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REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
sous LES AOSPICES DE LA SOGliTi ROÏALl DE NOMISMATIOUE
MM. LK V'eB. DE JONGIIE,LKC'eTii.DKLIMBURG-STIHUMETA.i)EWITÏE.
SOIXANTE ET DEUXIÈME ANNÉE.
AVEC XII PLANCHES ET 79 FIGURES DANS LE TEXTE
BRUXELLES
J. GOEMAERE, IMPRIMEUR DU ROI,
fRue de la Limite, 21.
1906
REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE
REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
SODS LES AUSPICES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NOMISMATIOOE
IDIREOTBXJI^S s
MM. LB V««B. i)8JONGHE,Li5C'« iH.uitLIMBURG-STIRUMRTA.DBWlTTE.
SOIXANTE ET DEUXIÈME ANNÉE.
BRUXELLES,
.). GOEMAEIŒ, IMPRIMEUR DU ROI,
T{ue de la Limite, 2 1 .
1906
3
REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE
LES SIGNATURES DE GRAYEURS
SUR LES
{Suite (i).)
PHILISTION (?).
Parmi les productions monétaires des ateliers
de la Grande Grèce, il est un groupe de pièces
portant toutes la signature <T>, qui se rattachent
par leur style à l'école athénienne de Phidias et
offrent un contraste marqué avec les œuvres des
graveurs de l'Italie et de la Sicile.
Reginald Stuart-Poole, dans un savant article,
Athenian Coin-engr avers initaly, qui parut dans la
Numismatic Chronicle^ de i8S3, a eu, le premier,
l'idée de rapprocher le type le plus ancien des
monnaies de Thurium de son prototype athénien.
« Nous savons », dit M. le professeur Furtwân-
gler, « qu'en 445 av. J.-C, une dizaine de galères
d'Athènes firent voile vers l'ouest pour fonder
Thurium, que de nombreuses immigrations de
toutes les parties de la Grèce peuplèrent rapide-
(0 Vo\t Revue, igo3, pp. 271 et 419; 1904, pp. 5, 117, 241, SSg ;
1905, 5, 129, 283, 387,
ment dans les quelques années suivantes. Il est
naturel que la nouvelle colonie eût la même déesse
protectrice que la métropole, et sur ses monnaies
figure une tête directement imitée de celle d'A-
thènes et offrant les mêmes caractéristiques dans
la forme du casque, l'arrangement de la coiffure
et la couronne d'olivier. (Cf. Head, Guide ^ etc.,
pi, i3, 21, 23, 3o et les imitations de ce type en
Lycie, ibid., pi. ii, 38, 20, 39). Mais le style sévère,
conservé pour des raisons externes à Athènes,
disparut bientôt sur les monnaies de Thurium,
qui suivirent le style de l'époque. Comme seul
vestige de l'ancien prototype, il ne leur resta plus
que le traitement des cheveux en bandeaux ondu-
lés régulièrement sur le front. L'introduction de
ce type avec les cheveux ondulés sur le front date
certainement de l'époque des premières émissions
de cet atelier (i). L'existence de nombreux coins,
(1) M. Furtwângler ajoute en note : les petites monnaies de la
Nouvelle Sybaris, fondée immédiatement après Thurium, prouvent
ceci absolument; la têie d'Athéna est exactement identique à celle du
plus ancien type de Thurium. (Garrlcci, Le Xtonete, tav., 108, 23,
25; Gardnfr, Types, p\. I, 3i, 16, 18). D'autres imitations de ce type
de Thurium, que l'on retrouve à Kyme, doivent dater d'avant 420 av.
J.-C, année de la destruction de Kyme. Head [Htst, num., p. 71 suit
la majorité des numismatistes en plaçant les monnnaies de T rium
après 420 av. J. G. et avec le type Skylla sur le casque après 390,
bien que, comme le prouve le style du visage et de la coiffure, il
doit avoir suivi de très près celui avec la couronne d'olivier. Gardner
(Types, p io3| estime les dates plus correctement. L'éditeur de Mas-
tcrpiecesof Greek sculpture, London, 1S93, reproduit sur la pi IV,
n* j, un superbe tétra Irachme du plus ancien type de Thurium, dont
l'analogie de style avec les monnaies d'Athènes est des plus remarqua-
ble (Brit. Mus. Cat., Italv, Thur. i).
7
en légères variantes, prouve que ce type fut long-
temps en faveur; sa place dans l'histoire de l'art
est fixée par le fait que c'est une création attique
de l'époque où Phidias travaillait au Parthénon.
Son étroite relation avec l'art de Phidias est très
évidente et le type primitif des monnaies de Thu-
rium rappelle la tête de Lemnia du grand sculp-
teur athénien. On y retrouve, comme sur aucune
autre production monétaire, la même ligne de
profil, le même modelé délicat. Un peu plus tard,
un nouveau type, correspondant au style posté-
rieur de Phidias et de son école, paraît aussi sur
les monnaies de ce même atelier et offre une res-
semblance frappante de détails avec la tête de
l'Athéna Parthénos (Gardner, Types, etc , pi. V,
i8; — Garrucci, op. cit., tav. io6, g, lo, 14).
Parmi les monnaies deThurium du type ancien,
celles signées <t> sont particulièrement belles de
style et comprennent des statères, où le casque
d'Athéna est simplement orné d'une couronne
d'olivier et des distatères avec le monstre Skylla
comme ornement du casque. Je ne décrirai que
les deux types principaux, quoiqu'il en existe plu-
sieurs variantes, dont quelques-unes sont repro-
duites sur la planche VI du grand ouvrage de
Furtwàngler, Masterpieces, etc.
THURIUM.
(Circa 445-420 av. J.-C.)
I. /R. Didrachme.Dm/. Tête dePallas à droite,
coiffée du casque athénien entouré d'une couronne
d'olivier ; au-dessus, à gauche, <ï>.
Revers, 0OYPION. Taureau, marchant à gauche;
la tête baissée ; au-dessous, un oiseau ; en exergue,
un poisson.
Poids : 7 7 ir.
Head, Guide, pi. XV, 7. - Num.
CAro«.,i883,pI. XI, 10. - Fur-
twangler, Masterpieces . pi. VI,
3. — B. M. Gat., lUily, p. 288,
n"i4.— Cat.N.I. V T.,CLXVI,
i3. - Cfr. Evans, Num. Chroni
de 1896, pp. 1 38- 140.
Cette tête d'Alhéna fut copiée à Néapolis, comme
il est facile de s'en rendre compte en comparant
nos deux reproductions. Elle est de style pure-
ment attique.
Num Chron, i883, pi. XI, 12 et
Stuart-Poole, loc. cit. y p. 6. -
FURTWANGLER, OJtJ. C/Y., pi. VI. 4.
2. yî^. Tétradrachme. Droit. Tête de Pallas à
droite, portant un casque athénien à cimier, orné
du monstre Skylla, de la ceinture duquel sQrtent
des têtes de chiens ; sur le couvre-nuque, un grif-
fon à droite.
Revers, 0OYPIÛN. Taureau se ruant à droite ; en
exergue, un poisson à droite.
Poids : i5.8 gr
Bunbury Sale, lot n» iSy. — Head,
Guide, pi. XXV, 17. — Fried-
lander et Sallet, Das Mûn:^-
cabinet, n^ 741.— Ma planche I,
n» 1. — FURTWÀNGLER, 0/7, Cit.,
pi. VI, 5. Gardner, Types etc.
pl. V, 17.
Le didrachme de ce type existe aussi (Ct. B. M.
Cat., Italyj p. 292, n^ 5o).
Le graveur de ces deux types de monnaies, dont
le second estsensiblement postérieur au premier,
est sans doute encore le même artiste qui signe ^
une intéressante série monétaire de Térina. « Thèse
dies », dit Furtwàngler, «are most probably the
work of the artist who signs w^ith a <I> in Terina,
and whose personality makes itself so distinctly
felt on its coinage (compare Stuart-Poole, Num,
Chron., i883, 26g sqq., pl. XI, XII). His.style, in
the design of the seated Nike of the reverse (notre
n" 3), for instance, bears so surprising and un-
mistakable a resemblance tothat ofthe Parthenon
frieze that he must hâve stood in the closest rela-
tions to the artist of the frieze — in other words,
to Pheidias. His activity in Terina is evidently
somewhat later than his Thurii period, for the
Thurii work recalls the style of the Lemnia,
while the head ofthenymph on the coins of Terina
is, like the reverse, in the manner of the Parthe-
non frieze. Thèse coins of Terina, following, as
they do, closely on coins of the period in which
the trammels ol archaic convention are still felt,
must from évidence of style be dated in the same
time as the Parthenon frieze — i, e. betw^een 440
and 430 B. C. »
TÉRINA,
(Circa 440-430 av. J.-C.)
3. /R. Didrachme. Droit» Tête de femme à droite,
portant un collier et une ampyx ornée de chèvre-
feuille et de fleurs de lotus; derrière le cou, ^;
le tout dans une couronne d'olivier.
Revers. TEPINAION. Niké, ailée, portant un long
chiton avec diploïdion, et le peplon sur les ge-
noux, assise à droite sur une amphore couchée à
gauche; elle tient un caducée dans la main droite.
1 1
tandis qu'un oiseau est perché sur l'index de sa
main gauche.
Poids : 7.75 gr.
B. M. Cat., Italy, p. 887, n» 10. —
Cat. N.l. V T., CLXXVIII, 25.
— Num Chron. i883, pi, XI,
n" 2. — FurtwaNgler, op. cit.,
pi VI, n0 7. — Gardner, op. cit.
— Garrucci, op. cit.
4. /R. Didrachme. Droit. TEPINAION. Tête de
femme à droite, portant une sphendonê,la coiffure
en korymbos.
Revers. Pareil au précédent.
B. M. Cat., op. cit. y p. 887, no 11.
— Num. Chron., r883, pi. XI,
no 1.
5. /R. Didrachme. Droit, Pareil au n« 2 ; avec la
signature $.
Revers. Niké, ailée, assise à gauche sur un cippe
cubique, inscrit ATH, dont l'un des côtés est orné
d'une couronne; elle tient un caducée dans la
main gauche, et de la main droite elle soutient
un vase qui repose sur ses genoux et qu'elle rem-
plit à une fontaine dont l'embouchure a la forme
d'une tête de lion fixée au mur ; dans le bassin de
la fontaine un cygne nage vers la gauche.
B. M Cat., Italy, p. 388 no 12.—
Ct. Car., N 1. V T., CLXXVIII^
26, — Num. Chron. y i883, pi.
XI, 3. — Raoll-Rochette, op.
cit.
12
6. /R. Didrachme. Droit, Pareil au n* 4, avec la
coiffure en korymbos ; derrière le cou, <I>.
Revers, TEPINAION. Niké, ailée, assise à gauche
sur un siège à quatre pieds, jonglant avec deux
balles dont Tune est en l'air et l'autre repose sur
le dos de sa main droite; elle appuie la main
gauche au bord du siège.
B. M. Cat., Italy, p. 388, n» i3. —
Cf. Car., N.I.V.T., CLXXVII,6.
— Num. Chron,, i883, pi XI, 4.
7. /R. Didrachme. Droit, Pareil au n* 6.
Revers, Niké, assise sur un cippe cubique à
gauche, les ailes étendues ; elle tient un caducée,
le manche en avant, et une couronne.
B. M. Cat., Italy, p. 388, n© 14.—
Num. Chron,, i883, pi. XI, 5.
8. /R. Didrachme. Droit, Pareil au n* 6.
Revers, Niké, assise sur un cippe cubique à
gauche, les ailes étendues ; elle tient un caducée
i3
dirigé vers le sol et appuie la main gauche au bord
du cippe ; sur la base du cippe, $.
B M. Cat., Italy, p. 388, n» 16.—
Num. Chron., i883, pi. XI, no6.
— Coll Evans. Burlington, F. A.
Ex. pi. CL, io5.
Les didrachmes signés <^, appartiennent à la
période du grand art et sont infiniment supé-
rieurs comme style à ceux du graveur II, qui
paraît avoir été un élève de l'artiste $. Le type de
la tête de Térina des n"' 6 à 8 a beaucoup d'ana-
logie dans la composition avec celui des tétra-
drachmes de Syracuse de style transitionnel.
(Vide R. Stuart, Poole, loc, cit., p. 4.) « They are
remarkable for beauty, skill, and balance, and the
présence of two types, that alreadynoticed (n^'^ô-S)
and another (n°" 3-5), surrounded by an exquisitely
drawnwreath ofwild olive, affording another proot
of thepowerin varietythat marks the engraversof
Terina. The reverse présents Nike in changing
attitudes of a singular playful grâce, alone pa-
ralleled by the similar types of the Fountain
Nymph of the Thessalian Larissa. We see her
resting on an overturned hydria; seated on a base
and drawing water with the same vessel from the
fountain in the wall ; in a chair, throwing and
catching two balls on the back of herhand, repeat-
ed in a différent form at Larissa, and also in two
instances seated on a base. In ail subjects but
that of the game of bail she holds the caduceus.
In the first casealittlebird rests onher hand(no3),
in the last but one (n° 7), she bas a wreath besides
the herald's staff. The composition in ail cases is
masterly. In the first instance (n'^S), Nike has just
alighted, and sits with perfect balance, her half
open wings aiding her in a position otherwise dif-
ficultto maintain. Her draperyis still drawn back
by the wind. The figure is seen beneath the dra-
pery, in the manner of the balustrade in the Tem-
ple of Nike Apteros. A stream flows from the
overturned hydria, and a flower springs up from
the watered earth. The skill of the work as a
whole is marvellous. The large curves suggested
and returning inwards, the equal proportion of
the subject to the space thus naturally filled in,
and little subtleties such as the manner in which
the shoulder of the right wing forms a kind of
nimbus for the head, are truly admirable. With
ail this care for détail the work is large. Note
especially the grand forms of the wings depicted
with the usual sagacity of the Greeks in the inner
side, where the orders of the feathers are longer
in appearance than on the outer side. The Nike
at the fountain is as masterly in poise (n'' 4).
She balances the weight of the hydria held on her
i5
right arm by striking the foot of the herald's staff
into the ground behind, and resting her right foot
against the base on which she sits.The subject is
unusual in the background of delicately drawn
stone wall, and the swan swimming in the basin
beneath the fountain. The third type is the game
of bail (n° 6), another picture of every-day life,
yet more playfulthan the last,leadingus from the
motives of sterner artto those of the terra-cottas,
though treated more severely than the familiar
post-Alexandrine works in that material. The
remainingforms are similar, but thesubjects more
dignified. » (Poole, loc. cit.^ pp. 4-5.)
Il est très probable, suggère M. le professeur
Furtwângler, que nous retrouvons la même main
d'artiste sur le revers d'une monnaie dePandosia,
également signée <ï>. Le jeune chasseur assis est
tout à fait dans le goût de la frise du Parthénon.
Le droit est encore plus remarquable, en ce qu'il
nous présente une tête de Héra de face, avec les
cheveux flottants, des deux côtés, — « another
instance, » ajoute l'auteur précité, « of the more
récent Pheidian tendency, which we see brought
to expression in certain figures of the Parthénon
frieze and in the Dioscuri of Monte Cavallo. The
whole scale of gradation from the Lemnia to the
Dioscuri, which we trace in the large monuments,
is exactly reproduced, step by step, in the works
ot a die-cutter. » (Op, cit.j I, p. 106.)
i6
PANDOSIA.
(Après 45o av. J.-C.)
Q. /R. Didrachme. Droit, Tête de la déesse Héra
Lakinia, portant un haut stéphanôs orné de pro-
tomes de griffons et de chèvre-feuille; boucles
d'oreilles et collier de perles avec lourds penden-
tifs.
Revers, IIANAOSIN. Pan chasseur assis à gauche
sur un rocher ; à ses pieds, un chien couché ; de-
vant lui, un Terme barbu contre lequel est appuyé
un caducée entouré d'un filet ; dans le champ, la
signature d'artiste, $. Le Terme porte quelque-
fois l'inscription : MAAY2 (?).
Poids : 8 grammes.
Collection Wigan (catalogue de
vente Carfrae, pi. II, n» 34. —
R. STUART-PooLE,o;?.aY,, pi. XI,
14. — Head, Hist. Nu7n., p. 90.
— B. M. Cat., Italy^ p. 370,
no 2, var. — Furtwangler, op.
cit., pi. VI, 10. — Head, Gtdde,
pi. XXV, 22.
« La thèse de M. le professeur Gardner » [Types,
p. 121) ditFurtwàngler, « qui suggère que l'artiste 1>
pourrait être Phrygillos, l'auteur (?) du taureau du
'7
revers de la monnaie de Thurium, n'est pas admis-
sible, parce que le style de cet artiste est entière-
ment différent. »
VÉLIA.
(Après 45o av. J.-C.)
Stuart-Poole attribuait le didrachme suivant,
de style superbe, au graveur 0 des monnaies de
Thurium, Térina et Pandosia, mais il est certain,
comme le croit M. le professeur Furtwângler [op,
cit., I, p. io6, note 3) que cette monnaie est d'une
date sensiblement postérieure.
10. /R. Didrachme. Droit, Lion à droite; en
exergue, un hibou : grènctis.
Revers Tête de déesse à droite, les cheveux on-
dulés et enroulés au sommet de la tête, portant
un collier et des boucles d'oreilles; devant, un
sarment de vigne avec grappe de raisin et feuille ;
entre la tête et le sarment, la signature $ (Cette
tête, dit M. le D-- Head, Hist, Num,, p. 74, est du
plus beau style, et ressemble à celle des médaillons
de Syracuse.)
Poids : 7.5o gr.
B. M. Cat., Italy, pooy, n" 84. —
PooLE, loc. cit., p. 276, pi. XI, 1 3
- Coll. Maddalena, pi. IV, 1.
i8
Un graveur, 0ÏAI2 de Tarente, d'une époque
postérieure, s'est servi d'une décoration de feuille
de lierre dans le champ d'un de ses types moné-
taires, peut-être, comme le suggère M. le D*^ Evans,
réminiscence de l'exquise ornementation de la
jolie pièce décrite ci-dessus.
J'ajouterai encore quelques observations de
M. E. J. Seltman, sur la question du graveur <I> de
Térina, car elles méritent d'être notées ici : « The
discovery of this supposed artist 0 was made by
the late keeper of coins (seeiVww. Chron,, i883), but
he evolved it out of awell known fallacy of his,
viz. that the art as show^n in the coinages of the
West, the Centre, and the East of the Greek world,
each showed quite a spécial character of its ow^n.
I hope you understand my position. I neither
think that ^ of Terina was an engraver, nor do
I think that he was not. I simply hâve no opinion
on the subject. What I do think, however, is that
nobody, hitherto, has shown sufficient reason
that he was. D"^ Arthur Evans, in his very clever
Horsemen of Tarentum virtually admits that he has
not proven his case for the artists, when he
speaks of the possibility of the engravers being
acting Mint-managers as well. — Well — why not
go a step further, and (in order to make quite sure
of catching the artist) say, the engravers were
Mint-managers and city magistrates. »...
iq
PHILISTION ?
(0, 1>1, $IAI2)
Quoique je décrive les monnaies suivantes sous
le même titre, il est plus probable qu^elles appar-
tiennent à plusieurs graveurs, bien que l'un ou
l'autre puisse avoir travaillé dans plus d'un ate-
lier. Stuart-Poole (Num. Chron., i883, p. 273) a
cru pouvoir identifier l'artiste 0 des monnaies de
Thurium, Térina et Pandosia, etc., avec celui qui
signe 01, 0IAI2TI ou OIAlSTIÛN. M. le D^ Arthur
Evans a réfuté cette hypothèse dans Horsemen of
Tarentuniy p. iio note; et M. le professeur Furt-
wângler fait en outre remarquer que la monnaie
de Térina portant l'inscription $IAI2 est absolu-
ment différente de style de celles signées $ et con-
sidérablement postérieure, car elle est sans doute
du même graveur Philistion que nous retrouvons
à Vélia, Tarente et peut-être encore à Métaponte
et à Héraclée vers la fin du quatrième siècle (Cfr.
Evans, loc, cit., 106. sqq).
HÉRACLÉE.
(Environ 38o-3oo av. J.-C.)
I. /R. Didrachme. Droit. TètQ de Pallas à droite,
portant un collier et des boucles d'oreilles, un
casque à cimier orné sur le côté d'un hippocampe;
derrière, la lettre 1,
i?^z;^fs.HPAKAHIQN.Hercule, nu, debout à droite,
20
terrassant un lion; derrière lui, un arc tendu et
une massue; entre ses jambes, la signature ^.
Poids : 7.1 5 gr.
PooLE. loc. cit., pi, XI, 9. — B. M.
Cat., Italy, p. 226, no 12. —
Cf. vente Rome, pi. I, 23 (sans
signature au rev.). — - Une va-
riété porte la lettre * sous le
menton de Pallas dont le casque
est orné du monstre Skylla (vente
Rothschild, n» 40)
La lettre 2 du droit peut fort bien aussi repré-
senter une initiale de graveur, ainsi que le sup-
pose Stuart-Poole : « We must note that the
obverse of the coin of Heraclea is signed I, appa-
rently the initial of another artist ot the same
school. Certainly, the hand is notthat of the Teri-
naean, but the composition of the reverse, signed î>,
while true to the Attic instinct of the âge ot Phi-
dias in representing a suprême struggle, is forskill
of composition quite comparable totheTerinaean
séries of the engraver <î\ The subject is too dissi-
milar for more than a conjecture of similar origin,
and the size of the head of Herakles is unlike the
better proportion of the coins compared. While
the matter is thus in suspense, an additional evi-
21
dence for identical authorship is seen in the small
coin of Heraclea signed <I>, which, in the obverse,
particularly in the form of the eye, resembles that
of the Terina séries of $, while the exceptional
springinglion of Velia (pi. XI, i3) is like the same
subject of the reverse (p. 6). »
2. /R. Hémidrachme. Droit, Tête barbue d'Her-
cule à droite, coiffée de la peau de lion; au des-
sous, 0 : grènetis.
Revers, ^^. Lion courant à droite; ligned'exergue
double.
Poids : 1 .35 gr.
PooLE, loc. cit., pi. XI, 8. - B M.
Cat., Italy, p. 225, n^ 6.
Une troisième pièce (B. M. Cat., Italy, n° 5i),
signée $1, sera décrite plus loin sous MAii. Il est
possible que Philistion ait collaboré à l'exécution
de cette monnaie, pense M. Evans, quoique dans
ce cas l'abréviation est sans doute celle de $IAi2.
MÉTAPONTE.
{Circa 340-3 1 5 av. J -G.)
I. /R. Didrachme. Droit, Tête de Déméter à
droite, portant un voile et couronnée d'épis ; elle
porte un collier de perles et des boucles d'oreilles.
Revers, META (adroite). Epi avec feuille à gauche;
sur la feuille, une souris et sous la feuille la signa-
ture 0.
Collection Seltman.
Le droit de cette monnaie a servi de prototype
22
à celles de Tarente à la tête de déesse voilée. Il est
généralement signé du graveur ApoUonios, soit en
A no ou An {vide supra).
Une superbe variété de cette monnaie, signée
au droit et au revers ^ figure dans le catalogue de
vente Hirsch, pi. II, 97. (Munich — XIV. Novem-
bre igo5.)
Plusieurs monnaies de Métaponte portent l'in-
scription $1 qui, dans certains cas, pourrait être
l'abréviation de OIAÛ, mais il est plus probable
qu'elles sont l'œuvre de Philistion.
2. /R. Didrachme. Droit, Tête de Perséphone
à gauche, couronnée d'épis et portant un collier
et des boucles d'oreilles.
Revers. META. Epi, avec feuille à gauche, au-
dessus de laquelle une amphore, et au-dessous, ^1.
Poids : 7.90 gr.
B.M.Cat Jtaly, p. 253, n» 114. —
Car.,N. I V. T., CLII, 76.
3. /R. Didrachme. Droit, Type du n* i (ci-
dessus) ; sans grènetis visible.
Revers, iMETA. Épi, avec feuille à droite; au-
dessus un cratère, et au-dessous, ^I.
Poids : 7-83 gr.
B. M. Cat., ItalXt p 264, no laS.
4. ^. Didrachme. Droit, Tête de déesse à gau-
che, les cheveux réunis dans un filet, et portant
un collier et des boucles d'oreilles.
Revers, META. Epi, avec feuille; entre les deux, <ï>.
Poids : H. 40 gr.
B. M Cat., Italy, p. 255, n<> i3o
23
NAPLES.
Les seules monnaies signées <ï> et O-I sont des
Hémilitra(?)de cuivre de l'époque comprise entre
320 et 280 av. J.-C. et décrites par M. Sambon
{Les Momiaies antiques de r Italie ^ p. 256, n° 6i5 et
p. 260, n°' 63o-632), à l'exception d'un didrachme
reproduit par Stuart-Poole, Num. Chron. i883,
pi. XI, 12, signé <î>. La tête d'Athéna qui figure
sur cette monnaie est copiée du type deThurium.
En voici la description :
(4i5-38o av. J.-C.)
/R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à droite,
coiffée du casque athénien à aigrette et ornée
d'une couronne d'olivier; devant, <ï>.
Revers. Taureau androcéphale courant vers la
droite, la jambe fléchie; au-dessus : NEOOVTa.
Poids : 7.10 gr.
Num. Chron., i883, pi. XI, 12. —
FURTWANGLER, Of. Cit., pi. VI, 4.
Naturellement, cette monnaie appartient à
Tépoque du plus ancien graveur $, comme on l'a
vu plus haut.
24
TARENTE.
En considérant les signatures des artistes API
et KAA, nous avons remarqué qu'elles se trou-
vaient souvent associées d'une manière ou d'une
autre sur les monnaies d'Héraclée et de Tarente
à celle du graveur $ ou ^i.
Suivant M. le D' Arthur Evans, l'artiste $ qui
signe les monnaies contemporaines d'Héraclée,
Thurium, Térina et Naples, aurait introduit à
Héraclée le type de l'Hercule étouffant le lion et
importé sur le sol italien les traditions d'art athé-
niennes (Cfr. Poole, Num. Chron. i883, p. 26g seqq,)
L'influence du type d'Héraclée de l'Hercule de-
bout se fait sentir sur les monnaies tarentines de
la même période, présentant Taras se retournant
sur le dauphin, et surtout sur les dioboles fédéraux
dont la première émission remonte précisément à
cette époque et sur lesquels se rencontrent les
initiales K, 0, etc.
Evans, Période III, 38o-345 av. J.-C.
I. /R. Didrachme. Droit. Éphèbe nu («^«/tîttw)
à cheval, marchant à gauche; il tient par la
bride un second cheval marchant à côté du pre-
mier ; une petite Victoire volant derrière lui est sur
le point de le couronner ; dans le champ à gauche,
K ; sous le cheval, ^1 ; le tout dans un cercle.
Revers. Taras assis de côté sur un dauphin à
gauche ; il se retourne pour frapper de son trident
25
un thon, qui nage sous le dauphin ; au-dessous,
des vagues avec crêtes d'écume; dans le champ, à
droite, A.
Evans, Horsemen^ e^c, p. 60, n» 1,
pi. III, 8. — Collection Evans.
— Collection M. P. Vlasto. —
Vente Sambon, Paris, 1899, lot
n» 71. — Berlin, Beschr. Illy
n» 184, pi. XII, mais avec K à
la place de A,
2. /R. Didrachme. Droit, Semblable au précé-
dent.
Revers, Semblable au précédent, mais sans lettre
dans le champ, et le trident avec une barre trans-
versale au sommet.
Evans, op. cit., p. 60, n» 2. — Car.,
CXlV, 214.
3. /R. Didrachme. Droit. Semblable.
Revers, Pareil au précédent, mais sous le dau-
phin la lettre H et, dans le champ, un cartoucheen
relief sans inscription.
B. M. Cat., Italy, no i85 — Evans,
op. cit., p. 60, n» 3; pi. III, 7.
— Collection Evans.
4. /R. Didrachme. Droit. Semblable.
Revers, Même type mais sur le cartouche en
26
relief, traces des lettres AP(i), signature du graveur
Aristoxenos.
Collection de M. P. Vlasto. •
M. Vlasto qui vient d'acquérir tout récemment
deux exemplaires admirables de conservation de
ce type remarquable est heureux de pouvoir con-
firmer, par la présence indubitable des lettres AP,
sur le cartouche, l'hypothèse de M. le D*" A.-J.
Evans qui dit, page 52 de ses Horsemen of Taren-
tum : « In the one case, a small raised tablet appears
in the field, such as it is natural as in the instance
above given to associate with an artists signature,
though no letter can at présent be deciphered on
it. On the fellow coin this tablet is no longer
round, but its exact position in the field is taken
by the letter A. On type A, I, op Period iv, beneath
the figure of the horseman, which may w^ell be
from the same hand, appears the signature AP : ».
5. ^. Didrachme. Droit. Semblable.
Revers, Taras, sur un dauphin à gauche; il
pose la main gauche sur le dos du dauphin, et tient
delà main droite étendue un vase à une anse;
(i) Sur les moulages, les lettres ÂP sont peu visibles, mais elles le
sont très distinctement sur Toriginal, quoique oblitérées par suite du
grand relief de la tessère carrée.
27
dans le champ, à gauche, la lettre K; au-dessous,
des vagues.
Evans, op. cit., p. 60, n" 4.— Car.,
CXIV, 21 3. — Musée Brera,
Milan.
6. /R. Didrachme. Droit, Semblable.
Rêver s, SemhlsihlQSiU précédent, maisTaras tient
dans la main gauche un trident; sous le dauphin,
un cartouche en relief sur lequel les traces d'une
lettre (A?).
Coll. M. P. Vlasto.
7. /R. Diobole. Droit, Tête de Pallas, à droite,
coiffée du casque athénien à aigrette, orné de
Skylla ; sur le couvre-nuque, $.
Revers. Hercule, nu, à droite, étouffant le lion,
le genou droit plié sous lui; dans le champ, à
droite, une massue.
B. M. Cat., Italy, p. 204, n» 334.
Une autre variété porte l'hippocampe, au lieu de
Skylla, comme ornement du casque,
8. /R. Diobole. Droit. Tête d'Hercule, aux trois
quarts de face à gauche, coiffée de la peau de lion;
à gauche, une massue.
Revers. — Hercule, nu, à droite, étouffant le
lion; entre ses jambes, $.
B. M. Cat., op. cit., p. 2o5, n» 35o.
— Coll. M. P. Vlasto, cf. Revue
belge j 1899, pi. VI, no 10.
2g
g. /R. Diobole. Droit, Tête d'Hercule, à droite,
couronnée de la peau de lion.
Revers, Type semblable ; derrière, skyphos (?) et
massue; au dessus AA; derrière, tH; entre les
jambes d'Hercule, 1$.
B. M. Cat., op. cit., p. 2o5, n» 35i.
— Coll. M. P. Vlasto (ex. coll.
Maddalena), pi. II, 22.
^P
Il existe de ces trois types de dioboles plusieurs
variétés, signées ^ ou <^l (cfr. B. M. Cat., Italy,
p. 206, n'*^ 354, 358 et 362).
Des oboles de différents types sont signées $ et
^1, et appartiennent peut-être encore au même
graveur.
Evans, Période IV, 344-334 av. J.-C.
Le type de Taras assis de côté sur un dauphin
et se retournantpourfrapperdeson trident un pois-
son, reparaît sur deux didrachmes rares de cette
période, mais signés AP ou I {Vide Evans, Types
A* et F*). Il se relie à un autre groupe de monnaies
analogues, offrant les signatures associées sur
l'une des faces ou sur les deux, de KAA, API et ^1.
« Thèse coins», dit M. le D' Evans, « exhibit
29
Taras astride on his dolphin steed, with the heel
of the further leg drawn back slightly behind the
other. In some respects they represent the highest
development of artistic exécution to be found in
the whole séries of Tarentine issues. They are
certainly the most imposing. In the rendering of
the Eponymic Hero, hère always given as a full-
grown Ephêbos, a golden mean is observed between
the somewhat heavy proportions of the older
canon, and theover-attenuation of the style which
came into vogue soon after this date There is a
largeness about thèse noble types of Taras which
produce an impression quite disproportionate to
the narrow compass of the coins. It is interest-
ing to observe that the scheme of the arms and
the upper part of the hero*s body is practically
identical with that of the fine types signed A and
K of the preceding Period, the Herakleian origin
of which bas been suggested above ; and this con-
formity supplies an additional reason for iden-
tifying thèse signatures with the API and KAA of
the présent séries. » (Evans, op, cit,^ p. 70.)
10. /R. Didrachme. Droit. Ephèbe nu couronnant
son cheval, debout à droite, et relevant le pied
gauche de devant; au-dessous, un autre éphèbe,
nu, enlevant un caillou du sabot du cheval; dans
le champ, à droite, $.
Revers, Taras, représenté comme un éphèbe
obèse, assis de côté sur un dauphin, tenant delà
3o
main droite un canthare et de la gauche un trident
et. un petit bouclier rond; au-dessous, E et des
vagues.
Evans, op. CîY , p. 77,110 3; pi. IV, 3
— Coll. M. P. Vlasto. — Coll
A.-J. Evans. — Burlington F. A.*
pi. CL, 33. — B. M. Cat., etc. '
■■0^'W^
Ce même type de droit, signé ^, est associé à
quatre variétés de revers (Evans, p. 77, n°i, no 2,
(Car., CXIV, 217), n" 3 (reproduit ci-dessus), n« 4
(Car., CXIV, 218) et n° 5 (B. M. Cat., 184).
II. /R. Didrachme. Droit. Cavalier nu, le cheval
trottant à droite; il pointe sa lance vers la terre;
derrière lui, un grand bouclier rond et deux lances;
dans le champ, à gauche, ^; à droite. A; sous le
cheval, . * grènetis.
Revers, Taras assis sur un dauphin; il tient
entre les mains un casque à aigrette, vers lequel
il incline légèrement la tête; dans le champ, de
chaque côté, une étoile de huit rayons; sous le
dauphin, <1>1.
Evans, type H, i; pi. IV, n» 1 1. —
B. M. Cat., op. cit., n»2i3 —
Coll M. P. Vlasto. — Coll. A -J,
Evans (Burlington F. A. Cat.),
pi. CL, n» 35.
3i
12. Même type, de style admirable.
Revers. Type semblable, mais sous le dauphin
4>J et crêtes de vagues.
Coll. M. -p. Vlasto.
%J^^'
i3. /R. Didrachme. DroiL Figure virile, nue,
debout à gauche et se retournant à demi pour sai-
sir la crinière et la bride d'un cheval marchant à
gauche; il tient une couronne de la main gauche
qui repose sur la bride. Le cheval est monté par
un éphèbe nu; au-dessus, TAPANTINûN; dans le
champ, à gauche, h ; à droite, A ; sous le cheval,
en lettres microscopiques, KAA ; grènetis.
Revers, Taras, représenté comme éphèbe, à che-
val sur un dauphin à droite ; il tient de la main
gauche un arc tendu et deux flèches, et dans la
main droite, derrière lui, encore une autre flèche ;
au-dessous, ^1.
Evans, type L i,pl. IV, 8. - Coll.
Santangelo —Coll. M. P. Vlasto.
— Vlasto, op. cit., pi. Z, n» 6.
32
Les monnaies décrites ci-après sont signées ^1,
$IAi, ou 01 Ail. Dans certains cas, la signature OJ,
qui se rencontre également sur des monnaies de
Thurium et de Métaponte, peut être une contrac-
tion de 01 AO ou 0IAi2, mais plus souvent celle de
0|Al2Tli2N, dont la signature complète se lit sur
des monnaies de Vélia, et abrégée en 01AI2TI sur
une pièce de Térina.
Le graveur Philistion des monnaies de Tarente
de l'époque comprise entre 334 et 33o av. J.-C. se-
rait aussi celui des émissions de Vélia. Il y a beau-
coup d'analogie entre les types créés par cet artiste
pour ces deux ateliers monétaires; en outre, M. le
D" Evans fait encore remarquer que 0IA12T1ÛN et
AP12T0ZEN02 ont signé de la même manière des
monnaies de Vélia et d'Héraclée, c'est-à-dire sur
le casque de Pallas.
Époque d'Alexandre de Molosses, 334-33o av. J.-C.
14. /R Didrachme. Droit, Cavalier nu, à droite,
pointant sa lance vers la terre ; grènetis, dans le
champ, à droite, /R ; sous le cheval, 01.
Revers. Taras, de proportions corpulentes, à
cheval sur un dauphin à gauche, son pied le plus
éloigné pointe devant la tête du dauphin. 11 pose
3B
délicatement la main gauche sur le dos du dau-
phin et tient un trident, tandis que dans sa main
droite se trouve un vase à une anse. Au-dessous,
vagues avec crêtes; dans le champ à droite un
aigle au repos
Evans, op. cit., p. 88, i; pi. VI, i,
— Coll. A. J. Evans.
i5. /R Didrachme. Z)m/. Semblable, mais avec
le monogramme /p à gauche.
Revers. Taras, sous la forme d'un enfant potelé,
le front décoré d'un ornement floral, à cheval sur
un dauphin à gauche; il pose la main droite sur
le dauphin et tient de la gauche une quenouille.
Au-dessous, <ï>l et des vagues; dans le champ, à
gauche, aigle au repos.
Car CXIV, 216. — Coll. M -P.
Vlasto
16. /R. Didrachme. Droit. Semblable.
Revers. Taras, comme ci-dessus, mais plus gros;
dans le champ, à gauche, ^lAII; à droite, aigle au
repos ; au-dessous, des vagues.
Evans, op. cit., p. 88, no 3. —
Coll. M. -P. Vlasto.
17. /R Didrachme. Droit. Semblable.
Revers, Semblable; Taras moins gros; aigle à
gauche; <1>I et petites vagues au-dessous.
Evans, op. cit., p. 89, n^ 4. —
Coll. M.-P. Vlasto.
18. /R. Didrachme. Droit, Semblable.
Revers. Semblable; $1AI2 dans le champ, à
gauche; aigle, à droite; au-dessous, des vagues.
Car., CXIV, 216 — Evans, p. 89,
n« 5; pi VI, 2. - B. M. Cat ,
Italy, no 235. — Coll. M. P.
Vlasto.
i
19. /R. Didrachme. Droit. Semblable; sous le
cheval, l'inscription IIM.
Revers. Semblable à celui du n° 14.
Car., CXllI, 192.— E> ans, 0/7. cz7.,
p. 89, n» 6. — B M. Cat., Italy,
n0 233. — Coll M.-P. Vlasto.
20. /R. Didrachme. Droit. Semblable.
Revers. Semblable au dernier; aigle dans le
champ, à gauche; au dessous, ^I>l et de grosses
vagues avec crêtes.
Car , CXIII, 193 - Evans, op. cit ,
p. 89, n« 7; pi. VI, 3. — Coll.
M . P. Vlasto
21. /R. Didrachme. Droit. Semblable; sous le
cheval, 1\.
35
Revers. Semblable ; mais sans les vagues.
Evans, op. cit., p. 89, n» 8;
p. VI, 4.
22. /R. Didraclime. Droit. Cavalier nu, pointant
sa lance vers la terre; sous le cheval, lA.
Revers. Taras enfant, à cheval sur un dauphin à
droite, tient dans la main gauche une quenouille
et de la main droite étendue un petit dauphin; au
dessous, <ï>l et des vagues avec crêtes d'écume;
(TAPAI en caractères microscopiques); dans le
champ, à droite, une feuille de lierre.
Collection Evans. - Evans, op. cit. y
p. 101,110 1. — B. M. Cal , Italy,
n» 228. — Coll. M. P. Vlasto.
23. /R. Didrachme. Droit. Semblable, mais le ca-
valier est casqué ; sous le cheval, $IAI.
Revers. Semblable au précédent.
Collection Evans — Evans, o/>.c/f
p. toi, no 3; pi. VI, 5. — Coll.
M. -P. Vlasto.
24. /R. Didrachme. Droit. Semblable
Revers, Taras, comme précédemment; dans le
champ, à gauche, 01 ; à droite, feuille de convol-
vulus; au-dessous, des vagues.
Collection Evans. — Evans, op cit ,
p. 102, n0 4 — Car., CXIV, 2o3.
— Coll. M. -P. Vlasto.
36
25. /p. Didrachme. Droit. Semblable; au-des-
sous du cheval, aAI.
Revers. Taras, en éphèbe de forme élégante, à
cheval sur un dauphin à gauche, tient de la main
gauche un bouclier orné d'un hippocampe, et de
la droite un trident qui repose sur son épaule
droite; dans le champ à gauche, ^\; au-dessous,
un coquillage.
Evans, op cit., p. 102, no 5. —
Car., CX, 3. — Coll. M.-P.
Vlasto.
26. /R. Didrachme. Droit, Semblable.
Revers. Semblable; mais dans le champ, à gau-
che, OH au lieu de $1.
Evans, op.cit , p. 1 02, n® 6; pi. VI, 6.
— Coll. M.-P. Vlasto.
Il existe un exemplaire de cette rare variété au
British Muséum, en tous points identique avec
le n° 22, sauf la signature OH, que M. le D' Arthur
Evans considère comme un équivalent orthogra-
phique de la première syllabe de OIAI^\
27. /R. Didrachme. Droit, Semblable; sous le
cheval, IHPA.
Revers, Taras, en éphèbe, sur un dauphin, à gau-
che, tenant du bras gauche un bouclier rond et
37
deux lances, et recevant dans la main droite éten-
due une petite Victoire volant à lui avec une cou-
ronne; sous le dauphin, $1.
Collection de Luynes. -Coll. M. -P.
Vlasto. — Evans, op. cit., p. 102,
28. /R. Didrachme. Droit. Semblable; sous le
cheval, ^A.
Revers. Semblable au n° ig.
Car., XII, 9 — Evans, op. cit.,
p. 102, n® 10. — Coll. M. -P.
Vlasto.
29. /R. Didrachme. Droit. Jeune figure virile,
nue, couronnant son cheval arrêté à droite; sous
le cheval, Al H.
Revers. Taras à cheval sur un dauphin, à gauche,
tenant un trident dans la main gauche, et de la
main droite étendue, un canthare ; dans le champ,
à droite, ^,
Evahs, op . cit. ,p ïo5 , n" 1; pi. VI, 8.
— B. M. Cat., y^^/r, n« 140.
M. le D'^ Evans suppose que les trois signatures
$1, <Î>1AI et <Ï>IAI2 appartiennent au même artiste,
dont le travail rappelle celui d'un graveur d'in-
tailles.
« The work of this Tarentine die-sinker Phi-
lis... », dit-il, « suggests a hand accustomed to
intaglio on gems. The engraving itself is often of
microscopic minuteness, and we arc occasionally
38
struck by a certain preposterous perverseness in
the exercise of this liliputian faculty, the personal
signature beingwrittenlarge, while that of the Ta-
rentinecityshrinkstoalmost invisible dimensions.
It looks like the satisfaction taken by an artist,
who acustomed himself to sign in full though as
inconspicuously as possible, found the expression
of his skill in minute lettering hampered by the
contemporary custom of the Tarentine mint,
which obliged him to attach to his handiwork an
abbreviated but manifest signature, as an officiai
rather than an aesthetic guarantee. Nor could he,
as in the case of Philistiôn in the Velian coins,
gratify his taste by combining his full signature
with the design on oneside and signing large with
the first letters of his name on the reverse. The
character of the Tarentine types, the cntire
absence of such facilities as that supplied by the
helmeted head on the Velian pièces, or even of
an exergual Une capable, as at Thurioi, of being
used as a label, precluded ail such expédients.
As it is, manyof the signatures of Philis... on
this Tarentine séries, in spite of some variations,
are abnormally minute, and notably so on the
remarkable type (n« lo), which is of truly gem-
like exécution. »
{A continuer.) L. Forrer.
39
LOUIS DE LUXEMBOIJRG
COMTE DE SAINT-POL, CONNÉTABLE DE FRANCE
A-T-IL FRAPPÉ MONNAIE?
Peu de personnages ont eu une existence aussi
agitée et aussi tourmentée que celle de Louis de
Luxembourg, comte de Saint-Pol, de Brienne,
de Ligny et de Conversan, châtelain de Lille, sei-
gneur d'Enghien, d'Oisy, de Ham, de Bohain de
Beauvoir, de Condé en Brie et de Bourbourg.
Fils aîné de Pierre de Luxembourg et de Mar-
guerite de Baux d'Andria, morte en 1469, il suc-
céda, à l'âge de quinze ans, à son père, dans ses
nombreuses possessions, sous la tutelle de Jean
de Luxembourg, comte de Ligny, son oncle. Ce
dernier qui était grand partisan des Anglais, dé-
vasta, en 1434, accompagné de son pupille, le
Laonais oii il était entré à la tête de cinq mille
combattants. Monstrelet raconte que, dans un
combat livré près de Laon, on fit de nombreux
prisonniers dont quelques-uns furent tués, à l'in-
stigation de son oncle, par Louis de Luxembourg,
qui prit grand plaisir à ce massacre!
Le tuteur et son pupille se trouvèrent, tous deux,
à la célèbre assemblée d'Arras oij, par attachement
aux Anglais, ils refusèrent de jurer le traité qui y
40
fut conclu entre le roi Charles VII et le duc de
Bourgogne.
En 1440, les gens de Louis de Luxembourg
eurent l'audace d'enlever Tartillerie du roi de
France, laquelle se rendait de Tournai à Paris. A
la suite de cet exploit, les terres du comte furent
ravagées par la Hire, Chabannes et Rohaut qui y
étaient entrés par ordre du souverain. La paix fut
faite à Laon où la comtesse douairière de Saint-
Pol était venue trouver Charles VII et lui avait
promis que son fils lui prêterait serment de fidé-
lité, lui ferait hommage de ses terres et de celles
de la comtesse, sa femme, et lui remettrait la ville
de Marie en garantie Le comte se rendit alors à
la Cour pour s'acquitter de cet engagement et y
fut reçu favorablement.
Louis de Luxembourg rompit, à la suite de
cette visite, ses relations avec les Anglais et con-
tribua efficacement à délivrer la France de leur
occupation. La prise d'Harfieur par le comte de
Saint-Pol acheva l'évacuation de la Normandie.
La ville capitula le 24 décembre 1449 et Louis y
entra le i" janvier suivant, accompagnant le roi,
sous les ordres duquel le siège s'était fait. Plusieurs
villes des .autres provinces s'affranchirent, grâce
à son aide, de la domination anglaise.
Louis de Luxembourg marcha, en 1452, au se-
cours de Philippe le Bon contre les Gantois ré-
voltés. Nous le voyons participer, en 1463, par
suite de son attachement au duc de Bourgogne,
à la fameuse Ligue du bien public
41
Le roi Louis XI se trouvant à Tournai en la
même année, le comte de Saint-Pol s'y rendit pour
lui faire enfin hommage des terres qu'il tenait de
la Couronne. Malgré tous les efforts du roi pour
l'attirer à son service, Louis de Luxembourg ne
voulut pas abandonner la cause de Charles, comte
de Charolais, à qui il était complètement dévoué.
Le comte de Saint-Pol commanda, le i6 juillet
1465, à la bataille de Montlhéii, l'avant-garde de
l'armée de la Ligue, armée qu'il avait rejointe
avec plusieurs seigneurs, 3oo hommes d'armes et
400 archers.
Le roi Louis XI, plus que jamais désireux d'at-
tacher Louis de Luxembourg à son parti, lui donna
le 5 octobre 1465, la charge de connétable de
France, feignant, pour ne pas indisposer le comte
de Charolais, d'accorder cette dignité en considé-
ration des anciennes relations qui existaient entre
lui et le Bourguignon. Le monarque décora encore
notre personnage du collier de Saint-Michel, lors
de l'institution de cet ordre, le i" avril 146g. Le
nouveau connétable continua, malgré toutes les
faveurs royales, à rester, jusqu'à la mort de Phi-
lippe le Bon, en bons termes avec Charles le Té-
méraire qu'il servit contre les Liégeois en qualité
de feudataire, en raison des terres qu'il possédait
en Picardie et aux Pays-Bas.
Charles ayant succédé à son père, Louis de
Luxembourg se déclara hautement pour Louis XI
dans les démêlés de ce monarque avec le Bour-
42
guignon. Il enleva à ce dernier, en décembre 1470,
la ville de Saint-Quentin, la conserva pour lui et
envoya, au commencement de 1471, des émis-
saires pour engager Amiens à se donner à
Louis XI. La continuation de la guerre lui étant
fort avantageuse, le connétable fit échouer sous
main tous les projets d'arrangement proposés
alors.
Le roi et le duc s'apercevant enfin (1474) que le
connétable trahissait leurs intérêts pour se rendre
indépendant d'eux, s'entendirent pour le perdre.
Des ambassadeurs des deux princes se réunirent
en conférence à Bouvines, où il fut convenu, par
traité, que Louis de Luxembourg serait déclaré,
à son de trompe, criminel de lèse-majesté et cou-
pable de félonie. Les contractants promirent que
celui des deux qui s'emparerait du connétable le
ferait mourir dans les huit jours, ou le remettrait
à l'autre qui en ferait justice sans délai. Le traité
n'eut pas de suites, Louis XI n'ayant pas voulu
le ratifier. Louis de Luxembourg, informé de ce
qui se passait, obtint du roi une entrevue pour se
disculper. Il fut stipulé qu'elle aurait lieu sur un
pont d'une petite rivière, pont situé entre la Fère
et Noyon. Le connétable s'y rendit avec trois
cents hommes d'armes et eut l'audace de faire
placer une barrière entre le roi et lui. Il se défendit
en peu de mots et l'on se sépara après que le roi
eût promis son pardon. Mais Louis XI n'était pas
homme à oublier l'insolence avec laquelle le
connétable avait paru devant lui.
43
Louis de Luxembourg, qui connaissait bien le
caractère vindicatif du roi, chercha dès lors son
salut dans la duplicité et la fausseté. Il engagea
Edouard IV, roi d'Angleterre, qui était son neveu,
à envahir la Picardie, lui promettant l'appui du
duc de Bourgogne, qu'il parvint à entraîner dans
cette entreprise. L'aiïaire ne réussit pas, Louis XI
ayant conclu un arrangement avec le roi d'Angle-
terre que Charles le Téméraire venait d'aban-
donner à ses propres ressources.
Voyant l'insuccès de cette tentative, le conné-
table envoya vers le roi son secrétaire qui devait
démontrer à Louis XI que son maître était l'en-
nemi du duc. Ce dernier, mis au courant de l'entre-
tien, jura la perte de Louis de Luxembourg. Le
roi et le duc se rencontrèrent, le i3 septem-
bre 1475, à Soleure dans le Luxembourg, où ils
signèrent un traité par lequel ils s'engagèrent à
se livrer l'un à l'autre leurs ennemis communs et,
en premier lieu, le connétable alors enfermé à
Saint-Quentin, devenu sa place d'armes. Louis XI
s'approcha de la ville que le connétable aban-
donna, se réfugiant sur les terres du duc auquel
il promit de remettre toutes les places de la
Picardie. Il fut arrêté à Mons par ordre de Charles
le Téméraire, occupé alors au siège de Nancy et
remis par le chancelier Hugonet, au nom du
Bourguignon, au bâtard de Bourbon. Amené à
Paris, Louis de Luxembourg fut enfermé, le 27 no-
vembre 1475, à la Bastille d'où il ne sortit que
4-1
pour être décapité, le 19 décembre suivant, en
place de Grève, son procès ayant été commencé
immédiatement.
Les dépouilles du malheureux connétable
furent partagées entre le roi et le duc. Ce dernier
eut pour sa part les villes de Saint-Quentin, Ham,
Bohain, ainsi que les trésors du connétable,
Louis XI gardant pour lui les terres possédées en
France par Louis de Luxembourg, terres qu'il
donna ensuite, pour la plupart, au maréchal de
Gié.
Tels sont, tracés à grands traits (i), les princi-
paux événements qui signalèrent la carrière si
orageuse du connétable Louis de Luxembourg,
comte de Saint-Pol.
Le dernier monnayage connu des comtes de
Saint-Pol est celui de Philippe de Bourgogne,
deuxième fils d'Antoine de Bourgogne et de Jeanne
de Luxembourg, fille et héritière de Waleran de
Luxembourg, comte de Saint-Pol et de Ligny, au-
quel Philippe succéda sous la tutelle de Jean, duc
de Bourgogne, frère de son père.
Jeanne, fille de Gui de Luxembourg et de Ma-
haut de Châtillon, grand'tante de Philippe de
Saint-Pol, hérita de ce dernier les deux comtés.
Elle en fit cession à son neveu Jean de Luxem-
bourg pour en jouir après elle. Elle mourut en
1431. Jean de Luxembourg céda alors Saint-Pol à
(i) V. Art de vérifier les dates des faits historiques, Qtc , 2*^ série,
U Xll, pp. 401 Cl suiv.
45
son frère aîné Pierre, père de notre Louis, qui
avait réclamé contre la donation faite par Jeanne.
Aucune monnaie, ni de Jeanne, ni de Pierre,
h'est parvenue jusqu'à nous, et il paraît avéré que
le monnayage de Saint-Pol avait bel et bien cessé
avec Philippe de Bourgogne qui mourut en 1430.
Il est donc à peu près certain que le connétable
Louis de Luxembourg n'a pas eu le droit de frap-
per monnaie à Saint-Pol.
Les nombreuses aventures de sa vie si agitée,
son caractère rusé et fourbe, son manque de scru-
pules nous engagent à lui attribuer des mites imi-
tées de celles que Philippe le Bon et Charles le
Téméraire firent frapper à Louvain. Ces piécettes,
qui seraient donc le produit d'une émission clan-
destine faite dans un but de lucre, auraient été for-
gées pour circuler, conjointement avec les pièces
qu'elles imitaient, dans les vastes états des ducs
de Bourgogne, qui comprenaient une partie du
nord-ouest de la France actuelle.
Le cabinet des médailles de la Bibliothèque
royale de Belgique possède un exemplaire fort
bien conservé de cette mite. En voici le dessin et
la description.
Droit. Écu tout à fait semblable à celui du
duc de Bourgogne sur la pièce prototype.
46
Légende, ^ L VDO VIGC VS % DGII S GIS % D? o PL'
Revers. Croix longue et pattée, coupant la lé-
gende et portant, en cœur, l'écu à la fasce de Lou-
vain.
Légende. ^ mOH — SnnTTn — 7TFGC7T — liO-,
V(7T)?
Trois exemplaires de cette monnaie, assez mal
conservés et quelque peu variés entre eux se
trouvent dans notre collection.
Comme nous le disions plus haut, toute la vie
de Louis de Luxembourg semble autoriser à lui
attribuer ces piécettes de contrebande, sur les-
quelles le connétable eut grand soin de ne faire
figurer prudemment que son seul prénom. Nous
ajouterons encore à Tappui de notre attribution
que nos mites sont tout à fait contemporaines de
notre personnage, ne pouvant être antérieures
à 1466, date de la première émission faite par
Philippe le Bon de la pièce prototype de Louvain.
De plus, elles sont, sans aucun doute, originaires,
d'après leur faire, soit de nos anciennes pro-
vinces soit du nord-ouest de la France actuelle,
patrie de Louis de Luxembourg. Nous ne trou-
vons, en outre, à l'époque dont nous parlons,
aucun autre dynaste du nom de Louis, dans les
régions en question où le monnayage seigneurial
était déjà à son déclin. Nous proposons donc de
donner, jusqu'à preuve du contraire, les mites
qui nous occupent, au connétable Louis de Luxem-
bourg, comte de Saint-Pol.
Vicomte Baudouin de Jonghe.
47
NUMISMATIQUE BRUXELLOISE.
XjES JETO]SrS
SEIGNEURS-TRÉSORIERS DE BRUXELLES
AU XV]I« SIÈCLE
(1620- 1698)
QUATRIÈME ARTICLE.
Planches I et II.
Si ce quatrième article de nos Recherches sur les
jetons des seignetùrs trésoriers au X VII^ siècle avait
dû se borner, comme les articles précédents, à
la publication d'une seule planche, celle ci n'au-
rait reproduit que les jetons d'un seul et même
magistrat, Frédéric de Marselaer, trésorier pen-
dant Tannée i655, qui fut continué dans cette
fonction pour l'année suivante, suivant un usage
assez fréquent à cette époque.
Tous les jetons de ce magistrat pour les années
i655 et i656 faisaient partie de notre ancienne col-
lection et s'y trouvaient représentés par onze
pièces différentes, plus une de poids double (i).
(i) Cef.c série de jetons de Frédéric de Marselaer, pour les années
48
Ce fait unique dans la numismatique bruxel-
loise nous oblige à ajouter au présent travail
une seconde planche reproduisant les huit jetons
frappés par les cinq premiers trésoriers qui gérè-
rent les finances de la capitale du Brabant de i65y
à 1664, afin de rester dans les limites que nous
avons fixées à chacun de nos précédents articles.
Ce quatrième article s'étendra donc de i655 à
1664^ période qui appartient tout entière au
règne de Philippe IV, reprévsenté dans les pays de
par-deça par les gouverneurs-généraux l'archi-
duc Léopold, don Juan d'Autriche et le Marquis
de Caracena, lequel quitta Bruxelles le 21 octo-
bre 1664.
Voici la liste des premiers et seconds trésoriers
de cette quatrième période :
Premiers trésoriers. Seconds trésoriers.
i655-i656. — Frédéric de Marselaer. J. Vanden Hecke.
1657- 1638. — Jean Vanden Hecke. J.-B. Larchier.
1659. — J.-B. Larchier. A. -F. de Brouckhoven.
1660. — A. -F. de Brouckhoven. H. Van Eesbeke,
1661-1662. — H. Van Eesbeke. Ch. -Jacques Taye.
1663-1664. — Ch. -Jacques Taye. J.-B. de Visscher.
Comme on peut le voir au tableau ci-dessus,
c'est Frédéric de Marselaer qui fut le premier tréso-
rier pour i655 ; il fut continué dans ces fonctions
i655-i656 nous a préoccupé depuis de longues années; car on peut lire
à la page 23g de la Revue de la numismatique belge de i863, qu'à la
séance extraordinaire de la société, du lo mai, à Anvers, nous avons
déjà exhibé une série de neuf de ces jetons, alors que G. Van Loon
n'en a publié que quatre.
49
pour i656, par lettres du gouverneur général don
Juan d'Autriche.
Sire Frédéric de Mars'elaer^ seigneur de Perck,
Elewijt, etc., etc., du lignage de Rodenbeke, por-
tait : d'argent à cinq losanges de gueules^ accolés en
bande.
Il fut un des magistrats de Bruxelles les plus
populaires, car nous le trouvons sur la liste com-
munale depuis 1614 jusqu'en lôSg, année où il se
démit volontairement pour être remplacé par son
fils Egide-Frédéric de Marselaer. A cette occasion,
le roi Philippe IV lui octroya le titre de baron et
érigea sa seigneurie de Perck en baronnie, le
5 mai 1659.
Il fut nommé six fois bourgmestre patricien, et
la dernière fois, en i65o, il fut maintenu pour l'an-
née suivante dans cette fonction, qu'il exerça par
conséquent pendant sept années.
Il fut premier trésorier pour 1621 et continué
dans ces fonctions pour l'année suivante. A cette
occasion, il fit frapper les deux jetons que nous
avons décrits et reproduits sous les numéros 2 et 3
de la présente étude concernant les jetons des tré-
soriers bruxellois du XVIP siècle. Il fut encore
nommé premier trésorier en i655-i656, et nous
allons décrire maintenant les onze jetons qui furent
émis à cette occasion.
27. — i656. DugnioUe, 4088. — Van Loon,
tome II, p. 3gg, n^ i.
5o
— Buste à longs cheveux de rarchiduc Léo-
pold, à droite, entre une branche de laurier et une
branche d'olivier.
Légende : LeopoLDoproregIbeLgarVM, en un
seul mot.
Revers : Un caducée posé en sautoir sur un fai-
sceau de licteur, entre deux chapeaux ailés; au-
dessus, un œil ouvert et, au bas, l'archange
Saint-Michel terrassant le démon (armoiries de
Bruxelles).
Légende double, extérieure : fIDeLI MILItIa
ET Légat Ione.
Intérieure : Mars DeVoto e Lare paCIs.
Le chronogramme du droit, commeles deux du
revers, donnent tous la date de i656.
Voi)' n» 27 de la planche I .
28. — 1656. DugnioUe, 4089. — Van Orden,
tome I, n" 1275.
— Le même jeton que le précédent, avec la
légende divisée en trois mots, comme au n° 2 de
Van Loon. On remarque aussi de très légères dif-
férences dans la gravure des longs cheveux de la
tête et des branches qui entourent le buste.
Légende : LeopoLDo proregI beLgarVM.
Revers : Absolument semblable au revers du
n" 27 ci-dessus.
Voir n» 28 de la planche I
G. Van Orden, qui a rectifié sous le n" 1275 la
description du jeton n^ i de Van Loon, dit : il en
existe un coin différent, surtout quant à la gra-
vure de Tarrangement des objets et des lettres dtù
revers. lia écrit évidemment Keerzijden au lieu de
Voorzijden.
Le D' Dugniolle, qui a voulu suivre Van Orden
dans sa rectification, dit à propos de son jeton
no 4089 : « Même jeton que le précédent ; mais au
» revers ^Vœï\^\t^ chapeaux et le Saint-Michel sont
» autrement disposés », détails qui ne se trouvent
pas dans Van Orden. Déplus, ils ne parlent, ni
l'un ni l'autre de la légende du droit, qui seule
était à rectifier.
Nous croyons pouvoir certifier qu'il n'existe
pas de revers de ce jeton, modifié comme ils le di-
sent, attendu qu'il ne contient aucune erreur à rec-
tifier, et nous en trouvons la preuve dans les cata-
logues respectifs des collections personnelles de
ces deux auteurs.
29. — i656. Dugniolle, 4091. — Van Loon,
tome II, p. 399, n° 2.
— Même droit que le n"28, avec la légende rec-
tifiée.
Revers : Saint Michel tenant de la main gauche
le collier de l'orde de la Toison d'or et de la droite
une croix longue, avec laquelle il terrasse le démon ;
sur le côté, à sa droite, les armoiries de F. de Mar-
selaer.
Légende : CORONA EXVLTATIONIS TI-
MOR DOMINI.
Voir n° 29 de la planche I.
Nous avons à constater pour le jeton 29 une
52
double particularité, c'est que la belle collection
de M. Alph. de Witte contient un exemplaire en
argent, le seul qui soit venu à notre connaissance,
et que dans notre ancienne collection, il en existe
un exemplaire d'épaisseur double, cas très rare
dans les jetons de Bruxelles.
30. — i656. Dugniolle, 4094. — Van Loon,
tome II, p. 399, n" 3.
— Saint Michel couronné par une main mouvant
du chef, tient de la main gauche un bouclier à la
croix, et de la droite une croix longue dont il ter-
rasse le diable. A la gauche, dans une couronne
formée par des branches, le monogramme du
Christ.
Légende : DEVS • NOSTER • REFVGIVM .
ET • VIRTVS.
Revers : Un faisceau de licteur et un caduèée,
croisés entre deux branches de palmier et de laurier;
en bas, une corne d'abondance pleine de fleurs et
de fruits.
Légende : Mars • ferrI ■ De CVs • e • Lare.
Voir n» 3o de la planche I.
31. — i656. Dugniolle, 4095. — Van Loon,
tome II, p. 399, no 4.
— Même droit et même légende qu'au jeton
n» 3o.
Revers : Même revers et même légende qu'au
jeton n^ 29.
roir n» 3i de la planche I.
32. — i656. Dugniolle, 4090. — Van Orden,
tome II, n° 206,
53
— Même droit et même légende qu'au jeton
n" 29.
Revers : Même revers et même légende qu'au
jeton n° 3o.
Voir n« 32 de la planche I.
33. — i656. - Inédit.
— Même droit et même légende qu'au droit du
n*^ 28.
Revers : Même sujet que le revers du jeton n^ 28,
mais avec la légende suivante :
Légende : Mars DeVoto e Lare paCIs.
Voir no 33 de la planche I,
C'est la légende intérieure des revers des jetons
n'" 27 et 28.
34. — i656. Dugniolle, 4092.
— Buste à longs cheveux de l'archiduc Léopold,
à droite, mais sans entourage de branches. Les
lettres de la légende sont presque aussi rappro-
chées que celles du droit du n° 27. (N« i de Van
Loon.)
Revers : Le tout conforme comme sujet et lé-
gende au revers du jeton n° 29 (n» 2 de Van Loon).
Voir n" 34 de la planche I.
35. — i656. Dugniolle, 4093.
— Buste à longs cheveux de Léopold, à droite,
sans entourage de branches. La légende habituelle
mais les mots convenablement espacés.
Revers : Sujet et légende conformes à ceux du
54
revers des jetons n*"* 3o et 32 (n° 3 de Van Loon).
Voir n" 35 de la planche I.
36. — i656. DugnioUe, 4092.
— Buste et légende comme au jeton précédent
n«35.
Revers : En tout semblable au revers des n**" 2g
et 3i (n** 2 de Van Loon).
Foir n° 36 de la planche I .
37. — i656. Inédit.
— Buste et légende comme aux n°^ 35 et 36.
i?^z;^rs; Double aigle éployée, dont les deux becs,
à gauche et à droite, soutiennent une banderole
sur laquelle on lit : his ' nitor • et elevor • alis.
Au haut du champ, entre les ailes de l'aigle, l'écu
d'Autriche, surmonté d'un chapeau ailé, et sur les
ailes on voit à gauche : fides-pietas, et à droite :
CANDOR-IVS • PAX.
Voir n" Sj de la planche I.
C'est le même revers, mais sans la date, que celui
du jeton que Frédéric de Marselaer fit frapper
en 1637 comme 27* intendant du Canal, et que
DugnioUe donne sous le n° 3923, d'après G. Van
Orden, tome I, n" 1219.
Ici finit cette série de jetons, sans précédent
dans la numismatique bruxelloise, et qui tous
furent frappés en l'honneur de l'archiduc Léopold,
l'année de son départ du pays.
Nous ne comprenons rien à ce sentiment de
reconnaissance pour cet ancien gouverneur gé-
55
néral, exprimé avec tant d'insistance par l'un des
plus sympathiques de nos magistrats commu-
naux.
En effet, si tout d'abord Léopold obtint quel-
ques succès militaires, ces succès furent de courte
durée; et, si d'un côté, ce prince se montra protec-
teur des arts et des artistes, il n'en est pas moins
vrai que lorsqu'il quitta Bruxelles, le 8 mai i856, il
y laissa de fortes dettes qui ne furent jamais payées,
nonobstant toutes les promesses dont on berça
les créanciers (i).
Nous allons continuer maintenant la descrip-
tion des jetons frappés de i657 à 1664, reproduits
à la seconde planche du présent article.
Le premier trésorier de l'année lôS/ fut Jtan
Vanden Hecke, qui fut prorogé l'année d'après.
Il fit frapper pour ce double mandat les deux jetons
suivants :
38.— 1657. DugnioUe, 4111. — Van Orden,
tome I, no 1278.
— L'écu de jfeajt Vanden Hecke^ heaume et
sommé d'un vol séparé par une tour.
Légende : VTILITATI • PUBLICS. 16—57.
Revers : Dans un grènetis, l'inscription sui-
vante, en six lignes, surmontées d'une petite tête
ailée, signe monétaire de l'atelier de Bruxelles.
THESAVRVS - NVMERO - MENSVRA —
ET — PONDERE — GAVDET.
(i) Voir Histoire de la ville de Bruxelles, lome II, page yS, par
A Henné et A. Wauters.
56
Il existe de ce jeton des variétés de coins avec le
petit signe monétaire sans ailes.
Voir n» 38 de la planche II
39. — 1657. Dugniolle, 4112. — Van Orden,
tome I, n" 1279
— Même droit et légende qu'au jeton précédent.
Revers : Dans une couronne de laurier, ayant
au bas le différent de la Monnaie de Bruxelles, sur-
monté d'une petite croix, on lit en quatre lignes :
THESAVRÏ — ET FONTIS - EADEM —
CONSTANTIA.
Voirn* Sg de la planche II.
Jea7t Van den Hecke du lignage de Steenweghe,
écartelait : aux 1 et 4, de gueules à trois tours d'ar-
gent^ ajourées chacune de deux pièces d'azur, ouvert du
même; aux 2et 5, cinq points d'or, équipollés à quatre
de sable. Cimier : une tour d'argent, entre un vol de
gueules.
De 1644 à i683 il figure un grand nombre de
fois comme échevin sur la liste des magistrats de
Bruxelles; et, en i665 et i665, il exerça les fonctions
de premier bourgmestre. Second trésorier en i655
et i656, et premier en 1657 et i658 (i). De i65o à
i652, il fut le 36" intendant du canal et fit forger à
cette occasion le jeton n" 4434 de Dugniolle. (Van
Loon, tome II, p. 328.)
Jean-Baptiste Larchier (ou L'Archier), fut le
(1) Ainsi que nous l'avons fait remarquer à diverses reprises, les
jetons n»« 38 et 39 portent l'un et l'autre la date de 1657, au lieu de i658
et i65g, fin des deux mandats de ce magistrat.
57
premier trésorier de l'année lôSg et se fit frapper
le jeton suivant, à la fin de son mandat.
40, — 1660. DugnioUe, 4161. — Van Loon,
tome II, p. 446, n** 2.
— L'écu de Jean-Baptiste Larchier, que Du-
gnioUe, d'après Van Loon, attribue par erreur à
Cocquiel (i). Sans légende.
Revers : En cinq lignes, dans une couronne de
laurier fermée en haut par le différent de la
Monnaie de Bruxelles, et au bas par une rosette :
AN- 1660 - MARS VICTVS — FVIT — CV-
PIDINIS — ARCV.
Voir n» 40 de la planche II.
Jean-Baptiste Larchier^ du lignage de Steenwe-
ghe, portait : d'or au chevron d'azur^ accompagné de
trois trèfles du même^ au chef de sable ^ chargé d'un
lion léopardé du champs armé et lampassé de gueules.
Il n'a dû jouer qu'un rôle très effacé parmi les
magistrats de Bruxelles, car nous ne le rencon-
trons comme échevin qu'en 1648, i65o, i65i et
i652 et comme second trésorier qu'en 1657 et
i658 et premier qu'en lôSg.
Pour l'année 1661, ce fut A,- F, de Brouckhoven
qui fut élu premier trésorier, nomination consa-
crée par le jeton suivant :
41. — 1661. DugnioUe, 4181. — Van Orden,
tome I, n" 1290.
(1) L'erreur de Van Loon provient de ce que les meubles des écus
des familles Coquiel (d'Anvers) et Larchier (de Bruxelles) sont presque
identiques. Quant aux émaux, ils diffèrent totalement
58
L'écu de A, -F. de Brouckhoven^ surmonté d'un
heaume, sommé d'un vol contenant trois lances.
— Sans légende.
Revers : Une femme appuyée de la main droite
sur une ancre et tenant de la main gauche un
cœur.
Légende : • SOLA • FIDVCIA • IN • DEO •
16^61 (i).
Voir no 41 de la planche IL
Antoine- Ferdinand de Brouckhoven, du lignage
de T' Serhuijgs, portait d'azur à trois fers de-mou-
lin d'or; à la bordure dentelée du même.
On le trouve parmi les magistrats de Bruxelles
depuis 1659a 1680.11 quitta volontairement l'éche-
vinat, pour faire place à son fils, le 11 mai 1681.
Il exerça les fonctions de premier bourgmestre
en i663 et 1664 ; il fut deuxième trésorier en 1659,
1670 et 1671 et premier en 1660 et 1672. Le jeton
n* 41 fut frappé à la fin de ce premier exercice, et
nous trouverons sous l'année 1672 le jeton de sa
seconde nomination de premier trésorier. En 1668,
il fit aussi frapper le jeton n° 4263 de DugnioUe,
comme 43* intendant du canal, pour les années
1667 et 1668, jeton dont il existe deux variétés de
gravure du revers.
(1) D'après le judicieux travail que notre savant confrère, M. Alph
DE WiTTE, a publié, en 1898, dans le Tijdschrift vanhet Nederlandsch
Gcnootschap d'Amsterdam, le compte du maître de la Monnaie de
Bruxelles, allant du 2^ septembre 1660 au 18 février 1662, fait mention
d'une fabrication de jetons en argent et en cuivre pour la ville de
Bruxelles.
59
Notons que c'est par exception qu'il a été
nommé deuxième trésorier en lôSg, sans avoir
passé préalablement par l'échevinat.
Le premier trésorier de 1661 fut. H.VanEesbeke^
qui fut prorogé en cette qualité pour 1662. Il fit
forger pour ces deux exercices les deux jetons sui-
vants :
42. — 1662. DugnioUe, 4189. — Van Orden,
tome I, n*» 1293.
L'écu de H. Van Eesbeke,svivmoniè d'un heaume
sommé d'un griffon issant(i).
Légende : • VMBRA • VEL • IPSA • NOTAS •
INTEGRITATIS • HABET.
Revers: Un oranger dans un vase, entouré d'une
corbeille de fleurs.
Légende : • SEPS -A MANIBVS • M ACVLIQ VE-
TVETVR-16 0 62.
Voir n» 42 de la planche II.
43. — i663. DugnioUe, 4197. — Van Orden,
tome I, n" 1297.
Les mêmes armoiries que celles du jeton pré-
cédent, mais un peu plus grandes et sans légende.
Revers : Un griffon couché sur un coffre-fort
fermé.
Légende : • HIS • TVTA • SVB • ALIS • i6©63.
Voir n» 43 de la planche II .
(1) Nous devons rectifier ici l'erreur commise au jeton n® 25
(3o article), où nous disions, d'après le D^ DugnioUe, que le heaume
de H. Van Eesbeke est sommé d'une aigle éployéCy au lieu d'un
griffon.
6o
Il existe de ce jeton des exemplaires avec des
variétés de gravures au revers.
Henri Van Eesbeke, dit Vander Haegen, du lignage
des S weerts, avait le blason gironnè de sable et d'ar-
gent, chaque giron de sable chargé de trois mouchetures
d'hermine d'argent.
Nous le trouvons sur la liste des magistrats de
Bruxelles de 164g à i665.
Outre les jetons n»* 25, 26, 42 et 43 que H. Van
Eesbeke fit frapper comme premier trésorier, on
connaît également de lui le jeton 4244 de Du-
gniolle, comme 42' intendant du canal, jeton dont
il existe aussi diverses variétés de gravure du
revers.
Pour tous les autres renseignements, voir les
détails donnés aux jetons n"" 25 et 26.
Charles-Jacques Taye fut le premier trésorier de
i663, et son mandat fut renouvelé pour l'année
suivante. Il fit forger les deux jetons que voici, pour
ce double mandat.
44. — i663. DugnioUe, 4194. — Van Loon,
tome II, p. 494, n» 2.
L'écu de Ch.-J. Taye^ surmonté de deux heau-
mes sommés de deux guerriers portant enseigne.
Pour tenants, deux lévriers d'argent avec étendards
aux armes de l'écu.
Légende : CALCVLVS .ERARY ~ BRVXEL-
LENSIS.
Revers : Dans un cercle, en six lignes, on lit :
REGNI - PHIL • IIII • — HISP • REGIS —
6i
BRAB • DVCIS — QVADRAGES — TERTIO.
Légende : PRO • A° — NAT. D^^ i663.
Voir no 44 de la planche II.
45. — 1664. Dugniolle, 4206. — Van Loon,
tome II, p. 497, n" 2.
Saint Michel combattant le démon. (Armoiries
de Bruxelles.) A sa droite, Técu très réduit du bla-
son du jeton précédent.
Légende : • CAR • JAC • TAYE • EX • BAR •
DE • MEMELE • .ERARY • BRVXELL • FRMF •
16 A« 64.
Revers : Dans un grènetis, en huit lignes, on lit :
• MO • — EXCELLO • DNO — FRANC • DE •
MOVRA — MARCH • DE • CASTEL • RODRI-
GO — SVB • PHIL • IIII • HISP • REGE —
BELGIVM — PIÉ • FORTITER • ET • FIDE —
GVBERNANTE.
Voir Tï° 45 de la planche II.
Il existe de ce jeton des exemplaires avec des
variétés de gravure au revers ; de plus, il en existe
un exemplaire en argent au Cabinet des Médailles
de l'État.
Char les- Jacques Taye^ du lignage de T'Serroe-
lofs,écartelait atcx 1 et 4, d'or à la croix de gueules^
nue merlette de sable aie premier canton; aux 2 et 3,
d'argent à la croix de gueules; en abîme sur le tout y un
êcu d^or à trois tours de gueules.
Il figure sur la liste des magistrats de Bruxelles,
en 1660 comme échevin ; en 1661, 1662, 1667 et
62
i668 comme deuxième trésorier, en i663 et 1664,
comme premier trésorier. Il fut encore premier
trésorier en 1669; il émit alors un jeton dont
nous nous occuperons dans notre prochain article.
On aura remarqué que les deux jetons de Ch.-J,
Taye portent les dates de i663 et de 1664, c'est-à-
dire, celles de ses nominations comme premier
trésorier, au lieu de celles de ses sorties de charge.
Il nous est impossible d'expliquer ces anomalies,
mais on peut supposer qu'elles ont eu pour origine
la commémoration d'un événement national, ou
bien encore qu'elles devaient servir à rappeler une
circonstance particulière à la ville de Bruxelles.
Et, en effet, le premier de ces jetons, celui de i663,
célèbre la quarante-troisième année du règne de
Philippe IV, et le jeton de 1664 perpétue le sou-
venir du gouverneur général, don François de
Moura, qui, suivant l'inscription du revers de ce
jeton, gouverna le pays avec piété, valeur ti fidélité.
Ces accrocs continuels aux anciens usages, et
dont les exemples sont surtout nombreux dans le
présent article, jettent souvent une grande pertur-
bation dans la suite de ces souvenirs métalliques,
si chers aux numismates, et qui indiquaient d'une
façon tangible le passage de nos anciens magis-
trats dans l'administration communale de la ville
de Bruxelles. Ces anomalies sont d'autant plus
étranges qu'il n'y a pas eu d'interruptions dans
les nominations annuelles des trésoriers C'est
ainsi que les deux jetons de Jean Vanden Hecke
63
pour 1657 et i658 portent tous les deux la date
de 1657 (au lieu de i658 et lôSg), alors que son
successeur pour lôSg, J.-B. Larchier, donne à son
jeton la date de 1660, de façon que les jetons avec
les dates de i658 et lôSg semblent faire défaut.
De même, on rencontre deux jetons avec la date
de i663, l'un de H. Van Eesbeke, premier trésorier
en 1662, et l'autre de Charles-JacquesTaye, nommé
pour i663.
Edouard Vanden Broeck.
64
MÉDAILLES FRANCO-BELGES
DE
1811 ET DE 1814
§1
Médailles gravées sous Napoléon P'.
La Convention Nationale décida, le g vendé-
miaire an IV (i" octobre lygS), la réunion des
provinces belges à la République française. Cette
union, qui se maintint sous le Consulat et sous
l'Empire, dura jusqu'en 1814. Elle eut, notamment,
pour résultat numismatique, d'amener la suppres-
sion de l'atelier monétaire de Bruxelles, ainsi que
de toutes autres officines privées ou officielles.
Elle nécessita en Belgique, pendant cette période
de temps, la création d'un assez grand nombre de
médailles gravées, que M. de Witte a qualifiées
très justement, dans un récent travail, du nom
de : médailles d'orfèvres (i). Les coins monétaires
ne pouvaient plus être employés qu'à la Monnaie
(1) La Médaille eu Belgique au XI A^ siècle, par Alih. de Wittb.
Mémoire rédigé pour l'Exposition internationale de Liège Bruxelles,
1905, p. 6.
65
de Paris ou dans des ateliers officiels relativement
éloignés. Les artistes ou industriels des anciennes
provinces des Pays-Bas eurent seulement la liberté
d'effectuer des travaux de gravure sur des plaques
rondes d'argent ou de cuivre. Une série de pièces
étudiées assez rarement jusqu'à ce jour, en est
résultée (i). Ces médailles exceptionnelles mérite-
raient d'être réunies en un Corpus spécial, ouvrage
qui présenterait un intérêt historique et anecdo-
tique considérable.
Nous ferons connaître cette fois deux sortes de
ces pièces créées dans des circonstances complè-
tement différentes. Elles sont relatives à la pro-
vince du Hainaut, dont Mons est le chef-lieu. La
Société belge de Numismatique a tenu sa réunion
de printemps, le 3o avril igoS, dans cette dernière
ville. Ces pièces se trouvent, par suite, présenter
pour les numismates belges un intérêt local véri-
table. Les recherches effectuées dans les archives
du pays permettent d'en préciser les conditions
d'émission.
La première médaille concerne la fête donnée
en l'honneur de la naissance du Roi de Rome dans
la commune de Pâturages. Les inscriptions qu'elle
porte l'indiquent clairement, comme on peut le
constater sur la reproduction ci-après :
( I ) Médailles franco-gantoises de l'ère républicaine et de l'Empire^
par P. Bordeaux, Revue numismatique belge, 1901, p. 437.
66
Argent. Poids : 9 gr, go cent.
Ma collection.
Il importe de connaître la fête qui a été célébrée
à son occasion ainsi que le but auquel cette pièce
a été destinée.
Pendant le règne de Napoléon I", dans toutes
les communes des départements français compris
dans les anciennes provinces belges, de grandes
fêtes publiques furent célébrées chaque année, le
i5 août, jour de la fête de l'empereur, ainsi qu'à
l'occasion des événements importants qui survin-
rent pour la dynastie impériale (i).
Le Roi de Rome naquit le 20 mars 181 1. Chaque
préfet prévint les communes de son département
d'avoir à célébrer par des réjouissances cet heu-
reux événement destiné à assurer la perpétuité de
l'Empire.
Celui de ces fonctionnaires qui résidait à
Mons, adressa, le i3 avril 181 1, aux maires de
son département, une circulaire dans laquelle les
(1) Revue numismatique belge, 1901, p. 451, pi. X, n° 1
67
énonciations suivantes sont intéressantes à rele-
ver :
Circulaire du préfet aux maires des communes
du département de Jemmape,
Déjà plusieurs de vos collègues ont demandé quand
il serait permis à leurs communes de célébrer, par une fête
publique la naissance de S. M. le Roi de Rome.
Il devient nécessaire d'offrir à tous une indication géné-
rale. ..
Je vous ferai connaître, aussitôt qu'il sera déterminé, ce
jour à jamais solennel Veuillez l'annoncer aux habitants de
votre commune comme le terme de leur impatience.... (i).
La commune de Pâturages, qui était distante
de Mons, le chef-lieu, d'environ dix kilomètres,
fut avertie, peu après, que la cérémonie en ques-
tion aurait lieu le g juin dans tout le département
Elle adressa aussitôt à la préfecture une lettre
pour demander à ouvrir, dans le budget munici-
pal, un crédit destiné à couvrir les dépenses de
cette fête. Elle reçut l'autorisation nécessaire,
ainsi que l'établit la lettre ci-après :
Préfecture du département Mons, le 24 mai 1811.
de Jemmape.
5e bureau
Finances.
Le Maître des Requêtes, préfet du département
de Jemmape, baron de l'Empire, chevalier de
la Légion d'honneur, au maire de Pâturages.
Monsieur le Maire,
Par la lettre que vous venez de m'adiesser, vous deman-
(1) Archives de la province du Hainaut, à Mons,
68
dez un crédit pour la fête destinée à célébrer, le 9 juin
prochain, la naissance de S. M. le Roi de Rome.
Je vous autorise à dépenser une somme de cent francs
pour cette fête.
Cette somme fera partie des dépenses du présent exer-
cice.
Recevez l'assurance de ma considération.
Pour le préfet absent par congé :
Le conseiller de préfecture délégué.
Signé : DE PRISER.
Reçu trente francs à compte de la présente
autorisation,
Mons, le 3 juin 181 1.
Signé : J. LelIÈVRE, maire (i).
La mention dernière de ce contexte montre que
le maire s'était rendu à Mons pour ces formalités
et probablement aussi pour recevoir du préfet des
instructions détaillées. Cet officier municipal avait
touché immédiatement une somme de 3o francs,
qui vraisemblablement fut employée à payer à un
orfèvre de la localité le métal et la gravure de la
médaille dessinée ci-dessus.
Le maire, qui portait le nom de Lelièvre, reçut
quelques jours après, le 7 juin, l'intégralité des
(1) Archives communales de Pâiuraies conservées à la mairie de
ladite localité.
Nous remercions M , le bourgmestre et le secrétaire de la commune
de Pâtura. es de l'obligeance qu'ils ont mise à nous permettre de
retrouver ce document, aussi bien que ceux énoncés ci-après.
69
100 francs en question, ainsi qu'il résulte du reçu
ci-après :
J'ai reçu de M. Farineau, receveur, la somme de cen^
francs pour la fête du Roi de Rome, allouée pour cet objet
par M. le préfet, annulant une quittance de trente francs,
donnée sur l'autorisation.
Mons, le 7 juin i8ii. Signé : LeliÈVRE.
La fête eut lieu à Pâturages le g juin. Des prix,
consistant notamment dans la médaille reproduite
plus haut, furent distribués aux vainqueurs d'un
concours de tir à l'arc qui fut organisé. Cette
commune, qui comptait à cette époque 3,5oo ha-
bitants (i), comprenait une douzaine de confré-
ries de tireurs d'arc portant des dénominations
religieuses. A raison de cette particularité, le maire
Lelièvre, secondé de ses adjoints Urbain et Neusy,
avait estimé que le mieux était d'établir un con-
cours entre ces nombreux amateurs de tir à l'arc
et de distribuer comme récompenses des médailles
aux vainqueurs.
En agissant ainsi, il renouvelait ce qu'il faisait
chaque année, le i5 août, à l'occasion de la fête
de l'Empereur. Divers documents vont montrer
que pendant les années précédentes, une dépense
d'environ loo francs avait été régulièrement effec-
tuée dans ce but. Une lettre du préfet de Jemmape
(i) Almauach du département de Jemmape pour Vannée i8ii.
Archives de la province du Hainaut, à Mons.
autorisa un crédit de ce genre, dès 1806, pour
cinq prix à distribuer aux tireurs d'arc :
3' bureau des finances. Mons, le 3o juillet 1806.
Le préfet du département de Jemmape au maire
de la commune de Pâturages.
Monsieur le maire,
Par votre lettre du 25 de ce mois, vous demandez un
crédit de 148 francs pour cinq prix que vous vous proposez
de donner à la fête du i5 août prochain.
Je vous autorise à employer cent francs à cette dépense,
qui sera prélevée sur l'excédent de la présente année.
Je vous salue affectueusement.
Signé : DELORME.
Le reçu de cette somme donné par le maire est
très explicite et apprend que la somme de cent francs
allouée a servi à constituer cinq prix pour les
tireurs d'arc.
Le maire de la commune de Pâturages, canton idem, dé-
partement de Jemmape, mande et ordonne au sieur Fari-
neau, receveur municipal de la commune, de payer entre
mes mains la somme de cent francs pour servir à ïacqui-
sition de cinq prix pour les tireurs d'arc de la commune,
à exposer le i5 août prochain, jour de la fête de notre au-
guste Empereur, le tout en vertu d'une lettre de M. le Préfet
en date du 3o juillet dernier, laquelle somme lui sera passée
dans la mise de son compte moyennant la présente repro-
duite et quittance.
A Pâturages, le 6 août 1806.
Signé : J.-C.-M. GODART, maire.
7'
Pour acquit de la somme ci-dessus : fr. loo.
Signé: J.-G -M. GODART, maire.
En dernier lieu, le reçu ci-dessus justifie que
cette même coutume s'est continuée d'année en
année pendant tout l'Empire :
J'ai reçu de M. Farineau, receveur municipal, la somme
de cent francs pour la fêle du i5 août 1812, allouée au
budget de cette anne'e par M. le Pre'fet.
Pâturages, le 5 août 1812.
Signé : LeliÈVRE, maire.
Les documents, qui renseignent sur les prix
donnés annuellement aux tireurs d'arc de Pâtu-
rages ont l'avantage de fournir, en outre, l'expli-
cation de ce type de l'aigle impérial gravé sur la
médaille reproduite plus haut. Cet aigle a été copié
sur celui figurant sur le sceau de la commune de
Pâturages. La reproduction du sceau communal
permet de s'en convaincre d'une façon certaine ;
en facilitant la comparaison avec la gravure de la
médaille.
Ce sceau au type de l'aigle impérial date exac-
tement de 1806, ainsi qu'il est résulté des inves-
72
tigations effectuées dans les mêmes archives.
Pendant la première République et pendant le con-
sulat, la plupart des communes ont fait usage d'un
sceau portant au centre d'un ovale une femme
debout, vêtue à Tantique, appuyée sur une lance
surmontée du bonnet phrygien Dans le haut
figurait la légende semi-circulaire suivante :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, ou ADMINIS-
TRATION DU CANTON DE (PATURAGES,
par exemple). Le nom de la commune ou du dé-
partement figurait dans le bas. Comme l'admi-
nistration républicaine avait laissé à chaque mu-
nicipalité le soin de faire graver un sceau de ce
genre, les artistes locaux avaient déformé peu à
peu le type primitif. En Flandre, notamment, la
personnification de la République avait fini par
être transformée en une belle flamande ayant une
grosse figure épanouie et pourvue de volumineux
jupons analogues à ceux des paysannes (i).
Napoléon P"", devenu empereur, voulut modifier
cet état de choses et unifier les représentations
figurant sur les sceaux de toutes les communes de
l'Empire en les faisant confectionner conformes à
un type immuable. Dans ce but il décida, en i8o5,
que les divers sceaux communaux seraient fabri-
qués à Paris suivant un modèle uniforme à l'aigle
(i) M. Poncelet, archiviste de l'État, à Mons, a eu l'amabilité de
nous communiquer une colleciion curieuse de ces sceaux, qu'il a
réunie dans le local des archives de la province On peut y constater
la série de ces dégénérescences du type primitif
73
napoléonien, autour duquel le nom du départe-
ment et le nom des localités varieraient seuls sui-
vant chaque endroit. Pour le département de
Jemmape, une lettre du préfet de Mons, du i" fé-
vrier 1806, prévint le maire de Pâturages d'avoir à
venir chercher à la préfecture le sceau dont l'em-
preinte a été reproduite ci-dessus.
Les deux reçus cités ci-après, provenant de
deux communes de ce département, montrent
clairement de quelle manière les volontés impé-
riales furent réalisées dans les villes ou bourgs de
l'Empire français :
Arrondissement de Mons. Département de Jemmape.
Lettre de M. le Pre'fet du i février 1806.
Je soussigné, receveur particulier de l'arrondissement de
Mons, reconnais avoir reçu du S"" Farineau, percepteur des
contributions directes de la commune de Pâturages, la
somme de six francs pour le sceau de la commune^ vingt
centimes pour le port.
Mons, le 3 mars 1806. Signé : X.
Je soussigné, receveur particulier des contributions de
l'arrondissement de Charleroy, reconnais avoir reçu de
M. Fauvel, percepteur du village de Gouy-le-Piéton, la
somme de six francs en numéraire pour le prix d'un timbre
humide ou sceau uniforme que Son Excellence le Ministre
de V Intérieur a fait graver à Paris pour cette commune,
laquelle sera imputée dans les dépenses municipales.
Item, reçu 20 centimes pour le port.
Binche, ce 3 mai 1806.
B. P. 6fr. 20. Signé: GOUPET.
74
L'époque de l'apposition de l'aigle impérial sur
les sceaux communaux se trouve ainsi nettement
fixée. Cet emblème napoléonien a servi de modèle
à l'orfèvre qui a gravé la médaille donnée en prix
aux tireurs d'arc de Pâturages.
Il est certain que ce qui s'est passé à Pâturages
et à Gouy-le-Piéton pour la remise du sceau delà
municipalité est survenu également dans toutes les
communes de France. Mais il n'en est pas de
même des réjouissances publiques. La nature des
fêtes a varié suivant les localités. La plus grande
latitude était laissée sous ce rapport à l'initiative
de chaque maire ou conseil municipal. Dans cer-
tains endroits, les jeux aussi bien que les récom-
penses décernées ont été d'un autre genre. Un reçu
donné par le maire de la commune de Gouy-le-
Piéton l'apprend dans des termes curieux et ren-
seigne en même temps sur le change en francs et
centimes de l'argent de Brabant circulant à ce
moment dans les anciennes provinces belges :
M. François Fauvel, receveur de la commune, paiera à
M. Jean-Louis Demassez, pour avoir fourni cinq mou-
choirs pour prix pour le divertissement de la jeunesse, le
i5 aoûi^ pour la fête Saint-Napoléon de notre auguste
Empereur, jour mémorable^ à raison de cinq squelains la
pièce, faisant argent de Brabant 8 florins et i5 sols-argent
décimal : i5 francs, 87 centimes 3o de centièmes, et, en
outre, paiera à Jean Léonard pour avoir carionez la cloche
pour la fêle de notre auguste Empereur, pendant deux
jours deux squelains argent, argent décimal i franc 26 cen-
times 98 de centièmes.
Gouy-le-Piéton, le i3 septembre 1806.
(Sceau de mairie semblable à celui de Pâturages, sauf le
nom de la commune.)
Signé : Roulez, maire.
Dans certaines localités, des assiettes d'étain
étaient données comme prix; dans d'autres, du vin
était servi aux vieillards et aux vieilles femmes,
ou même à un certain nombre d'habitants, ainsi
que nous en ont témoigné des reçus du maire de
Gouy-le-Piéton datés de 1807 et de 1808.
Dans le chef-lieu du département, à Mons, il fut
célébré également à cette même date du g juin
181 1 une grande fête à l'occasion de la naissance
du Roi de Rome. Le programme, dont il ne sera
donné qu'un court extrait, renseignera, à cet
égard, et montrera ce qui a dû se passer dans cha-
que ville ou commune des anciennes provinces
belges avec plus ou moins de faste suivant le nom-
bre des habitants. Ce document permet, en outre,
de se faire une idée des instructions que le préfet
a données à chaque maire, en le faisant venir au
chef-lieu du département :
Programme des fêtes qui auront lieu le 9 juin et jours
suivants pour célébrer la naissance du Roi de Rome,
La fête sera annoncée la veille, 8 juin, 7 heures du soir,
par le carillon, le son de toutes les cloches de la ville et trois
coups de canon.
76
Le lendemain 9, jour de la fête, la même annonce sera
répétée à 7 heures du matin.
A la même heure, les gardes surnuméraires des pompiers,
faisant le service de la garde municipale, se réuniront sur la
Grand'Place et exécuteront des salves de mousqueterie vis-
à-vis de l'hôtel des premières autorités civiles et militaires.
A 8 heures, les 10 militaires, désignés pour jouir de la
dot, se réuniront avec leurs épouses et leurs témoins à
l'Hôtel de Ville, où M. le Maire célébrera leur mariage
civil en présence du corps municipal, qui assistera à la céré-
monie, pendant laquelle on exécutera de la musique et des
fanfares (i).
A 9 heures, la grosse cloche et le carillon de la tour du
château annonceront le départ des autorités, qui se ren-
dront en grande tenue à l'église de Sainte- Waudru pour
assister au Te Deum à grand orchestre, qui sera chanté en
reconnaissance de la faveur signalée que l'Etre Suprême a
accordée à la France et à l'Europe entière. Trois salves
d'artillerie et de mousqueterie seront exécutées pendant le
Te Deum.
A 3 heures commenceront les jeux de balles et de flèches.
Les villes, bourgs et villages du département seront invités
à y concourir et à y prendre part, Des prix seront les lots
des vainqueurs.
Une balle de 2 décimètres de diamètre et 5 couverts en
(1) Il n'est pas énoncé qu'une médaille de mariage à l'effigie impé-
riale sera remise à chaque couple et que les chiffres des conjoints
seront apposés au revers ou que les noms et la date seront inscrits sur
la tranche. Maison sait, par des exemplaires retrouvés, que des mé-
dailles de cette nature ont constitué les pièces de mariage dans un assez
grand nombre de ces cérémonies.
11
argent seront décernés à la partie gagnante au jeu de balle
et 5 couverts à la partie concurrente.
10 prix seront la récompense des vainqueurs au jeu d'oi-
seau. Les 5 prentîiers consisteront en une paire de flam-
beaux, I sucrier garni de ses cuillers, i louche, 3 couverts
et I tabatière d'argent doré; les 5 autres en étain façonné.
A 8 heures, illumination générale
Les jeux de flèches et de balles continueront jusqu'au
23 juin, jour oij se fera la distribution des prix ....
Mons, le 26 mai 1811.
Signé : Le comte DUVAL DE BeaULIEU (1).
11 résulte de ce programme de fêtes que les prix
consistant en médailles d'orfèvres ont plutôt existé
à l'état d'exception, même pour les tirs à l'arc et à
l'oiseau. Le nombre que l'on en retrouvera sera
donc assez limité.
Un dernier détail, curieux à noter, est le sui-
vant : la commune de Pâturages s'est modifiée et
considérablement accrue depuis 1811. En igoS,
elle ne compte pas moins de 12,000 habitants, qui
n'ont plus que deux confréries de tireurs d'arc.
Elle est au centre du bassin houiller si prospère
du Flénu. Sa population se compose surtout
d'ouvriers mineurs. Or, la fête communale de
Pâturages continue d'être célébrée le i5 août de
chaque année, comme si un excellent souvenir
des fêtes et des prix de tir, remontant à l'époque
(1) ExtTâ'n du Mémorial du département de Jemmape N^ 404, du
mardi 4 juin 181 1 Bibliothèque de Mons
78
du premier Empire, y avait toujours été conservé.
Le patriotisme français, ou du moins le souvenir
de la France, s'est peut-être maintenu vivace dans
cette petite ville parce que le célèbre combat de
Jemmape, du 6 novembre 1792, qui a donné son
nom au département républicain, puis impérial, a
été livré pour ainsi dire à cet endroit même. Effec-
tivement, l'emplacement de ce champ de bataille
fameux est maintenant occupé par la gare de che-
min de fer du Flénu, qui est distante de deux à
trois kilomètres seulement de Pâturages.
Il convient de signaler en même temps à l'at-
tention des numismates une autre médaille, frap-
pée d'un côté à l'effigie de Napoléon (grand mo-
dule) et gravée de l'autre côté avec mention des
jeux publics célébrés à Gand les 8, 9 et 10 juin
181 1, à cette même occasion de la naissance du
Roi de Rome. Cette belle pièce provient du don
que M. le baron Surmont a fait de sa collection
au Cabinet des Médailles de Bruxelles.
Effigie de Napoléon P' laurée de profil à gau-
che. Sous la tranche du cou, le nom du graveur :
DUMAREST . F . Lég. : NAPOLEON I EMPE-
REUR DES FRANÇAIS, ROI D'ITALIE.
Rev. Au centre, dans une couronne de feuil-
lages, trophée composé d'une arbalète, sur laquelle
sont posés en travers deux carreaux d'arbalète
liés à celle-ci par un ruban. Au dessous : VIII .
IX . X JUIN — MDCCCXIen deux lignes surmon-
79
tant une étoile à cinq pointes. Légende supérieure
semi circulaire en deux lignes : LA VIL. DE
GAND CELEBRE PAR DES DIVERT? PUBL-
— LA NAISSANCE DU ROI DE ROME.
Diamètre ; 40 mil. Poids : 72 gr. 12 cent.
Le droit de cette pièce avec champ lisse, sim-
plement cerclé d'une couronne au revers, a été
mentionné comme créé en juin i8o5 dans le Trésor
de numismatique et glyptique, médailles de V Empire
français^ p. i6, pi. VIII, n<> i. Le coin du droit
aurait été employé en 1811 à Paris, pour frapper
un nouvel exemplaire, destiné à la ville de Gand,
qui jouissait du simple droit de faire graver sur le
revers lisse un sujet de circonstance.
Les énonciations y figurant permettent de dé-
duire que dans toutes les anciennes provinces
belges, la fête qui a été donnée en Thonneur de la
8o
naissance du Roi de Rome a eu lieu le 9 juin et
qu^elle a duré fréquemment plusieurs jours.
Il est vraisemblable que cette dernière pièce,
de même que différents autres spécimens du mê-
me genre, existant dans les collections numis-
matiques des musées de Gand, sont l'œuvre du
graveur Tiberghien, qui travaillait à cette époque
dans cette ville.
{A suivre), P. Bordeaux.
8i
UN PORTRAIT DE THÉODORE ÎHN BERCKEL
Planche III.
Les traits de Théodore Van Berckel ont été
reproduits par la gravure dans deux publications
du siècle dernier. Le premier portrait a paru dans
le Messager des arts et des sciences de 1 829-1830; il
est dû à Ch.Onghena. Le Noord-Brabandsche Volks-
almanak de 1841 a publié le second. Le texte qui
l'accompagne, nous apprend qu'il est copié d'une
peinture appartenant à un M. A. Van de Wete-
ring, qui avait épousé une nièce du prestigieux
artiste.
A l'intention des admirateurs de celui ci, nous
faisons reproduire un troisième portrait. L'origi-
nal est un dessin aux deux crayons sur papier
teinté de J. Malpé, le miniaturiste gantois (1764-
1818). Au bas figure l'inscription suivante: « Por-
trait de Théodor Van Berckel, graveur de la Mon-
naie, à Bruxelles, dessiné, le 28 janvier 1786, par
son ami Jean Malpé, peintre à Gand. »
Où et comment a pu naître cette amitié entre
deux hommes dont l'un habitait Bruxelles et
dont l'autre, d'après ses biographes, a succesvsi-
vement résidé à Paris et dans sa ville natale, nous
ne nous arrêterons pas à l'examiner?
Van Berckel nous est donc représenté à l'âge de
82
47 ans, alors qu'il était fixé depuis dix ans dans
les Pays-Bas méridionaux, c'est-à-dire à l'époque
de la pleine maturité de son beau talent.
Avec le dessin sont entrées dans notre collec-
tion une notice et une lettre, malheureusement
anonyme, qui s'y trouvaient jointes. Nous les pu-
blions ici, nous faisant un devoir de respecter
l'orthographe de la lettre. A peine supprimons-
nous quelques fioritures calligraphiques.
Notice. — « Théodor-Victor Van Berckel, né à
Bois-le-Duc, le 21 avril 1739, de parents catho-
liques romains et d'une des plus anciennes familles
originaires de Bois le-Duc mais peu favorisée
de la fortune, par suite des révolutions. Il montra,
dès sa plus tendre enfance, un goût extraordinaire
pour le dessin; par la suite, il apprit à graver
chez un nommé Marne (i), graveur de la monnaie
qui, à cette époque, existait encore à Clèves. Ma-
rié, il s'établit à Rotterdam où il commençait à
faire de grands progrès, lorsqu'en 1776 il fut ap-
pelé à Bruxelles. Il n'a jamais cessé de regretter
la Hollande, n'ayant pas trouvé à Bruxelles la
fortune dont il se croyait assuré en Hollande. A
l'entrée des Français dans la Belgique, il suivit le
gouvernement autrichien, fut placé pendant quel-
que temps en second dans la monnaie, à Vienne,
et obtint enfin une chétive pension. Découragé, il
revint dans sa famille en i8o3, se fixa à Bois-le-
(i) J.-C. M armé.
83
Duc où il est mort le 14 septembre 1808, à Tâge
de 69 ans, n'ayant plus travaillé après qu'il eut
quitté Vienne. >
Lettre, — « A la fin je suis parvenu d'avoir eu
des demoiselles Van Berckel l'objet que vous
m'avez demandé. Je vous assure que ce portrait
est d'une ressemblance parfaite, je puis en juger,
je l'ai vu et parlé plus de mille fois dans son labo-
ratoire. On m'a bien recommandé de ne pas ôter
le verre, parce que l'on craint que l'air pourroit
faire du tort à la couleur. Vous trouverez ci-joint
une note qui donne des renseignements sur
M. Théodor- Victor Van Berckel, que je vous prie
de copier et après de me la remettre parce que
j'aimerai le garder pour un souvenir.
Les demoiselles Van Berckel aimeroient qu'on
leurs remettroit le portrait après l'avoir desiné ou
lytographié, mais cela ne presse pas, ce sera pour
quant vous viendrait à la kermesse qui est le
20 juillet au plus tart. »
Chacun peut se convaincre que la notice n'ap-
prend rien de neuf. Quant à la lettre, une main
inconnue, celle du destinataire probablement, a
ajouté, au crayon, 1828 au nom du mois (juillet)
qui la termine en quelque sorte. Il n'est pas témé-
raire de supposer, croyons-nous, que ce destina-
taire est un collectionneur de l'époque, un de ces
fervents admirateurs dont nous parlions plushaut.
Ch. Gilleman.
84
NÉCROLOGIE,
E. D. J. DUTILH.
Le 28 juillet dernier est décédé à Alexandrie, des
suites d'une affection cardiaque dont il souffrait
depuis longtemps, E. D. J. Dutilh, membre hono-
raire de l'Institut égyptien, conservateur du Cabi-
net de numismatique du Musée gréco-romain
d'Alexandrie, associé étranger de la Société royale
de numismatique de Belgique.
Le regretté défunt avait, en 1889, pris l'ini-
tiative d'adjoindre un lot important de mon-
naies alexandrines à la collection formée par
Mariette-Pacha au Musée du Caire, collection
transférée à Alexandrie, en 1896, et devenue, grâce
au zèle infatigable de E. D. J. Dutilh, une suite
numismatique de très grande importance.
E. D. J. Dutilh a publié de nombreux articles
dans le Bulletin de l'Institut égyptien^ dans le Jour-
nal international d' archéologie numismatique, dans
V Annuaire de la Société française de numismatique et
dans notre Revue à laquelle il collabora activement
dans ces dernières années. Une liste de tous les
travaux de notre savant confrère a été insérée, en
1900, dans une importante Bibliographie numisma-
tique de l'Egypte grecque et romaine, publiée par
85
M. M. Mowat dans le Journal international d' archéo-
logie ntimismatiqtie.
Notre société perd en E. D. J. Dutilh un con-
frère érudit et un collaborateur dévoué dont tous
les membres de notre compagnie n'oublieront
pas la mémoire.
V*^B. deJ.
VICTOR LEMAIRE.
Né à Gand, le 5 février 1826, notre regretté con-
frère est décédé à Gendbrugge, le 26 septem-
bre 1905.
Encore enfant, il fut mis en apprentissage chez
un orfèvre où il resta jusqu'à l'âge de dix-neuf ans.
C'est alors que, sur le désir de ses parents, il se
consacra entièrement à l'art de la gravure qu'il
exerça avec grand succès.
Lemaire, dès son enfance, consacra ses loisirs
à la lecture de livres sérieux où il puisa de nom-
breuses connaissances et une instruction solide.
M. Frédéric Alvin a, dans -la Gazette Numismati-
que de cette année, donné une étude fort complète
sur Victor Lemaire et sur son œuvre, composée de
pierres gravées et de médailles. Nous ne pouvons
que renvoyer nos lecteurs à ce travail fait avec le
plus grand soin et où se trouve renseignée toute
la production de l'artiste.
Qu'il nous suffise de dire ici que notre défunt
confrère, toujours dévoué à notre société, est.
86
l'auteur de notre joli jeton de présence à l'effigie
de Vander Chijs pour les années 1894, ^SgS et
1896.
Victor Lemaire a collaboré à notre Revue où il
fit paraître, entre autres, une étude sur la préten
due trempe des coins de bronze par les anciens.
Ce travail, dans lequel l'auteur réfute victorieu-
sement cette assertion, fut très remarqué et eut
même les honneurs de la traduction.
Victor Lemaire était un fidèle de nos réunions
où l'aménité de son caractère était fort appréciée
de ses confrères, qui garderont le souvenir de cet
homme aussi érudit que modeste.
V*« B. DE J.
87
MELANGES.
Traité de numismatique du moyen âge^ par ARTHUR
ENGEL, ancien membre des Écoles françaises de Rome
et d'Athènes, et RAYMOND SERRURE. Tome III, depuis
l'apparition du gros d'argent jusqu'à la création du
thaler, 514 illustrations dans le texte. — Paris, Ernest
Leroux, e'diteur, igoS.
Ce volume, dont l'impression a été terminée le 27 juillet
dernier, vient heureusement parfaire l'un des plus impor-
tants travaux de numismatique générale qui aient été en-
trepris de notre temps; car il a demandé à ses auteurs plus
de quinze années de recherches et d'études. Il y a donc lieu
de féliciter hautement M. Engel d'avoir osé le concevoir
et d'avoir su le mener à bonne fin, après le décès de son
collaborateur, l'expert en médailles Raymond Serrure. Il
a été rendu compte dans cette Revue des tomes I (1891) (i)
et II (1894) (2) du Traité de numismatique du moyen âge
ainsi que des tomes I (1897) et II (1899) du Traité de nu-
mismatique moderne et contemporaine qui en constitue la
suite; nous n'avons donc plus à nous occuper de ces divers
volumes et nous pouvons renvoyer nos lecteurs à ces articles
pour se renseigner sur le plan général adopté par les au-
teurs et le but poursuivi par eux en écrivant un traité
destiné à résumer toutes les monographies parues jusqu'ici
(1) Pp. 279-81, V'e B. DE JONGHE.
(2) Pp. 405-7, G. CUMONT.
88
et à fixer les diverses connaissances acquises sur la matière.
Au surplus, le tome III du Traité de numismatique
du moyen âge vaut largement ses aînés. Nous ne chicane-
rons pasM.Engel sur quelques imperfections dont l'impri-
meur est, peut-être, seul coupable, nous ne lui reprocherons
pas davantage certaines contradictions très excusables dans
un travail de cette envergure ; mais nous lui demanderons
la permission de lui signaler, en ce qui concerne la Bel-
gique, quelques légères défectuosités, et cela dans le seul
but de lui prouver que nous avons lu avec attention le
volume dont il a bien voulu nous faire l'honneur de nous
demander un compte rendu pour cette Revue et que nos
éloges sont sincères et émis en connaissance de cause.
Suivons donc pas à pas M. Engel dans son voyage nu-
mismatique aux Pays-Bas méridionaux.
Comté, puis duché de Luxembourg. JeanT Aveu-
gle (1309-1346), p. 1061, « C'est lui qui fit frapper les
premières monnaies d'or, le florin, etc , et peut-être le
mouton d'or aux types français. » Jean l'Aveugle, mort
en 1346, n'a pu copier le mouton créé en France par Jean
le Bon, en i354. Nous avons restitué ces moutons à Wa-
lerand III, comte de Ligny.
Charles IV (1346-1 353). Marche, où fut frappée une
grande plaque à l'écu, doit être ajouté à la liste des ateliers
de ce prince; déplus, MM. de Marchéville et de Castellane
ont restitué à Charles IV des gros tournois et cette resti-
tution est assez importante, nous semble t-il, pour ne pas
être passée sous silence, qu'elle soit exacte ou non. Enfin,
on a retrouvé des quarts de gros à l'aigle au nom de
Charles. M. Engel n'en parle pas.
Wenceslas / (i353-i383). M. Engel cite les gros à l'écu
heaume, mais il oublie les tiers de gros au même type.
89
Jean de Bavière. M. En gel, dans rénumération des
pièces qui constituent le premier système monétaire de
Jean, écrit : ((4" Le quart de gros Non encore retrouvé». Il
existe, cependant, au cabinet de Bruxelles et a été publié
par M. Alvin dans la Revue belge de 1901.
Cambrai, p. 1073 De Tévêque Gérard, M Robert ne
connaissait qu'une seule pièce d'or. « Depuis la publication
de son livre, écrit M. Engel, le grand mouton, mentionné
dans une instruction du 8 mars 1372, a été retrouvé. »
Cette découverte est-elle certaine, car à la page 1441 nous
lisons que ce grand mouton est une « pièce citée dans les
chartes ». Où est la vérité?
Comté de Flandrk. Gui de Dampierre (i28o-i3o5),
p. 1088. Ce ne fut pas seulement à Douai que Gui fit
frapper des deniers noirs, mais encore à Ypres.
P. 109 1, A la suite de la convention de Louis de Crécy
et de Jean III de Brabant, on forgea à Gand et à Louvain
des gros au lion, et aussi des quarts de gros. (Voir p. 1 100.)
Louis de Maie (1346-1384) fit frapper à Anvers, lors de
l'occupation du Brabant par les armées flamandes, en i356,
des monnaies d'or et d'argent qui sont encore à retrouver,
mais dont l'existence ne peut être passée sous silence.
Duché de Brabant, p. 1098 II est fort douteux que
l'escalin / Dei gratia et Didericus com. soit le produit
d'une convention monétaire entrele duc de Brabant Jean I"
et le comte de Clèves Thierry VII, (Voir Histoire mon.
du Brabant, t. I, p. 37.)
Jean III (i3r2-i355). P. 1100, M. Engel parlant du
double esterlin, de type anglais, frappé à Anvers, à la lé-
gende MONETA NRÂ ANTWERP, rappelle que les numis-
mates belges le considèrent comme une monnaie com-
mune au duc de Brabant et au roi d'Angleterre, mais,
go
ajoute-t-il, ce double esterlin doit être de l'empereur d'Alle-
magne. M. Engel ferait bien de dire sur quoi repose cette
affirmation; car, si, à celte époque, l'Empereur fit frapper à
Anvers, il est probable que ce furent les chaises d'or à son
nom, que M. Engel passe sous silence à l'article Brabant,
mais qu'il cite, plus loin, sous la rubrique Allemagne
(p. II94)-
Comté de Namur. A la nomenclature des monnaies
d'argent, p. 1112, émises par Guillaume I (i 337-1 89 1), il
faut ajouter un gros tournois du type brabançon.
Vers 1337 et avant i355, écrit M. Engel, p. 11 23, Guil-
laume I doit avoir conclu une autre alliance monétaire
avec Jean III, duc de Brabant, car un curieux billon au
type du chatel, pareil aux pièces de Jean, porte les légendes :
Dvx • Brabantie — MONETA Namurc. Déduire de
l'existence d'une pièce, de bas billon surtout, comme
c'est le cas ici, lorsqu'elle est le produit d'un mélange de
coins d'autres monnaies, la nécessité de la conclusion d'une
alliance monétaire, restée inconnue des historiens, nous
semble tout au moins téméraire.
ÉvÊCHÊ DE Liège. — Indiquer comme seule source de
l'histoire numismatique de l'évêché de Liège l'article qu'y
consacra M. R. Serrure dans son dictionnaire numisma-
tique belge de 1880, sans parler de la belle histoire de
M. le baron de Cheslret, nous paraît dépasser les limites
du permis, aussi n'accuserons-nous pas M. Engel de cette
inexplicable omission.
Jean /F de Flandre est mort en 1291 et non en 1292.
Hugues de Chalon (i295-i3oi). Lisez 11 96-1301. C'est
probablement au père de Jean IV, Gui de Flandre, mam-
bour, ou à Hugues de Chalon qu'il faut attribuer le gros
tournois anonyme frappé à Statte, pièce capitale, que
M. Engel oublie de citer.
91
Jean d'Arkel, p 1 129. Le grand mouton de ce prélat n'a
pu être copié d'après celui de Jean III de Brabant, puisque
ce duc n'en a pas émis. Cette belle monnaie doit sa créa-
tion à ses successeurs Jeanne et Wenceslas.
Jean de Bavière (1390-141 8). Lisez : 1389. A la nomen-
clature de ses monnaies, il faut ajouter une plaque à l'aigle
publiée, en 1902, par M. le V*^ B. de Jonghe.
M. Engel omet la monnaie du prétendant Thierri de
Horn (1406-1408).
Aux espèces retrouvées de Guillaume de la Marck, nous
avons récemment ajouté le « denier de messire Guillaume
Armez ».
P. ii35. — Deux florins d'or d'Everard de la Marck
sont actuellement connus, ce que M. Engel oublie de dire.
Pour ne pas prolonger outre mesure cet article, nous
passerons, sans nous y arrêter, les paragraphes consacrés
aux petites seigneuries (le n" XLIII est à supprimer) et
nous sauterons les pages ayant trait aux Pays-Bas septen-
trionaux, pour nous arrêter un instant au chapitre VII :
Les Pays-Bas sous les maisons de Bourgogne et d'Au-
triche, depuis Philippe le Bon jusqu'à la majorité de
Charles-Quint.
MM. Engel et Serrure signalent, comme sources, Des-
champs de Pas. C'est maigre, d'autant plus que cet auteur
a borné ses recherches, qui datent de plus de cinquante ans,
aux ordonnances monétaires, alors que, pour être complet,
il aurait dû consulter, avant tout, les comptée des maîtres
des monnaies qui, seuls, donnent la nomenclature exacte
des pièces effectivement émises. Au surplus, en réunissant
en un seul chapitre les monnaies frappées pour les divers
États de leur domination par Philippe le Bon, Charles le
Téméraire, Marie de Bourgogne, Maximilien et Philippe
92
le Beau, MM. Engel et Serrure nous semblent avoir exa-
géré l'unification monétaire tentée par ces princes; car,
non seulement les diverses administrations monétaires pro-
vinciales ne furent guère modifiées, mais sur leurs mon-
naies, Philippe, Charles, etc., prennent le titre de comte de
Flandre, de duc de Brabant, etc., suivant que les pièces
sortent d'un atelier brabançon, flamand ou autre. De plus,
de nombreuses pièces sont particulières à un atelier, tel le
florin au Christ, qu'on ne frappa qu'à Anvers ; le schuitken,
qui ne fut pas émis en Flandre; le grand réal d'Autriche,
dont il n'existe aucun exemplaire pour le Brabant.
Disons encore que jamais la ville de Malines, qui tou-
jours fut fidèle à ses princes, ne monnaya sous Maximilien
et Philippe pour son propre compte, comme le fit Gand,
Louvain et Bruxelles, en révolte contre l'archiduc d'Au-
triche.
Le Traité de numismatique du moyen âge se termine
par un chapitre d'un réel intérêt, dans lequel, sous le
titre, quelque peu inexact, de Monnaies internationales^
MM. Engel et Serrure étudient l'esterlin, le cavalier d'ar-
gent, le gros tournois, le florin de Florence, le mouton
d'or de Jean le Bon ainsi que leurs nombreuses imita-
tions.
Dans son ensemble, répéions-le, le Traité de numisma-
tique du moyen âge^ et son complément le Traité de nu-
mismatique moderne, consliiueni un instrument de travail
d'une valeur inappréciable et que tout numismate voudra
posséder. Ses auteurs ont bien mérité de la science, il serait
de la dernière injustice de le contester, et nous sommes
heureux de pouvoir offrir l'expression de notre admiration
à M.Arthur Engel, l'un des plus anciens associés étrangers
de la Société de numismatique de Belgique.
A. DE WiTTE.
93
Catalogue of Greek coins in the Hunterian Collection
University of Glasgon^. — Volume III. Further Asia,
Northern Africa, Western Europa, by GEORGE MAC-
DONALD, M. A., LL. D., honorary curatorof the Hun-
terian Coin Cabinet. — Chez MM. James Maclehose
and Sons, à Glasgow.
Ce magnifique volume, qui vient terminer heureusement
la tâche ardue entreprise par son auteur, ne le cède en rien
à ses deux devanciers dont nous avons parlé dans ces
colonnes, en 1899 et en 1902.
M. George Macdonald, dans une courte préface, attire
l'attention du lecteur sur des changements qu'il a cru devoir
apporter à la classification de certaines séries monétaires,
dont, entre autres, celle des monnaies de bronze des rois
séleucides et celle des monnaies d'Alexandrie. Il termine
sa préface en rendant un juste tribut de reconnaissance à
ceux qui l'ont aidé dans son immense travail.
La description des monnaies de la riche collection hun-
térienne, comprises dans le volume, dont nous donnons un
très léger aperçu, est faite avec le plus grand soin. L'au-
teur donne le poids et le diamètre de chaque pièce et ren-
voie, pour chacune d'elles, quand il y a lieu, aux ouvrages
qui les ont décrites.
Quarante planches photographiques, parfaitement exécu-
tées, mettent sous les yeux du lecteur un grand nombre des
monnaies traitées.
Le superbe catalogue de la collection huntérienne est,
nous ne pouvons assez le dire, un ouvrage appelé à rendre
les plus grands services à tous ceux qui s'occupent de la
numismatique grecque, si intéressante au double point de
vue de l'art et de l'histoire. V^e B. DE J.
94
ALEJANDRO Rosa. — Numismatica. Los P aises Bajos
jrFj'anciaenAmerica.{^\%\olLW\\), Buenos-Aires 1905,
gr. in-80, 57 pages et vignettes dans le texte.
Notre savant confrère argentin, M. Alejandro Rosa a eu
l'heureuse idée de décrire les médailles rappelant les hauts
faits des flottes hollandaise et française en Amérique, au
cours du XVII° siècle. Ces médailles sont au nombre de
vingt-cinq, dont vingt et une sont reproduites par la gra-
vure. Un excellent précis historique sert d'entrée en matière
à M. Rosa. La partie numismatique comprend la descrip-
tion des médailles et un résumé des événements qu'elles
commémorent.
M. Alejandro Rosa est membre associé étranger de notre
compagnie depuis le 11 mai 1894. Il a eu la gracieuse
attention de dédier à la Société royale de Numismatique de
Belgique le travail que nous venons de signaler. C'est là
un honneur dont la Compagnie ne peut être que fort
flattée et dont elle lui gardera un reconnaissant souvenir.
A. DE WlTTE.
Dans une notice des plus documentée, récemment parue
dans ÏArte, M. Luigi Rizzoli, junior, l'érudit conserva-
teur du Musée Boilacin, établit d'une façon incontestable
que la médaille du cardinal Pierre Bembo, au revers de
Pégase, attribuée jusqu'ici à Benvenuto CelUni, n'est pas
l'œuvre du célèbre orfèvre-médailleur. Elle serait du grand
sculpteur Dancse Catlaneo, élève du Sansovino, né en
i5i3, qui travailla à Venise et à Padoue, où il tailla le
buste du Cardinal Bembo pour l'église de San Antonio.
Cattaneo mourut en iSyS.
A DE W.
95
E. Pariset. La médaille énigmatique. Extrait des
Mémoires de V Académie des sciences, belles-lettres et
arts de Lyon. IX, igoS.
Il s'agit d'une médaillé en bronze cuivré, couverte de
mots hébreux, trouvée, en i65o, à Lyon. Elle est uniface ;
néanmoins, au revers on lit deux sentences latines et une
date. A l'avers saillit en relref une tête tournée à droite,
aux traits énergiques d'un homme d'âge mûr; la surface
plane qui entoure l'effigie est couverte d'inscriptions en
hébreu, en sens différents, composées de mots complets ou
d'abréviations.
Cette médaille a mis à l'épreuve la sagacité de divers
historiens et hébraïsants, depuis Menestrier jusqu'au récent
historien de la région lyonnaise Steyert.
Menestrier, en 1696, la nomme une médaille de Louis
le Débonnaire, faite par les juifs de Lyon au IX^ siècle,
pour être mise dans les fondations d'une synagogue. Des
historiens du XYIII* siècle et du commencement du XIX^
acceptent celte opinion dans son ensemble. Mais, en 1834,
le rabbin Eliacin Carmoly, dans un mémoire soumis à
l'Académie de Belgique, se sépare quelque peu de l'avis de
ses prédécesseurs et complète la lecture. Le D^ Zunz abou-
tit à une nouvelle interprétation; pour lui, c'est une
médaille du XV® siècle, ayant appartenu à un person-
nage nommé Benjamin Béer et rappelant les principes de
l'immortaUté de l'âme et la prédiction de la venue pro-
chaine d'un Rédempteur.
Le docteur anglais Loev^e réussit à interpréter les mots
abrégés et déclare que c'est une médaille avec effigie de
Asher Lemlein, prédicateur célèbre de la fin du XV® siècle,
médaille destinée à propager les principes religieux prêches
par ce juif illuminé.
96
Cet avis n'est pas partagé par le Dr Geiger, qui y voit
une médaille de Benjamin Béer, médecin du XV* siècle,
dont les inscriptions sont dues à Benjamin Annav, appar-
tenant également à une famille de médecins. Il la date de
i5o3.
Enfin Steyert en fait un témoignage de reconnaissance
des juifs de Lyon à Maximilien l" el propose le millésime
de 1497.
Quant à M. Pariset, après avoir exposé ces interpréta-
tions successives, il penche pour celle de Geiger, sauf pour
la date, qui est 1497. Il signale à bon droit qu'aussi long-
temps qu'on ignorera quand et comment cette médaille de
facture italienne est arrivée à Lyon, endroit de sa décou-
verte, un élément indispensable d'interprétation fera défaut.
G. B.
Nous apprenons avec un vif plaisir l'élection de M. le
Dr Emile Barhfeldt, membre honoraire de notre Compa-
gnie, à la Présidence de la Société numismatique de Berlin
et sa nomination, en remplacement de M. H. Dannenberg,
dans le « Wissenschaftlichen Beirat des mârkischen Pro-
vinzial Muséums zu Berlin ».
A. DEW.
Le 27 novembre et jours suivants a eu lieu, à Munich,
dans le local du D'" Jacques Hirsch et sous sa direction,
une vente importante de monnaies grecques et de mon-
naies romaines.
Le catalogue de ces richesses numismaiiquesest fait avec
le plus grand soin et est accompagné de dix-neuf planches
phototypiques très bien exécutées.
97
Ce catalogue est le quatorzième édité par le docteur
Jacques Hirsch,qui figure au premier rang, parmi ses con-
frères, au point de vue des monnaies antiques. Le trei-
zième catalogue, celui de la vente du i5 mai et jours sui-
vants de cette année, est le plus important de tous ceux
parus jusqu'à ce jour. Il contient cinquante-huit planches
admirablement rendues.
L'ensemble de ces précieux catalogues constitue un outil
de travail des plus utiles pour tous ceux qui s'occupent de
numismatique antique. Tous peuvent être acquis chez le
Dr Jacques Hirsch, Arcisstrasse, 17, à Munich.
VteB, DEJ.
Le dixième rapport de M. A. Arnauné, l'éminent direc-
teur de l'administration des monnaies et médailles au mi-
nistère des Finances de France, vient de paraître. Il con-
tient, à côté de tous les renseignements qui ont pu être
recueillis sur la législation monétaire, les frappes, la con-
sommation industrielle et la production des métaux pré-
cieux à l'étranger, les détails les plus complets sur les opé-
rations de la Monnaie de Paris pendant l'année 1904, au
cours de laquelle les émissions en or ont dépassé 157 mil-
lions de francs, tandis que celles des pièces divisionnaires
d'argent atteignirent 12 millions, celles des pièces de
2 5 centimes de nickel, 4 millions de francs et celles de
bronze, 800,000 francs. De plus, on y a encore frappé plus
de 10 millions de pièces pour les colonies et l'étranger.
Les planches qui accompagnent le volume publié par la
Monnaie de Paris, nons donnent quelques reproductions
de médailles récemment créées : GalliaTutrix, par L. Cou-
dray; Photographie et Premier Pas, par R. Baudichon,
Roty, par A. Patey; La Pêche, par Borrel; A, Sorel et les
98
avoués près la Cour d'appel de Paris, par J.-C. Chaplain;
mais, exceptions faites pour le portrait de Roty et les pla-
quettes de Chaplain, toutes ces œuvres sont relativement
assez médiocres.
Il nous faut encore signaler une fort instructive notice
sur les monnaies de la Chine, par M. S. Silvestre qui ex-
pose avec une grande clarté le système monétaire du Céleste
Empire.
A. DE W.
De drie merkwaardige schellingen : het Schild, het Lam
en de Gulden van gewicht^ of de munten van 3, 2 1/2
en 2 tremissen met de daarmede in verband staande
pondenstelsels. Uitvoerige beschrijving van het middel-
eeuwsche pond- of geldwe:{en^ met tal van berekenin-
gen, :{oo voor het bepalen van het gewicht als voor de
waarde van oude munten, door A. HOLLESTELLE, te
Tholen, vierde gedeelte, 1905, in-8°, 176 pages.
C'est la suite des études que M. A Holleslelle, membre
des Etats provinciaux de Zélande, consacre à la détermi-
nation en florins, des anciennes monnaies, tant réelles que
de compte usitées dans les Pays-Bas, spécialement au
XIV* siècle (i). Grâce à ses recherches et aux déductions
qu'il en tire, l'auteur explique le rapport contemporain des
monnaies mentionnées dans les comptes et détermine l'éta-
lon qui a servi à rédiger ceux-ci. De pareilles études exi-
gent de longues et pénibles recherches et tous les numis-
mates comme aussi leshistoriens doivent être reconnaissants
à M. HoUestelle de les avoir menées à bien.
G. B.
(i) Revue belge de Numismatique, i. XLIX, p. 108; t. LVI, p. 187;
t. LIX, p. Il 3.
99
Les sociétés des amis de la médaille se multiplient.
Il vient de s'en créer une à Budapest et, à Paris, à côté de
celle qui fut fondée par M. Roger Marx, un amateur,
M, F. Fraissant, s'efforce, sous le nom de Société de la
médaille d'art moderne, d'en constituer une seconde.
A. DEW.
M. Adolphe Herrera a publié dans le Boletin de la
Sociedad espanola de excursiones, où peu de numismates
iront la chercher, une notice des plus intéressante sur quel-
ques médailles — elles sont quatre, dont une inédite (i) —
portant un monogramme, dans lequel M. Herrera recon-
naît la signature de Rutilio Gaci, sculpteur d'origine ita-
lienne.
Dans un autre mémoire paru dans le Bulletin de l'Aca-
démie royale d'histoire de Madrid, M. Herrera propose de
considérer comme auteur de la médaille de don Gaspar de
Quiroga, archevêque de Tolède (iSyy), l'ItaUen Pedro
Angelo, graveur d'estampes, qui était venu se fixer à Tolède
et dont la médaille porte la signature : P. ANG. F.
A. DE W.
Au commencement de 1906 aura lieu chez M. Adolphe
Hess Nachfolger, à Francfort-sur-le-Mein, une deuxième
vente de monnaies grecques (doubles) du Cabinet de
numismatique de Berlin. Les pièces, au nombre de seize
cents, appartiennent à la Grèce proprement dite et à ses
(t) Deux de ces médailles sont aux bustes du roi d'Espagne Phi-
lippe III et de Marguerite d'Autriche; la troisième offre le portrait
de Philippe IV; la quatrième, inédite, nous fait connaître les effigies
du sculpteur et de sa femme.
lOO
îles. Des monnaies de très grande rareté et de conservation
exceptionnelle figurent dans cette vente. Citons, entre
autres, un tétradrachme de Térone au vase couronné de
fleurs, une magnifique série monétaire d'Abdera, un
statère d'Aenus portant AI NI sur le pétase de Her-
mès, etc., etc.
Ces enchères si importantes sont dues à l'existence de
nombreux doubles dans les tiroirs du Cabinet de Berlin,
doubles résultant de l'acquisition en bloc de la célèbre col-
lection de monnaies grecques formée par le savant Imhooi-
Blumer.
Vt«B, DEJ.
Collections de MM. Lefèvre et De Schryver. — Vente
à Bruxelles, le mardi 17 octobre igoS et jours suivants,
sous la direction de M. Charles Dupriez, expert.
Important catalogue de 2,225, numéros comprenant des
monnaies gauloises, grecques, romaines, belges et hollan-
daises, des médailles et des jetons de divers pays et de
nombreuses pièces américaines, ces dernières formant la
collection de M. De Schryver, dentiste, à Bruxelles.
Voici quelques prix :
No.
157. Tarente. Tête d'Apollon et Hercule terrassant le
lion de Némée. Or, cat. du British Muséum, n" 25.
Bon exemplaire, Fr. i5o
194. Sicile. Agatoclès. Tête de Pallas et foudre.
Or. io5
368. Dioclétien. Aureus. lOVI CONSERVATO-
Rl. i3o
683. Philippe V, Piéfort du ducaton d'Anvers de
1703, tranche cordée, adjugé au double de
sa valeur à io5
ÎOl
782. Vieil heaume de Louis de Mâle. i25
793. Ange d'or de Philippe le Hardi, comte de
Flandre. 340
795. Chaise d'or du même 2o5
844. Lion d'or des États de Flandre, frappé à
Bruges. 140
Des trouvailles ont fortement diminué la valeur mar-
chande de ces pièces, jadis connues à trois ou quatre exem-
plaires.
1087. Piéfort du Philippus daldre pour Arras. 180
i3i6. Quadruple écu d'or de Frédéric-Henri de
Nassau pour la principauté d'Orange. i55
i328. Teston d'or de Galéas-Marie Sforza pour
Milan. 2o5
i5o5. Médaille au buste de Vittorino Rambuldoni,
dit Victorin de Feltre. Exemplaire très mé-
diocre. 170
i5ii. Médaille en bronze au buste du Christ, d'un
curieux archaïsme. 555
1527. La Sainte-Famille, plaquette (arg.). i25
i533. Médaille d'or à l'effigie de Viglius Zuichemus,
par A. Waterloos. Magnifique exemplaire
d'une pièce peut-être unique en ce métal. 320
i55i. Guillaume le Taciturne et Charlotte de Bour-
bon. Exemplaire, en vermeil, admirablement
réussi d'une médaille qui depuis quelque
temps se rencontre assez fréquemment dans
les ventes. 5 10
i552. L*archiduc Ernest, gouverneur des Pays-Bas
espagnols. io5
1594. Le cardinal de Richelieu. Au revers de la
France dans un char. 1 10
I02
i6i8. Mort de l'amiral Tromp. loo
1677. Médaille d'or sur la paix d'Utrecht. 112
1892. Me'daille de Charles VI pour Buenos-Aires. 100
1483. Grande médaille d'André Jackson, présiden
des États-Unis. 170
En général, les pièces du Nouveau-Monde ont été ven-
dues fort cher sur des ordres venus d'Amérique. Les
monnaies gauloises, elles aussi, ont atteint des prix relati-
vement élevés.
Montant des enchères : 34,519 francs.
A. DE W.
Coin types^ their origin and development being the Rhind
lectures for 1904, by GEORGE MacdoNALD, M. A.,
L. L. D., chez MM. James Maclehose and sons, à
Glascow.
Ce beau volume, qui est accompagné de dix magnifiques
planches photographiques et de vingt vignettes, contient,
comme le dit l'auteur dans sa préface, les six lectures faites
par lui à Glascow sur la numismatique ancienne.
M, George Macdonald, qui n'a rien changé à ces confé-
rences destinées à un auditoire profane, a donc laissé à
ses lectures leur caractère de vulgarisation et il a bien fait.
Le livre dont nous parlons s'adresse, par conséquent, à
tous les curieux de Tart antique qui se manifeste, dans
toute sa beauté, sur le numéraire des anciens.
L'auteur explique clairement, dans son travail, l'origine
des types, leur développement et ne peut manquer d'exciter
chez tous ceux qui le liront le vif désir d'approfondir la
numismatique antique, si attrayante au double point de vue
de l'art et de l'histoire.
io3
Le beau volume, que nous présentons succinctement
à nos lecteurs, ne laisse rien à désirer sous le rapport de
l'exécution. Il a sa place marquée dans la bibliothèque de
tous les fervents de l'art.
Vte B. DE J.
SOMMAIRE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
ALLEMAGNE. — Berliner Mun^bldtter. — Emil Bahr-
FELDT. Hermann Dannenberg. — Emil Bahrfeldt. Zur
Mûnzgeschichte der Reichsstadt Worms im Mittelalter. II
(Schluss). — Di^ E.-J. Haeberlin. Zum corpus numo-
rum aerisgravis. Die Systematik des âltesten Rômischen
Mûnzwesens. — Goldmûnzfunde. — L. v. L. Neue Me-
daillen. — Varia.
N" 46. — Th. Kirsch. Betrachtungen ûber Mûnztypen
und einzelne Mûnzen der Grafschaft Mark. — Nachtrâge zur
Dannenberg's « Die deutschen Miinzen der sâchsischen und
frânkischen Kaiserzeit )). Band I bis IV. — D^ iur. E.-J.
Haeberlin. Zum corpus numorum aerisgravis. Die Sys-
tematik des âltesten Rômischen Mûnzwesens. — Prof.
D'' L. MULLER.ZurZeitbestimmungdesBergbieten-Trân-
heimer Fundes. — Varia.
No 47. — Emil Bahrfeldt. Ein unbekannter Stal der
Stadt Teschen. — TH. KiRSCH. Betrachtungen ûber
Mûnztypen und einzelne Mûnzen der grafschaft Mark. —
Nachtrâge zur Dannenberg's « Die deutschen Mûnzen der
sâchsischen und frânkischen Kaiserzeit ». Band I bis III.
— Neue Mûnzen und Medaillen. — Varia.
• Zeitschriftfûr Numismatik, XXV, 3^ fasc. — J. MÉNA-
DIER. Hermann Dannenberg.— K. Regling. Ein Ti-
I04
drachmon van Byzanlion. — Ernst ASSMANN. Das Stab-
kreuz auf Griechischen Mûnzen. — W. ENGELS. Der
Fund von Liesborn i. Westf. — FRHR V. SCHRôTTER.
Thorner Zainproben, i528-i535.— A. MiTZEL. Ein Dir-
ham des fatimidischen Veziers Abn-Ali Ahmad. — Lite-
ratur.
Blàtter fur Munifreunde, no» 7-8. — J.-V. KULL.
Merkwijrdige Mûnzen der pfâlzischen Wittelsbacher. —
D"" W. Engels. Nachlese zum Mûnzfund von Evers-
winkel (1859) mit Nachtrâgen zur Paderborner, Osna-
brûcker und Werdener Mûnzkunde. — H. B. Brakteat des
Grafen Ludolf II von Hallermund. — H. B Denar von
Hofgeismar. Neu nachgewiesene Medailleure : F. Pécher,
R. Cad. — Nachricht ûber den Munzmeister Bertold zu
Lutterode und Nordhausen. — H. B. Die Kûrfûrsiiich
sàchsische Mûnzordnung von i5oo mit Abbildungen von
Stolberger, Schwarzbûrger und Honsteiner Mûnzen. —
Dr R. Weinberg Dorpat. Die Gewichtssysteme des XI
und XII Jahrh in den jetzigen russischen Osiseeprovinzen.
— D"" W.Engels. Ein neuer Stempel der Wewilinghôfer
Wilhems von 's Heerenberg {1354-87). - Varia.
N" 9. — Kûrsâchsiche Kippermûnze von 1621. —
G. SCHWALBAGH. Neuzeitlicher Fund mit seltenen Mûn-
zen von Lauenburg und Solms. — Miltelalter Fund in
Riedenburg bei Kelheim. — H. B. Geldern oder Gerdrin-
gen? — Die neu Coburger Schûtzenmûnze. — Drei thûrin-
gische Reiierbracteaten. — Jeton, um oder nach 1400 gef.
in Thûringen. — Notiz ûber Domburg und andere Mûnz-
slâtten im mittieren Saalegebiet. — Neue Mûnzen und
Medaillen. — Varia.
N" 10. — ThÉODOR Meyer. Drei seltene hessische
io5
Mûnzendes i5. Jahrhunderts. — Notiz ûber Dombarg und
andere Munzsfâtten im mittleren Saalegebiet. — Nachricht
ûberGeld und in Kiel im 14 . Jahrhundert. — Neue Munzen
und Medaillen. — Munzfunde. — Varia,
Frankfurter Muni^eitungy n^» Sy. — P. JOSEPH. Der
Pfennigfund von Kerzenheim. — L. FORRER. Die Frei-
heit, dargestelt unter dem Bilde der Martha Washington
auf Munzen der U. St. v. Amerika. — P. JOSEPH. Berich-
tigungen zu eigenen undAnderen Arbeiten. — Neue Miin-
zen und Medaillen. — Varia.
N» 58. — Van Kerwijk. Goldmûnzenfund van Zwyn-
drecht. — P. JOSEPH. Berichtigungen zu eigenen und ande-
rer Arbeiten. — D^ DeahNA. Politik in einem Medaillen-
katalog. — Neue Munzen und Medaillen. — Varia.
N^Sp.P. Joseph Zur kôlnischen und trierischen Mûnz-
kunde. — P. JOSEPH. Zur Mûnzkunde der Wûrttember-
gischen Lande. — TH. KiRSCH, Verwechseiung von Mûnz-
stempeln am Niederrhein. — Varia.
Autriche. — Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft
fur Mùns[- und Medaillenkunde. — N°^ Gj-j. — FRANZ
Kaiser. Die Gesellschaftzur Fôrderung der Medaillen-
kunstin Frankreich, Holland, Belgien und Oesterreich. —
Heinrich Gubasch. Die Medaillen der Bûrgermeister
und Ehrenbûrger der Stadt Wien (suite et fin). — JOSEF
FisCHHOF. Medaillen auf Astronomen und Astronomie.
N° 8. — JoSEF FiSCHHOF. Medaillen auf Astronomen
und Astronomie vom XIII. Jahrhundert bis zur Gegen-
wart. — Die Schiller Ausstellung, — Die Selbstândige
Graveur- und Medailleursschule in Wien. — Mélanges.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien,
~ No 265. — ANDREAS Markl. Schlussbemerkung zur
io6
Frage, ob Medionalum, Ticinum oder Tarraco. — Biblio-
graphie. — Comptes rendus. — Varia.
No 266. — JOSEF MULLER. Die Mûnzen- und Medail-
len-Slempelsammlung des K. K. Hauptmûnzamtes. —
Comptes rendus. — Varia,
No 267. — C. Ernst. Von Heckenmûnzen und Mûnz-
verschlechlerungen. — Comptes rendus. — Varia.
N<» 268. — Procès-verbaux. — Comptes rendus. —
Varia.
États-Unis d'Amérique du Nord. — American
Journal of numîsmatics, XL. n^ i. — The medals of
Giuseppe Verdi. — Smallest British coins. — Fred.
Starr. The cornplanter Medal. — MARVIN. Jetons and
Medals oflhe French Mines. — Vernon's Capture of Porto-
Bello. — Gold peso to be the unit ot value in the Phi-
lippines. — C.-P. NiCHOLS. Medals of the Grand Army.
—The crown on Canadian Half Dimes. — D"* HORATIO-R.
StoreR. The medals, jetons and tokens illustrative of
the science of medicine. — » Millions for Defence, not
one cent for Tribute. « — Roosevelt inauguration Medal,
by S*Gau- dens. — Some undescribed Boston Tokens.
— What is a Mereau ? — Editorial.
France. — Revue numismatique, 4* série,t. IX, 3« trim.
— J. DE FOVILI.E. Études de numismatique et de glyp-
tique : pierres gravées du Cabinet de France. — G. AMAR-
DEL. Un denier de Matfred, vicomte de Narbonne. —
G. SCHLUMBERGER. Sceaux byzantins ine'dits. — G.
SCHLUMBERGER. Mélanges de numismatique et de sigil-
lographie médiévales. ~ M. Prinet. Un sceau italien de
Jean de Vienne, capitaine de Calais. — P. BORDEAUX.
107
Médailles et jetons frappés à l'occasion de la réunion de
Lille à la France en 1713. — Mélanges.
Ga!{ette numismatique française. Année 1905, i" livr.
— LacroNIQUE. Médecins médailleurs. Le docteur
Paul Richer et ses précurseurs. — R MOWAT. Une mé-
daille d'Anne d'Autriche encastrée dans les murs de Téglise
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, à Paris. — F. Maze-
ROLLE. Inventaire des poinçons et des coins de la Monnaie
des médailles. — Comptes rendus. — Périodiques. —
Nouvelles diverses.
Grande-Bretagne. — Spink and Son' s Monthly
Numismatic Circular. — N« 164. — Rev. A.-W. Hands.
Common greek coins (Coins of the Lycian League.) —
L. ForrER. Biographical notices of medallists (Lagarde
Lambert-Gustave Alexandre.) — ARNOLD ROBERT.
Johann-Friedrich Huber (1766-1832). — Correspondance.
— Comptes rendus. — Catalogues.
N° i55. — W. J. W. Inedited coins and medals :
LXIII, Badge of the young Chevalier. — A.-W. Hands.
Common greek coins. (Coins of Tarentum.) — ARNOLD
Robert : La seigneurie de Franquemont, 2« partie (II).
— L. FORRER. Biographical notices of medallists. (Lam-
bert Heinrich-Langbein). — Découvertes. — Varia. —
Bibliographie.
N® i56. ~ S. M. S. Inedited coins : A unique sixpence
of Georges IV. — • Rev. A. W. HANDS. Common Greek
coins : Magna Grecia : Tarentum II. — ARNOLD RO-
BERT.— La seigneurie de Franquemont. (II.) — ARTHUR
W. Waters. Notes upon the eighteenth century tokens.
— L. FORRER. Biographical notices of medallists (Lange-
io8
Lauer). — O. SALLES. Les vieux sous de la Guadeloupe.
— Varia. — Bibliographie et catalogue.
The Numismatic Chtonicle^ igoS, part III. — Sir
Henry H. HowORTH.Some notes on coins attributed to
Parthia. — FREDK A. Walters. The coinage of
Henry IV. — Sir JOHN EVANS. A numismatic question
raised by Shakespeare. — Récent publication.
Grèce. — Journal international d'archéologie numis-
matique, VIII, le"- et 2e trim. igoS. — Fr. Hultsh. Ein
alikorinthisches Gewicht — E. Babelon. Les origines de
la monnaie à Athènes. — K,-M. KONITANTOnOYAOY
Bo!^avTtax« (JLO>.up^oPou».a ev rc5 'EQv. Nu|j!.tTp.. Mo'jCciV
'A6riVc5v. — G. DATTARI Gommants on a hoardof Athe-
nian tetradrachms found in Egypt. — A. K. XI*H2T0-
MANOY 'Ava^^uffetç àpyra/ojv vo[/.tC{>^àra)v — K. M, KUN-
2TAiNTOnOYAOY.To>.e7^'[;-cvov (i.o>'j(3^oPouXXov toO aoro-
xpocTOpoç TpaTcg^oGvroç Aapi^. — l.-N. 2B()P0N0Y
EXeuaivtaxa. — iDEM. Ta "Evaia yi ' Ayaia TY.çKaptaç.
— K. REGLING. 'Evvo^ia.
Hongrie. — Numi^matikai Ko^l'ônjr, IV. 1905,
IV* fasc. — Edmond Gohl. Médaillon d'or de Maximien
Herc. trouvé à Szar. — Marian Gumowskl Trouvailles
de monnaies en Hongrie. — ZOLTAN DE GalOCSY.
Falsifications de monnaies hongroises au XVI^ s. — ANDRÉ
Leszch. Atelier monétaire de Miskobcz. — D»" JEAN
PETRIKOVICH et ALOYS DE JESZENSZKY. Jetons reli-
gieux. — Varia.
Italie — Rassegna Numismatica. — 3. D*^ EddÉ. Ce
que contenait le trésor d'Aboukir. — G. DATTARI. Le
monetc cosidette imbiancate, oppure slagnate. — D»" FlA-
109
SCHl. Notizie storiche délia R zecca di Firenze. — Biblio-
grafianumismaiica délia provincia di Grosseto. — P. StET-
TINER. Una medaglia in onore di Gugliemo Marconi. —
Varia.
4-5.FURIO LENZI. Siglio di monete consolari e là loca-
lita dei Porto Cosano. — D"^ EddÉ. Les monnaies dites
cisaillées.— Matteo Piccione. Per l'Aureo di S. Pom-
peo di Firenze. — A. Balletti. Grossi di Nicole Mattia-
versi neile zecca di Reggio nell' Emilia. — A. LiSINI. Le mo-
nete di Montalcino con l'impronta délia testa del Re Cris-
tianissimo. — D. FlASCHI. Notizie storiche délia R zecca
di Firenze. — R. Baraben. Bibliografia numismatica
délia provincia di Grosseto. — A. LiSINI Ancora la moneta
délia Contessa Richilda. — E. R. Sigillo segreto di Carlo
il Temerario ultimo duca di Borgogna. — Una medaglia
del cavalière diS. Giorgio? — Comptes rendus.
Bolletino di numismatica e di arte dei la Medaglia. —
8. L. FORRER. Le monument funèbre de Thémistocle à
Magnésie, figuré sur une monnaie unique de l'ancienne
collection Rhousopoulos.— P. MONTI, L. LaffranchI.
Per concludere intorno alla zecca di « Ticinum ». Riposta
definitiva al sig, Markl. A. CuNlETTI. Una moneta di
mislura di papa Paolo II per Ancona. — B. Monete e me-
daglie alla Mostra abruzzese di Cliieti. — Varia.
9. Alberto Simonetti. Numismatica délia Magna
Grecia (suite).— FraNCESCO GnECCHI-S RiCCI. Divaga-
zioni estive di numismatica romana. — GIUSEPPE GlOR-
CELLI. Una grida di Vincenzo I Gonzaga, duca di Man-
tosa e di Monferrato, per le zecca diCasale (7 Agosto 1590).
Serafino Ricci.. Una moneta molto rara di Ercole I per
Modena — Varia.
10. G. Dattari. L'oscillazione del peso e l'avvilimento
IIO
deir aureo e del denaro. — GUGLIELMO Grillo. Un
genovino d'oro sconosciuto. — Medaglistica. — Bibliogra-
phie. — Varia.
Rivista italiana di numismatica, XVIII fasc. III. —
F. Gnecchi. Appunti di num. romana : LXX. Le personi-
ficazioni allegoriche suUe monete imperiali. — L. Laf-
FRANCHI e P. MONTI. Constantino II Augusto. —
G. Pansa. Due medaglioni cerchiati e a tipo unilatérale.
— F. Gnecchi. Appunti di numismatica romana : LXXI,
I medaglioni unilaterali. — F. Valerani. Un docu-
mento su le monete ossidionali di Casale. — A. -F Mar-
CHISIO. Un ongaro inedito di Jacopo III Mandelli, conte
di Maccagno. — O. VlTALlNI. Scudo d'oro inedito di
Paolo III per Camerino. — G. Dattari. Lacifra XXI
sopra i cosi detti antoniniani e sopra i foUis délia Tetrar-
chia. — G. RUGGERO Annotazioni numismatiche ita-
liane : VIII. Intorno ad un motto usato in alcune monete
di Vitlorio Amedeo I. — Cronaca.
Pays-Bas. — Tijdschrift van het Koninklijk Neder-
landsch Genootschap voor munt- en penningkunde ^
i3« année, 4* livraison. — M^'" M. DE Man. Penning ter
eere van Leendert Bomme. — J .-E. TER GOUW. De Munt
in de Volkstaal. — W^ M. DE M AN. Gestempelde soe-
ratsche ropijen. — Mélanges. — Comptes rendus.
Roumanie. — Buletinul societatei Numismatice Ro-
mane. !!• Année. II. — D'G. Severeanu. Monetaria Mol-
doveneasca din Sadogura 1771- 1774 si medalùle Baromlin
PN de GarienbergSadogurski.— Cap. G Manolescu.
Varictati inédite aie monelei lui Vladislav-Basaraba, 1364-
1374. — D' G. Severeanu. Monetele lui Stefan al VII
Locusta 1 338-1 540. — Varia.
Suisse. — Revue suisse de numismatique ,XIU, i® fasc.
— G. Gallet. — Une médaille de René, comte de Ghal-
lant et seigneur souverain de Valangin en Suisse. — L. LE
Roy. Un double gros de Frédéric de Blankenheim, évêque
d*Utrecht, 1394 + 1423. — ALB. MiCHAUD Les mon-
naies des princes-évêques de Bâle. — Jos. SCHNEUWLY.
Étude sur la monnaie à Fribourg. — P. CH. Stroehlin.
Numismatique de la Croix Rouge, L — R. Vallentin
DU Cheylard. Découverte à Annonay (Ardèche) de mon-
naies féodales, royales et étrangères.
I 12
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
BXTRAITS DES PROCKS-YERBAUX.
Reunion du bureau du IK noyembre 1905.
...Sur la proposition de MM le V*°B. dejonghe
et A. de Witte, le titre de membre associé étranger
a été conféré à M. Louis de Marche ville, numis-
mate à Paris.
Le Secrétaire^ Le Présidenty
Alph. de Witte. V** B. de Jonghe.
ii3
»
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE.
LISTE DES OUVRAGES REÇUS PENDANT LE i" TRIMKSTRK 1905.
Avis important : l.em pulillcAtloiiM et le» «Ioum desIluéN à
la g^ociété doivent, sans exception, être aiIresHés à M. Ci.
Biswood, liiltliotlièque de la Slociété royale de IVunilMnia—
tique, au l'alals des Académies, à llrnxelles.
Ouvrages périodiques.
Allemagne. — Berliner Mûn^blâtter, XXVI, n^s 45, 46 et 47. —
Blàtterfùr Mûnjfreunde, igob, n°^ 7, 8, 9 et 10. — Zeitschrift des
historischen Vereins fur Niedersachsen, igoS, 3* fasc. — Zeitschrift
fur Numismatik, XXV, 3® fasc. — Numismatisches Litteratur-Blatty
n^s 147-148.
Autriche. — Monatsblatt der Numismatischen Gesellschaft in Wieti,
no» 265 à 268. — Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft fur Mûn:ç-
und Medaillenkunde^ I, n" 6 à 8,
Belgique. — Archives belges^ 7« année, n"7 et 8. — Académie royale
d'archéologie de Belgique: Bulletin, igo5, IV; Annales, 5« série,
VII, iS" liv. — Société verviétoise d'archéologie et d'hi>toire : Essai
de bibliographie verviétoise, par Armand Weber, 3 vol. — Revue
bibliographique belge, XVIII, nos 8 à 10. — Analectes pour servir
àrhistoire ecclésiastique de la Belgique^ 3e série, I, 3* liv., II« sec-
tion, 7e fasc. — Institut archéologique du Luxembourg, XL, igoS.
— Académie royale de Belgîfjue: Bulletin des classes. — Annales de
la Société historique et archéologique de Tournai^ nouv. série, IX,
1905.
Amérique (États-Unis). — American Journal of Numismatics,
XL, n» 1. — Annual Report ofthe Smilhsonian Institution, 1903.
France. — Polybiblion, revue bibliographique universelle : partie
littéraire, 2« serie,LXII,nos 2 à 4; partie technique, 2® série, XXXI,
n«»8 à 10. — Société nationale des Antiquaires de France: Mémoires,
1903. — Société archéologique et historique de l'Orléanais : Mé-
moires, XXIX, 1905 ; Bulletin,XlU, no 180.. — Bulletin archéolo-
gique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne,
114
XXII, n"» 1 à 4, 1904. -- Société des antiquaires de Picardie :
Bulletin^ 1904, 4* trim. —Société d'archéologie lorraine: Mémoires^
LIV. 1904. — Société -archéologique de Sens : Bulletin, XXI,
i" fasc. 1904; Cartulaire du chapitre de Sens, 1904. — Administra-
tion des monnaies et médailles : Dixième rapport au ministre, 1905.
— Revue nttmismatique, 4' sér\e, IX, 3e trimestre.
Gmnde-Brriagiie. — Spink and Son' s Monthly Numismatic Circu-
lar, no» 154 a i56. — The Numismatic Chrontcle, igoS, III.
Cirèee. — Journal international d'archéologie numismatique^ VIII,
l'^et 2« trim., 1905.
Hongrie. — Numi:^matikai Kô^lôny, IV, igoS, IV fuzet.
Halle. — Rassegna Numismatica^ II, n»s 3 à 5. -- Bollettino di
Numismatica, III, 8 à 10. — Rivista italiana di Numismatica^
XVIII, 1905 fasc. III.
liaxembaars. — Ons Hemecht^ XI, n»" 9 à 11.
raya-Ba*. — Tijdschrift van hei Koninklijk Nederlandsch Genoot'
schap voor munt- en penningkunde, i3« année, 4* livr.
Partugal. — O Archeologo Portugues, X, no» 6 à 9.
lie. — Buletinul societatei Numismatice Romane^ II, 2« trim.
>. — Revue suisse de numismatique, XIII, ir« livr. (i" partie).
Ouvrages non périodiques.
Babelon (E.). — Les origines de la monnaie à Athènes. Athènes,
1905, in-So, 92 pages, gr. {Hommage de l'auteur.)
Bethune (Baron de). — Erasmus Causse, een Kortrijksche schrijver
en kunstenaar, 1660-1738. Gent, 1905, in-8®, 33 pages, (//omma^e
de l'auteur )
Bordeaux (Paul). — Jeton franco-allemand de la première République
et méreaux mqyençais contremarques de 1792 à 1814. Bruxelles,
1905, in-8», 20 pages {Hommage de l'auteur.)
Chestrbt de Haneffe (Baron J. de). — La numismatique belge dans
la région de la Meuse. — La Poterie d'étain au pays de Liège.
Liège, igoS, in-8o, 8 pages. {Hommage de l'auteur.)
DoMPiBRRB de Ciiaufbpié ,H. J.). — Quelques médailles inédites.
Bruxelles, 1905, in-8», 12 pages, 3 pi. {Hommage de l'auteur.)
DoMMBT Fermand). — Notcs artistiques et archéologiques sur la prO'
vince d'Anvers. Anvers, içoS, in-S», 166 pages. {Hommage de
fauteur.)
FoRRER (L.)- Un SOU d'or de Maxime, igo5, in-8°, 4 pages. — Une
médaille suisse rare de la collection Townshend conservée auBritish
Muséum. Genève, igoS, in-80, 8 pages. {Hommage de l'auteur.)
Gnecchi (Francesco). — Appunii di Numismatica Romana, LXX. —
Le personifica:{ioni allegoriche suite monete imperiali. — LXXI.
/ medaglioni unilaterali Milan, igoS, in-S», 46 pages, 17 pi.
{Hommage de V auteur .)
HoLLESTELLE (A.) - De drie Merkwaardige schellingen : het schild,
het lam en de giilden van gewichty Tholen. igoS, in-8», 4e partie.
{Hommage de V auteur.)
Justice (Jean). — Le graveur P. J. J. Tiberghien. — Sa vie, son
œuvre. Bruxelles, iQoS, in- 8°, 28 pages. {Hommage de l'auteur.)
Lenzi F.). Siglio di monete consolari e la locaîita di Porto Corsano.
Orbetello, 1905, in-S-^, 3 pages. [Hommage de V auteur.)
LoMBAERTs (Edm.). — Sccau-matrice de Guillaume Uten Liemingen.
Bruxelles, igoS, in-8«, 3 pages. {Hommage de Vauteur.)
Màcdonald (G.). — Catalogue of greek coins in the Hunterian collec-
tion university of Glasgow Glasgow, 1906, in-80, III. 798 pages,
pi. LXIII à CIL {Hommage de Vauteur.)
M AN (M.-G,-A. de). — Ptnning ter eere van Leendert Bomme Amster-
dam, 1905, in-80, 7 pages, 1 planche. — Gestempelde soeratsche
ropyen. Amsterdam, igoS, in-8*', 12 pages. {Hommage de Vauteur.)
RizzoLi (DoTT. Luizijun.) — Una medaglia del Bemboche non e opéra
di Benvenuto Cellini. igoS, in-4«, 7 pages. [Hommage de Vauteur.)
Storer (D' Horatio R.). — The Medals, jetons and tokens illustrative
ofthe science of médecin. New-York, igoS, in-80. {Hommage de
Vauteur.)
STROBHLiN(Paul-Ch.) — Répertoire général demédaillistique^n^^ 1201
à i35o. {Hommage de Vauteur.)
Ter Gouw (J.-E.). — De Munt in de Volkstaal, igoS, in-S», II,
14 pages.
Ouvrages anonymes et catalogues.
Edm. Rappaport. Numismatisches Offerten-Blatt, nos x^5, 146. —
Rudolf Kube. Numismatische Correspondent^, Ti9 23 1 . — Fejer
JozsEF. Cat. n» 5. — Otto Hoffmann. Ver^eichniss verkàuflicher.
Mûn:{en, sept. igo5. - Sally Rosenberg. Z)r BilU'sches Miiniç-
cabinet, III et IV. — Joseph Baer and G». Catalog, DXIX. - G. -G.
ii6
Thieme. Numismatischer Verkehr, 1905, no 4. — Ch. Dupriez. Cata-
logue, n» 83. — K. HiERSEMANN. Catalogue, n® 3i2. — H--S. Ro-
SENBBRG. Sammhmg Mestwarb. — Adolph Hess, Catalogue de la
vente de la collection H. Dannenberg. -- Martinus Nyhoff.
Périodique, i" liv. — Gustav Fock, Catalogue, n0 26i. — F. Mûl~
LER. Bibliothèque numismatique Joh.-W. Stephanik.
CABINET NUMISMATIQUE.
Don de M, A. de Witte.
Médaille de TExposition des Beaux- Arts de Liège, par Devreese.
Don du Comité organisateur de la manifestation Warocqué,
Médaille en bronze à l'effigie de M. R. Warocqué, par G. Devreese.
Don de V Administration communale de Bruxelles,
Concours des drapeaux, médaille par Braeke. 1 exemplaire d'argent
et 1 de bronze.
Don de M. A. Michaux.
Médaille de de Brouckère, par Braemt, bronze. — Reine Victoria,
par Ch. Wiener, bronze. — Mort de la première reine des Belges,
par L. Wiener, bronze - Exposition de Liège. Jeton de la firme :
Deutsche WafFen- und Munitions-Fabriken, Berlin.
Don de M, Bernays,
Jeton des receveurs du canal de Bruxelles de 1619.
Don de la Société suisse de numismatique.
Jeton de présence duXXV*= anniversaire de sa fondation, au buste de
L Coraggioni d'Orelli, par Jean Kauffmann (1904). —Jeton de pré-
sence au buste de Fr. Troyon, en bronze (igoS).
Soit en tout 7 médailles et 4 jetons.
Bruxelles, le i5 novembre igoS.
Le membre ff. de bibliothécaire-conservateur des collections^
G. BiGWooo.
1Î7
LES SI&NATÏÏRES DE GRAVEURS
SUR LES
:ivcojsr]sr.A.iES c3i-RECGiXJES
[Suite et fin {\).)
PHILISTION.
(0)1, 0IA12, a)IAI2TI, 0IAI2TÏÛN.)
Les monnaies signées ainsi paraissent être d'une
époque légèrement postérieure à celles décrites
plus haut, portant simplement les initiales ^, $i
ou encore $IAII.
TÉRINA.
(Cire. 344-332 av. J.-G.) ,^- ,^
3o. /R. Drachme. Droit. \LV. Tête de déesse; k
droite, coiffée d'une sphendonê, et portant un col-
lier et des boucles d'oreilles.
Revers, Nikê, ailée, assise à gauche sur un cippe
carré, autour de la base duquel se trouve une
couronne ; elle tient un oiseau perché sur la main
droite; devant, la signature $1AI2.
Poids : 2 grammes.
B. M. Cat., Italy, p. Sgi, n» 3o.—
Stuart-Poole, Num. Chron ,
i883,pl XI, 110 7.
(i) Voir Revue, igoS, pp. 271 et 419; 1904. pp. 5, 117, 241, 389;
1905, 5, 129, 283, 387; 1906, p. 5.
ii8
3i. yR. Drachme. Droit, TEP. Tête semblable.
Revers. Nikê, comme sur la pièce précédente,
sans l'oiseau ; devant, OIAIIll.
Garrucci, op. cit , pi. CXVII, 17.
— Careli. CLXXX, 17, 18.
La figure de Nikê sur les pièces avec l'inscrip-
tion ^1/VI21I offre certains points de ressemblance
avec celle d'Eirênê des didrachmes de Locris,
frappés, suivant M. le D' Head, vers 344-332 av.
J.-C. (Hist. Num., p. 86; Evans, Horsemen^ etc.,
p. IIO.)
« It seems by no means improbable », observe
M. le I> Evans, « this coin may be referred to the
brief period of réstored indépendance w^hich from
about 334 B. C. onwards Terina OM^ed to the inter-
vention of the Molossian Alexander. A remar-
kable didrachm (Berliner Blàtter^ III, p. g, and
T. XXIX, 3), presenting on one side Taras on his
dolphin preparing to discharge an arrovv from
his bow — a design allied to that which first
appears on the Tarentine dies with the signature
^1 — and on the other side the Terinaean Nikê
holding a wreath, must in ail probability be
brought into relation with this historié épisode,
and brings Tarentum into a spécial connexion
with Terina. And in view of this chain of évi-
dence, it is impossible to avoid the suggestion
that the full name of our Philis... is to be read
<PlAirrii2N, and thathe is in factone and the same
with the engraver who bas left his signature in
119
full on some of the coins of Velia. On the grounds
of style alone, especially in the case of an artist
whose activity covers a considérable period of
years, and who, in harmony wîth the influences
of his time, has passed through more than one
« manner », it is difiicult indeed in such minute
work as die-sinking to establish satisfactory cri-
teria. Even in the case of the great Syracusan
engravers of a better âge, the most careful critic
must be often at a loss in the endeavour to lay
down definite canons of distinction. With regard
to date, however, no valid reason can be urged
against the proposed identification, and in the
présent case a careful analysis of the types them-
selves will be found to supply some valuable indi-
cations of common handiwork in other designs
with thèse signatures which make their appear-
ance at Velia and Tarentum.
» The period of years during which Philis...
seems to hâve worked for the Tarentine coinage
from shortly before the date of the Molossian
Alexander's expédition onwards,certainly squares
very well with the approximate date of the Velian
coins bearing Philistion's signature. More than
this, there are certain features of the Velian
Works of Fhilistiôn which unmistakably betray a.
close familiarity with designs in vogue in three at
least of the citiesof the lonian shore — Hêrakleia,
Metapontîon, and Tarentum itself — already
referred to as used to employ the same engravers.
120
Thus we find this engraver for the firsttime intro-
ducing on the Velian séries a Corinthian form of
helmet, which about the same date makes its first
appearance on the coins of Hêrakleia and Meta-
pontîon, where during the last quarter of the
fourth century B. C. it becomes quite usual. At
Velia, on the other hand, this déviation from the
usual Athenian type of Pallas' headpiece is con-
fined to Philistiôn's work, which combines in a
remarkable way motives supplied by the contem-
porary coinage of Hêrakleia and Metapontiôn.
So far as the gênerai outline of the head and
helmet is concerned, the crest and the arrange-
ment of the hair, Philistiôn's Vdian Pallas is almost
a reproduction of the contemporary didrachm type of
Hêrakleia. In the ornamental design, however,
v^ith which the upper part of the helmet is decO'-
rated, the quadriga, with horses at fuU gallop, we
see a close adaptation of the same device in the
same position as it appears on the helmet of
Leukippos on the fine tetradrachms of Metapon-
tiôn (i).
» But the parallel goes a step farther. The
peculiar method adopted by Philistiôn for attach-
ing his signature to the helmet on the Velian
coins, the utilization,namely, for this purpose, of
(i) Onsome of ihe liidrachms of Metapontiôn, with the head of Leu-
kippos, ihe signature <H is associated with the triquetra symbol, which
appears on coins of Velia dividing the same letters. in this case, in ail
probability, Philistiôn's signature.
121
the curved Une at the base of the crest, is bor-
rowed from the practice of the artist Aristoxenos
{ex hypothesi the master or associate of the artist
<^1,.. on Tarentine coins), who on the fine di-
drachms of Hêrakleia of a slightly earlier date,
first invented this device. Amongst ail Greek coin-
engravers this mode of signature is confined to
Aristoxenos and Philistiôn.
» More than this, in the noblest of ail Philis-
tiôn's Velian types, that, namely, upon which the
wounded lion is depicted seizing in its jaws the
lethal shaft, the artist bas introduced between the
two first letters of bis name, wberewith on this
side of the coin he contents hiniself, a figure of
the two Dioscuri, which is no less suggestive of
Tarentine types. In other instances there appears
on the neck pièces of the helmet, signed in this
case <ï>IAf2TÏ0N, a rider on a stationary horse
which lifts up one of its forelegs, a design lite-
rally reproduced from some contemporary Taren-
tine coins.
» Thèse are minute coincidences, but taken
together they afford a substantial link of évi-
dence, the more so when it is remembered that
each and ail of thèse features are absolutely con-
fined on the Velian séries to Philistiôn 's handi-
work. Comparing in a less gênerai fashion the
work of the Velian engraver with that of the
Tarentine Philis.. we distinguish in them both
a certain fondness for naturalistic représenta^
122
tions, which amongst the contemporary engrav-
ers of the respectives cities seems peculiar to
thèse two. The elegantly finished ivy-leaf (no 20),
of which every vein is delicately indicated, and
the pretty twisted shell (n^aS) introduced in ano-
ther work of the Tarentine artist, beneath the
dolphin, find their appropriate parallels in the
lifelike figure ofthe locust or the graceful vine
spray (i) with which Philistiôn at times- divides
his signature. Both engravers, considering the
gênerai practice of the âge in which they work,
show a remarkable tendency to adhère to the
more archaic practice of surrounding the type
with a beaded circle. One still more suggestive
point of resemblance remains to be pointed out.
Upon the Tarentine séries there are several types
in which the curling crests of the sea waves are
introduced beneath the figure ol Taras on his
dolphin. This device, though on the séries as a
whole of only occasional occurrence, becomes an
almost universal characteristic of the group of
coins signed $IAI2, OIAI, and ^1. On the types of
the other Greek cities at this time existing in
Southern Italy, it is altogether absent, till on
the Velian coinage this purely Tarentine feature
is suddenly introduced by Philistiôn, and that, as
far as can be seen, without any inhérent appropria-
(i) Perhaps a réminiscence of the exquisite vine-spray associated
on a Velian coin of earlier date with the signature 4' (n® lo), accordin/K
to Mr. Poolc's suggestion, the work of an earlier Philistiôn.
123
teness and simply from the force of décorative
habit, beneath the figure of his wounded lion. »
(Evans, Horsenien of Tarentum^ pp. 111-114.)
M. le D»" Arthur Evans a fait ressortir d'une
manière si claire et si évidente la ressemblance
des différents types des monnaies d'Héraclée, de
Métaponte,deTarente et de Vélia, signées 01, OIAÏ,
01AI2 ou 0IAI2TIQN, que j'ai reproduit in extenso
sa remarquable et magistrale étude (i), dans la-
quelle il a rassemblé tous les arguments en faveur
de l'hypothèse d'un seul et même graveur, Phi-
listiôn, ayant créé des types monétaires pour ces
divers ateliers.
Ce Philistiôn aurait été l'élève ou le collègue
du graveur Aristoxenos, que nous avons vu rem-
plir les mêmes fonctions de graveur à Héraclée, à
Métaponte et à Tarente. Il faudrait aussi ne pas le
confondre avec un Philistiôn d'une époque anté-
rieure, dont les monnaies de Thurium, de Térina,
de Pandosia et de Vélia sont simplement signées
de l'initiale 0.
MÉTAPONTE.
{Cire. 35o-3ooav. J -C.)
Suivant M. le D' Evans, il existe des didrachmes
()) Je n'ai d'ailleurs aucunement la prétention de faire une œuvre
d'érudiiion ou même de critique, car j'ai simplement désiré, dans mon
élude sur les signatures des graveurs anciens, réunir et coordonner les
recherches des savants qui se sont jusqu'ici occupés de la question,
et, pour éviter toute altération de sens, j'ai cité leurs remarques dans
les langnes originales.
124
de cet atelier, portant, au droit, la tête casquée du
héros Leukippos, avec la signature ^1 associée au
symbole de la triquetra. Cfr. Macdonald, Catalogue
Hunier, I» pi. VI, 19; p. 91, no 22.
Ce même symbole, séparant les deux lettres ^— I ,
se retrouve sur des monnaies de Vélia.
Il est donc fort possible que la signature ^>I se
rapporte au graveur Philistiôn, qui aurait ainsi
également travaillé pour Métaponte.
Sur d'autres didrachmes de cette même période,
à la tête de Démêter couronnée d*épis, nous ren-
controns aussi la signature ^1 que l'on a jusqu'ici
toujours considérée comme représentant un ma-
gistrat, et la jolie pièce dont le droit est par le
graveur KAA, avec la tête de Dionysios aux trois
quarts de face, couronnée de lierre, et dont le
revers est signé : OIA.
VELIA.
(Environ 35o-3oo av. J.-C.)
32. fl\. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, cas-
quée, à droite, portant un collier et des boucles
d'oreilles; le casque est orné d'un quadrige au
galop ; sur la ligne de séparation d'avec le panache
125
(crista) en lettres minuscules, la signature, 0IAI2-
TIÛlNC^; grènetis.
Revers, YEAHTON (en exergue). Lion à gauche,
debout sur une carcasse d'animal et dévorant sa
proie qu'il maintient de la patte droite de devant;
au-dessus, Nike volant à gauche et tenant une
couronne; derrière elle, $1.
Poids : 7.35 gr.
B M. Cat., Italy, p. 3i3, no 88.—
Garrucci, op. cit., pi. CXlX,i8.
— Macdonald, Cat. Hunter^ I,
p. 118, n" 81. — VoN Sallet,
op. cit., p. 37. — Vente Ash-
burnham, 1895, pi. I, 18, —
Musée de Vienne, n^ 5o65. —
Vente Hoffmann, 1898, n» 85.
— Brunn, op cit., p. 299. —
Vente Wotoch, 1901, n» 144. —
Une variante de revers (Cat.
Burlington Fine Arts Club Exhi-
bition, pi. CI, n" 88) a les Dios-
cures galopant à droite (au lieu
de iNikê) entre les lettres <^ — I .
126
33. yR. Didrachme. Droit. Semblable au précé-
dent, mais sur le couvre-nuque du casque, un
cavalier à droite; signature : ^MAIITIÛN.
Revers, Semblable, mais la Victoire tient un
diadème détaché; grènetis.
Poids : 6.70 gr.
B. M. Cat., 11089.
34. /R. Didrachme. Dm^.Tête casquée de Pallas,
adroite, portant un collier et des boucles d'oreilles;
le casque est entouré d'une couronne d'olivier et
orné d'un quadrige au galop, à droite; sur le
couvre-nuque, un griffon ou un cavalier galopant
à droite; sur la ligne de séparation du panache,
la signature : a)ïAl2TlûN02; grènetis.
Revers, YEÂHTÛN. Lion marchant à droite; à
l'exergue, $ — l des deux côtés d'un pampre de
vigne sur lequel rampe un serpent, à droite.
Poids : 7.40 gr.
B. M. Cat., /oc. aï.,no 86.
35. /R. Didrachme. Droit. Semblable, mais sans
la couronne d'olivier autour du casque; sur le
couvre-nuque, un griffon à droite, ou sans sym-
bole.
Revers. Semblable au précédent.
Poids : 7.35 gr.
CJiRELLi, N. I. V. T., CXL, 53. -
Gasrucci, op. cit., pi. ex IX, 20.
— VoN Ballet, op. cit , p. 46. —
Musée de Vienne, n« 27943.
27
Sur ces deux monnaies, Philistion a adopté la
manière de signer de son contemporain, Aris-
toxenos Elles ont déjà été signalées par Raoul
Rochette.
36. /R Didrachme. Semblable au n° 29, mais
sans signature, ni au droit, ni au revers.
Garrucci, pi CXIX, 19.
37. /R. Didrachme. Droit, Tête de Pallas, à
gauche, portant un collier, des boucles d'oreilles
et un casque phrygien, richement décoré et orné
d'un griffon avec aile arrondie; derrière, O.
Revers. YEAHT^N (à l'exergue). Lion, à droite,
dévorant une tête de bélier, qu'il tient des deux
pattes de devant; au-dessus, $ — I et une saute-
relle à droite.
Poids : 7.40 gr.
B. M Cat., Italy, p. 3i3 n» 90.—
Garrucci, pi. CXIX, i3. — Mac-
DONALD, op. CîY., I, pi Vin,i8;
p. 118, n" 82. ■— Collection Phi-
lipsen. — Vente Sambon, mars
1902, pi. III, 17. — Vente Molt-
heim, 1895, n" 225.
128
38. /R. Didrachme. D^'oe/.Tête dePallas, à droite,
portant un collier, des boucles d'oreilles et un
casque athénien à cimier, couronné de feuilles
d'olivier et d'un griffon; derrière, A; devant, <ï>.
Revers. YEAHTÛN (à l'ex.). Lion marchant à
droite ; au-dessus, I <ï>, et un dauphin, à droite.
Poids : 7.45 gr.
B. M. Cat., p. 3i3, no 92. — Vente
Sambon, mars 1902, pi. III, 14.
- Car., CXXXVIH, 32. —Sam-
bon, Cat. Maddalena, pi. III,
14; - Macdonald, Cat. Hunier^
p. 1 15, n» 40. — Vente Carfrae,
1894, lot 21.
39 /R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à
gauche, portant un casque athénien à cimier;
devant, 0; derrière, K.
Revers, TEAHTÛN (à l'ex.). Lion marchant à
gauche; au-dessus, ^ 1 et triskeles avec talaria
ailées; entre les pattes du lion, quelquefois une
coquille.
Vente Moliheim, 1895, no 226. —
B M. Cat.. p. 3 14, no 95. — Mac-
donald, op. cit., p. 117, no 56.
— Car., ni. V. T., CXXXIX,
42. — Collection Philipsen.
129
40. /R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à
droite, portant un collier, des bouclevS d'oreilles et
un casque athénien, orné d'une aile et d'une cou-
ronne de feuilles d'olivier; devant, 0; derrière, M.,
Revers, YEAHTON (à l'ex.). Lion marchant à
droite; au-dessus, ^ I et épi d'orge à droite; des-
sous, ô; cercle linéaire.
Poids : 7.45 gr.
B. M. Cat., p. 3i4, n» 96.— Vente
Sambon, mars 1902, n» 347. —
Vente Wotoch, 1901, n» 149.
41. /R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à
droite, portant un collier, des boucles d'oreilles
et un casque athénien orné d'une aile arrondie et
dune couronne de feuilles d'olivier; au-dessus, II;
derrière, <I>.
Revers. YEAHTON (à l'ex.). Lion marchant à
droite; au-dessus, ^ I et grappe de raisin.
Poids : 7.3o gr.
B. M. Cat , p. 3 14, no 98. — Mac-
DONALD, op. cit., I,p. ii5.n«42;
pi. VIII, 12. — Ward, op. cit.,
p. 14, n° 88.
42. /R. Didrachme. Droit. Semblable, mais le
casque plus petit.
Revers. YEAHTiiN (à l'ex.). Lion marchant à
i3o
gauche, la tête à peu près de face ; à rarrière-plan,
un palmier, de chaque côté duquel $ I.
Poids : 7.40 gr.
B. M. Cat., p. 314, no 95, - Vente
Hess, oct. 1902, pi. II, no 370.
43. /R. Didrachme. Z)m^. Semblable, mais'sans
les lettres.
Revers, Semblable au précédent.
Garrucci, op cit., pi. CXIX, 7.
44. /R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à
gauche, portant un collier, des boucles d'oreilles
et un casque athénien à cimier, orné sur le front;
sur le casque, un dauphin, et la lettre $ sur le
couvre-nuque; dessous, /£.
Revers. TEAHTÛN (à Tex.). Lion marchant à
droite; au-dessus ^ F, et trident à droite; grènetis.
Poids : 7.45 gr.
B M. Cat., p. 3 14, qo 100 — Car.,
CXXXIX, 49. — GARRuca, pi.
CXIX, 9. — Macdonald, op. cit.,
I, p. 116, n» 44. — Vente Car-
frae, pi. I, i5, n» 22. —Vente
Whitehead. 1898, pi. 1 . 6. - Une
autre variété ; Car.,CXXXVIII,
34. — Vente Wotoch, 1901,
n« 143.
45. /R. Didrachme. Droit, Tête de Pallas, à
droite, portant un collier, des boucles d'oreilles
et un casque athénien à cimier, orné d'un griffon
à droite, avec aile arrondie ; au-dessus, A.
Revers, YEAHTÛN (à l'ex.)- Lion marchant à
droite; au-dessus, 0 I des deux côtés d'un penta-
gramme.
Poids : 7.40 gr.
B. M. Cat., p. 3i6, n» 102. — Car.,
CXXXVIII, 3.. - Macdonald,
op. cit., I, p. 1 15, n» 46.--WARD,
op. cit, no 87. — Collection
Philipsen. — Vente Sambon,
mars 1902, pi. III, 65. — Vente
Moltheim, 1893, n* 227. — Vente
Wotoch, 1901, no 189.
46. /R. Didrachme. Droit. Tête de Pallas, à
gauche, coiffée du casque athénien à cimier, orné
d'un griffon; sur le couvre-nuque, 0; derrière, /R.
Revers. TEAHTON (à l'ex. . Lion marchant à
l32
droite; au-dessus, caducée à droite, suspendu par
une chaînette.
B. M. Cat., p. 3i5, n» io5. Var.
Macdonald, op. cit., p. 1 16, n°49.
— Vente Sambon, mars 1902,
n" 346. — Var. vente Wotoch,
1901, n« 147.
'Sut quelques didrachmes de ce même atelier, la
signature $ se trouve associée soit au droit, soit
au revers à celle de Kleodoros, >K. {Voir les n°' 60,
72-73, 77-79, 83-84 du Catalogue du British Mu-
séum, Italy, pp. 3ii-3i2; ainsi que les pièces
décrites sous Kleodoros, et encore les suivantes) :
47. /R. Didrachme. Droit, Tête de Pallas, à
gauche; le casque est orné d'une centauresse à
gauche ; derrière >C-
Revers, Semblable; aU-dessus du lion, >£; au-
dessous, ^.
B. M. Cat , op. cit., n« 77.
48. /R. Didrachme. Dm/. Semblable, sans orne-
ment sur le bord du casque, et la signature ^.
i33
Revers, Semblable; sans monogramme au-dessus
du lion ; dessous, ^.
B. M. Cat., op. cit., n» 78, var.
4g. /R. Didrachme. Semblable; l'inscription du
revers se lit sur une bande en relief; au-dessus du
lion, <I>; au-dessous, >C»
B. M. Cat., op. cit.^ n" 79.
Sur une petite monnaie de cuivre, nous trouvons
également la signature <^l, au revers.
5o . /E. Droit. Tête de Poséidon, laurée, à gauche.
Revers, EAHTilN. Chouette de face; au-dessus,
$ ; grènetis.
B. M. Cat., Italy, p. 817, n» 126.
L'inscription 01 sur le didrachme de Croton,
reproduit ci-dessous, ne pourrait sans doute être
considérée comme se rapportant à un graveur,
quoiqu'elle nous rappelle la manière de signer de
Philistion.
i34
PHILOKLES (?).
0)1, a>lAÛ, OIAO *.
Cette inscription, qui peut représenter une signa-
ture de graveur, se rencontre sur des monnaies
d'Héraclée et de Métaponte.
HÉRACLÉE.
Cire. 38o-3oo av. J.-C
I. /R. Didrachme. Droit. FHPAKAEIÛN. Tête de
Pallas, à gauche, portant un casque corinthien à
cimier, orné d'un griffon.
Revers, Hercule nu, debout à droite, s'appuyant
sur sa massue de la main droite et tenant une peau
de lion dans la main gauche: dans le champ, à
droite, Nikê volant à gauche pour le couronner;
dans le champ, à gauche, 01 AO.
Poids : 6.36 gr.
B. M. Cat., Italy, p. 23i n» 45. —
Car , N. 1. V. T., CLXI, 25. —
MACDONALD,Caf Hutitcr, I, p. 87,
n° 14. — Von Ballet, op. cit.,
p. 38. — Ward, op, cit.. n* 47.
— Vente Montagu, 1, 1896, lot 35.
2. /R. Didrachme. Droit. Type semblable, mais
sur le casque, Skylla; derrière, hA,
i35
Revers. I-HPAKAEION. Hercule, nu, debout, de
face, la tête tournée à droite, se couronnant lui-
même de la main droite et s'appuyant de la gauche
sur sa massue ; il porte la peau de lion, qui lui
retombe de l'épaule gauche par dessus le bras
gauche et derrière son dos; elle est suspendue par
une courroie passant sur l'épaule droite et sous le
bras gauche; dans le champ, à gauche, aplustrum ;
à droite, OIAiQ.
Poids : 6.55 gr
B M. Cat., Italyy p. 232. n» 5o -
Cf. Car., N. I. V. T., CLXI,
22. - Var., Macdonald, of». CîY.,
1, p. 87, 1,0 16; pi VI, II —
Von Saixet, op. cit., p. 38.
3. /R. Didrachme. Droit. Type semblable, à
droite, mais la tête plus grande et le casque orné
d'une couronne de feuilles d'olivier; derrière, gj.
Revers, Même inscription. Type semblable, sans
symbole; à la droite des pieds d'Hercule, $1.
Vente Moltheim, i8g5, n^ i55 —
Bc M. Cat., Italy, p. 282 [n» 5i.
Ces didrachmes sont décrits par Raoul Rochette ,
p. 40.
Les monnaies de Métaponte, à ma connais-
i36
sance, ne portent que la signature abrégée ^1 ou ^
qui peut représenter Philistion aussi bien que
Philo.. , et je ne les décrirai pas ici.
Cfr. Evans, Horsemen of Tarentuntypp, iio-ii5.
PHRYGILLOS.
($PYrjAA02.)
Artiste syracusain, dont la signature se ren-
contre sur des monnaies et sur une gemme, de la
seconde moitié du V* siècle, après 440 av. J.-C.
D'après Furtwângler, Phrygillos devait être ori-
ginaire de l'Asie Mineure, comme d'ailleurs son
nom l'indique, et il est possible aussi qu'il reçut
son éducation artistique à Athènes. Son style le
rattache à l'école de Phidias et rappelle le traite-
ment libre et délicat des monuments attiques.
Furtwângler, Die Antiken Gemmen, III, p. 126,
fait les observations suivantes en rapport avec cet
artiste : « ...Die knappere Form, welche die laxe
ionische Weise in dem Athen der phidiasischen
Epoche gewonnen hatte, verbreitete sich dann
nach demWesten. Wie hier in Grossgriechenland
und Sizilien in der Zeit nach 440 auf den Munz-
stempeln mit einem Maie der von Athen dahin
verpflanzte voUendet freie, weiche und doch
keineswegs laxe, auf ionischer Basis erwachsene
Stil der phidiasischen Kunst auftritt, habe ich an
anderer Stelle ausfùhrlicher dargelegt (Meister-'
werkâf S. 143 ff.). Zu dem in Syrakus thâtigeiv
,37
Kùnstlern dieser Richtung gehorte Phrygillos,
wie der Name andeutet wohl ein Kleinasiate, der
ober in Athen seine Bildung empfangen haben
wird. Ausser mehreren fiir Syrakus geschnittenen
Mùnzstempeln kennen wir eine Gemme von ihm
(Tafel XIV, 6, Eros à genoux à droite), die eine
freie weiche, mit attischen Denkmâlern nâchst
verwandte Weise zeigt. Was ohnehin vorauszu-
setzen war, dass Stempel-und Gemmenschneiden
von denselben Personen ausgeùbt w^ard, wird hier
durch ein gutes Beispiel bevStâtigt. Die Miinzen
lehren nun, dass jene attische Richtung in Unter-
italien und Sizilien gegen Ende des fùnften Jahr-
hunderts sich trotz der weichen Schonheit, die sie
erstrebte, doch nicht minder exakte saubere Vol-
lendung auch der kleinsten Einzelheiten bei
knappster Raumfiillung zum Ziele setzte. Darum
sind ihre Miinzen zu jenen herrlichen Kabinets-
stiicken geworden, als weiche sie schon im Alter-
thum bewundert wurden. Im Gemmenschnitt aber
haben jene Kùnstler die Sorgfalt noch gesteigert;
ein Beispiel ist Tafel IX, 49 (Hercule étouffant le
lion), wahrscheinlich, wie Evans vermutet, eine
^•/)fA0(7ia Gcppa^U, ein offentliches Beamtensiegel von
Syrakus, da das Bild genau mit Goldmùnzen des
Euainetos und Kimon stimmt, nur noch viel
feiner und minutiôser gearbeitet ist; wahrschein-
lich stammt es von Euainetos. »
L'inscription $PY, qui, sur les monnaies de Syra-
cuse, représente indubitablement la signature du
i38
graveur Phrygillos, paraît aussi sur une belle
monnaie de Thurium, mais ici elle est générale-
ment considérée comme rabréviation d'un nom
de magistrat.
Les types de têtes de Phrygillos paraissent tous
dater de l'époque qui précède le siège d'Athènes.
Ils se distinguent par une délicatesse microsco-
pique dans le traitement des détails, autre preuve
à l'appui de l'hypothèse que l'artiste a aussi
exercé la profession de graveur en gemmes . to-
rentes).
Il est possible, comme on Ta suggéré, que
l'artiste Euainetos ait été l'élève de Phrygillos.
SYRACUSE.
(Circa 430-415 av. J-C. et plus tard.)
I. /R. Tétradrachme. Droit, 2YPAK0210N. Tête
d'Aréthuse à gauche, portantdes boucles d'oreilles,
un collier et une sphendonê ornée derrière d'é-
toiles à huit rayons et portant les lettres : $PY sur
le bandeau frontal; autour, quatre dauphins.
W^.
Revers, Quadrige à gauche, conduit par une au
î39
rigatrix (Perséphone) portant une torche allumée
et tenant les guides de la main droite; au-dessus,
Nikê, volant à droite, tient une couronne dont elle
va orner l'aurigatrix ; à Texergue, un épi d'orge
avec trois feuilles, à gauche ; grènetis.
Poids : 17. o5 gr.
B. M Cat.. Sicily, p 168, n» i58
— Vente Bunbury, 1896, n^s 454
et 455 (ce dernier, avec une tête
de grue derrière la tête d'Aré-
thuse).— HiLL, o/7.c/ï.,pl.IlI,i3.
2. /R.Tétradrachme. Droit. 2YPAK Û2I0N. Type
semblable et même signature d'artiste ; autour de
la tête, quatre dauphins.
Revers, Pareil au précédent ; Nikê porte une cou-
ronne et une palme.
B. M. Cat., op. cit., p. 169, n" i5g.
Un autre exemplaire au British Muséum porte la
légende ainsi formée : 2YPAK02;iON.
B M. Cat., op. cit., p. 169, n» 160
3. /R.Tétradrachme. Droit. 2YPAK... Tête d'Aré-
thuse à gauche, portant des boucles d'oreilles,
un collier et une sphendonê attachée au sommet
de la tête et ornée derrière d'étoiles à huit rayons ;
sur le bandeau frontal, l'inscription : <Ï>PY; autour
de la tête, quatre dauphins.
Revers. Semblable, mais Nikê ne porte que la
couronne.
Poids : 16.9 gr.
B. M. Cat.,o;?. c/f., p. 169, n» 161.
I40
On pourrait encore attribuera Phrygillos, d'après
le faire, le tétradrachme du style suivant, dont je
reproduis l'exemplaire de la vente Evans (lot 87,
pl.V).
4. /R. Tétradrachme. Droit. [2Y]PAP02[iaN] en
gros caractères. Tête de Nikê (?) à droite, portant
un collier et des boucles d'oreilles à trois pende-
loques; la chevelure en korymbos; autour de la
tête, quatre dauphins; le tout, dans un cercle
linéaire.
Revers Quadrige à gauche, conduit par une au-
rigatrix tenant une torche allumée; au-dessus,
Nikê volant à droite pour couronner l'aurigatrix ;
à l'exergue, épi d'orge.
Poids ; 17.25 gr.
Vente Evans, 1898, pi. V, 87. —
Cat. Burlington Fine Arts Club
Exhibition, igoS.pl. Cil, no 129.
5. /R. Tétradrachme. Droit. 2Y PAK 02 I ON.
Tête de Korê (ou Ferséphone), à gauche, portant
des boucles d'oreilles et un collier; la chevelure
est ornée d'une couronne d'épis et de pavots à
feuilles simples, avec tête de pavot au-dessus du
front; sous la tête, la signature de l'artiste :
WYriAA; autour, quatre dauphins.
r4r
Revers^ par Euthymos. Quadrige à droite, con-
duit par un aurigator ailé; les chevaux sont au
galop et disposés presque de face, leur action est
libre, quoique régulière; au-dessus, Nikê, volant
à gauche, s'apprête à couronner Taurigator; à
l'exergue Skylla à droite, étendant la main droite
ouverte vers un petit poisson ; derrière, un dau-
phin; sous la ligne d'exergue, à droite, la signa-
ture : EYO.
Poids : 17 grammes.
B. M. Cat. /5fc/(r, n» i56.— Weil,
op. cit., pi. I, n'S 8-9. — HoLM,
ojp. cit., pi. V, n» 2 — Ward,
op. cit., pi. VII, n" 281 — Vente
Hirsch, igoS, pi. V, n» 988. —
HiLL, op. cit., pi. III, n» 14. —
Vente Bunbury, pi. IV, n» 462.
— Head, Coins of Syracuse,
pi. III, n» 14. — Du Chastel.
op. cit., pi. VI, no 70. — Vente
A.-J. Evans, pi. IV, 86.— Vente
J. Gréau, pi. I, 876. — Burl. F.
. A. Club Exh , pi. Cil. n» i23.
Voyez aussi la reproduction sous la notice du
graveur EYo..,
6. /R. Tétradrachme. Une autre variété.
ToRRtMUZZA, pi LXXU, (J.
142
7. /R. Tétradrachme. Droit, 2TPAK02I0N. Tête
de Korê, à gauche ; sur le bandeau frontal de la
sphendonê, traces de l'inscription ^PY; autour de
la tête, trois dauphins.
Revers, par Euarchidas. Quadrige à gauche, con-
duit par Perséphone, représentée de face et tenant
une torche; au-dessus des chevaux, Nikê, volant
à droite, tient une couronne et un aplustre; à
rexergue,un épi; sous la ligne d'exergue, la signa-
ture de l'artiste : EYAPXIAA.
Evans, loc. cit., pi. XVIII, fig. 7. -
Salinas, op. cit., pi. XVII, fig.25.
(Collection de Luynes.)
D'autres variétés de revers, mais avec le même
droit, sont énumérées parmi les monnaies signées
d'Euarchidas (pp. I22-I23).
8. ^. Hémidrachme. Droit, Tête de Korê, à
gauche, portant une sphendonê ornée d'étoiles,
de laquelle s'échappent quelques boucles de che-
veux; sous le menton, la lettre ^; autour, trois
dauphins.
Revers, par Euarchidas (?). Quadrige à gauche,
conduit par Perséphone, que couronne Nikê, volant
143
à droite; à Texerguè, épi d'orge, et à gauche, les
lettres ET.
Evans, Num. Chron., 1890, p 3o6
pi. XVIII, fig 8. (Coll Evans.'^
L'épi d'orge accompagne généralement des têtes
du graveur Phrygillos, et il est possible que tous
les revers dont l'exergue est orné de ce symbole,
doivent être attribués à Euarchidas.
g. /R. Litra Droit. Tête de femme, à gauche,
ornée d'une sphendonê, sur laquelle on lit, der-
rière, le nom de <ï>PY(yAXo?) ; devant la tête 2T et un
dauphin; derrière, un épi.
Revers. Polype (cledone moschata).
Collection Imhoof-Blumer (Musée
de Berlin). — Imhoof, Monn
grecques, p. 29.
10. Droit, Tête de femme, à gauche, la cheve-
lure bouclée et retenue par un kékryphale sur
lequel se lit la signature du graveur, OPY; derrière,
un dauphin.
Revers. Roue ; dans les espaces supérieurs, 2T PA ;
dans les inférieurs, deux dauphins plongeant.
,44
11. /£, Droit. Types semblables, mais la signa-
ture : <ï>PT, dans le champ derrière la tête; un pan
du kékryphale tombe le long du cou.
Vente Maddalena, lots 657-658.
Ces petites monnaies, dit M. A. Sambon, sont
de véritables chefs-d'œuvre de la glyptique syra-
cusaine; elles ont été considérées comme telles
dans l'antiquité, puisque quelques exemplaires
sont signés, et c'est un exemple jusqu'ici unique
dans le monnayage de bronze.
12. /E. Mêmes types, mais sans la signature;
quelquefois, un symbole derrière la tête, un
épi, etc.
Vente Maddalena, lots 66i-663.
M. le professeur Percy Gardner, dans Types of
Greek coins, émet l'hypothèse suivant laquelle
Phrygillos serait le même artiste qui signe 0 sur
des monnaies de Vélia, Tarente, Térina, Méta-
ponte et Héraclée :
« On a fine pièce of Thurium (B. M. Cat.,
Italy, p. 287). the obv. bears the letter ^, the
reverse the syllable OPY. It is possible that in ail
cases ^ may be the initial of a magistrate's name,
but more likely that it is the signature of an artist,
who may possibly, as the Thurian pièce suggests,
be the Sicilian engraver Phrygillus. Certainly the
style of thèse pièces is uniform, and as fine and
délicate as that of Phrygillus' signed works. »
Furtwàngler est d'avis que cette hypothèse ne
pourrait être soutenue, à cause de la différence
,45
absolue de style entre la monnaie de Thurium et
celles signées $ des ateliers de la Grande Grèce
{Masterpieces of GreekSculpture^ I, io6, note i).
Von Sallet disait déjà [Kunstlerinschriften^ 1871)
« $PY auf Miinzen von Thurii, im Felde, zuweilen
in kleinerSchrift, ist alsKûnstlername voUig zwei-
felhaft ^.
M. le D*" Evans place la signature OPY au même
rang que celle de NIKANAP02. [Num. Chron. 1896,
p. i38.)
XAPI...
Cette inscription, qui représente, sans doute, un
nom de graveur, se rencontre sur des didrachmes
d'Arcadie, dont je reproduis un exemplaire, décrit
par M. le D' F. Imhoof-Blumer dans la Zeitschrift
fiir Numismatikf III, p. 288 (pi. VII, n» i).
ARCADIE (MEGALOPOLIS).
(Circa Syo-Sîoav. J -C.)
/R. Didrachme Droit. Tête de Zeus lauré, à
gauche.
Revers, Figure de Pan, jeune, nu, assis à gauche,
la tête de face, sur un rocher qu'il recouvre en
partie de sa chlamyde, et sur lequel on lit l'inscrip-
tion XAPI; il tient dans la main droite le lago-
bolon ; au-dessus, sur le rocher, la syrinx; à gauche,
dans le champ, /R.
Poids : 1 1 .go gr.
Collection Haag. — Zeits. fiir Num.,
III, pi. VII, i.— R.WEiL,Arka'
dische Mûn!{en [Zeîts. fur Num. ,
1882, p. 28).
146
MM. le D' Imhool Blumer [Zeits.f. Num.,l, 1873,
p. 128, note 3; III, p. 288), A. von Sallet et Fried-
\sinàtT(Zeitsch, fur Num,y II, pp. 6, i3g et 247) ont
tous trois fait allusion à cet intéressant didrachme,
dont le droit paraît être du même coin et, par con-
séquent, du même artiste que celui de la pièce
signée OAY ou OAYM. Il est donc très probable
que ces deux didrachmes sont à peu près contem-
porains et du même atelier. Les noms OATM et
XAPI se rapportent, comme le fait remarquer M. le
D' Imhoof, à des personnages et probablement à
des graveurs monétaires.
Nous avons vu précédemment que l'artiste
Olympios est connu également comme graveur
de gemmes, une preuve de plus à l'appui de la
supposition que les signatures OAT et XAPI sont
celles d'artistes et non de magistrats monétaires.
CHOERION.
(XOIPIÛN; XOI.)
Graveur monétaire à Catane de la première
moitié du quatrième siècle avant notre ère. Con-
temporain d'Hérakleidas, les deux altistes parais-
sent avoir travaillé en même temps pour l'atelier
'47
de Catane, dont quelques émissions portent leurs
deux signatures, Tune au droit et l'autre au revers.
CATANE.
{Cvca 4\5-4o3 av. J -C.)
I. /R. Tétradrachme. Droit. Tête d'Apollon de
face, couronnée de feuilles de chêne; les cheveux
longs et flottants; dans le champ, à gauche, un
arc tendu; à droite, une lyre; sous le cou du dieu :
AnOAAÛN; dans le champ, à gauche, XOIPIÛN;
grènetis.
Revers. KATANAIÛN (à l'ex). Quadrige à gauche,
conduit par un aurigator tenant les guides des
deux mains et un aiguillon dans la droite ; les
chevaux galopant, et la bride du cheval le plus
éloigné traînant sur le sol; au-dessus, Nikê volant
à gauche, tient une couronne détachée, des deux
mains; devant les chevaux, une colonne ionique
(meta); à Texergue, une langouste.
Poids : 16.9 gr.
B M. Cat., Sicilyy p. 47, n» 34. —
Weil, op.cit., pi. III, 3. — HoLM,
Op.Clt , III pi. VI, 4. - IIUNTER.
t. XV, 21 . — Macdonald, op. cit.,
p 172, n» 12 (17.20 gr.). — Vente
Montagu, I, lot 93. — Musée de
Berlin. — Hill, op. cit , pi. IX,
obv.4.rev 2. S \L.iti as, op. cit.,
pi. XIX, 19. — Vente Bunbury,
1896, n<»s 288-289 (sans la signa-
ture)— ToRREMUZZA, Auctar, I,
pi. m, n» 1 — Von Sallet, op.
cit., p. 41 — Musée de Vienne,
n" 6405. — Collection Philipsen.
48
2. /R. Drachme. Droit. AMENAN02. Tête à
gauche du dieu fluvial Amenanos, jeune, ornée
d'un diadème et d'une corne; autour, deux pois-
sons d'eau douce et une crevette ; sous le cou, la
signature : XOI
Revers. A l'exergue : Ï^ATANAIi2^ Quadrige au
galop à droite conduit par un aurigator qui tient
les guides et un fouet; la bride du cheval le plus
éloigné traîne sur le sol; au-dessus, Nikê, volant
à gauche, est sur le point de couronner l'auriga-
tor; grènetis.
Salinas, op cit., pi. XIX, 32
3. /R. Drachme. Droit. AMENANOI. Tête jeune
du dieu fluvial Amenanos, de trois -quarts de
face à gauche et cornu, les cheveux ondulés et
ceints d'un diadème; à droite, deux poissons
d'eau douce, et à gauche, une écrevisse; sous le
cou, la signature du graveur XOI.
Revers. KATANAIÛN. Quadrige à droite, conduit
par Athéna, tenant une lance dans la main droite
et un bouclier dans la gauche, au-dessus, Nikê,
149
volant à gauche, est sur le point de couronner
l'aurigatrix: à l'exergue, méandre.
Poids : 4.21 gr.
Salinas, op. cit., pi XIX, 22. —
Vente Rothschild, 1900, n^gi.
Une drachme d'un type semblable porte la
signature d'Hérakleidas au revers.
4. /R. Drachme. Droit, Pareil au précédent.
Revers, ...TA... à l'exergue. Quadrige à droite,
conduit par Athena, tenant une lance et un bou-
clier; au-dessus, Nikê, volant à gauche, couronne
l'aurigatrix; à l'exergue, méandre; dans le champ
à droite : HPAKAEIAA.
B. M Cat., Sicily, p. 49, 11042. -
Weil, op. cit , pi. III, 2. — HOLM,
op. cit., p, 629, n" 188. — Vente
Bunbury, 1896, lot n» 294.
On rencontre fréquemment des tétradrachmes
et drachmes de Catane aux types décrits ci-dessus
et qui ne sont pas signés. Il est évident qu'ils
doivent avoir été gravés, soit par Choerion, soit
par Herakleidas. Une comparaison minutieuse du
i5o
travail de ces deux artistes permettra même de
distinguer les œuvres de Tun et de l'autre, car
tandis que le style d'Hérakleidas est plein de
vigueur, celui de Choerion est plus doux et pèche,
peut-être, par une certaine exagération des détails
et de Tornementation.
Holm, dans Das dite Catania^ Lùbeck, 1873,
p. 43, décrit une drachme avec la tête d*Aménanos
au droit et un quadrige au revers, accompagné de
la signature complète : XOIPIûN. Il ne mentionne
cependant pas cette pièce dans Geschichte Siciliens^
1898, III.
*
* *
En terminant cette étude, je devrais peut-être
encore signaler quelques autres inscriptions
offrant le caractère de signatures de graveurs au
même titre que plusieurs de celles que j'ai men-
tionnées. Ainsi, pour l'atelier deTarente, A, AAI, I,
TH, S, KAH, EnA, M, M, NIKAP, 21, 2A, etc. Mais,
même sans craindre de trop compliquer ma tâche,
il me semble qu'il est absolument impossible de
se prononcer avec le moindre degré de certitude
sur la réelle attribution de ces sigles monétaires,
et je préfère en conséquence ne pas allonger ma
liste, déjà suffisamment chargée de noms.
Il est heureux que les signatures de certains
créateurs des plus beaux types monétaires grecs
n'offrent aucun doute et qu'elles nous révèlent
ainsi des noms d'artistes, peu connus du grand
i5i
public, mais qui méritent cependant, par leurs
chefs-d'œuvre, notre admiration et notre estime,
au même degré que les sculpteurs ou les peintres,
leurs contemporains. Leurs productions, de dimen-
sions exiguës, attirent moins l'attention que les
œuvres célèbres de la statuaire antique, mais elles
n'en sont pas moins d'une séduction irrésistible,
d'un charme toujours nouveau. En les contem-
plant, le plaisir de l'œil va de concert avec la
satisfaction de l'esprit. On y ressent cet accent
de sincérité émue, de poésie personnelle et d'art
véritable qui émane des vrais chefs-d'œuvre.
Là triomphe la grâce antique. Point d'effort :
l'extrême simplicité s'allie à l'extrême richesse.
« Et c'est, dit Lenormant, le propre de Part parvenu
à sa perfection de donner autant de grandeur aux plus
petits qu'aux plus immenses objets^ et de rassembler
sur un flan monétaire de deux ou trois centimètres de
diamètre autant de beauté et de puissance que dans une
statue colossale, »
L. FORRER.
*
* *
Inscriptions signalées par différents auteurs^ mais non
acceptées comme signatures de graveurs par la cri-
tique la plus récente :
D' Alf. von SalleTj Die Kûnstlerinschrifteny etc.:
AIH. Métaponte et Térina (aussi APH ou ADH).
A. M. Tétradrachme de Chalcidice.
l52
API2TH. Métaponte.
APX. Drachme de Séleucus (déjà contestée par
A. von vSallet).
AYn. Didrachme de Métaponte.
EYH2. Didrachme de Camarina (lecture fautive
pourEYAI).
EYa)A et EYOP. Thurium et Héraclée.
lûlAOY. Tétradrachme de Persée, roi de Macé-
doine.
I21A. Tétradrachme de Séleucus IV.
Kl. Lampsaque.
NOYK AIAA. Syracuse. (Von Sallet a déjà démon-
tré que cette lecture est fautive, la vraie signa-
ture étant EYKAEIA A.)
OAYMni. Naples (déjà contestée par von Sallet).
Û202. Histîaea
Raoul Rochette, Lettre à M. le duc de Luynes :
I.Q.1\1, Syracuse, lecture erronée.
NOYKAIAA. Syracuse, id.
NI (Nikôn). Syracuse.
EYOA ou EY<ï>AC. Thurium.
2Û2TPAT02. Tarente.
ArH. Métaponte (signature considérée comme
celle d'un graveur par M. le D"" Arthur Sambon et
d'autres). (Foy^^ vente Sambon, 24-26 mars 1902.)
D** H. Brunn, Geschichte der griechischen Kiinstler :
ArH. Métaponte.
APX. Séleucus Nicator.
AYl'I. Métaponte.
i53
EY$A2. Thurium.
ZÛIAOT. Persée de Macédoine.
I2IA. Séleucus IV, de Syrie.
NOYKAIAA. Syracuse.
MAAY2
NIKO.
Noms d^artistes proposés par Raoul Rochette,
mais rejetés par Brunn, d'après d'autres savants :
Artemisios.
Diophanes.
Euphas.
i54
DEMI-&ROS INÉDIT
D'ARNOULD DE HORN, ÉYÊQUE DE LIEGE
1378-1389
La collection déjà si remarquable de Thospice
de Geer vient de s'enrichir, grâce à la générosité
de notre savant ami M. Marcel de Puydt, d'une
pièce inédite d'Arnould de Horn.
Nous sommes heureux de la faire connaître et
d'augmenter ainsi le numéraire de cet évêque dont
on ne possède plus à présent que deux types de
pièces en argent.
En voici la description :
— Dans un encadrement de cinq arcs, buste
mitre de l'évêque portant sur la poitrine l'écusson
de Horn. ^ 7TRR0LDVS | SPS : liS-D-.
— Croix pattée coupant la légende intérieure :
I : R I 01 I Q: : D I ni I (in nomine domini). Lé-
gende extérieure : mOROinnS : n-V7T : DŒ :
WL
i55
L'état de conservation de cet exemplaire ne
nous a malheureusement pas permis de déchiffrer
le nom de l'atelier monétaire : l'initiale W bien
lisible indique tout naturellement Weert ou Wes-
sem, localités importantes de la seigneurie de
Horn dont l'évêque était originaire. Nous croyons
lire Weert, plutôt que Wessem, parce que les
lettres qui suivent W nous semblent être IQ!R.
A cette époque, l'atelier de Weert était en acti-
vité, ainsi que le prouve l'article publié par notre
éminent président, M. le Vicomte Baudouin de
Jonghe, dans la première livraison de la Revue
belge de Numismatique^ année i8g8 : « Les monnaies
frappées par Thierry- Loef, à Weert, soit comme sei-
gneur de la terre de Hornes, soit comme tuteur de son
neveu, sont parvenues jiLsqu' à fious », puis en note de
cet article se trouve la légende : Moneta nova Vier-
densis, Thierry, dit Loef de Hornes, était le frère
de l'évêque Arnould de Horn, issu comme lui de
Guillaume V de Hornes et d'Elisabeth de Clèves,
sa seconde femme. On s'explique parfaitement que
l'évêque ait choisi pour battre monnaie un atelier
situé dans la seigneurie de sa famille.
Cette pièce me paraît être un demi-gros. Elle
a malheureusement perdu beaucoup de son poids
primitif, à cause de l'oxydation profonde dont elle
a souffert, au point d'être percée d'outre en outre
en divers endroits.
J. Gaillard.
i56
NUMISMATIQUE BRUXELLOISE.
XjES J"ET0ITS
SEI&NEURS-TRÉSORIERS DS BRUXELLES
AU XVIP SIÈCLE
(1620- 1698)
CINQUIEME ARTICLE.
Planche IV.
Dans ce cinquième article sur les jetons des
seigneurs-trésoriers de Bruxelles au XVIP siècle,
nous allons passer en revue les jetons frappés
pour ces hauts fonctionnaires au cours des années
i665 à 1672.
Constatons, tout d'abord, que deux événements
de la plus haute importance signalèrent le com-
mencement de cette cinquième période : d'abord,
la mort du roi d'Espagne, Philippe IV, souverain
des Pays-Bas méridionaux, décédé à Madrid le
17 septembre i665 et, ensuite, l'inauguration de son
successeur, Charles II, laquelle eut lieuàBruxelles,
le 24 février 1666.
L'esprit des Belges n'était plus le même qu'à
i57
répoquede Philippe II; leur haine des Espagnols
s'était atténuée. Aussi, aux funérailles du feu roi,
qui furent célébrées avec grande pompe à Bru-
xelles, les 4 et 5 novembre i665, à l'église de
Sainte-Gudule, tous les habitants de la ville témoi-
gnèrent-ils de la plus respectueuse déférence à la
mémoire de Philippe IV.
Ils se montrèrent tout aussi loyalistes, le 6 du
même mois, au Te Deum qui fut chanté à la cha-
pelle de la Cour, pour leur annoncer l'avène-
ment, sous la tutelle de sa mère, du nouveau roi,
Charles II, encore enfant.
Suivant la méthode suivie par nous jusqu'ici,
nous donnerons, tout d'abord, la liste des premiers
et des deuxièmes trésoriers de i665 à 1672.
Premiers trésoriers. Seconds trésoriers
1 665- 1666. — J.-B. de Visscher. P.-J. d'Armstorff
1667 1668. — P.-J. d'Armstorff (1). Charles-Jacques Taye (i).
1669. — Charles-Jacques Taye. Théodore d'Elshout.
1670 1671 . — Théodore d'Elshout. A. -F. de Brouckhoven.
1672. — A.-F. de Brouckhoven. JeanCools.
Le premier trésorier de l'année i665, on vient
de le voir, fut jf-S. de Visscher, dont le mandat
fut continué l'année suivante. Pour cette double
nomination, il fit frapper les deux jetons ci-après :
46. — i665. Dugniolle, 4214. — Van Orden,
tome I, no i3o2.
(i) Dans V Histoire de la ville de Bruxelles, les noms de ces deux
trésoriers sont intervertis par erreur.
i58
— L'écu droit de J^-B. de Visscher^ surmonté
d'un heaume, sommé d'une aigle éployée.
Légende : PROSPERITATE • ET • BENIGNI-
TATE.
Revers : Un miroir suspendu à un nœud, accosté
delà date : i6-65.
Légende : SINE — FVCO.
Voir n« 46 de la planche.
47. — 1666. DugnioUe, 4233. — Van Loon,
tome II, p. 571, n° 3.
— L'écu incliné de J.-B, de Visscher, timbré à
Tangle senestre d'un heaume surmonté d'une
aigle éployée. Sans légende.
Revers : Un palais précédé d'un superbe jardin,
éclairé par un splendide soleil, entouré de la lettre
C, initiale du nouveau souverain, Charles II.
Légende : ORITVR, en haut; ET • REMOVAT,
en bas. Sous le premier mot, la date 1666.
Voir n° 47 de la planche.
Remarquons que ces deux jetons portent res-
pectivement les dates de i665 et de 1666, c'est-à-
dire l'année de la nomination de de Visscher et
celle de la continuation de ses fonctions, au lieu de
1666 et 1667, dates qui marquent la fin de chacun
de ces mandats.
Du dernier de ces deux jetons (n*» 47) il existe un
exemplaire avec des variétés de gravure au
revers, principalement à la lettre C qui encadre le
i59
soleil, de façon plus ou moins apparente ; ainsi
qu'aux rayons que cet astre projette (i).
Jean-Balthazar de Visscher, seigneur de Celles,
du lignage de Steenweghe, portait : de gueules au
sautoir d'or. Cimier : une aigle de sable.
Il figure un grand nombre de fois sur la liste des
magistrats de Bruxelles de i655, jusqu'en 1694,
année de sa mort.
Pour l'année 1667, le premier trésorier fut
P,-J. d'Armstorff, qui fut également continué dans
ses fonctions pour l'année suivante.
Voici les deux jetons qui rappellent cette double
magistrature :
48. — 1667. DugnioUe, 4243 — Van Orden,
tome I, n° i3o6.
— L'écu droit de P.-jf- d'Armstorff^ surmonté
d'un heaume, sommé d'un homme issant, habillé
de sable. Sans légende.
Revers : Saint Michel combattant le démon.
(Armoiries de Bruxelles.)
(1) Outre ce jeton de 1666, frappé pour commémorer l'avènement de
Charles II au trône d'Espagne, il en existe un autre avec le revers en
tout semblable, mais avec la date de 1686, au lieu de i665 (DugnioUe,
45 1 6) Le droit de ce jeton reproduit le même avers que celui des
jetons de DugnioUe, 4463 et 4600, qui furent frappés par J.-B. de
Visscher, comme 52' et 54* Intendant du Rivage. Ce jeton, non repro-
duit jusqu'ici, a été frappé comme un hommage au souverain, lors de
la nomination de J.-B de Visscher^ en qualité de baron de Celles, le
rr septembre 1686, et cela bien qu'il n'occupa aucune fonction offi-
cielle en cette année.
i6o
Légende : DI VVs • MIChaeL • patronVs * (chro-
nogramme : 1667).
Voir no 48 de la planche.
49. — 1668. DugnioUe, 4258. — Van Loon,
tome III, p. 24.
— Même droit qu'au jeton précédent; sauf de
légères différences de gravure dans les détails qui
entourent l'écu. Sans légende.
Revers : Même sujet que le revers précédent,
mais avec grande variété dans l'armoirie de
Bruxelles.
Légende : DIVVs • MIChaeL • In peste • pa-
tronVs (chronogramme : 1668).
Voir n» 49 de la planche.
Ce jeton remémore l'horrible peste qui ravagea
Bruxelles pendant les années 1667 et 1668.
Pierre-jfosse d'Armstorff, écuyer, seigneur de
Woluwe Saint- Lambert et Saint-Pierre, du lignage
de Sleeuws, écartelait : aux i et 4, de gueules, horde
d'or, à un buste d homme habillé de sable; aux 2 et 3,
de sable à la fasce d'or. Sur le tout, d'azur à sept
besants d'or, 3, 3 et 1, au chef du même (i). Il figure
sur la liste des magistrats de Bruxelles de iô3q à
1687. Il mourut le 12 février 1688, étant en fonc-
tion de premier bourgmestre.
Dans la Revue belge de Numismatique de 1898,
nous avons publié une Etude sur les jetons de ce
(i) Tout ces jetons portent sur le petit écu du centre, par erreur,
six besants d'or, 3, 2 et i .
]6i
magistrat, non seulement comme premier tréso-
rier, mais aussi comme intendant du canal, étude
à laquelle nous renvoyons le lecteur pour les nom-
breux renseignements que nous avons pu y réunir.
En i66g, Charles-Jacques Taye fut nommé pre-
mier trésorier, et c*est alors qu'il fit frapper le
jeton suivant :
50. — 1669. DugnioUe, 4267. — Van Loon,
tome III, p. 26.
— L'écu droit de Charles- J, Taye^ surmonté de
deux heaumes, sommés de deux guerriers portant
enseigne. Pour tenants, deux lévriers d'argent avec
étendards aux armes de l'écu.
Légende : CAR • lAC • TAIE • EX • BAR • DE
• WEMME • FVIT • .ERARY • BRVXL • PR.E-
FECTVS • A» 1669.
Revers : Dans un grènetis, en neuf lignes, on
lit :
M° — EXCELL • DOMIN - • INAC • MCLCH
• FERD • — • DE • VELASCO • — • CASTIL •
ET • LEON • — • COMITE • STABILI • — PRO
• CAROL • II • ~ HISP • INDIAR • REGE • CAT
• — BELGl^^ • GVBERNAN. —
Voir n<» 5o de la planche.
Cet hommage rendu au gouverneur-général Fer-
dinand de Velasco, connétable de Castille et de
Léon, rappelle que le même trésosier Ch.-J. Taye,
rendit pareil hommage à don François de Moura,
marquis de Castel-Rodrigo, sur le jeton de 1664
(no 45 de notre quatrième article).
l62
Il existe du jeton no 5o plusieurs variétés de
coins, soit du droit, soit du revers, et de plus le
jeton suivant, totalement inédit comme reproduc-
tion et comme description :
51. — i66g. Inédit.
— L*écu droit de Charles -Jacques Taye, comme
au numéro précédent, mais un peu plus étroit,
pour donner place à la double légende suivante :
i*» Extérieur : A» 1669. CAR • lAC • TAIE • EX •
BAR : DE • WEMMEL et
2° Intérieur : FVIT • iERARY • BRVXL •
PR^FECTVS.
Revers : Le même que celui du jeton précédent.
Voirno 5i de la planche.
Nous avons tenu à faire reproduire ce jeton
n* 5i, bien qu'on pourrait le considérer comme
une simple variété de coin du n<> 5o, mais à pre-
mière vue de la planche jointe au présent article,
on pourra beaucoup mieux saisir la différence des
deux pièces que par les plus longues explications.
De plus, sa rareté est incontestable; inconnu à
Gérard Van Loon, à G. Van Orden, à J. Dirks,
ainsi qu'au D"" DugnioUe, il ne figure pas non plus
dans aucun des nombreux catalogues de ventes que
nous avons parcourus. Peut-être la présente
publication fera-t-elle surgir un second exem-
plaire du jeton que nous devons considérer
jusqu'à présent comme un exemplaire unique?
Quel a pu être le motif de sa naissance? Ce n'est
i63
pas une erreur dans les armoiries de Ch.-J, Taye^
car elles sont conformes, non seulement à celles du
jeton précédent, mais encore aux armoiries des
jetons de i663 et de 1664 du même trésorier, pu-
bliées sous les numéros 44 et 45 de notre quatrième
article. Est-ce le désir de ce magistrat ou de
l'artiste graveur de modifier le projet primitif de
ce jeton, rien que pour supprimer cette double
légende? Il serait imprudent de Taffirmer.
Le premier trésorier de l'année 1670 fut Th.
(TElshout, dit Van Heusden, qui fut continué dans
ses fonctions pour l'année suivante. A cet effet, il
fit forger les deux jetons suivants :
52. — 1670. Dugniolle 4276. — Van Loon,
tome III, p. 34 n« 2.
— L'écu droit de Th, (VElshout-Van Heusden,
surmonté d'un heaume, sommé d'un lion cou-
ronné. Tenants : Deux léopards lionnes, d'or,
mouchetés de sinople.
Légende : T • AB • ELSHOVT • EX • HEVS-
DANA • FAM : BRVX • THE :
Revers : La châsse contenant les hosties profa-
nées, trois siècles auparavant. Dessous, une main
faisant une offrande.
Légende : Deo • sVo • IVbILantI • MVnIfICa •
(chronogramme 1670).
Voir n° 52 de la planche.
Il existe de ce jeton diverses variétés de coins :
les uns ont au droit un écu plus petit et d'autres ont
164
au revers une main différente. On sait que ce jeton
commémore le Soo" jubilé du Saint-Sacrement de
Miracle, encore toujours observé à Bruxelles.
53. ~ 1671. DugnioUe, 4288. — Van Loon,
tome III, p. 41.
— Mêmes droit et légende qu'au jeton précé-
dent.
Revers : Les nouvelles fortifications de Bru-
xelles, au milieu desquelles se trouve un coffre-
fort, d'où une main puise l'argent qu'elle répand
pour faire avancer les travaux.
Légende : DeproMens In propVgna CVLa the-
saVros serVo.
Au-dessus du sujet du revers : nepateam pateo.
Voir no 53 de la planche.
Théodore d'Elshout'Van HeusdeUj seigneur de
Middelswale, du lignage de T'Serhuijgs, figure
sur la liste des magistrats de Bruxelles depuis
l66i jusqu'à 1697. Il fut premier trésorier en 1670
et 1671, années dont les deux jetons sont décrits
ci -dessus. Il lefut encore en 1682 : nous rencontre-
rons le jeton qu'il fit frapper alors (Dugniolle,
4477) dans un prochain article.
Il fut aussi le 55'' intendant du canal, de i685 à
1687, fonction pour laquelle il fit frapper les deux
jetons de 1687 et 1688 décrits par Dugniolle,
n"" 4534 et 4547.
L'année suivante, en 1672, ce fut A -jf, de Brouck-
hoven qui fut nommé pour la seconde fois premier
i65
trésorier. Il fit frapper pour cette charge le jeton
suivant :
54. — 1673. DugnioUe, 4314. — Van Orden,
tome I, n" i332.
— L'écu droit de A.-J, de Brouckhoven^ sur-
monté d'une couronne, et ayant pour supports
deux léopards lionnes d'or, tenant chacun une
bannière, celle à dextre, aux armes de l'écu, celle
à senestre aux armes de la seigneurie de Putte,
qui sont d'argent à trois pals de gueules, et une
bande d'azur brochant sur les pals et chargée de
trois coquilles d'or, posées dans le sens de la bande.
— Sans légende. — En exergue : 1673.
Revers : Saint Michel combattant le démon
enchaîné.
Légende : • PATIENS • OMNIA • VINCIT •
Voir n<» 54 de la planche.
Il existe de ce jeton des exemplaires avec de
légères variétés de gravure au revers, surtout quant
aux signes qui séparent les mots de la légende.
Antohie-Ferdinand de Brotwkhoven^ baron de
Putte, du lignage de T'Serhuijgs, portait: d'azur à
trois fers du moulin d'or, à la bordure dentelée du
même.
Les différences qui se remarquent dans les
armoiries du jeton n° 41 de 1661 (DugnioUe, 4181),
et celles du jeton n" 54 de 1673 (DugnioUe 4314)
s'expliquent par cette circonstance que A.-J. de
i66
Brouckhoven avait été nommé, entre temps, baron
de Putte le 4 avril 1664.
Pour les autres détails sur ce magistrat, nous
renvoyons les lecteurs aux renseignements donnés
au n**4i.
Nous terminons ici la cinquième période des
seigneurs-trésoriers (de i665 à 1672) en faisant
remarquer cette double caractéristique : d'abord,
que cet espace de huit années n'a été occupé que
par cinq trésoriers, dont trois furent continués
pour l'année suivante, et deux seulement ne fonc-
tionnèrent que l'année unique de leur nomina-
tion. En second lieu, que sur huit jetons frappés
par ces trésoriers (et en exceptant le jeton inédit
n» 5i) sept jetons portent pour date l'année de
leur nomination ou de la continuation de leur
mandat; et le dernier trésorier seul donne à son
jeton la date de sa sortie de charge, conformément
aux anciennes traditions.
Edouard Vanden Broeck.
167
MEDAILLES FRANCO-BELGES
DE
1811 ET DE 1814
[Suite et fin {\).)
§11.
Médaille-insigne de maire bourgmestre
DE GoUY-LE-PlÉTON.
Un autre monument métallique ayant servi de
signe distinctif pour le maire de la commune de
Gouy-le-Piéton est assez énigmatique, car on n'en
a jamais remarqué d'autre identique. L'époque
exacte, à laquelle il aurait été créé et mis en usage,
aurait été assez difficile à discerner, si un heureux
concours de circonstances, secondé par une cer-
taine ténacité dans les recherches d'archives,
n'avait permis de retrouver le reçu qui constate le
jour où la pièce a été gravée, et par suite l'instant
même, c'est-à-dire les circonstances politiques au
milieu desquelles un maire a estimé avoir à en
faire usage.
Cette médaille, qui est pourvue d'une bélière,
est en argent.
(1) Voy p 64.
i68
Elle porte en écriture cursive d'un côté : Maire
— de la Commune — de Gouy-le-Piéton — dép* de
— Jemmape, en cinq lignes; et de l'autre : Bour-
guemestre — de Gouy-le-Piéton — Dép* de —
Jemmape, en quatre lignes. L'entourage d'une ligne
ondulée n'est caractéristique d'aucun style ni
d'aucune époque spéciale.
Poids : 21 gr. 3o c. Ma collection.
Les recherches effectuées dans les archives de
la commune de Gouy-le-Piéton avec l'aide obli-
geante du secrétaire de la commune, ont fait décou-
vrir les reçus suivants, qui renseignent exacte-
ment sur la création de la médaille ci-dessus.
Le soussigné a reçu de M. Fauvel, receveur des contri-
butions de la commune de Gouy-le-Piéton, la somme de
huit francs pour une médaille d'argent pour le maire de la
susdite commune.
Mons, le 29 avril 1814
Signé : C. WlI.MET, graveur.
169
Le soussigné a reçu de M. Fauvel, receveur des contri-
butions de la commune de Gouy-le-Piéton, la somme de
huit francs pour une médaille d'argent pour Tadjoint-maire
de la susdite commune.
Mous, le 29 avril 1814.
Signé : G. WiLMET, graveur (i).
Il est acquis que le maire et l'adjoint ont fait
graver par un orfèvre de Mons, le 2g avril 1814, des
médailles-insignes de maire et d'adjoint, dont ils
avaient besoin d'être pourvus à cette époque. Il
reste à préciser quelles étaient leurs personnalités,
et surtout quelle était, en avril 181 4, la situation
politique de la commune et de la contrée où ils
exerçaient leurs fonctions.
Le maire de Gouy-le-Piéton était depuis le
i3 pluviôse an XII (2 février 1804), M' Philippe
Joseph Roulez, docteur en chirurgie et en méde-
cine, qui, à raison des services qu'il rendait en
cette dernière qualité, avait su se créer une cer-
taine notoriété dans le canton. Des lettres lui
étaient envoyées avec cette formule : « A Mon-
sieur Roulez, très respectable maire de Gouy-le-
Piéton ». Il était méticuleux et très ordonné, car
il ne cessa de tenir sous les dominations française,
puis hollandaise, un registre mentionnant jour par
(1) Archives communales de Gouy-le-Piéton, conservées à la maison
communale. Nous adressons nos remerciements aux bourgmestre et
secrétaire communal de cette localité, qui nous ont donné toutes facilités
pour nous permettre de trouver tous les documents cités dans le pré-
sent travail, concernant Gouy le- Piéton.
170
jour les réceptions de documents et les réponses
envoyées concernant toutes les correspondances
administratives parvenant à la mairie. Il prit
même soin d écrire en haut de chacune de ces
pages : « arrêtés que j'ai reçus depuis que je suis
maire, daté du i3 pluviôse an XII ».
Ses adjoints ont été : 1° au début, Othon Del-
fosse, devenu secrétaire de la mairie à partir de
1806; 2° vers 181 1, Bronchain (i) ; 3** en 1814,
Othon Delfosse, qui a repris ses précédentes fonc-
tions.
Les énonciations du registre mentionné ci-
dessus, établissent que le maire Roulez ne crai-
gnait pas, dans les circonstances difficiles, de
payer de sa personne, soit pour remplir ses devoirs
d'officier de l'état civil, soit pour rendre service à
ses administrés. Il tenait à affirmer sa personna-
lité dans chaque occasion où cela pouvait être
utile. Ce maire scrupuleux traversa, en avril 1814,
une crise politique qui justifia à ses yeux la néces-
sité d'une médaille-insigne lui permettant de se
faire reconnaître en tous lieux, aussi bien que son
adjoint, comme pourvu des droits inhérents à la
fonction municipale.
En i8i3, la coalition des armées alliées de
Prusse, de Russie, d'Autriche et d'Angleterre obli-
gea les armées françaises à battre en retraite et à
perdre successivement les divers pays qui avaient
(1) Almanach du département de Jemmape pour l'année 1811, Ar-
chives provinciales du Hainaut, à Mons.
été peu à peu annexés à la France. En janvier 1814,
les Prussiens, Russes, Autrichiens passèrent le
Rhin. Ils envahirentprogressivement les provinces
belges. Le 28 janvier, ils étaient à Arlon. Le 2g ou
le 3o janvier 1814, ils occupèrent Mons, le dépar-
tement de Jemmape, ainsi que tout ce qui constitue
actuellement la province de Hainaut. Ils conti-
nuèrent leur marche en avant, envahirent la
Champagne, se battirent contre Tarmée française
à Brienne, le 29 janvier, à Arcis-sur-Aube, le
20 mars Les départements, qui avaient été formés
dans les anciennes provinces des Pays-Bas, étaient
définitivement perdus pour la France et occupés
par eux. Le Journal du département de Jemmape,
publié avec l'autorisation et le concours du gou-
vernement impérial de Napoléon P', se termina au
no 707 du vendredi 28 janvier 1814. Il contient le
dernier extrait du Journal de l'Empire sur la situa-
tion de l'armée française et sur la confiance qu'il
faut avoir en sa valeur. Le préfet impérial, qui
resta en exercice jusqu'à fin janvier, fut M. Laussat.
Les alliés organisèrent, pendant la période de
transition qui commença avec le mois de fé-
vrier 1814, un gouvernement intérimaire dans les
anciennes provinces belges. Le fonctionnement
de cette organisation provisoire est un fait histo-
rique peu connu, qu'il importe de mettre en
lumière, car il permettra de comprendre les motifs,
qui ont amené le maire Roulez à se faire graver la
médaille-insigne dont il a été question.
•172
Les Hauts et Puissants Alliés, comme ils s'appe-
lèrent dans les actes qui parurent à ce moment,
établirent avec la plus grande hâte les anciennes
provinces des Pays-Bas en gouvernement parti-
culier et autonome, de façon à ce qu'elles n'aient
plus rien de commun avec la France. La division
des anciens départements français y fut toutefois
maintenue, mais chacun d'eux fut placé sous la
direction d'un intendant, qui remplaça le préfet.
Le II février 1814, le baron de Wolgozen, géné-
ral major, au service de la Russie, et le baron de
Bayen, au nom de la Prusse, installèrent à Bru-
xelles ce nouveau gouvernement pour régir les
pays, qui constituent actuellement la Belgique.
Les commissaires généraux choisis par les puis-
sance furent M. le comte de Lottum et M. Délius.
Le duc de Beaufort fut nommé gouverneur-général
civil. Le duc régnant de Saxe-Weimar, comme
représentant les Hautes Puissances alliées fut
appelé, dans certains cas, à donner son approba-
tion aux décisions des commissaires souverains.
Ce gouvernement provisoire fonctionna réguliè-
rement à Bruxelles dès le i5 février.
Les journaux ou feuilles officielles départemen-
tales furent supprimés et ne recommencèrent à
paraître sous des appellations légèrement diffé-
rentes que trois mois après, c'est-à-dire dans le
courant d'avril. Seul, le Journal officiel de la Bel-
gique fut publié dans la capitale de Bruxelles à
partir du mardi i'' mars 1814. Il fit connaître les
.73
documents officiels destinés à préciser peu à peu
l'organisation du pays belge. M. Auguste Dela-
motte-Baraffle, de Tournai, fut nommé le lo mars
intendant du département de Jemmape, circon-
scription ainsi maintenue sous la dénomination
qu'elle portait depuis vingt ans. Il exerça ses fonc-
tions à Mons, assisté d'un comité permanent
consultatif de trois personnes. On procéda ensuite
à la nomination du secrétaire-général de l'inten-
dance, de trois sous-intendants pour Mons, pour
Tournai et pour Charleroi, du maire-adjoint de
Tournai, de cinq conseillers d'intendance, destinés
à remplacer les conseillers de préfecture, etc.
Tous ces nouveaux fonctionnaires étaient choisis
parmi les personnalités marquantes du pays et
destinés à remplacer les agents français, qui
étaient congédiés ou qui disparaissaient.
L'idée dominante à ce moment fut de se débar-
rasser de ces Français, considérés comme d'an-
ciens envahisseurs, et de les remplacer par des
gens du pays dans les différentes pOvSitions à
occuper. Mais quand les fonctions étaient déjà
aux mains de regnicoles, ces derniers entendaient
les conserver et être maintenus en place. Aussi, la
préoccupation de tout le monde fut elle à ce pre-
mier instant de permettre aux personnes du pays
et aux agents du nouveau gouvernement provi-
soire de se faire reconnaître facilement. Les arrêtés
peu connus, que nous allons publier, vont justifier
au plus haut point cette pensée primordiale.
^74
Un premier rescrit, remontant au début du mois
de février, imposa à ceux que l'on appelait les
Français nés, c'est-à dire les Français provenant
des pays compris dans les anciennes limites de la
France, de se munir de cartes de sûreté.
Obligation aux Français nés de prendre des cartes
de sûreté.
De Hellwig, major au service de S. M. le roi de Prusse,
chevalier de plusieurs ordres, commandant la ville de
Bruxelles.
Considérant que S. Ex. le général en chef, baron de
Wintzingerode a fait publier à Aix-la-Chapelle, le 29 jan-
vier dernier, que les Puissances alliées ont pris sous leur
protection tous les Français qui se trouvent dans les pays
réunis à la France;
Ordonne :
i" Tout Français- des deux sexes, né dans l'ancienne
France, résidant dans la Belgique^ est tenu de se présenter
dans les vingt-quatre heures devant le maire de chaque
commune, pour y faire sa déclaration, contenant ses nom,
prénoms, âge, lieu de naissance, qualité ou profession, sa
résidence habituelle et ses moyens d'existence ;
2° Il leur sera délivré une carte de sûreté, laquelle ils
seront tenus de faire viser tous les quinze jours par ladite
autorité;
3** Ceux qui ne l'auront pas seront considérés comme
espions et traités comme tels. . (1).
(«) Journal officiel du gouvernement de la Belgique, Bibliothèque
de Mons.
175
La pénalité était des plus sévères pour les Fran-
çais nés, qui ne se précautionneraient pas de ces
attestations d'identité. La publication, qui vient
d'être réalisée, amènera probablement quelques
amateurs à faire connaître des spécimens de ces
curieuses cartes de sûreté, qui ont certainement
existé.
Un autre arrêté intéressant porte la date du
24 février. Il émane cette fois des commissaires
généraux des Hautes Puissances alliées consti-
tuant le gouvernement provisoire de la Belgique.
11 prescrit que :
Art. 3. Tous les officiers de police, dans la Belgique,
porteront dès à présent, comme marque distinctive, un
bandeau blanc au bras gauche, afin de se faire reconnaître
sur le champ, et il est ordonné à tous de respecter cette
distinction, sous peine d'être arrêtés, conduits devant les
tribunaux compétents et jugés d'après la rigueur des lois.
Art. 4. MM. les intendans, sous-intendans et maires
sont chacun en ce qui le concerne, chargés de l'exécution
du présent arrêté...
Du moment que les maires vraiment belges étaient
ainsi chargés de faire exécuter les décisions du
gouvernement de la Belgique, il était indispen-
sable qu'ils pussent être facilement reconnus. Un
autre arrêté du 9 mars 1814, publié dans le n** du
12 mars du Journal officiel de la Belgique y pour-
vut de la façon suivante :
,76
N" 57. Marque distinctive des maires et adjoints.
Les commissaires généraux des Hautes Puissances
alliées.
Vu l'arrêté du 24 février dernier,
Considérant : 1° quV/ manque aux fonctionnaires de
V ordre administratif une marque distinctive par laquelle
ils puissent se faire reconnaître dans leurs qualités ;
2° Que le défaut d'une telle distinction pourrait servir
de prétexte aux personnes qui ne voudraient pas respecter
les autorités administratives;
Voulant seconder autant que possible ces autorités dans
l'exercice de leurs fonctions ;
Arrêtent ce qui suit :
Art. I. Les maires et leurs adjoints porteront dès à
présent, chaque fois qu'ils seront en activité de service,
comme marque distinctive une écharpe composée des
couleurs verte et blanche, au-dessus de l'habit, en guise de
bandoulière.
Art. 2. Il est ordonné à quiconque, soit du miUtaire, soit
du civil, de respecter cette distinction, sous peine d'être
puni d'après la rigueur des lois.
Art. 3. MM. les intendans, sous-intendans et autres
autorités compétentes veilleront, chacun en ce qui le con-
cerne, à l'exécution du présent arrêté, qui sera inséré dans
le Journal officiel de la Belgique.
Donné à Bruxelles, le 9 mars 18 14.
Signé : Le Comte DE LOTTUM. DÉLIUS
Ces couleurs blanche et verte étaient restées
inconnues à l'époque actuelle, comme ayant con-
stitué à un certain moment les couleurs lîationales
^77
des officiers de l'état civil, de ce que l'on pourrait
appeler la Belgique renaissante. Ce seraient,
paraît-il, les couleurs d'Ixelles, celles de Verviers,
dont la devise est : vert et vieux (blanc), par allu-
sion au nom de la ville, ainsi que celles de l'ancien
marquisat de Franchimont.
Le liiaire de Gouy-le-Piéton, le médecin Rou-
lez, eut forcément connaissance de ces divers
arrêtés et notamment du dernier. Il vivait au
milieu de cette période troublée, où chacun avait
si grand intérêt à faire reconnaître son identité,
sous peine d'être poursuivi comme espion. Il
voulut avoir mieux qu'une écharpe blanche et
verte, que tout le monde pouvait se confectionner
facilement. Comme il était soigneux et méticuleux,
il entendit y joindre une marque distinctive énon-
çant sa qualité de maire. L'arrêté ci-dessus s'était
occupé en même temps des adjoints, il fit en con-
séquence graver une seconde médaille d'identité
semblable pour son adjoint. Tous les anciens
fonctionnaires, qui n'étaient pas d'origine belge,
étaient remplacés par de nouveaux ayant en poche
leur arrêté de nomination, servant de justification
tant de leur qualité que de leur personnalité. Le
maire Roulez voulut posséder de même une mé-
daille indiquant son titre pour la porter à sa bou-
tonnière, ou même pour la suspendre parfois à
son écharpe blanche et verte.
A cette époque, on était dans la plus grande
ignorance du sort qui était réservé aux provinces
178
belges. Personne ne savait si elles deviendraient
libres, ou prussiennes, ou hollandaises, ou autri-
chiennes, ou bien si elles retomberaient soit en
totalité, soit en partie sous la domination fran-
çaise. Les empereurs et rois victorieux l'ignoraient
complètement, car ils n'avaient rien prévu à ce
sujet en organisant l'agression de i8i3. Pour être
prêt à tout événement, le médecin Roulez fit
apposer sur sa médaille, d'un côté la qualification
de maire, pour le cas oîj la municipalité conti-
nuerait de faire partie d'un département français,
et de l'autre côté la dénomination de : Bourgue^
mestre^ dans le cas où le pays serait maintenu
comme Belgique indépendante, ou bien devien-
drait hollandais. L'orthographe : Bourguemestre
au lieu de Bourgmestre, bien qu'indiquant plutôt
le langage du patois wallon, n'en était pas moins
un retour aux appellations d'autrefois. Ce maire
précautionneux pouvait montrer sa médaille, soit
par une face, soit par l'autre, suivant les préfé-
rences que le gouvernement témoignerait, ou
même suivant celles de son interlocuteur.
Pendant l'année 1814, le maire de Gouy-le-
Piéton, pour ne pas se compromettre, a laissé en
blanc cinq ou six pages de ce répertoire commu-
nal, sur lequel, pendant les années précédentes,
il avait pointé avec soin les communications qu'il
recevait du gouvernement impérial ainsi que les
réponses qu'il envoyait. Ce scrupule permet de
comprendre l'autre point de vue qu'il a dû
179
envisager pour faire figurer une double énoncia-
tion prudente sur son insigne. D'autre part, l'ab-
sence d'échange de documents administratifs entre
l'intendant de Mons et le maire de Gouy démontre
que, pendant cette période de temps, le maire ne
crut pas nécessaire d'en référer à l'intendant, pour
les décisions qu'il prenait. De son côté, l'inten-
dant de Mons attendit l'organisation nouvelle du
pays sous un régime définitif pour adresser au
maire une correspondance et des ordres précis.
Chaque maire se conduisit en conséquence dans
sa commune suivant ses convenances. Tel est
encore l'un des motifs pour lesquels Roulez estima
avoir le droit d'affirmer sa personnalité par la
création et le port de la marque distinctive en
question.
Le traité de paix, qui peut être réputé texte
officiel, fut signé à Paris le 23 avril 1814. Il fut
publié dans un numéro extraordinaire du Journal
du département de jfemmape, du 26 avril 1814, avec
mention d'un article additionnel, qu'il -paraît
utile de reproduire, car il a pu donner à la popu-
lation du pays, qui était alors appelé couramment
la Belgique j la croyance qu'elle serait bientôt
constituée en Etat indépendant :
Le terme de dix jours admis en vertu des stipulations de
l'article 3 de la convention de ce jour pour l'évacuation des
places sur le Rhin, et entre ce fleuve et les anciennes fron-
tières de la France, est étendu aux places, forts et établis-
i8o
sements militaires de quelque nature qu'ils soient dans les
Provinces- Unies des Pays-Bas.
Fait à Paris, le 23 avril 1814.
Au premier moment, on crut que les Provinces-
Unies des Pays-Bas seraient constituées en Etat
libre. Les convictions furent générales sur ce
point, même parmi les membres du gouvernement
intérimaire. Une preuve manifeste en résulte de
ce que Ton s'occupa de constituer la force armée
de ce nouveau pays. Quatre régiments belges, de
3,600 hommes chacun, furent formés, et on leur
attribua les noms des quatre villes principales du
futur Etat : Bruxelles, Gand, Namur et Mons (i).
Un détachement de canonniers fut improvisé pour
défendre Tournai (2).
Mais il existait entre les souverains alliés de
Prusse, de Russie, d'Autriche et d'Angleterre des
conventions secrètes, qui, à ce premier moment,
furent soigneusement celées à tout le monde, et
qui avaient été, à l'insu de tous, annexés par eux
au texte officiel du traité de paix. Une de ces sti-
pulations cachées était ainsi conçue :
L'établissement d'un juste équilibre en Europe exigeant
que la Hollande soit constituée dans des proportions qui
la mettent à même de soutenir son indépendance par ses
propres moyens, les pays compris entre la mer, les fron-
tières de la France, telles qu'elles se trouvent réglées par le
(1) Journal des Débats du lundi 4 avril 1814.
(2) Revue numismatique belge, 1887, p. 2O7.
i8i
présent traité (i) et la Meuse, seront réunis à perpétuité à
la Hollande.
Au mois de juin 1814 seulement cette clause,
tenue jusqu'alors soigneusement secrète, com-
mença à recevoir sa réalisation. A la suite de con-
férences complémentaires tenues à Londres, un
protocole intervint dans le but d'opérer « l'amal-
game le plus complet entre les deux pays, parce
que les Puissances désirant consulter également
les intérêts particuliers de la Hollande et de la
Belgique, entendaient les unifier ». Ces projets
nouveaux furent soumis officiellement à l'agré-
ment du prince d'Orange, qui ne les accepta que
le 26 juillet 1814 (2). Llndépendance éphémère des
Provinces-Unies des Pays Bas prit fin ce jour-là.
On comprend que la désillusion dut être subite
et grande chez les patriotes belges, qui, pendant
six mois, avaient été convaincus que la Belgique
constituerait un État distinct. Le roi de Hollande
s'en rendit si bien compte que, dans les premiers
temps, il accepta d'établir une organisation sépa-
rée pour les provinces belges. Il revint quelques
années après sur ces premières concessions. Les
causes initiales de la Révolution belge de i83o ne
doivent-elles pas provenir aussi bien de la désil-
lusion, qui affecta le peuple belge en juillet 1814,
(i) Cest-à-dire les anciennes frontières de la France, telles qu'elles
étaient avant 1789.
(2) Histoire des Pays-Bas depuis 1814 jusqu'en i83o, par De
Geri.ache.
l82
lorsqu'il se vit incorporé à la Hollande à son insu,
que des mesures que le roi de Hollande prit pour
imposer la langue hollandaise? Le 3i juillet 1814,
le général baron de Saint- Vincent, qui avait suc-
cédé au duc de Saxe-Weimar dans la direction
suprême du gouvernement intérimaire de Bel-
gique, remit ses pouvoirs et le pays même au
nouveau prince souverain, le roi de Hollande. Les
provinces belges avaient existé indépendantes
pendant six mois, du 3i janvier au 3i juillet, sous
la haute protection des Puissances alliées. Les
fonctionnaires supérieurs hollandais adressèrent
dorénavant leur correspondance : * A Messieurs
les mayeur et eschevins de chaque commune. »
Les expressions « maire » ou « bourgmestre »
n'eurent plus de raison d'être.
Les médailles d'orfèvre du maire et de l'adjoint
de Gouy sont au nombre des rares pièces créées
pendant cette période troublée, où les officiers
municipaux de la Belgique ne savaient pas quel
était le gouvernement dont ils dépendraient, mais
où ils espéraient le maintien de la liberté du pays.
Le graveur de Mons, auquel Roulez s'adressa, fut
un nommé Célestin Wilmet, qui figure sur le regis-
tre de recensement de la population de cette ville
en 1816, sous le n° 1910. Il habitait rue d'Havre,
n" 14g, c'est-à-dire à l'extrémité de cette voie
publique , près des fortifications. Il avait pour
épouse Marie-Josèphe Remson. Il paraît avoir été
d'origine française et avoir quitté ultérieurement
i83
la ville avec ses deux enfants. Le maire était venu
d'assez loin lui faire la commande, car Gouy, qui
est situé sur le Piéton, affluent de la Sambre, est
à 32 kilomètres Nord-Est de Mons et à i5 kilo-
mètres Nord-Ouest de Charleroy. Cette petite
commune, qui fait partie du canton de Seneffe,
n'a que 2,700 habitants.
Le médecin Roulez conserva sa médaille-
insigne comme un titre d'honneur. Ses héritiers,
c'est-à-dire son fils, puis son petit-fils, la gardè-
rent de même. Ce dernier étant mort sans enfants,
il y eut vente par autorité de justice à la fin du
XIX® siècle. La pièce en question cessa d'appar-
tenir à la famille et ne constitua plus qu'une curio-
sité numismatique.
Les monuments métalliques créés au cours de
la courte existence de ce gouvernement provisoire
de la Belgique, ne se rencontreront qu'à l'état
d'exception. Nous ne pouvons, quant à présent,
signaler encore dans cette série qu'une autre
médaille, portant en légende circulaire : LA
VILLE DE TOURNAY RECONNAISSANTE,
et qui a sur la tranche : AUX BELGES POUR LA
DÉFFENCE DU 3i MARS 1814. Elle figure dans
les cartons du Cabinet des médailles de Bruxelles.
Elle avait déjà été publiée dans la Revue numisma-
tique belge, i852, p. 448, pi XVII, n" i, sans que
M. Chalon, qui la faisait connaître, ait pu en
fournir l'interprétation. M. Alvin, le distingué
conservateur du Cabinet des médailles de Bru-
i84
xelles, est parvenu à en découvrir l'explication
qu'il a donnée dans un article paru dans la Revue
numismatique belge de 1887, p. 267. Les faits énon-
cés à ce sujet prouvent que les soldats belges,
qui avaient été organisés, comme nous l'avons vu
précédemment, pour soutenir l'indépendance nais-
sante de la Belgique, ont immédiatement fait leurs
preuves en défendant la ville de Tournai contre
le général comte Maison, qui voulait la reprendre
à la tête d'un détachement de troupes françaises.
Nous souhaitons que l'étude qui vient d'être effec-
tuée de cette période si curieuse de l'histoire de la
Belgique, amène d'autres collectionneurs à décou-
vrir de nouvelles pièces uniquement belges datant
de ce premier semestre de 1814. Il va de soi que
les médailles hollandaises frappées pendant la
même période de temps sont étrangères à la ques-
tion.
Le présent travail, qui ne concerne que des
médailles remontant à une centaine d'années en-
viron , montre combien il importe de ne pas
retarder l'explication des pièces énigmatiques qui
se présentent. Les documents d'archives dispa-
raissent avec rapidité au milieu des tourmentes
politiques. Si on ne se hâte pas de les rechercher
et de les faire connaître, les explications qu'ils
permettent de fournir sur certains faits histori-
ques restés inaperçus, deviennent impossibles à
réaliser. Nous avons pensé faire œuvre utile en
fournissant les actes de naissance de quelques-
i85
unes de ces médailles historiques et en profitant
pour cela de l'obligeance d'un certain nombre
d'intelligents fonctionnaires de la moderne Bel-
gique.
Paul Bordeaux.
86
QUELQUES SCEAUX-MATRICES
ISJILJ^ COXjlLiEOTIOlNr
Planche V.
DEUX SCEAUX DU COUVENT DES WILHELMITES
DE BEVEREN-WAES.
1. La Sainte Trinité. Soutenus par des nuages,
Dieu le Père est assis, à gauche, tenant de la main
gauche un globe crucifère, tandis qu'il bénit de la
main droite et Dieu le Fils, montrant les plaies
de ses mains et de ses pieds, est assis, à droite, le
dos appuyé à la croix. Au-dessus, dans un nimbe
rayonnant, plane le Saint Esprit. Légende circu-
laire : 4. SIGILLVM ^ PRIORATVS ^ BEVE-
RENSIS * et une branche fleurie
Sceau rond de 34 mill. de diamètre.
2. Même figuration quelque peu variée, même
légende, aux signes près.
Sceau ovale de 22 mill. sur 19.
Ces sceaux, assez usés par l'usage, sont gravés
i87
à l'extrémité inférieure de deux tiges de fer de
i3 centimètres environ de longueur, qui portent,
chacune, à leur extrémité supérieure les traces de
violents coups de maillets.
Elles servaient donc à timbrer des rondelles de
plomb, usage qui n'était pas aussi rare en Belgi-
que, parmi les établissements religieux, qu'on le
pense ; témoin le sceau, de même nature, de la cha-
pelle Sainte-Anne, à Bruxelles, publié par M. Fréd.
Alvin àanslsi Revue belge de Numismatique ÛQ 1905(1).
Le nom de Prioratus, donné aux communautés
monastiques ayant pour chef un prieur, prior, ne
remonterait pas, selon divers auteurs, au delà du
commencement du IX® siècle. Les prieurés érigés
en titre, quelques siècles plus tard, donnèrent
droit de sceau. Ces sceaux offrent le plus souvent
l'image du saint patron et leur forme est habituel-
lement ovale ou ogivale.
Josse Vydt, seigneur de Pamele en Brabant,
époux d'Isabeau Borluut, celui-là même qui fit
exécuter par les frères van Eyck, pour l'église de
Samt-Bavon, à Gand, la célèbre « Adoration de
l'agneau mystique » et dont le portrait, peint par
Jean van Eyck, est conservé au Musée de Vienne,
fonda à Beveren-Waes, vers l'année 1445, un hos-
pice que des frères de Vordre de la Trinité furent
chargés de desservir.
Mais, peu après, les héritiers de Josse Vydt déci-
(0 pp. 232-233.
iS8
dèrent, .par acte en date du 8 avril 1461, que
« pour éviter toute rudesse, charge et inconvé-
» niens qui adviennent es Paroiches de Beveren,
» Melsele et à l'environ, par les vagabonds et
» brimbeurs étrangers, qui journellement y han-
» tent en grand nombre et du soir font leur assem-
» blée à l'Hospital de Beveren » , de donner cet éta-
blissement et ses dépendances au révérend père en
Dieu, le provincial de l'ordre de Saint-Guillaume,
pour y bâtir un couvent dans lequel, « pour entre-
» tenir une partie de la volonté de Josse Vyte,
» fondateur dudit Hospital, si seront tenus de loger
» quatre ou cincq personnes honestes, comme
» prestres, clercs, pèlerins et semblables, de nuict
» quand ils en seront requis, comme ils font en
» autres places, et comme aussi leur règle le con-
» tient.
» Et que les Provandiers qui y sont présente-
» ment y demeureront leur vie durant, estant
» leur droict » (i).
Quelques moines d'Alost furent appelés à Beve-
ren pour faire partie de la nouvelle communauté,
qui fut supprimée par l'empereur Joseph II, en
1784.
Les fers sigillaires de ma collection parais-
sent dater de la fin du XVII^ siècle. Leur figu-
ration s'explique par le fait que les frères qui
desservirent tout d'abord l'hospice de Beveren
(i) MiRAus, Opéra diplomattca , t IIl, p. 2o3
189
appartenaient, comme on Ta vu, à Tordre de la
Trinité.
II.
SCEAU d'aSSCHE EN BRABANT.
3. Dans un trilobé, orné d'une petite rose à
chacun de ses angles rentrants, est profondément
entaillé un écu au lion debout. Légende : * SIGIL-
LUM t OPPIDI $ DE J ASSCHE ^
Sceau lige, de cuivre jaune. Diam. : 5o mill.
Assche est actuellement une assez importante
commune de la province de Brabant, arrondisse-
ment de Bruxelles, ville dont elle est distante
d'environ 2 lieues et demie.
Jadis, les échevins de la franchise d'Assche
reconnaissaient ceux de Bruxelles pour chefs de
sens.
« Assche est une des localités », écrivait il y a
cinquante ans M. Wauters, « qui changèrent le
» plus souvent de sceau : le plus ancien, qui exis-
» tait déjà en 1248, offre une tour carrée, surmontée
» d'un pignon triangulaire, ayant à son sommet
» une boule ; au bas de la façade de la tour on voit
> une porte ogivale, flanquée de deux petites
» portes en plein-cintre, et plus haut, deux fenê-
» très accouplées, de forme quadrilatérale ; quatre
» quatrefeuilles complètent l'ornementation de
» cette façade, et la légende porte les mots : SI-
. GILLVM • SCSBinORV DHE DE SSK7Î
190
» En i335, les insignes de la commune s'étaient
» entièrement modifiés; ils consistaient en un
» écusson triangulaire chargé d'un lion rampant,
. avec la légende : >h SIGILLVM OPPIDI Da
» SSCS; enfin, en 1442, le roi des animaux,
» dessiné avec des formes plus ramassées, occupe
» dans ce sceau l'intérieur d'un écusson, entouré
> de moulures ogivales et soutenu par un vieil-
» lard; la légende est restée la même », mais elle
est écrite en minuscules gothiques.
M. Wauters a reproduit ces trois scels d'après
d'anciennes empreintes de cire (i).
Mon sceau matrice, hardiment gravé, vient
ajouter une unité de plus à la belle série sigil-
laire du vieux bourg brabançon. A le voir, il
semble que son auteur connaissait le superbe
r
sceau des Etats de Brabant, ouvré en i55y par le
célèbre Jongelinckx, aussi doit-on le classer à la
seconde moitié du XVP siècle.
III.
SCEAU DE NEDER-OCKERZEEL, EN BRABANT.
4. Saint-Étienne, nimbé, est debout, de face.
Dans ses mains, croisées devant lui, il tient deux
gros cailloux. Sur un ruban se lit l'inscription en
langue flamande : * SEGEL • VAN • NEDEROC-
KERZEEL- •
Matrice en cuivre jaune. Diam. : 3y mill.
(i) Histoire des environs de Bruxelles, t. I, pp. 449-450.
IQI
Neder-Ockerzeele est un village de Tarrondis-
sement de Bruxelles, situé à 2 lieues et demie de
cette ville, dont les habitants durent au duc de
Brabant, Henri III, des libertés et une grande pro-
priété communales. Le duc Henri I y tint, paraît-
il, un plaid (i).
L'église paroissiale a pour patron Saint-Étienne
qui mourut, on le sait, lapidé (2). C'est lui qui
figure sur le sceau de la commune. Les pierres
qu'il tient dans ses mains font allusion à son
martyr.
Les coups de ciseaux dont la matrice porte les
traces profondes, mais que le dessinateur n'a pas
reproduits sur la planche, prouvent qu'elle a été
désaffectée. La gravure en est médiocre ; elle doit
appartenir à la seconde moitié du XVIP siècle.
IV.
SCEAU-MATRICE DE LOU.IS VAN DEN WINCKELE.
5. Ecu timbré de Louis van den Winckele en-
touré de la légende : ^ S ^ LVDO î VAN - DEN ^
WINCKELE *
Cuivre jaune. Diam. : 40 mill.
Louis van den Winckele, patricien bruxellois,
appartenait au lignage de Coudenberg. D'après
Rietstap il écartelait : aux i et 4 de sable, à une
étoile d'or, accostée de deux faucilles affrontées
(i) WauterS; Histoire des environs de Bruxelles^ t. III, p 149.
(2) Renseignements dus à M. H. Nys, curé de Neder-Ockerzeel.
192
d'argent, emmanchées d'or, le tranchant dentelé;
aux 2 et 3 parti émanché d'argent et de gueules.
Il remplit les fonctions d'échevin en i6oo, i6oi,
i6o5, 1607, i6o8, 1611, i6i3, 1617,1619, i623, 1628,
1629, i63i et i633. Nommé second trésorier en
1625, il passa premier trésorier en 1626 et con-
serva ces fonctions en 1627. C'est en cette dernière
qualité qu'il frappa deux jetons que M. Ed. Vanden
Broeck, après M. C. Picqué, a publiés dans la
Revue belge de Numismatique (i). Louis van den
Winckele, licencié en droit, mourut en 1634, peu
après s'être démis, en faveur de son fils Jean-
Albert, de sa place d'échevin de la ville de Bru-
xelles.
D'élégante gravure, le sceau de Louis van den
Winckele prouve en faveur du talent de l'artiste
qui l'a taillé. Il est, sans aucun doute, de la fin
du XVP siècle.
Alphonse de Witte
(1) Années 1862 et igoS, pp 117 et 59-61.
193
CORRESPONDANCE
Lettre ^^ M. le O* Albéric du Chastel à M. le V**
B. DE JoNGHE, président de la Société royale de
Numismatique.
Planche VI.
Mon cher Président,
Il peut être intéressant pour quelques numis-
mates de voir relever ce que je crois être une
erreur, ou tout au moins une incertitude, dans une
série de revers cités dans l'ouvrage de M. Cohen
sur les monnaies impériales romaines. C'est au
règne de Trajan, le revers ayant trait à l'Arabie.
Au n 26. Rev. ARAB ADQ, qui, au n" 38, est
même allongé de ARAB ADQUISIT, qui serait
complet avec ARABIA ADQUISITA, M. Cohen
nous décrit : l'Arabie debout de face, regardant à
gauche, tenant un rameau et wwro5^«w(?) Asespieds
une autruche ou, comme au n** 28, un chameau.
Or, sur les exemplaires qui me sont passés par les
mains, ce n'est pas un roseau que tient l'Arabie,
mais une borne de cirque.
Sur l'or, qui ne porte pas la légende, on serait
tenté de croire que c'est la déesse présidant aux
jeux du cirque qui figure, avec un dromadaire à
ses pieds.
194
Mais la légende du bronze, et l'identité de la
figuration, indique qu'il s'agit bien ici de la con-
quête de l'Arabie.
Alors pourquoi cette borne du cirque, bien
reconnaissable à la boule qui la surmonte et qui
est si nettement tracée dans la pièce d'or n" 3?
borne d'ailleurs bien connue par d'autres revers
de la numismatique romaine.
Je laisse à de plus savants de donner cette
explication ; qu'il me suffise de signaler cette sin-
gularité.
Je joins à ceci une photographie du grand
bronze avec sa légende, puis des trois monnaies
d'or qui sont passées par mes mains.
J'ai eu le bonheur de faire entrer la première au
Cabinet de l'État.
La seconde fait partie de la trouvaille des Fyns
d'Annecy.
Enfin la troisième est chez'^moi.
Je joins un agrandissement de cestrois monnaies
d'or, afin de rendre bien apparente la comparai-
son des types avec celui du bronze.
Veuillez agréer, mon cher Président, mes assu-
rances de vive amitié.
Spa, 1" décembre igoS.
C** Albéric du Chastel.
•95
MELANGES.
Les opérations effectuées a l'hôtel
DES monnaies de BRUXELLES EN IQOS.
Change.
Il a été versé au bureau du change de la monnaie, pour
être transformées en monnaies de nickel trouées de lo et
de 5 centimes, 27,380,000 pièces au type du Lion,
dont 120,000 pièces de 20 centimes
14,860,000 — 10 —
et 12.320,000 — 5 —
De 1892 à fin 1905, les refontes successives des anciennes
monnaies de nickel ont fait disparaître :
855,000 pièces de 20 centimes
51,584,189 — 10 —
27,492,177 — 5 -
Ensemble 79,931,366 pièces.
Il reste encore à retirer de la circulation :
948,670 pièces de 20 centimes
23,776,547 — 10 —
37,214,017 — 5 —
Ensemble 61,939,234 pièces représentant une valeur nomi-
nale de fr. 4,428,089.55
196
Monnayage.
67,516,323 pièces sont sorties de nos presses et se répar-
tissent comme suit :
' 28,150,691 pièces de 10 centimes (i)
Belgique . | 16,577,792 — 5 — (2}
( 9,967,840 - 2 — (3)
^ \ 10,820,000 — 10 bani (4)
Roumame . < ^ , ^
I 2,000,000 — 5 — (4)
Multiplication des coins.
1,263 coins ont été poinçonnés pour les besoins de la
fabrication :
255 avers et 299 revers de la pièce de 10 centimes
195 — 167 — — 5 centimes
46 — 61 — — 2 centimes
i36 — 72 — — 10 bani
18 — 14 — — 5 bani
Le type des monnaies roumaines de nickel a été créé par
(i) 14,392,452 pièces de 10 centimes portent des inscriptions fran-
çaises et 13,758,239 des inscriptions flamandes.
(2) 9,575,374 pièces de 5 centimes portent des inscriptions fran-
çaises et 7,002,418 des inscriptions flamandes.
(3) 4.981,339 pièces de 2 centimes portent des inscriptions fran-
çaises et 4,986,481 des inscriptions flamandes.
(4) Les pièces de 10 et 5 bani pèsent respectivement 4 et 2 1/2 gram-
mes; leur diamètre est de 22 et 19 millimètres et leur alliage se com-
pose de 23 p. c de nickel et de 75 p. c. de cuivre La tranche de ces
pièces est unie.
197
M. A. Michaux, graveur à Tadministration des monnaies.
L'avers ne manque pas d'une certaine élégance dans son
originale simplicité.
Le sixième rapport annuel du Commissaire
àes monnaies.
Ce rapport très intéressant ne sera pas moins goûté que
les précédents.
Les éléments qui le composent sont divers : Statistique
monétaire, économie financière, etc., etc.
Parmi les annexes, nous trouvons une notice remar-
quable sur les frères -Wiener, ces féconds artistes dont la
maîtrise s'affirme encore de jour en jour.
A signaler aussi le travail de M. Drapiez, docteur en
sciences chimiques attaché au laboratoire de la monnaie,
sur l'emploi de l'électromètre comme indicateur dans le
dosage voiumétrique de l'argent.
¥ ♦
Situation du Fonds spécial de prévision monétaire
au 3i décembre igoS.
Au i^f janvier igo5, l'avoir du Fonds spécial de prévision
monétaire s'élevait à fr. 4,38i,339 12
Les recettes effectuées au profit de ce
Fonds, pendant l'année 1905. montent à . 2,006,086 r5
Fr. 6,387,425 27
Les dépenses . fr. 511,997 96
Au 3i décembre 1905, son avoir soldait
donc par . . fr. 5,875,427 3i
,98
Les ressources disponibles du Fonds spécial de prévision
monétaire sont appliquées à l'achat d'obligations à 3 p. c.
de la dette publique.
Le tableau ci-dessous donne la situation, au i*»" janvier
et au 3 1 décembre igo5, des valeurs composant son porte-
feuille, avec l'indication du prix de revient de chacune
d'elles.
NATURE
Situation
au i^r janvier 1905.
Situation
au 3i décembre 1905.
DES VALEURS
Capital
nominal.
Coût.
Capital
nominal.
Coût.
3 «o belge, f série.
— 2* —
- 3« -
1 ,463,300
2 , 000 , 000
848 200
1,453, 144 92
2,006,634 21
857 863 12
2,006, 100
2,525,000
1,328 200
i»999 990 79
2,531,286 29
1,339,15384
4.3n 5oo
4 317,642 25
5 859.300
5,870,430 92
Ch. van dkr Beken
L'Académie royale de Belgique avait mis récemment au
concours un projet de médaille rappelant le récent décès
de la Reine des Belges, Marie-Henriette (i).
Ce concours a eu pour résultat le partage du prix, huit
cents francs, entre M. Jules Jourdain, statuaire, et
M. Sneppé, graveur, attaché à la maison P. Fisch aîné.
Les projets de ces messieurs, qu'il nous a été donné de
voir en photographie, sont de réelle valeur et font grand
honneur à ces jeunes artistes. Nous regrettons, seulement,
(1) Voir Revue f «904, p. 452.
199
que leurs œuvres restent inédites, car l'Académie ne fait
pas réduire et frapper en médailles les projets primés par
elle.
A. deW.
Rhegium Chalcidense (Reggio di Calabria). — La Storia
e la Numismatica dai tempi preistorici fino alla cittadi-
nan:{a romana, par DOTT. PiETRO Larizza. Rome,
1905. Petit in-4% 1 18 pp. et i5 pi. photographiques.
Le beau livre que nous présentons à nos lecteurs débute
par une dédicace aux citoyens de Reggio Calabria, à qui
l'auteur recommande vivement l'élude du glorieux passé
de leur ville.
Cette éloquente préface est suivie de l'histoire détaillée
de l'antique Calabre, histoire qui constitue la première par-
tie de l'ouvrage dont nous nous occupons.
Les faits historiques qui ont eu Reggio pour théâtre y
sont exposés et développés en quatre chapitres se rappor-
tant aux temps préhistoriques, aux diverses immigrations
jusqu'aux Grecs, aux Grecs et, enfin, aux vicissitudes de la
cité jusqu'à la conquête romaine.
Une liste des ouvrages consultés par l'auteur termine
cette première subdivision de l'intéressant livre que nous
examinons.
La deuxième partie aborde la numismatique de Reggio.
Un premier chapitre traite de la numismatique grecque,
greco-sicule et italo grecque, ainsi que des monnaies parti-
cuUères de Reggio.
Un deuxième chapitre étudie la série des monnaies de
Reggio, que l'auteur répartit entre quatre périodes, com-
prenant une ou plusieurs époques. Les monnaies y sont
200
soigneusement décrites et leurs différents types judicieuse-
ment expliqués. Cette dernière partie se termine par la
nomenclature des ouvrages auxquels l'auteur a eu recours
et, enfin, par une table des matières.
Quatorze planches photographiques reproduisent très
fidèlement les monnaies décrites. Une quinzième, intercalée
dans le texte, donne la reproduction du groupe, relative-
ment peu connu, du Laoccoon regginois, groupe qui se
trouve dans le Musée de Reggio et en constitue une des
principales attractions.
Le très intéressant livre du docteur Pietro Larizza fait le
plus grand honneur au savant italien et sera lu avec le plus
vif plaisir par tous ceux qui cultivent l'étude si attrayante
de la numismatique de la Grande Grèce.
Quant à l'exécution matérielle de l'ouvrage dont nous
venons de donner un léger aperçu à nos lecteurs, elle ne
laisse absolument rien à désirer. V*® B. DE J.
M. Karl Goetz, médailleur à Munich, est un artiste de
grand talent, que de nombreuses œuvres ont mis en évi-
dence. Toutes ses médailles sont coulées, puis retouchées
par lui.
Sa dernière œuvre est une médaille d'un curieux carac-
tère tant par sa composition que par son faire, destinée à
commémorer le centième anniversaire de la création du
royaume de Bavière. Elle porte, au droit, un fort beau
portrait du prince Régent, modelé avec une grande énergie
de louche. Le revers nous montre l'arbre généalogique des
rois bavarois, depuis Maximilien 1er (1806) jusqu'à nos
jours.
Des petits cœurs, appendus à une branche et marqués
201
chacun d'une initiale, symbolisent les enfants du régent
Luitpold.
A. DE W.
Un dernier supplément, avec XI planches, du magistral
ouvrage de feu M. Dannenberg : Die deutschen Mûn:(en
der Sàchsischen und Frànkischen Kaiser\eit, vient de
paraître, présenté au public par M. Friedensburg.
Depuis le troisième supplément, publié il y a sept ou
huit ans (1898), peu de monnaies nouvelles, pour notre
pays, sont venues à la connaissance de M. Dannenberg.
La Flandre et Liège offrent cependant quelques pièces
intéressantes ; mais pour cette dernière province, la plupart
des deniers sont tirés du supplément à la numismatique
liégeoise de M. le baron de Ghestret. Parmi les monnaies
flamandes, nous rencontrons le denier d'argent à l'étrange
légende : Moneta Roberti comitis hierosolymitani, dont
M. Alvin a déjà dit un mot lors de la dernière séance de la
Société belge de numismatique. Ce qu'il y a de plus précieux
dans le tome IV des monnaies allemandes des maisons de
Saxe et de Franconie, ce sont d'excellentes tables qui s'éten-
dent à l'ouvrage entier, planches et texte.
A. DE W.
JULIUS Meili, Bas Brasîlianische Geldwesen. Il Theil :
Die Mun!;en des unabhàngigen Brasilien, 1822 bis
1900. — Zurich, 1905, in-40, XLIV et 877 pages, LVIII
planches. (Hommage de V auteur.)
M. Jules Meili, membre honoraire de l'Institut histo-
rique et géographique du Brésil, à Rio-de-Janeiro, com-
202
plèie par ce nouveau volume sa magistrale étude sur la
numismatique brésilienne. Un premier volume avait été
consacré à la numismatique du Brésil, colonie portugaise.
Un autre traite du papier monnaie (1771-1900); enfin,
celui qui paraît fait l'histoire de la monnaie du Brésil
indépendant. L'auteur, en une substantielle préface, rap-
pelle les divers systèmes monétaires qui se sont succédé :
l'un, de 1822 à i833; l'autre, de i833 à 1846 et enfin le
système actuel. Il donne des tableaux très complets des
poids et de la valeur des diverses monnaies successivement
frappées. Il y ajoute un tableau du change sur Londres.
Abordant son sujet, l'auteur étudie les deux empires et
la république, en donnant une notice biographique et his-
torique sur la période, l'histoire monétaire de celle-ci et la
description des monnaies Une partie particulièrement
intéressante du livre est consacrée aux imitations et falsifi-
cations. En appendice, M Meili publie et décrit 226 pièces
de monnaies privées.
De superbes planches, très nombreuses, complètent
l'œuvre de M Meili, qui comprend encore un volume paru
en 1890, sur les médailles, décorations, jetons, etc., concer-
nant le Brésil. Elle apparaît ainsi comme un monument défi-
nitif aussi utile aux numismates qu'aux économistes et
dont il y a lieu de le féliciter.
G. B.
M. F. de Vigne rapporte à la page i3 de son ouvrage :
Mœurs et usages des corporations de métiers de la Belgi-
que et du Nord de la France, que « dans le livre de la cor-
poration des ceinturonniers (riemmakers) de l'année 1477,
conservé aux archives de la ville de Gand, il est dit
2o3
que, lorsque le doyen et les jurés seront renouvelés, le
doyen encore en fonctions mettra dans un bonnet autant
de gros qu'il y aura de membres présents à l'élection ; il
ôtera du bonnet cinq pièces, qu'il remplacera par cinq ^ro5
d'imitation, après quoi chaque membre viendra séparé-
ment prendre une pièce dans le bonnet ; ceux à qui tom-
beront les pièces contrefaites seront délégués au vote du
métier et ne pourront remplir aucune autre fonction du-
rant toute cette année. »
Qu'étaient ces gros d'imitation? Des jetons au type des
gros tournois? Le texte ne le dit pas. Toujours est-il que
les pièces contrefaites devaient se rapprocher assez des gros
authentiques pour qu'il ne soit pas possible de les distin-
guer au toucher.
M. Mazerolle a signalé jadis la fabrication de gros tour-
nois et de deniers parisis de cuivre, destinés à vérifier l'ou-
verture des mailles des filets de pêche en France (i). L'em-
ploi de faux gros à l'élection de certains dignitaires de
corporations, à Gand, n'est pas moins curieuse et, bien
que le livre de M. de Vigne date déjà d'un demi-siècle,
nous avons cru bien faire de consigner le fait dans cette
Revue, afin qu'il soit mieux connu des numismates.
: A. DE W.
L'assemblée statutaire de la section belge de la Société
hollandaise-belge des Amis de la Médaille d'art a eu lieu,
le dimanche 21 janvier, à 11 heures, au Palais des Acadé-
mies, à Bruxelles, sous la présidence de M. Alph. de
Witte. Une quarantaine de membres étaient présents. C'est
(1) Revue de numismatique, 1888, p, 55i.
204
par acclamation que le bureau, composé de M. A. de
Witte, pre'sident, Gh. Le Grelle, secrétaire et Laloire, tré-
sorier, a été réélu.
L'assemblée a décidé ensuite que la prochaine médaille
à frapper serait confiée à M. Louis Dupuis, médailleur à
Anvers, et qu'elle aurait pour objet de commémorer le
décès, survenu Tan dernier, de S. A. R. le comte de
Flandre.
Une intéressante question : a Le droit d'auteur en mé-
dailles )), a été soulevée par MM. Samuel et Devreese.
Après une assez longue discussion, il a été décidé de
charger une commission, composée de MM. A. de Rois-
sart, président à la Cour d'appel, Ch. Le Grelle, commis-
saire des monnaies, Gh. Buis, O. Maus, directeur de r^r/
moderne^ F. Dubois, Gh Samuel et G. Devreese, d'exami-
ner quelle suite pratique il était possible de donner aux
idées développées par MM. Samuel et Devreese.
L'assemblée, à la demande de M. Maus, a aussi émis le
vœu de voir installer à la Monnaie de Bruxelles un comp-
toir de vente de médailles, sur le modèle de celui qui existe
à la Monnaie de Paris, et qui donne des résultats aussi
fructueux pour le gouvernement et les artistes qu'utiles et
agréables au public.
ÉD. Van den Broeck.
Die Mun\en und Medaillen der im Jahre 1 1 56 gegrîin-
deten (seit i255) Haupt- und Residen:{stadt Munchen mit
Einreikung jener Stûcke^welche hierauf be:{ug haben.
— Systematisch geordnet zum Teil neu beschrieben,
mit biographisch-historischen Notizen und 42 Licht-
drucktafeln versehen, von JOSEPH Hauser. — Miin-
chen, 1905. In-4«>, xxxil-3i8p.
Ge beau volume, très soigné d'impression, constitue
2o5
l'illustration numismatique des fastes delà ville de Munich,
capitale de la Bavière, Les 1,245 pièces, commentées avec
soin, sont classées méthodiquement, d'après leur nature, et
réparties en sept chapitres consacrés respectivement aux
médailles se rapportant à la maison régnante de Wittels-
bach, aux médailles des personnages publics ou privés, aux
médailles de prix, aux médailles religieuses, aux monnaies,
enfin aux insignes officiels ou émanant d'associations di-
verses.
Les planches, fort bien venues, reproduisent les exem-
plaires les plus caractéristiques et constituent ainsi un fort
utile complément au texte de M. Hauser, en mettant en
relief le caractère vraiment artistique de quelques-unes des
médailles cataloguées.
L'ouvrage est édité par l'auteur au prix de 14 marks relié,
12 marks broché.
A. DE W.
G. CastellanI e g. Ceresole, No^^^e d'argento Papa-
dopoli-Hellenbach. XXVI II Luglio MCMV, Saggio
di una Bibliografia nu^iaie délia famiglia Papa-
dopoîi. — Venise, 1905. Gr. in-40, 5o pages, i pi.
Le numismate qu'est le comte Papadopoli devait son-
ger à commémorer ses noces d'argent avec la baronne
Hélène Hellenbach par la frappe d'une médaille commé-
morative. Cette médaille représente à l'avers les bustes
des deux jubilaires et, au revers, les armoiries de leurs
familles.
A celte occasion, MM. Castellani et Ceresole ont dressé
la bibliographie de tous les écrits de circonstance, qu'ils
analysent, nés à l'occasion de mariages célébrés au XIX*
siècle dans la famille Papadopoli. Cette bibliographie est
2o6
intéressante, parce qu'elle nous montre à la fois une tradi-
tion de famille et des mœurs nationales fort différentes des
nôtres. L'ouvrage comprend un tableau généalogique et
une table très complète des noms cités. Il est traité scien-
tifiquement et édité avec luxe.
G. B.
MÉDAILLES DE LOUIS XIV ET DE LOUIS XV
OFFERTES EN PRÉSENTS.
Le livre des collectionneurs^ publié en i885 par
M. Maze-Senzier, renferme la liste des présents offerts par
les Rois de France depuis 1662 jusqua la fin du règne de
Louis XVI à divers personnages politiques français ou
étrangers. Cette liste, dressée d'après des documents iné-
dits conservés aux archives des Affaires étrangères, renferme
des renseignements qui ne sont pas sans intérêt pour la
numismatique. Comme M. Maze-Senzier n'a pas compris
au nombre des collectionneurs, dont il s'occupe, les curieux
des monnaies et médailles, son livre est peu connu de nos
confrères; nous croyons donc bien faire d'extraire de la
liste, dont nous venons de parler, les articles qui peuvent
leur être utiles à connaître :
1677. 10 avril. — Envoyé au M'* de Béthune, ambassa-
deur à Varsovie 12 médailles d'or du Roi.
De 1678 à 1688. — Les députés de Genève, Fabryet,
Lecet, Tremblay, Chapeau-Rouge, de la Rue et Lefort
reçoivent chacun une médaille d'or de i,5oo liv.
1680. Juin. — Au sieur Pornet, maître charpentier de
Rochefort, une médaille d'or. 220 liv.
1684. — A Tambassadeur d'Alger et à sa suite .... des
médailles.
207
1687. 5 mai. — Au sieur Girolamo Venier, ambassadeur,
une médaille d'or.
2 décembre. — Aux envoyés de Tripoli, des médailles
d'or.
1693. 29 juillet. — A un matelot de Dunkerque, pour
action d'éclat, une médaille d'or.
1699. — A M. Erizzo, ambassadeur de Venise, une
médaille d'or.
1701. Mars. — Aux sieurs Mallet et Masson, maîtres
constructeurs de vaisseaux au port de Rochefort, 2 mé-
dailles d'or, 264 liv.
i5 mars. — A M. Pizani, ambassadeur de Venise,
une médaille.
6 juin. — A un maître d'équipage pour fait de guerre,
une médaille d'or. i38 liv.
1704. i5 juillet. — A l'envoyé de Tripoli, une médaille
d'or.
1 1 octobre. — Au M^s de Villefranche, député du
Comtat d'Avignon, une médaille d'or.
1705. Mars. — Au marquis Rinuccini un médaillier de
l'Histoire du Roi, de 280 médailles, dont 7 d'or et les autres
d'argent. 2,874 liv.
6 juin. — A. M. le nonce extraordinaire, Lorenzo
Fieschi, un médaillier de l'Histoire du Roi, composé de
86 médailles d'or et de igS d'argent. i2,o65 liv.
— A. M. de Beauveau, un médaillier composé de 7 mé-
dailles d'or et de 276 d'argent. 3,223.
3 octobre. — A M. de la Jamaïque, envoyé extraor-
dinaire, i5o médailles de l'Histoire du Roi, dont 40 d'or et
106 d'argent (sic). 6,o36 liv.
17 décembre. — Au O^ d'Aguilar, capitaine des gardes
du Roi d'Espagne, un médaillier de l'Histoire du Roi.
6,007 liv.
2o8
1706. — Mai. Au S' Frugnet, capitaine de navire de
S^ Malo, une médaille d'or.
Juin. — Au sieur Ducoudray, autre capitaine de navire
de Saint-Malo, une médaille d'or. 23o liv.
— Au chef des sauvages, à Benaquis (Canada), pour
lors à Paris, une chaîne et une médaille d'or. 218 liv.
1707. 36 février. — Au sieur de Lenoncourt, envoyé
extraordinaire de Lorraine, un médaillier de l'Histoire du
Roi. 3,259 liv.
— 10 avril. — A M. Slrozzi, un médaillier de l'Histoire
du Roi. 3,329 liv.
— Août. — Au M's de Montaigu, député du Comtat
d'Avignon, une médaille d'or.
— 4 octobre. — Au M^' Panciatici, envoyé extraordi-
naire de Toscane, un médaillier de l'Histoire du Roi.
3,391 liv.
1708. janvier. — Au capitaine Laigle, une médaille d'or.
— A M. Tiepolo, ambassadeur de Venise..., une médaille
d'or.
i3 août. — Au C^de Trussi, un médaillier de l'Histoire
du Roi. 3,566 liv.
1709. 10 mai. — Au sieur Chapelle, maître constructeur
de vaisseaux à Toulon, une médaille d'or. 180 liv.
Juin. — Au sieur Levasseur, capitaine d'un navire mar-
chand de la Rochelle, une médaille d'or. 326 liv.
1 1 octobre. — Au G** Gentile, envoyé de Gênes, un
médaillier de l'Histoire du Roi.
1710. 4 avril. — Au comte de Beauveau, envoyé extra-
ordinaire de Lorraine, 283 médailles de l'Histoire du Roi.
3,292 liv,
i^r juin. — Envoyé au M'» de Vaudreuil, lieutenant au
Canada, quarante médailles d'argent, représentant la
209
famille royale, pour faire présent à des sauvages.
Sj/^liv.
16 août. — Au sieur Barnières, capitaine corsaire à la
Martinique, une médaille d'or de la famille royale.
i3i liv.
i'"" septembre. — Au sieur Lambessy, un médaiilier.
3,278 liv.
171 1. 28 septembre. — Au sieur Besnard, capitaine d'un
navire marchand à la Rochelle, pour fait de guerre, une
médaille d'or, représentant la famille royale.
24 octobre. — Au W^ Sforza Soligni, envoyé extraordi-
naire de Parme, un médaiilier de 287 médailles, en partie
de l'Histoire du Roi. 3,071 liv.
2 novembre. — Au sieur Justiniani, envoyé de la reine
douairière d Espagne, un médaiilier de 160 médailles.
1,95.2 liv.
17 12. 3 février. — Au sieur d'Albizi, envoyé extraordi-
naire de Toscane, un médaiilier de l'Histoire du Roi.
3,555 liv.
1*"" avril. — Au sieur Gubervilliers, envoyé extraordi-
naire de Lorraine, un m'édaillier de l'Histoire du Roi.
7 mai. — Au M^^ de Montéro, envoyé de la reine douai-
rière d'Espagne, i5o médailles, dont 7 d'or et 143 d'argent.
2,247 ^^v-
12 septembre. — Au sieur Augier, capitaine particulier
de Marseille, pour fait de guerre, une médaille d'or repré-
sentant la récompense de la marine. 2o3 liv.
171 3. Janvier. — Au chevalier de Gondi, envoyé extra-
ordinaire de Toscane, 287 médailles de l'Histoire du Roi.
3,307 liv.
Au capitaine Mathieu Cardon, de Dunkerque, une mé-
daille d'or. 195 liv.
2IO
12 mai. — Au sieur Larinus, capitaine corsaire de Dun-
kerque, une médaille d'or. 295 liv.
17 14. 22 juin. — Au S^ Goslinga, ambassadeur extra-
ordinaire des États (Pays-Bas), un médaiilier de 240 mé-
dailles de l'Histoire du Roi, dont 93 d'or et 147 d'argent.
I2,3i5 liv,
171 5. 3o avril et 22 mai. — Envoyé au comte du Luc,
ambassadeur en Suisse, pour être distribuées aux dépu-
tés des cantons catholiques, qui ont renouvelé V alliance
avec le Roi, 100 médailles d'or avec leurs chaînes et 32 mé-
dailles d'argent, 87,239 liv.
1717. 27 juillet. — Donné à Giberto, navigateur de
Monaco, une médaille d'or représentant d'un côté S. M.,
et de l'autre le duc d'Orléans, régent. 228 liv.
20 octobre. — Au chevalier d'Orléans, s'en allant à
Malte, 6 médailles d'or représentant d'un côté S, M., et de
l'autre le duc d'Orléans. i,52i liv.
26 décembre. — Donné au sieur Arouet, en considéra-
tion dune tragédie qu'il a faite sur le sujet d'Œdipe, une
médaille d'or représentant d'un côté S. M., et de l'autre le
duc d'Orléans, Régent. 6y5 liv.
1738. Mai. — A l'auditeur de M. Detei, ci-devant nonce
du Pape, six médailles d'or de l'Histoire du Roi. 1,509 liv.
1739. i3 septembre. — Au O" de Schulembourg, envoyé
extraordinaire du roi de Danemark, une suite de 66 mé-
dailles de l'Histoire du Roi et du Royaume de France.
5,672 liv.
1740. 16 mars. — Au secrétaire du marquis de la Mina,
ambassadeur d'Espagne, une médaille d'or. 665 liv.
1742. 20 novembre. — Au comte Poniatowski, 58 mé-
dailles d'or de l'Histoire du Roi. 11,587 liv. — Le médaii-
lier en bois d'amarante par Benoisl Chéré. 240 liv.
211
1743. — A l'auditeur du nonce, une médaille d'or.
1745. — A M. Diedo, ambassadeur de Venise par inté-
rim, une suite de 22 médailles d'or de l'Histoire du Roi,
avec une cassette de velours. 5,6 1 5 liv.
1746. 27 juillet. — Au comte de Woronzoff, 90 mé-
dailles d'or et un médaillier. io,5o6 liv.
i5 octobre. — Au secrétaire du Prince de Campo Flo-
rido, ambassadeur extraordinaire du roi d'Espagne, une
médaille d'or.
1747. — A l'occasion du second mariage du dauphin
avec Marie-Joséphine de Saxe, des médailles furent distri-
buées aux officiers et aux personnages de second ordre de sa
suite.
1749. 7 mai. — A M de Vanhoey, ambassadeur de Hol-
lande, 70 médailles. 14,102 liv.
1755. Mars. — A M. de Ruvigny de Cosne, secrétaire de
l'ambassade du G*® d'Allemarle, une médaille d'or.
1757. — Remis par le M^^ de L'Hôpital, ambassadeur en
Russie, au C'e de Woronzow, chancelier de l'Impératrice,
un médaillier composé de i5o médailles d'or. 29,986 liv.
— 5 février. — Au 8°» de van Eyck, envoyé extraordi-
naire de l'électeur de Bavière, un médaillier garni de
70 médailles d'or. 16,595 liv.
1760. 19 novembre, — A. M. Golloredo, l'Histoire du
Roi, composée de 90 médailles d'or. 18,116 liv.
Sous Louis XVI, il n'est plus guère question de médailles
offertes en don.
Nous nous permettrons d'attirer tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les quelques paragraphes que
nous avons soulignés, entre autres sur ceux où il est ques-
tion de médailles données aux chefs sauvages du Canada,
aux délégués des cantons suisses, à Voltaire, etc., etc.
A. DE W.
212
SOMMAIRE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
ALLEMAGNE. - Berliner Mûn\blàtt€r,WY\, n^ /^^.
— Emil Bahrfeldt. Hat der Grosse Kurfûrsl in Stettin
Munzen prâgen lassen? — Nachtrâge zu Dannenberg's
« Die deutschen Munzen der sâchsischen und frânkischen
Kaiserzeit ». Band I bis III. — D»" E.-J HaEBERLIN.
Zum corpus numorum aerisgravis. Die Systemalik des
âltesien Rômischen Mûnzwesens. — E. B. Die Munzen
und Medaillensammlung in der Marienburg. — Berechnet
Bûchlein von MDXXX. — Neue Munzen und Medaillen.
— Collections. — Varia. '
N049. — Emil Bahrfeldt. DerStadtStetlin beabsich-
tigte Mûnzprâgung im Jahre 1680. — J.-V. KULL. Der
Hâlbling oder Heller in Bezug auf Bayern. — Miinzen-
funde. — Procès-verbaux. — Bibliographie.
N« 5o. — Emil Bahrfeldt. Erzbischof Albrecht von
Magdeburg, nicht Herzog Albrecht I v. Sachsen. —
Christian Lange. Nachrichten liber die Schleswig-Hol-
steinisch gottorpischen Mûnzstâtten u. deren Beamie. —
D»' E.-J. Haeberlin. Zum corpus numorum aerisgravis.
Die Systematik des âltesten Rômischen Mûnzwesens. —
P.-Ernst Sghmitz. Privatmijnzen der Insel Madeira.
— Berechnet Bûchlein von MDXXX. — Mélanges. —
Procès-verbaux.
Blàtter fur Mûnifreunde, igoS, n*» 11-12. — Die
Tâiigkeit der englischen Munzen und die Weltmiinzung
des Jahres 1904. — H. B. Zur Schwarzbûrgischen Mûnz-
kunde, — Merowinger Triens des « Theuderius Moneta-
rius ». — Hohlpfennig, vermutlich aus der honsteinischen
Mùnzstâlte Greussen. — H. B. Zu den Brakteatenfunden
2l3
vonKaufungen, Effelder und Rockstedt. — P.WeINMEIS-
TER. Die ganzen und halben Petrus-Albus. — H B. Ver-
mutlich hessischer Hohlpfennig. — H. B. Fâlschung eines
Kipperzwôlfers von Hohengeroldseck, — Neue Mûnzen
und Medaillen. — Mûnzfunde. — Varia.
1905, n" I. — H. B. Ehrenrettung einer Munze des
Grafen Adolf III, von Holstein und Schaumburg. —
H. B. Aus einem fiânkischen Pfennigfunde. — H. B.
Wittenpfennig des Hayo Harles von Jever. — Neue
Mûnzen und Medaillen. — Modernes Geld- und Mûnz-
w^esen. — Varia,
Frankfurter Mûn^^^eitung, n^ 60. — F JOSEPH. Der
Ladenburger Mûnzfund. — Neue Mûnzen und Medaillen.
— Varia.
N**6i. — NESSEL. Die âltesten Hagenauer Mûnzen. —
G. Layh. Die Emil Fieser-Medaille. — Varia.
N« 62. — P. Joseph. Ueber einige Echternacher De-
nare. — P. JOSEPH. Der Pfennigfund von Kerzenheim. —
LOCKNER. Der Ladenburger Mûnzfund. — D^ AHRENS.
Ueber einige Kippermûnzen. — P. JOSEPH. Ueber einige
« Schnuren ». — P. JOSEPH. Ueber einige Medaillen von
Prof. R. Mayer. — Varia.
AUTRICHE. — Monatsblatt der numismatischen Gesell-
schaft in Wien. — No 269. — D^ A. LUSCHIN VON
EBENGREUTH.AllgemeineMûnzkundeundGeldgeschichte
des Mittelalters und der neuen Zeit, compte rendu par D'
JosefScholZ. — Procès-verbaux de séances. — Comptes-
rendus.
N° 270. — Major GUSTAV RiCHTER. Reiseeindrûcke
in Nordafrika. — Procès-verbaux. — Comptes rendus.
Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft fur Mun^- und
214
Medaillenkunde. I. — N«" 9 et 10. — J. Themessl. --
Ein unbekannter einfacher Taler VI fur Kârnten. — Blas-
CHEK. Gesellschafisausflug nach Stift Zwettl. — JOSEF
FisCHHOF. Medaillen auf Astronomen und Astronomie.
— Varia. — Blaschek. Die Moderne Médaille.
N" II. — Reimer. Die Médaille in der Kunstausstei-
lung des Albrecht Dûrer-Vereins, 11 Nov. 1905-6 Janv.
1906. — JoSEF FiSGHHOF. Medaillen auf Astronomen
und Astronomie. — Varia. — BLASCHEK. Die moderne
Médaille.
Zeitschriftfûr Mûn:{' und Medaillenkunde. I. 2 Heft.
— V. HôFKEN. Niimismatische Denkmale auf den Pro-
testantismus in Oesterreich. — Renner. Oesterreichische
Mûnzen aus der Zeit Rudolfs von Habsburg. — R. V.
HôFKEN. Eine TheresianischeGnadenmedaille. — FREïH.
V. Helfest. Oesterreichische Mûnzen und Geldzeichen,
Medaillen und Jetons von den Jahren 1848 und 1849 —
Comptes rendus.
Belgique. — La Galette numismatique, lo'anne'e. —
N" i. — V. Tourneur. Une imitation gauloise (?)dutélra-
drachme d'Athènes, — FRÉD. ALVIN. La collection Sur-
mont de Volsberghe au Cabinet des médailles de Bruxelles.
— Bibliographie. — Varia.
N"2. — Ch.Gilleman. La médaille commémorative de
la pose de la première pierre des écluses de Slykens (1672).
— ÉD. VandEN BrOECK. Numismatique bruxelloise.
Recherches sur les jetons des receveurs de Bruxelles posté-
rieurs à la charte de 1421 (7e article), — JEAN JUSTICE.
Le graveur P.-J.-J. Tiberghien. Notes €t errata. — Une
décoration nouvelle. — Bibliographie. — Ventes. — Varia.
N» 3. — ÉD Vanden Broeck. Recherches sur les jetons
2l5
des receveurs de Bruxelles postérieurs à la charte de 1421.
— V. Tourneur. Notes de numismatique liégeoise. —
J. Justice. Patagon des archiducs Albert et Isabelle
frappé à Maestricht. — Variétés.
N» 4. — A. DE WiTTE. Le graveur Théodore-Victor
van Berckel, Essai d'un catalogue de son oeuvre. —
Variétés
États-Unis d'Amérique. — American Journal oj
Numismatics, XL. no 2. — FRANK SHERMAN BENSON.
Ancient greek coins : XVI, Sicily, 6. — Some undescribed
Mexican pièces. — Georgk N. Olcott, Ph. 1). Notes
on Roman coins. Medal of ihe New-Hampshire Society of
the Cincinnati. — Corrélation between postage stamps
and coins.— Medal in honor of Andrée. — D''HORATIO-R.
Storer. The medals, jetons and tokens illustrative of
the science of medicine. — W.-T.-R. MARVIN. Masonic
medals. — An early medal relating to America. — Wam-
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France. — Revue numismatique, 4* série, t. IX, 4* trim.
— A. DieudoNNÉ. Monnaies grecques récemment
acquises parle Cabinet des médailles. — J MAURICE.
L'iconographie par les médailles des empereurs romains
de la fin du IIP et du IV^ siècle. — P. Valtin. Médailles
de Danaé, par Leone Leoni. — C^^ DE Castellane.
Denier inédit des comtes de Saint-Pol. — R. MOWAT.
Médaille française du Risorgimento italiano? — A. Blan-
CHET. La corporation des monnayeurs parisiens en 1794.
— Chronique. — Nécrologie. — Bulletin bibliographique.
Galette numismatique, 1905, 2''liv. — F. Mazerolle.
Le commandant R. Mowat. Biographie et bibliographie
numismatiques. — C. PiTOU. Vue du Palais du temps de
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Philippe le Bel, d'après un jeton du XI V*' siècle. —
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frappés à Paris, de i553 à i56i, pour Marie Stuart. —
Raimbault. Un numismaiiste peu connu, Machault
d'Armenonville. — F. MazerollE. Inventaire des poin-
çons et des coins de la Monnaie des médailles. — Comptes
rendus. — Périodiques. —Nouvelles diverses.
Grande-Bretagne. — Spink and Son' s Monthly
Numismatic Circular : XIV. N° iSj. — Inedited coins,
LXV. — Rev. A.-W. Hands. Common Greek coins :
Magna Graecia : Tarentum, III. — L. FORRER Biogra-
phical notices of medallists (Lauer-Lauffer). — G. W.
Notes on War Medals. — Comptes rendus. — Bibliogra-
phie. — Ventes. - Catalogues.
N** i58. — Rev. A. W. Hands. Common greek coins :
Magna Graecia : Tarentum, IV. — L. FORRER. Biogra-
phical notices of medallists. (Lauffer-Lazari), — Varia.
— Reviews. — Comptes rendus. ~ Bibliographies. —
Catalogues.
N** 159. — E. ZaY. Inedited coins LXVI : Numisma-
tique coloniale. Piastres percées. — Rev. A.-W. HaNDS.
Common greek coins : Tarentum, V. — L. FORRER.
Biographical notices of medallists. (L.-B.-Legrand.) —
Fr. Jaennicke. Urbs Roma once more. — Prof. R. Na-
DROWSKI. Hausmarken auf Mûnzen und mûnzariigen
Gepràgen. — C. W. Notes on War Medals. — Bibliogra-
phie. — Ventes. — Trouvailles. — Catalogues,
The Numismatic Chronicle, igoS, IV. - WarwicK
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Valem Szentvid. — GABRIEL DE Halasz. Assignats de la
ville de Dobrina. — Edm. Gohl. Médaille aux armes de
Sigismond Weltzer et de sa femme Sophie Sali. — BEN-
JAMIN Zsoldos. Signe monétaire M. -M. — GABRIEL DE
Halasz. Ducats frappés à Abrudbamja. — Edm. Gohl.
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rares. — Varia.
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mismatica délia Magna Grecia; 2® Numismatica caulo-
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L. L. Correzione ail articolo Sulle falsificazioni imperiali
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Un quattrino inedito per la zecca di Casale. — Varia.
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bronzo délia Riforma e quelle dell' epoca Constantiniana
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minciando il quarto anno di vita dei Bollettino. — P.
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— G. Grillo. Testone inedito per Ancona. — S. RiCCI.
Congresso artistico internazionale délie monete antiche.
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Dopo due anni. — FURIO LENZI. Per la storia délia
moneta italiana. — G. Dattari. Le monete cosidette im-
biancate oppure stagnate. — FURIO LENZI. Recensioni :
Una Medaglia dei Bembo da attribuirsi à Gellini. —
Comptes rendus. — Varia.
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nuovo (?) medaglione di Pertinace nel R. Museo Archeolo-
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Appunti di numismatica italiana. XIX. Un quattrino di
Caterina Riano Sforza, Signora di Forli. — Opère nu-
mismatiche di Carlo Kunz. — Chronique. — Varia.
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landsch Genootschap voor munt- en penningkunde,
i4« année, i" iivr. — W.-K.-F. ZWIERZINA Neder-
landsche penningen, 1864-1898. Deel III, 1890-1898. —
219
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Tweederde groot van Reinald II, graafvan Gelre, methet
opschrift : « Moneta Gandensis » — Procès-verbaux. —
Varia.
Suède. — Numismatiska Meddelanden utgifna af
Svenska Numismatiska forening-en, XVI. — T.- G Ap-
PELGREN. Konung Gustaf I : s. Mynt.
220
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE.
LISTE DES OUVRAGES RKÇUS PENDANT LE 1« TUIMKSTRK 1906.
Avis Important : Lc« publications el len donii denCliién à
lu Jioclété lioiveiit, sniiM exception, être adrcMMéM à M. G.
BlKWOod) blbllotlièque de In Société royale de nunilnnin-
tique, au l*alal« des j%cadénilei«, à llruxelleM.
Ouvrages périodiques.
Allemagne. — Berliner Mûn^blâtter, XXVI, n^s 48. 49 et 5o. —
Blàtterfûr Mûnjfreunde, igo5, n°* 11/12; 1906, n" 1.
Autriche. — Monatsblatt der Numismatischen Geseîlschaft in Wietiy
no« 269 et 270. — Mitteilungen der Oesterr. Geseîlschaft fur Mûnif-
und Medaillenkunde, I, n" 9, jo et 1 1 .
Belgique. — Archives belge$, -7* année, W'g et 10; 8^ année, n" 1. —
La Ga jette numismatique^ io« année, n'^^ 1, 2, 3 et 4. - Bulletin delà
Société d'histoire et d'archéologie de Gand, 1 3« année, nos j^ g et 9.
- Cercle archéologique d'Enghien : Annales, V'I.S*' liv. — Société
archéologique de Namur : Annales, XXVI, i^e liv. et rapport. —
Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique,
3« série, I. 4« liv. - Annales du Cercle archéologique de Mans:
t. XXXIV, — Bulletin des Commissions royales d'art et d'archéolo-
gie, 43« année, 0*89 et 10. — Revue bibliographique belge, XVII,
no II. — Inventaire archéologique de Gan.i, fasc. XXXIX. — Aca-
démie royale : Bulletin des classes, 1903, no*9à 11. — Société ver-
viétoise d'archéologie et d'histoire : Bulletin, Vl« vol , 1" trim.;
Chronique, n» 1 . — A nnales de la Société d'a-chéologie de Bruxelles,
XIX. liv. III et IV.
lÉtalw-Ualii (d'.taiériquedu Word). — American Journal 0/ Numis-
matics,\L, n» 2. — The American Numismatic and Archaeological
Society of New-York City : Annuaire de igoS.
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France. — Annales de VEst et du Nord, i^" année, nos 2, 3 et 4. —
Bulletin de correspondance hellénique, XXIX, n^ 9 à 12. — Poly-
biblion : partie littéraire, 2« série, LXII, 5« et 6« liv. ; id., 2* série,
LXIII, !« liv.; partie technique, 2« série, XXXI, ii«et i2Miv.;
id., 2* série, XXXJI, 1" liv. - Bulletin de la Société nationale des
Antiquaires de France, igoD, 3« trim. — Revue numismatique ^
4* série, IX, 4e trim. — Bulletin trimestriel de la Société de Borda
{Dax),XXX, 4e trim.
Grande-Brefagiie. — Spink and Son's Monthly Numismatic Circu-
lar, XIV, nos i5y, i58et iSg. — The Numismatic Chronicle, igoS,
part. IV.
Hongrie. — Société archéologique croate et Musée national : Anna-
les, VIII, 1905. — Numi:{matikai Kô^lôny, V, 1906, f^liv.
Italie. — Bollettino di Numismatica e di arte délia Medaglia, III,
nos 5, y, 1 1 et 1 2 ; IV, n» 1 . - Bollettino del Museo civico di Padova,
VIII, nos 2 et 5. — Rassegna Numismatica, II, n" 6. — Rivista
italiana di Numismatica, XVIII, fasc. IV.
Luxembourg. — Ons Hemecht, ii^ année, 12e liv.; 12"= année, i^e et
2e liv.
l'ays-Ba». — Tijdschrift van het Koninklijk Nederlandsch Genoot-
schap voor munt- en penningkund^ 14^ année, i"^^ liv. — Société
d'histoire, archéologie et linguistique, 76* rapport.
Snède. — Numismatiska Meddelanden utgifna af Svenska Numis-
m a tiska Fôreningen , X VI .
Ouvrages non périodiques.
Alvin (F.). — Document inédit relatif à Philippe Roettiers. Bru-
xelles, 1905, in-80, Il pages. ^Hommage de l'auteur.)
Broeck ^Edouard van den). — Les jetons des seigneurs trésoriers de
Bruxelles au Xyil' siècle, ^'article. Bruxelles, 1906, in 8*, 19 pages,
2 planches. {Don de L'auteur )
Castellani (G.) et G. Cerksole. — No:{\e d'arginto Papadapoli-
Hdlenbach. XXVIII Luglio MCMV. Saggio di una bibliografia
nu^iale délia Famiglia Papadapoli. Venise, 1906, in-40, 5o pages,
1 planche. {Hommage de M. Castellani.)
Elsen \G. van den) et W. Hoevenaars, — Analecta Gysberti Coet-
venincx, pars. II. Bois-le-Duc, in-8", 451 pages {Don des auteurs)
222
GiLLEMAN (Ch.) — la médaille commémorative de la pose de la pve-
mièrepien-e des écluses de Slykens(i6j2). Bruxelles, in-8°, lapages.
— Un portrait de Théodore Van Berckd. Bruxelles, 1906, in-S»,
4 pages, I planche. {Don de l'auteur.)
Gnkcchi (F ). — Appunii di Numismatica Romana, LXXII. Un
nuovo (?) Medaglione d'Albino, LXXIII. Unico e nuovo (?) Meda-
glionediPertinace. MW&nOj in 8», 18 pages, ly planches. {Hommage
de r auteur.)
JoNGHE (Vicomte B. de). — Louis de Luxembourg connétable de
France a-t-il frappé monnaie ? Bruxelles, 1906, in 8», 10 pages.
{Don de l'auteur.)
KoNiJNENBURG (E. van). Scfieidlng van Maas en Waal La Haye, 1906,
in-40, 59 pages, plans, etc. {Don de l'auteur.)
Macdonald (G.). — Coin types being ihe Rhind lectures for 1904.
Glasgow, 1905, in-80, 275 pages. {Hommage de Vauteur.)
Dott LuiGi RizzoLi (jun.). — Antichi sigilli padov.ini nel museo
civico di l^erona (secoliXIil-XlV). Padoue, 1906, gr.in-S», 12 pages,
1 planche. — I sigilli nel museo Bottacin (IV). Padoue, 1906, in-8»,
25 pages. {Hommage de Vauteur.)
RosA (Alejandro). — Numismatica : Los P aises Bajos y Francia en
America (siglo XVII). Buenos-Ayres, 1905, in-4'', 57 planches.
{Dédié à la Société de Numismatique belge.)
Storer (D' h. R.). — The Medals, jetons and tokens illustrative of the
science of médecine. {Don de Vauteur.)
Strobhlin (Paul-Ch ) — Répertoire général de médaillistique, fiches
i35i à i5oo. {Hommage de l'auteur.)
Tourneur (Victor). — Une imitation gauloise du tétradrachme
d'Athènes. Bruxelles, 1905, in-S», 11 pages. {Don de Vauteur )
Ouvrages anonymes et catalogues.
J. ScHULMAN. Collection D' L. White King, décembre 1900. — Col-
lection Lyman H. Low, Jac. N. van Geldcr, décembre 1905. -
Collection Van Doorninck, J Van Geldcr, Stokvis et Bunink, dé-
cembre 1905. — F. Mûller. Bibliothèque numismatique de Joh.-
W. Stephanik, i5 décembre 1905. — Edm. Rappaport. Numisma-
tisches Offerten-Blatt, no» 147, 148, 149. i5o. — Et. Bourgey.
Catalogue de vente. — Zschieschb-KOder. Catalogue, n" 106. —
223
E. Seligmann. Catalogue, n» XIX. — R. Kube. Numismatische
CorrespoiuienJ(, n° 232. — Otto Hoffmann. Leippg-er Mûn^-
Verkehr, n"»2. — K.-W. Hiersemann. Klassische Philologie Alter-
tumskunde. Catalogue, n''32o. — G. Morchio e N. Majer. Catalogo
di Monete antiche e moderne, série ¥,11047. — Sally Rosenberg.
A7. Ver^eichniss verkàuflicher Mùn^en und Medaillen. — Deutsche
Reichsynûn^en. — C.-G. Thieke. Numismatischer Verkehr, 1906,
no 1 . — D"" Kugen Merzbacher. Historische Medaillen, Lieferung VII
des Lagercataloges . — Otto Helbing. Mûn^en und Medaillen
verschiedener Lànder, vente du 5 février 1906 et jours suiv. — C. Vyt.
Catalogue de vente, 29 janvier 1906. — Ad.-E. Cahn. Periodisch
erscheinender Katalog verkàuflicher Mûn:{en und Medaillen, n'»2o.
— Ad. Hess. Catalogue de vente de monnaies et médailles saxonnes
et polonaises, 5 mars et jours suiv. Catalogue de monnaies grecques
(doubles du Cabinet de Berlin). — L. Fuldauer. Catalogue à prix
marqués, n® 11. — A. Jullien. Le Bouquiniste genevois ^ n* 16. —
D'- EuGEN Merzbach. Mûnchener Mûyi^-Verkehr. — Zschiesche und
KôDER. Catalogue, n" 107.— Baehrfeldt. Numismatisches Literatur-
Blatt, n» 149. — J. ScHULMAN. Collection Joaquim-José Judice dos
Santos, ire partie.
CABINET NUMISMATIQUE.
Don de M. A. de Witte.
Jeton d'Utrecht de 1609. Médaille frappée en l'honneur de M G. Fran-
cotte, ministre du travail, par G. Devreese, bronze.
Plaquette en bronze, par Ch. Samuel, commémoraiive du XX* an-
niversaire de la fondation de l'État Indépendant du Congo. Modèles
en plâtre de la dite plaquette, ces derniers offerts par la Société hol-
landaise-belge des Amis de la Médaille d'Art.
Don de M. le Comte Papadnpoli.
Médaille anniversaire de ses noces d'argent, par S Johnson, bronze.
224
Don de la Société d'histoire et d'archéologie de Gand.
Jeton de cette société.
Soit en tout : deux médaillons de plâtre, une plaquette, deux mé-
dailles et deux jetons.
Bruxelles, le i5 février rgoô.
Le membre ff. de bibliothécaire-conservateur des collections,
G. BiGWOOD.
225
MONNAIES DE RECKHEIM.
Tous les amateurs de monnaies seigneuriales
mosanes savent, depuis longtemps, combien riche
est le monnayage reckheimois. Comme nous le
disions, en igo3, en publiant dans ces colonnes
Trois monnaies de Reckheim, la série monétaire de
cette seigneurie offre aux numismates une mine
réellement inépuisable.
Nous faisons connaître ci-après, à Tappui de
ce que nous écrivions alors, quatre pièces reck-
heimoises que nous croyons inédites.
Guillaume de Vlodorp (i553-i564).
On ignore la date exacte à laquelle Reckheim
échut à ce dynaste et comment cette seigneurie
entra dans sa maison. Tout ce que l'on sait, c'est
qu'une charte du 12 avril i553 le qualifie de
seigneur de Reckhei^n,
Guillaume de Vlodorp fut cité, par une insinua-
tion du i3 novembre i56i, au nom de l'empereur
Ferdinand I*', à comparaître, avec d'autres sei-
gneurs, devant la Chambre impériale de Spire,
pour y répondre de contraventions aux ordon-
nances impériales sur la monnaie.
Guillaume, quifrappaitencore monnaie en i563,
226
vendit, en i564, Reckheim à Jean Quadt de
Wyckradt, son beau- frère.
Il mourut le 29 août de la même année (i).
Voici le dessin et la description d'un très ancien
rijksdaalder de Guillaume de Vlodorp
I. Droit : Écu de forme très découpée, écartelé :
aux I et 4, d'argent à la bordure de gueules (2),
chargée de trois fasces d'azur; aux 2 et 3, d'argent
à la fleur de lis de gueules. Sur le tout, un écusson
chargé de trois fasces d'azur (Vlodorp \ L'écu avec
lambrequins est sommé de deux heaumes, le pre-
mier, surmonté d un vieillard issant, habillé de
gueules, au plastron fascé d'azur et d'argent,
tortillé d'azur et d'argent; le second, couronné et
surmonté d'un chapeau de gueules sommé de
plumes de coq de sable.
(1) Les courtes notices biographiques que nous donnons dans cet
article, ont éié rédigées à l'aide de l'excellent livre : Histoire de la
seigneurie impériale de Reckheim, par le baron J. de C^hestret de
Haneffe. Ruremonde, 1873.
(3) Les métaux et émaux des armoiries que nous blasonnons ne
sont pas indiqués sur les monnaies que nous décrivons
227
Légende : S^ MO o NO o LIB o BARONATVS o
LMP o RECKHEIMENSIS.
Revers : Aigle bicéphale, éployée, couronnée.
La couronne sépare le commencement de la lé-
gende de la fin.
Légende : CAROLVS * V * ROM * IMPER *
SEMP * AVGVSTVS.
Argent. Poids : 28 gr., 522. Notre collection.
Cet écu [reichsthaler\ de module plus grand et
de même poids que le thaler si commun de
Guillaume au type analogue, en est une variété
très importante et très rare. L'écu du droit et
l'aigle du revers sont tout autres que sur la pièce
ordinaire et les légendes varient sensiblement de
celles de cette dernière monnaie. De plus, la pièce
est d'un faire très différent et semble être l'œuvre
d'un autre graveur.
Ernest de Lynden (i6o3-i636).
Fils de Herman de Lynden et de Marie de Hal-
mal, Ernest de Lynden entra de bonne heure au
service de l'Empire à qui il rendit de grands
services. L'empereur Ferdinand II lui reconnut le
droit de frapper monnaie d'or, d'argent et de
cuivre et éleva, en sa faveur, la baronnie de
Reckheim en comté impérial, par diplôme du
3i mars i623.
Ernest de Lynden, dont la fortune était consi-
dérable, augmenta son domainepar de nombreuses
228
acquisitions et par son mariage avec Anne-
Antoinette Gouffier, quilui apporta plusieurs terres
en dot.
Il eut de graves contestations avec l'infante
Isabelle, souveraine des Provinces belges, à pro-
pos de travaux le long de la Meuse, et se vit appuyé
par l'empereur.
Ernest de Lynden mourut en i636.
Nous possédons un très rare double patard
d'Ernest de Lynden dont le dessin et la descrip-
tion suivent :
2. Droit : Écli parti et coupé de six pièces,
deux en chef, deux en fasce et deux en pointe :
aux I et 6, d'azur à l'aigle éployée d'argent, bec-
quée et membrée d'or [Aspremont ancien) y aux 2 et 5,
d'or au lion de gueules, lampassé d'azur {Reck-
heim)y au 3, de à trois barres de (i), au 4,
(1) Il nous a été impossible de déterminer le troisième quartier du
droit de notre pièce, n'ayant pu retrouver aucune aïeule du comte
Ernest à qui de semblables armoiries puissent convenir Faute de
mieux, nous serions presque tenté d'y voir les armes des Boesichem :
bandé d'or et d'azur de six pièces, armes que le graveur aurait négligé
de graver à l'enverf sur le coin. Cet oubli aurait transformé en barre*
les bandes de cette famille. Arnould d' Aspremont, seigneur tie I.ynden •
229
de (i). Sur le tout, de gueules à la croix d'or
{Lynden), L'écu, qui est sommé d'une couronne
fleuronnée dont le haut et les extrémités pénètrent
dans la légende, coupe en deux parties la date
i6 — 26 qui se trouve dans le champ.
Légende ; — ER - NESTVS • COMES • DE •
RECPE - M ^^'.
Revers : Aigle éployée, à deux têtes, portant en
cœur le globe impérial crucigère, sommé d'une
couronne fermée qui va jusqu'au bord de la pièce
et sépare le commencement de la légende de la
fin. Dans l'intérieur du globe, le nombre 16.
Légende : FERDINAN * II • DG • RO • IM •
SEM • AV.
Bas argent. Poids : 2 gr., 3i2. Notre collection.
Cette curieuse monnaie, qui est fendue et a
perdu de son poids, est, ainsi que l'indique le
nombre i6 qui se trouve sur le globe impérial, une
pièce de 2 patards. C'est donc 1/16 de thaler,
puisque ce dernier était de 32 patards, en Bra-
bant (2).
ancêtre de notre Ernest, avait épousé Hélène de Boesichem (Bosi-
chem). Arnold mourut en ii5o Nous n'insistons pas autrement sur
cette explication, uniquement basée sur l'existence problématique
d'une erreur de gravure .
(1) Les armoiries du quatrième quartier du droit de notre monnaie
sont complètement effacées.
(2) Numismatique de Li principauté de Liège et de ses dépen-
dances, etc , par le baron J. de Chkstret de Haneffe, p. 25o.
23o
Ferdinand de Lynden (i636-i665 .
Le fils d'Ernest de Lynden prêta hommage, le
3ojuin 1637, à Tempereur Ferdinand III, dont il
devînt chambellan et conseiller aulique. Il servit
efficacement la cause impériale en défendant
bravement ses possessions contre les armées
étrangères qui voulaient s'en emparer.
Son gouvernement fut signalé par de longues
difficultés avec le prince évêque de Liège, à propos
du tonlieu ou péage que le comte de Reckheim
prétendait percevoir sur la Meuse.
Il avait épousé, en 1643, Elisabeth, fille du
comte Egon de Furstenberg et de la princesse
Anne-Marie de Hohenzollern.
Ferdinand de Lynden mourut à Reckheim, le
24 juillet i665.
Nous donnons ci-dessous un 50/, fort rare, de
Ferdinand de Lynden.
3. Droit, Écu écartelé au i, de gueules à la
croix d'or [Lynden) (i), au 2, d'azur à l'aigle
(1) Le montant de la croix de Lynden est figuré par un trait fin
vertical, de sorte que les bras horizontaux, seuls très visibles, imitent
parfaitement la fasce d'argent {Autriche) du premier quartier de l'écu
du sol brabançon de F*hilippe IV que notre pièce copie.
23 I
éployée d'argent becquée et membrée d'or, dans
un entourage très orné(i) [Aspremont ancien)^ au 3,
bandé d'or et d'azur de six pièces (Boesichefn) (2),
au 4, d'or au lion de gueules, lampassé d'azur
{Reckheim) (3). Sur le tout, d'azur à l'aigle éployée
d'argent, becquée, membrée et couronnée de
gueules (Este), La couronne de l'écu va jusqu'au
bord de la pièce et sépare le commencement de la
légende de la fin.
L^^^;/^^;FERD1NANDVS • CO • IN REHEI.
Revers : Croix ajourée dont les branches se
terminent par des briquets coupant la légende et
dont le centre porte le lion de Reckheim.
Légende : MONE - NOVA — ARGE - RECH.
Cuivre saussé. Poids : i gr., 924. Notre collection.
Cette curieuse monnaie, imitation fidèle du
sol brabançon de Philippe IV» est une variété très
importante du n° 44 figuré dans la Notice historique
sur V ancien comté impérial de Reckheim dans la pro-
vince actuelle de Limbourg, par J. Wolters.
La dernière monnaie reckheimoise que nous
(1) L'aigle d'Aspremont se trouve dans un entourage très orné, non
héraldique, pour imiter la bordure componée de Bourgogne moderne
du second quartier de la pièce prototype
(2) Les bandes de Boesichem imitent le bandé d'or et d'azur, à la
bordure de gueules {Bourgogne ancienne) du troisième quartier du
sol copié.
(3) Le lion de Reckheim remplace le lion de Brabant de la pièce
prototype
232
faisons connaître ne porte ni nom de comte, ni
date. En voici la description :
4. Droit. Écu tranché d'Utrecht dans un entou-
rage très orné. En pointe, espèce d'arabesque.
Revers : Couronne de laurier entourant la légende
écrite sur trois lignes.
Légefuie :
T R A
• R E C •
HEM
Cuivre. Poids : 1 gr., 5i2. Noire collection.
Sur cette imitation de la dute d'Utrecht, le
graveur a, évidemment, oublié de graver à
l'envers, sur le coin, l'écusson tranché qui figure
donc séparé en deux parties par une barre.
Vte Baudouin de Jonche.
2Î3
NUMISMATIQUE BRUXELLOISE.
ILiES JETOISrS
DES
SEI&MURS-TRÉSORIERS DS BRUXELLES
AU XVII» SIÈCLE
(i62o-!698)
SIXIÈME ARTICLE.
Planche VII.
Ce sixième article de nos recherches sur les
jetons des trésoriers du XVIIe siècle s'étend
depuis l'année 1673 jusqu'à Tannée 1680.
Toute cette sixième période se passe sous le
règne de Charles II, ayant successivement pour
gouverneurs généraux dans notre pays, d'abord le
comte de Monterey, qui préserva Bruxelles des
menaces de Louis XIV, et ensuite le marquis de
Villa-Hermosa, qui fit son entrée à Bruxelles le
22 février 1675.
Pendant toute cette époque, ce ne furent plus
les hautains refus des patriciens aux justes reven-
dications des plébéiens qui bouleversèrent comme
autrefois la cité; mais les continuelles revendica-
234
tions du roi de France, qui jetèrent l'inquiétude
dans l'esprit des habitants de Bruxelles.
Afin de passer immédiatement en revue les
jetons frappés au cours de ces huit années par les
hauts fonctionnaires financiers de la ville, don-
nons tout d'abord la liste des premiers et des
deuxièmes trésoriers de cette période :
Premiers trésoriers. Seconds trésoriers.
1673. — Jacques Pipenpoy. P.-J. Vande Wouwere.
1674. ~ P. G. Vande Wouwere. J.-L. Madoets.
1675. — J.-L. Madoets. Jean Cools.
1676-1677. — Jean Cools (i) P.-G. Vande Wouwere.
1678. - P -G. Vande Wouwere. J. Heymans.
1679-1680. — J Heymans. G.-J. Van Eesbeke.
On remarquera cette fois qu'à l'inverse de ce qui
eut lieu au cours de la période précédente, il n'y
a que deux de ces fonctionnaires dont le mandat
fut continué pour l'année suivante.
Avant de commencer la description des jetons,
nous devons faire observer que la liste des tréso-
riers de la période précédente se terminait ainsi :
1672. — I" trésorier. — Antoine-Ferdinand de
Brouckhoven, et
2"" trésorier. — Jean Cools.
On pourrait se demander pourquoi le second
trésorier de 1672 ne devint pas, suivant l'usage,
le premier de l'année 1673? C'est parce que Jean
Cools fut nommé, pour cetteannée, premier bourg-
Ci) Jean Cools meurt le 12 janvier 1678, c'est-à-dire peu de temps
avant la fin de son mandat. Il est remplacé alors par Jean Heymans.
235
mestre patricien et ne pouvait, par conséquent,
devenir en même temps premier trésorier : voilà le
motif pour lequel Jacques Pipenpoy fut nommé,
bien que rien n'indiquât ce choix, car il ne figure,
en 1672, que comme cinquième échevin.
Quoi qu'il en soit, ce fut donc Jacques Pipenpoy
qui remplit la charge de premier trésorier pour
1673 et qui fit frapper le jeton suivant à la fin de
son mandat :
55. — 1674. Dugniolle, 433i. — Van Orden,
tome I«% n*' i337.
— L'écu droit de Jacques Pipenpoy, surmonté
d'un heaume, sommé d'un vol. L'écu a pour
tenants deux anges, habillés de dalmatique d'azur.
— Sans légende.
Revers : Saint Michel combattant le démon.
' Armoiries de Bruxelles). A ses pieds, un coffret.
Légende : à gauche, THESAVRI; à droite,
CVSTOS; au haut, la date, 1674.
Voir n« 55 de la pi. VIL
îl existe de ce jeton, non seulement des exem-
plaires avec des variétés de gravures au revers,
mais Van Orden, dans son deuxième volume,
page 127, cite une autre variété avec CVVSTOS,
qui nous est inconnue. De plus, dans les catalo-
gues de la vente à Amsterdam de la collection
Otto Keer se trouve, sous le n° 4865, un exemplaire
sans date. Le docteur Dugniolle cite ces excep-
tions sous les n"' 4332 et 4333.
236
Jacques Pipenpoy, du lignage de T'Serhuygs,
portait d'azur à trois fleurs de lis au pied coupé
d'argent. Bien qu'il appartînt à l'une des plus
anciennes familles de Bruxelles, aujourd'hui
éteinte, il ne figure au XVII® siècle que quatre fois
comme échevin sur la liste des magistrats bruxel-
lois. Il mourut le 2 novembre 1681, étant troisième
échevin. En 1670 et en 1671 il remplit les fonctions
de quarante- cinquième intendant du canal.
Le premier trésorier de 1674 fut P.-G. Vande
Wouwere, qui fit forger les jetons ci-après :
56. — 1675. DugnioUe, 4353 — Van Orden,
tome II, no 217.
— L'écu droit de Vande Wouwere^ surmonté
d'un heaume, sommé d'un vol. — En dessous de
reçu: 16 9» 75.
Revers : La ville de Bruxelles éclairée par un
brillant soleil.
Légende : • COLLIGO • VT • SPARGAM-
Voir no 56 de la pi. VIL
Nous avons déjà publié ce jeton dans la Revue
belge de numismatique de 1904, planche VI, n» 4.
Il existe de ce jeton, non seulement des exem-
plaires avec de légères variétés de gravure au
revers, mais encore un autre jeton similaire, dont
le droit est entièrement différent, comme dimen-
sion de l'écu, ainsi que par les ornements qui en-
tourent cet écu.
Ce jeton, de notre ancienne collection, inconnu
à Van Loon, à Van Orden et à DugnioUe, a été
également publié par nous dans la même Revue
de 1904, planche VI, n° 5.
Portant aussi la date de 1675, comme le n° 56,
nous le décrivons ci-dessous sous le n° 56^'% mais
sans le reproduire de nouveau sur la planche.
5ebis ^ — 1675. Revue belge de numismatique de
1904, planche VI, n» 5.
— Le même jeton que le précédent, mais l'écu
est de dimension beaucoup plus petite et les orne-
ments qui l'entourent diffèrent notablement. —
Au bas : 16 0 j5.
Revers : Semblable à celui du jeton précédent.
Philippe-Godefroid Vande Wouwere^ du lignage
de Rodenbeke, portait d'or à quatre fasces d'azur^
au franc quartier d'argent, chargé de trois chevrons
de gueules.
Il figure sur la liste des magistrats de Bruxelles
de i665 à 1686 : huit fois comme échevin, trois
fois comme second trésorier et deux fois comme
premier trésorier, en 1674 et en 1678. On trouvera
le jeton de cette année plus loin, sous le n*' 60.
Suivant la liste des trésoriers de cette période,
y.-L. Madoets fut le premier trésorier de l'année
1675. A la fin de son mandat, il fit forger le jeton
suivant :
57. — 1676. Dugniolle, 4364. — Van Orden,
tome I, n« 1346.
238
— L'écu droit de J^-L, Madoets, surmonté d'un
heaume, sommé d'un buste de jeune homme
habillé d'argent, tortillé du même et accosté de la
date i6 — 76. — Sans légende.
Revers : Un sautoir formé par un sceptre et une
épée, liés par un ruban ; au-dessus, une couronne;
au-dessous, un coffret à argent avec lignes ver-
ticales.
Légende : ^ BONA • ADMINISTRATIO .
OPTIMA • CVSTODIA.
Voir n« 57 de la pi VIL
Il existe de ce jeton des variétés de gravure au
revers, entre autre dans la disposition des lignes
qui ornent le coffret à argent, ainsi qu'un jeton
avec l'omission du signe monétaire de l'atelier de
Bruxelles. (Voir n ^ 4365 et 4366 de Dugniolle.)
Le membre de la famille Madoets nommé pre-
mier trésorier en 1675, figure, par erreur, sur la
liste des magistrats de Bruxelles de 1667 à 1680,
avec les divers prénoms de Jacques, de Jacques-
Louis, ou de Josse-Louis, qui doivent probable-
ment s'appliquer à un même personnage.
Il appartenait au lignage de Steenweghe, et ni
J. B. KiETSTAP, ni Jules Bosmans ne décrivent ses
armoiries, pas plus qu'elles ne figurent sur les
planches publiées dans VHistoire de la ville de
Bruxelles par Alexandre Henné et Alphonse
Wauters, qui ne donnent que les armoiries d'un
Jacques Madoets^ premier trésorier en 1686 et que
nous rencontrerons dans notre prochain article.
Nous devons décrire les armes du jeton n° 57,
de 1676, d'après le manuscrit n» 14913 de la biblio-
thèque de Bourgogne, où elles figurent écartelant
aux i et ^j d'argent à trois mâcles de sable, aux 2 et 3,
de sinople au lion d'argent couronné d'or^ et en abîme ^
un écu mi-parti, d gauche, de gueules à trois anilles
d' argent, et à droite, de sable au lioii d'argent cou-
ronné d'or.
Ce trésorier Madoets, qui n'a joué qu'un rôle
modeste dans la magistrature communale de
Bruxelles, fut nommé, en 1678, 5o* intendant du
rivage, et il fit frapper à cette occasion un jeton
qui porte la date de 1680, commémorant le ma-
riage du roi Charles II avec Marie-Louise d'Or-
léans (Dugniolle, 4434). Nous remarquons que ce
jeton ne porte pas en abîme sur les armoiries de
Madoets, le petit écu mi-parti qui se trouve sur
son jeton n° 5j du présent article.
y^«wCoo/s, le premier trésorier pour l'année 1676,
fut continué dans ses fonctions pour l'année 1677.
Nous trouvons pour la première de ces magistra-
tures les deux jetons ci-après :
58. — 1677. Dugniolle, 438r. Van Orden,
tome I, n** i354.
— L'ècu droit de Jean Cools, accosté de la date
16-77; î^ous l'écu, le mot * FAVETE *.
Revers : Une balance en équilibre, traversée par
une barre et suspendue à un nœud de ruban.
240
Dessous, entre une mesure de capacité à gauche,
et un poids à droite, se trouve un foyer (d'après
DugnioUe), ou un sac de blé (d'après Van Orden).
Légende : * SVVM - CVIQVE *.
Voir n» 58 de la pi. VII.
Jean Cools, du lignage de Coudenberg, portait
à' azur à six étoiles d'or^ 3^ 2 et i.
Nous avons publié ce jeton dans la Revue belge
de numismatique de 1904, ainsi qu'une variété (i)
dont le droit diffère comme dimension de l'écu,
ainsi que les ornements qui l'entourent. Nous la
décrivons de nouveau sous le n** SS**", mais sans
le reproduire sur la planche.
58^'*. — 1677. Revue belge de numismatique
de 1904, pi. VI, n" 8.
— Le même droit que le jeton précédent, mais
l'écu plus petit et les ornements qui l'entourent
très différents.
Revers : Semblable à celui du jeton précédent.
Nous n'avons pu découvrir le motif de la frappe
de ce second jeton, car bien que Jean Cools ait
été continué dans ses fonctions pour l'année sui-
vante, ce jeton ne représente pas cette proroga-
tion puisqu'il porte la même date de 1677 ^^^ ^®
premier. Au surplus, ce fonctionnaire n'est pas
arrivé au terme de son second mandat, étant
(1) Huit jetons de trésoriers de firuxelles du XVIf siècle, pi. VI,
no« 7 et 8.
241
décédé le 12 janvier 1678. Remplacé par Jean
Heymans, ce fut ce dernier qui fit forger le jeton
suivant n*» Sg, avec la date de 1678, pour commé-
morer ce remplacement.
Remarquons que les anomalies et les erreurs
sont assez fréquentes dans les descriptions des
jetons des receveurs et trésoriers de Bruxelles;
c'est ainsi que G. Van Orden donne sous le n° i355
un jeton de Jean Cools, à la même date de 1677,
avec FAVET, jeton cité par Dugniolle sous le
n° 4382, que nous ne trouvons nulle part, pas
même dans les catalogues de leurs collections
personnelles.
Voici maintenant le jeton que Jean Heymans fit
frapper en 1678 pour achever le mandat de Jean
Cools :
59 — 1678. Dugniolle, 4405. — Van Orden,
tome I, n*» i36o.
— L^écu droit de Jean Heymans^ surmonté d'un
heaume, sommé d'une rose entre deux vols. —
Sans légende; l'écu est accosté des chiffres 7-8.
Revers : Saint Michel combattant le démon.
(Armoiries de Bruxelles.)
Légende : CALCVLVS .ERARY BRVXEL-
LENS.
Voir n« Sg de la pi VII.
Jean Heymans a été nommé trésorier à diverses
reprises et entre autre en 1679-1680 de la pré-
sente période. Nous aurons l'occasion, sous les
242
no'ôi et 62 de cet article, de donner de plus am-
ples détails sur ce personnage. Pour le moment,
disons que le savant M. Camille Picqué, l'ancien
conservateur du cabinet de médailles de l'Etat,
a publié, en i858, un intéressant article sur ce
magistrat, dans le XVIP volume de la Revue tri-
mestrielle.
Pour l'année 1678, ce fut P^-J. Vande Wouwere
qui exerça les fonctions de premier trésorier, no-
mination consacrée par le jeton suivant :
60. — 1679. Dugniolle, 4411. — Van Loon,
tome III, p. 236.
— L'écu droit de P.J, Vaiide Wouwere, sur-
monté d'un heaume, sommé d'un vol. — Sans
légende; l'écu est accosté de la date 16-79.
Revers : Jason tenant de la main droite le bijou
de la Toison d'or qu'il vient de ravir, et de la
main gauche une épée. A ses pieds, les cadavres
des gardiens.
Légende : PACEMQ VE • FERENDI • VICTORI •
HEC (pour HAEc) MERCES • ERIT. ^
Voir no 60 de la pi. VII.
L'écu de ce jeton est encore plus grand que
celui du même fonctionnaire inscrit sur la pièce
décrite sous le n» 56.
jfean Heymans fut le premier trésorier de 1679
et fut continué dans ses fonctions pour l'année
suivante. Pour ces deux exercices, il fit frapper les
deux jetons ci après :
243
61. — (i68o.) DugnioUe, 4433. — Van Loon,
tome III, p. 272, n<> 2 (mais sans date).
— L'écu droit de J. Heymans^ surmonté d'un
heaume et sommé d'une rose entre deux vols. Sans
légende ni date.
Revers : Junon assise sur un trône, tient devant
elle deux écus aux armes d'Espagne et de France.
Légende : DVRABIT • AMORIS • FAX • NODO
• FIRMATA • DIV •
Voir no6i de la pi VIL
62. — i6@8i. DugnioUe 4464. — Van Orden,
tome I, n° i3y5.
— L'écu droit de jf. Heymans^ bien que sembla-
ble comme armoiries aux droits des n" 5g et 60,
ces jetons sont très variés quant aux ornements
qui entourent les écus, comme on le verra sur la
planche qui accompagne cet article. Sans légende
et sans date.
Revers : Une nymphe qui arrache à la mer une
branche de corail, qu'elle dépose dans un coffre
placé sur le rivage.
Légende : 16© 81. • IPSIS • AVGETUR AB •
VNDIS •
Voir n° 62 de la pi. VII.
Jean Heymans, du lignage de Sweerts, portait
d'argent au chevro7i d'aztcr^ accompagné de trois
roses de gueules^ deux en chef et une en pointe.
Dans la présente période de 1673 à 1680,
J. Heymans a exercé trois fois les fonctions de
244
premier trésorier, et fait frapper trois jetons en
cette qualité. Dans la dernière période qui nous
reste à passer en revue, de 1681 à la fin du XVIIe
siècle, nous le rencontrerons trois fois encore
comme premier trésorier, mais il n'a fait forger
que deux jetons pour ces trois derniers mandats.
En i685, il fut nommé premier bourgmestre et,
en 1691, il exerça les fonctions de cinquante-sep-
tième intendant du rivage, sans faire frapper de
jetons pour cette dernière fonction.
Comme on le voit, il a joué un rôle assez
important dans l'administration communale de
Bruxelles et, cependant, nous ne lui connaissons
aucun jeton en argent.
r
Edouard Vanden Broeck.
245
JETONS ET MEREAUX
ra-A.3SrO IDE BRXJC3-ES.
Planches VIII et IX
Le Franc de Bruges, borné à l'Est par les
Quatre-Métiers et la Châtellenie du Vieux-Bourg
de Gand, au Sud par les châtellenies de Courtrai
et d'Ypres, à l'Ouest par le Métier de Furnes, au
Nord par la mer, formait un vaste territoire rural,
dans lequel plusieurs villes étaient enclavées,
sans en faire partie. Il se divisait en trente-cinq
ambachten ou métiers, comprenant quatre-vingt-dix
paroisses, auxquels venaient s'ajouter dix-huit sei-
gnQuviQ^appeiidantesttd^ix^t\gntuv\t^contnbiia7ites.
Les premiers, dont les habitants étaient nommés
Vrijlaten ou Francs-Hostes, formaient l'échevinage
proprement dit, soumis à l'administration des
échevins et à leur juridiction en dernier ressort,
sauf les cas de recours au Conseil de Flandre.
Les seigneuries appendantes avaient leurs juri-
dictions particulières, qui ressortissaient à l'éche-
vinage du Franc comme à leur chef de sens.
Les uns comme les autres étaient soumis à la
246
coutume du Franc et étaient obligés au paiement
de toutes les charges du pays. Les seigneuries cow-
tribuanteSy enfin, ne dépendaient aucunement du
Franc : elles avaient leurs coutumes et leurs juri-
dictions propres; les appels de leurs sentences
étaient intentés au Conseil *de Flandre ; toutes
leurs obligations se bornaient à fournir leur
quote-part dans les subsides que le Franc accor-
dait au prince. Il faut y ajouter les métiers de
Furnes, de Bergues-Saint-Winoc et de Bour-
bourg, mentionnés dans le second article de la
coutume et connus sous le nom de châtellenies
subalternes.
Le Franc occupait dans les Etats le rang de
quatrième membre de la Flandre ; il s'était élevé peu
à peu à cette dignité, grâce à la considération
dont jouissaient ses échevins, que les trois autres
membres appelaient souvent aux États pour déci-
der des affaires importantes ; elle lui fut régulière-
ment reconnue par Jean sans Peur et confirmée
par Philippe le Bon, le 11 février 1487 (i).
Rien de précis n'est connu sur l'origine du
Franc.
Le savant Vredius en trouve Texplication dans
le nom même de cette châtellenie : c'est le terri-
toire que ses forêts et ses marais avaient rendu
impénétrable à la conquête romaine; ses habi-
tants se nommèrent vrijlaeten^ c'est-à-dire vrij
(1) CusTis. Jaerboeken der Staat Brugge. Edit. Van Piaet, vol. II,
p 52.
247
gelaeteUj « hommes laissés libres ou francs ». « Os-
tensum quoque ante, eam propter sestuaria et
inaccessas paludes, nunquam a Romanis expu-
gnatam fuisse : et hinc in promptu est ratio nomi-
nis a libertate ; nam Franc, et olim vetere, et nunc
hodierna Flandrorum, Francorumque lingua /z'6^-
runi sonat (i). » Utilisant ensuite toutes les res-
sources d'une érudition merveilleuse, il cherche
à démontrer que le Franc est le pays d'origine des
Francs, qui de là se seraient répandus dans la
Gaule.
La plupart des auteurs anciens se contentèrent
de répéter ses assertions.
Warnkoenig remarque que c'est à partir de
1235 seulement que l'on rencontre dans les actes
publics les noms de libres échevins, francs èchevins,
èchevins du Franc. Or, une charte de Jeanne de Con-
stantinople, datée de cette année, reconnaissait
aux èchevins le droit de tenir des enquêtes de
commune vérité ; il semble donc que le Franc dût
son nom à la franchise de son échevinage (2).
Le territoire du Franc semble avoir été admi-
nistré d'abord par le châtelain de Bruges, agissant
comme lieutenant du comte de Flandre. Le châ-
telain Robert est nommé dans un acte du
i^' avril 1046 (3). Jean II de Nesle, petit-fils de
Raoul de Nesle, qui avait été investi de la châtel-
(1) Flandria Ethnica, cap. VI, p. 44 et seq
(2) Histoire de la ville de Bruges, p 182.
(3) MlRAEUS, III, i5.
248
lenie de Bruges par Thierry d'Alsace, la vendit à
la comtesse Jeanne de Constantinople en 1224 A
partir de ce moment, le territoire de la châtellenie
rentra sous la souveraineté immédiate des comtes
de Flandre, qui commirent un bailli et des éche-
vins pour y administrer la justice.
Un document d'une haute importance, le Keur-
brief(i) ou charte fondamentale du Franc, que l'on
s'accorde à dater de l'année 1190, montre que le
Franc possédait déjà une législation écrite à cette
époque ; encore le Keurbrief mentionne-t-il dans
son article i" une Karta legis qui pourrait être une
législation écrite antérieure. D'après Beau-
court (2), la Keure de 1190 serait restée en vigueur
jusqu'en 1427; il est difficile d'admettre que l'on
se soit contenté pendant cette longue période
d'une législation aussi rudimentaire.
En 1427, Philippe le Bon édicta une nouvelle
Keure rédigée en flamand; les comptes du Franc
gardent la trace du travail de rédaction de ce do-
cument qui, malheureusement, n'est pas parvenu
jusqu'à nous. Ce ne fut d'ailleurs que le prélude
d'autres essais de rédaction qui eurent lieu en
1461, en i5o2 et en 1542. Le corps des lois du
Franc était complet et nettement fixé lorsque pa-
rut redit du 3o janvier 1545 par lequel Charles-
Quint ordonnait aux conseils des provinces de
(1) Voir Warnkoenig, Histoire de la ville de Bruges, p. 463, et Gil-
LiouTS-VAN Severen, Coutume du Franc de Bruges, vol. II, p 3.
(1) Jaerbueken van den Lande van den Vrijen, i I, p. i85
•2 49
réunir les coutumes de leur ressort. Après bien
des tero^iversations et de longs travaux préliminai-
res, la coutume du Franc, suivie du Deelboek ou
livre de partage des successions, fut homologuée
au mois d'août 1619. Elle était destinée à régir un
territoire dont l'agriculture formait la principale
ressource ; aussi les dispositions de droit foncier
et rural y prennent-elles un grand développement ;
elles en constituent en quelque sorte le carac-
tère propre (i).
L'article premier du Keiirbrief de iigo men-
tionne déjà les échevins qui rendaient la justice
dans la châtellenie de Bruges à la semonce du
CrickvDardre ou Crikhouder^ subordonné au bailli.
Leur inamovibilité fut reconnue par une charte
du 14 novembre i23o (2) On ignore quel fut leur
nombre à l'origine ; le Mauvais Privilège de i33o le
fixa à 3g; il fut réduit à 27 par Jean sans Peur en
1414 (3) et demeura invariable dans la suite.
La nomination des échevins appartenait exclu-
sivement au comte; quoique le chroniqueur Nico-
las Despars (4) affirme le contraire, on ne peut en
douter en présence d'une charte de Philippe le
Beau, qui s'exprime en ces termes : « Quant au-
(1) GiLLioDTs-VAN Severen. Coutume du Franc de Bruges, vol I,
p. 429 et suiv.
2) Wabnkoenig. Op. cit., p. 147.
(3) GlLLIODTS-VAN SeVËREN. Op. Cit., VOl . II, p. I92.
(4) Édition de Jonghe, vol. I, p. 466.
2 5o
cuns desdiz eschevins yront de vie à trespas, que
nous et nosdiz successeurs, conte et contesses
de Flandres, pourront aussi en leurs lieux y mectre
etpourveoir dautres personnes... » Un texte pres-
que identique se trouve déjà dans la lettre de Jean
sans Peur de 1414 (i).
Les échevins étaient recrutés parmi les francs-
hôtes nobles et notables. D'après une ordonnance
du 25 juillet 1436, six au moins devaient demeurer
dans chacun des trois quartiers du Franc. Le ter-
ritoire avait été divisé temporairement en trois
parties, ayant chacune sa vierschare, en 1266, par
une ordonnance de Marguerite de Constantinople.
Reprise plus tard par Louis de Crécy dans l'ar-
ticle 6 du Mauvais Privilège de i33o (2), cette
division en quartiers de l'Est, du Nord et de
l'Ouest ne fut plus modifiée.
Le collège des échevins était divisé en deux
sections ou saisons qui siégeaient à tour de rôle,
l'une de Septembre à Pâques, l'autre de Pâques à
Septembre, pour expédier les affaires administra-
tives et judiciaires courantes. Lorsqu'il y avait
des décisions importantes à prendre, les deux
saisons siégeaient chambres réunies La composi-
tion des saisons se décidait par la voie du sort.
Le Franc avait primitivement deux bourgmes-
tres, le bourgmestre de la commune et le bourgmestre
des échevins.
(») GiLLIODTS-VAN SeVEREN, Op. Cit., VOl II, pp. I92 et 469.
(2) GiLLIODTS-VAN SeveREN, Op. Cit., VOl. II, p. 79.
r
25l
Premier en rang, le bourgmestre de la commune
semble avoir remplacé l'éçoutète; il ne faisait
point partie du corps du magistrat Ses fonctions
sont déterminées dans un mémoire adressé à l'ar-
chiduchesse Elisabeth en 1731 (i) : il semonce le
collège, veille à la conservation tant des hauteurs
et droits du prince que des franchises, privilèges
et coutumes du pays; il est le protecteur des
veuves et des mineurs, le gardien du secret de la
chambre ; il maintient la paix et l'union entre les
manants, s'assure du bon emploi des deniers
publics ; enfin, il préside les délibérations au sujet
des aides et subsides demandés par le Souverain.
Il n'est point juge, ses fonctions sont incompati-
bles avec celles d'échevin.
Le bourgmestre des échevins était le chef du ma-
gistrat; à ce titre il présidait aux fonctions admi-
nistratives et judiciaires.
Du serment des deux bourgmestres, il semble
résulter qu'ils avaient la gestion des deniers pu-
blics, à l'exclusion des échevins (2).
A partir du Mauvais Privilège de i33o, le bourg-
mestre des échevins fut remplacé par trois bourg-
mestres, qui exerçaient leurs fonctions dans
chacun des trois quartiers du Franc.
Le magistrat ainsi composé cumulait le pou-
voir exécutif et le pouvoir judiciaire, auxquels
(1) GiLLIODTS-VAN SevEREN, Of. cit., VOl. II, p 474.
(2) Warnkœnig, op. cit., p. 207.
252
venait s'ajouter dans une certaine mesure le pou-
voir léo^islatif.
Le renouvellement du magistrat se faisait an-
nuellement par le comte ou en son nom, après
l'audition des comptes, en Juin jusqu'en 1423, et
à partir de cette date en Septembre, le premier
jeudi après la Nativité de la Sainte-Vierge.
L'office de la Clergie ou greffe du Franc appar-
tenait à l'origine au comte de Flandre, qui le
conférait à un personnage de son choix. En 1414,
Jean sans Peur, dans un acte ratifié quelques
jours plus tard par son fils le comte de Charolais,
le vendit pour 7,000 couronnes de France au
magistrat du Franc (i) ; dès lors, le collège des
échevins nomma lui-même son greffier à vie. Plus
tard, les fonctions du greffe furent divisées entre
un greffier de la chambre ^ chargé des affaires admi-
nistratives, un greffier de la vierschare s'occupant
des causes civiles, un greffier des orphelins, préposé
à la. weeserie ou chambre pupillaire, et un greffier
criminel ou clerc du sang, qui veillait à l'exécution
des sentences criminelles, concernant les per-
sonnes et les biens, prononcées par la vierschare.
Ces quatre greffiers étaient en même temps pen-
sionnaires. Au XVIIP siècle, il y avait, en outre,
quatre autres pensionnaires, dont l'un étaitgreffier
du notariat, et l'autre trésorier (2). Ce dernier,
(1) GlLLIODT8-VAN SkVEREN, Op. CÏt , Vol. II, p. l88
2) Exp >sé des devoirs et attributions des Greffiers et des Pen
sionnaires, «771. Gilliodts-van Sevbren, op. cit., vol. III, p. 527.
253
chargé des dépenses intérieures et d'administra-
tion du métier du Franc, était distinct du receveur
généraly qui opérait la recette des subsides dus au
prince par le pays (i).
Nous devons mentionner ici les clercs signants,
teekenende clercken, qui rédigeaient les actes passés
devant les échevins, les enregistraient et en déli-
vraient des expéditions. Ces clercs sont qualifiés
de notaires dans l'ordonnance des 18-26 octo-
bre 1647. Au nombre de dix-huit d'après l'article 24
du cahier primitif de la coutume, ils furent réduits
plus tard à quatorze (2).
Les plaideurs étaient assistés devant la juridic-
tion des échevins par les taelmannen ou avocats,
qui étaient au nombre de quatre; deux d'entre
eux devaient être présents quand la vierschare était
assemblée,; ils étaient obligés de prêter leur assis-
tance aux plaideurs ou à leurs procureurs lors-
qu'ils en étaient requis (3)
Les procureurs peuvent être comparés aux
avoués de nos tribunaux actuels; leur nombre fut
réduit à vsix par une ordonnance de 1774 (4)
Enfin, le magistrat du Franc avait à son service
quatre huissiers, trois messagers, un concierge et
deux domestiques.
(1) Warnkoenig, op. cit. y p. 210.
(2) Warnkoknig, op. cit , p. 212.
(3) Ordonnance politique du Franc du 6 mai 1628, ari. 85, 89,
94. 102.
(4) GiLLIODTSVAN SeVEREN, Op. CÎt , III, p. 529.
254
Nous avons mentionné plus haut le receveur
général du Franc; son comptoir, desservi par plu-
sieurs employés, était appelé le buffet; plus tard,
ce terme fut appliqué d'une manière générale à
tous les bureaux de l'administration (i); par ex-
tension, on en vint à dire « ceux du buffet » ou
simplement « le buffet » pour désigner les gref-
fiers, pensionnaires et autres fonctionnaires (2).
On distinguait, au Franc, cinq sortes d'impôts :
1° les pointinghefty comparables à notre droit de
patente actuel, et les zettinghe^i^ taxe d'un sol par
mesure de terre, sorte d'impôt foncier. Leur pro-
duit servait à couvrir les frais de justice, les pen-
sions des échevins, etc.; 2° les uitsenden, ou aides et
subsides consentis au prince pour la défense et le
gouvernement du pays ; 3° les frais des paroisses,
appelés « prochie » ou « bhme costen » ; cette taxe
servait aussi à l'entretien des pauvres et des en-
fants trouvés; 40 le watergescot^ impôt des wate-
ringues; 5 les frais de passage des troupes et frais
de garnison (3).
Le règlement sur la levée dés tailles et imposi-
tions, daté de 1459 (4), dans ses articles i3 et 14,
mentionne des méreaux de plomb servant au
paiement de l'impôt; il est question aussi, dans
une résolution du 10 octobre 1477 (5), de ces
(i) Aa Flandre, vol. xvi, pp. ii et 18.
(2) GiLLIODTi VAN SeVEREN, Op . Cit., I, p. SyS.
(3) GiLLiODTS-VAN Severen, Ojp. cit., III, p. 134.
(4) GiLLiODTs VAN Severen, of. cit. . II, p. 358.
(5) GiLLIODTS-VAN SeVEJIEN, Op. Cit., II, p. 403.
255
marques de plomb et de leur subdivision au 1/2,
au 1/4, au 1/8, au 1/16. Nous ignorons de quelle
manière ces méreaux étaient employés; aucun
exemplaire, d'ailleurs, n'en est parvenu jusqu'à
nous.
La levée des impôts se faisait par un grand
nombre de percepteurs, résidant dans le plat pays
et dont les emplois étaient affermés.
Il nous reste à nous occuper des officiers du
comte, qui était représenté en premier lieu par son
grand-bailli. Les devoirs de sa charge, indiqués
par la formule de son serment (i), en faisaient le
gardien suprême des droits respectifs de l'Eglise,
du comte et du pays du Franc II veillait à l'obser-
vation des lois, à la bonne administration de la
justice, à la sûreté des habitants et du territoire.
Il recevait le serment du magistrat et avait la
libre entrée au collège pour y proposer les choses
qui concernaient son office. Il avait sous ses ordres
un greffier ou clerc du bailliage (2).
Le Crickhoîider était subordonné au bailli; il
concourait aux exécutions judiciaires, recevait
le serment du magistrat en l'absence du grand
bailli, intervenait dans l'assiette des impôts. Son
nom venait de la crosse ou verge, en flamand
(1) Beaucourt de Noortvelde, Jifler-fioeA-ew van den Lande van
den Vryen, vol. 111, p. 143.
(2) Règlement pour le grand bailli, 14 novembre 1667. Gilliodts-
VAN Skveren, op cit., vol. 111, p. 195.
256
kricke^ qui était l'insigne de ses fonctions. Le
compte du Franc de 1666- 1667 mentionne le paie-
ment d'une nouvelle kricke en argent (i).
Nous trouvons enfin, comme officiers inférieurs,
les AmmanSj les Beryders et les Stockhouders,
Les Ammans étaient les agents du comte dans
les trente-cinq ambachten, où ils résidaient, et
que l'on nomme quelquefois à cause de cela
« ammanies » ; ils devaient se trouver toutes les
semaines aux audiences de la chambre et de la
vierschare et y faire rapport sur les citations,
commandements, arrêts et autres actes dont ils
avaient été chargés (2).
Les Beryders étaient des officiers publics char-
gés de prévenir et de constater les crimes et les
délits, de procéder à l'exécution des jugements
en matière civile et criminelle et des contraintes
en matière d'impôts (3). Leur nom venait des
« chevauchées », en flamand beryt, qu'ils faisaient
primitivement pour procéder aux enquêtes de
coie-vérité, dans les limites de l'ambacht (4).
Ils devaient, comme les Ammans^ se trouvei
toutes les semaines aux audiences du Franc. Leurs
charges étaient vénales.
(1) Fol. 218, V p. 30.
(2) Règlement du 14 mars 164^ Oidonnance politique du Franc
art. 23 à 27.
(3) Ordonnance du 10 mai 11)47 Ordonnance politique du Franc,
art. 17 à 22.
(4) GlLLlODTS -VAN SeVBREN, Op CÎt,, 111, p. 472.
257
Au XVIIP siècle, nous ne trouvons plus que
quatorze Beryders; plusieurs d'entre eux résidaient
à Bruges (i).
Les Stockhouders ou bâtonniers étaient chargés
de procéder aux ventes publiques mobilières et
immobilières. Leurs emplois étaient concédés à
ferme (2).
Les armes du Franc étaient : d'argent à la bande
d'azur; l'écu sommé d'une plante de chardon au
naturel; tenants, un homme et une femme sau-
vages au naturel.
Nous avons dit plus haut qu'à partir de 1428
l'audition des comptes du Franc avait lieu au
mois de septembre, le premier jeudi après la
Nativité de la Sainte- Vierge, en présence du grand
bailli et du magistrat, auquel se joignaient les
greffiers pensionnaires et d'autres membres du
buffet. Ils étaient vérifiés par des commissaires
délégués à cet effet par le souverain. A certaines
époques cependant, au XVIIP siècle notamment,
les vérifications, au lieu d'être annuelles, compre-
naient souvent plusieurs exercices.
L'on sait qu'autrefois toute comptabilité suppo-
sait l'emploi de jetons (3). Aussi trouvons-nous
(1) Grooten Brugschcii Comptoir A Imanach.
(2) La Flandre, vol. XIV, p. 61.
(3) Sur l'usage des jetons, voir Revue belge de Numism., i8j3,
pp. 5 19 et suiv. (De Schodt). — Même Revue, 1876 pp. 233 et suiv.
258
la mention de ces instruments de calcul dans les
comptes du Franc de Bruges dès l'année i3y6 (i);
ce sont là, sans aucun doute, des jetons banaux;
au XVII* et au XVIIP siècle, ils continuent à
figurer dans les comptes (2), concurremment avec
les jetons d'argent dont nous parlerons plus bas ;
ils coûtaient tous les ans 16 sous parisis, ou
I escalin 4 gros après l'introduction de la livre
de gros dans les comptes en 1698-1699; ils ne
disparurent qu'en 1780, à l'occasion des réformes
que l'empereur Joseph II introduisit dans nos
finances. Nous ne croyons pas que ces jetons
aient été réellement fournis, au XVIIP siècle tout
au moins. A cette époque, l'usage de compter à
l'aide de jetons était presque perdu; le souvenir
seul en était conservé par les quelques jetons d'ar-
gent que l'on offrait à ceux qui avaient vérifié le
compte.
Les comptes du Franc de Bruges offrent le
spectacle d'un traditionnalisme excessif. Les
mêmes dépenses s'y maintiennent indéfiniment,
et même, lorsqu'elles ont perdu toute raison d'être,
y figurent tout au moins « pour mémoire »; c'est
le cas de ces jetons banaux qui ne pouvaient plus
être d'aucune utilité dans les derniers temps.
(Van de Peerebuom). — Gilliodts-van Severen, Invent, des aich. de
Bruges, 111, p. 3o5.
(0 De Schodt. Numismatique brugeoise, p. 36.
(2) Compte de 1600-1601. Fol. 74 r® : « Voor leghpenninghen daer-
tnede deze Rekenynghe gheleyt es >, 16 s.
C'est en i623 que nous trouvons pour la pre-
mière fois dans les comptes du Franc la mention
de coins destinés à la frappe de jetons d'argent
ayant une empreinte qui lui était propre (i). Ces
coins, payés i5 florins, le 8 février i623, à Antoine
Bultynck, tailleur de fers à la Monnaie de Bruges,
servirent à confectionner huit douzaines de jetons
d'argent, pour lesquels le maître de la monnaie,
Olivier Van Steelandt, reçut 12 liv. 16 esc. 8 gr.,
y compris la réparation des fers, légèrement dété-
riorés (2) Ces jetons furent distribués en septem-
bre 1623 aux commissaires chargés de l'audition
des comptes, au grand-bailli, aux quatre bourg-
(1) Compte de 16221623, fol 101, v» : « Anth* Bultynck, yser-
snyder, de somme van vyftien guldens hem bij accorde toegheleyt
over het snyden in het ysere de wapenen van deseu lande omme daer-
mede ghesleghen te worden de zilvere penn. Conforme de resolutie
van Collège, bij ordonnan en quictan van \ III ^ Sporcle i623,
vz XXX £ p. »
(2) Compte de 1623-1624, fol. 124 v : « Olivier van Steelandt
muntmfe der stede van Brugghe de somme van twaelff ponden zesthien
schellin ende acht grôôn, Ende dat over acht dosynen zilver lechpenn
begrepen het fatsoen ende het vermaecken van tyser twelcke wat
bedorven was, de welcke in Septembre 1623 ghedistribueert zyn ghe-
weestan myn he^ren de Comnâssariss ter auditie vande rekenn, ende
den hoochbailliu van desen lande mette vier Burchmfs, ende andere
voor den tyt van twee Jaren, Ende voorts noch betaelt VII £ VII S
IIII grôôn, an Joncvrauvi^e Cathelyne Maes, huusvrauwe van Jan
Hacke over tmaeken en besteken van vier buersen voor de heeren
Commissarissen wesen le van alderande couleuren van zijde, begrepen
het armosyn-snoeren ende anderssins makende tsaiiien bij ordonnan
ende 'Quitaû twiniich ponden vier schellen grôôn, vz-ii''-xliji:
VIIJ s p. »
200
mestres et à d'autres; cette distribution comptait
pour deux ans; c'était le début modeste d'une dé-
pense somptuaire qui devait prendre bientôt de
plus grandes proportions.
Huit douzaines de jetons furent encore distri-
buées de la même manière l'année suivante (i). Le
compte de 1625-1626 n'en mentionne plus que
six douzaines, mais Antoine Bultynck reçut 4 flo-
rins pour réparer et changer les fers et en modi-
fier la date (2). Depuis lors jusqu'en 1637, de 6 à
6 1/2 douzaines de jetons furent distribuées an-
nuellement; à partir de 1626, le greffier des com-
missaires prit part à ces largesses. Tous les ans,
les fers furent réparés et la date en fut modifiée
par Antoine Bultynck.
Cet état de choses changea en i638 : 3i 1/2 dou-
zaines, sôit 378 jetons d'argent sont inscrits
dans le compte de cette année; les échevins, rece-
veur, greffier et d'autres membres du buffet en
reçurent leur part (3). L'année suivante, 32 1/2 dou-
11) Compte de 1624-1625, fol. 11 5.
(2) Compte de 1625-1629, fol. 1 1 1-1 12.
(3) Compte de 1637 à i638, fol 94: « Betaelt an Jan van derPlancke,
muntmeester, de somme van seven en veertigh ponden vyf schellyn
grooten, over de weerde van eenendertich dosynen en half silver
lechpennyïï, ghedistribucert an myn heeren de Commissarissen met
heurlieder greffier, ghevachiert hebbende terauditie van deserekenyfi,
metsg" anden hoogh Bailliu, Burghmfs, Schepenen, Ontfanghere,
Greffier ende ander v;mden bulFette oniboden gheweest synde ter
audiiie vande voors. Rekenyn metsg»"» vier guldenen an Anths Bul-
tynck over het repareren ende veranderen vande Isers metsg" de
26 1
zaines de jetons furent distribuées; un nouveau
coin, payé 3 livres de gros à Antoine Bultynck,
avait servi à les frapper (i). Depuis lors jusqu'en
1684, le nombre des jetons varia tous les ans entre
3i et 33 1/4 douzaines; ils étaient donnés aux com-
missaires vérifiant le compte et à leur greffier, au
grand-bailli, aux quatre bourgmestres, aux vingt-
sept échevins, au receveur, aux greffiers et à d'autres
membres du hujfet. Une résolution du i"'' septem-
bre 1640 nous apprend que les échevins pourvus
d'une patente de chevalier se trouvaient à cet
égard dans une situation privilégiée (2). Peut-être
ces largesses, occasionnant une dépense annuelle
qui dépassait souvent 600 livres parisis, amenè-
rent-elles des réclamations; toujours est-il qu'une
résolution du 18 janvier 1672 décide de maintenir
aux échevins et à ceux du buffet les jetons dont ils
ont joui précédemment (3).
Les comptes de 1624 à i65o fournissent un total
de 5,gi6 jetons d'argent; la date des coins fut mo-
difiée tous les ans (4); malheureusement, aucune
de ces pièces n'est parvenue jusqu'à nous (5).
date ende onderhouden van dien. Gompt tsamen, by liun quictaii
Vc Ixxxv £ p. »
(1) Compte de lôSS-iôSg, fol. 06 v».
(2) Résolutions. Reg. n^ 3o, fol. 288 v».
(3) Résolutions. Reg, n° 35, non paginé.
(4) En i65o, le tailleur de fers Bultynck fut remplacé par Ghysbrecht
ou Sybrecht Drooghens.
(5) TivQmouLE {Le jeton historique des XVII provinces des Pays-
Bas) donne, sous le n» 3947ter^ un jeton sans date qui semble apparte
2^2
Le riche cabinet du baron de Béthune, àBruores,
renferme un exemplaire en argent du jeton de
i65i,; en voici la description :
1. Droit : Les armes de Philippe IV, couronnées
et entourées du collier de la toison d'or, dans une
couronne de lauriers.
Revers : Les armes du Franc de Bruges, sur-
montées des lettres S * P * Q • F • et accostées de
la date : i6-5l.
PI. Vlll, no 1.
Le payement de 32 3/4 de douzaines de ces
jetons figure au compte de i65o-i65i (i).
De i652 à 1662, aucune pièce ne nous est par-
venue. DugnioUe (op, cit.) mentionne, il est vrai,
sous le n** 4167, un jeton sans date qu'il suppose
appartenir à l'année 1660; or, nous savons, grâce
aux comptes, que le jeton de cette année était
daté (2).
Voici la description du jeton de i663 (3) :
2. Droit : Les armes de Philippe IV, couronnées
et entourées du collier de la toison d'or, dans une
couronne de lauriers.
Rerers : Les armes du Franc de Bruges, sur-
nir au Franc de Bruges; c'est à tort qu'il figure à Tannée lôSg. Les
comptes du Franc prouvent que le jeton de 1639, frappé avec un nou-
veau coin, était daté. (Compte de i638-i639, fol. 46 v».)
(i) Fol. 94.
(2) Compte de iôSq 1660, fol. 49.
(3) Compte de 1662- i663, fol. 46. Il mentionne la livraison de
3i 1/4 douzaines de jetons d'argent.
263
montées des lettres S * P * Q • F* et accostées de
la date : i6-63.
Cuivre. Ma collection. PI. Vlll, n"2.
DugnioUe, qui décrit cette pièce sous le n° 4196,
a pris pour « des branches de chêne couvertes de
fruits » le chardon qui surmonte les armes du
Franc.
Les jetons des années 1664 et i665 nous man-
quent.
Charles II, âgé de quatre ans, succéda à
Philippe IV le 17 septembre i665.
Il fut inauguré comme comte de Flandre le
2 mai 1666.
Le jeton de cette année est frappé à l'effigie du
nouveau souverain (i).
3. Droit : Buste de Charles II, enfant, portant le
collier de la toison d'or, à droite; légende :
é^ CAROL • II • D • G • HISP • ET • IND • REX •
COMES • FLAN.
Revers : Les armes du Franc de Bruges, sur-
montées des lettres S * P • Q • F et accostées de
la date 16-66.
Cuivre. Ma collection. PI. VIU, n» 3.
DugnioUe décrit cette pièce sous le n° 4227;
celle qu'il donne sous le n" 4228 est probablement
un exemplaire du même jeton frappé sur un flan
trop petit.
(1) Compte de 1 665- 1666, fol. 47. Fourniture de 33 douzaines de
jetons d'argent.
264
Le jeton de 1667 fut fourni au magistrat du
Franc par Gilles van Craywinckel, maître général
de la Monnaie d'Anvers (i) ; il lui fut alloué 12 li-
vres de gros pour la confection de poinçons et de
coins nouveaux et 48 livres 7 escalins 6 gros pour
la livraison de 32 1/4 douzaines de jetons d'ar-
gent (2). Le compte de Georges de Bniyn van
Aelst, maître particulier de la Monnaie d'Anvers,
pour 1666-1667, mentionne la mise en œuvre de
12 marcs 6 onces 12 esterlins d'argent, transfor-
més en jetons pour le Franc de Bruges (3). Nous
n'en connaissons aucun exemplaire.
Les jetons frappés à Bruges en 16^8, i66g et
1671 font également défaut.
Voici la description de celui de 1670 (4) :
4. Droit : Buste de Charles II, enfant, portant
le collier de la toison d'or, à droite. Légende :
(1) Voir OE WiTTE, Histoire monétaire du Brabant, t. III, p ig5.
(2) Compte du Franc, 1666-1667, fol. 53 : < Betaeit acn G. van
Craywynckel de some van achtenveeriich ponden seven schellyii vj gr.
ovei de weerde van xxxij dosynen en iij silver pennyii ghedistribueert
acn myn hceren de commissarissen met hemlieden greffier vachie-
rcnde ter auditie van dese rekenynghe mitsg's aen hooghbailliu
BurghmFj» en schcpcnen ontfanger greffier ende andere vanden
Buffette ontboden gheweest synde ter auditie vande voorscyde
rekenynghe, voons aenden selven noch twaelf ponden grooten voor de
pinsoenen cîi maeken van de nieuwe ysers omme te munten, compt
hier tsamen vij* xxiiij 11 x s. p . »
(3) Tydschri/t v.xn het Sederl. Genootschap voir munt-çn penning-
kunde, 1897, p. 288.
(4) Le compte de 1669-1670, fol. 46, mentionne la livraison de
33 douzaines de jetons d'arj^ent.
265
^ CAROL • II • D • G HIS • ET • INDI REX •
CO • FLA • Z^
Revers : Les armes du Franc de Bruges ; au-
dessus les lettres S * F • Q • F ; en exergue, la date
1670.
Cuivre. iMa collection. PI. VlU, n° 4.
Ce jeton est décrit d'une manière fautive par
DugnioUe, n'4282; sous le n° 4283, il en donne
un exemplaire sans date; nous n'en tiendrons
aucun compte.
Le jeton de 1672 (i) ne diffère de celui de 1670
que par la date :
5. Droit : Buste de Charles II, enfant, portant
le collier de la toison d'or, à droite ; légende :
^ CAROL • II • D • G • HIS • ET INDI • REX .
CO • FLA • Z\
Revers : Les armes du Franc de Bruges; au-
dessus, les lettres S P * Q • F; en exergue, la
date, 1672.
Cuivre. Ma collection. PI. VlU, n» 5.
Ce jeton est décrit deux fois d'une manière
inexacte par DugnioUe sous les n^^ 4297 et 4307.
En 1672, le tailleur de fers Christophe Booghs
avait succédé à Sébastien Drooghens. L'année
suivante, il toucha 12 florins pour l'entretien et la
modification des fers, qui ne coûtaient habituelle-
(1) Le compte de 1671-1672, fol. 5i, mentionne la livraison de
3i douzaines de jetons d'argent.
266
ment que 8 florins; cette majoration de dépense
était justifiée, car il avait renouvelé les coins du
droit et du revers. Voici la description du jeton
de 1673 (i) :
6. Droit : Buste de Charles II enfant, portant le
collier de la Toison d'or, à droite; légende :
^ CAROL • II • D • G • HISP • ET • INDIAR •
REX .
Revers : Les armes du Franc de Bruges ; au-
dessus, les lettres S • P * Q * F • ; en exergue, la
date, 1673.
Cuivre. Collection du baron de Bethune, à Bruges.
PI. Vin, no 6
DugnioUe décrit cette pièce sous le n° 43i8. Le
jeton de 1674 ne diffère de celui-ci que parla date
inscrite au revers (2) :
7. Droit : Comme au numéro précédent.
Revers : Les armes du Franc de Bruges; au-
dessus, les lettres S • P Q • F * ; en exergue, la
date 1674.
Cuivre Collection de M. G. Cumont. Bruxelles.
Dugniolle, n« 4337. PI. Vlll, n" 7.
De 1675 à 1678, les fournitures de jetons eurent
lieu régulièrement tous les ans ; cependant aucun
d'eux ne nous est parvenu. Il est étrange que,
(1) Le compte de 1672-73, fol. 48, mentionne la livraison de
3i 1/2 douzaines de jetons d'argent.
(i) Le compte de 1673-74, fol. 57, mentionne la livraison de
3i 3/4 douzaines de jetons d'argent.
267
quoique les comptes du Franc ne mentionnent
que des jetons à' argent, ces pièces, au XVIP siècle,
se trouvent rarement en ce métal. Les exemplaires
en cuivre^ que l'on rencontre le plus fréquemment,
ont-ils remplacé à une certaine époque les jetons
banaux, dont nous avons parlé plus haut et dont
la mention s'est maintenue si longtemps dans les
comptes? Nous ne pourrions rien affirmer de précis
à cet égard (i).
Nous rencontrerons dans la suite quelques
jetons d'argent; au XVIIP siècle, les exemplaires
de cuivre deviennent l'exception.
Voici le jeton de 167g (2), très différent de ceux
qui l'ont précédé, et qui dénote chez son auteur
une inexpérience totale de Tart de la gravure.
8. Droit : Buste de Charles II, adolescent, cui-
rassé, drapé, portant le collier de la Toison d'or,
à gauche ; légende : ^ CAROL • II • D • G • HISP •
ET • INDIAR • REX •.
Revers : Les armes du Franc de Bruges ; au-
dessus, les lettres S • P * Q • F • ; en exergue, la
date 167g.
Argent. Cabinet des médailles de l'État, Bruxelles.
• PI. Vlll, n" 8.
(1) La même anomalie existe en ce qui concerne les jetons de la
Prévôté de Saint-Donatien, à Bruges. (Voy. Rev. belge de num , igoS,
p. 45i )
(2) Compte de 1678-79, fol. 39. Fourniture de 3o 3/4 douzaines de
jetons d'argent.
268
Au compte de 1679- 1680, folio 39, figure la four-
niture de 3i 1/4 douzaines de jetons d'argent;
mais l'allocation ordinaire de 8 florins au tailleur
de fers Christophe Booghs y est rayée; il est pro-
bable que le jeton de 1679 avait été trouvé trop
mauvais et que de nouveaux coins avaient été
commandés à un autre graveur; la facture du
jeton frappé en 1680 dénote une main plus habile.
9. Droit : Buste de Charles II adolescent, cui-
rassé, drapé, portant le collier de la Toison d'or,
à droite; légende : <^ CAROL * II • D • G • HISP •
ET • INDIAR REX • COM • FLAN \
Revers : Les armes du Franc de Bruges ; au-
dessus, les lettres S • P * Q • F -, précédées et sui-
vies d'une fleur; une troisième fleur sépare les
lettres médianes; en exergue, la date 1680.
Argent. Cabinet des médailles de l'État, Bruxelles.
PI. IX, n» 9.
Ce jeton, et celui de Tannée suivante, qui n'a
pas été retrouvé (i), furent frappés à la Monnaie
de Bruges (2). Le magistrat du Franc avait il trop
de peine à obtenir de cet atelier un travail satis-
faisant? La chose est probable, car le compte de
(i) Compte de 168081, fol. 42. Fourniture de 3i 1/4 douzaines
de jetons d'argent; le nom du tailleur de fers n'y est pas men-
tionné.
(2) I^ compte de 1681-82 mentionne encore un jeton frappé à
Bruges; celui qui porte la date de i<")82 figure au compte de 1682-
i683. Comme la comptabilité n'était pas vérifiée tous les ans à cette
époque, il y règne une grande confusion.
269
1682-83 mentionne simplement le paiement de
32 douzaines de jetons d'argent; il est muet quant
à leur provenance (r); mais le jeton nous la révèle;
il porte le différent de l'atelier de Bruxelles :
10. Droit : Charles II, à cheval, galopant, à
droite; légende : CAROL • II • D • G ■ HISP • ET •
INDIAR • REX • 16 © 82.
Revers : Les armes du Franc de Bruges ;
au-dessus, les lettres S. P. Q. F., précédées et sui-
vies d'une fleur.
Argent. Cabinet des médailles de l'État, Bruxelles.
PI. IX, no 10
A partir de cette époque, la dépense relative à
l'entretien des fers cesse de figurer aux comptes;
nous la trouvons une dernière fois dans celui de
1683-1684 (2 ; elle est remplacée désormais par la
fourniture de bourses, dans lesquelles les jetons
étaient offerts.
Nous ne connaissons pas de jetons aux millé-
simes de i683 et 1684, quoique les comptes de ces
deux années nous en révèlent l'existence (3). Voici
le jeton de 16 85 (4) :
(1) Compte de i682-83, fol. 42 : « Betaelt aanden Muntmfe over
de weerde van xxxii dosynen silvere leghpenninghen .,, etc.;
voorts over den incoop van derthien bursen, orne de selve pen-
nyjghen inné te doen, tsamen ter some van viiicv £. »
(2) Fol. 40 v«, 41 r».
(3) Fol. 40 \°, 41 fo et fol. 44 vo, 45 ro.
(4) Le nombre de jetons, s'élevant à 32 1/2 douzaines dans le
compte de 1684-1685, est réduit, par une apostille marginale, de
270
11. Droit : Buste de Charles II, cuirassé, drapé,
portant l'ordre de laToison d'or,à droite; légende :
CAROL • II • D • G • HISP • ET • INDIAR •
REX-i6«g^85.
Révers : Les armes du Franc de Bruges; au-
dessus, les lettres S. P. Q. F. précédées et suivies
d'une fleur.
Argent. Cabinet des médailles de l'État, Bruxelles.
PI. IX, no 11.
Il est fort regrettable que les archives du Franc
ne nous apprennent rien au sujet de Tauteur du
joli jeton portant la date de 1686 et la signature
H • F • avec la marque monétaire de l'atelier de
Bruxelles, qui fut distribué l'année suivante (i).
12. Droit : Buste de Charles II, couronné, cui-
rassé, drapé, portant l'ordre de la Toison d'or, à
droite; légende : CAROL ■ II • D G • HISP • ET •
INDIAR • REX • Sous le buste, les initiales du
5 douzaines, les commissaires, vérifiant le compte, devant être exclus
de la distribution, conformément à l'interprétation du règlement du
20 mars i632. Une autre apostille, qui figure en marge du compte
de j686 1687 (fol. 247 vo), recule l'effet de cette mesure jusqu'en
1688. en vertu d'une décision prise par Son Excellence le 3i jan-
vier 1690. Ces modifications successives amenèrent des arriérés; ils
furent réglés par le compte de 1689-1690, où figure le paiement de
40 douzaines de jetons (fol. 47). Le nombre de jetons que l'on
distribuait fut alors abaissé de quelques douzaines, mais se releva
graduellement dans la suite.
(t) Le compte de i685 1686 fol. 3g v, mentionne le paiement
de 26 1/2 douzaines de jetons d'argent, et de 8 bourses, qui coû-
tèrent 63o livres 10 sous parisis.
271
graveur H. F. et une tête d'ange, différent de
l'atelier de Bruxelles.
Revers: Les armes du Franc de Bruges; au-
dessus les lettres S F • Q • F • ; en exergue, la
date 1686.
Argent et cuivre. Collection du baron de Béthune, Bruges.
PI IX. n" 12.
L'attribution de cette pièce à Henri Flémalle ne
semble reposer sur aucune base sérieuse (i). En
1686 travaillait à la Monnaie de Bruxelles le tail-
leur de coins, Jean Pierre van Hatten; il semble
donc qu'on doive lire : Hatten fecit (2). La gravure
élégante de ce jeton révèle le burin habile d'un
artiste expérimenté; il est vivement à souhaiter
qu^on parvienne un jour à établir son identité
d'une manière certaine.
L'émission de cette pièce coïncide avec l'intro-
duction de la presse à balancier à l'atelier de
Bruxelles ; sa frappe régulière permet de croire
qu'il a été obtenu à l'aide du nouveau procédé
mécanique. Le cabinet de M.deMunter,à Louvain,
en renferme un bel exemplaire en cuivre, frappé
sur flan épais et à tranche cordelée : c'est sans
doute une pièce d'essai (3).
(1) Description du Calinet de Jetons historiques^ formé par feu
M. L. DE CosTEK, n» 566
(2) Note fournie par M. Alphonse de Witte ; voir Hist. moné-
taire du Bradant, vol III, p, 418
(3) DuGNioLLE décrit correctement le jeton de 1686 sous le n» 4521;
nous n'avons jamais rencontré les variétés qu'il donne sous les
nos 4520, 22, 23, et doutons de leur existence.
272
Vingt-sept douzaines de jetons furent distri-
buées en 1687 (i); il en existait un exemplaire, ne
différant de celui qui précède que par le millé-
sime 1687, dans la collection de Coster (n° 571) ;
DugnioUe le décrit aussi sous le n» 4540 (2).
Depuis l'avènement de Charles II, les guerres
incessantes suscitées par l'ambition de Louis XIV
avaient épuisé les Pays-Bas espagnols; aussi le
gouvernement tendait-il à introduire partout des
mesures d'économie. Nous en trouvons la trace
dans les comptes du Franc de Bruges dès l'année
1682. De nombreuses apostilles marginales témoi-
gnent des efforts que faisaient les commissaires
chargés de la vérification des comptes pour faire
rayer les dépenvses inutiles; tentatives rendues
presque toujours vaines par le mauvais vouloir
des administrations intéressées.
Les dépenses qui concernent les jetons, formant
l'objet de cette étude, nous en fournissent un
exemple; à partir de 1686, le nombre de jetons fut
diminué; de ce chef la dépense tomba de 736 li-
vres 10 s. p. pour 32 1/2 douzaines de jetons
en i685, à 63o £ 10 s. p. pour 26 1/2 douzaines de
jetons en 1686. Mais on semble en même temps
avoir augmenté la valeur de ceux-ci ; aussi le coût
(1) Compte du Franc de 1 686- 1687, fol. 41 v».
(2) Toutefois, cet auteur se trompe en répétant deux fois les lettres
S. p. Q. F. au revers.
273
s'en élève-t-il graduellement les années suivantes;
dès i6go, 26 douzaines de jetons coûtent 7i5 £ p.
Cependant, on donna une apparence de satisfac-
tion aux tendances à l'économie. Le 17 septem-
bre 1688, on résolut de faire frapper les jetons
avec les vieux fers, sans en changer la date (i). De
24 à 27 douzaines de jetons, frappés à Bruxelles
aux millésimes de 1686 et 1687, semblent avoir été
distribués annuellement depuis lors jusqu'en 1696.
L'usage du balancier avait été introduit à. la
Monnaie de Bruges en 1694, et le 4 septembre de
cette année une députation du collège du Franc,
invité par le Waradin, avait assisté à la frappe de
ducatons à l'aide du nouvel engin ; pour répondre
à cette civilité, le magistrat avait offert un don de
vin aux prévôt et suppôts de la Monnaie (2).
C'est sans doute à la suite de cet échange de
bons procédés que de nouveaux coins furent com-
mandés en 1696 au maître de la Monnaie de
Bruges, Jean-François de Laderrière, qui toucha
(1) Resolutieb. n* 38, fol. 200 r» : « SVrijdachs den 17 Septem-
ber 1688 Is gheresolveert op het rapport van den heere ontfangher
giîâel vandenlande, ende omme oncosten te eviteren van te doen
veranderen de date inde ysers daermede gheslaeghen worden de
Jaerlicxsche leghpennynghen, de welcke ghedistribueert worden ande
heeren van collegie voor dat sy sitten over s'iandts rekenyn de selve
pennynghen te laeten slaen mette date vande oude ysers, sonder de
selve te doen veranderen, »
(2) Resoluiieb n» 40, fol 42 r». Compte de 1693-94, fol \oobis,
non paginé
^74
de ce chet 75 J^ parisis; ils servirent à frapper
cette année 27 1/2 douzaines de jetons, qui coû-
tèrent, avec les dix bourses dans lesquels ils étaient
renfermés, 724 £ parisis (i). Vingt-six douzaines
de jetons semblables furent distribuées Tannée
suivante (2).
Une dernière paire de coins, qui figure au
^compte de 1697-98 (3) et fut payée 6 livres de gros,
servit à confectionner les jetons pendant les trois
dernières années du règne de Charles II.
Les deux jetons à Teffigie de ce monarque qu'il
nous reste à faire connaître ne sont pas datés; il
est difficile de déterminer lequel fut frappé en 1696-
1697, et lequel appartient aux années 1698-1700 (4).
Tous deux sont gravés par Roettiers ; en voici la
description :
13. Droit: Buste de Charles II, cuirassé, por-
tant Tordre de la Toison d'or, à droite; légende :
^ CAROLVS • II • D • G • HISPANIAR • ET •
(i) Compte du Franc, lôgSgô. fol. 54 v®, 55 : « ... Betaeltaen
Joannes-François de laderriere muntmrs van syne maj* binnen
deser stede over het becommen van de noodighe stampen tôt het
drucken vande voorschr. leghpennynghen, bij quictantie, Ixx v £
par t
(2) Compte du Franc. 1696-97., fol. 56, v* 57.
(3) Compte du Franc, 1697-98, fol. 38', v» 39 : « .. t'samen met
vi II gr over twee nieuwe stampen. »
(4) Un jeton inédit de la châtellenie de Courtrai, frappé à Anvers et
dont le droit est presque identique à celui de notre n» 14, porte au
revers la date 1698; il est donc probable que le jeton au buste nu de
Charles il est le premier en date.
275
INDIARUM • REX. Sous le buste, la lettre R;
cercle à l'intérieur de la légende.
Revers : Les armes du Franc de Bruges; au»
dessus, les lettres S P Q F, sans points. La bande
de reçu est lisse.
Argent. Collection du baron de Bethune, Bruges
PL IX, no i3.
Dugniolle décrit ce jeton d'une manière inexacte,
sous les n°» 4440 et 455i.
14. Droit : Buste de Charles II, couronné, cui-
rassé, drapé, portant l'ordre de la Toison d'or, à
droite ; légende : CAROL • II D • G • HISP • ET •
IND • REX •. Sous le buste, une fleur de lis, dif-
férent de l'atelier monétaire de Bruges.
Revers : hts armes du Franc de Bruges; au-
dessus, les lettres S • F • Q • F ; au-dessous, la
lettre R.
Cuivre et cuivre jaune. Ma collection.
PI. IX n° 14.
Il existe des exemplaires de ce jeton sans l'ini-
tiale du graveur au revers.
Dugniolle le décrit sous les n- 4441 et 4673 (i).
{A suivre,) Alb. Visart de Bocarmé.
(1) Nous n'avons pu identifier le jeton décrit dans le catalogue
des jetons historiques du cabinet de feu M. C De Coster, n'ôiy.
276
TROIS MÉDAILLES
DX
NOTRE-DAME DE BON-SECOURS
A PÉRUWELZ
AuXVP siècle, les environs de Péruwelz, dans
le Hainaut, étaient, paraît-il, couverts de bois.
Au sommet d'une colline, voisine de la bour-
gade, se dressait, majestueux, un chêne gigan-
tesque nommé le Chêne d'entre deux bois, dans
le tronc duquel une personne pieuse avait creusé
une petite niche qui servait d'abri à une gros-
sière statuette de la Vierge, devant laquelle elle
allait souvent prier.
Son exemple fut bientôt suivi des bûcherons de
la forêt et de quelques habitants du voisinage,
qui, chaque fois qu'ils s'en venaient implorer la
grande Protectrice des affligés, déposaient une
pierre au pied du vieil arbre.
S'il faut en croire la tradition, ce fut en i6o3,
qu'un vieillard, Jean Watteau, sur le point de
mourir, fit connaître au curé de la paroisse, Mar-
tin Lebrun, l'existence de l'image de Notre-Dame
au Chêne. Le prêtre se rendit au plus vite dans le
277
bois et ayant constaté combien le temps et les
intempéries avaient détérioré la statue de la
Vierge, fit construire, avec les pierres apportées
par les fidèles, une pyramide des plus modestes.
Trois niches y furent pratiquées. Dans celle du
milieu, le curé plaça la Vierge au Chêne; dans la
plus haute, la statue de saint Quentin, patron de la
paroisse ; et, dans la plus basse, l'image de son
patron à lui, saint Martin.
Pendant de longues années, les pèlerins affluè-
rent et de nombreuses guérisons furent consta-
tées. Mais la bonté de la Vierge devait se mani-
fester d'une façon particulièrement éclatante : en
i636, lors d'une épidémie, les habitants de Péru-
welz allèrent tous ensemble l'implorer et le fléau
cessa immédiatement de les frapper.
Pour témoigner leur reconnaissance, ils don-
nèrent à la statue de Notre-Dame au Chêne, le
nom de Notre-Dame de Bon-Secours et lui érigè-
rent une chapelle dont la consécration eut lieu le
21 novembre 1637.
C'est à cette chapelle que le hameau de Bon-
Secours doit sa naissance. Bientôt trop petite
pour contenir la foule des pèlerins, elle fut rem-
placée par une église ouverte au public en 1646.
La fête principale de ce sanctuaire se célèbre
chaque année le jour de la Visitation, c'est-à-dire le
2 juillet. Le service de la chapelle qui possède
l'image miraculeuse fut octroyé aux religieux
Brigittins de Péruwelz qui exercèrent cette préro-
278
gative jusqu'à la suppression de leur couvent, en
1783. C'est ce qui explique la présence de l'image
de sainte Brigitte sur les médailles suivantes de
Notre-Dame de Bon-Secours de Péruwelz. En
voici la description :
I. — La statue de Notre-Dame de Bon-Secours
soutenue par un ange. Lége^ide : N. D. D. BO. —
SECOVR.
Rev, La Sainte en costume d'abbesse , une auréole
sur la tête, est figurée regardant vers la gauche
dans une attitude exastique. Un oiseau, une flèche
dans le bec, vole vers elle. Légende : S. — BRI-
GID.
Le contour de cette médaille est formée de qua-
tre demi-cercles alternant avec des angles. Le
demi-cercle du haut est surmonté d'un anneau ;
les autres d'un globule.
Arg. — Fin du XVII^ au commencement du XYIII* siècle.
Cabinet de l'État.
2. — La Vierge miraculeUvSe de Péruwelz.
Légende : NOSTRE DA - BON SECOVR.
Rev. : Sainte Brigitte en prière devant un cru-
• 279
cifix, au-dessus duquel vole un oiseau. Légende :
S. BRIGITTE.
Le contour de cette médaille est dentelé ; elle
porte une bélière.
Arg. — Fin du XVIIe au commencement du XVIII" siècle.
Collection de Witte.
3. — La statue de la Vierge, soutenue par un
ange. Légende : N. DE BON-SECOVRS, de petites
roses entre les mots.
Rev. : Sainte Brigitte, en buste, de face. Légende :
S. BIRGITTE.
Cuiv. — Octogone à bélière, XVIII* siècle.
Cabinet de l'État.
Bien que le principal sanctuaire de Notre-Dame
28o
de Bon-Secours soit dans l'église de Péruwelz, il
existe dans le Nord de la France une infinité de
chapelles placées sous cette invocation. Il s'en
trouvait une, par exemple, au XVIII* siècle dans
l'église des Jésuites de Béthune.
Sur des médailles du calvaire d'Arras se voit
parfois aussi, au revers, une statue de Notre-Dame
de Bon-Secours (i).
Dans une notice intitulée Un rosaire lorrain du
XVII^ siècle j M J. Rouyer a publié une médaille
de Notre-Dame de Bon-Secours lez - Nancy ,
nous-même nous avons fait connaître une médaille
de Notre-Dame de Bon-Secours, à Bruxelles (2).
Au reste « les bienfaits obtenus de la sainte
Vierge, invoquée sous le titre de Notre-Dame de
Bon-Secours, engagèrent les fidèles à vénérer dans
d'autres églises des images de Marie sous la même
application ». Il en fut ainsi par exemple à
l'église Saint-Brice, à Tournai, à l'église Sainte-
Elisabeth et à l'église du Béguinage, à Mons ; à
Valenciennes, etc., etc. (3). Il suit de tout cela que
la localisation des médailles au titre de Notre-
Dame de Bon-Secours n'est pas toujours facile.
(1) Dancoisnb Médailles religieuses du Pas-de Calais, n»» 91-92.
(2) Revue ^^e de numism.itique, 1894, p. SyS
(3) Recueil des grâces et faveurs de Notre-Dame de Bon-Secours,
honorée dans sa chapelle bâtie sur le Mont de Péruwelj, en Hainaut,
Tournay, in- 18, 1816 — Petit, Histoire de Notre Dame de Bon-
Secours et des principaux miracles opérés par son intercession.
Tournai, in 32, i853 — Les Vierges miraculeuses de Belgique,
in 8«, Bruxelles, i856.
28l
M. Dancoisne propose de laisser au Hainaut
belge toutes les médailles représentant, au droit,
la célèbre Madone de Péruwelz, et au revers, la
Sainte-Famille.
Quant à la petite série que nous venons de
publier, la présence de Sainte-Brigitte, au revers,
ne laisse aucun doute sur son attribution (i).
A. DE WiTTE.
(i) Sainte Brigitte fille d'un prince suédois naquit, dit-on, en i3o2.
Après la mort de son mari, elle fonda, vers i363, l'abbaye deWadstena
dans le diocèse de Linkoeping. A la suite d'une vision, elle se rendit
à Jérusalem et mourut à son retour, à Rome, en iSyS. — L'ordre de
Sainte Brigitte était composé de religieux et de religieuses. — L'abbesse
avait l'autorité suprême sur tout.
Sainte Brigide, vierge, abbesse et patronne de l'Irlande, mourut vers
525. C'est probablement par erreur que son nom figure sur la pre-
mière de nos médailles.
aSa
d'un
PROVINCIAL DES FRÈRES AUGUSTINS
A LOUVAIN
La matrice qui fait l'objet
de cette notice a été trouvée
sur l'emplacement de l'an-
cien couvent des Augustins
de Louvain, lors du perce-
ment de la rue Charles de
Lorraine, en 1900.
Les Augustins, fratres
ordinis Eremitarum Sancii
Augiistini, s'établirent à
Louvain pendant la pre-
mière moitié du XlIP siè-
cle; l'église qu'ils y con-
struisirent en même temps que leur couvent fut
achevée en 1284 et dédiée à Saint Jean-Baptiste.
On y transporta, en i38o, une parcelle de l'hostie
miraculeuse de Middelbourg, conservée encore
aujourd'hui dans l'église paroissiale de Saint-Jac-
ques à Louvain (depuis 1808).
283
Dans les archives de cette église se trouve égale-
ment le privilège original, sur parchemin, daté de
1426 accordé par le provincial des Augustins de la
province de Cologne (province dont la maison de
Louvain faisait partie) aux membres de la confré-
rie du Saint-Sacrement de Miracle. Je suis allé
consulter ces archives dans l'espoir de pouvoir
dater exactement mon sceau, mais celui qui a
servi à sceller le parchemin en question est plus
ancien et date au moins du XIV® siècle.
Notre matrice est en cuivre de forme ogivale
de o".62 sur o"\4o.
Au centre, Saint-Augustin tenant la crosse, assis
sous un dais d'une riche architecture gothique,
bénit un laïque agenouillé à sa droite sous un
pinacle évidé flanquant le dais central; le pinacle
de gauche est plein et repose directement jusqu'au
bas. Sur le pourtour se lit en caractères gothiques
l'inscription :
« Ô • )3rot)îctaltg . |jr0ïJtnne ♦ r0l0nte .
orHntô ♦ frat • Ijeremttar , fct . augustint . »
La conservation de la matrice n'est pas mau-
vaise, mais son long séjour dans la terre lui a
cependant enlevé une partie de sa netteté.
Ce sceau ne figurant pas encore sur le parche-
min, dont nous avons parlé, doit cependant avoir
été mis en usage peu après la date de 1426; tout
au moins remonte-t-il au milieu du XV* siècle, le
284
style de son architecture et les caractères de Tins-
cription ne laissent aucun doute à cet égard.
Je remercie vivement M. J. Wils, bibliothécaire
de rÉcole des sciences politiques et sociales de
rUniversité catholique de Louvain qui m'a
permis de puiser dans sa publication de l'Obi-
tuaire des Augustins de Louvain la plupart
des renseignements qui constituent cette petite
note (i).
En parcourant cet obituaire je trouve que le
21 mars 1447 mourut, au couvent de Louvain, le
provincial V. Joannes van Sterrebeke ; il est pro-
bable'que notre sceau lui a appartenu et est resté
la propriété du couvent ; celui-ci fut supprimé en
1796 et l'église fut démolie en 1801; c'est dans les
déblais qu'il fut retrouvé, en igoo, comme je l'ai
dit plus haut.
F. Vermeylen.
(i) Obituaire des Augustins de Louvain, publié par Jos. Wils
dans les Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Bel-
gique, du chanoine R<usens, 2™e série, t. XIV, Louvain, igoS.
285
MELANGES,
Trois membres de notre Société ont été nommés cheva-
liers de l'Ordre de Léopold, pendant le dernier trimestre.
Ce sont : MM. Franz Vermeylen, A. de Witte et
A. Michaux
Nous sommes persuadé que tous nos lecteurs auront
accueilli avec la plus vive satisfaction la distinction
accordée à ces confrères et si bien méritée à tous égards.
M A. de Witte a été décoré comme secrétaire de notre
Compagnie, fonctions que, conjointement avec celles de
directeur de la Revue, il exerce avec tant d'autorité depuis
de longues années.
Le beau talent de MM. Franz Vermeylen et A. Michaux
est connu de tous les amateurs d'art et leur grand mérite
est hautement apprécié de tous.
Nos plus chaleureuses félicitations à ces excellents con-
frères et amis.
Vte B. DE J,
Trouvaille de monnaies du XV- siècle.
Nous avons eu, en ces temps derniers, entre les mains,
un petit trésor découvert, nous a-t-on dit, dans le nord de
la France, à proximité de la frontière belge.
Ce petit trésor n'est pas sans intérêt; car, parmi les
70 pièces d'argent et de billon qui le composent, deux sont
vraisemblablement inédites.
286
En voici, d'ailleurs, la description complète :
I. — BELGIQUE.
COMTÉ DE FLANDRE. |
Philippe le Bon (14 19- 1467).
Double gros aux deux écus surmontés d'un seul \
heaume i exempl.
(Deschamps de Pas, n" 41.) \
Double gros vierlander 2 — |
(Deschamps de Pas, n" 46.)
Gros vierlander 2 —
(Deschamps de Pas, n» 47.)
Demi-gros vierlander .1 —
(Deschamps de Pas, n° 48.) ' \
Double patard à Técu .1 — j
(Deschamps de Pas, n" 55.) \
Charles le Téméraire (1467- 1477).
Double gros vierlander i — \
(Deschamps de Pas, n° 61.) \
Gros vierlander 9 — '
(Deschamps de Pas, n° 62.) • '
Demi-gros vierlander 2 — ^
(Deschamps de Pas, no 63.)
DUCHÉ DE BRABANT.
Philippe le Bon (1430- 1467).
Double gros vierlander i —
(de Witte, n0 478.)
Charles le Téméraire (1467- 1 477) .
Double patard à l'écu i —
(de Witte, n« 5o3.)
Double gros vierlander de Louvain . . . . i —
(de Witte, n« 5o5,)
287
Gros vierlander ... ... . . i exempl.
(de Witte, n° 5o6.)
Double briquet de 1476 ...... i —
(de Witte, n° Soy.)
Demi-briquet de 1476 . . i —
(de Witte, n*> Sog.)
II. — NÉERLANDE.
COMTÉ DE HOLLANDE.
Philippe le Bon (1435-1467).
Demi-gros vierlander i —
(Van der Ghijs, pi. XIV, n« i3.)
DUCHÉ DE GUELDRE.
Arnould {i^22>-\^j'i).
Double gros aux deux heaumes 7 —
(Van der Ghijs, pi. XI, n" 19.)
FRISE.
Ville de Bolsward.
Stuiver de 1472 avec, au droit : MOnOiT A
nOVS BOLSV^SR I -
Même pièce, mais avec : BOLS WQ!RD3in. 1 —
(Van der Ghijs, De munten van Friesland, etc.,
pi IV, nos 3 et 6.)
Ville de Leeuwarden.
Stuiver de 1472 .......... i —
(Van der Ghijs, pi V, Leeuwarden, n" i.)
Ville de Sneek .
Stuiver de 1472 i —
(Van der Ghijs, pi. V, Sneek, n" i.)
Ville de Groningue.
Double « jager », un exemplaire au millésime
288
de 1471, un autre de l'année 1473
(Type de Van der Chijs, pi X, n« 47.
OVERIJSSEL.
Ville de Dev enter.
2 exempl.
La jolie monnaie de 1470, dont nous donnons ci-dessus
le dessin, est sans doute inédite ; du moins l'avons-nous
vainement cherchée sur les planches que van der Chijs con-
sacre dans ses Munten der vormalige heeren en steden van
Overijssel au monnayage de la ville de Deventer.
Elle se distingue surtout des pièces reproduites par le
savant numismate hollandais par Técu écartelé de trois lis
et d'un lion qui orne le champ du revers ( i ), écu qui ne figure
sur aucune des espèces connues de la ville de Deventer.
Nous croyons devoir signaler cette particularité à nos
confrères de Néerlande, qui l'expliqueront plus facilement
que nous.
III. - ALLEMAGNE.
DUCHÉ DE CLÈVES.
Jean /*'• (1448-1481)
Stuber de 1475 . .
I exempl.
(1) Il semble que l'écu porte en cœur un autre petit écu, malheureu-
sement tellement mal venu à la frappe qu'on ne peut que présumer
son existence.
289
IV. — ANGLETERRE.
Henri F/ (1422-1461).
Gros à lête, de quatre esterlins, frappe' à
Calais 2 exempl.
V. — FRANCE.
Charles 7/7(1422-1461).
Grande plaque au lis .1 —
(Hoffmann, pi XXXII, n« 12 )
Grand blanc ......... 6 —
(Hoffmann, pi. XXXIII, n« 36.)
Petit blanc 1 —
(Hoffmann, pi. XXXIII, no 38.)
DAUPHINÉ.
Charles VII, roi dauphin (1417-1440)
Patard 9 —
(Hoffmann, pi. XXXIX, no 71 .)
Louis II, dauphin (1440- 1456),
y^M^/
^^Jam m^jij^
C^-%:..4^aW
^l
Trois des fils de Charles VI prirent successivement le
titre de dauphin : Louis I*'' (1410-1415), Jean (1416-1417)
et Charles VII (1417-1422).
Tous les trois battirent monnaie en cette. qualité, mais les
pièces de Louis I", auxquelles M. Vallentin a consacré
une longue étude dans VAnnuaire de la Société française
de numismatique ào. 1895, portent, comme le remarquent
290
MM Engel et Serrure, pour pouvoir lui être attribuées
avec certitude, l'inscription Ludovicus primogenitus Fran-
corum régis.
Notre piécette doit donc être classée, comme d'ailleurs la
composition de la trouvaille l'indique, à Louis II, le futur
Louis XL Nous ne l'avons rencontrée ni dans Morin
Pons, ni dans Poey d'Avant, ni dans Caron ; enfin
M. Roman ne la cite pas dans la nomenclature dressée par
lui des pièces de Louis IL Nous la croyons donc inédite,
et M. Vallentin du Cheylard, qui s'est spécialement occupé
de la numismatique du Dauphiné, est de notre avis.
La monnaie LUDOVICUS DALPHS, inspirée, comme
type, des espèces similaires de Charles VII, doit proba-
blement avoir été frappée au début du gouvernement de
Louis IL
VI - ITALIE.
DUCHÉ DE SAVOIE.
Louis (1439- 1465).
Double gros ... .2 exempl.
Amédée IX (1465- 1472).
Double gros i —
et cinq pièces frustes.
L'enfouissement du trésor doit avoir eu lieu en 1476 ou
en 1477; ^^^ ^^ double et le demi-briquet de Charles le
Téméraire, au titre de duc de Brabant, portent le millésime
de 1476.
Avec ces monnaies se trouvait une petite bague d'argent,
brisée, ayant les mots i fU ÔOlt, en don, gravés en creux,
sur sa face et que séparaient des petites branches feuillées.
A. DE WiTTE.
291
Catalogue of the Coins, Tokens, Medals, Dies and Seals
in the Muséum of the Royal Mint, by WILLIAM
John Hocking, assistant superintendant of the opera-
tive Department, Royal Mint. — Vol. I, Coins and
Tokens, London, 1906, VlII-460 pages
La collection de la Monnaie royale britannique remonte
à peine à 1818. Jusqu'à cette époque, aucun soin n'avait
jamais été pris de conserver des spécimens des pièces
frappées ni même de matrices. De louables efforts ont été
faits pour réunir une série complète de pièces frappées
sur le sol britannique. Les collections sont actuellement
exposées au public et voici que paraît le premier volume du
catalogue. Il comprend un premier chapitre, le plus impor-
tant, consacré aux monnaies anglaises proprement dites
(bretonnes, anglo-saxonnes et postérieures à la conquête),
puis successivement des chapitres consacrés aux monnaies
anglo-hanovriennes, écossaises, irlandaises et coloniales,
aux tokens des commerçants et aux monnaies étrangères
En supplément, Touvrage donne une liste de monnaies
romaines frappées en Grande-Bretagne et des monnaies de
TExtrême-Orient.
Chaque série est précédée d'une notice résumant l'histoire
des émissions monétaires auxquelles elle appartient et l'en-
semble de ces notices constitue une histoire monétaire très
complète, bien que résumée, du Royaume-Uni. Afin d'aug-
menter, à ce point de vue spécial, l'utiHté du livre, l'auteur
publie en appendice des tableaux montrant les principales
variations de poids et d'aloi des monnaies anglaises depuis
1066 et des monnaies impériales et coloniales. Il y ajoute
une note sur les deniers distribués aux pauvres le Vendredi-
Saint et une liste alphabétique des légendes et devises avec
292
leur traduction. Un index général complète cette publica-
tion, qui s'adresse spécialement aux étudiants, mais sera
d'une inappréciable utilité à tous les numismates et à tous
ceux qui, avec quelque raison, attachent de l'importance à
la circulation et au système monétaires de la plus grande
nation commerçante du monde.
G. B.
Le sixième rapport de M. Le Grelle, commissaire des mon-
naies, au ministredes Finances et desTravaux publics, a paru
en mars dernier. Il donne sur les travaux exécutés à la Mon-
naie de Bruxelles, au cours de Tannée 1905, les renseigne-
ments les plus détaillés et les plus minutieux, répartis sous
les rubriques : régime de la monnaie; relevé général des
fabrications; monnaies nationales frappées en 1906; mon-
naies étrangères de nickel frappées en igoS; gravure;
garantie des ouvrages d'or et d'argent ; monnaies fausses
et altérées; circulation monétaire; fonds de prévision
monétaire.
Les annexes comprennent de nombreux tableaux synop-
tiques et diverses notes sur la participation de l'adminis-
tration des Monnaies à l'Exposition universelle et interna-
tionale de Liège de 1905, participation dont le succès est
dû, pour la plus large part, au commissaire des Monnaies ;
sur les frères Wiener, médailleurs belges; sur l'emploi de
l'électromètre comme indicateur dans le dosage volumé-
triquedel'argent.sur les monnaiesconventionnelles frappées
à Bruxelles, enfin sur les métaux précieux en Belgique.
M. Ch. Le Grelle complète son rapport par la reproduction,
sur quatre planches, de la pièce de lo bani de Roumanie,
dont les coins sont l'œuvre de M. Alphonse Michaux, le
très expert graveur de la Monnaie, du jeton-souvenir de
293
TExposition de Liège du même artiste; de la médaille de
l'Exposition internationale des Beaux-Arts par M. G. De-
vreese; de la médaille de l'Exposition universelle de Liège
par M P. Du Bois et de la médaille du yS'^ anniversaire de
l'indépendance nationale par M. G. Devreese.
Notons, en passant, que la Monnaie a vendu, en igoS,
à des particuliers, 27 médailles en argent et 194 médailles
en bronze frappées au moyen de coins faisant partie des
collections de l'établissement; qu'il en a été débité 221,
tant en argent qu'en bronze, au stand de l'Exposition de
Liège et qu'enfin M. Michaux y a écoulé i5o,ooo exem-
plaires de son jeton-souvenir.
Voilà des résultats qui ne peuvent qu'encourager le gou-
vernement à mettre en exécution l'idée de l'établissement
d'un comptoir de vente de médailles à la Monnaie de
Bruxelles ; idée mise en avant par la Société des Amis de
la Médaille d'art avec l'appui de M. Le Grelle, toujours
disposé à prêter son concours à tout ce qui peut aider au
développement de l'art de la médaille en Belgique.
A. DE W.
Le Bulletin de correspondance hellénique, de janvier-
février 1906, présente un intérêt tout spécial pour les
numismates. Ils y trouveront une longue étude sur le
classement chronologique de quelques monnaies athé-
niennes, par M. M.-L. Gambanis, accompagnée de deux
planches reproduisant dix-neuf médailles, grâce auxquelles
il est permis de suivre aisément le développement du type
à la chouette.
A signaler aussi quelques remarques sur le décret
d'Aihènes en l'honneur de Pharnace I^r, d'oià leur auteur.
294
M. Théodore Reinach, conclut tant à Taide de l'épigraphie
que de la numismatique, à la dualité, longtemps con-
testée, de Mithridate Philopator et de Mithridaie Evergète,
et à l'existence d'au moins quatre reines de Pont, ayant porté
le nom de Laodice : la femme de Mithridate III, la femme-
sœur de Mithridate IV Philopator Philadelphe, la femme
de Mithridate V Evergète, et la femme-sœur de Mithri-
date VI Eupator.
G. B.
Nous recevons de Ms»" le chanoine baron F. de Bethune
la lettre suivante :
« Un très important ouvrage de numismatique religieuse
est en cours de publication à Rome Nous possédons le
fascicule du premier volume, qui comporte XXV planches
in-folio et la reproduction en phototypie de 112 pièces
diverses. Les planches sont très soignées. L'ouvrage com-
plet comportera quatre volumes : trois de planches et un
seul de texte.
« L'importance de cet ouvrage nous encourage à de-
mander, avec l'auteur, que la Revue reproduise intégrale-
ment le prospectus que voici :
Numismatique Bénédictine . Histoire scientifique et liturgique des
croix et dts médailles de saint Benoit, d'après des ducumaits inédits,
dédiée au Rj^' Phe dum Hildtbrand de Hemptinne, abbé primat des
Bénédictins, par A. J Corbierre.
L'ouvrage que M Corbierre présente au public se recommande
du nom du Révérendissime Père Abbé Primat des Bénédictins
auquel il est dédié
C'est un travail entièrement nouveau et plein d'intérêt non seule-
ment pour tous ceux qui se rattachent à la règle de saint Benoît,
mais encore pour les numismates et les graveurs.
Le côté ascétique de la dévotion à la médaille avait été pour ainsi
295
dire, jusqu'ici, presque seul mis en relief Les travaux historiques,
généralement de peu d'étendue, se répétaient forcément les uns les
autres. La raison en est que l'on n'avait jamais tenté de réunir les
ypes si nombreux et si différents de la médaille de saint Benoît, et
de donner ainsi une base solide à l'histoire de cette médaille.
Une collection de médailles, a-ton dit, « est un trésor de con-
naissances ». La Numismatique Bénédictine en sera une nouvelle
preuve ; aussi la croyons-nous appelée à servir la cause de la
religion comme celle de la science et de l'art.
Des documents peu connus, et pour la plupart, inédits, viennent
donner à la question un caractère plus scientifique qu'on ne le
soupçonnerait sous un titre si simple. Après les explications les plus
détaillées sur l'origine et les interprétations des initiales de la médaille,
l'auteur passe à l'explication de près d'un millier de médailles, toutes
très différentes les unes des autres.
Comme l'exigeait le titre de l'ouvrage, l'étude des sceaux et des
monnaies, des jetons et des méreaux à l'effigie de saint Benoît vient
compléter la première partie .
Dans la seconde, M. Corbierre considère le côté liturgique. L'histo-
rique de l'approbation de la médaille et du développement qu'à pris
sa propagation, l'exposé des rites et des formules employées à sa
bénédiction, revêtent aussi ce cachet d'érudition qu'on trouve trop
rarement dans de pareils sujets .
Une bibliographie de plusieurs centaines de références termine,
très à propos, un livre qu'on s'étonne de ne pas encore posséder.
Une fois de plus s'est vérifiée la parole de Dom Piolin, prieur de
Solesmes : « Il n'est jamais oisif de chercher à pénétrer dans les
régions même les plus minimes des origines chrétiennes. »
Cet ouvrage a encore ceci de spécial qu'il est le premier à paraître
sur la numismatique d'un saint en particulier. Les rapports intimes
que saint Benoît et son Ordre ont eus, depuis quatorze siècles, avec
l'histoire de l'Église et du monde, expliquent facilement que l'auteur
ait limité son travail à la numismatique bénédictine
L'ouvrage se compose de trois albums contenant une soixantaine
de planches où figurent les collections des médailles et des sceaux, des
monnaies et des méreaux bénédictins, puis les portraits et les vues
ayant trait à l'histoire de la médaille. Un quatrième volume en don-
nera l'explication
296
Le nombre des exemplaires sera limité au nombre des souscrip-
teurs. La souscription aux quatre volumes est de 5o francs pour l'édi-
tion ordinaire, et de 100 francs pour l'édition de luxe Les frais
d'envoi (5 trancs pour tout l'ouvrage) sont à la charge des souscrip-
teurs. Le payement intégral devra être fait en même temps que la
demande ou aussitôt après la réception du premier album.
C'est avec plaisir que nous donnons satisfaction au désir
manifesté par Mb»" de Bethune, car l'ouvrage de M. l'abbé
Corbierre, dont nous avons vu le premier album, s'annonce
comme devant être fort complet et très intéressant.
A. DE W.
Catalogus der Nederlandsche en op Nederland betrek-
king hebbende gedenkpenningen, II, lyoB-iSoS, publié
par le cabinet royal des Pays-Bas. La Haye, 1906,
3o8 pages, 1 1 planches.
Le conservateur du musée de La Haye, M. de Dom-
pierre de Chaufepié, a terminé le catalogue des jetons
historiques se rapportant à la Néerlande. Le second volume
comprend la description de 1,940 pièces, classées chronolo-
giquement, et porte ainsi à 3,961 le nombre total de
médailles décrites Chaque numéro renvoie à un et souvent
à plusieurs ouvrages et deux tables, l'une des noms, loca-
lités ou événements rapportés sur les jetons, Tautre des
graveurs, achèvent de faire de cette publication un outil de
travail bien compris. Les planches, malheureusement,
laissent à désirer.
G B.
Dans le premier volume de VHistoire du département
des forêts^ de 1796 à 18 14 publiée par l'Institut du Grand-
297
Duché de Luxembourg, l'auteur, M. A. Lefort, consacre un
paragraphe aux monnaies de nécessité émises lors du siège
de la forteresse de Luxembourg par les troupes de la Répu-
blique française (21 novembre 1794-7 juin 1795). Dès le
commencement du blocus, la ville se trouva à court d'argent.
Pour remédier à cette situation, le gouverneur, le maréchal
Bender, décréta le 17 janvier 1795 (i), la fabrication d'une
monnaie de siège avec le métal provenant de la fonte des
vieux canons et avec l'argenterie provenant des églises.
On frappa une monnaie d'argent, le « kronthaler » ou
couronne, du poids d'une once, à l'inscription : Ad usum
Luxemburgi drcumvaliati, 179^ et on coula une pièce de
cuivre portant sur la face F. II et les armes du Luxem-
bourg (Serrure n*"» 260 et 261).
Après la capitulation, des difficultés surgirent au sujet
des écus d'argent qui circulaient pour six livres et que
l'Administration d'arrondissement décida de ne plus rece-
voir dans les caisses pubfiques qu'à raison de 4 livres 10 sols,
monnaie de France.
A DE W.
La Revue a pubUé récemment deux lettres concernant
la collection numismatique que l'abbé Ghesquière avait
formée, à Bruxelles, à la fin du XVI II* siècle. Cette corres-
pondance, remontant à 1786 et 1789, était signée par l'abbé
de Saint L***. L'obligeante courtoisie de notre collègue
M. Georges Gumont permet à l'auteur de l'article de faire
connaître la personnaUlé cachée sous ces initiales. Un
(1) C'est donc à tort que M. Serrure dit dans son Essai de numis-
matique luxembourgeoise que le manifeste annonçant l'émission de
ces pièces est du 3i octobre 1794 (page 210).
298
exemplaire de l'ouvrage de l'abbé Ghesquière : Mémoire
sur trois points intéressants de l'histoire monétaire des
Pays-Bas, provenant de la bibliothèque de l'abbaye
d'Afflighem, ayant la mention manuscrite : « Bibliothecœ
Hafflighemensis, 1786. — Tom [sic] unique », et appar-
tenant à M. Gumont, porte, en tête du volume, l'intitulé
suivant, collé en face du titre et imprimé en grandes lettres :
LETTRE - DE M^ L'ABBE - DE S^ LEGER —
DE SOISSONS — ANCIEN BIBLIOTHECAIRE DE
STE - GENEVIEVE DE PARIS ETC - AVX —
REDACTEURS — DU JOURNAL DE PARIS, en
neuf lignes. Extraite du n» 164 du samedi 3 juin 1786.
Ce titre est suivi de la lettre publiée à la page 467 de la
R. N. B. de 1905, datée cette fois du 20 mai au lieu du
3o mai 1786.
L'abbé de Saint-Léger, qui s'appelait en réalité Barthé-
lémy Mercier, était né à Lyon, en 1734. Le 18 mai 1750, il
était devenu profès de la Congrégation de France de Saint-
Augustin, et après avoir fait un stage dans ce grand dépôt
de livres, il exerça les fonctions de premier bibliothécaire
de Sainte-Geneviève, à Paris, de 1760 a 1772 (i) Pendant
qu'il occupait cette situation avec distinction, collaborant
au Journal des Savants, aux Mémoires de Trévaux, etc ,
le roi Louis XV le nomma, en 1766, titulaire de l'abbaye
de Saint- Léger de Soissons, en récompense des services par
lui rendus aux belles lettres. A partir de cette époque, cet
ecclésiastique paraît ne s'être plus fait désigner que sous le
nom de son abbaye. En 1772, il quitta la direction de la
Bibliothèque de Sainte Geneviève, profitant de ses loisirs
(1) Repjistre manuscrit de la Bibliothèque Sainte-Geneviève de
Paris .
299
ainsi que de l'aisance résultant de ses nouveaux revenus
pour voyager. Millin, l'archéologue numismate, qui a
écrit la première Histoire métallique de la Révolution
française, a fait paraître à cette occasion les lignes sui-
vantes :
« L'abbé de Saint- Léger alla visiter ses amis bataves et
belles, avec lesquels il correspondait depuis longtemps,
mais qu'il n'avait jamais vus. Il parcourut en homme
éclairé les riches bibliothèques publiques et particulières
de la Hollande et de la Belgique, pays classique pour les
lettres, où ceux qui les cultivent jouissent toujours de la
considération qu'on leur refuse dans d'autres contrées de
l'Europe. Partout notre voyageur fut accueilli et fêté de la
façon la plus distinguée. Il vit tous les hommes qui
s'étaient fait un nom (i). »
La correspondance, qui a été publiée, fut écrite au cours
de ce voyage de lettré, qui montre qu'à toutes les époques
les Belges ont fait preuve des mêmes quaUtés d'urbanité
vis-à-vis des Français.
En 1792, l'abbé Mercier de Saint-Léger fut nommé
membre de la Commission des monuments et il employa
son zèle à préserver les bibliothèques, ainsi que les docu-
ments historiques de tous genres, dont il était disert
appréciateur. Il mourut, en 1799, dans un état voisin de
la misère,
P. Bordeaux.
(1) Magasin encyclopédique ou Journal des sciences y des lettres et
des arts, par A. L. Millin. Paris, an- VII — 1799; vol. 2, p. i52.
Biographie-notice sur la vie et les écrits de Mercier de Saint- Léger ,
par Chardon La Rochette.
Soo
Le rapport de M.deDompierre de Chaufepié au ministre
de l'Intérieur des Pays-Bas sur les accroissements du Cabi-
net des médailles de La Haye au cours de l'année 1904
vient de paraître. Il est accompagné de deux planches de
monnaies grecques.
La plupart des pièces nouvelles entrées au Cabinet
proviennent de la collection Six, jadis acquise pour le gou-
vernement et d'une trouvaille de florins d'or des XV*-
XVI* siècles, faite en Allemagne.
Suivant l'usage, le rapport débute par quelques rensei-
gnements sur l'état matériel du Cabinet, sur le personnel,
les dons, la liste des principaux visiteurs et la composition
des trouvailles faites en Hollande. Cette fois, M. de Dom-
pierre en cite une seule, sans grand intérêt, faite à Henke-
lom.
A. DE W.
L. FORRER. Benedetto Pistrucci, italian Medallist and
Gem Engravet\ 1784-1855. London, 1906, in-8", 40 p.,
gravv.
C'est un extrait de l'ouvrage considérable, connu de
tous les numismates, entrepris par L. Forrer. La person-
nalité de l'artiste et l'importance de son œuvre ont décidé
l'auteur à en publier une étude séparée.
B. Pisirucci, né à Rome, le 29lnai 1784, se sentit très
jeune un penchant irrésistible pour l'art et un goût marqué
pour la gravure sur camées. Il étudia, à Rome, sous
différents maîtres, mais les quitta très vite pour travailler
seul. Jusqu'en 1814, il vécut à Rome pu, protégé et
apprécié par les souverains et les grands personnages de
3oi
l'Italie, il fournissait les marchands de nombre de camées
imités de l'antique.
Se trouvant à Paris, en décembre 1814, il le quitta à
l'approche des alliés et s'enfuit à Londres. Il y rencontra
des protecteurs et le succès. C'est lui qui suggéra le type
si heureux du Saint-George terrassant le dragon qui,
depuis 1817, constitue l'élégant revers des pièces d'or
anglaises.
Sa qualité d'étranger s'opposa à ce qu'il fût nommé gra-
veur en chef de la Monnaie; il en remplit les fonctions, de
18 17 à 1828, et resta attaché à la Monnaie jusqu'à sa
retraite en 1849. ^^ mourut en i855.
M. Forrer donne de très curieux renseignements sur la
façon de travailler de B. Pistrucci. Son étude se termine
par la Hste des ouvrages dus à cet artiste.
A signaler aux amateurs de camées antiques, l'incident
amusant rapporté par L. Forrer, du fameux collectionneur
Richard Payne Knight, qui avait acheté pour 100 liv. st.
un fragment d'une tête de Flore, que B. Pistrucci reconnut
pour être son œuvre vendue par lui pour 5 liv. st. à un
grand marchand de Rome. Ajoutons que l'amateur persista
à soutenir que le camée était antique et le légua comme
tel au British Muséum. G. B.
La classe des Beaux Arts de l'Académie royale de Bel-
gique met au concours pour l'année 1908 : 1° X Histoire, au
point de vue artistique^ de la sigillographie dans l'ancien
comté de Flandre et le duché de Brabant. L'auteur ajou-
tera à son manuscrit des reproductions graphiques des
sceaux les plus remarquables de chaque série. Prix :
800 francs.
3o2
2« Le projet dune médaille, face et revers, pour com
mémorer les travaux de Bruxelles maritime. Prix :
1,000 francs.
Les projets en plâtre ou en cire devront être du module
de 40 centimètres de diamètre.
Les envois devront être faits, francs de port, à M. le
Secrétaire perpétuel de l'Académie, avant le i»"" octo-
bre 1908.
On sait que la Société hollandaise-belge des amis de la
médaille d'art a fait graver, en 1904, pour ses membres,
une plaquette sur le même sujet par M. Paul Dubois.
A. DE W.
La librairie Hachette continue à nous envoyer régu-
lièrement, à mesure de leur apparition, les livraisons du
monumental dictionnaire des antiquités grecques et romai-
nes, de MM. Daremberg, Saglio et Pottier.
La 38* livraison (Paries-Pisior) vient d'enrichir notre
bibliothèque; comme les précédentes, elle reproduit nombre
de monnaies anciennes, illustrant et justifiant les assertions
du texte. G. B.
La Société hollandaise-belge des amis de la médailed*art
organise tous les trois ans, sur un sujet donné, un con-
cours entre les artistes belges ou hollandais âgés de moins
de 3o ans.
Celte fois le thème à traiter était la bière ou le vin, au
choix des concurrents. Cinq projets ont été soumis au jury
réuni à La Haye le 7 avril et composé de MM. de Dom-
pierre de Chaufepié, pr^5/^en/, Ém. de Breyne, secrétaire,
3o3
Jhr. Six, Alph. de Witte, Odé, G. Devreese et Ch. Du-
priez, membres. A l'unanimité il a décidé de partager le
premier prix, 700 francs, entre M. J. Lecroart, élève de
M. H. Le Roy et de TAcadémie de Gand et M. Werner,
élève de l'Académie d'Amsterdam.
La médaille, qui sera frappée par la maison Wissaert,
aura donc pour droit une des faces du projet de M. Le-
croart et pour revers une des faces du projet de M. Werner.
Il n'a pas été accordé de second prix.
A. DE W.
G.- H. HiLL, Historical Greek Coins, London, 1906, in-80,
181 p., i3 pi.
Le but de l'auteur, attaché au British Muséum, est d'ex-
poser d'une façon méthodique l'aide que l'étude des mon-
naies grecques apporte à l'étude de Thistoire de la Grèce.
L'auteur suit l'ordre chronologique des événements histo-
riques et y rattache les monuments numismatiques qui
s'y rapportent.
L'ouvrage s'adresse au grand public et non aux spécia-
listes; il n'en est pas moins rigoureusement scientifique, et
les références pour être peu nombreuses sont toujours de
premier ordre.
Des publications comme celle de M Hill sont de nature
à faire comprendre et aimer l'étude de la numismatique, et
il est à souhaiter que des travaux de ce genre voient bientôt
le jour dans nos pays. De nombreuses gravures, en dehors
de treize planches et d'une table des matières, achèvent de
faciliter les recherches. G. B.
3o4
Un concours a été ouvert en janvier dernier entre les
artistes italiens pour la médaille de l'Exposition de Milan.
Le premier prix est de 4,000 francs, le second de 1,000.
Les concurrents ont trois mois à peine pour terminer leurs
projets. La médaille aura 5o millimètres de diamètre, ce
qui est peu.
A. DE W.
SOMMAIRF. DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES.
ALLEMAGNE. - Blàtterfur Mùnifreunde, 1906, n° 2.
— Dr J. GRAF. Das Mûnzwesen von Syrakus. — Contre-
marken von Munster und Osnabrûck, Oppenheimer
Denare, Erzbistum Bremen, Doppelschellingklippe, 161 1.
— Schaumiinze des Grafen Gustav-Adolf von Varrensbach.
Bôhmischer Halb-Reichsort, 1639. — Die Munze zu
Denver (U. S). — A. KOCH. Miinzfund von Nassadel. —
Neue Miinzen und Medaillen. — Mûnzfunde. — Varia.
N*3.TH. Bieder. Seltene griechische Mûnz.n. — H. B.
Ein merkwurdiger oberdeutscher Halbbracteal(Bamberg?)
— H. B. Zwei groschen Wilhelms des Streitbaren von
Sachsen von 1457. — J. V. KULL. Der Regalienschild
auf Mûnzen und Medaillen der Pfàlzischen Witteisbacher.
— H. B. Talerzainband der ungarischen Mûnzstâtte
Nagybanya — G. Knab und H. BUCHENAU. Der Brak-
leatenfund von Ebersdorf bei Ludwigsladt (Oberfrankfen).
— Neue Miinzen und Medaillen. — Mûnzfunde. — Varia.
N* 4. H. B. Grâflich Beichlingischer Hohlpfennig. —
Numismatische Beitràgezur Griechischen Kunstgeschichte
— G. Knab und H. Buchenau. Der Brakteatenfund von
Ebersdorf bei Ludwigstadl (Oberfranken). — N. B. Kleiner
Nachtrag zum Fuldaer Michaelis-Kirchen. — Funde. —
3o5
Neue Mûnzen und Medaillen. — Mûnzfunde. — Varia.
Frankfurter Mun:(^eiiung', n° 63. — P. JOSEPH. Ueber
die Welterauer Brakteaten. — VON Nessel. Eine ver-
gessene Mûnzstâlte in der Pfalz. — Dr Edw. SCHRôDER
« Fettmânnchen » und « Gaudiebchen n. - Varia.
N» 64. — P. Joseph. Ueber die Wetterauer Brakteaten.
— Nessel. Die Hagenauer Mûnze im T4. Jahrhundert.
— Zur Silberhochzeit unsers Kaiserpaares. — Neue Mûn-
zen und Medaillen. — Varia.
N*» 65. — Falk. Eine Médaille auf Jakob Keim, Abt zu
St Jakob bei Mainz. — L. FORRER Die Portrâts der
Kôningin Maria Stuart von Schottland auf Mûnzen und
Medaillen. - Neue Mûnzen und Medaillen. — Varia.
Berliner Mun^blàtter, n^ 5i. — F. Strauch. Chine-
sischer Mûnzwesen. — D^" iur E.-J. Haeberlin. Zum cor-
pus numorum aeris gravis. Die Systematik des âltesten
Rômischen Mûnzv^^esens:. — E. B. Mûnzendiebstahl. —
Mûnzenfunde. — Neue Medaillen, — Varia.
N*^ 52. — Prof. R. Nadrowski. Welchen Zweck hatten
die rômischen Spintrien? — CHRISTIAN LANGE. Nach-
richtenûber die Schleswig-holsteinisch-goltorpischen Mûnz-
stâtten und deren Beamte. — Procès-verbaux. — Comptes
rendus. — Varia.
N« 53. — Egon Fleischel. Seltene Taler und Dop-
peltaler seiner Sammlung. — PAUL Dassel. Ein Fund
von Schellingen des Deutschen Ordens in Preussen. —
L. V. L. Neue Medaillen. — Varia.
Autriche. — Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft
fur Mun^- und Medaillenkunde, I, n® 12. — JOSEF
Fischhof. Medaillen auf Astronomen und Astronomie.
— Varia.
3o6
11^ n*> I. — RENNER. An die verehrlen Mitarbeiter und
Léser der Miileilungen. — II. Ordentliche Hauptversamm-
lungder Oesterreichischen Gesellschaft fur Mûnz- und Me-
daillenkunde. — Varia.
II, n» 2 — JOSEF FiSCHHOF. Medaillen auf Astronomen
und Astronomie. — Miinzenfunde. — Varia.
II, no 3. — FiSCHHOF. Medaillen auf Astronomen und
Astronomie. — RENNER. Prâmienmedaille der griechis-
chen Nationalschule in Wien 1804. — Sociétés. — Varia.
Il, n® 4. — Karl ANDORFER — Numismatische Erin-
nerungen an Mozart. — JosEF HaÙsler. Die Médaille
der Reichsgerstenausstellung. — RENNER. Kunstlerhaus,
XXXIII Jahresaustellung. — Varia.
Monatsblatt der numismatischen Gesellschaft in Wien,
n© 272 — G. VON Ernst. Uber die Umrechnung alter
Mûnzwerte. — Procès-verbaux. — Comptes rendus. —
Varia.
N' 273. — E. V. Zambaur D"- Wilhelm von Heyd. —
Die Médaille in der Frûhjahrsausstellung im Kùnstler-
hause. — Varia.
Numismatische Zeitschrift,XXXY II.— D»" F. IMHOOF-
Blumer. Die Mûnzstâite Babylon. — M. Bahrfeldt.
Die Mûnzen der Flottenprâfekten der Markus Antonius.
— ANDRÉAS Markl. Rektifikationen zu Cohens Beschrei-
bung der Miinzen von Claudius II und Quintilus. —
Dr ALFRED Nagl. Nachirâgliches aus der Haller Mùnz-
siâtte. -- D' E. Bahrfeldt. Zur Anhaltischen Mûnzge-
schichte.— D"" KaRL Schalk. Eine Handschrift mûnzgc-
schichtlichen Inhaltes der Wiener K. K. Hofbibliotek. -
E. VON Zambaur. Contributions à la Numismatique orien-
tale. - Varia.
3 07
Belgique — La Galette numismatique, lo* année. —
N" i. — V. Tourneur Une imitation gauloise (îjdutélra-
draciime d'Athènes, — FRÉD. ALVIN. La collection Sur-
mont-de Volsberghe au Cabinet des médailles de Bruxelles.
— Varia.
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— Éd. Van DEN Broegk. Numismatique bruxelloise.
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Le graveur P.-J.-J. Tiberghien. Notes et errata. — Une
décoration nouvelle. — Varia.
N» 3. — ÉD. VaN DEN Broegk. Numismatique bruxel-
loise. Recherches sur les jetons des receveurs de Bruxelles
postérieurs à la charte de 1421 (8^ article). — V. TOUR-
NEUR. Notes de numismatique liégeoise. — JEAN Jus-
TIGE. Patagon des archiducs Albert et Isabelle, frappé
à Maestricht. — V. TOURNEUR. La participation du
Cabinet des médailles de la Bibliothèque royale de Bel-
gique à l'Exposition de Liège. — Varia
N** 4. — A. DE WiTTE. Le graveur Théodore-Victor
van Berckel, Essai d'un catalogue de son œuvre [suite). —
La monnaie à l'Exposition. — La monnaie légale en Indo-
Chine, — Varia.
N° 5. —Victor TOURNEUR. Une monnaie de néces-
sité des Bellovaques. — Edm. LOMBAERTS. La monnaie
d'Anvers et saint Éloi, patron des monnayeurs. — La
monnaie à l'Exposition. — Varia.
N** 6. — A. DE WiTTE. Le graveur Théodore-Victor
van Berckel. Essai d'un catalogue de son œuvre (suite). —
ÉD. VAN DEN Broegk. Numismatique bruxelloise : Re-
3o8
cherches sur les jetons des receveurs de Bruxelles posté-
rieurs à la charte de 1421 {suite), — Varia.
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3o9
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l'État hongrois en 1848-1849. — EDMOND GOHL. Tes-
sères de corvée du chapitre de Nyitros. — EDMOND GOHL.
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Bacs-Bodrog. — EDMOND GOHL. Les médaiUiers des
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3io
Italie. — Rassegna numismatica, III, no i.— FURIO
LENZI. Il pericolo del classicisme. — M. PiCCIONE La
luberculosi del bronzo. — GlOVANNi PANSA. Falso e
pessimismo in numismaiica. — Rassegna dei periodici. —
Variétés.
No 2. — FURIO LENZI. Lettera aperta a S. E. il Minis-
iro délia Pubblica Istruzione. — Prof. Matteo PiC-
CIONE. Lotlando ! Lettera a Furio Lenzi. D^ EdDÉ. Les
Arsinoés d'Egypte. - FURIO LENZI e conte GUILIO
GUICCIARDINI. Un ripostiglio di quattrini a Monte
S. Savino. — ALESSANDRO LiSINI. Un' imitazione del
quattrino Senese. — A. BellETTI. Le anonime papali
nella zecca di Reggio d'Emilia, — Varia.
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IV, n« 2. — P. MONTI. Contribuli al « Corpus » délie
monete Imperiali. — G. Dattari. Il peso normale délie
monete di bronzo délia Riforma e quelle dell' epoca Con-
stantiniana baltute in Alessandria. — A. F. MarchisIO.
Divagazioni numismatiche : una monela romana porta-
fortuna. — Barone DI Floristella. SuUa moneta di
argento siciliano di Carlo VI imperatore. — GlOVANNI
DONATI. Dizionario dei motti fi leggende délie monete
italiane. — Variété.
IV, n« 3. — P. MONTI. Contributi al t Corpus » délie
monete imperiali. — G. DATTARI. Il peso normale délie
monete di bronzo délia Riforma e quelle dell' epoca Con-
slanliniana baltute in Alessandria. — La RedaziONE.
Studi sulle contrafifazioni délie zecche italiane. — GIOVANNI
Donati. Dizionario dei motti e leggende délie monete
italiane. — Varia.
IV, n* 4. ~ P. Monti. Contributi al « Corpus » dalle
3ir
monete imperiali. — A. GUNIETTI. Ten. colonn Alcune
varianti di monete die zecche italiane. — DOTT. G. GlOR-
CELLI. Medaglia commemorativa délia conquista di Trino
e di Pontesturo Monferrato fatta dai francesi nelF anno
1643. — Varia.
Rivista italiana di Numismatica, XIX, fasc. I. —
G. Gastellani. Il ripostiglio di San Polo di Piave. —
G. DATTARI. Gontribuzione al Corpus délie monete
romane battute durante il periodo Gostantiniano. —
G. Pansa. Intorno al problema dei cosi detti « Nummi
tincti » argentati e dorati. — E. J Haeberlin. Del piu
antico sistema monetario presso i romani, nuovo contri-
buto al « Gorpus numorum aeris gravis. » — A. AGOSTINI-
N. Papadopoli. Ungaro inedito délia zecca di Gasti-
glione délie Stiviere. — A. F. Marchisio. Un piccolo
ripostiglio scoperto nel Vercellese. — Nécrologie. —
Gomptes rendus. — Varia.
Pays-Bas. — Tijdschrift van het Koninklijk Neder-
landsch Genootschap voor munt- en penningkunde^
14e année, 2® liv. — S. WlGERSMA Hz. Eenige aanteeke-
ningen over de Nederlandsche, in het bijzonder over de
Friesche Muntgeschiedenis. *— Varia.
3l2
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
EXTRAITS DES PROCES-VERBiUX
Asseniblée générale tonne en l'hôtel de ville de Conrtral,
le «9 avril ft90e.
La séance est ouverte à il heures.
So7it présents : MM. le V** B. de ]onghe, président ;
A. DE WiTTE, secrétaire; le baron de Bethune, gou-
verneur de la Flandre occidentale, V. De Monter,
r
G. de Schodt, Em. Seeldrayers, Alb. Visart de
BocARMÉ, Fréd Alvin et F. Donnet, membres
effectifs; MM. G. Bigwood,^. de bibliothécaire ; Edm.
Liégeois, F. Vermeylen, P. Fisch, le baron Ph.
Prisse, Alph. Michaux, G. Maus, Ch. Le Grelle,
G. Devreese, Ch. Gilleman et Brunin, membres
correspondants regnicoles.
Assistent à la séance : M. P. Bordeaux, 7nembre
honoraire; MM. Coliez, Ant. Begeer, le comte
DE Geloes d'Eysden, le capitaine Babut et Edg.
DE Knevett, membres associés étrangers; MM. A.
Reynaert, bourgmestre de Courtrai, membre de la
Chambre des représentants; G. Vercruysse, séna-
teur; baron Joseph de Bethune, et une dizaine
d'autres membres du Cercle historique et archéo-
logique de Courtrai (i).
{i) Sf sont excusés : Nie' le chanoine baron F. de Bethune, prési-
3i3
M. le président, vicomte B. de Jonghe, invite
MM. le baron de Bethune, gouverneur de la
Flandre occidentale, Vercruysse, Reynaert et le
baron Joseph de Bethune à prendre place au bu-
reau.
M. le baron Joseph de Bethune, au nom de
M. le doyen de Gryse, président du Cercle histo-
rique et archéologique de Courtrai, empêché, pro-
nonce le discours suivant :
En l'absence du président de notre association, que
son ministère relient ailleurs en ce moment, l'honneur me
revient, Messieurs, de vous souhaiter la bienvenue, au nom
du Cercle historique et archéologique de Courtrai.
La satisfaction que notre société éprouve à vous rece-
voir, est d'autant plus réelle, que, toute jeune encore, elle
ne pouvait ambitionner l'honneur d'une visite de la part
d'une des compagnies savantes les plus méritantes du
pays.
Voire démarche, Messieurs, est pour nous un appui, un
dent d'honneur; MM. le comte Th. de Limburg-Stirum, vice-prési-
dent; Am. de Roissart, trésorier; Éd. Van den Broeck, contrôleur ;
le baron Liedts, le baron de Chestret de Haneffe, Edm. Peny,
L. Naveau, J. Moens, F. Dubois, le vicomte de Ghellinck-Vaer-
newyck, le colonel Tinne, Éd. Laloire et Gh. Van der Beken,
membres effectifs; MM. l'écayer Merghelynck, le docteur Simonis,
Edm. Lombaerts, l'abbé Lambo, Hermans, le vicomte Eug. de
Jonghe, H. Le Roy, Hamal-Mouton, le comte Eug. du Monceau de
Bergendael et J.-B. Coppieters t'Wallant, membres correspondants
regnicoles; MM le Jhr M. -A. Snoeck, J.-A Blanchet et de Dom-
pierre de Ghautepié, membres honoraires; MM. P.-J.-B. Ruys de
Pères et le Jhr. F. Beelaerls van Blokland, associés étrangers, enfin,
M L. de Geyne, architecte communal de la ville de Gourtrai.
3.4
encouragement, et, je crois pouvoir l'ajouter, un vif sti-
mulant. Elle fortifiera, parmi nos membres, l'e'tude de la
science numismatique, que vous poussez si loin dans vos
re'unions comme dans vos publications, et qui, chez nous,
est encore trop peu cullive'e.
Ce nest pas à dire que la numismatique n'eut point
d'adeptes à Courtrai,
Déjà, au XVI« siècle, le célèbre ambassadeur Busbecque
nous dit la satisfaction que lui, et son compagnon de route,
le Courtraisien Guillaume Quackelbenus, éprouvèrent à
découvrir grand nombre de monnaies romaines entre les
mains des populations musulmanes qu'ils traversaient, en
poursuivant leur périlleux voyage vers Constantinople.
Vers le même temps, un autre de nos concitoyens, Josse
Gietleugen, gravait une partie des illustrations des savants
ouvrages de Goltzius.
Dois-je, ensuite, rappeler l'abbé Ghesquière, qui se
reposait des travaux hagiographiques en étudiant les ques-
tions difficiles de la numismatique, et en réunissant une
des collections les plus remarquables en ce genre?
Tandis que le célèbre bollandiste mourait en exil sur la
terre allemande, le savant, mais trop modeste père de
l'histoire de Courtrai, Goethals-Vercruysse, joignait à une
bibliothèque d'une grande valeur scientifique, un riche
médaillier, renfermant, pour ne citer que cela, une bulle
d'or de Jeanne de Constantinople.
En évoquant le souvenir de ce patient collectionneur,
j*améne, tout naturellement, le nom d'un de vos collègues,
qui fit ses premières études numismatiques, il y a quelque
soixante ans, dans les ouvrages que Jacques Vercruysse
venait de délaisser. J'ai cité votre président d'honneur
Mgr de Beihune.
3i5
J'arrive ainsi, sans transition, à la période contempo-
raine Et vous me permettrez, ici, de noter encore, sur le
rôle de vos membres, deux noms que Courtrai tient aussi
à revendiquer.
C'est, d'abord, M. Auguste Delbeke qui, lui également,
cherche dans la numismatique un délassement aux labeurs
du juriste et aux soucis de l'homme politique.
C'est, ensuite, l'artiste^ dont vous admirerez, tantôt, la
plus importante œuvre sculpturale, et dont vous reverrez,
volontiers, les élégantes médailles réunies, en grand nom-
bre, dans notre médaillier courtraisien.
Mais, je me fais scrupule. Messieurs, d'occuper vos
précieux moments; des études plus intéressantes vous
attendent.
Accordez moi, seulement, un instant encore, pour vous
présenter, au nom de l'administration communale de
Courtrai, la coupe de bienvenue Dans cette salle, où tout
rappelle les bonnes coutumes d'antan, il semble qu'une
réunion serait incomplète s'il n'était pas permis d'offrir,
comme nos échevins d'autrefois, une amicale wijnkan à
nos hôtes d'aujourd'hui.
[Longs applaudissements.)
M. le président remercie chaleureusement et
boit à Courtrai et à son cercle historique et ar-
chéologique.
Le procès-verbal de la séance précédente est
adopté sans observation.
M. le vicomte de Jonghe fait part à la société de
la mort de M. V. Lemaire, membre effectif, et de
celle deM.Dutilh, associé étranger. Il dit les regrets
que la Compagnie éprouve du décès de ces mes-
3i6
sieurs, auxquels des articles nécrologiques ont été
consacrés dans la Revue.
L'ordre du jour portant la présentation de can-
didats aux places vacantes, l'assemblée adopte,
sans discussion, les propositions du bureau.
La société délègue, ensuite, pour la représenter
à la soixante-onzième session du Congrès archéo-
logique de France qui s'ouvrira, cette année, à
Carcassonne le 22 mai, M. le vicomte de Ghellinck-
Vaernewyk.
Enfin, le président félicite vivement MM. Ver-
meylen, Michaux et deWitte, récemment nommés
chevaliers de l'ordre de Léopold [Applaudisse-
ments.)
LECTURES ET COMMUNICATIONS.
M. LE BARON DE Bethune, membre effectit,
donne lecture d'un travail fort complet et du plus
vif intérêt sur la numismatique, la sigillographie
et la stathmétique de Courtrai. {Applaudissemefits
prolongés.)
M. le baron de Bethune complétera encore ses
recherches et remettra ensuite son manuscrit au
secrétaire pour le faire paraître dans la Revue,
Il montre aussi un jeton, de plomb, de i625
trouvé dans la Lys, qu'il n'a rencontré ni dans
von Loon, ni dans DugnioUe, et qui porte au
revers, sous une couronne, l'inscription, en six
lignes : III — FER — CORONATVS — IN . RE-
GEM — HVNGARIiE - VIII. DEC.
3i7
M. Alph. de Witte fait circuler deux médailles,
de grand module, éditées par la maison Begeer,
d'Utrecht;la première, œuvre de.Pier Pander, est
au buste dejan Volkert Wierdsma, président « van
de Holland-America lijn»; la seconde, ouvrée par
J.-C. Wienecke, nous montre l'effigie de l'illustre
peintre hollandais, Joseph Israëls.
M. de Witte exhibe encore la nouvelle pièce d'un
franc, frappée en pied fort, et gravée par M. Alph.
Michaux pour la Roumanie, et une jolie plaquette
du même artiste pour la Société protectrice des
enfants martyrs. Enfin, il fait circuler la dernière
médaille frappée pour les membres de la Société
hollandaise-belge des amis de la Médaille d'art et
dont le modèle a été fourni par le sculpteur Zijl,
d'Amsterdam.
M. F. Alvin, membre effectif, donne ensuite
lecture de la note suivante :
« Messieurs,
» Vous aurez tous lu avec intérêt l'article que
notre excellent confrère M. Tabbé Gaillard, curé
de Geer, près de Waremme, a consacré dans la
dernière livraison de la Revue belge de numismatique
à un demi-gros inédit d'Arnould de Horn, évêque
de Liège, qui régna sur la principauté de 1376
à i38g, demi-gros dont s'est récemment enrichie,
grâce à la générosité de M Marcel de Puydt, la
remarquable collection de l'hospice de Geer.
^ Dans cet article, M. Gaillard, par suite de la
3i8
mauvaise conservation de la pièce qu'il faisait
connaître, hésitait d'abord pour son attribution
entre les ateliers de Weert et de Wessem, loca-
lités situées dans la seigneurie de Horn dont
l'évêque était originaire, puis finalement se pro-
nonçait pour Weert.
> Il se fait, Messieurs, qu'en revoyant les mon-
naies liégeoises du cabinet de l'Etat, j'ai décou-
vert deux exemplaires de cette même pièce d'Ar-
nould de Horn, exemplaires variés et dont la
conservation est assez bonne pour laisser lire dans
la légende Wessem au lieu de Weert.
» Étant donné que ce fait nouveau vient en
quelque sorte fixer définitivement l'atelier où fut
battu le demi-gros d'Arnould de Horn, il y aurait
lieu, je pense, d'apporter une très légère correc-
tion à l'article de notre excellent confrère M. l'abbé
Gaillard en publiant notre petite communication
dans la Revue. »
M. Alvin fait encore circuler une matrice en
cuivre jaune, aux armes de la prévôté de Saint-
Amand-lez-Courtrai.
M. le baron Joseph de Bethune est d'autant plus
heureux de connaître l'existence de cette matrice
au cabinet de l'Étal que M. A. Poorter vient pré-
cisément de publier ce sceau, d'après une mau-
vaise empreinte de cire, dans la dernière livraison
du Bulletin du Cercle historique et archéologique de
Courtrai.
M. Bordeaux, membre honoraire, fait part, en
3,9
ces termes, à la Société, de la découverte qu'il a
faite aux Archives nationales de Paris, dans le
registre de la Cour des Monnaies de Tours, d'un
document concernant l'écu d'or et le demi-daldre
d'argent émis par le duc d'Alençon à Anvers,
en i582 :
M. de Wilte, dans son excellent ouvrage sur les mon-
naies de Brabant, a dit ce qui suit au sujet de la frappe
de ces deux sortes de numéraire : « Nous savons seulement
que la fabrication des espèces a dû commencer dans les
premiers mois de i582. » Les archives consultées par ce
savant numismate ne lui avaient révélé rien de précis à cet
égard. Le procès-verbal ci-dessous change en certitude la
présomption émise par M. de Witte, car il établit que dès
le mois d'août i582, un marchand d'Anvers faisait usage à
Tours des pièces d'or et d'argent en question :
« Le mardi vingt-quatriesme jour d'août i582 a esté
apporté et présenté au bureau de ladicte Court de céans
(Tours), par Messe Nicolas Roland, conseiller en icelle, une
pièce de monnaie d'or et une d'argent, aux figures qui s'en-
suyvent asscavoir : celle d'or, ayant du costé de la pille
ungescusson couronné et escartellé aux armes de Monsei-
gneur, frère du Roy, nouvellement proclamé Duc de
Braban, et dudict Duché de Braban, qui sont de quartier
de dextre à senesire ung lyon rampant, et aux aultres
quartiers trois fleurs de lys, et ung / (F) à chascun costé
dudict escusson, et en la légende est escript : ^TERN VM *
MEDITANS • DECVS • i582 -, et de l'aultre part une
croix ayant une fleur de lys au bout de chascune branche,
entre lesdictes branches deux lyons et deux / (F), et en la
légende estait escript : FRAN • F FRAN • FRA • VNIC •
320
REG • D • G • DVX • BRA (i), celle d'argent avait du
costé de la pille ung escusson semblable à celluy cy-dessus
aux deux/, et semblable devise et millésime de l'aultre
part est empreinte la figure dudicl Seigneur, frère du Roy,
et en la légende estait escript pareille chose que du costé de
la croix de la susdicle pièce d'or. Desquelles pièces a esté
faict poix en plein bureau, a esté trouvé ladicte pièce d'or
du poids de deux deniers seize grains tresbuchans, et celle
d'argent du poids de treize deniers douze grains.
» El rapporte ledict receveur les avoir receues d'ung
marchand nouvellement arrivé d'Anvers, duquel il a en-
tendu qu'elles ont cours au Duché de Brabanpour les prix,
asscavoir ; celle d'or d'ung escu au soleil de France, et
celle d'argent de vingt-quatre patars, vallansréduicls à la
monnoye de France vingt-huit sols quatre deniers quatre
cinquiesmes de denier à raison de quatorze deniers un cin-
quiesme de denier chascun patar, et les avoir receues pour
ledict prix, esquelles pièces ladite Court a ordonné à
M. Robert Becquet, conseiller en ladicte Court, d'en faire
essay par lesdicts essayeur général et particulier en la
forme accoustumée, lesquelles à cet effet lui ont esté déli-
vrées après, et la valeur en a été rendue audict receveur (2).
Signé : ROLAND. »
La frappe des écus d'or et demi-daldres en question avait
été effectuée dans les conditions suivantes : Le duc d'Alen-
çon, frère de Henri III, roi de France, devenu duc de
Brabant au début de l'année i582, avait débarqué à Fles-
singue le 10 février et avait été intronisé comme duc de
(0 FRANc'Scvs Fiuvi FRAVci^. FRAter VNICvs REGis, Dki
GrATIA. DVX BRABANTliE.
(2) Archives nationales de Paris. Z. 1. B 554. Registre de la Cour
de» Monnaies de la ville de Tours, de 1679 à i586.
• 321
Brabant, à Anvers le 19 du même mois(i). La Monnaie de
cette ville avait à ce moment pour maître un nommé
Pierre Baseliers (2). Cet officier monétaire s'est mis aus-
sitôt à l'œuvre pour frapper du numéraire au nom du
nouveau duc (3). Ces espèces furent évidemment émises
vers la fin du premier semestre de i582, puisqu'un mar-
chand d'Anvers put en emporter une certaine quantité
comme monnaie courante, destinée à lui servir pendant un
voyage qu'il avait à effectuer à Tours en juillet i582. Les
relations devaient être assez fréquentes à ce moment entre
les deux villes, car la famille Plantin, qui exploitait à
Anvers la grande imprimerie si connue, était originaire de
Tours et venait de s'installer dans la capitale du Brabant.
Le marchand anversois fit usage des nouvelles espèces cou-
rantes, qu'il avait emportées, et il paya avec elles certains
droits au fisc royal français. Le receveur transmit peu
après à la Cour des Monnaies de Tours les pièces toutes
neuves, qu'il ne connaissait pas et qui avaient été émises
par le frère cadet de Henri III, pour que le poids, l'aloy et
le cours de ce numéraire d'or et d'argent fut précisé, et
pour que les conditions dans lesquelles ces monnaies circu-
leraient dorénavant dans les transactions entre changeurs,
négociants français et étrangers, fussent déterminées.
M. de Witte et le Cabinet des Médailles de Bruxelles,
possèdent des exemplaires des écus d'or et demi-daldres,
répondant exactement à la description donnée in extenso
dans le document relaté ci-dessus. Mais grâce à l'obli-
(i) Van Loon, Histoire métallique des Pays-Bas Tome i«r, p. 3i6.
(2) DE WiTTE, Monnaies de Brabant, t. II, p. 273.
(3) M. Deschamps de Pas a établi que le maître de la Monnaie de
Bruges avait commencé à ouvrer au nom du nouveau duc le
i3 mars i582. R. N. B , 1878, p. 199
322
geance de M Alvin, le distingué conservateur de la grande
collection publique bruxelloise, nous avons pu constater
l'existence dans ces cartons d'un exemplaire d'écu d*or d'un
type distinct, ne portant notamment pas de soleil au-
dessus de l'écu écartelé. Cette pièce( i), unique croyons-nous,
doit dès lors constituer un essai réalisé avant l'émission de
la pièce courante, car le document qui précède paraît bien
établir que l'écu mis en circulation était celui portant un
soleil, assimilé comme tel dans la circulation anversoise à
l'écu royal au soleil émis en France à cette époque, au
cours normal de 60 sols tournois. {Applaudissements .)
Enfin, M. le vicomte B. de Jonghe, président,
lit une intéressante étude sur les monnaies obsi-
dionales émises à Anvers en 1814 et exhibe quel-
ques-unes de ces pièces en argent, en plomb et en
cuivre jaune, qu'il considère comme des essais.
(Applaudissements . )
Personne ne demandant plus la parole, la
séance est levée à midi un quart.
Le Secrétaire, Le Président,
Alphonse de Witte. V*« B. de Jonghe.
(1) Cette monnaie est reproduite sous le n" 794 dans les Monnaies
de Brabant de M. de Witte. Le n» 793 reproduit un écu d'argent sur
equel les armoiries du duc ne sont pas accostées des lettres F — F.
323
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE.
LISTE DES OUVRAGES REÇUS PENDANT LE 2" TRIMKSTRK 1906.
__— *
Avis important : Les pulilIcalloiiH el lem don» destluéf) à
la iSocIcCé doivent, sans exception, être adressés à M. Ci.
BigTvood, liiikliotlièque de la Société royale de IVnniisnia-i
tique, au Palais des Académies, à llruxelles.
Ouvrages périodiques.
Alloniagno. — Blàtter fur Mûnjfreunde, 1906, n^s 2, 3 el 4. —
Zeitschrift des histovischen f'eriins fur Niedersachsen, igoS,
IV^liv , 1906, 1^0 liv. — Berliner Mûn^blàtter, n»» 5i, 32 et 53. —
Neues Laiisit^isches Magasin, 81 « vol.
Amérique. (États-Unis d'j — Annual report ofthe Smithsoytian
Institution pour l'année 1904, et rapport du National Muséum
pour 1904. — American Journal of Numismatics, XL.n^S.
Autriche. — Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft fur Mùn:^- und
Medaillenkunde, I, n» 12; II, n»s 1, 2, 3 et 4. — Monatsblatt der
Numismatischen Gesellschaft in Wien, n^s 272 et 273. — Jahres-
bericht der Niimistnatischen Gesellschaft in Wien ûber das
Jahr igo5. — Numismatische Zeitschrift, XXXVI 1.
Belgique. — Académie royale de Belgique : Bulletin des classes,
igob, n" 12; 1906, n»" 1 et2. — La Ga^^ette numismatique^ lo^ année,
n'^ 1,2, 3, 4, 3 et 6. — Revue bibliographique belge, 18' année,
n»s 1, 2 et 3. — Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie
de Gand, 14e année, n^^ 1, 2 et 3 . — Académie royale d'archéologie :
Annales, 5» série, VII, 4" liv.; Vlll, f^ liv. — Bulletin, 1905, V. —
Annuaire, 1906. — Société verviétoise d'archéologie et d'histoire :
Chronique, n» 23. — Société d'émulation de Bruges : Annales,
. LVI, i«r fasc. — Archives belges, 8« année, n» 23. — Cercle
324
archéologique de Malines : Bulletin, t. XV. — Administration des
monnaies de Belgique: sixième rapport — Annuaire de V Université
catholique de Louvain : 70* année (don de M. de Witte) . — Bulletin
des Commissions royales d'art et d'archéologie^ 43* année, n«« 1 1 et
12. — Soàété aichéologique de Namur : Annales, XXV, 2« liv. —
Analcctes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique,
3e série, 11, 1" liv. — Institut archéologique liégeois ; Bulletin,
'XXXV, 2* fasc. — Société des sciences, des arts et des lettres du Hai-
naut : Mémoires^ Vie série, t. Vil. — Cercle historique et archéolo-
gique de Courtrai : Bulletin ^ 3* année, i" et 2» liv.
France. — Annales de l'Est et du Nord, 2* année, no 1. — Poly-
biblion : partie littéraire, 2« série, LXIII, 2", 3- et 4* liv. ; partie
technique, 2® série, XXXII, 2% 3* et 4« liv. — Bulletin de corres-
pondance hellénique, 3o« année, I, II, III et IV. — Société archéo-
logique et historique de l'Orléanais : Bulletin, XIV, n^ 181. —
Société de Borda, Dax (Landes) : Bulletin trimestriel, igoS, 2« et
3« trim. — Société des Antiquaires de Picardie : Bulletin, igoD,
i«T et 2« trim. — Revue numismatique ^ 4* série, X, i**" trim. —
Société nationale des Antiquaires de France, igoS, 4* trim. —
Grande-Bretagne. — Spink and Son's Monthly Numismatic Circu-
lar, nos i5i, 160, 161 et 162. — The Numismatic Chronicle, 1906,
part. I.
Hongrie. — Numi:^matikai Kôjlôny, V, 1906, 2« liv. — Archaeolo-
giai ertesito, XXIV, n«* 3, 4 et 5; XXV, n" 1. — Rapport sur les
travaux de l'Académie honj^roise des sciences en 1904.
Italie. — Rassegna Numismatica, III, n"» 1 et 2. — Bollettino di
Numismatica e di ai te délia Medaglia, III, n» 5 ; IV, n • 2, 3 et 4.
— Bollettino del Museo civico di Padova^ VIII, n» 6. — Rivista
italiana di Numismatica, XIX, fasc. I.
Luxembourg. — Publication de la section historique de l'Institut
Grand-Ducal de Luxembourg, vol. L. — Ons Hemecht, ii« année,
no6; 12' année, n»» 3, 4 et 5.
Paya-Bas. — Tijdschrift van het Koninklijk Nederlandsch Genoot-
schap voor munt- en penningkunde, 14* année, 2* liv.
Portugal. - O archeologo Portugués, X, n" 10 à 12.
«uède. — Antiqvarisk Tidskriftjor Sverige, IX, n» 4; XI, n' 6; XIII,
no 4 ; XV, n» 3 ; XVII , n" 4 et 3 ; XVIU, n» 1 .
325
IJrugay. — Anales del Museo Nacional: série II, fasc. I et II; section
historique, t. II, fasc. I
Ouvrages non périodiques.
Bordeaux (P.). — Médaille et jeton frappés à V occasion de la
réunion de Lille à la France en lyiS. Paris, igoS, in-8", 21 pages.
— Lettres de la fin du XVIII^ siècle relatives à la collection de
l'abbé Ghesquière. Bruxelles, igoS, in-8^, 14 pages. — Les jetons et
les épreuves de monnaies frappés à Paris de 1 553 à 1 56i pour Marie
Stuart. Paris, 1906, in-40, 46 pages, 1 planche. — Médailles franco-
belges de 1811 à 1814. Bruxelles, 1906, in-80, 37 pages. {Hommage
de l'auteur.)
Bordeaux (P.) et Collombier (F.). — Deniers parisis inédits de
Jean le Bon, roi de France et de Charles IV, roi des Romains.
Paris, igoS, in-80, i5 pages. {Hommage des auteurs .)
Alberic du Chastel Cte) — Lettre au Président de la Société royale
de numismatique. Bruxelles, 1906, in 8°, 3 pages, 1 planche, (//om-
mage de l'auteur.)
DoNNET (F.). — Les cloches de Wechelder:^ande. Turnhout, 1905,
in-80, 7 pages. — L'histoire et l'archéologie à Anvers depuis i83o.
Anvers, igoS, in-8*, 10 pages. — Guide d'Anvers Anvers, 1906,
16 pages et planches. — Quelques épisodes de l'occupation fj^ançaise
sous le Consulat dans le département des Deux Nethes. Anvers,
1906, in-80, 24 pages. {Hommage de l'auteur.)
Daremberg (Ch.), Saglio (Edm.) et Pottier (Edm ). — Dictionnaire
des antiquités grecques et romaines. Paris, Hachette et C*^, in-4»,
38^ livraison.
FoRRER (L.) — Benedetto Pistrucci, italian Medallist and Gem
Engraver. London, 1906, in-80, 40 pages, grav. {Hommage de
l'auteur . )
Haking (W.-J ). — Royal Mint Muséum Catalogue, vol. I ; Coins
and Tokens. London, 1906, in-8*, 460 pages [Hommage de l'admi-
nistration )
Jecht (Prof. D' Richard). — Codex diplomaticus Lusatiae superioris,
III, i""'' partie. (Comptes de G jrlitz de i375 à 1391.) Gorlitz, 1905,
in-80, 184 pages.
326
Lbnzi (F.). Per la stona délia Moneta italiatia. Orbetello, igoS, in 8°,
3 pages. — Una Medaglia del Bembo da attribuirsi a Cellini,
Orbetello, 1905, in 8", 2 pages. — // pericolo del Classicismo.
Orbetello, 1906, in 8», 7 pages et gravures. {Hommage de Vauteur.)
DoTT PiETRO Larizza R/iegium Chalcidense (Reggio di Calabria).
Roma 1905, in-4", 118 pages, 14 planches. — (Hommage de
Vauteur )
Lenzi (F.), et GuicciARDiNi (G). Un ripostiglio di quaitrini a Monte
San Savino. Orbetello, 1906, in-80, 4 pages. {Hommage des
auteurs )
LoMBAERTS (Edm.), - La monnaie d'Anvers et Saint-Eloi, patron des
monnayeurs. Bruxelles, 1906, in-S®, 5 pages. {Hommage de
l'auteur.)
Quarré-Reybourbon (L ) . — Emile Salomé, Louis Salomé, Adolphe
Vandervinck Paris, 1905, in-8'*, 26 pages, gravures. {Hommage de
l'auteur.)
Rauda (Df Ing. Fritz). — Die mittelalterliche Baukunst Baut:{ens.
Gôrlitz, 1905, gr. in-8», 99 pages, gravures. {Hommage de Vauteur.)
Stroobant (L.) — Un sceau du XII I^ siècle de la léproserie de
Gand Gand, 1898, in-S» 7 pages.
VAN DEN Broeck (Édouard). — Numismatique bruxelloise. — Les
jetons des seigneurs trésoriers de Bruxelles au XVI [^ siècle,
5* article. Bruxelles, in 8°, i3 pages, 1 planche. {Hommage de
Vauteur ) ^
Vander Beken (Ch.). — Les opérations effectuées à V Hôtel des Mon-
naies de Bruxelles en 1905. Bruxelles, 190B, in-S», 4 pages.
DE Witte (Alph.). — Quelques sceaux matrices de ma collection,
i«r article. Bruxelles, in -8", 9 paaes, 1 planche.
Koninklijk Kabinet van Munten, Penningen en gesneden Steenen.
— Catalogus der Nederlandsche en op Nederland betrekking
hebbende gedenkpenningcn, II, i7o3-i8i3. La Haye, 1906, in-S",
3o8 pages, 11 planches.
Beschrijving van Ned( rlandsche Historié penningen ten vervolge op
het werk van M. Gérard van Loon. Amsterdam, 1822, in-fol.,
1 vol. {Don de M de Witte.)
Revue des bibliothèques et archives de Belgique, trois premières
années. {Don de M. de Witte.)
3z7
Ouvrages anonymes et catalogues.
Sally Rosenberg. D^ BellVsches Mûni^cabinet , V Abteilung.
Edm. Rappaport. Numismatisches Offerten-Blatt , nos 124/5, i5i,
i52, i53. — ZscHiEscHE-KôDER. Ver^^eichïtisSy n»» 108 et 109. —
J. Florange. Monnaies, médailles et jetons, poids et cachets, vente
des 14 et i5 mars 1906. — Mme R Serrure. Monnaies grecques et
gauloises. Collection M. Jany. — Rudolf Kube. Numismatische
Correspo)idenP[, n^s 284 et 2.35. — G. Morchio et N. Majer.
Catalogo, V, n» 48. — G. -G. Thieme. Numismatischer Verkehr,
1906, no 2. — Brùder Egger XIII. Verkaufs-Katalog. — Oscar
ScHEPENs et Ci«. Catalogue des revues et périodiques, 1906. —
Theod. Boom en Zoon Notitie van schilderijen, etc (vente 3 avril)
Catalogus der penningen, etc (vente des 3-5 avril 1906). —
Ad. Hess. Catalogue de médailles et plaquettes françaises, mai 1906.
— J. ScHULMAN. Collection de feu M. Aug. de Meunynck et de feu
M. Carlier de Lille, 1" partie : médailles et jetons historiques,
anciens et modernes, médailles maçonniques. — Bibliothèques
numismatiques, collection J.-J. Van Doorninck, D"" L. White
King et R. Frentzel. — Catalogue de monnaies et médailles de
provenances diverses. — Collection de Joaquem-José Judice dos
Santos, 2e partie. — Sally Rosenberg. Auktions Catalog, i«r mai
1906. — E. BouRGEY. Catalogue de vente, 1*^ et 2 mai 1906 —
Fejkr Jozsef. Catalogue, 1906, no 5. — j. Hamburger Collection
Max Ritter von Wilmei^dôrfFer. — Léo Hamburger Catalogue.
Collection Dr H. Baesecke. — H ans Meuss. Catalogue de monnaies
et médailles, n" 1.
CABINET NUMISMATIQUE.
Don de M. Michaux.
Plaquette en bronze de la Société protectrice des enfants martyrs.
Franc frappé en pied-fort du roi Carol I" de Roumanie, commémo-
rant le quarantième anniversaire de son règne.
328
Don de la Sociéié de numismatique et d archéologie de Montréal
Jeton de bronze commémorant le deux centième anniversaire de la
fondation du château de Ramezay, à Montréal.
Don de M. A . de Witte.
Modèles en plâtre de l'insigne de la Société hollando-belge des
Amis de la Médaille. — Grand médaillon en plâtre des Noces d'or
du baron de Vos van Steenweg, par Devreese.
Acquisition,
Médaille c l'Agriculture », frappée par la Société hollando belge
des Amis de la Médaille d'art et modelée par M. L. Zijl.
Soit, en tout : une monnaie, deux médailles, un jeton et deux mo-
dèles en plâtre.
Bruxelles, le i5 mai 1906.
Le membre ff. de bibliothécaire-conservateur des collections^
G. BiuwooD.
329
DEUX MONNAIES BRABANÇONNES
X:"V"II' SIECI-iE
Albert et Isabelle (i 598-1621).
La série monétaire des archiducs est une des
plus riches et des plus belles qui ont vu le jour
dans nos provinces.
Les monnaies de ces princes peuvent se répartir
entre deux grandes séries comprenant chacune
des espèces tout à fait différentes dans les deux
métaux précieux, les cuivres restant communs
aux deux systèmes. Les variations de valeur du
numéraire, si fréquentes à cette époque, et les
modifications continuelles du rapport de Tor à
l'argent furent les causes principales de ces chan-
gements des espèces monétaires.
Le premier système commença avec Tavène-
ment des archiducs et fut continué jusqu'en 1612.
Le 3 avril de cette année parut, en effet, une ordon-
nance décrétant la frappe de nouvelles monnaies
d'or et d'argent.
Tous les amateurs de monnaies brabançonnes
savent combien les pièces sorties des forges moné-
33o
taîres de Maastricht sont, en général, plus rares
que celles qui sont issues de l'atelier d'Anvers.
Beaucoup de ces monnaies, quoique citées dans les
comptes monétaires, n'ont pas été retrouvées.
Nous devons à la générosité de notre confrère
et ami, M. De Munter, un huitième de florin maes-
trichtois d'Albert et d'Isabelle, pièce dont aucun
exemplaire n'était connu jusqu'à ce jour.
En voici le dessin et la description :
I. Droit, Écu aux armes des archiducs, cou-
ronné et entouré du collier de la Toison d'or. Aux
côtés de la couronne, la date : i6 — oo.
Légende. ALBERTVS • ET • - ELISABET •
DG.
Revers, Croix fleuronnée, cantonnée de deux
lions et de deux couronnes.
Légende. • ARCHIDVCES • AVST • DVCES •
BVRG • ET • BRA.
Argent Poids : 3gr. 256. Notre collection.
Les comptes monétaires de iSgg et de 1600
n'ayant pas été retrouvés, il est impossible de dire
si notre jolie monnaie a été frappée à un grand
nombre d'exemplaires. Nous voyons dans la belle
\
33 1
Histoire monétaire du Brabant, de notre ami M A. de
WiTTE, que des huitièmes de florin ont encore été
forgés à Maestricht, au nombre de 694, du 12 juin
au 14 août 1601, et au nombre de 790, du 16 sep-
tembre 1601 au 26 septembre 1604, soit seulement
1,484 pièces au cours de plus de trois ans, ce qui
permet de croire que, toute proportion gardée, la
monnaie dont nous décrivons un spécimen por-
tant la date 1600, n'a pas dû être frappée à un
grand nombre d'exemplaires.
Charles II (1665-1700).
L'activité des forges monétaires brabançonnes
diminua beaucoup après la mort de Philippe IV.
Charles II, son successeur, nous a laissé beaucoup
moins d'espèces que son père. Nous connaissons
cependant toute une série de ducatons et de demi-
ducatons frappés tant au marteau qu'au balancier,
sous le faible successeur de Philippe IV. Ces pièces
offrent un grand intérêt au point de vue iconogra-
phique. Plusieurs de ces monnaies furent fabri-
quées en exemplaires en argent, de poids fort, et
en or. Ces pièces exeptionnelles étaient remises au
Receveur général des Finances et étaient distribuées
» à ceux des Etats et des Finances pour leurs droits
» à cause du nouveau ducaton et du demi-duca-
» ton » (i).
(1) Histoire monétaire du Brabant, par M. A. de Witte, t. III,
p 207.
332
L'usage de forger des monnaies de poids fort
remonte, en France, à Philippe-le-Bel (i285-i3i4).
Les plus anciennes connues, en Brabant, sont de
Jean II (1294-1312). Philippe le Bon en supprima
la frappe par une ordonnance donnée le 21 octo-
bre 1433.
Ces premiers pieds-forts, qui sont très rares,
servirent de modèles monétaires. Ils sont généra-
lement fort épais et de bas aloi.
L'empereur Maximilien, le 25 décembre 1488,
rétablit la coutume d'offrir des pièces de poids
fort, à chaque changement de type monétaire,
aux fonctionnaires des Finances et de la Monnaie,
coutume qui se continua jusqu'au milieu du
XVIIP siècle. Ces pièces sont de véritables mon-
naies de luxe en or et en argent (i).
Le règne de Charles II nous a laissé un grand
nombre de ces monuments monétaires.
L'exemplaire en or du ducaton d'Anvers de i6g8,
que nous possédons dans notre collection, offre
un intérêt tout spécial, le dix-neuvième compte
monétaire, celui de la fabrication du 19 septem-
bre 1697 au 9 mai 1699, ne mentionnant pas de
ducatons parmi les pièces frappées pendant cette
période de près de deux ans.
Voici le dessin et la description de cette rare
épreuve de monnaie.
(1) Les pieds-forts brabançons, par M. A. deWitte. V. La Galette
numismatique, Bnnée 1896, p. 7.
333
2. Droit. Buste à droite du roi cuirassé avec le
collier de la Toison d'or. La longue chevelure du
prince descend jusqu'aux épaules. A Texergue,
sous le buste, la mam (V Anvers.
Légende. CAROL • II • D • G • HISP • ET •
INDIAR • REX.
Revers. Écu couronné aux armes royales, sou-
tenu par deux lions. Au-dessous, le collier de la
Toison d'or.
Légende. i6 • 98 • ARCHID • AVST - DVX •
BVRG - BRABAN . Z,.
Or. Poids : 44gf.37. Notre collection.
La belle pièce, que nous venons de décrire,
n'ayant pas été frappée officiellement, ce que con-
statent les comptes de fabrication concernant
Tannée i6g8, peut donc être considérée, pour l'ate-
lier d'Anvers, comme un véritable projet de mon-
naie, projet auquel il n'a pas été donné suite.
V** Baudouin de Jonghe.
334
D'ISABELLE DE BOURBON
COMTESSE DE CHAROLAIS
(1454-J465)
Dans le courant de Tannée dernière, au cours
de travaux importants de réfection d'une maison
située 18, rue de la Monnaie, à Gand, habitée par
le propriétaire actuel M. le docteur O. D. ; des
ouvriers mettaient au jour, une peinture fort
ancienne, cachée sous plusieurs couches de papier
peint et de badigeon.
L'importance de cette découverte, par l'harmo-
nie des couleurs révélées dans les parties visibles,
parut suffisante à quelques distingués archéo-
logues gantois pour en rechercher les origines et
s'occuper de sa conservation.
M. Georges Hulin, vice-président de la Société
d'histoire et d'archéologie de cette ville, très versé
en connaissances esthétiques, se consacra tout
spécialement à l'étude des caractères de cette
œuvre, pour en rechercher, sinon le nom de l'au-
teur, tout au moins la date probable de l'exécution
de cette peinture.
Ce n'est pas ici la place, pour décrire les traits
33 5
curieux de cette peinture murale flamande du
moyen âge, ni pour relater les points principaux
qui amenèrent le savant professeur de l'Université
de Gand à proposer la fin du XV® siècle ou le
commencement du XVI^ siècle comme date pro-
bable de l'exécution.
Quelques savants ne partageaient pas tout à
fait l'opinion du distingué professeur prénommé
et attribuaient à cette peinture une origine plus
rapprochée de nous.
Une découverte numismatique allait mettre
tout le monde d'accord.
A l'ordre du jour de la séance de juin dernier
de la Société royale d'histoire et d'archéologie de
Gand, figurait le rapport sur la découverte de la
peinture murale de la rue de la Monnaie.
L'exposé de ce rapport allait sans doute soule-
ver des discussions, quand, quelques jours avant
la séance, des ouvriers, continuant les travaux
dans la maison du docteur O. D., en enlevant le
plafond de la chambre voisine de celle où la pein-
ture fut découverte, relevèrent entre une poutre
et un des corbeaux de pierre, fort en usage dans
les maisons gothiques, une pièce de cuivre, que
son propriétaire voulut bien me remettre en me
donnant tous les détails circonstanciés sur cette
nouvelle trouvaille.
A n'en pas douter, ce jeton n'avait pu parvenir
à cette place, que grâce à une intention bien
arrêtée du particulier qui au moyen âge prit l'ini-
336
tiative de la construction de cette maison ; à coup
sur un amateur éclairé, comme en témoignent les
intéressantes découvertes relatées plus haut.
Ce jeton placé exactement au milieu du corbeau
n'a pu y être introduit après la construction, encore
moins y tomber accidentellement, d'innombrables
couches de couleurs recouvrant tous les joints,
au point de masquer même la forme des moulures
de la poutre et du corbeau de pierre.
Cette trouvaille éveilla d'autant plus mon atten-
tion que la maison où ces deux découvertes furent
faites, est située au nord-ouest du château des
comtes de Flandre, juste en face d'une dépen-
dance du château, avec laquelle il communiquait
par un escalier franchissant le sommet du mur
fortifié, et où se frappait la monnaie des comtes
de Flandre. Peut-être même la maison qui nous
occupe en faisait-elle partie et servait elle d'habi-
tation à un fonctionnaire de la Monnaie comtale.
L'étude de ce superbe jeton, allait me donner le
moyen d'assigner à l'exécution de la peinture mu-
rale, une date presque certaine, sinon incontestable.
Elle me permit d'établir que la maison avait dû
être bâtie entre 1454 et 1465, mais plutôt vers la
première de ces dates, et la peinture exécutée à
une époque fort proche de celle-ci. En tous cas,
la découverte numismatique, venue à son heure,
m'a permis de mettre les savants archéologues
gantois d'accord sur la date probable d'exécution
de la peinture de la rue de la Monnaie, à Gand, d'en
337
révéler la grande ancienneté, et, chose intéres-
sante, à confirmer l'érudition du savant professeur
G. Hulin, dont les conclusions touchaient de si
près la date presque certaine de l'exécution de la
peinture du XV« siècle.
Cette découverte est intéressante à d^autres
points de vue, surtout en ce qui concerne tout spé-
cialement celui de la science numismatique qui
nous touche de plus près. Cette découverte, dis-je,
est de la plus haute importance parce qu'elle nous
révèle l'existence d'un jeton rare, d'une conser-
vation remarquable et inconnu des collectionneurs
numismates.
Mes recherches personnelles et celles de mon
distingué collègue M. Brunin, pour trouver les
traces d'autres exemplaires de ce type, sont res-
tées sans résultat jusqu'à ce jour; le catalogue
de DugnioUe et l'ouvrage de van Mieris ne le
mentionnent pas.
Ce jeton, du module de la plupart de ceux qui
furent frappés à l'époque gothique, a 28 milli-
mètres.
Au droit, il porte un écu en losange, mi-parti
Bourgogne-Bourbon.
338
En légende :
>i< GannrroiRS ; tî ï mTî j DT^me: ï dg: 5
GChTÎROLOIS
Au revers, les lettres G et Y, réunies par un lacs
d'amour, et la devise, en légende circulaire :
ï rrROVveiRTî
Ma collection.
Il s'agit donc bien ici d'un jeton frappé pour le
service personnel d'Isabelle de Bourbon^ première
épouse du comte de Charolais, plus tard duc de
Bourgogne, et comte de Flandre sous le nom de
Charles le Téméraire, dont le mariage eut lieu le
14 octobre 1454.
D'après DugnioUe, Isabelle de Bourbon mourut
le 24 septembre 1465.
Les lettres majuscules G et Y, réunies par un
lacs d'amour, nous portent à croire que ce jeton a
été frappé l'année du mariage de Charles et
d'Isabelle, soit en 1454.
Espérons que de nouvelles recherches nous
permettront de connaître un jour le nom de cet
amateur d'art et de numismatique qui fit bâtir la
maison où furent faites les découvertes intéres-
santes relatées ici.
H. Le Roy.
339
I
NUMISMATIQUE BRUXELLOISE.
XjES J"ETOisrs
DES
SEI&MURS-TRÉSORIERS M BRUXELLES
AU XVIP SIÈCLE
(1620- 1698)
SEPTIEME ET DERNIER ARTICLE.
Planche X.
Ce septième et dernier article sur les jetons
frappés, pendant le XVIP siècle, par les trésoriers
de Bruxelles clôture non seulement cette intéres-
sante série, mais encore termine définitivement la
suite complète des jetons officiels des receveurs
de la cité, institués en vertu du règlement du ma-
gistrat de Bruxelles de 1334.
Cet espace de plus de trois siècles et demi est
représenté dans la numismatique bruxelloise par
une série de jetons du plus grand intérêt, parfois
interrompue, mais toujours reprise^ jusqu'à cette
date fatale de 1697-1698, qui en marque la fin.
Pour terminer l'étude que nous avons consa-
340
crée à ceux de ces jetons frappés à partir de 1620,
il nous reste à parcourir la période de 1681 à 1700,
mais, dans ce laps de temps de vingt années, huit
trésoriers seulement firent graverdes jetons. Ainsi,
dès 1686, cet ancien usage n'est plus appliqué que
par intermittence, pour disparaître complètement
en 1698.
Voici, d'ailleurs, la liste complète des premiers
et seconds trésoriers nommés pendant les vingt
dernières années du XVII" siècle, et la description
des jetons que quelques-uns d'entre eux nous ont
laissés :
Premiers trésoriers.
1681. — G.-J. Van Eesbeke.
1682. — Théodore d'Elshout.
1683-1684. — Jean Heymans.
i685. — Guill. Van Hamme.
1686. — Jacques Madoets.
1687. — Guill. Van Hamme.
1688. — G.-A. Lefebure.
1689. — Jean Heymans.
1690. — J.-P -J. Lecomte.
169 J. — J.-J. de Broeckhoven.
1692-1693. — G.-A. Lefebure.
1694-1695. — Ch. L de Fierlant.
1696. — J.-B. de Leeuw.
1697. — G.-F. de Paffenrode.
1698. — J -B. de Leeuw.
1699. — Jacques Madoets (2).
1700-1702 — J.-J. de Broeckhoven.
Seconds trésoriers.
Théodore d'Elshout.
Jean Heymans.
Guill. Van Hamme.
Jacques Madoets.
Guill. Van Hamme.
G.-A. Lefebure.
Jean Heymans.
J.-P.-J. Lecomte.
J.-J. de Broeckhoven.
G.-A. Lefebure.
Ch.-L. de Fierlant.
J.-B. de Leeuw.
G.-F. de Paffenrode.
J.-B. de Leeuw.
Ch.-L. de Fierlant (1).
J.-J. de Broeckhoven.
Ch.-L. de Fierlant.
(1) En 1699, C^ '^' ^c Fierlant devient premier bourgmestre.
(2) Jacques Madoets, premier trésorier, change avec J.-B de Leeuw,
échevin.
341
Comme on peut le voir au tableau ci-dessus, le
premier trésorier de Tannée 1681 fut G,-J, Van
Eesheke. Il fit frapper le jeton suivant à la fin de
son mandat :
63. — 1682. Dugniolle, 4470. — Van Orden,
tome I", n" 1378.
— L'écu de G.-y. Van Eesheke^ surmonté d'un
heaume, sommé d'un griffon issant.
Légende : % VIRTVS * EST * OPTIMA *
SEPES.
Revers : Un jardinier taillant des arbustes.
Légende : * PRESCINDIT * ET * AVGET
* 16 # 82 *.
Voir no 63 de la planche.
Notre ancienne collection contenait non seule-
ment quatre variétés de gravure du revers de ce
jeton, mais encore un exemplaire d'argent (i).
George-Ignace Van Eesheke, dit Vander Haegen,
du lignage des Sweerts, avait le blason gironné de
sable et d'argent, chaque giron d'argent chargé de
trois mouchetures d'hermine d'argent.
Il n'a pas joué un rôle important dans l'admi-
nistration communale de Bruxelles, car on ne le
rencontre sur la liste des magistrats que de 1670 à
(i)Le compte du maître de la Monnaie de Bruxelles, I. de Witte,
fait mention, au cours des années 1681- 1683, de fabrication de
jetons d'argent pour les trésoriers de la ville de Bruxelles. (Alphonse
deWitte, Le Jeton dans les comptes des maîtres des inonnaies du duché
de Brabant, p. 86.)
342
i682. Outre le jeton de premier trésorier décrit
ci-dessus, et qui fut émis en assez grand nombre
vu ses diverses variétés de coins, il fit frapper un
autre jeton, en 1682, comme 53* intendant du ri-
vage. (Dugniolle, 4495.)
Pour Tannée 1682 fut nommé premier trésorier
Th, (TElshout^ pour lequel on frappa, à la fin de
son mandat, le jeton suivant :
64. — i683, Dugniolle, 4477. — Van Orden,
tome I, n** i382.
— L'écu droit de Théodore d'Elshout, dit Van
Heusdefij soutenu par deux léopards lionnes, mou-
chetés de sinople.
Légende: SORS • OMNIS • BENE • CREDITA-
FORTI • EST.
Révers : Un griffon tenant de la griffe droite le
bijou de la Toison d*or suspendu à un ruban.
Légende : AVRI • VIGILANTIA • CVSTOS •
Dessous : 16 ^ 83.
Voir no 64 de la planche.-
Théodore d'Elshout^ dit Van Heusden, du lignage
de T'Serhuijgs, portait de sinople au lion d'argent
couronné d'or, V épaule du lion chargée d'un écusson
d'or à une roue de giieules, (Heusden.)
Ayant été premier trésorier en 1670 et 1671, on
trouvera sous notre n** 53 les autres détails relatifs
à ce magistrat.
Son successeur, y^rtw/f^j;«a«5, premier trésorier
pour i683, fut prorogé pour l'année 1684. Il fit
343
forger les deux jetons suivants pour cette double
magistrature :
65. — (1684.) Dugniolle, 4436, — Van Orden,
tome I, n° 1369.
— L'écu droit de Jean Heymans^ surmonté d'un
heaume, sommé d'une rose entre deux vols. —
Sans légende.
Revers : L'aigle impériale couronnée, tenant
dans un bec une couronne et dans l'autre une
branche d'olivier et dans les serres une épée et le
croissant.
Légende : # VNA FERIT LVNAM VICTRIX
FERIT ALTERA PACEM.
Voir n» 65 de la planche.
A la date de 1680 et sous le n» 4487, Dugniolle
cite une variété de coin dont les lettres de la
légende sont plus petites et sur laquelle l'aigle
présente des proportions plus grêles.
66. — i685. Dugniolle, 4501. — Van Loon,
tome III, p. 29g.
— L'écu droit de Jean Heymans^ surmonté d'un
heaume, sommé d'une rose entre deux vols.
Légende: QVESTOR «TOTIES — TOTIESQ :
SENATOR.
Revers : L'hôtel de ville de Bruxelles ; dessous :
16^85.
Légende, en haut : BRVXELLA SEPTENA-
RIA-aubas: NVMERO GAVDEMUS EODEM.
Voir n» 66 de la planche.
Comme on Ta vu dans notre précédent article,
344
Jean Heymans succéda à Jean Cools^ qui mourut le
12 janvier 1678, avant la fin de son mandat; il fut
nommé ensuite en 1679 et prorogé en 1680.
De nouveau il fut nommé trésorier en i683 et
continué en ses fonctions en 1684, comme l'in-
diquent les deux jetons que nous venons de décrire.
Il fut encore nommé en 1689, mais ne fit pas
frapper de jetons à cette occasion.
Une seule fois, en 1691, il exerça les fonctions
de 57« intendant du canal, mais aucun jeton ne
commémore cette magistrature (i).
Le premier trésorier de i685 fut GuilL Van
Hammey qui fit frapper le jeton suivant :
67. — 1686. DugnioUe, 4519. — Van Loon,
tome III, p. 317.
— L'écu de GuilL Van Hamme, surmonté d'une
couronne, et soutenu par deux femmes portant
des étendards. — Sans légende.
Revers : Un pêcheur, assis au bord d'une rivière,
vient de prendre un poisson à la ligne.
Légende : SEMPER • TIBI • PENDEAT • HA-
MVS* 16^86*.
Voir n» 67 de la planche.
Guillaume Van Hammey du lignage de T'Serroe-
lofs, écartelait aux i et 4 d'or à la fasce d'azur; au
' (1) Le 57» intendant, Jean Heymans, et le 58«, Guillaîime Van
Hamme, ont été omis, par erreur, sur la liste officielle de ces magis-
trats publiée par Alphonse Wauters, dans les Documents concernant
le canal de Bruxelles à Willebroeck, publiés, en 1882.
345
sautoir de gueules^ broché sur le tout ; aux 2 et 3 d'ar-
gent à cinq losanges de gueules j rangées en bande.
Il fut encore premier trésorier en 1687, niais
sans faire frapper de jetons pour cette seconde
magistrature. De 1688 à i6go, il exerça les fonc-
tions de 56e intendant du canal, et en 1692 et 1693,
celles de 58« intendant. De cette première nomi-
nation seule, il existe un jeton que DugnioUe
donne sous le n° 4577, à la date de 1691.
Il fut créé baron le 27 mars 1686, et l'on trouve
les marques de cette dignité sur le jeton n" 67,
comme on le voit sur la planche.
Dans notre ancienne collection de jetons bru-
xellois, il existe deux variétés de coin du revers
de ce jeton n» 67.
Pour Tannée 1686, et îni Jacques Madoets qui fut
le premier trésorier, comme le montre le jeton ci-
après :
68. — 1686. Dugniolle, 453i. — Van Orden,
tome I, n« 1398.
— L'écu droit de Jacques Madoets^ heaume et
sommé d'un buste déjeune homme habillé d'ar-
gent, entre deux vols. Sans légende, l'écu est
accosté de la date 16-86.
Revers : Sur la plus haute tour de la ville de
Bude, l'aigle d'Autriche prend son vol, emportant
un croissant. A l'exergue : • BVDA • CAPTA *.
Légende : DONEC AVFERATVR LVNA •
PSL • 71 • V • 7 •.
Voir r\9 68 de la planche.
346
Jacques MadoetSy du lignage de Steenweghe,
portait d'argent à trois mâcles de sable.
Il n'a joué qu'un rôle secondaire dans l'admi-
nistration bruxelloise, car il n'a fait frapper que ce
seul jeton, sur lequel on remarque la date de sa
nomination au lieu de Tannée de sa sortie de
charge. Par contre, ce jeton peu rare, en cuivre,
se trouve dans plusieurs collections en argent.
Comme nous l'avons fait remarquer au jeton
n** 57 de 1676, dans la liste des magistrats de Bru-
xelles de 1667 à 1680, un Madoets figure avec les
prénoms divers de Jacques, de Jacques-Louis, et
de Josse-Louis, comme étant un seul et même
personnage. Nous ne savons quel lien de parenté
a existé entre le trésorier de 1676 et celui de 1686;
mais en comparant sur les planches les armoiries
des jetons n*"" 57 et 68, on verra que ces deux
Madoets proviennent d'une même souche.
De l'année 1687 jusqu'à et y compris Tannée
1695, aucun des sept trésoriers ne fit frapper de
jetons, soit à leur nomination, soit à leur sortie
de charge.
Pour Tannée 1696, ce fut Jean-Baptiste de Leeuw
qui fit forger le jeton suivant à la fin de son
mandat :
69. — 1697. Dugniolle, 4643. — Van Loon,
tome IV, p. 253, n" 5.
— L'écu droit de J.-B de Leeuw, heaume et
sommé d'un lion issant. — Sans légende.
347
Revers : Un lion couché, sous deux mains jointes,
qui tiennent un caducée et deux branches d'oli-
vier.
Légende : STABILITA • PAGE • QVIESCIT.
i6©97.
Voir n« 69 de la planche.
Jean-Baptiste de Leeuw^ du lignage de Sweerts,
portait (Vor à trois tètes de chien bracque, de gueules.
Ni les planches d'armoiries de V Histoire de la
ville de Bruxelles, ni les héraldistes J.-B. Rietstap
et Jules Bosmans, ne donnent ces armoiries.
Bien que J.-B, de Leeuw exerçât les fonctions de
trésorier en i6g6, i6g8 et 1699, il ne fit frapper que
le seul jeton n° 69; par contre, nous avons rencon-
tré cette pièce plusieurs fois en argent.
Pour Tannée 1697, ^^^ nommé premier trésorier
GuilL'Franç, de Paffenrode, qui fit frapper le jeton
suivant, à sa sortie de charge.
70. — 1698. DugnioUe, 4654. — Van Orden,
tome P', n" 1417.
— L'écu droit de G.-F. de Pajfenrode, heaume
et sommé de deux épées croisées entre deux vols.
Pour supports, deux léopards au naturel, tenant
chacun une bannière aux armes de Técu. — Sans
légende.
Revers : Une couronne de fleurs, dans laquelle
se trouve, en deux lignes : SFQB, — 1698.
Guillaume-François de Paffenrode, du lignage de
Steenweghe, écartelait aux i et 4, de gueules à deux
épèes croisées d' argent , garnies d'or; aux 2 et 3, échi-
348
quêté cV argent et de sable ;et^ posé sur le tout^ un écusson
d'or au lion de gtieules, avec lambel à trois pendants
et billéttes du même.
Jules Bosmans ne donne pas ces armoiries, et
J.-B. RiETSTAP et les planches de VHistoire de la
ville de Bruxelles omettent l'écusson en abîme.
Guillaume-François de Paffenrode^ pas plus que
son prédécesseur Jean-Baptiste de Leeuw^ n'a joué
un grand rôle dans l'administration communale
de Bruxelles, et son jeton, dont on connaît des
exemplaires en cuivre jaune, est le dernier que
firent frapper les seigneurs-trésoriers de Bruxelles.
* *
Nous voici arrivé à la fin de notre tâche ! Notre
grand âge, quatre-vingt-six ans, et l'état de plus
en plus précaire de notre vue, nous font craindre
qu'il nous faudra borner-là nos études sur la nu-
mismatique bruxelloise, objet de nos recherches
depuis bientôt soixante années.
En publiant à ce sujet divers articles, nous
n'avons eu qu'un but : inspirer à quelque érudit le
goût d'écrire l'histoire métallique de notre ville
natale. Si notre désir pouvait se réaliser, nous
nous considérerions comme largement récom-
pensé de nos peines et de nos sacrifices. Souhai-
tons qu'il en soit ainsi, c'est lànotre plus vif désir,
notre seul ambition.
Edouard Vanden Broeck.
349
JETONS ET MÉREAUX
DU
FR.A.3SrC IDE BI^XJCBI-ES
{Sîiite et fin.) (i)
Planches XI et XII.
La mort de Charles II, arrivée le i" novem-
r
bre 1700, fit passer ses Etats héréditaires au petit-
fils de Louis XIV, proclamé roi sous le nom de
Philippe V, et inauguré comme comte de Plandre
à Gand, le 19 mars 1702. Le Franc de Bruges
s'était empressé d'acclamer le nouveau souverain,
et avait fêté brillamment son avènement le 26 no-
vembre 1700 (2). La joie ne devait pas être de
longue durée : le nouveau gouvernement, inspiré
par le comte de Bergeyck, ne tarda pas à se rendre
odieux en imposant de lourdes charges au pays,
sans tenir compte de ses privilègeset de ses usages.
Dès le mois de février 170 1, des troupes fran-
çaises et espagnoles avaient pris garnison àBruges.
La guerre éclata l'année suivante. Les Hollandais
entrèrent en Flandre par l'Écluse au mois de mai;
quelques escarmouches eurentlieu en 1702 et i7o3;
le 3 juillet 1704, le général Spar bombarda Bruges
sans y faire de grands dégâts, puis se retira. La
ville tomba au pouvoir des Alliés en 1706, après la
bataille de Ramillies; le 2 juin, Bruges et le Franc
(1) Voir p. 245.
(2) Coynpte du Franc ^ 1700-1701, fol. 276 v.
35o
se rendaient au duc de Marlborough et reconnais-
saient l'autorité de Charles III. Reprise par les
Français en 1708, la cité leur ouvrait ses portes le
6 juillet de cette année ; le 22, Vendôme y fut reçu
avec pompe. Elle se rendit une seconde fois à
Marlborough le 17 janvier 1709, et demeura dès
lors acquise aux Alliés.
Nous ne croyons pas que des jetons au buste de
Philippe V aient été frappés pour le Franc de
Bruges pendant ces temps troublés. Les comptes
mentionnent, il est vrai, la distribution de 25 dou-
zaines de jetons en 1702, 1703, 1704 et i7o5; de
1706 à 1709, le nombre de jetons y est resté en blanc.
Nous pensons que pendant toute cette période ils
furent remplacés par du numéraire. Cependant, de
ce que les comptes ne mentionnent pas la confec-
tion de coins, on ne pourrait pas conclure abso-
lument qu'il n'en ait pas existé, car ceux qui appar-
tiennent aux règnes de Charles VI et de Marie-
Thérèse, et qui nous sont connus, n'y sont pas
mentionnés davantage. Malheureusement, les Réso-
lutte boecken du Franc, appartenant à l'époque de
la guerre de la succession d'Espagne, qui auraient
pu nous apporter quelques lumières, sont perdus.
Nous donnons ici, à titre de renseignement, la
reproduction de matrices conservées à la Monnaie
de Bruxelles (i) ; nous ne connaissons aucun exem-
plaire du jeton qu'elles auraient servi à confec-
tionner :
(1) Catalogue des coins, poinçons et matrices^ par Ch. Piot, 2* édi-
tion n»»445el 447.
35i
Droit : Buste de Philippe V, drapé, portant la
perruque et couronné de lauriers, à droite; légende :
PHIL • V • D • G • HISP • ET • INDIAR • REX.
Sous le buste R (oettiers) et le différent de l'atelier
de Bruges ^. (Matrice n° 445 du catalogue de Piot.)
Revers : 'Les armes du Franc de Bruges; l'écu
est entouré d'un double trait, la bande de l'écu est
lisse; au-dessus les lettre S P Q F, sans points.
(Matrice n 447 du catalogue de Piot.)
Nous considérons comme une frappe moderne,
faite àl'aidededeuxcoinsétrangers l'un à l'autre (i),
le jeton suivant, dont un exemplaire en cuivre
existe au cabinet des médailles de l'Etat à Bru-
xelles :
(1) Même ouvrage, 1108449 à 454. Piot dit par erreur que le buste de
Philippe V est tourné à droite. Le coin du droit servit à frapper des
jetons pour la ville de Bruges.
352
Droit : Buste de Philippe V, en perruque, cui-
rassé, drapé, portant Tordre de la toison d'or, à
gauche; légende: PHILIPPVS • V • D • G • HISP •
ET • INDIARUM • REX. Sous le buste, R (oet-
tiers) et le différent de Tatelier monétaire de
Bruges ^,
Revers : Les armes du Franc de Bruges ; le con-
tour de reçu est orné; au-dessus, les lettres
S • P Q • F.
Nous avons dit plus haut qu*à partir de 170g,
Bruges resta au pouvoir des Alliés. Ce jeton de-
vrait donc être antérieur à cette année. Mais son
revers se retrouve sur le jeton reproduit plus loin,
planche XI, n« 17, au droit duquel nous voyons
le buste très caractéristique de Charles VI à
cheveux courts; quoiqu'il ne soit pas daté, nous
pouvons néanmoins en fixer approximativement
l'époque à la fin du règne de ce souverain; car le
même droit accompagne, sur des jetons de Téche-
vinageet delà châtellenie d'Ypres, des revers datés
de 1737 .et 1739. {Revue belge de Niunismatique,
1876, pi. L, n" 4, pi. O, n° 5.) Nous ne croyons
pas qu'on ait employé un même revers pour fi:ap-
per des jetons officiels sous deux règnes différents
à trente ans d'intervalle. Ajoutons que la conser-
vation parfaite du jeton du cabinet de l'État, sa
patine anormale, et plus encore la différence du
grènetis au droit et au revers, éveillent la suspicion
au premier coup d'œil.
353
La paix d'Utrecht et le traité de la Barrière firent
passer nos provinces à l'Autriche.
L'empereur Charles VI fut inauguré comme
comte de Flandre le i8 octobre 1717; en même
temps, des fêtes étaient organisées à Bruges par
le magistrat du Franc (i). En décembre 1717, le
greffier de Blauwe se rendit à Anvers (2). Etait-ce
pour commander des jetons à l'effigie du nouveau
monarque à la Monnaie de cette ville? La chose
est possible; mais les comptes du Franc sont
muets quant à la confection des coins et à la frappe
des jetons pendant tout le XVIIP siècle ; ils nous
apprennent seulement que, de 1717 à 1740, on
distribua annuellement de 27 1/2 à 3o 1/2 douzaines
de ces pièces. Pour fixer l'ordre chronologique de
celles qui ont été retrouvées, nous en sommes
réduits à des conjectures.
A notre avis, il faut classer au début du règne
de Charles VI les deux jetons suivants :
15. Droit : Buste de Charles VI, drapé, en per-
ruque, portant une couronne de lauriers, à droite ;
légende : CAROLUS VI IMP : FLANDRI^
COMES. Sous le buste R (oettiers).
Revers : Les armes du Franc de Bruges; au des-
sus, les lettres S -P-Q-F-.
Argent. Collection du baron de Béthune, Bruges.
Cuivre. Collection de Witte, Bruxelles. PI. IX, no i5.
{ï) Compte 1716-17, fol. 322 v».
(2) Compte 1717-18, fol. 5i.
354
Les coins de ce jeton sont conservés à la Mon-
naie de Bruxelles, Piot, n**^ 654 et 656.
Dugniolle, 4863 et 4904.
16. Droit : semblable au précédent.
Revers : Les armes du Franc de Bruges; au-
dessus, les lettres S • P • Q • F ; la bande de Técu
est plus étroite; le nœud qui entoure le chardon
est différent.
Argent. Collection du Baron de Béthune, Bruges.
PI. IX, no 16.
Un coin, conservé à la Monnaie de Bruxelles
(Piot, n° 655) constitue une troisième variété du
revers.
La comparaison du droit de ces pièces avec les
jetons de la ville et de lachâtellenie d'Ypres {Revue
belge de Numismatique^ 1S76, pi. L, n** i, pi. O, n" 3),
et avec les jetons de l'inauguration de Charles VI
(Revue belge de Numismatique, 1897, pi. XI), où Teffi-
gie de Tempereur est presque identique, nous
permet de fixer approximativement leur émission
entre 1718 et 1730.
C'est aussi en le comparant aux jetons datés
d'Ypres [Revue belge de Numismatique, 1876, pi. L,
n° 4; pi. O, n" 5) offrant le même droit, que nous
fixons entre 1737 et 1740, la date d'émission du
jeton suivant, dont nous avons déjà parlé plus
haut :
17. Droit : Buste de Charles VI, sans perruque,
355
lauré, à gauche, légende : CAROLUS VI IMP :
FLANDRIi© COxMES. Sous le buste R (oettiers).
Revers : Les armes du Franc, l'écu dans un con-
tour orné; au-dessus les lettres S • P • Q • F * grè-
netis au droit et au revers; tranche cordelée.
Argent. Ma collection. PI. XI, n» 17.
La mort de Charles VI, arrivée le 20 octo-
bre 1740, fit renaître les prétentions de la France sur
notre pays. Bientôt les armées de Louis XV enva-
hirent la Flandre sous le commandement du ma-
réchal de Saxe; lé pays du Franc ne tarda pas à
tomber en leur pouvoir : le ig juillet 1745, les
bourgmestres Peellaert et Lebailly, accompagnés
du greffier de la Chambre, Odevaere, se rendirent
à Borst, au pays d'Alost, où Tarmée française
était campée, pour y faire leur soumission à
Louis XV (i). Celui-ci, en entrant à Bruges, dix
jours plus tard, trouva la ville parée et remplie
d'allégresse pour le recevoir; l'hôtel du Franc
était richement orné; le magistrat fit au roi le plus
gracieux accueil, et lui offrit du vin dans des ton-
neaux qu'avait décorés à cette fin le peintre Gae-
remyn (2).
En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle rendit les
Pays-Bas à l'Autriche .
Depuis 1740 jusqu'en 1785, on distribua annuel-
lement de 29 a 34 5/6douzaines de jetons et 10 à 11
(i) Comptes du Franc, 1744-45, fol. 72 v".
(2) Ibid, fol. 145.
356
bourses ; si les comptes du Franc, sous les règnes
de Marie-Thérèse et de Joseph II, ne nous appren-
nent rien sur la date de leur émission, les archives
de la jointe des monnaies suppléent partiellement
à leur silence; en effet, dans une lettre, datée du
5 janvier 1752, qui fait partie de ce dépôt, le gra-
veur général J.Roettiers écrit: «Je ne saurais m'em-
» pêcher de me plaindre de ce que Ton me prend
» les prologatives de ma charge, en permettant que
» touteslesjettons que les villes etfrand fond faire,
» ces fasse à bruges » Maigri ces récrimina-
tions, le 8 août de la même année le waradin de la
Monnaie de Bruges van Overloope reçut l'autori-
sation de laisser frapper des jetons pour le collège
du Franc (1). Voici la description de ces pièces;
l'initiale du graveur particulier de la monnaie de
Bruges, Norbert Heylbrouck, que nous y voyons,
explique le motif des plaintes de J. Roettiers :
18. Dm/ ; Buste de Marie-Thérèse, adroite;
légende : MAR : TH : D : G : IMP : R : COM : FLA : ,
Sous le buste H (eylbrouck).
Revers : Les armes du Franc ; Técu se trouve dans
un cartouche orné, reposant sur un tertre; au-des-
sus, les lettres S. P.Q.F.
Argent. Ma collection. PI. XI, n» 18.
Il existe quelques variétés du revers de ce jeton.
Un exemplaire sans points entre les lettres S P Q F,
(1) Archives de la Jointe des monnaies à Bruxelles; lias':es n" 22 et
23, — voir aussi Revue belge de Numismatique, igoS, pp. 108-109.
357
et une frappe sur cuivre jaune, font partie de la col
lection de M. V. De Munter, àLouvain. La négli-
gence du tailleur de fers a inscrit les lettres S * P *
Q*B sur un jeton semblable en cuivre, apparte-
nant au cabinet de M. A. de Witte, à Bruxelles.
Plusieurs coins qui ont servi à frapper ces diverses
pièces existent au Musée archéologique de Bruges
et dans notre collection.
De 1755 à 1757, le nombre de jetons distribués
est laissé en blanc dans les comptes du Franc ; il
est probable que ceux qui avaient été frappés en
1752 étaient épuisés, et qu'on les remplaçait par du
numéraire. Le 20 avril 1758, le v^aradin de la Mon-
naie de Bruges reçut la permission de faire fabri-
quer i5o marcs de jetons d'argent pour le ma-
gistrat du Franc au titre effectif de 11 deniers 4
grains (i) Il n'en restait plus en 1774; car le compte
de 1773-74 (2) laisse en blanc le nombre de pièces
distribuées cette année ; et dans une lettre, conser-
vée dans les papiers de la jointe des monnaies, le
receveur général du pays du Franc, Lebailly d'In-
guem, demande de pouvoir en faire frapper 44
marcs, au titre de 1 1 deniers 4 grains, à la Monnaie
de Bruges, où se trouvent les carrés (3) ; les jetons
indiqués aux comptes des années suivantes per-
mettent de croire que cette demande fut favorable-
ment accueillie.
{\) Revue belge de Numismatique, igoS, p. log.
(2) Non paginé.
(3) Revue belge de Numismatique^ igoS, p 109.
358
Ces diverses émissions semblent avoir eu lieu à
l'aide des mêmes coins; la lettre du receveur Le-
bailly d'Inguem le dit implicitement.
Les documents que nous avons pu consulter ne
nous ont rien appris au sujet de la confection du
dernier jeton du Franc de Bruges, gravé par Van
Berckel, et dont voici la description :
19. Droit : Buste de Marie-Thérèse, voilé, à
droite; légende: MAR • TH • D • G • IMP • R • COM •
FL • Sous le buste T(héodore) V(an) B(erckel).
Revers : Les armes du Franc ; en exergue les let-
tresSP-QF-
Argent. Ma collection. PI. XI, n" 19.
Van Berckel fut nommé tailleur général des
coins de la Monnaie le 29 septembre 1776(1). Marie-
Thérèse mourut le 29 novembre 1780. C'est entre
ces deux dates extrêmes que se place l'émission
de ce jeton, dont les coins sont conservés à la
Monnaie de Vienne (2).
Il est probable que ces pièces continuèrent à
servir pendant les premières années du règne de
Joseph II. Ce prince réforma complètement l'ad-
ministration du Franc par un règlement daté du
7 juin 1784, dont l'article premier « supprime in-
{\) Gci:{etle numismatique^ '904. P- 52.
(2) Revue belge de Numismatique t 1904, p. 33 1, n^» 1570-71
359
distinctement, pour tous les emploies du Franc,
les jettonsquise distribuent à titre quelconque» (i).
En conséquence, lors de la reddition du compte
de 1784-85, le commissaire qui était préposé à l'au-
dition, ordonna de vendre 71 jetons qui étaient
encore en caisse, et d'en bonifier le produit au
compte de l'année suivante (2). Cette vente pro-
duisit £. 10-7-4 qui figurent au compte de 1785-86 (3) .
Nous avons dit plus haut que la composition
des chambres ou « saisons » du magistrat du Franc
de Bruges était établie par la voie du sort; les
échevins chargés des divers devoirs relatifs à l'ad-
ministration de la justice, des enquêtes, des des-
centes ou « vues » de lieux, de l'audition des comptes
des paroisses, hôpitaux, confréries, maisons-dieu,
de l'inspection des chemins, digues, cours d'eau
et dunes, de missions tant à l'intérieur qu'à l'ex-
térieur du territoire du Franc, étaient désignés de
la même manière. A cet effet, chacun d'eux possé-
dait un jeton d'argent, appelé en flamand « lotpen-
7iing », oii étaient gravés son nom et ses armes, et
qui servait aux tirages au sort (4).
Plusieurs textes que nous avons relevés dans les
livres aux résolutions du Franc, se rapportent à
(1) GiLLioDTS VAN Severen, Coutume du Franc, vol. III, p. 394.
(2) Compte du Franc, 1784-85, fol. 71 et gS.
(3) Fol. 56.
(4) Voir Beaucourt de Noortvelde, Beschrijving van den Proosche,
p. 237.
36o
cette méthode de formation des « commissions » (i).
Les comptes du Franc mentionnent à plusieurs
reprises la confection de « lotpenningen ». L'orfèvre
Simon Tilly en grava 14, portant les noms des
échevins, en i6o3; ils coûtèrent 10 livres pari-
sis (2). Jan Crabbe, habile artiste, dont la châsse
du Saint-Sang est le chef-d'œuvre, en fournit 28
en 1610; ils portaient sur une face les armes, sur
l'autre le nom de chaque échevin (3). 27 « lotpen-
iwigen furent payés à Pierre Cools, graveur de la
Monnaie, en lôgS (4).
La planche XII reproduit quelques-unes de ces
pièces.
La première (n» 22) a appartenu à Ignace de
Grass, échevin du Franc de 1660 à 1695. Voici le
blason du droit : Ecartelé, au i" et au 4% échi-
(1) Resolutieboeken, n' 3o, fol. i3o, vo. 26 octobre 1634. Voordere,
cm te nemen eenen zekeren voet op het bedienen van comissien van
Lande, was by den collegie goede ghevonden, dat in comissien daer
schepenen kennisse gherequireert wort, zal ghelot worden bij schepe-
nen van saisoene. zoo int regardt vaii comissien vallende binnen als
buuten den collegie ende dat de gone op wie de zelve coTen zullen val-
len, zullen ghehouden wesen die in persoone te bedienen, ten waere
(bij refuse van die vaii saisoene) verwillighende eenighe van buuten
den saisoene » Voir aussi, fol. 108 r»; 142 v»; 211 r».
(2) Compte du Franc, 1602- i6o3, fol. 76 v».
(3; Compte du Franc, 1609-1610, fol. io3 ro : « Jan Crabbe, zelver
smet, over achtentwintich zelvere peninghen bij hem ghelevert die-
nende om Burchmfs ende scepenen vandesen Lande te Lotten. Danof
elck eenes hebben, hier inné begrepen tfatsoen metgaders t'graveren
van elcs wapen up deen zijde ende den name an dander zijde bij ordon-
nan endequictan, lix jC xvij s p »
(4) Compte du Franc, 1693 1696, fol. 255 v», 256.
36i
quêté d'argent et de sable, au chef d'or, chargé
d'une aigle de sable (^^ Grass); au 2* et au 3* d'or,
fretté de sable {de la Vichie); sur le tout, d'or, au
double trescheur fleuronné et contre-fleuronné
de sinople, au chrevron de gueules brochant sur
le tout (Escornaix ou Schoorisse); l'écu surmonté
d'un heaume couronné et orné de ses lambre-
quins; cimier, une aigle de sable (i).
(1) Les quartiers de ce blason sont expliqués par le crayon généa-
logique suivant :
Olivier de Isabelle
la Vichte. deGavre,dite
d'Escornaix.
Antoine de la Vichte, Catherine Adrien Adrienne
Sf deNieuwenhove. de Semerpont, de Vos, S"" d'Escornaix,
dite d'Escornaix, d'Herlebout. dite Schoorisse
Antoine de la Vichte, Catherine
S^de Nieuwenhove. de Vos.
Nicolas Jacqueline
de la Vichte. de Cortewylle.
I
Jean
de la Vichte, Anne Marie
Vte d'Erembo- van Royen,
Corneille Marie deghem. S' de D^^^ de Bou-
de Grass. Anchemant Nokeren et Bure. chout.
Roland de Grass, Françoise de la Vichte.
Sr de Buggenhout.
Ignace- Jean-Baptiste de Grass,
S"" de Westhende,
né en lôaS, mort en lôgS.
Ignace de Grass fut inhumé dans l'ancienne église de Sainte-Wal-
burge à Bruges ; sa pierre sépulcrale, reproduite dans les Inscriptions
funéraires et monumentales de la Flandre Occidentale^ par Gaillard,
page I, portait les mêmes armoiries que notre jeton.
362
Le second jeton que reproduit notre planche'
(n** 23) est aux armes de Philippe-François d'Ha-
nins, échevin du Franc de 1676 à 1710, écartelées,
au i" et au 4® de gueules à la bande d'argent char-
gée de quatre hermines, et accostée de deux têtes
de coq arrachées d'or {d'Hanim)] au 2' et au
3* fascé d'or et de gueules, de 8 pièces. {Haesbytj
dit Van Halsberghe); l'écu surmonté d'un heaume
accompagné de ses lambrequins ; cimier : une tête
de coq de l'écu.
Philippe François d'Hanins était arrière-petit-
fils d'Yves d'Hanins et d'Anne de Haesbyt alias
van Halsberghe. Par lettres patentes du 2 novem-
bre 1699, il obtint le titre de chevalier et le droit
de sommer ses armes d'un heaume d'argent grillé
et liséré d'or, surmonté d'une couronne d'or au lieu
de bourrelet, et cime d'un coq naissant d'or, le
vol ouvert; ses supports étaient deux lions d'or
armés et lampassés de gueules, voilés d'un voile
de gueules, fourré d'hermine, sortant de derrière
l'écu.
A partir de 1699, Philippe-François d'Hanins
porta les armes d'Hanins, non écartelées; nous les
verrons plus loin sur le jeton de son fils (n" 25).
Les deux jetons que nous venons de décrire
sont contemporains et d'une facture à peu près
identique. Ils semblent avoir servi de modèle au
jeton suivant (PI. XII, n* 24), légèrement difi"érent,
que nous attribuons, à cause de cela, à Emmanuel
Anchemant, échevin de 1694 à 1720, plutôt qu'à
363
Jacques Anchemant, échevin de 1649 à i6go,
Anchemant portait d'azur à trois rocs d'échiquier
d'or; cimier, une tête d'éléphant au naturel entre
un vol à l'antique d'or et d'azur.
Le jeton que nous reproduisons sous le n** 25 a
appartenu à Pierre-Louis d'Hanins, seigneur de
Moerkerke, échevin du Franc de 1731 à 1764.
Plusieurs membres de la famille Rapaert ont
fait partie de l'échevinage du Franc au XVII« et
au X VHP siècle ; il serait difficile d'établir avec
certitude auquel a appartenu le jeton n° 26; nous
croyons, cependant, pouvoir l'attribuer à Joseph-
Nicolas Rapaert, échevin de 1725 à 1765 ; il portait :
d'argent à la fasce de gueules, chargée de deux
étoiles à six rais d'or, accompagnée en chef de
trois doubles crampons de sable, misen barre, et
en pointe d'un lion rampant du même, lampassé
de gueules, tenant devant lui un étendard de sable
mis en pal; l'écu surmonté d'un heaume d'argent,
ouvert, grillé et liséré d'or; bourrelet et hache-
ments aux couleurs de l'écu; cimier : un coq de
sable, crête de gueules.
Le jeton reproduit sous le n° 27 appartient à la
fin du XVIIP siècle; J.-B. Coppieters t'Wallant,
échevin du Franc de 1766 à 1788, portait d'azur à
une épée d'argent garnie d'or posée en bande, à
la coupe couverte, d'or, brochant sur le tout ; l'écu
surmonté d'un casque d'argent grillé et liséré
d'or ; bourrelet et lambrequins aux émaux de Técu;
cimier : la coupe de l'écu.
364
Les jetons n"* 22 et 24 font partie du médaillier
de M. le comte de Limburg-Stirum, à Bruxelles;
ceux aux armes de Philippe et de Pierre d'Hanins
appartiennent à M. Arents de Beerteghem, à
Bruges; le lotpenning de J.-B. Coppieters nous a
été confié par M. J. Coppieters t' Wallant, à Bruges;
enfin, M. le baron de Béthune nous a communiqué
une empreinte du jeton de J.-N. Rapaert, dont
l'original appartient à M. Robert Rapaert de Grass,
à Oostcamp. Nous les remercions ici d'avoir bien
voulu mettre à notre disposition, pour les publier,
ces pièces rares et intéressantes.
Le magistrat du Franc de Bruges accordait sou-
vent des secours à des indigents; les divers docu-
ments que nous avons consultés mentionnent, à
plusieurs reprises, les frais d'entretien d'orphe-
lins, d'aliénés ; les secours médicaux et chirurgi-
caux surtout, constituent des postes de dépense
que Ton rencontre fréquemment dans les comptes.
Une résolution du 26 août 1628 (i) nous apprend
(1) Resohitieboeken, n® 3o, fol. 333 r* (énumération des devoirs du
clerc du trésor) : « Voorts zoo wanneer inden wintere goet ghevonden
wordt den aermen le doene e^nighe leveringhe van houte zal hi aende
heren vanden collège leveren de teeckenen vaiiden lande die hi schul-
dich wordt wederomme te commen ontfanghen als d'uutleveringhe
ghedaen wordt aende voors. aermen, die nerghers el en zal gheschie-
den dan upde ghecalside plaetse vanden lande daar de duwiere aldaer
ten zelven effecte ghemaeckt ende alzoo over den burch, ende wordt
însghelicx ghehouden zorghe te draeghen voor thout dat ghelevert
wordt inde comptoire houdende dies oock notitie ».
365
que des distributions de bois de chauffage avaient
lieu en hiver à l'hôtel du Franc, par les soins du
clerc du trésor ; elles se faisaient au moyen de
méreaux, dont les membres du collège disposaient
en faveur d'indigents ; ceux-ci devaient les resti-
tuer au trésorier au moment où ils venaient rece-
voir les secours qui leur étaient accordés.
Un méreau,probablement destiné à ces pratiques
charitables, est représenté sur la planche , n°20.
Il porte au droit et au revers l'écu du Franc,
accosté de la date, i63i. Cette pièce fait partie du
médailler du baron de Béthune, à Bruges.
Les distributions de bois aux pauvres furent sup-
primées par une résolution du 5 octobre i658 (i).
Le méreau reproduit planche XI, n° 20, a été
publié en i854 P^r J- Gaillard {Ambachten en
Nerhigen van Brugge, 2^ partie, pi. en regard de
la page 63), et par Minard van Hoorebeke {Des-
cription des Méreaux de Gildes et corps de mé-
tiers. Gand, 1878, vol. III, p. 72, n° 126.) Ces deux
auteurs l'ont attribué, nous ne savons pourquoi,
à la corporation des corroyeurs et tanneurs; leur
erreur a été rectifiée dans la Revue belge de Numis-
matique^ 1882, p. 217. Nous dirons ici quelques
mots de la Confrérie de Saint- Yves, à laquelle il
appartient. Cette association pieuse, dont faisaient
partie les avocats, procureurs et membres du bujfet
(1) Résolutieb. v° 33, fol. 99 r*».
366
du Franc, fut instituée avec l'autorisation du col-
lège, le I" mai iSgi. D'après Tacte de sa fondation,
elle avait pour but de prier en commun pour la
prospérité du roi, pour la cessation de la guerre,
pour le repos des âmes des confrères défunts, et
pour tous les fidèles trépassés (i). Dès l'origine
elle fit célébrer tous les ans une messe du Saint-
Esprit. Un service devait avoir lieu au décès de
chaque confrère; plus tard une messe annuelle
était chantée pour tous les défunts de l'association;
enfin une messe solennelle avait lieu le 19 mai,
jour de la fête de Saint- Yves, patron des avocats;
les membres de la confrérie devaient y assister
sous peine d'une amende de 12 escalins parisis.
Les offices se firent d'abord dans la chapelle du
couvent des Colettines; plus tard ils eurent lieu
dans la chapelle du Franc. La confrérie avait son
chapelain attitré. Elle choisissait annuellement
parmi ses membres un prévôt, deux assesseurs et
un secrétaire; ses réunions avaient lieu dans une
salle du palais du Franc. Les membres se divi-
saient en deux catégories sous le rapport de la coti-
sation annuelle qu'ils devaient payer; celle des
Crickhouder, receveur, greffier de la Chambre,
pensionnaires, greffier de la Vierschare, clerc du
sang, clerc du bailliage, clercs aux informations
et taellieden ou avocats, s'élevait à 20 escalins pa-
risis; les clercs jurés ne payaient que 12 escalins
(1) Registre de la Confrérie de Saint- Yves. Arch. de l'État à Bruges;
Acquisitions, uo 1979, ^^^- ^'
367
parisis; de plus les nouveaux assermentés devaient
un droit d'entrée de 12 ou de 6 escalins parisis,
suivant la catégorie à laquelle ils appartenaient.
Chacun devait s engager à payer 4 livres parisis
au moins pour ses frais funéraires. Enfin, pour
chacune de leurs vacations les membres payaient
une redevance à l'association; à cet effet une boîte
était placée dans chaque chambre.
La confrérie de Saint- Yves avait en quelque
sorte le caractère d'une institution officielle; la
coutume du Franc, dans son article 2o5, et l'ar-
ticle 3o de l'ordonnance politique, stipulaient des
amendes à son profit.
Elle semble avoir été très florissante au XVII*
siècle.
Nous voyons à cette époque un grand nombre
de ses membres constituer en sa faveur des rentes,
dont le montant devait être employé, soit en tota-
lité, soit en partie, à distribuer des secours aux
pauvres ; ces distributions se faisaient à l'aide de
méreaux D'autres membres donnent à la confré-
rie des pièces d'argenterie, des tableaux pour
décorer la chapelle, des vases sacrés ou des orne-
ments d'église. Les dons de pièces de vin, libéra-
lités d'un caractère moins durable, sont fréquents
au XVIIP siècle.
Nous ne possédons pas de listes complètes des
membres de la confrérie; mais une modification
au règlement, votée en 1676, est suivie de cin-
quante-deux signatures.
368
De ce qui précède on pourrait conclure que
quelques pratiques de dévotion constituaient le
but unique de la confrérie. Il n'en était pas ainsi.
Les offices religieux de la fête de Saint-Yves étaient
suivis d'un plantureux repas, accompagné souvent
de musique et de divertissements, qui se prolon-
gaient jusqu'à une heure avancée de la nuit; pour
terminer la fête, la compagnie, précédée de musi-
ciens, reconduisait à leurs demeures le nouveau
prévôt que l'on avait élu ce jour là, et le prévôt
sortant; cet usage, qui troublait le repos des ci-
toyens paisibles, fut supprimé par une délibéra-
tion du 7 décembre 1773.
De l'analyse des comptes de la confrérie, il
résulte que la majeure partie de ses ressources
était absorbée parles frais de table : en i682-i683,
sur une dépense totale de 240 livres 12 escalins
4 gros, les distributions aux pauvres s'élevaient
à 5 livres 10 escalins, les services religieux à 4 li-
vres 10 escalins, le mali du compte précédent et
les frais d'administration à 43 livres 7 escalins
3 gros; le repas coûtait 187 livres 5 escalins i gros.
En 1760-63, sur un total de 482 livres 14 escalins
7 1/2 gros, 7 livres 6 escalins destinés aux pau-
vres étaient détournés de leur destination et
profitaient aux confrères ; les services religieux
absorbaient i5 livres i5 escalins; le mali précé-
dent et les frais d'administration 141 livres i3 es-
calins 10 gros; les dépenses de table et de luxe
s'élevaient à 317 livres 19 escalins 9 1/2 gros.
La confrérie de Saint- Yves était fort déchue au
369
XVIII* siècle; comme le nombre de ses membres
avait beaucoup diminué à cette époque, il fut dé-
cidé, le 9 décembre 1749, d'admettre comme con-
frères, les échevins du Franc (i); le i5 novem-
bre 1780, on ouvrait la confrérie à tous les gradués
en droit de l'université de Louvain, domiciliés à
Bruges (2).
Le 2 décembre 1765 le prévôt ayant provoqué
une assemblée plénière de la confrérie, exposa
qu'il avait compulsé les archives; il résultait
de son travail que quelques rentes anciennes,
existant encore, et qui devaient servir à exonérer
des distributions de pains aux pauvres, avaient
été détournées de leur destination; aux réunions
qui avaient lieu alors tous les trois ans, les con-
frères obtenaient, au prix de 10 ou de 6 sous, un
méreau, en échange duquel on leur remettait, pour
eux-mêmes, deux pains blancs; c'était un abus;
conséquemment on résolut de consacrer désor-
mait le montant des rentes à distribuer des pains
de froment aux indigents, à chaque assemblée
générale (3).
C'est probablement pour desservir ces distribu-
tions qu'en 1774 la confrérie fit refondre d'anciens
méreaux dans un nouveau moule (4). De ce tra-
(1) Même registre, fol. 216.
(2) Même registre, fol 267, r'».
(3) Même registre, fol 236 et suiv.
(4) Compte de la Confrérie de 1768 a 1774 fol. i5 \°. (Arch. de
l'État à Bruges. Acquisition n^ 1982.)
« Betaelt voor den vorm tôt ergieten de teekens, xiij s iiij gr. »
« Beiaelt voor het ergieten, iijs vj gr. »
vail résulta la pièce suivante, reproduite plan-
che XI, n* 20, et dont voici la description :
Droit : Les armes du Franc, sans supports, en-
tourées de quelques ornements.
Revers : S* JVO. 1774, en trois lignes, dans le
champ ; le chiffre 4 est retourné.
Collection du Baron de Béthune, Bruges.
Les registres de la confrérie de Saint- Yves se
terminent en 1791; elle disparut probablement à
la Révolution en même temps que le Franc de
Bruges, dont l'administration fut absorbée dans
l'organisation du Département de la Lys.
Albert Visart de Bocarmé.
37r
QUATRE MÉDAILLES DE DEVOTION
NOTRE-DAME DE WALCOURT
Les médailles de pèlerinage constituent la vi-
vante illustration des vieilles légendes religieuses,
souventsi touchantes dans leur naïveté, lesquelles,
jadis, se transmettaient de père en fils.
A ce titre, il nous a paru qu'elles méritaient
d'être tirées de l'oubli où, depuis trop longtemps,
rindifférence des collectionneurs les avait lais-
sées en Belgique, et nous avons successivement
publié dans la Revue belge de numismatique et dans
la Gazette de numismatique : Une médaille religieuse
de Notre-Dame de Bon-Secours a Bruxelles; une mé-
daille religieuse de Notre-Dame de Miséricorde à Ver-
viers; une médaille de dévotion du Jubilé de i625;
Notre-Dame de Laeken et ses médailles ; une médaille
de Sai^ite Wivine^ abbesse de Grand-Bigard ; une
médaille religieuse de Saint Vincent de Soignies, pa^
tron de Cambron-Casteau et, enfin, trois médailles de
Notre-Dame de Bon-Secours à Péruw'elz.
C'est guidé par le même sentiment que nous
consacrons, aujourd'hui, cette note au pèlerinage
de Notre-Dame de Walcourt, dans la province de
Namur, et à quatre petites médailles qui en con-
372
servent le souvenir. Voici, d'ailleurs, ces pièces
et leurs descriptions :
I. Au centre se dresse un arbre couvert de
feuilles, sur lequel est fixée une image de la
Vierge, richement vêtue et couronnée, tenant
sur le bras gauche, TEnfant Jésus, une couronne
sur la tête. Un chevalier est à genoux au pied de
Tarbre, à droite, son casque placé à terre devant
lui. Il lève le bras droit vers la Vierge, qu'il
semble invoquer avec ferveur. A gauche de l'arbre,
un jeune homme, l'écuyer du chevalier, tient le
cheval de son maître par la bride.
Légende : N. D. WALC.
Le tout dans une guirlande de feuillage.
Revers : Buste de la Vierge couronnée, assise,
soutenant sur ses genoux l'Enfant Jésus, la tête
nimbée, et qui semble endormi.
Légende : N. D. DV . S^ . AMOVR.
Le tout dans un grènetis.
Médaille polygonale, de cuivre, lormée de deux teuilles mé-
talliques repoussées et soudées.
Fin du XV^II* siècle ou commencement du XVIII*.
Collection de Witte.
373
Cette médaille était de celles qui satisfaisaient, à
la fois, à deux dévotions, au siège de chacune des-
quelles le débit en avait lieu. Les exemples de cet
usage sont nombreux ; nous nous bornerons à citer
la médaille publiée par M. Rouyer dans un Rosaire
lorrain du XVIP siècle^ qui se rapporte, pour le
droit, au pèlerinage de Saint-Nicolas de Port, et,
pour le revers, au pèlerinage de Notre-Dame de
Bon-Secours, près Nancy.
Le pèlerinage de Notre-Dame de Saint-Amour,
à Roquetoire, dans le Pas-de-Calais, était très
fréquenté aux XVlh et XVIIP siècles. Il prit fin
lors de la révolution française. M. Dancoisne,
dans ses Médailles religieuses du Pas-de-Calais ^ lui
attribue une médaille ayant pour droit le revers de
la nôtre et, pour revers, un saint évêque entre deux
lions (n** 3o5).
2. Petite médaille octogonale, au type du droit
de la pièce précédente.
Légende : N. D. DE— WALC :
Cuivre uniface repoussé. Collection de Witte.
Cette petite pièce nous paraît, à peu de chose
374
près, contemporaine de celle que nous avons dé-
crite sous le n* i et qui en est le prototype.
3. Au centre, un arbre sur lequel est fixée
l'image de la Vierge. A gauche, un chevalier en
prière est agenouillé; à droite, se voit un cheval
au pas.
Légende : N. — D. D WALC.
Plomb uniface coulé.
XVIII* siècle.
Cabinet de l' Ktat.
4. Au centre, un arbre sur lequel est fixée
l'image de la Vierge. A droite, un chevalier en
prière est agenouillé; à gauche, se voit un cheval
arrêté.
Légende : N D D WA — P P N.
Revers : Saint-Materne debout, de face, en cos-
tume épiscopal. De la main droite il soutient une
375
petite chapelle ; de la gauche il tient une longue
croix. A droite, un soleil; à gauche, une étoile.
Légende : SAINT — MATERNE.
Arg. XVI II« siècle. Collection de Witte.
« Saint Materne — nous dit M. Du Fau dans son
Hagiographie belge — contemporain de la sainte
» Vierge, disciple de saint Pierre et apôtre de
» Namur, prêcha l'Évangile à Walcourt et y fit
» construire une chapelle dans laquelle il plaça
» une statue de la sainte Vierge. »
Ces quelques lignes donnent la clef de la figu-
ration du revers de la dernière de nos médailles.
Quant aux droits, sensiblement les mêmes pour
toute la série, voici la légende qui en fournit Tex-
plication :
Les miracles opéraient par la statue, jadis taillée
par saint Materne; ayant irrité quelques héré-
tiques, ils résolurent de la détruire et pour cela
mirent le feu à la petite chapelle qui l'abritait.
Mais l'image de la Vierge s'élevant du milieu des
flammes, s'enfuit, précédée d'une colombe, vers
une petite vallée nommée le Jardinet, distante
d'une centaine de mètres à peine. Là, des anges,
descendus du ciel, se saisirent d'elle et la placè-
rent sur un pommier, d'où il fut impossible de
l'enlever pour lui faire reprendre son ancienne
place.
Les habitants de Walcourt firent part de cet
étrange événement à Thierry, comte de Rochefort,
376
qui voulut s'assurer par lui-même de l'exactitude
de ce qu'on lui racontait.
« Suivi de son écuyer» , écrit M. de Sainte-Hélène,
dans sa Notice sur Notre-Dame de Walcourt^ c il
» s'approchait du pommier où rayonnait, au mi-
» lieu des anges, l'image miraculeuse, lorsque son
» cheval se mit à reculer. Trois fois le comte le fit
» avancer sans pouvoir arriver jusqu'à l'arbre
» mystérieux. Enfin, il descend de cheval et, cette
> fois, s'agenouille au pied du pommier, prie long-
» temps, et fait vœu, à Notre-Dame, de fonder une
» abbaye dans cette vallée, en l'honneur de Marie,
» et de rebâtir, plus grande et plus belle, l'église
> qui venait d'être incendiée. »
A peine ce vœu était-il formé que l'image, tou-
jours précédée de la colombe, descendit dans les
bras du comte, qui s'empressa de la rapporter à
Walcourt, où il fit bâtir, pour la recevoir, une
église nouvelle, dont l'inauguration eut lieu, dit-
on, en i3i7 (i).
Pour perpétuer la mémoire de ce fait extraor-
dinaire, une procession fut instituée. Elle a lieu
chaque année le jour de la Trinité.
Le personnage agenouillé de nos médailles est
donc le comte Thierry de Rochefort, en prière
devant le pommier sur lequel des anges avaient
déposé la statuette de la Vierge, sculptée par saint
Materne. C'est son écuyer, c'est son cheval, qui se
(1) Les vierges miraculeuses de Belgique, pp. 401 -404.
377
montrent de Tautre côté de Tarbre miraculeux.
Tout y est, et Ton voit par cet exemple, pris
entre mille, combien nous avons raison de dire
que les médailles religieuses de pèlerinage consti-
tuent la vivante illustration de nos anciennes
légendes religieuses.
Alphonse de Witte.
37»
MELANGES,
M. Louis Gilliodts, le savant archiviste de la ville de
Bruges^ vient de terminer la publication du Cartulaire de
Tancienne estaple de Bruges, 4 volumes, grand in-8°.
Ainsi que le remarque justement l'auteur, « l'estaple, tel
)) que le moyen âge l'entendait, était un privilège d'acheter
» et de vendre certaines marchandises sur une place dé-
» terminée, à l'exclusion des autres, octroyé par le souve-
» rain ».
Parmi les documents publiés par M. Gilliodts et inté-
ressant le cours et la fabrication des espèces, nous signale-
rons particulièrement à l'attention des numismates l'in-
struction du 21 septembre i583, donnée par le magistrat
de Bruges au maître de la Monnaie Laureins van Liebek,
concernant la frappe, après le départ du duc d'Alençon,
des lions d'or, des lions et des demi-lions d'argent, docu-
ment qui avait échappé aux recherches de M. Deschamps
de Pas, auquel seul le compte du maître de la Monnaie
était connu (1).
M. Gilliodts, à la fin du quatrième volume, sous le titre
de Fermeture de r hôtel des Monnaies de Bruges, consacre
quelques pagçs (2) à l'histoire des dernières années de cet
établissement et nous renseigne sur son personnel, son
(i) Les monnaies de Flandre pendant la période des troubles des
Pays-Bas, p. 32 du tiré à pan.
(2) 56i 569.
379
organisation, ses travaux de monnayage et sa compta-
bilité.
A. DE W.
Le fascicule i à 4 du volume XI de O Archeologo Por-
iugès, publie (pp. 2 à 40) une élude due à M. José Lormas
sur les médailles de don Miguel.
L'auteur ne se contente pas seulement de décrire les
médailles dont il s'occupe, il les accompagne de commen-
taires historiques nous faisant connaître les circonstances à
propos desquelles elles ont été fi'appées. Quatre planches
complètent cette étude, que consulteront avec intérêt les
amateurs de numismatique portugaise.
La même livraison, sous le titre de : Poésie et numisma
tique, reproduit et commente une curieuse pièce de vers
espagnols relative à la cruzade d'or de don Manoel, roi de
Portugal.
G. B.
On vient de découvrir à Assche, près Bruxelles, un statère
d'or gaulois au type dégénéré bien connu de la têted' Apollon
et au revers du cheval.
A. DE W.
La Numismatic and Antiquarian Society de Montréal
(Canada) a fait frapper une médaille commémorant la fon-
dation du château de Ramezay, placé depuis quelques
années sous sa garde spéciale et qui sert de musée. L'avers
représente le château, longue et basse construction à un
étage, dont on ne peut dire qu'une chose, qu'elle donne
l'impression d'une dignité paisible. Le revers se compose
exclusivement d'une inscription en quatorze lignes :
38o
Construit | par | Claude de Ramezai lyoS | Entrepôt
de la I Compagnie des Indes | 1745- 1760 | Head-Q.uarters
I Continental Army 1775-6 | Government House | 1774-
1857 I Canadian Muséum | and | Portrait Gallery | 1895.
Ce résumé bilingue de l'histoire du château, n'est-ce pas un
peu comme l'histoire de tout le Canada?
G. B.
DieSilber- und Kupfermun:{en deutscher Staaten ans der
Zeit 1806-1873, par Ernst Rudolph. Dresden, 1906,
C.-G. Thieme,Augustus-strasse,4. In-S**, XII 314 pages.
Prix : 7 marks 5o.
La géographie des États allemands au cours de la pre-
mière moitié du XIX® siècle est passablement embrouillée
et, par suite, leur numismatique n'est pas sans offrir quel-
ques difficultés. M. E. Rudolph compte étudier complète-
ment leur monnayage; mais, auparavant, il a cru utile de
publier, dans un ouvrage spécial, la liste des monnaies
d'or et, dans un autre, la liste des monnaies d'argent et de
cuivre frappées depuis 1806, date de la suppression du
Saint-Empire romain, jusqu'en 1873, année où le nouvel
empire allemand, proclamé à Versailles en 1871, fut défini-
tivement constitué au point de vue monétaire.
C'est le catalogue des pièces d'argent et de cuivre que
l'éditeur, M. Thieme, vient de nous adresser, en nous de-
mandant de le signaler aux lecteurs de la Revue. Il com-
prend rénumération d'environ 7,000 monnaies, divisées en
deux grandes classes suivant qu'elles sont antérieures ou
postérieures au Congrès de Vienne (181 5). De bonnes tables
complètent l'ouvrage.
M. Rudolph prie les numismates qui posséderaient des
38i
pièces non indiquées dans ses listes, de bien vouloir les
lui signaler, afin d'être aussi exact que possible lorsqu'il
publiera l'histoire du monnayage allemand au XIX^ siècle
dans tous ses détails. C'est, en partie, dans ce but qu'il
s'est décidé à faire paraître d'abord le catalogue des pièces
d'argent et de cuivre de 1806 à 1873 et le catalogue des
pièces d'or.
Nous souhaitons que son appel soit entendu.
A. DE W.
LUSCHIN V. EbengreutH. Die Mûn^e. Teubner, Leip-
zig, 1906, in-i2, 124 pages.
Ce n'est pas une œuvre nouvelle que nous donne
M. Luschin von Ebengreuth dans cette brochure : les idées
qu'il y développe sont les mêmes que celles de son ouvrage
justement célèbre : Allgemeine Miinikunde und Geld-
geschichte, paru en 1904. Mais alors que ce volume était
écrit pour des historiens, la notice que nous faisons con-
naître ici est la reproduction d'un cours que l'auteur pro-
fessa à Salzburg, à l'École des Hautes Études, devant un
public composé uniquement d'amateurs. Cette circonstance
explique l'absence de notes et quelques changements dans
les chapitres.
L'objet de la brochure, présentée élégamment par la
maison Teubner, est l'histoire de la Monnaie traitée comme
monument historique et examinée dans sa signification
par rapport au droit et par rapport à la vie sociale.
Après avoir noté les caractères qui distinguent l'argent
de la monnaie et des différentes formes de pièces analogues
à la monnaie, telles que la médaille, le jeton, etc., l'auteur
examine la monnaie dans son extérieur et dans sa fabrica-
38a
tion; il étudie ensuite les collections et les collectionneurs.
Suivent quelques lignes sur les monnaies qui ne consis-
taient pas en pièces d'argent. M. Luschin étudie enfin la
monnaie au point de vue de sa valeur intrinsèque, dans
ses diverses fluctuations, et examine les abus qu'on en fait
dans les exploitations financières, les crises d'argent, etc.
ÉD. L.
M. G. Amardel s'applique, depuis longtemps déjà, à
faire connaître les raretés du musée de Narbonne et à traiter
les points restés obscurs de la numismatique de cette ville.
Parmi ses dernières publications nous citerons: unaureus
inédit de Pinarius Scarpus, en tout semblable au denier
d'argent décrit par M. Babelon, n° 12, p. 3o6 du tome II de
sa Description des monnaies de la République romaine ;
un triens mérovingien inédit, de Rodez^ au nom du mo-
nétaire Valerianus, jusqu'ici inconnu ; les monnaies wisi-
gothes anonymes du musée de Narbonne, au nombre de
sept, que l'auteur croit pour la plupart frappées en cette
ville; un denier de Matfred, vicomte de Narbonne; enfin,
une étude fort complète et très poussée sur les monnaies de
Raymond I^r^ vicomte de Narbonne et le monnayage mel-
gorien.
A. DE W.
M. Henri De le Court, petit-fils de feu Renier Chalon,
vient de faire hommage à notre Société d'un grand nombre
de volumes et de brochures numismatiques. Beaucoup de
ces publications, émanées d'auteurs depuis longtemps
décédés, ne figuraient pas dans notre bibliothèque. Celle-ci
s*est notamment enrichie d'un grand nombre de brochures
383
et extraits dus à la plume si féconde de feu Chalon. Nous
remercions M. H. De le Court de sa gracieuse attention.
La présence, sans indication manuscrite de nom d'au-
teur, en un certain nombre d'exemplaires, de la brochure
consacrée à la médaille de Sainte-Hélène et la médaille de
Waterloo, signée Cerbère, nous révèle — ce que d'aucuns
soupçonnaient depuis longtemps — que le terrible Cerbère
n'était autre que Chalon lui-même.
G. B.
Trouvaille de monnaies de l'époque de Charles VI,
roi de France.
Deux ouvriers flamands, travaillant en France, firent ré-
cemment la découverte d'un petit trésor d'une quinzaine de
monnaies d'or et d'une cinquantaine de monnaies d'argent,
renfermées dans un pot de terre grise, qu'ils s'empres-
sèrent de briser, et dont les débris, grâce à l'obhgeance de
M. Dupriez, sont aujourd'hui entre nos mains.
Le hasard nous a aussi mis à même d'examiner la part
qu'un des deux ouvriers offrait en vente. Elle se composait
de sept écus d'or du roi de France Charles VI (1380-1422),
dont un fourré, au type reproduit par Hoffmann, pi. XXV,
n® I ; d'une vingtaine de blancs du même souverain (Hoff-
mann, pi. XXVI, n** 22); de deux blancs ou patards à
l'écu de Jean sans Peur (1404-1419), pour la Bourgogne
(Poey d'avant, pi. CXXXIII, 5) et d'une chaise d'or que
van der Chijs classe à Guillaume V, de Bavière, comte de
Hollande (1346-1359) (i).
On connaît des pièces au même type pour les comtes de
(i) Planche V, n» 4. Exemplaire à la couronne ouverte et à l'écu de
Bavière-Hollande
384
Hollande, Albert de Bavière (i 359- 1404), Jean de Brabant
(1418-1427), Jean de Bavière (1421-1424), et enfin pour
Philippe le Bon; seul Guillaume VI, de Bavière (1404-
141 7) n'en aurait pas frappé, car van der Chijs ne lui
donne qu'un double écu à la chaise.
Au début de leur existence, les chaises d'or étaient de bon
aloi, de frappe énergique et nette; plus tard, surtout vers le
temps de Jean IV et de Philippe le Bon, elles sont d'un or
tirant sur le blanc et d'une fabrique négligée. L'exemplaire
GVILLELM ^DYXi COM x ROLAND J Z JZGL de
la trouvaille est d'une mauvaise gravure sans relief, le
métal a une teinte blanchâtre, qui indique, dans l'alliage,
une forte proportion d'argent ; en un mot, l'aspect de la pièce
est en tout semblable à celles des pièces qui datent du
XV» siècle. Toutes ces circonstances et la composition
même du trésor, nous font supposer que la monnaie en
question a été frappée par Guillaume VI, qui régnait de
1404 à 1417, plutôt que par Guillaume V,dont les chaises,
s'il en a émis, doivent, comme type, se rapprocher de
celles de Louis de Mâle, comte de Flandre (1346-1384),
qui, très probablement, lui servirent de modèle.
A. DEWitTE.
Dans un mémoire lu à la séance du i5 février 1905 de
la Société nationale des antiquaires de France, M. Joseph
Roman s'est occupé des sceaux des forestiers au moyen
âge. Jusqu'à la création de la grande maîtrise des eaux et
forêts en i5i5, il n'y avait pas de sceaux généraux de Tad-
ministration forestière. Mais les forestiers se servaient de
sceaux individuels. Le plus ancien que signale M. Roman
est celui de frère Jean Ebbin, forestier (v^atergrave) en
f
385
Flandre : il est appendu à un acte du ii novembre i3o6.
Ç-est le seul se rapportant à nos provinces. En général ces
sceaux, dont l'ornementation est empruntée à la produc-
tion forestière, à la chasse ou à la pêche, sont d'un aspect
réellement artistique et original. Les armoiries personnelles
se rapportent également à la profession et il est visible
qu'elles ont été adoptées à raison de la fonction. Dans
nombre de familles elles sont devenues héréditaires.
G. B.
SOMMAIRE DES PUBLICATIONS PERIODIQUES.
ALLEMAGNE. — Blàtterfûr Mûnifreunde, 1906, n^ 5.
— G.-H. LOCKNERund H. BUCHENAU. Ein unbekann-
ter Thiengener Pfennig der Herrschaft Krenkingen. -^
H.-B. Halbbakteat des Bischofs Gero von Halberstadt. —
L. MÙller. Ensisheim. — H.-B. Schwarzburgischer
Hohlpfennig. — P. Weinmeister. Merkwûrdige Kupfer-
geprâge 1779 von Kurmainz. — H. BuCHENAU. Uberdie
Wetterauer Brakteaten. — Neue Mûnzen und Medaillen.
— Mûnzfunde. — Modernes Geld und Mûnzw^esen. —
Varia.
N*» 6. — G. SCHWALBACH. 10 Kreutzer Kempten, Abt
Eberhard VI. von Stain(i572) — K. VÔLLERS. Das
Orientalische Mûnz-Kabinett der Universitât Jena im Jahre
1906. — Varia.
Berliner Mun^bJàtter, n^ 54. — F. HertleIN. Kel-
tenmûnzen. — F. Strauch. Chinesische Rupien mit dem
Bildnis des Kaisers Kwang Hou. — Manjan Gumowski.
Bemerkungen zu Dannenberg's letztem Wort. — Procès-
verbaux. — Varia.
N° 55-56. — H. Dannenberg. Der Hacksilber-Fund
386
von Mgowo. — D»" iur E.-J. HaEBERLIN. Zum corpus nu-
morum aeris gravis. Die Systematik des âltesten Rômi-
schen Mûnzwesens. — W. SCHWANDT. Noch ein Ost-
preussischer Mûnzfund. — Varia.
Frankfurter Mûns[^eitung,n° 66. — A. PLACER. Ein
rheinhessischer Mûnzfund. — L. FORRER. Die Portrâts
der Kôningin Maria Stuart von Schottland auf Mûnzen
und Medaillen. — Neue Mûnzen und Medaillen. — Varia.
N*> 67-68. — P. Joseph. Eine Bitte betreff der Mûnzen
von Worms. — Nessel. Die Mûnzen der Abtei Weissen-
burg im Elsass. — FORRER. Die Portrâts der Kôningin
Maria Stuart von Schottland auf Mûnzen und Medaillen.
— Neue Mûnzen und Medaillen. — Varia.
Zeitschriftfûr Numismatik, XXXV, n*> 4. — Frhr. v.
SCHRÔTTER. Ueber die spanischen Billon- und Kupfer-
mûnzen unter den Kônigen Philipp III und Philipp IV. —
G.-F. HiLL. Nochmals das Stabkreuz. — H. Dessau.
Die Entstehung der Aeren von Gomgra und Amasia. —
Comptes rendus. — Varia. ,
Mitteilungen der Bayerischen Numimatischen Gesell-
schaft, XXV® année. — ALFRED NOSS. Spanheimischer
Gemeinschaftsheller. — G.-F. Gebert. Beitrâge zur frân-
kischen Mûnzkunde. — FRITZ JeCKLIN. Der langobar-
disch Karolingische Mûnzfund bei Ilanz. — Comptes rendus.
Autriche. — Monatsblatt der Numismatischen Ge-
sellschaft in Wien, n'* 274. — G. RiCHTER, Reiseein-
drûcke in Spanien. — Comptes rendus. — Procès-verbaux.
— Varia.
N* 275-276. — G. RlCHTER. Reiseeindrûcke in Spanien.
— Comptes rendus. — Varia,
Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft fur Miln^- und
387
Medaillenkunde, II, n« 5. — J. FiSCHHOF. Medaillen auf
Astronomen und Astronomie. — J. Themessl. Kardinal
Franz Xaver, Altgraf zu Salm Reifferscheidt, Fûrstbischof
von Gurk, seine Mûnzen und Medaillen. — Procès-ver-
baux. — Comptes rendus. — Varia.
No 6. — JOSEF HàUSLER. Die Médaille der Reichs-
gerstenausstellung. — Procès-verbaux. — Varia.
No 7. — D.-M. Halfon. Ungarische Dukaten vom
Jahre 1848. — Comptes rendus. — Varia.
Zeitschriftfur Mûn^ und Medaillenkunde, I, 3 liv. —
V. V. RENNER. Griechische Mûnzen. — V. V, Renner.
Médaillon des Marcus Aurelius Valerius Maximianus Au-
gustus. — D' Karl Domanig. Der Pfennigfund von
Feldsberg. — Smolik-Schulz. Der Fund von Iremles
(Strmilor) Silbermûnzen aus dem XIII. Jahrhundert. —
Dr WlLH. Englmann. Wiener Medailleurschulen im
XVIII. Jahrhundert. — R. V. HoFKEN. Pfennige der
Sebastians -Bruderschaft zu Waldsee im ehemaHgen Vorder-
Oesterreich. — Comptes rendus.
Belgique, — La Galette numismatique, lo^anne'e.—
N" 7. — ÉD. VandeN Broeck. Numismatique bruxel-
loise. Recherches sur les jetons des receveurs de Bruxelles
postérieurs à la charte de 1421 (suite et fin). — E. TER
GOUW. Monnaies chinoises. — M. HUTIN. Nouvelle mé-
dailles de l'artiste espagnol A. Q.uérol. — Varia.
N** 8, — A. DE WiTTE. Le graveur Théodore-Victor
van Berckel. Essai d'un catalogue de son œuvre (suite). —
ALBERT ViSART DE BOCARMÉ. Une médaille de la con-
frérie de Notre-Dame du Rosaire à Anvers. — Ventes. —
Varia.
États-Unis. — 772^ Numismatist^ XIX, n« i. —
388
HOWLAND WOOD. The storie money of Jap. — Farran
Zerbe. Somehistory oftheOregon Country. — Sherling
P. GrOVES. Short history of the englisch coinage. —
Richard A. Martin, a few facts about the Rosa-Ameri-
canas and Wood séries. — S. -H. H amer. Notes on some
interesting Token books and their original owner. — JOS.
Harper. Hooper's Restrikes. — Varia,
N° 2. — A.-R. Frey. Tokens and medals. — FARRAN
Zerbe. Some history of the Oregon Country. — F.-G.
DUFFIELD. A new token of the Hard times period. —
S. -H. Hamer. Notes on some interesting Token books
and their original owner. — The mint of the United-States
at Denver : Treasury department. — Varia.
N** 3. — Farran Zerbe. Some history of the Oregon
Country. — T. -LOUIS Camparette. On the utility ofa
Cabinet of historié coins — Chicago numismatists and
their Society. — That number Fifty again. — Varia.
N"4. — T.-Louis Camparette. On the utiUty of a
Cabinet of historié coins. — JeremiahZimmerman. An-
cient Coins of Sicily. — The cataloguing of Coins. — FAR-
RAN Zerbe. Portland or Boston. — Some interesting com-
parisons. — Mr Robinson's gift to the Essex Institute of
Salem. — Varia.
N° 5. — R.-H.-C. Tuffnell. Coins ofSouthern India.
— T. -Louis Camparette. Utility ofa cabinet of histo-
rié coins. — New design for copper cent. — Rare gold
coins bring big priées. — Varia.
N'^ô. — ARTHUR-B. COOVER. A list of Ohio Banks
from i8o3 to i86i. — Farran Zerbe. Medal to captain
Robert Gray. — J -R. Hassler. The auction sale of
coins. — Varia.
American Journal of Numismatics, XL, n» 4. — Ben-
389
JAMIN Betts. John Law and his medals. — Some under-
scribed Spanish-American Pièces. — Canadian bicente-
nary medal : château de Ramezay. — The figures of Saints
upon coins. — Tercentenary medal of Rembrandt. —
D"^ HORATIO-R. Storer. The medals, jetons and tokens
illustrative ofthe science ofmedicine. — Lyman. H LOW.
Hard times tokens: a supplementary chapter.— MARVIN.
Masonic medals. — Varia.
France. — Revue numismatique, t. X, 2etrim. — O.
VauvillÉ. Monnaies gauloises des Suessions à la légende
Criciru. — A. DiEUDONNÉ. Numismatique Syrienne-
Emèse. — J. DE FOVILLE. Trois monnaies d'or ro-
maines. — E. Babelon. La trouvaille de Helleville
(Manche) en 1780. — P. BORDEAUX. Le quadruple écu
d'or ou piéfort d'écu d'or de Henri IIL — A. Blanchet.
Fabrication de fausses monnaies d'Espagne par la Ligue
en i583. — Varia.
Grande-Bretagne et Irlande. — Spink and Son' s
Monthly Numismatic Circular, n° i63. — W.J. DAVIS.
Inediied coins (LXXVIII). A rare Half Groat by N. Briot.
Unpublished Nineteenth Century tokens. — Rev. A.-W.
Hands. Common greek coins (Metapontum). — L. FOR-
RER. Biographical notices ofmédalUsts (Lindahl-Longueil).
— E. Zay. Numismatique coloniale : Pièces percées et con-
tremarquées. — S, M. S. The disintegration of Tin Coins.
— Varia. — Découvertes. — Comptes rendus. — Cata-
logues.
N" 164. — Rev. A.-W. Hands. Common greek coins:
(Metapontum H). — L. FORRER. Biographical notices of
medallists. — Comptes rendus. — Varia. — Catalogues.
No i65. — S. M. S. Inedited coins (LXIX). Two unpu-
blished coins by Pistrucci. — Rev. A.-W.Hands. Common
390
greek coins (Metapontum III).— L. FORRER. Biographi-
cal notices of Medallists (A FI-Lysander). — Frangesgo
NUVOLARI. La dominazione Austriaca a Mantova (1707-
1780) — Comptes rendus. — Catalogues.
Hongrie. — Numi^matîkai Kô^iÔny, V. 1906, 3. —
Edmond Gohl. Monnaies antiques de la Dacie et de la
Moesie. — EDMOND GOHL. Imitations barbares des solidi
de Constantin I et II, de Tibère II le Constantin et de He-
raclius, trouvées en Hongrie. — ZOLTAU DE Galogsy.
Regia civitas, des deniers d'Etienne I^r, — G...L. Mé-
dailles rares. — G...N. Tessères de corvée. — Varia.
Italie. — Rassegna numismatica, III, n» 4. — L.
Forrer. Caterina Cornaro, regina di Cipro e le sue mo-
nete. — Prof. Paolo Boselli. Una litlera. — Prof.
Luigi CorRERA. Vasi greci con impronte di monete. —
D^EddÉ. Un signe certain d'authenticité sur les monnaies
antiques d'or. — G.Dattari. Piccolo ripostiglio di denari
in Egitto. — Bibliographie.
Bollettino di Numismatica e di arte délia Medaglia^
IV, n« 5. — Serafino RiGGI. Il circolo numismatico Mi-
lanese ail' Esposizione internazionale di Milano. —
Edoardo Mattoi. Le collezioni Johnson e Mattoi nella
sezione délie Mostre retrospettive ail* Esposizione. —
Carlo Clerigi. Le ferrovie d'Italia e le loro medaglie
air Esposizione di Milano 1906 nelle raccolte esposte dai
Signori Clerici, Mattoi, Johnson e Moyâux. — SERAFINO
RiGGI. Osservazioni intorno aile zecche medicee di Musso
e Lecco. — A. CUNIETTI-CUNIETTI. Alcune varianti di
monete di zecche itahane. — GIOVANNI DONATI. Diziona-
rio dei motti e leggende délie monete italiane. — Varia.
Rivista italiana di Numismatica^ XIX, n° 2. — Fr.
391
Gnegchi. Appunti di numismatica Romana. LXXIV. Scavi
di Roma nel igoS; LXXV. Un nuovo pezzo quadrilatère.
LXXVI. Ubique pax. — G. PANSA. Le monete dei Peli-
gni, contributo alla numismatica dell' Italia antica. —
G. Dattari. Contribuzione al Corpus délie monete
romane battute durante il periodo Costantiniano. —
M. PiCCIONE. Le due F dell' aureo di M. Antonio Figlio.
— E. J. HaEBERLIN. Del piu antico sistema monetario
presso i romani, nuovo contributo al « Corpus numorum
aeris gravis. » — E. Gnecchi. Appunti di numismatica
Italiana : XX. Le zecche italiane medioevali e moderne. —
G. Carbonelli. L'officina di un falso monetario nel
XIV secolo. — Bibliographie, — Varia.
Pays-Bas. — Tijdschrift van het Koninklijk Neder-
landsch Genootschap voor muni- en penningkunde,
14e anne'e, 3Miv. — W.-K.-F. ZWIERZINA. Nederlandsche
penningen. 1864-1898 — J.-E. TER GOUW. De munt in
de volkslaal. — M. DE Man. Gildepenning van het Sint-
Jans, goede luyden — of Arbeidersgilde te Vere. —
W.-J.-F. VAN DER Meer. De promotie-penningen der
lalijnsche school te Gouda. — Varia.
392
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX
Assemblée générale dn 1" Juillet 190e,
au Palais des Académies, à Bruxelles.
La séance est ouverte à ii heurcvS.
Sont présents : MM. le V** B. de Jongue^ président ;
le comte de Limburg-Stirum, vice-président; Am.
DE RoissART, trésorier; Éd. vanden Broeck, con^
trôleur ; Alph. de Witte, secrétaire; V. De Mon-
ter, Alb. Visart de Bocarmé, Fréd. Alvin, Ed.
Laloire, Ch Van der Beken et F. Donnet, mem-
bres effectifs; MM. G.Bigwood,^. de bibliothécaire;
le D'* JuL. SiMONis, Edm. Lombaerts, Fr. Ver-
meylen, Ch. Hermans, P. Fisch, le baron Ph.
Prisse, Alph. Michaux, G. Devreese, le capitaine
commandant J. Dugniolle, H. Le Roy et Cop-
piETERS 't Wallant, membres correspondants regni-
coles; MM. R. Richebé et le capitaine adjudant-
major Babut, membres correspondants étrangers (i).
{i) Se sont excusés : Me^ le chanoine baron F. de Bethune, prési-
dent d'honneur; MM. le baron Liedts, le baron J. de Chestret de
Haneffe, le baron de Bethune, gouverneur de la Flandre occidentale,
le Dr C. Bamps, Edm. Peny, le It colonel chevalier van Eersel, L.Na-
veau, J. Moens, Ém Seeldrayers, le v«e de Ghellinck-Vaernevv^ijck et
A. Delbeke, député, membres effectifs ; MM. E. liégeois, l'abbé A.
393
Un jeton de présence, à l'effigie de l'abbé
Ghesquière, est distribué aux membres. M. le
vicomte B. de Jonghe constate sa parfaite réus-
site et présente à son auteur, M. A. Michaux, les
remercîmentsde la compagnie. (Applaudissements.)
Le procès-verbal de la dernière séance est
adopté sans observation.
Les renseignements fournis par le trésorier,
M. de Roissart, font ressortir la situation prospère
des finances de la société.
Sur la proposition du président, des félicitations
sont votées, par acclamation, au trésorier.
M. A. de Witte, secrétaire, donne ensuite lec-
ture du rapport suivant :
Messieurs et chers Confrères,
La raison d'être de notre Société est « d'aiderau progrès
Lambo, G. Maus, Ch. Le Grelle; Ch. Gilleman, J. Hamal-Mouton et
G. Brunin, membres correspondants regnicoles ; MM. le jonckheer
M. -A. Snoeck, A. Blanchet et P. Bordeaux, membres honoraires ;
MM. L. Quarré-Reybourbon, P.-J.-B. Ruys de Ferez, W.-K.-F.
Zwierzina, le jonckheer Beelaerts van Blockland, Anth. Begeer, et le
comte de Geloes d'Eysden, membres correspondants étrangers.
394
et à la diffusion de la science numismatique » ; c'est dans ce
but qu'elle a créé une revue trimestrielle et que, chaque
année, elle organise, alternativement dans une ville de
province et dans la capitale, deux assemblées plénières de
ses membres.
Doit-elle invariablement borner là son effort? Nous ne
le pensons pas, et, à notre avis, il y aurait lieu de donner à
son action plus de vie, plus de force. Elle pourrait, par
exemple, charger certains de ses membres de conférencier
parmi les sociétés savantes du pays, milieu le plus propre
à recruter des adeptes nouveaux ; mettre au concours la
solution de questions intéressantes ou non encore éclair-
cies ; enfin, participer, d'une façon effective, aux Exposi-
tions et aux Congrès qui ont lieu en Belgique et à l'étranger.
Mais je n'insisterai pas davantage, car ma mission,
Messieurs, n*est pas de vous parler de ce qu'il y aurait à
faire, mais bien de vous présenter un résumé de ce qui a
été fait.
L'année igoS n'a d'ailleurs pas été mauvaise pour la
numismatique.
Elle a vu paraître, en effet, la suite du remarquable tra-
vail de M. Simonis sur VArt du médailleur en Belgique,
et, sous le titre : Les chemins de fer autrefois et
aujourd'hui, une nomenclature fort complète, dressée par
M. Moyaux, de leurs médailles commémoratives. Enfin,
M. Naveau s'est chargé, lors de l'Exposition de l'Art ancien,
à Liège, de reconstituer, pour l'édification du public, la
riche suite monétaire des Princes-Évêques, successeurs de
saint Lambert, et M. le baron de Chestret de Haneffe a
résumé, avec sa maîtrise habituelle, dans le catalogue pu-
blié à cette occasion, l'histoire de leur monnayage, l'un des
plus variés et des plus abondants qui soit.
L'Administration des monnaies et le Cabinet des mé-
395
dailles de TÉtat ont aussi organisé, à Liége^ des exhibitions
fort intéressantes, à chacune desquelles le jury a décerné un
grand prix, la plus haute récompense dont il disposait.
Nous sommes heureux de pouvoir en féliciter MM. LeGrelle
et Al vin.
Ceci dit, revenons aux travaux de notre société.
Le tome LXI de la Revue belge de Numismatique ne
diffère guère de ses aînés. Il comporte 5i8 pages de texte,
et son illustration comprend XIV planches et 121 cHchés.
Treize membres ont collabore à la partie Mémoires et sept
seulement à la partie Mélanges.
Les mémoires concernant la numismatique antique sont,
comme en 1904, au nombre de deux. Ils sont dus aux
mêmes écrivains : MM. Forrer et Dutilh. Le premier nous
donne la suite de son vaste répertoire des Signatures de
graveurs sur les monnaies grecques ; le second décrit une
trouvaille d'environ deux cents pièces byzantines de Con-
stance II à Héraclius (323-641), faite en décembre 1903
dans la banlieue d'Alexandrie d'Egypte. M. Dutilh a eu
l'heureuse inspiration de relever l'intérêt de sa notice par la
publication de deux médaillons inédits, récemment entrés
au musée d'Alexandrie et qui portent respectivement les
noms et les effigies de MAVR. VAL. MAXIMINUS IMP.
et de GAL. VAL. MAXIMIANVS NOB. CAES.
L'année 1905 a été particulièrement favorisée au point
de vue belge. De nombreuses monnaies nouvelles ont été
reproduites dans la Revue.
C'est tout d'abord un denier noir frappé à Ypres par
Gui de Dampierre, comte de Flandre, pièce capitale dé-
couverte par M. Dupriez et publiée par notre zélé et érudit
président ; puis viennent un demi gros de Jean de Bavière^
duc de Luxembourg^ et un timbe^ de Ouillautnell, comte
396
de Namur, tous deux entrés depuis peu dans la collection
de notre confrère M. Éd. Bernays, d'Anvers, qui ne recule
devant aucun sacrifice pour compléter ses suites luxem-
bourgeoise et namuroise; enfin, nous avons décrit deux
monnaies liégeoises inédites delà co'lection de S. A. S, le
duc d'Arenberg, le « denier de messire Guillaume armez t ,
frappé parle fameux Guillaume de la Marck, que, pendant
longtemps, on a erronément surnommé le Sanglier des Ar-
dennes, et un florin d'or de son frère Éverard, protecteur
des églises, cité et pays de Liège.
Et ce n'est pas tout 1 car M. le v^ B. de Jonghe, sous le
titre : Les monnaies de Guillaume de Bronckhorst^ baron
de Gronsvelt, a fait paraître une notice sur deux monnaies
de ce dynaste, un rijder d'or et une pièce d'argent, que
van der Chys n'avait connues que par des dessins d'anciens
tarifs de changeurs. De plus, des monnaies inédites du
XI^ et du XII^ siècles^ découvertes la plupart à Macs-
trichty en i856, si bien étudiées par M. le baron de Ches-
tret de Haneffe, et sortant des ateliers de Maeslricht, de
Duisbourg, de Saint-Trond, de Visé et de Celles, la plu-
part appartiennent au numéraire de notre pays ou s'y rat-
tachent intimement.
Le jeton, de plus en plus en vogue en France, en Hol-
lande et en Belgique, — les prix de ventes le prouvent, —
occupe, lui aussi, une place fort honorable dans le dernier
volume de la Revue.
M, Éd. vanden Broeck, notre cher contrôleur, toujours
sur la brèche, malgré son grand âge, a consacré, en effet,
quatre articles aux Jetons des seigneurs-trésoriers de
Bruxelles au XVII^ siècle, et M. Peny a heureusement
complété sa première étude, parue en 1887, sur les Jetons
et méreaux de charbonnages de la province de Haina ut^
397
par la publication de nombreuses médailles nouvelles.
Enfin, M. P. Bordeaux a terminé son remarquable travail
touchant la numismatique franco-allemande de Mayence
(1792-1814), commencé en 1899 et continué en 1901 dans
notre Revue, dont il est un des plus fidèles collaborateurs,
ce dont nous le remercions vivement.
Notre nouveau membre honoraire, M. de Dompierre
de Ghaufepié, a eu l'aimable attention de nous faire con-
naître quelques médailles inédites du Cabinet de La Haye.
Parmi ces raretés nous signalerons tout particulièrement
à votre attention, Messieurs, une fort belle médaille à bé-
lière, offrant, au droit, un portrait en buste, dans lequel
M. de Dompierre est disposé avoir l'image de Jean Van
Liere, général, ambassadeur de Charles-Quint, gouverneur
du duché de Luxembourg. Cette attribution a été contestée
par notre confrère M. Donnet, dans le Bulletin de l'Aca-
démie royale d'Archéologie, 1906, p. 525, qui voit, dans
les armes qui ornent le revers de la médaille, l'écu des van
Ymmerseele^ qui descendent de la famille des van Liere.
Nous croyons bien faire, Messieurs, de soumettre les deux
opinions à votre appréciation éclairée, sans prendre autre-
ment parti en la question, ce qui serait, peut-être, sortir de
notre rôle de simple rapporteur.
M. Hamal-Mouton, vous le savez, possède de nombreux
souvenirs du vieux Liège. Chaque année il nous fait con-
naître l'une au l'autre curiosité de sa collection Cette fois,
c'est un médaillon liégeois de 1789, resté inconnu à MM.de
Renesse, de Chestret et Naveau, et une décoration républi-
caine de 1794, qu'il a fait reproduire sur une planche de la
Revue,
Enfin, M. Bordeaux, le plus infatigable chercheur que
nous connaissions, a publié d'intéressantes Le/^r<?5 de la fin
398
du XVIIP siècle relatives à la collection de tabbé Ghes-
quière, qui fut, je n'ai pas à vous le rappeler, le promoteur
des études de numismatique nationale en notre pays.
Depuis bien des années, Messieurs, nous avons insisté,
dans chacun de nos rapports, sur l'intérêt qu'offre aux
numismate l'étude attentive des sceaux et sur la nécessité
qu'il y a de faire connaître ceux que le temps a épargnés.
Aussi est-ce avec la plus vive satisfaction que nous avons
vu M. Fréd. Alvin commencer, sous le titre de Contribu-
tions à la sigillographie nationale, une série d'articles
consacrés à l'étude des matrices de sceaux conservées au
Cabinet des médailles de Belgique.
M. Ed. Lombaerts, animé du même esprit, nous a donné
un travail fort complet sur le Sceau de M. F. Van Camp,
évêque nommé de Bois-le-Duc, et une courte note sur un
chdiTmdLn.\. sceau-matrice de Guillaume Uten-Lieminghen,
patricien de Louvain qui vivait au XV« siècle.
Les mélanges ont eu pour auteurs M M. E . Peny, Éd. Ber-
nays, G, Bigwood, le v^e B. de Jonghe, Éd. Laloire, A. de
Witte et Gh. van der Beken.
Ge dernier, contrôleur des Monnaies, nous fournit chaque
année, sur l'Hôtel monétaire de Bruxelles, un article de
haut intérêt. Parmi les faits dont il nous a entretenus cette
fois, rappelons une fabrication de 10,000 kilogrammes de
pièces de cuivre de 1 et de 2 centimes du Gouvernement
d'Haïti, qui devait être effectuée en Belgique, au cours de
l'année 1846, dans les ateliers de MM. Lassen et O^, fabri-
cants de boutons, plaine Sainte-Gudule, à Bruxelles. Ces
messieurs s'étaient adressés pour exécuter celte commande,
qu'ils avaient reconnu être dans l'impossibilité d'effectuer
eux-mêmes, à M. Allard, directeur de la fabrication des
monnaies, qui avait refusé, puis à Liège, à deux établisse-
399
ments différents. Mais ces essais ne leur ayant pas donné
satisfaction, MM. Lassen avaient renoncé, semblait-il, à
faire procéder à cette frappe. Là se bornaient les renseigne-
ments que M. van der Beken avait pu se procurer. M. Su-
dre, sous-directeur à la Monnaie de Paris, dans la réunion
du i^f avril 1905 de la Société française de Numismatique,
a fait sur le même sujet une communication dont il ressort
que cette fabrication, qui n'avait pu se faire en Belgique, a
été exécutée à Paris, « en 1847, ^^"^ les ateliers de
» MM. Trelon, Welden et Weil, rue Greneta, avec l'auto-
» risation du Gouvernement français et sous la surveillance
» d'un fonctionnaire de l'administration des Monnaies.
)) C'est la seule fabrication de pièces de monnaies, ajoute
» M. Sudre, qui ait été autorisée en France, depuis 1790,
» dans un atelier particulier en dehors des établissements
» de l'État. »
Enfin, M. Laloire, avec son zèle accoutumé, a continué
la publication des médailles historiques de Belgique, en
nous faisant connaître onze de celles qui virent le jour en
1904.
L'année 1905 a été particulièrement cruelle. Messieurs,
pournotre Société, qui s'est vu enlever, parl'inexorable mort^
trois de ses membres honoraires : MM. Teixeira de Aragao,
Morin-Pons et Dannenberg ; deux de ses correspondants
étrangers : MM. Stephanik et Honnet, et son plus ancien
correspondant régnicole, M. Van Even, archiviste de la
ville de Louvain.
M. De Munter et votre secrétaire ont consacré de courtes
notices nécrologiques à ces érudits, dont le souvenir sera
ainsi conservé parmi nous.
Je manquerais à tous mes devoirs, si, avant de terminer
ce rapport, je négligeais de présenter à M. Alvin toutes les
400
félicitations de la Société à l'occasion de la mission qui lui
a été confiée de donner une série de leçons sur l'art du
médailleur, au cours d'art et d'archéologie fondé récem-
ment à Bruxelles, sous les auspices du Gouvernement.
Le président remercie M. de Witte pour son
excellent rapport. (Applaudissements»)
Le bibliothécaire, M. G. Bigwood, communique
les quelques renseignements que voici concernant
la bibliothèque et l'état des collections numisma-
tiques de la Société :
Messieurs,
Pendant le cours de l'année igoS, les divers services de la
Bibliothèque ont fonctionné d'une façon régulière et n'ont
rien présenté de particulier.
Les échanges se sont augmentés d'une unité: nous échan-
geons la Revue avec les Annales de l'Est et du Nord, im-
portante publication française, consacrée spécialement à
des pays qui firent jadis partie de nos provinces.
La bibliothèque a reçu 112 volumes ou brochures diver-
ses, sans compter les catalogues, et nos collections se sont
enrichies de 18 médailles, 2 plaquettes, i breloque, 1 1 jetons,
2 monnaies et i médaillon.
Les communications aux membres restent toujours rares
et il est à souhaiter qu'elles deviennent plus fréquentes.
Le président présente à M. Bigwood les remer-
cîments de la compagnie. [Applaudissements.)
L'assemblée procède ensuite aux élections aux
places vacantes de membres effectifs et de mem-
bres correspondants regnicoles.
40I
Sont élus, membres effectifs, en remplacement
de M. l'abbé Daniels, démissionnaire, et de M. V.
Lemaire, décédé, MM. le D"" J. Simonis et G. Big-
wood, et membres correspondants regnicoles,
MM. Vincent Lejeune, à Anvers, et Hubert Bau-
mann, à Louvain.
MM. Simonis et Bigwood remercient
Cette élection régularise la situation de M. Big-
wood, qui, de faisant fonctions de bibliothécaire,
devient bibliothécaire effectit.
Les membres sortants de la commission direc-
trice de la Revue ^ MM. le comte Th. de Limburg-
Stirum et A. de Witte sont réélus. Ils présentent
leurs remerciements à l'assemblée.
LECTURES ET COMMUNICATIONS.
M. A. de Witte fait circuler cinq médailles
récemment frappées par la maison Paul Fisch,
parmi lesquelles celle à l'effigie de M. Victor Le-
maire, œuvre remarquable de M. H Le Roy, et deux
plaquettes de G. Devreese, dont la première, aux
bustes de trois jeunes enfants, constitue l'une des
compositions les mieux réussies du maître, qui est
parvenu à vaincre, de la manière la plus heureuse,
la difficulté de reproduire trois portraits sur quel-
ques centimètres carrés de surface.
M. H. Le Roy, membre correspondant regni-
cole, donne lecture d'un travail sur un superbe
jeton du service de la maison d'Isabelle de Bour-
402
bon, première femme de Charles le Téméraire
(1454-1464), alors comte de Charolais, jeton ré-
cemment découvert à Gand. (Voir Revue pp. 334-
38.) [Applaudissements.)
M. Alvin, membre effectif, fait passer sous les
yeux de ses confrères une superbe matrice en
cuivre du XV^ siècle. Il donne au sujet de ce sceau,
qui appartient, comme l'indique sa légende, au
couventdes chanoines réguliers de Saint-Augustin
de Tongres, d'intéressants renseignements artis-
tiques et historiques.
M. Alvin exhibe encore la belle médaille coulée
à trois exemplaires, modelée par Roty, au portrait
de réminentavocatEdmondPicard,et que \2iRevue
de i885 a reproduite; un statère d'or du roi indo-
scythe de Bactriane, Hoserkès (m- 129), variété
qui ne se trouve pas décrite dans le catalogue du
British Muséum; une monnaie wisigothe d'His-
palis(Séville), et, enfin, un réal d'argent de Charles-
Quint, contremarque à Ypres, par le seigneur de
Marquette (voir Revue 1895, p. 162-168). Ces der-
nières pièces sont entrées récemment dans le ca-
binet de l'Etat belge.
M. le président, vicomte B. de Jonghe, félicite
M. Alvin de ses heureuses acquisitions et le re-
mercie vivement de sa communication aussi variée
qu'intéressante. [Applaudissemoits.)
M. Alph. de Witte, secrétaire, lit une notice
sur quatre médailles de dévotion de Notre-Dame
de Walcourt en namurois.
4o3
A la demande du président, cet article paraîtra
dans la Revue. (Voir pp. 371-77.)
Enfin, M. le vicomte B. de Jonghe, président,
résume l'histoire de la ville de Huy et fait circuler
de nombreuses pièces faisant partie de sa collec-
tion, et appartenant à cet atelier dans lequel on
frappa monnaie dès l'époque mérovingienne. Il
fait également passer sous les yeux de ses con-
frères trois pièces très rares, forgées par Hugues
de Châlon, évêque de Liège, à Statte, située en
face de Huy, de l'autre côté de la Meuse. {Applau-
dis se^nents.)
Personne ne demandant pluslaparole, la séance
est levée à midi et demi.
Le Secrétaire, Le Président,
Alphonse de Witte. V»® B. de Jonghe.
404
LISTE DES MEMBRES
DE
LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE
AU i" OCTOBRE 1906.
«S*^
MEMBRES D'HONNEUR.
S. M. Victor-Emmanuel lll,Roi d'Italie 22 avrii 1892.
s. A. R. MONSEIGNEUB LE PlUNCE
Philippe DE Saxe-Cobourg et
Gotha, ddg de Saxe 7 jui»et 1878.
S. A. S. MONSEIGNEUR LE PrINCE SOU-
VERAIN DE Monaco, Albert h' ... 24 novembre 1889.
S. A. MONSEIGNEUR LE PrINCE PlerPe
DE Saxe-Cobourg et Bragance. 26 novembre .89..
S. A. S. MONSEIGNEUR LE PrINCE
Louis-Alexandre de Battenberg,
4, Hanscrescent, Londres, C. W 21 avril 1901.
MEMBRES HONORARES(i).
MM.
Karabagek (le Dr ET PROFESSEUR Joscf ) directeur
de la Bibliothèque impériale et secrétaire de
l'Académie impériale et royale des Sciences,
Seidlgasse, 41, à Vienne, III 7 juillet 1872.
SCHLUMRERGER (Gustave), membre de l'Institut,
avenue d'Antin, 27, à Paris 7 juillet 1878.
Caron (Émile)j avoué honoraire,boulevard Hauss-
mann, 36, à Paris ... i'^ juillet 1888.
Babelon (Ernest), membre de l'Institut, conserva-
teur du département des médailles et antiques
de la Bibliothèque nationale , rue de Ver-
neuil, 3o, à Paris — —
(1) Le nombre des membres honoraires est limité à vingt-cinq.
40 5 J
Evans (Jolin), président de la Société des anti- '
quaires et de la Société de numismatique de -
Londres, correspondant de l'Institut de France, ]
Britwell, Berkhmasted, Herts, Angleterre . . 24 novembre 1889. i
fliLDEBRAND (Hans), secrétaire perpétuel de j
l'Académie royale de Suède, directeur des ^
musées d'antiquités de l'Etat, Storgatan, 24, à
Stockholm 5 juillet 1891.
LUSCHIN VOM EbeNGREUTH (lED^ ET PROF.CHEVALIER
Arnold), membre de l'Académie impériale et
royale des Sciences à Vienne, ancien doyen de i
l'université de Gratz, l'hiver : Merangasse, i5;
l'été : Quellengasse, 4, à Gratz (Autriche) . . 3 juillet 1892. 3
Papadopoli (le comte I^licolas), sénateur, pré-
sident de la Société italienne de numismatique,
palais Papadopoli, Grand Canal, San-Silves- *
tro, à Venise . . . . , — —
Joseph (Paul), professeur, Finkenhofstrasse, 33,
à Francfort-sur- M ein 2 juillet 1893.
Gnecchi (Francesco), directeur de la Revue ita- i
Henné de Numismatique, via Filodrammatici, \
10, à Milan (Italie) — —
îmhoof-Blumer (le Df Frédéric), à Winterthur
(Suisse) i«f juillet 1894. j
Bahrfeldt (Max), Colonel et chef du régiment de
fusiliers « Graf Roon », n" 33, Gumbinnen '
(Prusse orientale) — —
VOM Ernst (le chevalier Charles), conseiller
supérieur des Mines de l'État, Ungargasse, 3,
à Vienne (Autriche) — —
Snoeck (le jonkheer m.- A.), chambellan de S. M.
la Reine des Pays-Bas, à Hintham 19 juillet 1896.
Rlanchet (J.-Adrien), bibliothécaire honoraire
à la Bibliothèque nationale, membre résident
de la Société des antiquaires de France,
avenue Bosquet, 40, à Paris (VII«) 2 juillet 1899.
4o6
Bordeaux (Paul), avocat, boulevard Maillot, 98,
à Neuilly s/Seine. France ler juillet 1900,
Barclay v. IIead, conservateur honoraire du
British Muséum, à Londres 7 juillet 1901.
SvoRONOs (Jeaii-N.), directeur du Musée national
de Numismatique, rue Maria, 3b, à Athènes. 6 juillet 1902.
BOTY (Oscar), graveur-médailleur, membre de
l'Institut, rue Mirabeau, 1, à Paris — —
DE Man (Mlle Marie), rue Saint-Pierre, 89, à Mid-
delbourg (Zélande) 5 juillet 1903.
Mazeroli.e (Fernand), archiviste de la Monnaie,
directeur de la Gai^ette française de Numis-
matique, avenue Niely gi,k Paris 3 juillet 1904.
SouTzo (prince Michel), gouverneur de la Banque
nationale de Roumanie, Strada Romania, 4,
à Bucharest 2 juillet 1905.
AMBROSOLi(Solon), conservateur du cabinet royal
des médailles du Musée Brera, via Montebello,
14, à Milan — —
de Dompierre de Ghaufepié(II.-J.), conservateur
en chef du cabinet royal des médailles de La
Haye, président de la Société royale néerlan-
daise de numismatique, rue de Java, 76, à
La Haye — —
Bahrfeldt (Ém.), directeur de banque, rédacteur
en chef des Berliner Mûn:{blâtter, Kurfûr-
stendamm, 17, Berlin, W. —
MEMBRES EFFECTFS (0-
MM.
de Bethune (monseigneur le chanoine baron F.),
prélat domestique de Sa Sainteté et archidiacre
du chapitre de la cathédrale de Bruges, rue
d'Argent, 40, à Bruges Fondateur.
Petï de Thuzée (J.), agent diplomatique et
consul général de Belgique, à Sophia ... 4 juillet i852
(1) Le nombre des membres effectifs est limité à trente^inq.
407
PiCQUÉ (Camille), conservateur honoraire du ca-
binet de numismatique à la Bibliothèque
royale, rue Dupont, 70, à Schaerbeek. ... 8 juillet 1860.
Vanden Broeck (Edouard), rue du Com-
merce, 70, à Bruxelles 3 juillet 1864.
DE Limburg-Stirum (le comte Thierry), séna-
teur, rue de la Loi, 166, à Bruxelles .... 7 juillet 1867.
DE JoniGHE (le vicomte Baudouîii), rue du
Trône, 60, à Ixelles 4 juillet 1869.
LiEDTS (le baron), rue de la Loi, 88, à Bruxelles. 3 juillet 1870.
DE Chestret de Haneffe (le baron Jules),
membre titulaire de l'Académie royale de
Belgique, rue des Augustins, 3i, à Liège . . 2 juillet 1871.
DE rVoissART (Amcdée), président à la Cour
d'appel, avenue de la Couronne, 12, à Ixelles. 7 juillet 1878.
CuMONT (Georges), avocat, rue de l'Aqueduc, 19,
à Saint-Gilles 2 juillet 1882.
DE Bethune (le baron Jeau-Baptistc), gouver-
neur de la Flandre occidentale, à Bruges . • 5 juillet i885.
Ramps (Constant), docteur en médecine, rue du
Président, 38, à Ixelles et à Hasselt — —
DE WiTTE (Alphonse), rue du Trône, 55, à Ixelles. 4 juillet 1886.
PENY(Edmond-Ph.-A.), ingénieur, à Morlanwelz. 3 juillet 1887.
De Munter (Victor), agent de la Banque natio-
nale de Belgique, Lei, i5, à Louvain. ... — —
Surmont de Volsberghe (le baron), sénateur,
ancien Ministre de l'Industrie et du Travail, à
Gand 7 juillet 1889.
Naveau (Léon), au château de Bommershoven
(par Jesseren) 24 novembre 1889.
COGELS (Paul), château de Boeckenberg,à Deurne
lez-Anvers . 6 juillet 1890.
DE ScHODT (Georges), avocat, rue de Londres, 5,
à Ixelles 5 juillet 1891.
MoEKs (Jean), avocat, à Lede, près d'Alost, Flandre
orientale. . . . , — —
4o8
DuBOis(Fernand),sculpteuretmédailleur, avenue
Brugmann, 78, à Saint-Gilles 3 juillet 1892.
Seei.draters (Emile), artiste-peintre, rue Pota-
gère, 123, à Sainl-Josse-ten-Noode 2 juillet 1893.
ViSART DE BOGARMÉ (Albert), rue Saint-Jean, 16,
à Bruges — —
Wallaert (Ém.), docteur en droit, rue Marie-
Thérèse, yS, à Saint-Josse ten-Noode. ... — —
WiLLEMS (Joseph), notaire, à Saint-Trond ... i^r juillet 1894.
DE Ghellinck-Yaernewyck (le vicomte), rue de
l'Industrie, i5, à Bruxelles — —
TiNWE (O.), colonel comt le 6« de ligne, Longue
rue de Ruysbroeck, 109, Zurenborg, à Anvers. 7 juillet 1895.
Delbeke (A.) avocat, membre de la Chambre des
Représentants.ruedel'Empereur, 9,à Anvers. — —
AiiViN (Fréd.), conservateur du cabinet des mé-
dailles de la Bibliothèque royale, rue Élise,
80, à Ixelles 7 juillet 1901.
Lai.oire (Edouard), attaché aux archives géné-
rales du Royaume, avenue Brugmann, 304, à
Uccle 6 juillet 1902.
Vam der Beken (Charles), contrôleur des mon-
naies, rue de Moscou, 1, à Saint-Gilles. . . . 5 juillet 1903.
Donnet (Fernand), administrateur de l'Académie
royale des Beaux -Arts d'Anvers, rue duTrans-
vaal, 53, à Anvers — —
SmODiis (J.), docteur, rue de l'Industrie, 10, à
Jemeppe-sur-Meuse i«' juillet 1906.
BiGwooD (Georges), chargé de cours à l'Université
libre, chaussée de Vleurgat, 1 14, à Bruxelles. — —
CORRESPONDANTS REGNICOLES (O-
MM.
DU Ghastel de la IIowardrirs (le comte AI-
béric), au château de la Havette, à Spa . . . 3 juillet 1881.
Urbaw (Ernest), rue du Congrès, 43, à Bruxelles. 6 juillet 1890.
(1) Le nombre des correspondants regnicoles est limité à trente-cinq.
409
DE Jaer (Léon), ingénieur, rue Walthère Jamar, ]
145, à Ans 5 juillet 1891. ]
Van der Stappen (Charles), statuaire, avenue de i
la Joyeuse- Entrée, 1 5, à Bruxelles 2 juillet iSqS. "
JoORis (Franz), capitaine au i^' régiment de J
Guides, boulevard deWaterloo, 5 1, à Bruxelles. — — . -n
i,
niBRGHELYNCK (l'écuyer AfIIiuf), archiviste des ^
villes d'Ypres et de Furnes, rue d'Elver- * >
-i
dinghe, 1, àYpres — —
Liégeois (Edmond), bibliothécaire et conserva- •
teur du musée de la ville, rue au Beurre, 35, ^
àYpres i»r juillet 1894. l
Vam AIalderghem (Jean), archiviste de la ville i
de Bruxelles, rue Anoul, 26, à Ixelles. ... 7 juillet 1895. i
LoMBAERTS (Edmond], avenue des Arts, i3o, î
à Anvers — — !
HÏOYAUX (Auguste), ingénieur. Boulevard du \
Régent, 35, à Bruxelles — —
Yermetlen (Franz), statuaire et médailleur, rue
des Récollets, 49, à Louvain — — l
Lamro (l'abbé Aloïs), économe au Petit Sémi-
naire, à Malines — — i
llERiiANS (Charles), Canal des Brasseurs, 29,
à Anvers — — "J
Bernays (Edouard), avocat, avenue Van Eyck, 33, i
à Anvers — — l
FisCH (Paul), médailleur, rue d'Allemagne, 32,
à Bruxelles 19 juillet 1896. '
DE ViKCK DE Winnezeele (le BARON), sénatcur,
membre du comité-directeur du musée du i
Steen, avenue des Arts, 107, à Anvers. ... — — j
de Jonghe (le vicomte Eug.), rue du Trône, 60, î
à Ixelles , — —
Allard (Josse), directeur de la Monnaie, rue ^
Guimard, 8, à Bruxelles i8 juillet 1897 1
Prisse (le baron Philippe), ingénieur en chef, !
directeur des ponts et chaussées, boulevard
Léopold, i63, à Anvers — —
4IO
Gaillard (l'abbé Josepli), curé à Geer, près
Waremme 18 juillet 1897.
Michaux (Alphonse), graveur à la Monnaie, rue
Saint-Bernard, 57, à Saint-Gilles 17 Juillet 1898.
Renier (M.)> président de la Société verviétoise
d'archéologie, rue Saucy, à Verviers .... — —
Navs (Gaston), rue du Luxembourg, 19, à
Bruxelles — —
Vas DEM Bergh (Léopold), trésorier du cercle
archéologique de Malines, Longue rue des
Chevaliers, 32, à Malines 1er juillet 1900.
Le Grelle (Charles), commissaire des monnaies,
rue Hôtel-des- Monnaies, 6g, à Saint-Gilles. — —
Devreese (Godefroid), statuaire-médailleur, rue
Quinaux, 11, à Schaerbeek 7 juillet 1901.
DuGNiOLLE (J.), capitaine commandant, rue Wel-
lington, 55, Ostende 6 juillet 1902.
Gillehan (Charles), préfet des études à l'Athénée
royal.rue de Saint-Pétersbourg, 21, à Ostende. 5 juillet igoS.
Le Roy (Ilippolyle), sculpteur-médailleur, rue
des Tonneliers, 4, à Gand — —
Uamal-Mouton (Jules), à Péry-Troo? — —
DU Monceau de Bbrgendael (comte Eugène),
docteur en droit, à Grez-Doiceau — —
COPPiETERS t'Wallant (J.-B.), avocat, quai
Spinola, à Bruges 3 juillet 1904.
Brunin (Georges), attaché honoraire au Cabinet
des médailles de l'Université, place du Marais,
6, à Gand 2 juillet 1905.
Lejeune (Georges), avenue du Sud, 26, à Anvers. i«r juillet 1906.
Baumann (Hubert), rue de la Station, à Louvain. — —
ASSOCIÉS ÉTRANGERS (0.
MM.
Trachsel (le Df C), Petit-riant Site, descente
Montbenon, à Lausanne. 14 mai 1871.
Sudre (L.), sous-directeur honoraire des mon-
naies, quai Malaquais, 3, à Paris 25 janvier 1876.
(1) Le nombre des associés étrangern est limité à uent cinquanta.
411
Du Lac (Jules), rue des Minimes, lo, à Gom-
piègne lo avril 1878.
Kngei. (Arthur), rue de l'Assomption, 66, à Paris-
Auteuil u mai 1878.
Vermier (Achille), banquier, rue de Thion-
vilie, 34, à Lille 23 octobre 1878.
DE Grez (le jonkheer J.-M.-H.-J. )j rue de la
Loi, 37, à Bruxelles 4 février 1879.
DissARD (Paul), conservateur des musées de la
ville de Lyon 5 juillet 1879.
Quarré-Keybourbon (L.), boulevard de la Li-
berté, 70, à Lille . 2 mai 1882.
André (Ernest), notaire, à Gray (Haute-Saône). 2 octobre 1882.
Cavalli (Gustave), pharmacien, à Skôfde (Suède). 9 août i883.
Wedberg (J.-O.), conseiller de justice, Stor-
gatan, 29, à Stockholm — —
BOM (Adrien), Keizersgracht, 149, à Amsterdam. 20 janvier i885.
Germain de Maidy (Lëoii), secrétaire perpétuel
de la Société d'archéologie lorraine, rue
Héré,-26, à Nancy 14 avril 1886.
Cahn (Adolphe-E.), membre des Sociétés numis-
matiques de Vienne et de Munich, Niedenau,
55, à Francfort-sur-Mein. 4 juillet 1886.
IIelbing (Otto), membre des Sociétés numisma-
tiques de Vienne, de Munich et de Suisse,
Maximilianstrasse, 32, à Munich — —
CORBEMJN-ltATTAERD (C.-H.-F.-A.), Notcnboom-
straat, 87, à Groenloo (province de Gueldre),
Pays-Bas 28 avril 1887.
ScHULMAN (J.), Keizersgracht, 448, Amsterdam
(Pays-Bas) — —
Gnegghi (Ercole), directeur de la Revue italienne
ifeiVMm/5maf/^Me, via Gesù, 8, à Milan (Italie). 4 juin 1887.
Storer (Horace-U.), président de la Société
médicale de Newport, Washington street, 58,
à Newport, Rhode-Island (États-Unis). ... 28 juin 1887.
Me Lachlan (R.~W.), Sainte-Monique street, 55,
Montréal (Ganada) 3o juillet 1887
412
Kenner (le Df Frédéric), membre de l'Aca-
démie de Vienne, directeur des Musées impé
riaux des médailles et d'antiquités, Burgring,
5, à Vienne i3 janvier 1888.
Barozki (Nicolas), Palais ducal, à Venise. ... 23 décembre 1888.
DE POMTON d'Amécourt (le BARON R.),rue Saint-
Nicolas, 2, à Saint-Calais (Sarthe), France . . 6 février 1889.
Yallentin du Cheylard (Roger), officier de
rinstruction publique, rue Jeu de Paume, à
Montélimar (Drôme), France 28 septembre 1889.
Vaw Eersei. (le Lt-coLONEL CHEVALIER L.), viUa
Jeannette, cap d'Antibes, France 24 novembre 1889.
Van V^'ervere (Nicolas), secrétaire de l'Institut
grand-ducal de Luxembourg i5 février 1890.
Stroerlin (Paul), président de la Société suisse
de numismatique, 64, route de Chêne, à
Genève 7 juin 1890.
Meim (Julius), ancien consul de la Confédération
helvétique, Alpenquai, 36, à Zurich 4 novembre 1890.
UoiiLEBEKE(Paul),Grand'Place, à Bailleul(Nord),
France 27 février 1891.
Tolstoï (le comte Jean), Académie impériale des
Beaux-Arts, Wassiliewski ostrov^^, 5^ ligne,
n® 2, à Saint-Pétersbourg 7 mars 1891.
Coi.iEz, docteur en médecine et officier d'Acadé-
mie à Longwy (France) . . i5 mars 1891.
Ruijs DE Perez (P.-J.-B.), rue Joseph II, 26,
à Bruxelles 3i mars 1891.
DE Gtselaar (le jonkheer N.-C), docteur en
droit, Hoogstraat, à Gorcum 20 mai 1891.
VAN DER DOES DE WlLLEBOIS (lE JONKHEER
P.-J.-J.-S.-M.), bourgmestre de la ville de
Bois-le-Duc 1" juillet 1891.
Vah HIeeuiven (le jonkheer p. -M. -F.), vice-
président dé la Cour d'appel, à Bois-le-Duc. — —
RiGGAUER (le prof. Ilaiis), conservateur en cher
du cabinet royal de numismatique, Neuhaû-
serstrasse, 5, à Munich 9 juillet 1891.
4>3
Hadberg (P.), conservateur du cabinet royal de
numismatique de Copenhague, Danemark. . 26 novembre 1891.
HÉNAULT (.Haurice), archiviste municipal, place
d'Armes, i3, à Valenciennes 7 janvier 1892.
Castellani (Giuseppe), S. Giacomo daU'Orio
Fondamentà del Megio, N 1757, Venezia, . 14 mai 1892.
Heldring (O.-G. h.), L*-colond d'infanterie, Lan-
geslraat, 3o, à Renkum(Gelderland), Pays-Bas, 21 mai 1892.
DE Castellane (le comte), rue Saint-Dominique,
11, Paris 7 juin 1892.
QuiSTARD (Léopold), rue Saint-Michel, 3o, à
Nancy 28 juin 1892.
Maigkien (Edmond), conservateur de la biblio-
thèque de Grenoble, à Grenoble (Isère),
France — —
Rvijs DE Perrz (Willie), avenue Louise, 119, à
Bruxelles 22 août 1892.
RuGGERO (Giuseppe), général major de réserve,
rue San Nicolo da Volentino, 5o, à Rome. . 14 septembre 1892.
Rappaport ( Edmond ), banquier, Friedrich-
strasse, i3", à Berlin 28 novembre 1892.
Troutowski (W.), secrétaire général de la Société
impériale d'archéologie (Bersénewka), à Mos-
cou 12 décembre 1892,
Stenersen (le D^ L.-B.), directeur du cabinet des
médailles de l'Université, à Christiania ... — —
HIarviw (W.-T.-R.), directeur de The American
Journal of numismatics, Fédéral street, 73, à
Boston (Massachusetts), U. S 26 janvier 1893.
VON HOFKEN VON HaTTINGSHEIM (lE CHEVALIER R .),
directeur de l'Archiv fur Bracteatenkunde ,
Windmûblgasse, 24a, à Vienne (VI) 22 février 1893.
Teu Gouw (J,-E.). Nassaulaan, 8, à Hilversum,
(Hollande septentrionale), Pays-Bas 25 février 1893.
ZwiER/iNA (W^-K. -F.), receveur de l'enregistre-
ment et des domaines, Valerisstraat, 19, à
Amsterdam 18 juin 1893.
414
Oettinger (Sigmund), professeur, membre de la
Société américaine de numismatique et d'ar-
chéologie, 107, East 45th street, New-York. . 12 janvier 1894.
RosA (/llexaiidre), président de la Junta de
numismatica americana, 543, Galle Péru,
à Buenos- Aires 11 mai 1894.
VAN HIeevwen 'LE JONKHEER P.-L.)» membre du
tribunal, à Almelo 21 juin 1894.
Derome (Cil.), notaire, à Ribemont (Aisne),
France 28 octobre 1894.
VAM Lanschot, avocat, Weesstraat, 134a, à Bois-
le-Duc 3 décembre 1894.
KrEiNscnMiDT (Df A.), conseiller de la Cour et
directeur delà Bibliothèque ducale, à essau,
Anhalt. * 5 janvier 1895.
Grossel (Arsène), Grand'Place, 20, à Bergues-
Saint-Winoc (Nord), France i3 mai 1895.
Sassen (Auguste), Steenweg, à Helmond (Pays-
Bas), 20 septembre 1895.
Tachella (M.-D.-E.), conservateur du cabinet des
médailles, au Musée national, à Sophia . • 25 février 1896.
Hess (Adolpli), Nachfolger , Mainzer Land-
strasse, 49, à Francfort sur Mein 21 avril 1896.
IliRSCH (Jacques), docteur en philosophie et
numismate, Arcisstrasse, 17, à Munich ... 26 septembre 1896.
Joos (H.), lieutenant-colonel d'infanterie terri-
toriale, à Cassel (Nord), France 14 octobre 1896.
BeELAERTS van BrORLAND (le JONKHEER F.),
Jan van Nassausiraat, 22, à La Haye. ... 6 avril 1897.
Begeer (Antli.), médailleur, Oudegracht, E, 17, à
Utrecht — —
Perini (Quintilio), à Rovereto, Tyrol (Autriche). i5 septembre 1897.
Leite de Yasconcellos, professeur de numisma-
tique à la Bibliothèque nationale, à Lisbonne. — —
BiCHEBÉ (Raymond), avocat, ancien attaché à la
bibliothèque Mazarine, i52, avenue Wagram,
à Paris . icf octobre 1897.
4>5
Semgmann (Eugène), Bebergasse, 8, à Francfort-
sur-Mein 7 mars 1898.
Vlasto (Micliel-P.), allées des Capucines, 12, à
Marseille 20 novembre 1898
Snoegk (le jonkhker M.-W.)j docteur en droit, à
Heerenveen, Pays-Bas. i^r décembre 1898.
DE Geloes d'Eysden (le comte), chambellan de
S. M. la Reine des Pays-Bas, château d'Eys-
den, par Eysden, Limbourg hollandais. . . 29 janvier 1899.
Florange (J.), rue de la Banque, 17, Paris . . . 20 février 1899.
FORRER (L.), Hamilton road, u, Bromley (Kent),
Angleterre i5 mai 1899.
Streit, professeur à l'Université, à Athènes. . . 8 août 1899.
PiCK (le or Belirendl), conservateur du cabinet
numismatique de Gotha 28 septembre 1899.
Laboughère (Herman), villa Beau Séjour, I,
Lausanne 3o avril 1900.
Amardel (Gabriel), avocat à Narbonne (Aude),
France 11 juillet 1900
Wervegna (Giuseppe), à Brindisi (Italie) .... 3 1 décembre 1900.
BocKENHEiMER, Landgerichtsdirector, 27, Ufer-
strasse, à Mayence 4 février 1901.
RizzOLi, junior (le Dr Luigi), conservateur au
Musée Bottacin, à Padoue 4 mai 1901.
Lalanne (Emile), rue de la Trésorerie, 84, à
Bordeaux 17 juin 1901.
De Gampos (Manoel-Joaquim), rue DaBoa Vista,
124, 2e, à Lisbonne . 12 décembre 1901.
BucHENAU (H.), directeur des Blâtter fur Mûn^-
/rcM«rfe, Roonstrasse, 2, Weimar 8 juillet 1902.
Levy (Josepli), membre de la Société bavaroise
de Numismatique, rue des Plantes, 36, à
Bruxelles 27 mai 1903.
HORA SiccAMA (Jhr. J.-H.), ancien chef de la di-
rection politique au Ministère des Affaires
Étrangères du royaume des Pays-Bas, Bezui-
denhout, t3, à La Haye. , 1 5 décembre 1903.
4.6
Babut, capitaine adjudant-major au 3i« régiment
de ligne, rue des Gatines, 23, à Paris .... 12 avril 1904
DE KBiEVETT(Edgar),rue Le Titien, 18, à Bruxelles. 1 mai 1904.
Vam den Wall Bake (H.-L.-A.), maître de la
Monnaie royale des Pays-Bas, à Utrecht. . . 6 juillet 1904.
WiENEGKE (J.-C), deuxième graveur de la Mon-
naie d' Utrecht, Jagerslaan, i,àZeist .... — —
Ricci (Serafino), directeur du BoUettino di nu-
tnismatica, à Milan 20 février igoS.
Hamburger (Joseph), membre de plusieurs So-
ciétés de numismatique, Uhlandstrasse, 56, à
Francfort-sur-Mein 25 mai igoS.
de Marchéville (Louis), rue Meissonier, 4, à
Paris 19 novembre 1905.
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR L'ANNÉE 1907:
Président d'honneur à vie : .ligr le chanoine baron Félix de Brtiivivb.
Président : . . .
Vice-Président :
Secrétaire ; , . .
Bibliothécaire : .
Trésorier ; . . .
Contrôleur : . .
M. le vicomte B. de Joivche.
M. le comte Th. de e.imbitrg-Stirum.
AI. A. DE Ti^ITTE.
M. G. BlG^^OOD.
M. Ain. DE nOIfitMART.
M. Éd. Vawdeiv Broeck.
COMMISSION DE LA REVUE POUR L'ANNEE 1907 :
«IM. le vicomte B. de Joivghr.
le comte Th. de Liiirvrg-Stircm.
A. DE IViTTE.
4»
SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE.
LISTE DES OUVRAGES RKÇUS PENDANT LES'' TRIMESTRE 1906.
Avis important : Les piihlIcatlouH et le» iloiiM deMdiicN à
la Société doivent, «sans exception, être ndrcANéM à M. Ci.
Bigwood, hililiotliécaire de la Société royale <io IViiniiMnin-
tiqne, au l*alalM des Académies, à llruxelles.
Ouvrages périodiques.
Allemagne. — Blàtter fur Mwtjfreunde, 1906, n°^ 5 el 6. — Zeit-
schrift fur Numismatik, XXV, liv. 4. — Mitteiliingen der Bayeri-
schen Numismatiken Gesellschaft, XXV. — Berliner Mûn^blàtter,
XXVII, nos 54, 55 et 56. — Zeitschrift des historischen f'ereins fur
Niedersachsen, 1906, 2® partie. — Numistnatisches Litteratur-Blatt^
Ti9* i5o et i5i.
Autriche. — Monatsblattder Numismatischen Gesellschaft in Wien,
nos 274, 275 et 276. — Mitteilungen der Oesterr. Gesellschaft fur
Mùn^- und Medaillenkunde, I, n»^ 5, 6, et 7. — Zeitschrift fur
Mûn{- und Medaillenkunde, I, n» 3.
Belgique. — Académie royale de Belgique : Mémoire^ in-4", I,
fasc. 1; Mémoire^ in 8«, I, fasc. 1 à 6; II, fasc. 1. Bulletin des
classes, 1906, n" 3, 4, 5 et 6. — Académie d'archéologie de Bel-
gique : Bulletin, 1906, I, II; Annales, LVIIl, 2« liv. — Inventaire
archéologique de Gand, fasc. XL. — Société d'histoire et d'archéo-
logie de Gand : Bulletin, 14e année, n»» 4 et 5. — Société d'archéo-
logie de Bruxelles : Annuaire, 1906. — Cercle historique et archéo-
logique de Courtrai : Bulletin, 3« année, 3* liv. — Revue biblio-
graphique belge, 18e année, n's 3, 4, 5, 6 et 7. — La Ga:^ette
numismatique, io« année, n»» 761 8 — Institut archéologique liégeois :
Chronique archéologique du pays de Liège, F* année, n»» 1, 2, 3, 4,
5 et 6; Bulletin, XXXI. — AnaUctts pour servir à l'histoire ecclé-
4.8
siastique delà Belgique, 3e série, t. II, 2«liv. — Archives belges,
8^ année, n"s 4, 5 et 6. — Revue d'histoire ecclésiastique, 7* année,
n08 1, 2 et 3. — Société paléontologique et archéologique de Gharle-
roi : Documents et rapports, XXVIII. — Bulletin des Commissions
royales d'art et d'archéologie, 44» année, 1 à 6, — Société vervié-
toise d'archéologie et d'histoire : Chronique, n" 4 et 5.
États-Unis (d'Amérique du Nord). — The Numismatist, XIX, n«» 1,
2, 3, 4, 5 et 6. — American Journal of Numismatists, XL, n«4.
France. — Polybiblion : partie littéraire, 63« vol., 5« et 6« liv. ;
64' vol., 1 liv. ; partie technique, 32© vol., 5«, 6« et 7* liv. — Société
archéologique et historique de l'Orléanais: Bulletin, XIV, n» 182.
— Revue numismatique, 4* série, X, a® trim. — Bulletin de corres-
pondance hellénique. — Annales de VEst et du Nord, II, nos 2
et 3. — Société des Antiquaires de France : Mémoire, VII* série,
t. V; Bulletin, 1906, 1" et 2« trim.
Grande-Bretagne. — Spink and Son's Monthly Numismatic Circu-
lar, nos i63, 164 et i65. — Proceedings of the Cambridge A ntiqua-
rian Society, XLV.
Hongrie. — Nutni^matikai K6:[lônjy, 1906, III liv.
Italie. — Bollettino del Museo civico di Padova, IX, no^ 1 et 2. —
Rassegna Numismatica, III, n» 3. — Bollettino di Numismatica e
di avte délia Medaglia, IV, n» 5. — Rivista italiana di Numisma-
tica, XIX, fasc. 2.
liiixembourg. — Ons Hemecht, 12® année, n»s 6, 7 et 8.
i>ayA-lBH8. — De Vrije Pries, Tijdschrift uitgegeven door het Friesch
genootschap, XX, 3« et 4® liv. — 77»*« Vei'slag van het Friesch Ge-
nootschap van Geschied-, Oudheid- en Taalkunde te Leeuwarden,
' 1904-1905. — Tijdschrift van het Koninklijk Nederlandsch Ge-
nootschap voor munt- en penningkunde, 14" année, 3« liv.
Portugal. — O archeologo Português, XI, n»' 1 à 4.
Ouvrages non périodiques.
Agostino (A,), Papadopoli (V.). — Ungaro inedito délia ^ecca di
Castiglione délie Stiviere. Milano, 1906, in-4», 11 pages. [Hommage
du comte Papadopoli.)
Amardel (G.). — Un denier de Matfred, vicomte de Narbonne. Paris,
4^9
igoS, in-8o, 14 pages. — Un aureus inédit de L Linarius Scarpus.
Narbonne, 1906, in-8«, 8 pages. — Un triens mérovingien inédit.
Narbonne, 1906, in-8», 9 pages. — Les monnaies wisigothiques ano-
nymes du musée de Narbonne. Narbonne, 1906, in-8% 14 pages. —
Les monnaies de Raymond /«r^ vicomte de Narbonne et le mon-
nayage M elgorien. Narbonne, 1906, in-80, 47 pages. {Hommage
de l'auteur,)
Bahrfeldt (D' Emile). — Zîir Anhaltischen Mûn:{geschichte. Wien,
1906, in-80, 8 pages. {Hommage de Vauteur.)
Castellane (Oe de). — Le gros tournois de Charles d'Anjou et le gros
tournois du roi de France au châtel fleurdelisé. Paris, 1904, in-80,
20 pages. — Denier inédit des comtes de Saint-Pol. Paris, 1905,
in-80, 5 pages. — Obseivations sur le classement des premiers flo-
rins pontificaux du comtat Venaissin et d'Avignon — Paris, 1906,
in-80, 18 pages.
Ghalon (R ). — La tour de Sainte Waudru à Mons, fac-similé du
plan original. Notice historique. Bruxelles, 1844, — Rutger Velpius,
imprimeur à Mons. Bruxelles, 1844. Avec une vignette gravée sur
bois. — Quelques monnaies seigneuriales. Lippe, Hohen-Limburg,
Randerode, Homes, 's Herenberg. Bruxelles, i85i, in-8'. 1 planche.
— Note sur une médaille d'or de Salonin. Bruxelles, i832, 1 vi-
gnette. — Un poids de Toulouse de l'an 1239. Bruxelles, i853 —
Jeton frappé pour Louvain sous la domination française. Bruxelles,
i853, 1 vignette. — Les seigneurs d^ lever. Bruxelles, i853,
1 planche, — Encore deux monnaies d' lever. Bruxelles, 18 '^4,
1 planche. — Monnaies de Reckheim. Second supplément à la no-
tice de M. Wolters. Bruxelles, i853, 1 planche. — Le baron de
Blanche et sa monnaie de Schônau. In-80, 9 pages. — Un jeton
tournaisien. Bruxelles, i855, in-80, y pages. — Jeanne de Wese-
maele et Jeanne de Merwede. Bruxelles, i855, in-80, 7 pages,
1 planche. — Bibliographie montoise. Gilles-Joseph-Charles de
Fahneuberg, etc , 3 pages. — Note sur la seigneurie d'Agimont à
propos d'une monnaie. In-S", 14 pages. — Imitation d'une monnaie
de Hainaut, par Arnold de Stein. Bruxelles, i855, in-80, 3 pages. —
Poids monétif ormes du Midi de la France, un demi quarteron de
Gaillac, portant la date de io^\. Bruxelles, i856, in-80, 4 pages. —
Fabrice de la Bassecourt, pasteur de l'église wallonne d" Amsterdam,
Quelques recherches sur la famille Bassecourt et sur le poète Claude
420
de Bassecoto't. Bruxelles, librairie polytechnique d'Auguste Decq,
iSSy, in-8«, 28 pages. — Pièces à retrouver : Jetons et mêreaux de
Mans. — Monnaies des rois d'Yvetot. — Pièces de 20 francs
frappées par Wellington pendant la campagne des Pyrénées. In-8"*,
8 pages — Anciens jetons et méreaux, In-S", 19 pages, 2 planches.
— Quelques monnaies seigneuriales inédites. In-S", 8 pages, 1 gra-
vure. — Tiers de sol mérovingiens. In-8*^, 8 pages, 1 planche. —
Quelques jetons inédits. In-80, 20 pages, 3 planches. — Monnaies
de Falais. Bruxelles, 1859, in 8«, 2 pages. — Le dernier duc de
Bouillon (i8i5|. Bruxelles, Emm. Devroye, 1860, in-8°, 5i pages
— Denier de Charles-le-Chauve, frappé à Famars. In-80, 5 pages
— Médaille hispano- mexicaine de Ferdinand VII. In-8<», 4 pages
1 vignette. — Trois bulles d'or des empereurs belges de Constan
tinople. In-S», 5 pages, 1 planche. — Méreau de Robert de Willoc
queau, abbé de Saint-Pierre, à Gand. ln-80, 2 pages, 1 planche. —
Histoire des Belges à la fin du XVIII<^ siècle, par Ad. Borgnet,
2« édition (compte rendu). In 8", 3 pages. — Un sceau du chapitre
de Liège In 8", 3 pages, 1 planche. — Plaque sépulcrale de Jacob
Cavalli{\Z^\). In 8°, 2 pages, i planche. — Notice sur Vordre de
Saint-Charles de Monaco. Bruxelles, 1864, in-S^, 8 pages, 1 planche.
— Notice sur un plateau de verre trouvé à Corroy-le-Grand, dans
une sépulture g allô -romaine. In-8», 7 pages, 1 planche. — Les
cartes armoriales de la Belgique. 111-8", 3 pages. — Littérature
judiciaire, mémoires et factums .ln-8° , 7 pages. — Don Antonio, roi
de Portugal. Son histoire et ses monnaies. Bruxelles, 1868, in-8°,
4 planches (et le supplément). — Étude historique sur les monnaies
frappées par les grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusa-
lem, par M. Laugier (compte rendu). In-S», 4 pages. — Réponse à
M. Cellier. In 8°, 4 pages. — Discow s d'ouverture de la Société
royale de numismatique du ^juillet 1875,7 pages. {Don de M. H. De
le Court.)
DE Man (M.). — Gildepenning van het Sint-Jans-Goedeluyden of
Arbeidersgilde te Ve*-e. Amsterdam, 1906, in-8'', 12 pages. (Hom-
mage de V auteur.)
G.NECCHi (Francesco). — Appuntt di Numismatica Romana LXXIV à
LXXVI. [Hommage de l'auteur.)
JoNGHE (V*' B. DE). — Monnaies de Reckheim. Bruxelles, 1906. In-8»,
10 pages. [Hommage de l'auteur.)
421
KuLL (J.-V.). — Repertorium :(ur Mûn:^ Kunde Bayerns. Munich,
1906, in-8% 3« partie.
Leite de Vasconcellos (D.-J.). — Poesia e numismatica. A proposito
de uni opusculo do seul oW II. Lisbonne, 1906, in-S», 24 pages.
{Hommage de l'auteur.)
LuscHiN VON Ebengreuth. — Die Mûn^^e. Leipzig, 1906, in-12,
124 pages, gravures. (Don de Véditeur B.-G. Teubner.)
RizzoLi (LuiGi). — Compte rendu de l'ouvrage de Macdonald George.
Padova, 1906, in-80, 4 pages. [Hommage de V auteur.)
Storer (HoRATio-R.). — The medals, jetons and tokens illustrative
of the science of médecine. {Hommage deVauteur.)
Vanden Broeck (Éd.). — Numismatique Bruxelloise. Recherches sur
les jetons des receveurs de Bruxelles postérieurs à la charte de
1421. 7« et 8"^ articles. Bruxelles, 1906, in-80, i5 et i5 pages. — Les
jetons des seigneurs trésoriers de Bruxelles, XVI h siècle. 6^ ar-
ticle. Bruxelles, 1906, in-S», 14 pages, 1 planche. {Hommage de
l'auteur.)
Verachter (P.). — Inventaire des anciens chartes^ privilèges et
autres documents conservés aux archives de la ville d'Anvers ( 1 193-
i858). Anvers, 1860, in-4». {Don de M de Witte.)
Vermeylen (P.). — Sceau d'un provincial des frères Augustins à Lou-
vain, Bruxelles, 1906, in-S", 3 pages. {Hommage de l'auteur.)
Witte (Alph. de). — Trois médailles de N.-D. de Bon Secours à
Péruwel:{. Bruxelles, 1906, in-8°, 8 pages. {Hommage de i auteur.)
Bulletin du cercle historique et archéologique de Courir ai (deux pre-
mières années). Courtrai, 1903-1905, in-8°. {Don de M. de Witte.)
Rapports présentés par A. Gaillard, F. Alvin, L. Stainier, L. Berg-
MANS, A. Bayot, P. Vanden Ven, M. Prou, D. Van de Casteele, Ch.
SuRY, M. L'Hoest, X. DA Cunha, J. Vanden Ghe.yn, P. Francotte,
au Congrès international pour la reproduction des manuscrits, des
monnaies et des sceaux, tenu à Liège, les 21, 22 et 23 août igoS.
{Don de M. de Witte.)
Ouvrages anonymes et catalogues.
Edm. Rappaport. Numismatisches Offerten-Blatt, nos 154, 155, i56.
— List et Francke Catalogue, n» 382. — J. Schulman. Catalogue,
n«XLIV. — Mme R. Serrure. Catalogue de vente du 3i mai 1906.
422
— Edm Rappaport. 3/M«f Auction, juny 1906. — Rudolf Kube Nu-
mistnatische Corresponden:{, n» 236. — K -Th. Vôlcker. Catalog,
n» 203. — J. Florange. Monnaies féodales et provinciales de
France. Catalogue, n» zô. - G Morchio et N. Majer Catalogo,
V, n«»4g. — F. de Nobelk. Catalogue à prix marqués. — J. Flo-
range. Sceaux et cachets. Catalogue, n» 27. — C.-G. Thieme. Nu-
mismatischer Verkehr, 1906, n© 3.
CABINET NUMISMATIQUE.
Don de M. A. de Witte.
Médaille d'argent frappée en 1790 par Van Berckel, coins inachevés.
Arrêté au i5 août 1906.
Le Bibliothécaire de la Société,
G. BlGWOOD,
TABLE DES MATIERES,
mÉnioiREs.
Les signatures de graveurs sur les monnaies grecques, par
M. L. FoRRER 5, 117
Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, connétable de France,
a-t-il frappé monnaie? par M. le Vt« B. DE JoNGHE 89
Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs-trésoriers
de Bruxelles au XYII® siècle (1620-1698). Quatrième article,
par M. Éd. Vanden Broeck 47
Médailles franco-belges de 1811 et de 1814, par M. P. Bor-
deaux 64, 167
Un portrait de Théodore Van Berckel, par M. Ch. Gilleman.. . 81
Demi-gros inédit d'Arnould de Horn, évêque de Liège, iSyS-
1 389, par M. l'abbé J Gaillard. i54
Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs-trésoriers
de Bruxelles au XVII* siècle (16201698). Cinquième article,
par M. Éd. Vanden Broeck i56
Quelques sceaux-matrices de ma collection, par M. Alph. de
WiTTE i36
Monnaies de Reckheim, par M. le Vt« B. de Jonghe 225
Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs-trésoriers
de Bruxelles au XVIIe siècle (1620-1698). Sixième article,
par M. Éd. Vanden Broeck 233
Jetons et méreaux du Franc de Bruges, par M. Albert Visart
DE Bocarmé . 245, 349
Trois médailles de Notre-Dame de Bon-Secours à Péruwelz, par
M. A. DE WiTTE. , 276
424
Sceau d'un Provincial des Frères Augustins à Louvain, par
M. F. Vermeylen 282
Deux monnaies brabançonnes du XVil* s'ècle, par M. le V^* B.
DE Jonche 829
Un jeton d'Isabelle de Bourbon, comtesse de Charolais (1454-
1465). par M. H. Le Roy 334
Numismatique bruxelloise.- Les jetons des seigneurs-trésoriers
de Bruxelles au XVIIe siècle (1620-1698). Septième et dernier
article, par M. Éd. Vanden Broeck 339
Quatre médailles de dévotion de Notre-Dame de Walcourt, par
M. Alph. de Witte 371
CORRESPONDAIVCE.
Lettre de M. le 0« A. du Chastel à M. le V*e B. de Jonche,
président de la Société royale de Numismatique iq3
NÉCROLOGIE.
E.-D..J. Dutilh, par M. le Vte B. de Jonché 84
Victor Lemaire, par M le V^e b. de Jonche . 83
MÉLANGES.
Traité de numismatique du moyen âge, t. III, par MM. A. Engel
et R. Serrure, compte rendu par M. A. de Witte — Catalo-
gue of Greek Coins in the Hunterian Collection. University
of Glasgow, vol. III, by G. Mac-Donald, compte rendu par
M. le V^e B. de Jonghe. — Njnnismatica. Las Paises Bajos y
Francia en America, par M. A. Rosa, compte rendu par
M. A. de Wiite. — La médaille du cardinal Bembo, par
M. L. RizzoLi, jun., note par M. A. de Witte. — La médaille
énigmatique^psiT M. E. Pariset, compte rendu par M. G. Big-
wottd. — Le D"" E. Bahrfeld, élu président de la Société nu-
mismatique de Berlin, communiqué par M. A. de Wittb. —
Vente à Munich dirigée par le D' J. Hirsch, par M. le
, V*'' B. DB Jonche.,— Dixième rapport du directeur de la
4^5
Monnaie de Paris ^ compte rendu par M. A. de Witte. — De dvie
merkwaardige schellingen : het Schild, het Lam en de Gulden
van gewichtf of de munten van 3, 2 1/2 en 2 tremissen met
de daarmede in verband staande pondenstelsels, par A. Hol-
LESTELLE, comptc rcndu par M. G. Bigwood. — Nouvelles
sociétés hongroises et françaises des Amis de la médaille, an-
nonce par M. A; de Witte. — Les graveurs Rutilio Gaci et
Petro Angelo, par M. H. Herrera, note par M«A de Witte —
Vente à Francfort, annonce par M. le V^e B. de Jonghe. —
Ventes des collections de MM. Lefèvreet De Schry ver, compte
rendu par M. A de Witte. — Coin types, their origin and
development being the Rhind lectures for 1904, by A. Macdo-
NALD, compte rendu par M. le V'e B de Jonghe. — Sommaire
des publications périodiques 87
Les opérations effectuées à l'Hôtel des monnaies de Bruxelles
en 1905, par M. Cii. van der Beken. — Prix de l'Académie
royale de Belgique, communiqué par M. A. de Witte. —
Rhegium Chalcidense — La Storia e la Numismatica dai
tempi preistorici fino alla cittadinan:{a romana, par M. le D^
P. Larizza, compte rendu par M. le V*» B. de Jonghe. — Le
médailleur K. Goetz, note par M. A. de Witte. — Die deut-
schen Mitn^en der Sàchsischen und Frânkischen Kaiser :^eit,
paf H Dannfnberg, t. IV, compte rendu par M. A. de Witte.
— Die Mûn:^en des unabhàngigen Brasilien, 1822 bis 1900,
par M. J. Meili, compte rendu par M G Bigwood. — Gros
d'imitation employés lors des élections à la corporation des
ceinturonniers de Gand, par M. A. ue Witte. — L'assemblée
statutaire de la section belge de la Société hollandaise-belge
des Amis de la médaille d'art, compte rendu par M. Éd. Van
DEN Broeck. — Die Mûn^en und Medaillen der im Jahre 1 1 56
gegrùndcten {seit i255) Haupt- und Besiden:^stadt Mûnchen,
par J. Hauser, compte rendu par M, A de Witte. — No^^e
d'argento Papadopoli-ffellenbach, par G. Castellani et G Ce-
RESOLE, annonce par M. G. Bigwood. — Médailles de
Louis XIV et de Louis XV offertes en présents, par M. A. de
Witte. — Sommaire des publications périodiques 1 95
MM. Franz Vermeylen, A de Witte et A. Michaux nommés che-
426
valiers de l'Ordre de Léopold; annonce par M. le V^» B. de
Jonghe. — Trouvaille de monnaies du XV« siècle, note par
M. A, DE WiTTE. — Catalogue of the coins, tokens, medals,
dies and seals in the Muséum of the Royal Mint, par M .Will -
John Hocking ; compte rendu par M. G. Bigwood. — Le sixième
rapport de M Le Grklle, commissaire des monnaies ; compte
rendu par M. A de Witte. — Le Bulletin de correspondance
hellénique (janvier-février 1906), note par M. G. Bigwood. —
Communication de Mgr le chanoine baron F. de Bethune rela-
tive à un ouvrage sur \9l Numismatique bénédictine ^ par M A. de
Witte — Catalogus der Nederlandsche en op Nederland be~
trekking hebb en de gedenkpejtningen, II, i7o3-i83, publié par
le Cabinet royal des Pays-Bas, par M. G. Bigwood. — Les
monnaies de nécessité émises lors du siège de la forteresse de
Luxembourg en 1795, note extraite par M. A. de Witte de
V Histoire du département des Forêts, de 1795 à 1814, par
M. A. Lefort. — Lettres de l'abbé de Saint- L'** concernant
la collection numismatique de l'abbé Ghesquière, note par
M. P, Bordeaux. — Rapport de M. de Dompierre de Chau-
FEPiÉ au ministre de l'intérieur des Pays-Bas, note par M. A. de
Witte — Benedetlo Pietrucci, italian medallist and gem
engravery-pos M. L. Forrer; compte rendu par M. G. Big-
wood — Concours de V Académie royale de Belgique, com-
muniqué par M A. de Witte. — 38e livraison du Dictionnaire
des antiquités grecques et romaines, par MM. Daremberg,
Saglio et PoTTiER, par M G. Bigwood — Concours triennal
de la Société hollandaise-belge des Amis de la médaille d'art,
note par M. A. de Witte. — Historical greek coins, par
M. G.-H. Hill; compte rendu par M. G. Bigwood. — Con-
cours pour la médaille de V Exposition de Milan, par M. A. de
Witte. — Sommaire des publications périodiques .... 285
Le Cartulaire de l'ancienne estaple de Bruges, par M. L. Gil-
LiODTS, compte rendu par M A. de Witte. — O archeologo
Portuguès, par M. G. Bigwood. - Trouvaille d'un statère
gaulois à Assche, par M. A. de Witte. - Jeton de la Numis-
matic and Antiquarian Society de Montréal, note par M. G.
BiowooD. — Die silber- u kupfermûn^en deutscher Staaten
427
aus der Zeit 1806-1873, par M. E. Rudolph, compte rendu par
M. A. de Witte — Die Mûn^en, par M. LuscHtN von Eben-
GREUTH, compte rendu par M. Éd. L-îloire. — Publications
récentes de M. Amardel, par M. A. de Witte. — Don de M. H.
De Le Court, annonce par M. G. Bigwood. — Trouvaille de
monnaies de l'époque de Charles VI, roi de France, par
M. Alph. de Witte. — Les sceaux des forestiers, par M . Roman,
compte rendu par M. G. Bigwood. — Sommaire des publica-
tions périodiques SyS
Société hoyai^b dr iHvmisiiiatiqve. -r- Extraits des procès-
verbaux :
Réunion du bureau du 18 novembre igoS 112
Assemblée générale tenue en l'hôtel de ville de Courtrai, le
22 avril 1906 3i2
Assemblée générale du i^r juillet 1906 au Palais des Académies,
à Bruxelles 392
Liste des membres au i^"" octobre 1906 404
Liste des ouvrages reçus 11 3, 220,323,417
Cabinet numismatique 116, 223, 327, 422
Table des matières 423
Table des planches 428
428
TABLE DES PLANCHES
AVEC RENVOI A LA PAGE OÙ CHAQUE PIÈCE EST CITÉE,
Numéros
des
pièces.
Numéros
des
pages .
Planche I
27 49
28 5o
29 5i
3o 52
3i 52
32 52
33 53
34 53
35 53
36 54
37 54
Planche II.
38 55
39 56
40 57
41 57
42 59
43 59
44 60
45 61
Planche III.
Portrait. ... 81
Planche IV.
46 157
47 i58
48 159
49 160
5o 161
5i 162
52 .... . i63
53 164
54 ..... . i65
Numéros
des
pièces.
Numéros
des
pages.
Planche V.
186
186
189
190
191
Planche VI.
Voir pages 193 194
Planche VII.
55 ..... . 235
56 236
57 237
58 239
59 241
60 242
61 243
62 243
Planche VIII.
I 262
2 262
3 263
4 264
5 265
6 266
7 266
8 267
Numéros
des
pièces.
Numéros
des
pages.
Planche IX.
9 268
10 269
11 270
12 270
'3 274
»4 273
i5 3d3
16 354
Planche X.
63 341
64 342
65 343
66 343
67 344
68 345
69 346
70 347
Planche XI.
17 354
18 ..... . 356
19 358
20 365
21 370
Planche XII.
22 36o
23 362
24 362
25 363
26 363
27 363
mUE BELGE m NUMSMTIQUE, 1906 .
ai
Frédéric de Marselaer, trésorier en i655 8c165(
BEVUE BELGE DE NU.MISMTIQUE.i9Q6 .
PLU
a 38
40
Revue Belge de Numismatique, 1906.
Pl. III
.î«^^**îî*»..
tc^^>
r
"ieV/^ /^ a/L^^f'p^ /^ ^^ ""^
'l^Z^^^i^
Wm BELGE DE NlMSffiTIQlE, 1906.
PL LV
EEYUE BELŒ DE MMSMTIQUE, 1906.
PL.V
Revue Belge de Numismatique, 1906.
Pl. VI
FEVm BELGE DE MIMISMTIQUE, 190e .
PL VU
RE-VUE BELGE DE NUMSMTIQUE, 190G .
PLyin
REVUE BEL&E DE NUMSMHTIQUE^1906.
PL. IX
REVUE BEL&E DE FiMSMTIQUE, 1906.
PLX
BEYUE BELGE DE MMISMTIQUE, 1906.
PL XI.
EEVm BELGE D£ MJMISMRTIQUE,1906.
PL.XU
1
24
REVUE BELGE
ISUMISMATIQUE
Pnbliêe sous les auspices de la Société royale de NumisEoaliijue
Directeurs : MM. le Vte B. de Jonghe, le Cte Th. de Limburg-
Stir um etA.de Witte .
lOOO. — SOIXANTE ET DEUXIÈME ANNÉE.
Avec les pl. I a III.
ÔrurcUcs,
J. GOEMAKRE, Imp. du Roi, Édit., ..
21, rue de la Limite. j. • -'^H|
dCVA
TABLE DES MATIÈIIES
MÉltlOIRES.
I. Les signatures de graveurs sur les monnaies grecques, par
M. L. F ORîtER (suite] 5
II. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, connétable de
France, a-t il frappé monnaie? par M. le V^e B. de Jonghe. Sg
IIL Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs -tré-
soriers de Bruxelles auXVII^ siècle( 1620-1698). Quatrième
article, par M . Éd. \'anden Broeck 47
IV. Médailles franco-belges de 1811 et de 1814, par M. P. Bor-
deaux 64
V. Un portrait de Théodore van Berckel, par M. Ch. Gilleman. 81
NÉCROLOGIE.
E.-D -J. Dutilh, par M. le Vte B. de.Tonghe 84
Victor Lemaire, par M. le V'« B. DE Jonche 85
niÉLAIVGES.
Traité de nitmistnatique du vioyen âge,t. III, par MM. A. Engel
et R. Serrure, compte rendu par M. A. de Witte. — Catalo-
gue of Gveek coins in the Huyiterian Collection. Universiiy
of Glasgow, vol. 111, by G. Mac-Donald, compte rendu par
M. le Vte B. de Jonglie — Numismatica. Las Paises Bajosy
Francia en America, par M. A. Rosa, compte rendu, par
M. A. de Witte. — La médaille du cardinal Bembo, par
M. L. RizzoLi, jun., note par M. A. de Witte, — La médaille
énigmatique, par M. E. Pariskt. compte rendu par M. G. Big-
wood — Le I)'" E. Bahrfeld, élu président de la Société nu-
mismatique de Berlin, communiqué par M. A. de Witte. —
Vente à Munich dirigée par le D»' J. Hirsch. par M. le
Vte B de Jonche. — Dixième rapport du directeur de la
Monnaie de Paris, compte rendu par M. de A Witte. — Dcdrie
vierkwaardige schellingen : het Schild. Jiet Lam en de Gulden
van gewicht, of de mtinten van 3, 2 1/2 en 2 tremissen met
de aaarmede m verbaitd staande pondensielsels, par A. Hol-
i.ESTELLE. compte rendu par M G. Bigwood — Nouvelles
sociétés hongroise et française des Amis de la médaille, an-
nonce par M . A. de Witte. — Les graveurs Rutilio Gaci et
Pctro Angelo, par M. H. Herrera. note par M. A. de Witte. —
Vente à Francfort, annonce par M. le V^^ B. de Jonche. —
Ventes des collections de MM. Lefévre et De Schryver compte
rendu par M. A. de Wiite. - Coin types, iheir origin and
development being the Rhind lectures Jor 1904, by A. Macdo-
nald, compte rendu par M. le V'* B. deJongiie. — Sommaire
des publications périodiques. . . 87
flIociKTÉ ROYALE DB KirMiSMATiQvr. — Extrait des procès -
verbaux :
Réunion du bureau du 18 novembre iqo5 w-
Liste des ouvrages reçus pendant le 4* trimestre 1905 ii3
Cabinet numismatique 116
AVIS.
La Bévue belge de Ninmsmalique paraîl par livraisons, au commen-
cement de chaque trimestre, de manière à former, annuellement, un
volume d'au moins 400 pages, illustré de nombreuses planches et vignettes.
Le prix de rabonnement, payable d'avance, chez le tré-
sorier de la Société, M. db Roissart, 12, avenue de la
Couronne, fxelles, est de 12 francs pour la Belgique et de
15 francs pour Télranger,
Si le trésorier est forcé, à défaut de payement par anti-
cipation, d'envoyer une quittance au domicile des sous-
cripteurs, les abonnements seront augmentés de 50 cen-
times pour la Belgique et de 1 franc pour l'étranger.
Les personnes qui cessent leur abonnement sont priées
de le prévenir six mois d'avance.
liA IIEVUli: puraiMsaut l'égiilièremciit au coninieiiceiueiit de chaque
(rluiestre, lini. les ahounc.% qui ne la reçoivent pas <k l'époque Indli-
quce, ne doivent attribuer le retard survenu qu^tux lutcrniédialres
qu'ils emploient. Jussi sQut-ils instamment priés de s'inscrire direc-
tement chez le trésorier.
IV Mi stYa ipas Vnui compU Oits védamaViowf. \aV\es ^Aus i\t Vtois moi* iv^tU
\a 'çubVicaVVou dts \,\,\3Ya\sous.
Les lettres, paquets, etc. relatifs à la Ilevtie doivent être adressés
franco, à Bruxelles, à l'un des directeurs : M. le vicomte B. de Jonche,
rue du Trône, GO, M. le comte Tn. de Limburg-Stirum, rue de la Loi, 166.
RI. A. DE WrrTE, rue du Trône, 55.
Les ailleurs des mémoires insérés dans la Hevne recevront gratuKemeiil
50 exemplaires, lires à pari, sans couverlure ni lilre imprimés, ils ont la faculté
d'en faire* tirer nn pins jîrand nombre, à leurs frais, en s'adressant directement
à V imprimeur. Les notices insérées dans les mélam/es ne donnent pas droit à
«les tirés à part.
La direction de la Revue laisse la plus grande liberté aux auteurs
des articles, mais elle leur laisse aussi la responsabilité de leurs
appréciations.
* *
IIIM. les nicnilires eirectllci, honoraires, as.«iociéM et correspoudantM
de la i*ioclété royale de IViiniljsmatlque tiont priés de faire connaître
MU Secrétaire leur cliangienicnt de résidence.
^ OUVRAGES DE NUMISMATIÇUE ET DE SPIIRAGISTIÇUE.
Krancesco ed Ercole Gnecchi. Le Monele di Milano du Carlo
Mugno a VlUorio Emamiele II (58 planches.) Milano, Dumo-
lard frères, 1884. L. 60 »
I. SvORONOS. Numismatique de la Crète ancienne. Chez l'auteur,
4, rue Cyclobore, Athènes. Première partie. Fr. 60 »
DE Ponton d*Amécourt (baron R.). Monnaies au type chinonais.
Paris, 1895, gr. in-8«, 157 pp. et 150 vigg. Cliez l'auteur, à
Saint-Calais(Sarthe). Fr. 6 »»
B"" DE Betiiune. Mèreaiix des jamilles brugeoises. Nombreuses
illuslr«nlioiis. Deux purlies (chez l'cnuteur, à Bruges). Fr. 55
CuMONT (Georges), /iibliographie générale et raisonnée de la
numismatique belge, Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr. in-8*>,
VII et 474 pages. Fr. 10
[.£ MÊiME. Les Monnaies des Etats-Belgiques-Unis. Révolution
brabançonne (1780-1790). Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr.
in-8<>, VIII et 57 pages, avec un portrait et 2 planches
(chez l'auteur, lî), rue de l'Aqueduc, Saint-Gilles). 5
B»" J. DE CiiESTRET DE lÏANEFFE. Numismatiqiie de la princi-
pauté de Liège et de ses dépendances (Bouillon, Looz),
depuis leurs annexions. Deux parties. Bruxelles, Ilayez, 1890,
in-4*', 406 pages, 54 planches et une carte. Fr. 25
Le même. Supplément. Liège, 1900, in-4«, 27 pp. et 2 pi. Fr. 5
Le même. Histoire de la maison de la Marck et des Clèves de
la seconde race. Liège, 1898, gr. in-4o, pap. royal, xxiv et
575 pages, 8 phototypies et 2 planches de sceaux. Fr. 20
(Cormaux, libraire, rue Vinâve-d'lle,à Liège, et librairie numis-
matique C.Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles.)
Dr J. SiMONis. L*Art du médailleur en Belgique. Contributions
à l'élude de son histoire depuis l'avènement de Charles le
Téméraire au duché de Bourgogne jusqu'au milieu du
XVI" siècle. Bruxelles, 1900, in-4*, 144 /j, vi planches Fr. 15
— Nouvelles contributions à C étude de son histoire {seconde
moitié du xm" siècle). Bruxelles, 1904, in-4*', 250p.,xxvii pi.
(Librairie Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles).
Fr. 50
Van Bastelaer (D.). Histoire métallique de Charleroi, Bruxelles,
1901, in-8o, 450 pp. (Chez l'auteur, 24, rue de l'Abondance). Fr. 4
EN VENTE AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, AU PALAIS DES ACADEMIES,
BRUXELLES-
(S'adresser a iM. G. Bigwood.)
I. Revue belge de Numismatique, le volume. Fr. 12
Une forte remise est faite aux acquéreurs de la collection
complète. Les tomes 1 , 2, 55, 48 et 55 ne se vendent plus
séparément.
II. Table des douze premiers volumes et table des douze volumes
suivants de la Revue. Chaque table. Fr. 5 ••
Table des volumes 25 à 5C. Fr. 8 »
m. Alédailles historiques de Belgique, t. l"'. (Epuisé.)
IV. Souvenirs numismaliques du cinquantième anniversaire de
^indépendance de la Belgique, in-4*', x planches. ' Fr. 4 »
V. Congrès internalional de iiumismatique, ^r os volume in-S®,
de G87 pages avec nombreuses planches et vignettes . 25 »
VI. Catalogue de la bibliothèque de la Société. Bruxelles, iSSù, 1 50
Tous ces volumes ont été édités par la Société royale de
Numismatique.
REYUE BELGE
NUMISMATIQUE
Pobliée sous les auspices de la Société royale de Numismatique
Directeurs : MM. le Vte B. de Jonghe, le Cte Th. de Limburg-
Stirum et A. de Witte.
IQOO- — SOlXAiNTE KT DErXIKME ANNÉE.
DeujDième iivÈ'ui&aiê,
Avec les pl. IV a VI.
J. GOEMAKRE, Imp. du Roi, Édit.
21, rue de la Limite.
TABLE DES MATIÈIIES.
IMEIIIOIRES.
I Les signatures de graveurs sur les monnaies grecques, par
M. L. F orrts:r {suite et Jîn) 117
II. Demi-gros inédit d'Arnould de Horn, évêque de Liège,
1378-1 38g, par M. l'abbé J. Gaillard i54
III. Numismatique bruxelloise. -- Les jetons des seigneurs-tré-
soriers deBruxellesau XVII«siècle(i620-i698). Cinquième
article, par M. Éd. Van den Broeck i56
IV. Médailles franco-belges de 1811 et de 1814, par M. P. Bor-
deaux (^MiYe e/_/7n) 167
V. Quelques sceaux-matrices de ma collection, par M. Alph.
de Witte 186
CORRESPONDANCE.
Lettre de M le 0« A, du Chastel à M. le V*e B. de Jonche,
président de la Société royale de Numismatique iq3
MÉLANGES.
Les opérations effectuées à l'Hôtel des monnaies de Bruxelles
en 1905, par M. Cii. van der Beken. — Prix de l'Académie
royale de Belgique, communiqué par M. A. de Witte. —
Rhegium Chalcidense — La Storia e la Numismatica dai
tempi preistorici fino alla cittadinam^a rontana, par M. le D^
P Larizza, compte rendu par M. le Vt« B. de Jonghe. — Le
médailleur K. Goetz. note par M. A. de Witte. — Die deut-
schen Mùn^en der Sàchsischen und Frànkischen Kaiser :{cit,
par H. Dannenberg, t. IV, compte rendu par M. A. de Witte.
— Die Mûji:çen des unabhàngigen Brasilien, 1822 bis igoo,
par M. J. Meili, compte rendu par M G Bigwood. — Gros
d'imitation employés lors des élections à la corporation des
ceinturonniers de Gand, par M. A. de Witte. — L'assemblée
statutaire de la section belge de la Société hollandaise-belge
des Amis de la médaille d'art, compte rendu par M. Éd. Van
den Broeck. — Die Mûn:^en und Medaillen der im Jahre 1 156
gegrùndeten {seit i255) Haupt- und Residen:{stadt Mûnchen^
par J. Hauser, compte rendu par M. A. de Witte. -^ No^:(e
d'argento Papadopoli-f/ellenbach, par G. Castellani et G. Ce-
RESOLE, annonce par M. G. Bigwood. — Médailles de
Louis XIV et de Louis XV offertes en présents, par M. A. de
Witte. — Sommaire des publications périodiques 196
Société royale pb WrMiSMATiQVB — Extrait des procès -
verbaux :
Liste des ouvrages reçus pendant le i*"" trimestre 1906 220
Cabinet numismatique 223
AVIS.
La Revue belge de Numismatique paraît par livraisons, au commen-
cement de chaque trimestre, de manière à former, annuellement, un
volume d'au moins 400 pages, illustré de nombreuses planches et vignettes.
Le prix de rabonnement, payable d'avance, chez le tré-
sorier de la Société, M. db Roissart, 12, avenue de la
Couronne, Ixelles^ est de 12 francs pour la Belgique et de
15 francs pour l'étranger.
Si le trésorier est forcé, à défaut de payement par anti-
cipation, d'envoyer une quittance au domicile des sous-
cripteurs, les abonnements seront augmentés de SO cen-
times pour la Belgique et de i franc pour l'étranger.
Les personnes qui cessent leur abonnement sont priées
d'en prévenir six mois d'avance.
EiA IIEVUC; paraissant régulièrement au commencement de chaque
trimestre, illM. les abonnés <iul ne la reçoivent pas ik Tépoque Indi-
quée, ne doivent attrlliuer le retard survenu qu^tux Intermédiaires
qu'ils emploient. Jiissi soiit-ils itistammefit priés de s'inscrire direc-
tement chez le trésorier.
\\ ut stva Tj)as Vnui comij^Vt \i% YtdamivVious \av\ts ^\us dt Vtoi» moi* aipïU
\a i[)u\)Vica\iou àts Vi>)Ya\%ous.
Les lettres, paquets, etc. relatifs à la Revue doivent être adressés
franco, à Bruxelles, à l'un des directeurs : M. le vicomte 13. de Jonche,
rue du Trône, GO, M. le comte T». de Limdurg-Stirum, rue de la Loi, 166,
M. A. DE WiTTE, rue du Trône, 55.
Les auteurs des mémoires iuséiés daus la Revue recevront gratuilement
30 exemplaires, lires ù pari, sans couverture ni lilre imprimés. Ils ont la faculté
d'en faire tirer un plus ffrand nombre, à leurs fr;jis, en s'adressant directement
à Cimprimeur. Les notices insérées dans les mélanges ne donnent pas droit à
des tirés à part.
La direction de la Revue laisse la plus grande liberté aux auteurs
des articles, mais elle leur laisse aussi la responsabilité de leurs
appréciations.
* »
AIM. les mcnilircs elTectifs, lionoraircs, associés et correspondants
de la Société royale de nTumlsmatlque sout priés de faire counaitre
au Secrétaire leur cliangcmcnt de résidence éventuel.
OUVRAfiES DE NUHISHATKIUE ET DE SPIIRAGISTlIllIE.
Francesco ed Ercole Gneccui. Le Monete di MiUmoda Carlo
Magno a Vittorio Emanuele II (58 planciies.) Milano,Diimo-
lard frères, 1884. L- <>0. »
ï. SvoRONOS. Numismatique de la Crète ancienne. Chez l'auteur,
4, rue Cyclobore, Athènes. Première partie. Fr. 60 »
de Ponton d*Amécourt (baron R.). Monnaies au type chinonais.
Paris, 1895, gr. in-8®, 157 pp. et 150 vigg. Chez l'auteur, à
Saint.Calais(Sarthe). Fr- 6
B»" DE Betiiune. Méremix des familles brugeoises. Nombreuses
illuslralions. Deux parties (cliez l'auteur, à Bruges). Fr. 35 »
CuMONT (Georges). /Hbliographie générale et raisomiée de la
numismatique belge, Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr. in-8*',
VII et 474 pages. Fr. 10 »
Le même. Les Monnaies des États- Belgiques- Unis. Révolution
brabançonne (1789-1790). Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr.
in-8«, VIII et 57 pages, avec un portrait et 2 planches
(chez l'auteur, 19, rue de l'Aqueduc, Saint-Gilles). 3 ••
B®" J. de Ciiestret de Haneffe. Numismatique de lu princi-
pauté de Liège et de ses dépendances (Bouillon, Looz),
depuis leurs annexions. Deux parties. Bruxelles, Hayez, 1890,
in-4", 460 pages, 54 planches et une carte. Fr. 25 »•
Le wÊME.Sî/pp/ew/e?*^ Liège, 1900, in-4®, 27 pp. et 2 pi. Fr. 5 »
Le même. Histoire de la maison de la Marck et des Clèves de
la seconde race. Liège, 1898, gr. in-4o, pap. royal, xxiv et
375 pages, 8 phototypies et 2 planches de sceaux. Fr. 20 »
(Cormaux, libraire, rue Vinâve-d'Ile,àLiége, et librairie numis-
matique C.Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles.)
Dr J. SiMONis. L^Art du médailleur en Belgique. Contributions
à l'étude de son histoire depuis l'avènement de Charles le
Téméraire au duché de Bourgogne jusqu'au milieu du
XVI" siècle. Bruxelles, 1900, in-4°, 144 p., vi planches Fr. 15 »
— Nouvelles contributions à Céliide de son histoire (seconde
moitié (/m XVI* sîèc/e). Bruxelles, 1904, in-4®, 250p.,xxvii pi.
(Librairie Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles).
Fr. KO ..
Van Bastelaer (D.). Histoire métallique de Charleroi, Bruxelles,
1 901 , in-8o, 450 pp. (Chez Fauteur, 24, rue de l'Abondance). Fr. 4 -
EN VENTE AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, AU PALAIS DES ACADÉMIES,
BRUXELLES.
(S'aduessër a m. g. Bigwood.)
I. Revue belge de Numismatique, \e \o\ume. Fr. 12 »
Une forte remise est faite aux acquéreurs de la collection
complète. Les tomes 1 , 2, 35, 48 et 53 ne se vendent plus
séparément.
II. Table des douze premiers volumes et table des douze volumes
suivants de la Revue. Chaque table. Fr. 5 >•
Table des volumes 25 à 56. Fr. 8 »
Jll. Médailles historiques de Belgique, t. !•'. (Épuisé.)
IV. Souvenirs numismatiques du cinquantième anniversaire de
l'indépendance de la Belgique, in-4*', x planches. Fr, 4 »
V. Congrès international de tiumismatique, ^vos volume in-8'»,
de 687 pages avec nombreuses planches et vignelles . 25 »»
VI. Catalogue de la bibliothèque delà Société. Bruxelles iSSZ. 1 50
Tous ces volumes ont été édités par la Société royale de
Numismatique.
REVUE BELGE
NUMISMATIQUE
Pnbliée sous les auspices de la Société royale de NumisiDali(|a6.
Directeurs : MM. le Vte B. de Jonghe, le Cte Th. de Limburg-
Slirum et A. de Witte.
IQOO. — SOIXANTE ET DEUXIÈME ANNÉE.
Avec les pl. VII a IX.
J. GOEMAERE, Imp. du Roi, Édit.,
21, rue de la Limite.
TARLE DES MATIÈRES,
mehioires.
1. Monnaies de Reckheim, par M. le Vt« B. de Jonche . . 225
II. Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs-
trésoriers de Bruxelles au XVIIe siècle (1620-1698).
Sixième article, par M. Éd. Van den Broeck 233
ITI. Jetons et méreaux du Franc de Bruges, par M. Albert
ViSART DE BOCARMÉ 246
IV. Trois médailles de Notre-Dame de Bon-Secours à Péru-
welz, par M. A. de Witte 276
V. Sceau d'un Provincial des Frères Augustins à Louvain,
par M. F. Vermeylen 282
niÉLAIXGES.
MM. Franz Vermeylen, A. de Witte et A. Michaux nommés che-
valiers de l'Ordre de Léopold; annonce par M. le V'e B. de
Jonghe. — Trouvaille de monnaies du XV« siècle, note par
M. A. DE Witte. — Catalogue of the coins, tokens, inedals,
dies and seals in the Muséum of the Royal Mint, parM.WiLL -
John Hocking; compte rendu par M. C. Bigwood. - Le sixième
rapport 'de M. Le Grelle, commissaire des monnaies ; compte
rendu par M. A. de Witte. — Le Bulletin de correspondance
hellénique (janvier-février 1Q06). note par M. G. Bigwood. —
Communication de Mgr le chanoine baron F de Bethune rela-
tive à un ouvrage sur Isl Niwiismatique bénédictine, par M A. de
Witte — Catalogus der Nederlandsche en op Nederland be-
trekking hebbende gedenkpenningen, II, 1703- 183, publié par
le Cabinet royal des Pays-Bas, par M. G. Bigwood. — Les
monnaies de nécessité émises lors du siège de la forteresse de
Luxembourg en i7q5, note extraite par M A. de Witte de
V Histoire du département des Forêts, de 1795 à 1814, par
M. A Lefort. — l^ettres de l'abbé de Saint- L"* concernant
la collection numismatique de l'abbé Ghesquière, note par
M. P. Bordeaux. — Rapport de M de Dompierre de Chau-
FEPiÉ au ministre de l'intérieur des Pays-Bas. note par M. A. de
Witte — Benedetio Fietrucci, italian medallist and gem
engraver, par M. L. Forrer ; compte rendu par M. G. Big-
wood — Concours de V Académie royale de Belgique, com-
muniqué par M. A. de Witte. - 38e livraison du Dictionnaire
des antiquités grecques et romaines, par MM Daremberg,
Saglio et Pottier, par M G. Bigwood — Concours triennal
de la Société hollandaise-belge des Jmis de la médaille d'art,
noie par M. A. de Witte. — Historical greek coins par
M. G. -H. Hill; compte rendu par AL G. Bigwood. — Con-
cours pour la médaille de VExposition de Milan, par M. A. de
Witie. — Sommaire des publications périodiques .... 285
Moi'iKTE noi'ALK DB .^iixiiiiBiATiQt'K — Extrait des procès -
verbaux :
Assemblée générale tenue en l'hôtel de ville de Courtrai, le
22 avril igo6 3i2
Liste des ouvrages reçus pendant le 2« trimestre igot) 323
Cabinet numismatique 327
AVIS.
IsRevue belge de Numismatique paraît par livraisons, au commen-
cement de chaque trimestre, de manière à former, annuellement, un
volume d'au moins 400 pages, illustré de nombreuses planches et vignettes.
Le prix de rabonnement, payable d'avance, chez le tré-
sorier de la Société, M. db Roissart, i2, avenue de la
Couronne, fxelles, est de 12 francs pour la Belgique et de
15 francs pour l'étranger.
Si le trésorier est forcé, à défaut de payement par anti-
cipation, d'envoyer une quittance au domicile des sous-
cripteurs, les abonnements seront augmentés de 50 cen-
times pour la Belgique et de 1 franc pour l'étranger.
Les personnes qui cessent leur abonnement sont priées
d'en prévenir six mois d'avance.
Ii.% IKEfUli] tiiiraîM.*ittiit réisiilièremeiit au roninieiicemeiit de cliaqne
trliiie.*itre, Allll. Ivh nhoiinc» qui ne In reçoivent pan ii l'époque Indi-
quée, ne doivent nttriliiier le retard Niirvenu qu'aux interniédialrefii
qu'ils emploient. Jussi sout-iU iîistamment priés de s'inscrire direc-
tement chez le trésorier.
\\ wi, stYiv ipas Vnuv, comipVe, Oit% YédamaViows \aUts \)\us dt Vyoi% mo'u ai[>Yi%
Les lettres, paquets, etc. relatifs à la lieviie doivent être adressés
vicomte 13. DE Jonche,
RUM,rue de la Loi, 106,
Les lettres, paquets, etc. relatils a la lieviie
franco, à Bruxelles, à l'un des dii'ecleurs : iM. le vicomte 13. de Jongiie,
rue du Trône, GO, M. le comte Tu. de LiiMBurg-Sti
M. A. DE WiTTE, rue du Trône, 55.
Les ailleurs des mémoires insérés dans la Uevue recevront {îratiiilemeiU
50 exemplaires, lires à pari, sans coiiverliire ni lilre imprimés. Ils ont la facilité
d'en faire tirer un plus ^rand nombre, à leurs friis, en s'adressant directement
à C imprimeur. Les notices insérées dans les mélanges ne donnent pas droit à
des tirés à part.
La direction de la Revue laisse la plus grande liberté aux auteurs
des articles, mais elle leur laisse aussi la responsabilité de leurs
appréciations.
mil. le» membres elTectit», lionoiaire»(, asNociéA et eorrcMpondnnta
de la .«iociétc royale de IVumlsniatlque .«tout prié» de faire connaître
au Mecrétalre leur changement de résidence éventuel.
mmm de kiuiisiiatkiue et de spiiRAdisïiQUE.
FnANCESCO ED Ercole Gneccui. Le Monele di Milanoda Carlo
Magno a Vittorio Emanuele II (58 planches.) Milano,Dumo-
lard frères, 1884. L. 60 »
1. SvoRONOs. Numismatique de la Crète ancienne. Chez l'auteur,
5^, rue Maria, Athènes. Première partie. Fr. 60 »
DE Ponton d*Amécourt (baron R.). Monnaies au type chinonais.
Paris, 1895, gr. in-S», 157 pp. et 150 vigg. Cliez l'auteur, à
Saint- Calais (Sarthe). Fr. 6
B°" DE Bi'TiiUNE. Méreutix des funiilles brugeoises. Nombreuses
illuslralioiis. Deux parties (chez l'auteur, à Bruges). Fr, 55
CUiMONT (Geouges). liibUoijrapIne générale et raisonnée de la
numistiiatiqne belge, Bruxelles, Gobbaerls, 1885, gr. in-S",
Yiiet 474 pages. Fr. 10
Le même. Les Monnaies des Etats- Belgiques- Unis. Révolution
brabançonne (1789-1790). Bruxelles, Gobbaerls, 1885, gr.
in-8o, VIII el 57 pages, avec un portrait et 2 planches
(cliez l'auteur, 19, rue de l'Aqueduc, Saint-Gilles). 3
B"" J. DE CiiESTRET DE Haneffe. Numismatique de la princi-
pauté de Liège et de ses dépendances [BonilUm^ Looz)^
depxiis leurs annexions. Deux parties. Bruxelles, Ilayez, 1890,
in-4*', 4C() pages, 54 planches et une carte. Fr. 25
Le même. Supplément. Liège, 1900, in-4», 27-pp. et 2 pi. Fr. 5
Le même. Histoire de la maison de la Marck et des Clèves de
la seconde race. Liège, 1898, gr. in-4o, pap. royal, xxiv et
375 pages, 8 pholotypies et 2 planches de sceaux. Fr. 20
(Cormaux, libraire, rue Vinâve-dlle, à Liège, et librairie numis-
matique C.Dupriez, 77, avenue de Longchamps,à Bruxelles.)
D^ J. SiMONis. L^Art du médailleur en Belgique. Contributions
à l^ étude de son histoire depuis l'avènement de Charles le
Téméraire au duché de Bourgogne jusqu'au milieu du
XVI* siècle. Bruxelles, 1900, in-4*, 144 p., vi planches Fr. 15
— Nouvelles contributions à Cétude de son histoire {seconde
moitié du wi'' siècle). Bruxelles, 1904, in-4<*, 250p.,xxvii pi.
(Librairie Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles).
Fr. KO
Van Bastelaer (D.). Histoire métallique de Charleroi, Bruxelles,
1 901, in-80, 450 pp. (Chez l'auteur, 24, rue de l'Abondance). Fr. 4
EN VENTE AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, AU PALAIS DES ACADÉMIES,
BRUXELLES.
(S'adresser a M. G. Bigwood.)
I. Revue belge de Numismatique, le volume. Fr. 12 »
Une forte remise est faite aux acquéreurs de la collection
complète. Les tomes 1 , 2, 35, 48 et 53 ne se vendent plus
séparément.
II. Table des douze premiers volumes el table des douze volumes
suivants de la Revue. Chaque table. Fr. 5 »•
Table des volumes 25 à 56. Fr. 8 »
III. Médailles historiques de Belgique^ t. !•'. (Épuisé.)
IV. Souvenirs numismutiques du cinquantième anniversaire de
l* indépendance de la Belgique, in-4'', x planches. Fr. 4 »
V. Congrès international de iiumismutiquef gvos volume in-S",
de 687 pages avec nombreuses planches et vignettes . 25 »»
VI. Catalogue de la bibliothèque de la Société, linixelks. iSSZ, 1 50
Tous ces volumes ont été édités par la Société royale de
Numismatique.
REVUE BELGE
NUMISMATIQUE
Publiée soQS les auspices de la Société royale de Numismatique.
Directeurs : MM. le Vte B. de Jonghe, le Cte Th. de Limburg-
Stirum et A. de Witte.
IQOO. — SOIXANTE ET DEUXIEME ANNÉE.
Avec les pl. X a XII.
ISruireUes
J. GOEMAERE, Imp. du Roi, Edit.,
21, rue de la Limite.
TABLE DES MATIÈUES.
IMEIIIOIRES.
I. Deux monnaies brabançonnes du XVIIe siècle, par M. le
V*« B. DE JoNGHE 329
II. Un jeton d Isabelle de Bourbon, comtesse de Charolais
(1454-1465), par M. H. Le Roy 334
III. Numismatique bruxelloise. — Les jetons des seigneurs-
trésoriers de Bruxelles au XVI I* siècle (1620-1698). Sep-
tième et dernier article, par M. Ed. Vanden Broeck . . SSg
IV. Jetons et méreaux du Franc de Bruges, par M. Albert
Y iSART -DE BocARMÉ [suite et ^n) 349
V. Quatre médailles de dévotion de Notre-Dame de Walcourt.
par M. Alph. de Witte » 371
mÉLAKGES.
Le Cartulaire de V ancienne estaple de Bruges, par M. L. Gil-
LiODTS, compte rendu par M, A. de Witte. — O archeologo
Portuguès, par M. G. Bigwood. — Trouvaille d'un statère
gaulois à Assche, par M. A. de Witte. — Jeton de la Numis-
matic and Antiquarian Society de Montréal, note par M. G.
BiGwooD. — Die silber- u. kupfermûn:[en deutscher Staaien
aus der Zeit 1806-1873, par M. E. Rudolph, compte rendu par
M. A. de Witte. — Die Mûn^eny par M. Luschin von Eben-
GREUTH, compte rendu par M. Éd. Laloire. — Publications
récentes de M. Amardel, par M. A. de Witte. — Don de M. H.
De Le Court, annonce par M. G. Bigwood. — Trouvaille de
monnaies de l'époque de Charles VI, roi de France, par
M . Alph. de Witte. — Les sceaux des forestiers, par M , Roman,
compte rendu par M. G. Bigwood. — Sommaire des publica-
tions périodiques 378
Société boyalb db IVvmismatiqvb — Extrait des procès-
verbaux :
Assemblée générale du i*''" juillet 190Ô au Palais des Académies,
à Bruxelles 392
Liste des membres au 1" octobre 1906 404
Liste des ouvrages reçus pendant le 3* trimestre 1906 417
Cabinet numismatique 422
Table des matières 423
Table des planches 428
AVIS.
Revue belge de Numismatique paraît par livraisons, au commen-
cement de chaque trimestre, de manière à former, annuellement, un
volume d'au moins 400 pages, illustré de nombreuses planches et vignettes.
Le prix de Fabonnement, payable d'avance, chez le tré-
sorier de la Société, M. db Roissart, 12, avenue de la
Couronne, Ixelles^ est de 12 francs pour la Belgique et de
15 francs pour Tétranger,
Si le trésorier est forcé, à défaut de payement par anti-
cipation, d'envoyer une quittance au domicile des sous-
cripteurs, les abonnements seront augmentés de 50 cen-
times pour la Belgique et de 1 franc pour l'étranger.
Les personnes qui cessent leur abonnement sont priées
d'en prévenir six mois d'avance.
liA iCEVtll^ parnlHAUiit régulièrement uii coniiiiciicenieiit de chaque
(rliiieMtre, illAI. le» nlioiiiié» (fiii ne la reçoivent pas t\ i'éi»o(|ue indi-
quée, ne doivent nttriliuei* le retard survenu qu'aux intermédiaires
qu^ilM eiu|iioieiit. Jîissi soiii-ils instamment priés de s^iiiscriie direc-
tement chez le trésorier.
\\ ut stïa ipas Vnui compVt \i% ïtdamaViows \iv'i\ts ^\us àt Vyo*i& moV% ttipm
\a i^u\)VvcaViou dis VixjvaVsous.
Les lettres, paquets, etc. relatifs à la Revue doivent être adressés
franco, à Bruxelles, à l'un des directeurs : 31. le vicomte B. de Jonghe,
rue du Trône, 00, M. le comte Tu. de LiMBURG-STiRUM,rue de la LoijIGG,
M. A. DE WiTTE, rue du Trône, 55.
Les ailleurs des mémoires insérés dans la lîevue recevront gratuilement
50 exemplaires, lires à part, sans couverture ni lilre imprimés, lis ont la faculté
d*en faire tirer un plus grand nombre, à leurs frais, en s'adressant directement
à l* imprimeur. Les notices insérées dans les mélanges ne donnent pas droit à
des tirés à part.
La direction de la Revue laisse la plus grande liberté aux auteurs
des articles, mais elle leur laisse aussi la responsabilité de leurs
appréciations.
*
Mil. IcH nienil>re» elTectlfs, lionoraireiv, aeiMociéM et correspondautn
de la Mocicté royale de ]VumlMniati<iue Nont prlén de faire connaître
au I9ecrétaire leur cliangcnicnt de réMidcnce éveniuel.
OUVRAGES DE NUMISMATIQUE ET DE SPIIRAGISTKIUB.
Francesco ed Ercole Gneccui. Le Motiete di MUanoda Carlo
Magnoa Vittorio Emamtele II (58 planches.) Milano,Dumo-
lard frères, 1884. L. 60 »
I. SvoRONOS. Numismatique de la Crète ancienne. Chez l'auteur,
5% rue Maria, Athènes. Première partie. Fr. 60 »
DE Ponton d*Amécourt (baron R.). Monnaies au type chinonais.
Paris, 1895, gr. in-8% 157 pp. et 150 vigg. Cliez l'auteur, à
Saint-Calais(Sarthe). Fr. 6
B°" DE Betiiune. Méreaiix des familles brugeoises. Nombreuses
illuslralions. Deux parties (chez l'auteur, à Bruges). Fr. 55
CuMONT (Georges). Bibliographie générale et raisonnée de la
numismatique belge, Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr. in-S*»,
VII et 474 pages. Fr. iO
Le même. Les Monnaies des États-Belgiques- Unis. Révolution
brabançonne (1789-1790). Bruxelles, Gobbaerts, 1885, gr.
in-8o, VIII el 57 pages, avec un portrait et 2 planches
(chez l'auteur, 19, rue de TAqueduc, Saint-Gilles). 3
B«» J. DE Ciiestret de IIaneffe. Numismatique de la princi-
pauté de Liège et de ses dépendances (Bouillon, Looz),
depuis leurs annexions. Deux parties. Bruxelles, Ilayez, 1890,
in-4°, 4C6 pages, 54 planches et une carte. Fr. 25
Le même. Supplément. Liège, 1900, in-4», 27 pp. et 2 pi. Fr. 5
Le même. Histoire de la maison de la Marck et des Clèves de
la seconde race. Liège, 1898, gr. in-4o, pap. royal, xxiv et
375 pages, 8 phototypies el 2 planches de sceaux. Fr. 20
(Cormaux, libraire, rue Vinâve-d'lle, à Liège, et librairie numis-
matique C.Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles.)
Dr J. SiMONis. L^Art du médailleur en Belgique. Contributions
à l'étude de soti histoire depuis l'avènement de Charles le
Téméraire au duché de Bourgogne Jusqu'au milieu du
xvr siècle. Bruxelles, 1900, in-4", 144 p., vi planches Fr. 15
— Nouvelles contributions à l'étude de son histoire (seconde
moitié du wi'' siècle). Bruxelles, 1904, in-4«, 250p.,xxvii pi.
(Librairie Dupriez, 77, avenue de Longchamps, à Bruxelles).
Fr. 50
Van Bastelaer (D.). Histoire métallique de Charleroi, Bruxelles,
1 901 , in-8o, 450pp. (Chez l'auteur, 24, rue de l'Abondance). Fr. 4
EN VENTE AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, AU PALAIS DES ACADÉMIES,
BRUXELLES.
(S'adresser a M. G. Bigwood.)
I. Revue belge de Numismatique^ le volume. Fr. 12 »
Une forte remise est faite aux acquéreurs de la collection
complète. Les tomes 1 , 2, 35, 48 et 55 ne se vendent plus
séparément.
H. Table des douze premiers volumes et table des douze volumes
suivants de la Revue, Chaque table. Fr. 5 >•
Table des volumes 25 à 56. Fr. 8 »
III. 3fédailles historiques de Belgique^ t. !•'. (Epuisé.)
IV. Souvenirs numismatiques du cinquantième anniversaire de
l'indépendance de la Belgique, in-4», x planches. Fr. 4 »
V. Congrès international de numismatique, ^ros volume in-8»,
de 687 pages avec nombreuses planches et vignettes . 25 »
VI. Catalogue de la bibliothèque delà Société. Bruxelles. iSSo, 1 50
Tous ces volumes ont été édités par la Société royale de
Numismatique.
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t. 62
lievue belge de numismatique
et de sigillographie
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