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W^-^'
iogoo,
10
Revue bryologique
3 2044 106 423 775
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7
1894
>GIQUE
( Mois
latin oa en anglais.
totis nouvelles ou cri-
velles.— Erratum.
:• supplément) (1).
, 8, Fontaine-rEvê-
Roule 30, Neuilly-
iard par Saint-Gal-
13, Brest (Finis-
de Saint-Maurice,
it, Ambert (Puy-de-
Sarthe).
, Paris.
^aux.
., 30, Nîmes.
iulin, Rom (Deux-
)lé-sur-Sarthe (Sar-
Angoulême (Gha-
ion Saint-Paul, Mu-
Maritimes).
et le premier supplé-
1
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No 1 21e Année 1894
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les ICanusorits doivent être écrits en français, en latin on en anglais.
Sommaire du no 1
Liste de^ Bryologues (2* supplément. — Philonotis nouvelles ou cri-
tiques. Philibert. — Bibliographie. — Nouvelles. — Erratum.
Liste 'des Bryalogues du monde (2* supplément) (1).
1» Additions
G. Potiez. pharmacien, place du Préau, 8, Fontaine-rEvê-
que (Belgique).
L'abbe André, professeur, Avenue du Roule 30, Neuilly-
sur-Seine (Seine).
Frère Anthelme, instituteur, Saint-Médard par Saint-Gal-
mier (Loire).
E. Baron, pharmacien, Grande-Rue, 13, Brest (Finis-
tère).
Belloc, rue de Rennes, 105, Paris.
Docteur Bonafons, villa Béra, montée de Saint-Maurice,
Nice.
L. Brévière, receveur de rEnregislrement, Ambert (Puy-de-
Dôme).
Docteur Chevalier, MaroUes-les-Braux (Sarthe).
Docteur Cosseret, Digoin (Saône-et-Loire).
G. Dellu, boulevard de la Madeleine, 23, Paris.
G. Eyquem, rue Pomme-d'Or, 54, Bordeaux.
Gayet, professeur au Lycée, rue Ménard, 30, Nîmes.
Grelet, professeur au collège Saint-Paulin, Rom (Deux-
Sèvres).
F. Guéguen, élève en pharmacie, Sablé-sur-Sarthe (Sar-
Ihe).
A. Guillon, rue de Montmoreau, 58, Angoulême (Cha-
rente).
L'abbé Mézière» professeur à Tinstitution Saint-Paul, Ma-
mers (Sarthe).
N. Orzeszko, rue Dante, 4, Nice (Alpes-Maritimes).
(1) La liste a été publiée dans le n* 2 de 1889 et le premier supplé-
ment dans le n« 1 de 1892.
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( »V 2 REVUE BRYOLOGiaUE
i v^ A. Perrier, commis d'inspection académique, Albi
1 \\i3 (Tarn).
^^ \ R^Binstead, Eardisley, Hereford (Angleterre).
Max. Fleischer, Piazza 27 aprile, Carra ra (Italie).
Gonti Pasquale, rue Haldimand, 4, Lauzanne (Suisse).
Docteur Best, Rosemont, New-Jersey (Etats-Unis d'Améri-
que).
A. Howe, professor, University of California, Berkeley, Ca-
lifornia (Etats-Unis d'Amérique).
2° Changements
J.-B. Fôrster, Rabenstein, Nieder Osterreich (Autriche).
Docteur Goebel, directeur du Jardin botanique, Munich
(Bavière).
F. Kern, Thiergartenstrasse, 33, Breslau (Allemagne).
Corbière, professeur au Lycée, rue Dujardin, 30, Cherbourg
(Manche).
Le commandant Frapillon, à Briançon (Hautes- Alpfis).
A. Henry, rue de Madame, 49, Paris.
L'abbé Sébilles, curé à Issy-rÈvêque (Saône-et-Loire).
P. Culmann, Schlosshofstrasse, 24, Winlerhur (Suisse).
Philonotis nouvelles ou critiques
J'ai observé pendant de nombreuses années le Philonotis
capillaris [Lindberg) à Vais (Ardèche) ; j'ai récolté à plusieurs
reprises et assez abondamment les fleurs mâles et les fleurs
femelles de cette plante; une seule fois, en 1884, j'ai rencontré
deux ou trois capsules, qui n'étaient pas encore tout à fait
mûres; depuis j'espérais toujours en clécouvrir d'autres, et
j'attendais pour les décrire d'avoir des matériaux plus com-
plets; mais, malgré toutes mes recherches, il m'a été impossi-
ole de retrouver cette mousse fructifiée; je me décide donc à
donner ici les résultats auxquels j'ai pu arriver en étudiant ce
petit nombre de fruits. J'ai reçu d'ailleurs tout récemment de
mon ami M. le pasteur Kaurin plusieurs touffes bien fructifiées
d'un Philonotis remarquable, récolté en Norvège par M.Ryan;
quoique évidemment voisine de celle de Vais, cette forme me
paraît en être très suffisamment distincte pour constituer une
espèce nouvelle ; je l'appellerai Philonotis Ryani.
Philonotis capillaris Lindberg. — La plante de Vais me pa-
raît identique à celle qui a été observée dans d'autres pro-
vinces de la France, en Normandie, en Bretagne et en Belgi-,
que, quant h celles qui ont été trouvées sur différents points
de l'Allemagne, particulièrement en Silésie et dans les monts
Rhôn, et surtout à celles qui croissent en Suède, en Norvège
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REVUE BRTOLOGIQUE 3
et en Danemark, auxquelles on a donné le même nom, il est
très douteux qu'elles appartiennent à la même espèce. Schim-
per déclarait déjà (Synopsis, p. 821) que la plante des monts
Rhôn était différente de celle du Danemark; M. Limpricht,
dans fétude approfondie qu'il a publiée récemment de ce
genre (1), sépare même celte mousse des monts Rhôn de la
plante de Silésie appelée par Milde Philonolis capillaris, et il
la rattache au Philonolis fontana, tandis qulil réunit la plante
silésienne, et implicitement du moins, celle des localités fran-
çaises au Philonolis Aniellii Husnot^ sans indiquer d'ailleurs
les raisons de ce rapprochement. Le Philonolis Arnellii me
paraît, au contraire, comme je l'expliquerai bientôt, une es-
pèce différente de l'espèce française, et différente aussi du
Philonolis Ryani.
Quoiqu'il en soit, les fruits du Philonolis capillaris n'ont
jamais été décrits, bien qu'ils aient été mentionnés autrefois
par Lindberg et par M. Gebeeb (2). M. Limpricht déclare
même (p. 563 et 569) que les plantes femelles de toutes ces for-
mes sont inconnues. Je crois donc utile d'analyser ici tous les
détails caractéristiques de celte espèce, telle que j'ai pu l'ob-
server à Vais.
Plante très petite, d'un aspect gris-rougeâtre formant des
gazons souvent assez étendus, mais lâches, qui croissent tan-
tôt sur les parois inclinées des rochers siliceux arrosés par de
petites cascades, tantôt dans leurs interstices, et quelquefois
aussi sur des talus plus secs. Les tiges, généralement simples
et filiformes, longues ordinairement de 4 à 6 millimètres, plus
rarement de 7 à 8, se terminent les unes par une fleur mâle,
les autres par une fleur femelle, d'autres enfin sont stériles;
ces dernières existent presque seules dans certaines localités,
par exemple en Belgique et en Normandie; à Vais, les plantes
mâles et les plantes femelles sont à peu près aussi communes;
elles forment quelquefois des gazons séparés, mais souvent
elles sont mêlées dans les mêmes touffes.
Plante mâle. — La base habituellement un peu couchée, est
couverte d'un lacis de radicelles rameuses et rougeâtres, fine-
ment papilleuses ; les grosses branches de ce feutre surtout
sont hérissées de papilles très apparentes, souvent même de
petites verrues. La» lige est bien rouge et très mince ; sur une
coupe transversale elle montre une section arrondie, large
seulement de mm. 13 à mm. 14; l'écorce se compose
d'une couche extérieure de cellules pâles assez grandes et de
deux couches intérieures très colorées ; le reste du tissu est
formé de cellules hexagonales, hyalines et uniformes, qui ten-
dent à devenir plus petites vers le centre, mais sans qu'on dis-
(1) Rabenhorst's Kryptogamen Flora, Mousses, 22°^" livraison.
(2) Revue Bryologique, 1878, p. 65.
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4 REVUE BRYOLOGIQUE
tingue aucune zone d'une teinte spéciale. Feuilles as-
sez peu rapprochées, à moitié dressées, à peine décurrentes,
étroitement lancéolées, mesurant en moyenne de mm. 50 à
m. 70 sur une largeur de mm. 20; "elles sont acuminées
en une pointe assez allongée qui souvent est formée par la
nervure, mais quelquefois aussi la nervure disparaît un peu
avant le sommet; les bords sont plans et garnis de dents sim-
ples et assez aiguës. Les cellules du tissu, étroitement rectan-
gulaires, assez courtes et de temps en temps presque carrées,
mesurent de 18 à 24 jjl en longueur sur une largeur de 10 à
12 fjL ; leurs parois, d'une épaisseur irrégulière, montrent par
transparence des bosselures de formes diverses, qui rarement
deviennent saillantes en une grosse papille. Vers le haut de
la tige la dimension des feuilles augmente légèrement; elles
atteignent près de la fleur 1 mm. sur 0,40.
La fleur mâle, toujou/s nue à sa base, présente l'aspect
d'une coupe de couleur orangée, surmontée par les extrémi-
tés divergentes des bractées; le contour de cette coupe est
formé par les bases concaves ou engainantes de neuf ou dix
folioles imbriquées et alternant sur deux tours despire; au
niveau des bords de la coupe, où elles atteignent leur plus
grande largeur, ces petites folioles se plient en coude et se
continuent brusquement par un limbe triangulaire, assez
court dans les inférieures, de plus en plus allongé dans les
supérieures ; ce limbe est toujours plus ou moins étalé ; dans
la fleur complètement développée il devient assez souvent tout
à fait horizontal, sans jamais se réfléchir ni se pencher vers le
bas ; souvent aussi il continue d'être légèrement incliné au-
dessus de cette direction, quelquefois il semble à moitié
dressé. Le cercle formé par les quatre ou cinq bractées supé-
rieures mesure de 1 mm. 78 à 2 mm. 80 en diamètre, cha-
cune des folioles de ce cercle a la forme ^ d'un triangle acu-
miné long de 1 mm. à 1 mm. 40, large à sa base de mm. 80
à 0,60; leur couleur est pâle, et leurs bords sont fortement
dentés; la nervure, étroite et bien délimitée, atteint ordinaire-
ment le sommet, qui est finement aigu, sans jamais le dépas-
ser. Tous ces caractères d'ailleurs n'ont pas une constance
absolue : l'on rencontre despérigones où la pointe des brac-
tées devient un peu plus obtuse et où la nervure disparaît un
peu avant le sommet; leurs dimensions deviennent aussi quel-
quefois un peu plus grandes, tout en conservant les mêmes
proportions. Le tissu du limbe est composé de cellules pâles,
mais de consistance épaisse, linéaires et allongées, surmon-
tées souvent de papilles saillantes. La base engaînante e
cunéiforme tranche brusquement sur ce limbe, non seulemen
par sa direction et sa forme, mais par sa couleur orangée, et
par son tissu, dont les cellules rectangulaires ou rhomboidales
beaucoup plus larges, disposées en séries régulières, mesurent
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REVUE BRTOLOGIQUE 5
de 50 à 60 fA en longueur sur une largeur de 17 [a ; leurs pa-
rois minces, de couleur rougeâtre, se distinguent nettement
des aréoles hyalines qu'elles circonscrivent. Les anthéridies
nombreuses, ovales, ne dépassent guère mm. 38; les para-
physes également très nombreuses, renflées en massue dans
leur moitié supérieure, et d'une belle couleur orangée, attei-
gnent mm. oO.
Plante femelle. — Elle a à peu près la même hauteur que
la plante mâle, ^e dépassant guère 8 ou 9 millim . , et souvent
seulement 4 ou 8; elle paraît être un peu plus épaisse, avec
des feuilles plus serrées. Ces feuilles, à peu près de même
forme et de même dimension vers le bas, grandissent plus
rapidement, et montrent un acumen relativement plus dévelop-
pé, toujours formé par la nervure; leur longueur, partant de
mm. 80 dans la partie inférieure, et augmentant graduelle-
ment de bas en haut, atteint 1 mm. 78 dans les périchétiales.
Celles-ci, très nomUreuses et très rapprochées en un faisceau
terminal, avec des rameaux courts à leurs aisselles, divergent
dans tous les sens, mais toujours dans des directions rappro-
chées de la verticale, et forment ainsi au sommet de la tige
une sorte de bouquet d'un aspect spécial et très ca-
ractéristique. Quelquefois les rameaux axillaires s'allongent
un peu plus, de manière à constituer un veriicille de quatre
ou cinq branches autour du périchèze. Les feuilles cauli-
naires ont la même structure et le même tissu que dans la
plante mâle; elles sont également planes sur leurs bords.
Dans les feuilles périchétiales les bords sont au contraire
étroitement réfléchis sur toute la longueur du limbe; ce limbe
ovale est généralement un peu plus court que la pointe fili-
forme constituée uniquement par la nervure. Dans les brac-
tées intérieures il montre vers sa base un tissu plus lâche et
moins ferme que celui des feuilles caulinaîres; les cellules de
Tacumen sont au contraire étroitement linéaires, épaisses et
papilleuses comme dans le périgone des fleurs mâles. Au mi-
lieu de ces bractées sont cachés les archégones, peu nom-
breux, réduits souvent à quatre ou cinq ; les paraphyses assez
rares sont hyalines, filiformes et peu apparentes.
Dans la plante fructifiée, après le développement delà cap-
sule, ce périchèze n'a pas changé d'aspect, mais les rameaux
se sont ordinairement allongés, le plus souvent d'une façon
inégale. Le pédicelle, quelquefois un peu courbé à sa base, ne
paraît pas dépasser un centimètre en longueur. La capsule,
brièvement ovale, ne mesure guère plus d'un millimètre ; à
l'état jeune elle semble lisse ; mais en examinant le tissu de
l'exoderme, on voit que les cellules dont il se compose, géné-
ralement courtes et hexagonales, deviennent un peu plus
allongées et plus colorées sur des bandes verticales alternantes
et dessinent ainsi des stries. Autour de l'orifice on distingue
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6 IŒVUë BRYOLOGIQUE
cinq ou six rangées de cellules plus petites, dilaiées dans le
sens horizontal et d'une hauteur très courte. A la base de la
capsule on observe quelques stomates hyalins, assez grands,
mesurant 40 f* en diamètre.
Le péristome ne paraît pas dépasser mm. 20 ; les dents
étroites, finement acuminées, mesurent environ mm. 08 en
largeur vers leur base et seulement 0,018 vers leur quart supé-
rieur; elles laissent ainsi entre elles des intervalles vides plus
larges qu'elles, en outre, si on les examine quand elles sont
encore adhérentes à l'opercule, on reconnaît qu'elles s'arrê-
tent bien avant le sommet de la capsule, laissant ainsi entre
elles et le point central un cercle assez grand. Elles sont d'un
beau rouge et paraissent tout k fait lisses; on compte environ
20 articulations ventrales, les supérieures plus rapprochées
qui sont munies de lamelles saillantes en demi ellipse et de
même couleur que les plaques; la lame dorsale très miiice, à
réseau très fin et nullement saillant, présente aussi la même
teinte. Le péristome interne a la même hauteur que l'externe;
il semble se partager de très bonne heure en 16 segments op-
posés aux dents et qui les dépassent de chaque côté; chacun
de ces segments a la forme d'un triangle acuminé, dans Tinté-
rieur duquel des lignes verticales, droites ou légèrement si-
nueuses, dessinent de la base au sommet trois ou quatre
triangles plus étroits, qui ne semblent pasi devoir se séparer
les uns des autres; au milieu une ou deux de ces divisions,
très fines, semblent représenter des cils, adhérents, au moins
dans Torigine, à la dent opposée; les deux autres, placées à
droite et à gauche, et ordinairement un peu plus larges, re-
présentent chacune la moitié d'un des processus alternes avec
les dents, qui se fendent ici de bonne heure, comme chez
beaucoup d'autres Bartramiées. Ce péristome interne, du
moins à Vétat jeune, est complètement lisse; il est d'une belle
couleur orangée.
L'ensemble de ces détails, sur lesquels j'ai insisté, fait à
mon avis de la plante qui croît à Vais et que j'appelle Philo-
notis capillaris, une espèce très bien caractérisée. Tant qu'elle
était connue seulement à l'état stérile, on pouvait être tenté
d'attribuer ses petites dimensions et son aspect particulier à
des causes accidentelles, et de la considérer comme une forme
mal développée du Philonotis fonlana ou du Philonotis mar-
chica; mais ces proportions se maintenant alors même qu'elle
arrive à son évolution complète, et se retrouvant dans tous
les éléments du fruit ne permettent pas de s'arrêter à cette
hypothèse. Elle s'éloigne d'ailleurs également du Philonotis
fontana et du Philonotis marchica par de nombreuses diffé-
rences. Elle ressemble, il est vrai, à ce dernier, par ses feuilles
étroites, planes sur les bords, médiocrement papilleuses, à
dents toujours simples, par ses radicelles hérissées de fines
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RBVUE BKYOLOGiaUE 7
papilles et par ses bractées mâles acuminées; mais chez le
Phil. marchica ces bractées sont beaucoup plus fermes, plus
vertes, plus dressées, TaGumen est plus long et plus étroit : en
somme Vaspect est tout autre.
La structure des fleurs femelles sépare encore plus nette-
ment le Pliilonotis capillaris, sur toutes les formes qui lui
sont alliées, du Philonotis marchica. Chez celui-ci, comme le
décrit très bien M. Limpricht, et comme j'ai pu le constater
sur des échantillons authentiques récoltés près de New-Rup-
pin par M. Warnstorf, les feuilles périchétiales sont courtes
et ne dépassent pas la vaginule, elles sont progressivement
acuminées de la oase au sommet en un triangle étroit et régu-
lier, dont les bords sont tout à fait plans, et où la nervure
dépasse à peine. Dans la plante de Vais les feuilles périché-
tiales, toujours très nombreuses, s'élèvent à plus de 1 mm. 30
au-dessus de la vaginule, qui elle-même ne mesure guère que
mm. 70 ; elles sont composées chacune de deux parties très
distinctes : les intérieures d'un limbe ovale à bords réfléchis,
suivi brus(juement d'une pointe filiforme, formée par la ner-
vure, aussi longue ou plus longue que le reste de la teuille ;
dans les bractées supérieures la base devient plus étroite avec
un tissu plus lâche et plus mou, mais elle tranche par là même
encore plus nettement avec la longue pointe, très ferme et très
fortement dentée, qui la surmonte. Enfin ces deux espèces ne
sont pas moins séparées par les caractères et les dimensions du
fruit. Chez le Philonotis marchica le pédicelle est trois ou qua-
tre fois plus long ; la capsule a un diamètre double ou triple,
les dents, longues de mm. 40, sont aussi beaucoup plus
larges, avec des intervalles plus étroits; les segments du pé-
ristome interne sont plus complètement divisés et en lanières
plus inégales; ils se distinguent surtout par leurs stries verti-
cales, toujours très apparentes, même aans des fruits aussi
jeunes que ceux que j'ai pu étudier chez la plante de Vais.
D'un autre côté par la couleur orangée de ses fleurs mâles
et par la direction souvent presque horizontale de leurs brac-
tées notre plante ressemble, au premier abord aux petites va-
riétés du Philonotis fontana, de telle sorte qu'on s'explique
comment Lindberg a cru pouvoir les réunir ; mais au fond elle
est très éloignée de cette espèce, non seulement par ses pro-
portions, mais par la forme et la consistance de ses feuilles,
par leur tissu composé de cellules plus courtes et moins papil-
leuses, par la nervure de ses bractées mâles, et par l'aspect
caractéristique de ses fleurs femelles, enfin par la structure
du péristome. En somme, elle paraît constituer dans le genre
Philonotis une série à part, à laquelle il faudra rattacher l'es-
pèce suivante, ainsi que le Philonotis Arnellii, et probable-
ment plusieurs autres, connues jusqu'ici seulement à l'état
stérile.
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8 REVUE BRYOLOGIQUE
Philonotis Ryani svecies nova. — Cette plante, a été trouvée
par M. Ryan sur des rochers humides couverts de terre à
Skaare, Onsô, Norvège, le 10 octobre 1893; les échantillons
contiennent des fleurs mâles et des fruits assez nombreux,
déoperculés.
L'aspect n'est pas le même queceluide l'espèce précédente:
au lieu de croître eu gazons peu cohérents sur la terre nue,les
petites plantes sont ordinairement enlacées entre elles et avec
d'autres mousses en touffes compactes, soudées par un feutre
serré de radicelles, qui s'élèvent à une hauteur de deux à
trois ceniimètres ; en outre, au lieu de présenter une teinte
pâle, mêlée de rouge, elles sont au contraire d'un vert som-
fcre, qui devient fauve ou roussâtre dans les vieilles branches;
les fleurs mâles surtout sont remarquables par leur couleur
d'un beau vert foncé. Les radicelles rouges et très ramifiées
'paraissent le plus souvent lisses; de temps en temps on aper-
çoit quelques papilles, toujours moins distinctes que chez le
Philonotis capillaris. Au dessus de la masse formée par les
vieilles tiges enchevêtrées s'élèvent les plantes mâles et les
plantes femelles, souvent rapprochées les unes des autres et
mêlées à des branches stériles.
Plante mâle. — Simple et dressée, elle atteint ordinaire-
ment 7 ou 8 millimètres et quelquefois plus d'un centimètre, en
y comprenant la base radiculeuse; sa section arrondie mesure
de mm. 18 à mm. 17 en diamètre, l'écorce orangée est for-
mée de trois couches de cellules, celles du cercle extérieur
plus grandes et plus pâles ; à l'intérieur le tissu est composé
d'hexagones hyalins ; au centre un faisceau distinct, de cou-
leur plus sombre, dont les mailles très fines dessinent de pe-
tits losanges équilatéraux à angles aigus . Les feuilles cauli-
naires, à peu près dressées, s'écartent peu de la tige; elles
sont assez éloignées les unes des autres, non décurrentes,
d'un vert jaunâtre et opaques ; étroitement et régulièrement
lancéolées, elles mesurent à leur base, où elles sont le plus
large, de mm. 24 à mm. 32, dans leur tiers supérieur
elles se rétrécissent en une pointe acuminée ; vers le bas de
la tige elles n'ont guère que mm. 65 en longueur, plus haut
elles atteignent 1 millimètre. Les bords sont plans et assez
obscurément dentés ; les dents sont en général peu profondes
et obtuses, toujours simples. Dans les feuilles inférieures la
nervure s'arrête à l'origine de l'acumen; dans les autres elle
paraît atteindre l'extrémité de la pointe en se confondant
avec le limbe. Les cellules du tissu opaques, d'une couleur
verdâtre uniforme, souvent inégales, mesurent la plupart 7 fx
en largeur sur une longueur de 20 à 24 [x; quelques cellules
plus courtes sont mêlées, qui atteignent 9 [x en largeur et
n'ont guère que 16 ou 17 fx en longueur; elles semblent
toutes à peu près lisses.
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■. ç^
REVUE BRTOLOGIQUE 9
La fleur qui termine la tige se compose de neuf ou dix
bractées, dont les dimensions croissent graduellement à partir
des feuilles caulinaires jusqu'aux folioles supérieures, qui
atteignent dans leur partie libre et étalée une longueur de
1 mm. 80 sur une largeur de mm. 75 au point de jonction
du limbe et de la base cunéiforme. Ces quatre ou cinq folioles
sont divergentes en étoile à peu près sur un plan horizontal ;
une ou deux s'infléchissent de temps en temps au dessous de
cette direction, et d'autres quelquefois sont un peu plus dres-
sées. Elles se composent chacune d'un limbe triangulaire
d'un vert sombre, et d'une base engainante légèrement oran-
gée, qui fait un coude brusque avec ce limbe. Le triangle
constitué par le limbe est très régulier ; sa base égale à peu
près la moitié de sa hauteur ; il est uniformément denté en
scie sur ses bords et se termine par une pointe aiguë. La
nervure, mal délimitée, mince et aplatie, s'évanouit sensible-
ment à une assez grande distance au sommet, souvent vers
les deux tiers du limbe, du moins dans les folioles supé-
rieures ; dans les bractées plus courtes et plus brusquement
acuminées qui sont situées au dessous, elle est plus nette-
ment dessinée et semble quelquefois se prolonger jusqu'à
l'extrémité, en se fondant dans le tissu général. Les cellules
de ce tissu sont régulièrement linéaires, étroites ou allongées
mesurant 24 à 25 [x en longueur sur une largeur de7 |jl; leurs
parois fermes et épaisses contiennent intérieurement une ma-
tière compacte d'un vert sombre ; elles. sont ainsi opaques,
comme celles des autres feuilles, avec des papilles peu sail-
lantes et à peine visibles. La base cunéiforme, avec laquelle
le limbe forme un coude à angle droit, et qui mesure environ
mm. 62 en hauteur, montre brusquement un tissu très dif-
férent,, composé de grandes cellules en rectangles réguliers
assez larges, à parois minces teintées de rouge, circonscri-
vant des aréoles hyalines longues de 65 à 75 [x sur une largeur
de 14 |x. Dans la coupe formée par ces gaînes conniventes
sont contenues les anthéridies en grand nombre, d'un rouge
orange, oblongue atteignant mm. 48 en longueur, et de
nombreuses paraphyses, médiocrement renflées dans leur
partie supérieure, qui mesurent de nam. 65 à mm. 70.
La fleur est le plus souvent nue à sa base ; cependant on y
aperçoit de temps en temps un ou deux rameaux, d'abord
courts, qui tendent ensuite a se développer ; quelquefois l'un
d'entre eux devient en grandissant une tige mâle semblable à
la première et qui se termine à son tour par une fleur.
Plante femelle. — Elle ressemble à celle du Philonotis ca-
pillaris, sauf que ses dimensions sont plus grandes. La tige
s'élève à 9 ou 10 millimètres, et quelquefois plus ; elle se ter-
mine par un bouquet de longues feuilles divariquées en étoile
et munies à leurs aisselles de nombreux rameaux, qui tantôt
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10 REVUE BRY0L06IQUE
restent assez courts, et tantôt se développent d'avantage, de
manière à former un verticille de 8 à 10 oranches. Les feuilles
caulinaiies, plus serrées que chez la plante mâle, et déjà un
peu plus grandes vers le bas, où elles mesurent mm. 78 sur
mm. 30 à 0,35, augmentent de longueur par degrés, à
mesure qu'elles s'élèvent le long de la tige, égalant vers le
milieu 1 mm. sur mm. 40, jusqu'à ce que vers la naissance
des premiers ramea^ux elles atteignent 1 mm. 40 sur mm 50.
Dans la partie inférieure de la plante elles sont planes sur
les bords, assez obscurément dentées et la nervure s'éva-
nouit vers la naissance de Tacumen ; plus haut les bords ten-
dent à se réfléchir, en même temps que la nervure atteint le
sommet, et bientôt le dépasse, les dents deviennent plus sail-
lantes et plus aiguës ; enfin dans les feuilles du bouquet ter-
minal les bords sont complètement réfléchis, et le limbe étroi-
tement acuminé se termine par une pointe filiforme formée
entièrement par la nervure ; cette pointe cependant paraît
eénéralement plus courte que chez le Philonotis capillaris.
Les feuilles périchétiales intimes, situées au sommet du bou-
quet, entre les rameaux latéraux, atteignent 2 mm. à 2 mm.2S ;
leur partie inférieure, élargie et engainante, présente un tissu
spécial, de couleur orangée, assez semblable à celui que l'on
observe dans la partie cunéiforme des bractées mâles, com-
posé de cellules très longues et assez larges, à parois minces,
teintées de rouge, avec des aréoles hyalines ; un peu au-
dessus, vers le tiers inférieur des mêmes feuilles, les cel-
lules deviennent brièvement rectangulaires, jaunâtres avec
des traces de chlorophylle ; enfin le tissu de la moitié supé-
rieure est composé de cellules linéaires, très allongées et très
étroites, semblables à celles qui forme le limbe des bractées
mâles, mais plus distinctement papilleuses. Au centre se trou-
vent les archégones peu nombreux, entourés d'un assez
grand nombre de paraphyses orangées.
Si maintenant nous examinons un fruit parvenu à sa matu-
rité, nous verrons aue les feuilles périchétiales dépassent la
vaginule, comme cnez le Philonotis capillaris, mais moins
longuement et surtout en moins grand nombre ; deux ou trois
seulement montrent une pointe filiforme qui atteint mm. 95 à
1 mm. ; dans les autres elle est notablement plus courte.
D'un autre côté les rameaux placés autour du périchèze se
sont allongés en branches grêles, ordinairement inégales,
couvertes de feuilles nombreuses, et de couleur roussàtre.
C'est là du reste la structure ordinaire des tiges stériles de la
plante : les feuilles, uniformément serrées autour de la bran-
che qui conserve ainsi une épaisseur égale dans toute sa lon-
gueur, sont mollement étalées, étroitement lancéolées, et lon-
guement cuspidées ; elles ont toutes à peu près les mêmes
dimensions, mm. 85 sur mm. 17 à mm. 21 ; la nervure
dépasse le limbe de mm. 25 à mm. 30.
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ipp
HEVUE BRYOLOGIQUE 11
Le pédicelle atteint ordinairement 2 centimètres, quelque-
fois seulement 4 cent. 1/2. La capsule, grosse, enflée, et pres-
que sphérique, mesure 2 mm. 1/2 en diamètre. Âpres la
chute de l'opercule elle est horizontale ou penchée vers le
bas, et fortement striée. L'exoderme est formé de cellules
irrégulièrement hexagonales, très colorées, surtout le long des
bandes verticales qui correspondent aux stries et où les parois
deviennent très épaisses. A la base on observe un assez grand
nombre de stomates hyalins, arrondis ou le plus souvent
elliptiques, dont les diamètres inégaux mesurent de 25 à 33 (x.-
L'orifice est bordé de 7 à 9 rangées de cellules plus petites,
dilatées transversalement et très étroites dans le sens de la
hauteur. L'opercule en cône obtus, uniformément coloré, sans
pointe distincte, ne dépasse pas quelquefois mm. 60 en
diamètre. Les spores réniformes mesurant environ 24 fx, sont
couvertes de gros tubercules espacés.
Le péristome atteint environ mm. 48 eu hauteur ; les
dents, de couleur orangée, larges à la base de mm. 10, et
rétrécies irrégulièrement en un acumen obtus, ne laissent
entre elles aue des intervalles étroits. On y compte une
vingtaine de lamelles ventrales, médiocrement saillantes ; dans
la moitié supérieure de la dent on observe entre ces lamelles
de grosses saillies hémisphériques. Ce fait, que M. Limpricht
a constaté chez plusieurs Philonotis, et particulièrement chez
le Philonotis fontana, peut assez aisément s'expliquer. La
matière épaississante, qui en se déposant normalement sur les
cloisons verticales extérieures et sur les cloisons horizontales
des cellules primitives du péristome, produit d'abord les plaques
ventrales et ensuite leurs lamelles, et qui même quelquefois
remplit entièrement ces cellules, de manière à constituer une
lame épaisse et continue, comme il arrive souvent chez les
Hypnacées, se dépose ici extraordinairement vers le milieu de
chaque cellule, pour y déterminer ces masses arrondies, qui
chez d'autres espèces du genre prennent diverses formes.
Le péristome interne, jaunâtre et papilleux, mais toujours
dépourvu de stries, s'élève moins haut que l'externe ; il tend
aussi à se partager en 16 segments opposés aux dents ; mais
ces segments ne se séparent pas toujours les uns des autres, et
dans la moitié inférieure la membrane est le plus souvent en-
tière ; dans la moitié supérieure, chaque segment montre à
droite et à gauche une lanière large, irrégulière, résultant de
la division du processus normal en deux branches, et entre
elles un vide, occupé quelquefois en partie, vers le milieu de
la hauteur de la dent, par un ou deux cils courts.
Comme on le voit, cette plante, qui par son système végé-
tatif rentre évidemment dans le groupe du Philonotis capillaris
et qui s'en rapproche aussi dans une certaine mesure par la
structure de ses fleurs mâles et surtout par ses fleurs femelles,
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12 REVUE BRTOLOGIQUË
s'en éloigne au contraire considérablement par les caractères
du fruit pour se rapprocher du Philonotis fontana. Ce qui
montre combien il est difficile, ici comme dans beaucoup
d'autres familles de mousses, de déterminer sûrement les espè-
ces qui sont connues seulement à l'état stérile et d'appré-
cier leurs rapports avec les autres epèces du même genre.
On a observé dans diverses contrées de l'Europe plusieurs
petites Philonotis semblables les unes aux autres par leurs
tîges grêles et filiformes iCt par leur' aspect général; il
est naturel qu'on les ^ii d'abord rapprochées et réunies sous
un même nom ; mais ce ne pouvait être là qu'une classifica-
tion provisoire. La découverte des fructifications permettra
seule de les placer d'une manière définitive, soit comme
variétés dans l'une des espèces anciennes, soit en dehors de
ces cadres comme espèces distinctes. La connaissance des
fleurs mâles peut sans doute déjà mettre sur la voie de cette
détermination ; c'est ainsi aue M. Husnot a pu séparer du
Philonotis capillaris Tespèce qu'il a appelée Philonotis Âr-
nellii. Je dois à la bienveillance de M. Arnell de beaux spé-
cimens de cette plante en fleurs mâles, provenant de Barkeryd,
Smàland, Suède ; mais en outre il m'a envoyé plusieurs
échantillons non déterminés, récoltés par lui et par M. Tolf en
divers endroits de la même province suédoise de Smàland,
et qui me paraissent représenter les fleurs femelles de cette
même espèce ; l'un d'entre eux contenait même un ou deux
fruits, malheureusement en très mauvais état, de telle sorte
qu'il n'était pas possible d'étudier le péristome ni même la
capsule. Je crois néanmoins pouvoir avec ces données distin-
guer d'une manière positive cetie espèce suédoise de notre
espèce française, et de l'espèce norwégienne que j'ai appelée
Philonotis Ryani.
Philonotis Arnellii Husnot. — Plante très-grêle et généra-
lement plus allongée que dans les espèces précédentes ; les
tiges, avec leurs ramifications peu nombreuses, dépassent trois
centimètres ; elles paraissent nabituellemeut rapprochées en
touffes lâches, avec un feutre radiculaire peu abondant ;
dans d'autres échantillons cependant les touffes, plus com-
pactes et plus serrées, atteignent jusqu'à six centimètres en
nauteur. Les radicelles sont distinctement papilleuses.
Chaque innovation mâle, simple et filif^^rme, s'élève à peu
près à 1 cent. 1/2 ; la tige rougeâtre porte des feuilles vertes
très écartés les unes des autres, sa section est ovoïde, légère-
ment quinquangulaire, le plus grand diamètre mesurant en-
viron mm. 15 ; l'écorce devient noirâtre avec l'âge ; elle est
formée d'une couche de petites cellules brunes, entourée d'un
cercle de cellules hyalines, plus larges et souvent déchirées,
et suivie d'une couche de cellules hexagonales assez grandes,
légèrement colorées ; le reste du tissu est hyalin ; au centre
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RBVUB BRYOLOGIQUE 13
un faisceau très distinct de petites cellules anguleuses d*uD
aspect noirâtre.
Les feuilles légèrement étalées, uniformément espacées le
long' de la tige, sont étroitement lancéolées, mesurant en
moyenne de mm. 78 à mm. 88 sur mm. 33. Elles n'ont
Pas leur plus grande largeur à leur base, comme chez le
hilonotis Ryani ; elles sont au contraire rétrécies en ovale
sur ce point, et très distinctement décurrentes. Bien denticu-
iées et planes sur leurs bords, elles sont acuminées en une
longue pointe, dans laquelle la nervure se confond avec le
limbe, tes cellules à parois hyalines et assez minces, mais
remplies de chlorophylle, sont souvent tachées chacune de
de aeux bandes vertes placées à côté de leurs cloisons hori-
zontales ; elles forment des rectangles étroits et assez courts,
7 (A en largeur, sur 14 à 17 fx, plus rarement jusqu'à 24 [x en
longueur.
Les bractées de la fleur mâle sont pâles, étroites et allon-
gées, tout îi fait divariquées, et le plus souvent réfléchies en
grande partie vers le bas ; quand elles sont étalées horizon-
talement, elles forment un cercle dont le diamètre égale de
trois à quatre millimètres. Elle se composent chacune d'une
base engainante cunéiforme, et d'un limbe brusquement géni-
culé et renversé en dehors, dont les bords concaves s'élèvent
en gouttière au dessus de la gaine ; celle-ci mesure ainsi
jusqu'à mm. 80 de sa base au bord supérieur de la gout-
tière, tandis qu'elle égale seulement mm. 62 en hauteur
vers son milieu, correspondant à la nervure. Le triangle cons-
titué par le limbe a une longueur plus grande relativement à
sa largeur que chez les espèces précédentes ; dans les trois brac-
tées supérieures il atteint 1 mm. 58 sur mm. 48 ; la hau-
teur égale ainsi plus de trois fois la base, tandis que chez le
Philonotis Ryani elle n'en égale que le double. Ce limbe est
acuminé en une pointe fine et dentée ; la nervure, nette-
ment dessinée, atteint l'extrémité et quelquefois même la
dépasse. Les cellules du tissu sont linéaires, flexueuses,
étroites et très allongées, avec des parois épaisses et papil-
leuses. Dans la partie cunéiforme le tissu est composé au con-
traire de larges rectangles à parois minces, moins longs cepen-
dant et moins colorés que cnez le Philonotis capillaris. Les
anthéridies, beaucoup plus courtes que chez le Philonotis
Ryani mesurent seulement de mm. 27 à mm. 34 ; les
paraphyses trapues et fortement renflées dans les articles
supérieurs sont aussi généralement moins longues.
De même que chez le Philonotis Ryani, il naît de temps en
temps à la base du périgone un ou deux rameaux axillaires,
dont Tun se développe quelquefois d'une manière remarqua-
ble, jusqu'à devenir une seconde tige semblable à la pre-
mière et terminée par une fleur ; j ai même rencontré un
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44 REVUE BRYOLOGIQUE
échantiHon dans lequel une troisième tige semblable aux
deux autres de tout point avait pris naissance à la base de la
seconde fleur, de telle sorte que la plante florifère présentait
ainsi trois étages égaux entre eux et superposés.
La fleur femelle a tout à fait le même aspect que celles du
Philonotiscapillaris et du Philonotis Rvani, cet aspect spécial
semble ainsi caractériser ce groupe, un bouquetde feuilles et
de rameaux divergents en étoile, les feuilles du milieu plus
dressées, les inférieures plus divariquées, mais se terminant
toutes par une longue pointe filiforme, les rameaux axillaires
tantôt plus courts que les feuilles, et tantôt les égalant ou
même les dépassant un peu, la couleur d*un beau vert dans
la fleur jeune, et devenant jaunâtre quand elle mûrit, tout ce-
la est commun aux trois espèces. Quelques diff'érences se
montrent dans les détails : ici les feuilles périchéliales sont
très longues, dépassant souvent 2 mm. 30, la pointe filiforme
varie deO mm. 60 et mm. 90 jusqu'à 1 mm. et 1 mm. 20 ;
leur base, à peine engainante, diff'ère peu du limbe par son
tissu, et les bords^ sont toujours fortement réfléchis; les arche-*
gones semblent un peu plus nombreux, et les paraphyses plus
rares ne sont pas colorées. Dans le fruit mûr les feuilles péri-
chétiales les plus longues dépassent la vaginule d'environ
1 mm. 40. Le pédicelle paraît atteindre près de deux centi-
mètres.
Les autres éléments du sporogone n'ayant pas pu être ob-
servés, les différences essentielles qui séparent cette espèce
des deux précédentes peuvent jusqu'à présent se résumer
ainsi : 1° les tiges plus grêles et plus allongées; 2<» les feuilles
caulinaires plus écartées, rétrécies à la base et décurrentes ;
3° les bractées mâles plus divariquées, plus longues et plus
étroites, à nervure bien dessinée, atteignant et dépassant le
sommet. Par ce dernier caractère surtout le Philonotis Ar-
nellii paraît tenir le milieu entre le Philonotis capillaris et le
Philonotis Ryani.
Il existe probablement encore plusieurs autres Philonotis,
qui devront prendre place dans ce groupe, M. Ryan a récolté
à Aab près d'Onsô en Norvège, une petite plante, munie de
quelques fleurs mâles, qui présente une certaine analogie avec
le Philonotis Arnellii, mais qui s'en distingue dès le premier
abord par la forme et la direction des bractées périgoniales.
La tige est courte, atteignant à peine un centimètre ; les ra-
meaux sont d'un vert clair; les feuilles très petites et très
étroites se terminent en une longue pointe formée toujours par
la nervure, elles sont mollement étalées et fortement dentées,
avec des papilles nombreuses et saillantes; les cellules du
tissu, étroites et assez courtes, sont tachées de chlorophylle
Les folioles intérieures du périgone sont dressées, formant
avec l'horizon un angle d'environ 45 degrés ; leur limbe est
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REVUB BRYOLUGIQUB 18
vert, largement triangulaire, la base égalant au moins la
moitié de la hauteur (4 mm. 40 sur mm. 75 dans les plus
grandes) ; la nervure, assez bien délimitée, atteint à peu près
le sommet dans les cinq folioles supérieures; dans les infé-
rieures plus courtes et plus brusquement acuminées, elle dé-
passe en une petite pointe. Cette forme pourrait être appelée,
provisoirement Philonotis norvegica,
Quant aux variétés complètement stériles que j'ai pu exami-
ner, elles semblent souvent différer considérablement les unes
des autres nar leur couleur et leur mode de ramification, par
la forme et le tissu des feuilles, tantôt lisses et tantôt très pa-
pilleuses; mais il nie paraît impossible de fonder aucune dé-
termination sérieuse sur ces caractères.
Lindberg a sans doute confondu plusieurs de ces formes
sous le nom de Philonotis capillaris ; il en avait distingué
d'autres sous le nom de Philonotis parvula. Selon M. Husnot
(Muscologia gallica, p. 268) il aurait lui-môme déterminé
comme appartenant à son Philonotis capillaris des échantillons
récoltés par Spruce dans les Pyrénées. Notre plante fran-
çaise serait donc bien Tune de celles auxquelles il appliquait
cette détermination, et comme elle est maintenant la mieux
connue, rien ne s'oppose, il me semble, à ce qu'on lui con-
serve ce nom. Quant au Philonotis parvula, observé originai-
rement dans les fentes des rochers snr le mont Hunneberg en
SuèdefSchimper,SYn.p.819),M. Geheeb croit qu'il faut lui rap-
porter les plantes fructifiées trouvées par Zetterstedt dans la
même localité, et qu'il paraît être le seul à avoir vues. Quel
rapport y a-t-il entre ces échantillon de Zetterstedt et le Phi-
lonotis Arnellii, espèce également suédoise ? C'est ce qu'il me
semble impossible pour le moment de décider.
Aix, le 30 décembre 1893.
H. Philibert.
Erratum,
Au n° 5 de 1893, p. 87. Au lieu de : celle que M. Limpricht
a appelée Bi7um arcticum, mettez Bryum arcuatum.
BibliognK*apliie.
R. Braithwaite. — The british Moss-F/ora, part XV, p. 183-
217 et pi, 73-78. December 1893. Price 6 s. (7 fr. 80).
Cette livraison contient les descriptions et figures des espè-
ces suivantes:
Bryum gemmiparum, B. pallens, B. Duvalii, B. turbinatum,
B. ventricosum, B. neodamense, B.cyclophyllum, B. capillare,
B. DoniijB. provinciale, B. barbatum,B. proliferum (roseum),
B. juliforme. Conostomum boréale. Bartramia Œderi, B.
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16 REVUE fiRTOLOGlûUE
stricla, B. pomiformis,B. norvegica {Halleriana),B. ithyphylla.
Philonotis Wilsoni, P. rigida, P. caespitosa, P. fontana, P.se-
riata, P. calcarea,P. adpressa, Breutelia chrysocoma (arcuata).
Catoscopium nigritum.
Nouvelles.
Je répète aux bolanisiesque toutes les annonces de la Bévue
sont gratuites et que ce recueil est à la disposition de tout le
monde, chacun peut y publier ses observations et y exposer
^ ses opinions.
M. Renauld m'écrit qu'ayant examiné un échantillon origi-
nal du H. lycopioides de Schwaègrichen conservé dans l'her-
bier Boissier, il Ta trouvé conforme à l'interpétation que lui a
donnée Schimper Syn. éd. II, et qui est admise par la plupart
des bryologues. C'est donc à tort que le D'' Sanio a appliqué
ce nom aux formes majeures du B. vernicosumLindh.
M. Max. Fleischer s'occupe de dresser un Catalogue bryolo-
gique de la Corse; il prie les botanistes qui ont des renseigne-
ments sur la flore de cette île,de vouloir bien les lui communi-
quer. M. Fleischer est actuellement à Ajaccio, mais il voyage
presque toute Tannée, il ne peut donc donner son adresse
dans la Revue ; M. Husnot lui transmettra les renseignements
qu'on voudra bien lui adresser.
La science vient de faire une très grande perle dans la per-
sonne de Richard Spruce^ bien connu par ses voyages et -ses
importantes publications, dont quelques unes ont* paru dans
cetteRevue.il est décédé àConeysthorpe (Angleterre) le 28 dé-
cembre à l'âge de 76 ans. Une notice biographique sera publiée
dans le prochain n**.
Dans sa séance du 18 décembre, l'Académie des sciences a
décerné ses prix. Parmi les lauréats se trouvent deux des ré-
dacteurs de la Revue Bryologique; MM. Cardot et Corbière;
le premier a obtenu un des prix Montagne et le second le prix
Thore. Le prix Demazières a été attribué à M. Sauvageau et
un des prix Montagne à M. Gaillard.
T. H.
Erratum.
N^'ô de 1893, p. 101, ligne 19 à partir du bas, au lieu de :
de tous les Riccia, où ils sont caractérisés. . . ., lisez : de tous
les Riccia du Nom Plantarum Gênera, ou ils sont caractérisés.
Le Mans. — Typographie Edmond Monnotbr.
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No 2 aie Année 4894
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Msuiasorits doivent être écrits en français, en latin oa, en anglais.
Sommaire da no 2
Thyidium ou Thuidium? Ventdbi. — Hypnum lycopodioides et
H. Wilsoni. CuLMANN. — Contribution à la monographie des Am-
blyslegium. R. du Bdysson. — Mousses nouvelles pour la Flore de
l'Auvergne. Gasilien. — Enumération des Hépatiques récoltées par
l'abbé Faurie au Japon et déterminées par M. Stephani. E. Bbschb-
RELLE. — Bibliographie. — Nouvelles.
Thyidium ou Thuidium ?
En publiant \eBryologia Europœa (1853-1855) MM. Bruch,
Schimper et Gumbel ont créé le genre Thuidium pour un
groupe de mousses que les auteurs plus anciens avaient com-
pris dans le genre Hypnum, quoique Bridel eût déjà reconnu
devoir former une section spéciale, qu'il appella « hypna ta-
mariscina d, et quoique G. Mùller ait cherché à établir une
espèce de subgenus appelé tamariscella avec toute Tindécision
propre à ces subdivisions qui n'ont jamais obtenu une exis-
lencç bien définie, ce qui justifiait complètement la création
d'une dénomination nouvelle, au lieu de la dénomination indé-
cise de la section ou du sous-genre institués par Bridel et par
M.iUer.
Dans la note du Bryologia europœa les auteurs observent
que « le genre Thuidium (non Thuydium) est ainsi nommé à
« cause du port des plantes qu'il renferme, et qui imiten ten
« petit celui d'un Thuia ». — On voit que les auteurs, en
créant la nouvelle dénomination ne se sont point occupés de la
philologie et ne songeaient pas à l'origine grecque ni à la ra-
cine de ce mot.
Malgré tout cela, après bien des années, M. Lindberg ne
pouvant pas substituer un nom nouveau ou quelqu'ancien
terme oublié (comme il l'a fait pour plusieurs autres gen-
res), a cru, dans son catalogue de « Musci Scandinavici »
(1879), devoir au moins corriger une prétendue erreur, recti-
nanl la dénomination Thuidium de la Bryologie européenne en
Thyidium, avec l'observation qu'elle dérive de « 6ua, ôueia,
6uTa vel ôuov, qua causa recte derivata est sola Thya Rupp.
(1718) », tandis que Tournefort en 1700, Linné en 1737 et
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18 REVUE BRYOLOGIÛUE
Scqpoli en 1777 ont fait une erreur en écrivant Thuya, Thuja
et Thuia.
' J'ignore pourquoi M. Lindberg, après la citation de toutes
les variations du mot grec qui, suivant TWophraste, signifie
arbre odorant, n'a pas cité aussi Pline le Jeune, qui dans son
histoire naturelle, livre 13, chap. 16, a le premier fait usage
du mot Thya (que M. Lindberg ait préférer) en ajoutant que
cette dénomination était déjà connue par Homère avec la si-
gnification d'arbre.
A mon avis tout cet appareil d'érudition, toutes ces connais-
sances philologiques sont pour le pauvre Thuidium de la Bryo-
logie européenne tout à fait inutiles. Les auteurs du mot ne
pensaient ni à Théophraste, ni à Pline ; ils avaient unique-
ment en vue une dénomination généralement acceptée dans les
langues civilisées de l'Europe, connue par tous les horticul-
teurs et botanistes de Tunivers, créée parTournefort et par le
droit de l'ancienneté, confirmée par Linné et Scopoli, c'est-à-
dire le mot Thuia. Si l'on voulait rationnellement faire une
correction, il faudrait commencer à corriger non pas la déno-
mination dérivée, mais sa racine, et amener non seulement
ceux qui s'occupent de la flore phanérogamique, mais les
peuples qui ont accepté la dénomination Thuia àla changer en
Thya et appeler ainsi ces arbres qui embellissent nos jardins
et qui sont généralement connus par une dénomination qu'on
prétend erronée mais qui en réalité ne l'est pas, car dans le
choix d'un nom pour un ^enre de plante anonyme, ni Tour-
nefort ni les nations civilisées n'étaient liés à aucune for-
mule.
11 se peut, et je l'admets volontiers, que Tournefort puisse
avoir commis une erreur dans sa transcription du mot grec en
lettres latines, mais, s'il a plu au créateur de la dénomination
de proposer ce nom que 1 Europe a accepté, pourquoi y faire
des objections après plus de 150 ans ? Tournefort ne pouvait-
il pas donner au genre Thuya qu'il a créé quelqu'autre déno-
mination plus étrange ? 11 était dans son droit et sa liberté
était en cela sans borne. Linné et Scopoli ont bien fait de
suivre l'orthographe de Tournefort sans prendre la variante de
Rupprecht et, faute de continuité dans le développement de la
science botanique, de celle de Pline, qui ne songeait pas à
établir un ^enre dans le système végétal tel que nous le com-
prenons aujourd'hui.
D'autre part on a plusieurs mots dans les langues modernes
dérivant d'un mot mal interprété dans une langue éteinte,
on écrit avec une orthographe qui ne correspond pas à l'or-
thographe de la langue qui en a donné la racine. J'observe
enfin qu'on ne pourra pas objecter que Thuidium est un
mot latin et par conséquent non propre à une langue mo-
derne, car le latin de la botanique n'est certainement pas
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^ REVDE BRYOLOGIQUE 19
celui de Cicéron ou de Tacite, ni même de Pline qui ne con-
naissait pas les milliers de mots créés par la botanique depuis
Tournefort jusqu'à nos jours et qui, s'il pouvait ouir les dé-
nonciations dérivées d'une langue vivante quelconque et dé-
guisées par une désinence latine qui ont été adoptées dans
ridiome officiel botanique, je ne doute point qu'il prierait son
Jupiter ou son Hercule de le reprendre avec lui ! Il s'agit uni-
quement de termes modernes, mais d'une désinence latine,
qui sont entrés dans l'usage invariés ou avec une désinence cor-
respondant à l'idiome qui les adopte ; le caprice d'un archéo-
logue botaniste quelconque ne pourra plus changer ces mots
à cause d'une prélendue erreur de dérivation.
La Bryologie européenne enfin, en donnant une notice sur
l'origine'^du motThuidium, vient exclure absolument l'origine
grecque. On n'a pas pensé en formant ce mot au bois odorant
de Théophraste, ni à la poutre indestructible de Pline. Le
genre Thuidium est composé uniquement de plantes faibles
cellulaires qui n'ont pas une odeur spéciale qui ne soit pas
commune aux autres mousses, et qui surtout n'ont aucune
résistance. Le Thuidium a son nom à cause de la ressem-
blance de ses touffes à de minuscules Thuya et, pendant
qu'on aura dans le français, l'anglais, l'allemand, l'italien la
dénomination Thuia avec les variations orlhographiques, que
l'usage dans ces idiomes a portées avec lui, il faudra appeler
Thuidium la mousse qui ressemble en petit à l'arbre Thuia.
Venturi .
Je suis de l'avis de M. Venturi, j'ai eu tort de me servir du
motThyidium dans le Mtiscologia Gallica, T. H.
Note sur les Hypnum lycopodioides et Wilsoni.
M. Sanio, qui a tant étudié les Harpidium, a confondu deux
espèces pourtant bien distinctes, il importe de signaler cette
erreur pour ne pas embrouiller encore plus cette section déjà
bien difficile.
Le Hypnum aduncum o molle a Wilsoni Sanio (non Schim-
per) n'est certainement pas autre chose que le lycopodioïdes
Schwaegr. J'ai comparé attentivement deux exemplaires du
lycopodioïdes récolté et déterminé par Schimper lui-même et
1 original de Schwaegrichen à plusieurs exemplaires authenti-
ques du Wilsoni Sanio. Ces plantes appartiennent certaine-
ment au même type.
Sanio se plaint qu'on confonde toujours le Wilsoni avec le
lycopodioïdes quoique les feuilles du Wilsoni (Sanio) ne
soient pas plissées. C'est ce manque de plis oui Ta induit en
erreur ; d'après Schimper la feuille du lycopoaioides est « pro-
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20 REVUE BRYOLOGIQUE ^
funde flexuoso-sulcata » ; mais les mousses déterminées par
lui ont des feuilles qui ne présentent en général que deux plis
courts et peu profonds dans leur partie supérieure ; on trouve
même des feuilles tout à fait lisses à l'état humide. Jamais les
plis ne sont aussi nombreux et profonds qu'on serait tenté de
le croire, en consultant les figures du Bryologia Europaea.
La description de M. Boulay : « à l'état humide les feuilles
sont presque lisses, elles deviennent irrégulièrement plissées,
bosselées a l'état sec » s'applique parfaitement aux exemplaires
authentiques de Schimper ainsi qu'auWilsoni Sanio,
A mon avis il ne faut pas attribuer de valeur exagérée à ce
caractère.
Le port si caractéristique, la nervure étroite, les cellules
basilaircs à parois épaisses percées de nombreux pores très dis-
tincts, enfin Tabsence d'oreillettes bien délimitées permettent
de distinguer aisément le lycopodioïdes Schwaegr. du vrai
Wilsoni Schimper.
Celui-ci est plus grêle, a des feuilles moins grandes, plus
fortement nerviées, les parois des cellules basilaires sont
moins épaisses, à peine un peu amincies par-ci par-là, enfin
le Wilsoni Schimper a des oreillettes toujours très bien déli-
mitées comme l'indique la figure des suppléments du Bryo-
logia Europaea.
Quand au lycopodioïdes a genuinum de Sanio ce n'est au
dire même de Sanio qu'une variété du vernicosum. Mais le
lycopodioïdes a genuinum de Sanio n'a rien de commun avec
le vrai lycopodioïdes Schwaegr. et Schimper, il faudra donc
changer son nom.
Je proposerai de désigner par Hypnum vernicosum p Sa-
nionis toutes les formes décrites par Sanio sous le nom de ly-
copodioïdes a genuinum, réservant le nom de vernicosum a
typicum à la forme ordinaire de cette mousse.
Qu'il me soit permis en terminant de remercier MM. Amann,
Autran, Brotherus et Husnot, qui ont mis à ma disposition les
originaux dont ils disposaient.
Je dois à l'obligeance de M. Autran d'avoir pu consulter
l'original du lycopodioïdes Schwaegrichen ainsi qu'un exem-
Elaire authentique du Wilsoni appartenant tous deux au riche
erbier de M. Barbey.
CULMANN.
Contribution à la monog^^aphie des Amblystegium
d'Europe.
En 1886, j'avais réuni une série de notes relatives à cer-
taines espèces d' Amblystegium mentionnées dans mon Étude
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REVUE BRYOLOGIQUE 21
de 1885 (1). Aujourd'hui retrouvant ce petit travail je le confie
à la Revue bryoloqiaue^ car j'espère qu'il pourra jeter quel-
ques lumières sur 1 inconnu de ce genre de mousses.
Amblystegium tenuissimum (Gumb.). — J'ignore encore ce
que peut être celle espèce, malgré la complaisance qu'ont mis
MM. les D" L. Radlkofer et Daller à la chercher pour moi
dans plusieurs grands herbiers d'auteurs. Celui de Gumbel ne
la possède pas.
A, énerve Sch. — Comme la précédente est encore une de
ces espèces litigieuses qui encombrent la nomenclature.
A, radicale (F. de B.). — A, porphyrrhizum Sch. — Schim-
per dit crue son A. porphyjrkizum est décrit par Lindbérg
dans le ècand. Flora^ éd. IX, de Hartman. Dans cette édition
je n'ai point trouvé de nom semblable. Schimper s'est donc
trompé. L'espèce Lîndbergienne est VA. paehyrrhizon Lindb.
mentionné dans les Musci Scandinaviciy où l'auteur le regarde
comme « subspecies » de VA, radicale {P. B.). Voici com-
ment doit être comprise la synonymie de cette espèce, réta-
blie d'après les ouvrages mentionnés ci-dessus : A. radicale
Pal. de B. Prodr., p. S8 = A. porphyrrhizum Sch., éd. IP,
p. 718 (nec Lindbérg) = A. pachyrrhizon Lindb.
Comme localité nouvelle de cette espèce, je dois citer Bex
(Suisse), où M. le D' H. Philibert l'a récoltée en juin 1884,
bien fructifiée.
A. varium (Hedw.). — M. le D»^ H. Philibert Ta découvert
à Âix en Provence, où, je crois, il n'avait pas encore été ren-
contré.
A, ieptophyllum Sch. — Celte rare espèce a été récoltée par
M. le Dr H. Philibert à Vais (Ardèche), sur des pierres sou-
vent inondées (avril 1885) et à Bruailles (Saône-et-Loire) à la
base de troncs d'arbres, sur les bords d'un étang (août 1878).
Dans l'une et l'autre de ces localités la plantfe portait de belles
capsules.
A. Finmarchicum (Lorentz). — L'échantillon que j'ai vu
fait partie de l'herbier de C. Hartman, actuellement la pro-
priété de l'Université d'Upsal. C'est grâce à l'amabilité du
bien connu et savant professeur de botanique de cette ville,
M. le D' Th. M. Pries, que je suis à même de, combler. la
lacune que, malgré moi, j'ai dû laisser dans mon Étude sur les
Amblystegium. Voici la description que j'ai relevée d'après le
spécimen qui m'a été communiqué.
Plante grêle, formant un coussin relativement profond,
16-22 mill., vert-jaunâtre. Tige primaire déprimée, radicu-
leuse, portant de longs rameaux dressés, presque simples.
Feuilles denses, dressées ou légèrement homotropes, faible-
(1) Mémoires de la Société nationale d'agriculture, sciences et arts
d'Angers. Tome XXV, p. 161-183.
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22 REVUE BRYOLOGIQUE
ment décurrentes, concaves à la base ; ovales-lancéolées, lon-
guement acumihées, entières ou avec quelques grosses dents
éparses dans Tacumen, ou seulement avec quelques denti-
cules à la base et au milieu ; nervure atteignant le milieu ou
le dépassant un peu ; cellules moyennes grandes, hexago-
nales, hyalines, à parois épaissies ; cellules ae la base et des
bords du limbe du quart mférieur subrectangulaires et plus
grandes.
Monoïque. Feuilles périchétiales peu nombreuses, dres-
sées, engainantes,' grandes, hyalines, largement lancéolées,
brusquement acuminées-subulées, denticulées dans la moitié
supérieure y compris Tacumen ; nervure dépassant le milieu
chez les phi's grandes; paraphyses et archégones peu nom-
breux dans chaque inflorescence. Bourgeons mâles petits;
feuilles périgonialés très concaves, largement lancéolées,
obtuses ou brièvement acuminées ; nnrvure presque nulle ou
n'atteignant pas le milieu; anthéridies 2-4, grosses, courtes;
paraphyses nulles.
L'échantillon de C. Hartman ne porte point de fructifica-
tion, mais conservé un certain nombre de bases de pédicelles.
Sur le paquet est écrit, probablement de la main ae Lorentz
lui-même : <c Hypnum n. sp. » et un peu au-dessus « fin-
marchicum Llz. >. Au-dessous on lit : Ad truncum putridum
ad lacum Storvand, prope Talvik Finmarchien parcissime.
Julio 1868. P. G. Lorentz. » Sur un des côtés du paquet se
trouve une petite esquisse au-dessous de laquelle on lit :
« fructus » ; c'est une capsule courte, horizontale, à large
ouverture.
Je placerai VA. finmarchicum (Lorentz) dans la catégorie
des espèces à nervures atteignant le milieu de la feuille ou le
dépassant, mais il ne doit pas rester affine de YA,'serpens L.
comme semble le comprendre C. Hariman (Scand. Flor.,
éd. X, 1871, 'p. 20-2i). Par le tissu des feuilleg il rappelle
les A. Cashii Buyss. et lepiophyllum Sch., et c'est près de ce
dernier qu'il faut le ranger dans une section à part.
Robert du Buysson.
Mousses nouvelles pour la flore de l'Auvergne.
Depuis plusieurs années, bon nombre de botanistes visitent
les montagnes de l'Auvergne et y font d'intéressantes découver-
tes, surtout en bryologie ; aussi plus de quatre cents (410)
espèces de mousses ont été déjà signalées pour cette belle e
riche contrée. Moi-même j'ai eu occasion d'y herboriser sou-
vent et d'y trouver quelques nouveautés, telles que : Hypnum
sarmentosum^ pseudostramineum^ delicalulum^ Dicranum Blyt-
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REVUE BRTOLOGiaUE 23
tii, curvatum, Seligeria recurvatûy Schistosteça osmundacea^
Pyramidula tetragona, Fissidens exilis, Grimmta crinito leuco-
phœa^ Andreœa crassinervia elc, etc..» Monsieur Cardot a
donné, dans la Revue de 1886, n* 3, une liste des espèces
rares gue j'avais récoltées, et M. Renauld, dans la Revue de
Botanique de juin 1887, a publié une bonne partie de mes
récolles réunies avec celles du cher frère Héribaud.
J'ajoute aujourd'hui une vingtaine de nouvelles mousses, ce
3ui donne un total de quatre cent trente espèces pour la flore
e l'Auvergne. Il est vrai qu'il faut en retrancher près de cin-
quante, considères comme sous-espèces par M. l'abbé Boulay
mais il reste encore trois cent quatre-vingts espèces, c'est-à-
dire les deux tiers des mousses françaises, les Muscinées de la
France comprenant environ cinq cent quatre-vingts espèces de
premier ordre.
Qu'il me soit permis de profiler de celte circonstance pour
offrir mes plus vits remercimenls à M. Cardot, qui avec une
complaisance et un soin tout exceptionnels, a bien voulu véri-
fier mes délerminaiions ; pour les mêmes motifs ou d'autres
analogues, je dois aussi nommer : MM. Husnol, Boulay,
Venturi, Renauld, frère Héribaud, R. du Buysson.
Hypnum striatellum C. MûU. ; Plagiotbecium Muehlenbeckii
Bryoî. eur.
Au pied des rochers, sommet de Pierre-sur-Haute (1600 m.).
- Fertile mais rare,
H. elegans Hook.; Boul. Musc. Fr., p. 89.
Terre sablonneuse et ombragée, Amberl. — Fertile» assez
rare.
Fontinalis Heldreichii C. Mûll. ; Gard., Monogr.. Fontin.,
p. 69.
Sur des pierres granitiques dans le ruisseau de Valcivières
(11 - 1200 met. ail.) près Amberl. — Rare et stérile. Espèce
nouvelle pour la France,
Bryum Muehlenbeckii Br. eur.
Granit humide, sommet de Pierre-sur-Haute. — Rare et
stérile.
JB. pinforme Hdw.
Fissures des roches basaltiques à Mons, près St-Flour :
aussi par M. Dumas pour les environs de Clermont. Je l'ai
également récollé à Vais près le Puy. — Fertile.
Otigotrichum hercynicum Lam. etD. C.
Au sommet des Margerides et de Pierre-sur-Hauie — Sté-
rile. Déjà indiqué pour le Mont-Dore, le Plomb et le Puy-
Mary.
Tetrodontium Brownianium Schwaegr.
Sommet de Pierre-sur-Haute, paroi inférieure d'un bloc
granitique. — Bien fructifié, mais en petite quantité.
Le T. repandum se trouve au Puy-de-Dôme et au Mont-Dore.
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24 REVUE BRYOLOGIQUE
Funaria fascicularû Schimp.
Terre sablonneuse ombragée, bord de la Dore à Amberl et
à Ariane.
Physcomitrium piri forme Brid.
Assez commun ; prairies marécageuses dé la Cassière près
Aydat, bord de TAllier à Dallet, bord de la Dore à Ambert.
'^Orthotrichum Rogeri Brid. var. deftuens Vent., Rev. bryol.
1887, p. 60.
Sur des peupliers au village de Rouville près Ambert. — Rare.
C'est à 1 obligeance de M. Venluri que je dois la détermina-
tion de cette espèce et des cinq suivantes.
0. pallens Bruch.
Assez répandu mais en petite quantité sur les arbustes de
la région subalpine : Pierre-sur-Haule, la Richarde; Ran-
danne près Aydat, petit Puy-de-Dôme, Fressynet près Saint-
Flour. Déjà indiqué au Monl-Dore par MM. R. du Buysson et
Berthoumieu.
0. Schimperi 0. Hamm.; Muscol. Gall.
Assez rare aux environs de Clermont, jardin des Frères à
St-Flour. Mont-Dore (Lamy).
0. microcarputn de Not.
Arbres à Ceyrat près Clermont. — Rare.
0. leucomitrium Bruch.
Arbustes, bois de la Richarde près de Pierre-sur-Haute. —
T. R., une petite touffe mêlée à FOrthotrichum crispum.
0. pumilum Sw, ; 0. tenellum var. pumilum N. Boul.Musc.
Fr. p. 33S.
Assez commun ; Durlol près Clermont, bord de la Dore à
Ambert, montagne du Forez.
Hedwtqia imberbis Spruce.
Sur les rochers granitiques, côtes de Brageac près Mauriac.
— Stérile mais assez abondant dans cette localité. M. Tabbé
Fuzet Ta également trouvé à St-Constani;
Barbula papillosaC. Muell.
Peupliers, route de Beaumont à Ceyrat près Clermont.
Grimmia montana Br. eur.
Espèce très répandue en Auvergne.
Var. epilosa Grav.
Roches granitiques, sommet de Pierre-sur-Haute.
Var. longifolia Gard.
a Feuilles plus étroites et plus allongées que dans le type,
les supérieures fragiles souvent brisées ; poil plus court. »
Cardot.
Granit découvert, sommet de Pierre-sur-Haute (1600 m.
ait.), -r- Fertile.
G. anodon Br. eur.
Rare. Quelques échantillons seulement mêlés au G. arver-
nica. Environs de Clermont.
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REVUE BRTOLOGIQUE 20
G. arvernica Phil.; G. plagiopodia, var. arvernica N. Boul.
C'est M. Gautier-Lacroz'e qui le premier a découvert cette
mousse aux environs de Glermont, où elle est assez répandue
sur le mortier des vieux murs : Mont-Juzet, les Salins, route
de BeaumontrGergovie, etc. ; je Tai aussi récoltée, mais en
f)elite quantité, au village de Fressynel près St-Flour, et dans
'enclos des Frères à Vais près le Puy (Haute-Loire).
Dicranum rubrum (Euds,) ; D. varium E[dw.
Assez commun aux environs d'Ambert : bord de la Dore,
Valeyre, etc.
Phascum subulatum Linn.
Commun. Environs d'Ambert : Verlolaye, Marsac, Job;
Gravenoire et Royat près Clermont, etc.
Gasilien.
JËnninératioii des Hépatiques récoltées par M. l'abbé
FAURIE au Japon et déterminées par M. STE-
PHANI.
M. W. Mitten, dans son mémoire on the Species of Musci
and H epaticœ recorded from Ja/?aw, publié en iuin 1891, et
qui peut être considéré comme le Conspeclus ae THépalico-
logie japonaise à cetle époque, énumère 69 espèces déjà
connues et 5 nouvelles, soit ensemble 74. M. Tabbé Faurie,
missionnaire à Yézo, qui, depuis plus de dix ans, récolle des
plantes pour le Muséum d'histoire naturelle de Paris, a en-
voyé de rîle d'Yéso et de la province d'Aomori au nord du
Nippon, un certain nombre d'Hépatiques dont le plus grand
nombre se trouvait associé k des mousses. M. Stephani, le
savant hépaticologue de Leipzig, a bien voulu examiner les
plantes de M. Faurie et c'est lo résultat de cette étude que
nous donnons ci-après. 11 r^issort de l'examen de cette liste,
comparée à celle de M. Mitten, que le contingent apporté à
la flore hépaticole du Japon est de 39 espèces, sur lesquelles
12 sont déjà citées par ce dernier, ce qui porte de 74 à 101 le
nombre des espèces recueillies jusqu'ici dans la région, et
sur les 39 espèces en question, il est remarquable qu'il s'en
trouve 15 nouvelles pour la science.
Anthoceros lœvis L. — Yézo, collines de Kushiro, 10 sep-
tembre 1892 (n^ 8704).
Blasia ptisilla L. — Nippon Nord, Shichinohé, novembre
•1885.
Blepharostoma trichophylla Dum. — Nippon N., Kominato,
10 décembre 1885 (n** 66), associé à Symphyogyna tricho-
phylla.
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2b REVUE BRYOLOGIQUE
Calypogeia trichomanis Corda. — Nippon N., monlagne de
Hakkoda, 6 juillet 1886 (no 828).
CWtecyj»Attscoatott5N.-r Nippon N., montagne d'Aomori,
26 mai 1886 (no 407 e p.) ; province d'Akita (n° 1426).
Chiloscyphus polyanthus Corda. — Ile de Hichigo, mars
1878 (s. n^) ; Olaru, 27 décembre 1888 (n° 97 e p.).
IHplophyîlum japonicum Sleph., n, sp. — Nippon, mon^
tagne de Hakkoda, 8 juillet 1886 (n° 830 e p.).
Diplophyllum albicans Dum. — Yézo, mont dTesashi
(no 3843 e p.).
Duvalia longiseta Steph., n, sp. — Yézo, forêt de Nemuro,
8 juillet 1890 (n** 8882).
Fegatella conica Corda. — Nippon N., Noesi, juillet 1886
(n^» 988 et 993. — Yézo, Olaru, 29 décembre 1888 (n<> 107).
Frullania Fauriana Steph., n, sp, — Nippon N., Kuraishi,
18 avril 1887 (no 11 i.)-
Frullania japonica S. Lac. — Yézo, Yebelsu (n° H6
e p.).
Frullania moniliata N. — Yézo, Hakodaté, 1" mai 1886
(no 212) ; forêts de Yézo, 28 mai 1887 (n^248). — Nippon
N., rochers de Shiobara, juin 1889 (no 4482).
Jungermannia pumila With. — Yezo, Otaru. ,
Jungermannia reticulato-papillata Sieph.j n, sp, — Nip-
pon N., Kominato, 8 décembre 1888 (no 19); a été trouvé
aussi au Yunnan par l'abbé Delavay.
Lepidozia reptans N. — Nippon N., Kominato, 8 décembre
1888 (no 21).
Lophocolea heterophylla^. — Nippon N., Kominato, 8 dé-
cembre 1888 (no 23).
Lophocolea minor ? — Kominato (n® 218 ^, stérile).
Madotheca Fauriana Steph., n. sp. — Yézo, nakadaté,
décembre 1885 (n» 113).
Madotheca pàrvistipula Steph., n. sp. — Yézo, forêt de
Sapporo, mai 1888 (n^ 189). — Nippon N., Kominato, novem-
bre 1888 (no« 81 et 82), associé a Lasia Japonica Besch.;
montagne de Hakkoda, 28 juillet 1886 (n^ 827).
Madotheca Perrottetiana Mont. ~ Nippon N., montagne de
Shiabara, 29 juin 1886 (no 4484).
Marchantia calcarata Steph., n. sp. — Nippon Central,
environs (le Yokoska (D' Savatier).
Marchantia vaginata Steph., n. sp. — Yézo, Sapporo,
28 mai 1888 (no 263).
Mastigobryum semiconnatum Steph., n. sp, — Nippon Cen-
tral, environs de Yokoska (D' Savatier, s. n^).
Mastigobryum trilobatum N. — Yézo, forêt de Iwozan,
23 mai 1889 (no 3836).
Metzgeria conjugata Lindb. — Nippon, sommet du Hakkoda,
6 juillet 1886 (no 816).
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REVUE BRTOLOGiaUE 27
Nardia fuciformis Step., n. sp. — Yézo, Otaru, 28 décem-
bre 1885 (n« 88}..
Nardia grandis Sleph., n. sp. — Nippon N., Aomori. no-
vembre 1886 (n* 186). — Yézo, Hakodalé, !•' mai 1886,
(n*» 222).
Nardia grandUtipula Steph., n. sp. — Nippon N.. Komi-
nato, 8 décembre 1888 (n* 22). — Yézo, Olaru, 28 décembre
1885 (n<» 87).
Nardia virgata (Milt. sub PleclocoleaJ Slep. — Yézo,
Hakodalé, l*"^ mai 1886 (n*220), associé àBryoxiphium Sava-
tieri (Husnot) Mitl.
Pellia epiphylla N. — Yézo, forêt' d'Abashiri, 20 août 1892
(n« 8596). — Nmpou N., Aoraori, 26 mai 1886 (n» 407).
Plagiochila Uakkodensù Slep., n. sp. — Nippon N., Hak-
koda, 25 juillet 1886 (no 827).
Plagiochila ovalifolia Milt. — Nippon N., montagne de
Hakkoda, juillet 1886 (no 836).
Radnla Lindbergii G. — Yézo, Sapporo, juin 1887
(no 304 )P).
Reboulia hemisphœrica Raddi. — Yézo, forêt de Némuro,
12 juillet 1890 (n<» 5622).
Sandeajaponica&ieii. — Yézo, Otaru, mai 1885 (n** 252),
et décembre 1885 (no 80). — Nippon N. Shichinohé, novem-
bre 1888 (n** 6). — Nippon Central, environs de Yokoska
(D-^ Savalier, n*» 809 e p.).
Scapania spinosa Slep., n. sp. — Yézov Hakkodaté, mai
1886 (n<« 216 et 218).
Symphyogyna sublobata Step., n. sp. — Nippon N., Komi-
nalo, 10 décembre 1888 (n« 66).
Trichocolea tomentella N. — Nippon N., montagne
d'Aomori (n'»» 222 et 407).
Em. Bescherelle.
Bibliographie
Nordamerikanische Laubmoose^ Torfmoose und Lebermoose,
Îesammelt von D"" Juuus Rôll. — Hedwigia, 1893, Heft 4.
Irage à part de 142 pages.
En 1888 et 1889, M. le D'' Jul. Rôll accomplit, aux frais de
M. le D*" Dieck, propriétaire de TArboretum de Zôsschen près
de Merseburg, un voyage scientifique dans l'Amérique du
Nord, en compagnie de deux autres savants, M. C. Purpus,
de New-Bremen (Ohio) et M. M. Riss de Maniloba (Canada).
tandis que ces deux derniers s'occupaient de la récolte des
plantes supérieures et des insectes, M. Rôll donnait toute
son attention aux Cryptogames, et principalement aux Mus-
cinées. Le catalogue qu'il vient de publier comprend
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28
RÇVUE BHYOLOGIQUE
317 Mousses, dont 30 espèces nouvelles, 18 Sphaignes, et
36 Hépatiques, dont deux nouvelles.
Les récoltes de M. RôU ont été faites entre 40 et 49 degrés
de latitude, dans Tlndiana, Tlllinois, le Wisconsin, les Blon-
tagnes Rocheuses (Montana, Wyoming et Idaho), la chaîne
des Cascades (Orégon et Washington) et l'île Vancouver.
Les Andréacées, Weisiacées, Leucobryacées, Fissidenta-
cées, Ceratodontacées et Eustichiacées ont été étudiées par
M. Ch. R. Barnes; M. Brotherus a déterminé les Pottiacées,
Splachnacées, Funariacées, Bryacées et Polytrichacées ; les
Grimmiacées ont été traitées par M. C. Mûller, et les Ortho-
trichacées par M. Venturi; M. Renauld et moi avons été
chargés des Pleurocarpes ; M. Rô!l a étudié lui-même les
Sphaignes et enfin les Hépatiques ont été déterminées par
M. Stephani.
Les descriptions des espèces et variétés nouvelles sont en
latin. Des notes critiques, parfois très étendues, donnent un
grand intérêt à cet ouvrage, qui est, après Ténorme Catalo-
gue des Mousses du Canada, de MM. Macoun et Kindberg,
la plus importante source de renseignements que l'on puisse
mettre à profit pour compléter les données trop vagues du
Manual de Lesquereux et James sur la distribution des
Mousses dans le vaste continent de TAmérique du Nord.
J. Cardot.
M. H. Pearson. — Hepaticœ Madascariemes. Notes on a
collection made by Rev. M. Borgen, Rev. Borchgrevink and
Rev. Dahie, 1877-82 (Christiania Videnskabs-Selskabs For-
handlinger, 1892, n<> 14). — Tirage à part de 12 p. et 1 pi.
Plusieurs espèces et variétés nouvelles sont décrites ; le
Cephalozia minutissima (sp. nov.) est figuré avec beaucoup
de détails dans la planche qui est jointe à cette brochure.
T. H.
Nouveaux documents pour la Flore Bryologique du Japon par
M. E. Bescherelle {Ann. Soc. Nat., 1^93. pp. 347-393).
Les premières notions sur la flore bryologique du Japon
sont dues à Thunberg : dans sa « Flora Japonica » (1784), il
indique les localités de 8 mousses et de 4 hépatiques, cin-
quante ans plus tard, Siebold, dont on connaît les splendides
ouvrages sur la flore japonaise, récolla des mousses, qui fu-
rent décrites par Dozy et Molkenboer dans les Annales des
Sciences Naturelles (1844-1847), et par Van der Sande Lacoste
dans le « Prolusio Fiorae Japonicae » de Miquel (1865-1867).
Vers 1860, Oldham explora les environs de Nangasaki : on
sait que ce jeune et intrépide naturaliste périt en 1861, dé-
voré par un crocodile, en traversant une rivière à la nage ;
ses récoltes bryologiques ont été décrites par M. Milten.
(Journ. Linn. Soc. VIII, 1865, pp. 148 à 158),
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REVUE BRY0L0G1QUB 29
L'expédition Américaine, sous les ordres du capitaine Rod-
Î;ers, rapporta du Japon 86 mousses, dont 21 nouvelles, qui
iirent décrites par SuUivantet Lesquereux, dans les c Procee-
dings of the Amer. Acad.'of Arts and Sciences » Vol. IV,
1889, p. 275.
En 1872, Lindberg décrivit dans les Act. Soc. Se. Fenn.
Vol. X. pp. 223 ^ 233, les Muscinées récoltées au Japon par
Maximowicz (7 mousses et 1 hépatique nouvelles). Enfin
Duby publia, a la fois dans la « Flora » et dans les « Mémoires
de la Soc. Phys. et Hist. Nal. de Genève » 1877-1879, quatre
mousses, dues au D^" Hénon, et qu'il supposait nouvelles.
En 1891,M.Mitlen,qui avait à sa disposition les récoltes faites
par les botanistes duChallenger,enavrilet mai 1875,et,deplus,
des collections considérables dues à MM. Bisset, Maingay,
Maries et Dickens, entreprit l'étude de tous ces matériaux. Il
y trouva 55 mousses et 13 hépatiques nouvelles, qui, ajoutées
aux espèces déjà connues, lui donnèrent un total de 216 mous-
ses et 74 hépatiques pour l'ensemble de nos connaissances
sur les Muscinées du Japon : Il en a publié Ténumération dans
les « Trans. Linn. Soc, 2« série, vol. III, 1891, pp. 153 à 206,
sans y comprendre un certain nombre de mousses, récoltées
par Schaal enl875 et citées dans le Gênera de Jaëger. Ces
mousses avaient été nommées ^ar M. C. Mùller, mais, comme
la description n'en a jamais été publiée, M. Milten a eu gran-
dement raison de n'en tenir aucun compte.
Les 216 mousses énumérées par M. Mitten ne constituaient
3u'une faible partie des richesses bryologiijues du Japon, car
eux ans à peme ont passé depuis la publication de son mé-
moire et voici que les « Nouveaux Documents » publiés par
M. Bescherelle nous apportent un fort contingent de mousses
nouvelles.
On sait que M. Bescherelle, livré à ses seules ressources,
et, sans les puissants appuis et les riches matériaux dont dis-
posent les botanistes de Kew, a entrepris de faire pour la flore
oryologique de nos Colonies, ce que nos voisins font pour la
flore phanérogamique de leur vaste domaine colonial. C'était
un travail considérable que l'éminenl bryologue mènera cer-
tainement à bonne fin. Grâce à lui, nous possédons, à l'heure
qu'il est, les flores bryologiques de la Nouvelle-Calédonie, des
Antilles Françaises, de Mayotte et Nossi-Bé, de la Réunion,
de Saint-Paul et Amsterdam. Il a décrit de plus, les mousses
récoltées au Tonkin par le Père Bon, et, en dehors des posses-
sions françaises, la flore bryologique du Mexique, et les mous-
ses rapportées du Paraguay par le regretté Balansa, et du
Yun-nan par le Père Delavay.
A cette liste déjà si remplie, vient s'ajouter présentement
l'étude des mousses du Japon. M. Bescherelle a eu entre les
mains, les nombreuses récoltes du Père Faurie, zélé mission-
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30 REVUE BRYOLOGIOUE
naire,qui,pendanl6 ans, de 1885 à 1891, a exploré l'île de Yézo,
et le Nord du Nippon ; celles du D' Savatier, aux environs de
Yokoska, el quelques herbiers particuliers : Kexamen de tous
ces matériaux lui a permis d'ajouier au total donné par
M. Mitten en 1891, 88 mousses (et 13 variétés) nouvelles, ré-
parties entre les genres suivants :
Anœctangium
1
Endotrichum
Dicranum
3
Pterygophyllum
Leucobryum
1
Schwetschkea
Fissitjens
2
Fauriella
Barbula
3
Anomodon
Ulota
1
Thyidium
Physcomitrium
1
Pylaisia
Brachymenium
1
Isûthecium
Webera
Î2
Brachythecium
Mnium
4
Eurhynchium
Bartramia
1
Rhynchostegium
Philonotula
2
Plagiothecium
Atrichum
1
Isopterygium
Pogonatum
6
Hypnum
Lasia
1
Hylocomium
Neckera
1
Hypopterygium
Leucodon
1
Andresea
M. Bescherelle crée deux nouveaux genres. L'un Fauriella,
famille des Leskeae, dédié à l'abbé Faurîe, et auquel devront
probablement se rattacher les Heterocladium tenue el leuco-
trichum Mitt. du Japon : L'autre, Myurodada, famille des
Brachythecieae, qui tient le milieu entre les Scleropodium et
les Eurhynchium. Le genre Myuroclada a été créé pour
l'Hypnum concinnum Wils. (Myurella Lindb.), connu jus-
qu'ici seulement à l'état stérile. La découverte de la capsule
par l'abbé Faurie a permis à M. Bescherelle d'assigner à
cette mousse son rang véritable : quoiqu'elle soit très voisine
des Scleropodium par sa ramification et par la forme de ses
feuilles, on ne peut la rattacher à ce genre, qui n'a été établi
que sur des caractères tirés de la rugosité du pédicelle, et de la
forme de la capsule, qui rappelle celle des Brachythecium,
caractères qui font défaut dans l'Hypnum concinnum.
En outre du Myuroclada concinnaBesch.,le nouveau genre
devra comprendre le M. Boscii (Hypnum Schvv.),qui fait, évi-
demment, partie du même groupe.
En résumé, les nouvelles études de M. Bescherelle portent
à 274 le chiffre des mousses japonaises actuellement connues,
et, tout porte à croire gue ce chiffre serait considérablement
augmenté, si les anciens élèves du docteur Savatier appli-
quaient à la recherche des mousses un peu de Tardeur re-
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REVUE BRYOLOGIQUB 31
marqaable que les botanistes du Japon mettent depuis queU
que temps, à Tétude de la flore phanérogamique de leur
pays.
n. DE Pou.
E. G. Britton. — Contributions to American Bryology^ III
and IV. — Notes on the north american species of OrthoirU
chum (Bulletin of the Torrey Botanical Club, 1893, n« 10,
p. 393-408 — id, 1894, n" 1, p. 1-18).
Les espèces étudiées dans ces deux notices sont : Orthotri-
chum obtusifolium, 0. striatum, 0. fasligiatum, 0. sordidum,
0. Lyellii, 0. Douglasii, 0. Kingianum, 0. anomalum, 0.
cupulatum, 0. bracnytrichum, 0. strangulatum, 0* stellatum,
0. cupulatum, 0. Schimperi, 0. bracbytrichum, 0. fallax var.
truncatulum, 0. canadense, 0. alpestre, 0. tenellum, 0.
pumilum var. americanum, 0. Ohiense, 0. psilothecium,
0. pusillum.
E. Bescherellb. — Selectio novorum muscorum (Journal
de Botanique, 1894, n<»2, p. 43-44 et n'' 3, p. 59-63).
I. Musci Africani : Description des nouvelles espèces sui-
vantes : Sçbaerangium triquelrum var. desertorum, Pottia
Patouillardi, Syrrhopodon congolensis, Entosthodon Krausei,
Porotrichum mayumoense, Rhaphydostegium argyrophyllum,
Isopterygium prasiellum, Ectropothecium ThoUoni, E. ma-
yumbense.
II. Musci Guadalupenses : Barbula macrogonia, Bryum per-
tenue, Pterobryum integrifolium, Lepidopilum cladorrhizans.
F. Stephani. — Hepaticarum species novœ V (Hedwigia,
1894, nM, p. 1-10).
Dans ce mémoire, H. Stephani décrit 10 espèces nouvelles
et un genre nouveau dédié à l'abbé Delavay ; en voici la dia-
gnose :
Delavay ella St . , nov . gen .
Plantas bilatérales, molles, caespitantes, erectae, parum
ramosae, ramis ubique lateralibus, e basi caulis solum radi-
canles. Folia cunferta, distiche patula, medio infero condu-
plicala, supero aperta, dimidio postico piano erecto, ad basin
m sacculum commulato, anlico decurvo revoluto in caulem
longe decun*ente, apice bifida, serrata, acuta. Cellulae magnae,
trigonis distinctisinstructae. Flores feminei terminalis ; pis-
tilla numerosa ; folia floralia 2, perianthium vaginatim am-
tlectentia, longe carinata, superhe bifida, patula, serrata.
erianthium valde elongatum, compresso-cylindricum, haud
plicatum, ore aperto qu^drifido dentato. Propaguia in apice
caulis subnudi, e margine squamarum orta, fayalina, globosa.
Inflorescentia dioïca, ^ ignoia.
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32 REVUE BRYOLOGIQUE
Ce genre, créé pour une espèce de la Chine, le Delavayella
serrata^ a le port du Diplophyllum. — Cinq figures, intercalées
dans le texle, indiquent les caractères de cette espèce. Les
autres espèces nouvelles décrites sont : Bazzania Mooreana;
Chiloscyphus asperrimus, C. Moorei ; Fimbriaria Bachmanni,
F. persica, F. subplana; Fossombronia hamato-hirta, F.
lamellata, F. reticulata. T. H.
Nouvelles.
MuscoLOGiA Gallica, 12® livraison par Husnot et Renauldy
p. 349-380 et PI. 98-105,
Cette livraison contient les genres Plaqiothecium, Amblys-
tegium et le commencement du genre nypnum (la section
Harpidium est faite par M. Renauld). Voici la liste des espè-
ces décrites et figurées : Plagiotbecium latebricola, P. pilife-
rum, P. Mûllerianuni, P. elegans, P. denticulatum, P. sylva-
licum, orthocladum et Rœseanum, P. neckeroïdeum, P. un-
dulalum, P. pulchelium et nilidulum, P. slriatellum (P.
Mùhlenbeckii), P. silesiacum. — Amblyslegium Sprucei, A.
subtile, A.confervoides, A. serpens, A. Juratzkanum, A. hy-
grophilum, A. leptophyllum, A. varium (A. radicale Schp.)
et olligorrhizon, A. irriguum, A. fluvialile, A.Vallis-Clausae,
a! filicinum, A.Kochii, A. riparium etHausmanni. — Hypnum
Halleri, H.Sommerfeltii Myr.,H. chrysophyllum, H.stellatum,
H. polygamum, H. elodes, H. aduncum et Kneiffii, H. Sendt-
neri et hamifolium, H. lycopodioides, H. Wilsoni, H. capilli-
folium, H. aduncum, H. fluilans.
LIndex bryologicus du général Paris sera publié par la
Société Linnéenne de Bordeaux ; il comprendra 4 volumes de
300 à 400 p. chacun.
Le formai de THedwigia est augmenté depuis le 5 jan-
vier 1894.Ce recueil cryptogamique est publié sons la direction
de MM. G. HiERONYMUS, P. Hennings et G. Lindau. Il est
édité par C. Heinrichy à Dresde. Le prix de Tabonn^ment est
de 12 Mark (15 francs).
T. H.
Le Mans. — Typographie Edmond Monnoter.
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No S 24e Année 1894
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manasciits doivent être écrits en français, en laUn ou en anglais.
Sommaire du no 3
The European and Norlh American Polytrichacoœ. Kindbbrg. —
Mousses des environs de Paris. Jeanpert. — Bibliograptiie. —
Nécrologie. — Nouvelles.
The European and North American PolytrichacesD,
revised by N. G. KINDBERG.
Description of the gênera and the critical species,
A. — Leaves limbate by narrow cells, not sheating.
1. Catharinea. — Leaves flaccid, crisped when dry, usually
long, not contracted above ihe base ; lamellae few, not sinuo-
late. Capsule symmetric without angles and apophysis, not
papillose; calyplra glabrous or rougb at the apex, long-
acuminate.
B. — Leaves not limbate, usually sheating.
a. Leaves with sinuolate or serrate lamellae,
2. Oligotrichum. — Leaves lamelliferous on both sides,
more or less crisped, not contracted above the base ; lamellae
not numerous, those of the upper side sinuolate, those of the
under side usually serrate. Capsule subsymmetric wiihoul
angles and apophysis ; calypira sparingly hairy or glabrous.
3. PsiLOPiLUM. — Leaves not lamelliferous al the back,
rigid, contracted above the base, lamellae numerous, sinuolate.
Capsule asymmetric without angles and apophysis; calyptra
glabrous.
4. Bartramiopsis. — Leaves not lamelliferous at the back,
flaccid, more or less crisped when dry, long-ciliate near the
sheating base ; lamellae few, serrate. Capsule without angles
and apophysis; teeth, lid and calyptra unknown.
b. Leaves with neilher sinuolate nor serrate lamellae but not
lamelliferous at the back. Capsule symmetric.
5. Catharinella. — Leaves not contracted above the more
or less sheating base, flaccid, crisped when dry; lamellae
numerous, not densely cohering. Capsule papillose without
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34 REVUE BRYOLOGIQUE
angles and apophysîs; calyptra densely hairy, short-acu-
minate.
6. PoLYTRicHUM. — LeavGs abruptly contracled above the
distinct sheath, often rigid,sometimes incurved, not crisped;
lamellae densely cobering,rarely (in one species) few (about iÛ),
otherwise numerous. Capsule sometimes papillose, often with
angles and apophysis; caiyptra densely hairy and sborl-acu-
minale, rarely ( in one species) sparingly hairy and long-acu-
minate.
1. CATHARINEA Ehrhart.
A. Capsule constricted below the moulh; calyptra glabrous.
Leaves oroader at the base with rows ofscalesat the nack.
1. C. Selwyni Austin. Atrichum Aust. ; Lesq. et James,
Man. ; Catharinea Kindb. mscr.
Leaves undulale, broad, oblong-lanceolate, obtusate and
subobtuse, dentale to below the middle, very chlorophyllose
above, pellucid and sometimes rufescent in the basai 'part,
spreading wheji moistened ; lamellae usually 6. Capsule nearly
straight, Paroecious.
B. Capsule not constricted below the mouth; calyptra sca-
brous at the apex. Leaves narrowed al the base.
a. Leaves large, not distinctly undulale, wilhout scales at
the back ; cosia not dentate.
2. C. CRISPA James ; Braithw., Brit. Moosfl. Atrichum SuU. ,
icon. musc. ; Lesq. et James, Man. ; Husnot^ Musc. Gall.
b. Leaves small, not distinctly undulale, without scales at
the back; costa dentate above on the under side.
3. C. TENELLA RôhUng; C. M., Syn. Atrichum Br. Eur. ;
Husn., Musc, gallica.
c. Leaves undulale, usually with transverse rows of scales
on the under side; cosla dentale above at the back.
4. C. UNDULATA L. Bvijum L. Catharinea Web. et M.;
Atrichum Pal. de Beauv.; Bryol Eur.; Lesq. et James, Man.
C. XANTHOPELMA C. M., Atrichum Lesq. et James, Man.
Differs in the leaves more distinctly obtuse with smaller
teeth, ihe pedicel of the capsule longer and paler.
6. C. Haussknechtii Jur. eiMilde; Rev. Bryol., 1891, 1.
Atrichum Jur. et Milde; Catharinea Broth.; Catharinea ano-
mala Bryhn; C. lateralis Vaisey.
Differs from C. undulata in the leaves less large short-acu-
minale and subobtuse (as in C. angustatabui somewhatlarger;,
the capsule smaller, nearly straight. Paroecious or polyoe-
cious.
7. C. RosuLATA C. M. et Kindb. Atrichum C. M. et Kindb.,
calai, of Canad. M.
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REVUE BRYOLOGIQUB 38
Leaves rosulale, short, ihe upper ones oblong-lanceolate
subobtuse, indislinctly limbale by i rowof iinear cells, dentale
10 Ihe middle, faintly chlorophyllose; costa nearly smooth;
scales of the leaves oflen wanling. Stem nearly indistinct.
Capsule unknown (1).
3. PSILOPILUM Brid.
1. P. LiEviGATUM Wahlenb. Polytrichum Wahl., FI. Lapp.;
Psilopilutn arcticum Brid.; Bryol. Eur.; Lesq. et James,
Man.
4. BARTRAMIOPSIS Kindb., nov. genus.
i. B. Lescurii James. Atricbum Jam.; Lesq. et James, Man;
Oligotrichum Mi II.
Siéra naked below, nearly without rhizoids, 2-5 cent. long.
Leaves somewhat loosely disposed, more or less crisped or
incurved when dry, nearly straight and spreading when moist
linear-lanceolate, nol long acuminate, sharply dentale to the
sheath; lamellae 4-8. « Capsule erecl, short, cylindric ovale,
constricled below the moulh ; pedicel short » Lesq. et James,
1. c.
B. SiTKANA Kindb. , nov. subsp.
Stem about 8-9 cent. long. Leaves more loosely disposed,
cirraie when dry, longer and longer-subulate. Capsules not
found. Habit of Bartramia pomiformis.
B. CATHARINELLA (C. M. as subgenus) Kindb., n. gen.
A. Leaves shealhing, short-acuminate ; marginal teelh
with a single red cells at the apex. Pedicel of the capsule (and
the stem) not long.
1. C. coNTORTA Menzies, Catharinea Menz. Polytrichum^
subg. Catharinella C. Muell., Syn. Pogonatum Sull., Icon.
musc, in part; Lesq. et James, Man.
Leaves dark green, sublinear, acute, slrongly dentale nearly
ail around; cells of the shealhing part chlorophyllose, subqua-
drale ; lamellae about 30, their cells rotundaie and chlorophyl-
lose, Costa not excurrent, dentale al the back. Capsule narrow,
not large, subcylindric, constricled below the moulh ; pedicel
contorted.
2. C. ATROViRENs Mitl. Pogouatum Milt.; Lesq. et James,
Man. « P. contortum » Macoun, Can. Musci, n° 430 (dry
spécimens).
Differs from the last in the leaves more slrongly crisped,
bright or giaucous green, shorler and more distinctiy shealhing;
cells of the shealh hyaline; lamellae about 20.
B. Leaves not sheating, long-acuminate; marginal teeth
(1) Le genre Oiigotrichum a été oublié, il est à la p. 40.
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REVUE BRYOLOGÏQUE
2-3 red cells. Pedicel of Ihe capsule (and the stem) very
long.
3. C. ERYTHRODONTiA Kindb.; Pogonatum Kinàh,^ Cdit. of
Canad. Musci; Pog, contortum Sull., Icon. musc, in part.
Differs also from Ihe ressembling C. contorta in the more
numerous lamellae of the leaves, about 40.
Obs, — Catharinea Dixoni Braithw., Brit. Moosfl., t. 45
appears to be a species of the présent genus, although the
aulhor will consider it as « a form of Pobjtrichum gracile » ;
the leaves are not distinclly contracted above the sheathing
base, short-acuminate, dentale to the middle, cuspidate by the
short-excurrent costa; cells subquadrate; the marginal \eelh
lormed by 1 cell; the lamellae 22; capsules unknown. Spéci-
mens nolseen.
6. POLYTRICHUM L.
I. Aloidella G. M., Syn.
Capsule papillose wilhout angles and apophysis; calyplra
densely hairy-leaves often incurved when dry, very rarely
aristate.
A. Leaves incurved when dry, noi appressed; cells of the
lamellae thin-walled and smooth; cosia not excurrent. Stem
usually simple and short. Prothalium often persistent.
a. Upper leaves subulate, long and narrow, broadly shea-
ting; lamellae few, about 40.
1. P. PENNSYLVANicuM Hcdw.; G. M., Syu. Pogonatum hrevi-
caule Pal. B., Sulliv., Icon. Musc.;Lesq. et James, Man.
Lower leaves short and short-acuminate, the upper ones
faintly crenulate. Capsule subcylindric.
b, Leaves oblusate, broad and not long; lamellae nume-
rous,
2. P. NANDM Hedw.; C. M., Syn. Pogonatum P. B.; Br. Eur.
Polytrichum subrotundum Huds.; Braith., 1. c.
3. P. BRACHYPHYLLUM Rich., C. M., Syu. Pogonatum P. B.,
Sulliv., Icon. Musc.
Differs from the lasl in the leaves obtuse and entire, the
capsule suboval.
4. P. ALoiDES Hedw.; G. M., Syn. Pogonatum Brid.;
Br. Eur.
B. Leaves not incurved, generally appressed when dry;
lamellae numerous, their apical cell ihick-walled, papillose or
crenulate. Stem usuallv branched.
5. P. URNiGERUM L.; G. M., Syn. Pogonatum?. B.;Br. Eur.;
Lesq. et James, Man.
6. P. DENTATUM Mcnzics; C. M. Syn. Pogonatum Brid.,
Sulliv., Icon. musc; Lesq. et James, Man.
Differs from the last in the leaves more strongly dentate,
m^"'-
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REVUE BKTOLOGIQUE 37
often with curved teeth; apicalcell of Ihe lamellse truncate and
crenulate; costa of Ihe upper leaves excurrent to a short, red-
dish awn. Capsule smaller and narrower, oflen wide-mou-
Ihed.
7. P. CAPILLARE Rich. Pogotiatum Brid.; SuUiv., Icon. musc.
Lesq. etJames.
Leaves short, obtusale and subobluse, remolely and faintly
dentale; wings of tbe lamina not prominent; apical cell of Ihe
lamellae as in the last; costa not excurrent. Capsule oblong or
subcylindric, less strongly papillose, not wide-mouthed . Stem
usually simple.
8. P. Wahlenbergii Kindb., nov. sp. F. capillare var.
minus Wahienb., FI. Lapp. sec. Arnell et Lindberg.
Diflers from ihe last in the leaves nearly enlire, Ihe wings
of the lamina prominenl, very much broader below,
II. Pogonatum Brid.
Capsule not papillose, wiihout angles and apopliysis; calyp-
ira densely hairy, shorl-acuminale. Stem usually branched.
Capsule green when unripe,. finally blackish or rarely brown.
Leaves rigid.
9. P. Ai.PiNUM L.; C. M., Syn.; Braith., 1. c. Pogonatum
Roehl., Br. Eur.; Lesq. et James, Man.
(P. polare C. M., a variety with an often curved capsule
when unripe).
P. BREviFouuM Brid.
Leaves very short, appressed. Capsule globose.
10. P. SEPTENTRIONALE Swarlz; Wahlenb., FI. Lapp. (not
C. M., Syn.).
Leaves appressed when dry, enlire or with a few teeth at
the acute apex, bordered by the wings of the lamina only near
the apex, not aristale; lamella about 30, their cells as in P. al-
pinum, Perichetial leaves shorter-apiculaie capsule globose-
oval, finally brown; pedicel thick, yellowish. Stem usually
simple. Resembling P. sexangulare.
11. P. Macounii Kindb. Pogonatum Kinàh,,GsLi. ofCan.
M. « P. alpinum » Macoun, Canad. M., n** 220 (dry spé-
cimens).
Leaves patent or spreading when dry, falcate when moist,
very long, bordered by the wings of the strongly dentale la-
. mina, long-subulate, cuspidate by a rough, reddish awn;
lamellae about 60, Iheir apical cell as in P. alpinum, Periche
liai leaves very long, rough near the apex. Capsule oblong-
cylindric, larger than in P. alpinum, conslricled below the
mouth, pedicel thick, finally brown.
III. Polytrichadelphv^ Mhien
Capsule not papillose, with 2 angles, apophysis none; ca
lyptra sparingly hairy, long-acuminate.
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38 REVUE BRTOLOGIQUE
42. p. LYALLii Mitt. Polytrkhadelphus Milt. Oligotrichum
Lindb., Sulliv., Icon. Musc; Lesq. et James, Man. Polytri-
chnm Kindb . Mscr.
Leaves patent or suberect when dry, more patent when
moisi, dentate in the upper part, often to the middle, short-
aristate; lamellae about 30, their apical cell thick-walled, subo-
val and smoolh. Perichetial leaves wilh a smooth, lamellate,
not long acumen. Capsule subovoïd-cylindric, conslricted be-
low the mouth, finally brown; pedicel yellowish. — Resem-
bling P. alpinum and'P. sexangulare.
IV. Eu-Polytrichum C. M., Syn.
Capsule not papillose, wilh 4-6 angles and a distinct hypo-
physis; calyplra densely hairy, short-acuminate. Stem usually
simple. Leaves rigid.
A. Leaves short, obtusale and entire, hol aristate.
13. P. SEXANGULARE Br. Eur.; Braith., 1. c. P. septentrionale
CM., Syn.
B. Leaves aristate, nearly entire, not obtusale, genèrally
long; apical cell of the lamellae 1 papillate. Capsule 4 angled,
prismatic.
a. Leaves with a red awn, also the perichetial ones.
14. P. JUNiPERiNUM Hedw.
P. STRiCTUM Banks.
b. Leaves with a wholly or partly whitish awn, somewhat
short-acuminate and not long, nearly appressed when dry.
15. P. piLiFERUM Schreb. P. pilosum Neck., Lindb.
16. P. BOREALE Kindb., Laubm. Schwed. u. Norweg.
Leaves serrulate near the apex with a not long, partly red-
dish awn; costa rough at the back. Capsule cubic. Pepichetial
leaves long-acuminate with a long whitish awn.
17. P. HYPERBOREUM R. BrOWU.
Leaves entire, broader Ihan in the last and shorter-acumi-
nate, only the upper ones with a partly whitish awn, the others
red-aristate. Capsules not seen. Differs also from P. juniperi-
num in the short leaves.
C. Leaves red-pointed, genèrally denticulale above the
sheath, long and long-subulate; lamellae not papillate. Capsule
usually 4 angled. Stem usually tomenlose below.
a. Capsule roiind-oval and not distinclly angled when un-
ripe. Leaves channelled; wings of the lamina very much
broader below.
18. P. GRACILE Menzies.
b. Capsule prismatic, angled also when unripe.
Leaves usually plane ; wings of the lamina not much broader
below.
19. P. FORMOSUM Hedw. P. altenuatum Menz.; Lindb.;
Braith, 1. c.
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RBVUE BRTOLOGIQOB 39
20. P. BEHRiNGiANUM Rindb., n. sp.
DifTersirom the iast in the leaveslaxly disposed,nearlT chan-
nelled, faintly dentale above,entire below Ihe middle, Ine cells
of the sheath shorter and broader, the stem not tomentose.
Capsules unknown.
24. P. Ohioense Ren. et Gard.
Leavesusually green; apical cell oi the lamellae (more or-
less distinclW) transversely dilated. Perichelial leaves with a
roughawn. Capsule subrectangular-prismatic, narrower below,
shorter than in P. formosum; lid rostrate.
22. P. COMMUNE L.
. P. PERiGONiALE Michaux-
23. P. coNORHYNCHUM Kindb., Cal. of Canad. M.
Differs from P. commune in the leaves green, channelled,
the lid of the capsule with a broadly conic beat. Perichelial
leaves with a longer, entire awn.
Enumeration oflhespecies andlheir geographical distribution.
1 . Catharinea Ehr.
1 G. Selwyni (Aust.) Kindb.; America, rare. — 2. G. crispa
James; Amer, and Europe, r. — 3. C. undulata (L.) W. M.;
Amer, and Eur., common. — 4. G. angusiata Brid.; Amer,
and Eur., not common. — , G. xanthopelmaC.M.; Amer., rare.
— - 8. C. Haussknechtii (Jur. et Milde) Broth.; Eur., r. —
6. C. rosulata G. M. et Kindb.; Amer., r. — 7. C. lenella
Rœhl.; Eur., not rare in n. districts.
2. Oligotrichum Lam. et D. G.
4. 0. hercynicum (Ehr.) Lam. et D. G.; Am., r.; Eur. less
rare in n. districts.— ;2. 0. integrifoliun Kindb. — 3. O.aligerum
Mitt. — 4. 0. parallellum (Mitt.) Kindb. — • 8. 0. leiophylium
Kindb.; Amer., r.
3. Psilopilum Brid.
1. P. laevigatum (Wahlenb.) Kindb.; Amer, and Eur., r.
4. Bartramiopsis Kindfa.
1. B. Lescurii (James) Kindb. — * B. sitkana Kindb.;
Amei* I*
8. Catharinella (C. M.) Kindb.
1. C. contorta (Menz.) Kindb. — 2. G. atrovirens (Mitt.) Kindb.
— 3. G. erythrodontia Kindb.; Amer., r. — 4. C? Dixoni
(Brailhw.) Kindb.; Eur., r.
6. Polytrichum L.
I. Aloidella G. M.
i. P. pennsylvanicum H.; Amer., r. — 2. P.nanum H.;Eur,
not rare. — 3.* P. brachyphyllum (Rich.) G. M.; Amer., not r.
— 4. P. aloides H.; Eur., not r. — 8. P. urnigerum L.;
Amer, and Eur., common. — P. dentatum (Menz.) G. M. —
7. P. capillare Rich.; Amer, and Eur., r. — 8. P. Wahlen-
bergii Kindb.; Eur., r.
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40 REVUE BRYOLOGIQUE
IL Pogonàtum Brid.
9. P. alpinum L.; Amer, and Eur., common in alp.
régions. — , P. brevifoUum Brid.; Eur., r. — 10. P. seplen-
irionale Swartz; Amer, and Eur., r. — 41. P. Macounii
Kindb.; Amer., r.
m. Polytrichadelphus Milt.
12. P. Lyallii (Mitt.) Kindb.; Amer., r.
IV. Eu-Polytrichum C. M.
13. P. sexangulare Br. Eur.; Amer, and Eur., r. — 14. P.
iuniperinum H.; Amer, and Eur., common. — ^ P. strictum
^anks; Amer, and Eur., nol r. in alp. reg. — 15 P. pilife-
rum Schreb., Amer, and Eur., common. — 16. P. boréale
Kindb.; Amer. and Eur.,r. — IT.P.hyperboreum R.Br.; Amer,
and JliUr., r. — 18. P. gracile Menz.; Amer, and Eur.,notr. —
19. P. formosum H.; Amer., r.; Eur., not r. — 20. P. Behrin-
fianum Kindb.; Amer., r. — 21. P. ohioënse Ren. et Cardot;
mer., not r. — 22. P. commune L.; Amer., not common;
Eur., common. — ^ P. perigoniale Mich.; Amer . and Eur.,
not common. — 23. P. conorhynchum Kindb.; Amer., r.
2. OLIGOTRICHUM Lam. et De C.
A . Leaves narrow, faintly crisped when dry, subvaginant,
usually brown.
a. Leaves with short lamellae at the back.
1. 0. HERCYNicuM Ehr. Catharinea Ehr. Oligotrichum Lam.
et De C. Bryum incurvum Huds. Oligotrichum Lindb.
Leaves gradually narrowed, subulate oracule,denlate above
at the margins and at the back; lamellae of the upper side
cohering, 8-12, those of the under side 3-5 near the costa.
Capsule suboblong, not constricted below the mouth ; pedicel
not long; calyptra often with manyhairs.
2. 0. INTEGRIFOLIUM Kindb., nov. sp. Oligotrichum hercy-
nicum var. latifolium C. M. et Kindb., Cat. of Canad. Musci.
Difiers from the last in the leaves broader, subobtuse,
entire, smooth at the back ; capsule thicker at the base, cons-
tricted below the mouth, plicale when dry.
b. Leaves with long lamellae at the back.
3. 0. ALiGERDM Mitt. ; Sulliv., icon. musc; Lesq. et James,
Man.
Leaves sublinear, subulate or acute, dentate at least above
the middle at the margins, longer than in 0. hercynicum ;
lamellae of the upper side 5-8 near the costa, ihose of the
under side 3-5 near the costa and 4-5 near the margins. Cap-
sule narrowly ovate-oblong or subcylindric, constricted below
ihe moulh; hd roslrale; pedicel ihin and very long; calyptra
wilh few hairs in the upper part.
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REVUE BRTOLOGIQUB 41
B. Leaves somewhat broad and large, cirrate*crisped wben
dry, not sheating, green ; lamellae long alsoat the back; 3-6
near tbe costa on the upper side, 2-3 near the costa and some-
times i'2 rudimentary oncs near the margins at the back.
4. 0* PARALLBLUM Mitt. Alrtchum Mitt. ; Sulliv., icon. Mus-
corum. Oligotrichum Kindb. mscr.
Female plant : leaves sublanceolate, acute or short-acu-
minate, dentate to below the middle, marked with several
longitudinallyslripes al the back, costa scarcely percurrent.
Pericheiial leaves nearly similar with a percurrent costa.
Capsule as in O.aligerum, but thicker ; lid rostrate; pedicel
somewhat long and thick ; calyptra unknown.
Maie plant : difteringin the leaves oval-oblong and acute.
I hâve received from M. E. Nyman a spécimen of an Oligo-
trichuniy probably the maie plant of the présent species, col-
lected in Norway near the see-coast.
5. 0. LEIOPHYLLDM Kindb. Atrichum Kindb. ^ Bull, of Tor.
Club; Cat. ofGan. M.
Differsfrom the lasl in the leaves not striate, the upper ones
longer-acuminate, the pericheiial ones with a slill longer
acumen, cuspidate by the excurrent costa; capsule longer;
calyptra with very few and short hairs near the apex or nearly
quite glabrous.
Linkoeping (Sweden), 10 February 1894.
N. G. KiNDBBRG.
Mousses des environs de Paris
Obs. — Les espèces trouvées à l'état stérile sont marquées d'une -f
Gymnostomum tortile Shw. — Russy près Crépy.
-1- — tenue Sch. — Vieux murs en ruine du parc de
Marly.
+ — calcareum N. et H. — Russy près Crépy.
+ Eucladium verticillatum B. E. — parc de Marly. Russy près
Crépy,
Seligeria pusilla B. E. — Forêt de Vernon au-dessus de Ver-
nonet.
Dicranura majus Turn. — Forêt de Marly près la porte de
Marly.
+ — spurium Hedw. — Bruyères du grand Marchais et
de Marchais muet à Poligny près Nemours. Les
Fontaines-Blanches près Saint-Léger.
-}- — undulatum Voit. — Bois près la route de Sens à
Nemours.
Campylopus turfaceus B. E. — Sur les troncs pourris entre le
Trou-d'Enfer et la Croix-Blanche, forêt de
Montmorencv.
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42 REVUE BRTOLOGIQUB
4- — fragilis Br. Eur. — Bois de Verrières à Tabbaye
aux Bois.
Fissidens exilis Hedw. — Abondant sur la terre argileuse au
sud de la butte de Bois-Gobert près Versailles.
— incurvus Schw. — Même localité, rare.
— crassipes Wils. — Sur les pierres, au bord de la
Seine à Draveil et moulin aEpisy.
— pusillus Wils. — Sur les pierres calcaires, parc de
Marly et à Trianon près du pavillon de musique.
Acaulon triquetrum Miill. — Lisière des bois de Ville-d'Avray
à Viroflay.
Phascum curvicoUum Hedw. — Bords de la roule de Sens à
Nemours. Rochers calcaires à Russy près Crépy.
rectum Sm. — Rochers calcaires à Russy près
Crépy.
PoltiaStarkeana G. Mûll. — Fossés des fortifications à la
porte de Vitry(avec Pottia minutula).
Leptotrichum homomallum Hampe. — Laie du Rossignol,
forêt de Villers-Cotterets.
— pallidum Hampe. — Bois du Tillet près Crépy.
Barbula marginata B. E. — Sur les pierres près le pavillon àe
musique à Trianon et parc de Marly.
Grimmiaorbicularis B. E. — Murs à Gormeilles, rochers à
Glandelles près Nemoui;s (déjà trouvé par M. Bes-
cherelle).
— leucophaea Grev. — Rochers à Glandelles près
Nemours (déjà trouvé par M. Bescherelle).
+ Racomitrium lanuginosum Brid. — Yaumoise.
Ortholrichum fallax Sch. — La Varenne, arbres des avenues.
+ — obtnsifolium Sch. — Marly, arbres des avenues.
+ Encalypla slreptocarpa Hedw. — Parc de Saint-CIoud,
Russy, de Gambaiseuil aux étangs de Hol-
lande (mortier des ponls).
Ephemerum serra tum Hamp. — Forêt de Saint-Germain,
Étangs de Saint-Hubert, Versailles,
recurvifolium Dicks. — Champs de luzerne à
TÉtang-la- Ville.
Funaria hibernica H. T. — Russy près Crépy, rochers cal»
caires.
Webera carnea Sch. — Fossés des prairies à Russy.
H albicans Schp. — Bois de Montigny-rAllier.
-j- Bryum roseum Sch. — Nemours, bois près la route de
Sens.
+ Mnium slellare Hedw. — Forêt de Vernon.
-}- Philonotis capillaris Lindb. — Forêt de Montmorency au
dessus de Taverny.
+ Atrichum angustatum B. E. — Saint-Léger et Montfort-
TAmaury.
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REVUE BRTOLOGIQUB 43
+ Polytrichum striclum Menz. — Mare-Robert à Montfort-
rAmaury, dans les sphagnum.
Diphyscium foliosum Mohr.— Hontfort-I Amaury au-dessus de
i*étang de la porte Baudet (avec Mlle Beleze).
Saint-Léger, roule du Monnereau.
Neckera pumila Hedw. — Rocher à Vaumoise. Sur les hêtres,
parcet forêt de Fontainebleau (rare en fruct.).
+ — crispa Hedw, — Russy près Crépy.
Leskea polyantha Hedw. — Parc de Fontainebleau.
+ Helerocladium heteropterum B. E., var. fallax. — Sur les
rochers siliceux, bois de Verrières, à l'ab-
baye aux Bois. Laie des grès et de Vau-
moise dans le bois du Tillet. Près la laie
de la sablonnière, forêt de Villers-Col-
terets.
+ Thuidium recognitum Lindb. — Route de Gondreville à
Vaumoise. Fossés des fortifications à la porte
des Ternes.
-}- Brachythecium glareosum Bruch. — Saint-Léger, Mont-
fort-r Amaury, Montlignon.
— populeum. — Sur les pierres; forêt de
Montmorency au-dessus du Trou d'En-
ter. Bois du Tillet près Gondreville-les-
Mesnuls près Monfort-r Amaury.
-{- Scleropodium illecebrum Schw. — Saint-Léger. Montfort
rAmaurjr (avec Mlle Beleze). Cormeilles.
-j- Eurhynchium crassinervium B. E. — Pierres calcaires
près le pavillon de musique à Trianon.
Parc de Marly. Forêt de Vernon à la
fontaine de Tilly.
— curviselum Brid. — • Parc de Fontainebleau.
Parc de Marly.
— lenellum. — Russy près Crépy.
— conferlum. — Monlfori-l'Amaury (avec
Mlle Beleze).
— megapolitanum Bland. —Nemours, talus de
la route de Poligny.
Jungermannia obtusifolia Hook. — Talus sablonneux et base
des rochers ombragés près la fontaine Isa-
belle à Fontainebleau.
-|- — exseciaSch. — Rocher près de la route de
Sens à Nemours. Fontaines Blanches près
Saint-Léger, talus des bois de pins.
— barbata var. Schreberi. — Rocher ombragé
près la route de Sens à Nemours.
— Irichophylla. — Bois du Tillet près Crépy à la
laie des grès sur un rocher.
Reboulia hemisphaerica Raddi. — Fentes des rochers à Glan-
delles près Nemours. Jeanpert.
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44 RBVUE BRTOLOGIQUE
Bibliographie.
E.-G. Britton. — Contributions to American Bryologify V.—
Notes on the north american species of Weissia (Ulota), Bul-
letin of the Torrey Botanical Club, 1894, n^ 2 ; p. 65-76.
Les espèces étudiées dans cette notice sont : Weissia curvi-
folia, Ulota scabrida, W. americana, W. coarctata, W. phylla-
nlha, W. maritima, W. ulophylla, Ulota camptopoda, W. me-
galospora, U. subulifolia. * ^
J.-B. Jack. — Stephaniella paraphyllina, nov. gen. Hepa-
ticarum (Hedwigia, 1894, n^l, p. 11-14 et! pi.).
Ce genre est créé pour une hépatique récoltée par Lorenlz
en 1873 dans les Alpes qui séparent la République Argentine
de la Bolivie, en voici la diagnose :
Planta parva, terricola, apice saepe purpurascens, caespites
humiles conferlissimos formans. Rhizoma pro plantae magni-
ludine maxime evolulum, radiculis brevibiis instructum, e
caulis pagina posticaortum, in terrara descendens ibideraque
rames horizontales numerosos proferens subinde ramulis se-
cundariis erectis et squamuliferis ad lucem adscendens,denique
in plantem normalem excurrens.
Caulis usque ad 4 mm. longus, radiculis longis arcte
repens, pro more simplex, rare apice furcatus vel e latere ra-
mosus. Folia succuba, basalia parva rotundata apicem versus
sensim accrescentia, dense imbricata, latissime reniformia, e
basi postica radiculas ramosas proferentia, erecta, valde con-
cava, antice ubique conchœformiconniventia caulemque
omnino obvelantia. Cellulae foliorum marginales 10x35 fx lim-
bum distinctum formantes, reliquae 17x23 [A.parietibus versus
basin folii minus — superne valde incrassatis, hyalinae, fere
vacuae i. e. granulis chlorophylliferis nullis. Superficies antica
caulis et toliorum dense paraphyllifera; paraphylla foliorum
vel simplicia, filiformia vel (rarius) foliiformîa, lanceolata,
acuta; aliacaulinapersaepein pede paucicellulari verticillatim
aggregata, filiformia ; orania maxime chlorophyllifera, dense
aggregataet cavitateminterfoliarem usque ad apicem foliorum
confertissime replentia. Reliquadesunt.
J. Breidler. — Die Lehermoose Steiermarks. Eine systema-
lische Zusammenstellung der bisher aufgefundenen Arien mit
Angabe ihrer Verbreilung (Separat-Abdruck aus den Mitthei-
lungen des naturwissenschaftlinchen Vereines fur Sleiermark.
(Jahrgang 1893). Tirage à part de 104 p.
Cet important catalogue contient Ténumération de 177 es-
pèces avec l'indication de toutes les localités connues dans la
[partie des Alpes de l'Europe Centrale comprise dans laStyrie,
a Carinthie, Salsbourg, le Tirol et le Voralberg. Uauteur
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REVUE BRTOLOGIQUE 45
donne aussi la liste des publications où Ton trouve des ren-
seignements sur les hépatiques de cette région .
E. Besgherelle. — Conlributian à la Flore Bryologique du
Tonkin, 3*» note (Bulletin de la Société Bot. de France, 1894,
p.p. 17-86).
Ce mémoire contient 37 mousses récoltées au Tonkin par le
père Bon. Voici la liste des espèceis nouvelles dont Tauteur
donne une description . Trematodon microthecius. Conomi-
trium faniense. C. aggestum. Fissidens dongensis.Desmatodon
tonkinensis. Barbula sordida, B. scleromitra. Bryum balano-
carpum. Mnium voxcnse. Eriopus Bonianus.Ânomodon tonki-
nensis.
F. Camus.-— Nouvelles glanures bryologiques (Bulletin de la
Soc. Bot. de France, 1893, p. 361-366).
Citons quelques-unes des espèces rares : Microbryum Floer-
keanum, àCharenion. Weisia mucronata, à la bruyère de
Sèvres. Dicranum flagellare, forêt de Marly. Conomilrium
Julianum, talus de rfle des Cygnes. Barbula marginata, à
Billancourt ; B. rigida, fossés des fortifications à la Bapée ; B.
Brebissonii, à la Bapée. Cinclidotus riparius, Compiègne.
Webera cruda, Lardy. Mnium stellare, forêt de Marly. Sclero-
Kodium câespilosum, la Bâpée. Hypnura Patientiae, forêt de
larly. Sphagnum médium, Fontainebleau, Lophocolea minor.
H. W. Arnell. — MosS'Studier.
Cette brochure de 16 p. est extraite de je ne sais quel re-
cueille tirage à part ne l'indique pas. — L'auteur fait une
revue des espèces suivantes : Jungermania atrovirens, J. mar-
chica. Calharineaangustata. Pohiia sphgnicola, P. proligera,
P; annotina. Tortula slellala. Amblystegium (Hypnum)
Richardsoni. Ambl. cordifolium var. coloratum\ voici la des-
cription de celte variété nouvelle : Duplo robustius, inferne
rubrofuscum, superne nilidum et flavoviride, fere simplex,
foliis remotioribus, semipalenlibus, longioribus, nervo saepe
rubro, textura cellulari foliorum densiore : Colore et nitore A.
Richardsoni in memoriam referens.
J» Amann. — Woherstammem die Laubmoose der erratischen
Blôcke der schweizerischen Hochebene und des Jura ? (separat-
abzug aus den Berichten der schweizerischen botanischen
Gesellschaft-HeftlV, 1894. 12 p.
L'auteur indique, par région (région alpine, rég. subalpine,
elc.),les mousses qui croissenlsur les blocs erratiques classées
dans l'ordre suivant : espèces qui évitent le calcaire, espèces
indifférentes, espèces spéciales au calcaire.
R. Ménager. — Herborisation aux environs de Laigle (Orne)
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46 REVUE BRTOLOGIQUE
(Bulletin de la Soc. Lin. de Normandie, 1893). Tirage à pari
de 21 p.
L'auteur s'est occupé plus spécialement de phanérogames,
cependant il cite un certain nombre de mousses : Trichocolea
tomenlella, Pterygophyllum lucens, Polytrichum strictum
près de Tétang du Bois-Marot. — Dicranum majus, D. pellu-
cidum, D. rufescens ; Hypnum strigosum, H. rivulare dans les
sapaies de la Hauterie et du Fontenil. — LePreissia commu-
tata entre le premier et le deuxième étang du Buseau.
Nécrologie
Richard Spruce, décédé le 28 décembre 1893, à Fâge de
76 ans, était très connu des botanistes par ses voyages et ses
ouvrages.
Fils d'un maître d'école du village de Ganthorpe (Yorshire),
il montra de très bonne heure un goût prononce pour la
Botanique.
En 1837, ayant à peine 20 ans, il publiait une liste de la
Flore du district de Malton (List of the Flora of the Mallon
District).
Professeur de mathématiques au collège de York pendant
quelaues années, il explora pendant ses vacances Éskdale,
xeesaale, Killarney et d'autres districts, s'occupant plus spé-
cialement des mousses et des hépatiques dont il découvrit un
certain nombre d'espèces nouvelles qu'il décrivit dans /&e
Phytologist, the Transaction of the Bot. Society of Edinburgh
et The London Journal of Botany.
En 1845, Spruce se rendit dans les Pyrénées qu'il explora
pendant 10 mois; il y fit d'importantes découvertes en espèces
rares ou nouvelles de mousses et d'hépatiques. Il publia des
exsiccata de mousses des Pyrénées et le catalogue de ses
récoltes avec description des*^ nouveautés dans The Annals
and Magazine ofNatural Histary, 1849.
Sa santé délicate exigeant un climat plus chaud et plus égal
que celui du Y'orkshire, il se décida, sur les conseils et avec
1 aide de William Hooker, de visiter les vallées de l'Amazone
comme botaniste collectionneur ayant pour but, si c'était pos-
sible, d'atteindre les sources de TOrénoque et les vallées
orientales des Andes, districts dont les richesses avaient été
indiquées par les explorations de Humbold et Bonpland au
commencement du siècle, mais qui n'avaient pas été visitées
depuis. Il fut puissamment aidé par M. Benlham qui se
chargea de diviser et de distribuer, à leur arrivée en Angle-
terre, les plantes sèches à tous les souscripteurs. Ce même
botaniste décrivit la plupart des espèces nouvelles de^hanéro-
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REVUE BRYOLOGIQDE 47
g;ames dès leur arrivée, augmentant ainsi la valeur des collec-
tions et assurant la vente de tous les spécimens.
Spruce s'embarqua en 1849 et arriva à Para au mois de
juillet. C'est dans la Revue Bryologique de 1886, p. 61 à 79,
que le cùlèbre explorateur a fait le récit de son séjoar de
15 années dans les régions équatoriales de TÂmérique ; je
n'en parlerai donc pas.
Rentré en Angleterre, à la fin de mai 1864, fatigué et
malade, il lui fut impossible de travailler au microscope pen-
dant une quinzaine d'années. L'état de sa santé le força à
faire étudier ses plantes par d'autres botanistes : Bentham,
Hooker et Baker, Mitlen, Lei^hton, Berkeley, etc. Il se réserva
cependant sa famille de prédilection, les hépatiques, qu'il
publia, sous le titre de Hepatiœ Amazonicœ et Andiuœ dans
les Transactions of the Bot, Soc. ofEdinburgh, 1885.
Je dois citer un autre ouvrage important de Spruce :
Palmœ Amazonicœ^ formant le vol. XI de la série botanique
du Journal of the Linnean Society. On lui doit aussi plusieurs
mémoires très intéressants sur les mousses et les hépatiques;
ils ont été publiés dans cette Revue ou analysés à l'époque de
leur publication.
A son retour d'Amérique, Spruce passa quelques mois à
Londres et alla ensuite habiter à Hurstpierpoint, près de
M. Mitlen qui décrivait ses mousses. Il y resta 2 ou 3 ans et
se décida à s'établir dans le Yorkshire, où un cottage lui était
offert dans les propriétés de Castle Howard ; ses faibles res-
sources lui permettaient d'y vivre plus confortablement que
partout ailleurs. Il avait perdu une grande partie de sa for-
tune dans la faillite d'une maison commerciale de l'Equateur.
Le gouvernement anglais lui faisait une petite pension en
reconnaissance de^ services qu'il avait rendus aux plantations
de Quinquina des Indes qui provenaient de son voyage dans
les Andes. Il résida d'abord à Welburn et ensuite à Coneys-
thorpc, où il est mort.
Malgré le mauvais étal de sa santé, Spruce a travaillé beau-
coup. Il écrivait ordinairement au crayon, la plume le fatiguait
trop. Dans sa dernière lettre, il me disait : J ai 75 ans passés,
je suis sans force, seulement les yeux ne me manquent pas.
J'ai quelques dernières paroles à dire sur les hépatiques, mais
je ne sais si j'aurai le courage de les compléter.
Spruce était célibataire ; il a désigné pour son exécuteur
testamentaire son vieil ami et voisin M. B. Slater, de Mallon
(Yorkshire).
Je perds en Spruce un de mes meilleurs collaborateurs et un
correspondant des plus bienveillants.
T. H.
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48 REVUE BRYO LOGIQUE
Nouvelles.
Collections à vendre:
M. D. PiERRAT, naturaliste distingué des Hautes- Vosges,
étant mort le 20 novembre dernier, sa famille met en vente
ses collections. Elles comprennent entre autres les séries
suivantes :
1*» Mousses de France, La plupart déterminées par MH.Hus-
not et Boulay. 440 espèces.
2* Hépatiques de France^ 80 espèces.
Ces collections très soignées sont en parfait état de conser-
vation. Il y a aussi de grandes quantités de doubles à vendre.
Pour Mes conditions, s'adresser à M. P. Pierrat, ornitho-
logiste, aux Plateaux de Gerbamot, par Vagney (Vosges).
MM. Boulay, professeur, rue de Toul, à Lille (Nord), et
BouLY DE Lesdain, tuc Emmcry, à Dunkerque, annoncent,
sous le litre : Rubi pr^esertim gallici exsiccati, la publication
d'exsiccata de Rubus. — Chaque part, ou numéro, compren-
dra deux segments avec feuilles de la tige de première année,
deux rameaux florifères ou, mieux et autant que possible, un
rameau florifère normal et un rameau fructifère, des pétales
(3-4) séchés soigneusement à part et collés sur une languette
ou contenus dans un sac de papier, une étiquette imprimée.
Le prix de chaque série de 50 numéros avec texte descriptif
est fixé à 25 francs.
Les collaborateurs qui voudront bien leur aider de leur
concours recevront gratuitement chaque série de 50 numéros
en échange de 450 parts d'espèces convenues d'avance et
recueillies au moins à â5 exemplaires chacune. Chaque espèce
préparée à 25 exemplaires sera comptée aux collaborateurs,
en déduction du prix de la série de 50 espèces d'après la
même proportion ou par des arrangements particuliers à
Tamiable.
Pour tous les renseignements ultérieurs, on est prié de
s'adresser à l'un ou à l'autre des auteurs associés.
Le D'' BoNAFONS, villa Béra, montée de Saint-Maurice, à
Nice, désirerait recevoir des mousses en échange de phanéro-
games et de mousses des Alpes-Maritimes.
La 13* livraison de Muscologia gallica (Hypnum) par
Renauld et Husnot paraîtra en juin.
Le Mans. — Typographie Edmond Monnoyer.
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No 4 24e Année 1894
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Kanosorlts doirent être écrits en français, en latin on en anglais.
Sommaire du no 4
Sur la nomenclature des Hépatiques. Stephani. — Les Harpidies de
Belgique. Gravet.— Liste d!es Hépatiques d'Eure-et-Loir. Dodin. —
Catalogue des mousses des environs d'Orléans. Du Colombier. —
Bibliographie. — Nouvelles.
La nomenclature des Hépatiques.
M. Le Jolis vient de publier an travail très soigné sur cette
nomenclature, en prenant pour point de départ une circu-
laire, que j'avais adressée a un certain nombre de confrères,
pour amener un accord des opinions; j'avais promis de faire
un rapport sur le résultat; j*ai reçu de nombreuses réponses,
dans lesquelles la plupart de ceux à qui je l'avais adressée
déclaraient qu'ils n'avaient pu se procurer le livre de Gray et
ne pouvaient se former une opinion. C'est pour cette raison
que je n'ai pu tenir ma promesse.
M. Le Jolis a le grand mérite de mettre devant les hépalico*
logues les matériaux nécessaires pour décider les nombreuses
questions. Moi-même j'avais proposé de conserver par simple
accord (comme le congrès de Gênes l'a fait pour les phanéro-
games) un nombre de genres» dont les noms sont tellement
entrés dans les publications depuis très longtemps, qu'il me
parut utile de ne pas les changer.
Comjne il y a un nombre d'hépaticologues qui s'y opposent
et un accord général étant donc impossible, nous serons obligé
de régler la question d'après les lois bien connues de la
nomenclature, établies par De Candolle.
Quant au point de aépart pour celle nomenclature nous
n'avons pas Éesoin de nous en occuper; on a généralement
admis de ne pas retourner au delà de Linné et il es( inutile de
citer Dillenius et Ruppius comme Lindberg l'a fait.
Quant à la qualité des descriptions, elle est souvent assez
mauvaise et les genres de Gray et de Dumortier ne laissent
pas soupçonner en beaucoup de circonstances de quoi il s'agit,
mais les espèces étant nommées, nous savons ce que ces
auteurs avaient l'intention de dire.
Reste donc seulement, — si nous ne pouvons pas nous
4
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80 REVUE BRYOLOGIQUE
arranger à la manière du congrès de Gênes, en conservant
simplement les noms usuels depuis 50 ans — la priorité
des noms.
Mis devant cette question nous nous trouverons d*accord, je
crois, avec la plupart des propositions de M. Le Jolis.
Ce sont seulement trois noms où je ne puis pas m'arranger
avec lui :
1° Aliculana, — Pour ce genre est proposé le nom Meso-
phylla de Dumortier qui le nommait Alicularia en 1831, après
l'avoir nommé Mesophylla en 1822; puis en 1835 il le
changea encore une fois en Mesophylla et en 1874 encore une
fois en Alicularia. Comment donc accepter ce nom Mesophylla,
oui quatre fois changea d'espèces! Aussi serait-il contrafre à
1 opinion définitive de Dumortier en 1874.
^o Mastigophora forme autrement une section du genre
Sendtnera (Synopsis Hepat., p. 241). M. Mitlen, en 1867,
en fit un genre (Hooker, Handbook of N. Z. Flora, p. 752). Le
Jolis revient au nom Sendtnera Endlicher pour ce genre. Il me
paraît impossible d'employer le nom Sendtnera pour un genre
quelconque; il a été déjà employé pour trois genres différents
et ce serait « produire des erreurs, des équivoques et jeter la
confusion dans la science y> si l'on voulait Tadopter.
3^ Ptilidium. — Ce nom est le plus vieux. Dumortier en 1831
écrivit encore Jungermannia ciliaris! Ce n'est qu'en 1835 qu'il
adopta le nom Blepharozia et c'est encore un genre composé,
contenant aussi le Mastiffophora Woodsii. Si M. Le Jolis dit :
(( en 1833 Nées inventa le nom Ptilidium pour le substituer à
Blepharozia, tout en adoptant la délimitation du groupe faite
par Dumortier deux ans auparavant », qu'il me soit permis
de répondre que c'est une erreur. Nées inventa le nom seule-
ment pour le Ptilidium ciliare; il a donc bien limité le genre,
en éliminant le Mast'igophora Woodsii, qui figure chez Dumor-
tier (en 1831, en 1835 et même en 4874). La bonne délimita-
tion n'est donc pas chez Dumortier!
Je regrette que nous ne puissions pas commencer la nomen-
clature avec Montagne et Nées ; c'est avec ces deux noms que
les études vraiment scientifiques commencent.
Stephaîsi.
Note sur les Harpidies de Belgique.
Je donne ici, à titre de document, la liste des Harpidies de
Belgique de ma collection, d'après le D»* C. Sanio qui a eu
l'obligeance de les examiner : Je ne cite que les localités dont
il a vu des échantillons. Comme'on le verra, les mousses de
cette section réclament de nouvelles recherches en Belgique :
toutefois il est probable que toutes les espèces proprement
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f:
REVUE BRYOLuGlOUE SI
dites de ce pays sont connues, mais la série des variations qui
peuvent s'y rencontrer me paraît loin d*êlre épuisée.
Les espèces et variétés mentionnées ici ont été recueillies
ar MM. Delogne, De Keyser, H. Van den Broeck, C. Rœmer,
.. Cardot et par moi-même. J'ai ajouté celles que M. Cardot a
trouvées aux environs de Stenay (Meuse), comme étant à
rechercher en Belgique.
1 . Uypnum fluitans L.
Hypnum fluitans L.
p. exannulalum (Gûmb.).
a. typicuni San.
Prairies marécageuses : Louelte-Saint-Pierre, Rienne, Vo-
nèche (Namur). — Gravei; Rochehaut (Luxembourg belge).
— Delogne. — Assez commun eu Ardennes.
Hypnum fluitans L.
p. exannulatum (Gùmb.).
a. typicum San.
***fumigatum San.
Marais tourbeux : Willerzie (Namur). — Gravel.
Hypnum fluitans L.
,8. exannulatum (Gûmb.).
a. typicum San.
***** purpurascens Sch.
Lieux humides : Louette-Saint-Pierre (Namur). — Gravet.
Hypnum fluitans L.
p. exannulatum (Gûmb.).
b. acutum San.
Prairies marécageuses : Louettc-Saint-Pierre. — Gravet.
Hypnum fluitans L.
Y. aurantiacum San.
a. falcalum Sch.
Lieux humides : Louette-Saint-Pierre. — Gravet.
Hypnum fluitans L.
Y- aurantiacum San.
b. alpinum Sch.
++ remolius San.
Bords d'une mare dans la forêt de Wœvre près de Baâlon
(Meuse). — Cardot.
Hypnum fluitans L.
5. amphibium San.
a. alpinum Sch.
Marais tourbeux : Louette-Saint-Pierre, Willerzie (Namur).
— Gravet.
Hypnum fluitans L.
é. amphibium San.
c. paludosum San.
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52 REVUE BRYOLOGIQUB
Marais tourbeux : WiUerzie (Naraur). — Gravet.
Hypnum fluitam L.
8. amphibium San.
g. Gravetii San. in litt.
Mare à Calmpthout (Anvers). — Van den Brœck.
Hypnum fluitans L.
S. amphibium San.
i. dolichoneuron San.
Dans les eaux : Louette-Saint-Pierre. — Gravet.
2. Hypnum intermedium Lindb.
Hypnum intermedium Lindb.
a. verum San.
Prairies marécageuses : Prouvy, Chiny, Daverdisse (Luxem-
bourg belge). — - Delogne et Gravet; Bergh (Brabani). —
Gravet.
Hypnum intermedium Lindb.
a. verum San.
+++ remotiusculum San.
Bas-fonds marécageux à Turnhout (Anvers). — Van den
Brœck.
Hypnum intermedium Lindb.
p. revolvens (Sw.), San.
-f + brunnescens San.
Bruyères humides probablement inondées en hiver, à Vas-
selaere (Anvers). — Van den Brœck.
3. Hypnum uncinatum Hedw.
Hypnum uncinatum Hedw.
p. suetum San.
** médium San.
Rochers moussus et humides : Suxy (Luxembourg belge).
Delogne et Gravet.
Hypnum uncinatum Hedw.
p. suetum San.
*** plumosum Sch.
Fossés entre Emblehem et Brœchem (Anvers). — Van den
Brœck.
Hypnum uncinatum Hedw.
y. plumulosum Sch.
** implexum San.
Sur les souches et les pierres humides aux bords des eaux :
Louette-Saint-Pierre, Nafraiiure (Namur). — Gravel.
4. Hypnum aduncum L.
Hypnum aduncum L.
a. Blandowii San.
c. polycarpon Bland.
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REVUE BRTOLOGIQUE 53
Aux bords d'une mare, sur l'Oxford Clay, ferme de la Jar-
dinelte près de Stenay (Meuse). — Cardol.
Hypnum aduncum L.
a. Blandowii San.
d. intermedium Sch.
Mare à Anvers. — Van den Brœck,
Hypnum aduncum L.
p. pseudofluitans San.
b. Vaillantii San.
Dans une mare sur l'Oxford Glay, ferme de la Jardinette
près de Stenay (Meuse). — Cardol.
Hypnum aduncum L.
p. pseudofluitans San.
b. Vaillantii San.
* paternum San.
Fossés à Austouewell (Anvers). — Van den Brœck.
Hypnnm aduncum L.
p. pseudofluitans San.
b Vaillantii San.
* paternum San.
+++ Mildeanum San.
Fossés à Deurne (Anvers). — Van den Brœck.
Hypnum aduncum L.
p. pseudofluitans San.
b. Vaillantii San.
* paternum San.
+++ Mildeanum San.
++ malacophyllum San.
Marais du Havre, Stenay (Meuse). — Cardot. Forme nou-
velle.
Hypnum aduncum L.
p. pseudofluitans San.
b. Vaillantii San.
** inerme San.
++ affine San.
Bois des Vanneaux à Blicquy (Hainaut). — Lochenies.
— Forme nouvelle.
Hypnum aduncum L.
p. Pseudofluitans San.
b. Vaillantii San.
*** pseudostramineum San.
Submergé dans les tourbières des Hautes-Fagnes (Liège).—
C. Rœmer.
Hypnum aduncum L.
y. Hampei San.
a. aquaticum San.
Marais à Hoboken (Anvers). — Van den Broeck; prairies à
Tronchiennes(Fl. orientale). — De Keyser,
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54 REVUE BRTOLOGIQUE
Hypnum aduncum L.
y. Hampei San.
c. Kneiffii Sch.
Au bord de la route d'Orval à Valensarl (Luxembourg
belge). — Cardol ; sur la vase d'un étang à Louette-St-Pierre
(Namur). — Gravet ; endroits humides le long de la route de
Welkenraedt à la Maison Blanche, Goé (Liège). — G. Roemer ;
sur la vase au bois des Vanneaux à Blicquy (Hainault). — Lo-
chenies; Destelbergen (FI. orientale). — De Kevser; vallée
humide entr6 les dunes entre Heyst-sur-Mer et ^ocke (FI.
occidentale). — Van den Broeck.
Hypnum aduncum. L.
é. molle San.
a. Wilsoni San.
****** hamatum Sch,
(Hypnum lycopodioides Schw. Gravet, Brvotheca Belgica,
no 247).
Marais à Exaerde (FI. Orientale). — De Kevser.
Hypnum aduncum L.
e. legitimum San.
d. giganteum Sch.
(Hypnum Sendtneri var. V^Tilsoni Sch. Gravet, Bryotheca Bel-
gica n^ 246).
Marais à Exaerde (FI. Orientale). — De Kevser.
8. Hypnum lycopodioides Schw.
Hypnum lycopodioides Schvir.
a. ^enuinum San.
Marais à Zundert (Hollande), près de la frontière belge. —
Van den Broeck.
Hypnum lycopodioides Schw.
p. vernicosum (Lindb. em.)
Prairies marécageuses, marais : Corbion, Sugny (Luxem-
bourgbelge). — Delogne;LouelteSt-Pierre,Nafraiture (Namur).
— Gravet; HoUain (Hainaut). — Lochenies; Wortel, Gheel,
Turnhout, entre Meir et Minderhout (Anvers). — Van den
Broeck. — Probablement assez répandu .
Hybrides.
Hypnum fluitans X aduncum San.
a amphibium San.
Fossés aes Hautes Fagnes (Liège). — C. Roemer ; marais à
Schooten (Anvers). — Van den Broeck.
Hypnum fluitans X aduncum San.
a amphibium San.
**** pseudoalpinumSan.
Bruyères humides à Gheel (Anvers). — Van den Broeck.
Hypnum fluitans X aduncum San.
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REVUE BRTOLOGIQUE 55
p. dubiam San.
Bruyères inondées aux bords d'une mare à Gaimpthout
(Anvers). — Van den Broeck.
Hypnum ftuitans X aduncum San.
Y exannulatum San.
** occultum San.
Prairies marécageuses : Louette St-Pierre^ (Namur). —
Grave t.
L'opinion duD'C.Sanio au suiet du Hypnum Lycopodioides
Schw. est inadmissible, comme m Renauld Ta démontré par
l'examen de Téchanlillon original de Schwaegrichen. Quant
aux formes hybrides citées dans cette note, elles sont fort dis^
cutables; sans doute Phybridité est possible dans les Harpidies,
mais elle n'est pas prouvée, et, dans le cas dont il s'agit ici, elle
ne repose que sur une hypothèse.
F. Gravet.
Liste des HÉPATIQUES
du département d'Eure-et-Loir.
Jusc|u'ici aucun botaniste n'avait encore recherché les
Hépatiques de notre département. Depuis 7 ou 8 ans que je le
parcours, j'ai pu y recueillir une soixante d'espèces environ,
dont voici la liste :
I.
Hépatiques à feuilles.
1. Sanwscyphus emarginatus Bout. AR. — Sur les grès à
Si-Denis d'Authou et sur la terre à Dangeau, La
Groix-du-Perche, Senonches.
2. Sarc, Funckii Nées. TR. — Bois de Dangeau .
3. AUcularia scalaris Corda, — R. Dangeau, Frazé,
Forêt de Longny.
4. Southbia hyalina T. Husn. — R. Dangeau, Senonches.
5. Plagiochila asplenioides Dum. — G. mais ordinairement
stérile; fertile dans les vallées de la forêt de Senonches.
6. Scapania compacta Dmt. — AR.- Dangeau, Frazé, Gui-
péreux, sur la terre; St-Denis-d'Aulhou, sur les
rochers ; très fertile.
7. Scap, undulata Dmt. — TR. — Commun mais stérilesur
les pierres des vallées de la forêt de Senonches. Cou-
dreceau (Bois de Morissure).
8. Scap. vrigua Dmt. — TR. Etang tourbeux dans la
forêt de Senonches ; stérile.
9. Scap. nemorosa Dmt. — G. mais ordinairement stérile
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56 REVUE BRTOLOGIQUE
et propagulifère ; çà et là fertile dans le bois de
Dangeau et dans la forêt de Senonches.
10. Scap. curtaDmt. — AR. — Guipéreux, Dangeau, forêt
de Senonches, La Croix- du-Perche ; stérile.
H. Jungermannia albicansL, — TC. ; la varièlè taxifolia
Nées à La Croix-du-Perche.
12. J. obtusifoliaHook. — TR. — Guipéreux.
13. J. exsecta Schm. — AR. - Stérile et propagulifère:
Guipéreux, Raizeux près Epernon, Ghâlo-St-Marc,
St-Denis-d'Authou.
14. J. Taylori Hook, — AR. — Type et var. anomala
Hook. : Forêt de Senonches, St-Denis-d'Authou, La
Groix-du-Perche, (stérile).
15. J, crenulata Sm. — AC. —Type et var. gracillima Sm.
16. J. Schraderi MarL — Var. undulifolia riees. — TR.
Tourbière dans la forêt de Senonches où elle est rare.
M. L. Corbière, qui a déterminé cette espèce, m'écrit :
a C'est probablement la première fois que cette belle
variété est trouvée en France. »
17. J. inflata Huds. — Var. laxa Nées. = Cephalozia
oblusiloba Dmt. — TR. — Tourbière à St-Denis
d'Authou.
18. J. ventricosa Dicks. — R. — • Le type rarement fertile
sur les rochers à St-Denis-d'Authou ; la sous-variété
minor Nées à Guipéreux.
19. J. bicrenata Lindb. — C.
20. J. intermedia Lindb. — AR. — Commune aux envi-
rons de Chartres sur la terre et les toits de chaume
à Lèves, Luisant ; plus rare dans le reste du dépar-
tement, à Dangeau, Marboué, Manou.
21 . J. incisa Schrad, — TR. — Stérile et propagulifère à
Frazé et dans la forêt de Senonches.
22 . J. attenuata Lindb. — TR. — Rochers à St-Denis d' Authou
où elle est commune mais stérile.
23. /. Starkii Nées. — AR. — Sur les rochers siliceux à
Dangeau, Guipéreux; sur les toits de Chaume à
Lèves ; sur la terre à Luisant.
24. J. divaricata Nées. — C.
25. J. bicuspidata L. — C.
26. J. eonnivens Dicks. — AR. — C. dans les tourbières:
Guipéreux, La Croix-du-Perche, St-Denis d' Authou,
lorêt de Senonches, Combres, etc.
27. J. Tumeri Hook. — R. — Çà et là dans le bois de
Dangeau et la forêt de Senonches.
28. J. dentata I{adrfz(?)— TR.—à Dangeau où elle est sté-
rile et propagulifère. — La plante que j*ai trouvée a
les feuilles de J. Turneri avec degrandsamphiffastres à
un seul lobe denté comme les feuilles ; mais les tiges
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REVUE BRTOLOGIQUB 57
sont dressées et les feuilles souvent divisées jusqu'à
29. J. setacea Web. — AR. — C. dans les tourbières:
Guipéreux, La Croix-du-Perche, St-Denis d'Authou,
forêt de Senonches, Hanou, Gombres, etc.
30. J. trichophylla L. — TR. — Vieux troncs dans le bois
de Dangeau où il est assez rare.
31 . Odontoschuma Sphagni Dmt. — AR.— Guipéreux où il
fertilise, forêt de Senonches, St-Denis d'Aulhou,
Manou, Frétigny.
32. Lophocolea bidentataNees. — TC. — rarement fertile ;
fertile à Senonches, aux environs de Chartres et à
Epernon.
33. L. BookerianaNees. — TR. —Vieux murs calcaires hu-
mides à Frazé.
34. L. minor Nées. — R. — Stérile et propagulifère à
St-Prest, Lèves, Montboissier et Châlo-St-Mars.
35. L. heterophylla Dmt. — C.
36. Chiloscyphus polyanthus Corda: '— AC. — La variété
rivularis Lindb. TR. à Combres, St-Denis d'Authou,
Frétigny.
37. Calypogeia Trichomanis Corda. — C. mais ordinaire-
ment stérile. Assez communément fertile dans la
forêt de Senonches et dans le bois de Morissure près
Goudreceau.
Les var. fissa et propagulifera sont communes, la
var. Sprengelii Nées, plus rare dans les tourbières,
à Guipéreux et dans la forêt de Senonches.
38. Lepidoziareptans Dmt. — AR. — Guipéreux, Dangeau,
St-Denis-des-Puits, forêt de Senonches, St-Denis
d'Authou.
39. Mastigobryum trilohatum Nées. — TR. — Sur les
grès cénomaniens à St-Denis d^Authou fstérile).
40. Tricholea tomentella Dmt. — TR. — Stérile a ans la
forêt de Senonches.
41 . Radula complanala Dmt. — TC. — La variété propagu-
lifera Hook. à Dangeau, St-Prest, etc.
42. Madotheca lawigata Dmt. — R. — Sur les troncs
d'arbres dans la forêt de Senonches, sur les rochers
à Guipéreux et Châlo-St-Mars.
43. M. platyphylla Dmt. — G. — fertile à Logron, près
Chartres, St-Denis-d'Authou.
44. Lejeunia serpillifolia Lib. — AR. — Sur les arbres à
Dangeau (fertile) et à Thivars ; sur les rochers à
St-Hilarion (fertile) et à Epernon .
48. i. minutissima Dmt. — TR. — Sur les hêtres dans I^a
forêt de Senonches (stérile).
46. Frullania dilatata Dmt. — TC.
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o8 nEVUE BRYOLOGIQUE
47. F. Tamarisci Dmt. — G. — fertile sur les rochers
(les bords du Loir près Marboué et sur les arbres
dans la forêt de Senonches.
48. Fossombronia cristata Lindb.
49. F. Dumortieri Lindb.
50. F* pusilla DilL — Daogeau.
Je ne puis actuellement indiquer le degré de fré-
quence ou de rareté de ces espèces.
II
Hépatiques à thalle,
1 . Metzgeria furcata Dmt. — G.!— Fertile dans la forêt
de Senonches et à La Croix-du-Perche.
2. Aneura multiflda Dmt, — AG. — Sur la terre humide
des talus et dans les fossés tourbeux.
3. A.pinguis Dmt, — G. — Fertile ça et là.
4. Pellia epiphylla Corda.--' R. Forêt de Senonches, Gui-
péreux près Epernon.
5. P, calycina Nées, — G.
6. Lunularia Dillenii Le Jot,-^ R. — St-Hilaire-sur-Yerre,
serre à Ghartres.
7. Marchantia polymorpha Lin . — AC.
8. Fegatella conica Corda, — C. mais stérile.
9. Reboulia hemisphœrica Raddi. — TR. — Dangeau.
10. Arthoceros lœvis L. — R. — Bois de Reuse» Lèves,
li . Targionia hypophylla L. — TR. — Epernon.
12. Sphœrocarpus terrestris Sm, — R. — Lèves, Dangeau,
Bois de Reuse près Illiers.
J'ai étudié attentivement le développement de cette plante,
et je l'ai trouvée constamment dioïque : les anihéridies sont
protégées par desinvolucresabsolument comme les archégones.
La seule différence est que les involucres à anihéridies sont
relativement allongés et renflés à la base, tandis que c'est le
contraire qui a lieu dans les involucres à archégones, quand les
capsules sont développées.
13. Riccia glauca L. TG.
Les bords membraneux et hyalins des lobes de celte
espèce sont formés par de petites écailles imbriquées que Ton
voit facilement avec un peu d'attention, elles naissent sous
forme d'une lame unique au sommet des lobes; puis ceux-ci
s'accroissant, la lame se casse dans sa partie moyenne pour
former les deux séries J'écailles latérales : c'est d'ailleurs ain-
si que se forment les écailles desRiccies qui en possèdent.
14. Riccia fluitans L.— R. —Mares du Bois de Reuse, Sau-
meray,Aqueducde Louis XIV près Bailleau-l'Evêque (stérile).
DouiN
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»"^ir., ■
REVUE BRYOLOGIQUE S9
Gatalogae des mousses
rencontrées aux environs d'Orléans
dans un rayon de huit à dix kilomètres.
1 . Gymnostomum microstomum Hedw.
2. Wema viridula Brid.
3. Dicranum heteromallum Hedw.
4. — scoparium Hedw.
5. »— undulatum B. E. Forêt de Chanteau.
6. Camttylopus flexuosus Bridai.
7. LeucobryumglaucumYidimçQ.
8. F mtdttm exi/ts Hedw.
9. — bryoïdes Hedw.
10. — taxifolius Hedw.
il. — adiantoides Hedw.
12. Phascum cuspidatum Hedw.
13 . Pottia cavifolia Ehr. Bord de la Loire, près de La Cha-
pelle.
14. Pottia truncata B. E.
15. — intermedia Fuern.
16. — lanceolata Mûll.
17. Didymodon luridus Horn. Bord de la Loire, près du pont
de Vierzon.
18 . Ceratodon purpureus Brid.
19. Pleundium subulatum B. E.
20. Trichostomum rigidulum Sm. RRR. Bord de la Loiro.
en amont du pont de Vierzon.
21 . Barbula unguiculata Hedw.
22. — vinealis Brid.
23. — revoluta Schw.
24. — convoluta Hedw.
25. — muralis Uedyf .
26. — subulata Hedw. Bois de THermitage ; bois du
château de la Source.
27. — papillosa Wils. Quai de la Madeleine.
28. — lœvipila Brid .
2î). — ruralis Hedw. A . B .
30. — inteimedia Brid CC.
31. — ruraliformis Besch. Dunes de la rive gauche
de la Loire.
32. Grimmia apocarpa Hedw,
33. — orbicularis B. E.
34. pulvinata Sm.
35. — leucophœa Grav. R.R.R. A St-Marceau.
36. — commutata Hubn. R. A Fleury.
37. Rhacomitrium canescens Brid. Dunes de la rive gauche de
la Loire.
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60 REVUE BRYOLOGIQUE
38. Zygodon viridissimus Brid. Bois de peupliers sur les bords
de la Loire, à La Chapelle.
39. Orthotrichum crispum Hedw. R. Forêt de Chanteau.
40. — Lyellii H. et Taylor. C.
41 . — leiocarpum B E.
— affine Schr.
— pumilum Swartz.
— diaphanum Schr.
Orthotrichum anomalum Hedw.
Physcomitrium fasciculare B. E. Çà et là dans les
champs.
Funaria hygrometrica Hedw.
Bryum pendnlum Hornsch. RR. A la Foulonnerie.
— argenteum L.
— atropuiyureum Vf . et M.
— cœspititium L.
— capillare L.
— pseudotriquetmm Schw. RR. A la Foulonnerie.
Mnium affine Schw. Bois du château de la Monnaie.
— punctatum L. Prairies des bords du Loiret.
Aulacomnium palustre Schw. Tourbières de la forêt d'Or-
léans.
Bartramia fontana Brid. RR. A la Foulonnerie.
— pomiformis Hedw.
Atrichum undulaium P. B.
Pogonatum nanum P. B.
Polytrichum formosum Hedw.
— piliferum Schr.
— juniperinum Hedw. Sologne.
Fontinalis antipyretica L. Dans la Loire, à La Chapelle.
Neckera complanata B. E. A. R. Forêt d'Orléans.
Homalia trichomanoïdes B. E.
Leucodon sciuroïdes Schw.
Leskea polyantha Hedw. CC. sur les vieux ceps de vigne.
Leskea sericea Hedw.
Leskea polycarpa A. C. à la base du Populus nigra.
Anomodon viticulosus H. et T.
Cylindrothecïum concinnum Schp. — Fossés sur la roule
de La Chapelle.
Climaeium dendroïdes Web. et M. Prairies des bords du
Loiret.
Isothecium myurum Brid.
Thyidium tamariscinum B. E.
— ûHeimwmB.E.
Hypnum lutescens Huds.
— albicans Neck.
— rutabulum L.
— velutinumL.
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I «7/-'*v*'
REVUE BRYOLOCIQUE 6t
81.
,_
striatum Schreb.
82.
piliferum Schreb,
83.
prœlongum L.
84.
Stokèsii Turn.
88.
confertum Dicks. R. Bois de THermitage.
86.
—
murale Hedw. R. R.
87.
imsciforme Vfeis. Bords du Loiret; Ghanleau
88.
serpens L.
89.
fiuviatile Sw. Dans la Loire, à La Chapelle.
90.
riparium L.
91.
—
inter médium Lindb.
9^.
cupreèsiforme L.
93.
filidnum L. R. Bord de la Loire, à Saint-
Marceaii.
94.
_
molluscum Hedw. R. R. Forêt de Chanteau.
95.
—
cordifolium Hedw. Prairies du Loiret.
96.
cuspidatum L.
97.
—
Schreben Wild.
98.
—
purum L.
99.
— '
splendens Hedw.
100.
—
squarrosum L.
101.
—
triquetrum L.
Addenda
Mnium undulatum Neck. AC.
Physcomitrium ericetorum B. E. — Bois de la Foulonnerie.
Espèces récoltées par M. de CoiNCY,aux environs de Mon-
targis .
Pottia minutula, Cinclidolus fontinaloides, Ephemerum ser-
ratum, Physcomitrium piriforme, Polytrichum gracile, Fon-
tinalis squamosa, Anlitrichiacurlipendula, Hypnum purailum.
M. DU Colombier.
BibUographie.
Mascolog^ia gallica, IS'' livraison par Benauld et Husnot,
p. 381412 et pi. 106-115.
Cette livraison contient les espèces suivantes : Hypnum
fluitanset exannulatum,H. vernicosum, H. revolvens, Cossoni
et intermedium, H. scorpioides, H. commutatum, H. ialcatum,
H. irrigatum, H. sulcatum, H. Noiarisii, H. rugosam, H. pal-
lescens, reptile etperichaetiale; H. fastigiatum, dolomiticum et
Ravaudi, H. Sauteri, H. hamulosum, H. Bambergeri, H. con-
densatum, H. Heufleri, H. callichroum, H. fertile, H. procer-
rimum, H. imponens, H. cupressiforme et resupinatum, H.
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62 REVUE DRYOLOGIQUE
Vaucheri, H. arcuatum, H. pratense, H. Boltinii, H. Halda-
nianum, H. nemorosum, H. Lorentzianum, H. molluscum,
H. Crista-caslrensis, H. palustre et polare, H. ochraceum, H.
eugyrium, H. alpestre.
Lejolts. — Remarques sur la Nomenclature IJépaticologique
(Mémoires de la Sociélédes Sciences Naturelles de Cherbourg,
tome XXIX, 1894, p. 105-182). Tirage à part de 78 p., en
vente à la librairie Baillière, 3 fr.
Cet ouvrage est le résultat de très nombreuses et conscien-
cieuses recherches bibliographiques. On ne peut résumer en
quelques lignes un tel livre ; il doit faire partie de la biblio-
thèque de tous ceux qui s'intéressent aux questions de nomen-
clature.
T. H.
Brotherus (V. F.). — Musci novi papuani. (Botanische
Jahrbûcher XVII, n« 5).
CooKE (C). — Handbook of British Hepaticae. Containing
descriptions and figures of ihe Indigenous Species of Mar-
chanlia, Jungermannia, Riccia and Anthoceros. London 1894.
8^7et310p., 7pl. etâOOfig.
Fry (E.). — British Mosses. London 1892. 70 p.
HôHiNEL (F. V.). — Beitrag-zur Kenntniss der Laubmoosflora
des Kûstenstriches vom Gôrzer-Becken bis Skutari in Alba-
nien. (Oesterr. botan. Zeitschrift, XLIIl, p. 405; XLIV, p. 23.
1893-94).
Johnson (T.). — Pogotrichum hibernicum sp. n. (Scient.
Proceed. or the Royal Dublin Society, 1893).
Kaâlaâs (B.). — Hepaticae Norvegiae. Om Levermoserne$
Udbredelse i Norge. (Nyt magazin for Naturvid. 1893).
Me Ardle (David.).— On the Hepaticœ of the Hillof Howlh.
(Proceed. of the Roy. Irish Academy, 3° Sér. III, n<>l, pp. 108-
120, tab. III et IV).
Mac Millan. — On the occurrence of Sphagnum atolls in
central Minnesota. (Minnesota botanical Studies, Bull. n<* 9,
Jan. 1894).
MoRiN (F.). — Anatomie comparée et expérimentale de la
famille des Muscinées. Anatomie de la nervure appliquée à la
classification. Rennes 1893. 4^. 139 p. et 24 pi.
MuLLER (K.). — Struckia, eine neue Laubmoosgattung.
(Arch. Var. fr. Naturgesch. Mecklemburg 1893).
Renauli) (F.) et J. Cardot.— Mousses nouvelles de l'herbier
Boissier (Bulletin de Therbier Boissier, II, n°1, pp. 32-33.
1894).
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REVUE BhYOLOGlQUE 63
RuGB (G.).— Beitrage zur Kennlniss der Vegetationsorgane
der Lebermoose. Regemburg 1894.
. Russow <^E.). — Zur Kenntniss der Subsecuudum-und
Cymbifolium-gruppen europaischer Torfmoose, Debst einem
Anhang, enthaltend eine Aufzàhlung der bisher in Ostballicum
beobachteten Spbagnum-Arten und einen Schlûssel zur Bes-
timmung dieser Arten. (Archiv fur die Naturkunde Liv-, Esht-
undKiorlands,X, 1894).
Stephaisi (F.). — Eine neueLebermoos-Gattung : Schiflfncria
hyalina St. (Oesterreichische botanische Zeitscbrift, XLIV,
n^ 1, pp. 1-5, lab. L).
A^ Le Jous.
F. Renauld et Gardot. — Musci exotici novi vel minus co-
gniti (Bulletin de la Société de Bot. de Belgique, t. XXXII
1893, première partie, p. 101-121.
Contient la description des espèces nouvelles suivantes :
Dicranella Polii, Campylopus Caiileaî, Leptodontium epunc-
tatum, Schlotheimia conica, Brvum oppressum, B. spinidens,
Philonotis stenodictyon, Aerooryum capillicaule, Papillaria
appendiculata, Thyiâium aculeoserratum, Thyidium snbser-
ralum, Microihamnium Bessoni, Ectropolhecium Pailloti, E.
Chenagoni, E. crassirameum, Stereophyllum limnobioides,
Rhacopilum plicatum, etquelj^ues variétés.
Suit une liste de 180 hépatiques des îles Austro-africaines
par F. Stephani.
E, Levier. — Riccia Michelii (Bulletin de THerbier Bois-
sier, 1894, n°4, p. 229-240 et 1 pi.)
Le D' Levier décrit le Riccia Michelii d'après les exemplaires
ertft description de Micheli, et deux variétés: 1° Var. ciliaris
(Riccia ciliata Raddi non Hoffm. ; R. tumida et palmala Lin-
denb.) — 2<* Var. subinermis (R. ciliatae varietas Raddi ; R.
palmata minor Lindenberg ; R. paradoxa de Not.). Une belle
planche représente le type et les 2 variétés.
E. Levier.— Sulla Riccia média (Bullet. délia Soc. bot. ita-
liana, Dicembre 1893, p. 32-38).
Description du Riccia média de Micheli, dont Bischoff a fait
le genre Oxymilra.
A. HowE. — Notes on Califoimian Bryophytes. I (Erythea,
vol. II, n«6, 1 June 1894, p. 97-101 and 2 pi.)
L'auteur décrit et figure ; Fissidens pauperculus sp. n. et
FruUaria Frandscana sp. n. ; il donne aussi la description des
variétés Galifornica et alsophila du FruUania Asagrayana.
A. HowE.— Two Californians Cryptoqams (Erythea, vol. 1,
no 5, 1 May 1893. p. 112-113 and 1 pi.).
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64 RBVUB BRYOLOGIQDE
Description da Fimbriarianudatasp. n. et d'une forme de
Polypodium Galifornicum qui est figurée dans la planche.
E. G. Britton. — Contributions to American Bryology^ VI.
Western species of Orlhotrichum (Bulletin of the Torrey Bot.
Club, 1894, no 4; p. 137-160).
L'Auteur fait une revue de 45 espèces d'Orthotrichum.
E, G. Britton. — Contributions to American Bryology^ VIL
A Revision of the Genus Physcomilrium (Bulletin of the Tor-
rey Bot. Club, 1894, n* 5 ; p. 189-208 and plates 197-203).
Madame Britton décrit et figure 8 espèces nouvelles : Ph.
australe, Kellermani, Drummondii, coloradense et californi-
cum ; elle donne aussi des dessins des Ph. pygmaeum et turbi-
natum.
Nouvelles.
Je prie les botanistes qui connaîtraient des rectifications ou
des additions à faire aux 13 livraisons publiées du Musco-
logia gallica, de vouloir bien me les adresser prochainement,
cet ouvrage devant être terminé en septembre.
On voit par l'article de M. Stephani que l'accord est fait sur
Eresque tous les noms génériques d'hépatiques, Je prie les
otanistes de m'adresser les observations qu'ils croiraient
utiles de faire sur ce sujet. On pourrait ensuite publier dans
la Revue Bryologique la liste des noms adoptés.
L'abbé Olivier vient de publier : Etude sur les principaux
Parmeliay Parmeliopsis, Pnyscia et Xantoria de la Flore Fran-
çaise. — Un vol. in-8 de 100 p., chez l'Auteur à Bazoches-en-
Houlme (Orne) ; prix 2 fr. franco.
L'abbé Chaboisseâu est décédé à Athènes, le IS février 1S94,
à l'âge de 66 ans.
Il fut pendant quelques années bibliothécaire de la Société
Botanique de France, et il prenait souvent part aux excursions
annuelles de cette société il y a 20 à 25 ans. Chaboisseau avait
étudié de préférence quelques genres difficiles: Isoetes,Chara,
Fumaria, Rubus, etc. ; c'est lui qui devait faire ces deux der-
niers genres dans la Flore de France de Fournier. On lui doit
la découverte, dans la Vienne, de quelques rares hépatiques.
Il disparut brusquement de France à la fin de 1883 pour
aller s'établir professeur de français à Athènes.
T. H.
Le Mans. — Typographie Edmond Monnotbb.
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No 5 21e Année 1894
REVUE BRYOLOGIQUE
* Paraissant tous les Deux Mlois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais.
Sommaire du n^ 5
La nomenclature des hépatiques. Lk Jolis. — Récoltes bryologiqacs aux environs de
Genève. Guinet. — Promenades bryologiques aux environs de St-Omcr. Gasiliën.
— Desmatodon Gabilieni. Ykhtuiu.— Eustichia norvegica. Cheney.* Bibliographie,
— Nécrologie. Nouvelles.
La nomenclature des hépatiques.
J'ai vu avec satisfaction, dans le dernier numéro de cette
Revue, que M. Stephani accepte mes propositions sur la no-
menclature hépaticologique, a l'exception de trois noms:
Mesophylla, Sendtnera et Èlepharozia, auxquels il préfère
Alicularia, Mastigophora et Ptilidium.
Je me permets d'insister sur les motifs qui m'ont fait adop-
ter les premiers noms.
lo Mesophylla. m. Stephani écrit : « Pour ce genre est
proposé le nom Mesophylla de Dumortier, qui le nomma Ali-
cularia en '1831 après l'avoir nommé Mesophylla en 18*22;
puis en 1838 il le changea encore une fois en Mesophylla et
en 1874 encore un fois en Alicularia». Ceci pourrait faire
croire que Du Mortier aurait nommé son genre, tantôt Meso-
phylla^ tantôt Alicularia \ il n'en est rien, et voici les faits :
En 1822 (Gomm. bot. p. 112), Du Mortier constitue le genre
Mesophylla pour les Jungermannia compressa et J,scalaris ;
ce genre est parfaitement limité, sa priorité est incontestable,et
sous aucun prétexte on ne peut écarter ce nom Mesophylla, —
En 1830 [in Sturm D. FI. II, fasc. 19-20, p. 32), Corda propo-
sa le genre Alicularia pour le seul /. scalaris. En 1831 (Syll.
Jung. p. 79), Du Mortier, admettant cette distinction, fait sor-
tir le J. scalaris de son genre iJ/^5op%//a; mais il maintient
celui-ci pour le J. compressa (auquel il adjoint avec doute le
M? orcadensis), et bien plus, il en fait le type d'une sous-
tribu, Mesophylleae, comprenant les genres Mesophylla, Alicu-
laria eiMarsupella. — En 1835 (Rév. Jong. p. 24), il fait ren-
trer Alic, scalaris dans le Mesophylla, en disant : « Je réunis
de nouveau ces deux genres, comme je l'avais fait précédem-
ment dans mes Commentationes\ leur port est trop semblable
et leurs caractères trop peu importants pour les séparer. » —
Cependant, en 1874 (Hep. Eur., pp. 129, 131), il sépare de
nouveau Alicularia de Mesophylla.
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66 REVUE BRTOfiOGIQUB
Du Morlier a donc varié quant aux limites de son genre
Mesophylla^ tantôt y comprenant, tantôt en excluant le J. sca-
laris; mais jamais il n'a abandonné Mesophylla^ jamais il n'a
chsingé M esophy lia en Alicularia, et toujours il a conservé son
premier cenre comme type de la tribu des Mesopttylleae. —
Les lois de la nomenclature exigent donc impérieusement le
maintien de Mesophylla Dumort. 1822.
2« Sendtnera. Je ne puis comprendre comment Sendlnera
pourrait « produire des erreurs, des équivoques et jeter la
confusion dans la science,» ainsi que le dit M. Stephani; c'est
bien plutôt Mastigophora qm mérite ce reproche.
Endlicher a établi le genre Sendtnera pour le J. WoodsH et
des espèces exotiques, et Ta distingué de Schisma Dumort.
(Gen. pi. Suppl. I, p. 1342).
En 1845 (Syn. Hep. p. 238) Nées d'Esenbeck réunit ces
deux genres, élargissant les limites de Sendtnera qu'il com-
pose de deux sections : l<* Schisma (Dumort.); 2** Mastigophora
correspondant au vrai Sendtnera Endl., et c'est sous le nom
générique Sendtnera que sont énumérés les espèces. Send-
tnera n'a pas reçu d'autres acceptions, que je sache, et ne
peut donner lieu à aucune équivoque; il doit être conservé tel
qu'il a été primitivement établi par Endlicher.
Quant au nom Mastigophora, Nées l'a appliqué d'abord au /.
reptans en 1833(Nat.eur. Leb.I,pp. 95,101); puis en 1838 au
/. Woodsii (id. op. III, p. 95); plus loin dans le même vo-
lume (p- 573), il l'applique nux Mast. juniperina, M. Sendt-
neri et M. adunca ; la même année (id. op. IV, pp. xxv, lviu)
il le restreint de nouveau au M, Woodsii; enfin, en 1845
(Syn. Hep. p. 241) il supprime ce genre pour n'en faire qu'une
section de Sendtnera.
MM. Mitten, Stephani et autres emploient le nom Mastigopho-
ra ipour les J. Woodsii, etc.; mais par contre, S. 0. Lindberg,
Trevisan et autres l'emploient pour les J.r^p/an5,etc.,etce,au
nom de la loi de priorité et parce qu'il a été donné en premier
lieu au J. reptans. Il y a donc \h une source évidente de con-
fusion et d'équivoques ; et pour ce motif, le nom Mastigopho-
va doit être rigoureusement proscrit en vertu des articles fon-
damentaux 3 et 4 des Lois de la nomenclature.
J'ajouterai qu'il est de toute convenance de conserver un
nom générique qui consacre la mémoire d'un botaniste aussi
méritant que 0. Sendtner.
3* Blepharozia. m. Stephani a parfaitement raison de me
reprocher une expression impropre dont je suis coupable; j'ai
dit : « En 1833 Nées inventa le nom Ptilidium pour le substi-
tuer à Blepharozia, tout en adoptant la délimitation du groupe
faite par Du Mortier deux ans auparavant.» Je devais dire : la
constitution, et non In délimitation ; mais l'emploi malencon-
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REVUE BRYOLOGIQUE 67
ireux de ce dernier mot ne peut influer sur la solution du
point en litige.
Blepharozia qui. outre le type /. ciliaris^ renfermait aussi
le /. Woodsiiy est en effet moins bien limité que PtUidium qui
désigne le seul /. ciliaris. Mais combien est-il de genres qui
soient à Tabri d'une telle critique et n'aient contenu quelque
espèce reportée plus tard à un autre genre ? En tout cas, les
règles de la Nomenclature ne permettent pas à un auteur qui
limite mieux un groupe, de changer pour cela le nom anté-
rieurement donné à ce groupe ; et Nées n'avait pas le droit en
1833 de supprimer arbitrairement le nom Blepharozia pu-
blié en 1831. Le J. Woodsii étant reporté par lui au genre
Mastiaopliora (Sendtnera), Blepharozia suDsislait toujours
pour le type J. ciliaris^ et il n'était pas besoin d'inventer un
nouveau nom pour le remplacer. De plus. Nées a eu le tort de
choisir un nom presque identique à Ptelidiiim Pct.-Th. 1805,
etcelaétaitd'autant moins pardonnable de sa part,qu'en même
temps il rejetait Dilœna Dum. comme pouvant être confondu
avec DilUnia : « Dilœna Dum. ist zwar àlter ; ich glaubte aber,
die Cordasche Benennung verziehen zu mûssen, weil Dilœna
(dasselbe bezeichnend) leicht m\i Dillenia verwechseltwerden
kônnte. » (Nat. eur. Leb. I, p. 97). Une confusion entre Dilœ-
na ei Dillenia n'est pourtant guère possible; elle est plus
facile entre PtUidium et Ptelidium,
Blepharozia, adopté par S. 0. Lindberg, Trevisan, etc., a
éié usité tout autant que PtUidium ; il me paraît devoir être
maintenu aussi bien que Diplophyllum, Cephalozia^ Anthelia,
Lophocolea, Blepharostoma, constitués au même moment et
exactement dans les mêmes conditions.
D'une part le nom Blepharozia 1831 (SylI.Jung.p,46)ala prio-
rité sur PtUidium 1833, et d'autre part celui-ci est décidément
trop semblable à Ptelidium,
Nées d'Esenbeck changea ainsi arbitrairement la plupart
des noms de Du Mortier, auquel il manifesta une malveillance
continuée par ses disciples. Assurément Du Mortier n'a pas
connu les hépatiques comme on les connaît de nos jours, il n'a
pas mesuré les cellules en jx, ses diagnoses sont courtes et
condensées en peu de mots, et il a commis des erreurs ; mais
il est le premier (jui ait opéré une révision générale des Hépa-
tiques et y ait établi une classification et une nomenclature
rationnelles. A ce titre il a des droits à être considéré comme
l'un des « Pères de l'Hépaticologie»; tout au moins, il ne mé-
rite pas qu'on le fasse descendre au niveau d'un S. F.
Gray.
l/auteur-des Hépatiques dans le « Natural arrangement of
british plants » est un simple compilateur des « British Juuger-
raanniae » de W. Hooker, et sa seule originalité (ou plutôt
excentricité) est d'avoir pris au hasard, au bas des planches
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68 REVUE BRYOLOGIÛHE
de Micheli, des noms d'homme pour en faire des noms généri-
ques en conservant leur forme masculine.
Du Mortier fut un obseivateur perspicace, d'un esprit large
et vraiment original ; il émit des idées neuves et hardies, qu il
exposa sobrement, qu'on méconnut alors, et qui fureat consa-
crées plus lard sans Qu'on songeât à lui eu reporter le mérite.
C'est ainsi qu'en 18^8 il constata la multiplication des cel-
lules par cloisonnement, découverte qu'à tort on a attribuée à
Hugo von Mohl ; celui-ci ne l'a signalée qu'en 1835, alors
que dès 1832 le travail de Du Mortier était publié en Alle-
magne par l'Académie des Curieux de la Nature qui avait
reçu le manuscrit en 1829. (Recherches sur la structure com-
parée et le développement des animaux et des végétaux, in
Nov. Acl. Acad. Leop. Car. Nat. Cur. XVI, p. I, 1832, pp.
217-312, pi. x-xi.| Il œuvre scientifique de Du Mortier est
considérable ; de plus, ce fut un grand citoyen qui rendit des
services signalés à son pays, où il occupa le poste éminent de
Ministre d Etat. Créé comte par son souverain, il laissa igno-
rer cette distinction, même à sa famille, et c'est après sa mort
qu'on trouva ses litres de noblesse dans un pli adressé à
son fils. (Cfr, Fr. Crépin, Notice sur B. C. F. Du Mortier, in
Annuaire Acad. Roy. Belg. XLV, 1879, pp. 303-345).
AuG. Le Jolis.
Récoltes bryologiques aux environs de Genève
ACROCARPES
(\) Gymnostomum i^pestre Schwaegr. — Rocher^ et murs
en pierres sèches. Haute-Savoie. Entre' Saint-Gingolph et
Novel.
Var. ramosissimum Sch. — Valais : Pentes nord du Gram-
montalt. 1.800 m.
Cynodontium virens Sch. — Humus et rochers de' la région
alpine. Haute-Savoie : Les Hautforts, Morzinette, Avoriaz,cols
de Cheserey efde Jouplane, chalets de Lens d'Aulph, Pointe
deChavache. Valais : Pentes nord du Grammont.
Dicranum Starkei Web. et Mohr. — Rochers de la région
alpiue. Haute-Savoie : Les Hautforts.
/>. falcatum. Hedw. — • Rochers delà région alpine. Haute-
Savoie : Les Hautforts.
/). albicam Bryol. Èur. — • Sur la terre, dans la région al-
(1) J'exirais des matériaux que j'ai entrepris de réunir en vue d'une
énamération des Mousses de la Haute-Savoie (Alpes Lémaniennes et
et Alpes d'Annecy) un certain nombre d'espèces, dont la distribu-
tion géographique présentera, je l'espère, quelque intérêt aux lec-
teurs de la Hevae bryologigne.
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REVUE BRTOLOGIQUB 69
piae. Haute-Savoie : Les Haulforts, Âvoriaz, col de Chese-
rey.
D. Sauteri Sch. — Sur des troncs d'arbres. Haule-Savoie :
Creux de Novel. Ain : Jura de Divonne, Crôt de la Neige
(docteur Bernet).
D. fuscescens Turo. — Troncs pourris. Haule-Savoie : Col
de la Golçze.
Var. longirostrum Sch. — Col de la Golèze, forêt de la Joux
Verte près Montriond.
D. neglectum Jura. — Rochers. Haute-Savoie : Sommet de
la Pointe de Miribel.
Z). Mûhlenbeckii Bryol. Eur. — A terre, dans la région al-
pine. Haute-Savoie : Cnâlets de Memise, Pic de Borée. Valais:
Le Grammont.
Dicranella curvata Sch. — A terre, région alpine. Haute-
Savoie : Forêt de sapins près Morzinette.
Seligena recurvata Bryol. Eur. — Pierres siliceuses.Haule-
Savoie : Orcier, Villard-sur-Boege, Mont d*Hermone, Meille-
rie, Saint-Gingolph, Chalets de Memise. Abondance, Les
Hautforts.
Leptotrichum homomallum Hampe. — A terre, le long des
sentiers. Haute-Savoie : Morzine.
Dinichium inclinatum Bryol. Eur. — Rochers humides de
la région alpine.' Haute-Savoie : Chalets de Memise, Morzi-
nette, Avoriaz. Les Chardonnières.
Pottia latifolia C.U\xl\. — Humus de la région alpine.
Haute-Savoie : Pic de Borée.
Trichostomum topkaceum Brid. — Rochers calcaires hu-
meclés.Haute-Savoie: Entre-Sainl-Jean-d'Aulph et Montriond.
Desniatodon laiifolius Bryol. Eur. — Humus de la région
alpine. Haute-Savoie : Pic de Borée.
Yar, hrevicaulis Sch. — Haute-Savoie . Rochers d'Entre
Perthuis, Col de Cheserey.
Barbula ngidula Bryol. Eur. — Murs et rochers. Haule-
Savoie : Montriond.
Var. insidiosa Boulay, — Valais : Bords du lac de Tannay.
B, revoluta Brid. — Murs. Haute-Savoie : Saint-Gin-
golph.
B. aciphylla Bryol. Eur. — Rochers calcaires de la région
alpine. Haute-Savoie : Pic de Borée, Pointe de Nions, Mor-
zinette, Les Chardonnières, La Joux- Verte, col de Cheserey,
Chalets de Graiddon, Pic de la Borne. Valais : Le Gram-
mont.
Geheebia cataractarum Sch. — Haute-Savoie : Nant d'Ar-
pennas. Col de Cheserey.
Grimmia apocarpa Hedw. var. rivularis N. et H. — Ro-
cbers inondés. Haute-Savoie : Lac de Montriond et sur les
bords delà Dranse près Morzine.
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70 REVUE BRTOLOGIQUE
G. Schultzii Wils. — Blocs erratiques siliceux. Haute-Sa-
voie : Perrignier, Mont Fourchet, col de Cheserey.
G. elatior Bruch. — Rochers siliceux. Haute-Savoie : Les
Chardonnières.
G. leucophœa Grev. — Blocs erratiques siliceux, Haute-
Savoie :Pied du Mont Fourchet. Mont d'Hermone.
G. commutata Hùben. — Blocs erratiques siliceux, Haute-
Savoie : Chalets d'Auttigny près Abondance.
G. montana Bryol. Eur. — Rochers siliceux. Haute-Savoie :
Les Chardonnières.
Rhacomitrium lanuyinosum Brid. — A terre, région alpine.
Haute-Savoie : Les Hautforts.
{i)Orthotricum Sturmiilioppe et Hornsch.— Blocs erratiques
siliceux. Haute-Savoie : Petit Salève au Mont-Gosse
(Rome).
0. fastigiatum Bruch. — Troncs d'arbres. Haute-Savoie :
La Chapelle près Abondance.
0. alpestre Hornsch. — Haute-Savoie : Sur un tronc de
hêtre au Mont Salève près du Chalet de Convers. Valais : sur
des rochers au Grammont.
Encalypta commutata Nées et Hornsch. — Humus de la ré-
gion alpine. Haute-Savoie : Les Hautforts.
E. rhabdocarpa Schwaegr. — Rochers de la région alpine.
Haute-Savoie : Col de Ôheserey, rochers d'Entre H Per-
tuis.
E, ciliata Hedw. -— Humus. Haute-Savoie : Environs de
Morzena, Forêt du Lindarel et sous Seraussaix.
E. streptocarpa Hedw. — A terre. Haute-Savoie : Mont
Fourchet.
Tayloria seirata Bryol. Eur. — Troncs pourris. Haute-
Savoie : Abondance, Col de Morgin.
Leptobryum piriforme Sch. — Rochers humiques. Haute-
Savoie : Creux de Novel.
Webera elongata Schwaegr. — A terre. Haute-Savoie :
Morzine, Gorges de la Diosaz. Glacière de Solaison. \
Bryum arcticum Bryol. Eur. — Humus et rochers de la ré-
§ion alpine. Haute-Savoie : Col de Cheserey. Ain : Cre-
oz.
B. inclinatum Bryol. Eur. — Humus de la région alpine.
Haute-Savoie : Pointe de Nions. Valais : Le Grammont.
B. cuspidatiim Sch. — Murs et rochers. Haute-Savoie:
Viuz-en-Sallaz. Onniou, Abondance, Col des Etroits.
B. argenteum L. var. lanatum Sch. — Rochers de la région
alpine Valais : Le Grammont.
6. pallens Swarlz. — Mui*s et rochers. Haute-Savoie :
Monls Voirons, Arrache, Abondance.
(l) Je dois à l'obligeance de M. le docteur Venturi la détermination
de ces Orihotrichs.
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(
REVUE BRTOLOGIQUC 71
B. roseum Schreh. — Â terre, dans les taillis. Uaute-Sa-
voié : Essert-Romand .
Mnium spinosum Schwaegr. — Forêts de sapins et rochers
de la région alpine. Haute-Savoie : Pic de Memise, Morzine,
Cols de la Goleze et de Gheserey.
M.punctalum Hedw. var. elatum Sch. — Humus. Haulc-
Savoie : Glacière de Solaison.
Bartramia pomiformis Hedw. — Terrain siliceux. Haute-
Savoie : Les Allinges.
Cette espèce commune ailleurs, paraît rare dans nos envi-
rons, c'est à ce litre que je la signale.
Timmia megapolitana Hedw. — A terre et sur les rochers
dans les forêts de sapins. Haute-Savoie : Creux de Novel.
Abondance. Morzine.
Polytrichum sexangulare Flôrke. — Humus de la région
alpine. Haute-Savoie : Les Hautforts, Col de Gheserey.
P. gracile Menzies. — Lieux marécageux et tourbeux.
Haute-Savoie : Mont Tourcbet, Morzine.
Diphyscium foliosum Mohr. — Terrain siliceux. Haute-Sa-
vote : Les Allinges sous les châtaigners.
GUINET.
Promenades bryologlques aux environs de
Saint-Omer (Pas-de-Calais).
Saint-Omer est situé à 23 mètres d'altitude sur l'Aa, char-
mante rivière maritime qui naît dans les collines de TArtois
et va se perdre dans la mer du Nord, entre Calais et Dunker-
aue; environné de coteaux sablonneux peu élevés (plateau
'Helfaut 98 mètres), de quelques forêts et des marais de la
Flandre, il jouit du climat tempéré, mais humide et pluvieux
par suite du voisinage de la mer, éloignée à peine d'une tren-
taine de kilomètres. L'Aa, canalisé en aval de Saint-Omer,
couvert en ampnt de villages, de fabriques et de moulins, offre
f>eu de plantes ; les marécages, ou pays des watergands^ sil-
onnés comme l'indique le nom flamand d'une infinité de pe-
tits canaux d'écoulement, ne présentent également qu'un
nombre fort restreint de muscinées ; de plus, les rochers fai-
sant complètement défaut et le calcaire n'émergeant que sur
uelq^ues points, on ne sera pas surpris que, dans un rayon
e dix kilomètres au plus, je ne signale qu'une centaine* de
mousses et une vingtaine d'hépatiques. C'est la végétation
bien caractérisée des terrains siliceux de la zone silvatique in-
férieure; à part sept ou huit espèces qu'on rencontre en
grande quantité, les autres sont peu abondantes et pourraient
être considérées comme assez rares.
§
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72 REVUE BRYOLOGIÛUE
Espèces communes ou assez communes
Hypnum triquetrum, squarrosum^ splendens, cuspidaium,
cupressi forme, fluitans.serpensjconfertum^ striatum, populeuniy
velutimvm, rutabulum^ lutescenSy sericeum^ myunim^ tamaris-r
cinum^ abietinum. Homalia irichomanoides (bien fructifié sur
les murs ombragés de Clairmarais); Leskea polycarpa, viticu-
losa; Fontinalis antipyretica {(vucli&é).
Polytricïmm commune, piliferum; Pogpnatum nanum (bien
plus abondant que les deux frécédenis)] Atrichum undUla-
tum, Bryum argenteumy capillare, pallescens,nutans ; Funaria
hygrometrica ; Physcomitrium piriforme ; Orthoirichum affine,
leiocarpum^ anomalum, diaphanum (aussi abondant sur les
pierres que sur les troncs des arbres). Barbula ruralis^ mm^a-
lis, unguiadata ; Ceratodon purpureus ; Poiiia truncata^ inter-
média, Dicranum scoparium^heteromalliim, Fissidens bryoides;
Gymnostomum microstomum; Phascum suhulatum, nitidum,
cuspidatum.
Espèces rares ou assez rares.
Hypnum purum Linn. — Commun et fructifié dans le bois
de Clairmarais; j'ai rencontré, dans les bruyères du camp
d'Helfaut, cette plante ayant des touffes d'un brun foncé à
Textérieur.
//. molluscum Hdw. — Plateau d'Helfaul. Hallines. Stérile.
H. aduncum var. Blandowi &Hnio. — Fossés de Clairmarais,
Stérile.
H, Kneiffii Schimp. — Mares desséchées, plateau d'Helfaut.
Stérile.
H. chrysophyllum Brid. — Terrain calcaire, Hallines. Sté-
rile.
H. irriguum Hook. — Environs de Saint-Omer. Rare.
H, radicale Pal, Beauv. — Bord des fossés, route de Saint-
Omer à Clairmarais.
H, JuratzkanumN, houl. — Base des remparts de Saint-
Omer. Echantillons bien caractérisés, m'écrit M. Venturi, qui
a bien voulu me communiquer ses remarques* sur plusieurs
espèces critiques.
fl. riparium Linn. — Sur de vieilles souches au bord des
fossés, prairies et bois de Clairmarais.
H, Kochti (Br. eur.). — Haies et bords des fossés le long de
l'Aa.
/f . denticulatum Linn. — Au pied des arbres, bois de Clair-
marais.
H. alopecurum Linn. -- Bien fructifié et abondant le long
du mur entre la ferme et le bois de Clairmarais.
H, algirianum Brid. — Sur le mortier des vieux murs à
Hallines.
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REVUE BRTOLOGIQUE 73
H. prœlongum Linn. — Commun dans les haies, mais assez
rarement fertile.
Var. abbreviatum Br. eur. — Clairmarais, plateau d'Hel^
faut.
H. speciosnm Brid. — Haies en montant au plateau d'Hel-
faut.
ff. Stokesii Turn. — Au pied des arbres, environs de
Saint-Omer.
jH. illecebrum Schwgr. — Talus de la route, Hallines. Sté-
rile.
H. rulabulum var. palustre Husn. FI. N.-O. p. 140. —
Haies aux environs de la ville.
B. albicans Neck. — Terrain sablonneux, les Bruyèresprès
Saint-Omer. Stérile.
Neckera aispa Hedw. — Bois de Wisques, pente nord-
ouest du plateau d'Helfaut. Stérile.
Cryphœa arborea Lindb. — Cette espèce est assez abondante
et bien fructifiée sur les arbres aux environs de la ville, prin-
cipalement sur la route de Tilques.
Philonotis marchica (Brid.) var. tenuis N. Boul. Mouss. Fr.
p. 217; Ph. tenuisL. Corbière Musc. Manc. p. 290. — Coteau
aride, siliceux et sec, aux Bruyères près Saint-Omer.
Aulacomnium palustre Schwgr. — Marécages, plateau d'Hel-
faut. Stérile.
A . androgynum Schw. — Sur une vieille souche de saule
près de TAa à Saint-Omer.
Mnium homum Linn. — Bord des sentiers ombragés, en
montant au plateau d'Helfaut.
Bryum erythocarpum Schwgr. — Terrain inculte près la
gare de Saint-Omer, sentiers et endroits découverts dans le
bois de Clairmarais.
Bryum pseudotriquetrum Schwgr. — Bords des fossés dans
les prairies de Nieurlet.
Entosthodon ericetorum Schimp. — Assez abondant au bord
des sentiers et dans les endroits dénudés du plateau d'Hel-
faut.
Encalypta vulgaris Hdw. — Bord des chemins en montant
au plateau d'Helfaut. Rare.
Ôrthotrichum Schimperi 0. Hamm. — Peupliers, Longue-
nesse.
0. Bruchii Wils. — Saules, bois de Clairmarais.
Zygodon viridmimus Brid. — Tronc des arbres, Longue-
nesse. Stérile.
Rhacomitrium canescens var. ericoides Web. — Bruyères du
plateau d'Helfaut. Stérile,
Grimmia pulvinata Sm. — Mortier des remparts de Saint-
Omer.
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14 REVUE BRTOLOGIQUE
Barbula intermedia Schimp. — Mêlé au précédent
B. lœvipila var. meridionalU Schimp. — Sur le tronc des
arbres, route de Clairmarais, Hallines, Watlen.
B. ambigua Br. eur.; Boul. Mouss. Fr. p. 436. — Terrain
calcaire, Hallines.
Leptotrichum flexicaule Hsunip, — Pente nord-ouest du pla-
teau d'Hclfaut, sur du calcaire. Stérile.
Dicranum scovarium forma atrovirens Ren. ; Boul. Mouss.
Fr. p. 484. — Touffes lâches, d'un jaune brillant à la surface,
noir d'ébène h l'intérieur ; feuilles étalées-dressées, longue-
ment acuminées, presque entières, un peu dentées au sommet
seulement. — Marécage, nord-est du plateau d'Helfaut.
D. vanwm Hdw. — Terrain calcaire, Hallines,
Campylopns flexiwsusBrid, — Pelouse sèche, plateau d'Hel-
faut. Stérile.
C. brevipilus Br. eur. — Même localité que le précédent.
Stérile.
Leucohyum glaucum Hampe. — Bosquet montant au pla-
teau d'Helfaut. Stérile.
Fissidens taxifolittsUiyf. — Terre argileuse, bois de Clair-
marais.
F. exilis Hdw. ; Boul. Mouss. Fr. p. 328. — Feuilles dé-
pourvues de marge et finement crénelées par une saillie des
cellules du contour. Terre argileuse, à l'entrée du bois de
Clairmarais.
F. pusillus (selon Braithwaite F.minutulus SuU.). — Pierres
calcaires et briques d'un mur à l'entrée du bois de Clairma-
rais près de la terme. C'est à M. Venturî que je dois la déter-
mination et la synonymie de cette espèce, ainsi que de la sui-
vante.
F, viridulus Mitten ; F. bryoides, var. Hedwigii Limpr. —
Bord des fossés à l'entrée du bois de Clairmarais.
Seligeria pusilla Br. eur. — Pierres calcaires isolées à l'en-
trée du bois de Clair/narais, dans un étroit sentier au nord
d'Hallines.
Ephemerum serratum Hampe. — Terre argileuse, bois de
Clairmarais.
Sphagnum rigidum Schimp. — Marécage au nord-est du
plateau d'Heltaut.
S. subsecundum var. viride Boul. — Marécage au nord-est
du plateau d'flelfaut, fossés dans le bois de Clairmarais.
var. obesum Vfi\s.; Card. Sph. Eur. p. 52. — Marécage
nord-est du plateau d'Helfaut.
Hépatiques.
Nardia scalaris (Raddi); Alicularia scalaris Cord. — Mare,
bruyères du plateau d'Helfaut. Fertile, mais rare.
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-L
REVUE BRYOLOGIQUB 75
Scapania comjfocta (lyith.j. — iMateau d'Helfaut, les
Bruyères près Saint-Omer. Fertile ; assez rare.
S. irrigua Nées. — Bruyères humides ati nord-est du pla-
teau d'Helfaut. Fertile; assez rare.
Jungermania albicans L. — Plateau d'Helfaut. Stérile;
assez commun.
J, crentUata Sm. — Bord des fossés au nord-est du plateau
d'Heltaut. Fructifié et assez commun dans cet endroit.
J. gracillima Sm. — Bruyères du plateau d'Helfaut. Fertile;
rare.
J. inflatalLwds, — En société avec J. crenulata.
J, excisa (Dicks.) — Bords des marécages au nord-est du
plateau d'Helfaut. Fertile et abondant dans celle localité.
Chevhalozia divaricata Dum. — Espèce commune et bien
fructinée : Bruyères du plateau d'Helfaut, Hallines, bois de
Glairmarais.
C. bicî4spidata (L.), — Egalement commune et fructifiée,
surtout sur le plateau sablonneux d'flelfaut.
Lophocolea minor Nées. — Bois de Glairmarais, sur le
tronc des chênes. Rare et stérile.
L. heterophylla (Schrad.) — Au pied des arbres, Wis-
ques.
L. cuspidata Limp. — Bois de Glairmarais, terre argi-
leuse.
L. bidentata (L.). Fertile et commun : Glairmarais, Hel-
faut, etc.
Kantia trichomanis B. et G. — Bord des marécages, pla-
teau d'Helfaut. Stérile.
Radula complanata L.). — Commun et fertile aux environs'
de Saint-Omer.
trullania dilatata(L,). — Sur le tronc des arbres; c'est l'es-
pèce la plus commune.
F, aelolù Nées. — Sur le tronc des arbres, dans une haie à
Nieurlet, près Saint-Omer. Stérile.
Pellia epiphylla (L.). — Sur du calcaire humide, Hal-
lines.
Metzgeria furcata (L.). — Assez commun, mais stérile :
Wisques, Glairmarais, etc.
Je dois à M. Stephani la détermination des hépatiques.
Gasilien.
Desmatodon Gasilieni, nov. sp.
Plantulae gregariae, mill. 2-3 melientes, lurido-virides ;
caules vix cum uno ramulo allerove ; folia conferta, ovato-
oblonga, usque ad 1 1/2 mill. longa, humiditate erecto-palen-
tia, siccitate erecta, vix leniter obliquata ; inferiora sensim
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76 REVUE BRYOLOGIOUE
decrescenti^, çk apice rolundato ofucronata ; mucro validus
rufus usque ad l/i folii longus, mârgo reflexus e basi usque
haud longe ab ^pice; nervus (more Desmat. nervosi) leres,
ascendendo incrassatus, basi ex cellulis l^tis fere uniformibus
conflatus, superne in pagine dorsali ex crasso fasciculo cellu-
larum substereidarum ad duas cellulas majores medianas
innixo, singulas cellulas aquiferas involvente composiio : in
pagina venlrali stratus ex 4 cellulisampiis,eo modo ut in Dès-
mat, nçrvoso, cellulas binas medianas obtegit ; lamina folio-
rum ex cellulis 11-16 miôrom. latis, hexagonis vel quadran-
gulis, lœvibus, chlprophjrllo repletis conflata, basin versus
cellulaesuntdiaphanaelongiores. Foliaperihaetiihauddissimilia,
majora. Pedicellus 3-5 mill. longus, inferne dextrorsum,
superne sinistrorsum tortus, rufescens. Vaginula ovato-eon-
oiaea. Capsula erecta, ovata, atrobrunnea, siccate plicata.
Calyptra haud visa. Operculum conicum, vix 1/4 longit.cap-
sulae, margine cum 2-3seriebus cellulanim minorum, superne
cum paucis cellulis majoribus vix vestigia inclinalionis prae-
bentibus. Cellulae exothecii ad orificium parvulae, cum anulo
uniserialo dislinclo, ceterae quadralo-hexagonae majores;
dentés peristomi in tubo basilari brevi, tesselato insidentes,
16, irregulariter bifidi, fulvi, vix dextrorsum inclinati, 7-8 cen-
timill. metientes ; crures filiformes, ob fréquentes papillas
protubérantes hispida. Sporae 17-20 micromill. crassa, crasse
papillosa, flavicantia.
Cette plante a été trouvée aux bords de la mer à Boulogne
(dép. du Pas-de-Calais) par le frère Gasilien.
Venturi.
Eustichia Dorvegica in fruit.
This comparatively rare moss bas been known in the végé-
tative condition for rnany years. It occurs in différent parts of
the world, and bas been tound in half a dozen or more loca-
lities in this country. In the fruiling condition, however, it is
little known. Mrs. E. G. Britlon discovered it in fruit at the
dells of the Visconsin river, nearKilbourn City, Wisconsin, in
July, 1883, and described the fruit in the Bulletin of the Torrey
Botanical Club 10 : 99. 1883. Seventeen fruiting spécimens
were found. Thèse, up to the présent summer, were ail that
were known lo exist. The herbarium of ihe University ofWis-
consinis now, however, in possession of a sufficient quanlity
in truiting condition to distribute to allbryologists desiring it(l).
(1) Address applications for spécimens to D' Charles R. Bames^
Prolessor of Botany in the Universiiy of Wisconsin, Madison, Wis.,
U. S. A.
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REVUE BRYOLOGIQUE 77
Whileworkina on a bolauical sarvey of ihe Wisconsin river
valley, Mr. F, D. Heald and I collecled belween eight and
nine hundred fruiling spécimens in **Witches' Gulch," near
Kiibourn City, Wisconsin, in the ialter pari of July of ihe
présent year.
Among ihe capsules are many one year old at least, while it
is quite possible Ihat some of them are older. This would
indicate that the difficulty exp^rieneed in finding fruiting
material is due chiefly to rarily of fructification and not to the
disappearance of fruiling parts soon after malurity. The cap-
sules probably raatured in July. Part of the material collecled
by Mrs. Britlon in the early part of July is immature. The
capsules collected this suramer are, with scarcely an excep-
tion, mâture, many of them having already dehisced. An exam-
ination of the capsules shows the entire absence of peristome
and annulus. — t. S. Cheney, University of Wisconsin^
Bibliographie.
Beckett(T.W. N.). Description of new species of Musci and
on some little-known New Zealand Mosses. (Trans. and Pro-
ceed. of the New Zealand Institute for 1892. XXV (Nouv.
Ser. VIII). Wellington 1893). U pp. et H pi.
Beschereile, Warnstorf etSTEPHAM.Cryplogamaecentrali-
americanae in Guatemala, Costa-Rica, Colurabia et Ecuador a
cl. Lehmann leclae. Musci. auctore E. Beschereile ; Sphag-
naceae,auct. G. Warnstorf: Hepaticae, auct. F. Stephani.{Buri.
de l'herbier Boissier, II, n« 6, pp. 389-403. Genève 1894.)
Brown (R.). Notes on the New Zealand Species of the genus
Andreaea, together with descriptions ol some new Species,
and on a proposed new Genus of New Zealand Mosses, with
descriptions of three new Species. (Trans. and Proc. New
Zeal. Instit. 1893. 12 pp. et 13 pi.)
Bryhn (N.). Explorationes bryologicae in valle Norwegiae
Stjôrdalen aestate anni 1892. (Det Kong, norske Videnskabers
Seskabs Skrifier 1892. pp. 189-224. Throndhjem 1893.)
Farmer (J.B.).Sludies in Hepaticae : On Pallaviciniae deci-
giens Mitten. (London Ânnals of Botany, VIII, 1894, pp. 35-
2 et 2 pi.)
Farnetti (R.). Epaticologia insubrica, (Atti Ist. bot. Univ.
Pavial894. 81 p. 4\)
Holler(A.). Nachlrag zur Moosflora der' Ostrachalpen.
(XXXI. Bericht der Naturw. Vereins fur Scliwâben und Neu-
burg, 1894, pp. 223-240.)
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78 REVUE BRYOLOGÏQDE
Kaalaas (B).Levermosernes udbredelse Norge Fiortegnelse
over de i Norge hidtil iagtlagne Levermosser, med angivelse
af deres udbredelse og bekjondte voksesteder. (Nyt Mag. for
Vidensk. XXXIII, n"» 1, 2,3, pp. 1-288.) — en cours de pu-
blication.
Levier (E.). Tessellina pyramidata e Riccia macrocarpa.
(Bullelt. délia Soc. bot. ital. i894, n» 5, p. 114.)
Lickleder (Max). Die Lebermoose der Umgegend vonMellen .
(XIII. Bericht desbotan. Vereins in Landshut, 1893, pp. 113-
124.)
Muller (F.), Zur Moosflora von Spiekeroog. (Abhapdl.
herausg. von Nalurw. Vereinezu Bremen, XIII, n*> 1, 1894.)
Sauter (F.). Hepaticae aus Tirol. (Oeslerr. Bot. Zeitschrift,
1894, n°«'4 et 5, pp. 128-132 et 179-181.)
ScHiFFNER (V.). Ueber exolische Hepaticae, hauptsâchlich
aus Java, Amboina u. Brasilien, nebst einigen morphologi-
schen u.critischen Bemerkungen ûber Marchanlia. (Nov. Aci.
Acad. Caes. Leop. Car. Nal. Gur. LX, 1894.)
Terrucciano (Achille), La florula briologica dell' Isola
dlschia. (Bull. Soc. bot. Ital. 1894, n« 6, pp. 162-172.)
Warpîstorf (C). Beobachlungen in der Ruppiner Flora ira
Jahrel893. (Verhandl. der bolan. Ver. der Prov. Branden-
burg, XXXV, 1894, pp. 121-133.) — Description d'une
espèce nouvelle : Bryum ruppinense Warnsl.
Août 4894,
A. Le Jolis.
F. Bescherelle. — Selectio novorum muscorum, (Journal de
Botanique, mai 1894.") — Tirage à part de 9 p. et 1 pi.
Ce troisième article contient la description des Hookeria
prasiophylla, H. ulophylla, Leucomium Mariei et L. serratum.
— La planche représente : Poltia (Anacalypta) Patouillardi,
Entosthodon Krausei, Sphaerangium triquelrum var. deser-
torum, Syrrhopodon congolensis.
E. Bescherelle. — Cryptogames Centrali-Americanse in
Guatemala, Cosla-Rica, Columbia et Ecuador a cl. F, Ijehmann
leclae. — M?/sci (Bulletin de l'herbier Boissier, Juin 1894,
pp. 390-400.)
Catalogue de 71 espèces dont 10 nouvelles : Halomiirium
Lehmannii, Fissidens costaricensis. Peromnion Daguense,
Brachyraenium Morasicum, Prionodon paientissinius, Poro-
Irichum Lehmannii, Lepidopilum liyens, Microthamnium Leh-
mannii, M. atroviride, Hypopterygiura Lehmannii.
Renauld et Cardot. — New Mosses of North Amenca. V
(Botanical Gazette 1894, pp. 237-240, with 2 plates.)
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REVUE BRYOLOGIOUB 79
Description et figures des Dicranella leptotrichoides, Fissi-
dens falcatulus, Brachythecium suberythrorrhizon, Thamnium
Holzingeri, Âmblystegium Holtzingeri, et quelques variétés.
Rbnauld et Cardot. — Musci'costaricenses, i^ article. (Bul-
letin de la Soc. de Botanique de Belgique, 1893, t. XxXIIy
pp. 33-60.)
Dans ce 2' article sont comprises les espèces numérotées de
59 à 130, dont un assez grand nombre sont nouvelles, et un
genre nouveau, Pirea, que M. Cardot dédie à son beau-père,
feu le professeur L. Pire, botaniste belge bien connu par ses
publications sur la flore bryologique de Belgique.
lu M. Underwoou. — Sytematic Bolany of îiorih America.
— Hepaticœ by t. M. Vnderivood, 7 p.
Cette livraison, qui porte la date de janvier 1895, contient
la description des rticcia au nombre de 19 espèces et une clef
analytique ; deux espèces nouvelles : Riccia Catalinae et R.
aggregata.
V. F. Brotherus. — Musci Schenckiani. Ein Beitrag
zur Kenntniss der Moosflora Brasiliens. (Hedwigia, 1894,
pp. 127-136.)
Catalogue de 80 mousses du Brésil et description des es-
pèces nouvelles suivantes : Slrepiopogon Schenckii, Barbula
Schenckii, Zygodon Schenckii, Brachymenium brevipes, B.
Schenckii.
MoNGUiLLON. — Excursions et récoltes bryologiques dans le
canton de Loué (Sarthe) (pp. 3i9-266, probablement extrait
du Bulletin de la Société (i Agriculture y Sciences et Arts du
Mans, t. XXXIV, 1894).
L'auteur, Jeune botaniste très laborieux, indique par loca-
lités les espèces les plus intéressantes qu'il y a récoltées; c'est
un guide cfu Bry<?logue dans ce canton, guide qui me parait
fait avec beaucoup de soin. La brochure se termine par un
catalogue général des mousses (233 espèces), des sphaignes (6)
et des hépatiques (50).
A. MAT^sioN et P. Clerrois. — Les Muscinées de Huy et
des environs. Première partie : Mousses (Extrait du Bulletin
n*» 1 du Cercle des Naturalistes hutois, année 1894). Tirage à
part de 104 p.
La préface est divisée en considérations générales (Formule
de dispersion, Méthode de recherches.) et Application. Les
auteurs donnent des listes des mousses nouvelles pour le pays
et des mousses nouvelles pour la province, des renseigne-
ments sur certaines espèces qui avaient été considérées
comme communes ou comme rares et qui, d'après leurs
recherches, manquent absolument ou sont assez fréquentes.
L'ouvrage se termine par un Catalogue de 288 espèces avec
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\
80 UBVUE BRYOLOGIQUE
rindicalion de la station, de la fréquence ou de la rareté,
suivie souvent de notes intéressantes.
Nécrologie
Le D"" GouLARO est décédé, le 13 juillet, à Sainl-Germain-
en-Laye près Paris, à Tâge de 45 ans.
S'il n'a rien publié (ce qui est fort regrettable, car c'était
un excellent observateur), il a récolté beaucoup et a été en
correspondance avec un grand non^bre de naturalistes. Né
dans le département de l'Orne, il lut médecin à Tinchebray,
qu'il quitta il y a quelques années pour aller habiter Ban-
yuls-sur-Mer, où il travaillait souvent au laboratoire mari-
time.
Pour ceux qui Iq connaissaient peu, le Dr Goulard pouvait
passer pour une nature un peu brusque et originale, mais
c'était 1 homme le plus complaisant, lami le plus dévoué que
l'on puisse rencontrer. Il faut, comme moi, avoir passé bien
des jours et des nuits avec lui, beaucoup de bons et quelque-
fois de mauvais moments, pour pouvoir l'apprécier à sa juste
valeur. Je perds en Goulard mon meilleur ami.
Ce fut dans une de nos excursions de la Maladetta (Pyré-
nées espagnoles) que nous récoltâmes, en 1873, près du lac
Gregonio, cet Hypnum que Schimper appela Goulardi.
T. H.
Nouvelles.
La 14* et dernière livraison du Muscologia Gallica, conte-
nant environ 50 p. et 10 planches, paraîtra en octobre.
M. Corbière, bien connu des lecteurs de la Revue, vient de
publier, sous le titre de Nouvelle Flore de Normandie (phané-
rogames et cryptogames vasculaires), un volume de 700 pages.
Il ne s'agit pas d'une nouvelle édition de la Flore de Nor-
mandie; c'est un ouvrage entièrement neuf, toutes les descrip-
tions ont été faites d'après nature et avec tout le soin que
l'auteur apporte à ses travaux.
La Société Helvétique des Sciences Naturelles a accordé le
prix Schlaefli à M. /. Amann pour sa Flore des Mousses
Suisses.
Les botanistes qui désireraient recevoir VEustichm norve-
gica en fruit peuvent s'adresser à M. le D" Barnes (voir la
note de la page 76 de ce numéro).
Le Mans. — Typographie Edmond Monnotbr.
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No 6 24e Année 1894
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais.
Sommaire du no 6
Musci frondosi in monte Pangerango insulae Javœ a /)»* Beccart
lecti. Geheeb. — Bryum leptocercis. Philibert. -— Didymodon The-
rioli. Corbière. — Mousses nouvelles du Nord -Ouest. Thériot. —
Notes bryologiques sur le canton d'Ax-les-Thermes(Ariège). Réchin.
— Bibliographie. — Errata. — Nouvelles. — Table.
Mnsci frondosi in monte Pangerango insnlae Javae
a D"" O. Beccari annis 1872 et 1874 lecti.
Celte intéressante collection de mousses me fut remise par
mon excellent ami M. le B' È, Levier, déjà en 1883, pour être
déterminée, mais ce fut seulement pendant les années 1888 et
1889 que je pus trouver le loisir d'étudier ces belles mousses
qui sont préparées avec le plus grand soin par M. Lhier lui-
même. Quoiqu'il ne se trouve pas d'espèces nouveHes dans
leur nombre, il y a pourtant quelques-unes plus ou moins
rares, c'est pourquoi j'ai cru rendre service aux bryologues en
publiant la liste complète de toutes les espèces que 1 illustre
I)' Beccari a récoltées dans Tîle de Java. Les numéros ajoutés
à chaque espèce sont les mêmes ^ue portent les échantillons
de la collection originale conservée dans le musée royal d'his-
toire naturelle de Florence. — Enfin j'ai le plaisir d'exprimer
aussi à celte place mes plus vifs remercîments à mon cher et
digne ami M. le D^ Charles Mûller qui a bien voulu vérifier
quelques formes critiques.
1 . Sphagnum Junqhuhnianum Dzy et Mlkb. — Stérile. —
N° 62.
2. Dichodontiu7n vaginatum Hook, (Syn. J). Reinwardti
Dzy et Mlkb.]. N"" 1 et 62. — En belle fructification.
3. Dicranum brevisemm Dzy et Mlkb. c. fimct.! — N°2.
4. Dicranum assimile Hpe, (var.). — Stérile. — N°3. —
La couleur noirâtre frappe dans cette forme, mais sans
fruit il reste douteux si elle appartient à cette espèce.
5. Leucoloma molle C. MûlL — Stérile. — N» 93.
6. Campylopus subnanus C. Mull. — N*" 63.— En fort peu
d'échantillons fertiles.
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82 REVUE BRYOLOGIQUE
7. Campylopm reduncus Hsch. et Reinw. — C. fruct,!
N° 16.
8. Campylopus caudatus C. Mûll. — N^ 32 et 92. — En
fruits.
9. Campylopus aureus Bosch et Lac. — Stérile. —
No 67 b.
10. Car^pylopus BlumiiDzy et Mlkb. — C. fruct, — N* o A.
11. Campylopus comosus Schwgr. — N"" 37 et 53. — En
fruits.
12. Thysanomitrium exasperatum Brid. — Stérile. —
No 8 a.
13. Holomitnum dicranoides Dzy et Af/Afr. — N** 15. —
Dans le « Bryologia javanica » l'absence du péris-
tome semble encore douteuse; le petit nombre de
capsules récoltées par M. le D»" Beccari est dépourvu
de péristome !
14. Leptotnchum Boi^anum C. MûlL -^ C. fruct.! —
N^ 19.
15. Ceratodon purvureus Brid. — N*^ 69. — Voilà une
forme dont les dents du péristome sont à peu près
sans bordure.
16. Ceratodon stenocarpus Br, eiSch. C. fruct.! — N" 67 a.
— Cette espèce semble être nouvelle à la flore de
Java! Les échantillons de M. Beccari diffèrent un
peu de ceux du Himalaya (ex herb. Hampe) par la
nervure un peu plus grosse et par les cellules plus
fortement épaissies.
17. Pottia Gedeana Sande-Lac. — N» 80. — En fruits.
18. Leptodontium aggregatum C. Mull. — Stérile, en peu
d'échantillons n® 94 a.
19. Barbula stenophylla Mitt. (videtur!) -— N"* 79. ~ Les
capsules en sont trop mûres, c'est pourquoi le péris-
tome ne s'y trouve qu'en fragments. Cette espèce
serait nouvelle à la flore de Java.
20. Zygodon Reinwardti Al. Br. — En fruits. — N° 33.
21 . Zygodon affinis Dzy et Mlkb. — N° 44, aux capsules
encore vertes.
22. Zygodon tetragonostomus Al. Br. C. fr.! — N^ 37 a.
23. Macromitrium Blumei Nées. — N** 6 ^ et 77 b. — En
état fertile.
24. Macromitrium concinnum Mitt. fvidetur!) — N** 100. —
Malheureusement ces échanttllons sont trop chétifset
sans coiffe, c'est pourquoi l'on ne peut dire s'ils sont
identiques à cette espèce. Ils proviennent de la station
TctbodaSri2Lnàis que toutes les autres espèces sont
récoltées au mont Pangerango.
28 . Macromitrium Reinwardti Schwgr.— N^' 22 et 24. — En
bons exemplaires fertiles.
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REVUE BRYOLOGIQUE 83
26. Uacramitriumangustifolium Dzy eiMlkb. — C. fruct.
— N- 76.
27. Macromitrium orthostichtim Nées. — N*^ 6 a, 7 et 77 a.
— Voilà de bons échaniillonç bien fructifies.
28. Amphoritheca Buieana Dzy et Jf/W. — N** 34 b. — En
fruits mûrs.
29. Entosthodon Dozyanus C. Mûll. — (Syn. £. Buseanns p.
robustior D%y et Mlkb.) . — N^* 45, 84, 85. — Aux
fruits mûrs.
30. Entosthodon MiUenii Dzy et Mlkb. — En bons exem-
plaires fertiles. — N"»" 34 û, 73, 78.
31. Breutelia gigantea Brid.. — N** 26. — De magnifiques
touffeS; mais en état stérile!
32. Brachymenium nepalense Hook, — N° 49. — G. fruct.
33. Bryum leucophyllum Dzy et Ulkb. — En fruits presque
mûris, SOUS les n" 8 et 72.
34. Bryum porphyroneuron C. Mûll. (?) — Malheureuse-
ment cette mousse est trouvée en état trop jeune, de
sorte que M. le D^ Cli. Mûller lui-même ne peut dire
. si elle est identique avec son espèce. — N^ 75.
35. Rkodobryiim giyanteum Hook. — Celle superbe espèce
est très bien représentée en échantillons aux capsules
déopercnlées, sous les n**» 11 et 68.
36. Mnium succulenlum Mitt. (videtur). La description que
fait M. Mitten (Musci ïndiae oriental., p. 143) de
cette espèce, s'accorde bien à la mousse en question,
seulement dans le très petit nombre d'échantillons
Tinflorescence ne pouvait être constatée. — N^ 51.
37. Hymenodon sericeus Dzy et Mlkb, — De bons échantil-
lons munis de capsules. — N^ 60.
38. Rhizogonitim spiniforme Bruck. — C. frucL — N*" 17
et 50.
39. Pogonatum Teysmannianum Dzy et Mlkb. — Cette
espèce n'est représentée que par la plante mâle. —
N° 71.
40. Pogonatum cirrhatum Sw. — N°" 10 et 70. — Fertile.
41 . Pogonatum Junghuhnianum Dzy et Mlkb. — En fruits,
n°4.
42. Rhacopilum spectabile Reinw. et Hsch. — N® 59. —
Fertile.
43. PteroQoniella microcarpa Harv. — En échantillons fer-
tiles. — N°^ 90 et 98 b.
44. Leucodon rufescens Hsch. et Reinw. — N°* 21 et 58, en
beaux exemplaires stériles et quelques touffes munies
de peu de capsules.
45. Papillaiia leuconeura C. MûlL — Seulement en fra-
gment stérile sous le n** 94 b.
46. Trachypus bicolor Schwgr. — N*'* 14, 23, 40 et 52. —
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84 ) RBVUB BRYOLOGIQUE
De magnifiques touffes portant des capsules parfai-
i tement mûres.
il. Daltonia angustifolia Dzy eiMlkb. — N° 88. —Fertile.
48. Daltoma contorta C. Mûll. — En fruits. — N** 98 a.
49. Daltonia longipedunculata C. Mûll. — 36. — Fertile.
50. Mniadelphus Mittenii Bosch et Lac. — {Dislichophyllum
Mittenii Dzy et Mlkb.). — N** 81. — De beaux
exemplaires fertiles. — Cette espèce semble être rare
dans rîle de Java.
51 . Eriopus remotifolim C. Mûll. — Récolté en magnifiques
échantillons portant seulement peu de capsules, sous
les no- 27, 82 et 83.
62. Chaetomitrium lanceolatum Bosch, et Lac. — N® 87. —
En fruits.
53. Thuidium cymbifolium Dzy et Mlkb. — Stérile. —
N« 99.
54. Clastobryum indicum Dzy et Mlkb. — (Syn. Astrodon-
Hum indicum Dzy et Mlkb. Neckera Clastobryum C.
Mûll. Synops.) — IN«« 29, 34 c, 37 b, 39, 43 et 74.
— Voilà sans doute le bijou de toute la collection I
Une mousse vraiment ravissante ayant la couleur de
VOrthothecium intricatum ou du nypnum sarmento-
sum, tandis que les dents blanchâtres du péristome
extérieur sont gracieusement renversées à la façon
de VAstrodontium ou du \Splachnum spliaericum ! —
Dans les herbiers Ton ne verra pas souvent une telle
série d'échantillons de cette rare espèce qui n'est
bornée, à ce qu'il paraît, qu'aux îles ;de Bornéo et
de Java !
55. Rhynchostegium Mûlleri Lac. — En touffes larges aux
capsules déoperculées, n** 57. — Cette espèce rem-
place, pour ainsi dire, noire Rhynchostegium rusci-
fotifne, dont elle diffère surtout par la forme des
feuilles.
56. Sematophyllum procerum C. Mûll. — N° 28 b, en fra-
gment stérile.
57. Sematophyllum hermaphroditum'C. Mûll. — De bons
exemplaires aux fruits nombreux. — N^^ 55, |^56 6,
95 a.
58. Sematophyllum sigmatodontium C. Mûll. — N° 95 i, en
état stérile. — N*» 54 dans la variété p elongatum
Lac. en échantillons fertiles.
59. Sematophyllum hyalinum Reinw. — Stérile, sous le
n°42.
60. Sematophyllum strepsiphyllum Mont. — N° 28 a. -—
Fertile.
61. Sematophyllum gracilicaule Lac. — Stérile. — No 18.
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REVUE BRYOLOGIÛUB 85
62. Sematophyllum subulatum Hpe. — N* 86 a, a quelques
capsules vertes.
63. Raphidostegium cylindricum Hsch, et Reinw. — N«»31»
38, 6S et 91. — De bons échantillons fertiles.
64. Raphidostegium Molkenboeinanum C. MûlL — N**" 30.
■—C.fruct.!
68. Trichosteleum glossoides Bosch, et Lac, — N® 28, en
beaux exemplaires aux capsules parfaitement mûres.
Cette belle espèce figurée dans le « Bryologia java-
nica » « et décrite comme Hypnum glossoides d est
également placée dans le genre Hypnum par
MM. Jaegei' eiSauerbeck dans !• « Adumbratio florae
muscorum », cependant à la fin de Ténumération
des espèces sous la section « H^pna sedis incertae,
aut ^eneris dubii, aut nobis nomine tantum notae ».
— Nous pensons aue cette espèce est bien à ranger
jiu genre Trichosteleum Mitt.
66. Microthamnium macrocarpum Hrsch. — Seulement en
petit échantillon stérile sous le n** 41 b.
67. Isopterygium gracilisetum Hsch. ei Reinw. ^var. foliis
subpapUlosis. — N° 86, en fruits.
68. Ectropothecium\falciforme Dzy et Mlkb. ~ N" 9, 20,
41, 64 et 94 c. — En bons échantillons et en diverses
formes plus ou moins robustes, mais rarement
fertiles.
69. Ectropothecium Buitenzorgi Bel. — Stérile. — N" 20 a
et 94 d.
70. Ectropothecium dealbatum Hsch et Reinw. — N*^ 89 et
97, en fruits.
71. Ectropothecium incubans Hsch. et Reinw. (videtur!) —
N°96, dans un petit échantillon aux capsules trop
mûres. Faute d'exemplaire original, il est douteux,
si nous avons cette espèce devant nos yeux.
72. Hypnum pseudotanytrichum Dzy et Mtkb. — N** 66. —
De splendides touffes d'un bai doré, abondantes en
capsules mûres !
73. Mniodendron divaricatum Hsch. et Reinw. — N°' 12 et
48. — Fertile.
74. Hypnodendron Reinwardti Hsch. — Cette superbe
espèce est représentée en échantillons fertiles et dans
la plante mâle. — N^ 13.
Geisa^ le ^â septembre 1894,
Â. Geheeb.
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86 REVUE BRYOLOGIQUE
Bryum leptocercis {Speeies nova).
Plante courte, ne dépassant guère 10 à 12 millimètres, for-
mant des touffes cohérentes, mais peu fournies, desquelles
s'élèvent de nombreux pédicelles, hauts de 4 à 5 centimètres,
et portant des capsules horizontales ou légèrement penchées,
très longues et très étroites, de forme spéciale : ces capsules
atteignent généralement cinq ou six millimètres, quelquefois
un peu moins, mais quelquefois aussi un peu plus; très visi-
blement renflées vers le milieu de cette longueur, où elles
mesurent jusqu'à 1 mm. 2o en diamètre, elles se rétrécissent
à partir de ce point des deux côtés, de telle sorte que le dia-
mètre de l'ouverture se réduit souvent à mm. 80; le col,
aussi long et même quelquefois plus long que le sporange, se
rétrécit de même graduellement en sens contraire jusqu'au
pédicelle : l'aspect de ces fruits est très caractéristique.
Les rameaux à l'état jeune, portent dans leur partie supé-
rieure quelques feuilles d'un vert jaunâtre, mais bientôt ils
prennent une teinte d'un brun noirâtre, et deviennent tout à
fait noirs vers le bas. Les teuilleS'des liges fertiles sont toutes
d'un noir uniforme dans toute leur étendue; on n'observe
jamais à leur base aucune trace de coloration rouge. Les infé-
rieures, ovales-lancéolées, cuspidées, longues de 2 mm. sur
une largeur de mm. 7S à mm. 90, présentent une marge
très distincte, formée de 4-8 rangées de cellules allongées et
épaissies, ordinairement sur une seule couche, de même cou-
leur que le limbe ou d'un noir un peu plus foncé; leurs bords
sont entiers et recourbés plutôt que réfléchis.
Les feuilles suivantes deviennent progressivement plus
longues et plus étroites jusqu'au périchèze, atteignant 3 mm.
ou 3 mm. 1/2 sur une largeur de mm. 62 à mm. 78 ; elles
sont acuminées en une longue pointe, et la nervure^ dépasse
souvent de mm. 78; celte pointe est munie de temps en
temps de dents écartées et saillantes, le limbe demeurant
toujours entier; la marge, toujours composée de 4 à 8 rangs
de cellules épaissies, se réfléchit ordinairement dans toute sa
longueur, de manière à venir s'appliquer contre le limbe. Le
tissu, dans les deux tiers supérieurs, est formé de cellules
rhomboïdales, peu allongées, mesurant de 38 à 80 fx sur une
largeur de 18 à 18 p., et tranchant nettement par leur forme
avec les cellules allongées et linéaires de la bande marginale.
Coupe de la nervure : 4 cellules ventrales grandes et
hyalines; 8 à 9 dorsales presque aussi développées; 4 petites
cellules hyalines formant une rangée parallèle à celle des
ventrales et en contact avec elles; 2 petites cellules sembla-
bles, formant une autre rangée perpendiculaire aux précé-
dentes, et séparant deux masses stéréides orangées. Dans les
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^ -j
BBVUE BRYOLOGIQUE
feuilles plus âgées ces petites cellules hyalines d
souvent confluentes et semblent constituer une cavité
Inflorescence polygame : lès fleurs fertiles çaraiss
tamment synoïques, mais on rencontre aussi oes fiei
également terminales.
La capsule, d'un gris fauve, plus ou moins pcnc
jamais pendante, est surtout remarquable par le r
qu'elle présente vers son milieu, le diamètre diminuai
progressivement dans les deux sens opposés; de là u
assez semblable à celle d'une navette étroite (Xe7rr(
L'opercule a la forme d'un cône aigu, mince et ail
diamètre des spores varie généralement entre 19 et 2
certaines capsules elles mesurent seulement de 11
chez d'autres de 23 à 24 [a ; rarement elles deviennei
plus grosses.
Dents du péristome externe pâles avec une base
bautes^de mm. 40 à mm. 80; on compte de 22 l
culations ventrales, simples et régulières, à lamelle
crement saillantes; lame dorsale ponctuée-papilleuse
très apparent.
Péristome interne libre et bien développé; membr
gnant environ la moitié de la hauteur des dpnts;
linéaires, séparés par de larges intervalles, percés cl
la carène de 6-7 ouvertures, toutes également gr
arrondies, de telle sorte que les cadres qui entoi
sortes de fenêtres sont réduits à des bandes très être
nuls ou tout à fait rudimentaires.
Cette plante a été récoltée par M. Bomansson c
finlandaise d'Aland, le 7 juillet 1887; il me l'avait
sous le nom de Bryum pallescens.
Elle appartient évidemment à la série des espèc
section Cladoduim que l'on peut grouper autour di
inclinatum, et qui ont pour caractères communs : le j
interne libre, les dents pourvues d'une base de coi
tincte, rouge ou orangée, et ne montrant jamais de
accessoires sur leurs plaques ventrales. Ce groupe
voisin de celui de la section Eubryum qui comprec
cirrhatura, cuspidatum, intermedium, pallescens, et :
breuses formes intermédiaires; il n'en diffère guère
l'absence de cils au péristome interne ; encore ce caract
il pas absolument constant : chez certaines variétés d
inclinatum on rencontre de temps en temps deux ou
assez longs et même appendiculés. Il existe donc des
entre ces deux groupes.
D'un autre côté les formes extrêmement variées c
tirenait dans l'origine le Bryum inclinatum, quoique
es unes des autres par des détails de structure non
remarquables, semblent le plus souvent se relier ei
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88 REVUE BRYOLOGIQUE
par toutes sortes de transitions. Cependant, parmi cette mul-
titude de formes alliées, un certain nombre se distinguent par
un ensemble de caractères assez saillants et assez trancaps
pour devoir être érigées en espèces séparées. Schimper et
Lindberg en avaient déjà créé plusieurs ; M. Limpricht en a
créé d'autres» dans son grand ouvrage sur les mou"sses de
FAIlemagne. Parmi ces espèces nouvelles, celle au'il a décrite
sous le nom de Bryum flageni semble se rapprocner dans une
certaine mesure de notre plante; mais en somme elle est bien
plus voisine du Bryum inclinatum typique. Notre espèce s'en
éloigne bien davantage par la longueur inusitée et la forme de
sa capsule, par la couleur uniformément noire de ses feuilles,
absolument dépourvues de teinte rou^e à la base, par leur
structure et par leur tissu. M. Limpricht signale d'ailleurs
dans le périslome du Bryum Hageni des détails que Ton
n'observe jamais chez le Bryum leptocercis.
H. Philibert.
Didymodon Therioti (nov. sp,).
Tiges dressées (3-5 cm.), simples ou peu divisées, longue-
ment radiculeuses, encombrées de terre à la base, un peu
rougeâtres, formant des gazons assez denses, vert jaunâtre à
la surface, olivâtres h Tintérieur. Feuilles crispées à l'état sec,
très étalées, un peu ascendantes par rhumidilé, assez fermes,
ovales-lancéolées (env. 2 mm. sur 0,9), faiblement décur-
rentes, aiguës, concaves-carénées, ondulées dans la moitié
inférieure (ord' 2 plis transversaux de chaque côté), légère-
ment révoluiées vers la base, planes du reste, /încmenf et assez
régulièrement denticulées en scie à partir du pli inférieur, un
peu plus fortement au sommet ; nervure vert jaunâtre, opaque,
atteignant le sommet où elle s'éteint, chargée tout à la base,
au point d'union avec la tige, d'un amas racémiforme de
corpuscules obovoïdes, plus ou moins stipités, d'abord verts,
puis brunâtres, pluricellulaires, formés au moins de 4 cellules.
Tissu foliaire. constitué dans le cinquième ou le quart inférieur,
sur un espace arrondi, par des cellules rectangulaires,
allongées surtout au voisinage de la nervure, à demi-transpa-
rentes, à peu près lisses; les bords basilaires offrent 1 à 5
rangées de cellules carrées, épaissies; plus haut, le tissu,
sensiblement uniforme, est composé de cellules carrées, très
chlorophylleuses, bombées et papilleuses sur les deux faces.
Floraison et fructification inconnues.
Par ses affinités, cette espèce très distincte vient se placer
au voisinage des Didymodon flexifolius H. et T., recurvifolius
Tayl. in Wils. et gemmascens (Mitt.). Des deux premières
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REVUB BRYOLOGIQUE 89
espèces, elle se dislingue immédiatement par ses feuilles non
squarreuses à Tétat humide, non munies de grosses dents
espacées vers le sommet, nullement linguiformes comme dans
D. flexifolius^ ni marginées comme dans D. recurvifolim. D.
gemmascens [Leptodontium gemmascens Brailhw. in Bril.
Moss-Fl. p. 256, lab. 38, A), qui a le même port, s'en distingue
aisément toutefois à ses feuilles plus longues, oblongues-
lancéolées, à nervure excurrenle et chargée au sommet (comme
dans Ulota phyllantha) de corpuscules semblables à ceux de
D, Therioti.
Je suis heureux de dédier cette nouveauté à mon ami
M. Thériot, qui fa recollée sur des pierres dans le lit de la
Lauze, au-dessus de Montmija (Anège), à une altitude de
13 à 1400 m., le 29 août 1892, lors des excursions organisées
dans TArdèche par la Société française de botanique.
Dans ces mêmes excursions, M. Thériot a fait plusieurs autres
bonnes récoltes qu'il m'a communiquées et parmi lesquelles
j'ai eu le plaisir de constater, entre autres raretés, Anomodon
apiculatus Br. eur., nouveau pour la France, récolté à Orbe,
dans le bois des Salines, et Hypnum Notarisii Boul. (Thuidium
decipiens de Not.), dans un marécage en amontderÔospilalet,
vers 1600 m. — Cette dernière plante avait déjà été recueillie
par MM. Marcailhou d'Aymeric (10 août 1891) dans la même
région, près Ax-les-Thermes, à la fontaine du Clos-du -Diable,
à une altitude de 2420 m.
L. Corbière.
Quelques espèces nouvelles pour le Nord -Ouest de
la France.
i"^ Fissidens osmundoides Hedvv.
J'ai récolté celte espèce le 28 mars dernier, à S* Julien-le-
Pauvre (Sarthe), dans un marécage dont l'altitude ne dépasse
pas 130°». Elle croît à la base des touffes d'un carex qui forme
des îlots dans le marécage.
Jusqu'ici le Fissidens osmundoides était considéré comme ap-
partenant àlazône silvatique moyenne et à la zone subalpine.
Or M. Cardot l'a observé il y a déjà longtemps dans les Ar-
dennes, et plus récemment on l'a vu dans la Loire-Inférieure
en plusieurs endroits.D'où il résulte que cette espèce s'accom-
mode tort bien du climat de la zone silvatique inférieure ; elle
s'y montre même très vigoureuse et y fructifie parfaitement
bien .
La plante de la Sarthe présente quelques différences avec
la forme considérée comme type de l'esf èce : les cellules des
feuilles sont subarrondies et sont au moins 1/3 plus grandes
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90 REVUE BRYOLOGIQUE
que celles des échantillons du n° 315 des M uscigalliœ\ la cap-
sule est généralement penchée et non dressée. J'ajouterai que
la coiffe n'est pas mitriforme comme il est dit dans le Musco-
logia gallica, mais bien cucuUée, asymétrique, et plurilobée à
la base (3-4 lobes) (1).
2*» Mnmm marginatum Pal. B.
Le Mnium marginatum qui n'a pas encore été signalé dans
le nord et le nord-ouest de la France existe dans la forêt de
Tancarville (Seine Inférieure), à une altitude inférieure à
20 mètres. Je l'ai vu là, sur un talus humide et ombragé, en
compagnie du Mnium stellare, mais en petite quantité, alors
que cette dernière espèce est au contraire abondante.
Nature du sol : craie marneuse.
3° Lophocolea spicata Tayl .
Cette intéressante hépatique est une nouveauté pour la
France, et probablement pour l'Europe continentale. Jusqu'à
ces derniers temps, on ne la connaissait que dans la Grande-
Bretagne. Je l'ai trouvée dans la vallée de S* Aubin-Roulot,
non loin du Havre. Elle croît sur des cailloux de silex et à la .
base des troncs d'arbres de taille moyenne. Elle y fructifie.
Havre lelO novembre 1894. Thériot.
Notes bryologiques sur le canton d'Ax-les-Thermes
(Ariège).
Les Phanérogames et les Cryptogames vasculaires du canton
d'Ax-les-Thermes commencent à être bien connus grâce aux
nombreuses excursions de MM. Marcailhou d'Ayméric, tous
deux infatigables chercheurs. Il n'en est pas de même des
Muscinées de cette riche région, qui ont été fort peu étudiées :
MM. Jeanbernat et Renauld y ont seuls fait, à ma connaissance,
quelques rares apparitions : aussi la liste des Mousses et Hé-
patiques est bientôt épuisée.
Je n'ai pas la prétention de donner toute la flore bryologique
de ce pays : ce n'est pas dans quelques jours que l'on peut
arriver à la connaissance d'une contrée si accidentée, où cha-
que repli de terrain peut révéler des surprises. Je veux sim-
plement apporter ma faible part à faire mieux connaître ce
petit coin de nos Pyrénées, si bien étudiées pour les environs
des localités balnéaires fréquentées.
Ce travail aura du moins pour lui une gualilé qui peut-
être le fera accueillir favorablement : l'exactitude des rensei-
(1). Je tiens cette espèce à la disposition des bryologues qui vou-
dront bien me la demander.
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REVDE BRYOLOGIQUE 9l
gnements, et Tétude consciencieuse des espèces énumërées,
puis j'ose espérer qu'il aidera à préciser Taire de dispersion
de quelques espèces. Je citerai toutes celles que j'ai récoltées,
aussi ne devra-t-on pas être surpris de rencontrer des plantes
très communes.
Grâce à l'amabilité de mes compagnons d'excursion,
M. l'abbé Sébille et M.Thériot, quiont mis à ma disposition la
liste de leurs récoltes, cette énumération sera un peu moins
incomplète. Je dois aussi des remerciements à MM. Marcaii-
hou d'Âyméric : ils m'ont communiqué la liste des mousses
qu'ils ont récoltées dans leurs nombreuses courses, mousses
sûrement déterminées par M. Corbière, dont personne, dans
le monde botanique, n*ignore l'amabilité et la compétence.
Pour éviter des répétitions fatigantes, je citerai après cha-
que espèce, les différentes localités où elle a été rencontrée,
et, pour rendre à chacun ce qui lui est dû, toute plante qui a
échappé à mes recherches sera suivie du nom de celui de ces
Messieurs qui me l'a indiquée.
Le lendemain 'de notre arrivée, nous quittons Ax de
grand matin, pour nous engager dans la vallée de l'Ariège ou
a Orlu. La journée doit être pénible, il faut se mettre en route
de bonne heure. Jusqu'à la forge d'Orlu (ait. 925"), nous ne
nous occupons guère des mousses : l'obscurité nous empêche
de voir ces chères petites plantes; il faut aussi penser à se ga-
rantir contre un froid piquant qui nous promet une belle jour-
née. Arrivés à la forge d'Orlu, nous quittons la voiture, pour
nous enfoncer dans le bois des Salines, où le jour nous per-
met à peine la récolte de quelques mousses; puis nous attei-
gnons le vallon de Gnôles, et enfin nous parvenons au lac de
Naguilles (ail. 18S4) but de notre excursion. Pendant que nô-
tre déjeuner se prépare, nous nous livrons à la pêche intéres-
sante du si rare Subularia aquatica L.
Le jour suivant, 19 août, après un repos bien mérité, nous
quittons Ax dans l'après-midi, pour atteindre, avant la nuil,la
ferme de Montmija (ait. 1400»"), où nous devons établir notre
gîte, afin de gagner de très grand matin le port de Paillères
(ait. 2000"") et tenter l'ascension de quelques prés voisins.
Nous avions compté sans le mauvais temps, qui nous permit
seulement l'exploration de la crête calcaire de Paillères. Nous
regagnions Ax par le sarrat de Nogens (ait. 1975ni)^ Télang de
Rebenty (ait. 1745™), les cols de Laoudari et del Pradel.
L'après-midi du 2i fut employée à faire une petite visite
aux cascades du Casteler. Il fallait ménager nos forces poui
nos deux derniers jours d'excursion qui devaient être fati-
gants.
Le 22, nous gagnons eu voilure l'Hospilalet (ait. 1436'")
puis nous fouillons les rochers et les marécages qui se trouvent
entre l'Hospilalet et le col de Puymaurens (ait. 1900""), pour
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92 REVUE BRYOLOGIQUE
nous rendre, en suivant la crête, à la mine (ail. 2140") où
nous devons passer la nuit.
Le 23, nous nous dirigeons vers les sources de TAriège, en
parcourant la crête frontière de TAndorre, puis nous visitons
le cap Mélène (ait. 2S10"»),le mont Maya (ait. 2660'"), le vallon
S'-Joseph, la fontaine du Clos-del-Diable (ait. 2445«), les
prairies de la Soulane, et enfin rHospitalet.
Voici la liste des plantes qne nous avons récollées dans ces
trop rapides excursions.
MOUSSES.
Hypnum triqnetmm L. — THospitalet.
— loreum L. — Gnôles.
— pyrenaicum Spruce —Lac de Naguilles. (Marcail.)
— umbratum Ehr. — Gnôles. — Naguilles.
— - splendens Hedw. — Bois des Salines.
— stramineum Dicks. — Rebenty. — Font Nègre.
— Schreberi Willd. — Gnôles (/or/He robuste).
— cordifolium Hedw. — Col de Puymaurens. (Marcail.)
— cuspidatum L. — Gnôles.
— ochraceum Turn. — THospitalet. Gnôles. Le Cas-
lelet.
— ochraceum V. uncinatum Mild. — Paillères.
— — V. flaccidum Mild. — Torrent d'Orlu.
— Goulardi Sch. — Gnôles (Thér.].
— arcticum Somm. — Gnôles.
— molle Dicks. — Paillères. — Font Nègre.
— — V. dilatatum Boul. — Torrent d'Orlu. —
VHospitalet.
— palustre L. — Gnôles.
— molluscum Hedw. — Gnôles. — Paillères. — L'Hospi-
talet.
— — V. condensatum Sch. — Paillères. — Puy-
maurens.
— — V. H^mten Boul. — Paillères.
— cupressiforme L. — (torme) LHospitalet.
— patientiœ Lindb. — Gnôles.
— rugosum Ehr. — Paillères.
— commutatum Hedw. — (type) — Gnôles. — L'Hos-
Êitalet.
rid.— Naguilles.— Rebenty.— Font Nègre.
— vrigatum Zelt. — Gnôles.
— suleatum Sch. — L'Hospitalel.
— filicinum L. — L'Hospitalel.
— vernicosum Lindb. — Route d'Espagne (Renauld).
— uncinatum Hedw. — Gnôles. — rHospitalet. — Font
Nègre.
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REVUE BRY0L06IÛUE 9H
Hypnum — V. plumosum Sch. Puymaurens.
— fluitans L. — Font Nègre.
— — V. pinnatum Boul. — Naguilles,
— — V. gracile Boul. — Rebenly (Thér.)
— — V. stenophyllum Sch. — Gnôles (Thér.)
— stellatum Sch. — Gnôles. L'Hospitalei.
— — V. protensum Sch. — L'Hospilalet.
— chrysophyllum Brid. V. tenellum B. E. L'Hospitalet.
— fluviatile Sw. — Le Caslelet (Thér.) — L'Hospilalel.
— subtile Hoffm. — Gnôles (Séb.).
— undulatum L. — Gnôles,
— denticulatum L. — Gnôles.
— pulchellum Dicks. — Pic de Sérembare. (Marcail.)
— alopecurum L. — Le Castelet. (Thér.)
— rusciforme Weis, V. inundatum. (Marcail.)
— striatum Schr. — Forées d'Orlu. (Marcail.)
— rivulare Bruch. — Paiîlères. (Thér.)
— povuleum Hedw. — THospitalet.
— velutinum L. — THospilalet. — Gnôles.
— plumosum Sw. — Gnôles. — Paiîlères. — L'Hospitalet.
— albicans Neck. — Gnôles.
hothecium sericeum Spruce. — Bois de Salines.
— striatum Spruce. — THospitalet.
myurum Brid., V. robustum B. E. — L'Hospitalet.
Cylindrothecium concinnum Sch. — Fontaine du Moulinas
(Marcail.)
Climacium dendroides Web. — Mérens. — Puymaurens.
Thyidium tamariscinum B.E. — Gnôles.
— recognitum Lindd. — Gnôles.
— abietinum B.E.— Gnôles. — L'Hospitalet.
Heterocladium squairosulum Lind. — Puymaurens. — Font
Nègre.
— heteropterum B.E. — Vallée S*-Joseph.
Pseudoleskea atrovirens B. E, — Gnôles. — Paiîlères. —
L'Hospitalet. —Font Nègre.
— catenulata B.E. — Paiîlères. (Séb.)
— attenuata Hedw. — Le Castelet.
Leskea nervosa Myr. — Ascore. — L'Hospitalet.
— polycarpa Jihr., V. paludosa, — Font Nègre.
Myurella julacea B.E. — Paiîlères. — L'Hospitalet.
Pterogynandrum filiforme Hedw. — Gnôles.— Ascou. — L'Hos-
pitalet.
— — N. heteropterum Sch. — L'Hospitalet.
Antiirichia curtipendula Brid. — Gnôles. (Thér.)
A suim^e, Réchin.
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94 REVUE BRYOLOGIQUE
Bibliographie.
T. HuswoT. — Muscologia gallica^ 14« et dernière livraison,
pp. 413-460 et pi. 116-125.
Cette dernière livraison contient les espèces suivantes :
Hypnum dilatalum et alpinum, H. norvegicum, H. arcticum
et Goulardi, H. micans, H. turgescens, H. corditolium,
H. Richardsoni, H. giganteum, H. sarmenlosum, H. strami-
neum, H. trifarium,!!. cuspidalum, H. Schreberi, H. purum.
Hylocomium splendens, H. umbralum, H. pyrenaicum,
H. brevirostrc, H. Iriquetrum, H. squarrosum, H. ioreum.
Ortholhecium Durieui. Myurium Hebridarum. Brachylhe-
cium Payotianum. Hypnum curvicaule. Rhabdoweisia crenu-
iata. Dicranura hyperboreum, D. neçlectum. Fissidens exi-
guus, F. minutulus, F. Welwitscnii, Blindia trichodes.
Ceratodon dimorphus. Pottia littoralis. Trichostomum
Warnstorfii. Desmatodon Gasilieni. Cryphaea Lamyana.
G. Paris. — Index bryologicm sive enumeratio muscorum
hujusque cognitorum adjunclis synonymia distributioneaue
geographica locupletissiinis. — Parsl, gr. in-8 de 324, 1894.
Paris, librairie Paul Klincksieck, 12 fr. SO. — Sera publié
en cinq fascicules de 220 p. chacun et du prix de 12 tr. 50.
L'achat du fascicule I oblige pour la suite. Librairie Paul
Klincksieck^ rue des Ecoles 52, Paris.
Le Gênera et Species Muscorum^ plus connu sous le nom
de Adtimbrationes^ de Jœger et Sauerbeck^ ouvrage peu com-
mode et incomplet, mais le seul qui ait jamais été publié,
n'est plus à la hauteur de la science actuelle; on ne peut plus,
du reste, se le procurer que difficilement. M. le général Paris,
qualifié par de longues études spéciales, a entrepris de publier
un nouvel îndeXy complet jusqu'à nos jours, dépassant quatre
fois en étendue celui de Jœger et Sauerbeck.
En voici le plan : ""
D'abord, la biographie propre à chaque nom d'espèce ou de
variété admis ; ce nom est suivi autant que possible, de tous
les synonymes qui lui ont été affectés, avec indication des
divergences qui peuvent exister entre tel ou tel bryologueau
sujet de cette affectation, de Tinflorescence et du subslratum
— toutes les fois que les auteurs les ont fait connaître et que
l'herbier de l'auteur a permis de les indiquer — d'une distri-
bution géographique très complète, de tous les grands Exsic-
cata, sans parler des renvois, en note, aux ouvrages qui ont
discuté telle ou telle espèce litigieuse.
La Société Linnéenne de Bordeaux a bien voulu se char-
ger d'éditer cet important ouvrage, dont le libraire P. Klin-
cksieck a acheté tous les tirages à part.
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REVUE BRYOLOGIQUE 95
V. ScHiPPNER. — Révision der Gattungen BryopteriSfThysanan-
thus, Ptychanthus^ etc., im Herbarium des Berliner Muséums
(Hedwigia, 4894, pp. 170-189 et pi. 7-9).
La plupart des espèces citées dans ce mémoire sont accom-
pagnées de notes ou de descriptions. Les planches contien-
nent: Acroleieunea Wichurœ Schiff., A. torulosa L. et L.,
A. ustulata Tayl., Brachiolejeunea GoWscAei Schiff., B. Chinan •
tlana Gotts.
P. Clerbois et A. Mansion. — Découverte du Phascum
Floerkeanum en Belgique (Bulletin de la Soc, Bot, de Belgique^
1893, pp. 44.51).
Au sujet de cette découverte les auteurs étudient plusieurs
phascacees et concluent que les genres Mic^'obryum et Sphœ-
rangium de Schimper doivent être réunis au genre Phascum.
F. Stephani. — Hepatiearum species novœ VI (Hedwigia,
1894, n°3, pp. 137-169).
Continuant ses éludes sur les hépatiques exotiques,
M. Siephani décrit dans ce numéro un grand^ombre d'espè-
ces nouvelles du genre Frullania.
A. BoTTiNi. — Note di Briologia Italiana (Nuovo Giornale
Bolanico Itïiliano, 1894, pp. 249-238). ^
Contient des Catalogues de Mousses récoltées dans la
Marche, les Abruzzes, à Garganoet en Calabre.
Nouvelles.
F. Renaold et J. Gardot. — Musci Americae septentriona-
lis exsiccati. — Le quatrième fascicule de cette collection,
comprenant les n°* loi à 200, plus 13 n°* bis, vient d'être
distribué aux souscripteurs ; il est accompagné d'une notice
autographiée de 18 pages, contenant des observations sur
43 espèces des deux premières centuries. — Le cinquième
fascicule sera mis en distribution Tannée prochaine.
Il reste à vendre un seul exemplaire du quatrième fascicule
prix : 15 fr., avec la notice autographiée. Il reste aussi un
certain nombre de ii«s des trois premiers fascicules (environ
80 ou 90] ; prix : 2 fr. les 10. — S'adresser à M. J. Cardot, à
Stenay (Meuse.)
f
M, l'ingénieur Egidio Corti (ViaVitloria,63,à Milan, Italie)
désire échanger des mousses du nord et du midi de l'Italie
contre des mousses de France.
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^?^î?
PUBLICATIONS BRYOLOGIQUES
HusîNOT. — Musci Galliae (Herbier des Mousses de France
et de diverses contrées de l'Europe) publiés par Amann, An-
thouard,ArnelV, Arnold, Beschercllé, Blylt, l'abbé Boulay»
Bouvet, de Brébisson, Camus, Corbière, Gulmann, Débat,
Delamare, Delogne, Espagne, Etienne, Fçrgnsson, Flagey,
Fourcade, Gasilieii, Geheeb, Tabbé deXa Gadelînais, Goulard,
Gravct, Hanry, Hardy, Hominey, Husnot," Hy/Jeanbernat,
Rindhei-g, Laray,Lebel, Ledantec, Legrand,LenormaTid, Mar-
chai; Morin, Nyman, Paillot, le général Paris, TabbéPuget,
Pavot, Pelvet, Philibert, Pierrat, Fabbé Ravaud, Renauld,
Roux, Schimper, Sébilles, Thériot, Trabul, Ventqri, Verheg-
gen. — Caban (Orne). '1870-1892.
Fascicules 1-17 (n«^ 1-H50), contenant 680 espèces et
180 variétés ..••-•- •. ^ ..... . 136 ff.
Chaque fascicule, /raizco par la poste....*.".*.:' 8 fr* ^0
Hlsnot; - Hepaticae Galliae, par les mêmes auteurs.
Fascicules i-8 (n^'» 1-200). . . . . . ^^ f^^
Chaque fascicule, franco par la poste.". * ' * ' " * ' * ' g. ^^^^ gg
Gravet, à Loueue-St-Pièrre, canton "de" Gôdinne <Bel-
f"'"?.«,7 p^'^f r*^ ^^\sica. 4872-75. Fascicules 1-8
Ghavet.- Sphagnotheca belgica; fascicule 1 (n». 1-70) 20 iri
HusNOT. - Gênera muscorum Europfeorum exsiccaia Uq '
fascicule in-8 contenant 407 Moussue «i; f ??, '
différents. ^ Prix (^r«„co plTll^y^'''''^' ' '''^^
HusNOT. —Mousses des Antillp^ ..a iV/ '" . .
détor.inéespa,- Schimper. - Si'ïspS!!" '^^ ""i8 fr.
Hlsnot. — Hépatiques des Antin / •••»....•
déterminées par Goltsche - ta 'If décollées par Husnot et
„ r; K ^^ espèces.... 15fr.
Husnot. — Lichens des Anlilip ' "••r-
déterminés par Nylandcr. — 28 es l ''^^^^^^^ P^"" ï*"^"*' *'
Ces collections des AniiUcs nrin .'^ ^ fr- ■',
coniioiincnt un assez grand nomhrp,r''^"î*^"^^'^' «lelle des Mousses,
Nota. -Pour les ox.iccars^nd'^'''"'^^^^^^^ ^ ■
est a la charge du souscripteur ' ^^^^^i' aux auteurs ; le p<)rt;
Lo Mans. — T^,,,, . . . — _____
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m
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1895
GIQUE
Mois
atln ou en anglais
I lycopodioïdes et les
sur le canton d'Ax-les-
3Ues.
supplément) (1).
kirch, Voralberg
îs (Eure-et-Loir).
Hautes-Alpes),
î, Bordeaux.
IX.
(Seine).
Esplanade, Cler-
, 2, La Rochelle
3).
Sussex (Angle-
(arket Weighton,
o (Italie).
haca, New-York
3onsin, Madison
lapon).
bis, Neuilly-sur-
preraier supplément
de 1894.
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2 " REVUE BRYOLOGIQUE
Billiet, percepteur , rue Morel-Ladeuil, 1 , Glermont-
Ferrand.
L. Brevière , conservateur des hypothèques , Ambert
(Puy-de-Dôme).
L. Débat, place Garnot, 7, Lyon.
J.Douin, professeur au lycée, St-Vincent près Chartres.
Dumas-Damon, rue Fontgiève, 12, Clermont-Ferrand.
L'abbé Mézière,curé de Ghampaissant par St-Gosmes-de-
Vair (Sarthe).
E. Monguillon, instituteur, Ste-Sabine par Gonlie (Sarthe).
Max Fleischer, via Sistina, 75 D, Roma (Italie).
W. Arnell, lektor, Gefle (Suède).
J. Amann, pharnoacien, Lausanne (Suisse).
Gonti Pasquale, via Carlo Battaglini , Lugano, Tessin
(Suisse), et à Genève, rue des Tranchées, 3.
J. M. Holzinger, Winona, Minnesota (Etats-Unis d*An)é-
rique).
Le Mnium lycopodioïdes et les espèces voisines.
Le Mnium lycopodioïdes Hooker est demeuré jusqu'ici
assez problématique. Etabli en 1826 par W. Hooker et
Schwaegrichen, surdes échantillons récoltés par Wallich,
dans le Népaul, découvert par Schimper, en 1843, au pied
du mont Gamskaar, dans le Saltzburg, et signalé depuis
dans plusieurs autres localités européennes, il semble avoir
été souvent méconnu ou confondu avec d'autres plantes
du même genre; Tespèce paraissait encore douteuse à
Lindberg, en 1879 (Musci Scandinavie!, p. 14), plusieurs
auteurs la considèrent aujourd'hui comme une simple
variété du Mnium orthorrhynchum.
Je l'avais recueilli en 1869, aux Plans, au-dessus de Bex,
vers 1,100 mètres d'altitude; mes échantillons avaient été
déterminés par Schimper lui-même; mais les fruits étaient
trop avancés et se prêtaient mal à l'observation. Je l'ai
retrouvé pendant ce dernier été au même endroit, cette fois
en très bon état; quelques-unes des capsules venaient de
s'ouvrir, les autres étaient encore pourvues de leur oper-
cule ; j'ai pu ainsi l'étudier sur place et constater d'une
manière précise les caractères qui le séparent des espèces
voisines.
Il diffère d'abord du Mnium orthorrhynchum par l'époque
de sa fructification : ses capsules mûrissent dans le courant
de juin, tandis que celles du Mnium orthorrhynchum, qui
croît en abondance tout au près et dans des conditions
identiques, n'arrivent à maturité (|ue vers le milieu du mois
d'août, et même plus tard encore dans les régions un p^u
plus élevées, par exemple, dans la vallée de Nant, entre 12
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REVUK BRYOLOGIQUE 3
et 1,300 mètres. Dans la récolte que j'avais faite aux PJans,
le 30 juin 1869, les deux espèces se trouvaient quelquefois
mêlées ; mais le Mnium lycopodioïdes se reconnaissait au
premier coup d'œil à ses grandes capsules vides et béantes,
tandis que celles du Mnium orthorrhynchum, plus courtes
et surtout beaucoup plus étroites, étaient toutes operculées
et bien éloignées encore du moment de la sporose.
D'ailleurs, même indépendamment de leurs fruits, les
plantes de ces deux espèces n'ont pas le même aspect.
Celles du Mnium lycopodioïdes sont d'une taille plus
élevée, atteignant jusqu'à 5 ou 6 centimètres, plus vertes;
elles forment des toufles plus lâches, plus gonflées à létat
humide, plus irrégulièrement crispées et moins tenaces à
l'état sec. Les plantes mâles se terminent par des rosettes
plus larges; les folioles du périgone plus écartées et moins
obtuses atteignent 4 et quelquefois 5 millimètres sur 2"'" à
2™»» 1/ti; dans la partie supérieure, elles sont mollement,
mais régulièrement acuminées en une pointe; chez le
Mnium orthorrhynchum, ces même folioles, plus courtes et
relativement plus larges, présentent souvent à leur extré-
mité un contour arrondi et brusquement mucroné.
Les plantes fertiles, très différentes des plantes mâles,
comme il arrive généralement dans ce groupe, ne portent
dans leur moitié inférieure que des feuilles très courtes et
à peu près entières; dans la moitié supérieure, les feuilles
deviennent progressivement plus longues, tout en restant
assez éloignées les unes des autres ; les moyennes mesurent
de 3 à 4 millimètres sur une largeur de i^^ à l™"» 1/4 ; celles
du périchèze, plus étroites et plus acuminées, atteignent
souvent 5™"". Ces feuilles sont en général longuement
décurrentes et munies sur tout leur contour, excepté dans
le 1/5 inférieur, de dents géminées et très aiguës; elles se
terminent par une pointe saillante. Leur tissu est formé ,
de même que chez les plantes mâles, de cellules hexa-
gonales beaucoup plus grandes que celles du Mnium orthor-
rhynchum, mesurant dans la partie moyenne et supérieure
du limbe environ 25 (JL en diamètre; leur dimension d'ailleurs
n'est pas toujours constante ; elles atteignent quelquefois
jusqu'à 30 |JL, et descendent aussi par places jusqu'à 20 [x.
Chez le Mnium orthorrhynchum ces mêmes cellules ne
mesurent guère en moyenne que 15 ou au plus 17 (x; chez
certaines variétés elles n'ont plus que 12 (jl en diamètre.
L'épaisseur de leurs parois paraît assez variable; dans les
feuilles dont la couleur est bien verte , ce qui est le plus
fréquent , les parois cellulaires sont minces , et elles le
paraissent encore davantage lorsque la plante vieillit;
chez d'autres individus dont l'aspect tend à devenir
jaunâtre , . elles sont plus épaisses, et quelquefois alors
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4 REVUE BRYOLOGIQUK
renflées vers les angles; à Tétat jeune le tissu est toujours
obscurci par de gros grains de chlorophylle. La marge
très épaisse est formée de deux rangées de cellules forte-
ment colorées et Unéaires sur deux ou le plus souvent sur
trois couches. La nervure, presque aussi épaisse que
large, atteint la base ou le sommet de la pointe; elle est
souvent pâle, du moins dans les plantes vertes, et dans
tous les cas moins colorée que celle du Mnium orthor-
rhynchum.
Pédicelle long de 2 à 3 centimètres, pâle dans toute son
étendue, mince, souvent sinueux, arqué vers son sommet.
La capsule horizontale ou un peu penchée, longue de 5 à
6 millimètres sous l'opercule et large de 1»"™ 1/4 à 1»»™ 1/2 ;
se rétrécit graduellement vers sa base en un col long de
plus d'un millimètre, et s'infléchit en même temps dans la
partie correspondant à ce col en une courbure qui se con-
tinue insensiblement avec celle du pédicelle. Chez le .Mnium
orthorrhynchum les choses se passent tout autrement : là
le pédicelle ordinairement bien rouge, plus court, plus épais
et plus raide, se sépare nettement de la capsule avec
laquelle il fait un coude toujours bien tranché; celle-ci
tout à fait droite, régulière, se termine brusquement à sa
base par un col généralement court, de moitié plus étroit
que le sporange, dont il continue, sans aucune trace de
courbure, la direction rectiligre ; à l'état jeune, elle est
ordinairement obliquement dressée ou horizontale, mais
après la sporose elle devient souvent pendante. Chez cer-
taines variétés elle est assez longue, mesurant jusqu'à 4'»™
sous l'opercule, et régulièrement cylindrique, son côté
supérieur restant absolument rectiligne ; chez d'autres elle
est plus courte, ovale et un peu renflée; ses deux faces sont
alors légèrement ou également convexes, au lieu que chez
le Mnium lycopodioïdes la face supérieure présente ordi-
nairement une convexité assez prononcée, et l'inférieure
une concavité correspondante. La couleur n'est pas
d'ailleurs la même; d'un gris jaunâtre constamment très
clair chez le M. lycopodioïdes, elle est toujours beaucoup
plus foncée chez le Mnium orthorrhynchum, où elle paraît
d'un vert sombre à l'état jeune, et devient fauve, brune ou
rougeâtre à la maturité. L'ensemble de ces détails donne
aux fruits de ces deux espèces un aspect très différent.
L'opercule du Mnium lycopodioïdes, conique à sa base,
se termine par un bec long et mince , presque toujours
recourbé obliquement; il a exactement la même teinte que
la capsule, mais il en est séparé par une zone circulaire
orangée. Cette zone, correspondant à l'anneau, est encore
bien plus saillante et bien plus large chez le Mnium
orthorrhynchum; elle y prend un aspect noirâtre, qui peut
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REVUE BRYOLOGIQUE 5
faire reconnaître à première vue les fruits de cette plante.
Cette ceinture colorée est formée principalement par les
parois extérieures des cellules annulaires, et en partie par
celles du bord de la capsule qui se colorent aussi sur une
étendue plus ou moins grande. Chez le Mnium orthor-
rhynchum l'anneau est trçs large, mesurant, quand il est
isolé, 15 à 16 centièmes de millimètre en hauteur; il est
composé de trois rangées de cellules ; celles du milieu ,
irrégulièrement carrées ou hexagonales , sont teintes en
rouge sur toute leur surface extérieure ; les deux autres
rangées ne sont colorées au contraire que sur la petite
portion de leur hauteur qui demeure superficielle; à partir
de là elles se prolongent intérieurement. Tune venant se
cacher sous les bords amincis de Topercule, l'autre se
logeant dans une petite rainure creusée dans le bord cap-
sulaire; les cellules de la rangée supérieure forment des
rectangles allongés, à parois hyalines, remplis d'une matière
verdâtre et granuleuse qui les rend opaques ; celles de la
rangée inférieure semblables par leur structure et leur
forme, sont seulement de moitié plus courtes; les parties
superficielles et colorées de ces deux rangées, jointes à la
rangée médiane, qui est toute extérieure, rendent ainsi
l'anneau rouge brun vers son milieu sur une grande largeur.
Chez le Mnium lycopodioïdes l'anneau plus étroit, ne
mesure que 10 à 11 centièmes de millimètre; il ne montre
guère que deux rangées de cellules, composées chacune
d'une portion extérieure orangée, et d'une portion hyaline
ou légèrement teintée de vert, recouverte d'un côté parles
bords de l'opercule et de l'autre par ceux de l'exoderme , la
rangée médiane manque presque complètement ou n'est
représentée par places que par quelques cellules isolées.
La bande colorée reste ainsi beaucoup plus étroite ; elle est
d'ailleurs d'une teinte très différente, orangée claire ; les
cellules en partie colorées et en plus grande partie hyalines
qui touchent à l'opercule sont assez développées, quoique
un peu moins que dans l'espèce voisine ; de forme large-
ment oblongue, elles se gonflent considérablement par
l'humidité après la spprose et se séparent ainsi plus facile-
ment les unes des autres ; les cellules de la rangée inférieure
qui touche à la capsule sont au contraire très courtes , de
forme généralement arrondie, aussi larges ou plus larges
que hautes. Cette différence Je l'anneau, qui est très carac-
téristique, se lie à une légère différence du bord capsulaire,
qui est inégal et comme crénelé chez le Mnium orthor-
rhynchum, tandis qu'il est presque lisse ou faiblement
sinueux chez le M. lycopodioïdes.
Mais Le tissu de l'exoderme présente surtout des diffé-
rences essentielles. Chez le Mnium lycopodioïdes, il est
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6 REVUE BRYOLOGIQUE
beaucoup plus mince et composé de cellules beaucoup
plus grandes; ces cellules sont assez inégales; les unes
torment des rectangles irréguliers mesurant jusqu'à 12
centièmes de millimètre en longueur sur une largeur de
4 à 5 centièmes ; les autres à peu près hexagonales ont en
largeur de O'ûrajOS à 0'»"*,06 avec^une longueur égale ou un
peu plus grande. Chez le Mnium orthorrhynchum Tenve-
loppe de la capsule est épaisse et ferme, et les cellules,
plus généralement hexagonales, ne mesurent guère que
;iO à 35 |JL en diamètre ; quelques-unes en petit nombre
atteignent 60 (j. en longueur sur une largeur de 25 à 30 (x.
Vers le col les cellules deviennent plus petites dans lés
deux espèces, mais en conservant entre elles à peu près les
mêmes proportions. C'est seulement dans cette région du
col que se trouvent les stomates, toujours profondément
enfoncés dans le tissu, et visibles seulement à travers une
fente plus ou moins ouverte. Chez le Mnium orthorrhyn-
chum cette fente est ordinairement plus large et plus
arrondie, et permet ainsi de distinguer assez aisément une
portion du cercle stomatique avec son ostiole allongé.
Chez le Mnium lycopodioïdes la fente devient très étroite,
verticale et irrégulièremenl linéaire, de telle sorte que Ton
aperçoit rarement Tostiole, et souvent même les cellules de
Texoderme qui recouvrent le stomate sont tellement rappro-
chées qu'il devient à peu près invisible.
Les différences du péristome sont peu saillantes. Chez les
deux espèces les dents sont pâles, tranchant par leur teinte
d'un blanc grisâtre sur celle du péristome interne, qui est
orangé. Seulement chez le Mnium orthorrhychum elles
tendent à passer au jaune et même plus tard au brun, et
l'endostome est aussi plus foncé ; chez le Mnium lycopo-
dioïdes leur teinte est plutôt d'un gris bleuâtre, et celle de
la membrane interne d'un orangé clair. Dans les échan-
tillons de cette espèce récoltés aux Plans les dents mesurent
en longueur de 0'"n',50 à 0'""™,65, et leurs articulations
ventrales, éloignées les unes des autres, sont peu nombreuses,
18 à 20 dans certaines capsules, 20 à 22 chez d'autres,
rarement de 22 à 24. Chez le Mnium orthorrhynchum la
hauteur des dents et le nombre de leurs articles n'ont rien
de fixe ; il y a des variétés où il ne dépasse guère 24, mais
plus fréquemment il s'élève à 30, et même à 35 ; une seule
particularité semble constante : les lamelles sont toujoui*s
plus rapprochées et plus serrées que dans l'espèce voisine.
Chez tous les deux les processus du péristome interne sont
percés de fenêtres plus ou moins larges, qui tantôt sont
complètement ouvertes sur la ligne médiane, et tantôt
sont partagées sur cette ligne par des cloisons verticales
plus ou moins étroites ; ces cloisons dépendent quelquefois
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REVUE BRYOLOGIQCJE 7
de la lame ventrale de Tendostome, mais souvent aussi elles
paraissent déterminées par la carène dorsale, qui est mince
et plus ou moins fragile; dans d'autres capsules 0!i observe
sur toute la largeur de chaque processus deux ou trois
rangées verticales de trous étroits, et la carène est alors
entière. Mais ces particularités ne m'ont paru constantes ni
dans lune ni dans Tautre espèce ; elles varient même dans
des capsules provenant des mêmes touffes.
La dimension des spores ne semble pas non plus pouvoir
contribuer à distinguer ces deux espèces. Schimper dit, il
est vrai (Synopsis, p. 483 et 485), que chez le Mnium
orthorrhynchum elles sont deux fois plus grosses que
chez le Mnium serratum et le Mnium lycopodioïdes ,
égalant 4 centièmes de millimètre. Cette assertion, fondée
probablement sur des observations incomplètes, n'a été
confirmée par aucun des auteurs venus après lui. J'ai
mesuré le diamètre des spores dans un grand nombre de
capsules du Mnium lycopodioïdes des Plans, et aussi dans
l'une de celles que Schimper lui même avait récoltées dans
les montagnes de Saitzburg ; il m'a paru osciller générale-
ment entre 25 et 30 ja, plus souvent rapproché âe 30,
atteignant quelquefois 35 (j.. Chez le Mnium orthorrhyn-
chum elles varient davantage. J'ai étudié à ce point de vue
de nombreux exemplaires , provenant de localités très
diverses et assez différents les uns des autres par les détails
de leur structure ; chez la plupart de ces variétés j'ai trouvé
la dimension des spores peu différente de celles du Mnium
lycopodioïdes. Dans quelques échantillons leur diamètre
descend à 20 ou 25 jjl en moyenne ; chez le plus grand
nombre il oscille entre 25 et 30, s'élevantde temps en temps
à 35. Je n'ai observé les grandes dimensions indiquées par
Schimper que sur des échantillons récoltés à Frénières au
dessus de Bex vers 900 mètres d'altitude ; là j'ai trouvé des
spores atteignant ou même dépassant en diamètre 40 p. ;
mais j'ai constaté en même temps chez cette forme un fait
singulier : les spores d'une même capsule étaient constam-
ment très inégales entre elles ; les plus grosses, en assez
grande quantité, mesuraient de 40 à 45 {x ; d'autres aussi
nombreuses ou même plus nombreuses descendaient à 35
ou 30 ; quelques autres enfin ne mesuraient plus que 20 \x,
ces dernières présentant assez so^avent la figure d'un
tétraèdre. Dans toutes les capsules de cette variété que j'ai
examinées j'ai constaté des spores passant ainsi par tous les
degrés de grandeur entre 4 centièmes et 2 centièmes de
millimètre. Ce fait n'est pas d'ailleurs isolé ; je l'avais déjà
observé dans d'autres genres de mousses, particulièrement
dans le genre Bryum. Parmi les nombreuses variétés du
Bryum pallens on en rencontre plusieurs qui présentent
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8 REVUE BRYOLOGIQUE
cette particularité, et même à un degré encore plus saillant.
Elle parait surtout fréquente chez les formes de cette espèce
où le péristome est dépourvu de cils et qu'on a rappro-
chées, le plus souvent sans beaucoup de raisons, du Rryum
fallax de Milde; ce dernier d'ailleurs, dont j'ai pu examiner
des échantillons récoltés près de Breslau par Milde lui-
même, ne présente pas ce caractère : j'ai toujours trouvé
ses spores à peu près égales entre elles. C'est chez une
forme de cette espèce récoltée dans Tile d'Aland ^ar
M. Bomansson que cette inégalité des spores m'a paru le
plus remarquable. Dans les échantillons de cette forme,
recueillis d'ailleurs à diverses époques et sur des points
assez éloignés les uns des autres, presque toutes les capsules
contenaient en même temps des spores mesurant de 40 à
45 (1, quelques-unes même atteignant . plus de 50 ja en dia-
mètre, d'autres un peu plus nombreuses ne mesurant plus
que 30 à 35 |ji, d'autres de 20 à 25, et ainsi tous les degrés
de grosseur intermédiaires jusqu'à 15 et même 12 u ; les
pluç' petites ordinairement tétraèdriques avec trois plis sur
une de leurs faces, tandis que les plus grosses et les
moyennes étaient régulièrement sphériques ou ovo'ides ;
toutes ces spores de dimensions diverses mêlées d'ailleurs
dans chaque capsule en toutes sortes de proportions.
Au premier abord, après avoir constaté ce fait, j'ai été
tenté de le considérer comme annonçant une espèce dis-
tincte, mais ayant étudié ensuite à ce point de vue d'autres
variétés du Bryum pallens provenant de nombreuses
localités des Alpes et des Pyrénées, j'ai retrouvé cette
même particularité chez plusieurs de ces formes qui
d'ailleurs, par les autres détails de leur structure, ne sem-
blaient en aucune façon se rapprocher de celle d'Aland.
Ce phénomène, dont la cause paraît difficile à expliquer ,
ne doit donc pas conduire à séparer les formes où il se
rencontre de celles qui leur ressemblent par leurs autres
caractères.
En résumé, la dimension des spores ne peut pas servir
à distinguer le Mnium lycopodio'ides du Mnium orthor-
rhynchum ; les véritables différences qui le caractérisent se
réduisent aux points suivants :
1» Fructification plus précoce ;
2" Plantes plus hautes et plus vertes, en touffes moins
serrées, garnies de feuilles plus écartées ;
3"" Feuilles plus allongées , plus décurrentes , dentées
sur presque tout leur contour, à tissu formé de cellules
deux fois plus grandes;
4» Pédicelle plus long, plus pâle et plus mince;
b"" Capsule plus grande et surtout plus large, d'une
couleur plus claire, courbée dans la région du col ;
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REVUE BRYOLOGIQUE 9
6° Exoderme plus mince, formé de cellules de dimensions
au moins doubles;
7*> Anneau plus étroit, composé de cellules moins nom-
breuses et moins allongées , déterminant au point de
jonction de la capsule et de l'opercule une zone colorée
moins large, d'un orangé clair, et nullement noirâtre.
J'ai trouvé ces caractères très constants chez les nom-
breux individus de la forme des Plans que j'ai analysés.
Les exemplaires originaux récoltés par Schimper au pied
du mont Gamskaar , que M. Husnot a bien voulu me
communiquer, leur sont rigoureusement semblables sous
tous ces rapports; Taspect est d'ailleurs absolument iden-
tique. Il en est de même des échantillons récoltés par le
docteur Schwartz sur le Pichapper près de Mittersill, qui
ont été publiés dans la collection Rabenhorst. Schimper
déclare d'ailleurs que ses exemplaires concordent exacte-
ment avec ceux de Wallich. C'est donc bien la même
plante qui croît au pied de l'Himalaya et dans nos Alpes.
Elle paraît d'ailleurs être partout rare. Le Mnium orthor-
rhynchum est très répandu dans toute la région des Alpes
Vaudoises, et il y fructifie abondamment. Je l'ai observé
presque au niveau du lac Léman, dans les gorges du
Chauderon à Montreux, et à partir de là à toutes les
altitudes, jusqu'à plus de 1,500 mètres. Je l'ai trouvé aussi,
quoique un peu moins fréquent, dans les Alpes du Valais,
à Evolène, dans le val d'Hérens, au-dessus de Vissoie dans
le val d'Anniviers, à Ix)uèche-les-Bains. Il présente dans
ces diverses localités de nombreuses variétés, qui ne m'ont
pas paru d'ailleurs s'éloigner les unes des autres par des
différences bien importantes. Le Mnium lycopodioïdes ,
facilement reconnaissable à son aspect, n'a été rencontré
au contraire dans toute cette région que sur un seul point,
sur un grand rocher adossé à un vieux tilleul dans la forêt
qui s'étend du hameau des Plans au pont de Nant. C'est là
que je l'avais récolté en 1869; c'est exactement au même
endroit que je l'ai retrouvé le 4 juillet 1894. Je l'ai vaine-
ment cherché dans tous les lieux voisins, et dans toutes
les autres stations de ces Alpes que j'ai souvent explorées.
Je ne l'ai rencontré nulle part ailleurs, excepté une seule
fois dans les Alpes-Maritimes, au-dessus de St-Martin-Lan-
tosque, sur les bords du Borréon, à une altitude de 16 à
1,700 mètres. Les exemplaires que j'ai rapportés de cette
station étaient très bien caractérisés par leur taille encore
plus haute que dans ceux des Plans, par leurs larges
capsules très longuement pédicellées, par les rosettes très
développées de leurs fleurs mâles, par la couleur verte ou
le tissu de leurs feuilles ; malheureusement les fruits
récoltés le l®*" septembre, étaient beaucoup trop vieux ; les
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40 REVUE BRYOLOGIQUE
dents m'ont paru ordinairement plus longues que dans la
forme des NPlans et composées d'articles un peu plus
nombreux, mais du reste de même structure et de même
teinte ; le tissus de l'exoderme est aussi le même.
En définitive, le Mnium lycopodioïdes me paraît séparé
par des différences assez précises ou assez fixes du Mnium
orthorrhynchum. J'insisterai moins longtemps sur les
caractères qui le distinguent des autres espèces voisines.
Le Mnium riparium est évidemment celui qui s'en rap-
proche le plus : la couleur, le tissu des feuilles et de
l'exoderme, la teinte du pédicelle, de la capsule et de
l'anneau diffèrent à peine, de telle sorte qu'on croirait
au premier abord être en présence d'une reproduction en
petit du Mnium lycopodioïdes, et Ton s'explique comment
Lindberg était disposé à les réunir. Cependant, en l'exa-
minant de plus près, on reconnaît que le Mnium ripariunn
ne se distingue pas seulement par les dimensions beaucoup
moindres de toutes ses parties, mais aussi par plusieurs
détails de structure très notables ; ses feuilles ovales-ellip-
tiques, à peine acuminées vers le périchèze, beaucoup
moins décurrentes, et souvent brusquement arrondies à
leur base, sont garnies de dents moins rapprochées et plus
obtuses ; la capsule, étroitement oblongue cylindrique ,
égalant seulement de 2 à 3 millimètres avec un diamètre
de 0™'",80, régulière et nullement courbée dans la région
du col, fait un coude brusque avec le pédicelle, qui est
court et jamais arqué; l'anneau large montre toujours au
moins trois rangées de cellules orangées qui forment un
réseau très apparent; celles de la rangée médiane ovales-
arrondies, à parois épaisses et très colorées, sont toujours
bien développées, et souvent même on observe par places
une quatrième rangée de cellules semblables qui vient s'y
ajouter. Le péristome est surtout différent; les dents sont
d'une couleur fauve au moins aussi foncée que celle de
Texostome , et devenant même plus foncée avec l'âge ;
moins longues que celles du Mnium lycopodioïdes ou les
égalant à peine, elles sont composées d'articulations beau-
coup plus nombreuses, 33 à 35, et ainsi beaucoup plus
serrées et plus étroites.
Par plusieurs de ces caractères le Mnium riparium tend
à se rapprocher du Mnium serratum, auquel quelques
bryologues l'ont rattaché. Mais ce dernier, outre la diffé-
rence essentielle qui résulte de son inflorescence synoïque,
se distingue de toutes les espèces du groupe par la forme
brièvement ovale de sa capsule, et surtout par la couleur de
son exostome, qui prend de bonne heure une teinte rouge-
brun, beaucoup plus foncée que celle du péristome interne.
Son anneau est d'ailleurs le plus simple de tous, composé
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REVUE BRYOLOGIQUE 11
uniquement de deux rangées de cellules, colorées chacune
sur une petite partie de leur hauteur.
Reste, parmi les espèces européennes, le Mnium incli-
natum Lindberg, qui semble s'éloigner du Mnium orthor-
rhynchum en sens inverse du Mnium lycopodioïdes. Je n'ai
pu voir jusqu'ici aucun exemplaire authentique de cette
plante, mais j'ai récolté dans les Alpes-Maritimes, au-dessus
de St-Martin-Lantosque, une forme qui paraît s'en rappro-
cher singulièrement, si elle ne lui est pas identique. Je
reviendrai plus tard sur cette espèce.
Aix, le 28 novembre 1894.
H. Philibert.
Notes bryologiques sur le canton d'Ax-les-
Thermes (Ariège) (Sitifp).
Fontinalis antipyrvtica L. — Le Castelet.
— squamosa L. — Gnôles. Ascou. Le Castelet. L'Hos-
pitalet.
— — V. latifolia. — Paillières. Le Castelet.
Polytrichum commune L. — Lac de Naguilles (Marcail.).
-^ formosum Hedw. — Plateau de Paillades (MarcaiL).
— Juniperinum Willd. — Paillières.
— — V. alpinum B. E. — L'Ortafa (Thér.).
— strictum Bank. — Estagnole de Pinouse (MarcaiL).
— piliferum Schp. — Gnôles.
Pogonatiim alpinum Rœhl. — Gnôles. Puymaurens.
— tmûqprum Rœhl. — Gnôles. Ascou. Puymaurens.
— f. major B. — L'Hospitalet. Puymaurens.
— — V. crassinn Sch. — Paillères.
— ahïdes P. B. — Paillères.
Oligotrichum hercynicum Lam. — Puymaurens (Thér.).
Diphyscium foliosum Mohr. — Montmija.
PniJonotis fontana Brid. — Bois des Salines. L'Hospitalet.
— Puymaurens.
- V.gracilescpjhsSch. — L Hospitalet(Thér.).
— Y. seriata. — GnoIes (Thér.).
— — V. alpina. — Bois des Salines (Thér.).
Bartramia Halleriana Hedw. — Puymaurens.
— pomiform'is Hedw. (forme). — Gnôles. Puymaurens.
ithyphylla Brid. — Gnôles. L'Hospitalet.
— — V. suhulata B. E. — Puymaurens
Aulacomnuim palustre Schw. — Puymaurens.
— androgynum Schw. — MonLmija.
Meesea trichoides Spruce,V. alpina — Puymaurens (Thér.).
Mnium orthorrhynchinn B. E. — Paillères (Thér.).
— marginatum P. B. — Paillères.
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12 REVUE BRYOLOGIQUE *
Mnium undulatnm Neck. — Gnôles.
— rostratiim Schw. — L'Hospitalet.
— ctispidatwn Hedw. — L'Hospitalet.
— punctatum L. — Montmija. L'Hospitalet.
— — V. elatiim Sch. — Puymaurens.
Bryiim roseum Schr. — Gnôles.
— argenteum L. — Gnôles.
— aJpinum L. — Montmija.
— Mildeaniim Jur. — Le Gastelet (Séb.).
— cœspititium L. — Port de Paillères (Marcail.).
— Duvalii Voit. — Sources de l'Ariége (Marcail.).
— tiirhinatuin Schw. — Paillères.
— — V. latifolium B. E. GnoIes.
— pseudotriquetrum Schw. — Gnôles. L'Hospitalet.
~ \ , gracilescens ^oh. L'Hospitalet.
— pallens Sw. — L'Hospitalet. Puymaurens.
— capillare L. — Le Gastelet.
— elegans Nées. — Paillères.
— païlescens Schl. — Montmija. L'Hospitalet.
~ pendiihim Sch. — Vallée d'Ascou.
— albicans Brid. — Gnôles. Puymaurens.
— commutatiim Sch. — Paillères (Marcail.).
— crudum Schreb. — Gnôles. Vallée St-Joseph.
— crudum Sch. — Paillères. Forme alpine très remar-
quable par ses tiges robustes^ ses feuilles briève-
ment acuminées , et la rigidité de toutes ses
parties,
nutans Schr. — Gnôles. Montmija. L'Hospitalet.
St-Joseph.
— cucullatum Schw. — Lac de Naguilles (Marcail.).
— elongatum Dicks. — Gnôles. Ascou. Puymaurens.
— polyunorphum B. E. — M* Maya. Vallée St-Joseph.
— acuminatum B. E. — L'Hospitalet.
— 7Aerii Dicks. — Puymaurens (Thér.).
Funaria hygrometrica Hedw. — Gnôles.
Encalypta s i^eptocarpaUedy/. — Paillères (Séb.).
— rhabdocarpa Schw. — Paillères (Séb.).
— ciliata Hedw. — Paillères. L'Hospitalet.
— commutata N. B. — Paillères.
Ortlwtrichum obtusifolium Schr. — Forges d'Orlu (Re-
nauld).
— liocarpum B. E. — Montmija. L'Hospitalet.
— Lyellii Hook. — Montmija.
— rùpestre Schl. — Gnôles. Ascou. L'Hospitalet.
— saxatile Brid. — Montmija (Thér.).
— patens Bruch. — Paillères.
— Hutchinsiœ Smith. — Ax-les-Thermes. Bois des
SaUnes.
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REVUE BRYOLOGIQUE 13
Zygodon Moiigeotii B. E. — Gnôles. Montmija. Le Castelet.
Rnacomitrium fasciculare Brid. — Gnôles.
— canescens Brid. V. ericoïdes Web. — Paiiières.
St- Joseph.
— lanuginostim Brid. — Gnôles.
— heterostichum Brid. — Gnôles. Montmija.
— sudeticum B. E. — Gnôles. Font Nègre.
— aciculare Brid. — Ascou. Le Castelet.
— protensum Braun. — Gnôles.
Grimmia commntata Huebn. — Gnôles. L'Hospitalet.
— ovata B. E. — Gnôles. Montmija.
— montana B. E. — Gnôles. L'Hospitalet.
— snlcata Saut. — Sur les rochers du lac de Naguilles.
— alpestris Schl. — Rochers de Gnôles. L'Hospitalet.
— paten.s B. E. — Gnôles.
— Hartmani Sch. — Gnôles. L'Hospitalet.
— trichophylla Grev. — Ascou. L'Hospitalet.
— Mnehlenbeckii Sch. — Montmija (Thér.).
— funalis Sch. — Gnôles. Puymaurens.
— decipiens Lindb. — Gnôles. L'Hospitalet.
— apocarpa Hedw. — Montmija.
— — V. rivulans N. H. — L'Hospitalet.
— conferta Funck. — L'Hospitalet.
Hedwigia albicans Lind. V. sectinda Sch. — Montmija.
Cincliaotus fontinaloïdes P. B. — Le Castelet (Thér.).
— — \ . Lorentzianus }Ao\, — Le Castelet (Thér.).
— riparms Arn. — Le Castelet (Thér.).
Barbula ruralis Hedw. — Montmija.
— rurahformis Besch. — Pic de Sérembare (Marcail.).
— aciphylla B. E. — Font Nègre.
— suouïata P. B. — L'Hospitalet.
— — V. integrifolia B. — L'Hospitalet.
— tortuosa Web. — Gnôles. Paiiières. Puymaurens.
— fallax Hedw. — Paiiières.
— vineaUs Brid., V. cylindrica B.— Le Castelet (Thér.).
Trichostomiwi latifolium Schw. — Montmija. Font Nègre.
— rigiduhnn Sm. — Forges d'Orlu (Renauld).
Leptotrichtim flexicaide Hamp. — Montmija. Paiiières.
Le Castelet.
— homomallum Sch. — Paiiières.
— glaucescens Hamp. — Mérens. Puymaurens.
Didymodon riibelhis B. E. — Paiiières. L'Hospitalet.
— — V. dentatiis Sch. — PaiUères (Thér.).
Distichium capiUaceum B. E. — Paiiières. Puymaurens.
Ceratodon piirpureiis Brid., V. conicus. — Paiiières.
Dicranum Bonjeani De Not. — Naguilles (Marcail.). .
— scoparium Hedw. — Le Castelet. L'Hospitalet.
— — y .orthophyllum B. E. — Gnôles. L'Hospitalet.
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14 REVUE BRYOLOGIQUE
Dirraiiwn fiicescens Turn. — Font Nègre (Thér.).
— Scottianum Schw. — Gnôles. L'Hospitalet.
— Starkei W. M. — Gnôles.
— longifolium Hedw. — Gnôles. Montmija.
— — V. hamulosiim Jur. — Paillères.
— strictum Schl. — Gnôles. Ascou.
— peUucÀdum Hedw. — Puymaurens (Thér.).
— squarrosum Schr. — Gnôles. Ascou.
— mrens Hedw. — L'Hospitalet. Puymaurens. Vallée
St-Joseph.
poîycarptim Ehr. — Gnôles.
— heleromallum Hedw. — Bois des Salines.
— subulatum Hedw. — Gnôles. Puymaurens.
Campylopus flexuo.ms Brid., V. iiligmosns Ren. (Marcail.).
— longipihis Brid. — Montmija.
Dicranodontium îongirostrp B. E. — Gnôles.
Fissidens adimitoïdes Hedw. — Bois des Salines.
— decipiens De Not. — Ax (Marcail.).
— grandifrons Brid. — Orlu (Marcail.).
— oryoïdes Brid. — Orlu (Marcail.).
Blmdia aciiia B. E. — Bois des Salines. Puymaurens.
Wpî^îa Bruntoni De Not. — Ax (Marcail.).
— crispula Hedw. — Bois des Salines. Puymaurens.
Font Nègre. Vallée Si-Joseph.
— cirrata Hedw. — L'Hospitalet. — Forme remar-
quable par la longueur du pédUelle qui atteint
12 mm.
— viridula Brid. — Montmija.
Gymnostomum rupestre Schw. — Puymaurens (Thér.).
Orlu.
Andreœa rupestris Roth. V. falcata Lindb. — Paillères
(Séb.).
— petrophila Ehr. — Gnôles. Montmija.
— alpestins Sch. — Gnôles (Thér.).
SPHAIGNES
Spliagnum cymbifolium Ehr. — Etang de Rebenty.
— rigidum Sch. — Gnôles (Thér.).
— subsecundum Nées. — Gnôles.
— squan^osum Pers. — Gnôles.
— — V. squarrosulum. — Gnôles (Séb.).
— Girgenhsonii Russ. — Gnôles.
— — \ . st7Hctiwî Riiss. — Gnôles.
-- acutifolium Ehr. — Gnôles.
— - . — V. luridum Hueb. — L'Hospitalet.
— intermediiim Hoffm. — Etang de Rebenty (Thér.).
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REVUE BRYOLOGIQUE 15
HÉPATIQUES
Gymnomitriiim concinnatvm Cord. — Gnôles.
Sarcoscyphus emarginatus BouL — Gnôles.
— spnacelatus Nées. — Naguilles. Pailleras (Thér.).
— Funckii Nées. — Gnôles. Ascou.
Alicularia scaîaris Cord. — Gnôles.
Plagiochila asplenioides Dum. — Gnôles.
— — V. minor Lindb. — Gnôles. Ascou.
Scapania œquiloba Dum. — Gnôles.
— undniata Dum. — Gnôles. Le Castelet.
— — V. purpurea Nées. — Gnôles.
— V. speciosa. — Gnôles.
— nemorosa Dum. — Gnôles.
Jungermania albicans L. — Gnôles.
— obtvsifoHa Hook. — Paillères.
— cordifolia Hook. — Gnôles. L'Hospitalet.
— riparia Tayl. — Gnôles.
— excisa Gott. — Gnôles.
— Lyoni Tayl. — Gnôles (Thér.).
— Schreberi Nées. — Gnôles. Le Castelet. L'Hospitalet.
— lycopodioides Wal. — Paillères. Puymaurens.
— aivaricata Sm. V. nigrescens. — Bois des Salines.
— V. procerior. — L'Hospitalet.
— bicuspidata L. — Gnôles.
— connivens Dicks. — L'Hospitalet.
— trichophylla L. — L'Hospitalet.
Lophocolea bidentata Nées — L'Hospitalet.
— heterophylla Dum. — Puymaurens.
Calypogeia trichomanis Cord. — Gnôles.
Raatila complanata Dum. V. propagulifera Hook. —
Gnôles.
Madotheca lœviqata Dum. — Gnôles.
Lejennia serpyllifolia Lib. — Gnôles.
Fridlania duatata Dum. — Gnôles.
— tamarisci Dum. — Gnôles.
Metzgeria piibescens Rad. — Gnôles.
Marchantia polymorpha L. — Ascou.
Pressia commutata Nées. — Gnôles.
Fegatella conica Cord. — Gnôles.
Cette liste contient, environ 260 espèces : Mousses,
Sphaignes et Hépatiques. Il est évident que des recherches
poursuivies augmenteraient beaucoup ce nombre. Aux
botanistes du. pays de combler les nombreuses lacunes
inhérentes à des excursions passagères, toujours faites un
peu à la hâte et dans un temps trop limité.
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16 REVUE BRYOLOGIQUE
Erratum. — C'est par erreur que M. Thériot a signalé à
M. Réchin, VHypnum Goulardi, à Gnôles. C'est VHypnum
arcticum.
RÉCHIN.
Nouvelles (1).
U Académie des Sciences a tenu sa séance publique
annuelle le 17 décembre. — Le prix Desmazières n'a pas
été distribué, un encouragement a été accordé à M. Sappin-
Trouffy pour ses recherches sur la structure intime et le
développement des Urédinées.
Les deux prix Montagne ont été attribués : le premier,
au Muscologia gallica et le second aux Diatomées d Au-
vergne du frère Héribaud. — Le Muscologia galHca, dit
le rapport, est un monument élevé à la Botanique française.
Aussi la section est-elle unanime à lui décerner le prix
Montagne. — L'ouvrage du frère Héribaud est le travail le
plus important qui ait été publié jusqu'à présent sur les
Diatomées de la Flore française.
Dans le Muscologia gallica , l'important genre Ortho-
trichum a été fait par M. Venturi, et la difficile section
Harpidlitm du genre Hypnum par M. Renauld.
Enumeratio bryinearum exoticarum et deux supplé-
ments, auct. N. C. Kindberg, est en vente chez l'éditeur,
M. F. Hammarstroem , Liiikoeping, Suède. Prix réduit :
12 francs ou 10 mark ou 10 shillings, franco par la poste.
Je me permets de rappeler aux lecteurs de la Revue ,
l'existence d'une Société d'échanges dirigée par M.Schem-
mann, qui ne s'occupe que de mousses et d'hépatiques.
J'ai vu le dernier Catalogue de cette Société, il contenait ,
outre un grand nombre de raretés européennes , bon
nombre de mousses exotiques provenant de l'herbier
Brotherus. J'ai reçu presque toutes les mousses que j'avais
demandées, et la plupart en beaux exemplaires. — Adresser
les listes des offres à M. Schemmann^ à Annen, Westfalen
(Allemagne), avant Pâques.
P. CULMANN.
M. il. Artaria (Via Mt« di Pieta, 8, Milano, Italie) offre
en échange des mousses de Lombardie , et plus spéciale-
ment de la province de Côme.
(1) La Bibliographie est'renvoyée au n** 2.
3129 — iMP. E. LANIER, i a a. ruk «uillaumc - oacn
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N» 2 22« Année 1895
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n<^ 2
Noms de genres à rayer de la nomenclature bryologique. Ls Jolis. — Note
sur les Archidiacées. Kindbero. — Note sur les Climaciacées. Kim)DERO.
— Notes bryologiques sur le Tessin. Pasquale Conti. — Bibliographie.
— Nouvelles.
Noms de genres à rayer de la nomenclature
bryologique.
1o Gœlidium Reichdt. — Ce nom, donné en 1855 à une
section du genre Hypnum par J. D. Hooker et Wilson (FI.
New-Zeal., II, p.llÔ), a été employé comme nom générique,
en 1870, par Reichardt, pour le Cœlidium cochlearifolium
Rchdt. (Reise d. Freg. Novara, Rot., I, p. 191). Il est admis
par Jâger (Jahresb. St-Gall., 1876-77, p. 317; Adumbr., II,
p. 383), et par M. le général Paris (Ind. bryol. , 1894). —
Cependant, dès 1839, il existait dans la famille des Légumi-
neuses, un genre CœlidiumYogel (ex Walp.in Linn., XIII,
p. 472), lequel a été généralement adopté ; il figure dans le
a Gênera plantarum » Benth. et Hook. f. (I, p. 473, 1862),
et dans le « Index kewensis » (I, p. 578, 1893), et renferme
7 espèces. C'est donc à tort que ce nom a été employé en
bryologie et il doit en disparaître. — En 1872, S. 0. Lindberg
a proposé et suffisamment décrit un genre Lembophyllum^
comprenant les Hypnum vagum Hornsch. , dïvuhuin
^,î.Y^,^clandestimim E.î.\Y.,coc/ileanfo/mm Schwaegr.
et affln, (Contrib. ad FI. As. bor.-or., III, Musc. Amur.,
p. 277, in Act. Soc. se. fenn., X, pp. 221-280. ce Societati
exhibita die 19 febr. 1872). Lembophylbmi Lindb. corres-
pond donc au Cœlidium de Tlndex bryologicus, et doit
remplacer ce dernier nom.
2» CryptangiuiM C. Mûll. (in Linn., 1843), ne peut sub-
sister dans la nomenclature bryologique, à cause du genre
homonyme antérieur Cryptangunn Schrad. (ex Nées in
Mart. FI. brasil., 1842), qui a donné son nom à la tribu des
Cryptangiées dans les Cvpéracées. Cette tribu, adoptée par
G. Bentham (Journ. Linn. Soc. Bot., XVIII, p. 360, 1881),
et confirmée dans le « Gênera plantarum » (III, p. 1067),
comprend neuf genres, et est séparée de la tribu des Sclerieae
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18 REVUE BRYOLOGIQUE
qui contient cinq genres (parmi lesquels Scleria englobant
15 autres genres). Cryptangium Schrad. (auquel est réuni
Acrocarpiis Nées) est maintenu dans le « Index kewensis »
(I, p. 660, 1893), où sont énumérées 10 espèces. — Il faut
donc nécessairement laisser aux phanérogamistes leur
genre antérieur Cryptangium^ et adopter un nouveau nom
pour le genre de mousses. J'ai signalé ce fait au savant
monographe des Fontinalacées, M. J. Gardot, et en con-
séquence, il m'a proposé de donner à ce genre le nom
Hydropogonella, qui marque ses affinités avec le genre
Hydropogon, dont il est en quelque sorte une réduction. Le
genre de mousses devra donc s'appeler Hydropogonella
Gard., et la seule espèce jusqu'ici connue, Hydropogonella
gymnostoma (Br. eur.) Gard.
8° Cryptocarpus G. Mûll. — Dans mes « Remarques
sur la nomenclature hépaticologique », j'ai déjà montré que
Cryptocarpus ne peut subsister dans les mousses, pas plus
que dans les hépatiques {Cryptocarpus Austin), à cause
de Cryp^ocâf?7?z/.sKunth, 1817(Nyctaginées), genre univer-
sellement admis. Pour ce motif, S. 0. Lindberg avait, en
1873(Journ. Linn. Soc. Bot., XIII, p. 184), proposé le nom
Desmotheca pour le genre de mousses. Cependant Jâger
conserve Cryptocarpus, en citant Desmotheca comme syno-
nyme (Jahresb. S' GalL, 1874-75, p. 176; Adumbr., II,
p. 92). Dozy et Molkenbauer ont écrit Cryptocarpon (Ann.
se. nat., 1844, p. 302), et par inadvertance j'avais dit que,
en vertu de la décision du Gongrès de Gênes tolérant la
coexistence de noms identiques sauf leur désinence , on
pourrait peut-être garder ce dernier nom; je n'avais pas
pris garde à sa forme défectueuse. Mais xapiro; doit se lati-
niser en carpus; xap-ov = carpiim est un accusatif qui ne
peut former la désinence d'un nom générique. Desmotheca
Lindb., 1873, doit donc être adopté.
4^ Decodon g. Miill., in herb. — Ge nom a été publié
par M. V. F. Brotherus dans ses « Gontributions à la flore
bryologique du Brésil », 1891, p. 20 (in Act. Soc. se. fenn.,
XrX, n** 5, 1893). L'auteur décrit une espèce nouvelle que,
ne pouvant rapporter à un genre connu, il avait nommée
Rhachithecium brasiliense , nom sous lequel il l'envoya à
M. Mùller ; celui-ci reconnut qu'elle appartenait au même
genre qu'une autre espèce récoltée par Lorentz et auquel il
avait donné dans son herbier le nom mscr. de Decodon, et
par déférence, M. Brotherus abandonna son premier nom
pour adopter Decodon. — Or, dès 1791, un genre Decodon
avait été publié par J. F. Gmehn (Syst. plant. , p. 677),
genre de Lythrariées admis par Ellis et par De CandoUe
(Prodr., III, p. 90, 1828). En 1822, Link et Otto ont fait un
Heimia (non Heimea Neck., 1790), auquel on a rattaché le
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Decodon Gmel., et ces deux genres ont été réunis au grand
genre A^e5a?a dans le « Gênera plantarum » et dans le c Index
kewensis. » Cependant Decodon Gmel. est repris par M. 0.
Kuntze (Gen. pi. I, p. 249), qui, ici par hasard, parait
avoir raison. En tous cas, Decodon ne peut figurer en
bryologie, et il est juste et convenable d'adopter le nom
RhachithecitimdeM. Brotherus, qui, le premier, adonné une
description détaillée d'une espèce de ce genre, tandis que
Decodon G. Mûll. n*est qu'un simple c nomen nudum. »
5° Lasia Brid.— En 1862(Oefv.afK.Vet.Akad.foerhandl.,
XIX, p. 605), S. 0. Lindberg a proposé le nom Forsstrômia
pour remplacer Lasia Pal.-Beauv. (Prodr. iEthéog., p. 72,
1805), lequel doit disparaître en présence de Lasia Lour.,
1790 (FI. Cochinch., I, p. 81), genre classique dans les
Aroïdées^et type de la tribu des Lasioidese, conservé dans
le « Gênera plantarum » Ben th. et Hook. f. (III, p. 995), et
dans le « Index kewensis j (III , p. 33 , 1894). Dans ses
« NyaMossor ))(Oefv. affmsk. Vet. Societ.foerhandl., XII,
1869-70, p. 70), S. 0. Lindberg décrit (p. 73) une nouvelle
espèce , For.ç.s/rômia nitida, et (p. 75), confirme le genre
et énumère les F, trichomitria (Hedw.) Lindb. ( = Lasia
trichomitria Pal.-Beauv.j, et F, ohioè'nsis (Sull.) Lindb.
(= Leptodon ohioense Sull.). Jâger cite les noms de Lind-
berg dans sa synonymie, mais persiste à conserver Lasia
(Jahresb. StGall., 1875-76, p. 203; Adumbr., II, p. 107). Il
est pourtant de toute évidence que Lasia ne peut rester dans
les mousses, et que par conséquent il faut employer
Forsstrômia Lindb. — M. Brotherus, averti de ce fait par
M. Engler, vient de remplacer LûwîVï parZ)2/5en/a(Musc. afric.
in E'ngler's Botan. Jahrb., XX, 1894, p. 195); mais ce
dernier nom doit céder le pas à Forsstrômia Lindb., 1862.
6» Mniopsis Mitt. (Journ. Linn. Soc. Bot., IV, p. 94,
1860). — A deux reprises, S. 0. Lindberg a montré que ce
nom devait disparaître, à cause de Mniopsis Dumort., 1822
(hepaticae), et en outre, de Mniopsis Mart., 1823 (Podoste-
maceae) ; et il a donné au genre de Mitten le nom de
Mittenia Lindb. (Oefv. Vet. Ak. foerh., XIX, 1862, p. 606, et
Journ. Linn. Soc. Bot., XIII, 1873, p. 200). Néanmoins
Jàger considère Mittenia Lindb. commeun simplesynonyme
et adopte quand même Mniopsis Mitt. (Jahresb. S* Gall.,
1873-74, p. 123; Adumbr., I, p. 585). Il est étrange que
Jâger se soit ainsi, contrairement aux règles de la nomen-
clature, obstiné.à conserver des noms qui, antérieurement
en usage dans d'autres familles , se trouvent par là forcé-
ment exclus de la nomenclature bryologique.
7o MoLLiA. — Ce nom a été donné par Schrank, en 1789
(Baier'sche Flora, II, pp. 455-458), auxil/. subulata^ ruralisy
muraliSj tegtdaris, tinguiculata^fallaXy tortuosa; en 1792
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(Primit. FI. Salisb., pp. 22^-^225), il cite les M, subulata,
ruralis, miiralis et tortuosa. Ce genre correspondait donc
aux Tortilla et Barbida Hedwig (1782), et par suite, dès
Torigine, il fut laissé de côté comme non avenu, et a même
été rarement cité dans la synonymie. Bien plus, Schrank
lui-même l'avait complètement abandonné et n'en rappelle
même pas le nom dans ses Considérations sur la Classifica-
tion des mousses, où il adopte Tortula Smith, qu'il divise
en deux sections correspondant aux Tortula et Barbida de
Hedwig (Betrachtungen ùber die Klassification der Moose,
p. 9). — D'autre part, Mollia avait été employé par Gmelin
en 1791, et par Willdenow en 1808, mais ces genres étaient
synonymes, le premier de Bœckia Linn., 1752, le second
de Polycarpea Lamk., 1792. Enfin, en 1824, le nom Mollia
a été donné par Martius à un genre de Tiliacées (Nov. gen.
et spec Brasil. I, p. 95, t. 60), et ce dernier genre a été
universellement adopté {cfr : Benth. et Hook. f. Gen.
pi. I, p. 236; Ind. Kew., III, p. 253, 1894). — Cependant
Mollia fait maintenant une nouvelle apparition en bryologie.
S. O. Lindberg qui, dans sa monographie « De Tortulis »
(1864), réunigsait les deux genres de Hedwig et disait :
« Schreber dua gênera in unum sub nomine Tortula
summojureet sagacitate conjunxit », changea d'avis plus
tard, et dans ses « Musci Scandinavici » (1879), non seule-
ment il sépare les Tortula des Barbula, mais en outre il
ressuscite le nom Mollia Schrank pour l'appliquer à un
troisième genre comprenant à la fois des Tortella, Didy-
modon , Trichostomum , Eucladium , Gymnostomum ,
Weisiay Gyroweisia^ Hymenostomum et Systegium, 5e
n'ai pas à examiner ici le mérite de ce nouveau genre,
adopté par M. Braithwaite; mais je dirai qu'il n'a évidem-
ment aucun rapport avec le Mollia de Schrank, dont il ne
renferme qu'une seule espèce et la dernière, M. tortuosa ;
or, d'après les règles actuelles, quand même ou voudrait
reprendre le Mollia Schrk., il ne pourrait être attribué
qu'aux premières et plus nombreuses espèces, M. subulata^
ruralis. muralis, etc., et nullement à la dernière, M.
tortuosa. La signature de Schrank appliquée au Mollia
Lindb. et Braithw., est un véritable contre-bon sens ; je
doute d'ailleurs qu'on ait le droit de reprendre un nom
contrairement aux intentions de l'auteur qui l'a répudié en
1812. Il faut donc laisser aux phanérogamistes la jouis-
sance de leur classique il/o///« Mart., et pour le genre de
mousses, même en admettant le nouveau groupe proposé
par Lindberg et par M. Braithwaite, il convient de lui con-
server le nom Trichostomum Hedw. dans le sens consacré
depuis si longtemps, par Lindberg lui-même, en 1864,
dans sa monographie « De Tortulis et ceteris Trichosto-
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maceis europseis » ; et c'est bien à tort, qu'en 1879, dans
ses (L Musci Scandinavie! », Lindberg changea arbitraire-
ment la signification usuelle de ce mot pour le substituer
à Rhacomitrium. En^ffet, si à Forigine Hedwiga compris
dans son genre des espèces hétérogènes, toutefois, la pre-
mière espèce citée par lui dans le « Species Muscorum »,
est le Trichostomwn tenue Hedw. (=Mollia tenuis Lindb.),
la deuxième est le Trich. cylindricum Hedw. (= Trich.
tenuifolium Schrad.), la troisième est le Trich. pallidum
Hedw., et c'est ensuite que sont énumérées des espèces de
Rhacomitrium et Cinclidotm.
Les bryologues ont trop souvent employé des noms géné-
riques ou subgénériques sans s'assurer au préalable s'ils
n'étaient pas déjà en usage dans d'autres familles ; même
pour les sections, qui peuvent tôt ou tard être élevées au
rang de genres, il convient d'apporter quelque attention
dans le choix des noms. Gomme exemples, j'en citerai
qlielques-uns qui ont été indûment donnés à des
mousses :
Acanthodiura Mitt., 1868. . . Acanthodium Del., 1812 (Acanthaceae).
/ Acosta Lour., 1790 (Vaeciniaceae).
Acosta G. Mûll., 1848 ) Acosta R. et Pav., 1794 (Polygalacese).
( Acosta DC, 1836 (Compositae).
Aloina G. MuU., 1849 Alona Liodl., 1844 (Convolvulaceae).
_ ^ „ „ l Alomia H. B. K. 1820 (Compositae).
Aloma G. Mûll ,. o.. J
î Alomea Pers., 1822 (Fuugi).
Amphoridium Schpr., 1860 . . Amphoridium Mass., 1852 (Lichenes).
* j r> ^ .o.o ( Anoda Cav., 1785 (Malvaceae).
Anodus Br. Eur., 1846 .... . ^ ' '. .
f Anodon Bge., 1846 (ScrophulariacccE).
Asteriscium G. Mûll., 1879. . Asteriscium Ch. et Schl., 1826 (Umbell.).
,ono \ Astoma S. F. Gr., 1821 (Fungi).
Astomum Hampe, 1832. . . ^ ' ,.. , .... \
^ ' \ Astoma DG., 1829 (Umbelliferœ).
Bergia Fûrnh., 1829 Bergia Linn , 1771 (Elatineœ).
Brachypodlum Brid., 1826. . Brachypodium P. B. , 1812 (Gramineae).
Campylium Sull., 1859 .... Campylia Llndl. , 1820 (Geraniaceœ).
ChcEtephora Brid., 1820. . . . Gliaetophora Schraiik, 1789 (Algae).
Ctenium Schpr., 1860 Gteiiium Pariz., 1813 (Graminese).
Cuspidaria G. Mûll Cuspidaria DC., 1838 (Bignoniaceœ).
Cymbaria Tayl., 1848 Gymbaria Linn. , 1742 (Scrophulariaceœ).
Cynodon Brid., 1819 Gynodon Rich., 180.5 (Gramine*).
Deudropogon Schpr., 1843. . . Dendropogon Rafin., 1823 (Bromeliaceae).
Distichium Br. Eur., 1846. . . Distichia ISees, 18i3 (Juncaceae).
Dolichotheca Lindb., 1874. . . Dolicliolheca Gass., 1827 (Compositae),
Drepanophyllum Rich., 1820 . Drepanophyllum Wib., 1799 (Umbellif.).
Drummondia G. Mûll., 1849 . . Drummondia DG., 1830 (Saxifrageae).
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Echiuodium Jur., 1866 .
Eriocladiam G. Mûll. . .
Eseobeckia Brid., 1827 .
Fiedieria Rab'., 1848 . .
Fiorinia Schpr., 1865. .
Flabellaria G. Mùll., 1851.
GirgeDSohnia Lindb. . .
Gracilaria G. Miill., 1849.
HarrisoDia Schpr., 1860.
Hennedia R. Br., 1892..
Heterophyllum Schpr. . .
Himantophyllum Mitt., 1868
Homalia Schpr., 1860. . .
Homalocarpus Mitt. , 1869.
Homalothccium Schpr. . .
Julia G. MûII., 1851
Lamprophyllum Schp., 1855,
Lamprophyllum Lindb., 1870.
Lamprophyllum Hampe, 1874
Leiophyllum G, Mûll. , 18ol
Leptochlœna Mont., 1845. .
Leptotrichum Hampe, 1847
Lepyrodon Hampe, 1865. .
Ligularia G. Mûll., 1849. .
Limnobium Schpr. ....
Meleorium Brid., 1827.. .
Microdus Besch., 1872. . .
Moritzia Hampe, 1847. . .
Orthocarpus G. Mûll., 1849
Orthothecium Schpr., 1852
Pachyuoma Mitt., 1869 . .
Polla Brid., 1826
Polyodon Schpr., 1860 . .
Ptychodium Schpr., 1860 .
Rhabdotheca G. Mûlh ,
Rhamphidium Mitt., 1869.
Rottleria Brid., 1826 . . .
Scorpiurus Schpr;, 1876.
Sigmatella G. Mûll.,
Solmsia Hampe. 1872. .
Ëcbinodium Poit., 1829 (Gomposit»).
Eriocladium Lindl., 1839 (Gomposits).
Esenbeckia H. B. K., 1825 (Rutaceœ).
Fiedieria Rchb., 1841 (Garyophyllaceie).
Fiorinia Pari., 1848 (Gramineae).
Flabellaria Gav., 1790 (Malpighiace<e).
Flabellaria Lamx., 1813 (Algae).
Flabellaria Ghev., 1826 (Lichenes).
Qirsensohnia Bge., 1847 (GheDopodiace<e).
Gracilaria Grer., 1830 (Algîe).
Harrisonia R. Br., 1825 (Simanibes).
Hennedya Harv., 1860 (Algae).
Heterophyllum Boj., 1830 (Sterculiaccae).
Himantophyllum Spreng., 1830 (Amaryll.).
Homalium Jacq. , 1760 (Samydaceae).
Homalocarpus H. et Arn., 1833 {Umb**U.).
Homalothcca Rchb., 1841 (Gompositie).
Julia Steud., 1840 (Vacciniaceae).
LamprophyHum Miers, 1854 (Guttiferae).
Leiophyllum Hedw. f., 1806 (Ericaceap).
Leptochlaena Spreng., 1830 (Clilaenaceae).
Leptotrichum Cord., 1842 (Fungi).
Lepyrodia R. Br., 1810 (Restiaceae).
Ligularia Gass., 1816 (Gompositae).
Limnobium Rich., 1814 (Hydrocharideae).
Mtiteorus Lour., 1790 (Myrtaccae).
Microdon Ghoisy, 1823 (Selagineae).
Moritzia DG., 1840 (Boragine«e).
OrthocarpusNutt., 1818 (Scrophulariaceae).
Orthothecium Schott., 1832 (Sterculiaccae).
Pachynoma R. Br.. 1818 (Dillcniaceae).
Pollia Thunb., 1781 (Gommeliuacefe).
Polyodon H. B. K., 1825 (Gramincœ).
Ptychodon Kl., 1836 (Lythrarieae).
Rhabdotheca Gass. (Gompositae).
Rhamphidium Lindl. , 1840 (Orchidaceae
, Rottleria Roxb., 1798 (EuphorbiacesB).
Rottlera Vahl., 1804 (Gesneriaceae).
Scorpiurus Linn., 1752 (LeguminosaR).
Sigmatella Kûtz., 1833 (Diatomaceae),
Solmsia H. Baill., 1871 (Tiliaceae).
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SSpatbularia Pers., 1797 (Fungi).
Spathularia S' Hil., 1824 (Violares).
SpatulaHa Haw., 1821 (Saxifrages).
^ , ,. . „ ,_^^ ( SphaerothecaCh. et Schl.,1827(Scroph.).
Sphœrothecium Hampe, 1862. J ^*^. ^, « .^ .«««
^ ^ ' \ Spbaerotheca Rchb., 1828.
Streptocarpus Hampe, . , Streptocarpus Llndl. (Gesnerlacc*).
/ Tetrapteris Cav., 1790 (Malpighiaceae).
Tetrapterum Hampe, 1873. . . } Tetraptera Miers, 1846 (Burmanniaceae).
( Tetraptera Philip., 1870 (Malvaceae).
/ Thamnium Vent., 1799 (Lichenes).
Thamnium Schpr., . . . . } Thamnium Kl., 1849 (Ericaceae).
( Thamnia P. Br., 1756 (Bixaceae).
Thelidium C. MûU., 1874 . . . Thelidium Mass., 1853 (Lichenes).
,,, ,. . „ . \ Walicerla Ehret, 1759 (Convolvulaceœ).
Walkena Hsch. , j
f Walkeria Schreb., 1789 (Ochnaceœ).
Zieria Schpr., 1855 Zieria Sm., 1798 (Rutaceae).
Février 1895.
AuG. Le Jolis.
Note sur les Archidiacées.
Si Ton veut , comme MM. Schimper et Limpricht ,
séparer cette famille qui représente le plus bas degré
d'évolution parmi les bryinées , on la distingue par
l'absence d'une columelle et d'un sporange. Mais il
vaudrait mieux la placer à côté du genre Ephemertim,
distinct autant par l'abondant et persistant prothalle que
par la rudimentaire ou distincte columelle.
Les Archidiacées contiendraient les genres suivants :
1. Archidium Bri^çX.
Coiffe rudimentaire ou irrégulière, lisse. Feuilles lisses
et nerviées. Spores lisses, d'environ 0,1 à 0,2'""i.
2. Nanomitriiim Lindberg {Micromitriiim Austin).
Coiffe très petite, mitriforme-campanulée et laciniée ,
lisse. Feuilles lisses et énerves. Spores tuberculeuses,
d'environ 0,02 à OjOS"»»».
Espèces : N. teneriim (Bruch) Lindb,, trouvé en Europe
et dans l'Amérique du Nord; A^. Aiistini (Ephemenim
Sulliv.) et N. sunoïciim {Micromitrht7n Auslin), de l'Amé-
rique du Nord. Tous les trois sont figurés dans Sullivant,
Icônes Muscorum.
3. Ephemeridium Kindb., nov. gen.
Coiffe couvrant au moins le tiers de la capsule , cam-
panulée et laciniée, papilleuse. Feuilles papilleuses-spinu-
ieuses sur les deux faces et sur la nervure en dessous.
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24 REVUE BRYOLOGIQUE
Spores comme dans le genre Nanomitrium, prothalle
moins fugace.
Espèces : E. papillosum {Ephemeriim Austin ; Sulliv.,
Icon. Musc.) et E. hystrix {Ephemerwn Lindb. ; Lesq.
et James, Man.), trouvés dans l'Amérique du Nord.
Linkoeping (Suède), 16 janvier 1895.
N. C. KiNDBERG.
Note sur les Climaciacées.
Il y a une ancienne règle qu'on a trop souvent oubliée :
« character non dabit speciem , sed species characterem. »
Si a priori on a construit les caractères , on court risque de
violer la nature; mais, si l'on étudie l'affinité des végétaux,
on trouvera mieux les caractères.
Quant aux familles, c'est la même règle. Il faut une res-
semblance dans le port des végétaux, pas de caractères
minutieux, pour former des familles. Il faut aussi que les
genres de Bryinées, au moins leurs espèces typiques, con-
cordent dans la structure des feuilles et du péristome.
Il y a parmi ces végétaux plusieurs genres qui ne corres-
pondent pas par leur port .aux familles qu'on accepte
généralement, mais qui conviennent très bien entre eux.
Je veux les réunir dans la famille des Cllmaciées, contenant
les genres: CUmaciîan, Thamniiim ^ Leptodon^ hothe-
ciiim^ Pterogonmm et les nouveaux genres Pleiirozium et
Pleiiroziopsis (Voyez ma « Gheck-list of Eur. and N. Amer.
Mosses »), tous européens; j'y joins aussi les genres amé-
ricaLÏns Alsia^ Porot7nckum, Taxitheliinn ei Pterobryum.
Voici les caractères généraux de la famille :
Tige primaire souterraine etrhizoforme; tige secondaire
ligneuse et dendroïde, nue à la base ou garnie de feuilles
squamiformes ; branches souvent pourvues de paraphylles.
Feuilles pas souvent papilleuses , rarement distiques ;
cellules inférieures en général étroites , les supérieures
souvent dilatées, les alaires presque toujours très petites.
Capsule exserte ; coiffe cucullée. Endostome diplolépidé
(avec une ligne médiane).
Si l'on propose Climacium comme le type de la famille,
on verra aisément son affinité d'un côté à Pleiiroziopsis
ruthenica, P. proliféra et Pleiirozium flagellare, etc.,
d'autre côté à Alsin abietina qui se rapproche de Leptodon
par les branches circinées. Si l'on excepte la différence des
cellules alaires, Isotheciiim, Pterogonhun et Pterobryum
sont très voisins. Isothecium est relié à Thaimiium au
moyen de plusieurs espèces , p. ex /. obtusaiulum^ qui
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REVUE BRYO LOGIQUE 25
ont le port de Thanmhim; celui-ci est très voisin de
Porotrichimi et Climacium.
Les caractères, qui distinguent ces genres entre eux, ne
suffisent pas à leur donner des places dans une autre
famille. « L'homme ne doit pas séparer ce que la nature
paraît avoir uni. »
Linkoeping (Suède), 28 janvier 1893.
N. C. KiNDBERG.
Notes bryologiques sur le Tessin.
Je tiens avant tout à remercier M. /. Amann pour la
.bonté avec laquelle il m*a toujours aidé de ses conseils et a
révisé la plupart de mes déterminations. Les notes sui-
vantes sont le résultat de mes excursions au Tessin pendant
les mois de juillet, août et septembre des deux dernières
années.
Andreaea frigida Hubert, — Passo Cristallina, 2300"» ;
Cima deir Uomo, 2300"».
A. nivalis Hook, — Très abondant sur le versant nord
du Campo Tencia, 1900-3000"». Elle y atteint une longueur
de 20 à 30 cent., et sur les petits individus il n'est pas rare
de trouver des capsules.
DicraneJla crispa Schimp. — Environs d'Airolo.
Dicranum lorigifoliiim Hediv. - Très fertile et en
grande quantité dans la partie supérieure du Val-Piumogna
en dessous de l'alpe Grozlina 1500-1800™.
D. neglectum (jur,). — Garzirola, 2000"», sur les schistes.
D. spurhim Hedw,-^Ahonôaint, mais stérile sur la colline
de S. Rocco, près de Lugano, à 400™. — M. Kindberg l'in-
dique à Breganzona, sur une autre colline peu éloignée.
D. aîbicans Br, Éur. — Abondant sur le versant nord du
Campo Tencia, 1700-2300"».
Campylopus Mildei Limpricht. — C'est une espèce
voisine du C. polytrichoides avec lequel on la trouve tou-
jours sur la colline de S. Rocco, près de Lugano, il prend
tout à fait le faciès et la couleur jaunâtre du C polytri-
choides. A Sessa, où je l'ai aussi trouvé, il forme sur les
blocs de gneiss dans les bois, de magnifiques tapis du plus
beau vert.
C. polytrichoides De Not. — Assez répandu dans la
région des lacs, sur les rochers siliceux ; ne dépasse pas
la région des collines. Abondant entre Mercote et Melide;
Brissago ; Cavigliano ; Biasca ; Giornico.
C, atrovirens De Not. — Beaucoup plus commun que le
précédent; on le trouve dans les gorges fraîches, près des
cascades ou sur les rochers siliceux humides de la région
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26 REVUE BRYOLOGIQUE
des lacs à la région alpine. Tout autour de la partie
septentrionale du lac Majeur; Giornico; Cavigliano ; Val
Bavona jusqu'à 2100™.
Fissidens pusilhis Wils. — En quantité sur un rocher
schisteux à Sorengo près de Lugano.
F. crassipes Wils, — Sur les pierres calcaires aux bords
d'un ruisseau à Balerna ; c. fret.
Pottia lanceolata C. M, — On trouve souvent dans les
parties basses du Tessin des formes indécises entre P. in-
termedia et trimcatula, qui y sont assez communes ; P.
lanceolata paraissait faire défaut au Tessin, et ce n'est
que Tannée dernière que j'ai pu en trouver de beaux
exemplaires à Castagnola près de Lugano.
Ditrichum glaucescens Hampe. — Très abondant et
fructifié sur les murs de la route du Lukmanier, depuis
Scona à Pian di Segno.
Distichiiim inclinatiim Br. Eiir. — N'est pas rare dans
la région montagneuse et subalpine du Tessin : Souvico
(Val Colla), 650"^; Ossasco (Val Bedretto), 1900™; Pas de
Predelp en dessus de Talpe Lareccio, 2300™.
Leptodontnun ftexifolium Hampe. — Gamperio, le long
de la route du Lukmanier, sur l'humus.
Trichostomum cylindricum C. Mûller. — Muzzano, sur
les rochers siliceux, 400™ ; Sessa, 450™.
Timmiella anomala {fir. Eiir.) Liinpr. — Commun
autour des lacs Majeur et de Lugano, du bord desquels il
ne s'éloigne pas ; il est abondant aussi le long du fleuve
Tresa, entre le lac de Lugano et le lac Majeur.
Tortella sqiiarrosa (Brid.) Limpr. — Encore une mousse
méridionale, probablement répandue dans le voisinage des
lacs insubriens et desquels elle ne s'éloigne pas. Abondante
et stérile tout le long du rivage septentrional du lac de
Lugano, sur les rochers et les murs.
Tortilla miLcronifolia Schwâgr. — Entre Airolo et
Ossasco, 1000-1300™.
Cinclidotus aquaticus Br. Eiir. et C. fontinaloides P. B.
— Alpe di Melano, sur le Generoso, sur le calcaire, dans
un ruisseau, 1000™.
Schistidium (?) teretinerve {Limpr.). — Sur les rochers
calcaires très ensoleillés, entre Castagnola et Gandria.
Coscinodon cribrosiis Spnice. — Brissago, sur les blocs
de gneiss en grande quantité, 300™; Muzzano, sur les
rochers siliceux en dessous du village.
Grimmia anodon Br. Etir. — Entre Magadino et S.
Nazzaro, 200™.
G. Mûhlenbeckii Schimp. — L'indication « In Tessin in
Menge (J. Weber) » que donne Limpricht dans ses « Laub-
moose D, n'est pas exacte; cette espèce n'est abondante
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REVUE BRYOLOGIQUE 27
que par places, surtout dans les hautes vallées. Alpe Lielpe
(Val Bavona), 2200«».
G, fiinalvi Br. Jîz^r. — Cima dell* Uomo, 1900-2400™;
Passo Predelp, 2300-2500™.
G, torquata Gréi\ — Plus commune que la précédente ;
très commune dans la région alpine du massif central
tessinois, entre 1600 et 2400™ ; devient plus rare sur les
autres chaînes; Tamaro , 1600-1900™; Cima dell' nomo,
1800-2400™; dans la partie supérieure du Val Bavona, 1800-
2200™; Pas de Predelp, 2300-2400; Val Gristallina, au-
dessus d'Ossasco, 2200™.
G. mollis Br. Eiir, — En quantité au sommet du Campo
Tencia, là où le glacier de Crozlina dépasse le sol entre ia
cime orientale et occidentale, 3000»» ; on la retrouve plus
bas le long du ruisseau qui descend du glacier sur le versant
méridional, 2700-3000™.
Brachysteleiim poîyphyllitm Hormch, — Commun sur
les blocs erratiques et les rochers siliceux dans tout le
Tessin. Une forme rabougrie , à feuilles plus courtes et
presque entières et à pédicelle plus court aussi, monte
jusqu'à la région subalpine. La plus haute localité où je l'ai
trouvée , est à Talpe Trighiscio , au-dessus de Monte
Carasso, 1600™.
Braunia alopecura (Brid,). — C'est une espèce tertiaire
assez répandue dans la région des lacs insubriens. Biasca
(stér.), 500™; Cavigliano (stér.); 300™; Sessa, 450™ (c. fret.).
Amphoridhim lapponicitm Schimp. — Alpe Robiei
(Val Bavona), 1900™, c. fret. ; Passo Gristallina , 2600™
(c. fret.).
A. Moiigeotii Schimp. — Très fructifié sur le Tamaro, à
1200 et à 1600™.
Zygodon viridissimiis Brid. — Sur un érable, à Balerna.
Ulota Ludîvigii Brid. — Assez commun sur les blocs
siliceux du Tessin méridional; S. Bernardo, au N. de
Lugano, 700™; S. Rocco près de Lugano, 400™.
Orthotrichum Schlmperi Hamm — Commun sur les
arbres. Brissago, sur les mûriers; entre Castagnola et
Gandria, sur les oliviers et les mûriers.
0. diaphaniim Schrad. — Commun sur les arbres et les
rochers calcaires. Entre Castagnola et Gandria; Brissago;
Cureggia, sur le mont Boglia, 900™.
Eîicalypta apophysata N. et H. — Osasco (V. Bedretto),
1200-130b™.
Dissodon Frœlichianus Grev.Arn. — Passo Predelp,
2300™; Passo Gristallina, 2600™.
Anomobryum concinnatum Lindb. — A vrai dire, c'est
M. Amann qui a découvert cette espèce dans quelques
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28 REVUE BRYOLOGIQUE
touffes de Amphoridium lapponicum de Talpe Robiei (Val
Bavona, 1900™), que je lui avais envoyées.
Mielichhoferia nitida Hornsch* — Se trouve sur tout le
versant occidental de la chaîne de collines qui s'étend à
l'ouest de Lugano jusqu'à S. Bernardo, 300-700™; toujours
stérile.
Zieria julacea Schimp, — Disséminé dans les régions
montagneuse et alpine. Sonvico (Val Colla), très bien fruc-
tifié, à 700™; route du Lukmanier à Pian di Segno(c. fret.);
alpe Trighiscio, au-dessous de Monte Garasso, 1600™.
Webe7'a cucullata Schimp. — En quantité et fertile sur
le Garzirola, à 2000™.
Rhodobryiim roseiim ( Weiss). — Fertile à Sorengo, près
de Lugano, dans un bois.
Mnhim orthorynchum Brid. — Lodrino.
M. serratiim Schrad, — Gadro ; Gandria ; Balema.
M . médium Br. Eur, — Avec les fleurs synoïques, à
Gribio et sur le mont Boglia, à 900™.
Bryiim Duvalii Voit, — Alpe Gristallina , au-dessus
d'Ossasco, 2200™ (stér.).
Atnblyodon dealbatiis P. Beauv, — Alpe Robiei, 1900™.
Aulacomnium palustre Schwàgr. — Alpe délia Piotta
(Val Piumogna), 1700™ ; alpe Predelp, 1600™ ; alpe Grozlina
(Val Piumogna) ; 1800-2000™ ; lac de Gampolungo, 2200™
Philonotis cœspitosa Wils. — S. Nazzaro, aux bords du
lac Majeur (stér.).
P. capillaris Lindb. — A Brissago et dans le Val Golla,
dans les endroits humides (stér.).
Timmia austriaca Hedw, — Disséminée dans la région
alpine. Gima dell' Uomo 2,300™; alpe Lielpe (Val Bavona),
2200™ ; Pas Predelp, 2300™.
T. megapolitana Hedw. — Abondant sur le versant
méridional du Val Bedretto, entre 1300 et 2000™.
Oligotrichiim hercynicum Lam. et de Cand. — Très
abondant sur le versant méridional du Val Bedretto, entre
1500 et 2100™, et sur la montagne vis-à-vis d'Airolo; alpe
Robiei (Val Bavona), 1900™.
Polytrichum sexangidare Flôrke. — En grande quantité
et fertile sur le Garzirola, à 2000™.
Leptodon Smithii Mohr. — Melide, 400™, sur les rochers.
Neckera Besseri Jur. — Gommun entre Grstagnola et
Gandria, sur les rochers calcaires ; Muzzano, 950™, sur les
arbres; Cureggia , sur le mont Boglia, à 900™, sur les
arbres et les rochers calcaires.
Antitrichia curtipendula Brid. — Gétte espèce est rare
au Tessin ; colline de S. Rocco, près de Lugano, ^^X>™, et
à Ghironico, sur Jes blocs erratiques.
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REVUE BRYOLOGIQUE 29
Ptevygophyllum lucensBrid. — Abondant dans les vallons
entre Cadenazzo et Magadino, stérile.
Habrodon Notarmi Sch. — Probablement très répandu
sur les arbres, dans le voisinage des lacs insubiens. Sur les
oliviers, entre Castagnola et Gandria ; sur les mûriers, à
Brissago.
Anomodon rostratus Sch. — Rivage méridional du lac
de Lugano, entre Gampione et Bissone, sur le calcaire,
entre Garabbia et Garona, sur le S. Salvatore, 300-600".
Leskea tristis D. Not. — Biasca, au pied d'un châtaignier,
Melano, sur les porphyres.
Thuidium delicatiilum Lindb, — Presque aussi commun
que T. tamariscinum, et souvent fructifié. Tous les exem-
plaires que j'ai examinés , présentaient bien tranchés les
caractères donnés par M. Philibert, dans Revue bryol. de
1892, fasc. 1-2. Je n'ai jamais trouvé d'individus se rappro-
chant du T, intermedium PhiL, loc. cit, Sorengo, près de
Lugano; Ghironico; Gadro.
Orthotheciiim rufescens Br. Eiir, — Gureggia, sur le
mont Boglia, à 1000»", avec 0. intricatum,
Ptychodium plicatum Sch, — Ossasco , dans le Val
Bedretto, 1300™.
Brachythecium glareosum Br. Eur. — Entre Magadino
et S. Nazzaro.
Eurhynchium méridionale N. Bout. — Entre Magadino
et S. Nazzaro.
E. curvisetum Del. — Dans un vallon entre Pazzalino et
Gastagnola, sur les schistes.
Plagiothecium striatellum C. Midi. — En quantité et
très fructifié à l'alpe délia Piotta, en dessus de Gribio,
1700™.
Hypîium irrigatum {Zetterst.). — Abondant et très bien
caractérisé dans les ruisseaux, à Fontana (Val Bedretto), et à
l'alpe Predelp, en dessus de Faido (1600"')-
H. hamulosum Br. Eur. — Montagnes en dessus de
Lodrino, 1600«».
H. Bambergeri Sch. — Sommef du Generoso, 1700™.
H. dilatatum Wils. — Sur le Tamaro, dans les ruisseaux,
1200".
H. stramineum Dicks. — Alpe délia Piotta, en dessus de
Gribio, 1700™.
Hylocomium umbratiiin Br. Eur. — Disséminé dans la
région sylvatique. Tamaro, 1000-1300™ ; Val di Prato 1000-
1600™; alpe délia Piotta, en dessus de Gribio, 1500-1700™.
Dans cette dernière localité avec capsules.
Pasquale Gonti.
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30 REVUE BRYOLOGIQUE
Bibliographie.
Characteristik und JJebersicht der nord,— mittel— tend
Sudamerikanischen Torfmoose nach dem heutigen Stand-
punkte der Sphagnologie (1893). Von G. Warnstorf.
(Sonderabdruck aus Hedwigia Band, XXXIII, 1894).
Parmi les dernières publications sphagnologiques de
C. Warnstorf, celle-ci est la plus importante. Elle contient
les descriptions et le catalogue des Sphaignes américaines
au nombre de 85 espèces, dont les suivantes sont nouvelles :
Sphagmun Vancouveriense W, , S. undulatum W. , S,
sparsifolhim W., S, simile W, et S, Waghomei W.
Gomme on le voit, Fauteur poursuit avec succès Tétude des
Sphaignes exotiques.
Europuische Torfmoose, IV série. Von G. Warnstorf.
Gette centurie ne le cède en rien aux précédentes et
mérite les mêmes éloges. Elle contient de nombreuses
formes des espèces suivantes : S. papillosnm Lindb, , S,
intermediiim Rtiss., S, cymbifolium Ehrh,, S, médium
Limp., S, imbincattim niiss,, S, compactum D, C, S.
Wiufianum Girg. , S. subsecundum Isees, S. inundatinn
Rtiss., S, riifescens Br/y. Germ.,S. crassicladum W., S.
platijphyllum Sull. / S. telles Angstr,, S. sqiiarrosum,
Pers,, *S. ripar'mm Angstr., S. obtusum W., o. Diisenii
(C. Jens.)Rms., S, reciirvnin P, B,, S. cuspidatwn Ehrh,,
S, molluscum Br., S, Girgensohnii Russ,, S. Angstrômii
Hn., S, Lindbergii Sck./S. fnscum Klingg., S. Warns-
torfii Rtiss., S. tenellum Klingg,, S. quinqiiefarinm W,,
S. subnitens R. et W., S. actitifolium Ehrh., p.p. La
quatrième série contient en outre quelques espèces exo-
tiques : S. Portoricense Hpe, S. tumidulum Besch., S.
dasyphylhnn W., S. Pllaiei Brid.,S. Floridanum Card.,
S. tenerum W. et S. obtimuscidum Lindb.
Gette magnifique collection sera d'un grand secours aux
botanistes désireux d'étudier le genre Sphagnum qui est
extrêmement polymorphe. Mais, dans ce cas, les herbiers
les mieux faits ne suffisent pas; c'est par des observations
dans la nature pendant de longues années et dans les
mêmes localités qu'on peut espérer d'acquérir une con-
naissance suffisante de ces belles Mousses.
F. Gravet.
G. KiNDBERG. — Gheck-List of European and Nortb
American Mosses (Bryinese). (The Ganadian Record of
Science, April, 1894, pp. 17-23 and 72-76). —Liste métho-
dique des pleurocarpes de l'Amérique Septentrionale ,
divisées en 2 tribus : Haplolépidées et Diplolépidées.
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REVUE BRYOLOGIQUE 31
H. W. Pearson. — A new hepatic (Reprinted from the
Irish Naturalist, December, 1894), 2 p. et 1 pi.
L'auteur décrit et figure une nouvelle espèce, le Cepha-
lozia hibernica Spruce, plante voisine du C, connivens
dont on la distingue par « its dioicous inflorescence, the
longer segments of its leaves, wich are composed of 2 to
4 single long cells, and other characters. »
H. W. Pearson. — Friillania microphylla (Journal of
Botany, November, 1894), 2 p.
Description du F. microphylla (F. Tamarisci var. micro-
phylla) et indication des caractères qui le distinguent des
F. Tamarisci et fragiUfolia,
V. F. Brotherus.— A/«^m africani, I (Separat-Abdruck
aus Engler's botanischen Jahrbûchern, XX, Band, 1894).
Cette première partie, de 44 pages, contient 160 mousses,
dont un grand nombre d'espèces nouvelles qui y sont
décrites.
Briquet et Guinet. — Le mont Viiache, étude de tloris-
tique (Extrait du Bulletin de la Soc. botanique de Genève,
1892-1894). Tirage à part de 146 p., 1 carte et 2 vignettes.
Les 69 premières pages sont consacrées à la description
géographique et géologique, et à la distribution des végé-
taux dans cette montagne. Vient ensuite le catalogue des
phanérogames avec de nombreuses notes, et à la tin les
Mousses par M. Guinet (pp. 141-146), qui n'a fait que cette
partie, tout le reste étant l'œuvre de M. Briquet.
Renault et Cardot. — Mousses nouvelles de l herbier
Boissier (Bulletin de l'herbier Boissier, Janvier, 1894), 2 p.
— Description de 2 espèces nouvelles et d'une variété :
Hypnum Barbeyi, Polytrichum Autrani et Grimmia anodon
var. sinaitica.
G. Grèbe. — Eurhynchium germaniciim , nov. sp.
(Hedwigia, 1894, pp. 338-344). — Sous ce nom, l'auteur
élève au rang d'espèce la ydx,fagineum de \E. Tommasinii,
E. G. Britton. — Contributions to American Bryology^
VIII (Bulletin of the Torrey Bot. Club, August, 1894,
pp. 343-372 and P. 213-217).
Description, précédée d'une clef analytique, de 14 Bruchia^
dont une espèce nouvelle, le B, fiisca. Les planches con-
tiennent 5 espèces.
E. G. Briton. — Contributions to American Bryology
(id., January, 1895, pp. 36-43 and P. 227). — Description
du Scotileria aquatica et du S. marginata nov. sp. avec
figures.
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32 REVUE BRYOLOGIQUE
L. M. Underwood. — The évolution of the Hepaticœ
(Botanical Gazette, September, 1894, pp. 347-361).
Considérées au point de vue de l'évolution, l'auteur
classe les Hépatiques en 3 sections : les Marchantiacées
qui occupent le rang inférieur, les Jungermanniacées et
les Anthocérotacées qui sont le groupe le plus élevé. Les
Hépatiques sont spécialement intéressantes Comme consti-
tuant la chaîne qui relie dans l'évolution les algues aux
plantes plus élevées.
L. M. Underwood. — Notes on oiir Hepaticœ , III
(Botanical Gazette, February, 1895, pp. 59-71).
M. Underwood traite dans cette note de la distribution
des Marchantiacées de l'Amérique du Nord. Il étiumère
45 espèces, dont plusieurs sont décrites comme nouvelles :
Asterella Binglei, A. Austini, A. Wrightii.
M. B. Slater. , — Note on two rare mosses (Naturalist
Notes , September , 1894 , pp. 31-33). — M. Marshall a
retrouvé dans le Yorkshire le Seligeria paucifolia qui y
avait été découvert, il y a un siècle, par Dickson et décrit
par lui sous le nom de Bryiim paucifolium ; c'est le
Seligeria subcernua de Schimper.
G. N. Best. — Orthotrichum gymnostomum (Bulletin
of theTorrey Botanical Club, December, 1894, pp. 527-528).
— M. Best signale la découverte, par M. Waghorne, dans
l'Amérique du Nord, de VO. gymnostomum qui n'y avait
pas encore été trouvé, et il donne la description de cette
espèce.
Dans le même bulletin, MM. Alonzo Linn et S. Simonton
annoncent le Fissidens hyaliniis en Pennsylvanie.
P. Stephani. — Hepaticarum species novae VII (Hedwigia,
Heft, 1, 1895, pp. 43-48;.
Description des Herberta chinensis, H. Delavayi, H. dura,
H. longifissa , H. pumila, H. Wichurse , Hygrobiella
Macgregorii , Hymenophytum malaccense , Jamesoniella
Balansae, J. dependula, J. Kirkii, J. Leiboldiana, J. nigres-
cens, J. patula, J. Sonderi.
Nouvelles.
M. C. Flagey a publié la suite de son importante Flore
des Lichens de la Franche-Comté et de quelques localités
environnantes. Cette deuxième partie comprend les pages
379 à 536.
3218 — iMp. E. LA NIER, i « a. rue ouillaumi - gain
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N° 3 22» Année 1895
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 3
DiaphanodoD, gen. dov. Renauld et Gardot. —Le Desmatodon Gasilieni et
les Pottia du littoral. Corbière. — Mousses des environs de Saint-Gingolph
(Haute-Sdvoie) et de Bex (Valais). Burchard. — Mnium suhinclinalum^
spec. DOY. Philibert. — Bibliographie. — Nouvelles.
n
Diaphanodon Ren. et Gard., gen. nov.
Habitus thuidioideus. Folia papillosa, costata, caulina et
ramea heteromorpha. Vaginula glabra. Calyptra cucullata,
nuda. Capsula breviter exserta , globosa , exannulata.
Peristomium duplex; exostomii dentés 16, pallidi, pellucidi,
laeves vel sublaeves, intus tenere trabeculati ; endostomium
e 16 ciliis tenerrimis cum' dentibus alternantibus compo-
situm.
La Mousse, pour laquelle nous établissons ce genre
nouveau, provient de l'Himalaya. Elle sera décrite dans le
fascicule VII de nos Musci exotici novi, sous le nom de
Diaphanodon thuidioides Ren. et Gard.
Cette singulière espèce joint aux caractères végétatifs des
Thuidium une capsule brièvement exserte, rappelant, par
sa forme et par la structure de son péristome, celle du
Trachypus procumbens (C. Mull.) Mitt. Les dents de
Texostome sont très transparentes et à peu près lisses, de
sorte que, bien que fort minces, les trabécules de la face
interne s'aperçoivent très distinctement à travers les
plaques dorsales. Celles-ci présentent, dans le haut des
dents, des écartements plus ou moins prononcés sur la
ligne divisurale, ce qui, en raison de la transparence des
plaques ventrales, fait paraître la partie supérieure des
dents perforée. L*endostome est réduit à 16 cils extrême-
ment fragiles, alternant avec les dents, et présentant une
ligne médiane, avec barres transversales, et une bordure
hyaline de largeur variable; ces cils paraissent être les
débris d'une membrane incomplètement résorbée. Le mode
de ramification et d'innovation , le dimorphisme des feuilles
et le tissu sont absolument ceux du Thuidium ; mais la
tige est dépourvue de paraphylles.
3
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REVUE BRYOLOOIQUE
ne, malgré les caractères qui semblent la rap-
is Thuiahim, les affinités réelles de cette mousse
►le ne doivent pas être cherchées du côté de ce
ganisation de son sporogone la relie bien plus
t aux Papillaria et aux Pilotrichella , et il
bable qu'elle devra constituer une tribu distincte,
Pilotrichellées.
F. Renauld, J. Cardot.
atodon Gasilieni Vent, est -il une espèce
? — Quelques mots sur les Pottia du littoral.
n des derniers n"» de cette Revue (année 1894 ,
), M. yenturi a décrit comme espèce nouvelle ,
Ti de Desmatodon Gasilieni^ une petite mousse
ues brins avaient été récoltés en juillet dernier
e Gasilien, au bord de la mer, à Boulogne (Pas-
M. Husnot, qui a mentionné cette plante à la fin
uscologia gallica (p. 434 et tab. CXXV), la
'smatodon nervosus Br. eur. var. Gasilieni.
)rt probable que le Z>. Gasilieni, trouvé à Bou-
ait aussi se rencontrer sur le littorafdu dépar-
la Manche, où il avait été sans doute confondu
5 avec quelque forme de D. nervosus {Barbula
Schp.). C'est dans cette pensée que je me mis
examiner avec le plus grand soin tous les
de cette espèce que je possédais en herbier;
it en vain. Impossible, en particulier, de voir
ille qui répondit au dessin de M. Husnot et à la
ide M. Venturi : « folia ... siccitate erecta, ...
rotundato mucronata; mucro validas ru fus
il4 folii longus », etc. Je m'adressai alors à
lOt et Venturi, qui, très obligeamment, m'ont
ué, le premier le peu qu'il possédait, et le second
s du D. Gasilieni, dont un pourvu d'une capsule
e et un peu vieille, il est vrai, mais conservant
péristome en assez bon état,
jes matériaux d'étude, j'ai bientôt reconnu que
Ueni n'était autre qu'une petite forme de Pottia
G. Mûll., forme assez répandue sur le littoral
he, dans les endroits secs et découverts exposés
e la mer. En somme, elle ne diffère du type que
le moins élevée, son port trapu; ses feuilles
is courtes, oblongues-obovales ousubspatulées,
ent sur 8 rangs : d'où le nom de var. octofaria
avais donné (m herb.) il y a déjà plusieurs
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REVUE BRYOLOGIQUE 37
Weisia crispata Br^ germ. — Ascension de St-Gingolph
à Novel (500"»).
Weisia viridula L, — Murs au-dessus de St-Gingolph,
ravin de Champéry (1250"»).
Dicranoweisia crispiila Hedw, — Ravin de la Morge,
St-Gingolph, rochers siliceux et calcaires.
Eucladium verticillatum L. — Abondamment fructifié
aux rochers calcaires entre St-Gingolph et Novel (650">).
Dichodontium pelbicidiim />. — St-Gingolph. Dans la
Morge.
Dicranella varia Hedw. — Au-dessus de St-Gingolph, à
terre. Terrain sablonneux à l'embouchure du Rhône près
du Bouveret (376™), abondant.
Dicranum scoparium L. — Descentes boisées du Gram-
mont.-
Dicranum flaaellare Hedw. (c. fr.). — Aux troncs des
arbres dans les châtaigneries de Bex. — p compactum (st.),
dans le même lieu.
Fissidens decipiens De Not. (c. fr.). — Abondant aux
rochers calcaires du chemin de St-Gingolph a Novel
(500-700"»), ravin de la Morge, sur la rive, là-même (450"»),
Champéry, à la Viège (1200"»).
Seligeria recurvata Hedw. — Ravin de Viège au-dessus
de Champéry (1250"»).
Ditrichum flexicatde (Sch/eich.). — La Morge, près de
St-Gingolph (450"»). -r- p stérile De Not. Epil. — Longueur
du système végétatif jusqu'à 10 centimètres. Champéry,
ravin de la Viège. — var. densum Br. eiir. , là-mème
(1250"»).
Distichium capillaceum Sw. — Champéry, la Viège
(1250"»).
Didymodon rubellus Hoffm. — Rive de la Morge près
de St-Gingolph, au. Bouveret, à Bex, à terre et aux rochers.
Didymodon luridus Hornsch. — Rochers de Tencadre-
ment du Rhône près du Bouveret (376"»), stér.
Didymodon rigidtilus Hedw. — Murs entre Monthey et
Trois-Torrents (val d'Illiez).
Didymodon spadiceus Mitt. — Murs et rochers autour
de St-Gingolph , Bouveret,' toujours fructifié, à quelques
places la végétation prédominante, foitnes luxurieuses dans
la Morge.
Tricnostomum cylindricum Bruch. — Rare, mais fruc-
tifiant sur les rochers siliceux, à la descente du Grammont
(600™), avec Encalypta ciliata.
Tôrtella tortuosa L. — Commun autour de St-Gingolph,
aux rochers calcaires.
Tôrtella inclinata Hedw. f. — Rochers dans le ravin de
la Morge.
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riT^^??"^?^'^'-
REVUE BRYOLOGIQUE 39
Bryum argenteum L. — Avec Bryum erythrocarpum.
Bryum pâllens Sw, (stér.). — St-Gingolph, La Morse.
Bryum Schleicheri Schwgr. — St-Gingolph, La Morge
(450»»).
Bryum pseudotriquetrum Schwgr, — Au-dessous de
Novel (1000«»), rochers humides.
Bhodobruum roseum Weis, — Descentes herbeuses
au-dessus de SL-Gingolph.
Mnium undulatum Neck, — Au pied des murs, à
St-Gingolph.
Mnium punctatum Hedw, — Ravin de la Viège, Cham-
péry.
Éartramia Halleri Hedw. — Rochers humides dans le
ravin de la Viège, Champéry (1250°»).
Plagiopus Œderi Gunn. — Ravin de la Viège au-dessus
de Champéry.
Philonotis calcarea Schimp. — Champéry, La Viège
(lOOG»").
Timmia austriaca Hdw. — Gorge du Trient, Vernayaz
(465'»).
Leucodon sciuroides Schwgr, (fructifié). — Trois-
Torrents, val d'Illiez.
Neckera complanata (c. fr,), — Rochers calcaires autour
de St-Gingolph.
Leskea nei*vosa Myr, — Aux troncs des arbres (châtai-
gners) au-dessus de St-Gingolph, à Bex, etc.
Leskea catenulata Mitt, — Rochers calcaires près du
chemin de St-Gingolph à Novel.
Anomodon viticulosus B. S. (fructifié). — Rochers cal-
caires dans les châtaigneries de St-Gingolph.
Anomodon attenuatus Hartm. — Avec le précédant.
Thuidium abietinum B. S. — Murs près de Gingolph.
Climacium dendroides W, et M, — Descentes herbeuses
du Grammont.
Orthothecium rufescens B. 5. — Ravin de la Viège, au-
dessus de Champéry (1200™) .
Homalothecium sericeum B. S, — Adondamment fructifié
dans le ravin de la Morge, St-Gingolph.
Camptothecium lùtescens B. S — Au pied des murs à
St-Ginéolph.
Eurhynchium striatum B. S. — Rochers calcaires près
de St-Gingolph.
Eurhynchium stinatulum B, S. — Rochers calcaires
dans les châtaigneries de St-Gingolph.
Eurhynchium praelongûm B. S. — St-Gingolph , la
Morge.
Eurhynchium confertiim B, S. — Murs près du Bou-
veret.
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REVUE BRYOLOOIQUE 43
entouré d'un bourrelet saillant, noir et épais, qui repré-
sente l'anneau persistant. Cet anneau est composé de trois
rangées de cellules à parois dures et fermes; la moyenne
uniformément colorée en brun dans toute son étendue, les
deux autres présentent cette même couleur foncée dans la
partie de leur surface qui est découverte, et une teinte
plus pâle, translucide dans la partie qui touche au bord de
la capsule ou à l'opercule. On n'y observe jamais cet aspect
verdâtre , déterminé par de nombreux grains de chloro-
phylle, qui est souvent très remarquable chez le Mnium
orthorrhynchum.
Le tissu de l'exoderme diffère notablement de celui de
cette dernière espèce ; tandis que chez celle-ci les cellules
de ce tissu sont régulièrement hexagonales, mesurant de
SK) à 35 fx en diamètre, elles se montrent dans notre plante
beaucoup plus irrégulières et plus inégales; la plupart
ont la forme d'un rectangle allongé, égalant jusqu'à 80 p. en
hauteur sur une largeur d'environ 50 jx; d'autres plus
courtes sont mêlées, qui deviennent haxagonales ou rhom-
boïdales, en conservant d'ailleurs des dimensions beaucoup
plus grandes que dans l'espèce voisine. Les stomates, pro-
fondément enfoncés dans le tissu ne sont visibles qu'à
travers une fente très étroite.
Le péristome présente dans son ensemble une couleur
brune; les dents extérieures, fermes et opaques, sont d'un
brun grisâtre ; la membrane interne, plus translucide, et
d'une teinte à peine plus foncée. Les dents , régulièrement
acuminées, égalent à peu près 0™™65; on y compte environ
25 articulations ventrales , bien saillantes en lamelles ; les
processus sont percés sur la carène de grandes ouvertures
arrondies; les cils sont filiformes et lisses.
Les spores sont souvent d'une grosseur très inégale dans
une même capsule ; les plus grandes mesurent jusqu'à 50 p.
en diamètre; la plupart variant entre 30 et 40 (a; quelques-
.unes descendent à 25 et même jusqu'à 16 p-.
Dans le petit échantillon de Mnium inclinatum commu-
niqué par M. Harold Lindberg, je n'ai pu malheureusement
étudier ces détails de la structure du fruit que d'une
manière très, incomplète. Là les dents sont très pâles ,
blanchâtres et hyalines; elles tranchent ainsi fortement
sur le péristome interne, qui est d'une belle couleur
orangée; le bord de la capsule montre aussi sur une cer-
taine hauteur une coloration d'un jaune rouge, que fait
ressortir la teinte pâle du reste de l'exoderme. Cet
exoderme est composé de grandes cellules rectangulaires
et inégales , dont les dimensions égalent ou dépassent
encore celles du Mnium subinclinatum ; il est d'ailleurs
d'une consistance mince et molle, tandis qu'il est ferme,
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REVUE BRYOLOGIQUE
)loré dans les capsules de St-Martin-
\ présentent aussi des caractères dune
ians notre espèce , elles diffèrent des
ine manière encore plus marquée que
a dioïques. Sur les tiges fructifères les
breuses et médiocrement écartées les
•andissent insensiblement de la base au
leur inégalité soit très apparente; à
3ont étalées-dressées, formant un angle
on de la tige ; enfin, elles sont généra-
ncéolée , se rétrécissant graduellement
ipérieure jusqu'à la pointe terminale ;
ilement plus étroites et plus longuement
>érichèze. Sur les tiges mâles, au con-
çûtes très éloignées les unes des autres,
reuses, très petites dans la moitié infé-
jrandissent rapidement, mais en restant
es , à mesure qu'elles approchent du
)ractées, en revanche, sont très grandes
s sont toutes étalées presque à angle
quelquefois légèrement recourbées en
mité. Leur limbe , largement ovale ,
estobtus etarrondi jusqu*àson sommet,
isquement par une pointe saillante, la
sez souvent à une certaine distance de
it aussi elle l'atteint; cette pointe rouge,
ire, par fois oblique, est composée de
îmblables à celles des deux marges de
paraît être la continuation. Les feuilles
énéralement décurrentes en une aile
inge davantage sur Tun des côtés ; leurs
suivant les individus et suivant leur
!. Dans une feuille prise vers le tiers
eur égale 1™™75, et la largeur lm«»i5 au
i nervure disparaît assez loin de Textré-
éuille, prise un peu plus haut, mesure
s trois feuilles les plus rapprochées du
même longueur et la même forme ,
eur de 1""™40; leur nervure se prolonge
Enfin , les bractées périgoniales^ à peu
orbiculaires, atteignent une longueur
largeur de l™""3/4; leur limbe est tout
5on contour supérieur, avec une pointe
is courte,
les plantes mâles peut contribuer à dis-
èce du Mnium orthorrhynchum. Chez
es feuilles de la tige mâle sont beaucoup
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REVUE BRYOLOGIQUE
) forme que celles du Mnium orthorrhynchum.
général de la plante est d'ailleurs très différent,
tat humide, soit et plus encore à l'état sec ; en y
la longueur beaucoup moindre de la tige et du
, la capsule brièvement ovale, penchée et jamais
) , Texoderme pâle et d'un tissu lâche , enfin
e mutique , on obtient une somme de caractères
isants, à mon avis, pour séparer le Mnium incli-
11 Mnium orthorrhynchum.
plante diffère de l'un et de l'autre par son tissu
iont les cellules sont beaucoup plus grandes; elle
e aussi par la couleur à peu près uniforme de ses
ristomes; elle se distingue plus particulièrement
m orthorrhynchum par sa capsule souvent presque
par le tissu de son exoderme, par son opercule
a de rostre , enfin par raspect et la structure des
nâles ; d'un autre côté, elle s'éloigne du Mnium
im par les feuilles des plantes fertiles^us longues
vement plus étroites , lancéolées et acuminées ,
it crispées à l'état sec, par la capsule moins régu-
it inclinée, portée sur un pédicelle plus allongé et
, plus grande et de structure différente,
ryologues qui ont du penchant à restreindre le
des espèces, seront portés sans doute à faire du
subinclinatum , aussi bien que du Mnium incl-
de simples variétés du Mnium orthorrhynchum.
ier , il est vrai, comme toutes les espèces très
Bs, est sujet à varier dans une large mesure, et il
impossible que ces variations, en s'accentuant et
gnant progressivement du type dans deux direc-
terminées, aient pu donner naissance à ces deux
mais quelle que soit leur origine, elles me parais-
tuellement assez nettement caractérisées pour
3r au moins deux sous-espèces.
ix, 14 février 1895.
H. Phiubert.
Bibliographie.
>UE. — La notion de l'espèce chez les Muscinées
icientifique, 15 sept. 1894, pp. 338-342).
N (R.). — Hennediaj a new Genus of Musci (Trans.
nd Institute, 1892). — Ce nom ne peut être accepté,
Harvey avait nommé Hennedya un genre d'algues
►uvelle-Hollande (Harv. in Tians. Ir. Acad. XXII,
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REVUE BRYOLOGIQUE 47
p. 552; Phyc. austr. tab. 75; Kûtz. Tab. phyc, XIX, t. 37;
J. G. Agardh Spec. alg. III, p. 541).
Chevalier (Aug.). — Contributions à la flore cryptoga-
mique de Normandie. Les Fossombro7iia de TOrne et leurs
stations (Bull. Soc. linn. Norm., 4« sér., VIII, pp. 108-111).
Delogne (H.). — Note sur le Lejeunia microscopica
Tayl., espèce nouvelle pour le continent européen (Bull,
de la Soc, Roy. de Botanique de Belgique. XXXII, 1893).
Farmer (B.) et J. Reeves. — On the occurrence of
centrospheres in Pellia epiphylla (Annals of botany, June
1894, 6 p. et 1 pi.).
Gœbel (K.). — Archegonialenstudien. 6. Ueber Func-
tions und Anlegung der Lebermoos-Elaleren (Flora, 1895,
n" 1, avec 1 pi. et 13 fig. dans le texte).
LocHENiEs (G.). — ' Florule des mousses , hépatiques et
lichens croissant au bois d'Angre (Mém. et publ. de la
Soc. des Se., etc. du Hainaut, 5^ sér., IV, pp. 277-304).
LoiTLESBERGER (K.). — Vorarlberçische Lebermoose
(Verhandl. der K. K. Zool.-bot. Ges. in Wien, XLIV,
pp. 239-250, 1895).
Matouschek (Franz). — Bryologisch-floristiche Beitrâge
aus Bôhmen (Lotos, XLIII, 1895, pp. 36-91).
Matirolo (Oreste). — Nuove osservazioni sulla revivis-
cenza nella.Grimaldia dichotoma Raddi (Atti délia R. Acca-
demia dei Lincei, Rendiconti, III, pp. 579-584, 4® Juni
1894).
Russow (E.). — Zur Kenntnis der Subsecundum und
Cymbifoliumgruppe europaeisçher Torfmoose (Arch. Nat.
Dorpat., X, n« 4, pp. 361-527).
WiNKELMANN (J.). — Die Moosflora der Umgend von
Stettin (Programm des Schiller-Realgymmasium , Stettin,
1893, 18 pp. 80).
ZiCKENDRATH (Emst). — Beitrâge zur Kenntnis der
Moosflora Russlands (Bulletin de la Soc. Imp. des natura-
listes de Moscou, 1894, n° 1, pp. 1-56).
Aug. Le Jolis.
Jack und Stephani. — Hepaticœ in insidis Vitiensibiis
et SamoaniSy a D^e E. Graeffe, anno 1864 lectœ (Botanis-
ches Centralblatt, n^ 43, 1894). — Tirage à part de 14 p.
et 2 pi.
Sur les 54 espèces mentionnées dans cette brochure, il y
en a 14 nouvelles qui y sont décrites. Les 2 pi. contiennent
les espèces nouvelles suivantes : Ghilosocyphus Jackii ,
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^TTr-
N» 4 22» Année 1895
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français» en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 4
Considérations sur les Orthotricha urnigera. Venturi. — Une Fontinale
nouvelle. Cardot. — Guide du Bryolof,'uc et du Lichénologue à Grenoble
et aux environs (suite). Ravaud. — Bibliographie. — Nouvelles.
Gonsidératioiis sur les Orthotricha umigera
M. Brotherus, professeur de botanique à Helsingfors,
m'a envoyé une partie des mousses du Cachemire dans la
chaine de THymalaya, recueillies à une hauteur de 8 à 12
mille pieds anglais. Parmi ces mousses, j'ai reconnu une
forme qui se rattache de bien près au groupe des Ortho-
tricha umigera, bien distincte de l'autre groupe voisin des
Orthotricha cupulata par les cils jaunes et, complètement
développés , de sorte qu'à mon avis on ne pourrait pas
subordonner l'un à l'autre groupe, ainsi que l'a fait
M. Boulay.
Les Orthotricha urnigera, tels qu'on les connaît aujour-
d'hui par les bryologistes, sont sans exception des plantes
de la région montagneuse et môme de la région alpine, où
ils croissent sur les rochers ; la nouvelle forme asiatique
occupe la même région. C'est peut-être la rareté de ces
formes, dispersées en petite quantité sur une grande exten-
sion, qui a donné aux auteurs l'occasion de constituer
plusieurs espèces, n'ayant pas rencontré jusqu'ici des
passages intermédiaires comme on en a découvert pour
l'Orthotrichum rupestre qui, malgré la multiplicité des
formes, n'a pu être subdivisé en plusieurs espèces après la
tentative mal réussie de M. de Notaris dans son Epilogue
de la Bryologie italienne.
Avant de donner la description de la nouvelle forme
communiquée par M. Brotherus, je crois qu'il est utile de
traiter brièvement du groupement des formes qu'on a
signalées comme autant d'espèces et qui actuellement sont
au nombre de quatre, c'est-à-dire l'Orth. urnigerum Myr.,
rOrth. Schubartianum Lor., l'Orth. Venturii de Not. et
rOrth. perforatum Limp.
Dans la Revue Bryologique (VIII^ année, p. 46) et confor-
mément dans ma Monographie des Orthotrics publiée par
4
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REVUE BRYOLOGIQUE
éloigné de l'Orth. Schubartianum que TOrth. Ventu
mais que à tort il ne regarde pas comme appartenant
groupe des Orth. urnigera et il cite comme un synon}
problable mon Orth. fuscum.
En ayant aperçu les lamelles extérieures à la base
Texostome lorsque j'ai étudié les Orlhotrics pour
monographie, j'ai voulu examiner de nouveau mes exe
plaires et pour le premier j'ai examiné TOrth. urniger
provenant du Bodethal en Hercynie, que M. Hampe a
l'obligeance de m'envoyer. En réalité j'ai vu qu'à la bas(
quelques dents de l'exostome (mais pas de toutes) existai
les lamelles, quoique moins développées que sur la d
figurée par M. Limpricht à la page 47 de son ouvrage
j'ai constaté la même chose en voyant l'exostome des aui
exemplaires de la même espèce que je dois à M. Gh. Mul
à Lorentz, à Geheeb, etc., et quelquefois j'ai trouvé qu
lamelle extérieure, limitée au premier article de la d(
était couverte par l'anneau de l'orifice de la capsule
même qu'on n'en voyait pas de trace.
Après cela j'ai examiné l'Orth. Venturii sur l'origi
qui a servi à M. de Notaris pour constituer cette esp
dans son épilogue de la bryologie italienne, comme ai
l'échantillon recueilli par M. Carestia sur les rochers
l'alpe Zuber et qui m'a été communiqué par de Nota
mais il n'est pas exact que toutes les dents de l'exostc
soient sans la lamelle extérieure, car quelques dents
avaient presque aussi bien développées que dans les ex(
plaires de l'Orth. urnigerum ; il me semblait toutefois (
l'anneau de l'orifice de la capsule suffit plus fréquemm
dans l'Orth. Venturii à couvrir les lamelles extérieui
limitées à la première ou tout au plus à la seconde arti
lation des dents.
J'ai observé la même chose à la base de l'exostome d
échantillon original recueilli par M. Lorentz au col de Ga
et dénommé par lui Orth. Schubartianum, comme aussi
le péristome d'un exemplaire provenant de la Garinthi(
valle Gôssgraben communiqué par M. Breidler, sur
péristome de l'exemplaire provenant d'Opdal en Norvè
et enfin sur un exemplaire de la Suisse que je dois è
bonté de M. Gulmann.
Tout cela conduirait à la conclusion que la présence
l'absence des lamelles extérieures sert à donner un car
tère bien fragile pour la classification des espèces ; l'ex
rience seule, avec une observation continuée sur un p
grand nombre d'exemplaires, pourra faire connaître si
conformation de la capsule ou les lamelles plus ou mo
développées peuvent mériter la préférence. Moi pour
part, je reste avec mon ancienne opinion suivant laqui
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ÎUE 53
hexagonale avec les
aiblement papilleuses;
orme, la partie supé-
6 bandes, chacune de
longueur du sporange
e stomates profonds et
vironnantes; pédicelle
chrea, provenant de la
les papilleux; anneau
>sé de 16 dents jaunes,
ivec les bords sinuolés,
)urtant peuvent être
dents papilleuses à la
3 mêlées à des linéoles
nposé de 8 cils jaunes,
nposés de deux séries
é; coifTe pâle, hémis-
munie de poils jaunes
à 13 microm.
s'agit d'une forme de
nportance à la confor-
rth. Schubartianum si,
mportance à la presque
1 pourra appeler cette
) qu'une variété) var.
Venturi.
Duvelle
nta tenella, sat mollis,
jracillimus, filiformis,
e pinnatus, 10-30 cent,
recto patulis, brevibus
ixe foliosis. Folia pro
erecto-patula, rarius
i oblongo-lanceolata ,
inata, acuta subobtu-
ssime denticulata, 3-4
!a pro more multo mi-
i, 1,25-3 mill. longa,
oblongae vel subqua-
lineares, chlorophylle
^to, parietibusangustis,
I lat., superiores multo
isculus. Perichaetium
a orbiculari-ovata, late
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54 REVUE BRYOLOGIQUE
rotundato-truncata, apice aetate tantum
ata. Capsula semi-emergens, ovato-ob]
mill. , diam. 1,25 mill., operculo ce
intense purpureum ; exostomii dente
apice per paria saepe coaliti, minute gn
trabeculis parum prominentibus proedit
integri vel inferne hic iilic perforât!,
clathrum imperfectum, ciliis muricatii
versls plerumque imperfectis, papilloi
culatis. Sporae virides, sublaeves. Plant
similis, floribus breviter stipitatis vel s
gis.
Loire-Inférieure. — Barrages de Ghii
selin, sur la Sèvre-Nan taise, près de
1890 et 1894 ; Bureau 1894). Barrages (
du Patis et de la Trélitière, en aval dV
1894 et 1895).
Cette espèce ne peut certainement
aucun des types actuellement décrits. ]
section des Heterophyllœ , qui n'ava
représentant en Europe et ne comprena
r Amérique du Nord. Par son port et
caractères elle rappelle beaucoup la f(
F. biformis^uWw., mais s'en distingue
tiges plus molles, ses feuilles moins c
liculées - subtubuleuses, généralement
feuilles périchétiales non lacérées, sa (
son opercule plus brièvement conique
verses plus développées. Elle diffère é|
autres espèces de la même section, F
Wilson et F. Sidlivantït Lindb., par ses
ses feuilles caulinaires moins longuemi
feuilles raméales plus courtes, moins
concaves, à cellules alaires peu distinc
capsule beaucoup plus épaisse, ovah
cylindrique.
Je dédie cette espèce à mon excellent
M. F. Camus, qui, le premier, Tadécou^
Nantaise et me l'a montrée dans son h
1893. J'en ai reçu, l'an dernier, de nombi
échantillons de M. Em. Bureau, de Na
portaient des fleurs mâles ; la plupart et
stériles.
(1) 11 lie faut pas confondre oette rivière, tributa
avec le Maine, affluent direct de la Loire.
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■"ÎTr
REVUE BRYOLOGIQUE 55
Enfin, il y a quelques jours, M. Bureau m*en a envoyé un
bel échantillon fructifié provenant du barrage de la Tréli-
tière.
J. Gardot.
Guide du Bryologue et du Lichénologue à
Grenoble et dans les environs (Suite).
Le lac de Gœurzet.
Nous sommes encore à nous demander où est le lac ,
lorsque, tout à coup, derrière un tertre de gazon qui nous
ménageait une surprise, il se montre à nous avec ses belles
eaux, avec son encadrement de rochers et sa prairie émaillée
de fleurs. Quant aux cryptogames, contentons-nous d'in-
diquer le Fissidens osmundioides Hedw., qui paraît rare
dans notre région et dont je n*ai trouvé ici que deux ou
trois petites touffes dans la partie un peu tourbeuse de la
prairie, le Pogonatiim a/pimtm assez commun à la base
des rochers ou dans leurs fissures, et le Solovina saccata^
var. bispora Nyl. dans leurs recoins frais et ombragés.
Le soleil presque à son midi nous avertit que c'est
rheure de déjeuner : le lac est d'ailleurs, à cet effet, la halte
accoutumée, tant pour le touriste que pour le botaniste, et
l'on ne saurait mieux choisir: Mais, pour cette halte même,
il est au nord du lac un recoin que je préfère : on y est
assis sur une large pierre, tiédie aux rayons du soleil, et
abritée par un gros bloc de rocher contre la brise un peu
froide qui souffle constamment de la combe de Lancey.
Belledonne.
L'on peut considérer comme appartenant à Belledonne,
les parages qui s'étendent du lac Gœurzet jusqu'aux lacs
Doménon où nous allons dès ce moment nous diriger. Le
sentier qui nous y mène monte toujours , il est vrai ,
mais ordinairement sans raideur , et longe , avec une
inflexion légère et constante vers le sud-est , la base de
la montagne, dont les sommets nous dominent à droite ;
il dure plus qu'il n'est pénible, et il ne faut guère moins
de deux heures de marche continue pour aller du Gœurzet
aux Doménon.
Nous suivons le sentier et faisons de temps en temps,
sur son parcours, quelques détours plus ou moins longs
pour explorer les lieux que nous traversons, particulière-
ment à notre gauche : là, sont réunis, souvent en grand
nombre, ou échelonnés seulement de distance en distance,
de larges pierres, des blocs de granit et des rochers; nous y
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REVUE BRYOLOGIQUE
"podium eleqans, sqamaria ce
mcoma et livida Ach., fuscat
ira, var. grumosa Ach., veï
;., Lecidea jnrana et obscur a
, contigua Fries, platycarj.
ksonily silacoa Ach., Umbilia
nitrium microcarpiim et une
iana phis abondante que nous
et. Au pied de ces blocs et d
ns à terre, parmi des gazons
Ehrharti Corda dont les pet
irâtres attirent l'attention; le
nivalisy élevé par Funk au rani
botryosum Ach. et alpinim
itères différentiels peu distinct
spèce peut être considérée c
de la première ; le Solorina a
r orange de son thalle infériet
c aucune autre espèce du mèm
n, ou à peu près, entre le Gœu
tre sentier, désormais plus ac
1 peu sa longueur. Nous grav
iessus duquel nous voyons tou
la suite Tun de l'autre, de l'oi
etit-Doménon, dans le vallon
qu'ils occupent presque tout
33 mètres.
bords gazonnésdes lacs que non
Du côté du nord, le Polgtrichm
3 dans les graviers, et, parm
ment le Webera polymorpt
Conostoinimi boréale Swartz, i
C'est au même endroit que j'a
Bryxim que j'ai appelé du no
tome XV, p. 260, du bulletir
France. Cette rare espèce, adn
a flore bryologique, a été de no
c par M. Payot. Les Jungen
ma, Miielîeri N. ab Es. et in
au nord, soit au midi des lacs
n peu marécageuses.,
guère que des lichens que m
it épars au milieu des pelouse
lacs ; outre le Squamaria con
*llata que nous avons déjà v
ns de plus les Lecidea atro-vire
L. Duf.j atro-brunnea Schœr
3t atrO'pnnnosa Schœr.
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V T.""
REVUE BRYOLOGIQUE 57
Il nous reste à visiter les pentes et les rochers de la
Grande-Vaudaipe. Au milieu des gazons échelonnés sur les
flancs de la montagne, contre le soleil couchant, viennent,
ici et là, le Desmatodon glacialis, le Leptotrichum glau-
cescens, le Dicrannm longifoliiim, le Pseudo leskea atro-
virens, var. brachyclados, etc. En revenant, par un contour
de Touest à Test, au pied des rochers qui dominent les lacs
nous en fouillons les recoins presque constammant humec-
tés par le suintement des neiges fondantes : nous trouvons
là, le Distichiiiin capillaceum , qui monte des régions
de la plaine jusqu'aux dernières limites de la végétation,
le Cynodontium virens, VOrthothecium rufescens^ ^'Hyp-
niiîn niolluscurriy à touffes compactes et étiolées, lAn-
dreœa petrophila , etc.
Monterons-nous au pic même de Belledonne ? Du Petit-
Doménon jusqu'à la croix, il y a deux heures au moins
d'une ascension pénible à travers les névés et les déchirures
de la montagne. A peine a-t-on à cueillir sur l'étroit espace
auquel on aboutit, deux ou trois espèces de mousses avor-
tées, quelques lichens, la Gentiane des Alpes et la Potentille
des frimas, rien que nous ne venions déjà de rencontrer
ailleurs : ce serait donc beaucoup de fatique pour peu de
résultat. Mais si vous n'aspirez qu'au coup d'œil, alors, gra-
vissez, gravissez, car celui qu'on a du sommet de Belledonne
à une hauteur d'environ 3000 mètres, est un des plus
étendus et des plus sublimes de toutes nos Alpes.
On descend dans la direction du sud-ouest, et il ne faut
guère plus d'un quart-d'heure pour aller du Grand
Doménon au chalet de la Pra, où nous passons la nuit.
Nous pouvons descendre au fond du vallon de la Pra
vers de petits lacs où est celui qu'on appelle lac Merlat,
et venir ensuite par la prairie jusqu'à la cascade de l'Our-
sière ; ou bien, tenant la droite, suivre par le plus court che-
min le torrent des lacs Doménon. De la cascade de l'Oursière
à Grenoble, l'itinéraire nous est connu, nous l'avons donné
à la fin de notre excursion à Uhanrousse.
10e EXCURSION
De Grenoble aux Sept-Laux par AUevard
Partis de Grenoble dans l'après-midi, nous franchissons
rapidement en chemin de fer 30 kilomètres jusqu'à Goncelin
et, en voiture, 10 kilomètres encore de Goncelin à AUevard.
Ce dernier bourg est assis au pied de l'arête occidentale
de la Vallée du Bréda, à une altitude de 475 mètres sur l'un
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TO-^>^-
REVUE BRYOLOGIQUE 59
et la Savoie, tantôt étalant ses larges flancs nus, déchirés
et abruptes ; tantôt faisant étinceler ses glaciers d'où se
précipitent mille torrents ou bien se hérissant de pics
élancés dans le ciel et jaloux de se surplanter en hauteur :
parmi ces pics se font remarquer surtout le Grand-Charnier
(2,564 mètres), le Grand-Moretan (2,709 mètres), le Grand-
Grozet (2,808 mètres), le Gleyzin (2,827 mètres), et un peu
plus loin deux autres géants qui dominent tous ceux que
je viens de nommer, le bec d'Arquille (2,887 mètres) et le
rocher dje Badon (2,917 mètres). Là, quel champ à de belles
excursions, que de recherches à faire et peut-être que de
richesses à découvrir encore pour la bryologie du Dauphiné.
Après avoir passé la nuit à la Ferrière, reprenons notre
marche au midi, vers le fond de la vallée du Bréda. Au
bout d'une demi heure de marche nous traversons des
massifs plantés d'arbres et sur le tronc de ces arbres nous
cueillons, en passant, le Lecidea hiteola Ach. Ici, nous
franchissons le torrent, et déjà nous semblons toucher à ce
gigantesque rempart du massif des Sept-Laux dont le
contour circulaire est appelé le Fond-de-France : non-
seulement nous entendons les mugissements du Bréda,
mais nous le voyons en face de nous s'élancer par une
brèche profonde du milieu de la forêt de sapins où il
bondit et se précipite des hauteurs du rocher à pic au pied
duquel l'épaisse et blanche colonne de ses eaux vient se
briser. Ne prenons pas la direction de la cascade, mais
laissons-la un peu à gauche pour suivre à droite une
ligne oblique aboutissant aux dernières maisons d'un
hameau que nous apercevons sur les pentes inférieures
d'une courbe étroite et neigeuse : le petit torrent qui s'en
échappe, nous le passons et, tournant brusquement du
sud-ouest au sud-est, nous gravissons dans la forêt un
chemin qui de contours en contours va déboucher à travers
les pelouses rocailleuses où se montre le chalet du Gleyzin.
Parmi un bon nombre d'espèces signalons entr'autres,
le long des premiers lacets de ce chemin ombragé, Webera
cruda Sch. , Bartramia ithyphylla Brid., Pogonatiim
urnigerum Rœhl., Diphyschirn foliostmi Mohr; quelques
hépatiques, Scapania iimbrosa N. ab Es., Calypogeia
trichomanis Corda, sur la terre, et au contraire sur des
vieilles souches, Ptilidium ciliare N. ab. Es., Aneiira
inidtifida Dum., palmata N. ab Es.; Parmelia amhigua
Ach. et Clddonla coccUiea^ deux lichens bien faciles à
reconnaitre, le premier à son thalle étoile, d'un vert pâle
parsemé de scutelles roussâtres, le second à ses pédicelles
blancs couronnés d'apothécies d'un beau rouge de pourpre.
A l'issue de la forêt gisent, épars çà et là au milieu des
sapins rabougris , de petits rochers où nous trouvons
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61
3S de la brochure
i être faites plus
de même que la
irnal de Desvaux
Le Jolis.
ne de Tahiti et
rait des Annales
4). Tirage à part
urs et collecteurs
•endu des publi-
Ls plus ou moins
tribution géogra-
à la description
Isoniella Jardini,
ifolium, Campy-
vense, Fissidens
omitrium papee-
ila Vescoana, P.
pacificus, Garo-
Distichophyllum
iivensis, Brachy-
3scurum, Sema-
lacroblepharum ,
m Vescoanum ,
•ium Nadeaudia-
lèces ajoutées à
total de 91 pour
Hora , part. XVI,
). 221-268, et pi.
contient la des-
odes (uliginosa),
inium) palustris,
lia austriaca, T.
im, M. riparium,
îum, M. Seligeri,
um, M. stellare,
punctatum, Gin-
ea Hausknechtii,
3arbula icmado-
'itniss der brasi-
3, pp. 117-131).
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62 REVUE BRYOLOGIQUE
M. Brotherus décrit les espèces nouvelle
Brésil par M. Ule, en 1892 et 1893, ce sont
lacustre , Systegium mollifolium , Trematc
Leucobryum goyazense, Octoblepharum ra
0. perforatum, Fissidens Schwackeanus, F.
evanescens, F. crispo-falcatus, F. spurio-liii
radicans, Syrrhopodon laeviusculis, S. goya2
pères Uleanum, Pottia ligularifolia, P. aspei
goyazensis, H. laxiretis, H. Uleana, H. assi
capillipes , Macromitrium diversifolium , '
Physcomitrium capillipes, P. falcifolium ,
niopsis, Garovaglia Ulei, Sigmatella leptosqi
gnum turgescens.
V.-F. Brotherus. — Soine New Species
Masses described, III, pp. 48-70.
Dans cette troisième partie sont décrites :
blyophylla, Leucolomaaustro-scoparium, Die
leggei, D. novo-guinense, D. integerrimum,
dontoides , Dicnemos Macgregorii , Dicrad
guinénse, Gampylopus austro-subulatus, C
Fissidens kerianus , Ephemerum (Leptor
leggei, Syrrhopodon papuanus,S.asperrinius
guinensis, B. Luehmanni, Pottia tasmanica, C
latifolium, Macromitrium Yuleanum,M. W
Weymouthii , M. tasmanicum , Schlotheir
Tayloria obtusissima, Funaria Smithhurstii,
Geheebii, Pterobryum Whiteleggei, P. Miel
totheciumBuftoni,Fabbroniabrachyphylla,H^
Entodon Armitii, Sematophyllum Macgreg
thecium oblongum, Trichosteleum diaphani
Nelsoni.
A. Le Jolis. — Remarques sur la nomend
gique (Extrait des Mémoires de la Soc. des i
relies de Cherbourg, t. XXIX, 1895). Tir
104 p., librairie Baillière, Paris.
M. Le Jolis, continuant ses recherches et
la nomenclature bryologique, passe en re
d'un grand nombre de genres. C'est un ouvr
tous ceux que cette question intéresse , c'<
tout le monde.
F. Stephani. — Hepaticarum species
(Schluss), Hedwigia, 1895, Heft 2, pp. 49-65)
Suite de la description d'espèces nouvelles
Isotachys Gordoni. 1. splendens, Jungermar
plicatula, J. trilobata, J. uncifolia. J. vern
apiculata, K. decurrens, K. densifolia, K. gn
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YOLOGIQUE 63
. microstipula, K. subtropica,
)lejeunea cristiloba, A. ferru-
arquesana, A. Micholitzii, A.
alata, A. caramuensis, A. fal-
bstii, A. pseudocucullata, A.
i, A. Spruceana, Brachio-
^nsis, B. innovata, B. Micho-
cisa.
lotes on M^ W.R. EUiofs
r, Marsh 1895).
5s nouvelles citées dans la liste
pas été décrites : Lejeunea
eria planiuscula Spruce.
apters in the early history of
\eprint from Erythea, 1894r95,
X)).
endu des ouvrages où il est
^ristote etTheoph.raste jusqu'à
albergische Lebermoose (Aus
:. k. zoologish - botanischen
' 1894] besonders abgedruckt).
ques du Voralberg avec des
d'espèces.
deir alla Birmania e del
», Monti Moolegit) raccolte dal
Giorn. Bot. Ital., 1891, n° 4,
éterminées par M. G. Mueller,
es par M. Stephani, et de 13
Mueller.
média Micheli. Estratto dal
dunanza délia Sede di Firenze
32-38.
jramidata e Riccia macro-
L Soc. Bot. ital., pp. 114-116).
is to American Bn/ology, X
Glub, 1895, pp. 62-68, et pi.
tion systématique du Physco-
îde croissant avec TAphano-
ride européen du Physcomi-
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N» 5 22' Année 1895
REVUK BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 5
Notes sur les récoltes bryologiques de M. P. Mabille en Corse. Camus. —
Anthoceros Stableri, n. sp. Stephani — Oncophorus suecirus , n. sp.
Arnell et Jensbn. — Le Mnium inclinatum. Philibert. — Didymo^on
Debati. Dbbat. — Nouvelles.
Notes sur les récoltes bryologic[ues de M. P.
Mabille en Corse
Pendant les années 1865, 1866 et 1867, M. P. Mabille,
alors professeur au lycée de Bastia, profitait de son séjour
en Corse pour parcourir en naturaliste beaucoup de points
de cette île, alors à peine connue et aujourd'hui encore si
incomplètement explorée. Bien que les exigences de sa
profession lui laissassent peu de loisirs, son activité lui
avait permis d'amasser des quantités considérables de
matériaux intéressant diverses branches de l'histoire natu-
relle, la botanique et l'entomologie en particulier. Depuis
cette époque, les circonstances n'ont pas permis à M. Mabille
de consacrer tout son temps à l'histoire naturelle. Il a du
se spécialiser. — M. Mabille est actuellement la principale
autorité pour le groupe des Lépidoptères Hespéridiens du
globe , — et une grande partie des matériaux qu'il avait
amassés reste malheureusement inutilisée. J'ai eu, il y a
quelques mois, l'occasion de voir ses récoltes bryologiques
corses. J'ai été étonné du nombre et de l'importance de
ces récoltes; bien que quelques-unes de ces plantes aient
été soumises autrefois à Schimper et à De Notaris, seule
l'indication de VAnacolia Webbii semble connue des
bryologues. Je crois donc intéresser les lecteurs de la
Revue bryologiqiie en donnant ici l'énumération de ces
plantes. J'ai pensé, en entreprenant l'étude de ces maté-
riaux restés jusqu'ici indéterminés et en publiant le
résultat de cette étude, faire acte de justice envers un des
rares explorateurs de la Corse.
D'après V Enumerazione critica dei Miischi italiani (1)
(l) In Atti d. Soc. critlogam. ilal., vol. m. 1884. — Ce chiffre 186
comprend : les espèces indiquées d'une façon expresse en Corse , celles
indiquées dans les Ilots du détroit de Bonifacio, et celles indiquées d'une
façon générale dans les lies (nelle isole) voisines de Italie.
5
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REVUE BRIOLOGIQUE
rement sur des troncs d*arbres. En repro-
arques dans son classique ouvrage sur les
•"rance, p. 542, M. Boulay ajoute : « Cette
roncs d'arbres est de nature à inspirer des
éalité de la découverte du C. strictum en
3urs il pourrait bien se trouver. y> J'espère
aonde d'accord en faisant remarquer que la
ri près Vico ï> , a été mal interprétée par
ilernier a traduit Arbori par ai'bres ; or,
nom propre et désigne un village situé à
êtres au Sud de Vico.
rurpureus Brid. — Commun à Bastia et
let du Corvo; le Nebbio.
3h. — Le Pigno près de Bastia, abondant
3 les maquis incendiés ; d'Ajaccio à Alata,
a vallée de Lava.
Brid. — Tenda , le Nebbio , mars 1867.
i siibiilatum Hpe. — Arbori près de Vico.
nedia Fiirn. — Bastia ; le Nebbio.
Br. eur. — Bastia.
i C. Mùll. — Bastia et environs (Biguglia).
dus.
n tophaceiirn Brid. — Bastia, route de
Br. — Paraît répandu autour de Bastia ;
î Galvi ; Ajaccio. Souvent fructifié.
Br. — Commun autour de Bastia: S*3-Lucia,
mo, Pietranera. Souvent fructifié.
tv Br. — Sables humides à Biguglia près
it et bien fructifié.
des Br. eur. — Bastia à Biguglia. D'autres
•venant de la route de Pietranera paraissent
?. ambigua. Ils sont en mauvais état.
Ifolia Hook. — Bastia.
Sch. — Bastia et environs ; Vico.
Brid. — Bastia.
Bruch. — Bastia (carrières) ; route de S*-
; Ajaccio.
ledw. — Bastia et environs.
ta Hedw. — Bastia ; le Nebbio.
iw. — Bastia, plante mâle.
Irid. — Bastia, parois humides des routes
Ajaccio. Var. cylindrica (Tayl.), Bastia.
;hw. — Bastia, à Toga, fructifié.
:hiana Schultz. — Bastia, très beau et bien
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REVUE BRYOLOGIQUE
fpta vulgaris Hedw. — Bastia, commun sur les
terre.
hodon ericetorum B. et De Not. — Bastia.
^ipletoni Schw. — Galzattoggio près Vico.
la fasciciilaris Sch. — Bastia, lieux cultivés.
nseta Lindb. — Bastia, rochers et murs remplis
vexa R. Spr. — Bastia.
rometrica Hedw. — Bastia.
a cruda Sch. — Montagnes au-dessus de Bastia ,
"ragments parmi d'autres Muscinées.
rnea Sch. — Bastia, le Pigno, au col.
zeri Sch. — Ajaccio. Fructifié.
i torquescens Br. eur. — Plusieurs localités
3 Bastia.
>'ale Wils. — Bastia.
ipurpiireiim Web. et M. — Bastia, commun.
inum L. — Fragments parmi d'autres mousses ,
i montagne.
entemn L. — Bastia.
illare L. — Commun autour de Bastia.
liamnn Grev. — Bastia, pentes des coteaux au-
ie Pietranera, d'Erbalunga. Bien développé et
udotriqnetrum Schw. — Bastia, la montagne.
ibnjinn juliforme Solms-Laub. — Vico. Stérile.
i iindiuatiim Hedw. — Bastia, châtaigneraies ,
ictahim Hedw. — Bastia, montagnes. Fructifié.
miia stricta Brid. — Bastia, commun, rochers au
du Pigno.
niformis Hedw. — Bastia, Vico.
lia Webbii Sch. — Bastia, vers le sommet du
bondant et bien fructifié, 1 mars 1865.
per, qui a trouvé pour la première fois cette espèce
)e, mais seulement à l'état stérile, aux environs de
, en avait fait le Bartramia granatensis (Corolla-
yoL eur. y p. 85), en soupçonnant toutefois son
ivec le Glyphocarpus Webbii Mont, des Canaries.
ntillons récoltés par M. Mabille au Pigno (et non
)mme l'imprime le Synopsis), envoyés à Schimper
rmé la justesse des prévisions du grand bryologue.
\otis rigida Brid. — Vico.
Icarea Br. eur. — Bastia , Monte Bello. Plante
\tana Brid. — Bastia, Monte Bello. Plante rous-
1 touffes compactes , profondes , dont la partie
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REVUE BRYOLOGIQUE 71
vieille est très fragile. Cette Mousse, qui rentre dans la
série des formes séparées du Ph. fontana, rappelle par
la disposition de ses feuilles le Ph. seriata Mitt. En Tab-
sence de fleurs quelconques et en raison de ce fait que la
plante semble avoir vécu dans des conditions anormales, il
m'est impossible de porter un diagnostic précis.
Breutelia arcuata Sch. — Bastia, pentes du Monte Bello,
au col de Tighino ; Bonifato au Monte Grosso, 1500"», près
deCalvi. Stérile.
D'après De Notaris, Montagne aurait trouvé autrefois le
Breutelia arcuata en Corse. L'herbier de Montagne ren-
ferme un échantillon de cette Mousse ainsi étiqueté « Gauro
in Corsica, Moquin-Tandon. » Il est probable que cet
échantillon a été seulement communiqué à Montagne par
Moquin-Tandon et que c'est une récolte de Fabre qui avait
découvert la plante sur le chemin de Cauro à Bastelica.
L'indication de Montagne serpble donc faire double emploi
avec celle de Fabre. Les trois localités de Monte Bello, du
Monte Grosso et de Cauro, très éloignées l'une de l'autre,
permettent d'espérer qu'on trouvera encore d'autres
localités de cette belle espèce dans les montagnes de l'île.
Pogoiiatum alpimmi Bohl. — Bastia, montagnes.
Potytrichum jimiperinum Hedw. — Bastia.
P. formosum Hedw. — Bastia.
Leptodon Smithii Mohr. — Bastia: Fructifié.
Neckera crisj)a Hedw. — Gorges de Bivinos, à 15 kilbm.
au Sud de Bastia. Stérile.
Homalia lusitanica Sch. — Bastia, rochers des vallées
au-dessus de Toga. Stérile.
Leucodon sciuroides Schw. — Sur les oliviers à Bastia.
Fructifié.
Pterogonium gracile Sw. — Bastia, commun au Pigno.
Fructifié. ♦
Antitrichia curtipendula Brid. — Bastia. Fructifié.
Pterygophyllum litcens Brid — Montagnes à Furiani,
au sud de Bastia. Stérile.
Habrodon Notarisii Sch. — Fragments stériles dans une
touffe de Frullania dilata ta, à Bastia.
Fabronia pusilla Baddi. — Ajaccio.
P. octoblepharis Schleich. — Vico.
Anomodon viticulosus H. et T. — Bastia. Stérile.
Tkuidium tamarhcmutn Br. eur. — Bonifato près
Calvi ; Bastia.
Pterigynandrmn filiforme Hedw. — Monte Rotundo ,
variété heteroptenim fructifiée.
Isothecium myururn Brid. — Bastia au Pigno. Fructifié.
Homalothecium sericewn Br. eur. — Bastia.
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72 REVUE BRYOLOGIQUE
Camptothecium aureum Sch. — Ajaccio; Bastia
Fango. Fructifié.
Brachythechim rivulare, — Sch. — Le Liamone à Vico.
Stérile.
Scleropodiiim illecebrum Sch. — Bastia, souvent en
mélange dans des touffes de mousses ; le Guagno. Fructifié.
Etirhynchium myosuroides Sch. — Sommet du Pigno a
Bastia.
E. circinnatum Sch. — Cardo près Bastia. Fructifié.
E. striât um Sch. var. méridionale De Not. — Bastia.
È.pumiliim Sch. — Vico. Stérile.
E, Stokesii Sch. — Environs de Bastia, mélangé à
diverses mousses.
Rhynchostegiiim tenellum Sch. — Bastia.
fl. ciirvisetum Sch. -— Bastia, côte de S^'^-Lucia ; S*-
Florent.
/?. confertum Sch. — Bastia.
R. megapolitanitm Sch. — 'Pelouses des coteaux, Erba-
lunga, à 8 Kilom. au Nord de Bastia.
Thamnimn alopecurum Sch. — Lit desséché des torrents
à Bonifato; Monte Rotundo.
Hypnum commutatum Hedw. — Bastia, torrent de S*»-
Lucia et ruisseaux de Pigno.
U. filiciniim L. — Marais à Tenda.
H. hamidosiim Sch. — Pentes du Monte Rotundo.
Fructifié. Bien voisin du H. fastigiatum Sch.
H, cupressiforme L. — En fragments dans beaucoup de
touffes de mousses des environs de Bastia.
H. ciispidatiim L. — Rochers humides à Tenda.
Hylocomium loreum Sch. — Bonifato sur Galvi.
Fructifié.
Archidinm alternifioriiin Sch. — Ajaccio, avril 1867
avec fruits à peu près mûrs et jeunes innovations ; innova-
tions parmi le Entosthodon ericetorum à Bastia.
Sphagniim acutifolium (Ehrh.) Russ. et W. — Bastia,
mares des montagnes..
S. subîiitens Russ. et W. — Marais entre la Socica et
le lac de Qreno au lieu dit Lagolo de Lorete, et aux bords du
lac de Greno lui-même.
Sarcoscyphtis emarginatus R. Spr. — Bonifato près
Galvi, avec une forme très belle à tiges allongées et à
feuilles relativemant très écartées.
Plagiochila interriipta Dum. — Bastia, au Pigno.
Scapania {compacta ?) — Le Pigno, parmi les touffes
d'Anacolia Webbii,
S. undulata Dum. — Bonifato près Galvi, — forme
pourpre (B « Syn. Hep.). Même localité.
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REVUE BRYOLOGIQUE 73
Jungermannia îiparia Tayl. — Plante très altérée — pro-
bablement après la récolte — noirâtre , paraissant dioïque ;
feuilles à cellules polygonales de taille variable, décroissant
de la base au sommet, à parois minces, sans épaississe-
ments aux angles ; quelques périanthes stériles , oblongs-
cylindriques, à 5 plis au sommet. Bastia.
J. Floerkei Funck. — Dans une touffe de Pogonatum
alpimim, montagnes des environs de Bastia.
Lophocolea bidentata Nées. — Dans une touffe de
Rhynch. confertum. Bastia.
Chiloscyphus polyanthus Cord. — Avec Mnium undu-
latum, Bastia, châtaigneraies, vers 7-800"».
Madotheca Thuja Dum. — Bastia, dans une touffe
d'Homalothecium sericeum, .
Radula ... — Quelques brins dans des touffes d*i4m-
phoridium Mougeotii, au sommet du Pigno. Petite espèce
très intéressante et qui ne peut rentrer dans les Radula
complanata, cominiitata, germana, aquilegia. M. Ste-
phani a décrit dans VHedwigia (1884) deux espèces
italiennes à Tune desquelles se rapporte peut être la plante
de Pigno. Malheureusement je ne connais pas ces espèces
en nature, et les très petits fragments que j*ai pu extraire
des récoltes de M. Mabille ne me permettent pas de risquer
une opinion. Je me contente de recommander très vive-
ment cette plante à Tattention des botanistes explorateurs.
Lejeiinea serpyllifolia Lib. — Bastia, montagnes.
Frullania dilatât a Dum. — Parait commun autour de
Bastia. Fructifié.
Metzgeria furcata Dum. — Bastia, troncs des chênes
autour de Toga.
Fossombronia piisilla Dum. ; Lindb. — Avec Grimaldia
dichotoma^ à S*»-Lucia.
Plagiochasma italicum De Not. — S**-Lucia près Bastia,
au sommet de la montagne.
Je ne crois pas que cette espèce ait encore été signalée
hors de Tltalie.
Reboulia hemisphaerica Raddi. — Environs de Bastia :
sommet du Pigno, S*«-Lucia.
Grimaldia dichotoma Raddi. — Bastia; S^^-Lucia.
Fimbriaria a f ricana Mont. — Bastia, avril.
Cette plante avait été soumise à De Notaris qui avait
reconnu en elle le F, a f ricana. Celui-ci n'est connu
jusqu'ici que des Canaries et d'Algérie ; la découverte de
M. Mabille ajoute donc une nouveauté à la flore euro-
péenne. Ses échantillons sont malheureusement trop
jeunes, et quelques-uns d'entre eux seulement permettent
de vérifier le diagnostic.
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74 REVUE BRYOLOGIQUE
Targionia hypophylla L. — Bastia.
Anihoceros piinctatits L. — Bastia.
Corsinia marchantioides Raddi. — Bastia, au moulin de
Toga.
Oxymitra pyramidata Bisch. — Bastia.
Riccia lameilosa Raddi. — Sommet du Pigno, au-dessus
du col. Frondes relativement larges.
Fernand Camus.
Anthoceros Stableri Steph. n, sp.
Monoica , viridis , pusilla , longe lateque caespitans.
Frons 1 c/m longa, repens, plana, ex angusta basi late
obconica, nusquam distincte furcata, interdum fere circu-
lariter expansa, margine valde irregulariterque laciniata ;
capsulae semper geminatim approximatae , filiformes ,
2 c/m longae. Invobicra parva , cylindrica , ore haud
contracte. Pseudo-eJateres communes. Sporae 0,0i2 m/m,
fasciculatim echinatae , nigrae. Androecia numerosa ,
persaepe in ramis propriis, alveolis magnis ; Antheridia
numerosa usque ad 20, fasciculatim aggregatae.
Hab. Westmoreland ad Levens et Foulshaw, in are-
nosis ; cum fructu maturescente legit G. Stabler, 20 sept.
1881.
This is the plant D»* Spruce speaks of in bis Hep. Amaz.
and And., page 572 in a footnote. It resembles very much
our common Anth. pimctaliis in size, but may easily be
distinguished by the frond creeping flat on the soi!
beneath, while in A. punctatus it is almost erect, turbînate,
rooting only in tbe centre, the upper half alone being
more expanded. Both bave a very thin frond, which
appears streaked and reticulate if seen from above, from
the subepidermous cavernSy which in the younger parts
of the frond are smaller and more distinctly reticulate. The
epidermis of both bears numerous little crests and sko7^t
scales , always arranged parallel to the axis and never
running across. The frond is — as usual in thegenus —
repeatedly forking, the forks however are not divided and
free (as in some exotic species) but connate with each
other by means of a thin lamina ; a cross section of the
plant shows therefore thin and thick parts regularly
alternating , the thicker being the costa, which also bears
much larger caverns, lying over a solid base of unbroken
tissue. In both species the frond is running out into nume-
rous laciniae, which in the vicinity of the apex vegeta-
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REVUE BRYOLOGIQUE 75
tivus are smaller and shorter, while older and longer
laciniae surround them, giving the margin a very hre-
gular and torn appearaiice. Anth. laevis is a very much
stouter plant, very thick and fleshy in living spécimens
and the margin is not laciniate but merely divided into
thick rounded lobes. Spores and Elateres are very similar
in both species ; but the maie organs oi A. Stableri are
very remarkable, each cavity containing up to 20 anthe-
ridia on very short stalks.
F. Stephani, Leipzig.
Oncophorus suecicus n. sp.
Autoïcîis y laxe caespitosus, 2-5 cent, altus, inferne
nigro-fuscus , superne nitidulus et viridis vel luteus.
Caulis 4-5 cent, longus, parce tomentosus, fere cylindricus,
uno strato cellularum corticalium, crasso-meinbranaceis
vestitus. Folia œqualia, undique patentia, rare subsecunda,
sicca flexuoso-torta, e basi lanceolata sensim in cuspidem
longam et canaliculatam angustata; margo cuspidis irregu-
lariter et leviter crenulato-dentatus ; nervus tenuis, breviter
excurrens, inferne tribus stratis cellularum, superne 3-4
stratis constructus, cellulis strati medii distincte majo-
ribus, superne saepissime duo vasa stereidea ventricalia ab
1-3 cellulis formata exhibens et saepe in dorso humiliter
dentato; cellulae humiliter papillosae, granuhs opacae ,
basales lineari-rectangulares, superiores immo breviores et
quadratae vel fere quadratae, marginales cuspidis itaque
ac omnes cellulae laminse angustioris bistratae; alares uni-
stratse, magnse, fusco-lutese, haud raro ab ceteris bene
definitae, in 4-6 seriebus sed nervum non attingentes. Flos
masctdus mox infra perichœtium , gemmiformis ; folia
perigonialia late ovata, subito breviter et obtuse cuspidafa,
intimum énerve. Folia perichœtialia alte vaginantia et
breviter cuspidata. Seta 1-2 cent, longa, rubra, superne
lutescens, parum flexuosa, superne sinistre rsum torta.
Theca elongata, fereerecta, leniter curvata, vix strumifera,
e collo angustiore, brevi et 6-7 stomatibus rotundis munito
fere cylindracea, leptodermis, profunde 6-8 striata, inferne
lutea, superne rubescens , evacuata ad os paullulum dila-
tata ; cellulae exothecii majusculae, ovaliter elongatae,
membranis sat tenuibus. Annidns revolvens, luteus, ab 1-3
seriebus cellularum. Peristomiiim bene evolutum ; dentés
rubri, superne pallidiores et lutei, ad 2/3 bifidi et ad basin
saepe perforati, sat irregulariter formati, cruribus inaequa-
libus longe cuspidatis, extus pulchre longitudinaliter striati
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76 REVUE BRYOLOGIQUE
et modo in apice papillôsi, intus processibus transversa-
libus sat altis et papillis altis luteolis vel hyalinis, quales
etiam spatigi intermedia tegunt et extra marginem porri-
gentes ei aspectum fimbriatum dant, ornati. Spori 0,019-
0,023 mm., sordide lutei, opaci, sublaeves. Operciilum
conice convexum, sat longe oblique subulatum. Calyptra
Isevis.
Species pulcherrima annulo bene evoluto 0. polycarpo
affinis sed foliis nitidulis, fere iaevibus, angustioribus et
longius cuspidatis, margine foliorum piano et fere integro,
cellulis alaribus bene evolutis, etc., bene diversa ; Z>/cra-
rmm Schisti quoad organa vegetativa in memoriam refert.
Hab. — Suecia, prov. Angermannia, Hoting, in ruplbus
gabbroensibus montium Norrtiàrnskllmpen et Skrakaholms-
bergen , ubi sat ubertim thecis deoperculatis munitus in
mense Auguste 1894 observatus (H.-W. Arnell et C. Jensen);
etiam inrupibus quartziticis mentis Oestberget prope oppidum
Oestersund Jemtlandiae in mense Junio 1870 fructus vetustos
anni prœcedentis et valde juvéniles ferens inventus {H,-W.
Arnell),
EœpUcatio tabulée.
Fig. 1 Planta in magnitudine naturali. — Fig. 2 Theca
matura cum opercule. — Fig. 3 Peristemium ; striatie modo
in una dente delineata. — Fig. 4 Pars annuli eri affixi. —
Fig. 5 Cellules annuli. — Fig. 6 Sectio longitudinalis oris
thecee, eperculi et annuli — Fig. 7 Fies masculus. — Fig. 8
Folium. — Fig. 9 Pars basalis felii. — Fig. 10 Rete cellulare
partis angustioris folii. — Fig. 11 Sectie transversa partis
apicalis felii. — Fig. 12 Sectie transversa partis mediae folii.
— Fig 13 Sectie trans versa felii.
H.-W. Arnell et G. Jensen.
Le Mnium inclinatum Lindberg,
En publiant dans cette Revue (voir le n» 3 de 1895) la
description de l'espèce nouvelle que j'ai appelée Mnium
siibinclinatum, yaLVdiis sous les /eux un exemplaire authen-
tique du Mnium inclinatum de Lindberg ; mais je n'avais
vu encore aucun échantillon des formes américaines que
quelques auteurs lui ont rapportées. Depuis j'ai pu ,*
grâce à la bienveillance de M™^ E. Britton , examiner plu-
sieurs spécimens de ces formes ; cet examen m'a conduit
à cette conclusion , conforme d'ailleurs à l'opinion de
M'ne Britton elle-même, que la présence de l'espèce de
Lindberg n'a pas été véritablement constatée dans l'Amé-
rique du Nord.
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REVUE BRYOLOGIQUE 77
Dans le petit spécimen, récolté en Laponie par l'illustre
bryologue, que j'avais pu étudier, les capsules étaient
toutes déoperculées ; espérant que son herbier, conservé à
Helsingfors, contiendrait quelques fruits en meilleur état,
j'eus recours à l'obligeance de M. Brotherus; mais il
m'écrit que dans tous les échantillons de cet herbier les
capsules sont également dépourvues de leur opercule.
Gomme d'ailleurs cette plante ne parait avoir été trouvée
en fruits nulle part ailleurs en Europe, il ne reste, pour
s'assurer de la véritable structure de cet oi^ane , d'autre
ressource que de se reporter à la description primitive
faite par Lindberg (in Notiser pro Faunâ et Flora Fennicâ,
IX, 1867). Voici sur ce point les termes de cette diagnose :
« opercule humiliter conico, breviter et oblique apicu-
lato. y> Cette affirmation de l'auteur indique qu'il devait y
avoir, dans la récolte faite par lui en 1856 sur le mont
Kàxa, au moins une ou deux capsules operculées, bien
qu'il n'en reste actuellement aucune dans ses collections.
Les échantillons qu'il avait envoyés à Sch imper devaient
être aussi incomplets sous ce rapport, puisque la descrip-
tion du Synopsis (p. 483) est muette sur ce point. Celle de
M. Limpricht, où la structure de l'opercule est au con-
traire bien mentionnée, doit être probablement, du moins
pour ce détail , la simple reproduction de la diagnose
originale.
Dans tous les cas il faut admettre, d après cette diagnose,
que chez le véritable Mnium inclinatum de Laponie, l'oper-
cule est mutiqueou simplement pourvu d'une petite pointe
oblique, à peu près comme chez le Mnium subinclinatum,
que j'ai récolté dans les Alpes-Maritimes. Or ce caractère
suffit pour distinguer immédiatement cette espèce de
toutes les formes américaines que l'on a confondues
avec elle : chez ces formes en effet, toutes les fois qu'on a
pu observer les fruits, ils se sont montrés munis d'un bec
allongé.
Les échantillons les plus importants sont ceux qui ont
été publiés parDrummond, Musc Amer. coll. 1, n» 259.
Schimper en effet (Synopsis, ibid.) mentionne une plante
placée sous ce numéro, qu'il nomme Mnium orthorrhyn-
chum, var. tenellunr, et qu'il croit identique au Mnium
inclinatum de Lindberg. Les échantillons publiés sous ce
n» 259 avaient été attribués originairement par Hooker et
Wilson au Mnium marginatum (Dikson) = Mnium serra-
tum Schrader, et M^e Britton, qui a bien voulu me com-
muniquer un petit spécimen détaché de cette collection ,
considère cette détermination comme exacte. M. Mitten
rapportait au contraire les échantillons de ce même numéro
au Mnium orthorrhynchum ; enfin , MM. Kindberg et
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^^""■v«
78 REVUE BRYOLOGIQUE
Macoun , guidés sans doute en ceci par Topinion de
Schimper, les attribuent au Mnium inclinatum.
Le spécimen que M™^ Britton m'avait envoyé contenait
trois petites plantes, l'une en fleurs, et les deux autres en
fruits. La première était synoïque, et tous les caractères
qu'il était possible d'y observer s'accordaient bien avec
ceux du Mnium serratum. Mais les deux plantes fructifiées
étaient, à mon avis, très différentes; je n'ai pas pu voir
quelle était leur inflorescence, mais la forme et le tissu des
feuilles, l'aspect de la capsule, la couleur et la structure
du péristome étaient ceux du Mnium orthorrhynchum, les
fruits étaient d'ailleurs courbés horizontalement, et l'oper-
cule surmonté d'un bec fin et allongé. Ces deux petites
plantes m'ont paru représenter une variété du Mnium
orthorrhynchum.
Je crois pouvoir conjecturer, d'après cette observation,
que plusieurs formes différentes, appartenant à des espèces
distinctes, ont été confondues par Drummond, ou par les
auteurs de cette collection, et distribuées sous le même
numéro 259. Quelques-unes appartenaient sans doute au
Mnium serratum, et c'est ce qui explique la détermination
de Hooker et Wilson; d'autres devaient appartenir au
Mnium orthorrhynchum : ce sont celles qui ont été vues
par M. Mitten. Parmi ces dernières se trouvait probable-
ment la variété plus petite et plus grêle que Schimper a
appelée var. tenellum, et qu'il a identifiée avec le Mnium
inclinatum de Lindberg ; mais l'opercule en rostre allongé,
que l'on constate toujours dans les fruits, s'oppose abso-
lument à cette assimilation.
M»ne Britton m'a envoyé en même temps un échantillon
fructifié d'un autre Mnium, découvert dans le Wisconsin
par M. Gheney, chez lequel les capsules se terminant
également par un rostre subulé, sont à peu près complè-
tement dressées, plus rigoureusement dressées même que
dans l'espèce de Lindberg, où elles paraissent normalement
inclinées. D'ailleurs, tout en se rapprochant du Mnium
inclinatum par cette particularité, cette plante s'en sépare,
non seulement par son opercule , mais par plusieurs
autres caractères. M^^^ Britton était portée à la regarder
comme une variété du Mnium serratum à capsules dres-
sées ; mais cette dernière espèce est synoïque, et le Mnium
récolté par M. Gheney est certainement dioïque ; j'ai
observ^é dans l'échantillon des plantes mâles et des fleurs
uniquement femelles. La tige est moins élevée que chez le
Mnium orthorrhynchum, et le pédicelle surtout plus court;
mais les feuilles, avec des dimensions moindres, ont une
forme et une structure tout à fait semblables, le péristome
est aussi conformé de même, les dents pâles, blanchâtres,
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REVUE BRYOLOGIQUE 79
avec une membrane interne orangée. En somme , cette
forme, quoique paraissant au premier abord s'éloigner
beaucoup du Mnium orthorrhynchum par sa petite taille
et ses fruits dressés, n'en est peut-être au fond qu'une
variété notable. Ne serait-ce pas cette forme ou une forme
analogue que Schimper aurait eue sous les yeux quand il a
créé son Mnium orthorrhynchum var. teneUiim ?
D'un autre côté M. Macoun a publié, dans sa collection
des Mousses du Canada, sous le n° 551, une mousse stérile
et mal développée, récoltée dans les Montagnes Rocheuses,
qu'il considère aussi comme représentant le Mnium incli-
natum de Lindberg; mais les échantillons sont si petits et si
incomplets qu'il est véritablement impossible d'arriver par
leur examen à une détermination sérieuse. Je crois donc
que, jusqu'à ce qu'on ait trouvé des spécimens plus déci-
sifs, le Mnium inclinatum de Lindberg doit être provisoi-
rement rayé de la liste des Mousses américaines.
Le Mnium lycopodioïdes Hook. avait été aussi signalé
autrefois dans l'Amérique du Nord. MM. Gh. MûUer et
Kindberg ont déjà reconnu que la plante à laquelle on avait
donné ce nom est très différente de celle de l'Himalaya et
des Alpes ; ils en ont fait une espèce nouvelle, sous le nom
de Mnium pseudolycopodioïdes. Les échantillons que j'ai
pu voir de cette plante, quoique différant assez notablement
par leur aspect du Mnium orthorrhynchum typique ,
montrent cependant à l'examen microscopique des carac-
tères à peu près entièrement semblables à ceux de cette
espèce; ils n'en constituent probablement, comme l'admet
d'ailleurs M'^^ Britton, qu'une simple variété.
Bruailles, 20 juillet 1895.
H. Philibert.
Didyinodoii Debati , n. sp.
Un de mes collègues à la Société botanique de Lyon a
récolté dans une excursion une mousse qui lui a paru inté-
ressante. N'étant nullement bryologue, mais sachant que
je m'occupais beaucoup de mousses, il me confia la touffe
qu'il avait recueillie afin d'en faire la détermination. Je
n'eus pas de peine à reconnaître qu'elle avait les caractères
généraux du Didymodon. L'échantillon était stérile, mais
néanmoins la reconnaissance du genre me paraissait hors
de contestation. Restait à chercher l'espèce. Par la taille,
et à. cause de la dentelure des feuilles, on pouvait la
rapprocher du D. ruber. L'ensemble des autres caractères
l'en écartait beaucoup. La ressemblance avec le D. rubellus
était plus grande. La dentelure très nette des feuilles me
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80 REVUE BRYO LOGIQUE
fit supposer que j'avais affaire à la var. dentatus de cette
dernière espèce. Je ne possédais aucun échantillon de
cette variété et ne pouvais y comparer ma mousse. Je crus
devoir pour dissiper mes doutes, m'adresser à M. Husnot.
Notre savant bryologue, tout en reconnaissant le rappro-
ment que j'avais signalé avec le D. rubellus var. dentatus,
a constaté les différences suivantes : port et couleur diffé-
rents ; feuilles peu ou pas crispées, souvent cassées, plus
longuement et plus étroitement acuminées, dentées sur
une plus grande longueur ; les périchétiales femelles den-
tées. Un échantillon de la var. dentatus, que mon obligeant
collègue m'a envoyé avec ces renseignements, m'a permis
de vérifier leur exactitude. En somme, M. Husnot y voit
une espèce nouvelle qu'il a eu l'obligeance de me dédier.
En voici la station exacte :
Combe du Queyras, en montant au col de la Croix, dans
un bois à gauche, sur pâturages pierreux ; environ 2000 m.
d'altitude. Ne pouvant songer à la rechercher moi-même,
j'engage les bryologues à faire cette recherche.
L. Débat.
Explication de la planche II
Didymodon Therioti (dessins de M. Corbière), voir Rev.
Bryol., 1894, p. 88. — Gampylopus polytrichoides (exemplaire
du Portugal, leg. Crozals). — Didymodon Debati : 1 plante de
grandeur naturelle ; 2, 3, 4 feuilles caulinaires ; 5 coupe trans-
versale; 6 cellules des angles basilaires ; 7 feuille périchétiale.
Nouvelles.
A Vendre : — Rabenhorst, Lichenes europaei exsicccati,
collection complète composée de 36 fascicules avec 36
boites 400 fr.
Brauriy Rabenhorst et Stizenberger, Characeœ europeae,
collection complète composée de 5 fascicules. . . 100 fr.
Revue mycologique de G. Roumeguère , les seize pre-
mières années (1879-1894) 80 fr.
S'adresser à T. Husnot.
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Rony. — Diagnoses des plantes rares , accompagnées de
planches photographiques 21X27. Chaque fascicule de
25 pi. et texte, 50 francs. - S'adresser à M. Rouy, rue
Parmèntier, 41, à Asnières, Seine (France).
3819 — HNP. E. LA NIER. i « s. rui ouillaumi - oau
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(IPHTP-
N» 6 22» Année 1895
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en IraiicalSy en latin ou en anglais
Sommaire du n"^ 6
New or less known species of pleurocarpous messes from North America
and Europe. Kindberg. — Supplément au Catalogue des Mousses des
env. de Winterthur (Suisse). Culmann. — Bibliographie. — Nouvelles. —
Table.
Ne^w or less kno^vn species of pleurocarpous
mosses from North America and Europe
4. Cryphœa Lamyi Montagne ; Husnot, Muscol. gall.
Differs from C. arborea L. (Sphagnum arboreum L.) :
Leaves broad-ovate and subobtuse, slightly recurved ; basai
cells hyaline ; perichetial leaves denticulate ; capsule
shorter, oval ; lid short-apiculate ; calyptra cucullate.
Eiir. Portugal : J. Newton, com. Brotherus. Also found
in France and Scotland.
2. Antitrichia gigantea (SuU. et Lesq. as variety) Kindb.
n. sp.
Differs from A. curtipendula : Leaves larger, not striate,
more broadly recurved, minutely denticulate at the acumen;
Costa mostly divided in 5 branches, the médian one vani-
shing far below the acumen ; perichetial leaves entire ;
capsule narrower, oblong-cylindric ; pedicel straight.
Ame?\ Pacific district, not rare. Alaska : J. M. Macoun.
Canada : J. Macoun. Unit. States : Hertzman, com. E. Nyman.
3. Clasmatodon rupestris (Sull. et Lesq. as var.) Kindb.
n. sp.
Leaves obtuse , broad-ovate and entire ; upper cells
rhombic-oval, the lower ones suboblong ; costa short, not
or scarcely reaching to the middle. Perichetial leaves gra-
duallytaperingto the entire acumen. Capsule round-oval ;
teeth orange ; lid low and convex ; pedicel short.
Amer. U. S., Southern states : com. Macoun.
4. Thamnhtni micro -alopecurmn Kindb. n. sp.
Leaves small and narrow, suboblong, sharply serrate ail
around, decurrent; cells nearly uniform, round-rhombic
or subquadrate ; costa narrow, dentate at back in its whole
length, percurrent or subexcurrent. Capsule unknown.
Stem not high ; branches turgid.
Amer. U. S., Oregon(1886) : Hertzman, com. E. Nyman.
6
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82 REVUE BRYOLOGIQUE
5. Plnrczium calvescem Wils.; Hylocomium WLls.;
Pleurozium Kindb.; Hylocomium subpmnatum Lindberg ;
H. squarrosiim (var.) Schp.
Nearly allied to P. brevirostre (Ehrh.) Kindb. Leaves
green, from the broad-ovate and cordate base gradually
long-acuminate, denticulate ail around, subdistanl, not
falcate ; angular cells dilated and hyaline, only the lowest
ones brown ; costa double. Perichetial leaves hyaline ,
subabruptiy narrowed, serrate at the falcate, filiform-
pointed acumen. Capsule curved, suboval ; teeth brown-
yellow ; cilia often appendiculate ; lid subacute or mamillate ;
pedicel shorter than in Hypmim (Hylocomium) squarrosum.
Paraphyllla few or wanting. Very rarely fruiting.
On earth in woods r. Europe, Sweden, Norway,Finland,
England, Germany.
6. Pleuroziopsis alaskana James. Hypnum James. Pieu-
roziopsis Kindb.
Nearly allied to P. proliféra (= Hylocomium splen-
dens Bryol. eur.) but smaller and often simply pinnate
with usually crowded branches. Stem-leaves smaller, more
crowded, not decurrent, ovate and mostly obtuse or short-
pointed, faintly serrate above; basai cells not numerous,
reddish , the angular ones indistinct. Branch-leaves
subovate or suboblong, mostly obtuse and nearly entire.
Capsules unknown.
On earth in open heaths, principally in the alps and
northern districts, not r. jKz/r.Norway (in the alps), Sweden
(below the alps) ! Spetsbergen : Gyllencreutz. Switzerland:
Gulmann, com. Husnot. Amer. Alaska : Dali (herb. James)
com. C. Mueller ; J. M. Macoun. Canada: Macoun ;
Waghorne.
7. Isotheciiim brachycladon Kindb. n. sp.
Agrées with 1. myurum in the leaves obtusate or short-
acuminate, those of the stem entire, at least below the
middle; upper cells (on some leaves) rhombic-oblong ; costa
short and faint. Stem-leaves small, nearly entire, subovate,
abruptly short-subulate or filiform-pointed; cells sublinear ;
costa indistinct or very short. Branch-leaves suboblong;
obtusate or short-acuminate, serrate nearly ail around;
apical cells suboblong ; costa reaching to the middle or
shorter. Capsules unknown. Stem irregularly divided,
often radiculose; branches very short, faintly curved,
neither crowded nor julaceous. Tufts loose and green.
Under damp rocks. Amer. Canada, Vancouver island
(1893) : Macoun.
8. /. Howei Kindb. n. sp.
Leaves entire below the middle, serrate above, often
filiform-pointed , long-acuminate, ovate-oblong or ovate-
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'ï^^H?^''
REVUE BRYOLOGIQUE 83
lanceolate ; areolation as in /. Breweri ; costa thick, vani-
shing near the middle. Capsule erect, subcylindric. Bran-
ches subjulaceous, somewhat long and numerous, crowded.
Tufts dirty green, not glossy.
On decaying branches. Amer. U. S., Galifornia : Marshall
A. Howe.
9. /. Holtii Kindb. n. sp.
Diflfers from /. myosuroides : Leaves shorter and crowded,
thoseof the branches broad-ovate and subobtuse, not
filiform-pointed ; capsule large and suboval; branches
subjulaceous; stem rigid.
On stonesby rivers. Eu7\ England, Wales: G. A. Holt.
1885 (/. myosuroides var. rivulare Holt in litt.).
10. /. ootusatulum Kindb. n. sp.
This species is belonging to the section Thamnioidea
(Kindb.), very distinct in the compressed, rarely curved
branches; leaves motly obtusate, notdecurrent subdi-
stichous ; upper leaf-cells short, suboval, the ones-
distinct. Leaves small; upper cells oval or broad-oblong
Stem-leaves recurved below, serrate above, ovate, short
acuminate and acute ; middler cells sublanceolate. Branch-
leaves smaller, suboval, obtusate and often obtuse. Capsule
oblong, symmetric ; teeth yellowish ; cilia shorter ; lid
not rostellate. Stem pinnate ; branches distant, often flagel-
liferous. Tufts dark green. Habit of /. myosuroides.
On rocks. Amer. Canada, Vancouver island (1893) :
Macoun ; Roell (1888).
A nearly allied species is Thamnium Holzingeri Ren.
et Card. in Bot. Gazette, 1894.
11. Leskea(l) Cardoti Kindb. n. sp. « Leskea obsciira
Hedw. » : Cardot in litt. (non Sullivant).
Leaves not distinctly recurved, papillose at the borders
ail around, nearly crowded. Stem-leaves narrowly ovate-
oblong, acuminate and acute ; branch-leaves broad-ovate,
mostly subobtuse and apiculate ; cells rotundate-quadrate,
opake, very papillose. Capsule sub oblong; peristome not
seen. lA^hïioî Anomodon.
Amer. U. S., Louisiana : Langlois; com. Cardot.
12. Pseudoleskea heterocladioides Kindb. n. sp.
Leaves as in P. atrovirens but horizontally squarrose
when moist, loosely disposed and generally entire;only
those of the branches slightly serrulate above. Periche-
tial leaves entire, piliform-pointed, nearly nerveless. Cap-
sule asymmetric, subovate ; peristome yellow or orange ;
segments rimose, not split ; cilia nodose. Tufts green. Stem
as in P. atrovirens.
Etir^NorviSLY: J. Hagen. (Pseudoleskea patens Limpricht
Laubm).
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0:''-^^-
84
REVUE BRVOLOGIQUE
13. Neckera cephalonica Juratzka.
Allied to the american iV. Douglasii Hook. ; agreeing in
the leaves sharply spinulose-dentate at the long acumen,
their upper cells "narrow-linear. Leaves not undulate, not
distinctly cordate at the base, from the broader and entire
basai part gradually tapering to the long, subulate and
often filiform-pointed acumen ; its teeth not hooked ; ail
cells narrow and sublinear, the lowest basai yellowish ,
the alar ones not distinct. Capsule unknown. Dioecious.
Eur, « Greece : Unger » : Juratzka (Africa, Madeira :
Liebetrut, com. C. Mueller).
14. Amblysteghim pseudO'Confervoides Kindb. n. sp.
DifîersXrom A, confervoides (Brid.) : Leaves smaller and
shorter, less distinctly denticulate, nearly appressed when
dry, those of the branches suberect when moist; cells
wider, nearly uniform , oval-oblong ; stem-leaves ovate-
oblong, obtusate and acute or short-acuminate ; perichetial
leaves nearly entire; lid of the capsule conic obtuse; pedicel
very short ; tufts usually dark brown.
On limestone rocks. Amei\ Canada : Macoun.
15. Eurhynchium pseudo-vehitinoides Kindb. n. sp.
Leaves not or slightly striate, distant, subulate-acuminate
and filiform-pointed, faintly reflexed near the base. Stem-
leaves subovate or ovate-oblong, entire; costa scarcely
reaching to the middle. Branch-leaves ovate-lanceolate ,
denticulate ail around ; costa reaching somewhat above the
middle. Perichetial leaves with a very long filiform point.
Capsules not found ; pedicel rough. Tufts loose and green.
Stem pinnate, not creeping. Leaves patent or spreading
when dry. Probably monoecious.
Amer. Canada, Vancouver island, earth (1893) : Macoun.
16. Eurhynchium acutifolium Kindb. n. sp.
Differs from E. strigosum : Leaves long-distant, long-
decurrent, with a long subulate acumen, spreading also
when dry ; branches more distant ; pedicel of the capsule
longer ; monoecious.
On bogs in wet places. Amer, Pacific district. Canada,
Vancouver isl. (1893): Macoun. U. S., Washington:
Fenzler, com. Roell.
17. Eurhynchium subcœspitosum Kindb. n. sp.
Difi'ers from Eur. ( « Scleropodium » ) cœspitosum:
leaves narrower, less crowded and not densely appressed ;
stem subpinnate ; stem-leaves ovate-oblong, often filiform-
pointed; cells mostly linear, only the lowest basai fand
alar) dilated and hyaline ; branch-leaves denticulate only
in the upper 1/4; tufts yellowish-green , faintly glossy.
Capsules unknown.
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REVUE BRYOLOGIQUE 85
On wel rocks. Amer. Canada, Vancouver isl. (1893) :
Macoun.
18. Eurhynchium Macounii Kindb. n. sp.
Nearly allied to Eur. (Scleropodium) cœspitosiim. Stem
subpinnate; branches less distinctly julaceous, acute. Stem-
leaves ovate-oblong , long-acuminate and often filiform-
pointed, denticulate, at least at the acumen. Branch-leaves
longer, subovate-lanceolate and obtusate, denticulate below,
sharply serrate above near the apex ; upper cells rhombic,
the other sublinear-lanceolate, except the hyaline aiar ones;
Costa stout, vanishing above the middle. Perichetial leaves
denticulate above, long;-acuminate and filiform-pointed.
Capsule suberect, nearly straight and narrow-cylindric ;
lid rostellate. Tufts golden glossy or green. Monoecious.
On logs and willow-trees.^m^r. Canada, Vancouver island:
Macoun (Canadian Musci 290, in part) ; Roell.
19. Hypnum molluscoides Kindb. n. sp.
Differs from H, molhisciim in the leaves decurrent,
nearly entire, and their larger, well-defined alar cells.
Capsules unknown.
Amer, Newfoundland : Rev<^l : A. Waghorne.
20. Hypnum pseiidO'Complexiim Kindb. n. sp.
Leaves small entire, neither circinnate nor distinctly
recurved , not appressed when dry ; inner basai cells
yellow (at least on the stem-leaves) and oblong, theanguîar
(alar) suboval, small and not well-defined; costa indistinct
or short and double. Stem-leaves ovate or ovate-oblong,
short-acuminate and nearly straight. Branch-leaves ovate-
lanceolate, longer acuminate, often falcate. Tufts dense
and pale green. Stem irregulary divided, not radiculose.
Ressembles a variety of H. molhiscum in the habit. Cap-
sules not found. Dioecious.
Amer. Arctic district. Alaska : J. M. Macoun.
21. Camptotheciiim mireohim Kindb. n. sp.
Allied to C atireiim (Lagasca). Differs from it in the
leaves distinctly denticulate , also below, not decurrent,
not or rarely plicate ; cells lanceolate; costa not reaching
in the acumen; stem irregularly divided. — Leaves small,
short-triangular, subovate-oblong (or in the branchlets
broadly ovate-lanceolate) with a subulate, not long acu-
men. Capsules not seen. Tufts golden glossy. Branches
curved. Stem not radiculose.
On rocks. Eur. Norway : E. Nyman ; G. Kaurin. Amer.
U. S., Pacific district : Roell, com. Cardot.
22. Camptothecium leucodontoides Kindb. n. sp.
Stem-leaves broad-ovate or subcordate at the base,
abruptly narrowed to a long, falcate, subulate and filiform-
pointed acumen, minutely denticulate above to below the
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86 REVUE BRYOLOGIQUE
middle , stronger serrulate at the base, long-decurrent ,
broadly recurved only near the base ; cells linear, except
the very numerous hyaline alar ones ; costa reaching to
the acumen. Branch-leaves subtriangular or ovate-oblong,
acute , sometimes short-acuminate, recurved ail around ,
minutely denticulate but near the apex serrate ; apical
cells oblong. Capsules not found. Stem pinnate , creeping;
branchlets short , curved and densely crowded, brown-
yellowish and golden glossy.
Amer. Unit. St. ; Galifornia (1882) : Mrs L. C- Feely.
23. Brachytheciiim cavernostmi Kindb. n. sp.
Differs from B. riitabuhim: Leaves very concave,
plicate, recurved on both sides to the acumen ; lower basai
and alar cells small, green and not well-defined ; lid of the
capsule longer apiculate or rostellate.
Amer. Canada: White, com. Macoun.
24. Brachythecium calcareiim Kindb. n. sp.
Resembles B. intricatum (Hypnum Hedw., Brachythe-
cium vehitinimi (var.) Schimper) in the habit; differs
from it in the plicate leaves ; differs from B. laetum (Brid.)
Kindb. (non Schimp.), not occurring in Europe, in the
entire stem-leaves, the larger alar cells and the shorter
costa ; from B, salebrosiim also in the leaves curved or
secund in dry slate.
Leaves crowded, long-acuminate and filiform-pointed,
denticulate at the acumen or (the stem-leaves) nearly
entire, more or less recurved, incurved-falcate when dry,
patent when moist ; cells linear, the angular short, the alar
ones few, much larger and hyaline. Stem-leaves with a
broad base; costa short, mostly vanishing near the middle.
Branch-leaves narrow ; costa nearly reaching to the
acumen. Capsule small, arcuate ; cilia not appendiculate ;
lid apiculate ; pedicel smooth, about 4 centim. long. Tufts
dense and radiculose , green and faintly glossy. Stem
irregularly divided ; branches not compressed.Monoecious.
Limestone rocks. Amer. Canada, Ottawa (1892) : Macoun.
25. Brachythecium siibintricatiim Kindb. n. sp.
Differs from B. velutinum and B. intricatum : Tufts
loose, sparingly radiculose, dusky green ; alar leaf-cells
often dilated ; leaves faintly denticulate, filiform-pointed ;
the perichetial ones nearly entire, with a long and fiHform,
deflexed point ; capsule oblong-cylindric and arcuate ;
branches somewhat compressed.
Leaves nearly crowded (at least those of the stem),
decurrent, nearly uniform (those of the branches not much
narrower), narrowly ovate-oblong or ovate-lanceolate, not
falcate when dry ; cells linear, the alar ones few ; costa
vanishing above the middle. Pedicel of the capsule very
Hk
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^pK» ^^r-^
REVUE BRYOLOGIQUE 87
rough. Stem subpinnate. Resembles somewhat some forms
oi Isothecium myosuroides in the habit.
On trees. Amer, Canada, Vancouver island (1893) :
Macoun.
26. Limnobion submolle Kindb. n. sp. — Hypnum molle
Dicks. ?
Leaves lai^e, somewhat distant, not decurrent^ from the
subovate base short-acuminate, acute or subobtuse at
apex, often faintly denticulate above, not distinctly falcate
(when moist) ; cells linear, the alar ones nearly indistinct ;
Costa not long, simple or double. Tufts brown, loose and
sparingly radiculose. Branches long, often nearly simple.
Capsules unknown. Dioecious.
In rivulets in the higher alpine région. Eur, Norway
(Snehœtten) : D»" P. Olsson.
The generic name Limnobium Schimp. must be changed
to Limnobion ; the first name is already, 1811, by Richard
given to a genus among Hydrocharidea^, fide Le Jolis in
Revue Bryol. 1895.
27. Hypnum subsecundum Kindb. n. sp. Campylium
Kindb. , check-list of Eur. and N. Amer, mosses.
AUied to Hypnum elodes (Amblystegium Schp.). Leaves
small, not decurrent , nearly crowded , entire and not
shining ; cells linear, the basai yellow, the alar ones very
small and not much distinct ; costa vanishing below the
acumen. Stem-leaves from the broad-ovate base short-
acuminate ; Costa very thick. Branch-leaves from the sub-
ovate base (more or less gradually) long-subulate, subse-
cund when dry ; costa thinner. Capsule arcuate ; teeth
brownish ; pedicel short. Tufts dense. Stem creeping, not
regularly pinnate.
Amer, Canada : White, com. Macoun ; N. Foundland :
Waghorne.
28. Hypnum micro-reptile Kindb. (new name). H.
reptile 0. M. syn. , non Michaux; H, pallescens Schp.,
non Beauvois ; non Leskea pallescens Hedw. The both
last synonyms are belonging to the true Hypnum reptile
Michaux.
Leaves denticulate ail around, circinnate, with a long
subulate acumen ; cells linear-lanceolate, the alar ones few
and hyaline, the inner basai (the lowest ones) yellow. Cap-
sule finally brown, faintly curved; lid rostellate ; pedicel
short. Tufts green. — Differs from H. reptile Michaux in
the leaves and capsules smaller.
On rocks and trees. Eur. r. Germany : Milde. Amer,
Canada, less r. : Macoun, Moser, Fowler and Waghorne.
U. S. : Green, com. Cardot.
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88 REVUE BRYOLOGIQUE
29. Hypnum reptiliforme^ Kindb. n. sp.
Differs from n, reptile Michaux : leaves lai^er, long-
acuminate; alar cells large and hyaline. Stem-leaves ovate-
oblong, denticulate above. Branch-leaves ovate-lanceolate,
denticulate ail around. Capsule pale yellow ; segments
yellow ; pedicel somewhat longer ; lid not seen.
Amer, Canada : Macoun.
30. Hypnum filiforme Kindb. n. sp.
Differs from H. hamulosum and n, fastigiatum : Stem-
leaves distant, recurved at one side ; upper cells lanceolate,
the lower ones oblong. Tufts loose, not radiculose. Stem
longer. — Leaves ovate with a short and subuiate or a longer,
filiform point, faintly denticulate at acumen ; alar cells few
and hyaline. Stem pinnate with distant branches; para-
phyllia broad, very few. Tufts green. Dioecious. Capsules
not found. — More allied to H, hamulosum.
On rocks. Amer, Canada, Rocky mountains : Macoun.
31. Hypnum subcomplexum Kindb. n. sp. « H, Vau-
chéri » Gâtai. Canad. Musci, in part.
Differs from H. Vaucheri Lesq, in the larger and shorter
leaves and their smaller angular cells without spécial alar
ones.
Amer, Canada : Macoun.
32. Fontinalis gigantea SuUivant icônes muscorum.
Leaves of the stem very large and broad, round-ovate,
very obtuse and not acuminate, mostly subconcave, less
often conduplicate, nearly crowded and not distinctly
decurrent ; apical cells suboval, the middler suboblong.
Capsule broad-oval ; lid obtuse. Branch-leaves ovate-
oblong, short-acuminate or obtusate.
Confounded with large forms of F, antipyretica and very
rare. i4m^. Canada: Macoun (Canadian musci n® 228) «Unit.
St. » : SuUivant 1. c.
Fontinalis mollis C. Mueller (Bot. Centralblatt) is
probably a subspecies of it.
Llnkoeping (Sweden), 30 August 1895.
N. C. KiNDBERC.
Supplément au Catalogue de Mousses des
environs de Winterthur (Suisse) (1)
M. Keller a publié il y a plusieurs années au catalogue
des mousses des environs de Winterthur, comprenant
(1) Les mousses désignées par uu astérique avaient déjà éié indiquées
par M. Keller, mais pour une localité seulement.
^ÉÈÊ.: ' Digitizedby LjOOQIC
REVUE BRYOLOGIQUE 89
environ 150 espèces ; il prévoyait que sa liste n'était pas
complète. En effet, j'ai pu récolter plus de 60 espèces
nouvelles pendant les nombreuses excursions que j'ai faites
dans la même contrée depuis 1893. Voici la liste de ces
espèces classées d'après la deuxième édition du Synopsis
de Schimper.
Ephemerum serratum, — Gugenhard près d'Elgg, 700"».
Pleuridium nitidum, — Burgstall Eschenberg cfr., 545°».
* — alternifolhim. — Cette espèce n'est pas rare
aux environs de Winterthur, ou M. Keller l'avait déjà
signalée. Gugenhard près d'Elgg, Kâmleter Waldung.
M. Amann ayant douté de son existence en Suisse, je dirai
que j'ai vu jusqu'à trois fleurs mâles en-dessous d'une
fleur femelle.
Hymenostomum microstomum cfr. — Ebnet près de
Tôss, 540°>, Wolfensberg, 510™.
* Gyrowesia tenuis cfr. — Inévitable sur les rochers de
grès humides qu'il couvre souvent entièrement d'un tapis
brun.
Gymnostomum calcareum cfr. — Sur les rochers de
grès, plus rare que le précédent. Brùhlbachtobel, Bâhnthal,
Brandrùtibach, Bleutschi près de Pfungen.
* Gymnostomum curvirostre cfr. — Teufelskirche Bâhn-
thal, 540™.
Eucladium verticillatum, — Répandu et presque tou-
jours fructifié aux environs de Winterthur par ex. Teufels-
kirche, Bâhnthal, Bannhalden en face du Gamser.
Dichodontium pellucidum st. — Burgstall, Eschenberg,
sur les pierres d^un petit pont, 545™.
Dicranella Schreoeri st. — Kâmleter Waldung dans une
pépinière, 610™.
* Dicranum montamim st. — Très répandu sur le haut
des montagnes qui entourent Winterthur, surtout sur les
racines des pins.
— flagellare st. — Sur un tronc d'arbre,
Kâmleter Waldung, 600™.
Dicranum fulvum st. — Sur un bloc erratique. Burgstall,
Eschenberg, 540™.
— Jongifolium st. — Sur un bloc erratique,
Ebnet au-dessus de Pfungen, 590™.
Dicranodontium longirostre. —cfr : Sur un tronc, Burgs-
tall, Eschenberg, 540™. st : Kâmleter Waldung, Rôhrlitobel
dans le Bâhnthal.
Campylopus flexuosiis st. — Sur la terre, dans la forêt,
près de Alt-Wùlflingen, 530™.
* Fissidens pusilhis cfr — Assez répandu dans les petits
ruisseaux de l'Eschenberg où je l'ai rencontrée à 4 endroits
différents.
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90 REVUE BRYOLOGIQUE
Fissidens Mildeanus, Schimper, Limpricht. cfr. — Au
bas d*un barrage dans un canal du Tôssland près de
Pfungen, 385™. M. Ruthe a bien voulu revoir cette déter-
mination.
Anodus Donianus. — Sur les rochers de grès, Brûhl-
bachtobel, 520™. Versant nord de Hoh Wùlflingen, 540».
Irchel.
Seligeria pusilla, — Sur les rochers de grès, assez
répandu, Brûhlbachtobei, 530™. Irchei, Bleutschi près de
Pfungen, Hoh Wùlflingen, 540™.
— tristicha. — Brûhlbachtobei en petite quantité,
rochers de grès, 530™.
— reciirvata, — Sur des blocs près de la Tôss, en
dessous du Tôssrain, 460™. Bannhalden près de Rossberg.
Leptotrichum homomallum, — Brunnenirchel, 570™.
— pallidum, — Irchel, Ebnet près de Tôss,
Dattnauerberg, Wolfensberg.
Distichhim capillacewn, — Bleutschi près de Pfungen,
sur la terre, 540™.
Pottia minutula. — Eschenberg près du Forsthaus, rive
de la Tôss, en dessous de Tôss, 430™.
— intermedia. — Rives de la Tôss en dessous de
Tôss, 430™.
Didymodon nibelhis, — Dans la forêt, près d'Alt Wûl-
flngen, 540™, au bord de la Tôss, près de Wùlflingen, 420™,
sur le talus du chemin de fer entre Hettlingen et Wùl-
flingen, Gugenhard.
— cylindriciis, — cfr : Dattnauerberg, 620™, st :
Bannhalden en face du Gamser.
Trichostomum viridulum Bruch. cfr. — Très répandu et
souvent en grande quantité aux environs de Winterthur,
Hoh Wùlflingen, Brùhl Bannhalden en face du Gamser,
Gugenhard près d'Elgg, toujours sur la terre argileuse du
versant nord de la montagne.
* — tophaceum. — Gamser, bord de la Tôss
près le moulin de Wùlflingen.
Barbiila ambigna. — Bord de la Tc')ss en dessous de Tôss.
* — rigidula cfr. — Sur les pierres , assez répandu
au Eschenberg, Bâhnthal.
p Insidiosa Boulay. — Helltobel près de Tôss.
Y Densa Sch. — Bannhalden , en face du Gamser sur
un bloc, 600™.
Barbula paludosa, — Dans toutes les gorges (Tobel) des
environs de Winterthur , ordinairement stérile — cfr :
Bâhnthal et Brandrùtibachtobel.
* -- inclinata. — Sur les cailloux le long de la Tôss,
depuis le Bâhnthal jusqu'à Pfungen, bien fructifié au
Reitplatz, 450™.
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REVUE BRYOLOGIQUE 91
Barbula papillosa st. - Bahnstrasse Winlerthur et sans
doute ailleurs encore.
Uedwigia ciliata st. — En petite quantité sur un bloc
erratique, Ebnet, au-dessus de Pfungen, 590"».
* Ulota Ludwigii. — Très répandu au Eschenberg, sur-
tout le long de la Tôss, Hochthâli Tôss, Bâhnthal.
— * Bruchii. — Linsenthalstrasse , en dessous du
Tôssrain.
— * crispula. — Plus commun que crispa, Eschen-
berg partout, Hochthâli, etc.
Orthotrichiim patens. — Eschenberg , en dessous du
Tôssrain, 460™; Bâhnthal, Hochthâli, près de Tôss.
* — pumilum. — Commun aux environs de Tôss,
440».
— pallens. — Environs de Tôss, à deux endroits ,
440«».
— leucomitrhim, — Brùhl, 500"* ; Teufelskirche,
dans le Bâhnthal, 560«>.
— Lyellii st. — Répandu dans les forêts aux environs
de Winterthur, Eschenberg, Hochthâli près de Tôss.
— fastigiatum. — Commun partout.
Var. Amanni mihi. — Bâhnthal.
Webera albicans. — Plante mâle, Tôss, vers Brùtten, 460"»,
Burgstall, Eschenberg, 545™.
Bryum erythrocarpum. — Dâttnauerberg, en grande
quantité dans une clairière, 610™.
— " atrO'purpiireiim, — Ebnet, au-dessus de Tôss,
au bord du chemin.
— versicolor. — Très bien développé. — Reitplatz
près de Winterthur.
— badium. — A Tembouchure de la Tôss dans le
Rhin, 345™.
— * capillare, — Commun sur les troncs pourris
dans les bois.
— pallens. — cfr : Teufelskirche, Bâhnthal, 560™,
plus souvent stérile : Bannhalden, en face du Gamser,
Bleutschi près de Pfungen.
* Mnium affine. — En masse et très bien fructifié :
Eschenberg, Burgstall, 545™, plus commun à Tétat stérile
çf: Lantig près de Wùlflingen, Dâttnauerberg.
— serratum cfr. — lunkerthal, Irchel, en grande
quantité.
* Bartramia Œderi. — Hoh Wùlflingen, 540™, cfr.
Philonotis calcarea. — Très répandu aux environs de
Winterthur, à Téiat st. ( cT) cfr : Teufelskirche Bâhnthal.
560™, Bannhalden, en face du Gamser, 580™. Je n'ai jamais
vu le fontana indiqué par M. Keller.
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92 REVUE BRYOLOGIQUE
* Polytrichum formosum. -— Cette mousse indiquée à
une localité seulement par M. Keller, est très commune ;
je n'ai pas vu par contre un seul Polytrichum commune
que M. Keller indique à beaucoup d'endroits.
Neckera pennata cfr. — Hoh Wûlflingen , versant
nord, 530"».
— pumila cfr. — Eschenberg, au bord du mittlere
Krebsbach, 510™.
Leskea polycarpa cfr. — Sur les racines d'un saule
dans le marais, au nord de Wûlflingen, 440'».
Anomodon attenuatiis st. — Assez rare, Linsenthal ,
Bannhalden en face du Gamser, Grabi au-dessus de
Pfungen, Bâhnthal.
Cylindrothecium concinnum st. — Commun partout,
surtout le long de la Tôss.
* Brachythecium glareosum st. — Bannhalden, en face
du Gamser, Hôhli près de Dickbuch.
— " salebrosiim, — Près du Reitplatz, cfr.
— populeum cfr. — Kâmleter Wald , Gugenhard ,
Linsenthal.
Eurhynchhim crassinervium, — Alt Wûlflingen, st.,
540"».
— * pilife7*um Wolfensberg, Gamser, st.
Rhynchostcgium depressum, — Eschenberg, sur les blocs
de Nagelfluh , à deux endroits , cfr : près du mittlere
Krebsbach, 510"».
— tenellum cfr. — Ruine d'Alt Wûlflingen, 540™.
Plagiothecium silesiaciim cfr. — Kâmleter Waldung ,
610™ ; près Ober Schlatt.
Amblystegiiim confervoides cfr. — Bannhalden, en face
du Gamser, 600™ ; Eschenberg, à plusieurs endroits.
Hypnum Halleri cfr. — En dessous du Tôssrain près de
la Tôss, sur une pierre, avec le H. fastigiatum et le Seli-
g cria recurvata, 460™.
— * Sommerfeltii cfr. — Hochwacht Irchel , Alt-
Wûlflingen.
— elodes var. hamulosum st. — Marais au nord de
Wûlflingen, 440™.
— *chrysophyllum. — En dessous du Tôssrain près
de la Tôss, 540™; Hoh- Wûlflingen, 540™.
— stellatum . — Très commun partout et souvent
fertile.
— aditnçum pseudofluitans paternum Sanio. —
Wolfensberg, st., 510™.
— Cossoni st. — Marais au nord de Wûlflingen, 440™.
— intennedium Lindb. st. — Avec le précédent, les
lycopodioides, scorpioides et giganteiim.
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REVUE BRY0L06IQUE 93
* Hypnum uncinatum. — M. Keller indique cette espèce
dans deux marais, je doute qu'elle s'y trouve, la localité la
plus rapprochée de Winterthur, où je l'ai trouvée (sur du
bois), est le sommet du Hôrnli.
* — falcatiim st. — Prés humides au-dessus de
Garten, 700°^.
— incurvatum cfr. — Alt Wùlflingen, Gugenhard
près d'Elgg, Kâmleter Waldung.
— fastigiatum cfr. — En-dessous du Tôssrain
près de la Tôss, avec le Hypnum Halleri, 460™.
— palustre cfr.— Assez commun dans les rivières
des forêts, Eschenberg, Bannhalden, etc.
— giganteum st. — En grande quantité dans un
marais au nord de Wùlflingen, 440™.
Hylocomium brevirostrum st. — Sur une pierre en-
dessous du Tôssrain, 460™, près de la Tôss; Ebnet au-dessus
de Pfungen, 590™.
— . loreum st. — Ebnet au-dessus de Tôss, sur
un tronc pourri, 570™.
Winterthur (Suisse).
P. CULMANN.
Bibliographie.
Amann (Jules). — Une mousse nouvelle d*Egypte (Bulle-
tin de l'herbier Boissier, III, n» 8, pp. 442-444). — Ambly-
stegium Bumati, décrit et figuré.
GuGELBERG (M. vou). — Bcitrag zur Kenntniss der
Lebermoosflora des Cantons Graubùnden (Jahresb. der
naturforschenden Gesellschaft Graubùndens , XXXVIII ,
pp. 1-7).
Hagen (L.). — Tetraplodonpallidiis n. sp. (Det Kon-
gelige norske Videnskabers Selskab Skrifler, 1893, pp.
75-76). *
Hagen (L.).—- Om et tvivlsomt voksested for Pleurozia
purpurea Lightf. (ibid., pp. 152-154).
HôHNEL (F. von). — Beitrâg zur Kenntniss der Laubmoos-
flora des Hochgebirgstheiles der Sierra Nevada in Spanien
(Sitzungsberichte der Kais. Akademie der Wissenschaften
in Wien, 1895, 40 p.)
Kaulfuss (J.-S.). — Beitrâge zur Kenntniss der Laub-
moosflora des nôrdlichen frânkischen Jura und der anstof-
senden Keuperformation (Abhandlungen der naturhisto-
rischen Gesellschaft zu Nùrnberg, X, n» 3, pp. 81-114).
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Googk
94 REVUE BRYOLOGIQUE
KusTER (W. von). — Oelkôrper der Lebermoose, Bâle
1894.
LoRCH (W.). — Die Laubmoose der Umgebung von
Marburg und deren geographische Verbreitung (Bericht
der Oberhessichen Gesellschafl fur Natur und Heilkunde,
Giessen, 1895, 76 p.).
LuTZOw (G.). — Die Laubmoose Norddeutschlands.
Leichtfassliche Anleitung zum Erkennen und Bestimmen
der in Norddeutschland wachsenden Laubmoose. Géra,
1895, 220 p. et 16 pi.
Massalongo (G.). — Sopra una Marchantiacea da aggitin-
^ersi alla flora europœa (Bollettino' délia Società botanica
italiana, 1895, pp. 154-156). — Plagiochasma Ronsselia-
niim Mont. , trouvé fructifié en mars dernier près de
Palerme, par le prof^ Lanza.
MiGHELETTi (L.). — Flora di Calabria. Prima contribuzione:
Muscinee (ibid., pp. 169-176).
Prahl (P.). — Laubmoosflora von Schleswig-Holstein ,
und den angrenzenden Gebieten (Schriften der naturwis-
senschaftlichen Vereins fur Schleswig-Holstein, X, pp.
147-223.
Sghinz (H.). — Beitrâge zur Kenntniss der Afrikanischen
Flora (Bulletin de Therbier Boissier, III, n« 8, p. 374). —
Ricciella Raiitanesii Steph. , sp. nov.
Whitehead (J.). — North Derbyshire Mosses. Oldham,
1894. ^
Aug. Le Jolis.
Renauld et Cardot. — Musci exotici novi vel minus
cogniti, VI et VII, Bulletin de la Soc. botanique de Bel-
gique, tome XXXIII, pp. 109-137 et tome XXXIV, pp. 57-78.
Les auteurs décrivent, dans ces deux livraisons, les
espèces nouvelles suivantes : Anoectangium Stevensii ,
Leucoloma Therioti, L. Talazaccii, Campylopus subfragilis,
G. pseudo-bicolor, Hyophila perannulata, Philonotis obtu-
sata , Braohymenium appressifolium , Bryum pseudo-
alpinum, B. gracilescens var. duplicatum, Mnium rhyncho-
phorum var. munitum, Atrichum pallidum, Pogonatum
leucopogon, P. Stevensii, P Junghuhianum var. sikki-
mense, Lepyrodon? perplexus, Leucodoniopsis Horeana,
Diaphanodon gen. nov,, D. thuidioides, Papillaria chloro-
nema, P. chrysonema, P. leptonema, P. W^alkeri, Pilotri-
chella debilinervis, Meteorium rigens, M. Stevensii, M.
ancistrodes, Neckeracamptoclada, Leptohymeniu moblongi-
folium, Entodon scariosus, E. prorepens var. leptocladus,
Brachythecium subfalcatum, Rhaphidostegium laxitextum,
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'^^■•:ii v^v
REVUE BKYOLOGIQUE 95
Microthamnium brachythecioides , Hypnum hamulosum
var. sikkimense.
Leucoloma subbiplicatum , Campylopus subvirescens ,
G. polytrichoides var. Bessoni, G. deciduus, C. calvus ,
Holomitrium hamatum, Leucobryum Perroti, Leucophanes
Rodriguezii, L. angustifolium, Fissidens ovatus var. elatior,
Trichostomum glaucoviride , Barbula mucronulata, B. ?
sparsifolia, Syrrhopodon Rodriguezii et var. sublaevis, S.
glaucophyllus var. rufus, S. nossibeanus var. borbonicus,
Calymperes nicaraguense, Grimmia anodon var. sinaitica,
G. pulvinata var. asphaltica, Ptychomitrium Soulae, Schlo-
theimia brachyphylla, S. faveolata, Macromitrium Sanctae
Mariae, Goleochaetium appendiculatum, Philonotis mauri-
tiana var. stricta, Brachymenium subtlexifolium, Bryum
subappressum. B. erythrocarpum var. madagassum, Ano-
mobryum filiforme var. madagassum, Polytrichum Autrani,
P. piliferum var. australe, Prionodon haitensis, Ruten-
bergia cirrata, Pilotrichella imbricatula var. nervosa, Poro-
trichum pennaeforme var. Chauveti , Daltonia intermedia,
Lepidopilum diversifolium, L.? Humbloti, Fabronia crassi-
retis , Thuidium Chenagoni , Entodon Dregeanus var.
Borbonicus , Brachythecium Ghauveti , Rhynchostegium
tenelliforme, R. microtheca, Taxithelium argyrophyllum,
Microthamnium Bescherellei, M. brachycarpum, M.? argil-
licola, Isopterygium leiotheca, Ectropothecium subsphae-
ricum, Hypnum Barbeyi, Hypopterygium Gampenoni.
F. Stephani — Hepaticarum species novae VIII (Hedwigia.
1895, pp. 232-253)..
Spruce avait divisé le genre Lejeunea en plusieurs sous-
? genres, M. Stephani en a créé un nouveau, le Catida-
ejeunea pour les espèces nouvelles suivantes: G. Leiboldii,
G. Lessonii. — Il décrit ensuite les Caratolejeunea andicola,
G. calabariensis, G. Jungneri, G. Lechleriana. G. patulistipa,
G. peruviana, G. renistipula, G. rubiginosa, G. Shwa-
neckei , G. Sintenisii, G. spinosa var. flagelleformis, G.
Wallisii, — Gheitolejeunea Bonaventurae, G. Breuteliana,
C. brunella, G. Gurnowii, G. jamaicensis, G. katschalliana ,
G. Kegelii, G. mandioccana, C. multiflora, G. muscicla,
G. ochracea, G. ovistipula, \C. Savesiana, G. unisulca, G.
Zollingeri. — Gololejeunea caledonica, G. clavato-papillata,
G. cordiflora, G. decliviloba. G. desciscens, G. erectifolia,
G. fluviatilis, G. hamata, G. Jelinekii, G. inflata, G. Kegelii,
G. lanciloba, G. Norfolkiensis, G. papilliloba, G. pusilla, G.
raduliloba, G. scabriflora, G.serrulata, C. tonkinensis. G-
Trichomanis, G. verrucosa, G. Wightii.
B. Jack. — Beitrâg ziir Kenntniss der LebermoosfLora
Tirols, In-8« de 2 p., 1895. — Les récoltes de M. Arnold
faites dans le Tirol en 1894, font l'objet de cette note.
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6 REVUE BRYOLOGIQUE
Nouvelles.
T. HusNOT, à Cahan par Athis (Orne), prépare une Flore
'es Graminées de France-Belgique-Suisse. Il prie les bota-
istes de vouloir bien lui communiquer les renseignements
u'ils auront sur les caractères des espèces et variétés et
e lui indiquer les localités d'espèces rares.
»oo^ooM>-
TABLE DES MATIERES DE LA IT ANNEE (1895)
' PAR NOMS d'auteur
.RNELL et Jensen. — Oncophorus suecicus sp. n. . . 75
tiBLIOGRÀPHIE 30, 46, 60, 93
^UBCHÀRD. — Mousses des environs de Saint-Gingolph
(Haute-Savoie) et de Bex (Suisse) 36
. Camus. — Notes sur les récoltes bryologiques de
M. Mabille en Corse, w . . . 65
ARDOT. — Une Fontinale nouvelle. ....*... 53
ORBiÈRE. — Le Desmatodon Gasilieni et les Pottia du
littoral 34
ULMANN. — Supplément au Catalogue des Mousses des
environs de Winterthur (Suisse) , . . 88
EBAT. — Didymodon Debati sp. n 79
INDBERG. — Note sur les Archidiacées 23
« Note sur les Glimaciacées 24
« New or less known species of pleurocarpous
mosses from North America and Europe 81
E Jolis. — Noms de genres à rayer de la nomenclature
bryologique. 17
Liste des Bryologues (3® supplément) 1
ouvELLEs 16,32,48,64,80, 96
ASQUALE GoNTi. — Notes bryologiques sur le Tessin. . 25
HiLiBERT. — Mnium lycopodioïdes et espèces voisines . 2
« Mnium subinclinatum 40
« Mnium inclinatum 76
AVAUD. — Guide du Br^^ologue et du Lichénologue aux
environs de Grenoble 55
ÉCHiN. — Notes bryologiques sur le canton d'Ax-les-
Thermes 11
ENAULD et Cardot. — Diaphanodon, gen. nov. . 33
TEPHANi. — Anthoceros Stableri, sp. nov 74
KNTURi. — Considérations sur les Orthotrichum . . 49
3925 — iMp. E. L4NIER. i « s. rue Guillaume - caen
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Oncophorus sue c i c u s .
C.Jensen del. Husnot litk
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^
Didymodon Therioti.
m
Campylopus polylrickoides
Didymodon Debati.
7. Boisséht; PBeBivet, Cafn
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^
PUBLICATIONS BRTOLOGIQUES
HusNOT. — Musci Galliœ (Herhier des Mousses de Fran^^
et de diverses contrées de l'Europe) publiés par AnMmi(l^j
Anthouard, Arnell, Arnold, Bescherelle, Blytt, Tabbé Boùlayj^-I
Bouvet, de Bréblsson, Camus, Corbière, Culmaiin,
Delamare, Delogne , Espagne , Etienne, Fergusson, Plagey^'^
Fourcade, Gasilien, Geheeb, Tabbô de la Godelihais, Groulûr^;,
Gravet, Hanry, Hardy, Hommey, Husnot, Hy, Jeahberàe^^
Kindberg, Lamy, Lebel, Ledantec, Legrand, Lenprmaiièi ^
Marchai, Morin, Nyman, Paillot, le général Paris, Vabbl*^
Puget, Payot, Pelvet, Philibert, Pierrat, Tabbé Ravau4>;:
Renauld, Roux, Schimper, Sébilles, Thériot, Trabut, VenttOPL^
Verheggen. — Cahan (Orne), 1870-1892.
Fascicules 1-17 (n^* i-850) , contenant 680 espèces et '1
variétés 136 •
Chaque fascicule, franco par la poste & frfj
HusNOT. — Hepathicae Galliee, par les mêmes auteurs. Fas
cules 1-8 (n°* 1-200) . 40,i
Chaque fascicule, franco par la poste . . . . . 5 feî
Gravet, à Louette-St-Pierre, canton de Gedinne (Belgi(|aQj»j
— Bryotheca Belgica. 1872-75. Fascicules 1-8 (n*« 1-:
Complet Tii
Gravet. — Sphagnotheca belgica ; fascicule 1 (n°* 1-70). S
HusNOT. — Gênera muscorum Europaeorum exsiccata. \
fascicule in-8 contenant 107 Mousses appartenant à 104 gen
difïérents. — Prix [franco par la poste) ....
Husnot. — Mousses des Antilles récoltées par Husnîa^i
déterminées par Schimper. — 40 espèces ^^
HusNOT. — Hépatiques des Antilles récoltées par Husû^^
déterminées par Gottsche. — 40 espèces . . . . . iâ-]
HusNOT. — Lichens des Antilles récoltés par HusB^^^
déterminés par Nyladder. — 25 espèces. . . ; .
Ces GoUcctioDS des Antilles, principalemeot celle des Mousses, coii
un assez grand nombre d'espèces nouvelles.
Nota. — Pour les exsiccata, s'adresser aux auteurs;!©.*^
est à la charge du souscripteur.
C^n. — Imprimerie E. Lanier, rue Guillaume.
Digitized by
GëÉ
1-6
23^ Année
1896
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IBRYOLOGIQUE
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I Consacré à Tètude des Mousses et des
Hépatiques
5 Francs par an.
DNNEMENTS :] % ^^;,^'°fc"- • ; • • ; ; ; ; !^; \ Pour l'union postale
1 Dollar id.
S'adresser pour la rédaction et les abonnements à
T. HUSNOT
A CAHAN, PAR ATHis (Orne)
1896
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1896
3IQUE
Mois
tin ou en anglais
'T. — Trichostomam
urozium. Slater. —
1 Mont-Dore
Dumas-Damon,
•essaiite à visiter
e de ces travaux
t-Dore, pendant
s d'août et sep-
de regretter ce
ipart des espèces
3ns de nommer,
r quelques nou-
lleurs que je me
idront, en outre,
uelques espèces
nt un ensemble
rédacteur d'un
, et d'autre part,
tirés par la flore
quelques utiles
de localités aussi
et pour le bryo-
l'altitude élevée
jt, à la sortie du
servations ; c'est
3s espèces carac-
s, la plupart des
distance ; en 10
rande-Cascade si
tion ne demande
en moins d'une
le Durbise, aux
1
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REVUE BRYOLOGIQUE
sa longueur. Dans Tun et Tautre cas, les dents sont i
par de fortes papilles associées deux à deux.
Cynodontmm polycarpum^ v. strumiferum I
— c. fr.— Puy de la Tache, rochers en face la n
Col de Diane. — Les capsules sont arquées, plus al
et plus étroites qu'à l'habitude ; c'est une forme qu*
rapporter sans doute à la var. arcuatian Roui.
Dichodontium pelbicidum Schp. var. fagbnoi
Br. eur. — st.— Ravin de la Dore, près de la chute,
une plante très petite, à feuilles plus courtes que
type, obtuses, à peine recourbées ; mais les écha
étant tous stériles, la détermination n'est pas rigoui
Dicranella siibulata Schp. forma orthocarpa Th
c. fr. — Le type de l'espèce est répandu dans la
Parmi les nombreux échantillons que j'ai récoltés
une forme notable que j'appelle orthocarpa, dans
les capsules sont généralement dressées après la sp
presque symétriques. Elle rappelle par ce caractè
curvata^ dont elle ne diffère plus que par les feuill
chétiales — Pentes nord du Sancy, 17-1800"».
Dicranum falcatiim Hedw. — c. fr. — Val d'Er
la terre d'un talus, partie inférieure du ravin,
également récolté cette mousse au marais de la I
MM. Berthoumieu et du Buysson l'ont signalée. L
du Val d'Enfer offre toutefois quelque différence av
du marais de la Dore : par la couleur vert jaunâtr
touffes , la couleur moins foncée de ses capsules,
penser au D. Starkei; mais la forme et les dimens
la capsule, la longueur du pédicelle, ne permetter
confusion.
D. montanum Hedw. — st. — Souches pourries
bois du Capucin. — Cette espèce pourrait être co
avec D, flagellare. On l'en distingue non-seulen
l'absence de rameaux flagellifères (rameaux qui m
quelquefois dans le D. flagellare), mais encore par les
plus crispées, canaliculées mais non tubuleuses, den
le contour du tiers supérieur, plus longuement
finement acuminées ; enfin, les cellules qui sur
oreillettes sont manifestement plus allongées.
D. longifolium^vdiV. stibalpimcm Milde. — st. -
de rochers à l'entrée du Val d'Enfer.
D. scoparhun Hedw. — J'ai constaté sur des sp
dont l'identification n'est pas douteuse que plusieu
lucres renfermaient deux pédicel les. Ce fait anorm
est la règle générale chez d'autres espèces voisine
paru curieux à signaler.
D, scopariiim Hedw. var. orthophylhim Br.
Pentes nord du puy Ferrand.
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^
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telium saxicola Br. eur. — c. fr. — J'ai vu
ur plusieurs points, dans le bois du CapuCin;
notamment un gros rocher sis sur le bord d'un
aène au Val d'Enfer à travers bois,
he de cette petite plante est laborieuse par un
Rien ne permet alors de la distinguer du
trichodes qu'on rencontre sur presque toutes
m peu humides. Mais si Ton se munit d'un
'eau, la distinction devient facile : une goutte
a effet comme un réactif; les pédicelles du
um se recourbent vivement, alors que ceux du
restent droits. Le contraste est frappant quand
^es sont mélangées, ce qui arrive assez souvent.
yrtuosa W. et M.— Cette plante fructifie dans
a Grande- Cascade et à Rivau-Grand; mais je
\ petit nombre de capsules.
Donniana Sm. — c. fr. — Cette jolie mousse
notables variations: le pédicelle généralement
îi souvent recourbé, sa longueur peut aller du
ubie ; les poils des feuilles plus ou moins longs
rfois la capsule, c'est d'après Husnot, Muscol.
ce qui caractérise la var. sudetica que j'ai vue
ande quantité sur les rochers éboulés des
lU plateau de Durbise.
j Schp. — St. — Sur des rochers en allant des
izeau. Dans cette localité, la plante a ses feuilles
Dugs poils et tend vers la forme longipila
a Schp. — St. —Espèce assez fréquente sur les
uverts du plateau de Durbise ; vue aussi au
et au Sancy.— Très polymorphe. J'ai remarqué
lent une forme courte et compacte (/'. densa)y
ce à la surface, à feuilles deux fois plus courtes
forme normale, peu crispées, généralement
; elle croît côte à côte avec le type et d'autres
nédiaires : en l'absence de ces dernières, on
e la considérer comme une espèce distincte ,
\ faciès est différent.
ini Schp. — Je ne cite cette espèce que pour
les feuilles supérieures ne portent pas tou-
mulations brunes qui aident à distinguer la
3 des espèces voisines : tel est le cas d'un
ecueilli dans le ravin de la Grande-Cascade. .
média Schp. — c. fr. — Les Ulota Liidwigii,
pa, crispula ont déjà été signalés au Mont-
colté moi-même ces quatre espèces dans le
cin où quelques-unes abondent. Il manquait à
ermedia qui n'est probablement qu'une forme
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REVUE BRYOLOGIQUE 5
d'Ulota a^ispa; eJle existe dans le ravin de la Dore et aussi
dans le bois du Capucin.
Orthotrichum iirnigerum Myr. — c. fr. — J'appelle ainsi
provisoirement un Orthotric du groupe ciipulatum, récolté
sur un rocher sec au Val d'Enfer. C'est en effet à ce
groupe que ma plante se rapporte par son péristome externe
dressé, ses stomates profondément immergés. Elle se
rapproche de l'O. lamigerinn par les dents du péristome
pointillées-papilleuses, des cils longs, lisses, formés de
deux séries de cellules, la capsule avec 8 bandes jaunes ;
elle s'en éloigne toutefois par la forme de la capsule qui est
atténuée. Ce dernier caractère la place à côté de l'O. Ven-
tiirii. Elle est donc intermédiaire entre l'O. urnigerum et
ro. Venturii ; on lui attribuera l'une ou l'autre dénomination
selon que l'on donnera la prépondérance comme caractère
spécifique à la forme de la capsule ou à l'état superficiel
des dents.
Dans un autre travail {Récoltes bryologiques dans Iv
Cantal^ Revue de botanique, déc. 1 891 ^jo. 489]^ j'ai fait
une remarque analogue à propos des 0. riipestre et 0.
Sturmii. Certains échantillons peuvent être nommés 0.
rupestre si l'on considère plus particulièrement le péris-
tome et la papillosité des dents, et 0. Sturmii si l'on place
en première ligne la forme de la capsule qui passe brusque-
ment au pédicelle.
Par l'ensemble de ses caractères, ma plante ne coïncide
d'ailleurs avec aucune des variétés admises par Venturi
(Muscol. gall.); c'est toutefois avec la var. 5. calcareum
qu'elle a le plus de points communs : coussinets de 1-2 cm.
d'un vert terne, périst. composé de 16 dents plus ou moins
réunies deux par deux. Enfin, comme dans la var. perfo-
ratum, les dents présentent plusieurs lacunes sur la ligne
médiane.
Quoi qu'il en soit, comme je n'ai pas eu l'occasion d'exa-
miner des types des différentes espèces et variétés du
groupe cupulatum^ il serait présomptueux de ma part de
tirer une conclusion ferme de l'étude que j'ai faite de ma
plante du Val d'Enfer. J'ai cru néanmoins utile d'apporter
un document de plus pour l'histoire d'un groupe qui pré-
sente tant de formes e m harassantes.
Mielichhoferia elongata Hornsch. — c. fr. — Ravin de
la Dore, rochers secs en décomposition, sur la rive gauche,
non loin de la chute.
Quand j'ai récolté cette plante, j'ai pensé tout d'abord
qu'elle était le M, nitida signalé au Mont-Dore, Val d'Enfer,
par M. Lamy, et à la Gascade-du-Serpent par M. Berthou-
mieu. Mais un examen attentif a modifié ma première
impression. Ma plante est exactement la var. intermedia
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REVUE BRYOLOGIQUE
3 qui n'est pas surprenant, car Schimper, rappelant
Synopsis, éd. II, p. 388, la localité du Mont-Dore,
'te par Lamy, y place sa var. intermedia et non la
u'il décrit comme type de Tespèce (M. nitida).
ai enfin que j'ai examiné un échantillon récolté par
loumieu au Mont-Dore, et qu'il est identique à la
je par moi dans le ravin delà Dore. D'où il résulte,
/is, que les Mielichhoferia trouvés au Mont-Dore,
, en trois endroits différents, appartiennent à la
>rme, var. intermedia.
i^ariété est d'ailleurs fort différente du type, mais
revanche des rapports étroits avec la wdx.elongata.
|ue le créateur du M. nitida^ Hornschuch, en avait
pécifiquement le M. elongata. Schimper a cru
réunir les deux plantes. Lequel des deux auteurs
le vrai? Les études comparatives auxquelles je me
é m'ont laissé très perplexe; et je ne voudrais pas
p affirmatif, n'ayant pas vu les deux plantes sur
nais, je l'avoue, je suis bien près de partager
\ de Hornschuch. Je vais dire pourquoi.
3rn, de Breslau, qui a visité en 1894 la localité
e(ad fondinam Schwarzand in valle Salisburgensis),
e qu'il est de toute évidence pour lui que les
la et elongata sont spécifiquement distincts. — Il
que, d'autre part, M. Husnot déclare avoir constaté
i'Esquierry tous les intermédiaires possibles entre
formes extrêmes.
à savoir si le M. elongata d'Esquierry (n» 331 du
[allise) est bien identique au M. elongata de
:and ? Or, malgré les apparences, et jusqu'à plus
nformé , je considère ces deux plantes comme
labiés, par la forme, la dimension et le tissu des
1). Et j'en tire la conclusion que voici : la var.
2 d'Esquierry (n^ 331, Musci galliae) n'est qu'une
ationnelledu M. nitida, comme le pense M. Husnot,
^ue la var. elongata Schp. de Schwarzand est
lèce distincte.
manière de voir trouve sa confirmation dans l'ob-
n suivante : si on admet que les modifications
que présente la var. elongata dans la forme des
dans la forme et les dimensions des cellules, dans
eur du pédicelle, la grosseur et la direction de la
sont dues à l'action prolongée d'une grande humi-
demanderai comment il se fait que la plante du
)re (var. intermedia) qui croît dans les mêfnes
opinion reste hésitante parce que je n'ai vu la plante d'Es-
l'à l'état stérile.
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^^'ff
REVUE BRYOLOGIQUE 7
conditions de milieu que le type, présente les mêmes
transformations que la var. elongata (sauf rallongement
et la coloration, les deux variétés sont identiques ; il faut
ajouter d'ailleurs qu'à Schwarzand le M. elongata n'est
pas toujours allongé et que ses touffes ne sont pas non
plus toujours inferne fiisci)'} Il me semble difficile de
donner à cette question une autre réponse que la solution
rationnelle que je propose : accepter les deux espèces de
Hornschuch, et rattacher la var. intermedia comme simple
forme au M. elongata,
W. mitans Hedw v. subdenticiilata Br. eur. — c fr. —
C'est presque toujours sous cette forme qu'on rencontre le
W. nutans, espèce d'ailleurs commune dans la région.
Bryum fallax Milde. — c. fr. — Rochers, Grande-
Cascade, près de la chute. Espèce nouvelle pour le Mont-
Dore.
B, roseiun schreb. — st. — Pentes nord du Sancy,
1800»" ; dans des excavations de rochers, au milieu des
herbes et des mousses. La présence du B. roseum à
quelques mètres au-dessous du sommet du Sancy, vaut la
peine d'être signalée : jusqu'alors en effet celle espèce
n'avait été trouvée que dans la région des forêts (M. Boulay,
Musc, de la France), et jamais dans la zone alpine.
Zieria fu/acea Schp. — Vu en deux endroits: les E^re-
vats, rochers vers le haut ; Rivau-Grand, rochers à gauche
de l'entrée du cirque, assez abondant et bien fructifié.
Mniiim cuspidatum Hedw. — En fruits magnifiques dans
le ravin de la Grande-Cascade, et mélangé à M. stellare.
M. rostratum Schwœgr. — c. fr. — Rivau-Grand, rochers
à l'entrée du cirque.
M. serrattim Brid. — Espèce assez répandue, mais stérile:
Grande-Cascade, Saut-de-la-Dore, Egravats. Je l'ai cepen-
dant vue en belle fructification dans une excavation des
rochers qui bordent la Dore avant sa chute.
M. spinomm Schw. — Dentbouche, fructifié ; puy
Ferrand, stérile.
Bartramia Œderi Sw. — c. fr. — Rivau-Grand, à côté
du Zieria julacea. Cette espèce calcicole a déjà été trouvée
en 4 ou 5 localités du Plateau-Central.
Philonoth seriata Mitt. — Pentes du Val d'Enfer, c. fr. ;
marécages de Bozat, c. fr.; Val de Lacour, st. — Cette plante
que j'ai récoltée aussi au Lioran ne me paraît pas rare ici,
elle a été évidemment confondue avec le Ph. fontana^ dont
elle n'est d'ailleurs qu'une forme.
Ph, cœspitosa Wils. — st. — La Scierie, talus humide.
— C'est bien la plante qu'on nomme habituellement en
France Ph. cœspitosa; mais elle se rapporte , surtout
par le tissu des feuilles, exactement au Ph. mollis de
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mr
8 REVUE BRYOLOGIQUE
Venturi qui a publié son espèce sous le n« 531 dans les
Musci galliae.
Ph, fontana, var. gracilescens Schp. — Forme munie de
nombreux rameaux grêles, très fragiles, Grande-Cascade.
Ph. fontana^ var. gracilescens, f. major Boul. — Bords
d'un ruisselet, col de Diane. — Mes échantillons sont
pourvus de fleurs mâles ; les feuilles périgoniales sont
acuminées et nerviées presque jusqu'au sommet, comme
le dit M. Roulay, mais elles sont rfr^^^^e^ et non étalées,
caractère qui rapproche encore davantage cette plante du
Ph, marchica. Toutefois elle en reste distincte par la forme
de ses feuilles caulinaires et de ses feuilles périgoniales.
J'ai recherché maintes fois dans mes courses Iç Ph.
marchica dont l'existence a été signalée au Mont-Dore ; je
n'ai jamais rencontré que des formes du Ph. fontana dont
je fais connaître ici les principales.
Ph. f ontana,ws.v. gracilescens, î.minor Boni, — Les Egra-
vats, parois des rochers, sur la terre sèche.
Pseudoleskea atrovirens Schp. et 7 brachyclada Br. eur.
— Je cite cette espèce et sa variété, qui ne sont pas rares
sur les rochers, simplement pour dire que j'ai trouvé l'une
et l'autre bien fruclifiées.
Isothecium myiirum Brid. var. circinans Schp. — st. —
Cette notable variété qui, à ma connaissance n'a pas encore
été signalée en France, a un port particulier : les feuilles
sont fortement appliquées, imbriquées, brillantes; elles
sont moins ovales que dans le type, plus étroites, à tissu
plus dense ; enfin, les rameaux sout effilés et fortement
incurvés, plus grêles et plus courts que dans les formes
communes.
J'ai récolté cette plante dans un couloir en haut d'un
ravin du Val d'Enfer. Elle existe aussi à la Grande-Cascade.
Momalotheciiim Philippeanum Br. eur. — c. fr. —
Rampes du bois des Capucins, rochers.
J'ai hésité longtemps avant de nommer ainsi cette plante;
car si elle a le port, les feuilles, le pédicelle lisse et le péris-
tome externe de VHomaloth. Philippeanum, eWe offre aussi
certains caractères propres à VH. fallax. C'est ainsi que le
péristome interne est bien développé, les lanières ayant
une longueur égale aux dents, et que les feuilles périché-
tiales intimes sont rétrécies insensiblement et non brus-
quement tronquées.
Que conclure de cette observation ? Ou bien les H. Phi-
lippeanum, fallax et sericeum sont des espèces parfaite-
ment distinctes et délimitées, et alors la plante décrite plus
haut est une espèce nouvelle ; ou bien le H. sericeum est un
stirpe très variable, dont les H. fallax et Philippeanum
sont des variétés notables, la plante du Mont-Dore consti-
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REVUE BRYOLOGIQUE
tuant un lien entre ces deux variétés. Je penche as
pour cette dernière hypothèse , déjà émise d'ailleurs
M. Boulay.
Brachythecmm populeum Br. eur. var. nifescens^o,
— c. fr. '— Pierres d'un ruisseau, dans un bois situé
dessous des Egravats, 1150'». — Pédicelle court, 4-5 m
presque lisse ; tige adhérente au support, pennée.
Eurhynchhim Vaiicheri Br. eur. var. fagineum (Mù)
— st. — Troncs d'arbres près des burons de l'Angle, 45
Amblystegiitm fiUcinum de Not. — Lac Pavin ; Me
Dore, Grande-Cascade. — Ce n'est pas à titre de rareté (
je cite cette plante, mais simplement parceque M. l'ai
Sebille a exprimé l'opinion {Revue de botanique^ Tome
p. 540), que l'H. filicinum faisait défaut dans la région
Mont-Dore.
A, irrigimm Schp. — c. fr. — Pierres d'un ruisseau
descend des Egravats.
A, irrigiium Schp. f. heterophylla Thériot. — c. fr.
Sur des pierres au bord du lac Pavin.
Je crois intéressant de faire connaître cette curie
plante qui n'est peut-être qu'une forme accidentelle
type, mais qui n'en est pas moins remarquable par
variations qu'offrent ses feuilles. Au premier examen,
reconnaît en effet que les feuilles sont de deux sortes :
unes, celles des rameaux inférieurs, sont courtes, mo
comme celles de l'A. irriguum, un peu crispées à l'état s
à nervures disparaissant dans l'acum^n, sans oreille
distinctes, les cellules basilaires étant seulement p
épaisses et plus colorées, enfin les bords des feuilles s
nettement sinuolés ; quant aux autres feuilles, celles
occupent la partie supérieure de la plante, elles s
étroites, finement acuminées, d'une longueur double
précédentes, raides, appliquées sur la tige, elles ont i
nervure longuement saillante, les bords entiers, des or
lettes courtes mais distinctes et bombées, ensemble
caractères qui fait penser à VA^nblyst, vaUis-cIaiisœ o
A. filicininn.
Mais ma plante reste distincte de ces deux espèces,
A. filicinum principalement parce qu'elle est monoïq
de 1*^4. vaUis-cïausœ par l'absence de radicules et de pa
phylles et aussi par le tissu des feuilles.
Sous quelle influence la plante du lac Pavin a-t-elle
donner naissance à des feuilles aussi différentes sur
même tige? C'est ce que je ne saurais dire. Il faudrait p
résoudre le problème, pouvoir suivre la plante dans
développement. Elle a été recueillie sur des pierres (
l'eau ne recouvrait plus, mais qui doivent cependant e
le plus souvent au-dessous du niveau de l'eau, car
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10 REVUE BRYOLOGIQUE
cee mêmes pierres j'ai vu du Fontinalis arvernica complè-
tement sec, lui aussi. Peut-être faut-il voir la cause de
cette transformation des feuilles dans les variations du
niveau de Teau?
Hypntim molhiscimi Hedw. var. condensatiim Schp. —
st. — Grande- Cascade. — Var. gracile Boul., ravin de la
Dore.
Les Hypnum crista-castrensis et Hylocomium splen-
dens fructifient au Mont-Dore.
Andreœa petrophila Ehrh. var. robiista Schp. — c. fr. —
En allant des Egravats au rocher de Guzeau.
A, petrophila y \dx, homomalla Thed. — Ravin de la
Dore.
A. Rothii^V. et M., var. falcata Lindb. forma major
(Boul.). — c. fr. — Rochers entre Croix-Morand et le lac
Guéry.
A, Rothii W. et M., var. hamata Lindb. — Plateau de
Durbise. — Cette plante est remarquable par la forme et la
dimension de ses feuilles. Celles-ci, deux fois plus longues
que dans le type, sontfalciformes, insensiblement rétrécies
au-dessus de la base et terminées par un acumen entier,
long et fin; la nervure cesse d'être apparente vers le milieu
où elle semble se fondre avec le resté du tissu. Malgré
certains traits communs, cet Andreœa n'est pasT^l. crassi-
nervis qui a des feuilles plus courtes, avec une nervure
beaucoup plus large à la base de la feuille.
Sphagniim squarrositm Pers. — Rivau-Grand. — Forme
à feuilles caulinaires concaves, à bords fortement enroulés
jusqu'au sommet.
S. teres Angstr. var. squarrosuhun Warnst. f. limbatiim
Cardot. — Marécages de Bozat.
S. acutifolium Ehrh. var. defLexum Schp. — Tourbières
de la Clamousse.
(à suivre). Thériot.
Trichostomum Crozalsi, Species nova
Tiges généralement rameuses, hautes de 6 à 7 centi-
mètres, dressées et lâchement groupées en touffes assez
étendues, d'un brun fauve; les extrémités des innovations
paraissent seules verdâtres. Les feuilles lancéolées, décur-
rentes, longues de 2 à 3 millimètres, sur une largeur de
Qmm^65 à 0™"»,70, sont étalées-dressées à l'état humide ,
lâchement décombantes, mais non crispées à l'état sec ; à
partir de leur base, qui est relativement large, elles se
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'^•'l-l
REVUE BRYOLOGIQUE 41
rétrécissent graduellement jusqu'au sommet, qui est obtus
et arrondi ; la nervure large et épaisse, d'une couleur fauve
orangée, disparaît un peu avant l'extrémité ou l'atteint
simplement, sans jamais la dépasser; les bords parfaite-
ment entiers sont tantôt plans, tantôt étroitement réfléchis
sur Tune des ailes, plus rarement sur les deux côtés, la
partie supérieure demeurant toujours plane. On observe
quelquefois sur ces bords des papilles arrondies ou angu-
leuses, peu saillantes ; le plus souvent ils sont lisses, et
c'est seulement sur la face des cellules qu'on aperçoit
quelques papilles plates et arrondies. Le tissu se compose
dans le quart inférieur de rectangles peu allongés; dans,
tout le reste de la feuille il est formé de cellules à peu près
carrées, ou seulement un peu plus longues que larges ,
mesurant environ 15 .a, à parois généralement très nettes
et colorées. La section de la nervure, de forme semi-ellip-
tique, montre vers le milieu de son épaisseur une ligne de
5 à 6 cellules hyalines et béantes, séparant deux masses
orangées et compactes.
Les tiges sont rarement siniples ou dichotomes ; le plus
souvent elles portent dans leur moitié supérieure de nom-
breux rameaux divergents, à feuilles étalées et raides. Elles
se terminent les unes par des fleurs fertiles, les autres par
des fleurs mâles.
Les feuilles périchétiales ne difl'èrent pas des caulinaires.
Le pédicelle rectiligne, d'un rouge loncé, atteint ordinaire-
ment 1 centimètre 1/2. La capsule ovale oblongue mesure
de 2»"»" à 2™"ï 1/2 sur un diamètre de 0'nn™,65, le col est
court et étroit; l'opercule long d'environ l™'n,15, conique
à sa base, se termine par un bec subulé.
Le péristome blanchâtre, haut de 0'"»n,36, paraît au
premier abord composé de 32 dents filiformes, parfaite-
ment droites, nullement tordues et jamais adhé^entes entre
elles; mais en l'examinant de plus près on reconnaît qu'il
présente seulement à sa base 16 dents bien distinctes et
légèrement distantes, qui se divisent presque immédiate-
ment en deux branches étroites et bien papilleuses ; chacune
de ces branches est formée de deux couches d'articles
allongés, d'égale épaisseur ; ceux de la couche dorsale ,
légèrement colorés en gris jaunâtre, montrent à leurs arti-
culations des trabécules peu saillantes ; ceux de la couche
ventrale sont d'une teinte tout à fait blanche. A leur origine
les dents sont confluentes en une membrane assez haute,
atteignant 0'n>n,09, mais cachée en grande partie par le
bord de la capsule, le péristome prenant naissance très bas.
Cette membrane laisse voir par transparence les aréoles de
sa couche ventrale, formées par des lignes très fines, qui
dessinent, à la base de chaque dent deux rangées de
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REVUE BRYOLOGIQUE
les rectangulaires ou trapézoïdes de hauteur assez
aies, les unes hautes quelquefois de 40 fx, les autres
icoup plus courtes; la ligne verticale qui sépare ces
i rangées n'est pas d'ailleurs placée toujours régu-
ment en face du milieu de la dent, mais souvent plus
de l'un de ses bords, de sorte que les aréoles situées
e côté empiètent sur la dent voisine ; la couche dorsale
le une seule rangée d'articles plus réguliers, en rectan-
assez étroits, qui correspondent plus exactement aux
tes de chaque dent. Sur le dos de cette membrane on
rve de temps en temps de petites plaques crustacées ,
châtres, irrégulières et isolées, de forme triangulaire
rapézoïdes, qui paraissent représenter les vestiges du
stome externe, avorté ici comme chez toutes les
)lépidées.
)ores lisses, mesurant de 12 à 15 \x en diamètre.
5 tissu de l'exoderme est composé de cellules irréguliè-
ent rectangulaires, longues et assez larges, sauf dans les
ire rangées supérieures, où elles deviennent plus petites
Bxagonales; celles de la dernière rangée se relèvent un
sur les bords de l'orifice, de manière à le rendre inégal
)mme crénelé; mais elles ne se détachent jamais, et il
X point d'anneau distinct. Les stomates, placés tout
de la base de la capsule, sont elliptiques et hyalins,
chant sur la couleur du tissu dans lequel ils sont
lassés; ils sont situés d'ailleurs exactement sur le même
que les cellules exodermiques, et mesurent environ
sur 24 (A ; le diamètre qui les partage en deux demi
les est bien visible, et le pore central tout à fait arrondi,
antes mâles semblables aux plantes fertiles, auxquelles
sont quelquefois mêlées. Elles se terminent par une
' assez grande, verdâtre; leurs feuilles sont identiques
lies des plantes femelles, même les périgoniales exté-
res, qui forme une rosette dressée; c'est seulement à
srieur qu'on observe cinq ou six bractées plus courtes,
es, triangulaires et obtuses, égalant à peine un milli-
'e, et ainsi longuement dépassées par les folioles
rnes ; paraphyses filiformes ; anthéridies ovales assez
breuses. D'ailleurs la tige mâle porte généralement
leurs rameaux, plus grêles et assez allongés, dont
ques-uns se terminent à leur tour par une fleur moins
iloppée et contenant un plus petit nombre d'anthéridies.
jtte mousse a été trouvée près de Bienjac (Gironde) par
L. Grozals, qui a déjà fait aux environs de Bordeaux
leurs découvertes intéressantes, entre autres celle du
iweisia reflexa en fruits très abondants, et celle du
elyma capillaceum, signalé jusqu'ici seulement dans
régions septentrionales. 11 l'a récoltée sur des suinte-
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REVUE BRYOLOGIQUE 13
ments argileux calcaires, dans le courant du mois d[août
1895, A ce moment une partie des capsules étaient ouvertes,
les autres conservaient encore leur opercule.
Au premier abord j'avais cru avoir sous les yeux la fruc-
tification, jusqu'ici inconnue, du Trichostomum Ehren-
bergii (Lorentz, 1867), qui parait être identique au Trichos-
tomum mediterraneum Ch, Muller (Revue bryologique,
1879, p. 33). J'ai observé en effet, dans les gorges de la
Chifla, près de Biidah {ibid. 1880, p. 43) une variété de cette
espèce qui par sa taille, sa couleur et son aspect ressemble
exactement à la plante gii-ondine ; la nervure est là aussi
épaisse, ferme et colorée en brun orangé, tandis qu'elle est
verte et molle dans les échantillons de Marseille, et trè^'
mince chez ceux de Constantine. Néanmoins cette forme de
de la Chififa diffère toujours de celle de Bienjac par ses
feuilles plus concaves, plus molles, moins rétrécies dans
leur partie supérieure, plus rarement révolutées sur les
bords ; le tissu de leur base est composé sur une plus
grande étendue, près de la moitié du limbe, de cellules
hyalines très allongées, quelques-unes dix fois plus longues
que larges ; les cellules de la moitié supérieure sont d'ail-
leurs moins papilleuses. Il me semble donc plus sûr, en
l'absence des fruits du Trichostomum Ehrenbergii , de
considérer notre plante comme tenant le milieu entre ce
dernier et le Trichostomum tophaceum. Celui-ci s'en
distingue d'ailleurs par son aspect, par ses dimensions
beaucoup moindres, par ses feuilles, plus constamment et
plus largement révolutées, plus fortement papilleuses, le
tissu, plus serré et plus ferme, est composé de cellules un
peu plus petites et relativement plus larges. Chez le
Trichostomum tophaceum, la capsule est toujours aussi
bieq plus courte, et la structure du péristome assez din*é-
rente : les 16 dents partent d'une membrane basilaire moins
haute, elles sont moins allongées, moins séparées à la base;
elles se partagent irrégulièrement en branches souvent iné-
gales et plus ou moins cohérentes; ces branches, plus
larges, sont formées de deux couches d'articles d'une teinte
blanchâtre uniforme, mais plus minces sur la face ventrale.
Les stomates sont plus petits, plus arrondis et plus colorés.
L'aspect des fleurs mâles n'est pas non plus le même ; elles
terminent ordinairement des tiges simples et trapues, et
constituent de gros bourgeons courts, qui paraissent encore
plus enflés par la présence de petits rameaux de même
hauteur, très serrés autour du périgone : les bractées exté-
rieures ne dépassent pas 1™"» et les intérieures 0™"™,50 ;
celles-ci ovales ou suborbiculaires avec une pointe brusque
et étroite, sont souvent planes sur leurs bords, et ces bords
sont alors garnis de papilles arrondies, assez saillantes, qui
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REVUE BRYOLOGIQUE
paraître comme crénelés. Chez le Trichostomum
lorsque les bords des bractées internes deviennent
s sont entiers et dépourvus de papilles,
ichostomum Grozalsi se sépare encore du Trichos-
tophaceum par Tépoque de sa fructification: ses
5 sont mûres vers le milieu de Tété, tandis que le
tomum tophaceum mûrit ses fruits en hiver ou au
' printemps.
mme cette espèce nouvelle me paraît plus voisine
^ostomum Ehrenbergii, auquel elle semble se relier
intermédiaires.
ix, 14 octobre 1895.
H. Philibert.
Ou nom de genre Plenrozium Kindb.
. B. Slater (de Malton, Yorshire, Angleterre),
se l'observation suivante au sujet du nom de genre
dum Kindb. (Rev. Bryol., 1895, p. 82), dont l'adop-
irrait produire une confusion :
)rtier, dans sa Revue des Jungermannes publiée en
créé un genre Pleiirozla pour le Jungermannia
riformis et ce nom est maintenu dans ses Hepaticae
publiées en 1874. L'usage du nom Plenrozium à
\ de Hylocomiîim pourrait amener une confusion
nom des mousses et des hépatiques, et je ne vois
notif d'adopter le nouveau nom.
ant ces dernières années nous avons vu beaucoup
igements dans les noms des mousses et des hépa-
il importe à tous les botanistes qui s'occupent de
ntes d'avoir une règle définitive pour les noms à
Bibliographie.
VMUS. — Glanures bryologiqiies dans la flore
i.ne (troisième note). Bulletin de la Soc. Bot. de
1895, pp. 307-319.
cette 3e note, M. Camus indique des localités pour
tain nombre de mousses et d'hépatiques rares et
3es nouvelles pour la flore parisienne. Trichodon
iciis, un tout petit gazon dans la forêt de Fontaine-
— Barbula latifolia, disséminé dans plusieurs
— Rhynchostegium depressiim^ touffes appliquées
blocs de grès dans les forêts de Marly, Montmorency
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REVUE BRYOLOGIQUE 15
et Gamelle. — Sphagnum papillosiim, à St-Léger. —
Jiingermannia aciita, fossés des fortifications entre la
porte d'Auteuil et la porte deSt-Gloud.— /. inflata, forêt de
Fontainebleau et de Montmorency. — Cephalozia fluitans,
forêt de Rambouillet. — Des notes descriptives et synony-
miques accompagnent quelques-unes des espèces signalées,
principalement le Cephalozia fluitans.
B. Jack. — Beitrdge zur Kenntniss dev PeUia-Arten^
in-S^» de 16 p. et 1 pi. double, 1895.
M. Jack décrit les Pellia epiphylla, Pellia Neeaiana et
P. calycina, il indique les ouvrages où ces espèces ont
été décrites et les exsiccata où elles ont été publiées. Les
capsules ouvertes, les élatères et les spores des Pellia
epiphylla et calycina sont figurés dans une belle planche
double.
J.-B. Jack und Stephani. — Hepaticae Lorentzianae
(Hedwigia, 1895, pp. 313-318).
Cette petite collection a été faite par le professeur Paul
Gùnther Lorentz dans les Gordillères subtropicales de la
République Argentine, de juin 1873 à janvier 1874; elles
se trouvaient avec les mousses qu41 envoya au D'K.Mùller.
Lorentz est décédé le 6 octobre 1881. à la Gonception de
rUrugay, il ne récoltait que des mousses et ne s'occupait
pas des hépatiques. Il me fut très utile à mes débuts dans
la bryologie pendant un voyage de deux mois que nous
fîmes ensemble, en 1865, dans les alpes du Tirol et de la
Lombardie(T. Husnot),
Voici la liste des espèces de la collection Lorentz ; les
auteurs y ont trouvé 4 espèces nouvelles dont ils donnent
la description.
Plagiochila Jamesoni, Anastrophyllum leucostomum,
Stephaniella paraphyllina , Herberta pumila , Radula
ramulina, Madotheca assimilis, M. Lorentziana nov. sp.,
Brachio-Lejeunea bicolor, Omphalo-Lejeunea filiformis ,
Eu-Lejeunea clavatiflora nov. sp., Golo-Lejeunea Wrightii,
Frullania brachyclada^ F. hians, F. glomerata , F. semi-
connata, F. brasiliensis, Noteroclada leuchorhyza, Metz-
geria Liebmanniana, M. myriopoda, M. imberbis nov. sp.,
Aitonià elongata, Dumortiera hirsuta^ Anthoceros argen-
tinus nov. sp., A. planus.
G. Massalongo. — Sopra una Marchantiacea de aggiun-
gersi alla Flora europœa. Bollettino délia Soc. bot.
italiana, pp. 154-156, 1895. — On ne connaissait jusqu'à ce
jour que 2 Plagiochasma en Europe : P. italicum et P.
Aitonia, Le professeur Lanza a trouvé, à Guadagna près de
Palerme (Sicile), le P. Roiisselianidn qui fait le sujet de
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16 REVUE BRYOLOGIQUE
cette note, que M. Massalongo termine par les caractères
des deux autres espèces.
Nouvelles
The Journal of Botany british and foreign. — Le
journal cryptogamique anglais, le Grevillea^ ayant cessé de
paraître il y a un an, le nombre des manuscrits de crypto-
gamiQ envoyés au Journal of Botany s'est augmenté beau-
coup, il n'y a pas de place pour les insérer tous. C'est pour
i^pondre à ce besoin qu'il paraîtra désormais par numéro
mensuel de 48 p. au lieu de32; cette augmentation de 16 pages
nécessite une augmentation du prix de l'abonnement qui sera
de 16 shillings (20 fr.) par an, West Square 18, London, S. E.
L Académie des Sciences, dans sa séance annuelle du
23 décembre dernier, à décerné le prix Desmazières à
M. A. BoRzi, professeur de botanique à TUniversité de
Palerme, pour son important ouvrage intitulé Studi algo-
logici. — Le prix Montagne a été attribué à M. F. Renauld,
pour un ouvrage manuscrit intitulé Prodrome de la Flore
bryologique de Madagascar, des Mascareignes et des
Cômores, où il a réuni tous les renseignements, publiés ou
inédits, qui existent en ce moment sur les Mousses et les
Hépatiques de ces îles ; c'est avec le plus grand plaisir que
nous trouvons le nom de notre ami et collaborateur
F. Renauld au nombre des lauréats de l'Institut, ses nom-
breux et importants travaux le désignaient depuis longtemps
pour une telle récompense. — M. Géneau de la Marlière
a obtenu le prix de la Fons-Mélicoq, pour un travail
manuscrit ayant pour titre Distribution gëoaraphiqiie
des cryptogames supérieurs dans le Nord de la France,
travail auquel se rattache le catalogue de ces végétaux,
publié par le même auteur dans le Journal de Botanique
de M. Louis Morot.
La Feuille des jeunes naturalistes (rue Pierre Charron,
35, Paris) met au concours l'étude botanique suivante:
Caractères de la Flore d'une région de VEurope occi-
dentale et ses rapports avec la nature du soL Les
personnes non abonnées à cette Revue, qui voudraient
prendre part au concours, doivent demander le programme
à la direction et souscrire un abonnement (4 fr. par an)
pour être admis à concourir.
M. A. Ghatin, membre de l'Institut, vient d'être élu
président de la Société botanique de France pour Tannée
1896, et M. Maxime Cornu, vice-président.
4120 — Cmo. — Papb et Imp. E. Lanler, 1, rue GaiUaunMk
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N» 2 23* Année 1896
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 2
New or less known species of acrocarpous mosses from North America aod
Europe. Ke^drbro. — Pottia Ryani sp. nov. Philibert.— L'Orthotrichum
anomalum et ses formes affines. Vbnturi. — Notes sur la flore bryolo-
gique du Mont-Dore {suite). Thériot. — Contributions à la flore bryoio-
gique de l'Istrie. Kern. —Etudes sur le péristome, 9« article. Philibert.
— Bibliographie. — Nouvelles.
New or less kno^wn species of acrocarpous
mosses from North America and Europe
1. Dicrannm angiistum Lindberg.
Allied to Boiijeani BeNoi. — Leaves entire, narrower, not
undulate and less spreading, often nearly straight ; cells
generally not porose ; costa percurrent ; tufls yellowish
green.
In bogs. Eitr, in northern districts. Norway I Finland :
Brotherus. Swe^en (not rare in Lapland) : E. Nyman.
2. Dicranum algidum Kindb. n. sp.
Gonfounded with D. spadiceiim Zett. {D. neglectum
Jur.), which differs in the convolute leaves. Leaves chan-
nelled, entire, nearly straight and suberect, only the upper
ones flexuous, narrower than in Z>. fuscescens ; angular
cells nearly uniform and dilated ; other cells very porose,
mostly long ; costa very narrower, nearly smooth at back
or slightly rough in the excurrent part. Tufts soft and
silky, green or dafk green, nearly eradiculose. Capsules
not found.
On rocks in the alpine région. Amer, Canada, Rocky
mountains 2700™ above the sea: Macoun. Eur. Sweden
(Lapland) and Norway (Lille Elvedal) : E. Nyman.
3. Driimmondia canadensis Kindb. n. sp. D. clavellata
var. canadensis Kindb. Cat. Canad. Musci.
Leaves suboblong or broadly ovate-lanceolate, generally
subobluse, channelled and distinctly involute at the bor-
ders ail around ; cells and costa as in D. clavellata. Peri-
chetial leaves larger, broader and more obtuse ; nearly ail
cells lax and long rectangular. Capsule globose, a little
2
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REVUE BRYOLOGIQUE
:he mentionned species ; lid shorter rostrate.
:ome and spores as in the last. Tufts green
oecious. — Nearly agreeing wiLh D, obtu-
l. from Chili ; its capsules are still larger.
ler, Canada, near lake Erie : Macoun.
a obtusata Kindb. n. sp. 0. serrulata var.
Cat. Canad. M.
i broader and shorter than in 0. serrulata
, subovate and obtuse, not acuminate,
ved below, very mamillose, densely ma-
te above ; basai cells mostly short and
ellucid ; costa percurrent. Tufts very tomen-
t green tops. Capsules and flowers unknown.
the ressembling Dichodontiitm pellucidum
aniim in the smaller and shorterle aves,
twisted about the stem, not or rarely (the
isped when dry.
la : Macoun.
on aciciilaris Kindb. n. sp.
broad, broadJy suboval and truncate (above),
long-excurrent costa; the perichetial ones
3ut larger and longer. Peristomial teeth spiit
orange-colored, red at the basai tube. Gap-
nbiguus.
er. Canada, British Columbia : Macoun.
velittina Kindb. n. sp. *( G, Manniœ » cat.
G- Manniœ C. M. : Leaves very small and
, smooth, entire and not sheathing, densely
n dry, not patent when moist ; cells large,
airpoint none or very short ; tufts pulvinate,
compact ; dioecious. — Leaves broad-ovate,
arved ail around at both sides, not carinate ;
ite, pellucid; hairpoint rarely présent. Tufts
vet-like when dry, dark green when moist,
Capsules unknown.
î. Amer. Canada, Brit. Columbia: Macoun.
arctophila Kindb. n. sp.
G. aipestris in the leaves channelled, with
is above, appressed and blackish when dry,
when moist ; hairpoint shorter. Capsule
^-exserted ; lid short-apiculate. Tufts about
nland : Berggren. Canada, Cypress hills :
wocera Kindb. n. sp. (in litt. ad Macoun).
a Leiberg, buU. Tor. club 1893? ( « capsule
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REVUE BRYOLOGIQUE 19
Dîffers from G. patens in the leaves recurved nearly ail
around ; cells yellow, the upper not or faintly sinuous, the
alar quadrate ; costanot lamellate; hairpoint rough, mostly
distinct.
Amer, Canada, Vancouver isl. (without capsules) : Macoun .
(U. S.iLeiberg?).
9. Grimmia ortholoma Kindb. n. sp.
AUied to the G. patens and G. trichophylla. Leaves long,
not recurved, nearly appressed when dry; nearly ail cells
sinuous; the middler rectangular, also the pluriseriate alar
ones; hairpoint long, nearly smooth. Capsule oblong, very
small, noL striate, scarcely émergent above the perichetial
leaves; lid with a short-conic or oblique beak ; calyptra
cucullate. Tufts dense, 1-2 cent. high. Leaves often with
brown, branched brood- filaments (as in Orthotrichum
Lyellii and Grhnmia Hartmani).
Amer, Canada, Brit. Columbia: Macoun.
10. Grimmia Austini Kindb. n. sp.
DifTers from G. Olneyi Sulliv. in the leaves longer, less
appressed when dry, subflexuous, middler cells distinctly
sinuous ; capsule longer pedicellate; calyptra mitriform.
Amer, Unit. St., N. Jersey: Austin, com. Macoun.
11. Grim77iia alpina Kindb. enumer. bryin. dovrens.
(( G, plagiopodia » : Zetterstedt; « G.anodon »: Lim-
pricht.
Leaves broader than in G, anodon^ ovate-oblong, obtuse
and muticous (without hairpoint); cells subquadrate.
Capsule as in G. anodon; lid convex, neither apiculate nor
mamillate ; peristome none or rudimentary. Perichetial
leaves larger and longer with a somewhat long hairpoint ;
basai cells short-rectangular. Tufts brown-green, cohering,
about 2 cent. high. Habit of G. plagiopodia.
Rocks in the higher-subalpine région, r. Eur. Norway,
in DovreQeld 1
12. Racomitriiim tenuinerve Kindb. n. sp.
Allied to /?. fasciculare in the faintly papillose leaves etc.
Leaves yellowish green, longer-subulate than in R. fasci-
culare; cells narrow; costa faint, vanishing far below the
apex; hairpoint none. Pedicel of the capsule very short,
0,5 cent. Stem long, mostly without short branchlets.
Ainer. Pacific district, r. Canada: Macoun. Alaska:
J. M. Macoun.
\^, Racomitrium Palmeri Kindb. n. sp. R, microcarpnm
var. Palmeri Kindb. cat. Canad. M.
Leaves blackish when dry, faintly papillose, longer-subu-
late than in /?. fasciculare^ the upper ones faintly crisped;
cells narrow; costa percurrent or subexcurrent; hairpoint
none. Pedicel of the capsule very short, mostly immersed.
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20 REVUE BRYOLOGIQUE
Stems densely tufted, 2-3 cent. Habit of Grimmia micro-
carpa (Gmel.) Lindb. (R. sudeticum Br. Eur.).
Amer. Arctic district, r. Alaska: Palmer; J. M. Macoun.
14. Racomitrium Jenseni Kindb. n. sp. R. sudeticum
var. papillosum G. Jensen ; Lange, Groenl. fl.
Leaves blackish when dry , small , faintly papillose ,
broadly ovate-lanceolate and acute, appressed when dry ;
the upper ones with a short hairpoint; upper cells short;
Costa brown, percurrent and papillose. Capsules unknown.
Stems short, densely tufted, without nodose branches.
Habit of Grimmia microcarpa (Gmel.) Lindb.
Amer. Groenland: P. Eberlin, com. G. Jensen.
15. Seligeria tristichoides Kindb. n. sp.
Leaves broader than in S. tristicha; costa not distinctly
excurrent. Perichetial leaves abruptly narrowed ; costa
percurrent or short-excurrent.
Eiir. Norway, northern district : Arnell and Schlegel ;
E. Nyman.
16. Ceratodon Columbiœ Kindb. n. sp.
Leaves narrowly ovate-lanceolate, subulate-acuminate ,
reflexed below the somewhat long, serrulate acumen ; costa
mostly excurrent. Inner perichetial leaves (2 or 3) with a
somewhat long, linear or lingulate acumen. Capsule curved
when dry ; teeth with numerous articulations, broadly
marginate ; lid short-conic, obtuse or subconvex ; pedicel
red. Outer perigonial leaves with a long-excurrent costa.
Monoecious.
Amer. r. Canada, British Columbia : Macoun.
In the common C. piirpureus are the leaves shorter and
not distinctly subulate, entire or slightly denticulate near
the apex ; the inner perichetial leaves obtusate or short-
acuminate, the lid elongate-conic ; outer perigonial leaves
with scarcely excurrent costa; inflorescence dioecious.
17. Didymodon(Erwi\\Yo^hY\\\xm)siibriiber¥Aï\àh. n. sp.
Agrées with D. rubellm (Hofl'm.) Br. et Schp. in the
shape of the leaves, with /). ruber Jur. in the leaves often
dentate, the perichetial ones long-subulate and not recur-
ved ; differs from both in the capsule curved and the lid
longer-rostellate. Dioecious.
Rocks. Amer. Canada, Brit. Columbia : Macoun.
18. Weisia (Gyroweisia) pusilla Kindb. n. sp. « Gym-
nostomum tenue from Owen Sound » : cat. Canad. M.
Leaves short, sublinear and obtusate, subacute and not
arrounded at apex, often curved when moist. Perichetial
leaves neither larger nor sheating, the inner one shorter
and subovate. Capsule oblong, not longer than the beak;
peristome rione or rudimentary; annulus broad, not revo-
luble. Resembles W. tennis (Schrad.) C. Mull. in the size.
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REVUE BRYOLOGIQUE
Calcareous rocks. Amer, Canada, Owen Sound : Macc
49. Orthotrichiim lyellioides Kindb. n. sp.
Leaves long, narrowly ovate-lanceolale, subulate-acu
nate, nearly flat or sometimes undulate at the bord(
faintly papillose, not appressed.when dry, the upper c
crisped or flexuous. Capsule pale brown , narrow-cy
dric, defluent to the long neck, nearly wholly exserl
pedicel soraewhat long; calyptra densely hairy. Tufls d
green, blackish below, without brood-corpuscles, some\^
high.
Trees and rocks. Amer, Canada, Vancouver islai
Macoun.
In the european 0. Lyellii the capsules are suboblong
immersed with indistinct pedicel, the calyptra sparii
hairy, the leaves more distinctly papillose above and ne?
appressed when dry with numerous brood-corpuscles. '
american 0. papiÛosum Hampe has recurved leaves,
least at one side to the greater part, papillose also in
lower part ; the capsule is partly exserted , the calyj
sparingly hairy.
20. Orthotrichum Lesciirii Austin ; Sulliv. icon. mus(
Leaves nearly smooth, short and obtusate, subobtuse
apex. Capsule oval, arrounded at base ; neck short ; te
erect, partite, often papillose below; cilia wanting; v
nula hairy ; calyptra nearly glabrous; properistome mo
présent. Tufts low.
Nearly alied to 0. cupiilatiim HofTm. and agreeing \n
the european 0. Balaaccii Vent, et Bottini in the p(
stomial teeth papillose and partite.
Amer, Canada, Brit. Golumbia': Macoun. « Uni
States : Lesquereux » : Sullivant.
21. Zygodon (Amphidium) crispatus Kindb. n. sp.
Leaves entire, more or less reflexed at the bord(
longer-acicular than in Z. Mougeotii, crisped when d
Perichetial leaves broader than those of the stem, lo;
sheathing, abruptly narrowed to the shorter and subu]
point ; Costa percurrent, not faint. Capsule exserted ;
longer-rostrate than in Z. lapponicus. Stem long as
Z. Mougeotii; in this species the perichetial leaves are
much broader than those of the stem, short-sheathing ;
gradually subulate.
Rocks. Amer, Pacific district. Canada : Macoun.
22. Cinclidium Macounii Kindb. n. sp.
Stem-leaves round-spathulate, finally blackish; sh(
leaves convex (as in C. latifoliiim Lindb.), pale red
greenish , lingulate, generally obtuse, apiculate by
excurrent Costa, somewhat long-decurrent. Capsule subo^
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REVUE BRYOLOGIQUE
icel long. Synoecious. Resembles C. arcticum in the
)it.
{mer, Canada, Rocky mountains : Macoun.
3. Mnium (Roellia) simplex Kindb. Bryum simplex
idb. cat. Canad. m.
Jearly allied to M. htcidum (Britton) Brotherus in Hed-
fial893, in the hyaline endostome, the not appendiculale
a, the small spores and the narrow leaf-cells, etc. —
fers from it: Leaves smaller, crowded and not decurrent,
comal ones shorter and oval-spathulate, those of the
lOts nearly similar, more numerous and not distant, not
indistinctly limbate ; capsule constricted below the wide
uth ; lid obtuse and mamillate.
dpine régions. Amer. Canada, Brit. Columbia, Gold
fige (7000 feet a. t. s.) Vancouver island, mount Benson :
coun.
?he both species are very differing from the other ones
Mniiwi, that they are consisting at least a subgenus (or
her a propergenus), to whichi propose the ns^me Roellia
;he honour of D»* J. Roell.
Î4. Barbitla siibcuneifolia Kindb. n. sp.
Ulied to B. cuneifolia (Dicks.) Brid. Leaves larger,
30vaI-ovate, slightly retlexed below, sometimes acute or
culate, not crisped when dry; costa red-brown, not
îurrent. Capsule and peristome as in B. cuneifolia^ but
) peristomial tube is more prominent. Monoecious.
\mer. Arctic pacifie district. Alaska : J. M. Macoun.
[n B. cuneifolia the leaves are not reflexed, the upper
Bs nearly crisped ; the costa is green and excurrent.
Î5. Bryum revelstokense Kindb. n. sp.
\llied to B. ventricosiim Dicks. (B. pseudotriquetrum
^w.) Leaves decurrent, ovate-lanceolate, long-acuminate,
Lire, strongly recurved ail around, not broadly limbate
pale cells, very twisted when dry; costa, also in the
richetial leaves , very long-excurrent. Upper leaves
imerate, the other ones more or less short-decurrent.
psule narrow, subclavate, generally long-necked, stran-
late ; teeth yellow ; segments fenestrate ; cilia appendi-
[ate; lid convex, mamillate, whitish when young ;
iicel very long. Spores small. Tufts tomentose, green,
)ut 1-2 cent. high. Dioecious.
^et rocks. Amer, Canada, Brit. Columbia: Macoun.
16. Bryum flavescens Kindb. enum. bryin. dovrens.
^eaves suboblong, scarcely reflexed at the borders,
lally broadly yellow -limbate, often finally brown-red,
aetimes decurrent; costa short-excurrent, yellowish or
)wn; teeth and endostome yellowish; cilia often appen-
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REVUE BRYOLOGIQUE
diculate; lid very small. Stems more dislinctly lufl
in the allied B. arcticum. Usually synoecious. Spon
On rocks in the alpine région. Eur. Nerway in D(
near Kongsvold !
This species is very peculiar in the often apper
ciiia, theyellowish peristome and the yeliow-iimbat
An allied species, B. Lindbergii Kaur., differs pri
in the leaves longer, oblong-lanceolate, and grée
longer, densely tutted, the inflorescence usually moi
or dioecious, etc.
Linkôping, Sweden, 18 dec. 189o.
N. C. KiNDBE
L'Orthotrichum anomalum et ses formes
M. Schimper, dans la première édition de la ^
Muscorum, ne reconnaît (comme tous les autei
anciens) qu'un seul Orthotrichum anomalum, sans u
espèce plus voisine de TO. Sturmii et de TO. cup
Il attribuait pour sa classification plus d'importa
cils du peristome (qu'on a reconnus très précaires ]
structure des stomates, qu'on n'avait pas jusqu'alo
en considération. Les deux espèces, que M. S(
avait rapprochées de l'O. anomalum, sont, Tum
conformation des stomates, l'autre par la structu
capsule, trop éloignées pour laisser un doute s
autonomie sans exiger une démonstration plus déti
En publiant le Supplément de la Bryologie Eure
le même auteur a reporté à la page 17 comme une
douteuse l'O. saxatile, qu'il attribue à Bridel, cil
D"" Wood (voir Phytologist de l'année 1860), tai
cette dénomination fut proposée par Bridel (Mus
t. II, p. 2, 1801), non pour désigner une espèce
différente de l'O. anomalum, mais pour corriger ce
nom qui lui semblait impropre, car on trouve î
mêmes anomalies dans d'autres espèces d'Orthotri(
M. Braithwaite, dans sa Bristish Mossflora,
p. 80, observe que la citation de M. Wood dans 1'
de M. Schimper n'était qu'une erreur, car il ne tn
mention de l'O. saxatile comme distinct de l'O. an
dans la note du D»' Wood, et, par conséquent, l'aul
aurait dû être cité pour l'O. saxatile, est M. Schi
non Bridel ou Wood.
Mais est-ce une espèce propre que celle-ci qu
fois, de même que par plusieurs auteurs postérie
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24 REVUE BRYOLOGIQUE
été regardée que comme une forme ou tout au plus une
variété de 10. anomalum ?
M. Schimper, après avoir annoncé son espèce comme
douteuse, a changé d'avis dans la seconde édition de la
Synopsis, car il ne Ta admise que comme une simple variété
de rO. anomalum, ne reconnaissant plus suffisamment
justifiée une espèce propre. Les caractères saillants de VO.
saxatile, qu'il avait signalés dans la Bryologie Européenne
et qu'il énumère , sont : feuilles plus longues et plus
étroites, huit bandes sur la paroi d'une capsule presque
cylindrique, huit dents de l'exostome avec huit cils de
l'endostome. La nouvelle variété ainsi créée fut appelée
par Schimper var. cylindrica, en répudiant le nom saxatile
proposé dans la Bryologia Europsea.
M. Boulay, qui n'est pas porté à multiplier davantage les
espèces et qui regarde TO. urnigerum comme une subespèce
de l'O. cupulatum malgré des caractères difierentiels très
distincts, a cru voir dans l'O. saxatile non-seulement une
variété, mais une vraie subespèce de l'O. anomalum en
faisant ainsi un degré de plus que M. Schimper.
M. Limpricht est allé bien au-delà de ces auteurs dans
son ouvrage en cours de publication : Rabenhorst's Kryp-
togamenflora. Il proclame l'autonomie de l'O. saxatile
Schpr. aussi bien justifiée que celle de toutes les autres
espèces de ce genre, et il observe qu'actuellemeut on a
adopté la tendance de restreindre l'idée d'une espèce bien
plus qu'auparavant et que, malgré la correspondance de
plusieurs caractères, on trouve de telles différences entre
rO. anomalum et l'O. saxatile, que l'existence des deux
espèces est suffisamment justifiée.
Certainement si l'on voit la forme extrême, que Limpricht
regarde comme le vrai 0. saxatile, avec ses feuilles d'une
longueur de 4 mill., lancéolées, acuminées, munies de
papilles moins prononcées, avec ses capsules presque cylin-
driques striées jusqu'à la base, avec ses bandes au nombre
de huit, avec ses huit dents de Texostome et ses huit cils
bien développés, et enfin, avec un col très petit resserré à
peu près au-dessous du sporange ; et d'autre part, si l'on
compare la forme, que M. Limpricht a dessinée comme
l'archytype de l'O. anomalum, en exagérant les détails et
en donnant un dessin de la capsule qui ne correspond pas
exactement à la vérité, à la différence de ses autres figures
faites avec une précision enviable, on reste étonné de
l'opinion des auteurs plus anciens qui ne reconnaissaient
rien d'autre qu'une seule espèce.
En examinant un bon nombre d'exemplaires de l'O.
anomalum, on trouve des échantillons ayant une capsule
presqu'à demi immergée dans le perichetium, avec un col
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REVUE BRYOLOGIQUE
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insensiblement défluent dans un pédicelle plus court que la
capsule, et on en trouve d'autres avec la capsule élevée au-
dessus des feuilles périchétiales, avec un col très court et
subitement rétréci dans un pédicelle long de 3 à 4 fois la
capsule. On trouve aussi des capsules avec des bandes qui
parcourent la longueur du sporange, et qui à l'état sec
rendent la capsule sillonnée dès Torifice jusqu'à la base ; et
d'autre part on trouve des capsules avec des bandes très
faibles, qui n'arrivent que tout au plus à la moitié du
sporange, d'où il résulte qu'à l'état sec elles ne sont sil-
lonnées que de la moitié inférieure jusqu'à la base; enfin
il n'est pas rare de trouver (plus spécialement dans les
exemplaires à fruits bien émergés) des capsules avec un
double péristofne parfaitement développé , tandis que
d'autres exemplaires ont l'exostome composé de 16 dents
sans une trace de cils.
Cependant dans tout cela il est à noter que, dans un
même coussinet de cette espèce, on ne voit pas de diffé-
rences d'une petite plante à l'autre, mais au contraire elles
sont parfaitement égales entre elles dans les dimensions et
la forme des feuilles, de la capsule et de la coiffe ; seulement
les bandes de la capsule et les cils sont très variables, car
j'ai trouvé plusieurs fois, dans le même coussinet, non
seulement des capsules avec 8 ou 16 dents bien dévelop-
pées, ou des péristomes avec les cils complets et d'autres
presque sans endostome, mais j'ai vu, dans la même
capsule y une moitié avec 4 bandes sans une trace de bandes
intermédiaires et l'autre moitié avec 8 bandes égales entre
elles, comme j'ai vu aussi des péristomes en partie sans
cils et en partie avec des cils très prononcés.
Il semble après cela que l'O. anomalum soit une espèce
en train de diversification et, parmi les extrêmes, on
trouve des touffes qui dans toutes leurs parties sont inter-
médiaires, de sorte que les caractères saillants désignés par
M. Limpricht pour l'O. saxatile se croisent avec les carac-
tères de ro. anomalum et lient toutes les formes en une
seule espèce si on ne veut pas constituer autant d'espèces
que de formes intermédiaires. Seulement si par sélection
naturelle, dans le sens de M. Darwin , ces formes intermé-
diaires seront perdues, on pourra parler de deux ou trois
espèces, et ici même on ne pourra donner qu'une impor-
tance subordonnée à la longueur ou à la dimension des
feuilles, car il n'est pas rare de trouver des touffes qui ont
les feuilles supérieures de 2 1/2 millimètres et les fruits
avec les caractères les plus prononcés de l'O. saxatile,
tandis que des échantillons plus grands avec les feuilles
presque du double plus longues ont la capsule propre
de l'O. anomalum.
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26 REVUE BRYOLOGIQUE
Après tout cela il me semble qu'aujourd'hui on ne puisse
conserver qu'une seule espèce d'O. anomalum et distin-
guer comme variété les formes les plus saillantes de ces
variations, quoiqu'il soit vrai que les auteurs ont la ten-
dance de restreindre les limites de l'espèce. Après l'expé-
rience faite dans les autres espèces du genre Orthotrichum
que la forme des feuilles est très variable particulièrement
vers la pointe, et non seulement dans des touffes différentes
mais aussi sur la même plantule; après avoir vu que
l'endostome, constitué par les cils, nous donne des carac-
tères bien précaires pour distinguer les espèces, il sera
peut-être bon, même dans la division des variétés, de ne
donner pas plus d'importance à ces organes que ne leur
semble attribuer la nature. Par conséquent je regarderais
comme faisant partie de la var. saxatile les échantillons
qui, ayant les 8 bandes principales de la capsule et les
8 dents de l'exostome avec les 8 cils de l'endostome, ont la
capsule émergée sans un col défluent, et d'autre part, ont
les feuilles supérieures d'une longueur de 2 mill. 1/2 avec
la pointe plus ou moins longuement acuminée, chose qui
ne correspond pas à la description de l'O. saxatile de
M. Limpricht.
Pour l'espèce de l'O. anomalum proprement dit restent
les (ormes avec 16 dents, les cils non bien développés ou
manquant totalement, et la capsule plus ou moins immergée
dans les feuilles périchétiales, avec 8 ou 16 bandes plus ou
moins longues. Je voudrais toutefois distinguer comme
variétés les formes qui ont la capsule insensiblement
défluente dans un pédicelle court , qu'autrefois j'avais
appelée var. montana et une forme que j'ai reçue du
glacier de Zermatt en Suisse, avec la capsule ovale-oblon-
gue, les bandes très étroites au nombre de huit qui
n'arrivent qu'à la moitié de la capsule; les dents de
l'exostome dans cette forme ne sont pas seulement divisées
en 16, mais chaque dent est composée de deux branches
adhérentes seulement par les articles, de sorte qu'on voit
des lacunes de la pointe jusqu'aux 3/4 de leur longueur ; je
propose de l'appeler var. alpiiia.
La coiffe, qui n'est jamais aussi large que l'a figurée
M. Limpricht dans son ouvrage, enveloppe strictement la
capsule jusqu'au commencement du col et la capsule ayant
une forme presque cylindrique si elle est longue, et ovoïdale
si elle est courte, la coiffe suit la longueur de la capsule, car
on trouve tous les intermédiaires désirables, et, quelquefois
sur le même gazon s'il est plus étendu, on a des capsules
presque ovoïdales et d'autres presque cylindriques.
Il semble que les coussinets petits, où toutes les plan-
tules partent presque toutes d'un même point, soient le
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REVUE BRYOLOGIQUE 27
produit d'une seule spore , et en effet j'ai eu l'occasion
d'observer le protonema né d'une spore qui était ramifié,
et à peu d'interval les cellules du protonema produi-
saient des gemmules plus ou moins développées qui ,
on n'en peut douter étant originaires de la même source,
ne pouvaient produire que des plantules semblables
dans tous leurs détails; les coussinets plus étendus au
contraire, comme ils dérivent de plusieurs spores, peuvent
plus aisément produire des plantules non parfaitement
égales.
Gela sert à expliquer qu'on voit toujours dans les petits
coussinets des Orthotrics que les plantules sont égales
entre elles dans leurs détails, et que la diversité est plus
facile à constater entre les plantules de coussinets étendus.
Ce serait donc une erreur d'attribuer l'importance d'une
espèce à des diversités dans la forme des fruits et des
feuilles, seulement parce qu'on trouve toutes les plantules
d'un coussinet conformées de la même façon, sans avoir
égard aux formes intermédiaires qu'on voit dans d'autres
coussinets. Il faudra que ces formes soient disparues pour
établir des espèces formelles avec les formes extrêmes,
chose qu'aujourd'hui on ne peut encore soutenir.
Les caractères les plus invariables dans l'O. anomalum
sont constitués, non par le nombre ou la disposition des
bandes, mais par leur couleur rougeâtre et par les linéoles
longitudinales des dents de l'exostome, sans attribuer trop
d'importance à la présence des cils ou à la disposition de
l'exostome en 16 ou 8 dents.
La coiffe toujours munie de poils est plus ou moins
longue, suivant que la capsule est plus ou moins cylindrique
ou plus ou moins ovoïdale. Elle couvre toujours la capsule
jusqu'au commencement du col, en l'embrassant exacte-
ment à la base sans la resserrer davantage; cela fait que la
coiffe tombe avec bien de la facilité, mais non ainsi comme
elle le devrait si elle fût large et courte à la façon de la
figure publiée par M. Limpricht.
En considération de la stabilité des caractères donnés
par la couleur des bandes et par la surface extérieure de
l'exostome pour l'O. anomalum, je crois que leur diversi-
fication dans une forme d'Orthotrichum recueillie par
M. Duthie, à Gulmary, dans le Cachemire sur les rochers
(8-9000 ped. ait.), peut justifier la constitution d'une espèce
nouvelle, que je vais décrire comme il suit :
Orthotrichum Duthiei n. sp. — Gaespites pulvinantes,
atrovirides, rupincoli, 2 ad 3 cent. alti. Folia ex basi ovata
elongato-lanceolata, acuminata, monostromatica, cum mar-
gine ad apicem usque reflexo ; nervus in apice solutus ;
areolatio superne ex cellulis ovato-hexagonis bene distinctis,
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28 REVUE BRYOLOGIQUE
8*10 microm. latis, ad basim versus elongatis quadran-
gulis composita; superficies cellularum cum 2 vel 3 papillis
prominentibus vel furcatis. — Folia perichaetii longiora ,
basi latiora, et longius acuminata. Capsula emergens, cum
collo brevi ovato-oblonga vel cylindrica, 1 1/2 mill. attin-
gens : pedicellus 1 1/2 mill. longus, cum vaginula nuda
cylindricea, et cum ochrea brevi. Pericarpium cum 8 striis
flavis, ex 4 cellularum seriebus compositis; stomata im-
mersa et fere clausa ad sporangii basim. Anulus adnatus
ex bina cellularum série. Operculus ex basi conica apicu-
latus. Galyptra parce pilosa, flavovirens, sporangium obte-
gens. Peristoma sine prœperistoma, siccitate erectum vel
divergens, duplex ; dentés ex terni 8, tandem in linea me-
diana soluti ; crures dentium pallescentes, in superficie
exteriore minute sed distincte papillosi ; stratus interior
longitudinaliter lineolatus, et lineolae saltem in apice dis-
tinctae. Cilia 8 filiformia, flavescentia, ex bina cellularum
série composita. Sporae minutae, 6-8 microm. metientes.
Venturi.
Pottia Ryani species nova
Plantes isolées ou lâchement groupées, courtes, ne
dépassant pas ordinairement 3 millimètres. Tiges dressées,
généralement simples, ou émettant de leur base un seul
rameau; fixées en terre par des radicelles robustes, elles
portent dans leur moitié supérieure un bouquet de feuilles
rapprochées et peu nombreuses.
Feuilles ovales ou brièvement oblongues, mesurant 1"™
ou l™'"l/2, rarement jusqu'à 2""™, sur une largeur de 0'nn»65
à 0»n™80 , toutes très obtiiseSy mutïques, planes sur les
bords, entières; \à. nervure disparaît un peu avant l'extré-
mité, ou l'atteint, sans jamais la dépasser. Dans leur partie
inférieure le tissu est lâche, formé de cellules hyalines en
rectangles allongés ; à mesure qu'elles approchent du
milieu, les cellules deviennent progressivement plus
courtes ; dans la moitié supérieure elles sont en général
hexagonales ou carrées, aussi larges que longues, mais
avec cette différence que celles des quatre rangées situées
vers les bords sont assez grandes, lisses et translucides,
jaunâtres, tandis que celles qui forment le milieu du limbe,
deux fois plus petites, constituent des carrés, dont le côté
égale seulement 20 (x, d'aspect vert ou blanchâtre, obscurcis
par jde nombreuses papilles ; ces papilles peu élevées,
sinueuses et irrégulièrement discoïdes, forment sur les
deux faces de la feuille une couche opaque et continue.
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REVUE BRYOLOGIQUE 29
♦ Monoïque : la fleur mâle termine un rameau qui part de
la base de la tige fertile et présente exactement la même
structure, avec des dimensions souvent encore moindres :
feuilles brièvement ovales, obtuses, la nervure s'éva-
nouissant avant le sommet ; nombreuses paraphyses
claviformes , entourant des anthéridies en assez grand
nombre.
Les feuilles périchétiales ne diffèrent pas des caulinaires ;
le pédicelle atteint de 8 à 10 millimètres. Capsule briève-
ment oblongue, ne dépassant pas 1™"> sur O^^AIb environ,
infondibiiliforme après la sporose, resserrée dans son
quart inférieur en un col bien distinct. L'opercule convexe
à sa base se termine par un bec court et épais, et ne
mesure guère dans sa longueur totale que 0™™40 à 0°»'n45 ;
après l'ouverture du fruit, il continue d'adhérer à la
columelle et demeure ainsi suspendu au dessus de la
capsule à une assez grande distance ; le bord capsulaire est
alors gonflé à l'état sec et dilaté à l'orifice. Ce renflement
paraît tenir à la présence de plusieurs rangées de cellules
exodermiques qui diminuent graduellement de grandeur
à mesure qu'elles approchent du bord ; la dernière de
ces rangées, composée de cellules carrées, opaques, très
petites et par suite nombreuses, prend ainsi l'apparence
d'un anneau persistant ; au dessus de cette dernière série
on distingue encore un rang accessoire de cellules de
mêmes dimensions, mais ovales ou arrondies, hyalines,
qui à l'état sec sont à peu près invisibles, mais qui se
gonflent par l'humidité, et deviennent ainsi apparentes ;
avant la déhiscence ces cellules sont cachées par le bord de
l'opercule.
Péristome nul. Spores mesurant environ 25 (x en dia-
mètre, lisses. Coifl*e longue de 2 à 3 millimètres, étroite,
fendue d'un côté, dépourvue de papilles.
Cette plante a été trouvée par M: Ryan, le 18 juillet 1894,
dans la Norvège septentrionale, sous le 70« degré de lati-
tude, vers le PorsangerQord, (Laxelven, Mellanalos). Il me
l'avait envoyée sous le nom de Pottia Heimii, en même
temps qu'une nombreuse collection de mousses très
curieuses et très rares, en partie nouvelles, récoltées par
lui dans ces régions arctiques, et sur lesquelles je reviendrai
bientôt.
Le Pottia Heimii (Hedwig), qui lui ressemble par plu-
sieurs caractères, particulièrement par son opercule sus-
pendu au-dessus de la capsule ouverte, en diff"ère considé-
rablement par ses dimensions bien plus grandes, par ses
feuilles généralement linéaires-lancéolées, au moins deux
ou trois fois plus longues, toujours acuminées en une
pointe saillante et fortement dentée. Chez certaines variétés
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30 REVUE BRYOLOGIQUE
cette pointe est formée par le limbe, la nervure disparais-
sant un peu avant le sommet, ou l'atteignant simplement ;
chez d'autres variétés au contraire, c'est la nervure même
qui se prolonge en une arête épaisse. J'ai observé, en 1885,
au-dessus de Louèche en Valais, vers 1800 mètres d'alti-
tude, une forme de Pottia Heimii (peut être le Gymnos-
tomum systylium Funk) remarquable par ses feuilles
acuminées dans toute leur étendue à partir de la base, et
ainsi de figure triangulaire dans leur ensemble, à nervure
très fortement saillante, et dont le tissu ne se montre
hyalin que tout à fait dans le bas; le limbe est composé
presque en entier de petites cellules hexagonales, très
papilleuses et opaques , sauf sur les bords , où tout en
conservant la même forme et à peu près les mêmes dimen-
sions, elles deviennent lisses, translucides et jaunâtres sur
deux ou trois rangées, dessinant ainsi une marge très
apparente. Par ce dernier caractère cette variété de
Louèche tendrait à se rapprocher de notre espèce , avec
cette différence pourtant qu'ici les cellules du milieu ne
sont pas sensiblement plus petites que celles de la marge,
et sont d'ailleurs couvertes de papilles plus élevées , qui
forment sur les deux faces une couche beaucoup plus
épaisse. D'ailleurs , dans la plante du Valais la capsule ,
longuement pédicellée, est régulièrement oblongue cylin-
drique ; son orifice n'est ni épaissi ni dilaté, mais plutôt un
peu resserré, enfin, l'opercule à bec filiforme atteint de
0™™,75 à 0™™,80 en hauteur. Par cette structure du fruit ,
autant que par ses feuilles acuminées en triangle avec une
nervure longuement exserte, cette forme de Louèche s'éloi-
gne du Pottia Ryani encore plus que les variétés ordinaires
du Pottia Heimii. Ces dernières ont d'ailleurs le tissu des
feuilles généralement beaucoup plus lâche et moins papil-
leux ; leur capsule, d'un diamètre plus grand que dans la
plante de Louèche et à plus forte raison que dans celle du
PorsangerQord, ne prend jamais l'aspect d'un entonnoir ;
sa largeur, demeure, à peu près égale dans toute sa lon-
gueur, et son orifice ne se dilate pas en bourrelet saillant ;
en outre, le bec subulé de l'opercule est toujours au moins
deux fois plus long que dans notre plante.
En somme, cette espèce des régions arctiques me semble
bien caractérisée par ses petites dimensions , par ses
feuilles brièvement ovales, obtuses et mutiques , enfin, par
son opercule court, épais et trapu.
Aix, le 3 octobre 1895.
H. Philibert.
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REVUE BRYOLOGIQUE
31
Notes sur la flore bryologique du Mont-Dore
(Suite)
HÉPATIQUES
Gymnomitrium coralloides Nées. — Cette espèce, quoi-
que moins commune que G. concinnatum Corda , est
cependant encore assez répandue : je Tai vue à Dent-
bouche, au Puy de la Tache, au Val d'Enfer, à la Grande-
Cascade, et fructifiée dans cette dernière localité.
Southbya obovata Dum. f. minor. — c. pér.— Rochers,
bois du Capucin. — Plante remarquable par sa petite taille :
elle ne dépasse pas 4-5 mm., alors que la forme qui croît
en abondance au marais de la Dore atteint en moyenne
2-3 cm.
Scapania œquiloba Dum. — Rivau-Grand, parois ver-
ticales d'un rocher à gauche de l'entrée du cirque (1). Je
crois cette espèce nouvelle pour le Plateau-Central.
Se. turta Dum. , forma. — Puy de la Perdrix , 1600™,
talus d'un fossé. — Plante de petite taille, à feuilles deux
fois plus petites que dans la forme type, à tige dressée ;
les cellules ont des parois assez minces et paraissent moins
arrondies que dans la plante de nos bois du Nord-Ouest
de la France. Elle croît par brins isolés au milieu du
Webera nutans. Comme la précédente , sa présence n'a
pas encore été signalée en Auvergne.
Jungerinannia gracillima Sm. ; Corbière, Musc. Manche,
p. 332. — c. pér. — Marais de la Dore.
/. nana Nées. — c. pér. — Assez répandu : Grande-
Cascade, Durbise, Rivau-Grand, Dentbouche.
/. cœspiticia Lind. — c. pér. — Grande-Cascade, rochers.
J. sphœrocarpa Hook. — c. pér. — Ravin de la Dore, et
marais de la Dore.
/. alpestris Schl.— Cette espèce me paraît assez répandue
dans la région du Mont-Dore : Val d'Enfer, marais de la
(1) J'appelle l'attention des bryologues sur ces rochers de peu d'appa-
rence, mais où j'ai constaté la réunion d'un nombre assez considérable
de bonnes espèces, la plupart nettement calcicoles. En voici d'ailleurs la
liste :
Fissidens decipiens.
Barbula tortuosa, c. fr.
Çrimmia torquata.
Rhacomitrium patens.
Amphoridium lapponicum, c. fr.
Zieria julacea, c. fr.
Mnium rostratum, c. fr.
Bartramia CEderi, c. fr.
Neckera crispa.
Scapania a^quiloba.
Lejeunea caicarea.
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32 REVUE BRYOLOGIQUE
Dore, plateau de Durbise, Puy de la Tache ; mais on ne la
rencontre presque jamais pure : elle est le plus souvent
intimement mélangée à d'autres espèces.
J. intennedia Lindb., formai pusilla Thériot. — c. pér. —
Ravin de la Dore, sur la terre. — Fort petite plante attei-
gnant à peine 2 mm., et faisant penser au /. excisa ; mais
elle se rattache au J. intermedia par les feuilles du
.périanthe qui sont à 3 lobes dentés et plus larges que lon-
gues. Espèce nouvelle pour TAuvergne.
Trichocolea tomentella Dum. — Près de la cascade du
Plat-à-Barbe.
Lejeiinea calcarea Lib. — En minime quantité avec
d'autres Muscinées recueillies sur des rochers à Rivau-
Grand, à gauche de rentrée du cirque. Je crois cette espèce
nouvelle pour le Plateau-Central.
Fridlania fragilifolia Tayl. — Grande-Cascade, sur de
gros rochers un peu au-dessous de la chute. Vu en abon-
dance. C'est encore une nouveauté pour la région.
Il me paraît intéressant de terminer cette étude par une
liste des Muscinées de la Grande-Cascade qui est, sans
contredit, l'endroit le plus riche de toute la région Mont-
Dorienne. Pendant mon séjour, je m'y suis rendu souvent,
eh bien, je puis affirmer qu'à chaque visite j'ai rapporté du
nouveau.
La liste ci-dessous n'est évidemment pas complète ; elle
renferme toutes les espèces que j'ai récoltées, et celles qui
ont été indiquées par d'autres bryologues à la Grande-
Cascade ; mais cette localité possède certainement encore
un plus ou moins grand nombre d'autres espèces que j'ai
négligé de récolter ou de noter en raison de leur vulga-
rité, sans compter enfin les espèces dont le développement
a lieu à une autre époque que celle où l'on a coutume de
visiter le Mont-Dore.
J'écris en italique les espèces précédemment trouvées
par les bryologues dont j'ai rappelé les noms plus haut, et
qui ont échappé à mes recherches.
Hymenoslomum microsiomum. Dicranella subulata.
Gyroweisia tenuis. BliDdia acuta.
Gymnostomum rupestre, — — v. irrorata.
Eucladium verticillatum. — — v. breviseta.
Dicranoweisia crispula. Brachyodus trichodes.
— Brunloni. Leptotrichum flexicaule.
Dichodontium pellucidum. Distichium capillaceum.
Dicranella squarrosa. Didymodon rubellus.
— curvata, — Lamyi.
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REVUE BRYOLOGIQUE
33
Barbula cylindrica.
— icmadopliila.
— Buyssoni.
— tortuosa.
— subulata, v. dentata.
Grimmia apocarpa.
— — V. gracilis.
— conferta.
— sphierica.
— torquata.
— Hartmani.
— ovata.
— commutata.
— alpestris.
Rhacomitrium patens.
— heterostichum.
— fasciculare.
— canescens, et formes.
— lanuginosum.
Hedwigia ciliata.
Ptychomitrium polyphyllum.
Amphoridium Mougeotii.
Ëucalypta ciliata.
Funaria hygrometrica.
Webera cruda.
— — albieans, V. glacialis.
Bryum fallax.
— pallescens,
— alpinum.
— Funckii.
— cuspl^atum.
— pallens.
— leptostomum.
Mnium cuspidatum.
— serratum.
— stellare.
— punctatum.
Meesea uliginosa.
Aulacomnium androgynum,
PhiloDotis foDtana
PhiloDotis fontaoa, v. graeilesc, maj.
—• marchica,
Myurella julacea.
Pseudoleskea atrovirens.
— tectorum.
Heterocladium dimorphum.
Tbyidium decipiens.
Isothecium myurum, circinans.
Brachytliecium salebrosum.
— rivulare.
— plumosum.
— velutinum.
Hypnum stellatum.
— uncinatum.
— filicinum.
~ commutatnm.
— hamulosum.
— callichroum.
— molluscum.
— — V. condensatum.
— palustre.
— eugynum.
— ochraceum.
Andreaea petrophila.
Gymnomitrium concinnatum.
— coralloïdes.
Sarcoscyplius adustus.
— emarginatus.
— (commutatus ?).
Alicularia scalaris.
Southbya hyalina.
Jungermannia nana.
— pumila.
— cœspiticia.
— hicuspidata Lamers.
— trichophyila.
— julacea.
— — V. glaucescens
FruUania fragilifolia.
Fagatella conica.
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34 REVUE BRYOLOGIQUE
Je tiens, en terminant ce travail, à remercier chaleu-
reusement mon ami Corbière, qui m'a comme toujours,
octroyé généreusement son précieux concours.
I. Thériot.
Contrihutions à la flore bryologiçpie de la
péninsule de l'Istrie.
La flore de Tlstrie appartient déjà à la zone méditerra-
néenne. Cette péninsule se compose presqu'exclusivement
de roches calcaires et est d'une grande sécheresse. C'est
pourquoi la ce terra bianca » est fort pauvre en mousses,
pendant que la « terra rossa » des côtes est plus favorable
au développement de ces plantes. Mais tandis que la côte
occidentale a été fort souvent visitée par les bryologues
autrichiens, seulement un petit nombre de mousses sont
connues de la côte orientale. La plupart des notices sur
la flore bryologique de cette côte sont contenues dans l'ou-
vrage peu connu d'ailleurs de Sendtner : Beobachtungen
ùbey die klimatische Verbreitung der Laubmoose durch
das oesterreichische Kûstenland und Dalmatien. » En été
de Tannée 1894, le soussigné a fait une courte excursion
dans ces contrées et donne ici une liste des Mousses trou-
vées par lui :
Hymenostonmm microstomum, — Forêt de lentisques
près Volosca et près Lovrana.
E. tortile. — Sur la a terra rossa » , Ska , Lovrana,
Draga, Moschienizze, Albona.
Gymnostomum calcaretim. — Vieux murs près Lovrana.
Weisia crispata.—^c\ciy Lovrana, Draga, Moschienizze.
Eiicladium verticillatiim. — Rochers calcaires, fontaine
de Vrutki, Fianona.
Leucobryum glaucum. — Forêt de lauriers près Abbazia.
Fissidens decipiens. — Ravine de Vrutki près Abbazia.
F. taxifoliiis. — Lovrana.
F. adianthoides — Dolina près Barbana.
Didymodon luridiis, foliis obtusis. — Rochers calcaires,
Moschienizze, Albona.
Trichoslomum nitidum. — Lovrana.
T. crispulum. — Rochers, Draga, Moschienizze, Bar-
bana.
T. mtitabile. — Draga, Moschienizze.
T. virididum. — Draga, var. sqiiarrosum. Ravine de
Vrutki dans la forêt de lauriers.
Barbula unguiculata, — Assez répandu.
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REVUE BRYOLOGIQUE 35
B. intermedia. — Sur tous les rochers secs, en formes
presque noires.
B. Brebissonii. c fr. — Ravine de Vrutici dans la forêt
de lauriers près Abbazia, sur les terrasses de vignes près
Moschienizze.
B. niralis. — Rare. Lovrana.
B. indinata. — Pierres calcaires, Lovrana, Ska.
B, miiralis. — Murs de Téglise de Veprinaz, Scici.
B. revoluta. — Vieux murs près Scici.
B. tortiiosa. — Murs de vignes près Lovrana.
B. fallax. — Même localité.
B. convoliita. — Même localité.
B. fragilis. — Rochers secs près Draga, Moschienizze.
B, membranifolia c. fr. — Rochers calcaires près
Draga, Moschienizze.
B, laevipilaeformis. — Vieux oliviers près Draga.
B. cytindrica. — Rochers calcaires, Moschienizze.
B. laevipila — Rochers et vieux chênes, Moschienizze.
Grimmia pulviîiata. — Commun.
Ulota crispa. — Lauriers près Scici.
Orthotrichîim saxatile. — Rochers calcaires près Ska ,
murs de l'église de Veprinaz.
O. cupidatum. — Rochers près Moschienizze.
O. tenelhtm. — Vieux lauriers, Moschienizze.
Habrodon NotarisU , st. — Vieux lauriers dans les
vignes de Moschienizze. Nouvelle pour Tlstrie.
Homalothecium sericemn. — Formes très remarquables
sur les murs; commun.
Leiicodon scitiroides. — Forêt de lauriers, Veprinaz.
Leptodon Smithii, — Sur les vieux troncs de Rhamnus,
Moschienizze.
Thamnkmi alopectinmi. — Magnifiques frondes dans
le ravin de Vrutki dans la forêt de lauriers.
Eurhynchiiiîn tenelhim. — Avec Duvalia rupestris à la
fontaine de Vrutki.
E. speciosum. — Fontaine de Vrutki.
E. crassinervium. — Forêt de lauriers.
E, circinnattnn. — Très répandu sur la terre et les
rochers, Lovrana, Veprinaz, Draga, Moschienizze , une
forme remarquable sur les pelouses dans les promenades
d'Abbazia.
Camptotheciiim lutescens. — Murs de l'église de Ve-
prinaz.
Hypntim commiitatiim, — Fontaine de Vrutki.
» molhiscum. — Ravin de Vrutki dans la forêt
de lauriers.
» chrysophyllum Draga.
F. Kern.
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36 REVUE BRYOLOGIQUE
Etudes sur le Péristome
(9^ article),
SUR QUELQUES PÉRISTOMES ANORMAUX.
Parmi les mousses récoltées en 1894 dans la Nor\yège
arctique par M. Ryan, et dont il a bien voulu m'envoyer
des exemplaires, se trouvait une espèce curieuse, absolu-
ment nouvelle, qu'il a appelée Distichium Hageni. Par
son système végétatif cette plante appartient évidemment
au genre Distichium, mais son péristome présente une
structure singulière qui, au premier abord, semble s'écarter
du type normal des Arthrodontées ; un examen plus
attentif permet cependant de l'y ramener assez aisément,
de même que plusieurs autres péristomes en apparence
anormaux, comme celui du genre Leucodon, et les détails
particuliers que l'on observe chez certains Orthotrichs;
il ne sera pas inutile de rapprocher tous ces faits, pour
en préciser la signification.
Distichiées,
Les Distichiées présentent en général la structure péris-
tomiale des mousses Aplolépidées, c'est-à-dire une seule
série de plaques sur la face extérieure de leurs dents et
deux rangées sur la face ventrale. Chez le Distichium incli-
natum, qui par son aspect et la forme de ses feuilles res-
semble beaucoup au Distichium Hageni , le péristome
est analogue à celui desGrimmia; il se compose de 46
dents simples acuminées en triangles ; la couche dorsale
est formée d'ujie seule rangée de rectangles colorés et à
peu près lisses, assez étroits dans le sens de la hauteur,
légèrement trabéculés à leurs articulations, tandis que la
couche ventrale est partagée par des lignes verticales en
deux ou trois rangs d'articles plus minces et plus allongés;
ces lignes dessinent ainsi dans chaque dent deux ou trois
branches, mais ordinairement sans la couper tout à fait ;
très rarement les branches se séparent ; les dents sont
d'ailleurs libres et indépendantes dès leur base. Chez le
Distichium capillaceum les 16 dents sont au contraire
fendues dans toute leur longueur en 32 branches filiformes
et égales entre elles, composées chacunes de deux couches
d'articles étroits et linéaires sur un seul rang.
Le péristome du Distichium Hageni a un aspect très
différent : il est constitué par une membrane épaisse, qui
se partage assez irrégulièrement en 8 lobes, séparés les
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REVUE BRYOLOGIQUE 37
uns des autres par des intervalles bien marqués. Chacun de
ces lobes montre sur sa face interne quatre ou cinq
rangées d'articles allongés et linéaires , d'une couleur
jaune ou fauve, qui dessinent ainsi quatre ou cinq bran-
ches ; ces branches, bien distinctes en apparence et quel-
quefois libres vers leur sommet, sont d'ailleurs presque
entièrement soudées avec la masse du lobe ; elles sont
aussi plus ou moins reliées deux à deux à leurs articula-
tions, ou même enveloppées par une sorte de réseau
hyalin, qui les réunit toutes entre elles. Sur la face dorsale
du lobe l'aspect est généralement le même : des plaques
de même forme et de même couleur sont disposées en
séries semblables et forment aussi quatre ou cinq branches
également adhérentes à la membrane. Si maintenant Ton
opère une section verticale, et si on l'examine sur le côté,
on reconnaît que la membrane péristomiale se compose
en réalité de quatre couches de plaques à peu près
d'égale épaisseur et intimement soudées. Les plaques qui
sont situées à l'intérieur de cette masse et enchevêtrées dans
son tissu ne sont pas toujours faciles à bien analyser; elles
paraissent en général moins hautes, surtout près de la
base, et plus larges que celles des deux couches super-
ficielles, par suite moins nombreuses ; souvent on dis-
tingue entre ces deux couches intérieures des vides étroits,
qui paraissent former au milieu de la substance du lobe
deux séries verticales de cavités, interrompues aux articu-
lations, et qui séparent ainsi les deux lames supérieures ,
immédiatement appliquées l'une sur l'autre dans toute
leur étendue, des deux lames inférieures, qui sont égale-
ment soudées l'une à l'autre sans interruptions.
Pour bien interpréter ces apparences , et pour com-
prendre la signification de ces faits, il faut se reporter au
plan général de la structure péristomiale chez les mousses
Arthrodontées. Gomme je l'ai établi précédemment, ce
plan peut être représenté par trois couches de cellules
superposées, formant trois enveloppes cylindriques, ou
plus ou moins coniques, entre l'opercule et la columelle ;
sur une section horizontale il montre trois cercles concen-
triques : un cercle principal ou cercle moyen, comprenant
16 cellules égales et régulièrement distantes, et deux autres
cercles, l'un extérieur, l'autre intérieur, composés habituelle-
ment chacun de cellules en nombre double. Chez les familles
que j'ai appelées Diplolépidées (1) les 16 cloisons dorsales
(1) J'ai créé, il y a bientôt douze ans, ces deux mots (Aplolépidées et Diplo-
lépidées) au commencement de ces Etudes sur le péristome (Revue bryolo-
gique, 1884, p. 37) ; M. Limpricht, dans son grand ouvrage sur les Mousses
de r Allemagne, les a adoptés avec la même signification. Tout récemment
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38 REVUE BRYOLOGIQUE
du cercle moyen jointes aux 32 cloisons ventrales du cercle
extérieur, qui leur sont contiguës, donnent naissance , en
s'épaississant plus ou moins et en s'unissant à celles qui
sont situées sur les mêmes lignes verticales, aux 16 dents
du pèristome externe, tandis que les 16 cloisons ventrales
de ce même cercle moyen soudées aux cloisons dorsales du
cercle intérieur engendrent par leur épaississement le
pèristome interne ou endostome. Au contraire chez les
familles que j'appelle Aplolépidées les éléments du péris-
tome externe normal ne s'épaississent pas et disparaissent
avant la maturité du fruit; les éléments de la charpente
primitive qui représentent normalement Tendostome, c'est-
à-dire les 16 rangées des parois ventrales du cercle moyen,
doublées, du côté de la columelle, par les 32 rangées dor-
sales du cercle intérieur, tendent seules à se consolider par
le dépôt d'une matière épaississante, et constituent le péris-
tome simple de ce groupe. Cependant, en étudiant atten-
tivement ce pèristome aplolépidé chez les diverses espèces
de ces familles, on observe de temps en temps sur le dos
des dents des plaques accessoires, plus ou moins déve-
loppées, qui adhèrent à leur couche extérieure, et qui quel-
quefois, en se disposant régulièrement ou en se soudant
entre elles dans le sens vertical, constituent des appendices
assez apparents. C'est ce que M. Limpricht a appelé Vorpe-
ristom ; mais ce sont là en réalité les vestiges du pèristome
externe normal, ici avorté. On peut s'assurer en effet, en
les examinant de près, particulièrement chez certaines
espèces de Grimmia, que ces plaques accessoires sont com-
posées de deux couches : la première, placée intérieurement,
ne présente qu'une seule rangée d'articles pour chaque
dent ; libre à son milieu, elle adhère seulement des deux
côtés par ses extrémités aux articles dorsaux de la dent,
avec lesquels elle forme de petites cavités vides, corres-
pondant aux cellules du cercle moyen de la charpente pri-
mitive; la seconde couche, située extérieurement, montre au
contraire deux séries d'articles soudés aux précédents , et
représentant les deux rangées dorsales du pèristome diplo-
lépidé. Chez le Dicranum fulvum ces plaques extérieures
forment souvent sur le dos de chaque dent deux rangées
verticales très saillantes. Ces vestiges de l'exostome avorté
ne se montrent d'ailleurs, dans chacune des espèces où on
les observe, que d'une manière très inconstante et très
inégale.
(à suivre), Philibert.
M. Kindberg s'est servi de ces mômes mots, mais en leur donnant un sens
qui n'a rien de commun avec celui que je leur avais attribué, et qui
d'ailleurs ne s'accorde en aucune façon avec leur étymologie.
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REVUE BRYOLOGIQUE 39
Bibliographie.
E. Bescherelle. — Essai sur le genre Calymperes
(Annales des Se. Nat., 1895, pp. 247-308).
M. Bescherelle fait remarquer que c'est à tort que Tabhé
Morin, qui n'a étudié que 4 espèces sur 200, réunit les
Calymperes et les Syrrhopodon, que Ton ne peut con-
fondre même à l'état stérile. Les Calymperes n'ont jamais
de nervures marginales, la feuille n'est jamais bordée d'un
limbe hyalin ou de cellules marginales, comme cela a lieu
dans le genre Syrrhopodon. L'auteur traite ensuite de
l'origine des espèces, de l'aire de dispersion du genre, des
caractères spécifiques et de la division en sections. La
partie principale de l'ouvrage se compose d'un tableau
méthodique et analytique des espèces et d'une table alpha-
bétique de ces espèces, où l'on trouve pour un grand
nombre d'entre elles, des descriptions et des notes.
G. Massalongo. — Le species italiane del génère Jim-
germannia, Monographia. In-8° de 43 p. (Estratto dagli
Atti délia Società Veneto-J^rentina di Scienze Natiirali,
ser. II, vol. II, fàsc. II, 1895).
Le professeur Massalongo donne la description très
détaillée des 26 espèces et des variétés du genre Junger-
mannia trouvées jusqu'à ce jour en Italie. Ce genre, tel
qu'il est limité par l'auteur, ne comprend qu'une partie du
genre linnéen ; il le divise en 3 sections : Eujungermannia,
Anastreptaet Sphenolobus. Une clef analytique des espèces
termine cet ouvrage très utile à consulter; le texte des
descriptions est en latin.
Grozals. — Note sur le Dychelyma capillaceiim (Soc.
Linn. de Bordeaux, séance du 19 déc. 1894; tirage à part
de 3 p.). — M. Grozals a fait, à Lamothe (Gironde), une
découverte des plus intéressantes et bien surprenante;
il a trouvé dans un marais, sur les racines des vieux
aulnes, le Dychelyma capillaceum découvert par Dickson
en Ecosse et que l'on ne connaissait en Europe qu'en
Scandinavie.
Grozals. — Notes sur quelques mousses recueillies dans
le Bazadais (Soc. Linn. de Bordeaux, séance du 6 mars
1895; tirage à part de 9 p.). — Les espèces énumérées sont
souvent accompagnées de notes dont les principales sont
relatives aux Fissidens decipiens, Eucladium verticillatum,
Aulacomnium androgynum, etc.
F. Gamus. — Note sur le Cryphœa Lamyana (Bulletin
delà Soc. Bot. de France, session en Suisse, 1894, pp.
CLII CLXIII).
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40 REVUE BRYOLOGIQUE
De rétude que M. Camus a faite d'un grand nombre
d'échantillons récoltés dans le bassin de la Sèvre il résulte
que cette plante doit être considérée comme une bonne
espèce pour les motifs suivants : 1° un ensemble suffisant
de caractères spécifiques propres ; 2® la constance de ces
caractères ; 3° l'absence de formes de passage entre elle et
le C. arborea,
J. RÉGHiN et F. Camus. — Rapport sur les muscinées
récoltées pendant la session extraordinaire en Valais ^
en 1894 (Bulletin de la Soc. Bot. de France, pp. ccxvii-
ccxxxvii). — Nombreuses et longues listes de mousses et
d'hépatiques.
V. F. Brotherus. — Nouvelles contributions à la flore
bryologique du Brésil (Bihang till K. Svenska Vet.-Akad.
Handlingar. Band 21. Afd III, n° 3, 1895). Tirage à part
de 76 p.
L'auteur a étudié principalement, dans cet ouvrage, les
riches collections faites par feu le D*" Mosén, de 1873 à
1875, aux environs de Rio-Janeiro et de Caldas, dans la
province de Minas-Geraës et dans certaines parties de la
province de San-Paulo. On y trouve des indications de
localités pour un grand nombre de mousses et la descrip-
tion, en langue latine, de 65 espèces nouvelles.
E. G. Britton. — Contribution to American Bryology,
— XI (Bulletin of the Torrey Bot. Club, 1895, n° 11, pp.
447-458 and pi. 248-249).
Madame Britton décrit et figure le Coscinodon Raui
Aust., dont le C Renauldii Gard, ne diffère pas. Dans
la seconde planche est figurée une forme de Dicranella
heteromalla. Ce mémoire se termine par des notes sur
le genre Leersia (Encalypta).
M. B. Slater. — Rarbula brevirostris (North and East
Yorkshire Science Notes , December , 1895 , pp. 61-62).
— M. Slater annonce la découverte, par M. J. Marshall ,
du Barbula brevirostris dans le Yorkshire, ce qui serait
la 3^ localité anglaise.
Nouvelles.
M. Fernand Camus informe ses correspondants que son
adresse à Paris est désormais avenue des Gobelins, n° 25
(et non n^ 1 comme antérieurement).
^^^ — mp. E. LANIER, i â s. nui «uillaumi - oain
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N' 3 23» Année 1896
REVUK BRYOLOGIQUK
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 3
Etudes sur le péristome {suite). Philibert. — A. propos d'un pédicelle de
mousse. Amann. — Sur une petite collection de mousses de Californie.
A. Geheeb. — Bibliographie. — Nouvelles.
Etudes sur le Péristome
(9^ article),
SUR QUELQUES PÉRISTOMES ANORMAUX (suite).
Chez quelques autres espèees d'Aplolépidées , par
exemple chez plusieurs Dicranella, ron remarque à la base
du péristome une membrane cylindrique et continue, qui
laisse voir par transparence cinq ou six étages de cellules
creuses et régulièrement conformées, en nombre égal sur
chaque étage à celui des dents; ce sont les 46 rangées de
cellules du cercle moyen qui là se sont épaissies et conso-
lidées dans toutes leurs parties sur une certaine hauteur.
Supposons maintenant que tous les éléments de cette char-
pente primitive qui, chez les Diplolépidées, donnent nais-
sance aux deux péristomes, et qui, dans les familles les plus
élevées de ce groupe, revêtent toutes ces différences de forme,
de consistance et de couleur qui caractérisent Texostome
et Tendostome d'un Mnium ou d'un Hypnum, viennent par
exception à se consolider et à persister chez une mousse
Aplolépidée, en s'épaississant tous d'une manière à peu près
uniforme et en demeurant adhérents les uns aux autres ; il
en résultera un système absolument semblable au péris-
tome du Distichium Hageni. Chacun des 8 lobes qu'on
observe ordinairement dans ce péristome correspond en
réalité à deux dents, analogues à celles du Distichium
capillaceum, et divisées chacune en deux ou trois branches ;
ces dents normales sont celles qui sont placées du côté
interne; elles représentent le péristome aplolépidé , dont
3
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42 REVUE BRYOLOGIQUE
elles ont la structure ; leur lame ventrale est composée dès
l'origine de deux rangées de plaques, et elle est toujours
bifide ; la couche dorsale est au contraire simple primiti-
vement, et elle se divise seulement par places, par suite
d'une inégalité dans Tépaississement de ses articles ; elle
demeure indivise sur d'autres points. Mais en face de
chacune de ces dents normales on trouve une autre dent ,
semblable par son aspect et par sa structure, dont les
éléments sont disposés dans un ordre inverse, leur couche
simple' touchant à la couche simple de l'endostome, dont
elle est séparée par de petites cavités, correspondant aux
cellules primitives du cercle moyen, tandis que la couche à
rangées doubles, située en dehors, forme des lanières
semblables à celles qui se trouvent sur la face interne de
la membrane et généralement en même nombre. Ces dents
extérieures correspondent à l'exostome des Diplolépidées,
dont les éléments, en s'épaississant ici par exception, ont
pris la forme et l'aspect du péristome habituel du genre
Distichium , c'est-à-dire ceux de l'endostome. Chez les
mousses à péristome parfait, les différentes cellules de
la charpente primitive se développent d'une manière
diverse, de manière à constituer à la fin deux systèmes
dissemblables et séparés , présentant dans toutes leurs
parties des figures, des couleurs et une consistance spé-
ciales; mais ici, dans ce péristome qui semble dérivé immé-
diatement de celui des espèces voisines, les éléments de
l'endostome et de l'exostome ont conservé une structure
semblable, et tous ces éléments mal différenciés sont rap-
prochés et soudés en une masse assez confuse. Il n'est pas
impossible cependant de reconnaître leur nature origi-
nelle. En examinant de près les quatre ou cinq branches
situées sur la face extérieure de chaque lobe, on peut
s'assurer que leurs articles superficiels, ceux qui se présen-
tent sur le premier plan, appartiennent en propre à chacune
des branches et alternent avec ceux de la branche voisine,
tandis que les plaques plus enfoncées dans le tissu et
placées sur le second plan, alors même qu'elles semblent
former des articles étroits, doublant simplement ceux de
la couche extérieure, montrent cependant par le dessin
de leur réseau, qu'elles résultent de la division d'une
lame plus large: les lignes horizontales qui marquent
leurs articulations couvrent toujours à la fois deux bran-
ches, ou même quelquefois trois branches contigiies,
et se continuent sans interruption du bord extérieur de
la première au bord opposé de la seconde, ce qui indique
non seulement que ces deux branches faisaient partie
normalement d'une même dent, mais aussi que la lame
ventrale de cette dent n'était composée que d'une seule
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REVUE BRYOLOGIQUÉ
43
rangée d'articles. On constate exactement les mêmes faits
sur la face interne des lobes. Si d'ailleurs on parvient à
isoler, surtout dans la partie inférieure du péristome,
quelques plaques demeurées entières de Tune des couches
intérieures, elles se montrent sous la forme de rectangles,
approchant souvent du carré, dont la base, correspondant
à toute la largeur d'une dent, est au moins double de celle
des articles extérieurs.
En même temps que les éléments de la structure péris-
tomiale se serraient ainsi les uns contre les autres dans le
sens de l'épaisseur, ils tendaient aussi à se rapprocher
latéralement par places, de manière à se réunir en groupes
distincts. Ces groupes, qui laissent entre eux des inter-
valles très apparents, ne conservent pas toujours un
nombre fixe : le plus souvent on en compte huit, montrant
chacun sur l'une et l'autre face quatre ou cinq branches,
composés par conséquent chacun de deux dents ; mais on
rencontre de temps en temps des capsules où il n'y a plus
que six groupes, quatre composés comme à l'ordinaire,
de deux dents, et deux autres montrant sur chaque face
six ou sept branches, comprenant par conséquent chacun
trois dents; ailleurs à côté de dents ainsi groupées, on en
voit quelques-unes qui restent isolées. Le développement
de l'exostome n'est pas non plus constamment uniforme ;
on trouve des capsules où les éléments extérieurs du
péristome ont persisté seulement dans la partie inférieure,
l'endostome, ou, en d'autres termes, les dents normales
aplolépidées demeurant nues dans leur moitié supérieure.
Assez souvent aussi sur le dos de certaines branches, au
lieu des deux couches qu'on distingue ordinairement
avant les petites cavités qui séparent les deux péristomes,
on n'en observe plus qu'une seule, la lame dorsale de
l'exostome ne s'étant pas épaissie et ayant disparu. Dans
ce cas, en examinant la dent près de sa base, en dehors de
la lame ventrale du péristome externe qui a seule persisté,
on distingue ordinairement une série de cellules demeu-
rées entières avec leurs parois hyalines et leur contenu
verdâtre, semblables ainsi aux cellules vivantes, et l'on
constate que la cloison ventrale de chacune de ces cellules,
restée mince et incolore, est immédiatement appliquée
contré la lame intérieure de l'exostome, qui s'est au
contraire épaissie et colorée. Ces cellules demeurées
entières sont donc celles qui appartiennent au cercle
extérieur de la charpente primitive, et qui ici n'ont
subi aucun changement. On peut remarquer d'ailleurs
que les branches qui tendent surtout à se revêtir exté-
rieurement des plaques épaissies de l'exostome sont
celles qui sont placées près du milieu de chaque lobe,
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44 REVUE BRYOLOGIQUE
celles qui sont situées vers les côtés demeurant plus
souvent nues.
La complexité du péristome varie ainsi singulièrement
dans les divers fruits que Ton observe, souvent dans une
même touffe, et elle semble diminuer par degrés jusqu'au
point où les éléments extérieurs disparaissent à peu près
complètement, de telle sorte que dans certaines capsules
la structure du péristome semble voisine de celle du
Distichium capillaceum.
Ces faits, rapprochés les uns des autres, montrent de
la manière la plus évidente que le péristome externe du
Distichium Hageni est Thomologue des plaques accessoires
que Ton observe chez plusieurs genres d'Aplolépidées , et
que M. Limpricht a désignées sous le nom de Vorpe-
ristom ; il représente le terme extrême de ce dévelop-
pement. Ces plaques accessoires ne sont donc autre chose
que les vestiges de Texostome normal avorté, tandis que le
péristome ordinaire des Aplolépidées est l'homologue de
l'endostome des Diplolépidées.
Mais lorsqu'on rencontre un péristome accessoire en
apparence semblable chez des familles pourvues déjà nor-
malement d'un endostome et d'un exostome, comme les
Leucodontées, les Orthotrichacées, ces apparences ne peu-
vent pas s'expliquer de la même manière ; leur interpré-
tation doit être cherchée ailleurs.
Leucodontées,
Le péristome du Leucodon sciuroides vu de face se
compose de 16 dents blanchâtres , assez étroites et assez
courtes, qui montrent généralement sur leur ligne médiane
des trous ou des fentes plus ou moins prononcées ; souvent
même elles se partagent dans la plus grande partie de leur
longueur en deux branches séparées. Si maintenant on
examine l'une de ces dents sur un de ses côtés ou sur une
section verticale, on reconnaiît qu'elle est formée de quatre
couches de plaques superposées et intimement soudées. Il
n'est pas toujours aisé de se rendre compte de la structure
de ces couches ; dans certaines variétés seulemeut elle se
montre d'une manière assez nette. On constate alors que
les deux couches supérieures, immédiatement appliquées
l'une sur l'autre sont séparées des deux couches infé-
rieures par une double série de petites cavités placées
entre leurs articulations. M. Limpricht a très bien figuré
(Laubmoose von Deutschland, p. 685, fig. 330, e) l'appa-
rence que présente alors le péristome. On voit que chacune
des petites cavités correspond à une cellule, circonscrite
sur tout son contour par ses parois uniformément épaissies
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REVUE BRYOLOGIQUE 45
dans tous les sens; les parois verticales forment par
leur assemblage deux lames continues, qui sont doublées
extérieurement chacune par une lame adjacente. Les deux
lames superficielles, situées l'une sur la face dorsale et
Tautre sur la face ventrale de la dent, sont composées de
plaques semblables à celles des lames intérieures, et leurs
articulations alternent avec celles de la rangée principale de
cellules placée intérieurement; elles appartiennent par
conséquent à deux autres couches de cellules situées en
dedans et en dehors de cette couche principale ; mais ces
cellules extérieures ont épaissi seulement les cloisons qui
les séparaient des cellules internes, tandis que leurs autres
éléments étaient résorbés.
Il est rare d'ailleurs que la structure des dents soit aussi
facile à analyser. Le plus souvent les deux couches supé-
rieures sont tellement obscurcies par les papilles qui les
couvrent qu'on peut à peine les distinguer, et elles sem-
blent se réduire à une seule ; quelquefois les deux couches
inférieures elles mêmes semblent s'être fondues en s'épais- .
sissant en une masse homogène, de telle sorte qu'on peut
à peine apercevoir par transparence la trace obscure du
plan qui les sépare. Chez certaines variétés, particulière-
ment chez celles qui croissent sur les rochers des mon-
tagnes méridionales, les couches supérieures paraissent
avoir complètement disparu, du moins vers le haut de
chaque dent; on n'en trouve plus que quelques vestiges
vers la base. Cependant , et malgré ces différences de
degrés dans la complexité du péristome que l'on observe
d'une variété à l'autre, et même chez les divers individus
d'une même variété, la structure de l'exostome dans cette
espèce, et en général dans toutes celles du genre Leucodon,
tend à se rapprocher en apparence de celle que nous
venons d'analyser chez le Distichium Hageni.
Mais chez les Leucodontées on constate en même temps
la présence d'un péristome interne, ordinairement peu déve-
loppé et peu apparent, mais qui ne manque jamais entiè-
rement. Il se présente sous la forme d'une membrane
courte, irrégulièrement sinuée ou lobée, presque toujours
cachée par le bord de la capsule , qu'elle dépasse très
rarement; mais on peut s'assurer de son existence en
opérant une coupe verticale. Elle s'élève habituellement
un peu plus haut chez les formes à dimensions plus grandes
et à rameaux plus épais que l'on rencontre dans la région
méditerranéenne. Ces formes ont été assimilées, avec plus
ou moins de raison, à une mousse récoltée par Schleicher
sur le Monte-Moro près du Mont-Rose , et appelée par
Schwaegrichen Leucodon Morensis ; mais les caractères de
la variété ainsi nommée n'ont rien de fixe, et elle semble
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46 jREVUE BRYOLOGIQUE
passer par toutes sortes d'intermédiaires au typô de Fespèce.
Chez quelques-unes de ces formes méridionales la mem-
brane interne atteint jusqu'à O"»"»,!^ ^^ hauteur, à partir
du point toujours profondément enfoncé où elle se sépare
de Texostome. Elle se montre alors composée de deux
lames distinctes ; la lame dorsale, mince, correspondant à
la couche ventrale de l'exostome, est formée de rectangles
étroits en hauteur et allongés horizontalement ; la lame
interne, plus épaisse et plus saillante, présente environ
quatre étages d'articles arrondis, aussi hauts que larges.
Chez les autres variétés de l'espèce, cet endostome devient
beaucoup plus court; il semble parfois se réduire à quelques
étages de plaques rectangulaires, minces et étroites, adhé-
rentes à la base des detits.
Dans tous les cas, cette membrane, plus ou moins déve-
loppée, est l'homologue du péristome interne des autres
Pleurocarpes, et sa lame dorsale, jointe à la lame ventrale
de l'exostome, qui lui est opposée, représente le cercle
principal ou cercle moyen de la charpente primitive ; leâ
cellules que l'on observe dans l'intérieur des dents appar-
tiennent par conséquent à une autre assise de cette char-
pente; elles correspondent au cercle que nous avons appelé
cercle extérieur, et qui est composé d'éléments en nombre
double de ceux du cercle moyen. Il doit donc y avoir dans
l'intérieur de chacune des 16 dents deux rangées de cavités
correspondant à autant de cellules distinctes; et c'est en
effet ce que l'on constate toute les fois que l'on parvient à
analyser leur structure intime. L'on reconnaît que les
articles des couches intérieures forment deux rangées de
plaques alternaut entre elles, non-seulement d'une branche
à l'autre de la dent, quand elle est bifide, mais aussi sur les
points où elle demeure indivise. Ces articles , alternant
ainsi entre eux, ne peuvent être le résultat de la division
de cellules primitivement simples : le cercle qui comprend
ces deux couches intérieures est donc composé dès l'origine
de 32 rangées de cellules, conformément au plan normal
du péristome arthrodonté. A plus forte raison, la lame
superficielle que l'on aperçoit sur le dos des dents, et qui
appartient à un cercle plus extérieur encore, montre-t-elle
un réseau d'aréoles alternant entre elles sur deux rangées
au moins, et souvent sur trois ou quatre rangées. C'est seu-
lement sur la tace ventrale de chaque dent, et surtout dans
sa partie inférieure, que l'on observe une série unique de
plaques simples, rectangulaires, occupant toute la largeur
de cette dent, et présentant dans le sens horizontal une base
quatre fois plus longue environ que leur hauteur : ce sont
ces rectangles qui correspondent à ceux de la lame dorsale
du péristome interne.
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Chacune des dents d'un Leucodon comprend ainsi
normalement dans l'intérieur de sa masse épaissie, deux
rangées de cellules distinctes ; par suite, il n'est pas
étonnant qu'elle tende à se partager en deux branches.
Tout ce qu'on observe dans la structure de ce péristome,
s'explique donc très bien quand on le compare au plan
général des Arthrodontées ; mais il n'en est pas moins
vrai qu'il y a là, dans la différenciation des éléments de
la charpente primitive, un cas très singulier, dont on ne
retrouve pas, à ce qu'il semble, d'autre exemple parmi les
Pleurocarpes et même en général dans le groupe plus
étendu des familles que nous avons appelées Hypno-
bryacées. Le péristome du genre Splachnum, que M. Lim-
pricht en rapproche, en diffère essentiellement en ce
qu'il résulte de la fusion de l'endostome avec l'exostome
normal, et correspond par conséquent au cercle moyen
de la charpente primitive, tandisque les dents des
Leucodon correspondent au cercle extérieur.
C'est seulement dans le péristome de certains Orthotrichs
que l'on rencontre des détails de structure qui ont la
même origine et la même signification.
Orthotrichacées
Le péristome des Orthotrichs est construit sur le plan
normal des Diplolépidées ; mais chez plusieurs espèces de
ce genre, particulièrement parmi celles dont les dents ne
se réfléchissent pas à l'état sec, on observe un système de
plaques accessoires, placées sur la face supérieure des
dents, et adhérentes à leur couche dorsale, dont l'origine
n'a pas encore été expliquée. Ces appendices ont d'abord
été signalés chez certaines variétés de l'Orthotrichum
cupulatum ; leur existence a été plus tard constatée dans
presque toutes les espèces de ce groupe, chez l'Ortho-
trichum anomalum, chez l'Orthotrichum urnigerum et les
formes qui s'y rattachent ; ils sont aussi quelquefois bien
développés chez certaines variétés de l'Orthotrichum
rupestre.
Ils constituent ordinairement sur le dos de chaque dent
quatre rangées verticales de plaques irrégulièrement
orbiculaires, ou à peu près rectangulaires, qui semblent
tantôt séparées, indépendantes les unes des autres, et
simplement appliquées sur les articles inférieurs de la
dent normale, et tantôt réunies en une lame continue.
C'est surtout chez les formes de l'Orthotrichum cupulatum
qui en ont été séparées par M. Venturi sous le nom
d'Orthotrichum nudum Dikson que ce système accessoire
est le plus apparent. J'ai reçu autrefois de Schimper, s©us
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48 REVUE BRYOLOGIQUE
le nom d'Ortotrichum cupulatum varietas ripariumy une
plante récoltée près de Heidelberg, sur les bords du Neckar,
nui appartient à ce groupe de formes, et chez laquelle ce
stome dorsal atteint un développement très remar-
ble. Le système de plaques épaissies dont il se compose
ipe parfois la plus grande partie de la surface des
ts, non pas d'une manière uniforme dans toutes les
suies, mais dans des proportions très variables et à
:es sortes de degrés. Souvent dans une même capsule
5té de dents qui sont presque nues, on en trouvera
itres où quatre rangées de plaques, plus ou moins
cales, se prolongent jusqu'au tiers ou à la moitié de la
teur du péristome, ou même au-delà, et d'autres encore
3es rangées se réduisent à trois ou à deux, l'une des
tiés longitudinales de la dent se trouvant ainsi recou-
te par ces épaississements, souvent presque dans toute
Dngueur et l'autre moitié en étant à peu près dépourvue,
forme des plaques est aussi très variable. Quelquefois
s se présentent comme des disques isolés, disposés en
es verticales à une certaine distance les uns des autres :
t ainsi que M. Venturi et M. Limpricht les ont figurées
z rOrthotrichum nudum. Mais ici, dans les exemplaires
eidelberg, cette apparence n'est pas la plus fréquente,
vent les quatre ou cinq plaques inférieures d'une de
rangées paraissent confluentes en une bande linéaire
continue, plus ou moins régulière, divisée par des
les horizontales en articles distincts, mais cohérents ;
ïlquefois cette bande se prolonge, avec ou sans inter-
itions, jusqu'au sommet de la dent. De temps en temps
deux bandes parallèles qui couvrent l'une des moitiés
ticales d'une dent sont reliées transversalement par
ces, ou semblent même complètement unies entre elles
manière a ne former qu'une seule bande plus large ;
s rarement les quatre rangées verticales d'une même
t paraissent ainsi réunies entre elles,
'our avoir l'explication de ces apparences il faut
miner les dents sur un de leurs côtés, ou sur une
tion longitudinale. On reconnaît alors que les plaques
3ssoires, quand elles s'unissent en bandes verticales,
nent avec la dent des séries de cellules régulières ;
cune de ces cellules, vue latéralement, montre une
ité ovale ou rectangulaire, entourée sur tout son
tour, par un cercle de parois uniformément épaissies
îolorées; les parois inférieures de ce contour sont
stituées par la lame dorsale de la dent, les parois
raies par les trabécules que cette lame porte toujours
s articulations, et qui, lorsqu'elle est nue, la surmon-
en lamelles saillantes ; enfin les parois supérieures
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REVUE BRYOLOGIQUE 49
appartiennent à l'appendice externe et constituent sa
lame ventrale; au-dessus se trouve une seconde lame,
ordinairement plus épaisse et plus colorée, surmontée
elle-même de petites lamelles alternant avec celles de la
dent, qui représente la couche dorsale de Tappendice. On
observe ainsi souvent une série continue de quatre ou
cinq cellules, qui couvrent une des moitiés longitudinales
de la dent sur une assez grande hauteur, et quelquefois
s'interrompent ensuite, comme si elles étaient brisées par
places, pour reparaître vers le sommet ; plus rarement la
même rangée de cellules se continue sans interruption
depuis la base de la dent jusqu'à son extrémité. D'ailleurs,
l'autre moitié de cette même dent, qui correspond à la
seconde rangée de ses plaques dorsales, est tantôt couverte
elle-même de cellules semblables, plus ou moins nom-
breuses, tantôt nue, complètement ou par intervalles.
Cette structure est en somme tout à fait semblable à
celle que nous avons constatée chez le Leucodon sciuroides,
et elle a la même origine. Nous trouvons ici également
deux rangées de cellules reposant sur la double rangée
des plaques dorsales de la dent. Ces cellules correspondent
comme chez les Leucodon, au cercle extérieur du péristome
typique, qui est composé normalement d'éléments en
nombre double de celui des dents. Seulement ici les
éléments de cette charpente primitive ne s'épaississent pas
partout uniformément, mais seulement par places, et d'une
manière très variable.
D'un autre côté, en dehors de ce cercle composé de
32 rangées de cellules, nous voyons apparaître ici d'une
façon très nette un quatrième cercle, plus extérieur
encore, qui comprend à son tour un nombre d'éléments
double de ceux du précédent, c'est-à-dire 64 rangées de
cellules sur sa circonférence. C'est ce cercle de 64 cellules
dont les cloisons internes, soudées aux cloisons extérieures
du cercle contigu de 32 cellules, s'épaississent pour cons-
tituer la lame dorsale des appendices ; il résulte de là que
ces appendices forment quatre rangées pour chaque dent,
deux en face de chacune de ses cloisons dorsales. Nous
avons déjà constaté le même fait, quoique d'une manière
plus obscure et moins constante , chez le Leucodon
sciuroides.
Les éléments de cette charpente primitive sont toujours
les mêmes ; les diversités que l'on observe dans l'appa-
rence de ce péristome accessoire résultent de l'inégalité
qui se produit dans l'épaississement de ces éléments.
L'influence de cette cause est souvent très visible. J'ai
observé plusieurs fois des dents chez lesquelles, en s'en
tenant aux apparences de la face extérieure, les plaques
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50 REVUE BRYOLOGIQUE
accessoires semblaient exister seulement par places et
dessinaient un réseau très irrégulier ; mais en examinant
la dent sur le côté, on pouvait s'assurer que le péristome
dorsal existait en réalité sur toute son étendue ; seulement
plusieurs de ses parties n'étaient pas devenues assez
épaisses et assez colorées pour être visibles à la surface ;
sur certains points, la couche ventrale avait seule persisté
sous l'aspect d'une membrane mince et hyaline, tandis
que sur d'autres points la matière épaississante, s'étant
déposée plus abondamment, dessinait nettement les deux
couches; en somme, la dent tout entière était bien
recouverte par le réseau cellulaire de la charpente pri-
mitive, mais ce réseau s'était coloré d'une manière très
irrégulière et très inégale. Sur d'autres dents, au contraire,
d'ailleurs peu nombreuses, ce réseau s'était épaissi et
coloré à peu près uniformément dans toutes ses parties,
de telle sorte que les deux lames extérieures présentaient
un aspect semblable à celle de la dent normale, une teinte
aussi foncée, et des lamelles presque aussi saillantes.
Il est rare d'ailleurs que la structure se dessine d'une
manière aussi nette. Souvent la lame dorsale des plaques
extérieures est la seule qui persiste ; c'est ce qui arrive
ordinairement pour ces disques irrégulièrement arrondis
que l'on rencontre d'habitude chez les variétés où le péris-
tome dorsal est moins développé : ces disques semblent
alors simplement posés sur les lamelles de la couche exté-
rieure des dents ou fixés à leur surface par un point central.
Quelquefois cependant j'ai observé sous l'un de. ces disques
élargis, un second disque adhérent par le même centre ,
mais d'un diamètre plus petit : il représentait sans. doute la
couche ventrale de la même plaque , épaissie sur une
étendue moins grande, et demeurée libre.
Chez les autres variétés de l'Orthotrichum cupulatum et
chez les espèces voisines les faits se passent à peu près de
la même manière, seulement dans des proportion moindres:
les plaques accessoires sont tantôt disposées isolément en
quatre rangées, et tantôt confluentes en appendices assez
courts; on peut constater encore assez souvent qu'elles
forment des cellules régulières en s'unissant à la couche
dorsale de l'exostome. Chez des échantillons de TOrtho-
trichum Schubartianum que j'ai récoltés à Zinal, dans le
Valais, j'ai vu ces plaques accessoires former dans la partie
inférieure de chaque dent quatre rangées assez longues, et
s'élever même de temps en temps jusque vers le sommet;
sur une coupe horizontale faite près de la base on pouvait
distinguer nettement les deux lames de chaque appendice :
la lame ventrale, placée en face des plaques dorsales de la
dent, circonscrivait avec ces plaques des cavités cellulaires
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REVUE BRYOLOGIQUE 51
et se continuait sans interruption sur toute la largeur de
ces cavités, tandis que la lame dorsale du même appendice
était partagée , vers le milieu du contour extérieur de
chacune de ces cellules, en deux articles horizontaux, de
manière à constituer pour la largeur totale de la dent quatre
articles adjacents sur la même ligne transversale.
D'ailleurs, chez d'autres exemplaires de la môme plante,
récoltés en même temps, les appendices péristomiaux
étaient au contraire peu apparents ou presque nuls. C'est
donc bien à tort que M. Limpricht a cru pouvoir carac-
tériser rOrthotricum Schubartianum par Tabsence de ces
plaques accessoires, et le séparer ainsi des espèces voisines.
M. Venturi a déjà bien remarqué que c'est là un caractère
essentiellement variable dans ce groupe; il considère avec
raison l'Orthotrichum Schubartianum comme une variété
de rOrthotiichum urnigerum.
Pour désigner ces appendices péristomiaux des Ortho-
trichs, M. Limpricht s'est servi du même mot de Vorpe-
ristom qu'il avait appliqué précédemment aux plaques
accessoires des genres Dicranum et Grimmia ; mais ce ne
sont pas là en réalité des organes homologues. Chez les
Aplolépidées ces plaques qui se montrent sur le dos des
dents représentent les vestiges de l'exostome normal avorté;
elles sont placées à la limite du cercle moyen de la char-
pente primitive et du cercle extérieur qui l'entoure immé-
diatement. Chez les Orthotrichs, au contraire, les appen-
dices sont placés en dehors de ce cercle extérieur , à la
jonction des cloisons dorsales de ses 32 cellules avec les
cloisons ventrales d'un cercle plus extérieur encore , com-
posé de 64 cellules sur sa circonférence. Pour désigner ces
plaques accessoires, différentes en réalité de celles des
Aplolépidées par leur situation et par leur origine, il est
nécessaire d'employer un terme nouveau : je propose de
les nommer périslome dorsal.
Enfin, je signalerai , à ce point de vue, une variété
singulière de l'Orthotrichum rupestre, que j'ai récoltée dans
plusieurs stations élevées des Alpes du Valais, près du
glacier de Zinal dans levai d'Anniviers, vers 2000 mètres
d'altitude, en 1884, à Visspie, dans la même vallée, vers
1200 mètres, à Louèche les Bains, vers 1600 mètres, en
1885, à Bérisal, dans la vallée du Simplon, vers 1500
mètres, et sur plusieurs autres points. Cette plante, qui
présente un aspect spécial et qui conserve dans toutes ces
localités un ensemble de caractères assez constants, devra
probablement constituer une espèce distincte sous le nom
à!Orthrotrichum erythrodontiiim. Elle est remarquable au
premier abord par la couleur de son péristome, toujours
plus ou moins rosé, et qui devient souvent d'un beau
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52 REVUE BRYOLOGIQUE
rouge ; les cellules du bord de l'exoderme sont d'un rouge
brun sur deux ou trois rangs et semblent ainsi représenter
un anneau persistant; elles se détachent même de temps
en temps les unes des autres. Les 16 dents, bien séparées
dès Torigine, tendent à s'étaler horizontalement à l'état sec
et même assez souvent à se réfléchir en arcs, comme dans
rOrthotrichum Shawii, quoique d'une manière moins com-
plète ; elles tendent ainsi généralement à se partager en
deux branches, tantôt absolument indépendantes, et tantôt
demeurant unies ; mais alors on remarque presque toujours
sur leur ligne médiane des ouvertures arrondies ou des
fentes étroites qui dessinent leur séparation. Ces branches,
d'un gris rosé dans leur masse, sont parsemées de grosses
ponctuations ; elles portent chacune sur leur face dorsale
une série de 13 à 14 lamelles très saillantes et très épaisses,
papilleuses, et le plus souvent d'un rouge foncé. Sur ces
lamelles reposent souvent des plaques accessoires qui
forment deux rangées pour chaque branche, et ainsi,
quand elles sont toutes développées, quatre rangées pour
chaque dent ; tantôt ces plaques se montrent seulement
dans la moitié ou le tiers inférieur de la dent; tantôt
elles se continuent jusque vers son extrémité. Elles sont
d'ailleurs plus ou moins épaisses et plus ou moins colorées,
quelquefois presque hyalines, et dans ce cas, elles parais-
sent formées d'une seule couche, qui représente la lame
ventrale du péristome dorsal; quand elles sont bien
épaissies, on y distingue deux couches superposées : la
couche intérieure ne forme qu'un seul article en face de
la plaque dorsale de la dent qui lui est opposée, et avec
laquelle elle se continue latéralement pour circonscrire
une cellule à cavité plus ou moins large ; la couche exté-
rieure, au contraire paraît divisée vers son milieu par une
ligne transversale: en effet, cette lame dorsale de l'appen-
dice appartient à ce quatrième cercle composé de
64 cellules, dont nous avons constaté l'existence chez les
Orthotrichs, et dont les articulations alternent dans le
sens vertical avec celles du cercle extérieur normal, aussi
bien que dans le sens de la circonférence. Sur d'autres
points, cette lame dorsale de l'appendice est la seule qui
se soit épaissie et colorée, et alors elle semble reposer
immédiatement sur les trabécules de la dent, tout en
demeurant, dans les intervalles de ces trabécules, plus ou
moins élevée au-dessus de sa surface.
Mais d'ailleurs, ce n'est pas d'une manière constante
que les plaques accessoires sont ainsi séparées par des
vides de la surface extérieure de l'exostome. On rencontre
aussi assez souvent des capsules de cette même espèce où
elles paraissent appliquées immédiatement contre cette
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REVUE BRYOLOGIQUE 53
surface ; dans ce cas, la matière épaississante dont elles
sont formées semble s*être déposée directement sur la
lame dorsale du péristome ; les dents deviennent par suite
opaques et d'un rouge foncé sur tous les points où cette
matière colorante s'est agglomérée, tandis que les zones
où elle ne s'est pas déposée ont conservé une teinte d'un
gris rosé, sur laquelle on distingue seulement de grosses
papilles et les lignes rougeâtres des articulations horizon-
tales. Chaque dent présente ainsi un dessin particulier :
il y en a qui sont rouges et opaques sur toute la longueur
d'une de leurs moitiés verticales, tandis que l'autre
moitié est demeurée pâle et grisâtre dans toute sa partie
inférieure, l'épaississement reparaissant seulement dans
le haut ; sur d'autres, les articles minces et hyalins alter-
nent irrégulièrement avec les places opaques; les plaques
accessoires couvrent ainsi des espaces plus ou moins
étendus et plus ou moins nombreux sur la surface de
chaque dent, et d'ailleurs elles revêtent elles-mêmes des
figures diverses. Quelquefois elles forment des rectangles
réguliers occupant en largeur toute une des moitiés longi-
tudinales de la dent, et recouvrent ainsi sur une certaine
longueur toute une rangée de ses plaques externes ; il
semble souvent dans ce cas que le péristome dorsal ait
épaissi seulement ses cloisons ventrales simples, opposées
et semblables aux cloisons dorsales de l'exostome normal,
la matière colorante n'ayant pas dessiné la double rangée
de ses cloisons extérieures ; ailleurs, au contraire, sur le
large rectangle ventral de l'appendice, apparaissent de
petites saillies de même couleur, disposées sur deux rangs,
qui correspondent à ses cloisons dorsales ; ailleurs encore
c'est la double série de ces plaques dorsales de l'appendice
•qui est la plus apparente.
En examinant sur le côté les dents qui présentent ces
divers aspects, on voit que le péristome dorsal est alors
directement soudé aux lames normales, comme il arrive
souvent chez le Leucodon sciuroides; tantôt une de ses
couches seulement est visible, tantôt elles se distinguent
nettement toutes deux par la différence de leurs teintes ;
elles sont parfois aussi épaisses et aussi colorées que les
deux couches du péristome normal, et elles offrent sur une
section longitudinale exactement le même aspect.
Tous ces détails varient d'ailleurs extrêmement d'une
capsule à l'autre et selon les dents d'une même capsule.
A côté de fruits dont le péristome dorsal est bien développé,
l'on rencontre dans les mêmes touffes et sur les mêmes
tiges, d'autres fruits où les dents sont demeurées nues, ou
montrent seulement de petites plaques éparses sur quelques
points de leur longueur.
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54 REVUE BRYOLOGIQUE
Ce caractère n'a donc en lui-même rien de fixe. Cepen-
dant, joint à l'aspect particulier de la plante, et aux autres
détails de structure et de couleur que le péristome présente
constamment dans son ensemble, il peut contribuer à
distinguer l'Orthotrichum erythrodontium des autres
formes de l'Orthotrichum rupestre. Chez ces formes en
effet, d'ailleurs si nombreuses et si diverses, le péristome
dorsal est presque toujours absent, et quand on en ren-
contre des traces, c'est seulement à la base des dents qu'on
observe quelques plaques accessoires, peu nombreuses et
isolées. Chez notre espèce au contraire, en étudiant dans
une touffe quelconque un certain nombre de capsules,
on en trouvera toujours quelques-unes où ce péristome
dorsal sera bien développé. La tendance qu'ont ici les dents
â se partager en deux branches séparées est aussi un
caractère d'une certaine valeur; on peut la rapprocher de
la tendance analogue que l'on observe dans le genre
Leucodon, où elle se lie à des modifications semblables
dans la composition de l'exostome.
Ces analogies indiqueraient-elles entre ces deux familles
quelque affinité originelle? Il est certain dans tous les cas
que ces deux structures péristomiales ont la même signifi-
cation et s'expliquent l'une par l'autre. Chez les Leuco-
dontées l'existence du péristome dorsal paraît plusconstante,
mais le rapprochement et la soudure de toutes les couches
de leurs dents rend le fait plus obscur. Chez les Or thotrichs
tous les éléments de l'exostome diplolépidé sont au con-
traire nettement séparés et très visibles; ceux du péristome
dorsal sont aussi généralement faciles à analyser, mais ils
se montrent plus rarement, et presque toujours d'une
manière moins complète.
En dehors de ces deux familles on ne trouve guère de
structure qui s'en rapproche que chez quelques Enca-
lyptées. Les dents des Encalypta longicolla et brevicolla
sont aussi, comme nous l'avons expliqué précédemment (1),
composées de plusieurs couches de plaques épaissies ,
correspondant à plusieurs cercles concentriques de cellules.
Chez l'Encalypta brevicolla on peut souvent distinguer
assez nettement trois systèmes de plaques, formés chacun
de deux lames souciées entre elles, et séparés les uns des
autres par deux cercles paralèlles de cavités plus ou moins
apparentes. Le premier de ces systèmes, situé du côté
ventral de la dent, peut être assimilé à l'endostome des
Diplolépidées, et par suite au péristome simple des Aplolé-
pidées ; le second, placé entre les deux séries de cavités inté-
(1) Revue bryologique, 1889, p. 39.
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REVUE BRYOLOGIQUE 55
rieures serait l'homologue de Texostome des Diplolépidées,
et le troisième correspondrait au péristome dorsal des Ortho-
trichs. Tous ces systèmes sont d'ailleurs composés de
plaques semblables entre elles, de consistance à peu près
égale, bien papilleuses , et variant également dans leur
coloration du gris foncé au jaune obscur; ils sont généra-
lement reliés entre eux dans le sens de l'épaisseur par des
cloisons latérales, en même temps que leurs branches se
rattachent les unes aux autres par des cloisons transver-
sales. Cet ensemble de parties similaires ainsi soudées en
un même tissu rappelle d'un côté le péristome complexe du
Distichium Hageni, de l'autre, celui des Leucodon et des
Orthotrichs pourvus d'appendices dorsaux ; il montre
réunis les quatre cercles péristomiaux dont nous avons
constaté l'existence, avec cette particularité qu'ici les
éléments de ces cercles ont pris tous en s'épaississant un
aspect uniforme. Par là cette structure est celle qui s éloigne
le plus du type des Arthrodontées^ Elle semble repré-
senter un moment de l'évolution du péristome où les
divers éléments de ce type n'étaieut pas encore différenciés,
et ne s'étaient pas non plus réduits à un nombre fixe. En
effet, en dehors de ces trois systèmes de plaques épaissies,
correspondant à quatre cercles de cellules , on trouve assez
souvent, chez les Encalypta longicolla et brevicolla, d'autres
cercles de plaques accessoires; en outre, chacun de ces
cercles n'est plus composé ici, comme chez les Arthro-
dontées normales, d'un nombre régulier de cellules, 16 ,
32 et 64 ; le nombre des cellules paraît au contraire varier
dans chaque cercle d'une façon très irrégulière et très
inconstante. Fn examinant sur leur face les dents d'un
même péristome chez l'une de ces Encalyptées, on comptera
pour chaque dent tantôt deux ou trois rangées verticales
d'articles épaissis, tantôt quatre ou cinq rangées ; le nombre
de ces branches se multipliant d'ailleurs par celui des
couches superposées, il en résulte pour chaque dent un
chiffre très élevé. Cette organisation nous a paru se rap-
procher en un sens de celle du Buxbaumia indusiata, dont
î'exostome montre habituellement quatre cercles concen-
triques composés chacun d'un grand nombre de dents iné-
gales et indépendantes, et en un autre sens de celle des
Tetraphis, où des éléments aussi nombreux ou plus nom-
breux encore restent cohérents dans le tissu des quatre
segments, qui chez cette famille, représentent le péris-
tome soudé à la columelle. Le péristome de ces deux
Encalyptées semble tenir le milieu entre ces deux types
dift'érents, tandis que les autres espèces du même genre se
rattachent les uns au type des Diplolépidées, les autres à
celui des Aplolépidées : cette famille, prise dans son
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56 REVUE BRYOLOGIQUE
ensemble, paraît ainsi représenter une phase de transition
entre les Arthrodontées et les Nématodontées.
Aix, le 19 décembre 1895.
H. Philibert.
A propos d'un pédicelle de mousse.
Résumé d'une communication faite à la Société Vaudoise des
Sciences naturelles, par Jules Amann, professeur agrégé à
rUniversité de Lausanne.
Dans le courant de Tété passé, je récoltai à Ghanrion, au
fond de la vallée de Bagnes , sur les sables de la moraine
frontale du glacier d'Otemma, une mousse appartenant au
genre Bryum, qui croissait là en très grande quantité. Ce
Bryum m'ayant paru intéressant, j'en fis une ample pro-
vision et le rapportai chez moi où, après étude, je vis que
c'était tout simplement le B. cirratum Br. eur., espèce très
répandue dans notre pays. Ayant cependant un pressen-
timent que cette petite mousse était prédestinée à de
grandes choses, je ne la jetai point , mais la mis de côté
et ne m'en inquiétai plus.
Une chose m'avait frappée dans mon Bryum lorsque je
le récoltai, à savoir la très grande variabilité de la longueur
du pédicelle qui porte la capsule. Parmi ces pédicelles, les
uns étaient remarquablement courts, d'autres remarqua-
blement allongés, d'autres enfin présentaient toutes sortes
de longueurs intermédiaires entre ces extrêmes. Ce carac-
tère était évidemment très variable, comme la plupart des
caractères chez les espèces du genre Bryum.
Un long trajet en poste me donna le loisir de réfléchir à
cette variation des caractères chez mon Bryum en parti-
culier, chez les êtres organisés en général. Cette variation
se fait-elle d'une manière quelconque, c'est-à-dire tout à
fait au hasard, ou bien est-elle soumise à certaines lois ? Je
vis ici que le pédicelle de mon Bryum allait m'entraîner
fort loin et abandonnai prudemment la question, le temps
me faisant défaut pour la traiter convenablement.
Mais il est parfois des questions que l'on enterre, ainsi
que de certaines graines qui, après avoir sommeillé pen-
dant un certain temps sous la terre, finissent par germer
à un moment donné. La question de la loi de variabilité de
mon Bryum finit ainsi par germer lorsque j'eus pris con-
naissance des travaux de Quételet , Galton , de Vries ,
Ludwig, etc., sur l'application du calcul des probabilités
à l'étude des variations d'un caractère chez les êtres
organisés.
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REVUE BRYOLOGIQUE 57
Après avoir étudié ces travaux, j^allai rechercher mon
paquet de Bryum, que les souris avaient fort heureuse-
ment épargné, et je passai plusieurs jours à mesurer un
grand nombre de pédicelles. J'en mesurai 522, ce qui n'est
pas une petite affaire je vous l'assure ; il fallut pour me
soutenir dans cette entreprise Tamour combiné des
mousses, des mathématiques et de la philosophie des
sciences naturelles. Comme je l'avais prévu, ma petite
mousse m'entraînait fort loin. Voici le résultat de ces
mesures :
Longueur en miUim.
8 9 10 H 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
Nombre des individus observés.
10 2 1 3 2 9 38 67 91 107 89 56 34 16 12 1 1 1
Nombre des individus calculés.
3 11 32 69 95 109 95 64 32 11 3
Quelle est la loi qui détermine la répartition de ces
522 individus entre les différentes dimensions observées,
allant de 8 à 27 mill. (en arrondissant les mesures inter-
médiaires)?
Evidemment, les variations d'un caractère tel que la
longueur du pédicelle chez un grand nombre d'individus
croissant sur un espace donné, sont dues à l'influence de
causes tout à fait accidentelles, agissant tantôt dans un
sens, tantôt dans la direction opposée, déterminant tantôt
un allongement, tantôt un raccourcissement, etc., tout à
fait au hasard. Il est d'autant plus curieux et intéressant de
voir que ces variations ont lieu suivant une loi mathéma-
tique, et que, si la variation de chaque individu se fait tout
à fait au hasard, celle d'un grand nombre d'individus est
soumise à une loi fixe et immuable.
Il est en effet logique d'admettre que si nous mesurons
un grand nombre de pédicelles , il y aura une certaine
longueur moyenne qui sera présentée par le plus grand
nombre. Dans le cas ci-dessus, en effet, c'est la longueur
18 mill., qui doit être par conséquent considérée comme la
longueur moyenne normale dans les circonstances où
croissaient les individus considérés.
Il est logique aussi d'admettre que les déviations de cette
longueur moyenne seront d'autant plus fréquentes qu'elles
s'éloigneront moins de cette moyenne normale, d'autant
plus rares qu'elles en différeront plus. En effet, les lon-
gueurs extrêmes 8 et 27 mill., par ex. (pédicelles nains et
pédicelles géants) ne se rencontrent plus que chez 5^ du
nombre total des individus.
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58 REVUE BRYOLOGIQUE
D'un autre côté, dans l'exemple ci-dessus, la fréquence
d'une déviation positive étant théoriquement égale à celle
de la déviation négative correspondante, nous devons avoir
le même nombre d'individus de 17 et 19 mill., de 16 et
20 milL, de 15 et 21 mill., etc. Les irrégularités qui se
remarquent dans les chiffres obtenus ci-dessus proviennent
du fait que le nombre total de 522 était encore trop petit.
Ces irrégularités disparaîtraient si nous considérions un
très grand nombre.
Mais quelle est la loi qui permet de calculer a priori
combien , sur un grand nombre d'individus mesurés ,
présenteront la longueur moyenne, combien la longueur
15 mill., combien 22 mill.^ etc., etc.? La voici; elle est
relativement simple.
Si nous considérons un grand nombre d'individus, les
nombres correspondant aux différentes mesures du carac-
tère seront proportionnels aux coefficients des termes
successifs fournis par le développement du binôme (1+1)"™
selon la formule du binôme de Newton.
En effet, les nombres obtenus dans l'exemple ci-dessus,
sont proportionnels aux coefficients du binôme (l+l)**.
C'est-à-dire que, si nous avions considéré ce grand nombre
(l+l)** = 16384 pédicelles, les longueurs différentes
auraient été présentées par des nombres d'individus égaux
aux coefficients successifs de ce binôme. C'est au moyen
de cette formule que j'ai calculé les chiffres de la 3® rangée,
et l'on voit que la concordance est très satisfaisante, étant
donné le nombre total (522), relativement faible des
observations. Pour un plus grand nombre, la concordance
serait d'autant plus parfaite que ce nombre serait plus grand.
Cette loi, dite de Quételet, est applicable à tous les cas
de variations soumises à l'influence de causes accidentelles
qui, agissant tantôt dans une direction, tantôt dans une
autre, ont une résultante finale nulle, dès que l'on consi-
dère un nombre assez grand d'observations. Elle indique
c( comment se distribuent à la longue une série d'événe-
ments dominés par des causes constantes, mais dont des
causes accidentelles troublent les effets ».
Les auteurs cités plus haut ont fait une foule d'appli-
cations de cette loi. Le caractère variable peut-être, en
effet, un caractère morphologique, biologique ou physio-
logique quelconque, pourvu qu'il soit susceptible d'être
mesuré ; ce peut-être même une qualité intellectuelle ou
morale si nous l'appliquons à l'homme ; la loi est constam-
ment la même.
En définitive, la variation de longueur du pédicelle chez
mon Bryum se fait suivant la même lei qui régit la varia-
tion de la taille, de la circonférence du thorax, de l'acuité
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REVUE BRYOLOGIQUE 59
visuelle, etc., chez les recrues d'un pays. Ce caractère varie
exactement de la même façon que le nombre de lettres
mises au rebut chaque année pour défaut d'adresse dans
une grande ville, que le rapport des naissances des enfants
des deux sexes, etc., etc.
Le cadre de cette publication ne comporte pas l'analyse
mathématique complète que j'ai faite de cette loi de varia-
tion, qui m'a amené à l'assimiler en tous points aux lois de
la probabilité des erreurs. Je me contenterai de relever ici
deux des conclusions de cette étude (qui sera publiée dans
les Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences natu-
relles), importante au point de vue philosophique.
En premier lieu, l'assimilation de la loi des variations
organiques à celle de la probabilité des erreurs, nous fournit
une mesure de la variabilité d'un caractère chez un type
donné ou pour un complexe d'individus donné et nous
permet de mesurer la variation totale d'un caractère pour
chaque complexe donné. Si nous construisons la courbe
binomiale de variation, en portant comme abcisses les
différentes mesures du caractère (13, 14, 15 mill.), et
comme ordonnées des longueurs proportionnelles à la fré-
quence de ces différentes mesures (3, 11, 32...), l'ordonnée
moyenne maximale (109) correspondant à la mesure nor-
male (18 m.) du caractère, caractérise la variabilité en
tant qu'elle est une fonction relativement simple de l'ex-
posant m du binôme. La variation totale est représentée
par l'aire de la courbe comprise entre les ordonnées qui
correspondent aux mesures extrêmes du caractère obser-
vées (1), c'est-à-dire par l'intégrale, prise entre les limites
indiquées ci-dessus, de la différentielle de la fonction qui
représente la courbe de fréquence des variations.
En second lieu, cette loi nous amène à une conception
particulière des différents types ou unités systématiques :
espèce, race, variété, etc. En effet, pour une collection
d'individus comparables, représentant un type, nous avons
vu qu'il y a une mesure moyenne de chaque caractère,
présentée par le plus grand nombre d'individus, et devant
être considérée comme la mesure normale de ce caractère
dans les conditions où se trouvent placés les individus
observés. Cette mesure normale doit-ôtre déterminée pour
chaque type par un grand nombre d'observations.
La caractéristique d'un type résulte par conséquent de
l'ensemble des valeurs moyennes des différents caractères.
La diagnose du type ainsi compris, sera l'indication des
valeurs moyennes des caractères importants. Cette façon
(1) La courbe étant régulière et syniétricjue, il suffit d'eu prendre le
1/2 aire.
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REVUE BRYOLOGIQUE
iser un type serait à la fois plus naturelle et
le que les deux méthodes suivies actuellement
tent, ou bien à considérer un ensemble d'in-
*dinairement peu nombreux) et de les décrire
lant au type la moyenne arithmétique des
aractères, ou bien à décrire minutieusement un
que individu que Ton considère arbitrairement
prototype, c'est-à-dire comme le représentent
nce du type.
n suffisamment de mathématiques et de philo-
r aujourd'hui. Je terminerai en constatant avec
, qu'avec un peu de bonne volonté, on peut
une intégrale en partant d'un pédicelle de
ine petite collection de mousses de
Californie.
n cher ami M. le D»" E. Levier, de Florence, qui
u me remettre une belle collection de mousses
ar Miss Blackler, dans les environs de la ville
, en Orégon, en 1880, mais c'est seulement
nière que j'ai pu trouver le loisir de les étudier,
lates ces espèces sont depuis longtemps connues,
îrique, soit d'Europe, cependant il s'y trouve
ormes intéressantes qui m'ont encouragé à en
> la « Revue bryologique ». Aussi, me suis-je
de l'idée que la très estimable dame , voyant ses
isses publiées, pourrait être encouragée à con-
recherches dans la forêt d'Olympia, où il y
doute des nouveautés à découvrir. Je ne puis
ir de faire observer que mon excellent ami,
laiild, s'est chargé de l'examen de quelques
iques, tandis que M. le D»' J. Rôll m'a donné ,
s vive amitié, presque toutes les espèces qu'il a
1 Amérique dans son remarquable voyage com-
ssi rOrégon,
noweisia cirrhata Hedw., en belle fructification.
44. Très répandue en Amérique, observé par
icore dans le Mt. Hood, en Orégon, 80(X)'-9000'.
num fiiscescens Turn,, c. fr. N« 13.
odon piirpureiis L. N» 11.
trichwn rivulare Ttirn., var. dentatum Ven-
tt. ad D*" Levier, 1882). Folia suînmo apice
nticulata. En fruits, n® 39. Je ne sais pas si
forme a été publiée par M, Venturi; le sommet
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r^
REVUE BRYOLOGIQUE 61
denticulé des feuilles s'accorde parfaitement à la fig. 3 du
Muscologia gallica. Dans nos exemplaires allemands, je
n'ai jamais vu une telle forme.
5. Orthotrichum papillosum Hpe, N° 38 , e. fruct.
M. Venturi, le grand connaisseur du genre Orthotrichum^
a fait dans son étude sur les espèces américaines de
M. Rôll (Nordamerikaniscbe Laubmoose, Torfmoose und
Lebermoose, pp. 211-230), des observations fort intéres-
santes sur les nombreuses formes de VOrthotrich. Lyellii
et de rO. papillosum qu'il a examinées.
6. Orthotrichum consimile Mitt. (?). N« 45. En si peu
d'échantillons imparfaits, qu'il est impossible de voir clair
à cette espèce.
7. Funaria hygrometrica L. N° 18.
8. Bryum occidentale SulL En bons échantillons aux
fruits mûrs sous le n» 9. Cette espèce, assez commune en
Californie (voyez Lesquereux, Catalogue of Pacific coast
mosses, 1868, p. 24), ne semble pas avoir été récollée par
M. Rôll, qui ne l'a pas citée dans son ouvrage.
9. Mnium insigne Mitt. En état stérile. N» 35.
10. Mnium punctatum L. c, fr. Tout comme chez nous.
N°34.
11. Rhizogonium Menziesii Hook. (Leucolepis acantho-
nQ\ivs,{Schwgr.), Lindb.), En fruits, n° 43. Une des espèces
les plus élégantes du pays I
12. Aulacomnium androgynum L, N» 6. Cette espèce,
rarement fertile chez nous, semble fructifier souvent dans
l'Occident; les échantillons d'Olympia, comme ceux de
M. Rôll provenant de diverses stations, sont pleins de
fruits 1
13. Philonotis Macounii Lesq,, var. torquata Ren, et
Geh. N° 40. Folia majora, sicca spiraliter contorta, uni-
plicata. Voilà une mousse frappante par un aspect très
étrange; les feuilles nettement contournées à la manière
de certaines espèces de Rhacopilum ou de Helycophyllum !
Quel dommage qu'il n'en existe pas de fruit, car il est pro-
bable que nous avons une espèce nouvelle devant nos
yeux. Voici le résultat de l'examen de M. F. Renauld, qui
vient de me l'écrire : « Votre plante se rapproche au plus
près du Philonotis Macounii Lesq. (in Maconn, Cat.,
p. 106), mais elle en diffère cependant par ses feuilles plus
grandes, tordues en spirale à l'état sec, très concaves et
munies près de la nervure d'un gros pli. Plusieurs auteurs
la considéreraient comme une espèce propre {Ph. torquata
Geh.), et il y a beaucoup de nouvelles espèces qui ne la
valent pas, mais si vous n'aimez pas les espèces de2e ordre,
vous ne pouvez faire moins que de la considérer comme
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62 REVUE BRYOLOGIQUE
une très bonne variété, Ph. Macounii Lesq.^ var. tor-
quata. »
14. Catharinea undulata L. N«5. Fertile.
15. Polytrichum perigoniale Michx. c. fr. N° 46.
16. Polytrichum juniperinum Hedw. c. fr. No42.
17. Fontinalis neomexicana Still. et Lesq, N^s 17 et 47,
en deux formes stériles, vérifiées par MM. Renauld et
Cardot.
18. Neckera Menziesii Hook. et VTzY^. c. fr. n« 37.
19. Neckera Doiiglasii Hook. c. fr. N» 36.
20. Alsia abietina Rook> N®» 1 et 2, en fruits et en état
stérile.
21. Antitrichia curtipendula L, c. fr. N" 4.
22. Antitrichia curtipendula //., var. gigantea SulL
(( Valde robusta, atro-viridis, foliis latioribus, homomallo-
falcatis, capsula cylindrica longiori. » M.. Lesquereux^qm
a tellement caractérisé cette intéressante forme, ne parle
pas de la nervure qui me semble représenter un bon carac-
tère ; dans la partie inférieure pourvue de nombreux
paquets de filaments; elle paraît très rameuse et radiée !
L'échantillon d'Olympia est plus robuste que la forme
typique, cependant, M. Rôllena, observé des exemplaires
qui ne le sont pas. N° 29, en état stérile
23. Antitrichia californica SulL c. fr. N° 3.
24. Thuidium mspifolium Hook. {Claopodium crispi-
foliuni Hook.). En beaux échantillons aux nombreux
fruits parfaitement mûrs (n® 8), et dans une forme stérile
d'un vert plus obscur. (N« 33.) Cette espèce dont je n'avais
pas encore vu la capsule, semble être récoltée par M. Rôll
en état stérile. Dans son ouvrage déjà cité, on trouve la
notice que le Thuid. crispifolium Hook. est identique au
Hypnmn ramulosum Hpe, découverte faite par MM. Re-
nauld et Cardot qui ont écrit, comme on sait, l'excellent
mémoire sur les mousses pleurocarpes , et qui se sont
procuré l'échantillon original du H. ramulosum de l'her-
bier du (( British Muséum. »
25. Homalothecium pseudosericeum C Midi. (« Flora »,
1875). N« 16, c. fruct.
26. Camptothecium lutescens Huds., var, occidentale
Ren. et Card. ce Forma robusta, ramis valde sericeis , cap-
sula angustiore, longiore. » N° 14, c. fruct. vetust.
27. Camptothecium aeneum Mitt. N"' 15 , en fruits.
J'avais cru reconnaître cette espèce d'après la diagnose de
M. Mitten sans en avoir vu des exemplaires authentiques ;
cependant, après les avoir reçus par mon cher ami M, Rôll^
j'étais d'avis qu'il y a une différence, mais M. F, Renauld
vient de me dire : « Votre échantillon doit être rapporté
au C. aeneum Mitt, Les folioles périchétiales sont un peu
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REVUE BRYOLOGIQUE 63
plus brusquement contractées au sommet, mais ce carac-
tère est un peu variable dans cette espèce. »
28. Camptothecium NuttaUii Wils. En magnifiques
touffes aux capsules mûres^ sous le n® 7. La longueur du
pédicelle est variable dans cette espèce , qui est repré-
sentée dans mon herbier aussi de diverses stations provenant
de M. Th. James; je ne l'ai jamais vu aussi court qu'il se
trouve dans la figure (Tab. 128) du superbe ouvrage de
M. Sullivant (a Icônes Muscorum )>).
29. Bi^achythechim rivulare Br. et Sch. N» 48. Stérile.
30. Brachythecium rutabulum L, Egalement stérile.
N«49.
31. Scleropodium obtusifolium Hook, {Scleropod, ille-
cebriim Schwgr, subsp, obtusifolium Hook., in no//, 1. c).
N» 30 Stérile. Selon les études faites d'un grand nombre
d'exemplaires, MM Renaiild et Cardot croient reconnaître
dans cette curieuse mousse, la forme aquatique du Scie-
ropod. ilîecebrum Schwgr, Toutes les différences qui sem-
blent s'éloigner l'une des formes de l'autre sont le résultat
des transformations produites par la vie des mousses dans
les eaux courantes.
32. Eiirhynchium stoloniferum Hook. (Isothecium
myosuroides L.,var, stoloniferum C. MulL). N<>25 c. fr.
et n° 27 stérile.
33. Eurhynchium Stokesii Turn. , forma aquatica.
« Caulis elongatus, elegantissime pinnatus. » Ren. et Gard.
N« 26, en état stérile.
34. Eurhynchium Oreganum SulL C, fructu unico,
no31. Stérile, n«32.
35. Plagiothecium undulatum L. Stérile. N® 41.
36. Hypnum circinale Hook. N° 22. En beaux échan-
tillons fertiles. L'inflorescence en est dioïque d'après les
nombreuses recherches de MM. Renauldet Cardot!
37. Hypnum subimponens Lesq. N»» 23 et 28, en formes
stériles, l'une desquelles a les feuilles un peu plus courtes.
Mon cher ami M. Renauld a examiné les deux formes
auxquelles il a ajouté le synonyme : « Stereodon plumifer
Mitt. » (Dans l'ouvrage de M. Rôll^ il était encore douteux,
si cette espèce est identique au H. subimponens Lesq,).
38. Hylocomium splendens Hedw. N** 19, stérile. Les
feuilles caulinaires en sont un peu plus fortement nerviées
qu'on ne les rencontre ordinairement.
39. Hylocomium squarrosum L. N*> 20. Stérile.
40. Hylocomium triquetrum L. c. fr. N« 21.
Geisa, Saxe-Weimar, 2 mars 1876.
A. Geheeb.
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À
64 REVUE BRYOLOGIQUE
Bibliographie.
E. G. Paris. — Index bryologicus sive enumeratio mus-
corum hujusque cognitonim adjunctissynonymia distribu-
tioneque geographica locupletissimis. Pars II , 1896 ,
contenant les pages 325 à 644 , prix 12 fr. 50 , Paul
Klincksieck, libraire, rue des Ecoles, 52, Paris.
Dans cette 2^ partie se trouvent les genres compris entre
le genre Dicranella et le commencement du genre Hypnum
jusqu'à H. gracilirameum.
H. W. Arnell und G. Jensen. — Ein bryologischçr
Ausflug nach Tasjô (Bihang till K. Svenska Vet.-Akad.
Handlingar. Band 21. Afd. III. N« 10, Stockholm, 1896).—
Tirage à part de 64 p. avec une carte géologique de la
région et une planche où sont figurées 2 espèces nouvelles :
Hypnum Tromsoense Kaurin et Arnell et Martiniella
gymnostophila Kaalaas. Ges deux espèces sont décrites en
latin à la page 28 et à la page 60. — L'Hypnum Tromsoense
est voisin de VU. Starkei dont il a le port et la taille. —
Le Martiniella gymnostophila diffère de M, rosea « lobo
postico multo majore, vulgo rotundate obtusato et integro,
foliis profundius incisis, sutura loborum acuta, cellulis
foliorum minus incrassatis, magis opacis, etc. »
Nouvelles.
M. Dôrfler vient de publier le Botaniker Adressbugh
(Botanist's Directory — Almanach des Botanistes). — Un
volume gr. 8«, de 292 p. imprimées, et de 292 p. blanches.
— Prix 10 mark =10 shill. =12 fr. 50 = 2 dollars 40.
Adresser cette somme franco à J. Dôrfler, Barichgasse, 36,
Wien III, Osterreich (Autriche, Austria).
Les noms des botanistes du monde, avec leur adresse et
la spécialité de chacun, sont classés par pays, et pour
chaque pays par lettre alphabétique. On trouve, à la fin
de chaque pays, dans des articles spéciaux, la désignation
des Jardins, Musées et Sociétés énumérées par orbre alpha-
bétique des villes où ils se trouvent ; les journaux et recueils
traitant de botanique sont classés alphabétiquement d'après
leurs titres. Une feuille de papier blanc est intercalée entre
chaque feuille imprimée , ce qui permet de faire facilement
des changements où des additions et d'ajouter des notes.
G'est un ouvrage très utile à consulter pour les relations
entre botanistes et pour connaître les divers recueils où des
questions de botanique sont traitées. M. Dôrfler, directeur
de la Société d'échanges de Vienne, et qui vend au choix
des espèces rares, a rendu par cette publication un nouveau
service à la Botanique.
4484 — iMp. E. LANIER, i * s. ruk quillaumi - cash
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N» 4 23* Année 1896
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"" 4
Notice sur quelques espèces d'Orthotrichum de l'Australie. Venturl — •
Fontinales nouvelles. Car dot. — Griticisms of « New or less known
species of acrocarpous mosses » by N. C. Kindberg. E. Britton. — Essai
d'une monographie du g.Dawsonia. ScHLiEPHACKEet GEHRES.-Bibliographie.
Notice sur quelques espèces d'Orthotrichum
de l'Australie
J'ai eu l'occasion d'examiner un petit paquet d'ortho-
trics que M. Brotherus, professeur à Helsingfors, a eu la
bonté de m'envoyer, et qui provenait de la Tasmanie,
recueilli par le soin de M. Waymouth.
J'y ai trouvé plusieurs échantillons qui, par la confor-
mation de la capsule, des stomates et surtout de l'exostome
(qui à l'état sec se recourbait touchant avec la pointe des
dents l'épicarpe), appartenaient au groupe des orthotricha
speciosa, mais arrivaient à constituer une forme propre
par des cils très larges à leur base, en sorte que chaque
cil présentait l'aspect d'un triangle plus ou moins allongé.
Il est certain que ces échantillons étaient spécifiquement
distincts de l'orthotrichum speciosum, et qu'ils s'appro-
chaient de l'orth. tasmanicum Hook. et Wils. ; mais, en
examinant les plantules, j'ai cru d'abord entrevoir deux
espèces différentes, car j'avais trouvé un échantillon d'une
taille plus mince, qui avait les capsules presque sans une
trace de bandes, et à l'état sec elles n'étaient pas sillonnées,
tandis que dans un autre échantillon d'une taille plus
robuste, les bandes étaient bien marquées, avec 2 ou 3
séries de cellules plus larges et munies d'une paroi laté-
rale épaissie, qui descendaient de l'orifice de la capsule
jusque même au-delà de la moitié de la capsule. — Outre
cette différence, j'ai trouvé le cou de la capsule presque
manquant dans l'exemplaire où je n'avais pas constaté de
bandes, tandis qu'il était bien prononcé dans les autres
exemplaires. Enfin les feuilles semblaient munies de
papilles bien plus élevées et presque toujours bifurquées
dans les exemplaires à capsule munie de bandes, tandis
que les papilles étaient très petites, et presque toujours
simples dans les exemplaires avec la capsule sans bandes.
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66 REVUE BRYOLOGIQUE
Toutefois, en poursuivant mes recherches, j'ai dû me
convaincre que ces différences n'ont qu'une valeur bien
relative, et certainement pas plus décisive que les mêmes
caractères ont chez les orthotrics de l'Europe, car les
bandes de la capsule, marquées dans l'un des exemplaires,
étaient dans un autre bien faibles et réduites à une seule
série de cellules, précisément comme on le voit quelquefois
chez l'un ou l'autre exemplaire de notre orth. speciosum ;
et, ce qui était plus significatif, c'était le fait que la papillo-
sité des feuilles était quelquefois plus prononcée chez l'un
ou l'autre des exemplaires avec les capsules sans bandes,
et vice versa. Gela signifiait certainement que la nature n'a
pas tenu à ces caractères, et qu'on ne peut pas constituer
deux espèces de ce qui s'entrecroise ainsi.
J'ai trouvé une autre forme bien plus intéressante dans
trois exemplaires recueillis sur la tige des arbres à proxi-
mité de Queenstown. Tout d'abord, on eût cru avoir
affaire à un orthotrichum pumilum Sw. Les coussinets
denses d'une hauteur de 5 à 8 millim., très fertiles, avec
la capsule presque immergée, venaient confirmer l'appa-
rence, mais déjà un simple examen microscopique de la
surface de la capsule, presque du double plus grande que
dans l'orth. pumilum, m'assura qu'il s'agit d'un type
propre, car les stomates, disposés en trois rangs sur le
cou du fruit, étaient superficiels comme ceux de l'orth.
speciosum ou de l'orth. affine, et en conséquence on pou-
vait exclure à priori toute relation avec l'orth. pumilum,
qui a les stomates immergés, avec les cellules environ-
nantes plus ou moins saillantes, mais toujours élevées sur
plan de la capsule.
En examinant avec plus d'attention les autres détails de
la fructification et des feuilles, on voit que la capsule ovale-
cylindrique par le cou renflé et long comme le sporange,
est arrondie à la base et subitement rétrécie dans un pédi-
celle très court, muni d'une ochrea qui le recouvre. Les
bandes, bien développées avec quatre séries de cellules
plus larges que les autres, descendent du péristome
jusqu'au cou ; la vaginule est nue, très courte et semblable
à celle de l'orth. pumilum, ou mieux encore de l'orth.
Schimperi, qui toutefois à une dimension presque moitié
plus petite. Le péristome est double ; les dents de l'exos-
tome, au nombre de 8, qui à l'état sec se renversent sur la
paroi extérieure de la capsule, ont la pointe fenestrée comme
dans l'orth. fastigiatum et sont couvertes par des petites
papilles, ni plus ni moins que dans l'orth. pumilum. Les
huit cils filiformes et lisses, composés de deux séries de
cellules, sont d'une longueur presque égale aux dents de
l'exostome, La coiffe rayée d'un brun verdâtre est nue, ou
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REVUE BRYOLQGIQUE 67
tout au plus munie à la pointe de quelques poils dressés.
Les feuilles périchétiales, égales aux autres, couvrent le
fruit et ont la pointe arrondie et obtuse ou apiculée, en
présentant la variabilité de cet organe qu'on peut re-
marquer presque toujours chez les orthotrics. Le bord des
feuilles est recourbé, le tissu composé de cellules hexago-
nales arrondies, avec une paroi assez mince. L'apicule des
feuilles, quand il existe, n'est pas diaphane, comme habi-
tuellement on le voit dans Torth. pumilum ou dans Torth.
Schimperi Les papilles des cellules sont petites et plus ou
moins simples. La couleur des coussinets est d'un vert
foncé, les spores ont un diamètre de 12 à 14 micromill. Je
propose d'appeler cette espèce Orthotrichtim psendo-
pumilum.
On voyait parmi les échantillons de M. Waymouth
plusieurs coussinets de l'orthotr. calvum Mitt. qui ne
s'éloigne pas beaucoup de l'orth. pulchellum Sm., et deux
formes très intéressantes, alliées à l'orth. rupestre
Schleich., recueillies sur les rochers, dont l'une présente à
l'extérieur de l'exostome un prépéristome très distinct,
couronnant une capsule jaune leptoderme sans bandes, et
l'autre des dents de l'exostome couvertes d'une dense
papillosité comme on la voit chez l'orth. speciosum, mais
conservant toutefois le trait caractéristique de la position
dressée à l'état sec. J'appellerais ces deux formes nouvelles,
l'une Orlh. prœperistomatum, et l'autre Orth, rupes-
tri for me,
Venturi.
Fontinales nouvelles
Sect. L Tropidophyllae Gard. Monographie, p. 48
Fontinalis patula Gard. — Planta superne viridis,
inferne lurida, nitida, rigîdiuscula. Gaulis 20-25 cent,
longus, ad basin usque foliosus vel vix denudatus, irregu-
lariter divisus, ramis elongatis, breviter cuspidatis. Folia
patula, tantum ad apicem caulis et ramorum imbricata,
firma, plerumque obtuse sed distincte et subrecte carinata,
conduplicata, ssepius in carina fissa, inferiora late ovato-
lanceolata, 5-6 mill. longa, 2-2,50 mill. lata, superiora
minora et angustiora, oblongo-lanceolata, circa 4 mill.
longa, 1,30-1,50 mill. lata, omnia late breviterque acumi-
nata, apice obtuso vel subobtuso integro. Gellulae alares
oblongae, subhexagonae vel subrectangulares , distinctae,
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68 REVUE BRYOLOGIQUE
ceterae lineares, parietibus crassiusculis, utriculo primor-
diali plerumque indislincto. Perichœtium ovato-oblongum ;
folia perichaetiala intima late ovato-suborbicularia, apice
rotundato aetate lacerata. Capsula immersa, pallida, oblongo-
subcylindrica, basi rotundata, sicca sub ore leniter cons-
tricta, 2,50-3 mill. longa, 0,75-4 mill. crassa, operculo
obtuse conico. Poristomium eiatum, purpureum", exostomii
dentés auguste et longissime lineari, usque 1,50 mill. longi,
apice per paria saepe coaliti, leniter papillosi, 40-45
lamellis valde prominentibus prœditi ; clathrum perfectum,
muricatum, trabeculis inferioribus appendiculatis ; sporae
virides, minute granulosae. Planta mascula femineae similis ;
flores numerosi, oblongi, sessiles ; folia perigonialia late
ovata, obtuso-truncata ; antheridiis magnis, oblongis,
paraphysibus aequilongis intermixtis.
Amérique du nord : Ile Vancouver, a On stones in the
Colquity River, near Victoria ». (Prof. J. Macoun, 1893).
Sur mes échantillons, des tiges mâles sont mélangées
aux tiges femelles et, contrairement à ce qui a lieu dans la
plupart des Fontinales, les périchèzes sont situés vers le
sommet des tiges et des rameaux ; mais j'ignore si cette
particularité est constante pour cette forme.
Le F. patula Gard, se distingue du F, antipyretica L.
par ses feuilles droites ou à peine courbées sur la carène
et très étalées, par sa capsule plus étroite, subcylindrique
et par ses dents péristomiales plus allongées et à lamelles
plus nombreuses. La forme de la capsule le rapproche du
F, Kindbergii Ren. et Gard., mais il s'en distingue au
premier abord pas ses feuilles non cuspidées, brièvement
et largement acuminées, la plupart assez distinctement
C/arénées-condupliquées et à peu près uniformes ou du
moins ne présentant pas de dimorphisme bien accentué.
Fontinalis dolosa Gard. — Planta sat mollis, lutescenti-
viridis, inferne ferruginea, subnitida. Gaulis pedalis, basi
denudatus, valde flexuosus, pinnatus, ramis insequalibus
flexuosis patulis, attenuato-cuspidatis. Folia mollicula, taxe
disposita, erecto-patentia, tantum ad apicem ramorum
imbricata, dimorpha : caulina ovato-lanceolata, obtuse vel
subacute acuminata, apice denticulata, plus minus distincte
carinata et complicata, aetate sœpefissa, circa5mill. longa,
2-2,10 mill. lata; folia ramea minora et angustiora, sub
plana, tantum leniter plicata, elongato-lanceolata, apice
acuto denticulato, 3,50-4 mill. longa, 0,75-1 mill. lata.
Gellulae alares sat distinctae, subhexagonae vel breviter
oblongae, fuscae ; ceterae lineares, flexuosse, parietibus
angustis. Perichaetium ovatum ; folia perichaetialia supe-
riora suborbicularia, demum truncato- lacerata. Gapsula
semi-emergens, parva, oblonga, basi rotundata, saepe
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REVUE BRYOLOGIQUE 69
sub ore leniter constricta, circa 2mill.longa, 0,75-1 mill.
crassa,operculoignoto.Peristomium purpureum; exostomii
dentés anguste lineari-acuminati, intus 25-^0 lamellis
prsediti ; clathrum perfectum, muricatum, trabeculis
appendiculatis. Planta mascula ignota.
Angleterre : « In aqua stagnante ad ligna submersa.
Limbury, Bedfordshire ». (Leg. James Saunders ; comm.
H. N. Dixon).
Forme voisine du F. Kindbergii Ren. et Gard., mais s'en
distinguant par ses feuilles moins fermes, les caulinaires
moins cuspidées, les raméales presque planes, non canali-
culées, seulement un peu plissées longitudinalement, et
par sa capsule à demi émergente.
M. G. Jensen a décrit récemment, sous le nom de F. thu-
iensis {Botanisk Tidsskrift, 20 Bind., p. 110), une Fonti-
nale stérile d'Islande qui paraît se rapprocher beaucoup
du F. dolosa Gard. ; toutefois, elle semble en différer, à en
juger par la description et par Texamen d*un fragment qu'à
bien voulu me communiquer l'auteur, par ses rameaux
plus épais, ses feuilles plus imbriquées, surtout dans la
partie inférieure des rameaux, plus larges, entières ou à
peine denticulées au sommet.
Par ses feuilles molles, les raméales presque planes et
par sa capsule à demi exserte, le F, dolosa rappelle beau-
coup, à première vue, certaines formes du F. hypnoides
Hartm. ; mais c'est bien évidemment une Tropidophyllée.
Sec. IL Heterophyllae Gard. Monographie, p. 72
Fontinalis missoiirica Gard. — Planta sat mollis, viridis.
Caulis basi parum denudatus, pinnatus, 15-20 cent, longus,
ramis patulis vel erecto-patulis, apice cuspidatis. Folia
remotiuscula, mollia, erecto-patula, apice caulis et ramo-
rum imbricata, dimorpha : caulina magna, e basi late
lanceolata, marginibus inflexis concava, in acumen pla-
num, acutum, apice subdenticulatum vel integrum longe
angustata, 5-6 mill. longa, 1,50-2 mill. basi lata ; ramea
multo minora et angustiora, lanceolata, basi concava,
brevius acuminata, apice plerumque remote denticulata,
2,50-3,50 mill. longa, 0,50-0,75 mill. lata. Cellulae alares
oblongae, subpellucidse, ceterœ longe lineares, flexuosae,
molles, plus minus chlorophyllosae, utriculo primordiali
indistincte, parietibus tenuibus, superiores breviores.
Getera ignota.
Amérique du Nord : Missouri. « On rocks, floating in
creeks. Near Gole Gamp Greek, Benton Gounty ». (Rev.
G. H. Demetrio, 1894).
Espèce rappelant beaucoup le F. biformis Sulliv., mais
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70 REVUE BRYOLOGIQUE
s'en distinguant facilement par ses feuilles caulinaires plus
persistantes, plus longuement acuminées et à tissu beau-
coup plus serré, et par ses feuilles raméales moins fermes,
un peu concaves à la base par l'inflexion des bords, mais
non canaliculées. Diffère du F, Camiisi Odi.v^, par son port
plus robuste, par ses feuilles caulinaires plus grandes,
plus élargies à la base, plus longuement acuminées et par
ses feuilles raméales moins étroites et en général distinc-
tement denticulées au sommet.
Sec. III. LepidophyllaB Gard. Monographie, p. 80
Fontinalis Dixoni Gard. — Planta lurido-viridis, nitida.
Gaulis inferne haud vel parce denudatus, flexuosus, irre-
gulariter ramosus vel superne subpinnatus, 8-15 cent,
longus, ramis flexuosis, curvatis, cuspidatis. Folia firma,
erecto-patentia, ad apicem caulis et ramorum imbricata,
concava, ovato-lanceolata, sensim etlongeangustata, apice
integro acuto vel obtusiusculo, 4-6 mill. longa, 1-1,75 basi
lata; folia ramea saepe multo minora, ceterum caulinis
similia. Gellulae alares magnse, inflatse, ovato-oblongae vel
subhexagonae, pellucidse, lutescentes vel fuscse, auriculas
convexas distinctissimas efformantes ; ceterae longissime
et angustissime lineares, flexuosae, parietibus firmis
crassiusculis, utriculo primordiali indistincto, superiores
breviores. Getera ignota.
Angleterre : « In aqua fluente, riv. Golwyn, Beddgelert,
N. Wales ». (H. N. Dixon, 1888).
Espèce du groupe du F, sqiiamosa L. Diffère de cette
.espèce par ses feuilles longuement rétrécies-acuminées et
pourvues d'oreillettes bien distinctes. La forme des feuilles
là rapproche davantage du F. dalecarlica BS., mais elle
est beaucoup plus robuste et plus trapue que ce dernier et
a un port tout différent.
Fontinalis dalecarlica BS. var. Macounii Gard. (Cfr.
Revue bryologiqite 1893, p. 9). — A forma typica differt
foliis mollioribus foliisque perichsetialibus rotundato-
obtusis, nec apiculatis. Exostomii dentés circa 0,65 mill.
longi, parce granulosi, 18-20 lamellis prsediti, in linea
divisurali integri vel tantum inferne parcissime et minu-
tissime perforati ; clathrum sublseve, sat perfectum,
trabeculis laevibus, medio nodulosis, interdum subappen-
diculatis. A F,Delama?'eiRen. et Gard, distinctuin habitu
niultograciliore, ramis tenuibus, foliisque multo minoribus,
auguste lanceolatis, circa 2,25 mill. longis, 0,50 mill. latis.
Amérique du Nord : lac Athabasca (Prof. J. Macoun,
1875).
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REVUE BRYOLOGIQUE 71
Cette forme, qu'il me paraît difficile de séparer du
F, dalecarlictty étend considérablement vers Touest Taire
de dispersion de cette espèce.
Fontinalis Waghornei Gard. — Planta sat mollis vel
rigidula, nitidula, luride vel obscure viridis. Çaulis 10-15
cent, longus, inferne denudatus, pinnatim ramosus, ramis
patulis crassiusculis, breviter cuspidatis. Folia satconferta,
erecto-patentia vel subimbricata, ad apicem caulis et
ramorum imbricata, ovato vel oblongo-lanceolata, margi-
nibus late inflexis valde concava, apice plerumque
cucullato obtuso acutove, integro vel subintegro, 2,75-4
mill. longa, 1-1,50 mill. lata. Cellulœ alares bene distinctse,
oblongae, lutescentes, ceterae lineares, angustse, parietibus
firmis crassiusculis, utriculo primordiali indistincto. Peri-
chaetium oblongo-subcylindricum ; folia perichœtialia late
ovato-suborbicularia, demum apice truncato-lacerata. Cap-
sula e perichaetiosemi-emersa, subcylindrica, siccasub ore
leniter constricta, circa 2,50 mill. longa, 0,75-0,80 crassa,
operculo ignoto. Peristomium intense purpureum ;
exostomii dentés per paria plus minus coaliti, dense
papillosi, 20-25 lamellis prsediti, circa 0,75 mill. longi ;
clathrum perfectum vel subperfectum, valde muricatum.
Planta mascula ignota.
Amérique du Nord : Terre-Neuve, Trinity Bay, New
Harbour et Witters Bay (Rev. A. C. Waghorne, 1892
et 1893).
Forme appartenant au groupe du F, Novœ Angliœ
Sulliv., mais bien distincte de toutes les autres formes
décrites par ses feuilles à peu près entières au sommet, sa
capsule dépassant à demi les feuilles périchétiales, son
péristome plus élevé, fortement papilleux, et son treillis
parfait ou presque parfait et très muriqué. C'est le
F. invohita Ren. et Gard., de la Louisiane et de la Floride,
qui s'en rapproche le plus, mais il est plus grêle, a les
feuilles plus étroites, ordinairement denticulées au sommet
et la capsule immergée ; le péristome n'a pas encore pu
être observé.
Sect. IV MalacophyllaB Gard. Monographie, p. 98
Fontinalis Mac-Millani Gard. — Planta sat mollis,
obscure viridis. Gaulis basi parum denudatus, irregulariter
ramosus, circa 10 cent, longus, ramis inaequalibus breviter
cuspidatis. Folia remotiuscula, rigidiuscula, patentia,
superne tantum imbricata, caviuscula, auguste lanceolata,
acute acuminata, apice integro denticulatove, 4-5 mill.
longa, 0,75-1,10 mill. lata. Gellulœ alares breviter oblongae
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72 REVUE BRYOLOGIQUE
vel subhexagonse, obscuriusculae, ceterae anguste lineares,
longissimae, parietibus angustis, utriculo primordiali haud
vel vix distincto. Cetera ignota.
Amérique du Nord : « north Minnesota, near interna-
tional boundary ». (Prof. Conway Mac-Millan, 1895). Je
dois la communication de cette espèce à mon excellent ami
M. le prof. J. M. Holzinger; elle était en mélange avec
F. dichelymoides Lindb.
Malgré ses feuilles un peu fermes et légèrement concaves,
cette Fontinale, dont je n'ai pu examiner que quelques
brins, me paraît appartenir à la sect des Malacopyllœ et
devoir prendre place dans le voisinage du F. Lescurii
Sulliv.^ dentelle se distingue par ses feuilles plus fermes
et un peu concaves, plus étroites et plus longuement
rétrécies, son tissu foliaire formé de cellules plus étroites
et plus allongées, et ses cellules alaires moins apparentes.
Toutes les feuilles, sur mon échantillon, sont recouvertes
d'une couche de Gocconéidées.
J. Gardot.
Criticisms of ** Ne^w or less known species of
acrocarpous mosses from North America and
Europe" by N. G. Kindberg(/î^i;. Bryol. 23: f-23.1896).
N. G. Kindberg as done so much careless work on North
American mosses and his descriptions are so faulty, that
in many cases no notice has been taken of his mistakes,
simply because we ail knew that he was wrong. But, in
the Revue Bryologique, recently, he ignores se many
well-known facts that we feel it our duty to call the atten-
tion of European bryologists to several mistakes in this
article. No doubt there are others, which hâve not corne to
our attention.
N» 3. Drummondia canadensis, authentic spécimens of
which we hâve received from Prof. Macoun is the same as
D. prorepens (Hedw. ), (D. clavellata^ Hook. ), which
varies in having the leaves either bluntor acute, and the
margins more or less incurved as shown in Sullivanfs
Icônes.
N° 8. Grimmia procera^ Kindb. is founded on stérile
spécimens, and there is nothing but a comparative descrip-
tion given. Furthermore, the author has not taken pains
to find out if it be the same as G. Leibergii, Paris (G. pa-
chyphylla, Leiberg) which he seems to suspect, and might
easily hâve determined.
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REVUE BRYOLOGIQUE 73
N** 10. Grimmia Austini, Kindb. This species is said to
differ from G. Olneyi, Sull. in having the cells of the
middle of the leaves distinctly sinuous, and the calyptra
mitriform. This is true of G. Ôlneyi, also, and the lobes of
the calyptra are shown in the Icônes t. 42, but the cells of
the middle of the leaf are not figured, though they are
seen to be sinuous in No. 209, of Sull. & Lesq. Musci bor.
Am. éd. 2. Kindberg fails to state that G. Austini was
founded on No. 144 of Austin's Musci App. as shown by
Macoun's spécimen of which the upper corner bas been eut
out to send to Kindberg.
N® 19. Orthotrichum lyellioides, Kindb. Prof. Macoun
assures us that this is nothing more than another synonym
for the western species of Orthotrichum which bas long
been known in our text-books as 0. Lyellii, and for which
we already had six other mames, ail given by European
bryologists ! From reading the description, there seems to
be no other interprétation to be put upon it, in spite of the
fact that we hâve cited the synonymy of this species in full
(Bull. Torr. Bot. 20 : 397.1893) and that M. Kindberg bas
received a copy of the reprint.
N"* 23. Mnium simplex, Kindb. We hâve already stated
(Bull. Torr. Bot. 18 : 53.1891) that this species is the same
as M, Roelïiiy Broth. (A/, lucidtim, Britt.)andcomparisons
recently made of both spécimens, do not alter our opinion.
The différences given are so slight, and the spécimens
agrée so well, not only in characters but in habit and
géographie distribution, that there is no doubt that they
are the same species. We see no reason for founding a new
genus or subgenus, whichever he may mean.
Elisabeth G. Britton,
Torrey Botanical Club, New York.
Essai d'une monographie du genre DAWSONIA,
par le D*^ G. SGHL.IEPHAGKE et A. GEHEEB,
Rapport préliminaire par A. Geheeb
Depuis longtemps on regardait comme la patrie de ce
curieux genre de mousses ï Australie ^ la Tasmanic (Terre
de Van Diemen), et la Nouvelle-Zélande, Les 4 espèces
publiées jusqu'aujourd'hui étaient tellement distribuées
que le Dawsonia superba Grev. était signalé de toutes les
trois localités, tandis que les D. polytrichoides R. Br,,
D. longiseta Hpe, et D. appressa Hpe. appartenaient à
l'Australie seule.
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74 REVUE BRYOLOGIQUE
En 1883, M. le /)'• 0. Beccari a bien voulu me remettre une
petite collection de mousses de Bornéo pour être vérifiées^
provenant du mont Kina Balu où M. F. W. Burbidge
les a récoltées en 1877-78. Cette collection composée de
16 espèces et déterminée, comme je le pense, par M. Mitten,
renferme, à ma grande surprise, une espèce gigantesque
de Dawsonia, désignée pour le D, superba Grev ! Dans un
petit mémoire publié par moi dans « Flora » 1886, n° 23
( a Bryologiscbe Fragmente » par A. Geheeb III), j'avais
fait un rapport sur ces mousses et j'avais dit que ce soi-
disant Dawsonia superba de Bornéo^ regardé par moi
comme « forma major », surpassait en hauteur tous les
échantillons que j'avais vus d'Australie de cette espèce,
dont les plantes fertiles ont la hauteur de 31-36 cent.,
tandis que la tige stérile de la plante de Bornéo a 42 cent.,
et en fruit même 44 cent, de hauteur ! J'avais proposé pour
cette mousse, lorsqu'elle serait une espèce nouvelle, le
nom de Dawsonia altissima et M. Paris fait dans son
« Index bryologicus » I. p. 314, sous le genre Dawsonia,
la note : ce In Enumer. Kindberg nomina nuda : D. altis-
sima Geh. y> Cependant nous verrons plus tard que ce
nom provisoire doit être effacé pour une autre cause.
Ce fut en 1889 que M. le baron F. de Millier m'envoya
une espèce de Dawsonia provenant delà Nouvelle-Guinée,
où elle fut récoltée au Mt. Musgrave, par Sir W. Macgregor,
le 25 juin 1889. (( Je connais cette mousse », m'écrivit
M. de Millier de Melbourne, « du pays montagneux de la
Nouvelle-Guinée, déjà depuis plusieurs années et je l'ai
distribuée à mes amis sous le nom de D. papuana F. v.
Midi. n. sp. ?. » Ne pouvant trouver un caractère essentiel
qui devrait séparer cette mousse (aussi robuste que la
plante de Bornéo), des plus grandes formes du D. superba
Grev., je la donnai à mon ami M. Brotherus, avec la seule
capsule (encore operculée) qui ait été récoltée. Nous nous
entendions de la regarder préalablement comme le
D. superba Grev., var. papuana F. de MïilL
Enattendant j'avais reçu, déjà en 1886, une magnifique
collection de toutes les mousses que le célèbre D. 0. Beccari
a rapportées de ses voyages dans la Nouvelle - Guinée
pendant les années 1872, 1873 et 1875 et voilà également
deux espèces de Dawsonia provenant du Mt. Arfak au
nord de l'île. Aussi ces mousses ont-elles une hauteur de
42-44 cm., l'une espèce me semblait être la même que le
D. papuana, mais l'autre à l'air tout-à-fait curieux : les
feuilles extrêmement courtes et fortement pressées à la tige
couronnée d'une chevelure de feuilles plus longues! J'ai
nommé cette espèce étrange préliminairement D. fili"
caulis n. sp.
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REVUE BRYOLOGIQUE 75
Enfin j'ai reçu, pendant l'été de 1894, de M. le baron
F, de Mûller une série d'échantillons /*(e?Y//^5 d'une espèce
de Dawsonia surpassant tout ce que j'avais vu autrefois :
également de la Nouvelle-Guinée^ au Mt. Daijman^
récoltée en 1894 par M. Armit jr. — C'est le véritable
géant du genre, atteignant 48-49 cm. ! et dans toutes les
parties plus robuste que les formes des autres stations!
J'ai nommé cette mousse prélimiiiaîreinent D. grandis.
Nous avons à la fois 4 espèces nouvelles de Dmvsonia de
la Nouvelle-Guinée, mais 3 d'entre elles sont difficiles à
distinguer du D. superba^ — ne serait-il pas possible
qu'il s'y trouvât des différences anatomiquesl Justement
au bon moment M. le D'' Schliephacke vient m'envoyer un
échantillon du Polytrichtmi Ohiœnse Rend et Card.
découvert par lui en Thuringe, et cette mousse est accom-
pagnée d'une belle figure représentant une coupe trans-
versale à travers les lamelles des feuilles dans un grossis-
sement de 600 fois. La pensée me vint soudainement : les
lamelles des feuilles ne pourraient-elles pas donner un
bon caractère pour distinguer les espèces de Dawsonia
ainsi que M. Limpincht l'a fait chez les genres Pogonatiim
et Polytrichiim ? Mon ami M. Schliephacke^ connu des
bryologues depuis 40 années, est fort expert en préparations
anatomiques, c'est pourquoi je lui ai envoyé les Dawsonia
grandis et superba pour être examinés dans leurs lamelles.
Ce fut en juin 1895. Déjà quelques jours après mon ami
m'écrivit que les figures des lamelles de ces 2 mousses
sont totalement difl'érentes, et que le Daivsonia grandis
est une excellente espèce nouvelle qui ne peut jamais être
regardée comme variété du D. superba! Tout de suite je
me mis à parcourir toutes mes collections de mousses
exotiques pour chercher des espèces de Dawsonia: en
somme 40 échantillons, par exemple le D. superba
12 fois, le D. polytrichoides 16 fois, le D. longiseta
7 fois, etc., toujours en diverses formes et de diverses
stations. Cette petite collection fut remise à M. Schliep-
hacke vers la fin de l'été dernier et jusqu'aujourd'hui,
mon ami a examiné soigneusement plusieurs échantillons
de chaque espèce, en même temps ajoutant une collection
de magnifiques figures de lamelles. Nous nous sommes
proposés de publier ensemble une monographie du genre
Dawsonia et ma chère femme veut bien se charger d'en
faire les tables en aquarelle. Aujourd'hui je viens faire
connaître la description des lamelles des 4 espèces
nouvelles et du D. superba dans un aperçu que mon
excellent ami M. le D»' C Schliephacke a composé avec
beaucoup de ^ompour être publié préliminairement dans
la « Revue bryo.ogique ». En publiant cet aperçu, nous
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76 REVUE BRYOLOGIQUE
voulons premièrement nous conserver la priorité des
noms adoptés par nous et alors faire connaître les
caractères essentiels qui distinguent ces nouvelles espèces
du Dawsonia siiperba.
Selon la proportion de la forme des cellules verticales
avec celle des autres cellules des lamelles, M. Schliep"
hacke croit établir deux sections: les cellules verticales
sont différenciées où elles ne le sont ,pas, c'est-à-dire :
elles ont une forme tout-à-fait différente des autres cel-
lules ou une forme semblable.
Sect. I. Polytrichoides
Cellules verticales des lamelles non différenciées, seule-
ment un peu plus longues que les cellules des assises
inférieures.
1, Dawsonia papuana Ferd, v. MûlL n. sp.
Vue de la face : Lamelles environ 35 {a hautes, composées
pour la plupart de 3 couches de cellules ; cellules des deux
couches inférieures irrégulièrement quadratiques placées
perpendiculairement ver la base des lamelles.
Coupe transversale : Lamelles avec des espaces inter-
médiaires, seulement les cellules verticales se touchant
latéralement ; celles-ci à peine différenciées à lumen irré-
gulièrement quadratique ou oblong, un peu plus longues
que les cellules inférieures.
Patrie : La Nouvelle-Guinée, où cette espèce fut récoltée
au Mt, Musgrave , par Sir W, Macgregor, le 25 juin
1889. La seule capsule encore operculée se trouve pour
quelque temps chez Mr, Brotherus.
2, Dawsonia grandis Schlieph. & Geh. n. sp.
Vtie de la face : Lamelles environ 30 \x hautes, formées
de 3-4 couches de cellules; cellules des couches inférieures
irrégulièrement rhomboïdales^ placées obliquement vers
la base des lamelles. Lorsqu'il se trouve 4 couches de cel-
lules, l'une d'elles est quelquefois composée de cellules
dressées horizontalement, allongées-oblongues et faible-
ment courbées comme la figure S.
Coupe transversale : Semblable à celle du D. papuana ;
lamelles avec des espaces intermédiaires, les cellules ver-
ticales se touchant aux côtés çà et là, peu différenciées, un
peu plus longues que les cellules inférieures souvent qua-
dratiques.
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REVUE BRYOLOGIQUE 77
Patrie : La Nouvelle-Guinée : Mt. Dayman, découvert
et récolté en nombreux échantillons fertiles par A/. W.
Armit jr., pour le muséum de Melbourne. Sans doute le
géant de toutes les Potytrichacées ! Dawsonia grandis est
en tout beaucoup plus robuste que le D, suverba : la cap-
sule plus longue et plus large, le pédicelle plus long et
plus gros, etc. J'en possède une tige portant 3 pédicelles,
deux desquels sont encore ornés de capsules bien déve-
loppées ! ! Seulement Topercule et la coiffe ne pouvaient
être trouvés dans la riche récolte arrivée de Melbourne*
Sect. II. Super ba
Cellules verticales des lamelles différenciées^ capitulées,
beaucoup plus larges que les cellules inférieures et
distinguées par une couleur plus claire.
3, Dawsonia gigantea C. MûlL herb, n. sp!
Vue de la face : Lamelles environ 40 ix hautes consis-
tant en 3-4 couches de cellules; cellules des couches infé-
rieures irrégulièrement quadratiques, accompagnées parfois
surtout dans les couches supérieures, de petites cellules
triangulaires; cellules verticales très-grandes, allongées,
souvent arrondies vers la base, aux bords antérieurs sou-
vent effacés.
Coupe transversale : Lamelles isolées, aux grands
espaces intermédiaires s'étendant jusqu'à la hauteur des
cellules verticales ; celles-ci différenciées, très-grandes,
globuleuses, se touchant latéralement, éclairés, à lumen
petit, triangulaire-rhomboïdal, coloré
Patrie ; La Nouvelle-Guinée, Mt. Arfak ad Hatam
{5000-7000), récolté en Juillet 1875 par M. le D^ q. Bec-
cari (sous n® 460 de sa collection). — Cette espèce a le pédi-
celle si court que la capsule est cachée entre les feuilles du
sommet.
4, Dawsonia superba Grev.
Vue de la face: Lamelles environ 60 [i hautes, compo-
sées de 5-8 couches cellulaires; cellules des assises infé-
rieures irrégulièrement quadratiques, entre elles il se trouve
quelques-unes irrégulières, reproduites par division ;
cellules verticales beaucoup plus grandes, quadratiques,
aux bords antérieurs effacés.
Coupe transversale : Lamelles isolées, seulement les
cellules verticales, se touchant aux côtés ; cellules verti-
cales différenciées, grandes, arrondies, claires, à lumen
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à
78 REVUE BRYOLOGIQUE
grand, ligulaire à la base, large, plus clair vers le sommet
arrondi.
Patrie : V Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-
Zélande, On ne sait pas encore si la plante de Bornéo,
dont j'ai déjà parlé, appartient en réalité à cette espèce.
5, Dawsonia Beggarii Bi^oth et Geh, n. sp.
(Synonymes : />. altissima C. Mïdl. (herb.), D. filicaulis
Geh, (herb.). ^
Vue de la face : Lamelles environ 70 |j. hautes, compo-
sées de 4-5 couches cellulaires ; cellules des assises infé-
rieures plus longues , celles des autres irrégulièrement
quadratiques-oblongues ; cellules verticales grandes, hya-
lines, arrondies-quadratiques, aux bords antérieurs effacés.
Coupe transversale : Lamelles isolées ; cellules verti-
cales se touchant peu ou pas, différenciées, grandes, arron-
dies-oblongues, claires, à lumen triangulaire.
Patine : La Nouvelle- Guinée , Mt. Arfak ad Hatam
(5000-7000), récolté en juillet 4875, par M. le D' 0. Bec-
cari (sous le n» 159 de sa collection). — Espèce très dis-
tincte par ses feuilles très courtes et fortement pressées à
la tige ; le pédicelle est 2 cm. haut. — Le nom donné par
M. Charles Millier à cette espèce (Z). altissima C. Mûll.)
n'était pas encore publié, c'est pourquoi M, Brotherus et
moi, nous avons cru devoir le changer pour un autre, afin
d'éviter une confusion avec le D. altissima Geh. cité dans
VIndex bryologicus.
Il y a encore une bonne espèce de Dawsonia non encore
publiée et également mentionnée par M, Paris dans son
(( Index bryologicus », c'est le D. intermedia C. Mull.y
voisin du I). superba. Cette espèce fut récoltée en Australie
(Upper Yarra-River), par M, Luehmann, janvier 1881.
M, Schliephacke vient de m'écrire, que le Dawsonia inter-
media C. Mûll. a les lamelles les plus développées qu'il ait
jamais vues, plus de 100 (x hautes ! En somme, nous avons
de ce curieux genre 9 espèces à distinguer, savoir :
1, Dawsonia polytrichoides B. Br. ; 2, Z>. longiseta
Hpe ; 3, D. appressa Hpe; 4, D. papuana F. v. MiilL;
5, D. f/randis Schlieph. et Geh, ; 6, 1). gigantea C, MiilL;
7, D, superba Grev.; 8, D. intermedia C. Mûll. ; 9, D^
Beccarii Broth. et Geh.
Pour finir, j'ai encore une prière à faire à tous les bryo-
logues qui liront ce petit article : c'est la sincère prière de
vouloir bien nous communiquer des échantillons de
Dawsonia de diverses localités, soit directement à
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REVUE BRYOLOGIQUE 79
M. Schliephacke , soit à moi. L'adresse exacte de mon ami
est : Fabrikdirector D^ C. Schliephacke in Waldau bei
Osterfeld, Bezirk Halle ^jSaale, C'est surtout à mes
chers confrères d'Angleten^e que je voudrais bien recom-
mander vivement notre projet ! Car le soi-disant Dawsonia
superba de Bornéo sera sûrement trouvé dans un herbier
en Angleterre d'où il était venu à Florence. Le DawsQtiia
appressa Hpe nous serait également fort bien venu, ni
M. Schliephacke^ ni le soussigné ne l'ont jamais vu I Je
serai toujours prêt à répondre à chaque envoi par d'autres
mousses nouvelles ou peu connues. Je suis parfaitement
d'accord avec mon ami, lorsqu'il m'écrit, qu'il est aussi
important que nécessaire, que nous nous procurions les
matériaux de Dawsonia de toute la terre, car seulement
l'examen comparatif rf'w/?^ espèce provenant d'un grand
nombre de stations différentes nous permet de juger
sainement de la valeur de tous les caractères ! C'est seule-
ment de cette manière que l'on pourra découvrir ce qui
est vraiment caractéristique et ce qui est sans conséquence.
Geisa, Saxe-Weimar, le 11 juin 1896.
BIBLIOGRAPHIE
C. MuLLER. — Bryologia provincial Schen-Si sinensis,
Nuovo Giorn. Bot. italiano (nuova série), vol. m, 1896,
pp. 89-129.
Ce travail est le résultat de l'étude que le D'' G. Mûller a
faite d'une collection de mousses de la Chine qui lui ont
été envoyées par le D»* E. Levier ; elles ont été récoltées par
le père Josepho Giraldi. Elle comprend 113 espèces dont
102 sont considérées comme nouvelles et décrites en latin.
Cette brochure est précédée du portrait du père Giraldi et
terminée par une table alphabétique des genres et des
espèces.
E. Levier. — Muschi esotici, raccolti da esploratori e
viaggiatori italiani (Bull, délia soc. bot. italiana, 1895,
pp. 232-236).
Le D"" Levier donne le résumé des récoltes faites par
plusieurs explorateurs italiens : 1" le D"* Lamberto Loria, à
la Nouvelle-Guinée ; T Beccari, à Geylan, Singapore et
Bornéo; 3** Elio Modigliani, à Sumatra; 4'* le professeur
Paolo Mantegazza, aux Indes ; 5» Giacomo Doria, en
Perse; 6° le D"* Léopold Imversi, à. Xnkoher ; 7° le père
Scortecchiniy en Queensland.
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80 REVUE BRYOLOGIQUE
M. A. HowE. — Notes on califomian bryophytes
(Erythea, vol. iv, 1896, n^ 3). — Catalogue de mousses et
d'hépatiques de Californie indiquant les localités où elles
ont été trouvées et les noms des botanistes ; on y remarque
une espèce nouvelle pour l'Amérique, la Cephalozia
Turneri,
G. N. Best. — Revision of the North American
Thuidiujns (Bull, of the Torrey Bot. Club, 1896, pp. 78-90
et pi. 260-261).
Ce mémoire se compose d'une introduction, de la
description du genre, d'un synopsis^les 11 espèces et de
leur description en anglais. Le T. intermedium Phil. (Rev.
Bryol., 1893, p. 33) est appelé T, Philiberti^ le nom
à' intermedium ayant été donné, en 1851, par M. Mitten à
une autre espèce. Les 2 pi. représentent le T, Phibiberti et
le r. virginianum.
G. DiSMiER. — Contribution à la flore bryologique des
environs de Paris (Bull, de la soc. bot. de France, 1895,
pp. 667-670).
Catalogue de mousses rares pour les env. de Paris
récoltées en Brie. On y remarque les Barbula latifolia et
Brebissonii qui paraissent beaucoup moins rares qu'on ne
le croyait il y a quelques années.
N. G. KiNDBERG. — Excursions bryologiques faites en
Suisse et en Italie, en 1895, par les docteurs Kindberg et
Roell (BulL de la soc. bot. ital., décembre 1895, pp. 14-22).
— Ce catalogue contient plusieurs descriptions de plantes
considérées par l'auteur comme espèces et variétés
nouvelles.
P. CuLMANN. — Nachtrag zur Laubmoosflora der
Kantone St-Gallen und ^Ipjo^n^e// (Separatabdruck aus
dem Jahresb. der St-Gall. Naturw. Gesellsc. 1894-95),
4 pages. — Catalogue de 35 espèces rares.
A. W. Evans. — A note on Jungermannia marchica
Nées (Bull, of the Torrey Bot. Club, 1896, n« 1, pp. 12-15
et pi. 254-255). — M. Evans décrit avec beaucoup de
détails le J. marchica et en donne des dessins dans
deux planches.
Renauld et Cardot. — Musci Americœ septentrionalis
exsiccati (Bull, de l'Herbier Boissier, 1896, pp. 1-19).
Les auteurs publient un exsiccata de mousses de
l'Amérique Septentrionale, distribué à un petit nombre
d'exemplaires. Ces notes sur les espèces critiques, insuffi-
samment connues ou intéressantes à un titre quelconque,
sont un complément très utile de cet exsiccata.
4722 — iMP. E. LA NIER. i * «. rue ouillaumc - gain
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N" 5 23» Année 1896
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"^ 5
Liste des Bryologues (4« supplément). — Webera rubella, species nova.
Philibert. — Bryum Àlandicum sp. nov. et B. versisporam sp. nov.
BoMANssoN. — Récoltes biyologiques aux environs de Genève (suite).
GuiNET. — Bibliographie. — Nouvelles.
Liste des Bryologues du monde (4^ supplément) (1)
4» Additions,
EUROPE
G. P. Allmendinger, Lehrer^ Stockheim , Post Bracken-
heim (Wurtemberg).
Amstutz, Meslières (Doubs).
J. A. Artaria, Via M^^ di Pieta, 8, Milano (Italie).
D»" E. Bauer, Smichow, Prag (Autriche).
T. Beling, Forstmeister, Seesen a. Harz, Braunschweig
(Allemagne).
M. Besse, religieux , professeur à TEcole d'agriculture,
Ecône, Valais (Suisse).
W. B. Boyd, Melrose (Ecosse).
A. Brun, Prélat de la maison du Pape, Nogent-sur-Marne
(Seine).
G. von Bûnau, Oberlandesgerichtsrath, Marienwerder
(Westpreussen).
V. Cypers von Landrecy, Fabricant, Harta (Autriche).
E. G. Dannenberg, Apotheker, Fulda, Gassel(Allemagne).
A. Friren, professeur au petit séminaire, Montigny-lès-
Metz (Loraine). .
A. H. Frôding, Rada, Wermland (Suède).
W. Gareis , pharmacien, Adlerapotheker, Solothurn
(Suisse).
Géneau de la Marlière, rue Daubenton, 21, Paris.
J. Glowacki , Professor am 'Landes -Obergymnasium.
Leoben (Autriche).
(1) La liste a été publiée dans le n" 2 de 1889, le premier supplément
dans le n* 1 de 1892, le 2- supplément dans le n* i de 1894 et le 3» dans
le no i de 1895.
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jJ
82 REVUE BRYOLOGIQUE
H. Graef, D»' phil., Steglitz b. Berlin.
V. Greschik, Lehrer, Leutchau, Zipser Gom. (Hongrie).
G. Hausen, Apotheker, Schreiberhau i. Reiseng^birge
(Allemagne).
G. Hellsing, Cand. phil._, Upsala (Suède).
M. Heneiingk , Lehrer a. d. Realschule , Groningen
(Hollande).
E. Ch. Howell, Royal Collège of Science, South Ken-
singlon, London, W. G.
A. Ingerslev, Arzt, Askeby (Danemark).
J. S. Kaulfuss , Verwalter , Victoria Fahrrad-Werke ,
Nûrnberg (Bayern).
J. J. Kieffer, professeur à l'Institut St-Augustin, Bitsch
(Loraine).
Kolysko, villa Polonia, boulevard Washington. Nice-
Gimiès (Alpes-Maritimes).
Langeron, rue Ghabot-Gharny, 19, Dijon (Gôte-d'Or).
P. Larsson, Folkskollârare (Suède).
Leboul, courtier maritime, St-Servan (Hle-et-Vilaine).
D"* J. Lerch, Gouvet, Neufchâtel (Suisse).
L. Lôske, Redakteur, Neue Kônigstrasse, 51, I, Berlin
N. G.
A. Lôsch, Oberlehrer, Zostler, Amt Freiburg (Baden).
D. Marc Ardle, Glerck and Plant Collecter, Royal bot.
Gardens, St-Vincent Terrace, Glasnevin (Irlande).
L. Mari, bibliothécaire, Lugano (Tessin).
A. Mansion, professeur à l'Athénée royal, Ath (Belgique).
G. Miede, Apotheker, Salzderhelden, Rgb. Hildesheim
(Hannover).
J. Mikutowicz, Handschuhmacher , Marstallstrasse , 1,
Riga, Livland (Russie).
W. Mônkemeyer, Inspecter des bot. Gartens, Leipzig
(Allemagne).
F. Mûller, D' phil. Schulvorsteher, Varel, Oldenbui^
(Allemagne).
E. Nicholson, Lewes, Sussex (Angleterre).
P. Parisot, docteur en médecine, rue du Pont-Mauja,
15, Nancy (Meurthe-et-Moselle).
A. Paulin, k. k. Professer, Director des bot. Gartens,
Laibach (Autriche).
A. Pokrowsky, Kiew (Russie).
Pottier de la Varde , château de Les Eaux par St-Pair
(Manche).
F. Reisen , instituteur , Wahlhausen, poste Hosingen
(Luxembourg).
G. A. Ringzeile, Fil. Kand., Fenkenberg (Suède).
D"" E. Russow, Professer emerit, Dorpa, Livland (Russie).
Russell (abbé), rue Rabelais, 1, Angers (Maine-et-Loire).
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REVUE BRYOLOGIQUE 83
K. Schiller , Bautznerstrasse , 49, III , Dresden (Alle-
magne).
A. Schneider, Kaufmann,Oberndorf a. N. (Wûrttenberg).
A. Schott, Lehrer u. Schriftsteller, Bûcher (Autriche).
W. Schulz, Lehrer, Rottstock b. Brûck, Kr. Zauche
Belzig , Brandenburg (Allemagne).
Gh. Sladden, rue Grétry, 101, Liège (Belgique).
G. 0. Strômholm , Apotheker , Ragunda , Jemtland
(Suède).
G. Struck , Gymnasiallehrer , Waren , Mecklemburg
(Allemagne).
H. Sudre, professeur à l'Ecole normale, Albi (Tarn).
J. Treboux, Oberlehrer am Gymnasium, Pernau, Livland
(Russie).
H. A. Tullgren, Fil. Stud. vid. Universitet , Kalmar
nation, Upsala (Suède).
A. Wâlde, Lehrer , Rôthenbahc-Alpirsbach (Wûrtten-
berg).
G. Wiefel, Lehrer der Mâdchen-Bûrgerschule, Leuten-
berg, i. Th., Schwarzburg-Rudolstadt (Allemagne).
AMÉRIQUE: (Canada et États-Unis)
D. S. Brown, 2212, De kalb str., St-Louis (Missouri).
Miss S. -A. Brown, Unadilla Forks (New- York).
M'-sE.-W. Gatheart, 900, M. str., N. W. Washington
(District of Columbia).
F. W. Ghatterton , 227 , Townsend Ave , New-Haven
(Gonnecticut).
J. F. Goliins, 126, East Avenue, Providence (Rhode
Island).
A. Gommons. 103, S. Dupant str., Wilmington, New
Gastle Go (Delaware).
G. H. Demetrio, Pastor, Emma, Salina Go (Missouri).
E. Durand, Assistant in Gryptogamic Botany, Gornell
University Ithaca (New-York).
H. W. Ebbs-Ganavana, Brunswich Hôtel, Otawa, Ontario
(Canada).
M" A. F. Eby, 141, North Duke str., Lancaster (Penn-
sylvania).
Antoinette B. A. Forhes, Yarmouth (North Garolina).
H. A. Green, Ghester (South Garolina).
A. J. Grout, Teacher, Newtane (Vermont).
O. H. Ham, 189, Russ str., Hartford (Gonnecticut).
Fred de Forest Heald, Fellow in Botany, 701, W. Dayton
str., Madison (Wisconsin).
M^^ M. Herold, Sheridan, Madison Go (Montana).
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84 REVUE BRYOLOGIQUE
E. J. Hill, Révérend, 7100, Eggleston Ave, Englewood,
Chicago (Illinois).
Wm. Himes, Bonview, Lancaster Co (Pennsylvania).
E. C. Hoyt, Dester (Michigan).
G. G. Kennedy, Physician, 284, Warren str., Roxbury
(Massachusetts).
H. S. Kitchel, South Bethlehem (Pennsylvania).
A. B. Langlois , curé , St-Martinville , St-Martin*s Go
(Louisiana).
W. H. Lennon, State normal school, Brockport (New-
York).
A. Linn , Professer , Washington and Jefferson Coll. ,
Washington (Pennsylvania).
Mac Elwee, Superintendent of bot. Garden, 815, North
45^*» str., W. Philadelphia (Pennsylvania).
C. L. Mitchell, Florist, Fort Meade (Florida).
J. A. Morton, Wingham, Ontario (Canada).
J. C. Nolen, Crawford, Laurel Co (Kentucki).
A. Null, Botanist, Bonview, Lancaster Co (Pennsylvania).
F. N. Pease, P. 0. Box 210, Altoona (Pennsylvania).
G. Y. Pyle, 830, West str., Wilmington (Delaware).
W. G. Rippey, Pueblo (Colorado).
A. Ruth, Superintendent of public schools, 427, South
9»*» str., West Knoxville, Knox Co (Tennessee).
Miss K. Taylor, 7, W. Mount Vernon str., Baltimore
(Maryland).
R. H. True, Instructor in the University, 635, State str.,
Madison (Wisconsin).
W. C. Werner, Florist, Painesville (Ohio).
T. H. White, Teacher, Columbia Collège, New- York
(New-York).
L. A. Willson, 112, public square, Cleveland (Ohio).
2° Changements.
J. Breidler , Schillerstrasse , 54 , Graz j Steiermark
(Autriche).
D'* Bouly-de-Lesdain , rue Emmery , 16 , Dunkerque
(Nord).
G. Bouvet , directeur du Jardin-des-Plantes , Angers
(Maine-et-Loire).
Burchard, Leinpfad, 24, Hamburg (Allemagne).
D»" F. Camus, avenue des Gobelins, 25, Paris.
Pasquale Conti, étudiant à l'Université, Genève (Suisse).
Dangeard, professeur à la Faculté des Sciences, Poitiers
(Vienne).
Dr Levier, ViaJacoppo da Diaceto, 16, Firenze (Italie).
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"^^^
REVUE BRYOLOGIQUE 85
Abbé Morin, professeur à la Faculté Catholique, rue du
Plat, 25, Lyon (Rhône).
N. Orzesko, Villa Polonia,* boulevard Washington, Nice-
Cimiès (Alpes-Maritimes).
W. H. Pearson, Legh Road, Knutsford, Cheshire (Angle-
terre).
Webera rubella, Species nova.
Touffes d'un vert grisâtre, ne dépassant guère en hau-
teur 9 millimètres, mais souvent assez étendues, plus ou
moins compactes : les petites plantes sont tantôt serrées
et rameuses, tantôt plus lâchement groupées, mêlées à
d'autres mousses, et alors assez souvent simples, ou unies
entre elles seulement à leur origine. Les tiges stériles ,
hautes de6à7 millimètres, étroites etjulacées, sont cou-
vertes dans presque toute leur étendue de feuilles nom-
breuses, uniformément imbriquées , de grandeur égale,
qui mesurent généralement en longueur de 0™™, 75 à
0«>"»,80 sur une largeur de 0™"»,30 en moyenne; c'est
seulement près de la base qu'elles deviennent plus éloi-
gnées les unes des autres et plus courtes ; elles sont alors
mêlées à de nombreuses radicelles rosées, qui en se joi-
.gnant à celles des tiges voisines forment un lacis enche-
vêtré, et au milieu desquelles on distingue des bultilles
d'un rouge noirâtre.
Feuilles des tiges stériles ovales, obtuses, ou brièvement
aiguës, légèrement concaves, nullement décurrentes, à
bords plans et entiers; la nervure mince disparaît toujours
avant le sommet, souvent vers les deux tiers du limbe. Le
tissu est composé de cellules hyalines, étroites et peu
allongées, linéaires ou rhomboïdalès, larges seulement de
7 à 8 [1 sur une longueur de 35 à 40 jx.
Inflorescence dioïque.
Les tiges femelles, hautes également, quand elles sont
isolées, de 6 à 7 millimètres, ne portent alors inférieu re-
ment, dans plus des deux tiers de leur longueur, que de
petites écailles entremêlées de radicelles; elles se ter-
minent par un bourgeon de feuilles serrées et appri-
mées, long de 4"»»". 1/2 , ou de 2 millimètres au plus.
Lorsque la plante est rameuse, elle se divise en plusieurs
branches fertiles , égalant chacune à peu près cette
même longueur de 2 millimètres, et en branches stériles
julacées.
Les feuilles de la coma fructifère sont très inégales ;
les inférieures mesurent à peine 1/2 millimètre; elles sont
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86 REVUE BRYOLOGIQUE
ovales, obtuses, et munies d'une nervure très courte. Pro-
gressivement ces feuilles deviennent plus grandes, égalant
d'abord 1"""», puis vers le périchèze 1™"» 1/2, rarement elles
atteignent 2"»™ ; elles sont alors linéaires, mollement acu-
minées; leur nervure s'allonge aussi graduellement,
s'approchant peu à peu du sommet, sans jamais l'atteindre
tout à fait; leurs bords sont toujours plans et entiers, ou
à peine obscurément sinuolés vers le haut; on n'aperçoit
jamais de dents saillantes. Les cellules du tissu devien-
nent aussi un peu plus allongées, tout en conservant la
même largeur ; elles mesurent assez souvent dans la
partie inférieure des périchétiales de 50 à 60 [a en lon-
gueur ; vers le haut de ces mêmes bractées elles continuent
d'êtres courtes.
Le pédicelle , pourpre et épais , ne dépasse pas ordinai-
rement 7 à 8 millimètres. La capsule, d'un rouge foncé
à l'état sec, prend une teinte un peu plus claire à l'état
humide; de forme obovée, quelquefois légèrement arquée,
elle est généralement horizontale dans la plante vivante ou
penchée en avant; son diamètre égale à peu près la moitié
de sa longueur, O»""», 60 suri n»n», 25, ou 0™"», 70 sur 1°»°»,50;
elle se rétrécit dans sa partie inférieure en un col qui
mesure ordinairement le tiers de la longueur totale ou un
peu plus. Après la sporose, elle paraît insensiblement
évasée à partir du col, qui est contracté, jusqu'à rorifice,
qui est dilaté et béant. L'opercule, également de couleur
rouge, et de consistance épaisse, a la forme d'un cône
à base large, presque toujours obtus et mutique; très
rarement il se prolonge en une petite pointe. L'exoderme,
d'un rouge grisâtre, avec une teinte plus foncée à l'orifiee,
d'un tissu ferme, est composé de petites cellules carrées
ou hexagonales, assez régulières, nullement sinueuses.
Les stomates elliptiques, grisâtres, enchâssés dans le
tissu et bien découverts, ne mesurent guère que 30 ou 35 [a
en diamètre.
L'anneau est surtout remarquable : il présente dans
toute sa masse une couleur d'un rouge pourpre ; tantôt il
demeure adhérent pendant quelque temps au bord de la
capsule, tantôt il se détache avec l'opercule et reste en
grande partie caché sous ses cellules marginales qui
dessinent une bande circulaire nettement limitée , de
même couleur, à contour lisse, nullement crénelé. Les
cellules de cet anneau se séparent assez aisément les unes
des autres et se montrent alors sous l'aspect de rectangles
larges et assez allongés, épaissis sur leur face dorsale en
parois opaques d'un rouge foncé, tandis que le reste de
leur masse conserve une teinte d'un rouge vineux trans-
lucide. Ce caractère distingue très bien notre plante des
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RKVUE BRYOLOGIQUE 87
espèces voisines, particulièrement du Webera graciiis de
Notaris, chez lequel les cellules de l'anneau sont au con-
traire hyalines dans presque toute leur étendue, légèrement
colorées en gris jaunâtre seulement sur leurs parois dor-
sales, qui sont d'ailleurs minces et étroites.
Le péristome est bien développé eu égard à la petitesse
du fruit. Les dents longues de Qn^n^jSOà 0"»"», 35, larges à
leur base et acuminées, prennent naissance un peu au-
dessous du bord de la capsule, ou exactement en face de
l'orifice; elles sont libres dès leur base et montrent dès leur
origine leur structure normale. Chez la plupart des
espèces du même groupe, spécialement chez les diverses
variétés du Webera commutata, chez le Webera proligera
Lindberg, on observe au contraire à la base du péristome
une membrane continue , composée de deux ou trois
couches de cellules sur plusieurs étages , qui s'élève
souvent assez haut au-dessus du bord de l'exoderme, en se
dilatant obliquement en arrière, et qui reporte ainsi l'ori-
gine des dents elles-mêmes assez loin de l'orifice ; on
n'observe aucune trace de cette membrane chez le Webera
rubella. On compte de 18 à 20 articulations ventrales
munies de lamelles médiocrement saillantes. La lame
dorsale est assez épaisse et son réseau peu apparent ; elle
est couverte dans son tiers supérieur de grosses papilles
irrégulièrement dilatées. L'endostome hyalin est régulière-
ment développé; la membrane interne s'élève à une assez
grande hauteur ; les processus sont percés sur la carène
d'ouvertures oblongues ou arrondies ; on observe généra-
lement un ou deux cils longs et noduleux dans chacun
de leurs intervalles. Les spores mesurent de 15 à 17 (a en
diamètre.
Les fleurs mâles terminent des tiges spéciales peu diffé-
rentes des branches stériles. Quelquefois sous le périgone
naît un rameau qui se termine à son tour par une fleur.
Les bractées lancéolées et acuminées, un peu dilatées
dans leur moitié inférieure^ qui se colore légèrement en
jaune, dépassent assez longuemenl le groupe formé par
les anthéridies et les paraphyses ; leurs bords sont
plans et entiers, et leur nervure disparaît un peu avant
le sommet.
J'ai trouvé cette plante le 4 août 1893 sur le col du
Grand-St-Bernard dans le Valais (2,470 mètres d'altitude) ;
elle est assez abondante et fructifie bien sur de petites
pelouses, situées au bord du lac, à une faible hauteur
au-dessus de son niveau. Elle doit probablement exister
ailleurs dans les stations élevées des Alpes et dans les
régions arctiques, mais elle a pu être confondue avec
d'autres espèces, particulièrement avec les petites variétés
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REVUE BRYOLOGIQUE
Webera acuminata, dont l'apparence est souvent sem-
ble et qui croissent dans des conditions analogues ; j'ai
icontré les deux espèces au Grand-St-Bernard dans les
smes gazons. On a pu aussi quelquefois la rapporter au
Bbera gracilis de Notaris ; M. Ryan m'a envoyé sous le
m de Webera gracilis une mousse récoltée en Norwège
'S le Porsangerfjord , qui ne me paraît pas différer
mon Webera rubella : tous les caractères sont identi-
es, sauf les dimensions, qui sont généralement un peu
is développées dans la forme norwégienne, le pédicelle
liant ordinairement de 1 centimètre à 1 cent. 40, et la
3sule 2 millimètres ; mais parmi les échantillons que
i rapportés du Grand-St-Bernard, j'en ai rencontré
elques-uns dont les fruits atteignent presque la même
lie.
Le véritable Webera gracilis, dont j'ai sous les yeux des
§cimens récoltés parSchimper sur le Grimsel, avec cette
quette (( Webera Ludwigii var. gracilescens, s'éloigne
lilleurs considérablement de notre espèce, particulière-
mt par ses proportions beaucoup plus grandes ; les
Tieaux stériles, filiformes et très grêles, s'élèvent presque
jqu'à deux centimètres; les feuilles des tiges fertiles
is longues, plus régulièrement et plus finement acumi-
es en forme de triangle, distinctement dentées , sont
ijours un peu décurrentes, quoique moins fortement
e chez le Webera commutata typique ; leur nervure
is épaisse se prolonge souvent jusqu'au sommet et le
passe quelquefois ; les cellules du tissu sont plus larges
surtout plus allongées, 85 \t^ sur 12 [jl. Le pédicelle plus
nce , souvent flexueux, atteint ou dépasse 2 centimètres;
capsule d'un gris pâle est deux fois plus grande, régu-
rement ovale ; l'exoderme plus mince est composé de
llules sinueuses, et l'anneau presque entièrement hyalin,
i somme, l'aspect est très différent.
Le Webera rubella rappellerait plutôt au premier abord le
ebera pulchella. Sous cette dénomination Schimper
ait réuni deux espèces très distinctes. La première, qui
t le véritable Bryum pulchellum de Hedwig, ne paraît
s avoir été observée en Europe en dehors des contrées
andinaves; j'en possède d'ailleurs des exemplaires prô-
nant de diverses localités de cette région, récoltés par
^. Arnell, Brotherus, Kaurin, et par Lindberg lui-même.
le diffère sans aucun doute de notre espèce par ses
lilles beaucoup plus larges, écartées et divergentes,
îs distinctement dentées vers leur sommet; par sa
psule de couleur grisâtre, brusquement contractée après
sporose en une sorte de cupule hémisphérique, enfin,
r son anneau composé de plusieurs rangées de cellules
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REVUE BRYOLOGIQUE 89
pâles dans toute leur étendue. La seconde forme confondue
par Schimper sous le même nom croît dans les Alpes de
la Suisse, de la Savoie et de l'Autriche; elle se sépare
nettement du véritable Webera pulchella par sa capsule
dépourvue d'anneau. Elle se rapproche ainsi des deux
espèces (Webera albicans et Webera carnea) que M. Lim-
pricht a placées en dehors du genre Webera pour consti-
tuer son nouveau genre Mniobryum ; il la désigne sous le
nom de Mniobryum vexans. Elle ressemble à notre plante
par l'aspect et la couleur de sa capsule ; mais elle s'en
distingue aisément, non seulement par l'absence de
l'anneau, qui est au contraire si bien caractérisé chez le
Webera rubella, mais aussi par ses feuilles plus grandes ,
dressées et écartées, à bords révolutés. La structure des
stomates n'est pas non plus la même ; ils sont enfoncés
dans le tissu et recouverts en partie par les cellules de
l'exoderme. M. Limpricht a très bien signalé ce caractère,
et j'ai pu le constater nettement sur des exemplaires de
cette espèce que j'ai récoltés dans le val d'Anniviers en
Valais, en face de Grimenz, vers 1,400 mètres d'altitude.
M. Limpricht décrit en outre (Laubmose von Deuts-
chland, p. 270) une autre espèce du même groupe, trouvée
dans les Alpes de Styrie par M. Breidler, qu'il appelle
Webera lutescens ; elle se distingue du Webera pulchella
par ses feuilles plus longues et plus divariquées, forte-
ment dentées, et par sa capsule pyriforme. Ces caractères
ne permettent pas de la confondre avec notre plante.
Sous ce nom de Webera lutescens M. Kindberg a publié
dans les Musci Galliae (n® 826) une mousse provenant des
Monts Dovre en Norwège, qui très certainement n'appar-
tient pas à l'espèce de Limpricht. Elle se rapprocherait
plutôt par son aspect du Mniobryum vexans, dont elle
diffère d'ailleurs par ses dimensions beaucoup plus petites
et par ses stomates complètement découverts. Elle s'en
éloigne en outre par une particularité remarquable : dans
sa capsule l'anneau ne manque pas absolument, bien
qu'il soit peu développé et peu apparent. Si l'on examine
l'opercule après qu'il s'est séparé du fruit, on observe près
de ses bords une ligne circulaire rougeâtre, qui corres-
pond aux parois extérieures de quelques cellules de forme
spéciale, disposées sur un ou deux rangs ; ces cellules ne
paraissent pas se détacher spontanément, mais quand on
parvient à les isoler, elles se montrent sous l'aspect de
carrés à peu près réguliers, leur hauteur prise dans le
sens de l'épaisseur excédant légèrement leur base prise
dans le sens de la largeur. Cette forme nettement
rectangulaire tranche sur celle des hexagones arrondis
qui composent le tissu de l'opercule; les cloisons qui
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f^m^,
90 REVUE BRYOLOGIQUE
limitent ces cellules annulaires se croisent au contraire
dans tous les sens à angle droit; celles de la face dorsale
ne se distinguent des autres que par leur couleur rouge,
et celles du bord intérieur ne montrent jamais cette appa-
rence gonflée et arrondie qu'elles affectent chez les anneaux
ordinaires. Il semble que nous ayons ici sous les yeux le
dernier degré de la transformation de l'anneau, sur le
point de disparaître. La complexité de cet organe paraît en
effet diminuer graduellement, à mesure que l'on passe
du genre Bryum, où il est si largement développé, au
genre Webera, chez lequel il se montre de plus en ptus
simple, jusqu'à ce qu'enfin, dans le genre Mniobryum il dis-
paraisse entièrement. Cette petite mousse, que l'on pourrait
appeler AVebera subannulata, représente le terme extrême
de cet amoindrissement de l'anneau, établissant ainsi une
transition entre le Mniobryum vexans et les véritables
espèces de Webera, où les cellules annulaires sont au
contraire bien séparables. Il est évident d'ailleurs qu'elle ne
peut en aucune manière être confondue avec notre Webera
rubella.
Aix. le 15 mars 1896.
H. Philibert.
Bryum alandicum, Species nova,
Synoicum, laxe csespitosum, cœspites 0,5-1 cm. alti,
rufo-virides, inferne rufo-radiculosi, inovationibus brevibus
et densifoliis. Folia caulina inferiora remota, superiora
magis conferta et longiora, omnia ovato-lanceolata ,
sœpius longe cuspidata ; margine limbato revoluto ; costa
valida, rufa, in cuspidem plus minusve longam, laevem,
aut denticulatam ; cellulae inferiores magnse, pellucidse ,
rectangulares , superiores minutae , rhomboïdeae. Seta
tenuis, 2-5 cm. longa, rubra, parum flexuosa et superne
torta. Capsula leptoderma pendula cum coUo obconico ,
sporangio aequilongo crasse pyriformis , sicca sub ore
dilatato strangulata; operculum mature deciduum , alte
convexum longius apiculatum et aurantio-rufum, nitens.
Peristomii dentés externi rufo-lutei, dense articulati, in
summo apice pallide lutei , sicci incurvi; membrana
peristomii interno pallide lutea ; processus in carina per-
tusi ciliaque vulgo ternata et longe apendiculata. Sporse
0,020-0,025 mm. , virides , leviter papillulosse. Fructus
mat u rat majo.
In insula Aland, ad pagum Emkarby in paroecia Fins-
9
trom ad fossarum margines arenosasa me ^ 1873 lectum.
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REVUE BRYOLOGIQUE
A . Bryo cirrhato capsula brevi ore, leptoderma, c<
exothecii majoribus, operculo maturi deciduo, seta te
et maturiori fructificatione diversum.
Bryiun versisporum , Species nova.
Dioicum, caespites molles, fusco-virides, 1-3 cm
Gaulis simplex ; inovationibus tenuioribus et spars
elongatus. Folia inferiora remota, patula et rec
oblongo-lanceolata ; superiora in comam erecto-pat(
conferta, elongata acuminata, costa excedente mucn
omnia limbo angusto luteo e duplice série cellul
cincta; margine plus minusve reflexo, apicem >
piano , integerrimo ; rete latiusculum , inferius n
gulare , superius rhomboideo-hexagonum. Seta 2--
longa, obscure rufa ; capsula 3-5 mm. longa, horizc
vel inclinata, elongato-pyriformis, longicoUa subin
vel regularis, lutescens setate brunnescens. Opère
parviim convexum, mamillare; annulus latus; periî
dentés externi rufo-lutei , in summo apice lutesc
sicci incurvi ; membrane peristomii interni pallide
processus in carina auguste pertusi ; cilia rudimer
Sporae fusco-virides , valde dissimiles permagns
perpusillse, aliae 0,040-0,050 mm., aliae 0,030-0,035
alise 0,020-0,025 mm., alise 0,012-0,008 mm. m
Fruct. matur. augusto et septembri.
In insula Aland, ad pagum Jomala by in pa
25
Jomala ad fossarum margines arenosas a me yyj
lectum.
A. ^ryimi /«//«C2 foliis angustioribus, capsula lo;
et prsesértim magnitudine sporarum dissimili differt
Alandia mense octobri 1895.
J.-O. BOMANSSON
Récoltes bryologiques aux environs de Ge
ACROCARPES {SllUe) (1).
Hymenostemim crispatum Nées et Hornsch. — R(
près Onnion.
(l) Voir Revue Bryologiquo 1894, pages 68-71.
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REVUE BRYOLOGIQUE
mella Grevillenna Sch. — A terre, région alpine,
s chalets de Sales.
indla cerviculata Sch. — Tourbière de Somman.
imim Starkei Web et Mohr. — Tête du Pré des
apié de Plaine-Joux, pentes du pic de Borée.
mimi Sauteri Sch. — Troncs de hêtres près des
de Salvadon-Bas.
imim albicans Bryol Eur. — Lac Vernant, signal
an.
modontium longirostre Bryol. Eur. — Troncs de
près du lac de Gers.
iens osmtuidoides Hedw. — Tourbière de Somman.
itrichuin glaiicescens Hampe. — Humus de la
alpine, Rochers d'Entre II Pertuis, lac de Flaine.
ebia cataractariim Sch. — En superbes exem-
au pied de la cascade du Rouget près Sixt.
miia apocarpa Hedw. — var. alpicola Nées et
h. — Sur le flysch de la Tète- Pelouse.
initriimi lanuginosnm Brid. — Région alpine,
3e Bostan et sur le flysch de Tête du Pré des Scaix.
lypta commutât a Nées et Hornsch. — Mont de
, Rochers d'Entre II Pertuis, lapié de Plaine-Joux.
\lypta rhabdocarpa Schwaegr. Cornettes de Bise,
de Vésine.
leptodon Lindb. — Pointe des Brasses.
\lypta ciliata Hedw. — Région alpine, lapié de la
ié Zambey.
microstoma Sch. — Sur le flysch de la Tête-
^don Frœlichianus Grev. et Arn. — Humus de la
alpine, pointe de Zambey, chalets de Flaine.
era acuminata Sch. — Région alpine, lapié de
Joux.
era commutata Sch. — Lieux humides de la région
chalets de Sales.
nia austriaca Hedw. — Humus de la région
a imbricata Boulay. — Mont-Hermante où l'espèce
îté signalée par Puget.
mpatula Boulay. — Chalets de Sales.
triclium sexangulare Flôrke. — Lapié de Plaine-
ombe de Véret, sentier du col d'Anterne.
ipalais près Genève, 6 août 1896.
A. GUINET.
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REVUE BRYOLOGIQUE
Bibliographie.
AcLOQUE (A.). — Essai d'une synthèse idéale
muscique. (Revue scientifique, 4® sér., IV.
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shire (Journal of Botany, XXXIV, n°« 398 et 2
Bauer (E.). — Beitrag zur Moosflora V
und des Erzgebirges. (Oesterr. botan.Zeitschr
pp. 374-377).
Campbell (D.-H.) — The structure and
of the Mosses and Ferns. London, 1895, 552
GoRDEMOY (E. Jacob de). — Flore de l'Ile (
Phanérogames, Cryptogames vasculaires (
^Paris, 1895, 574 p.
Farmer (J^-B.)— On Spore-formation and
sion in the Hepaticae (Annals of Botany, IX
et 3 pi.).
GrÛtter (M.). — Beitrâge zur Moosfloi
Schwetz. (Schriften der Naturf. Ges. in Danzi
407).
JôRGENSEN (E.). — Campylopus brevipilus
(Bergen, Muséums Aarberetning, 6 p. et 1 pi
— Ueber die Blùthen der Jungermar
Hook. (ibid., 6 p. etl pi.).
— Sandefjordegnens Mosflora. (ibid.,
Kaalaas (B.). — Scapania gymnostemi
(Botan. Notiser, 1896, n° 1).
KusTER (W. von). — Die Oelkôrper der Le
ihr Verhaltniss zu den Elaioplasten. Bâle, li
Marichal et PoNTARLiER. — Mousses et Li
aux environs de la Roche-sur- Yon. (Revue c
rOuest, V, pp. 142-147).
ScHiFFNER (V.). — Wiesnerella, eine neu
Marchantiaceen. (Oesterr. botan. Zeitschrift,l
Weidmann (A.). — Prodromus der Bôhr
moose. (Prague, 1895, 349 p. et 38 pi.).
A.
DixoN and Jameson. — The studentfs
Bristish Mosses, Un volume in-8° de 520 p. (
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94 -REVUE BRYOLOGIQUE
1896. J. Wheldon et C», 58 Great Queen street, London
W. C. et V. T. Sumfield, Standard Office, Eastboume.
Prix 18 s. 6 d. (23 fr. 30 par la poste).
Nous avons fait un compte-rendu de l'ouvrage de
M. Jameson : lllustrated Guide tobritish Masses (Y. Revue
Bryol.,1893,p.93),nous retrouvons daijs ce nouvel ouvrage
les clefs analytiques et les planches de M. Jameson avec
quelques additions qui ont élevé le nombre des planches
de 59 à 60. — L'excellent Bryologia Britannica de
Wilson est épuisé depuis longtemps, le Handbook de
Berkeley est déjà ancien et laisse beaucoup à désirer, les
diagnoses du Synopsis de Hobkirck sont courtes, le
magnifique British Moss- Flora de Braithwaite ne sera
terminé que dans quelques années, et son prix élevé ne
permettra pas à tous les botanistes de le posséder. Il
manquait aux Iles Britanniques une flore bryologique ,
récente et d'un prix modéré, c'est cette lacune que
M. Dixon vient de combler d'une manière fort heureuse.
Aux clefs analytiques et aux planches de Jameson âl a
ajouté des descriptions détaillées , suivies de notes les
complétant ; c'est, à mon avis, une très bonne flore. On
peut seulement regretter que l'auteur qui, contrairement
à ce qu'a fait Braithwaite, n'a pas adopté la nomenclature
de Lindberg, n'ait pas donné plus de synonymes et n'ait
indiqué que rarement les localités des espèces rares, mais
ce ne sont là que deux points d'importance secondaire.
H. W. Arnell. — MosS'Studier, — Cette brochure de
14 pages est la continuation des études de l'auteur sur
diverses mousses ; elle contient le Bryum capillare et ses
variétés, et V Amblystegium glaiicum var. decipiens,
F. HÉTiER. — Note sur quelques plantes rares ou
nouvelles de la Flore française récoltées dans le Jura
(Bull, de la soc. bot. de France, 1896, pp. 66-70).
Parmi les espèces rares trouvées par M. Hétier signalons :
Hypnum turgescens , Bryum constrictum , Barbula
fragiliSy Bryum versicolor, Atrichum angustatum, Ge-
heebia cataractarum, Mnium spinulosum, Leptodon
Smithii, Amblystegium Sprucei, Cinclidium stygium,
Bryum neodamense, Dicranum viride, Taylorià spla-
chnoideSy Catoscopium nigritum, Paludella squarrosa,
Hypnum trifarium, etc.
E. Levier. — La pseudopriété et les noms à béquilles
(Bulletin de l'Herbier Boissier, juin 1896. Tirage à part de
38 p.).
Cette étude est une critique des nombreux changements
de noms de genres proposés par M. Kunze, et l'auteur
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REVUE BRYOLOGIQUE 95
démontre que ce bouleversement de la nomenclature n'est
nullement fondé et est nuisible à la science, c'est un com-
plément des importants travaux de M. Le Jolis sur ce
sujet. Cette brochure doit être lue par tous ceux qu'inté-
resse cette question.
A. Geheeb. — Musci (Bulletin de l'Herbier Boissier,
juin 1896, pp. 409-411). — Description de 4 espèces exo-
tiques nouvelles.
J. Amann. — Etude de la flore bryologique du Haut-
Jura Moyen (Bulletin de la Soc. bot. Suisse, 1896, liv. 6.
Tirage à part de 33 p., librairie de K. J. Wiss, à Berne ,
prix 60 centimes).
Ce travail, fait avec la collaboration de C. Meylan, est une
étude des espèces caractéristiques de la région inférieure
(400-700 m.), de la région montagneuse (700-1300 m.) et
des tourbières, accompagnée de notes sur les caractères
et la distribution géographique des plus intéressantes. —
M. Amann parle d'un Hymenostomum nouveau qui sera
décrit et figuré dans sa « Flore des Mousses suisses » qui
attend depuis plusieurs années, à l'état de manuscrit tout
prêt pour l'impression, qu'on trouve en Suisse les moyens
nécessaires pour publier un travail pareil. Ceci est d'autant
plus regrettable qu'à l'heure qu'il est, dit l'auteur, tous les
pays de l'Europe possèdent un ou plusieurs ouvrages fort
complets sur leurs flores bryologiques respectives. Seuls...
la Suisse, l'Espagne et les Etats de la péninsule des
Balkans font encore exception.
F. MuLLER. — Beobactungen an Nanomitrium tenerum
Lindb. (Hedwigia, 1896, pp. 179-185). — L'auteur décrit
et figure (7 figures sont jointes au texte) le protonema, les
feuilles, la capsule à divers états et la coiffe.
W. Evans. — Notes on the North American species of
Plagiochila (Botan. Gazette, 1896, pp. 185-194 et pi. XV-
XVÏ). — M. Evans fait d'abord l-'historique des Plagiochila
(le l'Amérique septentrionale ; vient ensuite un tableau
analytique des 8 espèces, leur description et les figures
des 6 espèces non européennes.
KiEFFER. — Notizen zur Flora von Bitsch und von
Lothnngen. — Liste de 14 espèces et 3 variétés, au nombre
desquelles se trouvent : Geocalyx graveolens, Harpanthus
scutatus, Scapania curta, Frullaniafragilifolia.
D. H. Campbell. — /l new Californian liDerwort (^he
Bot. Gazette 1896, pp. 9-13 et pi. II). — Description et
figures d'une Hépatique découverte en Californie par
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96 REVUE BRYOLOGIQUE
Madame Catherine Brandegee, que M. Campbell désigne
sous le nom de Geothalhis tuberosus, genre nouveau.
L. M. Underwood. — Notes on our Hepaticée, IV (Botan.
Gazette, 1896, pp. 67-71. — Le sujet de ce 4^ article est le
genre Fossombronia ; l'auteur fait l'historique, la descrip-
tion de 7 espèces et de 3 douteuses et donne un tableau
analytique des 7 espèces.
RôLL. — Nachtrag zu der in der Hedwigia (1893)
erschienenen Orbeit ùber die von mir in Jahre 1888 in
Noi'd Ame?ica gesammelten Laiibmoose (Hedwigia 1896,
pp. 58-72). — Ce Supplément est un catalogue avec des-
cription de quelques espèce et variétés nouvelles.
F. Stephani. — Hepaticariim species novœ IX (Hedwigia
1896, pp. 73-140). — Description d'un grand nombre
d'espèces nouvelles appartenant à diverses sections de
l'ancien genre Lejeunea.
J. B. FôRSTER. —Beitràge zur Moosflora der Cornitate
Pest-PiliS'Solt und Gran (K. K. zoologish-botanischen
Gesellschaft in Wien, 1896. Tirage à part de 6 p.). —
Catalogue d'hépatiques et de mousses , ces dernières
divisées en espèces communes et en espèces rares.
Renauld et Cardot. — New mosses ofNorth America,
VI (The Botan. Gaz., July 1896, pp. 48-53 et pi. III-V). —
Description et figures des espèces nouvelles : Dicranum
Demetrii, D. trachyphyllum, D. subfulvum, Trichostomum
indigens , Hypnum orbicularicordatum, H. implexum ,
H. subeugyrium.
Nouvelles.
Depuis le premier juillet dernier, The Botanical Gazette
est publié par l'Université de Chicago avec les mêmes
éditeurs : les professeurs Coulter, Barnes et Arthur. Le
format est plus grand et ce premier numéro contient
80 p. et 6 pi. — L'abonnement est de 3 dollars pour l'Amé-
rique , de 14 shillings pour l'Angleterre (Agents , W^.
Wesley et Son, 28 Essex street. Stand, London ; de 14 mark
pour l'Allemagne (Agents, R. Friedlânder et Sohn, Carl-
strasse 11, Berlin, N. W.) Le prix pour la France doit
être le même que pour l'Angleterre et l'Allemagne, soit
17 fr. 50.
4903 — .MP. E. L ANIER, i « 3. ru« suillaumi - caen
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r
^^1
N» 6 23* Année
REVUE BRYOLO
Paraissant tous les Deux
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en 1
Sommaire du n*" 6
Mousses récoltées à Java par M. J. Massart. Reis
Grimmia gymnostoma sp. nov. Culmann. — Guid
LichéDologue aux env. de Grenoble, Ravaud. ■
Nouvelles. — Table.
Mousses récoltées à Java par M.
M. Jean Massart, chargé de cours à Tuni
tant à l'institut botanique de Bruxelles, r
la détermination d'une collection de Mous
lui aux environs de Buitenzorg à Java
février 1895, nous jugeons utile de publier
dans la Revtie Bryologique le résultat de
attendant que nous puissions donner aille
tions plus complètes, avec figures, des ej
reconnues par nous dans cette collection.
Java est un véritable paradis pour le bry
climat constamment chaud et humide, ave
d'altitude considérables, cette grande île
l'une des régions du globe où la végétati
développe avec le plus de richesse, unissî
des types l'abondance des individus, l'élég
des formes. La richesse de cette Flore e
évidence par ce fait que, dans son court i
zorg, M. Massart, bien que préoccupé
d'études biologiques et n'ayant accordé aux
attention très superficielle, n'en a pas
90 espèces ; et quoique ces récoltes aient et
des parties les mieux explorées de l'île î
bryologique, elles contiennent cependant
velles^ dont plusieurs de grande taille.
Dans ses notes de voyage, M. Massart r
il a été frappé par l'extrême abondance (
Dans certaines parties de la forêt de Tjib
nous dit-il, disparaissent tout entiers, de
au bout des branches, sous d'énormes amî
Les feuilles mêmes sont couvertes d'H(
Mousses ; des Aerobryum et des Papill
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REVUE BRYOLOGIQUE
n branche un rideau de tulle vert ; de minces
5 lianes portent d'énormes pelotes de Mousses et
les. Sur le bord des ruisseaux, les frondes des
sont à tel point surchargées de Bryophytes épi-
j'elles penchent jusqu'à terre, tandis que dans le
des cascades, les parois et les blocs de rochers
js d'une épaisse couche de Mousses et que sur la
)us-bois croissent des Bryacées et des Hypnacées
3ryum giganteiim, Hypnodendroriy Mnioden-
. Même à une altitude de 2,500 mètres, sur les
;^angerango, les troncs et les branches des arbres,
jgris, disparaissent encore sous un uniforme
e Mousses (1).
ine telle exhubérance de végétation, il est permis
erque, malgré les magnifiques travaux de Dozy
3œr et de leurs continuateurs, Van den Bosch et
inde Lacoste, malgré les récoltes de Korthals, de
, de Zollinger, deJunghuhn, de Zippelius et de
es, la flore bryologique de Java est loin de nous
tous ses trésors. Et il est à souhaiter que Témi-
cteur du Jardin botanique de Buitenzorg,
veuille bien accueillir favorablement le vœu que
exprimé, de faire récolter ces jolies plantes, pour
ler une collection qui serait annexée à l'herbier
:org.
e passer à Ténumération des espèces rapportées
issart, rappelons qu'il y a deux ans, M. Geheeb a
même une liste de Mousses récoltées sur le Pan-
en 1872 et 1874, par le D>' 0. Beccari (2). Cette
)rend 74 espèces, dont un peu plus du tiers se
t dans les récoltes de M. Massart.
igmun Gedeanum Dz. et Mb. — Forêt de Tjibodas,
jibeurreum ; stérile (n® 1262). — Déterminé par
torf.
wiéracée indéterminable. — Protonema formant
s brunes sur les frondes dAcrostichum^ les
) Quercus et autres végétaux, analogue à celui
guré par M. Goebel, dans les Annales du Jardin
de Buitenzorg, t. Vil, p. 66-69 et pi. IX,
, paraissant cependant en différer par la présence
3 flagelles simples, souvent atténuées, à cloison-
us espacé, qui ne sont pas figurées par M. Goebel.
lit. Un botaniste en Malaisie. [Bulletin de la Société royale
dgique, t. XXXIV).
vue Bryologique, 1894, p. 81-85.
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REVUE BRYOLOGIQUE 9
Celui-ci a décrit la plantule mâle. Nous avons observé auss
quelques rares plantules disséminées au milieu du protc
nema, mais sans qu'il nous soit possible d'apercevoi
les organes sexuels.
Forêt de Tjibodas, épiphylle (n'^^ lâ49 ex parte et 1410;
3. Dicraniim assimile Hpe. — Forêt de Tjibodas ; fei
tile (n» 1296). Sur les pierres chaudes de Tjipanag
mt. Gedeh (n^ 1690, stérile ; n« 1697, fertile).
4. Dia^anum Blumei Nées. — Forêt de Tjibodas, stéril
(inter n<» 1415 parcissime).
5. Cmnpylopiis caudatus (G. Mûll. sub Dicrano) MonI
— Près de Labak Saâk, sur le Gedeh ; fertile (n° 1777).
6. Campylopus Blumei V. d. B. et Lac. (?). — Gratèr
du Papandajan, 1800 m. (n^' 1890). Rocailles dans le cratèr
du Gedeh (n° 1750 ex parte). — Plantules rabougries, sté
riles, de détermination douteuse.
7. Campylopus exasperatus Brid. — Rocailles dans ]
cratère du Gedeh, stérile (n*' 1750 ex parte).
8. Leucobvytim javense (Brid. sub. Sphagno) Mit
(L. falcatum G. Miill.). — Forêt de Tjibodas, stéril
(n° 1188).
9. Leucophanes (Leionotus) octoblepharioides Brid. -
Sur troncs de bambous à Tjikeumeuh, près de Buitenzorg
stérile (n° 9-14).
10. Leucophanes (Tropinotus) Massarti Ren. et Gare
sp. nova. — Très voisin du L. angustifoliiim Ren. (
Gard, de la Réunion ; en diffère seulement par ses feuill(
un peu moins longues, à pointe émoussée et ordinairemei
terminée par un amas de propagules. Peut-être n'est-(
qu'une forme propagulifère de cette espèce.
Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1545).
11. Leucophanes (Trachynotus) hispiduliim (Mitt. su
Octoblepharo) G. MùU. — Forêt de Tjibodas ; stéri
(n« 1554).
12. Fissidens cryptotheca Dz. et Mb. — Forêt de Tjiboda
avec fleurs femelles, (n» 1452).
G'est à tort que, dans les A ddenda au Bryologia javanid
cette espèce est identifiée au F. anomalus Mont., deGeyh
et des Nilgherris ; ce dernier a le tissu plus obscur et p
suite le margo translucide plus apparent que l'espèce (
Java.
13. Fissidens asperisetus Lac. — Forêt de Tjibodai
stérile (inter n*" 1175 parcissime).
14. Garckea phascoides (Hook. sub Dicrano) G. Mûll.
Kampoeng Mantarena, à Buitenzorg ; fertile (sans numén
15. Syrrhopodon (Eusyrrhopodon) Iristichus Nées.
Forêt de Tjibodas, sur Polypodinm ; stérile (inter n® 12'ï
parce).
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REVUE BRYOLOGIQUE
podon (Trachymitrium) bomensis (Hpe sub
») Ren. et Gard. var. javanicus Ren. et Gard,
type par ses tiges plus grêles, plus élancées,
touffes excessivement denses, de 4 cent, de
par ses feuilles de moitié plus petites. Hampe
Trachymitrium èorwew^e une coiffe « auguste
f> Sur les échantillons récoltés par M. Massart,
irésente cette forme que dans le jeune âge ;
ie bonne heure jusqu'à la pointe et devient
nt dimidiée. Il en est probablement de même
s de Bornéo, dont nous n'avons pu examiner
îoiffe, d'ailleurs entièrement semblable à celles
e Java, brune et un peu rugueuse au som-
er caractère n'est évidemment pas suffisant
•e le maintien du genre Trachymitrium.
Tjiomas, fertile (n^ 1119).
umCodonoblepharum{C MûU. sub Syrrho-
— Troncs d'arbres au Jardin botanique de
itérile (n^ 1054).
)€res Boulayi Besch. — Troncs d'arbres au
ïue de Buit'enzorg ; fertile (n° 179).
)eres tenerum G. MûU. — Troncs d'arbres au
que de Buitenzorg ; stérile (sub n° 928 par-
is à M. Bescherelle la détermination de ces
nitrium salakanum G. MûU. — Forêt de
iile (n° 1359 ex parte).
nitrium orthostichum Nées . — Forêt de
tile (n° 1359 ex parte).
PODIUM JAVANicuM Ren. et Gard. sp. nova, —
X C. Hookeri Hpe de l'Amérique du Sud ; en
ent par sa teinte jaunâtre pâle et ses feuilles
à subule moins longue et moins fine. Gapsule
es feuilles, tantôt latérale, tantôt terminale,
l'espèce voisine ; tissu identique, papilleux-
le dos ; feuilles périchétiales à subule capil-
forme, très longue, mais presque toujours
es denses et profondes, portant de rares
iles à découvrir,
'ougères à Kandang Badak, 2,400 m. ; fertile
emière espèce de ce genre signalée dans
lais. Ses rapports avec le C. Hookeri de
i Sud sont tellement étroits que l'on peut se
;e n'est pas une simple race régionale de ce
le autre torme existerait à la Réunion (var.
esch.)
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REVUE BRYOLOGIQUE
23. Breiitelia gigantea (Brid sub Dicrano) V. d. B
Lac. — Forêts du Pangerango, 2.800 m. ; stérile (n° 18i
24. Philonotis eurybrochis Ren. et Gard, sp, nova
Espèce absolument remarquable et bien distincte de t
les autres Philonotis de Java et de Tlnde par son tissu
lâche, formé de grandes cellules molles, transparente!
parois fort minces. Plante robuste, molle, à tiges simp
atteignant 4 à5 centimètres. Feuilles grandes, homotro{
brièvement acuminées, non plissées, papilleuses sur le d
bords denticulés, plans à la base, révolutés dans le ha
nervure percurrente ou très brièvement excurrente, d
ticulée sur le dos. Touffes denses.
Forêt de Tjibodas, sur les pierres de la cascade
Tjibeurreum ; stérile (n° 1234).
25. Brachymenium Hookeri (Spreng. sub Bryo) V. d
et Lac. — Forêt sur le Papandajan ; fertile (n° 1889).
26. Bryitm (Argyrobryum) leucophyllum Dz. et Mb.
Sommet du Pangerango^ 3 060 m. ; fertile (n» 1779).
27. Bryum (Rhodobryum) giganteum Hook. — F(
de Tjibodas ; fertile (n° 1172^)!
28. Mnium rostratiim Schw. — Forêt de Tjbodas, go
très humide du Tjihandjœuvang ; stérile (inter n° 1397
parcissime).
29. Hymenodon sericeus (Dz. et Mb. sub Mielichhofe\
G. Mûli . — Forêt de Tjibodas ; stérile (inter n° 1
parcissime).
30. Rhizogonium spinifoî'me (Linn. sub Hypno) Bru
— Forêt de Tjibodas ; fertile (n° 1172).
31. Pogonatum microphylhim Dz. et Mb. — Rocai
dans le cratère du Gedeh ; fertile (n° 1750).
32. Pogonatum Jwighuhniamim Dz. et Mb. v
inciirvum Dz. et Mb. — Gorge du Tjiapoes ; fertile (n°8
33. Pogonatum Teysmannianum Dz. et Mb. — Kf
poeng Mantarena, à Buitenzorg ; stérile (sans n°).
34. Pogonatum cirratum Sw. — Forêt de Tjibodas, {
de la grotte de Tjibeurreum ; plante mâle (n°1256). La
Saât, 2.300 m. ; stérile (n^ 1685).
35. Desmotheca apiculata (Dz. et Mb. sub Cryptocai
Lindb. — Troncs d'arbres au Jardin botanique de I
tenzorg ; stérile (n° 669).
36. Pterogoniella microcarpa (Harv. sub Pterogo
Jgr. et Sauerb. — Gorge du Tjiapoes, troncs d'arbi
fertile (n« 822).
Var. minor Ren. et Gard. — Beaucoup plus grêle qu
type ; feuilles de moitié plus petites, à cellules moyer
plus larges et plus courtes, à cellules basilaires hyal
et non jaunes ; pédicelle très court, long de 2 à 3 m
mètres.
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REVUE BRYOLOGIQUE
ncs d'arbres au Jardin botanique de Buitenzorg ;
s (n° 929). Nous possédons aussi cette variété d'Am-
(leg. W. Micholitz, 1891 ; comm. Brotherus).
Garovaglia undulata Ren. et Gard. sp. nova, —
espèce, voisine du G. plicata Endl., mais s'en dis-
ant facilement par ses feuilles beaucoup plus grandes,
nent ondulées transversalement à Tétatsec etpourvues
illules alaires beaucoup plus grandes. Plante plus
te, branches secondaires plus épaisses, longues de
) centimètres ; feuilles pourvues sur le dos de dents-
es, aiguës, faisant rarement défaut. Le G. Baiierlenii
de la Nouvelle-Guinée, qui se rapproche de notre
se par l'ondulation des feuilles, en diffère, d'autre
par les feuilles moins fortement dentées, moins brus-
lent acuminées et à tissu plus épaissi,
rêt de Tjibodas ; stérile (n°s 1194 et 1364).
Papillaria floribunda (Dz. et Mb. sub Meteorio) Jgr.
Luerb. — Forêt de Tjibodas, très commun sur les
aux et les feuilles des arbres; stérile (n^^ 4143 ex parte,
1221, 1223, 1253 ex parte, 1272 ex parte, 1352, 1356
irte, 1395 ex parte, 1562).
, Papillaria Wallichii (De Gand. sxxh Neckera ?) Ren.
ird. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n^^ 1272 ex parte,
).
•us rapportons cette Mousse à V^robryum Wallichii
auteurs, après comparaison avec un échantillon de
atra provenant de l'herbier Lacoste et communiqué
M. Bescherelle. Mais rien ne prouve que ce ne soit
Tient le Neckera Wallichii De Gand . , Hypniim
Uichii Brid., du Népaul ; la description de Bridel ne
)lique pas exactement à la Mousse de l'Archipel malais,
imen d'un spécimen authentique de la plante du Népaul
Tait seul résoudre la question. — En tous cas, la
3se de Java et de Sumatra est un Papillaria et non un
^bryum.
. Papillaria aiirea (Grilf. sub Neckera) Ren. et Gard.
Drêt de Tjibodas ; stérile (n'^ 1272 ex parte).
. Papillaria capilliramea (G. MûU. sub Neckera)5gv,
auerb. (?). — Forêt de Tjibodas ; stérile (n°1253 ex
î). Forêt de Telaga Warna ; stérile (n^' 1134 ; forma
mata).
termination un peu douteuse, en Tabsence d'échan-
is originaux du Neckera capilliramea G. Mull. Tou-
5, la Mousse récoltée par M. Massart répond bien à la
iption de cette espèce.
Papillaria Harveyi OJlïii. sub Trachypode) Ren. et
. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1399).
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REVUE BRYOLOG[QUE
43. Papillaria leiiconeura (G. Miill. sub 7
et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n»» 1
1253 ex parte, 1263).
44. Papillaria Miqueliana (G. MûU. sub A
et Gard. (Meteoritim polytrichum Dz. et Mb.
Tjibodas ; stérile (n®^ 1250 ex parte, 1434).
45. Traghypus Massarti Reii. et Gard, sp,
son port, ses dimensions, ses nombreux ram»
formes, son tissu à papilles disposées en séries
contiguës des cellules, cette Mousse se rappro(
du 1\ humilis Lindb. du Japon ; elle en di
feuilles à acumen plus étroit, plus allongé, flexi
dans le bas, à nervure très mince et courte,
distincte et par ses cellules plus allongées, lii
vertes de papilles moins serrées.
Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1501).
46. Aerobryiim longissimum (Dz et Mb. s
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stéril
parte).
47. Aerobryiim javanicxiYïi (V. d. B. et Lac. s
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (
48. Neckera Lepineana Mont. — Forêts
Boeroeng à Tjampea ; stérile (n° 388). Forêt
stérile (n« 1500).
49. Homalia flabellata (Dicks. sub Hypno)
de Tjibodas ; stérile (n° 1501 ex parte).
50. Homalia brachyphylla Ren. et Gard.
Diffère des H, Hookeriana, flabellata et espè
par ses feuilles beaucoup plus courtes, très
lingulées, largement tronquées -arrondies i
plante plus grêle.
Forêt de Tjibodas; stérile (parcissime, inter 8
51. Homalia exigua V. d. B. et Lac. -
Goenoeng Boeroeng,'à Tjampea ; stérile (n° 391
52. Trachyloma indicum Mitt. — Forêt
gorge très humide du Tjihandjoeuvang ; stéri
M. Mitten attribue à son T, indicum une ne
raissant avant le milieu (nervo sub medio evan
le Bryologia javanica^ II, p. 83 et pi. GXGV;
obsoteta plentmque nulla . Sur les spécimens
M. Massart, elle est très courte, simple ou c
quefois triple dans les feuilles caulinaires. I
obtus ou peu atténués, se terminent presque
bouquet de feuilles imbriquées, entre les aissel]
on trouve les masses de filaments bruns
M. Mitten et par les auteurs du Bryologia jav
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RKVUE BRYOLOGIQUK
? remotifoliiis C. Mùll. — Forêt de Tjibodas,
imide du Tjihandjoeuvang; fertile (n° 1448
ip/ii/llum Mittenii V. d. B. et Lac. — Forêt
stérile (n° 1237).
OPHYLLUM ciRRATUM Ren. et Gard. sp. nova.
ict de toutes les autres espèces de FArchipel
le de toutes les espèces que nous connaissons,
e atteignant le sommet de la feuille, où elle
rrernnient avec le margo, un apicule oblique,
'. Feuilles lâches, espacées, fortement ondulées
e, crépues à l'état sec, oblongues-subspatulées,
quement apiculées, très entières ; margo très
é de trois ou quatre séries de cellules linéaires,
srvure mince, flexueuse, atteignant parfois le
lite ou à gauche de Tapicule et suivant dans
rgo jusqu'à cet apicule; cellules diminuant
ent de grandeur de la base au sommet et de
margo. Tiges longues de 5 à 8 centimètres,
snt dichotomes. — C'est des Z>. acmninatiun
Lac. et />. cuspidatum Dz. et Mb. que cette
pproche le plus ; mais elle s'en distingue à
par ses feuilles plus lâches et plus crépues à
ar sa nervure atteignantl 'apicule.
bodas,gorge très humide du Tjihandjoeuvang;
)7 bis).
Stella papillata (Mont, sub Hookerià) Mitt. —
odas ; fertile (n° 1237 ex parte).
lia Dozf/ana (G. Mûll. sub Hypno) Ren. et
tde Tjibodas ; stérile(interno 1327 parcissime).
ous expliquons pas comment Jaeger et Sauer-
bratio Florae Muscorum) ont eu l'idée de
Mousse dans le genre Ectropothedum., avec
i rien de commun. Les auteurs du Bryologia
^larent eux-mêmes, dans une note, que leur
it la coilïe mitriforme, doit être classée dans
;ées. Elle a, en effet, beaucoup d'analogie avec
allescens Hook. de l'Amérique méridionale,
Sauerbeck placent, avec plusieurs espèces
s leur genre Hypnella. Une nouvelle espèce
beaucoup à l'f/. Dozyana^ vient d'être tout
iconnue à Madagascar (ff. viridis Ren. et Gard.)
^nitimim leptopoma (Schw. sub Hypno) V. d.
ir. Massarti Ren. et Gard. — Diffère du type
plus robuste et ses feuilles caulinaires plus
binerviées.
ibodas ; fertile (n« 1443).
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REVUE I
59. Chaetomitrium pa\
Forêt de Tjibodas ; stérile
60. Chaetomitrium lanc
Forêt de Tjibodas ; stérile
nation un peu douteuse en
61. Daltonia aristifo
Ressemble beaucoup par
feuilles au D. miicronata ^
GLXVI, mais s'en distin
terminées par une longue
par le margo, et par sa nerv
Le pédicelle est presque 1
la capsule quelques légère
LeZ>. apiculata Mitt., qu
espèce par ses feuilles ar
scabre. Chez le D. retich
lancéolées et graduellemen
dans notre espèce, elles soi
brusquement contractées ;
Forêt de Tjibodas, gorge
parmi d'autres mousses et
de Trichomanes ; fertile (i
62. Thuidium glaucijih
et Lac. — Forêt de Tji
parcissime).
63. Thuidium cymbifc
Tjibodas ; stérile (inter n^
64. Pseudoleskea prion
V. d. B. et Lac. — Forêt
parte).
65. Symphyodon Perr^
— Forêt de tjibodas, su
(n*> 1303).
66. Rhynchostegium j
Besch. — Forêt de Tjibods
des arbres ; fertile (n" 114Î
67. Rhynchostegium Mi
— Forêt de Tjibodas, su
Tjibeurreum; stérile (n'' 1'
68. Sematophyllum h
Hypno) Besch. — Forêt de
avec vieux pédicelles et jei
69. Sematophyllum strt
Jgr. et Sauerb.— Forêt
stérile et avec vieux pédic
ex parte).
Var. MINUS Ren. et Gard
type; tiges déprimées,
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:VUE BRYOLOGIQUE
et plus courtes, plus brièvement
tordues et enroulées-subtubuleuses.
itodontiiim (C. Mûll.) par son pédi-
au sommet.
avec vieux pédicelles (n** 1415 ex
n signiatodontium (C. Mûll sub
L— Forêt de Tjibodas; avec vieux
\ Braunii (G. Mûll. sub Hypno) Jgr.
e Tjibodas, rameaux do Quercus ;
irce).
i subulatiim (Hpe sub Hypno) Jgr.
es de bambous à Tjikeunieuh, près
(n° 914 ex parte).
hamatum (Dz. et Mb. sub Hypno)
Forêt de Tlibodas; fertile (inter
EPiPHYLLUM Ren. et Gard, sp, nova,
imosinn (G. Mûll.) BryoL jav, pi.
iiffère par sa taille plus petite, ses
très étalées, non comprimées, plus
nen à demi tordu, mais non flexueux,
foliaire moins saillantes. Bords denti-
supérieure, assez fortement vers le
; cellules alaires grandes, très dis-
[igineux ; les autres étroites, linéaires,
rement 2 papilles arrondies, peu sail-
tsur la face supérieure des feuilles de
sons d'un vert jaunâtre brillant ; tige
appliquée, rampante ; rameaux
sur feuilles de Queixiis ; stérile
i niacrocarpiim (Reinw. et Hsch. sub
îrb. — Forêt de Tjibodas ; stérile
i/racilisetum (Hsch. et Reinw. sub
rb. — Forêt de Tjibodas ; fertile
rte).
Ibescens (Schw. sub Hypno) Jgr. et
de Tjibodas ; stérile (inter n® 1175
irmdfolium (V. d. B. et Lac. sub
b (?). — Forêt de Tjibodas, sur Poly-
r n° 1273 parcissime). — Détermina-
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REVUE BRYOLOGIQUE
fM LiMBATULUM Ren. et Gard. sp. nova. —
irécédente par ses dimensions bien plus
beaucoup plus petites, très espacées,
n margo plus étroit, bien que très dis-
nent de deux séries cellules et moins
irfois entier sur les feuilles médianes,
celles axillaires formant de gros paquets
soit au sommet des tiges, entièrement
les ni atténuées au sommet. Nervure
, parfois presque nulle.
î; stérile (n° 1586).
F. Renauld, J. Cardot.
lia gymnostoma sp. nov.
tergestina, appartient comme lui à la
le Limpricht. Capsule et coiffe symé-
ëre pédicellé. stomates sur un rang,
ule immergée, feuilles périchétiales à
ne, terminées par un poil médiocre,
ans leur moitié supérieure, sans carène,
dioïques.
îstina par l'absence du péristome et
peu moins larges et moins subitement
es fissures des rochers calcaires exposés
3, canton d'Appenzell, le 24 août 1896,
lis tard au Hohen Kasten.
plus détaillée sera publiée dans la Flore
de M. Amann, actuellement à Timpres-
nsidère comme moi ce Grimmia comme
P. GULMANN.-
y^ologue et du Lichénologue à
le et dans les environs
10e EXGURSION
X Sept-Laux par AUevard (suite)
enus directement, pour ainsi dire, du
usqu'au premier lac, sans parler d'une
habitent les pelouses étendues au loin
3 deux rives du Bréda et qui forment en
nue des Sept-Laux.
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REVUE BRYOLOGIQUE 109
Cette omission, momentanée et volontaire, nous allons la
réparer avant d'herboriser autour des lacs : voici donc, en
parcourant les pentes et les replis de ces pelouses, les bords
plus ou moins accidentés du Bréda, les grosses pierres et
les petits rochers qui s'y échelonnent de distance en
distance, quelles sont les principales espèces de mousses,
d'hépatiques et de lichens qu'on y trouve , ce sont :
Dicramim Starkii, Leptotrichiim glaiicescens.Desrnatodon
latifoUus, Grimmia apocarpa var. oracilis, G, alpestris,
Rhacomitriumpatens et sudeticwn^ Ôrthotrichwn rupestre
var. rupincola, Bryiim pallescens \b.v, boréale^ Polytri-
chum juniperinum var. alpinum^ Lesciirœa striata var.
saxicola stérile. Jimgermannia barbata var. Floerkei,
Pannaria brnnnea, Lecidea atrofusca^ sangiiineo-atra
sur la terre, et Lecidea spilota, tapicida adhérents à la
pierre.
Passons aux lacs maintenant. A la naissance du premier
et sur son bord occidental, nous récoltons le Dicramim
albicanSy mais stérile, espèce très rare dans nos Alpes et que
je n'ai encore rencontrée (\\jlïq\\ Polytrichum sexangidare,
très bien fructifié; Webera mitans vdir. iiliginosa; Meesea
uliginosa; Jimgermannia tersa et inflata, etc.
En montant vers les autres lacs pour les longer à l'ouest
jusqu'au Chalet, nous explorons les pelouses et les rochers
que nous côtoyons à notre droite ^, nous trouvons à notre
gauche, sur des rochers bas et secs, une autre cryptogame :
Gymnomiiriiim concinnatum.
Nous passons au-delà du Chalet, sans faire de halte pour
le moment, vers d'autres lacs dont les eaux débouchent sur
un versant opposé à celui des premiers que nous venons de
voir. Près des rigoles graveleuses ou des petits ruisseaux
par lesquels ces lacs communiquent entre eux , nous
récoltons, comme souvenir de cette locaUté, Dicranella
squarrosa stérile dans cette station élevée de même que
dans d'autres bien inférieures où nous l'avons déjà observé,
Bryum turbinalum^ Philonotis fontana^ var. alpina^
Jungermannia Miilleri, et, au milieu des rigoles même,
Grimmia apocarpa var. rividaris.
Nos récoltes sont terminées : nous retournons au chalet
pour prendre notre repas du soir et y demander au vieux
pêcheur qui l'habite un abri pour la nuit. On est bien dans
ce chalet depuis que la Société des Touristes du Dauphiné
l'a fait agrandir et l'a muni de plusieurs lits. Le pêcheur
des Sept-Laux tient fraîches, sous la neige, les truites qu'il
vient de prendre ; nous lui demandons de nous en apporter
quelques-unes pour faire un petit régal en les ajoutant aux
provisions que nous avons apportées.
L'abbé Ravaud.
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A
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PUBLICATIONS BRYOLOGIQUES S
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et de diverses contrées de TEurope) publiés paF Araânn,,/;^
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Bouvet^ de Brébisson, Camus, Corbière, Gulmann, Debài^^'S
Delamare, Delogne , Espagne, Etienne, Fergusson, Flagey,^*^ïfrfi!'
Fourcade, Gasilien, Geheeb, l'abbé de la Godelinais, Goulàrdj "»^-
Gravet, Hanry, Hardy, Hommey, Husnot, Hy, Jeanbernatj: , .^3L/
Kindberg, Lamy, Lebel, Ledantec, Legrand, Lenormand, -/.^
Marchai, Morin, Nyman, Paillot, le général Paris, Tabbé. ,
Puget, Payot , Pelvet , Phili]>ert , Pierrat , Tabbô Ravaud ^ '* 3|
Renauld, Roux, Schimper, Sébilles, Thériot, Trabut, Venturi,;!
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Digitikd by y^y^j: ^."î? ••> , %
N» 1 . 24» Année 1897
— — — — — — ..j^— .
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
» __
Sommaire du n? 1
Bryum lutescens et B. maritimum. Bomansson. — Nouvelles observations
snr les Philonotis de la section capillaris. Philibert. — Bibliographie.
— Nouvelles.
Brytun lutescens sp. nov. et B. maritimum sp. n.
Bryiim lutescens^ species nova. — Dioicum, laxe cespito-
sum, cespites molles 1-2 cm. alti, superne lutescentes,
inferne fuscescentes, tomento radiculoso atro-rufo inter-
texti; innovationes tenues circa 1 cm. longae. Folia caulina
inferiora remota, minora, a basi angustiore ovato-lanceolata,
decurrentia, margine revoluto, integro, anguste margi^
nata ; costa valida in apice evanida vel in cuspidem brevem
producta; superiora in comam producta longiuscula;
cellulse magnae hexagonae, vel elongato-hexagonas, basi-
lares rectangulares. Seta 1-3 cm. longa, 0,18-0,20 mm.
crassa, rufa. Capsula inclinata vel subpendula cum collo
tumidulo sporangio subaequilongo 2-3,5 mm. longa,
1,3-1,5 mm. crassa, elongato-pyriformis , regularis vel
leniter incurva, luteola, œtate brunnescens, sicca sub ore
haud angustata ; cellulse exothecii pachydermse, irregu-
lariter rectangulares, os versus minutîB, rotundate hexa-
gonae; operculum sat parvum , convexum, mamillare ;
peristomium 0,50-0,55 mm. altum; dentés externi inferne
lutei, dense trabeculati, in summo apice hyalini et papil-
losi, sicci incurvi; membrana peristomii interni pallide
lutea, partem dirnidiam dentium sequans, processus in
carina pertusi; cilia 2-3, appendiculata vel subrudimen-
taria. Sporse 0,014-0,020 mm. magnae, ochraceae valde
papillulosae. Fructus maturat mense augusto.
Habit, in Alandia, insula Fennica, paroecia Saltvick ad
villam Karlberg, 3/VIII 1896, legi.
Inter Bryum oenetim et Bryum arcticum ludens, sed
notis supra relatis bene distinc'tum.
Bryum maritimum^ species nova. — Monoicum, densius
caespitosum,c8espites 0,4-1 cm. alti, virides vel rufescentes^
1
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2 REVUE BHYOLOGIQUE
innovationes brèves, ramuli teretes vel fïagelliformes.
Folia erecto-patentia, orbiculari-ovata vel late ovat^, omnia
subsucculenta , valde concava , margine apicem versas
reflexa, integerrima, parum marginata, basi rubentia,
Costa sub vel cum apice evanida; cellulae sat rectangulo-
vel rhombeo-hexagonae ad basin rectangulares et ad latera
majores, quadrate, Seta 8-14 mm. longa, 0,15-0,18 mm.
crassa, inferne* obscure fusca, superne pallidior, luteo-
■ rufay non torta. Capsula 1,3-2 mïï\. longa, circa 0,8 mm.
crassa, inclinata vel pendula, pyriformis, regularis, fusca,
microstoma, sicca sub ore non coarctata; cellulae exothecii
irregulariter rotundato-hexagonae; operculum conicum
apiculatum, nitidum. Peristomii dentés 0,30-35 mm. longi,
0,055-0,060 mm. lati, inferne pallide lutei, 16-18 trabe-
culis , superne hyalini , parum papillosi ; membrana
peristomii interni pallidior, luteola, processus angusti in
carina usque ad apicem rimosi vel leniter hiantes, superne
hyalini, cilia rudimentaria. Sporaa 0,020-0,028 mm. magnae,
lutese, punctulatae. Fructus maturat mense junio.
Habit, in Eckero, insula Alandica in littore maritime
prope pagum Torp, 27- VI, 1896, a me lectum.
Bryo Marratii proximum a quo prsesertim foliis latio-
ribus , ssepius acuminatis , forma capsulae et operculi
differt.
Alandia mense novembri 1896.
J.-O. BOMANSSON.
Nouvelles observations sur les Philonotis de
la section Gapillaris.
J'ai publié, il n'y a pas longtemps, dans cette Revue
(n° 1 de 1894), le résultat de quelques recherches sur les
formes, jusqu'ici très imparfaitement connues, que Lind-
berg avait confondues sous le nom de Philonotis capillaris.
Depuis cette époque, j'ai pu réunir de nouveaux maté-
riaux pour l'étude des mousses de ce groupe. J'ai reçu de
M. Jaderholm une plante récoltée par M. Hugo Thedenius,
en Suède (Bohus lân, Tanums socken), qui me paraît
représenter une variété du Philonotis capillaris très voi-
sine de celle qui a été observée en France en plusieurs
endroits, et dont j'avais rencontré autrefois quelques cap-
sules à Vais. Les échantillons de M. Thedenius contiennent
un assez grand nombre de fruits en très bqn état de
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REVUE BRYOLOGIQUE 3
maturité, de teHe sorte que j'ai pu analyser d'une manière
précise la structure du péristome ; j'y ai constaté des par-
ticularités remarquables qui distinguent nettement cette
espèce des autres groupes du genre Philonotis, et qui
présentent un grand intérêt. M. Jaderholm m'a commu-
niqué aussi un petit spécimen du Philonotis fertile que
Zettersted avait trouvé autrefois sur le mont Hunneberg
et qu'il avait rapporté à cette même espèce de Lindberg.
Ce spécimen renfermait deux capsules, malheureusement
beaucoup trop jeunes, mais il y avait aussi des fleurs
mâles en bon état. Or, ces fleurs sont absolument iden-
tiques à celles qui ont été récoltées par M. Arnell dans
la province voisine de Smâland et d'après lesquelles
M. Husnot a créé son Philonotis Arnellii, de telle sorte
que ces échantillons de Zettersted peuvent être, considérés
comme représentant la fructification de cette espèce. D'un
autre côté, M. Jensen a bien voulu m'envoyer plusieurs
touffes de la mousse stérile trouvée par lui en Danemark
(Sjœllandia, prope Hvalsô), et mentionnée par Schimper
(Synopsis, p. 521) comme lui ayant été adressée par Lind-
berg sous ce même nom de Philonotis eapillaris.
I
Philonotis eapillaris Lindberg, — La plante recueillie
par M. Hugo Thedenius ressemble tout à fait par son
système végétatif à celle de Vais ; l'aspect et la couleur
sont identiques ; elle s'élève seulement un peu plus haut,
jusqu'à un ou deux centimètres ; elle est aussi .plus ra-
meuse : les tiges fertiles sont presque toujours entourées
de plusieurs touffes de rameaux latéraux ou basilaires plus
ou moins développés.
Plantes stériles filiformes, molles, d'un vert pâle passant
au gris rougeâtre ; elles sont toujours très grêles, ne mesu-
rant guère que 0™*" 10 en diamètre, avec des feuilles très
espacées, ce qui les distingue dès le premier abord de
toutes les variétés du Philonotis fontana, où les tiges,
toujours beaucoup plus épaisses, sont couvertes de feuilles
nombreuses et serrées. Chez les Philonotis fontana, les
feuilles sont aussi bien plus larges, et leur limbe est ovale ;
ici, elles sont très étroitement lancéolées, égalant seu-
lement assez souvent 0«i"'13 en largeur sur une longueur
de 0™°»65, et atteignant à peine 0™™20 sur 0'n"i90 sur les
rameaux les plus développés. Elles sont d'ailleurs planes
sur les bords, nullement décurrentes, dentées dans leur
partie supérieure, et acuminées en une pointe filiforme
presque aussi longue que le limbe. Le tissu se compose
dé cellules rectangulaires généralement assez courtes, 20 jjl
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4 REVUE BRYOLÔGIQUE
environ sur 10 |x en largeur ; par places on en trouve de
plus allongées, et d'autres qui approchent au contraire du
carré. La nervure est distincte jusqu'à la base de l'acumen
et se confond ensuite avec lui jusqu'à son extrémité.
La tige fertile, un peu plus épaisse (diamètre Qn^n^lô vers
le milieu de la hauteur, 0'""»18 près du périchèze), porte
des feuilles presque dressées, toujours assez distantes les
unes des autres, qui mesurent, dans la partie moyenne de
la plante, 1"»™ sur 0«^m23; plus haut, elles s'allongent gra-
duellement, et atteignent 2^»°» dans le périchèze; la pointe,
formée par la nervure, occupe d'abord le quart, puis la
moitié de la longueur; enfin, dans les périchétiales, le
limbe ovale et assez court n'égale guère que 0™'"60 sur
mm 40^ et la bractée se termine brusquement par une
lanière filiforme deux ou trois fois plus longue. Cette
lanière ferme, scabre et fortement dentée, bien verte, est
constituée entièrement par la nervure épaissie ; elle dé-
passe la vagin ule d'une hauteur de !«»"» à 1"»™25. C'est là
encore un des caractères par lesquels les espèces de cette
section s'éloignent du Philonotis.fontana et des formes qui
lui sont alliées. Dans toutes ces formes, en efl'et, le limbe
des feuilles périchétiales est, au contraire, largement Ovale,
progressivement acuminé et visible sur les bprds dans
presque toute l'étendue de la bractée, de sorte que la ner-
vure ne dépasse qu'en une pointe assez courte, qui ne
s'élève jamais beaucoup au-dessus de la vaginule.
Les dimensions du fruit varient dans d'assez grandes
proportions. Le pédicelle, haut quelquefois de 1 cent. 1/2,
ne dépasse pas ailleurs un centimètre ou reste même au-
dessous. La capsule, de forme à peu près sphérique,
mais insérée très obliquement, avec une ouverture sou-
vent horizontale, atteint de temps en temps deux milli-
mètres en hauteur sur une largeur à peu près égale ;
dans. d'autres fruits elle ne mesure guère qu'un millimètre
dans tous les sens ; elle est sillonnée à l'état sec par des
stries profondes. L'opercule, relativement étroit, est
brièvement convexe et obtus, sans pointe saillante. L'exo-
derme se compose généralement de grandes cellules en
hexagones réguliers, qui mesurent 35 (j. environ en lon-
gueur et en largeur; de temps en temps, surtout sur les
points correspondant aux stries, des cellules rectangu-
laires sont mêlées.
Dans les capsules les plus grandes le péristome atteint
0mm35- les dents orangées, larges d'environ O"""" 95 vers
leur base, se rétrécissent progressivement jusqu'à leur
sommet; elles laissent entre elles des intervalles qui les
égalent presque en largeur. Leur couche dorsale paraît
lisse, et son réseau est peu visible. On compte 22 ou 23
Digiti
izedbyGoOgk" [j\^
REVUE BRYOLOGIQUE 5
. articulations ventrales : celles de la moitié inférieure sont
Oiunies de lamelles très saillantes ; dans la partie supé-
rieure ces lamelles deviennent plus courtes, et Pon aper-
çoit entre elles des masses épaisses, arrondies ou transver-
salement elliptiques, de même couleur et à peu près de
même hauteur. Dans les capsules moins développées les
dents sont souvent moins longues et leurs articulations
moins nombreuses.
Le péristome interne est surtout remarquable. Quand
il est régulièrement conformé, il se compose de 16 seg-
ments triangulaires, opposés aux dents, et qui les dépas-
sent largement de chaque côté. Ces segments sont com-
plètement libres, séparés les uns des autres dès la base
du péristome , et Ton peut assez aisément les isoler.
Chacun d'eux présente l'aspect d'un triangle isocèle, dont
la hauteur égale environ 0™n»32, et la base O"""» 125. Ce
triangle est partagé lui-même dans toute sa longueur en
cinq lanières bien distinctes, toutes de même forme et
régulièrement acuminées; celles qui sont situées au milieu
tendent seulement à devenir plus étroites dans leur partie
supérieure, tandis que celles des bords restent plus larges ;
mais cette différence ne paraît pas très constante, et l'on
voit de temps en temps l'une des divisions -latérales se
terminer en pointe fine. Le nombre n'est pas non plus bien
fixé : l'on observe fréquemment, d'ailleurs dans les mêmes
capsules, des segments qui n'ont plus que quatre lanières,
les latérales ordinairement , mais non toujours , plus
larges que les intérieures. Les lignes verticales qui
séparent ces lanières les unes des autres sont toujours
bien dessinées, mais habituellement la séparation n'est
pas complète. Elle se produit souvent par une série de
fentes oblongues ou de fenêtres ovales, de telle sorte que
les lanières contigùes demeurent rattachées entre elles par
les bords connivents de ces fentes; plus rarement les ou-
vertures deviennent confluentes sur toute l'étendue de la
ligne verticale qui limite deux lanières voisines, et celles-ci
deviennent entièrement libres. On aperçoit aussi de temps
en temps quelques trous arrondis sur le milieu des lanières
elles-mêmes.
Les deux réseaux de l'endostome sont bien apparents :
on distingue nettement les lignes horizontales de la lame
dorsale , qui coupent chaque segment dans toute sa
largeur, reliant ainsi tous ses lobes entre eux, et peu
éloignées les unes des autres; les lignes du réseau ventral,
parallèles aux premières et plus distantes, sont propres au
contraire à chacune des lanières, et alternent de l'une à
l'autre. Tout l'endostome est d'ailleurs habituellement
parsemé de papilles nombreuses, qui quelquefois semblent
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•i-J ^^nj
6 REVUE BRYOLOGIQUE
se disposer le long des lobes les plus larges en stries ver-
ticales.
Telle paraît être la structure normale du péristome
interne dans cette espèce ; mais les choses ne se passent
pas toujours aussi régulièrement. 11 y a des capsules où
Ton n'observe plus dans chaque segment que trois ou quatre
lanières, dont la largeur varie sans règle fixe, celles qui
sont situées vers le milieu du segment étant quelquefois
les plus larges, tandis que les plus étroites se trouvent près
des bords, dans les intervalles des dents. Enfin , dans
d'autres capsules, généralement moins développées, la
structure tend à se modifier d'une manière encore plus
singulière. Toutes les divisions dont se composent les 16
segments tendent à devenir indépendantes les unes des
autres, et Tendostome ne se compose plus que de lanières
isolées, complètement libres et même séparées par des
distances plus ou moins grandes ; ces lob^s, de même
hauteur et de même forme, mais de largeur inégale, sem-
blent placés sans ordre et sans règle fixe, en face des dents
et dans leurs intervalles : tantôt on observe entre deux
dents adjacentes un lobe assez large, et tantôt une lanière
étroite; tantôt deux lobes accolés sont opposés à une
dent, tous deux à peu près d'égale largeur, ou au con-
traire très inégaux. En même temps le nombre total^e ces
lobes de l'endostome, qui, dans la structure normale
devait représenter à peu près quatre ou cinq fois celui des
dents, diminue considérablement, n'égalant plus que trois
fois ce nombre ou moins encore. Chacun de ces lobes,
ainsi libre et isolé, a la forme d'un triangle allongé, régu-
lier et parfaitement symétrique, qui égale quelquefois 45 [jl
en largeur, mais souvent aussi 25 ou 20 |jl seulement. On
distingue assez aisément dans chacun d'eux, deux réseaux :
d'abord une rangée de lignes horizontales, épaisses et
colorées, séparées les unes des autres par des intervalles
assez hauts, et ordinairement un peu saillantes sur les
bords de chaque côté : ce sont les articulations de la lame
ventrale. D'autres lignes parallèles, minces et beaucoup
moins apparentes, plus rapprochées entre elles, alternent
avec les précédentes et représentent le réseau dorsal. On
peut constater de temps en temps qu'elles se continuent
dans une même direction sur deux lanières adjacentes, in-
diquant ainsi que ces deux lanières faisaient^ partie d'un
même segment principal dans la charpente primitive du
péristome. Les lignes ventrales de chaque lanière alternent
toujours au contraire avec celles des lanières voisines et
ne sont pas situées à la même hauteur.
La structure du péristome dans ces capsules moins bien
développées, quoique en apparence si spéciale, rentre donc
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"TT -
REVUE BRYOLOGIQUE 7
en réalité dans le plan normal ; si elle paraît s'en écarter,
«'est seulement par suite de la diminution de quelques-
uns de ses éléments, et de la consolidation qui s'est pro-
duite d'une façon peu habituelle dans certaines parties
des éléments persistants, tandis que les parties adjacentes
étaient résorbées.
Quoiqu'il en soit, cette structure du péristome interne
chez le Philonotis capillaris s'éloigne considérablement de
celle que l'on observe chez le Philonotis fontana et chez la
plupart des espèces du genre.
L'endostome du Philonotis fontana est bien aussi partagé
en 16 segments par des lignes verticales correspondant .
aux limites des 16 rangées de cellules du cercle principal
du péristome ; ces lignes sont toujours bien nettement
dessinées, mais habituellement la membrane interne n'est
pas fendue le long de ces lignes dans toute sa hauteur ;
elle reste ordinairement indivise, et seulement plissée en
carènes, dans la moitié inférieure du péristome ; c'est
seulement dans la partie supérieure que les segments
tendent à se séparer. Sur cette membrane continue on dis-
tingue d'abord très nettement les lignes horizontales du
réseau dorsal, qui dessinent dans chaque segment une
rangée de rectangles longs et étroits, opposés aux articles
intérieurs de l'exostome; ces rectangles se prolongent de
chaque côté plus loin que la dent opposée, jusqu'aux
grandes lignes verticales qui limitent les segments ; les
dents, en effet, sont toujours plus étroites que les divisions
de l'endostome qui leur correspondent, et elles laissent
entre elles des intervalles, qui sont d'ailleurs ici beaucoup
moins larges que chez le Philonotis capillaris. Le réseau
de la lame ventrale est souvent plus obscurément tracé ;
il se compose, dans le bas de la membrane, de lignes
sinueuses qui coupent les rectangles dorsaux plus ou
moins obliquement, d'une façon très variable, et qui for-
ment de grandes aréoles, irrégulières et inégales, plus
hautes que ces rectangles, et beaucoup moins allongées
dans le sens horizontal. On compte ordinairement, en
face de chaque dent, quatre ou cinq rangées de ces
aréoles ; celles qui sont situées près des bords de chaque
segment ne s'arrêtent pas, d'ailleurs, à la limite de la
ligne carénale ; elles passent, au contraire, d'un segment
à l'autre, de telle sorte que la ligne verticale les coupe en
deux parties égales ou inégales, tantôt vers leur milieu,
tantôt près d'un de leurs côtés. Les 16 segments princi-
paux de l'endostome restent ici, d'ailleurs, entiers dans
plus de la moitié de leur hauteur ; c'est seulement en
approchajit du tiers supérieur qu'ils tendent à se diviser
chacun en quatre ou cinq lobes ; de chaque côté, à droite
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8 REVUE BRYOLOGIQUE
et à gauche, se trouve une lanière très large, souvent
obtuse, rarement acuminée, qui correspond à la moitié
d'un des processus normaux des Bryacées, et dont la
forme n*est jamais bien symétrique ; au milieu l'on dis-
tingue ordinairenxeut deux ou trois cils, étroits et fili-
formes, plus courts en général que les divisions latérales,
et souvent mal développés ; rarement ils s'élèvent presque
aussi haut que les dents. Pour former .ces divisions, le
réseau ventral de Tendostome s'est modifié peu à peu à par-
tir du milieu de sa hauteur : les aréoles des rangées mé-
dianes, qui vers le bas étaient souvent presque aussi larges
que les autres, se sont rétrécies graduellenlent et quelque-
fois même subdivisées pour donner naissance aux cils,
tandis que les aréoles latérales devenaient au contraire
plus larges ; en même temps les lignes sinueuses qui limi-
taient ces aréoles tendaient à devenir plus régulières :
vers le haut elles forment des trapèzes à côtés rectilignes,
de telle sorte que dans les processus et dans les cils
elles dessinent des articulations horizontales à peu près
semblables aux articulations dorsales qui leur sont paral-
lèles, et avec lesquelles elles alternent, mais à des inter-
valles plus éloignés. .
Entre cette structure et celle du Philonotis capillaris la
difi'érence est frappante : la cause essentielle de cette diflë-
rence paraît consister en ce que chez ce dernier les aréoles
du réseau ventral se disposent dès la base de l'endostome
en rangées verticales régulières, à bords rectilignes, qut
se continuent dans les mêmes directions jusqu'à son
sommet, et qui tendent à se séparer les unes des autres
par suite d'une résorption plus ou moins complète d'un
ruban de la membrane le long des lignes descendantes
qui les limitent ; tantôt cette résorption du tissu de la
membrane se produit seulement par places, et elle donne
alors naissance à ces séries de fentes ou de fenêtres que
l'on observe habituellement dans les péristomes les mieux
développés, tantôt la résorption est complète dans les
intervalles des lobes, comme cela a lieu normalement
pour l'exostome dans les intervalles des dents, et il en
résulte un nombre plus ou moins grand de lanières
absolument indépendantes, et même séparées les unes des
autres par des distances plus ou moins marquées.
C'est seulement dans la plante suédoise, en analysant
un assez grand nombre de fruits, que j'ai pu constater ces
faits d'une manière précise. Les deux capsules de la
plante de Vais que j'avais étudiées d'abord étaient trop
jeunes pour qu'on pût observer exactement les détails du
péristome. Elles m'ont cependant montré dans l'endostome,
d'une manière assez nette, les traits généraux d'une struc-
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REVUE BRYOLOGIQUE 9
ture analogue, c'est-à-dire, 16 segments triangulaires bien
séparés les uns des autres, et divisés chacun jusqu'à leur
base en quatre ou cinq lobes à peu près égaux entre eux.
Ces deux plantes sont donc semblables par leurs fruits
comme par leur système végétatif. Leur principale diffé-
rence se trouve dans les fleurs mâles.
Dans la plante récoltée par M. Thedenius, les folioles du
périgone sont toujours dressées, s'écartant de la verticale
à peine de 45 degrés ; elles sont bien vertes, et elles se
terminent chacune par une pointe filiforme assez longue
et très fortement dentée; la nervure, médiocrement épaisse
et nettement délimitée, se prolonge jusqu'à l'extrémité de
cette pointe dans les bractées inférieures, et au moins
jusqu'à sa moitié dans les bractées intimes. Ces bractées
sont d'ailleurs entremêlées de rameaux courts, souvent
nombreux et serrés.
Chez la plante de Vais on n'observe pas ces rameaux
accessoires ; les folioles du périgone sont en général étalées
horizontalement au moment del'anthèse; elles sont moins
vertes dans leur partie saillante, et plus colorées dans
leur base engainante, de sorte que la fleflr entière prend
une teinte orangée ; le limbe des bractées supérieures a la
forme d'un triangle régulier sans aucune pointe distincte ;
enfin, la "nervure, plus mince et moins apparente, cesse
souvent d'être visible bien avant le sommet.
Ces différences, quoique au fond assez légères, per-
mettent de distinguer au premier aspect les fleurs de ces
deux plantes ; mais elles ne suffisent pas pour les séparer
autrement que comme deux variétés d'une même espèce.
Cette espèce paraît être la plus répandue, soit dans nos
contrées, soit dans celles du Nord, de toutes celles que
Lindberg confondait sous le nom de Philonotis capillaris ;
j'estime donc qu'elle doit conserver cette dénomination.
J'appellerai la plante de Vais et des autres localités fran-
çaises Philonotis capillaris varietas qallica , et celle de
Suède Philonotis capillaris varietas Thedenii,
II.
Philonotis Arnellii Htisnot, — La plante récoltée par
M. Arnell en plusieurs endroits de la province suédoise de
Smâland, et appelée par M. Husnot Philonotis Arnellii,
paraît identique à celle qui a été trouvée en fruits par
Zettersted, sur le mont Hunneberg en 1876. C'est aussi
probablement la même (\\xi avait été envoyée à Schimper
par Lindberg sous le nom de Philonotis parvula, et qui
provenait aussi de cette localité : « in rupium fissuris
montis Hunneberg Westergothise lecta. » Schimper la
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iO REVUE BRYOLOGIQUE
considéjrait, sans doute à cause de l'aspect de ^fes fleurs
mâles, les seules qu'il connût, comme se rapprochant du
Philonotis marchica, et non du Philonotis fontana. En
réalité elle est très voisine du Philonotis capillaris et doit
être placée dans la même section. Elle s'en rapproche par
son système végétatif, par la structure de son périchèze,
par les dimensions et l'aspect de ses fruits; elle en diffère
par les caractères suivants :
1® Les feuilles sont légèrement rétrécies à leur base et
distinctement décurrentes ;
2» Les bractées du périgone ont un limbe beaucoup plus
allongé et relativement plus étroit ; elles tendent à se
réfléchir en dirigeant leur pointe vers le bas ;
3° Les feuilles périchétiales se terminent également en
un long appendice filiforme, constitué par la nervure, qui
s'élève très haut au-dessus de la vaginule : c'est là un
caractère qui semble commun à toutes les espèces de ce
groupe. Mais ici le limbe engainant de ces bractées paraît
plus étroit, et en même temps plus allongé ; il se continue
plus loin le long de Tacumen ; la pointe filiforme , aussi
développée que chez le Philonotis capillaris, n'est pas
comme là verte, scabre et fortement dentée ; elle est au
contraire à peu près lisse et de couleur jaunâtre; on n'y
aperçoit qu'un petit nombre de dents, très éloignées les
unes des autres, et obtuses ;
4» La capsule, portée sur un pédicelle de 8 à 9 milli-
mètres, est elle-même petite, à peu près sphérique, pen-
chée, avec une ouverture presque horizontale; elle mesure,
dans les deux fruits observés, 1 mm 1^4 en longueur sur 1 «"»
en diamètre. L'opercule, qui est régulièrement convexe et
obtus chez le Philonotis capillaris, se termine au contraire
ici par un cône aigu très distinct. L'exoderme est composé
de cellules plus grandes et surtout beaucoup pliis allon-
gées, qui égalent en longueur 90 |x et davantage sur 45 jx
en largeur; l'orifice est bordé de quatre rangs de cellules
très courtes, dilatées transversalement. L'opercule est
formé de cellules hexagonales dont le diamètre mesure
seulement de 25 à 30 jx ; ces cellules deviennent encore
trois fois plus petites dans l'appendice conique qui le
termine ;
5° Le péristome n'a pu être observé que d'une manière
très incomplète, les deux capsules que contenait l'échan-
tillon étant encore très loin de leur maturité. Les dents
sont courtes, très légèrement rétrécies dans leur moitié
supérieure, et obtuses, d'ailleurs peu éloignées les unes
des autres; elles diffèrent ainsi notablement de celles du
Philonotis capillaris, qui sont au contraire assez étroite-
ment acuminées et séparées les unes des autres par de
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BEVUE BRYOLOGIQUE il
larges intervalles. Elles paraissent atteindre à peu près
()inm25 en longueur, avec une douzaine d'articulations ven-
trales, et 0™»»06 en largeur vers leur base ; les lamelles,
médiocrement saillantes dans la partie inférieure, devien-
nent courtes et obtuses vers le haut. L'endostome était
encore mal formé ; il m'a paru se composer de lanières
distinctes, libres dès leur base, étroitement linéaires, nom-
breuses et inégales, disposées sans ordre en face des dents
et dans leurs intervalles , à peu près comme dans les
capsules les moins bien développées du Philonotis
capillaris.
En somme ces différences me paraissent assez nom-
breuses et assez importantes pour qu'on puisse considérer
le Philonotis Arnellii comme une espèce indépendante.
III.
Philonotis Ryani Philibert. — Cette mousse ne paraît pas
être très rare dans le sud-est de la Norvège. M. Ryan l'a
observée à plusieurs reprises ,en deux endroits différents ;
il m'en a envoyé de nouveaux exemplaires en fruits,
récoltés en 1895. M. Hagen l'avait rencontrée autrefois
dans une autre localité, et il l'avait envoyée à Lindberg,
qui ne la considérait pas comme distincte de son Phi-
lonotis capillaris. Elle ressemble beaucoup aux deux
espèces précédentes par son système végétatif, et elle a
sa place dans la même section ; ses fleurs femelles sont
aussi semblables : les feuilles périchétiales se terminent
égalenient par un long appendice filiforme, scabre et for-
tement denté, formé par la nervure, qui dépasse de très
haut la vaginule. Elle se distingue de ces deux espèces
par son aspect spécial, par ses dimensions beaucoup plus
grandes, surtout celles de ses fruits, et par quelques par-
ticularités de détail ; mais le caractère essentiel qui l'en
sépare, c'est la structure du péristome interne. Il est bien
partagé, comme chez le Philonotis capillaris, en 16 seg-
ments à peu près libres et indépendants, mais ces segments
ont une forme toute différente. Ils sont notablement plus
courts que les dents, auxquelles ils sont opposés en les
dépassant un peu de chaque côté et auxquelles ils adhè-
rent ordinairement, de sorte qu'il est difficile de les en
séparer ; ils n'atteignent guère que les deux tiers de
l'exostome, ne s'élevant qu'àO"™™27 ou au plus à 0™»n32,
tandis que les dents mesurent de 0ni™42 à 0n»™45. Au lieu
d'être divisés jusqu'à leur base en cinq lanières acuminées,
comme chez le Philonotis capillaris, ils sont entiers dans
la moitié au moins de leur hauteur, sans aucune trace de
fentes ou d'ouvertures ; plus haut ils montrent chacun à
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12 REVUE BRYOLOGIQUE
droite et à gauche un lobe généralement large, et entre ces
lobes une dépression médiane ; les lobes latéraux, souvent
inégaux sont presque toujours obtus et convexes sur leur
contour extérieur, au lieu d'être régulièrement symétri-
ques, comme dans Tespèce voisine ; l'espace qu'ils laissent
entre eux, souvent vide, est quelquefois occupé par des
cils, variant de 1 à 3, plus ou moins longs, mais toujours
plus courts qtie les processus.. Si l'on examine de près le
réseau de la lame ventrale dans chaque segment, on recon-
naît que chacun des lobes latéraux correspond à une large
rangée d'arêbles trapézoïdes, dessinées à droite et à gauche
dans la membrane basilaire ; entre elles se trouvent d'au-
tres rangées en nombre variable , composées d'aréoles
beaucoup plus petites; tantôt une seule rangée étroite-
ment linéaire; tantôt deux ^u trois rangées plus étroites
encore ; ces rangées intérieures semblent lé plus souvent
tronquées à leur sommet, vers le niveau où naissent les
divisions latérales ; plus rarement elles se terminent
chacune par un cil plus ou moins développé. C'est surtout
en examinant le péristome par transparence, que Ton peut
apercevoir à travers chaque dent les cils qui lui sont
opposés, et qui doivent souvent lui demeurer adhérents
quand le reste du segment s'en détache. Cette structure
de l'endostome est en somme semblable à celle du Philo-
notis fontana; elle sépare nettement le Philonotis Ryani
des deux espèces voisines.
Par ses fleurs mâles il tient en quelque sorte le milieu
entre elles. Leur apparence rappelle quelquefois celle du
Philonotis Arnellii, mais elles en demeurent toujours très
diff"érentes par Ja forme des bractées périgoniales, toujours
moins allongées eu égard à leur largeur. D'ailleurs sa
capsule, d'un diamètre au moins deux fois plus grand, et
portée sur un pédicelle plus que double en hauteur, ses
dents longuement acuminées, atteignant 0^^45 avec plus
de 25 articulations, tandis qu'elles sont courtes, obtuses et
ne contiennent guère que 12 articles chez le Philonotis
Arnellii, enfin l'opercule obtusément convexe et formé
d'un tissu uniforme même à son sommet ne permettent
aucune confusion.
IV.
Cette section du genre Philonotis comprend donc
jusqu'ici trois espèces bien caractérisées et connues main-
tenant dans tous leurs éléments. Les formes nombreuses qui
n'ont encore été rencontrées qu'à l'état stérile sont beau-
coup plus difficiles à classer. Celle que M. Jensen a
récoltée en Danemark près de Hvalsô ressemble par la
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REVUE BRYOLOGIQUE 13
plupart de ses caractères au Philonotis capillaris typique ;
elle en diffère par ses feuilles raides, très papilleuses, à
nervure forte et scabre. En examinant de près leur tissu,
on y remarque une autre particularité: dans Tintérieur
des cellules, sur leurs parois superficielles, on distingue
des épaississements de forme variable, épars le long des
cloisons verticales, et qui revêtent assez souvent la figure
d^un triangle aigu, appliqué par sa base sur un point de
ces cloisons et se prolongeant jusque vers le milieu de la
cavité cellulaire. Ces épaississements sont 'analogues à
ceux qui ont été observés dans idivers genres de mousses,
mais qui, je crois, n'avaient pas encore été signalés chez
les Bartramiacées ; ils ressemblent particulièrement, avec
des différences dans le dessin, à ceux que l'on rencontre
dans les cellules de plusieurs espèces de Bryum.*
Ces épaississements sont encore plus nombreux et ptus
apparents dans la plante récoltée par M. Ryan avec
quelques fleurs mâles, à Aie, près d'Onsô, et que j'avais
appelée provisoirement Philonotis norvegica ; là,, presque
toutes les cellules sont marquetées par des plaques inté-
rieures disposées irrégulièrement le lon^ de leurs parois
et présentant toutes sortes de formes ; l'une des plus fré-
quentes est toujours celle d'un triangle aigu. Les feuilles,
dans ces échantillons norvégiens, sont cependant moins
papilleuses et elles ont un autre aspect : elles sont longue-
ment et étroitement acuminées en une pointe molle.
■ La particularité du tissu foliaire qui est commune à ces
deux plantes ne doit donc pas nous déterminer à les
réunir en une espèce distincte, d'autant plus que même
dans les échantillons du Philonotis capillaris de Vais et de
Suède on rencontre de temps en temps des rudiments
plus ou moins prononcés d'une structure analogue : les
cellules des feuilles sont assez souvent bosselées intérieu-
rement, et ces bosselures, sans prendre une teinte aussi
foncée et sans trancher autant sur les parois normales,
revêtent cependant des figures assez semblables. J'ai
constaté aussi des empreintes assez marquées des mêmes
figures sur des exemplaires stériles récoltés près de Cher-
bourg par M. Corbière. Il semble donc que l'on puisse
considérer cette tendance des cellules foliaires à se renfler
intérieurement en épaississements plus ou moins nom-
breux et plus ou moins saillants comme commune à toutes
les variétés du Philonotis capillaris. Chez le Philonotis
Arnellii , cette tendance paraît beaucoup moins déve-
loppée ; on aperçoit de temps en temps dans certains
individus des traces plus ou moins obscures de ces épais-
sissements ; dans le plus grand nombre ils paraissent nuls.
Je n'ai jamais, d'ailleurs, observé rien de semblable chez
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14 REVUE BRYOLOGIQUE
le Philonotis Ryani qui, sous ce rapport, comme par la
structure de son péristome, semJDle plus voisin du Philo-
notis fontana.
D'ailleurs, les quelques fleura mâles qui ont été rencon-
trées dans la plante d'Ale ne sont pas au tond très diffé-
rentes de celles que contiennent les échantillons de
M. Thedenius. Je crois donc que cette plante peut être
considérée dans l'état actuel, et tant que ses fruits ne seront
pas connus, comme une variété du Philonotis capillaris ;
je propose dé la nommer Philonotis capillaris varietas
norwegica ; celle de M. Jensen sera la variété danica.
Quelle place faut-il assigner maintenant au Philonotis
parvula de Lindberg? Je crois bien qu'il avait désigné
ainsi successivement plusieurs formes très différentes les
unes des autres. Les échantillons récoltés sur le mont
Hunneberg, qu'il avait envoyés à Schimper sous ce nom,
appartenaient probablement au Philonotis Arnellii. Plus
tard, il avait t^ttaché sa nouvelle espèce au Philonotis
fontana, et l'avait appelée Philonotis fontana var. 'par-
vula. J'ai reçu de M. Bômansson, sous cette dernière
dénomination, une petite forme provenant de l'île fin-
landaise d'Aland, qui ne diffère pas sensiblement du
Philonotis capillaris var. danica : les cellules assez,
courtes montrent des épaississements intérieurs de
formes diverses, quelques-unes dessinant à peu près un
triangle équilatéral. Il y avait aussi dans l'échantillon une
ou deux fleurs mâles : les bractées sont vertes, dressées et
acuminées, avec une nervure qui disparaît un peu avant
le sommet ; en somme, elles ressemblent à celles de la
variété norvegica. Cette plante paraît donc devoir être
rattachée au Philonotis capillaris.
D'un autre côté, M. Jaderhoim m'a communiqué un
exemplaire authentique provenant de l'herbier de Lind-
berg lui-même : cette mousse, récoltée en 1878, près de
Lojo en Finlande, a été étiquetée par l'illustre bryologue :
« Philonotis fontana |3 parvula. » Elle est absolument
stérile ; les tiges courtes et peu développées, ont l'aspect
des petites variétés du Philonotis fontana ; elles portent
des feuilles nombreuses, serrées et imbriquées, dressées
à Tétat humide ; ces feuilles sont ovales et progressive-
ment acuminées en une pointe ferme , peu allongée ,
formée parla nervure; elles mesurent environ 1»»»»20
sur 0'»»»45; leurs bords, distinctement dentés sur presque
tout le contour, sont souvent plans, quelquefois réfléchis
sur l'une des ailes; les cellules forment des rectangles
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jfi" '
REVUE BRYOLOGIQUE 15
allongés, étroitemeût linéaires ; elles sont parsemées de
papilles plus ou moins apparentes, mais toujours dépour-
vues d'épaississements intérieurs.
En définitive, si cet échantillon doit être regardé comme
représentant véritablement le type du Pbilonotis parvula,
il faut en conclure que cette variété de Lîndberg ne peut
pas, comme du reste il l'avait reconnu lui-même, être
séparée du Pbilonotis fontana.
Aix, le 27 novembre 1896.
H. Philibert.
Bibliographie.
C. MuLLER. — Bryologia hawaiicay adjectis nonmdlis
mitscis novis oceanicis (Flora oder AUg. Bot, Zeitung,
1896, 82. Bd., Heft 4, pp. 434 à 479).
M. G. Millier a réuni dans cet important mémoire tous
les renseignements que Ton possède actuellement sur la
bryologie desjles Hawaï. On y trouve l'indication de 146
Mousses, dont 99 sont décrites comme espèces nouvelles. —
Il y a un genre nouveau : Remyella, voisin du Rhegmatodon ,
pour une mousse récoltée parJ. Remy et conservée dans
l'berbier du Muséum de Paris. — M. G. MùUer crée en outre
une nouvelle dénomination générique, Polamocladium
pour remplacer Pleiiropus Griff. , ce nom ayant été
employé antérieurement par Persoon pour un genre de
Ghampignons. L'auteur réunit dans ce genre Polamocla-
dium, avec plusieurs autres espèces, Ylsothechim neelghe-
n>n.>e Mont., le Leucodon sericeus Hornsch., VHomalo-
theciiim Boivinianiim Besch. et le Lepyrodon tricho-
phyllus (Sw.) Mitt., et il y rattacbe en outre, comme
sections, les genres Oedicladium et Oticodium. — On
trouve encore dans le mémoire de M. Mûller la description
de 11 autres espèces nouvelles provenant des différentes
îles de rOeéanie.
J. Gardot.
Géneau de Lamaruère. — Contributions à la flore
b)yologiqtie du Pas-de-Calais (2^ liste). La première liste
a été publiée en 1895, et la 2^ en 1896 dans la Feuille des
Jeunes Naturalistes,
Géneau de Lamarlière. — Catalogne des crypto-
games vasculai7r.s et des muscinées du Nord de la Finance
(publié dans divers n°s du Journal de Botanique, terminé
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16 REVUE BRYOLOGIQUE
dans celui du i^^ octobre 1896). — Ce Catalogue énumère
toutes les localités connues pour les espèces rares.
E. Me. Fadden. — The Development of the Antheri-
dium of Targionia hypophylla (Bulletin of the Torrey
Bot. Club, 189fe, p. 242-244 et 1 pi.).
A. Mansion et P. Clerbois. — Les miiscinées de Hiiy
ht des environs, 2« partie (Bull. n<» 1 du Cercle des Natura-
listes hutois, 1894, pp. 107-119).
Cette 2e partie est le Catalogue des hépatiques au
nombre de 64, parmi lesquelles nous citerons : Blasia
pusilla, Lejeunia calcarea var. Rossettiana, Blepharozia
ciliaris. Calypogeia arguta, Jungermannia rostellata, J.
lycopodioïdes, J . alpestris, J. Taylori, Plagiochila interrupta.
3^ partie (Bull. n° 4 du Cercle des Natural. hutois, 1895,
pp. 123^32). — Catalogue des sphaignes contenant 10
espèces et un grand nombre de variétés.
Nouvelles.
Pour paraître à la fin de janvier, le 18® fascicjiile (n^»» 851-
900) des Musci Galliœ contenant :
Cynodontium polycarpum var. strumiferum , Trema-
todon ambiguus, Dicranum Starkii, D. neglectum, Cam-
pylopus Mildei, Fissidens Mildeanus, F. adiantoïdes var.
irroratus, Trichostomum viridulum, T. Warnstorfii, Bar-
bula icmadophila, Grimmia trichophylla var. vivariensis,
Braunia sciuroides, Zygodon rupestris, Ulota Drummondii,
Orthotrichum rufescens , 0. gymhostomum , Encalypta
spathulata, Tayloria serrata, Splachnum sphsericum, S.
luteum,S. rubrum, Physcomitrium sphsericum var. majus,
Webera proliféra , W. annotina , Bryum œlandicum ,
Sauteri, Funkii, B. Gerwigii, B. elegans, Mnium undu-
latum var. inundatum, M. Blyttii, Timmia bavarica, Atri-
chum tenellum , Cryphaea Lamyana, Neckera turgida ,
Leskea tristis, Anomodon rostratus, Climacium dendroides
var. inundatum , Eurhynchium strigosum , Rhynchos-
tegium depressum. R. megapolitanum, Hypnum fluitans
var. Jeanbernati tenellum, H. Vallis-Glausse var. atrovi-
rens, H. polare, Sphagnum Lindbergii, S. Angstrôemii, S.
laricinum var. teretiusculum, S. laricinum var. fluitans, S.
platyphyllum , S. cymbifolium var. squarrosulum. —
Prix : 8 francs 50 cent.
5372 — ZoeoL — Paa et Imp. E. T.anier, 1. rue GuflUuma.
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N» 2 240 Année 1897
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les ManuscHts doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n'' 2
Deux Mousses nouvelles des Alpes françaises. Philibert. — Thuidium ou
Thyidium (étude littéraire). Pedersen. — Additions à la Flore hryolo-
gique de la Bretagne. Picquenard. — Bibliogi-aphic. — I^ouvelles. — Errata.
Deux Mousses nouvelles des Alpes françaises
M. Thériot m'a envoyé récemment divers échantillons
de Bryum récoltés par lui dans les Alpes du Dauphiné près
de La Grave; parmi eux se trouvaient deux espèces remar-
quables de Cladodium, que je considère comme nouvelles.
Au milieu du nombre toujours croissant des formes de ce
genre observées surtout dans la région Scandinave, érigées
en espèces par divers auteurs, et dont plusieurs ne consti-
tuent probablement que des variétés, ces deux plantes
françaises me paraissent être nettement caractérisées ,
tant par leur aspect spécial que par les particularités de
leur structure.
Bryum Therioti, Species nova
Plante formant des gazons serrés, d'un vert grisâtre ,
hauts de 1 à 2 centimètres, qui rappellent un peu par leur
aspect celui d'un Mielichoferia ; les petites tiges, molles à
l'état humide, sont reliées entre elles à l'état sec par la
boue glaciaire qui remplit les interstices de la masse. Tiges
stériles simples ou bifurquées, filiformes quand elles sont
isolées, rouges intérieurement dans leur partie supérieure,
et devenant brunâtres dans les régions inférieures plus
âgées; elles atteignent dans les touffes qu'elles forment
seules 1 centimètre 1/2. Elles sont couvertes uniformément
dans toute leur étendue de petites feuilles dressées à l'état
humide, médiocrement rapprochées et entremêlées de
radicelles.
Feuilles des tiges stériles lancéolées , régulièrement
acuminées en triangle jusqu'à leur sommet, qui est aigu
2
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18 REVUE BRYOLOGIQUE
sans pointe distincte; leur longueur varie de 0"^^^lù à
0'"m85, rarement jusqu'à 1'"'", et leur largeur de 0^^25 à
0"^^31; elles sont parfaitement planes dans toute leur
étendue, quelquefois un peu décurrentes ; leur contour est
généralement entier et dé[)ourvu de marge distincte; à
peine aperçoit-on de temps en temps quelques dents
obscures vers le haut ; la nervure atteint ordinairement les
deux tiers ou les trois quarts du limbe; elle disparaît tou-
jours avant l'extrémité. Le tissu est composé de cellules
hyalines, à parois minces, qui forment dans les parties
supérieure et moyenne des losanges réguliers, ne dépas-
sant guère 12 ;xen largeur sur une longueur d'environ 36 «x.
Dans d'autres gazons ces tiges stériles sont mêlées à des
tiges fertiles souvent nombreuses et rapprochées ; les
plantes sont alors ordinairement plus courtes et plus ra-
meuses; plusieurs branches partent en général de la même
base, et se terminent les unes par une fleur mâle, les
autres par- une fleur hermaphrodite ou par une fleur
femelle plus ou moins développée; on trouveainsi souvent,
à côté les uns des autres, des pédicelles qui commencent
seulement à se montrer, et des fruits mûrs. Ces branches
florifères et fructifères ont un aspect très différent de celui
des rameaux stériles ; elles constituent des bourgeons
serrés, ovoïdes ou oblongs; les feuilles, étroitement imbri-
quées et appliquées les unes contre les autres, sont forti?-
ment concaves, largement ovales, et se terminent assez
brusquement par une pointe saillante, plus ou moins
allongée.
Fleur mâle : les feuilles, presque orbiculaires, rappro-
chées et imbriquées, mesurent environ 0'n"^80 sur 0'»™ 50;
parfaitement planes sur les bords, sans aucune trace de
marge, elles se contractent brusquement en une pointe
étroite et assez courte, quelquefois un peu courbée ; la
nervure atteint au plus l'extrémité du limbe et ne se pro-
longe pas dans la pointe ; le tissu hyalin est composé de
cellules uniformément rhomboïdales, très régulières, plus
larges que dans les feuilles des tiges stériles. Anthéridies
grosses, ovales oblongues, mêlées de (juelques paraphyses.
Fleur synoique fertile encore jeune: le pédicelleà moitié
développé, et revêtu de la calyptra. La tige est très rouge ;
les feuilles étroitement imbriquées et se recouvrant mutuel-
lement, sont largement ovales, d'abord aiguës, et bientôt
acuminées, surmontées d'une pointe saillante. Les infé-
rieures, longues de 0"^'n80 sur 0'»'n50, sont brièvement
apiculées, quelquefois mutiques, et leur nervure disparaît
avant le sommet ; elles sont minces, hyalines et très
ténues, rougeâtres seulement à leur base, planes sur leur^
bords et absolument dépourvues de marge : le tissu du
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HKVUE imYOLOfîïQUK \\)
contour est formé de cellules rhoinboïdafes ojtarteinent
semblables à celles du limbe. Dans la partie moyenne d»^,
la coma les touilles deviennent par degrés plus grandes,
mesurant l""" sur 0'"'"7(), et atteignant quelquefois l'""'50;
elles sont toujours largement ovales, acuminées dans leur
moitié supérieure, . et se resserrant vers le haut de cet
acumen pour se terminer en uno pointe très distincte,
étroite et ferme, assez longue et ronstituée par la nervui'e,
qui dépasse ainsi environ de 0'»'"25. Chez le plus grand
nombre de ces feuilles les bords restent plans, mais la
marge est souvent plus distincte : les cellules du pourtour
deviennent plus étroites et plus allongées sur deux ou trois
rangs, tout en conservant la même teinte et la même
consistance ténue que celles du linibe. C'est seidement chez
quelques-unes des feuilles comales les plus élevées, d'ail-
leurs plus ou moins nombreuses suivant les individus,
que le^ bords se réfléchissent, tantôt dans la moitié infé-
rieure, et tantôt jusque près du sommet. J.es cellules du
tissu continuent d'être régulièrement rhomboïdales, mais
elles sont notablement plus grandes que dans les plantes
stériles ; elles mesurent de 20 à 24 \f. en lar-geui' sur 45 à
50 jjL en longueur. Elles sont toujours à peu près hyalines,'
avec des cloisons minces et rectilignes ; mais en les exami-
nant attentivement paf* trausparenee, on y distinge ass(^z
souvent des épaississemenla intérieurs, qui forment par
leur disposition des dessins variés.
Enfin, dans la plante fructifère complètement développée
les feuilles péricljétlales prennent à leur tour une forme uu
peu différente; elles deviennent plus étroiteinent lancéolées
et se terminent par un acumen moins brusque, qui continue
plus régulièrement le limbe, et dans lequel la nervure dis-
paraît souvent avant l'extrémité; ces bractées sont parfaite-
ment hyalines, très minces et planes sur leurs bords,
composées uniformément de grandes cellules rhomboïdales,
sans aucune trace de marge.
Pédicelle long de 7 à 8""", courbé en hameeon à son
sommet. Capsule ovale, courte, d'un gris foncé, plus ou
moins renflée vers son milieu et se rétrécissant à partir de
ce point dans les deux sens, de sorte que l'orifice est assez
étroit; de côté opposé le sporange se continue par un col
resserré progressivement, qui égale environ la moitié de
sa longueur. La capsule totale mesure, quand elle est bien
développée, de 1'"'" 1/2 à 2'"'^^ avec un diamètre de 1"'"' ; le
col ne dépasse guère 1/2""". A l'état sec après la sporose
l'aspect du fruit demeure le même et l'orifice n'est nulle-
ment dilaté.
Opercule étroit, h peine plus foncé, convexe ou légère-
ment conique, avec une petite pointe. L'anneau très large
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20 REVUE BRYOLOGIQUE
demeure pendant un certain temps adhérent au bord de la
capsule, et se détache tout d'une pièce en spirale quand on
le mouille.
La grosseur des spores paraît osciller entre 27 et 32 {i,
suivant les capsules observées ; elle atteint même quelque-
fois jusqu'à 35 |a.
Péristome assez court, variant deO™n>25 à 0"*" 30 ; sa base
est d'un rouge foncé; les dents, d'un jaune pâle ou d'un
gris opaque, sont acuminées en une longue pointe hyaline
et bordées d'une marge très apparente. La lame dorsale est
papilleuse dans toute son étendue ; son réseau est habituel-
lement peu visible ; quand on peut distinguer ses aréoles,
elles paraissent à peu près carrées. On compte environ 14
ou 45 articulations ventrales, saillantes en lamelles assez
longues et assez épaisses. Le péristome interne adhère visi-
blement à l'exostome ; il se compose d'une membrane
courte, et de processus trè? étroits, filiformes, entiers ou
percés sur la ligne médiane de fentes très fines. Cils nuls.
Les processus sont souvent inégaux^ mais toujours moins
longs que les dents.
Les plaques ventrales de l'exostome sont simples et
dépourvues de cloisons accessoires ; elles semblent au pre-
mier abord assez régulières ; cependant lorsqu'on les
examine attentivement par transparence, on distingue de
temps en temps des inégalités dans leur épaississement qui
dessinent dés figures variables. Quelquefois la masse colorée
de chacune des plaques inférieures et moyennes est
comme sinuée sur ses bords, et vue de côté elle pré-
sente des lobes assez nombreux, peu profonds et inégaux,
tandis que la lamelle hyaline qui l'entoure demeure régu-
lièrement arrondie, ou seulement un peu déchirée à son
sommet proéminent, qui touche à l'endostome.
Malgré ces particularités, peu apparentes d'ailleurs et
assez inconstantes, cette espèce rentrerait par la structure
de son péristome dans le groupe du Bryum inclinatum,
mais d'un autre côté elle en est très éloignée par son
système végétatif; elle se rapprocherait plutôt sous ce
dernier rapport de certains Eubrya, notamment des
Bryum Funkii etargenteum, et surtout des Bryum Payoti
et tenue. Parmi les espèces de la section Cladodium, celle
qui lui ressemble le plus est une forme découverte dans
les montagnes de la Norvège par M. le pasteur Kaurin, et
qu'il a appelée Bryum Limprichtii.
Dans cette plante norvégienne, la structure des feuilles
est à peu près la même que sur les tiges fertiles du Bryum
Therioti : le limbe, largement ovale, presque orbiculaire ,
présente des dimensions à peu près égales dans les deux
sens; dans tous les cas, sa largeur atteint toujours plus d
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REVUE BRYOLOGIQUE 21
la moitié de sa longueur ; il se termine brusquement par
une pointe assez molle, souvent recourbée. Ces feuilles
sont un peu plus grandes que dans notre espèce, mesu-
rant au moins 1*»»» sur 0»"™ 60, et souvent l"»»n50 sur 0'»'"90;
elles sont moins serrées sur la tige, embrassantes et très
concaves, parfaitement planes sur leurs bords, et toujours
dépourvues de marge; à peine de temps en temps une ou
deux rangées de cellules deviennent plus allongées sur le
pourtour, sans d'ailleurs se réfléchir. La nervure disparaît
assez loin du sommet dans les feuilles inférieures, l'atteint
à peu près dans les moyennes, et le dépasse quelquefois
un peu dans les supérieures, mais la pointe est toujours
moins ferme et moins raide que dans notre espèce. Les
cellules du tissu, lâches, hyalines et ténues, ont également
la forme de losanges réguliers , mais leurs dimensions
sont plus grandes ; la largeur mesure habituellement de
24 à 30 p., et la longueur de 40 à 60 ji. Les caractères du
fruit sont aussi semblables, la capsule, portée sur un pédi-
celle un peu plus long, est enflée, un peu plus grosse, mais
de même forme. Les spores sont plus petites, égalant seu-
lement de 48 à 22 ja et au plus 24 (x. Le péristome semble
un peu plus développé, les dents, hautes de 0n»»»,30 à
Omni 35^ contiennent environ 18 articulations, mais du reste
l'aspect est identique. Le péristome interne ne paraît pas
adhérent, mais il est également imparfait, dépourvu de
cils, composé d'une membrane peu élevée (0"»"»12), et de
processus très étroits, à peu près entiers.
Ge qui est remarquable, c'est qu'^n examinant de près
l'exostome, on y aperçoit cette même inégalité dans l'épais-
sissement de la lame ventrale que nous avons signalée
chez le Bryum Therioti, souvent avec des détails tout
semblables. Cette coïncidence est curieuse, et elle semble
un nouvel indice de l'affinité de ces deux mousses. Cepen-
dant la plante norvégienne demeure différente de celle de
La Grave par ses dimensions plus grandes, par ses feuilles
plus arrondies, à tissu plus lâche, formé de cellules nota-
blement plus larges, à marge toujours moins distincte et
jamais réfléchie ; enfin, par ses spores plus petites. Un
caractère aussi très tranché, c'est la présence chez le
Bryum Therioti de ces rameaux stériles de structure spé-
ciale, dont les petites feuilles lancéolées, en forme de
triangle, tout à fait planes, nullement concaves et simple-
ment dressées contre la tige, se rétrécissent graduellement
en un acumen régulier, sans pointe distincte. Dans l'échan-
tillon original du Bryum Limprichtii, que je dois à la
bienveillance de M. Kaurin , je n'ai jamais observé
rien d'analogue ; j'ai toujours trouvé les feuilles des
rameaux stériles bien concaves, embrassant la tige, à peu
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22 REVUE BRYOLOGIQUE
près orbiculaires , el brusquement contractées en une
pointe très distincte du iirn^be.
Par l'aspect et la structure de ses tiges stériles, notre
Bryuui nouveau tendrcut au contraire à se rapprocher de
quelques-unes des formes que l'on a confondues sous le
nom de liryum catenulatum Schhnper. M. Gardot, qui a
eu sous les yeux un spécimen authentique de la plante
récoltée sur le Ben Lomond par le docteur Stirton, d'après
laquelle Sch imper avait créé cette espèce, pense qu'elle
doit être rapportée au Wébera commutata. Cette mousse
écossaise m'est inconnue, mais les formes analogues qui
ont été observées dans les Alpes du Valais et de la Savoie,
particulièrement vei's le glacier du Uhône , et sur les
Aiguilles rouges, ne me paraissent pas pouvoir appartenir
à un Webei-a ; le tissu de leurs feuilles est bien celui d'un
véritable iîryum, et je considère comme probable que,
lorsque leurs fructifications seront découvertes, elles vien-
dront se ranger à coté du Bryum Therioti.
Dans tous les cas, ce qui est certain, c'est que M. Lim-
pricht s'est complètement trompé quand il a cru pouvoir
placer dans le genre Webera (Laubmoose von Deustchland,
p. 202) le Bryum l^ayoti de Schimper et le Bryum tenue
Haraad. J'ai reçu de M. Payotun échantillon bien fructifié
du Bryum Payoti, et j'ai pu voir aussi, grâce à l'obli-
geance de M. llusnot, un spécimen original du Bryum
tenue, récolté par l'abbé Ravaud. l^a structure des fruits ne
laisse aucun doute sur la place de ces deux plantes dans la
section Eubryum. Leur péristome est parfait; les dents
sont régulières, assez allongées, pâles avec une base légè-
rement colorée; la membrane interne est bien développée,
les processus lai-ges sont percés d'ouvertures arrondies
sur la carèn(», les cils bien appendiculés. Ces deux formes
sont d'ailleurs très voisines l'une de l'autre ; elles ont éga-
lement des feuilles ovales, concaves et légèrement acurai-
nées, planes sur leurs bords et dépourvues de marge; chez
toutes deux bî tissu lâche et ténu se compose de cellules
semblables; seulement chez le Bryum tenue la nervure
se prolonge en général en une pointe saillante, tandis
que chez U; Bryum Payoti elle disparaît presque toujours
avant le sommet, à i)eine le dépasse-t-elle quelquefois
dans une ou deux des bractées périchétiales. Malgré cette
dilTérence, au fond assez légère, je ne serais pas éloigné
(le partager l'opinion de M. l'abbé Boulay, qui considère
ces deux foi'mes comme des variétés tl'-une même espèce.
Klles se séparent d'ailleurs évidennnent du Bryum
Therioti, non-seulement par leur inflorescence dioïque et
par leur péristome, mais par plusieurs détails de la
structure des feuilles. Néanmoins leur système végétatif
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RfeVUE BRYOLOGIQUE 23
est en somme assez semblable, et en définitive le Bryum
Therioti paraît occuper avec le Bryum Limprichtii, dans
la section Gladodium, une situation parallèle à celle des
Bryum Payoti et tenue parmi les Kubi-ya.
Il a élé trouvé, par M. Thériot, sur le Puy Vacher, près
de La Grave, vers la base du glacier du Lac, à une altitude
de 2600 mètres.
Non loin de là, dans cette même station, M. Thériot a
récolté en outre une seconde espèce assez semblable au
premier -abord par son aspect, mais bien distincte par sa
structure^ surtout par celle de ses fruits.
Brvlim CRisTATUM, Spccies nova.
Plantes d'un gris terne , passant au brun , rameuses,
garnies jusqu'à une assez grande hauteur de radicelles
longues et multiples , et ainsi enchevêtrées en gazons
assez compacts, qui atteignent de 1 à 2 centimètres, quel-
quefois entrelacées avec d'autres mousses, particulière-
ment avec des Polytrichs. Les branches fertiles et stériles
paraissent toujours mêlées dans les mêmes touffes; on
n'observe jamais ces plantes filiformes d'un aspect spécial
qui caractérisent le Bryum Therioti.
Les rameaux stériles, partant de la base ou du milieu des
tiges fertiles, sont grêles, longs à peine d'un centimètre,
couverts dans leur moitié inférieure d'un lacis de radicelles
et de quelques feuilles squamiformes; dans la moitié supé-
rieure les feuilles sont plus rapprochées, mais sans être
imbriquées ni connivenles, simplement dressées avec une
pointe saillante. Régulièrement ovales et progressivement
acuminées, elles mesurent d'abord de 0'n"'50 à i»i'", avec
une largeur qui égale à peine la moitié de cette longueur;
elles sont légèrement décurrentes, planes sur leurs bords
et dépourvues de marge; la nervure disparaît avant l'ex-
trémité dans les plus courtes , elle se prolonge jusqu'au
sommet de l'acunien dans celles qui viennent après; le
tissu est composé de cellules minces, hyalines, étroite-
ment rhomboïdales, qui mesurent seulement 15 [x en lar-
geur sur une longueur qui atteint 50 |jl en moyeime et
quelquefois jusqu'à 70 [X. Plus haut les feuilles augmentent
progressivement de grandeur, égalant i»'"' 50 à l'n"»75 sur
une largeur de 0'""'60 ; elles sont toujours insensiblement
acuminées avec une pointe raide et ferme, formée par la
nervure qui dépasse le limbe de 0"""25 à 0'""^30 ; les bords
sont toujours parfaitement plans , mais les cellules du
contour tendent à devenir plus étroites et plus allongées
sur un ou deux rangs.
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24 REVUE BRYOLOGIQUE
La tige fertile est semblable dans sa partie inférieure
aux tiges stériles, également grêle ; dans sa partie supé-
rieure elle devient plus grosse, par suite de l'accumulation
des feuilles qui la couvrent et qui sont elles-mêmes plus
allongées. Ces feuilles conservent du reste la même forme;
elles ne sont ni imbriquées ni conniventes, mais légè-
rement étalées a leur origine et dressées dans le reste de
leur étendue ; les longues pointes qui les terminent sont
ainsi très apparentes tout le long de la coma et surtout à
son sommet. Ces feuilles atteignent de 2""«» à 2^""» 1/2 sur
une largeur de O^^SS; Tacumen insensiblement rétréci
occupe à peu près la moitié de la longueur totale, et la
pointe formée par la nervure dépasse de 0'"'n35 à 0"ni40.
Elles continuent d'être à peu près entières; à peine aper-
çoit-on deux ou trois dents sur Tacumen. La plupart
restent aussi planes sur leurs bords, mais la marge devient
ordinairement plus distincte, les cellules qui la forment
sur deux ou trois rangs s'allongent et s'épaississent nota-
blement. Peu à peu, aux approches du périchèze, cette
marge tend à se recourber et ensuite à se réflécKir ; en
même temps elle se renfle aussi par places : elle montre
alors, sur une coupe transversale, tantôt une seule couche
de cellules peu différentes de celles du limbe, tantôt des
cellules plus dilatées dans le sens de l'épaisseur, quoique
toujours avec des parois assez minces et ne formant qu'une
seule couche, tantôt enfin, deux couches de cellules sur
deux rangées. Ce n'est d'ailleurs ordinairement que chez
un petit nombre de feuilles que les bords arrivent à se
replier complètement contre le limbe; le plus souvent ils
restent sur le môme plan que lui ou sont seulement
recourbés en arc. Le tissu est toujours d'une as§ez grande
ténuité ; légèrement rougeâtre vers la base de la feuille,
il prend bientôt une teinte d'un gris sale ; les cellules
semblent alors comme recouvertes d'une fine poussière,
au milieu de laquelle on distingue quelques épaississe-
ments épars, de ligure variable ; elles constituent dans le
bas des rectangles inégaux, et dans les parties supérieures
et moyennes des hexagones rhomboïdaux toujours étroits,
la largeur ne dépassant guère 15 \». sur 40 à 50 [t. en
longueur.
L'inflorescence m'a paru constamment synoïque ; je n'ai
jamais observé de fleurs mâles séparées.
Le pédicelle mince, souvent flexueux, atteint à peu près
1 centimètre 1/2 ; il est recourbé en col de cygne vers son
sominet, et la capsule devient ainsi souvent pendante ,
quelquefois horizontale ou penchée. Sa longueur égale
habituellement 2""»», rarement 2»»'" 1/2. Elle est remarqua-
blement étroite, et en outre rétrécie inférieurement en un
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REVUE BRYOLOGIQUE 25
col, qui mesure à peu près le tiers de son étendue; à partir
de là elle augmente graduellement de grosseur jusqu'à
rorifice, où elle atteint son plus grand diamètre, c'est-à-
dire, environ O'wn^jôO ouO'n'nôO, au plus 0™"*, 70. Sa couleur,
d'abord grisâtre passe au brun avec l'âge. L'opercule rou-
geâtre, en cône élevé et assez régulier, se termine par un
mamelon obtus. L'anneau est large et coloré; les cellules
de sa rangée supérieure sont très allongées. L'exoderme est
formé de cellules hexagonales ou rectangulaires, assez
irrégulières, quelquefois sinueuses; vers les limites du
col et çlu sporange on observe quelques stomates, peu
nombreux et peu apparents, du reste normalement con-
formés et superficiels.
Les spores, quand elles sont mûres et bien formées
mesurent environ 19 {j. ; mais dans beaucoup de capsules
elles semblent imparfaitement développées et ne dépassent
pas alors 15 (x.
Les dents du péristome sont d'une couleur fauve, plus
ou moins claire, qui devient plus foncée et rougeâtre à la
base; elles atteignent 0™™40à 0"»'»45, et se terminent en
une pointe hyaline, qui occupe |i peine le tiers de cette
hauteur ; elles ne paraissent pas marginées ; leurs articu-
lations ventrales sont nombreuses et serrées, très régu-
lières; on en compte environ 27; leurs lamelles médiocre-
ment saillantes dans la région moyenne, deviennent plus
courtes vers le bas, et disparaissent entièrement dans la
pointe hyaline, qui semble tout à fait lisse. Le réseau de la
lame dorsale est très apparent; il se compose de deux
rangées de rectangles d'une faible hauteur avec une base
allongée dans le sens horizontal ; toutes les cloisons qui
limitent ces rectangles sont saillantes en forme de crêtes
élevées et papilleuses. C'est en raison de ce développement
remarquable des trabécules dorsales que j'ai appelé cette
espèce Bryum cristatum.
Le péristome interne est tout à fait libre; la membrane
basilaii'e présente assez souvent une teinte orangée ; elle
est bien développée et s'élève jusqu'à la moitié de la hau-
teur des dents, les processus larges et régulièrement acu-
minés sont percés sur la carène de grandes ouvertures
arrondies ; les cils sont nuls ou rudimentaires.
Cette plante ne peut être confondue avec aucune autre
espèce de Cladodium. Le Bryum inclinatum, qui semble le
plus voisin, s'en sépare nettement par l'aspect tout autre
de ses touffes, par ses feuilles à bords révolutés, à marge
très apparente et bien colorée, par son tissu plus ferme,
formé de cellules plus longues ; par son inflorescence poly-
game; par sa capsule pyriforme, à la fois plus grosse et
plus allongée, avec un col plus développé ; enfin, par ses
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26 REVUE BRYOLOGIQUE
spores beaucou{î) plus grandes, atteignant au moins 25 {x,
et assez souvent de 30 à 35 ja en diamètre.
Le Bryum Therioti, plus semblable à première vue, se
distingue aisément, non-seulement par la structure spé-
ciale de ses tiges stériles, mais par ses feuilles comales
concaves et conniventes, brusquement acuminées en une
pointe moins saillante, plus habituellement dépourvues de
marge et rarement réfléchies sur les bords, composées de
cellules plus larges et proportionnellement moins longues ;
par son inflorescence polygame, où les fleurs mâles sont
fréquentes ; par sa capsule plus brièvement pédi^ellée et
renflée vers son milieu ; par ses dents très rouges à leur
base et bien bordées, composées d'articulations beaucoup
moins nombreuses; par son endostome adhérent, formé
d'une membrane plus courte et de processus très, étroits,
presque entiers; enfln, par la grosseur de ses spores.
Sauf ce dernier caractèi'e, par lequel il se rapprocherait
du Bryum cristatum, le Bryum Limprichtii s'en éloigne
encore davantage par tous les autres, particulièrement par
la structure de ses feuilles, dont le tissu est encore plus
lâche, et dont les bords ne sont jamais réfléchis.
- Aix, le 18 février 1897.
H. Philibert.
Thuidium ou Thyidium (Etude littéraire).
Dans son excellent ouvrage : The Studenfs Handbook
of British Masses, 1896, M. H. N. Dixon écrit, page 381,
sur le genre Thuidium Br. et Sch. : ce The name is derived
from Thuja, the coniferous shrub, not from the Greek
O'ja, and there seems therefore no reason for correcting
the spelling as Lindberg does to Thyidium, as there might
be were the dérivation directly from the Greek. »
Mais S.-O. Lindberg n'a pas dérivé son Thyidium direc-
tement du grec, comme on devrait le croire selon l'ouvrage
de M. Dixon. Pour le prouver il ne faut que citer in extenso
ce que Lindberg dit à ce sujet :
6ua, Ou£{a, ôufa vel Ouov, qua causa recte derivata est sola
Thya Rupp. (1718), sed false TImya Tournef. (1700),
TJiiija L. (1737), et Thuia Scop. (1777), et ideo Thyidhim
scribimus (Musci Scandinavie!, 1879, p. 31).
Alors la question est : comment faut-il écrire le nom du
genre des Conifères? Pour y répondre, il ne reste qu'une
seule route à suivre : la recherche de la littérature
ancienne. Voilà ce qu'on y trouvera :
Digiti
izedby Google: :.^
REVUE BRYOLOGIQUE 27
Homère : Odyss, , 5, 59, mentionne une plante ôuov,
Théophraste : Hist, Plant, fait à divers endroits mention
de plantes comme ôi>ov, eua, 6uta, Ouefa. La plante 6uov est
décrite en détail, lib. V, 3, 7, où il> l'appelle 6uov, oi Se ôuotv
KaXoudf, etc. Par cela on apprend que le nom commun des
Grecs pour cette plante était Ouov. Il est douteux que les
formes 6u(a, 6j€(a, etc., signifiaient la même plante que O^ov.
Plinius : Hist, nat., 13, 16, cite ce passage de Théo-
phraste et dit de la plante : nota enim Homero fuit Ouov
graece vocatxu\ ab aliis Thya,
En examinant les auteurs plus récents nous trouvons :
CamerariKs : Hort. med. et philos. y 1588 : Thuia sive
Thya; ici, le premier nom est probablement tiré d'un
autre endroit de Théophraste que celui cité ci-dessus,
V, 3, 7.
Baiihin : nivaS 1623 : Thuya. Nous devons l'v de cette
curieuse forme — j'en suis presque certain— à une faute
d'impression, car ailleurs il écrit Thya ou Thuia.
Tournefort , Inst. rei herb. , 1700 : Thmja (cité de
Bauhin ?).
Ruppius : FI. Jeuensis, 1718, au contraire : Thya^
comme Lindberg l'a déjà noté.
Dans son Systenia Natura?, 1735, Linné écrit Thuya^
sans doute d'après Tournefort, qu'il cite toujours comme
l'auteur du genre. D'après Lindberg on trouvera dans la
1»'« édition du Gênera Plantaruniy 1737, la corme Thitja^
chose assez curieuse, car dans les éditions suivantes on
trouvera Thuya. Malheureusement cet ouvrage et plu-
sieurs autres à'anciens auteurs n'ont pas été à ma dispo-
sition. Dans celles des éditions de Gênera Plantarum que
j'ai vues, on trouvera.
Edition II, 1742 : Thuva.
» IV, 1752 : Thuya.
» V,1754 : Thuya. .
» VI, 1764 : Thuja (dans l'index : Thuya).
» (( novissima », 1767 : Thuja.
» « novissima » (Reichardt), 1778 : Thuia.
» VIII (Schreber) , 1789 : Thuja (dans l'index :
Thuya).
» VIII (Haenke), 1791 : Thuia.
Dans toutes ces éditions, Tournefort est cité comme
l'auteur du genre. Qu'on aperçoive comment les faux (dans
le sens linnéen au moins) noms Thuia et Thuja se déve-
loppent, principalement dans les éditions sans la rédaction
de Linné lui-même.
L'édition IX de Sprengel, 1830, a Thiiia^ mais elle cite
comme l'auteur Camerarius qui, en effet, comme nous
l'avons vu, a cette forme près de Thya.
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28 REVUE BRYOLOGIQUE .
On pourrait dire : si Linné a fait assez constamment
usage de la forme Thuya, elle restera aussi à l'avenir,
bien qu'elle soit incorrecte et non pas fondée dansTéty-
mologie. En effet, nous \a, reverrons, après avoir été
oubliée pendant un siècle , renaître dans les ouvrages
modernes : Th. Durand : Index Gen. Phanerog., 1888, et
B.-D. Jackson : Index Kewensis, 1895. Mais voici un fait
qui a peut être la plus grande valeur : Linné a corrigé
lui-même le faux nom Thuya en Thya. Dans la Philo-
sophia botanicay 1751, p. 175, il décrit dans le groupe :
(L Perversa (nominà) ex erronea lectione veterum; varia
metamorphosin insignem subiertmt » ; Thya maie Thuja
et Thuya, Et autre part, p. 241, dans le même ouvrage, il
il se sert des noms Thya et Oua en les dérivant directement
de Plinius et Théophraste, sans citer les formes incor-
rectes.
Il me semble que le résultat de cette petite étude est
qu*à' Tavenir il faudra écrire Thya^ et par conséquent, il
faut corriger les noms Thuidium^ ThujopsiSy thuyoides,
Euthuya , etc. , en Thyidium , Thyopsis , thyoides ,
Euthya, etc.
Copeuliaf^ae , le 13 février 4897.
MORTEN PeDERSEN.
Additions à la Flore bryologique de la Bretagne
Sphagnum rigidum Schp. — Lande de Giohïirs-Carnoët
(Finistère) (Picq.).
S, sedoides Brid. — Lande de Glohars-Carnoët; Edern
(Finist.) (Picq.).
S. laricinum Spruce. — Prairies de Montsorel à Bon-
nemain (Ille-et-Vilaine) (Hodée).
S, squarrosu7n Pers. — Forêt de Clohars-Garnoët
(Finist.) (Picq.).
S. cupidatum Ehrh. — Tourbière de Brémoguer en
Plougastel-D. (Finist,.) (Picq.).
Dicranum rufescens Turn. — Terre argileuse, chemin
de Locronan à Plonévey-Porzai (Finist.) (Picq.).
D. montanum Hedw. — Bois de Trémigon (lUe-et-
Vilaine) (Hodée).
Z>. majus Turn. — Bois de Rosgrand (Finist.); taillis du
Boyle en Laillé et bois de la Ferté près Feins (lUe-et-
Vilaine)(Picq.).
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REVUE BRYOLOGIQUE 29
Barbîda membranifolia Hook — Saint-Malo (Ille-et-
Vilaine) (F. Hodée).
Grimmia trichophylla Grév. — Mont-Dol, environs de
Bonnemain (Ille-et-Vilaine) (Hodée).
Fontinalis sqiiamosa L. — Le Stangala près Quimper
(Finist.) (Picq).
Leptodon Smithii Mohr. — Quimperlé (Finist.) (Picq.).
Anomodon tnticulosus H. et T. — La Joyeuse-Garde
(Crouan); forêt de Clohars-Carnoët (Finist.). RR! (Picq.).
Heteroeladium hetei^opterum B. E. — Bois de Kergadou
près Quimper (Finist.); La Molière (Ille-et-Vilaine) (Picq.).
Hypnum pumilum Wils. — Parois d'une fontaine près
le Moulin- Vert en Penhars (Finist.) (Picq.).
H. scorpioides L. — Lande de Clohars-Carnoët ; entre
Beuzec et Poullan (Finist.) (Picq.).
H. revolvem Sw. — Lande de Clohars-Carnoët ; entre
Beuzec et Poullan (Finist.) (Picq.). — Je Tai indiqué, par
erreur, à Guidel (Morbihan) (Picq.).
Aneiira pinnatifida Dum. — Fontaine de Quistinic près
Quimper (Finist.) (Picq.).
C. PiCQUENARD.
Bibliographie,
AsHWORTH (J.-H). — On the structure and contents of
Anthoceros tuberosus Tayl. (Memoirs and Proceed. ofthe
Manchester liter. and philos. Society, 1896-97, vol. XLI,
n« 2).
Braukr (E.). — Beitrâge zur bohmischen Mossflora
(Œsterr. botan. Zeitschrift, 1896, n« 8, p. 278).
Brenner (M.). — Mosser insamlade : Kajana Œsterboten
och angrânsande deler af Norra Œsterboten och Norra-
Karelin. (Botan. Notiser, 1896, n'» 4).
Cami»bell (Douglas Houghton). — The structure and
development ofthe Mosses and Ferns. London, 1895,544 p.,
266grav.,8".
Delastre. — Les Hépatiques aux Eaux thermales de
Bride-les-Bains (Savoie). Clermont, 1896, 115 p., 8^
Kindberu (N.-C). — Om nâgraskandinaviska mossarter
(Botaniska Notiser, 1896^ n'^ 4).
MuELLER (C.) — Musci nonnuUi novi GuianîE Anglica3
prope Georgetown ad cataractas« Marshall falls » fluvii
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30 REVUE BRYOLOGIQUE
Mazaruni a cl. J. Quelch collocti (Malpighia, X, pp. 512-
520). — 21 espèces.
Nyman (E.). — Om byggnaden och utvecklingen af
Œdipodium Griffithaniuin Schwîïigr. Upsala, 1896,36 p.,
2pl., 8<\
Reed (Miss Minnie). — Kansas Mosses (Trans. of the
Kansas Acad. of Science, XIV, 1896, pp. 152-199, pi. I-
XXXVI, Topeka, 8>).
ScHiFFNER (V.). — Bryologische Mittheilungen ans Mit-
telbohmen (Œsterr. botan. Zeitschrift, 1896. n"» 11 et 12).
SzYszYLOWicz (Ign.). — Diagnoses planWum novarum
a cl. d. Gonst. Jelski in Peruvia lectarum. ïlepaticse auct.
G. Loitlesberger (Rosprawy Akad. Umiej., wydz. matem.-
przyrodn., IX, 1S95, pp. 232-239). — 14 espèce nouvelles.
A. Le Jolis.
J. Amann. — Vue excursion bryoloqïqxie dans la
Haiite-Engadine (Bulletin de l'Herbier Boissier, 1896.
n- 11, pp.' 697-713).
Gette excursion, entreprise du 8 au 14 août 1893, a
fourni à l'auteur un très grand nombre d'espèces rares,
qu'il serait trop long d'éirumérer ici. Les botanistes qui
visiteront ces montagnes trouveront dans ce récit des
indications très exactes de localités et des notes inté-
ressantes.
R. Fauneti. — Ricerche di Bryoloyia paleontologica
nelle torbe del sottosuolo pavese appartenenti al période
glaciale (Estratto dagli Atti del R. Istituto bot. deir
Universita di Pavia, gr. in-8« de 12 p. et 1 pi.).
M. Farneti a étudié les mousses qu'on trouve dans les
couches de tourbe, exploitée comme combustible aux
environs de Pavie (Italie). Il y a reconnu deux espèces
qu'on n'a pas retrouvées dans les tourbières actuelles et
qu'il décrit sous les noms de Uj/pnum insubricain nov.
sp. et Ht/pmun Tamarellianinn nov. sp. ; la première
est voisine de VHf/niun polygamum, et la seconde res-
semble par ses fouilles à VHypnwn piiriun, La planche
contient, outre ces deux espèces nouvelles, VHypniun
scorpioides^ le Meesea triqtietra, les Sphagnum acuti-
folium, cuspidatum et squarrostim.
R. BuAiTHWAiTE. — The british Moss-flora. Part XVII,
36 p. et 6 pi. Prix 6 s. (7 fr. 50). Chez l'Auteur, 303 Gla-
pham Road (London).
Avec cette 17<^ livraison commencent les Pleurocarpes,
elle contient les descriptions et figures des espèces sui-
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REVUK BRYOLOGIQUE 31
vantes : Thuidium tamariscifolium , T. delicatulum, T.
recognitum, T. abietinum, T. hystricosum, T. Blandowii.
Leskea catenulata, L. nervosa, L. polycarpa. Anomodon
viticulosus, A. attenuatus, A. longifolius. Amblystegiurn
filicinum, A. fallax , A. curvicaule, A. irriguum , A.
fluviatile, A. varium, A. serpens, A. Juratzkse, A. radicale,
A. confervoides, A. Sprucei, A. ripariunij A. trichopo-
dium, A. elodes, A. chrysophyllum, A. protensum, A.
stellatum, A. polygamum.
N.-C. KiNDBERG. — Gênera of European and NoHh-
american Bryineœ (Mosses). Brochure in-8« de 40 p.,
1897, texte anglais.
Ce traité est une introduction à la Flore synoptique des
mousses d'Europe et d'Amérique, dont il est parlé ci-
dessous. L'auteur donne de courtes descriptions des familles
et des genres.
N.-G. KiNDBERG. — Species of European and North-
a?nerica?i Brylncœ (Mosses). Te\ieiing\s,[s.
Le manuscrit de cet ouvrage, qui contiendra les dia-
gnoses de 1,600 espèces, est terminé; il sera publié dès
que le nombre de souscripteurs sera suffisant. Les sous-
criptions sont reçues chez: MM. J^. M. Sahlstrœm et G%
Linkôping (Suède). — Prix 8 crowns = 9 shillings = 9
mark = 11 francs pour la première partie (Pleurocarpes);
20 crowns pour l'ouvrage entier. — Les souscripteurs
pourront obtenir aussi le Gênera indiqué ci-dessus. L'édi-
tion ne comprendra que 200 exemplaires.
G. Bouvet. — Mifscinée.s du déparlement de Maine-et-
Loire. In-8'> de 148 p., 1896. Prix 2 fr. 50, chez l'Auteur,
directeur du Jardin des Plantes d'Angers.
M. Bouvet avait pu43lié, en 1873, un Essai d'un Catalogue
raisonné des Mousses et des Sphaignes du département
de Maine-et-Loire. Gette deuxième édition est beaucoup
plus complète. Après une introduction de quelques pages
consacrées à la géographie botanique et à la bibliographie,
vient le catalogue comprenant 9 Sphaignes, 257 Mousses
et 82 Hépatiques. Toutes les localités connues y sont indi-
quées avec précision ; on y trouve aussi des notes sur les
caractères d'un certain nombre d'espèces et sur celles qui
ont été indiquées par erreur dans ce département.
G. Barnes. — Analytic Keys to the Gênera and species
of Nortli' American Mosses revised and extended by F.
De Forest Healt) with the coopération of the Author
(Bulletin of the University of Wisconsin, Science Séries,
Vol. 1, n. 5, pp. 157-368). Prix du tirage à part : 1 dollar
(environ 5 fr. 10).
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32 REVUE BRYOLOGIQUE
Cette seconde édition des Clefs analytiques de M. Barnes
est très augmentée , et les pages 254 à 368 contiennent
la description de toutes les espèces dont s'est enrichi
cette flore depuis la publication du Manuel de Lesquereux
et James, en 1884.
G. DiSMiER. — Contribution à la flore bryologique
des environs de Paris (1^ partie). Bulletin de la Soc. Bot.
de France, 4896, pp. 369-373.
L'Auteur continue avec succès ses herborisations dans
Test des environs de Paris. Les Barbula latifolia et Bre-
bissonii sont abondants sur les arbres du cours de TYerres.
L'Orchotrichum obtusifolium est assez répandu, mais très
rare en fruit.
B. Bryhn. — Beobachtungen ûber das Ausstreuen der
Spoi'cn bei den Splachnaceen (Biologischen Centralblatt.
Band XVII, n° 2, 4897), 8 pages et 4 figures représentant
2 capsules et leurs coupes longitudinales.
Nouvelles.
Dans la séance solennelle du 24 décembre, rAcadémie
des Sciences a décerné le prix Desmazières à M. E. Bes-
cherelle^ le bryologue si connu, pour sa monographie des
Calymperes\ c'est pour la troisième fois que M. Besche-
rellé est lauréat de Tlnstitut. — M. C. Flayey a obtenu un
des prix Montagne pour une Flore des Lichens de la
Franche-Comté et un Catalogue des Lichens de V Algérie,
Exchange Club for Mosses and Hepaticœ. — A Club
bas been started for this purpose aqd now Numbers 25
members. Its object is to promote the study and exchange
of British Mosses and Hepaticse.
Information can be obtained from the Secretary Bev.
C.'H. Waddell, Saintfield G« Down (Irland).
M. John Whitehead of Oldham died in May 4896. He
was an anthousiastic bryologist and had a good know-
ledge of the Mosses and Hepaticae of the North of
England
C.-H. Waddell.
ERRATUM
Dans le n" 1, p.iirc 4, ligne 44 : au lieu de 0—95, il faut lire 0--07o.
5614 — '-3n. — Par, et Imn E î ar.ior. 1, rue Gnillvjmj.
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N» 3 24« Année 1897
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"^ 3
' lî'ontinales japonaises. Cardot. -- Deuxième supplément au Catalogue de
Mousses des en?irèns de Winterthur (Suissej. Culmann. — Thuidinm
ou Thyidium» Dixon, — Guide çlu Bryologue et du Lkbénologue aux
environs de Grenoble. -R a vaud. — Bibliographie. — Nouvelle^.
Fontinales japonaises.
On né connaissait jusqu^ici que fort peu de Fontinalacées
asiatiques. Contre 34 espèces actuellement signalées dans
l'Amérique du Noi^d, 22 en Europe (y compris l'Islande) et
5 en Afrique, cette famille de Mousses ne comptait en Asie
que quatre représentants : Fontinalis antipyretica Linn.,
F, hypnoides Hartm., F, nitida Lindb. et Arn. et Diche-
lyma falcatum Myr., tous provenant de Sibérie (vallées de
l'Obi et de Tléniséi). Le F, antipyretica est connu en
outre d'une localité de la Syrie boréale et existe aussi dans
te Caucase. Aucune espèce ne nous était parvenue, ni de
l'Himalaya, ni de l'Extrême-Orient.
On sait cependant que les régions tempérées de l'Hima-
laya nourrissent un assez grand nombre d'espèces euro-
péennes et que la végétation muscinale du Japon participe,
à la fois, de la flore bryologique d'Europe et de celle de
l'Amérique du Nord. L'absence totale de Fontinalacées
dans ces deux régions pouvait donc, à bon droit, paraître
assez inexplicable.
Cette lacune vient d'être comblée, en ce qui concerne le
'Japon, parles dernières récoltes de M. l'abbé Faurie, qui
contiennent une intéressante série de Fontinales , que
M. Bescherelle a eu l'amabilité de me communiquer.
Ces échantillons, au nombre de huit, et malheureuse-
ment tous stériles, proviennent de trois localités: Sapporo,
rivière et lac de Kushiro, dans l'île d'Yézo; Sambongi,
dans l'île de Nippon. H y a de plus un échantillon sans
localité ni numéro. Tous appartiennent à la section des
Malacophyllse.
3
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34 . REVUE BRYOLOGIQUE
Quatre de ces échantillons me paraissent appartenir au
F, hypnoides Hartm., sans cependant qu'aucun d'eux soit
complètement identique au type de cette espèce.
Le n*» 8691 (rivière de Kushiro, Yézo, 10 septembre 1892)
est celui qui s'en rapproche le plus. Il en a tout à fait le
port et n'en diffère que par ses feuilles plus brièvement
acuminées et ses cellules plus étroites. Ces caractères le
rapprochent du F, Duriaei Sch., mais, d'autre part, les
feuilles, plus étroites, ne présentent aucune trace de den-
ticulation au sommet. J'ai déjà signalé (1) qu'il existe en
Europe, au contact de la région méditerranéenne, des
formes qui semblent osciller entre le F. hypnoides et le^
F. Duriaei ; il paraît en être de même de celle-ci. Cepen-
dant, par son faciès et par la forme générale de ses feuilles,
c'est évidemment du F. hypnoides qu'elle se rapproche
le plus.
Les nos 12305 (Sapporo, Yézo, 27 avril 1894) et 12645
(Sambongi, Nippon Nord, 25 mai 1894) présentent aussi
l'aspect du F. hypnoides Hartm. et surtout du F. nitida
Lindb. et Arn., dont ils ont également le tissu lâche, mais
ils diffèrent de l'un et de l'autre par leurs feuilles plus
grandes, plus larges, un peu concaves et plissées à la
base, à acumen moins étroit, bieji qu'aussi long, et géné-
ralement un peu denticulé au sommet. Le n» 9073^ de
Sapporo est un état jeune de la même forme, à tiges
non encore dénudées dans le bas et longuement cuspidées
au sommet par l'imbrication des feuilles supérieures. Le
port et la denticulation du sommet des feuilles i-approchent
aussi cette forme des F. Lescurii SuUiv. et F. flaccida
Ren. et Card. de l'Amérique du Nord, dont elle diffère
d'ailleurs par ses cellules alaires beaucoup moins dilatées
et par son tissu plus lâche; lorsqu'on en connaîtra la fruc-
tification , on Y trouvera peut-être des caractères qui
permettront de l'élever au rang d'espèce de troisième au
quatrième ordre; mais jusque là on ne peut guère y voir
qu'une variété régionale du F. hypnoides^ que l'on peut
caractériser ainsi :
Var. yajpomca Card.— Folia magna (long. 5-7 mill., lat.
1-1,50 mill.), subnitida, lutescentia, flaccidissima, basi
caviuscula plicata late ovato vel oblongo-lanceolata, sensim *
angustata, latiuscule acuminata, apice (in foliis vetustis
saepissime lacerato) minute denticulato, rarius subintegro,
cellulis Iaxis, alaribus subhexagonis parum dilatatis.
Il y a quelques aimées, le F. hynoides n'était connu que
dans un assez petit nombre de localités européennes. On sait
maintenant qu'il est disséminé dans les régions tempérées
(1) Monographie des Fontinalacées, pp. 101 et 114.
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REVUE BRYOLOGIQU>E 35
(Je l'ancien et du nouveau continent, mais toujours, semble-
t-ii, d'une façon sporadique. En Europe, on le trouve
depuis les confins de la région méditerranéenne jusque
vers le 60 parallèle, dans la Suède méridionale, en Fin-
lande, en Allemagne, en Autriche, en France, en Lom-
bardie ; en Sibérie, il a été constaté dans les vallées de
rObi et de l'Iéniséi , entre 59 et 61** de latitude nord ; au
Japon, dans le nord de Nippon et à Yézo ; enfin, en Amé-
rique, il est actuellement connu à l'île Vancouver, dans
la Colombie anglaise , les Rocheuses, i'Illinois, le Michi-
gan, le Minnesota, le Manitoba, l'Assiniboia, s'avançant au
Nord jusque dans les plaines de l'Athabasca et descendant,
dans les Rocheuses, jusqu'au Colorado.
Le F, Duriaei Sch., qui le remplace, en Europe, dans la
région méditerranéenne, ainsi qu'en Algérie et au Maroc,
se trouve représenté dans les récoltes de M. l'abbé Faurie
par le n° 9073» (Sapporo, Yézo, 3 avril 1893). Forme à tissu
assez lâche ; rameaux longuement cuspidés ; feuilles oblon-
gues-lancéolées, brièvement et largement acuminées, sub-
obtuses, denticulées au sommet. Cet échantillon se rap-
proche beaucoup d'une forme récoltée en Algérie, dans
l'Oued Reghaïn, par M. Trabut (1); il en diffère cependant
par son tissu plus lâche, formé de cellules plus courtes ;
néanmoins il ne, me semble pas possible de le séparer du
F, Duriaei,
En dehors de la région méditerrannéene et du Japon,
cette espèce existe aussi en Californie, et j'ai vu dans
l'herbier du Muséum, un échantillon récolté en 1859, par
Bourgeau, sur la Saskatchawan , qui doit peut-être lui
être ra^ttaché. C'est toutefois une forme un peu ambiguë,
à feuilles imbriquées ou peu étalées, assez longuement
acuminées, d'un tissu assez lâche, mais en général distinc-
tement denticulées au sommet. J'ajouterai enfin que le
F. flôy^^fmca Sch,, dont j'ai pu, depuis la publication de
ma ]\fonographie, examiner un échantillon que je dois à
l'obligeance de M. Bescherelle, pourrait bien n'être qu'une
forme très robuste du F. Duriaei. Il sera toutefois prudent
de ne pas se prononcer catégoriquement à l'égard de cette
forme avant d'avoir pu en étudier des échantillons plus
nombreux etfructifiés.
Les n*^ 8621 et 8623 des récoltes de M. Faurie (lac de
Kushiro, Yézo, 25 août 1892) appartiennent à une espèce
qui rentre encore dans le groupe des F. hypnoides et
Duriaei, mais qui diffère suffisamment de l'un et de l'autre
pour que Ton puisse en faire une espèce secondaire ou
tertiaire. Ses feuilles, largement et obtusément acuminées,
(1) Voir Moihographie des Fontinalacées, p. 114.
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36 BEVUE BRYOLOGIQÛE
un peu concaves, la distinguent du F. ht/pnoideSy tandis
que leur sommet entier et leurs cellules àlaires plus dila-
tées la différencient du Duriaei. En voici la diagnose :
F, amblyphylla Gard. sp. nova, — Planta mollis, lurîde
viridis vel lutescens. Caulis basi denudatus, valde et irre-
gulariter ramosus vel subpinnatus, 40-15 cent, longus,
ramis erectis , breviter cuspidatis. Folia remotiuscula,
patentia, caviuscula, rigidiuscula, ovato et oblongo-lan-
ceolata, sensim angustata, late acuminata, apiçe obtuse
integrovel tantum in foliis superioribus acutato et sub-
denticùlato, 2-3,50 mill. longa, 0,50-0,80 mill. lata; folia
caulina inferiora juniora multo majora, circa 5 mill. longa,
4,75-2 mill. lata. Cellulae alares oblongae vel subhexa-
goiiae, sat distinctse, lutescentes , caeterae nunc laxae,
lineari-rhomboidales , parietibus tenuibus , nunc angus-
tiores, longe lineares, parietibus crassiusculis, utriculo pri-
mordiali haud vel vix distincte. Caetera ignota.
Il reste enfin, dans les récoltes de M. Faurie, un dernier
spécimen, sans n° ni localité. Bien que, par son port, il
s'écarte assez des deux précédents, il concorde bien avec
eux par la forme des feuilles et de Tacumen, ce qui me
détermine à le rattacher comme variété au F. ambly-
phylla, . ■
Var. pungens Gard. — A forma typica differt habitu
laxiore, çaulibus subsimplicibus, apice longe cuspidatis,
foliis magis remotis, rete laxiore.
En terminant cette note, je tiens à remercier M. Besche-
relle, à qui je dois d'avoir pu étudier cette intéressante
série de Fontinales japonaises.
J. Cardot.
Deuxième supplément au Catalogue de Mousses
des environs de Winterthur (Suisse) (1).
* Ephemenim serratum cfr.— Lindberg, 540™, Hubholz,
Irchel, 640«».
Physcomitrella patens civ. —En petite quantité entre
Veltheim et Ohringen, 465™.
Ephemerella recurvifolia cfr. — Champs en friche en
aval de Tôss, 430™.
(1) Voir pour le premier supplément, Revue bryologique 1895, p. 88.
Les mousses désignées par un astérique figurent déjà dans les listes pré-
cédentes pour une autre localité.
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REVUE BRYOLOGIQUE 37
Microbryum Floerkeamtm cfr. — Champs près de
Flaach, 350°>.
* Sphœranghim muticum cfr. — Hubholz, Irchel, 610™,
Beerenberg, 580"».
* Phasciim piliferum Schreb. cfr. — J'ai trouvé près de
Tôss quelques brins d'une mousse qui me semble appar-
tenir à cette espèce ou variété.
* Systegium crispiim cfr. — AC. aux environs de Win-
terthur. Aux bords de la Tôss près de Wartbad. Au bord
du Rhin. Près de la gare de Winterthur. Près de First,
Gymnostomum riipestre cfr. — Irchel près du Schaff-
hauser, à 670"». "
* Dichodontmm pelhicidiim st. — Dâgerloo près de
Oberwinterthur, 470*". Ravin en dessous de la Wagen-
burg, 520°».
* Dicranella rufescens cfr. — Irchel , au-dessus de
Buch, 680™.
Dicraniim viride st. — Hubholz, Irchel. 620™, Tôssrain
près de Winterthur.
Dicranum palustre avec la variété polycladum st. —
Près de Oberwinterthur, dans les marais, 470™. Le type
seulement près de First, 680™.
Fissidens bryoides, var. gymnandrus (Bùse) cfr. —
Brûnggberg, sur un talus, 670™.
Seligeria tristicha cfr. — En assez grande quantité sur
un rocher au bas du Schafïhauser, Irchel, 680™, avec le
Distichium capillaceum et VOi'thothecium intricatum,
* Pottia trûncatula (L.) Lindb. cfr. — Sur les bords
d'un fossé près de First, 690™ , beaucoup plus rare que
Vintermedia Fùrn. (qui lui est très répandu aux environs
de Winterthur).
Pottia minutula p rufescens cfr, — Entre Veltheim et
Ohringen, à 465™. Au pied du Beerenberg, 440™.
* Pottia lanceolata cfr. — Peu répandu aux environs de
Winterthur où il se trouve par exemple au Frôschenboden
près de Wûlflingen. Très commun entre Marthalen et
Rheinau dans les champs.
Trichostomum crispulum type st. — Sur les rochers de
Nagelfluh, Irchel, au-dessus de Freienstein, 680™.
* Barbula rigida cfr. — Près d'Oberwinterthur, sur un
pont, 455™. AC. le long du Rhin, de Teufen à Rheinau.
* Barbula revoluta — st. : Urfelen près de Flaach
Lindberg. — Cfr. sur un mur à Rheinau, 390™, avec le
Grimmia crinita^ . -
Barbula recurvifolia st. — Unterwiesen près de Wùl^
flingen, dans une carrière, 410™. Steigbrunnen près de
Tôss, 520™.
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38 REVUE BRYOLOGÎQUE
Grimmid crinita cfr. — En masse sur un mur à Rheinau,
390™.
* Hedwigia ciliata cfr. — Sur du grès, Ebnet près de
Tôss, 540'". Sur du Sernefit, Beerenberg, 580™.
Zygodon viridmimus st. — Forme rabougrie sur un
arbre au nord de Wùlflingen, 440'".
Physcomitrium pyriforme cfr. — Quelques brins seu-
lement, Lantig près de Wùlflingen, 440»".
Funaria fascicularis cfr. — G. dans les champs en
friche aux environs de Marthalen, Rheinau et Ellikon.
Webera elongata cfr. — Irchel, au-dessus de Freiens-
tein, 690°».
Webera milans cfr. — Wôlfbûhl près de Wùlflingen,
530«».
Webej^a c?mda cfr. — Irchel, au même endroit que
Velonçata.
* Webera carnea cfr. — Hellholz près de Tôss, 520°».
Près d'EUikon, 365™.
* Webera albicans aivec des fruits nombreux au Schlipf
près d'Andelfingen, 355™.
Mnhim cuspidatum cfr. — Je n'ai trouvé cette mousse
qui, chez nous, n'est certainement pas commune qu'assez
loin de Winterthur, sur un tronc dans un petit marais
près d'Effretikon, 510™.
Mnhim insigne Mitt. sfr. — Baldiesried près de Hettlin-
gen, 435™. Entre Veltheim et Ohringen, 460™.
Mniiim stellare st. — Brùnggberg, 680™.
Catoscopiiim nigritum cfr. — 650™, sur un talus très
humide dans le ravin Helltobel près de Wersslingen avec
le Barbula pahidosa (cfr.) et le Preissia commutata (cfr.),
forme avec le A/e^5e« idiginosa, VOrthothecium nifescensy
le Plagiothecium nitidulum et le Saxifraga aizoides
qui croissent non loin de là une petite colonie de plantes
subalpines qui s'est peut-être maintenue grâce à la proxi-
mité d'un petit marais, qui occupe le fond du ravin. On
trouve encore aux environs le Dicranuni undiUatnm cfr.,
Didymodon cylindricus cfr., Campylopus flexuosussi,,
Bryum 7'oseiim,Mniîfm serratumcïr.y affine cfr., Hypnum
trifarium sL^gigantetim si.ySphagmanactitifoUiim cfr.,
Scapania œqidtobay nemorosa^ Jnngermannia quinque-
dentata cfr., Mastigobryum trÛobatum,
* Polytrichtim naniim cfr. — Gamser, 560™.
Anomodon longifàlins st. — Linsenthalstrasse, Eschen-
berg, 470™, Beerenberg.
Thuidium recognitiun cfr. — Ravin en dessous de la
Wagenburg, 520™.
Thxddiiim pseudO'tamarisci Limpr., sans fleurs ni
fruits. — Hellholz près de Tôss, 520™.
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REVUE BRYOLOGIQUE 39
Ptenaynandrum filiforme st. — Bloc de Sernefit près
de Rothenflah avec le Dicranum longifolhim st., 580".
Assez répandu à l'Irchel, sur les troncs.
Orthothecium intricatum st. — Schaflfhauser , Irchel ,
sur la Nagelfluh, 680°».
* Orthothecium rtifescens st. — Nagelfluh , Helltobel
près de Weisslingen, 650«>.
Eiirhynchiiim striatulum st. — Avec le Thamnium
alopecurum. en dessous de la Hochwacht, Irchel, 620 à
670°».
Eurhynchium Vaiicheri st. — Avec le précédent.
Plagtotheciiim nitidulum cfr. — Helltobel près de
Weisslingen, 650°», quelques brins seulement.
Amblystegium Sp?nicei? st. — Schaffhauser , Irchel,
680°», en très petite quantité.
Amblystegium radicale cfr. — Rochers de grès près
du Gamser, 560°».
Hypnum Sendtneri st. — Baldiesried près de Hettlin-
gen , avec le H. giganteum, 435°». Près de Flaach dans
une mare, 350™ (forme triviale San.).
Hypnum exannulatum st. — Lantig près de Wûlflin-
gen, 440°».
* Hypnum uncinatum cfr. — Brùnggberg, sur un tronc
pourri, 680°».
* Hypnum arcuatum si. — Sur la rive de la Tôss, 420°».
Var. aemissum Vogelsang, Eschenberg, 450°».
Sphagnum acutifolium cfr. — Helltobel près de Weiss-
lingen, 650°», dans les bois.
P. CULMANN.
Weiubergstr, 82, Zurich.
Thuidium or Thyidium
1 am sorry to see this question re-opened, which I hoped
had been finally set at rest by the able article of M. Ven-
turi in the Rev. Bry., 1894.
In the passage from « The StudenVs Handbooh of
British Mosses » quoted by M. Pedersen in the last
number (p. 26), I certainly did not intent to imply that
I thought Lindberg derived his Thyidium directly from
the Greek ; but that such direct dérivation would in my
opinion be the only condition on which it mighthave
been right to correct the spelling.
M. Pedersen writes. a Alors la question est : comment
faut-il écrire le nom du genre des conifères ? » Hère I
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40 BEVUE BRYOLOGrQUE
cannot agrée with him ; it is precisçly this which appears
to me nol to be the question ! It is rather a question, for
phiiologists, not for botanists, least of *all for bryolo-
gists. There is no need to repeat the argument so weil put
by M. Venturi, but I should like to point out one resuit
that would take place were we to follow out Lindberg's
reasoning on this point; namely in the case of plant-
names founded on the names of persons or places. Should
literary research show that such a name , as usually
received, had undergone altération in spelling some cen-
tury or nù back, it would then be necessary to readjust
the spelling of the plant-name. For example, should an
old document be^ found showing that the family name
Swartz had been originally spelled Schwarz, and through
the laxity in spelling characteristicof old times had been
erroneously changed to Swartz, it would appear on Lind-
berg's reasoning that Swartzia must be dropped and
bryologists must get their works reprinted with this
genus of Dicranacese spelled Schwarzia.
< ' DiicoN.
Guide du Bryologue et du Lichénologue au^
environs de Grenoble
il« EXCURSION
De Grenoble à la Salette et à Gap
C'est au sud-est de Grenoble et à une distance d'en-
viron 70 kil. que sont situées, à l'extrémité du départe-
ment de l'Isère, les montagnes de la Salette. L'itinéraire le
plus direct de Grenoble à la Salette est celui qui passe par
Vizille. par la Mure et par Corps.
Sur les murs du parc de Vizille se voyaient autrefois
bon nombre de mousses, parmi lesquelles on remarquait
les Barbula rigida et Horschuchiana, mais un crépissage
les a fait disparaître.
M. l'abbé Boulay , dans sa Flore des muscinées de
France, indique à la Mure, sans préciser davantage la
localité , le rare Brachythcchim trachypodmm ; cette
mousse, que j'ai récoltée et signalée au Grand-Veymont
(6c excursion) et au lac Cœurzet (9^ excursion), vient-elle
aussi au Seneppe?
De la Mure à Corps, nous avons 25 kilomètres à par-
courir. Au sortir da la Mure, soit que nous descendions les
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REVUE BRYOLOaiOU^ 4t
lacets de la route jusqu'au pont où elle franchit la Bonne,
soit que nous remontions ceux du côté opposé, nous ne
rencontrons que des plantes communes.
LA SALETTE
Le chemin qui conduit de Corps à la Sallette monte
d'abord à Test pour prendre ensuite par différents con-
tours la direction du nord. Tantôt engagé dans une vallée
étroite et comme suspendu au-dessus d'un torrent qu'il
domine, tantôt descendant au fond d'une gorge et fran-
chissant un ruisseau ; ici, à découvert, au milieu des
clairières ; là, o.mbragé par les bois, ce chemin fc le charme
de la variété.
Nous voilà sortis des bois, après une heure de marche ;
nous trouvons à notre droite un petit oratoire bâti .sur un
rocher gazonné. A peine avons-nous quitté ce rocher que
te village de la Saiette nous montre son clocher, nous
ouvre sa vallée et nous découvre ses montagnes.
Au lieu de monter immédiatement au sanctuaire, nous
tournons à l'est pour visiter à l'instant même le vallon de
Fallavaux; il mérite d'être exploré. Cette petite excursion
n'exige guère plus de deux heures et demie à trois
heures.
Suivons sans trop nous en écarter le chemin qui longe
le ruisseau du vallon pour aboutir au pied d'un massif de
sapins appelé Clos-Morel, et dont les pentes inclinées à
notre droite, s'entourent de larges prairies. Ce petit bois
est dominé par un monticule granitique, nommé Roche-
Fernet et d'où se sont détachés pour rouler dans le vallon
des blocs qu'ont choisis pour habitat des mousses, des
lichens ou autres plantes qui ont une préférence marquée
pour les terrains siliceux.
Parmi les différentes espèces de mousses que nous,
observons en allant au Clos-Morel, contentons-nous de
mentionner : Distichium capillaceum , Leptotriehum,
fLexicaxile^ Barbula tortuosa et intermediay Grimmia
conferta et commutata^ Orthotrichum saxatile^ Enca-
lypta streptocarpay Neckera crispa y Pseudoleskea cate^
nulata, Hypnum molhiscum et falcatiim \ Philonotis
fontanayÉartramia ilhyphylla et Leptotriehum glau-
cesceiis.
Les principaux lichens que nous remarquons sur notre
passage sont : Parmelia pidveridenta var. muscigena^
Squamaria' gypsaeea ^ Lecanora chloroleuca^ calcarea,
cinereuy lœvata et cervina, Leeidea armeniaea^ riipestris,
lapidda et vesicularis, Vernicaria Dufouriiy Collema
melœnum^ etc. ' \. \ .. . . \. ,
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42' REVUE BRYOLOGIQUE
DE LA SALETTE AU SANCTUAIRE
Revenus au village de la Salette, nous prenons au nord
le chemin qui, de contours en contours, pendant l'espace
de sept à huit kil., nous conduit au Sanctua^ire. Après
une demi-heure de marche environ, le talus du chemin,
qui ne cesse presque jamais de nous dominer à notre
gauche, devient plus accidenté et se montre tour à tour
aride ou gazonné, rocheux ou humide ; nous y voyons
quelques mousses bien fructifiées , telles ^ que Hypnum
falcatum et Philonotis calcarea, etc.
Vers la partie supérieure de la montée, se creuse, à
notre droite, un peu au-dessous du chemin, un étroit
berceau où s'abrite un petit bois de hêtres ; je n'ai à
indiquer dans ce bois que quelques mousses et quelques
lichens vulgaires, parmi lesquels je nommerai les sui-
vants : au pied des vieux troncs et sur les pierres : Dicra-
nmn scoparhim, Bryum capillare^ Grimmia apocarpa,
Barbiila torêtiosa, Neckera complanata^ Leskea poly-
carpUy Amblystegium serpens et subtile, Pterigynan-
drum filiforme, hypnum cupressiforme et nncinatum ;
sur le tronc ou sur les branches de hêtres, Ramalina
fraxinea et pollinaria, Physcia ciliaris et stellaris, Par-
melia olivacea et tiliaceà^ Lecanora subfusca et nigra,
Lecidea parasema, Opegrapha macularis et scripta,
LE GARGAS ET LE GHAMOUX
Le Gargas est ce pic isolé qui s'élève en cône au nord
du sanctuaire assis à ses pieds. Presque partout gazonné
et d'un facile accès par son flanc méridional, ce mont ne
présente sur son côté septentrional que des rochers
affreusement escarpés ; c'est donc par son flanc sud qu'il
faut en faire l'ascension. Légèrement tronqué à 9on
sommet, le Gargas nous y présente une étroite plate-forme,
entourée de quelques pointes de rochers : là nous trouvons
deux mousses peu communes , Barbula subulata var.
integrifolia et Myurella julacea ; quelques lichens, tels
que Lecidea vesicularis et Lecanora tartarea var. fri-
gida, etc.
Le Chamoux est cette arête qui, reliée au Gargas par
le col des Baisses, s'élève insensiblement en une haute
cime et doniine an sud-est le sanctuaire de N.-D. de la
Salette : il nous faut une journée pour cette- excursion si
nous voulons qu'elle soit un peu complète. •
Digiti
zedbyGoogIe;._^\v^
REVUE BRYOLOGIQUE . 43
Nous commençons notre ascension en nous dirigeant
à travers des prairies vers la partie inférieure de l'arête
du Ghamôux, que nous escaladons pour atteindre les
pelouses, et la grande croix de bois plantée à la cîme du
mont. Il s'agit maintenant de nous rendre au col de là
Pale, et, par conséquent, de faire un trajet d'environ
quatre kilom., en suivant au midi les crêtes du Chamoux.
Parmi les mousses que nous avons observées sur l'arête
du Chamoux, il n'est guère que les Bai^bula aciphylla^
Grimmia conferta^ Pseudoleskea atrovirens qui méri-
tent d'être signalées, et, parmi les lichens, Lecanora
calcarea et cervina, Placodium elegans, Lecidea elata
et amylacea.
Il nous reste à visiter le vallon et les rochers. Nous
pouvons du col de la Pale descendre, presque en ligne
droite, de l'ouest à l'est, dans le berceau de prairies qui,
au-dessus de la forêt de Vailjouffrey , s'allonge vers le
midi et qui est le vallon lui-même ; c'est une des localités
les plus riches de nos montagnes en plantes phanéro-
games, Villars la cite souvent dans son Histoire des plantes
du Dauphiné.
{A suivre). Ravaud.
Bibliographie.
G. MUELLER. — Musci nonnulU i^ovi Guianes anglicœ
prope Georgetown ad cataractas « Ma?*shall falls »
ftuvii Mazanmi a cL J, Quelch collecti (Malpighia, X).
Description de 20 espèces nouvelles, dont un Octoble-
phanim très remarquable par sa coloration d'un brun-
pourpré , exceptionnelle pour ce genre. L'opuscule se
termine par la description d'une hépatique nouvelle ,
nommée par M. Stephani.
G. MuELLER. — Musci Venezuelenses novi a prof, C.
Goèbel collecti (Flovdi Oder allg. Bot. Zeit., 1897, 83 Bd,
Hft. 2).
Description de 45 espèces nouvelles. L'auteur établit un
nouveau genre Pilosiiim, dif^rant des Stereophyllum par
les feuilles énerves. Ge genre comprend actuellement six
espèces : P. longisetulum du Guatemala, jP. chlorophyl-
lum (Hsch.) et P. pseudo-radictdosum du Brésil, P. sub-
chlorophyllum des andes du Pérou, P. Cruegerianum
de la Trinité et P. flaccisetum de la Guyane.
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44 REVUE BRYOLOCfIQUE
Robert BnowN.r-^ New Zealand Musci : notes on a new
genm (trans. of the N, Zeal. Inst., XXVIII). .
L'auteur établit le nouveau genre Tetracoscinodon pour
une petite mousse acrocarpe découverte par lui sur les
rochers calcaires aux sources de la rivière Cohway. II
donne de ce genre la diagnose suivante : capsule ovale.
Opercule conique-rostré , oblique. Péristome simple.
Quatre dents triangulaires, perforées, avec ou sans mem-
brane transparente recouvrant les perforations. Coiffe
cucullée. '
F. Renauld et J. Cardot. — Eraànzende Bemerkun-
g en ueber die von Hem D^ JiiHus nôll in Nord-Amerika
im Jahre 1888 gesammelten pleiirocarpen il/oo^e (Hedwi-
gia, Batid, XXXV, p. 306-311).
Notes complémentaires sur quelques espèces de cette
collection, qui a été l'objet d'un important travail publié
dans le même recueil en 1893.
Jùl. RôLL. — Uebersicht neber die im Jahre 1888 l'ion
mir in den Vereinigten Staaten von Nord-Amerika
gesammelten Laiibmoose , Torfmoose tind Lebermoose
(Abh. d. Naturw. Ver. z. Bremer, 1897, Bd, XIV, H. 2,
pp. 183-216).
Dans cette notice, M.^^dltnôtis donne un intéressant
récit de son voyage, suivi de la liste définitive des espèces,
au nombre de 377 Mousses, 17 Sphaignes et 35 Hépa-
tiques.
John M. HoLZiNGER. — Report on a collection of plarits
made by J. R. Sandberg and assistants in northem
Idaho in the y car / 59^ (Contributions from the U. S.
National Herbarium, vol. III, n° 4, pp, 205-287).
On trouve dans ce ménïoire l'indication de 100 Mousses
de ridaho, dont 4 espèces nouvelles : Dicranoweisia
contermina Ren. et Card., Orthotnchtim Holzingèri Ren.
et Card. Brmim Sandbergii Holzing. et Plagiothecium
Sandbergii^Qïi, QiCAvà.
. John M. HoLziNGER. — A new Hypmim of the section
CaW^rp'on (Minnesota Botanical Studies, n» 9, part. IX,
1896, pp. 691-692, pi. XXXIX).
Cette espèce est le H, cyclophyllotiim Holzing., voisin
des ff. giganteum, cordifol^um et orbiciilaricordatum,
mais bien distinct de ces trois espèces. Il a été découvert
par M. Holzinger sur des rochers siliceux arrosés dans
une excavation connue sous le nom de « Lamoitle-Cave »
dans le Sud-Est du Minnesota. Il est abondant dans cette
station, mais n'a pas encore été trouvé en fruit.
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REVUE BRYOLeOIQUE 45
Chr. Grônlund. -— Tillœa til Islands Kryptogamfioray
indeholdende Lichens y nepaticœ og misci (fiotanisk
Tidsskrift, 20 Bind, 1895, p. 90-145).
Les Mousses et les Hépatiques ont été déterminées par
M. C. Jensen. Les premières, y compris les Sphaignes,
comptent 161 espèces, les secondes 44 espèces. Il est à
remarquer que, par sa végétation bryologique, l'Islande a
beaucoup plus de rapports avec l'Europe qu'avec l'Amé-
rique ; on y rencontre en effet aucun type américain et
par Contre on y observe quelques espèces européennes
qui n'ont pas encore été signalées dans l'Amérique dû
Nord. Il n'y a que trois espèces particulières à Itle, et,
choçe singulière, elles appartiennent toutes troisf au genre
Fontinalis; ce sont : les F. islaiidïta CBxà.,^ F.ïongifolia
Jens. et F. thulensis Jens. sp, novay voisin du /T." Kindf
bergfii Ren, etCard.
Nicolas Zelenetzki. — Matériaux pour V étude de la
flore bryologique de la Crimée (Bulletin dô l'Herbier
Boissier, t. IV, n^ 9, p. 603-608).
Cette liste comprend 32 Mousses e|t 6 Hépatiques, la
plupart espèces très vulgaires et qui ne donnent pas une
idée bien attrayante de là flore bryologique de. cette
région.
Û. Warnstorf. — Ueber die deutschen Thuidium-
Arten axis der Section Euthuidium (Zeitschrift des Na-;
turwissenschaftlichen Vereins des Harzes in Wernigerode,
Jahrg, XI, 8 p.). '
M! Warnstorf réunit le Th. pseudo-tamainscHLÏTCi^Y.
comme variété au Th. Philibert i Limpr. (Th, intermedium
Phil. non Mitt.) et crée une espèce nouvelle. Th. dubiosum]
pour une forme qui a les feuilles caulinaires du Th. deli-
catuhnn, ,mB,\s les feuilles périchétiales dépourvues de
cils, comme ie Th. Philiberti.
C. Warnstorf. — Neue Beitràge zur Kryptogamen-
fiora der Mark Brandenburg (Abhandl. der Botanischen
Vereins des Provinz Brandenburg, XXXIX, pp. 25-38).
Catalogue de 110 Mousses et 25 Hépatiques.
J. Cardot. .
E. Bescherelle. — Note sur le Leucobryum miîius
(Journal de Bot., 1897, pp. 96-103 et fig. intercalées dans
le texte).
D'après l'auteur, la mousse des Etats du Nord de l'Amé-
rique serait le type de l'espèce. Les échantillons de la
Caroline établissent un intermédiaire entre ceux de l'Ohio
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46 ^EVUE. BRYOLOGIQUE
et ceux de la Floride, mais on ne saurait en conclure qu'il
Y a là trois espèces : il y a seulement des états intermé-
diaires. D'où il suit que tous les échantillons qu'on trouve
daiis les herbiers sous le nom de Dicranum albidum
Bvid,^ D, g laîicumwdLr. albidum Web. et Mohr, Leuco-
brytim milgare var, minus Hpe, L, glaucum var. minus
Hpe, L. minus Hpe, L, minus Sull., ne sont que des
formes plus ou moins différenciées du Bryum albidiun^
glaucum^ minus Dill., et, pour nous placer au courant de
la nomenclature, du Leucoh^um minus (Dill.) Sull. Suit
une longue description du L. minus et des deux formes,
pumila et intermedia.
E.-G. Britton. — An Enumeration of the Plants Col-
lected by ff. Rusbj/ in Bolivia, 1885-1886. Musci (Bulletin
of the Torrey botanical Club, 1896, n^ 12, p. 47M99).
M"»« Britton décrit une cinquantaine d'espèces nou-
velles nommées par C. Mûller, Schimper, Bescherelle et
par elle-même.
G. Stabler. — On the Hepaticœ and Musci of West-
morlandj fourth paper (The Nâturalist, January, 1897,
pp. 5-12). — Cette 4^ partie contient la suite du Catalogue
des Acrocarpes numérotées 121 à 187.
L. Bureau et F. Camus. — Quatre Sphagnum nou-
veaux pour la flore française et liste des espèces françaises
du genre Sphagnum (Bull, de la Soc. Bot. de France,
1896, pp. 518-523).
Ces 4 espèces nouvelles pour la flore française sont :
1° Sphagnum Warnstorfii Russow, récolté par M. Lamy
dans le marais de la Croix-Morand au Mont-Dore et
publié sous le nom de 5. rubellum, dans les Musci Galli^e
n« 625, en 1880, c'est-à-dire antérieurement à la description
du S. Warnstorfii qui date de 1887 ; — 2° S. molle Sull.,
des Montagnes-Noires (Finistère); — 3** 5. riparium
Aongstr. de Lispach (chaîne des Vosges) ; — 4° S. obtusum
Warnst. des tourbières du Jura. Ce mémoire se termine
par une liste méthodique des 28 espèces françaises et des
5 autres espèces européennes.
F. Stephani. — Hepaticœ japonicae (Bulletin de THerb.
Boissier, 1897, pp. 76-120). '
L'auteur donne la liste peu nombreuse des publications
ayant rapport aux hépatiques du Japon, la dernière, qui
est de M. Mitten (18^), énumère 74 espèces. La publi-
cation de M. Stephani en élève le nombre à 120, cette
augmentation est due aux récoltes de MM. Inouë, Makinq,
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REVUE BRYOLOGIQUE 47
Miyoshi et surtout Tabbé Faurie qui a fait de nombreuses
et importantes découvertes en phanérogames et en crypto-
games dans ce pays , où il est retourné au mois de
novembre dernier après une année de séjour en France.
M. Stephani donne une énumération méthodique des
espèces connues et décrit un grand nombre d'espèces
nouvelles.
Fleischer et Warnstof. — Bryotheca Europ. merid.
Cent., 1, 1896, contenant les espèces suivantes (les espèces
et variétés marquées d'un astérique sont nouvelles) :
Archidium phascoides, Acaulon pe^ucidum *, Aschisma
speciosum*, Astomum Levieri, Weisia viridula var. am-
blyodon, Eucladium verticillatum v. angustifolium, Dicho-
dontium pellucidum , Dicranella rufescens , Dicranum
strictum, Campylopus fragilis, C. subulatus, C. polytri-
choides, Fissidens crassipes v. submarginatus *, F Warns-
torfii*, F. serrulatus v. Langei, F. Mildeanus, F. tamariur
difolius, Ceratodon chloropus, C. purpureus v. flavisetus,
Ditrichum subulatum, D. flexicaule v. longifolium, Pottia
minutula v. conica, P. intermedia v. corsa, P. Starkeana
V. dextorsa, Didymodon validus, D. luridus, D. tophaceus
f. elatus, Trichostomum mutabile v. gymnostomum, T.
littorale, T. crispulum, T. flavovirens, T. Ehrenbergii,
Tortella tortuosa v. fragilifolia, T. squarrosa , Timmiella
barbula, Barbula fallax v, longifolia *, B. viridis, B.
reflexa, Aloina ambigua, Crossidium chloronotos, Tortula
cuneifolia v. spathulseformis, T. atrovirens, T. marginata,
T. Vahliana, T. Isevipila v. Isevipiliformis, T. montanav.
planifolia*, T. ruralis v. arenicola, T. Mûlleri, Dialytrichia
Brebissonii, Ginclidotus aquaticus, C. fontinaloides, Schis-
tidium apocarpum, Grimmia orbicularis, G. Lisae, G.
Sardoa v. gracilis*, G. funalis, Orthotrichum tenellum, O.
rupestre, 0. leiocarpum, O. nudum, Amphidium Mou-
geotii , Encalypta contorta, Physcomitrium sphaericum,
Bryum pallens v. vulturiense, B. Fleischeri *, B. capillare
V. macrocarpum, Mnium stellare v. densum , Bartramia
stricta, Plagiopus Œderi, Philonotis calcarea, Polytrichum
juniperinum v. alpinum, Fontinalis antipyretica v. laxa
f. robustior *, F. cavifolia*, F. Duriaei, Cryphaea hetero-
malla, Leucodon sciuroides v. morensis, Leptodon Smithii,
Neckera complanata, Homalia lusitanica, Pterigophyllum
lucens, Fabronia pusilla, Habrodon Notarisii v. commu-
tatus, Pseudoleskea atrovirens v. brachyclados, Hetero-
cladium heteropterum v. flaccidum , Isothecium myosu-
roides, Homalothecium Philippeanum , H. fallax, Rhyn-
chostegium curvisetum^ R. tenellum, R. confertum^Jl,
circinatum, R. megapolitanum v. méridionale, Scleropo-
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48 REVUE BRYOLGGIQUÉ
dium illecebrum, Eurhynehium teésdalei^ E. striatulum,
E. Stokesii , E. méridionale, Plagiothecium silvaticum,
Hypnum irrigatum/H. rugosum.
Nouvelles.
M. Gaston Bohnier, professeur de botanique à la Sor-
bonne, a été élu membre de TÀcadémie des Sciences en
remplacement de M. Trécul.
Pour paraître prochainement : _i . ;
Répertoire sphagnologique. Catalogue alphabétique de
toutes les espèces et variétés du genre Sphagnum, avec
la synonymie, la bibliographie et la distribution géogra-
phique, d!après les travaux les plus récents.
. Ce catalogue renferme rindicatioh de 215 espèces, de
près dç 600 variétés, de plus dé 500 synonymes ^t environ
2000 . citations bibliographiques. La concordance entre
les anciennes et les nouvelles espèces y est soigneuse'-
ment établie. . . •
, Il formera un volume d'au moins 150 p. gr. in-8<*. Il n'en
sera tiré qu'un petit noml^re d'exemplaires en tirage à
part et proportionnellement aux demandes reçues. Le prix
sera de 7 ou 8 fr. Adresser les demandes à M. J. Cardoty
ft Stenay (Meuse).
Fleischer et Wamstorf, — Bryotheca Eur. merid.,
cent. I, 1896, contenant 100 espèces (voit à la bibliogra-
phie la liste). Chez les auteurs MM. Fleischer, rue Sistina,
75, à Rome (Italie), G. Warnstorf, à Neu-Rupin (Prusse).
Prix franco par la poste : 25 francs.
. M. J. Needham a trouvé dans le Yorkshîreune belle et
rare hépatique, le Jubula (Jungermania) Htitchinsix y
espèce des côtes occidentales des Iles Britanniques ,
existant aussi dans le Finistère et en Amérique.
On annonce la mort du bryologue anglais Henry Boswell.
Il est l'auteur de plusieurs publications sur les mousses
de l'Angleterre : The Mosses of Oxfordshire and the
Neighbourhood of Oxford. Catalogue of British Mosses.
— London Catalogue of Mosses, en collaboration avec
M. Hobkirk.
mp. E. LA NIER, i « s, nui «uu.i:aumi * oai» •*- 68i?7
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^°°sï^ ^^^
N" 4 24* Année 1897
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français» en latin ou en anglais
Sommaire da n"" 4
Une nouvelle espèce de Seligeria. Philibert. — Muscinées rares ou nou-
velles pour les Pyrénées. Corbière. — Grimmia Limprichti, species
nova. Kern. — Gênera of European and Northamerican Brylneae l^y
Kindberg, Vbnturi. — Sphagnum de la Réunion. De Poli. — Biblio-
graphie. — Nouvelles.
' ' ■ - ; ■ ■
Uûé nouvelle espèce de Seligeiia.
Le Seligeria acutifolia Lindbei'g paraît être assez répandu
dans la région méditerranéenne ; je l'ai observé aux envi-
rons d'Aix en plusieurs endroits différents, il est très
abondant dans certa,ines grottes de la Sainte-Baume. Il se
présente habituellement sous la forme que Lindberg a
décrite la première, et que Ton considère comme typique,
celle où les feuilles périchétiales atteignent ou dépassent
le bord inférieur de la capsule, portée elle-même sur un
pédicelle court. Mais on rencontre aussi, quoique plus
rarement, la seconde forme, celle qui a été appelée Zon-
giseuiy chez laquelle le pédicelle mesure 3™™ ou davan-
tage, et s'élève ainsi assez haut au-dessus des bractées
du périchèze, en revanche peu développées. J'ai trouvé
cette seconde variété vers l'aqueduc de Roquefavour. J'ai
remarqué d'ailleurs assez souvent des passages entre ces
deux formes ; dans des touffes récoltées à Valabre, près de
Luynes, on trouve à la fois, à côté les uns des autres, des
individus où les bractées atteignent le sommet du fruit,
et d'autres où elles restent assez loin de sa base. Dans la
plante de la Sainte-Baume elles sont toujours très longue-
ment acuminées, et elles s'élèvent bien au-dessus de la
capsule.
Dans tous les cas, cette espèce se distingue nettement
du Seligeria pusilla par la forme et la structure de ses
feuilles. Celles des tiges stériles sont constituées, ordinai-
rement à peu près dès leur base, par une subula plus ou
moins développée, souvent très longue, qui se rétrécit
progressivement à partir de son origine, et qui devient
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§0 REVVt 9IVyOLQ(llQUE
ainsi vers le haut très fine et très aiguë ; dans les deux
tiers supérieurs au moins, et quelquefois dans presque
toute rétendue de ces feuilles, la nervure se confond entiè-
rement avec le. limbe ; le tissu est ainsi composé de deux
ou trois couches de cellules vertes et opaques, épaissies
dans toute leur masse, sans cavités distinctes, assez
allongées et habituellement lisses sur leurs bords. Dans la
plante fertile les bractées du périchèze sont dilatées infé-
rieurement en un limbe engainant plus ou moins élargi, et
leur tissu se compose là de cellules uniformément linéaires
et hyalines; mais dans leur partie supérieure elles se con-
tinuent ordinairement par une subula semblable à celle
des feuilles caulinaires, et de structure à peu près iden-
tique, avec cette différence pourtant que les bords, lisses
et uniformes dans les feuilles des tiges stériles, sont
pourvus ici fréquemment de dents écartées.
Chez le véritable Seligeria pusilla Jes /euilles des tiges
stériles sont au contraire en général linéaires, notablement
plus larges et conservant une largeur égale dans toute leur
longueur : le sommet seul forme une petite pointe brusque.
Le tissu du limbe n'est formé que d'une seule couche de
cellules, le plus souvent hyalines, disposées de chaque
côté de la nervure, qui est assez étroite et bien limitée, en
deux ou trois rangées. Ces cellules ont la forme de rectan-
gles nettement dessinés, deux ou trois fois aussi longs que
Istrges^ souvent un peu courbés ; de tenips en temps par
placés quelques-unes deviennent plus courtes, approchant
du carré ; celles qui sont situées sur les bords ont habi-
tuellement leurs parois extérieures saillantes aux articu-
lations, de telle sorte que la feuille semble comme sinuêe
par des espèces d'écbancrures superficielles. On rencontre
•cependant;, quoique moins fréquemment, dans cette
espèce des variétés dont les feuilles tendent à devenir plus
étroites et plus acuminées dans leur partie supérieure, de
manière à présenter une apparence analogue dans une
certaine mesure à celle du Seligeria acutitblia; mais en les
examinant de près, on reconnaît que leur subula n'est pas
formée comme là par la fusion du limbe avec la nervure ;
elle est constituée en réalité par le limbe seul, la nervure
disparaissant bien avant le sommet, et le tissu de l'acumen
est composé d'une seule couche de cellules semblables à
celles qui forment les ailes dans les feuilles normales.
Le Seligeria pusilla paraît habiter surtout la région de
l'Est, où il est commun. Le Seligeria acutifolia, sous sa
forme typique, paraît être au contraire une planta plutôt
méridionale, bien qu'il ait été découvert originairement
dans Pile suédoise de Gothland. La variété lonffiseta a été
observée en Angleterre. M. Thériot a récolté à TancarviUç
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REVUE BRYOLOGIQUE 51
en Normandie une forme très remarquable de cette dernière
variété.
Chez cette plante les feuilles des tiges stériles sont
constituées entièrement par une subula verte et filiforme,
semicylindrique ou légèrement canaliculée, qui atteint
souvent 3"»™ en longueur • très étroites dès leur base, où
elles égalent à peine O'^^Oé en largeur, elles se rétrécissent
encore progressivement dans toute leur étendue, de
manière à n'égaler plus que O^n'nOS, 0n»'"04, et enfin 0»»»03
et moins encore vers leur extrémité, qui est finement
aciculaire. Dans la partie inférieure de cette subula on
distingue quelques cellules rectangulaires et hyalines des
deux côtés de la nervure, mais presque immédiatement
le tissu devient uniformément d'un vert foncé, et se
compose de deux ou trois couches de cellules opaques et
épaissies ; les bords sont parfaitement lisses et rectilignes.
Les tiges fertiles sont munies inférieurement d'un certain
nombre de feuilles semblables, vertes et filiformes, ordi-
nairement moins longues ; puis viennent les bractées
périçhétiales, généralement courtes, ne dépassant pas
souvent un millimètre, et réduites entièrement alors à un
limbe ovale et engainant, hyalin, formé de cellules linéaires
très allongées. Chez d'autres fruits ce limbe engainant se
continue par un acumen filiforme presque aussi long que
lui, de couleur verdâtre, concave et assez mince; quelque-
fois c'est le limbe lui-même qui se prolonge en devenant
acuminé et la subula ne forme qu'une pointe courte.
Le pédicelle égale de 3™"» à 3"»«» 1/2; la capsule, régu-
lièrement ovale, assez large à l'orifice après la sporose,
mesure de 0™™60 à 0"^^6b en hauteur; l'opercule conique
et étroitement subulé atteint à peu prés la même longueur.
Les spores n'égalent guère que 10 [a en diamètre.
En somme, malgré quelques particularités frappantes
au premier abord, cette plante ne peut guère être séparée
du Seligeria acutifolia. Par plusieurs de ses caractères elle
tendrait à se rapprocher du Seligeria subcernua iScAimp^r,
qui croît dans des stations voisines : M. Thériot m'en
a envoyé de beaux échantillons récoltés à Gaudebec-en-
Gaux. Il se distingue de la plante de Tancarville d'abord
par le petit nombre et la brièveté de ses feuilles ; celles
des tiges stériles ne dépassent pas 1™™ ; elles sont plus
élargies dans leur partie inférieure et montrent là quatre
ou cinq rangées de cellules hyalines et rectangulaires de
chaque côté de la nervure ; dans le haut elles sont moins
finement acuminées ; la subula moins verte et moins
aigùe, plus épaisse et plus arrondie, paraît aussi géné-
ralement moins régulière, plus sinueuse. La plante
fertile porte vers 3a base des feuilles semblables, toujours
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52 REVUE BRYOLOGIQUE
peu nombreuses; les bractées sont dilatées inférieure -
ment en un limbe largement engainant, dont le tissu
paraît composé de cellules plus lâches et moins allongées,
presque hexagonales. La capsule, portée sur un pédicelle
à peu près de même dimension, est plus étroite et plus
oblongue ; son orifice, jamais, dilaté, semble quelquefois
au contraire un peu resserré; elle m'a paru générale-
ment du reste, du moins dans ces échantillons, régulière
et symétrique. Ces caractères du fruit, joint à ceux qui
résultent du petit nombre et de Taspect particulier des
feuilles, permettent de reconnaître cette espèce ; mais les
différences sont au fond assez légères, et il semble
que la plante de Tancarville établisse comme une transi-
tion entre le Seligeria acutifolia et celui que Schimper a
appelé Seligeria subcernua, mais auquel conviendrait
mieux le nom, plus ancien selon Lindberg, de Seligeria
paucifolia (Bryum paucifolium Dikson).
A côté de ces trois espèces je signalerai une petite
forme, que j'ai observée, il a déjà longtemps, à Simiane
en Provence, au pied des montagnes situées entre Aix et
Marseille , et qui m^ paraît s'en séparer par des carac-
tères assez nombreux et assez tranchés pour ne pouvoir
être rattachée à aucune d'elles.
Seligeria compacta Species nova
Gazons compacts, grisâtres, hauts seulement de 3 à
4 millimètres. Tiges stériles dressées et serrées en grand
nombre les unes contre les autres, longues environ de
3™"», cohérentes sans l'aide de radicelles en des tapis
assez étendus, d'aspect luride. Notre petite mousse croissait
près d'une fontaine , et lès plantes reposaient par
leur base sur une sorte de boue, qui contribuait à les
unir.
Toutes ces tiges, semblables entre elles, der même
longueur et de même épaisseur, sont couvertes uniformé-
ment de feuilles nombreuses, presque dressées, insérées sur
cinq rangs, concaves, mais nullement carénées ; la tige elle-
même est arrondie-cylindrique. Les feuilles sont linéaires
et se terminent assez brusquement par un acumen obtus ;
elles mesurent en longueur de 0™™ 40 à 0™"» 60 sur une
largeur d'un peu moins de 0™™ 10 ; la nervure, mince
et étroite, disparait souvent vers le milieu ou les deux
tiers du limbe, toujours avant le sommet ; le limite
forme quatre ou cinq rangées de cellules de chaque
côté de cette nervure. Ces cellules petites, régulières,
sont la plupart à peu près carrées ; quelques-unes seu-
lement par places forment des rectangles un peu plus
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REVUE BRYOLOaiQUE 53
plus allongés ; leur largeur ne dépasse guère 7 à 8 [x,
rarement elle atteint 10 jjl ; leurs parois sont d*épaisseur
uniforme et rectilignes, et ainsi le bord de la feuille ne
ent présente ordinairemaucune proéminence.
Au milieu de ces tapis quelques fruits rares, dressés,
dépassent le niveau d'environ On*"" 90. La tige fertile semble
souvent continuer simplement une des tiges stériles;
cependant en l'examinant de près, on reconnaît que de
temps en temps au moins elle résulte du développement
d'un bourgeon spécialy né à l'aisselle d'une des feuilles
supérieures. Les éléments de ce bourgeon présentent alors
dans le fruit mûr une structure particulière. On trouve
d'abord à sa base trois ou quatre feuilles très courtes (de
Onvm20 à 0«"™30), ovales et obtuses, complètement hyalines
dans toute leur étendue et dépourvjies de nervure ; leur
tissu est composé de cellules très ténues, en rectangles
très allongés. Au-dessus viennent des feuilles un peu plus
longues (0"»™60), acuminées et très aiguës, formées infé-
rieurement de cellules lâches et, hyalines, parfois hexa-
gonales, avec une nervure mince, mais assez distincte ;
vers l'acumen les cellules deviennent plus opaques, de
forme rhomboidale,et la nervure cesse alors' d'être visible :
le tissu paraît cependant n'avoir encore qu'une seule
couche. Plus haut se trouvent les feuilles caractéristiques
de la coma, hautes d'environ 1™"»; elles se composent
d'une base hyaline, légèrement élargie, munie d'une
nervure mince, et d'une pointe cylindrique, épaisse et
opaque, dans laquelle le limbe se confond avec la nervure ;
cette pointe égale à peu près la moitié de la longueur totale
de la feuille. Enfin les feuilles périchétiales, relativement
très développées, atteignent lmm25 et jusqu'à lni™50; à
leur base on distingue d'abord un limbe engainant, ovale,
large de 0^^ 20, d'une texture lâche et ténue, formé de
grandes cellules rectangulaires et hexagonales; puis la
bractée se continue par une lame terminale allongée, assez
large et obtuse, concave, peu épaisse et samincissant
encore sur ses bords, qiii résulte de la fusion de la nervure
avec la partie supérieure du limbe ; cet acumen s'élève
souvent très haut, jusqu'à venir toucher le bord inférieur
de la capsule.
Ces divers éléments du rameau fertile se succèdent
d'ailleurs rapidement le long de sa hauteur, qui est courte,
surtout quand il est axillaire. Lorsqu'il continue direc-
tement une tige semblable inférieurement aux tiges
stériles, les feuilles, normales dans le bas, se transforment
par degrés dans le haut de manière à prendre successive-
ment les différentes structures que nous venons de
décrire.
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54 REVUE BRYOLOGIQUE
Le fruit, en y comprenant l'opercule et le pédicelle, ne
dépasse guère i^^l5 ou au plus 2™"». La capsule, longue
d'environ 0""» 65, présente la figure d'un cône renversé ,
le col continuant exactement le sporange un peu plus
court que lui ; ce col, ainsi atténué, se prolonge lui-même
insensiblement par le pédicelle, qui est assez épais et
mesure environ O"*"" 80 en hauteur, indépendamment de
la vaginule, étroite et cylindrique, qui atteint elle-même
près de 0"^"»30. L'orifice de la capsule, tronquée après la
sporose, a un diamètre d'environ 0™™40. L'opercule conique
se termine par un bec droit et obtus ; il mesure à peu près
O™» 28 en longueur. Les dents du péristome sont pâles,
presque toujours tronquées ; elle ne montrent ainsi qu'un
petit nombre d'articulations, qui ont la forme de rec-
tangles, larges dans le sens horizontal et étroits en hau-
teur. Les spores ne dépassent pas 12 «x en diamètre.
La fleur mâle paraît naître ordinairement vers l'extré-
mité d'une tige normale, à côté d'un bourgeon femelle.
Elle se compose de cinq ou six folioles extérieures, ovales,
peu allongées (0"'™ 45), et larges deO'n'^10, à peu près égales
entre elles; la nervure étroite finit toujours avant le
sommet. A l'intérieur , quelques bractées encore plus
courtes, et un petit nombre d'anthéridies ovales, sans
paraphyses.
L'aspect compact des touffes, la structure caractéris-
tique des feuilles chez les tiges stériles, et les formes
spéciales qu'elles présentent successivement le long des
rameaux fructifères ne permettent, à mon avis, de con-
fondre cette espèce avec aucun autre Seligeria.
H. Philibert,
Bruailles, le 25 juin 1897.
Muscinées rares ou nouvelles pour les
Pyrénées
MM. A. et H. Marcailhou d'Aymeric, les deux frères
botanistes, qui depuis longtemps déjà explorent fruc-
tueusement les environs d'Ax-les-Thermes (Ariège),
m'ont soumis leurs récoltes bryologiques de ces dernières
années. En attendant qu'ils publient l'inventaire général
des richesses botaniques de cette pittoresque région, je
crois intéressant de faire connaître dès aujourd'hui leurs
meilleures trouvailles en Muscinées. Ce sont les plantes
ci-après, dont plusieurs sont nouvelles pour la chaîne
pyrénéenne.
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revue bryologique 55
Mousses.
Ceratodon purpureits Brid. var. aristatiis (var. nova).
— Variété remarquable, peut-être espèce distincte, mal*
heureusement stérile, diffère des nombreuses formes de
C. piirpureus par ses feuilles relativement larges, ovales-
lancéolées, à nervure excurrente en une pointe qui, dans
les feuilles supérieures, est piliforme, flexueuse, entière
ou légèrement denticulée vers le sommet, très longue
(égalant environ la longueur du limbe). Le tissu des
feuilles est lisse, et les bords sont étroitement révolutés
de la base jusqu'au sommet. — Sur la terre sèche : envi-
rons de la fontaine d'Audouze, sous le col de Pourtetgés
(Ariège), à 1,620 m. d'altitude; 10 juill. 1895.
GiHmmia arenaria Hampe ; c. fr. — Les Esteillés
dTnac (Ariège), sur les pierres du chemin qui conduit
de la route nationale aux prairies ; altit. 610 m. ;
4 juill. 1894.
Philonotis cBspitosayVils,; stér. — Forge d'Orlu, can-
ton d'Ax-les-'-'hermes (Ariège), murs du canal d'amenée ;
altit. 930 m. ; 30 oct. 1894.
Oligotrichum hercynicuni Lamk et DC) stér. — En
montant au pic de la Coma-Pedrosa (Andorre), à 2,700 m. ;
18 juill. 1894.
Polytrichimi gracile Menz. ; c. fr. — Bords du 3^ étang
(dit dé la Pique) en descendant du pic des Pessons,au Val
de l'Embalire del Oriente (Andorre), à 2,480 m. ;
21 juill. 1894.
Thuidium decipiens de Not. {Hypnnm Notarisii Boul.
p. 598); stér. — Pelouses humides sur la fontaine du
Drazet, canton d'Ax-les-Thermes, à 1.460 m. , 6 juin 1894 ;
et fontaine du Glôt-du-Diable, à 2,420 m., 20 août. 1891.
Brachythecium glaciale Br. eur. ; c. fr. — Pic de
Campcardos (Pyrén. Orient.), versant espagnol de
Maranges, à 2,850 m. ; 23 août 1894.
Hypnum Vallis-Clausœ Brid. ; stér. — Luzenac, can-
ton des Cabanes (Ariège) : fontaine de la route nationale,
quartier de Santoulis, à 620 m. d'altitude; 4 juill. 1894.
Hypnum vernicosum Lindb. ; stér. •— Fontaine de Cau-
dolan,au col deLarcat, canton des Cabanes (Ariège) ; altit.
1,155 m.; 5 juill. 1894.
HÉPATIQUES.
Frullania fragilifolia Tayl. ; stér. — Ax-les-Thermes :
route de l'Aude, sur des rochers près de la villa des
artistes ; 5 juin 1895.
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56 ttEVUE BRYOLOGIQUE
Madotheca rivularis Nées ; stér. — Ax-les-Thermes et
environs. Semble assez répandu dans toute la région, à
diverses altitudes.
Jungermannia Lyoni Tayl.; stér. — Roches du Trou-
des-Fôurches, à Encastel (Ariège, ; 6 avril 1891.
Jungermannia lycopodioides Wallr. ; stér. — Trou
humide de Pailhères (Ariège) ; 20 août 1892.
L. Corbière.
Grimmia Limprichti , Species nova.
Plante formant des gazons serrés, d'une forme hémi-
sphérique, d'un vert brunâtre, haute de 1-1 1/2 centi-
mètres et toute remplie de poussière calcaire, d'une grande
mollesse, recevant l'eau très vite. Tiges simples ou bifur-
quées, filiformes, 1-1 1/2 centimètres de longueur, rouge-
brunes dans toute leur longueur, les pointes seulement
vertes , couvertes de radicelles clair-semées. Feuilles
ovales, décurrentes, concaves, largement arrondies vers
l'extrémité, sans aucune trace de poil, longues de 1™™,
sur une largeur de 0,4"»"», planes, la marge supérieure
composée de 2 rangs de cellules; nervure faible, consis-
tant seulement en deux rangées, disparaissant avant l'ex-
trémité. Cellules fortement épaissies dans la partie supé-
rieure de la feuille, carrées, 8 [x, un peu sinuées, dans la
moitié inférieure rectangulaires, fortement sinuées, à la
base très longues et larges.
Floraison et fructification inconnues.
J'ai trouvé cette espèce avec Grimmia anodon sur les
rochers calcaires du limon délia Palla, au-dessus du défilé
de Rolle, dans les monts Dolomites, à une altitude de
2,100 mètres, le 29 juillet 1896. Je suis heureux de dédier
cette nouveauté à mon ami M. Limprrcht, l'àùteur du
grand ouvrage sur les Mousses de l'Allemagne.
F. Kern.
Breslau, 30 mai 1897.
Gênera of european and northamerican Bryine^
synoptically disposed by N. C. Kindberg.
Voilà le titre d'un nouvel ouvrage botanique de l'in-
fatigable M. N. C. Kindberg, professeur à Linkôping en
Suède, qui sera imprimé prochainement par D.F. Bonniers,
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REVUE BRYOLOGIQUE 57
à Gôteborg, pour donner une idée synoptique des mousses
de l'Europe et de TAmérique Septentrionale (1).
Après les nombreuse publications bryologiques de ces
dernières années qui ont augmenté de plus du double le
nombre des mousses de TAmérique du Nord, et en particu-
lier après la publication du catalogue des plantes du
Canada par John Macoun et N. C. Kindberg, après la clef
analytique des genres et des espèces de mousses de
TAmérique septentrionale par M. G. Barnes (publiée par
rUniversité de Madison, Wisconsin), de même que après
les nombreux articles de M"»® Elizabeth Britton, on ne
pourra que trouver très désirable cet ouvrage de M. Kind-
berg qui aura pour but de présenter, disposées systéma-
tiquement, les mousses de l'Amérique septentrionale et
de l'Europe, deux vastes régions qui ont beaucoup d'affi-
nités et où la flore tropicale est seulement un peu repré-
sentée au-delà de l'Atlantique par le rapprochement
plus grand du continent américain vers l'équateur ,
tandis que l'Europe est brusquement limitée par la
Méditerranée.
En effet, des 1,600 espèces environ de mousses, 620
sont communes à l'Europe et à l'Amérique du Nord, tandis
que 345 croissent exclusivement en Europe et 635 en
Amérique.
La disposition systématique d'un nombre aussi considé-
rable de plantes présente certainement des difficultés et je
crois bien que l'on aurait de la peine à trouver deux
bryologues qui pourraient concorder entièrement entre
eux dans ce travail. On le voit déjà si l'on consulte les
flores bryologiques de l'Europe seule, où il y a des diver-
gences concernant non seulement les parties accessoires
mais les principes mêmes, et les auteurs futurs auront à
faire comme les abeilles et sucer des fleurs meilleures pour
composer un système toujours plus raisonnable et con-
forme à la nature de cette classe de plantes.
On voit déjà aujourd'hui la voie que l'on a parcourue
depuis les systèmes artificiels, je ne dirai pas de Linné ou
de Dillen (qui, à vrai dire, en fait de mousses, ne pou-
vaient avoir de systèmes), mais de Hedwig ou de Bridel,
jusqu'à la disposition plus rationnelle des mousses de
G. Mùller, de Schimper, de Mitten et de Lindberg ; mais
on est bien loin encore d'une clef systématique qui puisse
satisfaire les exigences scientifiques dans la matière, et je
(1) Les éditeurs MM. P. M. Sahlstrôm et C^* à LinkOping (Suède), reçoivent
les souscriptions, pour la section des pleurocarpes déjà imprimée au prix
de 11 fr.. et pour l'ouvrage complet qui sera terminé l'année prochaine,
environ 26 fr.
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58 REVUE BRYOLOGIQUÉ
crois bien qu'on n'arrivera jamais à la perfection, car
(comme dit AI. Humboldt dans le Cosmos, tome II, p. 337)
dans les recherches de la nature, au fur et à mesure que
la science progresse, le champ que l'on a à parcourir
s'agrandit et les limites reculent continuellement.
Ce qu'il y a de certain, c'est que les difficultés de la
coordination des espèces en forme systématique s'ac-
croissent à mesure de l'extension de la connaissance de
nouvelles espèces.
Je ne me propose pas ici de soumettre à un examen
critique le système qu'il suivra et que l'on trouve seule-
ment ébauché dans ce qui a paru jusqu'ici, je me bornerai
au contraire à donner une idée générale de la disposition
systématique suivie dans l'ouvrage.
M. Kindberg conserve la grande division primaire en
mousses pleurocarpes et acrocarpes, quoiqu'il recon-
naisse que les genres Anœctangium, Mielichhoferia ,
Rhyzogonium, Macromitrium et quelques espèces des
genres Fissidens, Ginclidotus, Barbula, ont effectivement
l'inflorescence pleurocarpe, mais ne peuvent être séparés
des mousses acrocarpes dont ils ont le port et la confor-
mation anatomique des feuilles et des tiges. D'autre part il
n'hésite pas à mettre les genres Braunia et Hedwigia à
la tête des mousses pleurocarpes, qu'il subdivise en trois
thbus : Tricholepideœ, Dicholepideœ et Symphyolepideae,
suivant que le péristome intérieur (endostome) a les dents
ni fendues ni marquées d'une ligne divisurale, ou qu'elles
sont fendues ou au moins marquées d'une ligne divisurale,
ou enfm qu'elles sont réunies par des fils latéraux. Tout
cela n'empêche pas la subdivion en familles naturelles
qu'il énumère au nombre de 14.
On comprend bien qu'en cela il y a des difficultés à
surmonter, car la nature ne songe pas à suivre les exi-
gences des systématiciens lorsqu'ils construisent leurs
systèmes dits naturels; mais les tentatives renouvelées
plusieurs fois et avec des vues diverses, conduiront certai-
nement à une disposition des mousses qui sera le moins
artificielle possible, en s'éloignant davantage de ce
que les premiers systématiciens ont proposé. On ne
pourra plus, par conséquent , voir renouvelées pour lès
mousses pleurocarpes les idées de M. Ch.Mùller qui, pour
former ses genres pleurocarpes, se bornait à voir si la
coiffe était entière ou fendue, ou si Tendostome a des cils
entre les dents^ sans aucun égard aux caractères anato-
miques des plantes, construisant par cette voie des genres
complexes, tels que son Pilotrichum, son Neckera, son
Hookeria et son Hypnum, qui embrassaient des formes
hétérogènes, unies seulement par la coiffe ou par l'endos*
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REVUE BRYOLOOIQUE 59
tome, qui n'avaient pas un type commun, mais qui se
renouvelaient dans chaque genre, donnant un exemple à
la théorie imaginée que les divers genres parcourent un
cycle analogue de formes.
Il est vrai que le principe énoncé par Schimper, dans sa
préface de la i^^ édition du Synopsis Muscorum , suivant
lequel « genus est aggregatio specierum qiiœ tara ma-
gnam inter se simuituainem exhibenty ut ex eadem
forma typica enatœ videantur » est d'une efficacité tout
à fait subjective suivant l'opinion des auteurs, car la déri-
vation d'un type supérieur n'est qu'une hypothèse, ou tout
au plus une induction plus ou moins justifiée; mais il
faudra toujours convenir qu'une disposition des espèces
suivant un type déterminé, est sans doute à préférer à une
coordination purement artificielle tirée de la forme casuelle
d'un organe quelconque, sans prendre en considération la
plante entière.
M. Schimper, qui a énoncé le principe, a aussi construit
un système qui n'est pas resté unique, car, avec le même
principe, M. Mitten et M. Lindberg ont proposé d'autres
systèmes, mais tous ces auteurs ont à leur façon formé
des unités qui reproduisent plus ou moins parfaitement la
nature.
M. Kindberg a, à cet égard, aussi son plan, et il propose,
dans ses familles des pieu rocarpes, des unités organiques
qui n'atteindront peut-être pas la perfection, mais qui ont
en vue le principe de Schimper, bien mieux que celles des
autres auteurs, et certainement mieux que ceux qui, rédui-
sent le nombre des genres et font ainsi un pas en
arrière avec le renouvellement des genres très riches con-
tenant une pluralité de types.
Dans la section des mousses acrocarpes, M. Kindberg,
suivant l'opinion de M. Lindberg, comprend, comme une
tribu pareille à la grande masse des autres mousses acro-
carpes, les schistocarpes, c'est-à-dire les Andreae, qui ont
la capsule fendue comme celle des hépatiques, et, dans
une autre tribu, il réunit toutes les mousses qui ont la
capsule sans opercule, contrairement en cela à l'exemple
de M. Lindberg même, qui avait abandonné ce groupe
artificiel pour distribuer les espèces entre les autres
groupes, suivant leurs affinités.
La masse des autres mousses acrocarpes est subdivisée
en quatre sous tribus, dont la première est constituée par
le genre Schistostega, la seconde par le genre Eustichium,
la troisième partons lesgenresqui ont un péristome simple
ou nul (Haplostomse) et la quatrième par les genres qui
ont un péristome ordinairement double (Diplostomae).
Toutes les mousses acrocarpes sont divisées en 24 familles.
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60 REVUE BRYOLOGIQUE
et l'auteur a bien fait d'abandonner les dénominations
étranges de Mollia, Sekra, Astrophyllum, Leersia, etc. que
M. Lindberg a proposées en remplacement d'autres déno-
minations acceptées depuis près d'un siècle.
Venturi.
Trente (Autriche), 30 juin 1897.
Les Sphagnnm de l'Ile de la Réunion
Lorsqu'en 1880, M. Bescherelle publia sa « Florule
bryologique de la Réunion », les seuls Sphagnum de cette
île, mentionnés par lui, furent S. ericetorum Brid., S.
patens Brid., et une espèce nouvelle, S. tumidulum Besch.
Le Sphagnum que M. Bescherelle avait pris pour S.
patens Brid., était en réalité, une espèce nouvelle, que
M. Warnstorf, qui le constata , appela S. Bescherellei
Warnst.
En 1890, M. Warnstorf publia dans l'Hedwigia , une
quatrième espèce, que Lindberg avait nommée , dans
l'Herbier de Kew, S. obtusiusculum.
En 1891, il décrivit dans le même Recueil, le S. palli-
dum, trouvé à la Réunion, par le R. P. Rodriguez.
Ce sont là les seuls Sphagnum de la Réunion publiés
jusqu'à présent.
Les bryologues qui s'intéressent à l'étude de ce curieux
genre, apprendront sans doute avec plaisir, la découverte
récente de trois autres espèces : deux , déjà connues
d'autres pays (S. lacteolum Besch., de l'île Amsterdam et
S. Pappeanum C. M., du cap de Bonne-Espérance), et une,
entièrement nouvelle, S. Gordemoyi Warnct.
Ces Sphagnum de la Réunion, actuellement connus, sont
donc au nombre de huit, ainsi classés :
ACUTIFOLIA
S. obtusiusculum Lindb. (Hedwigia, 1890, p. 196). —
Réunion, Richard , R. P. Rodriguez. — Madagascar.
Pollen, van Dam.
S. Cordemoyi Warnst. (Hedwigia, 1897, p. 150). — Réunion.
Jacob de Cordemoy (Herb. Bescherelle).
CUSPIDATA
S. ericetorum Brid. (Bryol. univ. , I, p. 17). — Réunion,
Bory, Richard.
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REVUE BRYOLOGIQUE 61
RiGIDA
S. Bescherellei Warnst. (Hedwigia , 1890 , p. 240). —
Réunion. Lépervanche.
S. Pappeanum G. M. (Syn. I, p. 101). — Réunion, R. P.
Rodriguez (Herb. F. Camus. Communie. Warnstorf).
— Cap de Bonne-Espérance. Pappe» 1838.
S, lacteolum Besch. (Mousses de Saint-Paul et d'Am-
sterdam).— Réunion, Mafate, 1000™, 20 août 1893 (Chauvet
in Herb. de Poli). — lie Amsterdam. G. de Tlsle, 24 no-
vombre 1874.
SUBSEGUNDA
s. pallidum Warnst. (Hedwigia, 1891, p. 171).— Réunion.
R.' P. Rodriguez (Herb. Gardot), Brûlé de Saint-Denis,
décembre 1894 (Chauvet in Herb. de Poli).
MUCRONATA
S. tumidulum Besch. (Flor. bryal. Réunion, 1880-1888,
p. 188). — Réunion. Richard , Lépervanche , Potier,
R. P. Rodriguez.
n est permis d'espérer que des recherches plus atten-
tives feront découvrir à la Réunion quelques-uns des
Sphagnum des pays voisins, particulièrement S. Balfou-
rianum, Bordasii, mauritianum et purpureum, tous quatre
de l'île Maurice, et peut-être aussi S. Reichardti, de l'île
Saint-Paul et S. Islei, de l'île d'Amsterdam.
H. DE Pou.
Bibliographie.
Marshall A. Howe. — GyrothyrUy a new Gentisof
Hepaticœ (Bulletin of the Torrey Bot. Club, 1897, pp. 201-
205 et 2 pi.). — Description et figures du Gyrothyra Under-
woodiana qui a quelque ressemblance, à l'état stérile, avec
le Nardia scalaris.
J. Cardot. — Masses of the Azov es and of Madeira
(The Eighth annual Report of the Missouri botanical
Garden, pp. 51-75 et pi. 1-11, 1897). Tirage à part : 3 fr. 50
chez l'Auteur, à Stenay (Meuse).
Ce mémoire contient l'énumération de 80 mousses et
de 8 sphaignes des Azores, et de 18 mousses de Madère.
On y trouve la description et les figures des espèces et
variétés nouvelles suivantes : Campylopus flexuosus var.
fayalensis, C. setaceus, Hyophila Treleasei, Trichostomum
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62 REVUE BRYOLOGIQUE
mucronatulum. T. azoricum, Glyphomitrium azoricum,
Bryum pachyloma, Philonotis obtusata, Astrodontium
Treleasei, Sciaromium Renauldei, Bryum serrulatum.
R. Barnes. — Some new records for the moss-flora of
Nidderdale and Wensleydale ; with àdditional localities
for north Yorkshire and south Durham (The Naturalist,
June 1897, pp. 179-188). — Catalogue, avec indication de
localités, de mousses et d'hépatiques rares.
J. CocKS. — Some Nidderdale mosses (The Naturalist,
June 1897, pp. 189-190).— Indication de locaUtée pour
18 mousses rares.
G. Stabler. — On the Hepaticœ and Miisci of West-
morland, fifth Paper (The Naturalist, July 1897, pp. 213-
220. — Ob 5« article contient la fin du Catalogue des Acro-
carpes (n®» 188-248), et le commencement de» Pleuro-
carpes'(n«» 249-2(50).
Bestel. — Liste des Mousses, Sphaignes et Hépatiques
récoltées au bois de la Chapelle, le 30 septembre 1895
(Bulletin de la Soc. d'Hist. Nat. des Ardennes , 1896 ,
pp. 5-7).
J. Cardot. — Mucinées récoltées dans la forêt d'Elan et
aux environs de Gespunsart (Bull, de la Soc. d'Hist. Nat.
des Ardennes, 1896, pp. 95-100).
E. Besgherelle. — Révision du genre Ochr^obryum
(Journal de Botanique, 1897, pp. 138-155 etfig.).
Cette monographie comprend Thistorique du genre et
sa diagnose d'où il résulte que ses caractères ne se retrou-
vent dans aucun autre genre de la famille des Leucobrya-
cées, et qu'ils sont amplement suffisants pour constituer
un genre distinct. Suit la description des 15 espèces
connues. Sept espèces y sont figurées, ce sont : Ochrobryum
Gardnerianum, 0. Parishii, 0. nepalense, 0. Kurzianum,
0. obtusifôlium, 0. Wightii et 0. subulatum.
L. Underwood. — The gemis Cephalozia in No7*tk
America (Bull, of the TorreyBot. Club, 1896, pp. 381-394).
L'auteur donne les caractères du genre, un tableau ana-
lytique des 14 espèces et leur description.
C. Mueller. — Prodromus bryoloaiœ argentinicœ ,
atque regionum vicinarum (Hedwigia, l897, pp. 84-144).
M. C. MûUer donne la description de 156 espèces nou-
velles , dont la plupart ont été découvertes par le
D^ Lorentz-
C. Mueller. — Sytnbolœ ad bryologiam Jamaicensem
(Bull, de l'Herbier Boissier, 1897, pp. 547-567).— Descrip-
tion de 48 espèces nouvelles.
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REVUE BRYOLOeiQUE 63
C. Warnstorp. —^ Beitrage zitr Kenntniss exatischer
Sph&gna (Hedwigia, 1897, pp. 145-176). — Description de
31 espèces nouvelles et indications de localités pour uu
certain nombre d'autres espèces.
RoELL. — Beitrage zutr Lcnibmoosflora von Spanien
(Hedwigia, 1897, Repertorium, pp. 37-42). — Catalogue
de mousses d'Espagne avec description d'une espèce nou-
velle, le Brachythecium Dieckii.
RoELL. — Beitrage zttr Maosflora von Nord-Amerika
(Hedwigia, 1897, pp. 41-66). — Indications de localités
pour un grand nombre d'espèces et descriptions de quel-
ques espèces et variétés nouvelles.
F. Renauld et J. Cardot. — Miisci exotici novi vel
minus cogniti, VIII (Bull, de la Soc. Bot. belge, t. XXXV,
pp. 299-325).
Les auteurs, poursuivant l'étude des mousses exotiques,
décrivent dans ce 8® mémoire 37 espèces nouvelles pro-
venant presque toutes de Madagascar.
J. K. Small. — Mosses of the Southern states. The
first balf century of this interesting set of masses is ready
for sale. The spécimens bave mostly been collected by
ry* Small, but he bas also had the assistance of other collec-
tors , such as Professor Wetherby in North Carolina.
D»" Small bas made repeated visits to several interesting
localities such as Toccoa, and Tallulah Falls, and Stone
and Grandfather-Mountains. The first balf century inclùdes
the following rare or interesting species : Hypnum nemo-
rosum, H. Marylandicum, Entodon Drummondii, Tham-
nium AUeghaniense, Anomodon Toccoae, Fissidens Rave-
nalii,F. polypodioides,Glasmatodon pai-vulus^Syrrhopodoo
Floridanus^ Gampylopus Tallulensis. There are two new
species issued : Rhynchostegium spinoserratum closely
allied to R. serrulatum, and Dicranodontium inundatum
both newly discovered by D'' Small, Dicranodontium
Millspaughii is also distributed for the first time. — The
sets may be had at 5 dol. for 50 species.
Gomme on le voit par la note ci-dessus de M™^ Britton,
cette collection de mousses de la partie méridionale des
Etats-Unis d'Amérique, est du prix de 25 francs les 50
espèces. — Le D** Small est : curator of the Herbarium,
Golumbia GoUege, New-York.
Nouvelles.
Enitmeratio bryineariim exoticarum avec deux sup-
pléments (environ 8,740 esp.) est, après la mort de l'édi-
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64 REVUE BRYOLOGIQUE
teur, en vente chez l'auteur, N.-C. Kindberg, à Linkôpîng
(Suède). Prix réduit : 10 francs =8 mark =8 shili., franco
par la poste.
L'adresse de M. A. Geheeb est depuis le l*' mai: Gôthe-
8trasse,39, II, à Fribourg en Brisgau (Grand-Duché de
Bade).
Fondation Mueller-Argau. — Edouard Tuckerman,
décédé le 15 mars 1886. a le premier affirmé la nécessité
de bibliothèques accessibles à tous, pour le développement
de la lichénologie. Il a légué sa bibliothèque lichénolo-
gique au a Amherst Collège Library » à Amherst, Massa-
chusetts, U. S. A., avec la clause que cette bibliothèque
serait conservée et développée en un département lichéno-
logique spécial du Collège. Cette fondation est connue sous
le nom de : Tuckerman Mémorial Library. Tous les liché-
nographes seront heureux de collaborer à l'exécution des
dernières volontés de Tuckerman.
L'exemple de Tuckerman a fait école dans notre vieille
Europe. Sur la proposition d'un lichénographe connu, le D""
A. Minks, de Stettin, la direction de l'herbier Boissier, à
Chambésy près Genève (Suisse), a créé une Salle Mûller-
Argau, spécialement consacrée à la bibliothèque et aux
exiccata lichénologiques, base des travaux de Mûller-
Argau. Par convention signée le 6 janvier 1886, l'héritage
scientifique de Mûller-Argau est devenu à sa mort, le
25 janvier 1896, propriété de l'herbier Boissier, sous le
nom de Fondation Mûller-Araau,
Dans un pur intérêt scientifique, la direction de l'her-
bier Boissier demande aux lichénographes de bien vouloir
lui adresser dès maintenant toutes les publications bryolo-
giques parues depuis la mort de Mùller, et celles qui
paraîtront à l'avenir : les brochures et tirés à part seront
spécialement les bienvenus.
De plus, les savants qui créeront de nouvelles espèces
lichéniques et les collecteurs de raretés lichéniques ou de
matériaux morphologiques ou biologiques lichéniques sont
instamment priés de déposer des types de leurs échan-
tillons dans la Lichenotheca universalis Mûller-Argau^
qui contient déjà l'herbier complet du lichénologiste ber-
nois F. Schœrer (1785-1853).
Un accusé spécial de réception sera envoyé pour chaque
envoi, et une liste des publications reçues paraîtra chaque
année dans le Bulletin de V Herbier Boissier.
Caen — Imp. E. LANIER, let 3, rue Guillaume — 6170
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N» 5 24» Année 1897
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n"^ 5
Nouvelles, additions aux flores bryologiques de l'Australie et de la
Tasmanie. A. Gehekb. — Bibliographie.
Nouvelles additions aux flores bryologiques
de l'Australie et de la Tasmanie
Parmi les nombreuses mousses d'Australie et de Tas-
manie que j'ai reçues du musée botanique de Melbourne,
pour être déterminées, déjà depuis 17 années, les espèces
nouvelles sont publiées par mon cher et excellent ami
M. V.'t\ Brothems^ qui en a décrit un assez grand nombre,
comme on sait, dans les livraisons II et III de ses « Some
new species of Aitstralian inosses », Helsingfors 1893 et
1895. Cependant ces envois de Melbourne renferment tou-
jours un certain nombre d'espèces déjà connues, mais plus
ou moins rares ou nouvelles pour l'un ou l'autre des pays
cités, et c'est de ces mousses dont je voudrais bien parler
aujourd'hui. En même temps mon vénérable ami M. le
/>'• Charles Millier de Halle m'a donné beaucoup d'espèces
établies comme nouvelles par lui, mais pas encore publiées
en diagnoses; j'en ajouterai les espèces les plus intéres-
santes également dans cette énumération en les accompa-
gnant quelquefois de courtes remarques. La Nouvelle-
Guinée a fourni une assez riche collection de mousses fort
curieuses surtout des contrées montagneuses de cette île
merveilleuse, mais arrivées de Melbourne seulement dans
les dernières années, elles n'ont pas encore été parfaite-
ment étudiées par nous, c'est pourquoi j'en parlerai dans
un rapport spécial plus lard dans la Revue. Cependant une
seule espèce de la Nouvelle-Calédonie envoyée également
de Melbourne a été admise dans cet aperçu, pour la com-
position duquel j'ai consulté les publications suivantes :
Ferd. v. Millier : Analytical drawings of Australian mosses
Melbourne, 1864. — E. Hampe : Musci novi musei Mel-
bournei. — Linnaea, 1860-1876. — C. Mûller ; Beitrag zur
ostaustralischen Moosflora. — Linnaea, 1868. — C. Millier :
5
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66 REVUE BRYOLOGIQUE
Musci Australie! praesertim Brisbanici novi. — Linnaea,
1872. — M. Mitten : Australian mosses. — Melbourne,
1882. — Rich. A, Baslow : Mosses of Tasmania. — Hobart,
1886. — A. Jàger et Fr. Sauerbeck : Adumbratio florae
muscorum totius orbis terrarum. — 1870-1879. — E.-G.
Paris : Index bryologicus. — Part. I-III. Paris, 1894-1897.
l. Gymnostomum catcareiim Nées, var. australe Broth.
et Geh. — Foliis magis obtusatis margine paullo incrassatis
a planta europaea differt. — Australia : Moyston, Victoria,
c. FR. leg. Sullivan, 1887 ; George's River, Botany-Bay, ad
rupes, 1885 stérile leg. Whitelegge (sub. n® 267 herbar.
Melbourne).
% Hymenostomum Sullivani C. Mûll (in herb. Mel-
bourne). Australia : Mt. Ararat, Victoria, leg. Sullivan^
1883 ; Sydney, ad terram, 1884 leg. Whitelegge {^nh N** 236
in herb. Melb.) — Une jolie mousse ayant la capsule ovale
à l'opercule rougeâtre surmonté d'un bec oblique, le pédi-
celle jaune de paille, les feuilles crépues, apiculées aux
bords plans, etc. ; elle diffère du H, neglectum Hpe par la
forme de la capsule, l'opercule plus court, la couleur du
pédicelle, etc.
3, Hymenostomum olivaceum C. Mûll, (herb.)- — Aus-
/ra/ea ': East-Gippsland, 3000', 1889 leg. W, Bàuerlen.—
Semblable à l'espèce précédente, dont elle se distingue
surtout par la capsule subcylindrique, le bord des feuilles
infléchi, etc.
4, Trematodon longescens C. Mûll. (Revue Bryol, 1876)
— Une deuxième station est à annoncer : Richmond River,
New-Sou th-Wales, leg. Capitaine Stackhouse, 1881.
5, Dicranella Diet?ichiae C.MûlL, observé seulement en
1868 aux bords du Brisbane River, fut récolté en 1882 par
M. Camara en beaux échantillons dans les environs du
Richmond River et par M. Whitelegge, 1884, à Hurstville,
près Sydney (hb. Melb. N» 107).
6, Dicranum polysetum Hpe, Dans Mitten « Australian
mosses, » cette espèce est omise, mais une autre mousse,
D.polychœtum Ha?npe(LinnB.eeL 1859, p. 629) est nommée ;
sans doute il s'y trouve une faute d'impression, c'est le
Dicranu?n polysetum Hpe, que M. Mitten a eu sous les
yeux I Cette espèce semble être assez fréquente en Austra-
lie, d'où je l'ai reçue de plusieurs stations.
7, Dicî'anum siiberectum Hpe. — Voilà la deuxième sta-
tion depuis l'an 18r 9 : Dandenong Ranges, Victoria,c.FRUCT.,
leg. C. French jun, en 1886. — A. D. Menziesii proximo
differt : theca angustiore magis curvata, seta longiore.
M. Brotherus pourtant, prend cette mousse pour une es-
pèce faible.
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REVUE BRYOLOGIQUE 67
Sy Dicranum Sullivani C, MûlL (in herb. Melbourne,
sub n« 1). Aiistralia : Mt William, Victoria, 1893 leg. Sul-
livan, — Il m'est impossible de trouver un caractère qui
puisse séparer cette belle mousse du D, subpungens Hpe!
9, Leucoloma serratum Broth. Une 2® station pour cette
espèce décrite par M. Brotheims dans « Some new species
of Australianmosses ». I, p. 4, a été découverte en 1885 par
M, C. Harris à Cambewarra, Australie, communiquée par
M, Whitelegge (n® 230 in herb, Melb.) dans une forme
robuste, en état fertile.
^ 10, Campylomis Whiteleggei C. Mûll. (herb.). Austra-
lia: Mt Dromedary, N. S. Wales, c. flor. mascul. leg. Rea-
der, 1888 ; port Jackson, stérile leg. Baviland, 1886. — Je
ne puis encore voir clair dans cette espèce.
11^ Dicnemon énerve C. MûlL (Revue bryol. 1876). La
2® localité pour cette belle espèce fut découverte en 1888
par M. W. Bàuerlen : Glyde mountains, Australiae, ait.
3,000' (sub no 112 in herb. Melb.). — Parlant de ce petit
genre augmenté d'une espèce de la Nouvelle- Guinée, le
Dicnemon Macgregorii Broth. et Geh, (Some new species,
etc., III, p. 51), je ne puis m'empécher d'annoncer déjà
aujourd'hui, qu'une autre espèce nouvelle vient d'être
établie: le Dicnemon Moorei Broth. et Geh., de laTasmanie
occidentale découvert par M. J.-B. Moore en 1893 (n° 83
dans l'herbier de Melbourne.) J'avais pris cette mousse
par erreur pour le D. calyciniim !
12, Leucobryum vesiciilosnm C. Mûll. {h&vh.). Aiistralia
boreali-orientâlis : Trinity-Bay, stérile leg. Miss Gribble
(in herb. Melb.), 1894. — En fruits j'ai reçu cette espèce
voisine, à ce qu'il paraît, du L. sanction, par M. Brothe-
riis : Queensland, Bellenden Ker Range, 1889 leg. F.-M.
Bailey.
13, Leucobryum Teysmannianum Dzy et Molk. —
Australia : Elue mountains, N.-S. Wales, ad rup. humid.,
stérile leg. Whitelegge, 1885 (sub n° 241 in herb. Melb.).
— M. Mitten y place (Austral, moss. p. 9) le L. speiros-
tichiun C. Mûll. (Revue bryol. 1876) de Sydney, mais je ne
suis pas encore sûr si c'est la même espèce.
14, Fissidens Sullivani C. Mûll. (herb.). Australia :
Mt Ararat, Victoria, leg. Sullivan, 1883. — Une jolie petite
espèce au port du F. pungens Hpe et C. Mûll.
15, Fissidens pungens Hpe et C. Mûll. — Australia :
Loutit Bay, Victoria, c. fruct. perfect. leg. Luehmann,
*1891. — Cette place semble être la deuxième station pour
cette espèce découverte en 1853.
16, Fissidens undato^decurrens C. Mûll. (herb.). Ans-
tralia, Burnett River, leg. James Keys, 1889 (in herb.
Melbourne, sub n® 141 et 142). — Semblable au F. incurvus.
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68 REVUE BRYOLOGIQUE
17, Fissidens oblongifoliiisHook et Wils,^ forma foliis
acutioribus, — Australia: Burnett River, c, fmct, parce
leg. /. Keys, 1889 (n° 147, hb. Melb.). — La forme typique
n'en était connue que du Tarwin River.
18, Conomitriiim (Octodiceras) Mùlleri Hpe, forma
major l Stérile. Dans toutes les parties plus robuste et les
celluLes des feuilles plus larges que dans la plante originale
du Murray River. — Mt. Dromedary, N.-S. Wales, 18^ leg.
Reader (n^ 23 in herb. Melb.), « cQmpletely submerged in
creeks ».
19, Dltrichum cylindricarpiim C, HîulL, étant, connu
seulement de Tasmanie, me fut envoyé déjà en 1880
d'Australie : Genoa River, East-Gippsland.
20, Barbula (Tortella) Knigktii Mit t. Australia : Lape
Gove River, le^. Whiteleggê 1885, ad rupes (n^ 271 in
herb. Melb.). — Cette espèce n'était signalée que de la
Nouvelle-Zélande et de Tasmanie.
21, Barbula chlorotricha Broth, et Geh. Une nouvelle
station de cette espèce (décrite dans Brotherus, « Some
new species, etc. ». II, p. 28) est à annoncer : Australia,
Wimmera, leg, /.-P. Eckert, 1889.
22, Barbula amoena C, MùlL (in herb. Melb.). Aus-
tralia : Mt. William, Victoria, leg. Sullivan, 1883. — Je ne
sais distinguer cette mousse du B.torquata layL, mais
si elle est pourtant espèce nouvelle, son nom doit être
changé, parce qu'il y a déjà le nom ce amoena n Schum.
pour une forme du B. unguiculata.
23, Barbula acrophylla C. Mïdl. (herb.). Australia :
Mt. William, Victoria, 1883 leg. Sullivan. — Je ne sais
dire en ce moment, à quelle espèce cette mousse est alliée.
24, Barbula Sullivaniana C. Mïdl. (herb.). Australia :
Moyston, Victoria, 1883 leg. Sidlivan. — Le port de cette
belle mousse et la structure de ses feuilles font penser ù
une affinité au B. cuneifolia ou Vahliana.
25, Barbula austro-muralis C. MidL{heth.). Australia :
Pyrénées, leg. Sidlivan, 1883. — A peine à distinguer de
notre B. muralis L. !
26, Barbula (k\o\ndi) lamellosa C. Midi. (herb.). Aus-
tralia : Moyston, Victoria, leg. Sullivan, 1883. — Quant
au port, cette espèce ressemble au B. anibigua, mais les
feuilles, d'une forme étrangère, se terminent par un long
poil blanc !
27, Barbula (Syntrichia) propinqua C- Midi. (herb.).
Australia : Moyston, Victoria, leg. Sullivan^ 1883.
28, Barbula (Syntrichia) vesicidosa C. Miill. (herb.).
Australia : Mt. Ararat, Victoria, leg. Sullivan, 1883.
29, Barbula (Syntrichia) involucrata C. MidL (herb.),
Australia : Mt, Ararat, Victoria, leg. Sidlivan^ 1887. —
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REVUE BRYOLOGIQUE 69
Ces 3 espèces de Syntrichia semblent avoir une affinité
plus ou moins prononcée au polymorphe B. panduraefolia
Hpe et C. Midi.
30, Amphoindhim cyathicarpum Mtge. Cette espèce
observée seulement dans TAmérique méridionale et dans
la Nouvelle-Zélande, appartient aussi à VAiistraliPy où elle
fut récoltée près Loutit Bay, Victoria, 1891, par M. Liieh-
îiiann, en peu d'échantillons fertiles.
31, Amphoridhnn Maclaiiniœ V, Mûll. (herb.,« Ulozy-
godon»). Anstralia : Upper Ovens' River, 1883 leg.
Mrs. Maclaim. — Très semblable à l'espèce précédente et
à VA. curvipes C. Ml'ilLy de Madère.
32, Zygodon scaber C. MùlL (herb.) Anstralia : Moys-
ton, Victoria, leg. Sullivan 1893(sub. n« 9, in herb. Melb.).
— J'en ai reçu, par M. Stillivan lui-même, quelques tiges
fertiles aux capsules pas encore mûres, mais je ne sais en
vérité trouver un seul caractère qui puisse distinguer cette
mousse du Zygodon Preissianus Hpe (Syn, Leptondon-
tiiim papillatunx Hook. et Wils.), espèce assez répandue
en Australie, mais communiquée presque toujours en état
stérile.
33, Macromitriiim Geheebii C, Mûll. La 3^ localité pour
cette espèce se trouve en Victoria : Dandenong Ranges, leg.
C. French c. fruct. jiin. — La description de cette espèce
établie par M. C. Ml'dler (ReYue hryol. 1876, p. 3) n'est
pas encore publiée, cependant M. Hampe, après l'avoir
reçue de la 2^ station, Illawarra, N. S. Wales, en fait la
note suivante (Linnaea, 1876, p. 308) : « Foliis brevioribus,
humidis horride patentibus, e basi latiore rotundata ovata,
late lanceolatis, margine sa3pe sinuato-flexo implanis,
obtusiusculis, cellulis crassioribus granulatis calyptraque
breviore a Macromitrio Eucalyptoriim Hpe et C. Mûll,
diversum ».
34, Macromitriwn aiirescens Hpe, La 2« station de cette
espèce est le voisinage de Sydney, où M. Whitelegge
(sub., n° 243, in herb. Melb.) Ta récoltée en fruits parfaits
sur des bancs de rochers, en 1885.
35, Macromitrinm brevisetacenm Hpe. — Je suis étonné
que la littérature de la bryologie d'Australie universelle
ne connaisse que la seule station de cette espèce distin-
guée : <k Lord Ilowe's Island »! Il y en a dans plusieurs loca-
lités, surtout en New-South-Wales, où M. Reader en a
récolté de nombreux exemplaires.
36, Schlotheimia Baileyi Broth. (Some new spec, etc.
L, p. 11.). Voilà un genre pauvrement représenté en Aus-
tralie ! Car c'est seulement la 2^ espèce de ce genre
renfermant tant d'espèces dans l'Amérique méridionale.
Le Schlotheimia Baileyi, découvert par M. Bailey en
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70 REVUE BRYOLOGIQUE
Queensland (Bellenden Ker Range, ait, 5000'), fut récolté
dans une» forme compacte aux capsules parfaites à Illawarra,
N. S. Wales, par M, Kirton (sub., n® % in herb. Melb),
1886.
37, Macromitritim piisillum Mitt, J'avais oublié de
citer cette espèce annoncée dans la littérature seulement
de Tasmanie ; j'en avais déjà nommé les échantillons de
Sydney (Revue bryol. 1876, p. 3), aujourd'hui je puis y
ajouter une autre station dAtcstralie : Dandenong Ranges,
leg. C. French, 1888.
38, 0?:thot7ichu?n Siillivani C.Mûll (herb.), — Austra-
lia : Mt. Koscuisko, leg. Sullivan^ 1886 (sub., n° 8, in
herb. Melbourne). Semblable à de petites formes de l'O.
rupestre.
39, Orthotrichum encalyptaceum C. Mûll. ( herb. ).
Aiistralia : Pyrénées, leg. Sullivan, 1893 (sub., n**20, in
herb. Melb.). La petite provision n'en permet pas une
analyse, mais pour juger sur le port, nous croyons avoir
une espèce distinguée devant les yeux. Cette mousse croit
sur les rameaux des arbres, tandis que l'espèce précédente
habite les rochers.
40, Dissodon Novae Valesiae C. MiilL (herb.). Aus-
tralia : Mt. William, Victoria, c. fruct, perfect. leg.,
Sullivanyi^^. Je viens d'examiner cette mousse, mais je
ne puis y voir que le Dissodon plagiopiis Mtge.!
41, Tetraplodon tasmanicus Hpe (Linnâea , 1876 ,
p. 302). Tasmania occidentalis : in Mte, Darwin^ ait.
3400', rarum^ c. fruct. supramaturis, 1893, leg. J.-B,
Moore. C'est la deuxième station de cette précieuse. espèce
que M. Mitten (Austral, mosses, p. 18) a identifiée avec le
Splachnum Gtmnii Hook, et Wils. Cependant M. Bro-
tnerus et moi, nous ne pouvons partager cet avis, car le
Tetraplodon tasmanicus a Splachno Gtmnii foliis inte-
gerrim is jam recedit . l
42, Pleiirophasciim grandiglobum Lindb. (Journ. of
Botany, 1875). — - Tasmania : Mt. Zeehen, at alpine éléva-
tions, c. fruct matiiris leg. J.-B. Moore, 1892; in M t. Dar-
win^ ait. 3,400 ped., 1893, leg. idem, stérile. Dans l'inté-
ressant article « Note sur un Phascum pleurocarpe de la
Tasmanie » (Revue bryologique, 1876, p. 29.) mon excel-
lent ami M. E. Bescherelle a déjà fait part aux lecteurs de
la Revue de ce miracle bryologique découvert en Tasmanie
et en même temps désigné les caractères principaux qui
élèvent cette mousse à une curiosité du pays. Je puis
encore ajouter, que le pédicelle et la capsule mûre ont la
couleur de citron, tandis que les feuilles sont distinguées
par une faible splendeur de bronze se changeant dans un
brun obscur. Les feuilles, 2-2,25 °»™. longues et environ
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REVUE BRYOLOGIQUE 71
1 mm, larges, sont ovales, entières, très concaves, sans ner-
vure, terminées par un court poil hyalin, subflexueux. Le
tissu se compose dans la moitié inférieure de cellules
linéaires-oblongues, subsinueuses, les supérieures sont
plus courtes, rectangulaires, quelquefois rhomboïdaies,
pour terminer au sommet par un petit groupe d'une
forme arrondie-quadratique. Lorsque je reçus, par feu le
baron F. de Mûller^ en avril 1892, deux petites touffes de
cette mousse envoyées dans une lettre, je ne savais que
dire I J'avais au premier moment l'impression comme si
j'avais une espèce étrange de Splachnum sous mes yeux, à
peu près imitant la figure du SpL tasculosum! Cependant
une recherche légère me fit voir à l'instant que cette
mousse est cleistocarpe, mais ayant totalement oublié la
note de M. Bescherelle déjà citée, je me mettais en tête
que cette curieuse mousse pourrait appartenir au genre
Voitia en songeant au F. hyperborea de Spitzbérg égale-
ment à la capsule presque globuleuse. En un mot, j'envoyai
à M. Brotherus 1 une des deux touffes dénotée comme
Voitia Tasmanica n. sp (?)\, mais mon savant confrère de
Helsingfors connaissait déjà le véritable caractère de cette
mousse qu'il avait vue dans la collection d'espèces de Tas-
manie dans l'herbier de l'illustre M. Lindberg, Le bota-
niste qui a le premier récolté ce bijou bryoiogique, est
M. Robert Johnston, comme M. Bescherelle nous fait
savoir dans sa note, « sur un sol tourbeux en Tasmanie ».
Dans (L Australian mosses » par M. Mitten, il est dit : « Alps
of Tasmania, Picton River, R. Johnston », tandis que
M. Bastow dans ses « Mosses of Tasmania », 1886, énumère
(p. 8) le Phascum (Pleurophascum) grandiglobiim Lindb,
« Description not ayailable », sans en citer une habitation.
Seulement 17 ans plus tard M. Moore en a découvert la
2e station et dans l'année suivante, 1893, sans doute encou-
ragé par M. le baron F. de Mûller, il a trouvé notre
mousse dans une 3^ localité, malheureusement en état
stérile. Cette dernière touffe est 4 ^m large et environ 3 ^^
haute, la tige seule est 1,5-2 c»" longue et dans sa partie
supérieure portant les feuilles renflées 2,5-3 »""» grosse.
Quand le vénérable M. l'abbé Boiday, dans ses excellentes
« Muscinées de la France », 1884, désigne (p. 563) le
Voitia nivalis pour le géant des Phascacées d'Europe, Ton
pourrait voir dans le Pleurophascimi son confrère d'Aus-
tralie.
43, Gigaspermiim repens Lindb. Voilà également une
mousse fort curieuse, quoique connue depuis plus d'un
siècle! Elle a souvent changé de nom générique, mais je
pense que le clairvoyant M. Lindberg a deviné juste en
créant le genre Gigaspermum. Je n'en trouve dans
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72 REVUE BRYOLOGIQUE
« Mitten, Australian mosses » (p. 18) que la station Tds-
manie, mais nous savons que déjà en 1791 ce fut dans la
Nouvelle-Hollande que D. Menzies a découvert cette
mousse, dont M. Ë. G. Paris dit (Index bryolog. II,
p. 511) qu'elle habite l'Australie occ. et orient., la
Nouvelle-Zélande et la Tasmanie. Je pourrais citer 6-8
stations de diverses parties de l'Australie pour cette jolie
mousse.
44, Physcomitriiim stibserratum Hpe. Cette espèce
ayant le port de notre Ph, pyriforme^ n'a plus été récol-
tée, comme il semble, depuis l'an 1860, où M. Hampe a
établi cette espèce provenant du Dargo River. Je puis y
ajouter 2 stations nouvelles : les environs de Sydney, \e%,
Whitelegge (sous le n** 246 de l'herb. Melb.) et le Éicniett
River, leg. /. Keys 1889 (n« 155 hb. Melb.)-
45, Physcomitriiim miniUiihim C, Mûll. Aiistralia
orient, tropica : Port Denison, 1889, leg. C. Welden Birch,
C'est seulement la deuxième localité pour cette petite
espèce semblable au Ph. sphœrictim,
46, Entosthodon Sullivani C. Midi. (herb.). La plante
envoyée sous ce nom par M. Sullivan lui-même, prove-
nant de Moyston, Victoria, n'est d'après M. Brothei^us,
qu'une forme de V Entosthodon gi^acilis Hook, fih et Wih.
de la Nouvelle-Zélande. Cette espèce élégante fut récoltée
en Australie encore dans une autre place : Upper Yarra
River, 1893 leg. C. Walter.
47, Entosthodon aristatus Broth. (sub Funaria, in
« Some new spec. » etc. II, 1893, p. 35). Trois nouvelles
habitations sont à citer : Genoa River (East-Gippsland),
Loutil Ray (Victoria), et Upper Yarra River. En général
cette espèce semble être plus fréquente que V Entosthodon
Taylori C. Midi. (E. apophysatus Tayl.), avec lequel on
peut la confondre. « Entosthodon aristatus ahE. apophy-
sato Tayl, habitu simillimo foliis nervo in aristam
piliformem excedente, nec infra apicem evanido, primo
visu distinguitur » (Brotheriis 1. c).
48, Entosthodon fateamis C. Midi, (herb.) E. apophy-
sato habitu persimilis, paullo robustior, theca joms/oma/a
opercule piano, peristomii dentés brèves, hic illic perforati,
folia laxius texta, immarginata. Atistralia Darling River,
Dr F. V, Mïdler misit 1887. Sûrement espèce très dis-
tinguée.
49, Entosthodon minuticaidis C. Midi. (herb.). Aiistra-
lia : Moyston, Victoria, 1883, leg. Sullivan. E. ericetoriim
europaeo habitu et colore simillimus, sed foliis late ovato-
lanceolatis raptim subulato-cuspidatis crassicostatis elim-
batis integerrimis optime diversus !
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REVUE BRYOLOGIQUE 73
50, Funaria crispida Hook, et Wils, Atistralia : Loutit
Bay, Victoria, aiiis muscis intermixt. plantulas perpaucas
leg. Luehmanny 1891. Espèce de Tasmanie, nouvelle à la
flore de l'Australie.
51, Breutelia pendula Hook, forma minor! Atistralia:
Blue mountains, N. S. Wales, 1885, leg. Whitelegge. c,
fruct, (N'' 254, herb., Melbourne). De cette espèce, je
n'avais jamais vu une si petite forme, mais M. Brotherus
l'avait déjà vue de Tasmanie.
^* 52, Breutelia reflexa C. MïilL (herb.). Atistralia : Tin-
giringi, ait. 5000', 1889, leg. W. Baûerlen. c. fruct. (sub.^
n^ 182, in herb. Melb). Je ne sais encore distinguer cette
mousse du B. pendula^ auquel elle ressemble beaucoup.
53, Breutelia hiteola C. MiilL (Revue bryol. 1876, p. 4).
Atistralia : Delegate district, c. flor. mascul, leg. W.
Baïierlen 1886 (N« 162, herb. Melb.). Cette mousse à peu
près oubliée e^st reconnue comme bonne espèce aussi par
mon ami Brotherus qui vient de m'en écrire : « A Br.
comosa proximafoliorum forma et areolatione differt. »
54, Eccremidium pulchellum Hook. fil. et \Mls. Ans-
tralia : Prope Sydney ad terram, stérile leg. Whitelegge,
1885 (N^ 220, herb. Melb.). M. Mitten (Australian mosses,
p. 2) joint cette espèce comme synonyme au Pleuridiiim
nervosum Hook. !
55, Mielichhoferia Sullivani C. Mûll. (herb.). Ans-
tralia : Mt. William, Victoria, leg. Sullivan, 1893 (n» 2,
herb. Melb.). Cette espèce, je ne l'ai pas vue en plante
originale de M. C. Millier, je ne puis annoncer que le fait
que l'enveloppe portant ce nom écrit par M. Sullivan lui-
même et envoyée sous le même numéro du Musée de Mal-
bourne, contient seulement le Leptotheca Gaudichaudi
Schwgr, en fruits !
^,' Bryuni Mielichhoferia C. Midi. (herb.). Australia :
Mt. Ararat, Victoria, ÏQg. Sullivan, 1883. Habitus pecu-
liaris.
57, Bryum pohliaeopsis C. Midi, (herb.), et
58, Brgnm altisetum C. Midi, (herb.) furent récoltés
par M. Sullivan, à Moyston, Victoria, 1883. La petite pro-
vision n'en permet pas d'analyse, cependant ces 2 mousses
ont l'apparence particulière.
59, Bryum erythrocarpoides Hpe et C. Midi. En beaux
échantillons récoltés par M. Harris (herb. Whitelegge,
n° 296), à Gambewarra, N.-S. Wales; dans une petite
forme près du Richmond-River, leg. Capitaine Stack-
house, 1886.
60, Bryum subatropiirpureum C. Midi, n'étant plus
trouvé depuis l'an 1871, a été récolté par M. James Keys,
aux environs du Burnett-River(n" 129, herb. Melb.); 1889.
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74 REVUE BRYOLOGIQUE
61, Bryiim creberrimum TayLy indiqué seulement du
Swan-River (Drummond), m'est parvenu de diverses sta-
tions d'Australie.
62, Bryum cupulatum C. MûlL Nouvelle station : Port
Philip, lêg. C. French i8S6 (herh, Melb.).
63, Bryum riifescens Hook. f, et W^f/5. encore rarement
observé en Australie, fut récolté par Mrs Miirray, 1885,
en Gippsland (herb. Melb.) dans une forme « foliis immar-
ginatis, margine parce revolutis nervo longe excedente ».
64, Bryum Baileyi Broth, (Some new spec. I, 1890,
p. 12). Cette espèce distinguée appartient à une 2® localité
de l'Australie : Bellenden Ker's Range, 1891, leg. Stephen
Johnson,
65, Bhodobryum robustum /?/?^ (1860). La troisième loca-
lité d'Australie en est le Loutit Bay, Victoria, où l'infati-
gable M. Liiehmann en a récolté une série de magnifiques
exemplaires fertiles. ,
66, Bhodobryum breviramulosum Hpe (1876). Austra-
lia : Lane cove near Sydney, sub n° 294 (in herb. Melb.)
1885, leg. Whitelegge, e. fruct. perfect. Une jolie espèce
encore peu récoltée.
67, Bhodobryum olivaceum Hpe (1876). Australia :
Richmond River, N. S. Wales, c. fruct, deoperculato leg.
Gpt. Stackhousse, 1886. La description de M. Hampe se
fait d'après la plante stérile, la capsule déjà trop mûre que
nous avons devant nos yeux, est brune, 4, 5 '"m longue,
le pédicelle rougeâtre, 3, 5 c"* long.
68, Bhizogonium brevifolium Broth,, décrit en détail
dans « Some new species etc. » I, p. 14, 1890, me fut en-
voyé de plusieurs stations nouvelles. Une jolie petite
espèce à l'inflorescence dioïque, autrefois prise pour une
forme grêle du Bh. Parramattense.
69, Bhizogonium pellucidum MU t. (1868). Dans ce Aus-
tralian mosses », p. 27, M. Mitten place comme synonyme
à cette espèce le Bh. reticulatum Hpe décrit dans. « Lin-
naea » 1860. Ce dernier nom serait donc à préférer. J'ai
reçu cette belle espèce de plusieurs stations nouvelles,
surtout en riche fructification de Gippsland, Victoria,
1889, leg. C. Frenchi^^xh. Melb.).
70, Leptostomum erectum B. Br, Cette espèce ne se
trouve pas dans Mitten ce Australian mosses », peut-être
oubliée. Je l'ai reçue, aux capsules encore jeunes, de
Toowoomba, Queensland^ leg. Hartmann, 1886.
71, Pogonatum Camarae C. MûlL (herb.). Australia :
lUawarra^ N. S. Wales, leg. Camara, 1883 (herb. Melb. );
Clyde mountains, 3000', leg. W, Baûerlen (herb. Melb.).
Quant au port, cette espèce tient le milieu entre le P, Ans-
tralasicum Hpe et C, MûlL et P. tortile Sw.
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REVUE BRYOLrOGIQUE 75
- 1% Pogonatiim Geheebii Besch. (in \M. ad. A. G., 11
oct. 1889). « Pogonato cirrhato sirnile, sed differt a primo
visu capsula ampiiore magis tuberculosa haud constricta,
q{c. yi Nouvelle-Calédonie, leg. Allaji tiughan, 1880 (in
herb. Melb.).
73, Hypopterygiiim Novœ-Seeïandiœ C. Milll. Pour
cette espèce ii se trouve dans Mitteîi, a Australian
mosses », seulement tme habitation : Sealer's Gove. Je
Tai reçue d'Australie assez souvent, presque toujours en
belle fructification, surtout de New South Wales.
74. Cryphœa brevidens C, Mûll. (Revue bryol. 1876,
p. 4). Australia: Mt. Dromedary, N. S. Wales, 1886 leg.
Reader c. fruct. junior,
Ib, Cryphœa tenella Hsch, Australia : Mt. Dromedary,
1880 leg. Reader, c. fruct. perfect. Cette espèce aussi bien
que la précédente ont été vérifiées par mon ami
M. BrotheruSy mais il n'a pas vu le Cryphœa brevidens
C, MûlL de Sydney, 1875. Je viens de l'examiner de nou-
veau, cependant il me faut dire que je ne sais trouver un
caractère essentiel qui puisse séparer le Cryphœa tenella
de la mousse de Sydney (ex herb. D^" Kayser); la dernière
tout au plus montre un port plus dense. Préalablement
nous voulons regarder la mousse dé Sydney comme une
forme compacte du Cryphœa tenella Hsch.
76, Bescherellia Cyrtopus F. v. Mûll. (Austral, mosses,
W. Mitteîiy 1882, p. 32). (Synonymes : Cyrtopus besche-
relloides C. Mûll. (herb.) Revue bryol. 1876, p. 4.
Bescherellia brevifolia Hpe.y Linnaea 1876, p. 317). Lors-
qu'en 1894 j'étais occupé d'une espèce de Bescherellia ^q
la Nouvelle-Guinée, je priai mon vénérable ami, feu le
baron Perd, de Mûller, de me donner un exemplaire
original du Bescherellia brevifolia Hpe. Ma prière fut
accordée tout de suite, je reçus un échantillon parfait
provenant de Toowoomba où M. Hartmann a récolté
la plante originale ayant servi à la description de
M. Hampe. A ma grande surprise c'est la même mousse
que M. le D»* C. Mûller a étudiée déjà en 1875 (ex herb.
D"" Kayser) et qu'il a nommée Cyrtopus Bescherelloides
C. Af////. (Revue bryol. 1876, p. 4). Les deux mousses
sont parfaitement identiques, le port, le pédicelle, la
capsule, l'opercule, la coiffe et surtout le péristome, les
feuilles, le tissu, tout est le même! Et justement c'est le
péristome, qui sépare cette mousse du genre Cyrtopus !
Le nom de Cyrtopus bescherelloides doit être effacé, selon
notre avis il n'était pas en général bien choisi et M. le
baron F. de Mûller l'avait échangé, à ce qu'il paraît
de son propre mouvement, en Bescherellia Cyrtopus F.
V. MûlL, nom adopté par W. Mitten dans Australian
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76 REVUE BRYOLOGIQUE
masses 1882, p. 32. Je pense qu'il sera bon de conserver ce
nom et de lui ajouter comme synonyme le li. brevifolia
Hpe, J'avais oublié de dire que j'ai reçu la mousse en
question de plusieurs stations nouvelles d'Australie, où
elle semble se trouver assez souvent.
77, Pilotrichella trichophoroides Hpe (Linnaea, 1874,
^.Oé^) {Synonyme : Meteorhim dicladioïdes C. MûlL,
herb., in Revue bryol., 1876, p. 4). Cette espèce signalée
seulement de Lord Howe's Island, fut trouvée en beaux
échantillons, par M. A. Budder (herb. Melb.), 1890, sur les
bords du Hunier s-River y en Australie. Cependant, nous
pouvons y ajouter comme une 3^ habitation les environs
de Sydney, car selon les nouvelles recherches de M. Bro-
therns et de moi-même, le Meteorhim dicladioïdes C.
MûlL (Revue bryol., 1876, p. 4), est exactement identique
au Pilotrichella trichophoroides Hpe. !
78, Papillaria kermadecensis C. MiilL (Botan. Zeitung,
1857, sub Neckera). A cette espèce M. W. Mitten place
(p. 34, in Austral, mosses) comme synonymes aussi les
Papillaria Homschuchii Mitt, et cuspidifera TayL (sub
Meteorio) y mais, selon mon opinion, injustement. Les
deux dernières espèces, il est vrai, semblent être iden-
tiques, mais le P, kermadecensis C. Mitll. est une espèce
distinguée déjà par le port et la couleur des touffes. Il m'est
parvenu de diverses stations d'Australie, quelquefois en
fruits, tandis que le P. cuspidifera TayL {Syn. P. Homs-
chuchii Mitt.) m'a été envoyé une seule fois, 1883, de
Tarwin, Gippsland, leg. Manton (herb. Melb.).
79, Papillaria flavo'limbata Hpe ç^X C. itfw//., semble
être assez rare en Australie; je l'ai reçu une seule fois
provenant de Illawarra, N.-S. Wales, leg. Camara, 1883
(herb. Melb.). Dans Mitten, « Australian mosses » il se
trouve une petite faute d'écriture : Meteorium limbatinn
Hpe et C. Midi, est écrit au lieu de « flavo-limbatum. ;^
Du reste, M. Mitten y joint le Meteorium cerinum Hook.
et Wils., de Tasmanie ; je ne puis en juger, car je n'ai pas
encore vu cette espèce.
80, Neckera hymenodonta C. Mûll.y connu seulement
de Tasmanie et de Nouvelle-Zélande, a été découvert en
Australie ^dîv M, A. Budder, 1890, dans le voisinage du
Hunter's-River, aux capsules mûres (herb. Melb.).
81, Mniadelphus rotundifolius Hook. elWils. Tasma-
nia occidentalis : Sophia point, c. fruct. junior., 1893,
leg. J. B. Moore (herb. Melb.). Cette espèce connue jus-
qu'alors de la Nouvelle-Zélande, est nouvelle pour la Tas-
manie.
82, Mniadelphus amblyophyllus Hook. QiWils.^ ob-
servé seulement en Nouvelle-Zélande et Tasmanie, fut
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REVUE BRYOLOGIQUE 77
récolté en Australie en magnifiques échantillons par
M. Whitelegge^ 1885 : Blackheath, Blue moun tains, c,
fruct. paucis, et New South Waleà, ad rupes humid.,
sterilis (N"« 262 et 259 herb. Melb.)..
83, Mniadelphiis subflexuosus Broth. et Geh. n. sp. !
^t/67/*«/ia : Sydney, Gore Gove, 1885, leg. Whitelcgge
(sub N« 258, herb. Melb.). Cette espèce dont M. Broifie-
rus ira publier la description dans a Some new species^
etc., IV », se distingue du Mn. flexuosus Mitt. par le
pédicelle tout*à-fait lisse^ du Mn. adnatus Hook. /., et
IVils,, par le tissu des feuilles plus étroit et par la couleur
plus obscure. C'est pour ainsi dire l'espèce intermédiaire
entre ces deux mousses.
84, Mniadelphus crispiilus Hook, et Wils. Atistralia :
Blackheath, Blue mountains, ad rup. humid., c. fruct.,
et Gore Cove, Port Jackson, sterilem leg. Whitelegge,
1885 (sub., n° 261 et 260 herb. Melbourne). Espèce égale-
ment nouvelle à la flore de l'Australie !
85, Mniadelphus submimttifolius Broth, et Geh, n. sp.
« A Mn. ininutifolio C. Midi, simillimo minutie, foliis
latius limbatis; breyius apiculatis, nervo breviore et cel-
lulis paullo minoribus differt. » (Brotherus). Atistralia
meridionali'Orientalis : Clyde mountains, ait. 3000 ped.,
leg. W. Baiierlen 1888 (sub n« 89 et 116 herb. Melb.).
M. le jD"* c. Mi'fllereL avoué cette espèce comme nouvelle.
Egalement à publier dans le numéro prochain de ce Some
new species, etc.
86, Pterygophylhmi complanatwn Hpe (1876). Tas-
utania occidentalis : Kelly's basin, rarum et stérile leg.
/. B. Moorey 1893 (sub. n° 15 herb. Melb.). Voilà une
nouveauté pour ce pays !
87, Pterygophj/llum subrotundinn Hpe (1876). Atistra-
lia : East-Gippsland, leg. W. Baiierlen, en échantillons
assez nombreux, mais également stériles. M. Na^npe en
avait seulement quelques chétives touffes (provenant du
Mt. Disappointment) pour en faire la diagnose. Ces deux
espèces de Pterygophylliun sont fort bien à distinguer
parla forme des feuilles !
88, Pterygophylliun denticulatum Hook. et Wils.
Australia ; Gambowarra, leg. C. Harris, 1885^ com.
Whitelegge (herb. Melbourne, sub n<> 272), c. fruct. !
Espèce nouvelle pour la flore de l'Australie !
^^, amptochaete ramulosa Mitt. (^*Sy/i. Porotrichum
ramulosum Mitt., Austral, mosses). Tasniania: Tracks to
French man's Cap, ait. 250, sterilem leg. /. B. Moore,
1893 (n° 38 » hb. Melb.). Cette belle espèce au port élégant
de Hypnodendron n'était connue jusqu'à présent que de
Nouvelle-Zélande et d'Australie.
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78 REVUE BRYOLOGIQUE
90, Camptochaete deflexa Wils. (Synonyme : Isothecmm
Arbuscula Hook. f. et Wils,y ^y defLexum in Hand-
book of the New-Zealand Flora) Australia: Dandenong
Ranges et Loutit Bay, Victoria, récolté dans ces deux
places en belle fructification par M. Liiehmann, 1891
(herb. Melbourne). Assez répiandu, comme il semble, en
Nouvelle-Zélande, mais encore rarement observé en Aus-
tralie. iM. W, Mitten a réuni au Camptochaete deflexa
Tîomme synonyme le DendrO'Hypninn Leichhardti Hpe,
mais il ajoute : « probably » ; c'est pourquoi nous croyons
que M. Mitten n'a pas vu la mousse de M. Hampe laquelle
nous regardons comme le Thamniella Leichhardti Hpe,
91, Camptochaete excavata Tayl, Cette jolie espèce
ayant le port d'un petit Thamnium est omise dans Mitten^
« Australian mosses » et se trouve déjà dans le Synopsis
musconim de M. C, Millier (Australia, leg. Fraser, 1823).
J'ai reçu cette espèce de diverses stations d'Australie :
Toowoomba, Manning-River , etc. , mais de nombreux
échantillons fertiles furent récoltés au Mt. Dromedary,
N.-S. Wales, 1880, par M. Reader (herb. Melb.).
92, Camptochaete^ gracilis Hook. f. et Wils. Australia :
Mossrale, N.-S. Wales, c. fnict. imico leg. C HarriSy
1885 (sub n° 285, in musc. Whitelegge^ herb. Melb.) ;
Loutit-Bay, Victoria, c. fruct, numerosis perfectis, 1891,
leg. Luehmann. Voilà une belle nouveauté de la flore
d'Australie n'ayant été observée autrefois qu'en Tasmanie
et dans la Nouvelle-Zélande. C'est une mousse au port
tout étranger, placée par exemple dans V Adumbratio àe
MM. Jàger et Saiierbeck^ dans le genre Microthamnium !
Sir/.-Z>. Hooker en a justement dit dans Handbook of
the New-Zealand Flora (p. 465) : « Very similar in habit
to Pterogoniiim filiforme. j>
93, Fabronia Hampeana Sonder. Cette intéressante
espèce a été récoltée, comme il semble, assez rarement en
Australie. J'en ai reçu de beaux exemplaires provenant
d'une nouvelle station : Genoa-River, East-Gippsland ,
communiqués par M. le baron F. de Millier , mais sans
désignation du collectionneur.
94, Echinodium hispidiim Hook. et Wils (Syn. Sciaro-
ynium hispidiim Mitt.). C'est encore l'excellent M. Lueh-
mann qui a découvert cette belle addition à la flore
d'Australie : Loutit Bay, Victoria, 1891, c. friict.perfectis!
95, Thamnium pumilum Hook. f. et Wils. (Syn,
Isothecium rivale Mitt.). Australia : Illawarra, N. S.
Wales, leg. Kirton ; Manning River, 1882, leg. Cross; Mt.
Dromedary, leg. Reader, toujours en état stérile. Cette
espèce qu'on connaissait seulement de Tasmanie, est nou-
velle à la flore d'Australie
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REVUE BRYOLOGIQUE 79
96, Thamniella Leichhardti Hpe, Synonymes: Dendro-
Hypnum Lechharhti Hpe. in Lmn«ea, 1870, p. 523;?
Ptychomnium Leichhardti Hpe in Jàger et Sauerbecky
Adumbratio, IL, p. 618. Australia : Mahning River, N. S.
Wales, 1882, leg. Cross; Richmond River, N. S. Wales,
1883, leg. Camara, speciminibus copiosis, c. florib,
femineis! In Linnaea, 1870, p. 523, M. le D^ Hampe.
a dit :« Spécimen unicum fructiferum in herbario Gom.
Solms Braunfels vidi, e pupa Goiumbarum Australiae».
Cependant le péristome, à ce qu'il parait, n'a pas été exa-
miné, car dans la description il est dit : « Theca vetusta
unica visa obovata, caetçra desunt. y> ^. Hampe parle
encore d'une variété : « caule filiforme pendulo elongato
ramoso Phyllogonium angustum referons », et juste-
ment cette forme élégante compose pour la plus grande
partie les nombreux échantillons de M. Camara du Riche-
mond River.
97, Thamniella Schlosseri C. MiXll. (herb.). Australia:
Manning River, N. S. Wales, stérile leg. Cross, 1882
(herb. Melbourne). Dans « Australian mosses » M. W.
Mitten place au Porotrichum vagiim Hsch. (Thamniella
vaga) comme synonyme le P. Schlosseri Sendtner^ je ne
sais si c'est notre mousse? J'ai vu le vrai Thamniella vaga
Hsch. de nombreuses stations d'Australie, mais le th.
Schlosseri est très distingué {Jar les rameaux atténués en
jets filiformes donnant à cette mousse un port tout étrange.
98, Rhynchostegium Pseudo-Teesdalii Hpe (1860). Aus-
tralia : Glyde mountains , 3000' , specimina pauca leg.
W. Bauerlen, 1888 (sub n° 92, hb. Melb.); M t. Drome-
dary, in creeks copiose leg. Reader, c. fruct. perfect.y
1880 (n» 25, herb. Melb.). Cette jolie mousse doit être
rangée au nouveau genre Rhynchostegiella Lifnpr., ayant
son voisin dans le Rh. curviseta Brid,, duquel elle se dis-
tingue par les feuilles plus larges et la capsule pendante;
aussi l'espèce d'Australie est-elle plus robuste dans toutes
les parties que celle d'Europe.
99, Rhynchostegium elusum Mitt. Tasmanie : Mt. Ar-
thur^ 1887, leg. Sullivan, c. fr. Espèce de Nouvelle-Zé-
lande nouvelle à la flore de l'Australie.
100, Hypnum (Harpidium)brachiatum Mitt. Australia:
Bullarook Forest, Victoria, c. fr. 1885, leg., C. French
(herb. Melbourne). Egalement espèce de Nouvelle-Zélande,
pour la première fois trouvée en Australie.
Fribourg en Brisgau, le 4 août 1897.
A. Geheeb.
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80 REVUE BRYOLOGIQUE
Bibliographie.
L. Corbière. — Supplément aux Muscinées de la
Manche (Mémoires de la Soc. des Sciences Nat. de Cher-
bourg, t. XXX, 1897, pp. 277-292).
Ce supplément augmente le nombre des espèces de ce
département par la découverte récente de : Pleuridium
alternifolium, Gyroweisia tenuis, Gymnostomum calca-
reum, Fissidens minutulus, Barbula commutata, Grimmia
Hartmani, Webera nutans, Bryum uliginosum, B. cana-
rlense , Ji. torquescens , Aulacomnium androgynum ,
Thuidium abietinum et Riccia fluitans. — Les Didymodon
tenuirostris, Cephalozia Franclsci et Fossombronia verru-
cosa sont à rayer de la flore de la Manche.
T. H.
AvETTA (C). — Flora crittogamica délia Provincia di
Parma. 1, Epatiche, Muschi (Malpighia, XI, p. 181-197).
Beguinot (A.) — Prima contribuzione alla Briologia
Romana (Bullettino délia Societa botanica italiana, 1897,
n^ 2, p. 75-82).
Brunnthaler Jos.). — Pogonatum nanum X aloides
Oesterr. bot. Zeitschrift, 1897, n^ 2, p. 46).
Me Ardle (David). — Additions to the Hepaticse of the
Hill of Howlh, with a table Showing the geographical dis-
tribution of ail the species known to grow there (Proceed.
of the R. Irish Academy, 3^ ser., IV, n° 1. p. 112-118).
Massalongo (G.). — Novità délia flora briologica del
Veronese (Bullett. délia Soc. bot. ital., 1896, n« 8, p. 209-
211).
Massari (M.). — Contribuzione alla Briologia Pugliese
e Barda (Nuovo Giornala botanico italiano, IV, n° 3^
p. 317-352).
Matousghek (Franz). — Briologisch-floristische Bei-
trâge aus Bôhmen (Oest. bot. Zeitschrift, 1897, n° 3,
p. 86-92).
Mueller (Karl) — Prodromus Bryologiae Peruvianae
(Nuovo Giorn. bot. ital., IV, n** 1, p. 5-50, et n° 2, p. 113-
172). — Diagnoses de 216 espèces nouvelles.
Mueller (K.). — Bryologia Hawaiica, adjectis nonnullis
Muscis novis oceanicis (Flora, 1896, p. 46).
Mueller (K.). — Levierella, novum genus Fabroriia-
cearum muscorum (Bull. d. Soc. bot. ital. 1897, n° 2,
p. 73-74).
Aug. Le Jolis.
Uaen — Imp. E. LANIER. 1 et 3, rue Guillaume — 6330
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N" 6 24» Année i$97
REVUE BRYOLOGIQUE
Paraissant tous les Deux Mois
Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais
Sommaire du n^ 6
Les Philonotis de l'herbier Lindberg. Phjli.bert. — Guide du bryologu.e et
du lichénologue aux environs de Grenoble [Suite], Ravaud. — Révision
du genre Ochrobryum. Bescherelle. — Bibliographie. — Nécrologie. —
TaWe des matières.
Les Philonotis de l'herbier de Lindberg
M. Harald Lindberg, ayant bien voulu me confier les
spécimens originaux de Philonotis capiilaris et de Philo-
notis parvula conservés dans l'herbier de son père, j'ai pu,
en les étudiant, obtenir des données positives au sujet de
la synonymie de ces deux mousses.
t
" I. " " . ■'
Tout d'abord de la comparaison des échantillons portant
l'étiquette de Philonotis capiilaris , il résulte que cette
espèce de Lindberg correspond exactement à celle que
j'ai appelée de ce nom, et dont j'ai trouvé quelques fruits
à Vais.
Il y a en premier lieu deux échantillons stériles récoltés
en Suède par Lindberg lui-même. Je copie ses étiquettes.
- 1. « Phinolotis capiilaris Lindberg^ Stockholm, Nacka,
in dèclivi arenoso, octobri 1861, S.-O. Lindberg. y>.
Tiges stériles très grêles, identiques par l'aspect, la
couleur , la direction des feuilles et leurs dimensions
à celles de Vais ; tissu absolument semblable; feuilles assez
fortement dentées ; les cellules montrent des papilles peu
nombreuses et quelques épaississements obscurs.
2. « Philonotis capiilaris Lindberg ^ ster. Stockholm,
Huddinge, in abrupto argilaceo ad viam vaporariam, sep-
tembri 1863, legit S.-O. Lindberg. »
Ne diffère pas du précédent; les feuilles sont un peu
moins dentées; les cellules du tissu forment également
des carrés ou des rectangles courts ; papilles rares ; épais-
sissements intérieurs peu visibles.
3. Le troisième échantillon, récolté en Finlande, con-
tient des fleurs mâles..
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sa REVUE BRYOLOGIQUE
« Philonotis capillaris ! ! = var. Philonotis fontanae ,
Fennia^ Ladoga , Kirpadalaks in fissuris latis humosis
montis Kolanaki, 21 junii 1874, S.-O. Lindberg. »
Ici les cellules du tissu sont au contraire bien papil-
leuses, et l'on y distingue des épaississements intérieurs
de formes variées, nombreux et apparents. L'aspect et la
structure sont d'aiilçurs les mêmes. Les fleurs mâles sont
conformées exactement comme chez la plante française ;
les bractées du périgone étalées ou légèrement dressées
sont courtes, leur limbe atteint rarement plus d'un milli-
mètre et n'excède jamais 1"»"» 1/4, sa largeur à la base
mesurant environ la moitié de cette longueur ; dans les
folioles supérieures il est régulièrement triangulaire, denté
sur son contour, sans pointe distincte; la nervure aplatie
et peu saillante ne dépasse guère le milieu du limbe.
Il n'y à ainsi aucune analogie entre ces fleurs et celles
du Philonotis Arnellii, dont les bractées très allongées et
relativement étroites, avec une nervure bien plus déve-
loppée, tendent toujours à se réfléchir au-dessous du plan
horizontal ou se réfractent même complètement. Cette
dernière espèce, découverte plus récemment par M. Arnell
dans la province suédoise de Smâland, semble être restée
inconnue à Lindberg ; il ne paraît en exister aucune trace
dans son herbier.
Enfin cet herbier contient encore , sous le nom de
Philonotis capillaris, deux échantillons fructifies.
Le premier a été trouvé en Danemark en 1863 par
M. Jensen, qui l'avait étiqueté simplement Bartramia ;
Lindberg a écrit au-dessus : » Philonotis capillaris Lind-
berg, nova species. » Il y a des plantes stériles, des fleurs '
mâles et quelques capsules.
Les tiges stériles sont tout à fait semblables à celles des
spécimens précédents ; les cellules du tissu sont peu papil-
leuses, mais elles laissent voir des épaississements inté-
rieurs. Les fleurs mâles ont à peu près le même aspect que
celles de la plante qui a été récoltée avec des fruits en
Suède, près deTanum, par M. Thedenins, que j'ai décrite
précédemment et que j'ai considérée comme une variété
du Philonotis capillaris; les bractées périgoniales, assez
courtes, sont acuminées en une pointe verte, filiforme et
dentée, comme chez cette variété; la nervure, peu dé-
veloppée, disparaît un peu au-dessus du milieu ; les
folioles supérieures sont tantôt presque dressées, légère-
ment inclinées, et lantôt étalées à peu près horizontale-
ment.
Les fruits sont en petit nombre, trop jeunes et mal con-
servés, de telle sorte qu'il est impossible de bien analyser
le péristome ; j'ai pu voir seulement que les dents sont.
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REVUE BRYOLOGIQUE 8H
étroites, séparées les unes des autres par des int'^.rvalles
plus larges qu'elles; elles mesurent à peine 0«nro25 en
longueur et s'arrêtent bien au-dessous du centre de
Topercule. C'est exactement ce que j'avais observé chez le
Philonotis capillaris de Vais, et ce que j'ai pu constater
d'une manière plus précise chez celui de Tanum ; la gros-
seur et la forme de la capsule, la hauteur du pédicelle
sont d'ailleurs les mêmes que chez ces deux plantes, dont
celle de M. Jensen ne peut évidemment être séparée.
4. Le second échantillon fructifié a été récolté en 1887
par M, Hagen en Norvège a Smâlenene, Torp i Borge » ;
M. Hagen l'avait attribué au Philonotis marchica; Lindberg
a reconnu qu'il différait de cette espèce par de nombreux
caractères, et il l'a appelé Philonotis capillaris.
Ici encore les fruits sont en trop mauvais état pour qu'on
puièse se rendre compte des détails de leur structure et
particulièrement de celle de Tendostome, -mais malgré
l'absence de ce caractère décisif, l'aspect spécial de la
plante, ses dimensions bien plus grandes que celles du
Philonotis capillaris, les fleurs mâles, qui sont aussi très
différentes, enfin les cellules des feuilles qui constituent
des rectangles généralement plus allongés, et qui, d'abord
tachées de chlorophylle, deviennent tout à fait lisses et
hyalines, quand elles sont vides, à peu près exemptes de
papilles, et complètement dépourvues d'épaississements
intérieurs, rapprochent cette forme de celle que j'ai appelée
Philonotis Ryani, qui a été découverte par M. Ryan dans
une autre localité du même district, et à laquelle du reste
MM. Hagen et Ryan l'ont rapportée dans leur savante
étude sur les mousses de cette province.
Quoi qu'il en soit, l'examen de ces divers échantillons
nous amène à conclure sans aucune espèce de doute que
le nom de Philonotis ca.ipi\\aivïs Lindberg doit être maintenu
à notre plante française et aux formes semblables obser-
vées en plusieurs endroits de la Suède, de la Norvège, du
Danemark et de la Finlande, à l'exclusion du Philonotis
Arnellii ; cette dernière appellation devra être réservée à
l'espèce découverte par M. Arnell, connue jusqu'ici seule-
ment dans une région très limitée de la Suède, et distinguée
par M. Husnot.
II
Le Philonotis parvula présente plus de difficultés. Le
type de cette espèce paraît être représenté par une forme
que Lindberg avait trouvée en Suède en 1859 « in fissuris
rupis diabasicae montis Hunneberg )),et qui parait être la
première qu'il ait appelée Philonotis parvula ; c'est
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84 REVUE BRYOLOGIQUE
probablement celle qu'il avait envoyée sous ce nom à
Schimper (Synopsis, p. 519).
Il y a dans Téchantillon original des fleurs mâles nom-
breuses: 'les folioles du périgone, presque dressées^ ou
inclinées au plus sous un angle de 45 degrés, sont en
général assez courtes; leur limbe ne dépasse pas imm. leg
intérieures sont régulièrement acuminées en triangle, avec
une petite pointe dentée et une nervure peu apparepte, qui
disparait un peu au-dessus du pilieu ; les extérieures sont
munies d'une pointe plus brusquement filiforme. Les
feuilles de la tige, assez écartées, ovales et progressivement
acuminées-, mesurent 1™*" en longueur sur une largeur de
0mra30 ; leurs bords sont quelquefois réfléchis sur une des
ailes près de la base ; leur tissu est composé de cellules
rectangulaires assez allongées, la hauteur égalant deux ou
trois fois la largeur, à parois épaisses et colorées, ne
montrant que des papilles rares ; les feuilles des rameaux
stériles sont plus nombreuses et plus serrées, un peu plus
étroites, mais du reste semblables. En somme, l'aspect est
très différent de celui du Philonotis capillaris, et rappelle
plutôt en petit le Philonotis fontana, dont cette mousse
semble être comme une miniature: sa taille ne dépasse
pas 7 à 8 millimètres.
Lindberg a récolté plus tard en 1869, près de Stockholm,
et en 1874 en Finlande, dans une île du lac Ladoga, deux
autres plantes qu'il a rapportées à la même espèce. Leur
aspect général est à peu près le même, avec des dimensions
encore un peu moindres ; les fleurs mâles ont cependant
au premier abord une apparence assez différente ; les
bractées supérieures sont divariquées à peu près horizon-
talement ; mais par leur structure elles s'éloignent peu en
réalité de celles de la forme précédente ; leur limbe a la
figure d'un triangle qui n'égale guère que 0™™80 ; il est
mollement acuminé, légèrement obtus ; la nervure, peu
développée et assez obscure, ne dépasse pas la moitié ou
les deux tiers de cette longueur. Les feuilles de la tige et
des rameaux sont un peu plus petites que chez la forme
du|montHunneberg; leur tissu est composé de cellules
plus courtes, approchant quelquefois du carré, à parois
moins colorées et moins épaisses. Sous ce rapport ces
deux plantes se rapprocheraient un peu du Philonotis
capillaris ; néanmoins elles en demeurent toujours distinctes
par leurs formes plus trapues, leur teinfe plus jaunâtre,
leurs rameaux stériles moins grêles, couverts de feuilles
plus serrées; par tous ces caractères elles paraissent plutôt
voisines du Philonotis fontana, dont leurs petites dimen-
sions les éloignent d'ailleurs considérablement .En général,
lorsque l'on compare les divers spécimens du Philonotis
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REVUE BRYOLOGIQUE 85
parvula aux exemplaires normaux du Philonotis fontana,
si remarquables le plus souvent par leur grande taille et
l'aspect scabre de toutes leurs parties, il semble difficile de
ne pas les ranger dans une espèce séparée ; en somme la
découverte de leurs fruits permettra seule d'établir d'une
manière positive leur véritable situation dans ce groupe,
au sujet de laquelle Lindberg lui-même paraît avoir
constamment hésité. Il faut remarquer d'ailleurs que la
variété observée par lui en 1878 près de Lojo en Finlande,
dont j'avai3 déjà vu un échantillon, et dont j'ai reçu de
M. Harald Lindberg un nouveau spécimen, semble indiquer
ici une sorte de transition ; elle est trois ^ois plus grande
dans toutes ses proportions que le Philonotis parvula
typique; elle atteint en hauteur 1 cent. 1/2 à 2 centimètres;
ses feuilles, ovales, lancéolées, plus longues et surtout
beaucoup plus larges, sont composées de cellules jaunâtres,
en rectangles allongés, à parois épaisses, analogues, sauf
la rareté des papilles, à celles que l'on observe habituelle-
ment chez le Philonotis fontana. Cette variété diminue ainsi
considérablement l'intervalle entre les deux espèces. Elle
n'est connue malheureusement jusqu'ici qij'à l'état stérile.
Enfin parmi les spécimens que m'a envoyés M. Harald
Lindberg, il y en a un dernier qui me paraît devoir être
placé à part. Cette mousse, récoltée par M. Bomansson dans
une île du Sund, avait été nommée par lui Bartramia
(=Philonotis) parvula, et Lindberg avait confirmé cette
détermination. Les petites plantes ne sont pas plus hautes
que celles du Philonotis parvula typique ; elles ne dépas-
sent guère 8°"" ; elles sont robustes et trapues; les feuilles
lancéolées, de couleur jaunâtre, mesurent environ O"»™ 80
en longueur etO™"» 20 en largeur sur les rameaux stériles;
sur les tiges qui portent les fleurs mâles elles atteignent
|mm gyj. Qmni 25 ; cUes sc retrécisscnt régulièrement en une
pointe acuminée et assez fine. Les cellules du tissu forment
des rectangles allongés, deux ou trois fois aussi hauts que
larges; elles sont assez opaques,entourées de parois épaisses
et colorées, parsemées de quelques papilles, et montrent
intérieurement des épaississements nombreux mais assez
obscurs. Les fruits manquent, mais la structure des fleurs
mâles est caractéristique. Les bractées sont divariquées
horizontalement; très épaisses et très dilatées à leur base,
elles mesurent souvent en largeur à leur origine près d'un
millimètre ; à partir de là le limbe se rétrécit brusquement
dans les folioles inférieures en une lame assez courte ; dans
les supérieures,il est graduellement acuminé en un triangle
qui atteint 1™"^ 1/2 ou l"»»» 3/4, et se termine par une pointe
dentée ; la nervure, bien développée, se prolonge loin dans
l'acumen^ et s'évanouit seulement tout près du sommet.
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86 RKVUE BRYOLOGIQUE
Ces bractées égalent ainsi, et dépassent même en longueur
celles du Philonotis Arnellii, mais elles sont beaucoup plus
larges, plus épaisses et plus raides, conservant toujours
exactement la direction horizontale, tandis que celles du
Philonotis Arnellii, plus étroites et moins fermes, tendent
au contraire à s'infléchir ou même. à se replier vers le bas.
D'ailleurs par son système végétatif cette plante s'éloigne
évidemment de toutes les espèces de la section Capillaris,
pour se rapprocher, comme Ta bien vu Lindberg, du
Philonotis parvula ; elle me paraît constituer dans cette
dernière section au moins une variété spéciale, peut-être
une sous-espèce ; je propose de l'appeler provisoirement
Philonotis parvula var. Bomanssoni.
H. Philibert.
Aix, 14 octobre 1897.
Guide du Bryologue et du Lichénologue aux
environs de Grenoble
11« EXCURSION
De Grenoble à la Salette et à Gap (Suite)
Si, au lieu de retourner au Sanctuaire, l'on voulait aller
coucher à Valjoufîrey, on s'épài^nerait de la fatigue, et
l'on serait bien plus vite arrivé. Danscetîas, l'on aurait à
choisir entre deux chemins, l'un qui descend du Vallon
au hameau de la Chapelle, par le côté sud de la forêt,
l'autre qui descend presque parallèlement au premier,
par le côté nord de la même forêt et aboutit un peu en
dessous du village de l'église. Ce dernier chemin, je l'ai
suivi dans une de mes herborisations au Ghamoux. J'ai
cueilli, à la partie inférieure de la forêt de Valjouflfrey,
plus ordinairement appelée forêt du Vallon, Leptotrichnm
glaiœescens, Encalypta ciliata^ Bartramia nalleriana^
Amblyodon dealbatus, Mnhim splnosian, et, outre ces
mousses peu communes, bon nombre de lichens dont le
plus remarquable est le Cladonia macilenta^ à char-
mantes apothécies d'un beau rouge de pourpre.
Une fois à Valjouffrey, il faudrait y séjourner assez de
temps pour faire aux environs une ou deux excursions ;
suivre, à l'est, par exemple, dans l'étroite vallée où il fuit,
ie ruisseau du Bésanger jusqu'au Valsenestre; explorer
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REVUE BRYOLOGIQUE 87
à droite des deux ou trois maisons de ce petit hameau,
perché sur un monticule, ce large chaos de gros blocs
amoncelés au pied de la montagne par les avalanches ; de
là, gravir jusqu'à la brèche où passe le sentier qui con-
duit aux prairies et au col de la Muzelle. Pour ne citer que
des cryptogames, j'ai récolté le long du Béranger, parmi
les graviers, Poùtrichiim pilifenim, sur des murs en
pierre sèche, le Éryum indinatum, et dans le ruisseau
lui-même, Amblystegium fliwiatiley que je n'ai point
encore retrouvé ailleurs; sur les blocs écroulés dont je
viens de parler, Lecidea jiirana et Umbilicaria depressa^
deux lichens ici communs, ainsi que le Lecidea vesicti-
laris; à la brèche du sentier, Gymnostomum nipestre bien
fructifié ; dans les prairies de la Muzelle, sur la terre des
gazons desséchés qui relient les pierres de la cabane des
pâtres, Anacalypta latifolia, rare, mais abondant , Des-
matodon latifolius. Soudain , enveloppé par d'épais
nuages, il m'a été impossible de pousser mes recherches
jusqu'au col de la Muzelle.
Dans une autre excursion, on longerait, au sud d'abord,
pour tourner ensuite au sud-est, le cours de la Bonne, en
passant du hameau des Faures à celui du Désert, le dernier
et le plus éloigné de Valjoufifrey.
On pourrait , si l'on désirait continuer l'excursion ,
aller, avec plus ou moins de fatigue, du Désert au pied du
Pelvoux, mais l'itinéraire préféré est celui qui y conduit
par la Vallouise: c'est en explorant de ce côté la base de
la haute montagne que M. l'abbé Bouley y a découvert
quelques-unes de nos mousses les plus rares, entre autres
Anéectangmm compactufïiSchwddg., Bryum Bltyidii^To
et Sch. et Mielichhoferia nitida Hornsch (1).
C'est pour ne pas nous répéter inutilement et ne point
diviser le récit de notre herborisation que nous venons de
parcourir en une seule excursion les flancs du Chamoux,
comme il serait à la rigueur possible de le faire ; mais il
est plus pratique et beaucoup moins pénible de les visiter
en deux fois, l'une, aller et retour par Valjouffrey, et
l'autre, par la Salette ; alors, on a tout ensemble le temps
de donner plus d'attention à ses recherches et de jouir, en
prenant quelques moments de repos, des beaux coups
d'œil que la nature nous o^re de divers points de la mon-
tagne et surtout de son sommet.
(1) J'ai récolté, en 1874, de beaux et nombreux échantillons de Funaria
microstoma, dans un marécage près des chalets de l'Aile-Froide, vers
1500 m. d'altitude. T. Husnot.
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S$ REVUE BRYOLOGIQUE
12« EXCURSION
Les montagnes de TOisans
Dans notre précédente excursion àlaSalette, nous avons
visité l'entrée de la vallée de la Romanche, depuis le pont
de Champ jusqu'à Vizilles; maintenant, c'est cette vallée
elle-même , l'Oisans qu'elle traverse , le Lautaret où la
Romanche prend sa source que nous a41ons explorer.
^ Resserrée entre de hautes montagnes qui baignent leurs
pieds de granit dans les eaux rapides et tumultueuses de
la rivière, la vallée de la Romanche s'élargit un instant
pour former la plaine de Bourg-d'Oisans, où viennent
déboucher les vallons latéraux de l'Eau-d'Olle, de la
Lignare et du Vénéon ; mais, à partir du Fréney, elle se
rétrécit de nouveau, laissant à peine en plusieurs endroits
un passage à la route, et ne s'ouvre plus qu'à la Grave
pour aller bientôt se développer dans les vastes prairies
du Lautaret. Sur la droite de la vallée, en y montant de
Vizille, s'allongent les contreforts rocheux et boisés de
taillefer, se dressent et s'échelonnent les arêtes tran-
chantes et neigeuses de Villard-Eymond et de Villard-Rey-
mond, Piemeyan, la Grande-Meije, dont les glaciers du
Mont-de-Lans et de la Grave ceignent la base, le pic du
Becq et le Pelvoux. Sur la gauche, la vallée est dominée par
les pentes de Prémol et de Chamrousse où s'adossent
Mirabel et la Petite-Vaudaine, par Chalanches et Belle-
donne, par le Grand-Etendard et les Grandes-Rousses,
enfin par le Goléon et les Trois-Evêchés : là le Grand et le
Petit-Galibier, étendant du nord au sud leui*- barrière
transversale, ferment la vallée et la séparent de la Savoie et
du Briaiiçonnais proprement dit.
Le cours de la Romanche est à peine de 80 kilomètres,
mais, le long de ce court trajet, quel magnifique ensemble
de grandioses montagnes, quelle admirable variété de
sites et d'aspects! Chaque jour mieux apprécié, l'Oisans
est aussi plus fréquemment visité : les touristes aiment à
en gravir les glaciers, à en escalader les plus difficiles
sommets; le géologue, le minéralogiste, le botaniste et
autres, s'empressent d'y venir observer et collectionner
mille objets intéressants d'étude pour la science que cha-
cun d'eux cultive. Les mines de Chalanches, de Brandes,
de l'Herpie, du Grand-Clot, de Taillefer, de la Gardette et
de Villard-d' Arène, les gisements d'anthracite des Grandes-
Rousses, les ardoisières d'Ornon et d'Allemont sont bien
connues: il est peu de gîtes où la nature se soit plu à
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REVUE BRYOLOGIQUE 89
multiplier, à diversifier davantage les richesses minéralogi-
ques dans l'Oisans. Sans parier d'une foule de cristaux
aussi recherchés par leur beauté que par leur rareté, le
fer, l'or, l'argent, le platine, le cuivre, le plomb, le mercure,
le zinc, le cobalt, le nickel, l'antimoine, le manganèse, le
soufre, se trouvent disséminés çà et là ou même réunis
ensemble dans les flancs des montagnes de cette contrée.
Quant à la flore de TOisans et du Lautaret, quel est le bota-
niste qui ne la connaît au moins de renommée ; ce n'est
pas seulement en France, mais dans l'Europe entière qu'elle
est célèbre. Après cette idée générale des lieux que nous
devons parcourir, commençons notre herborisation.
Séchilienne, Livet, Mirabel, la Petite-Vaudaine
En suivant la route, le long de la Séchilienne, un peu
avant d'atteindre à la hauteur de la papeterie de Rioupé-
roux, nous voyons s'étendre des deux côtés de vastes
amas d'éboulis granitiques : le Lecidea geographica y
étale partout ses plaques verdâtres, pointillées de noir, et
le Parmelia conspersa^ var. stenophylla Ach. s'y montre
de loin en loin avec ses scutelles brunes.
Nous arrivons à Livet, étroit plateau formé des alluvions
de la Romanche et ceint de bois, de rochers et de pentes
gazonnées. Plusieurs mousses et lichens ont choisi pour
habitat les petits rochers des rives de la Romanche, et
nous y voyons Weisia crispitla, Hedwigia cUiata, Grim-
rnia comniutata et Bryiim penduhim ; Lecanora oreina^
citrina, argopholis, cinerea; Urceolaria samposa, abon-
dant, Lecidea coracina^ contigxia^ Juteola ; Vernicaria
pallida Ach., iimbrina Wahlenb., tephroides Ach. ; Col-
lema plicatile Kch., pidposum etmelœmim; Leptogium
lacerum, \b.v. pulvi?iatum, synalissa sytnphorea.
A Livet, les arbres les plus répandus sont le . noyer, le
poirier, le pommier, le cerisier, le prunier, le frêne et le
saule ; sur leurs troncs et leurs différentes écorces, nous
remarquons Orthotrichum affine^ fastiqiatum^ leiocar-
p}im^ fallax^pallensei diaphanum; Pylaisia polyantha^
Haîualothecmm sericeum^ B7'achythecimn salebvosimi et
populeiim ; Ëve7mia pninastjn , Ramalina fraxinea ,
Parmelia tiliacea^ olivacea^ stellaris, obscura, ciliaris,
parietina ; Lecanora sxibfnsca sous diverses formes, Leca-
nora angiilosa, detrita, Hageni, metabolica ; Lecidea
parasema, Verrucaina punctiformis ; Opegrapha macii-
laris et atra^ Leptogium satnrninum, Coïlema fnrvum.
La haute pente, tout à tour rocheuse et gazonnée qui,
au nord, s'étend au-dessus de Livet et de Rioupéroux,
voilà ce qu'on appelle Mirabel. Nous y montons par un
sentier raide et pierreux, et, au bout d'une demi-heure
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90 REVUE BRYOLOGIQUE
démarche environ, nous arrivons à des chalets dont les
murs sont jaunis de Parmelia contortuplicala^ et aux
alentours desquels nous récoltons sur de bas rochers
Grinunia elatior^ Vlota Hutchinsix; Parmelia conspersa,
saxatilis, bien fructifié, Pannaria microphylla^ et redes-
cendons aussitôt à Livet pour aller delà gravir la Petite-
Vaudaine. Pour ces deux excursions, une seule journée
suffit : la matinée, l'on visite Mirabel ; Taprès-midi la
Petite-Vaudaine.
Gpntiguë à Mirabel dont elle n'est que le prolongement
oriental, la Petite-Vaudaine est un raide et étroit vallon
qui se creuse profondément dans les flancs de la mon-
tagne, à 2 kilomètres en amont de Livet. Après avoir
franchi le petit torrent qui descend de ce vallon, nous
prenons à droite, sur sa pente est, le sentier qui s'y
allonge du sud au nord. A la partie supérieure de la Vau-
daine, des rochers plus ou moins nus ou gazonnés se
redressent tout à coup, pour ceindre et fermer le vallon ;
contre leurs flancs nous trouvons, soit sur la terre, soit
sur de vieilles mousses ou de courtes herbes desséchées,
soit sur le roc lui-même, les lichens suivants : Lecidea
decipieîis et vesicii/aris ; Lecanora lepidora^ brunnea et
chlorolenca, Lecidea cuprsea, vernalis et sphaeroides^
contigiia, confluens et marginata.
En descendant, rapprochons-nous de ces roches plates,
étendues à notre droite et où ruissellent en cascatelles de
belles eaux, nous y récoltons Grimmia apocarpa var.
rividaris , Zieria ' jidacea , Hypniim commutatum et
falcatiim.
Taillefer.
Partons de Livet aussi matin que possible, et sans oublier
nos provisions de route : notre excursion sera longue, nous
allons à Taillefer. Pour ceux qui ne connaissent pas encore
celte montagne, un guide n'est pas à négliger ; ils seront
sans inquiétude sur la direction à suivre en certains
endroits et éviteront des pas inutiles. De Livet à la cime
de Taillefer, c'est environ sept heures de marche qu'il nous
faut, sans compter le temps nécessaire pour herboriser.
Pour nous orienter, avançons-nous sur la grande route,
à la hauteur de l'église du village, et, de là, tournons-noi^s
un peu au sud-est : à peu de distance en face de nous, se
montre aussitôt à notre regard une combe étroite et ver-
doyante, à pente très haute et très raide, resserrée entre
la lisière d'une longue forêt de sapins, à l'ouest, et les
escarpements de Gornillon à l'est.
Cette combe nous conduit au plateau du Grand-Galbert,
d'où nous montons ensuite à Taillefer même. Parvenus à
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REVUE BRYOLOGIQUE 91
ce plateau, nous voyons au midi de larges pelouses, où
s'encadrent pittoresquement de petits lacs, s'étendre au
pied de la croupe de Taillefer, se développer ensuite à
l'ouest, pour s'arrêter à la ceinture de sapins où viennent
se terminer les forêts du versant de la Morte et de Laffrey.
Si du Grand-Galbert nous descendons vers Oulles, et si
nous remontons l'arête rocheuse qui domine le versant
d'Orrion, nous cueillons au dessous de cette arête, dans les
lieux humides, le MeesiOf uliginosa et le Catoscopmm
nigritum , deux jolies mousses dont la dernière est une
rareté bryologique.
(A suivre), . Ravaûd.
Révision du genre Ochrobryum Mitt.
Par E. Besgherelle
[Journal de Botanique^ 1897, ii°* 8 et 9)
Le genre Ochrobryum a été créé en 1869 par Mitten
(Musc. Austr. Amer. , 108) , pour une mousse stérile,
trouvée par Gardner, au Brésil, et décrite par G. Mûller
(Bot. Zeit., 1844. p. 741 et 1845, p. 108), sous le nom de
Leucophanes Gardnerî , nom que Mitten avait remplacé
eu 1859 (Musc. Ind. Or., 26), par Schistomitrium Gard-
nerianum.
On ne connaissait jusqu'ici que 7 espèces de ce genre :
1° 0. Gardnerianum (G. M.) Mitt. , du Brésil , que
Mitten avait cru reconnaître dans des mousses trouvées à
Moulmein (en fruits), au Népaul, à Madras, aux Monts
Khasia, à Hong-Kong et à Mexico ;
2® 0. obtusifolium Mitt. , de la Nouvelle-Grenade , que
Mitten avait d'abord pris pour l'espèce précédente, que
G. Mûller avait successivement nommé Leucobryum et
Schistomitrium obtusifolium, et qu'enfin, Mitten avait
rattaché au genre OchrQbryum ;
3" 0. Nietneri G. M. in Herb., de Geylan ;
4*^ 0. Kurzianum Hampe Mss., de Birmanie ;
5° 0. subulatum Hampe Mss., de Birmanie ;
6« et 7° 0. Polakowkyi G. M., de Gosta-Rica, et 0. Ru -
tenbergii G. M., de Madagascar, deux espèces dont les
fruits ne sont pas connus.
Après l'achèvement de sa belle révision des Galymperes,
qui lui valut récemment le prix Desmazières, M. Besche-
relle, lauréat de l'Institut pour la troisième fois, s'est
occupé des Ochrobryum ; ses recherches dont il expose
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92 REVUE BRYOLOGIQUE
les résultats dans le Journal de Botanique, seront d'une
grande importance pour l'identification des espèces de ce
genre, assez nombreuses dans les herbiers, où elles sont
presque toujours mal nommées.
Mitten et Spruce avaient pris pour TO. Gardnerianum,
des mousses provenant du Népaul, de Madras^ de Bir-
manie et de plusieurs points de TAmazone. C'étaient
autant d'espèces nouvelles que décrit M. BeschereUe.
Aces espèces, au nombre de cinq, viennent s'ajouter une
mousse nouvelle de l'herbier G. MûUer, et trois autres
nouveautés provenant de Geylan (Thwaites), de Mayolte
(IJoivin), et du Japon (Faurie).
Le genre Ochrobryum se trouve ainsi constitué avec les
16 espèces qui suivent ;
0. Gardnerianum (G. M.) Mitt. — Brésil (Gardner).
0. Parishii Besch. — Birmanie (Parish).
0. nepalense Besch. — Népaul (Wallich).
0. Kurzianum Hampe. — Birmanie (Kurz).
0. obtusifolium Mitt. — N^'*^ Grenade (Funk et Schlim).
0. parvulum Besch. — Amazone (Spruce).
0. Rutenbergii G. M. — Madagascar (Rutenberg).
0. ceylanicum Besch. — Geylan (Thwaites).
0. Mittenii G. M. — Geylan (Nietner).
0. Boivini Besch. — Mayotte (Boivin).
0. Wightii Besch. — Madras (Wight).
0. subulatum Hampe. — Birmanie (Kurz).
O. stenophyllum Besch. —Amazone (Spruce).
0. Nietneri G. M. — Geylan (Nietner).
0. Palakowkyi G. M. — Gosta-Rica (Palakov^ky).
O. japonicum Besch. — Japon (Faurie).
Les O. Rutenbergii, Polakowkyi et japonicum, dont on
ne connaît pas les fruits, sont peut-être des J^eucobryum.
Quant aux plantes des Monts Khasia, de Mexico et de
Hong-Kong, que Mitten avait identifiées avec 10. Gardne-
rianum , celle des Monts Khasia est un Leucobryum
nouveau, L. Mittenii Besch., celle de Mexico est L. minus
(Dill.) Suil., ou une espèce affine, et celle de Hong-Kong
reste incertaine, M. BeschereUe n'ayant pu se la procurer.
Enfin, la mousse du Japon, qiîe M. BeschereUe, dans
ses « Nouveaux Documents pour la Flore bryologique du
Japon , 1893 », avait rattachée à l'O. Gardnerianum est
un Leucobryum nouveau, L. altiusculum Besch., et celle
que MM. Renauld et Gardot, dans leurs « Musci Gosta-
Ricenses, 1892 » avaient aussi appelée 0. Gardnerianum
est également un Leucobryum nouveau, L. costa-ricense
Besch.
H. DE Poli.
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REVUE BRYOLOGIQUE 93
Bibliographie.
MuELLER (K.). — Bryologia Provincise Schen-si Sin^nsis,
II (N. GiorH. bot. ital., IV, n*^ 3, p. 245-276).
ScHiFFNER (V.). — Ueber die von Sintenis in Tûrkisch-
Armenien gesammelten Kryptogamen (Œst. bot. Zeitsch.
1896, n° 8, p. 274).
ScHiFFNER (V.). — Bryologische Mittheilungen aus Mit-
telbôhmen (Œsterr. bot. Zeitschr., 1897, n° 2, p. 54; n^ 6,
p. 207).
SCHIFFNER (V.). — Musci Bommûllemni (Œst. bot.
Zeitsch., 1897, n° 4, p. 125).
ScHMiDT (H.). — Fûhrer in der Welt der Laubmoose-
Eine Beschreibung von 136 der am hâufigsten vorkom-
menden deutschen Laubmoose. Géra, 1897, gr. 8«, 83 p.
et 20 mousses desséchées.
Sermander (R.). — VaraTorfmossar. Deras sammansâtt-
ning och utveckingshistoria samt deras bestydelsa fôr
kânnedomen om Nordens fornvâid. Stockholm^ 1897, 8»,
32 p.).
Solms-Laubach (H. Graf zu). — Ueber Exorenotheca
Mitten,eine wenig bekannte Marchantiaceengattung (Bota-
nische Zeitung, 1897, I Abth., Heft 1, Leipzig, 4% 16 p.
et 1 pi.).
AuG. Le Jolis.
G. Warnstorf. — Die Moor- Végétation der Tucheier
Heide, mit besonderer Berùsksichtigung der Moose, in
Schriften der Naturf. Geseilsch. in Dantzig,N. F. Bd. IX,
Heft 2, 1896. Tiré à part 69 pages.
Dans ce travail, l'auteur rend compte des observations
faites au cours des excursions de la Société botanique-
zoologique de la Prusse occidentale. Il étudie avec soin la
population végétale des diverses stations parcourues (bois
de conifères, bois feuillus, tourbières, blocs erratiques,
etc.), et les observations portent, indépendamment des
Muscinées, sur les Phanérogames, les Cryptogames vascu-
laires et même parfois les Lichens. La seconde partie du
mémoire qui nous intéresse particulièrement, est un cata-
logue des Muscinées découvertes et récoltées au cours de
ces excursions. Plusieurs espèces et variétés sont nou-
velles pour la Prusse occidentale ; d'auires sont entière-
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94 REVUE BRYOLOGIQUE
ment nouvelles, et la description en est donnée: Fissidetis
nanus, Bryum Duvafioides, Thuidium diibiosum, Bra-
chythecium silvaticum. Le geure Spkagnum est surtout
l'objet de remarques intéressantes. JLa section desSphagna
subsecunda^est exposée daxïs un tableau synoptique avec
de brèves caractéristiques. Dans cette section, M. Warns-
torf conserve toutes les espèces qu'il y admettait en 1893 ;
en outre, il admet comme espèce, mais avec un sens un peu
différent, le Sphagnvm inundatiun de M. Russow, et il
crée une espèce nouvelle le S. batumense. La section des
S. Cymbifolia comprend une nouvelle espèce le S. turf a-
eenm^ voisin du Cymbifolhim, et qui se distingue de
celui-ci par la forme de ces cellules chlorophylleuses ,
laquelle figure sur la coupe un trapèze élargi. Il accepte
le nom de 5. centrale G. Jensen à la place de celui de
S. intermedium Russow, 1894, qui a Tinconvénient d'avoir
été porté par l'espèce généralement connue sous le nom
de S\ recurvum P. B. et qui a la priorité sur ce dernier
nom.
Em. Bureau et F. Camus.
V.-F. Brotherus. — Musci africani, II (Engler's bota-
nischen Jahrbuchern,1897, pp. 232-284).— L'auteur décrit
140 espèces nouvelles dont quelques-unes nommées par
M. Mûller.
N. G. KiNDBERG. — Laubmoose aus dem Umanak-
distrikt. — Liste de 39 espèces suivies de notes sur la
plupart d'entre elles et description de Polytrichum micro-
dontium, P. Vanhôffeni et Mnium arcticum considérées
comme espèces nouvelles.
Waddell. — Moss Exchange Club Catalogue of British
Hepaticœ, in-8o de 8 p. — Ce Catalogue des Hépatiques
des Iles Britanniques est destiné à faciliter les échanges.
G. LiMPRiCHT. — Ueber drei neue Laubmoose (Separat-
Abdruck aus dem Jahresbericht der Schles. G^esellschaft
fur vaterl. Cultur. , 1896; 5 p. in-8o). — Description de
trois mousses européennes nouvelles : Astomum Levieri,
Grimmia Ryani et.Bryum tenuisetum.
E. Besgherelle. — Bryologia tmxetica (Extrait du
Catalogue raisonné des plantes cellulaires de la Tunisie
faisant partie de l'exploration scientifique de la Tunisie,
in-8'» de 13 p., 1897). — On voit, d'après ce Catalogue qui
ne contient que 65 espèces, que la Tunisie doit être très
incomplètement explorée et que sa flore est celle de
l'Europe méridionale. On y trouve la description d'une
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REVUE BRYOLOGIQUE 95
espèce nouvelle, le Pottia {Anacalypta) Patoiiillardi
Besch., précédemment décrit et figuré par l'auteur dans le
Journal de Botanique de M. Louis Morot.
Hagen. — Norges Bryolooici, in-S» de 195 p., avec 10
portraits et une planche, 1897. — La première partie est
consacrée à la bibliographie et à la biograptiie des bryo-
logues liorwégiens, dans la seconde partie, l'auteur traite
des espèces. Les 10 portraits sont ceux de Ramus, Œdçr,
0. F. Mûller, Vahl, Gunnerus, Strom , Wilse, Ville,
Hammer et Fabricius; dans la planche sont figurées quel-
ques espèces-
Hagen. — Schedulœ bryologicœ (Det. kgl. Norske
videnskabers selskabs skrifter, 1897, n° 2) ; tirage à part
de 30 p, in-8° et 2 pi.). — Notes sur quelques mousses nor-
végiennes et description d'espèces nouvelles : Schistidium
Brhynii, Bryum retusum, B. Rosenbergiae, B. turgens,
Hypnum solitarium. — Les 2 planches représentent le
Bryum turgens et le Hypnum solitarium.
A. HowE. — Notes on California bryophiteSy III (Ery-
thea,4897, pp. 87-94 et 1 pi.). — Description du Crypto-
mitrium tenerum et notes sur quelques autres hépatiques.
Notes sur un certain nombre de mousses et description de
variétés nouvelles : Hedwigia albicans var. detonsa, Sta-
bleria gracilis var. california. La planche représente le
Gryptomitrium tenerum.
N. Best. — Revision of the Claopodiiun (Bulletin of
the Torrey bot. Club, 1897, pp. 427-432). — Description
du genre et des 4 espèces avec.une clef analytique.
Nécrologie
Le docteur Edmond Russow est mort le 11 avril
dernier, à l'âge de cinquante-six ans, à Dorpat, où il était
professeur émérite de l'Université. Il avait publié en 1865
sur les Sphaignes, un travail plein de vues originales ,
justement loué par Schimper, dans la seconde édition de
son Synopsis. Après une longue interruption, il s'était
remis à l'étude du genre Sphagniim et il avait fait
paraître dans ces quinze dernières années une série de
mémoires importants sur l'an tomie et la systématique
de ces végétaux, qui l'avaient classé au premier rang des
Sphagnalogues. Une traduction française d'un mémoire
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96 RE\ u*
de M. Russow a été doni
bryologiqiie (18^ année)
Peu de botanistes fn
correspondance avec lu»
notre part, la bienveillai
de son expérience sphag
TABLE DES MATIÈRl
Bibliographie. . . .
BoMANSsoN. — Bryum h
Cardot. — Fontinales j
Corbière. — Muscinée.
Pyrénées ....
Gulmann. — Deuxième
Mousses de Winterthi
DixoN. — Thuidium ou
Geheeb. — Nouvelles at
de l'Australie et de la
Kern. •^- Grimmia Lira)
Nouvelles
Pedersen. — Thuidium
Philibert. — Nouvelle?
de la section capillar?
— Deux Mo>
françaises ....
— Une nouv-
— Les Philo
Picquenabd. — Additic
Bretagne . ...
De Poli. — Sphagnun,
— Revue du
relie
Ravaud. — Guide du !
environs de Grenoble
Venturi. — Gênera
bryineae
Caen — Imp. E. 1
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