recevra de Frante. — Le duc de Norfolk avait songé à s'éloigner; mais on n'oserait pas
l'arrêter. — Nouvelles d'Allemagne. — Voyage de la reine. — Armements. — Fiesco se rend aux
Pays-Bas. — Il est bon d'attendre les mouvements qui se préparent : on pourra peut-être ainsi
châtier les Anglais de leur propre main.
Aqui andan tan alterados los animos que yo creo sucedera alguna novedad que
podra ser a proposito del servicio de Su Mag^, oomo vera Vuestra Excellenza por la
que con esta cnibio; y assi ha dos dias que Espeque esta en Richmonte sin bolver res-
puesta de lo que dixo que me vernian a hablar de parle del Consejo, y la Reyna dize
mill impertinent'ias acerca de las cosas de la de Escocia, sin proveer en ello loque con-
viene, y los mas de los Consejeros le andan falsos y de.\an a Cicel que en lo de
Francia procéda a los socorros a su plazer. El Duque de Norclfolcl paresce que liasta
los Aldermanes de aqui ha confederado consigo, y, aunque al principio, quando sono
esie rumor de Surfoici y ^o^folct, quiso parlirse, paresce que ha assegurado con que
contra el no ay cosa provada, ni tiene la Reyna persona que le ossaje prender.
Yo no les digo cosa alguna, mas de darles priesa en la reslitucion; y los de la parte
de Cicel le dessean alargar. Ayer a Tomas de Fiesco que fue a Riclimont, le dixo Cicel
que la Reyna aguarda a ser rogada; pero lodo es faiso que no aguarda sino en que
pasara lo de Francia, y lambien que eslos de la parte del Duque consienlen en el
alargar por olro fin. Entre tanto detcngo la comision, y, teniendo otro aviso de mas
importancia, despachare el correo que Vuestra Excellenza enibio.
Con la otra lie embiado a Vuesira Excellenza el papel del Doclor Ment. Es Ingles que
vive en Alemania, y va a fraiar con el EIcctor Palatine y oiros Principes. Con el Pala-
tine réside agora Siligre de ordinario, al quai .se remiten agora cinquenta mill escudos,
para que el Duque Hans-Casimiro entre con 4,000 cavallos y 7,000 infantes en
Frïincia.
La Reyna partira manana de Richemont para Rolelant, y de alli a Antona, y dire
luego sera de buella a Huinsora.
En las quatro urcas melon vitiiallas, y entiende en ello un criado deste Cardenal,
y Mos. de Dulin, flamenco. Juan Bruque, de Amsiredam, con su verganlin ha tomado
una nao de Diepe.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKKE. 457
Tomas de Fiesco se partira luego do aqui, el quai dira de palabra mucha parle de
10 que ha sentido. Por agora es bien dexarlos venir, coino Vuestra Excellenza escrive,
y ver (Stos olros movimienlos en que pasaran, y, si llevan buen camino, entonces con
mucha facilidad con elles mismos podrn Su Mag' eastigarlos, pues assi se le han dese-
catado.
De Londres, xxv de julio.
(Archives de Sitnancas, Estado, Leg. 821, fol. 131.)
MDCCCCXXXVI.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 31 juillet 4869.)
11 est de l'honneur de la reine d'Angleterre de ne pas s'humilier devant les Espagnols. — Nouvelles
de France, d'Italie, de Suède et d'Afrique.
The Duke of Alva neither could, nor would make any relessemunt of the mcrchants
goods untill that first the Queen had relesed the goods and marchandise stayed in
England. His nation (mening Spayne) passeth nol though ail the world bc undone if
they may carry the honnor and glory avyay, wherfor ail nations spcak inuch honnor of
the Queen for ihis her doengs, which stayeth the wholl trade and traffick from ail theis
partes of Christendom, trusting that this serpentine nation that trobleth the whole
world and say they ean mak warre and pcace as pleaseth them, shall not hâve their
honnor so satisfîed as to mak thtn amends, tiiat first diil the wrong, as the Duke
seketh.
The newes of France is that they be agreed there. Some great maller is done or in
hand their, the certeinty whereof is not discovered.
It is reported ihe Dukes of Florens and of Ferrare be at great différence upon certein
confines bordering belween them, whereupon the Duke of Florens dolh fortifie, which
causeih the differens.
The Kings of Denmark and Sweden be at warres agayn, as the report goeth.
The Mores hâve had an overthrow in Spane with the losse and destruction of many
Spaniards of the Kings part.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
4S^I RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXXXVIl.
Don Guérau dEspès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, i" aoot 1889.)
Il a demandé une audience à la reine d'Angleterre. — Règles à suivre pour la transmission des dépêches.
— Négociations avec lord Lumiey et le comte d'Arundel. — Les amis de la reine d'Ecosse voudraient
qu'elle se déclarât héritière de la couronne d'Angleterre. — Soupçons d'Elisabeth. — Un mouve-
ment nu tardera point à éclater. — Noms des seigneurs qui soutiendront Norfolk, Arundel et Pem-
broke. — Affaires commerciales.
Por las de Su Mag"* vera Vuestra Excellenza eomo en lo de no salir las urcas (cesacion
y agravio de las eharruas mal vendidas) se ha tomado buena resoluiion en Corle. Manana
embio alla a saber que dia guiare Su Mag** que le vaya a besar les manos, y le hablare
blandamonte eomo Vuestra Excellenza manda, y avisare del sucesso. Dize que daran
orden que las carias para mi vengan seguras. Yo creo que sera eomo lo pedi en mi
memoria , que truxesen en cima del pliego o aparté alguna ccrlificacion de Antonio o
Lconardo de Tassies eomo viene el tal pligo para mi, y por que todas estas cosas en Jo
parlicular les remilen a Macstre Mardi, governadorque fue de los Ingleses en Anveres,
con el quel eslando en la Corie quando mi criado estuvo alli, se le consulto esta resô-
lucion, pero no es buelto aqui a me para eonûrmaria, y le aguiirdo para que mas en
parlicular pucde assegurar esio de las carias, que an de venir; y, si le paresce a Vuestra
Excellenza, no despacliar desle manera hasta que tenga otra caria mia, no sera nialo, y
escrivirme entrclanlo por Cales o con el ordinario. Pero querria saber la volundad de
Vueslra Excellenza en lo del trato de la restitucion y las otres prelensiones, jnniamenle
con el ofrecimiento que dixo Lumile, de que si lernia manera, fuesc electo el de Arnndel,
y assi pasaria la cosa bien.
Los 6,000 escudos he dexado por la forma que a Vueslra Excellenza escrivi, y veo
baran gran fruto, y esto y mas que se offrescera y darase, podra sacar de las mercan-
cias; y entre tanto van muy solicitos el de Norfolcl y otros afïicionados a la Reyna de
Escocia en concertar que se déclare successora, y esia Reyna esta ya con algima sos-
peclia del Diique, y no dexara de baver alguna rebuelta sobre ello. El dicho Duque,
Conde de Arandel y Pcmburque pasavan este negocio adelanle con volimlad de Nortu-
berlanl, Converlari, Veslaverlan, Harvi, Huseler, Montagu, Morle y olros, y todos pre-
tenden que bolveren con esto aqui la Religion. Lessesier dize que sera con ellos en el
articulo de la declaracion de la succession, y Cicel dize que no les impidiria. Pero, ni
DES PAYS-BAS Eï DE L'AINGLEÏEKHE. 4S9
del uno, ni del otro no (iaria eslos. El Conde de Mtinlinton , si fuese liombre de valor,
dizen que teiiiia gran favor entre los herejes del movimiento de Sufoiet : no se oira
cosa.
A Juan Bruque, de Hamstedran, con cierlas pilalerias le han delenido presso los del
Amburgue, el quai liavia robado a los Ingleses mismos.
El S' Prior Don Hernando me escrive en favor de Hernando de Frias para que pro-
cure pueda sacar su mercadiiria de aqui a irueque de que Esmil, inglcs, hara olro tanio
en Anvers. No es mal partido quando las cosas no vengan a eoncierto, y si fuere gênerai
el poder sacar lodas las mercaderias, con fianças para en caso de rompiniienlo de guerra,
séria buen ncgocio. Pero la Reyna no prétende dexar sobre fiadores cosa alguna sino a
dincro conlado, lo quai es mal camino. Por no gastar el negocio universal de tener este
olro hasta ver si aquel se puede hazer como conviene, y sino sobre (iadores para in
easo de guerra solamente, no es mal partido : es bien verdad que el dicho Frias creye
tener su negocio concluydo con este Yngles, el quai no liene hecha cosa alguna, anies
querria que yo embiase a dezir al Consejo de este coneierlo. Procurare, quando no sea
perjuizio del Iratado universal, que se haga este negocio de Frias con su ventaja y
presteza.
Al escrivano de los Ingleses lie dicho como Vuestra Exccllenza le liavia prorrogado
los dos meses, y lo ha rrecibido en muelia merced.
De Londres, primero de Agosto 1569.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821 , fol. 120.)
MDCCCCXXXVIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(Londres, 2 aodt 1569.)
H se propose de voir la reine : ce qu'il lui dira. Avis qu'il a reçu à ce sujet du duc de Norfolk
par rëvéquc de Ross, — II réclame des instructions. — Nouvelles commerciales.
Estando para partir este, como lie recibido el pliego de Vuestra Excellenza, de xxiiij
del passado, con los de Su Mag^ de xxv de junio, y en los négocies ay poco mas que dezir,
de lo que en la olra va escripto. Yo yre a ver a esta Reyna, pues clia lo cmbia a dezir y
no verne a parlicularidad ninguna con ella, y, si los del Consejo me dixeren algo des-
449 RELATIONS POUTIQLES
pues, lo avisare luego a Vuestra Excellenza. A Thomas Fiesco le parescia, que yo
hablasse a la Reyna de manera que !os suyos huviessen de responderme. Pero yo
seguire lo que Vuestra Excellenza ordena. El Secretario Sicel y los otros paresce que
estan mas blandos. Yo creo (como t(>ngo escripto) lo hare el miodo que (ienen aqui,
que se resolvera esta isia por los negocios de la Reyna de Escocia.
El Obispo de Ros vino esta mariana a las qnairo a dezirme de parte del Duque de
Norclfolct que no dévia de curar de cerimoiiias cou esta Reyna, que es vanissima,
sino darle occasion que se entrasse en trato, para cobrar estas mercancias, aitcndido que
ella no tiene dineros, ni otro socorro, sino délias. Pero, como lengo escripto, seguire
la orden de Vuestra Excellenza, pues ton facilidad me podra agora advenir de lo que
despues converna hazer, y a todos los tratantes he acortado el camino.
Para Aniburg apurejan quarenta mill panos : partiran dentro de veinte dlas, y yran
treinta naves con las armadas.
De Londres, a dos de agosto 1569.
(Archives de Simaneas, Estado, Leg. 821, fol. 122.)
MDCCCCXXXIX.
^vis des Pays-Bas.
(Anvebs, s aodt 1869.)
Les bourgeois d'Anvers refusent le dixième denier. — Troupes allemandes envoyées en France. —
Un Anglais qui avait refusé les secours religieux d'un prêtre a été enterré dans le champ de la
potence.
They of Andwerp will by no means consent unto the the Duke x" per cent, which he
demaundeth of every hundred pound of merchandise, yeat theie hatli beene hard hold
about it.
We understand ihere is goeing oui of Duchiand into France 4-,000 horsmen and
dyvers footmen or more.
Six days past was buried hère old John Bennet in the gailows feld, because he
departed without that of a prest, which is agaynst our privilèges.
{Britisli Muséum, Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 441
MDCCCCXL.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, H août 1K69.)
Instructions sur la conduite qu'il a à tenir vis-à-vis de la reine et de ses conseillers. — La reine
d'Ecosse lui a demandé un subside considérable; il lui envoie mille écus.
Las carias de V. M. de 50 y 31 de julio y dos del présente he reccvido y visto por
ellas todo lo que havia apasado, y no puedo dexar de dezir a V. M. que me parece
diferente termino el que toma en el progreso de los ncgocios del que yo de aca le escrivi,
pues en lodas mis eartas dizo que en ninguna nianera del mundo conviene negoziar,
ni pedir audiencia.ni iratardeolro genero de negoeiacion, ni demandas, ni respuestas,
sino quando la Reyiia o sus (lonsegcTOS quisicsen liabiar a V. M., escucharles y darles
muy graciosas respuestas, no liaciendo menzion de cosa pasada, y en lo demas remetirse
a mi, diziendo que Su M'' me tiene cometidos eslos negocios y que a mi podra anacudir
por la declaracion dellos, y, aunque cniieiido que V. M. seguere con cl buen zelo y
aflîcion que tiene al servicio de Su M"", ha sido muy fuera de liempo dezir que icnia
caria suya porque no veo que sirve para ninguno efelo, y V. M. este sobresa porque
trata con la mas estrana nacion del mundo, y con los catholicos y los que no lo son ha
menester yr con gran tiento, y con ninguna cosa les hara venir a lo que prelendemos,
como con estarse quedo y rromper quanlas negoeiaciones en el mundo huvicre, que a
su tiempo yo dare a V. M. quando avra de negociar, y terna euidado de avisarme de
lo que pasii, como yo dare a V. M. de lo que conviniere.
Las carias fueron a muy buen recaudo, y de la misma manera yran lodas las demas.
Aguardo por oras correo de Su M"* : leniendo alguna cosa para V. M. se la embiare.
El genlilliombre y secretario de la Rcyna de Escocia lian acudido a mi ambos ; pedian
dincro de 30 a 40"° escudos para socorrer las cosas de su ama. Vo les he dicho que no
lengo comision del Rey nuestro senor para darles ninguno, pero que sin ella me
resolvia a darles mil escudos, los quales embio a pagar ay por una eedula de Piero
Spinola a V. M., que va con esta, para que con cl secrelo que conviene escrivi a la
Reyna como estan en su poder diehos M. escudos, que va a quien manda se don, y con
su orden los entregara V. M. a la persona que mandare, y de lo que en ello haziere
mandara aviso.
De Brusellas, xj de agosto 1S69.
{Archives de Simaneas, Estado, Leg. 821, fol. S55.)
Tome V. 56
442 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXLL
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
'BKUXELLES, 13 AODT IUBS.)
ii confirme les instructions précédentes. — Si l'on vend les marchandises saisies, il y a lieu
de les faire racheter de tierce main. — Arrestation de corsaires à Dunkerque.
En este piinto acavo de recebir la caria de V. M. de 5 del présente y la que va con
ella venia para Su M**, y aviendo visto quanto ambas contieneii, no puedo dcxar de
bolvelle a eneargar y pedir rauy encarceidamente, como por mis antécédentes le
tengo escriplo, que en ninguna manera del mundo admila platica de ncgociaciones,
porque es muy grande inconvenienic para el servicio de Su M"", y, como tengo dicho,
es muy necesario que V. M. rrompa quantas liuvierey se dexe estarsin tratar de pedir
audienza, anadira entender a nadie que la desea, ni consentir que en su casa se adniitan
los hombres que andan en estas piaticas, porque con color de negociar y mostrarse
deseosos del buen subceso, struyn totalmentc los négocies, che me pesado mucho
entender que se comencen a vender parte de las mercancias, como me serive ; sera
necesario que V. M. procure estorvarlo protestandoles el dano y liaziendo t^obre ello
las diligencias necesarias, y, si pasaren todavia a la venta, V. M. por tercera mano
procurara tomarlas por el tanto, pero sin que se entiende jamas que se trato por V. M.,
ni con su sabiduria; y, en quanto a la copia de la larla del asistentc de Scvilia, puede
V. M. dexarse dczir que es invencion de algunos mal intencionados. En Dunquerque
se tomaron los dias pasados ciertos cosarios. Embio a V. M. las inforniaciones que se
lian hecho y confesiones que se les han tomado para que este adverlido de ello por si
ncaso llcgare alla de oira manera '.
De Brusselas, a 13 de agosto MDLXIX.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 1257.)
' Le tS juillet 1S69, un des principaux agents du parti huguenot, Cavaignes, s'adressait aux lords
du Conseil afin qu'ils ne donnassent aucune suite au procès du capitaine Hélie, qui avait reçu le 8 avril
des lettres de marque du cardinal de Chfttillon.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 443
MDCCCCXLN.
Don Guérau d'Espès au duc d'Elbe (En chifiFre).
(Londres, 13 août 1ii09.)
Il faut ménager Benoit Spinola. — Expédition des courriers. — Nourelles diverses.
Thomas Fiesco questa lleva: podra bien referira Vuestra Excellenza los terminos en
que estan las cosas de aqui, por cuyo respccio lie esciipto a Vuestra Excellenza otra
carta que lleva en claro, en disculpa de Benedito lîspinola, al quai, conforme al tiempo,
es bien lenerle pacifico, porque aca puede bazer mal, y, aunque yo creo que los olros
se valen mucho del, no dcxare de Iratarle con este credilo y rezelo. Vuestra Excel-
lenza en lo demas tenga creydo que lo que al principio l'escrivi sobresto es lo cierto.
Esta armada de Amburque que esta ya en la costa escriven los que en ella vienen
que trae niuchas mercancias, las mas sacadas de essos Estados.
Oy me han embiado a dezir los que aqui tienen cargo de iirmar los passaporles, que
si seere contento que conlienen los correos ordinarios cada semana y partan como
solian. He dicho que si, hasta que Vuestra Excellenza mande otra cosa. Assi mismo
dizen que si querrc dar passaporte para los que de aqui adelante embiaran ellos
a Amburque, que passaran por essos Estados, lo quai he dicho que no toca a mi. No
creo que por esto me negaran los paseportes, como me han offrcscido, ni estorvaran
tan presto lo que me han dicho, que han ordenado que todos los pliegos que llegaran
a Dobla dirigidos para mi los dexen passar libremente.
Con una charrua que partio a los diez escrivi a Vuestra Excellenza, y lleva un Ingles
factor de P" Romiston, de Amstredan, y las conservas que yo ténia de Espana para
Vuestra Excellenza.
El un Poriugues de Anvers es buelto ya, y Fogaça (el que vino de Portugal) esta en
Cales a mas de un mes, y de alli Irala en Anvers y aqui ; y han puesto orden en que
Vinter no venda aquelias mercancias que tomo por la carta de marca, sino que se ave-
riguc el verdadero valor de su nave, y los mercaderes ingieses daran orden que sca
satisfeclio para cobrar el comercio de aquel reyno y entender en lo que por la suppli-
cacion que se dio a este Consejo (aya copia traduzida en Italiano) se contiene: lo demas
dira Fiesco, y yo lo escrivire por las otras vias.
Posdata. — Estando para partir el dicho Fiesco, llegaron Luis de Paz y el gentil
hombre de Duque de Norfolc, y paresceme que inlerpusa en la platica con ellos a Cicel,
y se resolvio que la Reyna dezia que yo podria llegar a Basiii una casa de plazer del
444 RELATIONS POLITIQUES
Thcsorero, pero que a algunos del Consejo queria que mostrasse las eartas del Rey
nuestro seBor, a ver si eran dadas despues de mi detencion, que lo hazia por cierio
punto de honrra y no mas. Luis de Paz les dixo que no cra venido con aquella comis-
sion, y assi me hara merced Vuestra Excellenza en rccibicndo esla y haviendo sido
informado particulatmente por £\ Fiesco de despacharme correo con aviso de su
parescer que, como las carias vengan sobrescriptas para mi, las dexaran passar scgun
los commissarios dizen. Entre lanlo yo pienso respondcr a esla Reyna, agradeciendole
el favor y offrecimienlo de la audiencia y escusandome que no podre ncibirle laii
preslo, ass: por mi indispussicion, como por que, si Su Mag' qiiierc saber antes de mi
alguna cessa, lo puedc bazer, porque alla yo no pienso tralar deslos negocios. Ënire-
tanto podra venir la orden de Vuestrn Excellenza. A una parle parcsce scr convenienle
la audiencia para alajar los maies que se hazen, y de la otra paresce auloridad y hazerles
lener mas respeclo, no haziendo caso délia. Vuestra Excellenza la delerminara, como
mas parosciere convenir al scrvicio de Su Mag^, avisandome con la brevedad que yo
confio.
De Irlancla tienen nuevas que las cosas van muy mal, y assi mandan bazer ocbo-
zicntos hombres para alla.
Londres, 13 de agoslo 1S69.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 140.)
MDCCCCXLIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe.
( Londres , 43 aodt 4569.)
Lettre en faveur d'un marchand de Bruges.
Monseigneur, Jehan Smidt, marchant natiiï de Bruges, résident en ceste ville, m'a
faici entendre comme pour sauver crrlains biens et debtes qu'il avoit en ce royaume,
il se sei'uii accordé et convenu avccq uiig certain Anglois, lequel, en son nom el par
consentement de ceste Royne, a faicl mener d'icy en Hanibourch, passé deux ou trois
mois, certaine quantité de toisons qu'on appelle blooten, où il les a laissé jusques à
présent, soubs espoir que ces affaires et troubles d'.Angleterre accommodés, il les
pourroit librement envoyer es pays de pardelà. Or comme, depuis trois ou quatre jours
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEIUŒ. 44tf
enciià, il a esté adverly dudicl Ilambourch que lesdictes toisons se commonclioyent
desjà à gasier et «jue, s'il ne les en reiiroit, il y avoil dangiir qu'ils ne se gastassent du
tout (i son grand dcirimeni et doniniaige, mesmemenl qu'il voit encore bien peu d'ap-
parence de quelque linal accord, il vouidroit bien supplyer Voslrc Excellence qu'elle
fût servye luy accorder et donrtcr licence et passeport pour povoir amener èsdicts pays
de pardelà lesdictes toisons, lesquelles en nombre de xxv ou xxvj" peuvent estre de la
valeur d'environ cent et cinquante liv. esterling, m'ayant requis en vouloir escripre
ung mot à Voslre Excellence. El l'aultanl que ledict Smith est homme de bien et bon
catholicque, ayant en ces troubles icy souffert bien grands dommaiges, j'ay bien voulu
supplyer Voslre Excellence luy faire la mercéde que dessus, affîn que ce peu de biens,
que par son industrie il a sacqué d'icy à ses très-grands despens et dangier dudict
Anglois son amy, ne veigne sans aulcung profficl à lolallc perdition.
De Londres, ce xiij" d'aousl i 569.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, Suppl.)
MDCCCCXLIV.
Instructions données par don Guérau d'Espès à Jacques Burgues.
(16 AOUT 1669.)
Plaintes contre les commissaires nommés par la reine.
Memoriale donalum Jacobo Burguessto W augusli, super quo dominum
Gorgium Spec advertat in Curia.
Quod Suse Majestatis manus osculetur nomine iegati ob oblalionem audientiae et
iilam certificet quod est paralus ad exequendum, non lamen oslendei lilieras regias
dominis Consiliariis ut prœlendilur, cum non sit conveniens, nec ad propositum faeiet,
quod(|ue in eo faoienduni eral jam esi perfectum, ut ex relalione ipsius Jorgi Espec
poterit cognosci, nihilque in hac parle restât amplius.
Item commonefacici prsefatum Spec uli supplicet Regiae Majestali mandet ces-
sare istos commissarios revocando illorum commissionem, dignelurque etiam nominare
hic aliquam personam confidenlem qui inquirat de malefactis praedictorum com-
missariorum, deque illorum mala forma procedendi, ineptia cl infamia, et eiiam quo
446 RELATIONS POLITIQUES
modo contra commissionem progrediantur, pecuniasque sibi privatim furentur el
adquirant.
Et etiam quod, si differtur reslitutio merciuni, quod est in grave damnum subditorum
ulriusque Majestatis, saltem recipiatur média quaedam via ad vitanda latrocinia el
iniposturas ut merces reddanlur eartim dominis sub honesta fidejussione, débita
cstimalione prœmissa.
(Record office, Cal., n' 385.)
MDCCCCXLV.
Noie de don Guérau d'Espès.
(16 AOUT iSti9.)
Mêmes plaintes.
Los commissarios nombrados por la Mag** de la Reyna son seys, y dos dellos, el uno
Italiano y el otro Ingles, viendo las maldades que los otros sus companeros querian
hazer, han renunciado la commission, y, no obslante esto, los quatro proceden a
hazerlo todo, como si fuessen seys, y estos quatro son pobres, viles y muy impertinentes :
solo Juan Suigo es el que vende y se aprovoclia, segun dizen para si y para los otros.
No guardan la orden de la commission, ni intiman a las partes la estima que han
heclio de las mercancias, sino que verlas y venderlas es todo uno.
Promelio dicho Suigo al Embaxador delante de buenos testigos que no passaria a
vender nada de dichas mercancias, y, no obstante esto, vendio el otro dia todas las que
cstavan en este lugar. Lo quai, allende de ser bellaqueria, es contra la commission
porque, ya que se aya de vender, no pueden vender sino las mercancias que eslan en
probrablc termino de gastarse, y ellos han vendido los cneros, azucares, melaças,
cochinalla, çarçaparrilla y otras mercancias que no se gastavan, ni podian lan presto
gastarse.
Esta venta que ellos han hecho, dizen que estava ya tratada con los otros commissa-
rios y, por ser enganossa y de tan vajo precio, no fue admiltida por los senores de
Consejo de la Screnissima Reyna, y el Embaxador contradixo a ella con sus escritos
diciendo que era una énorme lession, y no obstante esto estos quatro commissarios han
vendido todas estas mercancias, ochocientas libras menos de lo que aquellos avian
tralado de venderlas, a los quales lodo cl mundo ténia por malos hombres por aver
liecho una vendicion por lan vajo procio.
DES PAYS-BAS I:T DE L'ANGLETERHE. U7
Es la publica fama que todos toman daiiivas por ello, seùaladamcnte el Suygo el quai
muy (lesvergonçadamente dize que se lo liazeii hazcr algunos del Consejo para apro-
vecliarse deslas vendiciones. Lo quai no deve de ser assi por que los senorcs desle
Consejo no tienen lai rcputacion, sino que lo que ellos roban para si dizen que lo
roban para dichos senores del Consejo, por lo quai merczen ser muy bien castigados.
Kn Londres, a xvj de agoslo 15G9.
(Record office. Cal., n* 386.)
MDCCCCXLVI.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiflFre).
(Brdxellrs. 34 AOUT tS68.)
Il insiste pour que don Guérau d'Espès s'abstienne de toute négociation avec Elisabeth.
Por la caria que V. M. me eserivio eon Tomas Fiesco y la relacion que el me ha
hecho, he ontendido el eslado en que ay quedavan los négocies, que cierio no es tan
bueno como yo esperava iras tanlas palabras y promesas como ban dado a V. M.; y,
aunque me pudieran scusar de dezir lantas vezes una misma cosa, viendo que V. M.
no quiere mirar las carias que le escrivo, quiero bolverle a pedir con toto encareci-
mento que aize la mano de todas plalicas de negoziaziones, jiorqne se desiruyen los
négocies y la rreputazion de Su IVlag**, que es lo peor, dexandose estar en su posada sin
solicitar audiença, ni otra plalica con nadie, ecepto en impedir la venla de las merca-
derias y bazer las diligcncias y protestos necesarios para estorvarla, que yo le avisare
brevenienie de lo demas, y en el enlretanto he querido scrivirle estos dos rcnglones.
Los pasaporles para los correos podra V. M. dar, que yo hare yr de aqui siempre los
ordinarios.
De Brusselas, a 24 de agosto MDLXIX.
La carta que va con esta, podra V. M. niandar embiar a la Reyna originalmente
como de suyo, para que la vea.
{Archives de Sitnancas, Eslado, Leg. 821, fol. 259.)
us RELATIONS POLITiQLES
MDCCCCXLVII.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès.
(Bruxelles, 2S août 1868.)
Il lui enroie une lettre de Philippe 11 pour Elisabeth.
Despues de aver escripto la que va cou esta, lie rrecibido algunos despachos de Su
Mag^ y entre ellos cartas para la Mag^ de la Rreyna, las quales me manda le
cmbic coii persona propria en rresptiesia de la que In Mag^ de la Rreyna le escrivio
a los 18 de enero, la quai tarde en llegar alla y mucho mas en venir a mis manos la
rrespuesta, por que otras que tengo tanibien para la misma Mag' de la Rreyna, en
erehencia mia hechas, mucho despues liaii venido, antes que la primera; y, segun estan
las cossas de Francia, me maravillo mas de aver llcgado que de que aya tardado para
embiarlas y dezir lo demas que conlienen por la erehencia que en ellas mismas vieiie,
me manda embie persona, y acordandome de la manera que ay se tube con Asompvila,
no he querido embiar esta persona con las carias y erehencia dielia hasta tener salvo
conducto para los que hubieren de yr y saber se la Mag^ de la Rreyna se contentara
de oyrios. V. M. se lo embie a dezir de mi parte y me avise de su rrespuesta para que
con ella yo me resuelva.
De Brusselas, 25 agosto 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 146.)
MDCCCCXLVIII.
Le docteur Dale au Conseil privé.
{ Londres , 25 août 4S69.)
Suite donnée aux plaintes de don Guérau d'Espès contre les commissaires nommés par la reine.
Yl maie please Your Lordshipps lo be advertised thaï sir George Speake him selfe
did immediatlie certifie the King of Spajnes Ambassadeur that I had received com-
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETERKE. U9
maunde for ihe examination of his playntes against Siiigo and olher whoin he fownde
him selfe grewied wilhnll, and ihat I was readie to attende uppon him and to sende for
the parties to be présent at suclie tynie as he showlde appoynt. And tlie next daie I
went with sir George Spi-ake to him aiul declared howe oarefnll Yoiir Lordshippes
weare to hâve the doinges to be examyned of suche as had the sales of the King of
Spaynes subjecles goodes and that Yoiir Lordshipps had signified nnto me that ihey
had commission to sell no goodes, but suche as coulde not wiihout dammage be kept
aiid that at ihe highest pryse tiiat might be; and tliat yt was Your Lordshipps pleasure
I shoulde attend uppon him if he wonhle make it appere ihat those men had don the
contrarie and drsired him to make the more diligence becausc I had commaundement
to make my report by the xxix"" of this monthe. He made answer that it woulde requier
good lyme to perusc ihe insirnctions of the députes and that he had many articles to
put in writing and verie many witnesses to be examyned, which thinges coulde not be
don in so shorie a tymc, and did requier at the least the whole moneth of si jiicmber :
« but, quotli lie, I praie yoii tell Mylordes, if ihey think good to sell ail the goodes, let
> them sell them ail playnelie without any couler and without any exception ■ ; and
so entrcd into the doinges and sayinges of them that hâve the sale and declared what
goodes might hâve bene kepi as conchinilcs, sngars and sarsaperilia and suche oiher
as he had before don to Your Lordshipps.
To the first poynl I asked him wliether his meaning weare not that he woulde not
medie in the matter al ail in so shorte a tyme and whether his meaning weare that he
woulde nol enter into the mather bccause he coulde not ende yt in so shorte a tyme
and he answered : « Yea ».
To the seconde I tolde him I liad no commission , but thus muche me thought I
might saie that yt did well appcere by Your Lordshipps lettres that Your Lordshipps
did not mynde that any other thing shoidde be solde, but suthe as coulde not be keapt
and that at the just value: oiherwise Your Lordshipps woulde not bave writtyn for tlie
examination of the matter, so that ihe thing it selfe did answer that malteras me thought
and desired him that lie woulde make some litle mémoire in writing least I shoulde
mistake his meaning. He answered the matter was to siender for him to deale by
writing therein. And so we left him.
The circumstanccs I do leave for sir George Speake to adverlize Your Lordshipps
of at large.
And thus I beseache Allmightie God to préserve Your good Lordshipps.
From London, the xxv" of august.
{Record office, Cal., n* 403.)
Tome V. 57
450 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXLIX
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe.
(Londres, 37 août 1S69.)
Lettre en faTcur de deux marchands des Pays-Bas.
Monseigneur, Pieter Claesscune et Pieler Huygen, maronniers natifs des pays de
pardelà, m'ont faict entendre comment que, nonobstant les delTenccs faictes aux vassaulx
de ce royauime de ne Iraicter, ny Irafliquer aulcunemcnt avccq ceulx de Sa Majesté et
surtout de ne payer aucunes debles jusques à ce que l'affaire de cest arrost fût
accommcdé, ils ont tant faict avecq quelques Anglois que ils sont conlens, au lieu des
deniers qu'ils leur doibvent de certaines toilles que devant l'arrest susdict ils leur
avoyent vendu, leur donner la quantité de cinquante piéches de carisée grosse,
des(|uelles lesdicis suppliants se cûnteiiteroyent assez bien s'il pleut à Vostre Excel-
lence leur donner le consentement de les povoir librement amener es Pays-Bas,
m'ayans requis vouloir sur ce escripre ung mot à V^ostre Excellence: à laquelle j'ay
bien voulu supplier que, ayant esgard aux dommaiges icy soufferts par lesdicts le-mon-
strans, et qu'il sambie chose assez raisonnable et convenable, elle soit servye leur
accorder ce que dessus, aflin que par ce moyen ils se puissent aucunement sublever de
leursdicts dommages.
De Londres, ce xxvij' d'aoust 1 569.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, Supplément.)
MDCCCCL.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (,En chiffre).
(LAHOSES, 3U AOUT IStiS.)
AiTaire des commissaires. — Communication importante de la reine d'Écusse; elle se résoudra à épou-
ser le duc de Norfolk et espère recouvrer sa liberté. — Départ prochain des navires pour
Hambourg.
Ayer manana recibi el pliego de Vuestra Excellenza de veinte y cinco del présente
con este correo, y pocas horas despues vino Jorge Speque y me mosiro una caria que
DEb PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4X1
le avia escripto el Secretario Cecil en que dezia que, si el tiempo havia parescido corlo
a lo8 agentes de los mercaderes, quel mandaria al Juez de Almirante que entonces
estava en la Corte y havia de yr a otra pane, que quando viniesse, entendiesse de
espacio en estos négocies, y que entrelanlo no passarian a vcnder, ni harian otra nin-
guna novedad (yo me he maraviiiado de esta blandura). Tambien vinieron despues
niuchos mercaderes ingleses de los que tienen sus mercancias detcnidas en essos
Eslados y en Espaîia a dezirme que, si yo les ofrezia que Su Mag^ y Vueslra Excel-
lenza eran servidos que las mercancias que en esas partes tienen, se les dicssen sobre
fianças estimadas, y a pagar quando me huviesse concierto, qu'ellos lernian forma aqui,
como este Consejo concediesse lo mismo a los suhditos del Rey nuestro sefior. Vo les
dixe que creya que Vuestra Kxcellcnza lo haria y que Su Mag^ assi mismo lo ternia
por bien, que ellos lo negociassen por su parte y me volviesen la respuesta, y assi sup-
plice a Vuestra Excellenza me mande respondera eslo su voluntad.
Esta manana, sabiendo <|ue esta Reyna havia mudado delerminacion de yr a Ilunsora
y sigue la primera de llegar a Aniona y a la Isia de Huic, embiava un criado mio cnn la
caria de Vuestra Excellenza, de 25 deste, para que originalmente le diesse al Secretario
Cecil y entendiesse lo que responderia a ella; y en aquel piinto llego aqui el Obispo
de Ros que de alla vcnia con una carta de erehencia de la Reyna su ama, en euyo
nombre me dixo qu'ella es muy importunada del casamiento del Duque de Norfolc y
casi necessitada a hazerlo por valerse de su ayuda y cobrar su reyno, y que hasia aqui
le parescia que la Reyna de Inglaterra no havia de impedir este, su intcnto siendo con
su voluntad y delerminado por su Consejo que se casase con algun Ingles, y, siendo
assi, se le diesse favor para cobrar su rcyno, si por concierto no le cobrava, y que todos
los nobles de Inglaterra son deste parescer, eccpto muy pocos, y que esta niisma Reyna
havia offrescido de tcner un Consejo gênerai de todos los nobles para resolver en cl la
persona con quien se cassase la dicha de Eseocia y la forma de restiluirla en su reyno,
y que agora parescia que la dilatava demasiadamente, y aun aconsejava al Duque de
INorfolc que no emprendiesse este casamiento, y que el Duque ha eslado estos dias en
Corte, esperando si le liria la Reyna algo, y no le he hablado dello de manera qu'ella
esta con algun rezelo, que viendo la de Inglaterra la mayor parle de su reyno assi
declarado, no procure algun dano a su persona, y que por esto el dicho Duque y todos
los nobles sus aliados delcrminavan de sacarla de aquclla casa dunde esta, y poniendola
en su libertad llevarla al Pays del Nort donde el Conde de Nortunverlan la leina en su
poder y guarda, y, como todo aquel pays es de su obediencia, estara muy segura; y
entrelanto el dicho de iVorfolc y sus amigos le recobraran a Eseocia si el Régente
Jaymes no quisiere venir a concierto , y que para esto esta todo prcvenido, pero que
ella en todo tiene por patron y amparo al Rey nuestro senor, y que en todo seguira su
consejo y en su ausencia el de Vuestra Excellenza. Dize que no concluyra su matri-
452 RELATIONS POLITIQUES
monio liasta que lo arriva dicho este acabado y parezca assi al Rey nuestro seôor. Oy
parte la de Inglaterra de Basin para el viage que he dicho, y asi, antes de partir, no
queda concertada con el Duque de Norfolc de terier cl eonsejo dicho o condecender
en este casamiento. El Duquc se yra a su eslado, y se porna orden de poner en liberlad
a la de Escocia conforme a In conceriado. Hame dicho el Obispo de Bos questas noches
passadas la Reyna de Ingiaierra estava muy inoyna y dcscontenla, y que dixo a Cicel
que queiia embiar por mi y por mi niedin congraciarse con la M** dcl Rey nuestro
sinor, y que Cicel anduvo retenido en ello y estava el mas confuse lionibrc del mundo.
Paresce que, estando las cosas en esta altcracion y esta Beyna de Inglaterra en tal
riesgo (aunque lodo lo que se irata, es ilezir que clla sca conscrvada en el reyno
su vida) no ser cosa tan necessiiria una sumission tal como los Ingleses inlerpretarian
la carta de Vuestra Excellenza de los 25, y que se puede hazer, cun menos demostracion,
el misnio effecto, pues elles, aon en el tiempo del mayor rigor, no pidieron tanlo; y assi
Vuestra Excellenza lo mandara mirar todo y avisarme a mi de su voluntad con breve-
dad, que en el mismo punto lo pornc en execucion, y el eslorvo sera poco en esperar
sels dias respuesta, pues no passan a la vcndicion, como he dicho, y assi en esto como
on todas las otras cosas seguire cl mandamienio de Vuestra Excellenza.
Las naves para Âmburg comiençan ya abaxar el rio. Las urcas armadas e^uin aun
en el dctenidas por las protesiaciones de los Eslerlines.
De Londres, xxx de agosto 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, foL 150.)
MDCCCCLI.
Georges Speke à Cecil.
(IXtHDRES*, 30 AOUT 1S69.)
il a fait connaître à l'ambassadear d'Espagne que Suigo et ses associés ne pourront rien vendre avant
quMIs se soient justifiés des accusations portées contre eux. On instruira sans retard leur procès.
Don Guérau d'Espès a répondu qu'il était contraire aux usages reçus qu'un ambassadeur eût à
révéler la source de ses informations.
{Record office, Cal., n* 417.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKRE. 4K3
MDCCCCLil.
A vus des Pays-Bas.
IEhuen , 30 AOUT 4569.)
Mesures prises par le duc d'Albe pour résister aux pirates anglais. — Armements du prince d'Orange
et des princes allemands pour venir en aide au prince de Condé. — On dit que la soeur du prince
d'Orange épousera le roi de Danemark.
The Duke of Alva hath geven leave lo ail the Kings subjects ihatwill sel themselvps
oui agaynst the English Gewsars (for so he callelli ihem), ihe whioh he halh piiblished
in ye Kinges name ihroughout ihe Low-Coniry.
AIso he hath geven commaundemenl to ail of the Nelher-Contry thaï shall al any
lime go lo sea agaynst our nation, nol lo go exeept they be doble fiirnished bolh with
men and ordinance, and aiso nol lo départ wilhout greal nomber of ships togelher,
which gevetli occasion to very many as well papists as olher lo ihink thaï, ihey being
so mad ready npon their charges, iliat Duked'Alva will take botli men and ordinance
lo furnishe his Uirne otherways, wherfor ihis their mistrusi is the cause of their
slacknes in yl behalf. AIso hc wiil not suffer any ships of ihe Norlhelanders to go oui
about their affaires for any place. AIso hath taken a noie of every towen and ciily
in tho Nelheriand what nomber of shipes ihey are able lo mak met for ihe warres
and in what tyme with the deplhe of the havcns to the seaward. 5 or 4 iiollanders
ships are slayed in ihe Sound by the King of Denmark, ihe which ships rcsied at
Dansick ail winter, and now purposing to corne homward, ihe intent iherof is not
known.
The Paulsgrave and Hartoch van Zwebruge hâve levied their power togelher lo the
assistans of ihe Prince of Condy. The Prince of Oringe hath commitled his wholl army
lo the Duke of Swebrug, and yeat they siay slill by liim and his broiher grave Lodo-
wick. And for the other Princes of Germany, il is thoughi, although ihal the mosl of
them do wishe well unlo iheir doings, yeat they wiil iioi showe themselvcs in any
ihing befor ihey see how their cnterprises will take effect.
Heir is greal talk of ihe mariage of the King of Denmark with the Prince of
Oringes sister, that it shal be, and so hatli long continued, but no cerleinty therof.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
484 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLHI.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès.
(Wl.XCriELD, 3 SEPTEMBRE 4S68. )
Elle restera fidèle à la religion catholique et espère même lui rallier de nouveaux défenseurs.
Monseigneur l'ambassadeur, J'ay entendu par la dernière dépesche que j'ay receu
de l'évesque de Rosse comment peu des jours auparavant il vous avoit discouru libre-
ment de tous mes alTaires de quelque importance qu'ils fussent, suyvant le comman-
dement que je luy a dernièrement donné par Hamiltoun, et qu'il vous a trouvé si
affectionné à tout ce que me touche et désirer de si bon ceur l'avancement d'iccux, que
je n'ay voulu faillir (cscrivanl présentemeiit audict évcsque de Rosse) de vous remercier
de bien bon ceur de vostre bonne volonté, en laquelle je vous prie de y continuer,
vous asseurant que, si jammais Dieu me donne le moyen, vous cognoistrez que ce que
aurex faict pour moy n'aura esté faict à une personne ingrate. J'ay donné charge audict
évesque de Rosse de vous discourir plus amplement de plusieures choses, et entre
autres de vous prier de ma part de faire entendre au Roy voslre maistre, monseigneur
mon bon frère, en quelle estât sont mes affaires, et nommément de l'asseurer de ma con-
stance en la religion catholique et que non-seulement (moyeimant la grâce de Dieu) je
demeurcray moy-mesme constante, mais que j'espère de tirer tels à mon opinion,
j'entens à ladicte religion catholique, qui pouroyent de beaucoup servir en ses quartiers
pour l'avancement d'icelle, selon que j'ay instruict ledict évesque de Rosse de vous
déclarer plus amplement, à qui je vous prie de donner tel crédict que fairiez à moy-
mesme, et à tant, après mes affectionnés recommendations à vostre bonne grâce, je
fairay fin, priant le Créateur, Monseigneur l'Ambassadeur, vous maintenir en sa grâce.
De Wingfeild, ce Irosiesme de septembre 1569.
Voslre bien bonne amye,
Marie R.
(Archives de Simuncas, Estado, Leg. 821, fol. 158. — Publié par M Teulet.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. i85
MDCCCCLIV.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Anvers, 4 septembre \&es.)
II lai recommande de suivre strictement ses instructions.
En este puiito acabo de recibir la carte de V. M., de 30 del passado, rrespuesta de la
inia di; xxv, y, visto por alla quanto nie escrive, me parece que no ay que dar crédite a
las nioyndades de la Reyna, ni a las confusiones de Sicil, sino que iuego a la ora V. M.
mande embiar cou persona de rrecaudo mi carta a la Reyna misma, que asi conviene
al servicio de Su Mag^, y no a Sicil; y V. M. me dexe a mi governar este negocio sin
parecerle mucha submision, y por amor de Dios que mire mucho lo que le escrivi que
en nada, ni en parle quiere V. M. executarlo, y, siendo asi, yo abra de aiçar la mano de
los negocios porque, aviendo escriplo a V. M. cienquenlos de vezes que digo que no
quiere negociar, que acudan a mi. Rresponda a los mercadcres que le parece bien su
propuesia y que Su Mag"* en Espana aqui bara dar las mercancias delenidas, con fiança
de pagarlas en caso de rrotura, haziendo elios alla lo mesmo, siendo claro que ninguna
cosa desearon mas que salir dellos y tener dinero, y eslo si lo basiaria a hazerios
rromper, y mas vendre en ello, y yo se bien que, aunque los interesados me dan priesa,
temiendo la venta de dichas mercancias, que no ballaran amas quien se las compre
in Inglaterra, y quando liallaren de las que se pueden distribuyr en In ysia, no habaran
de las demas que forçosamenle son para Espana o para aqui. En rresolucion, V. M.
mande embiar Iuego mi carta y avisarme en mucha diligencia de lo que la Reyna
rresponde •.
De Anveres,a nu de setiembre 1569.
(Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 200.)
• En ce moment, Elisabeth continue à négocier de nouveaux emprunts à Anvers. Grcsham écrit
It ii août 1860 qu'il est plus honorable pour elle d'emprunter à des étrangers qu'à des marcbandj
de son royaume. Le duc d'Albe, ajoute-t-il, est jaloux du crédit dont jouit la reine d'Angleterre.
456 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Elbe (En chiffre).
'(LONDBK!), 4 «EPTEMRK ISÙtf.)
Voyage d'Elisabeth; on dit qu'elle consentira au mariage de la reine d'Ecosse avec le duc de Norfoli.
— L'ambassadeur de France sollicite la délivrance de Marie Stuart, mais pour lui faire épouser
le duc d'Anjou.
Estoy esperando la lespuestH de Vuestrji Excelleii/a, y cnlreianto esta Reyna con-
tinua su progressa para la Isla de Huic liario mal en coliea y descontenla por las cosas
de la Reyna de Escocia; y assi Lessester y Cicei la van apartando de lodos los olros
y han hecho un pregon que nadie le présente mémorial, y en este mrdio dan buenas
palabras al Duque de Norfolc, offrecieiidole que esta Reyna consentira en su casa-
niiento. Por parte de la Escocia, entiendo que esto es faiso, y assi, venida la
respuesta de Vuestra Exccllenza, se cntendcra en lo que por la otra le tenga escripto,
y eiitonces desde aqui no podra venir mal a ninguno, pues cllos lernan entre si harlo
que ha zer.
El Conde de Lesester ha sido parte que diesen licencia a las urcas, y assi oy ban
salido del rio. Enlieiidesse que la una délias va a la Rocbela y lleva mimicion y diiiero,
y las otras proeuraran de ganar algo, juntandose con algunas navcs como esta\an de
concierio.
Avisame el clerigo del Consejo, qu'es mi amigo, como han tomadu resolucion Cieel y
Lesester de esperar el fin que tcrnan la cosas de Francia, anles de venir a tratarcon el
Rey nueslro senor ; y, en el ultimo Consejo a la partida de Basin, huvo entre ellos muy
gran discussion sobre esto, de donde paresce que han quedado mas declarados los unos
contra los otros, y entrelanlo Cicel y Lessester van con la Reyna, procurando que le
hablen pocas personas, y aun Jorge Espeque, aunque le dieron licencia el olro dia que
le besasse las manos, le dixeron que no le tratase de negocio alguno.
Los comissarios se estan aqui quietos, y el Juez del Alniirante, que havia de venir
aqui para tratar destas cosas, no es venido. Los mercaderes ingleses han ydo a la Corte
con ynlento de dar alguna cosa.a Cicel para procurar que den las mercancias sobre
fianças. De lo que succediere dare aviso a Vuestra Excellenza, que esta solo es para
avisarle de la salida de las urcas y baxada de la flotta que va a Amburque, la quai es
conforme a la relacion que aqui va.
Ln criaiio mio lia vi^nido de la Corte que csiava a dos léguas de Anluna. Deko al
DEt5 PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4«7
Conde de Lesscster malo, y luego despues vinieron por la posta a buscar los medicosde
la Reyna.
Hasse entendido que mafiana traen las joyas de la de Bandoma a la Torre, y se
crée que han sacado o sacaraii de los diiieios. A lo menos assi me lo lian avisado en
esta hora. '
Entiendo del Conde de Pemburgue que crée que la Reyna consentira en el casa-
miento del Diique de Norfolc por no haver persona que le aconsoja lo contrario ; y
luego (iespues dize que se tornara orden en los negocios de Su Mag^.
De Irlanda se sabe que el Virrey ha recibido una gran balalla.
Agora va el Embaxador de Francia a la Corle a pedir a la Reyna la respuesla sobre
la libertad de la de Escocia y deierminacion de socorrerla, y con ella se passaran a
lodas las otras cosas. Es bien verdad que he descubiiTto que este Embaxador ticne
intencion que, se la de Escocia fuere una vez libre, procurara de casarla con el Duque
de Anju, pero que los Ingleses le guardaran bien desto porque ya tiene alguna
sombra dello.
He entendido como parte de las urcas van a Hemden adonde llevan quarenta mill
libras para distribuir entre Allcmanes, y otras se llevan a la Rochela.
De Londres, quatre de septiembre de 1569.
(Archives de Simancas. Eslado, Leg. 821, fol. 153.)
MDCCCCLVL
Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Anvers, 8 septembre 4569.)
Il insiste sur les instructions données par le duc d'Albe. — Recommandation en faveur
de don Hernando de Prias.
Por lo que va con esta del Duque mi seîlor en respuesta de la de V. S. de 20 del
passado, eutendera quanto aqui se offrece y todo lo que al présente se puede dezir. A
mi me ha pareeido escrivir eslos ringlones a V. S. por cumplir con la obligacion que
como tan su servidor tengo de avisarle de todo. Aquesto el que entendiere, la puedo
hazer servicio, particularmente en lo que toca a los negocios que agora se tratan que,
ToHE V. 88
ëm RELATIONS POLITIQUES
sicndo de tal qualidad, no creo daîiara ninguna cosa mi advertimiento. Yo he enteii-
dido aqui de parle muy cierla que las persnnas que van a tralar con V. S., las quales
el Duque mi sefior le he escriplo diverses vezes que en ninguna nianera del mundo
admita, dizen al menos cosas que no passan a V. S. por el pensamicnto, y assi mismo
a V. S. otras que nunca se imaginaron en el Consejo, deslruyendo les negocios con esto
Irato quanto pueden; y sea V. S. cierto que estos honibres son los que lian traido los
negocios a los terminos en que estan y que convicne mal de lo que sabria dezir : no
admitira ninguno dellos, pues ve quanto conviene al servicio de Su Mag^ lo considère
para hazer en esto lo mas conveniente y reciba mi bucna voluntad.
Este criado de Hernando de Prias me lia parecido despaciiar luego con la de Su
Excclienza porque es hombre muy diligente. V. S. podia rremiiir la respiiesla con
correo propio, y yo le supplice muy encarecidamente que, en quanto fuere possible,
favorezca los negocios del dicho Hernando de Prias, porque es persona que merece
muy bien toda la raerced que V. S. le liiziere, y a mi me le hara muy particular en
ayudarle y favorecerle y de mamra que el entienda lo que por mi intercession V. S.
le haze.
De Anveres, a cinco de septiembre MDLXIX.
{Archives de Simancas. Estado, Leg. 821, fol. 261.)
MDCCCCLVII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe (En chiffre).
(LOKDRES, 6 SEPTEMBRE 4S69.1
Le comte de Leicestcr favorise les prétentions du duc de Norfolk à la main de Marie Stuart a£n
d'épouser lai-méme la reine d'Angleterre. — Elisabeth se montre hostile aux prétentions du duc
de Norfolk. — Si la reine d'Ecosse recouvrait la liberté, tout serait changé.
Anoche despaohe un correo a Vuestra Ëxcellenza, y despues he entendido que lo
primero que quieren hazer estas urcas es robar los navios de los peseadores de arenques^
y despues hazer lo que a Viieslra Ëxcellenza he scripto.
Taiiibien ha estado comigo el Obispo de Ros, y traydome una carta de la Reyna de
Escocia, con muchos offrcsciiinientos del servicio de Vuestra Mag^ y bien de la religion,
la quai hare poner en cifra para embiar a Vuestra Ëxcellenza. Parescc que la Reyna
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4S9
de Inglalerra un dia da csperanças de querer consentir en el casamiento del Duque de
Norctfoict, y oiro dia teme del. Tambien paresi-e que el Conde de Lecesicr, con espe-
rança que el Diiquc de Norctfoict y sus ami;^os le han de sustentar en el grade que
esta, y ann consentir que se case con esta Reyna, haze la parte del dicho Duque. Pero
todavia la Reyna de Inglatcrra, temerosa de lo que passa, el sabado passade se déclare
mueho con cl Conde de Lecester, diziendole que no queria este casamiento del Duque
en ninguna manera, pensando que, si se hazia, dentre de quatre mcses eslaria ella en la
Terre, y rogo al Duque de Norctfoict que no se partiesse de la Corte en quatre dias,
porque ella pensava de liablarle. Pero en fin, corne tengo eseriple a Vuestra Excel-
lenza, tode esta concerlade en favor de la de Escocia, y, si una vez ella es libre con
la una o cen la otra, Vuestra Excellenza podra iiazer les partides que fuere ser-
vido. Embiamc a dezir la de Escocia que muy en brève escrivira a Su Mag^ y a
Vuestra Excellenza muy large destos négocies, y que para agora embia una carta a
Vuestra Excellenza cen hombre proprio acerca del plomo que el Régente Jaymes ha
sacado de todas las Iglesias de Escocia, que temcn que lo llevaran a vender a estes
Estades.
De Londres, a vj de septiembre 1 569.
(Archives de Simancas. Estado, Leg. 821, fol. 144.^
MDCCCCLVm.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 47 septembre 1569.)
Armements maritimes en Hollande.
Hère is great préparation in Holland for tlie setting eut of shipes ef ware and with
great spead. Ther is great store of great ordinancc shipped in them, wherat niany of
this contry delh marvell. It is geven eut lliey be ordayned te tak the Water-Geues
tliat were at Emdcn, but peradventure ment for the Hambourgh flet. The Spaniards,
Italians and merchants of this towen hâve very good company into France, Spayne,
Barbery and te ail parts southward, and their most shipping iswitli Brilten andFrenshe-
men; ihey care net how long this treble continueth.
{Brit. Mus., Titus, B. VI.)
460 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLIX.
Antonio de Guaras au duc d'Alhe.
(Londres, 18 septembbe 1569.)
Départ d'une flotte anglaise pour La Rochelle. — Mission en Allemagne confiée à un évéque français
par le cardinal de Cliàtillon. — Arrivée de navires espagnols. — Rien n'est décidé quant au
mariage de la reine d'Ecosse. — La cour est rentrée h Hamptoncourt. — On attend en Angleterre
les envoyés du duc d'Albe. — Affaires commerciales.
En 14 desie escribi a Vuestra Excellenza con la porsona que despacho cl senor
Einbajaclor postreramente, y de.spucs, como avisara a Vuestra Excellenza Su Senoria,
se apqreja aqiii una gran flota de naos, a lo que se dice, para ir a la Kocheia, que, como
se dice, va con municiones, arlilleria y dineros y otros socorros, porque, como ha enten-
dido aca el Cardenal Xalillon y eslos, que las cosas de Potiers no sueeden a su propo-
sito, procuran enviar socorio el que pueden con disimulacion.
Ha venido nueva despues que el obispo frances que se embarco aqui con algunos
Franceses y Ingleses, como habra Vuestra Excellenza enlendido, encaminado por cl
dicho Xntillon para AIcmania a levantar génie o senalarla, que era llegado en la flota
de aqui que iba a Amburg cerca de Enden a donde liabia de desembarcar.
Tambien se ba dicho en esta costa por Ingleses que han venido de Spana, como
habian llegado a la ribera de Burdeos las 18 gak-ras, 12 francesas y 6 de Su Mageslad,
como es de créer que Vuestra Excellenza lo habra enlendido por lierra, y que habian
tocado en Santander.
En lo del casamiento del Duque con la Reina de Eseocia, despues conlinuamente se
dicen muchas cosas sobre ello, y los que mejor lo piensan cnlender, sospechan que
podria subceder mucho mal dello a los que lo iralan y a las partes, porque la Reina y
los que tienen mano en el gobierno, no loan este negocio, antes lo contradicen, y, como
quien ticne cl poder y la autoridad, con el tiempo podrian ir a la mano a los conirarios
en esto. Plega a Dios que guarde a la dicha Reina de Eseocia y que medianeros ambi-
ciosos de négocies no la hagan daiio, como se puede presumir por no poder lolerar la
Reina de aqui esta novedad, h cual hasla agora anda en todas partes publica entre las
principales parles y en la Corte con dicimulaeion.
En lo df 1 Portugues que escribi a Vuestra Excellenza , es ya partido , y, como
ninguno de lama importancia, eslimo que Vucslra Excellenza habra mandado proveer
sobre ello.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 461
Esta Corte viene a Antoncurl denlro de 10 dias desde Aniona donde ha eslado, y no
verna aqui por agora porque mueren de peste en esta ciudad, y se recogera la Keina en
aqiiella casa por este peligro, por ser casa sola como Vuestra Excellcnza sabe.
Toda esta tierra no Irata de otro sino de la veriida de los persoiiajes que Vuestra
Ëxcellenza se dice ordena que vengan aqui, y les aparejan aposento aqui por orden de
Corte, y son por extremo nuichos los juicios, y lo publiée es que los que vienen son
el senor Cliapin Vileli y el senor liccnciado Vargas con gran compania.
Como he a Vuestra Ëxcellenza esrripto, con dificultad se ha de esperar de parte de
los de aca acuerdo, porque hasta agora siempre ban dado muestras en todas sus obras
y acciones de querer disension, y, como puede Vuestra Ëxcellenza considerar, conviene
mucho que los senores que vernan, que esten adviriidos por sus instrucciones de que
los de aca estan armados de disimulaciones todas encaminadas a discordia, y, a la
primera comunicacion del tratar del acuerdo y descomponcr lo pasado, daran aparien-
cias de desearlo mucho, no aboniinando cosa mas.
Lo primero que querran tratar, es sustentar, aunque es tan falso, que Vuesira Ëxcel-
lenza mando hacer el arresto alla primero sin causa, pareciendoles que la detencion
del dinero de la nao de Lope de Sierra, (|ue la podian hacer, porque afirmaron queesie
dinero, aunque falsanienle, pertenescia a particidares, y que no vciiia para servicio de
Su Magestad, y que nunca fue su intencion de dar ocasion a ninguna discordia.
Lo segundo, aunque mas falso que todo, entendera Vuestra Ëxcellenza que quieren
negar, y es que, on seguimiento de sus malas intenciones y malos propositos, a los l.*i
de deciembre pasado, quitaron en los puerlos de Artua, Mua y Fabique a las cuatro
zabras que estaban alli con dinero, sin ocasion ninguna, sino movidos de ejecutar sus
diehos malos propositos, los lemes o gobernalles y las vêlas délias con autoridad y man-
damiento de la Reina.
Despues en Antona descargaron a los 19 del dicho deciembre con la misma auto-
ridad todo el dinero que estaba en la nao de Lope de la Sierra, quitandoselo de su
poder.
Conforme a estos perversos propositos por donde se prueba la verdad claramenlede
la malicia dellos, proveyeron luego a toda la costa del Iluesle, sin que alla se les hubiese
dado ocasion ninguna de nuestra parte; y, por mandado de la Reina, quitaron las vêlas
a todns nuestras naos que estaban en lodos los puertos y pusieron guardia de Ingleses
en las diclias nuestras naos, y csio se hizo a los 29 de diciembre dicho, que fue el dia
que al Embajador dieron el pasaporte para librarnos el dinero y nuesiras haciendas,
habiendo antes proveido conforme a sus malas intenciones el arresto y detencion de
todas nuestras naos y haciendas, como se dice, sin que ellos luviesen ocasion ninguna
en un licmpo, ni en otro como se dice, ni hubiesen entendido novedad niiigima del
arresto, como no podian, de ahi, porque, como Vuesira Ëxcellenza terna memoria, el
462 RELATIONS POLITIQUES
dicho arreslo se liizo ahi el diclio dia 29 de deciembre mandandolo Vuestra Ëxcellenza
enlendida esta desorden y novedad de aca, asi por carias del Embajador, como creo de
los duenos de las haciendas, a quien con loda deligencia les despache correos por tener
yo cargo dellos de la mayor parte destas haciendas.
Despues tratarian que son conlcntos de la reslitucion, y no hay cosa en que menos
piensen, porque ni la pueden hncer de présente, ni piensaii hacerla jamas ; y hallara
Vuestra Exccllenza que se desvergonzaran a decir que son contentes que se haga salis-
faccion de una parte y de otra en esta manera.
Que para descargo de lo que nos deben, se liallara que pediran burlerias, como lo es
que en las Indias lian tomado a Joans Aquins, ingles, que a ido alla con grau armada,
1res 0 cuatro veces, como Vuestra Exccllenza sabe, por lo menos mas de bOO mil
ducados.
Asimesnio pretenden que monta muclio lo confiscado a Ingleses por herejes por la
Sancla Inquisicion, y ellos pretenden que han de ser restituidos délias y que monta
mucho.
Asimesmo pretienden cobrar mucho por las naos y hacienda que les fue detenida en
cl rio de Sevilla por Don Alvaro de Bazan, y meritamente porque se pusieron en defensa
contra la justicia y presumieron con mano armada sacar una nao francesa del puerle de
Su Magcstad, como Vuestra Ëxcellenza mejor lo sabra.
Estas demandas y otras semejanles montaran, segun lo que ellos pretenden que se les
debe, mas que monta la hacienda mia y nuestro dinero detenido aqui. Y lo menos que
pretenden, es que gozaran ahi de sus lihertades, y que aca los vasallos de Su Magestad
han de pasar por las sinrazones y agravios que han padecido muchos afios, sin que
aqui puedan gozar de libertad ninguna.
Asimismo pretenden que libremente puedan ir con mercaderias a las Indias.
Asimismo que en Espana y Flandes no puedan ser molestados en personas, ni
haciendas por sus herejias, y que puedan vivir libremente.
Cuando vengan a tratar de los negocios, se hallara que tienen estas y otras preten-
siones de burlerias; y especialmente pretenden que Su Magestad les ha de asegurar, y
con juramenio, la quietud y reposo que ellos querrian tener, y que se olvide los robos
hechos por sus piratas, favorecidos de quien lo puede hacer.
Lo primero se ha de notar que jamas querran tratar de la restilucion y de concertar
esta disrnsion présente desde enero aca, ni referir las otras disensiones al coloquio de
Brujas, sin primero tener certinidad de feneccrlo todo y tratar de todo juntamcnte con
este presupuesto que no tienen voluntad de la dicha reslitucion, ni de ninguna quietud,
ni paz, si no es haciendose lo que querian, como Vuestra Ëxcellenza lo halara asi si no
me engano, porque laies son los humores de aca, si las cosas de Fraiicia o alguna
novedad de aqui no les fuerza a venir a la razon en los negocios. PIcga a Dios que yo
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4«3
me engane eomo hombre imprudenif^ y ignorante que soy, y que todo suceda bien, y
que nos de paz y quictiid. Nuestro-Senor, etc.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 541» — Publié dans les Documenlos
ineditos, t. XXXVllI, p. 188.)
MDCCCCLX.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 22 septembre 4S69.)
Vitelli sera envoyé en Angleterre. — Évasion de prisonniers à Bruxelles.
Gaptayn Vitelli, an Italian which was the deviser of thc castle here, is appoynted
to corne into Ëngiand with one Mons. de Campo and others joyncd in commission toge-
ther for ihe inlreaty and pacifieing of iheis trobles. Tlicy are but mcane mon to corne
to a Prince of such waigbly and great malters wlierto they bave not been uscd; for
they are souidiers and warriours, and in matters of common weltbe bave but liltle
knowledge as is judgcd, and thought and fered they corne rallier for spies and to seek
how they may betray tbe reaime then desier peace or any good end.
The 15 présent, the prison al Bruxells in tbe night was broken up for ail the watche
and ward of ihe Spaniards, and 17 prisoners escaped away cleane.
{Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCCCLXI.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe.
(Londres, % septembre 1S69.)
Lettre en faveur d'un marchand des Pays-Bas.
Monseigneur, De la part de liendricb Ulens, marchant des pays de pardelà, m'a esté
remonsiré, comme devant l'arrest encores durant entre ce royaume et les Estais du
464 RELATIO.NS POLITIQUES
Roy nostre sire, il avoit icy entre aulires la quantité de xxv ou xxx mille toisons de
brebis, de la valeur de ij ou trois cens livres de cesle nionnoye, lesquelles, comme Icdict
arresl survint par où ils devoycnt venir es mains de ceulx qui pour cest efTecl cslojent
députés par la Royne d'Angleterre, il feit tant que par le moyen de certains marchans
ils furent cachés, celés et partie d'icelle transportée à Hambourch, où il les auroit tenus
jusquesà présent tousjours soubs espoir que, ces troubles accommodés, ils les pourroyt
transporter ésdicts Pays-Bas : à quoy voyant encoires bien peu d'apparence et que les-
dictes toison (marchandise qui ne se peult tenir longtemps) se commeiicbent à gasler
et perdre, il vouldroit bien suplyer Voslre Excellence qu'elle fût servye de luy accorder
et permecire qu'il les peust amener pardelà ; et d'autant que je suis esté d'autre part
informe de la prcudhommye dudict nmonstrant et que sur le bénéfice de la confection
desdictes toisons une grande partie des habiians de la ville de Malincs s'entretiennent,
j'ay bien voulu en sa faveur aussy supplycr Vostre Excellence luy vouloir accorder ce
que dessus, afiin que par ce moyen il puisse éviter la perdition des biens que par son
industrie il a préservés.
De Londres, ce xxv* de septembre 1569.
{Archivex du Royaume à Bruxelles. Pfég. d'Angleterre, Supplément.)
MDCCCCLXII.
Don Guérau d'Espès à Cecil.
(Londres, S7 SEPTEnRS 15fl9.)
Plaintes contre les corsaires.
Cum inter diversa imperia, elsi amieiliae ac fœderum nexibus astricta, caveri non
possit (prout honiinum sunt ingénia) ne querelae vicissim non oriantur, fialque inter-
dum immerenlibus injuria , ita certe gaudcndum est cum per homines, rerum usu ac
probitate praeditos, res transigi atque in meliorem statum redigi constituitur. Sic certe
in praesentia successit; nam, cum vestrates pyrataemare infrstum reddant, nihilque ab eis
pêne in toto septentrionali oceano sit lutum, subditosque Catholicae Majestatis spolient,
prœdas evehant, neque id jam furtim, sed palam, in vcstris pêne ac nostrorum oculis,
oporlel, ne ad Iristiorem exitum res dcveniat, ut tecum de bis rébus agatur, qui comi-
tato tua alqiie industria utrisque provideas. Guzmanus Sylvius nihil mihi pêne aliud
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 465
in maiidalis reliquit, nisi uli Hnllandicis ac aliis plurimis Belgis atqiie eiiain Hispanis
nostris curarem a pyralis vcstris ablala alqiic a portuum et litlorum vestromm giiber-
naioribus erepla restitiii. Quœ tanla suiit iit vcreciindiae mihi sit ra tihi recensere
viro gravi cl qui Serenissimae Angliae Reginae ncgotia currs, eiqiie .«is a secretis prae-
cipuus, sicque vellem tibi esse conslitutum decere ad nobilissimœ hiijus insulœ decus
atque taniae Reginae exislimaiioncm pyratas omnes exterminarl, captns capite plecti,
aliosquc cnpicndos curare, sicque impendenti hnic malo comnriode suceurrereiur. Mitlo
tibi exemplar litterarum Catholicae Majcsialis. Qiieritur in illis Dominicnm 0!aniim,sub-
ditum stium, a veslrate pyrala qui Londini captus dctinelur, navi sua ac mercibus esse
privatum, in(iuam navigiolum quoddam, quod etiam ab aliis extorserat, absqiie velis,
arniamcnlis et cominealu aliquo, cum sociis suis imposiliim uti in allô miseranda morte
periret. Sed nescii adhuc Clemeiilissimus Rex quomodo, veluti pisces soient jnferiores
sui generis deglulire alvis, vester pyrala, sicnli Snlanas Salanam ejiciens, navim jani a
pyrala captam itcrum ceperil, asservalurque ea cum iota pêne lanarum qu;e in ca
vehebaltir copia, apud Hibernos, quœ quidcm, pracsidio Serenissimae Reginae lulo, uii
spcro, nauclero, merocsquc earum dominis restituentur. Quod quidem a te vehemenier
peto uti einn cffeclu omnino fiai, pyralaque in alionmi terrorem debito supplicio afli-
cialur, inqiiam potentissimae principis egregiu' voluntatis argunienlum, lilerae hiberno
proregi dirigantur, curet navim, àrmamenta, merces omnes nobis resiilui, cui iiluc ea
de causa certimi hominem mittimus. Est etiam, prope Piemuthum oppidum, misera-
bilis noslroriim direplio facla, caedesque nautarum plurima, saueiali pêne omnes, qui
in tribus hollandicis navigiis navigabant. Unus e pyralis, qui haee commiserunt, captus
jam Londinum perductus est. Homines miseri res suas reposcunt, vindiclam inciamiiant,
quae quo alrocior ac celerior, eo magis et dignitate regni atque amplitudine Regiae Ma-
jcsialis digna erit, magisque amiciliam ac mutuam concordiam redolebit. Est etiam vir
Hollandus, quadriennium jam suslinens, nec res suae illi restituuntur, neque de illarum
ieslimalione, liiet non admodum aequa, rlli satisfit : obruitur aerumnis, opprimitur cxpen-
sis. Haec pauca libi de multis in prioribus liisce litcris nostris congero, multitudine que-
relarum te staiim in amicitiœ noslrae liniinc non oneralurus. Spero autem pro ingenii
lui dexlerilale, atque in Philippum amantissimum lui principem amore, hœc omnia
aliaquc quaeamicitiœ firmiiali conveniunt, le enixe curaturum, lalem tibi animum atque
pectoris mei candorem promiltens lum in tantse atque lam incomparabilis Reginae
graliam, nobilissimique ac nobis conjunctissimi regni respectum tum etiam tua de
causa, quem ego mirum in modum veneror atque amo. Vaie.
Londini, 27 septembris 1569.
(Archives de Simancas, Eslado, Leg. Si\, fol. 191.)
Tous V. 59
466 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLXIII.
Instructions données par le duc d\4lbe à Chiappino f^itelli.
(Vers le 38 septembre 4569.)
Exposé des questions litigieuses. — Conduite à tenir dans les négociations avec la reine d'Angleterre
et ses conseillers.
Instruction pour vous le S' Chapin Vitelli, marquis de Cetona, et Messire Jehan
Fonck, prévost de S^-Séverin à Conloigne, prévost de S'-Servais à Utrecht, etc., de ce
que vous aurez à faire vers la Royne d'A nglelerre.
Premièrement, afin que vous entendiez l'origine et fondement de l'affaire que vous
aurez h Iraitter, vous fault sçavoir qu'estant devant le Noël dernier parties d'Espaigncs
quelques navires biscayens pour les pays de pardi'çà, conduitles par siibjecis de Sa
Majesté, et entre aultres une de Lope de la Ciera, chargée de marchandises et de (pielque
bonne quantité d'argent, tiint monnoyé du coing d'Espaijjne que non nionnoyé, jnsques
à la somme et valeur que vous entendrez particulièrement par l'Ambassadeur de Sa
Majesté audicl Angleterre, don Guarau d'Espès, lequel argent Sa Majesté avoii, par sfs
lettres de saca etoctroy particulier, permis à quelques marchans genevois, résidans et
tenant fixe domicile en la ville d'Anvers, de tirer de sesdicts royaulmes d'Espaigne,
pour porter audicl Anvers, et ce à charge et condition expresse de nous en servir pour
la tiiilion de ses pays de pardeçà : lesdictes navires, constraintes par les vents et inclé-
mence du ciel et double de pyrates, prindrent port et havre audicl Angleterre, comme
de tout temps aultres marchans sont aceoustumés de faire en cas semblable, faisant
compte d'en partir et passer oullre au premier bon vent et opportunité, selon que non-
seulement est très permis de droit commun à touttes nations avecq lesquelles l'on ne ha
guerre logiimiement déclairée, mais aussi particulièrement à tous les subjects de
Leurs Majestés d'une part et d'auitre, par les traittés de paix et d'enlrecours, et par
celluy d'estroiite alliance qui est entre les deux pays. Touteffois nous fumes adveriis
que lesdictes navires aviont esté arrestées au havre de Plemouth, et l'argeni prins et
levé, et ladicte dame Royne et ses minisires en aviont faict ce que leur avoit semblé,
contre lesdiets iraittés d'enlrecours, de paix et d'estroitle confédération et d'alliance,
portans tous en termes exprés que non-seulement il doibt estre loisible cl licite aux
subjects, manans et habitans es pays, royaulmes et Estais des deux princes de hanter,
fréquenier, négocier, irafTicquer, entrer et sortir librement et franchement les ports et
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 467
havres, pays et royaulmes l'ung de l'aullrc, mais aussi qu'ils doivent eslre chéris, favo-
risés et iraittés avecq toutte faveur, courtoisie et bon traittement comme propres
subjects l'ung de l'autre, sans leur povoir faire obstacle, ni empeschement quelconque,
ny arrest de leurs biens, marchandises, ny personnes, à (pielque couleur on prêtent
que ce fût. Que plus est, lesdicts princes ont promis mutuellement par lesdicis traictés,
pour meilleur entretenement et asseurance du libre commerce, voisinance et amitié, de
donner ordre que la mer et costes de leurs royaulmes, terres et pays fussent libres de
tous pirates et voleurs, promettant eulx-mesmes faire les debvoirs de purger ladicte
mer et de poursuivre et faire la restitution de ce qu'anroit esté prins et robbé. Par quoy
nous ne povions trouver cest arrest et levée d'argent que fort estrange, plus considérant
que l'argent estoit cri'U aux royaulmes de Sa Majesté et destiné nomméement et spéci-
ficquement pour s'en servir pardeçà en ses affaires, et soiibs eeste condition et non
aultre permis de le tirer hors d'Espaigne, et que la Royne faisoit grand tort à Sa Majesté,
et bien au contraire de la faveur et secours que nous debvions attendre d'elle à ren-
contre des subjels rebelles esicvés contre leur souverayn seigneur et prince naturel,
chose que nu! prince saige peult trouver bon pour la conséquence et pernicieulx
exemple que c'est pour ses subjects qui luy poiirriont faire le mesmes. A eeste cause,
pour éviter plus grands intonvénients, entendant mesmes que les Anglois, aians biens
pardeçà, commenchiont à se retirer, à fin que, cependant que l'on nous méneroit de delà
en parolies, l'on ne nous frustrasl des moyens par où nous pourrions parvenir à l'in-
dempnité des subjects et parliculièremcnt desdicts Genevois, qui y ont faict domicilie
comme dessus, fumes forcés et nécessités de venir au contre-arresl des personnes et
biens des Anglois se trouvant pardeçà, tant et jusques à ce que la main levée en fût
accordée, et le tout remis au premier estât selon les termes des traictés. Et touteffois
pour (icnionstrer par effect que nous ne demandions aultre chose que de trouver moyen
pour que ces didicultés cessassent et ne vinssent plus avant et que tous empeschemens
et scrupules fussent promptement ostés, nous envoyasines vers ladiele dame Royne
maistre Christophle d'Assonleville, conseiliier du Conseil privé de Sa Majesté, pour luy
faire entendre tout ce que dessus et la requérir de faire effeeluellement relaxer l'arrest
tant desdicts deniers (jue de tout ce que s'en estoit ensuyvy, et sans frais, ny intérest
des marchans ou subjects, avec charge de dire que si elle l'aeeordoit, nous serions aussi
eontens de faire le semblable. Mais tant s'en faull que ladicte dame s'en soit accomodée,
que au contraire elle ne luy a jamais voulu donner audience vers sa personne, et,
quoy que l'on aye dit audict d'Assonleville du désir qu'elle avoit de demeurer en paix
et bonne voisinace, tesmoigne le contraire par continuation non-seulement d'arrest sur
arrest, mais de robberycs et voleryes par mer du long les cosles marynes de pardeçà,
lesquelles, si bien l'on a désadvoué de bouche, l'on les a touteffois advoué de fait, lais-
sant les pirates sortir et entrer es ports d'Angleterre, sans en faire démonstration, ny
4()8 RELATIONS POLITIQUES
réparation, oultre les estranges ternies dont on a usé à l'endroit dudiet Ambassadeur
de Sa Majesté, comme il pourra vous compter par le menu. El enfin pour toutte con-
clusion ladicte daine a fait déclairer audict d'AssonievilTe qu'elle ne vouloit alors
accorder, ny refuser la restitution des deniers qu'elle avoit fait arrester, tant et jusques
à ce que tous les différens estans entre Sa Majesté et elle, tant en Espagne que pardeçà,
fuissent widés et déterminés, ce que résolulivement elle ne vouloit faire si non aveeq
commissaires aians povoir de Sa Majesté, à laquelle, cependant que ledict d'Asson-
leville esloil là besoignanl, elle avoit escript une lettre pour justification de son fait.
Voilà en sommaire le fondement de l'affaire et en quoj il consiste jusques à cest
heure. Ce que vous pourrez eneoires entendre plus particulièreipent, et mesmes le but
où la Royne semble tendre, par la relation de ce que ledict d'Assonleville pa«sa aveeq
quelques prineipaulx de son Conseil le xxij" de febvrier dernier, dont vous sera baillé
copie, et de ce que y est suciédé depuis, serez partieulièrement informé [tar ledict
Ambassadeur.
Or, estant Sa Majesté advertye du tout, s'est enfin résolue de luy escripre une lettre,
en la substance que vous verrez par la copie, qui vous sera délivrée aveeq la mesme
lettre. Et d'autant que Sa Majesté s'est remis à nous d'envoyer ladiete lettre et faire
traiter cest affaire par personnaiges que nous jugerions les plus souflisant et plus )doine$
à charge de telle qualité, nous confiant et ayant regard à vos prudence, dis<réiion,
dextérité et léaulté, fusmes advisés de la vous commettre. Et suyvantee vous requérons
de la part de Sa Majesté vouloir partir et aller audiet Angleterre en la plus grande
diligence qu'il vous sera possible, où, estant arrivés, sera besoiiig que premièrement "et
avant toutte œuvre vous adressiez audict Ambassadeur de Sa Majesté, auquel nous
escripvons aussi lettres que vous luy délivrerez, et que vous eommuiii(|ui( z aveeq luy
eeste vostre charge et instruction afin que, après avoir conclu par insernble du chemin
(|ue conviendra tenir pour venir au but que se prétend, il puisse demander ou faire
demander vostre audience vers la Royne. Et vous trouvant vers icellc, à telle heure
qu'elle vous aura mandé, en présence dudiet Ambassadeur, luy présenterez lesdictes
lettres de Sa Majesté aveeq ses afTectueuses reconmiandations à sa bonne grâce, et
semblablement celles que nous lui escripvons en crédence sur vous en conformité des
aultres avec nos humbles recommandations. Et luy déclairerez de par Sa Majesté que,
selon qu'elle aura veu on pourra bien voir par les mesmes lettres. Sa Majesté lia receu
les siennes et l'eseriply joint touchant la rétention desdenit rs qu'elle avoit fait arrester,
et ce que depuis en estoit ensuivy, et que le mesmes avoit aussi Sa .Majesté bien parti-
culièrement entendu (lar nous, sur quoy Sa Majesté vous a enchargé de luy dire qu'elle
n'a fieiilt délaisser d'estre marry et trouver estrange, aiant regaid à la vraye amitié et
la mutuelle et fraternelle bénévolence d'entre elle et ladicte dame, qui (comme ladicte
dame mesmes réfère en ses lettres) est tant anchienne, assavoir dois le temps des
DKS PAYS-BAS ET DE L A^GLEÏEUKE. 469
ayeiilx et bysajeulx el aultres prédécesseurs de Leurs Majestés, perpétuellement cl
constamment entretenue et conservée jusques au temps présent, confirmée de si estroits
el si fermes lyens d'alliances el confédérations, et enfin renouvelée du costel de
Sa Majesté d'oHices el tesmoignaiges d'amour et bénévolence muluelle qui n'cslionl à
déseslimer, (in'il > soit entrevenu chose qui pourroit tirer avec soy cause d'offence el
occasion de (iiierclle et empesciiement au progrès de cette amitié el bénévolence, l'im-
portance de laquelle pour tous deux, et des royaulmes et subjeels d'une part et d'aultre,
ladicle dame peult et doibt considérer que les choses faites et advenues d'une pari el
d'aultre (auxquelles il est si facile de trouver remède) ne peuvent et ne doibvenl
empcscher, ny interrompre aveiq laison la continuation d'une telle amitié et fraler-
nelle bénévolence de si longtemps invétérée, et que parlant aussi il ne a semblé a
Sa Majesté nécessaire d'excnser ou justifier ce que est passé d'une part et d'aultre, ny
à que se doibt attribuer el rejecter la eoulpe, d'autant que telles disputes ne servent
guaires pour réconcilier les cœurs et satisfaire aux offenses, ains bien souvent donnent
occasion nouvelle de contentions el enemitiés ; et toulteffois que Sa Majesté ne pœult
obmettre de dire que si bien la Royne, en faisant détenir les deniers (que a esté le com-
menebement, cause et source de tout ce que s'en est ensuivy), csloit d'intention de
pourveoir qu'ils fussent conduits es pays de pardcçà avec plus de sécurité, facillité et
commodité, considérant que après l'on a usé de tant de délays en In relaxation et
restitution, et qu'ils sont esté transportés du lieu el arrière des personnes vers lesqu<'ls
ils aviont estes déposilés, et mis- en mains d'aultres, tnesmcs en mains d'officiers de la
Royne, c'estoil i't la vérité ung grand arijument pour soiibçonncr et jugier que ladicle
détention avoit esté faiete à aulne fin, el que partant nous avions esté jusirmenl occa-
sionnés quasi deffensivement de procéder au eontre-arresl ; et de tel cinimencemenl
est aussi ensuivi après ce que par ordonnance de la Royne s'est fait en la détention des
personnes, navires, marchandises el biens des subjets, amys et confédérés de Sa Majesté
jusques à venir si avant que l'on ha usé et procédé avecq l'Ambassadeur ordinaire de
Sa Majesté résident vers elle et lediel Conseillier d'Assonleville, envoyé par nous au
nom de Sa Majesté, de si nouvelle el si inusitée façon de faire que Sa Majesté ne peult
aussi délaisser de dire que l'arrest de ses deniers ne se peult justifier à couleur que
l'on allègue qu'ils n'apparteniont à Sa Majesté, mais à niiirchans privés; car, oires (pio
ainsi fût, que encoircs est-il eler qu'ils ne se poviont airesier avecq raison, comme y
répugnant ouvierlemenl les paclions, confédérations el entiecours, tant plus que lesdiels
deniers estiont destinés à Sa Majesté et à son service el délivrés aux marcbans en
Espaigne avecq condition et convention expresse de les envoyer pardeeà pour en pajer
les gens de guerre et pour aultres affaires de Sa Majesté; et que ce néanimoins, comme
qu'il soit, quelconque ait ( sié la cause, il n'y a double qu'il ne soit en la puissance d'elle
et qu'il ne dépende de sa volonté d'osier enlièrement loutics occasions de différens,
470 RELATIOINS POLITIQUES
querelles et offences, comme elle fera si les deniers se relaxenl et les personnes, navires,
marcliandises et généralement tons hiens des subjects, amys et eonfédérés se restiiuent
efTectuellement et toutes choses se réduisent du tout en son premier estai, de sorie que
ceulx à qui ils appartiennent, les puissent seurement et librement tirer dehors el
emmener; que, si elle le fait faire, la chose démonstrera en soy à tout le monde quelle
aura esté l'irilenlion et le conseil, et demeurera l'amilié entre Leurs Majestés en effect
et en cslinialion d'ung eliascun entière el inviolée et de eest argument et lesmoignage
de nouveau confirmée; mais, se faisant aultremenl ou différant ceste restitution ou
interposant quelque chose qui puisse donner matière de déiay, qu'il n'y aurn homme
de bon jugcineni qui n'estime que le conseil et intention de la Roync eût esté tout
;iuitre; et comme cela seroil tant esloigné de l'aniiiié qu'est entre Leurs Majestés et
tant desvoyé de la tant anehienne et fraternelle intelligence et bénévolence, Sa ^Injesté
ne le peiilt croire, ny attendre de la Royne, de laquelle elle ne se peult promettre si-
non toutle bonne volonté en son endroit, oullre ce qu'elle attribue aussi à sa prudence,
faisant compte qu'elle considérera le poix et importance de ecsl affaire, quels ilomaiges
et maulx s'en pourriont ensuyvre, et qu'elle ne vouidra prester l'oreille el moins suyvre
les conseils de eeiilx qui par affection ou passion particulière et cherchant leur proflit
privé ne tâchent cpié de troubler la paix et repos publicque et tirer les cœurs aultre-
menl amys en discorde et partout esmouvoir guerres et dissentions par diverses
inventions et ehosis controuvées à leurs propos; et que, pour autant que nous sûmes
iey représentant la personne de Sa Majesté, authorisés comme il convient, si proches
d'elle, informés de l'affaire el de l'intention de Sa Majesté, conmie la Royne verra par
ses lettres, Sadicte Majesté s'en est entièrement remis à nous. El que, suyvant ce, vous
avons envoyé à ce propos vers elle pour luy déclarer ce que dessus par ordonnance
expresse de Sa Majesté, laquelle se confie que ladicte dame, suyvant sa prudence el
grand jugement, restituera touttes choses el conséquamment l'aneliienne amitié au
premier estai, sur quoy vous avez charge de savoir son intention.
Si elle parle du dclay qui est enirevenu avant que Sa Majesté luy ait fait responce,
en tel cas et non aiiltrement, pourrez dire que, comme sn lettre avoit esté envoyée à
l'Ambassadeur de Sa Majesté en France, lequel la renvoya ici en nos mains, nous, esti-
mants que le Conseillicr d'Assonleville retourneroit de jour à aultre d'Angleterre avecq
fructueuse responce, comme se debvoil attendre d'une demande si juste, el que l'aianl
nous en pourrions incontinent adverlir Sa Majesté pour luy faire trouver les choses
passées meilleures, nous guardasmes ladicte responce quelque temps, laquelle a aussi
lardé de tant plus en chemin pour le tour qu'il failloit que le courrier fil à cause des
troubles de France, et depuis qu'elle est arrivée en Espagne, Sa Majesté a esté quasi
tousjonrs d'une part cl d'aullre hors du lieu de sa résidence ordinaire, qui est la cause
du délay. Mais, si elle ne parle comme <i<'ssus, ne ferez aussi semblant.
DES PAYS-BAS ET UE LAINGLETËKHE. 471
Si elle prétend de vous remetlre à son Conseil, vous luy direz que vous n'avez charge;
aucune de vous adresser à aiiltre qu'à elle, ny d'enirer en dispute ou justification du fait
d'ung coslel, ny d'aullre, mais de savoir d'elle son intention, comme dessus, sur la
restitution et remise de ces choses en son premier estai, puisque les disputes, comme
vous luy aurez déclaré auparavant, n'y peuvent apporter aucun bien.
Si elle dit qu'il fault traietcr et wider loutles les difficultés ensemble tant vieilles,
dépendants de l'enlrecours de i'ung pays à l'aultre, que ces dernières, luy respondrez
que celles-là n'ont riens de commun avec cestcs, ci qu'il n'y a pour quoy mesler I'ung
avecq l'aultre, mais qu'il fauli que ce que est à ceste heure en question soit widé et
effectué premiers, de sorte que à eeste cause il n'y demeure aucune occasion de doléance,
ny d'ombre d'une part, ny d'aultre.
Si elle se plaint de ce que auroit passé en Espaigne à l'endroit de son Ambassadeur
et aultrement, reguarderez de le glisser et vous en desmesler par dire que si l'on
vouloit entrer en ces menutés, elle peull jugier s'il y a faulte de matière de se doulloir
au contraire du mauvais traittement que a reccu l'Ambassadeur de Sa Majesté en
Angleterre : mais, comme semblables doléances ne monsirent le chemin pour radoulcir
les choses d'une part et d'aultre, vous n'en voulez plus faire mention.
Et d'aullantque par les rapports duilict d'Assonleville nous entendons qu'elle se
plaint de l'ingratitude dont nous aurions usé en son endroit, en cas qu'elle viengne aussi
à refreschir ce point, vous, seigneur marquis, en tel cas et non aullrenienl, l'en désa-
buserez, luy lesmoignant le contraire, comme celluy qui, depuis nostre advénemenl
pardeçà, avez esté continuellement près de nostre personne et povez avoir remarqué nos
actions : bien luy povez vous dire de nostre part que nous ne trouvons point estrange
si les rebelles de pardeçà et leurs fauteurs, qui ont semé tant de bourdes par toulle
l'Allemagne et ailleurs pour nous rendre odieux et s'en servir à leur advantaige, ont
aussi tâche de faire croire le mesmes à la Royne par mille inventions et subtilités; mais
que nous la tenons tant prudente et saige (|u'elle aura plus de regard à nos actions, qui
ne tendent sinon au service du Hoy nostre maislre et à contenir ses pays et subjects en
l'obéissance qui luy est deue, que non à ce que disent ceux qui s'en veullenl exempter
et, pour parvenir à leurs desseings ambitieux, ont perturbé le hault et le bas, lesquels
il luy emporte comme h tous aultres princes estre rengés à la raison pour le pernicietdx
example que c'est à tous aians vassaulx et subjects à gouverner; aussi que une des
principales charges que nous avons de Sa Majesté, est d'entretenir avecq elle toutte
bonne voisinance, en quoy elle ne Irouvcrra jamais avecq la vérité que nous nous
soions oubliés.
Vous ne sonnerez mol de vous-mesmes de la restitution réciprocque de pardeçà ;
mais, si l'on la met en avant, demanderez comment Ton l'enlend, assavoir si l'on entend
faire la restitution du costel de delà de sorte qu'il n'y ait que redire et révocquer tout
472 RELATIONS POLITIQUES
ce qui a esté innové depuis le comnienchement de ces arrests ei remeltre en son premier
esial, lani au regard des placcarts ei ordonnances que de ce que peult avoir esié Iraillé
(l innove à Hambourg, Empden ou ailleurs au préjudice des commerçans de pardcçà;
et, s'ils monstrenl intention de le faire, respondrez que aussi scra-l'on content de faire
le ine?me de ce costel des choses ensuivies depuis ledicl commcnchcment des arrests,
tiint paideçà que en auitrcs pays de Sa Majesté. Vray est que Icdict d'Asso;ileville avoit
cliargede faire offre de la restitution réciproque en demandant que l'on la fil du costel
de delà, et, comme s'entend par sa relation, il l'ha ainsi déclairé à ceulx du Conseil de
la Royne; mais, comme vous allez là de la part de Sa Majesté et non de la nosire, il est
mieulx de guarder la réputation de Sa Majesté que de venir à ce |)oiiit de restitution
réciprocque de plain sauit, mais y condesccnderez selon le propos que se tiendra du
costel de delà de degré en degré.
Saccoidant ainsi la chose d'ime part et il'aultre, dresserez et passerez iingacie avecq
l'intervention dudicl Ambassadeur de Sa Majesté de la main-levée et reslablissemenl
réciprocque de toutes choses en leur premier estât et de tout ce que en dépend, pro-
mettant le faire advouer et ratifier de par nous au nom dé Sa Majesté, voires et de
Sa Majesté propre, estant besoing, à l'effect de quoy vous seront délivrés deux pouvoirs,
l'ung de Sa Majesté sur nous et l'aultre de nous sur vous, que vous pourrez exhiber à
son temps.
Mais, si vous voyez que la Royne tiegne ferme à non se vouloir ranger à la raison,
comme il est assez à craindre qu'il n'y aura faulte de ceulx d'alentour d'elle qui lâche-
ront de le liiy dissuader pour le compte particulier qu'ils peuvent desjà avoir fait d'en
faire leur prouflii : vous, seigneur marquis, cercherez, audicl cas, moyen de parler à elle
à part, et luy remonstrcrez avec l'authorité et décence que convient à la charge que
vous avez, qu'elle doiht penser ce que le refus d'une chose si juste et si notoirement
contre les traittés peult importer, et combien le moindre prince du monde s'en
vouldroit rescnlir, lant plus ung prince tel que Sa Majesté, laquelle auroii trop de
matière par là de croire qu'elle ne fait compte de son amitié et alliance, ny des traittés
qu'ils ont par ensemble, bien au contraire de ses prédécesseurs qui l'ont aultresfois
aultrement estimé, comme Sa Majesté confie qu'elle fera encoires, et qu'elle vouidra
maintenir paix et amitié avecq luy qui luy est si estroitement allié et de qui elle ne
peult dire avoir receu juste matière de desplaisir, mais au contraire toutte faveur, amitié
et bienfaits qui ne méritent d'estre mis en oubly ; et qu'elle ne se doibt point laisser
abuser de ceulx qui lui youldroient rendre la grandeur de Sa Majesté suspecte, ains
considérer que, tant plus puissans amis et confédérés qu'elle a, tant plus se doibt-elle
tenir pour asseurée, cl que si elle veult bien réduire à mémoire toutes les actions de
Sa Majesté, trouvera qu'elle s'est toujours contentée du sien sans avoir jamais empiété
un pied de terre sur son voisin, quelques occasions (|u'elle en ait eu et ait encoires de se
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 473
venjçer des aneliienncs enncmiliés, s'il estoit aullrc, cl que enfin elle se souviengnc (|uc
ce pcull toucher plus à elle (|ue à ccuix de son Conseil, et de l'anchien proverbe qui
dit que conseillers ne sont point payeurs, avoe aullrcs termes servant à ee mesnic
propos, sans user de propos eominatoires, mais tels qui la puissent esmouvoir et faire
penser en arrière.
Kl de quelque sorte que la négociation succède, ne convient que vous bougez de là
sans nostre expresse cliarge, mais nous advertirez de temps à aultre du progrès de
voslrc besoignc et de louttes aulires occurences de delà et des difficultés qui s'y oiïreront
si aucunes y a, procurant que nous aions de vos nouvelles le plus souvent que vous
sera possible, et vous conduisant au demeurant selon la confidence que Sa Majesté et
nous avons de vous.
Fait à liruxelles, le ... de XV'' soixante-neuf.
{Arehives du Rnijaume à liruxelles. .Vcg. d'Angleterre, Instruclions, p. 291,
et Néy. de Vilelli, p. 102.)
MDCCCCLXIV.
Le duc d'.-llbe à la reine d Angleterre.
(BRUXELI.es, 30 SEPTEMBnK <5C9.)
Lettre de créance pour Chiappino Vilelli.
Trés-liaulle, lrès-exeellen(e et irès-puissantc Princesse,
Le Hoy, mon maistre, envoyé à Voire Majesté la lollre que luy préseniera le seigneur
marquis de Celona, porteur de cesie, lequel, en cnsuyvanl la charge de Sa Majesté, j'ay
commis pour aller trouver la Votre et luy faire entendre ee que Sa Majesté m'a com-
mandé.
Va comnu; loul le but d'ieclle lend à veoir louttes choses osices, qui pourrionl refroider
la tant ancienne, vrayc et IVatirnelle amitié que a esté entre Vos Majestés et leurs pré-
décesseurs jiisques il mainlenani, je ne puis délaisser de vous supplier, .Madame, qu'il
vous plaise donner audit Marquis de Celona bénigne audience et le croire en ee qu'il
luy dira, de jiar Sa Majesté, comme icelle requiert la Vôtre par sesditles lettres, lequel
Marquis j'ay bien voulu faire accompaigner de Messeigneurs Jehan Funkius, j^révosl de
Tome V. (}()
474 RELATIONS POLITIQUES
S'-Scvcrin en Couloigne, pour conseillier, el Jacques de la Torrc, secrétaire de Sadite
Majesté '.
Très-haulie, très-excellente el très-puissante Princesse, je prie à Dieu qu'il vous ait
en sa sainte guardc.
De Bruxelles, le dernier jour de septembre loG9.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, Instructions, p. 500,
et Nég. de Vilelli, p. 90; Bril. Mus., Galbu, C. III.)
MDCCCCLXV.
Le duc d'/ilbe à don Guérau d'Espès.
(Bruxelles, S octobre 1569.)
Celle lettre lui sera remise par Vilelli.
El scnor Marques Cliappin, que esta dara a V. M., va ay a tralar de los negocios que
por mis antécédentes le tcngo scripto, y, no offreciendose cosa de niievo que poder
scrivir, scrviran eslos ringlones solamenle para dceir que dcl diclio scnor Marques
entendera V. M. quanto quisiere saber, pues le tiene de dar parte de lodo. V. M. le
guiara y alunibraia de quanto viere convenir al servicio de Su Mag" y me yra dando
aviso con todas las occasiones de lo que se liiziere.
De Brussellas, li de octobre 1569.
(Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fo). 196.)
' La lellrc de Philippe II à Elisabeth, que Vilelli était chargé de rcmeUre, portail la date du
iO juillet 1569. La reine d'Angleterre y répondit le 20 décembre.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 473
MDCCCCLXVL
Don Gîiérau d'Espès à Georges Speke.
(LONonES, 7 OCTOBRE 1569.)
Nouvelles i)Iaintcs contre les commissaires.
liilciitlcndi) (|iic quesii comisaiii si nicllono in ordine per |)artirc c venilere, marivi-
gliato iiiolto da qiicslo, limanilo a Melcliior che lo dica a V. S. con caria pcr il
Sccictario Cecil, qiie inandi ccssar a la die laiilo esfrcnati. lo supplico a V. S. si degni
prciidcr oncor qiieslo irabaglio in incaminarlo.
Ben poira V. S. ccrtificar dello seùor Sccrelario corne si fccc inicndcre ;d Doclor
Dale que si cosso nel inforinalo pcr il passaporlo donato da Sua Macsla a quclli que
lian da vcnire c quando non si fosse aitro ordine pcr far cessar (|ucslo malcficio, il che
non lieda crcdere, vcnga nlira comissionc pcr il giudice del Almiraglio, eeessino qucsii
lihaldi da le suc roberic, Supplico a V. S. niandi espcdir a Meicliior il piu presto clie
sia possibile e a nie coniandi corne a suo ser\ilore che provero sono ohligalo a serlo.
Di Loiidra, a 7 de octo!)re 15G9.
(Record office, Cal., i\° 402.)
MDCCCCLXVn.
Avis des Pays-Bas.
{A^VElls, 9 OCTOBRE 156!»,)
Dcbarqueiiient des Gucux-dc-iiior au Texel ; ils se sont empares de cent soixante-dix navires. —
Leur chef est M. de Uolhai]i. — Armements du duc d'Albc. — Nouvelles d'Aulriclie. — Dcjiart
de Vitolli.
Liltic or no newes is hcrc spokcn of Frauncc, but altogetlier of certayn Walcrgewcs
willi 7 sliipcs of warr, appoynled wcllc at ail assayes, arc fallen willi llic resl of Ilolland
al a place callcd ihe Tasell, wher llie sayd pirals landod and for liie lynie used sucli
violence as ihcy could, puliingcerlen riche men loraunson, whieli cam in ihcir liands,
and so retircd a shipe bord witbout any annoyancc agayn. Since which tymc, as ihe
476 RELAÏlOiNS FOLIllQUES
iiewes is comc froin Anislciilnmc, llie sayd pirates liavc laken lo llje iiombcr of 170
sayll of shipcs one an olhcr, whcrof ccrlayn wliich bcsl likeil Ihcm thcy carricd away
willi ifiem lo ihc River of Enics arul llic resl put to ransonie acconliii',' to llicir burden,
wherby, as ihe computation is mad, ihcy hâve avanccd to ihe somc of 5 or 400,000 dol-
lars at lest. Tlie cheif capitayn is ealled Mons. Dollain. Thèse revers are mticli fercd as
vvel by iand as sea, and tlicrfor the Duke halh sent a power of men into Holland for the
garding of ihe contiy, as aiso sent oui commandement for ibe armiiig oui of sliips lo
take ihem. Now ibey aregonne, which todo men are as willing as ye bearc to the slack.
Tlie ncvvcs from Vencs vvilh the last Iclters say tlier is a grcat burl donc ilicr by
niisfortune of gunpowder in tlie Arcbinold of 3 towers, therin which wcre ladcn vvilh
powdcr, the which in the night betwcen one and two of the clock was set on firc, by
igbtening as som say, and others say donc by ireason, the which halh wholly sub-,
vcrlcd 2 or 5 monasleries, dcstroycd muchc provision in the sayd Arcbinold and ovcr-
thrown many howsi s wilb dcslruclion of much pcopic : so fcarfull was the tcrror for
the tyme as nothing evcr hard of more.
Now Shapyn Vilclle is deparlcd bons loward England, who as some say of birih as
noble as some borne in Estchcpe or S'-Nicbolas sbainbles, notwilbstanding for bis
vvisdome and virtues to be honond, bcing wcll applicd, wiîh wliom goclb one over thaï
cam from ye Pope.
{Uriliih Muséum, Tihir, B, \\.\
MDCCCCLXVUI.
Chiappino Fitelli au duc d'Albe.
(GlIAVELINES, 10 OCTOBRE 1369.)
Il réclame de nouvelles iiislrnclions sur la suite à donner à son voyage.
J'ay, à huyct heures de ce soir, rcceu les lettres de Voire Excellence en date du
viij" de ce mois avec ung postdate du ix", par lesquelles elle m'cscript avoir reccu
celles que j'avoyc escripl à Vostre Excellence à mon arrivée en la ville de Bruges,
ensemble la lettre à moy escripte par le lieutenant du S' de Cressonnière en cesic
ville, commandant que, si à mon arrivée à Calés trouvasse Icsdicles nouvelles vrajcs,
de incontinent en advenir Vostre Excellence, et despescher à Don Gcrau ung homme
exprès, et l'adviser d'avoir esté adverty que la Royne auroit révocqiié mon saulf-conduict.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 477
adiin (rcnicndre d'elle la cause de ladiele révocation et aclcndre sur ce sa rcsponce, et,
en cas que ne trouvasse aulcune certitude desdictes nouvelles, passer oullrc et de con-
tinuer mon voiaige.
Et par iedict postdate, Vosire Excellence m'adveriil de la réce;ilioii de certaines let-
tres dudicl Don Géran, du dernier du mois passe, contenant que l'on avoit Iraicté sur
la susdicte révocation, mais que riens n'en avoit esté résolu, me commandant atant, si
audict Cales je ne trouvasse ladiele révocation, de passer oullrc, sans actendrc aultres
nouvelles et d'advcrtir Vosire Excellence d'heure à aullre du succès de ma négo-
ciation.
Et pour ce que les lettres de Vosire Excellence ne font mention de !a réception des
lettres de Milort Coban, gardien des Cincq Ports d'Angleterre, escriptes aux Gouver-
neurs de Gravelinges et Dunckercke ou leurs lieutenans (envoyées an secrétaire Cour-
teville par le lieutenant dudicl Gouverneur d'icy, pour les communicqtur à Vosire
Excellence, dont j'envoye avec cestes copie cy-enclose, j'ay esté en double si, non
obstant le conimandcnienl de Voslrediclc Excellence, je debvoye passer oullrc, sans
premièrement avoir eu sa rcsponce sur l'advertence des lettres dudicl Coban. Fina-
blenienl, pour non faire chose qui pouroit olfcnser Vosire Excellence, considérant
mesmes que mon parlement ne se diffère que de deux ou trois jours, qu'est peu de
retardement, par commune résolulion a esté trouvé bon de dépcschcr cestes à Vostn;
Excellence pour, iccllcs et la susdicte copie vencs, me mander son bon plaisir endroict
mon allée audict Angleierre ou aullrement, ayant cependant, pour eslre myculx cer-
tioré de la voluhlé de la Roync, despesché ung myen gentilhomme florentin avec let-
tres vers Iedict Coban, avec charge, en cas qu'il n'y trouvoit aulcune résolution, de
passer oulire avec aultres lettres miennes vers Iedict don Gérau, pour sçavoir de luy
l'intention de ladiele Royne. Laquelle rcsponce, mesmes celle de Vosire Excellence,
j'espère ne tardera de venir endéans jeudy prochain, estant délibéré pour Iedict join-
me trouver audict Calés pour d'aullant plus advancher mon voiaige, si d'avcnlure
Vostre Excellence me commande (non ohslant le contenu des lettres dudicl Milor
Coban) de m'enchcminer vers Iedict Angleterre.
Estant aussy délibéré que, si pendant mon séjour en cesle ville, je reçois lettres cer-
taines du iici Milort Coban, par lesquelles je puysse entendre mon passeport ou saulf-
conduicl n'eslre révocqué, de passer droicl audict Angleterre sans aclcndre la rcsponce
de Vosire Excellence sur cestes, ny mesmes dudict Don Gérau, dont j'adverliray à
1 heure de mon parlement Vostrcdicte Excellence.
Advertissant Vostrcdicte Excellence hier avoir escripi aultres lellres à icellc, endroict
la dilliculté susdicte, sur lesquelles, ayani enlendu son bon plaisir, me eonformcray
au contenu d'icelle sans actendre sa rcsponce sur cestes.
El adfin que Vosire Excellence soit advcrlyc de ce que dessus, ay despesché le por-
478 KELATIONS POLITIQUES
leur de ccsies tout exprès, qui m'a promis d'y user de loulc diligence. Il plaira-à
Voslre Excellence le faire dépesciier le plus losl qu'il iuy semblera convenir.
De Gravelingcs, le x' jour d'octobre IbGO, à xij heures de nujel.
{Arcliives du Itoyaume à Bniielles. .Yég. de Vitelli, p. 112.)
MUCCCCLXIX.
Le duc d'Albe à Chiappino Filelli.
(BBUXELLES, a OCTOBIE 1d6!<.)
II l'engage ù suspendre son voyage.
Monsieur le marquis. J'ay au devanl niidy receu vostre lellre du x' de ce mois, datée
de Gravelinglics. Kt liicr soir fiireiil délivrées au Secrétaire Courtcville les lettres de
milord Cobban escriples à Dovrcs, lesquelles aiaiit veu, je vous escripvis incontinent
par la poste que vous voulsissiez encoires nrresicr à Gravelinglics, tant que vous eus-
siez aultres nouvelles de moy. Et estant icy délibérant sur ce que je vous pouvois
escripre, vostrcdicte lettre est survenue, et ay veu que vous avez entièrement fait ce
(|uej'estois résolu de vous mander. Reste que vous m'adverlissiez à diligence des nou-
velles que vous aurez eu du genlilliomme que vous avez despesclié, sans passer oultrc
jusques à ce que, le tout entendu, je vous aye escript ce que ultérieurement me semble
à faire. J'espère avoir plus de lumière d'icy à là, pour en povoir prendre conclusion
plus asseurée, me semblant bien desmonlré que, allendii ledict advertissement de mil-
lord Cobban, il ne seroil conseillable que vous passassiez oultre sans avoir vostre pas-
seport ou renouvelle ou confcrmé, dont j'escrips aussi ung mot à don Gérau, Ambassa-
deur de Sa Majesté. A tant, clc.
{Ardâtes du Royaume à Bruxelles. Corresp. de Vilelti, p. 1 14.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. i79
MDCCCCLXX.
Le duc d'Albe à don Giiérati d'Espès (En cliiffre).
(Bruxelles, 13 octobre 1569.)
Réponse à donner aux seigneurs anglais : il faut agir en ceci avec une extrême prudence. — II désire
.savoir s'il est vrai qu'Elisabeth refuse tout sauf-conduit ii Vitclli. — Succès du roi de France. —
On dit que le prince d'Orange et Louis de Nassau se sont joints aux Huguenots. — .Mission secrète
confiée au capitaine Santa-Sicilia.
Hc rccevido las carias que V. M. me eserivio en 27 y 50 dcl passado, jimlanicnic
cou cl plicgo que vcnia para Su M*, el quai embiarc csla scmaiia.
V. M. me la liccho muy grande en avisarme tan particularmente de lo que alla pasa.
Lo que agora parcce que conviciie es que si esos senores venicrcn a V. M., les diga que
acuJan a mi, que liene por cierlo no dexare de ayudarlos en todo lo que se les offrccierc,
y que, eslando V. M. solo en cse reyno no podra darles mcjor conscjo que cncaminarlos
donde piensa liallaran loque han menester, y de lai mancra lia V. M. de procéder que,
quando la Rcyiia vinese a cntendcr lo, no pucda quexarsc de que se trala cosa en sti
perjuizio y a la jornada : conforme a lo que V. M. me avisarc, le yrc siempre advirliendo
de lo que me parccierc.
Cliapin partio de aqui avra scys dias. A me embiado una carta que Coban eserivio a
los govcrnadores de Gravclingas y Dunqucrquc, en que les dizo que liene ordcn de su
ama de no dexar pasar ninguna persona de las que de aqui fueren, que ellos aviseu
paraque no pasen adelante; y lo mismo embio a dezir à Gourdan, governador de Calais,
el quai rrcspondio que no queria acetar lal comision, sino rrcgalar y liazcr buena xera
a qualquiera persona que yo cmbiasc. Segun eslo diclio que han rrevocado el salvo-
conduto de Chapin, hele escrilo liaga alto en Gravelingas o Calais, y que despache un
gentil hombrc aldichode Coban para entendereomo pasa esia rrevocacion y que, si le
de.\aren, vaya adondc V. M. esta y le de aviso de lo que lengo diclio, porque en ninguna
manera conviene que Chapin dexe de yr, dando la Reyna licencia para ello. V. M. pro-
cure de amender si es volunlad suya rrevocar el dicho salvocondulo, en que manera
cnliende se deve usar del y si nccesario fuerc le hara rrcvaldar; y V. M. tenga con
Chapin toda bucn correspondcncia hasta que llegue, que yo le he ordenado la tenga con
V. M. y le de parte de lodo lo que ncgoeiar, y que sca en su presencia y con su parecer,
y con Burgues scrivi lo mismo, a que me remilo, y a esie hombre se le ha dado el dinero
que V. M. dize y lo merece muy bien que ha hecho diligeneia.
Don Fiances de Alava me ha avisado de la Victoria que Nucsiro-Senor ha dado al
480 RELATIONS POLITIQUES
Rey Christianissimo conlra sus rebeldcs, como mas pariicularmenlc vera por la copia
de la relacion que con ossa le embio. Tambien me dizen que cl Principe de Oranges con
su liermano Ludovico Iratavan de rrelirarse en esc exercilo.
V. M. este con cuidado para avisarnie, luego que llegarc ay, que no se le prcscnla
mala occasion al capitan Santa-Siciiia de efeluar aqucl mision que V. M. me cscrivio,
eslando yo en Chateo-Cambrési. Spero en Dios que, con lo que ay se lia conicnzado y
con la rrota de Francia y averse deshecbo otras inteligcncias que por parte de la Royna
se moncavan, que todo ha de lener el bon subzcso que coii>iene al servicio de Dios y de
Su M'.
De Brusclas, a xin de oetubre MDLXIX.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 265.)
MDCCCCLXXII.
Chiappino FUelli au duc iVAlbe.
(TALAIS, 13 OCTOBRE {8)9.)
Il s'csl rendu à Calais, où il a appris que rien ne s'opposait à son Toyagc en Angleterre.
De Giavelinges, j'ay adverly Voslre Excellence le x' de ce mois de la léccplion des
iellres de Voslredictc Excellence, des viu" et ix" de ccdicl mois, et (luaiil elles envoyé à
iielle copie de certaines lettres de milort Coban, gardien, etc., par lesquelles javoye
esté occasionné (non obstant l'ordonnance de Voslredictc Excellence) de différer pour
deux ou trois jours mon passaige vers Angleterre, tant que, ladicte copie par Yo*tre
Excellence veue, j'eusse este adverly de son bon plaisir sur le contenu d'icclle, et
escripvis lors que pour le jeudy ensuyvant poursuyvroie mon chemin vers ceste ville,
pour, selon les nouvelles que je y entcndroye, me régler à passer oullre ou y actcndre
la responce de Vosiredicle Excellence :suyvantquoy suys party dudict Gravclinges hier
inercrcdy, non obsiant que le vent s'estoit changé, espérant que à mon arrivée en ce
lieu je trouvcroye lèvent aultre, el ayant rencontré en mon chemin certain courrier de
Hruges, despesché par don Gérau, Ambassadeur de Sa Majesté audiet Angleterre, vers
Vostre Excellence, el entendant de luy de bouche que le susdict Milort Coban luy
auroit dict que y povoye bien venir et y seroye bien venu,ay hasté ma venue en ce lieu,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 481
à intention de incontinent m'y enibcnrquer, si je (rouvojc le vent aulcuncmcnt propice ;
mais, à mon arrivée illecq sur le nijdy, ay onlendu, bien à mon grand regret, que,
pour le vent contraire, iresloit conseillablc me mectre en mer. Dont j'ay esté constrainet,
mcsmes par l'advis du gouverneur d'icy, m'y arrcstcr liier et ce jourd'liuy par tout le
jour, tant pour ledict vent contraire que pour la grande tormente de la mer ; et, comme
maintenant les maronnicrs me donnent espoir de à ce soir povoir embarquer le bagaige
et demain de bon matin nos personnes, je suys délibéré, pour le désir que j'ay de servir
il Sa Majesté et Vostre Excellenee, d'ainsi le l'aire, espérant demain sur le mydy arriver
à Douvres.
Monseigneur, en eseripvant eestes, ay rcceu lettres de Vosire Excellence, du xi* de ce
mois, par lesquelles elle me mande avoir reeeu mes lettres du x' avec la copie des let-
tres dudict Coban, auparavant encoires non veues par Vostredicte Excellence, me com-
mandant que, veu le contenu d'ieelles, je ne me aye à passer plus oullre, n'est que
j'eusse Iciires de la Royne pour y venir: suyvant lequel commandement de Vostre
Excellenee je me condiiiray, bien vuoillanl advenir icelle que à ecst instant est arrive
en ce lieu ung courrier des marehans d'Anvers, qui m'a dict avoir entendu du Maire
de Douvres que à ce soir il aclendoit lettres de la Majesté de la Royne ou dudict Coban,
pour me faire passer oullre vers elle, lesquelles, comme Icdiet courrier pense, ne peu-
vent tarder d'tstre iey demain sur le mydy avec la première marée. Icelles veues, je
me eonl'ormeray au contenu d'icélles, et, pour plus grand certitude de mon passaige,
j'ay dcspesclié, à ce soir, ung myen gentilhomme vers lediel Coban pour entendre sur
ce le bon plaisir de ladicte lloync.
Le gouverneur de ce lieu m'a, en cest instant, este venu veoir et apporté le pacquet
de lettres poin- Vostre Excellence, ey-enelos, à luy envoyé, comme d m'a diet, par
l'Ambassadeur de France audict Angleterre, et requis le faire tenir à Vosire Excellence,
il (|Hoy ii'ay voulu faillir, pensant qu'elles viengnenlde l'Ambassadeur Don Gérau.
S'il plaisoit à Vostre Excellence, me sembleroit bon, à l'humble correction d'icelle,
que la poste fût assise depuys Bruxelles jusques à Graveliiiges, pour user de meilleure
diligence, adfin de faire tenir à Vosire Excellence mes lettres '.
De Cales, le xiu" jour d'octobre 1569, à sept heures du soir.
{Archives du Royaume ù Bruxelles, Nég. d'Angleterre, foi. llli.)
' Le duc d'Albc fît droit li celle demande, ainsi qu'on le verra plus loin par sa lettre du iU octobre
(n'MDCCCCLXXVI).
Tome V. 61
482 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLXXIL
Chiappino Fitelli au duc dCAlbe.
(DorTRES, iô OCTOBRE i^9.)
Il est arrive à Douvres, où il a été fort bien reçu.
Ayant à ce matin, environ les trois heures, receu lettres «lu Maire de ce lieu, sur
les lettres que j'avoye avant-liier e-;cripl à Milorl Coban par iing gentilhomme mien,
pour entendre de luy (eonime j'ay adverty Vostre Excellence par mes dernières) si je
y pouroie, librement et sans aucune moleste, entrer, nonobstant la dcfTencc au contraire
à luy nagaires faicte par la Royne sa maislrcsse (dont Vosiredicte Excellence aura aussi
esté adverly par mes précédentes), et m'ayanl mandé ledict Maire que me poiiroye
seuremcnt encheminer et que y serois le très-bien venu, environ deux heures après la
réception desdictes lettres, ayant trouvé la marée propice, me suys embarqué cl, avec
vens assez secondans, arrivé en cesie ville environ les deux heures après mydy, où me
sont venu recevoir sur le rivage les Capitaine, Maire et aullres o(ïi(,'iers de ce lieu avec
grand nombre du peuple et congratule ma venue de par leur Royne et monstre tous
désire fort jnyeulx de mon arrivée.
Incontinent, à madicte vontie, j'ay averty par homme exprès Don Guérau d'Espès,
Ambassadeur de Sa Majesté, de mon arrivée, pour entendre de luy s'il trouvera bon
que je prengne mon chemin par Londres, à cause de la peste y régnant, pour se'on ce
me réguler. Estant délibéré demain lemprc continuer mon voiagc vers Gravesande et y
actendre nouvelles dudict Don Guérau '.
De Douvres, le xv* jour d'octobre 1369.
{Archives du Hoijaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. IV, p. fi4,
et JVég. de Vitelti, fol. i 1 7.)
' Un fait important venait de se passer en Angleterre. Le 7 octobre IK69, Elisabeth donna l'ordre
d'arrêter RidoIH. Ses papiers furent examinés avee soin, et on l'interrogea sur ses relations avec la
reine d'Ecosse et le duc de Norfolk. La liberté ne lui fut rendue que le 26 janvier 1570.
*
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERHE. 483
MDCCCCLXXIII.
Chiappino Filelli au duc d'Albe.
(Londres, 16 octoure 1369.)
Par l'ordre de la reine d'Angleterre, il s'est vu oblige à laisser à Douvres la plus grande partie
de ses serviteurs.
[lier environ deux licurcs, après avoir escript à Voslre Excellence celles cy-joinclcs,
(oueliant mon arrivée m ce lien, est venu vers moy le Capitaine Letton, gentilhomme
aiiglois (le la maison de la Roync, disant avoir avant-hier soir esté despesché en poslc
vers moy de par sa maistresse pour me bienveigner, el néantmoings remonslrcr que,
passé ung mois, don Guérau d'Espès, ambassadeur de Sa Majesté vers elle, luy avoit
simplement requis passeport pour quelc'im que Voslre Excellence entendoil envoyer
vers elle avec lettres du Roy nostre sire, lequel elle avoit volentiers accordé, pensant
que l'on y deust envoyer quele'un peu accompaigné; mais, pour ce que depuys trois ou
quatre jours ençà elle avoit entendu que Vostre Excellence m'y envoyoit et y venoyc
accompaigné de eii|)itaiiies et plussieurs gentilshommes, elle n'avoit trouvé convenable,
durant les différens d'entre elle et les Pays-Bas, m'admecire avec telle compaignie, mais
que, icculx diiïérens accordés, tous gentilshommes luy scroient bien venus, désirant à
tant que je vouidroye venir vers elle accompaigné seullemcnt de six personnes.
Quoy par moy entendu et de ce fort esmerveillé, luy dis que, quant à madicte com-
paignie, je n'avoye que gentilshommes et serviteurs domesiicques ordinaires, et que,
oiillrc ieculx, Voslre Excellence avoit joinel avec moy ung conseillier et ung secrétaire
de Sa Majesté, lesquels n'esloient gens pour luy faire aulcun desserviee, ains au
contraire pour la servir et accommoder en tout; cl persistant ledict capitaitic qu'il
n'avoit aulire charge que celle desjà à moy déclairée, luy respondis que penseroye ceste
nuyct sur ce el que à ce malin luy en feroye responce. El après avoir mis cest aiïaire
en délibération avec Monsieur Fonck et le Secrétaire de la Torre, à ce malin à neuf
heures, estant icelluy capitaine retourné vers moy, oires que deux heures auparavant
luy avoye mandé qu'estoye prest luy déclairer mon intention sur la réquisition, luy ay
demandé s'il avoit lettres ou commission de la Uoync par escript de sa charge et si
ladicte Royne entendoil que je debvoye venir moy sixiesme de ma compaignie, non y
compris lesdicts sieur Fonck el Secrétaire , lesquels nécessairement me debvoient
accompaigner el ne povoicnl ce faire sans avoir leurs serviteurs, pour en cslre serv7s
comme la Majesté Réginale et luy l'cntendoient bien.
Sur quoy il me rcspondiet, quant à sadicle commission, qu'il n'avoit aulire que de
484 RELATIONS POLITIQUES
bouche et que me pouroie bien fyer en luy, cl liiy ay ailjouslé en ce foy, de tant plus
qu'il retourna vers moy accompaigné du capitaine de ee lieu, et quant ausdicls Con-
seillier et Secrétaire que sadiclc niaistrcsse n'esloil advei lye de leur venue avec nioy,
ains que je venoye seul et que néanlnioins il se faisoit fort de prendre a sa charge de
faire accommoder Icsdii-is Conscillier et Secrétaire, chascun avec ung serviteur, pour
aller en ma conipaignic; et, (|uani aux aulires gcnlilshommes, officiers et servileurs,
ils pouroient demeurer icy tant que Sa Majesté Uéginale aultrement en eut ordonné :
requérant à ceste fin avoir les noms et surnoms de ceulx quy iroient en ma compaignie,
ensemble de ceulx qui resteroient icy par escript '. Ce que j'ay faict et mcsmes offert
d'aller vers ladiete Royne accompaigné d'ung paige s'il le nquéroit ainsi cl de renvoyer
tous les aultres pardelà la mer, en actendanl le bon plaisir de laJicte Royne, de sorte
que ne prends avec moy que trois personnes pour non offenser icelle Royne, et Icsdiels
Conscillier et Secrétaire ung serviteur eliascun.
Ledici capitaine m'a diet avoir charge de me conduire vers la Court et monte à ceste
instant à cheval pour esire au soir à Canterbery ou à Rochestre cl de là à Grenonchy
à deux lieues de çà de Londres, où je pense me viendra trouver Don Guérau d'Espés;
car, d'aller vers luy, l'on me diet que le bourg où il se loge est infecté de la peste, cl, si
allasse, celle part vers luy, scroit à doubler que la Royne (estant retirée à cause de ladiete
pesle douze milles dudicl Londres) ne me vouidroil donner audience. Estant arrivé
audicl Grenonchy, Vosirc Excellence sera du tout advcrtye.
De Londres, le xvj° jour d'oclobre 1369.
(Arcinves du Royaume à Bruxdles. ÎS'ég. d'Angleterre t. IV, fol. 05,
cl t. V, fol. 10.)
' The tînmes of l/ios thaï remayne al Dover,
Il S'' Gio. Ballista, il S' Cainillo, ncpoli dcl S' Miirchcsc ; il S'' Gio. Paulo Scrbelloni; il Conte Altilio
Marlincngo; il S' Hcrnando Sastri, il S' Franc" AIJaiia, il S' Barbarino, gcntilliominij il Maggiordonio;
lo Scalco del S' Marchesc; Gio. Baltista Ncri, barbicrc dcl S'SIarchesc; Farlatino, Scipione, Hcsardino,
paggi del S' Marchesc; Marcello, credcntiere, Cipriano, boUigliere del S' Marchcse; il cuoco del
S' Marchesc. Ser'' di genlilhomini del S' Marchesc : l'inglese slafficri dcl S' Marchesc; il scr" del
Conte di Montcdoglioj duc scr" dcl S' Funghi, consigliere di Su M" ; trc ser" dcl Sccr* délia Terre,
seer° di S. M" j due ser'' dcl S' Gio. Ballista: due sef* dcl S' Cainillo, nepoti dcl S' Marchesc; duc
ser'' del S' Gio. Paulo; Irc scr" del Conlc Altilio; due ser'' dcl S' Ilcrnandu Sastri; un scr"dfl S'
Barbarino; un scr'« del S' Aldana; il scr" dcl Sccr" Seslilio; un scr" del .Maggiordomo.
The names of thos Ihat corne with the Marques.
Il S' Marchesc ; il S' Funghi, consigliere di S. M" ; il S' Giacomo dclla Torre, sccr" di S. M'* ; il Conte
di Monledoglio, ncpolc del S' Marchcse; Seslilio Vacensi, sccr" del S' Marchcse; Domenico, camcriere
del S' Marchcse; Pislulelto, paggio del S' Marchesc ; Guglieimo d'Ardea, scr" del S' Fungi; Fr«n" di
Pre, scr" del Sccr" délia Torre. {Ilccord office, Cal., n" 478.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKHE. iS5
MDCCCCLXXIV.
/ivis des Pays-lias.
• (Hambourg, 16 OCTOBRE 1!>G!I.)
Rccommaiidaliou en faveur d'un scigneui' hollandais, lieutenant du comte de Ludroii, (jiii a favurisc
& Anvers l'évasion des marchands anglais.
A letter wriltcn from Ilamborogli lo ilie Company at London in llic bclioof of yonkcr
Pomar, a Higlie-Duche who was sériant grand of a band of footmcn iindcr the régiment
of Counly Ladron, to wbom the said Couniy commitled liie charge lo kep us in ihc
English-House as prisoners. Thorough tiie sayd Pomar hisfricndshipe \vc bad llic meanc
lo go abroad fourlbwilh in such wise ibat cvery one of us did dispose of bis biisines to
ibe most assurans,and sine becontinued ibc snid frcndship unto us tliat we purchascd
our entier bberty and escaped tiie Kings Contres, for wbich cause he hatii benne impri-
soned by the sayd County and so continued ÎJ montbes at ibe leasl at grcat charges and
in grcat danger to bave lost liis Iiead, is cast oft wilhout payincnt of bis wages and no
longer perniitted to serve under the sayd Counties régiment '.
{Brilish Afusetini, Titus, H. VI.)
' A cette lettre se trouve jointe une réponse conçue en ces termes :
We understand by your letter of the procedings of Peler de Pomer acquaynting hiniself at the
Court, and by that means hath caused the Qucencs Majestie to be inforracd of matter tcnding to our
reproche. We are very sory the unshamfast man halh not bélier grâce lo acccpl of our libcralilie
used towards him more of good will then of his dcscrvings, for if we should wcll considcr and pon-
dcr erneslly how he behaved hiniself in our hoiise and lay the same to his charge in the présence of
men of honcsty and discrétion, il will appear he did very shamfully misuse himself in our sayd bouse,
as bcfore at this ment.
486 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLXXV.
Louis de Nassau au comte de Leicesler.
(Saintes, n octobre lii69.)
Il s'excuse, tant pour le prince d'Orange que pour lui, dn retard de leur arrivée en Angleterre.
Monseig', Comme mons' le prince d'Orenghe mon frère (et depuis moy par son com-
mandement) avions résolu de venir en Angleterre vers Sa Majesté, les affaires sont lel-
Icmenl survenues nécessaires et exorbitantes que luy a convenu pour im mieux soy
trouver en Allemaigne, et moy suis constraint de demourer au camp sans le pouvoir
abandonner depuis le dommage qu'avons rcccu en la dernière rencontre contre nos
ennemis. Pour ceste cause, jay dépesché le S' de Lumbres présent porteur vers Sa
dicte Majesté pour luy faire entendre tout ce que mondict seigneur et frère et moy
avions délibéré luy communicquer en personne.
Cependant je n'ay voulu faillir vous escrire cestes et par ledit S' de Lumbres pré-
senter mes humbles recommandations en vosire bonne grâce avecq offres de tous ser-
vices à moy possibles, etc.
De Saincles, ce 17 doctobre 1369.
Vostre bien bon amy à vous faire service, .
Loiis DE Nassau.
{Briiish Muséum, Galba, C. IH.)
MDCCCCLXXVL
Le duc d'Àlbe à Chiappino f^ilelti.
(BRl'XtLLES. 49 OCTOBRE 1369.)
Il approuve son départ pour rAnglctcrrc. — Un service de relais sera établi de Bruxelles
à Gravelines.
Monsieur le marquis. Pour responce à vos lettres du xiu" de ce mois, si vous avez
nouvelles du costel d'Angleterre que vous povez passer seurement et que vostre pas-
DES PAYS-BAS ET DE LANGLETEKRE. 487
port n'est révocquc, il me semble bon que, sans plus attendre ultérieures lettres de
moy, vous passiez à la bonne heure. El à fin que vous puissiez avoir de temps à aultre
de mes nouvelles avec plus d'accélération et moy dos voslres, j'ay donné eharge au
directeur des postes dassurcr chevauls de poste d'icy à Gravelingbcs.
Atant, Monsieur le marquis, je prie à Dieu qu'il soit vostre garde et conducteur.
De Bruxelles, le octobre, 1369.
(Archives dti Royaume à Brujelte.i, Corrcup. de VitelU, fol. 119.)
MDCCCCLXXVII.
Le duc d'Elbe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, SO octobre iSGX)
II a appris ce qui est advenu au duc de Norfolk. — Triste situation de la reine d'Ecosse. — Si on
l'interroge sur l'argent envoyé en Angleterre, il pourra dire qu'il était destiné aux prisonniers
espagnols.
He recevido la caria de V. M. de 10 del présente con este correo,junlamcnle con la
copia de la que la Rcyna de Escocia escrivio al Obispo de Rros, que me lia liccho la
mayor compasion de la tierra. La una y la otra cmbiare a Su iM**, como V. M. me lo
escrivi, y, aunque ya no sera a tiimpo el avisar a V. M. como se ha de governar con
esos senores, pues el Duque de Norlfolc eslava en el estado que me escrivi, todavia le
cmbiare con csto correo duplicado de la que llevo ÎMedinal, que partio de aqui a los xiu.
Este correo dize que no le dexaron pasar, sino fuera, porque el que havia despachado
Bencdito Espinola, le dio cl pasaporte que iraia y su priego traia, muclias carias para
particulares, las quales no me parecio hazcr de icncr, y, por lo caso se veniere a
entendcr como no pucde dexarse de entender si elles hazen diligencias en saber si yo
lie embiado do aqui algun dinero, viniendo a pregunlar a V. M. algo, puede dezir, que
es veridad, que yo he embiado aquella parlida para sus gastos y dar de comer a prisio-
neros espafioles que ay cstan detenidos.
Despues que rrecivi esta carta, lie tcnido aviso que Coban escrivio a Cliapin que
pasase, que séria el muy bien vcnido; y, pues V. M. le avra ya visto, no lengo que
dezir mas de rremiiirme a lo que el le avra comunicado.
488 RELATIONS POLITIQUES
De ia Cortc no he tciiido cartas, muchos (lias lia. Estoy con ciiydado. Entcndiendo
alguna cosa, avisare a V. M.
De Brusselas, a 20 de octuhrc MDLXIX.
(Archives de SimanraK, Estado, Lrg. 821, fol. 265.)
MDCCCCLXXVIIL
Chiappino Fitelli au duc d'Albe.
(COLEBROOK, 33 OCTOBHE iWè.)
Conférences avec don Guérau d'Espès. — Première audience accordée par la reine d'Angleterre j
vivacité de ses plaintes.
Depuis les lettres de Voslre Excellenee, du xi" de ce mois, à inoy délivrées le xiii" dti
niesmes, n ay rcceu aultres de Voslredicte Excellenee, présumant ce eslre advenu par
ee que nulles navires (comme j'enlens) sont arrivées à Dovre depuys mon embarque-
ment iilecq.
Par mes lettres des xv et xvi" diidiet mois, Vostre Excellence aura cnlendii mon
arrivée et parlement dudict Dovre et ce que m'est advenu avec le capitaine Letton,
parent à Milort Cobliam, envoyé vers moy de par la Royne pour me conduire jusques à
Kinston à xiij milles de la Court.
Lundy dernier, à mon arrivée à Rochestre, j'escripvis à Don Guérau d'Espès, Ambas-
sjideur de Sa Majesté, le priant (considéré (|ue pour la peste régnant à Londres ne
povoye aller vers luy) que pour le lendemain il se vouldroit trouver à Granoncy cincq
lieues de là dudict Londres, pour nous entrevoir et communicquer avec luy sur ma
( liarge, où arrivans ledict lendemain, après avoir par ensemble communicqué longue-
ment de bouche madiele charge et luy faici oslention et lecture de mon instruction et
d'aultres escripts en dépendans, avons remis de nous reveoir audicl Kinston et ce-
pendant penser meurement sur icelle ma charge et sçavoir quel chenn'n luy sembleroil
je debvroye tenir avec la Royne, fût la douice ou aultrc voye.
Audict Granonehy ledict capitaine Letton receut lettres de ladicte Royne, par
lesquelles elle m'acordoit six aultres personnes de mes gens arrestés audict Dovres
pour m'en servir, et à Monsieur Fonck et Secrétaire de la Torre ehascun ung aultre
serviteur, et que les aultres gentilshommes, venus en ma compagnie, pouroient venir
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 489
jusques Canteibery, me donnant espoir que, à ma venue vers icelle Royne, elle les feroit
tous venir vers moy.
Mercrody pnsuyvant, ledict sieur Ambassadeur et nous, nous sommes trouvés audict
Kinston et comniunicqué derechicf par ensemble sur ladicte voye et avons esté tous
d'une opinion, assçavoir : que la douice scroit la plus convenable pour parvenir à
nostre intention.
Quoy arresté, icelluy sieur Ambassadeur a incontinent escript par son secrétaire au
Secrétaire Sicel et l'adverty de nostre arrivée audict lieu et le prié de vouloir entendre
de Sa Majesté quant il luy plairoit nous assigner jour pour nostre audience.
Jeudy ensuyvanl, nous fut rapporté par ledict secrétaire qui avoit esté (à la fin que
dessus) vers ledict Sicel, que moy et ma compaignie estions les très-bien venus à
Sa Majesté et qu'elle nous donneroit Irès-volentiers audience samedy après, et que pour
estre plus près d'elle et myeulx accommodés de logis, pourions venir loger à Coelbroeck,
village distant de sa Court de Winsoir une lieue de Flandres, et que luy despl.iisoit que
pour l'estroiciessc du logis audict Winsoir, elle ne nous y povoit faire loger, et que,
arrivés audict Coelbroeck, envoyeroit vers moy le lendemain aulcuns de ses gentils-
hommes, pour me conduire et accompaigner vers elle, mais ne désiroit que, à la
première audience, ledict sieur Ambassadeur se trouvast présent, de tant qu'elle s'estoit
dolue à la Majesté du Roy nostre sire du mauvais office qu'il avôit usé endroict les
arrcsts passés, bien présumant que Sa Majesté, par ses lettres que luy apportoye, luy
en donneroit satisfaction, laquelle entendue, elle se régieroit es aultres audiences,
comme elle trouveroit convenir.
Sur quoy ayans demandé l'advis dudiet sieur Ambassadeur, icelluy, pour non retarder
noslredicle audience et négociation, a esté très-content que le bon plaisir de ladicte
Royne en ce fût efleclué et allissions vers elle sans luy, mais qu'il nous aceompaigneroit
jusques en ce lieu, adfin d'eslre plus proche de nous et povoir communicquer par
ensemble sur ce que eonviendroit après faire pour le service de Sa Majesté et meilleure
direction de nostre négociation. Et ainsi arrivasmes avant-hier tons ensemble en cedict
lieu, et nous a faict ledict sieur Ambassadeur tous debvoirs et adresse pour facilliier
nostrcdicle audience, et mesmes me faicl accompagner de la plus part de ses ministres
et officiers.
Hier sur les deux heures après-disné a esté renvoyé vers moy ledict capitaine Letton
accompagné d'aulcuns des principaulx gentilshommes de la maison de ladicte Royne,
pour nous guyder vers la Court, où arrivasmes environ les (|uatre heures, et à nostre
entrée fusmes receus par Milort Hunesdon, capitaine de Berwyck, cousin de ladicte
Royne et par luy menés jusques à la Chambre du Conseil pour nous débotter et
refresehir quelque peu, et de là par le mesme et plusieurs aultres gentilshommes à la
chambre que l'on appelle la Chambre de présence, où trouvasmes dcsjà la Royne accom-
ToME V. 62
49() RELATIONS POUTIQLES
paignée des Comtes de Lecester et Betfort, Milorls Chamberlain, Clinton, Admirai,
Milort Kipper, Privésel, Milort Stranger, Secrétaire Sicel et plusieurs aultres gentils-
hommes et seigneurs. Et après avoir faict la deue révérence et salutation à iceile Royne,
luy ay présenté en premier lieu les lettres de Sa Majesté et après celles de Vostre Excel-
lence, lesquellc* par elle leutes, a démonstré avoir receu grand plaisir de la réception
d'icelks, du moings de celles de Sadicte Majesté, combien qu'elles vcnoient plus lard
qu'elle n'avoit espéré, désiré, ny pensé; et, après avoir excusé la tardance d icelles, luy
ay exposé madicie charge au myeulx qu'il m'a esté possible, mesmement en la forme
par nous unanimement auparavant conceue. Laquelle par elle entendue, démonlroit
quelque peu de mescontenlementqne icelle Sa Majesté avoit remis cost affaire à Vostre
Excellence et point plustost par les lettres expresses luy déelairé sa volonté. El après
procédant oultre elle se commencha bien fort à plaindre de Voslrcdicte Excellence,
disant que combien icelle Vostre Excellence estoit très-vaillant capitaine et avoit bien
prudenlement conduict les affaires du Pays-Bas, mesment sa propre maison, que néant-
moins en son endroict ne l'avoit traictée comme à sa qualité, réputation et majesté
convenoit, pour avoir sans aulcune occasion premier faict arrester au Pays-Bas les
personnes et biens de ses subjects et par ce quasi esté cause de l'ennemityé et romplure
de paix entre princes si amys et si estroictement conjoincts, dont elle ne ilonnoit
aulcune coulpe à Sa Majesté Royale, bien certiorée que tout avoit esté faict à son .iesceu
et l'en tenoit entièrement innocente et se fioit à elle comme à elle-mesmes. Et, après
plusieurs aultres propos, démonslrant avoir ceste injure fort à cueur, nous dict qu'elle
n'estoit aulcunement délibérée d'entendre à ce que l'avyons requise, ne fût que l'on
vuydast avant toute œuvre et fût sceu à tout le monde qui avoit esté autheur des arrests
passés et qui en avoit le tort. El, quant à son endroict elle n'avoit jamais eu pensement
de toucher l'argent de Sa Majesté (comme jusques oires elle n'avoit encoires faict), ains
offert toute faveur pour le faire conduire en saulvetlé où il appertenoit, es qu'elle eust
faict par ses propres navires de guerre, ne fût qu'elle eust esté requise par ledict
Ambassadeur de Sa Majesté de le faire retenir pour le préserver allcncontre des pirates
françois, et mesmes qu'elle avoit esté informée Icsdicts deniers n'appertenir à Sadicte
Majesté, ains à quelques marchans genevois, dont elle désiroit sçavoir la vérité, ayant
aussy pour ce esté différé de laisser emporter pour trois ou quatre jours ledict argent
et non à aultre occasion ou qu'elle en eust eu de besoing.
A toutes lesquelles objections et aultres propos à ce par elle allégués avons respondu
en toute modestie en conformité de noslre instruction; et mesmes, quant aux acerbes
doléances contre Vostre Excellence, je me suys esforché de luy oster par plusieurs
raisons et persuasions toute sinistre impression en cesl endroict et l'asseuré de tout le
contraire, comme celluy qui depuys la venue de Vostre Excellence au Pays-Bas avoys
le plus hanté et entendu toujours l'affection qu'elle a porté au service de Sa Majesté
tant en particulier qu'en général.
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETERRE. 491
A la fin, après aulcunes altercations d'ung costé et d'aultre, apperchevant que ladicte
Royne commenchoit ung peu de remeclre de sa colère, ne réplicquasnies plus, pour
non luy donner occasion de nouveau courroux. El mectant fin 5 ceste première com-
munication nous dict qu'elle cnvoyeroit aulcuns ses députés pour communicquor avecq
moy et entendre quelle auctorité ou procuration j'avoye de Sa Majesté pour besoingner
avec elle endroict la restitution par moy requise. Et ainsi avons prins congié d'elle.
De toutes lesquelles choses j'ay bien voulu faire ce petit discours par ce courrier
adfln que Vostre Excellence puysse entendre en quels termes se relreuve nosire négo-
ciation jusque à présent.
De la response que me feront lesdicts députés de la Royne et de tout aultre nostre
ultérieur besoingné, ne fauldray par mes premières advenir Vostredicte Excellence,
adfin qu'elle soit continuellement advertye de nos actions.
De Coelbroeck, le xxni' jour d'octobre 1369.
Post-date. — Après cestes escriptes et les pensant eloire, ung quidam nest venu
dire que la Royne avoit désigné en ung parq certaine maison assise à my-chemin entre
sa Court et ce lieu pour servir de lieu de communication, et que mardy prochain nous
y pourions rassambler, mais, que avant entrer en icelle, seroit besoin de faire oslention
aux députés de ladicte Royne de ma procure. Ce que ne m'a guaires contenté, doublant
que, icelle vcne et entendans qu'elle ne s'estent plus avant que pour traicter sur la
restitution des deniers de Sa Majesté et des biens et navires naguaires arrestés, ils ne
veuillent passer oullre, soubs prétext qu'elle ne contient clause de traicter de tous
différens tant nouveaux que vieulx.
Sur quoy ayans communicqué par ensuite, avons esté d'advis d'envoyer demain
tempre le Secrétaire de la Torre pour sur ce entendre le bon plaisir de Sa Majesté ou
de ceulx de son Conseil pour, icelluy entendu, en ordonner ce qu'il conviendra pour le
service de Sadicte Majesté.
Fait ut supi a à ix heures du soir.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 64,
et t. V, fol. 15.)
492 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLXXIX.
Note de Cecil sur la négociation avec Chiappino f^iteUi.
(29 OCTOBBE 1569.)
Points principaux il disenter.
The violation of the intercourse in the Low-Contries; tiie violation of the accord at
Brussells; the misusage of our Ambassador M' Man; the injnrycs doone to the
viij shippes wherof M' Jackson; the violation doone to Haukyns in the Isie of Domingo;
the violation of ihe subjectes by the Inquisition bolhe in Spayne and now in the Low-
Contries.
1 . To inquire of the validitie of llie Commission ;
2. That the faulte was not in the Quene.
For the first :
Whyther tliey meane by this Commission to treate of any thyng other then the
détention of ccrien mony mentioned in the Commission and the arrestes that followed
the sayd détention ;
If they answer that they meane not etc., than the inconvenience may he shewed for
that the Quenes Majesty hath manny other ihynges to treat uppon, and so was the
answer made to Mons' Dassonlevile.
If they answer that they doo meane to treat etc., than may be objcctcd the insufli-
ciency of ther commission and so pawse ther uppon.
To the second :
It is to be dcclared that the commentary sent to the Kyng of Spayn in january last is
trew, and therby appereth that ihe faulte of fhes arrestes wer not in the Quenes
Majesty, but in the Spanish Ambassador, whereof Hir Majesty wold hâve the Marquis
to understand and by liim the Kyng.
{Record office, Cal., n* 490.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKRE. 493
. MDCCCCLXXX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(COLEBROOK, 31 OCTOBRE 4K69.)
Négociation de Vitelli. — Mauvaises intentions des Anglais. — Il réclame de nouvelles instructions. —
Les comtes enverront vers le duc d'Albe. — Il a fait part de la résolution du duc d'Albe à révéque
de Ross. — Affaires d'Ecosse. — Le prince d'Omnge s'est retiré en Allemagne.
Pnr In que escrivo a Su Mag^, cuya copia va con esia, y por la carta en frances del
Marques entendera Vnestra Excellenza lo que aqui passa. Yo recibi las de Vuestra
Excellenza, diez y 20 del présente con Medinal y Francisco Curlissan correos, y hago
toda buena correspondencia con el dicho Marques, al qnal no he qucrido embargar
esta su vista de ayer con estos deputados de la Reyna, porqiie paresce convenir al
servicio de Su Mag"" passar adelanle para ver el animo deslos, cl quai me paresce muy
danado y que no los amansa la Victoria que tuvo el Rey Cbris"" tante como es justo,
anles paresce que encrudecen mas los animos destos liereges, los quales, con la diffi-
cultad de satisfazer lo robado y desseo de ampliar y conservar su sela, eslan fuera de
todo tino y llenos de cautela y malicia, no qtiieren verse comigo por que no aya quien
les buelva respuesta conveniente a las falsedades que suelen proponer ; y en fin diciendo
en verdad a Vuestra Excellenza lo que siento, me paresce que no baran cosa buena.
Vuestra Excellenza nos mandara avisara todos y a mi particularmente de loque en esto
converna hazer y si sera a proposilo venir al trato universal qu'ellos piden o si conviene
entretenerlos con razones o darle a la Reyna la ultima resolucion que el Marques irae
en su memoria.
Todas las olras cosas estan en el punto y comodidad que tengo escripto a Vuestra
Excellenza, y se podra valer délias quando le parescierc conviente, y estos Condes estan
buscando aqui forma y persona scgura y discreta para embiar a Vuestra Excellenza, y,
como tcngan calor de Vuestra Excellenza, no dexaran de liazer biienos effectos.
Al Obispode Ros e signifîcado lo que conviene hazer, segun lo que me escrive Vuestra
Excellenza en sus postreras cartas, y maiiana sabre mejor la resolucion, si sera posible,
que embien a Vuestra Execellenza.
El Enibaxador de Francia passo por aqui viniendo de la Corte y me ha dicho que esta
Reyna le havia dado muy triste resolucion en las cosas de la Escocia, y me certifiée que
4M RELATIONS POLITIQUES
lenia aviso que el Principe de Oranges, fingiendo de jr a la Rochela, passo por la
Charile disfraçado con diez cavallos y que llevava el camino de Alemania.
En lo de los 10,000 escudos no me han dicho nada.
De Colbrueh, a xxxj de oclubre 1 569.
{Archives de Simanras, Estado, Leg. 821, fol. 205.)
MDCCCCLXXXL
Chiappino Fitelli au duc d'Albe.
(COLEBROOK, 31 OCTOIiaE '1S69.)
Négociations. — Audience donnée par la reine d'Angleterre. — Longue conférence avec ses ministres.
— Diilieultés soulevées par Elisabeth.
Suyvant mes dernières, le Secrétaire de la Terre s'est trouvé le xxihj* de ce mois
vers le Secrétaire Sicel, pour entendre ce que la Royne avoit ordonné sur les députés
qu'elle avoit dict vouloir commectre pour bcsoingner avec nous : lequel à son retour
m'a rapporté avoir trouvé les conies de Varwyck el Lecestre accompaignés des milort
Hovart, Cliambellain et Secrétaire Sicel aux champs, venans du parcq désigne pour
nostre assarnblée et entendu d'eulx que la Royne, avant de dénommer lesdicts députés,
avoit résolu que debvrions exhiber nostre procure pour veoir selle estoitsoullisanie pour
traicter, aultrement luy sembloit chose superflue d'entrer en communicatixHi, laquelle
procure, si nous sembloit, pourions le lendemain faire tenir à ladictc Royne par luy de
la Torre.
Quoy entendant, l'ay mis en délibération et, le tout bien pesé, nous a semblé et à
don Guérau d'Espes, Ambassadeur de Sa Majesté, que avant l'exhibition de ladicte
procure, debvroye demander aultre audience pour gracieusement insister vers ladicte
Royne d'avoir sa responce sur ma demande, pour selon icelle me régler quant à ladicte
exhibition. A laquelle fin ay renvoyé ledict de la Torre, pour entendre dudict Sicel
quelle heure il plairoii à Sa Majesté à ce me assigner, et pour ce que ladicte Royne
estoil lors à la chachc, ledict Sicel luy dict qu'il en parleroit à Sa Majesté à son retour
et me feroit enicndre pour le lendemain sur ce son bon plaisir.
Mardy ensuyvant sur le mydy, ladicte Royne me manda dire par ung des frères de
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 4ê»
Milort Cobham que pour son indisposition elle ne me povoit pour Icdiet jour donner
l'audience par moy requise, mais la nie donneroit volontiers pour le lendemain.
Suyvant ce, me snys trouvé mercredy xxvi° dudicl mois vers ladicte Royne et luy ay
sommièrement répété ce que luy avoyc remonstré et requis à la première audience et
supplié, veu que passé quatre jours luy avoye plus à plain faict entendre le mcsme, son
bon plaisir fut me déclairer sur ce sa vohmté pour en advenir Voslre Excellence.
Sur quoy elle me respondit qu elle ne me la povoit encoire déclairer, tant que j'eusse
faict ostention de ma procure, car ne debvoye ignorer l'usitée manière de faire entre les
ambassadeurs envoyés pour iraicter, assçavoir d'exhiber avant toute œuvre leur procu-
ration. Et, combien que sur ce nous insistions qu'il estoil trop tempre de faire ladicte
exhibition, tant que nous eussions entendu sa volunté de si ou de non sur ma demande,
toutesfois, après plusieurs propos sur ce hinc inde eus, voyant que bonnement ne luy
povoye plus longuement reffuser ou dilayer icelle exhibition, me suys condescendu à sa
réquisition (selon que auparavant avions entre nous arresté de faire en cas qu'à ce fus-
sions esté pressés) pour non rompre nosirc négociation.
Et lors sur le pied ladicte Royne dépuia Milort Kipper, Privé Sel, le marquis de Noir-
tampton, les contes de Belfort et Leeestre, milort Hovart, Chambellan et le Secrétaire
Sicel y présens, pour veoir madicte procure, avec lesquels sommes allé à la chambre
du Conseil, et ledict Sicel, ayant la procure de Sa Majesté sur Vostre Excellence en
mains, avant la lire, regarda après la signature d'icelle et, après en avoir faict la lecture,
commencha à débatre ladicte signature, soustenant qu'elle n'estoit signée de la main de
Sa Majesté, ains de son cachet, veuillant indirectement arguer ladicte procure de faul-
setté ou insouffîsance. Quoy par nous oy, avons maintenu le contraire et à payne (com-
m'ils sont gens suspicionneux) leur avons ce peult persuader. Et finye la lecture de la
procure de substitution de Vostre Excellence sur moy, icelluy Sicel dict que par la pro-
cure de Vostredicte Excellence personne estoit auctorisé de traicter que moy seul et
que pour tant les conseillier Fonck et Secrétaire de la Torre n'y avoient que faire et ne
debvoient estre admis à aulcun traicté ou colloque : ce que avec raison ne leur ay peult
dényer, mais insisté qu'ils m'estoient adjoincts pour assesseurs et assistens, comme tes-
moignoient les lettres de Voslre Excellence escriptes à ladicte Royne et mcsmement le
pénultiesme article de mon instruction, duquel leur feroye volentiers copie s'ils la
requéroient, soustenant atant que leur présence estoit nécessaire audict traicté et com-
munications sur ce à tenir. Finablement m'ont requis avoir copie tant desdictes pro-
cures que dudict article de l'instruction, collationnées par ledict Sicel à leurs originaux.
Ce que leur ay voluntiers accorde, et leur envoyé icelle par icelluy de la Torre et faict
instance que, icelles veues, il pleut à ladicte Royne me donner sa résolution sur madicte
demande et réquisition.
J'ay aussi faict très-grande instance vers Sa Majesté adfin que son bon plaisir fût
496 RELATIONS POLITIQUES»
d'admectre doresenavani à toutes communications lediet Doti Guéraii, Ambassadeur de
Sa Majesté, veu qu'avoye expresse charge de riens faire sans son intervention : à quoy
je ne l'ay seeu induire, quoy que je luy en ay sceu dire ou alléguer. Jespère néant-
momgs que avant la conclusion du traicté (s'aulcun s'en faict) il y sera admis, à quoy
tiendray la main tant qu'il me sera possible.
Le mesme jour, environ la mynuyct, j'ay reçeu les lettres de Vostre Excellence, des
xij° et xix" dudict mois, en responce des miennes des x et xiu' du mesmes, ausquelles
ne cliitt responce, espérant que depuys Vostre Excellence aura receu mes aultres des
XV', xvr et xxu' d'icelluy mois et par icelles entendu bien à plein mon besoingiié jusques
alors.
Jeudy dernier, j'ay renvoyé lediet de la Torre vers lediet Sicel pous entendre ladicte
résolution de Sa Majesté ou s'elie avoit dénommé ses députés pour communiequer avec
nous. Sur quoy il n"a sçeu tirer aultre responce for> bonnes parolles et que l'on esloit
empesclié à vcoir ma procure et que bi( n tost se dénommeroient lesdicts députés.
Samedy sur le soir, certain secrétaire latiniste de la Royne m'est venu signiflier que
pour le lendemain à deux heures après-mydy, les députés de ladicte Royne, assçavoir
milort Kipper, les marquis de Noirtampton et conte de Lecestre avec lediet Secrétaire
Sicel se Irouveroicnt au parc désigne pour nostre assemblée adfin d'y me trouver avec
mes adjoincls et que audict lendemain retourneroit vers nous pour nous y aecompai-
gner. Et luy demandant si l'Ambassadeur de Sa Majesté (y présent) s'y debvroit trouver,
me dict de prime face que ouy, et, après y avoir quelque peu pensé, dici que de ce il
n'estoit bien asseuré, mais eniendroit sur ce le bon plaisir de sa maistresse, lequel- il
me feroit sçavoir à son retour vers moy.
Hier matin, lediet Secrétaire, retournant vers moy, me dict avoir parlé à Sa Majesté
touchant la présence d'icelluy seigneur Ambassadeur à nostre communicaiion et qu'elle
luy avoit respondu que pour les raisons par elle parcy-devant mandées audict Ambas-
sadeur, aussi que la principale matière dont elle entendoit se plaindre, estoit de luy,
dont ne convenoit qu'il se trouvast présent, et ticrcement pour ce qu'il n'estoit dénommé
en madicle procure, elle ne désiroit à icelle sa présence, mais qu'il me povoil assister
de conseil, si bon me sembioit.
Laquelle responce oye, me suys transporté lediet jour à deux heures après-mydy
avec mesdicts adjoincts audict parcq, et après y sont survenus les susdicts députés et
Secrétaire Sicel accompaignés de deux juges de l'Admiraiité. El, avant nous asseoir,
icelluy Sicel nous dict que pour les causes que la Royne m'avoit faict entendre, n'y
convenoit la présence dudict ambassadeur et, soustenant le contraire dis qu'elle me
sembioit estre entièrement nécessaire, adfin de se pouvoir purger de la sinistre opinion
contre luy conceue et des ehaiges dont on le vouloit charger, et mesmement pour esire
Ambassadeur du Roy et informé de toutes choses passées, lïiyeulx que nous; mais n'ay
riens sceu gaigner quant à ee poinct.-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETËRHE. 497
Et après ledict Sicel nous dicl que les seigneurs illecq présens avoient veu ma
procure par laquelle j'estoye seul auctorisô pour iraictcr et, puisqu'ainsi esloit, ne
convenoil pour la réputation de leur Royne que mesdicts assistons fussent assis à table
avec nioy et les députés de iiidicte Koyne pour iiaicicr; mais, si je me vouloye ayder
d'euix de conseil, faire le povoye et point iiultrement, et que ù cesle (in leur seroit
assigné lieu hors ladicte table auprès de moy sur ung bancq; et, doubtant que contes-
tant sur ce avec eulx, ma négociation pouvoit cstre retardée, ay esté constrainet pour
ung myculx de condescendre à leur opinion, et ainsi nous nous sommes nn's à asseoir,
assçavoir moy seul d'ung costé et les susdicis seigneurs d'iuilire, et mesdicts assistens
auprès de moy sur ung bancq, et lesdicts juges de lAdmiralilé sur ung aultre arrière
lesdicls seigneurs, lit ce faict ledict Sicel m"a demandé par trois ou quatre fois si
n'avoye aultre procure ou mandai que cclluy dont leur avoye faict délivrer copie, et
luY disant que non et qu avoye déclairé plainement ma charge à la Majesté liéginale
(sur lacpiellc j'actendoye sa responce), me respondit que ladicte Royne n'estoit déli-
bérée (vcii que n'avoye aultre charjje) de vuyder les nouvelles doléances, sans les
anehiennes, comme ouvertement avoit esté dict et déclairé au ('onseiller d'Assonleville
envoyé en febvrier dernier icy par Vostre Excellence et qu'ils estoienl bien marris que
n'avoye plus ample povoir. Sur quoy leur ayant esté respondu (|uc les vielles querelles
n'avoicnt rions do commun avec les nouvelles et que pour tant pour conserver et eiitro-
fenir la bonne et ancliienne amityé entre Leurs Majestés tant estroietemeni conjoinctes
estoit besoing de vuyder premièrement les nouvelles ot que les anitres se |)ouroieiit
terminer ot résouldro on ung aultre temps, on continuant le dei iiior recès tenu à Bruges,
ont nplicquo qu'il estoit entièrement nécessaire de comnieiioher des anobieimes, des-
quelles en pariye avoient prins source les nouvelles et que plusieurs notables griefs
avoient esté inférés à leur maistressi" et ses subjocts depuys ledict recès de Bruges et
contre ce que y avoit esté conclu, lesquels il falloit ré|)arer avant toutes aidtros choses
et qu'il estoit bien à présumer, quant les nouvelles seroient vuydëes et que eussions
tout nostrc prétendu, ne nous souchierons gnaires des anehiennes, et que ainsi ferions,
si estions en leur lieu.
Et après plusieurs remonsirances et instances falotes de nostre eosté pour première-
ment vujder les nouveaux griefs, par lesquels avec grand scandale de tout le monde le
commerce eessoit hinc iude, la navigation en estoit suspendue, l'argent de Sa Majesté,
biens et navires de ses subjects estoicnt si longuement indouement détenus, vojant que
tout ce ne nous proulïiroit de riens, leur ay ouvertement déclairé que ne vouloye sur oe
entrer avec eulx en ultérieure dispute et que h ce n'y estoye venu ; néantmoings désiroyo
sçavoir si oo qu'ils m'avoient ey-dessus dict, estoit la responce et finale résolution de leur
Royne sur madicte demande, assçavoir qu'elle ne vouloit besoingner sur lesdioies
nouvelles doléances, sans précédentement vuyder les anehiennes. A quoy ils m'ont
Tome V. 63
498 RELATIONS POLITIQUES
respondu que ouy, mais que néanlmoings ils en parleroient de rechief à leiirdicle
maislresse.
Et persistant aullrcs fois pour avoir absohite responce de ladicte Royne sur ma
demande et entendre sur ce caihêgoricquement sa voluntc, assavoir selle voiiloit resti-
tuer l'argent de Sa Majesté, biens et navires de ses subjecis ou non et d'avoir à celle lin
aultre audience de Sa Majesté et prendre congié d'icelle (non que j'estoye d'intention la
prendre) mais pour par ce moyen les intimider et faire changer d'opinion, m'ont dict
qu'ils en feroiént rapport à Sadicte Majesté, et ainsi sommes partis i'ung de l'aullre.
Et comme nous présumons bien hors de leurs mines et propos qu'ils persisteront à
vouloir résouldrc les vieulx diiïérens devant les nouveaux et qu'il est à doubler gran-
dement qu'en ce cas avant que l'on sera d'accord sur ieeulx, que la pluspart des biens
arrcslés (estans cncoires en estre) iront à néant, m'a semble, sans actendre ladicte
audience, advenir Vostre Excellence de tout ce que dessus par ce courrier exprès, et
luy mcctre en considération si Vostrcdicie Excellence treuve convenir vuyder ieeulx
différcns tous par ung volume, si ne sera besoing et nécessaire de renvoyer icy une
aultre procuration sur nous trois ensemble également ou tels aullres qu'il plaira à
Vostre Excellence à ce dénommer, avec telle instruction qu'il appertiendra, veu, comme
j'cntcns, l'on a tousjours accoustumé es traictés parcy-dcvanl faiets entre ce royaulme
et les Pays-Bas de dénommer ouitre le chief, quelque conseillicr et secrétaire ayans
semblable povoir et auetorité que ledict chief; aullremenl les présens qui seroient exclus
de ladicte procure, ouitre ce (|u'ils scrviroient de cyffre, ne seroit la réputation de
Sa Majesté, ny leur honneur. Sur lesquelles choses il plaira à Vostre Excellence; en
tout événement, me faire entendre son bon plaisir.
Je n'ay encoires usé vers ladicte Royne des termes à moy prescripts en la lin de
mon instruction. En cas que je veisse qu'elle persistas! à ne vouloir respondre à la
demande à elle faicte, mais à son temps, ne l'obliray le faire, mesmement ayant sur ce
entendu l'intention de Vostrcdicie Excellence.
De Coelbroeck, le dernier jour d'octobre 1569.
Postdalc.Ce que depuis ccstes l'on a entendu, Vostre Excellence l'entendra par aullres
lettres de don Guérau d'Espès, ausquelles me réfère.
{Archives du Royaume à Bruxelles. .\'ég. d'Angleterre, t. IV, fol. 16 et 20.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 499
MDCCCCLXXXIL
Ridolfi à don Guérau d'Espès.
(HOTEMBRE 1569?)
Le duc de Norfolk et les comtes d'Arundel, de Pcmbrokc et de Leicestcr protestent dnrrgiqacmcnt
contre toute négociation que Cavalcanti poursuivrait avec Cecil.
Esta manana a las quairo lioras nie avisarori de la Corte de parte de algunus prineipaies
senorcs que en ningiina nianera ciilienden, ni quioren que el negocio se (rate por otra
mano que por la de persona confidente a ellos y a V. S*, y eslan en la mayor colera dcl
mundo por la plalica (jue se ha comcnçado assi por Sliali Cavalcanti sccretamente con-
ferida solamentc con el Secretario y Caniiller y Millort Roberlo, y solo despiies de la
pariida de el dielio Sliati y de Baplisia Foi lia que io sabe y ha tenidocartas toeantes al
negocio.
Han eonfcrido el senor Duque de Norl'olcli y el Conde de Arandel ios quatru arli-
eulos propueslos por el Stiati, Ios qualcs paresce que se Iralan y encaminan con el l'avor
dcl scfior Cliapin, y estos senores en ninguna manera, como lie diclio, no quiercn que
el diclio ('avalcanli se intcrponga en cllo, iio pudicndo persuadirse que lai cosa se liaga
con vokiiitad de Su Ma.u'' o del 111'"° Duque de Alva o de V. S*, que, quando e.»to fucsse,
hazcn saber a V. S' que, assi como liasla aqui lian proeurado y procuraran el servicio
de vucsiro Rey y cl onor de V. S', se les dara causa para bazer Io contrario, y eslo por
respccto de que, havicndose lenido hasta aqui tantas platicas, lodas ellas dcn necessidad
liavian de ser descubierlas, tralandose el negocio por olro camino, y séria en rnucbo
dano y desonrra suya, mayormente atribuyendose despues el frulo el Secretario, que
podria danar a ellos y a todos Ios ncgocios de V. S", y assi no estan para permitirlo, y
dizen que de plaliear por via del Secretario V. S' dara en la quenla con el licnipo que
no terna scguridad ninguna de Ios negocios de su Rey; y en suma ayer tarde seeslrc-
cbaron mas entresi col Duque y cl. Conde de Arandel, Pcmbruque y Lccesier que
llevaran Irassi todos Ios otros y delcrminaron de interromperlo y divertir todo aquello
que dcpcndierc de la ncgociacion del Cavalcanti o Fortia, como cosa que procède del
Secretario, si asi V. S' Io quierc, y eslavan para despacliar sus criados a la Ex' del
S' Duque de Alva para el dar qucnta de todo esto y del agravio que recibian si el
Secretario les prefiriese en este negocio y el contentamienlo y scguridad que por su
mano se lernia. Pero, considciando, segun seles ba rcspondido, que se baria agravio
a V. S' en no tener en el aquella fec que yo les be siempre asegurado, me han coma-
800 RELATIONS FOLITIQL'ES
lido que con diligencia le haga ya saber lucgo su voluntad en esto. V. S* escrive à
Flandes en diligencia para entender si el dicho Cavalcanli y Forlia lienen orden alguna
que en tal caso desscarian tralar antes con ellos que con el Secrclario, pues no pueden
dejar de seguir y favorescer la empresa y sustenlar las razones de S. M. Catholica por
quanto assi conviene, y lo sefial que dessearian del Senor Duque es que Su Ex'secon-
lenle de traclar con ellos y por su mano, considerando quanto anles que los dos suso-
dichos han traciado del negocio y que eslos dos deven ser exaniinados con que funda-
mento lian liecho la propuesla de los quatro ariiculos, y dizen que V. S' esle muy
asegurado que estas fiestas tractaran de tal manera que yo tenia libre licencia para yr a
tractar con V. S*, ad\iertiendo que se mire bien en que el Secretariono haga alguna de
sus ai'ostiimbradas finezas.
(Archives de. Simanciu. Ettado, Le^. 821, fol. 229.)
MDCCCCLXXXm.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(BHUXCLLES, .3 NflVElIBBE '1863.)
Il espère voir réussir la mission de Vitelli.
Las dos carias que V. M. me scrivio a los 15 y 16 del passado con esle correo he
/ecivido juniamenle con el pliego que venia para el Secrclario Çayas, el quai y mis
parlas he embiado à Su M' con une de mercaderes que partio a primero desle.
Muy gran merced me lia hecho V. M. en avisarme tan particularmente de todo lo que
ay pasa, y cspero que con los buenos advcrtimientos que havra dado al senor Chapin,
tendra el negocio el fin que todos deseamos.
Yo quedo aguardando con mucho deseo lo que se havra heclio en la junta que estava
acordado.
De aqui por aorn no ay cosa de nuevo que dezir a V. M., ni de Spana tampoco, pnrque
ha muchos dias que no tengo cartas, y, no ofTreciendose otra cosa que dezir, me ha
parecido despachar este correo paraque V. M. tenga alla con quien despachar.
De Brussellas, a 3 de noviembre MDLXIX.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 266.)
DES PAYS-BAS ET DK L'ANGLETERRE. 501
MDCCCCLXXXIV.
Le duc d'Alhe à Chiappino f^itelU.
(BRDXEtLES, 8 NOVKMBRE 1S^.)
Il attend avec impatience des nouvelles de la négociation.
Monsieur le marquis, J'ay reçeu vos lettres du xv, xvi el xxiij d'octobre; et, comme
les dernières me donnent espoir d'avoir bientosl nouvelles du succès de vostre besogné,
mesmes après que l'on avoit par-deçà attendu vostre charge et povoir, j'ay différé de
vous y respondre. Mais, voiant que jusques à présent je n'en ay riens eu, et considérant
qu'il vous faull avoir tousjours courriers à la main, n'ay voulu plus dilTércr de vous
redespescher le courrier porteur de cesie, demeurant avecq grand désir d'avoir nouvelles
du progrès de vostre dicte négociation.
De Bruxelles, le iij' de novembre 1569.
{Archives du Royaume à Bruxelles, N^èg. de Vitelli, fol. 120.)
MDCCCCLXXXV.
Avis des Pays-Bai.
(HANBOORG, 4 NOVEMBRE 1569.)
Démarche du roi d'Espagne près de l'Empereur contre les marchands anglais. — On parle de eonspi-
rations dirigées contre Elisabeth.
It was dcclarcd by tiu; Staies nf Hamborough lo yc merchants that as this day they
had recrived letlors ont of the Enipcrours Court by an expresse messcngcr : the lirst
was thaï there was an Embassadour corne from the King of Spayne, who was a suter lo
the Empereur to geve commandement ihorougli llic wholi Kmpeir thaï no Englishman
merchant should traffique within lus jiirisdiction, and thaï ther was great doubl if it
should be granted, which if it shonid so fail oui, thry being but one small mcmbcr of the
Empeir, they should not be able lo withsiand the same. Therfor they thought good lo
302 RELATIONS POLITIQUES
send for me and lo déclare the same becaus 1 inight wril inlo Ëngland and (o give (he
Q. Ma"* to undcrsiand therof. Tliis 1 take only to be a praclique of Duke d'Alva; for
they hère are as much afraid of him and more thcn of ibe Emperour, for in nothing
that hecan demaund at Ihcr hands (onlcs it be our abod hcre), thaï they dare dcny him.
It is much lalke amongst the pcople in ail places lowchinge conspiraces agnynsi Her
Ma"" person, for the enemies, as is sayd, desier no more but dispatehe of her person.
[Drit. Mus., Titus, B. VI.)
MDCCCCLXXXVI.
Le duc d'Elbe à Chiappino Fitelli.
(BnUXELLES, 6 NOTEMBRE 4869.)
l\ se plaint des subterfuges d'Elisabeth et l'autorise, s'il n'obtient rien, à exécuter le dernier point de
SCS instructions ; néanmoins Vilelli ne quittera pas l'Angleterre sans on avoir reçu l'ordre.
Monsieur le Marquis, Je vous ay par mes précédentes du iii" de ce mois adverty de
la réception des lettres du xv el xvi el du xxiii" d'octobre, et du désir avec lequel j'eslois
attendant le succès de vostrc besoigné, mcsmes après que l'on anroit vcu vostre povoir,
dont vous m'avez fait particulièrement relation par aultres vos lettres du dernier dudicl
mois d'octobre. Enfin je vois que jusqucs allors vous n'aviez sceu tirer aulire chose sinoD
que la Royne n'estoil délibérée de wider les nottvelles doléances sans les anchicnnes,
qu'est le mesme qu'elle a dit au mois de febvrier au Conseiller d'Assonleville, et que, si
bien ses députés vous auront dit de la consulter encoires sur ce que vous aviez insisté
et demandé d'entendre cathégoricqucment sa volume de si elle vouloil restituer l'argent
de Sa Majesté, biens el navires de ses subjet'ls, ou non, el d'avoir à celle fin audience
el prendre congié d'elle, vous ne povicz eolliger hors de leurs mines apparence de
désister de eesle prétension que les vieulx différens se résouldent avecq les nouveaulx.
Et pour responce tout ce que vous aviez fait jusques allors, m'a semblé fort bien et
prudemment encheminé.
Quant à ce que vous désirez ultérieurement savoir de mon intention (qui despend de
la résolution que vous sera donnée sur vostre instance), à la vérité, quand raison auroit
lieu pardclà, je ne vois que l'on peusse juger les actions et façons de faire correspondans
au langaige que la Royne a tousjours tenu tant par ses lettres au Roy, dont vous a esté
envoyé copie, que de bouche à vostre arrivée, de l'amitié qu'elle porloit à Sa Majesté,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKHE. 505
e,l de la conOancc qu'elle avoil à icelle comme à soy-mesmes, attendu que, après avoir
prins couleur de non vouloir négolier sinon avecq celiuy qui seroit envoyé vers elle de
par Sa Mnjesic d'ung alfairc toutcsfois, dont par force Sa Majesté, si esioignce, ne povoit
avoir information si elle ne venoil d'icy, à cesllieure que Sa Majesté faisoit fondement
sur ses dictes lettres et vous a despesché vers elle, l'on vous tient le mcsme stil que l'on
a tenu audict d'Assonleville, passé neuf mois, disant la Royne d'ung costci qu'elle n'est
délibéré d'entendre 5 ce que vous l'aviez requis, ne fust que l'on widast avant toutes
œuvres et fût sccu à tout le monde qui auroit esté aullicur des arrcsls passés et qui
avoit le tort, et ses députés de l'aultre coslel que l'on veull commcnelier par la widenge
des vieulx différons, dont après ils disent que en grande partie aviont prins source les
nouveaux, en quoy ils se contredisent et confessent évidammeni que ces derniers arrests
sont conimenchés par eulx s'ils ont prins source de là et non pour conlre-arrests des
choses déienues pardcçi^ comme ils disiont auparavant : d'avaniaige ils entrent en com-
mimicalion avec autant de gens que bon leur semble de leur cosiel, et du vostre
excluent l'ambassadeur ordinaire de Sa Majesté et tachent de faire le mcsmc de vos
adjoincts, et de premier abord révocqucnt en double la signature de Sa Majesté, que
me semble bien csirange et chose indigne entre tels personnaiges et nullement corres-
pondante au désir qu'ils professent d'avoir de l'entretencment de l'anchicnnc amitié,
veuillant prcclurc tous chemins pour y parvenir, pensant avoir à bon marché tout ce
qu'ils prétendent, n'aiatil à traitler que avecq vous seul qu'ils savent bien n'avoir esté
pardcçù quand l'on a Iraitlé du passé des vieulx différens et ainsi non instruit, par où
leur est facillemcnt à croire que vous fussiez excusé de telle charge, orres que la vous
eusse voulu donner.
Mais cncoires, laissant tout cela et venant au fondement, il est requis que vous enten-
diez que Sa Majesté a plus d'occasion beaucoup que eulx de désirer le widange dcsdicts
difféiens anchiens comme la plus intéressée du délay, procédant icculx pour la plus pan
des justes doléances du tort que l'on avoit fait et faisoit pardelà aux marchans d'icy
contre les marchans enlrecours dont le domaige est sans comparaison plus grand que
celhiy que nous povons prétendre des derniers arrests, par où, quoy qu'ils disent que
après ces différens wydés, l'on ne se soucieroit icy plus des anchiens, l'on pcult jugei
s'il y a matière de refuser pardeçà de y rentrer, que ce seroit raison de faire que
premiers ne fussent wyilés et ostées les nouvellctés enlrcvcnucs depuis le recès de Bi uges
contenant, comme vous verrez par la tfopie dudict recès, cy-joint par mon exprès, que si
quelque chose csioit faite ou se faisoit contre les promesses, l'on seroit tenu de la réparer
et remédier incontinent selon les loix et entrecours, suyvant quoy avec grande justice
est Sa Majesté fondée de prétendre (|ue toutles choses innovées depuis lediet recès,
comme sont ces arrests, et qui n'ont riens de commun avec les anchiens différens,
soyeni avant toutle œuvre redressées, et que non y veuillant entendre la Royne, elle
504 RËLATlOiNS POLITIQUES
monstre assez cléreiiieiit que c'est quelque aullre chose qui la iiieuit que le désir d'avoir
la widange de ses anchiens différens. lit je ne vois comme par ccste voye elle pense de
justifier ses actions, comme elle vous a dit vouloir faire vers tout le monde.
Ces raisons vous ay-je bien voulu desduire iey particulièrement oullre celles que vous
aurez entendu par vostre instruition, à fin que vous en serviez pour la mettre tant plus
profond en son tort qui est trop évident. Si, ce nonobstant, elle demeure ferme à la
négative de la restitution par vous demandée, auquel cas pourrez user vers elle pour le
dernier des termes contenus en la fin de vostre instruction, avecq la discrétion requise,
luy parlant toutcsfois franchement et clèrement que j'ay charge du Roy de savoir son
intention linallc, de laquelle vous me ferez plaisir de m'advertir particulièrement et
incontinent et de tout ce qu'en despend, comme vous avez très-bien faitjusques à
maintenant afin que, entendant le tout, je puisse reguarder ce que restera de faire; mais
(selon que porte aussi vostre instruction), de quelque sorte que la négociation succède,
ne convient que vous bougiez de là sans en avoir charge expresse de moy.
De Bruxelles, le vi* de novembre 1569.
(Archiver du Royaume ù Bruxelles. Nég. d'Angleterret t. IV, p. 82.)
MDCCCCLXXXVII.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 7 xovembrf: iS69.)
Les lettres qu'il attendait ne lui sont point parvenues. — Nouvelles de France.
El ultimo correo que cl Scnor Marques Chappin me despacho, uo me ha traydo carta
de V. iM., aumiue me ha dicho que en Dobra le tomaron dos pliegos que traia. No se
que sea la causa. V. M. procurara, si avia alguna cosa de impurlancia, liazellos cobrar.
Por aora no ay de aqui ninguna cosa que poder dezir mas de lo que V. M. vera por
las cartas del Marques, a que me remilo.
De Francia he tenido nueva que Luzinan se havia rendido al Rey Chr""" y quedava
batiendo a Sant-Jean-de-.\ngeli. De lo que mas subcediere, avisare a V. M.
De Brussellas, a vil de noviembre 15G9.
(Archives de Simaneas, Estado, Leg. 821, fol. 209.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 508
MDCCCCLXXXVKL
Chiappino Filelli au duc d'^tbe.
(COLEBROUK, 7 ET 8 NOVEMBRE 1869.;
Il rend compte d'une uudience que lui u accordée la reine d'Angleterre.
Vosire Excellence aura entendu par mes lettres du dernier du mois passé tout mon
besoingné jusques audicl jour, ausquelles me réfère pour n'en faire icy redictc. J'avoye
requis la troisième audience de la Royne, selon que conlienneiU mesdictes dernières,
pour entendre sa (inalle résolution et intention snr ma demande, laquelle me fut accordée
pour le jour de Tous'^aincts à deux heures après-mydy ; mais, à cause de la goutte que
m'assaillyl la niiyct devant et traveiila tant que oncques auparavant, ne m'esioit possible
y aller, jusques au vendredy dernier, que lors, me trouvant aulcunement allégé de
ladicle goiille, esloye délibéré me faire transporter en coche à la Court, el ayant à ceste
fin ledicl jour bien malin faici demander ladicte audience pour l'après-disner, ladicle
Royne me fcildire qu'elle ne se trouva pour lors à ce disprtsée, remeetant ieelle pour le
dimenche ensuyvant; el ainsi me trouvai hier vers elle et en pleine sale et présence de
plusieurs seigneurs el dames (selon la coustumc de bcsoigner icy), et luy ny sommiè-
rement rcpcté (comme avoye faint à la seconde audience) ma charge et quant et quant
remonstré ce qu'avoit esté faici à l'assemblée tenue au pareq avec ses députés el comment
j'avoye esté requis leur déclairer si n'avoye plus ample procure que celle par eulx veue
et leur en avoye faict délivrer copie, et leur respnndant que non et, si j'en eusse en aullre,
n'eusse différé franchement l'exhiber (comme l'avoye ouvertement déclairé à Sa Majesté),
m'avoient sur ce dici d'en estre bien marris, en y ajoustant: puys que le povoir à moy
donné ne s'extendoit pour viiyder les anehiennes avec les nouvelles, que Sa Majesté
Réginale n'estoit d'intention d'entrer en aulcune ultérieure communication avec moy.
Et que leur ayant sur ce demandé si telle esloit l'absolute responce et résolution de
Sadicte Majesté sur ma demande, m'avoient dict qu'ils pensoient que sy, néantmoings
en parleroient de rechief h elle et me feroient entendre sa finalle responce. Quoy par
moy entendu, avoye requis avoir d'elle cesic Iroisiesme audience pour entendre de sa
bouche, si telle estoil sadicte responce, su|)pliant qu'il luy pleut la me déclairer. A
quoy elle me dict quelle avoit faici veoir au Conseil madicte procure et luy avoit esté
faict rapport qu'elle s'extendoit seidiement aux nouvelles doléances et point vuyder les
anehiennes, ce qu'elle n'cust jamais pensé, et mesmes estoit esbahye que Vosire Excel-
lence m'avoil envoyé vers elle avec tanl limitée auctorité, consistant seuileraeni en deux
Tome V. 64
506 KËLATIOINS POLITIQUES
poincls, assçavoir : de répéter 1 argenl de Sa Majesté ei la restitution des biens et navires
de ses subjects, sans faire aulcune mention de povoir vujder les doléances qu'elle pou-
roit faire de l'oultraige faict à ses subjects si injurieuscment et hostillement iraictés par
Vostre Excellence en leurs personnes et biens comn«e en plaine guerre, desquels
oultraiges et injures elle eniendoit avant toute œuvre estre réparée, disant davantaige
que luy sembloit que l'on m'avoit envoyé iey pour traicitr seullemenl des affaires des
marchans et veu que n'avoyc aultre charge (dont elle estoit irés-niarrye) il esioit tout
évident et ne le povoye ignorer, ny nyer, que seioit payne perdue d'entrer avec nioy en
aulcun traicté et que, sans plus ample procure, elle ne me povoit aultre,ment déclairer
sa finalle résolution sur madicle demande. A ce luy ai respondu que (à sa correciion)
ma procure estoit ample assez pour iraiciir de toutes nouvelles querelles, mais point
des anchiennes louchant l'entrecours, comme icelles n'avoienl riens de commun avec
K'sdictes nouvelles, comme luy avoye par diverses et iléraiifves fois assez déelairé.
Persistant atant qu'il n'avoit aulcune double de ma puyssance et auctorité pour iraicter
de toutes nouvelles querelles, ce que se pouroii évidemment veoir par le contt nu de
madicle procure s'il plaisoii à Sa Majes(é la faire reveoir et commectre (|uelque$-ungs
de son Conseil pour sur ce communicquer de reehief par ensimble. A quoy elle me
dicl qu'elle en estoit très-contente, combien que on luy avoit laict rapport que n'avoye
que simple povoir tel que cy-dessus ; mesmes qu'avoye déelairé à ses députés, audicl
parcq, que n'avoye aullre charge que de répéter l'argent de Sa Majesté, biens cl navires
de ses subjects et entendre sur ce sa responce. Sur ce luv respondis qu'il esti)il ainsi,
mais que hors de ce n'tstoit n inférer que n'eusse procure (sadielu responce oye) de
iraicter de toutes nouvelles querelles, s'il eut pleut à Sa Majesté Kéginale y entendre.
M'a demandé aussi comment j'eniendoye la asseurer que pour l'advenir on ne iraicle-
roit plus sesdicts subjects de par de là, comme iU avoieni tsic par ces derniers arresls.
A ce luy dis (pie très-bien la pouroye de ce asseurer par le traicté entre nous à faire, et
que luy en donneroye telle asseurancc dont avec raison elle pouroit avoir entière salis-
faction, ri, si madicle procure fût trouvée à ce non b^istanle, qu'en feroye venir aullre
plus ample, et mesmes que Vostre Excellence (si bcsoing fût) feroit raliflier tout mon
besoigné par Sadicte Majesté Koyalle. A la lin, après certains propos à ce servans,
l'ayant par trois ou quatre fois demandé s'elle eniemloil de iraicter ecsie fois lesdictcs
nouvelles doléances d'un costé et d'aullre, senibloii en ce varier, disant une fcis vouloir
iraicter desdieles nouvelles et aulires fois des nouvelles 1 1 anchiennes ensemble, sans
touiesfois loucher aulcunement des enlrccours : dont ne povons sur ce arresier grand
fondement, néanlmoings nous donne quelque peu d'espoir, en cas que nostredicte
procure est trouvée suffisante pour iraicter de (ouïes querelles nouvelles (dont ne faisons
aulcune double), que de iioslre présente négociation pourra sortir quelque bon succès et
effect. El pour conclusion elle me dict que déans deux ou trois jours elle dépuieroii
DES PAYS-BAS El DE L'AiNGLETERKE. «U7
atilL'uiis de son Conseil légistes pour conimunicquer avec nous sur niadicle procure, ce
que plusiosl file ne povoit faire, pour estre aulcuns d'ieenh pour le présent à Londres,
lesquels elle feroit incontinent venir. Me dici aussy sçavoir bien que nous estions trés-
aial aciommodés de logis (comme à la vérité soninus, esians logés en hostclierye
publicque, où, oiiltre aultres incommodités, on nous faict payer pour le seul logis de
neuf à dix escus d'or par jour), mais que de brief elle nous en feroit pourveoir d'aultre
plus près d'elle.
Au surplus, comme passé deux ou trois jours j'avoye faict remonslre à ladictc Royne
de l'advertissemenl qu'avoye eu qu'auliMuis rebelles du Roy, bannis du Pays-Bas,
armoirnt en la rivière de la Thamise trois navires de guerre, je iuy ay hier derechief
ramentu le inesme et reinonslré que telles choses ne se debvoient souffrir entre princes
si cstroicleiiient eonjoincts comme estoienl Leurs Majestés et prié en ce mcctre tel ordre
que la Majesté Royaile en peult avoir contentement. A quoy elle m'a respondu et asseuré
que, incontinent ayant receu de moy ledict advcriissemcnt, elle y avoit despesché
auleuns ses ministres et ofïiciers, pour les appréhender au corps ou aulireinent les tuer
tous, ce qu'ainsi fut esté faict, s'ils ne se fussent retirés et saulvés peu auparavant, et
que pour l'estroicie amylié estant entre leursdictes Majestés elle ne souffriroit jamais
que à semblables gens fût en son royaulme donné aulcune ayde, port ou faveur, et que
de brief j'enteudroye l'ordre et bon debvoir qu'en ce elle auroit mis, dont l'ay remcrchié
bien fort ( t prié qu'en ce bon vouloir elle vouldroit tnusjours continuer, veu que de
semblables gens ayant dissipé tout le leur, n'estoit à espérer grand bien, ne proufïict.
Je n'ay jusques à présent eu respon.'^e de Vosire Excellence à mes lettres des xv, xvi,
xxiii cl dernier du mois passé, que me faict doubter que le courrier porteur des lettres
de Vostre Excellence à son retour en ce royaulme aura esté quelque part destrousé ou
arreslé, et me faict ce subçonner que Messire Thomas Flisco, marchant d'Anvers, me
dici avant-hier soir, que le jour précédent il avoit veu et parié à certain courrier venu du
Pays-Bas à Dovres à son arrivée illecq, de qui jusques à ceste heure n'ay eucoires oy
aulcunes nouvelles.
De Coelbroeck, le vii° jour de novembre 1.'569.
Poxte date. Je pensoye hier despescher ce courrier; mais, à faulte de son passeport,
part au prismes aujourd'huy viii" de novembre.
Pensant cloire ceste est arrivé ung aultre courrier avec les lettres de Vostre Excel-
lence du iii* de ce mois, par lesquelles j'enicns Vostredicte Excellence avoir receu mes
lettres du xv, xvi et xxiii" du passé et qu'elle actcndoil aultres mes lettres pour par ung
volume respondre h toutes ensemble.
(Archives du Royaumt à Bruxelles, .Vég. d'Angleterre, i. V, fol. 26 et 29.)
Sm RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCLXXXIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre).
(LONDBES, 8 NOVEMBBE Vt/fH.
Mauraises dispositions de» conseillers d'Elisabeth. — II ne sait s'il est convenable que les négociations
se poursuivent hors de sa présence. — Un mouvement en faveur de Marie Sluart est prêt à éclater
en Angleterre. — Les comtes enverront vers le duc d'Albe un agent investi de leur confiance. —
Il se rend à Colebrook avec Vitelli.
Ei correo Martin Sevin fue dctnasiado curioso cii passar adelante de Dobra, (juando
le qnilaron los des paqiietes, pues podia bolverse. Con esta se buclven a emhiar a
\'uestra Excelleiiza y el aviso de lo que el Marques Chapin ha passado con esta Reyna
en la Jornada de ayer. Yo le aguardava ay aqui, y, pues ay estorbo, yre alla a eomunicar
con el.
Del Secretario destc Consejo tengo aviso como los aninios deslos eslan muy danados
y confusos, y que, <omo todos han robado y son lan lierogcs, crée no haran lo que es
justo, y assi se meten en estas replicas vanas. Vuesira Exeellcnza, con su buen juizio y
larga experiencia, lo considerara lodo cotno sorn mas eonveniente al servicio de Su
Mag^, y assi lambicn sera servido de me maiidar avisar que orden es bien que yo
tenga en el intervenir en estos négocies, y si es eonveniente que el Marques, y los que
han venido en su compania, los iraten con diputados desia Reyna, fuera de mi presencia,
o no, por(|ue a Sicel creo yo (pie le paresce que lis saidra mas baralo df aquella
mariera, y, si convieiie alargar con dispular sobreslo, liavra mas forma.
Lo que aqui passa vera Vuesira Excelleiiza por la caria que escrivo a Su MagS ciiya
copia va con la présente. Los del Norte son todos catliolicos, y, aunque el de Norclfolt
luvo el animo flaco, dizen que ellos quieren salir con la empresa de librar a la de
Eseocia, y casarla a xoluntad del Rey niiestro scnor, y resliluir la Religion Cailiolica en
este reyno, y dar la mejor forma que fuere possible hallarse en la resiilucion de lo
deienido y robado, y assi yra un cavallero por ellos, el quai lleva una cartilla mia en la
cifra parlicular, de quien Vuesira Excellenza podra fiarse y discurrir de las formas que
para lo de aea ay, largamente, y, aunque querrian algun dinero, es poco, porque
juniaran mucha génie, y es menester caria, y dize el Obispo de Ros que su ama lo
bolvera largamente, la quai, no pudiendo eserivir, embiara a Vuesira Excellenza otra
persona sobrello. Cierto es empresa hecha. Vuesira Excellenza la considerara y me
mandara avisar de lo que es servido que yo haga. Tambien querrian algunos soldados
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE.
i> capilanes que amaestrassen su gente. Alla lo entendera Vuestra Ëxcellenza particu-
larmente.
Despachado este correo, bolvere a Colbruc y el Marques, y todos estamos con desseo
ya de recibir caria de Vuestra Ëxcellenza, cuya,et''.
De Londres, a vnj de noviembre 1 569.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 210.)
MDCCCCXC.
Le duc d'Albe à Chiappino f^iteUi.
(Bruxelles, 12 novembre 1569.)
Explicatious à donner sur divers points des négociations commerciales, qui ont été soulevés
par la reine d'Angleterre.
Monsieur le marquis, La responce que j'ay fait à vos lettres du dernier d'octobre par
les miennes du vj° de ce mois, est cause poiirquoy je ne la vous feray longue à celles
du vij°, quo je receus hier soir, tant pour y avoir dit tout ce que s'offroit à dire en la
matière, que pour ce que lesdictes du vij' me tiennent encoires en suspens de ce que la
Royne ara respondu pour résolution finalle, après que l'on ara derechief examiné vostre
povoir, oires que je ne le puis inlerpréier sinon qu'ils tirent à la longue, le plus qu'ils
peuvent; et, comme qu'il soit, me semble que le récès de Bruges, dont je vous ay envoyé
copie, et signamment la clause parlant de la réparation à faire de toutes choses innovées,
ne servira de peu pour leur monslrer au doigt par qui el par où se doibt commciicher
ladicte réparation.
Quant à ce que la Royne vous a demandé quelle asseurayce l'on entend luy doimer,
que ses subjects ne seront plus traiclés pardeçà, comme elle dit qu'ils auriont esté depuis
ces derniers arrests, l'on peult mettre! les mesmes clauses qui sont mises es anchiens
traiclés d'entre les princes de pardeçà et les rois d'Angleterre, lesquels ont esté si
longuement et inviolablement observés d'une part et d'aultre, et se peuvent retrouver
pardelà vers l'Ambassadeur de Sa Majesté qui doibt avoir copie desdiets traiclés; et ne
vois quelle asseurancc l'on pourroit donner plus grande de ce costel de l'observance de
ce que sera promis, que les actions passées du Roy et de ses prédécesseurs et leur.-»
lieulenans-généraulx de pardeçà, lisquellis bien examinant l'on irouver» que jamais y
5iO KELATIONS POLITIQUES
ont coBlievenu cl que ce qui est demièremenl advenu aux subjecis d'Angleterre j»ar«leçà
procède d'encommenchemens et occasion qu'en a esté donnée de delà, et qu'il n'y a
guaires à disputer en cesfe nialiére, estant l'exemple de l'asseurance qui se prend entre
aultres princes si notoire comme est; car, si l'on veult beaucop sublilizcr en ce point, je
ne comprens point que nous avons moindre matière, ny occasion de demander quelle
asseurance l'on enicnd donner de delà que les deniers du Roy ou ceulx qu'il envoyera
pardeçà pour son service, ne s'arrestcront plus en Angleterre, quand par tempeste ils
seront forcés de prendre porl, comme ils ont esté ccste fois, que a esté la source de tout
ce qu'en est ensuivy; et, s'il y a bon fond, il n'y a que prétendre aultre asseurance que
continuacion de la bonne amitié et esiroille alliance qui a tousjours esté entre la maison
de Bourgoignc et Angleterre, ny entrer en beaucoup de disputes de ce que les particu-
liers ont souffert d'une part ou d'aultre, que ne se peult mieux redresser que par la
restitution du leur. Aullrenicnt il n'y a homme de bon jugement qui en puisse volloir
autre cliose, sinon que ces propos ne servent que pour escapaiies et poursuyie de ne venir
à la raison, qu'est ce que vous diray pour ce coup en attendant ce que ultérieurement
vous m'escripverez du progrès.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 87.)
MDCCCCXCI.
Le duc d'.4lbe à don Guérau d'Espès CEn chiffre).
(Bruxelles, 13 novembre iïM.:
Il ne veut pas recevoir l'agent que les comtes lui enverraient. — Ce qui im|iorte d'abord, c'est de
connaître le résultat de la négociation commerciale^ il fuut patienter si les conseillers d'Elisabeth
ritfusent d'y admettre don Guçrau d'Espès. — Nouvelles de France.
Anoche recivi las cartas de V. M. di ullima dcl passado y viii dei présente juntamente
con las copias de las que escrive a Su M** y cl discurso que con ellas venia, y con todo
ello mucha merced y conientamiento; y as.simisino me ha escriplo el Marques Chappin
todo lo que ha apasado en la segunda audiença y la intcncion de Sicil a la larga, como
mas pariicularmcnte V. M. deve alla avcr entcndido, y teniendo yo respondido por mi
ullimo despacho a lo que este correo ha traydo, me ha parecido bolverle a dispachar
en muy grande diligencia para advirtir a V. M. que en ninguna manera dcl mundo
DES PAYS-UAS ET UE L'AINGLETERRE. HU
consienta que venga a hablarme el personage que dize de parte de los Condes en esta
occasion, porque assi convienc para muclios eiïecios liasta ver el camino que toma ia
negociacion (|ue al présente agora alla se irata. V. M. podra entreiener el dicho
personage con bucnas palabras que jo le avisare luego lo que en esta parle se avra de
liazer, y V. M. no teiiga pena de que la Reyna, ni sus consexeros no le quieren admiiir
M la negociacion, ni haga semblante darsele nada, porque esto es lo que conviene para
el aulhoridad de V. M., representando ia persona de Su M"", a laquai embiare el
•discurso y ios dénias papeles que con este correo han venido.
Desde mis ultimas cartas aca no ay cosa nucva que poder dezir mas de que el Rey
Christianissimo batia a Sant-Joan-de-Angelis y avia ydo a su exercilo. En Alemania
nu ay nueva ninguna de Leva. Lo de aqui esta al solilo, aguardando lo que resuluira
de la negociacion de laquai, conio basta aqui, me avisara V. M. siempre.
De Brussellas, a 13 de noviembre MDLXIX.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 821, fol. 267.)
MDCCCCXCil.
Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 13 novembre i!i6t>.)
Il le remercie de lui avoir confié ses plaintes sur le discrédit où est tombée son autorité, mais le
duc d'Albe n'agit que pour le bien des affaires. — Il convient que don Guérau d'Espès ne négli{;e
rien pour arriver è une solution satisfaisante.
Dos cartas lie recibido oy de V. S., de ultima del passadoy de 8 deste, y muy gran
nierced con ellas, y tiene V. S. muy gran razon en tencr de mi la conOança que me di/o
por que le dcsseo mucbo servir, y sea cicrlo que el Duque mi sefior le ama y tiene tan
buena volunla que yo terne poco que liazer en solicitar lo que m'escrivo V. S. I^
que yo le suplico es que por aora disimule todas a(|uellas cosas que parcciere le
dcsautborizan, pues, quando le locasc lo en alguna manera, no se Itazen con intencion
de ofender a V. S., se no por el bien del negocio; y lo que mas puetle imporiar, es no
dar V. S. a cnletider que se haga cosa en su pcrjuicio, que esta séria Ih desanlhorida»!.
y, estando Ios negocios en el punto que cstaii, V. S. deve hazersc puentc paraqiie se
vcngan a allanar, y yo le snpiicando tome de hnena parie lo que dizo, pues me mueve
Ma RELATIONS POLITIQUES
soiameiile el desseo que tengo de servirle, como lo conocere sieiiiprc en todasi las otras
cosas que se offrecieren.
De Brussillas, a xni de noviembre MDLXIX.
Qualquiere cosa que subcediere en iste ocasion se atribuyria a V. S., y, cdiuo su
supei'ior le buelvo a supplicar, se acomoJe conforme al liempo : yo no faltare de lia/.er
en lodo lo que V. S. me escrive y le suplico se liaga puenie y disimule por aora.
(Archives de Simaneas, E»tado, Leg. SU, fol. itiit.)
MDCCCCXCIII.
Le duc d'Albe à Chiappino rUelli.
(Bruxelles, vers le 17 novembrk IS69.i
Il te plaint d'être sans nouvelles.
Monsieur le marquis, Voyant que vos dernières sont du vij" de ce mois, où toutes-
fois par icelles vous me donnez espoir de m'escripre bien tost après, j'en suis très-piqué,
craindant qu'il n'y ail quelque pacquet perdu : que m'a meu de vous envoyer ceste et
vous en advenir afin que, si vous m'avez escripl quelque chose, le faciez aultre fois par
duplieatum, elque en tout événement j'aye ineonlinent de vos nouvelles. Et craindant
que le mesme inconvénient pourroit eslre advenu à mes dernières, je vous en envoyé
aussi tmg duplicalum, assavoir de celles qui n'ont esté dépeschées que une fois, et non
des auilres envoyées jà par deux fois, faisnnl coniple que lune ou l'aullrc aura esté
adressée. Atant etc.
De Bruxelles, le de novembre 1369.
(^Archives du Royaume à Bruxelles. Xég. de Vitelli, fol. 1^2.;
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLETERRE. ÎJI3
MDCCCCXCIV.
Chiappino f^iteUi au duc d'Albe (partie en chiffre).
(COLEBROOK. 18 NOVEMBRE ISbU)
Nouvelle confcrcnce avec les conseillers de la reine. — Elle persiste à ne pas reconnallre comme
suflîsant le pouvoir donné au due d'Albe et substiluc à Vitelli. — Audience de la reine, où il n'a
rien pu obtenir, quoiqu'il ne lui ait rien caché ni de son propre péril, ni des intrigues et de la
versatilité de ses ministres. — Nouveaux actes de i)iratorie. — Les catholiques prennent les armes
dans les comtés du Nord. — C'est au due d'Albe qu'il appartient de juger s'il doit les soutenir, car
il est prêt à tout faire sans épargner sa vie.
Dimciiclie vi° de ce mois, au lieniier recès tie la Royne, ayant esté dici qu'elle
députeroit aulcuris de son Conseil, docteurs es droits, pour coninninicquer de rccliief
avec nous sur la validité de ma procure, j'ciivoyay le viii" eiisuyvant mon secrétaire
vers le Conle de Leycestre pour luy ranientcvoir qu'estoye prest à toutes heures pour
besoinguer, quant lestlicts docteurs scroicnt venus, et que ne désiroye plus que de
venir en communication, pour gaigncr lemps, au\ lieu, heure et telle compaignie qu'il
plairoit à Sa Majesté, à laquelle et à luy me iap|)ortiiyc de m'y trouver en personne
ou d'y envoyer mes adjoincts seuls. Sin- (|uoy ledict Conle me manda dire que pour
l'indisposition des IVIilort Kipper, Clianccllier et Secrétaire CiecI, ladicle communi-
cation ne se povoit encoires faire, priant de ne me vouloir lâcher s'eile se dilîéroit
pour ung jour ou deux davanlaige, que de sa part tiendroit la main qu'elle se feit le
plus tosl qu'il seroil possible et feroit entendre mon désir à Sa Majesté.
Jeudy, veille de S'-Martin, me manda ledict Conle que pour le lendemain il se
trouveroit avec lesdicts docteurs et aultres députés au parcq, lieu naguaircs désigné
pour icelle commutiicalion, en cas que m'y voiildroye irc uver en personne : sur quoy
luy feis dire que ne fauldroye m'y transporter. Et suyvaut ce, ledict jour de S'-Marlin,
se sont trouvés audiet pare ledict Conle, Milort Kipper et Marquis de Noirlamplon,
aecompaignés de M" Gaultier Haddon, docteur es droiets et maislre des requestes, et
du premier juge de l'Admiralité, d'une part, el moy avec mesdiels adjoincts d'aullre;
et, après les salutations, nous nous sommes mis à asseoir, comme à la première
eommunicalion tenue audiet lieu, dont j'ay faicl mention par mes Litres du dernier du
mois passé. Et après, ledict Haddon, en peu de parolles, par charge des aullres, me
dicl que les seigneurs y présens avoient charge de leur Royne de me demander si
n'avoye plus ample procuration pour traicter que celle qu'avoye exhibé. Sur ce,
leiu- respondis que n'estoit question d'exhiber plus ample procuration, ains pour
Tome V. 63
5i4 RELATIONS POLITIQUES
ce qu'à la tiernièrc audience avoit semblé que Ix Majesté de la Kuyiic n'avoil
souffisamiiieni esté informée de la validité de ma procure pour traieler de toutes
nouvelles querelles, j'avoje requis eesle coinmuniealioii pour (aire apparoir a ses
députés de la souflisance d'icrile, et pour la démonsirer dis qu'elle uvoil prins fonde-
menl sur les lettres par ladicie Rojne ^seripies au mois de janvier dernier n la Majesté
du Roy, plaines de toute bonne affeelion et aniilyé, non faisant mention d'aullres
querelles que des ariesis fiiicls au Pays-Bas par Vosire Excellence, en rejeeianl la
eoulpe à l'ambassadeur don Gérau, et que sur lesdicies lettres, Sadicte Majesté rojalle,
pour conserver et maintenir la réciproeque amyiié par les anehestres de Leurs Majestés
si longues années inviolablemenl observée, et procédant de sincère et bonne foy, avoit
donné povoir bien ample et tel qui! nppertenoit à Vostre Excellcnee pour iraicter sur
lesdicts arrests et cboses en dépendantes avec riause de substitution, en vertu de
laquelle Vosirediete Excellence mavoil substitué en son lieu avec le mesme povoir,
sans riens en réserver, y adjouslanl, si la Majesté Réginale par sesdictes lettres se fût
dolue d'aultres querelles précédentes, que Sadicte Majesté Rovalle n'eusl failly donner
à Vosire Excellence povoir pour aussy iraicter d'icelles, soustenani à lani niadicte
procuration, pour avoir esté despescliée en eonformité desdictes lettres de la Royne,
estre plus que souflisantc pour iraiclcr des querelles (|ue d'ung coslé et d'aultre se
pouroient faire touclianl les arrests y mentioimés, y adjoustaut aussy que Sadicte
Majesté Roxalle, voyant si amyables vl sincères lettres de ladicte Royne, ne povoil
subçonner qu'elle en eusl voulu faire danllres, ret|nériinl à tant que, tout ceey considéré
et mcsnienient la validité de niadiete procure, le bon plaisir de ladicte Royne fùl
d'entendre audiet traité et faire restituer à Sa Majesté son argent, biens et navires des
subjecis d'itelle, si longuement tiétenus, aussj de restablir la navigalioti et eomnieree
accousliniés, tant désirés par les siibjeuLs de Leurs Majestés, et à celle (in li(|uider
premièrement les querelles à l'occasion que «lessiis suscitées et choses en dépendantes
et que, icelles vuydées, si la Majesté de In Royne vouloit proposer aultres nouvelles
querelles sur elioses advenues devant lesdicts arrests, qu'à ce se pourroit, par le traicté
entre nous à faire, assigner quelque journée à laquelle les députés de Leurs Majestés
pouroient venir, furnis de procuration à le soullisante et pertinente, me faisant fort
qu'à ce Sadicte Majesté Royalle condescendroit volun tiers, comme elle n'avoit oneques
en semblable cas faict aulcune didicidté, en ayant esté requise. Sur quoy, lediet
Haddon me dict pour responee <|ue ladicte Royne leur avoit donné ebarge de me
déclaircr qu'elle ne povoit commeneber des nouvelles querelles causées par lesdicts
arrests, sans liquider par ung mesme \olume celles qu'elle entendoit proposer de
son costé, de plus grande importance que n'estoieni les injures inférées à ses subjects
par les arrests faicls audiet Pays-Bas, et que au présent traicté on debvoit oyr les
doléances des partyes, hinc inde. et icelles vnyder sur le pied, comm'il avoit esté faict
DES PAYS-BAS KT DK l/AXil.ETEKRE. MU
à In conimunicalioM tenue à Bruges l'an LXV ei LXVI, où il avoit esté ungdes députés,
ce que pour le présent ne se povoit l'aiic, vcu {|ue n'nvoye procuration à ce soudisante,
ains scullenienl louchant iesdicts arrests. Ki persistant loiisjours ipTil convenoil
premièrement iraicter des nouvelles ayans prinse source desdicis arrcsis, veu mesmes
(|ue ladictc Koyne par sesdictes lettres ne s'en estoii dolue d'aullres, et ce leur
réitérant à diverses fois, mcsmement que nv pensions qu'ils vouidroient qu'eussions
opinion Icsdicls arrests par ciilx avoir esté faicts pour quelque sinistre intention
précédente, usant aussy d'aullres propos à ce servans, linablemenl les ay derecliief
prié et requis de, pour le bien commun des deux pays et subjecis d'iceulx, vouloir
tenir la bonne main vers leur maislresse adfin d'entrer audict traictié en vertu de
niadicte procure: aultremcnl , s'd failloit envoyer en lîspaigne pour en avoir plus
ample (conun'ils drsiroienl),que icelle, pour la distance du lieu et aulires incommodités
qui pouroienl subvenir, ne se poiiroit obtenir de longtemps, j)cndant lequel temps
les biens des subjeets de Sadicte Majesté se ponroient de plus en plus corrompre et
aller à néant et ne seroit raisonnable qu'ils demeurent encoires si longtemps en
leur mains, ny mesmes nous faire icy si long séjour sans rien faire en attendant icelle.
Lesquelles nos raisons par lesdieis seigneurs oyes et voyant noslrc constant maintien
tel que dessus, nous fcirent dire par lediet Haddon (ju'ils en feroienl voluntiors rapport
à lem- Iloyne et, quatit à eux, ne désiroient riens plus que la conservation de l'amityé
de Leurs Majestés. Quoy oyant, les avons requis de nous faire entendre bientost la
tinalle résolution de Sa Majesté, faindant, pour doimer tant plus de chaleur à nnstre
négociation, que, si n'y avoit apparence de passer oullre audict iraicté sans avoir
nouvelle procuration, qu'estoye délibéré, considéré le. repos et pacilhcalion de Testât
dudicl Pays-Bas, me transporter en Espaigne pour y servir le Roy mon maistre en ce
que luy plnirrtit m'cmployer. Sin- quoy lediet Milorl Kipper me dicl qu'il aymoit myeulx
que les dilferens entre Leurs Majestés fussent vuydés avant mon allée celle part,
doublant, comme je présume, que, si je y alloye devant la pacillicalion d'iceidx, que
mon allée illeeq ne leur pouroit estre guères proulïitable. Kt ainsi sommes partis l'ung
de l'aultie plus joyeulx de visaige (comm'il sembloit) que oncques auparavant.
Dimenche, xiii* dudict mois, après-mydy, sont venus vers moy en mon hoslellerye les
susdicts Haddon et Juge de l'Admiraliié, disant lediet lladdon y estre envoyés de par la
Royiie, pour me faire entendre sa finalle résolution, louchant la validité d.- ma procure,
sur laijuelle avions eu diverses communications cl disputes, assavoir, qu'elle ne l'avoit
trouvée soudisante assez pour traicter de toutles querelles tant nouvelles que aulires
suscitées peu avant les arrests en question, ny mesmement de ceulx faicts pardelà devant
la détention des deniers, biens et navires faiele iey, ains seulloinent de» arrc>us faicts
après ladicte détention, et qu'elle désiroii pourveoir à louies querelles tant présentes et
passées que futures et pour l'advenir, et que luy desplaisoit merveilleusement et à tous
5<6 RELATIONS POLITIQUES
ccnlx de son Conseil de l'invalidité de madicte procure pour povoir (raictcr de toutes
choses et que à tant elli' n'estoit d'intention d'entrer avec rnoy en aulcnn traicté, tant
que luy apporteroie plus ample, y adjoustant qu'il oscroit gaiger do sa part sur son âme
que la Majesté Koyalie ne povoit plus désirer la pacillication desdictes querelles et
commune amytié que ladicle Royne, à qiioy elle seroii tousjours priste, quant luy seroit
apporté mandai et povoir osés soufïisaitt, y adjoustant aiissy pour le dernier, si sur
ladicte résolution je désiroyc entendre sa verbale responee, qu'elle me donneroit volon-
tiers une audience. Laquelle résolution par nous entendue, combien qu'il nous sembloit
que proufiitcrions peu ou riens à la débatre, si est-ce que par les mesmes moyens allé-
gués au parcq dont ey-dessus et aultres que l'occasion dos propos susdicis nous ont
suggéré et administré, avons de recliief souslenu la souffisance de madicte procure,
lesquels ils n'ont voulu débatre, ains seuUement ont persisté n'avoir aultre charge de
leur maisiresse que celle cy dessus à moy déclairée, ny d'entrer sur ce avec moy ou mes
adjoints en dispute. El leur ayant demandé quelle autre procure et sur quelles querelles
(dont ils se disoient tant plaindre estre grevés) ils demandoient, ont respondu qu'ils la
réquéroient générale pour iraictcrsur loutes, oonime l'on esloit accousiumé de faire en
tous traictés, sans louiesfois vouloir spéeifTicr aiilouncs particulièrement, disant senlle-
menl que les pourrions demander à ladicte Royne, si bon nous semhloit: que f|uant à
euix, n'avoient de ce aulcune particulière charge. Quoy voyant, les ay requis de vouloir
faire rapport de nostre soustien à Sa Majesté et luy prier me vouloir assigner jour d'au-
dience pour enlendre de sa propre bouche la résolution qu'ils m'avoioni déilairo de sa
pari, ce qu'ils me proniisrent do faire.
Mardy xv", sur l'heure du disné a esté envoyé vers moy lo captaine Letton, pour
me faire enlendre que Sa Majosié esloit preste pour me donner audience à deuxjieures
du nicsme jour et qu'il avoit charge m'y accompnigner : ce qn'esloye délibéré de faire,
mais avant de monter à cheval, ayant rcceii certain secret advertisscmcni do la Court
que feroye bien pour quelque bons respects différer pour ce jour madicte audionec, et
l'ayant communicqué avec mesdicis adjoincis, avons irouvé bon d'ensuyvre lodict adver-
tissement et chercher quelque honnesie excuse pour non y aller , comme je fois, excu-
sant que, pour avoir esté tard adverly de ladicte audience, n'avoye sceu recouvrer
chcvaulx assez pour y aller, priant ledict capitaine d'en faire mes excuses vers sa mais-
tresse et que ne fauldroye m'y trouver (si luy plaisoit) le lendemain, envoyant quant et
Muy mon secrétaire vers le susdict Conte de Leycester pour aussi faire mesdictes excuses
et entendre si plairoit à Sa Majesté me donner ladicte audience pour le jour ensuyvant,
lequel à son retour me dict que ladicte Royne avoit prins do très-bonne part mesdictes
excuses, mais qu'elle ne me povoit accorder ladicte audience devant jeudy après.
Mercredy xvi*, entre quatre et cincq heures du matin, j'ay receu les lettres de Vostre
Excellence, du vi' de cedict mois, par le courrier porteur de mes lettres à Vostredicte
DES PAYS-BAS ET DE I/ANGLETERKE. .M 7
Excellence, du dernier du passé, avec la copie du lecès de la communication tenue à
Bruges l'an LXVI, et s'est ledict courrier excusé de la lonfçe tardance d'icelles, pour
avoir arreslé à Calaix huict jours à Caulte de vent propice, dont il m'a faicl apparoir par
deue certifïication.
Nous avons vcu au long lesdictes lettres de Vostre Excellence, conformément
ausquelles nous nous sommes réglés selon qu'elle entendra par ce que s'ensuyt.
Hier, jour de madicte audience, me suis trouvé avec mesdicts adjoincis à deux heures
après-disné vers ladicte Royne et, avant entrer en sa chambre, avoye requis les contes
de Betfort et Leycestre de me faire avoir audience quelque plus secrète que les précé-
dentes; mais, ce nonobstant, l'ay eu à l'aecoustumée en plaine sale devant tout le monde,
jusques aux varlets qui me povoient facillemcnt oyr, et liiy ay démonstré ce que lesdicis
Haddon et Juge de l'Admiralité m'avoient déciairé de sa part dimenche dernier, assavoir
qu'elle n'avoit trouvé ma procuration soulïisante et pour tant n'estoit délibérée de
(raicter avec moy, disant que pour ce entendre de sa bouche, avoye requis cesfe
audience, luy demandant me déclairer si telle estoit sa résolution. A quoy elle me dict
que ouy, pour n'avoir esté trouvée madicte procure souflisante pour traicter des vieilles
querelles, comme aultresfois elle me l'avoit assez faict dire. Et sur ce, luy remonstrant
que madicte procure estoit plus que soulïisante pour traicter de toutes querelles, dont
elle s'ostoit plaincte par ses lettres escriptes en janvier dernier à Sa Majesté touchant
les arresis faicts pardelà et ailleurs, et que conformément au contenu d'icelles Sadiele
Majesté avoit faict despescher ladicte procure sur Vostre Excellence, laquelle en vertu
d'icelle m'avoit substitué et envoyé icy avec le mesme povoir, et luy ayant faict répéter
quasi de mot à aultre la teneur de sesdicles lettres pour la faire de tant plus cognoistre
et mettre en son tort, et ayant porté avec moy une copie desdictes lettres pour luy en
faire lecture en cas qu'elle eust voulu dényer ladicte teneur, aussy nonobstant aultres
nos remonstrances et bonnes raisons à ce servantes qu'avons sceii dire ou alléguer,
mesmement nous ayant servy, comme Vostre Excellence me commande par ses der-
nières, du reeès de ladicte communication tenue à Bruges, elle a tousjours persisté fort
et ferme en son propos de non vouloir entrer avec moy en aulcun traicté sans en avoir
plus ample et générale procure. Quoy entendant et luy ayant demandé ausquelles
querelles et depuys quel temps elle vouloit ladicte procure se debvoir extendre, ma
dict que à diverses et mcsmes à celles advenues dois sou advénement à la couronne,
assavoir de x ou xi ans en çà. Et luy disant que de si longtemps elle ne se povoit
quereller d'aulcuns griefs, de tant qu'en la communication tenue audict Bruges es
années LXV et LXVI, nulles ou bien peu de querelles avoient esté faictes ou mises en
avant de sa part ou de ses subjects ; et s'elie en eust eu aulcutus de si longues années
comme elle disoit, que icclles lors eussent esté proposées, mcsmes luy affermant que
icelle communication de Bruges avoit esté instituée et accordée pour la multitude des
Îfl8 KKLATIONS POLITIQUES
doléances des subjecis du Pays-Bas el point à la reqiiesle de sesdids subjecis et que,
pour tant, Sa Mnjesté Réginale, par la suspension d'icelle communication ne se povoit
raisonnablement plaindre comme nullement intéressée, ains lesdicts subjecis du Pays-
Bas, comme en estans grandement lésés, disant aussi que ne povoye comprendre de
quels griefs elle se vouioit ou pouroit plaindre, dont elle faisoit si grand cas, ains qu'il
me sembloit qu'à peu de raison elle se povoit plaindre d'aulcunes vieilles querelles;
car iiidtremcnl elle debvroit nécessairement confesser que les arresis par elle faicts
avoieni procédé à cause des vieulx gri»*fs, en quoy elle excuseroit V^oslrc Excellence et
le susdict Ambassadeur de Sa Majesté de n'avoir esté des premiers arreslans, combien
qu'elle vouioit inainlenir le contraire; el quant aux griefs qu'elle pouroii quert lier avoir
esté faiels m Espaigne à aulcims ses subjects y punis pour y avoir porté, si comme en
Séville, plusieurs livres bércticques « nclos en lonneniilx parmy quel(|ues bonnes mar-
chandises, Sa Majesté pouvoit entendre, si semblable chose avoil esté advenue en son
royaulme, comment elle en usoroit en eest endroict, et que, (|iiant à la punition faicte
auxdicls ses subjeets h cause que dessus, que la Majesté Royalle ne s'en estoit mesiée,
ains l'Inquisition comme de son faicl ayanLauctorilé et puissance mesmes pardessus Sa
Majesté, et (|ue, si sesdicts subjecis vouloient vivre auiiict Espaigne sans scandale, que
nedoubtoye le pouroient librement faire sans aulcune moleste. A quoy comme à demye
estonnée, elle ne nous a sceu perlinaniment rcsjtondre, synon de dire qu'elle se vouioit
quereller d'aulcuns griefs depuis deux nu trois ans en çà inférés à elle et à sesdicts
subjecis, sans toulesfois en piirticulariser oulcuns. Et, pour dire vray, nous sentions assez
qu'elle estoit bien cmpeschée à se désenvelopcr de nos argumens snsdicts, de sorte
qu'elle ne se povoit eonienir en sa place, proférant quelques propos du cocq à l'asne,
comme l'on dict, sans aulcune ryme, ne raison. Quoy par moy apperceu, luy ay demandé
s'elle vonloil doncques que j'escripvisse à 'V^oslre Excellence sa susdicte résolution pour
en advenir Sa Miijeslé. A quoy elle me dici que si, et qu'ellc-mesmes estoit d'intention
déans deux ou trois jours eseripre et envoyer le tout à Sadicte Majesté. Et luy deman-
dant, sur ce, que deviendroit, cependant qu'elle aciendroil la respnncc d'icelle Sa Majesté
que ne |iouroi' venir si tost d'Espaignc, l'argent de Sndicte Majesté, me responilil qu'elle
avoit bonne preuve et enseignement que ledicl argent n'apperlenoit à Sa Majesté, ains
aux marchans. Et, réplicquant que ladicte Majesté Royalle par ses lettres escriptes à elle
et procuration passée sur Vostre Excellence tesmoingnoit et affermoit le contraire et
qu'elle debvoit plustost adjousier foy à Sadicte Majesté que à quelques aulires telles
quelles preuves, me dict que de nininlenir Icilict aigent appertenir à Sa Majesté se
povoit entendre que lors il seroità Sa Majesté, quant les marchans avec lesquels on povoit
avoir traicté, l'auroient livré en Anvers ou ailleurs au Pays Bas pour lors estre à
Sadicte Majesté et s'en servir comme bon luy semblcroit ; mais que à la vérité elle
sçavoit le contraire et que au commencbement de la déteniion desdicts deniers, aulcuns
DES PAYS-BAS ET DE L'AISGLETEHKE. 519
marchans, pour le .«aulver par quelque moyen que ce t'ùi,qiianl on ne le povoit defTendic
soubs le nom de Sa Majesté, avoieni sousteiiu icelluy leur appertenir, et (|u'elle avoii ce
déeiairé audict don Cucrau, ambassadeur de Sadicte Majesté, qui le venoit demander
comme argent appertenani à ieeile Sa Majesté afin qu'il se déportas! de sa poursu}tet>n
la qualité qu'il faisoit, et luy dict qu'elle s'en vouloit informer et qu'il relournasl vers
elle déans quatre jours, pour luy en donner pertinente responce, de tant qu'elle estoii
d'intention de cliastier lesdicls marchans en cas qu'ils eussent faulsement sousienu
ledict argent leur appertenir, et, si aussy elle le trouvoit appertenir à eulx, s'en servir
pour ung an ou deux en payant l'intércst : disant aussy, avant l'expiration desdits quatre
jours et le retour dudiet Ambassadeur vers elle, avoir esté adveriye que ses subjects el
leurs biens avoient esté injurieuscment et hostilement arrestés en Anvers, et que sans
cela elle n'avoit oncques pensé de retenir ledict argent, s'elle l'eust trou\é appertenir à
Sa Majesté, ains le faire convoyer par ses propres navires de guerre en seureté, là part
ou elle fust esté requise. Hors desquels propos il est à doubter, quant on vouidra par cy-
après traicter de la restitution rkidict argent, qu'ils trouveront facillemeni manière et
preuve pour dire qu'il n'appcrlient à Sadicte Majesté, ains aux marchans. Pinablemeni
voyant que ladicte Royne se tenoit ferme en son propos, feis signe à mesdicls adjoincts
d'culx retirer quelque peu, à part, mais point si loing qu'il ne pouroienl aulcunemenl
sentir mes propos, comme avions auparavant ensemble advisé : ce qu'elle appercevani
se retira aussi quelque peu en arrière et, s'eslant assise, me suis approché d'elle et luy
ay remonsiré bien à plain en conformité de mon insiruction tout ce que Vostre Excel-
lence m'a eiicliargé par icellc luy dire, mesmement dict qu'elle ne se debvoit laisser
abuser de ceulx qui luy avoient persuadé et mené à ladicte résolution si contraire à
l'expeetation du Roy, son bon frère, et que ses Conseilliers la pouroienl mecire en tel
panjuet dont après ne la sçauroienl retirer quant ils vouidroieni, et que cecy louchoil
plus à elle que à euK qui ne cherciioient que leur particulier irouffict et gaing, ee
qu'ils avoient encommenché pour avoir tant plus grand part au gasteau ou butin. Kt
subçoniiant qu'en ce je vouloye noter et inculper son Secrétaire Sicel, lors absent
à cause de quelque son indisposition cl par qui elle se laisse du tout gouverner, nie
dicl qu'elle ne se conseilloit en ce avec personne et que ledict Sicel, ny le Milori
Kipper, son beau-frère, n'en estoient à coulpcr, et qu'elle n'estoit si peu pourvcue de
sens quelle n'entendnit, quant j'auroye obtenu d'elle tout mon prétendu, que ne luy
seroit faicle auleune raison des griefs et injures à elle et sesdicls subjects inférés. Sur
quoy luy dis que je ne dénommoye personne, mais que m'estoys irès-bien apperc» u de
la façon de faire d'aulcuns du CoDseil, lorsqu'il estoit question de visiter ma procure
et comment lors auleuns vouloient mettre en doubte la signature de Sa Maj<'sté,
chose indigne et nullement séante entre priners tant amys et estroiciement conjoincts.
Et quant aux griefs dont elle doubtoil ne luy .«croit faicte raison, je dis qu'estant venu
f)20 RELATIONS POLITIQUES
si avani, ne faiildroit quelque bon moyen pour les appaiscr et vuyder à son contente-
ment et de sesdicis siibjecls. Je luy dis aussy que le bruycl courroit par sa Court,
que non-seullemenl ma procure n'estoil souffisante pour traicler, mais que l'avoye
encoires faicle plus esiroicte, que Sa Majesté povoit tcsnioingner aultrement s'elle
vouloit et que au contraire me sembloil l'avoir plustost aultrement eslargy, a\ant offert
de faire venir aultre procure, pour povoir traicler de ses querelles, en cas qu'elle eût
trouvé quelque mancquement ou faulle en ma présente procure, et de faire ratilHer
(si besoing fût) toute ma négociation de Sa Majesté et de Vostre Excellence. A quoy
elle me respondit que ceulx qui avoient semé ce bruyct, avoient grand tort et qu'elle
sçavoit bien le contraire et que m'estoye quelque peu plus advanthé que ne portoit
maiiiele procure. Je luy ay aussy tenu propos des biens et navires des subjects de
Sa Majesté, arreslés, qui se gastoient. A quoy de prime face, estant en courroux, dict
qu'elle eût voulu qu'ils fussent esté au plus parfond de la mer. Mais, s'en repentant,
dict après que l'on les povoit vendre pour éviter le (iesgast d'iceulx et à ceste fin
choisir et députer de chasi]ue costé trois, "^ur quoy réplicquant, dis que par ladicle
vendition on foroil grand tort aux subjects de Sadicle Majesté et que ce seroit cas de
grande conscience, car il esinit bien à présumer qu'ils se vendroient pour une pièche
de pain et que ce que vanidroit cent, se vendroit pour dix ou vingt, au grand inlérest
de leurs maisires, mais qu'il vailloit mieuix les faire rendre à leurs |)alrons. A ce me
dict que jamais elle les rendroit, ny l'argent aussy, tant que j'eusse plus générale
procuration. El pour mettre fin h cestes, je veulx bien asseurer Vostre Excellence que
me suis plus d'une demye-hiure tant advancbé et eslargy en mes remonstrances,
foutesfois avec décente modestie, pour luy faire entendre son tort, et mesmes luy dict
ouxerlement que ses bonnes parolles estoient contraires à ses actions et qu'il vailloit
myenlx avoir moings de pnrolies et plus de faict pour se justiffier devant tout lo monde,
comme aullresfois elle avoit dict de vouloir faire, que me suis esmerveillé qu'elle m'a
oye avec si grande patience. Bien est vrai qu'aulcunes fois elle ne sçavoit que respondre
et pense (|u'elle ne les oublyera si Icgièrement. El après, prenant congié à elle, luy
requis m'accorder passeport pour despesclier ung courrier pour advenir Vostre
Excellence de sadicle résolution, sur laquelle j'altendroye icy vostre responce. Quoy
par elle entendu, me dict qu'elle avoit pensé que moy-mesmes eusse voulu faire
rapport de mon besoingné h Vostre Excellence, et, veu qu'estoye délibéré encoires
arrosier icy en aiiendant vosire dicte responce, elle en esloit irès-contcnle, et que ce
pendant elle ne me traicleroil plus en commissaire, mais en Cliappin Viielii. Néant-
moins jusques oires, elle ne n'a poinct encoires faict accommoder d'aultre logis, comme
passé quinze jours elle avoit dict de vouloir faire.
De toutes lesquelles choses ay bien voulu f lire ce long discours à Vostre Excellence
adfin qu'elle soit particulièrement adverlye de toutes mes actions, suppliant très-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. S21
liumblemenl qu'il luy plaise prendre cesle noslre telle quelle négociation de bonne
part, asscurant icelle que n'y avons riens obmis aulcunemcnt pour la guydcr à quelque
fructueuse fin, si ladicte Iloyne se fût aulcunement voulu à se accommoder, mais
l'avons trouvée sur la (in tant obstinée que riens plus, dont, pour dire la vérité, nous
semble qu'il y a plus de secret que ne sçavons découvrir.
Quant aux particulières nouvelles de ce quartier, je m'en déporteray, non doublant
que l'Ambassadeur de Sa Majesté s'en acquicte bien diligemment, lequel me vint hier
visiter et luy ay eommuniequé cestes pour le faire participant de mon besoingnc, et
à ceste fin me fusse trouvé vers luy à Londres, si luy-mesmes ne m'eut prévenu.
Post-data. Je pensoye dès hier soir despescher ce courrier; mais, à faulte de
passeport que je n'ay secu obtenir jusqnes à ix heures de ce soir, nonobstant toutes
diligences que l'on en ait sceu faire, il a esté retenu jusques à ceste mynuyel, et pense
que les troubles et empeschcmens qu'ils ont en la Court pour l'émotion suscitée au
quartier du Nort par les eatholicques en n esté cause, lesquels, désirans le restablisse-
ment de la messe, se sont mis, comme j'enlens, aux champs avec sept ou huit mil
piétons et quelques cent chevaux '.
L'on parle aussy icy de la prinsc par les pirates français de trois ou quatre hul(|ues
chargées de bled sur Espaigne, dont le butin scroit esté mené à Antonne en ce
royaulme. Ayant de ce plus de certitude, j'en feray les plaincics à la Royne.
S'il semble à Vostre Excellence que je puisse faire h l'advanchement de l'esmotion
susdilte quelque service à Dieu ou an Roy, il luy plaira me le mander; car je présente
ma personne à tout faire et n'cspargneray ma vye.
[Archives de Simancas, Secret, prov., Leg. 2579, fol. 48. — Archivée
du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, t. V, fol. 50.)
' La crainte de voir Elisabeth découvrir les desseins formés dans les eomtés du Nord en avait pré-
cipite l'explosion. Le comte de Norlliumbcrland s'enfuit du cliàlcuu de Topcliff de peur d'y être arrête
et réunit autour de lui ses principaux amis. Le comte de NVcslmorcland ne tarda pas à le rejoindre. Le
14 novembre tB69, les deux comtes entrèrent à Durbam. Le lendemain ils se portèrent vers Dar-
linglon ; leurs forces s'accroissaient d'heure en heure. Quatre jours après parut la proclamation où ils
déclaraient qu'ils restaient fidèles a Elisabeth, mais qu'ils voulaient éloigner d'elle les conseillers qui
la trompaient (disordered and ill-disposed persons about the Queen's-Majcsty, who hâve by their crafty
and subtie dcaling, to advanee tlicmselves, overthruwn the true catholic religion, abusclh the Quecn,
dishononrcth the rcalni): leur unique but, ajoutaient-ils, était de rétablir l'ancienne religion et les
anciennes libertés de l'Angleterre.
Tome V. 66
522 RELATIOINS POLITIQUES
MDCCCCXCV.
Chiappino f^itelli au duc d'/itbe.
(COLEBROOK, 19 ^OVEI■BRE 1SC9.)
Nouveaux détails sur l'audience donnée par Élisabelli. Comme clic parlait fort haut, il a iui-méiiic
élevé la voix et l'a forcée ainsi à se retirer à l'écart de telle sorte qu'il a pu tout lui dire. — Tout
le Conseil est bien disposé, sauf Cecil. — Intrigues secrètes à la cour d'Angleterre, qui doivent
rester ignorées de don Guérau d'Espès : ses principaux agents sont Kiesco, Spinola et un musicien
italien.
Vostra Eccellenza llliistrissima iiiiendera pcr la letlcra iii fianzcce tullo quel chc è
passato fin Iioggi in qucsta negocintionc, et crcda che cou l'uccasion buona che io
hebbi di parlai' alla Regina, dissi d'avanlnggio di qiianto le scrivo, servando sempre la
auloriià el il dccoro che in vinu dclla mia instrulione loi ni'ordino, di modo clie la feci
mular di luogo quatre o cinque voile, per chc, mentre tradai con essa insienie con il
S' Funghi et il secrelario délia Torre, (eneva il stil solito di parlar alto aflln d'esser
intesa da tutti i circonstanti, onde noi, visto che quesla era un arte per dar da pascerc
al popolo, coininciamino ad alzar la voce pin di Ici, lal chc tenne per benc d'acquctarsi
et tirarsi da parte, el, restando io solo con essa, le parlai com'lio dctlo di sopra, di modo
chc Ira qucllo che io le dissi da parte et anche le l'accssimo intenderc insicme el
S' Funghi et io, si compli a quanto conveneva, il quai Funghi mi se in quesla nego-
cialionc ogni giorno manifestalo piu persona prudenlissima, di mollo sapere et habile
a polersene servire in quai si voglia cosa di imporlanzn. Hora, coinc Vostra Eccellenza
Illustrissima vedra, s'è digia complilo al contenuto délia instrultionechc clla mi dicdc :
resta sino che comandi quel che s'ha da fare.
Io tenni, pochi giorni sono, cl ncgotio perfinilo in bene; ma in un niomeiiio si muto,
et non posso per ancora pencirar la causa, se non è chc la preda chc han fatlo di novo
délie cinque navili, ponga in coditia di voler consumar qucsta robba di piu, poiebe
vanno per qucsto camino, per chc il dir che vuoi mandar in Spagna, che sara cosa
lunga, non argumenta altro. Io rcsio di cio vcramente maravigliato, csscndo questi
molivi del rcgno di qualchc consideratione; et ancor che la Regina habbia buon
animo, et lutlo il Consiglio et il Conte di Lesesler, si fusse procedulo dtlla volunta
del Secrelario Cccil, non le riuscito, trovandosi csso Secrelario altcrato per baver la
Regina fatto eavar de prigione un siio nemico de dircllo et incarccralo per canto del
Duca di Nortrolt. Io credo che egli tema che qucsta persona non Tappunti di qualche
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 525
C0S8, inteiulendosi che parla di lui riioiiu liberamcntc. Tutln cio s'ècavato da la relacion
de Thomas Ficsco, al quaie non ho iiiaïKiato assistirc, conforme alla ordine délia Eccel-
lenza Vostra, faciendole |)arte délia iicgociatione aecio sapesse délia mitniera che haveva
a caminarc et, corne ho delio, egli cl lo Spinola trovarono il Conie di Leseslcr hen dis-
posto, secondo che piu largameiite inteiidcra per il raggiiaglio di esso Fiesco, quale è
andalo a Londra et domane tomara insicnie coii lo Spinola di scguilare il camino che
hanno preso.
L'Ambascialor don Guerau è intraio in gran suspeltione per la venuta del Fiesco,
temendo che egli trali con quesli signori con participalione mia senza sua inlelligenza,
el l'ho inteso d'un gcnlil huomo dcgno di fede con chi l'Ambascialore si è manifestato,
che rn'ha referto con molta secrelcza che esso Ambasciator sa che io tratio per mezzo
d'il Fisco et de lo Spinola et de un musico Italiano et de la sua moglic, a quali io non
ho parlato mai in qiieste parti, et che ha dcllo che il tralar con simili passa con indcgniia
di Sua Maesta. Io lo dissimulo el in'inlendero con esso lalmente che li faro apparir il
contrario di quel che so, el Vostra liceellonza llluslrissima ne slia sicura, alla quale m'è
parso bene fa^ saper luilo queslo, per che l'Ambasciator per il suo parlicolare facilmente
ne potrcbbo far qualch' oflitio alla Corte dcl Ue noslro signorc o con Sua Maesta o con
suoi ministri, et io non vorrei, poi ohe laccordo non succède, acquislarne qualche
senislra oppenione, pero provedavi hora Ici comc le parcza, che, quando ben io pcrdesse
la vita, purche serva ail' Eccellenza Vostra llluslrissima, ne restaro contente.
Allri particulari di qua et délie nove che corrano, io non le scrivo, remcttendomi aile
leltere dell' Ambascialore, al quale ho fado parte di tulto quel che ha scntito, et è reslalu
con me di far intendere il luto largameiite a Vostra Eccellenza con quel di piu che sa
lui. Ho avvertilo il detto Ambascialore di alcun particulari ch'escavo délia sua casa, cl
mi è parso ragione no le farlo; el, porche io credo dover esser presto di ritorno, mi
rimetto ail' hora de dir ail' Eccellenza Vosira parlicularmenle et a lungo quanlo iniendo,
non havendo cifra particulare et il domandar ail' Ambascialore la sua saria causa di
maggior suspciio di quel che liene, el al sccrelario délia Torrc non mi pare di faric
scriverc altri particulari de quelli che scrive, et il richiederlo de la cifra mandatali dal
secrelario Curtevila sarebbe un mostrar diflidenza. Tulto sia peraviso a Vosira Eccel-
lenza llluslrissima, alla quale baso humilmenle le mani.
Di Colbruch, xix de novembre de 1509.
(Archives de Simancas, E.ilado, Lrg. 541) fol. 35.)
524 KELATlOiNS POLITIQUES
31DCCCCXCVf.
Thomas Fiesco au Secrétaire Albornoz.
(Londres. 30 novembre tiiUB.)
Bonnes dispositions du comte de Lcicestcr. — Réponse douteuse de Cccil. — Leicester n'en persiste
pas moins (!ans ses intentions. — Don d'étoffes précieuses à la reine d'Angleterre et au comte de
Leicester; la femme de Cecil n'a point osé les accepter. — Négociations secrètes de Spinola. —
Cccil el les autres conseillers d'Elisabeth font fort hostiles au roi d'Espagne; Leiccslcr n'ose se pro-
noncer. — Avis de Fiesco sur la situation des affaires. — Importnnce du soulèvement dans les
comtés du Nord; on ne sait encore ce que fera le comte de Susses. — Fiesco désire que cette lettre
ne soil pas communiquée au duc d'Albe.
Dopo lo scrillo mi trovo due leltere di V. S., de 3 et 7 di questo, aile qiiali rispondo.
Lo amico IJencdello ando alla Coite alli 8 et, Iralando coi (lonle de Lecesler, lo irovo al
solito bon disposto, dipoi andarulo dal Cecil, il quale da 12 gioriii in qua sta in letlo
indisposto de gota, non ne hcbbc gia qiiella riposta cbe aspellava, anzi parve che comin-
ciassi n esciisarsi non gia délia sua bona volonta, ne di quello cbc havea pronicsso; mn,
moslrandossi molto fnstidilo, gli disse clie ci non voleva iti modoalcuno inipachiarsi di
questo ncgocio et che havea prejjato la Rogina che melcssi un altro in suo loco |)er nego-
ciare ron li comissari di S. Eccellenza, perche non gli conveniva per molli conti impa-
chiarsene, oitre che la infirmita lo impediva, di modo che non posseva, ne voleva inten-
dere in cosa alcuna. Havula quesia risposia, riiorno il Benedctto dal Lecester et gli
riffersi il tulto : il quale Conie non solaniente gli confirmo quanto gli havea detto primo,
ma gli soggionse di piu che non se li dessi mollo dcdita risposia perche egli lemeria
meno taie che si negoliaria bene et che, se fussi menester, faria eh'esto Bcnedetto propio
ne parlaria alla Rcgina. Con questo egli se ne riiorno, et presse il giorno délia 15,
perche io dovessi andare a basciar la mano a Sua M' et a visilare deito Conte et Cecil
et presenlarli quelle robe che havea portato per donarli, con queslo me ne andai subilo
dal signor Chiappin, che fu alli 12, et gli ne diedi parte, et rilornai el medessimo giorno
qui, et, eslando allora il negocio in termini fra esso signor Chiappino et li dipulati dclla
Regina di voler vedere se le procure et autorita sue erano bastanti, et dovendo egli il
medesimo giorno essere in Corte per questo effecto, mi parve di differire la mia andala
per non trovarmi in sua compania per bon rispetto, el cosi aspeitando fui avisato dal
signor Chiappin alli 14 che la Regina alli 15 gli havea mandato a dire che, non csten-
dendossi la sua autorila in iratiare cosi délie pretensioni vechie come nove, non voleva
intendere in cosa alenna, et per questo mi ricercava detto signor Chapin andassi da lui et
DES l>AYS-liAS ET DE I;A^GLEÏERRE. 523
facessiclie cl Bcnedelio litomassi in Corte per veilerc di dove nascevano qucste dilTicolia.
lnlc?o qiicsto, ftii el propio giorno dclli 14 da Chappin et incaminai prima clie parlissi
rarnico Bciicdcito alla Corle et, slalo clic fui un bon pesso eon Chapin, il quale me
inearrico di dovcr- procurarc clie la Rcgina gii faccossi dare per seiilto tutle quelle
eose di clie eila prelendeva che si tratasse, accio potessi subito spedire a S. Eccellenza
et provedere a quanto fussi di bisogno. Me ne andai ancora qiiella sera a la Corte, el la
matina seguenic mi irovai insi ;me col Benedetto a longo ragionamento con il Leccsicr,
al quaie présentai cerlc petie di veluto et damasco, de valore de 400 scudi o eirca, clie
li furono molto care, et eomprescmo in esso signore una bona et inliera volonla. Pero il
ristreto fu ebe ci disse cbe ne la Regina, ne il suo Consilio faranno mai accorde alcuno
senon a conirattare di ogni cosa cossi vcccliia eome no\a, a fine ebe non resli preten-
sione alcuna ne ai una ne a l'allra parte, et si possa per lo avenire continuare il comercio
fuora d'ogni sospcto, et quanio a (|uello cbe il signor Cliapin dessiderava di bavcre in
scrilto, promisse di parlarne a Sua Eccellcnlissima Majesta per vtdere se si contenlava di
darlo. Fatlo questo, andammo dal Cccil, al quaie, per trovarsi mal disposlo, non inirai io
per non darli faslidio, et solo il Benedetto gii disse quatre parole et lo trovo del medcs-
simo pro[)Osilo di prima. Visitai sua mogiic et li mandai ccrti panni di seta, li (juali non
volse accetlare, diccndocbe non lo farebbe mai scnza licença di suo marito, la quale non
osava ricbiederii per liora vedendolo agravato. La sera poi basciai la mano a la Regina et
li présentai quelle robe cbe bavea porialo per lei di valore di scudi ottocento in eirca,
cbe furono mol lo benvisie. Il signor Cbiapin ebe bavea fatto domandare audienza a la
Regina per coloro cbe li porlarono Tollima sudetta ambasciata, fu mandato a domandar
il medesinjo delli 15, pero finse di essere impediio dalla gota per dar tempo cb'io
potessi negotiare qnanlo mi bavea comesso eon il Conle de LecesUr, et cosi fu dilTcrila
l'audicneia alli 17; et la matina delli IG, dopo clie Lccester bebbe la sera avanli parlato
a Sua Eccellenlissima Majesta, li risposse assai di sua la voglia, per quelle cbe io polei
comprcndere cbe non bavea potuto otenere quelle cbe domandava il signor Cbapinodi
bavcre per scripto, ma cbe posscva il giorno seqncnle nelT audienza esso signer Cbapino
riehiederlo a Sua Majesta, la quale forsi ne lo compiaceria mené. Rilornai dal signor
Chapino con questo ristreto dapoi cbe non ne bavea potlute irar piu, et il Benedetto
se ne venue a casa dapoi avanlhcri. Si venue alla audienza, nclla quale il signor Cbia-
pino disse tutto quello cbe si posseva dire el giovo nulla, per elie in conclusione gii
rispose la Regina cbe non ne voleva far altro, con molle allre cosc cb'egli deveva
scrivere a Sua Eccellenza. Stetti la sera col Marchese; et per che si andava imaginando
cbe il suo ragionamento lenuto con la Regina dovcssi far maggior fruto dapoi che Sua
Majesta Io bavessi masticato et conferito con allri, di quello ebe bavea pottutto com-
prcndere cbe bavessi fatlo ncl porgcrlo, voisc cbe hiera mattina io ritornasi dal Conte
per veder quelle cbe egli ne diceva, et cosi ben per tempo ritornai el li dissi cbe me ne
»26 RELATIONS POLITIQUES
voleva vcnire a Londra per scrivcre con questo correro, prcgtindolo clie se ci cra (|ual
cosa tli mcglio, tnelo volcssi dire, ne polei lirarne aitra ris|tosla di lui che li dispiaceva
assai clic il ncgoeio reslassi in quesii leriniiii, et vcramcnte ctic mi parvc ne havessi
gran senlimonto. Mi parti et ritoinai dal signor Cliinppin, il quale, non disperato in (iito
per queslo del ncgoeio, mi ha incarricato di fare clic il Benedetto, spedito questo cor-
riero, torni a Corle per vcderc se si piglia miglior consiglio, aitcnto ehe, dovendo esso
Marchese esseie carezato da la Rcgina et banclielalo forsi domani, pensa di non perdere
l'ocassione massime col Conic di rinfreseare lo raggionamcnte et riniostrarc, con tanie
vive razioni che sono infinité, che la llegina si parte in lutte dal dovere et che questo
non è suo servicio.
Hora, havendo io dalo conto a V. S. di tulto quello che ho falto con rimeiiermcne
scmpre alla piu copiosa rclalione che ne dara el signor Chapino a Sua Eccellenza di
quelle cose, massime dovc egli è intervenuto, passaro con brevita a dirgliene il parer
mio per che scrva in quello che puo scrvire, rimctendomi anco di questo al Marchese
che ne fara miglior giudicio. El in prima li diro che posso sprimerc (juanlo io mi iro\i
inganato in qucsia negociacione, ta quale lencva per facile, aneora che senza la mia
venula, la quale mi parve che il Uuca si déterminasse per maggior abondanza di cautclla
et per non mancare a questo liavea di mio online Iralalo Pamico Bcncdetio piu che per
altra nécessita che gli ne l'ussi. io non posso gia credere ch'il animo del Conte et de!
Gccil non fusscro ben disposli quando tratarono con delto amico; ma cerla cosa é che
dopoi il Sceretario si é mutato, atleso ehe fia lui et il milord Robert non è hora quella
inlelligenza ehe converebbe a un simile ncgoeio, et quesle noviia dclla presa dcl Diicè
de" iNorlfolc al parère mio ne è la cagione, perche pare ehe tuita In carica vada aile
spalle del Ceeil, il quale per questo si trova tutto altcrato et iravagliato di mente piu
che dalla gota, che non sa quello che si Hiccia, tanlo piu che l'aliro giorno è slato
liberaio un cavalliero che era prisione per queste cose del de Norlfolc, et è inimi-
eissimo del Ceçil et su ambasciatore in Prancia avanti questo ultimo (ne mi ricordo
il nome); el, slanle (]uesta alteraiione del Secreiario, non mi posso persuadere che si
faccia cosa bona per che se move il Lecester. Tutti li allri del Consilio sono malissimo
inclinali et guidatti tutti dalla passione per questa loro malcdetta religinnc : trovano
buono che la Rcgina non venga in amista con il Re, quando li parc di cavare qualche
ragione o colorita o vera |)er dilfendersi d'il popolo, al quale si sforzano di dare ad
intendere et usano ogni arte che la Rcgina è prompta ad acomodarsi con li dcbiti
messi, ma che il Re, il quale non ha bono animo, ha mandato il signor Chapin solo
per havere le robe et denari, le quali cose se rendessi la Rcgina, se trovaria inganala
per quanto toca a rinlegrare l'amista, délia quale dicono che il Re non si cura punto
per la diversila de la religione. Chapino è di parère che il mancamenlo grande délie
merci et la bona parte delli denari gia spesi siauo la causa perche cortoso non vengono
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 527
a l'acoonlo, non sappicndo conie fare la restilutionc; ma in (|iicsto io sono di parer
contrario, anzi mi persuade che vengan lanto mal volontieri in l'amista d'il Re clie
qiiando bon liavessero Ojini c.osa promptn, ne dessi loro aicun dislurhn il fare delta rcs-
titiuione, non se ne eurcriano, alleso elie di tiilla Aicmagna et di Franzia, cosi dal He
corne dalli rebelii, vienne disuaso qucsio acordo, et ogniuno fa il peggio clie puo per
distnrbarlo, parle con Une di fare niala opéra al Re, et parte eon desigr.o di preeipilare
la Regina. In somma il negocio esta di maniera elie io ho pocliissima speranza, et mi
vien dclto per cosa cerla clie lianno grande desiderio clie CIjapino si parla, non man-
cando litière di cosli et di Francia ehc Io inearieano assai eon la Regina cl col Cotisiglio,
impntandole ebe non é ma stato in parle aleuiia dove non babbia meno quak-he sean-
dalo et ebe per eio Sna Maesia se ne devc mollo ben giiardare, ci, se qiieslo sera, V. S.
vedera de caverlo
banclielaio et carezato, si sforzerano di mandarlo via piu presto clie
poliano, massime sofirastanle queste cose del Non, le quali, perelie sono pure di molta
imporlanza pare ebe doveriano esser parte di aiïaeilitare li negocii, massime si vcde ebe
opéra no in contrario, di dove rion si puo intenderc, salvo clie Dio per casiigarli gli
lievi Io inleleto. Lo intéresse del miloid Robert et del Ceeil mi eredilti ebe per Io
présente ebe se li dovea dare dovessi baver [)iu forza di quelle ebe lia. Tutavia essi
si salvano, dieendo di baver dato la mcmoria al Benedetlo, di quello ebe pretendevan,
lo quale Benedetlo me lo mando, et io la levi al Duea et a V. S., et in effecio se li trova
secreto ebe bisogria preiidere ordene et cstabilita allô inlercorso et lega per li agravii
et pregiudicii de l'una parte et d'allra riccputi a Icmpi passali, per li quali agravii,
qnando seli dice ebe importano, dica volte lanto quelli ebe il Re et suoi subdiii hati
ricevulo piu diquello ebe possono imporlare, quelli de la Regina et soi vassalli non si
acquctano per questo, anzi ditono et previlono ebe è bisogno farne una Une da ebe si
potria eavare clie sappicndo loro le grandi pertensioni clie il Re ba in questo partico-
lare, desiderino ebe con la rcstitueione di queste bencdcle robe et denari cbc tengono,
il Re gli babbia a perdonare ogni cossa del tempo passallo et per ebe il ragionamicnlo
passato fino a dire se quando il Re provedera di ordene sulTieiente per terminare ogni
cosa, essi intenden avanti le altic promptamente la reslilucionc cite si domanda a fine
di non perdcr tanto tempo come séria bisogno per deciderc tante pertensioni vecbie.
Si lassano inlendere senza vergogna ebe la Regina non si disposscsionera di un reale
sino a tanto ebe lutto non resli tiniio, et se è aeeadullo rieordare qualcbe sieurla fia
questo messo. Pare ehe se ne ridino : sono cose nunca sentite quelle cbc dicono ne
délia litera sciita da Regina al Re, ebe li confonde in tutto li loro ragionamenlo,
tengono eonto alcuno. Io non ci bo (come bo dclto) speranza, salvo se queste cose del
Non li stringesero in modo cbc fussen conslrctli a cambiar pensicro. Ilanno délie pio-
visioni assai, ma lutto cl ponlo sta in che il conte di Suses, govcrnatore di quella
528 RELATIO>S POLITIQUES
provincia, favorisca li solivali o no, per che se li favorisée et ehe si dichiari, le cose
andarano maie per la Rpgina,el quando no li aiiri sarano casiigati, agravano assai queste
cose la causa del Duca di Norifolc, il quale hanno magiormente risireto, et è da icmere
che la Regina di Scolia non sia mandata in Scoiia. Il Conie de Lccesler pareclie desi-
derare che io resti qui, et credo che sia scmpre eon hon proposito che ha di Tare qualche
novo, ma non so se possa o quelio che aspeli si il signor Cliiapino se partira senza
frutio, corne io tcmo, et se ne dovtremo chiarire in brève. Crcderei ehe fussi molto a
proposito che S. Eccellenza permetessi alli inleresali nelle robe che ricuperassero il
fatlo loro per l'estimatione che ne sera fatta, per che si havera semprc modo di farle
lenere in bassi prelii el dovera essere grande avantagio per loro, et niedesimamenle
sera ben intenso di permelere alla nation noslra che possiamo domandare li nostri
danari, et se in alcuno di qucsli particolari parra a Sua Eccellenza che io possa servire
in cosa che li tocchi o al servicio del Rc, non mi rinerescere di rilardar aqui qualche
giorni per vedere quelio che vol dire il milord Robert et se forsi comimiando a tratare
diquesli particolari, menlre clu' il Duca dara ordinea quanto li parra che convenga al
servicio di Sua Maestà, essi si ravcdessero et moslrasero senza esterne ricercati qualche
volonta di venire a un bono acordo. Se io scrivo largo a V'. S., Io fo per non mancare
a quelio che mi comaiida ; la prego ben che non advertissia a Sua Eccellenza di molli
particolari superllui che li dare a mio faslidio, et con questo li bascio le mani.
Di Londra, a 20 de novembre 1 569.
(Archives de Simancas, Esladu, Leg. 821, fol. 103 )
MDCCCCXCVII.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Esph.
(Bruxelles, 33 mvèvbke 1ô69.)
Il se plaint de n'avoir point reçu de lettres d'Angleterre. — Il est sans nouvelles d'Espagne,
de France et d'AlIrmagoe.
Desde los vin del présente hasta agora no he tenido carta de V. M. y no puedo
créer sino que sea por alguna novedad averse perdido correo o falta de salud, y por
esto me ha parecido despachar este correo en diligcncia con el dupplicado de las
cartas que ullimamenle escrivi a V. .M., aquicn por aora no tengo que decir sino que
DES PAYS-BAS ET DK L'ANGLETERRE. 529
de ayer aca me lia locado un poco la gola en un pie, pero no cosa que me de muclia
pena. Las carias que V. M. me escrivio y las que yban para el Secretario Cayas, he ya
embiado a Su Mag*. A mil dias que no lengo carta de la Corte; de Francia no ay
cosa de nuevo, ni en Alemania ay nueva de leva de génie.
De Bruselas, a 22 de noviembre 1 569.
(Archive» de Simancas. Eslado, Leg. 821, fol. 166.)
MDCCCCXCVIII.
Avis des Pays- lias.
I Anvers, 26 novembre 1569.)
Le duc d'Albc réunit des navires; on dit que c'est afin d'envoyer en Espagne des soldats qui combat-
tront les Blaurcs. — Le prince d'Orange recherche l'appui des Huguenots et voudrait faire des
levées en Allemagne, mais l'Empereur s'y oppose. — Armements à la Rochelle. — On dit que la
reine d'Angleterre n'écoutera pas Vilelli. — On accuse don Guérau d'Espès et le duc d'Albe d'être la
cause de tous les dissentiments.
The Duke of Alva caused al! the shipes to be slayed agayn ; they say Iheirin lo
lad 10,000 souldicrs for Spayne agaynst ihe Mores, whose forces do increas dayly.
The Prince of Orange halh bccne wilh ihe Palsgrave and cam lo Colen lo gel
assistans from thc Prolestants of France, and on the olhcr side Lazarus Swendi is al
Slrasborowe in the name of ihe Empereur and Empire lo let noman slirre. Their is
sent grcal slore of munition and some men lo Rychell and ihat llie Quens Mal'* will
not geve eare lo Chiapen Vilelli. Their is lalk in Spayne thaï ail the disorder cam
by the Ambassador of Spayne and ihe Duke d'Alva.
(Brit. Mut., Titus, B. VI.)
Tome V. 67
930 RELATIONS POLITIQUES
MDCCCCXCIX.
Avis des Pays-Bas.
(Hambourg, 3!) hovembre isesi.i
m
Lord Windsor, qui se rend près du duc de IloUtein, a demandé un passeport uu duc d'Albe pour
traverser les Pays-Bas. — Nouvelles de Danemark. — On dit qu'un gentilhomme a été décapité et
écartelé à la citadelle d'Anvers.
The lord Windesour accompanicd witli one or 2 other gentlemen is ridden to the
Duke of Hoist to visit him; lie hath sent on lo ihe Duke of Alva to procur him a
pasport to go llirouglic ihe Low-Coniries.
The hrut is ihat the Kiiig of Denmark hath after three assauhs gevcn with the losse
of many men and one of his chicf captayns called Van Ranzawe, wcre
recovcred and Iaken a castle caled ye castle of Warkbrough, wliich certein year
past the King of Swcthem had Iaken froni him.
There is alto a brut that a certein noble man is lalely beheaded in ihe castle of
Andwerp and after (|uarlered ; but his name is not hère yeat divuiged.
{Drit. Mus., Titus, B. VI.)
MM.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(LO.NDRES, i" DÉCEMBRE 1S()9./
Il charge Barberino de rendre compte de ce qui se passe. — Soulèvement des comtés du Nord. —
Armements et emprunts de la reine. — L'ambassadeur français lui a propose d'aider les insurgés;
il lui a répondu qu'il était sans instructions. — A l'avis de Vitelli, les insurgés devraient marcher
directement sur Londres. — Espès ne fera rien aussi longtemps qu'il n'aura pas reçu les ordres du
duc d'Albe. — La reine se méfie de Vitelli et voudrait qu'il partit. — Le projet d'envoyer un négo-
ciateur en Espagne n'était qu'une feinte. — Lord Montagu et le comte de Southamplon ont consulté
Espès sur ce qu'ils avaient à faire. — On a permis au comte d'Arundcl de se rendre à Norwich.
mais on l'a défendu à lord Lumiey. — Proclamation de la reine. — Manifeste des comtes de Nortbum-
berland et de Westmoreland. — On arme plusieurs navires.
Hasta agora no se ha podido baver passaporte para despachar a Vuestra Excellenza,
y assi el Marques y yo pensanios embiar a Rafaël Barberino, que el le tiene por
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERHE. 534
confidciiie, el quai, con dos ringlones que lleve de credito, podra dar rclacion a
Vueslia Extellenza de todo lo que passo aca, despues que se despaciio el correo a los xx
del passado.
La gente del INorle esta fuerte, y seran liasta <loze mill infantes y très mill eavallos
t'ii compania. Llevavaii el camino de Tetberi para librar la Keyna de Escoeia, y,
como han enlondido que la han trasportado mas aca a Covenler, lian pasado con
pensamiento de dar balalla a la gente de la Rejna que fuere alla, para loqual se
juntaron del Norte treinta mill liombros. De los que estan confederados con estos,
ningunos han licciio aun moviniicnto, porque estan esparzidos. Pcro entre si esta
consultando de la forma del levantarse. La Reyna lia nombrado por gênerai al Coude
de 13arw.ye que es hermano del de Lcccster. Dizen quicre juntar aqui quinze mill
bombres y cinco mill cavallos, aun que cavallos podra juntar muy pocos. Esta villa
da por cofradias mill bombrcs muy ruin gente, que partiran dentro de dos dias a hazer
la massa al condado de Lecesler. Dase gran diligcnçia por parle de la Reyna a pedir
prestado a lodos los mercadcres, mayormenle a csirangeros, y a Espinola piden cinco
mill libras, y très mill a Velutelli, y otras tanins a Donato, y todos dexaran alguna
parte con fiança desta villa y de Thomas Gracian, tl quai dizc que por esta via no
podra sacar mas de veinle y cinco mill libras.
El Embaxador del Rcy Cliristianisimo me vino a visitar y dezir que, si yo podia
favorcscer a estos en esta justa causa, que por parte de su Rey me séria bucn compaiiero
sin cclos y sospecha alguna. Yo me eseuse con dezir que no ténia mandamicnto de
Su Mag'* sobrello.
Al Marques le paresce que si eslos del IVortc marchavan derecho para aca, no se les
ténia en su defensa cosa alguna, visia la confusion de la Corte, y se levantaran con
mas comodidad los olros sus amigos.
Ilasta lencr orden de Vuestra Excellenza no liare en ello otra mayor diligençia.
El Conde de Lecester embio a dezir al Marques con Velutelli que la Reyna y los de
su Consejo tenian por muy sospccliosa su estada aqui, y assi que se dévia partir sin
mas dilacion, y le cmbio el dicho Marques con Juan-Baptisia de Monte su sobrino a
dar razon del baver de aguardar la respucsta de Vuestra Excellenza, y paresce que
queda sosegado. Pero, pidiendose dcspnes passaporte para Barberino, embio el
Constjo a Enrriciue Coban a rcplicar al Marques que se fuesse lucgo de la isia, y et
Marques les dio la misma respucsta, en fin que con mal animo han consentido que se
aguarde el correo. A mi no me han dicho cosa alguna aun.
De enibiar pcrsona a Espana, no se habla, porque todo cra (iction, y los del Consejo
qucrrian ver ydo al Marques, porque a la Reyna ninguno la estorvasse de su proposilo,
siendo con elles agora tan conforme a la defension de su secta, y paresce que tienen
poca consideracion del peligro de perderse ella y elles en la demanda, y assi pienso yo
que, ydo el Marques, a mi me daran poca facultad de cntendcr en négocies algunos.
532 RELATIONS POLITIQUES
Milord Moiitagu y el Conde de Stithanton me embiaron a dezir si les aconsejavn
que tomassen las armas o passasse!) a Vuestra Excellenza, y les dixe que no podi»
darles consejos hasta tener la orden convcnicnte para ello, y que me havian tomado
mis paquetes (porque andava esta fama dellos esios dias), y assi por esta causa no
podia sabcr lo que devian hazer. Al Conde de Arandcl han dado licencia de yr a
Norriche, pero no a Milord Lumile. Sera ya gran anime para IVlontagu y para eslos
de Oesle, que seran buen numéro de génie.
La carta de Vuestra Excellenza, de xiij del passado, no llego basta xxiiij por los malos
tiempos que detuvieron el correo, y assi no pude procurar la dilaçion del que del Norle
havia de yr a Vuestra Excellenza, y los caminos estan tomados, que no viene de alla
persona, ni van sin passaporte de la Ileyna, y assi no se si aquel bombre partio o no.
Esta Reyna lia becbo uua proclamacion, condemnando a los Condes de Nortuber-
land y Westmerland, y elles lambien han becbo otra, dando las razones de haver
tomado las armas. Pero no podreembiarlas con la présente, por no querer el Embaxador
de Francia que enibie mas desta carta, ni me da liempo de avisar al Marques, al
quai en vinitndo el correo de Vuestra Excellenza yrc a ver, y resolver todos los cabos
con el.
De las naves de la Reyna salio ya una en orden : arman en prissa otras siete. Très
o quatro navios de armnda ban ydo a Indias.
Vuestra Excellenza me hara mereed de mandar embiar la présente a Su Mag*.
De Londres, a primero de deziembre 1569.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 821, fol. 468.)
MML
Le duc d'/ilbe à don Guérau d'Espès.
(Bruxelles, 4 décembre 4tS69.)
Il lui transmet des instructions relatives aux négociations commerciales.
Ayer screvi a V. M. Esta no servia para mas de dar cubierta a la copia de la instruc-
cion que aqui be mandado dar a las personas que han de asistir ay a lo de las merca-
derias, que va con esta. V. M. la vera y conforme a elia les dara su parecer y asistira
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLKTEKKE. 533
en todo lo (juc fucre necesario para el buen aviarnienlo de los ncgocios, j porque lo
demas avra V. M. enlciidido por el despaclio desta manana, rremitiendome a el, acavo
eoii pregar a N.-S. etc.
De Brusselas, 4 de deziembre 1569.
(Archives de Sitnancas, Eslado, Leg. 821, fol. 172.)
MMII.
Le duc d'Alhe à Chiappino Fitelli. (En chiffre.)
(Bruxelles, 4 décembre 1569.)
D'après la réponse que la reine a faite à V'itelli, il n'a point à prolonger son séjour en Angleterre, à
moins que ce ne soit pour d'autres causes. — Termes dans lesquels il aura à prendre congé de la
reine. — Quant à la liberté de la navigation, il ne conviendrait point qu'il la demandât, ce qui serait
s'exposer à un refus; mais on pourrait peut-cire amener les Anglais à la proposer ou faire soulevcj
cette question par Ficsco. — Il a permis à quelques marchands de se rendre à Londres afin d'y
négocier la restitution des marchandises en leur propre nom. — Il engage Vitelli à ne point
s'écarter de ses devoirs d'ambassadeur, car te serait exposer inutilement sa personne et amener
une rupture entre l'Espagne et l'Angleterre.
Monseigneur le Marquis, J'ay tardé plus long temps que je n'eusse voulu de respondre
ù vos lelres du xviu° de novembre pour l'absence de quelques seigneurs de ce Conseil
d'Estat ii qui la malicre me sembloit bien mérite d'estre communiquée, ce que je feray
par ceste.
En premier lieu, ay trouvé tout ce que vous avez négocié pardelà fort bien et fort
prudemment encheminé, conforme à l'insiruction que je vous avois escript de temps à
aultre et à ce que les propos tant de la Royne que ceulx de son Conseil s'esliont addon-
nés, et m'asseure que Sa Majesté, à qui j'en ay tousjours donné particulier advertisse-
ment, comme je fais encoires asteure, en aura singulier contentement; car, si bien
l'effect que j'eusse désiré, n'en est ensuivy, du moins avez-vous faict ce bien el service
à Sa Majesté que vous avez entièrement descouvert (comme je diray cy-aprè.s) l'inten-
tion de la Royne.
Aïant bien considéré tout le progrès de l'affaire dois le commencliement de ces
arrests jusques à maintenant et la façon de faire et le langaige que ladicte Royne et
ceulx de son Conseil y ont tenu, il se voit clèrement que, soit que les deniers et mar-
534 RELATIONS POLITIQUES
chandises arreslécs ne soyent plus en eslie et par ainsi non restituables, soit (ju'elle
veuille playder la main guarnye ou que ses ofïitiers et ministres prineipaulx, pour leur
intcrest, ou aultrcs pour se vcoir vengés d'elle, le luy mettent en teste ou pour la jalousie
qu'elle a de la grandeur de Sa Majesté ou la haine et enemitié pour la diversité de la
Religion ou pour confianee qu'elle prend en ses intelligences et confédérations avecque
aultres princes de la mesme religion, elle est du tout résolue de ne Iraitter de la res-
titution desdictes elioses arrestées, si quand et quand l'on ne vuide des ancliiens diffé-
rens, qui est une vraye moequerye; car, oultre ce que il importe plus au Roy et à ses
subjects que lesdicts anehiens diiïérens soyent vuidcs selon la raison, que ny à la
Royne, ny aux siens, l'on peult laster au doigt que, entrant une fois en ccsie conférence
sur les vieulx différens avant la restitution des choses arrestées, que n'a riens de com-
mun avecq iceulx, ou il luy fauldroit accorder tout ce que elle demande, ou elle trayne-
roit la négociation aussi longuement que bon luy sembleroii, détenant tousjours lesdils
deniers et marchandises: par quoy l'on ne voit ici à quoy puisse servir vostre ultérieure
demeure pardelà, sinon pour la faire plus brave et plus insolente, veu mesmes le langaige
qu'elle vous at là tenu, disant, sur ce que vous luy déclairiez que vous me désiriez adver-
lir de sa responee, qu'elle avoit pensé que voiismesmes m'eussiez voulu faire rapport de
vostre besoigné et qu'elle ne vous traicteroil plus en eommisaire de Sa Majesté, mais
en Chappin Vitelli ; et ainsi m'a semblé et à tous ceulx de ce Conseil d'Ksiat unanime-
ment que vous debvez prendre congié et retourner incontinent, ne soit que pour l'af-
faire touché icy bas vous ayez nouvelle occasion d'y séjourner encoires quelques jours
davanlaige.
Quant aux termes dont vous pourriez user vers ladiele Royne à la prinse dudil congié,
aïant reguard à tout ce que vous avez desjà fait les odices dont je vous avois cnchargé
par la lin de vostre instruction pour une extrémité, a semblé que, comme elle ne s'est
davanlaige esmeutie, ny monstre de penser en arrière pour tout ce que vous luy aviez
dit si aceries, il n'y a aparence de tirer plus grand fruicl h luy répéter et inculquer le
mesme, ains plustosl l'aigrir davanlaige, que se doibt éviter. Aussi n'a-il semblé conve-
nable de vous monsircr afilochy, dont elle se peult encoires faire plus présumptueuse
et plus proUrvc, mais que vous debvez tenir le moyen chemin, luy disant que vous
m'avez adverty de la responee qu'elle vous avoit faite et que je ne vous puis envoyer
aultre povoir que je n'ay, et que eelluy que vous avez, a esté dcspesché en Espaigne,
prenant fondement sur les lettres qu'elle avoit escript au Roy et suyvant lesquelles le
povoir que vous avez, luy avoit semblé suffire, et que, puisqu'elle vous a dit d'envoyer
vers Sa Majesté, elle enlendera ce que luy sera respondu de delà, et que, si Sa Majesté
me mande quelque chose de nouveau pour luy en advertir, je le pourray faire; mais ce
point direz-vous de sorte qu'elle ne face point de fondement que je luy en doibve faire
plus d'instance, ni que je demeure obligé d'y renvoyer; et, quant à ce que louchç
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. -iSS
vosire particulier, vous userez de termes honesles e( courtois, comme vous sçaurez fort
bien faire, luy déclairant le regret que ce vous est de veoir ces aflfaires entre Sa Majes'é
et elle si mal entendus, cognoissant combien l'amilié et bonne intelligence de l'ung à
Paullrc a toujours este estimée par leurs prédécesseurs et (|uc eiilx et leurs subjciMs
s'en esliont bien trouvés, et aïant veu par tant d'expériences que de choses pelities
souvent advicnnent grands incorivéïiiens ou aullrcs parolles de semblable substance.
A cest bcure reste à rcguarder, puisipie les affaires sont en tel estât, s'il n'y auroit
moyen de procurer dcxlrement que la navigation dcmeurast ouverte et asseurée, que
seroit loiisjours moins de mal pour le traflicque; mais en cela se poise que, comme
leurs marclians n'ont besoing de nos ports comme les nnsires des leurs, principallement
allant ou retournant d'Espaignc, il est vraysemblable que non-scu!emcnt la Iloyne n'y
vouidra entendre, mais se persuadera encoircs davanlaige que nous sûmes en son dan-
gier, si vous en faittes instance, ouiire ce que, en le refusant, ee seroit quasi forcer le
Roy d'entrer en guerre pour non souffrir telle indignité, par où l'on n'a jugé convenir
que vous en parlissiez, n'cstoit que du coslcl de delà l'on vous doimist matière d'y
entrer par forme de responcc sur leur propos.
Sur quoy se sont icy représentés deux cxpcdicns, assavoir si, en vous plaindant des
robberies que les pyrales font journellement par mer, sortans et se rctirans après aux
ports d'Angleterre, comme il appert par les quattre bulques, dont vos lettres font men-
tion, et demandant si c'est de son adveu, et sinon quel ordre elle y veult mettre à l'ad-
venir et quelle seureté l'on en peult attendre de ee rostel, vous ne sçauricz dériver la
matière avccq dextérité que d'clle-mcsme elle ne tombit en nostre compte et qu'cllc-
mesme en fit l'ouverture; ou s'il seroit plus convenable que Thomas Fiesco, en iraielant
pardelà de son particulier vers les marchans ou vers aultres où il s'adresse, le jeltast
de soy-mesmes sur le tablier par demander si les marclians d'une part et d'aultre seront
lousjours en payne à l'occasion du malentendu entre les princes et ne se pourront plus
fyer d'ung costel et d'aultre, allant à leur traflicque par mer, comme il semble qu'ils ne
peuvent, veu les robberies dont on use par mer, et la faveur et adveu que les pyrales
semblent avoir du costel d'Angleterre, estant reçeus comme ils sont en leurs ports, et
si l'on n'y eiilend remédier et, en cas que si, comment , de maiiière, comme j'ay dit ey
dessus, que les aultres peussent entrer au propos d'eux-mesmes et que si en devises la
conjoncture s'adonnoit qu'il luy scmblast que luy-mesmes s'y porroit ung peu eslargir
davanlaige, que ee fût de façon qu'il ne leur donnit ocasion sinon de penser qu'il n'en
parle que pour son inlérest particulier et non pour aullre respect : en quoy je n'ay sçeu,
ny voulu prenre aucune arrestée résolution, je dis de la forme de la mettre en avant,
sinon de m'en remettre à ce que vous, en eommuniequant aveeq l'Ambassadeur et
aultres qui sont là aveeques vous et ledit Thomas Fiesco, trouverez plus expédient, soit
par l'une des deux voyes susdittes ou quelque aultre qui fût touttefTois telle qu'elle ne
836 RELATlOiNS POLITIQUES
donnist soubçon que vous en fussiez aullieur. Tant y a que ce seroit une bonne œuvre
qui pourroit procurer que la navigalion comme dessus demeurast libre el que les ports,
d'une part el d'autre, fussent aussi ouverts pour s'y retirer, quant par tempeste ou pour-
suite de pirates ou aulirement l'on fût forcé de s'y saulver, sans négocier, ny descbargcr
marchandises; et, où il y eust apparence, en m'en advertissant, je vous porrois envoyer
povoir particulier à cest eiïect, au cas que celuy que vous avez, ne fût trouvé à propos.
De eecy fauldra-il que vous communicqniez et résolviez ensemble avant que demander
audience, afin que, si l'on trouve convenable que vous en entamiez quelque chose vers
la Royne, vous le puissiez faire en une mesme audience, pour autant que, n'y ayant appa-
rence par la première audience il ne serviroit de riens de demeurer là plus longue-
ment; et, si l'on eoiiclud que ledit Fiesco en doibve faire quelques diligences, qu'elles
soient jà faites et que vous sçachez l'apparence de l'effect pour sçavoir mteulx comme
vous vous dcbvrez régler en ladille audience.
11 a semblé aussi qu'il ne serviroit que bien aux subjecis de pardeçà que les marchan-
dises détenues pardelà se peussent recouvrer par quelque bout que ce fùl; et, à ceste
cause, 8uis-je esté meu donner congié à aucuns, par forme de connivence, de passer en
Angleterre el en faire leurs diligences, touteffois avecq charge expresse de s'y conduire
de sorte que l'on n'entende que ce soit de mon sceu, ny mesmcs du vostre.
Au demeuranl, je vous mereye, de la part de Sa Majeslé, de vostre offre quant à
l'employ de vostre personne en ce que se pourroil présenter pardelà pour son service,
en quoy vous monslrez la mesme promptitude el affection que vous avez monstre toutte
vostre vye, el obligez Sa Majesté davanlaige de le vous recognoislre toutles les fois que
l'occasion s'adonnera, et moy en particulier de vous en aymer et estimer de plus en
plus, comme vous sentirez tousjours par les effects; mais, estant là, comme vous estes,
en ambassade, je ne irouverois convenir que vous lissiez chose que l'on pourroil inter-
préter comme hors du debvoir d'ambassadeur, el poise aussi le dangier où vous mel-
teriez vostre personne que Sa Majesté estime tani, avecq peu d'espoir de grand fruici,
et au contraire la grande double de rompture au cas qu'il fùl deseouverl, mesmes y
passant les choses comme l'on voit; mais, à vostre retour, nous pourrons deviser de ces
choses plus parliculièrement.
{Archives de Simancas, Secret, prov., Leg. 2579, fol. 3'J; Archive* du Royaume
à Bruxelles, yég. d'Angleterre, t. IV, fol. 94.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 537
MMIfl.
Chiappino Fitelli à Cecil.
(COLEBROOK, 4 DÉCEMBRE 4569.)
Il sollicite un passeport pour Raphaël Barberino.
Se contentalo il S" Cavalcanti per faimi piaccere tornar di nuovo cosli a ricuperare
il passaporto per iMs. Raffaele Barharino, quale vanne de Fiandra meco per alcune
occurrenze pertinenti alla casa mia, a quali liavendo gia compiiio desidera retornarsene
a suoi negoiii. Prego V. S. a far... favore operare ch'cgli liabbia il delto passaporto,
supplicandone S. M" a farmene gratia, di che glie necessario con molle obiig.., con il
fine le baso le mani et prego ogni prosperita.
Di Colbruech, li 4 de dicembre 1569.
{British Muséum, Galba, C. III, fol. i47.)
MM IV.
Instructions données à des marchands.
(Vers le i drceubre iS69.)
Divers points sur lesquels porteront les informations quant aux marchandises saisies en Angleterre.
Instruction pour les marchons allons en Angleterre.
Premièrement, après avoir communicqué à l'ambassadeur du roy estant illec cl
l'informé de la cause de leur venue, selon lettres qu'ils auront du Duc, adresclieront en
Court d'Angleterre parlans à la Royne s'ils poeuvenl, du moins aux députés qu'elle
ordonnera, monstreront leur passeport de la Royne et le congié du Duc, qu'ils ont de
venir en intention de veoir et visiter les marchandises, denrées et biens qui sont
arrestés audict Angleterre pour sçavoir en quel estât ils sont, combien il y en a encoires
en cstre et quelles marcliandises ce sont, conformément à ce que la Royne ou ses
députés ont consenti.
Tome V. 68
538 RELATIONS POLITIQUES
A ces lins leur sera donnée copie aullientiquc de la responce que les marchans
dijintés anglois ont apporte conlenanl cela sur la fin. Demanderont à cest estai povoir
aller es lieux el ports où sont faicis lesdicts arrests et vcoir les bastcaux, denrées et
marihandises, et veoiren quel é(|iiipaigc et ordre le tout se trouvera el eonséquaniment
ce <)ne on leur a prins et osté.
Uequérerontque à cest estât leur soient communiqués les inventaires de tous lesdicts
biens s'ils le poeuvtnt obtenir, sinon ne y feront grande instance.
Pour leur meilleure information ou instruction, les marchans intéressés feront bien
de bailler leuis mémoriaulx, listes et déclarations des biens qu'ils entendent avoir
arrcslés el détenus audiet Angleterre, alTin qu'ils voient ee que leur pourra manquer.
Feront bien aussy lesdicts députés des marchans noter ce qu'ils trouveront présente-
ment audicl Angleterre et en demander ung inventaire ou déclaration, du moins le faire
eulx-mesmes aflin qu'on ne puist diminuer et oster d'avaniaige de ce qui y est.
S'enquesteront aussy dilligemment, du moins au mieulx qu'ils pourront, pour sçavoir
que c'est des ventes qu'on a faiel pardclà des marchandises des noslres, et si la vente a
été par trop inique et injuste, et que pourra porter cestui intérest, aussy comment on
y a procédé, qui sont les marchans qui les ont .nchapté, si on sera bien dresché et payé
et si lesdicts marchans à la revente ont beaucop gaingné et proufliclé. S'enquesteront
dexiremcnt si les frais et mises des inventaires, gardes, transports de marchandises,
nourilure des marinniers et mattelots et tous aultres mises el despens pourroient porter
lieaucop et quelles mises il y fauldra payer el combien au plus près cela monleroit. De
ce qu'ils entenderont, advertiront incontinent pardeçà, ou par courrier exprès, on l'un
d'culx viendra pour de tout advertir, à tout le moins adviseront d'escripre par le pre-
mier courrier. Usans en ceey de toute bonne expédition et dilligence, veu qu'ils
cognoissenl rim|)ortance de la matière, el le plus tosi le mieulx.
S'enquesteront aussy quant fut faicte audicl Angleterre la détention, empeschement
et arrest des biens, marchandises et personnes des subjects de Sa Majesté.
Aussy quant fut faiel l'inventaire desdits biens, et par qui el comment et quel ordre
en y a tenu el gardé.
Mesmes s'il y aueroit espoir de ee qui est transporté, celé et robbé, de povoir sçavoir
qui aueroienl ce faiel et s'il se pourroit recouvrer quelque chose et par quel moyen.
Si ung ban ou proclamation de la Royne pour renseigner ce que chascun pourroit
avoir subslraict, retenu ou transporté, tant contre eeulx qui l'ont faiel, qui retiennent les
biens ou qui sçavent où ils peuvent eslre, pourroit aider queJque chose, comme
lesdicts députés d'Angleterre dient qu'il seroit nécessaire.
Sera bon aussy de sçavoir de l'Ambassadeur de Sa Majesté résident audicl Angleterre
s'il a receu un inventaire général de tous les biens des subjects de Sa Majesté arrestés
en Angleterre, que ces députés des marchans anglois dient luy avoir esté de longtemps
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEHKE. 559
envoyé, comme millord Robert comte de Leycestre leur a dit, pour en avoir une copie
et s'en servir.
Pour le surplus, pourront prendre instruction des consuls et aultres marclians inté-
ressés qui leur pourront bailler mémoriaux particulliers de ce qu'ils auront à faire
pour mieulx enformer et adviser l'alTiiire au plus grand prouflict de la nation et des
particuliers et éviter le plus grand domaige, selon la requesie que les consuls de
Bruges ont exhibé à Son Excellence.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre., t. I, fol. 301.)
MWV.
Don Guèrau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(LUKDRES, 6 DÉCEMBRK ia«i9.)
Barberino fera connailrc de vive voix au duc d'Albe la puissance des insurges du .Nord cl les dispo-
sitions des autres catlioliques d'Angleterre. Il conviendrait de les aider; et si les insurgés n'ont pas
encore réclamé l'appui du duc d'Albe, il pourrait sans tarder leur envoyer quelque personnage
instruit dans l'art de faire la guerre, qui débarquerait à llartiepool ou dans quelque autre port
voisin de l'Ecosse. — Montagu voulait aller trouver le duc d'Albe. — Les insurgés sont peu expé-
rimentés dans les alTaires militaires. — Armements et emprunts d'Ëlisabetb. — Négociations d'Eli-
sabeth avec le régent d'Ecosse. — Espès attend la décision du duc d'.Vlbe, à qui la couronne d'Es-
pagne doit déjà tant de glorieux services.
Grau dificultad se ha traido en poder despachar y dar aviso a V. Kx' de lo que aqui
passa. Al correo c|ue yva a Cales por mi y por el Rnibaxador de Francia, han hechi»
bolver, aunque llevava passaporte. Pero el duppiicado de aquel dcspaclio va con la
présente, la quai y esta carta podra V. Ex* (si es servido) mandsr embiar a Su Mag'*
porque lleve Rafaël Barberino que esta lleva, menos papeles, conforme a su passa|)orti",
al quai el Marques (^hapin Vitcli tiene por tan confidente que ha querido se le cornu-
nique de palabra lo que en las cartas lia, por si acaso le quiiassia el despacho, y assi
podra informar a V. Ex* del poder que los del Nortc tienen y de la voluntad que ri
rcsto de los Catholicos desta isia mucslran y de la comodidad que se oITresce para el
servicio de Dios y de Su Mag** y qiian eonvenienle séria cl favorescerlcs, y conio, si del
iVorte no han embiado aun a V. Ex*, séria bien que V. Ex' les hiziesse merced de
840 RELATIONS POLITIQUES
embiar a ellos persona eiitcndida en cosas de guerra. El puerlo de Harpol ' esta por cllos ,
y otros mas adelnnie tiazia Escoçia.
Montagu estava para cml)arcarse para yr a hablar a V. Ex*, y por el ticmpo se ha
detenido. Conio son poco plaiieos en las cosas de la guerra, no saben bien, como ban de
proseguirlas^, ni los del Consejo les llevan gran ventaja,aunquc la Reyna lialla dineros,
y los otros no lienen niucbos, y ha lomado presladas cinetienta mill libras. Arma diez
naves, pero no balla gente, y la que va a la milicia, va llorando, lo quai hara poco
eiïecto. Las cosas en parlicular dira el dicbo Barberino. Con esta embio copia de las
|)roclamacioncs.
La Reyna de Escocia escrivi al Obispo de Ros como de un Conde, de los de su giiarda,
ha entendido el Iracto que esta Reyna irae con Jaymes el Régente de Escocia para
eniregarle a la Reyna su hermana. Pidcn los Inglescs ocbo relieves al Jaymes, los mas
principales de Escocia para que eslcn scguros que bara de la Reyna su hermana con-
forme a la voluntad de la de Ingiaterra, y que en el puerlo dcl Hul la entregarian,
donde verr)ian naves de Escocia, y tambien serian alli las desta Reyna.
V. Ex* mirara en todo, como quien ha dado cabo gloriosamente a tanlos y taies nego-
cios y ha hecbo a la corona de Espaîia lan scnalados servicios; y yo servire de muy
buena volunlad, en todo lo que V. Ex" ordenare y maiidare, debaxo de cuyo consejo
perseverare ganar honrra y acertar a servir al Rey nuestro seiior. Yo procurare avisar
siempre de lo de aqui, aunque en los passaportes ay gran dificultad, y este se ha havido
con terrible imporlimidad.
De Londres, a vi de dezicmbre 1569.
(Archives de Simancas, Estado. Leg. 821, fol. 170.)
• Hartlcpool, dans le comté de Durham.
* Les insurges, sans chefs capables de les diriger, sans instruction militaire, mal armés et manquant
d'argent, avaient commis la faute de se séparer au lieu de frapper un grand coup. Le comte de Northum-
berland se retira vers Durham cl fit fortifier le chùleau d'Alnwick, comme s'il ne songeait plus qu'à se
défendre. Le comte de Wcstmorcland, plus actif, plus déterminé à agir éncrgiquement, se vit réduit à
s'arrêter à Barncastic. De toutes parts, les hommes qui avaient pris les armes sur la foi de brillantes
promesses, déclaraient qu'ils ne voulaient plus servir si leur solde n'était point payée.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 5il
MMVI.
Chiappino Fitdli au duc d'Albe.
(COLEBROOK, 6 DÉCF.MBKE 1569.)
I-a reine lui a refuse la permission de se rendre à Londres. — Le comte de Lciceslcr l'a prévenu qu'on
l'accusait de fomenter l'insurrection dans le Nord. — La reine a chargé l'un des frères de lord
Cobham de lui ordonner de quitter l'Angleterre. — Protestation de Vitelli, qui se déclare prêt à
défendre la reine. — Il a sollicité un délai de quelques jours afin d'attendre la réponse du duc d'Albe:
ce qui lui a été accorde. — Sa personne et celle d'Espès ne sont point hors de péril.
Pour ce qu'au dernier colloque cl recès, la Royne m'avoit de recliicf tenu propos de
me vouloir de brief accomodcr de meilleur logis, voyant que riens s'en effeeluoit,
j'envoyay, trois ou quatre jours après, ung de mes veneurs vers le conte de Leycestrc,
pour sçavoir si ladicte Royne ne prendroit de mauvaise pari que me allasse pour
quelques jours refaire à Londres, en aclendant la responce de Voire Excellence sur sa
(inalle responce et résolution, remectant néanlmoings à elle de demeurer où j'estoye, ou
d'aller là part où luy plairoit.
Sur quoy ledicl Conie me manda dire que la Royne esloit en volunté me faire venir
de brief loger plus près d'elle et qu'en vouidroye avoir quelque |ieu de pacience.
Deux jours après, me fut rapporté en la présence de mes adjoincts par ung marchand
luequois nommé Aserbo Velutelli, demeurant audict Londres, (et ce par charge dudict
Conte de Leycestrc), avoir eniendu de luy (entre aullres propos) que l'on avoit grand
mesconlentement en Court de moy, de tant que le capitaine de la Tour dudict Londres
avoit dict et affermé à la Majesté Réginallc et mesmes vouloit cngaiger sa teste que
j'avoye levé audict Londres grande et excessive somme d'argent pour secourrir les
rebelles au quartier du Noorl. Lequel rapport par moy oy, pour en cstre myeulx informé,
rcnvoyay le lendemain mon susdict veneur vers ledict Conte de Leycestrc, le faisant
prier me vouloir mander qu'estoit dudict rapport, et davantaige luy feis dire, si ledict
capitaine de la Tour de Londres ou aullre voidoit maintenir ce que dessus, qu'ils en
avoient menti. Lequel mon veneur me relata ledict Conte de Leycestrc luy avoir dict
m'avoir mandé ce que dessus par ledict Velutelli et que tel bruyct couroit par toute la
Court et mesmement que ladicte Royne estoit informée qu'avoye secrète intelligence
avec lesdicts rebelles et que l'on me vouloit inculper de ladicte rébellion comme
suscitée dcpuys mon arrivée en ce royaulme, et qu'il estoit marry dudict bruyct, mais
n'en adjoustoit foy; et, quant au changement de mondict logis, on n'y avoit encoires
342 RELATIONS POLITIQLES
peuh entendre, pour les grands empescliemens de ladicte Court, mais que ce seroit le
lendemain, combien que oeste volunlé ne leur dura guaires; car dimenclie après, xxvij"
de novembre, sur les cincq licures du soir, vint vers moy ung des frères de Milort Cob-
ham, disant y estre envoyé de par Messieurs du Conseil, pour me déclain'r que la
Majesté de la Koyne estoil très-bien informée du secours d'argent par moy envoyé à ses
rebelles du quartier de Noort et de la secrète intelligence qu'avoye avec eulx, me
requérant atant et néantmoings ordonnant, mesmement considéré que loul le peuple à
ceste occasion commenciioit à eryer et murmurer allenconlre de moy, que (pour éviter
tous inconvéniens, mesmes le péril de ma personne) je me vouldroye retirer le plustost
que pouroye hors du royaulme, en y adjoustant qu'il sçavoil bien que telle esloit aussi
la volunté de la Koyne, combien qu'elle ne croyoit ce que l'on disoit de moy, mais ne
povoit moings faire qu'en ce contenter ses subjects et |)euples lesquels elle ne sçauroii
contenir si aullre chose que bien m'en advenoit ; aussy qu'elle estoit fort marrye que
n'avoye apporté plus ample procuration pour traicter avec elle, et toutes et quantesfois
je retourncroye et en apporieroye telles, traicteroit plus voluntiers avec moy que
nul autre.
Sur quoy ayant communicqué avec mes diets adjoincts, luy rcspondis que de tous
ces rapports ne me souchioye de riens, comme n'en estant coulpable, ains du tout
innocent; et, pour démonstrer mon innocence, luy dis qu'estoye content et rcnoncboye
à mon passeport et prévilége d'Ambassadeur et que Sa Majesté me feit tailler la teste,
si avec vérité elle m'en trouvast coulpable, ains, pour faire apparoir du contraire, puis
qu'estant icy pour le service du Roy, mon tnaistre, ne povoye aller contre lesdicts
rebelles, olfroye ma personne et vye pour deffendre la personne de la Royne et à ceste
lin me mectre au besoing des premiers devant sa Court. Et quant à la charge et ordon-
nance desdicls seigneurs du Conseil, dis que je eroyoye fermement qu'elle estoit telle
et aussy la volunté de la dicte lloyne comme il disoit. Néantmoings, pour ce que j'avoye
esté envoyé icy pour traicter avec Sa Majesté et pas lesdicts du Conseil, désiroye
entendre de sa bouche ou par esiript si telle esloit sa volunté, laquelle ayant entendue
y obéyroie trés-volentiers, comme la raison le vouloit. Néantmoings, pour ce que endéans
Mois ou quatre jours j'actendoye responce de Vostre Excellence sur sadicle résolution
(sans laquelle, comme il m'avoit esté enjoincl par Vostredicle Excellence, ne me voul-
droye voluntiers partir) supplioye que le bon plaisir de Sadicle Majesté fut d'eslrc
contente que je demeurasse icy avec mcsdicts adjoincts et sept ou huyct serviteurs, tant
que ladicte responce fût venue, oITrant pour aulcunement appaiser le murmure du
peuple de renvoyer et faire passer la mer tous mes gentilshommes, requérant ledict
Cobham de tout ceey vouloir fiiire particulier rapport à Sadicte Majesté et me faire
entendre pour le lendemain, quant il luy plairoii me donner audience, pour oyr de sa
bouche rordoiinance et réquisition à moy faicte par lesdicts de son Conseil, ce qu'il me
promist de faire.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE 5«3
Siiyvanl ce, nianly pénullicsme dudict mois, IcdicI Cobliam, retournant sur Iheure
(lu liisnc vers moy, nie dict avoir faict bien particulier rapport à Sadicle Majesté cl
cculx de son Conseil de tout ce que Iny avoye dict, et que, le tout oy, niesmes que per-
sisioye n'csirc coulpablc des rapports susdicts, Sa Majesté cstoit contente que demeu-
rasse icy tant que la responcc de Voslredicle Excellence fût arrivée.
J'ay reccu les lettres de Vosirc Excellence, du xxij* du passé, le ij* du présent, et
avec ieelles le duplicaluni d'aultres de Vostiedicle Excellence, du xij° dudict mois passé,
par moy receues le xxiij" du mesmes, ausquelles ne chiet à présent responcc, pour avoir
par mes dernières satisfaict à tout. Et sommes avec grand désir actendant sur ieelles sa
responcc, pour selon ce nous régler, vueillant bien advenir Vostrcdiete Excellence que,
en actendant icclle, ne sommes icy sans grand péril de nos personnes, mais j'espère
que ne fauldray la recevoir, avant que Vostre Excellence recevra cestcs. Et si est-on
fort esbahy en Court de la lardanee d'icelle pour l'envye (comme je croy) qu'ils ont
d'estre quiète de nous.
De Coelbroucli, le vj* jour de décembre 1569.
Posdale. — Nonobstant que le courrier porteur des lettres de Vostre Excellence, du
xxij" du mois passé (dont cy-dcssus), m'a asseuré avoir rencontré entre Gravclinges et
Dunekereke le courrier par moy despesché le xviij" dudict mois, loulesfois pour non
faillir, ains obéjr ausdietes lettres de Vostre Excellence dudict xxij", ay faict despeschcr
le duplieatum d'icelles, qui va avec cesles.
{Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, t. V, fol. 57.)
MMVH.
Proclamation de la reine d'Angleterre.
(6 DÉCEMBRE 1S69.)
Elle défend à ses sujets d'entretenir des relations commerciales avec les sujets du roi d'Espagne
telle est la réponse qu'elle croit devoir faire aux mesures adoptées par le duc d'Albe.
(Archives de Simancas, Secret, prov., 2579, fol. 4i.)
544 RELATIONS POLITIQUES
MMVIIL
y^vis des Pays-Bas.
(AXTUS, 7 DËCEMBRK 1569'
On est «ans nouvelles et l'on n'oserait point en transmettre.
Newes iherc is none, neyllier dar we wiil any.
{Bril. Mus., Titus, B. VI.)
MMIX.
G. Â. * à John Mersh.
(8 DECEMBRE ISeO.) «
D'après des avis dignes de foi, le duc d'Albe conspire avec les ennemis de la reine d'Angleterre
et se prépare secrètement à les soutenir.
Monsieur, Je suis très-marry que telle iraïson a esté intentée à rencontre de la Reigne
et la coronne d'Engleterre : sy est-ce que j'espère que Dieu donnera la victoire à Sa
Majeslée et sublcvera tous les ennemies de sa parolle. J'ay entendu par gens dignes
de foy qu'ils sont crêdiblement informés, par lettres receus tant du Païs-Bas que d'ail-
leurs, que le duc d' Alva a eu entendement avecques quelques-ungs des seigneurs d'Engle-
terre et qu'il les a promis assistence à l'enconire de la Reyne et la Religion, pour
quelle fin ledit Duc avoit faict apprester en Hollandre et Zélandre certaine nombre des
navires, lesquelles sont desjà équippés, et grande préparation de beaucoup de grande
artillerie y sont amenés. L'ung de ses fils estoit appointé pour y venir avecques ung
nombre de gents jusques à quelque havre au pais de Norfolkc, entre lesquelles estoient
quelques espaignols counseilleurs appointes, à sçavoir le Counseille du Sang, comme ils
* Peut-être cette lettre est-elle du ministre Alwaert, dont le nom figure dans les négociations du
Taciturne arec Elisabeth.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 545
soin au Piiïs-Bas inquisiteurs, qui auroicnt fa ict détestables et horribles punitions et (!é-
chrétations du peuple, tant de la Religion que des nobles, comme au Pays-Bas ils ont
coinmenoé, cl auroicnt faict leur mioidx pour avoir csicvé la Hovue d'Escoce et l'avoir
plamée royne tant d'Engletcrrc que d'Escoce, et pour avoir rendu les gcnts de tous les
deux païs snbjecis à l'Église Romaine. Et, que plus est, ledict Duc, pour miculx eon-
lorer sa intention, a, n'a giieres, fait aresler en Zélandre tous les hulckes et aultrcs
navires, lesquels sont estes prêts et chargés pour faire voile envers Espcignc, disant
qu'il envoyera deder.s icelles gcnts de guerre pour assister le Roy encontre les Mores,
lesquels genis il est d'avice (comme on dicl) à faire descendre à terre, soit où qu'il soit,
en Angleterre; car son intelligence avccques ces traîtres anglois est telle que partout
où les geiits descendront à terre, ils sont promis et asseurés de présent assislancc; et,
que plus est, nonobstant que la Royne présentement aura victoire et appréhenderoit
ceulx lesquels sont les fauteurs, si est-ce qu'il faull estre fort vigillani, car le Duc et
SCS fauteurs ne cesseront h l'inpotirvcu sur ung soubdain à mestre gens 5 terre, ou en
la nordt-coste d'Engletcrrc ou en quelque quartier d'Escoce, car les papistes d'Escoce
sont aussy ses confédérés, et ledit Duc et ses confédérés prétendent, après avoir réduit
Angleterre, Escoce et France à la Reli.sion Romaine, à |)rocédcr plus oultre, comme à
rAllemaignie, Denniarcquc, Sweden, Saxonie, Frezelandc, etc. Il semble à voir pour-
tant à plusieurs bons seigneurs deçà la mer que la Magestie d'Englelerre fera bien de
faire équipper, apprcstcr et tenir en places convenables tous ses navires de guerre
armés à point, espérant que Sa Majesté n'est point ignorant de tout ce, ains, quanU'unes
fciantsamis auront donné advcrlence, toutesfois on sçait bien que les conjurés n'espar-
gneront à donner grandes sommes des escus d'or pour suborner tels personnes d'An-
gleterre qu'il leur semble nécessaire, adfin qu'ils en tiendront la maine et soulTreront
estre faict ce que est prétendu, touchant à la Religion, etc.; mais, sy les conjurés puis-
sent obtenir leur désirs et vaincre les Protestants, les subornés ne jouiront pas longue-
ment après leursdicls escus : plus tost seront dcchequités et tenus pour traistrcs de leur
patrie et pour tels rcjcclés de tous oITices.
A tant, monsieur, je me reconiandc très-a(Teeieusemont à vostre bonne grâce, priant
Dieu vous avoir et tenir en sa sainte garde. Amen.
Escripi en II..., le 8° jour de décembre 1S69.
(Archives d'Ilatfield, Cnl., n* 1438.)
Tome V. 69
5i6 RI- LATIOINS POLITIQUES
M MX.
Chiappino f^ilelli au duc d'/Ilbe.
{COLEBKOOK, 17 DÉCEMBRE 15*19.)
Conformera dit aux instructions données par le duc d'Albe pour obtenir la liberté de la navigation,
il t charge Fiasco d'en parler à Leiccstcr, puis il en a entretenu Elisaltclb. — Réponse de la reine
d'Angleterre. — Élisabclh lui a annoncé la (în de la rébellion dans 1rs conilés du Nonl, ajoutant
qu'elle aurait des léles à faire couper.
J'ay receii le x" de ce mois avec grand désir (pour les causes olléguces en mes der-
nières du nu' de ce mois) les Iclires de Voire excellence, du nu' du mcmcs, lesquelles
dicyffrées, est venu vers nous l'Ambassadeur de Sa Majeslé, avec lequel et mes assistcns,
ensemble Thomas Fiesco, ay communicqué le contenu d'icelies, et si avons délibéré
sur le moyen de procurer lu resiilution des biens (icy arreslés) à leurs mais-tres et
patrons et que la navigation fut ouverte et asseurée, comme Voire Excellence m'en
ciiargc; et, le loul bien poisé et examiné, mesmcs pour les raisons mentionnées èsdiles
Icltrcs de Votre excellence, avons esié d'advis que le dict Fiesco, pour son intéresl par-
ticulier, cominenclieroit à laster s'il ne Irouveroit aulcuns du (lonseil à ce inclinés,
pour, son rapport oy, me régler en l'audience de ma licence et congié.
Suivant quoy, ledict Fic.<;co, ayant esté le xu' de ce mois en Court, le lendemain nous
a relaté avoir, entre aullres ses négoces qu'il avoit à desmesler avec le Conte de Ley-
cestre, luy tenu bien long et parlieulier propos de la restitution des deniers et biens
arreslés, mesmcs sur l'ouveriure de ladicie navigation cl commerce, et avoir trouvé
icelluy Conte assez incliné quant aux deux premiers |»oinels, comme n'y trouvant trop
grande difiiculié, trop bien quant à la dielc navigation et commerce, pour eslie chose
régale et que ne se povoil ouvrir, sans en conimuniequer avec tous les seigneurs du
Conseil, que néantmoings pour l'amityé qu'il luy portoil et à ceulx de sa nation, il
en comniunicqueroit volentiers avec la Royne, luy ordonnant de retourner vers luy
pour le lendemain. Ce que ayant-faicl. ledict Conte luy dici en avoir parlé à ladicie
Royne, mais qu'icclle ne se povoil sur ce rcsouidre, sans avoir premièrement eniendu
la responee que je luy fcroye de par Voire Excellence sur mes letlres touchant sa réso-
lution, et que, icelle entendue, elle se règleroit selon ce, disant aussy ledict Fiesco
avoir sur ce communicqué avec le Secrétaire Sicel (mais point si amplemeni), qui luy
avoit respondu quasi le mcsmes.
Quoy par moy eniendu, envoyay le mesme jour en Court, pour avoir jour de mon
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. «47
audience, lequel nie fut accordé jiour le jcudy ensuyvant xv" dudicl mois; et, siiyvaiit
ce, me suys avant-hier trouvé en Court et laict enlendre à la Royne (en conformité des
Icllres de V'ostrcdicle Excellence) qu'avoye advcriy Voslre Excellence de sadicle réso-
lution et (|uc sur ce icelle ni'avoit escripl qu'elle ne me povoit envoyer aultre |)ovoir
qu'elle n'avoil receu du Roy noslre sire et que celluy que j'avoye avoit esté dcspesclié
en Espaigne et prins foiideincnl sur les letlres par elle escriplesà SaMîijcsté et suyvant
lesquelles ledict povoir avoit semblé à Sadictc Majesté soiifïire; et puysqu'clle m'avoit
dict de vouloir envoyer audict Espaigne vers icelle Sa Majesté, elle y entcndroit ce que
luy en seroit respondu, et que, si Sadicle Majesté mandoit à Votre Excellence quelque
chose de nouveau pour luy en advenir (ce qu'elle ne pensoit point), l'en advertiroit et
(|ue Vosiredicie Excellence ne luy en Ceroit plus d'instance, et n'y vouloit estre oblige
d'y envoyer plus à ceste cause vers elle, prenant alant licence pour mon départ.
Sur quoy, elle me respondii qu'elle avoit pensé que Voslre Excellence me dcbvoil
avoir envoyé plus ample procuration et que à ceste cause (aelendant sur ce sa responce)
elle avoit différé d'escripre jusques ores à Sa Majesté, ce qu'elle entendoil faire de brief,
(lisant qu'elle eût bien désiré que tous dilTérens fussent esté appaisés et accordés avanl
mon partenienl. Et voyant quelle ne me t( noit aullie propos, je m'advanchay de luy
demander quel ordre elle avoit mis sur le faict des pirales, mesmes ceulx (|ui axoient
pillé les quatre hulques, dont passé ung mois luy en avoye parlé, et m'avoit promis
qu'elle y remédieroit de sorte que Sa Majesté en auroit satisfaelion, dont elle me feroii
advertir, ec que n'avoye encoires entendu, pour en povoir rendre compte à Sa Majesté
et Voslre Excellence. A quoy elle me dici qu'elle s'en esloil infovmée, el avoit depuys
naguaires entendu que ce avoienl esté pirales escoissois et que deux d'iceulx esioienl
prins el qu'ils s'esloient réclamés d'esire Anglois, mais qu'en vérité ne se trouveroit
jamais que ce fussent esté ses subjects, lesquels elle ne souffriroit de faire tels actes. El,
passant osilire, luy demanday quelle sceurté les subjecis de Sa Miijesté pouroient avoir,
si d'aveniure par tempcste de mer ou pour se saulver de pirales, ils fussent constraincls
culx retirer en ses poris et s'ils n'y pouroient entrer sans péril de leurs personnes el
biens, el que aullrement il sembloil qu'il vnilloit myenlx de tomber es mains desdicis
pirates en ouverle mer (desquels l'on se potiroil raeliapter) que d'entrer en sesdicis
ports, où il n'y avoit jamais (in, ny espoir de recouvrer le leur. Sur ce elle me res-
pondil (|u'elle ne irouvoit raisonnable que en lels cas nosdicts subjects ne pouroient
entrer en saiilvctié en sesdicis ports, moyennanl que Sa Majesté vouidroit permeetic le
mi sme à ses subjecis, el que, ayant sur ce entendu le bon plaisir de Sadiete Majesté, elle
s'y conformeroil très-volenliers. El demandant ce que se feroit en aelendant ladiete res-
ponce de Sa Majesté et si ce pendant ladicle navigation seroii close, car pouroil estre
(|ue icelle lardast d"y venir |)lus longuement que l'on ne pensoil, actendu mesmes le
présent temps d'yver, respondil, puisqu'il falloil actendre longuement après ladiete
ms RELATIONS POLITIQUES
icf|ioiicc, si comme de deux ou trois iDois, que Sa Majesté, d'uug mesmes chemin,
pouroit envoyer plus ample procure par elle désirée, pour iraiclcr d'une voycde toutes
querelles et ccsio ouverture de navijiaiion, et que cependant elle dcmeurcroit comme
elle esloit à présent. Et répliequant que ce ne seroit raison pour les subjects d'ung coslc
et d'aulire de tenir si longuement ladicte navigation close, dont je désiroye bien sur ce
entendre plus à plnin son iniention, pour en povoir scurcment respoudre à mon retour,
si requis en estoye, me respondil que, sans premièrement entendre l'inlention de Sadicle
Majesté et cslre asseurée que ses subjects pouroienl aussi librement naviguer et entrer
ses ports, elle ne me povoit donner aultre responce que celle cy-dessus. Quoy voyant
et qu'elle me sembloit approcher de plus en plus à ce que je prétendoye, luy dis, puis-
qu'elle déclairoit avoir en cesl endroicl si bonne volimté,(iue me faisoye fort que Vostre
Excellence asseureroil en ce sesdicts subjects el luy en bailleroit telle asseurance que
raisonnablement elle pouroit demander et mesmes telle qu'elle nous en bailleroit. Sur
quoy elle me respondil subitement qu'elle ne vouloit en ce avoir à faire avec Vostre
Excelhnce, et que une fois sesdicis subjects avoicnl esté mal iraictés d'elle, et s en gar-
deroit bien pour la seconde fois, el, tant qu'elle vivroil, ne se fieroit plus en elle, de qui
loutcsfois elle n'avoit aciendu que bon traictement. Et excusant en ce Voslrcdicte Excel-
lence et luy disant ce que me sembloit convenir pour luy osier ceste sinistre opinion,
elle s'en est aulcunement contentée, confessant que Vostre Excellence estoit ung bon
chevalier et avoit faici très-bon service à Sadiete Majesté, persistant loutcsfois lousjours
qu'elle vouloit sur ladicte navigation entendre avant toute œuvre le bon plaisir d'ieellc
Sa Majesté, pour selon ce se régler.
Finablement, insistant de rechief adfin qu'elle me vouidroit déclairer ouvertement
si, en actcndant la susdicle responce de Sa Majesté, elle entendoit que les subjects de
par delà ne pouroient eulx saulver en ses ports en cas de trmpesie de mer ou pour eulx
remparer contre les pirates, sans péril de leurs personnes el biens, el si ladicte naviga-
tion et commerce cesseroienl si longuement, respondil que je povoye avoir entendu ce
qu'elle m'avoit tfiel, que néantmoings elle y penseroit, combien qu'elle euyda bien
qu'elle ne se chaiigeroit de son opinion, mais pouroit esire que ceulx de son Conseil
en fussent d'aulire, avec lesquels elle se consultcioil, requérant que ne m'eusse à partir
tle deux ou trois jours, pour ce pendant entendre s'elle s'esloit changée d'opinion: ce
que je dis feroye irès-voUniiers. Et, changeant de propos, elle me dici qu'elle estoit
devenue maistresse de ses relelks du quartier de iNoort el en avoit dényché les ehiefs,
dont elle estoit Lien à son rej ( s, el que de Lricf elle en ftroil ecupper des testes. Et,
hiy disant sur ce qu'elle voyait bien qu'à tort on m'avoil inculpé vcis elle, me dici qu'il
esloit ainsi, mais qise jamais elle laNoii viulu croire el qu'il ne failloil adjouster foy à
tous rapports. Et après ay prins congié d'elle, lequel elle ne m'a point voulu accorder
jusques à la premièie audience, que j'espèie ne passera le dimenche prochain. El corn-
DES PAYS-MS ET DE L'ANGLETERRE. 549
liien que je ne fais grand fomlcmenl sur ceste sa (lélil)ération ou que j'en doibve espérer
(juclque l)oiin<; responce, tousiesfois pour advenir Vostre Kxcellenee eonlinucllemrnl
(le mes actions (eonim esçay bien elle le désire), j'ay bien voulu faire entendre icelle de
tout ce que dessus par ce courrier propre ; cl, pour non rciourncr k mains vuj des, nous
semble avoir gaigné ce poinel que louU's cl quantesfois Su Majesté vouidra entendre à
l'ouverture de iadicle navigation, ceste Rcjne s'y accommodera atissy.
Ineouiinenl que j'auray eu la responce de ladicte Royne, je fais mon compte d'aller
vers Londres, pour communicquer le tout à l'Ambassadeur de Sa Majesté cl après con-
tinuer mon cbemin à la meilleure diligence que me sera possille.
Ledicl Ambassadeur nous a communicqué l'instruction que V'oslrc Excellence a faicl
despescher sur Diego Pardo cl Franciso d'Antoneda, marebands espagnols d'Anvers et
de Bruges respectivement, pour solliciter iey le raehapt de leurs marcliandises, laquelle
nous a semblé très-bonne et très-prudentement advisée.
Le susdict Thomas Ficsco a bon espoir (comme il m'a dicl) de parvenir audicl
raebapt, mesmes de l'argent; mais je doubte que ce se pnuroil bien différer tant que
nous soyons partis. Dieu doint que ainsi soit.
A mon retour feray entendre à Vostre Excellence ce que j'auray entendu depuys
ce s tes.
De Coelbroucb, le xvij° jour de décembre 1 569.
{Archives du Royaume à Bruxtlles. Ség. d'Angleterre, t. V, fol. 61.)
MMXL
Thomas Fiesco au Secrétaire Albornoz.
(Londres, 17 et 19 décemdre ISG.''.)
î)émarclics qu'il a faites, de concert avec Spinola, près de Lciccstcr et de Cccil pour obtenir la liberté
de navigation. — On lui a fait entendre que pour réussir il fallait traiter au nom des marchands.
— Services que pourra rendre Spinola. — Il faudra traiter à l'insu de Vitelli et d'Espès. — Nou-
velles des comtés du Nord et de la Rochelle.
La ultima mia cscrivi a sais con M. Rafaël Barverini, y despues me hallo la suya de
très, que me la dieion a los x en Colbrucb, donde despues a los xi llego el Seilor
Embaxador, y se leyo la carta que Su Exccllenza escrivio al Seflor Chapin en frances,
SSO lŒLATIONS POLITIQUES
V juntamente io que V. M. mVscrive, y se plaiico largamcnie sobre los dos modos que
el Diiqne advicrie que se dcvian guardar para procurar di' assegurar la navcgacioii.
l'arescio que era bien que yo fucsse al Conde de Lescsicr anles que el Senor Cliapiii
huviesse audiencia, y assi lo hize a los xij, donde*ori muclia comodidad (raie eoii el en
conlormidad de la orden que lenia del isenor Chapin y de los ou-os del Consejo, de la
reslilucion de la ropa que se liavia ofrescido por la Rcyna a los interressados por el
procio que fviessen estimadas y de la de los dineros, niosirando <]ue la major parle se
iiavian cargado y venian endereçados a Ginoveses que no son \asallos del Rey, y que
yo prociiraria en caso que la Reyna se accomodasse o quisicsse hazerlo de alguna
parle dellos, que (pudaria srrvida por algun lieinpo a su plazcr. Y a lo ultinio le irale
de la navegacion en la forma que V. M. lia eseriplo, y me sirvio para proliemio <le
todo cl razonaniiento y al dezirle que lemiendo yo que el Senor Chapin se parliesse sin
liazer cosa alguna, pues la Reyna no lenia por baslante su poder, no me parecia diferir
mas lienipo el prorurar mi interesse y cl de mis amipos, esperandn con su favor de
aleançar loda meiccd de Su Mag^, y que le rogava (jue in cslo me qiiisiesse no solo
Cavorescer, peio darme su parescer y aconscjarme de que niancra me havia de gover-
nar para venir a mi inlento. Eseucliome, coino suele, eon mucha atcneion, y, despues de
liaverme asscguradode su bueiia volunlad, vinoa de/.iinie libremcnle que, quanio a su
parescer, yo no pcdia sino eosas inuy lionestas, pcro que assi misnio dévia assegurar la
misma restiUieion de las haciendas de los Yngleses de ay y de Espana y la misma
comodidad de la navegacion, sobre el quai paiiieular yo no calle lo de sus naves y lo
de olra nave que nnevamente ha venido de Viscaya, creo con salvo condiicio.del Sefior
Embaxador, a la quai se le ha hecho mucha corlesia, que le plugo harto ; y en ciïecio
me dixo que lo hablaria a Su Mag'', euyo animo sabia ser bien inclinado para con Ins
mercadercs y pariicularmcnie para comigo, y que adelanle me le daria a cnicnder. A
mi parlida de Colbruch, despacbe aqui al amigo Bcnedetlo para que se hallasse en
Corte para ayudarme, y assi llego la misma noehe de los xij, y porque cra necessario
hazer ci olficio con Sicel (de qiiien dépende todo) fuimos la manana a las siele a
hablarle juntos y rcferidole mi ncgocio algo mas brève de lo que ha\ia hecho a
Lcsestcr. Me respondio que, quanio al primer cabo de las haziendas, cl por me !ia/er
plazcr hablaria con Su Mag*" y se emplearia en nuestro favor, quando en las licrras del
Rey se hizicsse oiro tanio ecm Ingleses ; al seijundo, de los dineros, dixo que no saliia
como se pudiesse tractar dello, pues cl Rey havia escripto que le pertcncscian; y, quanio
al lereero de la navegacion, que no era piinlo mereantil que anles este pariicular locava
a los principes, y que se havia de traciar del junlamenie eon las otras différencias que
penden eiiire las dos eoronas, y resolviose en que de los dos primeros el hablaria,
como lie dicho a Su 3Iag', dandome por consejo que no buseasse, ni me cnliemetiesse
en lodemas, si ténia desseo de hazer rructo en estos dos, y que el se emplearia en ello.
DES PAYS-BAS Eï DE L'ANGLETERRE. 531
Despucs iiiiblo separadanicnle el Bcncdelln, y a ambos respoiulio datido biiciia ospc-
rança de cncaminar el primer razonnmiciito (pio se liavia plalicado enlr'ellos, qiiaiido
procurasseii que se nos concedicssen eslos tics piinlos y que en la estimacioii de las
inercadcrias parlieularnunle se nos liiziesse niuclia coricsia. Fueron a hablar a la
Heyna, la quai me liizo dar por rcspuesia de ambos, que cra fuera de liempo el pro-
poner estas pjaiicas, miendas el Scfior Chapin no compareciesse eon la rcspuosta de
Su Mag"*, por haver el pedido la resiilucion de los bicnes y dineros, y que el parlicular
de la navegacion no era punie que locasse a nosolros, |:ero que, si ol-se despidiesse
sin ncgociarlo, entotices nie oyria de buena gana, (pie me certificasse qix- liaria por
IJenedelU) y por mi en cl parlicular que loea a mcrcaderes, lo que no baria |)or ningun
olro. A las quales palabras anadio el Conde de Leseslcr, parie en comun, parle separa-
damenle el inio del olro, que assi, como icnian por facil el negocio de las liazicndas y
que yo llevaria barlo buena renia por Iralarlo, csle y el de los dineros, no me querian
descspcrar del lodo del olro de la navegacion', pcro que era neecssario que yo me rcsol-
viesse en (ralar eslas cosas como mcrcader intcressado, por mi y por los otros.de
quien yo huviesse poder, y no con el nicdio o intervencion de Cliapin, ni del limbaxa-
dor, por que, quando alguno dcllos se cnlremeliesse, penleria el ticmpo y no liaria
cosa buena; y csle parlicular me lo han cncargado lanlo que no lo podra créer V. M.,
ni por csio me bc yo cuiado muclio de invesiigar la causa, siendo cl rcspceto del
Embaxadnr bario nolorio; mas parcciendome que sea cslo lo mismo que dessea el
Duqiie, me lia paiecido que cra bien y convcnia en lodo caso condeccndcr con su
voluntad, y assi, bolvicndo el mismo dia a la tarde al Senor Chapin, que me llevo alla
el Embaxador en su prescncia y de los olros del consejo, referi brevemenle quanio
liavia iicgociado, no sin gran lemorque por jiarle del Embaxador (que a lo que pucdo
comprebcndcr no ticne buena voluntad al Benedello) se aya bei bo algun mal oflicio en
este parlicular; y despues separadamenle referi a Chapin casi lodo lo negociado, como
aqui lo reOcro a V. M., fuera de la poca csperança que me puede baver sido dada del
(luiilo de la navegacion, no me haviendo parccido a proposito lia/erlo, por haverlo
enlendido solamcnte del Conde de l>cssestcr, que es lodo gentilcza y eortesia, de que
no me parece que se pueda hazer fundamcnio, tanlo mas que me parecio que el dezir-
sclo no huvicra aprovcchado cosa alguna, como V. M. puede entendcr del animo de
Chapin, (|ue de mala gana (omaria cl parlirse sin traclar alguna eosa : bavria desseado
que Bcnedelto y yo huviessemos negociado mas caldamenle, que se huviera procurado
luego el pasaporte para los de Urujas por poncr mano a la labor, y basse diclio, salve
su auscncia, que no considéra bien aquella parte que cl Conde de Lcsester y SiccI nos
han lanlo encomciidado, como aquellos que sospechan que, cstando yo lodo cl dia en
Coibruch, no devo hazer ninguna cosa sino lo que me ordena el Senor Chapin : la
quai parle yo no le he encarecido a el, quanio a mi me ha sido encargada, porqiie no
m^ RELATIONS POLITIQUES
convenia, pero de! Enibaxador le lie dicho lo que era nei-essario, para que enlcndie?se
que estos quieren traclar solamenle con nosotros, sin sospecha que otro scpa lo que
passa y quiza por algtino oiro su dosigno que yo no alcanco, y pnr este respecio me
lia parecido bien callarle la poca esperanna que lengo dicho para que no hizicsse fiin-
daniento en elle romo punlo que tocaria a el y con el quai de hiiena gana tomaria
occassion de difTerir su partida, ponjue enirelanto se acabnssc el otro de las liaziendas,
y dineros: a los quales picnso que dessea baiiarse présente. Yo ronsiderada la earta del
Duquc, la quai, eoiiio îodas las otras eosas de Su Excellenza, vicneescripta con mucha
prudcneia y buen consejo, mayormcme en aqnella parte que tracta la respuesta que
el Sefior Cliapin ha de dar a la Reyna y el modo con que ha de tomar licencia délia,
dcssearia yo en cl particular de la navcgacion liuviera dicho mas determinadamcnle
lo que se havia de liazcr, porque si bien resolvieron estos senores que yo dévia yr a
tractar dello, antes queel Senor Chapin huvicsse audiencia, yo para mi huvicra qiierido
que sin diferirlo la huvicra lomado, entrando, conio lo he hecho, en este particular
debaxo del pareccr que embio el Duque, pues Icnia el campo largo con toniar el pro-
posito de las urcas de que ya havia Iraïado, porque quiza cogiendo a la Reyna de
improviso huvicra rcspondido mejor de lo que ha hecho despues que ha tenido consejo
sobrello, tanto mas que con diflieullad se le havra podido quilar de la caheea que yo
no aya hablado en ello priinero con orden del Chapin, el quai esta easi para espcrar
que yo aya hecho el ofïieio. Diferi de pedir audiencia dos dias, y eieriamente que si yo
no huvicra tenido liigar de iralar de las liazicndas y dineros como ncgncio proprio
de mercadcrcs, no me huvicra metido en iratar lo de la navcgacion sola, por no daries
sofpccha, contra la mente de Su Excellenza, que pide lodo lo contrario, y assi mistno
en la orden que el Duque da para el nscate de las haziendas, parcce que enticndc
que se haga cnn iniervcncion de! Embaxador, y no conviene en maiiera aignria por
las razoncs susodiciias, en cl quai particular conviene que V. M. considère muy l)ien,
y me escriva lesoluiamcnte, porque, assi como el negocio padeee por la dilaeion, y se
podria pcrder la occasion del tieinpo, y no andar en rcplicas, ni en demandas, en cl
pariicular de los dineros que |>arccc el mas importante. Su Excellenza ha escripto muy
bien, poique en la carta del Sennr Embaxador y en la mia loca solamenle quatro pala-
bras. No embarganle cs(o, yo lo he traciado largamenlc, |)or havermcio ordenado el
Senor Chapin y por liaverme parecido bien liazcrlo assi. Por no perdcr mas tiempo,
yo espero que se acomodara al peor andar, con dcxarlo a la Ueyna por algun tiempo
y tomar buenas obligaciones dcsta villa y, sino me engano, este es punto prineipalis-
simo, por quitar la oicossion al Rey y poder dissimuler con la Reyna, como compie-
licndo que esta bien el hazerlo en estes tiempos, y porque es iieccssario que Su
Excellenza se encargue del todo dcste negocio, y que me de ampla facultad de jiratarlo,
como de eosa suya, sin espeiar que vcnga orden de los interessados, los quales, como he
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 553
•Jiflvo otra vez a V. M., son mas de diizientos y esparcidos en divcr.'as partes del mundo,
qnirn por scpuridad y qiiicn por proprios dineros cnrgados, y, aunque la niayor parle
(levo eslar en Anvers, de nneslra nacion, no tongo por bien si ellos no ins'an por la licin-
cia que el Diiqtie les liahle en elle, y aiin, qnando inslassen que fuesse a proposilo darla,
porqiic no se eserivicsse hu^o aqin', como ha siicodido le de las liaziendas, pareciendonie
que eonviene lener primero mas eierta esperança del negocio que hazer eaiidal del, tanio
mas que, si por gracia de Dios liiiviesse eiïeelo, cada uno lendria muclio coniento
y recnnoeeria grande ohligacion a Su Evcellenza, que, como buen proteclor de lodos,
lia dieslramen(e proeurado y aeonsejado el hiien fin que se espéra, y, conforme a los
avisos que de aca leriiia , podra hazer que se lengan promptas las memorias y
poderes (|uc seran neeessarios, para dar los descargos que convenjran a la Reyna. Pero
en lodo easo v(!nga luego la orden de Su Excellenza por no se poner a rricsgo (cou
perder liempo) a que estos se reliren. Del parlicuiar de las liazicndas se habla en dife-
rentes maneras, digo de la eslimacion y de la cantidad que queda, que algiinos quieren
dezir queaquellas que estan dclenidas ay y en Espafla, no valcn menos que estas; pero
yo no lo creo, porque no me puedo dar a entender que las que estan ay o en RspaîSa
dondc estavan deslinadas, no valen de duziendos y cinquonia a trezientns mill escu-
dos; mas, como Icngo dicho, yo hablo en ello sin fundamenio, porque no hallo quien
me sepa informar como querria. Lesester me ha promelido de darme una memoria
dallas, pero no ha sido possible haveria , para la embiar con este: como me la de, la
enibiare.
La Reyna, en la audiencia del Sefior Chapiii que fue a los quinze, no le dio del todo
licencia, anics le remilio a uno o dos dias, y assi parece que le queda esperança de
hazer alguna cosa en cl punto de la navegacion ; pero yo no tengo iiinguna. Mafiana de
razon lo llegaremos a! cabo, y, si el Senor Chapin huvierc de partir, yo procurarc
de baver el pasaporte para los de Brujas, de dondc qunnto menos personas vinieren
sera tanio mejor. Yo no puedo dexar de dezir a V. M. que lengo alguna buena opinion
de acomodar todos los 1res punlos, porque cspero alguna cosa del favor de la Reyna,
si los dos amigos ayudaren como pienso que lo liaran ; y, si no me engario n)ucho. Su
Excellenza conoccra el buen medio del amigo Benedeto: pero no querria que V. M. se
lo diesse a entender a nadie porque, siendo esta gente instable muelio, lemo que del
prometerme mucho dellos podria ser nolado de ligereza. Al Duque solo podra V. M.
d(zir quanto le pluguiere, a quien me remito en todo, haziendome merced de procurer
que en consejo no se irate del punto de la navegacion sino como de cosa easi perdida ;
y, si Dios me liiziere gracia que saïga cou mi intento, me parceera baver hecho un gran
negocio, porque. con miicha salisfacion del Key y del Duque, quedaran llanos los très
punlos principales destas diCereneias, que pueden obligar a Su M'' a hazer demoslra-
cion contra la lleyna pi>r los agravios ultimnmenle reeibidos, y de los quales 1res
TosiR V. 70
nu RELATIONS POLITIQUES
juiiitos se puede esperar que succédera cl comercio, de (|uc assimismo me sera cliaro
eiilender (si es licito) el aninio de Su Excellcnza.
Del Nor(e se eniiende poco nimor, y menos cico que sea el pcnsamiento que dcllo
tcnga la Rcyna, la quai ha proveydo a lodo io necrssario. El oiro dia vi en Corte un
licrinano del Conde de Mansfelt que vino de la Rocliela y dizcsse que pasa a AIcmania,
por via de Amburch, a Iiazer génie porel Almiranle. Los eosarios francescs tomaron
el oiro dia en la ysla de Wicli con las banderas de la Rcyna una navc veneciana harto
rica : hanse hecho por parte du los inleressados grandes diligencias con Su Mag^ y cou
el Cardeual de Chalillon , y espérasse que la bolveran : Dios Io quiera. No me ocurrc
otro sino rogar a V. M. me responda Io mas preslo que se pudiere, para que no se
picrda liempo y la occasion, y, porqiie creoque el Senor Cliapiu sera parlido, advierta
V. M. a Su Excellenza a no obiigarme con el Embaxador porque soy cierio que se
gastaria todo, y yo, entrelanto que viniere la respucsta, me governarc conforme al
recuerdo del Senor Chapin, que me liavra de dexar. Nuesiro-Scnor, etc.
De Londres, a xvij diziembre 1569.
Somos a xix : el Senor Chapin esluvo ayer en la Corte, donde se le cnlrego su dcs-
pacho, en que forma yo no Io se, salvo que sera mafiana aqui, y picnsa, segun eniicndo,
liazer la Pasqua de essa olra parle del mar. Crco me dcxara orden de Io que havre de
hazer y negociar; mas a buena cuenta venga luego la del Duquc, porque, partido que
sea, se podra dar principio a negociar, y lanto mas, haviendo llegado anleyer Francisco
Onlaneda por los de Biujas, y assi no havran mas neccssidad de passaporte.
(Archives de Simanras, Estatlo, Leg. 824, fol. 151.)
MMXIL
La reine d'Angleterre au duc d'/4lbe.
(Windsor, 19 décembre 1SH9.)
Elle regrette que le pouvoir donné à Vitelli n'ait pas été conforme aux déclarations d'amitié
que renferment les lettres du due d'Albe.
Très-chier el très-amé cousin. Combien que nous ne doublons point que n'ayez
esté adverly par le seigneur Marquis de Cetona des causes pour quoi il n'ail Iraicté
par venu de son povoir avecques nous à ce présent, comme de nosire pari avions fort
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 555
bonne voluntc de le faire, si iediet pouvoir eust esté suflisont touciiant les clioses qui,
de raison et justement, ayent à tstrc proposées de nostre costel, toutesfois, il nous a
semblé bon, sur la reveue de vos Icllrcs à nous escripies, vous donner à entendre
encoires ce mol davanlaige, que si les lettres dudict povoir, que ledict seigneur Marquis
nous a présentées, eussent contenu semblables bonnes paroiles deuement et amplement
exprimées, que voslre dicte parlicuiiére leltre eonlienl (lesquelles sont telles, assavoir
que tout le but du Roy, nostre bon frère, tend à veoir louties eboses oslées, qui (Mjur-
roient refroidir la tant ancienne, vraye et fraternelle amitié, qui a esté entre nous et
nos prédécesseurs), nous pensons asseurément (|ue, comme la venue dudict seigneur
Marquis nous a esté fort agréable, ainsi eust-elle apporté tel fruict qu'on y pourroit
désirer. Et de nostre opinion en cecy adverlissons par nos lettres ledict seigneur Roy ',
lesquelles vous prions envoyer à Sa Majesté, aflin que tant pluslosl la responee en soit
eue. Et ainsi, très-chier et très-amé cousin, nous prions Dieu vous avoir en sa saincte
garde.
Escripl à Windesor, ce xix' jour de décembre 1569.
[Archives du Koyuume à liruxelles. Xég. de Vilelli, fol. 93;
Record office, Cul., u° 341.)
MMXIU.
Chiappino f^itelli au duc d'Albe.
(COLEBROOK, lit UÉCEMIIRE tSbU )
Conférence avec les conseillers anglais. — Uernicre audience de la reine. — Elisabeth persiste
dans sa résolution. — Prochain retour dans les Pays-Bas.
.'Vvanl-bier, cuydant despescher ce courrier avec les lettres cy-joincles, la Royne m'a
faicl signilfier par ung des frères de Milort Cobham que me pouroye le lendemain
* La lettre adressée par Elisabeth à Philippe II était conçue eu ees termes :
Elisabel, Dci gralia Angliie, Fraiiciie et Ilibcrniœ regina, Cdci defcnsor, etc.. Screnissimo et poten-
tissimo principi ac domino Philippe Ilispaninruni, utriusquc Sicilia;, etc., régi, etc., fratri consanguinco
et umico nostro churissinio salutcm et reruni omnium prospcrarura fœlix incremenlum. Literas Sere-
nilalia Vestr», vicesimo julii die datas, per illustrem viruni Cctonae marchioncm, mensc octobri, rcce-
^
ÎJSf) RELATIONS POLITIQUES
aprcs-disner irouvcr mis elle, pour enleiidre sa tesponcc sur ce qu'elle m'avoit dit d'y
vouloir penser. Kl aiiisy ay retenu ee diei eourrier pour advenir Voslre Execllence de
la n'sponec de la dite Roy ne, et nie suys hier transporté en Court; mais, avant d'oslre
admis vers elle, me sont venus trouver en In ehambre du Conseil (où je fus conduicl
par le Conte de BetforI pour me déboîter) le ehaneellier Milort Kippcr, Marquis de
|iiniii$. Ex qiiibiis inlcllcximus noslras, quas januurio meiise scripsiinus, una cuiii comiiioritariolo
carum reruni quœ inler nos Allia-quc diiccin inlerccssoriiiil, nliarumqiie rcrum, quas VeslriB ï^oreni-
lalis lillcrie prœtcrniiscront, ad Seronilalcni Vcsiram cssc pcriatas. Ac scribit Surciiitas Ycslrs se non
parum niirari, cum lam sinccrum fratrcm so nobis scmpcr osicndcrit, nos passas cssc nobis porsua-
dcii et pcr niinistros noslros induci ad rein lam parum cum rcciproca nosira affcclinne congrucntcm,
ri vcro magis de eo admirai i quod conira niorcni intrr vicinos principes observatum, nostramquc
«dco consuctudinem, sanc absolulc cura audire rccusavimus queni diix Albanus ad nos miserai, co
prietexiu quod non cum alio quam qui Vcsiraî Srrenitatis liltcras liabcrct Iraclare vellcmus, rejecto
insuper cl excluso Sorenilalis Veslrac oralore ordinario.
Quilius iittcris nos hoc primura rcspondcndum cssc duximus nibil nobis unquani fuisse aut cssc
aniiquius quam ut cam animarum conjunctionem et amicitiam quae, tura privalim intcr Scrcnilatcm
Vcsiram cl nos inlcrccdil, lum publiée inler dominia cl subdilos noslros scnipcr fuil cl cssc dcbcl,
quam sanclis^inie omnibus noslris ralionilius cl ofliciis lucrcmur et colcrcmus. Qatv cum mens nusira
fuissct, idquc nobis firmissime propunercraus, ca lamcn exlitit oraloribus hic Vcslrœ Sercnilalis in nos
inconsidcrata inbumanitas aut polius temcritas, ea deinde sequula est subditorum nostrorum pcr
ducem Albanum in inferiori Gcrmania, sine ulla jnslu causa, in personis et bonis cnidclissima
divexatio, toi cliam aliae in aliis mullts VestriE Sercnilalis dominiis pcr minislros Veslrœ Scrcnitatis in
noslros subdilos illalee injuriac, ut nulla rationc nos de Vcsiraî Sercnilalis naturtcbonilalc cl juslilia, hcc
vcro de volunlalc velcris nosira; amicilio; conscrvanda; lantopcre dubilcaïus, quin, si rcni oninem ple-
nius rccognovissct (uli parlim ex noslris januarii Jillcris et commcntarlo, parlim ex colloquio quod
cum Albani ducis nuncio consiliarii nostri habuerunt, potuit cognosci) non solum V'esira Screnilas non
csset mirata, ncc quicquani alicnum et mulua nostra necessiludine a nobis admissum putasset, sed
nostram in amicilia conslanliam ceric laudasset, quae tôt et lam variis injunis provocatae niliil de Veslric
Scrcnilali'i subdilis accrbius slaluissenius. Et ccrle uplandum csset Screnilalcm Vcsiram bominem
magis idoneum ad olium, amieiliam et quietem conservandam misisse quam est istc orator vcsier qui
in domini Gusmanni locum succcssil : Gusmannuin enim nos optimum minislrum cl communis
amicitiee conscrvandae valde oporlunum cognovimus, uli rcrum omnium exilus salis, dum illc hic
niorarctur, Iranquillus comprobavit.
Hoc vcro Icmpore, advcntu illustris Celoncnsis marchionis qucm dux Albanus (aulhorilatc a Vcslra
Scrcnilate concessa) bue delcgavit ut nobiscum colloqucrcliir et Iraclarcl, in spcm venimus fore ut
Screnilas Vesira nostra omnia gravainina et qucrclae causas cognosccrel; lum eliam illum allera ex
parle jusla et idonca authoritale, pro vetcri Vcslrte Sercnilalis consuctudine, seplum pulavimns ad
causas omnes dccidcndas et fîniendas liles, atquc ila pcr illum pristinam nostram amicitiam et sub-
ditorum nostrorum liinc inde in omnibus noslris dilionibus commercium pro veleri Iractatuuni
ralione restilulum iri conridebamus. Qua nos spe ductse, eoque magis quod de hominis prudcnlia cl
apud Screnitatcm Vcstram aulhorilatc multum antca <nlcllcxiDius, cum in conspcctum nostrum adnii-
DES PAYS-BAS ET DE LANGLETEHKE. 557
Noorlampion, Conle de Leyccstre el Secrciiiiie Sied ; et, après nous estre assis, assavoir
les susdicls d'ung cosié, el moy avec mes assistons d'aultrc, lodicl Siccl comniench.i ii
(lire qu'ils estoieiil députés vers nous [inr la dicie Uoyne pour cnlendre plus «•ièrc-
Mieiil le propos par moy tenu à icdic Hoync au dernier colloque, touchant la navigation
Cl ouverture du coninierec, de tant que leur niaisiresse navoil riens plus cliier que
siiiiu^ eX audivirnus quideni lihcntcr, sed contra accidit quant nos $perat>anins aut vern quam ille
ipse (ut pulamusi cxpcclabat. Nani, cum primuriis c|uiljusdnni nostris consiliariis nrgutiuni dcdisscniiis
lit lillcras cjus procuratorias scu niandat.irias inspicerciit et do ncgocio transigèrent, riunpcrlnni est
nihil illum aliud a Screnitatc Vcstra mandat! Iiabu'ijsc quam ut tiudc ccrtam pecunia? et niercium
sumniam ropcinrct in nostro regno ab exierorum quorundam dircplionibns consprratam el post
juslissimis dp causis dctentam. Qiiod cum consiliarii nostri illi rcnunciasspnt et mandat! ejus pcran-
giistos fines s!gninrassen(, porcontati an !IIc ipse de !llo niamlato amplins scntiret quam ut pccuniam
illam et merces delentas rcpeteret, cum al!a perniulta et magna cssent de quibus nos et ipse querere-
mur et subditi nostri rcmodium qnicriTcnt, rcsponsum ab illo sa-pc est, de consilio cliani duorum
illorum, quos illi dux Albanus in hoc ncgotio adjunxit, se nihil aliud mandati habcrc, nec amplius
quicquam de authoritate sua conciperc aut imaginari quam ut de prcuniœ et niercium prxdicta dc-
Iculionc Iransigerct. lia nos, oxpcclatione nosira, quam proptcr cum adventum optimani hahnimus, hac
il) parte deccplai, dolentes cliam non majorera curaiu in ejus mandati litteris furmandis esse positam,
quas Veslra Screnitas duci Albano qui marchioiicm sibi substituit, miscrat (dcbebant etenim illa: hoc
pra;scrlim tcmpore gcneraliorcs ficri, ncc tam restricte cerlis liiis dumtaxat rébus alligari contra et
ceterorum nostra; conditionis principum et nostram etinui intcr nos in minoribus ctiam causis sa^pius
rcpctitam consucludinem), coactaî sumus istarum rerum tractatum dilTcrrc, quum multa? aliap causie et
querelo! cssent, quiE a nobis nostrisque subditis adduci possunt, de quibus propler mandati angustiain
nihil illc statuere possit. Itaque marchloncm movimus ut Albano duci hoc quam ccrtissime signifîcaret,
sperantes ejus industria confie! posse ut novte liltera; mandat! ampliorcs et plcna; authoritalis a Scre-
nitatc Vestra ob'increntur. Iloc nos rcspons! circa médium novembris dcdimus ante dicm octavum
postquam in nostrum ille conspcctum advenissct. El postca, ut videtur, misso ad Albanum duecm
nuntio, circitcr médium dccembris nobis renunliavit duccm illi significasso se picniorcs mandali
littcras hoc tcmpore non posse mittere. (ta marcliio disredcudi veriiam a nobis pctiil et impptravit.
In ipso vero discessu nosbiscum de re particulari cgit ut Veslra; Screnilalis naves omncs in portus et
stationes nostras bona nostra cum venia libère appcllerc possirit, libcrequc discedere. Quod uti nos
haucigravatim concessurœ eramus, s! Vestra; Serenitatis justa authoritate nobis constare potuissel idem
in nostras reciproce obscrvatum iri, ila marchionein ta!! veslro mandato earcnlcm hoc perse pricstare
non posse intelligentes, moiiuimus illum de nuntio ad Serenitalcm Vcstram quam celcrrimc miltcmlo.
qui pcr Galliam ire et redire triginta plus minus dicbus possit, qui Veslrse Serenitatis plcniores id
illum mandat! lilteras aflerat, quarum authoritate non soluni hoc quod de navibus postulavit obtinerc,
verumetiam omnes alias causas et querelas utriusque partis audirc et linirc possit. Qua in rc quid
acturus sit marchio, piano ncscimus, vcruin quod illi priescntcs coram aflîrmavimus, Serenitati Vesiric
signifîcarc non alieiium duximus eo illum nobis ingenio, nobilitate ac prudentia videri ut, quoniam
quidcni semel est hoc negotium ingressus, si plénum Vestra; Serenitatis niandalum habcrc possit, spe-
rrmus fore ut omnes bas intcr nus subditosque nostros controvcriias ad exitum quietum sine raagiia
»S8 RELATIONS POLITIQUES
roiivcriure d'iceulx, et qu'à ce elle enlendroil voliintiers, quant il plairoit à Sa Majesté
y entendre, en y envoyant ample procure pour traicler de tous diflërens. Sur quoy lein-
respondis qu'il estoit vray (|u'avoye tenu propos à la dicie Royi»e de ee que dessus, de
nioy-inesmes par forme de demande, et non que j'en eusse eliarge de iraieter, pour
sçavoir s'elle enlendoit que lesdiets navigation et eommeree eesseroient, pendant que
la susdicle procure seroit venue d'Espaigne, de tant qu'il me sembloit que ce pendant
les subjrels d'ung eosté et d'aulire seroient trop intéressés, car pouroit eslre qu'elle
tardast de venir deux ou trois mois et davantaige, et que sur ce la dicte Royne avoit dici
de vouloir penser. A quoy ils me disrenl qu'ils n'avoienl aultre eliarge que d'entendre
sur ee mon intention, pensans que j'eusse eu pouvoir particulier pour en traicter. Sur
ce leur répondis que n'avois aultre que celluy que leur avoye par ci-devant coinmu-
nicqué, laquelle avoit semblé à Sa Majesté Royalle à ce assez soiiffîsante, comme ayans
prins fondement sur les lettres de la Royne (dont au mesme instant leur exliibay la
copie) et que par icclles elle ne s'esloit plainele que des arrests des personnes et biens
(le ses subjects lors faicts, et qu'en vertu dicelle procure povoye traicter de toutes cboses
advenues depuys lesdiets arrests et choses en deppendantes : ce qu'ils ne me peuhent
dénycr r|uant au diet commerce et répétition des biens et navires, disans seullemeut
que ma dicte procure n'estoil générale assez pour traicter de tous différent, comme dès
le commcnchemenl de l'exhibition de ma dicte procure ils avoient lousjours soustenu,
aussi que Vostre Excellence ne pouroit asseurer leurs subjects de jiovoir librement
hanter les ports d'Espaigne, de tant que le povoir de la générale gouvernance que
Vostre dicte Excellence avoit sur les Pays-Ras, ne s'extendoit aux royaulmcs dudiet
Espaigne, et ainsi ne pouroient de ce estre asseurés. Sur quoy ils se sont retirés de
nous pour en faire rapport a la dicte Royne : lequel faict, environ ime dimye-lieure
après, fusmes eonduicis par ledicl Conte de Belfort vers iceile Royne, de laquelle ne
puys avoir aultre responce que celle mentionnée en mes dictes aullres cy-joinites, assa-
voir qu'elle ne désiroit plus que de veoir lesdiets commerce et navigation et veoir ses
ports plains de navires, moyennant qu'elle eût lettres de Sa Miijesté de faire le réei-
mora pcrducat. Quod nos quidcm tani multuni cupinius qiiaiu id nobis et noslris utrorumque subdilis
mullutu expcdire arbilramur; nec Tcro ab hoc notitro proposito cujusque iioslrorum ministroriini qiii-
bus in hoc DPgotio fîdem habemus (quainquam id aliter Scrcnitati Vcstra; vidclur esse perlatuni) oralio
deduccrc tentavit unquarn, scd eo in hac re siint animo quo meliori aut equiorine intimus quiUem
Vestrae Screnitatis quisquam minisler esse possit. Scd jam littcraruni consuctuni modum cgressœ roga-
nius Screnitatcni Vestram ut id non nostrac culpir, scd causx tribuat, quai certe, iiisi fusius cxplicala
(cum oralorcni istic nullum habcamus), a Sercnitate Veslra non potuit inlelligi. Dcus Optimus Maxi-
mus Serenitaleoi Ycstram in omni florenti fœlicilate conseivct.
Datura in castcllo nostro Windcsori, die deccnibris xx"", anno Doniini 1569, regni noslri duodcciiiiu.
{Archive! du Royaume à BruxcUet, Négoc. de Vilelli, (' 95.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. S59
procque, pour cavcr ses suhjt'cis de tomber en semblables arrcsis comme du passé,
(lisant par diverses fois que incontinent que la dicte générale procure fût venue, on
entendroit, avant toutes aultres choses, sur l'ouverture dudiet comuieree. Finable-
nient, ne voyant espoir, ny apparence de tirer d'elle plus grand friiict, après les deus
eompliniens, ay prins congié d'elle, en iuy demandant si ne luy plairoil rcspondrc aux
lettres que luy avoye apporté de Voslre Excclh-tice ; et, combien que de prime face elle
sembioit dire que non, sinon (|ue fisse ses recommandations à Vostre Excellence avec
déclaration de sa boimc volunté es choses susdictes, quant il plairoit à Sa Majesté
envoyer plus ample procure pour en traicicr, loutcsfois Icdicl Secrétaire Sicel me dicl
après qu'il m'envoyeroil lettres pour Vostre dicte Excellence.
Je pars à cest après-disner pour aller h gisic à Kinston et de là à Londres, à la fin
mentionnée en mes dictes lettres, et au partir d'illecq useray de toute diligence pour
estre de retour vers Vostre Excellence sur la fin de ce mois, dont ne feray cesles plus
longues '.
De Coelbrouch, le xix* jour de décembre 15G9.
(i4rf/ii'i!e« du liojjaume à Bruxelles, Nég. d'Anyleterre, l. V, fol. 6.'».)
MMXIV.
John Mersh à Cecil (Extrait.)
(Vers le 3S décembre 1569.)
On craint des troubles à Anvers. — Tous les arincments sont suspendus en Hollande.
By a letler of the xix'" of December in Andwarp to John de La Noy yll ys feared
that muche trouble wille followe this bussynes and wisshed tbal bis frind wold clere
theare thinges hère, ihe soner the belter.
By a merchaunt tbal was in Ilolland within x dayes, no préparation of shippes of
warrc, but those that weare prepayred, are layed up, and ihe ordynance bestowed in
the shore bowsc.
{Record office, Cal., n' 524.)
' Cecil écrit dans son journal à la date du 20 décembre 1S69 : • Vitelli dismissed. •
Le capitaine Gonson se fît remettre quarante-cinq livres trois sliellings quatre deniers pour payer
les matelots qui ramenèrent Vitelli ii Calais.
S60 RELATIONS POLITIQUES
MMXV.
Le duc d'j4lbe à don Guérau d'Espès.
(BRDXELI.es, â8 DÉCEMBRE 1863.)
Nouvelles d'Espagne. — Il attend Vitclli, qui sans doute a agi conformément aux sentiments d'amitié
qui régnent entre le roi d'Espagne et la reine d'Angleterre. — Mesures prises pour assurer la
conservation des marchandises anglaises saisies à Anvers.
Coi) csl.1 eiiihio h V. M. un pliegiiccillo que iie tenicJo de Su Mug'', la qii»! quedava
bueno, gracias a Dios, y las cossas de Gianada va casi del lodo llanas, avicndose rreli-
rado los Moros a la Sierra-Nevado donde ybo ci Marques de los Vêlez a deslia/.erlos.
Yo estoy bueno, gracias a Dios, y aqui se esta con la quictiid acostiimbrada.
Agiiardo por oras a Cbiappin para entender lo que havra negociado, que no dubdo
que sca todo muy conforme al arnnr y hermandad que entre el Rrey nuestro sefior y
essa Serenissima Rreyna ay '.
Las mercancias que estavian detcnidas en Anvers de subditos de la Rreyna, se ybaii
gastando, y, aviendolo aigunos deilos erilendido, me pidicron que las hiziese visilar y
deposilar en poder de aigunos niercaderes (que con caueioii se obligasen de bolverlas
de la misnia manera y en las especics que aora se les entregavan, quando estas diferen-
cias fucren acavadas : helo lenido por bien por acomodarics en esto, como lo hago eu
todo lo demas que pucdo, de lo quai me a parecido avisar a V. M., para que entienda
lo que passa.
De Brussclas, 28 deziembre 1369.
[Archives de Simaneas, Eslado, Leg. SU, fol. 174 )
* Un souvenir qui n'est point sans intérêt pour l'histoire des arts, reste attaché aux courtes relatinni
que l'envoyé du due d'Albc entretint en 15(59 avec les ministres d'Elisabeth. Ce fut Vitelli qui, par
une lettre du 1Î5 mars 1574, recommanda au comte de Leicestcr le peintre Zuccari, dont les toiles m
grand nombre ornent les galeries d'Hamploncourt. {Bril. Mus., Galba, C. V., n° 5.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. S61
MMXVL
Mesures prises à Anvers pour assurer ta conservation des marchandises
saisies.
(<29 DteEUBRE 1SC9.)
Ces marchandises seront remises à certains marchands qui en auront la garde.
The nyne and iwenty (laie of tlie moanellie of December, in the ycare of grâce a
thowsaunl fjve huiidreliic sixtie and nyne, stile of lirabantc, at nyne of lliecloke before
noone, pcrsonally appeaiingo Sir Jlion of Immerssele, Kniglile, Lorde of Bondues,
Scoiitel of Antwarpe and Margrave of tlie Lande of Uyen, did declaire lliat, whercas nny
Lorde the Ducke d'Alva, Marquis of Soria, Lieulenanl-Governor and Caplaine-Generall
of his Lowe Countries hère awaie, consideringe tlie longe tyme that the cloathes,
carses, tresses and otlier kinde of niareliaundis, whiclie wcre arrested in tlie Catho-
lyke Majesties name in the towne of Antwarpe, as appertayninge unto Englishe menn
and subjects of the Realmc of Engiand, bave bine slaied under the saide arreste, and
that the gond agrecment wliiche is conferred belwene the said Kinge our Lorde and
the monste Excelenic Qiieeneof Engiand, louchingthe muluale restitution to be made
unlo eilher of the subjects of their staied goodes, is hkenot lo be ended and concluded
so shortly because that thê saide Queenc of Engiand, hetherto did nol showe herc sclfe
ihereunio to be well inclyned, and His Excelency, doutinge cven, as allso it is to be
presumed, that the saide cloathes and goodes for lacke of care and benefytinge of
ihem doo receave dommage, and that by longer detraclion of benefitinge ihera is not
hoped, nor louked for, othcrwyse ihen ihey losse or at the leaste very greath liourtc
and dommage of the saide cloathes and wares, and of the owners or masters or those
that iiave righle thereunto : therfore, to avoide ihc same, ihc saide Lorde Margrave, by
ordcrofllis Excellencye and aceomplyshinge the same, dolhe declaire and singnifie
unio those of the Englisshe nation or Englisshe men nowe beinge in ihis towne of
Antwarpe, whiche he causes to be summoned and assembled to that intent evin at ihis
présent ower, to wele al eighl of ihe clocke in the morninge of ihis saide présente daie,
in the howse of their courle ordmarie and accoustomcd congregacion (and in steade to
bec in the howse of their courte the scven Englisshemcn hereaftcr nanied dide appeare
in the howse of the saide Lorde Margrave) that he is mindrd to deliver the saide
eloalhcs and wares in the bandes of parsons by His Exeelencie commitled or lo be
committed, whiche shall bave ihem in their kcpinge, shal be carefull and benefit iheni
Tome V. 71
iJ62 RELATIONS POLITIQLES
for and to tlie proffitl of thosc that liave rightc theicunto, niasters and owners thcrol,
wnminge and roquiringe tliererore ttiosc of (lie saidc nation or Englisshe menn to tlic
intente that for lliem selfes, yf tlie goodes cnlicrly or partelye doo belonge unto ihcm,
or for those that ar absent and hâve rigide there nnio, maie bc présent at the consi-
gnation and delyvcrance, win'cbe lie, in complisshinge ihe ordor of His saidc Kxcelencie,
shall make of the saide cloathes and goodes unto the saide parsons oommilled or lo bc
commilled for ihe said elTecle, joyntly with the saide Lorde Markegrave, to sce and also
to take a remcmbrance and note asswcll of the quantitie as of the quaiilie, kindc,
goodnes and slate of ihe saide cloathes and goodes, when they shal he so delyvered, and
ihis for the satisfaction of every onc and for ihe dischnrge of the said Lorde Maicke-
grave and of his duetie, and specially to ihe intente that at ail lymes, when ihe rcsti-
liilion of ihc saide goodes shal he made by order, therin maie be proceded by and
aecordinge to the ténor of the note of the said delyverie and consignation, wilheowt
any troulthlc or eontradietion, to ihe satisfaction of ail menn, proleslinge nevcr ihe
lesse the saide Lord(! Marckcgrave in ail casses and «haunces ihat for lo salisfic iho
order of His Excelencic, yf that ihose of the said Englisshe nation or Englisshemcn
make defaute lo appeare personallye al the saide delyverie for and to the intente
aforesaide, he shall procède in iheir absence nndcr and by former noie and remcm-
brance (which he shall cause to be made and Iaken of ihc saide cloathes and wares,
and of the quantilie, qnalilie, goodnes, kinde and state thereof) to ihe delyvery and
consignation of ihe same in the haunds of the saide parsons, and that in doinge the
same he doclhe salisfie, and allso that the same oiighle in no wise lo redoimde to his
préjudice, nor any ncglcgence maie be agenste him ohjectcd, nor oïlierwise reproched,
forasmuche as he therin hathe proceded onely by former and due warninge for his
salisfaction and duelie. And the saidc Lorde Margrave dide alUo manifeslly protesi
of ail olber things, which he maie and oughic further lo protest in ihis behalfe for his
discliargc : whictie declairaiion and warninge aforesaid was evin so donc at ihe daie and
ower aforesaid by the saide Lorde Margrave, by publication thereof made at his rcquest
by the Notaire siibscribed, and allso by inlcrprctacion made in the Flemmishe tounge
unto VValter Coppinger, Robert Pigoll, John Tayler, John Aiden, Martin Bragc, Uow-
land Grene and Arnolde Capeate, ail seven Englisshe menn, which being requcstcd
thereuppon, amonge olher ihinges, dide appeare in the howse of ihe saide Lorde Mar-
grave and made aunswere thereuppon, saynge that they before the date hereof had
commission of iheir niasters and owners of ihe said cloathes and w ares beinge arrested ,
for to make supplication unto the Courte lo the intente the same mighlc be delyvered
unto them under suffîcient suerlis, and that they had evin so donc and requesled, but
nothinge obteyned, and ihat they had nol any commission to doe that which the said
Lorde Margrave of them dide presently requier, and ihat iherefore they wolde, nor
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEUaE. 563
will uot deale, nor enternieddie liieriii wiiliowle former commission, and tiiat for to
require tlie saidc commission and llicieuppon liave aunswcre and détermination il
sliowlde be a lonjjc ijme. Therfore tlie saide Lorde Margrave, proicstinge of liis duelye,
dide allso proleste as is aforesaid liiat hc sliall procède by and aeeordingc to this order
of His Exeelleneie to thc delyverie of (be saide cloatbcs and goodes in their absence,
in forme and manncr and in ibe iiandcs as is aforesaide. Moreover, at ibe rcquest of
tbe saide Engiisshe menn, be graunted Ibat of ilie prémisses unto iliem siiould be dely-
vered a copie. Donc as is aforesaide by tbe saide Lorde Margrave by pubbcation
lliereof, made at ihis instance and requeste by Gylles Van de Boscbe, Publicq Notaire
in tbe saide Towne of Antwarpe, by tbe Kinge our Lorde throwe bis Councel! ordayned
in Brabandc admitted.
And I tbe said Gyles Van den Boscbe, Notaire aforesaid, by the b'cencc of tbe saide
Lorde Marckegrave and at the requeste of tbe saide Eiiglissbe men, I bave signed tbese
présent wilb my accoustumed manuali signe. In wittnes of tbe truetbe of tbe
prémisses. Subsigned : G. Bossclie.
(Brit. Âftis., Lansdown, M, n' 15.)
MM XVII.
Relation de Chiappino Fitelli.
(Fin UE DtCKHBRR l(i69.)
Exposé complet de la ncgocialion de Vitelli en Angleterre.
Rapport Hv besoingné de Chappin Vitelli, marquis de Celona, envoyé vers la Royne
d'Angleterre avec messire Jehan Fonck, prévost de S'^-Séverin à Coulongne, et
Jacques de la Torre, secrétaire du Privé-Conseil, ses assistants.
Inédit marquis, en vertu du povoir donné par le Koy notre sire à l'Excellence de
monseigneur le Due d'Alve, marquis de Coria, etc.. Lieutenant-gouverneur et capitaine
général des Pays-d'Embas , en date de Madril le xx' de jullct XV° LXIX, ayant esté
substitué par Sadicle Excellence en son lieu par procuration en date du xxviii* de
septembre ensuyvant pour répéter de la Royne d'Angleterre certaine grande somme
de deniers levés en Espaigne et dirigée au Pays-Bas pour le service de Sa Majesté,
aussi diverses niarcbandises et navires , apparienans aux subjecis d'icelle Sa Majesié,
îflii RELATIONS POLITIQUES
ancstés aiidict Angleterre etc., s'est iransporté le vi" jour d'oclobro dernier de la ville
de Bruxelles audict Anijielerre, avec sesdicis assislans, et, à son arrivée, s'est adressé
(conformément à l'instruclion à luy donnée) à don Guérau d'Espés, ambassadeur de
Sa .Majesté iilecq, et luy communicqué sa charge et instruction susdicte, et, après avoir
advisé par ensemble du cJiemin qu'il conviendroit tenir pour venir au but que se pré-
tendoit, et ayant esté trouvé que la douche voye à ce seroit la plus convenable, a requis
avoir audience de la Royne, laquelle luy ayant esté accordée pour le xxii" dudil mois
d'octobre (avee déclaration toutesfois qu'elle n'y désiroit la présence dndit ambassa-
deur) par l'advis d'icelluy ambassadeur s'est trouvé audit jour avec sesdits assistans
tant seullcment, vers ladite Uoyne, accompaignée lors des Contes de Leycestre et
Betfori, milorl Ilovarl, ebambcllain, l'admirai Clinton, niilort Kipper, eliancellier, milort
Slranger, Secrétaire Sicel et pluisieurs aultres seigneurs ; et après les denes révérences
et salutations luy a présenté les lettres de Sa Majesté et de Sadicte Excellence, lesquelles
par elle lentes, démonsira en recevoir grand contentement, du moings de celles de
Sadicte Majesté, combien que icelles avoient plus lardé qu'elle n'avoil espéré, désiré,
ny pensé; et après avoir par ledict Marquis excusé la lardance d'icellcs sur ce que,
comme sa lettre avoit esté envoyée à l'Ambassadeur de Sa Majesté en France, lequel
l'avoil renvoyée à Son Excellence, laquelle estimant que le eonseillier d'Assonlevillc
relourneroit de jour à aultrc d'Angleterre avee fructueuse responce, la avoit gardée
près d'elle pour, ladicte responce eue, l'envoyer à Sadicte Majesté, ce que ne se povoit
si tost faire pour les troubles de France et les dangiers du chemin, il luy a déclairé
l'anchienne amityé et la vraye mutuelle et fraternelle bénévolcnce qu'avoit tousjours
esté entre les prédécesseurs de Leurs Majestés, lesquelles avoient constamment esté
entretenues et conservées jusques à présent et aussi renouvellées du eosié de
Sadicte Majesté d'offices et tesmoingnaiges d'amour et bénévolcnce mutuelle, et qu'elle
n'avoit donné aulcune occasion de querelle pour empescher le progrès de telle amityé,
et que les choses faictes et advenues nagaires, d'une part et d'aultre, ne debvoient
empescher, ny interrompie la continuation d'une telle amityé et fraternelle bénévolcnce
de si long temps invétérée, et que partant aussi il n'avoil semblé à Sa Majesté néces-
saire d'excuser ou justiffier ce qu'estoil passé d'une part et d'aultre, ny à qui se debvoit
attribuer ou rejectcr la coulpe, d'aultant que telles disputes ne servoienl guaires pour
réconcilier les cueurs et satisfaire aux offences, ains bien souvent donnoient occasion
nouvelle de contentions et ennemiliés, et toutesfois que Sadicte Majesté ne povoit
obmeelre de dire que, si bien, en faisant détenir les susdicls deniers, ladieie Royne
estoit d'intention de pourveoir qu'ils fussent conduicts es Pays-Bas avec plus de seu-
reté, considérant néantmoins que après l'on a usé de tant de délays en la relaxation
et restitution d'ieeulx et qu'ils sont esté transportés du lieu et arrière des personnes
qui les avoient en charge et mis es mains de ses officiers, que c'estoit ung grand
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 56»
argument pour soubç'onner cl juger que ladiclc délcnlion avoit este faicle h aultrefin,
et que partant Son Excellence avoit justement esté occasionnée de procéder au contrc-
ancst, qiie Sa Majesté aussi ne poiivoit délaisser de dire que l'arrest desdicis deniers
ne se povoil justifier souhs couleur de dite qu'ils n'a|ipertenoienl à Sadicie Majesté
mais à marchans privés, car, oires qu'ainsi fut, ils ne se povoienl arresler comme
répugnant ouvcrieuient les pactions, coiifédéralions et entrecours, tant plus que lesdicis
deniers estoient destinés pour le s( rvicc de Sa Majesté, et par condition et convention
expresse laicte de leur part leur délivrés en Espaigne et permis de les en tirer pour
les envoyer audici Pajs-Bas et en payer les gens de guerre et pour aultres alTaircs de
Sa Majesté, et qu'il estoit en sa main et puyssancc d'osier enlièrcinent toutes occasions
dediiïérens, querelles cl offences, comme elle fera si les deniers, persoimes, navires et
marchandises se relaxoienl el généralement tous les biens des subjeets et amys se res-
tiluoient efl'ectuellcment el toutes choses se réduisoicnt en son premier estai, el qu'en
ce faisant demeureroit l'amilyc entre Leurs Majestés entière el inviolée, ou, au con-
traire, dilTérant ladiclc restitution, chacun pnuroil juger que son intention n'auroiteslc
bonne, et que Sa Majesté ne doubtoit point qu'elle considéroii l'importance de cesie
affaire, quels domniaiges et maulx s'en pouroienl ensuyvre, et qu'elle ne presleroil
l'oreille, et moings suyvroil le conseil de cculx qui, par affection ou passion particu-
lière et cherchant leur proufficl privé, ne taehoicnt que de troubler la paix et le repos
publie(|ue, attirer les cueurs aullrement amys en discorde et partout esmouvoir guerres
et dissensions ; et pour aultant que Son Excellence représentant aiidict Pays-Bas la
personne de Sa Majesté et d'elle auclorisée, estoit informée de l'affaire et de l'intention
de Sadictc Majesté, laquelle s'esloit entièrement remise à Sadicie Excellence, comme
ladiclc Royne povoil avoir entendu par les lettres que Icdict Marquis luy avoit apporté,
ieelle son Excellence l'avoil envoyé vers elle pour luy déclaircr ce que dessus par
ordonnance expresse de Sadicie Majesté, laquelle se eonfioil qu'elle (suyvant sa pru-
dence et grand jugement), restitueroit toutes choses et l'anchiennc amityé au premier
estât : priant que sur ce il luy plairoit luy déclaircr son intention pour en advenir
Sa Majesté et Sadicie Excellence.
Laquelle charge par elle entendue, démonslra avoir quelque peu de meseoniente-
ment que Sadicie Majesté avoit remis eesl affaire à Sadicie Excellence et point luy
déclairé eeste sa volume par ses propres el expresses lettres, et procédant oultre s'est
plainete bien fort de Sadicie Excellence, disant (|ue, combien Sadicie Excellence estoit
très-vaillant capitaine et avoit bien prudenlemcnt conduit les affaires du Pays-Bas
(mesmement sa propre maison), que néantmoings, en son endroit, elle ne l'avoit Iraiclée
comme à sa qualité, réputation et majesté convenoit pour avoir, sans aulcune occasion,
faict arresler au Pays-Bas les biens el personnes de ses subjeets, et par ce quasi esté
cause de rennemiiyé el rompiure de paix entre princes tant amys el si esiroiclement
mi KELAÏIOi>S POLITIQUES
conjoincts, dont elle ne donnoil aiilctinc coiilpe à Sa Majesté Royalic, bien ccrtiorée
que tout avoit esté faict à son desceu, et l'en tenoit enlièreinenl innocente et se fioit à
Sadiete Majesté comme à elle-mcsme; et démonstrant avoir fort à cuenr l'injure à elle
inférée par les arrests des personnes et biens de scsdicts subjecls, dict (après plusieurs
aultres propos) qu'elle n'estoit délibérée d'entendre à aulcune restitution, ne fût que
l'on vuydast avant toute œuvre et fût sceu à tout le monde qui avoit esté auibeur des
arrests passés et qui en avoit le tort, et que quant à elle n'avoil jamais eu pensement
de touelier à l'argent de Sa Majesté (comme jusques oires n'avoit encoires faicl), ains
offert toute faveur pour le faire conduire en saulvelé où il apparlenoit : ce qu'elle eût
laict par ses propres navires de guerre, ne fût qu'elle eût esté requise par l'Ambassa-
deur de Sa Majesté le faire retenir pour le préserver allencontre des pirates françois, et
mesmes qu'elle fût informée lesdicts deniers n'appartenir à Sadiele Majesté, ains à
quelques marehans genevois, dont elle désiroit lors sçavoir la vérité, ayant aussi pour
ce este différé pour deux ou trois jours de laisser emporter ledict argent et non à aultre
cccasion ou qu'elle en eût eu de besoing.
A toutes lesquelles objections et aultres propos à ce par ladicte Royne allégués, a
esté respondu et répété en toute modestie, en conformité de la déclaration cl remon-
strance susdicte; et quant aux doléanees contre Sadicte Excellence, par plusieurs
raisons et persuasions, ledicl Marquis s'est efforcé luy osier toute sinistre impression et
l'asseurcr de tout le contraire, comme celluy qui, depuys la venue de Sadicte Excellence
en ce Pays-Bas, l'avoii le plus banté et entendu tousjours l'affection qu'elle luy avoit
portée tant en particulier qu'en général.
A la lin, après aulcunes altercations sur ce d'img costé et d'aultre eues, remeclant
ladicte Royne quelque peu de sa colère, n'en a esté répliqué plus, pour non luy donner
occasion de nouveau courroux. Et nieetant (in à cesle première communication dict
qu'elle cnvoyeroit aulcuns ses députés pour communicquer avec ledict Marquis el
entendre quelle auetorité ou procuration il avoit de Sa Majesté pour besoingncr avec
elle sur la restitution par lui requise; et entendant après ledict Marquis que, avant
d'entrer en la susdicte communication, seroit besoing de faire ostension aux députés de
ladicie Royne de sa procuration, a envoyé le susdict secrétaire de la Torrc en Court
pour entendre sur ce le bon plaisir de ladicie Royne, lequel, ayant sur ce parlé au
Secrétaire Sicel, rapporta que, avant de dénommer les susdicts députés, avoit esté
résolu de veoir la procure dudicl Marquis pour veoir s'elle estoit assez souffisante pour
traicter, aultrenient qu'il seroit chose superflue d'entrer en ladicie communication.
Quoy entendu, de commun advis a semblé que, avant l'exhibition de ladicte procure,
ledict Marquis debvroit demander aultre audience, pour gracieusement insister vers
ladicte Royne d'avoir responce sur sa demande à elle faicte.
Suyvanl ce, le xxvi' dudicl mois d'octobre, ledicl Marquis, se trouvant vers ladicie
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 567
Koyno, liiy a sommairement répélé ce (|tril lui avoil remonsirc cl requis a la prrmirrc
aiidienct! cl siipplyo qu'il luy pleul lui dôolaircr sur ce sa voloncé pour «-n advenir Son
Kxccllcncc.
Sur quoy elle luy respondit qu'il!»' ne hi luy povoit cncoires dcclairer lutit qu'il via
faicl ostcnsion de sa procure, selon l'usilôe manière de faire entre les ambassadeurK,
nssç-avoir de monslrcr avant de besoingncr avec eulx leur procure, et combien qu'il
fùl insisté qu'il esloit trop tempre de faire ladicle exhibition tant qu'elle eut dêclairé fa
volunté de si ou d(! non, sur la <lemande à elle faicle, toutcsfois, après plusieurs propos
sur ce liinc inde eus, ledict Marquis (voyant que bonnement ne povoit plus lon^'uc-
ment reffiiser ou délayer icelle exhibition) a eooseniy à sadiete réquisition, selon
qu'avoit esté résolu de faire en cas qu'à ce il fiist esté trop pressé, |)our non rompre
ladicte négociation. Kt ayant lors sur le pied esté par ladictc Uoync députés Milorl
Kippcr, privésel, le mar(|uis de Noirampton, les contes de Betfort et Lcycestre, Miiort
Ilovart, chamhellain, et le Secrétaire Sicil pour veoir ladicte procure, hdict Manjnis et
ses assislans cslans avec eulx entré en la chambre du Conseil, leur a esté faiete l'exhi-
bition susdictc et ledict Secrétaire Sied, ayant celle de Sa Majesté en sa main, avant la
lire regardant après la signature d'ieelle, dicl qu'elle n'estoit signée de la main de
Sadiete Majesté, ains la signnliirc y imprimée par quelque cachet, vueillant, par indi-
rect, arguer ladicte procure de faulsdé ou insoudisance, et à paine on leur a pcull
persuader leeimlraire, et, fini la lecture de la procure de substitution, icelluy Sicel dicl
que personne esloit auctorisé de (raictcr que ledict Marquis seul, et que alant les eon-
seillier Fonck et secrétaire de la Torrc n'y avoient que faire et ne debvoient esire
admis à auleun traiclé ou collocque. Ce que ledict Marquis ne povant dényer, diet que
lesdicts conscillier et secrétaire luy esioient adjoincis pour assesseurs et assislans,
comme se povoit veoir |)ar les lettres de Son Excellence par luy apportées à ladicle
Roync, mcsmement par le pénuliicsme article de son insiruelion (duquel il leur feil
copie), sousienant alant que leur présence esloit nécessaire audici traicté et communi-
cations sur ce h tenir. Et si feit ledict Marquis lors aussy très-grande instance vers Sa
Majesté adfin que bon plaisir fut d'admectre doresenavani à toutes communications
l'Ambassadeur de Sa Majesté, veu (|u'il a^oit expresse charge de riens faire sans son
intervention. A quoy il ne l'a sceu induire, qiioy qu'il a secu dire ou alléguer.
Jcudy ensuyvani, a esté renvoyé ledict Secrétaire de la Torrc vers le Secrétaire Sim-I,
pour entendre si la Royne avoit ordonné les députés pour iraictcr avec Icdici Marquis,
puysqu'il avoil de pièça exhibé sadicie procure.
Samedy après, ladicte Royne ayant faict signifier audici Marquis que, pour le
lendemain à deux heures, Milorl Kipper, le marquis de iNoirlamplon et Conte de
Leyceslre avec ledict Secrétaire Sicel avoient esté députés pour eulx trouver en ceriain
parc, entre la Court et Coelbrouck, pour négocier avec luy et lesdicts adjoincis, ils s'y
568 RELATIOINS POLITIQUES
sont trouvés à l'heure désignée (sans ledicl Ambassadeur, de tant que ladicte Royne
avoit faictdire audicl Marquis qu'elle n'y désiroit sa présence, pour ce qu'elle enlendoit
se plaindre de luy et aussy pour ce qu'il n'estoit dénommé en ladic'e procure). Audicl
parc, oullre les susnommés, se sont aussy trouvé le Conseillier Haddon et le Juge de
l'Admiralité, et, avant asseoir icelluy Sicel dict que, pour les causes que ladicte Royne
avoit mandé audict Marquis, ne convenoil avoir la présence dudict Ambassadeur, et,
combien qu'il fût soustenu le contraire et dict que sa présence y esioit entièrement
nécessaire adlîn qu'il se peult puiger de la sinistre opinion contre luy conceue et des
charges à luy imposées, mesmes pour estre ambassadeur du Roy et informé de toutes
choses passées myeulx que luy, toutesfois n'en a riens sceu obtenir.
Et après, ledict Sicel dict que les seigneurs illecq présens avoient veu sa procure, par
laquelle il csloit seul auetorisé pour traicter, et puysqu'ainsi esioit, ne convenoil pour
la réputation de leur Royne que lesdicls conseillier Fonck et secrétaire de la Torre ses
assistans fussent assis avec luy et les députés de ladicte Royne pour traicter, mais qu'il
se pouroit ayder de leur conseil, si bon luy scmbloit, et point aullrement, et que à
ceste fin leur seroit assigné lieu auprès de luy sur un bancq à part.
Et doublant ledict Marquis que (en conleslant sur ce avec eulx) sa négociation eût
peult estre retardée, a esté constrainct (pour ung myeulx) de condesendre à leur opi-
nion, et ainsi se sont mis à asseoir : assçavoir ledicl Marquis seul d'ung coslé, et les
susdicls seigneurs d'aultre, et lesdicts Haddon cl Juge aussi sur ung bancq à part
arrière lesdicls seigneurs. Et, ce faict, ledict Sicel a demande audict Marquis par diverses
fois s'il navoit aullre procure ou mandai que celluy par luy exhibe, et, disant que non
et qu'il avoit déclairé |)laincment sa charge à ladicte Royne, sur laquelle il actendoit sa
responce, icelluy Sicel respondit que la Royne n'estoit délibérée (veu qu'il n'en avoit
aullre) de vuyder les nouvelles doléances sans les anehiennes, comme ouvertement
avoit esté déclairé au conseillier d'Assonleville y envoyé, en febvrier dernier, par Son
Excellence, et qu'ils esloient bien marris, qu'il n'avoil plus ample povoir. Sur quoy
leur ayant esté respondu que les vielles querelles n'avoienl rien de commun avec les
nouvelles et que pour tant pour conserver et entretenir la bonne et anchieime amityé
entre Leurs Majestés tant csiroiiemenl conjoincles, estoii besoing de vuyder première-
ment les nouveIKs et que aultres se pouroient terminer et résouldre en ung aullre
temps, en continuant le dernier recès tenu à Bruges, ont réplicqué qu'il esioit entière-
ment nécessaire de eommencher des anehiennes, desquelles en partye avoient prins
source les nouvelles, et que plusieurs notables griefs avoient esté inférés à leurmaisiresse
et subjects depuys ledit recés de Bruges cl contre ce que y avoit esté conclud, lesquels
il faillloit réparer avant toutes aultres choses, et que aullrement il estoit bien à pré-
sumer, quant les nouvelles seroient vuydées et qu'il eût obtenu tout son prétendu, ne
s'en souchieroit guaires des anehiennes, et que ledict Marquis ainsi feroit, s'il esioit en
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETEKRE. «69
leur lieu. Et après plusieurs remonsiranccs cl insiiinres faicies par lediel Marquis et
ses assisians pour premièrement vuyder les m>uveaulx griefs, pour lesquels (avec grand
scandale de tout le monde) le commerce cessoil fiinc inde, la navigation en estoit
suspendue et l'iirgent de Sa Mnjcsté, biens el navires de ses suhjects esloiertt si longue-
ment indeuement détenus (\oyanl que tout cecy ne prouflicloit en riens), leur a enté
ouvertement déclairé que l'on ne vouloii entrer avec eulx en idlérieurc dispute, et que
à ce ils n'y estoirnt venus, mais dèsiroient bien sçavoir si ce qu'ils avoient ci-dessus
dict, estoit la responce et finalie résoluiion de la Royne sur sa demande, assçavoir
(ju'elle ne vouloit bcsoingner sur lesdictes nouvelles doléances, sans premièrement
vuyder les anehiennes. A quoy ils respondirent que ouy, que néanlmoings de rechief
ils en parleroient à ladicle Koyne. lit persistant aulires fois ledict Marquis pour avoir
absolut!' responce d'icelle Royne sur sa demande et entendre eatbégoriqut-menl sa
volunté, assçavoir s'clle vouldroit rcsliliier l'argent de Sa Majesté, biens et navires de
i-cs subjtcts ou non, et d'avoir à celle lin aultre audience et prendre eongié d'elle (non
qu'il estoit (riiiienlion le prendre, mais pour par ce moyen les intimider el faire changer
d'opinion), disrent qu'ils en feroieul rapport à leur maistresse.
Laquelle audience luy ayant esté accordée le vi" jour de novembre, Icdict Marquis
luy a de rccliief sommièremcnl répété sa charge et quant lemonslré ce qu'avoit esté
faiet ù l'assamblée tenue au pare avec ses députés et qu'il avoit requis ceste troisiesme
audience pour entendre de sa bouche sa dernière résolution sur sadicle demande.
A quoy clic luy dict qu'elle avoit l'nicl venir au Conseil sa procure et que luy avoit
esté laicl rapport qu'elle s'extendoil seulUnient aux nouvelles doléances et point pour
vuyder les anehiennes, ce qu'elle n'eust jamais pensé, et mcsmes estoit esl>ahyc qu'il
avoit esté envoyé vers elle avec tant limitée auctorilé, consistant seullement en deux
points, assçavoir de répéter l'argent de Sa Majesté et la restitution des biens et navires
de ses subjects, sans faire aulcune mention de povoir vuyder les doléances qu'elle
pouroit faire de l'oultraige faict à sts subjects, ayans si injurieusement et hosiillcment
esté traictés par Son Excellence en leurs personnes et biens, comme en plaine guerre,
desquels oultraiges cl injures elle entendoit axant toute œuvre esire réparée, disant
davaniaige que luy scmbloit que l'on l'avoii envoyé là pour iraicter seullement des
alFaires des marclians. Et considéré qu'il n'avoit aultre charge (dont elle estoit très-
marye) il estoit tout évident que scroil payiu> perdue d'ciitrer avec luy en nulcun
traicté, et que sans plus ample procure elle ne luy povoil aultremcnl déclaircr sa linalle
résolution sur ladicte demande.
A quoy luy fut respondu (|ue (à sa correction) ladicte procure estoit ample asseï
pour traicler de toutes nouvelles querelles, mais point des anehiennes touchant l'entre-
cours, comme n'ayans riens de commun avec lesdictes nouvclh s, comme luy avoit par
diverses et ilératifves l'ois assez esté déclairé, persistant à tant qu'il n'avoit aidcune
Tome V. 7i
o70 RELATIONS POLITIQI ES
doiibte de sa pnyss.nncc et auciorité pour traicter de lou(es nouvelles querelles, el que
ce se jiouroit évidemmeni veoir par le contenu de ladiclc procure, s'il luy piairoit la
faire rcveoir et commeclrc quelques ungs de son Conseil pour sur ce communicquer
de recliief par ensuyte.
Kt disant ladicle Koyne qu'elle en esloit contente, combien que on luy avoit faict rap-
port qu'il navoit que simple povoir, tel que ey-dcssus, mesmement qu'il avoit déclairc
à ses députés, audiet pare, qu'il n'avoit aullre charge que de répéter l'argent de
Sadice Mejesié, biens et navires de ses subjecis et d'entendre sur ce sa responce, luy
fut respondu qu'il estoit ainsi, mais que hors de ce n'cstoit à inférer qu'il n'eus! procure
(sadieie responce oye) de iraiclcr de toutes nouvelles querelles, si luy eût pleut à ce
entendre.
Ladicte Hoync demanda après audiet Marquis comment il la pouroil asscurer que
pour l'advenir on ne traieieroit plus sesdicts subjecis au Pays-Bas conim'il avoicnt esté
par ces derniers arrests.
A ce luy fut respondu que de ce on les pouroit très-bien asseurer par le Iraicté à faire
et que leur seroit donnée telle asscuranee, dont avec raison elle pouroit avoir entière
satisfaction, et que, si sadicte procure ne fût trouvée à ce baslanie, qu'il en feroit venir
une aultre plus ample, et mesmes que Son Excellence (si besoing fût) feroit ratidier
tout son besoingné par Sadicte Majesté.
Finablement, après certains propos à ce servans, ayant par trois ou quatre fois
demandé à ladicte Uoyne s'elle entendoit traicter ceste fois sur les nouvelles doléances
dung cosié et d'aultre, dicl une fois que ouy el après qu'elle vouloit traicter des nou-
velles et ancliiennes ensemble, sans lors faire mention des entrecours, dont ne se povoit
sur ce arrester grand fondement, donnant néantmoings quelque peu d'espoir, en cas que
sadicte procure fût trouvée soullisante pour traicter de toutes querelles nouvelles, que
la négociation pouroit sortir quelque bon succès et eiïect. Et pour conclusion dicl
qu'endéans deux ou trois jours elle dépuleroit aulcuns de son Conseil gens de lettres
pour communicquer de recliief sur la souflisance de ladicte procure.
Suyvanl quoy, le jour de S'-Marlin lediet Marquis s'est retrouvé avec ses assistans
audiet parc, où pareillement se sont trouvés Milort Kipper el le Marquis de Noir-
tampton, accompaignés des docteurs Haddon et Juge de l'Admiralité, et après eiilx eslre
assis, comme à la première communication y tenue, lediet Haddon, portant la parolle,
dicl que les seigneurs y jirésens avoient charge de la Royne de demander si lediet
Marquis n'avoit plus ample procure pour traicter que celle qu'il avoit jusques oires
exhibée. El, respondani, dict qu'il n'cstoit à présent question d'exhiber plus ample
procure, mais de faire apparoir de la soufllsance de celle qu'il avoit, et pour ce faire
disoit qu'elle avoit prins fondement sur les leltres par ladicle Royne escriptes, au mois
de janvier dernier, à Sa Majesté, plaines de toute bonne aiïection et amilyé, ne faisant
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEKRE. 571
iiieiKion (l'aiillics querelles que di's arrcsls faicls au Pays-Bas par Son Excellence,
en rejeciant lu coulpe à ranibassadeur don Guérau, el que sur lesdicles lettres
Sadicte Majesté, pour conserver et maintenir la réciprocque amitié (par les am-cstres
de Leurs Majestés si longues années inviolaMemenl observée) et procédant de sincère
el bonne foy, avoii donné |)Ovoir bien ample et tel qu'il estoit requis à Son Excellence
pour trnicter et accorder sur lesdicts arrests el choses en dépendantes avec clause de
subslilulion, en vertu de laquelle Sadicte Excellence l'avoil substitué en son lieu avec
le mesmes povoir, sans riens en réserver, en y adjouslant, si ludicte Royne par sesdicles
lettres se fijl dolue d'aultres querelles précédentes, que Sadicte Majesté n'eusl failly
donner povoir pour aussi iraicter d'ieellcs, soustenanl à lanl ladicte proeuraiion |)our
avoir esté despeschée en conformité dcsdiclcs lettres de la Royne estre plus que soufli-
sanle pour iraicter de toutes querelles que d'ung costé et (Paultre se puuroieni faire
touchant les arrcsls y mentionnés, en y adjouslant aussi que icellc Sa Majesté, voyant
si aimables el sincères lettres de ladicte Royne, ne povoit soubçonncr qu'elle en eust
voulu faire d'aultres, requérant à tant que, tout eecy considéré et mesmement la vali-
dité de ladicte procure, le bon plaisir d'icelle Royne fût (l'entendre audict traictéet faire
restituer à Sa Majesté son argent, biens cl navires des subjects d'icelle si longuement
détenus, aussy de reslablir la navigiiliou el commerce accousiumés, tant désirés par les
subjects de Leurs Majestés, et à celle fin liquider premièremenl les querelles à l'occa-
sion que dessus suscitées, cl choses en dépendantes, el que, iccllcs vuydées, si la Royne
vouloil pro|)oser aulires nouvelles qiieiellcs, sur choses advenues devant lesJicts arrests,
qu'à ce se pouroil par le iraicté à faire assigner quelque journée, à laquelle les députés
de Leurs Majestés [louroient venir furnis de procuration à ce soullisante et pertinente,
se faisant forl ledict Marquis qu'à ce Sa Majesté condcscendroil volunliers, comme elle
n'avoit oncques (en semblable cas) faicl aulcune diflicullé, en ayant esté requise.
Sur quoy ledict lladdon dict que ladicte Royne leur avoit donné charge de luy
déclairer qu'elle ne povoit commenchcr des nouvelles querelles causées par lesdicts
arrests, sans liquider par ung mesnics volume celles qu'elle cnlcndoit proposer de sot«
costé de plus grande importance que n'esloicnt les injures inférées à ses ^ubjccts par
les arrests faicls audict Pays-Bas, el que au présent iraicté on debvoit oyr le»
doléances des partyes hiiic iiide et iccllcs vuyder sur le pied, comm'il avoit esté faict à
la communication tenue à Bruges l'an LW et LXVI, où il avoil esté img des députés •
ec que pour le présent ne se povoit faire, veu qu'il n'avoit procuration à ce soutlisanle,
mais seulement touchant lesdicts arrests. Et persistant lousjours ledid Marquis qu'il
convenoit premièrement traieler des nouvelles ayans prins source desdicis arrests,
veu nicsnies que la Uoyne par sesdicles lettres ne s'en csioil doulu d'aultres, cl ce leur
ayans este réitéré à diverses fois, mesmement qu'il ne pensoit qu'ils vouloient qu'il eùl
opinion ieeulx arrests avoir par eulx esté faiets pour quelque sinistre intention précé-
572 UELAIIOiNS POLITIQUES
dente, usanf aussi d'aultrcs propos à ce seivans, à la (in les requisl de rechief de, pour
le bien commun des deux pa)s et subjecls d'iceuix, vouloir tenir la bonne main vers
leur maislresse adiin d'entrer audiel Iraiclé en vertu de la susdictc procure, aullrement
s'il falloil envoyer en Kspaigne pour en avoir plus ample (comm'ils désiroient) que
icelle pour la longue dislance du lieu et aullres incommodités qui pouroient survenir,
ne se pouroil obtenir de long temps, pendant lequel les biens des subjecls de Sadicte
Majesté se pouroient de plus en plus corrompre et aller à néant, et ne seroil raisonnable
qu'ils dcmeiirassenl eneoires si long temps en leurs mains, ny niesmes qu'il leit là si
long séjour, sans riens faire, en attendant icelle. Lesquelles raisons par lesdicts sei-
gneurs oyes et voyant le constant maintien dudict Marquis et de sesdicts assislans,
disrent qu'ils en feroicnt voluntiers rapport à la Royne, et que, quant à eulx, ne dési-
roient plus que la conservation de l'amitié de Leurs Majestés. Quoy oyant, Icdici
Marquis les requist luy faire entendre sur ce bientost la finale résolution de ladicte
Koyne, faindant (pour donner tant plus de chaleur à la présente négociation) que s'il
n'y avoil apparence de passer oullre audici iraiclé sans avoir nouvelle procuration, il
estoit délibéré (considéré le repos et pacidication de l'Estat du Pays-Bas) se transporter
en Espaigne pour y aller servir Sa Majesté.
Dimenche xin" dudict mois de novembre, vicndrent au logis dudict Marquis les
susdicts Haddon et Juge de l'Admiralité, disant ledicl Haddon y esire envoyés de par
ladicle lloyne pour luy faire entendre sa linaile résolution touchant la validité de sa
procure (sur laquelle avoient esté tenues diverses communications et disputes), disant
atant que ladicte Royne ne l'avoil trouvée assez souilisante pour traicler de toutes qucT
lelles, tant nouvelles que aultres, suscitées peu avant les arrests en question, ny
mesmement de celles faictes d'avant la détention des deniers, biens et navires faiete en
leur royaulme, ains seullement des arrests faicis après ladicte détenlion, et qu'elle dési-
roit pourveoir à toutes querelles présentes, passées et fulures, et qu'il déplaisoit mer-
veilleusement à ladicte Royne et à tous ceulx de son Conseil de l'invalidité de ladicle
procure pour povoir traieter de toutes choses, ei que à lant elle n'estoit d'inlention
d'entier avec luy en aulcun iraicté laiii (|ue luy eu apporteroit plus ample, en y
adjousiant qu'il oseroil gaiger par son âme que le Roy ne povoit plus désirer la paeif-
fication desdietcs querelles et conmiune amityé que ladicle Royne, à quoy elle seroit
tousjours presie, quant luy seroil apporié mandai et povoir à ce soullisant, en y
adjousiant aussy pour le dernier que, si sur ladicle résolution ledicl Marquis désiroii
entendre la verbale résolution de ladicte Royne, qu'elle luy donneroit volunliers à ce
audience.
Laquelle résolution entendue, combien qu'il sembloit audici Marquis et à sesdicis
assislans qu'ils proufliteroient peu ou riens à la débatre, si ont-ils par les mesnies
moyens allégués audiet pare et aultres raisons que l'occasion des propos susdicts
DKS PAYS-BAS ET DE L'AÎNGLETEKHE. «73
iufçgéroienl et ailministroionl, derechiif sotistcmi In soiillisance de ladicie proeiire,
lesi|U('ls ledicl Haddoii n'a voulu débalre, mais seullcment persisté qu'il n'en axoit
aultrc ciiai(?e, ny d'eiilier sur ladicte rcsoluiion en dispute. El leur ayant esté demandi^
quelle aultre procure et sur quelles querelles (dont ils s(! disoient tant estre iirv\é*)
ils la deinandoieni, respondirent qu'ils la re(|Ucroienl générale pour Iraieter de touteii,
comme Ton avoil accouslimié de faire en tous traiclés, sans toiilesfois eu vouloir spécif-
lier aulcunes pjn liculièreineui, disant senllcmetit qu'il les pouroit demander à ludicie
Uoyne, que, quant à eulx, n'avoient de ce auleune particulière charge.
Jeudi xvij" dudici mois, ledict Marquis, présens sesdicis assistans, se lrou\ant vers
ladicte Uoyne, luy remonstrà ce que les susdiets iladdon et Juge de l'Admiralité luy
avoient déclairé de sa pari, assçavoir qu'elle n'avoil trouvé sa procuration souflisanle, et
que pour tant elle n'estoit délibérée de traicler avec luy, disant, combien qu'en ce il leur
adjoustoit foy, toutesfois désiroit le rnesmes entendre de sa bouche.
A quoy elle luy dict que pour n'avoir esté trouvé sadicle procure soufli<nnie pour
traicler des vielles querelles, comme es précédentes audiences elle luy avoii assez dict
et laict dire, elle ne povoil traicler avec luy. El, non obstant qu'il luv fût de reehief diel
et remonstré que sadicle procure esloit plus que souflisanle pour iraieter de toutes
querelles, dont elle s'esloil plainete par ses letlres du mois de janvier dernier loiirbani
les arresls faiels audict Pays-Bas, et que, conformément au contenu d'icelles. Sa Majesté
avoit (ail despestber laiiiclc procure, et luy ayant esié répéié, quasi de mot à aultre, la
teneur dcsdicles lelires, pour la faire cognoisire et niecire en son lort, aussy non obstant
aultres remonsirances et bonnes raisons à ce dictes et alléguées, mesmes que lediot
Marquis se soit aydé du reeés de la comnmnieation de Bruges disposant que si quelque
chose esloil faicte ou se faisoil contre les prouK-sses, l'on seroil tenu de le réparer et
romédicr incontinent selon les loix et enireeours, requérant que selon ieelle on voul-
droil remédier toutes choses, elle a toujours persisté fort et ferme en son propos de
non vouloir entrer en aulcun traiclé avec luy, sans avoir plus ample et plus générale
procure. Et luy ayant esté demandé desquelles querelles et depuys quel temps elle
vouluit et cntendoit ladicte iirocure se debvoir exiendre, dict que de diverses, mesme-
ment des griefs advenus dois son advcnement à la couronne, assçavoir de x ou xi ans
en çà. Et luy ayant esté réplicqué que de si long temps elle ne s'en povoit plain<lre,
de tant qu'en la comnmnicalion tenue audict Bruges nulles ou bien peu de querelles
avoient lors esté faictes ou proposées de sa pari ou de ses subjects, et s'elle en eût eu
aulcunes de si longues années, que icelles lors fussent esté mises en avant, mesmes luy
ayant esté remonstré que ieelle communication de Bruges avoit esté instituée el
accordée à loccasion des doléances des subjects dudict Pays-Bas, et point à la reqiiesie
de sesdicis subjects, et que par la suspension de ladicte eommimiration iceulx se.s
subjects ne se povoienl raisonnablement plaindre, comme nullement intéressés, mais
574 RELATIONS POLITIQUES
que au contraire lesdicls subjects du Pays-Bas s'en pouroicnl plaindre. Et luy ayant
aussi esté dict que l'on ne povoit comprendre de quels griefs elle se povoit ou vouloil
|)laindre, de tant qu'il leur sembloit qu'à peu de raison elle se pouroit plaindre d'auU
cunes vielles querelles, car aullrcment elle debvroit nécessairement confesser que les
arrests par elle fnicls avoient procédé à cause des vieulx griefs, en quoy elle cxcuseroit
Son Excellence et l'Ambassadeur de Sa Majesté de n'avoir esté les premiers arreslans,
combien qu'elle vouloit maintenir le eonlraire. Et, quant aux griefs qu'elle pouroit
quereller avoir esté faicls en Espaigne à aulcuiis ses subjects y punis pour avoir porté
plusieurs livres héréticques enclos en tonneaulx parmy quelques bonnes marchandises,
elle poroit sçavoir, si semblable chose fût advenue en son royauhne, comment elle en
uscroit, et que Sa Majesté ne se mesloil du faicl de l'Inquisition, et que, si srsdicis sub-
jects vouloicnt vivre en Espaigne sans faire scandale, le pouroicnt faire sans nulcunc
moleste. Elle, comme à demye eslonnée, ne sçavoit que dire sur tout ce que dict est,
sinon de dire qu'elle se vouloit quereller d'auleuns griefs à elle ou scsdicts subjects
inférés depuis deux ou trois ans en cà, sans en parlicnlarizer aulcuns. Et pour dire
vray, elle se trouva assez empeschée pour se déscnveloper des argumens susdicts
tellement (ju'elle ne se sçavoit contenir en sa place, se changeant de l'une à l'autre
Cl proférant quelques parolles mal combinées et peu à propos. Quoy par ledict Marquis
apperçu, pour non la irriter davantaigc, changeant propos, luy demanda s'elle estoit
doncqucs contente qu'il escripvil à Son Excellence sa susdictc résolution, pour en
advenir Sa Majesté, sur quoy elle dict que ouy, el qu'elle-mcsmes estoit d'intention
déans deux ou trois jours en escripre et envoyer le tout à Sadicte Majesté. Et luy
demandant que devicndroit cependant l'argent de Sa Majesté, veu qu'il esloilà doubter
que la responce ne viendroil si tosl d'Espaigne, respondit qu'elle avoit bonnes preuves
et cnseignemens que ledict argent n'apparlenoit à Sadicte Majesté, ains aux marchans.
Et rcplicquant que Sadiile Majesté, par ses lettres à elle escriptes et procuration envoyée
pour Iraicter sur ces arrests, tesmoingnoit et affermoit le contraire, et qu'elle debvoit
plustost adjouster foy à Sadicte Majesté que à quelques aullres telles quelles preuves,
dicl que de maintenir que ledict argent appcrtcnoit à Sa Majesté se povoit entendre
que lors il apperlicndroit à Sadicte Majesté quant les marchans avec lesquels on povoit
avoir traicté, l'auroient livré en Anvers ou ailleurs au Pays-Bas, mais que à la vérité
eile sçavoit bien le contraire, et que, au commcnchemenl de la détention desdicts deniers,
aulcuns marchans, pour le saulver par quelque moyen que ce fût, avoient soustenii
icclluy leur appcrtenir, ce qu'elle avoit déclairé lors à l'Ambassadeur de Sa Majesté qui
le venoil demander comme argent appcrtenant à icelle Sa Majesté, adfin qu'il désistasl
de sa ponrsuyte en la qualité qu'il faisoit, et luy dicl qu'elle s'en vouloit informer et
qu'il retournasl vers elle déans quatre jours pour luy en donner pertinente responce,
de tant qu'elle estoit d'intention de chastier lesdicts marchans, en cas qu'ils eussent
DES PAYS-BAS ET DE LANGLEÏEKKE 575
contre \('rité soiisieiiu ledict argent leur upparicnir, et pour auissy, s'elle irouvoil
ieelluy appertenir à eiilx, aicordcr avec eiilx pour s'en servir un an ou deux en payant
leur imérest, disant que, avant l'cxpiiaiion desdicts quatre jours et le retour dudiel
Ambassadeur, elle a\oit esté adverlye (|ue les personnes el biens de ses sulijeet»
avoicnt esté injurieuscment et hosiillenieni arresiés el iraiclés en Anvers, et que sans
eela elle n'avoit oncques pense de retenir ledict argeni, ains, s'elle l'eut irouvé eslre <le
hadicte Majesté, le faire convoyer par ses propies navires de guerre en sccurté là part
où elle fût eslé requise. Hors desciui'ls propos il est à doubler, quant on vouidra par ey-
après traicter de la restitution dudiel argent, qu'ils trouveront facillcmeni manière
et preuve pour maintenir que ledict argent appartient aux marchans et point h
Sa Majesté. Et voyant ledict Marquis que ladicte Iloyne se tenoit ferme en son propo»,
feit signe à ses assistans d'eulx retirer quelque peu à part (mais point si long qu'ils ne
peussent auicunemenl sentir ses propos). Quoy voyant la Royne se retira aussi quelque
peu en arrière. Lors l'approchant, luy rcmoiislra qu'elle ne se debvoii laisser abuser
de ceulx qui luy avoicnt persuadé et mené à ladicte résolution de non vouloir iraietir
avec luy, sans aulire procure, tant contraire à l'expectalion du Roy son bon frère, ce
qu'elle debvoit penser ce que le reffus d'une chose si juste et si notoirement contre les
Iraictés povoit importer, et combien le moindre prince du monde s'en vouldroit reseniir,
tant plus ung prince tel que Sa Majesté, la(]uelle auroit par là trop de maliérede croire
qu'elle ne faisoii compte de son amityé et alliance, ny des Iraiclés qu'ils ont par
ensemble, bien au contraire de (C que ses prédécesseurs aiilresfois ont estimé, comme
Sa Majesté confioit qu'elle la fera encoires et qu'elle vouidra entretenir paix el amityé
avec luy, qui luy esloit si estroietemenl allyé cl de qui elle ne peult dire avoir rcccu
juste matière de déplaisir, mais au contraire toute faveur, amityé et biciifaicis, que ne
méritent eslre mis en oubly, et qu'elle ne se debvoit point laisser abuser de cculx qui
luy vouidroitiu rendre la grandeur de Sa Majesté suspecte, mais considérer que tant
plus puyssans amys et considérés qu'elle avoit, tant plus se debvoit-elle tenir pour
asscurée cl que, si elle vouloit l)ien réduire à mémoire toutes les actions de Sa Majesté,
trouvcroit que icelle s'estoit toujours contentée du sien, sans jamais avoir empiété ung
pied de terre sur son voisin, quelles occasions qu'elle en ait eu et ait encoires de se
venger des anehiennes ennemilyés, s'il esloit aultre, et que enfin elle se debvoit sou-
venir que cecy louclioit plus à elle que à eeulx de son Conseil, el que ses eonseilliers
la pouvoitnt mectre en tel parquet, dont après ne la sçauroient retirer, quant ils voul-
droient, qui ne cherehoienl que leur particulier proulllet et gasier ce qu'ils avoieni
encommenehé pour avoir tant plus grand part au gastcau ou butin. Kl soubçonnani
ladicte Iloyne qu'en ce on vouloit noter et inculper son Secréiaire Sieel (lors non '
présent à cause de quelque son indisposition el par qui elle se laisse lout gouverner),
dicl qu'elle ne se eonseilloit en cest affaire avec personne, et que ledict Sicel, nv le
:)76 RELATIOINS POLITIQUES
rnilort Kippcr son beau-frère n'en estoient à coulper, et (luelle n'estoit si peu poiirveue
de sens qu'elle u'entendoil, quant Icdicl Marquis eust obtenu d'elle tout son prétendu,
(|ue ne luy seroil faictc aulcune raison des griefs et injures à elle et sesdicls subjects
inférés. A quoy luy fut respondu qu'il ne dénommoit personne, mais qu'il s'estoit très-
bien apperceu de la façon de faire d'aulcuns du Conseil, lorsqu'il estoit question de
visiter la procuration de Sa Majesté, et comment lors aulciuis vouloient mectre en
doubte la signature de Sadicte Majesté, chose indigne cl nullement cliéanle entre
princes tant amys et si estroiclenient eotijoincis. El, quant aux griefs dont elle doubtoit
ne luy seroil faicte raison, dict qu'eslanl venu si avant ne fauldroit quelque bon moyen
pour Us appaiser et vuydcr à son conlenlemenl et de ses subjects. Luy dict aussy que
le bruycl courroit par sa Court que non-seullement sa procure n'estoit souflisante pour
iraicler, mais qu'il l'auroil faicte plus esiroicte, qu'elle povoit tcsmoigncr aultrement si
luy plaisoit, car au contraire luy sembloil l'avoir plus tosl aulcunemenl eslargv, ayant
offert de faire venir aultre procure pour iraicter des querelles par elle prétendues, si
avant qu'elle eût trouvé quelque mancquement ou faulte en la présente procure, et de
faire ratidier (si besoing fût) toute sa négociation par Sa Majesté et Son Excellence. A
quoy elle respondit que ceulx qui avoienl semé ce bruycl, en avoienl grand tort, et
qu'elle sçavoit bien le contraire, et qu'il s'estoit quelque peu plus advanclié que ne
portoii sadicte procure.
Ledici Marquis luy tint aussy propos que les biens et navires des subjects de
Sa Majesté arresiés en son royaulme se gasloienl. A quoy de prime face, avec couronx,
dict qu'elle eût voulu qu'ils fussent esté au plus profond de la mer; mais, s'en
repentant, dict subitement que l'on les pouroii vendre pour en éviter le dégast et à
cestc fin clioisir et députer de cba(|ue costé trois personnaiges. Sur quoy luy estant
respondu que par ladicte vendilion on feroit grand tort aux subjects de Sadicte Majesté,
et que ce seroil cas de grande conscience, car il estoit bien à présumer qu'ils se ven-
droicnt pour une picclie de pain et que ce qiu' vauldroil cent, se vendroit pour dix ou
vingt, au grand intérest de leurs maisires, mais luy sembloil qu'il vailloil myeulx les
faire rendre à leurs patrons. A quoy elle dict que jamais elle ne les rendroit, ny largenl
aussy, tant que l'on luy apporlast procuration plus ample.
El n'a lediet Marquis riens oublyé en cesle secrète communication avec la Royne,
(jue dura plus de demye-heure, que povoit servir pour luy faire entendre (lonlesfois
avec décente modeste) son tort, cl mesmes luy dict ouvertement que ses actions estoient
contraires à ses bonnes parolles, et qu'il vailloil myeulx en parler moings el avoir plus
de faict, pour se justilTier devant tout le monde (comme auliresfois elle avoit dict de
vouloir faire.)
Et prenant congié d'elle et requérant passeport pour dépescher ung courrier pour
advenir Son Exellencc de la siisdicle sa résolution, respondit qu'elle pensoit que luy-
DES PAYS-BAS ET DE L■A^GLETERKE. «77
int'sines eiist voulu fnire rapport de bouche de son besoingiié, et, veu (]u'il estoil délibéré
encoirrs arresler là eu aUendant la respoute de Son Excellence, elle en estoil irès-
contenteet que ce pendant elle ne le iraicteroil plus eu commissaire, mais en Cbappiii
Vitelli.
Certains jours après lediet congié, ayant esté rapporté audit Manfuis (en la présence
de ses assislans) par uiig Aserbo Velutelli, marchant lucquois, doineuraut à Londres,
(par eharjje du eoiile de Leyce,«lre), que l'on avoit grand inescontentemeni de luy en la
Court, pour ce que le capitaine de la Tour dudiet Londres avoil diel et affermé à la
Royne, et mcsmes vouloit engaiger sa teste que lediet Marquis avoit levé audiet Londres
glande et excessive somme d'argent pour s^ecourir les rebelles du quartier du Noort,
icelluy Marquis, pour sçavoir la \érilc dudiet rapport, ayant sur ce envoyé vers lediet
Conte, entendit (|ue ledit bniyel estoil tel el davanlaige (|ue la Royne esioit bien infor-
n)ée qu'il avoit secrète intelligence avec lesdicts rebelles, cl que on le vouloit inculper
de la rébellion desdieis du quartier du Noort, comme siiseitce depuys son arrivée audiet
royaiiime, disant lediet Conte qu'd esioit mary dudiet brtiyel, mais n'y adjoustoil foy. Et
suyvanlce, dimcnehe xxvij" de novembre, sur les cincq heures du soir, vint vers IcJict
Marquis ungdcs frères de Milort Cobliam, disant avoir charge de par messeigneurs du
Conseil pour luy dcelairer (jue la Uoyne estoil très-bien informée du secours d'argent
par luy envoyé ausdieis rebellies el de la secrète intclligenee (|u'il avoit avec eulx, le
requérant à tant et ordonnant (considéré mesmes que tout le peuple à ecste occasion
cryoit d mnrniuroit alleneontre de lu)) que pour éviter tous ineonvéniens, mesmes le
péril de sa personne, il se \ouldr(pil retirer le plus lost cju'il jmuroit hors dudiet
royauime, en y adjousiani qu'il sçavoil bien que telle esioil aussi la volunlé<le la Royne,
combien qu'elle ne eroyoit ce que l'on disoit de luy, mais ne povoil nioiiigs faire qu'en
ec contenter ses subjects el peuple, lesquels elle ne s^auroii eonlenir, si aullrc chose que
bien luy en advenoii, aussi qu'elle estoil foii marrye qu'il n'avoii a()porti' plus ample
procuration pour traicter avec elle, el néantmoyns, toutes et quantesfois il y retonrneroit
et en'apporieroit telle, traicleroit plus voluntiers avec luy que nul aultre. Sur quoy,
après eommuniealion tenue avec sesdicts assislans, luy fut respondu que de tous ces
rapports il ne s'en souehioit comme n'en estant eoulpablc, ains du tout innocent, et pour
(iémonstrer son innocence dicl qu'il estoit content et renonchoit à son passeport et pri-
vilège d'ambassadeur, et que la Royne luy feit tailler la teste, si avec vérité il en fût
liouvc coulpable; aiiis, pour faire apparoir du eoiitiaire puys(pi'estaiii là pour le service
du Roy son maistre ne povoit aller contre les rebelles de la Royne, offroit sa personne
et vye pour la dcffendre, et à cesie fin se meetre (au besoing) des premiers devant sa
Court en cas qu'ils vinssent si nvant. Kl quant 5 l,i charge et ordonnanehe desdicts
seigneurs du Conseil, diel qu'il eroyoit fermement (|u'elle esioit telle, et aussi la solunté
de ladictc Royne eomin'il disoit. Néantmoyns, pour ce qu'il avoit esté envoyé là |>our
TowK V. 73
978 RELATIONS POLITIQUES
iraicler avec icelle Royno ei pas avec lescliels du Conseil, désiroit eniendre de la bouche
de ladicle Royne ou par cscripl si telle esloil sa volunlé à laquelle il obéyroit Ircs-
volenliers, comme de raison, aussy qu'il attendoit, endéans trois ou quatre jours,
responce de Son Excellence sur la résolution de ladiete Royne, sans laquelle (comme
il luy avoit esté enjoinci) ne se vouldroit voluntiers partir. Suppliant alanl que ladicle
Royne fût eonlenle qu'il y dcmcurast eneoires (avec ses adjoincls et sept ou liuyct servi-
teurs) tant que ladicle rosponce fût venue, offrant, pour aulcunement appaiser le mur-
min'c du i)euple, de renvoyer et faire passer la mer tous ses gentilhommes, requérant
de ceey faire rapport ausdicts seigneurs du Conseil et de le faire avoir audience di'
ladicle Royne à la fin susdicle.
Suyvant ce, mardy pénuliiesme dudict mois, ledict Cobham retournant à l'heure du
disné vers ledict Marquis, luy dict avoir fait bien parlicidier rapport fi sa maistresse et
lesdiets du Conseil de sa responce sur le message qu'il luy avoil naguaires faiel, et que
le tout oy, mesmcs pour ce que ledict Marquis persisloil n'csire coulpable des rapports
susdicls, ladiete Royne estoit eonlenle qu'il ne se bougeast, tant que la responce de
Son Excellence fût arrivée.
Le x' de déceuibre, reccuc la susdicle responce de Son Excellence et icelle commu-
nicquée à l'Ambassadeur de Sa Majesié (à cesie fin venu ledict jour de Londres
à Coelbrouck), entendant que Thomas Fieseo, marchant genevois (ayant charge de
répéter l'argent arresié par la Royne), avoit eu pour responce du Conte de Leycesire
qu'il n'csioit temps de parler de la reslilulion dudict argent, tant que ledict .Marquis
auroit rapporté à la Royne la responce de Son Excellence, icclluy Marquis par commun
advis a demandé jour d'audience, lequel luy ayant esté accordé pour le xv" dudict mois
de décembre, se trouvant audict jour vers ladiete Royne, luy donna à entendre qu'il
avoit receu responce de Son Excellence, laquelle luy avoit mandé qu'elle ne luy povoit
envoyer aultre povoir qu'elle n'avoit receu d'Espaigne, et que icelluy avoil prins fon-
dement sur ses lettres escriples en janvier dernier à Sadicle Majesté, suyvant lesquelles
ledict povoir avoil semble h Sa Majesté souiïire, cl, puysqu'elle avoit dict de vouloir
envoyer audict Espaigne, elle y entendroil ce que luy seroit respondu , cl, que si
Sa Majesté maiidoit à Son Excellence quelque chose de nouveau pour luy en advenir
(ce qu'elle pensoil point), l'en advertiroil, mais que Sadicle Excellence ne luy en fcroil
plus d'instance et ne vouloii esire obligé de envoyer ])lus à l'occasion susdicle vers elle,
prenant avec ce congié d'elle.
Sur quoy ladiete Royne dict qu'elle avoil pensé que Son Excellence luy debvoit
avoir envoyé plus ample procuration cl que, soubs ecsl espoir et allendanl .«adiclc
responce, elle avoil différé d'escripre jusqucs oires à Sa Majesié, ce qu'elle feroit de
brief, y adjousiani qu'elle eusl bien désiré que tous les différens fussent esté appaisés
avant son portement.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 579
Ce dit, Icdiel Marquis, voyant quVIle ne hiy lenoit aultre propos, s'advanciia à luy
dfinandcr quel ordre (;llc avoil mis sur le faict des pirates, niesmes coulx qui avoient
pillé los quatre huickes (dont passé ung mois il luy en «voit parlé), et tlli- avoit pro-
mis d'y remédier de sorte (|ue Sa Majesté en aiiroil satisfaction, et qu'elle luy feroit
entendre le remède par elle y mis, lequel il n'avoil eneoires entendu, et le désirnit
sçavoir pour en faire rapport à Sadicte Excellence, à son retour. A quoy elle diel qu'elle
s'en estoil informée et avoil entendu que lesdicles liuleques avoient esté pillées et
robbées par pirates cscoissois.et que deux d'icculx esloient prisonniers et qu'ils s'estoient
réclamés d'estre Anglois, et qu'en vérité ne se trouveroit jamais que ce avoient esté ses
siibjeets, lesquels elle ne soullViroit faires telles robberyes. Apres, estant demandé
«|uelle seul lé les subjeets de Satlicle Majesté pouvoient avoir si, d'aventure par lempcste
nu pour se saulver des pirates, ils fussent eonstrainels eulx retirer en ses ports et s'ils
n'y pouroicnt entrer sans péril île leins personnes et l)iens, que aultrement il sembloit
qu'il vailloit inyeulx de tomber es mains desdiets pirates en ouverte mer (desquels on
se pouvoil raeliapter), que d'entrer en sesdicts ports, où il n'y avoit jamais fin, ny espoir
de recouvrer le leur. A ce respondit qu'elle ne trouvoit raisonnable que, en tel cas,
lesdicts subjeets de pardeçà ne pouroient entrer en saulveté en sesdicts ports, moyen-
nant que Sa Majesté vouidroit pernieeirc^ le nie snies à ses siibjelcs venans en Kspaigne,
et que, ayant sur ee entendu le bon |)laisir de Sadieie Majesté, elle s'y eonformeroit très-
vdlentiers. Kl demandant lediel Marquis ce que se fcioit en attendant la responce de
Sadicte Majesté sur ee, et si cependant ladicte navigation seroil elose, car pouroit eslrc
que icelle res|)once tarderoil plus longuement que l'on ne pensoit, attendu niesmes le
présent temps d'y ver, respontlit, piiysqu'il failloit attendre après ladicte responce,
laquelle ponvoit tarder deux ou trois mois de venir, (|iie Sa Majesté d'ung mesme che-
min pouroit envoyer proeuiatiou ample pour traieier d'une voye sur toutes querelles,
ensemble ceste ouverture de navigation, et que ce pendant elle demeureroil comme elle
esloit pour le présent. Et réplicquant qu'il ne seroit raisonnable pour les subjeets d'ung
costé et d'autre de tenir si lonfjuement ladicte navigation elose, dont il désiroil bien
Mirée entendre plus à plain son intention, pour en povoir scureinent respondre quant
requis en seroit, respondit que, sans premièrement entendre sur ce l'uitenlion de
Sadicte Majesté et eslre asseurée que ses subjeets pouroient aussy librement naviguer
et entrer ses ports, elle ne luy pnvoit sur ce donner aultre responce. Quoy oyaiil et
qu'elle sembloit approcher de plus en plus à son prétendu, luy dict : Puysqu'clle
déclairoii avoir eu en eest endroit si bonne voliinté, qu'il se faisoil fort que Son Excel-
leiiee asseureroit en ee sesdicts subjeets, et luy en bailleroit telle asscuranee que rai-
sonnablement elle pouroit demander. Sur quoy subitement elle respondit qu'elle ne
vonloit en ce avoir à faire avec Sadicte Excellence, et que une fois ses .subjeets avoient
esté mal Iraietés d'elle, et s'en garderoit bien pour la seconde fois et, tant qu'elle vivroii,
580 RELATIONS POLITIQUES
ne se fieroii plus fn elle, de qui loulesfois elle n'avoii mérité d'esire ainsi iraictée. Kt
exciisiinl Icdiet Marquis de ce Sadielo Excellence et luy disant ce que luy scnihloii à
ce convenir pour luy ester ceste sinistre opinion, elle ne s'en est aulcuiiement voulu
contenter, confessant toulesfois (comme aultresfois) que Sadicle Excellence cstoit uns
bon chevalier et avoil faict irès-lion service à Sadicle Majesté, persistant, (piant à ladiete
navigation, désirer premièrement entendre le bon plaisir d'icelle Sa Majesté, pour s'en
régler après. Et insistant de recliic f adiin d'avoir ouverte déclaration si, en atiendanl la
responee de Sadicte Majesté, elle eniendoit que les subjeetsdu Pays-Bas ne pouroieni,
en cas de lempeste ou péril de pirates, eulx saulver en sesdicts ports, sans dangier de
leurs personnes et biens, et si ladicie navigation et commerce ccsseroient cependant,
respondit qu'il povoit avoir entendu ce qu'elle luy avoit dict, néanlnioings qu'elle y
penseroit encoires, combien qu'elle cuyda bien elle ne se cbangcroit d'opinion, mais
pouroit estre que eeulx de son Conseil en seroient d'aulire, avec lesquels elle se conscil-
leroit, requérant (|ue, à cesie lin il y vouldroit encoires demeurer deux ou trois jours,
ce qu'il luy accorda très-volenliers, combien que ledict Marquis et ses assistans ne
faisoient grand fondement sur eesle sa délibéraiion ou qu'ils en debvroicnt espérer
quelque bonne responee. Tant y a que toutes et quantesfois Sa Majesté vouldra eniendrc
à l'ouverture de ladicie navigation, ladicie Royne s'y accommodera aussi.
Pour laquelle responee lediet Marquis se retournant le xvin* dudiet décembre en
Court, avant avoir accès ii ladicie Reyne, Milort Kipper, Chancellier, les Marquis de
Noirtampton et Conte de Leycesire avec le Secrétaire Sieel le sont venu trouver en
certaine chambre, présens sesdicts assistans, et ledict Sieel luy dict qu'ils estoicnt
députés de par la Royne (avant de luy doimcr audience) pour entendre plus clcre-
menl le |)ropos à elle tenu, à la dernière audience, louchant la navigation et ouverture
du commerce, de tant que ladicie Royne n'avoii riens plus chier que rouveiliue diceulx
et qu'à ce elle entendroit voluntiers, quant il plairoit à Sa Majesté y entendre, en y
cnvoyanl ample procure pour traicter de tous difîérens. Sur quoy leur a esté respondu
qu'il esloil vray qu'avoit esté tenu propos à ladiete Royne de ce que dessus par forme
de demande, et point comme ayant en charge de traicler, ains seuilemcnl pour sçavoir
s'elle entendoit que lesdiits navigation et commerce cesseroienl jusques à ce que aultre
procure fût envoyé d'Espaigne, d'aultant qu'il cstoit cler que ce pendant les subjets
d'ung cosié et d'aultre seroient trop intéressés, car pouroit estre qu'elle lardast deux
ou trois mois de venir et davantaige, et que sur ce ladiete Royne avoit dict de vouloir
penser. A quoy disrcnt qu'ils n'avoieni aultre charge que d'entendre sur ce son inten-
tion, pensans qu'il en eût povoir particulier pour en traicler. Sur ce leur fut resf ondu
par ledict Marquis qu'il n'avoit aullre que celluy que leur avoit esté rommunicqué,
lequel avoil semblé à Sa Majesté à ce souflisani, comme ayant prins fondement sur les
lettres de ladicie Royne, desquelles au mesme instant leur fut exhibé copie, par les-
DES PAYS-BAS KT DE l/ANGLETEHRE. 5S|
«|iicllcs elle lie s'cstoil plaincte (|ue des arrestb des personnes el biens de ses snlijecls
|(ir.s faicis, el qu'en vertu dudicl povoir il povoit traicter de toutes choses advcnucH
dcpnys Icsdicls ain sis el elioses en deppendiinles : ee (pi'ils ne peulrenl nyer, quant au
snsdiel eomnicrce et répéliiion des biens cl novires, disons seullinicnt que ledict povoir
n'estoil assez général pour iniicler de tous diffcrens, eomiiie, dès le commenclieineni
do j'exiiihition d'ii-eliiiy, ils avoient toujours soustenu, el que Son Excellence ne povoit
asseiirer leurs snbjcds de povoir libnmcnl hanter les ports d'Espaigne, de tant que le
povoir de la générale gouvernance que Sadicle Excellence a sur Icdiel Pays-Bas, ne
s'extendoil aux royaulmes dudiet Espaigne, el ainsi ne pouroient de ce cslre nsseiirés.
El ainsi se relirans lesdicts sieurs vers leur niaitrcsse, Icdict Marquis s'est trouvé vers
ladiete lloync, de laquelle il ne pcnll avoir aiilire respoiiee, sauf qu'elle ne désiroit phis
que de veoir lesdieis conimeice el navigation el veoir ses poris plains de navires,
moyennant qu'elle eût lettres de Sa Majesté de faire le réei|)rocque, pour eaverses siib-
jects de loniber en semblables arrests que du passé, disant par <liverfes fois que, ineon-
linent ladicle générale procure seroil venue, cniendroii avant totiles elioses sur l'ouvcr-
liirc dudiet commerce.
riiiablenient ne voyant espoir, ny apparence de tirer d'elle plus grand proiiflicl,
(après les deus compiimens), ledict Marquis prinl coiigié d'elle, en liiy demandant s'il
n«; luy plairoit respondrc aux lettres de Sadicte Excellence el combien que de prime
face elle diet que non, sinon qu'il feit ses recommandations, avec déclairaiion de sa
bonne volunlé es choses siisdiclcs, quiinl il plairoit à Sa Majesté envoyer plus ample
procure pour Iraieler de louies querelles, toulesfois, après ledici congié, le Secrélaire
Sieel diet qu'elle cnvoyeroit lettres pour Sadicle Excellence.
Au partir de Cocibrourk, ledict Marquis ( l ses assisians ont prins leur chemin par
Londres, pour faire part à l'Ambassadeur de Sa Majesté de ce qu'ils avoient passé avec
ladielc Royne, el entendre le pied et eliemin que debvoii prendre Thomas Fiesco
endroiet le recouvrement des deniers, biens el marchandises y arreslés. Et ce faicl sont
partis de là, ajans pour guyde l'cscuver Henry Colih.im, ung des frères de Milorl
(lobham, le(|uel en chemin leur donna à ciilendic qu'il ailcndoil d'heure à aulire
quelques lellres de la Royne, sans dire aulire chose, lesquelles ayant rcceues au par-
lement de Gravesende (adressant l'une ù Sa Majesté et l'autre à Son Exeellenee) a
requis audiei Marquis les vouloir recevoir el faire tenir è> mains de Sadicte Excelhnce.
Sur quoy ayant communicqué par ensuite luy a esté demandé s'il en avoit les copies,
en tant que sans icellcs ne s'en vouidroit encharger, du moings de celle adressant à
Sa Majesté, vcu (pie ladidc Royne avoit diet à diverses fois qu'elle-mesmes cnvoyeroil
quelc'un avec ses lellres en Espiiigne vers icelle Sa Majesté et luy feroil entendre la
cause du reffus ou délay de n'avoir \oulu ou peull traicter cesle fois avec ses commis-
saires, el que néantmoings, pour servir en ee ladicle Royne et advaneher les aiïaires
58^2 RELATIOrSS POLITIQUES
(aynnt veu Icsdicts copyes), verroil s'il en poiiroil prendre la charge. Quov par lediet
Cobham oy, despescha incontinent pour icelles, lesquelles ayant receues le lendemain
du jour de Noël, les délivra entre cineq et six heures du malin audicl Marquis, à
l'heure qu'il pensoit embarquer vers Calaix: lesquelles copyes par luy et sesdicts assis-
lans vcues, (rouvans celle des lettres de Sa Majesté fort eoiilraircs à ce qu'en vérité
entre culx estoit passé, escripvanl ladiete Royneque ledicl Marquis ne luy avoil requis,
fors que la rcslilulion de l'argent de Sa Majesté, biens et navires de ses subjects, sans
plus, contre ce que tant de fois luy avoil esté déclairé et à ceulx de son Conseil, et par
diverses lettres avoit esté escript à Son Excellence, adsçavoir que, eue la responce de
ladicle Hoyne sur la restitution que dessus, il csloil prest de iraicter avec elle confor-
mément à sa procure, sur laquelle avoient esté tant de disputes : ayants sur ce délibéré
par ensuite, ont esté dadvis, pour myeulx faire que laisser, et pour non par le reffus
desdicles lettres irriter ou aliéner ladiete Uoyne de la bonne affection qu'elle avoit tous-
jours monstre de vouloir venir en iraicté en apportant plus ample procure, d'accepter
lesdicles lettres et copyes, en luy déclairant néanlmoings que incontinent à leur arrivée
audict Calais ils en advertiroicnt Sadicle Excellence pour entendre s'elle scroit contente
et auroit pour aggrcable l'acceptation desdicles lettres, en protestant, en cas que non,
les luy renvoyer par son secrétaire lequel, à cestc fin, altendroit audict Calaix la res-
ponce sur ce de Sadicte Excellence et les luy rapporleroit pour les rendre à ladiete
Royne, dont il a esté content. Et pour ce que par lesdicles lettres de Sa Majesté, ladicle
Royne ou son Secrétaire Sicel sembloit charger lesdicts Marquis et assistans (comme
diet est ey-devant) de n'avoir faict leur office et réquisition eonforniément à la procure
de Sadicle Majesté, au>si que ledict Marquis auroit expressément requis (comme s'il en
eust expresse commission) l'ouverture du commerce, ils n'ont peult délaisser de ce
démonslrer audict Cobham quelque peu de resenlement et mosmcs luy déclairer bien
au long tout ce qu'en cest endroit, lant sur l'ung que sur l'aullre, auroit esté à diverses
fois dict tant à ladiete Uoyne que ceulx de son Couseil, le tout conformément à ce que
par leurs dernières sur ces poinels ils avoient escript à Son Excellence, ce que leur a
semblé ainsi se dcbvoir faire adfin que ladiete Royne entendit par le rapport dudiet
Cobham que les choses estoieni aultremcnt et plus avant passées que ne contenoienl
sesdietes lettres, chargeant de ce sondict Secrétaire.
{Archives du lioyaime à Bruxelles, iXég, de Vitelli, fol. Ii8.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETERRE. M3
MMXVIII.
Mémoire remis au comte de Leicester.
(1570?)
Hicn ne contribue duvanlagc à la gloire de la reine d'Angleterre que la résisl.-inee qu'elle oppose aim
prétentions du roi d'Espagne. — Moyens à employer contre Philippe II : interrompre toutes les
communications entre les Pays-Bas et l'Espagne; obtenir du roi de Danemark qu'il n'envoie plus
de blé aux Pays-Bas; s'allier avec le roi d'Alger et le Turc; envoyer une flotte aux Iles Canaries.
— Conditions qu'il cuDvicndrait d'imposer au roi d'Espagne si Elisabeth traitait avec lui.
i'nn brève nota para el llluslrissimo Seùor Conde de Lecciter tocante
a las cosas de Jispana.
PriiTicraineiito, por qiianio Su Mag** no a asla agora sufrido nada dcl Hcy de Kspaftn
en niiiguii puiilo loeanle a las conlrabersias e difcreiicias que ay entre las dos Mages-
lades, pcro antes como sabia e podcrosa princesa e con tnnnanimidad sea inoslrada jcr
reyna asolula, la quai no a querido sufrir que el dicho Rey, ni olro principe la ynju-
riase en su persona, ni en su Eslado, ni que lii/.iesse ningun agravio a sus sujeios, y la
valerosidad de Su Mag-*, sicndo inuy conlraria a las espelaeiones de los Espaùoles, no
solamcnte a ganado unor, renonibre y estima, pero ase aerecenlado en ello mas de lo
que jamas a eclio. Pero tambien con la valerosidad de Su Mag'' e con la eslrecliura que
a Iratado a Espaîia se a afamado e a dado (|ue dezir muclio en ello a todos, espceial a los
embaxadores de diverses principes que rcsiden en la Corle d'Espaila, los quales,
espanlados de lo que oyan, dezian que la Ilejna de Y'nglaiorra save como abatir las
allibczas de los Espafloles e eorage, lo quai era la eosa que ellos menos espera\an
de ser asi Iralados délia, biendo que el Key de Espana es el major principe do la Cliris-
tiandad, cl quai lia/.ia quenta que la Reyna no querria, ni osaria enprender contra el
eosa ninguna, ni rrefusaria de bénir a qualquicr concierlo e orden que el quisirse,
aunque ftiese a gran pordida e desonor délia. Pero, bislo que, contrario de las espe-
laeiones de los Espailoles y de olros muclios, la eosa a caido que Su Mag^ sabe e liene
muclias vias de tomar la abeniaja contra el Rey de Espaila e le puede daftar muclio, y
el a ella, no e que save ella el eamino para se vengar dcl, y (|uc, si el supiese devisar
alguna bia para lomar la inenor abeniaja que ser pudiesse sobre ella, que no la jwrdcria
para se bengar de ta Mag'' de la Reyna, por lo quai sera bueno gozar del liempo e de
la bentaja que sobre el liene e btisar délia, como el dicho Rey haria si pudiese eonira
584 UELATIONS POUIIQUES
cllii e contra sus suji-tos, porqiic, atmqiieel Rey de Espana es un gran principe, el qiial
licnc de reiita cada ano mas de doze milliones de ducados, conio jo puedo nioslrar fior
bucna cuenla, yo se niiiy bien en rcspeclo qu'es nias pobre que la Ile\na : quicro dczir
en lesoro como lambien de hombres, por que, asi eomo le vienc mucbo lesoro cada
ano, asi se ba olra vez con las nnielias importantes eoslns que tienc, y, en quaiiln a les
bombres, su licrra en conparacion (quieio dczir Espana), siendo quatre vezes major
que Inglateira, es ynabitable e no nada publada eomo Inglatcrra es, e ios bombres por
la mayor parte pocos capaces e que no son para la gucrra, ni ser soldados.y dcllos fueroii
mucrios en la ultinia guerra de Granada mas de treinla mill, e las Yndias destruye
eada ano a Espana de bombres a rrcspeclo que ban alla lantos, e pocos o ningunos
vuelven; los mereaderes cadal dia se picrden y enpolirceen, y en eslos dos anos se an
perdiilo muchos por razon de la contrabersia que ay entre Ynglaterra y Espana, y de
los niejores dellos. En Ynglaterra se podran llevantar mas presto veynie mill bombres
bien armados que en Espana dos mill, por que en ella a ninguno se fuerça que siga la
guerra. Aquellas lierras reclaman contra cl Rey que se acuerde con Ynglaterra, porque
los pobres muiren de hambre e los mereaderes e otros muebos por falla de no poder
contralar se picrden e por que no pueden vender, ni navcgar sus mcrcaderias como
azeyles, binos, fierros, bigos, pasn comodidades que esta licrra puede muy bien pasar
sin eilas, porque las avcmos poco mencster, e con lodo eso bazen como que no se les
da nada por ba/er el acuerdo, ni porque se abra el irato, mostrando otra continencia con
sus csp.nnolas braverias como si ellos pudiesen mejor bivir entre ellos que nosotros;"
pero ellos no pueden sin mas mcrcaderias eomo panos, cera, cueros, cstano, mucbO»
cueros e Irigo, lo quai muciio con licencia e mucbo mas acerladas se lleva cadal dia,
llevandolo desta manera fuera de Ynglaterra a las lierras del Rey, e basi mueba tabla-
zon e madera para liazcr naos. Yo oy dezir que, so eolor de Ilevar paflo con licencia, el
Rey de Portugal se a provcido de muebas cosas nccesarias para sus naos, como cables,
euerdns, ancoras, de ()ual ténia gran falta, de lo quai no se podia prover por eslar cl
paso cerrado. La Mag"* de la Reyna a siempre lubido e tienc grand benlaja oonlra el
Rey solamente en guardar este estrecbo de la mar de manera que no pueda bir, ni bénir
por el ninguna nao de Espaiïa a Flandes por licmpo de un ano, por lo quai se yo muy
bien que de neeesidad el Rey séria eompelido de buscar lodas las vias posibles de
bénir a acuerdo, lo quai la IMag** de la Reyna, aunque fuese a gran desbonor del Rey e
a gran dapno e perdida asi del mismo como de sus subjetos, como la Mag** bevia que
taies capitulos y demandas demandados por ella, assi de la restitucion de los bienes
de los Yngleses, como por recompensa de muebos agravios e ynjurias, que estos ultimos
anos se an beebo a diversos sugctos de Su Mag*", los quales contra toda razon e jiis-
tieia y en ley de Cbristiandad an sido échos, y el aiitor desto es testigo de gran parle
délies y que liizo qiianto le fue posibie a solicitar la causa dellos, procurando su justicia,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 585
la quai nunca se pudo alcançar; y en quanto a lo priniero es el ajrravio qu'el Marques
Pedro Mclcndez liizo a los inereaderes de Bristol, lomsndo sus naos e eontîseando su*
l)ienes, y poriicndo sus personas presas por largos liempos; y despues el (omar de las
naos por don Aibaro de Baznn, capitan de las galeras, deiiiro del puerlo de Gibraltar,
el quai tambieii conlisco las naos e bienos y mctio los bombres en las galeras, iralan-
dolos eomo a escla>os, donde la mayor parte di-llos murieroti de hambre y de maliraïa-
mienlo, adcmas de olros diverses ajfravios que nn sido eebos muclias veies a diverses
Yngleses, de los qualcs agravios avicndo e ofreciendose tan buena oportunidad para
bazor la rreeompensa con la reslilueion a aquellos que an sustentado las perdidas, no
sera mnlo pnes que es cl tiempn de las bazcr eon la rrcformacion de lodas las cosas, en
que an sido o son agraviados c ofendidos la Mag"* de la Reyna e sus sujetos, porque
sin duda no ay de que lencr lemor de que el Rey pucda bazer ningun mal a la Reyna,
eomo espero que sera, aunque, mientras el Dnque de Alva estubiereen Flandes, nunca
fidtaran mucbos yiiduzimienlos para llevanlar el pueblo conira ella.
Las vias que se iitoslraran por donde se puede ftazer mal al Rey de Espafia
y a sus suyelos, son los que siguen.
Lo priniero guardar en la mar este esircclio liasta la entrada del con qualro o cinco
naos de guerra de la Mag'' de la Reyna, de manera que ninguna nao pucda pnsar de
Espana a Flandres, ((ue no sea tomada e desposcida ella e los bienes de sus durllos, lo
quai séria ocasion que no hubiese loniralaeion;
Ylen, que si la Mag"* de la Reyna quisiere procurar tle liazer liga con cl Rey de
Dinamarca e con la tierra de Jucdeland de que por espacio de dos ahos solamente no
permiliesen que ningun irigo se Iruxiesc de aquellas tierras para los Eslados de Flandes,
que séria bastanle para que aquella génie no pudiese vivir sino que niuriesen de
bambre;
Yten, si pluguiese a la Mag'' de la Reyna de enviar qualro o cinco de sus naos de
guerra a las yslas de Canaria a esperar alli la flola de las naos que bienen de las Vndias
a Espana, adonde las naos de la IVlag^ de la Reyna seran seguras e ciertas de las lopar,
las quales traen cada afio por la valor de qualro o cinco millones de oro e plata del
Rey e de sus sujectos : lo quai soria gran dapno del Rey e perdiciones de los nicrca-
deres, e bendriale dello gran probccho a Su Mag"*, ecbas lodas las coslas de harniar las
dichas qualro o cinco naos ;
Ylcn, en caso (|ue pareeiese bien a Su Mag** de enirar en liga con cl Rey de Argc! e
eon el de Tripol, el nombre del quai es Aluebali, el quai es muy favorido y esta en gran
eredilo con el Gran Turco, e con ello travar amisiad con dicho Turco e Iratar de bazer
en su tierra algun tralo de mercaderias, eomo en enviar eariscas de Vnglalcrra a
Tome V. 74
586 RELATIOÎNS POLITIQUES
Berberia e Constanlinopla, lo quai es, coino yo muy bien supe cl liempo que cslube
en Espana, niuy buenas niercaderias para aquellas tierras, e los Venecianos solian lencr
aquei trnto antcs desia guerra con el Turco, llevandolas muy gran caniino por lierra ;
y desta liga icndria el Rey de Espana mas miedo, saviendo que, si se ofreciere que
ubiese guerra o rompimiento contra Ynglalena, tcndria ai Turco que la daria ayuda
por la mar c que ocuparia a los Espaîioles en la cosia de Yialia y Espana; y con esta
liga icndria Su iVlag"' los pucrlos de Berberia como de los del reyno de Argel e olros
francos para sus naos, para hazer al diclio Rcy estorbo en el irato de las Indias c para
le hazer por aquellas parles mal e dano ; y, sino le parecierc bien a la Mag'' de la
Reyna el hazer esta liga con el Turco, puedala hazer con el de nianera que la liene y
a tcnido el Rey de Francia con diclio Turco, solo para este efecto que, en qualquicr
ticmpo que ay guerra entre Francia y Espana, quentontcs el Turco le asalle al dicho
Rey en qualquicr parte de sus tierras, como ya se a bisto por esperiencia muehas vezes;
y, si a Su Mag'' le parecierc bien hazer eslo, abriase de embiar para ello dcsdc aqui un
embaxador, lo quai yo se bien que séria un tal açoie et golpe al diclio Rey que no se
podria ynventar, ni hallar mayor, ni con que mas dapno recevicsse, ni que mas l'es-
pantase, lo quai séria causa de atraerle a qualquicr concierlo que Su Mag* qnisiesc, e
para esto no puede aver mejor oporlunidad, ni tiempo que es este destas diferencias e
conlrabcrsias, y, si pluguicre a Su Mag** y les parecierc a los Senores del Consejo que
estas nuebas se publicascn al Rey de Espana, le pareecria lan mal como he dicho o
temeria de su Eslado; e yo couosco tambicn la condicion de los Espanoles que son tan
l'anlasticos e bengalivos que sera bueno que la Reyna no fie de sus corlesias, sino que
siga su ventaja conforme al liempo, porque elles tienen esperança de se vengar.
A'ota de lan cosas que son necesarias que los Senores del Consejo de la McKjesliid de la
Reijna prevengan sobre la reslilucion e agravios échos a los Yngleses e para la
salva guardia de los sujetos de Su Magestad al tiempo que atgun acuerdo se hiziere.
Primeramenle (|uc los sugelos de la Mag"* de la Reyna puedan tratar en Espana en
qualquicr lugar que quisieren, sin que sean obligados de bir con sus naos e mercaderias
a oiro puerto por l'uerza, sino que puedan negociar adonde solian e adonde fueren
mejor tratados, pagando los derecbos del Rey ;
Yten, que no se les pueda echar, ni eche ningun otro derecho, ni costume, ni se le
acreciente a las mercaderias de Ynglaterra mas de lo que heran en liempo pasado, y
eslo es porque agora uliimamente los an acrecentado;
Ylen que qualquicr Yngles, de qualquicr condicion que sea, que fucre a Espana, no
sea molestado, ni fastidiado por cosa de religion, por cosa que aya hecho o ablado aqui
en Ynglaterra, aimquc dello sea acusado con tesligos, como yo e conocido a un Yngles
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. WT
(|iic fnc aciisado de ahcr cornido cartic un din de biernes e por avcr liablado eoiilra la
inissa aqiii en Viiglalcrra, cl quai fiie por elio casiigndo en Espafia, e le ccliaroti a euesias
iina cruz de San-Bcnilo, liubiendole preso mas de ocho nieses;
Ylen, que iiingun Yiiglcs sen esaminado de su coiicieneia, ni de lo que erce, en
Espana liiondo a iratar mercaderias, con que no se niela, ni entremêla en cosas de la
rreligion, ni que le examinen de los dicz mandamienlos, ni del Paler Nosier, Ave Maria
e Credo, lo quai yo se bien que agora uliimanienle lo usan de hazer ;
Vlen, que los Yngleses no senn maitratados en nialos Icrminos, llamandolos here-
ticos, luleranos y eismalieos, iratandolos peor que a Moros, ni Turcos, y aun peor que a
perros, no dando credito a ninguna cosa que el Yngles dixiere, parescicndoles que los
biencs de los l'nglescs que cstan bucna presa como si fucscn biencs de Mores o de
Turcos;
Yten, que qualquicr escriUira que se liiziere en Ynglaicrra por los pseribanos que
bivcn on este reyno, que scan balidas en Espaîla o Flandes, donde el estillo de la
Reyna cstubiere el lilulo de fide defensores y de la suprimidad, ponpie estas palabras
no las quieren admitir en ninguna escritura ynglesa, pero grilan y reclaman eonlra la
Mag"* de la Reyna eon suzias y maias palabras;
Yten, que los mercaderes y olros Yngleses de Limerique eu Yrlanda no los sufran
de tralar en Abero de Portugal ni en otro lugar de alli, |>orque nsi, eomo ellos llcvan
mucbas mercaderias de alli ii Portugal, ni mas ni menos, los Portugueses usan eomun-
mcnle de yr alli con las suias, y los de Lemerique los cncubren las naos e liaziendas, y
por la via de diclio Limerique ban de aqui (odos los avisos a Espaça, e, porque son
ealolieus, los sufren eu Portugal que Iroten alli, e para ello les da licencia el lley de
Portugal y el Duque de Abero '.
(Traduction espagnole aux Archives de Simancas, Eslado, Lcg. 8i6, fol. 83.)
* A mesure que les relations de rAngIctcric et de l'Kspagiic tendaient à se rompre, £lisal>ctli
s'efforçait de s'en créer de nouvelles en Portugal. Rien ne lui semblait plus liabile au point de vue
politique; mais, en même temps, elle s'en promettait d'heureux résultats dans l'iulérét du cowmcroe.
Le roi de Portugiil avait par deux lettres, du 12 avril el du 16 décembre IS69, donne de pleins pou-
voirs à Antonio de Fogaça pour négocier avec la reine d'.^ngletcrre, et nous rencontrerons désormais
dans les documents que nous aurons à reproduire, de fréquentes allusions à ce qui se traitait entre le
roi de Portugal et la reine d'Angleterre. Il faut ajouter qu'une alliance intime avait, aux yeux
d'Élisiibrtli, l'avantage si considérable de réveiller la jalousie entre les Espagnols cl les Portugais et do
s'assurer un précieux appui dans le» expéditions qui seraient dirigées contre les colonie» espagnoles
dans le Nouveau-Monde.
588 RELATIONS POLITIQUES
miwx.
Mémoire sur le commerce d Anvers.
(lolO?)
Lo commerce d'Anvers est fondé sur les relations qu'y entretiennent les Anglais, les Portugais et les
Italiens. Les Anglais se sont déjà éloignés. Utilité qu'offrirait une négociation avec le roi de Portugal
afin que les marchands portugais transfèrent leurs comptoirs d'Anvers dans quelque port d'An-
gleterre.
Anvcrsa c un gran mercato dove reducendosi diverse nalioni, mediante il irafiro la
inaggiore parte del popolo dci Paesi-Bassi (i qiiali per se sono slcrili) si suslenla et ne
\ive. Tiitlo il traffico si riduce principalnienic ne le grandi et necessarie comodilà de
lie natione, l'Inglese prima conie pin necessaria, la Porlughese molle utile, et l'Ilaliana
d'i piaeeri, le qtiali Ire comodila, si se licvano d'Anversa, ne succède necessariamenle
si lutte la total dislrallione de quel luoglio, si in parte danno grande, socondo chc la
commodiia è piu utile o manco utile, piu necessaria o nianco necessaria, piii grande
o piu piccola. Et liavendo liora el tiranno oppresse et angariato quel luoco como
caltivo eapo picno de maligni humori, se con qucsta infirmila interna \i si congionge
l'exlerna (clie è il levar de la il Irafico), c forza que gli afflitti menibri de quel corpo si
risenlino et si rivoltino alla destructione di un eapo cosi innochialo nel maie et incan-
naralo ; et perche de la prima eommodità d'Inghilterra si e provislo in modo clie il
Irafico et il ben di eslo è hora irasferilo ad altri luoci, et corne per il corso de i lenipi
el per l'hislorie si vede clie il giuditio di Dio ha sempre lollo da i superbi el ingrati
grandissimi benefieii el datoli ad allre geiUi, hora potendosi riirovare modo da levare
il corso cl Irafico de Porloghesi et d'Italiani c forza elie Anversa ne rcsli spogliala de
le sue piu belle vesli et ornamenli, el il paese Uitto ne palisei. L'un Irafico è reciprocho
con l'allro, in modo ehe logliendo via Tuno l'allro non puo reslarc, el loglicndovi via
dua, il lerzo è forsa che manci grande sono le commodiia chc vengano de Portiighallo
el di Spagna el mollo utili : l'un rcgno senza l'allro non è baslante a mandare i lor boni
in Anversa senza gran pericolo délia navigatione : congionti insieme é da dubitare che
l'armala de Spagna et de Portughallo per condurrc a salvamenio i lor béni habbi da
passare il slrello. Essendo l'Isola sempre slatia palrona del marc, non si puo fare senza
pregiudilio de Ihonore di essa, ollra che c forza che ne succéda grande spesa in man-
tenere una armala per mare per resislerle et per terra havcrc lutta la costa ben guar-
dala, ne havendo modo alciino, se il venlo sia o da levante o da greco o Iramonlana,
da polersi salvare se non verso l'Isola per chc ne la Bretagna, ne la Normandia o la
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERIiE. !Î89
Picardia a luoghi da potcr coniencr l'armata : non poirase elln at-oosiarc al" Isola senia
0 combnicre o parlirsene verso i Pacsi-Bassi con disiionore de la nostra, non resiando
ella veilla , oitra clie l'ulilc il quaie ne raporlano i Pacsi-Bassi c di molto niaggior con-
sidcralionc de liitlo il reslo, pcr laiito, polendo proliihire clie questi heni non vi vcngino,
snra di grandissimo bcneficio al' Isola. Il Portiighcse «; inimico naturale de lo Spa-
gnuolo, ne volenliere s'accorda seco se non per reeeveme qualche gran beneficin ei ulile
nel Irafico nel quai vive. Tra il Portughcse et l'Inglcse non vi è mai slalo gucrra
d'importanza et hora al présente non vi è se non qualche particularc inimiciiia de
personc privatc, aile quaii si sia datto libcrla de potcrios dar danno pcr mare e clie por
cio egli è forzato da congiongere le sue forze con quelle de Spagna : si poira oviarc a
questo con revocar le lettre di marte con farc inicndere al Ho di Pnriugallo clic non si
prétende cosa alcuna contra de lui et conirn la sua natione, et che il suo Imbasciatore
è slatto présente et ha aeconsentito a lai licentia et che non vi è cngione per la qnale
cgii si debbia lencrc olTcso, anzi proponendo al Re l'amicitia de l'Isola, le segurtà de la
sua navigatione et offerendoli i medisimi pvcvilegi per quatro o cinque anni qui o in
lirisloglio 0 in Antona, Sua Magesta ne recevra doppio utile che senza spesa potra el
senza armata condorre et ispedire il suo Iralico, l'allro che non hara eagione de humi-
liarsi al suo vicino aversario et a noi altri, que sara di grande utile, la gabella et il datio
saccrcsccra, se levara da l'inimico il liciie(icio clic ne rcceve et si irasferira in qucsla
ben governala republica.
(Copie aux Archives de Simaneas, Eslado, Leg. 8^6, fui. 8i.)
MMXX.
Requête adressée à don Guérau d'Espès.
;tS70?)
Une pauvre femme, née dans les Pays-Bas, se plaint d'avoir ëtc injustement jetée en prison.
Remonslre en toute humilité Margricte Vanden Brouckc, femme de Cornelis
Adriaensscn, naysve de Bolduc, de la dominion du Roy Calolicque, comment elle a
esté tenue prisonière ft Ervenwits sept semaines, et de là menée au Flict, pour avoir
délivrée une lettre à Nicolas lluge ung des gens du Roy de Sweden, la ayant receupte
d'ung jucsne hominc soy-disant venir de par mylady Fy-Willcms : déclairant vérim-
890 RELATIONS POLITIQUES
blement ne sçavoir anlcune appaortcnaunce de ceste lettre, ne en aulcune aultre
endroit avoir commisse chose au monde contre La Majesté, ne contre l'honorable Con-
seil d'icelle. Par quoy, estant ainsi retenue en prison sans faulte ou coulpe, avecq grand
fascerie, despences, dommages et arrièrages de ses affaires domesiicques, prie très-
humblement, comme une povere loeyale et très-humble subjecte du Roy Catolicque,
que mon seigneur l'Ambassadeur dudict Roy luy face faveur et assistence de povoir
estre délivrée et remise à sa primière liberté. Promettant que, pour ce bien faict à elle,
elle sera perpétuellement obligée de prier le Créateur Dieu pour ledict seigneur
Ambassadeur.
{Record office, Cal., n* 1483.)
MMXXL
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, 3 jahtieb 1570.)
Faveur accordée à certaines personnes à Gravelines.
At the comming of M' Shelly and Copley to Graveling, after ye ports were shut and
the kayes delivered to ihe Captayn, at ye requcst of our sever papists, were slraight
way opened agayn to them, which in tyms past hardly should hâve been donne but to
the prince himself in respect of watch.
(Brilish Muséum, Titus, B. VI.)
MMXXII.
Don Guérau d'Espès à Cecil.
(Londres, 4 janvier 1370.)
Lettres à envoyer par un courrier.
Illustrissime Domine, Quod meas mihi litteras amanter reddendas curaveris, tam
blande prœsertim annuente Serenissimœ Reginœ Majestate, est res oflicii plena, et
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. ÎJiH
mihi magnopcre grata, neqtie inulilis oinnino atniciiiœ utriusque principis coiiservanda;.
Nihil eniin agi de ea sarcicnda el proroganda, non patente litcrarum aditu, commodo
potest. Nulli autern occasion! deero, si en sese lionesta obnilerit, qua aritiquuni fa-dus,
arctam necessiludinem et mutuuni aniorem suslinere ac propagare possim. Peio autem
abs te uli facultatem rescribendi eum eodem cursore Fonsano conccdi a Sua Majesiale
suplices, ad quam obtinendam piïcscntcni tabeilarium nnittimus.
Intérim valeat Dominatio Tua, incolumis(|ue diu fœliciter vivat.
Londini, 4 januarii 1370.
De monilibus Francisco Anlonidi adeniptis quaî mibi dcficiebant, colloquctur curn
Dominalionc Tu» tabellarius prœsens.
(Hecord office, Cal., n' C02.)
MMXXIII
Don Guérau dEsphs à Ceci t.
(Londres, iS janvier '1S70.)
Attentat <lirigc contre Dnptiste San-Vitlor, qui avait dcnoncé le pirate Schoonwal.
Illustrissime Domine, Non solum merces nostrae rapiuntur, pyratis per omnia Anglica
littora vagantibus, sed, si qnis queritur, occiditur, prout Baptisiœ Sanvittori conligit
bénigne negotiuni agenti contra Esconvalem quemdam el rebeliem et pyratam et con-
victum et captum. Voluerunt enim eum occidcrc ea de causa Doctor Furd, pyrals
advocatus alque famulus ejus, magnaque eum contumelia graviter saucium, nequc
babilo Screnissimaa Reginœ Majestatis quœ tulos nititur prœstarc actores, in taii prœ-
scrtim causa, neque Dci Opt. Max. respectu, rcliquerunt. Proinde admonere Domina-
tioncm Tuam volui de tanto facinorc ut pro sequitale et regia et tua, insigni aliquo
exemplo, taies aggrcssores puniendos cures.
Idem Opt. Max. le incolumem mulla eum fœlicitate diu conservet. Vale.
Londini, die 18 januarii 1S70.
{Record office, Cal., n* 628.)
59-2 RELATIONS POLITIQUES
MMXXIV.
Avis des Pays-Bas.
(AXVEBS, 18 JANVIER 1370'
Le duc d'Albe réunit des forces pour secourir le roi de France. — Levées faites en Allemagne pour
la reine d'Angleterre. — Requêtes de quelques marchands anglais. — Le duc d'Albe exige un fort
subside en Brabant. — Arrivée de lord Windsor.
The talk is hère of ihe sale of shipes mcn of ware, which shall go Ihe seas wilh ail
speed, and Hartick Gierik halh taken up7or 8000 liorsmen, which are in redines for the
service of ihe Duke. Hère it is thought that ihey shall go to tlie ajd of ihe frenshe King,
and ail ihe rest of the ayd the Duke can mak ells upon llie charges of the King of
Spayne. Some say also that ihore is no Icsse provision mad in Germany for the taking
up of horsmen their also and reported openly for ihe service of our queen. M' Gifford
and M' Allume are sulers to the Duke, D. Harding being their interpréter, that it will
please llis Highnes to free ihein of the restraynt and that they may envoy their goods
hère, certifieing that their comming and being in ihe land is for tiieir consciences, and
is thought they shall obtayne their requests.
The Duke deniaundeth a greal taxation 40,000°" fl. of ihe Dukdome of Brabant
yearly for 6 years and will hâve no nay, wherat the people are much dismayed for
iliat they must find il him howsoever.
My Lord of ^^'indsour arived hère yesterday in lielthe.
{Brilish Muséum, Titus, B. VI.)
MMXXV.
y/ris des Pays-Bas.
(22 JANVIER 1570.)
Nouvelles diverses. — Le duc d'Albe sait tout ce qui se passe en Angleterre et se prépare à la guerre.
Ther is at Ter Vere in Zealand, wher ye Scotles kepe ye stapl, foure gentlemen
tarynge for the wind to goe into Scotland, it is not knowen wether they be Ilaleans or
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. S93
Frenchmrn. Tlicy hâve bciie in the Court at Brussells vcrye secreilie wilh je Duke;
ihey feare tliat wane will folowe.
Ther is newis yl yc Frcnclie Kinge liaih sent an Etnbnssadour into England lo
obteine libcrlie for the Skolishe Queue.
Thcy mcrvcll muiche yl their is stiircrid ye great conférences belwene ihe Spanishe,
Frenche and Skolishe Embassadours.
Chappine Vileili make shewe and préparation (o goo into Spaine.
I cann assure yon yt ye Duke of Alva doo secrettic prépare for warr, but wheiher it
be to oITend or défend apporelhe not as yct.
The xx" of januarie departid froin the Court ccrten Spanishe caplains, sonie to«ard
Holland, snme toward Flushinge in Zeiand : the cause is not knowen, things goo soe
secret.
My frtnd told me yt ilier he hard ye Duke said yl he was certenlic enfourmed thaï
ye Counscll of Engiand doo disagre and soe in gelosie for Ihc dcpartinge of some noble
mon into Skoiland. It is nuUche mcrvellid of yc honcsl sorte iiowe ye Duke iiave soo
good adverlisemenles oui of England.
This daie came a poste of Spaitie wilh vorie fresh letlers : whal newis it is not
knowen, onely but yt ye kinge hatlie Icvied ail his force against ye Mores, who are
verrie sironge ' .
This daie came iwo postes oui of Fraunce, and, al ihis instante ther, one is dispat-
cliid baeke againe. For any tliinge I cann learne, ye peace wit l)e but a mockarye'.
Mons' de V'ielli, capitaine nf fironynge.
(Britùh Muséum, Lansdown, 13, n' 33.)
' Kn ce moment même, don Juan d'Autriche commençait contre les Maures une pcrilleuic campagne
qui fut son premier titre de gloire. Le 20 janvier 1K70, il formait le siège de Caleras. Là mourut le
lirave et fidèle Luis de Qucxada.
' Dès les premiers jours du mois de février 1 S70, Charles IX négociait à Angers avec les Hoguenots
et se montrait di.ipusc à leur faire d'importantes concessions; mais la reine Elisabeth cl le cardinal
de Cbâtillon pressaient Coligny de ne conclure aucun traite avec le roi de France. Quelques mois
devaient s'écouler avant la paix de Suint-Sermain (8 août I570J, où les Huguenots obtinrent tout ce
qu'ils avaient réclamé.
Tome V. 75
594 KELATIONS POLITIQUES
MMXXVI.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre).
(Londres, 3 février ISIO. )
Morl du rcgcnt d'Écossc. — Intrigues d'Elisabeth pour lui donner un successeur. — Lord Dacre il
lord Monlaguc se sont retirés en Ecosse. — Mission donnée par Elisabeth à Chartes de Mansfeld. —
Démarches d'un envoyé français pour obtenir la délivrance de Marie Stuarl. — Nouvelles d'Écossc.
A XXX del passado dcspaclic a Vucsira Excellenza a Medinal con cl aviso de la
muerte del Régente Jaumcs, como lambien por la dupplicada que cou esta va la podra
mandar ver Vuesira Excellenza '.
Esta Rejna ha embiado a Escocia a Uodoifo Sadier, de su Conscjo, y a Randan su
• Les partisans de Marie Stuart, soutenus par le duc de Fcria, multipliaient en ce moment leurs
démarches en Espagne.
Lord Scton adressait d'Anvers à la reine d'Ecosse, le i" janvier 1870, la lettre suivante, entière-
ment chiffrée, qui fut transmise par Albornoz :
Madame, Aiant divers jours conféré avec sir Françoys Ingicsfeild, j'ay rcceu un millier d'excuses
de n'estre propre d'aller en Hyspaigne. En la fin s'est résolut avec grande diflicullé qu'il yroit; mais»
ne vouUant recevoir la principallc commission sur luy, il vous eserit par ses lettres cculx qu'il estime
estre les plus suffisans de ladite commission. Je sçay bien. Madame, qu'il m'a nommé, mais je ne
doubtc point que ne congnoissiez la suffisance de ma personne et l'habilité que j'ay de faire le voiaige
ou autrement, ne me voullant excuser par excuse quelconque de m'exiractcr de votre service en to'^l
ce qu'il vous plaira nie commander, principalement en ce bon et honorable affaire. Le dit sir Françoys
demande qu'il plaise à Voire Majesté luy envoyer lettres de crédit au Roy Catholique avec lettres
favorables aux Conte et Conlcsse de Ferrie en remonsirant la bonne affection qu'ils portent à Votre
Majesté, ce qui ne sera jamais oublié en vostre endroit. Ce faisant je m'asscurc que aurez ce que
demanderez dudit Roy, car ce sont ceulx qui ont grand crédit auprès de luy, et m'asscurc presque
qu'en envolant ung de votre part serez salisfianlc de ce que pourrez demander dudit Roy Catholique.
Ledit sir Françoys a trouvé bon, si Votre Majesté ainsi le trouve, que vous l'envoiez en diligence affin
qu'il se puisse dépescher de faire le voiaige, et aussi que vous m'envoicz, s'il vous plaist, une commis-
sion ample le nom en blanc, si ne trouvez bon ceulx qu'il vous nomme, et que cculx qu'il trouvera
les plus propres il les y mettra et fera tout ce qui luy sera possible pour les seconder. Aussi désire
qu'il plaist à Votre Majesté luy voulloir déclairer si d'aventure on luy demande de la particullière
inclination de Voire Majesté et votre intention du Prince votre fils, si d'aventure ils veullent entre-
prendre ec qui leur sera possible pour Votre Majesté, et quelle response il fcroit. Pour mon pauvre
jugement et advis en cccy. Madame, voiant que ledit sir Françoys ne vcult recevoir la commission en
son nom prcpre et comme principal, il me semble qu'il faut que regardiez bien celuy que vous nom-
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 598
correo ma) or, y otros Ires para procuror de aeomodar aquel govierno a su voliintad; j
parcsce que ay otro bastanio hcrmano del mucrto, (anibicn mongecomo Jaume, y herege,
pcro lanlo al (|iial, von algun conscjero niuclio a su proposito qtierria esta Rcyna se
diesse la regeiicia; pcro yo creo sera liicn al rcbcs de lodo se tcriia atjui cierla rclucion,
por liaver el obispo de Ros despacliado para alla bombre proprio.
Milord de Acris, siendo aplazado a comparoscer personalmeiitc, ba quorido mas
nierez j car, s'il eusl voullu eiitrcprciidrc lu charge sccrcltciiient, il l'cust peu faire iniculx que homme
au monde, car je le trouve de grande afTcction à vous faire service, ne recongnoissaiit autre suprême
souveraine que vous et monstrcra en ce hon voulloir de vous faire service, et l'cncouraigcant de faire
ledit voiagc cl le hastaul le plus qu'il vous sera possible, car le temps et saison approchent qu'il faut
qu'il vous serve pour l'advancenient de vos affaires. Je luy ay donné la copie de mon vieil chiffre, si
d'advcnture Votre Majosic a perdu le sien, auquel il plaira à Votre IHajcstë luy escrire, el lur le dos
marquerez de ceste marque qui ensuit : •}•.
L«issons le propos de ccey, Madame; il faut que j'entre ii ung autre de vos affaires, qui est que j'iy
pris congié de l'Excellence du Uuc pour m'en aller en France, le xv'jour du mois de décembre,
n'aiant congié de luy sinon jusques au jour de earcsnie prenant cl plus tost s'il me fait advertissenient
par remhassadcnr d'Ilyspaigne résident en France. Aiant pris congié de Son Excellence et sorty de sa
chambre, il me renvoia quérir et s'appuya conli-e une fenestre, me disant qu'il avoit oublié de me
rcmonslrer quelque chose comme eeluy qui est votre Irès-airectionné serviteur, qui esloil de vous
advertir et vous supplier de ne vous hastcr point d'appointer avec la Rcyne de delii; car, si vous le
faisiez, ce seroit voire perdition et celle de voire fils, car elle est si cauteleuse qu'elle ne demande que
votre ruync, et que ne preniez point de dcscourraige, car vous trouverez des amys. J'ay respoudu
que je Irouvoye le conseil bon, nioicnnant que Votre Majesté fust asseurée de trouver quelque support
et aydc, voiant que ces années passées vous ne prétendiez que d'estre secourue de princes forclos, ne
voiant gucres d'advanccmcnl, et qu'il falloit que Votre Majesté print détermination, voiant le pares-
seux support que trouviez es prinches fureins de faire quelque chose pour la saulvelé de votre
personne et bien publie de votre royaume. Et là dessus m'a rcspondu que les affaires esloient en
meilleur estai que n'ont esté le temps passé, cl que, si je fusse venu au nioys de mars comme je suys
venu au moys d'aoust, tout se fust niieulx porté, el que je eusse niieubi cogneu la bonne alTectton que
le Roy son maistrc porte à Votre Majesté. Ainsi, Madame, je ne vcoy aucune occasion de descourtige,
mais que l'affaire se portera bien. Dieu veuille que le tout treuvc telle et sy bonne yssue comme je
prétends.
J'ay aussi cscrit à Votre Majesté dernièrement comme j'avoys receu huict mil escus à quarante
patlars l'eseu, et que d'cslre en ccstc peyne de les solliciter comme j'ay esté, j'eusse miculx voullu les
prendre sur mes terres cl les bailler à \'otre Majesté; car, faisant tout ce que j'ay peu pour les recevoir,
llatnmylton qui est icy, faisoil d'autre costé tout ce qu'il pouvoil pour les retarder : ce que est cause
([ueje suys cncores icy pour le jourd'huy. Le duc d'Alva a promis de vous faire tenir en Angleterre
vos deux mil escus qu'il a retenus entre ses mains, par l'ambassadeur d'Ilyspaigne résident V». Troys
mil escus que j'ay donnés à M. Thomas Maitland, mil escus que j'emporte quant et luoy pour donner
a Arcliibald Slewart, el deux mille escus qui sont à eniploier en armes. Et suis d'accord arre ung
homme de ceste ville par l'advis do l'Excellence du Duc, qui m'a promis de me délivrer Icsdits armes.
596 RELATIONS POLITIQUES
salvarse en Escocia, adonde passa con irczicnlos cavallos y lodo su muebic : lo mismo
ha hecho Milord Monteglc, con dozienlos cavallos del pays de Lencastre. Toda la furia
es ahorcar cada dia de les pobres honibres del Norie.
Al Conde Carlos de Mansfelt ha dado esia Reyna prissa para parlirse, y assi lia dos
dias que se emharco con este rio para Emden. Dizen que lleva crcdiios de Thomas
Gracian para el socorro que se da a la gcnte que se Icvanta en Alemania.
dedans le dernier jour d'avril procliain ou plustost s'il peull, rendues en Ecosse au lieu où il nie plaira
luy nommer.
Madame, je suys asseurc que pour yotre grandeur et honneur vous ne fauldrez à faire retirer hors
de ce pals ce fol et enrage Ilammylton et Guillaume Sliires qui dict estre son compaignon et avoir eu
de Votre Mîijcsté lettre de crédit et votre commission, et les deux sont tous les jours prests de se
couppcr la gorge l'un à l'autre, et l'un faisant l'arragc et l'autre le blistre à mendier à tout le monde,
disant qu'il est icy envoie par Votre Majesté. Si c'est votre honneur, Madame, je vous le laisse à
penser, car il ne touche rien à mon particullier, sinon pour l'advancement de votre service.
Madame, S' François Inglesfeild vous a escrit ccste fuys-icy du chiffre de Mons. de Ros. Madame de
INorthunibcrland aussi. Madame, m'a donné icy deux lettres pour vous cnvoier, et vous ay envoie
avec ma dernière despcscbe un chiffre nouveau d'elle, lesquelles deux lettres sont cscritles en ce mcsme
chiffre nouveau. Je ne sçay pas si aurez encores receu madite dernière dépcschc. Je vous ay aussi
escrit que mylord Dacrcs cstoit venu en ce païs et, dès qu'il fut venu, il fut conirainct de soy retirer
vers Madame de Northuniberland pour la grande hayne que luy porloient les autres, disans qu'il cstoit
la cause de tous leurs malheurs.
Vingt-quattre heures avant que vous escrire ceste lettre, j'ay reçu une lettre de Madame de
Norlhumbcrland, me priant de vous voulloir escrire en faveur du mylord Dacrcs, disant que s'il avoit
failly, il est prcst d'y remédier à son pouvoir et de vous faire le service à luy possible. Et aussi ladite
dame a envie, à ce que je puys veoir, que ledit Lord Dacrcs soit envoie en Hyspaigne : ce qui seroil
chose fort préjudiciable aux autres et très-grande jalousie. Et quant à mon opinion, Madame, puys-
qu'ainsy est que sir Françoys Inglesfeild ne veult accepter la principalle commission sur luy, mon
advis est que vous en envoiez «n de votre nation, lequel sera miculx venu par delà qu'autre cslranger
angloys. Et sir François Inglesfeild mesme m'a dict qu'il est de ceste opinion, combien qu'il vous ait
nommé d'autres.
Madame, j'ay failly au commencement de ma lettre où je vous ay escrit le Conte et la Conicsse de
Ferrie et debvoye dire le Duc el la Duchesse de Ferrie.
Madame, il faut aussi, s'il vous plaist, que les lettres que vous m'envoirez dorcsnavant, soient
addressces à Paris. Ncantmoins, Madame, quand vous cscrirez à Madame de Norlhumbcrland et à
sir Françoys Inglesfeild, vous ferez tenir leurs lettres, s'il vous plaist, à l'ambassadeur du Roy d'Hys-
paignc résident à Londres, lequel les fera tenir au duc d'Alva, et m'addresscz comme si c'csioit à moy-
mesme le pacquet dedans lequel seront Icursdites lettres marquées de leurs marques, lesquelles
recevra en Anvers un homme que y demeurera exjirès et leur fera tenir. Aussi, Madame, par le
premier pacquet que vous m'envoyrez en France, vous ciivoyrez, s'il vous plaist, lettres fresches au
Roy, à la Reyne-Mère, à Mons. d'Anjou et à Mons. le cardinal de Lorrayne, en me recommendant comme
votre humble et obéissant serviteur.
Escrit à Anvers le premier jour de janvier. (Britith Mtiseum, Titus, C. XII, n" C.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 597
A lo que propiiso este cavailcro frances de dar libertad a la Keyiia de Escocia y
passaportc para passar cl en aquci rcyno, se dcxo a la diclia Hcyna tiempo para res-
pondeilc, y auii no lo ha heclio, y, scgun la colora qiieclla tomoy otras scAales, sv crée
que sera de las aioslumbradas rrspues(as.
El socorro de Francia de vituallas, con una nave que pariio de Brcsta, eniro en cl
caslillo de Domberton, y assi quedara provcydo para niuclio tiempo. Cierto hoinbre que
emblava a Escocia esse genlilhombre que este ay, aporlo a IVefcaslcl, y les calholicos lo
lian cncaminado seguramente. Copia desla se pucde cnibiara Su Magcstad. De Vueslra
Excellcnza no tengo carias lia mas de un mes. Nucstro-Scfior, etc.
De Londres, a 2 de hebrero 1570.
(Archives de Simuticas, Esluilo. Ltg. 822, fol. 37.)
MM XX VU.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(Bruxelles, 3 rËvniER 1870.)
Il rccommaDdc la plus grande prudence en ce qui touche les alTaircs d'Angleterre. — Mission de
Chamberlain. — Il ne croit pas aux armements de la reine d'Angleterre en Allemagne. — Nou-
velles d'Espagne.
He rrccebido las carias de V. M., de 9, 14, 15, 18 y 23 de cnero. He dcxado de rcs-
ponder a clias hasta aver oydo a Chamherlan, que vino a tiempo que le comcnço a oyr
Mons' de Noircarmes, y por haverse ydo a cierlos ncgocios donde yo le embie, no ha
buelto hasta agora ; y en este particular dire abaxo lo que se ha hecho en los dénias
que eontienen estas einco carias de V. M. ; y rcspondicndo por su orden no me parcce
tiempo de acometer lo que el Obispo de Rros ha piopiicsto a V'. M., ni los del iNorte
se han governado de manera que se pucda tcner espciança de cosa bucna en esta sazon,
y asi sera bien que V. M. vaya entreleniendo al diclio de Rros con buenas palabras sin
desesperase, ni melese tampoeo tan adelante que no se pueda dar la vuelia siempre, se
fuerc menester.
He visto lodo lo que V. M. me escrive cerea de l'ysla de Vrlanda, y en Espana esia
el Arçobispo de Casel tratando algunas oosas a este proposilo con Su Mag^, sobre las
598 RELATIONS POLITIQUES
quales yo le tengo einbiado el parecer que me mando, conforme a lo que aqui sea enlen-
dido, y hasta en tanto que venga su respuesta, V. M. vaya muy eiUretenido en estas
materas, que ya le tengo avisado qiian peligrosas son y quanio coiiviene niirar ias
pcrsonas con quien se trata, sin que janias conozcan en V. M. voluntad por la parle
de Su Mag^ a hazcr cosa en ofensa de la Reyna, ni lampoco liccliando fuera del lodo
a ios que entendiere son ealolicos cuerdos y Iionibres de quien se pucde fiar de confiar
generalidades que particularidad de ninguno. V. M. responde lo muy prudenlemente al
de Rros en lo que toea al intercéder por su ama, porque en esta ocasion ni es buen
medio cl de V. M., ni Su Mag'' embiara a pcrsona a tratar délia.
La leva que dixeron a V. M. que liazan en Alemania, es burla, porque liast' agora no
ay nueva de tal, ni yo puedo persuadirme que la Reyna arroje su dincro d'esa manera.
Por la rrelacion que me haze Tomas Fiesco del estado de Ios négocies y lo que a
boca ha dado aqui Diego Pardo, he enicndidode la manera que esta, y cierto cstosdos
mercadercs cspanoles se governan conio moços. Yo he dado fncullad al Tomas paraquc
procure llcgar eslos negocios al case sin que se cntienda jamas que tiene comision mia
para esto; y lo que estos dos han de hazer, es procurar la rrestitucion de sus merca-
derias por via de venta o en oira manera, y lenicn la recivirla por ynvenlario y enca-
minarla a las parles donde yba y venia, pero no para que cslos pasen adelanle a iratar
con la Reyna, ni sus Consejeros, ni quieran saver lo que demas haze, que esto basta que
solamente cntienda V. M. y de la manera que no pucden apcrcivirse Ios Consejeros que
se van ganando para este cfeto, y V. M., en conformidad desto, procure f.uiar y
encaminar Ios negocios porque no liencn otro rrcnicdio. Escrivimc el Tomas que
querian venir aqui algunos Ingleses a pedirme les eoncediese io que estos alli eoneeden
a nueslros mercadercs, Yo le rrespondo que sino es vinicndo con rrcsolucion de hazcr
la rrestiUiL'ion gênerai de mercancias y baxeles, que no lienin para que venir, porque
haviendo consumado la mayor parte de nucslra rropa, si no fuese dando contcnlamienio
y caucion a Ios yntercsados. Su Mag'' no qucrra rresliluyr lo que aqui y en Espana
esta en scr, por la que estos tiencn de piescnle, porque es de mas valor la que nos-
otros tenemos. V. ^\. procure en todo caso tcncr con el Tomas buena eorrcspondeneia
porque es liombre muy cuerdo, como olras vezes se lo he cscripto, y tan ynteresado
con Su Mag^ que , quando no huvicre otros rrcspetos, por este no hara cosa que
no deve.
Creo muy bien lo que V. M. me dize que Ios caiholicos de ay se levantaran si
tuviercn favor; pero cslos se han dado tan rruyn mafia que han dcsbaratado quantos
disignos pudiera aver en esto proposito. El Chamberlan es hoinbre di bien y cuerdo;
ha me dado aqui parte de trcs puntos principales : el primero sabcr ei socorro que Ios
cathoiicos podrian tener; cl segundo el modo que se podria tener para la livertad y
seguridad de la Reyna de Eseocia; el terccro la bula de Su Santidad para absolver cl
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 599
juramciilo de fidclidad ii los catliolicos. Prro no liavcndomc trajdo carin?, ni otra cosa
nias del abono de V. M., por el quai yo le oydo, no nie a parecido iratar con el sine
generalidadcs. A nie dcxa dopo rescrilo los noml)i-es de miiclios cavalleros caliioiieos
y otros de su scjçuitn ", y liavendo entendido la desgracia de los Icvantados en el Norte,
* Le (lue d'Albc se bornait à soutenir par des auroùncs assez parcimonieuses les seigneurs catho-
liques anglais qni aviiient clicrchc un asile dans les Pays-Bas. Il écrivait le M février 1570 a Phi-
Lippe Il :
Sire, J'ay suyvant la charge que Vostrc Majesté m'avoit donne, reguardé comment plut convena-
blement je pourrois faire assister les signcurs et gcntilshummes anglois réfugiés pardeçà pour le faict
de la Religion eatholicquc, dont Vostrc Majesté m'avoit envoyé une liste, oullrc quelques aultres
survenns ii divers temps, en quoy je suis esté un petit en peine pour la diversité des qualités et
nécessités d'urig chacun d'eulx îi moy incongneues, par oii j'ay craint de donner plus à ceul.x quy
moins mcritoycnt et moins ù cculx qui plus; et de donner quelque somme pour estre répartie entre
eulx par qucic'ung des prineipaulx, n'ay secu aussy h quy je le pourroys bonnement commettre, dont
je fusse asseurc qu'il ne attribuast plus à ses parens ou amis que à aultres qui ne luy sont de riens,
comme entre tant il n'y a faullc qu'il n'en y ait de divers quartiers. Aussy ay-je considéré que
d'ordonner aussy une somme en général seroit peu à ung chascun, et c'est asser à duubtcr que de bien
brief j'auroys ung nouveau alarme et par nvanlure de plusieurs d'eulx qui prélenderiont avoir esté
mal partis, et que aullres, après avoir sacqué icy ce qu'ils auroient pcult, se rclireriont en France. Par
quoy m'at semblé que le plus seur et de moins de dcspence seroit de commencer premièrement par
les prineipaulx, dont los qualités sont cognues et qui se sont ramenlus, car plusieurs y a en ladicle
liste quy ne font semblant de riens prétendre, et leur onloniicr quelque gracieux entrcténcmcnt par
mois a durer tant qu'il plaira à Vostre Majesté ou à son lieutenant-général pardcrii, assigné sur la
receptc des confiscations où ils seront taillés d'cstre plustost payés, qui me semble se dcbvoir pro-
curer puisque l'on entre en la despencc, et donner aussi successivement à aultres qui le demanderont,
puis que je serois plus parlienlicrement informe de leur qualité et nécessite, ce que se fera de telle
façon que l'ong ne saclie, s'il est possible, parler de l'autre, cnchargeant à ung chacun le secret. En-
suivant cesle conclusion ay commencé par le Conte de Weslmi^rlanl et ses oncles, le frère du Conte de
Susscx et quelques autres; el depuis m'ayant la Contesse de Northumbcriant et leSigneur d'Acres fait
donner a cognoislre que, sy l'on leur vouloit aussy faire quel(iue faveur, ils l'estimeront pour grande en
Testât où ils sont, je les y ay adjousié, comme Vostre Majesté verra par une copie de l'ordonnance que
je ay faict dresser sur le Kccepveur-général desdictes cunliscalions, qui ne monte que à trois cens cin-
quante escus par mois. Sur quoy je siiplic Vostre Majesté, puisque ce que j'en ay faict à esté sonbs
son bon plaisir et à durer non plus longuement qu'elle vouidra, elle soit contente de m'advertir com-
ment elle entend que je m'y doibge d'icy en avant reigler, non-seulement au reguard de ceulx à quy j'ay
desjà donné entrcténcmcnt, mais aussi de cculx qui le pourriont demander, dont il y a deux ou trois
singulièrement recommandés par ladicte Contesse de Norihumberlant, que j'entens aussy estre gens
d'estolfe. Et vœuillant Vostrc Majesté que ledict entrelenement se continue, sy je le laisscray ainssj
asigné sur la rccepte des confiscations, ou s'il plaira à Vostre Majesté donner aultre ordre de delà.
Comme qu'il soit, il me semble que Vostrc Majesté fait une chose digne de soy, de recueillir cl
assister ainsi à ces bons personnages soullrans pour le fait de la religion, et qui ne peult sinon grande-
600 RELATIOi>S POLITIQUES
dize que no quierc, ni liene para que volver asi, sino fuese embiandole yo a algun
nuncio. Van a estar en Lovayna. He le dado algun dinero para que se eniretcnga.
(Ion esta embio a V. M. por mano del geniilhombre veneciano algunas carias de
parliculai'cs que aqui tengo, las quales mandara dar a sus duenos, y con la dupplicada
un pliego que lengo de Su Mag"", que vino con otros mios de 27 y 28 de deziembrc : avea
mandado junlar corlcs en Cordova para la fin de pasado y levanlado tan gran golpe de
génie que a esta ora deve eslar aqueslo de Granada. Ha ricivido las mias, y las que
vinian para Su IMag"* ban ydo a rrecaudo, y las con que al présente me ballo, yran con
iino que despachare esta semana.
ment servir, et vers la royne d'Escosse quand elle entendera que ceulx qui se réclament d'elle sont
ainsi accueilles, et vers les aultres Anglois qui dumourent en Angleterre constans en l'anchienne foy,
voians que (les) leurs trouvent leur refuge vers Vostrc Majesté, que sera leur donner aussi tant plus
de inclination à s'appuyer de Vostrc Majesté, plus tost que d'aultres. Et oires que la royne d'Angleterre
en aist jalouzic, comme je suis adverty, si n'est-il que bien, puisque, comme je lui ay aultresfois fait
rcspondre sur les plaintes qu'elle m'en avoit fait faire, je n'entendois soustenir personne, voires ny
cscouster en choses que pourroient tournera son préjudice, où par le contraire les pirates rebelles de
pardeçà sortent et entrent librement en ses ports pour envahir et piller les subgects de Vostre
Majesté.
Son Excellence a ordonné aux seigneurs et gentilshommes anglois cy-dcssoubs nommés, réfugiés
pardeçà pour le faict de la Religion catholicque, le traictement que s'ensuyt à en eslre payé de mois
en mois tant qu'il plaira à Sa Majesté ou son lieutenant-général pardeçà, par les mains de Martin
Vanden Bcrghe sur la recepte des confiscations, à commencer avoir cours dois le premier de janvier
1870, slil de pardeçà.
A la Contcsse de Noorthumberland, en contemplation non-seullement d'elle, mais aussy de ceulx
qui pour la Religion catolicque se sont retirés pardeçà et demeurent à sa charge, cent escus de xl pat-
tars par mois.
A Charles JNevcll, Conle de Wesmerland, cinquante escus par mois.
A Milord d'Acres cinquante escus par mois.
A Christofle et Culhbert Nevcll, oncles dudict Conte de Wesmerland, vingt escus chacun, font qua-
rante escus |iar mois.
A Egremond ILitclif, frère au Conte de Sussex, trente escus par mois.
A Richard .Norton l'anchien xxviij escus par mois.
A Franehois Norton son fils aisné dix-huit escus par mois.
A Sampson Norton son aultre fils dix escus par mois.
A Thomas Marchinfild, chevalier du S'-Sépulchre, dix-huit escus par mois.
A George Chanibcrlayne six escus par mois.
Font ensemble trois cens cinquante escus de quarante paltars picche.
(Arch. de Simancas, Secret, prov. 2579, f. 62. — Publié d'après un autre
texte. Bulletins de la Commission royale d'histoire, i" série, t. III, p. 9.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETERRE. (iOl
De Aiemania y Francia no ay cosa de nuevo mas de que lodo esta quicto, gracias
a Dios.
De lirussolas, a 3 de iiebrero 1570.
{Archives de Sitnancas, Eslado, Leg. 822, fol. 20i.)
AIMXXVIII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Londres, 9 rÈvRigR 18T0.)
Il sérail uliic de connaître exactement ce qui se passe en Ecosse. — Faux bruit* répandus
à Londres.
Con la inemoria de lo que se ha respondido a les Embaxadores de Francia, y copia
do la que cscrivo a Su Mag'', entendera Viieslra Excellenza lo que aqui concurrc, en lo
quai no se me oiïiece mas de acordar a Vucstra Excelienza que me paresce séria bien
que Juan Hamilton que esta ay, o oiro Fseoces, fuesse a aquel reyno a sabcr lo que
alla passa y ver si con seguridad se podria despues embiar alli, si conviniesse para con-
cerlar aquel govicrno : en lo quai y en lo demas vcra Vueslra Exceljcnza lo que mejor
le paresciere, de quien no dexo de tlessear eorreo por saber de su salud, jKir que aca es
maravilla las cosas que levanian, y basia del Rey nueslro seîlor (aquien de Dios mucba
vida) se (ingen carias de mereaderes en que dizcii que es niuerto, y las llevan al Consejo
y lo publicnn por toda la Isia, de lo quai son promovedores el capilan Francioto y
Thomas Gracian. Nucstro-Seî\or, etc.
De Londres, a 9 de hebrero 1 S70.
{Archiven de Simancat, Etiado, I.cg. 822, fol. 60.)
Tome V. 76
602 RELATIONS POLITIQUES
31MXXIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(Londres, U février 15"0.)
Négociations commerciales. — Le cardinal de ChÂtillon a chargé le seigneur de Lumey de recueillir
en Angleterre les collectes qui se font chaque mois en faveur des insurgés des Pays-Bas. — Arres-
tation d'un courrier. — L'évûquc de Ross est gardé de près.
AiUe-ayer escrivi largo a Vueslra Excellenza con Mos. de Monduset, reniitidas las
carias al capitan de Cales, y, a Francisco de Antoneda que esta lleva, lie dado cargo les
cohre, sino las han aun embiado.
Vase dicho Anloneda a dar rason a Vueslra Excelknza de lo que ha entendido de
Marche y otros coinissarios inglescs acerca de la intcncion que tienen les del Consejo
y elios en no olorgar seguridad aiguna del dinero detenido, sin que Su Mag^ escriva a
esta Reyna, como dicho dinero no es suyo, de todo lo quai y de la tocante a las mer-
cnncias podra largamenle informar a Vueslra Excellenza.
El Cardenal Chatillon he nombrado por coleclor desie socorro que los rebeldes
dessos paysses que estan en esta Isia offrescen, a un Mos. de Lume, nalural de Namur,
cl quai dize que scran doze niill escudos cada mes, sin los treinte mill adelanladoç :
todo lo quai me paresce que es eonira Flandrs y que esia génie esia eon ruynes
inlenciones.
Esta manana bolvio Medinal, aquien yo havia despaehado a los xxx del passado a
Vucstra Excellenza, y, como su barco dio al iraves cabe Margate, por sospecho le
Hevaron presso a Canlurberi, y el hecho ei despaclio a la mar, y despues le han soltado
hallandole sin carias de las quales va triplicado ron estas. Al Obispo de Ros tienen
muy guardado, y aqui va cresciendo las pestes.
De Londres, a H de hebrero 1570.
{Archives de Simuncas, Eslado, Leg. 8^2, fol. 60.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 605
MMXXX.
Le dvc d'Albe à don Gxiérau d'Espès. (En cliilTre.)
(BBVXCLLES, 30 FÉVRIER ISTO.)
Le roi, croyant que les affaires d'Angleterre étaient plus avancées, avait donné à Kempc da plein»
pouvoirs pour agir. — La situation est changée : l'insurrection du Nord est étouffée et le roi de
Trance traite avec les Huguenots. — Si Kcinpe arrive en Angleterre, il importe qu'il ne fasse rien.
— Il y a lieu de dissimuler et il convient que don Guérau d'Espès. Iirùlc tous les papiers qui pour-
raient lo compromettre.
A lodas las caitas que lie leiiido de V. M., lie rcspnndido por diiplicado. La iina llcvo cl
gcntiihonihre vcnociano con olnis carias qtie aqtii veninti. Otro plieguecillo de Su Mag^
ombie por la via dcl ordinario que se cnircgo al niacslro de postas de Anvers. Con este
va el iriplicado, juntamcnte con oiro plicgo que tengo de Su Mag^, laquai me ordcna
que yo advierla a V. M. de lo (|iie hay de liazer; y paraque esios negocios vayan por el
cainino que coiiviene, es bien que V. M. cnliende que yo he dado quenta a Su Ma^,
desde la primera ora de los movimientos dcl Noile, de la voluntad que he ballade en su
cilada para |)oncr en libcrlad a la Ilcyna de Kscocia. Su Mag'', conio principe tan jusio,
lo dcsea siimamenle y me lia niaiidado que yo mire por que medios se podria conscgiiir
el dcseo que ticne, y, pensando que los negocios cstavan mas adelante, dcspacba ai
Kempe, pariente de la Senora Duquesa de Feria, con carias dcl Duque a la Reyna de
Escocia, Arzobispo de Rros, Condcs de IVorlumberland y Weslmerland, con ortlen que
juntamcnte liiziese los dcmas ofljcios que le parizca se convicnen para salir con cl
négocie, y, baviendo l'aliado cl fundamcnto (an de rrayz y baviendo ya cl Iley Chri»-
lianisimo aeordado con sus rebeldes, eslan los negocios en tan diferenic punto que
eonviene no solo no moslrar de sabimicnto con esta Reyna de las fecbas pasadas, pero
cubrillas con loda disimulacion posibie por niuebos rres|)elos que serian largos para
cscrivir; y asi me ha parecido des|>acbar luego a Tusan para avisar a V. M. que, en
caso que aya parecido ai Kcnipe, \. !M. le ordina que en ninguna maiura dcl tnundo
baga demostiacion de su comision, sino que se temen, ny no baga nada siu advertirmc
a mi primiro con el mayor sccrelo que pudicre; y de lo que en eslo hazerc, me avisant
V. M. y de lodo lo dénias, procurando scguir lo que arriba le dign. Y no se en que se
fondo l'Kmbaxador de Francia quando vino a bazcr ascos con V. M., de que yo diessc
licencia a los mereadcres î^enoveses (pie se conceriasscn en lo de su dinero, como
pudiesscn. Devele parcccr que es nicjor que se pierda lodo. V. M., en lodo lo que fuere
604 RELATIONS POLITIQUES
posiMc, ayude a este négocie y al de las mercancias ', y, eon buena coinodidad biiscando
las ocasiones, ha de procurar poner los zelos que pudiere entre la Reyna y Franceses,
que el negocio esta ya en punio que eonviene mucho yr por este camino, porqne, tomando
otro, podria ser desesperalia y hazella avisar oon essos, que sera en gran perjuicio del
' Le duc d'Albe ne songeait qu'à négocier avec Elisabeth, et il avait fait préparer par Tisnacq, au
mois de février 1570, un traité pour rétablir les relations commerciales entre les Pays-Bas et PAn-
glctcrre.
Primo conventum est atque placuit omncs mercatores Majestatum Suarum subditos et in carum
ditionibus agentcs ultra citr.tquc dctenlos relaxari ac libère dimitti, liccbitque iis, cum visum fuerit
aul commodum, discedere, non obstantibus obligationibus, cautionibus et securitatibus quibuscunquc,
ubicunque et quomodocunquc datis detcntionis atque arrcsti bujus gencralis intultu, quas irritas et
nullius vigoris dcinccps fore stalulum est.
Placuit eliam omnium mercium, aeris alicni, pecuniaruni, navium (quocunque nomine illœ vocentur',
munitionum, macliinarum bellicarum, et ab iis depcndentium, et omnium deniquc cujusvis qualitatis
aut conditionis bonorum ad subditos Mnjestatum Suarum, aut rcgnorum aut aliarum ditionum
earumdcm incolas, sivc in invcntariis comprehcndantur, sive non, a quibuscunquc et ubicunque in
Hajcstatum Suarum regnis et dominiis occupata, dctenta atque arrcstata fuerint, generalcm, libcram
atque integram sine exceptionc ulla rcslitutionem flcri, nimirum de iis quae adhuc subsistunt in sua
nalura aut specic. Pro iis autcm qus anle convcnlioncm banc divcndita, distracta, alienala aut
quocunque modo consumpta fuerint, nulla babita alienalinnis rationc (quae aliénais rci dominum obli-
garc non potcst) bona fidc solvi ac reslilui lantum quanti ad diem usquu venditionis aut alicnationis
constiterint, aut co pretio rcdimi quo inicr mercatores, arrcsti tcmporc aut in proxiniis antea nundinis
Aiitwcrpiensibus valcbani, optionc domino rci alicnatie relicta, quod quidem pretium niox ab illo
solvetur qui eam rem babuit. Quod quidem de racrcibus inlegris diclum sit. Porro, si casu aliquo
corruptas esse contigerit, damnum ad dominum rei spectabit.
Quo autem omnia fiant cilius et sine mora aut tergiversationc, dclegandi erunt a Majcstatibus Suis
respective cum autboritalc sutlicienli conimissarii, qui reciprocc omncs conlroversias sumraarie et
secundum justitiam, sola facti veritate perspecta, difliniant. Quo peracto, executio realis, cautione
mcdianle, non obslanic appellationcaut oppositionequalicuiique (sine illarum prœjudiciutamen), slatini
conccdclur. Providcbunl autcm inicrea Majcstates Sure ut sinccre et a<qua lance ubique el in omnibus
respective proecdatur : si tamen a tempore arreslorum de aliquibus bonis inter partes peculiariter
convcnil, id ratum liaberi et effcctura suum consequi debere intelligitur. Si quae merces aut alia bona
aut pars illorum ad subditos alterulrius principis pertinentia, subsiracta, subducta, clam detcnta aut
aliter éclata fuerint, ad qucrclam partis (sola etiani facti veritate cognita) summarie et de piano a
comraissariis justitia adminislrabitur, qui eos, qui in culpa sunt, non solum ad ipsius rei cum damais
et interesse restitutionem condemnabunt, sed etiam de iis, ut de prœdonibus et suo prineipi inobse-
quentibus ac pacis violatoribus corporalc supplicium sumcnt, nisi iofra quadraginta dies a publica-
tionc hujus ab illis restilutio fiât.
£t ut nihil distraclum, cclatum aut dcperditum maneat, sed ut unicuique ad suorum bononim rccu-
peralionem facilior sit via, inventaria eorura bonorum quie utrinque extare comperiuntur ultra
citrn<]Uoexhibita fuerunt et dcbitorum quae hactenus in luccm prodierunt, et si quœ adbuc supersint
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. f.05
servifio de Su Mag"*. Las condiciones con que cl Rey se lia convertido con sus vasallofi,
vern V. M. por esa platica que ci t)mbaxador paso comigo. Dcspues ara he sabido de
eerlo qu<; el nogocio esta ya heclio.
En Alemania toda ay quielud. Otra cosa no se offresce de nuevo que avisar a V. M.,
exbibenda, ea oninia bona fïde, infra fflrnscni uiium aut dtius (li fieri polcsl), exbibitam iri
proniissum est.
Hoc etiam addiliitn pro mcliori hujus negotii direclione, certos aliquot rocrcatores uU-iinque el in
singulis Majestntum Suaruni rcgnis ac doniiriiis delcgandos, in quorum aut ab iis subsliluendorum
manibus, oninium corumque arrcstala, dctenta, substracta aut aliquo modo cclala fuisse constiteril,
rcslitutio fiet, a quibus postca suis dumiiiis omnia reddentur ac distribucntur.
Placuit quoquc omiics uas pecunia; summas quas aut pro visitatiune navium aul iiicrciuin aut pro
varura coiiservalionc ut sccuritalc aut iiaulanim alimriitis aut invcntarioruiii confectionc aut aliis
expensis expositas fuisse justo calcule compcrictur, a rei rcsiitucndœ dcminis soivi aut dcduci et defal-
cari. Quod si vcro iiitcr partes non convcnial, commissarios adcant, qui rx icquitatc et de piano
judicabunt, habita scmpcr rationc, ne rocrcatores qui daninum passi sunt, quoad fieri poteril,
gravcntur, ncquc plus solvere cogantur atque ejasdem rcgionis subditi, sed omnia justo modcramine
taxentur.
Porro supradictis ad recuperationcm et receptionem bonorum ultra citraquc dctentorum merealo-
ribus delegandis, atque ipsos etiam rerum dominos intrgrum atque liberum erit cas c rcgnis et
duminiis prxtactis cxporlare, a\U per alios exportata curare quocunquc risum fuerit, aul si illis coro-
modum crit, ibidem vcndcre, pretiumque efferre aut etiam alias mcrccs comparare sine ullo impedi-
mento aut obstaculo.
Licebit etium nautis, per se aut per suos, navcii suas recuperare, recipcre ac rcducere. Imu, si pluri-
bus navibus ad mercium et aliorum bonorum suorum exporlalioncm opus sil, poterunt el cas advehen-
et cum iis rcverli. Fiet aulcm prii'dicta restitutio cum libcrtatc disccdcndi absjue ulloruni vcctigalium
aut aliorum juriuni solutionc, non solum pro bonis, navibus aut aliis rébus quibuscunque, sed nec pro
iis quas arreslo durante venditas fuisse coutigcrit (dunmiodo dominus rei lucrum ex lali Tcndilione
ultra prctium non fceerit) : pro iis tamcn quœ post banc transactionem vendcnlur, jura solita et ordi-
naria solvi debcrc dccrelum est, sed intcrca niercalorum, naularom, bonorum item suonim srcoritali
in reditu, ab utn)i|ue principe contra piratas, ad rcquisilionem partium (medianle tamcn expensarum
honesta solutionc), providebitur.
Quandoquidem vero régna et alla Majestatum Suarum dominia satis magno inter se dissident inler-
vallo, prœscrtini Anglia ab llispaiiiis, quarc uno codemquc tcmporis niomento reslilutioncm integram
fieri et ex portubus utrimque solvi perqunm diflicilc est, constilutum fuit atque convcnlum reslilulio-
nem ex parle Regino; Angliœ inchoandam, medianle tamen sullicienti caulione qun? ex parle prr exteros
cjusdcm Angliœ regni incoias dabitur, de reciproca oninium quie tam in ilispanis et aliis Hajestatls
Suie Calliulico: rcgnis quam iii ipsis Inferioris Germanio; dominiis arrestata fueruiit, picnaria reslilutionc
Anglis etiam facicnda, idquc quom fieri polerit citissime et ad summum intra mrnses duos a die resli-
tulionis praidiclir, tum enim unicuiquo illorum aut ubi idoneum ad navigandum tempus naeti furrint.
cum suis bonis, ut dictum est, libère discederc licebit.
Quia autem in hae executione celeritale opus esse videtur, ne mercatoribus ulriusque subdilis
606 RELATIONS POLITIQUES
sino que en viendo esta la rrompa y heche luego en ci fiiego y liaga lo mismo de los
papeles que podrian dar sospecha a esa gente.
De Brusellas, a 20 de hebrero MDLXX.
En este punto acabo de rrecevir la carta de V. M., de ix del présente, con el duplicado
de las dos copias y cartas que con ella vcnian para Su Mag**, las quales yran breve-
niente con un correo que quedo despachando ; y, en lo que a V. M. parece de la yda de
Hamilton, havia yo ya comcnçado a tratar desta, y el esta bien en eslo. De los papeles
en cifra se tcnga grandisima quenta.
{Archives de Simancas, Eslado, Leg. 822, fol. 203.)
MMXXXI.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Londres, aï rtvRiER 4570.)
II se conformera à ses instructions. — IVouvelles d'Ecosse.
Por la copia de la que escrivo a Su Mag', cniendera Vuestra Ëxcellenza lo que aqui
|)assa, y lo que Vuestra Ëxcellenza me liaze merced de advertirnae seguire yo en todo
daniDum per diuturnam istain bonorum suorum dctentionem illalum accrescat, visum est rationi eon-
scntancum ultra citraque littcras patentes tain sub nostro quani sub Screiiissim» Rcgino; Angliœ
sororis nostrœ charissiniee sigillo, de hoc conscnsu ac transactionc confici, staliiu in omnibus iis locis
publicandas, ubi opus esse videbitur, sed in civitatibus prœsertim Hispalensi, Burgensi, Antwcrplensi
et Londincnsi, utpotc prsecipuis tam llispaniarum et nostra: Infcrloris Germania; quam Angliœ
emporiis, cum geucrali personaruni, bonorum, navium, debitorum, aclionum, omniumque aliarum
rerum qualiunicunque ad subditos aut incolas regnorum utriusque principis (ut dictum est) spcctan-
tium relaxatione ac restitutionc, sine ulla exceptionc, limitationc aut rcservatione, secundum hujus
convenlionis tenorem.
Volentes itaquc eam ex parte nostra in singulis suis punctis, clausulis et arliculis firmiler et invio-
labiliter adimpicri, ut negotiuni cum nostra certa scientia et autboritatis interposilione conclusum
et pro rato ctgrato habitum et a ministris, oflicialibus et subditis nostris quibuscunque et in quantum
unumquemque corum conccrnit, exccutioni mandari atque observari, orani dolo et fraude penitus
semotis, jussirous in ejusdem nostrae voluntatis (idem bas litcras confici etsigilli nostri appensione
rauniri.
Datum Antwerpiae, die . . . mensis fcbruarii anno Domini ....
{Archives du Royaume à Bruxelles.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 607
y por lodo. Cou Tliomas Fiesco (engo buena cnrrcspondencia en lo que quiere cumu-
nicarme, y agora que viiio de la Corlc, me lia diclio que lo del dinero estara conccrtado,
auiique le iiiudcn alguna cosa de lo que antes huvia apunlado y que en lo de las mcr-
caiicias los Ingleses quieren que la Reyna les enlregue las de aqui, y con elias y con cl
conlado que se deve a subdilos de Su Mag' en csia Isia, piensan quedar bien saiisfe-
chos, y ya los coniissarios viejos van buscando compradores.
El dicho Fiesco yra, segun me lia diebo, muy presio eon loda la resolucion a inrormar
a Vueslra Exceilcn/.a, eon el quai escrivire mas largo y (unibien con olro hombre que
informara de lo que en la libertad de la Reyna de Escoi-ia (iene pcnsado, el quai es
eonoseido del iMarcjues Cbapiii.
El socorro que se bizo a Donberton, fuc con très naves bretonasque lomaron un navio
inglesen el viage : lodo esio y el baver de yr Franceses en Ëscocia sienten aqui mucho.
Yo creo que pues en Franeia se deelaran lanlo que demas de querer ecbar a esle ysia
In guerra, lienen intento de casar al Duque de Anju con la de Ëscocia.
De Londres, a xxvde bebrero 1570.
(.4 rf Aires de Simancas, Eslado, Ley. ii'2'2, fol. 66.)
MMXXXll.
Don Gtiérau d'Espès au dxtc d'Albe. (En chiffre.)
(LONDRE-S, 3 UAHS iS'O)
Il n'a pas vu Kcn)i)c. — Elisabeth craint beaucoup la paix en France. — Armements en Angleterre.
— Nouvelles (l'Ecosse. — Projet de délivrer Marie Sluart.
Esta sola ba;j;o de prisa para que con este correo que despacba Liieatella, me piieda
Vucstra Excelicnza responder. Fiesco y Espinola lia 1res dias que eslan en la Corte, y
en bolviendo de alla creo partira el dicbo Fiesco, con cl quai escrivire largo. Tambien
tengo alla un criado mio para que me avise del secreto del Consejo, por via de aqnel
amigo. Entre tanto Vueslra Execllenza sepa (|ue el primcro desle recibi su despacbo con
Infans, y a Quempe no le be vislo aun : en eslo y en lodo lo demas seguire lo que
Vueslra Excelicnza manda, a quicn ceriifieo que esta Uoyna lemc la paz en Franeia
como la muerle, creyendo que lodo redundara sobre su cabeza. Esle Embaxador de
Franeia me ba embiado a dezirque ni es bêcha, ni creen se hara. Hanle venido algunos
008 RELAÏIOINS POLITIQUES
correos al dicho Embaxador para mostrar los capitulos del concierto a este Reyna, los
qualcs me coniunico lambien, y para inierceder por la de Escocia, con la quai no dexan
de lener experanças de casar al de Anju, aunque lo dizen entre dientes.
En esta ciudad liazen quinientos soldados y por el reyno hasta seys mill. Dizen con
elles entrara JVlilort Gray en Escocia a favorezer los amigos. En la armada de mar se de
poca priesa. Leonardo de Acris, si tuviera arcabuzeros, vencia los capitancs desla Reyna,
con los quales quedo a la par y, despucs de passade en Escocia, ha buelto y robado todo
aquel territorio y aprovechara a los otros mucho por ser discrète.
A la Reyna de Escocia he hecho enlender el brève que tengo y lo que S. M. me
manda.
Marche y otros dos Ingleses se ponen en orden para yr ay a tratar con Vuestra
Excellenza de las mercancias, y he advertido a Fiesco de la voluntad de Vuestra
Excellenza en la forma que quieren que vayan y, venido el, avisare particularmenle
dello y embreve partira el hombre que he escripto a Vuestra Excellenza para librar
la de Escocia, con el quai cscrivire larganiente mi parcscer. Esta niandare a Vuestra
Excellenzia embiar a S. M. con la copia de la carta que a esta Reyna escrive la de
Escocia, que va aqui juntamente. Nuestro-Seflor, etc.
De Londres, a 3 de março 1570.
{Archives de Simuncas, Estado, Leg. 822, fol. 70.)
MMXXXIIL
Don Guérau d'Espès au duc d'Elbe. (En chiffre.)
(LONBRES, 7 MARS 1S70.)
Prochain départ de Thomas Fiesco. — Affaire de la reine d'Ecosse.
A les très deste cen Lorenço correo escrivi a Vuestra Excellenza y antes a 2b del
passade empliege de Thomas Fiesco, y pues lleva el agora esta y va con los comisa-
rios ingleses. Terne poco que dezir en este particular, mas de remilirme a su relacion.
El ha hecho muy bien su ofHcio. Con esperança van los Ingleses que en Anvers se les
ha de hazer gran recibimiento : bien es acortarles su arregancia, y yo crée que estes del
Consejo los embian para entender bien el animo de Vuestra Excellenza, y haran aqui
DES PAYS-IJAS ET DE L'ANGLETERRE. 609
segun cl tiempo; y esta paz de Francis les por)e miedo haciendo diverse jiiycio délia
de que nosoiros y los Franccses sercinos (-onlra ellos, aunqtie despucs, como Vuestm
Excollcnza iniiy bien discurrc, con la iifccssitiad podria ser la enlendiesscn de olra
nianera : pero liasta agora caminan conio lu; dicho.
Por las que escrivo a S, M. * y discurso mio, todo io rmel mandare Vuestra Exccilenza
' Don Guérau d'Espès écrivait à Philippe II le 7 mars )S70 :
A los 21 del passado rccibi la carta de V. M., de 22 de eiiero, y eon ella me dio aviso el f)aque del
dcspachodc Qucrape, pariente de la Diiquesa de Fcria, el quai deve de cstar en Kscocia por que no ha
llegado aqui, y luvo aviso el Obispo de Hos que un Ingles, que podria ser el, sfgun Io que embiaD a
dezir. Ilegoa Neuf-Chaslel y yva a Escocia.
A la Rcyna hc escrito con i;i cifra que cnii ella tengo, consolaiidola y certificandnla de la volunlad
de V. M. y escusando cl no rcsponderlc V. M., pues aviendo de ser en claro traya mocfaos inconve-
nientes. Embio cl brève de Su Santidad que el Duque me ha embiado, el quai abrio el dieh» Obiapo
y en su cifra le escrivc Io que conticnc, por que, si la quitascn al que Io havia de llevar, no se desca-
briessc Su Bcal'', alabando la constanria en la religion de la <licha Keyna, le offrcsce cxhorlar a
V. M. y a otros principes christianos a su libcrtad y restitucion de su royno. Entrelantu los nobles de
Escocia estan dcscordcs, ounquc los (piiercn el govicrno en nombre de su rcyna : son la mayor parte
y quiercn nonibrar por governador ol Condc de Lcnos, que esta agora en Gorte, y le quieren induzir a
que sea governador de Escocia, dicicndo que ella procurara Io elija la parte que quiere ser govcrnada
con nombre del niilo; y aunqiie es pcrsona, segun dizcn, poeo abil para cllo y se tiene por catbolieo,
por la mala voluntad i|uc esta lleyna tiene a la de Escocia, vcnia a este partido; pero el rehusa de ser
governador, y Miladi Margnrila su muger nie ha embiado a dezir que no Io sera, sino que el entrara en
Escocia con gente para procurar de aver el nino de sus manus.
A cstos quatre roill horobres que se han de levantar se da poca priesa, y assi en Io de la flola para
Amburg comiençan a cargar, oy parlcn de aqui ciertos mcrcaderes ingleses con comission de ver las
mercancias suyas en Flandcs y considcrar si el parlido que cl Duque ha hecho délias les estara bien
o si sera mejor satisfacerse en las que aqui estan en ser de los subditos de V. M., que deven ya 4e
valer mcnos que las de alla, y con cllos se buelve Thomes Fiesco el quai con plazo de dos aflos plente
aver recabado la restitucion del dinero de contado, de todo Io quai dara aviso el Duque a V. M.
Por relaciondcMos. de Gartclc, cavallcro escoccs(|uc vino agora de Francia, y carias del Embaxa<lor
de Inglatcrra se cnticnde que el Hcy Christianissimo amcnazo mucho a esta Reyna si no dava libcrtad
a la de Escocia, diziendo de su boca al dicho Embaxador que no podria dexar de socorrerla por todas
las vias possibles. Dize el dicho Gartclc que para agora se ombiaran a la parte de Donberlon dos
mil soldados que cstavan para ello aparcjados en BretaHa, aunque Don Franccs no melo escrive.
Mucho cuydado tiene aca Mos. de la Mota que este dinero contado no se dexe a los Ingleses por trato,
y yo le dixc que el dinero no esta en nuestra mano y que quiça es gastadoy que cobrar los mercaderes
alguua scguridad del se ha de tomar como del mal Io mcnos, |)ero que no ay coia aun en ello
conecrtada.
Por Io que importa al servicio de Dios y de V. M. y quietud de estas partes librar la Reyna de
Escocia, offresciendosc a ello Pedro Espitielli, gcnlilhombre florentin, muy conoscido del Marques
Chapin Vitelli, y aviendo el mesmo traclado con el Obispo de Ros y teniendo eartas de la Reyna de
ToMF. V. 77
610 RELATIONS POLITIQUES
embiar a Espana, vera Vuesira Excellenza lo que aqiii passa y consitlerara el negocio
de la Reyna de Escocia, para lo quai cou las carias do la dicha Reyna y obispo de Ros
Escocia sobre ello para el Duque de Alva, le enibiare denlro de dos dias a Bnisselas para que en par-
ticular lo coiiiunique al dicho Duque, sobre lo quai hize cl discurso que con la présente se embia.
A Milort Lumile ha dado esta Reyna libertad, con que no niude su casa al paix. Tratase de que vtyt a
la Corte el Conde de Arondel, y todo esto haze el micdo de las nuevas de Escocia, aunque el Duque de
Nortfort no ban querido dar libertad : ofiFrescia fiadorcs en dozicntas inill libras.
En la su ultima carta me escrive la Keyna de Escocia que entre los Ingleses presos en Sevilla, que
Iruxeron de Indias, ay uno llaniado Thomas Fonlar, que fue secrelario de Mos. Darlia su postrero
marido y que es buen servidor, y alla le licne obligacion y assi suplica a V. M. le mande dar libertad.
Las navcs de Mos. de Dulin, que llevc agora Vandenibcrga su licrmano, sabicndo que yvan las que el
Duque de Alva ha bccho armar contra ellas, se encaminaron a esta isia, y con tcmpestad dieron en
los bancos cabe Olanda cinca dallas, y las otras cinca han llegado a las Dunas cerca de Margate :
salvaron la artilleria y cosas de mas importancia, y aqui se estau rehacicndo, y dizen se junlaran con el
capitan Sores, y con la mesma tempestad bazen relacioa los inarineros destas se han perdido dos de
las de Flandes. De lo que esperavan aqui cerca dal comercio de Portugal con la venida de Antonio
Fogaza, paresce discurso sobre la libertad de la Reyna de Escocia.
Parcsce cosa muy conveniente procurar la libertad de la Reyna de Escocia, por que con tenerla
presa ticnc creydo la Reyna de Inglaterra que ningun principe catholico le hare guerra por no ponar
en pcligro la dicha princessa, y assi tarabicn es mejor que su libertad no sea por via de Franceses, ni
vcnga a poder dellos, por lo que han mosirado dessear de casarla con el Duque de Anju; antes séria
muy al proposito que vinicsse en poder de Su Mirgestad por que se cassase a su voluntad, pues para el
bien de la religion y seguridad de los Payscs-Baxos y de V. M. y la navegacion importaria mucho,
aunque, como la empressa es difficil, convicne tratarla con gran miramicnto y prudencia.
Ella dizen que tiene comodidad o manera de salir de aquel castillo a las diez de la nochc y que
piensa no ha de ser rcconoscida hasla las nuebe de la maîiana y que correra con un quartago la posta
seguramente, querria una segura compaîiia y buenos cavallos : hase de mirar a quai marcs mejor se
encaniine, al de Irlanda que es mas cercano, o a este de Olanda, que es algo mas lexos, que en lo uno y
en lo olro ay bien que considerar, por que destc es facil el viajc para Flandes y dcl otro para Espana,
hase se proveer una nave de gente que parezcan Estarlincs y que para su maneslcr trayga dentro
dclla una barca grande y gante dicstra dcl remo y compaîiia en ella conveniente para recibir la dicha
princessa y algunas mugeres, y que ninguno sepa el fin, siuo solo el que ha de tractar toda la em-
pressa. Para lo quai séria bien que este que le quiere emprendor, buclva aqui a procurar facullad para
ti'aer alguna quantidad de oblon y discurrir primero todo el camino para considerar assi la distancia
como los peligros : muy en particular puede traer una carta dal Marques para el Conde de Lesesterc
para procurar la dicha facultad o con otros medios, de manera que nunca se entienda quien he inter-
venido en esto, y con la dicha facultad la nave cstara mas segura, la quai nave ha de llcgar a algun
puerto muy olvidado y venir en orden medianemente.
Entre tanto aqui se procurara dever si querran rclaxar de la extrcchura en que este al Obisno de
Ros por que cl es buen compafiero para el caso, y, si esto no se alcança, se he de proveer de Amilton
o otro muy fiado.
Cavallos mejor saria traerlos que comprarlos aqui por que cstos no son mucho para largo trabajo, y
DES PAYS-BAS Eï DE L'AINGLETERKE. 611
estara ay presto Pt-dio Espinelli, y si Viieslra Exoellenzia quiere coniunicar con el, lo
podra hazer o tiaclar lo que fucrc servido por via dcl Marques, y entre tanto yo pro-
curare aqui que al Obispo sele de nias libertad, [)orque es inuy necessario para este
effeoto.
(Archives de Simancas, Eslado, Lejç. 822, fol. 70.)
MiVIXXX[V.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Londres, 8 mars 1S70J
Entrevue secrète d'Elisabeth v( de M. Vanden Berglie. — Subsides promis au cardinal de Cliâtillon
si les Huguenots ne font point la paix avec le roi de France. — Intervention d'Elisabeth en Ecosse.
— On pourrait surprendre les navires qui se trouvent dans les Dunes.
El detenerse oy Thomas Fiesco ha dado lugar a que el criado mio bolviesse de Corte,
y con el he tenido aviso de a(|uel amigo conio anochc llego alla iMos. de Vandem-
bergue, al quai la Reynn ha hcclio venir aca con su armada, avisandole con hombre
propio que passe por essos Eslados.
De Escocia tienen correo cunio las oeho inill libras que esta Keyna ha embiado para
lavorescer a sus araigos, apoilaron a salvamcnto en Hedemburg, con que se esfuerçen
niueho los desia opinion. Dieron ayer diiiero para acabar de compnir todas las vituallas
que son menesler para las quinze naves que se liaran, y al Cardinal de Chatillon hazen que
se le den cinqucnta mill escudos cfo conlado por(|ue con ellos y !os olros que antes le
havian offrescido, promcle que su hermano no hara paz, ni tregua, con lo quai estos del
Consejo eslan conliados de poder dar orden a su voluntad en lo de Escocia, aviendo de
faltarles alli necessariamenle el socorro de Franeia, aunqiio se icinen de Vueslra Excel-
el misrao Ingics podria ti-aerse dos muy cscogidos y por olra via venir otros dos desembarcandolos en
otra parle donde el no desenibarcasse con orden donde acudiessen.
Esto se dizc por cscusar poner otros cavallos en paradas dénias de aquellos que se toaiirian saliendo
del castillo por hazer nienos ruydo; y qiiando parezca que vayan con los mismos eavalleros se havran
^aca de buscar buenos, y todo ello tantearlo con la carta de la descripcion de Inglalem, animando
buen al que lo ha de hazer con esperança de buen premio.
(Arthivtt de Simancas, Sttado, Ltg. 9i% fol. 7i.)
•
612 RELATIONS POLITIQUES
lenza. El de Susex partira de aqui otros dias para el Norle, y le seguiran luego los
quatro mill hombres. Mucho se havria de temer se los Ingleses se apoderassen de
Escocia, y paresce conveniente el prevenirlo.
Si a Vueslra Excellenza le paresce bien hazer aeomeler estas cinco naves tan mal
acondicionadas en las Dunas, inandemelo avisar con diligeneia que yo les hare reco-
noscer parlicularmenle, y, si passasen a juntarse con Sores, liavran menester mayor apa-
rato, pues seran mas. En pliego de Espinola o remitiendolo a Mos. de Gordon se puede
cscrivir si Lorcnço el correo fuere partido. Al criado del de Orange han despedido con
solo dar la relaeion de lo que trata esta Reyna con los de Franoia. Nuesiro-Senor, etc.
D(! Londres, a 8 de março 1 570.
{Archives de Simancat, Estado, Leg. 822, fol. 7l.)
MMXXXV.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(Bruxelles, 10 mars 4570.)
Il lui recommande une extrême prudence. — Tentative de quelques réfugiés en Frise.
He recivido las carias de V. M., de xxv del passado y ni del présente, juntamente con
las copias de las que escrivia el Rey nucstro seîior y de las que con eilas venian para
Su Mag'' del Secretario Zayas, las quales embiare brevemente con correo de mercaderes
que quedo despacliando porque a todo lo que contienen, no se me ofrece cosa que rres-
ponder : servira esta para solo avisalle del recivo y pedilie con todo encarecimiento andc
muy atenlado en estas materias, pues va lo mucho que conviene que en lo demas queda
el cuydado que el negocio rrequiere y procure con buena mana y disimulacion, como
en mis antécédentes la tengo escrito, poner zelos a la Reyna con esta paz de Francia;
pero ha de ser de manera que no se da entenderse ninguna via que se camina con este
fin. En .Allemania (a Dios gracias) esta todo cou mucha quietud, y lo mismo en estes
Estados.
Con esta embio a V. M. una relaeion de lo que ha subcedido a la parte de Frisia con
algunos foragidos destos payses, por la quel vera quanto de aqui podria dezir, y tam-
bien una carta de Su Mag*", que recivi a los a deste con un correo que vino de la Corte.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLh:ïERRE. 613
Yo he cstado estos (lias pasados en la cama, asido de la gota ; pcro ya me hallo con
raejoria.
De Brussellas, a 10 de março MDLXX.
(Archives de Simanras, Estado, Leg. 822, fol. 200.)
MMXXXVI.
Rapport d'un gentilhomme anglais.
(Vers le iS mars 4S70.)
Situation des affaires en Angleterre. — Intervention en Ecosse.
Bref rapport d'ung gentilhomme anglois, duquel s'estant le dtic fait informer d'aulcuns
avecq dextérité et sans faire semblant qu'il fût par-deçà, a entendu qu'il est gentil-
homme de fort grand esprit, bon catholique et en indignation de la Royne, et le monstre
aussi assez à son traitter et façon de faire.
Le rapporteur se dit avoir esté privé de tous ses biens el forcé de .se saulver en Escosse
comme complice et ung des premiers promoteurs du mariage du duc de IVorfolc avecq
la Royne d'Ëscosse et que, aiant esté en Escosse, ses amis entre lesquels estoit le Conle
de Maxwell, 1 aviont averty qu'ils avionl esté requis de la Royne d'Angleterre de le luy
renvoyer, luy conseillant par tant de se saulver aillieurs, et que suyvBnt ce il s'estoit
retiré à Hambourg, et, non se trouvant encoires là seurement, avoit passé en Anvers i
la Cassette. Et comme il s'estoit abbordé à (juelquc Anglois catliolicque réfugie |K)ur la
Religion et résident à Louvain, nommé le docteur Sloro,par conseil et pour savoir s'il y
seroil seurement, craindant tousjours dVstre renvoyé en cas que la Royne d'Angleterre
le fit redemander, ledict Store à qui le Roy a fait aulirosfois des aulmosnes, en donna
advertissement à quelque ministre de Sa Majesté qu'il le lit entendre à Son Excellence,
qui luy fit dire qu'il n'eusl arrière-penser de cela, ains que au contraire, faisant quelque
service, l'on le recognoistroit. Et comme il se disoit avoir esté familier au S" Cicel au
commencliemcnt du règne de ladicte Royne d'Angleterre, duquel Cicel il se rcsentoit
fort pour plusieurs causes par luy alléguées, demandé du fondement sur lequel ladicte
dame procédoit allors en ses actions pour selon ce povoir mieulx enfoncer le but où elle
a tousjours tendu et tend encoires, déelairo avoir allors esté présent av< eq aultres où se
611 RELATIONS POLITIQUES
fit discours qu'elle estoit née encoires iing an avant la mort de la royne Catherine
d'Espaigne, que le pape l'avoit déclairée illégitime par sentence, que la Royne d'Escosse
debvoit eslre par droit la plus prochaine héritière, oires que non selon les droits civils
d'Angleterre, que le roy de France estoit puissant voisin et ennemy mortel, que les
François occuperont en Escosse le port de Lith où facillement ils en pourroient amener
d'aullres de façon que, joindant quoique cavaillerye aulx catholicques que pouriont aller
à pied, sicque Testât de ladicle Royne d'Angleterre se pourroit facillement perturber,
que parlant l'on s'estoil résolu que avant toutte œvre il falloit jetter les François hors
d'Escosse, qu'il falloit esmouvoir le peuple d'Escosse contre la Royne d'Escosse à pré-
texte de liberté évangélicque par prescheurs escossois et aultres cachés en Angleterre
du temps de la royne Marye, qu'il falloit faire sy grand amas de deniers à inlérests
que avec didicullé le roy de France en pourroit trouver en ces quartiers-là, qu'il falloit
aussi conciter les seigneurs de France contre le Roy el dereehief jetter hors d'Angle-
terre la puissance de l'Église Romayne alin que, cependant qu'ils seriont occupés à la
maison, ils ne puissent perturber la quiétude d'Angleterre h la semonce de Sa Sainctelé,
et qu'il valloit niieulx de despendre pour ung temps une grande somme de deniers que
se desfendre à la maison contre voisins enrichis par le repos et obéissans au Siége-
Apostolicque avec aussy grands dangiers. Passant oultre à l'origine et prime moyen
dudict mariage de la Royne d'Escosse avec le duc de Nortfolc, dit que la Royne
d'Angleterre considérant que à la longue elle ne pourroit ainsi détenir ladicte Royne
d'Escosse, laquelle elle savoit estre un très-prochain héritier au royaulme d'Angleterre,
et craindoii qu'elle ne se marie quelque jour à qui la vouidroil deschasser d'Angle-
terre, s'estoit advisée de luy faire mettre en avant de se marier à inillord Robert Conte
de Leyeestre, fils du feu duc de Noorthumberland cy-devant décapité, discourant qu'elle
se pourroit asseurer de luy tant à l'occasion de la Religion, comme estant quant à icelle
d'une mesme faryne, que pour la léaulté. Et, pour le mettre en avant à ladicte Royne
d'Escosse, avoil pensé donner commission à quelque gentilhomme, bcau-frére dudict
Millort Robert, assavoir frère de la feue femme d'icelluy. Mais, comme ledict gentil-
homme avoit toujours eu opinion que ledict Millort Robert avoit esté cause de la mort
de sa sœur, s'en excusa, priant que l'on y voulsist employer ung aullre, si avant que
ledict gentilhomme en communiqua à ce raporteur, lequel avecq aultres ignorant que
ledict Millord Robbert ne convenoit aucunement aux bons catholicques, en advertirent
ledict duc de Norfole afin que luy-mesmes s'y advanchast, de sorte que enfin de là en
avant la practicque et négociation se commencha, et se conclua la façon comment l'on
y pourroit parvenir secrètement, mais que ledict duc de Norfolk, ne l'osant emprendre
par cesie voye, se descouvrit et fut descheu et descheut ses amis et confédérés, comme
est dit cy-dessus; que se voiant à cest heure en tel estât, expatrié el mal Iraiclé, se
résolvoit à faire quelque bon service à Dieu et à la Religion Catholicque, en cas que
l'on le voulsist employer.
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETERRE. 61$
Demandé en (|uoy et quel moyen il en avoii, disoit que la Royne d'Angleterre avoii
deux choses principales servant à sa seureté, lesquelles ostées, l'on auroit le demeu-
rant à bon marché : l'une ses basleaux de guerre, l'aullre la correspondance qu'elle avoit
en Escosse, (ju'il auroil moyen on lung et en l'aullre, assavoir au prime par brusier
ou emmener lesdicts baiteaux ou estouper et rendre le canal par où ils debvoicnl sortir
inulille, discourant bien particulièrement du tout et avecq raison militaire, au second
par divertir de l'amitié de ladicle Royne d'Angleterre ceux (juclle avoit cncoires en
Escosse, entre lesquels il nommoit le conte de Morthon comme le principal depuis la
mort du Baslard Régent : lequel toutes fois ne pouvoit riens sans l'assisunce d'aullrcs
vers lesquels il se piestendoil avoir très-grand crédit, se disant comme asseurè de les
divertir de l'amitié dudicl de Morthon, et entre aultres le Conte de Maxwcl, ouquel cas
ledici Conte de Morthon seroit bientost desfaict ou constrainct de se saulver. Adjous-
toil aussi semblablement grande familiarité avecq ung Conte estant présentement en
Yrlaiide comme le Conte d'Oremont, auliant altéré comme luy, pour avoir esté esgale-
ment mal traitlé et pour la mesme cause de concept de mariage, auquel il avoit aussi
enlrevenu ; que ce mesme Conte pourroit arriver avecq grand nombre de gens et se
joindre chascun audicl Conte de Maxwel endedens xxiiij heures; qu'il sçavoit l'inten-
tion et résolution dudicl Conte d'Oremont pour lavoir entendu de sa propre bouche et
apellé à ce propos devers luy ; que, luy aiant ledict Conle demandé conseil, il auroit
dit que il ne luy sembloit convenir d'emprendre chose quelconque, que premièrement
leulx du INoort-quartier d'Angleterre et aultres fussent en pied, comme il convcnoit;
qu'il s'asseuroit que, en cas que le Roy voulsist donner quelque secours, sans lequel il
voioit qu'il n'y auroit moyen de soustenir d'aultant que la Royne d'Angleterre ne
déiaisseroit d'employer le tout pour les opresser si elle povoii, l'on se déclaireroit incon-
tinent, et envoyeroit-l'on hostages de personnages principaulx pour seureté, faisant
grande instance à ce que l'on le laissist retourner avecq quelque charge ou atdtrement
pour la crainte qu'il se disoit avoir icy de ce que la Hoyne ou ledict Sicel ne luy fit
faire quelque mauvais tour.
Conclusion prime après avoir fait part au Conseil d'Estat desdids trois rapports.
Quant aux deux premiers, a semblé que, estant les choses, comme elles sont, de si
grande importance, et considérant que l'on n'auroit cncoires si particulière et certaine
information de Testât présent des affaires d'Angleterre et d'Escosse comme l'on cspé-
roil d'avoir en brief, le plus seur seroit de n'y prendre aucune résolution, mais que
chacun y deust penser à par soy pour, en ayant plus de claireté, y adviser aussi plus
meurement. Mais, quant au troiziesmc rapport, prenant regard à l'instance que le rap-
porteur faisoit pour son partement. sembloit »|u'il ne eonvenoit le détenir plus longue-
6i6 RELAÏIOINS POLITIQUES
ment, et qu'il ne grèveroit de le laisser aller en faire quelque office vers ses amis en
Escosse tels que s'ensuyvent : leur déclaircr que, comme le Roy a esté tousjours dési-
reux que les subjects vivent en repos et tranquillité endessoubs ceulx que Dieu leur a
donné pour roix. Sa Majesté ne peult sinon souhaiter au royaulme d'Escosse, jà si long-
temps agité de tumultes et discordes, une vraye concorde et obédience non fainte, non-
seulement pour l'eslroicte alliance qui a esté entre Sa Majesté et la Royne d'Escosse,
mais aussi pour ce que tous troubles et guerres intestines mesmes contre le prince natu-
rel du pays sont tant abhominablos que l'on ne les peult souffrir sans ung très-mauvais
exemple; que partant, s'il y a quelc'ung en Escosse qui, en obéissant à leur royne
comme ils doibveni en conscience, ont affaire de l'assistence du Roy seulement pour la
fin que dessus, le pourront signifier ou par escript ou par quelque mcssagier discret
avecq déclaralion particulière des moyens par où l'on puist introduire entre le peuple
telle union et concorde qu'ils prestent la deue obédience à leur royne, toutesfois avecq
expression, limitation et proteslation qui- l'on ne requérera chose tendant contre la
royne ou le royaulme d'Anglelerre.
Avecq ceste charge est-il party à diligence le xn de mars 1369, stil des Pays-Bas,
prennant son chemin par la coste maryne vers Danemarcque pour passer dois là, crain-
dant d'estre surprins par le droit chemin.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, t. IV, p. 129.)
MMXXXVII.
M. de Lumbres à Cecil. (Analyse.)
(Londres, S7 mars 1570.)
Il lui recommande un gentilhomme des Pays-Bas injustement poursuivi pour dettes.
(Record office, Cal., n" 777.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AÎNGLETERRE. 6i7
MMXXXVIII.
Le comte Jean d'Oost-Frise à la reine d'Angleterre. (Analyse.)
(30 MARS 1570.)
II réclame la restitution d'an navire à bord duquel se trouvaient troi* personnel qui ont fui de*
Pays-Bas pour cause de religion.
(Record office, Cal., n* 78Î.)
MMXXXIX.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(Bruxelles, 31 mars 1570.)
Arrivée des commissaires anglais. — Nouvelles d'Allemagne et de France.
Très caitas de V. M., de 7, 8 y W de mar<;os, hc recibido juiilamente cou las que en
los niismos dias scrivio a Su Mag'' y los otros papeles que en ellas se acusan. Parle
délias he enibiado, y las ultimas yran con el primero. Por todo he visto particular-
mente lo que ay se ofrece de nuevo, a loqual ay poio que rresponder. Los comisarios
yngleses han llegado aqui. Hasta aora no se a ernpeçado a iratar cosa de momento,
mas de avermc dado una menioria en que piden sus liaziendas arrestadas en Espafia y
aqui. De lo que se hiziere dare aviso a V. M.
En Alemania ay ningiino genero de movimiento. En eslos Estados se esta eon la
quietud aeostumbrada, y en Francia de la misma nianera que por lo passado sin enten-
derse ninguna resolucion en lo dv la paz, si bien todos la tienen por heclia. De Espafia
ha dias que no lengo carias y aguardolas eon cuydado sin saber de la salud de Su .Mag*
y del rey de Francia, ni de lo de Granada que espero a esta ora devo estaraeavado con
el ayiida de Dios.
De Bruselas, 31 de março 1570.
{Archives de Simancus, Eslado, Leg. 8ii, fol. i07.)
Tome V. 78
618 RELATIONS POLITIQUES
MMXL.
Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(Bruxelles, 31 mmis 1S70.)
Affaires particulières. — L'argent manque.
Dos cartas de V. S., de 7 y 20 deste, he recevido, y con ambas tan gran nurced
como lo recivire siempre que me mandare screvir y en que yo le pueda hazcr servicio.
Curiil, con les négocies suyos particulares que le han sobrebenido, ando rrelirado
de maiiera que no se empacha en niiigunos otros que toquen a Su Mag'', ni a sus minis-
tres, y paraque V. S. entienda lo que passa cerca desto, le he querido hablar claro, y
assi nnismo dezille que Marron solicita tante quanto es possible lo de la cobrança de los
gastos extraordinarios y que ninguno puede venir que assi lo liaga eonio el : pero agora
ay muy poca comodidad de dinero. En haviendola, V. S. se» cierto no faliare de acor-
dallo al Duque mi senor paraque Su Excelencia ordene como esto se cumpla.
De Brusselas, 31 de marzo VôlO.
La carta que va con esta en zifra, que va sobre escrita para el Doctor Atlestaple,
medico, es de Joan Haniilton : V. S. mandara se de a rrecado luego.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 822, fol. 217.)
MMXLL
Mémoire présenté par Thomas Fiesco à la reine d'Angleterre.
(6 AVRIL 1570.)
Conditions auxquelles pourrait se faire la restitution mutuelle des marchandises saisies.
Depuis que Thomas Fiesco présenta à Vostre Majesté sa requête à Vindsore le mois
de janvier dernier passé, à laquelle n'a esté faicte eneoires aulcune certaine responce,
Vostre Majesté aura entendu les nouveaulx discours que sur le contenu d'icelle ont
esté tenus avec rillustrissime seigneur Conte de Lecester et Monsieur le Secrétaire, de
DES PAYS-BAS KT DE L'ANGLETERRE. 619
la part des marchans anglois intéressés aux biens arrestés en Flandres et en Es|>aigne, et
dtidict Thomas au nom de ceulx h qui appartiennent l'argent et aultres biens déientu
en ce royauîme. Et pour ce que iesdicis seigneurs luy ont diei que Vostre Majesté ne
prendra aidcune résolution en cest nfTaire sans telle condition que aus<lict8 marchans
nnglois soyeni rendus leurs biens en la niesme forme que ledicl Thomas requiert d'avoir
cculx des subjects du Roy Catholicque, et remonsirant sur ce lediit Thomas qu'il estoit
de besoing qu'ils envoyassent en Pinndres devers l'Exeellenee du Duc d'Alve pour les
demander, leur promcctaiii de s» part et des nullres intéressés les assister en tout ce
qu'ils pourroient vers Son Excellence, sont lesdiets marchans anglois et luy passés si
avant ((ousjours avec le consentement desdiets deux seigneurs, comme Vostre Majesté
aura entendu) que, îiynnl les marchans obtenu eongié de vostre Illustrissime Conseil
d'aller comme ils désiroient, Icdict Thomas les a pourveus de passeport souflisani pour
ce faire, là où ne reste sinon que de sa part il déclare ce qu'il prétend de Vostre Majesté
(saulve la condition susdicle), et c'est ce qui s'ensuji :
Que Vostre Majesté fera faire la restitution libre et généralle de toutes les marchan-
dises prinses et arresiécs par ses ministres eu ce royaulme, dès le mois de décembre
1568 en çA, aux subjects de la Majesté Caiholicqiie, et particulièrement de celles dont
inventaire eti a esté faict en divers lieux en l'an dernier passé de ce présent mois de
febvricr par certains conunis de Vostre Majesté, et davanlaige que elle donnera l'assis-
tence qu'il conviendra et luy sera demandée pour chercher et recouvrer tous aultres
biens linrs dudict inventaire, qui ont esté transportés tant par les mesmes ministres de
Vostre Majesté que par qui ce soit de ses subjects, comme l'on fera apparoir par la
charge et portée des navieres qui ont esté prinses et arrestées ou aidtrement;
Que des marchandises tant dudict inventaire que aultres que par l'ordonnance de
Vostre Majesté ont esté vendues, le pris en soit rendu ' ; et à cause que les intéressés se
sentent en la vente excessivement agravés, poiu" ce que Vostre Majesté n'en a tiré «
grand peine la nioiclié du juste pris (chose qui est defTendue en tous lieux par les lois),
supplie ledict Thomas Vostre Majesté que pour la deseharge de sa conscience elle veulle
prouvoir que lesdiets intéressés soient satisfaicts du grand dommaige qu'ils en reçoi-
vent, par quelque moyen raisonnable;
Que Vostre Majesté fera faire pareillement la restitution de tous les batteaulx prins
et arrestés depuis ledicl temps en çà ausdicts subjects du Roy, prouvoyant qu'ils soient
réparés générallement de toutes leurs artilleries, munitions et aultres équippaiges qui
leur ont esté prins, et en parlicidier de ce qui maneque aux batteaulx contenus audicl
' En ccst article est à considérer que les marchandises qui ont esté rendues p«r deçà, sont esté
marchandises qui coulluient et n'estoicnt |K>int pour garder, de manière qu'ils estaient vendus pour
éviter plus grand dommaige.
620 KELATlOi^S POLITIQUES
inventaire, baillant samblable auclorilé et assistence, comme a esté dicl îles marchan-
dises, pour cerelier et recouvrer tout ce qui aura esté prins et transporté, appartenant
à tous aultres navires qui ne sont coniprins audiet inventaire, et pareillement des frets
desdicts navieres de ceulx qui les doibv«nl pnyer ';
Que Vostre Majesté fera bailler audiet Thomas la mémoire de certains aullres biens
arresiés en Londres ou aulire part de ce rojaulme à subjecis du roy de ses Pays-Bas,
qui trafiicquoient pardeçà et qui vivent desoubs son obéissance, et semblablement la
mémoire des debtes que aulcuns marchans anglois ont envers lesdicts subjecis, désar-
restant l'une chose et Taultrc, comme a esté dict de^ aultres biens * ;
Que Vostre Majesté fera mectre en liberté tous les marchans ou aullres subjects du
Roy qui sont détenus en ce ruyaulme et semblablement fera casser ei annulier toutes
cautions et seuretés qu'ils pourroienl avoir mises en quelque manière que ce soit, dépen-
dantes du général arrest qui a esté faict;
Que Vostre Majesté permecte de venir, demeurer et partir librement tous les subjecis
du Roy, qui viendront pour recevoir et encheminer leurs biens et pareillement les mari-
niers qui viendront pour lever les batleaulx détenus ', et que, si besoing faici, puissent
aussi librement venir aultres navires pour charger les marchandises, tout ainsi que en
sa première requeste ledict Thomas a dict à Vostre Majesté.
Quant à la compaignie que Vostre Majesté fera faire aux navires des subjecis «lu Roy,
qui conduyront leurs biers en Flandres et en Espaigne, les asseurant des corsaires,
afferme ledict Thomas ce qu'il en a dict en la première requesie *;
Et touchant le dernier poinct d'icelle où il requiert à Vostre Majesté la commodité
des ports de ce royaulme pour les navires qui, pour quel que soit accident, s'y voul-
droient réparer, conferme le semblable ^.
Au particulier des deniers arrestés, pour ce qu'il n'est plus de besoing de faire
distinction de ceulx qui touchent à subjects du Roy, aux aultres des Genevois (sinon
en tant que ceulx des Genevoys seront libres de la condition spéciffiée au premier cha-
pitre), et d'aultanl qu'il cesse l'occasion de les employer au racliapt des marchandises
arrestées f», afferme ledicl Thomas tout ce «[u'il en a dict dadvanlaige par sa première
requeste, et supplie de rechief Vostre Majesté que, veullant avoir regard à ce qui con-
' En cest article Ton doibt entendre seullement restitution des choses qui appartiennent ausdicts
navieres et non aultrcment.
* Si la restitution se faict d'ung costé et d'aultre, y sera accomodé tout ce que nous pourrons.
' Que ung nombre de marchans sera assigné à ce faire et ung temps certain limité pour leur
demeure, comme est contenu en l'acte des marchans anglois.
* Cest article est pour estre traicté envers Sa Majesté.
* Cestuy doibt aussi estre traicté par-devant Sa Majesté.
* Cestuy pareillement sera traicté par-devant Sa Majesté.
DES PAYS-BAS ET UK LANGLETEKHK. G2i
vient à son estut de royne et ù sa première intention, de laquelle elle a voulu |>our sa
descharge donner plaine foy au monde avec une royalle proclamation, elle soit scrvye
de les faire rendre le pins losl (|ne faire se pourra, avec tel intérest (|ue à Vostre Majesté
semblera honneste el raiscmnable, aflin <|ueceulx i^ i|ui ils touchent, n'en soulTreni plus
longtemps.
Et pour ce (jue d'aulcuns deniers cjui estoient dans les batteaulx sans registrer,
cmpacqués dans les marchandises ou aullrement, n'appert par l'inventaire que Vostre
Majesté en aye reeeu sinon douze ou quinze mil duccais,eiil y en avoit beaucoup
dadvaiitaige comme l'on fera apparoir, supplie Icdicl Thomas Vostre Majesté de vou-
loir bailler ample auctorité d'en faire l'enqueste (|ui sera nécessaire comme a este dict
des aullres biens ', prouvoyant en ce de briefve et bonne justice, comme les intéressés
espèrent d'avoir en tout de Vostre Majesté.
{Archives du Royaume à HruielUs. Nég. d' Angleterre, Supplément.)
mwLW.
Mémoire des marchands des Pays-Bas '.
(t> AVRIL 1ST0.)
Clauses à introduire dans le traité relatif à la restitution des marchandises.
Les S' Anthonio del Kyo, seigneur de Claydale, premier consul de la nation d'Es-
paigne,ot Gonzalode AguilaretChristollIcPesquier, pouret au nom tant de ladicie nation
d'Espaigne, résidente en la ville et cité de Bruges ', que pour les consuls et ceulx de la
nation de Biscaye et Navarre et aultres seigneurs Espaignols, Italiens et Klamengs traie-
' S'il samble i Sa Majesté eslre raisonnabir, nous n'y trouvons aucune difficulté.
* Ces articles sont esté résolus par les depputés des niarcbans le vj* jour d'apvril XV* LXX apria
Pasques, au logis de M. d'Assonlevillc, nioy présent.
' Les marchans de Bruges et les marcbans d'Anvers sont le S' Anthonio del Ryo, premier consul,
Gonzalo de Aguilar, de la part de lu nation d'Espaigne, Byscaye et Navarre, avec absolut poToir;
Pierre et Baptista Spinola, de la part des marchans italiens sans absolut povuir; lA>ys Pérès, Ker-
nand Tryas, Joan Zelos, de la part des Espaignols, envoyés scullrment sans povoir, bien qu'ils ont
procure de la ville d'Anvers et quolifue attestation « ces! efTi't.
622 RELATIOiNS POLITIQUES
tant suf Angleterre et endoniniaigcs et inlerressés à cause des arrêts faicts eelle part,
aynns veii l'escript et demandes exhibées à Monseigneur le Duc d'Alve,etc., lieulenani-
gouvcrneur et capitaine-général pour le Roy nostre sire es pays de pardeçà, par les dep-
putés des marchans anglois prétendans aussi eslre réintégrés par lis arrests faiels
pardeçà, dyeiit ei respondent sur lesdits cscripts et demandes à eulx montrés par ordon-
nance de Son Excellence, sur chacuiig article ce que s'ensuyt :
Au premier. Le contenu de cestuy article leur samhie (à correction de Son Kxcel-
tcnce ou de eeulx du Conseil députés par yeelle) juste et raisonnable, moyennant que
le semblable se face de la part de la Royne d'Angleterre en Pendroict des subjects et
tous aullres manans soiibs l'obéissance du Roy nostre sire, et ce affin d'observer l'esga-
lité entre les subjects d'ung cosié et d'aultre.
Au second. Ccsluy article samble convenable, moyennant qu'ils nous faceiil le sem-
blable, bien entendu que ce ne soit seullcmcnt des arrests faicts depuis le xxxvmj" de
décembre de l'an XV'LXVIIJ dernier, mais aussi s'il se treuvent faicts quel(|iies arrests,
prinses, détentions ou robberies de biens d'ung costé et d'aultre, ung ou deux mois
paravani lediet arresl, que en ce cas en soit faici le mesme et sans préjudice des vit Iles
prétensions d'ung costc et d'aultre.
Au uj". Se Ircuve raisonnable, moyennant qu'ils facent le réciproque de leur costé
et non-seullement de ce que est faiet depuis lediet arrest du xxviu" de décembre sus-
dict, mais aussi auparavant, comme dict est cy-dessus.
Ail iiij'. La raison veult que les marchans (qui ne sont cause des arrests) ayent leurs
marchandises ou la juste valeur d'ieeulx, selon le coust, dont ils feront apparoir, sans
avoir regard à quelques ventes faictes d'ung costé et d'aultre, eniendant que la pins
juste valeur des marchandises est le pris eoustant et que ainsi en Joibl estrc faiet réci-
proquement d'ung costé et d'aultre.
Au V. Le contenu de cestuy article samble bon et nécessaire, entendant tousjours
qu'il doibt estre réciproque, pour laquelle chose plus briefvemenl effectuer selon qu'il
est requis, samble (à correction) que Son Excellence pourra eommeclre marchans qui
prendront à leur charge de restituer entièrement tout ce qui apparoistera estre détenu,
emporté, caiché, eélé ou desnyé des biens, marchandises, deniers et navieres par deçà
arrestés, appertenans ausdicls Anglois, moyennant que réciproquement lesdicts mar-
chans anglois s'obligent de faire le mesme de leur costé.
Au vj'. Pour aultant que ceste liquidation de la despence de la garde et nourriture
(les niaronniers, vacations d'officiers et toute aultre chose qui en deppend, seroii de
grande faicherie et traicte de temps, et que yeeulx pourroient diversement demander
sallaire, qui seroit chose qui pourroit arrester les marchans eslransgiers, samble plus
expédient et raisonnable que chaeung de son costé pregne à sa charge les mises et
vacations qui se sont faictes, assavoir les marchans d'Angleterre satisferont aux mises
DES PAYS-BAS Kl DE L ANGLETKKHE. (^
que fauldra payer en Angleterre, et cetilx du costé de Sa .Majesté satisferont à ce qu'il
eonvieiulra payer tant icy, en Espaigiie que aultres royauimes de Sa Majesté.
Au vij". Il est pareillement raisonnable ce qui est demandé, sça voir est de donner !e<
mémoires et inventaires faicts pour la conservation des biens et marchandises arrestces,
cl pareillement touchant les ménioriaulx des debtes venues à cognoissancc; mais, quant
aux aultres, si aulcimes en y a qui ne sont eneoires venues à cognoissancc, que cela
doibi eslre à la discrétion des créditeurs d'en user comme ils trouveront convenir, et ce
pour garder le crédit des marchans d'ung costé et d'aultre, sans aulcuneincnt préjiidi-
cier aux actions.
Au viij'. Les poincts prétendus par cesiuy article sont raisonnables, faisans le mesne
de la part de la Royne d'Angleterre, bien entendu tousjours que l'asseurance de la libre
retraicie de navieres, biens, marchandises et debtes hors des pays l'ung de l'aultre, se
doibt entendre franchement et librement sans payer quelques droicts d'yssue, gabelles,
ne aulire imposition quelconque, et que pour asseurance des marchans, navieurs et
biens sortans des pays de l'ung et l'aullre prince, soit donné telle seineté que l'on ne
encoiirrera d'ung costé et d'aultre que tant seullement le risicq de la mer, et ce pour
monstrer que l'on procède en tout de bonne foy.
Au ix'. Quant à cestny article, ils remectcnt à la très-pourveue discrétion de Son
Excellence d'y ordonner, selon que le service de Sa IMajesté et advaneement de la pré-
sente négociation et accomplissement d'icelle, elle trouvera convenir, et samblc (soubs
correction) que quand il sera pourveu et furny aux articles susdicts, que lors se pourra
uliérieurcment ailviser sur le surplus, mesmes sur l'asseurance que se debvra donner
réciproquement d'ung costé et d'aultre pour la deue exécution desdicts articles '.
Ati x". Le contenu de cesiuy article leur sanible bon, pourveu que l'on le face des
deux costels, pour faire une parfaicte et fructueuse négociation.
Au xi'. Touchant l'asseurance qu'il convient d'avoir d'img eosié et d'aultre, tant que
la restitution soit faicle respectivement, lesdicls marchans s'en remecient à la très-pour-
veue discrétion de Son Excellence ; et pour leur advis (saulf tousjours meilleur juge-
ment) leur samhie qu'il conviendroit accorder que du costé d'Angleterre (où on entend
avoir plus de biens prins, détenus cl arreslés) on rendit premièrement, moyennant une
bonne et seure caution d'eslrangiers résidens dudict Angleterre que l'on donneroit de
ce costé pour rendre cl restituer incontinent aux .\nglois tout ce qui a esté arresié es
pays de pardeçà, Espaigneou aultres royauimes de Sa .Majesté, ou bien que on encom-
mençast de ce coslé, moyennant que seroit donné du costé des Anglois bonne et souffi-
• Cestuy article avoit été aultreinent dressé par Monsieur le conseiller d'Assonleville, mais fut le
mesmc jour de la communication après-disiier cliaugc eu ceslc sorte par les depputés des marchans
en mu maison.
624 RELATIONS POLITIQUES
santé caution aussi d'estrangiers de semblablenient rendre et restituer incontinent aux
siibjecis de Sa Majesté ou aultres résidens en ses pays tout ce que a esté prins, détenu
et arresté, apposant en l'un et l'aultre ras certain jour déans lequel ladicte restitution
debvroit esire faicle, auquel jour ou premier bon vent après, ehacung pourroii partir
avec ses biens, et que ces promesses fussent réciproquement aggrées par Leurs Majestés
ou Son Excellence au nom de Sadicle Majesté, et que à cest effect se feit ung contract
par commis et depputés ayans povoir et auetoritc de ce faire, comme on a accoustnmé
faire en traictés publicqs et de telle importance, ou pour le moins, affîn de gaigner
temps, que d'une part et d'aultre s'expédiassent lettres patentes sur les seaulx de Leurs
Majestés, contenantes ce que sera convenu et accordé, le tout de bonne foy '.
{Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, Suppl.)
MAIXLHI.
John Mersh à Cecit.
m AVRIL 1570.)
Détails sur les agents qui traitent avec le duc d'AIbe et snr les espions employés en Angleterre.
Tlieare aryved at Bruxels, eiglit dais past, onc Cbanmbers and Thomas Mason, which
cam ont of Scotland by Fiance with letters to tbe Duke of Alva from ibe Earle of
Northumberland and otber his confederates in Scotland, and fowre dayes past iheare
aryved owt of France one Spenser nnd Callimor, wliieh are ail of one company. Tlieare
request powder, munition, money, men and ships, which, tyl ad vise from tbe King, ean
not be grawnted. In tbe mearc tyme, tliey are grauntid twoo ships, which sliall lye at
Callicc, and Mnson is gon tbither tbis eight of aprill, and Spenser inlo France. One
of tbe fowre shall lye at Callice, an otber at Biillin, one in France, and tbe fowrthc
licere, and, as occasion sball serve, ihe dispatche shal be in one of tbe sbipps from
Callice. This viij* daye, tliere aryved one William Bel and Henry Soomerland with
letters lykewise to tbe Duke of Alva from tbe said Earle, which weare in Scotland tbe
last of marche, and cam liy the way of France, from wbence they bave brought also
' Cesluy article fut ainsi couché par M. d'Assonlevillc, mais depuis a esté changé, selon qu'il est noté
en l'escript de la résolution des depputés des niarchans.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. fiîS
letters aswcl from thc King as from thc Counscll, and they liave bcn so \\ell liard ••
the very same day they havc licence to go into Holland to hyer shipps and lo Andwerp
for to provydc powder, and, tliat donc, to retourne agayne. Theare matler was so favo-
rahly heard thaï the Eiighshc marcliants husynes which was for the iiilerressid, the
committys and the Counsell, was diiïerrid for thaï pourpose. Thcre are three ordinary
spyes on England ail Spanyardes, one namid Jolin Delgado, who lyethe continnally in
the Embassadors house, Peter Benavides, who dothe resort ihither, and Diego Ridera,
a tal! man of parson, eyed lyke a cat, and speakithc good englishe , and his charge i&
to go about England.
It wer not gode thc spyes should he deait withall till retourne of the marchantes,
but only at ihe ports wheare ex ofjicio they shuide hâve ben lonjr stayed er this.
\ ' remaynithe at Bruxelles still a preferrer of ail thc Englishe iraytors busynes and
causes, and hathe contynuall accès to the Duke of Alva, and lately ben rcwardid witli
ij' and L crownes. Preslal not rctoiirnid, and I am infourmid b[y] some of his fami-
lyers that he is gon into Scotland to doo mischef.
My Lord Kcper and -j- ^ niust looke to theim selves, and had neede, when lhe[yj
go abroade, go well fencid to défend the pistolet, for ail mischiefshall he atlempted,
and no assistence he laeking on this syde.
The rebelles in Scotland doo assure theimselfcs of ayde out of England, when
theare provision is made heare. It is certenly thought heere that somwhat is intendid
out of France against England by the way of Scotland, and that the Duke «f Anjou
him self will jjo with lx or lxxx hundred Swilsars, which do yct reniayne in France,
ail other Dulchis being discharged.
1 ani preseiitly enformid of a Burguman who is a iiij'" espy, and speakith the
englishe and irish tnonges and is sent into Ircland : his message I tliink to learne. He
is thought to bc now in Irlande, he writith ail his letters with allaun water. He consi-
gnith his letters out of Irland (as it is thought) to Godfrey Mareshall who is his eousyn.
This xj"" of sprill I bave crédible advertisment from one exprès messenger that
Prestall tooke shipping at Camphir in the Easlcr-weeke by the nanie of Max.
{Record office, Cal., n* 803.)
' Nom écrit en cliiffrc, non dëctiiffré. Le D' Storyî
* Nom en cliilTre, non déchiffré.
TOMB V. 7»
im RËLATIOINS POLITIQUES
MMXLIV.
Le duc d'Elbe à don Guérau d'Espès (En chiffre).
(BRVXKUES, 16 AVRIL 1870.)
Plaintes contre les pirates, qui sont protégés par les Anglais. — Nouvelles d'Espagne. — Il faut
se méfier de Parabassadeur de France. — L'évêque de Ross manque de prudence.
He iccibido las carias de V. .M., de 27 y 31 del passado y 8 del présente, y con elles
la merced que con las demas y juiitameiite los papeles que en ellas se accusan ; y me
ha parecido fuerte cosa la que se lia hecho en lo de las mercancias, aunque aqui me han
qucrido dezir que no se haze con orden del Conde, ni Secreiario y que quednn deposi-
tadas. Yo lie mandado oir a eslos mercaderes, y estos eslan ya casi de acuerdo con los
nut'slros y, en eslando acabado, avisare a V. M.; y en el enlreianlo conviene muchn que
V. M. vaya haziendo los oHicios que le lengo dicho y que por medio de quien a V. M.
pareciere liaga saber a esos senores que es duro casn que acoxan en sus puerios nuestros
rebeldes y los que vienen a liazer en los Eslados du Su Mag* entralas y piraterias sobre
sus vecinos y les den vituallas y otras comodidades, siendo todo contrario a las alianzas y
anligua amistad que lienen con Su Mag*".
El comercio con Portugal procurare V. M. ir dilatando por los medios que me escri-
vio y mirando como despachar a Burgues porque, como ha sucedido a Curiel, este
enibarazo de Espafia no liene forma para pagar los 200 ducados de Joaii de Castave.
Se han pagado al que los havia de hazer. Esios Yngleses ofrecen que haran venir sus
correos en casa del maeslre de postas y que los de Su Mag^ vayan lambien en la del
que soiia serlo ay, y que se rremitan a V. M. siempre sus pliegos como hasla aqui.
De la Corle ha mil dias que no lengo caria; pero uno de mercaderes me las Iruxo de
Madrid, de 22 de maiço. Estava Su Mag"* con salud, y assi lo eslavan los demas, y las
eosas de Graiiada van bien. Avian degollado quanlos eslavan en Galera y Peron, y, yendo
Luys Quixada a reconoçer olro lugar, lo lomo, aunque aili le dieron un arcebiizazo de
que murio el seteno dia.
V. M. mire como camina con el Embaxador de Francia y liede poco los negocios y
advieita al de Rios que haga lo mismo, que se rezuman por aca muclias cosas de las
que dize y haze gran dano a las de su ama.
Yo quedo con salud.
De Brussellas, a 16 de abril MDLXX,
(Archives <le Simanras, Estudo, Leg. B-2'2, fol. 208.)
DES PAYîs-BAS» El DE L ANGLETERRE.
MXXLV.
Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'Eapès.
(Bruxelles, 40 avril 18T0.)
Même rccominaiidfltioii au sujet de l'ambassadeur français.
Por lo que el Duque mi seflor scrive a V. S., cnlendera todo lo (|ue por aca pasa. El
advertimienio que Su Excellenza liaze sobre lo de La Mota, coiivieiic mucho traer ante
los ojos. Yo solicite quanto puedo el négocie a que vino Brujes en que ay harla difi-
cultad por las deudas de Curiel; pero no fahare de servir a V. S.
De Brussellas, 1 6 de abril 1 b70.
(Archives de fiimunrixs, Estado, Leg. Hîî, fol. 84.)
iMMXLVIi
John Mersh à Cecil.
(16 AVRIL 1570.1
Armements du duc d'AIbc. — Démarches actives des agents de Marie Stuart. — Détails sur les espions
qui se trouvent en Angleterre. — Il importe que ses communications restent secrètes; car il décou-
vrira tout ce qui se passe aux Pays-Bas et il espère même pouvoir livrer aux Anglais la flotte do
duc d'Albe.
The ships of war, being iiij buikos lyeng at the fly, ar of no suche force as was
n'ported, for they are of burlhen c, olx, clxx loons, and ilie adinirall iij c toons, and
ihe best of iliein, saving ihi- adinirall, iioi liaving above iiij bras peeces on a syde,
whiche carry a bullet about \" and not above, and they lye vory high, not above a
hundred and I men in a ship, saving in the admirall ij° men. In a latc storme Iwo of
lliern wer fayne to eut downe their mayne inastes. This xj of aprill, I cerlenly
undcrsiand that iheir ar six ships appointid lo cary the necessaryes of the English
rebelles into Scotlande. Chaniberlin is retournid oui of France wilh assurance of ayde
628 RELATIONS POLITIQUES
of ihe Freiicli kiiig; Spenser IVom Calice. Dyvers lialyaiis in Andwaip doo t'urnishc
them with a c and Ix ihowsande crownes, whereof I hâve an inkling, but noi certen
knowiedge, and lliat ihe company for wliome Ridolphy dolhe delyver a great pari,
and som Fiemininges doo also lend lliem som. The Duke of Alva will helpe them
wilhe moncy, but how muche I cannot yet know. Tiiey are appoiiilid lo receave powder
of iiij men. The Duke of Alva dolhe impart iheise doinges lo few and halh eommaun-
did to kecpe merverlousiy secretly.
William Bel departiihe lomorow for Spayne, and Soomerland sliail tary heere awhile.
Th«; Duke of Alva halh delyverid lo -f ', of the benevolence of the King of Spayne, m'
crownes to be distributid amongsl the scollers at Lovayn and Doway. The religious
men and women in ihis countrey being Engiishe ar apointid lo reeeave len pownd a
pece "-. Bel going on his journey towardes Spaine met with the post of Spayn and one
• Chiffre non traduit. Le D'' Story?
• Ënglcfield écrivait, le 30 avril 1570, à la duclicssc de Feria :
Your Grâce wrytethc thaï the Duke hère halhe coiiimyssyon at least (yf not commandenienl) to
partycypate the matters of our countrey wylhc one hère whome you nanie. Trewly the man numyd
ys not mecle for the purposc for many respectes, and therefore, yn myne opynyon, Hys Excollencye
hâve doth myche better yn Ihat hc forbearyth hythcrto that part of hys commyssyon. Hyt liathe yet
bene wysshed and thoHghtvory necessary that the poore iinprysonyd Quenc, by al leaste som of hcr
fryndes, myght be made to know the Catholykc Kynges dévotion towardes hcr, whyche wcc can not
perceyve to be doone, and wee feare great harnie will ensew Ihereof : lo wylte that, for want of know-
lege of hyt, shc and her fryndes shal be forcyd to casl themsclfcs on the wrong shouider of the Frenchô.
for not beyng ofPred the ryght shouider of Spayne an I Burgundye, and, beyng ones cnlryd that way,
the amylye Ihys way muste needes be the faynler and colder.
Thys Duke ys prcsently cntryd ynto a talke with certen commyssyoners that be come from the
Company of our marchandes of London, for a mutuall rcslytution of ali the goodes arrestyd on both
sydes, that apperteync, [ meane, to the marchandes and subjectes only, and yn grcal hoope be the
inarthandcs of an accorde; for by ihc Dukcs passeporte they came to Bruxelles byfore Ëasler, where
they were straightc admyttyd lo the Dukes prcscns and spcechc, and delyveryd theyre supplycation,
and had a very courteouse welcome and enicrteyncment. The commyssyoners are lu of the pryncy-
pallyste marchandes of the company of Advcnturcrs, namyd Marshc (an 1 hc Governor), Fylz-Williams
and Falkestone. Yf I shall heare any more of theyre procedynges byfore thèse lettres doo départe, I
will adde yt also.
The Imbassadore Gueraw halh not bene wythe our Quene syns the fyrst arreste, and, yf she keepe
promyse, he shall never come to hcr prescns more. The cause that shc pretcndylhc agaynst hym, ys
as Ihough hc had bene the procurer of ail thys dyffcrens; but the trew cause (as yt ys told me) ys
partely lo acquyt the lyke rcjection usyd lo M' Man yn Spayne, parlely to make the Duke your hus-
bonde lo see hys error yn procuryng that affrunle to her imbassador therc, and parlely bycause thys
Don Gueraw halhe nolably discoveryd yn wryting (and gyven hyt out yn many coopys) the false-
boodes and lyes that be ynfynyte yn nombre sett forthe yn prynle yn the fyrste proclamation made
DKS PAYS-BAS KT IJE L'ANliLETEKHE 6i9
Joiiti Eiliflisliiiiati, III liis conipaiiy, and is returnid the xij"* dayc with thcim to
th'intent lie may nndcrslaïKle wliat ihe King of Sp.iyne liatli wriltcn touching the
ScoUislie nfTaires, wliicli apperith to be ttiat ihe Duke of Alva stiall helpe llicitn with
ail necessaryes and gyvc iill llie assistaunce he can, <o h<; do it secretly. And this daye
of Ihe causes of tlic arreile of Ihe Kyiiges iiioncy : which niattcr beyng nevcr so fowle and ynjuryoïue,
yet know 1 onc to whoinc our Dukes Spanysshc and chyefîe Sccrclary (callyd Albernoycs] tolde wytliin
thèse 10 dayes that therc was nevcr yet any cause gyven by our Quenc, wbye the Catholyke Kyng
should any otherwysc thynku of her llian of hys assueryd good syster and frynde, and that the malter
of the monry n.-is iiol suche as 'nen- talkcd of, nor nonc otlicr than as ail other pryncys use to doc
yn cases lykc, and yn the ende wysshed that ail mcn should so take yt and undcrstand yt. By thys
maner of spei^hc ilhoughc I would truste theyrc frcyndcshype nevcr the more), yet ys yt therc of to
hc gathcryd playue inoughe that for thys tymc Ihcy intcndc yndcde to makc ail faycr and a good
agrcenient, yf they can, or a badde, yf a goode can iiot bc obtaynyd.
Eveil now, thcre ys answerc corne from Bruxelles that our liookes of dystrybution be sent to the
Kyng of Spaync, and that we can bave no full resolution for the aimes tyll they bc rctournyd. One
1000 florens ' yet they promyse yn preste, and apon accomptc as yt wcre tyll Ihe Kynges answerc
sliall corne. Syns the ncwes of thys aimes came, I perccyve the Duke and Counscll hathc bene myche
troubled wytbc private particular sewters of sundrj' priestes and other of our nation and of Ihe Iryshe
hère, every man scekyng to preferrc hym sclfe by suchc fryndes as he can procure yn the Courte. I
bave thcrefore now sent to Your Grâce our cnglysshc coopy of ihc forme of dystrybution madc and
sent to the Duke by Doctor Arrias Monlanus and by me, whyche they say ys sent ynto Spaync,
where byt niay appcr to lye a long tymc (yn thys troublons worldc), yf Your Grâces travcll therc
doo not procure the retourne thcreof.
With the same book 1 aiii so bolde over Your Grâces good acceptation, as to shcw myiie opynyoo
yn what mancr the Kynges nexte answerc to the Duke werc beste to be frainyd and pennyd; for,
otherwyse, beyng lefte to the Dukes dysposytion, neyther can he entende to small matters, neyther
sball be evcr satysfye pryvate sulers, nor tbcy that be about hym, or assygned tliercto by hym ean
iicvcr make an ciide of talkyng and wrylyngj and, yn the mcanc wliyle, the relygyousc lacke, and
utbers that strayne themselfcs to helpe them, be more pynched Ibcn every man shall know, and nerer
will thcre be any ende of ncw sewtcs and exclamations by onc or other. The nombre of our nation
ys beie so grcale, and they of so dyversc natures, and envyeiig an otlicrs preferre ment, and the leaste
needy moste cravyng, the moslc worshypfull inost loukyiig for, and every onc that )s sccular pryest
or lay man (havyng but hymselfc to eare for) fyndcthe every wberc onc frynde or other to s|*eake for
hym, to wryte for hym or to gyve hym vi or viij or \ crownes, whyche to a soole man ys i greate
relycffc and a quarter of a ycres fyndyng : where as our relygyous ail closcd upp bave no onc, nor
other to solycyte, nor to crave for tbcro, that be many, nor none to gyve them, where a greate soro
ys not fealte, that soin of money not fyndyng a covent one day, that fyndythe a soole man a monethc
or more, by whyche ail mcn (almostej are dyscoragyd to gyve to them. And surely, yf thry werc
ones provydyd yn any certentyc, tbc other prystes and itudenles, that dayly chaxnge, remove. dje
and be otherwyse provydyd for, some by servyoes yn abbayes and some by pensions oui of abbayes
< On n ajoiilp «Il niar;:e l.i pliri^c viiiv^nir ; .• Tii\< l.iiiO tor. WM hnvc racryvyit ya prctl lor Ik* irlygyovM. •
630 RELATIOINS POLITIQUES
being the xiiij"', Coilins hathe (xliibilid to tlie Uuke of Alva a reqnest in spanishe, the
copy wherof I send jow in latin, and aiso the effecl of a letter wliich he hatli written
in spanishe to the Ambassadoiir of Spayne ligier in France. Spenser and CoIIins bave
aiso gyven this daye to Secretary Albernoice the naines of tlie Jordes in England and
of what religion tbey be of. Tbe nanies of as many as I can get, I send yow. Secretary
All)ernois halh tbis daye told Bel tbat be sball bave bis dispatcbe towardes tbe French
Ring upon monday at tbe furibesl, and, baving bis dispatcbe in Fiance, be sball go inlo
Spayne. The money ihat sball be delyverid heere, is by the Affetatis, llalians, and one
John Vanderberg, a Fleming, and in Paris they bave crédit of Niiholas Ducet and
Henry de for suclie money as they sball neede for their expences. Presiall is
reiurnid out of Skotland to tbe Court. Tbere is appointment inade (if it bolde) of a
meeting ai Gilbert Walkers, tilontes in Fleet Strei, Browns in Paternoster Row or the
(ieorge in Lumberd Siret, tbe xxvj"" or xwij'" of may : if any lettres come to yon in
cipbres, yow may beleive tbeim.
Tbis xiiij"' day, tbe Duk d'Alva hath had great conférence with Bel and Coilins and
amongsl olber ibinges what Englisb men whicb bave not ben in this contrey, migbt be
procured to goo inlo England, tbe one to understand tbe confédérales of tbe Scottislie
matters, and tbe other to understand by the Cardinal! what powre and confédérales
ibe Admyrall balbe. It is agreed that one towardes oin- Embassadour in France and
in crédit with bim shall be sent for tbe primo, and one Hill wbo was towardes -f *
and in favour with tbe Cardinall, sball do tbe otber. I bave made a collection of ibe
premissis of diiety to niy mislres and love to my contrey, and .ini enforced to crave
jtardon of Your Honors in tbat I am dryven lo wryte. Feare hathe ben secret enquyry
niade loucliing ibe former advertisementes, and in ibe ende I and niy companyons
bave tbis xv"' day ben talked wilb by Fiesco and many questions niinistred to, no tou-
ching tbat matter. Al the lasl M' Spinola bis letter hatb ben shewid unie us, wherein
is disdosid what was said to bim, and made some of our bartes could, for it halh not
possid so many, but it must needes be iryed oui to tbe undoing of soni, and greal hin-
drance an other way.
I musl bumbly beseeche Your Honor not lo imparle any of the contentes of thèse
to any parson that by any meanes will disclose, but to use it as yow shall fynde com-
and some by masses, many wayes would there bc found that they myghte he (at leaste) competenlly
satysfyed and furnysshed of ail necessaryes, whyche yn thys tyme were ynoughe. 1 answer surely
that Your Grâce should never agayne be troubled therewithe , but so will yl be ever, yf the fynall
and resolute ordre of the dystrybulion corne not from the Kyng.
At Loven, the 30 of aprill 1570. (Record office, Domestic papern, Addenda.)
' Nom écrit en chiffre, non déchiffré.
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKUE. 651
rnodilyc in lyiuts and so yow stiall bc sure to undcrstand «il, and oiiierwist- boilic I
and my arand mus! take oui- leave of yow, for it will easily he knowne wbo disclosid
il. 1 [iray yow rallier tel Spiiiola thaï yow liave advice from me of Duke of Alva's good
disposilion thaï lie iiatiie lo kcepe aniylie witii lier, and liial Mer Majestie lykilh wel of it.
Endid the xv'" of aprill.
Sence ihe inclosing of my otiiei letler, I hâve crédible inlormaeioii ihat ihe Duke of
Alva dolh seeke by ail nianer of ineanes possible lo know whal gunpowder ihere is
tliat will shoote of withoiit noise, and whal store there is of it. The cause is conceavid
heere to rid som oui of ihe way. Preslal halh ben yesierdaye with the Duke, whose
answer dislyking he frêles marvelousiy. He myndithe to go inlo France, and so into
Scollande. Ue halh disclosed to my freiide ij en^'lish spycs more, one namid Mcholas
Goord, servant tu the Lord of Bedford, as he sailli, the oiher John Anlony, laie servaunt
lo the Duke of Norfolk, whiche sliall go inlo Scotland and so into England, and do
lodge at Brownes in Paiernoster-Row or al ihe Georjie in Lumberd-Strete, If by any
meanes any inkling be knowne of that I wryte, ail is mard, and I uiidoone. Wberfore
I pray you hâve some care, seing my travell tending lo doo good, otherwise I am in
good hope lo discover ail iheir enterprises and lo bring the ships whicli are intendid
for Siolland and llie traylors aiso inlo your |iowrf. In my opinion it will do well lo
speake well openly of ihe Duke of Alva, and chiefly lo bc necessary lo expcdytc ail
ihis yeare, whiche being past ihere will never be the lyke occasion.
Yesterday ihere cam leliers froni ihe French Kiriglo llie Duke, prayeng bim to raake
dispatehc in ihc Scoilishe alTaires for lliat he had recavid letters from ilie King of
Spayn that il was bis pleasure that he $liuld so doo.
Dalid xvj" april 1S70.
(Record office, Cal., n* «11.)
MMXLVII.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(LOUDRCS. !!• AVRIL IS70.)
Nouvelles diverses. — Il se eonforiDcra aux avis du duc d'Albe. — Livre inipriiné par l'ordre
du duc de Norfolk.
Recibi la de Vuestra Excellenza, de uliimo del passade, a los 1 1 dcl présente, y i-n
lo que escrivo a S. M. va loda lo <|ue en esta podrin rcplicar; y porque en lo de la;
632 RELATIONS POLlTIQtfKS
Fndias me paresce importa presleza , séria bien llegarse con ella mi carta a Su Mag^
Aqui tiene aviso de la llegada a Zelanda de dos cabras con dos correos y cier(os gentiies-
hombres d'EspaBa, de lo quai truxo las nuevas Giles Grey que despacharori de aqui a
reconoscer las naves que Vueslra Exceilenza tiene armadas.
De Anlona me han escriplo que llego aqui una nave de Sancta-Juaii de Lus y que en
las diehas zabras vienen criados de! Duqne de Feria, por lo quai, si asi es, ande con
cautela.
El Consejo de este Reyna me enibio a rogar con Enrrique Canols que tomasse yo
aqui fiadores y escriviesse a Espana librassen la nave y mercancias de Thomas Rossel,
lo quai dixe yo no podra hazer, pero que, si sobre ello querian embiar a Su Mag"* o a
Vuestra Excellen/a, yo escrivirio en reconiendacion de les que fuessen. Parcscemc que
fue ensayo.
De ciertas cargas mas que tuveavisso trayan de Artemue y délia avise a Pardo no se
cobra sino las médias, y una barca que venia tambien con mercaneias robadas, no ha
parescido.
De la Rochela escriven que no se hara la paz de Francia, aunque estos Ingles publican
que la Reyna-madre insiste en ella para librarse del gobierno de la casa de Guissa.
Los animos aqui jamas eslubierron tan alterados, y no les faltan sino cabeças, y
comienço a sospeehar que los comissarios no saidran con conclusion o resolueion, pares-
ciendolcs a los mcreaderes mismos de aqui que el traio no \» en esto ygual.
En este punto recibo la de Vuestra Exceilenza, de 8, y con ella la merced que con las
demas; y, quanto a Mos. de la Mota, ya esloy y estare bien advertido, y el Obispo de Ros
le haya bien abisado, y agora liare lo mismo de nuevo. Sicel anda tratando con el por
escripto que partidos hara la Reyna su ama y que seguridad dara si le dan libertad :
pienso que es por entretenerle mas presso, y estos dias han tomado un librito que el
Duque de Nordfort ha hecho hazer en respuesta del otro que imprimieron contra el y
la Reyna de Escocia ', y como el dicho Obispo le dio a un impressor catholico, amigo
* Je ne sais si c'est à ce livre que se rapporte la note suivante :
Le titre du livre est : Un Traicté d'aulcunes traliisons contre la Royne Èlyzabetlie et le pais d'An-
gleterre, divisé en deux parties, dont la première respond à aulcunes trahisons et conspirations pré-
tendues, lesquelles n'ont jamais été pensées; et la seconde pari vient à descouvrir aultres trahisons
de jour en jour commises, desquelles peu de gents s'en apperçoyvcnt.
L'argument du livre : La première part confute et renverse les accusations très-fausses et infâmes
calumnies exposées en lumière en certains livres sans nom et autres libelles infâmes contre la Majesté
de la Royne d'Escosse, proche héritière de la couronne d'Angleterre, et contre Thomas, duc de
Norfolke, grand condstable du dit païs et les déclare innocents et non coulpabics. La seconde part,
laquelle commence au folio xc de chifre, descouvre et fait notoire plusieurs grandes et couvertes tra-
hisons de long temps pratiquées et journellement machinées encontre l'honneur, dignité, seurté et
DES PAYS-BAS ET DE L'AINGLETEKRE. »35
suyo, esta Keyna ha moslrtido qiicxas del, aunqut,' dizen que no ay costta de importancia
concra ella. Lo de Portugal yre entrelenicndo, y han- lo demas que Vuestr» Ëu-elleiiza
manda, cuya, etc.
De Londres, xix ahril \^70.
(Archive» de Simanroê, Eilado, Ley. 822, fol. 86.)
MMXLVill.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès '.
i'H) XVHII. liiTO.)
Invasion prochaine des Anglais en Ecosse. — Rien n'est plus urgent que le secours du duc d'Albe. —
Conséquences funestes qu'entraîneraient les succès des Anglais.
Mos' cl Embaxador, Haviendo visto la proclamacion de la Re\na de Inglaterra en
que ponc hs causas y razones que le han indiizido a embiar un exercito en mi pays,
las qualcs no replicare aqui, assi por ser fingidas, como por ser la dicha proclamacion
impressa en Londres que no dudo la havreys visto, yo he estado tan turbada, como lo
estoy aun agora, a causa de los inconvenientrs y inales que de aqui adelante se podran
seguir assi a mi como a mis pohres suhditos, que no se donde lener rccurso, ni en que
me consolar, siiio en las promessas que en lodo tiempo me han sido liechas por el Rey
miseîior buen hcrmanoy pnr el sefiorDuque de Al va mi primo, lo quai me haze rogar os
agora muy afectnosamcnle que les acordeys las dichas promesas y les sup|)liqucys de mi
parte, considercn bien que, si en esta sazon no me socorren, estarc a punto di- perder nu
reyno para siempre, y vere mi desolacion y la riiyna de mis fieles subditos, y vere
venir a mi hijo en manos de aquella que por justas occasiones yo puedo y devo tener
estât de la Royne Élizubetbe, du pais, couronne et du sang royal d'Angleterre, |iar aulcuns grns venu*
de bas estât et mis en authorité par la dite dame. Et en oultre le dit traité fait desnasquer ri desnian-
teller les ombres et couleurs par Iesi|uel3 les susdits ont couvert et desguisé leurs inventions et coiupi-
rations, et fait apparoisire en combien grand dangier et péril se trouvera la dite Royne et le pab
d'Angleterre, en cas les snsdit.s comploteurs et leurs machinations ne aoyent de bonne heare
prévenus.
Imprimé sans nom de l'imprimeur, ny de la place. (Archives dt Simancas, L*g. 8M, fol. i7.)
• Traduit du français.
Tome V. " 80
654 •«««^Tttt.ATlOiNS POLITIQUES
por la mayor enemiga que lengo en el mundo, (|ue me sera giaiiilissimo dolor y laiiio
màs insufrible que janias (viendo que conforme a lo que otras vezes os he advertido) le
podria en muy brève liempo poner en parte donde el se liuviera criado conforme a la
volunlad y devocion del dieho senor Rey mi buen hermano; pero, lo que mas deve
mover los corazones de lodos vosotros les chrisdanos, es que si la diclia Reyna desta
hecha entra en mi pays, no ay ninguna dubcla sino que la Religion Catholica jamas
podra ser eslablescida en esta isia, anles los que la siguen y mantienen assi en este
reyno como en el mio, seran desterrados y echados, y, lo que peor es, perseguidos iiasta
la muerte. Para obviar lo quai, os ruego de nuevo tengays la mano en quanto os fuere
possible, para que se me embie socorro en el diclio mi pays, con tal brevedad que pueda
llegar a tiempo, y yo se bien que vueslras carias no podran ser embiadas a tiempo al
dicho senor Rey mi buen hermano, y por esto os ruego que no perdays ninguna como-
didad de escrevir al dicho senor mi primo el Duque de Alva, el quai, segun me escrevis
por vueslra uitima caria, ha lenido orden de hazer lo que el viere que es mas expe-
dienle para mi libertad, la diferencia de mis subdilos y cobrança de mi reyno.
(Archives de Simancas, Estudo, Leg. 822, fol. 87.)
MMXLIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(Londres, H avril 1570.)
Nouvelles d'Ecosse. — Subsides donnés au cardinal de Châlillon el au prince d'Orange. —
Actes de piraterie.
El haver hecho detener los Ingleses este correo hasta salier que il siiyo sea passado
de Dobla, me da tiempo de afiadir esta caria a los demas para acordar a Vueslra Excel-
lenza que en lo de despachar los correos es bien que sea como se hazia anles en casa
de la viuda del maestro de postas, poique, si el correo ingles recibe los pliegos, libraran
mal nuestros mercaderes y haran mill ruyndades.
De Escocia se enliende por cierto de la llegada de Odore Bellran, que es de la
camara del Rey Cbristianissimo, con quinientos arcabuzeros y armas y municiones; y
con eslo y con la diligencia de su Embaxador en promeler de bolver compafiias de
DES PAYS-UAS BT DE- L'AJSGtETERRE.
cavallos a ciertos Escocescs, los mas se van allcgando a la parte de su Reyna, de manera
que han escripto de aqui con resolucion al Coude de Suscx que no entre en Escocif j
tralan con Grassan que de Amhurg provea hasta cinquenta mill libras a p«dimiento del
Cardenal Chatilloii y de la gente del Principe de Oranges.
Ayer hallandose Cceil en este lugnr, erabiaudole a hablarde olras cosas, le hize dezir
con un eriado mio que esta va maravillado de la acogida que se dava aqui a los pyratas
que aqui avian armado agora despnes de tantos robos, ayudados de lodo lo que avian
menester, liaziendo cabcça en la isia de Huic. Hizosc ignorante de todo, aunque el
eriado le acorda buena parte, al quai rogo fuesse a dezirselo en Corte. Assi lo conti-
nuarc con algunos olros, y estare advcrtido de lo de masque Vuestra Excellenza me ha
escripto, cuya, etc.
{A rchives de Simancas, Eslado, Leg. 822, fol. 89.)
NML
Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre.
(DiLLENBODRG, 28 AVRIL 1S70.)
Lettre de créance pour Jérôme T'Seraerts.
Madame, Encoires que je pourroys à bon droict eslre icy tenu pour trop importun,
empeschant Voslre Majesté de mes lettres au temps qu'elle peult estre assez occupée
en plus grans affaires, toutesfois en simple tcsmoignaige de gratitude pour l'honneur
et bonne faveur qu'il a pieu -h Vostre Majesté me démonstrer de tout temps, et aussi
pour le grand désir que je sçay Vostre Majesté at d'entendre quelques fois Testât et
disposition où se trouvent les affaires de deçà, il m'a semblé ne pouvoir que bien faire
d'envoyer devers icelle ce mien escuyer Jérosme T'Seraerts, pour bien pariiculièrement
liiy rendre compte de ce qui se jiasse, Iny ayant en oulire donné charge de déclarer a
Vostre Majesté aucunes choses importantes le service d'icelle. Sur quoy je supplie
Vostre Majesté me faire l'honneur et faveur de le croyre comme moy-mesmes, et
se tenir tout asseurée le tout estre faict pour rcxirôme désir que j'ay au vray et durable
service, bien el prospérité de Vostredicle Majesté et des affaires d'icelle, chose qui
toute ma vie augmentera la bonne volunté à m'employcr avecq toutes diligence et
vigilance en tout ce que Vostre Majesté sera servie me commander. El sur ce, après
636 RELAT10^S POLITIQUES
avoir trés-iiumblement baisé let; mains de Voslre Majesté, je supplieray le Créateur
donner à icelle, en irès-parfaicte santé, très-heureuse et très-longue vie.
De Dillenberch, ce xxv" jour d'apvrii 1570.
{Record office, Cal., n* 850.)
MMIA.
Le prince d'Orange à Cecil.
' ( DlLLENBODRC , SS Xtril 4570.)
Même objet.
Monsieur, Encoires (|ue le tesmoinaige que de loing temps j'ay de vostre prompte et
syncère affection envers raoy et les miens, soit si grand et ample que à bon droict l'on
extymeroyt superflux vous recommander davantaige aucun affaire mien, envoyant
toulesfois mon escuyer Jérosme T'Seraerls devers Sa Majesté pour luy faire entendre
entre aullres quelques choses qui concernent le service d'icelie, je luy ay donné charge
bien expresse se trouver premier' vers vous pour de tout vous rendre bien particulière-
ment informé, vous priant sur ce qu'il vous en déclarera, luy adjouster foy et crédence,
et suyvant ce luy impartir la bonne faveur et assistence vostre en ce qu'il pourrat avoir
affaire, que ne fauldray de déservir vers vous en te que jamais me vouidrez employer
pour vostre service d'aussi bonne volunté que je me voys recommander bien affec-
tueusement à vostre bonne grâce. Priant Dieu vous donner. Monsieur, en parfaicte
santé, heureuse et longue vie.
De Dillenberch, ce xxv* jour d'apvrii 1.170.
(Record office, Cal. n» 851.)
DES PAYS-BAS ET DE I;AiN(;LE1EHHE. tiS?
MMLIl.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès.
rMt AVIII. 167U.)
Elle lui traiismel une lettre pressante adressée «u duc d'Aibe.
Mons' el Embaxador, A los \x destc os esciivi coiiiu avia visto un ediclode la Re\na
de Inglaterra, inadama mi bucna hermana, Un-aiite al exercilo que ha embiado a Escocia,
lo quai enionces me parescio bien que avisasedes al Key mi seiior y buen hennano y
al senor Duque de Alva mi primo : pero aviemlo despucs hallado la comodidad de un
portador mas seguro he querido cscrexir una palabra al dicho seâor mi primo, la quai
os rucgo le liagays encaminar segurantenie y lo nias presto que os sera possible y
represeniarle mas particnlarmente de lo que yo podre en el estado que las cosas »e
hallan, assi en este pays, l'omo en el mio, conforme a lo que mas particularmmte os
he avisado en la dicha mi caria y los inconvinienles que siiccederian en caso qtie yo
quedasse frusiada de mi jiiista prelension liem.is de la nota en que el dicho senor mi
buen hermano y el podrian incurrir de me aver siempre asegurado que ellos me
anipararian y que atenderian cou toda diligencia y cuydado a mis ncgocios. si agora en
mi mayor necessidad no hiziessen nada por mi. Vo os riiego no creays que yo desconiîo
en manera alguna de sus promcsas, pero que el jusio dolor y seniimienlo que yo (engo
de mis pobres siibditos y de mi hijo y el temor que yo lengo de su ruyna y jnnto-
menle de la perdida de mi estado, me constrifie a escriviros en esios lerminos. Si en esto
huviere falta, niego os lo atribuyays a la suso-diclin causa y lengays la mano en quanto
en vos fuere que yo pueda en brève tener lan jiisia occasion de loarme délies, como
lengo agora de os representar mis quexas y passiones, y con lanio acabare con rogar a
ISueslro-Seîior, etc.
{A rehive* dt Simaneat, E»tado, Leg 8*2, fol. »i.)
638 RELATIONS POLITIQUES
MMLlIl.
Juan de Mendoza au duc d Alht.
(DUBUN, 30 AVRIL 1670.)
État des affaires en Irlande. — Les Irlandais sont dévoués à la foi eatholifiue, et les Espagnols seraient
accueillis arec empressement s'ils les aidaient à chasser les Anglais.
Per cosa nuova leira Vostra Eccellenza veder niia lettera et aisi intender mia inala
fortuna, pcrclie poclii credo la possino aver avula (anta contraria in dui anni, corne io o
avuto. lo sono Don Gio. di Mendozza, ligliuolo del Signor di Mendozza e Martioda, ciie
è neila provincia di Alava, e sono piii di 1.^ anni che io sonoâtato nel regno délie Indie,
e, venendo per Ispagna l'anno passalo loGS, fui rubbato da Francesi, nella cosia di
Terra-Ferma, li quali nii tolsero 304 barre di argento c 113 tonellos doro cl altre
cose, alli i4 del mese di aprile, et, alli i del mese di settembre, il giorno di Santo-Fran-
eisco, fui preso da Inglesi, stando nella Isola di Ucatan, e condutto in questo regno d"Ir.
landa, dove sono un" anno e dui mes! che io stô impotere del Vieere, clie si chiama
Ënri Sidne, per causa délie maie satisfassioni che sono fra la Maesta del Calholico Re
Don Filippo nuestro senor e la Regina d'Inghilterra.
Rendo grasia a Dio di tutto, e, se a Vostra Eccellenza non è noia, gli daro conto di
alcunc cose che sono successe dopoi che io slô in questo regno. K un grau sigaor nella
banda dcl JNorte, che si chiama Enel, il qualc s(à ribellato contra la Regina, e sono circa
di 11 niesi che si marito con tma signora ecosese, la quai meno in sua compagnia piu
di 600 huomini, dove, con quelli e li altri clie lui tiene, sta forte in sua terra, tiene
monistero di frali e t'a dir messa publicamente. Il quale, secondo che mi anno deito in
questo regno, si concerto, sono circa à 10 niesi, con un fratello del Conte d'Ormonle et
un fratello del Conte de Desmonte, perché si mettessero insieme é cacciassero tutti gli
Inglesi di questo regno, e cosi si levarono et cominciarono à prendcre et ammassar
tutti quelli che potevano et a quemar alcun populo. Il Vieere comineio a far tutta la
gente che puote per inconirarli innanzi che si congiungesscro con Enel.
In questo tempo venne nuova che era conparso nel porto che si chiama Quinsal, 6
Galve, 46 nave spagnuoie, in favor del' Irlandesi, la quai cosa aveva dato grande animo
à tutti quelli di questo regno, sino che venne dopoi nuova che erano barche di pes-
catori; et cosi il Vieere parti con sua génie di Dublino per andare contra l'inimico.
Irmanzi che coinparisse dove slavano, nacque cerla dil'erenza fra i fratelli del Conte
d'Ormonte con quolli di Desmoiile, di maniera che ciascano d'essi si andô con sua gente
DES PAYS-BAS ET DE L ANGLKIEHKE. (»59
per sua ptirlc. In quesio (eiupo \eiine d'Ingliilierra il Coule dOnnuiile, il (|uale pro-
misse preseniare i fratelli al Vicere, il rhe fii causa che si ritorno a sua casa, et il Conte
fra poclii gioriii fece venire du! suoi fnilelli, li quali furono missi prigionc in castello.
In queslo nieiitre venne niiova che in Ingliilierra s cra levato dni Conti contra la
Regina per conte delhi religionc, e che Vostra Eccellcnza era venuto con njolta gente
in lor fnvore, la quai cosa saputosi in qucsta terra li fratelli dcl Conte dOrmonte si
fagirono di prijjione, e si levo di nuovo un loro sio cliiamato il Conte de Tumon, e
giuro a Dio (che é verita che mi dissero molti di qucsto rcgno) che piacesse a Dio che
il Duca d'Alva, cosi corne é ito in Inghillerra, fusse venuio in queslo regno, perche tutti
sariano stati in suo favore, dicendo che icngono profcsia che gli Spngnunli nnno da
venire in queslo regno e di qui passare in Inghillerra e conquisiarla : si décidera Voslra
Eceellenza che non è in lutlo queslo regno dieci persone che non siano caliolichi e che
aminn la nicssa et il Sagramcnte dclla Chiesa, i quali sono molio maltratli e caslicali,
e di nuovo anno posio pcna di morte a qualur)quc udira la messa: e queslo procède dal
<]iinciglieri, che il Vicero dissimula con tulii, el anche fa venire il vencrdi c il sahalo e
lutte le vigilie a ta sua tavola pcscio, quando lulli gli Inglesi parlan publicamenie mal
di Vostra Eceellenza, con dire che siete loro capital niniico, c molle voile a la présenta
del Vicere, il quale piglia la parte di Voslra Eccellcnza con lanla affcssione quanto
Un suo fratello porria farc, e quando si vicne a conjeltura di meniovare la Maesia del
Re mio signor, dice il medesimo e che è mollo Calholico, levandosi sua berrella, il
<|uale mi fii crederc che sia di nosira Sanla Religionc. lo vcdcndo che tutti questi di
qnesto regno sono lanlo Caliolichi e lanio afl'essionali a la nassione spagnuola, c che
ascosamenle per lutte le cilla dicen messa, e pregano nelle loro oralioni che Dio dia à
Vostra Eceellenza viltoria c lo faccia venire in queslo regno d'avanli che mnorano,
perche dicono, che se quelli che beneficano il Sagramento ascosamenle, secondo l'uso
Romano, muoreno, tuiii i suoi ligliiioli e disccndcnii pcriranno per falta di chi li inse-
gnasse la fècatiolica, perche lutte le preghiere che qua fanno publicamenie, sono
secondo l'uso délia sella dei Lulerani. Et ancora che io mi fussi potulo andare di questo
regno, non l'o volulo farc per vedere se venia ù cffcllo (|ucslo ronpimenio di aver
gucrra, perche io intendevo polcr far gran scrvitio a Dio et a la Maesia del Re mio
signor e a Vostra Eceellenza; e, per poierlo mcgiio farc scnza esser icnuto sospeiio da
questi Inglesi, conoscendo la loro naluia, io l'o dalo a credere che io sono bandito del
India e nemico di Voslra Eeicilenza e molle alire cose, le quali conosco li piacevano.
lo 0 fatlodi lal maniera che al di d'oggi non ècosa cosi segrela fra <|uelli del Consiglio
che io non sappia, e sono pin canssato da loro che aicimo altro di queslo regno, e
tengo lieenza poicre andar lihcramenle per lulto il rcgno.
Io 0 dato tulio qucsto conio a Vostra Eceellenza, e il medesimo o fatto a la
Real Maesia del Re mio signor, perche inlcndiate gli affari di queslo regno e la
iUO RKLATrONS POLITIQUES
volunta di liilti. Sono tre iru'si che ariivô in queslo regno, in un porto che si
chiama Quasfurda, iina nave che venia d'india, la quale si ruppe, e si perse quanto
in essa stava, e si afogaron o persone, e si salvarono otto e moite lettere, infra le quali
era una phe conleneva in se un capitolo clie dicea che la Maesta del Re mio signor
facea moite gcnti in tutte le eiiiadi e ville del stio regno, e che apreslava navi et altre
cose, e che non si sapeva perche, ma che si intendeva, era per che Voslra Eccellenza
passase in Inghillerra contra i Luierani, perche Sua Santita l'avea dato per zisniatico.
lo mandai li otto Iiiiomini che si salvarono, a Ispagna con tm mio serviore e una letlera
di un Governator délia Isola di S. (Jiorgio di Porioricco, che venia per Sua Maesta, e
insieme inviai il capitolo délia caria, e scrissi à la Maesta del Re mio signor che se
qucllo che in la carta dicea era vero, vedessc se volcva mandare alcuna cosa, che io
tenlassi in queslo regno in siio servitio, dopoi che tutti erano tanto alTcssionati à farli
serviiio, perche tulto quello che nii mandasse l'aria, «ncora che io fussi certo esser
misso in cento mila pessi.
Io ricevi una caria di uno mio ser\itore scritta inanles, il quale mi dice che
Voslra Eccellenza va con certe navi à la Uoccella, e che. presa dessa, si traita per (;nsa
certa che Vostra Eccellenza passera ù Inghilterra : che sia o non, Idio dia a
Voslra Eccellenza in tutte le suoi cose hiion fine.
Sono molli giorni che io desideravo dare a Vostra Eccellenza conto délie cose di
queslo regno, e non l'o fatto per non haverdi chi fidarme. Ora si è offerlo il portatore,
che è un cavalière Italiano chiamalo Giuseppc Lottini, il quale ancora che sia otto o
nove mesi che mi disse che era molto servitore di Vostra Eccellenza e che desiderava
che si li offcrisse in che poterlo moslrar per le opère, per quantn non mi voisi scope-
rire essore servilore di Voslra Eccellenza, pensando me lo diceisse per cavar da me
alcuna cosa del mio animo. Pero successe che uno cavalière, che si chiama Ruggier
Fingles, capilano di queslo regno, comincin a traltar con allri come spesso sogliano
fare di Vostra Eccellenza, c disse che per haver lei fatio alcuna cosa illicita, la Maesta
del Re mio signor sera alterato contra lei e li quitlava il carico e che ponea in su
luoco il Cardinal Granvela, ei altre cose al quale l'apporlalore gli rispuose, e di piu li
dé un mostaccione, in una villa che si chiama Dondaceh, e per queslo an tenuio gran
diferensia. E in tiitio a mnstrato il suo valore, onde fù causa che io pigliassi per lai
rispetto piu stretta amicisia con lui; l'o conoscuto esser molto Caltolico e amico délia
incssa, la quale ogni giorno udiamo insieme. Io li dissi che io tenevo nécessita del favor
di Voslra Eccellenza pei' rieuperare il denaro che i Fraiicesi mi rubarono, e sopra altre
cose, e che, per non icnere per chi scriverli, io lassavo di lar. Il che mi rispuose che se
era négocie in che poiesse servire a Vostra Eccellenza, che lui medesimo la porieria,
per che non a\ia principe nel mondo, per cui di miglior volunla aventurasse la vila
sua, e che non reslava allia cosa che trovare occasione e modo di partir di queslo
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLEïEKRE. 6H
rt-gno scn/a dai- sus|tt>t(o : ei aisi io irovai (juesio remediu, il qualt- fu ehe io o provuiiza
iiiolto haslaiite che il iiavitio clic mi riibbo, anda à Abra-Nuova, e si chiania il Don di
Dio, Cl il iionie del Capilario c del leslante. Lh i|iial provaiiz» io montrai al Vicere e Io
pregai die iiiviasse aliuiia pcrsonn di rioapito in Francia, ptT procurare in questo niio
negusio, c in cio uzassc o^'ni diiigenza clie convonia. Il clic mi rispuose clic io guar-
dassi chi mi parca buono in questo negosiu, che Io nianderia. Io Io pregai che man-
dasse Giusoppc, che ollrc die era persona discieta,- intendcva la liiigua francese, e di
piu si ovieiia alla dirercn/a che ira cou Kugier Fingics per che lidraiidare e tornare
si li porria far far la pace. Il Vioere Io Irovo molto buono, e cosi li dé |iassaporlo per
lie niesi per che l'ania inolto, e in somma è persona di ricapilo.
Vosira Kecellcnza veda se vuole che io faecia alcima cosa in queslo regno, e me
Tordini conie li piace che io faecia cli'io non inanehero unco che io credessi esser misse
in cenio mila pessi, et ancora ehe mi manclii giudisio per seguirla, siiplica mio Dio In
(|uello che io maiichero, corne qiiello ihe eonosce il mio biiono aniino con che Io faccio,
e se a Vostra Eeeellenza pare di niandare nria persona di [liii sperieiiza che io e che
pigli lingua di tulte le cose di qiiesto regno, la puote Vostra Eccellenza mandar sccu-
ramenle con el porlalore, e potra dire ehe sia alcuno parente mio, e sappia Vosira Eccel-
lenza che li sara fallo lanto honore quanto sia possibile, conie il porlator potra dar
lestinionio di vista c conto; e se Vosira Eccdlenza commanda ehe io Io servi in alciina
eosa, me Io avisi per il porlalore, perche sapiilo Io che in questo regno non posso
servire di alcnna eosa, il porlalore e io verrenio insiemc a servirc a Vosira Eccellcnia.
In (juesto regno stava un cavalière inglese ehe licne molto parentado in questo
regno, che io intendo che Vosira Eccellenza eonosce, perche fù crcalo délia Maesia
del Re mio signor, e si chiama Tomaso Stucchdei, il qiiale era Siniscal di questo
regno, e fii preso per (lire che era amico della rnossa, c dicea in sua casa li ofTicii divini
in latin cl nllre cose per le quali li lolsero il carico. Sono otlo giorni che parli di questo
regno, che fu alli 21 del présente mese di aprile, con un navillio piccolo che comparoi
disse a qucsii del Consipriio ehe si andava a compagnare con Gio. Achiii: anvonmi dopoi
cerlificato alciini signori di questo regno che va a Spagna, e leva palabreados, tutti i
piu principali di queslo regno, perche se la Maesta del Re mio signor vuoi mandar
génie, l'inlegreranno cl regno. Non so se è vcrita, fanie Io credere i! veder che levo
1') bcllissiini eavidli el alcune lebreles i cabillones. Io atieiido a unie ore il mio ser-
vitore; (piaiido sia venulo, sapro sia vero o no, e di quello sara dan» aviso a Vostra
Eccellenza, e, perche il porlator poira dar conto corne testimoniodi visia délie cose di
questo regno, rimiltendonn' a lui, no dico altro.
Nostro-Sifinore augnienli e prcisperi vita a Vostra Eccellen/a esiato, e li dia viltoria
1 outra dei suoi nemiei.
ni Oublino, il posiremo de aprile 1S70. {Record office, Cal., n* 8«i.)
Tome V. 84
643 RELATIONS POLITIQUES
MMLIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Londres, 3 mai IS70.)
Nouvelles d'Ecosse. — Sur les plaintes faites contre les corsaires, Leicester a répondu qu'Elisabeth
n'abandonnerait pas ses amis. — Espions employés par les Anglais. — Projet des Anglais contre
les Espagnols. — Lettre de Marie Sluari. — Négociations commerciales. — Corsaires.
Aunque va esta con una charrua, escrivire en eila io que se olresce, de la i|ual
mandata Viieslra Excellcnza embiar lopia a S. M. eon la relacion de Io succedido en
las fronieras de Escocia, adonde no ha salido niuy a proposito a los Ingleses el prineipio
y estan agora conlusos en vol ver a enlrar o no, mayormente que a los 26 del passado
et Ëmbaxador de Francia, con curla de su ama, la quai leyo a la Reyna, le protesta que
si su exercilo entra en Escocia, es contra su capiiulacion, y que el no quiere dexar de
favorescer aquel reyno, y assi mismo requirio por la libeilad de la Reyna de h^siocia,
proteslando que no podra dexar de favorescerla, por qualesquier niedios. La Reyna dio
las mejores razones que pudo, concluyendo que ni en Io uno, ni en Io otro poJra por
agora hazer la volunlad del Rey Christianissimo, ai quai olfrescio de satisfacer pariicu-
lar mente a todos los cabos.
El Conde de Lecester respondio a un criado cerca de Io que Vuestra Excellenza
mando se signilicasse a aigunos de este Consejo del acojcr los piratas y rebeides, que la
Reyna no quiere dcsaniparar a sus amigos, y bi/o un largo discurso del quai embio la
snina a Vuestra Excellenza para que la mande ver y embiar a S. M., y cierto elles
lienen ay muchas espias, y senaladamenie se valen de Espinola, como otras vexes Io
he escriplo a Vuestra Excellenza. Olros dos escriven de ay en fiances, y oiro en ingles
pero aquel amigo mio no sabe quien son, porque vienen las carias sin firma.
Anoche me habla un capitan piemonles llamado Jacomo-Anlonio Grumo, que vive
con esta Reyna, y dixo que, dandosele algun enlretenimiento si pierde Io que aqui liene,
el me descubrira la orden que se lomare para la empre.sa de Ins Indins, para la cpial se,
quieren servir del, y como tambien preienden socorrer a los Moros de Granada. Yo le
dixe que la una empresa y la otra les séria muy dificil, y quede con el que bolviesse
cira larde, para informarme enlrelanlo quien es, y yo ereo cierto que enlienden en la
una y en la otro, porque el animo de Sicel esta lleno de ponçona contra el Rey nuestro
seSor por el interresse de la Religion, la quai el y los que agora estan en Consejo,
tienen puesta en sus entranas. Tambien iraen grandes plalîcas en inforraarse del sitio
de la tierra de Granada con dos Ingleses que han venido agora de Cadiz y Sevilla.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 645
El Secrelario de la Ueyiin d'Escoeia, con une pequeAa carta de crecncia, ha venido
a mi y communicadome los capiiulos que su sefiora ha hecho, |)ara que el Obispo de
Ros offresciesse a los del Consejo de la Reyna de lngla(crra, de los quales con el
primtTO correo embiare copia a Vueslra Excellenza, aunqiie todo es trabajar en vano,
y dixe al dicho Secretario que yo no havia eseripto a su ama, sino que el Key nuestm
seiior encargava los negocios délia cou mucha afliccion a Vuestra Excellenza, y no atti
(an largo como rezo su carta, de la quai he ya etnbiado copia con el ullimo correo.
Dixome que cl havia hecho la respuesta sin ver mi carta, la quai y todas las que
le vienen, se queman luego. Tambien va con esta copia de lo que respondio a
dicha Reyna.
La flota para Amborg creo saldra esta tarde deste rio porque el liempo les
haze bueno.
Segun el poder que los comissarios de aqui llevaron, enliendo que ac« vendran en
la restitution gênerai, si ay se estuviere firme en lo que se les ha respondido.
En el canel andan Solis, Frances, y Vandemberga, y tengo aviso que Soresestava en
la de Rochela.
El Conde de Lecester dixo a mi eriado que bolviesse ayer a la Corle donde esta : li
le responde otra cosa, lo hare saber a Vuestra Excellenza, cuya etc.
De Londres, a dos de mayo 1570.
(Archives de Simancas, Estado, Leg. 822, fol. 9i.)
MMLV.
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(Anvers, 3 mai iSlO.)
Il écrit d'Anvers où il s'est rendu pour installer l'cvéque. — Il recomminde de nouveau la pnidenc»
avec M. de la Motte et l'évéque de Ross. — Plainte d'Hamilton. — Il faut ordonner k Ridolfi de oe
pas se mêler de la négociation commerciale. — Nouvelles d'Espagne.
Yo he venido a esta villa a poncr en posesion al Obispo, y, pcnsando bolverme luego,
las cartas que tengo de V. M. a que deve respuesta, dexe on Brusseias, aunque no
contienen cosa particular'que iio este la misma en las de 25 que recivi a ullimo del
passado. juntamente con la copia de Su Mag^ y la que la Reyna de Escocia escriria a
64i RELATIONS POLITIQUES
V. M. Con todo ello la lie recibido imiy ji;raiide, y estas y las oiras yran luego en un
correo de mercaderes que parte esla semaiiii.
En lo de la paz de Francia se engana mueho porque lengo eartas de xiin del pasado
de don Fiances, en que me dize la tenian alla por liecha. Acuerdome avise a V. M,
mire como se govierna con la Moia y con el Ohispo de Rros alqual tengo por un
poco lixero.
Hamilton se me ha quexado mncho de una caria que V. M. scrivio, en ia quai le dize
que no sr acuerda haverle dexado cifra ningunn y que no eniiende de la que agora le
lia embiado. Como todos estes son de su nalura tan sospechosos, ha se persuadido que
es stratagema entretenerle aqui con palabras. Conviene mueho que V. M. le saiisfaga y
vea en euyo poder liene aquesia cifra. Le rrespondi yo le he hecho venir aqui agora
eoniigo y dadole dineros con que se entretenga.
En el otro negocio que V. M. sabe se va platicando, y a Burgues mandare despachar,
satisfaziendole en lodo lo mas que pudiere, y lambien tener la quenta que es ra/on con
lo que V. M. trabaxa, y sirve para anteponer a Su Mag'' y supliearle le haga la merced
que meresce.
Mandera V.M. Ilamar a su casa a un Krodolpbo Ridolphi, Florentin, y le dira de
mi parle que en ninguna manera del mundo se embaraze, ni hable palabra en lo que
loco a las haziendas de mercaderes subditos de Su Mag"* arrestados en ese reyno, nunque
lenga carias destos, porque, qualquiera que enlendiere que le esciivi, le liarc tastigar
muy rrigurosamenle, y V. M. no dude que de no haverse ydo a la mano a esta y a
otros que de su autoridad se ban enlremetido en estos negocios, los han iraydo al esiado
en que estan por esos fines particu lares a eslos Yngleses. He mandado rn sponder que
satisfaciendo a subditos de Su Mag^ bare lo mismo con estos, o sino (|iiisieren, que me
den inventario de lo que esta en ser y que vere lo que mas conviene. Creo lo Iiaraii.
De lo que subcediere, avisare a V. M. a quien embio ese pliego e caria que acabo de
rrecivir de Su Mag^, gracias a Dios, que va muy bueno, y lo de Granada en tan bueii
esiado, como V. M. vera por la rrelacion que se le embia. Yo no he acabado de
ver mis despachos, y por esto no irato de otros particulares : harelo con el primero.
De Anveres, a m de mayn iMDLXX.
El pliego de Su Mag^ no embio a V. M. con esla por pareeerme que no yra seeiiro;
pero embiaresele en rrecaudocon la primera occasion.
(Arrhives de Siinancus, E.stado, Leg. 822, fol. 209 el 210.)
DES PAYS-KAS ET DE L A>GLKTKKKE. «iiS
MMLVI
Don Guérau d'Eapès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(Londres, 'A haï 4670.)
NoiiTelles d'Écossc. — Le cardinal de Chililloii, grice au subside qu'il a reçu, promet d'entretenir
la guerre en France. — Nouveaux arles de pirateries. — Ceeil coiitinae à nëgoeier aree les
Portugais.
l',oii deteiicrse la cliarrua y ilelcnerse mi ciiadn he sahicJo de Corte del graii ronsejo
que se ha ienido si se emprendera la guerra de Eseocia por mar y p<>r lierra podero-
samertle, y la resolucion ha sido prosegiiirla con mediano exercilo, y as.'i arrescienlan
♦çenie al Condc de Siisex. Tuvicron aviso que han sido presos y traydos a Bervieh
quarenia o cinquenta de les ingleses foiaxidos en una irasnochada.
Poca quenla liazen de las atnenazas de Francia, con lo que el Cardenal uiïrescio al
Cousejo que eoii lus dozientos y ciiiqueiite niill escudos que Icviin, se liaiii la guerra
todo este ano.
t)l Conde de Lecesier no dixo a mi eriado otra eosa mas de repetirle que Viicslra
Excellenza tiene ay de los rebeldes de aca, y le respondio que esso ya avia furma entn^
esios estados, y assi, a casn viencn sobrollo a mi, Vueslra Excellenza me mande advenir
de la respuesta que sera bien darles. Cicel dixo que se porna orden para les <-omis-
sarios de la Isia d'Uich, pero es todo burla.
Han robado agora una nave que vino de Espafta, que creo es de Espaftoles, y el
mesmo Canciller por manos de un eriado suyo ha comprado en la Rochela de las
presas de los Venecianos, y aqui le han hecho detener la malvasia que han iraydo de
alla, pero bien seguros estan de aprovechar poco con todas sus diligeneias.
El negocio de Portugal aprieta mucho (liccl para abrir aquci tomercio, pero yo le
delcngo por la \ia que he escriplo. De la «le Indias y de los Mores no se iralo en el gran
Consejo, pero entiendo que el Conde de Leeesier lo aprecibio a pane. De lo que en
Iddo se pudiere enlender, dare aviso a Vuestra Excellenza, ciiya, ele.
De Londres, a 5 de mayo l.'i70.
(Arthn-ex de Simanca», Ettado, Leg. 8*i, fol. 9.'i )
646 KELATIONS POLITIQUES
MMLVII.
Requête présentée jMir les marchands anglais au duc d'Àlbe.
(A^VERs. 4 MAI 1S70' <
Clauses à introduire dans le traité commercial.
Supplient en toute humilité Jehan Mershe, gouverneur des marchants, Jehan Fitz-
Williams et Richardt Saltonstal, marchants de Londres au royaulme d'Angleterre lani
pour eux comme au nom de touls les aultres marchants et subjects de la Rovne
d'Angleterre, qui ont fréquenté et traficqué au Pays-Bas et en toute aultres dominions
et seignories apertenants au Roy Catholique, où que, depuis le xxviij""' de décembre
en l'an 1K68, tant en la ville d'Anvers et diverses lieux dedens le Pays-Bas comme au
royaulme d'Espaigne et aultres territoires dudict Roy Catholicque, plusieurs et diverses
aresis oru esté faicls des subjects de Sa Majesté, marchandises, biens, debtes, navires et
deniers apertenants à iceux : le tout à grand empeschemcnt de la mutuele traficqué et
entercours des marchants. Pour à quoy remédier qu'il plaise à Vostre Excellence
d'entendre consentir et accorder les demandes et pétitions ensuivants :
Monseigneur le Duc d'Alice, après avoir faict communiquer cesterequesteaux marcfians
depardeçà intéressés, et veu ce qu'ils y ont respondu et ce que a est" besoingné depuis sur
la communication qu'ils ont tenu par ensamble, a/fin que les choses soient tant plus losl
accommodées d'ung costé et d'oui tre selon la raison, a bien voulu déchirer ce que s'en-
suyt, soubs présuppost que les rémonstrans feront apparoir de l'intention rériprocque de
la Royne d'A nglelerre leur maistresse.
1. Qu'il plaise à Vostre Excellence de disarester, mectre en liberté et relaxer louts
les marchants et aulires subjects de Sa Majesté d'Angleterre arestés ou détenus dedens
aulcunes royaulmes et dominions du Roy Catholicque par vertu desdicts arests, et les
permectre à départir à leur plaisir en lemps et heure convenable d'estre ordonné par
Vostre Excellence, et ausi de faire discharger, casser et annuller toutes et quelconques
obligations, cautions et seuretés qu'ils ont mis et donnés en aulcune manière H place à
cause dudict général arrest.
Cest article sera accordé, aux suppliants, pourveu que se face le réciprocque par la Royne
d' Angleterre pour les subjects de Sa Majesté.
' La réponse du duc d'Albe est imprimée en italiques.
DES PAYS-BAS ET DE L AINGLETEHKE. 647
2. Qut VOsirc Excellence Tact: (aire atix subjects de la Majesié <l'Aiiglelerre une
générale, franche et libre dischar);e el restitution de toutes les marchandise!, debies,
deniers et biens prins, aresiés et détenus par auicune personne en louts et ehascuns jeu
royaulmes et dominions du Hoy Catholique depuis ledict xxviij jour de décembre 1568
lanl invenioriés que non.
Ce <jui est icij requis, sent accordé comme chose juste, non-seulleinent deptiit tes arretU
du vinyt-huyliesme de décembre XV° foùatite-huyl, mays tout ce aussi que a, uny mois
ou deux paravant, esté détenu ou mis en arrest, comment que ce soit, saulf, néantmoins,
si depuis aucun accord s'est faicl touchant quelques biens arrestés, n'y sera préjudicié qu'il
ne puist sortir e//ect, en faisant par la Royne d'Angleterre le mesmes pour sa part.
ù. Et pareillement de l'aire rendre et restituer aux subjects de Sa Majesié louls le»
navires, barques et bateaux prins et arestés es royaulmes et dominions dudici Roy Catho-
licque depuis ledict xxviij° de décembre, et généralement toutes les artilleries, muni-
tions et aultres équippages dcsdicts navires manquant ou prins hors d'icelles, aveeque
ausi les freits deus ou à eux aperlenant» d'cstre payés par ceux qui le doibvent.
Sera pareillement le contenu de cesluy article consenti/, moyennant que le semblable se
face de la part de ladicte Dame Royne.
4. Et si aulcuns biens, marchandises, navires on équippages aperienants ausdicu*
subjects sont esté vendus, aliénés et disposés par expresse ordre ou commission de
Vostre Excellence ou aullrement tant au Pays-Bas eomme au royaulme d'Espaigne
ou aulire part, que le juste pris et valeur soit rendu et restitué aux propriétaires
el intéressés, selon ce que au temps de la vente et aliénation d'ieeux ils valoient et
poiivoient valoir ou esire vendus es lieux \k où ils ont esié aliénés, et ce sans aulcun
(léiay, fraude ou collusion.
La raison veult que le marchant qui n'est cause des arresis, soit itulempne et que {Mr une
vente inique ne lui/ soit porté dommaige. Par quoi/ la responce que les marchons inté-
ressés ont donné sur cesluy article par leur premier escript, contenant que la marchandise
soit rendue en espèce ou le pris constant si elle est vetidue, sanible à Son Excellence bien
raisonnable, et selon ce le fera faire, pouneu que la Royne face le mesmes de son caste '.
5. El en cas que auicune parties des biens et marchandises apertenanls ausdiots
suppliants et subjects ont depuis Irsdicls aresis esté cachés, celU* ou emportés par
quelque fraude ou déception et seront détenus, celles ou déniés dV-itrc restitués par
• A celte réplique est jointe la note .suivante :
This ys Ihc article whercio relacioii ys h.id : l.a raison vcull que les marchans qui ne sont eanaede
l'arest, aycnt leur marchandises en nature ou la juste Taleur d'icelles, selon le eoosl doat ils feront
apparoir, sans avoir regard à quelques Tentes faictes d'ung couslc el d'aultre, ciilendant que la plus
juste valeur des marchandises est le pris cousUnt, et que ainsi en dolbt esu-c faicl rccipro<iueu»enl
pour chascune dos parties.
648 RELATIONS POLlTIQLEvS
Hulcuns subjects du Roy Catholique ou aultres personnes demourants et résidents en
ses royaimes et dominions, en tel cas qu'il plaise à Vostre Excellence de pourveoir que
le propriétaire et intéressé soit satisfaict du valeur d'iceux par quelque court bon rnoien
et raisonnable.
Comme les parties sont d'accord sur ce faict, Son Excellence, du coslé de Sa Majesté, le
fera furnir, moyennant que la Royne face aussi le pareil.
6. Pourveu toutesfois que toutes telles sommes de deniers que seront promeues par
juste et raisonable compte destre disboursés pour la Visitation ou inventaire d'aulcunes
desdicts navires ou marchandises ou pour la préservation et garde d'iceux ou pour la
sustciitniion, noriture ou relaxation des maroniers ou aultres subjects de Sa Majesté,
seront déduits et remboursés par les propriétaires des biens ou des navires dont resii-
lution seia faictc.
Sou Excellence, toutes choses bien pesées et iwur plus jtrompt moyen de l'eiéculion si
elle est accordée, treuve micxtix convenir qu'il se face de chacun coslé en la sorte et
manière que les marchans intéressés résidens pardeçà ont requis par le vj" article de
leur responce, uultrement roil uncj très- manifeste intéresl aux marchans sans leur
rotitpe, iiy occasion '.
7. Que Vostre Excellence fera baillier ausdicts suppliants tels mémoires et inven-
taires que ont esté faicts, en divers lieux, de tous biens, marchandises et navires arrestés
et détenus en aulcun lieu des pays et royaulmcs du Koy Catholique apertenants aux
subjects de Sa Majesté d'Angleterre, et semblablement les mémoires de touts debtes
que ont les subjects du Roy Caliiolique envers iceux de Sadicte Majesté.
// eu sera jaict comme les parties sont d'accord de ce poinct par leurs escripts.
8. Que Son Excellence permectra de venir tel raisonable nombre des inarehanis
subjects de Sa Majesté que pour Icsdicts remonslrants sera assigné pour en quelque
royauline ou douiinion dudit Roy d'Espaigne demander, recouvrer et reeepvoir tous les
biens, dtbtes, deniers et généralemetit toutes aultres choses arestés et détenus aperte-
nants aux subjects de Sa Majesté. Et ausi de demeurer et attendre èsdicts pays après
que les arresis seront relaxés et mis en liberté quelque certain temps convenable pour
' A celte réponse est jointe la note suivante :
This folowyng ys that whiche ys vouched : Pour aultanl que ceste liquidation de la dépence de la
garde, noriture des niaroniers, vacations d'olBciers et toute aultre chose qui en dépend, scroit de
grande fascherie, coust et Iraicte de temps, et que iceux pouroieni diversement demander sallaires, que
seroit chose (|ue pouroit beaucoup arrester les marchants estrangiers et apporter encoires difficultés,
leur semble plus expédient et raisonable que chascun respectivement preiigne à sa charge les mises,
sallaires et vacations que se sont faictes : à sçavoir que les marchans d'Angleterre satisfacent aux
mises que fauldra payer en Angleterre, et ceux du cousté de Sa Jlajesté satisfacent à ce qu'il convien-
dra payer tant icy en Espaigno quo aultres royaimes de Sa Majesté,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE.
lit poursiiji»; ci recoKvienient sustlicic. Kl niesmcnient de les accorder licence et «oiiiïrir
franchement et sans aulcun empcsche ou contradiction de sortir hors des royanlmrs ei
dominions dudit Hoy Catholique avccque leur biens, navires et toutes atiltres choses ou
de les vendre illenj à leur plaisir et de pouvoir iransporter la valeur ou procéder
desdiets biens par change sans y estre conslniinet de l'eniploicr : nusi que ung compé-
tent nombre de inaronitrs puissenl avoir licence de venir ille<V| pour recepvoir leur
navires cl bateaux, et ausi de partir paisiblement avecque iccux. Et que aultrcs navires,
en cas qu'il soit hesoignie, y puissenl ausi venir franchement et librement pour charger
et transporler Icsdicls l)iens et marchandises.
La restitution de touls biem de chacun costé se doibi faire qvictement et frnncliement
avecq seurelé de conroy aux dcxpens rainonnables des requérnns, ain»i que h- requièrent
test murclinns, ranime aussi, pour ce qui est vendu, que ne se doiblpai/er aulcun lonlieu, ny
aultre droict pour ce qui a esté vendu, considéré que ladicte vente a esté contre la volunté
desdiets marchans : néantmoins, puisqu'ils offrent payer iceulx droicts si avant que le pris
de la vente erccde celluy du coust, est accorde d'en faire ainsi du costé de Sa Majesté, si
tant est que le réciprocqtie se face en Angleterre pour les marchandises y arrestées.
9. Et pour ce que le royaulmc d'Espaigne est long d'icy, que ce pendant quelque
bonne asseurancc soit donné pardoçii pour la semblable restitution et accomplicliemcit
des susdictcs articles louchant l'arrcst des biens, naVires et marchandises arcstés et
détenus en Espaigne et aullres pays apertenanls aiisdil Roy Catholique comme fera
conclu et accordé icy au Pays-Bas.
L'offre faicte par les supplions au ix' article de leur second esaipt contente Son
Jixcellciice '. "
10. Et aflin que toutes les prétnisses puissenl estre mis en deue exécution, supplions
Vostre Excellence pour le pins oouri inquisition et rccouvement de toiils biens, dcbies el
deniers procédant de la vente d'aulcunes des choses susdictcs, marchandises et navires
avecque leuréquippage, embeselées, cellées, détenues ou nyëes,denous accorder son aide
et assis'encc, octroyant aiilcuns commissaires à nostre conientcment, par lesquels som-
mairement touts les différents et querelles peuvent eslre terminés sans formelle procé-
dure. Quoy faisant, etc.
' On lit en marge :
This ys tlic article vouclied liy llic apostill : .\ltcndu que en plus pari les biens des Anitloys Icjr
arcstés sont vendus, sont lesdils députes contents (parmy ayant caution scurc d'cslrangiers résideos en
Angleterre à donner de ce costé pour lu restitution des biens angloys, tant détenus en ce pays que en
Espaigiic cl aiiltres royaulmes el seignorics de l'obbéissance du Roy Catholique, soil en nature ou le
pris suivant le iiij' article de leurdicfe pétition) de soliciter vers Sa Majejité d'Angleterre que semblable
restitution soil faicte audit Angleterre des biens des marchans et subjccts dudit Roy Catholique, et
que, à faulte de ce, ladite caution et asseurancc oesscra et sera de nul efîeel.
Tome V. M
650 Mît RELATIONS POLITIQUES
5e trouvant les deux parties par leurs escripts d'accord sur ce poinct, Son Excellence
consent que, si cela se furnist de la part de la Royne, que le mesme se fera par Sa Majesté
aux Anglais, et ce par toutes les rnellieures voyes que se pourra adtiser, pour en tout et
partout procéder sincèrement, garder légalité, faire droict, raison et justice respective-
ment aux subjects de Leurs Majestés.
Et pour aultant que les marchans itiléressés de par-deçà ont remonstré qu'ils désire-
raient bien envoyer quelques-ungs en Angleterre pour sçavoir en quel estât se trouvent là
leurs marchandises, combien il y a encoires en estre et quelles, Son Excellence, ne le trou-
vant hors de raison, le leur consentira, si tant est que la Royne en est contente de sa part.
Et ayant entendu sur tout ce que dessus l'intention de ladicte Dame Royne, teste
négociation se pourra arrester comme il sera trouvé convenir. Fait en Anvers le
iiif" jour de may 1570 '.
{Record office. Cal., n* «92 )
MMLVIII
Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès. (En chiffre).
( Anvers, 'J mai 1870.)
il a répondu au mémoire des commissaires anglais.
A eslos comisarios yngleses a dos dias se les dio la respuesta en lo que loea a
las mcreancias y peio arrestado; y, queriendo agora despachar este eorreo a esa
Reyna Serenisima, me ha parecido advirlir con ci a V. M. solainente del rrecevido
de sus cartas de 2 y très del présente, a las quales no rrespondo con este por no eslar
acabadas de descifrar. Hazerelo le con la primera occasion.
Quedo con salud, a Dios gracias, y partire para Brussellas brevemenle.
De Anveres, a 9 de mayo MDLXX.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 822, fol. 2H.)
' Elisabeth approuva la requête des marchands anglais en ces termes :
. La Majesté de la Royne a accorde à la requestc des dicts marchants; et à ceste fin a faict
expédier passeport et seurté convenable.
• Faict à Hamptoncourt, le v' jour de juin l'an 1570. •
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 6«4
MMLIX.
Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'fispès. (En chiffre.)
(AHVKRS, t) MAI iSTO.)
il fait observer à doo Guérau que le duc d'Albe seul peut accorder des licences pour l'introduclioii
des inarcliandises.
Por partir este corrco con lania brcvedad, no me alargare en esta a mas de avisa
a V. S. del rceivo de su caria de ii del présente.
La miigcr que truxo el despacho, me ha dicho aqui que en Medciburque le han
dclenido no se que bnrriles de ccrveza que traia a cstos Estados con un pasaponc que
me moslro de V. S. A quien me ha parecido por lo que le soy servidor y dcsseo que
tcngo que se ofrizca occasion en que pode lo mostrar, adverlirle en esta que esto es
negocio rcservado solamento a la auloridad dil Duque, pues toca tan de veras en la
observacion de! comercio y Iralico desic reyno y estes Estados, que agora esta suspen-
dido, como V. S. sabe, por estar los negocios en el estado que agora se ballan, y esto
es puramente yr contra lo que esta ordenado hasta que se aconioden y asienten las
cosas, de lo quai no he podido dexar de advertir a V. S. tan claramcnte porque se lo
que importa rcmediiirlo, ni me lia parecido hazer parle ai Duque rai seûor |>orque
entiendo recivira Su Excellenza muy grande dcsgusto demas que los que vienen debaxo
desta confiança, se ballan frusirados y pierden sus liaziendas como coniraveiiidores a
los placartes de Su Mag^ publicados en cstos Estados por orden de Su Excellenza.
Burgues se queda despacliando y partira brevemenle con recaudo.
De Anveres, a 9 de mayo M. D. LXX.
[Archives de Simautas, Estado, Leg. 8M, fol. 21».)
^^i RELATIONS POLlTlQtES
MMLX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe. (En chiffrée
(LOKDKES, 10 MAI 1870.)
Ridolfî lui a nionlré la bulle du Pape contre la reine et le bref adressé aux comtes de Wcslinoreland
et de Norlhumberland. — Le cardinal de Cliâtillon promet à Elisabeth d'entretenir la guerre en
France. — Nouvelles d'Écos&c. — On pourrait peut-être attirer à Anvers le commerce avec la Mos-
covie. — Le capitaine Grumo.
Esta manana rccibi la caria de Vucstra Excellenza, de très del présente, y, con hallar
lomodidad del correo que los Ingleses despaclian secretaniente, escrivire con el estos
renglones. Yo lie cmbiado por lloberlo RodoKI, y le dire lo que Vuesira Excellenza
manda, y liavra quatre dies que me dixo ténia un poder de un incrcader espaflol
que vine en Anvers, para, si se \endiessen sus mercancias, rescalarlas, quando
Vuesira Excellenza dièse licencia para ello. Mosirome una carta descifrada del Nuncio
que esta en Frnncia para el, en que le embia copia de la Biilla de Su Saniidad conira
esta Reyna, de la quai enibio copia a Vuesira Excellenza, aunque poira ser la lenga
ya. Tambien me moslro olra de la respuesla de Su Saniidad a los Coudes de Wesmcr-
land y Nortumberland, la quai pienso liaver, y la embiare con el primero.
Paresce que Su Beatiiud mandava proveer doze mill escudos para el socorro destos
Condes, y, si proseguian adelanle, proveeria otros mas, y que el liermano desle Ridolfl
que esia en Roma, los hara dar. En Francia aguardavan a publicar diclia Bula, segun
el Nuncio escrive, hasla ver si se concluyria la paz. Supe de Ridolfi que no liavia dada
parie deslo sino al Embaxador de Francia y Escocia, y créa que no se sabia por aca
tam presto. Este Cardenal Chalillon todavia da a enlender a esta Reyna que la paz no
se hara, y en tal caso le offrescen los dozientos y cinquenla mill escudos en Amburg,
aunque el lo niega que el tralado esla muy adelanle, pero dize que van lodos eon
engana. De liora en hora aguardan aqui la nueva con hombre propio de Su Embaxa-
dor.
Despues de las nuebas que embie d'Escoçia, escrivi a Vuesira Excellenza à 2 y 3
del présente con una charma. Enliendese que el Duque de Chatelerau es libre, y el
Caslellano de Hedemburg buello a la debocion de la Reyna su senora, aunque el de
Murlon y olros sequaces ingleses se apodcraron de la villa, y el de Chatelerau y otros
con el Embaxador de Francia salieron délia para proverse de gente. El Conde de Susex
bovio a enlrar hasla tomar el Caslillo de Hyun, que se le rindio, y, dexados en el
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 605
do/ientos hoinhres, se bolvio a Uervicli. Reliusa miiclio srgun paresce cl dicho Conde
de entrai' adelante en aquel reyno, (emieiido aigtina rcvolucion, aunquc de aca le
escriven vaya a jiinlarso con Murlon. Todavia se por aquel amigo que esta Rcyna le da
coinissioii que;, si los Condes de Nortumberland y Wesmerland y el de Acris qiiiercn
yrse en Alenriania para eslarc alli seis ahos pacilitaincnte, seles ofrtzca algini entrete-
nainiento de sus bienes, con esperança de cohrarlos acabado este lermino. Entrelanto
passan aqui en tralos el Obispo de Ros sin ilaric libertad, diziendo que, dando la Reyna
d'Escocia estos cavalleros rebeldes, le dexaran libre.
Con esta va una de la Reyna d'Escocia para Vueslra Excellenza y copia de otra para
mi y de la Bulla y de los capilulos que le lia dado el Obispo de Ros, todo lo quai con
la présente mandara Vueslra Excellenza se embie a S. M.
Este Embaxador de Moscorvia se parle desabrido por no qucrar aqui ygualdad en
pagar costumbres : paresceme séria bueno proeurar aquel comercio para Anvers.
El capitan Jacome-Anlonio Grumo, de quien lie ya escripto a Vueslra Excellenza,
es pequeno de cucrpo, mira un poco vizco, tiene la barba enlreroja, sirvio a
Vueslra Excellenza en el Piamonle y Melz : bnziase llamar por alla Pacheco. Habla
buen espanol y tambien fiances, y se sirven aca del en embiarle a muchas partes. Ha
poco que vino de la Rocbela. Es dissimulado. No lia buello aiin a mi, aiinqiie dixo que lo
Iiaria denlro de diez dias. En su habla conoscere si venia como hcchadizo o para buscar
su provecha. Es mucho del Conde de Lesestcr : ya le respondi lo que convenia.
De Londres, a iO de mayo 1570.
(Archives de Simaneas, Estado, Leg. 822, fol. 97.)
MMLXL
Roberto Ridolfi à don Guérau d'Espès.
(13 lAl 1S70.)
Le pape l'a chargé de faire parvenir certaines sommes d'argent aux lords réfugies en Ecosse.
Desseo que Vueslra Seftoria me haga favor de escrivir luego en su cifra al lllustris-
siino y Ex""* senor Duque de Al va en mi nombre, como icniendo yo comission de
Su Santidad de proveer alguna suma de dineros a los seftores Condes Notumbcriand y
C.S4 RELATIONS POLITIQUES
Wesmerland y al de Acris y oiros que se hallan oy retirados en Escocia.y no leniendu
por aea ningun modo seguro para poder executar esta orden, para que los dichos
senores puedan, lo mas presto que se pudiere, començar a gozar del socorro que Su
Santidad les embia y persistir con prcstcza en su gloriosa empressa, desseo que Su
Exccllenza me haga favor de hazer entender al senor Francisco lingiefild y al senor
Martin Fild, los quales cntiendo que eslan cerca de Su Exccllenza por los négocies de
los dichos senores, como lengo (al orden de Su Santidad de socorrcrios al présente con
(loce mil escudos y con esperança que presto se les provcera de mayor suma ; y, no
sabiendo donde les verna mas a cucnta a los dichos senores cl recibir estos dineros,
aviendoscmc hecho aqui la provision por via de Venecia a pagarse por todo el mes
de julio y mediado agosto, y porque puedan, como he dicho, començar a gozar en
brève de la liberalidad de Su Santidad, si assi parescierc a Su Exccllenza, hasta lanto
que los dichos senores avisaren por que via les sera mas comodo que se les haga la
provision y en cuyas manos querran que se entregue el dinero, desseo como he dicho
que Su Exccllenza me haga mcieed, si empero assi le paresciere ser seguro, de man-
darpagarpromplamonte en manos de los dichos Englelild y Martin Fild, en nombre de
Su Santidad, para que los paguen lo mas presto que jtudieren a los dichos senores de
Westmcrlan y de Acris, très mil escudos de oro de Italia, con mandar que se tome carta
de pago para mi deseargo, y como se tenga aviso de los dichos senores, como esta dicho,
por donde se les havra de hazer la provision y por cuyas manos seles proveera mayor
suma : en lanto esto serviran por noticia de la promptilud y buena volundad que
nueslro senor ticne de favoreserlos en quanto le sera possible en su justa causa, y
I)or(|ue la provision que se me ha hecho de Su Santidad, no se ha de cobrar aqui, que,
por el dicho liempo de julio y agosto, suplico a Su Exccllenza que para que el négocie
ses mas secrète, se contente, como esta dicho, de aniicipar al présente de su dinero los
dichos très mill cscuds de oro, de los quales por esta me oblige en toda mejor forma
a Su Exccllenza de reembulsarlos en Anvers y hazerlos pagar a Su Exccllenza Illus-
trissima por todo el proxime mes de julio, o, si aca Su Exccllenza le fuere mas comodo,
los dare a quien mandare, y desta cemodidad Su Santidad dara las gracias a Su Exccl-
lenza, y yo assimismo le quedare en obligaeion,que sirviendo para tan pia y digna obra
me prometo que Su Exccllenza ne dexara de exccularlo, a la quai ruego a Vueslra
Sefioria me encomiende, effreciendomele como aflficionadisimo servidor que soy de
Su Illuslrissima Exccllenza, remitiendome en le demas a lo que he cenferido a boea
con Vuestra Seîioria, cuya, etc.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 822, fol. 99.)
DES PAYS-BAS ET DE l/ANCLETEHKE. (UI8
M.MLXII.
Don Guérnu d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
{Londres, it> mai 1570.)
Il demande des instructions au sujet de la lettre de Roberto Ridoin. — Retraite du comte de Su-'tcx.
— On espère que le duc de Norfolk sera rendu à la liberté : ce qu'il faudrait faire en ec cas. —
L'cvéquc de Ross a été appelé à la Cour.
A los dit z de este, con el coireo ingles, escrivi aVuestra Excelleiiza largo,y con esie cnihio
la copia de ia carta de Su Saniidad a los scnores del iNorte, para los (]uales cl Obispo
de Ros, tenieiido aviso de sus aniigos de Escocia que liati menester algiin prompte
socorro de dinero para los aparejos de la rcsislencia.lia proeurado que Roberto Rodolplii
liaga dar Ires o quatro mill escudos de los de Su Saniidad, los qualcs no vienen a scr
pagados sino en liempo que essa cedula stiya dite y de aqui no liay forma de provecrios.
Vuestra Exccllenzia vera si sera convenienle linzersc como la eedula lo rcza o de «nie
manera, y, si le parescierea Vuestra Excellenza, sean quatro mill, sera la obligacion de
quatro mill, y assi mesmo, si fiiere mejor que se hage la obligacion : oy podra Vuestra
Exceilenza manda r lo que fuere su servicio; y paresce que de parte de Su Saniidad se
promete muy largo soeorio, en lo quel crco que Rodolii sera secreto, por lo que lova
en ello, y Su Sajilidad nuieslra fiar de su dinero. Ya le dixe lo que Vuestra Excelleiiza
me mando acerea del comprar destas mercancias y diee qtie nunca penso de hazcrio
sin expressa licencia de Vuestra Excelienza, sin la quai no entcndere poco, ni mui-lio
en ello.
El Conde de Susex tomo otro castillo y se bolvio a Rervich, lo quai o es falta de
viluallas o de gana de pelcar volverse tantas vezes, aunque pide diez mill libras para
los soldados, y aqui no sele provoen todas.
Con la respuesta que Vuestra Excelienza mando dar a los comisarios ingleses, que
a mi juizio jacen al de ellos mesmos, es muy acertado los desie Consejo blandean ma»
con el Duque de Norfol, y me lian avisado que maflana lian de venir Cecil y otro d»'l
Consejo a hablarle a la Torre y ver que segiiridades podra dar a la Reyna de su fide-
lidad de no casarse con la Reyna de Escocia, de no ayudar a remover esta religion que
aca tienen; y el esta advcrtido de oITrecerles muclio. Séria possible saïga presto, en lo
quai puede Vuestra Excelienza considerar que salido puede con gran facilidad librar la
de Escocia y alterar todo el reyno, si es bien que lo liaga mas con el ampero del Roy
nuesiro seîior que de Franceses; y, eslando Vucsira Excelienza resuelto en esto gênerai,
656, RELATIONS POLITIQUES
escrivire en lo parlicular algunas cosas que me parescc se podran hazer coiivenientes a
este fln.
Tambicn llamaran a la Corte al Obispo de Ros deniro de dos dias con migo, o sea
por que les embie a rogar algo, liazen que el Obispo de Vinchestre me pida le dexe la
casa libre por todo el mes que viene, que me paresce no es sin niyslero por que eon
caria del Conde de Lesesler no ha mudado aun el dieho Obispo de su propuesta.
Aguardan aqui con gran desseo a Marche, y yo a Burgues.
De Londres, a 1 5 de mayo.
(Archives de Stmaticas, Eslado, Leg. 822, fol. 100.)
MMLXIII.
/Ivis des Pays-Bas.
(BRIGES, 15 MAI fô70.)
Les affaires des Espagnols sont dans une situation plus favorable.
The exécution of Checester and ilie resl dolh ihe Spaniards more good then if tlie
Queen had geven 10,000' amongsl them.
(Brit. Mus., Titus, B. VI.)
MMLXIV.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(BRCXELLES, 25 MAI 1370.)
Il attend des nouvelles d'Ecosse. — Langage à tenir au sujet de la bulle du pape. — Il faut être
prudent vis-à-vis de l'Italien qui offre ses services. — Il ne connaît d'autres Anglais réfugiés que
ceux qui font leurs études à Louvain. — Ce qu'il y a à faire pour la requête de Roberto Ridolfî.
Las cartas de V. M., de 2, 3, 7 y 1 0 del présente, y los papeles que con ellas venian, he
recivido y con todo ello muclia merced y contentamiento. He holgado de entender por
ellas el terniino en que se hallan las cosas dese reyno y Escocia. Espero cada ora con
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. Uft
(Ifsco aviso de lo que al Conde de Suscx havra sticcdido en la proscciicioii de su
emprcsa. V. M. me la liara cnadvirlimc dello muy pariiciilarmentc, como suele de lodo
lo demas, eon las occasioncs que se ofiecieren.
Un nie dado pona que aya llegado ay lan presto la bulla qne Su Santidad hii niandado
publicar conlra la lleyna. V. M. esiara muy sobre aviso, si a caso alguna persona le
iralare desle parlicular, para rresponder que no ha llegado a su notieia, ni sabe que
cosa sea, porque es négocie de consideracion, y convicne al servycio de Su Mag' se use
desle lerniino.
Burgues vaya dcspachado enleranientc, y eon el me ha parecido embiar cl pliego
que rrecevi en Anveres de Su Msig^ para V. M. que, por no fiar de correo, me ha pare-
cido guardelle para tan biiena occasion, eon avisar a V. M. que en ninguna mancra,
directe, ni indirecte, se entienda que yo icnga carta de Su Mag^ para la Keyna, poder,
ni otra cosa ningiina.
El Ilaliano que me cscrive le liavia hablado y ofrecitlo de servir al Rey nuestro
senor, tengo para mi que es hechadizo y que camina eon mana para sacarle alguna
parliciilaridad. V. M. vera de governarse eon el diesiramente ; y en lo que cl Conde de
Lecesler dixo a su criado que yo ténia aqui les rrebeldes dese Reyna, si olra vez le
linhlare en ello, le podra rresponder que yo no se que aya aqui ningun rcbcidc de su
anin, ni otra persona dese reyno, sino los Yngleses que rresiden en Lobnyna en sus
estados, y a caso algun otro parlicular que devc haver venido a exerriiarse en las
letras en aqurlla iiniversidad de aqui.
Por cl prcscnle no ay otra cosa de nucvo que escrivir a V. M. mns de qne, a l)io»
gracias, quedo eon saltid.
De Brusscllas, a 21) de mayo MDLXX.
Quando escripta esta, hc rrccevido la de V. M. de 15 y los papeles aiigadns a ella, a
que no me ocurre olra cosa que rresponder mas de lo que arriba digo.
Qucdo viendo la copia de la carta que escrivio a V. M Ridolfi. Haviendola visio y
lomndo Su Mag'' en aquel parlicular, le avisarc luego dello, y \. M. procure en lodo
caso que persona nacida no enlicnde que se alrava esa en estas materias, esensando,
quanto le fuere posible, cl iralar en ellas. Assi conviene se haga por muchos rrespcio«
que dcxo de dezir a(|ui.
[Archives dr Simamas, E»lado, l.eg. Hii, fol. 31 i.)
TOMB V. W
658 RELATIONS POLlïlQLES
>IMLXV.
Le seigneur de Lumbres à Cecit.
Londres, 27 mai 1510.)
Il lui recommande un capitaine «le la flotte «lu prince d'Orange, qui a été arrêté en Angleterre.
Monsieur, li vous pleut prendic jour pour cognoislre tie l'arrêt faicl en la persoiie
de l'un des capitaines de Monseigneur le Prince d'Orange à environ ce (ans et icelluy
me l'assigner ainssi, quy est cause que je vous onvoie ce gentilhome présent porteur,
chargé de présenter une remonstance à Sa Majesté, en la teneur de laquelle l'histoire
est déclarée, à quoy je vous supplie. Monsieur, impartir quelque bonne portion de vos
faveurs en recommendalion de In cause, et ne permettre qu'à la poste d'un petit gal-
lant, la juste déclaration des armes à guerre ouverte, laquelle tant de rois, princes,
potentas et aultre infinis grans signcurs de l'Empire n'ont seuilement justifiée par aveu
publicq, aide d'hommes et d'argent, ains icelle maintenue et secourue au très-grand
dangier de leurs personnes, enfans et honeurs, soit débatue (au très-grand préjudice
de leur réputation et grandeur et contre Tordre des droits et préviléges de la guerre)
par un juge particulier et hore en cest endroict, ains pourvoir par vostre sage conseil
et adresse très-prudente que ce faict suive son juge, duquel ses commissions et charges
dépendent, ainssy qu'il est trcs-raisonabic. Autrement il n'y auroit seureté en ce païs
pour la vie d'aucun do nous; car, sy les prises faictes sous l'auihorité de ces guerres
sont déclarées rspts, il fault par conséquence que les batailles et tous aultres exploits
d'armes soit déclarés meurdres et assasinals, et comme de tels peuvent les parties inier-
resséés demander justice, ainssy de nos personnes comme de nos prises : chose que
amaineroit, comme vous sçavez. Monsieur, ung grand déshonneur et desplaisir ausdicts
signeurs, rois et aultres princes alliés, et dont on ne porroit moins faire que de les
advertir. Mais, si Sa Majesté, pour quelque respect à moy incognu, y désire pourvoir
sous main plustost que l'exposer aux quérimouies des embassadours estrangiers, elle
peult, suivant nostre prévilége des Païs-Bas (quy est que tout différent quy entre-
viendra entre deux Flamens ou estrangiers, sera renvoie à son juge naturel), convertir
ce faict d'armes en matière civille et comme telle en interdire la cognoissance à sa jus-
lice, ainsi que respectivement les Anglois sont privilégiés èsdicis Païs-Bas. A quoy je
vous y supplie. Monsieur, tenir la main, tant en recommandation de la cause de laquelle
vous vous estes montré jusqu'à présent partissan et fidelle protecteur, comme aussy
en respect de la dignité des pcrsones à quy le faict touche de sy près. Et ne doutant de
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 61»
vosire sudisaiice el aiïeclion vers la niainicouc d'icelle, je ne feray cesie plus longue
que pour saluer vos bonnes grâces de nies plus humbles recommendalions et prier Dieu
qu'on vous, Monsieur, il conlinue les siennes snincies.
De Londres, de 27 de may \ 570.
Vostrc bien aiïectioné serviteur ei fidelle amy,
LUMBRES.
I Record office. Cal., n* 959.)
MMLXVL
Le seigneur de Lumbrea d Cecil.
HOUGITOK, lis MAI l.'iTU.;
Ménie objet.
.Mon.sieur, J'ay envoyé ce jourd'liuy deux genlilshoninus à la Cour poin- présenter
au Conseil Privé de Sa Majesté une rcquesic afin que le S' de Schoonwallc, capitaine
estant au service de Mons"^ le Prince d'Orenges, soit eslargé de prison où à l'appétit
d'un Espagnol il est fort iniquement détenu. Mais, d'autant que par l'absence de la plus
grand part de Messieurs tlu Conseil, ladictc requesie n'a peu estre présentée, j'ay bieii
voulu prier Vostrc Seigneurie p.ir cestes qu'il vous plaise me mander par ce porteur à
queU'Iieure je vous poulray venir trouver à vostrc maison pour vous communiquer du
fait dudict S' Schoonwalle. Et me confiant tant de vosire faveur que entendrez volon-
tiers les raisons que je vous ay à déclaircr.ne feray ceste plus longue; ains, après m'avoir
humblement recommandé à vosire bonne grâce, je prie Dieu vous donner. Monsieur,
en bonne santé, longue et heureuse vie.
De Oglon, ce xxix" de may 1570.
Vostre entièrement prest à vous faire service.
LlHBREJi.
(Record office. Cal., u' 9GI.)
660 RELATIONS POLITIQUES
MMLXVIL
La comtesse d'Egtnont à la reine d'Angleterre.
(COLOUNE. 3 Jl'lX 1S70.)
Rccomniandalion en faveur d'un marchand de Bcrg-op-Zooni.
Madame, la grande cl très-louable renommée que de tout lamps ay entendu de
Vostre Majesté à recepvoir bénignemenl les supplications d'uiig chaseun cl de leur
faire administrer justice en toute raison cl équité, m'a facillemcnt (ainsy que vouldroy
il pleussc à Dieu inciter quclqiies-uiigs en mon endroict, pour reconfort et soula-
gement à la grande désolation en laquelle je me retreuve en mon ancien cage) inclinée
à la requesie d'ung homme de bien, nommé Pierre Jans, natif de Berghes en Brabant,
lequel ai cy-devanl demouré en ma ville de Weert et illecq lionncstement et chres-
liennement veseu, comme par le rapport de personnes dignes de foy suis esté acer-
tioréc. Priant en toute humilité à Vosire Alajesté qu'il plaise à icelle avoir esgard à
ses justes doléances au long rédigées par escript en une sienne remonstrance, (|u'il m'a
faicte, icy-joinele, en ordonnant de luy rendre ses biens, sans souffrir que plus longue-
ment par les officiers de Vostre Majesté iceulx soient arrostés et détenus, veu qu'il faici
apparoistrc de sa preudiiommie et son équitable prétendu, et en ce considérant l'infor-
tune que par naufrage il a souffert et que perdant ce que luy reste encoires, de sa
povreté par delà il seroit à jamais avecq femme et enffans dcstruict et appovri. De
quoy me confie Vosire Majesté aura commisération et y pourverra Irès-voluntiers,
démonstraht en cela sa naïfve très-vertueuse clémence et souveraine grâce, et m'obli-
gera, pour autant qu'il aura pieu à icelle favoriser la cause dudict poursuyvanl à mon
humble instance, de tousjours très-dévotement prier nostrc bon Dieu omnipotent
d'octroyer. Madame, à Vostre Majesté, en parfaicte santé et félicité, salutaire joye el
conlentement.
De Couloigne, le 5* de juing 1S70.
(Record office, Cal., n* 977.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETEURE. 661
MMLXVm.
John Fitz-lFHliam au comte de Leicesler et à Cecil.
(ANVEHS, !) Jl'lK 1370)
Wgociations conirocrcialcs. — Préparatifs iiiiin'tinics du duc d'Albc. — NoutcIIcs d'Allemagne. —
Le conilc de Lodron est retenu prisonnier à Valcnciennes par les soldats mutinés. — Assemblée de»
États. — Prochaine assemblée des cvcqucs. — Nouvelles de France et de Venise. — Bulle do pape
contre la reine d'Angleterre. — Il faut se méfier des Espagnols et des Italiens. — Complot ourdi
par des Italiens en Allemagne.
Kyght Honorabill, niy moste luimhill tlcwcHe conscden'H as apertaynelli. Selliens my
lasle unto Your Honors, hère hntli passeil liltcll to irobill Vour Hoiiors wiihall. Ilecr
is grelt dcssyer lo undeistande wliat answer maye conie fronie tlie Qiiens .Majesté
tochitige our sewets of ilie merchantls, the merchantls of ail nassyons «lessyrus lo havi'
lebarlle of traffycke agayen betlween Eynglande and ibees Lowe-Coiitres. If it showlde
slande longe on (liées termes, they sliowlde be forscd to change ther trades and pianlt
tliem selves in some olhcr plasse, wher ihaye myglil fynde more iebarile.
Ther is oïder tackcn by the Deweke for thc prcparrynge of xxx" hulkes lo be redde
agenste the coniynge of the Empcrors dawghiter that slial be quen of Spayen, thf
besie shipe ihayo can fynde, sowght owt lo serve the tourne.
Dyvers shipes lowcked for owl of Spayen laden wiili woolles and oïlier comodelics
in very good order, which shall retourne willi Ihe saide Prences, and lliowght thaï the
Dewck will passe over wilh lier into Spayen.
The mettynge of thc Emperor and the Prences of Jarmane at Speers gowetlj for-
warde. Dyvers of the Prences prcscntly at the maryage of Cassemera ilie Pawllcs-
grave son.
The Connue Ladron remayneih slill in the bandes of thc soldyers in Valensyan
pressoner, and canol be relessed tell the saide soldyers be satesfyed lo ther demandes.
Mone is sowghl for to despaclie them, but hardly lo be corne bye for the Deweke, by
resson of the latie slaye of the Spenolas : il balh moche hcndrcd the credett of the
nassyon of thc Jenevoyes, al wliowes bandes the Dewck halh l)en cheffly served.
The Stalles of ihis lande prcsently al IJrusselles lo lackc order for twoo mcllyons nf
golde yerly lo be paid by ilic lande, unto the Kynge, for lo deffraye the charges of the
castelles and olher garnesons.
Ther shall shorlly be an assemble of ail the besboppes atid prclailes of this contre
66-2 RELATIONS POLITIQUES
at Mailynes ther lo lessolve upon ail soche ordars as tliayc shall tliencke nessesare for
the spreUwallte to observe and lo apoynl owt levingcs for ihe beshoppes.
The peasse in France is thowght by mostemen liere to be agreed upon, ibe procla-
mynjje iherof delraclietli upon som consederassyons.
By the laste letlers from Venes, it is serleffyed (bat both ibe Towrkes and Venes-
syans ar verry stronge oon the sees, and dowUcd ihal ihc Venessyans sliali fyende a
hard mâche.
Fron» Rome it is wretten ibal the Poppe lialhe elecketcd serlen newe cardenaiies,
that bc liatbe putt inlo bis coursse the Quens Majesté and ail tbat be of lier Majestés
religion, and allso ail nassyons that hath hade any Iraffycke wilh any Eyngleshe mcn.
Sethens the laste ressirayent in ihis contre lie hath geven pardon and remessyon of
sins 10 ail Ihc rebelles that hath ben and yetî bc agensle the Majesté of Eynglande. The
brewttes wcre not yct owt, but daylc lowckcd for to be puppleshed, that lie hath geven
the rralime of Eynglande frely to any thaï will geve entrepryses for it by any meens.
I dowte nott but as Your Honors doih niacke acompt the Spanyarttes to be fewll of
malles, that so the Itallyans be grett practcssers of mescheffo.
Her is a serten murmuringe of a consperesse to the persons of some prences of
Jarmine practessed by Itallyans, desklosscd, ; nd hath tacken no efTccll.
This sessynge to Irobill Your Honors any further, onely weshynge the acompleshe-
nicnt of Your Honors mosie godiy and bonorabtll dcssyers.
Wretten in Andwarpe, the v'''of june 1570.
(Record office, Cal., n* 98t.)
miLXW.
Avis des Pays-Bas.
(Amers, 3 juin 4870.!
Le dixième denier. — Préparatifs maritimes du duc d'Albe. — Coaiplot en Allemagne. —
Bulle du pape.
The Duke haih renewed agayn his demand of the x"" penny for ail manner merchan-
dises, about the which the Common Councell hath divers tymes met and sat upon : ail
men fear he will bave no deniall.
Ail tlie ships servisable are stayed as well in Holland as in Zeland and cllswhér»,
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. «63
aiid lo ihe nombcr of 40 arc commanclcd lo be in redines, thoroughiy provided not m
iimch for (lie saff conducling of ilie Empereurs daughtcr into Spaync, as it is geven
ont, but ralhcr for some oiher ailempl inio Scotlaiid, aboui ilie wliicb a Scot nere to
bloot lo llie Lord Maxe, with certon othcr uiiriainrnil Englislie gontlcmcn, ly at Brus-
sells, omilling no opporluniiy lo provoke llie Duke for aid and, as is enlcnded, so lo do,
as niost men suppose.
Heir is a secret brut of a baynous treasoii , discovercd of lat in Germany, ment
agaynst 4 nobicmen at the metinge at Spires, and tberfor that meling is deferred lo
ibe 24 of ibis présent, and certein of tlie traytcrs execuled for iheir cnnspiracy agaynst
(be Palsgrave Cassimcrus, the Prince of Oring and an other.
Sayd at Rome tbat tlie Pop batli deprivcd our Queen from ber crowen and baili
eiirsed lier and bers and batb pardoned ail Ibe rebells wbicb liatb slood up for the
Romisb Churcbe.
Tlie Turk is strong as well by land as sea.
{British Muséum, Titus, B. VI.)
MMLXX.
yévis des Pays-Bas.
(Amters, o juin IS70.)
Le comte de Lodron reste prisonnier de ses soldats. — La jeune reine d'Espagne est arrivée
à Augsbourg, — Nouvelles exactions du duc d'Albe. — .Nouvelles d'Allemagne.
The County Lodron remayneth detcyned in yrons very straigbtly : his Lepers kep«-
vcry straight watehe day and niglit. The Duke gevetb him small comfort.
Tbc Empcrours daughter, spouse to the King of Spayne, is airedy comc lo Ausbcrelie
and sbortly looked for hère. Heir is 38 sbips prepared for ber passage and safT
eonduct into Spaync, and 5000 Wallons prested for furnisbement of tbc same sbips.
The Duke bath demaundcd latly a new and extrême exaction.
It is tbougbl the pretended asscmbly at Spires will not hold.
{Bril. Mus., Titus, B. VI.)
jS«4 RELATIONS POLITIQUES
MMLXXI.
Ordonnance du duc d'Albe.
(43 jim 1570.)
L'importation des marchandises anglaises continuant malgré ses ordres, il y a lieu d'en faire la
recherche chez les marchands des Pays-Bas.
{^Record office, Cal., n* 1000.)
MMLXn.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès. (En chiffre )
(Chatswokth, U juin 1370.)
Pour se conformer aux conseils du duc d'Albe, elle traite avec la reine d'Angleterre, mais elle
se plaint de ne pas être secourue et fait dans ce but de nouvelles instances.
Yo he entendido por relacion del Obispo de Ros la huena volnniad del Rcy Caiholico
mi scnor y buen hcrmano y la del Duque de Alva, de que yo esloy rnuy gozosa, como
la estoy lambien del prospero suceso de la giierra de Granada.y lo agradczco muclio à
S. M. y al dicho Duque, con assegiirarse que sienipre me hallaran aparejada a seguir su
consejo en todas mi principales actiones, especialmente en la constancia de la religion
catholica. Vos me aconsejais que yo de oydos ni iralado de los Ingksos para les quilar
loda sospeclia, lo quai yo he heeho; pero eslo es por la gran falta que tengo de ayuda
para mi buenos snbditos y por relirar las présentes fuerças de los Ingleses, que eslan
dentro de mi pays. Las demandas de la Reyna son muy duras y exhorbitantes, como
es pcdir a mi hijo en prendas y que yo me case y haga lodos los demas negocios mios
por su parescer y a su voiunlad y le enircgue uno o dos de los mas principales casiillos
mios en sus manos;y, atinque lodo es tan peiigroso y de tante inconveniente, sere for-
çada de lo consentir, sino se me dicrc alguna ayuda, y assi mismo seran forçados los de
mi noblcza de le enlregar los .senores ingleses que alli estan fugitivos por causa de la
fce catliolica : lo quai succediendo (que Dios no lo quiera) la religion catholica no se
podra jamas reslaurar en esta isia de Albion, como he dado cargo a Mos. de Ros que
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 6««
i)> inl'ornie en particular deslo y de los ncgocios de Spineli, en los ijuales yo havia hecho
tal diligencia, cstando en Tudueri, que ningiina cosa faltava de las que convcnia prcpa-
rarse por mi parte, y esiava esperando cadadia su respuesia. Pero agora que me han
mudado de aposento, es necessario comcnçallo de nuevo. En el entrelanto os ruego que
esci ivais y supliqueis al senor Duque de Alva de nii parte (|uiera preparar algunas fuer-
ças de gente y municiones para embiar a Escocia para iiazer avituallar los castillos de
Edemburg y Donberlon, los (juales los Ingleses quiere asscdiar; y, si alguno vinierc en
nombre de mos. de Grange, capitan del diclio Edemburg por razon de sacar de Fiandes
aignnos melaies, no sele baga impedimento, sino que sen ayudado en lo que tuviere
nccessidad, como yo lo espero, y que en esto usareis por nuestra amistad de vuesira
diligencia acostnmbrada. \iicslro-Ser5or, etc.
De Cbalculori, a xiiii de junio 1370.
(Archives de Simancas, E»lado, Leg. 8i2, fol Ml)
MMLXUI.
Avis des Pays-Bas.
(Bruxelles, n juin 1570.)
Préparatifs niariliincs du duc d'Albc. — Lodron reste prisonnier.
I doubt not but you bave bard of ibe great préparation of 25 or 30 ships for to carry
tbe Empcrours daugbier into Spayne, in wbom sbal be sbipped great store of harqa-
biisses and corliers wilb otber provisions for the ware, besides 5000 Wallons and 500
Spaniards shouldicrs, and ilieis sliips wil be redy aboul aiigusl next.
The Counly I.odron remaynetb stile in very straigbt prison.
(Brit. S/us., Titus, B. VI.)
Tome V. 84
666 RELATIONS POLITIQUES
MMLXIV.
Avis des Pays-Bas.
(Bruxelles, 18 JUIN 1670.)
Mauvais propos tenus par des Anglais. — La bulle du pape aflichéc à Londres. — L'n frère de lord
Morley est arrivé à Bruxelles. — On attend la jeune reine d'Espagne. — Assassinat d'un page
du duc d'Albe.
Dyvers Englishe genllenicii are of iat corne otii oi' Englanil, whose dealings hère are
not 10 be allowed, and iiiuch talk of il, even Her Magestis owen |)enlioner did noi let to
do and talk thaï which is contrary lo Her Grâces procedings.
Much talk of liie bull set up upon the Bishop of London his gai.
The Lord Morleais l)rotlier was Itère of Iat nnd had Iwise or tlirise lalk willi
ilie Duke '.
' Le duc d'Albe écrivait, le 15 juin 1570, à lord Morley :
Monsieur le Baron, Vostre frère, porteur de cesle, m'a délivré vostre lettre et déclaré en conformeté
d'icelle que, ayant esté forcé pour vostre scureté de partir de vostre patrie, non pour oflcnse que vous
eussiés faict à la Royne vostre maîtresse ou à la républicquc d'Angleterre, mais pour eschapper des
mains d'aulruns hommes privés estant présentement en nuthorilé vers ladicte Dame, vous auriés
choisy de vous retirer au pays du Roy mon maistre, et à cestc heure dcroandiés seulement la seureté
et protection de Sa Majesté et la mienne au nom d'elle, avccq condition que ce fut sans offenser la
perpétuelle amitié et bénévolence qui jà si long temps a duré entre Leurs Majestés. Et puisque vostre
désir n'est aultrc, vous y ay bien voulu gratifier et permettre de par Sa Majesté, comme je fais par
cestc il vous et à vostredicl frère et ceulx qui sont venus aveeq semblable intention en vostre suyte,
de demeurer librement et seurement pardcçii où ne vous sera faict aulcune moleste, et, où l'on vous en
fit aulcune, en m'en advertissant, je y feray remédier. A tant, Mons"' le Baron, Dieu vous ayt en sa
sainctc garde.
De Bruxelles, le xiii de juing 1570. (Record office, Cal., n° 999.)
Lord Morley, gendre de lord Derby, avait fui dans les Pays-Bas. Dans une lettre écrite à Bruges le
8 juin 1570 et adressée à Elisabeth, il accusait en termes véhéments Cecil d'être l'instrument des pas-
sions révolutionnaires et de rêver la destruction de toute noblesse; mais son langage se modifia en ne
trouvant aucun appui sérieux dans les Pays-Bas. Le 9 juillet, il pria Lcicester d'intercéder auprès de
la reine afin qu'elle permit à sa femme et à ses enfants de le rejoindre en Flandre. Quelques semaines
plus lard, le 31 août, il priait la reine d'Angleterre de lui pardonner d'avoir quitté ses Étais sans son
autorisation. Il avait cédé, disait-il, à un scrupule de conscience. Il lui annonçait en même temps que
la comtesse de Northumborland avait débarqué ii l'Écluse dans l'intention de voir la jeune reine d'Es-
pagne. {Record office, Domeslic papers.)
DES PAYS-BAS KT DE LANGLETEKKE 6«7
ir are piepared for tlie carriciig ov<t llie king of S|)ayMe tipouse, as is styil,
of ships, and 4000 Wallons ail sliori for fiirnisliing of ihem.
Tlieii
52sail
This niglit, one of ihe Diike's pages is slayn, and, for scarching oui of him (liât slew
him, no sinall ado is mad, (lie gatts liaving bene ail liiis day (atid yeai ar) shui, ami no
man suiïred (o go oui of (he (owen.
(Bril. Mu»., Titui, U. VI.)
MMLXV.
ylvis den Pays-Bas.
(19 JUIN <57(».)
AniicmenU du duc d'Albr. — Page du duc d'Albc tué par un lils At.'. Herlayiuont.
The Duke niake llie greal siorc (if sliips of war in a redines, laLelh iip ail ilie rar-
penlers he ean ^'et oui of ail places of this contrey, and furlher takeih oui of ail places
ariilry to fiirnishe ihe same, and hath 3000 short of Wallons and doih dayly miister in
divers places : many Knglishmen are fled ont of the contrey.
Yeslerday, ihc Duke's page was slayen al Brussells by oneofMons' Barlimontssonns.
He which siew him, is goiie, and ih'other broiher is laken in suspitions. The gales of
ihe towen was kepl shul ail ye day long.
{British .Vmeum, Tiliii, B. VI.)
MMLXVI.
Avis des Pttys-lias.
(ANVERS, 10 JUIN 1570.)
Ariiienieiits du duc d'Albe. — Il est à espérer qu'ils ne sont dirigés ni contre rAngleterrc,
ni contre rËcosse.
The Marques > itelli witli olher eaptayns hâve boughl ail the gr.at horses in and
aboul Hiidges, thaï is servisable, and likwi.se about riainil and ells« lier, so thaï hère is
greal préparation for soinething whersoever il shall lall.
668 KKLATIOiNS 1>0LIT1QUI':S
Such préparation is liere for sliips as ilio like liaili not bone scnc in tliis jand. I pr.ty
God lliey be also in rcdines in England and Scoiiand, for of ihem is great laike hère.
Tbc like préparation is in Fraunco, wbidi is ircw.
[British Muséum, Titus, B. VI.)
iVIWLXXVil.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. (En chiffre.)
(Brlxei.i.F"; -211 Ji IN 1570.)
Courrier arrclc par un corsaire. — Il faul paticnicr. — Affaires d'Irlande. — Négociation commer-
ciale. — Nouvelles d'Espagne et de France. — Réponse évasive ;i donner à Roberto Ridolfi.
Todas las carias que V. M. me fia escriplo en 5, 9 y 12 de! présente y los papcles
que en ellas se acusan, he rccibido y con lodo cllo mucha merced y conlentamienlo,
entiendiendo lan |)arlicularmentc el eslado en que lo de ay quedava, las diiigeneias
que V.M. bazo paraquese castigare aquel cosario a quien Pardo heelio la mano : fue-
ron muy convcnienles, y V. M. no dexe de la siiya, eslo negoeio procurando se casligue
conio os razon,pues non es justo que se fomenien ay los rrebeldes de Su Mag"" y se los
encubran sus rrobos y maldades, que, aunque eslo aprovceliara poco, como V. M. dize,
y saven evidenlemenle de la rruin intencion dcsa génie. Por agora es mcnester hazer
del ladron (ici en eslo négocie y en lodos los dcmas, y es bien que V. M. enlicnda que
no es licmpo agora di; acomeler emprcsas, ni esta el nnindo para mclerle en mas gar-
bullos de los que el se tene.
A Su Mag"* embiare lodas las carias que V. M. me ha eserilo, y a ese gentil hombre
que ofrece levanlar la ysia de Yrlanda, sicndo de lanla confianza, como V. M. en una
deslas sus carias dize, le podra enlrelencr con bueiias palabras, y a qualesquier otros
que vinieren con estas inveniiones, V^ M. en ninguna manera del mundo se las admila.
He dexado, estos dias, de eserivir a V. M., aguardando poder le embiar alguna reso-
lucion cerca de la buella deste mercader yngles. Hasla agora no se ha hecho mas que
ver lo que trae y se que ya mirando sobre ello para poderic dar respuesla.
Yo me doy priesa en prévenir la embarcacion de la Reyna nueslra seiiora que, segun
tengo iiuevas de Espana, séria Su Magostad alli a los 20 dcsle, y V. M. puede eslar
cierto que las cosas de Granada van lan bien encaminadas que por mas maldades que,
DES PAYS-BAS ET DE LANGLETERRE. 669
ay se publiqucn, veran presto salir el buen tffeclo délias; y de don France» tic lenicJo
dos cartas, de 13 dtl présente, en que nric dizi! se tiene por cierlo quela pai esta liccha.
De aqui por aora no ay olra cosa d(! niievo que cscrivir a V. M. mas de que todo, a Dio»
gracias, este cou quietud.
Si bolviere a hablar a V. M. Kidoipiii sobra el particiilar de los m" escudos, le po«lra
dezir que no lia tenidt» respues(a mia por que para eon V. M. yo no quiero dar el
dinero de Su Magd sin mas seguridad, viendo que estos iiegocios van encaminados sin
ningun fundamenio, como se ha visto por lo pasado, que no sirvio el baverse arroxado
tan sin tiempo mas que para rrecevir el daiSo que lian rrecevido.
De Brusselas, a 20 de junio MDLXX.
{Archives de Simancas, Esludo, Leg. 822, fol. 213.)
\1MLXXVII!.
Don Guérati d'Espès au duc d'Albe. (En cliiffre.)
(Londres, â3 juin 1570.)
Des navires sont parlis de la Rocliellc pour iittaqucr la flolle dos Indes. — Cnmniunicalions serrètr»
des Anglais avec les P<iys-Bas.
LIevando esta Diego Pardo, no aiiadire a lo que ayer escrivi, mas de que ha venicto
un navio de la Iloclieia, con el quai se cnliende que havian partido de alli quinze vriii»
para las islas de los Açores e encontrar eon la armada de Indias, y aqui he sabido c\m\<<
uno de Anveres, llamado Juan Hunin, es el que vino los dias passados, eon su boie \
cierta inercaneia, a dar aviso como ay se arma, el (|ual viene ensi eada semana, y la nnM-
de la Reyna, que haze guarda en Graviscnda, le recoge, yen la noche descarga aqui le
que trae. Tiene un piloto eseoces, para dar muestra que es navio de Kscoceses. Ono
navio de Ënden partio lambien ayer de aqui con mereancias para Brujas, que hazt-
muchos vezes esse viagc.
Andan aqui algo espantados eon yda de Pardo, y nuevas de la proclama que dit» !•
se publico a xvu en Anvers, acerca del vedo de los eomercios mas estreeho, y boy lient n
un corfeo secreto, y se reçuma que lesescriven que Vueslra Kxcellenza manda a suel.jo
670 RELATIONS POLITIQUES
y libra satisfazer 16s inleresados de los bienes que ay tiene de Ingleses. Copia desta
mandaia embiar a Espana Vueslra Excellenza, cuya, etc. '.
De Londres, a xxiii de junio 1S70.
(Archives de Simuncas, Estudo, Leg. 822, Toi. 120.)
WMLXXIX.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès.
(Kruxeli.ks, '2i JUIN V-uO:
Négociations coiiinicrciales.
Monsieur l'Ambassadeur, Ceulx qui vous exhiberont cesie, sont les députés des
niarchans de pardeçà intéressés en Angleterre, allans celle part par saulf-conduict de la
Royne dudict Angleterre pour visiter et recognoistre les biens desdicts marchans, sub-
jecls du Roy nostre maistre, arrestés pardelà, selon que ladicte Royne a consenti par
le dernier escript que les députés des marchans anglois ont apporté. Ausquels députés,
porteurs de cesle, j'ay enchargé s'adresser à vous, à ce que leur impartissez vosire assis-
tence, advis, conseil et faveur en ce que pourrez faire. Et ils vous monstreroni le mémo-
rial ou l'instruction que leur ay faici donner, pardessus quoy pourrez leur donner
ultérieurement vostre advis de ce que vous samblera convenir pour meilleure direction
de cestuy affaire.
De Bruxelles, le xxiiu'jour de juing 1370.
(Archives du Royaume à Uruxelle.s. ^'^é(f. d'Anglelerre, Supplément.)
' Le recueil de Murdin renferme des documents et des notes, qui concernent les négociations com-
merciales de cette époque entre l'AnglctciTe et les Pays-Bas.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 67i
MMLXXX.
/4vi8 des Pays- lias.
(Anvers, 24 juin 1570.)
Négociation commerciale. — Marchands d'Anvers envoyés par le duc d'Allie en Aiiflelerrr.
The Duke hath wiitlen lo Andwerpe to appoynt G or 8 merclianls lo go into England,
but they make no haste, for in !he lyme of intrealy they hâve lefl no tyme in sending
to and from Spayne of ships, so ihal now their is now a greal masse of ail manner of
commoditics comc ont of Spayne and oihei places, and allso tnany ships laden from
henee iiilo Spayne, and iherfor niuehe doubted ilie treaty wiii noi go forward.
{British Muséum, Titus, B. VI.)
MMLXXXL
Le duc d'Albe à don G%iérau d'Espès. (En chiffre.)
(BRI)XEU.ES, â8 JVIN 1.S70.)
Il charge l'anibassadrur île rassurer la reine d'Angleterre sur le soin quil a pris de n-unrr
un certain nombre de navires.
Con uno de nicreaderes y despues eon uno de los que van a rreeonocer las merean-
cias, escrivi a V. M., respondiendo a lodas sus carias, y, por que aqnellas seran cieria?,
en esta no refiere io (]iie alli de/ia, iniis de que V. M. diga a la Magestad de la Reyiia
que, haviendo el Rrey, mi seiior, aeordado que la Heyna, nuestra seîiora, venga por
eslos Eslados para hazer su viage en aquellos rreinos, yo quede poniendo en ordeii
algunos navios para su pasage. Me lia pareeido nvisarlo a Su Mag" por quilarle qual-
quier sospecha que desto podria lener, y que, lonoscieiulo el amory adicion grande que
Su Mag"* le liene y io que ha procurado conservar su herinandad, me duele el oinia
672 RELATIONS POLITIQUES
que se a menesler avisarla desto, por donde vera si la aconsegan bien los que goviernaii
sus negocios '.
De Brusselas, a 28dejunio MDLXX.
(Archives de Siinancas, Eslado, Leg. 8-22, fol. 215.)
MMLXXXII.
Don Guérau d'Espès au duc d'JIbe. (En chiffre.)
(LOKDRES, 3 JUILLET 1570.)
Agents envoyés d'Angleterre pour surveiller les préparatifs du duc d'Albc. — Mauvaises intentions
des Anglais. — Propos tenus par Elisabeth à l'ambassadeur français. — Affaires d'Irlande. —
Entretien avec Roberto Ridolfi. — Bruits répandus en Angleterre. — Il est entouré d'espions. —
Nouvelles d'Ecosse. — Les corsaires.
A 28 dil passado, rccibi la de Vuestra Exeellenza, de 20 del, y contcntamicnto en
.sîtber de su salud y lan presia venida de la Reyna nuosira seîiora. Mas de ocho hombres
bail embiado de aqui a rccouoscer io que en la armada se baze, sin muchos que lienen
que les escriveii lo que passava. Otras dos cbarruas van y vienen de Olanda y de la
Eselusa con seguridad desla Reyna para seis marineros.y piensan que es la eosa muy
secrela. En fin aqui estan con muy mal animo, y el de los Franccses ver, si ballarian
forma, que sin nosotros pudiessen conoertar cl parlicuiar de la Reyna d'Escoeia, y Cecil
querria enganar a todos.
' Thomas Geninges écrivait, le 27 juin 1570, à Lethington cl à lord Seton :
Yt niay picasc Yowcr Lordshyps. I wrote to yow bothe scveraully yn my laste letters, anfl because
at thys ynstant I bave no lesuer to wryte severaully, nor yt no matlcr of ymportance more then my
laste letters relayned, l pray Yowcr Lordhyps boythe to holde me excused for thys ynstant cntyll my
iiexteoporlunytc; and for the occurrance thys poste thcr arre no matters ynstayntly of any moment.
Aull thynges arre hcre yn quyct, and thcy attende wylhe grct prcparatyon the Quenes arryvall hère,
M ho ys loked for shorlly, and for ccriayne she arryvcd at Spycrs the viii"" of thys monethe. I hâve no
more at thys tymc, but I hunibely pray Yowcr Lordshyps lo scnde the owne of thés letters lo mylady
of Norlhumberland and the other to my dcayrc frcnde M' Ratclyffe, wythe the expedytyon yow may,
namcly my Laydcs. And ihus, wyssynge Yower Lordshyps yowcr owne barlcs dcsyer, I hunibely layke
my leave.
From Bruxells, thys xxvii'" of june. [Record office. Cal.. n° 1045.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. G7.1
En el parliciilar de Sancl-Vitorcs respondieron de la Corle ad Lphesiot, y se hurlaii
de la dclencion y miedo de Pardo, y es de ver con quanlas arrogancias se traun sin
eslar provcydos tie lo que es iiiencsler, Tengo por cierlo que es permission divina para
mayor cayda y castigo dcsios.
La Keyna dixo al Embaxador de Francia'que ténia tina carta del Emperador en que
le avisa del casamiLiilo de lu Heyna nucslra senora y que eslava aun con esperança
de vcila clia casada con el Arcliiduque Carlos, y que en las bodas del Casimiro
estavan juntes Ireze mill cavallos, que el procuraria no entrassen en Francia. Yo he
procurado sabor si es verdad lo desla carta, y no se halla raslro délia. Creo que la
Reyna lo ba fingido por ponor este miedo a ios Franecscs. Vucsira Exccllenza lo
entcndera por olras vins.
Aqucl cavallcro para Irlaiida es de nuiclia imporlancia y persona spgura : no me lia
bablado mas de una vez por ser el liempo mas sospechoso que en Inglaierra ha havido.
Ridolfi esliivo comigo anocbe a las dozc. Avisome Icnia cl crrdilo d«l dincro de
Su Sanlidad para sabcr si liavia de provccr ay Ios tics mill escudos. Yo le dixc que
Vuesira Exccllenza cstava rcbucllo en la enibarcacion de la Reyna nuesira scfiora y
que no me avia rcspondido a ello.
Aqni no crcen lo de Granada, ni cosa que bucna sca, porqiie todo va encaniinado
conlornie a su dessco. Va dizcn que les fondamcnlos del castillo de Anvers eslan cria-
dos y (le uno que lian niutiio de la camara de Vuestra Exccllenza. Cierto es niencster
bivir a(|ui con giaii rccaio, assi be ordenado a todos mis criados que no andcn por el
lugar. Mi posada csia loda rodcada de espias, y aun me (juilan (sia pori|ue licne
mnclias pucrias. Nucsiro-Senor les de conoseimiciilo de razon , que agora Icxos cslan
dello y mal animo mucstran.
Todo lo succdido a Pardo escrive el a su amo largamcnlc. Las relaciones del mal que
Ingicses liizieron en Escocia y lo que prclcndian, cmbio a Vuestta Exccllenza, y des-
pucs se podran poner en el pliogo que yra a EspaiSa. Tambien me ba dado Antonio
Fogaça, agcnte que quiere ser del Rcy de Portugal, una instrurcion de loque cl
sebe de |)iralas y de cicrtos Indios que dize ban de passar por ay, (|ue embio e
Vuestra Exccllenza con esta, jiintamente con la copia de una caria que escrivo a Occil
cerca deslos piratas.
Eslnndo jiara cerrar esta, rceibi la de Vuestra Excclltiiza, de 28 dd |)assado, y,
como el eomissario que trae la otra anterior, no es venido, no puedo mas dczir de que,
en recibiendo aquclla, se porna por otra todo que Vuestra Exccllenza manda. En este
punto llega Mos. de Uanibullct. Nuestro-Seîior, etc.
De Londres, a 5 de julio 1570.
(Archives dt Simanras, Estado, Leg. 8'2'J, fi»l. Ii7.)
Tome V. 85
674 RELAT10?JS POLITIQUES
MMLXXXIII
j4ins des Pays-fins.
A^v^;ll^, ',', jrii.i.Ki l.'i7o.)
Les Allemands qui rclcnaicnt le comte de Lodron prisonnier ont reçu leur solde. — Supplice
des principaux mutins à Borgerhout.
The Duchés which were at Valeiilia, are paid their wages by the Duke, upon wliich
tlie sel Ladrowen at Jibcitie, who tlieii willi his lair and flatlring words gott the soul-
diers to corne hctlier, showeng liieni ihe Uuks pardon, and were forccde at Borgerhout.
The next day followeng, as lliey were in mustering, ihey were besel round aboul willi
horsemen and fotnien of Spaniards, and 5 leld peces planted in ihe grove hard by, if
ihcy should bave resisted. So fouriiiwilii ihe Duks sonne Don Frcdrick and Ladrowen
calied by naine ihe cheyf rebelis and ihosc lliat niisused Ladrowen to ye noniber of 130,
ail which were broughl helher to prison, some bound and some loose. This day, 6 of
ihem are hanged, and one behedded.Tlieir is of ihein 24 condemned, and the rest shall
suffer to-morrow and next day.
{British Muséum, Titus, B. VI.)
MMLXXXIV.
Avis des Pays-Bas.
(Hambourg, 4 juiLi ET 1570.!
Négociations commerciales.
We cannot lerne out matlers hère, as you semé to niak aocompt we niay ; tlie people
we hâve to dcall with ail, are not so ydle of nedy to show us their looil books or any
other means to obtayne it. The Lords ihemselves, being many of them merchants and
occupie into England, and the most part of ihe best and welthiest burgers, whom the
Lords will not or dare not offend.
{British Muséum, Titus, B. VI.)
DES PAYS-BAS ET DE L'AÎNGLETERRE. 675
MLXXXV.
Remontrances de John Filz-lFilliam au duc d'Albe.
(12 JlILLET 1870.)
Plaintes contre (iuérau d'Espès qui oxrilo les rebelles. — Explications à demander sur les trmeincnt)
maritimes aux Pays-Bas. — Appui donne par le duc d'Albe aux rebelles anglais. — On assure que
les armements, dont le voyage de la jeune reine d'Espagne est le prétexte, sont dirigés contre l'An-
gleterre. — Si le duc d'Albe désire la paix, la reine d'Angleterre est prêle & négocier; dans le cas
contraire, clic saura maintenir ses droits.
Remonsirance faite par Jehan Filz- Williams, commis de La Majesté Royatte
d'Angleterre, envers Son Excellence.
La iVIajrsié «le la Uoyne d'Angletcrie, ma mai.sirossc, psi bien mary d'avoir nouvelle
occasion de iinpailir à Vosire Exeelleiice des clioses qui ne sont pas conformes à
l'amitié (|iii a esté oi dcbvroil eslre et que Sadicle Majesté désire entre le Kny Calbo-
licque, son bon frère, el Sadicle Majesté el leurs pays. >'éai)lmoings, veu les occasions
qui se leprésentcnt tant et si manifesle.«, el <iue Vosirc Excellence est le personnaijje en
qui de tous autres ses conseiliiejs le Koy son bon frère semble se fier le plus, estant
aussi pour le présent en lieu qui csl le plus voisin et proebain de Sa Majesté, a voulu
faire entendre à Vosde Excellence aucunes eboses en manière qui suyi :
Il a esté manifestement dcclairé à Sa Majesté par la confession volunlaire d'aulcnns-
de ses subjucts que celiuy qui |)résentcment réside 5 son royaulmc, comme amli.i->.i-
deur du Roy Calbolicque, persévéranl en sa maligniié el mauvais vouloir de faire violer
et rompre l'ancbiennc et très-nécessaire atnilyé entre son bon frère le Koy Calbolic<|ue
el Sa Majesté, a depuis naguaires, partie par aucuns de ses gens propres, eonune d'iing
sien cbapellain, qui s'en csl fuy des pays de Sa Majesté, et icis autres, el partie par
qiielques-iings des mauvais subjects de Sa Majesté, qui sonl jà prins el délenus pour
en respondre, attenté des clioses de baulle irabison à l'encontre de Sa Majesté, tàcbans
et direclcment cercbans moyens, en tant (piil leur a esté possible, tendans à démellrc
la couronne de Sa Majesté : des(|Helles ses nialiiieuses cnlrcprinscs, Sa .Majesté a preuve
sullisanic, et pour tant Sa Majesté prie Vostre Excellence, comme principal conseillier
du Roy Calbolicque cl personnaige de grand boniieur, vouloir considérer que, com-
bien que Sa Majesté a jusques à cesle heure enduré el souiïerl beaucoup d'indignités
dudiei Ambassadeur el eu boimes preuves aussi que luy-mcsine a esté le molif et
676 RELATIONS POLITIQUES
authcur principal que le traficquc a esté entremis et empesclié, et de In continuation
aussi des troubles qui en sont suivys, Sa Majesté, espérant tousjours que le Roy Catho-
licque eust voulu donner ordre f)our sa révocation hors du pays de Sa Majesté devant
ceste heure, pour le réformer de sa maulvaise volunté ou pour user des bons offices qui
sont requis en ung Ambassadeur, néaiilmoins Sa Majesté, le voyant non-seullemenl
continuer, mais aussi accroislre en sa malice et rancune contre la couronne et royaidme
de Sa Majesté, et comme ung personne qui n'est pas capable des bons offices d'ung
ambassadeur entre princes, non-seullement il preste faveur à eeulx qui sont vrayement
traîtres, mais aussi les incite et donne couraige à commettre leur traison. Sa Majesté
ne peult plus endurer, sans pourvcoir de moyens pour l'cngarder, que doresenavani
soubs couleur ou tiltre d'ambassadeur, il ne puisse plus exercer, ny eslendre sa malice
encontre Sadicie Majesté. En quoy Sa Majesic espère que Vostre Excellence, voires bien
que Sa Majesté ne se esgare point d'honneur et de sagesse, de maintenir ce
que Sa Majesté aura fait, comme aussi Sa Majesté ne se doubte point que son bon frère
le Roy Caiholicque ne voy et pense autant, quand il aura esté adverly à la vérité ce
que Sa Majesté aura fait, n'eslant en autre sorte que Sa Majesté niesme veult approuver
en luy ou en quelque autre roy ou prince souverain que ce soit en cas pareil.
Sa Majesté ne peut laisser que d'advertir Vostre Excellence du rapport qui est com-
munément fait de la faveur que Vostre Excellence monstre aux rebelles qui sont contre
la couronne et royaulme de Sa Majesté, et des appresis qui présentement se font par
mer, estre principallemenl entendus allencontre du royaulme de Sa Majesté, dont
Vostre Excellence sçait plus que aultre ce qui en est, car autrement que, par rapports
communs et quelques bonnes apparences. Sa Majesté n'en sçait rien; car, si Sa Majesté
entendoit quelque chose de certain ou par dénonciation propre ou par quelque moyen
directement. Sa Majesté sçait qu'elle conviendroit faire et n'y vouldroit procéder en
la manière que Sa Majesté fait.
Sa Majesté, estant premièrement avertie par beaucop des moyens que plusieurs de
ses subjects, contre tout dcbvoir de nature, s'estants fuys par la voye d'Escosse et d'au-
tres endroicts aux Pays-Bas, après avoir commis chose de haulte trahison en aïant porté
les armes en plaine eampaigne contre Sadicte Majesté, sont par Vostre Excellence main-
tenus et encouragés à persévérer en leurs méchantes et perverses iraïsons, et que ieeulx
et d'autres aussi qui ont eu pardon et grâce de Sa Majesté jà dix ans passés, font offres
à Vostre Excellence d'infinies inventions pour offencer Sa Majesté et son royaulme, leur
pays naturel, par beaucop de méchancetés et malheureux moyens, comme ils préten-
dent : de touttes lesquelles offres et inventions, Vostre Excellence sçait mieulx qu'aullre
ce qui est à juger quant à la vérité et quelle probabilité il trouve en tels personnaiges;
et Sa Majesté dict que Vostre Excellence considère la sorte et qualité dung de ces
gens-là qui se fait appcller Cooke, là où à la vérité son vray nom est Prestal.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE 677
Davaniage, Sa Majesté entend aussi que les grands préparatifs qui se font appiTleineni
de navieres de guerre en plusieurs endroits des Pays-Bas, et de grand nombre de gens
de pied et de clicval avccq provision irès-grond d'armes et munition, siml par ung
bruict conimui) prétendus cstre pour le passaige par mer en Kspaigne de la (ille de la
Majesté de l'Empereur, nouvellement cspousce à son bon frère le Roy Catliolicque
(de laquelle Sa Majesté en soubliaile tout bien et eonlentement et sera bien aysc luy
en morislrer sa congratulation par effcci apparent, si l'oceasion se offre), mais que la
vérité et riiilciition de Voslre Excellence est dict estre, avecq vostres forces, de faire
quelque enlreprinse en passant pour envahir ou endommager le royaulmc de Sa Majesté
ou quelque endroit d'ieelluy : de quoy aussi Vostre Excellence sçait miculx qu'aultre ce
qui en est*.
Et, au cas qu'il n'y ait telle intention en Voslre Excellence que les rapports font
mention et que Vostre Excellence trouve bon pour le Uoy Galholicque cl Sa Majesté cl
pour leurs pays et subjecis que l'on ecrclie de recouvrer cl reslablir l'ancienne paix cl
unité plustosi que d'attenter le contraire, Sa Majesté pense alors convenable que Voslre
Excellence advisast de quelques moyens honorables pour supprimer et abolir ces rap-
ports qui si communément se font d'une intention d'hostilité en Voslre Excellence. Et,
si ainsi ne semble bon à Vostre Excellence, mais que Sa Majesté aura toiisjours cause
d'en demeurer en double, Sa Majesté commctlroit alors sa cause et bonne intention au
jugement de Souverain Seigneur, par la bonté duquel Sa Majesté et son royaulme a
esié gardé de tous dangiers, comme Sa Majesté n'a occasion de doubler, sçacbant ses
intentions estre bonnes, justes et honnorahlcs en l'endroict de tous ses amys el bons
voisins, qu'avec la puissance que Dieu a donnée à Sa Majesté d'ung grand nombre des
bons et loyaulx subjecis et d'autres aydes pour résister bonorablcmenl à toultcs enlre-
prinses de quelques forces quelles soyent*.
Voilà la substance de ma charge de impartir à Voslre Excellence, à laquelle il plaira
donner responce prompte et résolue, telle que sera agréable à Ibonneur de Voslre
Excellence el conforme au manière de Sa Majesté de procéder plaine el ouverte».
{Archives du Royaume à Bruxelles. Nèg. d'Angleterre, t. IV, fol. 15!.)
• Le but principal de la mission de Fili-Williams cUit de surveiller le» «rmcracnl» du duc d'Albe
et les trames des réfugies anglais (Lettre de la Mothe, du 30 juillet 1S70). Il transmit 1 Elisabeth une
liste complète des réfugies anglais {Dorn. pitp., p. i07).
• On avait raconté en Angleterre que le duc d'All)c réunissait U-ois mille chevaux, de rinfanterie et
des munitions; et Elisabeth, craignant que ces préparatifs ne fussent dirigés contre elle. ■«» donné
l'ordre de fortifier les rivages cl d'armer une flotte dans la Tamise.
• On voit par une lettre de la Mothe, du I i juillet 1 570, que des commissairci choisis par les mar-
chands des Pays-Bas étaient arrivés à Londres pour évaluer les marchandises saisict.
078 . RELATlOiNS POLITIQUES
MMLXXXVI.
Réponse du duc d'Alhe à John Filz-fVUUam.
(Vehs i,e 25 JBii.i.K.T 4o"0.)
Justification de don Guérau d'Espcs. — I.e duc d'Albe n'agit qu'en toute loyauté et est prêt
à négocier. — C'est la reine d'Angleterre qui vient en aide aux rebelles des Pays-Bas.
Responce faite à Jehan Filz-]yitliams, commis de la lioyne d'Angleterre, sur ce qite de
par y celle il avait remonslré et donné par escript à Monseigneur le duc d'A lie, gou-
verneur des pays depardeçà, en vertu d'une lettre de crédence de Sa Majesté Réginallc,
du Tij" de juillet 1670.
PrcmicrenienI, quoril à la plainic qu'clk' (ail de l'ambassadeur du Roy, Don Guérau,
Son Excellence a dit que, avanl que le Hoy l'y cnvoiasi, Sa Majesté et les principaulx
de son Conseil l'avionl oogneu et estime personnage digne de (elle charge et qui s'y
sauroil hien gouverner comme il conviendroil, et que partant Son Excellence ne peull
sinon penser que il saura bien l'onncr raison de ses actions, ou que quelques gens amis
de veoir les princes en discorde pour leur pariiculier ou les prisonniers pour se laver
sur autruy, auront voulu rejeiler les choses mal faites sur Icdici Ambassadeur. Et toutes-
Cois, puisque la Roync sVn inonslrc si peu satisfaicle. Son Excellence en advertira
Sa Majesté, laquelle, elle ne double, luy en donnera satisfaction, et, comme elle dési-
reroil éviter toultes ocasions d'aigreur entre Fleurs Majestés, qu'elle scroit desplai-
sante que cependant l'on usast devers ledicl Ambassadeur de quelques termes extraor-
dinaires, dont Sa Majesté Calliolicque pourroit prendre matière de sentiment.
A la soubçon que l'on a eu des apprcsles de pardeçà pour le passaige de la Royne
espouze du Roy, lesquelles aucuns interprétiont debvoir servir à aultre effeci, ne chiet
que respondre (puisque par le second escript ladicle dame Royne d'Angleterre s'en
démonslre désabusée et satisfaicle) sinon qu'elle se peull asseurer que tant plus qu'elle
enfoncera les actions et fins de Sa Majesté Calholicque, tant pins les trouvera-elle tous-
jours justes, vertueuses et louables, et le tort que l'on fait non-seulement à Sa Majesté
Catholique, mais aussi à Sa Majesté Réginallc, de les luy vouloir desguiser et interpréter
aullremenl.
Que Son Excellence n'ait fait déchasscr les subjcels de la Roync réfugiés pardeçà, que
ne luy font nul tort et déservice, ieellc ne pense par là avoir donné matière de le
trouver mauvais; mais que au contraire Sa Majesté Catholicque a plus de cause de se
DES PAYS-BAS ET DE L'AINiiLETElUU-. O?}!
doiiioir i!cco qiio une infinité de ses suhgecls rebelle.*, non-seulement sonl esié recciis
et recœiiiliés en Anglelene, ninis fiirnis de bastenulx, artillcrye et munitions de guerre,
lesquels, après avo'r pille et rolié par nier el par Icnc les aulres lions sul)geels de par-
deçà, s'en reldUMienl seurement par delà pour vendre leur bulliii '. Kt quand paravan-
lure qucKî'ung s'adresseroil vers Son Kxeelienee |)otir choses concernant le rojauluK
d'Escosse, Son Excellence ne peull croire (\iu\ la Hoync s'en peult tenir pour offensée,
puisqu'elle luy pcnlt asseurer que personne n'a jamais esté si advantaifîcnix que il'y
enlremesler chose concernanl ladille darne Royne d'Anglelcrre, ni ses pays. En quoy
aussy ils pcrdrionl leur peyne, comme n'aiant Son Excellence riens pins pour reeon-
mandfilion que de n'admetire chose que jieult causer en façon quelconque aucune
altération en l'amitié qui si longuement a duré entre Leius Majestés el Ictus prédéces-
seurs et pays, et souliaide Son Excellence que les conseillicrs qui (iennont j'anlire
chemin, le lissent aussy.
Et pour ce que Sa Majesté Réginalle luy a fait tenir propos que, si telle est rintentimi
de Son Excellence et qu'elle juge convenahli' h Leius Majestés que l'anehienne paix et
union se restablisse, l'on deust adviser (pielc|iies moyens favorables. Son Excellence luy
ha bien voulu déclairer que, considérant que ny les oflices que sont esté faits par lediet
S"^ Don Guérau, ny l'envoy du conseillier d'Assoideville de la part de Son Excellence,
ny du .Marquis Cliapin Vitclli de par Sa Majesté (latholicque propre, n'ont peu mou-
voir la Koyne à nionstrcr par effect rinclinalion réciprocque à s'accommoder à choses
que de ce coslel l'on jugeoit tant justes et raisonnables, Sadilte Excellence n'a peu juger
quel office ou debvoir l'on eust peu désirer davantage de son costcl, ny quelles aullres
monstres de ses bonnes intentions il eust sceu donner, ny par quelle voyc il l'eust pvu
mettre en train, tant que, se voyant en ces doubtes cl ne veullant loulesfois riens
ohmetire poiu- diriger les choses à la bonne lin que Sa Majesté Catholicqiie désire el
celle que la Royne fait profession de désirer aussi, Sadilte Excellence a prins pour
expédient de faire entendre à Sa Majesté Catholicque par l'Ambassadeur de ladiite
dame en France, à laquelle Son Excellence veuli bien faire savoir, puisqu'elle fait
eeste ouverture, que le Roy son maisire, nonobstant loulles choses passées, n'est de
riens altéré de l'inclination qu'il a lousjours eu de s'accommoder à loulles choses jusli s
el raisonnables, servant à la redresse et rédintégration de la bonne voisinance el nmiiié
passée, à quoy Son Excellence aydera tous^jours très-volunliers en ce qu'elle pourra,
et ha povoir exprès pour y entendre, toutes les fois que Sa .Majesté Réginalle monslrem
le désirer par elTecl.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d'Angleterre, l. IV, fol. «54.)
' Le duc d'Albc répondit que s'il y avait un rebelle en Flandre, on pouvait en compter cinq ccnU
en Angleterre (Lettre de la Mollie, du 6 août 1570).
680 RELATIONS POLITIQUES
WMLXXXVH.
Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En cliiffre).
(Anvers, 27 juillet 1870.)
Il lui recommande de s'abstenir de toutes pratiques. — Il a reçu des lettres de créance en faveur
d'un comuiissaire d'Elisabeth. — lia fait publier l'amnistie à Anvers et se prépare à se rendre
au-devant de la jeune reine d'Espagne.
Todas las carlns que V. M. me ha escriplo liasta las uliimas de 19, lie lecivido y cou
ellas muelia merced y eontcntaiTiienlo, enlendiciulo tan pariicularmcnle el eslado de
las cosas del reyno, aiinqtic me duele en el aima que vayan por tan ruines termines,
como en estas carias me diee. Pero, Sefior, V. M. procuro, eomo muclias vezes le lengo
escriplo, dcsviarse de platicas o inteligencias, que podrian liazer miiclio dano a los négo-
cies de Su Mag^ y a su persona parlicularmente.
Don Brancas liizo en Francia el ofTicio confortne a lo que yo de aqui le avise, y
quisiera nuiclio que V. M. Iiiziere cl mismo al tiempo que yo se lo escrive.
La Reyna me ha escriplo en crecncia de uno de los comisarios, y en virlud del me
ha dicho algunas cosas que, hasia tenelle respondido, no se las escrivo. Pero, bien
quiero decir a V.M. que se govierne con muelia inodeslia.
El gentil hombre que V. M. me dize quiere pasar al Kmperador ', me avisara que
genlc y que cavallos traera consigo, y, icniendo aviso, se le embiare el pasaporle.
Yo vine a los xni a esta villa a publicar el perdon gênerai : hizose a los xvi con gran
conlenlamienlo del pueblo. Embio a V. M. copia dcl dicho perdon. Esloy de camino
para salir a reeivir la Reyna, nuestra senora, a INimcga : creo sera en aquella villa a
los XII del que viene.
De Anvers, a 27 de jullio 1570.
(Archives de Simanras, Eslado, Leg. 822, fol. 21 G.)
' Il s'agit ici de Henri Coliham qui devait se rendre d'Anvers à Spire avec une mission d'Elisabeth
vers l'empereur. En ce moment, la reine d'Angleterre, pour maintenir ses relations en Allemagne,
avait paru disposée à traiter de nouveau de son mariage avec un archiduc.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 681
MMLXXXVIIL
Don Guérau d'Espès à Cecil.
(Londres, 27 jcii.lkt 1370.)
Plainte contre deux corsaires «Je la flotte des GucuK.
Intelicxi Vanderbeigam et Esconvalcni, insignes pyratas.illum Londini, hune Doveri,
rcicnlos esse. Ciim autem lam pul)iici lalrones sint, non est quod ampliiis milii nune
agcndiim censeam quam de iilorum debilo supplicio, rerumqiie abiatnnini rpstiiinione,
et te et totum lllusirisimuni Siiprcmum Consiliiim intcrpeliare. Quod quidcm, pro
vesira œquitale, exceutioni mandandum spero. De liiis autem, reliquisque negotiis
quibus superioribus diebus Dominalioiii Tune scripseram, uberius le docebit Alfonsus
Vasurtus, labcllarius, quoeum, de iilorum voluntate, niilii polerunt lllustrissimœ Donii-
nationes Veslree (si illis piaoueiil) icspondcic. Intérim Dcus Optimus Maximus te diu
incolumem conscrvet.
Londini, 27 julii 1570. {necord office, Cal., n* H 22.)
MMLXXXLX.
Le duc de Châtelleraull el autres seigneurs d'Ecosse au duc d'Albe.
(AODT 1370.)
Injuste détention de Marie Stuart. — Intervention des Anglais en Ecosse. — Lord Selon est chargé
de réclamer le secours du duc d'Albe.
Jttcobus dttx Castelliheraldi, Contes Arraniœ, dominus llamilton, etc., Georgius Bunl-
leius, dominus Gordon et Uadinocher, etc., Archibaldus Cornes Argadiw, dominus
Campbell et Lomé, etc., Serenissinia! principis Mariœ Di-i gratin Scotorum reginw, etc.,
locum tenentes, excelkntissimo Principi, Domino l'eidinandoduci Albano, etc., apud
populos et provincias Infcrioris Germaniœ, qua' additionem Régis Cathotici pertinent,
proregi, salutem oc œternam felicitatem.
Excellenlissime et clarissimc princcps. Quam injuriose serenissinia Scolorum Regina,
domina noslra, tracictur et in Aiigiia pcrnicioso penitus exemple jam fcre trienniuni
Tome V. 86
682 RKLATIOISS POLITIQIES
invita delinenlnr, qnanlaqtie inipudenlia arrogantes ac scelcrali liominrs imperium illi
abrogare, et ad filiiim infanlein, islanmiqiie rernni omnium ignarum, necdum qure
gcraniur per aetalem intelligcntcni, transferre conenlur, qno libcrius in adminislratione
publica effrcnala eorum se jaclet audacia, eerlo nobis persiiasum est, cnm omnibus
orbis Icrrartim rcgibns ac principibus maniCesluiu, (uin E\celientiae Tuœ nuillis de
causis esse quam noiissiniiim. Nobis quidem qui divinis prseceplis, majorumqne nostro-
riim inslilutis, regum dignitalem omni ope lueri ac majeslalcm vcncrari didicimii?,
nihil unquam ealamitosius aceidit quam, cum maximarum virlulum laudibus ornalis-
simœ principis aspeclu careamus, nudire eliam eam regno paterno, regiisqnc insignibu>
spob'atarn, aliéna in terra, summo in squalore cl miseriis vcrsari.Quod eo gravius mo!e-
sliusque fcrendum vidctur, quod qui lanlum facinus conseiveruni, ut causa, sunt inle-
riorcs, ila nobis principis nostrsc dignilatem cl rcipublicœ iiberlalem propugnantibiis
nullo modo parcs esse posscnt, nisi cxicrnis nilercntur opibus et anglicis anxiliis jam
penc fiacti ac debililali sublevarentur. Sed ea est illius Ileginœ pcssimis abductne con-
siliis in ca parte fovenda, susteniandaquc propensa voluntas ac studium, ut non modo
Reginam noslram, prœter liumanilatim.regiœque clementise dccus, captivae loco liabeal,
et in eorum graliam dura ac diligenti cusiodia asservandam euret, sed etiam pecimia,
miiilibus, omnibusque beliicis" inslrumentis, mililarique apparatn effusc ad nos, fidèles
principis nostrœ clientes beilo persequendos, et patriam nn'scrabiicm in modum diri-
piendam ac inflammandam insiruere nihil verealur : stiperioribus liisce mensibus, Angli
(quod Exccllcnliam Tuam antc bac audisse arbitramur) permullas in Scoliam impres-
siones fecerunt; neque solum variis excursionibus equilatus, loca nosirœ ditionis sibi
finitima infesta reddidorunt maximis inde pracdis abaciis; sed, quod mullo est inlol-
lerabilius, ter cum justo exereilu terram nostram ingrcsso, duce et comilanlc Scotoruni
manu, qui ab imperio Reginan legilimo defeceruni, nullo prius bclio indicto, fcrtilissi-
mas atque opulentisimas hujus regni provincias direpiionibus ac incendiis devastave-
runt, nullamque, dum noslros ferro ac flamma prosequunlur, crudeliiatis partem, nulluni
hostilis odii judiciimi aut alrocitatis exemplum prœtermiserunt. Pkires privalorum pos-
sessiones vastaiœ, plura oppida incensa, quam diuturnis antea bellis vastari incendivc;
consueveiunt, pleraque eliam nobiliorum eastella partim concremaia atque excisa suni,
partira obsidione capta, eorum etiam cum munitionibus ac praesidiis contra fœJcris rel-
ligionem continentur. Neque tamen iiis tôt funcslis excmplis, nos (quod divinœ beni-
gnilati ascribendum judicamus) de senlencia dimovere aut animi magniludinem retun-
dere aut inflecterc conslantiam poluerunt, sed debilam erga Reginam observantiani
constaniem tuemur, in eaque, contcmpto omni peiiculorum metu, quamdiu vila mane-
bit, perseverabimus, dabimusqne, quantum quidem in nobis est, diligenter opcram ut
pulchcrrimum principis ac reipublicae defendendae exemplum liberis nosiris ac posteri-
tali prodalur. Exponendum aulem nobis jampridem Regina curavit poientissimum ae
DES PAYS-BAS ET DE LANGLETEKIŒ. 085
scrcnissimiim Uispanianim, elc, Rcgcni Calliolicum ad cjus fortiinam sui» opibus sublc-
vandam vchemcnlcr anirno propcndcre, Ttiamquc Exccllentiam in camdcm causant
siinima cuin alacritatc iiicumberc ac licroice illi ac plane divinœ benignissimi Régi*
voliinlali paratissinio animo et libcrnliier obsecuiidaturtim, si ejus auxilium iniplorare
vellcmus. Qua re pernioti, ex consiiio cèlera) nobilitatis, iiluslrem bunc et spectatum et
prima nobiiitale virum, Gcoigiiim Baroiieiu de Sctoun, coiisiliarium re;:ium, ad ExetU
leiitiam Tuani, ipsa nominanle Uc^iiia, legaviiiius, (|iii cain nostro noniine nbtcstetur ut
in liac eommuni omnium reguni cl principum causa, ad amieissimam principcm ini-
quissima conflieialam fortunn in regnum resiituendam crigens sese et excilans, nos-
Irasque vires suis auxiliis augcreel corroborare velil, et ci in omnibus rebns, de quibus
nosiro nomine aclurus est, ut Exccllenlia Tua fidem non minus quam si de iisdem nos-
melipsi coram agcremus, habere, noslrisque postuiatis, quantum in ipsa est, favere
vclil, eliam alque ctiam rogamus. Quod eum poientissimo régi, sibiquc bonorincum
crit, et ad omnem posterilalem gloriosum, tum Sercnissimam Keginam, nobiliutem,
populum Scolicanum summo ac immnriali benelicio obsirinxcrit. Nos vcro graiiani,
eum usus, cumque vencrit, lubentissime atque uberrime referemus, certc bencGcii
memoriam nuiia unquam dies extingucl. Benc valeat Excellentia Tua. Dalum ex
tedibus nostris — die monsis — 1570.
Excellcnliae Tuaj dedilissiml.
(Record office, Cul. ii* 1227.)
MMXC.
^vis des Pays-Bas.
Anvers, 'A aodt I5'0J
Le duc d-Albc se rend à Mii.cgue. - Châtiment dis Allemands raulinc». - Intrigues des ÉcoMÙ
et des Anglais. — Nouvelles de France.
Tbc Duke of Alva doib départ lomorrow from ibis lowen towards Nemingham,
witii ail bis stuff and irajnc and manj men of warras well horsmen as fooimen.lo met
ibe Emperours daugliier, as tbc sajeng is bere.
Tbc Duchés tbai war at Valentia, weic biougbl lo Borgenbaut into tbc fcld thatour
nalioti did use to sliovl in, and iberc tbey wcre con.passod round about w.tb ^paniai^,
(584 RELATIONS POLITIQUES
bolh footmen ond horsmen, and ont of llic 3 auncienis of iliem donc Fredrick Ladroii
chose ont 132, and imprisoned (hem yesicrday : 24 of ihcm were condemncd to be
hanged this morning hère by ihe niynt.
Hère halli beene a Scot a solicilingc al (he (Jouri, I fear me for no good for England,
for that U. Slory was his sollieilonr, and departed into Scotland ihe (irst day of this
monelh with ail spede.
Our Englishemen ihat be helher fled, do phiynly say wilhin this year they wilbe in
England, and within ihemselves do appoynt what oflice every man shall bave.
Great lalk is hère of pece in Ffrance, but no certeniy knowcn as yeat.
(Brit. Mus., Titus, B. VI )
MMXCL
Déclaration de Godfried de fVinghe.
(6 AOBT 1870.)
Ayant tant à Londres qu'en Flandre prêché sur l'autorilé politique, il déclare, pour éviter tout mau-
vais soupçon, qu'il n'a jamais contesté aux chefs le droit d'ctrc obéi et de lever des subsides.
{Archives de l'éytise flamande à Londres.)
MMXCIL
Avis d'Angleterre.
(8 AOUT 1870.)
Projet des Anglais de surprendre la ville de Calais.
Advis du viii'jour d'aousl 4570, envoyé au Roy, touchant la ville de Calais.
Le septiesme jour dudil mois, arriva à Envers ung gentilhomme anglois apertcnant
à ung seigneur du Conseil de la Royne Catholique, qui est sorti d'Engleterre pour venir
DES PAYS-BAS ET DE L'A^GLETERKE. 685
estiidicr à Louviiinc, lequel a cuniplé pariiculièremciii h (jiielques siens aniys : qu'il se
publie vulgiiireiiiciU qu'il se fiiiclcn Angleterre grand |)ré|taralif de navires, munitions
et gens pour faii e (lueiqiie hrave salve à la Royne d'Kspaignc dedans les eaues d'An-ilc-
lerrc, et aussi poureslre vigillaiilsel préparés pour la garde de la eosle. craignant quel(| m-
descente de l'armée du Roy d'Espaignc au royaume d'Angleterre, et qu'aussi tosi
qu'ils auront congneu que la flolte sera passée le cap de (lornnaille et Surlingue, que
leur secretle intention et délibération du général de ladicte armée avec commission («.t
de visiter et donner sur Calais avec impétuosité et fureur la plus grande qu'il |>ourra,
et avec cesle délibération tenter leur fortune, cl que si elle vouloil dire que la prinsseni,
qu'il auroit acquis grand lionneur et proullict, et sinon qu'ils auront patience; que I« ur
intention est de faire leur descente une partie de leur gens en ung lieu apelle Nyeiand,
lequel est quasi moictié chemin de Calais et Grnvelines, cl l'aultre partie entre Calai*
et Bouloigne en quelque lieu propre; et que toutes les petites navires et barques sus-
dictes seront prestes et apareillées pour fere voille et demeureront aux ports de Dovres,
Sanviclie, Rye et aullres ports circonvoisins, toutes eliargées d'hommes, ehevauls et tous
aullres provisions et munitions de guerre : aussi qu'il sera faiel des signaux de feu
t|u'ils ont acoustumé dresser à leur coste marine, (tour fere tenir prcst ung chascun
pour passer et, de eeste façon, niectre le plus estroit siège qu'ils pourront cl adventurer
et mectre au hazard trois ou quatre assaillis, avec intention de bien tost la prendre ou
bien tost la laisser ou bien se retirer du mieulx qu'il leur sera possible, chascun en leur
pais; qu'il y a plus de sept mois que ladite Royne d'Angleterre et son Conseil sçavenl
toutes les particidarilés do ladite ville de Calais, le nombre de gens, mimitions, vie-
louailles, et que les conspirateurs et espions de cesle entreprinse sont de la pluspart de
la nation françoise el de la féaulté du Cardinal de Chastillon et aultres Huguenots de
cesl pais el secte, cl la pluspart rémunérés cl salariés des Angloix; el pour ecsl cfTcci
que ladicle Royne a ordonné en tout son pais toutes les navires de trente tonncaulx
au-dessus soicnl apareillées el armées au double tant de munitions el gens que provi-
sions, el que toutes aullres navires cl barques petites seront retenues et se tiendront
prestes ',
{Recoid office, Cal., n* I2il.)
' Nicolas Bacon écrivait, le 13 août 1570, qu'il fallait chercher le repos de l'Anglctrire dans Ir»
troubles de la France et des Pays-Bas (Dom. pap.. Cal., p. 388j.
686 RELATIONS POLITIQUES
MMXCIH.
Don Guérau d'Espès aux lords du Conseil.
(Londres, 12 AotT 1S70.)
Il refuse de se rendre à Sint-Albaiis, n'ayant point reçu d'Instructions à ce sujet ni du roi,
ni du duc d'Albc.
Accepi Dominalioniim Vesirarum literas, qiiibus de voluntate Sercnissimae Keginse
fore asseritis uti, die lima; proximo, ad oppidum Divi Albani accedam, ubi aliqui ade-
runl ab ejiis Majestale missi, qui de omnibus rcbiis traclare crunt parati. Res tanli
niomcnli, in co slatu quo iiuiic rcperiunlur, non ilio ordine, ni mibi viiletiir, snnt inci-
piendœ, neque aliqnos députâtes fas est miiii auscullare, non piœcedentibus aliis
rcbus,dequibus spéciale mandatum a Majestale Calbolici Régis domini mei habco. l>ote-
rnnt aulem Dominationes Veslrœ.si placueiil, designare nomina et |)0leslalem depiita-
torumaut mittendorum.dareque alieui ex meis domeslicis commealum seu passaportum
transfretandi ad Illustrissimum Albae Ducein, ad quem plenissime etiam de biis prœ-
fala Calholica Majeslas seripsit, ex cujns assensu commodius ad proponenda responde-
bilur : voluntalem meam suo loco et tcmpore promplam offerens ad pacilicationem
controversiarum ac prislinse aniicitiae restauralionem, Bene vaiete.
Londini, xii augusli 1570.
{Record office, Cal., n* 1172.)
MMXCIV.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre.)
(Londres, tii août 1370.)
Il explique son refus de se rendre à Sint-Albans. — Fitz- William sera chargé de porter au duc d'Albc
les plaintes d'Elisabeth : on pourrait le faire arrêter. — Tout est à craindre de Cccil qui naguère
a voulu empoisonner révcquc d'Aquila. — Il eût clé interroge à Sint-AIbsns par le Chancelier, et
on espérait bien tirer parti de ses réponses. — Affaires d'Ecosse. — Plaintes des marins. — Elisa-
beth ne pourrait armer qu'un petit nombre de navires. — Hawkins a été appelé à la Cour.
Con el ordinario escrivi a Vuestra Excellenza todo lo que con los del Consejo desta
Reyna havia passado, embiandole copia de la caria dellos, y mi rcspnesia; y lo que iras
DES PAYS-BAS ET DE L'AN(iLETEHKE 697
t'Ila (lixo Si(:<l a Ciprcs, mi sccrclario, prcsoitlc oiro criailo niio, est qur de mi ctrtn *e
coligin que yo qiicria consullar con Vuesirn Kxccllcnza y que, purs ello en assi, la Rivna
no me lernia |)or Kmliaxador, y no qtieriendo lomar ilieho mi serreiario lal rc'iiiipsta, ilixo
bieel cou jçraii anogancia que cl me la eml)iaria, arilcs que cl lligasse a mi o )ie<pui's,
y nssi he aguardado iilgiina desverguen(;a suya, y liasla agora no ha vcnidn nigiirin;
pero lie sido informado (|ue se despaeha para Vucsira Kxccllenza Piz-Viliams, que piMjra
scr de razoïi a Vuesira Excellenza dcsio; y assi pues no lian qnerido concéder pa>-sn-
porle para criado mio, para que informasse à Vucstra Kxccllenza mas largamentc, dov
este aviso de la mancra que puedo, y, si Vuestra Excellenza fuere scrvido, scie pneric
dar una mono al dicho Fiz-Vilianis, quexandosc de las malas maneras que licne con un
Embaxador de un (ai principe |)or sola instigacion de Sied, que lia lanto comclido en
(lesservicio dcl Rey, niieslro senor, y procurado rompimienlo de la amisiad lan anligua;
y se terne que, enicndicndolo la Reyna por mi boca que le podre referir, pues loseno
cause perder su grado, y assi insiste con liempo para estorvarlo, y finge lo que le
parcsce, como lo hazia contra cl Obispo dcl Aquila, al <|ual es publica lama que liizo
dar lossigo.
Y"o lie sido avisado que su cunado cl Cancillcr me liavia de inierrogar en Sanct-Abans,
pnrque esta cabe la villa su casa, el (|ual, p(ir la gola y tenior de la peste, no osa
llegarse a Londres, y que dicha intcrrogacion liavia de scr como en una enquesla gêne-
rai, creyendo que fuesse impossible, no estando yo prevenido, no caer en algun diclio
de que pudiesen asir para detenerme olli. La memoria para ello liizo Siccl de su mono,
no aprovandola muclio.
La Reyna, porque anda agora con arlos rccelos como en Eseocia, el Duque de Caic-
lerao ba juniado mueba mas gente que el Condc de Lenos, y Ivan para topar con el,
y, si los Ingleses cniran a soeorrcrie, parcsce que rompen la capitulacion hccha con
Francia, y assi con esto quiere Sicel que la Reyna embie dos de su Consejo a la misma
Reyna de Eseocia, para provar de hazer alguna concordia con ella, sin iniervcncion de
Franccses, ni nuestra, porque prétende que, sino es con tilulo desta Reyna y favor de Ins
volunladcs que aqiii lienc, no selcs puede liazcr daBo.
El Obispo de Ros procura de yr con ellos, si partan, y de lo que negociaren dare
aviso a Vuestra Excellenza.
Ha venido un honibre que yo tcngo en Roclieslre, y dize como las dolencias son laii
furiosas entre los marineros que se ban esparcido por el pays, y que no liay forma de
armar mas de diez naves, scis de las quales eslan ya en las Dunas, y las quairo bien
cerea délias : las olras estan cabe la islica dcl Tamis, pero fallas de genic por las dolen-
cias, y mal proveydas de loda cosa. Dizen que con las diez yra Carlos Avarl a cncontrar
la armada de la Reyna, nuesira sciiora, y saludarla. Cabe las Dunas eslan algunas naves
de los piratas flamencos; las de los Franccses estan junte a la isla de Iluic,
688 RELATIONS POLITIQUES
Aquincs llcgo anoche por la posta, que passa a la Corte, y de camino dixo a un criado
mio que yo era causa de su ruyna porque por mi respcclo le mandavan cessar su viage.
De la paz de Francia no se han holpdo aqui muclio.
Vuesira Exeellenza me hara merced de mandarmc avisar a quien se ha de pedir et
dincro de mi provision en ausencia de Hieronimo de Curiel.
Tambien aviso a Vuestra Exeellenza que la caila que esios quatro del Consejo me
cserivieron, no venia con la dévida cortesia, y yo no quise responderles, sino como es
la costumbre, por no darles occasion niguna, y passar agora assi estemoviento de Sicel.
Nuestro-Senor, elc. '.
De Londres, a 16 de agosto 1570.
(Archives de Simimras, Estado, Leg. 822, fol. 149.)
MMXCV.
y/»i« des Pays-lias.
(AKVEK.S, 16 AOIT 1570.)
Kpidcniie à Anvers. — Arrcst.ition d'un courrier •nglais.
Tlic plague slill in Antwcrp in many places. Page the Englishe post arrestcd at
Graveling by ihe postmaster lliore, and ail lus letlers Iaken from him.
(Brilish Muséum, Titus, B. VI.)
' D'après une Icltru du l'anibassudcur français l.a Mothe, du •> septembre iS70, on n'avait invité
don Ouérau d'Espès à se rendre ù Sainl-Albuns que puur mettre la main sur lui. Un logis lui était déjà
préparé comme prison. Elisabeth ne renonça à ces projets qu'en apprenant la conclusion de la paix en
Trancc. Dès le mois d'avril 1570, Englcfîeld écrivait à la duchesse de Feria qu'Elisabeth avait annoncé
.■•a ferme résolution de ne plus recevoir don Gucrau d'Espès, qu'elle considérait comme l'auteur de
tout le mal qui clait advenu (Dom. pap., Add., p. 285).
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 689
MMXCVL
Instructions données à Henri Cobham.
(Vers le 47 août 1570.)
Il aura à s'informer des intentions du duc d'Albc. — Il offrira de la part d'Elisabeth une escorte de
navires pour accompagner la jeune reine d'Espagne et pourra raéme exprimer le désir de re-
prendre les négociations. — Puis il se rendra à Spire près de l'Empereur.
You shall first make jour repayre with ail spede possible into such part of the Low-
Counlfces, wherc you shall undcistand ihat ilie Duke of Alva resideti» ',and shall con-
sedre ihat the speciall cause of oiir présent scndyng of you thytiier is to corne lo somc
* Lord Cobliam rendit compte du voyage de son frère dans les lettres suivantes adressées à Cccil
le 14, le 18 et le 26 août :
I spakc with onc, synces my laste lettcrs, that came from Fluessyng and had seane thcy scbyppcs
therc : Ihey nombre of thcre mené of warre are but 22 and a pcnys, whercof 1 1 lye at Raniekyns.S
at Flouesyng, and they penys at Arraotbe, and Mcdciboorowght 9. Daycllyelhey droonies be strjkyng
to hâve thcy niarcners corne to furncshc tliey sliyppes, bot few conie : thcy reste bc ail marchayotes
schyppcs ladync for Spaync and Portyngallc. Thcy sodcarcs cam doonr alla fells. At tbys partye corn-
myng awaye, thcre was one dispatchyd for Scholtlayndc vcry sccrctlyc.
Good M' Sccrctary, Aeordyng to my Lordes of Hcr Hightncs Conccll laste lettcrs, I hâve conferrcdc
with some of thys shcrrc, wliocs opiniooncs, yn thycs causycs of whayght, I hayde rather follow
thcyn myn oown. I bave wrytlyn to ray Loordes thcy nomhcr of they placycs niicte to be considcryd
and how yn oown opiniooncs they arc to bc forneschyd. They fornclure of Dover castell, as a cberfe
thyng and moste worddyc of considération, ( do rcfcrrc yt to my good Lordes, Icastc, yn askyog that
wcre ncccssaryc, thcy chargyes myght scanic to grcatc, and, yn requyeryng a smayle forneturc, I
myght hcrc aftcr be blaniyd.
Seyns ray laste lettcrs, I bave barde nothyng owt of Flayndcrs. In my poore opiiiioon, yt were good
to hâve soome smayle bootte that wcr licencyd to carryc soomc bearrc or some olhcr commodytye
to goo to Flussyng and thcre to lye slyll untyll ihcr manner of préparation and forncture myght be
discried as also what lyme they wyl be rcddyc lo com forthc. Undcr correction I fyndc thys errtir
lattclyc groonc : that divers under thcy coUor of marchayntcs doc passe, who were beltcr to be staycd
theyn suffcryd to passe. One other ynconvcnycns ys groonc that, scnccs thcy laste mosters and strayght
lokyng, that cvcrye parsonc sholldc be forneschyd with armure and whcpoon accordyng to hys trew
abelletyc. Dyvcrs gcntyllmeync bave takync no smayl nombre of rclayners, whcrby they pryncc
shalbc veryc ycwcll sarvyd, bothe of parsoncs unfTealtc of hoddyc and yn sobstaynrrs unabic ;
wychc loo causycs yn my poore opinioon arc to be wcl conscdcryd.
Seynces thcy wrylyng of thys other letlcr, I bave spokyn with oon that was in Zcllaynd wilhyn
Tome V. 87
690 RELATIOIV'S POLITIQUES
ecrtenly of knollodg what tlie Dukcs iiilenlion is in his prcparalion of so great a navy,
wliich, allhoiigh hc liaili al soiidry limes adverlistd us is to iransport liie Enipcrors
daiighter inio Spaync bcing allredy espoused as wicIT lo tlic King of Spayne, ycl
tlicrin, as we desyn; lo be ollierwisc willi more ceitenly adverlised, and if hi<
inlenl be so and no oihcr, (beii to kiiow wlial lyme llic sayd navy is lyke lo
Iakc ibe scas, whyllier llie sayd Quciie be allredy corne inlo tliosc Countrees or no,
or wher she will corne, for ilie bélier underslandyng wherof you shall bave our lettres
directed as well lo tbe sayd Qiienc as to tlie Duke of Alva, and you sball saye lo
thc Duke thaï, wliere of laie be did gyvc us lo understand, by tbe Ambassador of lin-
Kyng bis master in France, of tbis préparation for tbe eonducting of tbe sayd Quenc
inlo Spayne, and tbat we did ibereiippon will one Jbon Filz-Williams, our servaunl,
being one of tbe commissaryes for ibc nicrcbantes, to déclare lo bym, amongst
otber ibynges, tbat we wcrc desyrous to sbow any gratuite lo ibe sayd Quene, tbat we
eold, passyng by our sea-costcs, as to conduct bir witb soome of our own shippes and
tu grant bir enircy inlo any of our barbours or any port of our countrees for bir ease
ibycs few daycs, who telles me lliey nombre of Ihey sliyppcs arc eiicreasyd; for afore, they wcrc
21 and a penys, nowc Ihey arc 28, paynlyd rcade, blake and whylte, besydes thyes they saye thcrc
ys H for horsycs.
They Qiicne of Spaync wns oon soundayc lastc at Collyne, and so yt ys tbowght shc ys Ibys dayc
or tomorrow al Neniycgaycn, and so slic coomcs lo Borrow.
They soilcars are nol goone donc as yet, nor ycl Ihcy scbyppcs Ihorowglilly wytllyd.
Doclor Storcy and Parker are convayed owt of FJaynders : for a certayne, yn my poore opinioon,
noo common prisone ys featle for hym, for he shayll fynd lo nicny freyndes.
I prayc Ici Ihys poore mayne be considcrcd for hys chargycs.
Good M' Sccretaryc, I bave thowgbt good lo adverlyssc thaï M' Fylz-Wyllyamcs was landyd al Galles
on Ibey 23 of thys nionetb, and my brolher Ihey 25 of ibey same, haslyng hys jorney as he mayc.
By ihey laslc passaygc I am cnforniyd Ihal Ihcy Spanychc Qucne oon tusdaye laste at nyghl was al
Borrow, baslynyd muche by Ihcy Duke to ihcy sec-cosle, allcgyng Ihal Ihcy wyntlcr ys al bayndc
and smayl hoppe of faire whclhcr. She ys dcsicrus lo sce Andwcrpe and Bruxsclles, but ihey Duke
pcrswadcs hcr from yt. She ys accompaynyd wilh 50 enseignes of Walloons, wherof Ihcre are thrc
coronells, who bas nnder Ibeyin 10 enseignes ccbe oon. They are namyd Mons' de Bewoyes, Mons'
de Herssc, soonc and havre to Ihcy Eric of Arenbcrg, and Slons'' d'Avcrye.
At Ibys my fryndcs commyng awaye, be was creddablye enformyd tbat they 15 . . . saylle wilh
2000 besoogncos wcrc coom to Flushing owt of Spaync, who shayll now be plasyd inlo Flaynders, for
Iboos Ihal came wilh Ihcy Duke, shall goo yn thys flcaltc, or at llic leaslo ihcy niosle
The Graynde-Prior bas they grcatcslc charge hcre, and Worgcs, who govcrnes ail witb they Duke.
My frcynd docs assure me thaï Uiere yn abowffe 30 mcyne of warre yn thys tleatle. They 28 of thys
monelh, wyl be ibc daye of Ihere cmbarkyng, if wynd and whclhcr doo sarwev, for tbat they breute ys
Ihal lier Highlnes m . . . lo scynd to they sce. I tbowght yt good to deliver thys bcrer nith ail haste.
1 prayc sec hym payd for hys jornycs. {Uecord office, Dom. pap.)
DES PAYS-IJAS ET DE L'A^GLETEKKE. 691
and relève, as any nécessite sliulil require, and, pcrceaving by such a wnting as the
sayd Filz-Willianis brouglil us as tlie answcr of (lie sayd Duke, ihat ail oiher matlers
wcr specially answercd, hiil of (liai only poynt no mention inadc in the sayd answer, we
eonceaved some doul wliytlier our servant liad forgoiten tliat part or whal niight Le tlie-
iher not occasion wliy the Duke did no niake meniion iherof in bis answer, and llierfor
we cold not bc wel salisfyed wilbout sendyng once ageyne to the sayd Duke to undcrsiand
bis answer therlo and wbyibcr he halh imparled tlic samc our formai oITers to ihe sayd
Qucne or no; and you sliall aiso saye tbat you bave lettres from us to the sayd Quene
and cbardg to makc oITer unto bir of tbc lykc or any Ibyng tbat may gratcfy hir in hir
passadg into Spayne, and, afler you havc doone this mcssadg, you shall aiso, if tbc
Qnenc bc corne into tliosc parles, use nieanes to repayre lo bir and delyvcr our lettres
wiib al! good wordcs nicle lo expresse our barty good will lowardes. bir, not only as
from onc Qucne lo an otlirr, but for the grel aiïeclion we ar many wayes bound lo
bearc lo tb'Emperor bir falhcr and lo ail ibat bouse, and you sball aIso impart lo hir
in wbat sort we did lalely send lo ibc Duke of Alva to offcr our good will for ibe sayd
Qucnes passadg, of ibe wbieb, baving bad no answer from the Duke, we do now cft-^ones
send you tbylber to bir for tbc same purposs.
And, wbcn you sball bave donc tliese messadges, our pleasure is thaï, accordyng lo
ibc importance of tbat wbieb our desyre is to undcrsiand conccrning tbc passadg of
the sayd navy, as soone as you can lern olherwise any ccrtcnly tlurof, you shall use ail
nieanes possibly lo obleyne the ccrten knowledg of ihc savd navy, of the numbres of
ibe shippcs of warr, wlier ihoy now lye, wliat nund)res of nien, wbat artillcry, muni-
lion and sucb like sball pass, wliytticr llie Duke byniselfe sball passe goxcrn
in aileync tberof you our seereiary knowledg shall
iherof with ail spede advertise us, eitber by your several lettres or mcssangcrs or by
bolb.
And you sball aIso considre tbat one other principall cause ofour sendyng of yoii al
thys lyme is tbat you shuld, as soone as you can bave ende<l ibis messadg, from thenec
repayre to tlie Enipcror, and tliorfore, wbcn you havedoonc your mcssadg to the Duke^
you sball sayc liiat we bave iboiigbt mêle to send you to repayre to lirEnipcrors Maj<'sty
being, as we licre, al Spyrcs, to visilt hym and ihe Eniperyec from us, becausewe know
not wbcn bc will relorn fnrder back lowardcs Austria. And, as you sball fyndc cause,
\ou sball require of ibe Duke a salve-conduct for }ou to pass tbylber.
And so our mcaning is you sball willi al! spede, aficr ibal you bave sent us answer
(if tbat you sball undcrsiand for tbc first matler, makc your re|>orl fii-sl Icrning,
if you can, wbere Roger Lestraung is and wbat
{Recoril office, Cal , W HiO.l
692 RELAÏIOINS POLITIQUES
MMXCVII.
La reine d'Angleterre au duc d'Alhe.
(PERLEï, 48 AOUT 1570.)
Henri Cobham est chargé d'une double mission vers la jeune reine d'Espagne et le duc d'Albe.
Très-cher et très-amc cousin, Ayant esté adverlye tant par vous que d'autre part
comme noslre très-chère et très-amée bonne sœur et cousine, la Royne d'Espaignc, se
doibl trouver en brief là au Pays-Bas pour de là se transporter en Espaigne, et parlant
ayant envie pour phisieurs respects iuy faire en ce son passage toute la gratuité et
plaisir que nous nous en pouvons adviscr Iuy pouvoir estre agréable, il nous a semblé
bon d'envoyer par-delà nostre féal et bien aymé le S' de Cobham, noslre premier
escuyer trenchant, présent porteur, tant pour en noslre endroict la visiter que pour Iuy
donner à entendre cesle nostre intention. En quoy, comme ne voulons doubler de vosire
bonne adresse et faveur, ainsi vous prions le vouloir croire et Iuy adjouster ferme fuy
en tout ce qu'il vous dira de nostre pari. El sur ce nous supplions le Créateur, très-
cher et très-amé cousin, qu'il vous donne très-bonne vie et longue.
Escripl à Perley, en nostre conté de Herlford, ce xviij* jour d'aoust 1570.
[Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre. Suppl.)
MMXCVIII.
Dettes de la reine d'Angleterre.
(20 AOUT 1570.)
Les dettes de la reine à Anvers s'élèvent à 23,160 livres.
(Record office, Cal., n" 1416.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. «93
MMXCIX.
Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. (En chiffre )
(Londres, 21 août 1570.)
Plaintes très-vives de Hawkins. — Walsingham est parti pour la France : but de son voyage.
Le doeleur Story a été enferme à la Tour. — Le vicomte de Rohan offre de secourir Marie Sluart.
Anticr esciivi a Viieslra Excellcnza con Meldior mi secrciario, y porquc picnso
yran aqucllas carias a buen recado, no embio co|)ia délias. Oy vino a mi Juan Aqiiins,
el que arma para Indias, con olro cavallcro, embiados por el Consejo desia Rcyna para
ofrescer que Aquins dexara el viage de Indias, pues yo bavia significado que cra ser-
vicio de la Mag"* dcl Rey, nucstro senor, no lo prossiguicsse, aunque el Aquins muesira
que le desplaze de dcxarlo, y esta aun con corage de la injuria que le parcce baver
recibido. Yo le dixe lo que me parescio convenir, y hame rogado que yo ncuerdc a
Su Mag^ los daflos que he recil)ido, y pieiisa se le bavria de hazer alguna mcrccd en
recompensa dellos : bastaria liberlarlc sus bonibrcs. Su Mag'' mandara lo que fuerc
servido del mismo. Se ha enlendido que los piratas ban tomado una navc, que vcnia de
Espana, cargada de lanas de muclio valor, y la lienen en Turbay y aqucllos coniornos, y
dessean rescalarla, y cicrtos mercadercs dcspacban a los consulcs d'Espana a Drujes
este correo para saber su volunlad. Vuesira Excellcnza podra mandarin que fuerc
servido.
El Valsingan es partido ya para Francia, y va con el un cavallcro ludcsco que vino
en compafiia del Embaxador dcl Palatino. Lieva orden de avisar al .•Mmiranle Cba-
tillon no concliiya el iratado de la paz, y, qtiando no llcgue a (iempo, se congratulara
délia con los Rcyes Cliristianissimos. Esto bazeandar turbado a Sicel, y creo yo que no
dexa de entender que el Conde de Arbi y sus liijos eslan ya de la volunlad de la
Reyna de Escocia y offrescen levanlar 20,000 bombres, pero lienen falia de arcabuzcs
y polvora.
Al doctor Eslori y olro han puesto oy en la Torre con gran alegria de los bcreges, y
cierlo ha sido cosa de gran considcracion un tal alrevimienlo, y se crée aqui que se
concerto por eslos comissarios, y aun pensavan coger al doclor Ardinc. Vuesira Excel-
lcnza mandara avisar de lo que yo devo hazer sobrello.
El Vizconde de Roan cffresce de llevar socorro a Escocia por congraciarse con Io«
de Guissa.
Copia desIa mandara Vuesira Excellcnza embiar a Su Mag^.
694 RELATIONS POLITIQUES
Podria ser que Aquiiies minliesse en su proniessa o que fuesscn otros con sus iiaves
o parle dcllas : el me he eonfessado que eran diez y seis las que lenia en orden. Ya no
es justo créer a eslos.
De Londres, a 21 de agosto 1570.
{Archives de Simancas, Estudo, Leg. 822, fol. 1;)4.)
MMC.
Le comte de Huntly au duc d'Alhe.
'ABF.RDEEN, i5 AOUT IS'O.)
Nouvel appel au secours du duc d'Albe.
Monseigneur, J'ay rcceu la lettre qu'il a pieu à Vostrc Excellence escripre à Mes-
sieurs le duc de Cliàteleraull, rarchrvcsque de Saint-André, mylord Maxvell et moy,
piir lesquelles, et le crédit commis à ces gentilshommes porteurs, Vosire Excellence
monstre assez vosire bonne volonté envers la Roynne ma maistresse, dont tous les
(idcls subjecls de Sa Majesté ont occasion, non-seulement de remercyer trés-l»umf»ie-
ment Vosire Excellence, mais de monstrer en effect combien ils se sentent vous estre
rcdebvables; et de ma pari l'expérience vous en fera plus ample lesmoignagc de mon
alTection, (|uant il plaira à Vosire Excellence me faire l'honneur de m'eniployer. Les
lioubles pour le présent dechà, la dislance des lieux où sont Icsdicis seigneurs, loing
les ungs des auiires, et la nécessité des affaires de Sa Majesté m'ont esmeu de prendre
la Iiardiesse de faire ce présent despeschc, sans communicquer à eiilx aullres vosire
lettre, ausquels elles s'adressoicnt : m'asseurant que Vosire Excellence m'excusera,
ayant entendu par lesdicts gentilshommes l'eslat de ce royaulme. Nous avons depuis
naguaires envoyé vers Vosire Excellence Monseigneur de Selone, par qui vous enten-
dcrcz l'eslat des affaires de la Royne ma souveraine par dechà, et, ceste despesche
estant agréable aux aultrcs seigneurs, fidels serviteurs de Sa Majesté, il plaira Vostre
Excellence excuser nostre hardiesse, veu que le debvoir de bons et loyaulx subjecls
nous commande de chercher par tous moyens la restitution de Sa Majesté, par le des-
Idiaullé de ses subjecls dépossédée de sa couronne el coniraincte d'abandonner son
royaulme en tel estai que par la seule bonté de Dieu et faveur de la Royne d'Angle-
terre, sa bonne seur, la vye luy demoura : dont ses rebelles, par trop oullrecuidés, ne
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. tt»5
«c coiiieiilans encoires, clicrchenl par tous moyens rnyner entièrement son e«ut ri
royaulmc, contre l'audace et violence desquels nous sommes cnntraincts d'employer
l'aide el secours des aulires princes, ausquels l'exemple rend la cause commune, chcr-
chans seulement, comme le debvoir nous commande, la restitution de nosire souve-
raine à son estai ei royaulme, sans dislurber la paix commune de ceste isie el l'amyiic
de deux Roynes, d'Angleterre el nosiie maisiresse. L;i saison de l'année tirant sur
l'yver, cl la nécessité des affaires de la Hoyne ma maistresse me constrnincl par trop
importuner Voslre Excellence, vous suplianl irès-liumblement de liaster secours par
dechà, le plustosl que vos affaires le permederoni. Lesdicts gentilshommes vous déclae-
feront ce que sera plus amplement de besoing, ausquels nous remeetons.
(Archives du Royaume à Druxelles, Nég. d'Angleterre, t. IV, fol. 159 )
MMCL
Réponse du duc d'Albe à Henri Cobham.
( 28 AOUT 1870.)
Explications données sur les divers points indiqués dans les instructions de Cobbam.
Sur ce que Henry Cobban, ambassadeur de la Royne d'.\ngleterre, a dit à Son Exci-I-
lence que la Royne se doeullc et complaincl de ce que l'ambassadeur du Roy, résident
en Angleterre, estant appelle venir près de la Court pour entendre quelque chose
qu'elle lui vouloit faire entendre par ceulx de son Conseil pour le bien et service de
Leurs Majestés, il n'y auroit voulu venir, et mesincs, sur ce que ceulx «ludicl Cons<^'il
lui auroient escript lettres, s'esbaln'ssant de ce qu'il ne vouloit venir à l'effect susdict,
il auroit envoyé son secrétaire faire respondre qu'il n'y povoil aller sans ordonnance
du Roy ou du Duc. Et ceste ladicte Royne, trouvant ces choses estranges et ne servir
riens à bons offices d'amitié, luy avoit enchargé d'en parler audict seigneur Duc, aflin
d'en advenir Sa Majesté Royalle, pour y estre donné ordre et remède tel que pour
bonne intelligence et mutuelle amitié seroit trouvé convenir.
Son Excellence a donné sur ce poinct pour responce audict Ambassadeur ijuil luy
dcsplaist entendre qu'il y a quelque mauvaise intelligence entre ladicte dame Royne,
les seigneurs de son Conseil et icelluy Ambassadeur, et seroit marrie Son Eirellen«'e
que ycelluy Ambassadeur euist faict chose qui fût désaggréable à ladicte dame Royne.
Ç96 UELATIOINS POLITIQUES
Bien poeult estre que ce refus, faict par ledict Ambassadeur de voulloir se trouver vers
ledict Conseil (comme dit ledict Cobban), seroil procédé à cause que la Royne ne le
voelt oyr, ny tenir pour ambassadeur et que, souvenlesfois ayant demandé audience à
Sa Majesté Réginalle, luy a esté déniée, et que partant par adventure ne voelt commu-
niquer avec ledict Conseil qu'il n'ait premier traicté et faict ses charges avec la Royne,
puisque on ne le tient en tout ambassadeur, il faict difliculté de négocier en aucuns
affaires particuliers. Toulesfois, comme il ne convient pour le bien des affaires de Leurs
Majestés, subjccts et pais, que ceste mauvaise intelligence dure plus longuement, pour
satisfaire à ce que désire ladicte Royne, Son Excellence ne fauldra faire entendre au
Roy ce que ladicte Dame luy a faict dire par ledict Cobban, aflîn que Sadicte Majesté
piiisl ad ce que dessus pourveoir, comme le bien de la mutuelle amitié et intelligence,
aiissy l'avanchement des affaires samblera requérir.
Entrelant, puysque ledict Cobban déclare que c'estoit chose que ladicte Royne vou-
loit faire entendre audict Ambassadeur importante le service de Sadicte Majesté, Son
Excellence mandera audict Ambassadeur de oyr ce que on luy vouldra proposer pour
après le faire entendre ou à Sa Majesté ou à Son Excellence, comme il trouvera mieulx
à propos, affin de en cela, comme en aullres choses, tenir bonne correspondence avec
ladicie Royne.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Nég. d'Angleterre, .Supplément.)
iMMClI
Henri Cobham à Cecil.
(Anvers, 28 aoli 1370 )
Réception solennelle de la jeune reine d'Espagne à Anvers. — Protestations amicales de Vilelli.
ih-fU? JO'>{lo i B lurj/ lioi;
The Quwn of Spailte, Sir, arrived hère on satterdaie last past ihe 26, wher slic was
receved by tlie clergy vvitli presession and acompaned otherwise by the Duke of Alva
and olher nobiliie wiih iher irayne to the number of sixe liundrcd horse. She goeth
witliin this ii daies from hence lo Gauiit. The cerlenty of any ihing I bave nol yet
undcrstood : thcrfor 1 wrighl noeonamon opinyons, nor lurder in any matler, untill I
am bctter et)form£<i^iiii/. .;;,;.; yjuoq^'i;
.•ifi/o/l omsb sJoibBl 3iln^ 'j'jat>^iUiUn -niu
' Cbristoplic d'AssonlevllIe écrivait, le 26 août, au duc d'Albc :
.Monseigneur. Ce jour d'huy est venu vers nioy Jetiau Willcnis, marchaud anglois, député, qui est
DES PAYS-BAS ET DE L'AiNGLETEaME. «97
This morning, ihc Marques Vitclly corn (lio llie English House iinio me, of iiis
groal curli sy nffcn'ng me any favor for Her Majeslis sake. I iiiidrrsland hy liim lha(
Ihey mislikc mnteli wiili llie peacc luade in Fraiire. The Mîiniiies <li<l icil nie lliat, if il
liad plcased lier Majesiie lo liave answcred liis lelter, wliicli hediil wri^lK froni Dover,
ayllier by a Itller of licrs or hy thc meanes of any of her eounsellers, hc shoold fiave
ccllui qui vint dcrnièrcmcnl vers Vostre Excellence avec lettres de crcdence de la royiic d'Angleterre,
lequel apporte la résolution de sa maisiressc touchant le poinct dont il m'avott parle l'aullre fol»,
sçavoir est de la rcslitulloii des bostcaux et navires de cosic et d'aullre, navire pour navire, cl pour
le surplus par caution, ensaniblc touchant les prisonniers arrcslés d'une part et d'aultre. Je luy ar
demande s'il up|)ortoil ladictc résolution conlorme ad ce que luy avois dit, qui csloit que, puysque je
d'une part et d'aullre csloit accordé que tous les personnes, biens cl navires se restitueroicnt entière-
ment, que nous eoninirnçassions la rcslitulion de ce où il n'y avolt difficullé, qui csloit louchant b
délivrance de toutes les personnes et navires qui estoient en cstrc. Il m'a respondu que, quant aux
pcrsonncsarrestces, que la Roy ne ne rcnlendoilainsy.et, quant aux basicaulx, que sa niaislrrsseaccordoit
que fussent rendus basleaux pour basleaux cl navires i)0ur navires , et où dcmeurcroil quelque chose
d'avantaige, que fut baillée caution de la value en cas que l'accord ne se fit pour les biens et marchin-
dises. Je dis que c'cstoit une arrière-lesse qui csloit à correclion de mauvais gousl, et que ne sçavois
si Vostre Excellence y vouidroil entendre, veu mesme que les prisoniers anglois valloient mieulx que
non eculx que lenuient de nous. Il me dit à cela qu'il n'avoit autre commandement de sa maistrcste.
Je dis qu'en advertirois Vostre Excellence, luy demandant s'il avoit quelque povuir par cscripU Me
rcspondit que oy, signé de la royneet scellé de son seci, et qu'il le me monstreroit, si j'avois commande-
ment de négocier avec luy, adjousiant (pie les commissaires des marchands de pardcçà estoient cncoire*
es ports d'Angleterre visilans les marchandises et qu'ils les trouvoienl (comme il enlendoit) en usa
bon ordre, néanlmoings qu'il n'estoit raisonnable que la Koync mit hors de ses mains ce qu'elle aroil,
devant que fût délerniiné de tout. Et sur ce que je dis que les nosires auroient assez mal aisémcnl
moyen de donner ladicle caution, respondil que on ne scroil si rigoureux, ny en ladicle caution, ny en
la valeur, mais que ce seroit pour forme cl contenter les marchands anglois qui voioient que de ce co*lé
il n'y avoit aucuns marchands particuliers ayans les deniers de leurs marchandises en main, qui don-
noit beaucoup de travers et empeschemcns à eestc négociation. Sur ce l'ay Icissc aller se reposer
(comme il disoil estre lassé du chemin) tant que j'aurois adverly Vostre Excellence. Il m"a dit
d'avantaige que Henry Cobban, frère aisné de millord Cobban, est en chemin envoyé par ladicle Royne
d'Angleterre vers la Royne pour luy offrir tonlc amilic, courtoisie et scrviec, mcsmcs l'assearer de
ses ports et passaiges, comme ledicl Willems avoit derniiTemenl offert à Voslrc Exccllrncc, estimant
qu'il sera demain icy. Le même Cobban avoit charge s'addrcscher à Vostre ExcellcDcc. J'ay entendu
de quelques marchands d'icy, qui ont lettres de Londres, du 19, que le docteur Slorre et le cberceur
Peequer, Anglois, sonl transportés en Angleterre, on ne dit comment, cl que les Anglois en font grande
fesie pour avoir opinion qu'ils faisoient contre culx icy beaucoup de mauvais olliee. Il seroil bon de
sçavoir comment eccy est advenu, car il est de grande conséquence. Je scray iey. Monseigneur, pour
entendre ce que Voslrc Excellence sera servie me commander ultérieurement.
D'Anvers, ce 20 d'aoust 1570.
{Archives du /?oyai/mc, à Bruxelles. — Corretpondance de M' d'Auomlrvilh.)
ToMR V. 88
698 RELATIONS POLITIQUES
wriilen often and hâve niadc good shoe how willing he is lo serve Her Ilightnos in the
causes he dell in.
I hâve givcn to iindcrsiand lo Albernos, ihc Dukcs secrctary, ihal I hâve lelters from
llie Queens Majestic, and I am answcrcd by Thomas Fiaschi ihal I shaii hâve answer
from the Duke afore dinner. As occasion shail be, 1 will advcriis you. In ihe meane
tynie I recommend me mosi unibly to your good favor.
From Andwarpc, the 28 august 1570.
{Record office, Cal., n' 1209.)
M.UCIiL
Le duc d'Albe à la reine d' Angleterre.
(Anvers, 31 août 1670.)
Remèrcîmtnts.
Madame, J'ay par le sieur de Cobham, ambassadeur de Voslre Majesté et présent
|torteur, receu les lettres qu'il a pieu à icelle me faire escripre pour l'adresse dudici
Ambassadeur vers la Royne Catholicque, ma maiiresse, et aussy en sa crédence de ce
qu'il est venu enchargé me dire de par Vostre Majesté, laquelle je prieray vouloir
croyre que ladicte dame Royne Caiholicque a bien voluntiers entendu el accepté de fort
bonne part et affection les plaisirs, courtoisies et honnestes offres, que Vostre Majesté
luy a faict présenter fiar sondict Ambassadeur, pour l'accommoder en cestuy son pas-
saige vers Espaigne, en remerehiant affectueusement Vostre Majesté et ne doublant
que ces bons et amiables offices d'icelle seront fort aggréables au Roy, les entendant
comme Sa Majesté Réginale Catholicque ne fauldra les luy signifier, comme icelle a le
tout en sa présence faict déclairer audict Ambassadeur. El, quant à ce qu'icelluy a de la
part de Voslre Majesté exposé à moy, je luy y ay respondu comme, pour n'estre prolix
en ceste, je l'ay prié référer fidèlement, comme je veulx espérer il fera, à Vostre Majesté,
à laquelle irès-humblement me recommande et prie le Créateur donner. Madame, à
icelle très-bonne et longue vie.
D'Anvers, le dernier jour d'aoust 1570.
{Archives du Royaume à Bruxelles. .Yég. d'Angleterre. Suppl.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. «,91»
MMCIV.
Henri Cobhavi à la reine d'Angleterre.
(ANTERS, 'M AOUT 1570.)
Audience donnée par la jeune reine d'I^spagnc cl le duc d'Albe. — Deux arctiidues aceomp«gn«ot
la jeune reine.
As l am ju8lly boumi to serve Your ExcL-lli-nt Majcstie, so am I niosl desyrus lo make
tlie bcst shoc of niy dnlifull mynd alwayes, wlicn as Your Majesiie doolh commaund;
but niy owne unsiinicyciisy is so wcll kiioweii lo niysolf ihat wiili fear I a\ther .«peak
or wrygiil. Notwillistandynge I hope fajlhfiilly Your Ilighlnes wyll accept that which
is mosl nnwoorihy to coomc before yowr cyes. So as hartnid with this bo|)e and inco-
ragcd with ihe trust Ynur Majesiie hath commylted lo me, I wyll procède lo lel Your
Iliglincs undersiand wliat I liave past in Ihe Queeri of Spajnes Coort. The Uuke of AWa
reeeved your ietlers with greal révérence and proniyselh lo performe as muich as
Your Majestie re(|uireth for the Ambassador of Spaync.
I havo aiso gyvcn Your Ilighlnes lellers inio ibe Qucen of Spayns hands and declared
uiilo lier ihe great ofl'cis and the affection Your iMajeslie doih beare lo ib'Eniperor and
lo ail the housc of Ausiria, which she accepted in great good part. Slie her srife spea-
kelh no langage perfeclly but hyglie almayn, but tinderstandelh bolli ilalyan and
«panysh. I was answered in the Quceiis heryng by Mons' d'Assonvyll '.
' Le 29 d'aoust 1S70, en la ville d'Anvers, environ les 10 heures du matin, Henry Cobban. premier
escuycr trencliant de la roync d'Angleterre, comme ambassadeur d'icelle, scroit venu en Court ver»
la Royne, apportant lettres de crcdence de sa maistressc, en vertu desquelles, après avoir prcsriité les
recommandations en la manière accoustumée, il auroit expose sa charge conforme «usdictM lettres
eu datte du 18 dudict mois.
Ce faict, la Royne, appelant le duc d'Albe cl les autres s" du conseil, donna charge à moi d'As-
sonleville de rcmerchier la Roync de ses bons ofliccs et donner responce sur ce, comme il «voit etté
advisé, suyvant quoy je dis ces mois suyvans :
Monsieur l'ambassadeur, la Royne a oy fort voluntier» ce que luy avei proposé de la part de la
Roync Scrcnissirae d'Angleterre, vostrc maistressc, touchant sa bonne visile qu'il luy • pleusl faire
par vous, et des courtoisies, faveurs et boncslcs oITices qu'elle luy faict do l'accommoder de se» port»
et havres et toutes aultres choses nécessaires à son voiaigc, la remerchiani de bien bonne volunlé et
alfection pour ces bons odices. El combien, pour eoramcncher ja la saison s'advanchcr forU et que le
Roy donne presse de haster son voiaige, elle es|)crc, si Dieu plaist, et que les vrns et temps soient k
propos, parfaire lo voiaige sans prendre terre, néanlmoins, si lanlesloit qu'il adrlnl aultrcroenl, i
700 HELATIOINS POLITIQUES
Tlijs Qucon lialli liere in Iicrcoiiiparij too ofhcr yowiijior broiliers, iiamcd Alberlus
and Wenssi'Iaus, wliich is faulcn sickc of llic sniallc pocks. The Arcliciluke Cliaris is
al Vyenna in Auslria. Tho opinion is tlial llie limptror puiposelli to slaye al Spicrs
lliys wynlcr.
I besylcli Y'our Majcslic lo perdon my sympic nianncr of scrvys, wliicli abovc ail
lliyngs I di'sycr niay bo acccplabic lo Voiir Iligliinos. God st-nde Your Mnjcstic a longe
lyfe wiih a piospenis rcygne.
From Andwaip, ilie 51 of angusl 1570.
(Record office. Cul., n" 12-20 )
MMCV.
Henri Cohham à Cecil.
(Anvers, 31 aogt Iô70.)
Détails sur l'audience que lui ont donnée la reine d'Espagne et le duc d'Albe. — Offres bienveillantes
de Vitelli. — Prochain départ de la reine d'Espagne; sa flotte et sa suite. — Nouvelles d'Espagne.
Sir, I liad audicns on nmndaie lasl being ihe 28 in llio aflcrnoonc of liic Duke o(
Alva, and delivcrrd liim llie Qiiccns Majeslis Icllics and message acordinge to my
Sa Majesté usera tant plus librement des choses susdictcs soubs confidence desdictes offres qu'elle a
accepté et accepte de bon cœur, comme elle fera aussi entendre par ses lettres à ladictc dame Roync,
et espère que ccste hoonesteté et courtoisie de la Royne sera prinse de fort bonne part de la Majesté
ilu Roy et pourra estre cause de plus grand establissement d'amitié et bonne intelligence entre Leurs
Majestés, à quoy Sa Majesté Rcginalle tiendra tousjours volontiers la main. Et, si en quelque chose
icelle poelt gratillicr & ladicte dame Royne, elle le fera aussy de mesmc volunté et affection.
Le 30, je dis audict ambassadeur de la part du duc, touchant l'ambassadeur d'Angleterre, en confor-
mité de ce que s'estoit noté par la minute de l'escript cy-joinet. Je luy parlis semblablement de l'Au-
gustin de Bruges et du ehastoy et rcpréhcntion que le duc feroit faire. Par ceste occasion luy parlay
du transport de Storey et praticqucs qu'on avoil faict par deçii, et comme le duc s'en faisoit informer
pour sçavoir la vérité, que le transport estoit trouve estrange et contre toute raison, et qu'il en escripvit
à la Royne ailin que on ne fit riens contre Icdict Storey, ny l'aullre, tant que le duc fût du tout miculx
informé et advcrty, dont il escripverait a la Roync pour en avoir la raison et justice, comme il convc-
noit, pour ne souffrir violer le droit de Sa Majesté et ne faire telle chose qui seroit de la conséquence
que chacun povoit considérer ce qui en pourroit cnsuyvir et quelle injure ce seroit de leisser intro-
duire cecy principallcment, veu qu'ils estoicnl en actuel office de cherceurs de marchandises, comme
est loisible aux princes d'employer quels il leur plaist. Il respondit que de tout advertiroit la Royne
sa maistrcsse. {archives du Royaume à Bruxelles. Correspondance de Clir. d'Assonleville, fol. 106.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERKE. 701
iiisiruclioiis. The Dukn willi grcal rcv( fins roceved llu- Qiieens leller and answcred
rnj message in tliis son : ihat lie acceplcd i( for a grcat favor to bc visiled by llt-r
Majcslie; lie liad some daics posl cnfornicd llic Qiicen of Spainc ofsutch curies oiïeri
as were made lo him from llie Quecn of Inglarid, likewisc (lie King shooid be enfor-
mcd Iherol'. And, wlicn he liad his commission la puta navie in order for ihe safe con-
(luctiiige of llic Catliolicke Qiicen inio Spaine, lie llien ai llic (irst ihowglii good lo givc
inlelli;!,cns of liis dooings ihiriii iinio llie Queen, doughliiig some woold report ollier-
wise of Jiii inlenl. And wlial fnvor il miglil please lier Higlitnes lo slioe unio ilie
sliipps of Ihis tlie Kings navie, ihe King woold ackiiowlcdgc il, whercas llie Qucens
Majesli liad lien! of llier dooings hère some senistcr reportes, il greved liim. Xolwil-
slandiiig he lindelh lier Ilighlnes gracius and curies, wiierfor ihcr had bcen borne wiili
liieQuten, wliicli slioold not hâve becn suffered al an oiher princes liands, bui ihe
King lialh thoughl good ail ihinges shooid passe in ihis son for some respects. As
lowehing thc Amhassador of Spaine résident in Ingland, llier shooid he donne so muich
Iherin as may conlenl ihe Queen; hui of ihys iast powinle he woold confer wilh one
perhaps wiser than liimsilf, so il pleascd him lo saye, and (hen woold send me furdcr
answcr '.
On inesdayc ihe 29, 1 was aeompanied lo ihe Quens of Spaynes prescns, and deli-
vcied tlie Quecn's leilcrs wilh niany good woordcs as F coold devise lo sel forlh ihe
* Cobliam se plaignit de tout ce que les marchands anglais avaient à craindre de l'Inquisition
en Espagne.
Le duc d'AIbc répondit :
Que, aunquc lo contenido en el escripto del tribunal de la Inquisicion de EspaHa se guarda invio-
lablemcntc con todos los estrangcros que viencn a ella, todavia, por el parlicular respeelo y anior
que Su Miijestad Catholica liene a la dicha Serenissiina Reyoa, se dize que sus tismIIos pueden e«l«r
asscgurados de lo que se sigue :
Que si huvicren cxccdido, antes de entrar en Espaila, en alguna cosa que sea contraria a lo que «ta
apuntado en el dicho escripto, no scran ni quiridos, ni molcstados por los talcs escessos cometidos
iucra de Espaila, ni se les pedira cucnta, ni razon alguna dellus;
Que, sino quisieren entrar en las ygicsias, nadie los conipclcra a elle. Pero, se intraren, ban de bazer
cl acalaniicnto y revcrencia, que se dcve al Sanctissinio Sacramcnto de la Eucharistia que alli esta,
conforme a lo que se ordcna en el dicbo scripto, y, si vicrcn venir el Sanctissinio Sacramcnto ftvr una
calle, le ban de hazer la misma revcrencia, bincandose de rodillas, o yrse por otra câlle o mcterte «n
alguna casa;
Que, si alguna de las talcs personas fucren maestrcs o conlramaestreso otros officiales de naves que
no sean suyas, y cxcedicrcn en algo de lo contenido en el dicbo scripto, procodicndose contra ellos
por Sancto-Officio, se sequcstraran solamente los bicnes proprios, dexando libres las dicbas naves y
qualquier otra hazienda, que pcrlenesciere a olras personas, y lo mismo se enticnde de los tratantet
y sus agentes. (Archivet de Simancas, Eitado, Ltg. 82i, fol. Ii8.)
702 RELATIONS POLITIQUES
Qupens Majestie affection and zealo (o tirEmpcror and lowards ail liie lioiise of hisiria,
wilh sulch favorable oiïers of curlesy, as I was insliueleil, wliicli, when slie liad siiven
lui! heringe unlo, siie canled llie Duke wilh some olhers of lier présent couneellors :
after a lilell consultation, evcry onc of lliem went asiile, saving IVIons' d'Assonvill, whicli
spake to me llie Qucens answer in forme foloing : whercas as i( liad seemed gond to llie
(^•uecn of Ingland to send lier sulch princeiy curtcs offers visiling lier wilh leltcrs
shoing llierlii ihe good affection ilie Queen bearetli to th'Emperor her faiher and to
King Phillip, she for her part foiind her self hehoulding le the Queens Majesii and
woold signifye îhesc good ollises unto tlie Catliolick Kinge, hoping that tliis good begin-
ning of fiendship shoold hâve long continuance, for it shoold not quaile by lier nieanes,
aiso, what favor wear shoed to any shippes of her navy arriving in llie inglish ports,
she woold bc thankfull and answerit wilh ihe like curtesy. When lie had said this
to me, the yownge Qiiecn axxed me in spanissli of lier Majeslis liraîili, and ihus licen-
sed me.
In ihe after noone, Mons"^ d'Assonvill corne to me froiii ihe Duke and inquired
whelher I dcsired any more eoiiference and wlietlicr I had any intention to deale in the
inattcrs of Iraflcke and resielulion. I rcferred my self to ihe Duke for the first; but, as
for matlers touchinge and belonging to ihe marchants, I had no commission to intcr-
medlc.
On wensdaie the 21), de Assonvill was sent to me againe froni (lie Duke, Ictting me to
undcrstand that the Duke, ihe more he did thinke of ihe Qucnes Majesii»' gracius and
favorable message, the more he thowght hini selfe behoulding to lier Highlnes, and was
glad iherof; but, as for the profer of the Queens sliipps, he iriisled lo bave no cause to
iiouble Her Majestie in that respect. Whereas ihe Ambassador of laie had been required
10 eonfer wilh the lords of ihe Councell and had hilherto differred hiscoming, was for
ihal ihis yeare and haulfe past he had been reslraiiied froni the presens of the Queen,
liaving by sundri ineans required audiens. iNow ihe Ambassador halh sent bis secrelarj
helher lo Ilis Exccllensy, by whome llie Duke halh given order to the Ambassador how
to cary hiniselfe to the Queen. And Ilis Excellensy dooth promise how the Kinge
shal be advertissed ihai the Ambassadors dcalings are not agréable lo the Queen, and
lurdcr he will requier Ilis Majeslie lo iake order llierin for the bélier maintenance of llie
amiie. Thus mutcli to answer the conférence I had wilh Ilis Excellensy. Fiirder the
Duke had eonimaunded him to déclare unto me ihree olher malUrs which be desireih
Her Majestie might be adverlissed of, which niy dosier is il may please you lo doo.
The first, whereas M' Filz- Williams had complained of a fryar in Brugys, which
shoold speake unsemly woords of Her Majoslye, ihc Duke halh geven strail order lo bis
ehaplcr Ihal the friar shalbe rigorusly punisshed in open place, which I shoold uuder-
stand afoio my relorne.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 703
Secondly, iliat thcr was two olFiccrs of ihe Kings, dooing ilicr duiirs, by somc s\e\l
convaicd inio liigland and are, ns he undersiandjih, in Hcr Majcsiics hands. Il liaih
sonied slniinfre to llis Kxccllensy; liul, for ilial llie nianncr of ilior sending hpri«c i*
yii nol knowcn, llier sludlm no fiitdor snid, biil ihc Duke re(|iiirclh lier Majcsric lo
Slave ail ihitigs ufipiigliily, knowing ihnt it miglil disconicni lier lo hâve ihi- like
doone in lier cuiiires, liow for ihis nraye sircith il was nol yet considercd.
Thiirdly, llie Duke did wt II percevc ilie Qneen meancili rnyaully ;ind frankly «iih
ellect 10 liave reslituiioii and ncoid; but llis ExcelKiisy is nol so wcii salisfied wiili (lu-
sirait dealings of the conimissioncrs.
This is as niuch as I hâve passed wilh llie Queen of Spaine and ihe Duke of Alva.
The Marques Vitelli , boili in cumming sundri limes lo me, in sending about m)
dispaich, in lending me bis liorscs, in ihis lie halh sboed niegreal favoifor lier Majes-
ties sake. I bope Her Majestie will acknowledg il.
Now, Sir, ibis daic ihe Seeretai y Berty came lo me wilh a leller from ihe Queen to
Her Majeslie ' and presenled me wilh a very fayer ciieine for lier; he likewise dclivc-
rcd me a leilcr from llie Duke, which I scnd hère inclosed.
The Queen is gonne iliis morning le Hergas iber lo altend ihe (irsl good winde. Ther
passelh inIo Spaine from bence ibe GraundPrior, Francisto de (javarie, one ihai is in
disgrate wilh ibe Duke, Don John de Avila, and sundry other privale gentlemen. In
llie sliippo, wbich llie Queen goeib in, llier slial be fifte Spaniards : in ihc resl of ibe
' Pour rcsponce aux lettres de la Roynft d'AngIclerrc, du ISd'aoust 1S70, sera par la Ro^nr
rcspondu en langue hespaignolle, comme sont cscriptes les lettres de ladictc Itnyne d'Anglelerro,
comment Sa Majesté Réginalle a rcceu par Henry Cohban, son ambassadeur, les lettres qu'il Iny a
pleust cscripvre, du 18 dudict mois, ensamble entendu ce que ledicl Cobban a dcclairé de m pan.
siiyvanl lesdictes lettres de crédencc sur luy. El pour responcc, la roync remercie de fort bon ccrur et
alTcction ladictc royne d'Angleterre, tant de la congratulation par cestc visite de son ambassadeur
touchant eestc alliance, comme de la bonne voluntc, courtoisie et offres honncsies, qu'il luy plaist
faire, pour faire recevoir et accommoder Sa Majesté Réginalle es ports et barres de son royaolmr.
ensamble de tous rafrechissemens et choses nécessaires pour son voiaigc : ce que Sadictc Majesté
accepte de bon cœur pour en user, sy tant est qu'il vienne à propos d'entrer en icculx ou aultrcmctil
se servir des choses offertes, ce qu'elle fera tant plus confidamnient sur restes bonnes offres. El ne
double aussy que cestc dicte bonne volunté et affection ne soit prinsc de bonne pari, tant de La Ma
jcsté de l'Empereur, son père, comme de Sa Majesté Catliolicque, son espoux, espérant que cela Kfvira
de confirmation des bonnes amytics et bonnes intelligences entre Leursdictcs Majestés , ce qu'elle ne
fauldra respectivement leur faire entendre, se pouvant asscurer ladicle roync d'Angleterre que. ly Sa
Majesté Réginalle luy preull en aultrcs choses gralifficr et complaire, elle le fera de mesme bonne
voluntc et affection, comme elle a faicl déclairer plus amplement audict Cobban, .sur ce qu'il lujr a
proposé de la part d'icelle Royne, sa maistrcssc. {Archives généraltt du Royaume ù BruxelUi. Sfyte*»-
liont d'Àngltterrt, Supplément.)
704 KELATIOiNS POLITIQUES
sliippes iher pnsseth xii° Wnllons, wliieh were sworne at tlic first lo serve tlie Duke by
land and waiilcr, ihcr Caplaiii is Moundragon, a Spaniard borne and maried in tlies
cunlres. The Duke rcmainelh hère. The number of shipps of waire is 2G : iher is laide
into them great store of arlilery had from Brougis, Ipres and olher towns, summc armor,
no greal quantité. Of al! sorts iber will be a iiij" and lenne shipps. Tiiey make no
préparation lo offend, but railher provide to diffend them selves. Tiier Admirall is
Mons' de Boisu, a gentleman of ihes countres. They like not of the peace of Fraiince.
The Kinge halhe geven lifte thowsand erowns a yere amongst the nobilite and
gentlemen of thés counlre, in land and fee.
The shipps lye sixe leajis from Bergas loward the seas. The eary no liorses, but cer-
taine yownge maers and curtalls, whieh tlic Grannd-Prior hath bawghl lo cary wilh hym.
I can, by no nieans I coold use, fînde thaï lliey hâve any olher inicnl ihen directiy to
passe into Spaine. Notwillistanding, wilhin ihes iij daies, I trust 1 shall more particu-
larly signifye every ihing unto yow. I shawll use whal diligcnse I may possiblely. I ha\e
aiso senl bere inclosed the names of those which camme owt of Gerniany wilh the
Queen lo tins towne.
The Archeduke Charles is al Vienna, left ther by ih' Emperor in governmenl. Gaspar
Preynte, which was ambassador in Ingland, is ded. Th' Emperor is thowgiit lo remaine
this month in Spiers.
I fownd INP Roger Slrainge in ihis towne : on ihe ncM daie he takelh bis journe
towards ib' Emperors Court.
I besitclie yow lel me know wbat I shall doo wilh the Archeduke Charles lelter.
Arnando de Gastre eamme yesterdaye oui of Spaine. The Kinge batb been sicke of a
lluxxe. The Moors be yel assuredly in great strength.
I will go hense as soone as I bave Icrned the certainte of the navie. I staye for the
connning of oi e whome I bave imploied, which shall be al the ferdest the 1' of sep-
leniber.
The Duke halh geven me a passe-port in large manner.
I praie, Sir, of your goodnes favor my beginnings. I shall doo my endevor to serve
faythfully in the bcst sort 1 niaye. God bave yow in bis kepinge and geve yow long
life.
From Andwarpe, the 3i° of augusl 1570.
(Record office. Cal., n' 1225.)
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 7(«
MMCVL
Don Guératt d'Espès au duc d'/ilbe. (En chiffre.)
(Londres, 3 s>.ptembiif: IKTO.)
Négociation pour le mariage de la reine (l'£cossc. — Démarches pour obtenir le châtiment de> pirate*.
— Affaire du docteur Story. — Nouvelles d'Irlande. — Lettre de Marie Stuart.
A 25 (lel passade, iccibi la de Vuesira Kxcellcncia, de 8 del, con los pliegos de
S. M , y poco anies havia despachado a .Melclior mi crindo, y despues lie esi-ripto con
un correo que fuc a Brujas.
De los humoics que aqui corrci), sera Vuestra Excellencia informado por la eopia «le
la que a S. M. cscrivo, y assi para encamiiiar el casamiento de la Riyna de Escocia,
como eonvieiie a la publica paz como para el sosirgo y rrsiauracion de la religion
calholica en este reyno, de que agora se olreee al parecer tan buena ocasion : en ningun
liempo podra ser la peisona de Vuesira Excellcncia en estas parles mas aproposito, (|iie
cou su prudcncia loniara para ella la orden mas convcnienlc, mandandotne avisarde lo
que acerca dcllo yo dcvia hazcr.
Cou esta embio a Vuestra Excellencia una de la Reyna de Escocia, con ciras dos para
llaiiullon, que se le daian a su btiella : olras dos he recibido de la dicha Reyna en
creenria del obispo de Ros para que me dixcsse la voluniad de los de Arbi y Lancastre
y otros.
Yo embie a la Corte a solicilar el eastigo de Vandcnberga y Esconval, del quai
enteudi luego despues como era libre y havia traido a la isia de Iluic 1res liurca.* tle
Oslerlines, y, si los Oslerlines que aqui eslan, hiziessen por ello delener las mercancias
de Inglescs en Flamburg, séria dar aqui gran liirbacion. Respondieion eu la Corle que
no conocian a eslos piratas, y que se pida jusiieia dellos donde fuereu baliados.y sino
se aleança que cnlonces aeudan al Consejo. Quando buelva a embiar por otra cos«, les
advertirc que no usen de tanta dissiinulacion, bavieudo ellos armado eslos piratas : a
Vandetnberga no ban aun liberiado del todo por que Ingleses le piden ciertas deudas.
Para en lo del doetor Esiori, que estan agora interrogando reziamente, se arman ya
|)ara quando alga se les diga, y con haver aparlado a Paquer que ha sido cl iraidor.
dissimiilaran todo el negoeio.
Su M"* me manda avise a Viiestrn Excellencia de los servicios de Luys de Paz, que
cierto a scrvido bien y es persona necessilada.
El capitan Josepe Lontini, Luques, que vino de Yrlamla, iraiga una earta de Don
Tome V. ^^
706 RELATIONS POLITIQLES
Juan de Mcndoça para Vuesira Excellcncia, el qnal han piiesto dcspiies en la carcci, y
como cl diclio capilan no lia podido liaver licencia de esta Rcyna para salir desla isia,
me la ha dado para que yo la embic, y di/.e que en Irlanda la niitad délia no obedece al
Viircy, y liazi'ii dczir la missa publicamente.
La Heyna de Escocia me escrive que los dineros puede Vuestra Excellcncia mander
dar seguranicnte a Selon, cavallero cscoces, que ay lia de llegar, y, sino vinicre, me ha
dieho e! de Ros en su ausensia que por via de Acerbe Velulelli se le puedcn remilir â
el aqui, tcniendole por secrelo y confidcnie.
Agora me avisan que ha aporlado a Dobra una nave de subdilos de Su M**, que han
tomado cosarios, y que Milord Jouan se ha apoderado délia, del quai sera mas dilicul-
toso de sacarla pressa.
De Londres, a 2 de septiembre 1370.
{Archives de Siniancas, Entado, Leg. 8i2, loi. 157.)
MMCVII.
Henri Cobham à Cecil.
(Anvers, 4 septembre 1370.)
Détails sur les apprêts de l'embarquement de la reine d'Espagne. — La comtesse de Northumberland
est arrivée à Bruges avec lord Selon. — Affaire du docteur Slory. — Faveurs accordées par Phi-
lippe II à la noblesse des Pays-Bas et aux serviteurs du duc d'Albe. — Construction de citadelles. —
Négociations commerciales. — BI. Lee désire servir Élisabetb. — Il joint à sa lettre le portrait de la
jeune reine d'Espagne et la relation de son entrée à Anvers.
Since my leihters, Sir, of ihe 31" august, I hâve liad sondry advices, ihe whicli agreed
ihat ther is in ihis Flemniysh navye 2o shipps apouinted warlike and 10 oihers well
manned, which musl carrye stuffe, great ariilery, summe armor and a houndred
yownge maers and Friseland curlalls.
The shippe which carielh ihe Queen, is not painled as the oihers are, but retuaynelh
vcry blacke.
Ail thés vessels lye at rode by Flusshing, al a place caulet ihe Rammykens; ihe olher
marchant shippe?, which be in nomber by knoledg 8, doo lye before Armue and so
alonge ihe cost of Zeland. The hole navye, wilhin this five daies, will be in a rediness
to départ wilh the first good winde.
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 707
I understaïul assuredly ihcy hâve increaseJ ihe nomber of the Wallons, for wiiliiii
ihis 2 dayes lliey hâve wagcd nue souidiers, and, as I atn enformed, il is sought ihat
ihcy nuisl spciike ail freneli. Thcy mosl part of (liere soiildicrs are shoil, liaving opinion
among ihem thaï, if lliey were incountred prcsenlly, ihcy wooid hoorde ilier encmys
and prcvaile with ihcrc sinaule shott.
There is provided for lliis navye llire hundred thowsand weight of hiskel bread.
Mons' de Boyssii is yet npouinied adniirall of llic flcel. The namcs of ihe noble men
and caplayns, whieh passe w iih llie Quei ii, 1 hâve licre inclosed in a paper. i hopc yoiir
opinion is ihalif the Qnccns Majestie doo scnd by sca, thaï the nomber ofshippssha! bc
sutch and so weil apoiiinled wilh men, greal ai tilcry and smanle shotl, as ihcy Spaniards
niaye nol tuke (hem at avaiilngc. Yt is not unknowen nn(o yow. Sir, iliat Ihey driight to
doo soddain enlerprises wilh snlitilty, for lliey are no great natyon to wynne hy force.
The Counles of Norihumherland witii Lord Seton arrived the 31 of nugust at Brugis
and remaync yct in mylord Moricis house. I am enformed for a suerty ihai Preslaull is
comme wilh the suide Lady.
If ihc manncr of ihe conveyans of Siore had been kept secret in Ingland or yet hère,
aller siiii! be wfll caricd, I ihinke tiiere is whiih will hasard to doo the lyke cnlerprisc
by Preslaule. In ihe nican lyme Slore can enformc wliat praetises Preslaull halhe in
hnnd l'or Scolland. Ile is the man whieh halhe ihe chefcst crédit herc.
If any ihing he ill intendcd from hense, yl will light in Seolland. IVolwithslanding
I ciin ieiirn noihingc to make any grownd. The chcfcst cause of suspicion is iliat ihey
lebelis hère provoke and sturie whal ihey mayc. The ehefe caplaine of lliein, whif h are
busy in praciises, is Prcsiall; Slore was next, now onne Jeiiy and Chamberlaine, in
Lovain one While.
On sallerdayc ihe second of ihis présent, Sir Francis Ingcifeild cam hcther, and one
Nawler, ofSuHoikc, and Kirkhye did ride to thcCounlesof Northumbcrland wilh leliers
from thés oihers of ther coneorl.
Kinge Phillip iialh gcven and takcn ordcr to dispose on the nalive lords and gentle-
men of ihes couniris ihe summe of 70,000 crowns of ycrely revenue in lands and fee,
and 40,000 a ycarc more shall be gcven in recompens unto the Duke D'Alva and his
soons and to genllemen of olhcr nations, whieh bave scrved in ihcs wars; and 15 Com-
mendarics shaihe gevcn in lliis connue.
Ail liiis ihus bestoed, the King shall bave avaunsing to his cofers of annuall rcni
50.'î,000 erowns, besides the donalive of sixe millions to be paide in sixe years, as
launsum for ihe lenlh and ihweniy penny ihcy shoold bave paid.
Now Ihey havc made a cilladclla in Groymng, ihcy will prcsenlly make a eittndella
in Valcnlians, and an olhcr at Masliickc, so as, wilhin ihose places having ôOOO Spa-
niards, the King shall kepc in subjeclion al! thèse towns.
708 RCLATIO^S POLITIQUES
The Marques Viielly halh ofTerccI lo me and M' Fyiz-Williams iIku, if ihcr bc ai»y
poiiynt hardly deit in or slaied on licre, whiili maye empcaolic llie acord or resiiUicion,
lie wiil lielpc lo easc tlie niallcr and doc whai ofïisse lie can llierin.
I hâve htre not only incloscd ihc names of ihem, which passelh into Spaine with ihe
Quccn and ilic nonibcr of the souldiars, but aiso whal preseni forse thcy hâve in thèse
couniries of ail sorts.
M' Lee, which is hère, is willing to doo servis, and maje hâve good mrans, if he be
maintained.
I bave caused the besl drawer of pielurs in this towne to niaiie the piclurc of the
Qucen of Spaine, ibe whieli I send by lliis beror. I woold bc glad il wcrc prcscnled to
the Queens Majeslic by yow, if il niighl se pleasc yow.
I havc caused ihe nianner of ibe Qiieen of Spains enlry inlo Andwarp wilh ihe
trium|ihs lo hc wrillen, which I iiave hcre with incloscd.
Thus I trust I liave herc lulfilled as muich as I wus coinrnaundcd, and, as 1 doo des-
patch this berer towards Ingland, so I presenily take niy horses lowards the Emperors
Court, boping shortly to be there '.
From Andwarpe, the 4° of scptcniber 1570.
(Record office, Cal., i\' 1232.)
• J'emprunte aux collections du Record office et du Rrilish Muscttm Tanalyse de quelques lettres
écrites par Henri Cobhnm de Spire :
The 9 of seplcmber, hc arrived at Spier; the 12 hc was broughl hy Frederick Praynar, a gentleman
of Ihc Emperors privic chamber to his présence, wberc he delivered his Icltcrs and message. The
Ëmperor thankcd the Queens Majestie for this Visitation, and the benevolence showed to the Queeo
of Spaine his daughler, be taketb donc to hemselfe. Then he asketb him of lier Majesties heaith and
■wbcre the Earlc of Sussex was. He answered the Duke hath bcr heaith, and Ihc Earic werc gover-
nour of the countrics bordering on the Scotts. Then he declared to liim the causes which moved Her
Majestie to stuie her answer and the Arehdukc's demands. The Empcrour aunswered that, sincc the
Earlcs of Sussex, the Queens silence did prétend an answer : notwithstanding he thought that the
troubles of her ncighbours and the ill motion witbin lier ownc realmc was some cause to staie her
answer. Then he praicd him to let him undcrstand whether the Archdukc were free and of the same
disposition. The Emperor aOirmed that he was frce; but, since Mylord of Sussex departurc, hc knew
not how he was disposed, notwithstanding desired the letters that hc might scnd thcm unto him :
bccause the Empcrour made a thought of the Arehdukc's disposition, he likewise diffcred the Queen's
answer. Then he said hc would appoint me a daie to hcare me. The Empcrour had urged in this diet
to bave a lawc made that no souldiers should bc levied of the Empire without his license. The Tem-
poraltie hath ulterlie denicd this. Sccondiie hc halh desired greate summes of raonic, there is graun-
ted, but no certaine surome agrced uppon. He rcquircd to havc a stronge place to laie in munition
for store of the Empire, but neither the spirituall or lemporall Lords would favor of this dcmand and
ulterlie rejecled il. This daie, the Ambassadors of ail the Protestant States throughout Germanie hâve
DES PAYS-BAS ET DE L'ANGLETERRE. 709
MMCVIll.
Don Gttérau d'Espès au duc d'Àlbe. (En chiffre.)
(LONDHES, 8 SEPTEMBRE 1810.)
Actes de piraterie. — Affaires de la reine d'Ecosse. — Un envoyé du comte Palatin travertera
déguisé les Pays-Bas : on pourrait pcut-élrc l'arrêter.
Al capitan Lope de la Sierra que esta lleva, le ho dado passaporle : marche para
iralar ay del Iruequc de su nave. Es persona que en este viage de Su Mag"* podra bien
servir, y aqui ha padecido mucho, como el dira a Viieslra Excelleneia, con el quai podra
met together and agreed to scnd anibassadors to tlic King of France to comniand tbc peace mide.
Thus much was movcd to thc spirituall Lords, but thcy would nol entcrincddic. The Eni|>cror did
let him know tbat thc Arcbdukc l'erdinando would bc bcrc abuut thc 24 of ihis présent to accom-
panic bis daughlcr towards Ibe King of France. Ile undcrstandclb Ibat be tbc Arcbdukc shall passe
from hence to Trier, and so to leavo the Quccn of France at Masicrcs on Ibe river of Mosa. The Counl
of Frasso, of tbc order of France, an Italian borne, batb continucd bcre to procure Ibis marriage, and
is ambassadeur, but dotb not discovcr himscife bccause of the strife for Ibe prebeminencc witli king
Pbiiip's Âmbassaduur. Tbc Pfallzgrave and Duke Julius of Braunswick Ambassadors bave t>ene with
me to offcr me curtesic for the amitie's sake, wbicb thcir Princes bave wilb tbe Qucen's .Majestic
(H septembre).
Ile made relation unlo tbc Emperour of lier Majcstic's procecdings in tbe arrcsts of latc niade in
tbc ships, tbe wbicb the Duke of Alva, by King Philip's ambassadeur résident in Kngland, had donc
rigorouslic without just cause. Ile coniplainclh of the Popc's bull delivercd to a dissolulc subject to
bc setl up at London publickly. He declarcd the Popc's pridc giving ont sucb writiiigs igainst a
Christian prince, Her Majestic being lawfully descendcd to tbc crownc, as a thing daiigrrous to ail
States. Tbe Emperor answcred, althougb he had knowen tbe arrest well, yel he would hearc Her
Majcstic's opinion firsl. Ile is discontcnted with thc Popc's bull, and bc said that bc is advcrliscd tbat
tbc Pope will eall it in againe. Thc Emperor usctli sharp words against him. Ile delivercd lier Mt-
jeslie's Icllrcs, wbicb he reccived wilb gracious countcnance. Tbe Arcbdukc Ferdinand dolh by pro-
curation thc ccrcmonie of marriage for tbc King of France wilb Elizabeth, a second daugbier to ihc
Emperor. An expresse mcsscnger is sent to ibe Arcbdukc Charles. It is propounded in tbc Diel lo
bave Hans and Friderick, thc Duke of Saxons' sonnes, restored to their fathers palrimonie, «hereof
thcrc is good hope (17 septembre).
The States of the Empire bave graunted to the Emperour 1,600,000 golden gilderos to be paicd
by cqual proportions in i yecres. The States bave aiso agrecd that the Duke Hans Friderick children
shal be restored to thcir dignitie againe, paying certaine sommes of monic, wbich batb bcne .«pMl
for their fatber. Tbe merchants of Autwarpc were arrested at Fraocford for certaine winmea of moaie.
710 RELATlOiNS POLITIQUES
lencT Vuestra Excellencia bucna inforiiialion de lo (pic en la isia ilc Huic passa. La
nave de las ianas que uhimamenle lonio Winier el Moço, lian llevado a la Rocliela, y
de la olra anlerior se ha vendido por esta ysia loda la lana.
A este correo pasado liizieion detcner cstos comissarios yngieses cinco dias, y desfta-
charon en el enirtlanio olro ay, y séria l)ien que sin passaporle de Vucsira Excellencia
o aviso mio no passe aiguno a Gravclingas.
Tengo dado aviso a Vuestra Excellencia que esta Reyna liavia offiecido al Embaxa-
dor de Francia que el de Susex no entraria en Escocia, y en el entrelanto ha entrado y
hccho el progreso que por la copia de su carta a dicha Reyna escripla, que con la pré-
sente ernbio.vera Vuestra Excellencia : havian (|uedado dcacuerdo queCicel con iMilniey
que es dcl Consejo, yrian denlro de oclio dias a Iralar con la Reyna de Escocia, sobre
su liberta, con pcdiiie a su hijo y qualro fucrtos los iiiejorts de su rejno y los nias
principales del por rehcnes. iSo se con esta novcdad si niudaran de atiierdo porquc cl
Euibaxador de Francia y Ro» lian escriplo a esia Reyna, quexaridose del ronipimienlo
de la palabra. Aqui andan otra vez los dcl Consejo alborolados, y el Conde de Lesesler
that a broker of Andwarp would hâve borrowed in thc Queens name 200,000 dalcrs, showing lelters
of crcdilt, and that the Marchant Âdventurcrs should hâve bcne bound for him.
Thc Empereur had complaincd (o tlie Slatcs how the Pope is privic lo ail their counsells passcd
in thc Diel. Thcy answcred him lie maie remédie Ihe niatlcr, if His Majestic nould suffcr no subsli-
tute of anie forraine prince or bishop to bc amoiigst (hem (lU septembre).
Ile underslood out of his Ictters that Ihc Quene's Majestic wunid hâve had him rclained on hIs
hands, or ells buriit thc Archduke's lettcr; lie could not refuse that to Ihe Empereur, dcmanding il at
his hands and being commanded by lier Majestic that if he did not meetc wilh Ihc .Archduke, hc
sliould follow the Emperors direction in the dclivcric of ihe said Icticr. And bcing in Flanders, when
had understood that the Archdukc was in Austria, he did not intcrmilt to advcrtise Her Majestic of
it. If anie thing be amisse, it is apparent that thc faull is his (23 septembre).
The Empcror halh bcne sickc of thc stone and gravcll, told him thaï he hath receivcd letler» from
his brother Charles, and he should verie shorllic bave his answer. The Countc Rcics is ccrteinlie
lookcd this wecke, and the célébration of the marriage shal be on sondaie ncxt. Ile had procured a
coppie of the Empereurs letler to thc Pope , and likcwise the Popes answer to thc Empereur, se as it
now maie plainlie appcarc how thèse two powers agrée : the one of necessitie must give peace te thc
other. Ile visited Wollrard Count of Mansfclt, undcrsianding of the great honour he rcporlcd of Her
Highncs. The Count of Swartzcnbourg, which was captaine of King Philipps gard, halh invited him
and reslclh much at thc Quenes Majeslies dévotion. Lazarus Swenden had uscd him courteousiic for
thc good dévotion he beareth to Her Highness, is in great acceunt about the Empereur. The Ambas-
sadeurs of the Protestants, fer thc zcalc their lords hâve lowardcs Her Majestic, bave invited him at
limes and kepl him companie. It scemeth to him by their professions that no forraine king is in grea-
ter réputation amongst thera Ihcn the Quenes Highness. The States Protestants find that the much
writting of their doe ralher breede contention thcn édifie, and thcy thinke rather that the lime requi-
reth a gcnerall unitie, which will be procured, as il maie comc to passe by good mcanes (IK octobre).
DES PAYS-BAS ET DE L'A NG LIFTER RE. 7H
ilevo (cmcr algo, porqiic lia liccho llevar a su forlaleza de Alemburg trejenla grucsos
Ciinoncs y muoha nuinicion.
Agora Ik; eiileiuiiclo que cori Curlisan el coneo ordiiiario que partie a 1res deslr, >ïi
cl Enibaxador dcl Conde Palatino disfraçado, y que passaria assina por essos Eslados : «i
es cosa convenionle, se pucde coger por rastro del diclio correo.
Do lodo lo escriplo y suplicado a Vueslra Excelleiicia, aguardo respuesU con el
di.lio mi criado : copia desla y de la caria del Coude de Stiscx mandara Vtieslra Exeel-
Jencia se embic a Su Mag''. Nueslro-Senor, etc.
De Londres, a cinco de septiembre lo70.
{Archives de Simancus, Esludo, Ltg. 822, fol. 164.)
MMCiX.
Don Guérau d'Espès à Christophe d'Assonleville.
iLOHURES, 16 SEPTEMBRE iSTO.)
Négociations commerciales.
Monsieur, .l'ay reçeu vostrc lettre du vij" de ce mois el tant par icelle que par le
rapport de son porteur, mon secrétaire, esté Ircs-joyeux d'entendre de vosire bonne
disposition et ce que luy aviez communique pour me dire toucbant les affaires de par
deçà : de quoy, ensambie de la bonne affection que vous me portez particulièrement et
à mes affaires, je ne sçaurois assez vous remerchicr, vous pryant d'y voidoir continuer
comme je re fauldray faire.
Sur ce que Jehan Fitz-Williams, le commissaire anglois, a présenté par delà cou-
chant à la restitution ou permutation des personnes et navires détenus réciproquement
d'une part et d'autre, me sand)le qu'il ne seroil que Irès-prouffitable pour nous s'ils se
vouloyent aulcunement rcnger à la raison el racccptcr comme Son Excellence le leur
a offert, assavoir que d'une part et d'autre tous les vaisseaux et personnes détenues
fussent mis en liberté réciproquement, sans parler de pièrlie à pièche, qui est trop
inique offre. Je croy bien que pour l'heure d'astlieure ledict Fitz-^^ illiams en aura
responce de ceulx de ce Conseil, par laquelle on pourra veoir s'ils ont désir d accom-
moder aulcunement les affaires, comme ils le disent.
712 RELATIONS POLITIQUES
Devant-hyer au soir sont retournés des quartiers du West les députés de nos niar-
chans, qui ont trouvé que la moiclié des biens et marcliandises arrestées sont dissipées
et aliénées ou perdues, néantmoings qu'ils en auroient trouvé eneores restant pour la
valeur de quatre-vingts mille libvres de ceste inonnoje ou davanlaige. L'on regardera
ce qui se pourra trouver en ees quartiers-iey, et je de ma part ne laisseray (comme
je n'ay faict aussy) de les assister en tout ce qui me sera possible, et advertir de toutes
occurences à Son Excellence.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Correêp. de Chr. d' Assonleville , fol. 109.)
MMCX.
Avis des Pays-Bas.
(Anvers, ?7 septembre 1870.)
Le duc d'Albe est rentré de Flessingue à Anvers.
The Duke came yeslernighl from Flushing hctlier.
{Brilish Muséum, Titus, B. VI.)
SUPPI.ÉMENT.
DCCCCLVIII'"'.
La reine d'Ecosse à la duchesse de Parme.
(Aberdeen, h octobre ISOl)
Recommandation en faveur d'un marchand écossais.
Ma cousine. Il y a ung de mes sujccls qui a ung procès pendant en Flandres, tt
pour ce que c'est soubs voslre gouvernement, je vous ay bien voulu escrire ce petit mot
qui ne servira que pour, vous pryer de commander aux juges délégués pour Icdict proeès
d'avoir son bon droict pour recommandé, duquel le conservateur de nos privilèges par-
delà en pourra bailler bonnes informations, quant il vous plairra le fcreouyr, ce que je
vous prye derechef y tenir la main, comme je ne vouidroye moins ferc i^ lendroict de
quelqu'ung des vostrcs, s'ils avoycnt affaire de pardelà; et en cest cndroict je me
recommande bien affectueusement à voslre bonne grâce, priant le Créateur vous donner
en santé très-longue et très-heureuse vye.
Escript à Abredin, ce xu"'* jour d'octobre 1Î)G^.
(Archives du noyaume ù Bruxellet.)
ToMB V. 90
714. SUPPLÉMENT.
WCCLXXXIl''^
Le cardinal de Granvelle à Guzman de Sylva.
(Baudoncourt, 28 MAI \âei.)
Instructians sur ce qu'il aura à faire en Angleterre.
{Archives de Simancas. Publié par M. Poullet, Corresp. de Granvelle, t. I, p. 578 '.}
MCCCCXIU'-.
La duchesse de Parme à Guzman de Sylva.
(Brdxeli.es, 2 AOUT 1863.)
Plaintes au sujet d'actes de piraterie.
Monsieur FAmbassacleur, L'on m'a faict grandes plainctes par plusieurs marchans
subjects de pardcçà, les biens desquels ont nagucres esté déprédés en mer par Anglois.
Sur quoy j'escrips présentement à la Royne la lettre que va joincie à cesie, et, pour ce
que ces pilleries sont si énormes et fréquentes qu'elles ne sont plus longuement souf-
frables, y allant, oultre le dommage des subjects du Roy monseigneur, par trop de sa
dignité et réputation, il convient que, oultre ce que j'en escrips à ladicte Royne, ce que
verrez par ung double que j'ay faict vous envoyer quant et cesle, vous luy remonslrez
bien vivement combien cecy est disconvenable à la bonne amitié estant entre Leurs
Majestés et la seurelé en laquelle l'on doibt povoir fréquenter les pays de l'ung l'aultre ;
et insistes de mesme à ce que promptement elle poiirvoye à la réintégration des subjects
de Sa Majesté déprédés et ordonne telles provisions que pour l'avenir ces pilleries puis-
sent cesser, selon que le verrez plus amplement par ung mémoire que j'ay faict joindre
à ce despesche, comme aussy j'ay commandé que vous fussent envoyées les requesles
cl pièces servans à ce propos, à fin que, estant bien informé et instruit de tout, vous
' Cette lettre est fort longue; mais elle est trop importante pour qu'elle ne soit point mention-
née ici.
SUPPLÉMENT. 715
puissiés avec tant plus de fondement ei enieatc parler ù la Royne et insister en cest
endroict. A tant, etc.
De Bruxelles, le second jour d'aoust lb6j.
{Archives du Royaume à Bruxelles, Nég. d' Angleterre, SupplémcnL)
MCCCCXIII'".
Mémoire adressé à Gnzman de Sylva.
(BBI'XEU.ÏS, 2 AOUT 1865.)
Ënuméralion de divers actes de piraterie.
Mémoire potir le sieur don Diego de Guzman de Sitva, conseillier et ambassadeur du
Roy devers la Royne d'Angleterre, de ce que à icelle il aura, de la part de madame
la Ducesse de Parme, Plaisance, etc.. Régente des pays de pardeçà, ù remonslrer et
requérir touchant plusieurs déprédations naguères faites e» mer sur les subjecln de
Sa Majesté Catholicque.
Ledict Ambassadeur verra et incorporera diligemment les particularités dcsdicles
déprédations et pilieries, par les requestes et pièces y joincies qui s'envoyenl avec cesie,
portans le tout bien spécifié et déclairé.
II remonstrcra à ladicte dame Royne comme la déprédation naguères faicte entre
aultres par Willem Eerle, anglois, de la navire dont estoit maistre Bernard Peelers,
allant d'Anvers vers Londres, a esté perpétrée à la bouche de la Tamise, de sorte que
ce ne peull estre celé aux oUiciers de ladicte Royne d'Angleterre, et mcsmes pour
n'eslre advenu plus loing de Londres, qu'il faiet à croyre qu'il a bien esté sceu là et
en la Court de Sa Majesté et mcsmes ù l'Admirai;
Que cestc audace ne pcult provenir si non de la confidence des larrons et robeurs
sur les oUiciers de la Royne, lequel donne grandement à soubçonner que se doibvcnl y
entendre avecqucs les pirates; que iceuix, comme l'on remonstre à Son Altesse, hantent
et fréquentent librement au royaulmc et avec Icsdicis oflicicrs, cstans receus es ports et
havres, allans en terre do jour et nuit, y vendans leurs butins et se pourvoyansde vivres
et aultres leurs nécessités, y hantans et faisans grand'chère, de sorte qu'il se présume
et non sans apparence lesdicls ofliciers y avoir part, et que à eeste occasion ne se faict
7f6 SUPPLEMENT.
justice, ny raison aux déprédés quand ils s'en plaindent, chose non seulement contraire
aux enlrecours et aliène de la bonne amitié et voisinage entre le royaulme d'Angleterre
et ses pays, mesniement en temps que par ambassadeurs de Leurs Majectés l'on est en
communication à Bruges, mais aussy contraire à la promesse par ci-devant faicte par
ladicte Royne qu'elle procureroit la cessation desdictes roberies.
Remonstrera davanlaige, que, oulire le dommaige inféré aux subjects de Sa Majesté
par lesdictes pilleries, le fond de Sa Majesté a esté violé par la prinse de la navire por-
tugaloise, faicte près de Blancqueberghe,dilion d'icelle Sa Majesté, estant acte de vraye
hostilité ;
Que, estans ces choses si énormes et fréquentes et partant point toUérables plus
longuement, il n'auroit à plusieurs semblé hors de raison quelque remède de ceulx
demandés par les déprédés, à sçavoir de représailles, lettre de marque et arrest des
draps d'Angleterre venus dernièrement en Anvers; toulesfois, que Son Allèze, désirant
de veoir les choses aller plus losi par le chemin convenable à ladicte amitié, a bien
voullu faire remonstrer ce que dessus à ladicte dame Royne, devers laquelle ledict
Ambassadeur insistera bien vivement à ce qu'elle face incontinent donner ordre que
aux déprédés soit faicte restitution ou satisfaction de leurs biens et marchandises pillés
et desrobés, que les larrons soyent exemplairement chastiés à terreur d'anltres, et que
ces pilleries puissent de cy-en-avant cesser, de sorte que les subjects et marchans puis-
sent naviger avec la seureté qu'il convient et pour regard de laquelle se paye en grand
partie aux roix d'Angleterre le droit de pondaige qu'ils recognaissent : y adjouslanl
ledict Ambassadeur, en oultre, du sien ce qu'il advisera convenir davantaige à ce propos.
Et dira que ce sera à bien grand regret que pour donner contentement et appaisement
aux subjects de Sa Majesté, il fauldra venir à des remèdes, lesquels par dilligences et
debvoirs de delà l'on verroit plus voloniiers obviés. Et pourra bien ledict Ambassadeur,
si bon luy semble, se laisser escliapper, comme de soy-mesmes, qu'il se pourroil bien
user de ce eosté de mesme que font les Anglois, ou quelque chose semblable, pour plus
mouvoir ladicie Royne.
Faict à Bruxelles, le second jour de aougst 156S.
(Archives du Royaume ù Bruxelles. Ség. d'Angleterre, Supplément.)
SUPPLÉMENT. 717
MDLXXXIV"'.
Requête présentée à la reine d'Angleterre par les réfugiés des Pays-Bas.
( 16 MAI 4567.)
Ils espèrent qu'Élisabctli les prendra sous sa protection.
Madame, La parole de Dieu préadveiiil ceux lesquels foui profession d'escre \nyc-
iiieui clirestiens, et leur promeci emprisonnements, bnnissenienis, perle de corps ei de
biens, bref toutes sortes d'extrêmes afllictions : lequel adverlissement nous lisons es
Escriptures-Saincles avoir este suivy et accompagné d'expériences claires et véritables,
par lesquelles cbascun peult veoir comme en ung miroir les grièves persécutions endu-
rées et souffertes par teulx lesquels ont constamment suivy l'Évangile de Nosirc Sei-
gneur Jésus-Christ, et ce non en ung païs seul, mais en tous endroicls cl quartiers
èsquels il a pleut au Seigneur que sa parole print veue, racine et augmentation, ny
pour ung cop seulement, mais comme d'img lil continuel il poursuit ses cliasticmenu
d'aaige en aaige, soy servant de ce moicn principalement pour contenir les siens en
bride et les apprendre à avoir recours à luy seul pour par luy seul estre délivrés en
temps oportun.
iMadame, les habitants des Pîiïs-Bas espars et dispersés cà et là pour le jonrdliui pour
la parole de Dieu ont faicl à Vostre Majesté ce sommier discours el la supplient en
très-parfaite humilité qu'il luy plaise entendre comment Dieu leur faicl cognoisire au
vif et expérimenter en leur parliculier la vérité de cesie sienne parole, naguerres et
Iraiseliement praetiquée vers leurs voisins d'une espouvanlable aigreur.
Madame, soudain que les rcmonslranls ont commencé à prier et servir à Dieu pure-
ment selon sa saincle parole, quielants loutes siipersiilions et ydolalries és(|ueles ils
avoient esté misérablement plongés, tout aussy tost ils se sont trouvés environnés et
pressés de nombre infiny d'afllietions, lesqueles les ont faicl reserrer el contenir cou-
verts et cachés plusieurs années, continuants néantmoins en leur vocation sans iban-
celer ny à dexire, ny A gauche, attendants patienlement que Dieu leur feit ouverture
pour par convenable el légitime occasion povoir invocquer son nom publicquement.
Cest espoir les a nourry long temps, s'augmentant toutesfois de plus en plus en asseu-
rance à mesure et à faicl qu'ils véoient la liberté des consciences esire augmentée k
leur voisins. Et de faicl les rcmonslranls ont vescu et continué par grands dangers à la
cachette jusques à ce que le cinquième jour d*avriM5C6, la Noblesse des Pais-Bas,
préveoiant la totale ruine et désolation desdicts pais au moïen de l'Inquisition d'Es-
718 SUPPLEMEINT.
paignc, que aucuns prélcndoieiil introduire et mettre sus soubs l'autorité du Roy, pré-
senta requeste à Madame la Duchesse de Parme, Régente et gouvernante èsdicts pais,
tendante à révocation de ladicte Inquisition et abolition des placcarts tant vieux que
nouveaux dressés sur le faict de la Religion. Sur laquele requeste fut ordonné que
ladicte Inquisition et placcarts seroient tenus en surséance jusques i\ ce que par le Roy,
à l'advis des Estats-généraulx légitimement assemblés, aultrement en fût ordonné. En
vertu de laquele ordonnance, estant la force et rigeur desdicts placcarts et Inquisition
tenue en suspens, les consciences demeuroient libres, francbes et exem|)tes de toutes
recliercbes, de sorte que de là le peuple affamé et altéré après la parole de Dieu print
occasion de faire el d'assister aux assemblées publicques, lesquelles furent le vingt-
cinquième jour d'aousl confirmées et aulorizées par accord faiet entre ladicte Dame el
la Noblesse par forme de provision jusques à aultre ordonnance du Roy à l'advis des
Eslats-Généraulx, comme dict est. Mesmement places furent assignées en plusieurs
quartiers pour y estre bastis temples aux fins el à reffecl que dessus, ce que a esté faict.
Or, ce pendant que le peuple, s'arrestant du tout sur le susdict accord et promesse,
jouissoit des presclies en toute asseurance (conmie il pcnsoit) de corps et de biens, on
levoit petit à petit et introduisoit dans le pais le plus couvcriemcnt gens d'armes en tel
nombre el quantité que fmablemenl les fidèles ont esté estonnés, quant ils se sont
trouvés surprins, pillés, saccagés, massacrés, leurs ministres mis à mort, leurs presches
cmpeischés, en manière que pour le jourdliui es Pais- Bas on n'oit à parler que de meur-
tres, pilleries, massacres, emprisonnements, rebaptisemenls des petits enfants baptizés
selon l'Église Réformée, bannissements, confiscations de biens el de toutes sortes de
desboidemenis exécutés contre les fidèles subjects du Roy, dont la plus grand part des
habitants èsdicis Pais-Bas se treuve telemenl intimidée que chascun d'eulx ne pense
que à quelque rctraicte seure pour les consciences et personnes.
Madame, bon nombre d'entre eulx a esté meu dejecter l'œil et ficher quelque espoir
d'obtenir sauf-conduict dans vostie royaume. Ils considèrent que pardessus touts aul-
ires rois et reynes Dieu faict reluire les raïons de sa grâce el bonté sy abondamment
en Vostre Majesté que recognoissant vraycmcnt ycelle Vostre Majesté Cestuy duquel
toute grandeur et haultesse procède, elle emploie toute son autorité el puissance à
exalter et avancer son règne de sorte que touts aultres peuples et nations sont con-
strainctes de confesser franchement vostre peuple estre comblé en tout bien et bonheur,
jouissant d'une tant heureuse paix et repos d'esprit, de corps et de biens que soubs
l'obéissance et domination de Vostre Majesté il a moïen de servir à Dieu en toute
saincleté et seureté sans craincte aucune d'ennemis. Ils préveoient que es aultres
royaumes et pais les feus des troubles et dissensions s'allument, demeurant cestuy
vostre royaume en eontinuele tranquillité par vostre très-saige gouvernement et très-
prudent conseil accompagné de forces très-puissantes pour repousser et rembarrer
SUPPLÉMENT. 719
cculx lesquels voldruicnt troubler ung tant paisible estât. Ils se reineilcnt devant les
yculx que, estant Vostre Majesté poussée et duilc au maniement des affaires de ce
royaume par les dons et grâces du Sainct-lîsprit, usant d'icelles à toutes occurrences
et ainsy que les nécessites quy se présentent le requièrent, elle sera touchée de pitié et
compassion allendroict de ceux les(|uels, estants cliasées et bannis de leurs bien» et
pays naturel pour point voloir communicqiier, ne consentir aux ydolàiries, clierclienC
lieu seur de refuge en pais estrange : quy les faict espérer que Vostre Majesté ne leur
refusera l'hospitalité qu'ils requièrent tant singulièrement recommandée par la parole
de Dieu.
Soubs cesie eonficlence, Madame, les suppliants ont prins la hardiesse de présenter
en toute humilité ceste remonsirance à Vostre Majesté et de la siq)plier très-humble-
ment que, usant vers eulx de sa bonté et bénignité accoustumée, il luy plaise donner
grâce et licence à tous gentilshommes, bourgeois, marchants et artisants des Païs-Bas
de povoir librement venir en cestuy vostre royaume et soy retirer es villes lesqneles
il vous plaira dénommer et désigner à eest elTect, èsqiicles il leur soit permis de libre-
ment demeurer, négotier cl exercer toutes sortes de stiles et mestiers, chascun selon sa
sorte et qualité ou quelque aultre qu'il estimera plus convenable, eu regard aux par-
ticulières commodités des lieux, à la charge toulesfois et condition que chascun apporte
cerlilicat à l'appaisement du consistoire de l'église de vostre ville de Londres ou de
cestuy lequel avec le temps se poira dresser ésdictes villes, de leur religion, eondiiicte,
famé et renommée, ou du moins que, |)ar deux tcsmoings dignes de foy, ils en donnent
contentement, aflîii que vagabonds, oisifs, sectaires et gens de néant soient privés cl
forclos de ceste vostre grâce , moiennant laquele les remonsirants offrent et dédient
leurs corps et biens au service de Vostre Majesté et de vos païs, eulx submeelants au
surplus aux coustiniies et loix des lieux, lesquels leur seront assignés pour leur rési-
dence, pareillement à toutes contributions, tailles, subsides, imposLs, charges ordi-
naires et extraordinaires. En somme ils offrent et promènent de vivre, euls régler et
conduire en tout et par tout comme vrais, bons et très-humbles et très-obéissants sub-
jeets sont tenus et doibvent faire tant au regard de Vostre Majesté comme des magis-
trats supérieurs et touts aullres qu'il appertiendra. Priants incessamment Dieu le Créa-
teur pour raecroissemeni, prospérité, bien et grandeur de Vostre Majesté et de vostre
Conseil.
(liecord office, Dom. pap.. Cal., p. 296, n' 29.)
720 SUPPLEMENT
MDLXXXIV"'.
Les réfugiés des Pays-Bas à Cecil.
(10 MAI 1567.)
Ils le prient de présenter en leur nom leur requête à la reine d'Angleterre.
Monseigneur, La bénignité, de laquele la Majesté de la Royne a usé par le passé
vers les estrangers requérants pour la liberté de leurs consciences d'avoir seure retraicte
et refuge en son royaume, nous a servi d'occasion et... (estants pressés du mesme
tourment) de luy dresser requesie tendante à semblable effcct; mais, recognoissants
que Testai et condition à laquele nous sommes rcduicts, ne nous donne ouverture, ny
permect l'accès aultant libre que poirions désirer pour comparoir en sa présence, nous
confiants en la faveur de laquele estes coustnniicr d'embrasser les estrangers et adresser
ceulx, lesquels estants oppressés pour quelque juste et équitable querelle, ont prins
leur recours à Vostre Seigneurie, avons prins la hardiesse de la supplier humblement
voloir veoir la susdicte requcste, laquele à ces fins avons joincte à ce petit mot, pour
par après la présenter en nostre nom à la Majesté de la Royne, si avant que le trouvez
expédient pour l'avancement du desseing auquel nous prétendons : en regard de quoy,
et de toute aulire chose concernante le mesme faict, nous nous submectons au très-
prudent advis de Vosire Seigneurie, à laquele demeurerons à jamais humbles et
obéissants serviteurs.
{Record office, Dom. pap., Cal., p. 296, n* 29.)
MDXCV-».
L'évêque de fVinchester à Cecil.
(Farsham, 30 JUIN 1ÎJ67.)
Il lui recommande les réfugiés des Pays-Bas qui désirent se fixer à Soulhampton.
Right honourable. As ihe zelous care that hath bene hitherto in you to préserve
L-monge our countriemen in this realme both the trutli in religion and tl e faulers
SUPPLÉMENT. 72f
llierof, is well knowne (o ail and in lliankfiill wisc ncknowlcgcd of ilic godiyc, altlioiiglie
no lesse misliked of tlic others, ycven so I double not but your charitable affection
slretchcihe forlii yt selfe to thc promotinge of ilic selfe same cause towardcs ail oihers
beinge subjecics as \ve are lo Cliiisle in iiis kingjome, ailhoughc by cyvill polycie
lliey be strangiers to tliis kyngdome, wiiercof we Knglisbe mon ar nalurall subjectes :
I wryle not tiierfore lo stirre upp compassion in you or lo kindie ibe piiifull cbarilie
of your liane, which I am sure is sctl on fire allrcaiiie towardes the banyshed Ncthcr-
landers afllicted and forced ouïe of llieir nalyve conlrie for the selfe same fayihe that
we professe, but lo pul Your llonor in mynde of m ihinges, wherein ihey shall nede,
as in niany ollicrs, your speciall ayde and favour. The lowneship of Southliamplon
is veary willinge lo receavc a certaine number of ihem, so ihey may undersiand
by the hoiiourable Counsells lelters, ibal .... doinge may st. ... . wilh the
Quenes iMajeslics pleasure w . . . ihey be planted therc by your good mranes, yf by
ihe same your meanes a dispcnsalion for certaine lawes and stalutes made again<ite
strangiers be not oblained of the Quenes Majestic for lliem in sochc sorte ns jour
wisedomc can conceivc lo kepe thein fiom dangier and yet not prejudiciall to Her
Ilighnes or the siibjcctis. I doe not sec how ihey can enjoye any abode there without
perill of thcir ntler undoinge, moche lesse hablc to mayntayne ihem selves and releave
theire poverlic. And, theis being graunted to them, they can not live without great
disordres amonge them selves and sectes dangerous lo the nalurall subjectes, oncles by
your sîood meanes aiso they may liavc lyccnce to galber together into some one
churche and so to lyve undre some godiy discipline, wherin I shall for my parle be so
fcarefull as 1 may be, and ihere is for ihal a churche that may well be spared and fyU
or them withoule the molestalion of any the parishes in Hamplon. And, so besechinge
Your Hoiiour lo bave thèse causes ol the afllicled strangiers in good remcmbraunce,
I beseehe the God, that haih promyscd bis favour to ihe fauiours of his afflyeied, blesse
you wilh endles comforl.
From the casiell of Famhani, ihe lastc daye ofjunc a* 1567.
{Record office, Dom. pap., Cal., p 29V, ii' 10.)
Tome V. ^*
722 SUPPLEMENT.
L'écêque de Londres à Ceci!.
(FULHAH, 22 «ILUT 1570.)
Privilèges a accorder aux réfugiés des Pays-Ba*.
Sir, I hâve conferred witho the straungcrs concerninge the articles enciosed and
jour notes upon llie same.
They hâve shewed me a shorte discours wryiten in frenshe, wiiichc they purpose
10 exhibite unto you for those niatlers tlial seeme to Le of sonie difficulté touehinge
iheyr sute : whiche discours (so far as I can understand frenshe and undcr correc-
tion) seemethe to me some wiiat rcasonable.
Fyrst, for the ordre of theyr churche, ihey will agrée in doctryne and ritts withe tlie
frenshe churche in London and geve a confession of theyr faylhe to the bisshop of
Winton.
Secondlye, for the numbre of servauntes, I suppose it were good no limitation were
made, for the limilinge of the membre of familyes (wherof the town will hâve regarde)
shall restrayne excessive numbre of servauntes; and in this parte they promise
(whiche is vorie rcquisytc) to take apprentises of our nation.
Tins must be brourjht lo a compétent nomber after iii yers, thaï is not above xii slran-
gers in one hoivshold, and not above xl howshold ' .
For the inhabitinge of Winchester or Sarum and not that porte towne onlye, I pray
you let thèse men obteyne theyr sute : the caveat for portes may passe wiih a dein-
ceps. Me thinkethe thèse men hâve good reason why it were not good that they were
now in the begynnynge disiracted.
Jt shall be now spared.
For the custome, as it is not reason tiiat immunytie be graunted them, so yet consi-
deringe they bringe in a newe arte, whiche maye hereafter be profitable to the realm,
to grant some mitigation of custome (whiche is theyr sute in theyr writinge, whereunto
relation be had in al!) in my poor opinion were not amisse, and the rather bccausc
the Quenes Majestie should hâve a custome where she had none before. The makinge
of fyne clotlie (as I hâve been enformed) was first brought hither by straungcrs, pro-
* Les lignes imprimées en italiques sont de la main de Cecil.
SUPPLEMENT. 723
voked by privilèges of princes, lo dwell liere in lliii rcalm, to ihc grcai benefite of
our eounlreye.
The Quenes Majesty is content to forbeare al\ such cuitom, as straungers ought to
paye, for tlic sayd wares so made by them and not heretofbre practned in thit realm
and cai-ryed oui only at Southampton (to endure (or 7 yeres).
For transporlynge of iheyr wares lo be dyed or sold, payinge cuilomc convenyeni
(as afore) is not of great moment, and yet tbey purpose if the waters of our countrey
will serve for theyr colours, not to send any to be coloured or dyed beyond seas.
Granted conditionally if the waters will not dye.
For ihe resl of thinges, as liavinge of some artificers, viz. smylhes, (aylours etc. to
woriie for tlieyr own peopie, I suppose it is not amisse lo referre that to the townesmen
of Soutbampton and to my Lord of Winton.
The tourne to ordre this, so they excède not.
1 praye you to be as favourable to tbe bringers as you mayc, that tliey maye obtcync
the Quenes Majesties graunt of privilège, consideringe the principall cause they came
for, tlieyr charges in seliing up thèse sciences, ihe benelile that maye ensue iherof, and
other circumstanees whiche I referre to your good considération. Godde kepe you.
From Fulham, 22 july 15G7.
(Record office, Dom. pap , Cal., p. 2D6. n* 29 )
MDCXVIII'*".
L'évêque de fFinchester à Cecil.
(WOLNESEY, 19 SEPTEMBBE t.S61.)
Les réfugies des Pays-Bas s'engagent à rester étrangers a certaines sectes (celles des Anabaptiste*
et des Puritains).
Ryghie Honorable, The mcrchantes strangiers that are desicrous lo plant them
selves al Southampton (wherto the Mayer with bis brethrene scmeth not unwilling,
eonsidering the beneOte that maye thereby growe unto the whole towne), hâve bcne
wiih me divers times importunalely requesting me to commcnde thicr cause to ihc
most Honourable Counsell. They feare that a certaine suspicion of sectes lo be among
them is some siaye of iheir sute, and therefore liave geven to me thier bandes by wri-
m SUPPLEMENT.
ting to beware and watchfull ihat no corrupt sectes or opinions slial bc suffered to
growe among ihem, for ihey ihem selvcs haie and detesle ail soche. And I, for my part,
if il shall semé good to the Honourable Counseil to commilte that trust unlo me, wii!
so deali by good ordre witli liie ministcr and eidrcs of that cburche, tiiat iher sliall no
corrupt secte growe, netiier any sectarres be suffered to nestle iher. I do moste bura-
blye therefore beseeche ihe Honourable Counseil tbat they will hâve considération of
Ibe sute of iheir afflicted breihren. And, as verye prudently and not witbout good cause
they maye feare sectaries to crêpe in under pretence of true professeing of the Gospell,
so shall I not fayle to be waichefuU to prevent that éveil by Godes grâce, who guide
the moste Honourable Counseil by bis bolye spirit.
From my bouse at Wolnescy besides Winion, 19 seplember 1567.
(Hecortl office, Dotn. pap., Cal., p. 299, n° 8.)
-MDCXLVII'"'.
Don Guzman de Sylva à la duchesse de Panne.
(Londres, 4 hëclmbre 4Sb°7.)
Don de chevaux à la reine d'/Vnglelerre.
A esta Reyna Serenissima contei taron unos cavallos que )o Iraga al coche, e yo
selos enbie : yo quedado apic. Enbio un criado mio para que me trayga otros très o
quatro. Suplico humilniente a V. A. me baga merced de mandar que se le de pasa-
porte para cllos, porque, andando la Reyna a sus casas, se puede mal estar sin cocho.
Di Londres, nu de dizicmbre 1567.
(Archives du Royaume à Bruxelles. Autogrnplics.)
SUPPLRMEINT. 725
MDCXC»»''.
La reine d'Ecosse à (iuzman de Si/tca.
(Carlyle, 4 jois 1868.)
Elle désire que Philippe II écrive en m faveur à Élisabedi.
Sefior Embaxador, Yo he recibido por la mano de Mos. de Flaming, dos carias viics-
tras, por las quales y por lo que me ha rcferido conozeo, la gran obligacioii en que os
soy, por los biienos oiïicios que por mi hazeis, y assi os ruego lo querais continuar y
procurar que cl Rey vueslro seîior y nucslro hermano escriva algunas palabra a i-ssa
Reyna en mi favor, porquede otra manera ella me tendra, liasta que ellos agan Uiiido
olro parlamento, en el quai pretenden arruinar a los de mi parte, y principalmenle
los pobres liclcs, por los quales, como liavois escriptoal Rey, yo pornc la vida : lo quai
largamente he declarado a los Milores, y no dubdo (|ue, si ellos me meien mas adentro
en este reyno contra mi voluntad, me podran quitar la vida, mas no me liaran tomar
acuerdo con eslos enemigos de Dios y de lodos sus siervos. Yo os ruego que yo vaya
a Londres o lenga lugar de passar a otra parle o quedar aqui adonde estoy, porque
algunos me quieren saear deste iugar, por serlos mas desia lierra de mi religion catho-
lica y tenerme grande voluntad, y a(in de que no pueda desde aqui consejar a mis
pobres vasallos, los quales estan mas constantes que jamas a sufrir, si fuere menester,
la muerle. Yo os ruego me deis aviso de lo que os paresçe que me conviene hazer en
este negocio.
De Carlel, a cuatro de junio 1568.
{Archives de Siinancas, Estado, Leg. 820, fol. 121. — Publié par M. Teulcl,
Lettres de Marie Stuarl, p. 26ti.)
726 SUPPLÉMENT.
MDCXCIl''».
La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva.
(21 KW i568.)
Elle le prie d'intervenir, de concert avec l'Ambassadeur de France, eu sa faveur.
Senor Embaxador, Vos entendereis por cicrtas carias que cl sefior de Momorin, por-
lador destas, lleva, el buen tratamienlo que yo y los mios recibimos y rigor que he
hallado en algunos senores del Conscjo de la Reyna, y lodo esio por oeassion de la
religion, lo quai yo os pido quam afTeclnosamente puedo lo hagais saber y enlender al
Rey vuestro amo, y en la manera que soy tratada por esta diclia Reyna, que es un
punto que importa a todos los principes, y la seguridad que ellos han embiado a mis
enemigos, por conlinuar a perscguir a todos aquellos que siguen mi parte, lo quai me
liaze rogaros quanto puedo querais dar assisieniia, si es cosa possible, al Embaxador de
Francia, o ambos junlos liabieis a la Reyna y hagais toda la diligencia possible con ella
para que yo la |)ueda yr a ver y declarar mi desseo, o, si ella no quiere oyr me, de
passe a Francia para buscar olra forluna, porque, quanto mas yo me deluviere aqui,
rais enemigos se fortilicaran mas contra mi, cslando de dia en dia mas assegurados ppr
los dichos senores.
Yo lie avido a las manos cierlas carias, las quales lie rogado a este genlilhorabre
os las comunique y os pida de mi parte ayudeis estos mis negocios, con la quai confîança
solamente os pcdirc tengais piedad de todos los pobres catholicos que debaxo de mi
sombra seran destruydos '.
(Archives de Simancas, Eslado, Lej;. 820, fol. 124. — Public par 51. Teuict,
Lettres de Marte Stuart, p. 268.)
' Ce paragraphe est de la main de Marie Stuart.
SUPPLÉMENT. 717
MDCXCII'".
La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva.
(36 JUIN trm.)
Elle réclame l'appui de Philippe II. — Mesures que le duc d'Albe pourrait prendre à l'égard
des marchands écossais.
Seîior Embaxador, Pensâmes que Mons'. de Montmorin os avra comunicado las
carias que le avemos encomendado afin de que vos podays embiar al Rcy vueslro
senor lo contenido en ellas, lo quai os rogamos niuclio que liagays y juntamenle le
suplicar a S. M. por nuestra ayuda e que tengays por bien de escrivir ol Duque de AWt,
pidiendole affeciuosamente en nuestro nombre que deficnda el (rafico y comercio a
todos los mercaderes de Escocia en Flandes, sino fneran aquellos que tendran passa-
porte de el Conde de Arguile nuestro lugar leniente o del Arcobispo de Sanl-Andrea,
como se ha hecho en Francia, e yo se lo escriviera asi, sino fuera porque no escrivo
bien en espanol, a cuya causa lo dexo de hazer. Dios os lenga en su gracia.
Este gentilhombre os enibiare e mi secietario para os avisar de todas cosas : yo os
luego le deys credilo y comuniqueys con el lo que pareccra que conviene a mis
negocios '.
(Archives de Simuncas, Estado, Leq. 820, fol. 125.)
MOCXCll-»"*'".
Guzman de Sylva à la reine d'Ecosse.
(26 JOi!i 15«8.)
Il la félicite du courage avec lequel elle supporte la mauvaise fortune.
Quanqnam labores, quos hactenus Majestas Vcslra pertulit, tanti fuerint, quanti vel
ab ipsis inimicis opiari majores non poluerint, tamen ca lege senatam Majestas Vesira
meminerit, qua maximi principes, quorum vita omnibus telis forlunœ proposiu est,
' Le dernier paragraphe est de la main de Marie Stuarl.
7i28 SUPPLÉAI Ers T.
neque esse recusandum, quominus ea qua nati sunt condilione vivant, neve eos casus
(quorum vicissitudine quo quique majores, eo magis obnoxii sunt) graviter ferani,
eventisque aliorum memoria rcpetendis niliil aecidisse novi ipsis cogitent, lus maxime
temporibus, cum improba anibilio atque effrena libcrtas subditorum animos irrepserit
et eos adegerit jura omnia violare, uno alioque praetextu docuerit conira dominos rebcl-
larc. Sed in adversis rébus fortes, exceisi et regales animi probantur et cognoscunlur :
eo enim major paritur fama et bonos quo major» mala vincuntur. Et in boc uno me
Majeslali Vestrœ addiclissimumconsolor, et Majcstati Veslrae gratulor, interiantascor|)o-
ris erumnas in exceiso Majestatis Veslrae animo nullum jus babuisse fortunam, nec ab ta
ejusdem animi bona poluisse eripi.
Ob salutationem, quam per Flaniyngum, fldelem suum subditum, Majeslas Vestra
milii misit, bumiliter ago gralias. Et quoniam ad ca quae Majestatis Vestrœ nomine
renunciata fuere, cum ipso Fiamingo respondeo, in bis literis amplius qnicquam non
addam, quam me Majestatis Vestrœ observanlissimnm inteliigal.
{Archives de Simunca», Eslado, Leg. 8i0, fol. I2G.)
MDCXCIl-'"»'!"'.
Guzman de Sylva à la reine d'Ecosse.
(29 JUIN 1S6U.)
Il s'est acquitte du message dont elle l'avait chargé pour le roi et le duc d'Albe.
Pensando que Flamyng partiera mas presto, escrcvi con el a V. M. la letlra que jun-
tamcnte dara con esta ; y despues be recebido la que V. M. me mando embiar con
Mos. de Mont-xMorin, y be entendido io que V. M. le ordeno que me dixesse, de lo
quai lie dado aviso al Rey mi sefior y al Duque de Alva y embiado la copia de lo que
V. M. me mando escrivir, affirmandome que lenia en mas el Irabajo y peligro de sus
lleles subditos que el siiyo proprio : palabras dignas de! gran valor de V. M. y ciara
demostracion de su muclia clemencia y cbaridad christiana, la quai tengo por cierlo
lia guardado y guardara V. M. con la conslaneia que dcve a Dios y assi mesma y a
los principes que la aman y dessean su bien, authoridad y conservacion, y que tenga
mano para reduzir sus rebeldes a su servicio y al conoscimiento que son obligados, que
SUPPLÉMENT. 759
es negocio que toca a todos en coniuii, coriio niuchas veze» lo lie dicho a esie Reyna
Screnissima, que, seguii su gran ingenio, lo entiendc mejor. Dios la guie (lara que
pueda mostrar con las obras la bueiiii voluniHd que dize que lieiie a las cosas de
V. M., cuya etc.
(Archiees de Siinancas, Exludo, Leg. 820, fol. 127.)
MDCXCIX»»».
La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva.
(Garlyle.M'I juillet lJS<i8.,
Elle craint d'être gardée (ilus étroitement et recommande l'évéquc de Rosj au due d'Ail»;.
Seftor Embaxador, Viendo que me (|uieren sacar de aqui y llevar mas adeniro en la
tierra sin me dezir porque, y por esiar avisada asi de Escocia, eomo de los mesmos de
esta tierra, que scre guardada mas estrechamente en gran prcjui/io de mis pobrcs fieles
servidorcs, no e querido dexar de os advenir y embiar con diligencia esta lelra al Rey
mi senor y hermano, solicitandole que, pues el iaxorece la religion, de orden, o en mi
iibertad, ayudandome para recebir la autoridad que yo devo lener, o a lo mènes socor-
riendo a los mios, de nianera que Su Mag*" y i\ Rey de Francia hagan que mis rebeldes
no tengari podcr segun su mala voluntad, ni que les quede la autoridad de mi liijo, de la
quai usnn mal, sirviendose de ella contre Dios, que yo tendre en poco mi prision y la
muerlo, como esto se baga.
El Obispo de Rose esta desterrado de mi rcyno y liuydo a Plandes por la religion.
Yo os ruego mueho eseryvais al Duque de Alva para que, si va alla, le lenga por
encomemiado : es de mi conscjo y liombre muy suficientc.
No tengo lugar de os escrivir mas largo ; mas, si podeys, hazer insiancia eon es»
Reyna, si me iraian como se dize que lo liara. Yo rogare a Dios que os lenga en su
sania guarde y, si yo viniere cerca de Londres, liolgaria mucho que oviessedes licencia
de la Reyna para me visitar.
De Karlil, H de julio.
Esciisarnieeys si cscrivo mal por ipie ostoy con tanta priissa que no lo pn.-do liajer
niejoi.
{Archive» de Simanean, Estado, Lej<. 8i0.)
Tome V. i>2
730 SUPPLÉMENT.
MDCCUl''i».
Le Secrétaire Cecil à Guzman de Sylva.
{HAVERIMG, ^^ JUILLET 1S68.)
Message confié à Thomas Windebank.
IVIitto ad D. Tuatn ex mandate Serenissimae Regitise cl ut promissum est secietario
tuo a Dominis Consiliariis, quemdam ex sccretariis nostris (ut vocamus clerici signa(i)
Thoniam Windebank, cum exemplari publici edicli in causa de qua D. T. nupcr cum
Sua Majestale egit, luni per sermonem, lum per lileras. Illud, si velil D. T., Iiic ipse
nuncius vertel in sermonem galiicum vcl italicum. Habet etiam in mandatis exponerc
quœdam, de quibus nostri mercatores graviter conqueruntur, in quibus iMajestas Sua
rogatD.T. ut interponat opcram suani. ïntcrini me, mcaquc tibi comendo, leque valere
in bac aidenti œstatc non minus quam me ipsum.
Ex Monie-Venatico apud Havering, 17 dicjulii 1568.
(Archives de Simuneas, Enlado, Leg 820, fol. ^i>'^.)
MDCCVI'"».
Le comte de Leicester à Guzman de Sylva.
(HATFIELD, 30 JCILLET 1868.)
II déclare n'avoir aucune relation avec les chefs des Huguenots et des Gueux.
Intellexi ex domino Wilson totum ilium sermonem, qucm heri cum iilo babuisii,
Domine Orator, et indolui admodum quod taies et tam faisi nimorcs de me sparge-
rentur; neque vero adduci possum ut Tua Dominatio lidem babitura sit hujusmodi
criminationibus et mcndaciis insignibus. Nam, si ullo loco mea apud te sit dignitas, cui
credendum sit? Hoc tibi per omne dccus mcum persuadeas velim me nunquam ab eo
tempore, quo isti ultimi tumultus tam in Galiia quam in Fiandria excitabantur, aut
bteras aut nuncium accepisse vel a Principe Condiensi vel a quovis prœterea beroe
SUPPLÉMENT. 751
galln vel belga. Et quantum ad Comitcm Ludovicuin spécial, ugu illuiu iiunquam
novi, neque unquam ab illo aliquid accepi. Neque sane ullo modo author fui ut alios
incitarem vel per lileras vel per internuncium ad has commovcndas sediiiones el belia
intestina. Religio certe, quam pronienlur (m plane lihi dicam) mihi admodum probata
est, ad Dei nimirum verbum quam proxime accedens; el banc fidem meam scmper
lueri statulum habeo, in quo mihi ciedes velim. In aliis vero rcbus nolini te nimio cr^
dulum, imo susurrones omnes abijcias, prccor; neque patiaris aures tuas tam vanis et
fallacibus rumusculis deliniri. Nuni ego cerle singulari sum innoeentia et immunis ab
omni hujusinodi eriminationc. Quod si aliquis taies aliquando rcs apud me moiitus
esseï, facile tibi dixissem , qucm semper amavi; nec ulias res scitu dignas unquam
celavi. Ideo scripsi bas litcras ut in allirniaiione mca summani inesse conslunliani inlei-
ligas et mibi omriino (idem habeas. Plura ex isto nuncio audics, quae liieris non i-oro-
mittenda putavi.
Ex Aula Reginse Majestatis apud Endefyide, 20die julii 1568.
(Archives de SimaiicuSg Estado, Leg. 820, fol. 110.)
MDCCVI'".
La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva.
( BOLTOtl , 32 JOILLKT tli68.|
Elle réclame instamment l'assistance de Philippe II.
Senor Embaxador, Yo e recibido vncslra caria, por la quai e conocido la aticion y
buena voluntad que teneys de me hazer plazer, io quai yo os ngradezco muebo, pidiendo
os aflectuosamente continueys el hablar con esa Rcyna en mis ncgocios alin de la
enirctener; y assi niismo os ruego escrivays al Rey vneslro seftor largamenlc, ba/ien-
dole entender mis cosas porqne yo aya buena resolucion y respuesia : no porquc yo no
tenga harta pacicneia, mas la dilacion de el tiempo podria ser ocassion de baier mover
y dar buclta a mis aficionados y fieles servidores y subjecios viendose robados y des-
truydos, y demas deslo por no dar ocassion que mis enemigos hagan alli correr la fama
que e! Rey de Francia a reimsado de dar socorro al Duque de Chaielarao alin de baier
desmayar y perdcr el corage a los que me son fieles. Por Io quai os ruego hableys a la
Reyna en mi favor de lai manera que entienda vueslra buena voluntad y mi derecho
732 SUPPLEMENT.
y que yo pucda reconocer con el tiempo lo qut? hiziere por mi, quando Dios me diere
lugar para ello.
De Bolton, a 22 de julio.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 820, fol. 102. — Publié par M. Teulet,
Lettres de Marie StuurI, p. :29l.)
MDCCXIII''^
La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva.
(BOI.TON, 81 JUILLET lo68.>
Elle eût vonlu se justifier devant la reine d'Angleterre. — Conditions qu'on met à sa délivrance.
Senor Embaxador, Yo eslava cou pena y desseo, quando Ilego el porlador desla, de
hallar coniodidad para os escrivir por os advenir de dia en dia del estadu de mis
negocios y assi mesmo de la resoliieion desa Reyna, que no quiere con tolos mis
buenos offrecimicnios que le he podido liazer, de me permitir que yo pueda decla-
rarle en publico ayuiitamiento mi innocencia; y, como yo soy informada por uno de mis
amigos, la zelosia que ella liene de los catholicos desla lierra, es la una de los princi-
pales causas que la muevan a ello, y su ullima resolueion ha sido embiar aqui dipu-
tados para oyr mis subdilos rebeldes > a mi : lo quai dize devo accepiar por no poner
duda a nadie de mi juslificacion. Ella me promete que, haziendose esto primeramente,
me volvera a mi lierra por apuntaïuieniu y concordia de mis rebeldes y mio, a eon-
dicion que yo consienlia en 1res puntos. El primero que yo rompa la aliança, que lengo
con Francia. El segundo que yo no prelenda este reyno en su vida, ni en la de sus
sucessores si los tuviere. El tercero que se ponga y eslablezca en mi reyno la religion
desie : lo quai yo creo sera lan desgusloso a los protestâmes como a ini, y haze la dili-
gencia que puede, para que yo y los pobres catholicos seamos forçados de consentir
en ello por la necessidad de nneslros negocios y el desseo que ellos lienen de me
alraer a ello : vo os aseguro que no es por su misérable religion, Quanlo a mi particular,
yo consentire antes en mi muerte ; y os ruego que considereis este negocio y advirtais
al Rey mi buen hermano y me deis acerca desto vuesiro buen consejo, etc.
De Bolton, ullimo de julio 1568.
{Archives de Simancas, Estado, Leg. 820, fol. 152. — Publié par M. Teulet,
Lettres de Marie Stuart, p. 293.)
SUPPLEMENT. 735
MDCCXXXVP'V
Mémoire présenté par don Guérau d'Espès à la reine d'Angleterre.
(ViSRS LR 16 SEPTEMBRE 1868t)
Il l'engage, au nom de son maître, à embrasser la foi calliolique.
Yo lie de tratar a Vueslra Miigt-stad de la cosa mas imporlaiite que pueda ser en el
mundo, no ya de parle mia, mas de parle de! mas poderoso principe de Chrislianos,
deiido, amigo y confederado de Vuestra Magcsiad y dcste nobilissimo reyno, a lo quai
no U'. mueve consideracion de uiilidad propria suya, sino ei bien y sossiego de
Vueslra Magestad y de sus Ëstados, con los quales son los de Su Mag' Calolica en
anliga amistad y cont'ederacion unidos. Miiclio le induze a esto saber Su Mag' el gran
vaior, cordura e ingénie de Vuestra Magesiad, por las qualcs bucnas calidades, ya lam-
bien en olros liempos, lie dispuso a hazerle muy bucnas obras; y asi espéra que, con
mas facilidad que otra persona alguiia, conoccra el verdadero camino de salud, y per-
niitira bolver a el a sus sulxiitos, del quai, por persuasiones quiç» o induslria dealgunos,
han sido forçosa o aslutamente dislraliidos. No entiendo, en esto que digo, culpar par-
liculamenle a algiino : que n)i intencion es servir a todos y liazerles todo cl bien que
pudiere, ni tralare como iheologo, en esta parle (no siendo lai mi profesion), y tambien
questo esta hecho por taies y tan senalados Icirados calolicos, que no se puede mu
desscar, sino llanamente, como ministro de Rey amigo y afllieionado al bien desie
reyno, proporne, para su iitilidad y reputacion, las cosas que al Rey mi sefior y a olros
calolicos principes pareceii para la qiiielud y bien de los subdilos de Vueslra Mageslad
y unidad catolica eliristiaiia conveiiienles, como en cosa que a Vueslra Magestad va
lanto y tanto a sus subdilos, que, por la inesma razon, alrae a pensarla y tralarla, tan
de veras, sus amigos, veziuos y eonrederados.
Niieslros padres, aguclos y bisabiiclos, y los de ay arriba tan buenos horobrcs fuerou
como nos otros;asi quisieron salvarse y ir ai Cielo como nos olros; la Vglesia Cato-
lica universal siguieion y obedccieron, conoriendo un summo pastor en ella. No ay
para que condenarles y querer, por palabras de génies vanas, liecliarles en el iiiGerno,
y apartarse assi atrevidamente de la lionra de sus padres y de su biiena fe. Buena con
séria créer que Sant-Agustin, Hieronimo, Gregorio, Crisosihomo, Basilio, Nazianicno,
Cypriano, Policarpo, Clémente y olros successores de los Aposloles, varones por vii tud
y milagros aprobados, erraron, y que vino el acertar en nuestros misérables dias, y
aquello por boia de Luuro o de Zuinglio, CalviiÉC, Beza o <.lr<>s laies ajwsuias vile»
734 SUPPLEMENT.
y abalidos, o quien ha de dexar la unidad de la le catolica confirmada por lantos
jçoiierales concilios y consenso univiTsal, y scguir a nuevos predicadores, que cada
Imno dellos liabla difeientc y contrario del olro. No ay labyrin(oque mas sendas (enga,
(|ue son las seelas que ora conourren; y, por nuestra dcsdiclia, todas hallan quien las
sigue y defiende, y mas las que son peorcs, que en eslo clarainente se conoce ser cas-
ligo de Dios por nuislros grandes pecados, y no cosa alguna de verdad y subsisteneia.
Viene a lanto ya la desdicha que ay sectarios, que se atreven a escribir que se liaga
una nueva ley, con nuevos preceplos y orden de vivir, quesla que seguimosya es vieja ;
otros leen en su lengua Irasiadado el Alcoran do Malioma, con tal furia y liervor, que a
aver cira Geneva que los solicitasse a ello. Tengo enlendido que infinitos destas nuevas
secias tomarian de bucna gana aquella doetrina ; y soy informado de personas inuy
grnvos y de grandes cargos que, por esla via, querian los desias nuevas religiones per-
suader a Solymano, gran princi|)e de los Turcos, que luesse en su socorro, ponicndole
delanle quan poca era la diferencia do su ley a la dellos.
Mas de mil y quinienlos anos ha (|uc vive y llorece nuestra santa catolica fe debaxo
de un summo pasior ; y, annque ha padecido olras vezes, como ora padece ndversi-
dades, todavia ha permanecido en su pnridad, y permanecera cou la gracia de AqucI
que l'instiluido. Assi fue Arrio y Donato como Calvino y Lulero. Los mesmos tilnlos
de la palabra de Dios y de scguir la Sanla-Escritura se nsurparon, como estos an
querido usurpar. Lenguage es este y arlilicio de los hercges o de aquel spirifu d'en-
gano que les levanla y les haze hablar. Uios Omnipotente, por su inefable bondad, fue
el que por su unico hijo nos dio esla ley evangclica, anlorizada con la sangre del
mesmo legislador, predieada y pubiicada por cl mundo por su- santos aposlolos y
sucessores dellos. Para ser ella pcrfela y eslable, le convino dexar como a buen
ynstiluydor de reyno, lugarteniente y governador gênerai suyo que la governasse, y
assi lo hizo, que d'oira manera vano pcnsamiento séria créer que las provincias nies-
mas se concertassen en las dudas que se ofrccen, ni pudiessen convenir en huna
unidad de symbolo y manera de bivir. Assi se conoce ser clara y conocida la neces-
sidad de un supremo universal pasior, sucessor en el oflicio y dignidad de! bienaven-
turado san Pedro : que a negarlo, parece que culpariamos a Cristo rcdemplor nuesiro,
en quien no puede aver culpa de mal adminislrador y ordcnador de su ley. Esto facil
es de conocer, si quilamos de nucsiros coraçones las passiones, odios y rancores que
suelen tener obstinado el pensamienio bumano, si desechamos la codicia d'una vida
sin régla, ni respeclo, abierla la puerla a toda licencia, y si quercmos con fe y buenas
obras ser aeetos a Aquel que, con amor y tan buenas obras, nos quiso redemir. Dura-
mente dizen que se desarrayira la dolencia de los zelos, que sicmpre piensa el zeloso
qu'en alguna parle luvo verdad su sospecha ; assi es de la frenesia, y peor en la here-
gia. Pcro assi es niayor la gloria en vcncer a enemigo tan domeslieo y terrible, tan
SUPPLÉMENT. 735
sutil y enganoso, y que se iransfigura en iiiicstros animos en «ngel de luz. El glorioso
Agustino, aiinque fue herege tan contumaz, y Cypriano que fue invocador publiée de
los (lemonios, no dcxaron por esso de ser sanlos despucs y dcfensores de nuestra fe;
y no solo ellos, pero principes grandes y provincias popnlosas, lian recoiioeido, infi-
nilas veces, s» error, y con suaves lagrinias han biielto al seno de la Yglesia C/itolica.
VerdaderamenlP, quando el Rey mi seftor eonsi<lera la prudencia y doclrina de
Vuestra Mageslad, la eloqneneia y noticia de lenguas, affabilidad y Irato verdadcra-
mente real, virludes que, tan raras vezes, se bailan assi junUis en un supto, lienc
buena esperança quesle reyno se ba de ver en tiempo, y por mandamienlo de
Vuestra Magestad, reduzido a la Yglesia Cniolica, hcchados fuera dcl lodos estos nuevos
errorts, y casiigados, tomo conviene, los promovcdores dellos. Assi le esian aien-
diendo las ciras provincias de Christianos, y los del rejno de Su Mag' mcsmo, del quai
(a lo que yo aleanço) conozco que la mayor parle es aun eatoliea. Eslo deven merccer
las piadosas lagrimas de la Serenisima Reyna Maria y de tantos ealolicos reycs ante-
eessores de V. Mag'' y de tantos varones justes, verdaderos marlires de Cristo SoFior-
Nueslro, ingleses. La ora y la sazon parece que combida a ello, y lo importuna a
V. Mag''. En todo lo passado s'a eonocido bien la moderacion del real anime de
V. Mag** en la conservacion de las Iglesias y sostener aun los que hazcn el exercicio de
ecclesiasiicos, en los veslidos y buena parte del uso ealolico, y venerar particularnicnte,
en su altar, la figura d aquclla cruz, en la quai estuvo y padecio Nuesiro-Redemptor y
Senor, y detener la furia y locos atreviniientos destos tristes bombres (qu'cl vulgo llama
niinislros) siendo unos farsistas, cliarlalanes, indoclos. Pero ora se suplica a V. Mag^
que acabe este negocio, como conviene, acelando en sus reynos y sefiorios y mandando
giiardar el Concilio Tridentino, en la observancia del quai conoccra V. Mag* ser
obra y determinaeion verdaderamentc de! Spirilu-Sanlo, y cobrara este reyno (otrns
vezes tan caiolico) su antigo nombre, lustre y valor, y sera esta rcduccion sin escan<l8-
los, ni armas, sino solo por la buena voluniad de V. Mag**, a la (|ual yo soy muy cierlo
todos sus vassallos obcdeeeran de buena gana, y no ay que duilar, quaiito a eslo, de
cosa alguna. Aqui eslan las armas de todos los principes cristianos, senaladanicnie las
del Rey mi senor, en favor, defensa y amparo de V. Mng^, cuyo ceiro y eorona mandat»
assi defender y amparar, como sus mcsmos reynos de Castilla y Aragon : para lo quai
yo por Su Caloiica Mag"" dny la palabra, y nssi mesmo que qualesquier deelaracione»,
indidtos o gracias, que para V. Mng', sus reyno y subditos scan convenientes para el
bien, seguridad y quietud de V. Mag' y su reyno, que la Sede Apostolica ha ya o
deva de liazer. Su Mag' Catolica sera parle a que se rccaben y concluyan, y se enticnda
en esta reducion sin dano de particulares personas, quanto fuere possible, sino en bien
de todos gênerai y particuinrmenie; y quando V. Mag^ no concedicssc lo que se le
suplica o alargas<( o qiiisiosse remitirsc a alguna dctcrminac-on que en eslo no «e
736 SUPPLÉMENT.
de que manera se hizo en cierta congregacinn o parlamento, la quai es y deve ser en
las cosas de la verdadera religion de muy poca euenla. Lo que lodo séria contra la eon-
(iança que el Rey mi senor y los olros principes caloiicos ticnen de V. Mag* y de mu-
chas buenas personas deste reyno. Permaneciendo el différente de la Yglesia Catolica,
es cierto que su conimcrcio a los olros reynos catolicos séria muy daîSoso, porque es
conocida cosa qu'el mal, quando es peor, se apega mas, y es mas justo guardarse del,
y no ay duda alguna qu'es mas danosa la conversacion de uno que dexo la fe Aposto-
lica y Catolica que la de un cnfiel (|ue jamas estuvo debaxo de la bandera de Cristo.
Esio, Scnora Serenissima, suplico a V. Mag*", dclante de tantas y tan illustres personas,
con toda benignidad lo reciba, y, con el buen animo que se dize, lo entienda y tome, con-
iiando de su admirable ingenio y prudencia que sera servida de mandar ponerlo en
effeto, como el Rey mi seftor y todos los fieies catolicos de V. Mag^ esperan, y assi por
su benigna mano la Yglesia Catolica sera sola huna majada y debaxo de bim solo pastor
a gloria eterna de la invictissima Casa de Iiiglaterra.
{Archivis de Simaticus, Eslado, Leg. 82G, fol. 79.)
iMDCCXLlI''».
Avis des Pays-Bas.
3 OCTOBRE 1.Ï68.)
Escarmouches aux bords de la Meuse.
By a letter vrilten in Roming by Raphe Cromwell, it sliewes tliat he serves in a
garrisone of Wallones and dothe lye in a towne caled Rominge 6 myles donne tbe
river from Mastricbt, and saytb not paste v nigbts since tbe marshallc of the campe
sente fortbe 50 borsmene of Italyanes to view the Prince of Orenges campe and,
beinge neare the village, wear spiede by the Princes men, and persuing theni slue two
of them and slewe a borse aiso under a genllman of our company, but the man was
saved for thaï one of tbe Italyanes tookc bim upe bebind him, or else he had byne
slayne.
Wee bave an aliarrme to the walles 2 or 3 nights in tbe weeke the towne beinge
very weake. The marshall of the campe and ail the captaynes, ieilienants, seargantes
and ail the soiildiers carrye faggottcs from the wood lo make bulwerkes; tbe townes-
SUPPLÉMENT. 737
men, their wives, servants and childron doe tnrryc earllic i« repaires the walles. The
booies Ihat dwell in ihe villajjcs ncare tlie lowne, doe lielpe wiih their horse and carre»
to carry eartlie.
Two Ilallyanes would hâve laken meale for iheire horses froin the farmeres by
force and weare slayne : tlie partyes th.it siewe tliem, are fled, imd others are apprr-
hended and lie heare in prissone.
The Prince of Orange is merveloiis sironge.
(Rrilish MuMum, HarUy , n* 255, fol H6.)
MDCCLXII'"'.
La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès.
(4 DECEMBRE 4868.)
Elle le prévient d'un complot pour vnipolMnner le roi d'Espagne.
Mens' el lîmbaxadoi-, Yo he sido avisada que (|in"eren dar veneno a le |)ersona del
Rey Calholico Mens' mi l)nen liermano, y (jiie la desle^l y nialvada enipresa esta ya tan
adelante que se tienen por ciertos los niedios y elfecto dello, lo quai os ruego advirlais
al dielio seftor afin que lo tenga entcndido y lo remédie, por que créa que por via de los
rebehies algunos de sus ofieiales domestieos esian prendados para ello, y, si vos me
emi)iasscdes niguno y que dcbaxo de rdgnna colnr me pueda hablar, yo le declarare la»
parlicularidades, que me hazcn pcnsar y créer que el aviso es verdadero. En el enlre-
tanto os ruego muy a(îecluossanieiil<' por tnuclias raznn< s (|ue p«rsona viiiiente en este
pays ni) sepa que lo aveis eiilendiilo de mi y useis desio eon viie^ira priideneia île siutii-
que nti se pueda enlrar en sospeclia de mi '.
(Archives de Siiiuincaa, Esiado, l.ei). S-JO, fol. 17tl. — l'uhlir pur M. Toulet,
Lettres de Marie Sltiart, p. :29«.)
' Philippe I! écrivait, le 7 janvier I !S6!>, à la reine dWngletern- :
Reildidit iir)bis Didacus Guznianus a Sylva Scrcnilalis Vesir» lileras die xHj aaptMnbris leripU*.
ac decujus vaictudinis et rerum .secundo .statu nos certiorvs fecil, quod sane not)is .singulareni Iviitiam
attulit. Nam quœ de .Screnitalis Vestrse crga nos, resque nostras, bonevolentia, eju.^que ad synceram
mutuœ et sunim» necessitiidini.s nostrœ conservationem, optinio studio idea Gusmanos sifnilMTlt,
Tome V. 95
738 SUPPLEMENT.
MDCCLXVIll"''.
Lope de Sierra à don Guérau d'Espès.
(SOCTRAMPTON, 49 DÉCEMBRE 4968.)
Détails sur la saisie des navires cspagiiols«
Porque ayer escrivi a V. S., por esta sere brève, haziendole saver loque despurs aca
pasa, y es que anochc tarde llego aqui el Capilan de la isia de Huic, y, segun me pareze,
(raxo rccaudo de la Serenissinia Keyna para que se deseargasse todu el dinero que avia
en la nao, y assi, con cierias mafias, diziendo que esta noclie avian de venir mas de scys
cosarios que avia en la isIa a me loniar doiide eslava y que no podi ia escapar dellos, y que
era necessario descargasse todo el dinero que avia; y con esto el Capilan de la isia y el
Mayre fueron con hun navio bien adreçado de gente y armas a borde de mi nao para
hechar el dicho dinero en el dicho navio, e yo me quise sino traerlo en mi batel a la
villa, y assi se descargo todo lo que avia; yo quisiera ponerlo todo en easa de Jiicobo de
baud ignota sane, novave nobis acciderunt : quod tam certe, plancque iiobis boc ita esse persuasum
sit, quam Serenilati Vcstrse de nostro in cam animo esse débet : qui talis procul dubio sempcr est,
qualem Serenitas Vcstra a multis annis in rébus suis et cognovil, el, cum se occasio oblulcrit, re ipsa
experietur veri, germanique fratris esse. Tali ergo animo Serenilatem Vestram cohortari et majorem in
rnodum rogare decrevimus ut ea huraanilate quœ talem prineipem decet, benignam, facilemquese prte-
beat erga Screnissiniam Seotorum Hcginam communeni noslram sororem et aniicam, quie (ut benc novit
Serenitas Vcstra) tantis laboribus, œrumnis et sollicitudinibus ab illis aOligitur, qui eani magis colore
et observare debuerunt. Velitque ac curet Serenitas Vestra eam in suam pristinam libertatem rcsti-
tuere, atque eo favore et honore prosequi, queni ejus summa virtus et piclas proincrelur. De qua re
latius cum Serenitate Vestra nostro nomine agct Don Gucraldus Despes orator noster, quem haud
ambigiraus sane quin Serenitas Vestra sit co favore et humanitale tractatura, quam in suis ad nos
literis scribit et qua Guzmanum a Sylva prosequebatur : is enim tam niulta de Sercnitatis Vestni' erga
eum humanitate praedicat ut nos Serenitati Vestroe (quod nostra causa id feccrit) quas par est agamus
gratias. Idem ad nos cœtera retulit, quœ ei Serenitas Vestra nobiscum suo nomine comraunicanda
dédit in mandatis, planeque nobis persuademus rem ita se habere quemadmodum ci Serenitas Vestra
expusuil. Nequc cniiii aliud a tali principe aut poterat aut dcbcbat cxpectari quant ctiam atque etiara
rogamus ut pyratarum sui regni deprœdationes et excessus tali modo reprimere jubcat ut eorura
effectus opère comprobetur, quando pax, ratio et jus ita postulant, reliquaque, quœ Orator noster
proposuit, ac denuo consideranda nomine ac jussu nostro proponet Serenilati Vestrse, quam Deus
Opt. Maximus servet incolumem.
Madritu, janna. vii, 1569.
SlIPPLÉMEM. 739
Marin, en hiiii aposeiUo donile yo iiivicsse mi came, y lo KU8rd8s*e liasta que diewe por
cutiila de todo el, como lo tome, y para esso le mgamos ni dieho Capitan de la inla y al
Maire, y no lo eonsintieron, ailles lo llevaroii lodo a casa del Mayre, como ni foen
liaziendii propria suya. Yo estoy cou jçran pena por no saver que cessa puede ser eslo,
pues no tengo orden, ni caria de V. S, despues de lo que tuve con Pedro de Madriam, ni
puedo pensar que es lo que quiere liazer la Serenissima Reyna. pues lo ha mandado
liazer, y ademas deslo tienen la nao y hazienda como por suya y mandan a liombresdc
(•asa que le trayan nias arriba de donde esta : (jiie de verdad me rezerlo no aya algaiw
novedad. Snpplico a V. S. sea servido de dar orden en lo que conviene haxer, y lo inati
brave que ser pueda me de aviso de lo que passa por que me quite de tanla pena en que
me hallo o tenga mas, y por que de lo que siibccdiiTc, de eoiilino dare aviso a V. S. : por
esto no digo mas. Nuestro-Seîior guarde y prospère la muy illustre persona y estadode
V. S,, como sus scrvitores desscamos.
De Aniona, domingo a Uis 19 de dezcnibic U>fi8.
(Archives de Simunras, Estado, Leg. 8S0, fol. 171.)
MDCCLXXlV'r
Lope de Sien'a à don Gtiéran d'Espès.
(SOI'THAMPTON, •£> iitr.EHnRE 1568.)
(Même objet.)
Porque despues que tube la de V. S. eoii Pedro de Madrian». be eacrilo très eartw»
V. S., dandole quenta delo que pasa, y no he ren-vido niuguna de V. S., que bien «oy
cierto que, segun el correo tarda, que esta suya pesamir» de lo que determinaran.
Plegue a Dios sea biiena la determinacioit, que los scilales no son taies qm- se deve
esperar ninguno bien deste négocie, porque, como es Capilan de la ysia, escribio lo qtie
abia. Al liempo que saco el dinero, tornaronle a escribir del consejo que entrasse en la
nao por que avia nuicbo mas lesoro y boro en ella, y asy entraron a los 25 desle. dia
bieinos, en la dieha nao, y rebolvieron lodo lo que avia en ella, y, donde no esiava, no
pjidieron alhir mas : que de verdad me parère no bneno sefial esto, y los demas qne
iraen por aca los que lienen comisyon deste negocio : en lo que conTieno haier. «ô
ay que suplicar a V. S. por que soy eierto lo liene a cargo.
740 SUPPLEMENT.
El portador de la présente vino en compania de Juan de Castillo, capitan de ynfan-
uria, «|ue viiio en este nao y desembarco tu Aiiainiia, y podra haber un mes paso por
esta ciudad : dexome encomendado al dicho poriador con cierlos compafieros (|ue con
el van por que no los pudo llebar eoniigi» por faita de cabaignduras. Yo les he dado
lo necessario en este tiempo y agora, como estoy detenido, quieren se yr a Flandes, y,
como me an despujado, no me allô con dincros : he les dado lo que he podido buscar
prestado. Suplico à V. S. sea servido de los mandar encaminar a Flandes, pues van al
scrvicio de Su Mag^, que en eilo V. S. servire a Dios.
De Antona. a 23 de dezienibre de 1568.
{Archives de Simuneas, Estaih, Leg. 820, fol. 173.)
MDCCCLXXXIII"".
Réponse de don Guérau d'Espès aux lords du Conseil privé.
(6 AVHIL 1S69.)
Plaintes au sujet de la saisie des navires espagnols.
l'ro parte Catholivi Régis Oraluris ad Dominos Consiliarios Secrelioris Serenissittue
An(/liœ lieginœ (omilii resjmnsio.
Inier fœderatos regcs ac populos, vicinosquf quoscunque lioneslo commercio
utenles,adcontroversiarnmdiscutioiicm,ouni gravamina aui rapinae (MCtae praeicnduntur,
soient permitti relentiones bonortim, ut ex illis pacificatio querelarum, re cogniià, sub-
sequatur, eo tamen ordine ni nnllus extra proprios fines aliéna capere alt<'nlet ((|uod
bellicum est), neque retenia diripial, diripive permitlat, neque dislrahi, miiioriqiie pretio
quam quod œquum est, veudi con.«eniiat, personaruin habito utrinquc honesto respeclu.
Sicque, cum retentiones bonorum jussii rcgum aut prœsidum couceduniur, quœ anle
illorura publicala edicla aut praeter eorum tenorem deiinenlur, aut aliuiid^' rapiunlur,
raptave inferuntur, inprimis, niilla tergiversntione admissa, restiluenda ciiisentm-. Kt
quia absiwdum prorsus est locorum ac hominum exaciam designationcm petere, neque
sinere miserabilibus nantis domiim legati patere, generalem solummodo eorum lii.:
nientionem faciemus.
SUPPLEMENT. 74I
In hiis sunl Hispaiiica; itiives, in llis|)aniani u-ndere volenles, qu* multo anle edicta
jam vêla expiicanics, in poriii Hicrniulhensi à Viceadmirallio Arciiiro Sainbcriuono
absque causa sunl (ielenlœ, navisquc omncs quibus, xv deœnibiis, gubernacula adcinpta
per minislros regios futrunl : sunt auUm illa;, quaj pecuniam ad niilituui slipendiuni
in Belgicam Illnstrissinio Albœ Uuci deferebant.
Prima leientio pecunia; regia; Sudanionœ, die xvnu decembris facta fuit, scquens
vero in oeciiiuis parlibus, dccinio deinde die : qiiœ ullima exiculio p<'r procfatuni Ariu-
rum, Killigreuni, Jacobum Murum et alios ministros regios aden insolenier est perpe-
trala ut omnia quœ nnusquisque voluil, asportarit, effractis arcis omnibus, direptis
pecuniis atqiie fortunis naularum, quos etiam in pelaguni prtecipitnrunt, indigne de Ma-
jestate Calholici Uegis blaterantts, alque, ut .«anarcnl llispanorum aninios, quairiduuni
illos inedia aOlixcrunt, querenlcsque ac lamentantes ipse idem Viceadniirallins in car-
cerem conjici jnssit, exiractosque tandem niidos, absque vialico, prociil abegit : quse
quidem omnia a Regio Ounsiiio silentio prieiereuntur.
Omnes prefalse relentiones pecuniarum regiarum, inconsulto lanti régis Oraiorc, qui
frcquens apud Screnissimam Reginam adi-rat, sunt commissœ : imo etiam, codem pêne
die quo illi securilas, iitteraeque regiœ dntie sunt ad prœrectos purtuum, ah'oe bis con-
trnriœ secrète sunt emissae, sic ut una manu securilas, altéra raptus designarelur.
Itaquc, qui (pierelam de lllustrissimi Ali)8e Ducis cdiciis, tietenlioneque in Inferiori
Gcrmania facta prseicndunt, sun ipsius causa id iingere videntur ut nobiliiaii ac populo
vel levem saltem exeiisalionem obtrudant, cum Uux omnino nullum aliud quod seque-
rctur itcr haberei, islorumque forban ingenio factum videri posset, quod inaudilus
Assonviile, indigne haitilus, indigne sit etiam dimissus.
De furiosa vero pra;fati Oratoris delentione, quœ forsan neque a Turcis, noquc
a Seythis font eommissa, famulorumciue ejus ablegalione et tortura intenta, litleris
regiis interceptis, sublato saerusiinelo legaiioius jure, cum ad praefaluni poientissimum
principem res spectet, nihil nunc Oraior cxponil, sed illa suo lo<-o relinquii : boc lanium
admonens, ne de mandatis ac niliciis ab eo pneslandis, aliqua cura aliquis ex pitpfalis
dominis tangatur, neque in alieno negoiio sit euriosus.
Quœ post prscfati Legati deteniionem «inl subsceula, non esset facile reeenserr qua-
■iter, navibus alque holcadibus eapiivatis, bona earum a ministris Sirenissima? Re;:in«e,
prsedicto Arturo, Guiiieimo Ackins, Killigno, Ga<paM" Said «t innumeris aliis, sint
asportata et ab iliis cl a Gallis, in portubus, cum onuiium graiulatione, direpta et
vendila, ila ut lertia pars mercium ante eomissarionim adventum sit intercepta ut valo-
rem septingeniorum miiliuni ducaloruni exiequare possii. Fuit etiam inter praHloncs
prœdicius Bordoie qui, si legationem siiam, Screnissimam Reginam alloquendo, non
implcvit, aileram lanten parleni ut pnetla onusius ad (londeiisein PrincijM-m rediret. non
omisit.
742 SLPPLEMEINT.
Holcades autem dilissimœ xiu, quœ ex Hispnnia venicbanl, euin circa Pliniutheiiscrii
porlum subsistèrent, navis Nova Barcjua dicta, qiiœ Serenissimie Keginae certe fuit (si
alicui illam condixeril non multum in hae parte reCert, cum Majestatis enini ejus regio
vexillo expanso ac praefati Viceadmirnlii filio atque dotnestieo Bulst-lo ducibus), obviaiu
illis progressa, blandis verbis nomine Suae Majeslatis iilis securitatem promittens, eas
in portum duxil, jaelisque ancoris, et illaset nautas eaptivavii, pretiosiori onmi nieree
direpia. Ncque bic destilit, iiani ex ammonitione Jucobi Mur! qui ex aula regia eilato
eursu illuc porvcnit, slatini prœCalus Viceadniiralii locuni lenens quiiique ex ditionbus
boleadibus selefrit, rectoque Rocboliain periexii, ut ex alienis bonis Condei, tuni viven-
tis et Galliic Admiralii exereituni aleret. /Esliinantur autcm praefatae quin(|ue holcades
ad valorem centum quinquaginia inillia dueatoruni, reliqtiœ auteni omnes (|uœ Pli-
nuilbi, Hierniiiilii ae in loin occidiia regione tenentnr, ad vnloren» duoruni niillioniini,
aequa aeslimatione, referri possuni, eilia illnni, quani Guilielnius \^ inler, natu major,
in suo a Roclieila reditii, inlercepii, prspirrque undccini navigia, vino onusta, navesque
Neoportunenses, et alias de (niarimi capiiviiale Legatus Calholiei Régis iioiidum plene
est edoclus. Qua; vero junior Guilielnius W'inter, captis octo hoicndibus e Lusitanià
redeunlibus, sale, aromaiibus, signatoque argento oneratis, commisit, apcrte décla-
ra tio bellica est. Quantum vero ad demissionem veli, disiriciumque maris, ridicula
onuiino narratio <st. Ciassis certe regia eodem modo piralicani exercel, qno Corlene
et Keikem et Galli ipsius et illorum socii; videturque Hegium Consiliuin isla parvi
pendere, cum nequc ad probalorias informationes sinat spoliatos, ad demonstranda
damna, ad praefatum Oralorem accedere, omnesque aut illi obnoxios aul a quibus ista
comprelicndi possinl, carceri includat, aliqiio peregrino prœlexlti, Baptisiamque San-
Viclorcm a commissione subtrabat ne depraedaliones faclas penitiK ediseat, atque inter
iilos qui in Curia isliusniodi rébus moderandis sunt dcstinaii, illustrem Admirallium
dominaverit, cujiis familiaiibus et iocum teneniibus similis rniiia profieiseitnr.
IVon absimilis injuria a Jolianne Ackins Catbolici Régi amicita^ est inflicta, qui
regia classe, aliquonmique (ut dicitur) Consiliariorum ope atque borlatu, qiiarium jain
ad Régis potentissimi ocridentales ditiones (quœ Indiarum nomine appellantur) expe-
ditionem suseepit ennira fœdera ac regias leges, naves obvias diripiens, oppida e\pilans
et incendens, honiines, tam indigènes qnàm Hispanos (in quibus est nobilis Jobannes
Mendossa nunc in Hibernia asservatus) captivans: quem quidem Ackins oportet tandem
punire, aurumque omne atque argenlum eum mercibiis alque hominibus resiituere,
deque aliis ciiam depracdalionibus a piratis anglis et gallis ex Angliae portubus exeun-
tibus factis , intègre omnino satisfacere et mare libenim reddere : protestante in bis
omnibus prœfalo Oralore, prout ei licet et decet, in superioribus etiam proteslationibus
persislente. Nam non dubitatquin, si Serenissima Rei.'ina, Dominique Consiliarii pa-
ecm praetenderent, ab his injuriis abstinentes, agressionibus isiis bellii'is ilirepla,
ï^LPPLÉME^T. 743
iiavesque ta (orina, cum mercibus ac honiinibus captas, restitui iniegre facereiil, inv«-
sores acerrime puniendo, omnia praelerca aiile et prœier ordineni regiœ proclanialionii
relenta, slaiim, proiii aequum est, reddeieni. Quae qiiidem non consentit prœdictus
Orator, ut dttcntionis vel qiiovis alio qiisesito colore deiineantur, diversa enim omnino
causa subesi.
Oblala nobili Georgio Speake vj aprilis 1509.
(Mémoires de La Molht, t. I, j.. 3i9.)
MDCCCCVIII»"'.
Protestation de don Guérau d'Espèa.
(Juin 4869?)
Il s'oppose à la vente des marcliaiidiscs saisies en Angleterre.
Quelle ch' el Inibasciator di la Maesta del Re Caiolico suplica al S. Géorgie Espec dica
(' protesti da sua parte a In Serenissima Regina di liigliiltera è il sequenle :
Che atenlo noii e concessa facultà di pariare a Sua Maesta, li danni cite pcr queslo
ridundaranno a li vasalli de la Maesta del Re suc signore, siano tutti a conto de la
Maesta délia Serenissima Regina;
Che è credibile sapendo Sua Maesia Serenissima pcr boca del predetto Imbasciatore
le grandi rubarie che sono fatte a li subditi del Re suo signore, cosi nascondcndo come
rubando, vendendo, malvendendo e d'altre sorti, maltratando le navi, persone e robe
deii subditi di Sua Maesia, farebbe cessar simili mal( licii e castigarcbbe li delinquenii;
Che per averlo significato fin chi a li signori del suo Consiglio non si esseguilo
rnnedio alcuiio.
Anzi hors si intende d'una nova cumissione donata a homini mollo Iwssi e necessiiaii
in tosa di tanta imporlancia come è, esiimar e far vcndere mercaniie di luia valuta,
come sono le ritenuie per commendamenio di Sua Maesta, clie apcriengono a vasalli di
quella del Re Calolico suo signore, la (jual eomissione, con lale intenio e |)er uli persom
maneggiata, è non solo dannosa, ma infâme e al tutto indegna d'osser esseguita, d<' la
quale non potrono nascerc se non caltivi eiïelli, eslimando li béni e mcrcanzie inde-
gnamente e cosi tranferendoli e vendendoli, massime che si conosce chiaramcnte avcr
in questo maiieggio fraude manifesta, coino piu in parlicularc lianbbe mosiralo a
744 SUPPLEMENT.
V. Maesta delto imbasciatore, esscndo ascoltalo; ma non sondoli concesso ne le altre vie
gio. . ., ne avendo allro camino se non qnesto da noiificarlo a V. Maesta con la débita
rivercnza che si deve a tanta Regina, protesta di quella comissionc e deli alli che da
qiiella se segniranno noeevoli a subditi di Sua Maesta Catolica y dali altri precedenti
fatli contra ragionc o contra l'intracorzi delà Casa di Inghilterra e di Borgona, supli-
cando la Maesta Sua comandi rivocar delta nuila comissione et metter buona guanlia
nelc robe, o altrimente man lar restituirle.
E cosi suplica al detio S. Georgio Espec, como huomo deputato per portar la parola
da dctto Imbiasciatore a la Serenissima Régna, li facia intendere queste qnerele del
detto Imbasciatore, dando relalione da parte del averle dette a Sua prefala Maesta, per
che delto Imbasciatore, conforme al officio suo, ne possa dar conto e ragione a chi si
eonverra.
{Archive» de Simancas, E$lado. Le<f. 826, fol. 124)
TABLE DES MATIÈRES.
liNTKODlCTION • I
1611. — Guzman de Sylva à Cecil. Londres, 3 seplembre 1K67 1
1012. — Ricliard Clougli à Grcsliam. Anvers, 7 septembre 1367 ib.
1013. — Tliomas Dulion à Gresliam. Anvers, 7 septembre 1S67 4
1014. — Avis d'Anvers. 7 septembre lo67 5
1015. — Richard Clougli à Gresbam. Anvers, 11 septembre 1 Î567 6
1010. — Richard Clough à Gresham. Anvers, 14 septembre 1567 8
1017. — Alexandre Lynzeo à llieiiard Clongb. Bruxelles, 13 septembre 1367. 11
1618. — Guzman de Sylva à Cecil. Londres, 10 septembre 1567 lî
1619. — Richard Clougb à Gresliam. Anvers, 21 septembre 1567 .... ib.
lO'SO. — Richard Cloiigh à Gresbam. Anvers, 23 septembre 1367 .... 13
1621. — Richard Clougb à Gresbam. Anvers, 25 septembre 1367 .... 14
1022. — Richard Clougb à Gresbam. Anvers, 28 septembre 1567 .... 15
1623. — Thomas Dutton à Gresbam. Anvers, 28 septembre 1367 18
l(i24. — Guzman de Sylva à la reine d'Angleterre. Londres, 6 octobre 1567 . 20
1023. — Guzman de Sylva à Cecil. .Même date ià.
1020. — Richard Clougb à Gresbam. Anvers, 6 octobre 1367 ib.
1627. — Riehard Clougb à Cecil. Anvers, 7 octobre 1367 Ï3
1628. — Guzman de Sylva à Cecil. Londres 10 octobre 1367 2ÎJ
1029. — Guzman de Sylva à Cecil. Même date •'*•
1050. — Richard Clougb à Gresbam. Anvers, 14 octobre 1567 il>.
1(551. _ Guzman de Sylva au Conseil Privé. Londres, 17 octobre 1367. . . 26
1632. — Richard Clougb à Gresbam. Anvers, 19 octobre 1367 27
1053. — Le seigneur de >\'ackcn à Guzman de Sylva. Ile de Wight, 23 octo-
bre 1567 W
Tome V. 'J*
746 TABLE DES MATIERES.
Pages.
1634. — Le seigneur de Wacken à lie de Wight, 24 octobre lo67. . 30
163b. — Rieliard Clough à Gresliam. Anvers, 26 octobre 1567 52
1636. — Adolphe BIjieven à Gresbain. Anvers, 1" novembre lo67 . ... 54
1657. — Ricliard Clough à Grcsham. Anvers, 2 novembre 1567 35
1 638. — Richard Clough h Gresham. Même date 37
1639. — Ricliard Hiil à Cecil. Londres, 14 novembre 1567 38
1640. — Gurman de Sylva à Cecil. Londres, 19 novembre 1567 43
1641. — Guzman de Sylva à Cecil. Même date ib.
1642. — La duchesse de Panne à la reine d'Angleterre. Bruxelles, 21 novem-
bre 1567 ib.
1643. — Avis d'Anvers. 23 novembre 1567 44
1644. — Adolphe Blyleven à Gresham. Anvers, 29 novembre 1567 .... 46
1645. — Richard Clough à Gresham. Anvers, 50 novembre 1567 .... 49
1646. — Avis d'Anvers. 50 novembre 1567 52
1647. — Richard Clough à Gresham. Anvers, 3 décembre 1567 54
1648. — Richard Clough à Gresham. Anvers, 14 décembre 1567 55
1 649. — Avis d'Anvers. 22 décembre 1 567 56
1650. — Le seigneur de Lumbrcs à Cecil. Rue, 26 décembre 1567 . ... 58
1651. — Avis de Bruxelles. 27 décembre 1567 59
1652. — Avis d'Anvers. Il janvier 1568 61
1655. — Avis d'Anvers. 18 janvier 1568 62
1654. — Avis d'Anvers. 25 janvier 1568 63
1655. — Les comtes de Nuenaer et de Hoogslraeten à la reine d'Angleterre,
Cologne, 26 janvier 1568 65
1656. — Le duc d'Albe à la reine d'Angleterre. 7 février 1568 66
1657. — Avis d'Anvers. 8 février 1568 67
1658. — La comtesse de Homes à la reine d'Angleterre. >\"eert, 10 février
1568 68
1659. — Avis d'Anvers, 15 février 1568 69
1660. — La reine d'Angleterre au duc d'Albe. 21 février 1568 72
1661. — Avis d'Anvers. 22 février 1568 73
1662. — Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre. Dilienbourg, 29 février
1568 75
1663. — Avis d'Anvers. 29 février 1568 76
1664. — Avis d'Anvers, 6 mars 1 568 77
1665. — Avis d'Anvers. 7 mars 1568 78
1 666. — .\vis d'Anvers, 8 mars 1 568 79
TABLE DES MATIÈRES. 7i7
r<g«i.
1667. — Avis d'Anvers. 15 mars 1SG8 79
1668. — Avis d'Anvers. 17 mars 1568 81
1669. — Avis d'Anvers. 21 mars lu68 if,.
1670. — Avis d'Anvers. 27 mars 1568 82
1671. — Avis d'Anvers. 28 mars l.'iGS 8ô
1672. — Avis d'Anvers. 31 mars 1568 84
1673. — Le duc d'AIbe à la reine d'Anglelerre. Bruxelles, 6 avril 1568 ... 80
1674. — Le duc d'Albe à Guzman de Sylva. Bruxelles, 6 avril 1568. ... 87
1675. — Avis d'Anvers. 11 avril 1568 88
1676. — Avis d'Anvers. 11 avril! 568 lA,
1677. — Thomas Uiilton à Gresham. Anvers, 18 avril 1568 89
1678. — Avis d'Anvers. 19 avril 1568 91
1679. — James Spencer à Ceci!. Dantzick, 23 avril 1568 92
1680. — Avis d'Anvers. 25 avril 1568 94
1681. — Avis d'Anvers. 26 avril 1568 96
1682. — Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre. Horn!>ach,29 avril 1.568. 98
1683. — Le prince d'Orange à Cecil. Hornbach, 29 avril 1568 th.
1684. — Avis d'Anvers. 29 avril 1568 99
1685. — Avis d'Anvers. 2 mai 1.568 101
1686. — Le duc d'Albe à Guzman de Sylva. Bruxelles, 8 mai 1568 . . . 103
1687. — Avis d'Anvers. 12 mai 1568 100
1688. — Avis d'Anvers. 16 mai 1568 107
1689. — Guzman de Sylva à Cecil. 20 niai 1568 ih.
1690. — Randal Starkey el Georges Kniglitley à Cecil. Berg-op-Zoom , juin
1568 .' 108
1691. — Lord Windsor à Cecil. Louvain, 5 juin 1568 110
1692. — Henri Lee à Cecil. Anvers, 6 juin 1568 112
1693. — Avis des Pays-Bas. Fin juin 1568 113
1694. — John Mcrsh à Cecil. Fin juin 1568 HS
1695. — Nouvelles des Pays-Bas. Fin de juin 156« 116
1696. — John Mersh à Cecil. Anvers, 4 juillet 1568 119
1697. — Guzman de Sylva à Cecil. 5 juillet 1568 120
1698. — Adrianus Junius à la reine d'Anglelerre. 9 juillet 1568 121
1699. — AdrianusJunius à Cecil. 9 juillet 1568 122
1700. — La reine d'Angleterre au comlc Edzard d'Oosl-Frise. Londres, 11 juil-
let 1568 . • •*•
1701. — Guzman de Sylva à la reine d'Angleterre. 14 juillet 1568 .... 124
748 TABLE DES MATIERES.
PlRM.
1702. — Avis des Pays-Bas. IG juillet lo6S 126
1703. — Guzman (le Sylva à Cecil. Londres, 17 juillet l.'iGS 128
1704. — Avis des Pays-Bas (Extrait). Anvers, 17 juillet 1568 ib.
1705. — Thomas Windebank à Cei-il. 18 juillet 1S68 129
1706. — Avis des Pays-Bas. 19 juillet 1568 131
1707. — Lord Cobham à Cecil. Groningue, 23 juillet 1568 133
1708. — Anonyme à Ceeil. 23 juillet 1568 154
1709. — Le duc d'Alhe à la reine d'Angleterre. Rheyden, 24 juillet 1568 . . 135
1710. — Avis des Pays-Biis. Londres, 24 juillet 1568 ib.
1711. — Avis des Pays-Bas. 25 juillet 1568 136
1712. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 28 juillet 1568 137
1713. — Les lords d'Ecosse au due d'Alhe. Largs, 50 juillet 1568 .... th.
1714. — Lord Cobham à Cecil (Extrait). 3 août 1568 139
1715. — Le chancelier Scheyfve au comte de Leicesler. 6 août 1568. . . ib.
1716. — Lord Cobham à Cecil. 6 août 1.568 140
1717. — Lord Cobham à Cecil. 7 août 1568 ib.
1718. -- John Mcrsh à Cecil. Anvers. 8 août 1568 141
1719. — Sylvestre Bride à Oswald Wilkinson. 9 août 1.568 142
1720. — Lord Windsor à Cecil. Aix, 14 août 1568 143
1721. — Lord Cobham à Cecil. 14 août 1568 144
1722. — John Mersh à Cecil. Anvers, 15 août 1568 145
1723. — Avis des Pays-Bas. 15 août 1568 146
1724. — Avis des Pays-Bas. 15 août 1568 147
1725. — Christophe Mundt à Cecil. 17 août 1568 ib.
1726. — Le duc d'Albe à la reine d'Angleterre. Bois-le-Duc, 20 août 1568. . 149
1727. — Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre. Romersdorf, 21 août
1568 150
1728. — Le prince d'Orange à Cecil. Romersdorf, 22 août 1568 151
1729. — Avis des Pays-Bas. 26 août 1568 152
1730. — John Mersh à Cecil. Anvers, 29 août 1568 153
1731. — Plainte de don Guzman de Sylva. Septembre 1568 155
1732. — à Cecil. Septembre 1568 156
1733. — John Mersh à Cecil. Anvers, 5 septembre 1568 157
1734. — Dettes de la reine d'Angleterre. 5 septembre 1568 159
1755. — Requête de Guzman de Sylva. Vers le 10 septembre 1568 .... ib.
1736. — Avis des Pays-Bas (Extrait). Anvers, 12 septembre 1568 160
1737. — Avis des Pays-Bas. 18 septembre 1568 ib.
TABLE DES MATIÈRES. 7i9
PaflW.
1738. — John Mershà Cecil (Exilait). 19 sepiembre 1868 i63
1759. — Avis (les Pays-Bas (Kxtrait). Anvers, 19 septembre 1508 .... 105
1740. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 19 se|ilen)bre 1508 ib,
1741. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 24 septembre 1568 166
1742. — Don Guéraii d'Ks|)ès à Ceeil. Londres, 27 septembre 1568 . . . . 167
1743. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 10 oetobre 1568 168
1744. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 10 octobre 1568 169
1745. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 10 octobre 1568 170
1746. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 10 octobre 1568 ib^
1747. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 12 octobre 1568 171
1748. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 13 octobre 1568 172
1749. — Avis des Pays-Bas (Extrait). Anvers, 14 octobre 1568 173
1750. — Georges Giipin à Anvers, 17 octobre 1568 ib.
1751. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 24 oetobre 1508 174
1752. — Lord Cobham à Cceil (Extrait). 25 octobre 1568 175
1753. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 30 octobre 1568 ib.
1754. — Georges Giipin à Cecil. Anvers, 51 octobre 1568 176
1755. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 31 octobre 1568 177
1756. — Anglais réfugiés aux Pays-Bas. Novembre 1568 178
1757. — Avis des Pays-Bas (Extrait). Anvers, 3 novembre 1508 ib.
1758. — Le duc de Brunswick à la reine d'Angleterre. Ilarburg, 5 novembre
1568 179
1759. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 12 noveml)re 1568 181
1760. — Avis des Pays-Bas. Cateau-Cambrcsis, 17 novembre 1568 .... 182
1761. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 21 novembre 1568 183
1762. — Georges Giipin à Cceil. Anvers, 29 novembre 1568 184
1763. — Avis des Pays-Bas. Fin de novembre 1568 185
1704. — Plainte commerciale. Décembre 1568? 190
1765, — Les marchands anglais des Pays-Bas à la reine d'Angleterre. Dé-
cembre 1508 'f*-
1700. — Le duc d'AIbo à la reine d'Angleterre. Cateau-Cambrcsis , 1" dé-
cembre 1508 *93
1767. — William Hawkins à Cceil (Analyse). 3 décembre 1508 194
1768, — Avis des Pays-Bas. Anvers, 12 décembre 1508 *•
1709. — Arthur Champernowne à Cecil (Analyse). 19 décembre 1508 . . . 197
1770. — Edouard Horsey à Cecil. 20 décembre 1508 •*•
1771. — Don Guérau d'Espès au ducd'Albe (En chiffre. — Analyse). Londres,
21 décembre 1568 '^^
750 TABLE DES MATIERES.
P.ge..
1772. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chilTrc. — Analyse). Vers
le 22 décembre 1568 199
1773. — J. Junius à Cceil (Analyse). 25 décembre 1568 20()
1774. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En ebiiïre. — Analyse). Vers le
25 décembre 1568 ib.
1773. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En cliiffre, — Analyse). Vers le
27 décembre 1568 202
1776. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En cbiiïrc). Londres, 30 dé-
cembre 1568 203
1777. — Arthur Champernowne aux lords du Conseil (Analyse). 1" janvier
1569 .205
1778. — Arthur Champernowne à Cecil (Analyse). 1" janvier 1569 . . . . 206
1779. — Lope de la Sierra à Antonio Guaras. 1" janvier 1569 ib.
1780.— Lord Cobham à Cecil (Extrait). 3 janvier 1569 208
1781. — Lord Cobham, gardien des Cinq-ports, à Cecil (Extrait). 3 janvier
1569 209
1782. — Jean Heeremans à Jean de Backere. Londres, 3 janvier 1569 . , . 210
1785. — Thomas Uowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Extrait). 4 janvier
1569 211
1784. - William Soulhwick à Cecil (Analyse). 4 janvier 1569 212
1785. — Nicolas Bacon à Cecil (Analyse). 5 janvier 1569 ïb.
1786. — J. Junius à Cecil. Londres, 5 janvier 1569 ib.
1787. — ProL'lamation de la reine d'Angleterre (Analyse). 6 janvier 1569 . . 213
1788. — Embargo sur les navires espagnols (Analyse). 6 janvier 1569 ... 214
1789. — Thomas Rowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Analyse). 6 janvier
1569 ib.
1790. — Thomas Rowe, lord-maire de Londres, à Cecil (Analyse). 7 janvier
1569 ib.
1791. — Thomas Offley, maire de l'Étape, à Cecil (Analyse). 7 janvier 1569. 215
1792. — Les marchands aventuriers aux lords du Conseil (Analyse). 7 janvier
1369 " ,-6.
1795. — Déclaration faite au nom de la reine d'Angleterre à l'ambassadeur
d'Espagne. 8 janvier 1569 216
1794. — Mémoire présenté par le lord-maire et les marchands de Londres.
8 janvier 1569 218
1795.— Don Guérau d'Espès à Jérôme de Curiel. 8 janvier 1369 .... 219
1796. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 8 janvier 1569 ib.
TABLE DES MATIERES. 78!
Ptt«.
1797. — Instructions données à Christophe d'Assonleville. Bruxelles, 9 janvier
ISG'J 220
1798. — Don Guéimi d'Esi-cs au duc d'AILc (En chilFie). LundreK, 9 junvier
1569 227
1799. — Georges Knigliiley au Conseil. 9 janvier 1 509 229
1800. — Déclaration de don Guéniu d'Espès. 10 janvier l.'»G9 i7y.
1801. — Don Guérau d'Espès au duc d'Alhe. Londres, 10 janvier lo()9. . . 253
1802. — Don Guérau d'Espès à Jérôme de Curiel. Londres, 10 janvier 15G9 . 234
1803. — Rapport de Robert llarrison. Vers le 10 janvier lî)69 255
1804. — Les marchands de l'Etape aux lords du Conseil. Il janvier 15G9 . . 23G
1803. — Arthur Champernovvnc au Conseil. 12 janvier 1569 ib.
1806. - Henri Knollis à Cecil. Londres, 12 janvier 1569 237
1807.— Charles L'tenhove à Mundt. Baie, 13 janvier 1569 2.38
1808. — Christophe d'Assonleville au duc d'Albe. Calais, li janvier I56U . . 239
1809. — Déclaration du Conseil privé à don Guérau d'Espès. H janvier 1569 . 242
1810. — Le lord-maire de Londres Thomas Rowe à Cecil. 14 janvier 1569. . 244
1811. — Le docteur Dale à Cecil. 14 janvier 1569 246
1812. — Don Guérau d'Espès aux lords du Conseil privé. 16 janvier 1569. . i6.
1813. — Le comte d'Arundel à don Guérau d'Espès. Nonsueh, 16 janvier 1569. 248
1814. — Le comte Jean d'Oost-Frise à Cecil. Aurich, 16 janvier 1569 . . . ib^
1815. — Christophe d'Assonleville au duc d'Albe. Calais, 17 janvier 1569 . . 249
1816. — Francis Knollis à la reine d'Angleterre. 17 janvier 1569 250
1817. — Mémoire de Cecil. 18 janvier 1569 2.'J3
1818. — Mémoire des marchands aventuriers (Analyse). 19 janvier 1569 . . 262
1819. — Christophe d'Assonleville à la reine d'Angleterre. Rochestcr, 20 jan-
vier 1369 ià.
1820. — Lord Cobham à Ceci!. 20 janvier 15G9 264
1821. — Thomas Taylor à lord Cobham. 20 janvier 1569 ib.
1822. — Thomas Taylor à lord Cobham. Rochesler, 20 janvier 1369 . . . 265
1823. — Le lord-maire Thomas Rowe à Cecil. 23 janvier 1569 266
1824. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 23 jan-
vier 1569 267
1825. — Le duc d'Albe à Christophe d'Assonleville. Bruxelles, 23 janvier 1369. 268
1826. — Le lord-maire Thomas Rowe au lord du Seel Nicolas Bacon. 25 jan-
vier 1369 : . : ^^^
1827. — Déclaration laite par .M. d'Assonleville aux députés du Conseil prive.
26 janvier 1369 ^"^^
752 TABLE DES MATIERES.
Pages.
1828. — Plainte des marins espagnols arrêtés à Darmoulh. 28 janvier 15)69 . 271
1829. — Questions à adresser à Chrisioplie d'Assonlevillc. 29 janvier 15G9. . 272
1830. — Message porté par M. Willy à Christophe d'Assonlevillc. 29 janvier
1569 273
1831. — Déclaration de Christopiie d'Assonlevillc aux lords du Conseil privé.
29 janvier 1569 274
1852. — Christophe d'Assonlevillc à Cecil. Londres, 30 janvier 1569 . . . 276
1833. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Albe. Londres, 31 janvier 15G9 . 277
1834. — Le docteur Lewes, juge de l'Amirauté, à Cecil. 31 janvier 1569 . . 280
1835. — Mémoire de Ceeil. Vers le 1" février 1569 281
1856. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Alhe. Londres, 1"^ février 1569 . 283
1857. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Albe. Londres, 3 février 1569. . 28S
1858. — Bernard Hampton à Cecil. 3 février 1569 286
1839. — Christophe d'Assonlevillc à la reine d'An>jh'terre. Londres, 5 février
1569 287
1840. — Thomas Gresham à Cecil. Londres, 6 février 1569 288
1841. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Albe. Londres, 7 février 1569. . 289
1842. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Alhe. 7 février 1569 292
1845. — Thomas Gresham à Cecil (Analyse). 10 février 1569 294
1844. — Réclamation de deux marchands anglais (Analyse). 13 février 1569 . ib
1845. — Le duc d'Albe à Christopiie d'Assonlevillc. Bruxelles. 14 février 1569. f6.
1846. — Don Gucrau d'Espès au duc d'Albe. Londres, 14 février 1569. . . 297
1847. — Avis de Londres. Vers le 18 février 1569 t6.
1848. — Relation de Thomas Gresham. 19 février 1569 299
1849. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 29 février
1569 300
1850. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'.4lbc. 20 février 1569 .... 302
1851. — Réponse de Christophe d'Assonlevillc à Mildmay. 22 février 1569 . 304
1852. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 25 fé-
vrier 1569 306
1853. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 24 février
1569 307
1854. — Le docteur Mundt à Cecil. Cologne, 24 février 1569 308
1855. — Plainte de don Guérau d'Espès au sujet d'actes de piraterie. 25 fé-
vrier 1569 309
1856. — Christophe d'Assonlevillc au duc d'Albe. Londres, 25 février 1569 . 310
1857. — Réponse du Conseil privé à Christophe d'.Assonleville. 22 février 1569. 511
TABLE DES MATIÈRES. 753
p*i«.
1858. ~ Le docteur MuiKlt à Cecil. Cologne, 2G février 1569 315
1859.— Cliiistophc d'AssoulevilIc au duc d'Albe. 27 février 1569 . . . . 316
1860. — Mémoire de l'ambassadeur espagnol (Analyse). Mars 1569 .... 320
1861. — Lopc de la Sierra aux lords du Conseil (Analyse). Mars 1569 . . ib.
1862. — Clirisiopiie d'Assonleville au duc d'Albc. Londres, 1" mars 1.509. . 321
1863.— Ordre do la reine d'Anglelerre. 1" mars 1569 ib.
1864. — Requête de don Guérau d'Espès. 4 mars 1569 322
1865. ^ Le duc d'Albc à Christophe d'Assonleville. 7 mars 1569 323
1866.— Le duc d'Albc à Christophe d'Assonleville. 7 mars 1569 325
1867. — Christophe d'Assonleville à la reine d'Angleterre. Douvres, 8 mars
1569 326
1868. — Lord Cobham à Ceeil. Cantoriiery, 8 mars 1569 327
1869. — Lord Cobham à Cecil (Extrait). Cantorbery, 8 mars 1569 .... 328
1870. — Lord Cobham à Cecil (Extrait). Cantorbery, 11 mars 1569 ... ib.
1871. — Note de don Guérau d'Espès. 13 mars 1569 329
1872. — Requête de don Guérau d'Espès. 14 mars 1569 ib.
1873. — Don Guérau d'Espès au duc d'.Vlbe (En chiffre). Londres, 15 mars
1569 331
1874. — Avis d'un Italien à don Guérau d'Espès. 15 mars 1569 333
1875. — Plainie commerciale. 18 mars 1569 335
1g7C. _ Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres , 20 mars
1569 it>.
1877. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès. V^ers le 20 mars 1569 . . 337
1878. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). 21 mars 1569. . . 338
1879. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 23 mars
1569 '■<'•
j 880. — Relafion de Christophe d'Assonleville. Vers le 25 mars 1569 . . . 340
1881. — La duchesse de Suffolk à Cecil (Extrait). 29 mars 1569 353
1882. — Proclamation du duc d'Albe (Analyse). Bruxelles, 31 mars 1569 . . 354
1883. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 2 avril
1569 "*^^
1884. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 10 avril
1569 '^J
1885. — Réponse du Conseil privé à don Guérau d'Espès. 11 avril 1569 . 362
1886. — Proclamation de la reine d'Angleterre (Analyse). 15 avril 1569 . . 364
1887. — Don Guérau d'Espès au due d'Albe (En chiffre). Londres, 16 avril
1569 •*•
Tome V. ^^
7S4 TABLE DES MATIERES.
1888. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 19 avril
1569 366
1889. — Le duc d'Alhc à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 20 avril
1569 568
1890. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 23 avril
1569 369
1891. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès (En chiffre). Winjirfield,
23 avril 1569 371
1892. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). 29 avril 1569 . . 373
1895. — Don Guérau d'Rep"s nu due d'Albe (En chiffre). Londres, 29 avril
1569 574
1894. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 29 avril
1569 375
1895. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 30 avril
15G9 576
1896. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès (En chiffre). 30 avril 1569.) 377
1897. - J. Aldaye à Cecil (Extrait). 50 avril 1569 379
1898. — Interrogatoires de certains corsaires au sujet des lettres de marque
délivrées par Louis de Nassau. 6 mai 1569 580
1899. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 15 mai
1569 384
1900. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès (En chiffre). Wingfield,
16 mai 1569 585
1901. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 18 mai 1569 386
1902. — Réponse de don Guérau d'Espès au Conseil privé. 21 mai 1569 . . ib.
1903. — L'évcque de Ross à don Guérau d'Espès (En chiffre). 22 mai 1569 . 587
1904. — Avis des Pays-Bas. Emden, 27 mai 1569 * . . . 589
1905. — Le duc d'Alhe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers, 50 mai
1569 390
1906. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 51 mai
1569 391
1907. — Giovanni Suigo à don Guérau d'Espès (En chiffre). 51 mai 1569 . . 393
1908. — Le docteur Mundt à Cecil. 51 mai 1569 ib.
1909. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 1" juin
1569 594
1910. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 9 juin
1569 597
TABLE DES MATIÈRES. 75»
fagM.
1011. — La reine d'Éeossc au duc d'Albe. Wingfield, 13 juin 1569 . . . . 999
1912. - Don Guérau d'Kspès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 14 juin
1369 400
1913. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 16 juin
1569 401
1914. ~ Don Guérau d'Espès au due d'Albe (En chiffre). Londres, 19 juin
1569 404
1915. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En cliiffre). Bruxelles, 21 juin
1569 406
1916. — Thomas Fiesco au Secrétaire Albornoz. Londres, 22 juin 1569 . . 409
1917. - Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 27 juin
1569 411
1918. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 27 juin
1569 414
1919. -- Avis des Pays-Bas. 30 juin 1569 416
1920. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 1" juillet
1569 417
1921. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 2 juillet
1569 421
1922. — ïiiomas Fiesco au Setréiairc Albornoz. Londres, 2 juillet 1569 . . 423
1923. - Avis des Pays-Bas. Anvers, 2 juillet 1569 425
1924. — Propositions présentées par Guido Cavalcanti. 7 juillet 1569 . . . ib.
1925. — La reine d'Ecosse au duc d'Albe. Winglield, 8 juillet 1569. ... 456
1926. - Avis des Pays-Bas. Anvers, 10 juillet 1569 427
1927. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 13 juillet
1569 428
1928. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. Bruxelles, 14 juillet 1569 . . 429
1929. - Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 15 juil-
let 1569 *30
1930. — Don Guérau d'Espès au due d'Albe (En chiffre). Londres, 17 juillet
1569 *3t
1931. — Avis des F^ays-Bas. Anvers, 17 juillet 1569 . , 432
1932. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. Londres, 22 juillet 1569 ... 433
1933. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 23 juillet
1569 *^*
1934. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 24 juil-
let 1569 ♦5î*
756 TABLE DES MATIERES.
Page».
i9û5. — Don Gnéra» H'Kspèf! »ii duc d'Albe (En chiffre). Londres, 25 juillet
4569 436
1956. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 5! juillet 1569 437
1957. — Don Guéraii d'E«pés au duc d'Albe (Eu chiffre). Londres, 1" août
1569 458
1938. • — Don Guérau d'Espès au due d'Albe (En chiffre). Londres, 2 août 1569. 439
1959. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 2 août 1569 440
1940. — Le duc d'Albe à don Guéran d'Rspès (Kn chiffre). Bruxelles, 11 août
1569 441
1941. — Le duc d'Albe i'i don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 13 août
1569 442
1942. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 13 août
1569 443
1943. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. Londres, 15 août 1569 . . . 444
1944. — Instructions données par don Guéran d'R«pè.« à Jacques Burgues.
16 août 1569 443
1945. — Note de don Guérau d'Espès. 16 août 1569 446
1946. — Le due d'Albe à don Guérau d'Espès l'Eu chiffrel. Bruxelles, 24 août
1569 447
1947. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. Bruxelles, 25 août 1569. . . 448
1948. — Le docteur Dale au Conseil privé. Londres, 25 août 1569 .... ib.
1949. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe. Londres, 27 août 1569 . . . 450
1950. — ■■ Don Guérau d'E«pès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 30 août
1569 ib.
1951. — Georges Speke à Cecil. Londres, 50 août 1569 452
1952. — Avis des Pays-Bas. Emden, 50 août 1569 453
1955. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès. Wingficld, 3 septembre
1569 484
1954. — Le duc d'.AIbe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers, 4 sep-
tembre 1569 453
1955. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 4 sep-
tembre 1569 456
1956. — Le Secrétaire Albornoz à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers,
5 septembre 1569 457
1957. — Don Guérau d'Espès an duc d'Albe (En chiffre). Londres, 6 sep-
tembre 1569 458
1958. — Avis des Pays-Bas. An vei"s, 17 septembre 1569 459
TABLE DES MATIÈRES. 797
ffm.
1959. — Antonio de (ïunras au duc d'Albc. Londres, 18 septembre 1K69 . . 460
1960. Avis des Pays-Bas. Anvers, 22 septembre 1569 463
1961. — Don Gucrau d'Espès au duc d'Albc. Londres, 25 septembre 1569 th.
1962. - Don Guérau d'Espès à Cccil. Londres, 27 septembre 1569 . . . . 464
1963. — Insiruclions données par le due d'Allie ii Chiappino Vitelli. Vers le
28 septembre 1569 466
1964. — Le duc d'Albe à la reine d'Angleterre. Bruxelles, 50 septembre !569. 473
1965. - Le due d'Albc à don Guérau d'Espès. Bruxelles, S octobre 1569 . . 474
1966. — Don Guérau d'Espès à Georges Spekc. Londres, 7 octobre 1569 . . 475
1967. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 9 octobre 1569 ib.
1968. — Cliiappino Vitelli au duc d'Albe. Graveiines, 10 octobre 1569. . 476
1969. — Le duc d'Albc à Cbiappino Vitelli. Bruxelles, 12 octobre 1569 . . 478
1970. — Le duc d'Albc à don Guérau d'Espès (En cliiffrc). Bruxelles, 13 oc-
tobre 1569 479
1971. — Cbiappino Vilelli au duc d'Albe. Calais, 13 octobre 15<)9 .... 480
1972. — Cbiappino Vitelli au duc d'Albc. Douvres, 15 octobre 1569 . . . 482
1973. — Cbiappino Vilelli au duc d'Albc. Londres, 16 octobre 1569 . . 483
1974. — Avis des Pays-Bas. Hambourg, 16 octobre 1569 485
1975. "- Louis de Nassau au comte de Leicester. Saintes, 17 octobre 1569. . 48<i
^976, _ Le due d'Albc à Cbiappino Vitelli. Bruxelles, 19 octobre 1569 . ib.
1977. _ Le due d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 20 oc-
tobre 1569 487
1978. — Chiappino Vitelli au duc d'Albc. Colcbrook, 23 octobre 1569 . . . 488
1979. Note de Cecil sur la négociation avec Cbiappino Vitelli. 29 octobre
1569 ^^'^
1980. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Colcbrook, 3! oc-
tobre 1569 *93
1981. — Cbiappino Vitelli au duc d'Albc. Colcbrook, 31 octobre 1569 . . . 494
1982. — Ridolfi à do.n Guérau d'Espès. Novembre 1569? 499
1983. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 3 no-
vembre 1569 î^OO
1984. — Le due d'Albe à Cbiappino Vitelli. Bruxelles, 3 novembre 1569 . 501
1985. — Avis des Pays-Bas. Hambourg, 4 novembre 1569 •*•
1986. — Leduc d'AlIre à Chiappino Vitelli. Bruxelles, 6 novembre 1569 . . 504
1987. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 7 no-
vembre 1569 ^^^
1988. — Chiappino Vitelli au duc d'Albe. Colcbrook, 7 et 8 novembre 1569. 505
758 TABLE DES MATIERES.
1989. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffré). Londres, 8 no-
vembre 1 S 69 , 508
1990. — Le duc d'Albe à Chiappino Vilclli. Bruxelles, 12 novembre 1569. . 5l'9
1991. - Leduc d'Albe à don Gucrau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 15 no-
vembre 1569 510
1992. — Le Secrciaire Alboinoz à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles,
13 novembre 1569 511
1993. — Le duc d'Albe à Ciiiappino Vilelli. Bruxelles, vers le 17 novembre
1569 512
1994. — Chiappino Vitelli au duc d'Albe (parlie en chiffre). Colobrook, 18 no-
vembre 1569 513
1995. — Chiappino Vilelli au duc d'Albe. Colebrook, 19 novembre 1569 . . 522
1996. — Thomas Fiesco au Secrélaire Albornoz. Londres, 20 novembre 1569. 524
1997. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. Bruxelles, 22 novembre 1569. 528
1998. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 26 novembre 1569 529
1999. — Avis des Pays-Bas. Hambourg, 29 novembre 1569 530
2000. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 1" dé-
cembre 1569 ib.
2001. — Le duc d'Albe ù don Guérau d'Espès. Bruxelles, 4 décembre 1569 . 532
2002. — Le duc d'Albe à Chiappino Vilelli. (En chiffre). Bruxelles, 4 dé-
cembre 1 569 533
2003. — Chiappino V^ilelli à Cecil. Colebrook, 4 décembre 1569 537
2004. - Insiruelions données à des niarcliands. Vers le 4 décembre 1569 . . ib.
2005. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 6 décembre
1569 539
2006. — Chiappino Vilelli au duc d'Albe. Colebrook, 6 décembre 1569. . . 541
2007. — Proelamalion de la reine d'AngIclerre. 6 décembre 1569 543
2008. — Avis des Pajs-Bas. Anvers, 7 décembre 1569 544
2009. - G. A. à John Mersh. 8 décembre 1569 i6.
2010. — Chiappino Vilelli au duc d'Albe. Colebrook, 17 décembre 1569 . . 546
2011. — Thomas Fiesco au Secrélaire Albornoz. Londres, 17 et 19 décembre
1569 549
2012. - La reine d'Anglelerre au due d'Albe. Windsor, 19 décembre 1569 . 554
2015. — Chiappino Vilelli au duc d'Albe. Colebrook, 19 décembre 1569 . 555
2014. — John Mersh à Cccil (Exlrail). Vers le 25 décembre 1569 .... 559
2015. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. Bruxelles, 28 décembre 1569. 560
2016. — Mesures prises à Anvers pour assurer la eonscrvalion des marchan-
dises saisies. 29 décembre 1569 561
TABLE DES MATIÈRES. 709
2017. — Relation de Chiappino Vilelli. Fin (le décembre <Î569 563
2018. — Mémoire remis au comte de Lcici'Ster. I.'i70? JiMô
2019. — Mémoire sur le commerce d'Anvers. 1570? . .♦>88
2020. — Requête adressée à don Guérau d'Kspès. 1570? .»}89
2021. — Avis des Pays-Bas. Anvers, .3 janvier 1570 li'M)
2022. — Don Guérau d'Espès ù Cccil. Londres, 4 janvier 1570 iO,
2023. — Don Guérau d'Espès à Cecil. Londres, 18 janvier 1570 5yi
2024. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 18 janvier 1570 592
2025. — Avis des Pays-Bas. 22 janvier 1570 ib.
2026. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 2 février
1570 594
2027. — Le due d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 3 fé-
vrier 1570 597
2028. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 9 février
1570 601
2029. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 11 février
1570 602
2050. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 20 fé-
vrier 1570 603
2031. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (Eu chiffre). Londres, 25 février
1570 606
2032. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 3 mars
1570 607
2053. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 7 mars
1570 608
2034. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 8 mars
1570 611
2035. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 10 mars
1570 61*
2036. — Rapport d'un gentdhomme anglais. Vers le 15 mars 1570 .... 613
2037. — M. de Lumbres à Ceeil (Analyse). Londres, 27 mars 1570 . . . . 616
2038. — Le comte Jean d'Oost-Frise à la reine d'Angleterre (Analyse). 30 mars
1570 617
2039. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 31 mars
1570 '■*•
2040. — Le Secrélaire Albornoz à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles,
31 mars 1570 «'8
760 TABLE DES MATIERES.
Pagu.
2041. — Mémoire présenté par Thomas Fieseo à la reine d'Angleterre. 6 avril
1570 618
2042. — Mémoire des marchands des Pays-Bas. 6 avril! 570 621
2043.— John Mersh à Cecil. 11 avril 1570 624
2044. — Le duc d'Albe à don Gucrau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 16 avril
1570 626
2045. — Le Secrétaire Albornoz à don Gucrau d'Espès. Bruxelles, 16 avril 1570. 027
2046. — John Mersh à Cecil. 16 avril 1570 ib.
2047. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 19 avril
1570 631
2048. — La reine d'Ecosse à ilon Guérau d'Espès. 20 avril 1570 033
2049. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En cliidre). Londres, 21 avril
1570 634
2050. — Le prince d'Orange à la reine d'Angleterre. Dillcnbourg, 25 avril
1570 635
2051. — Le prince d'Orange à Cecil. Dillcnbourg, 25 avril 1570 636
2052. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espès. 50 avril 1570 637
2053. — Juan de Mendoza au duc d'Albe. Dublin, 30 avril 1570 638
2054. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 2 mai 1570. 042
2055. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers, 3 mai 1570. 643
2056. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 3 mai 1570. 645
2057. — Requête présentée par les marchands anglais au duc d'Albe. Anvers,
4 mai 1570 646
2058. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers, 9 mai
1570 650
2059. — Le secrétaire Albornoz à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers,
9 mai 1570 651
2060. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 10 mai
1570 652
2001. — Roberto UidoUi à don Guérau d'Espès. 13 mai 1570 653
2062. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 15 mai
1570 655
2065. — Avis des Pays-Bas. Bruges , 1 5 mai 1 570 656
2064. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 25 mai
1570 i(>.
2065. — Le seigneur de Lumbres à Cecil. Londres, 27 mai 1570 658
2066. — Le seigneur de Lumbres à Cecil. Houghton, 29 mai 1570 .... 659
TABLE DES MATIÈKES. Tfi
20(57. — La comtesse d'Egmont h la reine d'Angleterre. Cologne, 3 juin 1S70. 660
20(18. — John Filz-Wiiliiiin au comte de Leicestcr cl à Cecil. Anvers, ii juin
ib70 661
20C9. — Avis des Pays-Bas. Anvers, ;j juin 1i)70 66Î
2070. - Avis des Pays-Bas. Anvers, 5 juin 1570 663
2071. — Ordonnance du duc d'Albe. 13 juin 1570 664
2072. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espés (En chiffre). Chntsworth,
U juin 1570 ib.
2073. — Avis des Pays-Bas. Bruxelles, 17 juin 1570 665
2074. ~ Avis des Pays-Bas. Bruxelles, 18 juin 1570 666
2075. — Avis des Pays-Bas. 19 juin 1570 667
207G. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 19 juin 1570 ib.
2077. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 20 juin
1570 668
2078. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 23 juin
1570 669
2079. - Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès. Bruxelles, 24 juin 1570. . . 670
2080. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 24 juin 1570 671
2081. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Bruxelles, 28 juin
1570 »6.
2082. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 3 juillet
1570 672
2083. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 3 juillet 1570 674
2084. — Avis des Pays-Bas. Hambourg, 4 juillet 1570 »*.
2085. — Remontrances de John Fit/-VVilliam au duc d'Albe. 12 juillet 1570. 675
208(!. — Réponse du duc d'Albe à John Eitz-William. Vers le 25 juillet 1570. 678
2087. — Le duc d'Albe à don Guérau d'Espès (En chiffre). Anvers, 27 juillet
1570 Wt
2088. -^ Don Guérau d'Espès à Cecil. Londres, 27 juillet 1570 681
2089. — Le duc de Chàlellerault et autres seigneurs d'Ecosse au duc d'Albe.
Août 1570 »■*•
2090. — .Avis des Pays-Bas. Anvers, 5 août 1570 683
2091. — Déclaration de Godfried de >\inghe. 6 août 1570 684
2092. — Avis d'Angleterre. 8 août 1570 •*•
2093. Don Guérau d'Espès aux lords du Conseil. Londi^s, 12 ooùl 1570 . 686
2094. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 16 aoùl
1570 *•
Tome V. ^^
762 TABLE DES MATIERES.
2095. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 16 août 1570 688
2096. — Instructions données à Henri Cobham. Vers le 17 août 1570 . . . 089
2097. — La reine d'Angleterre au duc d'Albe. Perley, 18 août 1570 . . . . 692
2098. — Dettes de la reine d'Angleterre. 20 août 1570 i6.
2099. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 21 août
1570 093
2100. — Le comte de Hunlly au duc d'Albe. Aberdcen, 23 août 1570 . . . 694
2101. — Réponse du duc d'Albe à Henri Cobhani. 28 août 1570 095,
2102. — Henri Cobbam à CeciL Anvers, 28 août 1570 696
2103. — Le duc d'Albe à la reine d'Angleterre. Anvers, 31 août 1570 . . 698
2104. — Henri Cobham à la reine d'Angleterre. Anvers, 31 août 1570 . . . 699
2105. — Henri Cobham à Cecil. Anvers, 31 août 1570 700
2106. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 2 sep-
lembre 1570 705
2107. — Henri Cobham à Cecil. Anvers, 4 septembre 1570 706
2108. — Don Guérau d'Espès au duc d'Albe (En chiffre). Londres, 5 sep-
tembre 1 570 709
2109. — Don Guérau d'Espès à Christophe d'Assonlevillc. Londres, 16 sep-
tembre 1570 711
2110. — Avis des Pays-Bas. Anvers, 27 septembre 1570 712
SUPPLÉMENT.
958'''*. — La reine d'Ecosse à la duchesse de Parme. Aberdcen, 12 octobre
1562 713
1282''''. — Le cardinal de Granvelle à Guzman de Sylva. Baudoncourt. 28 mai
1564 714
1413''''. — La duchesse de Parme à Guzman de Sylva. Bruxelles, 2 août 1565. ib.
1413*". — Mémoire adressé à Guzman de Sylva. Bruxelles, 2 août 1565 . . 715
1584'*'». — Requête présentée à la reine d'Angleterre par les réfugiés des Pays-
Bas. 16 mai 1567 717
1584**'. — Les réfugiés des Pays-Bas à Cecil. 16 mai 1567 720
1595''''. — L'évéque de Winchester à Cecil. Farnham, 30 juin 1567. . . . i6.
1601K — L'évèque de Londres à Cecil. Fulbam, 22 juillet 1570 722
lOlS'''*. — L'évéque de Winchester à Cecil. Wolnesey, 19 septembre 1567 . 723
1647'''». — Don Guzman de Sylva à la duchesse de Parme. Londres, 4 décem-
bre 1567 724
TABLH: des MATIERES. 7li3
leyO""''. — La reine d'Ecosse à Guzman tle Sylva, (^arlyle, 4 juin \'.iM . . . Ti'i
169'2'''«. — La reine d'Ecosse à Guzmiin de Sylva. 21 juin 15fi8 /î»;
1692'".^ — La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva. 26 juin 1S68 7i7
IC92'i""'". — Guzman de Sylva à la reine d'Éoosse. 26 juin I.KiS H».
I692i"'"i"'. — Guzman de Sylva à la reine d'Ecosse. 29 juin 1568 .... 72H
J699i)i8_ — La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva. Carlyle, It juillet 1308 . . 72*.»
1703''". — Le Secrétaire Cecil à Guzman de Sylva, Ilavering, 17 juillet l.*}6«. 730
\^Q&>i\ _ Le comte de Leicester à Guzman de Sylva. Ilatlield, 20 juillet 15f»8. ih.
1706»". — La reine d'Ecosse à Guzman de Sylva. Bollon , 22 juillet 1568 . . 731
4715bis — |,a reine d'Ecosse à Guzman de Sylva. Holton, 31 juillet 1568 . . 732
1736bi9_ — Mémoire présenté par don Guérau d'Iispès à la reine d'Angleterre.
Vers le 15 septembre 1568? 733
1742''". — Avis des Pays-Bas. 5 octobre 1568 736
1762'"'. — La reine d'Ecosse à don Guérau d'Espés. 4 décembre 1568 . . . 737
17f,8'>«». — Lope de Sierra à don Guérau d'Espès. Soutliampton, 19 décembre
1568 • • •
17741''». _ [^ope de Sierra à don Guérau d'Espè.s. Soutliampton, 25 décembre
1568 .*•.'.■
]885bi.. —'^Réponse de don Guérau d'Espès aux lords du Conseil privé. 6 avril
1569
19081»'». — Protestation de don Guérau d'Espès. Juin 1569? 7*3
7.38
7.39
40
ERRATA.
Page 491, ligne U, au lieu de : n'ett venu, lises : m'ttt ttmu.
Page 51 1, ligne H , au lîeu de : Lrva, liseï : Ina [rfe genli\.
DH Netherlands (l
135 Relations ï
A^8 Pays-Bas et d«
1332
t. 5
PLEASE DO NOT 1
CARDS OR SLIPS FROM
UNIVERSITY OF TOROI