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Full text of "Revue belge de numismatique et de sigillographie"

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REVUE  BELGE 

DE 


NUMISMATIQUE 


sous  LES  AOSPICES  DE  LA  SOGliTi  ROÏALl  DE  NOMISMATIOUE 


MM.  LK  V'eB.  DE  JONGIIE,LKC'eTii.DKLIMBURG-STIHUMETA.i)EWITÏE. 


SOIXANTE  ET  DEUXIÈME  ANNÉE. 

AVEC  XII  PLANCHES  ET  79  FIGURES  DANS  LE  TEXTE 


BRUXELLES 

J.  GOEMAERE,    IMPRIMEUR   DU    ROI, 
fRue  de  la  Limite,  21. 

1906 


REVUE  BELGE  DE  NUMISMATIQUE 


REVUE  BELGE 


DE 


NUMISMATIQUE 


SODS  LES  AUSPICES  DE  LA  SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NOMISMATIOOE 


IDIREOTBXJI^S  s 


MM.  LB  V««B.  i)8JONGHE,Li5C'«  iH.uitLIMBURG-STIRUMRTA.DBWlTTE. 
SOIXANTE  ET  DEUXIÈME  ANNÉE. 


BRUXELLES, 

.).  GOEMAEIŒ,    IMPRIMEUR   DU    ROI, 
T{ue  de  la  Limite,  2 1 . 

1906 


3 


REVUE  BELGE 

DE 

NUMISMATIQUE 


LES  SIGNATURES  DE  GRAYEURS 

SUR    LES 

{Suite  (i).) 


PHILISTION  (?). 

Parmi  les  productions  monétaires  des  ateliers 
de  la  Grande  Grèce,  il  est  un  groupe  de  pièces 
portant  toutes  la  signature  <T>,  qui  se  rattachent 
par  leur  style  à  l'école  athénienne  de  Phidias  et 
offrent  un  contraste  marqué  avec  les  œuvres  des 
graveurs  de  l'Italie  et  de  la  Sicile. 

Reginald  Stuart-Poole,  dans  un  savant  article, 
Athenian  Coin-engr avers  initaly,  qui  parut  dans  la 
Numismatic  Chronicle^  de  i8S3,  a  eu,  le  premier, 
l'idée  de  rapprocher  le  type  le  plus  ancien  des 
monnaies  de  Thurium  de  son  prototype  athénien. 

«  Nous  savons  »,  dit  M.  le  professeur  Furtwân- 
gler,  «  qu'en  445  av.  J.-C,  une  dizaine  de  galères 
d'Athènes  firent  voile  vers  l'ouest  pour  fonder 
Thurium,  que  de  nombreuses  immigrations  de 
toutes  les  parties  de  la  Grèce  peuplèrent  rapide- 

(0  Vo\t  Revue,  igo3,  pp.  271  et  419;  1904,  pp.  5,  117,  241,  SSg  ; 
1905,  5,  129,  283,  387, 


ment  dans  les  quelques  années  suivantes.  Il  est 
naturel  que  la  nouvelle  colonie  eût  la  même  déesse 
protectrice  que  la  métropole,  et  sur  ses  monnaies 
figure  une  tête  directement  imitée  de  celle  d'A- 
thènes et  offrant  les  mêmes  caractéristiques  dans 
la  forme  du  casque,  l'arrangement  de  la  coiffure 
et  la  couronne  d'olivier.  (Cf.  Head,  Guide ^  etc., 
pi,  i3,  21,  23,  3o  et  les  imitations  de  ce  type  en 
Lycie,  ibid.,  pi.  ii,  38, 20,  39).  Mais  le  style  sévère, 
conservé  pour  des  raisons  externes  à  Athènes, 
disparut  bientôt  sur  les  monnaies  de  Thurium, 
qui  suivirent  le  style  de  l'époque.  Comme  seul 
vestige  de  l'ancien  prototype,  il  ne  leur  resta  plus 
que  le  traitement  des  cheveux  en  bandeaux  ondu- 
lés régulièrement  sur  le  front.  L'introduction  de 
ce  type  avec  les  cheveux  ondulés  sur  le  front  date 
certainement  de  l'époque  des  premières  émissions 
de  cet  atelier  (i).  L'existence  de  nombreux  coins, 

(1)  M.  Furtwângler  ajoute  en  note  :  les  petites  monnaies  de  la 
Nouvelle  Sybaris,  fondée  immédiatement  après  Thurium,  prouvent 
ceci  absolument;  la  têie  d'Athéna  est  exactement  identique  à  celle  du 
plus  ancien  type  de  Thurium.  (Garrlcci,  Le  Xtonete,  tav.,  108,  23, 
25;  Gardnfr,  Types,  p\.  I,  3i,  16,  18).  D'autres  imitations  de  ce  type 
de  Thurium,  que  l'on  retrouve  à  Kyme,  doivent  dater  d'avant  420  av. 
J.-C,  année  de  la  destruction  de  Kyme.  Head  [Htst,  num.,  p.  71  suit 
la  majorité  des  numismatistes  en  plaçant  les  monnnaies  de  T  rium 
après  420  av.  J.  G.  et  avec  le  type  Skylla  sur  le  casque  après  390, 
bien  que,  comme  le  prouve  le  style  du  visage  et  de  la  coiffure,  il 
doit  avoir  suivi  de  très  près  celui  avec  la  couronne  d'olivier.  Gardner 
(Types,  p  io3|  estime  les  dates  plus  correctement.  L'éditeur  de  Mas- 
tcrpiecesof  Greek  sculpture,  London,  1S93,  reproduit  sur  la  pi  IV, 
n*  j,  un  superbe  tétra  Irachme  du  plus  ancien  type  de  Thurium,  dont 
l'analogie  de  style  avec  les  monnaies  d'Athènes  est  des  plus  remarqua- 
ble (Brit.  Mus.  Cat.,  Italv,  Thur.  i). 


7 

en  légères  variantes,  prouve  que  ce  type  fut  long- 
temps en  faveur;  sa  place  dans  l'histoire  de  l'art 
est  fixée  par  le  fait  que  c'est  une  création  attique 
de  l'époque  où  Phidias  travaillait  au  Parthénon. 
Son  étroite  relation  avec  l'art  de  Phidias  est  très 
évidente  et  le  type  primitif  des  monnaies  de  Thu- 
rium  rappelle  la  tête  de  Lemnia  du  grand  sculp- 
teur athénien.  On  y  retrouve,  comme  sur  aucune 
autre  production  monétaire,  la  même  ligne  de 
profil,  le  même  modelé  délicat.  Un  peu  plus  tard, 
un  nouveau  type,  correspondant  au  style  posté- 
rieur de  Phidias  et  de  son  école,  paraît  aussi  sur 
les  monnaies  de  ce  même  atelier  et  offre  une  res- 
semblance frappante  de  détails  avec  la  tête  de 
l'Athéna  Parthénos  (Gardner,  Types,  etc  ,  pi.  V, 
i8;  — Garrucci,  op.  cit.,  tav.  io6,  g,  lo,  14). 

Parmi  les  monnaies  deThurium  du  type  ancien, 
celles  signées  <t>  sont  particulièrement  belles  de 
style  et  comprennent  des  statères,  où  le  casque 
d'Athéna  est  simplement  orné  d'une  couronne 
d'olivier  et  des  distatères  avec  le  monstre  Skylla 
comme  ornement  du  casque.  Je  ne  décrirai  que 
les  deux  types  principaux,  quoiqu'il  en  existe  plu- 
sieurs variantes,  dont  quelques-unes  sont  repro- 
duites sur  la  planche  VI  du  grand  ouvrage  de 
Furtwàngler,  Masterpieces,  etc. 

THURIUM. 

(Circa  445-420  av.  J.-C.) 

I.  /R.  Didrachme.Dm/.  Tête  dePallas  à  droite, 


coiffée  du  casque  athénien  entouré  d'une  couronne 
d'olivier  ;  au-dessus,  à  gauche,  <ï>. 

Revers,  0OYPION.  Taureau,  marchant  à  gauche; 
la  tête  baissée  ;  au-dessous,  un  oiseau  ;  en  exergue, 
un  poisson. 


Poids  :  7  7  ir. 


Head,  Guide,  pi.  XV,  7.  -  Num. 
CAro«.,i883,pI.  XI,  10.  -  Fur- 
twangler,  Masterpieces .  pi.  VI, 
3.  —  B.  M.  Gat.,  lUily,  p.  288, 
n"i4.— Cat.N.I.  V  T.,CLXVI, 
i3.  -  Cfr.  Evans,  Num.  Chroni 
de  1896,  pp.  1 38- 140. 


Cette  tête  d'Alhéna  fut  copiée  à  Néapolis,  comme 
il  est  facile  de  s'en  rendre  compte  en  comparant 
nos  deux  reproductions.  Elle  est  de  style  pure- 
ment attique. 

Num    Chron,    i883,  pi.   XI,  12  et 
Stuart-Poole,  loc.  cit. y  p.  6.  - 

FURTWANGLER,  OJtJ.  C/Y.,  pi.   VI.  4. 


2.  yî^.  Tétradrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas  à 
droite,  portant  un  casque  athénien  à  cimier,  orné 
du  monstre  Skylla,  de  la  ceinture  duquel  sQrtent 


des  têtes  de  chiens  ;  sur  le  couvre-nuque,  un  grif- 
fon à  droite. 

Revers,  0OYPIÛN.  Taureau  se  ruant  à  droite  ;  en 
exergue,  un  poisson  à  droite. 

Poids  :  i5.8  gr 

Bunbury  Sale,  lot  n»  iSy.  — Head, 

Guide,  pi.  XXV,   17.  —  Fried- 

lander  et  Sallet,   Das  Mûn:^- 

cabinet,  n^  741.— Ma  planche  I, 

n»   1.  —   FURTWÀNGLER,  0/7,   Cit., 

pi.  VI, 5.     Gardner,  Types  etc. 
pl.  V,  17. 


Le  didrachme  de  ce  type  existe  aussi  (Ct.  B.  M. 
Cat.,  Italyj  p.  292,  n^  5o). 

Le  graveur  de  ces  deux  types  de  monnaies,  dont 
le  second  estsensiblement  postérieur  au  premier, 
est  sans  doute  encore  le  même  artiste  qui  signe  ^ 
une  intéressante  série  monétaire  de  Térina.  «  Thèse 
dies  »,  dit  Furtwàngler,  «are  most  probably  the 
work  of  the  artist  who  signs  w^ith  a  <I>  in  Terina, 
and  whose  personality  makes  itself  so  distinctly 
felt  on  its  coinage  (compare  Stuart-Poole,  Num, 
Chron.,  i883,  26g  sqq.,  pl.  XI,  XII).  His.style,  in 
the  design  of  the  seated  Nike  of  the  reverse  (notre 
n"  3),  for  instance,  bears  so  surprising  and  un- 
mistakable  a  resemblance  tothat  ofthe  Parthenon 


frieze  that  he  must  hâve  stood  in  the  closest  rela- 
tions to  the  artist  of  the  frieze  —  in  other  words, 
to  Pheidias.  His  activity  in  Terina  is  evidently 
somewhat  later  than  his  Thurii  period,  for  the 
Thurii  work  recalls  the  style  of  the  Lemnia, 
while  the  head  ofthenymph  on  the  coins  of  Terina 
is,  like  the  reverse,  in  the  manner  of  the  Parthe- 
non  frieze.  Thèse  coins  of  Terina,  following,  as 
they  do,  closely  on  coins  of  the  period  in  which 
the  trammels  ol  archaic  convention  are  still  felt, 
must  from  évidence  of  style  be  dated  in  the  same 
time  as  the  Parthenon  frieze  —  i,  e.  betw^een  440 
and  430  B.  C.  » 

TÉRINA, 
(Circa  440-430  av.  J.-C.) 

3.  /R.  Didrachme.  Droit»  Tête  de  femme  à  droite, 
portant  un  collier  et  une  ampyx  ornée  de  chèvre- 
feuille et  de  fleurs  de  lotus;  derrière  le  cou,  ^; 
le  tout  dans  une  couronne  d'olivier. 


Revers.  TEPINAION.  Niké,  ailée,  portant  un  long 
chiton  avec  diploïdion,  et  le  peplon  sur  les  ge- 
noux, assise  à  droite  sur  une  amphore  couchée  à 
gauche;  elle  tient  un  caducée  dans  la  main  droite. 


1 1 


tandis  qu'un  oiseau  est  perché  sur  l'index  de  sa 
main  gauche. 


Poids  :  7.75  gr. 


B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  887,  n»  10.  — 
Cat.  N.l.  V  T.,  CLXXVIII,  25. 

—  Num  Chron.  i883,  pi,  XI, 
n"  2.  —  FurtwaNgler,  op.  cit., 
pi  VI,  n0  7.  —  Gardner,  op.  cit. 

—  Garrucci,  op.  cit. 

4.  /R.  Didrachme.  Droit.  TEPINAION.  Tête  de 
femme  à  droite,  portant  une  sphendonê,la  coiffure 
en  korymbos. 

Revers.  Pareil  au  précédent. 

B.  M.  Cat.,  op.  cit. y  p.  887,  no  11. 

—  Num.  Chron.,  r883,  pi.  XI, 
no  1. 

5.  /R.  Didrachme.  Droit,  Pareil  au  n«  2  ;  avec  la 
signature  $. 

Revers.  Niké,  ailée,  assise  à  gauche  sur  un  cippe 
cubique,  inscrit  ATH,  dont  l'un  des  côtés  est  orné 
d'une  couronne;  elle  tient  un  caducée  dans  la 
main  gauche,  et  de  la  main  droite  elle  soutient 
un  vase  qui  repose  sur  ses  genoux  et  qu'elle  rem- 
plit à  une  fontaine  dont  l'embouchure  a  la  forme 
d'une  tête  de  lion  fixée  au  mur  ;  dans  le  bassin  de 
la  fontaine  un  cygne  nage  vers  la  gauche. 

B.  M  Cat.,  Italy,  p.  388  no  12.— 
Ct.  Car.,  N  1.  V  T.,  CLXXVIII^ 
26,  —  Num.  Chron. y  i883,  pi. 
XI,  3.  —  Raoll-Rochette,  op. 
cit. 


12 


6.  /R.  Didrachme.  Droit,  Pareil  au  n*  4,  avec  la 
coiffure  en  korymbos  ;  derrière  le  cou,  <I>. 

Revers,  TEPINAION.  Niké,  ailée,  assise  à  gauche 
sur  un  siège  à  quatre  pieds,  jonglant  avec  deux 
balles  dont  Tune  est  en  l'air  et  l'autre  repose  sur 
le  dos  de  sa  main  droite;  elle  appuie  la  main 
gauche  au  bord  du  siège. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  388,  n»  i3.  — 
Cf.  Car.,  N.I.V.T.,  CLXXVII,6. 
—  Num.  Chron,,  i883,  pi  XI,  4. 


7.  /R.  Didrachme.  Droit,  Pareil  au  n*  6. 
Revers,   Niké,   assise  sur  un  cippe  cubique  à 

gauche,  les  ailes  étendues  ;  elle  tient  un  caducée, 
le  manche  en  avant,  et  une  couronne. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  388,  n©  14.— 
Num.  Chron,,  i883,  pi.  XI,  5. 

8.  /R.  Didrachme.  Droit,  Pareil  au  n*  6. 
Revers,   Niké,  assise  sur  un    cippe  cubique  à 

gauche,  les  ailes  étendues  ;  elle  tient  un  caducée 


i3 

dirigé  vers  le  sol  et  appuie  la  main  gauche  au  bord 
du  cippe  ;  sur  la  base  du  cippe,  $. 

B  M.  Cat.,  Italy,  p.  388,  n»  16.— 
Num.  Chron.,  i883,  pi.  XI,  no6. 
—  Coll  Evans.  Burlington, F.  A. 
Ex.  pi.  CL,  io5. 


Les  didrachmes  signés  <^,  appartiennent  à  la 
période  du  grand  art  et  sont  infiniment  supé- 
rieurs comme  style  à  ceux  du  graveur  II,  qui 
paraît  avoir  été  un  élève  de  l'artiste  $.  Le  type  de 
la  tête  de  Térina  des  n"'  6  à  8  a  beaucoup  d'ana- 
logie dans  la  composition  avec  celui  des  tétra- 
drachmes  de  Syracuse  de  style  transitionnel. 
(Vide  R.  Stuart,  Poole,  loc,  cit.,  p.  4.)  «  They  are 
remarkable  for  beauty,  skill,  and  balance,  and  the 
présence  of  two  types,  that  alreadynoticed  (n^'^ô-S) 
and  another  (n°"  3-5),  surrounded  by  an  exquisitely 
drawnwreath  ofwild  olive,  affording  another  proot 
of  thepowerin  varietythat  marks  the  engraversof 
Terina.  The  reverse  présents  Nike  in  changing 
attitudes  of  a  singular  playful  grâce,  alone  pa- 
ralleled  by  the  similar  types  of  the  Fountain 
Nymph  of  the  Thessalian  Larissa.  We  see  her 
resting  on  an  overturned  hydria;  seated  on  a  base 
and  drawing  water  with  the  same  vessel  from  the 


fountain  in  the  wall  ;  in  a  chair,  throwing  and 
catching  two  balls  on  the  back  of  herhand,  repeat- 
ed  in  a  différent  form  at  Larissa,  and  also  in  two 
instances  seated  on  a  base.  In  ail  subjects  but 
that  of  the  game  of  bail  she  holds  the  caduceus. 
In  the  first  casealittlebird  rests  onher  hand(no3), 
in  the  last  but  one  (n°  7),  she  bas  a  wreath  besides 
the  herald's  staff.  The  composition  in  ail  cases  is 
masterly.  In  the  first  instance  (n'^S),  Nike  has  just 
alighted,  and  sits  with  perfect  balance,  her  half 
open  wings  aiding  her  in  a  position  otherwise  dif- 
ficultto  maintain.  Her  draperyis  still  drawn  back 
by  the  wind.  The  figure  is  seen  beneath  the  dra- 
pery,  in  the  manner  of  the  balustrade  in  the  Tem- 
ple of  Nike  Apteros.  A  stream  flows  from  the 
overturned  hydria,  and  a  flower  springs  up  from 
the  watered  earth.  The  skill  of  the  work  as  a 
whole  is  marvellous.  The  large  curves  suggested 
and  returning  inwards,  the  equal  proportion  of 
the  subject  to  the  space  thus  naturally  filled  in, 
and  little  subtleties  such  as  the  manner  in  which 
the  shoulder  of  the  right  wing  forms  a  kind  of 
nimbus  for  the  head,  are  truly  admirable.  With 
ail  this  care  for  détail  the  work  is  large.  Note 
especially  the  grand  forms  of  the  wings  depicted 
with  the  usual  sagacity  of  the  Greeks  in  the  inner 
side,  where  the  orders  of  the  feathers  are  longer 
in  appearance  than  on  the  outer  side.  The  Nike 
at  the  fountain  is  as  masterly  in  poise  (n''  4). 
She  balances  the  weight  of  the  hydria  held  on  her 


i5 

right  arm  by  striking  the  foot  of  the  herald's  staff 
into  the  ground  behind,  and  resting  her  right  foot 
against  the  base  on  which  she  sits.The  subject  is 
unusual  in  the  background  of  delicately  drawn 
stone  wall,  and  the  swan  swimming  in  the  basin 
beneath  the  fountain.  The  third  type  is  the  game 
of  bail  (n°  6),  another  picture  of  every-day  life, 
yet  more  playfulthan  the  last,leadingus  from  the 
motives  of  sterner  artto  those  of  the  terra-cottas, 
though  treated  more  severely  than  the  familiar 
post-Alexandrine  works  in  that  material.  The 
remainingforms  are  similar,  but  thesubjects  more 
dignified.  »  (Poole,  loc.  cit.^  pp.  4-5.) 

Il  est  très  probable,  suggère  M.  le  professeur 
Furtwângler,  que  nous  retrouvons  la  même  main 
d'artiste  sur  le  revers  d'une  monnaie  dePandosia, 
également  signée  <ï>.  Le  jeune  chasseur  assis  est 
tout  à  fait  dans  le  goût  de  la  frise  du  Parthénon. 
Le  droit  est  encore  plus  remarquable,  en  ce  qu'il 
nous  présente  une  tête  de  Héra  de  face,  avec  les 
cheveux  flottants,  des  deux  côtés,  —  «  another 
instance,  »  ajoute  l'auteur  précité,  «  of  the  more 
récent  Pheidian  tendency,  which  we  see  brought 
to  expression  in  certain  figures  of  the  Parthénon 
frieze  and  in  the  Dioscuri  of  Monte  Cavallo.  The 
whole  scale  of  gradation  from  the  Lemnia  to  the 
Dioscuri,  which  we  trace  in  the  large  monuments, 
is  exactly  reproduced,  step  by  step,  in  the  works 
ot  a  die-cutter.  »  (Op,  cit.j  I,  p.  106.) 


i6 


PANDOSIA. 
(Après  45o  av.  J.-C.) 

Q.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  la  déesse  Héra 
Lakinia,  portant  un  haut  stéphanôs  orné  de  pro- 
tomes de  griffons  et  de  chèvre-feuille;  boucles 
d'oreilles  et  collier  de  perles  avec  lourds  penden- 
tifs. 

Revers,  IIANAOSIN.  Pan  chasseur  assis  à  gauche 
sur  un  rocher  ;  à  ses  pieds,  un  chien  couché  ;  de- 
vant lui,  un  Terme  barbu  contre  lequel  est  appuyé 
un  caducée  entouré  d'un  filet  ;  dans  le  champ,  la 
signature  d'artiste,  $.  Le  Terme  porte  quelque- 
fois l'inscription  :  MAAY2  (?). 

Poids  :  8  grammes. 

Collection  Wigan  (catalogue  de 
vente  Carfrae,  pi.  II,  n»  34.  — 
R.  STUART-PooLE,o;?.aY,,  pi. XI, 
14.  —  Head,  Hist.  Nu7n.,  p.  90. 
—  B.  M.  Cat.,  Italy^  p.  370, 
no  2,  var.  —  Furtwangler,  op. 
cit.,  pi.  VI,  10.  —  Head,  Gtdde, 
pi.  XXV,  22. 

«  La  thèse  de  M.  le  professeur  Gardner  »  [Types, 
p.  121)  ditFurtwàngler,  «  qui  suggère  que  l'artiste  1> 
pourrait  être  Phrygillos,  l'auteur  (?)  du  taureau  du 


'7 
revers  de  la  monnaie  de  Thurium,  n'est  pas  admis- 
sible, parce  que  le  style  de  cet  artiste  est  entière- 
ment différent.  » 

VÉLIA. 
(Après  45o  av.  J.-C.) 

Stuart-Poole  attribuait  le  didrachme  suivant, 
de  style  superbe,  au  graveur  0  des  monnaies  de 
Thurium,  Térina  et  Pandosia,  mais  il  est  certain, 
comme  le  croit  M.  le  professeur  Furtwângler  [op, 
cit.,  I,  p.  io6,  note  3)  que  cette  monnaie  est  d'une 
date  sensiblement  postérieure. 

10.  /R.  Didrachme.  Droit,  Lion  à  droite;  en 
exergue,  un  hibou  :  grènctis. 


Revers  Tête  de  déesse  à  droite,  les  cheveux  on- 
dulés et  enroulés  au  sommet  de  la  tête,  portant 
un  collier  et  des  boucles  d'oreilles;  devant,  un 
sarment  de  vigne  avec  grappe  de  raisin  et  feuille  ; 
entre  la  tête  et  le  sarment, la  signature  $  (Cette 
tête,  dit  M.  le  D--  Head,  Hist,  Num,,  p.  74,  est  du 
plus  beau  style, et  ressemble  à  celle  des  médaillons 
de  Syracuse.) 

Poids  :  7.5o  gr. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  pooy,  n"  84.  — 

PooLE, loc.  cit.,  p.  276,  pi. XI,  1 3 

-  Coll.  Maddalena,  pi.  IV,  1. 


i8 

Un  graveur,  0ÏAI2  de  Tarente,  d'une  époque 
postérieure,  s'est  servi  d'une  décoration  de  feuille 
de  lierre  dans  le  champ  d'un  de  ses  types  moné- 
taires, peut-être,  comme  le  suggère  M.  le  D*^ Evans, 
réminiscence  de  l'exquise  ornementation  de  la 
jolie  pièce  décrite  ci-dessus. 

J'ajouterai  encore  quelques  observations  de 
M.  E.  J.  Seltman,  sur  la  question  du  graveur  <I>  de 
Térina,  car  elles  méritent  d'être  notées  ici  :  «  The 
discovery  of  this  supposed  artist  0  was  made  by 
the  late  keeper  of  coins  (seeiVww.  Chron,,  i883),  but 
he  evolved  it  out  of  awell  known  fallacy  of  his, 
viz.  that  the  art  as  show^n  in  the  coinages  of  the 
West,  the  Centre,  and  the  East  of  the  Greek  world, 
each  showed  quite  a  spécial  character  of  its  ow^n. 
I  hope  you  understand  my  position.  I  neither 
think  that  ^  of  Terina  was  an  engraver,  nor  do 
I  think  that  he  was  not.  I  simply  hâve  no  opinion 
on  the  subject.  What  I  do  think,  however,  is  that 
nobody,  hitherto,  has  shown  sufficient  reason 
that  he  was.  D"^  Arthur  Evans,  in  his  very  clever 
Horsemen  of  Tarentum  virtually  admits  that  he  has 
not  proven  his  case  for  the  artists,  when  he 
speaks  of  the  possibility  of  the  engravers  being 
acting  Mint-managers  as  well.  —  Well  —  why  not 
go  a  step  further,  and  (in  order  to  make  quite  sure 
of  catching  the  artist)  say,  the  engravers  were 
Mint-managers  and  city  magistrates.  »... 


iq 


PHILISTION  ? 

(0,  1>1,  $IAI2) 

Quoique  je  décrive  les  monnaies  suivantes  sous 
le  même  titre,  il  est  plus  probable  qu^elles  appar- 
tiennent à  plusieurs  graveurs,  bien  que  l'un  ou 
l'autre  puisse  avoir  travaillé  dans  plus  d'un  ate- 
lier. Stuart-Poole  (Num.  Chron.,  i883,  p.  273)  a 
cru  pouvoir  identifier  l'artiste  0  des  monnaies  de 
Thurium,  Térina  et  Pandosia,  etc.,  avec  celui  qui 
signe  01,  0IAI2TI  ou  OIAlSTIÛN.  M.  le  D^  Arthur 
Evans  a  réfuté  cette  hypothèse  dans  Horsemen  of 
Tarentuniy  p.  iio  note;  et  M.  le  professeur  Furt- 
wângler  fait  en  outre  remarquer  que  la  monnaie 
de  Térina  portant  l'inscription  $IAI2  est  absolu- 
ment différente  de  style  de  celles  signées  $  et  con- 
sidérablement postérieure,  car  elle  est  sans  doute 
du  même  graveur  Philistion  que  nous  retrouvons 
à  Vélia,  Tarente  et  peut-être  encore  à  Métaponte 
et  à  Héraclée  vers  la  fin  du  quatrième  siècle  (Cfr. 
Evans,  loc,  cit.,  106.  sqq). 

HÉRACLÉE. 

(Environ  38o-3oo  av.  J.-C.) 

I.  /R.  Didrachme.  Droit.  TètQ  de  Pallas  à  droite, 
portant  un  collier  et  des  boucles  d'oreilles,  un 
casque  à  cimier  orné  sur  le  côté  d'un  hippocampe; 
derrière,  la  lettre  1, 

i?^z;^fs.HPAKAHIQN.Hercule,  nu,  debout  à  droite, 


20 

terrassant  un  lion;  derrière  lui,  un  arc  tendu  et 
une  massue;  entre  ses  jambes,  la  signature  ^. 

Poids  :  7.1 5  gr. 

PooLE.  loc.  cit.,  pi,  XI,  9.  —  B.  M. 
Cat.,  Italy,  p.  226,  no  12.  — 
Cf.  vente  Rome,  pi.  I,  23  (sans 
signature  au  rev.).  — -  Une  va- 
riété porte  la  lettre  *  sous  le 
menton  de  Pallas  dont  le  casque 
est  orné  du  monstre  Skylla  (vente 
Rothschild,  n»  40) 


La  lettre  2  du  droit  peut  fort  bien  aussi  repré- 
senter une  initiale  de  graveur,  ainsi  que  le  sup- 
pose Stuart-Poole  :  «  We  must  note  that  the 
obverse  of  the  coin  of  Heraclea  is  signed  I,  appa- 
rently  the  initial  of  another  artist  ot  the  same 
school.  Certainly,  the  hand  is  notthat  of  the  Teri- 
naean,  but  the  composition  of  the  reverse,  signed  î>, 
while  true  to  the  Attic  instinct  of  the  âge  ot  Phi- 
dias in  representing  a  suprême  struggle,  is  forskill 
of  composition  quite  comparable  totheTerinaean 
séries  of  the  engraver  <î\  The  subject  is  too  dissi- 
milar  for  more  than  a  conjecture  of  similar  origin, 
and  the  size  of  the  head  of  Herakles  is  unlike  the 
better  proportion  of  the  coins  compared.  While 
the  matter  is  thus  in  suspense,  an  additional  evi- 


21 


dence  for  identical  authorship  is  seen  in  the  small 
coin  of  Heraclea  signed  <I>,  which,  in  the  obverse, 
particularly  in  the  form  of  the  eye,  resembles  that 
of  the  Terina  séries  of  $,  while  the  exceptional 
springinglion  of  Velia  (pi.  XI,  i3)  is  like  the  same 
subject  of  the  reverse  (p.  6).  » 

2.  /R.  Hémidrachme.  Droit,  Tête  barbue  d'Her- 
cule à  droite,  coiffée  de  la  peau  de  lion;  au  des- 
sous, 0  :  grènetis. 

Revers,  ^^.  Lion  courant  à  droite;  ligned'exergue 
double. 

Poids  :  1 .35  gr. 

PooLE,  loc.  cit.,  pi.  XI,  8.  -  B   M. 

Cat.,  Italy,  p.  225,  n^  6. 

Une  troisième  pièce  (B.  M.  Cat.,  Italy,  n°  5i), 
signée  $1,  sera  décrite  plus  loin  sous  MAii.  Il  est 
possible  que  Philistion  ait  collaboré  à  l'exécution 
de  cette  monnaie,  pense  M.  Evans,  quoique  dans 
ce  cas  l'abréviation  est  sans  doute  celle  de  $IAi2. 

MÉTAPONTE. 
{Circa  340-3 1 5  av.  J  -G.) 

I.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  Déméter  à 
droite,  portant  un  voile  et  couronnée  d'épis  ;  elle 
porte  un  collier  de  perles  et  des  boucles  d'oreilles. 

Revers,  META  (adroite).  Epi  avec  feuille  à  gauche; 
sur  la  feuille,  une  souris  et  sous  la  feuille  la  signa- 
ture 0. 

Collection  Seltman. 

Le  droit  de  cette  monnaie  a  servi  de  prototype 


22 

à  celles  de  Tarente  à  la  tête  de  déesse  voilée.  Il  est 
généralement  signé  du  graveur  ApoUonios,  soit  en 
A  no  ou  An  {vide  supra). 

Une  superbe  variété  de  cette  monnaie,  signée 
au  droit  et  au  revers  ^  figure  dans  le  catalogue  de 
vente  Hirsch,  pi.  II,  97.  (Munich  —  XIV.  Novem- 
bre igo5.) 

Plusieurs  monnaies  de  Métaponte  portent  l'in- 
scription $1  qui,  dans  certains  cas,  pourrait  être 
l'abréviation  de  OIAÛ,  mais  il  est  plus  probable 
qu'elles  sont  l'œuvre  de  Philistion. 

2.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  Perséphone 
à  gauche,  couronnée  d'épis  et  portant  un  collier 
et  des  boucles  d'oreilles. 

Revers.  META.  Epi,  avec  feuille  à  gauche,  au- 
dessus  de  laquelle  une  amphore,  et  au-dessous,  ^1. 

Poids  :  7.90  gr. 

B.M.Cat  Jtaly,  p.  253,  n»  114.  — 

Car.,N.  I  V.  T.,  CLII,  76. 

3.  /R.  Didrachme.  Droit,  Type  du  n*  i  (ci- 
dessus)  ;  sans  grènetis  visible. 

Revers,  iMETA.  Épi,  avec  feuille  à  droite;  au- 
dessus  un  cratère,  et  au-dessous,  ^I. 

Poids  :  7-83  gr. 

B.  M.  Cat.,  ItalXt  p   264,  no  laS. 

4.  ^.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  déesse  à  gau- 
che, les  cheveux  réunis  dans  un  filet,  et  portant 
un  collier  et  des  boucles  d'oreilles. 

Revers,  META.  Epi,  avec  feuille;  entre  les  deux,  <ï>. 

Poids  :  H.  40  gr. 

B.  M    Cat.,  Italy,  p.  255,  n<>  i3o 


23 


NAPLES. 


Les  seules  monnaies  signées  <ï>  et  O-I  sont  des 
Hémilitra(?)de  cuivre  de  l'époque  comprise  entre 
320  et  280  av.  J.-C.  et  décrites  par  M.  Sambon 
{Les  Momiaies  antiques  de  r Italie ^  p.  256,  n°  6i5  et 
p.  260,  n°'  63o-632),  à  l'exception  d'un  didrachme 
reproduit  par  Stuart-Poole,  Num.  Chron.  i883, 
pi.  XI,  12,  signé  <î>.  La  tête  d'Athéna  qui  figure 
sur  cette  monnaie  est  copiée  du  type  deThurium. 
En  voici  la  description  : 

(4i5-38o  av.  J.-C.) 

/R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à  droite, 
coiffée  du  casque  athénien  à  aigrette  et  ornée 
d'une  couronne  d'olivier;  devant,  <ï>. 

Revers.  Taureau  androcéphale  courant  vers  la 
droite,  la  jambe  fléchie;  au-dessus  :  NEOOVTa. 

Poids  :  7.10  gr. 

Num.  Chron.,  i883,  pi.  XI,  12.  — 

FURTWANGLER,  Of.  Cit.,  pi.  VI,  4. 


Naturellement,  cette  monnaie  appartient  à 
Tépoque  du  plus  ancien  graveur  $,  comme  on  l'a 
vu  plus  haut. 


24 

TARENTE. 

En  considérant  les  signatures  des  artistes  API 
et  KAA,  nous  avons  remarqué  qu'elles  se  trou- 
vaient souvent  associées  d'une  manière  ou  d'une 
autre  sur  les  monnaies  d'Héraclée  et  de  Tarente 
à  celle  du  graveur  $  ou  ^i. 

Suivant  M.  le  D' Arthur  Evans,  l'artiste  $  qui 
signe  les  monnaies  contemporaines  d'Héraclée, 
Thurium,  Térina  et  Naples,  aurait  introduit  à 
Héraclée  le  type  de  l'Hercule  étouffant  le  lion  et 
importé  sur  le  sol  italien  les  traditions  d'art  athé- 
niennes (Cfr.  Poole,  Num.  Chron.  i883,  p.  26g seqq,) 

L'influence  du  type  d'Héraclée  de  l'Hercule  de- 
bout se  fait  sentir  sur  les  monnaies  tarentines  de 
la  même  période,  présentant  Taras  se  retournant 
sur  le  dauphin,  et  surtout  sur  les  dioboles  fédéraux 
dont  la  première  émission  remonte  précisément  à 
cette  époque  et  sur  lesquels  se  rencontrent  les 
initiales  K,  0,  etc. 

Evans,  Période  III,  38o-345  av.  J.-C. 

I.  /R.  Didrachme.  Droit.  Éphèbe  nu  («^«/tîttw) 
à  cheval,  marchant  à  gauche;  il  tient  par  la 
bride  un  second  cheval  marchant  à  côté  du  pre- 
mier ;  une  petite  Victoire  volant  derrière  lui  est  sur 
le  point  de  le  couronner  ;  dans  le  champ  à  gauche, 
K  ;  sous  le  cheval,  ^1  ;  le  tout  dans  un  cercle. 

Revers.  Taras  assis  de  côté  sur  un  dauphin  à 
gauche  ;  il  se  retourne  pour  frapper  de  son  trident 


25 

un  thon,  qui  nage  sous  le  dauphin  ;  au-dessous, 
des  vagues  avec  crêtes  d'écume;  dans  le  champ,  à 
droite,  A. 

Evans,  Horsemen^  e^c,  p.  60,  n»  1, 
pi.  III,  8.  —  Collection  Evans. 
—  Collection  M.  P.  Vlasto.  — 
Vente  Sambon,  Paris,  1899,  lot 
n»  71.  —  Berlin,  Beschr.  Illy 
n»  184,  pi.  XII,  mais  avec  K  à 
la  place  de  A, 


2.  /R.  Didrachme.  Droit,  Semblable  au  précé- 
dent. 

Revers,  Semblable  au  précédent,  mais  sans  lettre 
dans  le  champ,  et  le  trident  avec  une  barre  trans- 
versale au  sommet. 

Evans,  op.  cit.,  p.  60,  n»  2. —  Car., 
CXlV,  214. 

3.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable. 

Revers,  Pareil  au  précédent,  mais  sous  le  dau- 
phin la  lettre  H  et,  dans  le  champ,  un  cartoucheen 
relief  sans  inscription. 

B.  M. Cat.,  Italy,  no  i85  —  Evans, 
op.  cit.,  p.  60,  n»  3;  pi.  III,  7. 
—  Collection  Evans. 

4.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable. 

Revers,  Même  type  mais  sur  le  cartouche   en 


26 

relief,  traces  des  lettres  AP(i),  signature  du  graveur 
Aristoxenos. 

Collection  de  M.  P.  Vlasto.    • 


M.  Vlasto  qui  vient  d'acquérir  tout  récemment 
deux  exemplaires  admirables  de  conservation  de 
ce  type  remarquable  est  heureux  de  pouvoir  con- 
firmer, par  la  présence  indubitable  des  lettres  AP, 
sur  le  cartouche,  l'hypothèse  de  M.  le  D*"  A.-J. 
Evans  qui  dit,  page  52  de  ses  Horsemen  of  Taren- 
tum  :  «  In  the  one  case,  a  small  raised  tablet  appears 
in  the  field,  such  as  it  is  natural  as  in  the  instance 
above  given  to  associate  with  an  artists  signature, 
though  no  letter  can  at  présent  be  deciphered  on 
it.  On  the  fellow  coin  this  tablet  is  no  longer 
round,  but  its  exact  position  in  the  field  is  taken 
by  the  letter  A.  On  type  A,  I,  op  Period  iv,  beneath 
the  figure  of  the  horseman,  which  may  w^ell  be 
from  the  same  hand,  appears  the  signature  AP  :  ». 

5.  ^.  Didrachme.  Droit.  Semblable. 

Revers,  Taras,  sur  un  dauphin  à  gauche;  il 
pose  la  main  gauche  sur  le  dos  du  dauphin,  et  tient 
delà  main  droite  étendue  un  vase  à  une  anse; 

(i)  Sur  les  moulages,  les  lettres  ÂP  sont  peu  visibles,  mais  elles  le 
sont  très  distinctement  sur  Toriginal,  quoique  oblitérées  par  suite  du 
grand  relief  de  la  tessère  carrée. 


27 

dans  le  champ,  à  gauche,  la  lettre  K;  au-dessous, 
des  vagues. 

Evans,  op.  cit.,  p.  60,  n"  4.—  Car., 
CXIV,  21 3.  —  Musée  Brera, 
Milan. 

6.  /R.  Didrachme.  Droit,  Semblable. 

Rêver  s,  SemhlsihlQSiU  précédent,  maisTaras  tient 
dans  la  main  gauche  un  trident;  sous  le  dauphin, 
un  cartouche  en  relief  sur  lequel  les  traces  d'une 
lettre  (A?). 

Coll.  M.  P.  Vlasto. 

7.  /R.  Diobole.  Droit,  Tête  de  Pallas,  à  droite, 
coiffée  du  casque  athénien  à  aigrette,  orné  de 
Skylla  ;  sur  le  couvre-nuque,  $. 

Revers.  Hercule,  nu,  à  droite,  étouffant  le  lion, 
le  genou  droit  plié  sous  lui;  dans  le  champ,  à 
droite,  une  massue. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  204,  n»  334. 


Une  autre  variété  porte  l'hippocampe,  au  lieu  de 
Skylla,  comme  ornement  du  casque, 

8.  /R.  Diobole.  Droit.  Tête  d'Hercule,  aux  trois 
quarts  de  face  à  gauche,  coiffée  de  la  peau  de  lion; 
à  gauche,  une  massue. 

Revers.  —  Hercule,  nu,  à  droite,  étouffant  le 
lion;  entre  ses  jambes,  $. 

B.  M.  Cat.,  op.  cit.,  p.  2o5,  n»  35o. 
—  Coll.  M.  P.  Vlasto,  cf.  Revue 
belge j  1899,  pi.  VI,  no  10. 


2g 


g.  /R.  Diobole.  Droit,  Tête  d'Hercule,  à  droite, 
couronnée  de  la  peau  de  lion. 

Revers,  Type  semblable  ;  derrière,  skyphos  (?)  et 
massue;  au  dessus  AA;  derrière,  tH;  entre  les 
jambes  d'Hercule,  1$. 

B.  M.  Cat.,  op.  cit.,  p.  2o5,  n»  35i. 
—  Coll.  M.  P.  Vlasto  (ex.  coll. 
Maddalena),  pi.  II,  22. 


^P 


Il  existe  de  ces  trois  types  de  dioboles  plusieurs 
variétés,  signées  ^  ou  <^l  (cfr.  B.  M.  Cat.,  Italy, 
p.  206,  n'*^  354,  358  et  362). 

Des  oboles  de  différents  types  sont  signées  $  et 
^1,  et  appartiennent  peut-être  encore  au  même 
graveur. 

Evans,  Période  IV,  344-334  av.  J.-C. 

Le  type  de  Taras  assis  de  côté  sur  un  dauphin 
et  se  retournantpourfrapperdeson  trident  un  pois- 
son, reparaît  sur  deux  didrachmes  rares  de  cette 
période,  mais  signés  AP  ou  I  {Vide  Evans,  Types 
A*  et  F*).  Il  se  relie  à  un  autre  groupe  de  monnaies 
analogues,  offrant  les  signatures  associées  sur 
l'une  des  faces  ou  sur  les  deux,  de  KAA,  API  et  ^1. 

«  Thèse  coins»,  dit  M.  le  D' Evans,  «  exhibit 


29 

Taras  astride  on  his  dolphin  steed,  with  the  heel 
of  the  further  leg  drawn  back  slightly  behind  the 
other.  In  some  respects  they  represent  the  highest 
development  of  artistic  exécution  to  be  found  in 
the  whole  séries  of  Tarentine  issues.  They  are 
certainly  the  most  imposing.  In  the  rendering  of 
the  Eponymic  Hero,  hère  always  given  as  a  full- 
grown  Ephêbos,  a  golden  mean  is  observed  between 
the  somewhat  heavy  proportions  of  the  older 
canon,  and  theover-attenuation  of  the  style  which 
came  into  vogue  soon  after  this  date  There  is  a 
largeness  about  thèse  noble  types  of  Taras  which 
produce  an  impression  quite  disproportionate  to 
the  narrow  compass  of  the  coins.  It  is  interest- 
ing  to  observe  that  the  scheme  of  the  arms  and 
the  upper  part  of  the  hero*s  body  is  practically 
identical  with  that  of  the  fine  types  signed  A  and 
K  of  the  preceding  Period,  the  Herakleian  origin 
of  which  bas  been  suggested  above  ;  and  this  con- 
formity  supplies  an  additional  reason  for  iden- 
tifying  thèse  signatures  with  the  API  and  KAA  of 
the  présent  séries.  »  (Evans,  op,  cit,^  p.  70.) 

10.  /R.  Didrachme.  Droit.  Ephèbe  nu  couronnant 
son  cheval,  debout  à  droite,  et  relevant  le  pied 
gauche  de  devant;  au-dessous,  un  autre  éphèbe, 
nu,  enlevant  un  caillou  du  sabot  du  cheval;  dans 
le  champ,  à  droite,  $. 

Revers,  Taras,  représenté  comme  un  éphèbe 
obèse,  assis  de  côté  sur  un  dauphin,  tenant  delà 


3o 

main  droite  un  canthare  et  de  la  gauche  un  trident 
et. un  petit  bouclier  rond;  au-dessous,  E  et  des 
vagues. 

Evans,  op.  CîY  ,  p.  77,110  3;  pi.  IV,  3 
—  Coll.  M.  P.  Vlasto.  —  Coll 
A.-J.  Evans.  —  Burlington  F.  A.* 
pi.  CL,  33. —  B.  M.  Cat.,  etc.    ' 


■■0^'W^ 


Ce  même  type  de  droit,  signé  ^,  est  associé  à 
quatre  variétés  de  revers  (Evans,  p.  77,  n°i,  no  2, 
(Car.,  CXIV,  217),  n"  3  (reproduit  ci-dessus),  n«  4 
(Car.,  CXIV,  218)  et  n°  5  (B.  M.  Cat.,  184). 

II.  /R.  Didrachme.  Droit.  Cavalier  nu,  le  cheval 
trottant  à  droite;  il  pointe  sa  lance  vers  la  terre; 
derrière  lui,  un  grand  bouclier  rond  et  deux  lances; 
dans  le  champ,  à  gauche,  ^;  à  droite.  A;  sous  le 

cheval,       .    *  grènetis. 

Revers,  Taras  assis  sur  un  dauphin;  il  tient 
entre  les  mains  un  casque  à  aigrette,  vers  lequel 
il  incline  légèrement  la  tête;  dans  le  champ,  de 
chaque  côté,  une  étoile  de  huit  rayons;  sous  le 
dauphin,  <1>1. 

Evans,  type  H,  i;  pi.  IV,  n»  1 1.  — 
B.  M.  Cat.,  op.  cit.,  n»2i3  — 
Coll  M.  P.  Vlasto.  — Coll.  A -J, 
Evans  (Burlington  F.  A.  Cat.), 
pi.  CL,  n»  35. 


3i 


12.  Même  type,  de  style  admirable. 
Revers.  Type  semblable,  mais  sous  le  dauphin 
4>J  et  crêtes  de  vagues. 

Coll.  M. -p.  Vlasto. 


%J^^' 


i3.  /R.  Didrachme.  DroiL  Figure  virile,  nue, 
debout  à  gauche  et  se  retournant  à  demi  pour  sai- 
sir la  crinière  et  la  bride  d'un  cheval  marchant  à 
gauche;  il  tient  une  couronne  de  la  main  gauche 
qui  repose  sur  la  bride.  Le  cheval  est  monté  par 
un  éphèbe  nu;  au-dessus,  TAPANTINûN;  dans  le 
champ,  à  gauche,  h  ;  à  droite,  A  ;  sous  le  cheval, 
en  lettres  microscopiques,  KAA  ;  grènetis. 

Revers,  Taras,  représenté  comme  éphèbe,  à  che- 
val sur  un  dauphin  à  droite  ;  il  tient  de  la  main 
gauche  un  arc  tendu  et  deux  flèches,  et  dans  la 
main  droite,  derrière  lui,  encore  une  autre  flèche  ; 
au-dessous,  ^1. 

Evans,  type  L  i,pl.  IV,  8.  -  Coll. 
Santangelo  —Coll.  M.  P.  Vlasto. 
—  Vlasto,  op.  cit.,  pi.  Z,  n»  6. 


32 


Les  monnaies  décrites  ci-après  sont  signées  ^1, 
$IAi,  ou  01  Ail.  Dans  certains  cas,  la  signature  OJ, 
qui  se  rencontre  également  sur  des  monnaies  de 
Thurium  et  de  Métaponte,  peut  être  une  contrac- 
tion de  01 AO  ou  0IAi2,  mais  plus  souvent  celle  de 
0|Al2Tli2N,  dont  la  signature  complète  se  lit  sur 
des  monnaies  de  Vélia,  et  abrégée  en  01AI2TI  sur 
une  pièce  de  Térina. 

Le  graveur  Philistion  des  monnaies  de  Tarente 
de  l'époque  comprise  entre  334  et  33o  av.  J.-C.  se- 
rait aussi  celui  des  émissions  de  Vélia.  Il  y  a  beau- 
coup d'analogie  entre  les  types  créés  par  cet  artiste 
pour  ces  deux  ateliers  monétaires;  en  outre,  M.  le 
D"  Evans  fait  encore  remarquer  que  0IA12T1ÛN  et 
AP12T0ZEN02  ont  signé  de  la  même  manière  des 
monnaies  de  Vélia  et  d'Héraclée,  c'est-à-dire  sur 
le  casque  de  Pallas. 

Époque  d'Alexandre  de  Molosses,  334-33o  av.  J.-C. 

14.  /R  Didrachme.  Droit,  Cavalier  nu,  à  droite, 
pointant  sa  lance  vers  la  terre  ;  grènetis,  dans  le 
champ,  à  droite,  /R  ;  sous  le  cheval,  01. 

Revers.  Taras,  de  proportions  corpulentes,  à 
cheval  sur  un  dauphin  à  gauche,  son  pied  le  plus 
éloigné  pointe  devant  la  tête  du  dauphin.  11  pose 


3B 

délicatement  la  main  gauche  sur  le  dos  du  dau- 
phin et  tient  un  trident,  tandis  que  dans  sa  main 
droite  se  trouve  un  vase  à  une  anse.  Au-dessous, 
vagues  avec  crêtes;  dans  le  champ  à  droite  un 
aigle  au  repos 

Evans,  op.  cit.,  p.  88,  i;  pi.  VI,  i, 
—  Coll.  A.  J.  Evans. 


i5.  /R  Didrachme.  Z)m/.  Semblable,  mais  avec 
le  monogramme  /p  à  gauche. 

Revers.  Taras,  sous  la  forme  d'un  enfant  potelé, 
le  front  décoré  d'un  ornement  floral,  à  cheval  sur 
un  dauphin  à  gauche;  il  pose  la  main  droite  sur 
le  dauphin  et  tient  de  la  gauche  une  quenouille. 
Au-dessous,  <ï>l  et  des  vagues;  dans  le  champ,  à 
gauche,  aigle  au  repos. 

Car    CXIV,  216.  —   Coll.   M  -P. 
Vlasto 

16.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable. 

Revers.  Taras,  comme  ci-dessus,  mais  plus  gros; 
dans  le  champ,  à  gauche,  ^lAII;  à  droite,  aigle  au 
repos  ;  au-dessous,  des  vagues. 

Evans,   op.   cit.,  p.  88,    no  3.  — 
Coll.  M. -P.  Vlasto. 

17.  /R  Didrachme.  Droit.  Semblable. 


Revers,  Semblable;  Taras  moins  gros;  aigle  à 
gauche;  <1>I  et  petites  vagues  au-dessous. 

Evans,  op.  cit.,  p.  89,  n^  4.  — 
Coll.  M.-P.  Vlasto. 

18.  /R.  Didrachme.  Droit,  Semblable. 
Revers.   Semblable;  $1AI2   dans   le    champ,  à 
gauche;  aigle,  à  droite;  au-dessous,  des  vagues. 

Car.,  CXIV,  216  —  Evans,  p.  89, 
n«  5;  pi  VI,  2.  -  B.  M.  Cat  , 
Italy,  no  235.  —  Coll.  M.  P. 
Vlasto. 


i 


19.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable;  sous  le 
cheval,  l'inscription  IIM. 

Revers.  Semblable  à  celui  du  n°  14. 

Car.,  CXllI,  192.—  E>  ans,  0/7.  cz7., 
p.  89,  n»  6.  —  B  M.  Cat.,  Italy, 
n0  233.  —  Coll   M.-P.  Vlasto. 

20.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable. 

Revers.  Semblable  au  dernier;  aigle  dans  le 
champ,  à  gauche;  au  dessous,  ^I>l  et  de  grosses 
vagues  avec  crêtes. 

Car  ,  CXIII,  193  -  Evans,  op.  cit , 
p.  89,  n«  7;  pi.  VI,  3.  —  Coll. 
M .  P.  Vlasto 

21.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable;  sous  le 
cheval,  1\. 


35 
Revers.  Semblable  ;  mais  sans  les  vagues. 

Evans,  op.  cit.,  p.  89,  n»  8; 
p.  VI,  4. 

22.  /R.  Didraclime.  Droit.  Cavalier  nu,  pointant 
sa  lance  vers  la  terre;  sous  le  cheval,  lA. 

Revers.  Taras  enfant,  à  cheval  sur  un  dauphin  à 
droite,  tient  dans  la  main  gauche  une  quenouille 
et  de  la  main  droite  étendue  un  petit  dauphin;  au 
dessous,  <ï>l  et  des  vagues  avec  crêtes  d'écume; 
(TAPAI  en  caractères  microscopiques);  dans  le 
champ,  à  droite,  une  feuille  de  lierre. 

Collection  Evans.  -  Evans,  op.  cit. y 
p.  101,110  1.  — B.  M.  Cal  ,  Italy, 
n»  228.  —  Coll.  M.  P.  Vlasto. 

23.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable,  mais  le  ca- 
valier est  casqué  ;  sous  le  cheval,  $IAI. 

Revers.  Semblable  au  précédent. 

Collection  Evans — Evans, o/>.c/f 
p.  toi,  no  3;  pi.  VI,  5.  —  Coll. 
M. -P.  Vlasto. 


24.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable 

Revers,  Taras,  comme  précédemment;  dans  le 

champ,  à  gauche,  01  ;  à  droite,  feuille  de  convol- 

vulus;  au-dessous,  des  vagues. 

Collection  Evans. —  Evans,  op  cit , 
p.  102,  n0  4  —  Car.,  CXIV,  2o3. 
—  Coll.  M. -P.  Vlasto. 


36 

25.  /p.  Didrachme.  Droit.  Semblable;  au-des- 
sous du  cheval,  aAI. 

Revers.  Taras,  en  éphèbe  de  forme  élégante,  à 
cheval  sur  un  dauphin  à  gauche,  tient  de  la  main 
gauche  un  bouclier  orné  d'un  hippocampe,  et  de 
la  droite  un  trident  qui  repose  sur  son  épaule 
droite;  dans  le  champ  à  gauche,  ^\;  au-dessous, 
un  coquillage. 

Evans,  op  cit.,  p.  102,  no  5.  — 
Car.,  CX,  3.  —  Coll.  M.-P. 
Vlasto. 

26.  /R.  Didrachme.  Droit,  Semblable. 

Revers.  Semblable;  mais  dans  le  champ,  à  gau- 
che, OH  au  lieu  de  $1. 

Evans, op.cit ,  p.  1 02,  n®  6;  pi. VI, 6. 
—  Coll.  M.-P.  Vlasto. 


Il  existe  un  exemplaire  de  cette  rare  variété  au 
British  Muséum,  en  tous  points  identique  avec 
le  n°  22,  sauf  la  signature  OH,  que  M.  le  D'  Arthur 
Evans  considère  comme  un  équivalent  orthogra- 
phique de  la  première  syllabe  de  OIAI^\ 

27.  /R.  Didrachme.  Droit,  Semblable;  sous  le 
cheval,  IHPA. 

Revers,  Taras,  en  éphèbe,  sur  un  dauphin,  à  gau- 
che, tenant  du  bras  gauche  un  bouclier  rond  et 


37 

deux  lances,  et  recevant  dans  la  main  droite  éten- 
due une  petite  Victoire  volant  à  lui  avec  une  cou- 
ronne; sous  le  dauphin,  $1. 

Collection  de  Luynes.  -Coll.  M. -P. 
Vlasto.  —  Evans,  op.  cit.,  p.  102, 

28.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable;  sous  le 
cheval,  ^A. 

Revers.  Semblable  au  n°  ig. 

Car.,  XII,  9  —  Evans,  op.  cit., 
p.  102,  n®  10.  —  Coll.  M. -P. 
Vlasto. 

29.  /R.  Didrachme.  Droit.  Jeune  figure  virile, 
nue,  couronnant  son  cheval  arrêté  à  droite;  sous 
le  cheval,  Al  H. 

Revers.  Taras  à  cheval  sur  un  dauphin,  à  gauche, 
tenant  un  trident  dans  la  main  gauche,  et  de  la 
main  droite  étendue,  un  canthare  ;  dans  le  champ, 
à  droite,  ^, 

Evahs, op . cit. ,p  ïo5 ,  n"  1;  pi. VI,  8. 
—  B.  M.  Cat.,  y^^/r,  n«  140. 

M.  le  D'^  Evans  suppose  que  les  trois  signatures 
$1,  <Î>1AI  et  <Ï>IAI2  appartiennent  au  même  artiste, 
dont  le  travail  rappelle  celui  d'un  graveur  d'in- 
tailles. 

«  The  work  of  this  Tarentine  die-sinker  Phi- 
lis...  »,  dit-il,  «  suggests  a  hand  accustomed  to 
intaglio  on  gems.  The  engraving  itself  is  often  of 
microscopic  minuteness,  and  we  arc  occasionally 


38 

struck  by  a  certain  preposterous  perverseness  in 
the  exercise  of  this  liliputian  faculty,  the  personal 
signature  beingwrittenlarge,  while  that  of  the  Ta- 
rentinecityshrinkstoalmost  invisible  dimensions. 
It  looks  like  the  satisfaction  taken  by  an  artist, 
who  acustomed  himself  to  sign  in  full  though  as 
inconspicuously  as  possible,  found  the  expression 
of  his  skill  in  minute  lettering  hampered  by  the 
contemporary  custom  of  the  Tarentine  mint, 
which  obliged  him  to  attach  to  his  handiwork  an 
abbreviated  but  manifest  signature,  as  an  officiai 
rather  than  an  aesthetic  guarantee.  Nor  could  he, 
as  in  the  case  of  Philistiôn  in  the  Velian  coins, 
gratify  his  taste  by  combining  his  full  signature 
with  the  design  on  oneside  and  signing  large  with 
the  first  letters  of  his  name  on  the  reverse.  The 
character  of  the  Tarentine  types,  the  cntire 
absence  of  such  facilities  as  that  supplied  by  the 
helmeted  head  on  the  Velian  pièces,  or  even  of 
an  exergual  Une  capable,  as  at  Thurioi,  of  being 
used  as  a  label,  precluded  ail  such  expédients. 
As  it  is,  manyof  the  signatures  of  Philis...  on 
this  Tarentine  séries,  in  spite  of  some  variations, 
are  abnormally  minute,  and  notably  so  on  the 
remarkable  type  (n«  lo),  which  is  of  truly  gem- 
like  exécution.  » 

{A  continuer.)  L.  Forrer. 


39 


LOUIS  DE  LUXEMBOIJRG 

COMTE   DE   SAINT-POL,  CONNÉTABLE  DE   FRANCE 

A-T-IL  FRAPPÉ  MONNAIE? 


Peu  de  personnages  ont  eu  une  existence  aussi 
agitée  et  aussi  tourmentée  que  celle  de  Louis  de 
Luxembourg,  comte  de  Saint-Pol,  de  Brienne, 
de  Ligny  et  de  Conversan,  châtelain  de  Lille,  sei- 
gneur d'Enghien,  d'Oisy,  de  Ham,  de  Bohain  de 
Beauvoir,  de  Condé  en  Brie  et  de  Bourbourg. 

Fils  aîné  de  Pierre  de  Luxembourg  et  de  Mar- 
guerite de  Baux  d'Andria,  morte  en  1469,  il  suc- 
céda, à  l'âge  de  quinze  ans,  à  son  père,  dans  ses 
nombreuses  possessions,  sous  la  tutelle  de  Jean 
de  Luxembourg,  comte  de  Ligny,  son  oncle.  Ce 
dernier  qui  était  grand  partisan  des  Anglais,  dé- 
vasta, en  1434,  accompagné  de  son  pupille,  le 
Laonais  oii  il  était  entré  à  la  tête  de  cinq  mille 
combattants.  Monstrelet  raconte  que,  dans  un 
combat  livré  près  de  Laon,  on  fit  de  nombreux 
prisonniers  dont  quelques-uns  furent  tués,  à  l'in- 
stigation de  son  oncle,  par  Louis  de  Luxembourg, 
qui  prit  grand  plaisir  à  ce  massacre! 

Le  tuteur  et  son  pupille  se  trouvèrent,  tous  deux, 
à  la  célèbre  assemblée  d'Arras  oij,  par  attachement 
aux  Anglais,  ils  refusèrent  de  jurer  le  traité  qui  y 


40 

fut  conclu  entre  le  roi  Charles  VII  et  le  duc  de 
Bourgogne. 

En  1440,  les  gens  de  Louis  de  Luxembourg 
eurent  l'audace  d'enlever  Tartillerie  du  roi  de 
France,  laquelle  se  rendait  de  Tournai  à  Paris.  A 
la  suite  de  cet  exploit,  les  terres  du  comte  furent 
ravagées  par  la  Hire,  Chabannes  et  Rohaut  qui  y 
étaient  entrés  par  ordre  du  souverain.  La  paix  fut 
faite  à  Laon  où  la  comtesse  douairière  de  Saint- 
Pol  était  venue  trouver  Charles  VII  et  lui  avait 
promis  que  son  fils  lui  prêterait  serment  de  fidé- 
lité, lui  ferait  hommage  de  ses  terres  et  de  celles 
de  la  comtesse,  sa  femme,  et  lui  remettrait  la  ville 
de  Marie  en  garantie  Le  comte  se  rendit  alors  à 
la  Cour  pour  s'acquitter  de  cet  engagement  et  y 
fut  reçu  favorablement. 

Louis  de  Luxembourg  rompit,  à  la  suite  de 
cette  visite,  ses  relations  avec  les  Anglais  et  con- 
tribua efficacement  à  délivrer  la  France  de  leur 
occupation.  La  prise  d'Harfieur  par  le  comte  de 
Saint-Pol  acheva  l'évacuation  de  la  Normandie. 
La  ville  capitula  le  24  décembre  1449  et  Louis  y 
entra  le  i"  janvier  suivant,  accompagnant  le  roi, 
sous  les  ordres  duquel  le  siège  s'était  fait.  Plusieurs 
villes  des  .autres  provinces  s'affranchirent,  grâce 
à  son  aide,  de  la  domination  anglaise. 

Louis  de  Luxembourg  marcha,  en  1452,  au  se- 
cours de  Philippe  le  Bon  contre  les  Gantois  ré- 
voltés. Nous  le  voyons  participer,  en  1463,  par 
suite  de  son  attachement  au  duc  de  Bourgogne, 
à  la  fameuse  Ligue  du  bien  public 


41 

Le  roi  Louis  XI  se  trouvant  à  Tournai  en  la 
même  année,  le  comte  de  Saint-Pol  s'y  rendit  pour 
lui  faire  enfin  hommage  des  terres  qu'il  tenait  de 
la  Couronne.  Malgré  tous  les  efforts  du  roi  pour 
l'attirer  à  son  service,  Louis  de  Luxembourg  ne 
voulut  pas  abandonner  la  cause  de  Charles,  comte 
de  Charolais,  à  qui  il  était  complètement  dévoué. 

Le  comte  de  Saint-Pol  commanda,  le  i6  juillet 
1465,  à  la  bataille  de  Montlhéii,  l'avant-garde  de 
l'armée  de  la  Ligue,  armée  qu'il  avait  rejointe 
avec  plusieurs  seigneurs,  3oo  hommes  d'armes  et 
400  archers. 

Le  roi  Louis  XI,  plus  que  jamais  désireux  d'at- 
tacher Louis  de  Luxembourg  à  son  parti,  lui  donna 
le  5  octobre  1465,  la  charge  de  connétable  de 
France,  feignant,  pour  ne  pas  indisposer  le  comte 
de  Charolais,  d'accorder  cette  dignité  en  considé- 
ration des  anciennes  relations  qui  existaient  entre 
lui  et  le  Bourguignon.  Le  monarque  décora  encore 
notre  personnage  du  collier  de  Saint-Michel,  lors 
de  l'institution  de  cet  ordre,  le  i"  avril  146g.  Le 
nouveau  connétable  continua,  malgré  toutes  les 
faveurs  royales,  à  rester,  jusqu'à  la  mort  de  Phi- 
lippe le  Bon,  en  bons  termes  avec  Charles  le  Té- 
méraire qu'il  servit  contre  les  Liégeois  en  qualité 
de  feudataire,  en  raison  des  terres  qu'il  possédait 
en  Picardie  et  aux  Pays-Bas. 

Charles  ayant  succédé  à  son  père,  Louis  de 
Luxembourg  se  déclara  hautement  pour  Louis  XI 
dans  les  démêlés  de  ce  monarque  avec  le  Bour- 


42 

guignon.  Il  enleva  à  ce  dernier,  en  décembre  1470, 
la  ville  de  Saint-Quentin,  la  conserva  pour  lui  et 
envoya,  au  commencement  de  1471,  des  émis- 
saires pour  engager  Amiens  à  se  donner  à 
Louis  XI.  La  continuation  de  la  guerre  lui  étant 
fort  avantageuse,  le  connétable  fit  échouer  sous 
main  tous  les  projets  d'arrangement  proposés 
alors. 

Le  roi  et  le  duc  s'apercevant  enfin  (1474)  que  le 
connétable  trahissait  leurs  intérêts  pour  se  rendre 
indépendant  d'eux,  s'entendirent  pour  le  perdre. 
Des  ambassadeurs  des  deux  princes  se  réunirent 
en  conférence  à  Bouvines,  où  il  fut  convenu,  par 
traité,  que  Louis  de  Luxembourg  serait  déclaré, 
à  son  de  trompe,  criminel  de  lèse-majesté  et  cou- 
pable de  félonie.  Les  contractants  promirent  que 
celui  des  deux  qui  s'emparerait  du  connétable  le 
ferait  mourir  dans  les  huit  jours,  ou  le  remettrait 
à  l'autre  qui  en  ferait  justice  sans  délai.  Le  traité 
n'eut  pas  de  suites,  Louis  XI  n'ayant  pas  voulu 
le  ratifier.  Louis  de  Luxembourg,  informé  de  ce 
qui  se  passait,  obtint  du  roi  une  entrevue  pour  se 
disculper.  Il  fut  stipulé  qu'elle  aurait  lieu  sur  un 
pont  d'une  petite  rivière,  pont  situé  entre  la  Fère 
et  Noyon.  Le  connétable  s'y  rendit  avec  trois 
cents  hommes  d'armes  et  eut  l'audace  de  faire 
placer  une  barrière  entre  le  roi  et  lui.  Il  se  défendit 
en  peu  de  mots  et  l'on  se  sépara  après  que  le  roi 
eût  promis  son  pardon.  Mais  Louis  XI  n'était  pas 
homme  à  oublier  l'insolence  avec  laquelle  le 
connétable  avait  paru  devant  lui. 


43 

Louis  de  Luxembourg,  qui  connaissait  bien  le 
caractère  vindicatif  du  roi,  chercha  dès  lors  son 
salut  dans  la  duplicité  et  la  fausseté.  Il  engagea 
Edouard  IV,  roi  d'Angleterre,  qui  était  son  neveu, 
à  envahir  la  Picardie,  lui  promettant  l'appui  du 
duc  de  Bourgogne,  qu'il  parvint  à  entraîner  dans 
cette  entreprise.  L'aiïaire  ne  réussit  pas,  Louis  XI 
ayant  conclu  un  arrangement  avec  le  roi  d'Angle- 
terre que  Charles  le  Téméraire  venait  d'aban- 
donner à  ses  propres  ressources. 

Voyant  l'insuccès  de  cette  tentative,  le  conné- 
table envoya  vers  le  roi  son  secrétaire  qui  devait 
démontrer  à  Louis  XI  que  son  maître  était  l'en- 
nemi du  duc.  Ce  dernier,  mis  au  courant  de  l'entre- 
tien, jura  la  perte  de  Louis  de  Luxembourg.  Le 
roi  et  le  duc  se  rencontrèrent,  le  i3  septem- 
bre 1475,  à  Soleure  dans  le  Luxembourg,  où  ils 
signèrent  un  traité  par  lequel  ils  s'engagèrent  à 
se  livrer  l'un  à  l'autre  leurs  ennemis  communs  et, 
en  premier  lieu,  le  connétable  alors  enfermé  à 
Saint-Quentin,  devenu  sa  place  d'armes.  Louis  XI 
s'approcha  de  la  ville  que  le  connétable  aban- 
donna, se  réfugiant  sur  les  terres  du  duc  auquel 
il  promit  de  remettre  toutes  les  places  de  la 
Picardie.  Il  fut  arrêté  à  Mons  par  ordre  de  Charles 
le  Téméraire,  occupé  alors  au  siège  de  Nancy  et 
remis  par  le  chancelier  Hugonet,  au  nom  du 
Bourguignon,  au  bâtard  de  Bourbon.  Amené  à 
Paris,  Louis  de  Luxembourg  fut  enfermé,  le  27  no- 
vembre 1475,  à  la  Bastille  d'où  il  ne  sortit  que 


4-1 

pour  être  décapité,  le  19  décembre  suivant,  en 
place  de  Grève,  son  procès  ayant  été  commencé 
immédiatement. 

Les  dépouilles  du  malheureux  connétable 
furent  partagées  entre  le  roi  et  le  duc.  Ce  dernier 
eut  pour  sa  part  les  villes  de  Saint-Quentin,  Ham, 
Bohain,  ainsi  que  les  trésors  du  connétable, 
Louis  XI  gardant  pour  lui  les  terres  possédées  en 
France  par  Louis  de  Luxembourg,  terres  qu'il 
donna  ensuite,  pour  la  plupart,  au  maréchal  de 
Gié. 

Tels  sont,  tracés  à  grands  traits  (i),  les  princi- 
paux événements  qui  signalèrent  la  carrière  si 
orageuse  du  connétable  Louis  de  Luxembourg, 
comte  de  Saint-Pol. 

Le  dernier  monnayage  connu  des  comtes  de 
Saint-Pol  est  celui  de  Philippe  de  Bourgogne, 
deuxième  fils  d'Antoine  de  Bourgogne  et  de  Jeanne 
de  Luxembourg,  fille  et  héritière  de  Waleran  de 
Luxembourg,  comte  de  Saint-Pol  et  de  Ligny,  au- 
quel Philippe  succéda  sous  la  tutelle  de  Jean,  duc 
de  Bourgogne,  frère  de  son  père. 

Jeanne,  fille  de  Gui  de  Luxembourg  et  de  Ma- 
haut  de  Châtillon,  grand'tante  de  Philippe  de 
Saint-Pol,  hérita  de  ce  dernier  les  deux  comtés. 
Elle  en  fit  cession  à  son  neveu  Jean  de  Luxem- 
bourg pour  en  jouir  après  elle.  Elle  mourut  en 
1431.  Jean  de  Luxembourg  céda  alors  Saint-Pol  à 

(i)  V.  Art  de  vérifier  les  dates  des  faits  historiques,  Qtc  ,  2*^  série, 
U  Xll,  pp.  401  Cl  suiv. 


45 

son  frère  aîné  Pierre,  père  de  notre  Louis,  qui 
avait  réclamé  contre  la  donation  faite  par  Jeanne. 

Aucune  monnaie,  ni  de  Jeanne,  ni  de  Pierre, 
h'est  parvenue  jusqu'à  nous,  et  il  paraît  avéré  que 
le  monnayage  de  Saint-Pol  avait  bel  et  bien  cessé 
avec  Philippe  de  Bourgogne  qui  mourut  en  1430. 

Il  est  donc  à  peu  près  certain  que  le  connétable 
Louis  de  Luxembourg  n'a  pas  eu  le  droit  de  frap- 
per monnaie  à  Saint-Pol. 

Les  nombreuses  aventures  de  sa  vie  si  agitée, 
son  caractère  rusé  et  fourbe,  son  manque  de  scru- 
pules nous  engagent  à  lui  attribuer  des  mites  imi- 
tées de  celles  que  Philippe  le  Bon  et  Charles  le 
Téméraire  firent  frapper  à  Louvain.  Ces  piécettes, 
qui  seraient  donc  le  produit  d'une  émission  clan- 
destine faite  dans  un  but  de  lucre,  auraient  été  for- 
gées pour  circuler,  conjointement  avec  les  pièces 
qu'elles  imitaient,  dans  les  vastes  états  des  ducs 
de  Bourgogne,  qui  comprenaient  une  partie  du 
nord-ouest  de  la  France  actuelle. 

Le  cabinet  des  médailles  de  la  Bibliothèque 
royale  de  Belgique  possède  un  exemplaire  fort 
bien  conservé  de  cette  mite.  En  voici  le  dessin  et 
la  description. 


Droit.   Écu  tout  à  fait  semblable  à  celui  du 
duc  de  Bourgogne  sur  la  pièce  prototype. 


46 

Légende,  ^  L VDO  VIGC VS  %  DGII  S  GIS  % D?  o  PL' 

Revers.  Croix  longue  et  pattée,  coupant  la  lé- 
gende et  portant,  en  cœur,  l'écu  à  la  fasce  de  Lou- 
vain. 

Légende.  ^  mOH  —  SnnTTn  —  7TFGC7T  —  liO-, 
V(7T)? 

Trois  exemplaires  de  cette  monnaie,  assez  mal 
conservés  et  quelque  peu  variés  entre  eux  se 
trouvent  dans  notre  collection. 

Comme  nous  le  disions  plus  haut,  toute  la  vie 
de  Louis  de  Luxembourg  semble  autoriser  à  lui 
attribuer  ces  piécettes  de  contrebande,  sur  les- 
quelles le  connétable  eut  grand  soin  de  ne  faire 
figurer  prudemment  que  son  seul  prénom.  Nous 
ajouterons  encore  à  Tappui  de  notre  attribution 
que  nos  mites  sont  tout  à  fait  contemporaines  de 
notre  personnage,  ne  pouvant  être  antérieures 
à  1466,  date  de  la  première  émission  faite  par 
Philippe  le  Bon  de  la  pièce  prototype  de  Louvain. 
De  plus,  elles  sont,  sans  aucun  doute,  originaires, 
d'après  leur  faire,  soit  de  nos  anciennes  pro- 
vinces soit  du  nord-ouest  de  la  France  actuelle, 
patrie  de  Louis  de  Luxembourg.  Nous  ne  trou- 
vons, en  outre,  à  l'époque  dont  nous  parlons, 
aucun  autre  dynaste  du  nom  de  Louis,  dans  les 
régions  en  question  où  le  monnayage  seigneurial 
était  déjà  à  son  déclin.  Nous  proposons  donc  de 
donner,  jusqu'à  preuve  du  contraire,  les  mites 
qui  nous  occupent,  au  connétable  Louis  de  Luxem- 
bourg, comte  de  Saint-Pol. 

Vicomte  Baudouin  de  Jonghe. 


47 


NUMISMATIQUE  BRUXELLOISE. 


XjES  JETO]SrS 


SEIGNEURS-TRÉSORIERS  DE  BRUXELLES 

AU   XV]I«  SIÈCLE 

(1620- 1698) 


QUATRIÈME  ARTICLE. 
Planches  I  et  II. 

Si  ce  quatrième  article  de  nos  Recherches  sur  les 
jetons  des  seignetùrs  trésoriers  au  X  VII^  siècle  avait 
dû  se  borner,  comme  les  articles  précédents,  à 
la  publication  d'une  seule  planche,  celle  ci  n'au- 
rait reproduit  que  les  jetons  d'un  seul  et  même 
magistrat,  Frédéric  de  Marselaer,  trésorier  pen- 
dant Tannée  i655,  qui  fut  continué  dans  cette 
fonction  pour  l'année  suivante,  suivant  un  usage 
assez  fréquent  à  cette  époque. 

Tous  les  jetons  de  ce  magistrat  pour  les  années 
i655  et  i656  faisaient  partie  de  notre  ancienne  col- 
lection et  s'y  trouvaient  représentés  par  onze 
pièces  différentes,  plus  une  de  poids  double  (i). 

(i)  Cef.c  série  de  jetons  de  Frédéric  de  Marselaer,  pour  les  années 


48 

Ce  fait  unique  dans  la  numismatique  bruxel- 
loise nous  oblige  à  ajouter  au  présent  travail 
une  seconde  planche  reproduisant  les  huit  jetons 
frappés  par  les  cinq  premiers  trésoriers  qui  gérè- 
rent les  finances  de  la  capitale  du  Brabant  de  i65y 
à  1664,  afin  de  rester  dans  les  limites  que  nous 
avons  fixées  à  chacun  de  nos  précédents  articles. 

Ce  quatrième  article  s'étendra  donc  de  i655  à 
1664^  période  qui  appartient  tout  entière  au 
règne  de  Philippe  IV,  reprévsenté  dans  les  pays  de 
par-deça  par  les  gouverneurs-généraux  l'archi- 
duc Léopold,  don  Juan  d'Autriche  et  le  Marquis 
de  Caracena,  lequel  quitta  Bruxelles  le  21  octo- 
bre 1664. 

Voici  la  liste  des  premiers  et  seconds  trésoriers 
de  cette  quatrième  période  : 

Premiers  trésoriers.  Seconds  trésoriers. 

i655-i656.  —  Frédéric  de  Marselaer.  J.  Vanden  Hecke. 

1657- 1638.  —  Jean  Vanden  Hecke.  J.-B.  Larchier. 

1659.  —  J.-B.  Larchier.  A. -F.  de  Brouckhoven. 

1660.  —  A. -F.  de  Brouckhoven.  H.  Van  Eesbeke, 
1661-1662.  —  H.  Van  Eesbeke.  Ch. -Jacques  Taye. 
1663-1664.  —  Ch. -Jacques  Taye.  J.-B.  de  Visscher. 

Comme  on  peut  le  voir  au  tableau  ci-dessus, 
c'est  Frédéric  de  Marselaer  qui  fut  le  premier  tréso- 
rier pour  i655  ;  il  fut  continué  dans  ces  fonctions 

i655-i656  nous  a  préoccupé  depuis  de  longues  années;  car  on  peut  lire 
à  la  page  23g  de  la  Revue  de  la  numismatique  belge  de  i863,  qu'à  la 
séance  extraordinaire  de  la  société,  du  lo  mai,  à  Anvers,  nous  avons 
déjà  exhibé  une  série  de  neuf  de  ces  jetons,  alors  que  G.  Van  Loon 
n'en  a  publié  que  quatre. 


49 

pour  i656,  par  lettres  du  gouverneur  général  don 
Juan  d'Autriche. 

Sire  Frédéric  de  Mars'elaer^  seigneur  de  Perck, 
Elewijt,  etc.,  etc.,  du  lignage  de  Rodenbeke,  por- 
tait :  d'argent  à  cinq  losanges  de  gueules^  accolés  en 
bande. 

Il  fut  un  des  magistrats  de  Bruxelles  les  plus 
populaires,  car  nous  le  trouvons  sur  la  liste  com- 
munale depuis  1614  jusqu'en  lôSg,  année  où  il  se 
démit  volontairement  pour  être  remplacé  par  son 
fils  Egide-Frédéric  de  Marselaer.  A  cette  occasion, 
le  roi  Philippe  IV  lui  octroya  le  titre  de  baron  et 
érigea  sa  seigneurie  de  Perck  en  baronnie,  le 
5  mai  1659. 

Il  fut  nommé  six  fois  bourgmestre  patricien,  et 
la  dernière  fois,  en  i65o,  il  fut  maintenu  pour  l'an- 
née suivante  dans  cette  fonction,  qu'il  exerça  par 
conséquent  pendant  sept  années. 

Il  fut  premier  trésorier  pour  1621  et  continué 
dans  ces  fonctions  pour  l'année  suivante.  A  cette 
occasion,  il  fit  frapper  les  deux  jetons  que  nous 
avons  décrits  et  reproduits  sous  les  numéros  2  et  3 
de  la  présente  étude  concernant  les  jetons  des  tré- 
soriers bruxellois  du  XVIP  siècle.  Il  fut  encore 
nommé  premier  trésorier  en  i655-i656,  et  nous 
allons  décrire  maintenant  les  onze  jetons  qui  furent 
émis  à  cette  occasion. 

27.  —  i656.  DugnioUe,  4088.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  3gg,  n^  i. 


5o 

—  Buste  à  longs  cheveux  de  rarchiduc  Léo- 
pold,  à  droite,  entre  une  branche  de  laurier  et  une 
branche  d'olivier. 

Légende  :  LeopoLDoproregIbeLgarVM,  en  un 
seul  mot. 

Revers  :  Un  caducée  posé  en  sautoir  sur  un  fai- 
sceau de  licteur,  entre  deux  chapeaux  ailés;  au- 
dessus,  un  œil  ouvert  et,  au  bas,  l'archange 
Saint-Michel  terrassant  le  démon  (armoiries  de 
Bruxelles). 

Légende  double,  extérieure  :  fIDeLI  MILItIa 
ET  Légat  Ione. 

Intérieure  :  Mars  DeVoto  e  Lare  paCIs. 

Le  chronogramme  du  droit,  commeles  deux  du 
revers,  donnent  tous  la  date  de  i656. 

Voi)'  n»  27  de  la  planche  I . 

28.  — 1656.  DugnioUe,  4089.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n"  1275. 

—  Le  même  jeton  que  le  précédent,  avec  la 
légende  divisée  en  trois  mots,  comme  au  n°  2  de 
Van  Loon.  On  remarque  aussi  de  très  légères  dif- 
férences dans  la  gravure  des  longs  cheveux  de  la 
tête  et  des  branches  qui  entourent  le  buste. 

Légende  :  LeopoLDo  proregI  beLgarVM. 
Revers  :  Absolument  semblable  au  revers  du 
n"  27  ci-dessus. 

Voir  n»  28  de  la  planche  I 

G.  Van  Orden,  qui  a  rectifié  sous  le  n"  1275  la 
description  du  jeton  n^  i  de  Van  Loon,  dit  :  il  en 
existe  un  coin  différent,  surtout  quant  à  la  gra- 


vure  de  Tarrangement  des  objets  et  des  lettres  dtù 
revers.  lia  écrit  évidemment  Keerzijden  au  lieu  de 
Voorzijden. 

Le  D'  Dugniolle,  qui  a  voulu  suivre  Van  Orden 
dans  sa  rectification,  dit  à  propos  de  son  jeton 
no  4089  :  «  Même  jeton  que  le  précédent  ;  mais  au 
»  revers  ^Vœï\^\t^  chapeaux  et  le  Saint-Michel  sont 
»  autrement  disposés  »,  détails  qui  ne  se  trouvent 
pas  dans  Van  Orden.  Déplus,  ils  ne  parlent,  ni 
l'un  ni  l'autre  de  la  légende  du  droit,  qui  seule 
était  à  rectifier. 

Nous  croyons  pouvoir  certifier  qu'il  n'existe 
pas  de  revers  de  ce  jeton,  modifié  comme  ils  le  di- 
sent, attendu  qu'il  ne  contient  aucune  erreur  à  rec- 
tifier, et  nous  en  trouvons  la  preuve  dans  les  cata- 
logues respectifs  des  collections  personnelles  de 
ces  deux  auteurs. 

29.  —  i656.  Dugniolle,  4091.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  399,  n°  2. 

—  Même  droit  que  le  n"28,  avec  la  légende  rec- 
tifiée. 

Revers  :  Saint  Michel  tenant  de  la  main  gauche 
le  collier  de  l'orde  de  la  Toison  d'or  et  de  la  droite 
une  croix  longue,  avec  laquelle  il  terrasse  le  démon  ; 
sur  le  côté,  à  sa  droite,  les  armoiries  de  F.  de  Mar- 
selaer. 

Légende  :  CORONA  EXVLTATIONIS  TI- 
MOR DOMINI. 

Voir  n°  29  de  la  planche  I. 

Nous  avons  à  constater  pour  le  jeton  29  une 


52 

double  particularité,  c'est  que  la  belle  collection 
de  M.  Alph.  de  Witte  contient  un  exemplaire  en 
argent,  le  seul  qui  soit  venu  à  notre  connaissance, 
et  que  dans  notre  ancienne  collection,  il  en  existe 
un  exemplaire  d'épaisseur  double,  cas  très  rare 
dans  les  jetons  de  Bruxelles. 

30.  —  i656.  Dugniolle,  4094.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  399,  n"  3. 

— Saint  Michel  couronné  par  une  main  mouvant 
du  chef,  tient  de  la  main  gauche  un  bouclier  à  la 
croix,  et  de  la  droite  une  croix  longue  dont  il  ter- 
rasse le  diable.  A  la  gauche,  dans  une  couronne 
formée  par  des  branches,  le  monogramme  du 
Christ. 

Légende  :  DEVS  •  NOSTER  •  REFVGIVM  . 
ET  •  VIRTVS. 

Revers  :  Un  faisceau  de  licteur  et  un  caduèée, 
croisés  entre  deux  branches  de  palmier  et  de  laurier; 
en  bas,  une  corne  d'abondance  pleine  de  fleurs  et 
de  fruits. 

Légende  :  Mars  •  ferrI  ■  De  CVs  •  e  •  Lare. 

Voir  n»  3o  de  la  planche  I. 

31.  —  i656.  Dugniolle,  4095.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  399,  no  4. 

—  Même  droit  et  même  légende  qu'au  jeton 
n»  3o. 

Revers  :  Même  revers  et  même  légende  qu'au 
jeton  n^  29. 

roir  n»  3i  de  la  planche  I. 

32.  —  i656.  Dugniolle,  4090.  —  Van  Orden, 
tome  II,  n°  206, 


53 

—  Même  droit  et  même  légende  qu'au  jeton 
n"  29. 

Revers  :  Même  revers  et  même  légende  qu'au 
jeton  n°  3o. 

Voir  n«  32  de  la  planche  I. 

33.  —  i656.  -  Inédit. 

—  Même  droit  et  même  légende  qu'au  droit  du 
n*^  28. 

Revers  :  Même  sujet  que  le  revers  du  jeton  n^  28, 
mais  avec  la  légende  suivante  : 
Légende  :  Mars  DeVoto  e  Lare  paCIs. 

Voir  no  33  de  la  planche  I, 

C'est  la  légende  intérieure  des  revers  des  jetons 
n'"  27  et  28. 

34.  —  i656.  Dugniolle,  4092. 

—  Buste  à  longs  cheveux  de  l'archiduc  Léopold, 
à  droite,  mais  sans  entourage  de  branches.  Les 
lettres  de  la  légende  sont  presque  aussi  rappro- 
chées que  celles  du  droit  du  n°  27.  (N«  i  de  Van 
Loon.) 

Revers  :  Le    tout  conforme  comme  sujet  et  lé- 
gende au  revers  du  jeton  n°  29  (n»  2  de  Van  Loon). 

Voir  n"  34  de  la  planche  I. 

35.  —  i656.  Dugniolle,  4093. 

—  Buste  à  longs  cheveux  de  Léopold,  à  droite, 
sans  entourage  de  branches.  La  légende  habituelle 
mais  les  mots  convenablement  espacés. 

Revers  :  Sujet  et  légende  conformes  à  ceux  du 


54 

revers  des  jetons  n*"*  3o  et  32  (n°  3  de  Van  Loon). 

Voir  n"  35  de  la  planche  I. 

36.  —  i656.  DugnioUe,  4092. 

—  Buste  et  légende  comme  au  jeton  précédent 
n«35. 

Revers  :  En  tout  semblable  au  revers  des  n**"  2g 
et  3i  (n**  2  de  Van  Loon). 

Foir  n°  36  de  la  planche  I . 

37.  —  i656.  Inédit. 

—  Buste  et  légende  comme  aux  n°^  35  et  36. 
i?^z;^rs;  Double  aigle  éployée,  dont  les  deux  becs, 

à  gauche  et  à  droite,  soutiennent  une  banderole 
sur  laquelle  on  lit  :  his  '  nitor  •  et  elevor  •  alis. 
Au  haut  du  champ,  entre  les  ailes  de  l'aigle,  l'écu 
d'Autriche,  surmonté  d'un  chapeau  ailé,  et  sur  les 
ailes  on  voit  à  gauche  :  fides-pietas,  et  à  droite  : 

CANDOR-IVS  •  PAX. 

Voir  n"  Sj  de  la  planche  I. 

C'est  le  même  revers,  mais  sans  la  date,  que  celui 
du  jeton  que  Frédéric  de  Marselaer  fit  frapper 
en  1637  comme  27*  intendant  du  Canal,  et  que 
DugnioUe  donne  sous  le  n°  3923,  d'après  G.  Van 
Orden,  tome  I,  n"  1219. 

Ici  finit  cette  série  de  jetons,  sans  précédent 
dans  la  numismatique  bruxelloise,  et  qui  tous 
furent  frappés  en  l'honneur  de  l'archiduc  Léopold, 
l'année  de  son  départ  du  pays. 

Nous  ne  comprenons  rien  à  ce  sentiment  de 
reconnaissance  pour  cet  ancien  gouverneur  gé- 


55 

néral,  exprimé  avec  tant  d'insistance  par  l'un  des 
plus  sympathiques  de  nos  magistrats  commu- 
naux. 

En  effet,  si  tout  d'abord  Léopold  obtint  quel- 
ques succès  militaires,  ces  succès  furent  de  courte 
durée;  et,  si  d'un  côté,  ce  prince  se  montra  protec- 
teur des  arts  et  des  artistes,  il  n'en  est  pas  moins 
vrai  que  lorsqu'il  quitta  Bruxelles,  le  8  mai  i856,  il 
y  laissa  de  fortes  dettes  qui  ne  furent  jamais  payées, 
nonobstant  toutes  les  promesses  dont  on  berça 
les  créanciers  (i). 

Nous  allons  continuer  maintenant  la  descrip- 
tion des  jetons  frappés  de  i657  à  1664,  reproduits 
à  la  seconde  planche  du  présent  article. 

Le  premier  trésorier  de  l'année  lôS/  fut  Jtan 
Vanden  Hecke,  qui  fut  prorogé  l'année  d'après. 
Il  fit  frapper  pour  ce  double  mandat  les  deux  jetons 
suivants  : 

38.—  1657.  DugnioUe,  4111. —  Van  Orden, 
tome  I,  no  1278. 

—  L'écu  de  jfeajt  Vanden  Hecke^  heaume  et 
sommé  d'un  vol  séparé  par  une  tour. 

Légende  :  VTILITATI  •  PUBLICS.  16—57. 

Revers  :  Dans  un  grènetis,  l'inscription  sui- 
vante, en  six  lignes,  surmontées  d'une  petite  tête 
ailée,  signe  monétaire  de  l'atelier  de  Bruxelles. 

THESAVRVS  -  NVMERO  -  MENSVRA  — 
ET  —  PONDERE  —  GAVDET. 

(i)  Voir  Histoire  de  la  ville  de  Bruxelles,  lome  II,  page  yS,  par 
A    Henné  et  A.  Wauters. 


56 

Il  existe  de  ce  jeton  des  variétés  de  coins  avec  le 
petit  signe  monétaire  sans  ailes. 

Voir  n»  38  de  la  planche  II 

39.  —  1657.  Dugniolle,  4112.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n"  1279 

—  Même  droit  et  légende  qu'au  jeton  précédent. 

Revers  :  Dans  une  couronne  de  laurier,  ayant 
au  bas  le  différent  de  la  Monnaie  de  Bruxelles,  sur- 
monté d'une  petite  croix,  on  lit  en  quatre  lignes  : 

THESAVRÏ  —  ET  FONTIS  -  EADEM  — 
CONSTANTIA. 

Voirn*  Sg  de  la  planche  II. 

Jea7t  Van  den  Hecke  du  lignage  de  Steenweghe, 
écartelait  :  aux  1  et  4,  de  gueules  à  trois  tours  d'ar- 
gent^ ajourées  chacune  de  deux  pièces  d'azur,  ouvert  du 
même;  aux  2et  5,  cinq  points  d'or,  équipollés  à  quatre 
de  sable.  Cimier  :  une  tour  d'argent,  entre  un  vol  de 
gueules. 

De  1644  à  i683  il  figure  un  grand  nombre  de 
fois  comme  échevin  sur  la  liste  des  magistrats  de 
Bruxelles;  et,  en  i665  et  i665,  il  exerça  les  fonctions 
de  premier  bourgmestre.  Second  trésorier  en  i655 
et  i656,  et  premier  en  1657  et  i658  (i).  De  i65o  à 
i652,  il  fut  le  36"  intendant  du  canal  et  fit  forger  à 
cette  occasion  le  jeton  n"  4434  de  Dugniolle.  (Van 
Loon,  tome  II,  p.  328.) 

Jean-Baptiste  Larchier    (ou  L'Archier),   fut  le 

(1)  Ainsi  que  nous  l'avons  fait  remarquer  à  diverses  reprises,  les 
jetons  n»«  38  et  39  portent  l'un  et  l'autre  la  date  de  1657,  au  lieu  de  i658 
et  i65g,  fin  des  deux  mandats  de  ce  magistrat. 


57 

premier  trésorier  de  l'année  lôSg  et  se  fit  frapper 
le  jeton  suivant,  à  la  fin  de  son  mandat. 

40,  —  1660.  DugnioUe,  4161.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  446,  n**  2. 

—  L'écu  de  Jean-Baptiste  Larchier,  que  Du- 
gnioUe, d'après  Van  Loon,  attribue  par  erreur  à 
Cocquiel  (i).  Sans  légende. 

Revers  :  En  cinq  lignes,  dans  une  couronne  de 
laurier  fermée  en  haut  par  le  différent  de  la 
Monnaie  de  Bruxelles,  et  au  bas  par  une  rosette  : 

AN- 1660  -  MARS  VICTVS  —  FVIT  —  CV- 
PIDINIS  —  ARCV. 

Voir  n»  40  de  la  planche  II. 

Jean-Baptiste  Larchier^  du  lignage  de  Steenwe- 
ghe,  portait  :  d'or  au  chevron  d'azur^  accompagné  de 
trois  trèfles  du  même^  au  chef  de  sable ^  chargé  d'un 
lion  léopardé  du  champs  armé  et  lampassé  de  gueules. 

Il  n'a  dû  jouer  qu'un  rôle  très  effacé  parmi  les 
magistrats  de  Bruxelles,  car  nous  ne  le  rencon- 
trons comme  échevin  qu'en  1648,  i65o,  i65i  et 
i652  et  comme  second  trésorier  qu'en  1657  et 
i658  et  premier  qu'en  lôSg. 

Pour  l'année  1661,  ce  fut  A,- F,  de  Brouckhoven 
qui  fut  élu  premier  trésorier,  nomination  consa- 
crée par  le  jeton  suivant  : 

41.  —  1661.  DugnioUe,  4181.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n"  1290. 

(1)  L'erreur  de  Van  Loon  provient  de  ce  que  les  meubles  des  écus 
des  familles  Coquiel  (d'Anvers)  et  Larchier  (de  Bruxelles)  sont  presque 
identiques.  Quant  aux  émaux,  ils  diffèrent  totalement 


58 

L'écu  de  A, -F.  de  Brouckhoven^  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'un  vol  contenant  trois  lances. 
—  Sans  légende. 

Revers  :  Une  femme  appuyée  de  la  main  droite 
sur  une  ancre  et  tenant  de  la  main  gauche  un 
cœur. 

Légende  :  •  SOLA  •  FIDVCIA  •  IN  •  DEO  • 
16^61  (i). 

Voir  no  41  de  la  planche  IL 

Antoine- Ferdinand  de  Brouckhoven,  du  lignage 
de  T'  Serhuijgs,  portait  d'azur  à  trois  fers  de-mou- 
lin d'or;  à  la  bordure  dentelée  du  même. 

On  le  trouve  parmi  les  magistrats  de  Bruxelles 
depuis  1659a  1680.11  quitta  volontairement  l'éche- 
vinat,  pour  faire  place  à  son  fils,  le  11  mai  1681. 

Il  exerça  les  fonctions  de  premier  bourgmestre 
en  i663  et  1664  ;  il  fut  deuxième  trésorier  en  1659, 
1670  et  1671  et  premier  en  1660  et  1672.  Le  jeton 
n*  41  fut  frappé  à  la  fin  de  ce  premier  exercice,  et 
nous  trouverons  sous  l'année  1672  le  jeton  de  sa 
seconde  nomination  de  premier  trésorier.  En  1668, 
il  fit  aussi  frapper  le  jeton  n°  4263  de  DugnioUe, 
comme  43*  intendant  du  canal,  pour  les  années 
1667  et  1668,  jeton  dont  il  existe  deux  variétés  de 
gravure  du  revers. 

(1)  D'après  le  judicieux  travail  que  notre  savant  confrère,  M.  Alph 
DE  WiTTE,  a  publié,  en  1898,  dans  le  Tijdschrift  vanhet  Nederlandsch 
Gcnootschap  d'Amsterdam,  le  compte  du  maître  de  la  Monnaie  de 
Bruxelles,  allant  du  2^  septembre  1660  au  18  février  1662,  fait  mention 
d'une  fabrication  de  jetons  en  argent  et  en  cuivre  pour  la  ville  de 
Bruxelles. 


59 
Notons    que  c'est  par    exception   qu'il  a  été 
nommé  deuxième  trésorier  en  lôSg,  sans  avoir 
passé  préalablement  par  l'échevinat. 

Le  premier  trésorier  de  1661  fut.  H.VanEesbeke^ 
qui  fut  prorogé  en  cette  qualité  pour  1662.  Il  fit 
forger  pour  ces  deux  exercices  les  deux  jetons  sui- 
vants : 

42.  —  1662.  DugnioUe,  4189.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n*»  1293. 

L'écu  de  H.  Van  Eesbeke,svivmoniè  d'un  heaume 
sommé  d'un  griffon  issant(i). 

Légende  :  •  VMBRA  •  VEL  •  IPSA  •  NOTAS  • 
INTEGRITATIS  •  HABET. 

Revers:  Un  oranger  dans  un  vase,  entouré  d'une 
corbeille  de  fleurs. 

Légende  :  •  SEPS  -A  MANIBVS  •  M ACVLIQ VE- 
TVETVR-16  0  62. 

Voir  n»  42  de  la  planche  II. 

43.  —  i663.  DugnioUe,  4197.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n"  1297. 

Les  mêmes  armoiries  que  celles  du  jeton  pré- 
cédent, mais  un  peu  plus  grandes  et  sans  légende. 

Revers  :  Un  griffon  couché  sur  un  coffre-fort 
fermé. 

Légende  :  •  HIS  •  TVTA  •  SVB  •  ALIS  •  i6©63. 

Voir  n»  43  de  la  planche  II . 

(1)  Nous  devons  rectifier  ici  l'erreur  commise  au  jeton  n®  25 
(3o  article),  où  nous  disions,  d'après  le  D^  DugnioUe,  que  le  heaume 
de  H.  Van  Eesbeke  est  sommé  d'une  aigle  éployéCy  au  lieu  d'un 
griffon. 


6o 

Il  existe  de  ce  jeton  des  exemplaires  avec  des 
variétés  de  gravures  au  revers. 

Henri  Van  Eesbeke,  dit  Vander  Haegen,  du  lignage 
des  S weerts,  avait  le  blason  gironnè  de  sable  et  d'ar- 
gent, chaque  giron  de  sable  chargé  de  trois  mouchetures 
d'hermine  d'argent. 

Nous  le  trouvons  sur  la  liste  des  magistrats  de 
Bruxelles  de  164g  à  i665. 

Outre  les  jetons  n»*  25,  26,  42  et  43  que  H.  Van 
Eesbeke  fit  frapper  comme  premier  trésorier,  on 
connaît  également  de  lui  le  jeton  4244  de  Du- 
gniolle,  comme  42'  intendant  du  canal,  jeton  dont 
il  existe  aussi  diverses  variétés  de  gravure  du 
revers. 

Pour  tous  les  autres  renseignements,  voir  les 
détails  donnés  aux  jetons  n""  25  et  26. 

Charles-Jacques  Taye  fut  le  premier  trésorier  de 
i663,  et  son  mandat  fut  renouvelé  pour  l'année 
suivante.  Il  fit  forger  les  deux  jetons  que  voici, pour 
ce  double  mandat. 

44.  —  i663.  DugnioUe,  4194.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  494,  n»  2. 

L'écu  de  Ch.-J.  Taye^  surmonté  de  deux  heau- 
mes sommés  de  deux  guerriers  portant  enseigne. 
Pour  tenants,  deux  lévriers  d'argent  avec  étendards 
aux  armes  de  l'écu. 

Légende  :  CALCVLVS  .ERARY  ~  BRVXEL- 
LENSIS. 

Revers  :  Dans  un  cercle,  en  six  lignes,  on  lit  : 

REGNI    -  PHIL  •  IIII  •  —  HISP  •  REGIS  — 


6i 

BRAB  •  DVCIS  —  QVADRAGES  —  TERTIO. 
Légende  :  PRO  •  A°  —  NAT.  D^^  i663. 

Voir  no  44  de  la  planche  II. 

45.  —  1664.  Dugniolle,  4206.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  497,  n"  2. 

Saint  Michel  combattant  le  démon.  (Armoiries 
de  Bruxelles.)  A  sa  droite,  Técu  très  réduit  du  bla- 
son du  jeton  précédent. 

Légende  :  •  CAR  •  JAC  •  TAYE  •  EX  •  BAR  • 
DE  •  MEMELE  •  .ERARY  •  BRVXELL  •  FRMF  • 
16  A«  64. 

Revers  :  Dans  un  grènetis,  en  huit  lignes,  on  lit  : 

•  MO  •  —  EXCELLO  •  DNO  —  FRANC  •  DE  • 
MOVRA  —  MARCH  •  DE  •  CASTEL  •  RODRI- 
GO —  SVB  •  PHIL  •  IIII  •  HISP  •  REGE  — 
BELGIVM  —  PIÉ  •  FORTITER  •  ET  •  FIDE  — 
GVBERNANTE. 

Voir  Tï°  45  de  la  planche  II. 

Il  existe  de  ce  jeton  des  exemplaires  avec  des 
variétés  de  gravure  au  revers  ;  de  plus,  il  en  existe 
un  exemplaire  en  argent  au  Cabinet  des  Médailles 
de  l'État. 

Char  les- Jacques  Taye^  du  lignage  de  T'Serroe- 
lofs,écartelait  atcx  1  et  4,  d'or  à  la  croix  de  gueules^ 
nue  merlette  de  sable  aie  premier  canton;  aux  2  et  3, 
d'argent  à  la  croix  de  gueules;  en  abîme  sur  le  tout  y  un 
êcu  d^or  à  trois  tours  de  gueules. 

Il  figure  sur  la  liste  des  magistrats  de  Bruxelles, 
en  1660  comme  échevin  ;  en  1661,  1662,  1667  et 


62 

i668  comme  deuxième  trésorier,  en  i663  et  1664, 
comme  premier  trésorier.  Il  fut  encore  premier 
trésorier  en  1669;  il  émit  alors  un  jeton  dont 
nous  nous  occuperons  dans  notre  prochain  article. 

On  aura  remarqué  que  les  deux  jetons  de  Ch.-J, 
Taye  portent  les  dates  de  i663  et  de  1664,  c'est-à- 
dire,  celles  de  ses  nominations  comme  premier 
trésorier,  au  lieu  de  celles  de  ses  sorties  de  charge. 
Il  nous  est  impossible  d'expliquer  ces  anomalies, 
mais  on  peut  supposer  qu'elles  ont  eu  pour  origine 
la  commémoration  d'un  événement  national,  ou 
bien  encore  qu'elles  devaient  servir  à  rappeler  une 
circonstance  particulière  à  la  ville  de  Bruxelles. 
Et,  en  effet,  le  premier  de  ces  jetons,  celui  de  i663, 
célèbre  la  quarante-troisième  année  du  règne  de 
Philippe  IV,  et  le  jeton  de  1664  perpétue  le  sou- 
venir du  gouverneur  général,  don  François  de 
Moura,  qui,  suivant  l'inscription  du  revers  de  ce 
jeton,  gouverna  le  pays  avec  piété,  valeur  ti  fidélité. 

Ces  accrocs  continuels  aux  anciens  usages,  et 
dont  les  exemples  sont  surtout  nombreux  dans  le 
présent  article,  jettent  souvent  une  grande  pertur- 
bation dans  la  suite  de  ces  souvenirs  métalliques, 
si  chers  aux  numismates,  et  qui  indiquaient  d'une 
façon  tangible  le  passage  de  nos  anciens  magis- 
trats dans  l'administration  communale  de  la  ville 
de  Bruxelles.  Ces  anomalies  sont  d'autant  plus 
étranges  qu'il  n'y  a  pas  eu  d'interruptions  dans 
les  nominations  annuelles  des  trésoriers  C'est 
ainsi  que  les  deux  jetons  de  Jean  Vanden  Hecke 


63 

pour  1657  et  i658  portent  tous  les  deux  la  date 
de  1657  (au  lieu  de  i658  et  lôSg),  alors  que  son 
successeur  pour  lôSg,  J.-B.  Larchier,  donne  à  son 
jeton  la  date  de  1660,  de  façon  que  les  jetons  avec 
les  dates  de  i658  et  lôSg  semblent  faire  défaut. 

De  même,  on  rencontre  deux  jetons  avec  la  date 
de  i663,  l'un  de  H.  Van  Eesbeke,  premier  trésorier 
en  1662,  et  l'autre  de  Charles-JacquesTaye,  nommé 
pour  i663. 

Edouard  Vanden  Broeck. 


64 


MÉDAILLES  FRANCO-BELGES 


DE 


1811  ET  DE  1814 


§1 

Médailles  gravées  sous  Napoléon  P'. 

La  Convention  Nationale  décida,  le  g  vendé- 
miaire an  IV  (i"  octobre  lygS),  la  réunion  des 
provinces  belges  à  la  République  française.  Cette 
union,  qui  se  maintint  sous  le  Consulat  et  sous 
l'Empire,  dura  jusqu'en  1814.  Elle  eut,  notamment, 
pour  résultat  numismatique,  d'amener  la  suppres- 
sion de  l'atelier  monétaire  de  Bruxelles,  ainsi  que 
de  toutes  autres  officines  privées  ou  officielles. 
Elle  nécessita  en  Belgique,  pendant  cette  période 
de  temps,  la  création  d'un  assez  grand  nombre  de 
médailles  gravées,  que  M.  de  Witte  a  qualifiées 
très  justement,  dans  un  récent  travail,  du  nom 
de  :  médailles  d'orfèvres  (i).  Les  coins  monétaires 
ne  pouvaient  plus  être  employés  qu'à  la  Monnaie 

(1)  La  Médaille  eu  Belgique  au  XI A^  siècle,  par  Alih.  de  Wittb. 
Mémoire  rédigé  pour  l'Exposition  internationale  de  Liège   Bruxelles, 
1905,  p.  6. 


65 

de  Paris  ou  dans  des  ateliers  officiels  relativement 
éloignés.  Les  artistes  ou  industriels  des  anciennes 
provinces  des  Pays-Bas  eurent  seulement  la  liberté 
d'effectuer  des  travaux  de  gravure  sur  des  plaques 
rondes  d'argent  ou  de  cuivre.  Une  série  de  pièces 
étudiées  assez  rarement  jusqu'à  ce  jour,  en  est 
résultée  (i).  Ces  médailles  exceptionnelles  mérite- 
raient d'être  réunies  en  un  Corpus  spécial,  ouvrage 
qui  présenterait  un  intérêt  historique  et  anecdo- 
tique  considérable. 

Nous  ferons  connaître  cette  fois  deux  sortes  de 
ces  pièces  créées  dans  des  circonstances  complè- 
tement différentes.  Elles  sont  relatives  à  la  pro- 
vince du  Hainaut,  dont  Mons  est  le  chef-lieu.  La 
Société  belge  de  Numismatique  a  tenu  sa  réunion 
de  printemps,  le  3o  avril  igoS,  dans  cette  dernière 
ville.  Ces  pièces  se  trouvent,  par  suite,  présenter 
pour  les  numismates  belges  un  intérêt  local  véri- 
table. Les  recherches  effectuées  dans  les  archives 
du  pays  permettent  d'en  préciser  les  conditions 
d'émission. 

La  première  médaille  concerne  la  fête  donnée 
en  l'honneur  de  la  naissance  du  Roi  de  Rome  dans 
la  commune  de  Pâturages.  Les  inscriptions  qu'elle 
porte  l'indiquent  clairement,  comme  on  peut  le 
constater  sur  la  reproduction  ci-après  : 

(  I  )  Médailles  franco-gantoises  de  l'ère  républicaine  et  de  l'Empire^ 
par  P.  Bordeaux,  Revue  numismatique  belge,  1901,  p.  437. 


66 


Argent.  Poids  :  9  gr,  go  cent. 


Ma  collection. 


Il  importe  de  connaître  la  fête  qui  a  été  célébrée 
à  son  occasion  ainsi  que  le  but  auquel  cette  pièce 
a  été  destinée. 

Pendant  le  règne  de  Napoléon  I",  dans  toutes 
les  communes  des  départements  français  compris 
dans  les  anciennes  provinces  belges,  de  grandes 
fêtes  publiques  furent  célébrées  chaque  année,  le 
i5  août,  jour  de  la  fête  de  l'empereur,  ainsi  qu'à 
l'occasion  des  événements  importants  qui  survin- 
rent pour  la  dynastie  impériale  (i). 

Le  Roi  de  Rome  naquit  le  20  mars  181 1.  Chaque 
préfet  prévint  les  communes  de  son  département 
d'avoir  à  célébrer  par  des  réjouissances  cet  heu- 
reux événement  destiné  à  assurer  la  perpétuité  de 
l'Empire. 

Celui  de  ces  fonctionnaires  qui  résidait  à 
Mons,  adressa,  le  i3  avril  181 1,  aux  maires  de 
son  département,  une  circulaire  dans  laquelle  les 


(1)  Revue  numismatique  belge,  1901,  p.  451,  pi.  X,  n°  1 


67 

énonciations  suivantes  sont  intéressantes  à  rele- 
ver : 

Circulaire  du  préfet  aux  maires  des  communes 
du  département  de  Jemmape, 

Déjà  plusieurs  de  vos  collègues  ont  demandé  quand 

il  serait  permis  à  leurs  communes  de  célébrer,  par  une  fête 
publique  la  naissance  de  S.  M.  le  Roi  de  Rome. 

Il  devient  nécessaire  d'offrir  à  tous  une  indication  géné- 
rale. .. 

Je  vous  ferai  connaître,  aussitôt  qu'il  sera  déterminé,  ce 
jour  à  jamais  solennel  Veuillez  l'annoncer  aux  habitants  de 
votre  commune  comme  le  terme  de  leur  impatience....  (i). 

La  commune  de  Pâturages,  qui  était  distante 
de  Mons,  le  chef-lieu,  d'environ  dix  kilomètres, 
fut  avertie,  peu  après,  que  la  cérémonie  en  ques- 
tion aurait  lieu  le  g  juin  dans  tout  le  département 
Elle  adressa  aussitôt  à  la  préfecture  une  lettre 
pour  demander  à  ouvrir,  dans  le  budget  munici- 
pal, un  crédit  destiné  à  couvrir  les  dépenses  de 
cette  fête.  Elle  reçut  l'autorisation  nécessaire, 
ainsi  que  l'établit  la  lettre  ci-après  : 

Préfecture  du  département  Mons,  le  24  mai   1811. 

de  Jemmape. 

5e  bureau 
Finances. 

Le  Maître  des  Requêtes,  préfet  du  département 
de  Jemmape,  baron  de  l'Empire,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  au  maire  de  Pâturages. 

Monsieur  le  Maire, 
Par  la  lettre  que  vous  venez  de  m'adiesser,  vous  deman- 
(1)  Archives  de  la  province  du  Hainaut,  à  Mons, 


68 

dez  un  crédit  pour  la  fête  destinée  à  célébrer,  le  9  juin 
prochain,  la  naissance  de  S.  M.  le  Roi  de  Rome. 

Je  vous  autorise  à  dépenser  une  somme  de  cent  francs 
pour  cette  fête. 

Cette  somme  fera  partie  des  dépenses  du  présent  exer- 
cice. 

Recevez  l'assurance  de  ma  considération. 

Pour  le  préfet  absent  par  congé  : 
Le  conseiller  de  préfecture  délégué. 
Signé  :  DE  PRISER. 

Reçu  trente  francs  à  compte  de  la  présente 

autorisation, 

Mons,  le  3  juin  181 1. 

Signé  :  J.  LelIÈVRE,  maire  (i). 

La  mention  dernière  de  ce  contexte  montre  que 
le  maire  s'était  rendu  à  Mons  pour  ces  formalités 
et  probablement  aussi  pour  recevoir  du  préfet  des 
instructions  détaillées.  Cet  officier  municipal  avait 
touché  immédiatement  une  somme  de  3o  francs, 
qui  vraisemblablement  fut  employée  à  payer  à  un 
orfèvre  de  la  localité  le  métal  et  la  gravure  de  la 
médaille  dessinée  ci-dessus. 

Le  maire,  qui  portait  le  nom  de  Lelièvre,  reçut 
quelques  jours  après,  le  7  juin,  l'intégralité  des 

(1)  Archives  communales  de  Pâiuraies  conservées  à  la  mairie  de 
ladite  localité. 

Nous  remercions  M ,  le  bourgmestre  et  le  secrétaire  de  la  commune 
de  Pâtura. es  de  l'obligeance  qu'ils  ont  mise  à  nous  permettre  de 
retrouver  ce  document,  aussi  bien  que  ceux  énoncés  ci-après. 


69 

100  francs  en  question,  ainsi  qu'il  résulte  du  reçu 
ci-après  : 

J'ai  reçu  de  M.  Farineau,  receveur,  la  somme  de  cen^ 
francs  pour  la  fête  du  Roi  de  Rome,  allouée  pour  cet  objet 
par  M.  le  préfet,  annulant  une  quittance  de  trente  francs, 
donnée  sur  l'autorisation. 

Mons,  le  7  juin  i8ii.  Signé  :  LeliÈVRE. 

La  fête  eut  lieu  à  Pâturages  le  g  juin.  Des  prix, 
consistant  notamment  dans  la  médaille  reproduite 
plus  haut,  furent  distribués  aux  vainqueurs  d'un 
concours  de  tir  à  l'arc  qui  fut  organisé.  Cette 
commune,  qui  comptait  à  cette  époque  3,5oo  ha- 
bitants (i),  comprenait  une  douzaine  de  confré- 
ries de  tireurs  d'arc  portant  des  dénominations 
religieuses.  A  raison  de  cette  particularité,  le  maire 
Lelièvre,  secondé  de  ses  adjoints  Urbain  et  Neusy, 
avait  estimé  que  le  mieux  était  d'établir  un  con- 
cours entre  ces  nombreux  amateurs  de  tir  à  l'arc 
et  de  distribuer  comme  récompenses  des  médailles 
aux  vainqueurs. 

En  agissant  ainsi,  il  renouvelait  ce  qu'il  faisait 
chaque  année,  le  i5  août,  à  l'occasion  de  la  fête 
de  l'Empereur.  Divers  documents  vont  montrer 
que  pendant  les  années  précédentes,  une  dépense 
d'environ  loo  francs  avait  été  régulièrement  effec- 
tuée dans  ce  but.  Une  lettre  du  préfet  de  Jemmape 


(i)    Almauach    du  département  de    Jemmape  pour   Vannée   i8ii. 
Archives  de  la  province  du  Hainaut,  à  Mons. 


autorisa  un  crédit  de  ce  genre,  dès  1806,  pour 
cinq  prix  à  distribuer  aux  tireurs  d'arc  : 

3'  bureau  des  finances.  Mons,  le  3o  juillet  1806. 

Le  préfet  du  département  de  Jemmape  au  maire 
de  la  commune  de  Pâturages. 

Monsieur  le  maire, 

Par  votre  lettre  du  25  de  ce  mois,  vous  demandez  un 
crédit  de  148  francs  pour  cinq  prix  que  vous  vous  proposez 
de  donner  à  la  fête  du  i5  août  prochain. 

Je  vous  autorise  à  employer  cent  francs  à  cette  dépense, 
qui  sera  prélevée  sur  l'excédent  de  la  présente  année. 

Je  vous  salue  affectueusement. 

Signé  :  DELORME. 

Le  reçu  de  cette  somme  donné  par  le  maire  est 
très  explicite  et  apprend  que  la  somme  de  cent  francs 
allouée  a  servi  à  constituer  cinq  prix  pour  les 
tireurs  d'arc. 

Le  maire  de  la  commune  de  Pâturages,  canton  idem,  dé- 
partement de  Jemmape,  mande  et  ordonne  au  sieur  Fari- 
neau,  receveur  municipal  de  la  commune,  de  payer  entre 
mes  mains  la  somme  de  cent  francs  pour  servir  à  ïacqui- 
sition  de  cinq  prix  pour  les  tireurs  d'arc  de  la  commune, 
à  exposer  le  i5  août  prochain,  jour  de  la  fête  de  notre  au- 
guste Empereur,  le  tout  en  vertu  d'une  lettre  de  M.  le  Préfet 
en  date  du  3o  juillet  dernier,  laquelle  somme  lui  sera  passée 
dans  la  mise  de  son  compte  moyennant  la  présente  repro- 
duite et  quittance. 

A  Pâturages,  le  6  août  1806. 

Signé  :  J.-C.-M.   GODART,  maire. 


7' 
Pour  acquit  de  la  somme  ci-dessus  :  fr.  loo. 

Signé:  J.-G  -M.  GODART,  maire. 


En  dernier  lieu,  le  reçu  ci-dessus  justifie  que 
cette  même  coutume  s'est  continuée  d'année  en 
année  pendant  tout  l'Empire  : 

J'ai  reçu  de  M.  Farineau,  receveur  municipal,  la  somme 
de  cent  francs  pour  la  fêle  du  i5  août  1812,  allouée  au 
budget  de  cette  anne'e  par  M.  le  Pre'fet. 

Pâturages,  le  5  août  1812. 

Signé  :  LeliÈVRE,  maire. 

Les  documents,  qui  renseignent  sur  les  prix 
donnés  annuellement  aux  tireurs  d'arc  de  Pâtu- 
rages ont  l'avantage  de  fournir,  en  outre,  l'expli- 
cation de  ce  type  de  l'aigle  impérial  gravé  sur  la 
médaille  reproduite  plus  haut.  Cet  aigle  a  été  copié 
sur  celui  figurant  sur  le  sceau  de  la  commune  de 
Pâturages.  La  reproduction  du  sceau  communal 
permet  de  s'en  convaincre  d'une  façon  certaine  ; 
en  facilitant  la  comparaison  avec  la  gravure  de  la 
médaille. 

Ce  sceau  au  type  de  l'aigle  impérial  date  exac- 
tement de  1806,  ainsi  qu'il  est  résulté  des  inves- 


72 

tigations  effectuées  dans  les  mêmes  archives. 
Pendant  la  première  République  et  pendant  le  con- 
sulat, la  plupart  des  communes  ont  fait  usage  d'un 
sceau  portant  au  centre  d'un  ovale  une  femme 
debout,  vêtue  à  Tantique,  appuyée  sur  une  lance 
surmontée  du  bonnet  phrygien  Dans  le  haut 
figurait  la  légende  semi-circulaire  suivante  : 

RÉPUBLIQUE  FRANÇAISE,  ou  ADMINIS- 
TRATION DU  CANTON  DE  (PATURAGES, 
par  exemple).  Le  nom  de  la  commune  ou  du  dé- 
partement figurait  dans  le  bas.  Comme  l'admi- 
nistration républicaine  avait  laissé  à  chaque  mu- 
nicipalité le  soin  de  faire  graver  un  sceau  de  ce 
genre,  les  artistes  locaux  avaient  déformé  peu  à 
peu  le  type  primitif.  En  Flandre,  notamment,  la 
personnification  de  la  République  avait  fini  par 
être  transformée  en  une  belle  flamande  ayant  une 
grosse  figure  épanouie  et  pourvue  de  volumineux 
jupons  analogues  à  ceux  des  paysannes  (i). 

Napoléon  P"",  devenu  empereur,  voulut  modifier 
cet  état  de  choses  et  unifier  les  représentations 
figurant  sur  les  sceaux  de  toutes  les  communes  de 
l'Empire  en  les  faisant  confectionner  conformes  à 
un  type  immuable.  Dans  ce  but  il  décida,  en  i8o5, 
que  les  divers  sceaux  communaux  seraient  fabri- 
qués à  Paris  suivant  un  modèle  uniforme  à  l'aigle 

(i)  M.  Poncelet,  archiviste  de  l'État,  à  Mons,  a  eu  l'amabilité  de 
nous  communiquer  une  colleciion  curieuse  de  ces  sceaux,  qu'il  a 
réunie  dans  le  local  des  archives  de  la  province  On  peut  y  constater 
la  série  de  ces  dégénérescences  du  type  primitif 


73 

napoléonien,  autour  duquel  le  nom  du  départe- 
ment et  le  nom  des  localités  varieraient  seuls  sui- 
vant chaque  endroit.  Pour  le  département  de 
Jemmape,  une  lettre  du  préfet  de  Mons,  du  i"  fé- 
vrier 1806,  prévint  le  maire  de  Pâturages  d'avoir  à 
venir  chercher  à  la  préfecture  le  sceau  dont  l'em- 
preinte a  été  reproduite  ci-dessus. 

Les  deux  reçus  cités  ci-après,  provenant  de 
deux  communes  de  ce  département,  montrent 
clairement  de  quelle  manière  les  volontés  impé- 
riales furent  réalisées  dans  les  villes  ou  bourgs  de 
l'Empire  français  : 

Arrondissement  de  Mons.  Département  de  Jemmape. 

Lettre  de  M.  le  Pre'fet  du  i  février  1806. 

Je  soussigné,  receveur  particulier  de  l'arrondissement  de 
Mons,  reconnais  avoir  reçu  du  S""  Farineau,  percepteur  des 
contributions  directes  de  la  commune  de  Pâturages,  la 
somme  de  six  francs  pour  le  sceau  de  la  commune^  vingt 
centimes  pour  le  port. 

Mons,  le  3  mars  1806.  Signé  :  X. 

Je  soussigné,  receveur  particulier  des  contributions  de 
l'arrondissement  de  Charleroy,  reconnais  avoir  reçu  de 
M.  Fauvel,  percepteur  du  village  de  Gouy-le-Piéton,  la 
somme  de  six  francs  en  numéraire  pour  le  prix  d'un  timbre 
humide  ou  sceau  uniforme  que  Son  Excellence  le  Ministre 
de  V Intérieur  a  fait  graver  à  Paris  pour  cette  commune, 
laquelle  sera  imputée  dans  les  dépenses  municipales. 

Item,  reçu  20  centimes  pour  le  port. 

Binche,  ce  3  mai  1806. 

B.  P.  6fr.  20.  Signé:  GOUPET. 


74 

L'époque  de  l'apposition  de  l'aigle  impérial  sur 
les  sceaux  communaux  se  trouve  ainsi  nettement 
fixée.  Cet  emblème  napoléonien  a  servi  de  modèle 
à  l'orfèvre  qui  a  gravé  la  médaille  donnée  en  prix 
aux  tireurs  d'arc  de  Pâturages. 

Il  est  certain  que  ce  qui  s'est  passé  à  Pâturages 
et  à  Gouy-le-Piéton  pour  la  remise  du  sceau  delà 
municipalité  est  survenu  également  dans  toutes  les 
communes  de  France.  Mais  il  n'en  est  pas  de 
même  des  réjouissances  publiques.  La  nature  des 
fêtes  a  varié  suivant  les  localités.  La  plus  grande 
latitude  était  laissée  sous  ce  rapport  à  l'initiative 
de  chaque  maire  ou  conseil  municipal.  Dans  cer- 
tains endroits,  les  jeux  aussi  bien  que  les  récom- 
penses décernées  ont  été  d'un  autre  genre.  Un  reçu 
donné  par  le  maire  de  la  commune  de  Gouy-le- 
Piéton  l'apprend  dans  des  termes  curieux  et  ren- 
seigne en  même  temps  sur  le  change  en  francs  et 
centimes  de  l'argent  de  Brabant  circulant  à  ce 
moment  dans  les  anciennes  provinces  belges  : 

M.  François  Fauvel,  receveur  de  la  commune,  paiera  à 
M.  Jean-Louis  Demassez,  pour  avoir  fourni  cinq  mou- 
choirs pour  prix  pour  le  divertissement  de  la  jeunesse,  le 
i5  aoûi^  pour  la  fête  Saint-Napoléon  de  notre  auguste 
Empereur,  jour  mémorable^  à  raison  de  cinq  squelains  la 
pièce,  faisant  argent  de  Brabant  8  florins  et  i5  sols-argent 
décimal  :  i5  francs,  87  centimes  3o  de  centièmes,  et,  en 
outre,  paiera  à  Jean  Léonard  pour  avoir  carionez  la  cloche 
pour  la  fêle  de  notre  auguste  Empereur,  pendant  deux 


jours  deux  squelains  argent,  argent  décimal  i  franc  26  cen- 
times 98  de  centièmes. 

Gouy-le-Piéton,  le  i3  septembre  1806. 

(Sceau  de  mairie  semblable  à  celui  de  Pâturages,  sauf  le 
nom  de  la  commune.) 

Signé  :  Roulez,  maire. 

Dans  certaines  localités,  des  assiettes  d'étain 
étaient  données  comme  prix;  dans  d'autres,  du  vin 
était  servi  aux  vieillards  et  aux  vieilles  femmes, 
ou  même  à  un  certain  nombre  d'habitants,  ainsi 
que  nous  en  ont  témoigné  des  reçus  du  maire  de 
Gouy-le-Piéton  datés  de  1807  et  de  1808. 

Dans  le  chef-lieu  du  département,  à  Mons,  il  fut 
célébré  également  à  cette  même  date  du  g  juin 
181 1  une  grande  fête  à  l'occasion  de  la  naissance 
du  Roi  de  Rome.  Le  programme,  dont  il  ne  sera 
donné  qu'un  court  extrait,  renseignera,  à  cet 
égard,  et  montrera  ce  qui  a  dû  se  passer  dans  cha- 
que ville  ou  commune  des  anciennes  provinces 
belges  avec  plus  ou  moins  de  faste  suivant  le  nom- 
bre des  habitants.  Ce  document  permet,  en  outre, 
de  se  faire  une  idée  des  instructions  que  le  préfet 
a  données  à  chaque  maire,  en  le  faisant  venir  au 
chef-lieu  du  département  : 

Programme  des  fêtes  qui  auront  lieu  le  9  juin  et  jours 
suivants  pour  célébrer  la  naissance  du  Roi  de  Rome, 

La  fête  sera  annoncée  la  veille,  8  juin,  7  heures  du  soir, 
par  le  carillon,  le  son  de  toutes  les  cloches  de  la  ville  et  trois 
coups  de  canon. 


76 

Le  lendemain  9,  jour  de  la  fête,  la  même  annonce  sera 
répétée  à  7  heures  du  matin. 

A  la  même  heure, les  gardes  surnuméraires  des  pompiers, 
faisant  le  service  de  la  garde  municipale,  se  réuniront  sur  la 
Grand'Place  et  exécuteront  des  salves  de  mousqueterie  vis- 
à-vis  de  l'hôtel  des  premières  autorités  civiles  et  militaires. 

A  8  heures,  les  10  militaires,  désignés  pour  jouir  de  la 
dot,  se  réuniront  avec  leurs  épouses  et  leurs  témoins  à 
l'Hôtel  de  Ville,  où  M.  le  Maire  célébrera  leur  mariage 
civil  en  présence  du  corps  municipal,  qui  assistera  à  la  céré- 
monie, pendant  laquelle  on  exécutera  de  la  musique  et  des 
fanfares  (i). 

A  9  heures,  la  grosse  cloche  et  le  carillon  de  la  tour  du 
château  annonceront  le  départ  des  autorités,  qui  se  ren- 
dront en  grande  tenue  à  l'église  de  Sainte- Waudru  pour 
assister  au  Te  Deum  à  grand  orchestre,  qui  sera  chanté  en 
reconnaissance  de  la  faveur  signalée  que  l'Etre  Suprême  a 
accordée  à  la  France  et  à  l'Europe  entière.  Trois  salves 
d'artillerie  et  de  mousqueterie  seront  exécutées  pendant  le 
Te  Deum. 

A  3  heures  commenceront  les  jeux  de  balles  et  de  flèches. 
Les  villes,  bourgs  et  villages  du  département  seront  invités 
à  y  concourir  et  à  y  prendre  part,  Des  prix  seront  les  lots 
des  vainqueurs. 

Une  balle  de  2  décimètres  de  diamètre  et  5  couverts  en 

(1)  Il  n'est  pas  énoncé  qu'une  médaille  de  mariage  à  l'effigie  impé- 
riale sera  remise  à  chaque  couple  et  que  les  chiffres  des  conjoints 
seront  apposés  au  revers  ou  que  les  noms  et  la  date  seront  inscrits  sur 
la  tranche.  Maison  sait,  par  des  exemplaires  retrouvés,  que  des  mé- 
dailles de  cette  nature  ont  constitué  les  pièces  de  mariage  dans  un  assez 
grand  nombre  de  ces  cérémonies. 


11 

argent  seront  décernés  à  la  partie  gagnante  au  jeu  de  balle 
et  5  couverts  à  la  partie  concurrente. 

10  prix  seront  la  récompense  des  vainqueurs  au  jeu  d'oi- 
seau. Les  5  prentîiers  consisteront  en  une  paire  de  flam- 
beaux, I  sucrier  garni  de  ses  cuillers,  i  louche,  3  couverts 
et  I  tabatière  d'argent  doré;  les  5  autres  en  étain  façonné. 

A  8  heures,  illumination  générale 

Les  jeux  de  flèches  et  de  balles  continueront  jusqu'au 
23  juin,  jour  oij  se  fera  la  distribution  des  prix     .... 
Mons,  le  26  mai  1811. 

Signé  :  Le  comte  DUVAL  DE  BeaULIEU  (1). 

11  résulte  de  ce  programme  de  fêtes  que  les  prix 
consistant  en  médailles  d'orfèvres  ont  plutôt  existé 
à  l'état  d'exception,  même  pour  les  tirs  à  l'arc  et  à 
l'oiseau.  Le  nombre  que  l'on  en  retrouvera  sera 
donc  assez  limité. 

Un  dernier  détail,  curieux  à  noter,  est  le  sui- 
vant :  la  commune  de  Pâturages  s'est  modifiée  et 
considérablement  accrue  depuis  1811.  En  igoS, 
elle  ne  compte  pas  moins  de  12,000  habitants,  qui 
n'ont  plus  que  deux  confréries  de  tireurs  d'arc. 
Elle  est  au  centre  du  bassin  houiller  si  prospère 
du  Flénu.  Sa  population  se  compose  surtout 
d'ouvriers  mineurs.  Or,  la  fête  communale  de 
Pâturages  continue  d'être  célébrée  le  i5  août  de 
chaque  année,  comme  si  un  excellent  souvenir 
des  fêtes  et  des  prix  de  tir,  remontant  à  l'époque 

(1)  ExtTâ'n  du  Mémorial  du  département  de  Jemmape  N^  404,  du 
mardi  4  juin  181 1     Bibliothèque  de  Mons 


78 

du  premier  Empire,  y  avait  toujours  été  conservé. 
Le  patriotisme  français,  ou  du  moins  le  souvenir 
de  la  France,  s'est  peut-être  maintenu  vivace  dans 
cette  petite  ville  parce  que  le  célèbre  combat  de 
Jemmape,  du  6  novembre  1792,  qui  a  donné  son 
nom  au  département  républicain,  puis  impérial,  a 
été  livré  pour  ainsi  dire  à  cet  endroit  même.  Effec- 
tivement, l'emplacement  de  ce  champ  de  bataille 
fameux  est  maintenant  occupé  par  la  gare  de  che- 
min de  fer  du  Flénu,  qui  est  distante  de  deux  à 
trois  kilomètres  seulement  de  Pâturages. 

Il  convient  de  signaler  en  même  temps  à  l'at- 
tention des  numismates  une  autre  médaille,  frap- 
pée d'un  côté  à  l'effigie  de  Napoléon  (grand  mo- 
dule) et  gravée  de  l'autre  côté  avec  mention  des 
jeux  publics  célébrés  à  Gand  les  8,  9  et  10  juin 
181 1,  à  cette  même  occasion  de  la  naissance  du 
Roi  de  Rome.  Cette  belle  pièce  provient  du  don 
que  M.  le  baron  Surmont  a  fait  de  sa  collection 
au  Cabinet  des  Médailles  de  Bruxelles. 

Effigie  de  Napoléon  P'  laurée  de  profil  à  gau- 
che. Sous  la  tranche  du  cou,  le  nom  du  graveur  : 
DUMAREST  .  F  .  Lég.  :  NAPOLEON  I  EMPE- 
REUR DES  FRANÇAIS,  ROI  D'ITALIE. 

Rev.  Au  centre,  dans  une  couronne  de  feuil- 
lages, trophée  composé  d'une  arbalète,  sur  laquelle 
sont  posés  en  travers  deux  carreaux  d'arbalète 
liés  à  celle-ci  par  un  ruban.  Au  dessous  :  VIII . 
IX  .  X  JUIN  —  MDCCCXIen  deux  lignes surmon- 


79 


tant  une  étoile  à  cinq  pointes.  Légende  supérieure 
semi  circulaire  en  deux  lignes  :   LA  VIL.   DE 


GAND  CELEBRE  PAR  DES  DIVERT?  PUBL- 
—  LA  NAISSANCE  DU  ROI  DE  ROME. 

Diamètre  ;  40  mil.  Poids  :  72  gr.  12  cent. 

Le  droit  de  cette  pièce  avec  champ  lisse,  sim- 
plement cerclé  d'une  couronne  au  revers,  a  été 
mentionné  comme  créé  en  juin  i8o5  dans  le  Trésor 
de  numismatique  et  glyptique,  médailles  de  V Empire 
français^  p.  i6,  pi.  VIII,  n<>  i.  Le  coin  du  droit 
aurait  été  employé  en  1811  à  Paris,  pour  frapper 
un  nouvel  exemplaire,  destiné  à  la  ville  de  Gand, 
qui  jouissait  du  simple  droit  de  faire  graver  sur  le 
revers  lisse  un  sujet  de  circonstance. 

Les  énonciations  y  figurant  permettent  de  dé- 
duire que  dans  toutes  les  anciennes  provinces 
belges,  la  fête  qui  a  été  donnée  en  Thonneur  de  la 


8o 

naissance  du  Roi  de  Rome  a  eu  lieu  le  9  juin  et 
qu^elle  a  duré  fréquemment  plusieurs  jours. 

Il  est  vraisemblable  que  cette  dernière  pièce, 
de  même  que  différents  autres  spécimens  du  mê- 
me genre,  existant  dans  les  collections  numis- 
matiques  des  musées  de  Gand,  sont  l'œuvre  du 
graveur  Tiberghien,  qui  travaillait  à  cette  époque 
dans  cette  ville. 

{A  suivre),  P.  Bordeaux. 


8i 


UN  PORTRAIT  DE  THÉODORE  ÎHN  BERCKEL 


Planche  III. 

Les  traits  de  Théodore  Van  Berckel  ont  été 
reproduits  par  la  gravure  dans  deux  publications 
du  siècle  dernier.  Le  premier  portrait  a  paru  dans 
le  Messager  des  arts  et  des  sciences  de  1 829-1830;  il 
est  dû  à  Ch.Onghena.  Le  Noord-Brabandsche  Volks- 
almanak  de  1841  a  publié  le  second.  Le  texte  qui 
l'accompagne,  nous  apprend  qu'il  est  copié  d'une 
peinture  appartenant  à  un  M.  A.  Van  de  Wete- 
ring,  qui  avait  épousé  une  nièce  du  prestigieux 
artiste. 

A  l'intention  des  admirateurs  de  celui  ci,  nous 
faisons  reproduire  un  troisième  portrait.  L'origi- 
nal est  un  dessin  aux  deux  crayons  sur  papier 
teinté  de  J.  Malpé,  le  miniaturiste  gantois  (1764- 
1818).  Au  bas  figure  l'inscription  suivante:  «  Por- 
trait de  Théodor  Van  Berckel,  graveur  de  la  Mon- 
naie, à  Bruxelles,  dessiné,  le  28  janvier  1786,  par 
son  ami  Jean  Malpé,  peintre  à  Gand.  » 

Où  et  comment  a  pu  naître  cette  amitié  entre 
deux  hommes  dont  l'un  habitait  Bruxelles  et 
dont  l'autre,  d'après  ses  biographes,  a  succesvsi- 
vement  résidé  à  Paris  et  dans  sa  ville  natale,  nous 
ne  nous  arrêterons  pas  à  l'examiner? 

Van  Berckel  nous  est  donc  représenté  à  l'âge  de 


82 

47  ans,  alors  qu'il  était  fixé  depuis  dix  ans  dans 
les  Pays-Bas  méridionaux,  c'est-à-dire  à  l'époque 
de  la  pleine  maturité  de  son  beau  talent. 

Avec  le  dessin  sont  entrées  dans  notre  collec- 
tion une  notice  et  une  lettre,  malheureusement 
anonyme,  qui  s'y  trouvaient  jointes.  Nous  les  pu- 
blions ici,  nous  faisant  un  devoir  de  respecter 
l'orthographe  de  la  lettre.  A  peine  supprimons- 
nous  quelques  fioritures  calligraphiques. 

Notice.  —  «  Théodor-Victor  Van  Berckel,  né  à 
Bois-le-Duc,  le  21  avril  1739,  de  parents  catho- 
liques romains  et  d'une  des  plus  anciennes  familles 
originaires  de  Bois  le-Duc  mais  peu  favorisée 
de  la  fortune,  par  suite  des  révolutions.  Il  montra, 
dès  sa  plus  tendre  enfance,  un  goût  extraordinaire 
pour  le  dessin;  par  la  suite,  il  apprit  à  graver 
chez  un  nommé  Marne  (i),  graveur  de  la  monnaie 
qui,  à  cette  époque,  existait  encore  à  Clèves.  Ma- 
rié, il  s'établit  à  Rotterdam  où  il  commençait  à 
faire  de  grands  progrès,  lorsqu'en  1776  il  fut  ap- 
pelé à  Bruxelles.  Il  n'a  jamais  cessé  de  regretter 
la  Hollande,  n'ayant  pas  trouvé  à  Bruxelles  la 
fortune  dont  il  se  croyait  assuré  en  Hollande.  A 
l'entrée  des  Français  dans  la  Belgique,  il  suivit  le 
gouvernement  autrichien,  fut  placé  pendant  quel- 
que temps  en  second  dans  la  monnaie,  à  Vienne, 
et  obtint  enfin  une  chétive  pension.  Découragé,  il 
revint  dans  sa  famille  en  i8o3,  se  fixa  à  Bois-le- 

(i)  J.-C.  M  armé. 


83 

Duc  où  il  est  mort  le  14  septembre  1808,  à  Tâge 
de  69  ans,  n'ayant  plus  travaillé  après  qu'il  eut 
quitté  Vienne.  > 

Lettre,  —  «  A  la  fin  je  suis  parvenu  d'avoir  eu 
des  demoiselles  Van  Berckel  l'objet  que  vous 
m'avez  demandé.  Je  vous  assure  que  ce  portrait 
est  d'une  ressemblance  parfaite,  je  puis  en  juger, 
je  l'ai  vu  et  parlé  plus  de  mille  fois  dans  son  labo- 
ratoire. On  m'a  bien  recommandé  de  ne  pas  ôter 
le  verre,  parce  que  l'on  craint  que  l'air  pourroit 
faire  du  tort  à  la  couleur.  Vous  trouverez  ci-joint 
une  note  qui  donne  des  renseignements  sur 
M.  Théodor- Victor  Van  Berckel,  que  je  vous  prie 
de  copier  et  après  de  me  la  remettre  parce  que 
j'aimerai  le  garder  pour  un  souvenir. 

Les  demoiselles  Van  Berckel  aimeroient  qu'on 
leurs  remettroit  le  portrait  après  l'avoir  desiné  ou 
lytographié,  mais  cela  ne  presse  pas,  ce  sera  pour 
quant  vous  viendrait  à  la  kermesse  qui  est  le 
20  juillet  au  plus  tart.  » 

Chacun  peut  se  convaincre  que  la  notice  n'ap- 
prend rien  de  neuf.  Quant  à  la  lettre,  une  main 
inconnue,  celle  du  destinataire  probablement,  a 
ajouté,  au  crayon,  1828  au  nom  du  mois  (juillet) 
qui  la  termine  en  quelque  sorte.  Il  n'est  pas  témé- 
raire de  supposer,  croyons-nous,  que  ce  destina- 
taire est  un  collectionneur  de  l'époque,  un  de  ces 
fervents  admirateurs  dont  nous  parlions  plushaut. 

Ch.  Gilleman. 


84 


NÉCROLOGIE, 


E.  D.  J.  DUTILH. 

Le  28 juillet  dernier  est  décédé  à  Alexandrie,  des 
suites  d'une  affection  cardiaque  dont  il  souffrait 
depuis  longtemps,  E.  D.  J.  Dutilh,  membre  hono- 
raire de  l'Institut  égyptien,  conservateur  du  Cabi- 
net de  numismatique  du  Musée  gréco-romain 
d'Alexandrie,  associé  étranger  de  la  Société  royale 
de  numismatique  de  Belgique. 

Le  regretté  défunt  avait,  en  1889,  pris  l'ini- 
tiative d'adjoindre  un  lot  important  de  mon- 
naies alexandrines  à  la  collection  formée  par 
Mariette-Pacha  au  Musée  du  Caire,  collection 
transférée  à  Alexandrie,  en  1896,  et  devenue,  grâce 
au  zèle  infatigable  de  E.  D.  J.  Dutilh,  une  suite 
numismatique  de  très  grande  importance. 

E.  D.  J.  Dutilh  a  publié  de  nombreux  articles 
dans  le  Bulletin  de  l'Institut  égyptien^  dans  le  Jour- 
nal international  d' archéologie  numismatique,  dans 
V  Annuaire  de  la  Société  française  de  numismatique  et 
dans  notre  Revue  à  laquelle  il  collabora  activement 
dans  ces  dernières  années.  Une  liste  de  tous  les 
travaux  de  notre  savant  confrère  a  été  insérée,  en 
1900,  dans  une  importante  Bibliographie  numisma- 
tique de  l'Egypte  grecque  et  romaine,  publiée  par 


85 

M.  M.  Mowat  dans  le  Journal  international  d' archéo- 
logie ntimismatiqtie. 

Notre  société  perd  en  E.  D.  J.  Dutilh  un  con- 
frère érudit  et  un  collaborateur  dévoué  dont  tous 
les  membres  de  notre  compagnie  n'oublieront 
pas  la  mémoire. 

V*^B.  deJ. 


VICTOR  LEMAIRE. 

Né  à  Gand,  le  5  février  1826,  notre  regretté  con- 
frère est  décédé  à  Gendbrugge,  le  26  septem- 
bre 1905. 

Encore  enfant,  il  fut  mis  en  apprentissage  chez 
un  orfèvre  où  il  resta  jusqu'à  l'âge  de  dix-neuf  ans. 
C'est  alors  que,  sur  le  désir  de  ses  parents,  il  se 
consacra  entièrement  à  l'art  de  la  gravure  qu'il 
exerça  avec  grand  succès. 

Lemaire,  dès  son  enfance,  consacra  ses  loisirs 
à  la  lecture  de  livres  sérieux  où  il  puisa  de  nom- 
breuses connaissances  et  une  instruction  solide. 
M.  Frédéric  Alvin  a,  dans  -la  Gazette  Numismati- 
que  de  cette  année,  donné  une  étude  fort  complète 
sur  Victor  Lemaire  et  sur  son  œuvre,  composée  de 
pierres  gravées  et  de  médailles.  Nous  ne  pouvons 
que  renvoyer  nos  lecteurs  à  ce  travail  fait  avec  le 
plus  grand  soin  et  où  se  trouve  renseignée  toute 
la  production  de  l'artiste. 

Qu'il  nous  suffise  de  dire  ici  que  notre  défunt 
confrère,    toujours    dévoué  à  notre  société,  est. 


86 

l'auteur  de  notre  joli  jeton  de  présence  à  l'effigie 
de  Vander  Chijs  pour  les  années  1894,  ^SgS  et 
1896. 

Victor  Lemaire  a  collaboré  à  notre  Revue  où  il 
fit  paraître,  entre  autres,  une  étude  sur  la  préten 
due  trempe  des  coins  de  bronze  par  les  anciens. 
Ce  travail,  dans  lequel  l'auteur  réfute  victorieu- 
sement cette  assertion,  fut  très  remarqué  et  eut 
même  les  honneurs  de  la  traduction. 

Victor  Lemaire  était  un  fidèle  de  nos  réunions 
où  l'aménité  de  son  caractère  était  fort  appréciée 
de  ses  confrères,  qui  garderont  le  souvenir  de  cet 
homme  aussi  érudit  que  modeste. 

V*«  B.   DE  J. 


87 


MELANGES. 


Traité  de  numismatique  du  moyen  âge^  par  ARTHUR 
ENGEL,  ancien  membre  des  Écoles  françaises  de  Rome 
et  d'Athènes, et  RAYMOND  SERRURE.  Tome  III,  depuis 
l'apparition  du  gros  d'argent  jusqu'à  la  création  du 
thaler,  514  illustrations  dans  le  texte.  —  Paris,  Ernest 
Leroux,  e'diteur,  igoS. 

Ce  volume,  dont  l'impression  a  été  terminée  le  27  juillet 
dernier,  vient  heureusement  parfaire  l'un  des  plus  impor- 
tants travaux  de  numismatique  générale  qui  aient  été  en- 
trepris de  notre  temps;  car  il  a  demandé  à  ses  auteurs  plus 
de  quinze  années  de  recherches  et  d'études.  Il  y  a  donc  lieu 
de  féliciter  hautement  M.  Engel  d'avoir  osé  le  concevoir 
et  d'avoir  su  le  mener  à  bonne  fin,  après  le  décès  de  son 
collaborateur,  l'expert  en  médailles  Raymond  Serrure.  Il 
a  été  rendu  compte  dans  cette  Revue  des  tomes  I  (1891)  (i) 
et  II  (1894)  (2)  du  Traité  de  numismatique  du  moyen  âge 
ainsi  que  des  tomes  I  (1897)  et  II  (1899)  du  Traité  de  nu- 
mismatique moderne  et  contemporaine  qui  en  constitue  la 
suite;  nous  n'avons  donc  plus  à  nous  occuper  de  ces  divers 
volumes  et  nous  pouvons  renvoyer  nos  lecteurs  à  ces  articles 
pour  se  renseigner  sur  le  plan  général  adopté  par  les  au- 
teurs et  le  but  poursuivi  par  eux  en  écrivant  un  traité 
destiné  à  résumer  toutes  les  monographies  parues  jusqu'ici 

(1)  Pp.   279-81,   V'e  B.   DE  JONGHE. 

(2)  Pp.  405-7,    G.    CUMONT. 


88 

et  à  fixer  les  diverses  connaissances  acquises  sur  la  matière. 

Au  surplus,  le  tome  III  du  Traité  de  numismatique 
du  moyen  âge  vaut  largement  ses  aînés.  Nous  ne  chicane- 
rons pasM.Engel  sur  quelques  imperfections  dont  l'impri- 
meur est,  peut-être,  seul  coupable,  nous  ne  lui  reprocherons 
pas  davantage  certaines  contradictions  très  excusables  dans 
un  travail  de  cette  envergure  ;  mais  nous  lui  demanderons 
la  permission  de  lui  signaler,  en  ce  qui  concerne  la  Bel- 
gique, quelques  légères  défectuosités,  et  cela  dans  le  seul 
but  de  lui  prouver  que  nous  avons  lu  avec  attention  le 
volume  dont  il  a  bien  voulu  nous  faire  l'honneur  de  nous 
demander  un  compte  rendu  pour  cette  Revue  et  que  nos 
éloges  sont  sincères  et  émis  en  connaissance  de  cause. 

Suivons  donc  pas  à  pas  M.  Engel  dans  son  voyage  nu- 
mismatique aux  Pays-Bas  méridionaux. 

Comté,  puis  duché  de  Luxembourg.  JeanT Aveu- 
gle (1309-1346),  p.  1061,  «  C'est  lui  qui  fit  frapper  les 
premières  monnaies  d'or,  le  florin,  etc  ,  et  peut-être  le 
mouton  d'or  aux  types  français.  »  Jean  l'Aveugle,  mort 
en  1346,  n'a  pu  copier  le  mouton  créé  en  France  par  Jean 
le  Bon,  en  i354.  Nous  avons  restitué  ces  moutons  à  Wa- 
lerand  III,  comte  de  Ligny. 

Charles  IV  (1346-1 353).  Marche,  où  fut  frappée  une 
grande  plaque  à  l'écu,  doit  être  ajouté  à  la  liste  des  ateliers 
de  ce  prince;  déplus,  MM.  de  Marchéville  et  de  Castellane 
ont  restitué  à  Charles  IV  des  gros  tournois  et  cette  resti- 
tution est  assez  importante,  nous  semble  t-il,  pour  ne  pas 
être  passée  sous  silence,  qu'elle  soit  exacte  ou  non.  Enfin, 
on  a  retrouvé  des  quarts  de  gros  à  l'aigle  au  nom  de 
Charles.  M.  Engel  n'en  parle  pas. 

Wenceslas  /  (i353-i383).  M.  Engel  cite  les  gros  à  l'écu 
heaume,  mais  il  oublie  les  tiers  de  gros  au  même  type. 


89 

Jean  de  Bavière.  M.  En  gel,  dans  rénumération  des 
pièces  qui  constituent  le  premier  système  monétaire  de 
Jean,  écrit  :  ((4"  Le  quart  de  gros  Non  encore  retrouvé».  Il 
existe,  cependant,  au  cabinet  de  Bruxelles  et  a  été  publié 
par  M.  Alvin  dans  la  Revue  belge  de  1901. 

Cambrai,  p.  1073  De  Tévêque  Gérard,  M  Robert  ne 
connaissait  qu'une  seule  pièce  d'or.  «  Depuis  la  publication 
de  son  livre,  écrit  M.  Engel,  le  grand  mouton,  mentionné 
dans  une  instruction  du  8  mars  1372,  a  été  retrouvé.  » 
Cette  découverte  est-elle  certaine,  car  à  la  page  1441  nous 
lisons  que  ce  grand  mouton  est  une  «  pièce  citée  dans  les 
chartes  ».  Où  est  la  vérité? 

Comté  de  Flandrk.  Gui  de  Dampierre  (i28o-i3o5), 
p.  1088.  Ce  ne  fut  pas  seulement  à  Douai  que  Gui  fit 
frapper  des  deniers  noirs,  mais  encore  à  Ypres. 

P.  109 1,  A  la  suite  de  la  convention  de  Louis  de  Crécy 
et  de  Jean  III  de  Brabant,  on  forgea  à  Gand  et  à  Louvain 
des  gros  au  lion, et  aussi  des  quarts  de  gros.  (Voir  p.  1 100.) 

Louis  de  Maie  (1346-1384)  fit  frapper  à  Anvers,  lors  de 
l'occupation  du  Brabant  par  les  armées  flamandes,  en  i356, 
des  monnaies  d'or  et  d'argent  qui  sont  encore  à  retrouver, 
mais  dont  l'existence  ne  peut  être  passée  sous  silence. 

Duché  de  Brabant, p.  1098  II  est  fort  douteux  que 
l'escalin  /  Dei  gratia  et  Didericus  com.  soit  le  produit 
d'une  convention  monétaire entrele  duc  de  Brabant  Jean  I" 
et  le  comte  de  Clèves  Thierry  VII,  (Voir  Histoire  mon. 
du  Brabant,  t.  I,  p.  37.) 

Jean  III  (i3r2-i355).  P.  1100,  M.  Engel  parlant  du 
double  esterlin,  de  type  anglais,  frappé  à  Anvers,  à  la  lé- 
gende MONETA  NRÂ  ANTWERP,  rappelle  que  les  numis- 
mates belges  le  considèrent  comme  une  monnaie  com- 
mune au  duc  de   Brabant  et  au  roi  d'Angleterre,    mais, 


go 

ajoute-t-il,  ce  double  esterlin  doit  être  de  l'empereur  d'Alle- 
magne. M.  Engel  ferait  bien  de  dire  sur  quoi  repose  cette 
affirmation;  car,  si,  à  celte  époque, l'Empereur  fit  frapper  à 
Anvers,  il  est  probable  que  ce  furent  les  chaises  d'or  à  son 
nom,  que  M.  Engel  passe  sous  silence  à  l'article  Brabant, 
mais  qu'il   cite,    plus   loin,  sous  la  rubrique  Allemagne 

(p.  II94)- 

Comté  de  Namur.  A  la  nomenclature  des  monnaies 
d'argent,  p.  1112,  émises  par  Guillaume  I  (i 337-1 89 1),  il 
faut  ajouter  un  gros  tournois  du  type  brabançon. 

Vers  1337  et  avant  i355,  écrit  M.  Engel,  p.  11 23,  Guil- 
laume I  doit  avoir  conclu  une  autre  alliance  monétaire 
avec  Jean  III,  duc  de  Brabant,  car  un  curieux  billon  au 
type  du  chatel,  pareil  aux  pièces  de  Jean,  porte  les  légendes  : 
Dvx  •  Brabantie  —  MONETA  Namurc.  Déduire  de 
l'existence  d'une  pièce,  de  bas  billon  surtout,  comme 
c'est  le  cas  ici,  lorsqu'elle  est  le  produit  d'un  mélange  de 
coins  d'autres  monnaies,  la  nécessité  de  la  conclusion  d'une 
alliance  monétaire,  restée  inconnue  des  historiens,  nous 
semble  tout  au  moins  téméraire. 

ÉvÊCHÊ  DE  Liège.  —  Indiquer  comme  seule  source  de 
l'histoire  numismatique  de  l'évêché  de  Liège  l'article  qu'y 
consacra  M.  R.  Serrure  dans  son  dictionnaire  numisma- 
tique belge  de  1880,  sans  parler  de  la  belle  histoire  de 
M.  le  baron  de  Cheslret,  nous  paraît  dépasser  les  limites 
du  permis,  aussi  n'accuserons-nous  pas  M.  Engel  de  cette 
inexplicable  omission. 

Jean  /F  de  Flandre  est  mort  en  1291  et  non  en  1292. 

Hugues  de  Chalon  (i295-i3oi).  Lisez  11 96-1301.  C'est 
probablement  au  père  de  Jean  IV,  Gui  de  Flandre,  mam- 
bour,  ou  à  Hugues  de  Chalon  qu'il  faut  attribuer  le  gros 
tournois  anonyme  frappé  à  Statte,  pièce  capitale,  que 
M.  Engel  oublie  de  citer. 


91 

Jean  d'Arkel,  p  1 129.  Le  grand  mouton  de  ce  prélat  n'a 
pu  être  copié  d'après  celui  de  Jean  III  de  Brabant,  puisque 
ce  duc  n'en  a  pas  émis.  Cette  belle  monnaie  doit  sa  créa- 
tion à  ses  successeurs  Jeanne  et  Wenceslas. 

Jean  de  Bavière  (1390-141 8).  Lisez  :  1389.  A  la  nomen- 
clature de  ses  monnaies,  il  faut  ajouter  une  plaque  à  l'aigle 
publiée,  en  1902,  par  M.  le  V*^  B.  de  Jonghe. 

M.  Engel  omet  la  monnaie  du  prétendant  Thierri  de 
Horn  (1406-1408). 

Aux  espèces  retrouvées  de  Guillaume  de  la  Marck,  nous 
avons  récemment  ajouté  le  «  denier  de  messire  Guillaume 
Armez  ». 

P.  ii35.  —  Deux  florins  d'or  d'Everard  de  la  Marck 
sont  actuellement  connus,  ce  que  M.  Engel  oublie  de  dire. 

Pour  ne  pas  prolonger  outre  mesure  cet  article,  nous 
passerons,  sans  nous  y  arrêter,  les  paragraphes  consacrés 
aux  petites  seigneuries  (le  n"  XLIII  est  à  supprimer)  et 
nous  sauterons  les  pages  ayant  trait  aux  Pays-Bas  septen- 
trionaux, pour  nous  arrêter  un  instant  au  chapitre  VII  : 
Les  Pays-Bas  sous  les  maisons  de  Bourgogne  et  d'Au- 
triche, depuis  Philippe  le  Bon  jusqu'à  la  majorité  de 
Charles-Quint. 

MM.  Engel  et  Serrure  signalent,  comme  sources,  Des- 
champs de  Pas.  C'est  maigre,  d'autant  plus  que  cet  auteur 
a  borné  ses  recherches, qui  datent  de  plus  de  cinquante  ans, 
aux  ordonnances  monétaires,  alors  que,  pour  être  complet, 
il  aurait  dû  consulter,  avant  tout,  les  comptée  des  maîtres 
des  monnaies  qui,  seuls,  donnent  la  nomenclature  exacte 
des  pièces  effectivement  émises.  Au  surplus,  en  réunissant 
en  un  seul  chapitre  les  monnaies  frappées  pour  les  divers 
États  de  leur  domination  par  Philippe  le  Bon,  Charles  le 
Téméraire,  Marie  de  Bourgogne,  Maximilien  et   Philippe 


92 

le  Beau,  MM.  Engel  et  Serrure  nous  semblent  avoir  exa- 
géré l'unification  monétaire  tentée  par  ces  princes;  car, 
non  seulement  les  diverses  administrations  monétaires  pro- 
vinciales ne  furent  guère  modifiées,  mais  sur  leurs  mon- 
naies, Philippe,  Charles,  etc.,  prennent  le  titre  de  comte  de 
Flandre,  de  duc  de  Brabant,  etc.,  suivant  que  les  pièces 
sortent  d'un  atelier  brabançon,  flamand  ou  autre.  De  plus, 
de  nombreuses  pièces  sont  particulières  à  un  atelier,  tel  le 
florin  au  Christ,  qu'on  ne  frappa  qu'à  Anvers  ;  le  schuitken, 
qui  ne  fut  pas  émis  en  Flandre;  le  grand  réal  d'Autriche, 
dont  il  n'existe  aucun  exemplaire  pour  le  Brabant. 

Disons  encore  que  jamais  la  ville  de  Malines,  qui  tou- 
jours fut  fidèle  à  ses  princes,  ne  monnaya  sous  Maximilien 
et  Philippe  pour  son  propre  compte,  comme  le  fit  Gand, 
Louvain  et  Bruxelles,  en  révolte  contre  l'archiduc  d'Au- 
triche. 

Le  Traité  de  numismatique  du  moyen  âge  se  termine 
par  un  chapitre  d'un  réel  intérêt,  dans  lequel,  sous  le 
titre,  quelque  peu  inexact,  de  Monnaies  internationales^ 
MM.  Engel  et  Serrure  étudient  l'esterlin,  le  cavalier  d'ar- 
gent, le  gros  tournois,  le  florin  de  Florence,  le  mouton 
d'or  de  Jean  le  Bon  ainsi  que  leurs  nombreuses  imita- 
tions. 

Dans  son  ensemble,  répéions-le,  le  Traité  de  numisma- 
tique du  moyen  âge^  et  son  complément  le  Traité  de  nu- 
mismatique moderne,  consliiueni  un  instrument  de  travail 
d'une  valeur  inappréciable  et  que  tout  numismate  voudra 
posséder.  Ses  auteurs  ont  bien  mérité  de  la  science,  il  serait 
de  la  dernière  injustice  de  le  contester,  et  nous  sommes 
heureux  de  pouvoir  offrir  l'expression  de  notre  admiration 
à  M.Arthur  Engel,  l'un  des  plus  anciens  associés  étrangers 
de  la  Société  de  numismatique  de  Belgique. 

A.  DE  WiTTE. 


93 


Catalogue  of  Greek  coins  in  the  Hunterian  Collection 
University  of  Glasgon^. —  Volume  III.  Further  Asia, 
Northern  Africa,  Western  Europa,  by  GEORGE  MAC- 
DONALD,  M.  A.,  LL.  D.,  honorary  curatorof  the  Hun- 
terian Coin  Cabinet.  —  Chez  MM.  James  Maclehose 
and  Sons,  à  Glasgow. 

Ce  magnifique  volume,  qui  vient  terminer  heureusement 
la  tâche  ardue  entreprise  par  son  auteur,  ne  le  cède  en  rien 
à  ses  deux  devanciers  dont  nous  avons  parlé  dans  ces 
colonnes,  en  1899  et  en  1902. 

M.  George  Macdonald,  dans  une  courte  préface,  attire 
l'attention  du  lecteur  sur  des  changements  qu'il  a  cru  devoir 
apporter  à  la  classification  de  certaines  séries  monétaires, 
dont,  entre  autres,  celle  des  monnaies  de  bronze  des  rois 
séleucides  et  celle  des  monnaies  d'Alexandrie.  Il  termine 
sa  préface  en  rendant  un  juste  tribut  de  reconnaissance  à 
ceux  qui  l'ont  aidé  dans  son  immense  travail. 

La  description  des  monnaies  de  la  riche  collection  hun- 
térienne,  comprises  dans  le  volume,  dont  nous  donnons  un 
très  léger  aperçu,  est  faite  avec  le  plus  grand  soin.  L'au- 
teur donne  le  poids  et  le  diamètre  de  chaque  pièce  et  ren- 
voie, pour  chacune  d'elles,  quand  il  y  a  lieu,  aux  ouvrages 
qui  les  ont  décrites. 

Quarante  planches  photographiques,  parfaitement  exécu- 
tées, mettent  sous  les  yeux  du  lecteur  un  grand  nombre  des 
monnaies  traitées. 

Le  superbe  catalogue  de  la  collection  huntérienne  est, 
nous  ne  pouvons  assez  le  dire,  un  ouvrage  appelé  à  rendre 
les  plus  grands  services  à  tous  ceux  qui  s'occupent  de  la 
numismatique  grecque,  si  intéressante  au  double  point  de 
vue  de  l'art  et  de  l'histoire.  V^e  B.  DE  J. 


94 

ALEJANDRO  Rosa.  —  Numismatica.  Los  P aises  Bajos 
jrFj'anciaenAmerica.{^\%\olLW\\),  Buenos-Aires  1905, 
gr.  in-80,  57  pages  et  vignettes  dans  le  texte. 

Notre  savant  confrère  argentin,  M.  Alejandro  Rosa  a  eu 
l'heureuse  idée  de  décrire  les  médailles  rappelant  les  hauts 
faits  des  flottes  hollandaise  et  française  en  Amérique,  au 
cours  du  XVII°  siècle.  Ces  médailles  sont  au  nombre  de 
vingt-cinq,  dont  vingt  et  une  sont  reproduites  par  la  gra- 
vure. Un  excellent  précis  historique  sert  d'entrée  en  matière 
à  M.  Rosa.  La  partie  numismatique  comprend  la  descrip- 
tion des  médailles  et  un  résumé  des  événements  qu'elles 
commémorent. 

M.  Alejandro  Rosa  est  membre  associé  étranger  de  notre 
compagnie  depuis  le  11  mai  1894.  Il  a  eu  la  gracieuse 
attention  de  dédier  à  la  Société  royale  de  Numismatique  de 
Belgique  le  travail  que  nous  venons  de  signaler.  C'est  là 
un  honneur  dont  la  Compagnie  ne  peut  être  que  fort 
flattée  et  dont  elle  lui  gardera  un  reconnaissant  souvenir. 

A.  DE  WlTTE. 


Dans  une  notice  des  plus  documentée,  récemment  parue 
dans  ÏArte,  M.  Luigi  Rizzoli,  junior,  l'érudit  conserva- 
teur du  Musée  Boilacin,  établit  d'une  façon  incontestable 
que  la  médaille  du  cardinal  Pierre  Bembo,  au  revers  de 
Pégase,  attribuée  jusqu'ici  à  Benvenuto  CelUni,  n'est  pas 
l'œuvre  du  célèbre  orfèvre-médailleur.  Elle  serait  du  grand 
sculpteur  Dancse  Catlaneo,  élève  du  Sansovino,  né  en 
i5i3,  qui  travailla  à  Venise  et  à  Padoue,  où  il  tailla  le 
buste  du   Cardinal    Bembo  pour  l'église  de  San  Antonio. 

Cattaneo  mourut  en  iSyS. 

A    DE  W. 


95 

E.  Pariset.  La  médaille  énigmatique.  Extrait  des 
Mémoires  de  V Académie  des  sciences,  belles-lettres  et 
arts  de  Lyon.  IX,  igoS. 

Il  s'agit  d'une  médaillé  en  bronze  cuivré,  couverte  de 
mots  hébreux,  trouvée,  en  i65o,  à  Lyon.  Elle  est  uniface  ; 
néanmoins,  au  revers  on  lit  deux  sentences  latines  et  une 
date.  A  l'avers  saillit  en  relref  une  tête  tournée  à  droite, 
aux  traits  énergiques  d'un  homme  d'âge  mûr;  la  surface 
plane  qui  entoure  l'effigie  est  couverte  d'inscriptions  en 
hébreu,  en  sens  différents,  composées  de  mots  complets  ou 
d'abréviations. 

Cette  médaille  a  mis  à  l'épreuve  la  sagacité  de  divers 
historiens  et  hébraïsants,  depuis  Menestrier  jusqu'au  récent 
historien  de  la  région  lyonnaise  Steyert. 

Menestrier,  en  1696,  la  nomme  une  médaille  de  Louis 
le  Débonnaire,  faite  par  les  juifs  de  Lyon  au  IX^  siècle, 
pour  être  mise  dans  les  fondations  d'une  synagogue.  Des 
historiens  du  XYIII*  siècle  et  du  commencement  du  XIX^ 
acceptent  celte  opinion  dans  son  ensemble.  Mais,  en  1834, 
le  rabbin  Eliacin  Carmoly,  dans  un  mémoire  soumis  à 
l'Académie  de  Belgique,  se  sépare  quelque  peu  de  l'avis  de 
ses  prédécesseurs  et  complète  la  lecture.  Le  D^  Zunz  abou- 
tit à  une  nouvelle  interprétation;  pour  lui,  c'est  une 
médaille  du  XV®  siècle,  ayant  appartenu  à  un  person- 
nage nommé  Benjamin  Béer  et  rappelant  les  principes  de 
l'immortaUté  de  l'âme  et  la  prédiction  de  la  venue  pro- 
chaine d'un  Rédempteur. 

Le  docteur  anglais  Loev^e  réussit  à  interpréter  les  mots 
abrégés  et  déclare  que  c'est  une  médaille  avec  effigie  de 
Asher  Lemlein,  prédicateur  célèbre  de  la  fin  du  XV®  siècle, 
médaille  destinée  à  propager  les  principes  religieux  prêches 
par  ce  juif  illuminé. 


96 

Cet  avis  n'est  pas  partagé  par  le  Dr  Geiger,  qui  y  voit 
une  médaille  de  Benjamin  Béer,  médecin  du  XV*  siècle, 
dont  les  inscriptions  sont  dues  à  Benjamin  Annav,  appar- 
tenant également  à  une  famille  de  médecins.  Il  la  date  de 
i5o3. 

Enfin  Steyert  en  fait  un  témoignage  de  reconnaissance 
des  juifs  de  Lyon  à  Maximilien  l"  el  propose  le  millésime 
de  1497. 

Quant  à  M.  Pariset,  après  avoir  exposé  ces  interpréta- 
tions successives,  il  penche  pour  celle  de  Geiger,  sauf  pour 
la  date,  qui  est  1497.  Il  signale  à  bon  droit  qu'aussi  long- 
temps qu'on  ignorera  quand  et  comment  cette  médaille  de 
facture  italienne  est  arrivée  à  Lyon,  endroit  de  sa  décou- 
verte, un  élément  indispensable  d'interprétation  fera  défaut. 

G.  B. 


Nous  apprenons  avec  un  vif  plaisir  l'élection  de  M.  le 
Dr  Emile  Barhfeldt,  membre  honoraire  de  notre  Compa- 
gnie, à  la  Présidence  de  la  Société  numismatique  de  Berlin 
et  sa  nomination,  en  remplacement  de  M.  H.  Dannenberg, 
dans  le  «  Wissenschaftlichen  Beirat  des  mârkischen  Pro- 
vinzial  Muséums  zu  Berlin  ». 

A.  DEW. 


Le  27  novembre  et  jours  suivants  a  eu  lieu,  à  Munich, 
dans  le  local  du  D'"  Jacques  Hirsch  et  sous  sa  direction, 
une  vente  importante  de  monnaies  grecques  et  de  mon- 
naies romaines. 

Le  catalogue  de  ces  richesses  numismaiiquesest  fait  avec 
le  plus  grand  soin  et  est  accompagné  de  dix-neuf  planches 
phototypiques  très  bien  exécutées. 


97 

Ce  catalogue  est  le  quatorzième  édité  par  le  docteur 
Jacques  Hirsch,qui  figure  au  premier  rang,  parmi  ses  con- 
frères, au  point  de  vue  des  monnaies  antiques.  Le  trei- 
zième catalogue,  celui  de  la  vente  du  i5  mai  et  jours  sui- 
vants de  cette  année,  est  le  plus  important  de  tous  ceux 
parus  jusqu'à  ce  jour.  Il  contient  cinquante-huit  planches 
admirablement  rendues. 

L'ensemble  de  ces  précieux  catalogues  constitue  un  outil 
de  travail  des  plus  utiles  pour  tous  ceux  qui  s'occupent  de 
numismatique  antique.  Tous  peuvent  être  acquis  chez  le 
Dr  Jacques  Hirsch,  Arcisstrasse,  17,  à  Munich. 

VteB,  DEJ. 

Le  dixième  rapport  de  M.  A.  Arnauné,  l'éminent  direc- 
teur de  l'administration  des  monnaies  et  médailles  au  mi- 
nistère des  Finances  de  France,  vient  de  paraître.  Il  con- 
tient, à  côté  de  tous  les  renseignements  qui  ont  pu  être 
recueillis  sur  la  législation  monétaire,  les  frappes,  la  con- 
sommation industrielle  et  la  production  des  métaux  pré- 
cieux à  l'étranger,  les  détails  les  plus  complets  sur  les  opé- 
rations de  la  Monnaie  de  Paris  pendant  l'année  1904,  au 
cours  de  laquelle  les  émissions  en  or  ont  dépassé  157  mil- 
lions de  francs,  tandis  que  celles  des  pièces  divisionnaires 
d'argent  atteignirent  12  millions,  celles  des  pièces  de 
2  5  centimes  de  nickel,  4  millions  de  francs  et  celles  de 
bronze,  800,000  francs.  De  plus,  on  y  a  encore  frappé  plus 
de  10  millions  de  pièces  pour  les  colonies  et  l'étranger. 

Les  planches  qui  accompagnent  le  volume  publié  par  la 
Monnaie  de  Paris,  nons  donnent  quelques  reproductions 
de  médailles  récemment  créées  :  GalliaTutrix,  par  L.  Cou- 
dray;  Photographie  et  Premier  Pas,  par  R.  Baudichon, 
Roty,  par  A.  Patey;  La  Pêche,  par  Borrel;  A,  Sorel  et  les 


98 

avoués  près  la  Cour  d'appel  de  Paris,  par  J.-C.  Chaplain; 
mais,  exceptions  faites  pour  le  portrait  de  Roty  et  les  pla- 
quettes de  Chaplain,  toutes  ces  œuvres  sont  relativement 
assez  médiocres. 

Il  nous  faut  encore  signaler  une  fort  instructive  notice 
sur  les  monnaies  de  la  Chine,  par  M.  S.  Silvestre  qui  ex- 
pose avec  une  grande  clarté  le  système  monétaire  du  Céleste 

Empire. 

A.  DE  W. 


De  drie  merkwaardige  schellingen  :  het  Schild,  het  Lam 
en  de  Gulden  van  gewicht^  of  de  munten  van  3,  2  1/2 
en  2  tremissen  met  de  daarmede  in  verband  staande 
pondenstelsels.  Uitvoerige  beschrijving  van  het  middel- 
eeuwsche  pond-  of  geldwe:{en^  met  tal  van  berekenin- 
gen,  :{oo  voor  het  bepalen  van  het  gewicht  als  voor  de 
waarde  van  oude  munten,  door  A.  HOLLESTELLE,  te 
Tholen,  vierde  gedeelte,  1905,  in-8°,  176  pages. 

C'est  la  suite  des  études  que  M.  A  Holleslelle,  membre 
des  Etats  provinciaux  de  Zélande,  consacre  à  la  détermi- 
nation en  florins,  des  anciennes  monnaies,  tant  réelles  que 
de  compte  usitées  dans  les  Pays-Bas,  spécialement  au 
XIV*  siècle  (i).  Grâce  à  ses  recherches  et  aux  déductions 
qu'il  en  tire,  l'auteur  explique  le  rapport  contemporain  des 
monnaies  mentionnées  dans  les  comptes  et  détermine  l'éta- 
lon qui  a  servi  à  rédiger  ceux-ci.  De  pareilles  études  exi- 
gent de  longues  et  pénibles  recherches  et  tous  les  numis- 
mates comme  aussi  leshistoriens  doivent  être  reconnaissants 

à  M.  HoUestelle  de  les  avoir  menées  à  bien. 

G.  B. 

(i)  Revue  belge  de  Numismatique,  i.  XLIX,  p.  108;  t.  LVI,  p.  187; 
t.  LIX,  p.  Il 3. 


99 

Les  sociétés  des  amis  de  la  médaille  se  multiplient. 
Il  vient  de  s'en  créer  une  à  Budapest  et,  à  Paris,  à  côté  de 
celle  qui  fut  fondée  par  M.  Roger  Marx,  un  amateur, 
M,  F.  Fraissant,  s'efforce,  sous  le  nom  de  Société  de  la 
médaille  d'art  moderne, d'en  constituer  une  seconde. 

A.  DEW. 


M.  Adolphe  Herrera  a  publié  dans  le  Boletin  de  la 
Sociedad  espanola  de  excursiones,  où  peu  de  numismates 
iront  la  chercher,  une  notice  des  plus  intéressante  sur  quel- 
ques médailles  — elles  sont  quatre,  dont  une  inédite  (i)  — 
portant  un  monogramme,  dans  lequel  M.  Herrera  recon- 
naît la  signature  de  Rutilio  Gaci,  sculpteur  d'origine  ita- 
lienne. 

Dans  un  autre  mémoire  paru  dans  le  Bulletin  de  l'Aca- 
démie royale  d'histoire  de  Madrid,  M.  Herrera  propose  de 
considérer  comme  auteur  de  la  médaille  de  don  Gaspar  de 
Quiroga,  archevêque  de  Tolède  (iSyy),  l'ItaUen  Pedro 
Angelo,  graveur  d'estampes,  qui  était  venu  se  fixer  à  Tolède 
et  dont  la  médaille  porte  la  signature  :  P.  ANG.  F. 

A.  DE  W. 

Au  commencement  de  1906  aura  lieu  chez  M.  Adolphe 
Hess  Nachfolger,  à  Francfort-sur-le-Mein,  une  deuxième 
vente  de  monnaies  grecques  (doubles)  du  Cabinet  de 
numismatique  de  Berlin.  Les  pièces,  au  nombre  de  seize 
cents,  appartiennent  à  la  Grèce  proprement  dite  et  à  ses 

(t)  Deux  de  ces  médailles  sont  aux  bustes  du  roi  d'Espagne  Phi- 
lippe III  et  de  Marguerite  d'Autriche;  la  troisième  offre  le  portrait 
de  Philippe  IV;  la  quatrième,  inédite,  nous  fait  connaître  les  effigies 
du  sculpteur  et  de  sa  femme. 


lOO 

îles.  Des  monnaies  de  très  grande  rareté  et  de  conservation 
exceptionnelle  figurent  dans  cette  vente.  Citons,  entre 
autres,  un  tétradrachme  de  Térone  au  vase  couronné  de 
fleurs,  une  magnifique  série  monétaire  d'Abdera,  un 
statère  d'Aenus  portant  AI  NI  sur  le  pétase  de  Her- 
mès, etc.,  etc. 

Ces  enchères  si  importantes  sont  dues  à  l'existence  de 
nombreux  doubles  dans  les  tiroirs  du  Cabinet  de  Berlin, 
doubles  résultant  de  l'acquisition  en  bloc  de  la  célèbre  col- 
lection de  monnaies  grecques  formée  par  le  savant  Imhooi- 

Blumer. 

Vt«B,  DEJ. 

Collections  de  MM.  Lefèvre  et  De  Schryver.  —  Vente 
à  Bruxelles,  le  mardi  17  octobre  igoS  et  jours  suivants, 
sous  la  direction  de  M.  Charles  Dupriez,  expert. 

Important  catalogue  de  2,225,  numéros  comprenant  des 
monnaies  gauloises,  grecques,  romaines,  belges  et  hollan- 
daises, des  médailles  et  des  jetons  de  divers  pays  et  de 
nombreuses  pièces  américaines,  ces  dernières  formant  la 
collection  de  M.  De  Schryver,  dentiste,  à  Bruxelles. 

Voici  quelques  prix  : 

No. 

157.  Tarente.    Tête  d'Apollon  et  Hercule  terrassant  le 

lion  de  Némée.  Or,  cat.  du  British  Muséum,  n"  25. 

Bon  exemplaire,  Fr.     i5o 

194.  Sicile.  Agatoclès.  Tête  de  Pallas  et  foudre. 

Or.  io5 

368.  Dioclétien.  Aureus.  lOVI   CONSERVATO- 

Rl.  i3o 

683.  Philippe  V,  Piéfort  du  ducaton  d'Anvers  de 

1703,   tranche  cordée,   adjugé  au  double  de 

sa  valeur  à  io5 


ÎOl 

782.  Vieil  heaume  de  Louis  de  Mâle.  i25 

793.  Ange  d'or  de  Philippe  le  Hardi,  comte  de 

Flandre.  340 

795.  Chaise  d'or  du  même  2o5 

844.  Lion  d'or  des   États  de    Flandre,   frappé  à 

Bruges.  140 

Des  trouvailles  ont  fortement  diminué  la  valeur  mar- 
chande de  ces  pièces,  jadis  connues  à  trois  ou  quatre  exem- 
plaires. 

1087.  Piéfort  du  Philippus  daldre  pour  Arras.  180 

i3i6.  Quadruple  écu  d'or    de    Frédéric-Henri  de 

Nassau  pour  la  principauté  d'Orange.  i55 

i328.  Teston  d'or    de    Galéas-Marie   Sforza   pour 

Milan.  2o5 

i5o5.  Médaille  au  buste  de  Vittorino  Rambuldoni, 
dit  Victorin  de  Feltre.  Exemplaire  très  mé- 
diocre. 170 
i5ii.  Médaille  en  bronze  au  buste  du  Christ,  d'un 

curieux  archaïsme.  555 

1527.  La  Sainte-Famille,  plaquette  (arg.).  i25 

i533.  Médaille  d'or  à  l'effigie  de  Viglius  Zuichemus, 
par  A.  Waterloos.  Magnifique  exemplaire 
d'une  pièce  peut-être  unique  en  ce  métal.  320 

i55i.  Guillaume  le  Taciturne  et  Charlotte  de  Bour- 
bon. Exemplaire,  en  vermeil,  admirablement 
réussi  d'une  médaille  qui  depuis  quelque 
temps  se  rencontre  assez  fréquemment  dans 
les  ventes.  5 10 

i552.   L*archiduc  Ernest,  gouverneur  des  Pays-Bas 

espagnols.  io5 

1594.  Le  cardinal   de   Richelieu.   Au  revers  de  la 

France  dans  un  char.  1 10 


I02 


i6i8.  Mort  de  l'amiral  Tromp.  loo 

1677.  Médaille  d'or  sur  la  paix  d'Utrecht.  112 

1892.  Me'daille  de  Charles  VI  pour  Buenos-Aires.         100 
1483.  Grande  médaille  d'André  Jackson,  présiden 

des  États-Unis.  170 

En  général,  les  pièces  du  Nouveau-Monde  ont  été  ven- 
dues fort  cher  sur  des  ordres  venus  d'Amérique.  Les 
monnaies  gauloises,  elles  aussi,  ont  atteint  des  prix  relati- 
vement élevés. 

Montant  des  enchères  :  34,519  francs. 

A.  DE  W. 


Coin  types^  their  origin  and  development  being  the  Rhind 
lectures  for  1904,  by  GEORGE  MacdoNALD,  M.  A., 
L.  L.  D.,  chez  MM.  James  Maclehose  and  sons,  à 
Glascow. 

Ce  beau  volume,  qui  est  accompagné  de  dix  magnifiques 
planches  photographiques  et  de  vingt  vignettes,  contient, 
comme  le  dit  l'auteur  dans  sa  préface,  les  six  lectures  faites 
par  lui  à  Glascow  sur  la  numismatique  ancienne. 
M,  George  Macdonald,  qui  n'a  rien  changé  à  ces  confé- 
rences destinées  à  un  auditoire  profane,  a  donc  laissé  à 
ses  lectures  leur  caractère  de  vulgarisation  et  il  a  bien  fait. 

Le  livre  dont  nous  parlons  s'adresse,  par  conséquent,  à 
tous  les  curieux  de  Tart  antique  qui  se  manifeste,  dans 
toute  sa  beauté,  sur  le  numéraire  des  anciens. 

L'auteur  explique  clairement,  dans  son  travail,  l'origine 
des  types,  leur  développement  et  ne  peut  manquer  d'exciter 
chez  tous  ceux  qui  le  liront  le  vif  désir  d'approfondir  la 
numismatique  antique,  si  attrayante  au  double  point  de  vue 
de  l'art  et  de  l'histoire. 


io3 

Le  beau  volume,  que  nous  présentons  succinctement 
à  nos  lecteurs,  ne  laisse  rien  à  désirer  sous  le  rapport  de 
l'exécution.  Il  a  sa  place  marquée  dans  la  bibliothèque  de 
tous  les  fervents  de  l'art. 

Vte  B.  DE  J. 


SOMMAIRE  DES  PUBLICATIONS   PÉRIODIQUES. 

ALLEMAGNE.  —  Berliner  Mun^bldtter.  —  Emil  Bahr- 
FELDT.  Hermann  Dannenberg.  —  Emil  Bahrfeldt.  Zur 
Mûnzgeschichte  der  Reichsstadt  Worms  im  Mittelalter.  II 
(Schluss).  —  Di^  E.-J.  Haeberlin.  Zum  corpus  numo- 
rum  aerisgravis.  Die  Systematik  des  âltesten  Rômischen 
Mûnzwesens.  —  Goldmûnzfunde.  —  L.  v.  L.  Neue  Me- 
daillen.  —  Varia. 

N"  46.  —  Th.  Kirsch.  Betrachtungen  ûber  Mûnztypen 
und  einzelne  Mûnzen  der  Grafschaft  Mark.  —  Nachtrâge  zur 
Dannenberg's  «  Die  deutschen  Miinzen  der  sâchsischen  und 
frânkischen  Kaiserzeit  )).  Band  I  bis  IV.  —  D^  iur.  E.-J. 
Haeberlin.  Zum  corpus  numorum  aerisgravis.  Die  Sys- 
tematik des  âltesten  Rômischen  Mûnzwesens.  —  Prof. 
D''  L.  MULLER.ZurZeitbestimmungdesBergbieten-Trân- 
heimer  Fundes.  —  Varia. 

No  47.  —  Emil  Bahrfeldt.  Ein  unbekannter  Stal  der 
Stadt  Teschen.  —  TH.  KiRSCH.  Betrachtungen  ûber 
Mûnztypen  und  einzelne  Mûnzen  der  grafschaft  Mark.  — 
Nachtrâge  zur  Dannenberg's  «  Die  deutschen  Mûnzen  der 
sâchsischen  und  frânkischen  Kaiserzeit  ».  Band  I  bis  III. 
—  Neue  Mûnzen  und  Medaillen.  —  Varia. 

•  Zeitschriftfûr  Numismatik,  XXV,  3^  fasc.  —  J.  MÉNA- 
DIER.   Hermann    Dannenberg.—  K.  Regling.   Ein  Ti- 


I04 

drachmon  van  Byzanlion. —  Ernst  ASSMANN.  Das  Stab- 
kreuz  auf  Griechischen  Mûnzen.  —  W.  ENGELS.  Der 
Fund  von  Liesborn  i.  Westf.  —  FRHR  V.  SCHRôTTER. 
Thorner  Zainproben,  i528-i535.—  A.  MiTZEL.  Ein  Dir- 
ham des  fatimidischen  Veziers  Abn-Ali  Ahmad.  —  Lite- 
ratur. 

Blàtter  fur  Munifreunde,  no»  7-8.  —  J.-V.  KULL. 
Merkwijrdige  Mûnzen  der  pfâlzischen  Wittelsbacher.  — 
D""  W.  Engels.  Nachlese  zum  Mûnzfund  von  Evers- 
winkel  (1859)  mit  Nachtrâgen  zur  Paderborner,  Osna- 
brûcker  und  Werdener  Mûnzkunde.  —  H.  B.  Brakteat  des 
Grafen  Ludolf  II  von  Hallermund.  —  H.  B  Denar  von 
Hofgeismar.  Neu  nachgewiesene  Medailleure  :  F.  Pécher, 
R.  Cad.  —  Nachricht  ûber  den  Munzmeister  Bertold  zu 
Lutterode  und  Nordhausen.  —  H.  B.  Die  Kûrfûrsiiich 
sàchsische  Mûnzordnung  von  i5oo  mit  Abbildungen  von 
Stolberger,  Schwarzbûrger  und  Honsteiner  Mûnzen.  — 
Dr  R.  Weinberg  Dorpat.  Die  Gewichtssysteme  des  XI 
und  XII  Jahrh  in  den  jetzigen  russischen  Osiseeprovinzen. 
—  D""  W.Engels.  Ein  neuer  Stempel  der  Wewilinghôfer 
Wilhems  von  's  Heerenberg  {1354-87).   -  Varia. 

N"  9.  —  Kûrsâchsiche  Kippermûnze  von  1621.  — 
G.  SCHWALBAGH.  Neuzeitlicher  Fund  mit  seltenen  Mûn- 
zen von  Lauenburg  und  Solms.  —  Miltelalter  Fund  in 
Riedenburg  bei  Kelheim.  —  H.  B.  Geldern  oder  Gerdrin- 
gen?  —  Die  neu  Coburger  Schûtzenmûnze. —  Drei  thûrin- 
gische  Reiierbracteaten.  —  Jeton,  um  oder  nach  1400  gef. 
in  Thûringen.  —  Notiz  ûber  Domburg  und  andere  Mûnz- 
slâtten  im  mittieren  Saalegebiet.  —  Neue  Mûnzen  und 
Medaillen.  —  Varia. 

N"  10.    —  ThÉODOR  Meyer.   Drei  seltene   hessische 


io5 

Mûnzendes  i5.  Jahrhunderts. — Notiz  ûber  Dombarg  und 
andere  Munzsfâtten  im  mittleren  Saalegebiet.  —  Nachricht 
ûberGeld  und  in  Kiel  im  14 .  Jahrhundert.  — Neue  Munzen 
und  Medaillen.  —  Munzfunde.  —  Varia, 

Frankfurter  Muni^eitungy  n^»  Sy.  —  P.  JOSEPH.  Der 
Pfennigfund  von  Kerzenheim.  —  L.  FORRER.  Die  Frei- 
heit,  dargestelt  unter  dem  Bilde  der  Martha  Washington 
auf  Munzen  der  U.  St.  v.  Amerika.  —  P.  JOSEPH.  Berich- 
tigungen  zu  eigenen  undAnderen  Arbeiten. —  Neue  Miin- 
zen  und  Medaillen.  —  Varia. 

N»  58.  —  Van  Kerwijk.  Goldmûnzenfund  van  Zwyn- 
drecht.  —  P.  JOSEPH.  Berichtigungen  zu  eigenen  und  ande- 
rer  Arbeiten.  —  D^  DeahNA.  Politik  in  einem  Medaillen- 
katalog.  —  Neue  Munzen  und  Medaillen.  —  Varia. 

N^Sp.P.  Joseph  Zur  kôlnischen  und  trierischen  Mûnz- 
kunde.  —  P.  JOSEPH.  Zur  Mûnzkunde  der  Wûrttember- 
gischen  Lande. —  TH.  KiRSCH,  Verwechseiung  von  Mûnz- 
stempeln  am  Niederrhein. —  Varia. 

Autriche.  —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft 
fur  Mùns[-  und  Medaillenkunde.  —  N°^  Gj-j.  —  FRANZ 
Kaiser.  Die  Gesellschaftzur  Fôrderung  der  Medaillen- 
kunstin  Frankreich,  Holland,  Belgien  und  Oesterreich. — 
Heinrich  Gubasch.  Die  Medaillen  der  Bûrgermeister 
und  Ehrenbûrger  der  Stadt  Wien  (suite  et  fin).  —  JOSEF 
FisCHHOF.  Medaillen  auf  Astronomen  und  Astronomie. 

N°  8.  —  JoSEF  FiSCHHOF.  Medaillen  auf  Astronomen 
und  Astronomie  vom  XIII.  Jahrhundert  bis  zur  Gegen- 
wart.  —  Die  Schiller  Ausstellung,  —  Die  Selbstândige 
Graveur-  und  Medailleursschule  in  Wien. —  Mélanges. 

Monatsblatt  der  numismatischen  Gesellschaft  in  Wien, 
~  No  265.  —  ANDREAS  Markl.  Schlussbemerkung  zur 


io6 

Frage,  ob  Medionalum,  Ticinum  oder  Tarraco. —  Biblio- 
graphie. —  Comptes  rendus.  —  Varia. 

No  266.  —  JOSEF  MULLER.  Die  Mûnzen-  und  Medail- 
len-Slempelsammlung  des  K.  K.  Hauptmûnzamtes.  — 
Comptes  rendus.  —  Varia, 

No  267.  —  C.  Ernst.  Von  Heckenmûnzen  und  Mûnz- 
verschlechlerungen.  —  Comptes  rendus.  —  Varia. 

N<»  268.  —  Procès-verbaux.  —  Comptes  rendus.  — 
Varia. 

États-Unis  d'Amérique  du  Nord.  —  American 
Journal  of  numîsmatics,  XL.  n^  i.  —  The  medals  of 
Giuseppe  Verdi.  —  Smallest  British  coins.  —  Fred. 
Starr.  The  cornplanter  Medal.  —  MARVIN.  Jetons  and 
Medals  oflhe  French  Mines.  —  Vernon's  Capture  of  Porto- 
Bello.  —  Gold  peso  to  be  the  unit  ot  value  in  the  Phi- 
lippines. —  C.-P.  NiCHOLS.  Medals  of  the  Grand  Army. 
—The  crown  on  Canadian  Half  Dimes.  —  D"*  HORATIO-R. 
StoreR.  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of 
the  science  of  medicine.  —  »  Millions  for  Defence,  not 
one  cent  for  Tribute.  «  —  Roosevelt  inauguration  Medal, 
by  S*Gau-  dens.   —  Some  undescribed  Boston  Tokens. 

—  What  is  a  Mereau  ?  —  Editorial. 

France.  — Revue  numismatique,  4*  série,t.  IX,  3«  trim. 

—  J.  DE  FOVILI.E.  Études  de  numismatique  et  de  glyp- 
tique :  pierres  gravées  du  Cabinet  de  France.  —  G.  AMAR- 
DEL.  Un  denier  de  Matfred,  vicomte  de  Narbonne.  — 
G.  SCHLUMBERGER.  Sceaux  byzantins  ine'dits.  —  G. 
SCHLUMBERGER.  Mélanges  de  numismatique  et  de  sigil- 
lographie médiévales.  ~  M.  Prinet.  Un  sceau  italien  de 
Jean  de  Vienne,  capitaine  de  Calais.   —   P.   BORDEAUX. 


107 

Médailles  et  jetons  frappés  à  l'occasion  de  la  réunion  de 
Lille  à  la  France  en  1713.  —  Mélanges. 

Ga!{ette  numismatique  française.  Année   1905,  i"  livr. 

—  LacroNIQUE.  Médecins  médailleurs.  Le  docteur 
Paul  Richer  et  ses  précurseurs.  —  R  MOWAT.  Une  mé- 
daille d'Anne  d'Autriche  encastrée  dans  les  murs  de  Téglise 
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle,  à  Paris.  —  F.  Maze- 
ROLLE.  Inventaire  des  poinçons  et  des  coins  de  la  Monnaie 
des  médailles.  —  Comptes  rendus.  —  Périodiques.  — 
Nouvelles  diverses. 

Grande-Bretagne.  —  Spink  and  Son' s  Monthly 
Numismatic  Circular.  —  N«  164.  —  Rev.  A.-W.  Hands. 
Common  greek  coins  (Coins  of  the  Lycian  League.)  — 
L.  ForrER.  Biographical  notices  of  medallists  (Lagarde 
Lambert-Gustave  Alexandre.)  —  ARNOLD  ROBERT. 
Johann-Friedrich  Huber  (1766-1832).  —  Correspondance. 

—  Comptes  rendus.  —  Catalogues. 

N°  i55.  —  W.  J.  W.  Inedited  coins  and  medals  : 
LXIII,  Badge  of  the  young  Chevalier.  —  A.-W.  Hands. 
Common  greek  coins.  (Coins  of  Tarentum.)  —  ARNOLD 
Robert  :  La  seigneurie  de  Franquemont,  2«  partie  (II). 

—  L.  FORRER.  Biographical  notices  of  medallists.  (Lam- 
bert Heinrich-Langbein).  —  Découvertes.  —  Varia.  — 
Bibliographie. 

N®  i56.  ~  S.  M.  S.  Inedited  coins  :  A  unique  sixpence 
of  Georges  IV.  — •  Rev.  A.  W.  HANDS.  Common  Greek 
coins  :  Magna  Grecia  :  Tarentum  II.  —  ARNOLD  RO- 
BERT.— La  seigneurie  de  Franquemont.  (II.)  —  ARTHUR 
W.  Waters.  Notes  upon  the  eighteenth  century  tokens. 

—  L.  FORRER.  Biographical  notices  of  medallists  (Lange- 


io8 

Lauer).  —  O.  SALLES.  Les  vieux  sous  de  la  Guadeloupe. 

—  Varia.  —  Bibliographie  et  catalogue. 

The  Numismatic  Chtonicle^  igoS,  part  III.  —  Sir 
Henry  H.  HowORTH.Some  notes  on  coins  attributed  to 
Parthia.  —  FREDK  A.  Walters.  The  coinage  of 
Henry  IV.  —  Sir  JOHN  EVANS.  A  numismatic  question 
raised  by  Shakespeare.  —  Récent  publication. 

Grèce.  —  Journal  international  d'archéologie  numis- 
matique, VIII,  le"-  et  2e  trim.  igoS.  —  Fr.  Hultsh.  Ein 
alikorinthisches  Gewicht  — E.  Babelon.  Les  origines  de 
la  monnaie  à  Athènes.  —  K,-M.  KONITANTOnOYAOY 
Bo!^avTtax«  (JLO>.up^oPou».a  ev  rc5  'EQv.  Nu|j!.tTp..  Mo'jCciV 
'A6riVc5v.  —  G.  DATTARI  Gommants  on  a  hoardof  Athe- 
nian  tetradrachms  found  in  Egypt.  —  A.  K.  XI*H2T0- 
MANOY  'Ava^^uffetç  àpyra/ojv  vo[/.tC{>^àra)v  —  K.  M,  KUN- 
2TAiNTOnOYAOY.To>.e7^'[;-cvov  (i.o>'j(3^oPouXXov  toO  aoro- 
xpocTOpoç  TpaTcg^oGvroç  Aapi^.  —  l.-N.  2B()P0N0Y 
EXeuaivtaxa.    —    iDEM.  Ta  "Evaia  yi  '  Ayaia  TY.çKaptaç. 

—  K.  REGLING.  'Evvo^ia. 

Hongrie.  —  Numi^matikai  Ko^l'ônjr,  IV.  1905, 
IV*  fasc.  —  Edmond  Gohl.  Médaillon  d'or  de  Maximien 
Herc.  trouvé  à  Szar.  —  Marian  Gumowskl  Trouvailles 
de  monnaies  en  Hongrie.  —  ZOLTAN  DE  GalOCSY. 
Falsifications  de  monnaies  hongroises  au  XVI^  s.  —  ANDRÉ 
Leszch.  Atelier  monétaire  de  Miskobcz.  —  D»"  JEAN 
PETRIKOVICH  et  ALOYS  DE  JESZENSZKY.  Jetons  reli- 
gieux. —  Varia. 

Italie  —  Rassegna  Numismatica.  —  3.  D*^  EddÉ.  Ce 
que  contenait  le  trésor  d'Aboukir.  —  G.  DATTARI.  Le 
monetc  cosidette  imbiancate,  oppure  slagnate.  —  D»"  FlA- 


109 

SCHl.  Notizie  storiche  délia  R  zecca  di  Firenze.  —  Biblio- 
grafianumismaiica  délia  provincia  di  Grosseto. —  P.  StET- 
TINER.  Una  medaglia  in  onore  di  Gugliemo  Marconi.  — 
Varia. 

4-5.FURIO  LENZI.  Siglio  di  monete  consolari  e  là  loca- 
lita  dei  Porto  Cosano.  —  D"^  EddÉ.  Les  monnaies  dites 
cisaillées.— Matteo  Piccione.  Per  l'Aureo  di  S.  Pom- 
peo  di  Firenze.  —  A.  Balletti.  Grossi  di  Nicole  Mattia- 
versi  neile  zecca  di  Reggio  nell'  Emilia. — A.  LiSINI.  Le  mo- 
nete di  Montalcino  con  l'impronta  délia  testa  del  Re  Cris- 
tianissimo.  —  D.  FlASCHI.  Notizie  storiche  délia  R  zecca 
di  Firenze.  —  R.  Baraben.  Bibliografia  numismatica 
délia  provincia  di  Grosseto.  —  A.  LiSINI  Ancora  la  moneta 
délia  Contessa  Richilda.  —  E.  R.  Sigillo  segreto  di  Carlo 
il  Temerario  ultimo  duca  di  Borgogna.  —  Una  medaglia 
del  cavalière  diS.  Giorgio?   —  Comptes  rendus. 

Bolletino  di  numismatica  e  di  arte  dei  la  Medaglia.  — 
8.  L.  FORRER.  Le  monument  funèbre  de  Thémistocle  à 
Magnésie,  figuré  sur  une  monnaie  unique  de  l'ancienne 
collection  Rhousopoulos.—  P.  MONTI,  L.  LaffranchI. 
Per  concludere  intorno  alla  zecca  di  «  Ticinum  ».  Riposta 
definitiva  al  sig,  Markl.  A.  CuNlETTI.  Una  moneta  di 
mislura  di  papa  Paolo  II  per  Ancona.  —  B.  Monete  e  me- 
daglie  alla  Mostra  abruzzese  di  Cliieti.  —  Varia. 

9.  Alberto  Simonetti.  Numismatica  délia  Magna 
Grecia  (suite).— FraNCESCO  GnECCHI-S  RiCCI.  Divaga- 
zioni  estive  di  numismatica  romana. —  GIUSEPPE  GlOR- 
CELLI.  Una  grida  di  Vincenzo  I  Gonzaga,  duca  di  Man- 
tosa  e  di  Monferrato,  per  le  zecca  diCasale  (7  Agosto  1590). 
Serafino  Ricci..  Una  moneta  molto  rara  di  Ercole  I  per 
Modena   —  Varia. 

10.  G.  Dattari.  L'oscillazione  del  peso  e  l'avvilimento 


IIO 

deir  aureo  e  del  denaro.  —  GUGLIELMO  Grillo.  Un 
genovino  d'oro  sconosciuto.  —  Medaglistica.  —  Bibliogra- 
phie. —  Varia. 

Rivista  italiana  di  numismatica,  XVIII  fasc.    III.   — 

F.  Gnecchi.  Appunti  di  num.  romana  :  LXX.  Le  personi- 
ficazioni  allegoriche  suUe  monete  imperiali.  —  L.  Laf- 
FRANCHI    e    P.    MONTI.    Constantino    II    Augusto.    — 

G.  Pansa.  Due  medaglioni  cerchiati  e  a  tipo  unilatérale. 
—  F.  Gnecchi.  Appunti  di  numismatica  romana  :  LXXI, 
I  medaglioni  unilaterali.  —  F.  Valerani.  Un  docu- 
mento  su  le  monete  ossidionali  di  Casale.  —  A. -F  Mar- 
CHISIO.  Un  ongaro  inedito  di  Jacopo  III  Mandelli,  conte 
di  Maccagno.  —  O.  VlTALlNI.  Scudo  d'oro  inedito  di 
Paolo  III  per  Camerino.  —  G.  Dattari.  Lacifra  XXI 
sopra  i  cosi  detti  antoniniani  e  sopra  i  foUis  délia  Tetrar- 
chia.  —  G.  RUGGERO  Annotazioni  numismatiche  ita- 
liane  :  VIII.  Intorno  ad  un  motto  usato  in  alcune  monete 
di  Vitlorio  Amedeo  I.  —  Cronaca. 

Pays-Bas.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Neder- 
landsch  Genootschap  voor  munt-  en  penningkunde ^ 
i3«  année,  4*  livraison.  —  M^'"  M.  DE  Man.  Penning  ter 
eere  van  Leendert  Bomme.  —  J  .-E.  TER  GOUW.  De  Munt 
in  de  Volkstaal.  —  W^  M.  DE  M  AN.  Gestempelde  soe- 
ratsche  ropijen.  —  Mélanges.  —  Comptes  rendus. 

Roumanie.  —  Buletinul  societatei  Numismatice  Ro- 
mane. !!•  Année.  II.  — D'G.  Severeanu.  Monetaria  Mol- 
doveneasca  din  Sadogura  1771- 1774  si  medalùle  Baromlin 
PN  de  GarienbergSadogurski.—  Cap.  G  Manolescu. 
Varictati  inédite  aie  monelei  lui  Vladislav-Basaraba,  1364- 
1374.  —  D'  G.  Severeanu.  Monetele  lui  Stefan  al  VII 
Locusta  1 338-1 540.  —  Varia. 


Suisse.  —  Revue  suisse  de  numismatique ,XIU,  i®  fasc. 
—  G.  Gallet.  —  Une  médaille  de  René,  comte  de  Ghal- 
lant  et  seigneur  souverain  de  Valangin  en  Suisse.  —  L.  LE 
Roy.  Un  double  gros  de  Frédéric  de  Blankenheim,  évêque 
d*Utrecht,  1394  +  1423.  —  ALB.  MiCHAUD  Les  mon- 
naies des  princes-évêques  de  Bâle.  —  Jos.  SCHNEUWLY. 
Étude  sur  la  monnaie  à  Fribourg.  —  P.  CH.  Stroehlin. 
Numismatique  de  la  Croix  Rouge,  L  —  R.  Vallentin 
DU  Cheylard.  Découverte  à  Annonay  (Ardèche)  de  mon- 
naies féodales,  royales  et  étrangères. 


I  12 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE 


BXTRAITS  DES  PROCKS-YERBAUX. 


Reunion  du  bureau  du  IK  noyembre  1905. 

...Sur  la  proposition  de  MM  le  V*°B.  dejonghe 
et  A.  de  Witte,  le  titre  de  membre  associé  étranger 
a  été  conféré  à  M.  Louis  de  Marche  ville,  numis- 
mate à  Paris. 

Le  Secrétaire^  Le  Présidenty 

Alph.  de  Witte.  V**  B.  de  Jonghe. 


ii3 

» 

SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE. 


LISTE  DES  OUVRAGES  REÇUS  PENDANT  LE  i"  TRIMKSTRK  1905. 


Avis  important  :  l.em  pulillcAtloiiM  et  le»  «Ioum  desIluéN  à 
la  g^ociété  doivent,  sans  exception,  être  aiIresHés  à  M.  Ci. 
Biswood,  liiltliotlièque  de  la  Slociété  royale  de  IVunilMnia— 
tique,  au  l'alals  des  Académies,  à  llrnxelles. 


Ouvrages  périodiques. 

Allemagne.  —  Berliner  Mûn^blâtter,  XXVI,  n^s  45,  46  et  47.  — 
Blàtterfùr  Mûnjfreunde,  igob,  n°^  7,  8,  9  et  10.  —  Zeitschrift  des 
historischen  Vereins  fur  Niedersachsen,  igoS,  3*  fasc.  —  Zeitschrift 
fur  Numismatik,  XXV,  3®  fasc.  —  Numismatisches  Litteratur-Blatty 
n^s  147-148. 

Autriche.  — Monatsblatt  der  Numismatischen  Gesellschaft  in  Wieti, 
no»  265  à  268.  —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft  fur  Mûn:ç- 
und Medaillenkunde^  I,  n"  6  à  8, 

Belgique.  —  Archives  belges^  7«  année,  n"7  et  8.  —  Académie  royale 
d'archéologie  de  Belgique:  Bulletin,  igo5,  IV;  Annales,  5«  série, 
VII,  iS"  liv.  —  Société  verviétoise  d'archéologie  et  d'hi>toire  :  Essai 
de  bibliographie  verviétoise,  par  Armand  Weber,  3  vol.  —  Revue 
bibliographique  belge,  XVIII,  nos  8  à  10.  —  Analectes  pour  servir 
àrhistoire  ecclésiastique  de  la  Belgique^  3e  série,  I,  3*  liv.,  II«  sec- 
tion, 7e  fasc.  —  Institut  archéologique  du  Luxembourg,  XL,  igoS. 
—  Académie  royale  de  Belgîfjue:  Bulletin  des  classes.  —  Annales  de 
la  Société  historique  et  archéologique  de  Tournai^  nouv.  série,  IX, 
1905. 

Amérique  (États-Unis).  —  American  Journal  of  Numismatics, 
XL,  n»  1.  —  Annual  Report ofthe  Smilhsonian  Institution,  1903. 

France.  —  Polybiblion,  revue  bibliographique  universelle  :  partie 
littéraire,  2«  serie,LXII,nos  2  à  4;  partie  technique,  2®  série,  XXXI, 
n«»8  à  10.  — Société  nationale  des  Antiquaires  de  France:  Mémoires, 
1903.  —  Société  archéologique  et  historique  de  l'Orléanais  :  Mé- 
moires, XXIX,  1905 ;  Bulletin,XlU,  no  180.. —  Bulletin  archéolo- 
gique et  historique  de  la  Société  archéologique  de  Tarn-et-Garonne, 


114 

XXII,  n"»  1  à  4,  1904.  --  Société  des  antiquaires  de  Picardie  : 
Bulletin^  1904,  4*  trim.  —Société  d'archéologie  lorraine:  Mémoires^ 
LIV.  1904.  —  Société  -archéologique  de  Sens  :  Bulletin,  XXI, 
i"  fasc.  1904;  Cartulaire  du  chapitre  de  Sens,  1904.  — Administra- 
tion des  monnaies  et  médailles  :  Dixième  rapport  au  ministre,  1905. 
—  Revue  nttmismatique,  4' sér\e,  IX,  3e  trimestre. 

Gmnde-Brriagiie.  —  Spink  and  Son' s  Monthly  Numismatic  Circu- 
lar,  no»  154  a  i56.  —  The  Numismatic  Chrontcle,  igoS,  III. 

Cirèee.  —  Journal  international  d'archéologie  numismatique^  VIII, 
l'^et  2«  trim.,  1905. 

Hongrie.  —  Numi:^matikai  Kô^lôny,  IV,  igoS,  IV  fuzet. 

Halle.  —  Rassegna  Numismatica^  II,  n»s  3  à  5.  --  Bollettino  di 
Numismatica,  III,  8  à  10.  —  Rivista  italiana  di  Numismatica^ 
XVIII,  1905  fasc.  III. 

liaxembaars.  —  Ons  Hemecht^  XI,  n»"  9  à  11. 

raya-Ba*.  —  Tijdschrift  van  hei  Koninklijk  Nederlandsch  Genoot' 
schap  voor  munt-  en  penningkunde,  i3«  année,  4*  livr. 

Partugal.  —  O  Archeologo  Portugues,  X,  no»  6  à  9. 

lie.  —  Buletinul societatei  Numismatice Romane^  II,  2«  trim. 
>. —  Revue  suisse  de  numismatique,  XIII,  ir«  livr.  (i"  partie). 

Ouvrages  non  périodiques. 

Babelon  (E.).    —  Les  origines  de  la  monnaie  à  Athènes.  Athènes, 

1905,  in-So,  92  pages,  gr.  {Hommage  de  l'auteur.) 
Bethune  (Baron  de).  —  Erasmus  Causse,  een  Kortrijksche  schrijver 

en  kunstenaar,  1660-1738.  Gent,  1905,  in-8®,  33  pages,  (//omma^e 

de  l'auteur  ) 
Bordeaux  (Paul).  —  Jeton  franco-allemand  de  la  première  République 

et  méreaux  mqyençais  contremarques  de   1792  à  1814.  Bruxelles, 

1905,  in-8»,  20  pages    {Hommage  de  l'auteur.) 
Chestrbt  de  Haneffe  (Baron  J.  de).  —  La  numismatique  belge  dans 

la  région  de  la  Meuse.  —  La  Poterie  d'étain  au  pays  de  Liège. 

Liège,  igoS,  in-8o,  8  pages.  {Hommage  de  l'auteur.) 
DoMPiBRRB  de   Ciiaufbpié   ,H.  J.).   —   Quelques  médailles   inédites. 

Bruxelles,  1905,  in-8»,  12  pages,  3  pi.  {Hommage  de  l'auteur.) 
DoMMBT  Fermand).  —  Notcs  artistiques  et  archéologiques  sur  la  prO' 

vince  d'Anvers.  Anvers,    içoS,  in-S»,   166  pages.   {Hommage  de 

fauteur.) 


FoRRER  (L.)-  Un  SOU  d'or  de  Maxime,  igo5,  in-8°,  4  pages.  —  Une 
médaille  suisse  rare  de  la  collection  Townshend conservée  auBritish 
Muséum.  Genève,  igoS,  in-80,  8  pages.  {Hommage  de  l'auteur.) 

Gnecchi  (Francesco).  —  Appunii  di  Numismatica  Romana,  LXX.  — 
Le  personifica:{ioni  allegoriche  suite  monete  imperiali.  —  LXXI. 
/  medaglioni  unilaterali  Milan,  igoS,  in-S»,  46  pages,  17  pi. 
{Hommage  de  V  auteur .) 

HoLLESTELLE  (A.)  -  De  drie  Merkwaardige  schellingen  :  het  schild, 
het  lam  en  de giilden  van  gewichty  Tholen.  igoS,  in-8»,  4e  partie. 
{Hommage  de  V auteur.) 

Justice  (Jean).  —  Le  graveur  P.  J.  J.  Tiberghien.  —  Sa  vie,  son 
œuvre.  Bruxelles,  iQoS,  in- 8°,  28  pages.  {Hommage  de  l'auteur.) 

Lenzi  F.).  Siglio  di  monete  consolari  e  la  locaîita  di  Porto  Corsano. 
Orbetello,  1905,  in-S-^,  3  pages.  [Hommage  de  V auteur.) 

LoMBAERTs  (Edm.).  —  Sccau-matrice  de  Guillaume  Uten  Liemingen. 
Bruxelles,  igoS,  in-8«,  3  pages.  {Hommage  de  Vauteur.) 

Màcdonald  (G.).  —  Catalogue  of  greek  coins  in  the  Hunterian  collec- 
tion university  of  Glasgow  Glasgow,  1906,  in-80,  III.  798  pages, 
pi.  LXIII  à  CIL  {Hommage  de  Vauteur.) 

M  AN  (M.-G,-A.  de). —  Ptnning  ter  eere  van  Leendert  Bomme  Amster- 
dam, 1905,  in-80,  7  pages,  1  planche.  — Gestempelde  soeratsche 
ropyen.  Amsterdam,  igoS,  in-8*',  12  pages.  {Hommage  de  Vauteur.) 

RizzoLi  (DoTT.  Luizijun.)  —  Una  medaglia del  Bemboche  non  e  opéra 
di  Benvenuto  Cellini.  igoS,  in-4«,  7  pages.  [Hommage  de  Vauteur.) 

Storer  (D'  Horatio  R.).  —  The  Medals,  jetons  and  tokens  illustrative 
ofthe  science  of  médecin.  New-York,  igoS,  in-80.  {Hommage  de 
Vauteur.) 

STROBHLiN(Paul-Ch.)  — Répertoire  général  demédaillistique^n^^  1201 
à  i35o.  {Hommage  de  Vauteur.) 

Ter  Gouw  (J.-E.).  —  De  Munt  in  de  Volkstaal,  igoS,  in-S»,  II, 
14  pages. 

Ouvrages  anonymes  et  catalogues. 

Edm.  Rappaport.  Numismatisches  Offerten-Blatt,  nos  x^5,  146.  — 
Rudolf  Kube.  Numismatische  Correspondent^,  Ti9  23 1 .  —  Fejer 
JozsEF.  Cat.  n»  5.  —  Otto  Hoffmann.  Ver^eichniss  verkàuflicher. 
Mûn:{en,  sept.  igo5.  -  Sally  Rosenberg.  Z)r  BilU'sches  Miiniç- 
cabinet,  III  et  IV.  —  Joseph  Baer  and  G».  Catalog,  DXIX.  -  G. -G. 


ii6 


Thieme.  Numismatischer  Verkehr,  1905,  no  4.  — Ch.  Dupriez.  Cata- 
logue, n»  83.  —  K.  HiERSEMANN.  Catalogue,  n®  3i2.  —  H--S.  Ro- 
SENBBRG.  Sammhmg  Mestwarb.  —  Adolph  Hess,  Catalogue  de  la 
vente  de  la  collection  H.  Dannenberg.  --  Martinus  Nyhoff. 
Périodique,  i"  liv.  —  Gustav  Fock,  Catalogue,  n0  26i.  —  F.  Mûl~ 
LER.  Bibliothèque  numismatique  Joh.-W.  Stephanik. 


CABINET   NUMISMATIQUE. 


Don  de  M,  A.  de  Witte. 
Médaille  de  TExposition  des  Beaux- Arts  de  Liège,  par  Devreese. 

Don  du  Comité  organisateur  de  la  manifestation  Warocqué, 
Médaille  en  bronze  à  l'effigie  de  M.  R.  Warocqué,  par  G.  Devreese. 

Don  de  V Administration  communale  de  Bruxelles, 
Concours  des  drapeaux,   médaille  par  Braeke.  1  exemplaire  d'argent 
et  1  de  bronze. 

Don  de  M.    A.  Michaux. 

Médaille  de  de  Brouckère,  par  Braemt,  bronze.  —  Reine  Victoria, 
par  Ch.  Wiener,  bronze.  —  Mort  de  la  première  reine  des  Belges, 
par  L.  Wiener,  bronze  -  Exposition  de  Liège.  Jeton  de  la  firme  : 
Deutsche  WafFen-  und  Munitions-Fabriken,  Berlin. 

Don  de  M,  Bernays, 
Jeton  des  receveurs  du  canal  de  Bruxelles  de  1619. 

Don  de  la  Société  suisse  de  numismatique. 

Jeton  de  présence  duXXV*=  anniversaire  de  sa  fondation,  au  buste  de 
L  Coraggioni  d'Orelli,  par  Jean  Kauffmann  (1904).  —Jeton  de  pré- 
sence au  buste  de  Fr.  Troyon,  en  bronze  (igoS). 

Soit  en  tout  7  médailles  et  4  jetons. 

Bruxelles,  le  i5  novembre  igoS. 

Le  membre  ff.  de  bibliothécaire-conservateur  des  collections^ 
G.  BiGWooo. 


1Î7 


LES  SI&NATÏÏRES  DE  GRAVEURS 

SUR    LES 

:ivcojsr]sr.A.iES  c3i-RECGiXJES 

[Suite  et  fin  {\).) 


PHILISTION. 

(0)1,  0IA12,  a)IAI2TI,  0IAI2TÏÛN.) 

Les  monnaies  signées  ainsi  paraissent  être  d'une 

époque   légèrement  postérieure  à  celles  décrites 

plus  haut,  portant  simplement  les  initiales  ^,  $i 

ou  encore  $IAII. 

TÉRINA. 

(Cire.  344-332  av.  J.-G.)  ,^-  ,^ 

3o.  /R.  Drachme.  Droit.  \LV.  Tête  de  déesse;  k 
droite,  coiffée  d'une  sphendonê,  et  portant  un  col- 
lier et  des  boucles  d'oreilles. 

Revers,  Nikê,  ailée,  assise  à  gauche  sur  un  cippe 
carré,  autour  de  la  base  duquel  se  trouve  une 
couronne  ;  elle  tient  un  oiseau  perché  sur  la  main 
droite;  devant,  la  signature  $1AI2. 

Poids  :  2  grammes. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  Sgi,  n»  3o.— 
Stuart-Poole,  Num.  Chron  , 
i883,pl   XI,  110  7. 


(i)  Voir  Revue,  igoS,  pp.  271  et  419;  1904.  pp.  5,  117,  241,  389; 
1905,  5,  129,  283,  387;  1906,  p.  5. 


ii8 

3i.  yR.  Drachme.  Droit,  TEP.  Tête  semblable. 
Revers.  Nikê,  comme  sur  la  pièce  précédente, 
sans  l'oiseau  ;  devant,  OIAIIll. 

Garrucci,  op.  cit ,  pi.  CXVII,  17. 
—  Careli.  CLXXX,  17,  18. 

La  figure  de  Nikê  sur  les  pièces  avec  l'inscrip- 
tion ^1/VI21I  offre  certains  points  de  ressemblance 
avec  celle  d'Eirênê  des  didrachmes  de  Locris, 
frappés,  suivant  M.  le  D'  Head,  vers  344-332  av. 
J.-C.  (Hist.  Num.,  p.  86;  Evans,  Horsemen^  etc., 

p.  IIO.) 

«  It  seems  by  no  means  improbable  »,  observe 
M.  le  I>  Evans,  «  this  coin  may  be  referred  to  the 
brief  period  of  réstored  indépendance  w^hich  from 
about  334  B.  C.  onwards  Terina  OM^ed  to  the  inter- 
vention of  the  Molossian  Alexander.  A  remar- 
kable  didrachm  (Berliner  Blàtter^  III,  p.  g,  and 
T.  XXIX,  3),  presenting  on  one  side  Taras  on  his 
dolphin  preparing  to  discharge  an  arrovv  from 
his  bow  —  a  design  allied  to  that  which  first 
appears  on  the  Tarentine  dies  with  the  signature 
^1  —  and  on  the  other  side  the  Terinaean  Nikê 
holding  a  wreath,  must  in  ail  probability  be 
brought  into  relation  with  this  historié  épisode, 
and  brings  Tarentum  into  a  spécial  connexion 
with  Terina.  And  in  view  of  this  chain  of  évi- 
dence, it  is  impossible  to  avoid  the  suggestion 
that  the  full  name  of  our  Philis...  is  to  be  read 
<PlAirrii2N,  and  thathe  is  in  factone  and  the  same 
with  the  engraver  who  bas  left  his  signature  in 


119 

full  on  some  of  the  coins  of  Velia.  On  the  grounds 
of  style  alone,  especially  in  the  case  of  an  artist 
whose  activity  covers  a  considérable  period  of 
years,  and  who,  in  harmony  wîth  the  influences 
of  his  time,  has  passed  through  more  than  one 
«  manner  »,  it  is  difiicult  indeed  in  such  minute 
work  as  die-sinking  to  establish  satisfactory  cri- 
teria.  Even  in  the  case  of  the  great  Syracusan 
engravers  of  a  better  âge,  the  most  careful  critic 
must  be  often  at  a  loss  in  the  endeavour  to  lay 
down  definite  canons  of  distinction.  With  regard 
to  date,  however,  no  valid  reason  can  be  urged 
against  the  proposed  identification,  and  in  the 
présent  case  a  careful  analysis  of  the  types  them- 
selves  will  be  found  to  supply  some  valuable  indi- 
cations of  common  handiwork  in  other  designs 
with  thèse  signatures  which  make  their  appear- 
ance  at  Velia  and  Tarentum. 

»  The  period  of  years  during  which  Philis... 
seems  to  hâve  worked  for  the  Tarentine  coinage 
from  shortly  before  the  date  of  the  Molossian 
Alexander's  expédition  onwards,certainly  squares 
very  well  with  the  approximate  date  of  the  Velian 
coins  bearing  Philistion's  signature.  More  than 
this,  there  are  certain  features  of  the  Velian 
Works  of  Fhilistiôn  which  unmistakably  betray  a. 
close  familiarity  with  designs  in  vogue  in  three  at 
least  of  the  citiesof  the  lonian  shore  —  Hêrakleia, 
Metapontîon,  and  Tarentum  itself  —  already 
referred  to  as  used  to  employ  the  same  engravers. 


120 


Thus  we  find  this  engraver  for  the  firsttime  intro- 
ducing  on  the  Velian  séries  a  Corinthian  form  of 
helmet,  which  about  the  same  date  makes  its  first 
appearance  on  the  coins  of  Hêrakleia  and  Meta- 
pontîon,  where  during  the  last  quarter  of  the 
fourth  century  B.  C.  it  becomes  quite  usual.  At 
Velia,  on  the  other  hand,  this  déviation  from  the 
usual  Athenian  type  of  Pallas'  headpiece  is  con- 
fined  to  Philistiôn's  work,  which  combines  in  a 
remarkable  way  motives  supplied  by  the  contem- 
porary  coinage  of  Hêrakleia  and  Metapontiôn. 
So  far  as  the  gênerai  outline  of  the  head  and 
helmet  is  concerned,  the  crest  and  the  arrange- 
ment of  the  hair,  Philistiôn's  Vdian  Pallas  is  almost 
a  reproduction  of  the  contemporary  didrachm  type  of 
Hêrakleia.  In  the  ornamental  design,  however, 
v^ith  which  the  upper  part  of  the  helmet  is  decO'- 
rated,  the  quadriga,  with  horses  at  fuU  gallop,  we 
see  a  close  adaptation  of  the  same  device  in  the 
same  position  as  it  appears  on  the  helmet  of 
Leukippos  on  the  fine  tetradrachms  of  Metapon- 
tiôn (i). 

»  But  the  parallel  goes  a  step  farther.  The 
peculiar  method  adopted  by  Philistiôn  for  attach- 
ing  his  signature  to  the  helmet  on  the  Velian 
coins,  the  utilization,namely,  for  this  purpose,  of 

(i)  Onsome  of  ihe  liidrachms  of  Metapontiôn,  with  the  head  of  Leu- 
kippos, ihe  signature  <H  is  associated  with  the  triquetra  symbol,  which 
appears  on  coins  of  Velia  dividing  the  same  letters.  in  this  case,  in  ail 
probability,  Philistiôn's  signature. 


121 

the  curved  Une  at  the  base  of  the  crest,  is  bor- 
rowed  from  the  practice  of  the  artist  Aristoxenos 
{ex  hypothesi  the  master  or  associate  of  the  artist 
<^1,..  on  Tarentine  coins),  who  on  the  fine  di- 
drachms  of  Hêrakleia  of  a  slightly  earlier  date, 
first  invented  this  device.  Amongst  ail  Greek  coin- 
engravers  this  mode  of  signature  is  confined  to 
Aristoxenos  and  Philistiôn. 

»  More  than  this,  in  the  noblest  of  ail  Philis- 
tiôn's  Velian  types,  that,  namely,  upon  which  the 
wounded  lion  is  depicted  seizing  in  its  jaws  the 
lethal  shaft,  the  artist  bas  introduced  between  the 
two  first  letters  of  bis  name,  wberewith  on  this 
side  of  the  coin  he  contents  hiniself,  a  figure  of 
the  two  Dioscuri,  which  is  no  less  suggestive  of 
Tarentine  types.  In  other  instances  there  appears 
on  the  neck  pièces  of  the  helmet,  signed  in  this 
case  <ï>IAf2TÏ0N,  a  rider  on  a  stationary  horse 
which  lifts  up  one  of  its  forelegs,  a  design  lite- 
rally  reproduced  from  some  contemporary  Taren- 
tine coins. 

»  Thèse  are  minute  coincidences,  but  taken 
together  they  afford  a  substantial  link  of  évi- 
dence, the  more  so  when  it  is  remembered  that 
each  and  ail  of  thèse  features  are  absolutely  con- 
fined on  the  Velian  séries  to  Philistiôn 's  handi- 
work.  Comparing  in  a  less  gênerai  fashion  the 
work  of  the  Velian  engraver  with  that  of  the 
Tarentine  Philis..  we  distinguish  in  them  both 
a  certain  fondness   for    naturalistic  représenta^ 


122 

tions,  which  amongst  the  contemporary  engrav- 
ers  of  the  respectives  cities  seems  peculiar  to 
thèse  two.  The  elegantly  finished  ivy-leaf  (no  20), 
of  which  every  vein  is  delicately  indicated,  and 
the  pretty  twisted  shell  (n^aS)  introduced  in  ano- 
ther  work  of  the  Tarentine  artist,  beneath  the 
dolphin,  find  their  appropriate  parallels  in  the 
lifelike  figure  ofthe  locust  or  the  graceful  vine 
spray  (i)  with  which  Philistiôn  at  times-  divides 
his  signature.  Both  engravers,  considering  the 
gênerai  practice  of  the  âge  in  which  they  work, 
show  a  remarkable  tendency  to  adhère  to  the 
more  archaic  practice  of  surrounding  the  type 
with  a  beaded  circle.  One  still  more  suggestive 
point  of  resemblance  remains  to  be  pointed  out. 
Upon  the  Tarentine  séries  there  are  several  types 
in  which  the  curling  crests  of  the  sea  waves  are 
introduced  beneath  the  figure  ol  Taras  on  his 
dolphin.  This  device,  though  on  the  séries  as  a 
whole  of  only  occasional  occurrence,  becomes  an 
almost  universal  characteristic  of  the  group  of 
coins  signed  $IAI2,  OIAI,  and  ^1.  On  the  types  of 
the  other  Greek  cities  at  this  time  existing  in 
Southern  Italy,  it  is  altogether  absent,  till  on 
the  Velian  coinage  this  purely  Tarentine  feature 
is  suddenly  introduced  by  Philistiôn,  and  that,  as 
far  as  can  be  seen,  without  any  inhérent  appropria- 

(i)  Perhaps  a  réminiscence  of  the  exquisite  vine-spray  associated 
on  a  Velian  coin  of  earlier  date  with  the  signature  4'  (n®  lo),  accordin/K 
to  Mr.  Poolc's  suggestion,  the  work  of  an  earlier  Philistiôn. 


123 

teness  and  simply  from  the  force  of  décorative 
habit,  beneath  the  figure  of  his  wounded  lion.  » 
(Evans,  Horsenien  of  Tarentum^  pp.  111-114.) 

M.  le  D»"  Arthur  Evans  a  fait  ressortir  d'une 
manière  si  claire  et  si  évidente  la  ressemblance 
des  différents  types  des  monnaies  d'Héraclée,  de 
Métaponte,deTarente  et  de  Vélia,  signées  01,  OIAÏ, 
01AI2  ou  0IAI2TIQN,  que  j'ai  reproduit  in  extenso 
sa  remarquable  et  magistrale  étude  (i),  dans  la- 
quelle il  a  rassemblé  tous  les  arguments  en  faveur 
de  l'hypothèse  d'un  seul  et  même  graveur,  Phi- 
listiôn,  ayant  créé  des  types  monétaires  pour  ces 
divers  ateliers. 

Ce  Philistiôn  aurait  été  l'élève  ou  le  collègue 
du  graveur  Aristoxenos,  que  nous  avons  vu  rem- 
plir les  mêmes  fonctions  de  graveur  à  Héraclée,  à 
Métaponte  et  à  Tarente.  Il  faudrait  aussi  ne  pas  le 
confondre  avec  un  Philistiôn  d'une  époque  anté- 
rieure, dont  les  monnaies  de  Thurium,  de  Térina, 
de  Pandosia  et  de  Vélia  sont  simplement  signées 
de  l'initiale  0. 

MÉTAPONTE. 
{Cire.  35o-3ooav.  J  -C.) 

Suivant  M.  le  D' Evans,  il  existe  des  didrachmes 

())  Je  n'ai  d'ailleurs  aucunement  la  prétention  de  faire  une  œuvre 
d'érudiiion  ou  même  de  critique,  car  j'ai  simplement  désiré,  dans  mon 
élude  sur  les  signatures  des  graveurs  anciens,  réunir  et  coordonner  les 
recherches  des  savants  qui  se  sont  jusqu'ici  occupés  de  la  question, 
et,  pour  éviter  toute  altération  de  sens,  j'ai  cité  leurs  remarques  dans 
les  langnes  originales. 


124 

de  cet  atelier,  portant,  au  droit,  la  tête  casquée  du 
héros  Leukippos,  avec  la  signature  ^1  associée  au 
symbole  de  la  triquetra.  Cfr.  Macdonald,  Catalogue 
Hunier,  I»  pi.  VI,  19;  p.  91,  no  22. 

Ce  même  symbole,  séparant  les  deux  lettres  ^—  I , 
se  retrouve  sur  des  monnaies  de  Vélia. 

Il  est  donc  fort  possible  que  la  signature  ^>I  se 
rapporte  au  graveur  Philistiôn,  qui  aurait  ainsi 
également  travaillé  pour  Métaponte. 

Sur  d'autres  didrachmes  de  cette  même  période, 
à  la  tête  de  Démêter  couronnée  d*épis,  nous  ren- 
controns aussi  la  signature  ^1  que  l'on  a  jusqu'ici 
toujours  considérée  comme  représentant  un  ma- 
gistrat, et  la  jolie  pièce  dont  le  droit  est  par  le 
graveur  KAA,  avec  la  tête  de  Dionysios  aux  trois 
quarts  de  face,  couronnée  de  lierre,  et  dont  le 
revers  est  signé  :  OIA. 


VELIA. 
(Environ  35o-3oo  av.  J.-C.) 


32.  fl\.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  cas- 
quée, à  droite,  portant  un  collier  et  des  boucles 
d'oreilles;  le  casque  est  orné  d'un  quadrige  au 
galop  ;  sur  la  ligne  de  séparation  d'avec  le  panache 


125 

(crista)  en  lettres  minuscules,  la  signature,  0IAI2- 
TIÛlNC^;  grènetis. 

Revers,  YEAHTON  (en  exergue).  Lion  à  gauche, 
debout  sur  une  carcasse  d'animal  et  dévorant  sa 
proie  qu'il  maintient  de  la  patte  droite  de  devant; 
au-dessus,  Nike  volant  à  gauche  et  tenant  une 
couronne;  derrière  elle,  $1. 

Poids  :  7.35  gr. 

B   M.  Cat.,  Italy,  p.  3i3,  no  88.— 

Garrucci,  op.  cit.,  pi.  CXlX,i8. 

—  Macdonald,  Cat.  Hunter^  I, 
p.  118,  n"  81.  —  VoN  Sallet, 
op.  cit.,  p.  37.  —  Vente  Ash- 
burnham,  1895,  pi.  I,  18,  — 
Musée  de  Vienne,  n^  5o65.  — 
Vente   Hoffmann,    1898,   n»  85. 

—  Brunn,  op  cit.,  p.  299.  — 
Vente  Wotoch,  1901,  n»  144.  — 
Une  variante  de  revers  (Cat. 
Burlington  Fine  Arts  Club  Exhi- 
bition, pi.  CI,  n"  88)  a  les  Dios- 
cures  galopant  à  droite  (au  lieu 
de  iNikê)  entre  les  lettres  <^  —  I . 


126 

33.  yR.  Didrachme.  Droit.  Semblable  au  précé- 
dent, mais  sur  le  couvre-nuque  du  casque,  un 
cavalier  à  droite;  signature  :  ^MAIITIÛN. 

Revers,  Semblable,  mais  la  Victoire  tient  un 
diadème  détaché;  grènetis. 

Poids  :  6.70  gr. 

B.  M.  Cat.,  11089. 

34.  /R.  Didrachme.  Dm^.Tête  casquée  de  Pallas, 
adroite,  portant  un  collier  et  des  boucles  d'oreilles; 
le  casque  est  entouré  d'une  couronne  d'olivier  et 
orné  d'un  quadrige  au  galop,  à  droite;  sur  le 
couvre-nuque,  un  griffon  ou  un  cavalier  galopant 
à  droite;  sur  la  ligne  de  séparation  du  panache, 
la  signature  :  a)ïAl2TlûN02;  grènetis. 

Revers,  YEÂHTÛN.  Lion  marchant  à  droite;  à 
l'exergue,  $  —  l  des  deux  côtés  d'un  pampre  de 
vigne  sur  lequel  rampe  un  serpent,  à  droite. 

Poids  :  7.40  gr. 

B.  M.  Cat., /oc.  aï.,no  86. 

35.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable,  mais  sans 
la  couronne  d'olivier  autour  du  casque;  sur  le 
couvre-nuque,  un  griffon  à  droite,  ou  sans  sym- 
bole. 

Revers.  Semblable  au  précédent. 

Poids  :  7.35  gr. 

CJiRELLi,  N.  I.  V.  T.,  CXL,  53.  - 
Gasrucci,  op.  cit.,  pi.  ex IX,  20. 
—  VoN  Ballet,  op.  cit ,  p.  46. — 
Musée  de  Vienne,  n«  27943. 


27 


Sur  ces  deux  monnaies,  Philistion  a  adopté  la 
manière  de  signer  de  son  contemporain,  Aris- 
toxenos  Elles  ont  déjà  été  signalées  par  Raoul 
Rochette. 

36.  /R  Didrachme.  Semblable  au  n°  29,  mais 
sans  signature,  ni  au  droit,  ni  au  revers. 

Garrucci,  pi   CXIX,  19. 

37.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  Pallas,  à 
gauche,  portant  un  collier,  des  boucles  d'oreilles 
et  un  casque  phrygien,  richement  décoré  et  orné 
d'un  griffon  avec  aile  arrondie;  derrière,  O. 

Revers.  YEAHT^N  (à  l'exergue).  Lion,  à  droite, 
dévorant  une  tête  de  bélier,  qu'il  tient  des  deux 
pattes  de  devant;  au-dessus,  $  —  I  et  une  saute- 
relle à  droite. 


Poids  :  7.40  gr. 


B.  M  Cat.,  Italy,  p.  3i3  n»  90.— 
Garrucci,  pi.  CXIX,  i3. —  Mac- 
DONALD,  op.  CîY.,  I,  pi  Vin,i8; 
p.  118,  n"  82.  ■—  Collection  Phi- 
lipsen.  —  Vente  Sambon,  mars 
1902,  pi.  III,  17.  —  Vente  Molt- 
heim,  1895,  n"  225. 


128 

38.  /R.  Didrachme.  D^'oe/.Tête  dePallas,  à  droite, 
portant  un  collier,  des  boucles  d'oreilles  et  un 
casque  athénien  à  cimier,  couronné  de  feuilles 
d'olivier  et  d'un  griffon;  derrière,  A;  devant,  <ï>. 

Revers.  YEAHTÛN  (à  l'ex.).  Lion  marchant  à 
droite  ;  au-dessus,  I  <ï>,  et  un  dauphin,  à  droite. 


Poids  :  7.45  gr. 


B.  M.  Cat.,  p.  3i3,  no  92.  —  Vente 
Sambon,  mars  1902,  pi.  III,  14. 
-  Car.,  CXXXVIH,  32.  —Sam- 
bon, Cat.  Maddalena,  pi.  III, 
14;  -  Macdonald,  Cat.  Hunier^ 
p.  1 15,  n»  40.  —  Vente  Carfrae, 
1894,  lot  21. 


39  /R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à 
gauche,  portant  un  casque  athénien  à  cimier; 
devant,  0;  derrière,  K. 

Revers,  TEAHTÛN  (à  l'ex.).  Lion  marchant  à 
gauche;  au-dessus,  ^  1  et  triskeles  avec  talaria 
ailées;  entre  les  pattes  du  lion,  quelquefois  une 
coquille. 

Vente  Moliheim,  1895,  no  226.  — 
B  M.  Cat..  p.  3 14,  no  95. —  Mac- 
donald, op.  cit.,  p.  117,  no  56. 
—  Car.,  ni.  V.  T.,  CXXXIX, 
42.  —  Collection  Philipsen. 


129 


40.  /R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à 
droite,  portant  un  collier,  des  bouclevS  d'oreilles  et 
un  casque  athénien,  orné  d'une  aile  et  d'une  cou- 
ronne de  feuilles  d'olivier;  devant,  0;  derrière,  M., 

Revers,  YEAHTON  (à  l'ex.).  Lion  marchant  à 
droite;  au-dessus,  ^  I  et  épi  d'orge  à  droite;  des- 
sous, ô;  cercle  linéaire. 

Poids  :  7.45  gr. 

B.  M.  Cat.,  p.  3i4,  n»  96.—  Vente 

Sambon,  mars  1902,  n»  347. — 

Vente  Wotoch,  1901,  n»  149. 

41.  /R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à 
droite,  portant  un  collier,  des  boucles  d'oreilles 
et  un  casque  athénien  orné  d'une  aile  arrondie  et 
dune  couronne  de  feuilles  d'olivier;  au-dessus,  II; 
derrière,  <I>. 

Revers.  YEAHTON  (à  l'ex.).  Lion  marchant  à 
droite;  au-dessus,  ^  I  et  grappe  de  raisin. 

Poids  :  7.3o  gr. 

B.  M.  Cat  ,  p.  3 14,  no  98.  —  Mac- 
DONALD,  op.  cit.,  I,p.  ii5.n«42; 
pi.  VIII,  12.  —  Ward,  op.  cit., 
p.  14,  n°  88. 

42.  /R.  Didrachme.  Droit.  Semblable,  mais  le 
casque  plus  petit. 

Revers.  YEAHTiiN  (à  l'ex.).    Lion   marchant  à 


i3o 

gauche,  la  tête  à  peu  près  de  face  ;  à  rarrière-plan, 
un  palmier,  de  chaque  côté  duquel  $  I. 

Poids  :  7.40  gr. 

B.  M.  Cat.,  p.  314,  no  95,  -  Vente 
Hess,  oct.  1902,  pi.  II,  no  370. 

43.  /R.  Didrachme.  Z)m^.  Semblable,  mais'sans 
les  lettres. 
Revers,  Semblable  au  précédent. 

Garrucci,  op  cit.,  pi.  CXIX,  7. 


44.  /R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à 
gauche,  portant  un  collier,  des  boucles  d'oreilles 
et  un  casque  athénien  à  cimier,  orné  sur  le  front; 
sur  le  casque,  un  dauphin,  et  la  lettre  $  sur  le 
couvre-nuque;  dessous,  /£. 

Revers.  TEAHTÛN  (à  Tex.).  Lion  marchant  à 
droite;  au-dessus  ^  F,  et  trident  à  droite;  grènetis. 

Poids  :  7.45  gr. 

B   M.  Cat.,  p.  3 14,  qo  100 — Car., 

CXXXIX,  49.  —  GARRuca,  pi. 

CXIX,  9.  —  Macdonald,  op.  cit., 

I,  p.  116,  n»  44.  —  Vente  Car- 

frae,  pi.  I,   i5,  n»  22.  —Vente 

Whitehead.  1898,  pi.  1 .  6.  -  Une 

autre  variété  ;  Car.,CXXXVIII, 

34.   —   Vente    Wotoch,    1901, 

n«  143. 


45.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  Pallas,  à 
droite,  portant  un  collier,  des  boucles  d'oreilles 
et  un  casque  athénien  à  cimier,  orné  d'un  griffon 
à  droite,  avec  aile  arrondie  ;  au-dessus,  A. 

Revers,  YEAHTÛN  (à  l'ex.)-  Lion  marchant  à 
droite;  au-dessus,  0  I  des  deux  côtés  d'un  penta- 
gramme. 


Poids  :  7.40  gr. 


B.  M.  Cat.,  p.  3i6,  n»  102.  —  Car., 
CXXXVIII,  3..  -  Macdonald, 
op.  cit.,  I,  p.  1 15,  n»  46.--WARD, 
op.  cit,  no  87.  —  Collection 
Philipsen.  —  Vente  Sambon, 
mars  1902,  pi.  III,  65.  —  Vente 
Moltheim,  1893,  n*  227.  —  Vente 
Wotoch,  1901,  no  189. 


46.  /R.  Didrachme.  Droit.  Tête  de  Pallas,  à 
gauche,  coiffée  du  casque  athénien  à  cimier,  orné 
d'un  griffon;  sur  le  couvre-nuque,  0;  derrière,  /R. 

Revers.  TEAHTON  (à  l'ex.  .   Lion  marchant  à 


l32 

droite;  au-dessus,  caducée  à  droite,  suspendu  par 
une  chaînette. 

B.  M.  Cat.,  p.  3i5,  n»  io5.  Var. 
Macdonald,  op.  cit., p.  1 16,  n°49. 
—  Vente  Sambon,  mars  1902, 
n"  346.  —  Var.  vente  Wotoch, 
1901,  n«  147. 


'Sut  quelques  didrachmes  de  ce  même  atelier,  la 
signature  $  se  trouve  associée  soit  au  droit,  soit 
au  revers  à  celle  de  Kleodoros,  >K.  {Voir  les  n°'  60, 
72-73,  77-79,  83-84  du  Catalogue  du  British  Mu- 
séum, Italy,  pp.  3ii-3i2;  ainsi  que  les  pièces 
décrites  sous  Kleodoros,  et  encore  les  suivantes)  : 

47.  /R.  Didrachme.  Droit,  Tête  de  Pallas,  à 
gauche;  le  casque  est  orné  d'une  centauresse  à 
gauche  ;  derrière  >C- 

Revers,  Semblable;  aU-dessus  du  lion,  >£;  au- 
dessous,  ^. 

B.  M.  Cat  ,  op.  cit.,  n«  77. 

48.  /R.  Didrachme.  Dm/.  Semblable,  sans  orne- 
ment sur  le  bord  du  casque,  et  la  signature  ^. 


i33 

Revers,  Semblable;  sans  monogramme  au-dessus 
du  lion  ;  dessous,  ^. 

B.  M.  Cat.,  op.  cit.,  n»  78,  var. 

4g. /R.  Didrachme.  Semblable;  l'inscription  du 
revers  se  lit  sur  une  bande  en  relief;  au-dessus  du 
lion,  <I>;  au-dessous,  >C» 

B.  M.  Cat.,  op.  cit.^  n"  79. 

Sur  une  petite  monnaie  de  cuivre,  nous  trouvons 
également  la  signature  <^l,  au  revers. 

5o .  /E.  Droit.  Tête  de  Poséidon,  laurée,  à  gauche. 
Revers,  EAHTilN.  Chouette  de  face;  au-dessus, 
$  ;  grènetis. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  817,  n»  126. 


L'inscription  01  sur  le  didrachme  de  Croton, 
reproduit  ci-dessous,  ne  pourrait  sans  doute  être 
considérée  comme  se  rapportant  à  un  graveur, 
quoiqu'elle  nous  rappelle  la  manière  de  signer  de 
Philistion. 


i34 

PHILOKLES  (?). 

0)1,   a>lAÛ,  OIAO  *. 

Cette  inscription,  qui  peut  représenter  une  signa- 
ture de  graveur,  se  rencontre  sur  des  monnaies 
d'Héraclée  et  de  Métaponte. 

HÉRACLÉE. 
Cire.  38o-3oo  av.  J.-C 

I.  /R.  Didrachme.  Droit.  FHPAKAEIÛN.  Tête  de 
Pallas,  à  gauche,  portant  un  casque  corinthien  à 
cimier,  orné  d'un  griffon. 

Revers,  Hercule  nu,  debout  à  droite,  s'appuyant 
sur  sa  massue  de  la  main  droite  et  tenant  une  peau 
de  lion  dans  la  main  gauche:  dans  le  champ,  à 
droite,  Nikê  volant  à  gauche  pour  le  couronner; 
dans  le  champ,  à  gauche,  01 AO. 

Poids  :  6.36  gr. 

B.  M.  Cat.,  Italy,  p.  23i    n»  45.  — 

Car  ,  N.  1.  V.  T.,  CLXI,  25.  — 

MACDONALD,Caf  Hutitcr,  I,  p. 87, 

n°  14.  —  Von  Ballet,  op.  cit., 

p.  38.  —  Ward,  op,  cit..  n*  47. 

— Vente  Montagu,  1, 1896,  lot  35. 


2.  /R.  Didrachme.  Droit.  Type  semblable,  mais 
sur  le  casque,  Skylla;  derrière,  hA, 


i35 

Revers.  I-HPAKAEION.  Hercule,  nu,  debout,  de 
face,  la  tête  tournée  à  droite,  se  couronnant  lui- 
même  de  la  main  droite  et  s'appuyant  de  la  gauche 
sur  sa  massue  ;  il  porte  la  peau  de  lion,  qui  lui 
retombe  de  l'épaule  gauche  par  dessus  le  bras 
gauche  et  derrière  son  dos;  elle  est  suspendue  par 
une  courroie  passant  sur  l'épaule  droite  et  sous  le 
bras  gauche;  dans  le  champ,  à  gauche,  aplustrum  ; 
à  droite,  OIAiQ. 


Poids  :  6.55  gr 


B  M.  Cat.,  Italyy  p.  232.  n»  5o  - 
Cf.  Car.,  N.  I.  V.  T.,  CLXI, 
22.  -  Var.,  Macdonald,  of».  CîY., 
1,  p.  87,  1,0  16;  pi  VI,  II  — 
Von  Saixet,  op.  cit.,  p.  38. 


3.  /R.  Didrachme.  Droit.  Type  semblable,  à 
droite,  mais  la  tête  plus  grande  et  le  casque  orné 
d'une  couronne  de  feuilles  d'olivier;  derrière,  gj. 

Revers,  Même  inscription.  Type  semblable,  sans 
symbole;  à  la  droite  des  pieds  d'Hercule,  $1. 

Vente  Moltheim,   i8g5,  n^  i55    — 
Bc  M.  Cat.,  Italy,  p.  282  [n»  5i. 

Ces  didrachmes  sont  décrits  par  Raoul  Rochette , 
p.  40. 
Les  monnaies  de  Métaponte,  à   ma  connais- 


i36 

sance,  ne  portent  que  la  signature  abrégée  ^1  ou  ^ 
qui  peut  représenter  Philistion  aussi   bien  que 
Philo..  ,  et  je  ne  les  décrirai  pas  ici. 
Cfr.  Evans,  Horsemen  of  Tarentuntypp,  iio-ii5. 

PHRYGILLOS. 

($PYrjAA02.) 

Artiste  syracusain,  dont  la  signature  se  ren- 
contre sur  des  monnaies  et  sur  une  gemme,  de  la 
seconde  moitié  du  V*  siècle,  après  440  av.  J.-C. 

D'après  Furtwângler,  Phrygillos  devait  être  ori- 
ginaire de  l'Asie  Mineure,  comme  d'ailleurs  son 
nom  l'indique,  et  il  est  possible  aussi  qu'il  reçut 
son  éducation  artistique  à  Athènes.  Son  style  le 
rattache  à  l'école  de  Phidias  et  rappelle  le  traite- 
ment libre  et  délicat  des  monuments  attiques. 

Furtwângler,  Die  Antiken  Gemmen,  III,  p.  126, 
fait  les  observations  suivantes  en  rapport  avec  cet 
artiste  :  «  ...Die  knappere  Form,  welche  die  laxe 
ionische  Weise  in  dem  Athen  der  phidiasischen 
Epoche  gewonnen  hatte,  verbreitete  sich  dann 
nach  demWesten.  Wie  hier  in  Grossgriechenland 
und  Sizilien  in  der  Zeit  nach  440  auf  den  Munz- 
stempeln  mit  einem  Maie  der  von  Athen  dahin 
verpflanzte  voUendet  freie,  weiche  und  doch 
keineswegs  laxe,  auf  ionischer  Basis  erwachsene 
Stil  der  phidiasischen  Kunst  auftritt,  habe  ich  an 
anderer  Stelle  ausfùhrlicher  dargelegt  (Meister-' 
werkâf  S.  143  ff.).  Zu  dem  in  Syrakus  thâtigeiv 


,37 

Kùnstlern  dieser  Richtung  gehorte  Phrygillos, 
wie  der  Name  andeutet  wohl  ein  Kleinasiate,  der 
ober  in  Athen  seine  Bildung  empfangen  haben 
wird.  Ausser  mehreren  fiir  Syrakus  geschnittenen 
Mùnzstempeln  kennen  wir  eine  Gemme  von  ihm 
(Tafel  XIV,  6,  Eros  à  genoux  à  droite),  die  eine 
freie  weiche,  mit  attischen  Denkmâlern  nâchst 
verwandte  Weise  zeigt.  Was  ohnehin  vorauszu- 
setzen  war,  dass  Stempel-und  Gemmenschneiden 
von  denselben  Personen  ausgeùbt  w^ard,  wird  hier 
durch  ein  gutes  Beispiel  bevStâtigt.  Die  Miinzen 
lehren  nun,  dass  jene  attische  Richtung  in  Unter- 
italien  und  Sizilien  gegen  Ende  des  fùnften  Jahr- 
hunderts  sich  trotz  der  weichen  Schonheit,  die  sie 
erstrebte,  doch  nicht  minder  exakte  saubere  Vol- 
lendung  auch  der  kleinsten  Einzelheiten  bei 
knappster  Raumfiillung  zum  Ziele  setzte.  Darum 
sind  ihre  Miinzen  zu  jenen  herrlichen  Kabinets- 
stiicken  geworden,  als  weiche  sie  schon  im  Alter- 
thum  bewundert  wurden.  Im  Gemmenschnitt  aber 
haben  jene  Kùnstler  die  Sorgfalt  noch  gesteigert; 
ein  Beispiel  ist  Tafel  IX,  49  (Hercule  étouffant  le 
lion),  wahrscheinlich,  wie  Evans  vermutet,  eine 
^•/)fA0(7ia  Gcppa^U,  ein  offentliches  Beamtensiegel  von 
Syrakus,  da  das  Bild  genau  mit  Goldmùnzen  des 
Euainetos  und  Kimon  stimmt,  nur  noch  viel 
feiner  und  minutiôser  gearbeitet  ist;  wahrschein- 
lich stammt  es  von  Euainetos.  » 

L'inscription  $PY,  qui,  sur  les  monnaies  de  Syra- 
cuse, représente  indubitablement  la  signature  du 


i38 

graveur  Phrygillos,  paraît  aussi  sur  une  belle 
monnaie  de  Thurium,  mais  ici  elle  est  générale- 
ment considérée  comme  rabréviation  d'un  nom 
de  magistrat. 

Les  types  de  têtes  de  Phrygillos  paraissent  tous 
dater  de  l'époque  qui  précède  le  siège  d'Athènes. 
Ils  se  distinguent  par  une  délicatesse  microsco- 
pique dans  le  traitement  des  détails,  autre  preuve 
à  l'appui  de  l'hypothèse  que  l'artiste  a  aussi 
exercé  la  profession  de  graveur  en  gemmes  .  to- 
rentes). 

Il  est  possible,  comme  on  Ta  suggéré,  que 
l'artiste  Euainetos  ait  été  l'élève  de  Phrygillos. 

SYRACUSE. 

(Circa  430-415  av.  J-C.  et  plus  tard.) 

I.  /R.  Tétradrachme.  Droit,  2YPAK0210N.  Tête 
d'Aréthuse  à  gauche,  portantdes  boucles  d'oreilles, 
un  collier  et  une  sphendonê  ornée  derrière  d'é- 
toiles à  huit  rayons  et  portant  les  lettres  :  $PY  sur 
le  bandeau  frontal;  autour,  quatre  dauphins. 


W^. 


Revers,  Quadrige  à  gauche,  conduit  par  une  au 


î39 

rigatrix  (Perséphone)  portant  une  torche  allumée 
et  tenant  les  guides  de  la  main  droite;  au-dessus, 
Nikê,  volant  à  droite,  tient  une  couronne  dont  elle 
va  orner  l'aurigatrix  ;  à  Texergue,  un  épi  d'orge 
avec  trois  feuilles,  à  gauche  ;  grènetis. 

Poids  :  17. o5  gr. 

B.  M  Cat..  Sicily,  p  168,  n»  i58 
—  Vente  Bunbury,  1896,  n^s  454 
et  455  (ce  dernier,  avec  une  tête 
de  grue  derrière  la  tête  d'Aré- 
thuse).— HiLL,  o/7.c/ï.,pl.IlI,i3. 

2.  /R.Tétradrachme.  Droit.  2YPAK  Û2I0N.  Type 
semblable  et  même  signature  d'artiste  ;  autour  de 
la  tête,  quatre  dauphins. 

Revers,  Pareil  au  précédent  ;  Nikê  porte  une  cou- 
ronne et  une  palme. 

B.  M.  Cat.,  op.  cit.,  p.  169,  n"  i5g. 

Un  autre  exemplaire  au  British  Muséum  porte  la 
légende  ainsi  formée  :  2YPAK02;iON. 

B   M.  Cat.,  op.  cit.,  p.  169,  n»  160 

3.  /R.Tétradrachme.  Droit.  2YPAK...  Tête  d'Aré- 
thuse  à  gauche,  portant  des  boucles  d'oreilles, 
un  collier  et  une  sphendonê  attachée  au  sommet 
de  la  tête  et  ornée  derrière  d'étoiles  à  huit  rayons  ; 
sur  le  bandeau  frontal,  l'inscription  :  <Ï>PY;  autour 
de  la  tête,  quatre  dauphins. 

Revers.  Semblable,  mais  Nikê  ne  porte  que  la 
couronne. 

Poids  :  16.9  gr. 

B.  M.  Cat.,o;?.  c/f.,  p.  169,  n»  161. 


I40 

On  pourrait  encore  attribuera  Phrygillos,  d'après 
le  faire,  le  tétradrachme  du  style  suivant,  dont  je 
reproduis  l'exemplaire  de  la  vente  Evans  (lot  87, 
pl.V). 

4.  /R.  Tétradrachme.  Droit.  [2Y]PAP02[iaN]  en 
gros  caractères.  Tête  de  Nikê  (?)  à  droite,  portant 
un  collier  et  des  boucles  d'oreilles  à  trois  pende- 
loques; la  chevelure  en  korymbos;  autour  de  la 
tête,  quatre  dauphins;  le  tout,  dans  un  cercle 
linéaire. 

Revers  Quadrige  à  gauche,  conduit  par  une  au- 
rigatrix  tenant  une  torche  allumée;  au-dessus, 
Nikê  volant  à  droite  pour  couronner  l'aurigatrix  ; 
à  l'exergue,  épi  d'orge. 

Poids  ;   17.25  gr. 

Vente  Evans,  1898,  pi.  V,  87.  — 

Cat.  Burlington  Fine  Arts  Club 

Exhibition,  igoS.pl.  Cil,  no  129. 


5.  /R.  Tétradrachme.  Droit.  2Y  PAK  02  I  ON. 
Tête  de  Korê  (ou  Ferséphone),  à  gauche,  portant 
des  boucles  d'oreilles  et  un  collier;  la  chevelure 
est  ornée  d'une  couronne  d'épis  et  de  pavots  à 
feuilles  simples,  avec  tête  de  pavot  au-dessus  du 
front;  sous  la  tête,  la  signature  de  l'artiste  : 
WYriAA;  autour,  quatre  dauphins. 


r4r 

Revers^  par  Euthymos.  Quadrige  à  droite,  con- 
duit par  un  aurigator  ailé;  les  chevaux  sont  au 
galop  et  disposés  presque  de  face,  leur  action  est 
libre,  quoique  régulière;  au-dessus,  Nikê,  volant 
à  gauche,  s'apprête  à  couronner  Taurigator;  à 
l'exergue  Skylla  à  droite,  étendant  la  main  droite 
ouverte  vers  un  petit  poisson  ;  derrière,  un  dau- 
phin; sous  la  ligne  d'exergue,  à  droite,  la  signa- 
ture :  EYO. 


Poids  :  17  grammes. 


B.  M.  Cat. /5fc/(r,  n»  i56.— Weil, 
op.  cit.,  pi.  I,  n'S  8-9.  —  HoLM, 
ojp.  cit.,  pi.  V,  n»  2  —  Ward, 
op.  cit.,  pi.  VII,  n"  281  —  Vente 
Hirsch,  igoS,  pi.  V,  n»  988.  — 
HiLL,  op.  cit.,  pi.  III,  n»  14.  — 
Vente  Bunbury,  pi.  IV,  n»  462. 
—  Head,  Coins  of  Syracuse, 
pi.  III,  n»  14.  —  Du  Chastel. 
op.  cit.,  pi.  VI,  no  70.  —  Vente 
A.-J.  Evans,  pi.  IV,  86.— Vente 
J.  Gréau,  pi.  I,  876.  —  Burl.  F. 
.  A.  Club  Exh  ,  pi.  Cil.  n»  i23. 


Voyez  aussi  la  reproduction  sous  la  notice  du 
graveur  EYo.., 
6.  /R.  Tétradrachme.  Une  autre  variété. 

ToRRtMUZZA,   pi      LXXU,   (J. 


142 

7.  /R.  Tétradrachme.  Droit,  2TPAK02I0N.  Tête 
de  Korê,  à  gauche  ;  sur  le  bandeau  frontal  de  la 
sphendonê,  traces  de  l'inscription  ^PY;  autour  de 
la  tête,  trois  dauphins. 

Revers,  par  Euarchidas.  Quadrige  à  gauche,  con- 
duit par  Perséphone,  représentée  de  face  et  tenant 
une  torche;  au-dessus  des  chevaux,  Nikê,  volant 
à  droite,  tient  une  couronne  et  un  aplustre;  à 
rexergue,un  épi;  sous  la  ligne  d'exergue, la  signa- 
ture de  l'artiste  :  EYAPXIAA. 

Evans,  loc.  cit.,  pi.  XVIII,  fig.  7.  - 
Salinas,  op.  cit.,  pi. XVII,  fig.25. 
(Collection  de  Luynes.) 


D'autres  variétés  de  revers,  mais  avec  le  même 
droit,  sont  énumérées  parmi  les  monnaies  signées 
d'Euarchidas  (pp.  I22-I23). 

8.  ^.  Hémidrachme.  Droit,  Tête  de  Korê,  à 
gauche,  portant  une  sphendonê  ornée  d'étoiles, 
de  laquelle  s'échappent  quelques  boucles  de  che- 
veux; sous  le  menton,  la  lettre  ^;  autour,  trois 
dauphins. 

Revers,  par  Euarchidas  (?).  Quadrige  à  gauche, 
conduit  par  Perséphone,  que  couronne  Nikê, volant 


143 

à  droite;  à  Texerguè,  épi  d'orge,  et  à  gauche,  les 
lettres  ET. 

Evans,  Num.  Chron.,  1890,  p  3o6 
pi.  XVIII,  fig   8.  (Coll    Evans.'^ 


L'épi  d'orge  accompagne  généralement  des  têtes 
du  graveur  Phrygillos,  et  il  est  possible  que  tous 
les  revers  dont  l'exergue  est  orné  de  ce  symbole, 
doivent  être  attribués  à  Euarchidas. 

g.  /R.  Litra  Droit.  Tête  de  femme,  à  gauche, 
ornée  d'une  sphendonê,  sur  laquelle  on  lit,  der- 
rière, le  nom  de  <ï>PY(yAXo?)  ;  devant  la  tête  2T  et  un 
dauphin;  derrière,  un  épi. 

Revers.  Polype  (cledone  moschata). 

Collection  Imhoof-Blumer  (Musée 
de  Berlin).  —  Imhoof,  Monn 
grecques,  p.  29. 

10.  Droit,  Tête  de  femme,  à  gauche,  la  cheve- 
lure bouclée  et  retenue  par  un  kékryphale  sur 
lequel  se  lit  la  signature  du  graveur,  OPY;  derrière, 
un  dauphin. 

Revers.  Roue  ;  dans  les  espaces  supérieurs,  2T  PA  ; 
dans  les  inférieurs,  deux  dauphins  plongeant. 


,44 

11.  /£,  Droit.  Types  semblables,  mais  la  signa- 
ture :  <ï>PT,  dans  le  champ  derrière  la  tête;  un  pan 
du  kékryphale  tombe  le  long  du  cou. 

Vente  Maddalena,  lots  657-658. 

Ces  petites  monnaies,  dit  M.  A.  Sambon,  sont 
de  véritables  chefs-d'œuvre  de  la  glyptique  syra- 
cusaine;  elles  ont  été  considérées  comme  telles 
dans  l'antiquité,  puisque  quelques  exemplaires 
sont  signés,  et  c'est  un  exemple  jusqu'ici  unique 
dans  le  monnayage  de  bronze. 

12.  /E.  Mêmes  types,  mais  sans  la  signature; 
quelquefois,  un  symbole  derrière  la  tête,  un 
épi,  etc. 

Vente  Maddalena,  lots  66i-663. 

M.  le  professeur  Percy  Gardner,  dans  Types  of 
Greek  coins,  émet  l'hypothèse  suivant  laquelle 
Phrygillos  serait  le  même  artiste  qui  signe  0  sur 
des  monnaies  de  Vélia,  Tarente,  Térina,  Méta- 
ponte  et  Héraclée  : 

«  On  a  fine  pièce  of  Thurium  (B.  M.  Cat., 
Italy,  p.  287).  the  obv.  bears  the  letter  ^,  the 
reverse  the  syllable  OPY.  It  is  possible  that  in  ail 
cases  ^  may  be  the  initial  of  a  magistrate's  name, 
but  more  likely  that  it  is  the  signature  of  an  artist, 
who  may  possibly,  as  the  Thurian  pièce  suggests, 
be  the  Sicilian  engraver  Phrygillus.  Certainly  the 
style  of  thèse  pièces  is  uniform,  and  as  fine  and 
délicate  as  that  of  Phrygillus'  signed  works.  » 
Furtwàngler  est  d'avis  que  cette  hypothèse  ne 
pourrait  être  soutenue,  à  cause  de  la  différence 


,45 

absolue  de  style  entre  la  monnaie  de  Thurium  et 
celles  signées  $  des  ateliers  de  la  Grande  Grèce 
{Masterpieces  of  GreekSculpture^  I,  io6,  note  i). 

Von  Sallet  disait  déjà  [Kunstlerinschriften^  1871) 
«  $PY  auf  Miinzen  von  Thurii,  im  Felde,  zuweilen 
in  kleinerSchrift,  ist  alsKûnstlername  voUig  zwei- 
felhaft  ^. 

M.  le  D*"  Evans  place  la  signature  OPY  au  même 

rang  que  celle  de  NIKANAP02.  [Num.  Chron.  1896, 

p.  i38.) 

XAPI... 

Cette  inscription,  qui  représente,  sans  doute,  un 
nom  de  graveur,  se  rencontre  sur  des  didrachmes 
d'Arcadie,  dont  je  reproduis  un  exemplaire,  décrit 
par  M.  le  D'  F.  Imhoof-Blumer  dans  la  Zeitschrift 
fiir  Numismatikf  III,  p.  288  (pi.  VII,  n»  i). 

ARCADIE  (MEGALOPOLIS). 
(Circa  Syo-Sîoav.  J  -C.) 

/R.  Didrachme  Droit.  Tête  de  Zeus  lauré,  à 
gauche. 

Revers,  Figure  de  Pan,  jeune,  nu,  assis  à  gauche, 
la  tête  de  face,  sur  un  rocher  qu'il  recouvre  en 
partie  de  sa  chlamyde,  et  sur  lequel  on  lit  l'inscrip- 
tion XAPI;  il  tient  dans  la  main  droite  le  lago- 
bolon  ;  au-dessus,  sur  le  rocher,  la  syrinx;  à  gauche, 
dans  le  champ,  /R. 


Poids  :  1 1  .go  gr. 


Collection  Haag. — Zeits.  fiir  Num., 
III,  pi.  VII,  i.—  R.WEiL,Arka' 
dische  Mûn!{en  [Zeîts.  fur  Num. , 
1882,  p.  28). 


146 


MM.  le  D' Imhool  Blumer  [Zeits.f.  Num.,l,  1873, 
p.  128,  note  3;  III,  p.  288),  A.  von  Sallet  et  Fried- 
\sinàtT(Zeitsch,  fur  Num,y  II,  pp.  6,  i3g  et  247)  ont 
tous  trois  fait  allusion  à  cet  intéressant  didrachme, 
dont  le  droit  paraît  être  du  même  coin  et,  par  con- 
séquent, du  même  artiste  que  celui  de  la  pièce 
signée  OAY  ou  OAYM.  Il  est  donc  très  probable 
que  ces  deux  didrachmes  sont  à  peu  près  contem- 
porains et  du  même  atelier.  Les  noms  OATM  et 
XAPI  se  rapportent,  comme  le  fait  remarquer  M.  le 
D'  Imhoof,  à  des  personnages  et  probablement  à 
des  graveurs  monétaires. 

Nous  avons  vu  précédemment  que  l'artiste 
Olympios  est  connu  également  comme  graveur 
de  gemmes,  une  preuve  de  plus  à  l'appui  de  la 
supposition  que  les  signatures  OAT  et  XAPI  sont 
celles  d'artistes  et  non  de  magistrats  monétaires. 

CHOERION. 

(XOIPIÛN;  XOI.) 

Graveur  monétaire  à  Catane  de  la  première 
moitié  du  quatrième  siècle  avant  notre  ère.  Con- 
temporain d'Hérakleidas,  les  deux  altistes  parais- 
sent avoir  travaillé  en  même  temps  pour  l'atelier 


'47 

de  Catane,  dont  quelques  émissions  portent  leurs 
deux  signatures,  Tune  au  droit  et  l'autre  au  revers. 

CATANE. 
{Cvca 4\5-4o3  av.  J  -C.) 

I.  /R.  Tétradrachme.  Droit.  Tête  d'Apollon  de 
face,  couronnée  de  feuilles  de  chêne;  les  cheveux 
longs  et  flottants;  dans  le  champ,  à  gauche,  un 
arc  tendu;  à  droite,  une  lyre;  sous  le  cou  du  dieu  : 
AnOAAÛN;  dans  le  champ,  à  gauche,  XOIPIÛN; 
grènetis. 

Revers.  KATANAIÛN  (à  l'ex).  Quadrige  à  gauche, 
conduit  par  un  aurigator  tenant  les  guides  des 
deux  mains  et  un  aiguillon  dans  la  droite  ;  les 
chevaux  galopant,  et  la  bride  du  cheval  le  plus 
éloigné  traînant  sur  le  sol;  au-dessus,  Nikê  volant 
à  gauche,  tient  une  couronne  détachée,  des  deux 
mains;  devant  les  chevaux,  une  colonne  ionique 
(meta);  à  Texergue,  une  langouste. 

Poids  :  16.9  gr. 

B    M.  Cat.,  Sicilyy  p.  47,  n»  34. — 

Weil,  op.cit.,  pi.  III,  3. —  HoLM, 

Op.Clt  ,  III    pi.  VI,  4.  -   IIUNTER. 

t.  XV,  21 .  —  Macdonald,  op.  cit., 
p  172,  n»  12  (17.20  gr.). — Vente 
Montagu,  I,  lot  93.  —  Musée  de 
Berlin.  —  Hill,  op.  cit ,  pi.  IX, 
obv.4.rev  2.  S \L.iti as, op. cit., 
pi.  XIX,  19.  —  Vente  Bunbury, 
1896,  n<»s  288-289  (sans  la  signa- 
ture)—  ToRREMUZZA,  Auctar,  I, 
pi.  m,  n»  1  —  Von  Sallet,  op. 
cit.,  p.  41  —  Musée  de  Vienne, 
n"  6405.  —  Collection  Philipsen. 


48 


2.  /R.  Drachme.  Droit.  AMENAN02.  Tête  à 
gauche  du  dieu  fluvial  Amenanos,  jeune,  ornée 
d'un  diadème  et  d'une  corne;  autour,  deux  pois- 
sons d'eau  douce  et  une  crevette  ;  sous  le  cou,  la 
signature  :  XOI 

Revers.  A  l'exergue  :  Ï^ATANAIi2^   Quadrige  au 

galop  à  droite  conduit  par  un  aurigator  qui  tient 
les  guides  et  un  fouet;  la  bride  du  cheval  le  plus 
éloigné  traîne  sur  le  sol;  au-dessus,  Nikê,  volant 
à  gauche,  est  sur  le  point  de  couronner  l'auriga- 
tor;  grènetis. 

Salinas,  op  cit.,  pi.  XIX,  32 

3.  /R.  Drachme.  Droit.  AMENANOI.  Tête  jeune 
du  dieu  fluvial  Amenanos,  de  trois -quarts  de 
face  à  gauche  et  cornu,  les  cheveux  ondulés  et 
ceints  d'un  diadème;  à  droite,  deux  poissons 
d'eau  douce,  et  à  gauche,  une  écrevisse;  sous  le 
cou,  la  signature  du  graveur  XOI. 

Revers.  KATANAIÛN.  Quadrige  à  droite,  conduit 
par  Athéna,  tenant  une  lance  dans  la  main  droite 
et  un  bouclier  dans  la  gauche,  au-dessus,  Nikê, 


149 

volant  à  gauche,  est  sur  le  point  de  couronner 
l'aurigatrix:  à  l'exergue,  méandre. 

Poids  :  4.21  gr. 

Salinas,   op.  cit.,  pi   XIX,  22.  — 

Vente  Rothschild,  1900,  n^gi. 


Une  drachme  d'un  type  semblable  porte  la 
signature  d'Hérakleidas  au  revers. 

4.  /R.  Drachme.  Droit,  Pareil  au  précédent. 

Revers,  ...TA...  à  l'exergue.  Quadrige  à  droite, 
conduit  par  Athena,  tenant  une  lance  et  un  bou- 
clier; au-dessus,  Nikê,  volant  à  gauche,  couronne 
l'aurigatrix;  à  l'exergue,  méandre;  dans  le  champ 
à  droite  :  HPAKAEIAA. 

B.  M  Cat.,  Sicily,  p.  49,  11042.  - 
Weil,  op.  cit ,  pi.  III,  2. —  HOLM, 
op.  cit.,  p,  629,  n"  188.  —  Vente 
Bunbury,  1896,  lot  n»  294. 


On  rencontre  fréquemment  des  tétradrachmes 
et  drachmes  de  Catane  aux  types  décrits  ci-dessus 
et  qui  ne  sont  pas  signés.  Il  est  évident  qu'ils 
doivent  avoir  été  gravés,  soit  par  Choerion,  soit 
par  Herakleidas.  Une  comparaison  minutieuse  du 


i5o 

travail  de  ces  deux  artistes  permettra  même  de 
distinguer  les  œuvres  de  Tun  et  de  l'autre,  car 
tandis  que  le  style  d'Hérakleidas  est  plein  de 
vigueur,  celui  de  Choerion  est  plus  doux  et  pèche, 
peut-être,  par  une  certaine  exagération  des  détails 
et  de  Tornementation. 

Holm,  dans  Das  dite  Catania^  Lùbeck,  1873, 
p.  43,  décrit  une  drachme  avec  la  tête  d*Aménanos 
au  droit  et  un  quadrige  au  revers,  accompagné  de 
la  signature  complète  :  XOIPIûN.  Il  ne  mentionne 
cependant  pas  cette  pièce  dans  Geschichte  Siciliens^ 
1898,  III. 

* 
*    * 

En  terminant  cette  étude,  je  devrais  peut-être 
encore  signaler  quelques  autres  inscriptions 
offrant  le  caractère  de  signatures  de  graveurs  au 
même  titre  que  plusieurs  de  celles  que  j'ai  men- 
tionnées. Ainsi,  pour  l'atelier  deTarente,  A,  AAI,  I, 
TH,  S,  KAH,  EnA,  M,  M,  NIKAP,  21,  2A,  etc.  Mais, 
même  sans  craindre  de  trop  compliquer  ma  tâche, 
il  me  semble  qu'il  est  absolument  impossible  de 
se  prononcer  avec  le  moindre  degré  de  certitude 
sur  la  réelle  attribution  de  ces  sigles  monétaires, 
et  je  préfère  en  conséquence  ne  pas  allonger  ma 
liste,  déjà  suffisamment  chargée  de  noms. 

Il  est  heureux  que  les  signatures  de  certains 
créateurs  des  plus  beaux  types  monétaires  grecs 
n'offrent  aucun  doute  et  qu'elles  nous  révèlent 
ainsi  des  noms  d'artistes,  peu  connus  du  grand 


i5i 

public,  mais  qui  méritent  cependant,  par  leurs 
chefs-d'œuvre,  notre  admiration  et  notre  estime, 
au  même  degré  que  les  sculpteurs  ou  les  peintres, 
leurs  contemporains.  Leurs  productions,  de  dimen- 
sions exiguës,  attirent  moins  l'attention  que  les 
œuvres  célèbres  de  la  statuaire  antique,  mais  elles 
n'en  sont  pas  moins  d'une  séduction  irrésistible, 
d'un  charme  toujours  nouveau.  En  les  contem- 
plant, le  plaisir  de  l'œil  va  de  concert  avec  la 
satisfaction  de  l'esprit.  On  y  ressent  cet  accent 
de  sincérité  émue,  de  poésie  personnelle  et  d'art 
véritable  qui  émane  des  vrais  chefs-d'œuvre. 
Là  triomphe  la  grâce  antique.  Point  d'effort  : 
l'extrême  simplicité  s'allie  à  l'extrême  richesse. 
«  Et  c'est,  dit  Lenormant,  le  propre  de  Part  parvenu 
à  sa  perfection  de  donner  autant  de  grandeur  aux  plus 
petits  qu'aux  plus  immenses  objets^  et  de  rassembler 
sur  un  flan  monétaire  de  deux  ou  trois  centimètres  de 
diamètre  autant  de  beauté  et  de  puissance  que  dans  une 
statue  colossale,  » 

L.  FORRER. 


* 
*    * 


Inscriptions  signalées  par  différents  auteurs^  mais  non 
acceptées  comme  signatures  de  graveurs  par  la  cri- 
tique la  plus  récente  : 

D'  Alf.  von  SalleTj Die Kûnstlerinschrifteny  etc.: 
AIH.  Métaponte  et  Térina  (aussi  APH  ou  ADH). 
A. M.  Tétradrachme  de  Chalcidice. 


l52 

API2TH.  Métaponte. 

APX.  Drachme  de  Séleucus  (déjà  contestée  par 
A.  von  vSallet). 

AYn.  Didrachme  de  Métaponte. 

EYH2.  Didrachme  de  Camarina  (lecture  fautive 
pourEYAI). 

EYa)A  et  EYOP.  Thurium  et  Héraclée. 

lûlAOY.  Tétradrachme  de  Persée,  roi  de  Macé- 
doine. 

I21A.  Tétradrachme  de  Séleucus  IV. 

Kl.  Lampsaque. 

NOYK AIAA.  Syracuse.  (Von  Sallet  a  déjà  démon- 
tré que  cette  lecture  est  fautive,  la  vraie  signa- 
ture étant  EYKAEIA  A.) 

OAYMni.  Naples  (déjà  contestée  par  von  Sallet). 

Û202.  Histîaea 

Raoul  Rochette,  Lettre  à  M.  le  duc  de  Luynes  : 

I.Q.1\1,  Syracuse,  lecture  erronée. 

NOYKAIAA.  Syracuse,       id. 

NI  (Nikôn).  Syracuse. 

EYOA  ou  EY<ï>AC.  Thurium. 

2Û2TPAT02.  Tarente. 

ArH.  Métaponte  (signature  considérée  comme 
celle  d'un  graveur  par  M.  le  D""  Arthur  Sambon  et 
d'autres).  (Foy^^  vente  Sambon,  24-26  mars  1902.) 

D**  H.  Brunn,  Geschichte  der  griechischen  Kiinstler  : 
ArH.  Métaponte. 
APX.  Séleucus  Nicator. 
AYl'I.  Métaponte. 


i53 

EY$A2.  Thurium. 

ZÛIAOT.  Persée  de  Macédoine. 

I2IA.  Séleucus  IV,  de  Syrie. 

NOYKAIAA.  Syracuse. 

MAAY2 

NIKO. 

Noms  d^artistes  proposés  par  Raoul  Rochette, 
mais  rejetés  par  Brunn,  d'après  d'autres  savants  : 
Artemisios. 
Diophanes. 
Euphas. 


i54 


DEMI-&ROS  INÉDIT 

D'ARNOULD  DE  HORN,  ÉYÊQUE  DE  LIEGE 

1378-1389 


La  collection  déjà  si  remarquable  de  Thospice 
de  Geer  vient  de  s'enrichir,  grâce  à  la  générosité 
de  notre  savant  ami  M.  Marcel  de  Puydt,  d'une 
pièce  inédite  d'Arnould  de  Horn. 

Nous  sommes  heureux  de  la  faire  connaître  et 
d'augmenter  ainsi  le  numéraire  de  cet  évêque  dont 
on  ne  possède  plus  à  présent  que  deux  types  de 
pièces  en  argent. 


En  voici  la  description  : 

—  Dans  un  encadrement  de  cinq  arcs,  buste 
mitre  de  l'évêque  portant  sur  la  poitrine  l'écusson 
de  Horn.  ^  7TRR0LDVS  |  SPS  :  liS-D-. 

—  Croix  pattée  coupant  la  légende  intérieure  : 
I  :  R  I  01  I  Q:  :  D  I  ni  I  (in  nomine  domini).  Lé- 
gende extérieure  :  mOROinnS  :  n-V7T  :  DŒ  : 
WL 


i55 

L'état  de  conservation  de  cet  exemplaire  ne 
nous  a  malheureusement  pas  permis  de  déchiffrer 
le  nom  de  l'atelier  monétaire  :  l'initiale  W  bien 
lisible  indique  tout  naturellement  Weert  ou  Wes- 
sem,  localités  importantes  de  la  seigneurie  de 
Horn  dont  l'évêque  était  originaire.  Nous  croyons 
lire  Weert,  plutôt  que  Wessem,  parce  que  les 
lettres  qui  suivent  W  nous  semblent  être  IQ!R. 

A  cette  époque,  l'atelier  de  Weert  était  en  acti- 
vité, ainsi  que  le  prouve  l'article  publié  par  notre 
éminent  président,  M.  le  Vicomte  Baudouin  de 
Jonghe,  dans  la  première  livraison  de  la  Revue 
belge  de  Numismatique^  année  i8g8  :  «  Les  monnaies 
frappées  par  Thierry- Loef,  à  Weert,  soit  comme  sei- 
gneur de  la  terre  de  Hornes,  soit  comme  tuteur  de  son 
neveu,  sont  parvenues  jiLsqu' à  fious  »,  puis  en  note  de 
cet  article  se  trouve  la  légende  :  Moneta  nova  Vier- 
densis,  Thierry,  dit  Loef  de  Hornes,  était  le  frère 
de  l'évêque  Arnould  de  Horn,  issu  comme  lui  de 
Guillaume  V  de  Hornes  et  d'Elisabeth  de  Clèves, 
sa  seconde  femme.  On  s'explique  parfaitement  que 
l'évêque  ait  choisi  pour  battre  monnaie  un  atelier 
situé  dans  la  seigneurie  de  sa  famille. 

Cette  pièce  me  paraît  être  un  demi-gros.  Elle 
a  malheureusement  perdu  beaucoup  de  son  poids 
primitif,  à  cause  de  l'oxydation  profonde  dont  elle 
a  souffert,  au  point  d'être  percée  d'outre  en  outre 
en  divers  endroits. 

J.  Gaillard. 


i56 


NUMISMATIQUE  BRUXELLOISE. 


XjES   J"ET0ITS 


SEI&NEURS-TRÉSORIERS  DS  BRUXELLES 

AU  XVIP  SIÈCLE 
(1620- 1698) 


CINQUIEME  ARTICLE. 
Planche  IV. 

Dans  ce  cinquième  article  sur  les  jetons  des 
seigneurs-trésoriers  de  Bruxelles  au  XVIP  siècle, 
nous  allons  passer  en  revue  les  jetons  frappés 
pour  ces  hauts  fonctionnaires  au  cours  des  années 
i665  à  1672. 

Constatons,  tout  d'abord,  que  deux  événements 
de  la  plus  haute  importance  signalèrent  le  com- 
mencement de  cette  cinquième  période  :  d'abord, 
la  mort  du  roi  d'Espagne,  Philippe  IV,  souverain 
des  Pays-Bas  méridionaux,  décédé  à  Madrid  le 
17  septembre  i665  et,  ensuite,  l'inauguration  de  son 
successeur,  Charles  II,  laquelle  eut  lieuàBruxelles, 
le  24  février  1666. 

L'esprit  des  Belges  n'était  plus  le  même  qu'à 


i57 

répoquede  Philippe  II;  leur  haine  des  Espagnols 
s'était  atténuée.  Aussi,  aux  funérailles  du  feu  roi, 
qui  furent  célébrées  avec  grande  pompe  à  Bru- 
xelles, les  4  et  5  novembre  i665,  à  l'église  de 
Sainte-Gudule,  tous  les  habitants  de  la  ville  témoi- 
gnèrent-ils de  la  plus  respectueuse  déférence  à  la 
mémoire  de  Philippe  IV. 

Ils  se  montrèrent  tout  aussi  loyalistes,  le  6  du 
même  mois,  au  Te  Deum  qui  fut  chanté  à  la  cha- 
pelle de  la  Cour,  pour  leur  annoncer  l'avène- 
ment, sous  la  tutelle  de  sa  mère,  du  nouveau  roi, 
Charles  II,  encore  enfant. 

Suivant  la  méthode  suivie  par  nous  jusqu'ici, 
nous  donnerons,  tout  d'abord,  la  liste  des  premiers 
et  des  deuxièmes  trésoriers  de  i665  à  1672. 

Premiers  trésoriers.  Seconds  trésoriers 

1 665- 1666.  — J.-B.  de  Visscher.  P.-J.  d'Armstorff 

1667  1668.  —  P.-J.  d'Armstorff  (1).  Charles-Jacques  Taye  (i). 

1669.  —  Charles-Jacques  Taye.  Théodore  d'Elshout. 

1670   1671 .  —  Théodore  d'Elshout.  A. -F.  de  Brouckhoven. 

1672.  —  A.-F.  de  Brouckhoven.  JeanCools. 

Le  premier  trésorier  de  l'année  i665,  on  vient 
de  le  voir,  fut  jf-S.  de  Visscher,  dont  le  mandat 
fut  continué  l'année  suivante.  Pour  cette  double 
nomination,  il  fit  frapper  les  deux  jetons  ci-après  : 

46.  —  i665.  Dugniolle,  4214.  —  Van  Orden, 
tome  I,  no  i3o2. 

(i)  Dans  V Histoire  de  la  ville  de  Bruxelles,  les  noms  de  ces  deux 
trésoriers  sont  intervertis  par  erreur. 


i58 

—  L'écu  droit  de  J^-B.  de  Visscher^  surmonté 
d'un  heaume,  sommé  d'une  aigle  éployée. 

Légende  :  PROSPERITATE  •  ET  •  BENIGNI- 
TATE. 

Revers  :  Un  miroir  suspendu  à  un  nœud,  accosté 
delà  date  :  i6-65. 

Légende  :  SINE  —  FVCO. 

Voir  n«  46  de  la  planche. 

47.  —  1666.  DugnioUe,  4233.  —  Van  Loon, 
tome  II,  p.  571,  n°  3. 

—  L'écu  incliné  de  J.-B,  de  Visscher,  timbré  à 
Tangle  senestre  d'un  heaume  surmonté  d'une 
aigle  éployée.  Sans  légende. 

Revers  :  Un  palais  précédé  d'un  superbe  jardin, 
éclairé  par  un  splendide  soleil,  entouré  de  la  lettre 
C,  initiale  du  nouveau  souverain,  Charles  II. 

Légende  :  ORITVR,  en  haut;  ET  •  REMOVAT, 
en  bas.  Sous  le  premier  mot,  la  date  1666. 

Voir  n°  47  de  la  planche. 

Remarquons  que  ces  deux  jetons  portent  res- 
pectivement les  dates  de  i665  et  de  1666,  c'est-à- 
dire  l'année  de  la  nomination  de  de  Visscher  et 
celle  de  la  continuation  de  ses  fonctions,  au  lieu  de 
1666  et  1667,  dates  qui  marquent  la  fin  de  chacun 
de  ces  mandats. 

Du  dernier  de  ces  deux  jetons  (n*»  47)  il  existe  un 
exemplaire  avec  des  variétés  de  gravure  au 
revers,  principalement  à  la  lettre  C  qui  encadre  le 


i59 

soleil,  de  façon  plus  ou  moins  apparente  ;  ainsi 
qu'aux  rayons  que  cet  astre  projette  (i). 

Jean-Balthazar  de  Visscher,  seigneur  de  Celles, 
du  lignage  de  Steenweghe,  portait  :  de  gueules  au 
sautoir  d'or.  Cimier  :  une  aigle  de  sable. 

Il  figure  un  grand  nombre  de  fois  sur  la  liste  des 
magistrats  de  Bruxelles  de  i655,  jusqu'en  1694, 
année  de  sa  mort. 

Pour  l'année  1667,  le  premier  trésorier  fut 
P,-J.  d'Armstorff,  qui  fut  également  continué  dans 
ses  fonctions  pour  l'année  suivante. 

Voici  les  deux  jetons  qui  rappellent  cette  double 
magistrature  : 

48.  —  1667.  DugnioUe,  4243  —  Van  Orden, 
tome  I,  n°  i3o6. 

—  L'écu  droit  de  P.-jf-  d'Armstorff^  surmonté 
d'un  heaume,  sommé  d'un  homme  issant,  habillé 
de  sable.  Sans  légende. 

Revers  :  Saint  Michel  combattant  le  démon. 
(Armoiries  de  Bruxelles.) 

(1)  Outre  ce  jeton  de  1666,  frappé  pour  commémorer  l'avènement  de 
Charles  II  au  trône  d'Espagne,  il  en  existe  un  autre  avec  le  revers  en 
tout  semblable,  mais  avec  la  date  de  1686,  au  lieu  de  i665  (DugnioUe, 
45 1 6)  Le  droit  de  ce  jeton  reproduit  le  même  avers  que  celui  des 
jetons  de  DugnioUe,  4463  et  4600,  qui  furent  frappés  par  J.-B.  de 
Visscher,  comme  52'  et  54*  Intendant  du  Rivage.  Ce  jeton,  non  repro- 
duit jusqu'ici,  a  été  frappé  comme  un  hommage  au  souverain,  lors  de 
la  nomination  de  J.-B  de  Visscher^  en  qualité  de  baron  de  Celles,  le 
rr  septembre  1686,  et  cela  bien  qu'il  n'occupa  aucune  fonction  offi- 
cielle en  cette  année. 


i6o 

Légende  :  DI  VVs  •  MIChaeL  •  patronVs  *  (chro- 
nogramme :  1667). 

Voir  no  48  de  la  planche. 

49.  —  1668.  DugnioUe,  4258.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  24. 

—  Même  droit  qu'au  jeton  précédent;  sauf  de 
légères  différences  de  gravure  dans  les  détails  qui 
entourent  l'écu.  Sans  légende. 

Revers  :  Même  sujet  que  le  revers  précédent, 
mais  avec  grande  variété  dans  l'armoirie  de 
Bruxelles. 

Légende  :  DIVVs  •  MIChaeL  •  In  peste  •  pa- 
tronVs (chronogramme  :  1668). 

Voir  n»  49  de  la  planche. 

Ce  jeton  remémore  l'horrible  peste  qui  ravagea 
Bruxelles  pendant  les  années  1667  et  1668. 

Pierre-jfosse  d'Armstorff,  écuyer,  seigneur  de 
Woluwe  Saint- Lambert  et  Saint-Pierre,  du  lignage 
de  Sleeuws,  écartelait  :  aux  i  et  4,  de  gueules,  horde 
d'or,  à  un  buste  d  homme  habillé  de  sable;  aux  2  et  3, 
de  sable  à  la  fasce  d'or.  Sur  le  tout,  d'azur  à  sept 
besants  d'or,  3,  3  et  1,  au  chef  du  même  (i).  Il  figure 
sur  la  liste  des  magistrats  de  Bruxelles  de  iô3q  à 
1687.  Il  mourut  le  12  février  1688,  étant  en  fonc- 
tion de  premier  bourgmestre. 

Dans  la  Revue  belge  de  Numismatique  de  1898, 
nous  avons  publié  une  Etude  sur  les  jetons  de  ce 

(i)  Tout  ces  jetons  portent  sur  le  petit  écu  du  centre,  par  erreur, 
six  besants  d'or,  3,  2  et  i . 


]6i 

magistrat,  non  seulement  comme  premier  tréso- 
rier, mais  aussi  comme  intendant  du  canal,  étude 
à  laquelle  nous  renvoyons  le  lecteur  pour  les  nom- 
breux renseignements  que  nous  avons  pu  y  réunir. 
En  i66g,  Charles-Jacques  Taye  fut  nommé  pre- 
mier trésorier,  et  c*est  alors  qu'il  fit  frapper  le 
jeton  suivant  : 

50.  —  1669.  DugnioUe,  4267.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  26. 

—  L'écu  droit  de  Charles- J,  Taye^  surmonté  de 
deux  heaumes,  sommés  de  deux  guerriers  portant 
enseigne.  Pour  tenants,  deux  lévriers  d'argent  avec 
étendards  aux  armes  de  l'écu. 

Légende  :  CAR  •  lAC  •  TAIE  •  EX  •  BAR  •  DE 

•  WEMME  •  FVIT  •  .ERARY  •  BRVXL  •  PR.E- 
FECTVS  •  A»  1669. 

Revers  :  Dans  un  grènetis,  en  neuf  lignes,  on 
lit  : 
M°  — EXCELL  •   DOMIN  -  •  INAC  •  MCLCH 

•  FERD  •  —  •  DE  •  VELASCO  •  —  •  CASTIL  • 
ET  •  LEON  •  —  •  COMITE  •  STABILI  •  —  PRO 

•  CAROL  •  II  •  ~  HISP  •  INDIAR  •  REGE  •  CAT 

•  —  BELGl^^  •  GVBERNAN.  — 

Voir  n<»  5o  de  la  planche. 

Cet  hommage  rendu  au  gouverneur-général  Fer- 
dinand de  Velasco,  connétable  de  Castille  et  de 
Léon,  rappelle  que  le  même  trésosier  Ch.-J.  Taye, 
rendit  pareil  hommage  à  don  François  de  Moura, 
marquis  de  Castel-Rodrigo,  sur  le  jeton  de  1664 
(no  45  de  notre  quatrième  article). 


l62 

Il  existe  du  jeton  no  5o  plusieurs  variétés  de 
coins,  soit  du  droit,  soit  du  revers,  et  de  plus  le 
jeton  suivant,  totalement  inédit  comme  reproduc- 
tion et  comme  description  : 

51.  —  i66g.  Inédit. 

—  L*écu  droit  de  Charles -Jacques  Taye,  comme 
au  numéro  précédent,  mais  un  peu  plus  étroit, 
pour  donner  place  à  la  double  légende  suivante  : 

i*»  Extérieur  :  A»  1669.  CAR  •  lAC  •  TAIE  •  EX  • 
BAR  :  DE  •  WEMMEL  et 

2°  Intérieur  :  FVIT  •  iERARY  •  BRVXL  • 
PR^FECTVS. 

Revers  :  Le  même  que  celui  du  jeton  précédent. 

Voirno  5i  de  la  planche. 

Nous  avons  tenu  à  faire  reproduire  ce  jeton 
n*  5i,  bien  qu'on  pourrait  le  considérer  comme 
une  simple  variété  de  coin  du  n<>  5o,  mais  à  pre- 
mière vue  de  la  planche  jointe  au  présent  article, 
on  pourra  beaucoup  mieux  saisir  la  différence  des 
deux  pièces  que  par  les  plus  longues  explications. 

De  plus,  sa  rareté  est  incontestable;  inconnu  à 
Gérard  Van  Loon,  à  G.  Van  Orden,  à  J.  Dirks, 
ainsi  qu'au  D""  DugnioUe,  il  ne  figure  pas  non  plus 
dans  aucun  des  nombreux  catalogues  de  ventes  que 
nous  avons  parcourus.  Peut-être  la  présente 
publication  fera-t-elle  surgir  un  second  exem- 
plaire du  jeton  que  nous  devons  considérer 
jusqu'à  présent  comme  un  exemplaire  unique? 

Quel  a  pu  être  le  motif  de  sa  naissance?  Ce  n'est 


i63 

pas  une  erreur  dans  les  armoiries  de  Ch.-J,  Taye^ 
car  elles  sont  conformes,  non  seulement  à  celles  du 
jeton  précédent,  mais  encore  aux  armoiries  des 
jetons  de  i663  et  de  1664  du  même  trésorier,  pu- 
bliées sous  les  numéros  44  et  45  de  notre  quatrième 
article.  Est-ce  le  désir  de  ce  magistrat  ou  de 
l'artiste  graveur  de  modifier  le  projet  primitif  de 
ce  jeton,  rien  que  pour  supprimer  cette  double 
légende? Il  serait  imprudent  de  Taffirmer. 

Le  premier  trésorier  de  l'année  1670  fut  Th. 
(TElshout,  dit  Van  Heusden,  qui  fut  continué  dans 
ses  fonctions  pour  l'année  suivante.  A  cet  effet,  il 
fit  forger  les  deux  jetons  suivants  : 

52.  —  1670.  Dugniolle  4276.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  34  n«  2. 

—  L'écu  droit  de  Th,  (VElshout-Van  Heusden, 
surmonté  d'un  heaume,  sommé  d'un  lion  cou- 
ronné. Tenants  :  Deux  léopards  lionnes,  d'or, 
mouchetés  de  sinople. 

Légende  :  T  •  AB  •  ELSHOVT  •  EX  •  HEVS- 
DANA  •  FAM  :  BRVX  •  THE  : 

Revers  :  La  châsse  contenant  les  hosties  profa- 
nées, trois  siècles  auparavant.  Dessous,  une  main 
faisant  une  offrande. 

Légende  :  Deo  •  sVo  •  IVbILantI  •  MVnIfICa  • 
(chronogramme  1670). 

Voir  n°  52  de  la  planche. 

Il  existe  de  ce  jeton  diverses  variétés  de  coins  : 
les  uns  ont  au  droit  un  écu  plus  petit  et  d'autres  ont 


164 

au  revers  une  main  différente.  On  sait  que  ce  jeton 
commémore  le  Soo"  jubilé  du  Saint-Sacrement  de 
Miracle,  encore  toujours  observé  à  Bruxelles. 

53.  ~  1671.  DugnioUe,  4288.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  41. 

—  Mêmes  droit  et  légende  qu'au  jeton  précé- 
dent. 

Revers  :  Les  nouvelles  fortifications  de  Bru- 
xelles, au  milieu  desquelles  se  trouve  un  coffre- 
fort,  d'où  une  main  puise  l'argent  qu'elle  répand 
pour  faire  avancer  les  travaux. 

Légende  :  DeproMens  In  propVgna  CVLa  the- 
saVros  serVo. 

Au-dessus  du  sujet  du  revers  :  nepateam  pateo. 

Voir  no  53  de  la  planche. 

Théodore  d'Elshout'Van  HeusdeUj  seigneur  de 
Middelswale,  du  lignage  de  T'Serhuijgs,  figure 
sur  la  liste  des  magistrats  de  Bruxelles  depuis 
l66i  jusqu'à  1697.  Il  fut  premier  trésorier  en  1670 
et  1671,  années  dont  les  deux  jetons  sont  décrits 
ci -dessus.  Il  lefut  encore  en  1682  :  nous  rencontre- 
rons le  jeton  qu'il  fit  frapper  alors  (Dugniolle, 
4477)  dans  un  prochain  article. 

Il  fut  aussi  le  55''  intendant  du  canal,  de  i685  à 
1687,  fonction  pour  laquelle  il  fit  frapper  les  deux 
jetons  de  1687  et  1688  décrits  par  Dugniolle, 
n""  4534  et  4547. 

L'année  suivante,  en  1672,  ce  fut  A  -jf,  de  Brouck- 
hoven  qui  fut  nommé  pour  la  seconde  fois  premier 


i65 

trésorier.  Il  fit  frapper  pour  cette  charge  le  jeton 
suivant  : 

54.  —  1673.  DugnioUe,  4314.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n"  i332. 

—  L'écu  droit  de  A.-J,  de  Brouckhoven^  sur- 
monté d'une  couronne,  et  ayant  pour  supports 
deux  léopards  lionnes  d'or,  tenant  chacun  une 
bannière,  celle  à  dextre,  aux  armes  de  l'écu,  celle 
à  senestre  aux  armes  de  la  seigneurie  de  Putte, 
qui  sont  d'argent  à  trois  pals  de  gueules,  et  une 
bande  d'azur  brochant  sur  les  pals  et  chargée  de 
trois  coquilles  d'or,  posées  dans  le  sens  de  la  bande. 
—  Sans  légende.  —  En  exergue  :  1673. 

Revers  :  Saint  Michel  combattant  le  démon 
enchaîné. 

Légende  :  •  PATIENS  •  OMNIA  •  VINCIT  • 

Voir n<»  54  de  la  planche. 

Il  existe  de  ce  jeton  des  exemplaires  avec  de 
légères  variétés  de  gravure  au  revers,  surtout  quant 
aux  signes  qui  séparent  les  mots  de  la  légende. 

Antohie-Ferdinand  de  Brotwkhoven^  baron  de 
Putte,  du  lignage  de  T'Serhuijgs,  portait:  d'azur  à 
trois  fers  du  moulin  d'or,  à  la  bordure  dentelée  du 
même. 

Les  différences  qui  se  remarquent  dans  les 
armoiries  du  jeton  n°  41  de  1661  (DugnioUe,  4181), 
et  celles  du  jeton  n"  54  de  1673  (DugnioUe  4314) 
s'expliquent  par  cette  circonstance  que  A.-J.  de 


i66 

Brouckhoven  avait  été  nommé,  entre  temps,  baron 
de  Putte  le  4  avril  1664. 

Pour  les  autres  détails  sur  ce  magistrat,  nous 
renvoyons  les  lecteurs  aux  renseignements  donnés 
au  n**4i. 

Nous  terminons  ici  la  cinquième  période  des 
seigneurs-trésoriers  (de  i665  à  1672)  en  faisant 
remarquer  cette  double  caractéristique  :  d'abord, 
que  cet  espace  de  huit  années  n'a  été  occupé  que 
par  cinq  trésoriers,  dont  trois  furent  continués 
pour  l'année  suivante,  et  deux  seulement  ne  fonc- 
tionnèrent que  l'année  unique  de  leur  nomina- 
tion. En  second  lieu,  que  sur  huit  jetons  frappés 
par  ces  trésoriers  (et  en  exceptant  le  jeton  inédit 
n»  5i)  sept  jetons  portent  pour  date  l'année  de 
leur  nomination  ou  de  la  continuation  de  leur 
mandat;  et  le  dernier  trésorier  seul  donne  à  son 
jeton  la  date  de  sa  sortie  de  charge,  conformément 
aux  anciennes  traditions. 

Edouard  Vanden  Broeck. 


167 


MEDAILLES  FRANCO-BELGES 

DE 

1811  ET  DE  1814 


[Suite  et  fin  {\).) 

§11. 

Médaille-insigne  de  maire  bourgmestre 

DE   GoUY-LE-PlÉTON. 

Un  autre  monument  métallique  ayant  servi  de 
signe  distinctif  pour  le  maire  de  la  commune  de 
Gouy-le-Piéton  est  assez  énigmatique,  car  on  n'en 
a  jamais  remarqué  d'autre  identique.  L'époque 
exacte,  à  laquelle  il  aurait  été  créé  et  mis  en  usage, 
aurait  été  assez  difficile  à  discerner,  si  un  heureux 
concours  de  circonstances,  secondé  par  une  cer- 
taine ténacité  dans  les  recherches  d'archives, 
n'avait  permis  de  retrouver  le  reçu  qui  constate  le 
jour  où  la  pièce  a  été  gravée,  et  par  suite  l'instant 
même,  c'est-à-dire  les  circonstances  politiques  au 
milieu  desquelles  un  maire  a  estimé  avoir  à  en 
faire  usage. 

Cette  médaille,  qui  est  pourvue  d'une  bélière, 
est  en  argent. 

(1)   Voy  p  64. 


i68 


Elle  porte  en  écriture  cursive  d'un  côté  :  Maire 

—  de  la  Commune  —  de  Gouy-le-Piéton  —  dép*  de 

—  Jemmape,  en  cinq  lignes;  et  de  l'autre  :  Bour- 
guemestre  —  de  Gouy-le-Piéton  —  Dép*  de  — 
Jemmape,  en  quatre  lignes.  L'entourage  d'une  ligne 
ondulée  n'est  caractéristique  d'aucun  style  ni 
d'aucune  époque  spéciale. 

Poids  :  21  gr.  3o  c.  Ma  collection. 

Les  recherches  effectuées  dans  les  archives  de 
la  commune  de  Gouy-le-Piéton  avec  l'aide  obli- 
geante du  secrétaire  de  la  commune,  ont  fait  décou- 
vrir les  reçus  suivants,  qui  renseignent  exacte- 
ment sur  la  création  de  la  médaille  ci-dessus. 

Le  soussigné  a  reçu  de  M.  Fauvel,  receveur  des  contri- 
butions de  la  commune  de  Gouy-le-Piéton,  la  somme  de 
huit  francs  pour  une  médaille  d'argent  pour  le  maire  de  la 
susdite  commune. 

Mons,  le  29  avril  1814 

Signé  :  C.  WlI.MET,  graveur. 


169 

Le  soussigné  a  reçu  de  M.  Fauvel,  receveur  des  contri- 
butions de  la  commune  de  Gouy-le-Piéton,  la  somme  de 
huit  francs  pour  une  médaille  d'argent  pour  Tadjoint-maire 
de  la  susdite  commune. 

Mous,  le  29  avril  1814. 

Signé  :  G.  WiLMET,  graveur  (i). 

Il  est  acquis  que  le  maire  et  l'adjoint  ont  fait 
graver  par  un  orfèvre  de  Mons,  le  2g  avril  1814,  des 
médailles-insignes  de  maire  et  d'adjoint,  dont  ils 
avaient  besoin  d'être  pourvus  à  cette  époque.  Il 
reste  à  préciser  quelles  étaient  leurs  personnalités, 
et  surtout  quelle  était,  en  avril  181 4,  la  situation 
politique  de  la  commune  et  de  la  contrée  où  ils 
exerçaient  leurs  fonctions. 

Le  maire  de  Gouy-le-Piéton  était  depuis  le 
i3  pluviôse  an  XII  (2  février  1804),  M'  Philippe 
Joseph  Roulez,  docteur  en  chirurgie  et  en  méde- 
cine, qui,  à  raison  des  services  qu'il  rendait  en 
cette  dernière  qualité,  avait  su  se  créer  une  cer- 
taine notoriété  dans  le  canton.  Des  lettres  lui 
étaient  envoyées  avec  cette  formule  :  «  A  Mon- 
sieur Roulez,  très  respectable  maire  de  Gouy-le- 
Piéton  ».  Il  était  méticuleux  et  très  ordonné,  car 
il  ne  cessa  de  tenir  sous  les  dominations  française, 
puis  hollandaise,  un  registre  mentionnant  jour  par 

(1)  Archives  communales  de  Gouy-le-Piéton,  conservées  à  la  maison 
communale.  Nous  adressons  nos  remerciements  aux  bourgmestre  et 
secrétaire  communal  de  cette  localité,  qui  nous  ont  donné  toutes  facilités 
pour  nous  permettre  de  trouver  tous  les  documents  cités  dans  le  pré- 
sent travail,  concernant  Gouy  le- Piéton. 


170 

jour  les  réceptions  de  documents  et  les  réponses 
envoyées  concernant  toutes  les  correspondances 
administratives  parvenant  à  la  mairie.  Il  prit 
même  soin  d  écrire  en  haut  de  chacune  de  ces 
pages  :  «  arrêtés  que  j'ai  reçus  depuis  que  je  suis 
maire,  daté  du  i3  pluviôse  an  XII  ». 

Ses  adjoints  ont  été  :  1°  au  début,  Othon  Del- 
fosse,  devenu  secrétaire  de  la  mairie  à  partir  de 
1806;  2°  vers  181 1,  Bronchain  (i)  ;  3**  en  1814, 
Othon  Delfosse,  qui  a  repris  ses  précédentes  fonc- 
tions. 

Les  énonciations  du  registre  mentionné  ci- 
dessus,  établissent  que  le  maire  Roulez  ne  crai- 
gnait pas,  dans  les  circonstances  difficiles,  de 
payer  de  sa  personne,  soit  pour  remplir  ses  devoirs 
d'officier  de  l'état  civil,  soit  pour  rendre  service  à 
ses  administrés.  Il  tenait  à  affirmer  sa  personna- 
lité dans  chaque  occasion  où  cela  pouvait  être 
utile. Ce  maire  scrupuleux  traversa,  en  avril  1814, 
une  crise  politique  qui  justifia  à  ses  yeux  la  néces- 
sité d'une  médaille-insigne  lui  permettant  de  se 
faire  reconnaître  en  tous  lieux,  aussi  bien  que  son 
adjoint,  comme  pourvu  des  droits  inhérents  à  la 
fonction  municipale. 

En  i8i3,  la  coalition  des  armées  alliées  de 
Prusse,  de  Russie,  d'Autriche  et  d'Angleterre  obli- 
gea les  armées  françaises  à  battre  en  retraite  et  à 
perdre  successivement  les  divers  pays  qui  avaient 

(1)  Almanach  du  département  de  Jemmape  pour  l'année  1811,  Ar- 
chives provinciales  du  Hainaut,  à  Mons. 


été  peu  à  peu  annexés  à  la  France.  En  janvier  1814, 
les  Prussiens,  Russes,  Autrichiens  passèrent  le 
Rhin.  Ils  envahirentprogressivement  les  provinces 
belges.  Le  28  janvier,  ils  étaient  à  Arlon.  Le  2g  ou 
le  3o  janvier  1814,  ils  occupèrent  Mons,  le  dépar- 
tement de  Jemmape,  ainsi  que  tout  ce  qui  constitue 
actuellement  la  province  de  Hainaut.  Ils  conti- 
nuèrent leur  marche  en  avant,  envahirent  la 
Champagne,  se  battirent  contre  Tarmée  française 
à  Brienne,  le  29  janvier,  à  Arcis-sur-Aube,  le 
20  mars  Les  départements,  qui  avaient  été  formés 
dans  les  anciennes  provinces  des  Pays-Bas,  étaient 
définitivement  perdus  pour  la  France  et  occupés 
par  eux.  Le  Journal  du  département  de  Jemmape, 
publié  avec  l'autorisation  et  le  concours  du  gou- 
vernement impérial  de  Napoléon  P',  se  termina  au 
no  707  du  vendredi  28  janvier  1814.  Il  contient  le 
dernier  extrait  du  Journal  de  l'Empire  sur  la  situa- 
tion de  l'armée  française  et  sur  la  confiance  qu'il 
faut  avoir  en  sa  valeur.  Le  préfet  impérial,  qui 
resta  en  exercice  jusqu'à  fin  janvier,  fut  M.  Laussat. 
Les  alliés  organisèrent,  pendant  la  période  de 
transition  qui  commença  avec  le  mois  de  fé- 
vrier 1814,  un  gouvernement  intérimaire  dans  les 
anciennes  provinces  belges.  Le  fonctionnement 
de  cette  organisation  provisoire  est  un  fait  histo- 
rique peu  connu,  qu'il  importe  de  mettre  en 
lumière,  car  il  permettra  de  comprendre  les  motifs, 
qui  ont  amené  le  maire  Roulez  à  se  faire  graver  la 
médaille-insigne  dont  il  a  été  question. 


•172 

Les  Hauts  et  Puissants  Alliés,  comme  ils  s'appe- 
lèrent dans  les  actes  qui  parurent  à  ce  moment, 
établirent  avec  la  plus  grande  hâte  les  anciennes 
provinces  des  Pays-Bas  en  gouvernement  parti- 
culier et  autonome,  de  façon  à  ce  qu'elles  n'aient 
plus  rien  de  commun  avec  la  France.  La  division 
des  anciens  départements  français  y  fut  toutefois 
maintenue,  mais  chacun  d'eux  fut  placé  sous  la 
direction  d'un  intendant,  qui  remplaça  le  préfet. 
Le  II  février  1814,  le  baron  de  Wolgozen,  géné- 
ral major,  au  service  de  la  Russie,  et  le  baron  de 
Bayen,  au  nom  de  la  Prusse,  installèrent  à  Bru- 
xelles ce  nouveau  gouvernement  pour  régir  les 
pays,  qui  constituent  actuellement  la  Belgique. 
Les  commissaires  généraux  choisis  par  les  puis- 
sance furent  M.  le  comte  de  Lottum  et  M.  Délius. 
Le  duc  de  Beaufort  fut  nommé  gouverneur-général 
civil.  Le  duc  régnant  de  Saxe-Weimar,  comme 
représentant  les  Hautes  Puissances  alliées  fut 
appelé,  dans  certains  cas,  à  donner  son  approba- 
tion aux  décisions  des  commissaires  souverains. 
Ce  gouvernement  provisoire  fonctionna  réguliè- 
rement à  Bruxelles  dès  le  i5  février. 

Les  journaux  ou  feuilles  officielles  départemen- 
tales furent  supprimés  et  ne  recommencèrent  à 
paraître  sous  des  appellations  légèrement  diffé- 
rentes que  trois  mois  après,  c'est-à-dire  dans  le 
courant  d'avril.  Seul,  le  Journal  officiel  de  la  Bel- 
gique fut  publié  dans  la  capitale  de  Bruxelles  à 
partir  du  mardi  i''  mars  1814.  Il  fit  connaître  les 


.73 

documents  officiels  destinés  à  préciser  peu  à  peu 
l'organisation  du  pays  belge.  M.  Auguste  Dela- 
motte-Baraffle,  de  Tournai,  fut  nommé  le  lo  mars 
intendant  du  département  de  Jemmape,  circon- 
scription ainsi  maintenue  sous  la  dénomination 
qu'elle  portait  depuis  vingt  ans.  Il  exerça  ses  fonc- 
tions à  Mons,  assisté  d'un  comité  permanent 
consultatif  de  trois  personnes.  On  procéda  ensuite 
à  la  nomination  du  secrétaire-général  de  l'inten- 
dance, de  trois  sous-intendants  pour  Mons,  pour 
Tournai  et  pour  Charleroi,  du  maire-adjoint  de 
Tournai,  de  cinq  conseillers  d'intendance,  destinés 
à  remplacer  les  conseillers  de  préfecture,  etc. 
Tous  ces  nouveaux  fonctionnaires  étaient  choisis 
parmi  les  personnalités  marquantes  du  pays  et 
destinés  à  remplacer  les  agents  français,  qui 
étaient  congédiés  ou  qui  disparaissaient. 

L'idée  dominante  à  ce  moment  fut  de  se  débar- 
rasser de  ces  Français,  considérés  comme  d'an- 
ciens envahisseurs,  et  de  les  remplacer  par  des 
gens  du  pays  dans  les  différentes  pOvSitions  à 
occuper.  Mais  quand  les  fonctions  étaient  déjà 
aux  mains  de  regnicoles,  ces  derniers  entendaient 
les  conserver  et  être  maintenus  en  place.  Aussi,  la 
préoccupation  de  tout  le  monde  fut  elle  à  ce  pre- 
mier instant  de  permettre  aux  personnes  du  pays 
et  aux  agents  du  nouveau  gouvernement  provi- 
soire de  se  faire  reconnaître  facilement.  Les  arrêtés 
peu  connus,  que  nous  allons  publier,  vont  justifier 
au  plus  haut  point  cette  pensée  primordiale. 


^74 

Un  premier  rescrit,  remontant  au  début  du  mois 
de  février,  imposa  à  ceux  que  l'on  appelait  les 
Français  nés,  c'est-à  dire  les  Français  provenant 
des  pays  compris  dans  les  anciennes  limites  de  la 
France,  de  se  munir  de  cartes  de  sûreté. 

Obligation  aux  Français  nés   de  prendre  des  cartes 
de  sûreté. 

De  Hellwig,  major  au  service  de  S.  M.  le  roi  de  Prusse, 
chevalier  de  plusieurs  ordres,  commandant  la  ville  de 
Bruxelles. 

Considérant  que  S.  Ex.  le  général  en  chef,  baron  de 
Wintzingerode  a  fait  publier  à  Aix-la-Chapelle,  le  29  jan- 
vier dernier,  que  les  Puissances  alliées  ont  pris  sous  leur 
protection  tous  les  Français  qui  se  trouvent  dans  les  pays 
réunis  à  la  France; 

Ordonne  : 

i"  Tout  Français-  des  deux  sexes,  né  dans  l'ancienne 
France,  résidant  dans  la  Belgique^  est  tenu  de  se  présenter 
dans  les  vingt-quatre  heures  devant  le  maire  de  chaque 
commune,  pour  y  faire  sa  déclaration,  contenant  ses  nom, 
prénoms,  âge,  lieu  de  naissance,  qualité  ou  profession,  sa 
résidence  habituelle  et  ses  moyens  d'existence  ; 

2°  Il  leur  sera  délivré  une  carte  de  sûreté,  laquelle  ils 
seront  tenus  de  faire  viser  tous  les  quinze  jours  par  ladite 
autorité; 

3**  Ceux  qui  ne  l'auront  pas  seront  considérés  comme 
espions  et  traités  comme  tels.  .  (1). 

(«)  Journal  officiel  du  gouvernement  de  la  Belgique,  Bibliothèque 
de  Mons. 


175 

La  pénalité  était  des  plus  sévères  pour  les  Fran- 
çais nés,  qui  ne  se  précautionneraient  pas  de  ces 
attestations  d'identité.  La  publication,  qui  vient 
d'être  réalisée,  amènera  probablement  quelques 
amateurs  à  faire  connaître  des  spécimens  de  ces 
curieuses  cartes  de  sûreté,  qui  ont  certainement 
existé. 

Un  autre  arrêté  intéressant  porte  la  date  du 
24  février.  Il  émane  cette  fois  des  commissaires 
généraux  des  Hautes  Puissances  alliées  consti- 
tuant le  gouvernement  provisoire  de  la  Belgique. 

11  prescrit  que  : 

Art.  3.  Tous  les  officiers  de  police,  dans  la  Belgique, 
porteront  dès  à  présent,  comme  marque  distinctive,  un 
bandeau  blanc  au  bras  gauche,  afin  de  se  faire  reconnaître 
sur  le  champ,  et  il  est  ordonné  à  tous  de  respecter  cette 
distinction,  sous  peine  d'être  arrêtés,  conduits  devant  les 
tribunaux  compétents  et  jugés  d'après  la  rigueur  des  lois. 

Art.  4.  MM.  les  intendans,  sous-intendans  et  maires 
sont  chacun  en  ce  qui  le  concerne,  chargés  de  l'exécution 
du  présent  arrêté... 

Du  moment  que  les  maires  vraiment  belges  étaient 
ainsi  chargés  de  faire  exécuter  les  décisions  du 
gouvernement  de  la  Belgique,  il  était  indispen- 
sable qu'ils  pussent  être  facilement  reconnus.  Un 
autre  arrêté  du  9  mars  1814,  publié  dans  le  n**  du 

12  mars  du  Journal  officiel  de  la  Belgique  y  pour- 
vut de  la  façon  suivante  : 


,76 


N"  57.  Marque  distinctive  des  maires  et  adjoints. 

Les  commissaires  généraux  des  Hautes  Puissances 
alliées. 

Vu  l'arrêté  du  24  février  dernier, 

Considérant  :  1°  quV/  manque  aux  fonctionnaires  de 
V ordre  administratif  une  marque  distinctive  par  laquelle 
ils  puissent  se  faire  reconnaître  dans  leurs  qualités  ; 

2°  Que  le  défaut  d'une  telle  distinction  pourrait  servir 
de  prétexte  aux  personnes  qui  ne  voudraient  pas  respecter 
les  autorités  administratives; 

Voulant  seconder  autant  que  possible  ces  autorités  dans 
l'exercice  de  leurs  fonctions  ; 

Arrêtent  ce  qui  suit  : 

Art.  I.  Les  maires  et  leurs  adjoints  porteront  dès  à 
présent,  chaque  fois  qu'ils  seront  en  activité  de  service, 
comme  marque  distinctive  une  écharpe  composée  des 
couleurs  verte  et  blanche,  au-dessus  de  l'habit,  en  guise  de 
bandoulière. 

Art.  2.  Il  est  ordonné  à  quiconque, soit  du  miUtaire,  soit 
du  civil,  de  respecter  cette  distinction,  sous  peine  d'être 
puni  d'après  la  rigueur  des  lois. 

Art.  3.  MM.  les  intendans,  sous-intendans  et  autres 
autorités  compétentes  veilleront,  chacun  en  ce  qui  le  con- 
cerne, à  l'exécution  du  présent  arrêté,  qui  sera  inséré  dans 
le  Journal  officiel  de  la  Belgique. 

Donné  à  Bruxelles,  le  9  mars  18 14. 

Signé  :  Le  Comte  DE  LOTTUM.  DÉLIUS 

Ces  couleurs  blanche  et  verte  étaient  restées 
inconnues  à  l'époque  actuelle,  comme  ayant  con- 
stitué à  un  certain  moment  les  couleurs  lîationales 


^77 

des  officiers  de  l'état  civil,  de  ce  que  l'on  pourrait 
appeler  la  Belgique  renaissante.  Ce  seraient, 
paraît-il,  les  couleurs  d'Ixelles,  celles  de  Verviers, 
dont  la  devise  est  :  vert  et  vieux  (blanc),  par  allu- 
sion au  nom  de  la  ville,  ainsi  que  celles  de  l'ancien 
marquisat  de  Franchimont. 

Le  liiaire  de  Gouy-le-Piéton,  le  médecin  Rou- 
lez, eut  forcément  connaissance  de  ces  divers 
arrêtés  et  notamment  du  dernier.  Il  vivait  au 
milieu  de  cette  période  troublée,  où  chacun  avait 
si  grand  intérêt  à  faire  reconnaître  son  identité, 
sous  peine  d'être  poursuivi  comme  espion.  Il 
voulut  avoir  mieux  qu'une  écharpe  blanche  et 
verte,  que  tout  le  monde  pouvait  se  confectionner 
facilement.  Comme  il  était  soigneux  et  méticuleux, 
il  entendit  y  joindre  une  marque  distinctive  énon- 
çant sa  qualité  de  maire.  L'arrêté  ci-dessus  s'était 
occupé  en  même  temps  des  adjoints,  il  fit  en  con- 
séquence graver  une  seconde  médaille  d'identité 
semblable  pour  son  adjoint.  Tous  les  anciens 
fonctionnaires,  qui  n'étaient  pas  d'origine  belge, 
étaient  remplacés  par  de  nouveaux  ayant  en  poche 
leur  arrêté  de  nomination,  servant  de  justification 
tant  de  leur  qualité  que  de  leur  personnalité.  Le 
maire  Roulez  voulut  posséder  de  même  une  mé- 
daille indiquant  son  titre  pour  la  porter  à  sa  bou- 
tonnière, ou  même  pour  la  suspendre  parfois  à 
son  écharpe  blanche  et  verte. 

A  cette  époque,  on  était  dans  la  plus  grande 
ignorance  du  sort  qui  était  réservé  aux  provinces 


178 

belges.  Personne  ne  savait  si  elles  deviendraient 
libres,  ou  prussiennes,  ou  hollandaises,  ou  autri- 
chiennes, ou  bien  si  elles  retomberaient  soit  en 
totalité,  soit  en  partie  sous  la  domination  fran- 
çaise. Les  empereurs  et  rois  victorieux  l'ignoraient 
complètement,  car  ils  n'avaient  rien  prévu  à  ce 
sujet  en  organisant  l'agression  de  i8i3.  Pour  être 
prêt  à  tout  événement,  le  médecin  Roulez  fit 
apposer  sur  sa  médaille,  d'un  côté  la  qualification 
de  maire,  pour  le  cas  oîj  la  municipalité  conti- 
nuerait de  faire  partie  d'un  département  français, 
et  de  l'autre  côté  la  dénomination  de  :  Bourgue^ 
mestre^  dans  le  cas  où  le  pays  serait  maintenu 
comme  Belgique  indépendante,  ou  bien  devien- 
drait hollandais.  L'orthographe  :  Bourguemestre 
au  lieu  de  Bourgmestre,  bien  qu'indiquant  plutôt 
le  langage  du  patois  wallon,  n'en  était  pas  moins 
un  retour  aux  appellations  d'autrefois.  Ce  maire 
précautionneux  pouvait  montrer  sa  médaille,  soit 
par  une  face,  soit  par  l'autre,  suivant  les  préfé- 
rences que  le  gouvernement  témoignerait,  ou 
même  suivant  celles  de  son  interlocuteur. 

Pendant  l'année  1814,  le  maire  de  Gouy-le- 
Piéton,  pour  ne  pas  se  compromettre,  a  laissé  en 
blanc  cinq  ou  six  pages  de  ce  répertoire  commu- 
nal, sur  lequel,  pendant  les  années  précédentes, 
il  avait  pointé  avec  soin  les  communications  qu'il 
recevait  du  gouvernement  impérial  ainsi  que  les 
réponses  qu'il  envoyait.  Ce  scrupule  permet  de 
comprendre  l'autre    point    de   vue    qu'il    a    dû 


179 

envisager  pour  faire  figurer  une  double  énoncia- 
tion  prudente  sur  son  insigne.  D'autre  part,  l'ab- 
sence d'échange  de  documents  administratifs  entre 
l'intendant  de  Mons  et  le  maire  de  Gouy  démontre 
que,  pendant  cette  période  de  temps,  le  maire  ne 
crut  pas  nécessaire  d'en  référer  à  l'intendant,  pour 
les  décisions  qu'il  prenait.  De  son  côté,  l'inten- 
dant de  Mons  attendit  l'organisation  nouvelle  du 
pays  sous  un  régime  définitif  pour  adresser  au 
maire  une  correspondance  et  des  ordres  précis. 
Chaque  maire  se  conduisit  en  conséquence  dans 
sa  commune  suivant  ses  convenances.  Tel  est 
encore  l'un  des  motifs  pour  lesquels  Roulez  estima 
avoir  le  droit  d'affirmer  sa  personnalité  par  la 
création  et  le  port  de  la  marque  distinctive  en 
question. 

Le  traité  de  paix,  qui  peut  être  réputé  texte 
officiel,  fut  signé  à  Paris  le  23  avril  1814.  Il  fut 
publié  dans  un  numéro  extraordinaire  du  Journal 
du  département  de  jfemmape,  du  26  avril  1814,  avec 
mention  d'un  article  additionnel,  qu'il -paraît 
utile  de  reproduire,  car  il  a  pu  donner  à  la  popu- 
lation du  pays,  qui  était  alors  appelé  couramment 
la  Belgique  j  la  croyance  qu'elle  serait  bientôt 
constituée  en  Etat  indépendant  : 

Le  terme  de  dix  jours  admis  en  vertu  des  stipulations  de 
l'article  3  de  la  convention  de  ce  jour  pour  l'évacuation  des 
places  sur  le  Rhin,  et  entre  ce  fleuve  et  les  anciennes  fron- 
tières de  la  France,  est  étendu  aux  places,  forts  et  établis- 


i8o 

sements  militaires  de  quelque  nature  qu'ils  soient  dans  les 
Provinces-  Unies  des  Pays-Bas. 
Fait  à  Paris,  le  23  avril  1814. 

Au  premier  moment,  on  crut  que  les  Provinces- 
Unies  des  Pays-Bas  seraient  constituées  en  Etat 
libre.  Les  convictions  furent  générales  sur  ce 
point,  même  parmi  les  membres  du  gouvernement 
intérimaire.  Une  preuve  manifeste  en  résulte  de 
ce  que  Ton  s'occupa  de  constituer  la  force  armée 
de  ce  nouveau  pays.  Quatre  régiments  belges,  de 
3,600  hommes  chacun,  furent  formés,  et  on  leur 
attribua  les  noms  des  quatre  villes  principales  du 
futur  Etat  :  Bruxelles,  Gand,  Namur  et  Mons  (i). 
Un  détachement  de  canonniers  fut  improvisé  pour 
défendre  Tournai  (2). 

Mais  il  existait  entre  les  souverains  alliés  de 
Prusse,  de  Russie,  d'Autriche  et  d'Angleterre  des 
conventions  secrètes,  qui,  à  ce  premier  moment, 
furent  soigneusement  celées  à  tout  le  monde,  et 
qui  avaient  été,  à  l'insu  de  tous,  annexés  par  eux 
au  texte  officiel  du  traité  de  paix.  Une  de  ces  sti- 
pulations cachées  était  ainsi  conçue  : 

L'établissement  d'un  juste  équilibre  en  Europe  exigeant 
que  la  Hollande  soit  constituée  dans  des  proportions  qui 
la  mettent  à  même  de  soutenir  son  indépendance  par  ses 
propres  moyens,  les  pays  compris  entre  la  mer,  les  fron- 
tières de  la  France,  telles  qu'elles  se  trouvent  réglées  par  le 

(1)  Journal  des  Débats  du  lundi  4  avril  1814. 

(2)  Revue  numismatique  belge,  1887,  p.  2O7. 


i8i 

présent  traité  (i)  et  la  Meuse,  seront  réunis  à  perpétuité  à 
la  Hollande. 

Au  mois  de  juin  1814  seulement  cette  clause, 
tenue  jusqu'alors  soigneusement  secrète,  com- 
mença à  recevoir  sa  réalisation.  A  la  suite  de  con- 
férences complémentaires  tenues  à  Londres,  un 
protocole  intervint  dans  le  but  d'opérer  «  l'amal- 
game le  plus  complet  entre  les  deux  pays,  parce 
que  les  Puissances  désirant  consulter  également 
les  intérêts  particuliers  de  la  Hollande  et  de  la 
Belgique,  entendaient  les  unifier  ».  Ces  projets 
nouveaux  furent  soumis  officiellement  à  l'agré- 
ment du  prince  d'Orange,  qui  ne  les  accepta  que 
le  26  juillet  1814  (2).  Llndépendance  éphémère  des 
Provinces-Unies  des  Pays  Bas  prit  fin  ce  jour-là. 
On  comprend  que  la  désillusion  dut  être  subite 
et  grande  chez  les  patriotes  belges,  qui,  pendant 
six  mois,  avaient  été  convaincus  que  la  Belgique 
constituerait  un  État  distinct.  Le  roi  de  Hollande 
s'en  rendit  si  bien  compte  que,  dans  les  premiers 
temps,  il  accepta  d'établir  une  organisation  sépa- 
rée pour  les  provinces  belges.  Il  revint  quelques 
années  après  sur  ces  premières  concessions.  Les 
causes  initiales  de  la  Révolution  belge  de  i83o  ne 
doivent-elles  pas  provenir  aussi  bien  de  la  désil- 
lusion, qui  affecta  le  peuple  belge  en  juillet  1814, 

(i)  Cest-à-dire  les  anciennes  frontières  de  la  France,  telles  qu'elles 
étaient  avant  1789. 

(2)  Histoire  des  Pays-Bas  depuis  1814  jusqu'en  i83o,  par  De 
Geri.ache. 


l82 

lorsqu'il  se  vit  incorporé  à  la  Hollande  à  son  insu, 
que  des  mesures  que  le  roi  de  Hollande  prit  pour 
imposer  la  langue  hollandaise?  Le  3i  juillet  1814, 
le  général  baron  de  Saint- Vincent,  qui  avait  suc- 
cédé au  duc  de  Saxe-Weimar  dans  la  direction 
suprême  du  gouvernement  intérimaire  de  Bel- 
gique, remit  ses  pouvoirs  et  le  pays  même  au 
nouveau  prince  souverain,  le  roi  de  Hollande.  Les 
provinces  belges  avaient  existé  indépendantes 
pendant  six  mois,  du  3i  janvier  au  3i  juillet,  sous 
la  haute  protection  des  Puissances  alliées.  Les 
fonctionnaires  supérieurs  hollandais  adressèrent 
dorénavant  leur  correspondance  :  *  A  Messieurs 
les  mayeur  et  eschevins  de  chaque  commune.  » 
Les  expressions  «  maire  »  ou  «  bourgmestre  » 
n'eurent  plus  de  raison  d'être. 

Les  médailles  d'orfèvre  du  maire  et  de  l'adjoint 
de  Gouy  sont  au  nombre  des  rares  pièces  créées 
pendant  cette  période  troublée,  où  les  officiers 
municipaux  de  la  Belgique  ne  savaient  pas  quel 
était  le  gouvernement  dont  ils  dépendraient,  mais 
où  ils  espéraient  le  maintien  de  la  liberté  du  pays. 
Le  graveur  de  Mons,  auquel  Roulez  s'adressa,  fut 
un  nommé  Célestin  Wilmet,  qui  figure  sur  le  regis- 
tre de  recensement  de  la  population  de  cette  ville 
en  1816,  sous  le  n°  1910.  Il  habitait  rue  d'Havre, 
n"  14g,  c'est-à-dire  à  l'extrémité  de  cette  voie 
publique ,  près  des  fortifications.  Il  avait  pour 
épouse  Marie-Josèphe  Remson.  Il  paraît  avoir  été 
d'origine  française  et  avoir  quitté  ultérieurement 


i83 

la  ville  avec  ses  deux  enfants.  Le  maire  était  venu 
d'assez  loin  lui  faire  la  commande,  car  Gouy,  qui 
est  situé  sur  le  Piéton,  affluent  de  la  Sambre,  est 
à  32  kilomètres  Nord-Est  de  Mons  et  à  i5  kilo- 
mètres Nord-Ouest  de  Charleroy.  Cette  petite 
commune,  qui  fait  partie  du  canton  de  Seneffe, 
n'a  que  2,700  habitants. 

Le  médecin  Roulez  conserva  sa  médaille- 
insigne  comme  un  titre  d'honneur.  Ses  héritiers, 
c'est-à-dire  son  fils,  puis  son  petit-fils,  la  gardè- 
rent de  même.  Ce  dernier  étant  mort  sans  enfants, 
il  y  eut  vente  par  autorité  de  justice  à  la  fin  du 
XIX®  siècle.  La  pièce  en  question  cessa  d'appar- 
tenir à  la  famille  et  ne  constitua  plus  qu'une  curio- 
sité numismatique. 

Les  monuments  métalliques  créés  au  cours  de 
la  courte  existence  de  ce  gouvernement  provisoire 
de  la  Belgique,  ne  se  rencontreront  qu'à  l'état 
d'exception.  Nous  ne  pouvons,  quant  à  présent, 
signaler  encore  dans  cette  série  qu'une  autre 
médaille,  portant  en  légende  circulaire  :  LA 
VILLE  DE  TOURNAY  RECONNAISSANTE, 
et  qui  a  sur  la  tranche  :  AUX  BELGES  POUR  LA 
DÉFFENCE  DU  3i  MARS  1814.  Elle  figure  dans 
les  cartons  du  Cabinet  des  médailles  de  Bruxelles. 
Elle  avait  déjà  été  publiée  dans  la  Revue  numisma- 
tique belge,  i852,  p.  448,  pi  XVII,  n"  i,  sans  que 
M.  Chalon,  qui  la  faisait  connaître,  ait  pu  en 
fournir  l'interprétation.  M.  Alvin,  le  distingué 
conservateur  du  Cabinet  des  médailles  de  Bru- 


i84 

xelles,  est  parvenu  à  en  découvrir  l'explication 
qu'il  a  donnée  dans  un  article  paru  dans  la  Revue 
numismatique  belge  de  1887,  p.  267.  Les  faits  énon- 
cés à  ce  sujet  prouvent  que  les  soldats  belges, 
qui  avaient  été  organisés,  comme  nous  l'avons  vu 
précédemment,  pour  soutenir  l'indépendance  nais- 
sante de  la  Belgique,  ont  immédiatement  fait  leurs 
preuves  en  défendant  la  ville  de  Tournai  contre 
le  général  comte  Maison,  qui  voulait  la  reprendre 
à  la  tête  d'un  détachement  de  troupes  françaises. 
Nous  souhaitons  que  l'étude  qui  vient  d'être  effec- 
tuée de  cette  période  si  curieuse  de  l'histoire  de  la 
Belgique,  amène  d'autres  collectionneurs  à  décou- 
vrir de  nouvelles  pièces  uniquement  belges  datant 
de  ce  premier  semestre  de  1814.  Il  va  de  soi  que 
les  médailles  hollandaises  frappées  pendant  la 
même  période  de  temps  sont  étrangères  à  la  ques- 
tion. 

Le  présent  travail,  qui  ne  concerne  que  des 
médailles  remontant  à  une  centaine  d'années  en- 
viron ,  montre  combien  il  importe  de  ne  pas 
retarder  l'explication  des  pièces  énigmatiques  qui 
se  présentent.  Les  documents  d'archives  dispa- 
raissent avec  rapidité  au  milieu  des  tourmentes 
politiques.  Si  on  ne  se  hâte  pas  de  les  rechercher 
et  de  les  faire  connaître,  les  explications  qu'ils 
permettent  de  fournir  sur  certains  faits  histori- 
ques restés  inaperçus,  deviennent  impossibles  à 
réaliser.  Nous  avons  pensé  faire  œuvre  utile  en 
fournissant  les  actes  de  naissance  de  quelques- 


i85 

unes  de  ces  médailles  historiques  et  en  profitant 
pour  cela  de  l'obligeance  d'un  certain  nombre 
d'intelligents  fonctionnaires  de  la  moderne  Bel- 
gique. 

Paul  Bordeaux. 


86 


QUELQUES  SCEAUX-MATRICES 


ISJILJ^     COXjlLiEOTIOlNr 


Planche  V. 


DEUX     SCEAUX     DU     COUVENT    DES    WILHELMITES 
DE   BEVEREN-WAES. 

1.  La  Sainte  Trinité.  Soutenus  par  des  nuages, 
Dieu  le  Père  est  assis,  à  gauche,  tenant  de  la  main 
gauche  un  globe  crucifère,  tandis  qu'il  bénit  de  la 
main  droite  et  Dieu  le  Fils,  montrant  les  plaies 
de  ses  mains  et  de  ses  pieds,  est  assis,  à  droite,  le 
dos  appuyé  à  la  croix.  Au-dessus,  dans  un  nimbe 
rayonnant,  plane  le  Saint  Esprit.  Légende  circu- 
laire :  4.  SIGILLVM  ^  PRIORATVS  ^  BEVE- 
RENSIS  *  et  une  branche  fleurie 

Sceau  rond  de  34  mill.  de  diamètre. 

2.  Même  figuration  quelque  peu  variée,  même 
légende,  aux  signes  près. 

Sceau  ovale  de  22  mill.  sur  19. 

Ces  sceaux,  assez  usés  par  l'usage,  sont  gravés 


i87 

à  l'extrémité  inférieure  de  deux  tiges  de  fer  de 
i3  centimètres  environ  de  longueur,  qui  portent, 
chacune,  à  leur  extrémité  supérieure  les  traces  de 
violents  coups  de  maillets. 

Elles  servaient  donc  à  timbrer  des  rondelles  de 
plomb,  usage  qui  n'était  pas  aussi  rare  en  Belgi- 
que, parmi  les  établissements  religieux,  qu'on  le 
pense  ;  témoin  le  sceau,  de  même  nature,  de  la  cha- 
pelle Sainte-Anne,  à  Bruxelles,  publié  par  M.  Fréd. 
Alvin  àanslsi  Revue  belge  de  Numismatique  ÛQ  1905(1). 

Le  nom  de  Prioratus,  donné  aux  communautés 
monastiques  ayant  pour  chef  un  prieur,  prior,  ne 
remonterait  pas,  selon  divers  auteurs,  au  delà  du 
commencement  du  IX®  siècle.  Les  prieurés  érigés 
en  titre,  quelques  siècles  plus  tard,  donnèrent 
droit  de  sceau.  Ces  sceaux  offrent  le  plus  souvent 
l'image  du  saint  patron  et  leur  forme  est  habituel- 
lement ovale  ou  ogivale. 

Josse  Vydt,  seigneur  de  Pamele  en  Brabant, 
époux  d'Isabeau  Borluut,  celui-là  même  qui  fit 
exécuter  par  les  frères  van  Eyck,  pour  l'église  de 
Samt-Bavon,  à  Gand,  la  célèbre  «  Adoration  de 
l'agneau  mystique  »  et  dont  le  portrait,  peint  par 
Jean  van  Eyck,  est  conservé  au  Musée  de  Vienne, 
fonda  à  Beveren-Waes,  vers  l'année  1445,  un  hos- 
pice que  des  frères  de  Vordre  de  la  Trinité  furent 
chargés  de  desservir. 

Mais,  peu  après,  les  héritiers  de  Josse  Vydt  déci- 

(0    pp.  232-233. 


iS8 

dèrent,  .par  acte  en  date  du  8  avril  1461,  que 
«  pour  éviter  toute  rudesse,  charge  et  inconvé- 
»  niens  qui  adviennent  es  Paroiches  de  Beveren, 
»  Melsele  et  à  l'environ,  par  les  vagabonds  et 
»  brimbeurs  étrangers,  qui  journellement  y  han- 
»  tent  en  grand  nombre  et  du  soir  font  leur  assem- 
»  blée  à  l'Hospital  de  Beveren  » ,  de  donner  cet  éta- 
blissement et  ses  dépendances  au  révérend  père  en 
Dieu,  le  provincial  de  l'ordre  de  Saint-Guillaume, 
pour  y  bâtir  un  couvent  dans  lequel,  «  pour  entre- 
»  tenir  une  partie  de  la  volonté  de  Josse  Vyte, 
»  fondateur  dudit  Hospital,  si  seront  tenus  de  loger 
»  quatre  ou  cincq  personnes  honestes,  comme 
»  prestres,  clercs,  pèlerins  et  semblables,  de  nuict 
»  quand  ils  en  seront  requis,  comme  ils  font  en 
»  autres  places,  et  comme  aussi  leur  règle  le  con- 
»  tient. 

»  Et  que  les  Provandiers  qui  y  sont  présente- 
»  ment  y  demeureront  leur  vie  durant,  estant 
»  leur  droict  »  (i). 

Quelques  moines  d'Alost  furent  appelés  à  Beve- 
ren pour  faire  partie  de  la  nouvelle  communauté, 
qui  fut  supprimée  par  l'empereur  Joseph  II,  en 
1784. 

Les  fers  sigillaires  de  ma  collection  parais- 
sent dater  de  la  fin  du  XVII^  siècle.  Leur  figu- 
ration s'explique  par  le  fait  que  les  frères  qui 
desservirent  tout  d'abord  l'hospice   de   Beveren 

(i)  MiRAus,  Opéra  diplomattca ,  t    IIl,  p.  2o3 


189 

appartenaient,  comme  on  Ta  vu,  à  Tordre  de  la 
Trinité. 

II. 

SCEAU   d'aSSCHE   EN    BRABANT. 

3.  Dans  un  trilobé,  orné  d'une  petite  rose  à 
chacun  de  ses  angles  rentrants,  est  profondément 
entaillé  un  écu  au  lion  debout.  Légende  :  *  SIGIL- 
LUM  t  OPPIDI  $  DE  J  ASSCHE  ^ 

Sceau  lige,  de  cuivre  jaune.  Diam.  :  5o  mill. 

Assche  est  actuellement  une  assez  importante 
commune  de  la  province  de  Brabant,  arrondisse- 
ment de  Bruxelles,  ville  dont  elle  est  distante 
d'environ  2  lieues  et  demie. 

Jadis,  les  échevins  de  la  franchise  d'Assche 
reconnaissaient  ceux  de  Bruxelles  pour  chefs  de 
sens. 

«  Assche  est  une  des  localités  »,  écrivait  il  y  a 
cinquante  ans  M.  Wauters,  «  qui  changèrent  le 
»  plus  souvent  de  sceau  :  le  plus  ancien,  qui  exis- 
»  tait  déjà  en  1248,  offre  une  tour  carrée,  surmontée 
»  d'un  pignon  triangulaire,  ayant  à  son  sommet 
»  une  boule  ;  au  bas  de  la  façade  de  la  tour  on  voit 
>  une  porte  ogivale,  flanquée  de  deux  petites 
»  portes  en  plein-cintre,  et  plus  haut,  deux  fenê- 
»  très  accouplées,  de  forme  quadrilatérale  ;  quatre 
»  quatrefeuilles  complètent  l'ornementation  de 
»  cette  façade,  et  la  légende  porte  les  mots  :  SI- 
.  GILLVM  •  SCSBinORV  DHE  DE  SSK7Î 


190 

»  En  i335,  les  insignes  de  la  commune  s'étaient 
»  entièrement  modifiés;  ils  consistaient  en  un 
»  écusson  triangulaire  chargé  d'un  lion  rampant, 
.  avec  la  légende  :  >h  SIGILLVM  OPPIDI  Da 
»  SSCS;  enfin,  en  1442,  le  roi  des  animaux, 
»  dessiné  avec  des  formes  plus  ramassées,  occupe 
»  dans  ce  sceau  l'intérieur  d'un  écusson,  entouré 
>  de  moulures  ogivales  et  soutenu  par  un  vieil- 
»  lard;  la  légende  est  restée  la  même  »,  mais  elle 
est  écrite  en  minuscules  gothiques. 

M.  Wauters  a  reproduit  ces  trois  scels  d'après 
d'anciennes  empreintes  de  cire  (i). 

Mon  sceau  matrice,  hardiment  gravé,  vient 
ajouter  une  unité  de  plus  à  la  belle  série  sigil- 
laire  du  vieux  bourg  brabançon.  A  le  voir,  il 
semble  que  son   auteur   connaissait  le  superbe 

r 

sceau  des  Etats  de  Brabant,  ouvré  en  i55y  par  le 
célèbre  Jongelinckx,  aussi  doit-on  le  classer  à  la 
seconde  moitié  du  XVP  siècle. 

III. 

SCEAU  DE  NEDER-OCKERZEEL,  EN  BRABANT. 

4.  Saint-Étienne,  nimbé,  est  debout,  de  face. 
Dans  ses  mains,  croisées  devant  lui,  il  tient  deux 
gros  cailloux.  Sur  un  ruban  se  lit  l'inscription  en 
langue  flamande  :  *  SEGEL  •  VAN  •  NEDEROC- 
KERZEEL-     • 

Matrice  en  cuivre  jaune.  Diam.  :  3y  mill. 
(i)  Histoire  des  environs  de  Bruxelles,  t.  I,  pp.  449-450. 


IQI 

Neder-Ockerzeele  est  un  village  de  Tarrondis- 
sement  de  Bruxelles,  situé  à  2  lieues  et  demie  de 
cette  ville,  dont  les  habitants  durent  au  duc  de 
Brabant,  Henri  III,  des  libertés  et  une  grande  pro- 
priété communales.  Le  duc  Henri  I  y  tint,  paraît- 
il,  un  plaid  (i). 

L'église  paroissiale  a  pour  patron  Saint-Étienne 
qui  mourut,  on  le  sait,  lapidé  (2).  C'est  lui  qui 
figure  sur  le  sceau  de  la  commune.  Les  pierres 
qu'il  tient  dans  ses  mains  font  allusion  à  son 
martyr. 

Les  coups  de  ciseaux  dont  la  matrice  porte  les 
traces  profondes,  mais  que  le  dessinateur  n'a  pas 
reproduits  sur  la  planche,  prouvent  qu'elle  a  été 
désaffectée.  La  gravure  en  est  médiocre  ;  elle  doit 
appartenir  à  la  seconde  moitié  du  XVIP  siècle. 

IV. 

SCEAU-MATRICE   DE  LOU.IS   VAN    DEN    WINCKELE. 

5.  Ecu  timbré  de  Louis  van  den  Winckele  en- 
touré de  la  légende  :  ^  S  ^  LVDO  î  VAN  -  DEN  ^ 
WINCKELE  * 

Cuivre  jaune.  Diam.  :  40  mill. 

Louis  van  den  Winckele,  patricien  bruxellois, 
appartenait  au  lignage  de  Coudenberg.  D'après 
Rietstap  il  écartelait  :  aux  i  et  4  de  sable,  à  une 
étoile  d'or,  accostée  de  deux  faucilles  affrontées 

(i)  WauterS;  Histoire  des  environs  de  Bruxelles^  t.  III,  p    149. 
(2)  Renseignements  dus  à  M.  H.  Nys,  curé  de  Neder-Ockerzeel. 


192 

d'argent,  emmanchées  d'or,  le  tranchant  dentelé; 
aux  2  et  3  parti  émanché  d'argent  et  de  gueules. 

Il  remplit  les  fonctions  d'échevin  en  i6oo,  i6oi, 
i6o5, 1607,  i6o8,  1611,  i6i3,  1617,1619,  i623, 1628, 
1629,  i63i  et  i633.  Nommé  second  trésorier  en 
1625,  il  passa  premier  trésorier  en  1626  et  con- 
serva ces  fonctions  en  1627.  C'est  en  cette  dernière 
qualité  qu'il  frappa  deux  jetons  que  M.  Ed.  Vanden 
Broeck,  après  M.  C.  Picqué,  a  publiés  dans  la 
Revue  belge  de  Numismatique  (i).  Louis  van  den 
Winckele,  licencié  en  droit,  mourut  en  1634,  peu 
après  s'être  démis,  en  faveur  de  son  fils  Jean- 
Albert,  de  sa  place  d'échevin  de  la  ville  de  Bru- 
xelles. 

D'élégante  gravure,  le  sceau  de  Louis  van  den 
Winckele  prouve  en  faveur  du  talent  de  l'artiste 
qui  l'a  taillé.  Il  est,  sans  aucun  doute,  de  la  fin 
du  XVP  siècle. 

Alphonse  de  Witte 

(1)  Années  1862  et  igoS,  pp    117  et  59-61. 


193 


CORRESPONDANCE 


Lettre  ^^  M.  le  O*  Albéric  du  Chastel  à  M.  le  V** 
B.  DE  JoNGHE,  président  de  la  Société  royale  de 
Numismatique. 

Planche  VI. 

Mon  cher  Président, 

Il  peut  être  intéressant  pour  quelques  numis- 
mates de  voir  relever  ce  que  je  crois  être  une 
erreur,  ou  tout  au  moins  une  incertitude,  dans  une 
série  de  revers  cités  dans  l'ouvrage  de  M.  Cohen 
sur  les  monnaies  impériales  romaines.  C'est  au 
règne  de  Trajan,  le  revers  ayant  trait  à  l'Arabie. 

Au  n  26.  Rev.  ARAB  ADQ,  qui,  au  n"  38,  est 
même  allongé  de  ARAB  ADQUISIT,  qui  serait 
complet  avec  ARABIA  ADQUISITA,  M.  Cohen 
nous  décrit  :  l'Arabie  debout  de  face,  regardant  à 
gauche,  tenant  un  rameau  et  wwro5^«w(?)  Asespieds 
une  autruche  ou,  comme  au  n**  28,  un  chameau. 
Or,  sur  les  exemplaires  qui  me  sont  passés  par  les 
mains,  ce  n'est  pas  un  roseau  que  tient  l'Arabie, 
mais  une  borne  de  cirque. 

Sur  l'or,  qui  ne  porte  pas  la  légende,  on  serait 
tenté  de  croire  que  c'est  la  déesse  présidant  aux 
jeux  du  cirque  qui  figure,  avec  un  dromadaire  à 
ses  pieds. 


194 

Mais  la  légende  du  bronze,  et  l'identité  de  la 
figuration,  indique  qu'il  s'agit  bien  ici  de  la  con- 
quête de  l'Arabie. 

Alors  pourquoi  cette  borne  du  cirque,  bien 
reconnaissable  à  la  boule  qui  la  surmonte  et  qui 
est  si  nettement  tracée  dans  la  pièce  d'or  n"  3? 
borne  d'ailleurs  bien  connue  par  d'autres  revers 
de  la  numismatique  romaine. 

Je  laisse  à  de  plus  savants  de  donner  cette 
explication  ;  qu'il  me  suffise  de  signaler  cette  sin- 
gularité. 

Je  joins  à  ceci  une  photographie  du  grand 
bronze  avec  sa  légende,  puis  des  trois  monnaies 
d'or  qui  sont  passées  par  mes  mains. 

J'ai  eu  le  bonheur  de  faire  entrer  la  première  au 
Cabinet  de  l'État. 

La  seconde  fait  partie  de  la  trouvaille  des  Fyns 
d'Annecy. 

Enfin  la  troisième  est  chez'^moi. 

Je  joins  un  agrandissement  de  cestrois  monnaies 
d'or,  afin  de  rendre  bien  apparente  la  comparai- 
son des  types  avec  celui  du  bronze. 

Veuillez  agréer,  mon  cher  Président,  mes  assu- 
rances de  vive  amitié. 

Spa,  1"  décembre  igoS. 

C**  Albéric  du  Chastel. 


•95 


MELANGES. 


Les  opérations  effectuées  a  l'hôtel 

DES  monnaies  de  BRUXELLES  EN  IQOS. 


Change. 

Il  a  été  versé  au  bureau  du  change  de  la  monnaie,  pour 
être  transformées  en  monnaies  de  nickel  trouées  de  lo  et 
de  5  centimes,  27,380,000  pièces  au  type  du  Lion, 

dont         120,000  pièces  de  20  centimes 
14,860,000      —         10       — 
et    12.320,000      —  5       — 

De  1892  à  fin  1905,  les  refontes  successives  des  anciennes 
monnaies  de  nickel  ont  fait  disparaître  : 

855,000  pièces  de  20  centimes 
51,584,189      —         10      — 
27,492,177      —  5       - 


Ensemble  79,931,366  pièces. 

Il  reste  encore  à  retirer  de  la  circulation  : 

948,670  pièces  de  20  centimes 
23,776,547      —         10      — 
37,214,017      —  5       — 


Ensemble  61,939,234  pièces  représentant  une  valeur  nomi- 
nale de  fr.  4,428,089.55 


196 

Monnayage. 

67,516,323  pièces  sont  sorties  de  nos  presses  et  se  répar- 
tissent comme  suit  : 

'         28,150,691  pièces  de  10  centimes  (i) 
Belgique     .    |         16,577,792       —  5       —        (2} 

(  9,967,840       -  2       —        (3) 

^  \         10,820,000      —         10  bani        (4) 

Roumame  .    <  ^  ,  ^ 

I  2,000,000       —  5  —  (4) 

Multiplication  des  coins. 
1,263  coins  ont  été  poinçonnés  pour  les  besoins  de  la 
fabrication  : 

255  avers  et  299  revers  de  la  pièce  de   10  centimes 

195       —        167         —           —  5  centimes 

46       —         61         —           —  2  centimes 

i36       —          72         —           —  10  bani 

18       —          14         —           —  5  bani 


Le  type  des  monnaies  roumaines  de  nickel  a  été  créé  par 

(i)  14,392,452  pièces  de  10  centimes  portent  des  inscriptions  fran- 
çaises et  13,758,239  des  inscriptions  flamandes. 

(2)  9,575,374  pièces  de  5  centimes  portent  des  inscriptions  fran- 
çaises et  7,002,418  des  inscriptions  flamandes. 

(3)  4.981,339  pièces  de  2  centimes  portent  des  inscriptions  fran- 
çaises et  4,986,481  des  inscriptions  flamandes. 

(4)  Les  pièces  de  10  et  5  bani  pèsent  respectivement  4  et  2  1/2  gram- 
mes; leur  diamètre  est  de  22  et  19  millimètres  et  leur  alliage  se  com- 
pose de  23  p.  c  de  nickel  et  de  75  p.  c.  de  cuivre  La  tranche  de  ces 
pièces  est  unie. 


197 

M.  A.  Michaux,  graveur  à  Tadministration  des  monnaies. 
L'avers  ne  manque  pas  d'une  certaine  élégance  dans  son 
originale  simplicité. 

Le  sixième  rapport  annuel  du  Commissaire 
àes  monnaies. 

Ce  rapport  très  intéressant  ne  sera  pas  moins  goûté  que 
les  précédents. 

Les  éléments  qui  le  composent  sont  divers  :  Statistique 
monétaire,  économie  financière,  etc.,  etc. 

Parmi  les  annexes,  nous  trouvons  une  notice  remar- 
quable sur  les  frères -Wiener,  ces  féconds  artistes  dont  la 
maîtrise  s'affirme  encore  de  jour  en  jour. 

A  signaler  aussi  le  travail  de  M.  Drapiez,  docteur  en 
sciences  chimiques  attaché  au  laboratoire  de  la  monnaie, 
sur  l'emploi  de  l'électromètre  comme  indicateur  dans  le 
dosage  voiumétrique  de  l'argent. 


¥    ♦ 


Situation  du  Fonds  spécial  de  prévision  monétaire 
au  3i  décembre  igoS. 

Au  i^f  janvier  igo5,  l'avoir  du  Fonds  spécial  de  prévision 
monétaire  s'élevait  à fr.      4,38i,339  12 

Les  recettes  effectuées  au  profit  de  ce 
Fonds,  pendant  l'année  1905.  montent  à  .      2,006,086   r5 

Fr.      6,387,425  27 

Les  dépenses .  fr.  511,997  96 

Au  3i  décembre  1905,  son  avoir  soldait 

donc  par    .     .  fr.      5,875,427  3i 


,98 

Les  ressources  disponibles  du  Fonds  spécial  de  prévision 
monétaire  sont  appliquées  à  l'achat  d'obligations  à  3  p.  c. 
de  la  dette  publique. 

Le  tableau  ci-dessous  donne  la  situation,  au  i*»"  janvier 
et  au  3 1  décembre  igo5,  des  valeurs  composant  son  porte- 
feuille, avec  l'indication  du  prix  de  revient  de  chacune 
d'elles. 


NATURE 

Situation 
au  i^r  janvier  1905. 

Situation 
au  3i  décembre  1905. 

DES    VALEURS 

Capital 
nominal. 

Coût. 

Capital 
nominal. 

Coût. 

3  «o  belge,  f   série. 

—  2*      — 

-  3«     - 

1 ,463,300 

2 , 000 , 000 

848  200 

1,453, 144  92 

2,006,634  21 

857  863  12 

2,006, 100 
2,525,000 
1,328  200 

i»999  990  79 
2,531,286  29 
1,339,15384 

4.3n  5oo 

4  317,642  25 

5  859.300 

5,870,430  92 

Ch.  van  dkr  Beken 


L'Académie  royale  de  Belgique  avait  mis  récemment  au 
concours  un  projet  de  médaille  rappelant  le  récent  décès 
de  la  Reine  des  Belges,  Marie-Henriette  (i). 

Ce  concours  a  eu  pour  résultat  le  partage  du  prix,  huit 
cents  francs,  entre  M.  Jules  Jourdain,  statuaire,  et 
M.  Sneppé,  graveur,  attaché  à  la  maison  P.  Fisch  aîné. 
Les  projets  de  ces  messieurs,  qu'il  nous  a  été  donné  de 
voir  en  photographie,  sont  de  réelle  valeur  et  font  grand 
honneur  à  ces  jeunes  artistes.  Nous  regrettons,  seulement, 


(1)  Voir  Revue f  «904,  p.  452. 


199 

que  leurs  œuvres  restent  inédites,  car  l'Académie  ne  fait 
pas  réduire  et  frapper  en  médailles  les  projets  primés  par 
elle. 

A.   deW. 


Rhegium  Chalcidense  (Reggio  di  Calabria).  — La  Storia 
e  la  Numismatica  dai  tempi preistorici  fino  alla  cittadi- 
nan:{a  romana,  par  DOTT.  PiETRO  Larizza.  Rome, 
1905.  Petit  in-4%  1 18  pp.  et  i5  pi.  photographiques. 

Le  beau  livre  que  nous  présentons  à  nos  lecteurs  débute 
par  une  dédicace  aux  citoyens  de  Reggio  Calabria,  à  qui 
l'auteur  recommande  vivement  l'élude  du  glorieux  passé 
de  leur  ville. 

Cette  éloquente  préface  est  suivie  de  l'histoire  détaillée 
de  l'antique  Calabre,  histoire  qui  constitue  la  première  par- 
tie de  l'ouvrage  dont  nous  nous  occupons. 

Les  faits  historiques  qui  ont  eu  Reggio  pour  théâtre  y 
sont  exposés  et  développés  en  quatre  chapitres  se  rappor- 
tant aux  temps  préhistoriques,  aux  diverses  immigrations 
jusqu'aux  Grecs,  aux  Grecs  et,  enfin,  aux  vicissitudes  de  la 
cité  jusqu'à  la  conquête  romaine. 

Une  liste  des  ouvrages  consultés  par  l'auteur  termine 
cette  première  subdivision  de  l'intéressant  livre  que  nous 
examinons. 

La  deuxième  partie  aborde  la  numismatique  de  Reggio. 

Un  premier  chapitre  traite  de  la  numismatique  grecque, 
greco-sicule  et  italo  grecque,  ainsi  que  des  monnaies  parti- 
cuUères  de  Reggio. 

Un  deuxième  chapitre  étudie  la  série  des  monnaies  de 
Reggio,  que  l'auteur  répartit  entre  quatre  périodes,  com- 
prenant une  ou  plusieurs  époques.  Les  monnaies  y  sont 


200 

soigneusement  décrites  et  leurs  différents  types  judicieuse- 
ment expliqués.  Cette  dernière  partie  se  termine  par  la 
nomenclature  des  ouvrages  auxquels  l'auteur  a  eu  recours 
et,  enfin,  par  une  table  des  matières. 

Quatorze  planches  photographiques  reproduisent  très 
fidèlement  les  monnaies  décrites.  Une  quinzième,  intercalée 
dans  le  texte,  donne  la  reproduction  du  groupe,  relative- 
ment peu  connu,  du  Laoccoon  regginois,  groupe  qui  se 
trouve  dans  le  Musée  de  Reggio  et  en  constitue  une  des 
principales  attractions. 

Le  très  intéressant  livre  du  docteur  Pietro  Larizza  fait  le 
plus  grand  honneur  au  savant  italien  et  sera  lu  avec  le  plus 
vif  plaisir  par  tous  ceux  qui  cultivent  l'étude  si  attrayante 
de  la  numismatique  de  la  Grande  Grèce. 

Quant  à  l'exécution  matérielle  de  l'ouvrage  dont  nous 
venons  de  donner  un  léger  aperçu  à  nos  lecteurs,  elle  ne 
laisse  absolument  rien  à  désirer.  V*®  B.  DE  J. 


M.  Karl  Goetz,  médailleur  à  Munich,  est  un  artiste  de 
grand  talent,  que  de  nombreuses  œuvres  ont  mis  en  évi- 
dence. Toutes  ses  médailles  sont  coulées,  puis  retouchées 
par  lui. 

Sa  dernière  œuvre  est  une  médaille  d'un  curieux  carac- 
tère tant  par  sa  composition  que  par  son  faire,  destinée  à 
commémorer  le  centième  anniversaire  de  la  création  du 
royaume  de  Bavière.  Elle  porte,  au  droit,  un  fort  beau 
portrait  du  prince  Régent,  modelé  avec  une  grande  énergie 
de  louche.  Le  revers  nous  montre  l'arbre  généalogique  des 
rois  bavarois,  depuis  Maximilien  1er  (1806)  jusqu'à  nos 
jours. 

Des  petits  cœurs,  appendus  à  une  branche  et  marqués 


201 


chacun  d'une  initiale,  symbolisent  les  enfants  du  régent 

Luitpold. 

A.  DE  W. 


Un  dernier  supplément,  avec XI  planches,  du  magistral 
ouvrage  de  feu  M.  Dannenberg  :  Die  deutschen  Mûn:(en 
der  Sàchsischen  und  Frànkischen  Kaiser\eit,  vient  de 
paraître,  présenté  au  public  par  M.  Friedensburg. 

Depuis  le  troisième  supplément,  publié  il  y  a  sept  ou 
huit  ans  (1898),  peu  de  monnaies  nouvelles,  pour  notre 
pays,  sont  venues  à  la  connaissance  de  M.  Dannenberg. 
La  Flandre  et  Liège  offrent  cependant  quelques  pièces 
intéressantes  ;  mais  pour  cette  dernière  province,  la  plupart 
des  deniers  sont  tirés  du  supplément  à  la  numismatique 
liégeoise  de  M.  le  baron  de  Ghestret.  Parmi  les  monnaies 
flamandes,  nous  rencontrons  le  denier  d'argent  à  l'étrange 
légende  :  Moneta  Roberti  comitis  hierosolymitani,  dont 
M.  Alvin  a  déjà  dit  un  mot  lors  de  la  dernière  séance  de  la 
Société  belge  de  numismatique.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  précieux 
dans  le  tome  IV  des  monnaies  allemandes  des  maisons  de 
Saxe  et  de  Franconie,  ce  sont  d'excellentes  tables  qui  s'éten- 
dent à  l'ouvrage  entier,  planches  et  texte. 

A.   DE  W. 


JULIUS  Meili,  Bas  Brasîlianische  Geldwesen.  Il  Theil  : 
Die  Mun!;en  des  unabhàngigen  Brasilien,  1822  bis 
1900.  —  Zurich,  1905,  in-40,  XLIV  et  877  pages,  LVIII 
planches.  (Hommage  de  V auteur.) 

M.  Jules   Meili,  membre  honoraire  de  l'Institut  histo- 
rique et  géographique  du  Brésil,  à   Rio-de-Janeiro,  com- 


202 

plèie  par  ce  nouveau  volume  sa  magistrale  étude  sur  la 
numismatique  brésilienne.  Un  premier  volume  avait  été 
consacré  à  la  numismatique  du  Brésil,  colonie  portugaise. 
Un  autre  traite  du  papier  monnaie  (1771-1900);  enfin, 
celui  qui  paraît  fait  l'histoire  de  la  monnaie  du  Brésil 
indépendant.  L'auteur,  en  une  substantielle  préface,  rap- 
pelle les  divers  systèmes  monétaires  qui  se  sont  succédé  : 
l'un,  de  1822  à  i833;  l'autre,  de  i833  à  1846  et  enfin  le 
système  actuel.  Il  donne  des  tableaux  très  complets  des 
poids  et  de  la  valeur  des  diverses  monnaies  successivement 
frappées.  Il  y  ajoute  un  tableau  du  change  sur  Londres. 

Abordant  son  sujet,  l'auteur  étudie  les  deux  empires  et 
la  république,  en  donnant  une  notice  biographique  et  his- 
torique sur  la  période,  l'histoire  monétaire  de  celle-ci  et  la 
description  des  monnaies  Une  partie  particulièrement 
intéressante  du  livre  est  consacrée  aux  imitations  et  falsifi- 
cations. En  appendice,  M  Meili  publie  et  décrit  226  pièces 
de  monnaies  privées. 

De  superbes  planches,  très  nombreuses,  complètent 
l'œuvre  de  M  Meili,  qui  comprend  encore  un  volume  paru 
en  1890,  sur  les  médailles,  décorations,  jetons,  etc.,  concer- 
nant le  Brésil.  Elle  apparaît  ainsi  comme  un  monument  défi- 
nitif aussi  utile  aux  numismates  qu'aux  économistes  et 
dont  il  y  a  lieu  de  le  féliciter. 

G.  B. 


M.  F.  de  Vigne  rapporte  à  la  page  i3  de  son  ouvrage  : 
Mœurs  et  usages  des  corporations  de  métiers  de  la  Belgi- 
que et  du  Nord  de  la  France,  que  «  dans  le  livre  de  la  cor- 
poration des  ceinturonniers  (riemmakers)  de  l'année  1477, 
conservé   aux  archives    de  la   ville    de  Gand,  il    est   dit 


2o3 

que,  lorsque  le  doyen  et  les  jurés  seront  renouvelés,  le 
doyen  encore  en  fonctions  mettra  dans  un  bonnet  autant 
de  gros  qu'il  y  aura  de  membres  présents  à  l'élection  ;  il 
ôtera  du  bonnet  cinq  pièces,  qu'il  remplacera  par  cinq  ^ro5 
d'imitation,  après  quoi  chaque  membre  viendra  séparé- 
ment prendre  une  pièce  dans  le  bonnet  ;  ceux  à  qui  tom- 
beront les  pièces  contrefaites  seront  délégués  au  vote  du 
métier  et  ne  pourront  remplir  aucune  autre  fonction  du- 
rant toute  cette  année.  » 

Qu'étaient  ces  gros  d'imitation?  Des  jetons  au  type  des 
gros  tournois?  Le  texte  ne  le  dit  pas.  Toujours  est-il  que 
les  pièces  contrefaites  devaient  se  rapprocher  assez  des  gros 
authentiques  pour  qu'il  ne  soit  pas  possible  de  les  distin- 
guer au  toucher. 

M.  Mazerolle  a  signalé  jadis  la  fabrication  de  gros  tour- 
nois et  de  deniers  parisis  de  cuivre,  destinés  à  vérifier  l'ou- 
verture des  mailles  des  filets  de  pêche  en  France  (i).  L'em- 
ploi de  faux  gros  à  l'élection  de  certains  dignitaires  de 
corporations,  à  Gand,  n'est  pas  moins  curieuse  et,  bien 
que  le  livre  de  M.  de  Vigne  date  déjà  d'un  demi-siècle, 
nous  avons  cru  bien  faire  de  consigner  le  fait  dans  cette 
Revue,  afin  qu'il  soit  mieux  connu  des  numismates. 

:  A.  DE  W. 


L'assemblée  statutaire  de  la  section  belge  de  la  Société 
hollandaise-belge  des  Amis  de  la  Médaille  d'art  a  eu  lieu, 
le  dimanche  21  janvier,  à  11  heures,  au  Palais  des  Acadé- 
mies, à  Bruxelles,  sous  la  présidence  de  M.  Alph.  de 
Witte.  Une  quarantaine  de  membres  étaient  présents.  C'est 

(1)  Revue  de  numismatique,  1888,  p,  55i. 


204 

par  acclamation  que  le  bureau,  composé  de  M.  A.  de 
Witte,  pre'sident,  Gh.  Le  Grelle,  secrétaire  et  Laloire,  tré- 
sorier, a  été  réélu. 

L'assemblée  a  décidé  ensuite  que  la  prochaine  médaille 
à  frapper  serait  confiée  à  M.  Louis  Dupuis,  médailleur  à 
Anvers,  et  qu'elle  aurait  pour  objet  de  commémorer  le 
décès,  survenu  Tan  dernier,  de  S.  A.  R.  le  comte  de 
Flandre. 

Une  intéressante  question  :  a  Le  droit  d'auteur  en  mé- 
dailles )),  a  été  soulevée  par  MM.  Samuel  et  Devreese. 
Après  une  assez  longue  discussion,  il  a  été  décidé  de 
charger  une  commission,  composée  de  MM.  A.  de  Rois- 
sart,  président  à  la  Cour  d'appel,  Ch.  Le  Grelle,  commis- 
saire des  monnaies,  Gh.  Buis,  O.  Maus,  directeur  de  r^r/ 
moderne^  F.  Dubois,  Gh  Samuel  et  G.  Devreese,  d'exami- 
ner quelle  suite  pratique  il  était  possible  de  donner  aux 
idées  développées  par  MM.  Samuel  et  Devreese. 

L'assemblée,  à  la  demande  de  M.  Maus,  a  aussi  émis  le 
vœu  de  voir  installer  à  la  Monnaie  de  Bruxelles  un  comp- 
toir de  vente  de  médailles,  sur  le  modèle  de  celui  qui  existe 
à  la  Monnaie  de  Paris,  et  qui  donne  des  résultats  aussi 
fructueux  pour  le  gouvernement  et  les  artistes  qu'utiles  et 

agréables  au  public. 

ÉD.  Van  den  Broeck. 


Die  Mun\en  und  Medaillen  der  im  Jahre  1 1 56  gegrîin- 
deten  (seit  i255) Haupt-  und  Residen:{stadt  Munchen  mit 
Einreikung  jener  Stûcke^welche  hierauf  be:{ug  haben. 
—  Systematisch  geordnet  zum  Teil  neu  beschrieben, 
mit  biographisch-historischen  Notizen  und  42  Licht- 
drucktafeln  versehen,  von  JOSEPH  Hauser.  —  Miin- 
chen,  1905.  In-4«>,  xxxil-3i8p. 
Ge  beau  volume,    très  soigné  d'impression,   constitue 


2o5 

l'illustration  numismatique  des  fastes  delà  ville  de  Munich, 
capitale  de  la  Bavière,  Les  1,245  pièces,  commentées  avec 
soin,  sont  classées  méthodiquement,  d'après  leur  nature,  et 
réparties  en  sept  chapitres  consacrés  respectivement  aux 
médailles  se  rapportant  à  la  maison  régnante  de  Wittels- 
bach,  aux  médailles  des  personnages  publics  ou  privés,  aux 
médailles  de  prix,  aux  médailles  religieuses,  aux  monnaies, 
enfin  aux  insignes  officiels  ou  émanant  d'associations  di- 
verses. 

Les  planches,  fort  bien  venues,  reproduisent  les  exem- 
plaires les  plus  caractéristiques  et  constituent  ainsi  un  fort 
utile  complément  au  texte  de  M.  Hauser,  en  mettant  en 
relief  le  caractère  vraiment  artistique  de  quelques-unes  des 
médailles  cataloguées. 

L'ouvrage  est  édité  par  l'auteur  au  prix  de  14  marks  relié, 

12  marks  broché. 

A.    DE   W. 

G.  CastellanI  e  g.  Ceresole,  No^^^e  d'argento  Papa- 
dopoli-Hellenbach.  XXVI II  Luglio  MCMV,  Saggio 
di  una  Bibliografia  nu^iaie  délia  famiglia  Papa- 
dopoîi.  —  Venise,  1905.  Gr.  in-40,  5o  pages,  i  pi. 

Le  numismate  qu'est  le  comte  Papadopoli  devait  son- 
ger à  commémorer  ses  noces  d'argent  avec  la  baronne 
Hélène  Hellenbach  par  la  frappe  d'une  médaille  commé- 
morative.  Cette  médaille  représente  à  l'avers  les  bustes 
des  deux  jubilaires  et,  au  revers,  les  armoiries  de  leurs 
familles. 

A  celte  occasion,  MM.  Castellani  et  Ceresole  ont  dressé 
la  bibliographie  de  tous  les  écrits  de  circonstance,  qu'ils 
analysent,  nés  à  l'occasion  de  mariages  célébrés  au  XIX* 
siècle  dans  la  famille  Papadopoli.   Cette  bibliographie  est 


2o6 

intéressante,  parce  qu'elle  nous  montre  à  la  fois  une  tradi- 
tion de  famille  et  des  mœurs  nationales  fort  différentes  des 
nôtres.  L'ouvrage  comprend  un  tableau  généalogique  et 
une  table  très  complète  des  noms  cités.  Il  est  traité  scien- 
tifiquement et  édité  avec  luxe. 

G.  B. 


MÉDAILLES  DE  LOUIS  XIV  ET   DE    LOUIS  XV 
OFFERTES  EN  PRÉSENTS. 

Le  livre  des  collectionneurs^  publié  en  i885  par 
M.  Maze-Senzier,  renferme  la  liste  des  présents  offerts  par 
les  Rois  de  France  depuis  1662  jusqua  la  fin  du  règne  de 
Louis  XVI  à  divers  personnages  politiques  français  ou 
étrangers.  Cette  liste,  dressée  d'après  des  documents  iné- 
dits conservés  aux  archives  des  Affaires  étrangères,  renferme 
des  renseignements  qui  ne  sont  pas  sans  intérêt  pour  la 
numismatique.  Comme  M.  Maze-Senzier  n'a  pas  compris 
au  nombre  des  collectionneurs,  dont  il  s'occupe,  les  curieux 
des  monnaies  et  médailles,  son  livre  est  peu  connu  de  nos 
confrères;  nous  croyons  donc  bien  faire  d'extraire  de  la 
liste,  dont  nous  venons  de  parler,  les  articles  qui  peuvent 
leur  être  utiles  à  connaître  : 

1677.  10  avril.  —  Envoyé  au  M'*  de  Béthune,  ambassa- 
deur à  Varsovie 12  médailles  d'or  du  Roi. 

De  1678  à  1688.  —  Les  députés  de  Genève,  Fabryet, 
Lecet,  Tremblay,  Chapeau-Rouge,  de  la  Rue  et  Lefort 
reçoivent  chacun  une  médaille  d'or  de  i,5oo  liv. 

1680.  Juin.  —  Au  sieur  Pornet,  maître  charpentier  de 
Rochefort,  une  médaille  d'or.  220  liv. 

1684.  —  A  Tambassadeur  d'Alger  et  à  sa  suite  ....  des 
médailles. 


207 

1687.  5  mai.  —  Au  sieur  Girolamo  Venier,  ambassadeur, 
une  médaille  d'or. 

2  décembre.  —  Aux  envoyés  de  Tripoli,  des  médailles 
d'or. 

1693.  29  juillet.  — A  un  matelot  de  Dunkerque,  pour 
action  d'éclat,  une  médaille  d'or. 

1699.  —  A  M.  Erizzo,  ambassadeur  de  Venise,  une 
médaille  d'or. 

1701.  Mars.  —  Aux  sieurs  Mallet  et  Masson,  maîtres 
constructeurs  de  vaisseaux  au  port  de  Rochefort,  2  mé- 
dailles d'or,  264  liv. 

i5  mars.  —  A  M.  Pizani,  ambassadeur  de  Venise, 
une  médaille. 

6  juin.  —  A  un  maître  d'équipage  pour  fait  de  guerre, 
une  médaille  d'or.  i38  liv. 

1704.  i5  juillet.  —  A  l'envoyé  de  Tripoli,  une  médaille 
d'or. 

1 1  octobre.  —  Au  M^s  de  Villefranche,  député  du 
Comtat  d'Avignon,  une  médaille  d'or. 

1705.  Mars.  —  Au  marquis  Rinuccini  un  médaillier  de 
l'Histoire  du  Roi,  de  280  médailles,  dont  7  d'or  et  les  autres 
d'argent.  2,874  liv. 

6  juin.  —  A.  M.  le  nonce  extraordinaire,  Lorenzo 
Fieschi,  un  médaillier  de  l'Histoire  du  Roi,  composé  de 
86  médailles  d'or  et  de  igS  d'argent.  i2,o65  liv. 

—  A.  M.  de  Beauveau,  un  médaillier  composé  de  7  mé- 
dailles d'or  et  de  276  d'argent.  3,223. 

3  octobre.  —  A  M.  de  la  Jamaïque,  envoyé  extraor- 
dinaire, i5o  médailles  de  l'Histoire  du  Roi,  dont  40  d'or  et 
106  d'argent  (sic).  6,o36  liv. 

17  décembre.  —  Au  O^  d'Aguilar,  capitaine  des  gardes 
du  Roi  d'Espagne,  un  médaillier  de  l'Histoire  du  Roi. 
6,007  liv. 


2o8 

1706.  —  Mai.  Au  S'  Frugnet,  capitaine  de  navire  de 
S^  Malo,  une  médaille  d'or. 

Juin.  —  Au  sieur  Ducoudray,  autre  capitaine  de  navire 
de  Saint-Malo,  une  médaille  d'or.  23o  liv. 

—  Au  chef  des  sauvages,  à  Benaquis  (Canada),  pour 
lors  à  Paris,  une  chaîne  et  une  médaille  d'or.  218  liv. 

1707.  36  février.  —  Au  sieur  de  Lenoncourt,  envoyé 
extraordinaire  de  Lorraine,  un  médaillier  de  l'Histoire  du 
Roi.  3,259  liv. 

—  10  avril.  —  A  M.  Slrozzi,  un  médaillier  de  l'Histoire 
du  Roi.  3,329  liv. 

—  Août.  —  Au  M's  de  Montaigu,  député  du  Comtat 
d'Avignon,  une  médaille  d'or. 

—  4  octobre.  —  Au  M^'  Panciatici,  envoyé  extraordi- 
naire de  Toscane,  un  médaillier  de  l'Histoire  du  Roi. 
3,391  liv. 

1708.  janvier.  —  Au  capitaine  Laigle,  une  médaille  d'or. 
—  A  M.  Tiepolo,  ambassadeur  de  Venise...,  une  médaille 
d'or. 

i3  août.  —  Au  C^de  Trussi,  un  médaillier  de  l'Histoire 
du  Roi.  3,566  liv. 

1709.  10  mai.  —  Au  sieur  Chapelle,  maître  constructeur 
de  vaisseaux  à  Toulon,  une  médaille  d'or.  180  liv. 

Juin.  —  Au  sieur  Levasseur,  capitaine  d'un  navire  mar- 
chand de  la  Rochelle,  une  médaille  d'or.  326  liv. 

1 1  octobre.  —  Au  G**  Gentile,  envoyé  de  Gênes,  un 
médaillier  de  l'Histoire  du  Roi. 

1710.  4  avril.  —  Au  comte  de  Beauveau,  envoyé  extra- 
ordinaire de  Lorraine,  283  médailles  de  l'Histoire  du  Roi. 
3,292  liv, 

i^r  juin.  —  Envoyé  au  M'»  de  Vaudreuil,  lieutenant  au 
Canada,  quarante   médailles  d'argent,    représentant  la 


209 

famille  royale,  pour  faire  présent  à  des  sauvages. 
Sj/^liv. 

16  août.  —  Au  sieur  Barnières,  capitaine  corsaire  à  la 
Martinique,  une  médaille  d'or  de  la  famille  royale. 
i3i  liv. 

i'""  septembre.  —  Au  sieur  Lambessy,  un  médaiilier. 
3,278  liv. 

171 1.  28  septembre.  — Au  sieur  Besnard,  capitaine  d'un 
navire  marchand  à  la  Rochelle,  pour  fait  de  guerre,  une 
médaille  d'or,  représentant  la  famille  royale. 

24  octobre.  —  Au  W^  Sforza  Soligni,  envoyé  extraordi- 
naire de  Parme,  un  médaiilier  de  287  médailles,  en  partie 
de  l'Histoire  du  Roi.  3,071  liv. 

2  novembre.  —  Au  sieur  Justiniani,  envoyé  de  la  reine 
douairière  d  Espagne,  un  médaiilier  de  160  médailles. 
1,95.2  liv. 

17 12.  3  février.  —  Au  sieur  d'Albizi,  envoyé  extraordi- 
naire de  Toscane,  un  médaiilier  de  l'Histoire  du  Roi. 
3,555  liv. 

1*""  avril.  —  Au  sieur  Gubervilliers,  envoyé  extraordi- 
naire de  Lorraine,  un  m'édaillier  de  l'Histoire  du  Roi. 

7  mai.  —  Au  M^^  de  Montéro,  envoyé  de  la  reine  douai- 
rière d'Espagne,  i5o  médailles,  dont  7  d'or  et  143  d'argent. 
2,247  ^^v- 

12  septembre.  —  Au  sieur  Augier,  capitaine  particulier 
de  Marseille,  pour  fait  de  guerre,  une  médaille  d'or  repré- 
sentant la  récompense  de  la  marine.  2o3  liv. 

171 3.  Janvier.  —  Au  chevalier  de  Gondi,  envoyé  extra- 
ordinaire de  Toscane,  287  médailles  de  l'Histoire  du  Roi. 
3,307  liv. 

Au  capitaine  Mathieu  Cardon,  de  Dunkerque,  une  mé- 
daille d'or.  195  liv. 


2IO 


12  mai.  —  Au  sieur  Larinus,  capitaine  corsaire  de  Dun- 
kerque,  une  médaille  d'or.  295  liv. 

17 14.  22  juin.  —  Au  S^  Goslinga,  ambassadeur  extra- 
ordinaire des  États  (Pays-Bas),  un  médaiilier  de  240  mé- 
dailles de  l'Histoire  du  Roi,  dont  93  d'or  et  147  d'argent. 
I2,3i5  liv, 

171 5.  3o  avril  et  22  mai.  —  Envoyé  au  comte  du  Luc, 
ambassadeur  en  Suisse,  pour  être  distribuées  aux  dépu- 
tés des  cantons  catholiques,  qui  ont  renouvelé  V alliance 
avec  le  Roi,  100  médailles  d'or  avec  leurs  chaînes  et  32  mé- 
dailles d'argent,  87,239  liv. 

1717.  27  juillet.  —  Donné  à  Giberto,  navigateur  de 
Monaco,  une  médaille  d'or  représentant  d'un  côté  S.  M., 
et  de  l'autre  le  duc  d'Orléans,  régent.  228  liv. 

20  octobre.  —  Au  chevalier  d'Orléans,  s'en  allant  à 
Malte,  6  médailles  d'or  représentant  d'un  côté  S,  M.,  et  de 
l'autre  le  duc  d'Orléans.  i,52i  liv. 

26  décembre.  —  Donné  au  sieur  Arouet,  en  considéra- 
tion dune  tragédie  qu'il  a  faite  sur  le  sujet  d'Œdipe,  une 
médaille  d'or  représentant  d'un  côté  S.  M.,  et  de  l'autre  le 
duc  d'Orléans,  Régent.  6y5  liv. 

1738.  Mai.  — A  l'auditeur  de  M.  Detei,  ci-devant  nonce 
du  Pape,  six  médailles  d'or  de  l'Histoire  du  Roi.  1,509  liv. 

1739.  i3  septembre.  —  Au  O"  de  Schulembourg,  envoyé 
extraordinaire  du  roi  de  Danemark,  une  suite  de  66  mé- 
dailles de  l'Histoire  du  Roi  et  du  Royaume  de  France. 
5,672  liv. 

1740.  16  mars.  —  Au  secrétaire  du  marquis  de  la  Mina, 
ambassadeur  d'Espagne,  une  médaille  d'or.  665  liv. 

1742.  20  novembre.  —  Au  comte  Poniatowski,  58  mé- 
dailles d'or  de  l'Histoire  du  Roi.  11,587  liv.  —  Le  médaii- 
lier en  bois  d'amarante  par  Benoisl  Chéré.  240  liv. 


211 

1743.  —  A  l'auditeur  du  nonce,  une  médaille  d'or. 

1745.  —  A  M.  Diedo,  ambassadeur  de  Venise  par  inté- 
rim, une  suite  de  22  médailles  d'or  de  l'Histoire  du  Roi, 
avec  une  cassette  de  velours.  5,6 1 5  liv. 

1746.  27  juillet.  —  Au  comte  de  Woronzoff,  90  mé- 
dailles d'or  et  un  médaillier.  io,5o6  liv. 

i5  octobre.  —  Au  secrétaire  du  Prince  de  Campo  Flo- 
rido,  ambassadeur  extraordinaire  du  roi  d'Espagne,  une 
médaille  d'or. 

1747.  —  A  l'occasion  du  second  mariage  du  dauphin 
avec  Marie-Joséphine  de  Saxe,  des  médailles  furent  distri- 
buées aux  officiers  et  aux  personnages  de  second  ordre  de  sa 
suite. 

1749.  7  mai.  —  A  M  de  Vanhoey,  ambassadeur  de  Hol- 
lande, 70  médailles.  14,102  liv. 

1755.  Mars.  —  A  M.  de  Ruvigny  de  Cosne,  secrétaire  de 
l'ambassade  du  G*®  d'Allemarle,  une  médaille  d'or. 

1757.  —  Remis  par  le  M^^  de  L'Hôpital,  ambassadeur  en 
Russie,  au  C'e  de  Woronzow,  chancelier  de  l'Impératrice, 
un  médaillier  composé  de  i5o  médailles  d'or.  29,986  liv. 

—  5  février.  —  Au  8°»  de  van  Eyck,  envoyé  extraordi- 
naire de  l'électeur  de  Bavière,  un  médaillier  garni  de 
70  médailles  d'or.  16,595  liv. 

1760.  19  novembre,  —  A.  M.  Golloredo,  l'Histoire  du 
Roi,  composée  de  90  médailles  d'or.  18,116  liv. 

Sous  Louis  XVI,  il  n'est  plus  guère  question  de  médailles 
offertes  en  don. 

Nous  nous  permettrons  d'attirer  tout  particulièrement 
l'attention  de  nos  lecteurs  sur  les  quelques  paragraphes  que 
nous  avons  soulignés,  entre  autres  sur  ceux  où  il  est  ques- 
tion de  médailles  données  aux  chefs  sauvages  du  Canada, 
aux  délégués  des  cantons  suisses,  à  Voltaire,  etc.,  etc. 

A.  DE  W. 


212 


SOMMAIRE  DES   PUBLICATIONS   PÉRIODIQUES. 

ALLEMAGNE.   -    Berliner  Mûn\blàtt€r,WY\,  n^  /^^. 

—  Emil  Bahrfeldt.  Hat  der  Grosse  Kurfûrsl  in  Stettin 
Munzen  prâgen  lassen?  —  Nachtrâge  zu  Dannenberg's 
«  Die  deutschen  Munzen  der  sâchsischen  und  frânkischen 
Kaiserzeit  ».  Band  I  bis  III.  —  D»"  E.-J  HaEBERLIN. 
Zum  corpus  numorum  aerisgravis.  Die  Systemalik  des 
âltesien  Rômischen  Mûnzwesens.  —  E.  B.  Die  Munzen 
und  Medaillensammlung  in  der  Marienburg.  —  Berechnet 
Bûchlein  von  MDXXX.  —  Neue  Munzen  und  Medaillen. 

—  Collections.  —  Varia.  ' 

N049.  — Emil  Bahrfeldt.  DerStadtStetlin  beabsich- 
tigte  Mûnzprâgung  im  Jahre  1680.  —  J.-V.  KULL.  Der 
Hâlbling  oder  Heller  in  Bezug  auf  Bayern.  —  Miinzen- 
funde.  —  Procès-verbaux.  —  Bibliographie. 

N«  5o.  —  Emil  Bahrfeldt.  Erzbischof  Albrecht  von 
Magdeburg,  nicht  Herzog  Albrecht  I  v.  Sachsen.  — 
Christian  Lange.  Nachrichten  liber  die  Schleswig-Hol- 
steinisch  gottorpischen  Mûnzstâtten  u.  deren  Beamie.  — 
D»'  E.-J.  Haeberlin.  Zum  corpus  numorum  aerisgravis. 
Die  Systematik  des  âltesten  Rômischen  Mûnzwesens.  — 
P.-Ernst   Sghmitz.  Privatmijnzen  der   Insel  Madeira. 

—  Berechnet  Bûchlein  von  MDXXX.  —  Mélanges.  — 
Procès-verbaux. 

Blàtter  fur  Mûnifreunde,  igoS,  n*»  11-12.  —  Die 
Tâiigkeit  der  englischen  Munzen  und  die  Weltmiinzung 
des  Jahres  1904.  —  H.  B.  Zur  Schwarzbûrgischen  Mûnz- 
kunde,  —  Merowinger  Triens  des  «  Theuderius  Moneta- 
rius  ».  —  Hohlpfennig,  vermutlich  aus  der  honsteinischen 
Mùnzstâlte  Greussen.  —  H.  B.  Zu  den  Brakteatenfunden 


2l3 

vonKaufungen,  Effelder  und  Rockstedt.  —  P.WeINMEIS- 
TER.  Die  ganzen  und  halben  Petrus-Albus.  —  H  B.  Ver- 
mutlich hessischer  Hohlpfennig.  —  H.  B.  Fâlschung  eines 
Kipperzwôlfers  von  Hohengeroldseck,  —  Neue  Mûnzen 
und  Medaillen.  —  Mûnzfunde.  —  Varia. 

1905,  n"  I.  —  H.  B.  Ehrenrettung  einer  Munze  des 
Grafen  Adolf  III,  von  Holstein  und  Schaumburg.  — 
H.  B.  Aus  einem  fiânkischen  Pfennigfunde.  —  H.  B. 
Wittenpfennig  des  Hayo  Harles  von  Jever.  —  Neue 
Mûnzen  und  Medaillen.  —  Modernes  Geld-  und  Mûnz- 
w^esen.  —  Varia, 

Frankfurter  Mûn^^^eitung,  n^  60.  —  F  JOSEPH.  Der 
Ladenburger  Mûnzfund.  —  Neue  Mûnzen  und  Medaillen. 
—  Varia. 

N**6i.  —  NESSEL.  Die  âltesten  Hagenauer  Mûnzen.  — 
G.  Layh.  Die  Emil  Fieser-Medaille.  —  Varia. 

N«  62.  —  P.  Joseph.  Ueber  einige  Echternacher  De- 
nare.  —  P.  JOSEPH.  Der  Pfennigfund  von  Kerzenheim.  — 
LOCKNER.  Der  Ladenburger  Mûnzfund.  —  D^  AHRENS. 
Ueber  einige  Kippermûnzen.  —  P.  JOSEPH.  Ueber  einige 
«  Schnuren  ».  —  P.  JOSEPH.  Ueber  einige  Medaillen  von 
Prof.  R.  Mayer.  —  Varia. 

AUTRICHE.  —  Monatsblatt  der  numismatischen  Gesell- 
schaft  in  Wien.  —  No  269.  —  D^  A.  LUSCHIN  VON 
EBENGREUTH.AllgemeineMûnzkundeundGeldgeschichte 
des  Mittelalters  und  der  neuen  Zeit,  compte  rendu  par  D' 
JosefScholZ.  —  Procès-verbaux  de  séances.  —  Comptes- 
rendus. 

N°  270.  —  Major  GUSTAV  RiCHTER.  Reiseeindrûcke 
in  Nordafrika.  —  Procès-verbaux.  —  Comptes  rendus. 

Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft  fur  Mun^-  und 


214 

Medaillenkunde.  I.  —  N«"  9  et  10.  —  J.  Themessl.  -- 
Ein  unbekannter  einfacher  Taler  VI  fur  Kârnten.  —  Blas- 
CHEK.  Gesellschafisausflug  nach  Stift  Zwettl.  —  JOSEF 
FisCHHOF.   Medaillen  auf  Astronomen  und  Astronomie. 

—  Varia.  —  Blaschek.  Die  Moderne  Médaille. 

N"  II.  —  Reimer.  Die  Médaille  in  der  Kunstausstei- 
lung  des  Albrecht  Dûrer-Vereins,  11  Nov.  1905-6  Janv. 
1906.  —  JoSEF  FiSGHHOF.  Medaillen  auf  Astronomen 
und  Astronomie.  —  Varia.  —  BLASCHEK.  Die  moderne 
Médaille. 

Zeitschriftfûr  Mûn:{'  und  Medaillenkunde.  I.  2  Heft. 

—  V.  HôFKEN.  Niimismatische  Denkmale  auf  den  Pro- 
testantismus  in  Oesterreich.  —  Renner.  Oesterreichische 
Mûnzen  aus  der  Zeit  Rudolfs  von  Habsburg.  —  R.  V. 
HôFKEN.  Eine  TheresianischeGnadenmedaille.  —  FREïH. 
V.  Helfest.  Oesterreichische  Mûnzen  und  Geldzeichen, 
Medaillen  und  Jetons  von  den  Jahren  1848  und  1849  — 
Comptes  rendus. 

Belgique.  —  La  Galette  numismatique,  lo'anne'e. — 
N"  i.  —  V. Tourneur.  Une  imitation  gauloise  (?)dutélra- 
drachme  d'Athènes,  —  FRÉD.  ALVIN.  La  collection  Sur- 
mont de  Volsberghe  au  Cabinet  des  médailles  de  Bruxelles. 

—  Bibliographie.  —  Varia. 

N"2. —  Ch.Gilleman.  La  médaille  commémorative  de 
la  pose  de  la  première  pierre  des  écluses  de  Slykens  (1672). 

—  ÉD.  VandEN  BrOECK.  Numismatique  bruxelloise. 
Recherches  sur  les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles  posté- 
rieurs à  la  charte  de  1421  (7e  article),  —  JEAN  JUSTICE. 
Le  graveur  P.-J.-J.  Tiberghien.  Notes  €t  errata.  —  Une 
décoration  nouvelle.  —  Bibliographie.  — Ventes.  —  Varia. 

N»  3.  —  ÉD  Vanden  Broeck.  Recherches  sur  les  jetons 


2l5 

des  receveurs  de  Bruxelles  postérieurs  à  la  charte  de  1421. 

—  V.  Tourneur.  Notes  de  numismatique  liégeoise.  — 
J.  Justice.  Patagon  des  archiducs  Albert  et  Isabelle 
frappé  à  Maestricht.  —  Variétés. 

N»  4.  —  A.  DE  WiTTE.  Le  graveur  Théodore-Victor 
van  Berckel,  Essai  d'un  catalogue  de  son  oeuvre.  — 
Variétés 

États-Unis  d'Amérique.  —  American  Journal  oj 
Numismatics,  XL.  no  2.  —  FRANK  SHERMAN  BENSON. 
Ancient  greek  coins  :  XVI,  Sicily,  6.  —  Some  undescribed 
Mexican  pièces.  —  Georgk  N.  Olcott,  Ph.  1).  Notes 
on  Roman  coins.  Medal  of  ihe  New-Hampshire  Society  of 
the  Cincinnati.  —  Corrélation  between  postage  stamps 
and  coins.—  Medal  in  honor  of  Andrée. —  D''HORATIO-R. 
Storer.  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of 
the  science  of  medicine.  —  W.-T.-R.  MARVIN.  Masonic 
medals.  —  An  early  medal  relating  to  America.  — Wam- 
pun  «  Moons  « .  —  Varia.  —  Nécrologie. 

France.  — Revue  numismatique,  4*  série, t.  IX,  4*  trim. 

—  A.  DieudoNNÉ.  Monnaies  grecques  récemment 
acquises  parle  Cabinet  des  médailles.  — J  MAURICE. 
L'iconographie  par  les  médailles  des  empereurs  romains 
de  la  fin  du  IIP  et  du  IV^  siècle.  —  P.  Valtin.  Médailles 
de  Danaé,  par  Leone  Leoni.  —  C^^  DE  Castellane. 
Denier  inédit  des  comtes  de  Saint-Pol.  —  R.  MOWAT. 
Médaille  française  du  Risorgimento  italiano?  —  A.  Blan- 
CHET.   La  corporation  des  monnayeurs  parisiens  en  1794. 

—  Chronique. —  Nécrologie. —  Bulletin  bibliographique. 
Galette  numismatique,  1905,  2''liv.  —  F.  Mazerolle. 

Le  commandant  R.  Mowat.  Biographie  et  bibliographie 
numismatiques.  —  C.  PiTOU.  Vue  du  Palais  du  temps  de 


2l6 

Philippe  le  Bel,  d'après  un  jeton  du  XI V*'  siècle.  — 
P.  Bordeaux.  Les  jetons  et  les  épreuves  de  monnaies 
frappés  à  Paris,  de  i553  à  i56i,  pour  Marie  Stuart.  — 
Raimbault.  Un  numismaiiste  peu  connu,  Machault 
d'Armenonville.  —  F.  MazerollE.  Inventaire  des  poin- 
çons et  des  coins  de  la  Monnaie  des  médailles.  —  Comptes 
rendus.  —  Périodiques.  —Nouvelles  diverses. 

Grande-Bretagne.  —  Spink  and  Son' s  Monthly 
Numismatic  Circular  :  XIV.  N°  iSj.  —  Inedited  coins, 
LXV.  —  Rev.  A.-W.  Hands.  Common  Greek  coins  : 
Magna  Graecia  :  Tarentum,  III.  —  L.  FORRER  Biogra- 
phical  notices  of  medallists  (Lauer-Lauffer).  —  G.  W. 
Notes  on  War  Medals.  —  Comptes  rendus.  —  Bibliogra- 
phie. —  Ventes.   -  Catalogues. 

N**  i58.  —  Rev.  A.  W.  Hands.  Common  greek  coins  : 
Magna  Graecia  :  Tarentum,  IV.  —  L.  FORRER.  Biogra- 
phical  notices  of  medallists.  (Lauffer-Lazari),  —  Varia. 
—  Reviews.  —  Comptes  rendus.  ~  Bibliographies.  — 
Catalogues. 

N**  159.  —  E.  ZaY.  Inedited  coins  LXVI  :  Numisma- 
tique coloniale.  Piastres  percées.  —  Rev.  A.-W.  HaNDS. 
Common  greek  coins  :  Tarentum,  V.  —  L.  FORRER. 
Biographical  notices  of  medallists.  (L.-B.-Legrand.)  — 
Fr.  Jaennicke.  Urbs  Roma  once  more.  —  Prof.  R.  Na- 
DROWSKI.  Hausmarken  auf  Mûnzen  und  mûnzariigen 
Gepràgen.  —  C.  W.  Notes  on  War  Medals.  —  Bibliogra- 
phie. —  Ventes.  —  Trouvailles.  —  Catalogues, 

The  Numismatic  Chronicle,  igoS,  IV.  -  WarwicK 
WrOTH.  The  earliest  Parthian  coins  :  A  reply  to  sir 
Henry  Howorth.  —  WARWICK  Wroth.  Select  greek 
coins  in  the  British  Muséum. —  J.  G   MiLNE.  Roman 


217 

coin  moulds  from  Egypt.  —  H  -A  Grueber  A  find  of 
coins  of  Stephen  and  Henri  II  at  Awbridge,  near  Romsey. 
—  Lionel  M.  Hewlett.  Anglo-GalHc  Coins.  —  H. -F. 
AMEDROZ.  The  Assumption  of  ihe  title  Shahanshâh  by 
Buwayhid  Rulers.  —  Mélanges. 

Hongrie.  —  Num^matikai  Kô^làny,  V.  i'«  livr.  — 
Edmond  Gohl.  Trouvailles  de  monnaies  gauloises  à 
Valem  Szentvid.  —  GABRIEL  DE  Halasz.  Assignats  de  la 
ville  de  Dobrina.  —  Edm.  Gohl.  Médaille  aux  armes  de 
Sigismond  Weltzer  et  de  sa  femme  Sophie  Sali.  —  BEN- 
JAMIN Zsoldos.  Signe  monétaire  M. -M.  —  GABRIEL  DE 
Halasz.  Ducats  frappés  à  Abrudbamja.  —  Edm.  Gohl. 
Le  cabinet  royal  de  médailles  à  Berlin.  —  VICTOR  Ker- 
TAY.  Trouvailles  près  d'Eger.  —  EDM.  GOHL.  Médailles 
rares.  —  Varia. 

Italie.  —  Bolletino  di  numismatica  e  di  arte  délia 
Medaglia  :  III.  —  N**  5.  —  ALBERTO  SiMONETTI.  Nu- 
mismatica délia  Magna  Grecia;  2®  Numismatica  caulo- 
niate.  —  P.  MONTI,  L.  Laffranghi.  La  data  di  conia- 
zione  délie  monete  di  Elena  sulla  zecca  di  Antiocha.  — 
L.  L.  Correzione  ail  articolo  Sulle  falsificazioni  imperiali 
romane.  —  Medaglistica.  —  Varia. 

N«  II,  —  P.  MoNTi.  L.  Laffranghi.  Le  ultime 
monete  degli  imperatori  Diocleziano  e  Massimiano.  — 
DoTT.  EddÉ.  Les  trouvailles  des  trésors  monétaires  en 
Egypte.  —  Giovanni  Donati.  Dizionario  dei  motti  e 
leggende  délie  monete  ilaliane.  —  GlAGINTO  CERRATO. 
Un  quattrino  inedito  per  la  zecca  di  Casale.  —  Varia. 

N''  12.  —  G.  Dattari.  11  peso  normale  délie  monete  di 
bronzo  délia  Riforma  e  quelle  dell'  epoca  Constantiniana 
battute  in  Alessandria.  —    DOT T.  EddÉ.   Les  trouvailles 


2l8 

des  trésors  monétaires  en  Egypte  (cont.  et  fin.)  —  GIO- 
VANNI Don  ATI.  Dizionario  dei  motti  e  leggende  délie 
monete  italiane.  —  Medaglistica.  — Varia. 

IV.  N-  I.  —  La  Direzione  e  La  Redazione.  Inco- 
minciando  il  quarto  anno  di  vita  dei  Bollettino.  —  P. 
MONTI.  Contributi  al  «  Corpus  »  délie  monete  imperiali. 

—  G.  Grillo.  Testone  inedito  per  Ancona.  —  S.  RiCCI. 
Congresso  artistico  internazionale  délie  monete  antiche. 

—  Varia. 

Rassegna  Numismatica.  H.  N»  6.  —  La  Direzione. 
Dopo  due  anni.  —  FURIO  LENZI.  Per  la  storia  délia 
moneta  italiana.  —  G.  Dattari.  Le  monete  cosidette  im- 
biancate  oppure  stagnate.  —  FURIO  LENZI.  Recensioni  : 
Una  Medaglia  dei  Bembo  da  attribuirsi  à  Gellini.  — 
Comptes  rendus.  —  Varia. 

Rivista  italiana  di  numismatica,  XVIII,  IV.  —  Fr. 
Gnecchi.  Appunti  di  numismatica  Romana  :  LXXIL  Un 
nuovo  (?)  medaglione  d'Albino.  —  LXXIII  :  Unico  e 
nuovo  (?)  medaglione  di  Pertinace  nel  R.  Museo  Archeolo- 
gico  di  Bologna.  —  L.  Naville.  Monnaies  inédites  de 
Tempire  romain.  —  G.  RUGGERO.  Annotazioni  numis- 
matiche  italiane  :  IX.  Le  monete  di  Teramo.  X.  Circa  la 
Monetazione  Aquilana  dei  XVI  secolo  ;  XI.  Circa  le  monete 
Asresi  con  leggenda  comunale.  —  Ercole  GNECCHI. 
Appunti  di  numismatica  italiana.  XIX.  Un  quattrino  di 
Caterina  Riano  Sforza,  Signora  di  Forli.  —  Opère  nu- 
mismatiche  di  Carlo  Kunz.  —  Chronique.  —  Varia. 

Pays-Bas.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Neder- 
landsch  Genootschap  voor  munt-  en  penningkunde, 
i4«  année,  i"  iivr.  —  W.-K.-F.  ZWIERZINA  Neder- 
landsche  penningen,  1864-1898.   Deel   III,  1890-1898.  — 


219 

DrC  HOITSEMA.  Een  muntrelief-meter.  —  M.  DE  Man. 
Tweederde  groot  van  Reinald  II,  graafvan  Gelre,  methet 
opschrift  :  «  Moneta  Gandensis  »  —  Procès-verbaux.  — 
Varia. 

Suède.  —  Numismatiska  Meddelanden  utgifna  af 
Svenska  Numismatiska  forening-en,  XVI.  —  T.- G  Ap- 
PELGREN.  Konung  Gustaf  I  :  s.  Mynt. 


220 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE. 


LISTE  DES  OUVRAGES  RKÇUS  PENDANT  LE  1«  TUIMKSTRK  1906. 


Avis  Important  :  Lc«  publications  el  len  donii  denCliién  à 
lu  Jioclété  lioiveiit,  sniiM  exception,  être  adrcMMéM  à  M.  G. 
BlKWOod)  blbllotlièque  de  In  Société  royale  de  nunilnnin- 
tique,  au  l*alal«  des  j%cadénilei«,  à  llruxelleM. 


Ouvrages  périodiques. 

Allemagne.  —  Berliner  Mûn^blâtter,  XXVI,  n^s  48.  49  et  5o.  — 
Blàtterfûr  Mûnjfreunde,  igo5,  n°*  11/12;  1906,  n"  1. 

Autriche.  —  Monatsblatt  der  Numismatischen  Geseîlschaft  in  Wietiy 
no«  269  et  270. —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Geseîlschaft  fur  Mûnif- 
und  Medaillenkunde,  I,  n"  9,  jo  et  1 1 . 

Belgique.  —  Archives  belge$,  -7*  année,  W'g  et  10;  8^  année,  n"  1.  — 
La  Ga jette  numismatique^  io«  année,  n'^^  1,  2,  3  et 4.  -  Bulletin  delà 
Société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Gand,  1 3«  année,  nos  j^  g  et  9. 
-  Cercle  archéologique  d'Enghien  :  Annales,  V'I.S*'  liv.  —  Société 
archéologique  de  Namur  :  Annales,  XXVI,  i^e  liv.  et  rapport. — 
Analectes  pour  servir  à  l'histoire  ecclésiastique  de  la  Belgique, 
3«  série,  I.  4«  liv.  -  Annales  du  Cercle  archéologique  de  Mans: 
t.  XXXIV,  —  Bulletin  des  Commissions  royales  d'art  et  d'archéolo- 
gie, 43«  année,  0*89  et  10.  —  Revue  bibliographique  belge,  XVII, 
no  II.  —  Inventaire  archéologique  de  Gan.i,  fasc.  XXXIX.  —  Aca- 
démie royale  :  Bulletin  des  classes,  1903,  no*9à  11.  —  Société  ver- 
viétoise  d'archéologie  et  d'histoire  :  Bulletin,  Vl«  vol  ,  1"  trim.; 
Chronique, n»  1 . —  A nnales  de  la  Société d'a-chéologie  de  Bruxelles, 
XIX.  liv.  III  et  IV. 

lÉtalw-Ualii  (d'.taiériquedu  Word). —  American  Journal 0/ Numis- 
matics,\L,  n»  2.  —  The  American  Numismatic  and  Archaeological 
Society  of  New-York  City  :  Annuaire  de  igoS. 


221 

France.  —  Annales  de  VEst  et  du  Nord,  i^"  année,  nos  2,  3  et  4.  — 
Bulletin  de  correspondance  hellénique,  XXIX,  n^  9  à  12.  —  Poly- 
biblion  :  partie  littéraire,  2«  série,  LXII,  5«  et  6«  liv.  ;  id.,  2*  série, 
LXIII,  !«  liv.;  partie  technique,  2«  série,  XXXI,  ii«et  i2Miv.; 
id.,  2*  série,  XXXJI,  1"  liv.  -  Bulletin  de  la  Société  nationale  des 
Antiquaires  de  France,  igoD,  3«  trim.  —  Revue  numismatique ^ 
4*  série,  IX,  4e  trim.  —  Bulletin  trimestriel  de  la  Société  de  Borda 
{Dax),XXX,  4e  trim. 

Grande-Brefagiie.  —  Spink  and  Son's  Monthly  Numismatic  Circu- 
lar,  XIV,  nos  i5y,  i58et  iSg.  —  The  Numismatic  Chronicle,  igoS, 
part.  IV. 

Hongrie. —  Société  archéologique  croate  et  Musée  national  :  Anna- 
les, VIII,  1905.  —  Numi:{matikai  Kô^lôny,  V,  1906,  f^liv. 

Italie.  —  Bollettino  di  Numismatica  e  di  arte  délia  Medaglia,  III, 
nos  5,  y,  1 1  et  1 2  ;  IV,  n»  1 .  -  Bollettino  del  Museo  civico  di  Padova, 
VIII,  nos  2  et  5.  —  Rassegna  Numismatica,  II,  n"  6.  —  Rivista 
italiana  di  Numismatica,  XVIII,  fasc.  IV. 

Luxembourg.  —  Ons  Hemecht,  ii^  année,  12e  liv.;  12"=  année,  i^e  et 
2e  liv. 

l'ays-Ba».  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Nederlandsch  Genoot- 
schap  voor  munt-  en  penningkund^  14^  année,  i"^^  liv.  —  Société 
d'histoire,  archéologie  et  linguistique,  76*  rapport. 

Snède.  —  Numismatiska  Meddelanden  utgifna  af  Svenska  Numis- 
m a tiska  Fôreningen ,  X  VI . 

Ouvrages  non  périodiques. 

Alvin  (F.).  —  Document  inédit  relatif  à  Philippe  Roettiers.  Bru- 
xelles, 1905,  in-80,  Il  pages.  ^Hommage  de  l'auteur.) 

Broeck  ^Edouard  van  den).  —  Les  jetons  des  seigneurs  trésoriers  de 
Bruxelles  au  Xyil'  siècle,  ^'article.  Bruxelles,  1906,  in  8*,  19  pages, 
2  planches.  {Don  de  L'auteur  ) 

Castellani  (G.)  et  G.  Cerksole.  —  No:{\e  d'arginto  Papadapoli- 
Hdlenbach.  XXVIII  Luglio  MCMV.  Saggio  di  una  bibliografia 
nu^iale  délia  Famiglia  Papadapoli.  Venise,  1906,  in-40,  5o  pages, 
1  planche.  {Hommage  de  M.  Castellani.) 

Elsen  \G.  van  den)  et  W.  Hoevenaars,  —  Analecta  Gysberti  Coet- 
venincx,  pars.  II.  Bois-le-Duc,  in-8",  451  pages    {Don  des  auteurs) 


222 

GiLLEMAN  (Ch.)   —  la  médaille  commémorative  de  la  pose  de  la  pve- 

mièrepien-e  des  écluses  de  Slykens(i6j2).  Bruxelles,  in-8°,  lapages. 

—  Un  portrait  de  Théodore  Van  Berckd.  Bruxelles,    1906,  in-S», 

4  pages,  I  planche.  {Don  de  l'auteur.) 
Gnkcchi  (F  ).    —  Appunii    di    Numismatica    Romana,    LXXII.    Un 

nuovo  (?)  Medaglione  d'Albino,  LXXIII.   Unico  e  nuovo  (?)  Meda- 

glionediPertinace.  MW&nOj  in  8»,  18  pages,  ly  planches.  {Hommage 

de  r  auteur.) 
JoNGHE  (Vicomte  B.  de).  —   Louis  de   Luxembourg  connétable  de 

France  a-t-il  frappé  monnaie  ?  Bruxelles,   1906,  in  8»,  10  pages. 

{Don  de  l'auteur.) 
KoNiJNENBURG  (E.  van).  Scfieidlng  van  Maas  en  Waal    La  Haye,  1906, 

in-40,  59  pages,  plans,  etc.  {Don  de  l'auteur.) 
Macdonald  (G.).  —  Coin  types  being  ihe  Rhind  lectures  for  1904. 

Glasgow,   1905,  in-80,  275  pages.  {Hommage  de  Vauteur.) 
Dott    LuiGi  RizzoLi   (jun.).  —   Antichi    sigilli  padov.ini  nel  museo 

civico  di  l^erona  (secoliXIil-XlV).  Padoue,  1906,  gr.in-S»,  12  pages, 

1  planche.  —  I  sigilli  nel  museo  Bottacin  (IV).  Padoue,  1906,  in-8», 

25  pages.  {Hommage  de  Vauteur.) 
RosA  (Alejandro).  —  Numismatica  :  Los  P aises  Bajos y  Francia  en 

America  (siglo  XVII).    Buenos-Ayres,    1905,  in-4'',   57  planches. 

{Dédié  à  la  Société  de  Numismatique  belge.) 
Storer  (D'  h.  R.).  —  The  Medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of  the 

science  of  médecine.  {Don  de  Vauteur.) 
Strobhlin  (Paul-Ch  )  —  Répertoire  général  de  médaillistique,  fiches 

i35i  à  i5oo.  {Hommage  de  l'auteur.) 
Tourneur   (Victor).    —     Une  imitation  gauloise    du    tétradrachme 

d'Athènes.  Bruxelles,  1905,  in-S»,  11  pages.  {Don  de  Vauteur  ) 

Ouvrages  anonymes  et  catalogues. 

J.  ScHULMAN.  Collection  D'  L.  White  King,  décembre  1900.  —  Col- 
lection Lyman  H.  Low,  Jac.  N.  van  Geldcr,  décembre  1905.  - 
Collection  Van  Doorninck,  J  Van  Geldcr,  Stokvis  et  Bunink,  dé- 
cembre 1905.  —  F.  Mûller.  Bibliothèque  numismatique  de  Joh.- 
W.  Stephanik,  i5  décembre  1905.  —  Edm.  Rappaport.  Numisma- 
tisches  Offerten-Blatt,  no»  147,  148,  149.  i5o.  —  Et.  Bourgey. 
Catalogue  de  vente.  —  Zschieschb-KOder.   Catalogue,  n"  106.  — 


223 

E.  Seligmann.  Catalogue,  n»  XIX.  —  R.  Kube.  Numismatische 
CorrespoiuienJ(,  n°  232.  —  Otto  Hoffmann.  Leippg-er  Mûn^- 
Verkehr,  n"»2.  —  K.-W.  Hiersemann.  Klassische  Philologie  Alter- 
tumskunde.  Catalogue,  n''32o.  —  G.  Morchio  e  N.  Majer.  Catalogo 
di  Monete  antiche  e  moderne,  série  ¥,11047.  —  Sally  Rosenberg. 
A7.  Ver^eichniss  verkàuflicher  Mùn^en  und  Medaillen. —  Deutsche 
Reichsynûn^en.  —  C.-G.  Thieke.  Numismatischer  Verkehr,  1906, 
no  1 . —  D""  Kugen  Merzbacher.  Historische  Medaillen,  Lieferung  VII 
des  Lagercataloges .  —  Otto  Helbing.  Mûn^en  und  Medaillen 
verschiedener  Lànder,  vente  du  5  février  1906  et  jours  suiv.  —  C.  Vyt. 
Catalogue  de  vente,  29  janvier  1906.  —  Ad.-E.  Cahn.  Periodisch 
erscheinender  Katalog  verkàuflicher  Mûn:{en  und  Medaillen,  n'»2o. 
—  Ad.  Hess.  Catalogue  de  vente  de  monnaies  et  médailles  saxonnes 
et  polonaises,  5  mars  et  jours  suiv.  Catalogue  de  monnaies  grecques 
(doubles  du  Cabinet  de  Berlin).  —  L.  Fuldauer.  Catalogue  à  prix 
marqués,  n®  11.  —  A.  Jullien.  Le  Bouquiniste  genevois ^  n*  16. — 
D'-  EuGEN  Merzbach.  Mûnchener  Mûyi^-Verkehr. —  Zschiesche  und 
KôDER.  Catalogue,  n"  107.—  Baehrfeldt.  Numismatisches  Literatur- 
Blatt,  n»  149.  —  J.  ScHULMAN.  Collection  Joaquim-José  Judice  dos 
Santos,  ire  partie. 


CABINET   NUMISMATIQUE. 


Don  de  M.  A.  de  Witte. 

Jeton  d'Utrecht  de  1609.  Médaille  frappée  en  l'honneur  de  M  G.  Fran- 
cotte,  ministre  du  travail,  par  G.  Devreese,  bronze. 

Plaquette  en  bronze,  par  Ch.  Samuel,  commémoraiive  du  XX*  an- 
niversaire de  la  fondation  de  l'État  Indépendant  du  Congo.  Modèles 
en  plâtre  de  la  dite  plaquette,  ces  derniers  offerts  par  la  Société  hol- 
landaise-belge des  Amis  de  la  Médaille  d'Art. 

Don  de  M.  le  Comte  Papadnpoli. 
Médaille  anniversaire  de  ses  noces  d'argent,  par  S  Johnson,  bronze. 


224 

Don  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Gand. 

Jeton  de  cette  société. 

Soit  en  tout  :  deux  médaillons  de  plâtre,  une  plaquette,  deux  mé- 
dailles et  deux  jetons. 

Bruxelles,  le  i5  février  rgoô. 

Le  membre  ff.  de  bibliothécaire-conservateur  des  collections, 

G.    BiGWOOD. 


225 


MONNAIES  DE  RECKHEIM. 


Tous  les  amateurs  de  monnaies  seigneuriales 
mosanes  savent,  depuis  longtemps,  combien  riche 
est  le  monnayage  reckheimois.  Comme  nous  le 
disions,  en  igo3,  en  publiant  dans  ces  colonnes 
Trois  monnaies  de  Reckheim,  la  série  monétaire  de 
cette  seigneurie  offre  aux  numismates  une  mine 
réellement  inépuisable. 

Nous  faisons  connaître  ci-après,  à  Tappui  de 
ce  que  nous  écrivions  alors,  quatre  pièces  reck- 
heimoises  que  nous  croyons  inédites. 

Guillaume  de  Vlodorp  (i553-i564). 

On  ignore  la  date  exacte  à  laquelle  Reckheim 
échut  à  ce  dynaste  et  comment  cette  seigneurie 
entra  dans  sa  maison.  Tout  ce  que  l'on  sait,  c'est 
qu'une  charte  du  12  avril  i553  le  qualifie  de 
seigneur  de  Reckhei^n, 

Guillaume  de  Vlodorp  fut  cité,  par  une  insinua- 
tion du  i3  novembre  i56i,  au  nom  de  l'empereur 
Ferdinand  I*',  à  comparaître,  avec  d'autres  sei- 
gneurs, devant  la  Chambre  impériale  de  Spire, 
pour  y  répondre  de  contraventions  aux  ordon- 
nances impériales  sur  la  monnaie. 

Guillaume, quifrappaitencore monnaie  en  i563, 


226 

vendit,  en  i564,  Reckheim  à  Jean  Quadt  de 
Wyckradt,  son  beau- frère. 

Il  mourut  le  29  août  de  la  même  année  (i). 

Voici  le  dessin  et  la  description  d'un  très  ancien 
rijksdaalder  de  Guillaume  de  Vlodorp 


I.  Droit  :  Écu  de  forme  très  découpée,  écartelé  : 
aux  I  et  4,  d'argent  à  la  bordure  de  gueules  (2), 
chargée  de  trois  fasces  d'azur;  aux  2  et  3,  d'argent 
à  la  fleur  de  lis  de  gueules.  Sur  le  tout,  un  écusson 
chargé  de  trois  fasces  d'azur  (Vlodorp \  L'écu  avec 
lambrequins  est  sommé  de  deux  heaumes,  le  pre- 
mier, surmonté  d  un  vieillard  issant,  habillé  de 
gueules,  au  plastron  fascé  d'azur  et  d'argent, 
tortillé  d'azur  et  d'argent;  le  second,  couronné  et 
surmonté  d'un  chapeau  de  gueules  sommé  de 
plumes  de  coq  de  sable. 

(1)  Les  courtes  notices  biographiques  que  nous  donnons  dans  cet 
article,  ont  éié  rédigées  à  l'aide  de  l'excellent  livre  :  Histoire  de  la 
seigneurie  impériale  de  Reckheim,  par  le  baron  J.  de  C^hestret  de 
Haneffe.  Ruremonde,  1873. 

(3)  Les  métaux  et  émaux  des  armoiries  que  nous  blasonnons  ne 
sont  pas  indiqués  sur  les  monnaies  que  nous  décrivons 


227 

Légende  :  S^  MO  o  NO  o  LIB  o  BARONATVS  o 
LMP  o  RECKHEIMENSIS. 

Revers  :  Aigle  bicéphale,  éployée,  couronnée. 
La  couronne  sépare  le  commencement  de  la  lé- 
gende de  la  fin. 

Légende  :  CAROLVS  *  V  *  ROM  *  IMPER  * 
SEMP  *  AVGVSTVS. 

Argent.  Poids  :  28  gr.,  522.     Notre  collection. 

Cet  écu  [reichsthaler\  de  module  plus  grand  et 
de  même  poids  que  le  thaler  si  commun  de 
Guillaume  au  type  analogue,  en  est  une  variété 
très  importante  et  très  rare.  L'écu  du  droit  et 
l'aigle  du  revers  sont  tout  autres  que  sur  la  pièce 
ordinaire  et  les  légendes  varient  sensiblement  de 
celles  de  cette  dernière  monnaie.  De  plus,  la  pièce 
est  d'un  faire  très  différent  et  semble  être  l'œuvre 
d'un  autre  graveur. 

Ernest  de  Lynden  (i6o3-i636). 

Fils  de  Herman  de  Lynden  et  de  Marie  de  Hal- 
mal,  Ernest  de  Lynden  entra  de  bonne  heure  au 
service  de  l'Empire  à  qui  il  rendit  de  grands 
services.  L'empereur  Ferdinand  II  lui  reconnut  le 
droit  de  frapper  monnaie  d'or,  d'argent  et  de 
cuivre  et  éleva,  en  sa  faveur,  la  baronnie  de 
Reckheim  en  comté  impérial,  par  diplôme  du 
3i  mars  i623. 

Ernest  de  Lynden,  dont  la  fortune  était  consi- 
dérable, augmenta  son  domainepar  de  nombreuses 


228 

acquisitions  et  par  son  mariage  avec  Anne- 
Antoinette  Gouffier,  quilui  apporta  plusieurs  terres 
en  dot. 

Il  eut  de  graves  contestations  avec  l'infante 
Isabelle,  souveraine  des  Provinces  belges,  à  pro- 
pos de  travaux  le  long  de  la  Meuse,  et  se  vit  appuyé 
par  l'empereur. 

Ernest  de  Lynden  mourut  en  i636. 

Nous  possédons  un  très  rare  double  patard 
d'Ernest  de  Lynden  dont  le  dessin  et  la  descrip- 
tion suivent  : 


2.  Droit  :  Écli  parti  et  coupé  de  six  pièces, 
deux  en  chef,  deux  en  fasce  et  deux  en  pointe  : 
aux  I  et  6,  d'azur  à  l'aigle  éployée  d'argent,  bec- 
quée et  membrée  d'or  [Aspremont  ancien) y  aux  2  et  5, 
d'or  au  lion  de  gueules,  lampassé  d'azur  {Reck- 
heim)y  au  3,  de à  trois  barres  de (i),  au  4, 


(1)  Il  nous  a  été  impossible  de  déterminer  le  troisième  quartier  du 
droit  de  notre  pièce,  n'ayant  pu  retrouver  aucune  aïeule  du  comte 
Ernest  à  qui  de  semblables  armoiries  puissent  convenir  Faute  de 
mieux,  nous  serions  presque  tenté  d'y  voir  les  armes  des  Boesichem  : 
bandé  d'or  et  d'azur  de  six  pièces,  armes  que  le  graveur  aurait  négligé 
de  graver  à  l'enverf  sur  le  coin.  Cet  oubli  aurait  transformé  en  barre* 
les  bandes  de  cette  famille.  Arnould  d' Aspremont,  seigneur  tie  I.ynden  • 


229 

de (i).  Sur  le  tout,  de  gueules  à  la  croix  d'or 

{Lynden),  L'écu,  qui  est  sommé  d'une  couronne 
fleuronnée  dont  le  haut  et  les  extrémités  pénètrent 
dans  la  légende,  coupe  en  deux  parties  la  date 
i6  —  26  qui  se  trouve  dans  le  champ. 

Légende  ;  —  ER  -  NESTVS  •  COMES  •  DE  • 
RECPE  -  M  ^^'. 

Revers  :  Aigle  éployée,  à  deux  têtes,  portant  en 
cœur  le  globe  impérial  crucigère,  sommé  d'une 
couronne  fermée  qui  va  jusqu'au  bord  de  la  pièce 
et  sépare  le  commencement  de  la  légende  de  la 
fin.  Dans  l'intérieur  du  globe,  le  nombre  16. 

Légende  :  FERDINAN  *  II  •  DG  •  RO  •  IM  • 
SEM  •  AV. 

Bas  argent.  Poids  :  2  gr.,  3i2.       Notre  collection. 

Cette  curieuse  monnaie,  qui  est  fendue  et  a 
perdu  de  son  poids,  est,  ainsi  que  l'indique  le 
nombre  i6  qui  se  trouve  sur  le  globe  impérial,  une 
pièce  de  2  patards.  C'est  donc  1/16  de  thaler, 
puisque  ce  dernier  était  de  32  patards,  en  Bra- 
bant  (2). 

ancêtre  de  notre  Ernest,  avait  épousé  Hélène  de  Boesichem  (Bosi- 
chem).  Arnold  mourut  en  ii5o  Nous  n'insistons  pas  autrement  sur 
cette  explication,  uniquement  basée  sur  l'existence  problématique 
d'une  erreur  de  gravure  . 

(1)  Les  armoiries  du  quatrième  quartier  du  droit  de  notre  monnaie 
sont  complètement  effacées. 

(2)  Numismatique  de  Li  principauté  de  Liège  et  de  ses  dépen- 
dances, etc  ,  par  le  baron  J.  de  Chkstret  de  Haneffe,  p.  25o. 


23o 


Ferdinand  de  Lynden  (i636-i665  . 


Le  fils  d'Ernest  de  Lynden  prêta  hommage,  le 
3ojuin  1637,  à  Tempereur  Ferdinand  III,  dont  il 
devînt  chambellan  et  conseiller  aulique.  Il  servit 
efficacement  la  cause  impériale  en  défendant 
bravement  ses  possessions  contre  les  armées 
étrangères  qui  voulaient  s'en  emparer. 

Son  gouvernement  fut  signalé  par  de  longues 
difficultés  avec  le  prince  évêque  de  Liège,  à  propos 
du  tonlieu  ou  péage  que  le  comte  de  Reckheim 
prétendait  percevoir  sur  la  Meuse. 

Il  avait  épousé,  en  1643,  Elisabeth,  fille  du 
comte  Egon  de  Furstenberg  et  de  la  princesse 
Anne-Marie  de  Hohenzollern. 

Ferdinand  de  Lynden  mourut  à  Reckheim,  le 
24 juillet  i665. 

Nous  donnons  ci-dessous  un  50/,  fort  rare,  de 
Ferdinand  de  Lynden. 


3.    Droit,    Écu  écartelé  au  i,  de  gueules  à  la 
croix  d'or   [Lynden)   (i),    au   2,   d'azur   à   l'aigle 

(1)  Le  montant  de  la  croix  de  Lynden  est  figuré  par  un  trait  fin 
vertical,  de  sorte  que  les  bras  horizontaux,  seuls  très  visibles,  imitent 
parfaitement  la  fasce  d'argent  {Autriche)  du  premier  quartier  de  l'écu 
du  sol  brabançon  de  F*hilippe  IV  que  notre  pièce  copie. 


23  I 

éployée  d'argent  becquée  et  membrée  d'or,  dans 
un  entourage  très  orné(i)  [Aspremont  ancien)^  au  3, 
bandé  d'or  et  d'azur  de  six  pièces  (Boesichefn)  (2), 
au  4,  d'or  au  lion  de  gueules,  lampassé  d'azur 
{Reckheim)  (3).  Sur  le  tout,  d'azur  à  l'aigle  éployée 
d'argent,  becquée,  membrée  et  couronnée  de 
gueules  (Este),  La  couronne  de  l'écu  va  jusqu'au 
bord  de  la  pièce  et  sépare  le  commencement  de  la 
légende  de  la  fin. 

L^^^;/^^;FERD1NANDVS  •  CO  •  IN    REHEI. 

Revers  :  Croix  ajourée  dont  les  branches  se 
terminent  par  des  briquets  coupant  la  légende  et 
dont  le  centre  porte  le  lion  de  Reckheim. 

Légende  :  MONE  -  NOVA  — ARGE  -  RECH. 

Cuivre  saussé.  Poids  :  i  gr.,  924.     Notre  collection. 

Cette  curieuse  monnaie,  imitation  fidèle  du 
sol  brabançon  de  Philippe  IV»  est  une  variété  très 
importante  du  n°  44  figuré  dans  la  Notice  historique 
sur  V ancien  comté  impérial  de  Reckheim  dans  la  pro- 
vince actuelle  de  Limbourg,  par  J.  Wolters. 

La  dernière  monnaie  reckheimoise  que  nous 

(1)  L'aigle  d'Aspremont  se  trouve  dans  un  entourage  très  orné,  non 
héraldique,  pour  imiter  la  bordure  componée  de  Bourgogne  moderne 
du  second  quartier  de  la  pièce  prototype 

(2)  Les  bandes  de  Boesichem  imitent  le  bandé  d'or  et  d'azur,  à  la 
bordure  de  gueules  {Bourgogne  ancienne)  du  troisième  quartier  du 
sol  copié. 

(3)  Le  lion  de  Reckheim  remplace  le  lion  de  Brabant  de  la  pièce 
prototype 


232 


faisons  connaître  ne  porte  ni  nom  de  comte,   ni 
date.  En  voici  la  description  : 


4.  Droit.  Écu  tranché  d'Utrecht  dans  un  entou- 
rage très  orné.  En  pointe,  espèce  d'arabesque. 

Revers  :  Couronne  de  laurier  entourant  la  légende 
écrite  sur  trois  lignes. 
Légefuie  : 

T  R  A 

•  R  E  C  • 

HEM 

Cuivre.  Poids  :  1  gr.,  5i2.       Noire  collection. 

Sur  cette  imitation  de  la  dute  d'Utrecht,  le 
graveur  a,  évidemment,  oublié  de  graver  à 
l'envers,  sur  le  coin,  l'écusson  tranché  qui  figure 
donc  séparé  en  deux  parties  par  une  barre. 


Vte  Baudouin  de  Jonche. 


2Î3 


NUMISMATIQUE  BRUXELLOISE. 


ILiES  JETOISrS 

DES 

SEI&MURS-TRÉSORIERS  DS  BRUXELLES 

AU  XVII»  SIÈCLE 

(i62o-!698) 


SIXIÈME  ARTICLE. 
Planche  VII. 

Ce  sixième  article  de  nos  recherches  sur  les 
jetons  des  trésoriers  du  XVIIe  siècle  s'étend 
depuis  l'année  1673  jusqu'à  Tannée  1680. 

Toute  cette  sixième  période  se  passe  sous  le 
règne  de  Charles  II,  ayant  successivement  pour 
gouverneurs  généraux  dans  notre  pays,  d'abord  le 
comte  de  Monterey,  qui  préserva  Bruxelles  des 
menaces  de  Louis  XIV,  et  ensuite  le  marquis  de 
Villa-Hermosa,  qui  fit  son  entrée  à  Bruxelles  le 
22  février  1675. 

Pendant  toute  cette  époque,  ce  ne  furent  plus 
les  hautains  refus  des  patriciens  aux  justes  reven- 
dications des  plébéiens  qui  bouleversèrent  comme 
autrefois  la  cité;  mais  les  continuelles  revendica- 


234 

tions  du  roi  de  France,  qui  jetèrent  l'inquiétude 
dans  l'esprit  des  habitants  de  Bruxelles. 

Afin  de  passer  immédiatement  en  revue  les 
jetons  frappés  au  cours  de  ces  huit  années  par  les 
hauts  fonctionnaires  financiers  de  la  ville,  don- 
nons tout  d'abord  la  liste  des  premiers  et  des 
deuxièmes  trésoriers  de  cette  période  : 

Premiers  trésoriers.  Seconds  trésoriers. 

1673.  —  Jacques  Pipenpoy.  P.-J.  Vande  Wouwere. 

1674.  ~  P.  G.  Vande  Wouwere.  J.-L.  Madoets. 

1675.  —  J.-L.  Madoets.  Jean  Cools. 
1676-1677.  —  Jean  Cools  (i)  P.-G.  Vande  Wouwere. 

1678.  -   P -G.  Vande  Wouwere.     J.  Heymans. 
1679-1680. — J    Heymans.  G.-J.  Van  Eesbeke. 

On  remarquera  cette  fois  qu'à  l'inverse  de  ce  qui 
eut  lieu  au  cours  de  la  période  précédente,  il  n'y 
a  que  deux  de  ces  fonctionnaires  dont  le  mandat 
fut  continué  pour  l'année  suivante. 

Avant  de  commencer  la  description  des  jetons, 
nous  devons  faire  observer  que  la  liste  des  tréso- 
riers de  la  période  précédente  se  terminait  ainsi  : 

1672.  —  I"  trésorier.  —  Antoine-Ferdinand  de 
Brouckhoven,  et 
2""  trésorier.  —  Jean  Cools. 

On  pourrait  se  demander  pourquoi  le  second 
trésorier  de  1672  ne  devint  pas,  suivant  l'usage, 
le  premier  de  l'année  1673?  C'est  parce  que  Jean 
Cools  fut  nommé,  pour  cetteannée,  premier  bourg- 
Ci)  Jean  Cools  meurt  le  12  janvier  1678,  c'est-à-dire  peu  de  temps 
avant  la  fin  de  son  mandat.  Il  est  remplacé  alors  par  Jean  Heymans. 


235 

mestre  patricien  et  ne  pouvait,  par  conséquent, 
devenir  en  même  temps  premier  trésorier  :  voilà  le 
motif  pour  lequel  Jacques  Pipenpoy  fut  nommé, 
bien  que  rien  n'indiquât  ce  choix,  car  il  ne  figure, 
en  1672,  que  comme  cinquième  échevin. 

Quoi  qu'il  en  soit,  ce  fut  donc  Jacques  Pipenpoy 
qui  remplit  la  charge  de  premier  trésorier  pour 
1673  et  qui  fit  frapper  le  jeton  suivant  à  la  fin  de 
son  mandat  : 

55.  —  1674.  Dugniolle,  433i.  —  Van  Orden, 
tome  I«%  n*'  i337. 

—  L'écu  droit  de  Jacques  Pipenpoy,  surmonté 
d'un  heaume,  sommé  d'un  vol.  L'écu  a  pour 
tenants  deux  anges, habillés  de  dalmatique  d'azur. 
—  Sans  légende. 

Revers  :  Saint  Michel  combattant  le  démon. 
'  Armoiries  de  Bruxelles).  A  ses  pieds,  un  coffret. 

Légende  :  à  gauche,  THESAVRI;  à  droite, 
CVSTOS;  au  haut,  la  date,  1674. 

Voir  n«  55  de  la  pi.  VIL 

îl  existe  de  ce  jeton,  non  seulement  des  exem- 
plaires avec  des  variétés  de  gravures  au  revers, 
mais  Van  Orden,  dans  son  deuxième  volume, 
page  127,  cite  une  autre  variété  avec  CVVSTOS, 
qui  nous  est  inconnue.  De  plus,  dans  les  catalo- 
gues de  la  vente  à  Amsterdam  de  la  collection 
Otto  Keer  se  trouve,  sous  le  n°  4865,  un  exemplaire 
sans  date.  Le  docteur  Dugniolle  cite  ces  excep- 
tions sous  les  n"'  4332  et  4333. 


236 

Jacques  Pipenpoy,  du  lignage  de  T'Serhuygs, 
portait  d'azur  à  trois  fleurs  de  lis  au  pied  coupé 
d'argent.  Bien  qu'il  appartînt  à  l'une  des  plus 
anciennes  familles  de  Bruxelles,  aujourd'hui 
éteinte,  il  ne  figure  au  XVII®  siècle  que  quatre  fois 
comme  échevin  sur  la  liste  des  magistrats  bruxel- 
lois. Il  mourut  le  2  novembre  1681,  étant  troisième 
échevin.  En  1670  et  en  1671  il  remplit  les  fonctions 
de  quarante- cinquième  intendant  du  canal. 

Le  premier  trésorier  de  1674  fut  P.-G.  Vande 
Wouwere,  qui  fit  forger  les  jetons  ci-après  : 

56. —  1675.  DugnioUe,  4353  —  Van  Orden, 
tome  II,  no  217. 

—  L'écu  droit  de  Vande  Wouwere^  surmonté 
d'un  heaume,  sommé  d'un  vol.  —  En  dessous  de 
reçu:  16  9»  75. 

Revers  :  La  ville  de  Bruxelles  éclairée  par  un 
brillant  soleil. 

Légende  :  •  COLLIGO  •  VT  •  SPARGAM- 

Voir  no  56  de  la  pi.  VIL 

Nous  avons  déjà  publié  ce  jeton  dans  la  Revue 
belge  de  numismatique  de  1904,  planche  VI,  n»  4. 

Il  existe  de  ce  jeton,  non  seulement  des  exem- 
plaires avec  de  légères  variétés  de  gravure  au 
revers,  mais  encore  un  autre  jeton  similaire,  dont 
le  droit  est  entièrement  différent,  comme  dimen- 
sion de  l'écu,  ainsi  que  par  les  ornements  qui  en- 
tourent cet  écu. 

Ce  jeton,  de  notre  ancienne  collection,  inconnu 


à  Van  Loon,  à  Van  Orden  et  à  DugnioUe,  a  été 
également  publié  par  nous  dans  la  même  Revue 
de  1904,  planche  VI,  n°  5. 

Portant  aussi  la  date  de  1675,  comme  le  n°  56, 
nous  le  décrivons  ci-dessous  sous  le  n°  56^'%  mais 
sans  le  reproduire  de  nouveau  sur  la  planche. 

5ebis  ^  —  1675.  Revue  belge  de  numismatique  de 
1904,  planche  VI,  n»  5. 

—  Le  même  jeton  que  le  précédent,  mais  l'écu 
est  de  dimension  beaucoup  plus  petite  et  les  orne- 
ments qui  l'entourent  diffèrent  notablement.  — 
Au  bas  :  16  0  j5. 

Revers  :  Semblable  à  celui  du  jeton  précédent. 

Philippe-Godefroid  Vande  Wouwere^  du  lignage 
de  Rodenbeke,  portait  d'or  à  quatre  fasces  d'azur^ 
au  franc  quartier  d'argent,  chargé  de  trois  chevrons 
de  gueules. 

Il  figure  sur  la  liste  des  magistrats  de  Bruxelles 
de  i665  à  1686  :  huit  fois  comme  échevin,  trois 
fois  comme  second  trésorier  et  deux  fois  comme 
premier  trésorier,  en  1674  et  en  1678.  On  trouvera 
le  jeton  de  cette  année  plus  loin,  sous  le  n*'  60. 

Suivant  la  liste  des  trésoriers  de  cette  période, 
y.-L.  Madoets  fut  le  premier  trésorier  de  l'année 
1675.  A  la  fin  de  son  mandat,  il  fit  forger  le  jeton 
suivant  : 

57.  —  1676.  Dugniolle,  4364.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n«  1346. 


238 

—  L'écu  droit  de  J^-L,  Madoets,  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'un  buste  de  jeune  homme 
habillé  d'argent,  tortillé  du  même  et  accosté  de  la 
date  i6  —  76.  —  Sans  légende. 

Revers  :  Un  sautoir  formé  par  un  sceptre  et  une 
épée,  liés  par  un  ruban  ;  au-dessus,  une  couronne; 
au-dessous,  un  coffret  à  argent  avec  lignes  ver- 
ticales. 

Légende  :  ^  BONA  •  ADMINISTRATIO  . 
OPTIMA  •  CVSTODIA. 

Voir  n«  57  de  la  pi  VIL 

Il  existe  de  ce  jeton  des  variétés  de  gravure  au 
revers,  entre  autre  dans  la  disposition  des  lignes 
qui  ornent  le  coffret  à  argent,  ainsi  qu'un  jeton 
avec  l'omission  du  signe  monétaire  de  l'atelier  de 
Bruxelles.  (Voir  n  ^  4365  et  4366  de  Dugniolle.) 

Le  membre  de  la  famille  Madoets  nommé  pre- 
mier trésorier  en  1675,  figure,  par  erreur,  sur  la 
liste  des  magistrats  de  Bruxelles  de  1667  à  1680, 
avec  les  divers  prénoms  de  Jacques,  de  Jacques- 
Louis,  ou  de  Josse-Louis,  qui  doivent  probable- 
ment s'appliquer  à  un  même  personnage. 

Il  appartenait  au  lignage  de  Steenweghe,  et  ni 
J.  B.  KiETSTAP,  ni  Jules  Bosmans  ne  décrivent  ses 
armoiries,  pas  plus  qu'elles  ne  figurent  sur  les 
planches  publiées  dans  VHistoire  de  la  ville  de 
Bruxelles  par  Alexandre  Henné  et  Alphonse 
Wauters,  qui  ne  donnent  que  les  armoiries  d'un 
Jacques  Madoets^  premier  trésorier  en  1686  et  que 


nous  rencontrerons  dans  notre  prochain  article. 

Nous  devons  décrire  les  armes  du  jeton  n°  57, 
de  1676,  d'après  le  manuscrit  n»  14913  de  la  biblio- 
thèque de  Bourgogne,  où  elles  figurent  écartelant 
aux  i  et  ^j  d'argent  à  trois  mâcles  de  sable,  aux  2  et  3, 
de  sinople  au  lion  d'argent  couronné  d'or^  et  en  abîme  ^ 
un  écu  mi-parti,  d  gauche,  de  gueules  à  trois  anilles 
d' argent,  et  à  droite,  de  sable  au  lioii  d'argent  cou- 
ronné  d'or. 

Ce  trésorier  Madoets,  qui  n'a  joué  qu'un  rôle 
modeste  dans  la  magistrature  communale  de 
Bruxelles,  fut  nommé,  en  1678,  5o*  intendant  du 
rivage,  et  il  fit  frapper  à  cette  occasion  un  jeton 
qui  porte  la  date  de  1680,  commémorant  le  ma- 
riage du  roi  Charles  II  avec  Marie-Louise  d'Or- 
léans (Dugniolle,  4434).  Nous  remarquons  que  ce 
jeton  ne  porte  pas  en  abîme  sur  les  armoiries  de 
Madoets,  le  petit  écu  mi-parti  qui  se  trouve  sur 
son  jeton  n°  5j  du  présent  article. 

y^«wCoo/s,  le  premier  trésorier  pour  l'année  1676, 
fut  continué  dans  ses  fonctions  pour  l'année  1677. 
Nous  trouvons  pour  la  première  de  ces  magistra- 
tures les  deux  jetons  ci-après  : 

58.  —  1677.  Dugniolle,  438r.  Van  Orden, 
tome  I,  n**  i354. 

—  L'ècu  droit  de  Jean  Cools,  accosté  de  la  date 
16-77;  î^ous  l'écu,  le  mot  *  FAVETE  *. 

Revers  :  Une  balance  en  équilibre,  traversée  par 
une  barre  et  suspendue  à  un    nœud  de   ruban. 


240 

Dessous,  entre  une  mesure  de  capacité  à  gauche, 
et  un  poids  à  droite,  se  trouve  un  foyer  (d'après 
DugnioUe),  ou  un  sac  de  blé  (d'après  Van  Orden). 
Légende  :  *  SVVM  -  CVIQVE  *. 

Voir  n»  58  de  la  pi.  VII. 

Jean  Cools,  du  lignage  de  Coudenberg,  portait 
à' azur  à  six  étoiles  d'or^  3^  2  et  i. 

Nous  avons  publié  ce  jeton  dans  la  Revue  belge 
de  numismatique  de  1904,  ainsi  qu'une  variété  (i) 
dont  le  droit  diffère  comme  dimension  de  l'écu, 
ainsi  que  les  ornements  qui  l'entourent.  Nous  la 
décrivons  de  nouveau  sous  le  n**  SS**",  mais  sans 
le  reproduire  sur  la  planche. 

58^'*.  —  1677.  Revue  belge  de  numismatique 
de  1904,  pi.  VI,  n"  8. 

—  Le  même  droit  que  le  jeton  précédent,  mais 
l'écu  plus  petit  et  les  ornements  qui  l'entourent 
très  différents. 

Revers  :  Semblable  à  celui  du  jeton  précédent. 

Nous  n'avons  pu  découvrir  le  motif  de  la  frappe 
de  ce  second  jeton,  car  bien  que  Jean  Cools  ait 
été  continué  dans  ses  fonctions  pour  l'année  sui- 
vante, ce  jeton  ne  représente  pas  cette  proroga- 
tion puisqu'il  porte  la  même  date  de  1677  ^^^  ^® 
premier.  Au  surplus,  ce  fonctionnaire  n'est  pas 
arrivé  au   terme   de  son  second   mandat,    étant 

(1)  Huit  jetons  de  trésoriers  de  firuxelles  du  XVIf  siècle,  pi.  VI, 
no«  7  et  8. 


241 

décédé  le  12  janvier  1678.  Remplacé  par  Jean 
Heymans,  ce  fut  ce  dernier  qui  fit  forger  le  jeton 
suivant  n*»  Sg,  avec  la  date  de  1678,  pour  commé- 
morer ce  remplacement. 

Remarquons  que  les  anomalies  et  les  erreurs 
sont  assez  fréquentes  dans  les  descriptions  des 
jetons  des  receveurs  et  trésoriers  de  Bruxelles; 
c'est  ainsi  que  G.  Van  Orden  donne  sous  le  n°  i355 
un  jeton  de  Jean  Cools,  à  la  même  date  de  1677, 
avec  FAVET,  jeton  cité  par  Dugniolle  sous  le 
n°  4382,  que  nous  ne  trouvons  nulle  part,  pas 
même  dans  les  catalogues  de  leurs  collections 
personnelles. 

Voici  maintenant  le  jeton  que  Jean  Heymans  fit 
frapper  en  1678  pour  achever  le  mandat  de  Jean 
Cools  : 

59  —  1678.  Dugniolle,  4405.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n*»  i36o. 

—  L^écu  droit  de  Jean  Heymans^  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'une  rose  entre  deux  vols.  — 
Sans  légende;  l'écu  est  accosté  des  chiffres  7-8. 

Revers  :  Saint  Michel  combattant  le  démon. 
(Armoiries  de  Bruxelles.) 

Légende  :  CALCVLVS  .ERARY  BRVXEL- 
LENS. 

Voir  n«  Sg  de  la  pi    VII. 

Jean  Heymans  a  été  nommé  trésorier  à  diverses 
reprises  et  entre  autre  en  1679-1680  de  la  pré- 
sente période.  Nous  aurons  l'occasion,  sous  les 


242 

no'ôi  et  62  de  cet  article,  de  donner  de  plus  am- 
ples détails  sur  ce  personnage.  Pour  le  moment, 
disons  que  le  savant  M.  Camille  Picqué,  l'ancien 
conservateur  du  cabinet  de  médailles  de  l'Etat, 
a  publié,  en  i858,  un  intéressant  article  sur  ce 
magistrat,  dans  le  XVIP  volume  de  la  Revue  tri- 
mestrielle. 

Pour  l'année  1678,  ce  fut  P^-J.  Vande  Wouwere 
qui  exerça  les  fonctions  de  premier  trésorier,  no- 
mination consacrée  par  le  jeton  suivant  : 

60.  —  1679.  Dugniolle,  4411.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  236. 

—  L'écu  droit  de  P.J,  Vaiide  Wouwere,  sur- 
monté d'un  heaume,  sommé  d'un  vol.  —  Sans 
légende;  l'écu  est  accosté  de  la  date  16-79. 

Revers  :  Jason  tenant  de  la  main  droite  le  bijou 
de  la  Toison  d'or  qu'il  vient  de  ravir,  et  de  la 
main  gauche  une  épée.  A  ses  pieds,  les  cadavres 
des  gardiens. 

Légende  :  PACEMQ VE  •  FERENDI  •  VICTORI  • 
HEC  (pour  HAEc)  MERCES  •  ERIT.  ^ 

Voir  no  60  de  la  pi.  VII. 

L'écu  de  ce  jeton  est  encore  plus  grand  que 
celui  du  même  fonctionnaire  inscrit  sur  la  pièce 
décrite  sous  le  n»  56. 

jfean  Heymans  fut  le  premier  trésorier  de  1679 
et  fut  continué  dans  ses  fonctions  pour  l'année 
suivante.  Pour  ces  deux  exercices,  il  fit  frapper  les 
deux  jetons  ci  après  : 


243 

61.  —  (i68o.)  DugnioUe,  4433.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  272,  n<>  2  (mais  sans  date). 

—  L'écu  droit  de  J.  Heymans^  surmonté  d'un 
heaume  et  sommé  d'une  rose  entre  deux  vols.  Sans 
légende  ni  date. 

Revers  :  Junon  assise  sur  un  trône,  tient  devant 
elle  deux  écus  aux  armes  d'Espagne  et  de  France. 

Légende  :  DVRABIT  •  AMORIS  •  FAX  •  NODO 
•  FIRMATA  •  DIV  • 

Voir  no6i  de  la  pi    VIL 

62.  —  i6@8i.  DugnioUe  4464.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n°  i3y5. 

—  L'écu  droit  de  jf.  Heymans^  bien  que  sembla- 
ble comme  armoiries  aux  droits  des  n"  5g  et  60, 
ces  jetons  sont  très  variés  quant  aux  ornements 
qui  entourent  les  écus,  comme  on  le  verra  sur  la 
planche  qui  accompagne  cet  article.  Sans  légende 
et  sans  date. 

Revers  :  Une  nymphe  qui  arrache  à  la  mer  une 
branche  de  corail,  qu'elle  dépose  dans  un  coffre 
placé  sur  le  rivage. 

Légende  :  16©  81.  •  IPSIS  •  AVGETUR  AB  • 
VNDIS  • 

Voir  n°  62  de  la  pi.  VII. 

Jean  Heymans,  du  lignage  de  Sweerts,  portait 
d'argent  au  chevro7i  d'aztcr^  accompagné  de  trois 
roses  de  gueules^  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

Dans  la  présente  période  de  1673  à  1680, 
J.  Heymans  a  exercé  trois  fois  les    fonctions  de 


244 

premier  trésorier,  et  fait  frapper  trois  jetons  en 
cette  qualité.  Dans  la  dernière  période  qui  nous 
reste  à  passer  en  revue,  de  1681  à  la  fin  du  XVIIe 
siècle,  nous  le  rencontrerons  trois  fois  encore 
comme  premier  trésorier,  mais  il  n'a  fait  forger 
que  deux  jetons  pour  ces  trois  derniers  mandats. 
En  i685,  il  fut  nommé  premier  bourgmestre  et, 
en  1691,  il  exerça  les  fonctions  de  cinquante-sep- 
tième intendant  du  rivage,  sans  faire  frapper  de 
jetons  pour  cette  dernière  fonction. 

Comme  on  le  voit,  il  a  joué  un  rôle  assez 
important  dans  l'administration  communale  de 
Bruxelles  et,  cependant,  nous  ne  lui  connaissons 
aucun  jeton  en  argent. 

r 

Edouard  Vanden  Broeck. 


245 


JETONS  ET  MEREAUX 


ra-A.3SrO    IDE    BRXJC3-ES. 


Planches  VIII  et  IX 

Le  Franc  de  Bruges,  borné  à  l'Est  par  les 
Quatre-Métiers  et  la  Châtellenie  du  Vieux-Bourg 
de  Gand,  au  Sud  par  les  châtellenies  de  Courtrai 
et  d'Ypres,  à  l'Ouest  par  le  Métier  de  Furnes,  au 
Nord  par  la  mer,  formait  un  vaste  territoire  rural, 
dans  lequel  plusieurs  villes  étaient  enclavées, 
sans  en  faire  partie.  Il  se  divisait  en  trente-cinq 
ambachten  ou  métiers,  comprenant  quatre-vingt-dix 
paroisses,  auxquels  venaient  s'ajouter  dix-huit  sei- 
gnQuviQ^appeiidantesttd^ix^t\gntuv\t^contnbiia7ites. 
Les  premiers,  dont  les  habitants  étaient  nommés 
Vrijlaten  ou  Francs-Hostes,  formaient  l'échevinage 
proprement  dit,  soumis  à  l'administration  des 
échevins  et  à  leur  juridiction  en  dernier  ressort, 
sauf  les  cas  de  recours  au  Conseil  de  Flandre. 
Les  seigneuries  appendantes  avaient  leurs  juri- 
dictions particulières,  qui  ressortissaient  à  l'éche- 
vinage du  Franc  comme  à  leur  chef  de  sens. 
Les  uns  comme  les  autres  étaient  soumis  à  la 


246 

coutume  du  Franc  et  étaient  obligés  au  paiement 
de  toutes  les  charges  du  pays.  Les  seigneuries  cow- 
tribuanteSy  enfin,  ne  dépendaient  aucunement  du 
Franc  :  elles  avaient  leurs  coutumes  et  leurs  juri- 
dictions propres;  les  appels  de  leurs  sentences 
étaient  intentés  au  Conseil  *de  Flandre  ;  toutes 
leurs  obligations  se  bornaient  à  fournir  leur 
quote-part  dans  les  subsides  que  le  Franc  accor- 
dait au  prince.  Il  faut  y  ajouter  les  métiers  de 
Furnes,  de  Bergues-Saint-Winoc  et  de  Bour- 
bourg,  mentionnés  dans  le  second  article  de  la 
coutume  et  connus  sous  le  nom  de  châtellenies 
subalternes. 

Le  Franc  occupait  dans  les  Etats  le  rang  de 
quatrième  membre  de  la  Flandre  ;  il  s'était  élevé  peu 
à  peu  à  cette  dignité,  grâce  à  la  considération 
dont  jouissaient  ses  échevins,  que  les  trois  autres 
membres  appelaient  souvent  aux  États  pour  déci- 
der des  affaires  importantes  ;  elle  lui  fut  régulière- 
ment reconnue  par  Jean  sans  Peur  et  confirmée 
par  Philippe  le  Bon,  le  11  février  1487  (i). 

Rien  de  précis  n'est  connu  sur  l'origine  du 
Franc. 

Le  savant  Vredius  en  trouve  Texplication  dans 
le  nom  même  de  cette  châtellenie  :  c'est  le  terri- 
toire que  ses  forêts  et  ses  marais  avaient  rendu 
impénétrable  à  la  conquête  romaine;  ses  habi- 
tants  se   nommèrent  vrijlaeten^   c'est-à-dire  vrij 

(1)  CusTis.  Jaerboeken  der  Staat  Brugge.  Edit.  Van  Piaet,  vol.  II, 
p     52. 


247 

gelaeteUj  «  hommes  laissés  libres  ou  francs  ».  «  Os- 
tensum  quoque  ante,  eam  propter  sestuaria  et 
inaccessas  paludes,  nunquam  a  Romanis  expu- 
gnatam  fuisse  :  et  hinc  in  promptu  est  ratio  nomi- 
nis  a  libertate  ;  nam  Franc,  et  olim  vetere,  et  nunc 
hodierna  Flandrorum,  Francorumque  lingua /z'6^- 
runi  sonat  (i).  »  Utilisant  ensuite  toutes  les  res- 
sources d'une  érudition  merveilleuse,  il  cherche 
à  démontrer  que  le  Franc  est  le  pays  d'origine  des 
Francs,  qui  de  là  se  seraient  répandus  dans  la 
Gaule. 

La  plupart  des  auteurs  anciens  se  contentèrent 
de  répéter  ses  assertions. 

Warnkoenig  remarque  que  c'est  à  partir  de 
1235  seulement  que  l'on  rencontre  dans  les  actes 
publics  les  noms  de  libres  échevins,  francs  èchevins, 
èchevins  du  Franc.  Or,  une  charte  de  Jeanne  de  Con- 
stantinople,  datée  de  cette  année,  reconnaissait 
aux  èchevins  le  droit  de  tenir  des  enquêtes  de 
commune  vérité  ;  il  semble  donc  que  le  Franc  dût 
son  nom  à  la  franchise  de  son  échevinage  (2). 

Le  territoire  du  Franc  semble  avoir  été  admi- 
nistré d'abord  par  le  châtelain  de  Bruges,  agissant 
comme  lieutenant  du  comte  de  Flandre.  Le  châ- 
telain Robert  est  nommé  dans  un  acte  du 
i^'  avril  1046  (3).  Jean  II  de  Nesle,  petit-fils  de 
Raoul  de  Nesle,  qui  avait  été  investi  de  la  châtel- 

(1)  Flandria  Ethnica,  cap.  VI,  p.  44  et  seq 

(2)  Histoire  de  la  ville  de  Bruges,  p   182. 

(3)  MlRAEUS,  III,  i5. 


248 

lenie  de  Bruges  par  Thierry  d'Alsace,  la  vendit  à 
la  comtesse  Jeanne  de  Constantinople  en  1224  A 
partir  de  ce  moment,  le  territoire  de  la  châtellenie 
rentra  sous  la  souveraineté  immédiate  des  comtes 
de  Flandre,  qui  commirent  un  bailli  et  des  éche- 
vins  pour  y  administrer  la  justice. 

Un  document  d'une  haute  importance,  le  Keur- 
brief(i)  ou  charte  fondamentale  du  Franc,  que  l'on 
s'accorde  à  dater  de  l'année  1190,  montre  que  le 
Franc  possédait  déjà  une  législation  écrite  à  cette 
époque  ;  encore  le  Keurbrief  mentionne-t-il  dans 
son  article  i"  une  Karta  legis  qui  pourrait  être  une 
législation  écrite  antérieure.  D'après  Beau- 
court  (2),  la  Keure  de  1190  serait  restée  en  vigueur 
jusqu'en  1427;  il  est  difficile  d'admettre  que  l'on 
se  soit  contenté  pendant  cette  longue  période 
d'une  législation  aussi  rudimentaire. 

En  1427,  Philippe  le  Bon  édicta  une  nouvelle 
Keure  rédigée  en  flamand;  les  comptes  du  Franc 
gardent  la  trace  du  travail  de  rédaction  de  ce  do- 
cument qui,  malheureusement,  n'est  pas  parvenu 
jusqu'à  nous.  Ce  ne  fut  d'ailleurs  que  le  prélude 
d'autres  essais  de  rédaction  qui  eurent  lieu  en 
1461,  en  i5o2  et  en  1542.  Le  corps  des  lois  du 
Franc  était  complet  et  nettement  fixé  lorsque  pa- 
rut redit  du  3o  janvier  1545  par  lequel  Charles- 
Quint  ordonnait  aux  conseils  des  provinces  de 

(1)  Voir  Warnkoenig,  Histoire  de  la  ville  de  Bruges,  p.  463,  et  Gil- 
LiouTS-VAN  Severen,  Coutume  du  Franc  de  Bruges,  vol.  II,  p  3. 
(1)  Jaerbueken  van  den  Lande  van  den   Vrijen,  i   I,  p.  i85 


•2  49 

réunir  les  coutumes  de  leur  ressort.  Après  bien 
des  tero^iversations  et  de  longs  travaux  préliminai- 
res, la  coutume  du  Franc,  suivie  du  Deelboek  ou 
livre  de  partage  des  successions,  fut  homologuée 
au  mois  d'août  1619.  Elle  était  destinée  à  régir  un 
territoire  dont  l'agriculture  formait  la  principale 
ressource  ;  aussi  les  dispositions  de  droit  foncier 
et  rural  y  prennent-elles  un  grand  développement  ; 
elles  en  constituent  en  quelque  sorte  le  carac- 
tère propre  (i). 

L'article  premier  du  Keiirbrief  de  iigo  men- 
tionne déjà  les  échevins  qui  rendaient  la  justice 
dans  la  châtellenie  de  Bruges  à  la  semonce  du 
CrickvDardre  ou  Crikhouder^  subordonné  au  bailli. 
Leur  inamovibilité  fut  reconnue  par  une  charte 
du  14  novembre  i23o  (2)  On  ignore  quel  fut  leur 
nombre  à  l'origine  ;  le  Mauvais  Privilège  de  i33o  le 
fixa  à  3g;  il  fut  réduit  à  27  par  Jean  sans  Peur  en 
1414  (3)  et  demeura  invariable  dans  la  suite. 

La  nomination  des  échevins  appartenait  exclu- 
sivement au  comte;  quoique  le  chroniqueur  Nico- 
las Despars  (4)  affirme  le  contraire,  on  ne  peut  en 
douter  en  présence  d'une  charte  de  Philippe  le 
Beau,  qui  s'exprime  en  ces  termes  :  «  Quant  au- 

(1)  GiLLioDTs-VAN  Severen.  Coutume  du  Franc  de  Bruges,  vol  I, 
p.  429  et  suiv. 

2)  Wabnkoenig.  Op.  cit.,  p.  147. 

(3)  GlLLIODTS-VAN  SeVËREN.  Op.  Cit.,  VOl .  II,  p.    I92. 

(4)  Édition  de  Jonghe,  vol.  I,  p.  466. 


2  5o 

cuns  desdiz  eschevins  yront  de  vie  à  trespas,  que 
nous  et  nosdiz  successeurs,  conte  et  contesses 
de  Flandres,  pourront  aussi  en  leurs  lieux  y  mectre 
etpourveoir  dautres  personnes...  »  Un  texte  pres- 
que identique  se  trouve  déjà  dans  la  lettre  de  Jean 
sans  Peur  de  1414  (i). 

Les  échevins  étaient  recrutés  parmi  les  francs- 
hôtes  nobles  et  notables.  D'après  une  ordonnance 
du  25  juillet  1436,  six  au  moins  devaient  demeurer 
dans  chacun  des  trois  quartiers  du  Franc.  Le  ter- 
ritoire avait  été  divisé  temporairement  en  trois 
parties,  ayant  chacune  sa  vierschare,  en  1266,  par 
une  ordonnance  de  Marguerite  de  Constantinople. 
Reprise  plus  tard  par  Louis  de  Crécy  dans  l'ar- 
ticle 6  du  Mauvais  Privilège  de  i33o  (2),  cette 
division  en  quartiers  de  l'Est,  du  Nord  et  de 
l'Ouest  ne  fut  plus  modifiée. 

Le  collège  des  échevins  était  divisé  en  deux 
sections  ou  saisons  qui  siégeaient  à  tour  de  rôle, 
l'une  de  Septembre  à  Pâques,  l'autre  de  Pâques  à 
Septembre,  pour  expédier  les  affaires  administra- 
tives et  judiciaires  courantes.  Lorsqu'il  y  avait 
des  décisions  importantes  à  prendre,  les  deux 
saisons  siégeaient  chambres  réunies  La  composi- 
tion des  saisons  se  décidait  par  la  voie  du  sort. 

Le  Franc  avait  primitivement  deux  bourgmes- 
tres, le  bourgmestre  de  la  commune  et  le  bourgmestre 
des  échevins. 

(»)   GiLLIODTS-VAN   SeVEREN,    Op.    Cit.,    VOl     II,    pp.     I92    et   469. 
(2)   GiLLIODTS-VAN   SeveREN,    Op.    Cit.,    VOl.    II,    p.    79. 


r 


25l 

Premier  en  rang,  le  bourgmestre  de  la  commune 
semble  avoir  remplacé  l'éçoutète;  il  ne  faisait 
point  partie  du  corps  du  magistrat  Ses  fonctions 
sont  déterminées  dans  un  mémoire  adressé  à  l'ar- 
chiduchesse Elisabeth  en  1731  (i)  :  il  semonce  le 
collège,  veille  à  la  conservation  tant  des  hauteurs 
et  droits  du  prince  que  des  franchises,  privilèges 
et  coutumes  du  pays;  il  est  le  protecteur  des 
veuves  et  des  mineurs,  le  gardien  du  secret  de  la 
chambre  ;  il  maintient  la  paix  et  l'union  entre  les 
manants,  s'assure  du  bon  emploi  des  deniers 
publics  ;  enfin,  il  préside  les  délibérations  au  sujet 
des  aides  et  subsides  demandés  par  le  Souverain. 
Il  n'est  point  juge,  ses  fonctions  sont  incompati- 
bles avec  celles  d'échevin. 

Le  bourgmestre  des  échevins  était  le  chef  du  ma- 
gistrat; à  ce  titre  il  présidait  aux  fonctions  admi- 
nistratives et  judiciaires. 

Du  serment  des  deux  bourgmestres,  il  semble 
résulter  qu'ils  avaient  la  gestion  des  deniers  pu- 
blics, à  l'exclusion  des  échevins  (2). 

A  partir  du  Mauvais  Privilège  de  i33o,  le  bourg- 
mestre des  échevins  fut  remplacé  par  trois  bourg- 
mestres, qui  exerçaient  leurs  fonctions  dans 
chacun  des  trois  quartiers  du  Franc. 

Le  magistrat  ainsi  composé  cumulait  le  pou- 
voir exécutif  et  le  pouvoir  judiciaire,   auxquels 


(1)  GiLLIODTS-VAN    SevEREN,    Of.    cit.,    VOl.    II,    p     474. 

(2)  Warnkœnig,  op.  cit.,  p.  207. 


252 

venait  s'ajouter  dans  une  certaine  mesure  le  pou- 
voir léo^islatif. 

Le  renouvellement  du  magistrat  se  faisait  an- 
nuellement par  le  comte  ou  en  son  nom,  après 
l'audition  des  comptes,  en  Juin  jusqu'en  1423,  et 
à  partir  de  cette  date  en  Septembre,  le  premier 
jeudi  après  la  Nativité  de  la  Sainte-Vierge. 

L'office  de  la  Clergie  ou  greffe  du  Franc  appar- 
tenait à  l'origine  au  comte  de  Flandre,  qui  le 
conférait  à  un  personnage  de  son  choix.  En  1414, 
Jean  sans  Peur,  dans  un  acte  ratifié  quelques 
jours  plus  tard  par  son  fils  le  comte  de  Charolais, 
le  vendit  pour  7,000  couronnes  de  France  au 
magistrat  du  Franc  (i)  ;  dès  lors,  le  collège  des 
échevins  nomma  lui-même  son  greffier  à  vie.  Plus 
tard,  les  fonctions  du  greffe  furent  divisées  entre 
un  greffier  de  la  chambre ^  chargé  des  affaires  admi- 
nistratives, un  greffier  de  la  vierschare  s'occupant 
des  causes  civiles,  un  greffier  des  orphelins,  préposé 
à  la.  weeserie  ou  chambre  pupillaire,  et  un  greffier 
criminel  ou  clerc  du  sang,  qui  veillait  à  l'exécution 
des  sentences  criminelles,  concernant  les  per- 
sonnes et  les  biens,  prononcées  par  la  vierschare. 
Ces  quatre  greffiers  étaient  en  même  temps  pen- 
sionnaires. Au  XVIIP  siècle,  il  y  avait,  en  outre, 
quatre  autres  pensionnaires,  dont  l'un  étaitgreffier 
du  notariat,  et  l'autre  trésorier  (2).   Ce  dernier, 

(1)    GlLLIODT8-VAN    SkVEREN,    Op.    CÏt    ,    Vol.    II,     p.     l88 

2)  Exp  >sé  des  devoirs  et  attributions   des  Greffiers  et  des  Pen 
sionnaires,  «771.  Gilliodts-van  Sevbren,  op.  cit.,  vol.  III,  p.  527. 


253 

chargé  des  dépenses  intérieures  et  d'administra- 
tion du  métier  du  Franc,  était  distinct  du  receveur 
généraly  qui  opérait  la  recette  des  subsides  dus  au 
prince  par  le  pays  (i). 

Nous  devons  mentionner  ici  les  clercs  signants, 
teekenende  clercken,  qui  rédigeaient  les  actes  passés 
devant  les  échevins,  les  enregistraient  et  en  déli- 
vraient des  expéditions.  Ces  clercs  sont  qualifiés 
de  notaires  dans  l'ordonnance  des  18-26  octo- 
bre 1647.  Au  nombre  de  dix-huit  d'après  l'article  24 
du  cahier  primitif  de  la  coutume,  ils  furent  réduits 
plus  tard  à  quatorze  (2). 

Les  plaideurs  étaient  assistés  devant  la  juridic- 
tion des  échevins  par  les  taelmannen  ou  avocats, 
qui  étaient  au  nombre  de  quatre;  deux  d'entre 
eux  devaient  être  présents  quand  la  vierschare  était 
assemblée,;  ils  étaient  obligés  de  prêter  leur  assis- 
tance aux  plaideurs  ou  à  leurs  procureurs  lors- 
qu'ils en  étaient  requis  (3) 

Les  procureurs  peuvent  être  comparés  aux 
avoués  de  nos  tribunaux  actuels;  leur  nombre  fut 
réduit  à  vsix  par  une  ordonnance  de  1774  (4) 

Enfin,  le  magistrat  du  Franc  avait  à  son  service 
quatre  huissiers,  trois  messagers,  un  concierge  et 
deux  domestiques. 

(1)  Warnkoenig,  op.  cit. y  p.  210. 

(2)  Warnkoknig,  op.  cit  ,  p.  212. 

(3)  Ordonnance  politique  du  Franc  du  6  mai   1628,    ari.    85,    89, 
94.    102. 

(4)  GiLLIODTSVAN    SeVEREN,    Op.    CÎt  ,    III,     p.     529. 


254 

Nous  avons  mentionné  plus  haut  le  receveur 
général  du  Franc;  son  comptoir,  desservi  par  plu- 
sieurs employés,  était  appelé  le  buffet;  plus  tard, 
ce  terme  fut  appliqué  d'une  manière  générale  à 
tous  les  bureaux  de  l'administration  (i);  par  ex- 
tension, on  en  vint  à  dire  «  ceux  du  buffet  »  ou 
simplement  «  le  buffet  »  pour  désigner  les  gref- 
fiers, pensionnaires  et  autres  fonctionnaires  (2). 

On  distinguait,  au  Franc,  cinq  sortes  d'impôts  : 
1°  les  pointinghefty  comparables  à  notre  droit  de 
patente  actuel,  et  les  zettinghe^i^  taxe  d'un  sol  par 
mesure  de  terre,  sorte  d'impôt  foncier.  Leur  pro- 
duit servait  à  couvrir  les  frais  de  justice,  les  pen- 
sions des  échevins,  etc.;  2°  les  uitsenden,  ou  aides  et 
subsides  consentis  au  prince  pour  la  défense  et  le 
gouvernement  du  pays  ;  3°  les  frais  des  paroisses, 
appelés  «  prochie  »  ou  «  bhme  costen  »  ;  cette  taxe 
servait  aussi  à  l'entretien  des  pauvres  et  des  en- 
fants trouvés;  40  le  watergescot^  impôt  des  wate- 
ringues;  5  les  frais  de  passage  des  troupes  et  frais 
de  garnison  (3). 

Le  règlement  sur  la  levée  dés  tailles  et  imposi- 
tions, daté  de  1459  (4),  dans  ses  articles  i3  et  14, 
mentionne  des  méreaux  de  plomb  servant  au 
paiement  de  l'impôt;  il  est  question  aussi,  dans 
une  résolution  du  10   octobre   1477   (5),   de  ces 

(i)  Aa  Flandre,  vol.  xvi,  pp.   ii   et  18. 

(2)  GiLLIODTi  VAN    SeVEREN,    Op .    Cit.,    I,    p.    SyS. 

(3)  GiLLiODTS-VAN  Severen,  Ojp.  cit.,  III,  p.   134. 

(4)  GiLLiODTs  VAN  Severen,  of.  cit. .  II,  p.  358. 

(5)  GiLLIODTS-VAN   SeVEJIEN,    Op.    Cit.,    II,    p.    403. 


255 

marques  de  plomb  et  de  leur  subdivision  au  1/2, 
au  1/4,  au  1/8,  au  1/16.  Nous  ignorons  de  quelle 
manière  ces  méreaux  étaient  employés;  aucun 
exemplaire,  d'ailleurs,  n'en  est  parvenu  jusqu'à 
nous. 

La  levée  des  impôts  se  faisait  par  un  grand 
nombre  de  percepteurs,  résidant  dans  le  plat  pays 
et  dont  les  emplois  étaient  affermés. 

Il  nous  reste  à  nous  occuper  des  officiers  du 
comte, qui  était  représenté  en  premier  lieu  par  son 
grand-bailli.  Les  devoirs  de  sa  charge,  indiqués 
par  la  formule  de  son  serment  (i),  en  faisaient  le 
gardien  suprême  des  droits  respectifs  de  l'Eglise, 
du  comte  et  du  pays  du  Franc  II  veillait  à  l'obser- 
vation des  lois,  à  la  bonne  administration  de  la 
justice,  à  la  sûreté  des  habitants  et  du  territoire. 
Il  recevait  le  serment  du  magistrat  et  avait  la 
libre  entrée  au  collège  pour  y  proposer  les  choses 
qui  concernaient  son  office. Il  avait  sous  ses  ordres 
un  greffier  ou  clerc  du  bailliage  (2). 

Le  Crickhoîider  était  subordonné  au  bailli;  il 
concourait  aux  exécutions  judiciaires,  recevait 
le  serment  du  magistrat  en  l'absence  du  grand 
bailli,  intervenait  dans  l'assiette  des  impôts.  Son 
nom  venait  de   la  crosse  ou  verge,  en  flamand 

(1)  Beaucourt  de  Noortvelde,  Jifler-fioeA-ew  van  den  Lande  van 
den  Vryen,  vol.  111,  p.  143. 

(2)  Règlement  pour  le  grand  bailli,  14  novembre  1667.  Gilliodts- 
VAN  Skveren,  op  cit.,  vol.  111,  p.  195. 


256 

kricke^  qui  était  l'insigne  de  ses  fonctions.  Le 
compte  du  Franc  de  1666- 1667  mentionne  le  paie- 
ment d'une  nouvelle  kricke  en  argent  (i). 

Nous  trouvons  enfin, comme  officiers  inférieurs, 
les  AmmanSj  les  Beryders  et  les  Stockhouders, 

Les  Ammans  étaient  les  agents  du  comte  dans 
les  trente-cinq  ambachten,  où  ils  résidaient,  et 
que  l'on  nomme  quelquefois  à  cause  de  cela 
«  ammanies  »  ;  ils  devaient  se  trouver  toutes  les 
semaines  aux  audiences  de  la  chambre  et  de  la 
vierschare  et  y  faire  rapport  sur  les  citations, 
commandements,  arrêts  et  autres  actes  dont  ils 
avaient  été  chargés  (2). 

Les  Beryders  étaient  des  officiers  publics  char- 
gés de  prévenir  et  de  constater  les  crimes  et  les 
délits,  de  procéder  à  l'exécution  des  jugements 
en  matière  civile  et  criminelle  et  des  contraintes 
en  matière  d'impôts  (3).  Leur  nom  venait  des 
«  chevauchées  »,  en  flamand  beryt,  qu'ils  faisaient 
primitivement  pour  procéder  aux  enquêtes  de 
coie-vérité,  dans  les  limites  de  l'ambacht  (4). 

Ils  devaient,  comme  les  Ammans^  se  trouvei 
toutes  les  semaines  aux  audiences  du  Franc. Leurs 
charges  étaient  vénales. 


(1)  Fol.  218,  V  p.  30. 

(2)  Règlement  du   14  mars   164^  Oidonnance  politique  du  Franc 
art.  23  à  27. 

(3)  Ordonnance  du  10  mai   11)47    Ordonnance  politique  du   Franc, 
art.   17  à  22. 

(4)  GlLLlODTS -VAN    SeVBREN,    Op  CÎt,,  111,  p.  472. 


257 

Au  XVIIP  siècle,  nous  ne  trouvons  plus  que 
quatorze  Beryders;  plusieurs  d'entre  eux  résidaient 
à  Bruges  (i). 

Les  Stockhouders  ou  bâtonniers  étaient  chargés 
de  procéder  aux  ventes  publiques  mobilières  et 
immobilières.  Leurs  emplois  étaient  concédés  à 
ferme  (2). 

Les  armes  du  Franc  étaient  :  d'argent  à  la  bande 
d'azur;  l'écu  sommé  d'une  plante  de  chardon  au 
naturel;  tenants,  un  homme  et  une  femme  sau- 
vages au  naturel. 

Nous  avons  dit  plus  haut  qu'à  partir  de  1428 
l'audition  des  comptes  du  Franc  avait  lieu  au 
mois  de  septembre,  le  premier  jeudi  après  la 
Nativité  de  la  Sainte- Vierge,  en  présence  du  grand 
bailli  et  du  magistrat,  auquel  se  joignaient  les 
greffiers  pensionnaires  et  d'autres  membres  du 
buffet.  Ils  étaient  vérifiés  par  des  commissaires 
délégués  à  cet  effet  par  le  souverain.  A  certaines 
époques  cependant,  au  XVIIP  siècle  notamment, 
les  vérifications,  au  lieu  d'être  annuelles,  compre- 
naient souvent  plusieurs  exercices. 

L'on  sait  qu'autrefois  toute  comptabilité  suppo- 
sait  l'emploi  de  jetons  (3).  Aussi  trouvons-nous 

(1)  Grooten  Brugschcii  Comptoir  A  Imanach. 

(2)  La  Flandre,  vol.  XIV,  p.  61. 

(3)  Sur  l'usage  des  jetons,  voir  Revue  belge  de  Numism.,   i8j3, 
pp.  5 19  et  suiv.  (De  Schodt).  —  Même  Revue,  1876    pp.  233  et  suiv. 


258 

la  mention  de  ces  instruments  de  calcul  dans  les 
comptes  du  Franc  de  Bruges  dès  l'année  i3y6  (i); 
ce  sont  là,  sans  aucun  doute,  des  jetons  banaux; 
au  XVII*  et  au  XVIIP  siècle,  ils  continuent  à 
figurer  dans  les  comptes  (2),  concurremment  avec 
les  jetons  d'argent  dont  nous  parlerons  plus  bas  ; 
ils  coûtaient  tous  les  ans  16  sous  parisis,  ou 
I  escalin  4  gros  après  l'introduction  de  la  livre 
de  gros  dans  les  comptes  en  1698-1699;  ils  ne 
disparurent  qu'en  1780,  à  l'occasion  des  réformes 
que  l'empereur  Joseph  II  introduisit  dans  nos 
finances.  Nous  ne  croyons  pas  que  ces  jetons 
aient  été  réellement  fournis,  au  XVIIP  siècle  tout 
au  moins.  A  cette  époque,  l'usage  de  compter  à 
l'aide  de  jetons  était  presque  perdu;  le  souvenir 
seul  en  était  conservé  par  les  quelques  jetons  d'ar- 
gent que  l'on  offrait  à  ceux  qui  avaient  vérifié  le 
compte. 

Les  comptes  du  Franc  de  Bruges  offrent  le 
spectacle  d'un  traditionnalisme  excessif.  Les 
mêmes  dépenses  s'y  maintiennent  indéfiniment, 
et  même,  lorsqu'elles  ont  perdu  toute  raison  d'être, 
y  figurent  tout  au  moins  «  pour  mémoire  »;  c'est 
le  cas  de  ces  jetons  banaux  qui  ne  pouvaient  plus 
être  d'aucune  utilité  dans  les  derniers  temps. 

(Van  de  Peerebuom).  —  Gilliodts-van  Severen,  Invent,  des  aich.  de 
Bruges,  111,  p.  3o5. 

(0  De  Schodt.  Numismatique  brugeoise,  p.  36. 

(2)  Compte  de  1600-1601.  Fol.  74  r®  :  «  Voor  leghpenninghen  daer- 
tnede  deze  Rekenynghe  gheleyt  es  >,  16  s. 


C'est  en  i623  que  nous  trouvons  pour  la  pre- 
mière fois  dans  les  comptes  du  Franc  la  mention 
de  coins  destinés  à  la  frappe  de  jetons  d'argent 
ayant  une  empreinte  qui  lui  était  propre  (i).  Ces 
coins,  payés  i5  florins,  le  8  février  i623,  à  Antoine 
Bultynck,  tailleur  de  fers  à  la  Monnaie  de  Bruges, 
servirent  à  confectionner  huit  douzaines  de  jetons 
d'argent,  pour  lesquels  le  maître  de  la  monnaie, 
Olivier  Van  Steelandt,  reçut  12  liv.  16  esc.  8  gr., 
y  compris  la  réparation  des  fers,  légèrement  dété- 
riorés (2)  Ces  jetons  furent  distribués  en  septem- 
bre 1623  aux  commissaires  chargés  de  l'audition 
des  comptes,  au  grand-bailli,  aux  quatre  bourg- 

(1)  Compte  de  16221623,  fol  101,  v»  :  «  Anth*  Bultynck,  yser- 
snyder,  de  somme  van  vyftien  guldens  hem  bij  accorde  toegheleyt 
over  het  snyden  in  het  ysere  de  wapenen  van  deseu  lande  omme  daer- 
mede  ghesleghen  te  worden  de  zilvere  penn.  Conforme  de  resolutie 
van  Collège,  bij  ordonnan  en  quictan  van  \  III  ^  Sporcle  i623, 
vz  XXX  £  p.  » 

(2)  Compte  de  1623-1624,  fol.  124  v  :  «  Olivier  van  Steelandt 
muntmfe  der  stede  van  Brugghe  de  somme  van  twaelff  ponden  zesthien 
schellin  ende  acht  grôôn,  Ende  dat  over  acht  dosynen  zilver  lechpenn 
begrepen  het  fatsoen  ende  het  vermaecken  van  tyser  twelcke  wat 
bedorven  was,  de  welcke  in  Septembre  1623  ghedistribueert  zyn  ghe- 
weestan  myn  he^ren  de  Comnâssariss  ter  auditie  vande  rekenn,  ende 
den  hoochbailliu  van  desen  lande  mette  vier  Burchmfs,  ende  andere 
voor  den  tyt  van  twee  Jaren,  Ende  voorts  noch  betaelt  VII  £  VII  S 
IIII  grôôn,  an  Joncvrauvi^e  Cathelyne  Maes,  huusvrauwe  van  Jan 
Hacke  over  tmaeken  en  besteken  van  vier  buersen  voor  de  heeren 
Commissarissen  wesen  le  van  alderande  couleuren  van  zijde,  begrepen 
het  armosyn-snoeren  ende  anderssins  makende  tsaiiien  bij  ordonnan 
ende  'Quitaû  twiniich  ponden  vier  schellen  grôôn,  vz-ii''-xliji: 
VIIJ  s  p.  » 


200 

mestres  et  à  d'autres;  cette  distribution  comptait 
pour  deux  ans;  c'était  le  début  modeste  d'une  dé- 
pense somptuaire  qui  devait  prendre  bientôt  de 
plus  grandes  proportions. 

Huit  douzaines  de  jetons  furent  encore  distri- 
buées de  la  même  manière  l'année  suivante  (i).  Le 
compte  de  1625-1626  n'en  mentionne  plus  que 
six  douzaines,  mais  Antoine  Bultynck  reçut  4  flo- 
rins pour  réparer  et  changer  les  fers  et  en  modi- 
fier la  date  (2).  Depuis  lors  jusqu'en  1637,  de  6  à 
6  1/2  douzaines  de  jetons  furent  distribuées  an- 
nuellement; à  partir  de  1626,  le  greffier  des  com- 
missaires prit  part  à  ces  largesses.  Tous  les  ans, 
les  fers  furent  réparés  et  la  date  en  fut  modifiée 
par  Antoine  Bultynck. 

Cet  état  de  choses  changea  en  i638  :  3i  1/2  dou- 
zaines, sôit  378  jetons  d'argent  sont  inscrits 
dans  le  compte  de  cette  année;  les  échevins,  rece- 
veur, greffier  et  d'autres  membres  du  buffet  en 
reçurent  leur  part  (3). L'année  suivante,  32  1/2  dou- 

11)  Compte  de  1624-1625,  fol.  11 5. 

(2)  Compte  de  1625-1629,  fol.  1 1 1-1 12. 

(3) Compte  de  1637  à  i638,  fol  94:  «  Betaelt  an  Jan  van  derPlancke, 
muntmeester,  de  somme  van  seven  en  veertigh  ponden  vyf  schellyn 
grooten,  over  de  weerde  van  eenendertich  dosynen  en  half  silver 
lechpennyïï,  ghedistribucert  an  myn  heeren  de  Commissarissen  met 
heurlieder  greffier,  ghevachiert  hebbende  terauditie  van  deserekenyfi, 
metsg"  anden  hoogh  Bailliu,  Burghmfs,  Schepenen,  Ontfanghere, 
Greffier  ende  ander  v;mden  bulFette  oniboden  gheweest  synde  ter 
audiiie  vande  voors.  Rekenyn  metsg»"»  vier  guldenen  an  Anths  Bul- 
tynck over  het  repareren  ende  veranderen  vande   Isers  metsg"  de 


26 1 

zaines  de  jetons  furent  distribuées;  un  nouveau 
coin,  payé  3  livres  de  gros  à  Antoine  Bultynck, 
avait  servi  à  les  frapper  (i).  Depuis  lors  jusqu'en 
1684,  le  nombre  des  jetons  varia  tous  les  ans  entre 
3i  et  33 1/4  douzaines;  ils  étaient  donnés  aux  com- 
missaires vérifiant  le  compte  et  à  leur  greffier,  au 
grand-bailli,  aux  quatre  bourgmestres,  aux  vingt- 
sept  échevins,  au  receveur,  aux  greffiers  et  à  d'autres 
membres  du  hujfet.  Une  résolution  du  i"''  septem- 
bre 1640  nous  apprend  que  les  échevins  pourvus 
d'une  patente  de  chevalier  se  trouvaient  à  cet 
égard  dans  une  situation  privilégiée  (2).  Peut-être 
ces  largesses,  occasionnant  une  dépense  annuelle 
qui  dépassait  souvent  600  livres  parisis,  amenè- 
rent-elles des  réclamations;  toujours  est-il  qu'une 
résolution  du  18  janvier  1672  décide  de  maintenir 
aux  échevins  et  à  ceux  du  buffet  les  jetons  dont  ils 
ont  joui  précédemment  (3). 

Les  comptes  de  1624  à  i65o  fournissent  un  total 
de  5,gi6  jetons  d'argent;  la  date  des  coins  fut  mo- 
difiée tous  les  ans  (4);  malheureusement,  aucune 
de  ces  pièces  n'est  parvenue  jusqu'à  nous  (5). 

date  ende  onderhouden  van  dien.  Gompt  tsamen,  by  liun  quictaii 
Vc  Ixxxv  £  p.  » 

(1)  Compte  de  lôSS-iôSg,  fol.  06  v». 

(2)  Résolutions.  Reg.  n^  3o,  fol.  288  v». 

(3)  Résolutions.  Reg,  n°  35,  non  paginé. 

(4)  En  i65o,  le  tailleur  de  fers  Bultynck  fut  remplacé  par  Ghysbrecht 
ou  Sybrecht  Drooghens. 

(5)  TivQmouLE  {Le  jeton  historique  des  XVII  provinces  des  Pays- 
Bas)  donne,  sous  le  n»  3947ter^  un  jeton  sans  date  qui  semble  apparte 


2^2 

Le  riche  cabinet  du  baron  de  Béthune,  àBruores, 
renferme  un  exemplaire  en  argent  du  jeton  de 
i65i,;  en  voici  la  description  : 

1.  Droit  :  Les  armes  de  Philippe  IV,  couronnées 
et  entourées  du  collier  de  la  toison  d'or,  dans  une 
couronne  de  lauriers. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges,  sur- 
montées des  lettres  S  *  P  *  Q  •  F  •  et  accostées  de 
la  date  :  i6-5l. 

PI.  Vlll,  no  1. 

Le  payement  de  32  3/4  de  douzaines  de  ces 
jetons  figure  au  compte  de  i65o-i65i  (i). 

De  i652  à  1662,  aucune  pièce  ne  nous  est  par- 
venue. DugnioUe  (op,  cit.)  mentionne,  il  est  vrai, 
sous  le  n**  4167,  un  jeton  sans  date  qu'il  suppose 
appartenir  à  l'année  1660;  or,  nous  savons,  grâce 
aux  comptes,  que  le  jeton  de  cette  année  était 
daté  (2). 

Voici  la  description  du  jeton  de  i663  (3)  : 

2.  Droit  :  Les  armes  de  Philippe  IV,  couronnées 
et  entourées  du  collier  de  la  toison  d'or,  dans  une 
couronne  de  lauriers. 

Rerers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges,   sur- 

nir  au  Franc  de  Bruges;  c'est  à  tort  qu'il  figure  à  Tannée   lôSg.   Les 
comptes  du  Franc  prouvent  que  le  jeton  de  1639,  frappé  avec  un  nou- 
veau coin,  était  daté.  (Compte  de  i638-i639,  fol.  46  v».) 
(i)  Fol.  94. 

(2)  Compte  de  iôSq  1660,  fol.  49. 

(3)  Compte  de    1662-  i663,  fol.   46.  Il  mentionne  la  livraison  de 
3i    1/4  douzaines  de  jetons  d'argent. 


263 

montées  des  lettres  S  *  P  *  Q  •  F*  et  accostées  de 
la  date  :  i6-63. 

Cuivre.  Ma  collection.  PI.  Vlll,  n"2. 

DugnioUe,  qui  décrit  cette  pièce  sous  le  n°  4196, 
a  pris  pour  «  des  branches  de  chêne  couvertes  de 
fruits  »  le  chardon  qui  surmonte  les  armes  du 
Franc. 

Les  jetons  des  années  1664  et  i665  nous  man- 
quent. 

Charles  II,  âgé  de  quatre  ans,  succéda  à 
Philippe  IV  le  17  septembre  i665. 

Il  fut  inauguré  comme  comte  de  Flandre  le 
2  mai  1666. 

Le  jeton  de  cette  année  est  frappé  à  l'effigie  du 
nouveau  souverain  (i). 

3.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  enfant,  portant  le 
collier  de  la  toison  d'or,  à  droite;  légende  : 
é^  CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HISP  •  ET  •  IND  •  REX  • 
COMES  •  FLAN. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges,  sur- 
montées des  lettres  S  *  P  •  Q  •  F  et  accostées  de 
la  date  16-66. 

Cuivre.  Ma  collection.  PI.  VIU,  n»  3. 

DugnioUe  décrit  cette  pièce  sous  le  n°  4227; 
celle  qu'il  donne  sous  le  n"  4228  est  probablement 
un  exemplaire  du  même  jeton  frappé  sur  un  flan 
trop  petit. 

(1)  Compte  de  1 665- 1666,  fol.  47.  Fourniture  de  33  douzaines  de 
jetons  d'argent. 


264 

Le  jeton  de  1667  fut  fourni  au  magistrat  du 
Franc  par  Gilles  van  Craywinckel,  maître  général 
de  la  Monnaie  d'Anvers  (i)  ;  il  lui  fut  alloué  12  li- 
vres de  gros  pour  la  confection  de  poinçons  et  de 
coins  nouveaux  et  48  livres  7  escalins  6  gros  pour 
la  livraison  de  32  1/4  douzaines  de  jetons  d'ar- 
gent (2).  Le  compte  de  Georges  de  Bniyn  van 
Aelst,  maître  particulier  de  la  Monnaie  d'Anvers, 
pour  1666-1667,  mentionne  la  mise  en  œuvre  de 
12  marcs  6  onces  12  esterlins  d'argent,  transfor- 
més en  jetons  pour  le  Franc  de  Bruges  (3).  Nous 
n'en  connaissons  aucun  exemplaire. 

Les  jetons  frappés  à  Bruges  en  16^8,  i66g  et 
1671  font  également  défaut. 

Voici  la  description  de  celui  de  1670  (4)  : 

4.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  enfant,  portant 
le  collier  de  la  toison  d'or,  à  droite.   Légende  : 

(1)  Voir  OE  WiTTE,  Histoire  monétaire  du  Brabant,  t.  III,  p    ig5. 

(2)  Compte  du  Franc,  1666-1667,  fol.  53  :  <  Betaeit  acn  G.  van 
Craywynckel  de  some  van  achtenveeriich  ponden  seven  schellyii  vj  gr. 
ovei  de  weerde  van  xxxij  dosynen  en  iij  silver  pennyii  ghedistribueert 
acn  myn  hceren  de  commissarissen  met  hemlieden  greffier  vachie- 
rcnde  ter  auditie  van  dese  rekenynghe  mitsg's  aen  hooghbailliu 
BurghmFj»  en  schcpcnen  ontfanger  greffier  ende  andere  vanden 
Buffette  ontboden  gheweest  synde  ter  auditie  vande  voorscyde 
rekenynghe,  voons  aenden  selven  noch  twaelf  ponden  grooten  voor  de 
pinsoenen  cîi  maeken  van  de  nieuwe  ysers  omme  te  munten,  compt 
hier  tsamen  vij*  xxiiij  11  x  s.  p .  » 

(3)  Tydschri/t  v.xn  het  Sederl.  Genootschap  voir  munt-çn  penning- 
kunde,  1897,  p.  288. 

(4)  Le  compte  de  1669-1670,  fol.  46,  mentionne  la  livraison  de 
33  douzaines  de  jetons  d'arj^ent. 


265 

^  CAROL  •  II  •  D  •  G    HIS  •  ET  •  INDI    REX  • 
CO  •  FLA  •  Z^ 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ;  au- 
dessus  les  lettres  S  *  F  •  Q  •  F  ;  en  exergue,  la  date 
1670. 

Cuivre.  iMa  collection.  PI.  VlU,  n°  4. 

Ce  jeton  est  décrit  d'une  manière  fautive  par 
DugnioUe,  n'4282;  sous  le  n°  4283,  il  en  donne 
un  exemplaire  sans  date;  nous  n'en  tiendrons 
aucun  compte. 

Le  jeton  de  1672  (i)  ne  diffère  de  celui  de  1670 
que  par  la  date  : 

5.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  enfant,  portant 
le  collier  de  la  toison  d'or,  à  droite  ;  légende  : 
^  CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HIS  •  ET  INDI  •  REX  . 
CO  •  FLA  •  Z\ 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus,  les  lettres  S  P  *  Q  •  F;  en  exergue,  la 
date,  1672. 

Cuivre.  Ma  collection.  PI.  VlU,  n»  5. 

Ce  jeton  est  décrit  deux  fois  d'une  manière 
inexacte  par  DugnioUe  sous  les  n^^  4297  et  4307. 

En  1672,  le  tailleur  de  fers  Christophe  Booghs 
avait  succédé  à  Sébastien  Drooghens.  L'année 
suivante,  il  toucha  12  florins  pour  l'entretien  et  la 
modification  des  fers,  qui  ne  coûtaient  habituelle- 

(1)  Le   compte    de    1671-1672,   fol.  5i,   mentionne  la  livraison  de 
3i  douzaines  de  jetons  d'argent. 


266 

ment  que  8  florins;  cette  majoration  de  dépense 
était  justifiée,  car  il  avait  renouvelé  les  coins  du 
droit  et  du  revers.  Voici  la  description  du  jeton 
de  1673  (i)  : 

6.  Droit  :  Buste  de  Charles  II  enfant,  portant  le 
collier  de  la  Toison  d'or,  à  droite;  légende  : 
^  CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HISP  •  ET  •  INDIAR  • 
REX  . 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  P  *  Q  *  F  •  ;  en  exergue,  la 
date,  1673. 

Cuivre.  Collection  du  baron  de  Bethune,  à  Bruges. 

PI.  Vin,  no  6 

DugnioUe  décrit  cette  pièce  sous  le  n°  43i8.  Le 
jeton  de  1674  ne  diffère  de  celui-ci  que  parla  date 
inscrite  au  revers  (2)  : 

7.  Droit  :  Comme  au  numéro  précédent. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  P  Q  •  F  *  ;  en  exergue,  la 
date  1674. 

Cuivre  Collection  de  M.  G.  Cumont.  Bruxelles. 

Dugniolle,  n«  4337.  PI.  Vlll,  n"  7. 

De  1675  à  1678,  les  fournitures  de  jetons  eurent 
lieu  régulièrement  tous  les  ans  ;  cependant  aucun 
d'eux  ne  nous  est  parvenu.   Il  est  étrange   que, 

(1)  Le  compte  de  1672-73,  fol.  48,  mentionne  la  livraison  de 
3i    1/2  douzaines  de  jetons  d'argent. 

(i)  Le  compte  de  1673-74,  fol.  57,  mentionne  la  livraison  de 
3i  3/4  douzaines  de  jetons  d'argent. 


267 

quoique  les  comptes  du  Franc  ne  mentionnent 
que  des  jetons  à' argent,  ces  pièces,  au  XVIP  siècle, 
se  trouvent  rarement  en  ce  métal.  Les  exemplaires 
en  cuivre^  que  l'on  rencontre  le  plus  fréquemment, 
ont-ils  remplacé  à  une  certaine  époque  les  jetons 
banaux,  dont  nous  avons  parlé  plus  haut  et  dont 
la  mention  s'est  maintenue  si  longtemps  dans  les 
comptes?  Nous  ne  pourrions  rien  affirmer  de  précis 
à  cet  égard  (i). 

Nous  rencontrerons  dans  la  suite  quelques 
jetons  d'argent;  au  XVIIP  siècle,  les  exemplaires 
de  cuivre  deviennent  l'exception. 

Voici  le  jeton  de  167g  (2),  très  différent  de  ceux 
qui  l'ont  précédé,  et  qui  dénote  chez  son  auteur 
une  inexpérience  totale  de  Tart  de  la  gravure. 

8.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  adolescent,  cui- 
rassé, drapé,  portant  le  collier  de  la  Toison  d'or, 
à  gauche  ;  légende  :  ^  CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HISP  • 
ET  •  INDIAR  •  REX  •. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  P  *  Q  •  F  •  ;  en  exergue,  la 
date  167g. 

Argent.  Cabinet  des  médailles  de  l'État,  Bruxelles. 

•     PI.  Vlll,  n"  8. 

(1)  La  même  anomalie  existe  en  ce  qui  concerne  les  jetons  de  la 
Prévôté  de  Saint-Donatien,  à  Bruges.  (Voy.  Rev.  belge  de  num  ,  igoS, 
p.  45i   ) 

(2)  Compte  de  1678-79,  fol.  39.  Fourniture  de  3o  3/4  douzaines  de 
jetons  d'argent. 


268 

Au  compte  de  1679- 1680,  folio  39,  figure  la  four- 
niture de  3i  1/4  douzaines  de  jetons  d'argent; 
mais  l'allocation  ordinaire  de  8  florins  au  tailleur 
de  fers  Christophe  Booghs  y  est  rayée;  il  est  pro- 
bable que  le  jeton  de  1679  avait  été  trouvé  trop 
mauvais  et  que  de  nouveaux  coins  avaient  été 
commandés  à  un  autre  graveur;  la  facture  du 
jeton  frappé  en  1680  dénote  une  main  plus  habile. 

9.  Droit  :  Buste  de  Charles  II  adolescent,  cui- 
rassé, drapé,  portant  le  collier  de  la  Toison  d'or, 
à  droite;  légende  :  <^  CAROL  *  II  •  D  •  G  •  HISP  • 
ET  •  INDIAR    REX  •  COM  •  FLAN  \ 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  P  *  Q  •  F  -,  précédées  et  sui- 
vies d'une  fleur;  une  troisième  fleur  sépare  les 
lettres  médianes;  en  exergue,  la  date  1680. 

Argent.  Cabinet  des  médailles  de  l'État,  Bruxelles. 

PI.  IX,  n»  9. 

Ce  jeton,  et  celui  de  Tannée  suivante,  qui  n'a 
pas  été  retrouvé  (i),  furent  frappés  à  la  Monnaie 
de  Bruges  (2).  Le  magistrat  du  Franc  avait  il  trop 
de  peine  à  obtenir  de  cet  atelier  un  travail  satis- 
faisant? La  chose  est  probable,  car  le  compte  de 

(i)  Compte  de  168081,  fol.  42.  Fourniture  de  3i  1/4  douzaines 
de  jetons  d'argent;  le  nom  du  tailleur  de  fers  n'y  est  pas  men- 
tionné. 

(2)  I^  compte  de  1681-82  mentionne  encore  un  jeton  frappé  à 
Bruges;  celui  qui  porte  la  date  de  i<")82  figure  au  compte  de  1682- 
i683.  Comme  la  comptabilité  n'était  pas  vérifiée  tous  les  ans  à  cette 
époque,  il  y  règne  une  grande  confusion. 


269 

1682-83  mentionne  simplement  le  paiement  de 
32  douzaines  de  jetons  d'argent;  il  est  muet  quant 
à  leur  provenance  (r);  mais  le  jeton  nous  la  révèle; 
il  porte  le  différent  de  l'atelier  de  Bruxelles  : 

10.  Droit  :  Charles  II,  à  cheval,  galopant,  à 
droite;  légende  :  CAROL  •  II  •  D  •  G  ■  HISP  •  ET  • 
INDIAR  •  REX  •  16  ©  82. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ; 
au-dessus,  les  lettres  S.  P.  Q.  F.,  précédées  et  sui- 
vies d'une  fleur. 

Argent.  Cabinet  des  médailles  de  l'État,  Bruxelles. 

PI.  IX,  no  10 

A  partir  de  cette  époque,  la  dépense  relative  à 
l'entretien  des  fers  cesse  de  figurer  aux  comptes; 
nous  la  trouvons  une  dernière  fois  dans  celui  de 
1683-1684  (2  ;  elle  est  remplacée  désormais  par  la 
fourniture  de  bourses,  dans  lesquelles  les  jetons 
étaient  offerts. 

Nous  ne  connaissons  pas  de  jetons  aux  millé- 
simes de  i683  et  1684,  quoique  les  comptes  de  ces 
deux  années  nous  en  révèlent  l'existence  (3).  Voici 
le  jeton  de  16 85  (4)  : 

(1)  Compte  de  i682-83,  fol.  42  :  «  Betaelt  aanden  Muntmfe  over 
de  weerde  van  xxxii  dosynen  silvere  leghpenninghen  .,,  etc.; 
voorts  over  den  incoop  van  derthien  bursen,  orne  de  selve  pen- 
nyjghen  inné  te  doen,  tsamen  ter  some  van  viiicv  £.   » 

(2)  Fol.  40  v«,  41  r». 

(3)  Fol.  40  \°,  41  fo  et  fol.  44  vo,  45  ro. 

(4)  Le  nombre  de  jetons,  s'élevant  à  32  1/2  douzaines  dans  le 
compte    de  1684-1685,  est  réduit,  par  une  apostille  marginale,   de 


270 

11.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  cuirassé,  drapé, 
portant  l'ordre  de  laToison  d'or,à  droite;  légende  : 
CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HISP  •  ET  •  INDIAR  • 
REX-i6«g^85. 

Révers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus,  les  lettres  S.  P.  Q.  F.  précédées  et  suivies 
d'une  fleur. 

Argent.  Cabinet  des  médailles  de  l'État,  Bruxelles. 

PI.  IX,  no   11. 

Il  est  fort  regrettable  que  les  archives  du  Franc 
ne  nous  apprennent  rien  au  sujet  de  Tauteur  du 
joli  jeton  portant  la  date  de  1686  et  la  signature 
H  •  F  •  avec  la  marque  monétaire  de  l'atelier  de 
Bruxelles,  qui  fut  distribué  l'année  suivante  (i). 

12.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  couronné,  cui- 
rassé, drapé,  portant  l'ordre  de  la  Toison  d'or,  à 
droite;  légende  :  CAROL  ■  II  •  D  G  •  HISP  •  ET  • 
INDIAR  •  REX  •  Sous  le  buste,  les  initiales  du 

5  douzaines,  les  commissaires,  vérifiant  le  compte,  devant  être  exclus 
de  la  distribution,  conformément  à  l'interprétation  du  règlement  du 
20  mars  i632.  Une  autre  apostille,  qui  figure  en  marge  du  compte 
de  j686  1687  (fol.  247  vo),  recule  l'effet  de  cette  mesure  jusqu'en 
1688.  en  vertu  d'une  décision  prise  par  Son  Excellence  le  3i  jan- 
vier 1690.  Ces  modifications  successives  amenèrent  des  arriérés;  ils 
furent  réglés  par  le  compte  de  1689-1690,  où  figure  le  paiement  de 
40  douzaines  de  jetons  (fol.  47).  Le  nombre  de  jetons  que  l'on 
distribuait  fut  alors  abaissé  de  quelques  douzaines,  mais  se  releva 
graduellement  dans  la  suite. 

(t)  Le  compte  de  i685  1686  fol.  3g  v,  mentionne  le  paiement 
de  26  1/2  douzaines  de  jetons  d'argent,  et  de  8  bourses,  qui  coû- 
tèrent 63o  livres  10  sous  parisis. 


271 

graveur  H.  F.  et  une  tête  d'ange,  différent   de 
l'atelier  de  Bruxelles. 

Revers:  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus  les  lettres  S  F  •  Q  •  F  •  ;  en  exergue,  la 
date  1686. 

Argent  et  cuivre.  Collection  du  baron  de  Béthune,  Bruges. 

PI    IX.  n"  12. 

L'attribution  de  cette  pièce  à  Henri  Flémalle  ne 
semble  reposer  sur  aucune  base  sérieuse  (i).  En 
1686  travaillait  à  la  Monnaie  de  Bruxelles  le  tail- 
leur de  coins,  Jean  Pierre  van  Hatten;  il  semble 
donc  qu'on  doive  lire  :  Hatten  fecit  (2).  La  gravure 
élégante  de  ce  jeton  révèle  le  burin  habile  d'un 
artiste  expérimenté;  il  est  vivement  à  souhaiter 
qu^on  parvienne  un  jour  à  établir  son  identité 
d'une  manière  certaine. 

L'émission  de  cette  pièce  coïncide  avec  l'intro- 
duction de  la  presse  à  balancier  à  l'atelier  de 
Bruxelles  ;  sa  frappe  régulière  permet  de  croire 
qu'il  a  été  obtenu  à  l'aide  du  nouveau  procédé 
mécanique. Le  cabinet  de  M.deMunter,à  Louvain, 
en  renferme  un  bel  exemplaire  en  cuivre,  frappé 
sur  flan  épais  et  à  tranche  cordelée  :  c'est  sans 
doute  une  pièce  d'essai  (3). 

(1)  Description  du  Calinet  de  Jetons  historiques^  formé  par  feu 
M.  L.  DE  CosTEK,  n»  566 

(2)  Note  fournie  par  M.  Alphonse  de  Witte  ;  voir  Hist.  moné- 
taire du  Bradant,  vol     III,  p,  418 

(3)  DuGNioLLE  décrit  correctement  le  jeton  de  1686  sous  le  n»  4521; 
nous  n'avons  jamais  rencontré  les  variétés  qu'il  donne  sous  les 
nos  4520,  22,  23,  et  doutons  de  leur  existence. 


272 

Vingt-sept  douzaines  de  jetons  furent  distri- 
buées en  1687  (i);  il  en  existait  un  exemplaire,  ne 
différant  de  celui  qui  précède  que  par  le  millé- 
sime 1687,  dans  la  collection  de  Coster  (n°  571)  ; 
DugnioUe  le  décrit  aussi  sous  le  n»  4540  (2). 


Depuis  l'avènement  de  Charles  II,  les  guerres 
incessantes  suscitées  par  l'ambition  de  Louis  XIV 
avaient  épuisé  les  Pays-Bas  espagnols;  aussi  le 
gouvernement  tendait-il  à  introduire  partout  des 
mesures  d'économie.  Nous  en  trouvons  la  trace 
dans  les  comptes  du  Franc  de  Bruges  dès  l'année 
1682.  De  nombreuses  apostilles  marginales  témoi- 
gnent des  efforts  que  faisaient  les  commissaires 
chargés  de  la  vérification  des  comptes  pour  faire 
rayer  les  dépenvses  inutiles;  tentatives  rendues 
presque  toujours  vaines  par  le  mauvais  vouloir 
des  administrations  intéressées. 

Les  dépenses  qui  concernent  les  jetons,  formant 
l'objet  de  cette  étude,  nous  en  fournissent  un 
exemple;  à  partir  de  1686,  le  nombre  de  jetons  fut 
diminué;  de  ce  chef  la  dépense  tomba  de  736  li- 
vres 10  s.  p.  pour  32  1/2  douzaines  de  jetons 
en  i685,  à  63o  £  10  s.  p.  pour  26  1/2  douzaines  de 
jetons  en  1686.  Mais  on  semble  en  même  temps 
avoir  augmenté  la  valeur  de  ceux-ci  ;  aussi  le  coût 

(1)  Compte  du  Franc  de  1 686- 1687,  fol.  41  v». 

(2)  Toutefois,  cet  auteur  se  trompe  en  répétant  deux  fois  les  lettres 
S.   p.  Q.  F.  au  revers. 


273 

s'en  élève-t-il  graduellement  les  années  suivantes; 
dès  i6go,  26  douzaines  de  jetons  coûtent  7i5  £  p. 
Cependant,  on  donna  une  apparence  de  satisfac- 
tion aux  tendances  à  l'économie.  Le  17  septem- 
bre 1688,  on  résolut  de  faire  frapper  les  jetons 
avec  les  vieux  fers,  sans  en  changer  la  date  (i).  De 
24  à  27  douzaines  de  jetons,  frappés  à  Bruxelles 
aux  millésimes  de  1686  et  1687,  semblent  avoir  été 
distribués  annuellement  depuis  lors  jusqu'en  1696. 

L'usage  du  balancier  avait  été  introduit  à.  la 
Monnaie  de  Bruges  en  1694,  et  le  4  septembre  de 
cette  année  une  députation  du  collège  du  Franc, 
invité  par  le  Waradin,  avait  assisté  à  la  frappe  de 
ducatons  à  l'aide  du  nouvel  engin  ;  pour  répondre 
à  cette  civilité,  le  magistrat  avait  offert  un  don  de 
vin  aux  prévôt  et  suppôts  de  la  Monnaie  (2). 

C'est  sans  doute  à  la  suite  de  cet  échange  de 
bons  procédés  que  de  nouveaux  coins  furent  com- 
mandés en  1696  au  maître  de  la  Monnaie  de 
Bruges,  Jean-François  de  Laderrière,  qui  toucha 

(1)  Resolutieb.  n*  38,  fol.  200  r»  :  «  SVrijdachs  den  17  Septem- 
ber  1688  Is  gheresolveert  op  het  rapport  van  den  heere  ontfangher 
giîâel  vandenlande,  ende  omme  oncosten  te  eviteren  van  te  doen 
veranderen  de  date  inde  ysers  daermede  gheslaeghen  worden  de 
Jaerlicxsche  leghpennynghen,  de  welcke  ghedistribueert  worden  ande 
heeren  van  collegie  voor  dat  sy  sitten  over  s'iandts  rekenyn  de  selve 
pennynghen  te  laeten  slaen  mette  date  vande  oude  ysers,  sonder  de 
selve  te  doen  veranderen,  » 

(2)  Resoluiieb  n»  40,  fol  42  r».  Compte  de  1693-94,  fol  \oobis, 
non  paginé 


^74 

de  ce  chet  75  J^  parisis;  ils  servirent  à  frapper 
cette  année  27  1/2  douzaines  de  jetons,  qui  coû- 
tèrent, avec  les  dix  bourses  dans  lesquels  ils  étaient 
renfermés,  724  £  parisis  (i).  Vingt-six  douzaines 
de  jetons  semblables  furent  distribuées  Tannée 
suivante  (2). 

Une  dernière  paire  de  coins,  qui  figure  au 
^compte  de  1697-98  (3)  et  fut  payée  6  livres  de  gros, 
servit  à  confectionner  les  jetons  pendant  les  trois 
dernières  années  du  règne  de  Charles  II. 

Les  deux  jetons  à  Teffigie  de  ce  monarque  qu'il 
nous  reste  à  faire  connaître  ne  sont  pas  datés;  il 
est  difficile  de  déterminer  lequel  fut  frappé  en  1696- 
1697,  et  lequel  appartient  aux  années  1698-1700  (4). 
Tous  deux  sont  gravés  par  Roettiers  ;  en  voici  la 
description  : 

13.  Droit:  Buste  de  Charles  II,  cuirassé,  por- 
tant Tordre  de  la  Toison  d'or,  à  droite;  légende  : 
^  CAROLVS  •  II  •  D  •  G  •  HISPANIAR  •  ET  • 

(i)  Compte  du  Franc,  lôgSgô.  fol.  54  v®,  55  :  «  ...  Betaeltaen 
Joannes-François  de  laderriere  muntmrs  van  syne  maj*  binnen 
deser  stede  over  het  becommen  van  de  noodighe  stampen  tôt  het 
drucken  vande  voorschr.  leghpennynghen,  bij  quictantie,  Ixx  v  £ 
par    t 

(2)  Compte  du  Franc.   1696-97.,  fol.  56,  v*  57. 

(3)  Compte  du  Franc,  1697-98,  fol.  38',  v»  39  :  «  ..  t'samen  met 
vi  II  gr    over  twee  nieuwe  stampen.  » 

(4)  Un  jeton  inédit  de  la  châtellenie  de  Courtrai,  frappé  à  Anvers  et 
dont  le  droit  est  presque  identique  à  celui  de  notre  n»  14,  porte  au 
revers  la  date  1698;  il  est  donc  probable  que  le  jeton  au  buste  nu  de 
Charles  il  est  le  premier  en  date. 


275 

INDIARUM  •  REX.  Sous  le  buste,   la  lettre  R; 
cercle  à  l'intérieur  de  la  légende. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au» 
dessus,  les  lettres  S  P  Q  F,  sans  points.  La  bande 
de  reçu  est  lisse. 

Argent.  Collection  du  baron  de  Bethune,  Bruges 

PL  IX,  no  i3. 

Dugniolle  décrit  ce  jeton  d'une  manière  inexacte, 
sous  les  n°»  4440  et  455i. 

14.  Droit  :  Buste  de  Charles  II,  couronné,  cui- 
rassé, drapé,  portant  l'ordre  de  la  Toison  d'or,  à 
droite  ;  légende  :  CAROL  •  II  D  •  G  •  HISP  •  ET  • 
IND  •  REX  •.  Sous  le  buste,  une  fleur  de  lis,  dif- 
férent de  l'atelier  monétaire  de  Bruges. 

Revers  :  hts  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  F  •  Q  •  F  ;  au-dessous,  la 
lettre  R. 

Cuivre  et  cuivre  jaune.  Ma  collection. 

PI.  IX    n°  14. 

Il  existe  des  exemplaires  de  ce  jeton  sans  l'ini- 
tiale du  graveur  au  revers. 

Dugniolle  le  décrit  sous  les  n-  4441  et  4673  (i). 

{A  suivre,)  Alb.  Visart  de  Bocarmé. 

(1)  Nous  n'avons  pu  identifier  le  jeton  décrit  dans  le  catalogue 
des  jetons  historiques  du  cabinet  de  feu  M.  C    De  Coster,  n'ôiy. 


276 


TROIS   MÉDAILLES 

DX 

NOTRE-DAME  DE  BON-SECOURS 

A  PÉRUWELZ 


AuXVP  siècle,  les  environs  de  Péruwelz,  dans 
le  Hainaut,  étaient,  paraît-il,  couverts  de  bois. 

Au  sommet  d'une  colline,  voisine  de  la  bour- 
gade, se  dressait,  majestueux,  un  chêne  gigan- 
tesque nommé  le  Chêne  d'entre  deux  bois,  dans 
le  tronc  duquel  une  personne  pieuse  avait  creusé 
une  petite  niche  qui  servait  d'abri  à  une  gros- 
sière statuette  de  la  Vierge,  devant  laquelle  elle 
allait  souvent  prier. 

Son  exemple  fut  bientôt  suivi  des  bûcherons  de 
la  forêt  et  de  quelques  habitants  du  voisinage, 
qui,  chaque  fois  qu'ils  s'en  venaient  implorer  la 
grande  Protectrice  des  affligés,  déposaient  une 
pierre  au  pied  du  vieil  arbre. 

S'il  faut  en  croire  la  tradition,  ce  fut  en  i6o3, 
qu'un  vieillard,  Jean  Watteau,  sur  le  point  de 
mourir,  fit  connaître  au  curé  de  la  paroisse,  Mar- 
tin Lebrun,  l'existence  de  l'image  de  Notre-Dame 
au  Chêne.  Le  prêtre  se  rendit  au  plus  vite  dans  le 


277 

bois  et  ayant  constaté  combien  le  temps  et  les 
intempéries  avaient  détérioré  la  statue  de  la 
Vierge,  fit  construire,  avec  les  pierres  apportées 
par  les  fidèles,  une  pyramide  des  plus  modestes. 

Trois  niches  y  furent  pratiquées.  Dans  celle  du 
milieu,  le  curé  plaça  la  Vierge  au  Chêne;  dans  la 
plus  haute,  la  statue  de  saint  Quentin,  patron  de  la 
paroisse  ;  et,  dans  la  plus  basse,  l'image  de  son 
patron  à  lui,  saint  Martin. 

Pendant  de  longues  années,  les  pèlerins  affluè- 
rent et  de  nombreuses  guérisons  furent  consta- 
tées. Mais  la  bonté  de  la  Vierge  devait  se  mani- 
fester d'une  façon  particulièrement  éclatante  :  en 
i636,  lors  d'une  épidémie,  les  habitants  de  Péru- 
welz  allèrent  tous  ensemble  l'implorer  et  le  fléau 
cessa  immédiatement  de  les  frapper. 

Pour  témoigner  leur  reconnaissance,  ils  don- 
nèrent à  la  statue  de  Notre-Dame  au  Chêne,  le 
nom  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours  et  lui  érigè- 
rent une  chapelle  dont  la  consécration  eut  lieu  le 
21  novembre  1637. 

C'est  à  cette  chapelle  que  le  hameau  de  Bon- 
Secours  doit  sa  naissance.  Bientôt  trop  petite 
pour  contenir  la  foule  des  pèlerins,  elle  fut  rem- 
placée par  une  église  ouverte  au  public  en   1646. 

La  fête  principale  de  ce  sanctuaire  se  célèbre 
chaque  année  le  jour  de  la  Visitation, c'est-à-dire  le 
2  juillet.  Le  service  de  la  chapelle  qui  possède 
l'image  miraculeuse  fut  octroyé  aux  religieux 
Brigittins  de  Péruwelz  qui  exercèrent  cette  préro- 


278 

gative  jusqu'à  la  suppression  de  leur  couvent,  en 
1783.  C'est  ce  qui  explique  la  présence  de  l'image 
de  sainte  Brigitte  sur  les  médailles  suivantes  de 
Notre-Dame  de  Bon-Secours  de  Péruwelz.  En 
voici  la  description  : 


I.  —  La  statue  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours 
soutenue  par  un  ange.  Lége^ide  :  N.  D.  D.  BO.  — 
SECOVR. 

Rev,  La  Sainte  en  costume  d'abbesse ,  une  auréole 
sur  la  tête,  est  figurée  regardant  vers  la  gauche 
dans  une  attitude  exastique.  Un  oiseau,  une  flèche 
dans  le  bec,  vole  vers  elle.  Légende  :  S.  —  BRI- 
GID. 

Le  contour  de  cette  médaille  est  formée  de  qua- 
tre demi-cercles  alternant  avec  des  angles.  Le 
demi-cercle  du  haut  est  surmonté  d'un  anneau  ; 
les  autres  d'un  globule. 

Arg.  —  Fin  du  XVII^  au  commencement  du  XYIII*  siècle. 
Cabinet  de  l'État. 


2.   —   La  Vierge    miraculeUvSe    de    Péruwelz. 
Légende  :  NOSTRE  DA  -  BON  SECOVR. 
Rev.  :  Sainte  Brigitte  en  prière  devant  un  cru- 


•  279 

cifix,  au-dessus  duquel  vole  un  oiseau.  Légende  : 
S.  BRIGITTE. 


Le  contour  de  cette  médaille  est  dentelé  ;  elle 
porte  une  bélière. 

Arg.  —  Fin  du  XVIIe  au  commencement  du  XVIII"  siècle. 
Collection  de  Witte. 


3.  —  La  statue  de  la  Vierge,  soutenue  par  un 
ange.  Légende  :  N.  DE  BON-SECOVRS,  de  petites 
roses  entre  les  mots. 

Rev.  :  Sainte  Brigitte,  en  buste,  de  face.  Légende  : 
S.  BIRGITTE. 

Cuiv.  —  Octogone  à  bélière,  XVIII*  siècle. 
Cabinet  de  l'État. 

Bien  que  le  principal  sanctuaire  de  Notre-Dame 


28o 

de  Bon-Secours  soit  dans  l'église  de  Péruwelz,  il 
existe  dans  le  Nord  de  la  France  une  infinité  de 
chapelles  placées  sous  cette  invocation.  Il  s'en 
trouvait  une,  par  exemple,  au  XVIII*  siècle  dans 
l'église  des  Jésuites  de  Béthune. 

Sur  des  médailles  du  calvaire  d'Arras  se  voit 
parfois  aussi,  au  revers,  une  statue  de  Notre-Dame 
de  Bon-Secours  (i). 

Dans  une  notice  intitulée  Un  rosaire  lorrain  du 
XVII^  siècle j  M  J.  Rouyer  a  publié  une  médaille 
de  Notre-Dame  de  Bon-Secours  lez  -  Nancy , 
nous-même  nous  avons  fait  connaître  une  médaille 
de  Notre-Dame  de  Bon-Secours,  à  Bruxelles  (2). 

Au  reste  «  les  bienfaits  obtenus  de  la  sainte 
Vierge,  invoquée  sous  le  titre  de  Notre-Dame  de 
Bon-Secours, engagèrent  les  fidèles  à  vénérer  dans 
d'autres  églises  des  images  de  Marie  sous  la  même 
application  ».  Il  en  fut  ainsi  par  exemple  à 
l'église  Saint-Brice,  à  Tournai,  à  l'église  Sainte- 
Elisabeth  et  à  l'église  du  Béguinage,  à  Mons  ;  à 
Valenciennes,  etc.,  etc.  (3).  Il  suit  de  tout  cela  que 
la  localisation  des  médailles  au  titre  de  Notre- 
Dame  de  Bon-Secours  n'est  pas  toujours  facile. 

(1)  Dancoisnb  Médailles  religieuses  du  Pas-de  Calais,  n»»  91-92. 

(2)  Revue ^^e  de  numism.itique,  1894,  p.  SyS 

(3)  Recueil  des  grâces  et  faveurs  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours, 
honorée  dans  sa  chapelle  bâtie  sur  le  Mont  de  Péruwelj,  en  Hainaut, 
Tournay,  in- 18,  1816  —  Petit,  Histoire  de  Notre  Dame  de  Bon- 
Secours  et  des  principaux  miracles  opérés  par  son  intercession. 
Tournai,  in  32,  i853  —  Les  Vierges  miraculeuses  de  Belgique, 
in  8«,  Bruxelles,  i856. 


28l 

M.  Dancoisne  propose  de  laisser  au  Hainaut 
belge  toutes  les  médailles  représentant,  au  droit, 
la  célèbre  Madone  de  Péruwelz,  et  au  revers,  la 
Sainte-Famille. 

Quant  à  la  petite  série  que  nous  venons  de 
publier,  la  présence  de  Sainte-Brigitte,  au  revers, 
ne  laisse  aucun  doute  sur  son  attribution  (i). 

A.    DE   WiTTE. 

(i)  Sainte  Brigitte  fille  d'un  prince  suédois  naquit,  dit-on,  en  i3o2. 
Après  la  mort  de  son  mari,  elle  fonda,  vers  i363,  l'abbaye  deWadstena 
dans  le  diocèse  de  Linkoeping.  A  la  suite  d'une  vision,  elle  se  rendit 
à  Jérusalem  et  mourut  à  son  retour,  à  Rome,  en  iSyS.  —  L'ordre  de 
Sainte  Brigitte  était  composé  de  religieux  et  de  religieuses.  —  L'abbesse 
avait  l'autorité  suprême  sur  tout. 

Sainte  Brigide,  vierge,  abbesse  et  patronne  de  l'Irlande,  mourut  vers 
525.  C'est  probablement  par  erreur  que  son  nom  figure  sur  la  pre- 
mière de  nos  médailles. 


aSa 


d'un 

PROVINCIAL  DES  FRÈRES  AUGUSTINS 

A  LOUVAIN 


La  matrice  qui  fait  l'objet 
de  cette  notice  a  été  trouvée 
sur  l'emplacement  de  l'an- 
cien couvent  des  Augustins 
de  Louvain,  lors  du  perce- 
ment de  la  rue  Charles  de 
Lorraine,  en  1900. 

Les  Augustins,  fratres 
ordinis  Eremitarum  Sancii 
Augiistini,  s'établirent  à 
Louvain  pendant  la  pre- 
mière moitié  du  XlIP  siè- 
cle; l'église  qu'ils  y  con- 
struisirent en  même  temps  que  leur  couvent  fut 
achevée  en  1284  et  dédiée  à  Saint  Jean-Baptiste. 
On  y  transporta,  en  i38o,  une  parcelle  de  l'hostie 
miraculeuse  de  Middelbourg,  conservée  encore 
aujourd'hui  dans  l'église  paroissiale  de  Saint-Jac- 
ques à  Louvain  (depuis  1808). 


283 

Dans  les  archives  de  cette  église  se  trouve  égale- 
ment le  privilège  original,  sur  parchemin,  daté  de 
1426  accordé  par  le  provincial  des  Augustins  de  la 
province  de  Cologne  (province  dont  la  maison  de 
Louvain  faisait  partie)  aux  membres  de  la  confré- 
rie du  Saint-Sacrement  de  Miracle.  Je  suis  allé 
consulter  ces  archives  dans  l'espoir  de  pouvoir 
dater  exactement  mon  sceau,  mais  celui  qui  a 
servi  à  sceller  le  parchemin  en  question  est  plus 
ancien  et  date  au  moins  du  XIV®  siècle. 

Notre  matrice  est  en  cuivre  de  forme  ogivale 
de  o".62  sur  o"\4o. 

Au  centre,  Saint-Augustin  tenant  la  crosse,  assis 
sous  un  dais  d'une  riche  architecture  gothique, 
bénit  un  laïque  agenouillé  à  sa  droite  sous  un 
pinacle  évidé  flanquant  le  dais  central;  le  pinacle 
de  gauche  est  plein  et  repose  directement  jusqu'au 
bas.  Sur  le  pourtour  se  lit  en  caractères  gothiques 
l'inscription  : 

«  Ô  •  )3rot)îctaltg  .  |jr0ïJtnne  ♦  r0l0nte  . 
orHntô  ♦  frat  •  Ijeremttar  ,  fct .  augustint .  » 

La  conservation  de  la  matrice  n'est  pas  mau- 
vaise, mais  son  long  séjour  dans  la  terre  lui  a 
cependant  enlevé  une  partie  de  sa  netteté. 

Ce  sceau  ne  figurant  pas  encore  sur  le  parche- 
min, dont  nous  avons  parlé,  doit  cependant  avoir 
été  mis  en  usage  peu  après  la  date  de  1426;  tout 
au  moins  remonte-t-il  au  milieu  du  XV*  siècle,  le 


284 

style  de  son  architecture  et  les  caractères  de  Tins- 
cription  ne  laissent  aucun  doute  à  cet  égard. 

Je  remercie  vivement  M.  J.  Wils,  bibliothécaire 
de  rÉcole  des  sciences  politiques  et  sociales  de 
rUniversité  catholique  de  Louvain  qui  m'a 
permis  de  puiser  dans  sa  publication  de  l'Obi- 
tuaire  des  Augustins  de  Louvain  la  plupart 
des  renseignements  qui  constituent  cette  petite 
note  (i). 

En  parcourant  cet  obituaire  je  trouve  que  le 
21  mars  1447  mourut,  au  couvent  de  Louvain,  le 
provincial  V.  Joannes  van  Sterrebeke  ;  il  est  pro- 
bable'que  notre  sceau  lui  a  appartenu  et  est  resté 
la  propriété  du  couvent  ;  celui-ci  fut  supprimé  en 
1796  et  l'église  fut  démolie  en  1801;  c'est  dans  les 
déblais  qu'il  fut  retrouvé,  en  igoo,  comme  je  l'ai 
dit  plus  haut. 

F.  Vermeylen. 

(i)  Obituaire  des  Augustins  de  Louvain,  publié  par  Jos.  Wils 
dans  les  Analectes  pour  servir  à  l'histoire  ecclésiastique  de  la  Bel- 
gique, du  chanoine  R<usens,  2™e  série,  t.  XIV,  Louvain,  igoS. 


285 


MELANGES, 


Trois  membres  de  notre  Société  ont  été  nommés  cheva- 
liers de  l'Ordre  de  Léopold,  pendant  le  dernier  trimestre. 
Ce  sont  :  MM.  Franz  Vermeylen,  A.  de  Witte  et 
A.  Michaux 

Nous  sommes  persuadé  que  tous  nos  lecteurs  auront 
accueilli  avec  la  plus  vive  satisfaction  la  distinction 
accordée  à  ces  confrères  et  si  bien  méritée  à  tous  égards. 

M  A.  de  Witte  a  été  décoré  comme  secrétaire  de  notre 
Compagnie,  fonctions  que,  conjointement  avec  celles  de 
directeur  de  la  Revue,  il  exerce  avec  tant  d'autorité  depuis 
de  longues  années. 

Le  beau  talent  de  MM.  Franz  Vermeylen  et  A.  Michaux 
est  connu  de  tous  les  amateurs  d'art  et  leur  grand  mérite 
est  hautement  apprécié  de  tous. 

Nos  plus  chaleureuses  félicitations  à  ces  excellents  con- 
frères et  amis. 

Vte  B.   DE  J, 


Trouvaille  de  monnaies  du  XV-  siècle. 

Nous  avons  eu,  en  ces  temps  derniers,  entre  les  mains, 
un  petit  trésor  découvert,  nous  a-t-on  dit,  dans  le  nord  de 
la  France,  à  proximité  de  la  frontière  belge. 

Ce  petit  trésor  n'est  pas  sans  intérêt;  car,  parmi  les 
70  pièces  d'argent  et  de  billon  qui  le  composent,  deux  sont 
vraisemblablement  inédites. 


286 

En  voici,  d'ailleurs,  la  description  complète  : 

I.  —  BELGIQUE. 


COMTÉ  DE  FLANDRE.  | 

Philippe  le  Bon  (14 19- 1467). 
Double     gros     aux    deux    écus     surmontés     d'un     seul  \ 

heaume i   exempl. 

(Deschamps  de  Pas,  n"  41.)  \ 

Double  gros  vierlander 2       —  | 

(Deschamps  de  Pas,  n"  46.) 

Gros  vierlander 2       — 

(Deschamps  de  Pas,  n»  47.) 

Demi-gros  vierlander .1       — 

(Deschamps  de  Pas,  n°  48.)  '  \ 

Double  patard  à  Técu .1       —  j 

(Deschamps  de  Pas,  n"  55.)  \ 

Charles  le  Téméraire  (1467- 1477). 

Double  gros  vierlander i       —  \ 

(Deschamps  de  Pas,  n°  61.)  \ 

Gros  vierlander 9       —  ' 

(Deschamps  de  Pas,  n°  62.)  •  ' 

Demi-gros  vierlander 2       —  ^ 

(Deschamps  de  Pas,  no  63.) 

DUCHÉ  DE  BRABANT. 
Philippe  le  Bon  (1430- 1467). 

Double  gros  vierlander i       — 

(de  Witte,  n0  478.) 

Charles  le  Téméraire  (1467- 1 477) . 

Double  patard  à  l'écu i       — 

(de  Witte,  n«  5o3.) 

Double  gros  vierlander  de  Louvain  .     .     .     .     i       — 

(de  Witte,  n«  5o5,) 


287 

Gros  vierlander     ...  ...  .     .     i  exempl. 

(de  Witte,  n°  5o6.) 

Double  briquet  de  1476      ......      i       — 

(de  Witte,  n°  Soy.) 

Demi-briquet  de  1476  .     .  i       — 

(de  Witte,  n*>  Sog.) 

II.  —  NÉERLANDE. 

COMTÉ  DE  HOLLANDE. 

Philippe  le  Bon  (1435-1467). 

Demi-gros  vierlander i       — 

(Van  der  Ghijs,  pi.  XIV,  n«  i3.) 

DUCHÉ  DE  GUELDRE. 

Arnould  {i^22>-\^j'i). 

Double  gros  aux  deux  heaumes 7       — 

(Van  der  Ghijs,  pi.  XI,  n"  19.) 

FRISE. 

Ville  de  Bolsward. 
Stuiver  de  1472  avec,  au  droit  :  MOnOiT  A 

nOVS  BOLSV^SR I      - 

Même  pièce,  mais  avec  :  BOLS  WQ!RD3in.      1       — 
(Van  der  Ghijs,  De  munten  van  Friesland,  etc., 

pi    IV,  nos  3  et  6.) 

Ville  de  Leeuwarden. 
Stuiver  de  1472    ..........     i        — 

(Van  der  Ghijs,  pi   V,  Leeuwarden,  n"  i.) 

Ville  de  Sneek . 

Stuiver  de  1472 i       — 

(Van  der  Ghijs,  pi.  V,  Sneek,  n"  i.) 

Ville  de  Groningue. 
Double  «  jager  »,  un  exemplaire  au  millésime 


288 

de  1471,  un  autre  de  l'année  1473 
(Type  de  Van  der  Chijs,  pi   X,  n«  47. 
OVERIJSSEL. 
Ville  de  Dev enter. 


2  exempl. 


La  jolie  monnaie  de  1470,  dont  nous  donnons  ci-dessus 
le  dessin,  est  sans  doute  inédite  ;  du  moins  l'avons-nous 
vainement  cherchée  sur  les  planches  que  van  der  Chijs  con- 
sacre dans  ses  Munten  der  vormalige  heeren  en  steden  van 
Overijssel  au  monnayage  de  la  ville  de  Deventer. 

Elle  se  distingue  surtout  des  pièces  reproduites  par  le 
savant  numismate  hollandais  par  Técu  écartelé  de  trois  lis 
et  d'un  lion  qui  orne  le  champ  du  revers  (  i ),  écu  qui  ne  figure 
sur  aucune  des  espèces  connues  de  la  ville   de  Deventer. 

Nous  croyons  devoir  signaler  cette  particularité  à  nos 
confrères  de  Néerlande,  qui  l'expliqueront  plus  facilement 
que  nous. 

III.  -  ALLEMAGNE. 


DUCHÉ  DE  CLÈVES. 
Jean  /*'•  (1448-1481) 
Stuber  de  1475     .     . 


I  exempl. 


(1)  Il  semble  que  l'écu  porte  en  cœur  un  autre  petit  écu,  malheureu- 
sement tellement  mal  venu  à  la  frappe  qu'on  ne  peut  que  présumer 
son  existence. 


289 

IV.  —  ANGLETERRE. 

Henri  F/ (1422-1461). 
Gros    à    lête,   de  quatre  esterlins,    frappe'    à 
Calais 2  exempl. 

V.  —  FRANCE. 

Charles  7/7(1422-1461). 
Grande  plaque  au  lis .1       — 

(Hoffmann,  pi   XXXII,  n«  12  ) 
Grand  blanc    .........     6       — 

(Hoffmann,  pi.  XXXIII,  n«  36.) 

Petit  blanc 1       — 

(Hoffmann,  pi.  XXXIII,  no  38.) 

DAUPHINÉ. 

Charles  VII,  roi  dauphin  (1417-1440) 

Patard 9       — 

(Hoffmann,  pi.  XXXIX,  no  71 .) 

Louis  II,  dauphin  (1440- 1456), 


y^M^/ 


^^Jam    m^jij^ 


C^-%:..4^aW 


^l 


Trois  des  fils  de  Charles  VI  prirent  successivement  le 
titre  de  dauphin  :  Louis  I*'' (1410-1415),  Jean  (1416-1417) 
et  Charles  VII  (1417-1422). 

Tous  les  trois  battirent  monnaie  en  cette. qualité,  mais  les 
pièces  de  Louis  I",  auxquelles  M.  Vallentin  a  consacré 
une  longue  étude  dans  VAnnuaire  de  la  Société  française 
de  numismatique  ào.  1895,  portent,  comme  le  remarquent 


290 

MM  Engel  et  Serrure,  pour  pouvoir  lui  être  attribuées 
avec  certitude,  l'inscription  Ludovicus primogenitus  Fran- 
corum  régis. 

Notre  piécette  doit  donc  être  classée,  comme  d'ailleurs  la 
composition  de  la  trouvaille  l'indique,  à  Louis  II,  le  futur 
Louis  XL  Nous  ne  l'avons  rencontrée  ni  dans  Morin 
Pons,  ni  dans  Poey  d'Avant,  ni  dans  Caron  ;  enfin 
M.  Roman  ne  la  cite  pas  dans  la  nomenclature  dressée  par 
lui  des  pièces  de  Louis  IL  Nous  la  croyons  donc  inédite, 
et  M.  Vallentin  du  Cheylard,  qui  s'est  spécialement  occupé 
de  la  numismatique  du  Dauphiné,  est  de  notre  avis. 

La  monnaie  LUDOVICUS  DALPHS,  inspirée,  comme 
type,  des  espèces  similaires  de  Charles  VII,  doit  proba- 
blement avoir  été  frappée  au  début  du  gouvernement  de 
Louis  IL 

VI   -  ITALIE. 

DUCHÉ  DE  SAVOIE. 

Louis  (1439- 1465). 
Double  gros ...  .2  exempl. 

Amédée  IX  (1465- 1472). 

Double  gros i       — 

et  cinq  pièces  frustes. 

L'enfouissement  du  trésor  doit  avoir  eu  lieu  en  1476  ou 
en  1477;  ^^^  ^^  double  et  le  demi-briquet  de  Charles  le 
Téméraire,  au  titre  de  duc  de  Brabant,  portent  le  millésime 
de  1476. 

Avec  ces  monnaies  se  trouvait  une  petite  bague  d'argent, 
brisée,  ayant  les  mots  i  fU  ÔOlt,  en  don,  gravés  en  creux, 
sur  sa  face  et  que  séparaient  des  petites  branches  feuillées. 

A.  DE  WiTTE. 


291 


Catalogue  of  the  Coins,  Tokens,  Medals,  Dies  and  Seals 
in  the  Muséum  of  the  Royal  Mint,  by  WILLIAM 
John  Hocking,  assistant  superintendant  of  the  opera- 
tive  Department,  Royal  Mint.  —  Vol.  I,  Coins  and 
Tokens,  London,  1906,  VlII-460  pages 

La  collection  de  la  Monnaie  royale  britannique  remonte 
à  peine  à  1818.  Jusqu'à  cette  époque,  aucun  soin  n'avait 
jamais  été  pris  de  conserver  des  spécimens  des  pièces 
frappées  ni  même  de  matrices.  De  louables  efforts  ont  été 
faits  pour  réunir  une  série  complète  de  pièces  frappées 
sur  le  sol  britannique.  Les  collections  sont  actuellement 
exposées  au  public  et  voici  que  paraît  le  premier  volume  du 
catalogue.  Il  comprend  un  premier  chapitre,  le  plus  impor- 
tant, consacré  aux  monnaies  anglaises  proprement  dites 
(bretonnes,  anglo-saxonnes  et  postérieures  à  la  conquête), 
puis  successivement  des  chapitres  consacrés  aux  monnaies 
anglo-hanovriennes,  écossaises,  irlandaises  et  coloniales, 
aux  tokens  des  commerçants  et  aux  monnaies  étrangères 
En  supplément,  Touvrage  donne  une  liste  de  monnaies 
romaines  frappées  en  Grande-Bretagne  et  des  monnaies  de 
TExtrême-Orient. 

Chaque  série  est  précédée  d'une  notice  résumant  l'histoire 
des  émissions  monétaires  auxquelles  elle  appartient  et  l'en- 
semble de  ces  notices  constitue  une  histoire  monétaire  très 
complète,  bien  que  résumée,  du  Royaume-Uni.  Afin  d'aug- 
menter, à  ce  point  de  vue  spécial,  l'utiHté  du  livre,  l'auteur 
publie  en  appendice  des  tableaux  montrant  les  principales 
variations  de  poids  et  d'aloi  des  monnaies  anglaises  depuis 
1066  et  des  monnaies  impériales  et  coloniales.  Il  y  ajoute 
une  note  sur  les  deniers  distribués  aux  pauvres  le  Vendredi- 
Saint  et  une  liste  alphabétique  des  légendes  et  devises  avec 


292 

leur  traduction.  Un  index  général  complète  cette  publica- 
tion, qui  s'adresse  spécialement  aux  étudiants,  mais  sera 
d'une  inappréciable  utilité  à  tous  les  numismates  et  à  tous 
ceux  qui,  avec  quelque  raison,  attachent  de  l'importance  à 
la  circulation  et  au  système  monétaires  de  la  plus  grande 
nation  commerçante  du  monde. 

G.  B. 


Le  sixième  rapport  de  M.  Le  Grelle,  commissaire  des  mon- 
naies, au  ministredes  Finances  et  desTravaux  publics,  a  paru 
en  mars  dernier.  Il  donne  sur  les  travaux  exécutés  à  la  Mon- 
naie de  Bruxelles,  au  cours  de  Tannée  1905,  les  renseigne- 
ments les  plus  détaillés  et  les  plus  minutieux,  répartis  sous 
les  rubriques  :  régime  de  la  monnaie;  relevé  général  des 
fabrications;  monnaies  nationales  frappées  en  1906;  mon- 
naies étrangères  de  nickel  frappées  en  igoS;  gravure; 
garantie  des  ouvrages  d'or  et  d'argent  ;  monnaies  fausses 
et  altérées;  circulation  monétaire;  fonds  de  prévision 
monétaire. 

Les  annexes  comprennent  de  nombreux  tableaux  synop- 
tiques et  diverses  notes  sur  la  participation  de  l'adminis- 
tration des  Monnaies  à  l'Exposition  universelle  et  interna- 
tionale de  Liège  de  1905,  participation  dont  le  succès  est 
dû,  pour  la  plus  large  part,  au  commissaire  des  Monnaies  ; 
sur  les  frères  Wiener,  médailleurs  belges;  sur  l'emploi  de 
l'électromètre  comme  indicateur  dans  le  dosage  volumé- 
triquedel'argent.sur  les  monnaiesconventionnelles frappées 
à  Bruxelles,  enfin  sur  les  métaux  précieux  en  Belgique. 
M.  Ch.  Le  Grelle  complète  son  rapport  par  la  reproduction, 
sur  quatre  planches,  de  la  pièce  de  lo  bani  de  Roumanie, 
dont  les  coins  sont  l'œuvre  de  M.  Alphonse  Michaux,  le 
très  expert  graveur  de  la  Monnaie,  du  jeton-souvenir  de 


293 

TExposition  de  Liège  du  même  artiste;  de  la  médaille  de 
l'Exposition  internationale  des  Beaux-Arts  par  M.  G.  De- 
vreese;  de  la  médaille  de  l'Exposition  universelle  de  Liège 
par  M  P.  Du  Bois  et  de  la  médaille  du  yS'^  anniversaire  de 
l'indépendance  nationale  par  M.  G.  Devreese. 

Notons,  en  passant,  que  la  Monnaie  a  vendu,  en  igoS, 
à  des  particuliers,  27  médailles  en  argent  et  194  médailles 
en  bronze  frappées  au  moyen  de  coins  faisant  partie  des 
collections  de  l'établissement;  qu'il  en  a  été  débité  221, 
tant  en  argent  qu'en  bronze,  au  stand  de  l'Exposition  de 
Liège  et  qu'enfin  M.  Michaux  y  a  écoulé  i5o,ooo  exem- 
plaires de  son  jeton-souvenir. 

Voilà  des  résultats  qui  ne  peuvent  qu'encourager  le  gou- 
vernement à  mettre  en  exécution  l'idée  de  l'établissement 
d'un  comptoir  de  vente  de  médailles  à  la  Monnaie  de 
Bruxelles  ;  idée  mise  en  avant  par  la  Société  des  Amis  de 
la  Médaille  d'art  avec  l'appui  de  M.  Le  Grelle,  toujours 
disposé  à  prêter  son  concours  à  tout  ce  qui  peut  aider  au 
développement  de  l'art  de  la  médaille  en  Belgique. 

A.  DE  W. 


Le  Bulletin  de  correspondance  hellénique,  de  janvier- 
février  1906,  présente  un  intérêt  tout  spécial  pour  les 
numismates.  Ils  y  trouveront  une  longue  étude  sur  le 
classement  chronologique  de  quelques  monnaies  athé- 
niennes, par  M.  M.-L.  Gambanis,  accompagnée  de  deux 
planches  reproduisant  dix-neuf  médailles,  grâce  auxquelles 
il  est  permis  de  suivre  aisément  le  développement  du  type 
à  la  chouette. 

A  signaler  aussi  quelques  remarques  sur  le  décret 
d'Aihènes  en  l'honneur  de  Pharnace  I^r,  d'oià  leur  auteur. 


294 

M.  Théodore  Reinach,  conclut  tant  à  Taide  de  l'épigraphie 
que  de  la  numismatique,  à  la  dualité,  longtemps  con- 
testée, de  Mithridate  Philopator  et  de  Mithridaie  Evergète, 
et  à  l'existence  d'au  moins  quatre  reines  de  Pont,  ayant  porté 
le  nom  de  Laodice  :  la  femme  de  Mithridate  III,  la  femme- 
sœur  de  Mithridate  IV  Philopator  Philadelphe,  la  femme 
de  Mithridate  V  Evergète,  et  la  femme-sœur  de  Mithri- 
date VI  Eupator. 

G.  B. 


Nous  recevons  de  Ms»"  le  chanoine  baron  F.  de  Bethune 
la  lettre  suivante  : 

«  Un  très  important  ouvrage  de  numismatique  religieuse 
est  en  cours  de  publication  à  Rome  Nous  possédons  le 
fascicule  du  premier  volume,  qui  comporte  XXV  planches 
in-folio  et  la  reproduction  en  phototypie  de  112  pièces 
diverses.  Les  planches  sont  très  soignées.  L'ouvrage  com- 
plet comportera  quatre  volumes  :  trois  de  planches  et  un 
seul  de  texte. 

«  L'importance  de  cet  ouvrage  nous  encourage  à  de- 
mander, avec  l'auteur,  que  la  Revue  reproduise  intégrale- 
ment le  prospectus  que  voici  : 

Numismatique  Bénédictine .  Histoire  scientifique  et  liturgique  des 
croix  et  dts  médailles  de  saint  Benoit,  d'après  des  ducumaits  inédits, 
dédiée  au  Rj^'  Phe  dum  Hildtbrand  de  Hemptinne,  abbé  primat  des 
Bénédictins,  par  A.  J    Corbierre. 

L'ouvrage  que  M  Corbierre  présente  au  public  se  recommande 
du  nom  du  Révérendissime  Père  Abbé  Primat  des  Bénédictins 
auquel  il  est  dédié 

C'est  un  travail  entièrement  nouveau  et  plein  d'intérêt  non  seule- 
ment pour  tous  ceux  qui  se  rattachent  à  la  règle  de  saint  Benoît, 
mais  encore  pour  les  numismates  et  les  graveurs. 

Le  côté  ascétique  de  la  dévotion  à  la  médaille  avait  été  pour  ainsi 


295 

dire,  jusqu'ici,  presque  seul  mis  en  relief  Les  travaux  historiques, 
généralement  de  peu  d'étendue,  se  répétaient  forcément  les  uns  les 
autres.  La  raison  en  est  que  l'on  n'avait  jamais  tenté  de  réunir  les 
ypes  si  nombreux  et  si  différents  de  la  médaille  de  saint  Benoît,  et 
de  donner  ainsi  une  base  solide  à  l'histoire  de  cette  médaille. 

Une  collection  de  médailles,  a-ton  dit,  «  est  un  trésor  de  con- 
naissances ».  La  Numismatique  Bénédictine  en  sera  une  nouvelle 
preuve  ;  aussi  la  croyons-nous  appelée  à  servir  la  cause  de  la 
religion  comme  celle  de  la  science  et  de  l'art. 

Des  documents  peu  connus,  et  pour  la  plupart,  inédits,  viennent 
donner  à  la  question  un  caractère  plus  scientifique  qu'on  ne  le 
soupçonnerait  sous  un  titre  si  simple.  Après  les  explications  les  plus 
détaillées  sur  l'origine  et  les  interprétations  des  initiales  de  la  médaille, 
l'auteur  passe  à  l'explication  de  près  d'un  millier  de  médailles,  toutes 
très  différentes  les  unes  des  autres. 

Comme  l'exigeait  le  titre  de  l'ouvrage,  l'étude  des  sceaux  et  des 
monnaies,  des  jetons  et  des  méreaux  à  l'effigie  de  saint  Benoît  vient 
compléter  la  première  partie . 

Dans  la  seconde,  M.  Corbierre  considère  le  côté  liturgique.  L'histo- 
rique de  l'approbation  de  la  médaille  et  du  développement  qu'à  pris 
sa  propagation,  l'exposé  des  rites  et  des  formules  employées  à  sa 
bénédiction,  revêtent  aussi  ce  cachet  d'érudition  qu'on  trouve  trop 
rarement  dans  de  pareils  sujets . 

Une  bibliographie  de  plusieurs  centaines  de  références  termine, 
très  à  propos,  un  livre  qu'on  s'étonne  de  ne  pas  encore  posséder. 

Une  fois  de  plus  s'est  vérifiée  la  parole  de  Dom  Piolin,  prieur  de 
Solesmes  :  «  Il  n'est  jamais  oisif  de  chercher  à  pénétrer  dans  les 
régions  même  les  plus  minimes  des  origines  chrétiennes.  » 

Cet  ouvrage  a  encore  ceci  de  spécial  qu'il  est  le  premier  à  paraître 
sur  la  numismatique  d'un  saint  en  particulier.  Les  rapports  intimes 
que  saint  Benoît  et  son  Ordre  ont  eus,  depuis  quatorze  siècles,  avec 
l'histoire  de  l'Église  et  du  monde,  expliquent  facilement  que  l'auteur 
ait  limité  son  travail  à  la  numismatique  bénédictine 

L'ouvrage  se  compose  de  trois  albums  contenant  une  soixantaine 
de  planches  où  figurent  les  collections  des  médailles  et  des  sceaux,  des 
monnaies  et  des  méreaux  bénédictins,  puis  les  portraits  et  les  vues 
ayant  trait  à  l'histoire  de  la  médaille.  Un  quatrième  volume  en  don- 
nera l'explication 


296 

Le  nombre  des  exemplaires  sera  limité  au  nombre  des  souscrip- 
teurs. La  souscription  aux  quatre  volumes  est  de  5o  francs  pour  l'édi- 
tion ordinaire,  et  de  100  francs  pour  l'édition  de  luxe  Les  frais 
d'envoi  (5  trancs  pour  tout  l'ouvrage)  sont  à  la  charge  des  souscrip- 
teurs. Le  payement  intégral  devra  être  fait  en  même  temps  que  la 
demande  ou  aussitôt  après  la  réception  du  premier  album. 

C'est  avec  plaisir  que  nous  donnons  satisfaction  au  désir 
manifesté  par  Mb»"  de  Bethune,  car  l'ouvrage  de  M.  l'abbé 
Corbierre,  dont  nous  avons  vu  le  premier  album,  s'annonce 
comme  devant  être  fort  complet  et  très  intéressant. 

A.  DE  W. 


Catalogus  der  Nederlandsche  en  op  Nederland  betrek- 
king  hebbende gedenkpenningen,  II,  lyoB-iSoS,  publié 
par  le  cabinet  royal  des  Pays-Bas.  La  Haye,  1906, 
3o8  pages,  1 1  planches. 

Le  conservateur  du  musée  de  La  Haye,  M.  de  Dom- 
pierre  de  Chaufepié,  a  terminé  le  catalogue  des  jetons 
historiques  se  rapportant  à  la  Néerlande.  Le  second  volume 
comprend  la  description  de  1,940  pièces,  classées  chronolo- 
giquement, et  porte  ainsi  à  3,961  le  nombre  total  de 
médailles  décrites  Chaque  numéro  renvoie  à  un  et  souvent 
à  plusieurs  ouvrages  et  deux  tables,  l'une  des  noms,  loca- 
lités ou  événements  rapportés  sur  les  jetons,  Tautre  des 
graveurs,  achèvent  de  faire  de  cette  publication  un  outil  de 
travail    bien    compris.   Les   planches,    malheureusement, 

laissent  à  désirer. 

G    B. 


Dans  le  premier  volume  de  VHistoire  du  département 
des  forêts^  de  1796  à  18 14  publiée  par  l'Institut  du  Grand- 


297 

Duché  de  Luxembourg,  l'auteur,  M.  A.  Lefort,  consacre  un 
paragraphe  aux  monnaies  de  nécessité  émises  lors  du  siège 
de  la  forteresse  de  Luxembourg  par  les  troupes  de  la  Répu- 
blique française  (21  novembre  1794-7  juin  1795).  Dès  le 
commencement  du  blocus,  la  ville  se  trouva  à  court  d'argent. 
Pour  remédier  à  cette  situation,  le  gouverneur,  le  maréchal 
Bender,  décréta  le  17  janvier  1795  (i),  la  fabrication  d'une 
monnaie  de  siège  avec  le  métal  provenant  de  la  fonte  des 
vieux  canons  et  avec  l'argenterie  provenant  des  églises. 

On  frappa  une  monnaie  d'argent,  le  «  kronthaler  »  ou 
couronne,  du  poids  d'une  once,  à  l'inscription  :  Ad  usum 
Luxemburgi  drcumvaliati,  179^  et  on  coula  une  pièce  de 
cuivre  portant  sur  la  face  F.  II  et  les  armes  du  Luxem- 
bourg (Serrure  n*"»  260  et  261). 

Après  la  capitulation,  des  difficultés  surgirent  au  sujet 
des  écus  d'argent  qui  circulaient  pour  six  livres  et  que 
l'Administration  d'arrondissement  décida  de  ne  plus  rece- 
voir dans  les  caisses  pubfiques  qu'à  raison  de  4  livres  10  sols, 
monnaie  de  France. 

A   DE  W. 


La  Revue  a  pubUé  récemment  deux  lettres  concernant 
la  collection  numismatique  que  l'abbé  Ghesquière  avait 
formée,  à  Bruxelles,  à  la  fin  du  XVI II*  siècle.  Cette  corres- 
pondance, remontant  à  1786  et  1789,  était  signée  par  l'abbé 
de  Saint  L***.  L'obligeante  courtoisie  de  notre  collègue 
M.  Georges  Gumont  permet  à  l'auteur  de  l'article  de  faire 
connaître  la   personnaUlé   cachée   sous  ces  initiales.   Un 

(1)  C'est  donc  à  tort  que  M.  Serrure  dit  dans  son  Essai  de  numis- 
matique luxembourgeoise  que  le  manifeste  annonçant  l'émission  de 
ces  pièces  est  du  3i  octobre  1794  (page  210). 


298 

exemplaire  de  l'ouvrage  de  l'abbé  Ghesquière  :  Mémoire 
sur  trois  points  intéressants  de  l'histoire  monétaire  des 
Pays-Bas,  provenant  de  la  bibliothèque  de  l'abbaye 
d'Afflighem,  ayant  la  mention  manuscrite  :  «  Bibliothecœ 
Hafflighemensis,  1786.  —  Tom  [sic]  unique  »,  et  appar- 
tenant à  M.  Gumont,  porte,  en  tête  du  volume,  l'intitulé 
suivant,  collé  en  face  du  titre  et  imprimé  en  grandes  lettres  : 

LETTRE  -  DE  M^  L'ABBE  -  DE  S^  LEGER  — 
DE  SOISSONS  —  ANCIEN  BIBLIOTHECAIRE  DE 
STE  -  GENEVIEVE  DE  PARIS  ETC  -  AVX  — 
REDACTEURS  —  DU  JOURNAL  DE  PARIS,  en 
neuf  lignes.  Extraite  du  n»  164  du  samedi  3  juin  1786. 

Ce  titre  est  suivi  de  la  lettre  publiée  à  la  page  467  de  la 
R.  N.  B.  de  1905,  datée  cette  fois  du  20  mai  au  lieu  du 
3o  mai  1786. 

L'abbé  de  Saint-Léger,  qui  s'appelait  en  réalité  Barthé- 
lémy Mercier,  était  né  à  Lyon,  en  1734.  Le  18  mai  1750,  il 
était  devenu  profès  de  la  Congrégation  de  France  de  Saint- 
Augustin,  et  après  avoir  fait  un  stage  dans  ce  grand  dépôt 
de  livres,  il  exerça  les  fonctions  de  premier  bibliothécaire 
de  Sainte-Geneviève,  à  Paris,  de  1760  a  1772  (i)  Pendant 
qu'il  occupait  cette  situation  avec  distinction,  collaborant 
au  Journal  des  Savants,  aux  Mémoires  de  Trévaux,  etc  , 
le  roi  Louis  XV  le  nomma,  en  1766,  titulaire  de  l'abbaye 
de  Saint- Léger  de  Soissons,  en  récompense  des  services  par 
lui  rendus  aux  belles  lettres.  A  partir  de  cette  époque,  cet 
ecclésiastique  paraît  ne  s'être  plus  fait  désigner  que  sous  le 
nom  de  son  abbaye.  En  1772,  il  quitta  la  direction  de  la 
Bibliothèque  de  Sainte  Geneviève,  profitant  de  ses  loisirs 


(1)  Repjistre  manuscrit   de  la    Bibliothèque    Sainte-Geneviève  de 
Paris . 


299 

ainsi  que  de  l'aisance  résultant  de  ses  nouveaux  revenus 
pour  voyager.  Millin,  l'archéologue  numismate,  qui  a 
écrit  la  première  Histoire  métallique  de  la  Révolution 
française,  a  fait  paraître  à  cette  occasion  les  lignes  sui- 
vantes : 

«  L'abbé  de  Saint- Léger  alla  visiter  ses  amis  bataves  et 
belles,  avec  lesquels  il  correspondait  depuis  longtemps, 
mais  qu'il  n'avait  jamais  vus.  Il  parcourut  en  homme 
éclairé  les  riches  bibliothèques  publiques  et  particulières 
de  la  Hollande  et  de  la  Belgique,  pays  classique  pour  les 
lettres,  où  ceux  qui  les  cultivent  jouissent  toujours  de  la 
considération  qu'on  leur  refuse  dans  d'autres  contrées  de 
l'Europe.  Partout  notre  voyageur  fut  accueilli  et  fêté  de  la 
façon  la  plus  distinguée.  Il  vit  tous  les  hommes  qui 
s'étaient  fait  un  nom  (i).  » 

La  correspondance,  qui  a  été  publiée,  fut  écrite  au  cours 
de  ce  voyage  de  lettré,  qui  montre  qu'à  toutes  les  époques 
les  Belges  ont  fait  preuve  des  mêmes  quaUtés  d'urbanité 
vis-à-vis  des  Français. 

En  1792,  l'abbé  Mercier  de  Saint-Léger  fut  nommé 
membre  de  la  Commission  des  monuments  et  il  employa 
son  zèle  à  préserver  les  bibliothèques,  ainsi  que  les  docu- 
ments historiques  de  tous  genres,  dont  il  était  disert 
appréciateur.  Il  mourut,  en  1799,  dans  un  état  voisin  de 
la  misère, 

P.  Bordeaux. 

(1)  Magasin  encyclopédique  ou  Journal  des  sciences  y  des  lettres  et 
des  arts,  par  A.  L.  Millin.  Paris,  an- VII  —  1799;  vol.  2,  p.  i52. 
Biographie-notice  sur  la  vie  et  les  écrits  de  Mercier  de  Saint- Léger , 
par  Chardon  La  Rochette. 


Soo 

Le  rapport  de  M.deDompierre  de  Chaufepié  au  ministre 
de  l'Intérieur  des  Pays-Bas  sur  les  accroissements  du  Cabi- 
net des  médailles  de  La  Haye  au  cours  de  l'année  1904 
vient  de  paraître.  Il  est  accompagné  de  deux  planches  de 
monnaies  grecques. 

La  plupart  des  pièces  nouvelles  entrées  au  Cabinet 
proviennent  de  la  collection  Six,  jadis  acquise  pour  le  gou- 
vernement et  d'une  trouvaille  de  florins  d'or  des  XV*- 
XVI*  siècles,  faite  en  Allemagne. 

Suivant  l'usage,  le  rapport  débute  par  quelques  rensei- 
gnements sur  l'état  matériel  du  Cabinet,  sur  le  personnel, 
les  dons,  la  liste  des  principaux  visiteurs  et  la  composition 
des  trouvailles  faites  en  Hollande.  Cette  fois,  M.  de  Dom- 
pierre  en  cite  une  seule,  sans  grand  intérêt,  faite  à  Henke- 
lom. 

A.  DE  W. 


L.  FORRER.  Benedetto  Pistrucci,  italian  Medallist  and 
Gem  Engravet\  1784-1855.  London,  1906,  in-8",  40  p., 
gravv. 

C'est  un  extrait  de  l'ouvrage  considérable,  connu  de 
tous  les  numismates,  entrepris  par  L.  Forrer.  La  person- 
nalité de  l'artiste  et  l'importance  de  son  œuvre  ont  décidé 
l'auteur  à  en  publier  une  étude  séparée. 

B.  Pisirucci,  né  à  Rome,  le  29lnai  1784,  se  sentit  très 
jeune  un  penchant  irrésistible  pour  l'art  et  un  goût  marqué 
pour  la  gravure  sur  camées.  Il  étudia,  à  Rome,  sous 
différents  maîtres,  mais  les  quitta  très  vite  pour  travailler 
seul.  Jusqu'en  1814,  il  vécut  à  Rome  pu,  protégé  et 
apprécié  par  les  souverains  et  les  grands  personnages  de 


3oi 

l'Italie,  il  fournissait  les  marchands  de  nombre  de  camées 
imités  de  l'antique. 

Se  trouvant  à  Paris,  en  décembre  1814,  il  le  quitta  à 
l'approche  des  alliés  et  s'enfuit  à  Londres.  Il  y  rencontra 
des  protecteurs  et  le  succès.  C'est  lui  qui  suggéra  le  type 
si  heureux  du  Saint-George  terrassant  le  dragon  qui, 
depuis  1817,  constitue  l'élégant  revers  des  pièces  d'or 
anglaises. 

Sa  qualité  d'étranger  s'opposa  à  ce  qu'il  fût  nommé  gra- 
veur en  chef  de  la  Monnaie;  il  en  remplit  les  fonctions,  de 
18 17  à  1828,  et  resta  attaché  à  la  Monnaie  jusqu'à  sa 
retraite  en  1849.  ^^  mourut  en  i855. 

M.  Forrer  donne  de  très  curieux  renseignements  sur  la 
façon  de  travailler  de  B.  Pistrucci.  Son  étude  se  termine 
par  la  Hste  des  ouvrages  dus  à  cet  artiste. 

A  signaler  aux  amateurs  de  camées  antiques,  l'incident 
amusant  rapporté  par  L.  Forrer,  du  fameux  collectionneur 
Richard  Payne  Knight,  qui  avait  acheté  pour  100  liv.  st. 
un  fragment  d'une  tête  de  Flore,  que  B.  Pistrucci  reconnut 
pour  être  son  œuvre  vendue  par  lui  pour  5  liv.  st.  à  un 
grand  marchand  de  Rome.  Ajoutons  que  l'amateur  persista 
à  soutenir  que  le  camée  était  antique  et  le  légua  comme 
tel  au  British  Muséum.  G.   B. 


La  classe  des  Beaux  Arts  de  l'Académie  royale  de  Bel- 
gique met  au  concours  pour  l'année  1908  :  1°  X Histoire,  au 
point  de  vue  artistique^  de  la  sigillographie  dans  l'ancien 
comté  de  Flandre  et  le  duché  de  Brabant.  L'auteur  ajou- 
tera à  son  manuscrit  des  reproductions  graphiques  des 
sceaux  les  plus  remarquables  de  chaque  série.  Prix  : 
800  francs. 


3o2 

2«  Le  projet  dune  médaille,  face  et  revers,  pour  com 
mémorer  les  travaux  de  Bruxelles  maritime.  Prix  : 
1,000  francs. 

Les  projets  en  plâtre  ou  en  cire  devront  être  du  module 
de  40  centimètres  de  diamètre. 

Les  envois  devront  être  faits,  francs  de  port,  à  M.  le 
Secrétaire  perpétuel  de  l'Académie,  avant  le  i»""  octo- 
bre 1908. 

On  sait  que  la  Société  hollandaise-belge  des  amis  de  la 
médaille  d'art  a  fait  graver,  en  1904,  pour  ses  membres, 
une  plaquette  sur  le  même  sujet  par  M.  Paul  Dubois. 

A.  DE  W. 


La  librairie  Hachette  continue  à  nous  envoyer  régu- 
lièrement, à  mesure  de  leur  apparition,  les  livraisons  du 
monumental  dictionnaire  des  antiquités  grecques  et  romai- 
nes, de  MM.  Daremberg,  Saglio  et  Pottier. 

La  38*  livraison  (Paries-Pisior)  vient  d'enrichir  notre 
bibliothèque;  comme  les  précédentes, elle  reproduit  nombre 
de  monnaies  anciennes,  illustrant  et  justifiant  les  assertions 
du  texte.  G.  B. 


La  Société  hollandaise-belge  des  amis  de  la  médailed*art 
organise  tous  les  trois  ans,  sur  un  sujet  donné,  un  con- 
cours entre  les  artistes  belges  ou  hollandais  âgés  de  moins 
de  3o  ans. 

Celte  fois  le  thème  à  traiter  était  la  bière  ou  le  vin,  au 
choix  des  concurrents.  Cinq  projets  ont  été  soumis  au  jury 
réuni  à  La  Haye  le  7  avril  et  composé  de  MM.  de  Dom- 
pierre  de  Chaufepié,  pr^5/^en/,  Ém.  de  Breyne,  secrétaire, 


3o3 

Jhr.  Six,  Alph.  de  Witte,  Odé,  G.  Devreese  et  Ch.  Du- 
priez,  membres.  A  l'unanimité  il  a  décidé  de  partager  le 
premier  prix,  700  francs,  entre  M.  J.  Lecroart,  élève  de 
M.  H.  Le  Roy  et  de  TAcadémie  de  Gand  et  M.  Werner, 
élève  de  l'Académie  d'Amsterdam. 

La  médaille,  qui  sera  frappée  par  la  maison  Wissaert, 
aura  donc  pour  droit  une  des  faces  du  projet  de  M.  Le- 
croart et  pour  revers  une  des  faces  du  projet  de  M. Werner. 

Il  n'a  pas  été  accordé  de  second  prix. 

A.  DE  W. 


G.- H.  HiLL,  Historical  Greek  Coins,  London,  1906,  in-80, 
181  p.,  i3  pi. 

Le  but  de  l'auteur,  attaché  au  British  Muséum,  est  d'ex- 
poser d'une  façon  méthodique  l'aide  que  l'étude  des  mon- 
naies grecques  apporte  à  l'étude  de  Thistoire  de  la  Grèce. 
L'auteur  suit  l'ordre  chronologique  des  événements  histo- 
riques et  y  rattache  les  monuments  numismatiques  qui 
s'y  rapportent. 

L'ouvrage  s'adresse  au  grand  public  et  non  aux  spécia- 
listes; il  n'en  est  pas  moins  rigoureusement  scientifique,  et 
les  références  pour  être  peu  nombreuses  sont  toujours  de 
premier  ordre. 

Des  publications  comme  celle  de  M  Hill  sont  de  nature 
à  faire  comprendre  et  aimer  l'étude  de  la  numismatique,  et 
il  est  à  souhaiter  que  des  travaux  de  ce  genre  voient  bientôt 
le  jour  dans  nos  pays.  De  nombreuses  gravures,  en  dehors 
de  treize  planches  et  d'une  table  des  matières,  achèvent  de 
faciliter  les  recherches.  G.   B. 


3o4 

Un  concours  a  été  ouvert  en  janvier  dernier  entre  les 
artistes  italiens  pour  la  médaille  de  l'Exposition  de  Milan. 
Le  premier  prix  est  de  4,000  francs,  le  second  de  1,000. 
Les  concurrents  ont  trois  mois  à  peine  pour  terminer  leurs 
projets.  La  médaille  aura  5o  millimètres  de  diamètre,  ce 
qui  est  peu. 

A.  DE  W. 


SOMMAIRF.  DES   PUBLICATIONS    PÉRIODIQUES. 

ALLEMAGNE.  -   Blàtterfur  Mùnifreunde,  1906,  n°  2. 

—  Dr  J.  GRAF.  Das  Mûnzwesen  von  Syrakus.  —  Contre- 
marken  von  Munster  und  Osnabrûck,  Oppenheimer 
Denare,  Erzbistum  Bremen,  Doppelschellingklippe,  161 1. 

—  Schaumiinze  des  Grafen  Gustav-Adolf  von  Varrensbach. 
Bôhmischer  Halb-Reichsort,  1639.  —  Die  Munze  zu 
Denver  (U.  S).  — A.  KOCH.  Miinzfund  von  Nassadel.  — 
Neue  Miinzen  und   Medaillen.  —   Mûnzfunde.  —  Varia. 

N*3.TH.  Bieder.  Seltene  griechische  Mûnz.n.  —  H.  B. 
Ein  merkwurdiger  oberdeutscher  Halbbracteal(Bamberg?) 

—  H.  B.  Zwei  groschen  Wilhelms  des  Streitbaren  von 
Sachsen  von  1457.  —  J.  V.  KULL.  Der  Regalienschild 
auf  Mûnzen  und  Medaillen  der  Pfàlzischen  Witteisbacher. 

—  H.  B.  Talerzainband  der  ungarischen  Mûnzstâtte 
Nagybanya  —  G.  Knab  und  H.  BUCHENAU.  Der  Brak- 
leatenfund  von  Ebersdorf  bei  Ludwigsladt  (Oberfrankfen). 

—  Neue  Miinzen  und  Medaillen.  —  Mûnzfunde.  —  Varia. 
N*  4.  H.  B.  Grâflich   Beichlingischer  Hohlpfennig.  — 

Numismatische  Beitràgezur  Griechischen  Kunstgeschichte 

—  G.  Knab  und  H.  Buchenau.  Der  Brakteatenfund  von 
Ebersdorf  bei  Ludwigstadl  (Oberfranken).  — N.  B.  Kleiner 
Nachtrag  zum  Fuldaer  Michaelis-Kirchen.  —  Funde.  — 


3o5 
Neue  Mûnzen  und  Medaillen.  —  Mûnzfunde.  —  Varia. 

Frankfurter  Mun:(^eiiung',  n°  63.  —  P.  JOSEPH.  Ueber 
die  Welterauer  Brakteaten.  —  VON  Nessel.  Eine  ver- 
gessene  Mûnzstâlte  in  der  Pfalz.  —  Dr  Edw.  SCHRôDER 
«  Fettmânnchen  »  und  «  Gaudiebchen  n.    -  Varia. 

N»  64.  — P.  Joseph.  Ueber  die  Wetterauer  Brakteaten. 

—  Nessel.  Die  Hagenauer  Mûnze  im    T4.  Jahrhundert. 

—  Zur  Silberhochzeit  unsers  Kaiserpaares.  —  Neue  Mûn- 
zen und  Medaillen.  —  Varia. 

N*»  65.  —  Falk.  Eine  Médaille  auf  Jakob  Keim,  Abt  zu 
St  Jakob  bei  Mainz.  —  L.  FORRER  Die  Portrâts  der 
Kôningin  Maria  Stuart  von  Schottland  auf  Mûnzen  und 
Medaillen.  -  Neue  Mûnzen  und  Medaillen.  —  Varia. 

Berliner  Mun^blàtter,  n^  5i.  —  F.  Strauch.  Chine- 
sischer  Mûnzwesen.  —  D^"  iur  E.-J.  Haeberlin.  Zum  cor- 
pus numorum  aeris  gravis.  Die  Systematik  des  âltesten 
Rômischen  Mûnzv^^esens:.  —  E.  B.  Mûnzendiebstahl.  — 
Mûnzenfunde.  —  Neue  Medaillen,  —  Varia. 

N*^  52.  —  Prof.  R.  Nadrowski.  Welchen  Zweck  hatten 
die  rômischen  Spintrien?  —  CHRISTIAN  LANGE.  Nach- 
richtenûber  die  Schleswig-holsteinisch-goltorpischen  Mûnz- 
stâtten  und  deren  Beamte.  — Procès-verbaux.  —  Comptes 
rendus.  —  Varia. 

N«  53.  —  Egon  Fleischel.  Seltene  Taler  und  Dop- 
peltaler  seiner  Sammlung.  — PAUL  Dassel.  Ein  Fund 
von  Schellingen  des  Deutschen  Ordens  in  Preussen.  — 
L.  V.  L.  Neue  Medaillen.  —  Varia. 

Autriche.  —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft 
fur  Mun^-  und  Medaillenkunde,  I,  n®  12.  —  JOSEF 
Fischhof.  Medaillen  auf  Astronomen  und  Astronomie. 

—  Varia. 


3o6 

11^  n*>  I.  —  RENNER.  An  die  verehrlen  Mitarbeiter  und 
Léser  der  Miileilungen. —  II.  Ordentliche  Hauptversamm- 
lungder  Oesterreichischen  Gesellschaft  fur  Mûnz-  und  Me- 
daillenkunde.  —  Varia. 

II,  n»  2  —  JOSEF  FiSCHHOF.  Medaillen  auf  Astronomen 
und  Astronomie.  —  Miinzenfunde.  —  Varia. 

II,  no  3.  —  FiSCHHOF.  Medaillen  auf  Astronomen  und 
Astronomie.  —  RENNER.  Prâmienmedaille  der  griechis- 
chen  Nationalschule  in  Wien  1804.  —  Sociétés.  — Varia. 

Il,  n®  4.  —  Karl  ANDORFER  —  Numismatische  Erin- 
nerungen  an  Mozart.  —  JosEF  HaÙsler.  Die  Médaille 
der  Reichsgerstenausstellung.  —  RENNER.  Kunstlerhaus, 
XXXIII  Jahresaustellung.  — Varia. 

Monatsblatt  der  numismatischen  Gesellschaft  in  Wien, 
n©  272  —  G.  VON  Ernst.  Uber  die  Umrechnung  alter 
Mûnzwerte.  —  Procès-verbaux.  —  Comptes  rendus.  — 
Varia. 

N'  273.  —  E.  V.  Zambaur  D"-  Wilhelm  von  Heyd.  — 
Die  Médaille  in  der  Frûhjahrsausstellung  im  Kùnstler- 
hause.  —  Varia. 

Numismatische  Zeitschrift,XXXY II.—  D»"  F.  IMHOOF- 
Blumer.  Die  Mûnzstâite  Babylon.  —  M.  Bahrfeldt. 
Die  Mûnzen  der  Flottenprâfekten  der  Markus  Antonius. 
—  ANDRÉAS  Markl.  Rektifikationen  zu  Cohens  Beschrei- 
bung  der  Miinzen  von  Claudius  II  und  Quintilus.  — 
Dr  ALFRED  Nagl.  Nachirâgliches  aus  der  Haller  Mùnz- 
siâtte.  --  D'  E.  Bahrfeldt.  Zur  Anhaltischen  Mûnzge- 
schichte.—  D""  KaRL  Schalk.  Eine  Handschrift  mûnzgc- 
schichtlichen  Inhaltes  der  Wiener  K.  K.  Hofbibliotek.  - 
E.  VON  Zambaur. Contributions  à  la  Numismatique  orien- 
tale.  -  Varia. 


3  07 

Belgique  —  La  Galette  numismatique,  lo*  année. — 
N"  i.  —  V.  Tourneur  Une  imitation  gauloise  (îjdutélra- 
draciime  d'Athènes,  —  FRÉD.  ALVIN.  La  collection  Sur- 
mont-de  Volsberghe  au  Cabinet  des  médailles  de  Bruxelles. 

—  Varia. 

N"2. —  Ch.Gilleman.  La  médaille  commémorative  de 
la  pose  de  la  première  pierre  des  écluses  de  Slykens  (1672). 

—  Éd.  Van  DEN  Broegk.  Numismatique  bruxelloise. 
Recherches  sur  les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles  posté- 
rieurs à  la  charte  de  142 1  (7e  article).  —  JEAN  JUSTICE. 
Le  graveur  P.-J.-J.  Tiberghien.  Notes  et  errata.  —  Une 
décoration  nouvelle.  —  Varia. 

N»  3.  —  ÉD.  VaN  DEN  Broegk.  Numismatique  bruxel- 
loise. Recherches  sur  les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles 
postérieurs  à  la  charte  de  1421  (8^  article).  —  V.  TOUR- 
NEUR. Notes  de  numismatique  liégeoise.  —  JEAN  Jus- 
TIGE.  Patagon  des  archiducs  Albert  et  Isabelle,  frappé 
à  Maestricht.  —  V.  TOURNEUR.  La  participation  du 
Cabinet  des  médailles  de  la  Bibliothèque  royale  de  Bel- 
gique à  l'Exposition  de  Liège.  —  Varia 

N**  4.  —  A.  DE  WiTTE.  Le  graveur  Théodore-Victor 
van  Berckel,  Essai  d'un  catalogue  de  son  œuvre  [suite).  — 
La  monnaie  à  l'Exposition.  —  La  monnaie  légale  en  Indo- 
Chine,  —  Varia. 

N°  5.  —Victor  TOURNEUR.  Une  monnaie  de  néces- 
sité des  Bellovaques.  —  Edm.  LOMBAERTS.  La  monnaie 
d'Anvers  et  saint  Éloi,  patron  des  monnayeurs.  —  La 
monnaie  à  l'Exposition.  —  Varia. 

N**  6.  —  A.  DE  WiTTE.  Le  graveur  Théodore-Victor 
van  Berckel.  Essai  d'un  catalogue  de  son  œuvre  (suite).  — 
ÉD.  VAN  DEN  Broegk.   Numismatique  bruxelloise  :  Re- 


3o8 

cherches  sur  les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles  posté- 
rieurs à  la  charte  de  1421  {suite),  —  Varia. 

États-Unis  d'Amérique.  —  American  Journal  oj 
Numismatics,  XL,  11°  3.  —  The  Century  Plant  Medals. 
— Guatemala  Fisheries  Medal.  —  Cowries  and  their  Uses. 

—  The  figures  of  Saints  upon  coins.  —  Coins  as  sources  of 
History.  -  Early  Egyptian  money  ?  A  query.  —  D'^H-R. 
STORER.  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative  of 
the  science  of  medicine.  —  Rebel  money  in  Russia.  — 
W.  T.-R.  Marvin.  Masonic  medals.  —  Guineas.  -  The 
annual  assay.  —  Medals  of  the  United  States  Mint.  — 
Dates  on  coins.  —  Bracteates.  —  Varia. 

France.  —  Revue  numismatique,  4*  série, t.  X,  i^r  trim. 

—  J.  DE  FOVILLE.  Études  de  numismatique  et  de  glyp- 
tique. Scarabées  du  Cabinet  de  France.  —  —  A.  DlEU- 
DONNÉ.  Une  monnaie  des  Aleuades  à  Larissa.  —  J.  MAU- 
RICE. L'iconographie  par  les  médailles  des  empereurs 
romains  de  la  fin  du  III'  et  du  IV«  siècles.  —  C^*  DE 
Castellane.  Observations  sur  le  classement  des  premiers 
florins  pontificaux  du  Comtat-Venaissin  et  d'Avignon.  — 
Choix  de  monnaies  et  médailles  du  Cabinet  de  France.  Mon- 
naies de  la  Grande-Grèce.  —  Mélanges. 

Grande-Bretagne.  —  Spink  and  Son's,  Monthly 
Numismatic  Circular,  n»  i5i.  —  Rev.  A.-W.  HaNDS. 
Common  greek  coins  (Coins  of  the  Achaean  League  II). 

—  L.  F.  Biographical  notices  of  medallists  (Kraffi-Kruse). 

—  S.  Sydenham.  Bath  tokens  of  the  nineleenth  Century 
and  their  Issuers.  List  of  deputy  Mastersof  the  Australian 
Mints.  —  Varia. 

N«  160.  —  Rev.  A.-W.  Hands.  Common  greek  coins  : 
Magna  Graccia  :  Ncapolis.  —  L.  F.  Biographical  notices 


3o9 

of  medallists  (Legros-Lenoble).  —  A.  ROBERT.  Franque- 
mont.  Le  point  final.  —  Fr.  Gnecchi.  Unico  e  nuovo  (?) 
Medaglione  di  Pertinace  nel  museo  archaeolegico  di  Bolo- 
gna.  —  G.  W.  Notes  on  War  Medals.  —  Variétés. 

No  i6i.  —  Rev.  A.  W.  Hands.  Common  greek  coins 
(Neapolis  II).  —  L.-F.  Biographical  notices  of  Medallists. 
(Lennoot-Leoni-Leone).  —  A.  DODGSON.  Find  of  over 
seven  thousand  Roman  coins.  —  Q_.  Perini.  Nelle  zecche 
d'Ilalia.  —  Revues.  —  Comptes  rendus.  —  Varia. 

N»  162.  —  H.  F.  Inedited  coins  (LXVII).  Five  hiiherto 
unpublished  Farthing  Tokens.  —  Rev.  A.-W.  Hands. 
Common  greek  coins  (Neapolitain  coins  III).  —  L.  F. 
Biographical  notices  of  Medallists  (Leone-Lyncke).  — 
Varia.  —  Nécrologie. 

The  Numismatic  Chronicle^  1906,  part.  I.  -  BARCLAY 
V.  HeaD.  The  earliest  Graeco  Baclrian  and  Graeco 
Indian  coins,  —  F.  Imhoof-Blumer.  The  mint  at  Ba- 
bylon  :  a  rejoinder.  —  F.-W.  Hasluck.  Notes  on  coin 
collection  in  Mysia.  —  Lady  Evans.  Hair-dressing  of 
Roman  Ladies  as  illustrated  on  coins.  —  H. -A.  Grue- 
BER.  An  unpublished  Hâlf  unicorn  of  James  IVofScot- 
land.  —  Sir  JoHN  EVANS.  The  siiver  medal  or  map  of 
sir  Francis  Drake.  —  Varia 

Hongrie.  —  Numi:[matikai Kb:{lôny,  V.  1906,  2e  livr. 
—  Gabriel  de  Halasz.  Histoire  du  papier-monnaie  de 
l'État  hongrois  en  1848-1849.  —  EDMOND  GOHL.  Tes- 
sères  de  corvée  du  chapitre  de  Nyitros.  —  EDMOND  GOHL. 
Médailles  en  verre  faites  à  Zlatno.  —  Emerig  FrEY, 
jun.  Trouvaille  de  monnaies  et  médailles  du  comté  de 
Bacs-Bodrog.  —  EDMOND  GOHL.  Les  médaiUiers  des 
musées  et  instituts  de  la  Hongrie.  —  EDMOND  GOHL. 
Médailles  rares.  —  Varia. 


3io 

Italie.  —  Rassegna  numismatica,  III,  no  i.—  FURIO 
LENZI.  Il  pericolo  del  classicisme.  —  M.  PiCCIONE  La 
luberculosi  del  bronzo.  —  GlOVANNi  PANSA.  Falso  e 
pessimismo  in  numismaiica.  —  Rassegna  dei  periodici.  — 
Variétés. 

No  2.  —  FURIO  LENZI.  Lettera  aperta  a  S.  E.  il  Minis- 
iro  délia  Pubblica  Istruzione.  —  Prof.  Matteo  PiC- 
CIONE. Lotlando  !  Lettera  a  Furio  Lenzi.  D^  EdDÉ.  Les 
Arsinoés  d'Egypte.  -  FURIO  LENZI  e  conte  GUILIO 
GUICCIARDINI.  Un  ripostiglio  di  quattrini  a  Monte 
S.  Savino.  —  ALESSANDRO  LiSINI.  Un'  imitazione  del 
quattrino  Senese.  —  A.  BellETTI.  Le  anonime  papali 
nella  zecca  di  Reggio  d'Emilia,  —  Varia. 

Bollettino  di  Numismatica  e  di  arte  délia  Medaglia, 
IV,  n«  2.  —  P.  MONTI.  Contribuli  al  «  Corpus  »  délie 
monete  Imperiali.  —  G.  Dattari.  Il  peso  normale  délie 
monete  di  bronzo  délia  Riforma  e  quelle  dell'  epoca  Con- 
stantiniana  baltute  in  Alessandria.  —  A.  F.  MarchisIO. 
Divagazioni  numismatiche  :  una  monela  romana  porta- 
fortuna.  —  Barone  DI  Floristella.  SuUa  moneta  di 
argento  siciliano  di  Carlo  VI  imperatore.  —  GlOVANNI 
DONATI.  Dizionario  dei  motti  fi  leggende  délie  monete 
italiane.  —  Variété. 

IV,  n«  3.  —  P.  MONTI.  Contributi  al  t  Corpus  »  délie 
monete  imperiali.  —  G.  DATTARI.  Il  peso  normale  délie 
monete  di  bronzo  délia  Riforma  e  quelle  dell'  epoca  Con- 
slanliniana  baltute  in  Alessandria.  —  La  RedaziONE. 
Studi  sulle  contrafifazioni  délie  zecche italiane. — GIOVANNI 
Donati.  Dizionario  dei  motti  e  leggende  délie  monete 
italiane.  —  Varia. 

IV,  n*  4.  ~  P.  Monti.  Contributi  al  «  Corpus  »  dalle 


3ir 

monete  imperiali.  —  A.  GUNIETTI.  Ten.  colonn  Alcune 
varianti  di  monete  die  zecche  italiane.  —  DOTT.  G.  GlOR- 
CELLI.  Medaglia  commemorativa  délia  conquista  di  Trino 
e  di  Pontesturo  Monferrato  fatta  dai  francesi  nelF  anno 
1643.  —  Varia. 

Rivista  italiana  di  Numismatica,  XIX,  fasc.  I.  — 
G.  Gastellani.  Il  ripostiglio  di  San  Polo  di  Piave.  — 
G.  DATTARI.  Gontribuzione  al  Corpus  délie  monete 
romane  battute  durante  il  periodo  Gostantiniano.  — 
G.  Pansa.  Intorno  al  problema  dei  cosi  detti  «  Nummi 
tincti  »  argentati  e  dorati.  —  E.  J  Haeberlin.  Del  piu 
antico  sistema  monetario  presso  i  romani,  nuovo  contri- 
buto  al  «  Gorpus  numorum  aeris  gravis.  »  —  A.  AGOSTINI- 
N.  Papadopoli.  Ungaro  inedito  délia  zecca  di  Gasti- 
glione  délie  Stiviere.  —  A.  F.  Marchisio.  Un  piccolo 
ripostiglio  scoperto  nel  Vercellese.  —  Nécrologie.  — 
Gomptes  rendus.  —  Varia. 

Pays-Bas.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Neder- 
landsch  Genootschap  voor  munt-  en  penningkunde^ 
14e  année,  2®  liv.  —  S.  WlGERSMA  Hz.  Eenige  aanteeke- 
ningen  over  de  Nederlandsche,  in  het  bijzonder  over  de 
Friesche  Muntgeschiedenis.  *—  Varia. 


3l2 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE 


EXTRAITS  DES  PROCES-VERBiUX 


Asseniblée  générale  tonne   en    l'hôtel   de   ville   de   Conrtral, 
le  «9  avril  ft90e. 

La  séance  est  ouverte  à  il  heures. 

So7it  présents  :  MM.  le  V**  B.  de  ]onghe,  président  ; 
A.  DE  WiTTE,  secrétaire;  le  baron  de  Bethune,  gou- 
verneur de  la  Flandre  occidentale,  V.  De  Monter, 

r 

G.  de  Schodt,  Em.  Seeldrayers,  Alb.  Visart  de 
BocARMÉ,  Fréd  Alvin  et  F.  Donnet,  membres 
effectifs;  MM.  G.  Bigwood,^.  de  bibliothécaire  ;  Edm. 
Liégeois,  F.  Vermeylen,  P.  Fisch,  le  baron  Ph. 
Prisse,  Alph.  Michaux,  G.  Maus,  Ch.  Le  Grelle, 
G.  Devreese,  Ch.  Gilleman  et  Brunin,  membres 
correspondants  regnicoles. 

Assistent  à  la  séance  :  M.  P.  Bordeaux,  7nembre 
honoraire;  MM.  Coliez,  Ant.  Begeer,  le  comte 
DE  Geloes  d'Eysden,  le  capitaine  Babut  et  Edg. 
DE  Knevett,  membres  associés  étrangers;  MM.  A. 
Reynaert,  bourgmestre  de  Courtrai,  membre  de  la 
Chambre  des  représentants;  G.  Vercruysse,  séna- 
teur; baron  Joseph  de  Bethune,  et  une  dizaine 
d'autres  membres  du  Cercle  historique  et  archéo- 
logique de  Courtrai  (i). 

{i)  Sf  sont  excusés  :  Nie'  le  chanoine  baron  F.  de  Bethune,  prési- 


3i3 

M.  le  président,  vicomte  B.  de  Jonghe,  invite 
MM.  le  baron  de  Bethune,  gouverneur  de  la 
Flandre  occidentale,  Vercruysse,  Reynaert  et  le 
baron  Joseph  de  Bethune  à  prendre  place  au  bu- 
reau. 

M.  le  baron  Joseph  de  Bethune,  au  nom  de 
M.  le  doyen  de  Gryse,  président  du  Cercle  histo- 
rique et  archéologique  de  Courtrai,  empêché,  pro- 
nonce le  discours  suivant  : 

En  l'absence  du  président  de  notre  association,  que 
son  ministère  relient  ailleurs  en  ce  moment,  l'honneur  me 
revient,  Messieurs,  de  vous  souhaiter  la  bienvenue,  au  nom 
du  Cercle  historique  et  archéologique  de  Courtrai. 

La  satisfaction  que  notre  société  éprouve  à  vous  rece- 
voir, est  d'autant  plus  réelle,  que,  toute  jeune  encore,  elle 
ne  pouvait  ambitionner  l'honneur  d'une  visite  de  la  part 
d'une  des  compagnies  savantes  les  plus  méritantes  du 
pays. 

Voire  démarche,  Messieurs,  est  pour  nous  un  appui,  un 

dent  d'honneur;  MM.  le  comte  Th.  de  Limburg-Stirum,  vice-prési- 
dent; Am.  de  Roissart,  trésorier;  Éd.  Van  den  Broeck,  contrôleur  ; 
le  baron  Liedts,  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Edm.  Peny, 
L.  Naveau,  J.  Moens,  F.  Dubois,  le  vicomte  de  Ghellinck-Vaer- 
newyck,  le  colonel  Tinne,  Éd.  Laloire  et  Gh.  Van  der  Beken, 
membres  effectifs;  MM.  l'écayer  Merghelynck,  le  docteur  Simonis, 
Edm.  Lombaerts,  l'abbé  Lambo,  Hermans,  le  vicomte  Eug.  de 
Jonghe,  H.  Le  Roy,  Hamal-Mouton,  le  comte  Eug.  du  Monceau  de 
Bergendael  et  J.-B.  Coppieters  t'Wallant,  membres  correspondants 
regnicoles;  MM  le  Jhr  M. -A.  Snoeck,  J.-A  Blanchet  et  de  Dom- 
pierre  de  Ghautepié,  membres  honoraires;  MM.  P.-J.-B.  Ruys  de 
Pères  et  le  Jhr.  F.  Beelaerls  van  Blokland,  associés  étrangers,  enfin, 
M    L.  de  Geyne,  architecte  communal  de  la  ville  de  Gourtrai. 


3.4 

encouragement,  et,  je  crois  pouvoir  l'ajouter,  un  vif  sti- 
mulant. Elle  fortifiera,  parmi  nos  membres,  l'e'tude  de  la 
science  numismatique,  que  vous  poussez  si  loin  dans  vos 
re'unions  comme  dans  vos  publications,  et  qui,  chez  nous, 
est  encore  trop  peu  cullive'e. 

Ce  nest  pas  à  dire  que  la  numismatique  n'eut  point 
d'adeptes  à  Courtrai, 

Déjà,  au  XVI«  siècle,  le  célèbre  ambassadeur  Busbecque 
nous  dit  la  satisfaction  que  lui,  et  son  compagnon  de  route, 
le  Courtraisien  Guillaume  Quackelbenus,  éprouvèrent  à 
découvrir  grand  nombre  de  monnaies  romaines  entre  les 
mains  des  populations  musulmanes  qu'ils  traversaient,  en 
poursuivant  leur  périlleux  voyage  vers  Constantinople. 

Vers  le  même  temps,  un  autre  de  nos  concitoyens,  Josse 
Gietleugen,  gravait  une  partie  des  illustrations  des  savants 
ouvrages  de  Goltzius. 

Dois-je,  ensuite,  rappeler  l'abbé  Ghesquière,  qui  se 
reposait  des  travaux  hagiographiques  en  étudiant  les  ques- 
tions difficiles  de  la  numismatique,  et  en  réunissant  une 
des  collections  les  plus  remarquables  en  ce  genre? 

Tandis  que  le  célèbre  bollandiste  mourait  en  exil  sur  la 
terre  allemande,  le  savant,  mais  trop  modeste  père  de 
l'histoire  de  Courtrai,  Goethals-Vercruysse,  joignait  à  une 
bibliothèque  d'une  grande  valeur  scientifique,  un  riche 
médaillier,  renfermant,  pour  ne  citer  que  cela,  une  bulle 
d'or  de  Jeanne  de  Constantinople. 

En  évoquant  le  souvenir  de  ce  patient  collectionneur, 
j*améne,  tout  naturellement,  le  nom  d'un  de  vos  collègues, 
qui  fit  ses  premières  études  numismatiques,  il  y  a  quelque 
soixante  ans,  dans  les  ouvrages  que  Jacques  Vercruysse 
venait  de  délaisser.  J'ai  cité  votre  président  d'honneur 
Mgr  de  Beihune. 


3i5 

J'arrive  ainsi,  sans  transition,  à  la  période  contempo- 
raine Et  vous  me  permettrez,  ici,  de  noter  encore,  sur  le 
rôle  de  vos  membres,  deux  noms  que  Courtrai  tient  aussi 
à  revendiquer. 

C'est,  d'abord,  M.  Auguste  Delbeke  qui,  lui  également, 
cherche  dans  la  numismatique  un  délassement  aux  labeurs 
du  juriste  et  aux  soucis  de  l'homme  politique. 

C'est,  ensuite,  l'artiste^  dont  vous  admirerez,  tantôt,  la 
plus  importante  œuvre  sculpturale,  et  dont  vous  reverrez, 
volontiers,  les  élégantes  médailles  réunies,  en  grand  nom- 
bre, dans  notre  médaillier  courtraisien. 

Mais,  je  me  fais  scrupule.  Messieurs,  d'occuper  vos 
précieux  moments;  des  études  plus  intéressantes  vous 
attendent. 

Accordez  moi,  seulement,  un  instant  encore,  pour  vous 
présenter,  au  nom  de  l'administration  communale  de 
Courtrai,  la  coupe  de  bienvenue  Dans  cette  salle,  où  tout 
rappelle  les  bonnes  coutumes  d'antan,  il  semble  qu'une 
réunion  serait  incomplète  s'il  n'était  pas  permis  d'offrir, 
comme  nos  échevins  d'autrefois,  une  amicale  wijnkan  à 
nos  hôtes  d'aujourd'hui. 

[Longs  applaudissements.) 

M.  le  président  remercie  chaleureusement  et 
boit  à  Courtrai  et  à  son  cercle  historique  et  ar- 
chéologique. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  précédente  est 
adopté  sans  observation. 

M.  le  vicomte  de  Jonghe  fait  part  à  la  société  de 
la  mort  de  M.  V.  Lemaire,  membre  effectif,  et  de 
celle  deM.Dutilh,  associé  étranger.  Il  dit  les  regrets 
que  la  Compagnie  éprouve  du  décès  de  ces  mes- 


3i6 

sieurs,  auxquels  des  articles  nécrologiques  ont  été 

consacrés  dans  la  Revue. 

L'ordre  du  jour  portant  la  présentation  de  can- 
didats aux  places  vacantes,  l'assemblée  adopte, 
sans  discussion,  les  propositions  du  bureau. 

La  société  délègue,  ensuite,  pour  la  représenter 
à  la  soixante-onzième  session  du  Congrès  archéo- 
logique de  France  qui  s'ouvrira,  cette  année,  à 
Carcassonne  le  22  mai,  M.  le  vicomte  de  Ghellinck- 
Vaernewyk. 

Enfin,  le  président  félicite  vivement  MM.  Ver- 
meylen,  Michaux  et  deWitte,  récemment  nommés 
chevaliers  de  l'ordre  de  Léopold  [Applaudisse- 
ments.) 

LECTURES   ET   COMMUNICATIONS. 

M.  LE  BARON  DE  Bethune,  membre  effectit, 
donne  lecture  d'un  travail  fort  complet  et  du  plus 
vif  intérêt  sur  la  numismatique,  la  sigillographie 
et  la  stathmétique  de  Courtrai.  {Applaudissemefits 
prolongés.) 

M.  le  baron  de  Bethune  complétera  encore  ses 
recherches  et  remettra  ensuite  son  manuscrit  au 
secrétaire  pour  le  faire  paraître  dans  la  Revue, 

Il  montre  aussi  un  jeton,  de  plomb,  de  i625 
trouvé  dans  la  Lys,  qu'il  n'a  rencontré  ni  dans 
von  Loon,  ni  dans  DugnioUe,  et  qui  porte  au 
revers,  sous  une  couronne,  l'inscription,  en  six 
lignes  :  III  —  FER  —  CORONATVS  —  IN  .  RE- 
GEM  —  HVNGARIiE  -  VIII.  DEC. 


3i7 

M.  Alph.  de  Witte  fait  circuler  deux  médailles, 
de  grand  module,  éditées  par  la  maison  Begeer, 
d'Utrecht;la  première,  œuvre  de.Pier  Pander,  est 
au  buste  dejan  Volkert  Wierdsma,  président  «  van 
de  Holland-America  lijn»;  la  seconde,  ouvrée  par 
J.-C.  Wienecke,  nous  montre  l'effigie  de  l'illustre 
peintre  hollandais,  Joseph  Israëls. 

M.  de  Witte  exhibe  encore  la  nouvelle  pièce  d'un 
franc,  frappée  en  pied  fort,  et  gravée  par  M.  Alph. 
Michaux  pour  la  Roumanie,  et  une  jolie  plaquette 
du  même  artiste  pour  la  Société  protectrice  des 
enfants  martyrs.  Enfin,  il  fait  circuler  la  dernière 
médaille  frappée  pour  les  membres  de  la  Société 
hollandaise-belge  des  amis  de  la  Médaille  d'art  et 
dont  le  modèle  a  été  fourni  par  le  sculpteur  Zijl, 
d'Amsterdam. 

M.  F.  Alvin,  membre  effectif,  donne  ensuite 
lecture  de  la  note  suivante  : 

«  Messieurs, 

»  Vous  aurez  tous  lu  avec  intérêt  l'article  que 
notre  excellent  confrère  M.  Tabbé  Gaillard,  curé 
de  Geer,  près  de  Waremme,  a  consacré  dans  la 
dernière  livraison  de  la  Revue  belge  de  numismatique 
à  un  demi-gros  inédit  d'Arnould  de  Horn,  évêque 
de  Liège,  qui  régna  sur  la  principauté  de  1376 
à  i38g,  demi-gros  dont  s'est  récemment  enrichie, 
grâce  à  la  générosité  de  M  Marcel  de  Puydt,  la 
remarquable  collection  de  l'hospice  de  Geer. 

^  Dans  cet  article,  M.  Gaillard,  par  suite  de  la 


3i8 

mauvaise  conservation  de  la  pièce  qu'il  faisait 
connaître,  hésitait  d'abord  pour  son  attribution 
entre  les  ateliers  de  Weert  et  de  Wessem,  loca- 
lités situées  dans  la  seigneurie  de  Horn  dont 
l'évêque  était  originaire,  puis  finalement  se  pro- 
nonçait pour  Weert. 

>  Il  se  fait,  Messieurs,  qu'en  revoyant  les  mon- 
naies liégeoises  du  cabinet  de  l'Etat,  j'ai  décou- 
vert deux  exemplaires  de  cette  même  pièce  d'Ar- 
nould  de  Horn,  exemplaires  variés  et  dont  la 
conservation  est  assez  bonne  pour  laisser  lire  dans 
la  légende  Wessem  au  lieu  de  Weert. 

»  Étant  donné  que  ce  fait  nouveau  vient  en 
quelque  sorte  fixer  définitivement  l'atelier  où  fut 
battu  le  demi-gros  d'Arnould  de  Horn,  il  y  aurait 
lieu,  je  pense,  d'apporter  une  très  légère  correc- 
tion à  l'article  de  notre  excellent  confrère  M.  l'abbé 
Gaillard  en  publiant  notre  petite  communication 
dans  la  Revue.  » 

M.  Alvin  fait  encore  circuler  une  matrice  en 
cuivre  jaune,  aux  armes  de  la  prévôté  de  Saint- 
Amand-lez-Courtrai. 

M.  le  baron  Joseph  de  Bethune  est  d'autant  plus 
heureux  de  connaître  l'existence  de  cette  matrice 
au  cabinet  de  l'Étal  que  M.  A.  Poorter  vient  pré- 
cisément de  publier  ce  sceau,  d'après  une  mau- 
vaise empreinte  de  cire,  dans  la  dernière  livraison 
du  Bulletin  du  Cercle  historique  et  archéologique  de 
Courtrai. 

M.  Bordeaux,  membre  honoraire,  fait  part,  en 


3,9 

ces  termes,  à  la  Société,  de  la  découverte  qu'il  a 
faite  aux  Archives  nationales  de  Paris,  dans  le 
registre  de  la  Cour  des  Monnaies  de  Tours,  d'un 
document  concernant  l'écu  d'or  et  le  demi-daldre 
d'argent  émis  par  le  duc  d'Alençon  à  Anvers, 
en  i582  : 

M.  de  Wilte,  dans  son  excellent  ouvrage  sur  les  mon- 
naies de  Brabant,  a  dit  ce  qui  suit  au  sujet  de  la  frappe 
de  ces  deux  sortes  de  numéraire  :  «  Nous  savons  seulement 
que  la  fabrication  des  espèces  a  dû  commencer  dans  les 
premiers  mois  de  i582.  »  Les  archives  consultées  par  ce 
savant  numismate  ne  lui  avaient  révélé  rien  de  précis  à  cet 
égard.  Le  procès-verbal  ci-dessous  change  en  certitude  la 
présomption  émise  par  M.  de  Witte,  car  il  établit  que  dès 
le  mois  d'août  i582,  un  marchand  d'Anvers  faisait  usage  à 
Tours  des  pièces  d'or  et  d'argent  en  question  : 

«  Le  mardi  vingt-quatriesme  jour  d'août  i582  a  esté 
apporté  et  présenté  au  bureau  de  ladicte  Court  de  céans 
(Tours),  par  Messe  Nicolas  Roland,  conseiller  en  icelle,  une 
pièce  de  monnaie  d'or  et  une  d'argent,  aux  figures  qui  s'en- 
suyvent  asscavoir  :  celle  d'or,  ayant  du  costé  de  la  pille 
ungescusson  couronné  et  escartellé  aux  armes  de  Monsei- 
gneur, frère  du  Roy,  nouvellement  proclamé  Duc  de 
Braban,  et  dudict  Duché  de  Braban,  qui  sont  de  quartier 
de  dextre  à  senesire  ung  lyon  rampant,  et  aux  aultres 
quartiers  trois  fleurs  de  lys,  et  ung  /  (F)  à  chascun  costé 
dudict  escusson,  et  en  la  légende  est  escript  :  ^TERN  VM  * 
MEDITANS  •  DECVS  •  i582  -,  et  de  l'aultre  part  une 
croix  ayant  une  fleur  de  lys  au  bout  de  chascune  branche, 
entre  lesdictes  branches  deux  lyons  et  deux  /  (F),  et  en  la 
légende  estait  escript  :  FRAN  •  F    FRAN  •  FRA  •  VNIC  • 


320 

REG  •  D  •  G  •  DVX  •  BRA  (i),  celle  d'argent  avait  du 
costé  de  la  pille  ung  escusson  semblable  à  celluy  cy-dessus 
aux  deux/,  et  semblable  devise  et  millésime  de  l'aultre 
part  est  empreinte  la  figure  dudicl  Seigneur,  frère  du  Roy, 
et  en  la  légende  estait  escript  pareille  chose  que  du  costé  de 
la  croix  de  la  susdicle  pièce  d'or.  Desquelles  pièces  a  esté 
faict  poix  en  plein  bureau,  a  esté  trouvé  ladicte  pièce  d'or 
du  poids  de  deux  deniers  seize  grains  tresbuchans,  et  celle 
d'argent  du  poids  de  treize  deniers  douze  grains. 

»  El  rapporte  ledict  receveur  les  avoir  receues  d'ung 
marchand  nouvellement  arrivé  d'Anvers,  duquel  il  a  en- 
tendu qu'elles  ont  cours  au  Duché  de  Brabanpour  les  prix, 
asscavoir  ;  celle  d'or  d'ung  escu  au  soleil  de  France,  et 
celle  d'argent  de  vingt-quatre  patars,  vallansréduicls  à  la 
monnoye  de  France  vingt-huit  sols  quatre  deniers  quatre 
cinquiesmes  de  denier  à  raison  de  quatorze  deniers  un  cin- 
quiesme  de  denier  chascun  patar,  et  les  avoir  receues  pour 
ledict  prix,  esquelles  pièces  ladite  Court  a  ordonné  à 
M.  Robert  Becquet,  conseiller  en  ladicte  Court,  d'en  faire 
essay  par  lesdicts  essayeur  général  et  particulier  en  la 
forme  accoustumée,  lesquelles  à  cet  effet  lui  ont  esté  déli- 
vrées après,  et  la  valeur  en  a  été  rendue  audict  receveur  (2). 
Signé  :  ROLAND.  » 

La  frappe  des  écus  d'or  et  demi-daldres  en  question  avait 
été  effectuée  dans  les  conditions  suivantes  :  Le  duc  d'Alen- 
çon,  frère  de  Henri  III,  roi  de  France,  devenu  duc  de 
Brabant  au  début  de  l'année  i582,  avait  débarqué  à  Fles- 
singue  le  10  février  et  avait  été  intronisé  comme  duc  de 

(0  FRANc'Scvs  Fiuvi  FRAVci^.  FRAter  VNICvs  REGis,   Dki 

GrATIA.    DVX    BRABANTliE. 

(2)  Archives  nationales  de  Paris.  Z.  1.  B  554.  Registre  de  la  Cour 
de»  Monnaies  de  la  ville  de  Tours,  de  1679  à  i586. 


•  321 

Brabant,  à  Anvers  le  19  du  même  mois(i).  La  Monnaie  de 
cette  ville  avait  à  ce  moment  pour  maître  un  nommé 
Pierre  Baseliers  (2).  Cet  officier  monétaire  s'est  mis  aus- 
sitôt à  l'œuvre  pour  frapper  du  numéraire  au  nom  du 
nouveau  duc  (3).  Ces  espèces  furent  évidemment  émises 
vers  la  fin  du  premier  semestre  de  i582,  puisqu'un  mar- 
chand d'Anvers  put  en  emporter  une  certaine  quantité 
comme  monnaie  courante,  destinée  à  lui  servir  pendant  un 
voyage  qu'il  avait  à  effectuer  à  Tours  en  juillet  i582.  Les 
relations  devaient  être  assez  fréquentes  à  ce  moment  entre 
les  deux  villes,  car  la  famille  Plantin,  qui  exploitait  à 
Anvers  la  grande  imprimerie  si  connue,  était  originaire  de 
Tours  et  venait  de  s'installer  dans  la  capitale  du  Brabant. 
Le  marchand  anversois  fit  usage  des  nouvelles  espèces  cou- 
rantes, qu'il  avait  emportées,  et  il  paya  avec  elles  certains 
droits  au  fisc  royal  français.  Le  receveur  transmit  peu 
après  à  la  Cour  des  Monnaies  de  Tours  les  pièces  toutes 
neuves,  qu'il  ne  connaissait  pas  et  qui  avaient  été  émises 
par  le  frère  cadet  de  Henri  III,  pour  que  le  poids,  l'aloy  et 
le  cours  de  ce  numéraire  d'or  et  d'argent  fut  précisé,  et 
pour  que  les  conditions  dans  lesquelles  ces  monnaies  circu- 
leraient dorénavant  dans  les  transactions  entre  changeurs, 
négociants  français  et  étrangers,  fussent  déterminées. 

M.  de  Witte  et  le  Cabinet  des  Médailles  de  Bruxelles, 
possèdent  des  exemplaires  des  écus  d'or  et  demi-daldres, 
répondant  exactement  à  la  description  donnée  in  extenso 
dans  le   document  relaté  ci-dessus.    Mais  grâce  à  l'obli- 

(i)  Van  Loon,  Histoire  métallique  des  Pays-Bas   Tome  i«r,  p.  3i6. 

(2)  DE  WiTTE,  Monnaies  de  Brabant,  t.  II,  p.  273. 

(3)  M.  Deschamps  de  Pas  a  établi  que  le  maître  de  la  Monnaie  de 
Bruges  avait  commencé  à  ouvrer  au  nom  du  nouveau  duc  le 
i3  mars  i582.  R.  N.  B  ,  1878,  p.   199 


322 

geance  de  M  Alvin,  le  distingué  conservateur  de  la  grande 
collection  publique  bruxelloise,  nous  avons  pu  constater 
l'existence  dans  ces  cartons  d'un  exemplaire  d'écu  d*or  d'un 
type  distinct,  ne  portant  notamment  pas  de  soleil  au- 
dessus  de  l'écu  écartelé.  Cette  pièce(  i),  unique  croyons-nous, 
doit  dès  lors  constituer  un  essai  réalisé  avant  l'émission  de 
la  pièce  courante,  car  le  document  qui  précède  paraît  bien 
établir  que  l'écu  mis  en  circulation  était  celui  portant  un 
soleil,  assimilé  comme  tel  dans  la  circulation  anversoise  à 
l'écu  royal  au  soleil  émis  en  France  à  cette  époque,  au 
cours  normal  de  60  sols  tournois.  {Applaudissements .) 

Enfin,  M.  le  vicomte  B.  de  Jonghe,  président, 
lit  une  intéressante  étude  sur  les  monnaies  obsi- 
dionales  émises  à  Anvers  en  1814  et  exhibe  quel- 
ques-unes de  ces  pièces  en  argent,  en  plomb  et  en 
cuivre  jaune,  qu'il  considère  comme  des  essais. 
(Applaudissements .  ) 

Personne  ne  demandant  plus  la  parole,  la 
séance  est  levée  à  midi  un  quart. 

Le  Secrétaire,  Le  Président, 

Alphonse  de  Witte.  V*«  B.  de  Jonghe. 

(1)  Cette  monnaie  est  reproduite  sous  le  n"  794  dans  les  Monnaies 
de  Brabant  de  M.  de  Witte.  Le  n»  793  reproduit  un  écu  d'argent  sur 
equel  les  armoiries  du  duc  ne  sont  pas  accostées  des  lettres  F  —  F. 


323 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE. 


LISTE  DES  OUVRAGES  REÇUS  PENDANT  LE  2"  TRIMKSTRK  1906. 

__—  * 

Avis  important  :  Les  pulilIcalloiiH  el  lem  don»  destluéf)  à 
la  iSocIcCé  doivent,  sans  exception,  être  adressés  à  M.  Ci. 
BigTvood,  liiikliotlièque  de  la  Société  royale  de  IVnniisnia-i 
tique,  au  Palais  des  Académies,  à  llruxelles. 


Ouvrages  périodiques. 

Alloniagno.  —  Blàtter  fur  Mûnjfreunde,  1906,  n^s  2,   3  el  4.    — 

Zeitschrift  des  histovischen  f'eriins  fur  Niedersachsen,  igoS, 
IV^liv  ,  1906,  1^0  liv.  —  Berliner  Mûn^blàtter,  n»»  5i,  32  et  53.  — 
Neues  Laiisit^isches  Magasin,  81  «  vol. 

Amérique.  (États-Unis  d'j  —  Annual  report  ofthe  Smithsoytian 
Institution  pour  l'année  1904,  et  rapport  du  National  Muséum 
pour  1904.  —  American  Journal  of  Numismatics,  XL.n^S. 

Autriche.  —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft  fur  Mùn:^-  und 
Medaillenkunde,  I,  n»  12;  II,  n»s  1,  2,  3  et  4.  — Monatsblatt  der 
Numismatischen  Gesellschaft  in  Wien,  n^s  272  et  273.  —  Jahres- 
bericht  der  Niimistnatischen  Gesellschaft  in  Wien  ûber  das 
Jahr  igo5.  —  Numismatische  Zeitschrift,  XXXVI 1. 

Belgique.  —  Académie  royale  de  Belgique  :  Bulletin  des  classes, 
igob,  n"  12;  1906,  n»"  1  et2.  —  La  Ga^^ette  numismatique^  lo^  année, 
n'^  1,2,  3,  4,  3  et  6.  —  Revue  bibliographique  belge,  18'  année, 
n»s  1,  2  et  3.  —  Bulletin  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie 
de  Gand,  14e  année,  n^^  1,  2  et  3  .  —  Académie  royale  d'archéologie  : 
Annales,  5»  série,  VII,  4"  liv.;  Vlll,  f^  liv.  —  Bulletin,  1905,  V.  — 
Annuaire,  1906.  —  Société  verviétoise  d'archéologie  et  d'histoire  : 
Chronique,  n»  23.  —  Société  d'émulation  de  Bruges  :  Annales, 
.    LVI,  i«r  fasc.  —  Archives  belges,  8«   année,   n»  23.  —   Cercle 


324 

archéologique  de  Malines  :  Bulletin,  t.  XV.  —  Administration  des 
monnaies  de  Belgique:  sixième  rapport  —  Annuaire  de  V Université 
catholique  de  Louvain  :  70*  année  (don  de  M.  de  Witte) .  —  Bulletin 
des  Commissions  royales  d'art  et  d'archéologie^  43*  année,  n««  1 1  et 
12.  —  Soàété  aichéologique  de  Namur  :  Annales,  XXV,  2«  liv.  — 
Analcctes  pour  servir  à  l'histoire  ecclésiastique  de  la  Belgique, 
3e  série,  11,  1"  liv.  —  Institut  archéologique  liégeois  ;  Bulletin, 
'XXXV,  2*  fasc.  —  Société  des  sciences,  des  arts  et  des  lettres  du  Hai- 
naut  :  Mémoires^  Vie  série,  t.  Vil.  —  Cercle  historique  et  archéolo- 
gique de  Courtrai  :  Bulletin ^  3*  année,  i"  et  2»  liv. 

France.  —  Annales  de  l'Est  et  du  Nord,  2*  année,  no  1.  —  Poly- 
biblion  :  partie  littéraire,  2«  série,  LXIII,  2",  3-  et  4*  liv.  ;  partie 
technique,  2®  série,  XXXII,  2%  3*  et  4«  liv.  —  Bulletin  de  corres- 
pondance hellénique,  3o«  année,  I,  II,  III  et  IV.  —  Société  archéo- 
logique et  historique  de  l'Orléanais  :  Bulletin,  XIV,  n^  181.  — 
Société  de  Borda,  Dax  (Landes)  :  Bulletin  trimestriel,  igoS,  2«  et 
3«  trim.  —  Société  des  Antiquaires  de  Picardie  :  Bulletin,  igoD, 
i«T  et  2«  trim.  —  Revue  numismatique ^  4*  série,  X,  i**"  trim.  — 
Société  nationale  des  Antiquaires  de   France,    igoS,  4*  trim.    — 

Grande-Bretagne.  —  Spink  and  Son's  Monthly  Numismatic  Circu- 
lar,  nos  i5i,  160,  161  et  162.  —  The  Numismatic  Chronicle,  1906, 
part.  I. 

Hongrie.  —  Numi:^matikai  Kôjlôny,  V,  1906,  2«  liv.  —  Archaeolo- 
giai  ertesito,  XXIV,  n«*  3,  4  et  5;  XXV,  n"  1.  —  Rapport  sur  les 
travaux  de  l'Académie  honj^roise  des  sciences  en  1904. 

Italie.  —  Rassegna  Numismatica,  III,  n"»  1  et  2.  —  Bollettino  di 
Numismatica  e  di  ai  te  délia  Medaglia,  III,  n»  5  ;  IV,  n  •  2,  3  et  4. 
—  Bollettino  del  Museo  civico  di  Padova^  VIII,  n»  6.  —  Rivista 
italiana  di  Numismatica,  XIX,  fasc.  I. 

Luxembourg.  —  Publication  de  la  section  historique  de  l'Institut 
Grand-Ducal  de  Luxembourg,  vol.  L.  —  Ons  Hemecht,  ii«  année, 
no6;  12'  année,  n»»  3,  4  et  5. 

Paya-Bas.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Nederlandsch  Genoot- 
schap  voor  munt-  en  penningkunde,   14*  année,  2*  liv. 

Portugal.  -  O  archeologo  Portugués,  X,  n"  10  à  12. 

«uède.  —  Antiqvarisk  Tidskriftjor  Sverige,  IX,  n»  4;  XI,  n'  6;  XIII, 
no  4  ;  XV,  n»  3  ;  XVII ,  n"  4  et  3  ;  XVIU,  n»  1 . 


325 

IJrugay.  — Anales  del  Museo Nacional:  série  II,  fasc.  I  et  II;  section 
historique,  t.  II,  fasc.  I 

Ouvrages  non  périodiques. 

Bordeaux  (P.).  —  Médaille  et  jeton  frappés  à  V occasion  de  la 
réunion  de  Lille  à  la  France  en  lyiS.  Paris,  igoS,  in-8",  21  pages. 
—  Lettres  de  la  fin  du  XVIII^  siècle  relatives  à  la  collection  de 
l'abbé  Ghesquière.  Bruxelles,  igoS,  in-8^,  14  pages.  —  Les  jetons  et 
les  épreuves  de  monnaies  frappés  à  Paris  de  1 553  à  1 56i  pour  Marie 
Stuart.  Paris,  1906,  in-40,  46 pages,  1  planche.  —  Médailles  franco- 
belges  de  1811  à  1814.  Bruxelles,  1906,  in-80,  37  pages.  {Hommage 
de  l'auteur.) 

Bordeaux  (P.)  et  Collombier  (F.).  —  Deniers  parisis  inédits  de 
Jean  le  Bon,  roi  de  France  et  de  Charles  IV,  roi  des  Romains. 
Paris,  igoS,  in-80,  i5  pages.  {Hommage des  auteurs .) 

Alberic  du  Chastel  Cte)  —  Lettre  au  Président  de  la  Société  royale 
de  numismatique.  Bruxelles,  1906,  in  8°,  3  pages,  1  planche,  (//om- 
mage  de  l'auteur.) 

DoNNET  (F.).  —  Les  cloches  de  Wechelder:^ande.  Turnhout,  1905, 
in-80,  7  pages.  —  L'histoire  et  l'archéologie  à  Anvers  depuis  i83o. 
Anvers,  igoS,  in-8*,  10  pages.  —  Guide  d'Anvers  Anvers,  1906, 
16  pages  et  planches.  —  Quelques  épisodes  de  l'occupation  fj^ançaise 
sous  le  Consulat  dans  le  département  des  Deux  Nethes.  Anvers, 
1906,  in-80,  24  pages.  {Hommage  de  l'auteur.) 

Daremberg  (Ch.),  Saglio  (Edm.)  et  Pottier  (Edm  ).  —  Dictionnaire 
des  antiquités  grecques  et  romaines.  Paris,  Hachette  et  C*^,  in-4», 
38^  livraison. 

FoRRER  (L.)  —  Benedetto  Pistrucci,  italian  Medallist  and  Gem 
Engraver.  London,  1906,  in-80,  40  pages,  grav.  {Hommage  de 
l'auteur .  ) 

Haking  (W.-J  ).  —  Royal  Mint  Muséum  Catalogue,  vol.  I  ;  Coins 
and  Tokens.  London,  1906,  in-8*,  460  pages  [Hommage  de  l'admi- 
nistration ) 

Jecht  (Prof.  D'  Richard). —  Codex diplomaticus  Lusatiae  superioris, 
III,  i""''  partie.  (Comptes  de  G jrlitz  de  i375  à  1391.)  Gorlitz,  1905, 
in-80,  184  pages. 


326 

Lbnzi  (F.).  Per  la  stona  délia  Moneta  italiatia.  Orbetello,  igoS,  in  8°, 

3  pages.  —    Una    Medaglia  del  Bembo  da  attribuirsi  a  Cellini, 

Orbetello,    1905,   in  8",  2  pages.  — //  pericolo  del  Classicismo. 

Orbetello,  1906,  in  8»,  7  pages  et  gravures.  {Hommage  de  Vauteur.) 
DoTT  PiETRO  Larizza    R/iegium  Chalcidense  (Reggio  di  Calabria). 

Roma    1905,    in-4",    118   pages,    14   planches.    —   (Hommage  de 

Vauteur  ) 
Lenzi  (F.),  et  GuicciARDiNi  (G).  Un  ripostiglio  di  quaitrini  a  Monte 

San  Savino.    Orbetello,    1906,    in-80,    4  pages.   {Hommage   des 

auteurs  ) 
LoMBAERTS  (Edm.),   -  La  monnaie  d'Anvers  et  Saint-Eloi,  patron  des 

monnayeurs.    Bruxelles,     1906,    in-S®,    5    pages.    {Hommage    de 

l'auteur.) 
Quarré-Reybourbon  (L  ) .  —  Emile  Salomé,  Louis  Salomé,  Adolphe 

Vandervinck   Paris,  1905,  in-8'*,  26  pages,  gravures.  {Hommage  de 

l'auteur.) 
Rauda  (Df  Ing.  Fritz).  —  Die  mittelalterliche   Baukunst  Baut:{ens. 

Gôrlitz,  1905,  gr.  in-8»,  99  pages,  gravures.  {Hommage  de  Vauteur.) 
Stroobant  (L.)   —    Un  sceau   du  XII I^    siècle  de  la  léproserie  de 

Gand  Gand,  1898,  in-S»   7  pages. 
VAN   DEN    Broeck  (Édouard).   —  Numismatique  bruxelloise.  —   Les 

jetons  des  seigneurs  trésoriers    de    Bruxelles   au  XVI [^  siècle, 

5*  article.  Bruxelles,  in  8°,    i3  pages,    1  planche.    {Hommage  de 

Vauteur  )  ^ 

Vander  Beken  (Ch.).  —  Les  opérations  effectuées  à  V Hôtel  des  Mon- 
naies de  Bruxelles  en  1905.  Bruxelles,  190B,  in-S»,  4  pages. 
DE  Witte   (Alph.).  —  Quelques  sceaux  matrices  de  ma  collection, 

i«r  article.  Bruxelles,  in -8",  9  paaes,    1  planche. 
Koninklijk  Kabinet  van  Munten,  Penningen   en  gesneden  Steenen. 

—  Catalogus    der  Nederlandsche    en    op   Nederland  betrekking 

hebbende  gedenkpenningcn,  II,   i7o3-i8i3.  La  Haye,  1906,   in-S", 

3o8  pages,  11  planches. 
Beschrijving  van  Ned(  rlandsche  Historié  penningen  ten  vervolge  op 

het  werk  van  M.  Gérard   van  Loon.  Amsterdam,    1822,    in-fol., 

1  vol.  {Don  de  M  de  Witte.) 
Revue  des  bibliothèques  et  archives  de  Belgique,   trois  premières 

années.  {Don  de  M.  de  Witte.) 


3z7 


Ouvrages  anonymes  et  catalogues. 


Sally  Rosenberg.  D^  BellVsches  Mûni^cabinet ,  V  Abteilung. 
Edm.  Rappaport.  Numismatisches  Offerten-Blatt ,  nos  124/5,  i5i, 
i52,  i53.  —  ZscHiEscHE-KôDER.  Ver^^eichïtisSy  n»»  108  et  109.  — 
J.  Florange.  Monnaies,  médailles  et  jetons,  poids  et  cachets,  vente 
des  14  et  i5  mars  1906.  —  Mme  R  Serrure.  Monnaies  grecques  et 
gauloises.  Collection  M.  Jany.  —  Rudolf  Kube.  Numismatische 
Correspo)idenP[,  n^s  284  et  2.35.  —  G.  Morchio  et  N.  Majer. 
Catalogo,  V,  n»  48.  —  G. -G.  Thieme.  Numismatischer  Verkehr, 
1906,  no  2.  —  Brùder  Egger  XIII.  Verkaufs-Katalog.  —  Oscar 
ScHEPENs  et  Ci«.  Catalogue  des  revues  et  périodiques,  1906.  — 
Theod.  Boom  en  Zoon  Notitie  van  schilderijen,  etc  (vente  3  avril) 
Catalogus  der  penningen,  etc  (vente  des  3-5  avril  1906).  — 
Ad.  Hess.  Catalogue  de  médailles  et  plaquettes  françaises,  mai  1906. 
—  J.  ScHULMAN.  Collection  de  feu  M.  Aug.  de  Meunynck  et  de  feu 
M.  Carlier  de  Lille,  1"  partie  :  médailles  et  jetons  historiques, 
anciens  et  modernes,  médailles  maçonniques.  —  Bibliothèques 
numismatiques,  collection  J.-J.  Van  Doorninck,  D""  L.  White 
King  et  R.  Frentzel.  —  Catalogue  de  monnaies  et  médailles  de 
provenances  diverses.  —  Collection  de  Joaquem-José  Judice  dos 
Santos,  2e  partie.  —  Sally  Rosenberg.  Auktions  Catalog,  i«r  mai 
1906.  —  E.  BouRGEY.  Catalogue  de  vente,  1*^  et  2  mai  1906  — 
Fejkr  Jozsef.  Catalogue,  1906,  no  5.  —  j.  Hamburger  Collection 
Max  Ritter  von  Wilmei^dôrfFer.  —  Léo  Hamburger  Catalogue. 
Collection  Dr  H.  Baesecke.  —  H  ans  Meuss.  Catalogue  de  monnaies 
et  médailles,  n"  1. 


CABINET   NUMISMATIQUE. 


Don  de  M.  Michaux. 

Plaquette  en  bronze  de  la  Société  protectrice  des  enfants  martyrs. 
Franc  frappé  en  pied-fort  du  roi  Carol  I"  de  Roumanie,  commémo- 
rant le  quarantième  anniversaire  de  son  règne. 


328 


Don  de  la  Sociéié  de  numismatique  et  d  archéologie  de  Montréal 

Jeton  de  bronze  commémorant  le  deux  centième  anniversaire  de  la 
fondation  du  château  de  Ramezay,  à  Montréal. 

Don  de  M.  A .  de  Witte. 

Modèles  en  plâtre  de  l'insigne  de  la  Société  hollando-belge  des 
Amis  de  la  Médaille.  —  Grand  médaillon  en  plâtre  des  Noces  d'or 
du  baron  de  Vos  van  Steenweg,  par  Devreese. 

Acquisition, 

Médaille  c  l'Agriculture  »,  frappée  par  la  Société  hollando  belge 
des  Amis  de  la  Médaille  d'art  et  modelée  par  M.  L.  Zijl. 

Soit,  en  tout  :  une  monnaie,  deux  médailles,  un  jeton  et  deux  mo- 
dèles en  plâtre. 

Bruxelles,  le  i5  mai  1906. 

Le  membre  ff.  de  bibliothécaire-conservateur  des  collections^ 
G.  BiuwooD. 


329 


DEUX  MONNAIES  BRABANÇONNES 


X:"V"II'  SIECI-iE 


Albert  et  Isabelle  (i 598-1621). 

La  série  monétaire  des  archiducs  est  une  des 
plus  riches  et  des  plus  belles  qui  ont  vu  le  jour 
dans  nos  provinces. 

Les  monnaies  de  ces  princes  peuvent  se  répartir 
entre  deux  grandes  séries  comprenant  chacune 
des  espèces  tout  à  fait  différentes  dans  les  deux 
métaux  précieux,  les  cuivres  restant  communs 
aux  deux  systèmes.  Les  variations  de  valeur  du 
numéraire,  si  fréquentes  à  cette  époque,  et  les 
modifications  continuelles  du  rapport  de  Tor  à 
l'argent  furent  les  causes  principales  de  ces  chan- 
gements des  espèces  monétaires. 

Le  premier  système  commença  avec  Tavène- 
ment  des  archiducs  et  fut  continué  jusqu'en  1612. 
Le  3  avril  de  cette  année  parut,  en  effet,  une  ordon- 
nance décrétant  la  frappe  de  nouvelles  monnaies 
d'or  et  d'argent. 

Tous  les  amateurs  de  monnaies  brabançonnes 
savent  combien  les  pièces  sorties  des  forges  moné- 


33o 

taîres  de  Maastricht  sont,  en  général,  plus  rares 
que  celles  qui  sont  issues  de  l'atelier  d'Anvers. 
Beaucoup  de  ces  monnaies,  quoique  citées  dans  les 
comptes  monétaires,  n'ont  pas  été  retrouvées. 

Nous  devons  à  la  générosité  de  notre  confrère 
et  ami,  M.  De  Munter,  un  huitième  de  florin  maes- 
trichtois  d'Albert  et  d'Isabelle,  pièce  dont  aucun 
exemplaire  n'était  connu  jusqu'à  ce  jour. 

En  voici  le  dessin  et  la  description  : 


I.  Droit,  Écu  aux  armes  des  archiducs,  cou- 
ronné et  entouré  du  collier  de  la  Toison  d'or.  Aux 
côtés  de  la  couronne,  la  date  :  i6  —  oo. 

Légende.  ALBERTVS  •  ET  •  -  ELISABET  • 
DG. 

Revers,  Croix  fleuronnée,  cantonnée  de  deux 
lions  et  de  deux  couronnes. 

Légende.  •  ARCHIDVCES  •  AVST  •  DVCES  • 
BVRG  •  ET  •  BRA. 

Argent  Poids  :  3gr. 256.  Notre  collection. 

Les  comptes  monétaires  de  iSgg  et  de  1600 
n'ayant  pas  été  retrouvés,  il  est  impossible  de  dire 
si  notre  jolie  monnaie  a  été  frappée  à  un  grand 
nombre  d'exemplaires.  Nous  voyons  dans  la  belle 


\ 


33 1 

Histoire  monétaire  du  Brabant,  de  notre  ami  M  A.  de 
WiTTE,  que  des  huitièmes  de  florin  ont  encore  été 
forgés  à  Maestricht,  au  nombre  de  694,  du  12  juin 
au  14  août  1601,  et  au  nombre  de  790,  du  16  sep- 
tembre 1601  au  26  septembre  1604,  soit  seulement 
1,484  pièces  au  cours  de  plus  de  trois  ans,  ce  qui 
permet  de  croire  que,  toute  proportion  gardée,  la 
monnaie  dont  nous  décrivons  un  spécimen  por- 
tant la  date  1600,  n'a  pas  dû  être  frappée  à  un 
grand  nombre  d'exemplaires. 


Charles  II  (1665-1700). 

L'activité  des  forges  monétaires  brabançonnes 
diminua  beaucoup  après  la  mort  de  Philippe  IV. 
Charles  II,  son  successeur,  nous  a  laissé  beaucoup 
moins  d'espèces  que  son  père.  Nous  connaissons 
cependant  toute  une  série  de  ducatons  et  de  demi- 
ducatons  frappés  tant  au  marteau  qu'au  balancier, 
sous  le  faible  successeur  de  Philippe  IV.  Ces  pièces 
offrent  un  grand  intérêt  au  point  de  vue  iconogra- 
phique. Plusieurs  de  ces  monnaies  furent  fabri- 
quées en  exemplaires  en  argent,  de  poids  fort,  et 
en  or.  Ces  pièces  exeptionnelles  étaient  remises  au 
Receveur  général  des  Finances  et  étaient  distribuées 
»  à  ceux  des  Etats  et  des  Finances  pour  leurs  droits 
»  à  cause  du  nouveau  ducaton  et  du  demi-duca- 
»  ton  »  (i). 

(1)  Histoire  monétaire  du  Brabant,  par  M.  A.  de  Witte,  t.  III, 
p    207. 


332 

L'usage  de  forger  des  monnaies  de  poids  fort 
remonte,  en  France,  à  Philippe-le-Bel  (i285-i3i4). 
Les  plus  anciennes  connues,  en  Brabant,  sont  de 
Jean  II  (1294-1312).  Philippe  le  Bon  en  supprima 
la  frappe  par  une  ordonnance  donnée  le  21  octo- 
bre 1433. 

Ces  premiers  pieds-forts,  qui  sont  très  rares, 
servirent  de  modèles  monétaires.  Ils  sont  généra- 
lement fort  épais  et  de  bas  aloi. 

L'empereur  Maximilien,  le  25  décembre  1488, 
rétablit  la  coutume  d'offrir  des  pièces  de  poids 
fort,  à  chaque  changement  de  type  monétaire, 
aux  fonctionnaires  des  Finances  et  de  la  Monnaie, 
coutume  qui  se  continua  jusqu'au  milieu  du 
XVIIP  siècle.  Ces  pièces  sont  de  véritables  mon- 
naies de  luxe  en  or  et  en  argent  (i). 

Le  règne  de  Charles  II  nous  a  laissé  un  grand 
nombre  de  ces  monuments  monétaires. 

L'exemplaire  en  or  du  ducaton  d'Anvers  de  i6g8, 
que  nous  possédons  dans  notre  collection,  offre 
un  intérêt  tout  spécial,  le  dix-neuvième  compte 
monétaire,  celui  de  la  fabrication  du  19  septem- 
bre 1697  au  9  mai  1699,  ne  mentionnant  pas  de 
ducatons  parmi  les  pièces  frappées  pendant  cette 
période  de  près  de  deux  ans. 

Voici  le  dessin  et  la  description  de  cette  rare 
épreuve  de  monnaie. 


(1)  Les  pieds-forts  brabançons,  par  M.  A.  deWitte.  V.  La  Galette 
numismatique,  Bnnée  1896,  p.  7. 


333 


2.  Droit.  Buste  à  droite  du  roi  cuirassé  avec  le 
collier  de  la  Toison  d'or.  La  longue  chevelure  du 
prince  descend  jusqu'aux  épaules.  A  Texergue, 
sous  le  buste,  la  mam  (V Anvers. 

Légende.  CAROL  •  II  •  D  •  G  •  HISP  •  ET  • 
INDIAR  •  REX. 

Revers.  Écu  couronné  aux  armes  royales,  sou- 
tenu par  deux  lions.  Au-dessous,  le  collier  de  la 
Toison  d'or. 

Légende.  i6  •  98  •  ARCHID  •  AVST  -  DVX  • 
BVRG  -  BRABAN  .  Z,. 

Or.  Poids  :  44gf.37.  Notre  collection. 

La  belle  pièce,  que  nous  venons  de  décrire, 
n'ayant  pas  été  frappée  officiellement,  ce  que  con- 
statent les  comptes  de  fabrication  concernant 
Tannée  i6g8,  peut  donc  être  considérée,  pour  l'ate- 
lier d'Anvers,  comme  un  véritable  projet  de  mon- 
naie, projet  auquel  il  n'a  pas  été  donné  suite. 


V**  Baudouin  de  Jonghe. 


334 


D'ISABELLE   DE  BOURBON 

COMTESSE  DE  CHAROLAIS 

(1454-J465) 


Dans  le  courant  de  Tannée  dernière,  au  cours 
de  travaux  importants  de  réfection  d'une  maison 
située  18,  rue  de  la  Monnaie,  à  Gand,  habitée  par 
le  propriétaire  actuel  M.  le  docteur  O.  D.  ;  des 
ouvriers  mettaient  au  jour,  une  peinture  fort 
ancienne,  cachée  sous  plusieurs  couches  de  papier 
peint  et  de  badigeon. 

L'importance  de  cette  découverte,  par  l'harmo- 
nie des  couleurs  révélées  dans  les  parties  visibles, 
parut  suffisante  à  quelques  distingués  archéo- 
logues gantois  pour  en  rechercher  les  origines  et 
s'occuper  de  sa  conservation. 

M.  Georges  Hulin,  vice-président  de  la  Société 
d'histoire  et  d'archéologie  de  cette  ville,  très  versé 
en  connaissances  esthétiques,  se  consacra  tout 
spécialement  à  l'étude  des  caractères  de  cette 
œuvre,  pour  en  rechercher,  sinon  le  nom  de  l'au- 
teur, tout  au  moins  la  date  probable  de  l'exécution 
de  cette  peinture. 

Ce  n'est  pas  ici  la  place,  pour  décrire  les  traits 


33  5 

curieux  de  cette  peinture  murale  flamande  du 
moyen  âge,  ni  pour  relater  les  points  principaux 
qui  amenèrent  le  savant  professeur  de  l'Université 
de  Gand  à  proposer  la  fin  du  XV®  siècle  ou  le 
commencement  du  XVI^  siècle  comme  date  pro- 
bable de  l'exécution. 

Quelques  savants  ne  partageaient  pas  tout  à 
fait  l'opinion  du  distingué  professeur  prénommé 
et  attribuaient  à  cette  peinture  une  origine  plus 
rapprochée  de  nous. 

Une  découverte  numismatique  allait  mettre 
tout  le  monde  d'accord. 

A  l'ordre  du  jour  de  la  séance  de  juin  dernier 
de  la  Société  royale  d'histoire  et  d'archéologie  de 
Gand,  figurait  le  rapport  sur  la  découverte  de  la 
peinture  murale  de  la  rue  de  la  Monnaie. 

L'exposé  de  ce  rapport  allait  sans  doute  soule- 
ver des  discussions,  quand,  quelques  jours  avant 
la  séance,  des  ouvriers,  continuant  les  travaux 
dans  la  maison  du  docteur  O.  D.,  en  enlevant  le 
plafond  de  la  chambre  voisine  de  celle  où  la  pein- 
ture fut  découverte,  relevèrent  entre  une  poutre 
et  un  des  corbeaux  de  pierre,  fort  en  usage  dans 
les  maisons  gothiques,  une  pièce  de  cuivre,  que 
son  propriétaire  voulut  bien  me  remettre  en  me 
donnant  tous  les  détails  circonstanciés  sur  cette 
nouvelle  trouvaille. 

A  n'en  pas  douter,  ce  jeton  n'avait  pu  parvenir 
à  cette  place,  que  grâce  à  une  intention  bien 
arrêtée  du  particulier  qui  au  moyen  âge  prit  l'ini- 


336 

tiative  de  la  construction  de  cette  maison  ;  à  coup 
sur  un  amateur  éclairé,  comme  en  témoignent  les 
intéressantes  découvertes  relatées  plus  haut. 

Ce  jeton  placé  exactement  au  milieu  du  corbeau 
n'a  pu  y  être  introduit  après  la  construction,  encore 
moins  y  tomber  accidentellement,  d'innombrables 
couches  de  couleurs  recouvrant  tous  les  joints, 
au  point  de  masquer  même  la  forme  des  moulures 
de  la  poutre  et  du  corbeau  de  pierre. 

Cette  trouvaille  éveilla  d'autant  plus  mon  atten- 
tion que  la  maison  où  ces  deux  découvertes  furent 
faites,  est  située  au  nord-ouest  du  château  des 
comtes  de  Flandre,  juste  en  face  d'une  dépen- 
dance du  château,  avec  laquelle  il  communiquait 
par  un  escalier  franchissant  le  sommet  du  mur 
fortifié,  et  où  se  frappait  la  monnaie  des  comtes 
de  Flandre.  Peut-être  même  la  maison  qui  nous 
occupe  en  faisait-elle  partie  et  servait  elle  d'habi- 
tation à  un  fonctionnaire  de  la  Monnaie  comtale. 

L'étude  de  ce  superbe  jeton,  allait  me  donner  le 
moyen  d'assigner  à  l'exécution  de  la  peinture  mu- 
rale, une  date  presque  certaine, sinon  incontestable. 

Elle  me  permit  d'établir  que  la  maison  avait  dû 
être  bâtie  entre  1454  et  1465,  mais  plutôt  vers  la 
première  de  ces  dates,  et  la  peinture  exécutée  à 
une  époque  fort  proche  de  celle-ci.  En  tous  cas, 
la  découverte  numismatique,  venue  à  son  heure, 
m'a  permis  de  mettre  les  savants  archéologues 
gantois  d'accord  sur  la  date  probable  d'exécution 
de  la  peinture  de  la  rue  de  la  Monnaie,  à  Gand,  d'en 


337 

révéler  la  grande  ancienneté,  et,  chose  intéres- 
sante, à  confirmer  l'érudition  du  savant  professeur 
G.  Hulin,  dont  les  conclusions  touchaient  de  si 
près  la  date  presque  certaine  de  l'exécution  de  la 
peinture  du  XV«  siècle. 

Cette  découverte  est  intéressante  à  d^autres 
points  de  vue,  surtout  en  ce  qui  concerne  tout  spé- 
cialement celui  de  la  science  numismatique  qui 
nous  touche  de  plus  près.  Cette  découverte,  dis-je, 
est  de  la  plus  haute  importance  parce  qu'elle  nous 
révèle  l'existence  d'un  jeton  rare,  d'une  conser- 
vation remarquable  et  inconnu  des  collectionneurs 
numismates. 

Mes  recherches  personnelles  et  celles  de  mon 
distingué  collègue  M.  Brunin,  pour  trouver  les 
traces  d'autres  exemplaires  de  ce  type,  sont  res- 
tées sans  résultat  jusqu'à  ce  jour;  le  catalogue 
de  DugnioUe  et  l'ouvrage  de  van  Mieris  ne  le 
mentionnent  pas. 

Ce  jeton,  du  module  de  la  plupart  de  ceux  qui 
furent  frappés  à  l'époque  gothique,  a  28  milli- 
mètres. 


Au  droit,  il  porte  un  écu  en  losange,  mi-parti 
Bourgogne-Bourbon. 


338 
En  légende  : 

>i<  GannrroiRS  ;  tî  ï  mTî  j  DT^me:  ï  dg:  5 

GChTÎROLOIS 

Au  revers,  les  lettres  G  et  Y,  réunies  par  un  lacs 
d'amour,  et  la  devise,  en  légende  circulaire  : 

ï  rrROVveiRTî 

Ma  collection. 

Il  s'agit  donc  bien  ici  d'un  jeton  frappé  pour  le 
service  personnel  d'Isabelle  de  Bourbon^  première 
épouse  du  comte  de  Charolais,  plus  tard  duc  de 
Bourgogne,  et  comte  de  Flandre  sous  le  nom  de 
Charles  le  Téméraire,  dont  le  mariage  eut  lieu  le 
14  octobre  1454. 

D'après  DugnioUe,  Isabelle  de  Bourbon  mourut 
le  24  septembre  1465. 

Les  lettres  majuscules  G  et  Y,  réunies  par  un 
lacs  d'amour,  nous  portent  à  croire  que  ce  jeton  a 
été  frappé  l'année  du  mariage  de  Charles  et 
d'Isabelle,  soit  en  1454. 

Espérons  que  de  nouvelles  recherches  nous 
permettront  de  connaître  un  jour  le  nom  de  cet 
amateur  d'art  et  de  numismatique  qui  fit  bâtir  la 
maison  où  furent  faites  les  découvertes  intéres- 
santes relatées  ici. 

H.  Le  Roy. 


339 


I 


NUMISMATIQUE  BRUXELLOISE. 


XjES  J"ETOisrs 

DES 

SEI&MURS-TRÉSORIERS  M  BRUXELLES 

AU  XVIP  SIÈCLE 

(1620- 1698) 


SEPTIEME  ET  DERNIER  ARTICLE. 
Planche  X. 

Ce  septième  et  dernier  article  sur  les  jetons 
frappés,  pendant  le  XVIP  siècle,  par  les  trésoriers 
de  Bruxelles  clôture  non  seulement  cette  intéres- 
sante série,  mais  encore  termine  définitivement  la 
suite  complète  des  jetons  officiels  des  receveurs 
de  la  cité,  institués  en  vertu  du  règlement  du  ma- 
gistrat de  Bruxelles  de  1334. 

Cet  espace  de  plus  de  trois  siècles  et  demi  est 
représenté  dans  la  numismatique  bruxelloise  par 
une  série  de  jetons  du  plus  grand  intérêt,  parfois 
interrompue,  mais  toujours  reprise^  jusqu'à  cette 
date  fatale  de  1697-1698,  qui  en  marque  la  fin. 

Pour  terminer  l'étude  que  nous  avons  consa- 


340 


crée  à  ceux  de  ces  jetons  frappés  à  partir  de  1620, 
il  nous  reste  à  parcourir  la  période  de  1681  à  1700, 
mais,  dans  ce  laps  de  temps  de  vingt  années,  huit 
trésoriers  seulement  firent  graverdes  jetons.  Ainsi, 
dès  1686,  cet  ancien  usage  n'est  plus  appliqué  que 
par  intermittence,  pour  disparaître  complètement 
en  1698. 

Voici,  d'ailleurs,  la  liste  complète  des  premiers 
et  seconds  trésoriers  nommés  pendant  les  vingt 
dernières  années  du  XVII"  siècle,  et  la  description 
des  jetons  que  quelques-uns  d'entre  eux  nous  ont 
laissés  : 


Premiers  trésoriers. 

1681.  —  G.-J.  Van  Eesbeke. 

1682.  —  Théodore  d'Elshout. 
1683-1684.  —  Jean  Heymans. 

i685.  —  Guill.  Van  Hamme. 

1686.  —  Jacques  Madoets. 

1687.  —  Guill.  Van  Hamme. 

1688.  — G.-A.  Lefebure. 

1689.  —  Jean  Heymans. 

1690.  —  J.-P  -J.  Lecomte. 
169 J.  — J.-J.  de  Broeckhoven. 

1692-1693.  —  G.-A.  Lefebure. 
1694-1695.  —  Ch.  L  de  Fierlant. 

1696.  —  J.-B.  de  Leeuw. 

1697.  —  G.-F.  de  Paffenrode. 

1698.  —  J  -B.  de  Leeuw. 

1699.  —  Jacques  Madoets  (2). 
1700-1702  — J.-J.  de  Broeckhoven. 


Seconds  trésoriers. 
Théodore  d'Elshout. 
Jean  Heymans. 
Guill.  Van  Hamme. 
Jacques  Madoets. 
Guill.  Van  Hamme. 
G.-A.  Lefebure. 
Jean  Heymans. 
J.-P.-J.  Lecomte. 
J.-J.  de  Broeckhoven. 
G.-A.  Lefebure. 
Ch.-L.  de  Fierlant. 
J.-B.  de  Leeuw. 
G.-F.  de  Paffenrode. 
J.-B.  de  Leeuw. 
Ch.-L.  de  Fierlant  (1). 
J.-J.  de  Broeckhoven. 
Ch.-L.  de  Fierlant. 


(1)  En  1699,  C^  '^'  ^c  Fierlant  devient  premier  bourgmestre. 

(2)  Jacques  Madoets,  premier  trésorier, change  avec  J.-B  de  Leeuw, 
échevin. 


341 

Comme  on  peut  le  voir  au  tableau  ci-dessus,  le 
premier  trésorier  de  Tannée  1681  fut  G,-J,  Van 
Eesheke.  Il  fit  frapper  le  jeton  suivant  à  la  fin  de 
son  mandat  : 

63.  —  1682.  Dugniolle,  4470.  —  Van  Orden, 
tome  I",  n"  1378. 

—  L'écu  de  G.-y.  Van  Eesheke^  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'un  griffon  issant. 

Légende  :  %  VIRTVS  *  EST  *  OPTIMA  * 
SEPES. 

Revers  :  Un  jardinier  taillant  des  arbustes. 

Légende  :  *  PRESCINDIT  *  ET  *  AVGET 
*  16  #  82  *. 

Voir  no  63  de  la  planche. 

Notre  ancienne  collection  contenait  non  seule- 
ment quatre  variétés  de  gravure  du  revers  de  ce 
jeton,  mais  encore  un  exemplaire  d'argent  (i). 

George-Ignace  Van  Eesheke,  dit  Vander  Haegen, 
du  lignage  des  Sweerts,  avait  le  blason  gironné  de 
sable  et  d'argent,  chaque  giron  d'argent  chargé  de 
trois  mouchetures  d'hermine  d'argent. 

Il  n'a  pas  joué  un  rôle  important  dans  l'admi- 
nistration communale  de  Bruxelles,  car  on  ne  le 
rencontre  sur  la  liste  des  magistrats  que  de  1670  à 

(i)Le  compte  du  maître  de  la  Monnaie  de  Bruxelles,  I.  de  Witte, 
fait  mention,  au  cours  des  années  1681- 1683,  de  fabrication  de 
jetons  d'argent  pour  les  trésoriers  de  la  ville  de  Bruxelles.  (Alphonse 
deWitte,  Le  Jeton  dans  les  comptes  des  maîtres  des  inonnaies  du  duché 
de  Brabant,  p.  86.) 


342 

i682.  Outre  le  jeton  de  premier  trésorier  décrit 
ci-dessus,  et  qui  fut  émis  en  assez  grand  nombre 
vu  ses  diverses  variétés  de  coins,  il  fit  frapper  un 
autre  jeton,  en  1682,  comme  53*  intendant  du  ri- 
vage. (Dugniolle,  4495.) 

Pour  Tannée  1682  fut  nommé  premier  trésorier 
Th,  (TElshout^  pour  lequel  on  frappa,  à  la  fin  de 
son  mandat,  le  jeton  suivant  : 

64.  —  i683,  Dugniolle,  4477.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n**  i382. 

—  L'écu  droit  de  Théodore  d'Elshout,  dit  Van 
Heusdefij  soutenu  par  deux  léopards  lionnes,  mou- 
chetés de  sinople. 

Légende:  SORS  •  OMNIS  •  BENE  •  CREDITA- 
FORTI  •  EST. 

Révers  :  Un  griffon  tenant  de  la  griffe  droite  le 
bijou  de  la  Toison  d*or  suspendu  à  un  ruban. 

Légende  :  AVRI  •  VIGILANTIA  •  CVSTOS  • 
Dessous  :  16  ^  83. 

Voir  no  64  de  la  planche.- 

Théodore  d'Elshout^  dit  Van  Heusden,  du  lignage 
de  T'Serhuijgs,  portait  de  sinople  au  lion  d'argent 
couronné  d'or,  V épaule  du  lion  chargée  d'un  écusson 
d'or  à  une  roue  de  giieules,  (Heusden.) 

Ayant  été  premier  trésorier  en  1670  et  1671,  on 
trouvera  sous  notre  n**  53  les  autres  détails  relatifs 
à  ce  magistrat. 

Son  successeur, y^rtw/f^j;«a«5,  premier  trésorier 
pour  i683,  fut  prorogé  pour  l'année  1684.  Il  fit 


343 

forger  les  deux  jetons  suivants  pour  cette  double 
magistrature  : 

65.  —  (1684.)  Dugniolle,  4436,  —  Van  Orden, 
tome  I,  n°  1369. 

—  L'écu  droit  de  Jean  Heymans^  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'une  rose  entre  deux  vols.  — 
Sans  légende. 

Revers  :  L'aigle  impériale  couronnée,  tenant 
dans  un  bec  une  couronne  et  dans  l'autre  une 
branche  d'olivier  et  dans  les  serres  une  épée  et  le 
croissant. 

Légende  :  #  VNA  FERIT  LVNAM  VICTRIX 
FERIT  ALTERA  PACEM. 

Voir  n»  65  de  la  planche. 

A  la  date  de  1680  et  sous  le  n»  4487,  Dugniolle 
cite  une  variété  de  coin  dont  les  lettres  de  la 
légende  sont  plus  petites  et  sur  laquelle  l'aigle 
présente  des  proportions  plus  grêles. 

66.  —  i685.  Dugniolle,  4501.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  29g. 

—  L'écu  droit  de  Jean  Heymans^  surmonté  d'un 
heaume,  sommé  d'une  rose  entre  deux  vols. 

Légende:  QVESTOR  «TOTIES  — TOTIESQ : 
SENATOR. 

Revers  :  L'hôtel  de  ville  de  Bruxelles  ;  dessous  : 
16^85. 

Légende,  en  haut  :  BRVXELLA  SEPTENA- 
RIA-aubas:  NVMERO  GAVDEMUS  EODEM. 

Voir  n»  66  de  la  planche. 

Comme  on  Ta  vu  dans  notre  précédent  article, 


344 

Jean  Heymans  succéda  à  Jean  Cools^  qui  mourut  le 
12  janvier  1678,  avant  la  fin  de  son  mandat;  il  fut 
nommé  ensuite  en  1679  et  prorogé  en  1680. 

De  nouveau  il  fut  nommé  trésorier  en  i683  et 
continué  en  ses  fonctions  en  1684,  comme  l'in- 
diquent les  deux  jetons  que  nous  venons  de  décrire. 
Il  fut  encore  nommé  en  1689,  mais  ne  fit  pas 
frapper  de  jetons  à  cette  occasion. 

Une  seule  fois,  en  1691,  il  exerça  les  fonctions 
de  57«  intendant  du  canal,  mais  aucun  jeton  ne 
commémore  cette  magistrature  (i). 

Le  premier  trésorier  de  i685  fut  GuilL  Van 
Hammey  qui  fit  frapper  le  jeton  suivant  : 

67.  —  1686.  DugnioUe,  4519.  —  Van  Loon, 
tome  III,  p.  317. 

—  L'écu  de  GuilL  Van  Hamme,  surmonté  d'une 
couronne,  et  soutenu  par  deux  femmes  portant 
des  étendards.  —  Sans  légende. 

Revers  :  Un  pêcheur,  assis  au  bord  d'une  rivière, 
vient  de  prendre  un  poisson  à  la  ligne. 

Légende  :  SEMPER  •  TIBI  •  PENDEAT  •  HA- 
MVS*  16^86*. 

Voir  n»  67  de  la  planche. 

Guillaume  Van  Hammey  du  lignage  de  T'Serroe- 
lofs,  écartelait  aux  i  et  4  d'or  à  la  fasce  d'azur;  au 

'  (1)  Le  57»  intendant,  Jean  Heymans,  et  le  58«,  Guillaîime  Van 
Hamme,  ont  été  omis,  par  erreur,  sur  la  liste  officielle  de  ces  magis- 
trats publiée  par  Alphonse  Wauters,  dans  les  Documents  concernant 
le  canal  de  Bruxelles  à  Willebroeck,  publiés,  en  1882. 


345 

sautoir  de  gueules^  broché  sur  le  tout  ;  aux  2  et  3  d'ar- 
gent à  cinq  losanges  de  gueules j  rangées  en  bande. 

Il  fut  encore  premier  trésorier  en  1687,  niais 
sans  faire  frapper  de  jetons  pour  cette  seconde 
magistrature.  De  1688  à  i6go,  il  exerça  les  fonc- 
tions de  56e  intendant  du  canal,  et  en  1692  et  1693, 
celles  de  58«  intendant.  De  cette  première  nomi- 
nation seule,  il  existe  un  jeton  que  DugnioUe 
donne  sous  le  n°  4577,  à  la  date  de  1691. 

Il  fut  créé  baron  le  27  mars  1686,  et  l'on  trouve 
les  marques  de  cette  dignité  sur  le  jeton  n"  67, 
comme  on  le  voit  sur  la  planche. 

Dans  notre  ancienne  collection  de  jetons  bru- 
xellois, il  existe  deux  variétés  de  coin  du  revers 
de  ce  jeton  n»  67. 

Pour  Tannée  1686,  et  îni  Jacques  Madoets  qui  fut 
le  premier  trésorier,  comme  le  montre  le  jeton  ci- 
après  : 

68.  —  1686.  Dugniolle,  453i.  —  Van  Orden, 
tome  I,  n«  1398. 

—  L'écu  droit  de  Jacques  Madoets^  heaume  et 
sommé  d'un  buste  déjeune  homme  habillé  d'ar- 
gent, entre  deux  vols.  Sans  légende,  l'écu  est 
accosté  de  la  date  16-86. 

Revers  :  Sur  la  plus  haute  tour  de  la  ville  de 
Bude,  l'aigle  d'Autriche  prend  son  vol,  emportant 
un  croissant.  A  l'exergue  :  •  BVDA  •  CAPTA  *. 

Légende  :  DONEC  AVFERATVR  LVNA  • 
PSL  •  71  •  V  •  7  •. 

Voir  r\9  68  de  la  planche. 


346 

Jacques  MadoetSy  du  lignage  de  Steenweghe, 
portait  d'argent  à  trois  mâcles  de  sable. 

Il  n'a  joué  qu'un  rôle  secondaire  dans  l'admi- 
nistration bruxelloise,  car  il  n'a  fait  frapper  que  ce 
seul  jeton,  sur  lequel  on  remarque  la  date  de  sa 
nomination  au  lieu  de  Tannée  de  sa  sortie  de 
charge.  Par  contre,  ce  jeton  peu  rare,  en  cuivre, 
se  trouve  dans  plusieurs  collections  en  argent. 

Comme  nous  l'avons  fait  remarquer  au  jeton 
n**  57  de  1676,  dans  la  liste  des  magistrats  de  Bru- 
xelles de  1667  à  1680,  un  Madoets  figure  avec  les 
prénoms  divers  de  Jacques,  de  Jacques-Louis,  et 
de  Josse-Louis,  comme  étant  un  seul  et  même 
personnage.  Nous  ne  savons  quel  lien  de  parenté 
a  existé  entre  le  trésorier  de  1676  et  celui  de  1686; 
mais  en  comparant  sur  les  planches  les  armoiries 
des  jetons  n*""  57  et  68,  on  verra  que  ces  deux 
Madoets  proviennent  d'une  même  souche. 

De  l'année  1687  jusqu'à  et  y  compris  Tannée 
1695,  aucun  des  sept  trésoriers  ne  fit  frapper  de 
jetons,  soit  à  leur  nomination,  soit  à  leur  sortie 
de  charge. 

Pour  Tannée  1696,  ce  fut  Jean-Baptiste  de  Leeuw 
qui  fit  forger  le  jeton  suivant  à  la  fin  de  son 
mandat  : 

69.  —  1697.  Dugniolle,  4643.  —  Van  Loon, 
tome  IV,  p.  253,  n"  5. 

—  L'écu  droit  de  J.-B  de  Leeuw,  heaume  et 
sommé  d'un  lion  issant.  —  Sans  légende. 


347 

Revers  :  Un  lion  couché,  sous  deux  mains  jointes, 
qui  tiennent  un  caducée  et  deux  branches  d'oli- 
vier. 

Légende  :  STABILITA  •  PAGE  •  QVIESCIT. 
i6©97. 

Voir  n«  69  de  la  planche. 

Jean-Baptiste  de  Leeuw^  du  lignage  de  Sweerts, 
portait  (Vor  à  trois  tètes  de  chien  bracque,  de  gueules. 

Ni  les  planches  d'armoiries  de  V Histoire  de  la 
ville  de  Bruxelles,  ni  les  héraldistes  J.-B.  Rietstap 
et  Jules  Bosmans,  ne  donnent  ces  armoiries. 

Bien  que  J.-B,  de  Leeuw  exerçât  les  fonctions  de 
trésorier  en  i6g6,  i6g8  et  1699,  il  ne  fit  frapper  que 
le  seul  jeton  n°  69;  par  contre,  nous  avons  rencon- 
tré cette  pièce  plusieurs  fois  en  argent. 

Pour  Tannée  1697,  ^^^  nommé  premier  trésorier 
GuilL'Franç,  de  Paffenrode,  qui  fit  frapper  le  jeton 
suivant,  à  sa  sortie  de  charge. 

70.  —  1698.  DugnioUe,  4654.  —  Van  Orden, 
tome  P',  n"  1417. 

—  L'écu  droit  de  G.-F.  de  Pajfenrode,  heaume 
et  sommé  de  deux  épées  croisées  entre  deux  vols. 
Pour  supports,  deux  léopards  au  naturel,  tenant 
chacun  une  bannière  aux  armes  de  Técu.  —  Sans 
légende. 

Revers  :  Une  couronne  de  fleurs,  dans  laquelle 
se  trouve,  en  deux  lignes  :  SFQB,  —  1698. 

Guillaume-François  de  Paffenrode,  du  lignage  de 
Steenweghe,  écartelait  aux  i  et  4,  de  gueules  à  deux 
épèes  croisées  d' argent ,  garnies  d'or;  aux  2  et  3,  échi- 


348 

quêté  cV  argent  et  de  sable  ;et^  posé  sur  le  tout^  un  écusson 
d'or  au  lion  de  gtieules,  avec  lambel  à  trois  pendants 
et  billéttes  du  même. 

Jules  Bosmans  ne  donne  pas  ces  armoiries,  et 
J.-B.  RiETSTAP  et  les  planches  de  VHistoire  de  la 
ville  de  Bruxelles  omettent  l'écusson  en  abîme. 

Guillaume-François  de  Paffenrode^  pas  plus  que 
son  prédécesseur  Jean-Baptiste  de  Leeuw^  n'a  joué 
un  grand  rôle  dans  l'administration  communale 
de  Bruxelles,  et  son  jeton,  dont  on  connaît  des 
exemplaires  en  cuivre  jaune,  est  le  dernier  que 
firent  frapper  les  seigneurs-trésoriers  de  Bruxelles. 


*     * 


Nous  voici  arrivé  à  la  fin  de  notre  tâche  !  Notre 
grand  âge,  quatre-vingt-six  ans,  et  l'état  de  plus 
en  plus  précaire  de  notre  vue,  nous  font  craindre 
qu'il  nous  faudra  borner-là  nos  études  sur  la  nu- 
mismatique bruxelloise,  objet  de  nos  recherches 
depuis  bientôt  soixante  années. 

En  publiant  à  ce  sujet  divers  articles,  nous 
n'avons  eu  qu'un  but  :  inspirer  à  quelque  érudit  le 
goût  d'écrire  l'histoire  métallique  de  notre  ville 
natale.  Si  notre  désir  pouvait  se  réaliser,  nous 
nous  considérerions  comme  largement  récom- 
pensé de  nos  peines  et  de  nos  sacrifices.  Souhai- 
tons qu'il  en  soit  ainsi,  c'est  lànotre  plus  vif  désir, 
notre  seul  ambition. 

Edouard  Vanden  Broeck. 


349 

JETONS  ET  MÉREAUX 

DU 

FR.A.3SrC    IDE    BI^XJCBI-ES 

{Sîiite  et  fin.)  (i) 


Planches  XI  et  XII. 

La  mort  de  Charles   II,  arrivée  le  i"  novem- 

r 

bre  1700,  fit  passer  ses  Etats  héréditaires  au  petit- 
fils  de  Louis  XIV,  proclamé  roi  sous  le  nom  de 
Philippe  V,  et  inauguré  comme  comte  de  Plandre 
à  Gand,  le  19  mars  1702.  Le  Franc  de  Bruges 
s'était  empressé  d'acclamer  le  nouveau  souverain, 
et  avait  fêté  brillamment  son  avènement  le  26  no- 
vembre 1700  (2).  La  joie  ne  devait  pas  être  de 
longue  durée  :  le  nouveau  gouvernement,  inspiré 
par  le  comte  de  Bergeyck,  ne  tarda  pas  à  se  rendre 
odieux  en  imposant  de  lourdes  charges  au  pays, 
sans  tenir  compte  de  ses  privilègeset  de  ses  usages. 
Dès  le  mois  de  février  170 1,  des  troupes  fran- 
çaises et  espagnoles  avaient  pris  garnison  àBruges. 
La  guerre  éclata  l'année  suivante.  Les  Hollandais 
entrèrent  en  Flandre  par  l'Écluse  au  mois  de  mai; 
quelques  escarmouches eurentlieu  en  1702  et  i7o3; 
le  3  juillet  1704,  le  général  Spar  bombarda  Bruges 
sans  y  faire  de  grands  dégâts,  puis  se  retira.  La 
ville  tomba  au  pouvoir  des  Alliés  en  1706,  après  la 
bataille  de  Ramillies;  le  2  juin,  Bruges  et  le  Franc 

(1)  Voir  p.  245. 

(2)  Coynpte  du  Franc ^  1700-1701,  fol.  276  v. 


35o 

se  rendaient  au  duc  de  Marlborough  et  reconnais- 
saient l'autorité  de  Charles  III.  Reprise  par  les 
Français  en  1708,  la  cité  leur  ouvrait  ses  portes  le 
6  juillet  de  cette  année  ;  le  22,  Vendôme  y  fut  reçu 
avec  pompe.  Elle  se  rendit  une  seconde  fois  à 
Marlborough  le  17  janvier  1709,  et  demeura  dès 
lors  acquise  aux  Alliés. 

Nous  ne  croyons  pas  que  des  jetons  au  buste  de 
Philippe  V  aient  été  frappés  pour  le  Franc  de 
Bruges  pendant  ces  temps  troublés.  Les  comptes 
mentionnent,  il  est  vrai,  la  distribution  de  25  dou- 
zaines de  jetons  en  1702,  1703,  1704  et  i7o5;  de 
1706  à  1709,  le  nombre  de  jetons  y  est  resté  en  blanc. 
Nous  pensons  que  pendant  toute  cette  période  ils 
furent  remplacés  par  du  numéraire.  Cependant,  de 
ce  que  les  comptes  ne  mentionnent  pas  la  confec- 
tion de  coins,  on  ne  pourrait  pas  conclure  abso- 
lument qu'il  n'en  ait  pas  existé,  car  ceux  qui  appar- 
tiennent aux  règnes  de  Charles  VI  et  de  Marie- 
Thérèse,  et  qui  nous  sont  connus,  n'y  sont  pas 
mentionnés  davantage.  Malheureusement,  les  Réso- 
lutte  boecken  du  Franc,  appartenant  à  l'époque  de 
la  guerre  de  la  succession  d'Espagne,  qui  auraient 
pu  nous  apporter  quelques  lumières,  sont  perdus. 

Nous  donnons  ici,  à  titre  de  renseignement,  la 
reproduction  de  matrices  conservées  à  la  Monnaie 
de  Bruxelles  (i)  ;  nous  ne  connaissons  aucun  exem- 
plaire du  jeton  qu'elles  auraient  servi  à  confec- 
tionner : 

(1)  Catalogue  des  coins,  poinçons  et  matrices^  par  Ch.  Piot,  2*  édi- 
tion n»»445el  447. 


35i 


Droit  :  Buste  de  Philippe  V,  drapé,  portant  la 
perruque  et  couronné  de  lauriers,  à  droite;  légende  : 
PHIL  •  V  •  D  •  G  •  HISP  •  ET  •  INDIAR  •  REX. 
Sous  le  buste  R  (oettiers)  et  le  différent  de  l'atelier 
de  Bruges  ^.  (Matrice  n°  445  du  catalogue  de  Piot.) 

Revers  : 'Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  l'écu 
est  entouré  d'un  double  trait,  la  bande  de  l'écu  est 
lisse;  au-dessus  les  lettre  S  P  Q  F,  sans  points. 
(Matrice  n  447  du  catalogue  de  Piot.) 

Nous  considérons  comme  une  frappe  moderne, 
faite  àl'aidededeuxcoinsétrangers  l'un  à  l'autre  (i), 
le  jeton  suivant,  dont  un  exemplaire  en  cuivre 
existe  au  cabinet  des  médailles  de  l'Etat  à  Bru- 
xelles : 


(1)  Même  ouvrage,  1108449  à  454.  Piot  dit  par  erreur  que  le  buste  de 
Philippe  V  est  tourné  à  droite.  Le  coin  du  droit  servit  à  frapper  des 
jetons  pour  la  ville  de  Bruges. 


352 

Droit  :  Buste  de  Philippe  V,  en  perruque,  cui- 
rassé, drapé,  portant  Tordre  de  la  toison  d'or,  à 
gauche; légende: PHILIPPVS  •  V  •  D  •  G  •  HISP  • 
ET  •  INDIARUM  •  REX.  Sous  le  buste,  R  (oet- 
tiers)  et  le  différent  de  Tatelier  monétaire  de 
Bruges  ^, 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges  ;  le  con- 
tour de  reçu  est  orné;  au-dessus,  les  lettres 
S  •  P    Q  •  F. 

Nous  avons  dit  plus  haut  qu*à  partir  de  170g, 
Bruges  resta  au  pouvoir  des  Alliés.  Ce  jeton  de- 
vrait donc  être  antérieur  à  cette  année.  Mais  son 
revers  se  retrouve  sur  le  jeton  reproduit  plus  loin, 
planche  XI,  n«  17,  au  droit  duquel  nous  voyons 
le  buste  très  caractéristique  de  Charles  VI  à 
cheveux  courts;  quoiqu'il  ne  soit  pas  daté,  nous 
pouvons  néanmoins  en  fixer  approximativement 
l'époque  à  la  fin  du  règne  de  ce  souverain;  car  le 
même  droit  accompagne,  sur  des  jetons  de  Téche- 
vinageet  delà  châtellenie  d'Ypres,  des  revers  datés 
de  1737  .et  1739.  {Revue  belge  de  Niunismatique, 
1876,  pi.  L,  n"  4,  pi.  O,  n°  5.)  Nous  ne  croyons 
pas  qu'on  ait  employé  un  même  revers  pour  fi:ap- 
per  des  jetons  officiels  sous  deux  règnes  différents 
à  trente  ans  d'intervalle.  Ajoutons  que  la  conser- 
vation parfaite  du  jeton  du  cabinet  de  l'État,  sa 
patine  anormale,  et  plus  encore  la  différence  du 
grènetis  au  droit  et  au  revers,  éveillent  la  suspicion 
au  premier  coup  d'œil. 


353 

La  paix  d'Utrecht  et  le  traité  de  la  Barrière  firent 
passer  nos  provinces  à  l'Autriche. 

L'empereur  Charles  VI  fut  inauguré  comme 
comte  de  Flandre  le  i8  octobre  1717;  en  même 
temps,  des  fêtes  étaient  organisées  à  Bruges  par 
le  magistrat  du  Franc  (i).  En  décembre  1717,  le 
greffier  de  Blauwe  se  rendit  à  Anvers  (2).  Etait-ce 
pour  commander  des  jetons  à  l'effigie  du  nouveau 
monarque  à  la  Monnaie  de  cette  ville?  La  chose 
est  possible;  mais  les  comptes  du  Franc  sont 
muets  quant  à  la  confection  des  coins  et  à  la  frappe 
des  jetons  pendant  tout  le  XVIIP  siècle  ;  ils  nous 
apprennent  seulement  que,  de  1717  à  1740,  on 
distribua  annuellement  de  27  1/2  à  3o  1/2  douzaines 
de  ces  pièces.  Pour  fixer  l'ordre  chronologique  de 
celles  qui  ont  été  retrouvées,  nous  en  sommes 
réduits  à  des  conjectures. 

A  notre  avis,  il  faut  classer  au  début  du  règne 
de  Charles  VI  les  deux  jetons  suivants  : 

15.  Droit  :  Buste  de  Charles  VI,  drapé,  en  per- 
ruque, portant  une  couronne  de  lauriers,  à  droite  ; 
légende  :  CAROLUS  VI  IMP  :  FLANDRI^ 
COMES.  Sous  le  buste  R  (oettiers). 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au  des- 
sus, les  lettres  S -P-Q-F-. 

Argent.  Collection  du  baron  de  Béthune,  Bruges. 
Cuivre.  Collection  de  Witte,  Bruxelles.        PI.  IX,  no  i5. 

{ï)  Compte  1716-17,  fol.  322  v». 
(2)  Compte  1717-18,  fol.  5i. 


354 

Les  coins  de  ce  jeton  sont  conservés  à  la  Mon- 
naie de  Bruxelles,  Piot,  n**^  654  et  656. 
Dugniolle,  4863  et  4904. 

16.  Droit  :  semblable  au  précédent. 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  de  Bruges;  au- 
dessus,  les  lettres  S  •  P  •  Q  •  F  ;  la  bande  de  Técu 
est  plus  étroite;  le  nœud  qui  entoure  le  chardon 
est  différent. 

Argent.  Collection  du  Baron  de  Béthune,  Bruges. 

PI.  IX,  no  16. 

Un  coin,  conservé  à  la  Monnaie  de  Bruxelles 
(Piot,  n°  655)  constitue  une  troisième  variété  du 
revers. 

La  comparaison  du  droit  de  ces  pièces  avec  les 
jetons  de  la  ville  et  de  lachâtellenie  d'Ypres  {Revue 
belge  de  Numismatique^  1S76,  pi.  L,  n**  i,  pi.  O,  n"  3), 
et  avec  les  jetons  de  l'inauguration  de  Charles  VI 
(Revue  belge  de  Numismatique,  1897,  pi.  XI),  où  Teffi- 
gie  de  Tempereur  est  presque  identique,  nous 
permet  de  fixer  approximativement  leur  émission 
entre  1718  et  1730. 

C'est  aussi  en  le  comparant  aux  jetons  datés 
d'Ypres  [Revue  belge  de  Numismatique,  1876,  pi.  L, 
n°  4;  pi.  O,  n"  5)  offrant  le  même  droit,  que  nous 
fixons  entre  1737  et  1740,  la  date  d'émission  du 
jeton  suivant,  dont  nous  avons  déjà  parlé  plus 
haut  : 

17.  Droit  :  Buste  de  Charles  VI,  sans  perruque, 


355 

lauré,  à  gauche,  légende  :  CAROLUS  VI  IMP  : 
FLANDRIi©  COxMES.  Sous  le  buste  R  (oettiers). 
Revers  :  Les  armes  du  Franc,  l'écu  dans  un  con- 
tour orné;  au-dessus  les  lettres  S  •  P  •  Q  •  F  *  grè- 
netis  au  droit  et  au  revers;  tranche  cordelée. 

Argent.  Ma  collection.  PI.  XI,  n»  17. 

La  mort  de  Charles  VI,  arrivée  le  20  octo- 
bre 1740,  fit  renaître  les  prétentions  de  la  France  sur 
notre  pays.  Bientôt  les  armées  de  Louis  XV  enva- 
hirent la  Flandre  sous  le  commandement  du  ma- 
réchal de  Saxe;  lé  pays  du  Franc  ne  tarda  pas  à 
tomber  en  leur  pouvoir  :  le  ig  juillet  1745,  les 
bourgmestres  Peellaert  et  Lebailly,  accompagnés 
du  greffier  de  la  Chambre,  Odevaere,  se  rendirent 
à  Borst,  au  pays  d'Alost,  où  Tarmée  française 
était  campée,  pour  y  faire  leur  soumission  à 
Louis  XV  (i).  Celui-ci,  en  entrant  à  Bruges,  dix 
jours  plus  tard,  trouva  la  ville  parée  et  remplie 
d'allégresse  pour  le  recevoir;  l'hôtel  du  Franc 
était  richement  orné;  le  magistrat  fit  au  roi  le  plus 
gracieux  accueil,  et  lui  offrit  du  vin  dans  des  ton- 
neaux qu'avait  décorés  à  cette  fin  le  peintre  Gae- 
remyn  (2). 

En  1748,  le  traité  d'Aix-la-Chapelle  rendit  les 
Pays-Bas  à  l'Autriche . 

Depuis  1740  jusqu'en  1785,  on  distribua  annuel- 
lement de  29  a  34  5/6douzaines  de  jetons  et  10  à  11 

(i)  Comptes  du  Franc,  1744-45,  fol.  72  v". 
(2)  Ibid,  fol.   145. 


356 

bourses  ;  si  les  comptes  du  Franc,  sous  les  règnes 
de  Marie-Thérèse  et  de  Joseph  II,  ne  nous  appren- 
nent rien  sur  la  date  de  leur  émission,  les  archives 
de  la  jointe  des  monnaies  suppléent  partiellement 
à  leur  silence;  en  effet,  dans  une  lettre,  datée  du 
5  janvier  1752,  qui  fait  partie  de  ce  dépôt,  le  gra- 
veur général  J.Roettiers  écrit:  «Je  ne  saurais  m'em- 

»  pêcher  de  me  plaindre de  ce  que  Ton  me  prend 

»  les  prologatives  de  ma  charge,  en  permettant  que 
»  touteslesjettons  que  les  villes  etfrand  fond  faire, 
»  ces  fasse  à  bruges »  Maigri  ces  récrimina- 
tions, le  8  août  de  la  même  année  le  waradin  de  la 
Monnaie  de  Bruges  van  Overloope  reçut  l'autori- 
sation de  laisser  frapper  des  jetons  pour  le  collège 
du  Franc  (1).  Voici  la  description  de  ces  pièces; 
l'initiale  du  graveur  particulier  de  la  monnaie  de 
Bruges,  Norbert  Heylbrouck,  que  nous  y  voyons, 
explique  le  motif  des  plaintes  de  J.  Roettiers  : 

18.  Dm/ ;  Buste  de  Marie-Thérèse,  adroite; 
légende  :  MAR  :  TH  :  D  :  G  :  IMP  :  R  :  COM  :  FLA  : , 
Sous  le  buste  H  (eylbrouck). 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  ;  Técu  se  trouve  dans 
un  cartouche  orné,  reposant  sur  un  tertre;  au-des- 
sus, les  lettres  S.  P.Q.F. 

Argent.  Ma  collection.  PI.  XI,  n»  18. 

Il  existe  quelques  variétés  du  revers  de  ce  jeton. 
Un  exemplaire  sans  points  entre  les  lettres  S  P  Q  F, 

(1)  Archives  de  la  Jointe  des  monnaies  à  Bruxelles;  lias':es  n"  22  et 
23,  —  voir  aussi  Revue  belge  de  Numismatique,  igoS,  pp.  108-109. 


357 

et  une  frappe  sur  cuivre  jaune,  font  partie  de  la  col 
lection  de  M.  V.  De  Munter,  àLouvain.  La  négli- 
gence du  tailleur  de  fers  a  inscrit  les  lettres  S  *  P  * 
Q*B  sur  un  jeton  semblable  en  cuivre,  apparte- 
nant au  cabinet  de  M.  A.  de  Witte,  à  Bruxelles. 

Plusieurs  coins  qui  ont  servi  à  frapper  ces  diverses 
pièces  existent  au  Musée  archéologique  de  Bruges 
et  dans  notre  collection. 

De  1755  à  1757,  le  nombre  de  jetons  distribués 
est  laissé  en  blanc  dans  les  comptes  du  Franc  ;  il 
est  probable  que  ceux  qui  avaient  été  frappés  en 
1752  étaient  épuisés,  et  qu'on  les  remplaçait  par  du 
numéraire.  Le  20  avril  1758,  le  v^aradin  de  la  Mon- 
naie de  Bruges  reçut  la  permission  de  faire  fabri- 
quer i5o  marcs  de  jetons  d'argent  pour  le  ma- 
gistrat du  Franc  au  titre  effectif  de  11  deniers  4 
grains  (i)  Il  n'en  restait  plus  en  1774;  car  le  compte 
de  1773-74  (2)  laisse  en  blanc  le  nombre  de  pièces 
distribuées  cette  année  ;  et  dans  une  lettre,  conser- 
vée dans  les  papiers  de  la  jointe  des  monnaies,  le 
receveur  général  du  pays  du  Franc,  Lebailly  d'In- 
guem,  demande  de  pouvoir  en  faire  frapper  44 
marcs,  au  titre  de  1 1  deniers  4  grains,  à  la  Monnaie 
de  Bruges,  où  se  trouvent  les  carrés  (3)  ;  les  jetons 
indiqués  aux  comptes  des  années  suivantes  per- 
mettent de  croire  que  cette  demande  fut  favorable- 
ment accueillie. 

{\)  Revue  belge  de  Numismatique,  igoS,  p.  log. 

(2)  Non  paginé. 

(3)  Revue  belge  de  Numismatique^  igoS,  p  109. 


358 

Ces  diverses  émissions  semblent  avoir  eu  lieu  à 
l'aide  des  mêmes  coins;  la  lettre  du  receveur  Le- 
bailly  d'Inguem  le  dit  implicitement. 

Les  documents  que  nous  avons  pu  consulter  ne 
nous  ont  rien  appris  au  sujet  de  la  confection  du 
dernier  jeton  du  Franc  de  Bruges,  gravé  par  Van 
Berckel,  et  dont  voici  la  description  : 

19.  Droit  :  Buste  de  Marie-Thérèse,  voilé,  à 
droite;  légende:  MAR  •  TH  •  D  •  G  •  IMP  •  R  •  COM  • 
FL  •  Sous  le  buste  T(héodore)  V(an)  B(erckel). 

Revers  :  Les  armes  du  Franc  ;  en  exergue  les  let- 
tresSP-QF- 

Argent.  Ma  collection.  PI.  XI,  n"  19. 

Van  Berckel  fut  nommé  tailleur  général  des 
coins  de  la  Monnaie  le  29  septembre  1776(1).  Marie- 
Thérèse  mourut  le  29  novembre  1780.  C'est  entre 
ces  deux  dates  extrêmes  que  se  place  l'émission 
de  ce  jeton,  dont  les  coins  sont  conservés  à  la 
Monnaie  de  Vienne  (2). 

Il  est  probable  que  ces  pièces  continuèrent  à 
servir  pendant  les  premières  années  du  règne  de 
Joseph  II.  Ce  prince  réforma  complètement  l'ad- 
ministration du  Franc  par  un  règlement  daté  du 
7  juin  1784,  dont  l'article  premier  «  supprime  in- 


{\)  Gci:{etle numismatique^  '904.  P-  52. 

(2)  Revue  belge  de  Numismatique t  1904,  p.  33 1,  n^»  1570-71 


359 

distinctement,  pour  tous  les  emploies  du  Franc, 
les  jettonsquise  distribuent  à  titre  quelconque»  (i). 
En  conséquence,  lors  de  la  reddition  du  compte 
de  1784-85,  le  commissaire  qui  était  préposé  à  l'au- 
dition, ordonna  de  vendre  71  jetons  qui  étaient 
encore  en  caisse,  et  d'en  bonifier  le  produit  au 
compte  de  l'année  suivante  (2).  Cette  vente  pro- 
duisit £.  10-7-4  qui  figurent  au  compte  de  1785-86  (3) . 


Nous  avons  dit  plus  haut  que  la  composition 
des  chambres  ou  «  saisons  »  du  magistrat  du  Franc 
de  Bruges  était  établie  par  la  voie  du  sort;  les 
échevins  chargés  des  divers  devoirs  relatifs  à  l'ad- 
ministration de  la  justice,  des  enquêtes,  des  des- 
centes ou  «  vues  »  de  lieux,  de  l'audition  des  comptes 
des  paroisses,  hôpitaux,  confréries,  maisons-dieu, 
de  l'inspection  des  chemins,  digues,  cours  d'eau 
et  dunes,  de  missions  tant  à  l'intérieur  qu'à  l'ex- 
térieur du  territoire  du  Franc,  étaient  désignés  de 
la  même  manière.  A  cet  effet,  chacun  d'eux  possé- 
dait un  jeton  d'argent,  appelé  en  flamand  «  lotpen- 
7iing  »,  oii  étaient  gravés  son  nom  et  ses  armes,  et 
qui  servait  aux  tirages  au  sort  (4). 

Plusieurs  textes  que  nous  avons  relevés  dans  les 
livres  aux  résolutions  du  Franc,  se  rapportent  à 

(1)  GiLLioDTS  VAN  Severen,  Coutume  du  Franc,  vol.  III,  p.  394. 

(2)  Compte  du  Franc,  1784-85,  fol.  71  et  gS. 

(3)  Fol.  56. 

(4)  Voir  Beaucourt  de  Noortvelde,  Beschrijving  van  den  Proosche, 
p.  237. 


36o 

cette  méthode  de  formation  des  «  commissions  »  (i). 

Les  comptes  du  Franc  mentionnent  à  plusieurs 
reprises  la  confection  de  «  lotpenningen  ».  L'orfèvre 
Simon  Tilly  en  grava  14,  portant  les  noms  des 
échevins,  en  i6o3;  ils  coûtèrent  10  livres  pari- 
sis  (2).  Jan  Crabbe,  habile  artiste,  dont  la  châsse 
du  Saint-Sang  est  le  chef-d'œuvre,  en  fournit  28 
en  1610;  ils  portaient  sur  une  face  les  armes,  sur 
l'autre  le  nom  de  chaque  échevin  (3).  27  «  lotpen- 
iwigen  furent  payés  à  Pierre  Cools,  graveur  de  la 
Monnaie,  en  lôgS  (4). 

La  planche  XII  reproduit  quelques-unes  de  ces 
pièces. 

La  première  (n»  22)  a  appartenu  à  Ignace  de 
Grass,  échevin  du  Franc  de  1660  à  1695.  Voici  le 
blason  du  droit  :  Ecartelé,  au  i"  et  au  4%  échi- 

(1)  Resolutieboeken,  n'  3o,  fol.  i3o,  vo.  26  octobre  1634.  Voordere, 
cm  te  nemen  eenen  zekeren  voet  op  het  bedienen  van  comissien  van 
Lande,  was  by  den  collegie  goede  ghevonden,  dat  in  comissien  daer 
schepenen  kennisse  gherequireert  wort,  zal  ghelot  worden  bij  schepe- 
nen  van  saisoene.  zoo  int  regardt  vaii  comissien  vallende  binnen  als 
buuten  den  collegie  ende  dat  de  gone  op  wie  de  zelve  coTen  zullen  val- 
len,  zullen  ghehouden  wesen  die  in  persoone  te  bedienen,  ten  waere 
(bij  refuse  van  die  vaii  saisoene)  verwillighende  eenighe  van  buuten 
den  saisoene   »  Voir  aussi,  fol.  108  r»;  142  v»;  211  r». 

(2)  Compte  du  Franc,  1602- i6o3,  fol.  76  v». 

(3;  Compte  du  Franc,  1609-1610,  fol.  io3  ro  :  «  Jan  Crabbe,  zelver 
smet,  over  achtentwintich  zelvere  peninghen  bij  hem  ghelevert  die- 
nende  om  Burchmfs  ende  scepenen  vandesen  Lande  te  Lotten.  Danof 
elck  eenes  hebben,  hier  inné  begrepen  tfatsoen  metgaders  t'graveren 
van  elcs  wapen  up  deen  zijde  ende  den  name  an  dander  zijde  bij  ordon- 
nan  endequictan,  lix  jC  xvij  s  p    » 

(4)  Compte  du  Franc,  1693  1696,  fol.  255  v»,  256. 


36i 

quêté  d'argent  et  de  sable,  au  chef  d'or,  chargé 
d'une  aigle  de  sable  (^^  Grass);  au  2*  et  au  3*  d'or, 
fretté  de  sable  {de  la  Vichie);  sur  le  tout,  d'or,  au 
double  trescheur  fleuronné  et  contre-fleuronné 
de  sinople,  au  chrevron  de  gueules  brochant  sur 
le  tout  (Escornaix  ou  Schoorisse);  l'écu  surmonté 
d'un  heaume  couronné  et  orné  de  ses  lambre- 
quins; cimier,  une  aigle  de  sable  (i). 

(1)  Les  quartiers  de  ce  blason  sont  expliqués  par  le  crayon  généa- 
logique suivant  : 

Olivier  de  Isabelle 
la  Vichte.     deGavre,dite 
d'Escornaix. 

Antoine  de  la  Vichte,         Catherine  Adrien  Adrienne 

Sf  deNieuwenhove.      de  Semerpont,      de  Vos,  S""        d'Escornaix, 
dite  d'Escornaix,  d'Herlebout.  dite  Schoorisse 


Antoine  de  la  Vichte,  Catherine 

S^de  Nieuwenhove.  de  Vos. 

Nicolas  Jacqueline 

de  la  Vichte. de  Cortewylle. 

I 
Jean 

de  la  Vichte,       Anne  Marie 
Vte  d'Erembo-      van  Royen, 
Corneille        Marie  deghem.  S' de     D^^^   de  Bou- 

de Grass.  Anchemant  Nokeren  et  Bure.       chout. 


Roland  de  Grass,                                 Françoise  de  la  Vichte. 
Sr  de  Buggenhout. 


Ignace- Jean-Baptiste  de  Grass, 

S""  de  Westhende, 
né  en  lôaS,  mort  en  lôgS. 

Ignace  de  Grass  fut  inhumé  dans  l'ancienne  église  de  Sainte-Wal- 
burge  à  Bruges  ;  sa  pierre  sépulcrale,  reproduite  dans  les  Inscriptions 
funéraires  et  monumentales  de  la  Flandre  Occidentale^  par  Gaillard, 
page  I,  portait  les  mêmes  armoiries  que  notre  jeton. 


362 

Le  second  jeton  que  reproduit  notre  planche' 
(n**  23)  est  aux  armes  de  Philippe-François  d'Ha- 
nins,  échevin  du  Franc  de  1676  à  1710,  écartelées, 
au  i"  et  au  4®  de  gueules  à  la  bande  d'argent  char- 
gée de  quatre  hermines,  et  accostée  de  deux  têtes 
de  coq  arrachées  d'or  {d'Hanim)]  au  2'  et  au 
3*  fascé  d'or  et  de  gueules,  de  8  pièces.  {Haesbytj 
dit  Van  Halsberghe);  l'écu  surmonté  d'un  heaume 
accompagné  de  ses  lambrequins  ;  cimier  :  une  tête 
de  coq  de  l'écu. 

Philippe  François  d'Hanins  était  arrière-petit- 
fils  d'Yves  d'Hanins  et  d'Anne  de  Haesbyt  alias 
van  Halsberghe.  Par  lettres  patentes  du  2  novem- 
bre 1699,  il  obtint  le  titre  de  chevalier  et  le  droit 
de  sommer  ses  armes  d'un  heaume  d'argent  grillé 
et  liséré  d'or,  surmonté  d'une  couronne  d'or  au  lieu 
de  bourrelet,  et  cime  d'un  coq  naissant  d'or,  le 
vol  ouvert;  ses  supports  étaient  deux  lions  d'or 
armés  et  lampassés  de  gueules,  voilés  d'un  voile 
de  gueules,  fourré  d'hermine,  sortant  de  derrière 
l'écu. 

A  partir  de  1699,  Philippe-François  d'Hanins 
porta  les  armes  d'Hanins,  non  écartelées;  nous  les 
verrons  plus  loin  sur  le  jeton  de  son  fils  (n"  25). 

Les  deux  jetons  que  nous  venons  de  décrire 
sont  contemporains  et  d'une  facture  à  peu  près 
identique.  Ils  semblent  avoir  servi  de  modèle  au 
jeton  suivant  (PI.  XII,  n*  24),  légèrement  difi"érent, 
que  nous  attribuons,  à  cause  de  cela,  à  Emmanuel 
Anchemant,  échevin  de  1694  à  1720,  plutôt  qu'à 


363 

Jacques  Anchemant,  échevin  de  1649  à  i6go, 
Anchemant  portait  d'azur  à  trois  rocs  d'échiquier 
d'or;  cimier,  une  tête  d'éléphant  au  naturel  entre 
un  vol  à  l'antique  d'or  et  d'azur. 

Le  jeton  que  nous  reproduisons  sous  le  n**  25  a 
appartenu  à  Pierre-Louis  d'Hanins,  seigneur  de 
Moerkerke,  échevin  du  Franc  de  1731  à  1764. 

Plusieurs  membres  de  la  famille  Rapaert  ont 
fait  partie  de  l'échevinage  du  Franc  au  XVII«  et 
au  X  VHP  siècle  ;  il  serait  difficile  d'établir  avec 
certitude  auquel  a  appartenu  le  jeton  n°  26;  nous 
croyons,  cependant,  pouvoir  l'attribuer  à  Joseph- 
Nicolas  Rapaert,  échevin  de  1725  à  1765  ;  il  portait  : 
d'argent  à  la  fasce  de  gueules,  chargée  de  deux 
étoiles  à  six  rais  d'or,  accompagnée  en  chef  de 
trois  doubles  crampons  de  sable,  misen  barre,  et 
en  pointe  d'un  lion  rampant  du  même,  lampassé 
de  gueules,  tenant  devant  lui  un  étendard  de  sable 
mis  en  pal;  l'écu  surmonté  d'un  heaume  d'argent, 
ouvert,  grillé  et  liséré  d'or;  bourrelet  et  hache- 
ments  aux  couleurs  de  l'écu;  cimier  :  un  coq  de 
sable,  crête  de  gueules. 

Le  jeton  reproduit  sous  le  n°  27  appartient  à  la 
fin  du  XVIIP  siècle;  J.-B.  Coppieters  t'Wallant, 
échevin  du  Franc  de  1766  à  1788,  portait  d'azur  à 
une  épée  d'argent  garnie  d'or  posée  en  bande,  à 
la  coupe  couverte,  d'or,  brochant  sur  le  tout  ;  l'écu 
surmonté  d'un  casque  d'argent  grillé  et  liséré 
d'or  ;  bourrelet  et  lambrequins  aux  émaux  de  Técu; 
cimier  :  la  coupe  de  l'écu. 


364 

Les  jetons  n"*  22  et  24  font  partie  du  médaillier 
de  M.  le  comte  de  Limburg-Stirum,  à  Bruxelles; 
ceux  aux  armes  de  Philippe  et  de  Pierre  d'Hanins 
appartiennent  à  M.  Arents  de  Beerteghem,  à 
Bruges;  le  lotpenning  de  J.-B.  Coppieters  nous  a 
été  confié  par  M.  J.  Coppieters  t' Wallant,  à  Bruges; 
enfin,  M.  le  baron  de  Béthune  nous  a  communiqué 
une  empreinte  du  jeton  de  J.-N.  Rapaert,  dont 
l'original  appartient  à  M.  Robert  Rapaert  de  Grass, 
à  Oostcamp.  Nous  les  remercions  ici  d'avoir  bien 
voulu  mettre  à  notre  disposition,  pour  les  publier, 
ces  pièces  rares  et  intéressantes. 

Le  magistrat  du  Franc  de  Bruges  accordait  sou- 
vent des  secours  à  des  indigents;  les  divers  docu- 
ments que  nous  avons  consultés  mentionnent,  à 
plusieurs  reprises,  les  frais  d'entretien  d'orphe- 
lins, d'aliénés  ;  les  secours  médicaux  et  chirurgi- 
caux surtout,  constituent  des  postes  de  dépense 
que  Ton  rencontre  fréquemment  dans  les  comptes. 

Une  résolution  du  26  août  1628  (i)  nous  apprend 

(1)  Resohitieboeken,  n®  3o,  fol.  333  r*  (énumération  des  devoirs  du 
clerc  du  trésor)  :  «  Voorts  zoo  wanneer  inden  wintere  goet  ghevonden 
wordt  den  aermen  le  doene  e^nighe  leveringhe  van  houte  zal  hi  aende 
heren  vanden  collège  leveren  de  teeckenen  vaiiden  lande  die  hi  schul- 
dich  wordt  wederomme  te  commen  ontfanghen  als  d'uutleveringhe 
ghedaen  wordt  aende  voors.  aermen,  die  nerghers  el  en  zal  gheschie- 
den  dan  upde  ghecalside  plaetse  vanden  lande  daar  de  duwiere  aldaer 
ten  zelven  effecte  ghemaeckt  ende  alzoo  over  den  burch,  ende  wordt 
însghelicx  ghehouden  zorghe  te  draeghen  voor  thout  dat  ghelevert 
wordt  inde  comptoire  houdende  dies  oock  notitie  ». 


365 

que  des  distributions  de  bois  de  chauffage  avaient 
lieu  en  hiver  à  l'hôtel  du  Franc,  par  les  soins  du 
clerc  du  trésor  ;  elles  se  faisaient  au  moyen  de 
méreaux,  dont  les  membres  du  collège  disposaient 
en  faveur  d'indigents  ;  ceux-ci  devaient  les  resti- 
tuer au  trésorier  au  moment  où  ils  venaient  rece- 
voir les  secours  qui  leur  étaient  accordés. 

Un  méreau,probablement  destiné  à  ces  pratiques 
charitables,  est  représenté  sur  la  planche  ,  n°20. 
Il  porte  au  droit  et  au  revers  l'écu  du  Franc, 
accosté  de  la  date,  i63i.  Cette  pièce  fait  partie  du 
médailler  du  baron  de  Béthune,  à  Bruges. 

Les  distributions  de  bois  aux  pauvres  furent  sup- 
primées par  une  résolution  du  5  octobre  i658  (i). 

Le  méreau  reproduit  planche  XI,  n°  20,  a  été 
publié  en  i854  P^r  J-  Gaillard  {Ambachten  en 
Nerhigen  van  Brugge,  2^  partie,  pi.  en  regard  de 
la  page  63),  et  par  Minard  van  Hoorebeke  {Des- 
cription des  Méreaux  de  Gildes  et  corps  de  mé- 
tiers. Gand,  1878,  vol.  III,  p.  72,  n°  126.)  Ces  deux 
auteurs  l'ont  attribué,  nous  ne  savons  pourquoi, 
à  la  corporation  des  corroyeurs  et  tanneurs;  leur 
erreur  a  été  rectifiée  dans  la  Revue  belge  de  Numis- 
matique^ 1882,  p.  217.  Nous  dirons  ici  quelques 
mots  de  la  Confrérie  de  Saint- Yves,  à  laquelle  il 
appartient.  Cette  association  pieuse,  dont  faisaient 
partie  les  avocats,  procureurs  et  membres  du  bujfet 

(1)  Résolutieb.  v°  33,  fol.  99  r*». 


366 

du  Franc,  fut  instituée  avec  l'autorisation  du  col- 
lège, le  I"  mai  iSgi.  D'après  Tacte  de  sa  fondation, 
elle  avait  pour  but  de  prier  en  commun  pour  la 
prospérité  du  roi,  pour  la  cessation  de  la  guerre, 
pour  le  repos  des  âmes  des  confrères  défunts,  et 
pour  tous  les  fidèles  trépassés  (i).  Dès  l'origine 
elle  fit  célébrer  tous  les  ans  une  messe  du  Saint- 
Esprit.  Un  service  devait  avoir  lieu  au  décès  de 
chaque  confrère;  plus  tard  une  messe  annuelle 
était  chantée  pour  tous  les  défunts  de  l'association; 
enfin  une  messe  solennelle  avait  lieu  le  19  mai, 
jour  de  la  fête  de  Saint- Yves,  patron  des  avocats; 
les  membres  de  la  confrérie  devaient  y  assister 
sous  peine  d'une  amende  de  12  escalins  parisis. 
Les  offices  se  firent  d'abord  dans  la  chapelle  du 
couvent  des  Colettines;  plus  tard  ils  eurent  lieu 
dans  la  chapelle  du  Franc.  La  confrérie  avait  son 
chapelain  attitré.  Elle  choisissait  annuellement 
parmi  ses  membres  un  prévôt,  deux  assesseurs  et 
un  secrétaire;  ses  réunions  avaient  lieu  dans  une 
salle  du  palais  du  Franc.  Les  membres  se  divi- 
saient en  deux  catégories  sous  le  rapport  de  la  coti- 
sation annuelle  qu'ils  devaient  payer;  celle  des 
Crickhouder,  receveur,  greffier  de  la  Chambre, 
pensionnaires,  greffier  de  la  Vierschare,  clerc  du 
sang,  clerc  du  bailliage,  clercs  aux  informations 
et  taellieden  ou  avocats,  s'élevait  à  20  escalins  pa- 
risis; les  clercs  jurés  ne  payaient  que  12  escalins 

(1)  Registre  de  la  Confrérie  de  Saint- Yves.  Arch.  de  l'État  à  Bruges; 
Acquisitions,  uo  1979,  ^^^-  ^' 


367 

parisis;  de  plus  les  nouveaux  assermentés  devaient 
un  droit  d'entrée  de  12  ou  de  6  escalins  parisis, 
suivant  la  catégorie  à  laquelle  ils  appartenaient. 
Chacun  devait  s  engager  à  payer  4  livres  parisis 
au  moins  pour  ses  frais  funéraires.  Enfin,  pour 
chacune  de  leurs  vacations  les  membres  payaient 
une  redevance  à  l'association;  à  cet  effet  une  boîte 
était  placée  dans  chaque  chambre. 

La  confrérie  de  Saint- Yves  avait  en  quelque 
sorte  le  caractère  d'une  institution  officielle;  la 
coutume  du  Franc,  dans  son  article  2o5,  et  l'ar- 
ticle 3o  de  l'ordonnance  politique,  stipulaient  des 
amendes  à  son  profit. 

Elle  semble  avoir  été  très  florissante  au  XVII* 
siècle. 

Nous  voyons  à  cette  époque  un  grand  nombre 
de  ses  membres  constituer  en  sa  faveur  des  rentes, 
dont  le  montant  devait  être  employé,  soit  en  tota- 
lité, soit  en  partie,  à  distribuer  des  secours  aux 
pauvres  ;  ces  distributions  se  faisaient  à  l'aide  de 
méreaux  D'autres  membres  donnent  à  la  confré- 
rie des  pièces  d'argenterie,  des  tableaux  pour 
décorer  la  chapelle,  des  vases  sacrés  ou  des  orne- 
ments d'église.  Les  dons  de  pièces  de  vin,  libéra- 
lités d'un  caractère  moins  durable,  sont  fréquents 
au  XVIIP  siècle. 

Nous  ne  possédons  pas  de  listes  complètes  des 
membres  de  la  confrérie;  mais  une  modification 
au  règlement,  votée  en  1676,  est  suivie  de  cin- 
quante-deux signatures. 


368 

De  ce  qui  précède  on  pourrait  conclure  que 
quelques  pratiques  de  dévotion  constituaient  le 
but  unique  de  la  confrérie.  Il  n'en  était  pas  ainsi. 
Les  offices  religieux  de  la  fête  de  Saint-Yves  étaient 
suivis  d'un  plantureux  repas,  accompagné  souvent 
de  musique  et  de  divertissements,  qui  se  prolon- 
gaient  jusqu'à  une  heure  avancée  de  la  nuit;  pour 
terminer  la  fête,  la  compagnie,  précédée  de  musi- 
ciens, reconduisait  à  leurs  demeures  le  nouveau 
prévôt  que  l'on  avait  élu  ce  jour  là,  et  le  prévôt 
sortant;  cet  usage,  qui  troublait  le  repos  des  ci- 
toyens paisibles,  fut  supprimé  par  une  délibéra- 
tion du  7  décembre  1773. 

De  l'analyse  des  comptes  de  la  confrérie,  il 
résulte  que  la  majeure  partie  de  ses  ressources 
était  absorbée  parles  frais  de  table  :  en  i682-i683, 
sur  une  dépense  totale  de  240  livres  12  escalins 
4  gros,  les  distributions  aux  pauvres  s'élevaient 
à  5  livres  10  escalins,  les  services  religieux  à  4  li- 
vres 10  escalins,  le  mali  du  compte  précédent  et 
les  frais  d'administration  à  43  livres  7  escalins 
3  gros;  le  repas  coûtait  187  livres  5  escalins  i  gros. 
En  1760-63,  sur  un  total  de  482  livres  14  escalins 
7  1/2  gros,  7  livres  6  escalins  destinés  aux  pau- 
vres étaient  détournés  de  leur  destination  et 
profitaient  aux  confrères  ;  les  services  religieux 
absorbaient  i5  livres  i5  escalins;  le  mali  précé- 
dent et  les  frais  d'administration  141  livres  i3  es- 
calins 10  gros;  les  dépenses  de  table  et  de  luxe 
s'élevaient  à  317  livres  19  escalins  9  1/2  gros. 

La  confrérie  de  Saint- Yves  était  fort  déchue  au 


369 

XVIII*  siècle;  comme  le  nombre  de  ses  membres 
avait  beaucoup  diminué  à  cette  époque,  il  fut  dé- 
cidé, le  9  décembre  1749,  d'admettre  comme  con- 
frères, les  échevins  du  Franc  (i);  le  i5  novem- 
bre 1780,  on  ouvrait  la  confrérie  à  tous  les  gradués 
en  droit  de  l'université  de  Louvain,  domiciliés  à 
Bruges  (2). 

Le  2  décembre  1765  le  prévôt  ayant  provoqué 
une  assemblée  plénière  de  la  confrérie,  exposa 
qu'il  avait  compulsé  les  archives;  il  résultait 
de  son  travail  que  quelques  rentes  anciennes, 
existant  encore,  et  qui  devaient  servir  à  exonérer 
des  distributions  de  pains  aux  pauvres,  avaient 
été  détournées  de  leur  destination;  aux  réunions 
qui  avaient  lieu  alors  tous  les  trois  ans,  les  con- 
frères obtenaient,  au  prix  de  10  ou  de  6  sous,  un 
méreau,  en  échange  duquel  on  leur  remettait,  pour 
eux-mêmes,  deux  pains  blancs;  c'était  un  abus; 
conséquemment  on  résolut  de  consacrer  désor- 
mait  le  montant  des  rentes  à  distribuer  des  pains 
de  froment  aux  indigents,  à  chaque  assemblée 
générale  (3). 

C'est  probablement  pour  desservir  ces  distribu- 
tions qu'en  1774  la  confrérie  fit  refondre  d'anciens 
méreaux  dans  un  nouveau  moule  (4).  De  ce  tra- 

(1)  Même  registre,  fol.  216. 

(2)  Même  registre,  fol   267,  r'». 

(3)  Même  registre,  fol  236  et  suiv. 

(4)  Compte  de  la  Confrérie  de  1768  a  1774  fol.  i5  \°.  (Arch.  de 
l'État  à  Bruges.  Acquisition  n^  1982.) 

«  Betaelt  voor  den  vorm  tôt  ergieten  de  teekens,  xiij  s  iiij  gr.  » 
«   Beiaelt  voor  het  ergieten,  iijs  vj  gr.  » 


vail  résulta  la  pièce  suivante,  reproduite  plan- 
che XI,  n*  20,  et  dont  voici  la  description  : 

Droit  :  Les  armes  du  Franc,  sans  supports,  en- 
tourées de  quelques  ornements. 

Revers  :  S*  JVO.  1774,  en  trois  lignes,  dans  le 
champ  ;  le  chiffre  4  est  retourné. 

Collection  du  Baron  de  Béthune,  Bruges. 

Les  registres  de  la  confrérie  de  Saint- Yves  se 
terminent  en  1791;  elle  disparut  probablement  à 
la  Révolution  en  même  temps  que  le  Franc  de 
Bruges,  dont  l'administration  fut  absorbée  dans 
l'organisation  du  Département  de  la  Lys. 

Albert  Visart  de  Bocarmé. 


37r 


QUATRE  MÉDAILLES  DE  DEVOTION 


NOTRE-DAME    DE    WALCOURT 


Les  médailles  de  pèlerinage  constituent  la  vi- 
vante illustration  des  vieilles  légendes  religieuses, 
souventsi  touchantes  dans  leur  naïveté,  lesquelles, 
jadis,  se  transmettaient  de  père  en  fils. 

A  ce  titre,  il  nous  a  paru  qu'elles  méritaient 
d'être  tirées  de  l'oubli  où,  depuis  trop  longtemps, 
rindifférence  des  collectionneurs  les  avait  lais- 
sées en  Belgique,  et  nous  avons  successivement 
publié  dans  la  Revue  belge  de  numismatique  et  dans 
la  Gazette  de  numismatique  :  Une  médaille  religieuse 
de  Notre-Dame  de  Bon-Secours  a  Bruxelles;  une  mé- 
daille religieuse  de  Notre-Dame  de  Miséricorde  à  Ver- 
viers;  une  médaille  de  dévotion  du  Jubilé  de  i625; 
Notre-Dame  de  Laeken  et  ses  médailles  ;  une  médaille 
de  Sai^ite  Wivine^  abbesse  de  Grand-Bigard  ;  une 
médaille  religieuse  de  Saint  Vincent  de  Soignies,  pa^ 
tron  de  Cambron-Casteau  et,  enfin,  trois  médailles  de 
Notre-Dame  de  Bon-Secours  à  Péruw'elz. 

C'est  guidé  par  le  même  sentiment  que  nous 
consacrons,  aujourd'hui,  cette  note  au  pèlerinage 
de  Notre-Dame  de  Walcourt,  dans  la  province  de 
Namur,  et  à  quatre  petites  médailles  qui  en  con- 


372 

servent  le  souvenir.  Voici,  d'ailleurs,  ces  pièces 
et  leurs  descriptions  : 


I.  Au  centre  se  dresse  un  arbre  couvert  de 
feuilles,  sur  lequel  est  fixée  une  image  de  la 
Vierge,  richement  vêtue  et  couronnée,  tenant 
sur  le  bras  gauche,  TEnfant  Jésus,  une  couronne 
sur  la  tête.  Un  chevalier  est  à  genoux  au  pied  de 
Tarbre,  à  droite,  son  casque  placé  à  terre  devant 
lui.  Il  lève  le  bras  droit  vers  la  Vierge,  qu'il 
semble  invoquer  avec  ferveur.  A  gauche  de  l'arbre, 
un  jeune  homme,  l'écuyer  du  chevalier,  tient  le 
cheval  de  son  maître  par  la  bride. 

Légende  :  N.  D.  WALC. 

Le  tout  dans  une  guirlande  de  feuillage. 

Revers  :  Buste  de  la  Vierge  couronnée,  assise, 
soutenant  sur  ses  genoux  l'Enfant  Jésus,  la  tête 
nimbée,  et  qui  semble  endormi. 

Légende  :  N.  D.  DV  .  S^  .  AMOVR. 

Le  tout  dans  un  grènetis. 

Médaille  polygonale,  de  cuivre,  lormée  de  deux  teuilles  mé- 
talliques repoussées  et  soudées. 
Fin  du  XV^II*  siècle  ou  commencement  du  XVIII*. 

Collection  de  Witte. 


373 

Cette  médaille  était  de  celles  qui  satisfaisaient,  à 
la  fois,  à  deux  dévotions,  au  siège  de  chacune  des- 
quelles le  débit  en  avait  lieu.  Les  exemples  de  cet 
usage  sont  nombreux  ;  nous  nous  bornerons  à  citer 
la  médaille  publiée  par  M.  Rouyer  dans  un  Rosaire 
lorrain  du  XVIP  siècle^  qui  se  rapporte,  pour  le 
droit,  au  pèlerinage  de  Saint-Nicolas  de  Port,  et, 
pour  le  revers,  au  pèlerinage  de  Notre-Dame  de 
Bon-Secours,  près  Nancy. 

Le  pèlerinage  de  Notre-Dame  de  Saint-Amour, 
à  Roquetoire,  dans  le  Pas-de-Calais,  était  très 
fréquenté  aux  XVlh  et  XVIIP  siècles.  Il  prit  fin 
lors  de  la  révolution  française.  M.  Dancoisne, 
dans  ses  Médailles  religieuses  du  Pas-de-Calais ^  lui 
attribue  une  médaille  ayant  pour  droit  le  revers  de 
la  nôtre  et,  pour  revers,  un  saint  évêque  entre  deux 
lions  (n**  3o5). 


2.  Petite  médaille  octogonale,  au  type  du  droit 
de  la  pièce  précédente. 
Légende  :  N.  D.  DE—  WALC  : 

Cuivre  uniface  repoussé.  Collection  de  Witte. 

Cette  petite  pièce  nous  paraît,  à  peu  de  chose 


374 

près,  contemporaine  de  celle  que  nous  avons  dé- 
crite sous  le  n*  i  et  qui  en  est  le  prototype. 


3.  Au  centre,  un  arbre  sur  lequel  est  fixée 
l'image  de  la  Vierge.  A  gauche,  un  chevalier  en 
prière  est  agenouillé;  à  droite,  se  voit  un  cheval 
au  pas. 

Légende  :  N.  —  D.  D  WALC. 


Plomb  uniface  coulé. 
XVIII*  siècle. 


Cabinet  de  l' Ktat. 


4.  Au  centre,  un  arbre  sur  lequel  est  fixée 
l'image  de  la  Vierge.  A  droite,  un  chevalier  en 
prière  est  agenouillé;  à  gauche,  se  voit  un  cheval 
arrêté. 

Légende  :  N  D  D  WA  —  P  P  N. 

Revers  :  Saint-Materne  debout,  de  face,  en  cos- 
tume épiscopal.  De  la  main  droite  il  soutient  une 


375 

petite  chapelle  ;  de  la  gauche  il  tient  une  longue 
croix.  A  droite,  un  soleil;  à  gauche,  une  étoile. 
Légende  :  SAINT  —  MATERNE. 

Arg.  XVI II«  siècle.  Collection  de  Witte. 

«  Saint  Materne  —  nous  dit  M.  Du  Fau  dans  son 
Hagiographie  belge  —  contemporain  de  la  sainte 
»  Vierge,  disciple  de  saint  Pierre  et  apôtre  de 
»  Namur,  prêcha  l'Évangile  à  Walcourt  et  y  fit 
»  construire  une  chapelle  dans  laquelle  il  plaça 
»  une  statue  de  la  sainte  Vierge.  » 

Ces  quelques  lignes  donnent  la  clef  de  la  figu- 
ration du  revers  de  la  dernière  de  nos  médailles. 

Quant  aux  droits,  sensiblement  les  mêmes  pour 
toute  la  série,  voici  la  légende  qui  en  fournit  Tex- 
plication  : 

Les  miracles  opéraient  par  la  statue,  jadis  taillée 
par  saint  Materne;  ayant  irrité  quelques  héré- 
tiques, ils  résolurent  de  la  détruire  et  pour  cela 
mirent  le  feu  à  la  petite  chapelle  qui  l'abritait. 
Mais  l'image  de  la  Vierge  s'élevant  du  milieu  des 
flammes,  s'enfuit,  précédée  d'une  colombe,  vers 
une  petite  vallée  nommée  le  Jardinet,  distante 
d'une  centaine  de  mètres  à  peine.  Là,  des  anges, 
descendus  du  ciel,  se  saisirent  d'elle  et  la  placè- 
rent sur  un  pommier,  d'où  il  fut  impossible  de 
l'enlever  pour  lui  faire  reprendre  son  ancienne 
place. 

Les  habitants  de  Walcourt  firent  part  de  cet 
étrange  événement  à  Thierry,  comte  de  Rochefort, 


376 

qui  voulut  s'assurer  par  lui-même  de  l'exactitude 
de  ce  qu'on  lui  racontait. 

«  Suivi  de  son  écuyer» ,  écrit  M.  de  Sainte-Hélène, 
dans  sa  Notice  sur  Notre-Dame  de  Walcourt^  c  il 
»  s'approchait  du  pommier  où  rayonnait,  au  mi- 
»  lieu  des  anges,  l'image  miraculeuse,  lorsque  son 
»  cheval  se  mit  à  reculer.  Trois  fois  le  comte  le  fit 
»  avancer  sans  pouvoir  arriver  jusqu'à  l'arbre 
»  mystérieux.  Enfin,  il  descend  de  cheval  et,  cette 

>  fois,  s'agenouille  au  pied  du  pommier,  prie  long- 
»  temps,  et  fait  vœu,  à  Notre-Dame,  de  fonder  une 
»  abbaye  dans  cette  vallée,  en  l'honneur  de  Marie, 
»  et  de  rebâtir,  plus  grande  et  plus  belle,  l'église 

>  qui  venait  d'être  incendiée.  » 

A  peine  ce  vœu  était-il  formé  que  l'image,  tou- 
jours précédée  de  la  colombe,  descendit  dans  les 
bras  du  comte,  qui  s'empressa  de  la  rapporter  à 
Walcourt,  où  il  fit  bâtir,  pour  la  recevoir,  une 
église  nouvelle,  dont  l'inauguration  eut  lieu,  dit- 
on,  en  i3i7  (i). 

Pour  perpétuer  la  mémoire  de  ce  fait  extraor- 
dinaire, une  procession  fut  instituée.  Elle  a  lieu 
chaque  année  le  jour  de  la  Trinité. 

Le  personnage  agenouillé  de  nos  médailles  est 
donc  le  comte  Thierry  de  Rochefort,  en  prière 
devant  le  pommier  sur  lequel  des  anges  avaient 
déposé  la  statuette  de  la  Vierge,  sculptée  par  saint 
Materne.  C'est  son  écuyer,  c'est  son  cheval,  qui  se 

(1)  Les  vierges  miraculeuses  de  Belgique,  pp.  401  -404. 


377 

montrent  de  Tautre  côté  de  Tarbre  miraculeux. 
Tout  y  est,  et  Ton  voit  par  cet  exemple,  pris 
entre  mille,  combien  nous  avons  raison  de  dire 
que  les  médailles  religieuses  de  pèlerinage  consti- 
tuent la  vivante  illustration  de  nos  anciennes 
légendes  religieuses. 

Alphonse  de  Witte. 


37» 


MELANGES, 


M.  Louis  Gilliodts,  le  savant  archiviste  de  la  ville  de 
Bruges^  vient  de  terminer  la  publication  du  Cartulaire  de 
Tancienne  estaple  de  Bruges,  4  volumes,  grand  in-8°. 

Ainsi  que  le  remarque  justement  l'auteur,  «  l'estaple,  tel 
))  que  le  moyen  âge  l'entendait,  était  un  privilège  d'acheter 
»  et  de  vendre  certaines  marchandises  sur  une  place  dé- 
»  terminée,  à  l'exclusion  des  autres,  octroyé  par  le  souve- 
»  rain  ». 

Parmi  les  documents  publiés  par  M.  Gilliodts  et  inté- 
ressant le  cours  et  la  fabrication  des  espèces,  nous  signale- 
rons particulièrement  à  l'attention  des  numismates  l'in- 
struction du  21  septembre  i583,  donnée  par  le  magistrat 
de  Bruges  au  maître  de  la  Monnaie  Laureins  van  Liebek, 
concernant  la  frappe,  après  le  départ  du  duc  d'Alençon, 
des  lions  d'or,  des  lions  et  des  demi-lions  d'argent,  docu- 
ment qui  avait  échappé  aux  recherches  de  M.  Deschamps 
de  Pas,  auquel  seul  le  compte  du  maître  de  la  Monnaie 
était  connu  (1). 

M.  Gilliodts,  à  la  fin  du  quatrième  volume,  sous  le  titre 
de  Fermeture  de  r hôtel  des  Monnaies  de  Bruges,  consacre 
quelques  pagçs  (2)  à  l'histoire  des  dernières  années  de  cet 
établissement  et  nous  renseigne  sur  son  personnel,  son 

(i)  Les  monnaies  de  Flandre  pendant  la  période  des  troubles  des 
Pays-Bas,  p.  32  du  tiré  à  pan. 

(2)  56i   569. 


379 

organisation,  ses  travaux  de  monnayage   et  sa  compta- 
bilité. 

A.  DE  W. 


Le  fascicule  i  à  4  du  volume  XI  de  O  Archeologo  Por- 
iugès,  publie  (pp.  2  à  40)  une  élude  due  à  M.  José  Lormas 
sur  les  médailles  de  don  Miguel. 

L'auteur  ne  se  contente  pas  seulement  de  décrire  les 
médailles  dont  il  s'occupe,  il  les  accompagne  de  commen- 
taires historiques  nous  faisant  connaître  les  circonstances  à 
propos  desquelles  elles  ont  été  fi'appées.  Quatre  planches 
complètent  cette  étude,  que  consulteront  avec  intérêt  les 
amateurs  de  numismatique  portugaise. 

La  même  livraison,  sous  le  titre  de  :  Poésie  et  numisma 

tique,  reproduit  et  commente  une  curieuse  pièce  de  vers 

espagnols  relative  à  la  cruzade  d'or  de  don  Manoel,  roi  de 

Portugal. 

G.  B. 


On  vient  de  découvrir  à  Assche,  près  Bruxelles,  un  statère 

d'or  gaulois  au  type  dégénéré  bien  connu  de  la  têted' Apollon 

et  au  revers  du  cheval. 

A.  DE  W. 


La  Numismatic  and  Antiquarian  Society  de  Montréal 
(Canada)  a  fait  frapper  une  médaille  commémorant  la  fon- 
dation du  château  de  Ramezay,  placé  depuis  quelques 
années  sous  sa  garde  spéciale  et  qui  sert  de  musée.  L'avers 
représente  le  château,  longue  et  basse  construction  à  un 
étage,  dont  on  ne  peut  dire  qu'une  chose,  qu'elle  donne 
l'impression  d'une  dignité  paisible.  Le  revers  se  compose 
exclusivement  d'une  inscription  en  quatorze  lignes  : 


38o 

Construit  |  par  |  Claude  de  Ramezai  lyoS  |  Entrepôt 
de  la  I  Compagnie  des  Indes  |  1745- 1760  |  Head-Q.uarters 
I  Continental  Army  1775-6  |  Government  House  |  1774- 
1857  I  Canadian  Muséum  |  and  |  Portrait  Gallery  |  1895. 
Ce  résumé  bilingue  de  l'histoire  du  château,  n'est-ce  pas  un 
peu  comme  l'histoire  de  tout  le  Canada? 

G.  B. 


DieSilber-  und  Kupfermun:{en  deutscher  Staaten  ans  der 
Zeit  1806-1873,  par  Ernst  Rudolph.  Dresden,  1906, 
C.-G.  Thieme,Augustus-strasse,4.  In-S**,  XII  314  pages. 
Prix  :  7  marks  5o. 

La  géographie  des  États  allemands  au  cours  de  la  pre- 
mière moitié  du  XIX®  siècle  est  passablement  embrouillée 
et,  par  suite,  leur  numismatique  n'est  pas  sans  offrir  quel- 
ques difficultés.  M.  E.  Rudolph  compte  étudier  complète- 
ment leur  monnayage;  mais,  auparavant,  il  a  cru  utile  de 
publier,  dans  un  ouvrage  spécial,  la  liste  des  monnaies 
d'or  et,  dans  un  autre,  la  liste  des  monnaies  d'argent  et  de 
cuivre  frappées  depuis  1806,  date  de  la  suppression  du 
Saint-Empire  romain,  jusqu'en  1873,  année  où  le  nouvel 
empire  allemand,  proclamé  à  Versailles  en  1871,  fut  défini- 
tivement constitué  au  point  de  vue  monétaire. 

C'est  le  catalogue  des  pièces  d'argent  et  de  cuivre  que 
l'éditeur,  M.  Thieme,  vient  de  nous  adresser,  en  nous  de- 
mandant de  le  signaler  aux  lecteurs  de  la  Revue.  Il  com- 
prend rénumération  d'environ  7,000  monnaies,  divisées  en 
deux  grandes  classes  suivant  qu'elles  sont  antérieures  ou 
postérieures  au  Congrès  de  Vienne  (181 5).  De  bonnes  tables 
complètent  l'ouvrage. 

M.  Rudolph  prie  les  numismates  qui  posséderaient  des 


38i 

pièces  non  indiquées  dans  ses  listes,  de  bien  vouloir  les 
lui  signaler,  afin  d'être  aussi  exact  que  possible  lorsqu'il 
publiera  l'histoire  du  monnayage  allemand  au  XIX^  siècle 
dans  tous  ses  détails.  C'est,  en  partie,  dans  ce  but  qu'il 
s'est  décidé  à  faire  paraître  d'abord  le  catalogue  des  pièces 
d'argent  et  de  cuivre  de  1806  à  1873  et  le  catalogue  des 
pièces  d'or. 

Nous  souhaitons  que  son  appel  soit  entendu. 

A.  DE  W. 


LUSCHIN  V.  EbengreutH.  Die  Mûn^e.  Teubner,  Leip- 
zig, 1906,  in-i2,  124  pages. 

Ce  n'est  pas  une  œuvre  nouvelle  que  nous  donne 
M.  Luschin  von  Ebengreuth  dans  cette  brochure  :  les  idées 
qu'il  y  développe  sont  les  mêmes  que  celles  de  son  ouvrage 
justement  célèbre  :  Allgemeine  Miinikunde  und  Geld- 
geschichte,  paru  en  1904.  Mais  alors  que  ce  volume  était 
écrit  pour  des  historiens,  la  notice  que  nous  faisons  con- 
naître ici  est  la  reproduction  d'un  cours  que  l'auteur  pro- 
fessa à  Salzburg,  à  l'École  des  Hautes  Études,  devant  un 
public  composé  uniquement  d'amateurs.  Cette  circonstance 
explique  l'absence  de  notes  et  quelques  changements  dans 
les  chapitres. 

L'objet  de  la  brochure,  présentée  élégamment  par  la 
maison  Teubner, est  l'histoire  de  la  Monnaie  traitée  comme 
monument  historique  et  examinée  dans  sa  signification 
par  rapport  au  droit  et  par  rapport  à  la  vie  sociale. 

Après  avoir  noté  les  caractères  qui  distinguent  l'argent 
de  la  monnaie  et  des  différentes  formes  de  pièces  analogues 
à  la  monnaie,  telles  que  la  médaille,  le  jeton,  etc.,  l'auteur 
examine  la  monnaie  dans  son  extérieur  et  dans  sa  fabrica- 


38a 

tion;  il  étudie  ensuite  les  collections  et  les  collectionneurs. 
Suivent  quelques  lignes  sur  les  monnaies  qui  ne  consis- 
taient pas  en  pièces  d'argent.  M.  Luschin  étudie  enfin  la 
monnaie  au  point  de  vue  de  sa  valeur  intrinsèque,  dans 
ses  diverses  fluctuations,  et  examine  les  abus  qu'on  en  fait 
dans  les  exploitations  financières,  les  crises  d'argent,  etc. 

ÉD.  L. 


M.  G.  Amardel  s'applique,  depuis  longtemps  déjà,  à 
faire  connaître  les  raretés  du  musée  de  Narbonne  et  à  traiter 
les  points  restés  obscurs  de  la  numismatique  de  cette  ville. 

Parmi  ses  dernières  publications  nous  citerons:  unaureus 
inédit  de  Pinarius  Scarpus,  en  tout  semblable  au  denier 
d'argent  décrit  par  M.  Babelon,  n°  12,  p.  3o6  du  tome  II  de 
sa  Description  des  monnaies  de  la  République  romaine  ; 
un  triens  mérovingien  inédit,  de  Rodez^  au  nom  du  mo- 
nétaire Valerianus,  jusqu'ici  inconnu  ;  les  monnaies  wisi- 
gothes  anonymes  du  musée  de  Narbonne,  au  nombre  de 
sept,  que  l'auteur  croit  pour  la  plupart  frappées  en  cette 
ville;  un  denier  de  Matfred, vicomte  de  Narbonne;  enfin, 
une  étude  fort  complète  et  très  poussée  sur  les  monnaies  de 
Raymond  I^r^  vicomte  de  Narbonne  et  le  monnayage  mel- 

gorien. 

A.  DE  W. 


M.  Henri  De  le  Court,  petit-fils  de  feu  Renier  Chalon, 
vient  de  faire  hommage  à  notre  Société  d'un  grand  nombre 
de  volumes  et  de  brochures  numismatiques.  Beaucoup  de 
ces  publications,  émanées  d'auteurs  depuis  longtemps 
décédés,  ne  figuraient  pas  dans  notre  bibliothèque.  Celle-ci 
s*est  notamment  enrichie  d'un  grand  nombre  de  brochures 


383 

et  extraits  dus  à  la  plume  si  féconde  de  feu  Chalon.  Nous 
remercions  M.  H.  De  le  Court  de  sa  gracieuse  attention. 
La  présence,  sans  indication  manuscrite  de  nom  d'au- 
teur, en  un  certain  nombre  d'exemplaires,  de  la  brochure 
consacrée  à  la  médaille  de  Sainte-Hélène  et  la  médaille  de 
Waterloo,  signée  Cerbère,  nous  révèle  —  ce  que  d'aucuns 
soupçonnaient  depuis  longtemps  —  que  le  terrible  Cerbère 
n'était  autre  que  Chalon  lui-même. 

G.  B. 


Trouvaille    de    monnaies  de   l'époque  de   Charles    VI, 
roi  de  France. 

Deux  ouvriers  flamands,  travaillant  en  France,  firent  ré- 
cemment la  découverte  d'un  petit  trésor  d'une  quinzaine  de 
monnaies  d'or  et  d'une  cinquantaine  de  monnaies  d'argent, 
renfermées  dans  un  pot  de  terre  grise,  qu'ils  s'empres- 
sèrent de  briser,  et  dont  les  débris,  grâce  à  l'obhgeance  de 
M.  Dupriez,  sont  aujourd'hui  entre  nos  mains. 

Le  hasard  nous  a  aussi  mis  à  même  d'examiner  la  part 
qu'un  des  deux  ouvriers  offrait  en  vente.  Elle  se  composait 
de  sept  écus  d'or  du  roi  de  France  Charles  VI  (1380-1422), 
dont  un  fourré,  au  type  reproduit  par  Hoffmann,  pi.  XXV, 
n®  I  ;  d'une  vingtaine  de  blancs  du  même  souverain  (Hoff- 
mann, pi.  XXVI,  n**  22);  de  deux  blancs  ou  patards  à 
l'écu  de  Jean  sans  Peur  (1404-1419),  pour  la  Bourgogne 
(Poey  d'avant,  pi.  CXXXIII,  5)  et  d'une  chaise  d'or  que 
van  der  Chijs  classe  à  Guillaume  V,  de  Bavière,  comte  de 
Hollande  (1346-1359)  (i). 

On  connaît  des  pièces  au  même  type  pour  les  comtes  de 

(i)  Planche  V,  n»  4.  Exemplaire  à  la  couronne  ouverte  et  à  l'écu  de 
Bavière-Hollande 


384 

Hollande,  Albert  de  Bavière  (i 359- 1404),  Jean  de  Brabant 
(1418-1427),  Jean  de  Bavière  (1421-1424),  et  enfin  pour 
Philippe  le  Bon;  seul  Guillaume  VI,  de  Bavière  (1404- 
141 7)  n'en  aurait  pas  frappé,  car  van  der  Chijs  ne  lui 
donne  qu'un  double  écu  à  la  chaise. 

Au  début  de  leur  existence,  les  chaises  d'or  étaient  de  bon 
aloi,  de  frappe  énergique  et  nette;  plus  tard,  surtout  vers  le 
temps  de  Jean  IV  et  de  Philippe  le  Bon,  elles  sont  d'un  or 
tirant  sur  le  blanc  et  d'une  fabrique  négligée.  L'exemplaire 
GVILLELM  ^DYXi  COM  x  ROLAND  J  Z  JZGL  de 
la  trouvaille  est  d'une  mauvaise  gravure  sans  relief,  le 
métal  a  une  teinte  blanchâtre,  qui  indique,  dans  l'alliage, 
une  forte  proportion  d'argent  ;  en  un  mot,  l'aspect  de  la  pièce 
est  en  tout  semblable  à  celles  des  pièces  qui  datent  du 
XV»  siècle.  Toutes  ces  circonstances  et  la  composition 
même  du  trésor,  nous  font  supposer  que  la  monnaie  en 
question  a  été  frappée  par  Guillaume  VI,  qui  régnait  de 
1404  à  1417,  plutôt  que  par  Guillaume  V,dont  les  chaises, 
s'il  en  a  émis,  doivent,  comme  type,  se  rapprocher  de 
celles  de  Louis  de  Mâle,  comte  de  Flandre  (1346-1384), 
qui,  très  probablement,  lui  servirent  de  modèle. 

A.  DEWitTE. 


Dans  un  mémoire  lu  à  la  séance  du  i5  février  1905  de 
la  Société  nationale  des  antiquaires  de  France,  M.  Joseph 
Roman  s'est  occupé  des  sceaux  des  forestiers  au  moyen 
âge.  Jusqu'à  la  création  de  la  grande  maîtrise  des  eaux  et 
forêts  en  i5i5,  il  n'y  avait  pas  de  sceaux  généraux  de  Tad- 
ministration  forestière.  Mais  les  forestiers  se  servaient  de 
sceaux  individuels.  Le  plus  ancien  que  signale  M.  Roman 
est  celui  de  frère  Jean  Ebbin,   forestier  (v^atergrave)  en 


f 


385 

Flandre  :  il  est  appendu  à  un  acte  du  ii  novembre  i3o6. 
Ç-est  le  seul  se  rapportant  à  nos  provinces.  En  général  ces 
sceaux,  dont  l'ornementation  est  empruntée  à  la  produc- 
tion forestière,  à  la  chasse  ou  à  la  pêche,  sont  d'un  aspect 
réellement  artistique  et  original.  Les  armoiries  personnelles 
se  rapportent  également  à  la  profession  et  il  est  visible 
qu'elles  ont  été  adoptées  à  raison  de  la  fonction.  Dans 
nombre  de  familles  elles  sont  devenues  héréditaires. 

G.  B. 


SOMMAIRE  DES   PUBLICATIONS   PERIODIQUES. 

ALLEMAGNE.  —  Blàtterfûr  Mûnifreunde,  1906,  n^  5. 

—  G.-H.  LOCKNERund  H.  BUCHENAU.  Ein  unbekann- 
ter  Thiengener  Pfennig  der  Herrschaft  Krenkingen.  -^ 
H.-B.  Halbbakteat  des  Bischofs  Gero  von  Halberstadt.  — 
L.  MÙller.  Ensisheim.  —  H.-B.  Schwarzburgischer 
Hohlpfennig.  —  P.  Weinmeister.  Merkwûrdige  Kupfer- 
geprâge  1779  von  Kurmainz.  —  H.  BuCHENAU.  Uberdie 
Wetterauer  Brakteaten.  —  Neue  Mûnzen  und  Medaillen. 

—  Mûnzfunde.  —  Modernes  Geld  und  Mûnzw^esen.  — 
Varia. 

N*»  6.  —  G.  SCHWALBACH.  10  Kreutzer  Kempten,  Abt 
Eberhard  VI.  von  Stain(i572)  —  K.  VÔLLERS.  Das 
Orientalische  Mûnz-Kabinett  der  Universitât  Jena im  Jahre 
1906.  —  Varia. 

Berliner  Mun^bJàtter,  n^  54.  —  F.  HertleIN.  Kel- 
tenmûnzen.  —  F.  Strauch.  Chinesische  Rupien  mit  dem 
Bildnis  des  Kaisers  Kwang  Hou.  —  Manjan  Gumowski. 
Bemerkungen  zu  Dannenberg's  letztem  Wort.  —  Procès- 
verbaux.  —  Varia. 

N°  55-56.  —  H.  Dannenberg.  Der  Hacksilber-Fund 


386 

von  Mgowo.  —  D»"  iur  E.-J.  HaEBERLIN.  Zum  corpus  nu- 
morum  aeris  gravis.  Die  Systematik  des  âltesten  Rômi- 
schen  Mûnzwesens.  —  W.  SCHWANDT.  Noch  ein  Ost- 
preussischer  Mûnzfund.  —  Varia. 

Frankfurter  Mûns[^eitung,n°  66.  — A.  PLACER.  Ein 
rheinhessischer  Mûnzfund.  —  L.  FORRER.  Die  Portrâts 
der  Kôningin  Maria  Stuart  von  Schottland  auf  Mûnzen 
und  Medaillen.  —  Neue  Mûnzen  und  Medaillen.  —  Varia. 

N*>  67-68.  —  P.  Joseph.  Eine  Bitte  betreff  der  Mûnzen 
von  Worms.  —  Nessel.  Die  Mûnzen  der  Abtei  Weissen- 
burg  im  Elsass.  —  FORRER.  Die  Portrâts  der  Kôningin 
Maria  Stuart  von  Schottland  auf  Mûnzen  und  Medaillen. 

—  Neue  Mûnzen  und  Medaillen. —  Varia. 
Zeitschriftfûr  Numismatik,  XXXV,  n*>  4.  —  Frhr.  v. 

SCHRÔTTER.  Ueber  die  spanischen  Billon-  und  Kupfer- 
mûnzen  unter  den  Kônigen  Philipp  III  und  Philipp  IV.  — 
G.-F.  HiLL.  Nochmals  das  Stabkreuz.  —  H.  Dessau. 
Die  Entstehung  der  Aeren  von  Gomgra  und  Amasia.  — 
Comptes  rendus.  —  Varia.  , 

Mitteilungen  der  Bayerischen  Numimatischen  Gesell- 
schaft,  XXV®  année.  —  ALFRED  NOSS.  Spanheimischer 
Gemeinschaftsheller.  —  G.-F.  Gebert.  Beitrâge  zur  frân- 
kischen  Mûnzkunde.  —  FRITZ  JeCKLIN.  Der  langobar- 
disch  Karolingische  Mûnzfund  bei  Ilanz. —  Comptes  rendus. 

Autriche.  —  Monatsblatt  der  Numismatischen  Ge- 
sellschaft  in  Wien,  n'*  274.  —  G.  RiCHTER,  Reiseein- 
drûcke  in  Spanien.  —  Comptes  rendus.  —  Procès-verbaux. 

—  Varia. 

N*  275-276.  —  G.  RlCHTER.  Reiseeindrûcke  in  Spanien. 

—  Comptes  rendus.  —  Varia, 

Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft  fur  Miln^-  und 


387 

Medaillenkunde,  II,  n«  5.  —  J.  FiSCHHOF.  Medaillen  auf 
Astronomen  und  Astronomie.  — J.  Themessl.  Kardinal 
Franz  Xaver,  Altgraf  zu  Salm  Reifferscheidt,  Fûrstbischof 
von  Gurk,  seine  Mûnzen  und  Medaillen.  —  Procès-ver- 
baux. —  Comptes  rendus.  —  Varia. 

No  6.  —  JOSEF  HàUSLER.  Die  Médaille  der  Reichs- 
gerstenausstellung.  —  Procès-verbaux.  —  Varia. 

No  7.  —  D.-M.  Halfon.  Ungarische  Dukaten  vom 
Jahre  1848.  —  Comptes  rendus.  —  Varia. 

Zeitschriftfur  Mûn^  und  Medaillenkunde,  I,  3  liv.  — 
V.  V.  RENNER.  Griechische  Mûnzen.  —  V.  V,  Renner. 
Médaillon  des  Marcus  Aurelius  Valerius  Maximianus  Au- 
gustus.  —  D'  Karl  Domanig.  Der  Pfennigfund  von 
Feldsberg.  —  Smolik-Schulz.  Der  Fund  von  Iremles 
(Strmilor)  Silbermûnzen  aus  dem  XIII.  Jahrhundert.  — 
Dr  WlLH.  Englmann.  Wiener  Medailleurschulen  im 
XVIII.  Jahrhundert.  —  R.  V.  HoFKEN.  Pfennige  der 
Sebastians  -Bruderschaft  zu  Waldsee  im  ehemaHgen  Vorder- 
Oesterreich.  —  Comptes  rendus. 

Belgique,  —  La  Galette  numismatique,  lo^anne'e.— 
N"  7.  —  ÉD.  VandeN  Broeck.  Numismatique  bruxel- 
loise. Recherches  sur  les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles 
postérieurs  à  la  charte  de  1421  (suite  et  fin).  —  E.  TER 
GOUW.  Monnaies  chinoises.  —  M.  HUTIN.  Nouvelle  mé- 
dailles de  l'artiste  espagnol  A.  Q.uérol.  —  Varia. 

N**  8,  —  A.  DE  WiTTE.  Le  graveur  Théodore-Victor 
van  Berckel.  Essai  d'un  catalogue  de  son  œuvre  (suite).  — 
ALBERT  ViSART  DE  BOCARMÉ.  Une  médaille  de  la  con- 
frérie de  Notre-Dame  du  Rosaire  à  Anvers.  —  Ventes.  — 
Varia. 

États-Unis.  —   772^  Numismatist^  XIX,  n«   i.  — 


388 

HOWLAND  WOOD.  The  storie  money  of  Jap.  —  Farran 
Zerbe.  Somehistory  oftheOregon  Country.  — Sherling 
P.  GrOVES.  Short  history  of  the  englisch  coinage.  — 
Richard  A.  Martin,  a  few  facts  about  the  Rosa-Ameri- 
canas  and  Wood  séries.  —  S. -H.  H  amer.  Notes  on  some 
interesting  Token  books  and  their  original  owner.  —  JOS. 
Harper.  Hooper's  Restrikes.  —  Varia, 

N°  2.  —  A.-R.  Frey.  Tokens  and  medals.  —  FARRAN 
Zerbe.  Some  history  of  the  Oregon  Country.  —  F.-G. 
DUFFIELD.  A  new  token  of  the  Hard  times  period.  — 
S. -H.  Hamer.  Notes  on  some  interesting  Token  books 
and  their  original  owner.  —  The  mint  of  the  United-States 
at  Denver  :  Treasury  department.  —  Varia. 

N**  3.  —  Farran  Zerbe.  Some  history  of  the  Oregon 
Country.  —  T. -LOUIS  Camparette.  On  the  utility  ofa 
Cabinet  of  historié  coins  —  Chicago  numismatists  and 
their  Society.  —  That  number  Fifty  again.  —  Varia. 

N"4.  —  T.-Louis  Camparette.  On  the  utiUty  of  a 
Cabinet  of  historié  coins.  —  JeremiahZimmerman.  An- 
cient  Coins  of  Sicily.  —  The  cataloguing  of  Coins.  —  FAR- 
RAN Zerbe.  Portland  or  Boston.  —  Some  interesting  com- 
parisons.  —  Mr  Robinson's  gift  to  the  Essex  Institute  of 
Salem.  —  Varia. 

N°  5.  —  R.-H.-C.  Tuffnell.  Coins  ofSouthern  India. 
—  T. -Louis  Camparette.  Utility  ofa  cabinet  of  histo- 
rié coins.  —  New  design  for  copper  cent.  —  Rare  gold 
coins  bring  big  priées.  —  Varia. 

N'^ô.  —  ARTHUR-B.  COOVER.  A  list  of  Ohio  Banks 
from  i8o3  to  i86i.  —  Farran  Zerbe.  Medal  to  captain 
Robert  Gray.  —  J  -R.  Hassler.  The  auction  sale  of 
coins.  —  Varia. 

American  Journal  of  Numismatics,  XL,  n»  4.  —  Ben- 


389 

JAMIN  Betts.  John  Law  and  his  medals.  —  Some  under- 
scribed  Spanish-American  Pièces.  —  Canadian  bicente- 
nary  medal  :  château  de  Ramezay.  —  The  figures  of  Saints 
upon  coins.  —  Tercentenary  medal  of  Rembrandt.  — 
D"^  HORATIO-R.  Storer.  The  medals,  jetons  and  tokens 
illustrative  ofthe  science  ofmedicine. —  Lyman.  H  LOW. 
Hard  times  tokens:  a  supplementary  chapter.—  MARVIN. 
Masonic  medals.  —  Varia. 

France.  —  Revue  numismatique,  t.  X,  2etrim. —  O. 
VauvillÉ.  Monnaies  gauloises  des  Suessions  à  la  légende 
Criciru.  —  A.  DiEUDONNÉ.  Numismatique  Syrienne- 
Emèse.  —  J.  DE  FOVILLE.  Trois  monnaies  d'or  ro- 
maines. —  E.  Babelon.  La  trouvaille  de  Helleville 
(Manche)  en  1780.  —  P.  BORDEAUX.  Le  quadruple  écu 
d'or  ou  piéfort  d'écu  d'or  de  Henri  IIL  —  A.  Blanchet. 
Fabrication  de  fausses  monnaies  d'Espagne  par  la  Ligue 
en  i583.  —  Varia. 

Grande-Bretagne  et  Irlande.  —  Spink  and  Son' s 
Monthly  Numismatic  Circular,  n°  i63.  —  W.J.  DAVIS. 
Inediied  coins  (LXXVIII).  A  rare  Half  Groat  by  N.  Briot. 
Unpublished  Nineteenth  Century  tokens.  —  Rev.  A.-W. 
Hands.  Common  greek  coins  (Metapontum).  —  L.  FOR- 
RER.  Biographical  notices  ofmédalUsts  (Lindahl-Longueil). 

—  E.  Zay.  Numismatique  coloniale  :  Pièces  percées  et  con- 
tremarquées.  —  S,  M.  S.  The  disintegration  of  Tin  Coins. 

—  Varia.  —  Découvertes.  —  Comptes  rendus.  —  Cata- 
logues. 

N"  164.  —  Rev.  A.-W.  Hands.  Common  greek  coins: 
(Metapontum  H).  —  L.  FORRER.  Biographical  notices  of 
medallists.  —  Comptes  rendus.  —  Varia.  —  Catalogues. 

No  i65.  —  S.  M.  S.  Inedited  coins  (LXIX).  Two  unpu- 
blished coins  by  Pistrucci.  —  Rev.  A.-W.Hands.  Common 


390 

greek  coins  (Metapontum  III).—  L.  FORRER.  Biographi- 
cal  notices  of  Medallists  (A  FI-Lysander).  —  Frangesgo 
NUVOLARI.  La  dominazione  Austriaca  a  Mantova  (1707- 
1780)   —  Comptes  rendus.  —  Catalogues. 

Hongrie.  —  Numi^matîkai  Kô^iÔny,  V.  1906,  3.  — 
Edmond  Gohl.  Monnaies  antiques  de  la  Dacie  et  de  la 
Moesie.  —  EDMOND  GOHL.  Imitations  barbares  des  solidi 
de  Constantin  I  et  II,  de  Tibère  II  le  Constantin  et  de  He- 
raclius,  trouvées  en  Hongrie.  —  ZOLTAU  DE  Galogsy. 
Regia  civitas,  des  deniers  d'Etienne  I^r,  —  G...L.  Mé- 
dailles rares.  —  G...N.  Tessères  de  corvée.  —  Varia. 

Italie.  —  Rassegna  numismatica,  III,  n»  4.  —  L. 
Forrer.  Caterina  Cornaro,  regina  di  Cipro  e  le  sue  mo- 
nete.  —  Prof.  Paolo  Boselli.  Una  litlera.  —  Prof. 
Luigi  CorRERA.  Vasi  greci  con  impronte  di  monete.  — 
D^EddÉ.  Un  signe  certain  d'authenticité  sur  les  monnaies 
antiques  d'or.  —  G.Dattari.  Piccolo  ripostiglio  di  denari 
in  Egitto.  —  Bibliographie. 

Bollettino  di  Numismatica  e  di  arte  délia  Medaglia^ 
IV,  n«  5.  —  Serafino  RiGGI.  Il  circolo  numismatico  Mi- 
lanese  ail'  Esposizione  internazionale  di  Milano.  — 
Edoardo  Mattoi.  Le  collezioni  Johnson  e  Mattoi  nella 
sezione  délie  Mostre  retrospettive  ail*  Esposizione.  — 
Carlo  Clerigi.  Le  ferrovie  d'Italia  e  le  loro  medaglie 
air  Esposizione  di  Milano  1906  nelle  raccolte  esposte  dai 
Signori  Clerici,  Mattoi,  Johnson  e  Moyâux.  —  SERAFINO 
RiGGI.  Osservazioni  intorno  aile  zecche  medicee  di  Musso 
e  Lecco.  —  A.  CUNIETTI-CUNIETTI.  Alcune  varianti  di 
monete  di  zecche  itahane.  —  GIOVANNI  DONATI.  Diziona- 
rio  dei  motti  e  leggende  délie  monete  italiane.  —  Varia. 

Rivista  italiana  di  Numismatica^  XIX,  n°  2.  —  Fr. 


391 

Gnegchi.  Appunti di  numismatica  Romana.  LXXIV.  Scavi 
di  Roma  nel  igoS;  LXXV.  Un  nuovo  pezzo  quadrilatère. 
LXXVI.  Ubique  pax.  —  G.  PANSA.  Le  monete  dei  Peli- 
gni,  contributo  alla  numismatica  dell'  Italia  antica.  — 
G.  Dattari.  Contribuzione  al  Corpus  délie  monete 
romane  battute  durante  il  periodo  Costantiniano.  — 
M.  PiCCIONE.  Le  due  F  dell'  aureo  di  M.  Antonio  Figlio. 
—  E.  J.  HaEBERLIN.  Del  piu  antico  sistema  monetario 
presso  i  romani,  nuovo  contributo  al  «  Corpus  numorum 
aeris  gravis.  »  —  E.  Gnecchi.  Appunti  di  numismatica 
Italiana  :  XX.  Le  zecche  italiane  medioevali  e  moderne.  — 
G.  Carbonelli.  L'officina  di  un  falso  monetario  nel 
XIV  secolo.  —  Bibliographie,  —  Varia. 

Pays-Bas.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Neder- 
landsch  Genootschap  voor  muni-  en  penningkunde, 
14e  anne'e,  3Miv.  —  W.-K.-F.  ZWIERZINA.  Nederlandsche 
penningen.  1864-1898  —  J.-E.  TER  GOUW.  De  munt  in 
de  volkslaal.  —  M.  DE  Man.  Gildepenning  van  het  Sint- 
Jans,  goede  luyden  —  of  Arbeidersgilde  te  Vere.  — 
W.-J.-F.  VAN  DER  Meer.  De  promotie-penningen  der 
lalijnsche  school  te  Gouda.  —  Varia. 


392 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE 


EXTRAITS  DES  PROCES-VERBAUX 


Assemblée    générale    dn   1"  Juillet   190e, 
au  Palais  des  Académies,  à   Bruxelles. 

La  séance  est  ouverte  à  ii  heurcvS. 

Sont  présents  :  MM.  le  V**  B.  de  Jongue^  président  ; 
le  comte  de  Limburg-Stirum,  vice-président;  Am. 
DE  RoissART,  trésorier;  Éd.  vanden  Broeck,  con^ 
trôleur  ;  Alph.  de  Witte,  secrétaire;  V.  De  Mon- 
ter, Alb.  Visart  de  Bocarmé,  Fréd.  Alvin,  Ed. 
Laloire,  Ch  Van  der  Beken  et  F.  Donnet,  mem- 
bres effectifs;  MM.  G.Bigwood,^.  de  bibliothécaire; 
le  D'*  JuL.  SiMONis,  Edm.  Lombaerts,  Fr.  Ver- 
meylen,  Ch.  Hermans,  P.  Fisch,  le  baron  Ph. 
Prisse,  Alph.  Michaux,  G.  Devreese,  le  capitaine 
commandant  J.  Dugniolle,  H.  Le  Roy  et  Cop- 
piETERS  't  Wallant,  membres  correspondants  regni- 
coles;  MM.  R.  Richebé  et  le  capitaine  adjudant- 
major  Babut,  membres  correspondants  étrangers  (i). 

{i)  Se  sont  excusés  :  Me^  le  chanoine  baron  F.  de  Bethune,  prési- 
dent d'honneur;  MM.  le  baron  Liedts,  le  baron  J.  de  Chestret  de 
Haneffe,  le  baron  de  Bethune,  gouverneur  de  la  Flandre  occidentale, 
le  Dr  C.  Bamps,  Edm.  Peny,  le  It  colonel  chevalier  van  Eersel,  L.Na- 
veau,  J.  Moens,  Ém  Seeldrayers,  le  v«e  de  Ghellinck-Vaernevv^ijck  et 
A.  Delbeke,  député,  membres  effectifs  ;  MM.  E.   liégeois,  l'abbé  A. 


393 

Un  jeton  de  présence,  à  l'effigie  de  l'abbé 
Ghesquière,  est  distribué  aux  membres.  M.  le 
vicomte  B.  de  Jonghe  constate  sa  parfaite  réus- 
site et  présente  à  son  auteur,  M.  A.  Michaux,  les 
remercîmentsde  la  compagnie.  (Applaudissements.) 


Le  procès-verbal  de  la  dernière  séance  est 
adopté  sans  observation. 

Les  renseignements  fournis  par  le  trésorier, 
M.  de  Roissart,  font  ressortir  la  situation  prospère 
des  finances  de  la  société. 

Sur  la  proposition  du  président,  des  félicitations 
sont  votées,  par  acclamation,  au  trésorier. 

M.  A.  de  Witte,  secrétaire,  donne  ensuite  lec- 
ture du  rapport  suivant  : 

Messieurs  et  chers  Confrères, 
La  raison  d'être  de  notre  Société  est  «  d'aiderau  progrès 

Lambo,  G.  Maus,  Ch.  Le  Grelle;  Ch.  Gilleman,  J.  Hamal-Mouton  et 
G.  Brunin,  membres  correspondants  regnicoles ;  MM.  le  jonckheer 
M. -A.  Snoeck,  A.  Blanchet  et  P.  Bordeaux,  membres  honoraires  ; 
MM.  L.  Quarré-Reybourbon,  P.-J.-B.  Ruys  de  Ferez,  W.-K.-F. 
Zwierzina,  le  jonckheer  Beelaerts  van  Blockland,  Anth.  Begeer,  et  le 
comte  de  Geloes  d'Eysden,  membres  correspondants  étrangers. 


394 

et  à  la  diffusion  de  la  science  numismatique  »  ;  c'est  dans  ce 
but  qu'elle  a  créé  une  revue  trimestrielle  et  que,  chaque 
année,  elle  organise,  alternativement  dans  une  ville  de 
province  et  dans  la  capitale,  deux  assemblées  plénières  de 
ses  membres. 

Doit-elle  invariablement  borner  là  son  effort?  Nous  ne 
le  pensons  pas,  et,  à  notre  avis,  il  y  aurait  lieu  de  donner  à 
son  action  plus  de  vie,  plus  de  force.  Elle  pourrait,  par 
exemple,  charger  certains  de  ses  membres  de  conférencier 
parmi  les  sociétés  savantes  du  pays,  milieu  le  plus  propre 
à  recruter  des  adeptes  nouveaux  ;  mettre  au  concours  la 
solution  de  questions  intéressantes  ou  non  encore  éclair- 
cies  ;  enfin,  participer,  d'une  façon  effective,  aux  Exposi- 
tions et  aux  Congrès  qui  ont  lieu  en  Belgique  et  à  l'étranger. 

Mais  je  n'insisterai  pas  davantage,  car  ma  mission, 
Messieurs,  n*est  pas  de  vous  parler  de  ce  qu'il  y  aurait  à 
faire,  mais  bien  de  vous  présenter  un  résumé  de  ce  qui  a 
été  fait. 

L'année  igoS  n'a  d'ailleurs  pas  été  mauvaise  pour  la 
numismatique. 

Elle  a  vu  paraître,  en  effet,  la  suite  du  remarquable  tra- 
vail de  M.  Simonis  sur  VArt  du  médailleur  en  Belgique, 
et,  sous  le  titre  :  Les  chemins  de  fer  autrefois  et 
aujourd'hui,  une  nomenclature  fort  complète,  dressée  par 
M.  Moyaux,  de  leurs  médailles  commémoratives.  Enfin, 
M.  Naveau  s'est  chargé,  lors  de  l'Exposition  de  l'Art  ancien, 
à  Liège,  de  reconstituer,  pour  l'édification  du  public,  la 
riche  suite  monétaire  des  Princes-Évêques,  successeurs  de 
saint  Lambert,  et  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe  a 
résumé,  avec  sa  maîtrise  habituelle,  dans  le  catalogue  pu- 
blié à  cette  occasion,  l'histoire  de  leur  monnayage,  l'un  des 
plus  variés  et  des  plus  abondants  qui  soit. 

L'Administration  des  monnaies  et  le  Cabinet  des  mé- 


395 

dailles  de  TÉtat  ont  aussi  organisé,  à  Liége^  des  exhibitions 
fort  intéressantes,  à  chacune  desquelles  le  jury  a  décerné  un 
grand  prix,  la  plus  haute  récompense  dont  il  disposait. 
Nous  sommes  heureux  de  pouvoir  en  féliciter  MM.  LeGrelle 
et  Al  vin. 

Ceci  dit,  revenons  aux  travaux  de  notre  société. 

Le  tome  LXI  de  la  Revue  belge  de  Numismatique  ne 
diffère  guère  de  ses  aînés.  Il  comporte 5i8  pages  de  texte, 
et  son  illustration  comprend  XIV  planches  et  121  cHchés. 
Treize  membres  ont  collabore  à  la  partie  Mémoires  et  sept 
seulement  à  la  partie  Mélanges. 

Les  mémoires  concernant  la  numismatique  antique  sont, 
comme  en  1904,  au  nombre  de  deux.  Ils  sont  dus  aux 
mêmes  écrivains  :  MM.  Forrer  et  Dutilh.  Le  premier  nous 
donne  la  suite  de  son  vaste  répertoire  des  Signatures  de 
graveurs  sur  les  monnaies  grecques  ;  le  second  décrit  une 
trouvaille  d'environ  deux  cents  pièces  byzantines  de  Con- 
stance II  à  Héraclius  (323-641),  faite  en  décembre  1903 
dans  la  banlieue  d'Alexandrie  d'Egypte.  M.  Dutilh  a  eu 
l'heureuse  inspiration  de  relever  l'intérêt  de  sa  notice  par  la 
publication  de  deux  médaillons  inédits,  récemment  entrés 
au  musée  d'Alexandrie  et  qui  portent  respectivement  les 
noms  et  les  effigies  de  MAVR.  VAL.  MAXIMINUS  IMP. 
et  de  GAL.  VAL.  MAXIMIANVS  NOB.  CAES. 

L'année  1905  a  été  particulièrement  favorisée  au  point 
de  vue  belge.  De  nombreuses  monnaies  nouvelles  ont  été 
reproduites  dans  la  Revue. 

C'est  tout  d'abord  un  denier  noir  frappé  à  Ypres  par 
Gui  de  Dampierre,  comte  de  Flandre,  pièce  capitale  dé- 
couverte par  M.  Dupriez  et  publiée  par  notre  zélé  et  érudit 
président  ;  puis  viennent  un  demi  gros  de  Jean  de  Bavière^ 
duc  de  Luxembourg^  et  un  timbe^  de  Ouillautnell,  comte 


396 

de  Namur,  tous  deux  entrés  depuis  peu  dans  la  collection 
de  notre  confrère  M.  Éd.  Bernays,  d'Anvers,  qui  ne  recule 
devant  aucun  sacrifice  pour  compléter  ses  suites  luxem- 
bourgeoise et  namuroise;  enfin,  nous  avons  décrit  deux 
monnaies  liégeoises  inédites  delà  co'lection  de  S.  A.  S,  le 
duc  d'Arenberg,  le  «  denier  de  messire  Guillaume  armez  t , 
frappé  parle  fameux  Guillaume  de  la  Marck,  que,  pendant 
longtemps,  on  a  erronément  surnommé  le  Sanglier  des  Ar- 
dennes,  et  un  florin  d'or  de  son  frère  Éverard,  protecteur 
des  églises,  cité  et  pays  de  Liège. 

Et  ce  n'est  pas  tout  1  car  M.  le  v^  B.  de  Jonghe,  sous  le 
titre  :  Les  monnaies  de  Guillaume  de  Bronckhorst^  baron 
de  Gronsvelt,  a  fait  paraître  une  notice  sur  deux  monnaies 
de  ce  dynaste,  un  rijder  d'or  et  une  pièce  d'argent,  que 
van  der  Chys  n'avait  connues  que  par  des  dessins  d'anciens 
tarifs  de  changeurs.  De  plus,  des  monnaies  inédites  du 
XI^  et  du  XII^  siècles^  découvertes  la  plupart  à  Macs- 
trichty  en  i856,  si  bien  étudiées  par  M.  le  baron  de  Ches- 
tret  de  Haneffe,  et  sortant  des  ateliers  de  Maeslricht,  de 
Duisbourg,  de  Saint-Trond,  de  Visé  et  de  Celles,  la  plu- 
part appartiennent  au  numéraire  de  notre  pays  ou  s'y  rat- 
tachent intimement. 

Le  jeton,  de  plus  en  plus  en  vogue  en  France,  en  Hol- 
lande et  en  Belgique,  —  les  prix  de  ventes  le  prouvent,  — 
occupe,  lui  aussi,  une  place  fort  honorable  dans  le  dernier 
volume  de  la  Revue. 

M,  Éd.  vanden  Broeck,  notre  cher  contrôleur,  toujours 
sur  la  brèche,  malgré  son  grand  âge,  a  consacré,  en  effet, 
quatre  articles  aux  Jetons  des  seigneurs-trésoriers  de 
Bruxelles  au  XVII^  siècle,  et  M.  Peny  a  heureusement 
complété  sa  première  étude,  parue  en  1887,  sur  les  Jetons 
et  méreaux  de  charbonnages  de  la  province  de  Haina  ut^ 


397 

par    la   publication   de   nombreuses  médailles  nouvelles. 

Enfin,  M.  P.  Bordeaux  a  terminé  son  remarquable  travail 
touchant  la  numismatique  franco-allemande  de  Mayence 
(1792-1814),  commencé  en  1899  et  continué  en  1901  dans 
notre  Revue,  dont  il  est  un  des  plus  fidèles  collaborateurs, 
ce  dont  nous  le  remercions  vivement. 

Notre  nouveau  membre  honoraire,  M.  de  Dompierre 
de  Ghaufepié,  a  eu  l'aimable  attention  de  nous  faire  con- 
naître quelques  médailles  inédites  du  Cabinet  de  La  Haye. 
Parmi  ces  raretés  nous  signalerons  tout  particulièrement 
à  votre  attention,  Messieurs,  une  fort  belle  médaille  à  bé- 
lière,  offrant,  au  droit,  un  portrait  en  buste,  dans  lequel 
M.  de  Dompierre  est  disposé  avoir  l'image  de  Jean  Van 
Liere,  général,  ambassadeur  de  Charles-Quint,  gouverneur 
du  duché  de  Luxembourg.  Cette  attribution  a  été  contestée 
par  notre  confrère  M.  Donnet,  dans  le  Bulletin  de  l'Aca- 
démie royale  d'Archéologie,  1906,  p.  525,  qui  voit,  dans 
les  armes  qui  ornent  le  revers  de  la  médaille,  l'écu  des  van 
Ymmerseele^  qui  descendent  de  la  famille  des  van  Liere. 
Nous  croyons  bien  faire,  Messieurs,  de  soumettre  les  deux 
opinions  à  votre  appréciation  éclairée,  sans  prendre  autre- 
ment parti  en  la  question,  ce  qui  serait,  peut-être,  sortir  de 
notre  rôle  de  simple  rapporteur. 

M.  Hamal-Mouton,  vous  le  savez,  possède  de  nombreux 
souvenirs  du  vieux  Liège.  Chaque  année  il  nous  fait  con- 
naître l'une  au  l'autre  curiosité  de  sa  collection  Cette  fois, 
c'est  un  médaillon  liégeois  de  1789,  resté  inconnu  à  MM.de 
Renesse,  de  Chestret  et  Naveau,  et  une  décoration  républi- 
caine de  1794,  qu'il  a  fait  reproduire  sur  une  planche  de  la 
Revue, 

Enfin,  M.  Bordeaux,  le  plus  infatigable  chercheur  que 
nous  connaissions,  a  publié  d'intéressantes  Le/^r<?5  de  la  fin 


398 

du  XVIIP  siècle  relatives  à  la  collection  de  tabbé  Ghes- 
quière,  qui  fut,  je  n'ai  pas  à  vous  le  rappeler,  le  promoteur 
des  études  de  numismatique  nationale  en  notre  pays. 

Depuis  bien  des  années,  Messieurs,  nous  avons  insisté, 
dans  chacun  de  nos  rapports,  sur  l'intérêt  qu'offre  aux 
numismate  l'étude  attentive  des  sceaux  et  sur  la  nécessité 
qu'il  y  a  de  faire  connaître  ceux  que  le  temps  a  épargnés. 
Aussi  est-ce  avec  la  plus  vive  satisfaction  que  nous  avons 
vu  M.  Fréd.  Alvin  commencer,  sous  le  titre  de  Contribu- 
tions à  la  sigillographie  nationale,  une  série  d'articles 
consacrés  à  l'étude  des  matrices  de  sceaux  conservées  au 
Cabinet  des  médailles  de  Belgique. 

M.  Ed.  Lombaerts,  animé  du  même  esprit,  nous  a  donné 
un  travail  fort  complet  sur  le  Sceau  de  M.  F.  Van  Camp, 
évêque  nommé  de  Bois-le-Duc,  et  une  courte  note  sur  un 
chdiTmdLn.\.  sceau-matrice  de  Guillaume  Uten-Lieminghen, 
patricien  de  Louvain  qui  vivait  au  XV«  siècle. 

Les  mélanges  ont  eu  pour  auteurs  M  M.  E .  Peny,  Éd.  Ber- 
nays,  G,  Bigwood,  le  v^e  B.  de  Jonghe,  Éd.  Laloire,  A.  de 
Witte  et  Gh.  van  der  Beken. 

Ge  dernier,  contrôleur  des  Monnaies,  nous  fournit  chaque 
année,  sur  l'Hôtel  monétaire  de  Bruxelles,  un  article  de 
haut  intérêt. Parmi  les  faits  dont  il  nous  a  entretenus  cette 
fois,  rappelons  une  fabrication  de  10,000  kilogrammes  de 
pièces  de  cuivre  de  1  et  de  2  centimes  du  Gouvernement 
d'Haïti,  qui  devait  être  effectuée  en  Belgique,  au  cours  de 
l'année  1846,  dans  les  ateliers  de  MM.  Lassen  et  O^,  fabri- 
cants de  boutons,  plaine  Sainte-Gudule,  à  Bruxelles.  Ces 
messieurs  s'étaient  adressés  pour  exécuter  celte  commande, 
qu'ils  avaient  reconnu  être  dans  l'impossibilité  d'effectuer 
eux-mêmes,  à  M.  Allard,  directeur  de  la  fabrication  des 
monnaies,  qui  avait  refusé,  puis  à  Liège,  à  deux  établisse- 


399 

ments  différents.  Mais  ces  essais  ne  leur  ayant  pas  donné 
satisfaction,  MM.  Lassen  avaient  renoncé,  semblait-il,  à 
faire  procéder  à  cette  frappe.  Là  se  bornaient  les  renseigne- 
ments que  M.  van  der  Beken  avait  pu  se  procurer.  M.  Su- 
dre,  sous-directeur  à  la  Monnaie  de  Paris,  dans  la  réunion 
du  i^f  avril  1905  de  la  Société  française  de  Numismatique, 
a  fait  sur  le  même  sujet  une  communication  dont  il  ressort 
que  cette  fabrication,  qui  n'avait  pu  se  faire  en  Belgique,  a 
été  exécutée  à  Paris,  «  en  1847,  ^^"^  les  ateliers  de 
»  MM.  Trelon,  Welden  et  Weil,  rue  Greneta,  avec  l'auto- 
»  risation  du  Gouvernement  français  et  sous  la  surveillance 
»  d'un  fonctionnaire  de  l'administration  des  Monnaies. 

))  C'est  la  seule  fabrication  de  pièces  de  monnaies,  ajoute 
»  M.  Sudre,  qui  ait  été  autorisée  en  France,  depuis  1790, 
»  dans  un  atelier  particulier  en  dehors  des  établissements 
»  de  l'État.  » 

Enfin,  M.  Laloire,  avec  son  zèle  accoutumé,  a  continué 
la  publication  des  médailles  historiques  de  Belgique,  en 
nous  faisant  connaître  onze  de  celles  qui  virent  le  jour  en 
1904. 

L'année  1905  a  été  particulièrement  cruelle.  Messieurs, 
pournotre  Société,  qui  s'est  vu  enlever,  parl'inexorable  mort^ 
trois  de  ses  membres  honoraires  :  MM.  Teixeira  de  Aragao, 
Morin-Pons  et  Dannenberg  ;  deux  de  ses  correspondants 
étrangers  :  MM.  Stephanik  et  Honnet,  et  son  plus  ancien 
correspondant  régnicole,  M.  Van  Even,  archiviste  de  la 
ville  de  Louvain. 

M.  De  Munter  et  votre  secrétaire  ont  consacré  de  courtes 
notices  nécrologiques  à  ces  érudits,  dont  le  souvenir  sera 
ainsi  conservé  parmi  nous. 

Je  manquerais  à  tous  mes  devoirs,  si,  avant  de  terminer 
ce  rapport,  je  négligeais  de  présenter  à  M.  Alvin  toutes  les 


400 

félicitations  de  la  Société  à  l'occasion  de  la  mission  qui  lui 
a  été  confiée  de  donner  une  série  de  leçons  sur  l'art  du 
médailleur,  au  cours  d'art  et  d'archéologie  fondé  récem- 
ment à  Bruxelles,  sous  les  auspices  du  Gouvernement. 

Le  président  remercie  M.  de  Witte  pour  son 
excellent  rapport.  (Applaudissements») 

Le  bibliothécaire,  M.  G.  Bigwood,  communique 
les  quelques  renseignements  que  voici  concernant 
la  bibliothèque  et  l'état  des  collections  numisma- 
tiques  de  la  Société  : 

Messieurs, 

Pendant  le  cours  de  l'année  igoS,  les  divers  services  de  la 
Bibliothèque  ont  fonctionné  d'une  façon  régulière  et  n'ont 
rien  présenté  de  particulier. 

Les  échanges  se  sont  augmentés  d'une  unité:  nous  échan- 
geons la  Revue  avec  les  Annales  de  l'Est  et  du  Nord,  im- 
portante publication  française,  consacrée  spécialement  à 
des  pays  qui  firent  jadis  partie  de  nos  provinces. 

La  bibliothèque  a  reçu  112  volumes  ou  brochures  diver- 
ses, sans  compter  les  catalogues,  et  nos  collections  se  sont 
enrichies  de  18  médailles,  2  plaquettes,  i  breloque,  1 1  jetons, 
2  monnaies  et  i  médaillon. 

Les  communications  aux  membres  restent  toujours  rares 
et  il  est  à  souhaiter  qu'elles  deviennent  plus  fréquentes. 

Le  président  présente  à  M.  Bigwood  les  remer- 
cîments  de  la  compagnie.  [Applaudissements.) 

L'assemblée  procède  ensuite  aux  élections  aux 
places  vacantes  de  membres  effectifs  et  de  mem- 
bres correspondants  regnicoles. 


40I 

Sont  élus,  membres  effectifs,  en  remplacement 
de  M.  l'abbé  Daniels,  démissionnaire,  et  de  M.  V. 
Lemaire,  décédé,  MM.  le  D""  J.  Simonis  et  G.  Big- 
wood,  et  membres  correspondants  regnicoles, 
MM.  Vincent  Lejeune,  à  Anvers,  et  Hubert  Bau- 
mann,  à  Louvain. 

MM.  Simonis  et  Bigwood  remercient 

Cette  élection  régularise  la  situation  de  M.  Big- 
wood, qui,  de  faisant  fonctions  de  bibliothécaire, 
devient  bibliothécaire  effectit. 

Les  membres  sortants  de  la  commission  direc- 
trice de  la  Revue ^  MM.  le  comte  Th.  de  Limburg- 
Stirum  et  A.  de  Witte  sont  réélus.  Ils  présentent 
leurs  remerciements  à  l'assemblée. 


LECTURES    ET   COMMUNICATIONS. 

M.  A.  de  Witte  fait  circuler  cinq  médailles 
récemment  frappées  par  la  maison  Paul  Fisch, 
parmi  lesquelles  celle  à  l'effigie  de  M.  Victor  Le- 
maire, œuvre  remarquable  de  M.  H  Le  Roy,  et  deux 
plaquettes  de  G.  Devreese,  dont  la  première,  aux 
bustes  de  trois  jeunes  enfants,  constitue  l'une  des 
compositions  les  mieux  réussies  du  maître,  qui  est 
parvenu  à  vaincre,  de  la  manière  la  plus  heureuse, 
la  difficulté  de  reproduire  trois  portraits  sur  quel- 
ques centimètres  carrés  de  surface. 

M.  H.  Le  Roy,  membre  correspondant  regni- 
cole,  donne  lecture  d'un  travail  sur  un  superbe 
jeton  du  service  de  la  maison  d'Isabelle  de  Bour- 


402 

bon,  première  femme  de  Charles  le  Téméraire 
(1454-1464),  alors  comte  de  Charolais,  jeton  ré- 
cemment découvert  à  Gand.  (Voir  Revue  pp.  334- 
38.)  [Applaudissements.) 

M.  Alvin,  membre  effectif,  fait  passer  sous  les 
yeux  de  ses  confrères  une  superbe  matrice  en 
cuivre  du  XV^  siècle. Il  donne  au  sujet  de  ce  sceau, 
qui  appartient,  comme  l'indique  sa  légende,  au 
couventdes  chanoines  réguliers  de  Saint-Augustin 
de  Tongres,  d'intéressants  renseignements  artis- 
tiques et  historiques. 

M.  Alvin  exhibe  encore  la  belle  médaille  coulée 
à  trois  exemplaires,  modelée  par  Roty,  au  portrait 
de  réminentavocatEdmondPicard,et  que  \2iRevue 
de  i885  a  reproduite;  un  statère  d'or  du  roi  indo- 
scythe  de  Bactriane,  Hoserkès  (m- 129),  variété 
qui  ne  se  trouve  pas  décrite  dans  le  catalogue  du 
British  Muséum;  une  monnaie  wisigothe  d'His- 
palis(Séville),  et,  enfin,  un  réal  d'argent  de  Charles- 
Quint,  contremarque  à  Ypres,  par  le  seigneur  de 
Marquette  (voir  Revue  1895,  p.  162-168).  Ces  der- 
nières pièces  sont  entrées  récemment  dans  le  ca- 
binet de  l'Etat  belge. 

M.  le  président,  vicomte  B.  de  Jonghe,  félicite 
M.  Alvin  de  ses  heureuses  acquisitions  et  le  re- 
mercie vivement  de  sa  communication  aussi  variée 
qu'intéressante.  [Applaudissemoits.) 

M.  Alph.  de  Witte,  secrétaire,  lit  une  notice 
sur  quatre  médailles  de  dévotion  de  Notre-Dame 
de  Walcourt  en  namurois. 


4o3 

A  la  demande  du  président,  cet  article  paraîtra 
dans  la  Revue.  (Voir  pp.  371-77.) 

Enfin,  M.  le  vicomte  B.  de  Jonghe,  président, 
résume  l'histoire  de  la  ville  de  Huy  et  fait  circuler 
de  nombreuses  pièces  faisant  partie  de  sa  collec- 
tion, et  appartenant  à  cet  atelier  dans  lequel  on 
frappa  monnaie  dès  l'époque  mérovingienne.  Il 
fait  également  passer  sous  les  yeux  de  ses  con- 
frères trois  pièces  très  rares,  forgées  par  Hugues 
de  Châlon,  évêque  de  Liège,  à  Statte,  située  en 
face  de  Huy,  de  l'autre  côté  de  la  Meuse.  {Applau- 
dis se^nents.) 

Personne  ne  demandant pluslaparole, la  séance 
est  levée  à  midi  et  demi. 

Le  Secrétaire,  Le  Président, 

Alphonse  de  Witte.  V»®  B.  de  Jonghe. 


404 

LISTE    DES   MEMBRES 

DE 

LA  SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE 

AU   i"  OCTOBRE  1906. 

«S*^ 

MEMBRES  D'HONNEUR. 

S.  M.  Victor-Emmanuel  lll,Roi  d'Italie      22  avrii  1892. 

s.     A.    R.     MONSEIGNEUB      LE      PlUNCE 

Philippe   DE    Saxe-Cobourg    et 

Gotha,  ddg  de  Saxe 7  jui»et  1878. 

S.    A.   S.  MONSEIGNEUR  LE  PrINCE  SOU- 
VERAIN DE  Monaco,  Albert  h' ...  24  novembre  1889. 

S.    A.  MONSEIGNEUR  LE   PrINCE    PlerPe 

DE  Saxe-Cobourg  et  Bragance.  26  novembre  .89.. 

S.     A.     S.     MONSEIGNEUR     LE      PrINCE 

Louis-Alexandre  de  Battenberg, 

4,  Hanscrescent,  Londres,  C.  W 21  avril   1901. 

MEMBRES  HONORARES(i). 
MM. 

Karabagek  (le  Dr  ET  PROFESSEUR  Joscf )  directeur 

de  la  Bibliothèque  impériale  et  secrétaire  de 

l'Académie  impériale  et  royale  des  Sciences, 

Seidlgasse,  41,  à  Vienne,  III 7  juillet  1872. 

SCHLUMRERGER  (Gustave),  membre  de  l'Institut, 

avenue  d'Antin,  27,  à  Paris 7  juillet  1878. 

Caron  (Émile)j  avoué  honoraire,boulevard  Hauss- 

mann,  36,  à  Paris ...        i'^  juillet  1888. 

Babelon  (Ernest),  membre  de  l'Institut,  conserva- 
teur du  département  des  médailles  et  antiques 

de  la  Bibliothèque  nationale ,  rue  de  Ver- 

neuil,  3o,  à  Paris —        — 

(1)  Le  nombre  des  membres  honoraires  est  limité  à  vingt-cinq. 


40  5  J 

Evans  (Jolin),  président  de  la  Société  des  anti-  ' 

quaires  et  de  la  Société  de  numismatique  de  - 

Londres,  correspondant  de  l'Institut  de  France,  ] 

Britwell,  Berkhmasted,  Herts,  Angleterre .   .  24  novembre  1889.                                         i 

fliLDEBRAND     (Hans),   secrétaire    perpétuel    de  j 

l'Académie  royale   de  Suède,   directeur    des  ^ 
musées  d'antiquités  de  l'Etat,  Storgatan,  24,  à 

Stockholm 5  juillet  1891. 

LUSCHIN  VOM  EbeNGREUTH  (lED^  ET  PROF.CHEVALIER 

Arnold),  membre  de  l'Académie  impériale  et 

royale  des  Sciences  à  Vienne,  ancien  doyen  de  i 

l'université  de  Gratz, l'hiver  :  Merangasse,  i5; 

l'été  :  Quellengasse,  4,  à  Gratz  (Autriche)  .   .  3  juillet  1892.  3 

Papadopoli  (le  comte  I^licolas),  sénateur,  pré- 
sident de  la  Société  italienne  de  numismatique, 

palais  Papadopoli,  Grand  Canal,  San-Silves-  * 

tro,  à  Venise .    .   .    .   , —        — 

Joseph  (Paul),  professeur,  Finkenhofstrasse,  33, 

à  Francfort-sur- M ein 2  juillet  1893. 

Gnecchi  (Francesco),  directeur  de  la  Revue  ita-  i 

Henné  de  Numismatique,  via  Filodrammatici,  \ 

10,  à  Milan  (Italie) —        — 

îmhoof-Blumer  (le  Df  Frédéric),  à  Winterthur 

(Suisse) i«f  juillet  1894.  j 

Bahrfeldt  (Max),  Colonel  et  chef  du  régiment  de 

fusiliers   «  Graf  Roon  »,  n"  33,  Gumbinnen  ' 

(Prusse  orientale) —        — 

VOM  Ernst   (le  chevalier  Charles),  conseiller 

supérieur  des  Mines  de  l'État,  Ungargasse,  3, 

à  Vienne  (Autriche) —        — 

Snoeck  (le  jonkheer  m.- A.),  chambellan  de  S.  M. 

la  Reine  des  Pays-Bas,  à  Hintham 19  juillet  1896. 

Rlanchet  (J.-Adrien),  bibliothécaire  honoraire 

à  la  Bibliothèque  nationale,  membre  résident 

de   la   Société   des   antiquaires  de    France, 

avenue  Bosquet,  40,  à  Paris  (VII«) 2  juillet   1899. 


4o6 

Bordeaux  (Paul),  avocat,  boulevard  Maillot,  98, 

à  Neuilly  s/Seine.  France ler  juillet    1900, 

Barclay  v.    IIead,  conservateur    honoraire  du 

British  Muséum,  à  Londres 7  juillet  1901. 

SvoRONOs  (Jeaii-N.),  directeur  du  Musée  national 

de  Numismatique,  rue  Maria,  3b,  à  Athènes.  6  juillet  1902. 

BOTY  (Oscar),  graveur-médailleur,  membre  de 

l'Institut,  rue  Mirabeau,  1,  à  Paris —        — 

DE  Man  (Mlle  Marie),  rue  Saint-Pierre,  89,  à  Mid- 

delbourg  (Zélande) 5  juillet  1903. 

Mazeroli.e  (Fernand), archiviste  de  la  Monnaie, 

directeur  de  la  Gai^ette  française  de  Numis- 
matique, avenue  Niely  gi,k  Paris 3  juillet  1904. 

SouTzo  (prince  Michel),  gouverneur  de  la  Banque 

nationale  de  Roumanie,  Strada  Romania,  4, 

à  Bucharest 2  juillet  1905. 

AMBROSOLi(Solon),  conservateur  du  cabinet  royal 

des  médailles  du  Musée  Brera,  via  Montebello, 

14,  à  Milan —         — 

de  Dompierre  de  Ghaufepié(II.-J.),  conservateur 

en  chef  du  cabinet  royal  des  médailles  de  La 

Haye,  président  de  la  Société  royale  néerlan- 
daise de  numismatique,  rue  de  Java,  76,  à 

La  Haye —         — 

Bahrfeldt  (Ém.),  directeur  de  banque,  rédacteur 

en  chef  des  Berliner  Mûn:{blâtter,  Kurfûr- 

stendamm,  17,  Berlin,  W.       — 


MEMBRES  EFFECTFS  (0- 
MM. 

de  Bethune (monseigneur  le  chanoine  baron  F.), 

prélat  domestique  de  Sa  Sainteté  et  archidiacre 

du  chapitre  de  la  cathédrale  de  Bruges,  rue 

d'Argent,  40,  à  Bruges Fondateur. 

Petï  de  Thuzée    (J.),    agent   diplomatique  et 

consul  général  de  Belgique,  à  Sophia  ...  4   juillet  i852 

(1)  Le  nombre  des  membres  effectifs  est  limité  à  trente^inq. 


407 

PiCQUÉ  (Camille),  conservateur  honoraire  du  ca- 
binet de  numismatique  à  la  Bibliothèque 
royale,  rue  Dupont,  70,  à  Schaerbeek.    ...  8  juillet  1860. 

Vanden  Broeck  (Edouard),  rue  du  Com- 
merce, 70,  à  Bruxelles 3  juillet  1864. 

DE  Limburg-Stirum  (le  comte  Thierry),  séna- 
teur, rue  de  la  Loi,  166,  à  Bruxelles  ....  7  juillet  1867. 

DE    JoniGHE    (le   vicomte    Baudouîii),   rue    du 

Trône,  60,  à  Ixelles 4  juillet  1869. 

LiEDTS  (le  baron),  rue  de  la  Loi,  88,  à  Bruxelles.  3  juillet  1870. 

DE  Chestret  de  Haneffe  (le  baron  Jules), 
membre  titulaire  de  l'Académie  royale  de 
Belgique,  rue  des  Augustins,  3i,  à  Liège  .    .  2  juillet  1871. 

DE    rVoissART    (Amcdée),  président    à   la  Cour 

d'appel,  avenue  de  la  Couronne,  12,  à  Ixelles.  7  juillet  1878. 

CuMONT  (Georges),  avocat,  rue  de  l'Aqueduc,  19, 

à  Saint-Gilles 2  juillet  1882. 

DE  Bethune  (le  baron  Jeau-Baptistc),  gouver- 
neur de  la  Flandre  occidentale,  à  Bruges  .    •  5  juillet  i885. 

Ramps  (Constant),  docteur  en  médecine,  rue  du 

Président,  38,  à  Ixelles  et  à  Hasselt —        — 

DE  WiTTE  (Alphonse),  rue  du  Trône,  55,  à  Ixelles.  4  juillet   1886. 

PENY(Edmond-Ph.-A.), ingénieur,  à Morlanwelz.  3  juillet  1887. 

De  Munter  (Victor),  agent  de  la  Banque  natio- 
nale de  Belgique,  Lei,  i5,  à  Louvain.    ...  —         — 

Surmont  de  Volsberghe  (le  baron),  sénateur, 
ancien  Ministre  de  l'Industrie  et  du  Travail,  à 
Gand 7  juillet  1889. 

Naveau  (Léon),  au  château  de   Bommershoven 

(par  Jesseren) 24  novembre  1889. 

COGELS  (Paul),  château  de  Boeckenberg,à  Deurne 

lez-Anvers .  6  juillet  1890. 

DE  ScHODT  (Georges),  avocat,  rue  de  Londres,  5, 

à  Ixelles 5  juillet  1891. 

MoEKs  (Jean),  avocat,  à  Lede,  près  d'Alost,  Flandre 

orientale.    .    .    .    , —        — 


4o8 

DuBOis(Fernand),sculpteuretmédailleur,  avenue 

Brugmann,  78,  à  Saint-Gilles 3  juillet  1892. 

Seei.draters  (Emile),  artiste-peintre,  rue  Pota- 
gère, 123,  à  Sainl-Josse-ten-Noode 2  juillet  1893. 

ViSART  DE  BOGARMÉ  (Albert),  rue  Saint-Jean,  16, 

à  Bruges —        — 

Wallaert  (Ém.),  docteur  en  droit,  rue  Marie- 
Thérèse,  yS,  à  Saint-Josse  ten-Noode.    ...  —        — 

WiLLEMS  (Joseph),  notaire,  à  Saint-Trond  ...        i^r  juillet  1894. 

DE  Ghellinck-Yaernewyck  (le  vicomte),  rue  de 

l'Industrie,  i5,  à  Bruxelles —        — 

TiNWE    (O.),  colonel  comt  le  6«  de  ligne,  Longue 

rue  de  Ruysbroeck,  109,  Zurenborg,  à  Anvers.  7  juillet  1895. 

Delbeke  (A.)  avocat,  membre  de  la  Chambre  des 

Représentants.ruedel'Empereur,  9,à  Anvers.  —        — 

AiiViN  (Fréd.),  conservateur  du  cabinet  des  mé- 
dailles de  la  Bibliothèque  royale,  rue  Élise, 
80,  à  Ixelles 7  juillet  1901. 

Lai.oire  (Edouard),  attaché  aux  archives  géné- 
rales du  Royaume,  avenue  Brugmann,  304,  à 
Uccle 6  juillet  1902. 

Vam  der  Beken  (Charles),  contrôleur  des  mon- 
naies, rue  de  Moscou,  1,  à  Saint-Gilles.  .    .   .  5  juillet  1903. 

Donnet  (Fernand),  administrateur  de  l'Académie 
royale  des  Beaux -Arts  d'Anvers,  rue  duTrans- 
vaal,  53,  à  Anvers —        — 

SmODiis  (J.),  docteur,  rue  de  l'Industrie,  10,  à 

Jemeppe-sur-Meuse i«'  juillet  1906. 

BiGwooD  (Georges), chargé  de  cours  à  l'Université 

libre,  chaussée  de  Vleurgat,  1 14,  à  Bruxelles.  —        — 

CORRESPONDANTS  REGNICOLES  (O- 
MM. 

DU  Ghastel  de  la  IIowardrirs  (le  comte  AI- 

béric),  au  château  de  la  Havette,  à  Spa  .   .    .  3  juillet   1881. 

Urbaw  (Ernest),  rue  du  Congrès,  43,  à  Bruxelles.  6  juillet  1890. 

(1)  Le  nombre  des  correspondants  regnicoles  est  limité  à  trente-cinq. 


409 

DE  Jaer  (Léon),  ingénieur,  rue  Walthère  Jamar,  ] 

145,  à  Ans 5  juillet  1891.                                             ] 

Van  der  Stappen  (Charles),  statuaire,  avenue  de  i 

la  Joyeuse- Entrée,  1 5,  à  Bruxelles 2  juillet  iSqS.                                             " 

JoORis    (Franz),   capitaine    au   i^'  régiment  de  J 

Guides,  boulevard  deWaterloo,  5 1,  à  Bruxelles.  —        —                                           .     -n 

i, 

niBRGHELYNCK  (l'écuyer  AfIIiuf),  archiviste  des  ^ 

villes  d'Ypres   et   de    Furnes,   rue    d'Elver-  *                            > 

-i 

dinghe,  1,  àYpres —         — 

Liégeois   (Edmond),   bibliothécaire  et  conserva-  • 

teur  du  musée  de  la  ville,  rue  au  Beurre,  35,  ^ 

àYpres i»r  juillet  1894.                                           l 

Vam  AIalderghem  (Jean),  archiviste  de  la  ville  i 

de  Bruxelles,  rue  Anoul,  26,  à  Ixelles.   ...  7  juillet  1895.                                             i 

LoMBAERTS  (Edmond],   avenue    des   Arts,   i3o,  î 

à  Anvers —        —                                                 ! 

HÏOYAUX    (Auguste),    ingénieur.    Boulevard    du  \ 

Régent,  35,  à  Bruxelles —        — 

Yermetlen  (Franz),  statuaire  et  médailleur,  rue 

des  Récollets,  49,  à  Louvain —        —                                               l 

Lamro  (l'abbé  Aloïs),  économe  au  Petit  Sémi- 
naire, à  Malines —        —                                                i 

llERiiANS  (Charles),    Canal    des  Brasseurs,   29, 

à  Anvers —        —                                                "J 

Bernays  (Edouard),  avocat,  avenue  Van  Eyck,  33,  i 

à  Anvers —        —                                                l 

FisCH  (Paul),  médailleur,  rue  d'Allemagne,  32, 

à  Bruxelles 19  juillet  1896.                                             ' 

DE  ViKCK  DE  Winnezeele  (le  BARON),  sénatcur, 

membre   du  comité-directeur  du  musée  du  i 

Steen,  avenue  des  Arts,  107,  à  Anvers.   ...  —        —                                                j 

de  Jonghe  (le  vicomte  Eug.),  rue  du  Trône,  60,  î 

à  Ixelles ,  —        — 

Allard  (Josse),  directeur  de  la  Monnaie,  rue  ^ 

Guimard,  8,  à  Bruxelles i8  juillet  1897                                              1 

Prisse  (le  baron  Philippe),  ingénieur  en  chef,  ! 

directeur  des  ponts  et  chaussées,  boulevard 

Léopold,  i63,  à  Anvers —        — 


4IO 

Gaillard  (l'abbé  Josepli),  curé  à  Geer,  près 

Waremme 18  juillet  1897. 

Michaux  (Alphonse),  graveur  à  la  Monnaie,  rue 

Saint-Bernard,  57,  à  Saint-Gilles 17  Juillet  1898. 

Renier  (M.)>  président  de  la  Société  verviétoise 

d'archéologie,  rue  Saucy,  à  Verviers  ....  —        — 

Navs  (Gaston),   rue    du    Luxembourg,     19,    à 

Bruxelles —        — 

Vas  DEM  Bergh  (Léopold),  trésorier  du  cercle 

archéologique  de  Malines,    Longue  rue  des 

Chevaliers,  32,  à  Malines 1er  juillet  1900. 

Le  Grelle  (Charles),  commissaire  des  monnaies, 

rue  Hôtel-des- Monnaies,  6g,  à  Saint-Gilles.  —        — 

Devreese  (Godefroid),  statuaire-médailleur,  rue 

Quinaux,  11,  à  Schaerbeek 7  juillet  1901. 

DuGNiOLLE  (J.),  capitaine  commandant,  rue  Wel- 
lington, 55,  Ostende 6  juillet  1902. 

Gillehan  (Charles),  préfet  des  études  à  l'Athénée 

royal.rue  de  Saint-Pétersbourg,  21,  à  Ostende.  5  juillet  igoS. 

Le  Roy  (Ilippolyle),  sculpteur-médailleur,  rue 

des  Tonneliers,  4,  à  Gand —        — 

Uamal-Mouton  (Jules),  à  Péry-Troo? —         — 

DU  Monceau  de   Bbrgendael  (comte  Eugène), 

docteur  en  droit,  à  Grez-Doiceau —        — 

COPPiETERS    t'Wallant    (J.-B.),  avocat,    quai 

Spinola,  à  Bruges 3  juillet  1904. 

Brunin  (Georges),  attaché  honoraire  au  Cabinet 

des  médailles  de  l'Université,  place  du  Marais, 

6,  à  Gand 2  juillet  1905. 

Lejeune  (Georges),  avenue  du  Sud,  26,  à  Anvers.        i«r  juillet  1906. 
Baumann  (Hubert),  rue  de  la  Station,  à  Louvain.  —        — 

ASSOCIÉS  ÉTRANGERS  (0. 
MM. 

Trachsel  (le  Df  C),  Petit-riant  Site,  descente 

Montbenon,  à  Lausanne. 14  mai  1871. 

Sudre  (L.),  sous-directeur   honoraire  des  mon- 
naies, quai  Malaquais,  3,  à  Paris  25  janvier  1876. 

(1)  Le  nombre  des  associés  étrangern  est  limité  à  uent  cinquanta. 


411 

Du  Lac  (Jules),  rue  des  Minimes,   lo,   à  Gom- 

piègne lo  avril  1878. 

Kngei.  (Arthur),  rue  de  l'Assomption,  66,  à  Paris- 

Auteuil u  mai  1878. 

Vermier   (Achille),    banquier,   rue    de  Thion- 

vilie,  34,  à  Lille 23  octobre  1878. 

DE  Grez  (le  jonkheer   J.-M.-H.-J. )j  rue  de  la 

Loi,  37,  à  Bruxelles 4  février  1879. 

DissARD  (Paul),  conservateur  des  musées  de  la 

ville  de  Lyon 5  juillet  1879. 

Quarré-Keybourbon  (L.),  boulevard  de  la  Li- 
berté, 70,  à  Lille .  2  mai   1882. 

André  (Ernest),  notaire,  à  Gray  (Haute-Saône).       2  octobre  1882. 
Cavalli  (Gustave),  pharmacien,  à Skôfde (Suède).  9  août  i883. 

Wedberg    (J.-O.),  conseiller    de    justice,    Stor- 

gatan,  29,  à  Stockholm —        — 

BOM  (Adrien),  Keizersgracht,  149,  à  Amsterdam.       20  janvier  i885. 
Germain  de  Maidy  (Lëoii),  secrétaire  perpétuel 

de    la    Société    d'archéologie    lorraine,    rue 

Héré,-26,  à  Nancy 14  avril   1886. 

Cahn  (Adolphe-E.),  membre  des  Sociétés  numis- 

matiques  de  Vienne  et  de  Munich,  Niedenau, 

55,  à  Francfort-sur-Mein. 4  juillet  1886. 

IIelbing  (Otto),  membre  des  Sociétés  numisma- 

tiques  de  Vienne,  de  Munich  et  de  Suisse, 

Maximilianstrasse,  32,  à  Munich —        — 

CORBEMJN-ltATTAERD  (C.-H.-F.-A.),  Notcnboom- 

straat,  87,  à  Groenloo  (province  de  Gueldre), 

Pays-Bas 28  avril  1887. 

ScHULMAN  (J.),  Keizersgracht,  448,  Amsterdam 

(Pays-Bas) —        — 

Gnegghi  (Ercole),  directeur  de  la  Revue  italienne 

ifeiVMm/5maf/^Me,  via  Gesù,  8,  à  Milan  (Italie).  4  juin    1887. 

Storer   (Horace-U.),    président    de    la  Société 

médicale  de  Newport,  Washington  street,  58, 

à  Newport,  Rhode-Island  (États-Unis).  ...  28  juin  1887. 

Me  Lachlan  (R.~W.),  Sainte-Monique  street,  55, 

Montréal  (Ganada) 3o  juillet  1887 


412 

Kenner  (le    Df   Frédéric),    membre  de    l'Aca- 
démie de  Vienne,  directeur  des  Musées  impé 

riaux  des  médailles  et  d'antiquités,  Burgring, 

5,  à  Vienne i3  janvier  1888. 

Barozki  (Nicolas),  Palais  ducal,  à  Venise.    ...  23  décembre  1888. 
DE  POMTON  d'Amécourt  (le  BARON  R.),rue Saint- 

Nicolas,  2,  à  Saint-Calais  (Sarthe),  France  .    .         6  février  1889. 
Yallentin   du  Cheylard    (Roger),   officier   de 

rinstruction  publique,  rue  Jeu  de  Paume,  à 

Montélimar  (Drôme),  France 28  septembre  1889. 

Vaw  Eersei.  (le  Lt-coLONEL  CHEVALIER  L.),  viUa 

Jeannette,  cap  d'Antibes,  France 24  novembre  1889. 

Van  V^'ervere  (Nicolas),  secrétaire  de  l'Institut 

grand-ducal  de  Luxembourg i5  février  1890. 

Stroerlin  (Paul),  président  de  la  Société  suisse 

de  numismatique,    64,    route   de   Chêne,    à 

Genève 7  juin  1890. 

Meim  (Julius),  ancien  consul  de  la  Confédération 

helvétique,  Alpenquai,  36,  à  Zurich 4  novembre  1890. 

UoiiLEBEKE(Paul),Grand'Place,  à  Bailleul(Nord), 

France 27  février  1891. 

Tolstoï  (le  comte  Jean),  Académie  impériale  des 

Beaux-Arts,   Wassiliewski    ostrov^^,  5^  ligne, 

n®  2,  à  Saint-Pétersbourg 7  mars  1891. 

Coi.iEz,  docteur  en  médecine  et  officier  d'Acadé- 
mie à  Longwy  (France)  .    . i5  mars  1891. 

Ruijs  DE  Perez  (P.-J.-B.),  rue  Joseph  II,  26, 

à  Bruxelles 3i  mars  1891. 

DE  Gtselaar  (le  jonkheer  N.-C),  docteur  en 

droit,  Hoogstraat,  à  Gorcum 20  mai    1891. 

VAN     DER     DOES     DE     WlLLEBOIS      (lE     JONKHEER 

P.-J.-J.-S.-M.),  bourgmestre  de  la  ville  de 

Bois-le-Duc 1"  juillet   1891. 

Vah  HIeeuiven  (le  jonkheer  p. -M. -F.),  vice- 
président  dé  la  Cour  d'appel,  à  Bois-le-Duc.  —        — 

RiGGAUER  (le  prof.  Ilaiis),  conservateur  en  cher 
du  cabinet  royal  de  numismatique,  Neuhaû- 
serstrasse,  5,  à  Munich 9  juillet  1891. 


4>3 

Hadberg  (P.),  conservateur  du  cabinet  royal  de 

numismatique  de  Copenhague,  Danemark.    .  26  novembre  1891. 
HÉNAULT  (.Haurice),  archiviste  municipal,  place 

d'Armes,  i3,  à  Valenciennes 7  janvier   1892. 

Castellani  (Giuseppe),   S.   Giacomo  daU'Orio 

Fondamentà  del  Megio,  N    1757,  Venezia,    .  14  mai  1892. 

Heldring  (O.-G.  h.),  L*-colond  d'infanterie,  Lan- 

geslraat,  3o,  à  Renkum(Gelderland), Pays-Bas,  21  mai  1892. 

DE  Castellane  (le  comte),  rue  Saint-Dominique, 

11,  Paris 7  juin  1892. 

QuiSTARD    (Léopold),  rue  Saint-Michel,   3o,   à 

Nancy 28  juin  1892. 

Maigkien  (Edmond),  conservateur  de  la  biblio- 
thèque  de  Grenoble,    à    Grenoble   (Isère), 

France —        — 

Rvijs  DE  Perrz  (Willie),  avenue  Louise,  119,  à 

Bruxelles 22  août  1892. 

RuGGERO  (Giuseppe),  général  major  de  réserve, 

rue  San  Nicolo  da  Volentino,  5o,  à  Rome.    .    14  septembre  1892. 
Rappaport    (  Edmond  ),    banquier,    Friedrich- 

strasse,  i3",  à  Berlin 28  novembre  1892. 

Troutowski  (W.),  secrétaire  général  de  la  Société 

impériale  d'archéologie  (Bersénewka),  à  Mos- 
cou  12  décembre  1892, 

Stenersen  (le  D^  L.-B.),  directeur  du  cabinet  des 

médailles  de  l'Université,  à  Christiania  ...  —         — 

HIarviw  (W.-T.-R.),  directeur  de  The  American 

Journal  of  numismatics,  Fédéral  street,  73,  à 

Boston  (Massachusetts),  U.  S 26  janvier  1893. 

VON  HOFKEN  VON  HaTTINGSHEIM  (lE  CHEVALIER  R .), 

directeur  de  l'Archiv  fur  Bracteatenkunde , 

Windmûblgasse,  24a,  à  Vienne  (VI) 22  février  1893. 

Teu  Gouw  (J,-E.).  Nassaulaan,  8,  à  Hilversum, 

(Hollande  septentrionale),  Pays-Bas 25  février  1893. 

ZwiER/iNA  (W^-K. -F.),  receveur  de  l'enregistre- 
ment et  des  domaines,  Valerisstraat,  19,  à 
Amsterdam 18  juin  1893. 


414 

Oettinger  (Sigmund),  professeur,  membre  de  la 
Société  américaine  de  numismatique  et  d'ar- 
chéologie, 107,  East  45th  street,  New-York.  .        12  janvier  1894. 

RosA  (/llexaiidre),  président  de  la  Junta  de 
numismatica  americana,  543,  Galle  Péru, 
à  Buenos- Aires 11  mai  1894. 

VAN  HIeevwen  'LE  JONKHEER  P.-L.)»  membre  du 

tribunal,  à  Almelo 21  juin  1894. 

Derome    (Cil.),    notaire,  à    Ribemont   (Aisne), 

France 28  octobre  1894. 

VAM  Lanschot,  avocat,  Weesstraat,  134a,  à  Bois- 

le-Duc 3  décembre  1894. 

KrEiNscnMiDT  (Df  A.),  conseiller  de  la  Cour  et 
directeur  delà  Bibliothèque  ducale,  à  essau, 
Anhalt. *  5  janvier  1895. 

Grossel  (Arsène),  Grand'Place,  20,  à  Bergues- 

Saint-Winoc  (Nord),  France i3  mai  1895. 

Sassen  (Auguste),  Steenweg,  à  Helmond  (Pays- 
Bas),  20  septembre  1895. 

Tachella  (M.-D.-E.),  conservateur  du  cabinet  des 

médailles,  au  Musée  national,  à  Sophia     .    •         25  février  1896. 

Hess    (Adolpli),    Nachfolger ,    Mainzer    Land- 

strasse,  49,  à  Francfort  sur  Mein 21  avril  1896. 

IliRSCH    (Jacques),    docteur   en    philosophie    et 

numismate,  Arcisstrasse,  17,  à  Munich    ...  26  septembre  1896. 

Joos  (H.),  lieutenant-colonel  d'infanterie  terri- 
toriale, à  Cassel  (Nord),  France 14  octobre  1896. 

BeELAERTS     van     BrORLAND    (le    JONKHEER     F.), 

Jan  van  Nassausiraat,  22,  à  La  Haye.    ...  6  avril  1897. 

Begeer  (Antli.),  médailleur,  Oudegracht,  E,  17,  à 

Utrecht —        — 

Perini  (Quintilio),  à  Rovereto,  Tyrol  (Autriche).  i5  septembre  1897. 

Leite  de  Yasconcellos,  professeur  de  numisma- 
tique à  la  Bibliothèque  nationale,  à  Lisbonne.  —        — 

BiCHEBÉ  (Raymond),  avocat,  ancien  attaché  à  la 
bibliothèque  Mazarine,  i52,  avenue  Wagram, 
à  Paris  . icf  octobre  1897. 


4>5 

Semgmann  (Eugène),  Bebergasse,  8,  à  Francfort- 

sur-Mein 7  mars  1898. 

Vlasto  (Micliel-P.),  allées  des  Capucines,  12,  à 

Marseille 20  novembre  1898 

Snoegk  (le  jonkhker  M.-W.)j  docteur  en  droit,  à 

Heerenveen,  Pays-Bas. i^r  décembre  1898. 

DE  Geloes  d'Eysden  (le  comte),  chambellan  de 

S.  M.  la  Reine  des  Pays-Bas,  château  d'Eys- 

den,  par  Eysden,  Limbourg  hollandais.  .  .  29  janvier  1899. 
Florange  (J.),  rue  de  la  Banque,  17,  Paris  .  .  .  20  février  1899. 
FORRER  (L.),  Hamilton  road,  u,  Bromley  (Kent), 

Angleterre i5  mai   1899. 

Streit,  professeur  à  l'Université,  à  Athènes.    .    .  8  août   1899. 

PiCK  (le  or  Belirendl),  conservateur  du  cabinet 

numismatique  de  Gotha 28  septembre  1899. 

Laboughère  (Herman),   villa  Beau  Séjour,    I, 

Lausanne 3o  avril  1900. 

Amardel  (Gabriel),  avocat  à  Narbonne  (Aude), 

France 11  juillet  1900 

Wervegna  (Giuseppe),  à  Brindisi  (Italie)   ....  3 1  décembre  1900. 
BocKENHEiMER,    Landgerichtsdirector,    27,  Ufer- 

strasse,  à  Mayence 4  février  1901. 

RizzOLi,  junior  (le   Dr  Luigi),    conservateur  au 

Musée  Bottacin,  à  Padoue 4  mai  1901. 

Lalanne   (Emile),  rue  de  la  Trésorerie,  84,  à 

Bordeaux 17  juin  1901. 

De  Gampos  (Manoel-Joaquim),  rue  DaBoa  Vista, 

124,  2e,  à  Lisbonne .  12  décembre  1901. 

BucHENAU  (H.),  directeur  des  Blâtter  fur  Mûn^- 

/rcM«rfe,  Roonstrasse,  2,  Weimar 8  juillet  1902. 

Levy  (Josepli),  membre  de  la  Société  bavaroise 

de    Numismatique,   rue  des    Plantes,    36,   à 

Bruxelles 27  mai  1903. 

HORA  SiccAMA  (Jhr.  J.-H.),  ancien  chef  de  la  di- 
rection politique  au   Ministère  des  Affaires 

Étrangères  du  royaume  des  Pays-Bas,  Bezui- 

denhout,  t3,  à  La  Haye.    , 1 5  décembre  1903. 


4.6 

Babut,  capitaine  adjudant-major  au  3i«  régiment 

de  ligne,  rue  des  Gatines,  23,  à  Paris  ....  12  avril   1904 

DE  KBiEVETT(Edgar),rue  Le  Titien,  18,  à  Bruxelles.  1  mai  1904. 

Vam  den   Wall  Bake  (H.-L.-A.),  maître  de  la 

Monnaie  royale  des  Pays-Bas,  à  Utrecht.    .    .  6  juillet  1904. 

WiENEGKE  (J.-C),  deuxième  graveur  de  la  Mon- 
naie d' Utrecht,  Jagerslaan,  i,àZeist  ....  —        — 

Ricci  (Serafino),  directeur  du  BoUettino  di  nu- 

tnismatica,  à  Milan      20  février  igoS. 

Hamburger  (Joseph),  membre  de  plusieurs  So- 
ciétés de  numismatique,  Uhlandstrasse,  56,  à 
Francfort-sur-Mein 25  mai   igoS. 

de  Marchéville  (Louis),  rue  Meissonier,  4,  à 

Paris 19  novembre  1905. 


BUREAU  DE  LA  SOCIÉTÉ  POUR  L'ANNÉE   1907: 


Président  d'honneur  à  vie  :    .ligr  le  chanoine  baron  Félix  de  Brtiivivb. 


Président  :  .    .    . 

Vice-Président  : 
Secrétaire  ; ,  .  . 
Bibliothécaire  :  . 
Trésorier  ;  .  .  . 
Contrôleur  :    .    . 


M.  le  vicomte  B.  de  Joivche. 

M.  le  comte  Th.  de  e.imbitrg-Stirum. 

AI.    A.     DE    Ti^ITTE. 

M.    G.   BlG^^OOD. 

M.    Ain.    DE    nOIfitMART. 

M.    Éd.   Vawdeiv  Broeck. 


COMMISSION  DE  LA  REVUE  POUR  L'ANNEE   1907  : 


«IM.  le  vicomte  B.  de  Joivghr. 

le  comte  Th.  de  Liiirvrg-Stircm. 

A.    DE    IViTTE. 


4» 


SOCIÉTÉ  ROYALE  DE  NUMISMATIQUE. 


LISTE  DES  OUVRAGES  RKÇUS  PENDANT  LES''  TRIMESTRE  1906. 


Avis  important  :  Les  piihlIcatlouH  et  le»  iloiiM  deMdiicN  à 
la  Société  doivent,  «sans  exception,  être  ndrcANéM  à  M.  Ci. 
Bigwood,  hililiotliécaire  de  la  Société  royale  <io  IViiniiMnin- 
tiqne,  au  l*alalM  des  Académies,  à  llruxelles. 


Ouvrages  périodiques. 

Allemagne.  —  Blàtter  fur  Mwtjfreunde,  1906,  n°^  5  el  6.  —  Zeit- 
schrift  fur  Numismatik,  XXV,  liv.  4.  —  Mitteiliingen  der  Bayeri- 
schen  Numismatiken  Gesellschaft,  XXV.  —  Berliner  Mûn^blàtter, 
XXVII,  nos  54,  55  et  56.  —  Zeitschrift  des  historischen  f'ereins  fur 
Niedersachsen,  1906,  2®  partie.  — Numistnatisches  Litteratur-Blatt^ 
Ti9*  i5o  et  i5i. 

Autriche. —  Monatsblattder  Numismatischen  Gesellschaft  in  Wien, 
nos  274,  275  et  276.  —  Mitteilungen  der  Oesterr.  Gesellschaft  fur 
Mùn^-  und  Medaillenkunde,  I,  n»^  5,  6,  et  7.  —  Zeitschrift  fur 
Mûn{-  und  Medaillenkunde,  I,  n»  3. 

Belgique.  —  Académie  royale  de  Belgique  :  Mémoire^  in-4",  I, 
fasc.  1;  Mémoire^  in  8«,  I,  fasc.  1  à  6;  II,  fasc.  1.  Bulletin  des 
classes,  1906,  n"  3,  4,  5  et  6.  —  Académie  d'archéologie  de  Bel- 
gique :  Bulletin,  1906,  I,  II;  Annales,  LVIIl,  2«  liv.  —  Inventaire 
archéologique  de  Gand,  fasc.  XL.  —  Société  d'histoire  et  d'archéo- 
logie de  Gand  :  Bulletin,  14e  année,  n»»  4  et  5.  —  Société  d'archéo- 
logie de  Bruxelles  :  Annuaire,  1906.  —  Cercle  historique  et  archéo- 
logique de  Courtrai  :  Bulletin,  3«  année,  3*  liv.  —  Revue  biblio- 
graphique belge,  18e  année,  n's  3,  4,  5,  6  et  7.  —  La  Ga:^ette 
numismatique,  io«  année,  n»»  761  8  —  Institut  archéologique  liégeois  : 
Chronique  archéologique  du  pays  de  Liège,  F*  année,  n»»  1,  2,  3,  4, 
5  et  6;  Bulletin,  XXXI.  —  AnaUctts  pour  servir  à  l'histoire  ecclé- 


4.8 

siastique  delà  Belgique,  3e  série,  t.  II,  2«liv.  —  Archives  belges, 
8^  année,  n"s  4,  5  et  6.  —  Revue  d'histoire  ecclésiastique,  7*  année, 
n08  1,  2  et  3.  —  Société  paléontologique  et  archéologique  de  Gharle- 
roi  :  Documents  et  rapports,  XXVIII.  —  Bulletin  des  Commissions 
royales  d'art  et  d'archéologie,  44»  année,  1  à  6,  —  Société  vervié- 
toise  d'archéologie  et  d'histoire  :  Chronique,  n"  4  et  5. 

États-Unis  (d'Amérique  du  Nord).  —  The  Numismatist,  XIX,  n«»  1, 
2,  3,  4,  5  et  6.  —  American  Journal  of  Numismatists,  XL,  n«4. 

France.  —  Polybiblion  :  partie  littéraire,  63«  vol.,  5«  et  6«  liv.  ; 
64' vol.,  1  liv.  ;  partie  technique,  32©  vol.,  5«,  6«  et  7*  liv.  —  Société 
archéologique  et  historique  de  l'Orléanais:  Bulletin,  XIV,  n»  182. 
—  Revue  numismatique,  4*  série,  X,  a®  trim.  —  Bulletin  de  corres- 
pondance hellénique.  —  Annales  de  VEst  et  du  Nord,  II,  nos  2 
et  3.  —  Société  des  Antiquaires  de  France  :  Mémoire,  VII*  série, 
t.  V;  Bulletin,  1906,  1"  et  2«  trim. 

Grande-Bretagne.  —  Spink  and  Son's  Monthly  Numismatic  Circu- 
lar,  nos  i63,  164  et  i65.  —  Proceedings  of  the  Cambridge  A  ntiqua- 
rian  Society,  XLV. 

Hongrie.  —  Nutni^matikai  K6:[lônjy,  1906,  III  liv. 

Italie.  —  Bollettino  del  Museo  civico  di  Padova,  IX,  no^  1  et  2.  — 
Rassegna  Numismatica,  III,  n»  3.  —  Bollettino  di  Numismatica  e 
di  avte  délia  Medaglia,  IV,  n»  5.  —  Rivista  italiana  di  Numisma- 
tica, XIX,  fasc.  2. 

liiixembourg.  —  Ons  Hemecht,  12®  année,  n»s  6,  7  et  8. 

i>ayA-lBH8.  —  De  Vrije  Pries,  Tijdschrift  uitgegeven  door  het  Friesch 
genootschap,  XX,  3«  et  4®  liv.  —  77»*«  Vei'slag  van  het  Friesch  Ge- 
nootschap  van  Geschied-,  Oudheid-  en   Taalkunde  te  Leeuwarden, 

'  1904-1905.  —  Tijdschrift  van  het  Koninklijk  Nederlandsch  Ge- 
nootschap voor  munt-  en  penningkunde,  14"  année,  3«  liv. 

Portugal.  —  O  archeologo  Português,  XI,  n»'  1  à  4. 


Ouvrages  non  périodiques. 

Agostino  (A,),  Papadopoli  (V.).  —  Ungaro  inedito  délia  ^ecca  di 
Castiglione  délie  Stiviere.  Milano,  1906,  in-4»,  11  pages.  [Hommage 
du  comte  Papadopoli.) 

Amardel  (G.).  —  Un  denier  de  Matfred,  vicomte  de  Narbonne.  Paris, 


4^9 

igoS,  in-8o,  14  pages.  —  Un  aureus  inédit  de  L  Linarius  Scarpus. 
Narbonne,  1906,  in-8«,  8  pages.  —  Un  triens  mérovingien  inédit. 
Narbonne,  1906,  in-8»,  9  pages.  —  Les  monnaies  wisigothiques  ano- 
nymes du  musée  de  Narbonne.  Narbonne,  1906,  in-8%  14  pages.  — 
Les  monnaies  de  Raymond  /«r^  vicomte  de  Narbonne  et  le  mon- 
nayage M  elgorien.  Narbonne,  1906,  in-80,  47  pages.  {Hommage 
de  l'auteur,) 

Bahrfeldt  (D'  Emile).  —  Zîir  Anhaltischen  Mûn:{geschichte.  Wien, 
1906,  in-80,  8  pages.  {Hommage  de  Vauteur.) 

Castellane  (Oe  de).  —  Le  gros  tournois  de  Charles  d'Anjou  et  le  gros 
tournois  du  roi  de  France  au  châtel  fleurdelisé.  Paris,  1904,  in-80, 
20  pages.  —  Denier  inédit  des  comtes  de  Saint-Pol.  Paris,  1905, 
in-80,  5  pages.  —  Obseivations  sur  le  classement  des  premiers  flo- 
rins pontificaux  du  comtat  Venaissin  et  d'Avignon  —  Paris,  1906, 
in-80,  18  pages. 

Ghalon  (R  ).  —  La  tour  de  Sainte  Waudru  à  Mons,  fac-similé  du 
plan  original.  Notice  historique.  Bruxelles,  1844, —  Rutger  Velpius, 
imprimeur  à  Mons.  Bruxelles,  1844.  Avec  une  vignette  gravée  sur 
bois.  —  Quelques  monnaies  seigneuriales.  Lippe,  Hohen-Limburg, 
Randerode,  Homes,  's  Herenberg.  Bruxelles,  i85i,  in-8'.  1  planche. 
—  Note  sur  une  médaille  d'or  de  Salonin.  Bruxelles,  i832,  1  vi- 
gnette. —  Un  poids  de  Toulouse  de  l'an  1239.  Bruxelles,  i853  — 
Jeton  frappé  pour  Louvain  sous  la  domination  française.  Bruxelles, 
i853,  1  vignette.  —  Les  seigneurs  d^ lever.  Bruxelles,  i853, 
1  planche,  —  Encore  deux  monnaies  d' lever.  Bruxelles,  18 '^4, 
1  planche.  —  Monnaies  de  Reckheim.  Second  supplément  à  la  no- 
tice de  M.  Wolters.  Bruxelles,  i853,  1  planche.  —  Le  baron  de 
Blanche  et  sa  monnaie  de  Schônau.  In-80,  9  pages.  —  Un  jeton 
tournaisien.  Bruxelles,  i855,  in-80,  y  pages.  —  Jeanne  de  Wese- 
maele  et  Jeanne  de  Merwede.  Bruxelles,  i855,  in-80,  7  pages, 
1  planche.  —  Bibliographie  montoise.  Gilles-Joseph-Charles  de 
Fahneuberg,  etc  ,  3  pages.  —  Note  sur  la  seigneurie  d'Agimont  à 
propos  d'une  monnaie.  In-S",  14  pages.  —  Imitation  d'une  monnaie 
de  Hainaut,  par  Arnold  de  Stein.  Bruxelles,  i855,  in-80,  3  pages.  — 
Poids  monétif ormes  du  Midi  de  la  France,  un  demi  quarteron  de 
Gaillac,  portant  la  date  de  io^\.  Bruxelles,  i856,  in-80,  4  pages.  — 
Fabrice  de  la  Bassecourt,  pasteur  de  l'église  wallonne  d" Amsterdam, 
Quelques  recherches  sur  la  famille  Bassecourt  et  sur  le  poète  Claude 


420 

de  Bassecoto't.  Bruxelles,  librairie  polytechnique  d'Auguste  Decq, 
iSSy,  in-8«,  28  pages.  —  Pièces  à  retrouver  :  Jetons  et  mêreaux  de 
Mans.  —  Monnaies  des  rois  d'Yvetot.  —  Pièces  de  20  francs 
frappées  par  Wellington  pendant  la  campagne  des  Pyrénées.  In-8"*, 
8  pages    —  Anciens  jetons  et  méreaux,  In-S",  19  pages,  2  planches. 

—  Quelques  monnaies  seigneuriales  inédites.  In-S",  8  pages,  1  gra- 
vure. —  Tiers  de  sol  mérovingiens.  In-8*^,  8  pages,  1  planche.  — 
Quelques  jetons  inédits.  In-80,  20  pages,  3  planches.  —  Monnaies 
de  Falais.  Bruxelles,  1859,  in  8«,  2  pages.  —  Le  dernier  duc  de 
Bouillon  (i8i5|.  Bruxelles,  Emm.  Devroye,    1860,  in-8°,  5i  pages 

—  Denier  de  Charles-le-Chauve,  frappé  à  Famars.  In-80,  5  pages 

—  Médaille  hispano- mexicaine  de  Ferdinand  VII.  In-8<»,  4  pages 
1  vignette.  —  Trois  bulles  d'or  des  empereurs  belges  de  Constan 
tinople.  In-S»,  5  pages,  1  planche.  —  Méreau  de  Robert  de  Willoc 
queau,  abbé  de  Saint-Pierre,  à  Gand.  ln-80,  2  pages,  1  planche.  — 
Histoire  des  Belges  à  la  fin  du  XVIII<^  siècle,  par  Ad.  Borgnet, 
2«  édition  (compte  rendu).  In  8",  3  pages.  —  Un  sceau  du  chapitre 
de  Liège  In  8",  3  pages,  1  planche.  —  Plaque  sépulcrale  de  Jacob 
Cavalli{\Z^\).  In  8°,  2  pages,  i  planche.  —  Notice  sur  Vordre  de 
Saint-Charles  de  Monaco.  Bruxelles,  1864,  in-S^,  8  pages,  1  planche. 

—  Notice  sur  un  plateau  de  verre  trouvé  à  Corroy-le-Grand,  dans 
une  sépulture  g  allô -romaine.  In-8»,  7  pages,  1  planche.  —  Les 
cartes  armoriales  de  la  Belgique.  111-8",  3  pages.  —  Littérature 
judiciaire,  mémoires  et factums .ln-8° ,  7  pages.  —  Don  Antonio,  roi 
de  Portugal.  Son  histoire  et  ses  monnaies.  Bruxelles,  1868,  in-8°, 
4  planches  (et  le  supplément).  —  Étude  historique  sur  les  monnaies 
frappées  par  les  grands  maîtres  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusa- 
lem, par  M.  Laugier  (compte  rendu).  In-S»,  4  pages.  —  Réponse  à 
M.  Cellier.  In  8°,  4  pages.  —  Discow  s  d'ouverture  de  la  Société 
royale  de  numismatique  du  ^juillet  1875,7  pages.  {Don  de  M.  H.  De 
le  Court.) 

DE  Man  (M.).  —  Gildepenning  van  het  Sint-Jans-Goedeluyden  of 
Arbeidersgilde  te  Ve*-e.  Amsterdam,  1906,  in-8'',  12  pages.  (Hom- 
mage de  V auteur.) 

G.NECCHi  (Francesco).  —  Appuntt  di  Numismatica  Romana  LXXIV  à 
LXXVI.  [Hommage  de  l'auteur.) 

JoNGHE  (V*'  B.  DE).  —  Monnaies  de  Reckheim.  Bruxelles,  1906.  In-8», 
10  pages.  [Hommage  de  l'auteur.) 


421 

KuLL  (J.-V.).  —  Repertorium  :(ur  Mûn:^  Kunde  Bayerns.  Munich, 
1906,  in-8%  3«  partie. 

Leite  de  Vasconcellos  (D.-J.).  —  Poesia  e  numismatica.  A  proposito 
de  uni  opusculo  do  seul oW II.  Lisbonne,  1906,  in-S»,  24  pages. 
{Hommage  de  l'auteur.) 

LuscHiN  VON  Ebengreuth.  —  Die  Mûn^^e.  Leipzig,  1906,  in-12, 
124  pages,  gravures.  (Don  de  Véditeur  B.-G.  Teubner.) 

RizzoLi  (LuiGi).  —  Compte  rendu  de  l'ouvrage  de  Macdonald  George. 
Padova,  1906,  in-80,  4  pages.  [Hommage  de  V auteur.) 

Storer  (HoRATio-R.).  —  The  medals,  jetons  and  tokens  illustrative 
of  the  science  of  médecine.  {Hommage  deVauteur.) 

Vanden  Broeck  (Éd.).  —  Numismatique  Bruxelloise.  Recherches  sur 
les  jetons  des  receveurs  de  Bruxelles  postérieurs  à  la  charte  de 
1421.  7«  et  8"^  articles.  Bruxelles,  1906,  in-80,  i5  et  i5  pages.  —  Les 
jetons  des  seigneurs  trésoriers  de  Bruxelles,  XVI h  siècle.  6^  ar- 
ticle. Bruxelles,  1906,  in-S»,  14  pages,  1  planche.  {Hommage  de 
l'auteur.) 

Verachter  (P.).  —  Inventaire  des  anciens  chartes^  privilèges  et 
autres  documents  conservés  aux  archives  de  la  ville  d'Anvers  (  1 193- 
i858).  Anvers,  1860,  in-4».  {Don  de  M  de  Witte.) 

Vermeylen  (P.).  —  Sceau  d'un  provincial  des  frères  Augustins  à  Lou- 
vain,  Bruxelles,  1906,  in-S",  3  pages.  {Hommage  de  l'auteur.) 

Witte  (Alph.  de).  —  Trois  médailles  de  N.-D.  de  Bon  Secours  à 
Péruwel:{.  Bruxelles,  1906,  in-8°,  8  pages.  {Hommage  de  i auteur.) 

Bulletin  du  cercle  historique  et  archéologique  de  Courir  ai  (deux  pre- 
mières années).  Courtrai,  1903-1905,  in-8°.   {Don  de  M.  de  Witte.) 

Rapports  présentés  par  A.  Gaillard,  F.  Alvin,  L.  Stainier,  L.  Berg- 
MANS,  A.  Bayot,  P.  Vanden  Ven,  M.  Prou,  D.  Van  de  Casteele,  Ch. 
SuRY,  M.  L'Hoest,  X.  DA  Cunha,  J.  Vanden  Ghe.yn,  P.  Francotte, 
au  Congrès  international  pour  la  reproduction  des  manuscrits,  des 
monnaies  et  des  sceaux,  tenu  à  Liège,  les  21,  22  et  23  août  igoS. 
{Don  de  M.  de  Witte.) 

Ouvrages  anonymes  et  catalogues. 

Edm.  Rappaport.  Numismatisches  Offerten-Blatt,  nos  154,  155,  i56. 
—  List  et  Francke  Catalogue,  n»  382.  —  J.  Schulman.  Catalogue, 
n«XLIV.  —  Mme  R.  Serrure.  Catalogue  de  vente  du  3i  mai  1906. 


422 


— Edm  Rappaport.  3/M«f  Auction,  juny  1906.  —  Rudolf  Kube  Nu- 
mistnatische  Corresponden:{,  n»  236.  —  K -Th.  Vôlcker.  Catalog, 
n»  203.  —  J.  Florange.  Monnaies  féodales  et  provinciales  de 
France.  Catalogue,  n»  zô.  -  G  Morchio  et  N.  Majer  Catalogo, 
V,  n«»4g.  —  F.  de  Nobelk.  Catalogue  à  prix  marqués.  —  J.  Flo- 
range. Sceaux  et  cachets.  Catalogue,  n»  27.  —  C.-G.  Thieme.  Nu- 
mismatischer  Verkehr,  1906,  n©  3. 


CABINET  NUMISMATIQUE. 


Don  de  M.  A.  de  Witte. 
Médaille  d'argent  frappée  en  1790  par  Van  Berckel,  coins  inachevés. 

Arrêté  au  i5  août  1906. 

Le  Bibliothécaire  de  la  Société, 

G.    BlGWOOD, 


TABLE  DES  MATIERES, 


mÉnioiREs. 

Les  signatures  de  graveurs  sur  les  monnaies  grecques,  par 
M.  L.  FoRRER 5,  117 

Louis  de  Luxembourg,  comte  de  Saint-Pol,  connétable  de  France, 
a-t-il  frappé  monnaie?  par  M.  le  Vt«  B.  DE  JoNGHE      89 

Numismatique  bruxelloise.  —  Les  jetons  des  seigneurs-trésoriers 
de  Bruxelles  au  XYII®  siècle  (1620-1698).  Quatrième  article, 
par  M.  Éd.  Vanden  Broeck 47 

Médailles  franco-belges  de  1811  et  de  1814,  par  M.  P.  Bor- 
deaux          64,  167 

Un  portrait  de  Théodore  Van  Berckel,  par  M.  Ch.  Gilleman..  .       81 

Demi-gros  inédit  d'Arnould  de  Horn,  évêque  de  Liège,  iSyS- 
1 389,  par  M.  l'abbé  J   Gaillard. i54 

Numismatique  bruxelloise.  —  Les  jetons  des  seigneurs-trésoriers 
de  Bruxelles  au  XVII*  siècle  (16201698).  Cinquième  article, 
par  M.  Éd.  Vanden  Broeck i56 

Quelques  sceaux-matrices  de  ma  collection,  par  M.  Alph.  de 
WiTTE i36 

Monnaies  de  Reckheim,  par  M.  le  Vt«  B.  de  Jonghe 225 

Numismatique  bruxelloise.  —  Les  jetons  des  seigneurs-trésoriers 
de  Bruxelles  au  XVIIe  siècle  (1620-1698).  Sixième  article, 
par  M.  Éd.  Vanden  Broeck 233 

Jetons  et  méreaux  du  Franc  de  Bruges,  par  M.  Albert  Visart 
DE  Bocarmé  . 245,  349 

Trois  médailles  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours  à  Péruwelz,  par 
M.  A.  DE  WiTTE.  , 276 


424 

Sceau  d'un  Provincial  des  Frères  Augustins  à  Louvain,  par 
M.  F.  Vermeylen 282 

Deux  monnaies  brabançonnes  du  XVil*  s'ècle,  par  M.  le  V^*  B. 
DE  Jonche 829 

Un  jeton  d'Isabelle  de  Bourbon,  comtesse  de  Charolais  (1454- 
1465).  par  M.  H.  Le  Roy 334 

Numismatique  bruxelloise.-  Les  jetons  des  seigneurs-trésoriers 
de  Bruxelles  au  XVIIe  siècle  (1620-1698).  Septième  et  dernier 
article,  par  M.  Éd.  Vanden  Broeck 339 

Quatre  médailles  de  dévotion  de  Notre-Dame  de  Walcourt,  par 
M.  Alph.  de  Witte 371 

CORRESPONDAIVCE. 

Lettre  de  M.  le  0«  A.  du  Chastel  à  M.  le  V*e  B.  de  Jonche, 
président  de  la  Société  royale  de  Numismatique iq3 

NÉCROLOGIE. 

E.-D..J.  Dutilh,  par  M.  le  Vte  B.  de  Jonché 84 

Victor  Lemaire,  par  M   le  V^e  b.  de  Jonche    . 83 


MÉLANGES. 


Traité  de  numismatique  du  moyen  âge,  t.  III,  par  MM.  A.  Engel 
et  R.  Serrure,  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte  —  Catalo- 
gue of  Greek  Coins  in  the  Hunterian  Collection.  University 
of  Glasgow,  vol.  III,  by  G.  Mac-Donald,  compte  rendu  par 
M.  le  V^e  B.  de  Jonghe.  —  Njnnismatica.  Las  Paises  Bajos  y 
Francia  en  America,  par  M.  A.  Rosa,  compte  rendu  par 
M.  A.  de  Wiite.  —  La  médaille  du  cardinal  Bembo,  par 
M.  L.  RizzoLi,  jun.,  note  par  M.  A.  de  Witte.  —  La  médaille 
énigmatique^psiT  M.  E.  Pariset,  compte  rendu  par  M.  G.  Big- 
wottd.  —  Le  D""  E.  Bahrfeld,  élu  président  de  la  Société  nu- 
mismatique de  Berlin,  communiqué  par  M.  A.  de  Wittb.  — 
Vente    à   Munich  dirigée  par  le   D'  J.    Hirsch,    par   M.  le 

,  V*''   B.  DB  Jonche.,—   Dixième  rapport  du  directeur  de  la 


4^5 

Monnaie  de  Paris ^  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte.  —  De  dvie 
merkwaardige  schellingen  :  het  Schild,  het  Lam  en  de  Gulden 
van  gewichtf  of  de  munten  van  3,  2  1/2  en  2  tremissen  met 
de  daarmede  in  verband  staande  pondenstelsels,  par  A.  Hol- 
LESTELLE,  comptc  rcndu  par  M.  G.  Bigwood.  —  Nouvelles 
sociétés  hongroises  et  françaises  des  Amis  de  la  médaille,  an- 
nonce par  M.  A;  de  Witte.  —  Les  graveurs  Rutilio  Gaci  et 
Petro  Angelo,  par  M.  H.  Herrera,  note  par  M«A  de  Witte  — 
Vente  à  Francfort,  annonce  par  M.  le  V^e  B.  de  Jonghe.  — 
Ventes  des  collections  de  MM.  Lefèvreet  De  Schry ver,  compte 
rendu  par  M.  A  de  Witte.  —  Coin  types,  their  origin  and 
development  being  the  Rhind  lectures  for  1904,  by  A.  Macdo- 
NALD,  compte  rendu  par  M.  le  V'e  B  de  Jonghe.  —  Sommaire 
des  publications  périodiques 87 

Les  opérations  effectuées  à  l'Hôtel  des  monnaies  de  Bruxelles 
en  1905,  par  M.  Cii.  van  der  Beken.  —  Prix  de  l'Académie 
royale  de  Belgique,  communiqué  par  M.  A.  de  Witte.  — 
Rhegium  Chalcidense  —  La  Storia  e  la  Numismatica  dai 
tempi  preistorici  fino  alla  cittadinan:{a  romana,  par  M.  le  D^ 
P.  Larizza,  compte  rendu  par  M.  le  V*»  B.  de  Jonghe.  —  Le 
médailleur  K.  Goetz,  note  par  M.  A.  de  Witte.  —  Die  deut- 
schen  Mitn^en  der  Sàchsischen  und  Frânkischen  Kaiser :^eit, 
paf  H  Dannfnberg,  t.  IV,  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte. 
—  Die  Mûn:^en  des  unabhàngigen  Brasilien,  1822  bis  1900, 
par  M.  J.  Meili,  compte  rendu  par  M  G  Bigwood.  —  Gros 
d'imitation  employés  lors  des  élections  à  la  corporation  des 
ceinturonniers  de  Gand,  par  M.  A. ue  Witte.  —  L'assemblée 
statutaire  de  la  section  belge  de  la  Société  hollandaise-belge 
des  Amis  de  la  médaille  d'art,  compte  rendu  par  M.  Éd.  Van 
DEN  Broeck.  —  Die  Mûn^en  und  Medaillen  der  im  Jahre  1 1 56 
gegrùndcten  {seit  i255)  Haupt-  und  Besiden:^stadt  Mûnchen, 
par  J.  Hauser,  compte  rendu  par  M,  A  de  Witte.  —  No^^e 
d'argento  Papadopoli-ffellenbach,  par  G.  Castellani  et  G  Ce- 
RESOLE,  annonce  par  M.  G.  Bigwood.  —  Médailles  de 
Louis  XIV  et  de  Louis  XV  offertes  en  présents,  par  M.  A.  de 
Witte.  —  Sommaire  des  publications  périodiques 1 95 

MM.  Franz  Vermeylen,  A  de  Witte  et  A.  Michaux  nommés  che- 


426 

valiers  de  l'Ordre  de  Léopold;  annonce  par  M.  le  V^»  B.  de 
Jonghe.  —  Trouvaille  de  monnaies  du  XV«  siècle,  note  par 
M.  A,  DE  WiTTE.  —  Catalogue  of  the  coins,  tokens,  medals, 
dies  and  seals  in  the  Muséum  of  the  Royal  Mint,  par  M  .Will  - 
John  Hocking  ;  compte  rendu  par  M.  G.  Bigwood.  —  Le  sixième 
rapport  de  M  Le  Grklle,  commissaire  des  monnaies  ;  compte 
rendu  par  M.  A  de  Witte.  —  Le  Bulletin  de  correspondance 
hellénique  (janvier-février  1906),  note  par  M.  G.  Bigwood.  — 
Communication  de  Mgr  le  chanoine  baron  F.  de  Bethune  rela- 
tive à  un  ouvrage  sur  \9l  Numismatique  bénédictine ^  par  M  A.  de 
Witte  —  Catalogus  der  Nederlandsche  en  op  Nederland  be~ 
trekking  hebb  en  de  gedenkpejtningen,  II,  i7o3-i83,  publié  par 
le  Cabinet  royal  des  Pays-Bas,  par  M.  G.  Bigwood.  —  Les 
monnaies  de  nécessité  émises  lors  du  siège  de  la  forteresse  de 
Luxembourg  en  1795,  note  extraite  par  M.  A.  de  Witte  de 
V Histoire  du  département  des  Forêts,  de  1795  à  1814,  par 
M.  A.  Lefort.  —  Lettres  de  l'abbé  de  Saint- L'**  concernant 
la  collection  numismatique  de  l'abbé  Ghesquière,  note  par 
M.  P,  Bordeaux.  —  Rapport  de  M.  de  Dompierre  de  Chau- 
FEPiÉ  au  ministre  de  l'intérieur  des  Pays-Bas,  note  par  M.  A.  de 
Witte  —  Benedetlo  Pietrucci,  italian  medallist  and  gem 
engravery-pos  M.  L.  Forrer;  compte  rendu  par  M.  G.  Big- 
wood —  Concours  de  V Académie  royale  de  Belgique,  com- 
muniqué  par  M  A.  de  Witte.  —  38e  livraison  du  Dictionnaire 
des  antiquités  grecques  et  romaines,  par  MM.  Daremberg, 
Saglio  et  PoTTiER,  par  M  G.  Bigwood  —  Concours  triennal 
de  la  Société  hollandaise-belge  des  Amis  de  la  médaille  d'art, 
note  par  M.  A.  de  Witte.  —  Historical  greek  coins,  par 
M.  G.-H.  Hill;  compte  rendu  par  M.  G.  Bigwood.  —  Con- 
cours pour  la  médaille  de  V Exposition  de  Milan,  par  M.  A.  de 
Witte.  —  Sommaire  des  publications  périodiques     ....     285 

Le  Cartulaire  de  l'ancienne  estaple  de  Bruges,  par  M.  L.  Gil- 
LiODTS,  compte  rendu  par  M  A.  de  Witte.  —  O  archeologo 
Portuguès,  par  M.  G.  Bigwood.  -  Trouvaille  d'un  statère 
gaulois  à  Assche,  par  M.  A.  de  Witte.  -  Jeton  de  la  Numis- 
matic  and  Antiquarian  Society  de  Montréal,  note  par  M.  G. 
BiowooD.  —  Die  silber-  u    kupfermûn^en  deutscher  Staaten 


427 

aus  der  Zeit  1806-1873,  par  M.  E.  Rudolph,  compte  rendu  par 
M.  A.  de  Witte  —  Die  Mûn^en,  par  M.  LuscHtN  von  Eben- 
GREUTH,  compte  rendu  par  M.  Éd.  L-îloire.  —  Publications 
récentes  de  M.  Amardel,  par  M.  A.  de  Witte.  —  Don  de  M.  H. 
De  Le  Court,  annonce  par  M.  G.  Bigwood.  —  Trouvaille  de 
monnaies  de  l'époque  de  Charles  VI,  roi  de  France,  par 
M.  Alph.  de  Witte.  —  Les  sceaux  des  forestiers,  par  M .  Roman, 
compte  rendu  par  M.  G.  Bigwood.  —  Sommaire  des  publica- 
tions périodiques SyS 

Société  hoyai^b  dr  iHvmisiiiatiqve.  -r-   Extraits  des  procès- 
verbaux  : 

Réunion  du  bureau  du  18  novembre  igoS 112 

Assemblée   générale  tenue  en   l'hôtel  de  ville   de  Courtrai,  le 

22  avril  1906 3i2 

Assemblée  générale  du  i^r  juillet  1906  au  Palais  des  Académies, 

à  Bruxelles 392 

Liste  des  membres  au  i^""  octobre  1906 404 

Liste  des  ouvrages  reçus 11 3,  220,323,417 

Cabinet  numismatique 116,  223,  327,  422 

Table  des  matières 423 

Table  des  planches 428 


428 


TABLE  DES  PLANCHES 


AVEC    RENVOI   A    LA    PAGE  OÙ    CHAQUE  PIÈCE   EST  CITÉE, 


Numéros 

des 
pièces. 


Numéros 

des 
pages . 


Planche  I 

27 49 

28 5o 

29 5i 

3o 52 

3i 52 

32 52 

33 53 

34 53 

35 53 

36 54 

37 54 

Planche  II. 

38 55 

39 56 

40 57 

41 57 

42 59 

43 59 

44 60 

45 61 

Planche  III. 

Portrait.    ...  81 

Planche  IV. 

46 157 

47 i58 

48 159 

49 160 

5o 161 

5i 162 

52  ....   .  i63 

53 164 

54  .....    .  i65 


Numéros 

des 
pièces. 


Numéros 

des 
pages. 


Planche  V. 


186 
186 
189 
190 
191 


Planche  VI. 
Voir  pages  193  194 

Planche  VII. 

55  .....  .  235 

56 236 

57 237 

58 239 

59 241 

60 242 

61 243 

62 243 

Planche  VIII. 

I 262 

2 262 

3 263 

4 264 

5 265 

6 266 

7 266 

8 267 


Numéros 
des 

pièces. 


Numéros 
des 
pages. 


Planche  IX. 

9 268 

10 269 

11 270 

12 270 

'3 274 

»4 273 

i5 3d3 

16 354 

Planche  X. 

63 341 

64 342 

65 343 

66 343 

67 344 

68 345 

69 346 

70 347 

Planche  XI. 

17 354 

18  .....  .  356 

19 358 

20 365 

21 370 

Planche  XII. 

22 36o 

23 362 

24 362 

25 363 

26 363 

27 363 


mUE  BELGE  m  NUMSMTIQUE,  1906 . 


ai 


Frédéric  de  Marselaer,  trésorier  en  i655  8c165( 


BEVUE  BELGE  DE  NU.MISMTIQUE.i9Q6 . 


PLU 


a   38 


40 


Revue  Belge  de  Numismatique,  1906. 


Pl.  III 


.î«^^**îî*».. 


tc^^> 


r 

"ieV/^  /^  a/L^^f'p^  /^  ^^   ""^ 


'l^Z^^^i^ 


Wm  BELGE  DE NlMSffiTIQlE,  1906. 


PL  LV 


EEYUE  BELΠ DE  MMSMTIQUE,  1906. 


PL.V 


Revue  Belge  de  Numismatique,   1906. 


Pl.  VI 


FEVm  BELGE  DE  MIMISMTIQUE,  190e . 


PL  VU 


RE-VUE  BELGE  DE  NUMSMTIQUE,  190G . 


PLyin 


REVUE  BEL&E  DE  NUMSMHTIQUE^1906. 


PL.  IX 


REVUE  BEL&E  DE  FiMSMTIQUE,  1906. 


PLX 


BEYUE  BELGE  DE  MMISMTIQUE,  1906. 


PL  XI. 


EEVm  BELGE  D£  MJMISMRTIQUE,1906. 


PL.XU 


1 


24 


REVUE  BELGE 


ISUMISMATIQUE 

Pnbliêe  sous  les  auspices  de  la  Société  royale  de  NumisEoaliijue 

Directeurs  :  MM.  le  Vte  B.  de  Jonghe,  le  Cte  Th.  de  Limburg- 
Stir um  etA.de  Witte . 


lOOO.    —    SOIXANTE    ET    DEUXIÈME    ANNÉE. 


Avec  les  pl.   I  a  III. 


ÔrurcUcs, 

J.    GOEMAKRE,    Imp.    du    Roi,    Édit.,  .. 

21,  rue  de  la  Limite.  j.  •  -'^H| 

dCVA 


TABLE  DES  MATIÈIIES 


MÉltlOIRES. 

I.   Les  signatures  de  graveurs  sur  les  monnaies  grecques,  par 

M.  L.  F ORîtER  (suite] 5 

II.   Louis  de  Luxembourg,  comte  de  Saint-Pol,  connétable  de 

France,  a-t  il  frappé  monnaie?  par  M.  le  V^e  B.  de  Jonghe.       Sg 

IIL  Numismatique  bruxelloise.  —  Les  jetons  des  seigneurs -tré- 
soriers de  Bruxelles  auXVII^  siècle(  1620-1698).  Quatrième 
article,  par  M .  Éd.  \'anden  Broeck 47 

IV.  Médailles  franco-belges  de  1811  et  de  1814,  par  M.  P.  Bor- 
deaux           64 

V.   Un  portrait  de  Théodore  van  Berckel,  par  M.  Ch.  Gilleman.       81 

NÉCROLOGIE. 

E.-D  -J.  Dutilh,  par  M.  le  Vte  B.  de.Tonghe 84 

Victor  Lemaire,  par  M.  le  V'«  B.  DE  Jonche 85 

niÉLAIVGES. 

Traité  de  nitmistnatique  du  vioyen  âge,t.  III,  par  MM.  A.  Engel 
et  R.  Serrure,  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte.  —  Catalo- 
gue of  Gveek  coins  in  the  Huyiterian  Collection.  Universiiy 
of  Glasgow,  vol.  111,  by  G.  Mac-Donald,  compte  rendu  par 
M.  le  Vte  B.  de  Jonglie  —  Numismatica.  Las  Paises  Bajosy 
Francia  en  America,  par  M.  A.  Rosa,  compte  rendu,  par 
M.  A.  de  Witte.  —  La  médaille  du  cardinal  Bembo,  par 
M.  L.  RizzoLi,  jun.,  note  par  M.  A.  de  Witte,  —  La  médaille 
énigmatique,  par  M.  E.  Pariskt.  compte  rendu  par  M.  G.  Big- 
wood  —  Le  I)'"  E.  Bahrfeld,  élu  président  de  la  Société  nu- 
mismatique de  Berlin,  communiqué  par  M.  A.  de  Witte.  — 
Vente  à  Munich  dirigée  par  le  D»'  J.  Hirsch.  par  M.  le 
Vte  B  de  Jonche.  —  Dixième  rapport  du  directeur  de  la 
Monnaie  de  Paris,  compte  rendu  par  M.  de  A  Witte.  —  Dcdrie 
vierkwaardige  schellingen  :  het  Schild.  Jiet  Lam  en  de  Gulden 
van  gewicht,  of  de  mtinten  van  3,  2  1/2  en  2  tremissen  met 
de  aaarmede  m  verbaitd  staande  pondensielsels,  par  A.  Hol- 
i.ESTELLE.  compte  rendu  par  M  G.  Bigwood  —  Nouvelles 
sociétés  hongroise  et  française  des  Amis  de  la  médaille,  an- 
nonce par  M  .  A.  de  Witte.  —  Les  graveurs  Rutilio  Gaci  et 
Pctro  Angelo,  par  M.  H.  Herrera.  note  par  M.  A.  de  Witte.  — 
Vente  à  Francfort,  annonce  par  M.  le  V^^  B.  de  Jonche.  — 
Ventes  des  collections  de  MM.  Lefévre  et  De  Schryver  compte 
rendu  par  M.  A.  de  Wiite.  -  Coin  types,  iheir  origin  and 
development  being  the  Rhind  lectures  Jor  1904,  by  A.  Macdo- 
nald,  compte  rendu  par  M.  le  V'*  B.  deJongiie.  —  Sommaire 
des  publications  périodiques. .    .       87 

flIociKTÉ  ROYALE  DB  KirMiSMATiQvr.  —  Extrait  des  procès - 
verbaux  : 

Réunion  du  bureau  du  18  novembre  iqo5 w- 

Liste  des  ouvrages  reçus  pendant  le  4*  trimestre  1905 ii3 

Cabinet  numismatique 116 


AVIS. 

La  Bévue  belge  de  Ninmsmalique  paraîl  par  livraisons,  au  commen- 
cement de  chaque  trimestre,  de  manière  à  former,  annuellement,  un 
volume  d'au  moins  400  pages,  illustré  de  nombreuses  planches  et  vignettes. 

Le  prix  de  rabonnement,  payable  d'avance,  chez  le  tré- 
sorier de  la  Société,  M.  db  Roissart,  12,  avenue  de  la 
Couronne,  fxelles,  est  de  12  francs  pour  la  Belgique  et  de 
15  francs  pour  Télranger, 

Si  le  trésorier  est  forcé,  à  défaut  de  payement  par  anti- 
cipation, d'envoyer  une  quittance  au  domicile  des  sous- 
cripteurs, les  abonnements  seront  augmentés  de  50  cen- 
times pour  la  Belgique  et  de  1  franc  pour  l'étranger. 

Les  personnes  qui  cessent  leur  abonnement  sont  priées 
de  le  prévenir  six  mois  d'avance. 

liA  IIEVUli:  puraiMsaut  l'égiilièremciit  au  coninieiiceiueiit  de  chaque 
(rluiestre,  lini.  les  ahounc.%  qui  ne  la  reçoivent  pas  <k  l'époque  Indli- 
quce,  ne  doivent  attribuer  le  retard  survenu  qu^tux  lutcrniédialres 
qu'ils  emploient.  Jussi  sQut-ils  instamment  priés  de  s'inscrire  direc- 
tement chez  le  trésorier. 

IV  Mi  stYa  ipas  Vnui  compU  Oits  védamaViowf.  \aV\es  ^Aus  i\t  Vtois  moi*  iv^tU 
\a  'çubVicaVVou  dts  \,\,\3Ya\sous. 

Les  lettres,  paquets,  etc.  relatifs  à  la  Ilevtie  doivent  être  adressés 
franco,  à  Bruxelles,  à  l'un  des  directeurs  :  M.  le  vicomte  B.  de  Jonche, 
rue  du  Trône,  GO,  M.  le  comte  Tn.  de  Limburg-Stirum,  rue  de  la  Loi,  166. 
RI.  A.  DE  WrrTE,  rue  du  Trône,  55. 

Les  ailleurs  des  mémoires  insérés  dans  la  Hevne  recevront  gratuKemeiil 
50  exemplaires,  lires  à  pari,  sans  couverlure  ni  lilre  imprimés,  ils  ont  la  faculté 
d'en  faire*  tirer  nn  pins  jîrand  nombre,  à  leurs  frais,  en  s'adressant  directement 
à  V imprimeur.  Les  notices  insérées  dans  les  mélam/es  ne  donnent  pas  droit  à 
«les  tirés  à  part.  

La  direction  de  la  Revue  laisse  la  plus  grande  liberté  aux  auteurs 
des  articles,  mais  elle  leur  laisse  aussi  la  responsabilité  de  leurs 
appréciations. 

*    * 

IIIM.  les  nicnilires  eirectllci,  honoraires,  as.«iociéM  et  correspoudantM 
de  la  i*ioclété  royale  de  IViiniljsmatlque  tiont  priés  de  faire  connaître 
MU  Secrétaire  leur  cliangienicnt  de  résidence. 

^  OUVRAGES  DE  NUMISMATIÇUE  ET  DE  SPIIRAGISTIÇUE. 

Krancesco  ed  Ercole  Gnecchi.  Le  Monele  di  Milano  du  Carlo 
Mugno  a  VlUorio  Emamiele  II  (58  planches.)  Milano, Dumo- 
lard  frères,  1884.  L.  60     » 

I.  SvORONOS.  Numismatique  de  la  Crète  ancienne.  Chez  l'auteur, 

4,  rue  Cyclobore,  Athènes.  Première  partie.  Fr.   60     » 

DE  Ponton  d*Amécourt  (baron  R.).  Monnaies  au  type  chinonais. 
Paris,  1895,  gr.  in-8«,  157  pp.  et  150  vigg.  Cliez  l'auteur,  à 
Saint-Calais(Sarthe).  Fr.     6     »» 


B""  DE  Betiiune.  Mèreaiix  des  jamilles  brugeoises.  Nombreuses 
illuslr«nlioiis.  Deux  purlies  (chez  l'cnuteur,  à  Bruges).       Fr.  55 

CuMONT  (Georges),  /iibliographie  générale  et  raisonnée  de  la 
numismatique  belge,  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr.  in-8*>, 
VII  et  474  pages.  Fr.  10 

[.£  MÊiME.  Les  Monnaies  des  Etats-Belgiques-Unis.  Révolution 
brabançonne  (1780-1790).  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr. 
in-8<>,  VIII  et  57  pages,  avec  un  portrait  et  2  planches 
(chez  l'auteur,  lî),  rue  de  l'Aqueduc,  Saint-Gilles).  5 

B»"  J.  DE  CiiESTRET  DE  lÏANEFFE.  Numismatiqiie  de  la  princi- 
pauté de  Liège  et  de  ses  dépendances  (Bouillon,  Looz), 
depuis  leurs  annexions.  Deux  parties.  Bruxelles,  Ilayez,  1890, 
in-4*',  406  pages,  54  planches  et  une  carte.  Fr.  25 

Le  même.  Supplément.  Liège,  1900,  in-4«,  27  pp.  et  2  pi.  Fr.     5 

Le  même.  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck  et  des  Clèves  de 
la  seconde  race.  Liège,  1898,  gr.  in-4o,  pap.  royal,  xxiv  et 
575  pages,  8  phototypies  et  2  planches  de  sceaux.  Fr.  20 

(Cormaux,  libraire,  rue  Vinâve-d'lle,à  Liège,  et  librairie  numis- 
matique C.Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles.) 

Dr  J.  SiMONis.  L*Art  du  médailleur  en  Belgique.  Contributions 
à  l'élude  de  son  histoire  depuis  l'avènement  de  Charles  le 
Téméraire  au  duché  de  Bourgogne  jusqu'au  milieu  du 
XVI"  siècle.    Bruxelles,  1900,  in-4*,  144 /j,  vi  planches    Fr.  15 

—  Nouvelles  contributions  à  C étude  de  son  histoire  {seconde 
moitié  du xm" siècle).  Bruxelles,  1904,  in-4*',  250p.,xxvii  pi. 
(Librairie  Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles). 

Fr.  50 

Van  Bastelaer  (D.).  Histoire  métallique  de  Charleroi,  Bruxelles, 
1901,  in-8o,  450  pp.  (Chez  l'auteur,  24,  rue  de  l'Abondance).  Fr.     4 


EN  VENTE  AU  LOCAL  DE  LA  SOCIÉTÉ,  AU  PALAIS  DES  ACADEMIES, 

BRUXELLES- 
(S'adresser  a  iM.  G.  Bigwood.) 

I.  Revue  belge  de  Numismatique,  le  volume.  Fr.  12 

Une  forte  remise  est  faite  aux  acquéreurs  de  la  collection 
complète.  Les  tomes  1 ,  2, 55, 48  et  55  ne  se  vendent  plus 
séparément. 
II.  Table  des  douze  premiers  volumes  et  table  des  douze  volumes 

suivants  de  la  Revue.  Chaque  table.  Fr.     5     •• 

Table  des  volumes  25  à  5C.  Fr.     8     » 

m.  Alédailles  historiques  de  Belgique,  t.  l"'.  (Epuisé.) 

IV.  Souvenirs  numismaliques  du  cinquantième  anniversaire  de 

^indépendance  de  la  Belgique,  in-4*',  x  planches.     '  Fr.     4     » 
V.   Congrès  internalional  de  iiumismatique,  ^r os  volume  in-S®, 

de  G87  pages  avec  nombreuses  planches  et  vignettes     .  25      » 
VI.   Catalogue  de  la  bibliothèque  de  la  Société.  Bruxelles,  iSSù,     1   50 
Tous  ces  volumes  ont  été  édités  par  la  Société  royale  de 
Numismatique. 


REYUE  BELGE 


NUMISMATIQUE 

Pobliée  sous  les  auspices  de  la  Société  royale  de  Numismatique 

Directeurs  :  MM.  le  Vte  B.  de  Jonghe,  le  Cte  Th.  de  Limburg- 
Stirum  et  A.  de  Witte. 


IQOO-     —    SOlXAiNTE    KT    DErXIKME    ANNÉE. 


DeujDième  iivÈ'ui&aiê, 

Avec  les  pl.   IV  a  VI. 


J.    GOEMAKRE,    Imp.    du    Roi,    Édit. 
21,  rue  de  la  Limite. 


TABLE  DES  MATIÈIIES. 


IMEIIIOIRES. 

I    Les  signatures  de  graveurs  sur  les  monnaies  grecques,  par 

M.  L.  F orrts:r  {suite  et Jîn) 117 

II.  Demi-gros  inédit  d'Arnould  de    Horn,    évêque  de  Liège, 

1378-1 38g,  par  M.  l'abbé  J.  Gaillard i54 

III.  Numismatique  bruxelloise.  --  Les  jetons  des  seigneurs-tré- 

soriers deBruxellesau  XVII«siècle(i620-i698). Cinquième 
article,  par  M.  Éd.  Van  den  Broeck i56 

IV.  Médailles  franco-belges  de  1811  et  de  1814,  par  M.  P.  Bor- 

deaux (^MiYe  e/_/7n)     167 

V.  Quelques  sceaux-matrices  de  ma  collection,  par  M.  Alph. 

de  Witte 186 

CORRESPONDANCE. 

Lettre  de  M    le  0«  A,  du  Chastel  à  M.  le  V*e  B.  de  Jonche, 
président  de  la  Société  royale  de  Numismatique iq3 

MÉLANGES. 

Les  opérations  effectuées  à  l'Hôtel  des  monnaies  de  Bruxelles 
en  1905,  par  M.  Cii.  van  der  Beken.  —  Prix  de  l'Académie 
royale  de  Belgique,  communiqué  par  M.  A.  de  Witte.  — 
Rhegium  Chalcidense  —  La  Storia  e  la  Numismatica  dai 
tempi  preistorici  fino  alla  cittadinam^a  rontana,  par  M.  le  D^ 
P  Larizza,  compte  rendu  par  M.  le  Vt«  B.  de  Jonghe.  —  Le 
médailleur  K.  Goetz.  note  par  M.  A.  de  Witte.  —  Die  deut- 
schen  Mùn^en  der  Sàchsischen  und  Frànkischen  Kaiser :{cit, 
par  H.  Dannenberg,  t.  IV,  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte. 
—  Die  Mûji:çen  des  unabhàngigen  Brasilien,  1822  bis  igoo, 
par  M.  J.  Meili,  compte  rendu  par  M  G  Bigwood.  —  Gros 
d'imitation  employés  lors  des  élections  à  la  corporation  des 
ceinturonniers  de  Gand,  par  M.  A.  de  Witte.  —  L'assemblée 
statutaire  de  la  section  belge  de  la  Société  hollandaise-belge 
des  Amis  de  la  médaille  d'art,  compte  rendu  par  M.  Éd.  Van 
den  Broeck.  — Die  Mûn:^en  und  Medaillen  der  im  Jahre  1 156 
gegrùndeten  {seit  i255)  Haupt-  und  Residen:{stadt  Mûnchen^ 
par  J.  Hauser,  compte  rendu  par  M.  A.  de  Witte.  -^  No^:(e 
d'argento  Papadopoli-f/ellenbach,  par  G.  Castellani  et  G.  Ce- 
RESOLE,  annonce  par  M.  G.  Bigwood.  —  Médailles  de 
Louis  XIV  et  de  Louis  XV  offertes  en  présents,  par  M.  A.  de 
Witte. — Sommaire  des  publications  périodiques 196 

Société  royale  pb  WrMiSMATiQVB    —   Extrait    des   procès - 
verbaux  : 

Liste  des  ouvrages  reçus  pendant  le  i*""  trimestre  1906 220 

Cabinet  numismatique 223 


AVIS. 

La  Revue  belge  de  Numismatique  paraît  par  livraisons,  au  commen- 
cement de  chaque  trimestre,  de  manière  à  former,  annuellement,  un 
volume  d'au  moins  400  pages,  illustré  de  nombreuses  planches  et  vignettes. 

Le  prix  de  rabonnement,  payable  d'avance,  chez  le  tré- 
sorier de  la  Société,  M.  db  Roissart,  12,  avenue  de  la 
Couronne,  Ixelles^  est  de  12  francs  pour  la  Belgique  et  de 
15  francs  pour  l'étranger. 

Si  le  trésorier  est  forcé,  à  défaut  de  payement  par  anti- 
cipation, d'envoyer  une  quittance  au  domicile  des  sous- 
cripteurs, les  abonnements  seront  augmentés  de  SO  cen- 
times pour  la  Belgique  et  de  i  franc  pour  l'étranger. 

Les  personnes  qui  cessent  leur  abonnement  sont  priées 
d'en  prévenir  six  mois  d'avance. 

EiA  IIEVUC;  paraissant  régulièrement  au  commencement  de  chaque 
trimestre,  illM.  les  abonnés  <iul  ne  la  reçoivent  pas  ik  Tépoque  Indi- 
quée, ne  doivent  attrlliuer  le  retard  survenu  qu^tux  Intermédiaires 
qu'ils  emploient.  Jiissi  soiit-ils  itistammefit  priés  de  s'inscrire  direc- 
tement chez  le  trésorier. 

\\  ut  stva  Tj)as  Vnui  comij^Vt  \i%  YtdamivVious  \av\ts  ^\us  dt  Vtoi»  moi*  aipïU 
\a  i[)u\)Vica\iou  àts  Vi>)Ya\%ous. 

Les  lettres,  paquets,  etc.  relatifs  à  la  Revue  doivent  être  adressés 
franco,  à  Bruxelles,  à  l'un  des  directeurs  :  M.  le  vicomte  13.  de  Jonche, 
rue  du  Trône,  GO,  M.  le  comte  T».  de  Limdurg-Stirum,  rue  de  la  Loi,  166, 
M.  A.  DE  WiTTE,  rue  du  Trône,  55. 

Les  auteurs  des  mémoires  iuséiés  daus  la  Revue  recevront  gratuilement 
30  exemplaires,  lires  ù  pari,  sans  couverture  ni  lilre  imprimés.  Ils  ont  la  faculté 
d'en  faire  tirer  un  plus  ffrand  nombre,  à  leurs  fr;jis,  en  s'adressant  directement 
à  Cimprimeur.  Les  notices  insérées  dans  les  mélanges  ne  donnent  pas  droit  à 
des  tirés  à  part.  

La  direction  de  la  Revue  laisse  la  plus  grande  liberté  aux  auteurs 
des  articles,  mais  elle  leur  laisse  aussi  la  responsabilité  de  leurs 
appréciations. 

*    » 

AIM.  les  mcnilircs  elTectifs,  lionoraircs,  associés  et  correspondants 
de  la  Société  royale  de  nTumlsmatlque  sout  priés  de  faire  counaitre 
au  Secrétaire  leur  cliangcmcnt  de  résidence  éventuel. 

OUVRAfiES  DE  NUHISHATKIUE  ET  DE  SPIIRAGISTlIllIE. 

Francesco  ed  Ercole  Gneccui.  Le  Monete  di  MiUmoda  Carlo 
Magno  a  Vittorio  Emanuele  II  (58  planciies.)  Milano,Diimo- 
lard  frères,  1884.  L-  <>0.    » 

ï.  SvoRONOS.  Numismatique  de  la  Crète  ancienne.  Chez  l'auteur, 

4,  rue  Cyclobore,  Athènes.  Première  partie.  Fr.  60     » 

de  Ponton  d*Amécourt  (baron  R.).  Monnaies  au  type  chinonais. 
Paris,  1895,  gr.  in-8®,  157  pp.  et  150  vigg.  Chez  l'auteur,  à 
Saint.Calais(Sarthe).  Fr-     6 


B»"  DE  Betiiune.  Méremix  des  familles  brugeoises.  Nombreuses 

illuslralions.  Deux  parties  (cliez  l'auteur,  à  Bruges).       Fr.  35     » 

CuMONT  (Georges).  /Hbliographie  générale  et  raisomiée  de  la 
numismatique  belge,  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr.  in-8*', 
VII  et  474  pages.  Fr.  10     » 

Le  même.  Les  Monnaies  des  États- Belgiques- Unis.  Révolution 
brabançonne  (1789-1790).  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr. 
in-8«,  VIII  et  57  pages,  avec  un  portrait  et  2  planches 
(chez  l'auteur,  19,  rue  de  l'Aqueduc,  Saint-Gilles).  3     •• 

B®"  J.  de  Ciiestret  de  Haneffe.  Numismatique  de  lu  princi- 
pauté de  Liège  et  de  ses  dépendances  (Bouillon,  Looz), 
depuis  leurs  annexions.  Deux  parties.  Bruxelles,  Hayez,  1890, 
in-4",  460  pages,  54  planches  et  une  carte.  Fr.  25     »• 

Le  wÊME.Sî/pp/ew/e?*^  Liège,  1900,  in-4®,  27  pp.  et  2  pi.  Fr.     5     » 

Le  même.  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck  et  des  Clèves  de 
la  seconde  race.  Liège,  1898,  gr.  in-4o,  pap.  royal,  xxiv  et 
375  pages,  8  phototypies  et  2  planches  de  sceaux.  Fr.  20     » 

(Cormaux,  libraire,  rue  Vinâve-d'Ile,àLiége,  et  librairie  numis- 
matique C.Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles.) 

Dr  J.  SiMONis.  L^Art  du  médailleur  en  Belgique.  Contributions 
à  l'étude  de  son  histoire  depuis  l'avènement  de  Charles  le 
Téméraire  au  duché  de  Bourgogne  jusqu'au  milieu  du 
XVI"  siècle.    Bruxelles,  1900,  in-4°,  144  p.,  vi  planches   Fr.  15     » 

—  Nouvelles  contributions  à  Céliide  de  son  histoire  (seconde 
moitié  (/m XVI* sîèc/e).  Bruxelles,  1904,  in-4®,  250p.,xxvii  pi. 
(Librairie  Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles). 

Fr.  KO     .. 

Van  Bastelaer  (D.).  Histoire  métallique  de  Charleroi,  Bruxelles, 

1 901 ,  in-8o,  450  pp.  (Chez  Fauteur,  24,  rue  de  l'Abondance).  Fr.     4     - 


EN  VENTE  AU  LOCAL  DE  LA  SOCIÉTÉ,  AU  PALAIS  DES  ACADÉMIES, 

BRUXELLES. 
(S'aduessër  a  m.  g.  Bigwood.) 

I.  Revue  belge  de  Numismatique,  \e  \o\ume.  Fr.  12     » 

Une  forte  remise  est  faite  aux  acquéreurs  de  la  collection 
complète.  Les  tomes  1 ,  2, 35, 48  et  53  ne  se  vendent  plus 
séparément. 
II.  Table  des  douze  premiers  volumes  et  table  des  douze  volumes 

suivants  de  la  Revue.  Chaque  table.  Fr.     5     >• 

Table  des  volumes  25  à  56.  Fr.     8     » 

Jll.  Médailles  historiques  de  Belgique,  t.  !•'.  (Épuisé.) 

IV.  Souvenirs  numismatiques  du  cinquantième  anniversaire  de 

l'indépendance  de  la  Belgique,  in-4*',  x  planches.        Fr,     4     » 
V.   Congrès  international  de  tiumismatique,  ^vos  volume  in-8'», 

de  687  pages  avec  nombreuses  planches  et  vignelles     .  25     »» 
VI.  Catalogue  de  la  bibliothèque  delà  Société.  Bruxelles    iSSZ.     1   50 
Tous  ces  volumes  ont  été  édités  par  la  Société  royale  de 
Numismatique. 


REVUE  BELGE 


NUMISMATIQUE 

Pnbliée  sous  les  auspices  de  la  Société  royale  de  NumisiDali(|a6. 

Directeurs  :  MM.  le  Vte  B.  de  Jonghe,  le  Cte  Th.  de  Limburg- 
Slirum  et  A.  de  Witte. 


IQOO.     —    SOIXANTE    ET   DEUXIÈME    ANNÉE. 


Avec  les  pl.  VII  a  IX. 


J.    GOEMAERE,    Imp.    du    Roi,    Édit., 
21,  rue  de  la  Limite. 


TARLE  DES  MATIÈRES, 


mehioires. 

1.   Monnaies  de  Reckheim,  par  M.  le  Vt«  B.  de  Jonche  .  .     225 

II.  Numismatique  bruxelloise.  —    Les   jetons  des    seigneurs- 
trésoriers    de    Bruxelles    au   XVIIe   siècle    (1620-1698). 

Sixième  article,  par  M.  Éd.  Van  den  Broeck 233 

ITI.  Jetons  et   méreaux  du  Franc  de  Bruges,  par    M.  Albert 

ViSART  DE  BOCARMÉ 246 

IV.  Trois  médailles  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours  à  Péru- 

welz,  par  M.  A.  de  Witte 276 

V.  Sceau    d'un   Provincial    des  Frères  Augustins  à  Louvain, 

par  M.  F.  Vermeylen 282 

niÉLAIXGES. 

MM.  Franz  Vermeylen,  A.  de  Witte  et  A.  Michaux  nommés  che- 
valiers de  l'Ordre  de  Léopold;  annonce  par  M.  le  V'e  B.  de 
Jonghe.  — Trouvaille  de  monnaies  du  XV«  siècle,  note  par 
M.  A.  DE  Witte.  —  Catalogue  of  the  coins,  tokens,  inedals, 
dies  and  seals  in  the  Muséum  of  the  Royal  Mint,  parM.WiLL  - 
John  Hocking;  compte  rendu  par  M.  C.  Bigwood.  -  Le  sixième 
rapport  'de  M.  Le  Grelle,  commissaire  des  monnaies  ;  compte 
rendu  par  M.  A.  de  Witte.  —  Le  Bulletin  de  correspondance 
hellénique  (janvier-février  1Q06).  note  par  M.  G.  Bigwood.  — 
Communication  de  Mgr  le  chanoine  baron  F  de  Bethune  rela- 
tive à  un  ouvrage  sur  Isl  Niwiismatique  bénédictine,  par  M  A.  de 
Witte  —  Catalogus  der  Nederlandsche  en  op  Nederland  be- 
trekking  hebbende  gedenkpenningen,  II,  1703- 183,  publié  par 
le  Cabinet  royal  des  Pays-Bas,  par  M.  G.  Bigwood.  —  Les 
monnaies  de  nécessité  émises  lors  du  siège  de  la  forteresse  de 
Luxembourg  en  i7q5,  note  extraite  par  M  A.  de  Witte  de 
V Histoire  du  département  des  Forêts,  de  1795  à  1814,  par 
M.  A  Lefort.  —  l^ettres  de  l'abbé  de  Saint- L"*  concernant 
la  collection  numismatique  de  l'abbé  Ghesquière,  note  par 
M.  P.  Bordeaux.  —  Rapport  de  M  de  Dompierre  de  Chau- 
FEPiÉ  au  ministre  de  l'intérieur  des  Pays-Bas.  note  par  M.  A.  de 
Witte  —  Benedetio  Fietrucci,  italian  medallist  and  gem 
engraver,  par  M.  L.  Forrer  ;  compte  rendu  par  M.  G.  Big- 
wood —  Concours  de  V Académie  royale  de  Belgique,  com- 
muniqué  par  M.  A.  de  Witte.  -  38e  livraison  du  Dictionnaire 
des  antiquités  grecques  et  romaines,  par  MM  Daremberg, 
Saglio  et  Pottier,  par  M  G.  Bigwood  —  Concours  triennal 
de  la  Société  hollandaise-belge  des  Jmis  de  la  médaille  d'art, 
noie  par  M.  A.  de  Witte.  —  Historical  greek  coins  par 
M.  G. -H.  Hill;  compte  rendu  par  AL  G.  Bigwood.  —  Con- 
cours pour  la  médaille  de  VExposition  de  Milan,  par  M.  A.  de 
Witie.  —  Sommaire  des  publications  périodiques     ....     285 

Moi'iKTE  noi'ALK  DB  .^iixiiiiBiATiQt'K    —   Extrait    des  procès - 

verbaux  : 
Assemblée   générale  tenue  en    l'hôtel  de  ville  de  Courtrai,   le 

22  avril  igo6 3i2 

Liste  des  ouvrages  reçus  pendant  le  2«  trimestre  igot) 323 

Cabinet  numismatique 327 


AVIS. 

IsRevue  belge  de  Numismatique  paraît  par  livraisons,  au  commen- 
cement de  chaque  trimestre,  de  manière  à  former,  annuellement,  un 
volume  d'au  moins  400  pages,  illustré  de  nombreuses  planches  et  vignettes. 

Le  prix  de  rabonnement,  payable  d'avance,  chez  le  tré- 
sorier de  la  Société,  M.  db  Roissart,  i2,  avenue  de  la 
Couronne,  fxelles,  est  de  12  francs  pour  la  Belgique  et  de 
15  francs  pour  l'étranger. 

Si  le  trésorier  est  forcé,  à  défaut  de  payement  par  anti- 
cipation, d'envoyer  une  quittance  au  domicile  des  sous- 
cripteurs, les  abonnements  seront  augmentés  de  50  cen- 
times pour  la  Belgique  et  de  1  franc  pour  l'étranger. 

Les  personnes  qui  cessent  leur  abonnement  sont  priées 
d'en  prévenir  six  mois  d'avance. 

Ii.%  IKEfUli]  tiiiraîM.*ittiit  réisiilièremeiit  au  roninieiicemeiit  de  cliaqne 
trliiie.*itre,  Allll.  Ivh  nhoiinc»  qui  ne  In  reçoivent  pan  ii  l'époque  Indi- 
quée, ne  doivent  nttriliiier  le  retard  Niirvenu  qu'aux  interniédialrefii 
qu'ils  emploient.  Jussi  sout-iU  iîistamment  priés  de  s'inscrire  direc- 
tement chez  le  trésorier. 

\\  wi,  stYiv  ipas  Vnuv,  comipVe,  Oit%  YédamaViows  \aUts  \)\us  dt  Vyoi%  mo'u  ai[>Yi% 


Les  lettres,  paquets,  etc.   relatifs  à   la  lieviie  doivent  être  adressés 

vicomte  13.  DE  Jonche, 
RUM,rue  de  la  Loi,  106, 


Les  lettres,  paquets,  etc.   relatils  a   la  lieviie 
franco,  à  Bruxelles,  à  l'un  des  dii'ecleurs  :  iM.  le  vicomte  13.  de  Jongiie, 
rue  du  Trône,  GO,  M.  le  comte  Tu.  de  LiiMBurg-Sti 


M.  A.  DE  WiTTE,  rue  du  Trône,  55. 


Les  ailleurs  des  mémoires  insérés  dans  la  Uevue  recevront  {îratiiilemeiU 
50  exemplaires,  lires  à  pari,  sans  coiiverliire  ni  lilre  imprimés.  Ils  ont  la  facilité 
d'en  faire  tirer  un  plus  ^rand  nombre,  à  leurs  friis,  en  s'adressant  directement 
à  C imprimeur.  Les  notices  insérées  dans  les  mélanges  ne  donnent  pas  droit  à 
des  tirés  à  part. 

La  direction  de  la  Revue  laisse  la  plus  grande  liberté  aux  auteurs 
des  articles,  mais  elle  leur  laisse  aussi  la  responsabilité  de  leurs 
appréciations. 

mil.  le»  membres  elTectit»,  lionoiaire»(,  asNociéA  et  eorrcMpondnnta 
de  la  .«iociétc  royale  de  IVumlsniatlque  .«tout  prié»  de  faire  connaître 
au  Mecrétalre  leur  changement  de  résidence  éventuel. 

mmm  de  kiuiisiiatkiue  et  de  spiiRAdisïiQUE. 

FnANCESCO  ED  Ercole  Gneccui.  Le  Monele  di  Milanoda  Carlo 
Magno  a  Vittorio  Emanuele  II  (58  planches.)  Milano,Dumo- 
lard  frères,  1884.  L.  60     » 

1.  SvoRONOs.  Numismatique  de  la  Crète  ancienne.  Chez  l'auteur, 

5^,  rue  Maria,  Athènes.  Première  partie.  Fr.  60     » 

DE  Ponton  d*Amécourt  (baron  R.).  Monnaies  au  type  chinonais. 
Paris,  1895,  gr.  in-S»,  157  pp.  et  150  vigg.  Cliez  l'auteur,  à 
Saint- Calais  (Sarthe).  Fr.     6 


B°"  DE  Bi'TiiUNE.  Méreutix  des  funiilles  brugeoises.  Nombreuses 
illuslralioiis.  Deux  parties  (chez  l'auteur,  à  Bruges).       Fr,  55 

CUiMONT  (Geouges).  liibUoijrapIne  générale  et  raisonnée  de  la 
numistiiatiqne  belge,  Bruxelles,  Gobbaerls,  1885,  gr.  in-S", 
Yiiet  474  pages.  Fr.  10 

Le  même.  Les  Monnaies  des  Etats- Belgiques- Unis.  Révolution 
brabançonne  (1789-1790).  Bruxelles,  Gobbaerls,  1885,  gr. 
in-8o,  VIII  el  57  pages,  avec  un  portrait  et  2  planches 
(cliez  l'auteur,  19,  rue  de  l'Aqueduc,  Saint-Gilles).  3 

B""  J.  DE  CiiESTRET  DE  Haneffe.  Numismatique  de  la  princi- 
pauté de  Liège  et  de  ses  dépendances  [BonilUm^  Looz)^ 
depxiis  leurs  annexions.  Deux  parties.  Bruxelles,  Ilayez,  1890, 
in-4*',  4C()  pages,  54  planches  et  une  carte.  Fr.  25 

Le  même.  Supplément.  Liège,  1900,  in-4»,  27-pp.  et  2  pi.  Fr.     5 

Le  même.  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck  et  des  Clèves  de 
la  seconde  race.  Liège,  1898,  gr.  in-4o,  pap.  royal,  xxiv  et 
375  pages,  8  pholotypies  et  2  planches  de  sceaux.  Fr.  20 

(Cormaux,  libraire,  rue  Vinâve-dlle,  à  Liège,  et  librairie  numis- 
matique C.Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,à  Bruxelles.) 

D^  J.  SiMONis.  L^Art  du  médailleur  en  Belgique.  Contributions 
à  l^ étude  de  son  histoire  depuis  l'avènement  de  Charles  le 
Téméraire  au  duché  de  Bourgogne  jusqu'au  milieu  du 
XVI*  siècle.    Bruxelles,  1900,  in-4*,  144  p.,  vi  planches   Fr.  15 

—  Nouvelles  contributions  à  Cétude  de  son  histoire  {seconde 
moitié  du  wi'' siècle).  Bruxelles,  1904,  in-4<*,  250p.,xxvii  pi. 
(Librairie  Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles). 

Fr.  KO 

Van  Bastelaer  (D.).  Histoire  métallique  de  Charleroi,  Bruxelles, 
1 901,  in-80, 450  pp.  (Chez  l'auteur,  24,  rue  de  l'Abondance).  Fr.     4 


EN  VENTE  AU  LOCAL  DE  LA  SOCIÉTÉ,  AU  PALAIS  DES  ACADÉMIES, 

BRUXELLES. 
(S'adresser  a  M.  G.  Bigwood.) 

I.  Revue  belge  de  Numismatique,  le  volume.  Fr.  12     » 

Une  forte  remise  est  faite  aux  acquéreurs  de  la  collection 
complète.  Les  tomes  1 ,  2, 35, 48  et  53  ne  se  vendent  plus 
séparément. 
II.  Table  des  douze  premiers  volumes  el  table  des  douze  volumes 

suivants  de  la  Revue.  Chaque  table.  Fr.     5     »• 

Table  des  volumes  25  à  56.  Fr.     8     » 

III.  Médailles  historiques  de  Belgique^  t.  !•'.  (Épuisé.) 

IV.  Souvenirs  numismutiques  du  cinquantième  anniversaire  de 

l* indépendance  de  la  Belgique,  in-4'',  x  planches.        Fr.     4     » 
V.  Congrès  international  de  iiumismutiquef  gvos  volume  in-S", 

de  687  pages  avec  nombreuses  planches  et  vignettes     .  25     »» 
VI.  Catalogue  de  la  bibliothèque  de  la  Société,  linixelks.  iSSZ,     1   50 
Tous  ces  volumes  ont  été  édités  par  la  Société  royale  de 
Numismatique. 


REVUE  BELGE 


NUMISMATIQUE 

Publiée  soQS  les  auspices  de  la  Société  royale  de  Numismatique. 

Directeurs  :  MM.  le  Vte  B.  de  Jonghe,  le  Cte  Th.  de  Limburg- 
Stirum  et  A.  de  Witte. 


IQOO.     —    SOIXANTE    ET    DEUXIEME    ANNÉE. 


Avec  les  pl.  X  a  XII. 


ISruireUes 


J.    GOEMAERE,    Imp.    du    Roi,    Edit., 
21,  rue  de  la  Limite. 


TABLE  DES  MATIÈUES. 


IMEIIIOIRES. 

I.  Deux  monnaies  brabançonnes  du  XVIIe  siècle,  par  M.  le 

V*«  B.  DE  JoNGHE 329 

II.    Un  jeton  d  Isabelle  de  Bourbon,  comtesse  de  Charolais 

(1454-1465),  par  M.  H.  Le  Roy 334 

III.  Numismatique  bruxelloise.  —  Les  jetons  des  seigneurs- 

trésoriers  de  Bruxelles  au  XVI I*  siècle  (1620-1698).  Sep- 
tième et  dernier  article,  par  M.  Ed.  Vanden  Broeck  .    .     SSg 

IV.  Jetons  et  méreaux  du  Franc  de  Bruges,  par  M.  Albert 

Y iSART -DE  BocARMÉ  [suite  et ^n) 349 

V.  Quatre  médailles  de  dévotion  de  Notre-Dame  de  Walcourt. 

par  M.  Alph.  de  Witte » 371 

mÉLAKGES. 

Le  Cartulaire  de  V ancienne  estaple  de  Bruges,  par  M.  L.  Gil- 
LiODTS,  compte  rendu  par  M,  A.  de  Witte.  —  O  archeologo 
Portuguès,  par  M.  G.  Bigwood.  —  Trouvaille  d'un  statère 
gaulois  à  Assche,  par  M.  A.  de  Witte.  —  Jeton  de  la  Numis- 
matic  and  Antiquarian  Society  de  Montréal,  note  par  M.  G. 
BiGwooD.  —  Die  silber-  u.  kupfermûn:[en  deutscher  Staaien 
aus  der  Zeit  1806-1873,  par  M.  E.  Rudolph,  compte  rendu  par 
M.  A.  de  Witte.  —  Die  Mûn^eny  par  M.  Luschin  von  Eben- 
GREUTH,  compte  rendu  par  M.  Éd.  Laloire.  —  Publications 
récentes  de  M.  Amardel,  par  M.  A.  de  Witte. —  Don  de  M.  H. 
De  Le  Court,  annonce  par  M.  G.  Bigwood.  —  Trouvaille  de 
monnaies  de  l'époque  de  Charles  VI,  roi  de  France,  par 
M .  Alph.  de  Witte.  —  Les  sceaux  des  forestiers,  par  M ,  Roman, 
compte  rendu  par  M.  G.  Bigwood.  —  Sommaire  des  publica- 
tions périodiques 378 

Société  boyalb  db  IVvmismatiqvb    —  Extrait   des  procès- 
verbaux  : 
Assemblée  générale  du  i*''"  juillet  190Ô  au  Palais  des  Académies, 

à  Bruxelles 392 

Liste  des  membres  au  1"  octobre  1906 404 

Liste  des  ouvrages  reçus  pendant  le  3*  trimestre  1906 417 

Cabinet  numismatique 422 

Table  des  matières 423 

Table  des  planches 428 


AVIS. 

Revue  belge  de  Numismatique  paraît  par  livraisons,  au  commen- 
cement de  chaque  trimestre,  de  manière  à  former,  annuellement,  un 
volume  d'au  moins  400  pages,  illustré  de  nombreuses  planches  et  vignettes. 

Le  prix  de  Fabonnement,  payable  d'avance,  chez  le  tré- 
sorier de  la  Société,  M.  db  Roissart,  12,  avenue  de  la 
Couronne,  Ixelles^  est  de  12  francs  pour  la  Belgique  et  de 
15  francs  pour  Tétranger, 

Si  le  trésorier  est  forcé,  à  défaut  de  payement  par  anti- 
cipation, d'envoyer  une  quittance  au  domicile  des  sous- 
cripteurs, les  abonnements  seront  augmentés  de  50  cen- 
times pour  la  Belgique  et  de  1  franc  pour  l'étranger. 

Les  personnes  qui  cessent  leur  abonnement  sont  priées 
d'en  prévenir  six  mois  d'avance. 

liA  iCEVtll^  parnlHAUiit  régulièrement  uii  coniiiiciicenieiit  de  chaque 
(rliiieMtre,  illAI.  le»  nlioiiiié»  (fiii  ne  la  reçoivent  pas  t\  i'éi»o(|ue  indi- 
quée, ne  doivent  nttriliuei*  le  retard  survenu  qu'aux  intermédiaires 
qu^ilM  eiu|iioieiit.  Jîissi  soiii-ils  instamment  priés  de  s^iiiscriie  direc- 
tement chez  le  trésorier. 

\\  ut  stïa  ipas  Vnui  compVt  \i%  ïtdamaViows  \iv'i\ts  ^\us  àt  Vyo*i&  moV%  ttipm 
\a  i^u\)VvcaViou  dis  VixjvaVsous. 

Les  lettres,  paquets,  etc.  relatifs  à  la  Revue  doivent  être  adressés 
franco,  à  Bruxelles,  à  l'un  des  directeurs  :  31.  le  vicomte  B.  de  Jonghe, 
rue  du  Trône,  00,  M.  le  comte  Tu.  de  LiMBURG-STiRUM,rue  de  la  LoijIGG, 
M.  A.  DE  WiTTE,  rue  du  Trône,  55. 

Les  ailleurs  des  mémoires  insérés  dans  la  lîevue  recevront  gratuilement 
50  exemplaires,  lires  à  part,  sans  couverture  ni  lilre  imprimés,  lis  ont  la  faculté 
d*en  faire  tirer  un  plus  grand  nombre,  à  leurs  frais,  en  s'adressant  directement 
à  l* imprimeur.  Les  notices  insérées  dans  les  mélanges  ne  donnent  pas  droit  à 
des  tirés  à  part.  

La  direction  de  la  Revue  laisse  la  plus  grande  liberté  aux  auteurs 
des  articles,  mais  elle  leur  laisse  aussi  la  responsabilité  de  leurs 
appréciations. 


* 


Mil.  IcH  nienil>re»  elTectlfs,  lionoraireiv,  aeiMociéM  et  correspondautn 
de  la  Mocicté  royale  de  ]VumlMniati<iue  Nont  prlén  de  faire  connaître 
au  I9ecrétaire  leur  cliangcnicnt  de  réMidcnce  éveniuel. 

OUVRAGES  DE  NUMISMATIQUE  ET  DE  SPIIRAGISTKIUB. 

Francesco  ed  Ercole  Gneccui.  Le  Motiete  di  MUanoda  Carlo 
Magnoa  Vittorio  Emamtele  II  (58  planches.)  Milano,Dumo- 
lard  frères,  1884.  L.  60     » 

I.  SvoRONOS.  Numismatique  de  la  Crète  ancienne.  Chez  l'auteur, 

5%  rue  Maria,  Athènes.  Première  partie.  Fr.  60     » 

DE  Ponton  d*Amécourt  (baron  R.).  Monnaies  au  type  chinonais. 
Paris,  1895,  gr.  in-8%  157  pp.  et  150  vigg.  Cliez  l'auteur,  à 
Saint-Calais(Sarthe).  Fr.     6 


B°"  DE  Betiiune.  Méreaiix  des  familles  brugeoises.  Nombreuses 
illuslralions.  Deux  parties  (chez  l'auteur,  à  Bruges).       Fr.  55 

CuMONT  (Georges).  Bibliographie  générale  et  raisonnée  de  la 
numismatique  belge,  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr.  in-S*», 
VII  et  474  pages.  Fr.  iO 

Le  même.  Les  Monnaies  des  États-Belgiques- Unis.  Révolution 
brabançonne  (1789-1790).  Bruxelles,  Gobbaerts,  1885,  gr. 
in-8o,  VIII  el  57  pages,  avec  un  portrait  et  2  planches 
(chez  l'auteur,  19,  rue  de  TAqueduc,  Saint-Gilles).  3 

B«»  J.  DE  Ciiestret  de  IIaneffe.  Numismatique  de  la  princi- 
pauté de  Liège  et  de  ses  dépendances  (Bouillon,  Looz), 
depuis  leurs  annexions.  Deux  parties.  Bruxelles,  Ilayez,  1890, 
in-4°,  4C6  pages,  54  planches  et  une  carte.  Fr.  25 

Le  même.  Supplément.  Liège,  1900,  in-4»,  27  pp.  et  2  pi.  Fr.     5 

Le  même.  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck  et  des  Clèves  de 
la  seconde  race.  Liège,  1898,  gr.  in-4o,  pap.  royal,  xxiv  et 
375  pages,  8  phototypies  el  2  planches  de  sceaux.  Fr.  20 

(Cormaux,  libraire,  rue  Vinâve-d'lle,  à  Liège,  et  librairie  numis- 
matique C.Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles.) 

Dr  J.  SiMONis.  L^Art  du  médailleur  en  Belgique.  Contributions 
à  l'étude  de  soti  histoire  depuis  l'avènement  de  Charles  le 
Téméraire  au  duché  de  Bourgogne  Jusqu'au  milieu  du 
xvr  siècle.   Bruxelles,  1900,  in-4",  144  p.,  vi  planches    Fr.   15 

—  Nouvelles  contributions  à  l'étude  de  son  histoire  (seconde 
moitié  du  wi'' siècle).  Bruxelles,  1904,  in-4«,  250p.,xxvii  pi. 
(Librairie  Dupriez,  77,  avenue  de  Longchamps,  à  Bruxelles). 

Fr.  50 

Van  Bastelaer  (D.).  Histoire  métallique  de  Charleroi,  Bruxelles, 
1 901 ,  in-8o,  450pp.  (Chez  l'auteur,  24,  rue  de  l'Abondance).  Fr.     4 


EN  VENTE  AU  LOCAL  DE  LA  SOCIÉTÉ,  AU  PALAIS  DES  ACADÉMIES, 

BRUXELLES. 
(S'adresser  a  M.  G.  Bigwood.) 

I.  Revue  belge  de  Numismatique^  le  volume.  Fr.  12     » 

Une  forte  remise  est  faite  aux  acquéreurs  de  la  collection 
complète.  Les  tomes  1 , 2, 35, 48  et  55  ne  se  vendent  plus 
séparément. 
H.  Table  des  douze  premiers  volumes  et  table  des  douze  volumes 

suivants  de  la  Revue,  Chaque  table.  Fr.     5     >• 

Table  des  volumes  25  à  56.  Fr.     8     » 

III.  3fédailles  historiques  de  Belgique^  t.  !•'.  (Epuisé.) 

IV.  Souvenirs  numismatiques  du  cinquantième  anniversaire  de 

l'indépendance  de  la  Belgique,  in-4»,  x  planches.        Fr.     4     » 
V.   Congrès  international  de  numismatique,  ^ros  volume  in-8», 

de  687  pages  avec  nombreuses  planches  et  vignettes     .  25     » 
VI.  Catalogue  de  la  bibliothèque  delà  Société.  Bruxelles.  iSSo,     1   50 
Tous  ces  volumes  ont  été  édités  par  la  Société  royale  de 
Numismatique. 


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t.  62 


lievue  belge  de  numismatique 
et  de  sigillographie 


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